SAUT ONE TES M D # _ F NS à Wu , * Gas __ DESCRIPTION GÉOLOGIQUE | | ÿ-\ Î ù g * È ET z e + ‘ niet $ Us EC _ LASER J4VSIFX ne: Moll. Description géologique DE JAVA ET MADOURA Dr. R. D. M. VERBEEK et R. FENNEMA Ingénieurs en chef des mines des Indes Néerlandaises. PUBLIÉE PAR ORDRE DE SON EXCELLENCE LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL DES INDES NÉERLANDAISES. FOMEZI SMITHSO 7 Ds JUN 0 2 1988 LIBRARIES AMSTERDAM — JOH. G. STEMLER Cz. 1 806 a Me Fe É Cm RS SEE FOSC RES Rite AVANT-PROPOS. Après que l’exploration géologique de la côte occidentale de Sumatra eût pris fin, et que le personnel chargé du relèvement-eût été transféré à Java, en février 1880, le Gouvernement prit la décision, en août de la même année, d'organiser une exploration analogue à Java; et en février 1881, le soussigné fut chargé de la direction des travaux. À la suite de diverses circonstances, on ne put toutefois, dans les premières années, songer à une exploration méthodique de l’île tout entière. En 1881 il fut procédé à un examen minutieux et au levé du bassin houiller de Baïah, en Bantam méridional. En 1882, cette exploration fut étendue plus à l'Est, dans les Régences des Préanguer, principalement dans le but de déterminer les limites des terrains houillers éocènes; et l’on organisa aussi une perquisition minière sur la valeur technique des couches de houille au Gounoung Walat, près de Soukaboumi. A cette époque, il n’y avait sur les lieux qu’un seul ingénieur, car le chef des travaux était parti pour la Hollande dans l'intérêt de la publication de la carte géologique de la côte occidentale de Sumatra. De retour à Java en 1883, il fut chargé aussitôt de l’exploration du volcan Krakatau, après la grande éruption d'août 1883. Une bonne partie de l’année 1884 fut consacrée à la rédaction d’un rapport étendu sur cet évènement mémorable; et l’ingé- nieur adjoint lui-même prit part quelque temps à l'examen des roches du Krakatau. En 1885 un troisième ingénieur fut attaché au relèvement, et les travaux sur le terrain furent étendus sur une portion plus vaste des Préanguer, à peu près jusqu'au méridien de Tiiandiour. Ils ne furent terminés qu’à la fin de 1886; car en 1885 l’un des ingénieurs adjoints VI AVANT-PROPOS. fut occupé, des mois durant, à la description de l’éruption du Sémérou, en avril 1885; et le second fut détaché à une autre branche du service dans la première moitié de 1886. Comme l'exploration détaillée des terrains éocènes en Bantam et dans les Préanguer, relative à l'exploitation des couches de houille, avait donné un résultat défavorable, on résolut de se contenter d’un levé plus sommaire des autres parties de l'île, ce qui eut lieu de 1886 à 1891. Cependant l'ingénieur adjoint, Monsieur FENNEMA, a dû con- sacrer Q mois à la confection d’une carte géologique et la description de la partie septentrionale de la côte Ouest de Sumatra; de plus il a été détaché des travaux pendant 2 ans et demi, d'octobre 1887 jusqu'en avril 1890, étant chargé à cette époque de faire des sondages à la recherche du pétrole en Langkat, et à celle d’eau potable en Déli, à la côte orientale de Sumatra. C'est ce fonctionnaire qui a rédigé la description des résidences Bantam (sauf le bassin houiller de Baïah) et Préanguer, comprenant environ le cinquième de la superficie de Java et de Madoura réunies, celle des 20 autres résidences incombant au soussigné. Donc, abstraction faite des études préliminaires concernant l'extension du terrain éocène en Bantam méridional et en Préanguer occidental, lesquelles avaient principalement pour but l'exploitation minière — et auxquelles prirent part les ingénieurs FENNEMA, RETGERS et le sous- signé — il fut consacré à l'exploration géologique de Java proprement 2% 2 dite 6 années pour les travaux sur le terrain et 24 années pour la confection et le dessin des cartes et profils, la rédaction du rapport et pour quelques voyages. rapides destinés à élucider quelques points demeurés obscurs; l'ingénieur FENNEMA y a travaillé 5 années et un quart et j'y ai été occupé moi-même durant 84 années. Outre la grande carte géologique à l'échelle r : 200.000, il a encore été annexé à ce rapport une carte plus concise, à l'échelle 1 : 500.000. Bien que cette dernière porte plusieurs dénominations qui figurent dans la description géologique, il a fallu cependant omettre plusieurs noms, faute de place. On trouvera ceux-ci soit sur la grande carte géologique, soit sur les cartes de détail Nos. V à X. Ce sont ces dernières qu’il faudra toujours consulter lors de la description des terrains spéciaux. Outre les noms de lieux remarquables sous le rapport géologique, on trouvera aussi, sur la grande carte, les chefs-lieux des résidences, des sections, des districts et même des sous-districts; ces derniers sont AVANT-PROPOS. VII toutefois sujets à des variations nombreuses ; puis la plupart des pasang- grahans (asiles de nuit) et quelques villages (désas) importants; ceux-ci sont toutefois en nombre limité, pour ne pas trop surcharger la carte et la rendre inintelligible. En ce qui concerne l'orthographe des noms des localités, sur les cartes et dans le texte, il importe de bien remarquer ce qui suit : afin d'éviter les frais de la gravure en double des cartes et des planches, celles-ci n’ont été imprimées qu'une seule fois, tant pour l'édition néerlandaise que pour l'édition française de cet ouvrage; les dénominations y figurent avec l'orthographe hollandaise, mais, afin de faciliter aux lecteurs français la lecture exacte des noms indigènes, on a eu égard dans le texte à la prononciation française; de sorte que sur les cartes et dans le texte il n'existe pas de concordance pour l'orthographe des noms des localités. Toutefois, l'inconvénient n’est que minime, car la divergence ne porte le plus souvent que sur les voyelles (p. ex. Soukaboumi au lieu de Soekaboemi). On trouvera après la table des matières, aux pages XXXVII à XLIII les titres en français des cartes, profils, dessins, phototypies et planches. . Pour la description géologique, je me suis efforcé tout d’abord de donner un aperçu bien net; cette tâche n'était par aisée, car il s’agit ici d'une île dont l'étendue en longueur correspond à la distance de Paris à Vienne. Une division en terrains s’imposait donc; et nous avons fait choix à cet effet des résidences, bien qu'il y eût là un incon- vénient, car les limites des résidences ne concordent pas avec Îles limites géologiques et l’on se voit souvent obligé de la sorte, en décrivant une résidence, de traiter aussi des portions de régions avoi- sinantes. C'était le cas principalement pour les sommets des volcans, lesquels constituent un ensemble, mais qui appartiennent assez souvent à des résidences différentes. D'autre part, ce mode de subdivision a rendu des répétitions inévitables, vu que le même terrain devait naturellement être décrit plus d'une fois, et que certains dépôts, les post-tertiaires surtout, sont extrêmement uniformes dans leur allure. C'est ainsi que dans la deuxième Section, la description de Java a été faite de l'Est à l'Ouest swzvant les résidences ; dans la troisième, de l'Ouest à l'Est, d’après les terrains; on a pu, de la sorte, donner un aperçu clair, tout en conservant l'unité des terrains. Vu le grand développement de cet ouvrage, on a dû répartir le texte en deux tomes. Les planches qui se rattachent à la description des VIII . AVANT-PROPOS. foraminifères dans le second volume, sont placées à la fin du Tome I afin de faciliter la lecture. En terminant, je me plais à payer un tribut de reconnaissance aux divers savants qui m'ont prêté leur bienveillant concours dans la rédaction de ce rapport; au Professeur DAUBRÉE à Paris, au Hofrath GEINITZ à Dresde et au DR. SMITH d'Alabama, pour l'envoi de fora- minifères; au Professeur WINKLER à Freiberg en Saxe pour son assistance dans l'analyse des eaux; au Professeur MARTIN à Leiden et au Professeur STEINMANN à Fribourg en Bade, pour divers renseigne- ments sur des fossiles; et à ce dernier en particulier, pour son appui dans la confection très difficile des dessins microscopiques de foramini- fères; au Professeur WICHMANN à Utrecht pour ses renseignements bibliographiques. Il m'est agréable de leur témoigner le grand prix que J'attache à leur concours. Enfin, j'adresse mes remerciments à tous les fonctionnaires, chefs ou subalternes, de l'Administration intérieure de Java qui, par leur coopération, nous ont facilité les travaux sur le terrain et qui ont si fréquemment accordé l'hospitalité au personnel chargé du relèvement. La Haye, 1 Octobre 1896. R. D. M. VERBEEK. AVANT-PROPOS TABLE DES MATIÈRES TABLE DES CARTES, PROFILS, DESSINS, PHOTOTYPIES ET PLANCHES ADDITIONS ET CORRECTIONS Situation Etendue Largeur Orographie, dans ses rapports a avec la constitution géologique . Rivières Bassins. DIvisIONS POLITIQUES Bantam. Batavia. Krawang TABLE DES MATIÈRES. PREMIÈRE SECTION. RÉSUMÉ DE LA GÉOGRAPHIE ET DE LA TOPOGRAPHIE DE JAVA . Régences des Dee guer. Chédibon Tégal Pékalongan Banioumas. Baguëlen Ioguiakarta Sourakarta . Kedou . Sémarang . Diapara Rëmbang Madioun KEëdiri Sourabaïa Pasourouhan Probolinggo Madoura Bésouk:i SUPERFICIE DE JAVA Superficie pour cent des résidences de Java, avec Madoura CARTES Construction de la carte. Projection IX XXXVII . XLIV Lu) | a Lun | O © OF J Où ON QUA U1 UT UN À CD ©) bd bn mm X TABLE DES MATIÈRES. MAPaRe: COURT APERÇU GÉOLOGIQUE D MP «WU ONE ATEN SUN Mode de relèvement. . NE EE ul L, dUrit 2j Description et carte de JuNGHUuN MY pee ee CRTC REC Points de divergence d’avec Re A PS ue dre n27 Bibliographie géologique . Re : NOTE R2 0) CLASSIFICATION DES ROCHES SÉDIMENTAIRES ET ÉRUPTIVES DE Java CE 3 Table de l'âge des roches de Java (avec Madoura, Bawéan et Kari- moun diawa) . Sa A NES A Re 7 D Description succincte des terrains A CR EPIaT Gr Te pur 102. RÙ) DEUXIÈME SECTION. (Description des résidences) . 45—922 LA MADOU RAR TER NON SE CARTE REP RRPR OPOGRAPEEE 20 2 PNR AT. ve, ARE PRE EP ENS SEE RTANES LEUR TRUE EP Bassinide la; cote Nord EE LA RS LE TT L ROUTES: A AE OR NT E re TR n U NE EP à Le SL SS ME A AE PAT CINE MER Pr ES en ART à PACE QEES DA EN PNR DA CREME SE NA TC AR EEE PCR NES Re A CÉOLOCIE AT IN ERA LI PR SRE CAT EE AE MR PAST Absence de l'étage m, LME a a GT RE CLS SERA AT EE ENS TS Étageimarneux ms Welle ST RS ES TRUE 48 Étage Calcareuxsame sl ANA RER TON EE MERE AR RAE Ro Tea IEONN ES SONORE TEEN EEE PR MORIN OS Épaisseur-dedliétice 1m, ent MR METRE de EME LT Positonades conches Ne EM RE TPE NEAREr UE A RENE EE A0 PronlAiNo. sl EN ME NE RENTE MN A NT ON ISERE ARRETE) PEN OR | RP SES EN TE NE TR Re Ou FC te NO DLL Ge 2 ee, SNA Sa RE PEER CS EE ARNO IN UE à PT Pt RS Need TN TE METRE EE ME NOIRS NPA UT ES PR A A Distribution horizontale des terrains; nombre des séries calcaires . . SI Les\plaines: quaternaire (ettalluvium "1" NE ER Ées?nes ro Re 2 ND Composition pétrographique dés ruche 1 D ARC TERRES 53 FOSSES Le See Re Ter ARR PAT LEA LT jt Minéraux utiles (huile minérale, lignites, CAICAÎTES), 2; ARRETE EE) Jonction. de Madouratavec (eva EN EN ARTE SET Il: :BÉSOURIMI UP ER RES TOoPOGRAPHIE . . RE RE ES CURE MAR CE A Sie Te ne Bassin de la côte Sud 1, Ne ES ARTE REV AR M NE A ET ER) ds DR CRISE UT a AR ST RE RS ER RE D % A NOTA ec OR RE NERO RC EEE GÉOLOGIE . LE GR Re OR TT À. Andé. siles Gnciennes de La côte Sud SSSR IE RSC 1: Ja roche de Gradiapan me RE ERP NE RE ERE 60 2. La- roche de Watou “oule Rue RE ET AO) t 3. À la côte, entre Watou oulo et Gradiagan PAL ST RO URI B. Les roches miocènes . . PAROLE PRE NNe Qu iiue UE SEE rrlermainmamia,cOte Sa ; RAA Le UE ER SALES TE 2. Terrains tertiaires à la côte Nord Le SR ST TABLE DES MATIÈRES. 2a. Le terrain près Sitoubondo. (Canal de poor Fipvaue 2bra: Le terrain au Sud de Miandingan Age des couches miocènes Les roches néo-volcaniques . Centres principaux d'activité : nrecRingomt, (Planche. No: «x) JS SAS ASE PE JS CI ANT RE Pétrographie . TU 2. Lesvroches du Gg.:Lourous . Planche No. 2 3. Le Balouran HU Idien, : 1e ne EM be nNErA pi 2. Le Kawah Idien Analyse de l’eau du Baniou pait 2 MALE Pawénen. = 1AMEerBlaon en SMMES MELDARA ES 416.9 Le: Widodaren = | 7. Le Lëémpouiangan nome Rantt. leg MÉenLebou’/arouns = | 10. Le Koukousan a 11. Le Dëlaman rue Le Gg. Pondok EE A PEN © QU RE Le Tiampid . US entpPendil MAMO EE Guentens re L’Aniar ho betEmeker Aro Le RNtélatent ==, 20 Met Gr MEMOrO 21: er Souket & PAS) ASE ER RS QUES Hipoese Age des cratères de l’Idien Éruption du Raoun de 1586. L'Hiang Le Guilap—Koukousan 2. Le Pinggang 3. Le Sëmérou 4. L’Argopouro. Fig. 6 Be Diambangan ; Une cime au nord du ‘Sémérou : TA \ DOI Ur L'Alas batour. Points d’éruption de l'Hiiang. 1 ee à l'est du sommet Argopouro . 22. Le Raoun (avec les points d’éruption Lémongan et Une cime au sud-ouest de l'Argopouro. OtRmemiznuEes 4 cratères les plus ; jeunes del’ Hijang, TAËLÉ DES MATIÈRES. XII Page. Lac role rRaranrasétlos 108 » 8 # |14 Le Pénguépok 108 S-2:5 d 15. Le Tanah woulan 108 ne AE CURE & 52 | 16. Le Sahing 108 Sr. Me Pouriomo 109 Roches de l'Hïang 109 D. Dépôts quafernaires et area 11eS 112 1. La plaine de Diémber 112 2. La plaine de Kradénan 113 3. La plage, depuis Baniouwangui jusqu'a au Balouran 114 4. La plaine entre Bondowoso et Pradiekan 114 5. La plaine au versant septentrional de l'Idien. 115 6. La plaine de Bësouki. 115 TEA TE IOnMCOHeTE A UU monticule Témporah jusqu’à la fron- tière de Probolinggo . 115 HEMPROPOLINGGOE T7 TOPOGRAPHIE PROS 117 Bassin de la côte Sud ‘. DrOPeE 118 e Dr IN OT ER RTL 115 GÉOLOGIE . . NS bre NP TE eue 119 AVSeS roches miocènes. 119 1. Le terrain de la côte Sud 119 2. Le terrain de la côte Nord 120 ProfiliNo. VI I21 B. Les roches volcaniques . IDE: 1. L'Hiiang ë Zi EE "W atou langgar 122 2. Le Woulouh pandak. 122 2. Le Lémongan. DOTÉ 123 Points d’éruption Adientis 0 A0 OOME 124 Planche No. 3 nas Roches du Hu EE 120 2 MÉcNTEnTouErS var 12/7 Points d' éruption sur Je pied du T'éngguër nai Sommet du Tengguër 125 Finn 131 Fig. 8 EME LEE Fio I2ONELMISER Histoire du Téngguër 192 Hisero 133 Roches du Téngguër 133 4. * L'Aïékaïék 135 Roches de l'Aïëk aïék 130 LÉ SemeEron 127 Roches du Sémérou . 12 C. Dépôts quaternaires ef modernes 138 1. La plaine de Loumadiang PIRE 2. La plaine à la côte Nord de Probolinggo 139 ToPOGRAPHIE Bassin de E côte Sud GÉOLOGIE . À. B. 29 29 22 TABLE DES MATIÈRES. IV. PASOUROUHAN. Nord Les Ne miocènes. Roches de l'étage Hate Roches de l'étage calcareux . Les roches volcaniques 3 Le Sémongkrong . Roches a Sëmongkrong Le volcan Grati 1 G. 10. TT Le Téngguër Barou | klinting L 1. Le Gg. 2. mÉbecirque, de Ngadipouro Fier : Fig t2:c Roche du Gg. Bahoung . Roche du Gg. Sempol LENS Kélang ; : Petit cratère près du village de Diaboung. ane KétHiElL 4. Le volcan de Mororèdio L'Aïek aïëk I. Le Ronggo avec le Pourboïo 2. Le Bouring Le Sémérou (ME E 3 114 5. 6. Petits points d’érup- tion près Touren, re L’Ardiouno. Le Gg. Pétoung Le Gg. Towo Le Gg. Loro mèteng Le Gg. Prahou . Le Gg. Kountii. Le Gg. Louwak. 146 et Une petite cime au sud- est de Gondang légui ; Le Pénanggoungan Le Gg. Prahou Le Gg. Sari Fig. 12 Petits sommets près Lawang Roches de l’Ardiouno L'Andiasmoro . Roches de Re mono : Le Dorowati-Koukousan- Loksongo Roches de ce massif. Le Kélout . Le Kawi F Points d’éruption du Kawi UE Le Kawi, dans un sens plus restreint Le Boutak Le Pitrang Le Pëmangoun . Le Gg. Kélet LeGs Popoi,l- Le Gg. Srandil . 146 et XIV TABLE DES MATIÈRES. 8. Le Gg. Pandérman. 9. Le volcan Baniak MÉeNGE-MbAIlÉ nr soute Ban a ATEIRE ALICE c Sérouk . rs Le Ge tOukir Roches du Kawi Analyse de l’eau de Sanggoriti . C. Dépôts quaternaires et modernes I. La plaine de Malang. 2. Les plaines à la côte Sud 3. La plaine de Pasourouhan Points d’éruption du Kawi re © V. KÉDIRI TOPOGRAPHIE Bassin de la côte STE 2 . MAN ord GÉOLOGIE A ALES NANGESUES NOANOIENNES NU: 1. Entre Panggoul et Popoh 2. Le Gg. Kambé ou Sikambé. SANUEE G£. SEwWouwour 4—8. Cinq cimes au Sud de Trénggalek (Orak arike CR et Boutak, Diaboung, Sapou, Sélimeër) CHAUESN ETS Lingoa. (Planche No. 4.) Fig. 13 à Fig. 14 TO. WA chaîne au nord de Trénggalek . ; Description macroscopique et microscopique des roches. B. Zes roches miocènes. LE: wTe terrain Sud: r MbÉétase tbrécheux: 2 Hé RSEeMartEux. 3. L'’étage calcareux. Roches du terrain Sud IT Le terranm Nord À AL Analyse de l’eau de Banglé. C. Les roches volcaniques. 1 Le Kavwi Le Keélout . BerNViUs ete Le Gg. Klotok - TENCIE Mec : D. Dépôts quaternaires et modernes a D VI. SOURABAÏA. TOPOGRAPHIE Bassins GÉOLOGIE PATES alerte MB AMÉANTRN EURE ENT ANMEURS Relation du voyage, du 23 avril au 7 mai Fig. 15 1886 TABLE DES MATIÈRES. Fig? 10: À Examen des roches. a. Roches leucitiques I. Basaltes à leucite. 2. Téphrites Fig. 17 Le Leucitites b. Roches de Bawéan au rene de Rene ; c. Phonolithes e d. Autres roches éruptives : e. Roches sédimentaires. 1. Marnes. De Arelese 29 MAGIE SE NE 1 CAICAres Résultats SOURABAIA . A. Les roches miocènes Étage marneux m: Trois chaînes . Fig 18 Fig. 19 Fig. 20 Fig21 Fig. 22 Étage Coleareue M, Analyse microscopique B. ZLes roches volcaniques . 1. Le Pénanggoungan à Roches du PEnanggoungan : 2. L'Ardiouno. : Roches du Wélirang 6 3. L'Andiasmoro . Roches de l’Andiasmoro. C. Dépôts quaternaires ef modernes 1. Dépôts quaternaires 2. Dépôts d’alluvion fluviatiles 3. Alluvium marin a. La plaine de.la rivière Brantas . Les sources boueuses de Kalanganiar et de Pouloungan Analyse de l’eau et de l'argile de Kalanganiar Formation de la plaine du Brantas à l époque préhistorique b. La plaine de la rivière Solo D. Minéraux utiles Analyse de l’eau de la source > iodée de Guënouk watou . Pétrole . . Profil No. VIL Profil No. VIII VII. RÉMBANG TOoPOGRAPHIE Bassins 232 33 KvI TABLE DES MATIÈRES. GÉOLOGIE ARMES andésites anciennes. EterCrremEasen Le Gg. Poutiak Le Gg. Boutak Le Gg. Lawang Le Gg. Pandan à Dis des andésites anciennes. B. Zes roches miocènes I. Le terrain du Nord L'étage brécheux mi. L'étage marneux m . L'étage calcareux m3. Profil No. X . Pro NOTE : Epaisseur de l'étage m3 . Roches de l'étage m3 Fig. s II. Le terrain du Sud L'étage brécheux m1. Fie022 L'étage marneux ms . ProhleNo x Profil No" 1x Profil No. XI. L'étage calcareux m3. Epaisseur des étages Roches de la chaîne méridionale C. Dépôts quaternaires ef modernes La plaine de la rivière Solo La source boueuse Kësongo . Plaines le long de la côte Nord Source d’eau douce à Touban DS Minérau RUES NE QT ES EE EN LS VIII MADIOUN ToPOGRAPHIE Absence de cils ana à ae I les. Ligne de partage des eaux Bassin de la côte Sud ; + se TN OC GÉOLOGIE : ARLES andésites anciennes. 1. Andésites à l’est de Patiitan . Roches. : 2. Andésite quartzeuse près de Slahoung | 3. Andésite près de Ngrambé (Gg. W arak) 4. Le Pandan. B. Les roches miocènes L'étage brécheux m; 1. Terrain du Sud Epaisseur de l'étage. : Examen microscopique des roches Page. 234 254 234 235 295 235 235 236 237 237 20 238 238 240 240 241 241 242 242 243 243 243 244 244 244 245 240 246 249 240 250 250 251 251 252 252 252 5 255 254 255 255 ce 255 256 256 256 256 257 257 257 25% 258 TABLE DES MATIÈRES. 2. Colline brècheuse au pied Nord du Lawou 2, 10lerinsduiNord: L'étage marneux m2 . plerain du Sud : 2. Terrain du Nord. L'étage calcareux m3: I. Clerrain-du Sud Epaisseur de D Roches Duizendgeber gte. Fig. DA ls Analyse microscopique . C. Zes roches volcaniques . EL LE) J'AI CREER Le lac Nguëébël Roches du Wilis . Source Oumboul. Analys se de l'eau. Tranchées de la voie ferrée. 25 pet Laivwouns Cratères parasites . Télogo Pasir eue D. Dépôfs quaternaires et modernes . . . . Fig. 26 Examen microscopique des tufs . Fossiles . IX DIAPARA®: TOPOGRAPHIE Bassins GÉOLOGIE Ares 22 miocènes Etage m3 Roches 3 b. à roches volcaniques Le Mouriah-Patiaïam . Fig. 27 Fig. 28 Fig. 29 £ Feu du Mourih : Roches du Patiaïam . 2. Le Tilering Roches du Tiiléring . C. Dépôts qualternaires ef modernes Puits artésien de Diouwana Les îLEs KaArIMouN Drawa . Roches X. SÉMARANG. ToOoPOGRAPHIE Bassins GÉOLOGIE AM es TE miocèntes . ZAC XVIII D: TABLE DES MATIÈRES Disposition des couches . Epaisseur du terrain. Profil No. an Re À OC SORTE EN 20 UE DUT à & Roches A Here Examen microscopique Les roches volcaniques . 1 Me Ce Prahou Roches. 2. L'Oungaran. Roches . 2.0 Eelelomoio Roches. 4. Le Mérbabou Roches. ë Dépôts quaternaires et moder nes Constitution du terrain. La plaine d’Ambarawa. . Minéraux utiles ; sources . 1. Charbon. 2 TELE ER OPA NE SC MIMRRCA ET ARRET Analyse du sel de Kouwou. & = RAP ETS S Diono . Origine du pou et de l’eau salée Sons de Peélantoungan . Analyse de l’eau . Q9 XI KÉDOU ToPOGRAPHIE Bassin de la Côte Nord QE Sud CÉOrOGIEE : ARE Le na éocène Roches ; B. Ze lerrain miocène . 1. Le terrain du Nord 2 Peter duSudr es Planche No. 5 Analyse microscopique Ge es roches volcaniques . JE ere Prahout 228" ITelE ED TAN OEE RE 3. Le Sëndoro. (Planche No. 6). 4. Le Soumbing. (Planche No. 6) a etGuiantt CHRMÉSRESES 7 Le Tidar Hip 8. L'Oungaran. CAES ME Citer) 10. L’Andoung. 11. Le Meérbabou TABLE DES MATIÈRES. 12. Le Mérapi. D. Dépôts quaternaires et moder END ErSources à XII SOURAKARTA ({ one TOPOGRAPHIE . . Bassin de Ë côte ET 2] 2 29 LE] Nord GÉOLOGIE . A. Terrains ter liaires el ferrains sédimentair es plus anciens I. La chaîne de Diiwo. Ares schistes ; Examen microscopique. Age des schistes. Bb. Le terrain éocène Fossiles Age des calcaires, argiles et grès . (el 1e terrain miocène . Profil No. XIII. Profil No. XIV . Profil No. XV : IT. La Chaîne méridionale en Sole a Andésite. . Planche No. 7 6. Etage mi. Etage ni. dHNEtiper nes Le Planche No. 8 Profil No. XVI. Epaisseur des étages Roches RAT III. Les couches ie du Gg. Tia IV: Le terrain tertiaire septentrional Roches. V. Petits sommets au | pied septentrional du Lawou à B. Zes roches volcaniques . 1. Le Lawou. Roches. 2. L'Oungaran . Le Mérbabou . Roches. 4.4, Le Meérapi : Figs. 33, 34 et 35 Roches à : C. Dépôts quaternaires et moder NES ». Roches. D. Minerais, sel XIII. IOGUIAKARTA (IOGUIA) . TOPOGRAPHIE . LÉ ORAN ES DPI M ae dE SEE FER Ligne de partage Ë GÉOLOGIE . RSS TABLE DES MATIÈRES. A. Le terrain tertiaire Le terrain de Nanggoulan Fig. 36 : Fossiles ; Age du terrain de Nanggoulan . Epaisseur du terrain . La Chaîne méridionale Epaisseur des étages . Origine de la done de Dire ct 5e É Cha énonce Profil No. XV Profil No. XVI ; : La chaîne fontière catdenale L Profil No. XVII. Profil No. XVIII Epaisseur des étages. Description microscopique a. Roches du terrain de Nanggoulan. b. Roches de la Chaîne méridionale . «. Roches de la chaine frontière nee B. Zes roches volcaniques . 1... Le-Mérapi Roches C. Dépôls qualer naîres el moder nes D. Charbon, minerais . 1 Oran 2. Charbon 3. ‘Pyrolusite . XIV. BAGUELEN Bassins . AE Terrains fertiaires et sédiments plus anciens . Terrain du Lohoulo . Profil No. XIX Profil No. XX Profil No. XXI Fig. 37 Profil No. XXII . 1.) Lanciensterrain Sade a. Granite ! 6. Porphyrite quartzeuse c. … Gabbro“et diabase. d. Roches sédimentaires 2. Le terrain éocène : Direction et inclinaison . Localités des fossiles Fossiles . : Analyse microscopique ; XX Je JC III. ’TOPOGRAPHIE . GÉOLOGIE . LÉ JUL Le terrain de Worawari . Fig. 372 . Analyse microscopique TABLE DES MATIÈRES. III. Le terrain miocène Fig-#38 : Analyse microscopique B. Zes roches volcaniques . 1. Le Soumbing 2, let Sendoro s..1Levrelérép:- 4. Le Prabou. Planche No. 9 Planche No. 10 Planche No. 11 Planche No. 12:°. Roches du Gounoung Prahou C. Dépôts quaternaires ef modernes . 1. La plaine méridionale 2. Les sédiments du Séraïou XV. BANIOUMAS TOPOGRAPHIE Bassin GÉOLOGIE A. Schistes anciens el roches ér ruprive anciennes B. ÆXoches éocènes C. Andésites miocènes anciennes Planche No. 13 Fee 0e Le terrain miocène . Fpraor ‘ Les roches volcaniques 8 FM GS" Prahou ‘be Gr: Boutaik e>| 2e Ge Kéndens. viuLe Gg. Sikoutiing . 5. Le Gg. Rogodiambangan 6. La cuve de Karangkobar. rc Peloonlélé ee Gp Bromo gr be Gg. Bèsèr —Dioukoung ©. La chaudière de Koons rare Samar Li2. Le Gg. Pénousoupan . F. Dépôts quaer naires el modernes 1. Les sédiments de la vallée du SR 2. La zone côtière méridionale . XVI. PÉKALONGAN. TOoPOGRAPHIE . Bassin GÉOLOGIE . RTE e Pme miocène Fe DRE Le anciennes. I. La chaîne tertiaire de Soubah 2. La série de collines Guëéguër gadoung. XXII 2 BARRES 1e De 7 4. Le 6. 7: C7) TOoPOGRAPHIE GÉOLOGIE A. re À. 3: le 5. (6, B'eures He D 2e 4. (C2 1e 2. JD} ToPOGRAPHIE GÉOLOGIE . A. 1 D. £e 4. B. TABLE DES MATIÈRES. La chaîne-frontière de Tegal. Fes pret 2 0e Profil No. XXIIT. Analyse microscopique s roches volcaniques . erGe-PraLour Le Boutak . : Le Gg. Kéndéng . Le Gg. Sikoutiing. Le Rogodiambangan . Le Bromo . Le Gg. Bèsèr et le Gg. Dioukoung . épôls quaternaires et moder nes XVIRITEGNLS Bassin Les noires anciennes. Le Gg. Gadia. (Planche No: 14). IE Gg. Péëmoutih . Le Gg. Koukousan È Cime : l'ouest du pasanggrahan Simpar Le Gg. Pénawoung Perte Tiangga »s roches MIOCÈNES . La chaîne frontière de Pékalongan TE Pere Le terrain entre Pangkah et le pasanggrahan Simpar. Le terrain entre Boumidiawa et Margasari. La chaîne frontière occidentale . ProflNo- XXI". Description de quelques roches Les roches volcaniques . Le Peénousoupan Le Slamat . Roches. Dépôts quaternaires et modernes XVII. CHÉRIBON Ligne de partage des eaux Bassin de la côte Sud. Se TEDIOEC A TE es anciennes . Le Gg. Kromong. Le Gg. Témpouh. PétGgPapguersbaranp 0 Le Gg. Séla et le Ge. Wangui Le or miocène . Te La chaîne au Sud de ‘Kouningan et le plateau de Rantia . C. Les roches volcaniques. 1... Le Gg. Diati : 2..uLe petit volcan. de Chéribon. LP TRE 2-1 1Colline “pasaltique près du village de Tipasoung. 4. Le Sawal ‘ Lac de Péndialou. Roches. ELITE Tiakrabouwana. 6-2 Pevliermmai D. Dépôts quaternaires et modern nes . 1. La plaine septentrionale . . 2. La plaine au sud de Télaga. 3. La plaine de Houdioung tiwou . 4. Alluvium des rivières. E. Minéraux utiles XIX. KRAWANG TOPOGRAPHIE . Bassin GÉOLOGIE . À A. Andésites anciennes. Analyse microscopique B. Ze ferrain miocène. . role terrain de l'Est 3 2. Entre Pourwakarta et Dawouan . 3. Le terrain tertiaire en Gandasouli : 4. Les couches tertiaires dans les plantations de Tégalwarou Analyse microscopique C. Les roches volcaniques . En PILES 1 Ur R Œ © TABLE DES MATIÈRES. Planche No. 15 Planche No. 16 Figs. 43 et 44. Planche No. 17 Epaisseur des couches Pro No XV. La chaîne frontière de Banioumas et T'égal La chaîne tertiaire, entre la .crevasse du nt Chéribon et Kouningan La chaîne de Palimanan (Gg. Kromong) . Les collines tertiaires au nord de Madia et de Madialengka Le Gg. Walakoung . La chaîne au Sud de Madialengka . nalyse microscopique Roches de l'étage m Roches de l'étage m2 Roche de l'étage ms. Le Gg. Kadaka Le ’GorEbaREx Le Boukit Tounggoul. Le Lingkoung.… . Le Tangkouban prahou XXIV TABLE DES MATIÈRES. 6. Le Bourangrang Description microscopique D. Dépôts qualternaires el modernes XX. BR ATANIEANS TOPOGRAPHIE Bassin GÉOLOGIE 3 A. Maries anciennes . I. La chaine de Sanggabouwana, aux Sonde He Krawang | 2: de Gp lanpoa et °le Gg. Batou. 2. cPe territoire du Gg. Kantiana 4. "Ce terrain andésitique occidental B. Ze ferrain miocène . I. Le terrain oriental. Profil No. XXVI . 2. Cimes calcaires de Dépok Letterrain de l'Ouest Etage m: Étage rs ER Profil No. XXVIÏT. Analyse microscopique C. Zes roches volcaniques . rare Go HEEmMOS 2. Le Gg. Kantiana 2.1 LePangrangor. z. Le Sahk Fig. 46 Le Peérbakti Le Kiara bèrès Gagak : Le Dago D: Dépôts à quater naires el modernés Monts calcaires de Kouripan. Source de Tiimandala. con: QUI el (go) XXI RÉGENCES DU PRÉANGUER TOoPOGRAPHIE Bassin de le Cote Sud 39 3 5) DE Nord GÉOLOGIE A. Les terrains pré- miocènes I. Environs de la baie de Se. a. Le terrain schisteux Fig. 47 . Age du terrain sien Fe des ces Salles b. ne terrain éocène . I. Etage brècheux Fossiles 2. MEIABE DTÉSEUX TABLE DES MATIÈRES. XXV Page Aposdesténeshbrécheux, etioréseux 4 0 1 05062 Go LES RENOM RE EEN TPE pas © 10e 602 Rene SE ROUE ONMEDA LL 00 502 RP EE EUR MMET C AU Ua LL O4 LUS OT ANS CPS QE APRES ENRE LRRP RIRE SEEN ERIC Fig. 50 et: 567 (et 622) Miocène à l'intérieur du Lingkoung TT 507 Rapport entre la disposition des couches et la ligne côtière 508 Pormetionsde proidu -Eingkoung 1,7 41 : 668 non NO RASED EU. TAN +. ME 0e POMEN ORNE RME MES OP 160) Epaisseur du dépôt . 569 II. Couches éocènes dans la vallée du Tii Mandiri et plus à à l'Est 570 1. Couches de grès quartzeux du Tii Panarouban et du Tii MÉO RE R et Ntpeut UN GO DICSRET +2 ER MN LR HN (et 2070) Age des couches . . . 571 2. Le terrain de grès quartzeux à . couches de charbon près de Soukaboumi A MT DE CE CNE OS DENTS Dre N I Ph teà : HO 2 retes ar TR RS TC 7 cle Le Ut NY A Epaisseur du D A A A ete CE x TN 575 Agerdu terrains: 0. 575 Ge Grès quartzeux et calcaires de la chaîne sise au Sud de IEEE IE SANTE ES LATE Er PE EPL E EN r a. La vallée du Soukarama . 576 5. Grès quartzeux au Sud de Radiamandala, ‘dans la vallée du Ti Sambëng . Me LS M ÉTÉ ee DUT B. Andésites ef basaltes les plus anciens. . OAI CAM O 1. Cimes d'andésite dans la section de Soumëdang . NUE DES 70 2. Andésite du Dingdinghari et des environs. . PAR E MCE OI 3. Terrain andésitique au Nord-Ouest de Tiandiour. . . 582 HÉPROONREUL 603 (et 602) 4. Andésite à la limite des Préanguer, ‘de Bantam et de Batavia 533 5. Affleurements d’andésite aux alentours de la Wijnkoops-baai 584 6. Cimes d’andésite au Sud de Gandasouli et de Tiireunghas 585 7. Petites cimes d’andésite autour de la plaine de Bandoung . 587 8. Cimes d’andésite du terrain brécheux sis au Sud de la chaîne volcanique Kendëng Louhour—Tiikourai . . 558 9. Points d'affleurement de roche éruptive ancienne, dans les sections Soukapoura kolot et Soukapoura . . 590 10. Affleurements d’andésite dans les districts de Diampang et ET LORS NE ere EE EN SE RL CREER RSR ET RE 0 1 CR At ELITE AR CRIER EE OT CE M 44, a 07 I: L'étage brécheux mi . OS O7 1. Le terrain brécheux dans la section de Soumédang. ISO 2. Le terrain brécheux le long de la frontière de Krawang et de Batavia, près du Dingdinghari ARE ie ET EE CO Hpaiscenmde. Fétinenhe em AU 601 F0 7: 1: 1602 (et 583) 3. Le terrain brécheux, le long de la limite de Batavia et de Bantam. . 1007 4. EC terrain brécheux au Nord de la Wijnkoops- baai et dans la vallée du Tii Mandiri, depuis la frontière de Bantam jusqu'à la vallée du Aa S - Mlcae 603 XXVI InE TABLE DES MATIÈRES. Page HHQUS ou le long de la frontière de Bantam. . . 607 Fig. MAS LOST DANONE ce No. 18. : 607 be bassin du un Solok, du Tü Tüs et du Ti Panas 610 Planche No TOR 2 SONT c.. Le terrain autour des cimes Reumah, Soura, etc. AMONT d. La chaîne entre les rivières Tü Tarik et Tü Tiatih 615 Hire OI METEO) CICES couches brécheuses aux alentours de la chaîne éocène de Soukaboumi . . HT IOrQ Epaisseur du dépôt dans le terrain brécheux à: AT UO PE 5. Le terrain brécheux du haut plateau de Pasawahan . 622 ÉTÉ SO Eh RSS AR AMEN PSE ES SO D AAC Le Tr Fig. SRE OLA ARTE SPAIN AE AM Sn CE EC) Planche NO M6 EM EAN ee PR ER ne At ENT PRE Hpaisseur #des Couches ARMES ER ET HIS O0 MEME 11020 6. ie terrain brécheux de Nialindoung— Tiüpadalarang 1020 a. Le terrain au nord de Tiibébèr RENE -14020 b. Le terrain près de Sindangsari et Nialindoung AOBE cube dierramsanSudede la halte de chemin de fer Gandasonult SE" TR Rue EE RES ENS ENT EEE Planche No; 2170 Ia NN AN NERO CRE EE ÉTe do 635 d. Le terrain le long de la route de Tibébér à Sou- kanégara . 0050 e. Le terrain situé entre Tiampaka et Tipadalarang Une IS Re SR PR PR A pe CE RCE) END SON M A UE SR RE NE ES ET ETS Fig. CORRE ST OT ee Pe e D' RSR TE OP Epaisseur du dépôt. SN Etiee : MAO 7.0iLe Merraintbrécheux-an nordede la série er Kendens Eouhour Malabr KAUOS Oo) HIS COR ME ce (et 668) 8. Le terrain brécheux au Sud de la chaîne volcanique Kendens Louhour-MkOUraT RS ME CEE Fig. 67 ques RARE OS 9. Terrain brécheux de la section Soukapoura M CO! L'étage marneux ma . 664 1. Le terrain marneux dans le nord de la section Soumèdang 664 2. Le terrain marneux à l’ouest de la plaine de Bandoung 665 Disposition, (es aCouCheS MEME ARR SE ULE ER ÉTAT RS EE A EN M MU Se UUÉEUE LRO EE NT CIE A Le D A ee 1 (OO Epaisseur deslétage ns DEN ere 667 Fig SON PAS ee Re CG: (642 et 651) gaie na marneux sur le haut He de Bodiong lopang . 670 a. Portion située au nord de la ligne de partage du ‘ü-Mandin etiduitiiiR as RE 0 RE ET UN EE RS MU RE A un | 07O Fig. baron She RTE NO d'A Epaisseur de l'étage RS NE ET RAT PE 27 b. ANA TABLE DES MATIÈRES. Portion au Sud de la ligne de partage du Tii Mandiri et du Tii Kaso AA de terrain marneux au nord du ji Nr entre les affluents Tü Tarik et Tü Tiatih ue A Epaisseur ‘du dépôt . 5. Le terrain marneux aux confins de Bantam, : au nord du chef-lieu de sous-district Tiisolok. Fig. 66 6. Le terrain marneux le long a la =32 Sud a. b. f. Du cap Guënteng jusqu'à Sagaranten De Sagaranten jusqu’à la vallée du Ti Laki . Fig. 67 RER RER ER UN NE ES 686 (654 et Planche No::22%7 7 . De la vallée du Tii Laki jusqu'à Pameung gpeuk Letoterrain le "longe de: la: côte Sud,. depuis Pameungpeuk jusqu'à la baie de Panandioung £ Fis.68 Le terrain marneux entre Taradiou et Soukaradia . Fig. 68 Ée terrain marneux entre Soukaradia et la frontière de Banioumas Fig. 68 Pr L’étage nee m3 . Le ter 2. Le ter rain calcaire à l'est du cap Guëntëng ar rain calcaire le long de la côte Séd entre le chef- lieu de sous-district Rantiahérang et la baie de Panandioung Les volcans . ne nvikouraï 2. Le Papandaïan L'éruption de 1772 Fig. 697. ee Le volca 4. = volca Fig. 69a Histoise n Sitou tiirompang . n Télaga bodas—Galounggoung du v dt PÉMMASNSTEMEE 22 ER EN RTE DU At En M, IE ÉRIC ES ENTER ROME RON SR ER Le Kratiak. se 6. Le volca rNevolca 8 n Këndang ou Fe AU ER TRE BTE LL PARTIE n Waïang-W indou Le volcan Këndëng-Waringuin 0. Le Kënc lëeng-Patouha . TO ELEC PA ONE 11. Le volcan Powek . PRE 12. Le volcan Télaga patenggang 13. Le Sédakeéling- mt Ler Ta nn 15. Le Gountour 16. Le Danou tiiharous 17. Le Rakoutak XXVIII à IE Je TABLÉ DES MATIÈRES. 18. Le Malabar | 19. Le volcan Boubout—Tandiaknangsi 2omAreRLHOUS 21. Le Tambak rouioung 22. Le Masiguit Patarouman 29.11€ volcan Këndéng louhour 24. Le Pangradinan . 25. Le Kalédong . 20-EFaroument: 27. Le Mésiguit 20-e POUtRE 29. Le Pipisan 20. Le tKäreumpbi- 31. Le Kadaka 32. Le Simpai ; Les volcans au nord de la plaine de Bandoung . 33. Le Tounggoul SA. cel ngkoung ASUS Tangkouban prahou— Bourangrang E, Je Tangkouban prahou Fig. #70 IT. Le Bourangrang 36. Le volcan Soudiplak. 37. Le Tampomas 38. Le Manglaïang SOL IUE Boukit Diarian : 40. Le volcan Guëdé— Pangrango à BLEU ERA EE PR 41. Le Lémo PAST OU RME NÉS ORNE PURE EE AE SEE? 42-u0Le /Perbakt 44. Le Kiara béres AS LE Endout.. 46. L'Halimoun Sédiments qualernaires . I Dépôts marins II. Dépôts lacustres . I. La plaine de Limbangan 2. La plaine de Soumédang . 3. La plaine de Bandoung IIT. Dépôts fluviatiles Le conglomérat de Palabouhan ratou . Sédiments modernes. I. Dépôts marins II. Dépôts fluviatiles III. Sédiments de sources chaudes. Minéraux utiles : Minerais de cuivre , de zinc et de plomb L 1 2. Minerai de manganèse 3. Houilles 4. Lignites. 5. Résine fossile . 6. Soufre Pierres à bâtir, chaux etc. ni. TABLE DES MATIÈRES. ROLEX Page. XXII BANTAM 812 TOPOGRAPHIE. 812 Bassins. 814 Bassin de la côte Sud 815 2) 3505) ») Nord . 816 à SEE HOTEL 818 GÉOLOGIE . 819 À. Le terrain éocène : 819 I. Le terrain houiller de Baïah. 819 a. Les couches éocènes du bassin houiller de Baïah 819 Herrains Nos à 6710. 819 1. Le terrain entre Tühidiau et le Tü Süh leutik 821 Fig 72%. 821 Fig era 822 2. Le terrain de Tiiasahan 823 Fig. 740. 823 2. Le terrain entre le Tii Hara et le Tii Süh. . 825 Hier LT PAR SERGE D HENRI Fe (et 839) Planche No. 23. x de FRE Tr 020 10 Le iérruinide T'ikoumpat. : 828 5. Le grand terrain gréseux entre Baïah, Pamouboulan, Wangoun et la côte 828 Portion à l’ouest du Pamouboulan Lu RNB 20 HERO ET ET RAR EE À 9207 (ét .037) ÉTAT PERS PT. 0 620 (855) HT 78 ter RQ Enr 92 Portion à l'est du Pamouboulan . 836 PARAChELNO 2 PUR SE NS Se: ). DATE AE Fie.-70 ’. EN M 836 Ce 839) Epaisseur des couches éocènes : 830 6. Le terrain gréseux à Tiidiengkol. . 839 b. Les couches miocènes du terrain houiller de Baïah. 839 Etage m . 839 Figs. 8oa et 80b 840 Fig. 81 ; 841 Planche No. 25. 841 Fig 62e 842 Etage me : 844 LAUIÉES dépôts quaternernaires et modernes du terrain houiller de Baïah 844 d. Analyse microspique des roches du terrain houiller de Baïah . . 845 1. Roches éocènes du terrain No. 1. 845 2. Roches éocènes du terrain No. 2. : 847 3. Roches miocènes de la rivière Sawarna, en ‘aval de Wangoun : 851 4. Ares roches miocènes 853 IT. Le terrain éocène ailleurs en Bantam 856 1. Le terrain au Sud du Gg. Liman. 856 2. La vallée du Tii Simeut à Tiitoudia . RON ENT O7 VS Vador LP UT 71 (EC S00) B. Andésites et ea les plus anciens . HR ES CET I. Les andésites à pyroxène à caractère de diabase . 858 1. Le terrain autour du Gg. Liman XXX FE: TABLE DES MATIÈRES. 2. Le “terrain fau nord ide Ja vallée" du Ali te me Tiitoudia 3. La chaîne au Sud-Ouest de la ‘résidence, avec les cimes Hondié et Aïér diérouk. II. Andésites et basaltes ordinaires. La chaîne frontière de Batavia et des Régences du Préanguer TEEN AOL ES EN IE TS NE FuT'étagelbrécheux om: : Ie Te terrain brécheux du Sud: Est de la eme. : Fig. 84 2. Le terrain brécheux de es boire d Hondié. 3. Le terrain brécheux à Dioungkoulon, pointe extrême occidentale de Bantam INCARNE: étage MATNEUX Me 0 1. L'étage marneux au nord de terrain Dec du Sud Est Eie. 82 as Dre NICE CUS ns EEEUS OS Et) Fig. 84 SE 2 PÉTAIRE 2: Le terrain marneux du dde: Tübalioung Fig. 85 Fig. 86 Les volcans. UT M ANR PC CEE NT Er T4 Fe: VOlCan Danone UMR RATE NE A EEE ET 22 be POARA SAR EE NE EE IRON AR ER ER RS REC IR ATANS ATOS PR PAT) RE RE ER 4. Le Marikanguën De Le EMA NE as MALE OV MER MN NN EEE DS" PQUlOSAnL | 7 MNT EN UE SON RE RS 7. Aseupan.. 01e Patio Pipisan 9. Le Tompoh-Malang 10. Le Toukoung . 11. Le Boukit Mokol. 12. Le volcan Salak-Guédé 13. La petite île Tampouroung ou Toppershoedje. 14. L'île Sanghiiang ou Dwars in den Weg 15. Krakatau ‘ 16. Panaïtan ou Prinsen- eiland s Sédiments quaternaires a EN NT 1 Les tufs ponceux du Bantam septentrional . ERP nee r Sources . 0 SN VENTE ae Sédiments 7 TARA SERRE, ERCRRE I. Dépôts marins. I. La côte Nord. 2. La côte Ouest 3. la côte Sud DRE TR TNT AE. ONE IT: Dépôts fluviales M ARE LE AR PU EE EE Minéraus. miles. Vs ER) ORNE CRIER I. Minerais PNR De nerf) RUES 2 4 AOUIIESS 7 re SE RP nr EE PS RC IE 2 HOIPLENITES SEE 2 RO TRS. TU AE CNE 4 Pants de ait CRAUX LEIC. LU DANSE TARA Q21 921 921 TABLE TES MATIÈRES. XXXI ; Page. TROISIEME SECTION. (Géologie générale de Java) 923—1034 INTRODUCTION . 925 Etendue des terrains 925 Sous-sol de Java 926 Analogie et différences avec Sumatra 926 I. LE TERRAIN SCHISTEUX LE PLUS ANCIEN. à 926 II. GRANITE. à 027 III. LE TERRAIN CRÉTACÉ 928 Fossiles 928 Composition 929 I. Roches noires 929 2. Roches éruptives 930 Disposition el épaisseur . 930 Distribution : 930 1. Au sud de la baie de Tilètou . 930 2. À la limite des résidences de Banioumas et Baguëlen 931 3. Dans la chaîne de Diiwo 931 IV. LE TERRAIN ÉOCÈNE 031 Concordance des caractères pétri OT aphis ques dans les diver ses fes 931 Roches ef élages . 932 Extension el fossiles. 033 I. Le terrain houiller de Baïah en | Bantam méridional . 033 1. Le premier terrain;-entre Tiihidiau et le Tii Siih leutik 033 2. Le terrain de Tiasahan 933 3. Le-terrain entre le Ti Hara et le Ti Siih 034 4. Le petit terrain de Tiikoumpai PP LR LE CU TI 02 A 5. Le grand terrain entre Baïah, Pamouboulan, Wangoun et la-eôtes" 934 6. Un petit terrain à Tidiengkol 034 IL. Au nord du terrain de Tiiasahan en Bantam. ER RES NO 7 7. Bande étroite, dénudée dans les rivières Tii Hara et Tii Masouk, au sud-sud-est du Gg. Liman 3 034 8. Terrain dénudé dans la vallée du Tü Simeut, au | kampoung Tiitoudia 935 II. Ze ferrain de Tülétou, dans les Pré éanguer 935 Fossiles 936 IV. Les roches éocènes de la vallée du Ti Mandiri 936 V. Les roches éocènes à Soukaboumi 037 I. Au Sud de la voie ferrée, entre Karang tëngah et Souka- boumi . < 037 2. Au Sud de la halte Gandasouli . ; 937 VE. Les couches éocènes dans les vallées du Tii Sokan et du Tii Taroum 937 I. Vallée du Tii Soukarama 937 Fossiles. W: 037 2... AuSud de Radiamandala : 939 VII. Ze lerrain du Worawari en Baguëlen. 939 Fossiles RSR ; 940 VIII. Zes couches éocènes du terrain du Lohoulo, en | Baguëlen x 940 Fossiles 941 Epaisseur du dépôt s : 942 IX. Zes roches du Gg. Brobol, à Salaman « en Aedeu , 942 X. Les roches éocènes de la chaîne de Diiwo, en Solo 942 Fossiles 943 Ne CI Ve VI. VIT: TABLE DES MATIÈRES. XI. Autres gisements d'éocène à Fava Caractère paléontologique général LE TERRAIN OLIGOCÈNE 1. Calcaire oligocène du Tii Soukarama (Préanguer) 2. Calcaire marneux oligocène et argiles de la rivière Wonadri, affluent du Worawari Re EURE TENTE EP RRRTER FOSSES ER ; 2 NRC PUR ER 2 Male enrainade Nanggoulan en loguia. SAT SRE CREER Fossiles. ; Epaisseur Age. SPORE es Cr EAU ROCHES TÉRUPDIVES ÉOCÈNES ET )OLIGOCENES MEET EME LASTE DES CES TOCRES ee NO a te NE NE RSR Re Fragments de roches éruplives anciennes inclus dans des roches éruptives Plus PÉCERIES NS DIT ENS: 5 à ee LES ROCHES ÉRUPTIVES MIOCÈNES LES PLUS ANCIENNES Allure de ces roches ons PIE: ERA Age. £ ; ; Roches | ! A EE PAT EN PR SR RC Liste de ces roches éruplives RS EE MP MN SR CET D er dl: PBantam CRT RNR ES TE CE RO A RES So DIE NC, is lerrain homer des Bah NET ARE Tee ee 2. Chaîne du Sanggabouwana . Préangçguer OR SR OT ER NE SN de 1. Dans la chaîne de Sanggabouwana et aux alentours, à proximité detdlairontière deNBAR am EEE 2. Terrain près de la Wijnkoops-Baai 3. Terrain situé entre la baie de Tilétou et le ab Bouni 4. Terrain au Sud et à l'Est de Soukaboumi 5. Chaîne près Sindanglaïa, au N.W. de Tiiandiour 6. Chaîne au défilé Mégaméndoung, à la limite de Batavia 7. Chaîne limite des Préanguer vers Krawang et Batavia . 8. Environs de Radiamandala . 9. Environs de la plaine de Bandoung 10. Terrain au Sud de la série volcanique Patouha- Papandaïan 11. Sections Soukapoura kolot et Soukapoura 12. Section Soumeédang Palavia . I. 2: Partie occidentale Partie orientale ÂTawang Chéribon T'égal D ee San . Don une Baguelen Jogutiakarta . Sourakarla Kedou Sémarang et Diapara Madioun. Rembang Sourabaia Kediri VIII. IX. X. TABLE DES MATIÈRES. Pasourouhan et Probolinggo . Bésoukt . Madoura. Division en étages Roches de m; Roches de M2 Roches de M3 ! Liste des roches ér uplives de l étage 71 Bantam Préanguer SR RATE AN EE AN En M de) à PU NE PCT TU OO TVR NE APTE Madioun. n LS ES ae ANT A a RE Autres résidences .… . A Liste des roches éruptives de l étage M Bantam . Préanguer : Roches ér uplives de l étage M : Fossiles Distinction entre les foraminifères du tertiaire supérieur et ceux du tertiaire ancien Epaisseur du dépôt lerfiaire récent. Disposition des couches ; dérangements . J Failles dans es ones néo- Eee Liste des failles principales . Soulèvement : Lignes de position verticale ou ‘fort redressée. ÉESSOTANS enr ES Nbre mA TR eh RULES Age des volcans LR ET VU ET ORRe NYSE MIE Configuration desi volcans #0" SCAN Cratères primitifs et d’ effondrement Erocuiisgies plis .inciens 0 4 JE Matériaux Influence des volcans sur 5 le relief de Java. Altitudes Table des altitudes des principales cimes volcaniques 14 cimes dont l'altitude dépasse 3000 mètres. LES DÉPÔTS TERTIAIRES RÉCENTS (Miocène et pliocène) . XXXIIT Page. 45 cimes dont l'altitude est comprise entre 3000 et 2000 mètres 989 50 cimes, entre 2000 et 1000 mètres HU 0E 22 cimes en dessous de 1000 mètres . 991 Volcans actifs . ‘tan Situation sur des crevasses longitudinales et transversales . 993 Signification des lignes RCE Liste des volcans. PSV Re + 994 MOCHE NOS MENTALE EAU Les Considérafions générales sur les volcans IOI4 Coulées de lave aux temps historiques. 1016 LES SÉDIMENTS QUATERNAIRES s 1016 Disposition horizontale des sédiments post- tertiaires 1016 Etat de Java à la fin de l’époque tertiaire . . 1017 Jonction avec l’Asie . . : FOTO Affaissement ultérieur du sol T'REMaRT . 1020 Matériaux des sédiments quaternaires . . . IO21 Anciens bassins d’eau douce 1022 TABLË DES MATIÈRES. XXXIV | Page. 1... Ja plaine de Bandounee RE ER RER 022 2.31: La-plainesdefGarout es 2 SR C2 2-.11atpléäme- de Soumedans RD RP RP 1022 4. La plaine au Sud de Télaga Nes 1022 5. La plaine de Banioumas ou la vallée du Séraïou . 1022 6, Eatplaine d'AmbaraM a ER EN ER 0e XI: ES SÉDIMENTS MODERNES. ES MEET CRE NE ER C2 Matériaux 5 7 24000 MONET TEE SR EE AT D LASZONE: CONMCFCLS RE 0 MONO Eu ET SE RC 2 Hés'ide Corail. RE TRES SEE ES O2 E Puf :CAlCAITET ILE LR TE et D RC PE SOUTCÉSP DOUCNSES NE MP RE EP CE Activité des volcans . RC ARS TOR PLANCHNS NOM LEON SR RAR Planches No A2 CNE I NLIO20=1020 COUP D'OEIL RÉTROSPECTIF. (Formation na de Java) arcs FAT O8 FOUR M ie ou Effondrements de portions He che RO e Failles du détroit de la Sonde et du détroit de Bali. . 1032 Anse deMANCOE Sur ER NE RO RERO SE Evènements après la formation de l'étage TE ÉeN EP SPACE QUATRIEME SECTION. (Minéraux utiles) . 1035—1052 LRO LEE Le Er EN PRE RL A AE NC EEE ET Loftiak art er PO RER RES EN PS ET 2. :BaOUMAS EE LUE PETER MANS OT PR et 3 AOOUFAR AA TR ET 0 Ed NRA UE DAS TO 4: KTAWAREM US ee ET SR EMIDSS Rapports anciens sur r la présence de l'or à Java ire NE LME IL Mineras de plomb, de \cutore set. deNrine TARDE SR NCA 0 SOON, PIS DÉS RE EN RE A TE SE I RESTE 2) 2: "Chénibonss . sir OR RE ASE EE PE 3" et 47 SPLÉAROUET De Tr DE "M MR NS IT -2Wineror de maengantse UT SE EN RE EC ROSE 106t%2:210guia;t ND URSS AE 2 PCM GER EN ET 3 et PTÉANbUErR LOMME Re NO RE RMERS INT ours Vo. MR SR A US OS Préanguer. (Baie de Tiilétou) . : PE RE OuO) 2. Préanguer. (Tii Panarouban, affluent ‘du na Mandiri). . 1040 2mPréaneuer (Ge Walt) Peer DURE UP SE M STE) 4. Bantam. (Terrain houiller de Baïah). de LR SE SES RO OT 7 NS TAONUIES LE Ne PRO EE Re TE eee ES EE VIS Résine fossile A RER ES TUE RARES RE CDR EP VIE Pérole NT TASSE EN EE PRE MEET LE NE CE NOT OAE VIT: 70e 8 Prome St LE TES IN CRT MEME TT SNA EME O7 CES TICeS CR LNVEMONA Age du sel, de l’iode, ‘du brome et du pétrole à ‘Java Éd TT OA x res thermales se EN EN EC EEE CS CSSS Te) XI GPS NT 8 RUE SRE 2 M TON AN RTE EP RE ERRTEE) DONS 7 RER TE M TE ro - TOGO XIE Wa riauxide construction. PIATES EN OIORENORCPRSES TO EC Ciseaux en'Silext. Lie Nc OMR RES RS RSS PER ES XIV. ChEUR INR EST PS RM STE + SO MORE TR TO EEE TABLE DES MATIÈRES. CATALOGUE DES ROCHES DE Java, du Musée de l'Administration des mines à Batavia . EE XXII. 1053—1127 RÉSIDENCES. , NUMÉRO. PAGES. Madoura . I—25 1055 Bésouki 26—81 1056—1057 Probolinggo 82—-132 1058—1059 Pasourouhan . 193173 1059-—1061 Keédiri . DRE 174 213 1061—1062 … (Bawéan . 214—277 1002—106 Sourabaña À Sons UE A Rèmbang . 310— 352 1064—1066 Madioun . 353—393 1066— 1067 Diapara 394—435 1067—1069 Semarang . 430—4706 1069—1070 Kédou 477—503 1070—1071 Solo 504—-583 1071— 1074 Ioguia 584—6306 1074— 1075 Bagueëlen . 637—741 1075—1078 Banioumas 742—774 1078—1080 Pékalongan 775—7387 1080 Tégal . 788—813 1080—108I Chéribon . 814—872 1081—1083 Krawang . 873—897 1083—1084 Batavia 898—1016 1084— 1088 Préanguer 1017—1753 1088—I115 Terrain de Tilétou . 1017—1083 1088 —1090 Eocène et oligocène, ailleurs en É FA re 10901001 Préanguer . Aadéies etc. Etage m: Etage ms Etage m3 Volcans Quaternaire . Moderne . Minerais . Bantam Terrain houiller dé Bah Eocène, ailleurs en Bantam Andésites à caractère ancien Andésites communes, etc. . Etage mi . Etage m, . Volcans 1). Quaternaire Moderne 1102—1166 1167—1430 1431—1505 1566—1589 1590—1738 79050742 1743—1751 PS8 E753 1754—2110 1754—1850 1857 —1862 1863—1872 1873 —1880 1881— 1969 1970— 2005 2006—2101I 2102—2108 2109—2110 1091— 1093 1093—1103 1103—1108 1108— 1109 I109—I115 aid ETS ÉTES 1110—1127 I110—1118 1118—1110 1119 I119 1119—1123 1123—1124 1124—1127 127 2/7 1) Le Krakatau, qui fait partie des districts des Lampongs (Sumatra) a été rattaché à Java sous le rapport géologique. XXXVI TABLE DES MATIÈRES. Page. CINQUÈME SECTION. (Principaux foraminifères des Indes Néerlandaises) I. Fusulina Fusulina granum avenae RoEx. De Schwagerina AN nt Schwagerina Vebeck Crus ES Are E Pa enr iee lINCESRE Le Orbitolina SRE EME CNE A Orbitolina concava Lan. spec. IN ÉAIVEO NA PR UE EE PASS ER TE PA ES AVEC MA VADE AN ER BE PEN ALP EEN IAE CES Alveolina timorense VERBg. Alveolina spec. (No. 3) Alveolimaspec*+(No y) 707 Alveolina”spec. (No: c)hne Alveolina spec. (No. 6) V. Nummulites EE Nummulites javanus VERB. Id. id. var. « (Soloënsis). LKale TN MAVAT KE Er RES, PORTE Id. (Or MATE ee EN, MES ARE en Id. id. var. Ô Nummulites Bagelensis LT VERB. Nummulites Bageélensis IT VERg. Nummulites (Assilina) spira be Roissy Nummulites laevigata Lam. Nummulites Nanggoulani VERB. Nummulites loguiakartae Marr. Nummulites Pengaronensis VER. Nummulites sub-Brongniarti VER8. Nummulites Biaritzensis D'ARCH. Nummulites striata p'Org8. var. f. VERS. Nummulites Niasi I VER. . . dE Niasi VERB. Gypsina spec STEEL Cycloclypeus guembelianus 3RADY Operculina granulosa LEYM. var. Nummulites Niasi IT VERS. VI. Operculina. Dust DRE Operculina granulosa Levm. var. Niasi VERS. Operculina javana VER8. VII. Orbitolites. Orbitolites Martini Vi ERB EU VIII. Orbitoides . A. Discocyclines Orbitoides papyracea Bous. var. javana minor VERB. Orbitoides ephippium SCHLOTH. var. javana VERB. . Orbitoides papyracea Bous. Mr VERB. Orbitoides dispansa Sow. PB. KRhipidocyclines, Actinocyclines et Astérocyclines C. Lépidocyclines Couple I (espèces À en B) Gouple AA (EspÈ cest CtenRD)E Couple TPM espèces Eten F)e Couples chez les orbitoides . Répartition des foraminifères suivant les terrains Nummulites (Assilina) Leymeriei p'ArCH. et H. nov. var. I129—1183 1131 1131 1134 Nat 1130 1130 15% on Tr LAS 2e ANT TI41I 1142 1142 “OATe RTS 1143 1144 1145 1146 1147 1148 1149 1150 1150 1152 1152 5 1154 1154 1154 ESS DES 1150 1150 1150 PIS 1158 1155 HSC) 1150 OS 0) 1160 1100 1106 1168 1171 1173 1174 1170 LABLESDES CARTES" PROFILS;:DESSINS, PELGIOMTPIES ET "PEANCEES. CLASSIFICATION. A. Grande carte géologique, à l'échelle 1 : 200.000, en 26 feuilles et B. Carte géologique synoptique, à l'échelle 1 : 500.000, en 2 feuilles (en portefeuille), C. 22 feuilles annexes, comprenant 10 cartes, 29 grands profils, 90 croquis, cartes, profils etc. (en portefeuille), réparties comme suit: Annexe ACAMIENNoO TA ÉLCaTeANos LATE He Carte No. TE EMSGAtCaNONLINE VC NDS NV eV et dessins Fiesr7. VER EATIE Nov VIT Carte No. IX. VI Carte No: 'X: IX. Profils Nos. DR VITE X. Profils Nos. IX à XVI. XI. Profils Nos. XVII à XXIV. XII. Profils Nos. XXV à XXIX. XIII. Dessins, Fig. r, 2, 35 AOL RETN IT4S XIV. à Fig. 4; 7, Ô SON RO RARE HD. 5 XV. ” Fig. 18 à . 39 XVI. 4 Fig. 32; 36, 37, 37a, 38 à 44; 46; 69a. XVII. 5 His er co; " XVIIT. se Fig. 47 à 49; 66; 69 à 71, 83 à 88. : XIX. À Fig. 51 à 59 > XX. L£ Fig. 60 à 65; 67, 68. à XXI ÿ ie 72e 2 00, 4:02: 2914025 XXII. Fig. 7 29 7: D. 25 phototypies d'après des photographies de paysages (dans le texte). Æ. 11 planches avec 185 dessins de foraminifères (reliées dans le texte). Cartes Nos. I à X. (C). Echelle. 1 :412:500/000 No. I. Carte de l’Archipel des Indes Orientales. I: 1.500.000 No. II. Carte géologique synoptique et des volcans de Java . No. III. Index pour la carte géologique, en 26 feuilles, de Java et Madoura À MIE TI 00.000 No. IV. Carte de Java et Madoura et ‘de leur subdivision en résidences, sections et districts r'NIT:5 00.000 No. V. Carte géologique de Bawéan (Sourabaïa). T :#4100:000 No: ME + Carte géologique de la chaîne de Diiwo (Solo) se 20.000 Ti; 50.000 Q No. VIL Carte géologique du terrain de Nanggoulan (Ioguia). XXXVIII No. NME Xe Le XV. XVI. X VIT. XVIIT. XIX. XX. TABLE DES CARTES, PROFILS, ETC. Echelle. Carte géologique du terrain du Lohoulo (Baguelen) 1 : 100.000 Carte géologique des alentours de la baie de Tiiletou (Préanguer) +126 K-5 - 50.006 Carte géologique du terrain houiller de Baïah (Bantam) LA L0:000 Prorizs Nos. I à XXIX (C). Echelle horiz. Coupe de Lobouk par Dourdian à l'embouchure de la rivière Baléga (Madoura). . . LOI TOO 000 Coupe de Kétapang Lee Tordiounan à la côte Sud, à l’est de Sampang (Madoura) . . . 1 MTO0-008 Coupe de Tambérou daïa par le poste Boudiour à Paganténan et à Pameëkasan (Madoura) A I : 100.000 De Pasongsongan à Gouloukgoulouk, à Pragañn et à Gilidouwa (Madoura). . . IMMO CLOC Coupe de l'île Batang batang par Poutéran à Guili Guenteng (Madoura) OA 1: 100.000 Coupe de Madoura ( Profil 11) au détroit de Madoura, au poste Bentar (Probolinggo), à Ranou Beédali, à Ranou Klaka, à Ranou Pakis jusqu'à la côte Sud de Probolinggo ce PRE En tree éd ee RE UT IRP COIOe Coupe de la côte Nord, au village Wérou, par Mantoup jusqu'au pied de la chaîne de l’Andias- MOTO (SOUADAL). PEN ET T,; 1100000 Coupe depuis Grisée (Gresik), au sud jusqu'à SN: plaine de la rivière Sourabaïa, à Drio (Sourabaïa) 1 : 100.000 Coupe de la plaine de Bodionegoro à la halte Bogor dans la plaine de Kediri, par Dandér et Tritik (Rembang). . MOT MTOO 000 Coupe de la côte Nord de Java près de Bantiar, par le Gg. Boutak près de Grindiingan (Rembanpg) vers la plaine deNadioun ee 0 4100000 Coupe de la côte Nord de Java au Gg. Lasèm (Rem- bang), jusqu'à la rivière Solo, à Ngawi (Madioun) I : 100.000 Profil des couches miocènes, de Salatiga à Gou- bouk crea par Kedoung diati. . . I : 100.000 Coupe de la chaîne de Diiwo, par les cimes Tiakaran Et RKonanp. (S0l0) RER 20020000 Coupe de la chaîne de Diiwo par les cimes s Tougou et Péndeul (Solo) CE mr En F EEE AZ CEST Coupe de la chaîne de Diüwo (Solo) et du Gg. Séwou (Ioguia), par le signal Douwour . . . I : 100.C00 Coupe du Gg. Sewou, par les signaux Panggoung et Dowo. 2 I : 100.000 Coupe de la chaîne-limite entre Baguëlen et Toguia. De Pourworëdio à Séntolo . . . 1: 100:009 Coupe du Gg. Kélier, à la limite de Baguëlen et de Ioguia, du Nord au Sud. . . ÉTOCEC Profil des couches éocènes à Pésawahan (Baguëlen) F7 20000 Coupe par Wonodadi, le Gg. Tampomas (Banioumas) Pesawahan (Profil XIX) et le Gg. Watou ee jusqu'à la halte Soka (Baguëlen) . ÉREUUETS I : 100.000 No. XXI. XXIL. XXIIT. XXIV. XXV. XX VI. XX VII. XX VIIL. 2,400 TABLE DES CARTES, PROFILS, ETC. XXXIX Echelle horiz. Coupe par le Gg. Midangan, le Gg. Sirangkok, Boudiagan, le Gg. Indrokilo, jusqu'à la “halte Kouta Winangoun (Baruelen)\ et Coupe depuis Boukatédia en Banioumas j jusqu’: à la mer, par Idiou et la chaîne de Re (Baguëlen) . Coupe de la chaîne ‘frontière entre Pékalong gan et Hésale Coupe de Bardiarhardia vers Wanarédia, en Baniou- mas, par le Gg. Koumbang et Salëm, en Tegal Coupe de Kouningan à Ranta, par Tiinirou et le Ti Diolang (Chéribon) . ; Coupe du terrain au sud de Kalapa nounggal (Batavia) . Coupe du terrain, de Souradita vers le Gg. Tii- patiet aux confins des Préanguer, par Tibodas, le Gg. Eusing et le Gg. Sodong (Batavia). Coupe du terrain à la baie de Tiilétou, suivant la ligne À B de la carte No. IX (Préanguer) Coupe du terrain à la baie de Tiilétou, suivant la ligne C D de la carte No. IX (Préanguer) CROQUIS, CARTES, PROFILS, ETC. Fiche ans ete 6922 (C): 1. Le Gg. Ringguit, vu à 4 kilomètres à l’ouest de Besouki 2. Le volcan Ringguit (Besouki). Carte Echelle 3. Coupe des couches au canal de Sitoubondo (Bésouki) ,, 4. Carte du volcan Idien (Bésouki) . . Echelle 5 Cratère dusRaoun’(Besouki)+ Carte... 1.121. Echelle 6. Cratères de la cime Argopouro, chaîne de l'Hiiang (Besouki). Echelle 7. Coulée de lave, au flanc du Mounggal, massif du Teng- guër (Pasourouhan) 8. La digue transverse Tiëmoro lawang, entre les monts Pénandiahan et Poundak lémbou, massif du Téngguër (Probolinggo) 9. Coupe du sommet 10. Mottes de lave dans la (Probolinggo). 11. Profil des couches, Echelle Echelle du Tënggueër du Teéngguer mer de sable à la cascade au Gg. se dr sourouhan). 12. Vue de la chaîne de l'Ardiouno, prise de l'est, à proxi- mité du Gg. Bahoung (Pasourouhan) . . . ral Lingga, vu de l'Est (Këdiri) . HOT 14. Disposition des .prismes au Gg. Lingga (Kédiri) ROLE 15. Profil des couches de grès, argiles- et charbon à Kadou kadou (Ile de Bawéan) 16. Profil des couches de grès et argiles à | Rodieng rodieng (Hekde Bivéan) 247 ‘ 17. Cristaux d’haüyne (noséane) des roches de Bawéan. Grossissement . . . . . . . . . . . . IN TOO 200 I : 100.000 me ArOO 200 NEC ICO (OO) I : 100.000 TOC C0O ATOS OECE) MES 0 1018 0) MF O.000 Croquis. I : 200.000 I 2.500 I : 100.000 1 20.000 M N20 000 Croquis. 120000 LR AOC Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. 50 CROQUIS, CARTES, PROFILS, ETC 18a et 4. Disposition anormale des couches d’argiles et de marnes au village Kédaméan (Sourabaïa) LAID 19. Profil des couches marneuses à la source iodée de Kédoung warou (Sourabaïa). . . 20a et b. Disposition des couches au village “Tiéndoro, à l'est de Simo, dessinée sous forme de selle (Sourabaïa) 21. Les mêmes couches du No. 20 dessinées en forme de contournement . . . | SO pb 22. Foraminifères d’un puits de sondage au village Krouko de 200 mètres de profondeur (Sourabaia). Grossissement 23. Disposition présumée des couches, à l’est de Grindiingan (Rémbang) CPR EDEN PU OURS Rs RE a PE TAC 24. Loges centrales d’une orbitoïide du calcaire marneux No. 343, rejetée par la source boueuse Keësongo (Rëm- ban) . .| Grossissement 2StJGimEs calcaires à Pounoung (Madioun) 26. Disposition des couches quaternaires à ossements sur des marnes et calcaires tertiaires au villageDoukouh(Madioun) 27. Le Gg. Mouriah vu du Sud, pris du poteau 11!/; à Kaïen (Diapara). AE ET CAT SPA 2 SR 28. Le Gg. Mouriah, pris à 3 kilomètres au sud de Diapara au poteau 36, donc de l'Ouest (Diapara) . 29. Le Gg. Mouriah, vu du Nord, non loin de Tilouwak (Diapara) DUR TRE Er LR Pt RSR LES 30. Profil des marnes et des grès à la voie ferrée au nord de Lawang (Solo) SIMS tE La source salée et boueuse Médangramsan (Sémarang) . 31 32. Le volcan Gg. Tidar, à Maguëlang (Kédou). Carte. Echelle 33. Cratère du Meérapi, en décembre 1885 (Solo). Carte. Echelle 34. Coupe du cratère du Mérapi, suivant la ligne P Q de ESSOR SEE Et hiratbenele 35 Cratère du Mérapi, en juillet 1885. Carte . . Echelle 36. Coupe du terrain de Nanggoulan, le long de la rivière Pourou (loguia) . . 100 Fee hElle 37. Bassin du Gg. Indrokilo- Péntiil, dans des roches mio- cènes à Alian (Baguëlen) Jose QUE 374. Coupe du terrain éocène à la rivière W orawari (Baguëlen) 38. Couches de lignite, dans des marnes à Brombong, chaîne du Karang bolong (Baguélen) Mes. 1rEchellesenvir 39. llménite de la roche No. 757, de la rivière Gintoung, à Pandam aroum (Banioumas) . . . Grossissement 40. Disposition des ne dans la crevasse du Séraïou, à l’ouest de Banioumas (Banioumas) . . . . Echelle 41. Selle dans des argiles, à 1‘, kilomètre au Sud de Wioro (Pékalongan) 42a et d. Disposition anormale ES noie d' argiles ne la rivière Guenteng, en aval du confluent de l’Asahan (Pékalongan). 43. Couches verticales au Ti Monteh, à l’ouest . du 1 passage près de Soubang (Chéribon) 44. Couches etes et repliées au Ti Monteh, à ass du passage près de Soubang (Chéribon) ARS sc 45. Volcan de Chéribon (Chéribon). Carte. 1/04, Echelle 46a et à. Coupe des couches à la cascade du Tii Arouten au Kampoung Diataké (Batavia) . . . Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. 20 Croquis. MS Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. 1 :#°20:000 IEC CE LS 10.000 PS 10.000 I NTO:000 Croquis. Croquis. BNC) O UT IN TO00000 Croquis. Croquis. Croquis. Croquis. LE 20000 Croquis. CROQUIS, CARTES, PROFILS, ETC. Contournement irrégulier des schistes à la baie de Tiletou (Préanguer) EN M RTL der Coupe du flanc du Lingkoung, au cap Karang ragak (Préanguer). RRQ RE BP LT OC PET VER AE Coupe du flanc du Lingkoung, à la cascade inférieure (Tiourouk Sodong) du Tü Kante (Préanguer). Carte rendant plus distincte la disposition des couches au terrain autour de la baie de Tiilétou (Préanguer). (GANEARSE. rochelle Coupe des couches dans la vallée du Ti Mandiri, au Tii Panarouban (Préanguer) . : aTekE Feel Coupe par le Gg. Walat, à Karang téng gah, partie Ouest (Préanguer). . ma Echelle Coupe par le Gg. Walat à Karang tëngah, partie Est (Préanguer) 0: Juan Echele Coupe par la cîme : Pangléséran, à l’ouest de Tiisolok (Préanguer). . DA: Echelle Coupe par les signaux “Tülentab et Paniaïran, jusqu'au sud de la vallée du Tii Mandiri (Préanguer) Echelle Coupe de la vallée du Ti Mandiri et du plateau de Pasawahan (Préanguer) . . AoarEchelle Coupe par la vallée du Tii Mandiri et la cime Astana (Préanguer). . ; Mr Echelle Coupe du terrain miocène, au sud de Ia plaine de Ti Héa, le long de la vallée du Tii Sokan (Préanguer) Echelle Coupe de la plaine de Tii Héa, par le mont calcaire, à Gouha, vers le Pountiak larang (Préanguer) Echelle Coupe du Gg. Géëdieg à la plaine de Bandoung, par Radars (Préanguer) EYE NA Echélle Coupe des couches miocènes, à l'ouest de la plaine de Bandoung (Préanguer). . Ne Or Echelle Disposition irrégulière des couches miocènes, au lit de la rivière Ti “Héloe (Préahguer). Coupe par le calcaire du mont Gouha et le haut plateau de Bodiong lopang (Préanguer) . . . . Echelle Coupe des couches des étages m, et m, par le chef-lieu de district Nialindoung . . : Echelle Coupe de la vallée du Ti Mandiri, près du confluent dus Dianans(PrÉanauer) Man in "Echelle Disposition des couches au confluent du ‘Tii Soukarama crue BrÉaneuer) Eire us ne Coupe des couches miocènes, du Pasir Ipis vers la côte du Sud par le Bengbreng et Sindangbarang (Préanguer). . DRE RARE Echelle Coupe des couches miocènes, de Soukaradia vers la côte du: Sud (Préanguer) . ; DS SAT VI vE Echelle Profil des couches à la cascade du Tii Mal apougour, versant Sud-Ouest du Papandaïan (Préanguer). Telaga bodas- et alentours (Préanguer). Carte. Echelle Profil d'une portion du cirque Kawah Ratou, du volcan Tangkouban prahou (Préanguer). Cratère du volcan has en août. 1886 (Préanguer). Cartes ea" Mere Hchelle Couches alternantes de grès éocènes et d argiles schisteuses sombres, au Tii Koléang. (Bantam). XLI Croquis. Croquis. Croquis. 200.000 40.000 40.000 40.000 40.000 40.000 40.000 40.000 40.000 20.000 40.000 40.000 Croquis. 40.000 40.000 40.000 Croquis. 100.000 100.000 Croquis. 10.000 Croquis. 10.000 Croquis. No. Le ur & © NI 10. CROQUIS, CARTES, PROFILS, PHOTOTYPIES, ETC. Profil des couches éocènes et miocènes, au cours supérieur du Ti Koléang et au Pasir Walang. (Bantam) Echelle 1 : 40.000 Profil des couches éocènes au Tii Peundeui, à l’est de Tiasahan. (Bantam) US LT OTRTR Disposition des couches éocènes, le long du Tii Man- diAtBantam) PERTE 10 déRtHEchelle PERSO LOS Croquis. Disposition des couches de houille au Ti Kadou, avec celles du Tii Nanggoung et du Tii Dikit, terrain houiller de Baïah. (Bantam) . . AE Echelle 27: 10:060 Portion du terrain houiller de Baïah. (Bantam) Carte. Echellex/°"0 10.000 Profil des couches de houille, au cours supérieur du Ti Guëmbong, terrain houiller de Baïa. (Bantam). Echelle 1 : 10.000 Coupe des couches éocènes et miocènes, de Tiidikit hilir à la mer, par Pamouboulan, le Gg. Kémbang et Babakan Lowa. (Bantam). k UNE Echelle 1’ :MLG:000 et à. Partie de la rivière rate au sud de Wangoun. a Carte. tb, Coupe par latligne AB'detla Fi 60aà: (Bantam) . ; Échelle 1: 10.000 Coupe des bancs éruptifs Nos. "0 II et III de la Fig. 80, avec les couches interposées (Bantam) Sr Echelle LE 1000 Profil des couches en dessous de Wangoun (Bantam) . Croquis. Coupe par le sommet Me moundieng et le Gg. Endout-(Bantam).-"" rue Hchebe 1 #40 000 Coupe par Bodiongmanik vers la côte du Sud (Ban- tam) 210 V4 Echelle Proc Coupe par le district “Tübalioung, du Nord au Sud (Bañtan), ER PL RE, M EME PE ENCORE hell Er os Coupe:partle Ge: Hondié/(Bantam)l Win 2h Echele mr #100/C00 Profil par le volcan Danou, du bord, au Gardou Panendioan, au Nord vers la plaine de Tiilégon (Bantam). Echelle 1 : 60.000 Coupe depuis le Cambodge, par Bornéo et Java, vers l'Océan-Tndiens EN ER TRE EMA EchelErENr 2 ose Paororypies Nos. 1 à (dans le texte). Le UT Le volcan Ringguit en Bésouki, vu de l’ouest; pris à 9 kilomètres à l’est de Bésouki, à la côte. Coulée de lave du volcan Lourous, en Bësouki, au rivage, au poteau 9 (kilomètre 13), à l’ouest de Bésouki. Le Ranou Beëdali (volcan Lémongan), à Ranouioso, en Probolinggo. Le colosse a Gg. Lingga, au sud de Trénggalek en. Kédiri. La chaîne du Minoreh, à la “are de Këdou et de Toguia, consistant en brèches et grès miocènes. Pris de l'antiquité hindoue Borobou- dour en Kedou. Les volcans Soumbing et Séndoro, vus de l'Est, pris d’une colline au village Margawati, en Kédou. Mont brècheux à Wonoguiri, en Solo. Vue des cimes calcaires du Gg. Séwou (chaîne des mille montagnes) prise de Glonggong, à la limite de Solo et de Madioun. La plaine du Diëng, prise du Nord, au temple Dorowati, limite de Baguëlen et de Banioumas. Le cratère Paguër kandang (chaîne du Diëng) avec le village Paguër- kandang, en Banioumas. No. 20. Noir No. 11. No. 12. NO: 13. No. 14. Noirs: No. 16. No: x7- No. 18. No. 19. PHOTOTYPIES. XLI1II Le lac Meérdodo, lac de cratère au Pangonan (chaîne du Diëng), Banioumas. Le cratère Pakouwodio (chaîne du Diëng) en Baguëlen. Le mont d’andésite Gg. Tlawoungan (ou Gg. Radia), en Banioumas. Le mont d’andésite Gg. Gadia, en Tégal. La source salée Tiinirou, en Chéribon. Couches miocènes redressées au Tii Diolang, avec le Gg. Geulis. Chéribon. Couches miocènes redressées, dans la vallée du Tii Monteh, à Soubang, en Chéribon. Le mont d’andésite et de brèche Pangleséran, à la côte du Sud, à l’ouest de Tiisolok; pris du Nord-Est. Préanguer. Couches de grès au cap Karang hawou, à 1 bon kilomètre au sud- est de Tiisolok, étage m,. Préanguer. Couches brècheuses avant banc d’andésite interposé, à la cascade du Ti Awitali, (affluent du Tii Kaso), près du hameau Tipar; vues du Sud. Préanguer. Couches miocènes redressées, à proximité de la voie ferrée, près de la halte Tiireunghas, à l’est de Soukaboumi. Préanguer. La paroi du Bengbreng, à 6 kilomètres à l’est de Kadou pandak. Préanguer. Couche de charbon éocène, dans la vallée de la rivière Mandiri. Bantam. Mont gréseux éocène du terrain houiller de Baïah, rive droite de la rivière Sawarna, en aval de Wangoun, en Bantam. Banc de basalte, interposé dans du calcaire marneux miocène dans la rivière Sawarna, en aval de Wangoun, en Bantam. La liste des 185 dessins de foraminifères (Fig. 1 à 183, 129a et 153a), qui figurent sur les planches I à XI (reliées dans le texte), a été annexée à ces planches. ADDITIONS ET CORRECTIONS. Page. Ligne. Au lieu de: Pisez: 2ONATE lesquets lesquels 2022 TE aujoud’hui anjourd'hui LEA 2 cÔtés . côtes 66 T0; pas par 66 pas par SEM SEP ce TOP EME ENMONX Tous DIRE 207 pas par TZ AL pas ne par HOT Malïans. Malang 110 0: fragment . fragments l20 NET Ce. mombre nombre F2 ONE MTL pas par 13014. déposées . déposés 144 IO— II. rotanilidées . rotalinidées PT REAOE aggrégats. agrégats l'O 25 ‘enousa vons- nous avons HOME DE Deadwang Dedawang TOTALE a ait 2120040 FA er a LES OR . . charriaït charriât 243 6. notanment notamment ASE RE eut eût AO du. dû CSST côte . côté 2060 "20: plaglioclase . plagioclase 2 AA Te . . porhyriques. porphyriques 19022 chîane . chaîne 2280820 Le: La 25 TEL: ER le 349 32 pas par 2101 At :%. ICalIdus cailloux ADDITIONS ET CORRECTIONS. KLV Page. Ligne Au lieu de: Lisez: SONT anche rte). blanches m3» 27. Planche no. 11. Planche no. 12 1H ONZE Pourworedjo . . Pourworedio Ae4220. SéralOs EAU EL Séraïou AA "T8. . ressemblet. . . . ressemble PTE ON. ILE" ge FR CPR OR la DORNATTE NC ES 2 le 2 PAPE METEO de CRE: de CRIER du O2 LA T . duc onfluent . du confluent 668 31. aggrégat. agrégat 7O4) 7. Parounponteng . Paroungponteng PA AN NAS d'arc d’auge HS ANÈTO DUR DR INT au signal PSN A. IH NÉE RESTES Les AL WEZ. superficien. superfiese 805 20. d'un d'une 2044 1: eouche ..": … couche ADAM 17. épaisses. épaisse ÉTAT TON. SURNÉÉRTÉCOÉL a été récolté sur COTRe A T-ANomrencontrer dans au, Le. y. dans CC M MDN MSNM a Le Tr On rencontre. un: banc RTE ET COIN MANTEAU. LE ConsiSte DEL CS MERE EE RES CR ET RE RCE € COUR PT AV CS af ar à AN 2 d'avec DOME à VC ere ee TP TR PTE CSL OUR MERS IE ARS PURE MT Cu UT existe FO244e : 2 plaine s'étaient . plaines étaient 1030 7.2: INETMEMAIrTe 40270 : intermédiaires OSCAR t MDAISE UNS Er 2 baisse HO APS AACOTIANDONSE Lu PEL M. MAL 1 IDONCE Menace des AC ych des, des Cycl. \ Erreur aux dessins des fossiles (Planches I à XI) annexées à la Section V, Planche III, au bas de la feuille, à gauche, au lieu de Fig. 45 à 47 il faut 45 à 57. La légende de la feuille D VIIT de la grande carte géologique porte: zee- en rivier kwartiar ; il faut zee- en rivierkwartair. Relativement à l’île Pantar (voir page 3), on trouve des relations dans TuckEY, Maritime Geography II p. 382, où il est dit qu'il y existe trois cimes, dont l’une est un volcan; puis chez J. E. Trrysmaxn, Verslag eener botanische reis etc. Natuurk. Tijdschr. v. Ned. Indié XXXIV, 1874, p. 465, qui fait égale- XLVI ADDÎTIONS ET CORRECTIONS. ment mention de l'existence d’un volcan en cette île. Je dois ces communi- cations à la bienveillance du Professeur WicHmanN à Utrecht. L'iode de la source Guënoukwatou (voir pp. 228 et 1044) est précipité à l’état d’iodure de cuivre. En 1893, la production d’iodure de cuivre brut s’est élevée à 2240 kilogrammes, de la valeur de 8960 florins. L'éruption du Salak de l’année 1699, que nous avons traitée à la note de la page 526, a été décrite aussi par le Professor A. WicHManx dans son mémoire Der angebliche Schlammausbruch des Gunung Salak im Jahre 1699”, Neues Jabrb. f, Mineralogie 1896 II S: 1—26, Mit 3 Tafeln.. Ce savant arrive comme nous à la conclusion qu'ascune éruption quelque peu importante du Salak n’a eu lieu en 1699. La carte d’une partie du Galounggoung, dont il est fait mention aux pages 724 et 733 a paru depuis, avec une description y annexée par M. FENNEMA, dans le Jaarboek van het Mijnwezen 1895, Wetenschappeliÿk gedeelte IT. Quelques uns des fossiles jurassiques de Bornéo énumérés à la page 1031, ligne 41, ont déjà été décrits dans les notices: F. Vocer, Mollusken aus dem Jura von Bornéo; P. G. KRrause, Ueber Lias von Bornéo; l’une et l’autre figurent dans le Tome V, Serie I des ,,Sammlungen des Geologischen Reichs- Museums” à Leyde. ERRAT A. Les terres privées de Pamanoukan et Tiasém, ainsi que Tégalwarou en Krawang (pp. 7 et 8), Indramaïou et Kandanghaour en Chéribon (pp. 9 et 10), ne sont pas des sections (afdeelingen); les noms de ces terres auraient dû être imprimés en caractères plus petits. Dans la carte No. IV (feuille annexe No. IV), les deux limites de sec- tions, dans la résidence de Krawang, doivent être remplacées par des limites de districts. V. PREMIÈRE SECTION. RÉSUMÉ DE LA GÉOGRAPHIE ET DE LA TOPOGRAPHIE DE JAVA. — DIVISIONS POLITIQUES. — SUPERFICIE. — CARTES. — APERÇU SOMMAIRE DE LA GÉOLOGIE DE L'ÎLE. — CLASSIFICATION DES ROCHES SÉDIMENTAIRES ET ÉRUPTIVES DE JAVA. Géographie et topographie de Java (résumé). Sztuation. Java appartient à cette longue série d'îles qui s'étend, en ligne courbe, du cap Negrais en Birmanie aux îles Banda; cette ligne passe par les îles Andaman et Nicobar, par Sumatra, Java, Bali, Lombok, Soumbawa, Komodo, Rindia, Florës, Solor, Adonara, Lomblen, Pantar, Ombaï, Kambing, Wetter, Roma, Dammer, Tiouw, Nila, Saroua et Manouk. (Voir carte No. I.) Cette suite d'îles est dirigée de l’ouest vers l’est, mais aux deux extrémités la ligne s’infléchit vers le nord; ainsi, la direction des îles -Andaman et Nicobar est Nord-Sud, ou 180°; celle de l’axe longitudinal de Sumatra est à peu près du Nord-Ouest au Sud-Est, soit 135°; celle de Java est 104"; celle de Bali à Ombaï environ 90°; de Kambing à Saroua 65°; et de ce dernier point à Banda, la direction est sensible- ment du Sud au Nord, donc 0°. De l'extrémité nord de Sumatra jusqu'à Poulou-Saroua, ces îles forment un arc de cercle de 3000 kilo- mètres ou 27° de rayon, et Java se trouve à peu près au milieu de cet arc. De Sumatra à Pantar, toutes les îles ont des volcans; du moins, WICHMANN (Beiträge zur Geologie Ost.-Asiens, etc. IT p. 197) range encore Pantar dans la série des îles volcaniques, bien que JUNGHUHN (Java, édition hollandaise II p. 1232) laisse ce point dans l'incertitude et que des relations ultérieures concernant cette île ne me soient point connues. Plus vers l’est, près de l’île Roma, commence une seconde série de volcans, à laquelle appartiennent Dammer, Tiouw, Nila, Saroua, Poulou Manouk, les îles Banda (les îles Lucipara et des tortues) et le Gounoung Api au nord de Wetter. A la surface, les îles Lucipara sont formées probablement de calcaire corallien; mais au-dessous de cette couche est caché très probablement un volcan, puisque le calcaire s’est nécessaire- ment déposé sur une roche compacte. La carte No. I fait voir que ces 4 volcans sont situés sur le contour d’une ellipse et 1l est probable qu'ils ont émergé le long de la ligne de rupture, qui borde la région moyenne, très profonde, de la mer de Banda. A peu près à partir de Florès, un second groupe d'îles entoure le précédent vers le Sud: il comprend les îles Soumba, Sawou, Rotti (ou Rote), Samao, Timor, Kisser, les Letti-Sérmata, les Babér et les Ténim- ber, où les volcans font complètement défaut ou à peu près. D'après les études les plus récentes 1), elles renferment des roches très curieu- ses, à savoir des schistes cristallins très anciens ainsi que des sédiments des formations triasiques et liasiques qui manquent aux îles du premier groupe. On savait déjà 2) quon rencontre à Timor, de même qu'à Sumatra, des roches appartenant au calcaire carbonifère; mais pour Timor, il paraît, d'après ROTHPLETZ 3), que ces dépôts sont plus récents et appartiennent au terrain permien. 4) Java est donc située entre Sumatra et Bali; le détroit de la Sonde la sépare de la première île; elle est séparée de la seconde par le détroit de Bali. Elle s'étend depuis la 1ère pointe de Java, située à 105° 12° 37" de longitude orientale de Greenwich jusqu'à Tandioung Séloko, l’extré- mité orientale de la presqu'île de Blambangan, à 114° 36' 4''long. Or. de Gr., c. à d. sur plus de 9 degrés de longitude; et de la pointe St. Nicolas à 5° 52' 50/ lat. Sud jusqu'à Tandioung Bantënan extrémité sud de Blambangan à 8° 46! 51" latit. Sud, ou sur près de 3 degrés de latitude. La longitude comprend donc plusieurs fois la latitude; la forme de l’île est celle d'un rectangle allongé; et les côtes présentent des sinuosités multiples ainsi que le fait voir un coup-d’œil sur la carte No. IT. Ainsi qu'il a déjà été dit plus haut, l'axe longitudinal de Java n’est pas le même que celui de Sumatra. Cette dernière île a une direction de 138°4 a 139, donc sensiblement du N.W. au S.E., tandis que Java x sie , o x ’ est dirigée de 104" à 105. Les axes se coupent près de l'île de 1) A. WicHMaAnN. Tijdschr. v, h. N. Aardr, Gen. 1892, p. 265 et 276. 2) BeyricH. Ueber eine Kohlenkalk-Fauna von Timor. Abh. der K. Akad. der Wissen- schaften. — Berlin 1865. 3) A. RoTHPLETZ. : The Permian, Triassic and Jurassic Formations in the East-Indian Archipelago (Timor and Rotti). The American Naturalist 1891, p. 959, etc. A. WicaManN. Tijdschr. v. h. N. Aardr. Gen. 1892, p. 208. RorHPLerz. Die Perm- Trias- und Jura-Formation auf Timor und Rotti im Indischen Archipel. Palæontographica XXXIX 1892, p. 57—106. Avec 6 planches. Reproduit dans le Jaarb. Mijnwezen 1894, Wetensch. Gedeelte p. 5—98. 4) On trouve d’anciennes roches (schistes, etc.) sans volcans dans toutes les îles qui entou- rent la mer de Banda, à Bourou, Ceram, Babér, Letti, Kisser, Wetter, etc. C’est donc là le bord d’un ancien terrain qui, par affaissement, a disparu dans les flots; et en ceci je suis parfaitement d'accord avec les auteurs qui m'ont précédé (PESCHEL, WiCHMANN). Je pense toutefois que le fond de la mer de Banda a subi au centre un affaissement encore plus consi- dérable et que les volcans dont il a été question plus haut se sont formés sur les bords de cette région plus profonde, de forme elliptique. 5 Krakatau, le volcan qui, par l’éruption de 1883 a acquis une notoriété universelle. Etendue. La longueur de Java est de 967 kilomètres, entre l’ancien Tiaringuin et Baniouwangui, et de 1060 kilomètres de la 1€ pointe de Java jusqu'à Tandioung Sëéloko (cap oriental de la presqu'île de Blambangan); elle correspond sensiblemont à la distance de Paris à Vienne. 1) Si on place la carte de Java sur celle de d'Europe, la 1° pointe de Java sur Amsterdam, Batavia vient se placer alors près du Dollard, Sémarang près Berlin, Sourabaïa près de Posen et Baniouwangui dans la Pologne au nord de Cracovie. Largeur. La largeur de Java oscille entre 22 et 81 kilomètres: la plus grande largeur de l'île — 81 kilomètres — correspond à Diapara et Patiütan; la plus petite (22.2 kilomètres), à Probolinggo. Cette faible largeur provient de l'existence de la mer entre Java et Madoura; au point de vue géologique, cette dernière île n’est que la continuation de Rémbang et de Sourabaïa. Madoura avec le détroit de Madoura est donc aussi large que Java vers Touban en Rémbang, et cette largeur est de 63 kilomètres. Orographie, dans ses rapports avec la constitution géologique. Java consiste en partie en un pays de montagnes et collines; l’autre partie est un terrain plat et bas. Tous les sommets qui dépassent 2000 mètres, et même plusieurs de moindre altitude, sont des volcans; de 2000 à 100 mètres environ au-dessus du niveau de la mer, le terrain est en grande partie tertiaire et au-dessous de 100 mètres on rencontre surtout des sédiments post-tertiaires (quaternaires et modernes). Il va de soi que cette ‘classification n'est juste qu’en traits généraux et que çà et là 1l se présente des exceptions. Seulement quelques sommets de Java, en tout 14, s'élèvent à plus de 3000 mètres au-dessus de la mer. Rivières. À cause de la faible largeur de l’île, les rivières de Java n'ont naturellement pour la plupart qu'un cours peu étendu, mais cepen- dant en temps de pluie, elles charrient des masses d’eau relativement très grandes et c’est ainsi que quelques-unes deviennent navigables dans leur cours inférieur. À ces dernières appartiennent le Ti Oudioung dans la résidence de Bantam, le Tii Sadane dans celle de Batavia, le Tu 1) Le signal Tiaringuin (détruit en 1883 par la vague du Krakatau) était situé à 0° 59° 23”. o longitude occidentale de Batavia et 6° 21° 39”. 4 latitude Sud. Baniouwangui est à 7° 34’ 17". 4 longitude orientale de Batavia et 8° 12° 48”. o latitude Sud. Le grand cercle, qui passe par les deux lieux, a une longueur de 8° 41' 28“. 5 ou de 967.336 kilomètres et coupe l'équateur sous un angle de 14° 17 36”, 6. La distance de Paris à Vienne, mesurée sur l’arc de grand cercle, est de 1033 kilomètres. 0 Taroum en Krawang, le Ti Manouk en Chéribon, le Ti Tandoui à la limite du Préanguer et de Banioumas, le Séraiou en Banioumas, la rivière Solo, la plus grande de Java, parce qu'elle coule en partie dans le sens de la longueur de l’île, et qui est navigable depuis Outëér en amont de Solo jusqu'à son embouchure près de Sidaïou; le Brantas, qui devient navigable près de Touloung agoung en K%Ediri et se jette dans la mer, par deux bras, dans les environs de Porong et de Sourabaïa. Bassins. La plupart des rivières atteignent la mer à la côte septen- trionale et à la côte méridionale; un petit nombre, aux côtes orientale et occidentale. Les lignes de partage des eaux figurent à la table, carte No. III. La superficie des bassins est, d’après des déterminations planimétriques : Bassin de la côte Ouest 2646.0 kilomètres carrés ou 2.1 % idea cote Nord 700810 . HR eOULT 032100 riiodetlatotenStud 41324.5 F O2 ON , de la: côte: Est 2144.0 pa 5 PR OURSMETARE Ensemble 125622.5 kilomètres carrés ou 100.0 % qui est la superficie de la terre ferme de Java. Divisions politiques. Java est actuellement divisée en 22 résidences, celles-ci se divisent en sections (afdeelingen) et ces dernières, à leur tour, en districts et sous-districts. À Ioguiakarta seulement, on ne trouve pas de sections mais des régences. Les résidences, sections et districts avec leurs chefs- lieux sont énumérés dans le tableau suivant et représentés sur la carte No. IV. Section. Chef-lieu. District. Chef-lieu. 1. BANTAM. Chef-lieu Serang. Serang. Serang Serang Serang | | Tiirouas T'iiteureup Onderandir | Kopo Tanara Pasisir hilir Tiikandi Pasar lama Anièr | Tiilegon | Tilégon Tiilégon | | Anièr Aniér lor | | Kramat watou Kramat watou Pandégiang Pandeglang | Pandéglang Pandéglang | | Baros Baros | | Tiiomas Tiiomas | | KokRRt Pétir : Tiimanouk Kadou boungbang Section. Chef-lieu. Distriet. Chef-lieu. Lébak Rangkasbitoung Rangkasbitoung Rangkasbitoung Lébak Lëbak Sadiira Sadiira Paroung koudiang | Gounoung kéntiana Tiilangkahan Malimping Tairinguin Mënes : Ménes Ménes Tiaringuin Tendiolahan Tiibalioung Batou hideung Ville ef faubourgs Meester Cornelis Tanguerang Buitenzorg Pourwakar!ta Pamanoukan et pays de Tiiasém 2. BATAVIA. Batavia | Meester Cornelis | Tanguërang | Buitenzorg KRAWANG. Pourwakarta Soubang Chef-lieu Patavra. | Péndiaringan Mangga besar Pasar sënen Tanah abang Meester Cornelis | Kébaïouran Békasi | Tiabangbounguin I Tanguérang Balaradia Maouk Buitenzorg Tiibarousa Tiibinong Paroung | Diasinga | Leuwiliang Sindang kasih Wanaïasa Gandasouli Adiarsa Krawang Tiabang bounguin IT Tjiherang Pagaden | Pamanoukan | Tiiasém Malang Kalidiati | Ségala herang | Batou sirap Péndiaringan Mangga besar Pasar senen Tanah abang Meester Cornelis Kéëbaïouran Bëkasi Tiabang bounguin I Tanguëérang Balaradia Maouk Buitenzorg Tiibarousa Tiibinong Paroung Diasinga Leuvwiliang Chef-lieu Pourwakarta. Pourwakarta Wanaïasa Tianting Dawouan Krawang Tiabang bounguin II Soubang Pagaden barou Pamanoukan Tiiasém Pourwadadi Kalidiati Segala herang Tiisalak Section. Chef-lieu. District. Chef-lieu. Pays de Tégalwarou | Télok diambé Soumedangan Télok diambé | Tiiampel Tiiampel 4. Soukaboumi Tiandiour Bandoung Tiifialengka Limbangan RÉGENCES DE PRÉANGUER. Soukaboumi | Tiiandiour | | | Bandoung | | | Tiitialengka Garout | Tégal warou Kandang sapi Gounoung parang Tiimahi Titheulang Tiitiouroug Palabouhan Diampang koulon Diampang téngah Tiipoutri Baïabang Pèsèr Diampang wetan Tiidamar Tikondang Malèbèr Tiibalagoung Tikalong Tiihea Radiamandala : Tiilokotot Rongga Tiisondari Bandiaran Kopo Oudioung broung koulon Oudioung broung wetan Tiipeudieuh Madialaïa Timbangantén Tikémboulan Tiitialengka Baloubour limbangan Wanakarta Wanaradia Soutii Panembong Tégal warou Kandang sapi Chef-lieu Pandounsg. Soukaboumi Tiisaät Karang téngah Tiütiouroug I Palabouhan ratou Tiitiouroug IT Nialindoung Patiet Mangounkérta Bangbaïang Soukanëégara Sindangbarang Tiibébër Tiiandiour Kadémangan Tikalong Tiihea Radiamandala Tiimahi Tiülilin Tivwidei Bandiaran Kopo Bandoung Oudioung broung Tiiparaï Madialaïa Trogong Lèlès Tiitialengka Baloubour limbangan Wanakarta Pandaharan Garout Baïongbong Section. Chef-lieu. District. Chef-lieu. Soumédang Soumédang, Tandioungsari Tandioungsari T'ibeureum Tiimalaka | Tionggeang Tionggeang | Darmawangui Tomo | Darmaradia Darmaradia Soumédang Soumédang Tasikmalaïa Tasikmalaïa Malangbong | Malangbong | Tiawi | Titawi | Indihiang | Indihiiang Singaparna | Singaparna _ T'asikmalaïa Tasikmalaïa Soukapoura kolot | Mangounrédia Kandang wési Pakendiëng | Nagara Pameungpeuk Batou wangui Bandiarwangui Jaradiou | Taradiou(Deudeul) | Karang Parakan hondié | Paroung | ‘Tüibatou | Soukaradia | Soukaradia | Panièrèdan | Mangounredia Soukapoura Manondiaia | Pasir pandiang | Manondiaïa | Mandala | Tiilégui | Tidiouliang | Tidioulang | Parigui | Parigui Bandiar | Bandiar Kawasen | Tiisaär _ Tikémboulan | Tiikémboulan : Kalipoutiang Kalipoutiang 5. CHERIBON. Chef-lieu CAértbon. Chéribon Chéribon | Chéribon Chéribon Sindanglaout Lëémahbang | Losari Tilédouk | Bëbèér | Tiilimous : Mandirantian | Mandirantian Ploumbon | Ploumbon Palimanan Palimanan Guëguësik lor Tégal goubouk Indramaiou | Indramaïou Indramaïou | Indramaïou | | Sléman Diati barang Karang ampèl Karang ampèl Indramaïou Indramaiïou Pasekan Sindang (terre partic.) Lobënèér Lobënèër : Oudioung Oudioung | Diati toudiouh | Diati toudiouh 10 Section. Chef-lieu. District. Chef-lieu. KXandang haour Kandang haour Leléa Leléa (terre parti.) | Losarang | Losarang Kandang haour Kandang haour Leuweung malang | Andiatan | Madialengka. Madialengka Diatiwangui Diatiwangui Radia galouh Leuwimounding Madialengka Madialengka | Madia Madia Télaga Télaga Kouningan Kouningan Kouningan |: Kouningan Kadou guede | Kadou guëde Lébak wangui Lebak wangui | Tiiawi guébang | Tiiawi guébang Lourahgoung | Lourahgoung Galouh Tiiamis Péndialou | Péndialou Kawali | Kawali Rantia Rantia Tiiamis Tiiamis 6. TEGAL. Chef-lieu 7Zepal. Tégal Tégal | Tégal Tégal | Adiwérna | Adiwérna | Doukouh wringuin | Slawi | | Gantoungan Diatinégoro Pangkah Pangkah , Maribaïa Kramat Brèbes Brëbéës Brébés Brébës | Tandioung Tandioung | Bandiar hardio Bandiar hardio Salém Bantar kawoung Boumiaiou Boumiaïou ! Boumi diawa Boumi diawa Balapoulang Balapoulang Pemalang | Pémalang Pémalang Pémalang Tiomal Kebaloutan Randou dongkal Baniou moudal Watou koumpoul Randou dongkal Baniou moudal Watou koumpoul II Chef-lieu. Section. District. Chef-lieu. 7. PÉKALONGAN. Chef-lieu Pékalongan. Pékalongan Pékalongan Pékalongan Pékalongan Wiradesa Wiradesa Kédoung wouni Kédoung wouni Doro Doro Kadien Kadien Paninggaran Paninggaran Patang Batang Batang Batang Bandar sédaiïou Bandar seédaiou Bawang Bawang Soubah Soubah | Kéboumen T'érsono 8. BANIOUMAS. Chef-lieu Banioumas. Banioumas Banioumas : Banioumas | Banioumas Soukaradia Soukaradia | Pourworëdio | Pourworédia | Kalirëdio | Soumpiouh Pourwokerto Pourwokérto Pourwokérto | Pourwokèërto Adiibarang | Adiibarang Diambou Diati lawang Pourbolinggo Pourbolinggo Pourbolinggo Pourbolinggo | Kértanégara Bobotsari Tiahiiana Boukatedia Bandiarnègara Bandiarnégara | Singomerto Bandiarnegara Bandiar Wonodadi Karang kobar | Karang kobar Batour Batour Tiülatiap Tilatiap Tiilatiap Tilatiap Adirédio | Adirédio Pégadingan | Sidarédia Daïalouhour | Wanaredia | Madiënang | Madiënang 9. BAGUËLEN. Chef-lieu Pourworedio. Pourworëdio | Pourworëdio Pourworëdio | Pourworëdio | Loano Loano Tiangkrep Tiangkrèép Æoutoardio Koutoardio Koutoardio ! Koutoardio Diénar | Pourwodadi Wonoroto | Kétawang | Kémiri | Kémiri | ? | Pitourouh | Pitourouh 162 24 a Section. Chef-lieu. DiStriot: | Chef-lieu. Xéboumen Kéboumen Keéboumen | Këéboumen | Keédoung tawoun | Kédoungtawoun | Ambal Ambal | Prémboun Prémboun Karanganiar Karanganiar Karanganiar Karanganiar Soka Pédiagowan | Pétanahan Pétanahan | Pouring Pouring Karang bolong Baniou moudal | Gombong Gombong Ledok Wonosobo Wonosobo Wonosobo | Kalialang Garoung | Léksono Leksono | Kaliwiro Kaliwiro | Sapouran Sapouran 10. TOGUIAKARTA. Chef-lieu /oguiakarta (ou loguta). que particulier.) loguiakarta, ou | Kouta guede et Pa- -Toguiakarta sar guede N.B Relève directement du gouver- neur indigène (Rijksbestierder) et (Territoire politi- | | | est en partie du ressort de Solo. (Régence.) | | Kalasan | Kalasan | Këdiambon | Kédiambon | Krapiak (ou Kra- | | dian gadingan) | Krapiak | Bérbah | Bérbah | Prambanan (ou | | | Pakém) Prambanan | Rediowinangoun | Rédiowinangoun | Diédiéran | Diédiëran | | Imoguiri (ressortit | partiel. de Solo) | Imoguiri Séléman | Séléman Klégoung ou ‘Tem- pel Klégoung | Anguin anguin Anguin anguin Diouméënëng | Djoumenéng Mélati (Mlati) Mélati | Neguidion Nguidion | Goudéan Goudéan Gamping Gamping Kalibawang | Kalibawang divisé en 15 ,,demangschappen” Nanggoulan | Nanggoulan divisé en 16 ,,demangschappen 13 Section. Chef-lieu. District: Chef-lieu. Péngasih Péngasih divisé en 13 ,,demangschappen” Séntolo Sentolo divisé en 14 ,,demangschappen” Adikarta Béndoungan Sogan Sogan (territoire de Pakou- Galour Galour Alam) Bantoul Bantoul Tiépit Tiépit | Séwon Séwon Pandak Pandak Tianden Tianden Srandakan Srandakan Panggang Panggang Krètèg Krètèg Gounoung kidoul | Wonosari Wonosari Wonosari Plaïen Plaïen Sémanou Sémanou Prénggouk Prénggouk II. Sourakarta ÆVaten SOURAKARTA. I) Sourakarta Territoire de Mankou- Négoro Klaten Kouta Sourakarta Grogol Soukohardio Outér Tawang Masaran Karang aniar Karang pandan Klaten Guëésikan Sapoulouh Prambanan Guédongan Kalisogo Kartasoura Kétitang Diénon Taraman Béndodaleman Chef-lieu Sourakarta (ou Solo). Sourakarta Grogol Soukohardio Outër Tawang Masaran | Karang aniar Karang pandan Klaten Guësikan Sapoulouh Prambanan Guëdongan Kalisogo Kartasoura Kétitang Diénon Taraman Béndodaléman 1) Une nouvelle division en districts a été récemment proposée pour Sourakarta. 14 — Chef-lieu. Section. District, Chef-lieu. Boiolali _Boïolali Boiïolali Boiolali Banioudono . Banioudono Koripan Koripan Diatinom | Diatinom Toumang |: ‘Toumang Ampel Ampel | Karang guëde Karang guëde Simo | Simo Kalioso Kalioso. Lawang | Salëm Sraguèn | Sraguèn Sraguèn Sraguèn Grompol Grompol Wonoguiri Maguélang Temanggoung Sous-districts indépendants | Wonoguiri territoire de Mangkou- Neëgoro T2 CKEDOU: Maguélang Tèmanggoung Karang dourèn Samboung matian | Madiënang ( Ngamban € Nglaban r Wonoguirt i Ngadirodio j Diatisrono | Dioumopolo Watou retno ns Maguëlang Ngasinan Balak | Probolinggo | Rëmameh Ménoreh Bandoungan | Dietis Kedou Lémpouiang | Soumowono | Prapak Karang dourèn Samboung matian Madienang Ngamban Nglaban Chef-lieu Aague lang. Wonoguiri : Ngadirodio Diatisrono Dioumopolo Watou retno Nguéromoko Maguélang Gérabak Tégalredio Mountilan Salam Salaman Bandoungan Témanggoung Parakan Meédaiou (Tiandiroto} Kaloran Bambousourat 15 Section. Chef-lieu. District. Chef-lieu. 13. SÉMARANG. Chef-lieu Semarang. Semarang Sémarang Sémarang Bodiong(Sëmarang) Srondol Diomblang Singuen koulon Guénouk Singuen kidoul Goubouk Singuen lor Broumboung Grogol Karang téngah Salafiga Salatiga Salatiga Salatiga | Téngaran Téngaran Ambarawa Ambarawa Ambarawa Ambarawa Oungaran Oungaran Æendal Këndal Këndal Kéndal Kaliwoungou Kaliwoungou Bodia Bodia Selokaton ‘Soukoréëdio Trouko | Trouko Pérbouan | Pégandon Démak Démak Dëmak Déëmak Wédoung Karang aniar Samboung Dèmpèt Manggar Bouguël Grobogan Pourwodadi Pourwodadi | Pourwodadi Grobogan | Grobogan | Wirosari | Wirosari | Kradénan Kouwou 14. DIiAPARA. Chef-lieu Pafr. Pat Pati Pati | Pati Selowësi | Tlogowoungou Glonggong Poutiangakan Bogoramé Diakénan Angkatan Gabous Tiëéngkalséwou Kaïen Tengguèlis Dieékoulou lor Koudous Koudous Koudous Koudous Tiéndono Baë Oundakan Prouwoto Diapara Diapara Diapara Diapara Maiong Pélém kérëp (Maiong) Bandiaran Ténggouli Iles Karimoun- | Karimoun (Nëgri) | diawa. | l 10 Section. Chef-lieu. | District. Chef-lieu. Diouwana Diouwana | Diouwana Diouwana | Mantoup Nguërang : Mérgotouhou Taïou 15. REMBANG. Chef-lieu Rémbansg. 0 Rémbang Rémbang : Warou Warou | Binangon Bantiar Kragan Kragan | Sédan Sédan Pamotan Pamotan Soulang Soulang Touban Touban | Diatirogo Diatirogo | Bantiar Bantiar Diénou Diénou | Rémbés Démari | Renguel Renguel | Singgahan Singgahan Bodionëgoro Bodionégoro | Bowérno Bowérno Pélém Soumbérrdëio Témaïang Diambéan Ngoumpak Kalitidou | Tinawoun Malo | Padangan Padangan Blora Blora Ngawen Ngawen Karang diati Karang diati | Diépon Diépon | Panolan Tiépou | Randou blatoung | Randou blatoung 16. MaADIOUN. Chef-lieu Madioun. Pafiitan Patiitan | Pringkoukou Pounoung | Patiitan Patiitan | Lorok Ngadirëdio Sémanten Ardiosari Tégalombo Tégalombo Ponorogo Ponorogo | Diébeng Slahoung | Ardiowinangoun Sambit | Pouloung Pouloung | Koutou Gandou | Soumoroto Soumoroto | Ponorogo Ponorogo Dj Section. Chef-lieu. Disterer Maguëtan Ngyawi Madioun PBlitar « Ngrowo Trénggalek ÆXëdiri Pérbek Maguëtan Ngawi Madioun 17. KEDIRI. Blitar Touloungagoung Trénggalek Kédiri Ngändiouk Chef-lieu Xedirr. Parang Goranggareng Maospati Maguëtan Balepandiang Kéniten Diogorogo Siné Guëndingan Sépréh Déro Kanigoro Outéran Bagui Tiarouban Blitar Lodoïo Wlingui Sréngat | Ngounout Wadiak l'anggoul Touloungagoung | Kalangbret Pakountien Trénggalek Pakis Ngasinan Kampak Panggoul Ngraïoun Diambéan Soukorëdjo Papar Keédiri Modioroto Siwalan Bérbék Ngandiouk Gémenggueng Lengkong Kértosono Waroudiaïieng Chef-lieu. Parang Kawédanan Maospati Tambran(Maguëtan) Nitikan Tebon Diogorogo Ngrambé Guëndingan Ngawi Padas Salak Outéran Nglames Médiaïan(Tiarouban) Blitar Soutodiaian Wlingui Sréngat Ngounout Tiampour darat Bandoung Touloungagoung Kahouman Karangredio Ngantrou Dourenan Karangan Béndo (Tawing) Panggoul Ngraïioun Pourwokerto Pare Papar Kédiri Madiëenang koulon Tiépoko Lotieret Mangoundikoran Pëtak (Bagor) Lengkong Koutoredio Waroudiaieng 2 en ©© SeCtIOm C'heflieu: "Distriet Chef-lieu. 18. SOURABAÏïA. Chef-lieu Souwrabaia. Sourabaia Sourabaïa | Sourabaïa Sourabaïa (Kali aniar) Diabakota Diémour Gounoung kendeng | Drio Sidoar dio Sidoardio Dienggolo I Guédangan | Diénggolo IT Sidoardio(Gabahan) | Dienggolo III Krian Dieënggolo IV Taman Rawapoulo I | Porong Rawapoulo II | Tanggoungan Modiokér to Modiokérto . Modiokërto |: Modiokërto | Modiokasri | Guëdek : Modiosari lor Modiosari | Modiosari kidoul | Koutorédio | Diaboung | Diatirédio Diombang Diombang Modiorëdio | Diombang $ | Modioagoung | Modioagoung |: Modiodadi Ploso Grisée Griseé | Grisée | Grisée | Béngawan diéro : Boungah | Gounoungkéndeng | Tiermée Lamongan | Lamongan | Tengahan | Lamongan Gounoungkéndéng | Kembang bahou Mantoup | Mantoup | Lengkir Kédoung pring Sidaiou | Sidaoïu |‘Tambangan | Sidaiïou | | Kedokan | Karang guënëng | Pridiek | Wringuin anom Bawéan | Sangkapoura | Bawéan | Sangkapoura Pasourouhan 19. PASOUROUHAN. | | Pasourouhan Chef-lieu Pasourouhan. Pasourouhan Kraton Nguëmpit Wangkal Kébon tiandi Grati Diati Winongan Rédiasa Tengguér | Pasourouhan | Kraton : Nœuëmpit | Keédiaïan Gondang wetan | Grati tounon Ngoling Gading Reédiasa lor Nguëépoh ns) Section. Chef-lieu. D'istriet. Chef-liewu. Banguil Banguil Banguil Banguil Guémpeëng Gémpuëng Pandakan Pandakan Guëmpol Guempol Pourworédio Pourwosari Wonorédo Wonorëdio Malang Malang Malang Malang Karanglo Singosari | (Paguëntan) Pénanggoungan | Sisir (ou Batou) Ngantang Ngantang (Kahouman) | SÉNnggoro Keépandien | Tourèn Tourèn Gondang légui Boulou lawang Pakis Toumpang PROBOLINGGO. Chef-lieu ?robol/inggo. Probolinggo Probolinggo Probolinggo Probolinggo | Dringou Dringou | Soumbèér kareng Pilang | Téngguër Soukapoura | Tongas Tongas ATraksaän Kraksaän | Kraksaän Kraksaän | Païton Paiton Guënding Guénding | Padiarakan Padiarakan Gading Gading Loumadiang Loumadiang Loumadiang Loumadiang Tempeh Tempeh Ranou lémongan | Klakah | Kandangan Sendouro 21. MADOURA. Chef-heu lameékasan. Pamékasan | Pamekasan Pamekasan | Pamekasan Pagantenan Pagantenan Boundeër Galis Warou Warou Souménép SoumenEp | Souménép Souménep Timor laout Balouto Barat laout Timor daïa Barat daïa Sapoudi (île) Kanguéan (île) Goulouk goulouk Batang batang Ambountén Gaïam Ardiasa 20 Section Chef-lieu. DEstrici Chef-lieu. Sampang Sampang Kota Sampang Sampang Kédoungdoung Keédoungdoung Tordioun Tordioun Kétapang Kétapang Pangkalan Bangkalan | Be DL Arosbaïa Arosbaïa Sapoulou Sapoulou Tanah merah Tanah merah Kwaniar Kwaniar Baléga Baléga 22. BESOUKI. Chef-lieu Bésouki. Bésouki Bésouki Béësouki Besouki Binor Baniou anguet Mlandingan Mlandingan Boungatan Boungatan Wringuin Wringuin Panaroukan Sitoubondo | Sitoubondo Sitoubondo | Panaroukan Panaroukan Pradiekan Pradiekan Kapongan Kapongan Kalitikous Kalitikous .(Ardiasa) Soumber warou Asem bagous Bondotwoso Bondowoso Bondowoso Bondowoso | Pénanggoungan Pénanggoungan | Wonosari Wonosari Diémber Diémbeër | Diémbèér Diémber | Soukokërto | Soukokërto Tanggoul Tanggoul Pouguër | Pouguêr Paniouxwvangui Baniouwangui | Baniouwangui | Baniouwangui Rogodiampi Rogodiampi Superficie de Java. La superficie des résidences a été calculée dernièrement par le bureau topographique de Batavia. L'étendue de quelques îles n’est pas encore connue exactement, puisqu'elles n’ont pas encore été mesurées en détail. Les chiffres suivants sont ceux du bureau topographique. nn, | Lieues géographiques carrées Résidence. | Kilomètres carrés. | (x lieue géogr. carrée — 55.063 MR Teartr Bantam 7745.3940 140.66 Batavia 6726.1710 122.16 Krawang 4930.3880 89.54 Régences du Préanguer 20428.4498 371.00 Chéribon 6787.4126 12327 Tégal 3770.6449 68.48 Pékalongan 1780.4640 22:96 Banioumas 5562.0801 IOI.OI Baguëlen 3417.7650 62.07 loguiakarta 3109.5142 56.47 Sourakarta 6216.8902 112.01 Kéëdou 2040.0856 37.05 Sémarang 5154.1577 93.60 Diapara 2096.8853 54.42 Rémbang 7442.7096 135.17 Madioun 5882.1988 106.83 KEédiri 7007.4484 127,20 Sourabaïa 5751.5408 104.45 Pasourouhan 5280.1248 95.89 Probolinggo 3489.1772 63.37 Bésouki 10103.0480 183.48 Terre ferme de Java 125622.5500 2281.44 Terre ferme de Madoura 4469.8100 81.18 Bawean (île de Sourabaïa) 199.3092 3-62 Iles de Bantam 160.5320 2.92 Iles du Préanguer 0.3375 Des Iles de Madoura 1) 92.3776 1.68 Iles de Probolinggo 0.8028 Qu Total 130545.7191) 2370.84 1) Sans Sépoudi et Kanguéan, c. a., dont le levé topographique n’a pas encore été fait. ü = te . . : ; Nousa Baroung, appartenant à Besouki, ainsi que l'archipel Karimoun diawa, n’ont pas encore été levés non plus. 22 Superficie pour cent. Les superficies des diverses résidences avec les îles, calculées en pour-cent, de toute la superficie de Java avec Madoura, sont donc, rangées par ordre de grandeur: PÉRSIONEAN TELE RENAN ARR PTT PRET TERRES T0 REDON ELU MEL DE RACE RP UT EE AS RNA DRE Dia pArA EN LE CU E AUP OR CHRRRARTS RADLE SE à RUE PR EUR TOPA RATE Een RS DER SERRE ALP EL EN Le x PR ET BasUlER ere eee A RE M EC EL I ARS ENNNEZ AU AE PFODONNEP ONE SIT RER SE Re PA ER TR AS 6 En se AA ET PAPAS ERP pe PE en RENE A À (fn) MAdOUTARSEE RUE RER PE SN ARE ERP OR CES RCANVANE at AU CAPILS MER Prev nC A Re RS DNS SÉMATAND Aus PASS EUR U ENN EE ARE eo PasouTOU NAN PERS RE ET RS RP EE ASCII BAMOUNAS 0 SLAM EN SN TEE ES RE ER RE PME Madioun:. 5. EN RENE PR QUE ARE ARE SE ANA NME Re SOUrADA IL LE RREUE A SO RENE RE PR RE SOA RAA Re TE RE ER PEN Te MO ee CHÉTIDOM LES nr ECS Re RE EP EN ee SA 27 le JA C A 5 RONA ESA AMEL ARE PARA AO RS SR ER Re GR te RÉMOANE nn ee Une eee U EAU ES 220 CU RES BAD Re RE ER ee CAT EDR ES MOT OISE PESOURI ES, AU Re Re ete PRE Se RER TE NE TE TR Rérences Au PréanpUEr: 23 MER RS Me CNE DRE Total — 100.0 °/, Cartes. Le levé topographique de Java est terminé, mais les cartes des diverses résidences ont une valeur très différente. Celles de la partie occidentale, — savoir: de Bantam, du Préanguer, de Batavia et du district de Gandasouli (qui appartenait antérieurement au Préanguer et fait actuellement partie de Krawang), — ainsi que celles de la partie orientale, — c’est-à-dire de Rémbang, Këdiri, Sourabaïa (avec Bawéan), Pasourouhan, Probolinggo, Madoura et Bésouki, — sont excellentes ; et on trouve dans le commerce non-seulement les cartes chromolithographi- ques générales de ces résidences à l'échelle 1 : 100.000, mais encore les feuilles détaillées photolithographiques à 1 : 20.000. Seules quelques parties de Bantam, ainsi que la section de Baniouwangi en Bésouki sont tirées à l’echelle de 1 : 40.000; quelques parties du Préanguer sont dessinées à 1 : 50.000. Ces feuilles détaillées constituèrent les cartes fonda- mentales pour notre levé; et comme elles sont pourvues de courbes de niveau, elles ne laissaient rien à désirer pour le but que nous avions en vue. Les feuilles détaillées des 12 autres résidences n'ont pas été impri- 23 mées; elles existent naturellement dans les dessins originaux ainsi qu’en une seule copie, déposée au bureau topographique; mais comme on ne pouvait songer à prendre des copies de ces feuilles très nombreuses, qui d’ailleurs furent dressées précédemment à l'échelle 1 : 10.000, il n’était pas possible de s’en servir comme cartes d'étude sur le terrain. Le levé de ces résidences date d’une époque antérieure; et de plus, comme les cartes n’ont pas été tenues au courant et sont donc par-ci par-là surannées, elles laissent sous certains rapports quelque peu à désirer. Mais comme, dès le commencement, notre but n’était pas de publier une carte géologique détaillée, mais uniquement une carte synoptique à l'échelle 1 : 200.000, les cartes à l'échelle 1 : 100.000 suffisaient, en général, comme cartes d'étude; et ce n’est que dans des cas particuliers que nous nous sommes décidés à prendre copie des feuilles à l’échelle 1 : 10.000 ou même à faire un nouveau levé. L'Administration des mines n’a mesuré que les terrains suivants: 1. Le terrain dit des houillères de Baïah dans le Bantam méridional. 2. Le terrain du Lohoulo dans le Baguëlen, sur la limite du Banioumas. 3. La chaîne de montagnes près Diiwo, dans le Solo, principalement pour les limites des roches, parce que la carte topographique détaillée à l'échelle 1 : 10.000 est très exacte et qu’on pouvait donc faire usage d’une copie. 4. Le terrain des environs de la baie de Tülétou, dans la partie occi- dentale des Régences du Préanguer. Le cratère du Guëde dans le Préanguér. Le petit lac volcanique Télaga Bodas, dans le Préanguer. 7. Le petit volcan Gounoung Tidar près Maguëélang en Kéëdou. on Construction de la carte. Projection 1). Notre carte à l'échelle 1 : 200.000 en 29 feuilles qui se juxtaposent, est construite suivant la projection conique de LAMBERT; on a pris comme point central 3° 2' long. E. de Bétavia ett7a20lat: Sud: En adoptant cette projection nous avons conservé une similitude entre les portions du terrain et celles de la carte. L'écart de l’agran- dissement (le quotient des distances des points sur la carte et sur le terrain, en faisant abstraction de la grandeur de l'échelle) ne dépasse pas 5800 dans cette projection. Ainsi, la longueur d'une ligne de 200 kilo- mètres sur le terrain est comprise entre 1.00017 mètres et oM009983; on peut donc considérer dans cette projection la variation de l’agran- dissement comme insensible. Nous avons pris comme limites de feuilles des parallèles distants de 0° 48' et des méridiens distants de 1° o’. Les parallèles extrêmes sont 1) Toutes les données pour la projection de notre carte nous ont été fournies avec la plus grande obligeance par le chef du Bureau topographique de Batavia. 24 à 5° 48' et 9° 0! latit. sud, les méridiens extrèmes sont à 1° 52# 530! Comme la différence de longueur des bords supérieur et inférieur des feuilles est de 1 milli- mètre, cette différence n’a pu être négligée; les feuilles ont pris ainsi la forme de trapèzes. La situation des bords des feuilles est la suivante longit. occid..et 8% 7!802/long-voride Batavia. (voir table, carte No. IIT). | a) Zones. Zone. | Bord nord. Bord sud. A D 48 lat iSut 6° 36!/lat. Sud. B. 6° 30° ,) )) A 24" 3) ) EC. Ft 24! 5 ») OULE) ,) ») D 8° 12: 39 22 0! , ,) b) Fuseaux. Fuseaux. Bord ouest. Bord est. IL) | 195230" W. de Batavia. | 0° 52'30''W. de Batavia Te 020 NV Ph fe (MOTS OR _ . UE o° 7 3ONE P ») T4 730% ,) ,) ,) IV 11780 UE 5 £ METAL ET Te + À | Ne APRES TC) SR + £: DTA ON k ; VI. a! JO 3») 39 )) 4 FASO 3) ») )1 VIT 4° 7’ 30!! 2] ») 3) L. 12308 3) 3) 3) MINIME rRo PAT NOTE RO PE ANR AIN | IX. 6° ge 20! ») ,) ») 7° T3 ON ,) ,) ,) X. | 7e 7130! 39 3) 3) 8° TO 3) 3) 55) La largeur des feuilles est: Zone. Bord nord. Bord sud. A | 554 millimètres 553 mm. B: 553 ÿ 520 @ 552 ï EN D | 551 “ SON, 29 A la rigueur, les bords nord et sud sont des arcs de cercle; toute- fois, à l'échelle de la carte, la flèche n’est que de 0.15 de millimètre. La distance de ces arcs de cercle (la hauteur des feuilles mesurée le long du méridien) est rigoureusement de 442.33 mm., 442.25 mm, 442.28 mm. et 442.49 mm. pour chacune des quatre zones; mais elle a été prise partout égale à 442.2 millimètres. La position géographique des signaux de triangulation primaires et secondaires a été calculée par M. le Professeur J. A. C. OUDEMANS, à Utrecht; le calcul des coordonnées a été fait par le bureau topogra- phique de Batavia. On s’est servi, pour la construction de notre carte, des cartes chromo- lithographiques à 1 : 100.000 réduites de moitié ét corrigées au besoin. Seules les feuilles détaillées de Bantam et du Préanguer, à l'échelle 1 : 20.000, ont dü être portées, à l’aide du pantographe, d’abord à I : 100.000 et puis à I : 200.000, parce que les cartes chromolithogra- phiques de ces deux résidences, imprimées à 1 : 100.000, n'avaient pas encore été publiées; ce fut là un grand retard, vu que ces résidences forment ensemble le + au moins de toute la superficie de Java avec Madoura. En dessinant ces copies réduites, on s’aperçut que dans les régions orientale et occidentale de Java les signaux marqués à l'avance sur les feuilles d’après les coordonnées calculées ne présentaient pas d'écart sensible avec leurs positions sur les copies. En effet, l'erreur commise dans les diverses projections des cartes chromolithographiques et de la nôtre est si faible qu'elle est inappréciable à l'échelle de 1 : 200.000. Pour le Centre de Java les cartes anciennes présentaient ça et là des différences, mais on put les répartir facilement sur le dessin, cet écart à n'étant pas non plus fort considérable. On ne put malheureusement pas faire figurer sur notre carte les courbes de niveau parce que, pour 14 résidences, les parties chromolitho- graphiques ne portaient que des dessins de montagnes, et pas de tran- ches 1), et que pour 12 de ces résidences, les feuilles détaillées avec tranches n’ont pas été imprimées. On s'occupe actuellement au bureau topographique de Batavia de la construction d’une carte de Java avec tranches à l'échelle 1 : 200.000, mais pour dresser la nôtre nous ne pouvions attendre la fin de ce travail. La carte à l'échelle 1 : 500.000 jointe au présent rapport et les cartes à échelle plus petite (1 : 1.500.000) sont toutes des copies réduites de notre grande carte en 26 feuilles. | 1) Les cartes chromolithographiques parues dans ces derniers temps présentent, outre les dessins des montagnes, les courbes de niveau de 100 en 100 mètres, 26 Court aperçu géologique. Manière de faire le levé. Le corps d'ingénieurs des mines, déjà si restreint, étant incomplet, on pouvait attendre dès l’abord que peu d'ingénieurs auraient été disponibles pour l'exploration géologique de Java; pour cette raison, le levé préliminaire plus détaillé des terrains éocènes, avec couches de houille, de Bantam et du Préanguer occidental fut remplacé, pour la partie restante de Java, par un examen global à l’aide d’explo- rations étendues, afin d’avoir en un temps relativement court un aperçu général de la constitution géologique de l’île. A mon avis, cette manière d'opérer était bien préférable à un relevé plus détaillé. D'abord parce que, comme il aété dit plus haut, les feuilles détaillées de 12 résidences n’ont pas été imprimées et que nous aurions dû nous procurer celles-ci par des copies onéreuses des feuilles originales à l'échelle 1 : 10.000 existant au bureau topographique ; En second lieu, parce que l'examen préliminaire détaillé de quelques terrains éocènes avait fait voir que les houilles de Java ont peu ou point de valeur au point de vue technique, et que dès lors il était à prévoir que toute exploration géologique ultérieure n'aurait pas fait ren- contrer d'espèces minérales dignes d’être exploitées et spécialement pas de charbon. Comme les frais d’une exploration géologique n'auraient donc pas été couverts par la découverte de minéraux utiles, propres à l'exploitation, on jugea convenable de réduire ces dépenses dans la mesure du possible et de ne pas donner au levé plus d'extension qu'il n’était strictement nécessaire pour le tracé d’une carte géologique synoptique à l'échelle 1 : 200.000 ; Enfin, parce que la carte de JUNGHUHN n'est plus à la hauteur de notre époque et qu'en conséquence il fut jugé désirable de faire paraître la nouvelle carte le plus tôt possible. Ce dernier argument me paraît le plus sérieux. Avec un seul ingénieur, deux tout au plus, les opérations n'auraient marché que très lentement et la construction d'une carte détaillée de Java aurait certainement duré 25 années, peut-être trente, tandis qu'à présent le travail principal sur le terrain. n’a duré ‘en somme que 6vans;-leltracé des carteshetides profils et la rédaction du rapport ont été terminés en 24 années: c’est là une différence importante tant au point de vue du temps qu’au point de vue des dépenses. Description et Carte de JUNGHUHN. J'ai dit tantôt un mot de la carte d JUNGHUHN et fait remarquer que cette carte est surannée; j'espère toutefois que personne n’en conclura que J'ai eu l'intention de déprécier en rien le travail de ce grand naturaliste. Son ouvrage sur Java était et est encore un livre extrêmement important et des plus remarquables, surtout si l’on considère l’époque à laquelle il fut écrit et les moyens que = l’auteur avait à sa disposition; et nombreuses sont les pages qui auront toujours du mérite. Mais JUNGHUHN voyagea à travers Java de 1835 à 1848; son livre parut entre 1850 et 1854; et sa carte géologique fut imprimée en 18551); ses recherches datent donc d’un demi-siècle. Après cette époque, non seulement la science géologique en général, mais aussi la connaissance géologique de nos colonies ont fait des progrès importants, surtout par les explorations dans Bornéo, Sumatra et Java; de nombreux fossiles ont été découverts et étudiés dans les sédiments de Java; l'examen microscopique des roches a été appliqué; certaines régions ;qui du temps de JUNGHUHN étaient tout-à-fait sauvages et peu accessibles ont été livrées à l'exploration. Bref, nous avons pu disposer d’une foule de ressources qui faisaient défaut à JUNGHUHN; et vraiment on ne doit pas s'étonner de ce que nous puissions fournir à présent une carte géologique qui sous plusieurs rapports diffère de la sienne. Ce sera d’ailleurs toujours le cas pour les cartes nouvelles; et lorsque dans un demi-siècle paraîtra encore une carte géologique de Java comme résultat d’une nouvelle étude plus approfondie que ne pouvait être la nôtre, nous pourrons nous estimer heureux si les diffé- rences entre cette nouvelle carte et la notre ne sont pas plus considérables que celles qui existent entre notre carte et celle de JUNGHUEHN. Points de divergence d'avec JUNGHURN. Nous croyons utile d'énumérer immédiatement quelques points pour lesquels nôtre carte, ou notre opinion sur la situation des roches, ne sont pas d'accord avec celles de JUNGHUHN. JUNGHUHN croyait que tous les dépôts calcaires de Java étaient du même âge et appartenaient à la série supérieure, la plus récente, du terrain tertiaire; cette série figure sur sa carte comme un étage séparé, tandis que tous les autres sédiments tertiaires y forment un ensemble. Sur notre carte figure pour la première fois une division du terrain miocène ou plutôt du terrain tertiaire supérieur en plusieurs étages et elle montre que beaucoup de dépôts calcaires, il est vrai, constituent la couche la plus jeune, mais qu'ils ne sont pas tous dans ce cas et que les trois étages tertiaires supérieurs contiennent tous des dépôts calcaires. Outre ces calcaires néo-tertiaires on rencontre aussi à Java des calcaires tertiaires anciens, notamment des calcaires eocènes; et c’est dans ce terrain éocène — qui en dehors des calcaires, renferme aussi des argiles et des grès quartzeux — que se montrent les couches de houille de Java. JUNGHUHN a très bien remarqué que les meilleures couches de houille accompagnent toujours les’ grès quartzeux exempts de chaux et sans fossiles; mais il ne mentionne pas que ces couches sont en discordance 1) F. JuNGHUHN. Java, zijne gedaante, zijn plantentooi en inwendige bouw. Edition hol- landaise, La Haye, 1850—1854. Edition allemande, Leipzig 1852—1854. Id. Kaart van het eiland Java, schaal 1 : 350.000; la Haye 1855. 28 de stratification avec les sédiments miocènes sous lesquets elles se trouvent et doivent donc en être séparées. Il n’a pas trouvé non plus les véritables nummulites que renferment les calcaires de ce terrain: ce qu'il signale comme nummulites dans son ouvrage (Java, édition hollandaise III p. 98, 1321et 317; édition allemande HMp.:64,°871et 1203) nersontpasides nummulites mais des orbitoïdes ou des cycloclypées. JUNGHUHN ne connaît pas dans Java de sédiments plus anciens que les tertiaires. Les roches schisteuses, schistes micacés, schistes serpen- tineux, etc., du terrain de Lohoulo en Baguëlen, il les considère comme des sédiments tertiaires métamorphisés. Et cependant ces roches sont situées en stratification discordante sous les couches éocènes et appar- tiennent probablement toutes au terrain crétacé. JUNGHUHN a fait avec raison une distinction entre les roches néo- volcaniques et les roches éruptives anciennes en majeure partie miocènes. I est clair qu'il ne pouvait pousser plus loin la subdivision de ces dernières roches, puisque les couches tertiaires elles-mêmes qu’elles accompagnent n’ont pas davantage été classées par lui d’après leur âge. Les roches volcaniques les plus remarquables de Java, les roches leucitiques, ont échappé à son attention parce que le Mouriah n’a pas été exploré par lui et que les très petites leucites des roches du Ringguit ne peuvent être trouvées qu’à l’aide du microscope. Les roches éruptives foncées et compactes sont ordinairement désignées par lui sous le nom de basalte; les roches claires et souvent plus poreuses, sous celui de #rachyte. Ce sont le plus souvent des andésites et des basaltes qu'on ne peut pas du tout reconnaître à la couleur; mais de ceci non plus on ne peut pas faire un grief à JUNGHUHN, puisque ce n’est le plus souvent qu'à l’aide du microscope qu'on peut savoir à quelle roche on a affaire. Le nom d’andésite n’est d’ailleurs devenu d’un usage universel qu'après 1861. 1) JUNGHUHN savait donc qu’on trouvait à Java des sédiments tertiaires et des roches éruptives tertiaires, qui n'avaient pas été classées plus amplement n1 les unes ni les autres, à l'exception des dépôts calcaires, qu'on regardait toujours comme les plus récents. D'autre part la plupart 1) Le nom ,d’andésite” a été employé pour la première fois par L. VON BuCH en 1835 pour désigner des roches des volcans des Andes (Poggend. Annal. XXXVII 1836 p. 188) qu’il croyait formées d’albite et d’hornblende, mais qui contenaient de l’oligoclase et de l’augite d’après les recherches faites plus tard par G. ROSE. A. vAN HUMBOLLT avait aussi adopté le nom d’andésite (Pogg. Annal. XL p. 165), mais il le supprima lui-même après. (Kosmos IV 1858 p. 636.) Jusrus ROTH rétablit cette dénomination pour les roches volcaniques à com- binaison oligoclase-hornblende et oligoclase-augite (Gesteinsanalysen 1861), et après que ZIRKEL s'y fut rallié (Lehrbuch der Petrographie 1866 II p. 147), le nom d’andésite a été univer- sellement admis pour désigner les roches à oligoclase du groupe néo-volcanique; cette dénomination a été étendue ensuite aux roches à plagioclase du même groupe, pauvres en olivine ou dépourvues de ce minéral. 29 des volcans avaient été décrits, les bassins d’eau douce ainsi que les alluvions quaternaires étaient indiqués; les limites de ces sédiments — d'après nos idées sur le pied des volcans, l’alluvium ancien ou quaternaire, et l’alluvium moderne — ont subi plus tard de nombreuses modifi- cations. Bibliographie géologique. Le fait de l'existence de sédiments tertiaires à Java était déjà connu de HARDIE et DESHAYES avant l'arrivée de JUNGHUHN dans cette île. DESHAYES décrivit comme pliocènes quelques mollusques de cette île qui lui avaient été donnés par HARDIE, parce que sur 20 pétrifications il en trouva 10 d'espèces vivant encore actuellement dans la mer des Indes (® Ce fait paraît toutefois ne pas avoir été connu de JUNGHUHN, puisque dans son ,,Java,” à la p. 135 de la IVe partie de l'édition hollandaise (p. 88 Abth. IIT de l'édition allemande) il dit dans la note deuxième: ,, Toutes les espèces qui appar- tiennent en propre aux montagnes de Java doivent être inconnues, tout- à-fait nouvelles, et cela pour cette simple raison que non-seulement les restes fossiles de ces montagnes n’ont jamais été décrits, que mais /'exts- tence même de ces montagnes est totalement inconnue en Europe.” JUNGHUHN ne rangea les sédiments de Java parmi les roches tertiaires qu'après un examen préliminaire des fossiles qu'il avait rassemblés ; cet examen, fait par le Dr. J. A. HERKLOTS à Leiden et par lui-même, montra que plusieurs espèces fossiles se présentent encore aujoud'hui à l'état vivant sur les côtes, tandis que les espèces fossiles antérieures au tertiaire sont toutes éteintes. De ces pétrifications HERKLOTS n’a décrit que les échinodermes (); EHRENBERG examina et figura les forami- nifères du calcaire de la grotte Lingga manik (Préanguer) (#, et GüPPERT fit la même chose pour les plantes fossiles de Java (#. Celui-ci (1854) considéra d'abord les plantes comme éocènes, principalement à cause de leur situation; plus tard (1864) il a laissé indécise la question de savoir à quelle division du terrain tertiaire il faut les rattacher. Ce n'est que bien plus tard que les nombreux fossiles collec- tionnés par JUNGHUHN furent soumis à un examen approfondi par M. le Professeur K. MARTIN à Leiden; cet examen fit voir que les fossiles éocènes manquaient à la collection et que provisoirement il fallait établir seulement une distinction entre les pétrifications miocènes anciennes et récentes (incl. les pliocènes). ® Les roches de JUNGHUHN furent en partie analysées chimiquement par M. PRôLLS (, et examinées pour la plupart au microscope par MM. LORIÉ 0) et BEHRENS. Un grand nombre de personnes ont, jusqu'à ce jour, fait la lumière 1) Voir bibliographie à la p. 31. 30 sur la constitution géologique de Java; ce sont d’abord des voyageurs qui ont visité cette Île pendant un temps plus ou moins long, et puis des ingénieurs des mines dont les recherches n’ont eu toutefois le plus souvent qu'un but plutôt en rapport avec l’industrie minière. A. Dans le domaïne de la géologie, À faut citer: VON HOCHSTETTER qui le premier sépara les grès quartzeux carbonifères des sédiments tertiaires les plus jeunes; cependant les pétrifications prises par lui pour des nummulites se sont montreés plus tard appartenir à d’autres foraminifères; il visita Java en 1858; VON RICHTHOFEN(® qui regarde comme miocènes les sédiments de Java observés par lui en 1861; ils appartiennent en effet à ce terrain; STGHR (®), qui voyagea à travers plusieurs terrains de Java oriental; KOORDERS GE Guppy 63) et WICHMANN, (4 ainsi que les ingénieurs des mines DE GROOT, 45) VAN DiJK, (6) VERBEEK, (7) FENNEMA, CŸ HOOZE U9) et STOOP- 0 B. Des études pétrographiques (chimiques et microscopiques) de roches de Java ont été faites par PRôLSS, (2) VOGELSANG, FX ROSEN- BUSCH, (3 MôHL, & LORIE 5) et BEHRENS. (6) C. Des pétrifications de Fava ont été décrites par HARDIE, (7) HER- KLOTS, (#) GôPPERT, (2 EHRENBERG, G0) ITIER, G7 HEER, G? JEN- KINS, G3) REUSS, 64) BôTTGER, 69 MARTIN, 69 CRIÉ, 67) BôHM, 55) VERBEEK 69 et DUBOIS. (4° D. Les couches profondes rencontrées dans les sondages sont mentionnées dans les rapports de l'officier du génie ERMELING (4 et des ingé- nieurs des mines VAN DiJK, (4) MANSFELDT, (#3) HOOZE, (##) VAN HEUCKELUM (45) et SToop. (4) E. Les recherches pour l'exploitation des mines ont été faites à Java exclusivement par les ingénieurs des mines du Gouvernement. On en trouve les rapports chez DE GROOT, (4) LIEBERT, (#) AQUASI BoaAcCHi, (4) O. HUGUENIN, (5 ARNTZENIUS, 61) EVERWIJN 62) JON- KER, (53 VAN Dix, (59 vAN DIEsT, 69 J. HUGUENIN, 9 Mans- FELDT, (7), HOOZE, 5 et FENNEMA. (59 Les roches éocènes de Java ont été reconnues pour la première fois par la découverte de vraies nummulites dans le calcaire de Baguëlen. (Voir VERBEEK, Topogr. en geol. beschrijving van Sumatra’s Westkust, 1883 p. 664 et 665). Plus tard MARTIN crut pouvoir signaler des couches éocènes dans le sous-sol de Java près Grisée (Sourabaïa) et Nguëmbak (en Sémarang) et dans des collines près Tambak batou en Sourabaïa (voir MARTIN. Beiträge zur Geologie Ost-Asiens, etc. Band IT 1887, p. 330, 335, 341, 345, 349), mais il n'y a pas longtemps qu'il a lui même rétracté cette détermination d'âge. (MARTIN, Beiträge, etc. Band V p. 25 et 51). SL La roche marneuse noir sombre de Bantam avec rhipidocyclines et nummulites, que MARTIN décrivit plus tard et regarde comme éocène (Die Fossilien von Java, 1stes Heft 1891 p. 6 et 8) est en réalité originaire du tertiaire inférieur de Java. La jaune mammifère fossile de Java, dont l'existence était déja connue depuis JUNGHUHN (®) et sur laquelle diverses personnes (1) ont fait des communications après lui, est mieux connue depuis les fouilles de RADEN SALEH (6) dans le loguiakarta et dans les environs des monts Pandan en Madioun; MARTIN, qui examina les restes de mammifères fossiles trouvés par RADEN SALEH et d’autres, les tient pour néo- tertiaires (voir 3%) (formation du Siwalik). Le Dr. E. DUBOIS, qui dans les derniers temps, fut chargé par le Gouvernement, d'organiser des recher- ches étendues sur la faune des vertébrés fossiles de Java, les regarda d’abord comme quaternaires (voir 4); plus tard il les tint pour néo- pliocènes ou quaternaires anciens; mais dans tous les cas, il les croit plus jeunes que le dépôt du Siwalik lequel, d’après ZITTEL et d’autres, doit consister, partie en couches miocènes récentes, partie en couches pliocènes anciennes. Les recherches pour l’industrie minière ont presque toutes donné un résultat négatif. Java est très pauvre en minéraux exploitables. Brbliographie. (1) Harpe. Bulletin de la société géologique. Vol. IV, 1834, p. 218—221. (2) J. A. HEerkiots. Fossiles de Java. Description des restes fossiles d’ani- maux des terrains tertiaires de l’île de Java, recueillis sur les lieux par M. FRANZ JUNGHUNG. 4e partie, Echinodermes, 1854. C'est la seule livraison de cet ouvrage qui ait paru. (3) EHRENBERG. Abhandlungen. der Berliner Academie der Wissenschaften 1855 (imprimé en 1856). (4) H. R. GôPPErT. Die Tertiärflora auf der Insel Java. Haag, 1854. Idem. Neues Jahrbuch für. Min. 1864, p. 177. (s) K. Marrix. Die Tertiärschichten auf Java. Nach den Entdeckungen von FR. JuNGHUHN (1879—1880). Comprend aussi une revue des échinides décrits par HERKLOTS ; publié aussi sous le nom: Idem. Notes from the Leyden Museum II, 1880, p. 73. (6) O. PrôzLs. Chemische Untersuchung eiïniger Gesteine von Java. Neues Jahrb Min: 1864; p.426, etc: (7) J. Lorié. Bijdrage tot de kennis der Javaansche eruptiefgesteenten. 1870. (8) TH. J. BEHRENS. Beiträge zur Petrographie des Indischen Archipels. Ver- hand. der Koninkl. Academie van Wetenschappen, afd. Natuurkunde, Amsterdam. 1stes Stuck met 2 Tafeln. Tome XX, 1880; rites Stuck mit 1 Tafel. Tome XXIII, 1883. Idem. Contributions à la pétrographie de l'archipel indien. Archives Néer- landaises. Tome XVIII, (épreuve séparée p. 1—88). 32 (9) Fr. v. Hocusrerter. Jahrb. k. k. geol. Reichsanstalt, Jahrg. IX, 1855, P+- 277—294. Idem. Jahrb. k. k. geol. Reichsanstalt, Jahrg. IX. Verhandlungen, P. 102—104. Fr. v. HocusterTer. Reise der ôsterr. Fregatte Novara. Geol. Theil. Band II, 1866. Geologische Ausflüge auf Java, p. 113—152. (10) P. v. RicHrHoren. Zeitschr. d. d. geol. Gesellsch. XIV 1862, p. 327—356. Bericht über einen Ausflug in Java. Idem. Beobachtungen an dem gehobenen Korallenriff Udjung Tji Laut ürôn an der Südküste von Java. Zeitschr. d. d. geol. Gesellsch. XXVI, 1874, P. 239—250. (11) E. Srônr. Der erloschene Vulkan Ringgit in Ost-Java und sein angeblicher Ausbruch in 1586. Neues Jahrb. f. Min. 1864, p. 436—453. (Voir aussi Nat lidschr.2v NEEX XV IT perse Idem. Die Basaltklippe Batoe Dodol an Java’s Ostküste und ihre Hebung in der Jetztzeit. Neues .Jahrb. f: Min. 1865, p. 641—650. (Voir aussi Nat CPidschr v NAT EX IX Ep #70) Idem. Der Vulkan Tengger in Ost-Java. Dürkheim 1868. (Voir aussi Tijdschr. v. Ned. Indië, 1869. Tome II, p. 258—290). Idem. Die Provinz Banjuwangi in Ost-Java; mit der Vulkangruppe Idjen-- Raun. Abhandl. der Senckenbergschen naturf. Gesellschaft IX, 1874. (12) S. H. Koorpers. Goenoeng Moeria. Natuurk. Tijdschr. v. Ned. Indië XLVII, 1887, p. 260—265. Idem. Verslag van een dienstreis naar de Karimon-Djawa eilanden. Nat. Tidschr. v. N. I. XLVIII 1886, p. 20—132. (13) H. B. Guprpy. The South Coast of West-Java. The Scottish Geographical . Magazine V 1889, p. 625—637. (14) A. WicHMaAnN. Bericht über eine im Jahre 1888—1889 ausgeführte Reise nach dem Ind. Archipel. Erster Theil. Tijdschr. v. h. Aardr. Genootsch. 1890. Epreuve séparée p. 1—00. Il y est traité de Java de p. 5 à p.17 (15) C. DE Groot. Eiland Bawean. Nat. Tijdschr. v. N. I. IL 1851; p.263. Idem. Eïland Madoura. Nat. Tijdschr. v. N. I. IV, 1853, p. 445. (16) P. vax Diyx. Geologische beschrijving der residentie Djokdjakarta met eene kaart. Jaarb. Mijnw. 1872 I, p. 149—192. (Voir aussi Tijdschr. v. Nijverheid en Landbouw in N. I. XIII, p. 167-205.) Idem. Rapport omtrent de aardbevipgen, die vooral in Juli 1865 en October 1872 de vlakte van Ambarawa hebben geteisterd. Jaarb. Mijnw. 1876, I, p. 71—165-et, 1876 IL, p: 3—40. Idem. Over de geologie van het noordelijke, niet vulkanische gedeelte van de residentie Soerabaja. Jaarb. Mijnw. 1884 I, Wetensch. gedeelte p. 5—76. (Voir aussi P. van Diyx et J P. ErmEzING, Rapport sur le sondage à vapeur pour la recherche d'eau potable à Grissée, île de Java. Batavia, 1872.) (17) R. D. M. VERBEEx. Over de geologie van Java. Tijdschr. v. h. Aardr. Genootschap. Amsterdam I, 1875, p. 291—290. Idem. Zur Geologie von Sumatra und Java. Neues Jahrb. f. Min. 1881, EUp 06-00! 33 R. D. M. Verserx, Dr. O. Bôrrcer und Prof. Dr. K. von Frirscx. Die Tertiärformation von Sumatra und ihre Thierreste. Palæonto- graphica. Supplement III. Iter Theil, 1880, Ilter Theil 1883. On y trouve des notes de VERBEEK sur Java. Iter Theil, p. 21—28; Ilter Theil, p.8--16. Aussi dans Jaarb. Mijnw., 1881, II p. 35--46 et 1883, I, p. 17--31. R. D. M. Vergrex en KR. FENNEMA. Nieuwe geologische ontdekkingen Op Java. Verhandl. der Kon. Akad. v. Wetensch. Afd. Natuurk. Amster- dam, XXI, 1881. Aussi dans Jaarb. Minw. 1881, p. 217—261. R. D. M. Verseex. Top. en geol. beschrijving van een gedeelte van Sumatra’s Westkust. Batavia 1883. A la page 664 et 665 des com- munications sur les nummulites de Java. Idem. Over de dikte der tertiaire afzettingen op Java. Verh. der Kon. Akad. van Wetensch. Afd. Natuurk. Amsterdam XXIII, 1883. Idem. Verslag over een onderzoek van den vulkaan Mérapi (Java) in December, 1883. Met kaartje. Natuurk. Tijdschr. v. N. I. XLIV, 1884, blz. 89—03. Idem. Kort verslag over de uitbarsting van Krakatau op 26, 27 en 28 Augustus, 1883. Batavia, Landsdrukkerij, 1884. Idem. Krakatau. Met kaarten en platen. Edition hollandaise. Batavia. Landsdrukkerij, 1885. Edition française. Batavia, Landsdrukkerij 1886. {18) R. FENNEMA. De vulkanen Sëmeroe en Lémongan. Jaarb. Mijnwezen 1886, Wetensch. gedeelte, p. 5—130. {19) J. A. Hoozr. De spoorwegtunnel bij Tjimenteng (Preanger). Jaarb. Mijn- wezen, 1882, I. Wetensch. Gedeelte. p. 67—70. 420) A. Sroor. Over de geologie van het meer Klakah in de residentie Probo- linggo. Jaarb. Mijnw., 1883, I. Techn. en Administr. Gedeelte, p. 59—63. Idem. Een geologische verkenningstocht in de residentie Probolinggo. Jaarb. Mijnw. 1884, IL. Wetensch. Gedeelte, p. 218—229. Idem. De vulkaan Mérapi op Java in Juli, 1884. Nat. Tijdschr. v. N. L XLIV, 1884, blz. 177—186. Idem. Verslag van een bezoek aan den vulkaan Mérapi in November, 1884. Nat. Tidschr. v. N. I. XLV, 1885, blz. 89—02. Idem. Verslag over een onderzoek van den vulkaan Mérapi op Java in Juli 1885. Met een kaartje. Nat. Tidschr. v. N. I. XLV, 1885, blz. 518—524. Idem. Verslag van een onderzoek naar het ontstaan van een eilandje, dat zich in den nacht van 4 op 5 Februari 1885 in de Rawah Pëning heeft gevormd. Nat. Tijdschr. v. N. I. XLV, 1885, blz. 446— 450. {21) O. PrôLss. Voir le travail mentionné sous le No. (6), 1864. Idem. Untersuchung einer vulkanischen Asche von Java. Neues Jahrb. f. Min., 1865, p. 287—290. (22) H. Vocersanc. Philosophie der Geologie. Bonn, 1867, p. 161, 162, Taf. VIT; p. 179, Taf. IX. Fig. 2; p. 197. Examen microscopique - de quelques roches de Java. Idem. Neues Jahrb. f. Min., 1875, p. 175. Communication de F. ZIRKEL, qui prouve que c'est par H. VoGELsanG que les premières leucites ont été trouvées hors d'Europe dans une roche de Bawéan. 34 (23) H. Rosenguscx. Uber einige vulkanische Gesteine von Java. Neues Jahrb. f. Min, 1872, p. 953, etc. (Extrait des Berichte der naturf. Geselisch. .zu Freiburg in Br. 1872). (24) H. Môur. Neues Jahrb. f. Min. 1874, p. 690—693 et p. 785—790. Examen microscopique de quelques roches de Java. (25) J. Lorté. Voir le travail cité sous le No. (7), 1870. (26) TH. H. Benrexs. Voir les travaux mentionnés sous le No. (8), 1880 et 1883. (27) Harpe. Voir l'ouvrage cité sous le No. (1), 1834. (28) HerxLots. Voir l'ouvrage cité sous le No. (2), 1854. (29) GôPPErT. Voir les ouvrages cités sous le No. (4), 1854 et 1864. (30) EHRENBERG. Voir l'ouvrage No. (3), 1856. (31) J. Irier. Journal d’un voyage en Chine. Paris, 1848, IL. p. 225. Contient des annotations mentionnant que l’auteur a trouvé dans les calcaires de Java des pétrifications rangées par lui dans les couches inférieures du terrain crétacé. C’est là une erreur, car les fossiles en question sont miocènes. D'après les déterminations de M. IrrER, Jures Marcou a aussi indiqué dans Java du terrain crétacé sur sa carte géologique du globe ainsi que dans le texte. (Explication d’une seconde édition de la carte géologique de la terre, Zurich, 1875, pages 186 à 188.) (32) O. Hger. Flora Tertiaria Helvetiae, II, 1859, p. 323—324. Il decrit quelques feuilles fossiles de Java et les tient pour miocènes. (33) JENxINS. Quart. Journ. geol. Soc. XX, 1864, p. 45—73. Description de quelques pétrifications miocènes du ,,Gg. Sela” (Préanguer). C'est le même gisement que la localité O de JuxcHUEHN. (34) À. E. Reuss. Reise des ôsterr. Fregatte Novara. Geol. Theil. Ueber fossile Korallen van der Insel Java, Il, p. 165—185, mit 3 Tafeln. (35) ©. Bôrréer, R. D. M. VerBeek und K. vox FrirscH. Die Tertiärformation von Sumatra und ihre Thierreste. Palæontographica. Supplement II, Ilter Theil, 1883, p. 125—148. Mit Taf. XI und XII Aussi dans »Jaarboek Mijnw., 1883, I, p. 225—266” avec 2 planches. Description de pétrifications des couches à nummulites de Ioguiakarta par BÔTTGER. (36) K. Marrix. Voir l’ouvrage cité No. (5), 1879—1880. Idem. Sammlungen des geologischen Reichmuseums zu Leiden. Beiträge zur Geologie Ost.-Asiens und Australiens. No. 2. Tertiär von Ost-Java, p. 105—130. No. 4. Tertiär von Madura, p. 147—152. Band I. No. 5. Nachträge zu den Tertiärschichten auf 1881—1883. Java, p. 194—270. No. 6, 7, 8, 11, 12,.15: Paläontologische Ergeb- Band III. nisse von Tiefborungen auf Java, p. ee 1884—1887. No. 10. Ueberreste vorweltlicher Proboscidier von) Java und Bangka, p. 1—24. No. 13. Fossile Sängethierreste von Java und Japan, L Band IV. P. 25—29. 1884—1888. No. 16. Neue VWirbelthierreste vom Pati Ajam | auf Java, p. 87—116. ÿ 35 No. 21. Neues über das Tertiär von Java, etc., y - Band V. P. 23—51. } 1895. Ces mémoires ont été reproduits dans le Jaarb. Mijnw., 1882, II, p. 253 et p. 298; 1883, I, p. 285; 1883, IL, p. 371; 1884, I, p. 77; 2004, END 28 RS Ip 5511887 Ep. 1; 1887; IL, p. 2526 1888. Wetensch. Gedeelte, p. 20. Idem. Ueber neue Stegodon-Reste von Java. Mit 3 Tafeln. Verh. d. Kon. Akad. v. Wetensch. Afd. Natuurk. Amsterdam, XXVIII, 1890. Idem. Die Fossilien von Java, auf Grund einer Sammlung von Dr. K. D. M. VEeRBEEr, 1Stes Heft 1891. Mit 1 Tafel. Die Foraminiferen- führenden Gesteine; 2—5tes Heft 1895. Mit 20 Tafeln. Mollusken. (37) L. Crié. Contributions à la flore pliocène de Java. Comptes Rendus XCIX, 1384, p. 288—290. Idem. Recherches sur la flore pliocène de Java. Sammlungen des geol. Reichsmuseums zu Leiden. Beiträge zur Geologie Ost-Asiens und Australiens. No. 17 (Band V, p. 1— 22, avec 8 planches, 1888). Reproduit dans le Jaarb. Mijnw., 1888, Wetensch. Gedeelte, p. 49—71. (38) A. Bôxm. Ueber einige tertiäre Fossilien von der Insel Madura. Denkschr. der math. naturw. Classe der Akad. der Wissenschaften in Wien, XLV, 1882, p. 359—372. (39) R. D. M. Verseex. Voorloopig bericht over nummulieten, orbitoiden en alveolinen van Java, etc. Met 1 plaat. Natuurk. Tijdschr. v. N.I. LI. 1807, p. 101—138. (40) E. Dugois. Voorloopig bericht omtrent het onderzoek naar de pleistocene en tertiaire vertebraten-fauna van Sumatra en Java, gedurende het jaar 1890. Natuurk. Tijdschr. v. N. I. LI, 1891, p. 93—100. Idem. Pithecanthropus erectus aus Java. Mit 2 Tafeln, Batavia, 18094. (41) J. PH. ERMELING. Eindverslag over de diepe grondpeiling ten behoeve eener artesische put te Grissee. Indische bijdragen tot het Tijdschr. v. h. Kon. Instituut van Ingenieurs, 1869—1870. Kerste aflevering, p- 5—13. Bilage IX, plaat IV. (42) P. van Dur en J. PH. ERMEzING. Rapport sur le sondage à vapeur pour la recherche d’eau potable à Grissée, île de Java. Batavia, 1872, avec atlas in folio. (Voir aussi Jaarb. Mijnw., 1884, I. Wetensch. gedeelte p. 5—76, cité plus haut sous le No. (16). P. van Diyx. Onderzoek naar het voorkomen van aardolie in de nabïjheid van Poerwodadi, assistent-residentie Grobogan. Jaarb. Mijnw., 1883, IL. Wetensch. gedeelte 359—369. Idem. Mededeeling omtrent de 5e en 6e artesische putboring te Batavia. Jaarb. Mijnw., 1875, I, p. 202 en p. 215. Idem. Vierde artesische putboring te Batavia. Jaarb. Mijnw., 1875, Il. p. 169—173. Idem. Achtste artesische putboring op Salemba. Jaarb. Mijnw., 1877, Il. p. 198—211 (aperçu des 8 sondages à Batavia). Idem. Mededeeling omtrent de boring van een artesische put op het * Koningsplein te Batavia. Jaarb. Mijnw., 1877, Il. p. 214—225. 36 P. van Diyx' en J. PH. ERMELING. Over de inzending van het Mijnwezen in Ned. Indié aan de wereldtentoonstelling te Parijs van 1878. Jaarb. Mijnw., 1870, L.p. 117—125.(Aperçudes sondages Nos.I—VIII à Batavia). (43) H. A. MaxsrerpT. Verslag over de in het jaar 1872 te Batavia uitgevoerde artesische putboringen. Jaarb. Mijnw., 1873, IT. p. 93—144. (44) J. A. Hooze. De zevende artesische putboring (put No. VI) op het Beursplein te Batavia. Jaarb. Mijnw., 1876, II. p. 209—223. Idem. Artesische putboring op het eiland Onrust bij Batavia. Jaarb. Minw., 1877, IL p. 190. (45) J. C. vax Heuckezum. Mededeeling betrekkelijk de boring van een artesische put te Meester Cornelis. Jaarb. Mijnw., 1879, 1. p. 261—271. Idem. Mededeeling betreffende de IXde artesische putboring te Batavia in den Planten- en Dierentuin. Jaarb. Mijnw., 1870, II. p. 205—225. (46) A. Sroor. Over de proefneming tot artesische watervoorziening der hoofd- plaats Soerabaja. Jaarb. Mijnw., 1884, I. Wetensch. gedeelte, p. 5—76. (47) C. DE GrooT. De minerale bronnen van Kedong waroe. Nat. Tijdschr. v..Ned: Indie 7860, p:"4723;1etc. (48) F. C. H. LieBerT. Sëmarang en Kèëdoe. Nat. Tijd. v. Ned. Indié, IV, 1853, p. 435 (Recherches de charbon). (49) AqQuasr Boacxr. Onderzoek naar de kolen, langs het strand der Meeuwen- HA NAT Ash OV ENT 1EX Préc 0p.240; Idem. Onderzoek naar het aanwezen van steenkolen, gevonden.in het ter- rein aan de Tjilétoekbaai. Nat. Tijdschr. v. N. I XI, 1856, p. 461. (50) O. F. U. J. HuGueniNx. Onderzoek naar het aanwezen van steenkolen in het terrein aan de Tiilétoekbaai. Nat. Tijdschr. v. Ned. Indië. XIT, 1856—1857. P. 110. Idem. Mangaanerts in de Tji bérém (Preanger) (Communication de J. P. ScxLossEr) Nat. Tijdschr. v. N. I. XXII, 1860, p. 218. (51) W. O. P. ARNTZENIUS. Onderzoek naar kolen in de residentie Djokdja- karta. Nat. Tijdschr. v. N. L XXVII, 1864, p. 275. (52) R. Everwryx en Dr. C. L. VLAANDEREN. Verslag van een onderzoek naar zwavelin de Preanger Regentschappen. Tijdschr. van Nijv.en Landbouw, XIII, 1867, p.1 —38. Reproduit dans le Jaarb. Mijnw. 1873, 1, p. 105—140: (53) H. J. W. Joxker. Verslag van een onderzoek naar het voorkomen van kolen bij Bodjong manik, residentie Bantam. Jaarb. Mijnw., 1872, IT, p.153—171. (54) P. vax Dryx. Algemeen verslag van het onderzoek naar kolenlagen in de residentie Djokdjakarta, door middel van diepe boringen. Tijdschr. v. Nijv. en Landbouw in N. I. XIII, 1867, p. 167—205. (Voir aussi Jaarb. Mijnw., 1872, I, p. 149—192, mentionné ci-dessus sous le No. (16)]. Idem. Steenkolen in het Semarangsche. Jaarb. Mijnw., 1873, IL p. 164. P. vax Dryx en J. A. HuGuEniN. Verslag over de nadere onderzoekingen naar de waarde der bruinkoollagen in de afdeeling Lebak van de residentie Bantam. Jaarb. Mijnw., 1877, I, p. 187—238. (55) P. H. van Dies. Rapport van een voorloopig onderzoek naar het voor- komen van zink-, lood- en koperertsen in den berg Sawal (Cheribon) Tijdschr. v. Niv. en Landbouw in N. I. XIV, 1869, p. 354—374.. (Repro- 37 duit avec carte et planche dans le Jaarb. Mijnw., 1872, II, p. 173—193.) (56) J. A. HuGuenin. Verslag van het onderzoek naar kolenafzettingen in de Preanger Regentschappen etc. Jaarb. Mijnw., 1878, II, p. 99—116 en 1880, I, p. 3—38. (57) H. A, MaxsreLpt. Verslag van een onderzoek naar den stand van de particuliere aardolie-ontginning. in de residentie Cheribon, met eenige opmerkingen betreffende de mogelijkheid om aardolie te vinden in de residentie Soerabaja. Jaarb. Mijnw., 1876, II, p. 183—206. (58 J. A. Hooze. Onderzoekingen in het ‘kolenterrein bij Soekaboemi, etc. Jaarb. Mijnw., 1882, I, Wetensch. Ged. p. 5—65. * (59) R. FENNEMA. Mededeeling omtrent het voorkomen van pyriet, koperkies, enz. op de grens van de residentie’s Soerakarta en Madioen (Patjitan) in het dal van de rivier Djanglot. Jaarb. Mijnw., 1880, II, p. 82—87. (60) F. Juxcauxx. Over de fossiele zoogdierbeenderen te Patihajam in de residentie Djapara, eiland Java. Nat Tijdschr. v. N. L XIV, 1857, p. 215. (61) N. N. Fossiele zoogdierbeenderen van Ketoegeoen? (Toegoehan) residentie Madioen. Nat. Tidschr. v. N. I. XVI, 1858—1859, p. 70—71. P. E. C. Scxmuzzixc. Fossiele beenderen van zoogdieren, gevonden bi Sanggiran (Solo). Nat. Tijdschr. v. N. I. XXVII, 1864, p. 390. H. E. pe Vocez, Nasporingen omtrent de te Pati Ajam voorkomende overblijfselen van dieren uit het diluviale tijdvak. Nat. Tijdschr. v. N. I. XXVIII 1865, p. 434. (62) RADEN SALEH. Ontdekking van overblijfselen van fossiele dieren in het Regentschap Sentolo (Djokjakarta). RADEN SALEH. Vourtzetting der uitgraving van fossiele beenderen te Banjoe- nganti, Kalioso en Gg. Plawangan. Idem. Beenderen van fossiele dieren te Gedoeng Loemboe, gebergte Pandan. Tous les trois dans Nat. Tijdschr. v. N. I. XXIX, 1867, DV 42 1 asaetiise Voir aussi la communication de M. A. B. COHEN STUART, empruntée à un petit ouvrage javanais paru à l’imprime- rie de l'Etat à Batavia: — Reïizen van RapHEex Mas ARJA POERWA LELANA, tome IT, p. 69 en 71, — sur des ossements fossiles près Keédaton et au versant nord du mont Gambiralaïa (monts Pandan), et parue dans Nat Pis hnEv ON LIN XIX, 1867, p:4468. Classification des roches sédimentaires et éruptives de Java. Afin de faciliter la lecture de la description géologique des résidences dans la Section II de ce livre, et d'éviter par là de nombreuses redites, il est nécessaire de donner ici tout d’abord un aperçu et une descrip- tion succincte des ‘divers terrains de Java. Les raisons qui nous ont amené à former la table des âges ci-dessous, apparaîtront déjà en partie dans la Section Il; mais elles ne pourront être exposées en détail que dans la Section IIT de ce livre. Li Li IT. IT. [Ve Ve VI. VIII: VII. EXC XI. XII. XII. 38 Table de l'âge des roches de Fava (avec Madoura, Bawéan et Karimoun diawa). Schistes argileux, quartzites avec filons de AGE. quartz, sans pétrifications (schistes de Kari- ? moun diawa). Schistes à serpentine, micacés, chloriteux et argileux, quartzites elques couches Re 8 7 A DR A Crétacé. calcaires et bancs interposés de roches érup- tives (diabase, gabbro, porphyre quartzeux). Grès quartzeux, argilolithes avec couches de houille, brèches de diabase, quartzite, quartz, Tertiaire inférieur. etc.,conglomérats de quartz et de granite, mar- Eocène. nes à alvéolines et calcaire à nummulites. Tertiaire inférieur. Andésites les plus anciennes, avec caractère Hécène: de diorites et de diabases. Tertiaire inférieur. Terrain de Nanggoulan en Ioguiakarta. Oligocène. Roches éruptives à la base du terrain Miocène le plus miocène. ancien. Etage inférieur du terrain tertiaire supérieur, nommé éfage brècheux. composé de brèches de roches éruptives tertiaires, de grès, d’ar- giles, mais de fort peu de marnes; de bancs Miocène inférieur. Roches éruptives dans l'étage artère} calcaires. Roches éruptives de l'étage précédent. Miocène inférieur. Etage moyen du terrain tertiaire supérieur, Miocène moyen et nommé éfage marneux; beaucoup de marnes / supérieur (les cou- et de grès marneux, moins de grès et ( ches supérieures en d'argiles, quelques bancs calcaires. partie pliocènes. Roches éruptives de l'étage précédent. NOGCERE moe supérieur. Etage le plus récent du terrain tertiaire supérieur, nommé éfage calcareux. Beaucoup Miocène supérieur de calcaire et de calcaire marneux alternant { et pliocène. parfois avec des marnes. Miocène, pliocène, Roches volcaniques récentes. Volcans. quaternaire et mo- derne. Sédiments post-tertiaires anciens, 7 Orient ment avec des mammifères fossiles. Sédiments post-tertiaires récents. Moderne. 39 Description succincte des terrarns. I. On ne trouve pas à Java même, mais seulement dans quelques îles de l'archipel Karimoun diawa, les roches schisteuses à filons de quartz, probablement très anciennes, qu’on rencontre à Sumatra et à Bornéo. Des fossiles n’ont pas été trouvés ici, pas plus qu'ailleurs dans ce terrain; les couches sont la plupart très-redressées et se composent essentiellement de quartzites et de schistes argileux gris à filons de quartz. Bien que Karimoun diawa appartienne à la même série que Bangka, Billiton, Singkep avec d’autres îles de l’archipel Riouw Lingga, et Malacca, on n’a pas encore, jusqu'à ce jour, rencontré dans cette île ni granit ni minerai d’étain. II. Un autre terrain schisteux, probablement beaucoup plus jeune que le précédent, se rencontre en rapport intime avec des diabases et des gabbros et peut être considéré comme des tufs résultant de la méta- morphose de roches riches en olivine, faisant partie de ce groupe. Ce ter- rain consiste pour la plus grande partie en schistes serpentineux parfois brècheux, en schistes chloriteux et micacés, schistes argileux durs, en quartzites et en quelques bancs calcaires interposés: ces derniers étant presque toujours devenus granuleux et cristallins et ne renfermant alors aucune trace de fossiles. Dans un de ces bancs, on a trouvé toutefois de petits foraminifères coniques, appartenant aux orbitolines, ce qui tend à prouver que ces schistes, bien qu'ayant en partiè un caractère ancien, ne sont pas plus vieux que /’éfage crétacé, vu qu’à Bornéo et ailleurs des orbitolines se montrent dans des roches appartenant à la formation crétacée. On trouve aussi dans ces schistes des chapelets de quartz d’une très faible épaisseur pour la plupart. Au milieu de ces schistes apparaissent du gabbro, du diabase et du porphyre quartzeux; le diabase et le gabbro parfois en bancs concordants entre les schistes. Ce terrain n’est à découvert qu'en trois endroits; il constitue proba- blement une grande partie du sous-sol de Java, mais il est soustrait au regard par la couverture épaisse de couches tertiaires. Ici encore les couches sont habituellement très-redressées et ont éprouvé des incur- vations et des plissements nombreux. III. Aux schistes à serpentine succèdent, par rang d'âge, des roches éocènes, qui ont été l’objet d’une étude spéciale parce qu’elles appartien- nent au terrain houiller de l'Inde. La roche principale est le grès, et notamment le grès quartzeux, avec quelques paillettes de mica, mais toujours sans fossiles; elle alterne avec des argiles tendres grises présentant des empreintes de plantes et avec des couches de houille. Les grès passent païfois aux conglomérats et aux brèches, avec des fragments de granit, de quartz de filon, de quartzite, de dia- base, de schiste ancien, de calcaire, etc., en partie arrondis, en partie ‘40 angulaires. Puis viennent des argiles compactes, des marnes et du calcaire, avec de belles alvéolines, des orbitoïdes et des millions de nummulites, dont quelques-unes atteignent la taille de 37 millimètres. Ce terrain, couvert par des couches miocènes, n'apparaît également au jour que sur une faible étendue. Il n'est toutefois pas douteux, bien que ceci n'ait pas encore été prouvé, que les couches éocènes existent dans le sous-sol en plusieurs endroits. Les couches éocènes sont en partie repliées en forme de bassin, en partie fortement redressées. Elles reposent en discordance sur les schistes à serpentine et sont recouvertes à leur tour, et en discordance, parles couches miocènes. IV. On trouve à Bantam, en stratification concordante entre les couches éocènes, des bancs de roches éruptives recouverts par leurs. brèches et celles-ci par des couches à nummulites, de sorte qu'elles appartiennent incontestablement au terrain éocène et ne sont pas d'une date plus récente. Ces roches éruptives présentent complètement les caractères de d'abases et de drorites, donc de roches prétertiaires, et non pas d’'andésites; preuve que la classification des roches éruptives suivant leur nature en prétertiaires et tertiaires ne peut être adoptée ici. Il faut ranger les roches éocènes au moins parmi les anciennes, et plus. tard nous apprendrons même à connaître des roches miocènes qui ont le caractère du ÿabbro. V. Dans le district Nanggoulan de la résidence loguiakarta se rencontre, au pied de la montagne qui forme la limite avec Bagueëlen et sur une faible étendue, un terrain marneux sablonneux qui est riche en petites nummulites et en très grands orbitoïdes (Jusqu'à 50 millimètres). Par son gisement sous les couches miocènes anciennes de la montagne limite, il appartient à un étage tertiaire plus ancien, ainsi que le prouvent également les orbitoïdes du sous-genre Discocyclina GüMBEL, que l’on rencontre bien dans les couches éocènes de Java, mais non dans le miocène. Toutefois, comme les foraminifères de ce terrain ne sont pas identiques à ceux de l’éocène et que les mollusques qu'on y trouve, et qui ont été examinés par MARTIN, ont même un caractère plus récent, miocène, il est probable qu'il occupe une place entre les terrains éocène et miocène, et appartient ainsi peut-être au terrain o/gocène ou groupe de Nari de l'Inde anglaise. Outre les grès marneux dont il a été question, ce terrain contient des argiles dures avec une couche de lignite et quelques couches de marne. Les roches éruptives qui apparaissent en quelques points de ces couches forment probablement la base de ce terrain, puisqu'on n'y connaît pas des bancs interposés, mais bien des fragments de la roche éruptive, Cette roche peut être appelée basalte; mais on peut tout aussi bien la nommer un diabase à olivine, vu que toute l’olivine est complè- , 41 tement transformée, ce qui est rarement le cas même pour les basaltes du miocène ancien. VI. En différents endroits, on trouve à la base du terrain miocène des roches éruptives qui par l’écrasement ont fourni la matière des brèches, conglomérats et grès de la division sédimentaire inférieure du miocène. Ce sont essentiellement des 2ndésites à pyroxène et des basaltes à caractère récent. Cependant on y rencontre aussi des roches ayant un caractère plus ancien et qui ressemblent à du gabbro à olrivine (basaltes grenus cristallins), à du dabase, etc. A Bantam, une partie de ces dernières sont peut-être aussi éocènes, puisqu'elles ressemblent tout-à- fait aux roches incontestablement éocènes de notre groupe IV. VIT. Quant à l'étage inférieur du tertiaire supérieur, d'âge miocène ancien, 1l a été appelé par nous ,,étage brècheux,” parce qu’il se compose en grande partie de brèches et de conglomérats des roches éruptives men- tionnées sous le No. VI. Cependant il vient s’y ajouter encore un grand nombre d’autres roches, des grès formés de grains d’andésite, des argiles, des argiles silicifiées passant à de véritables schistes siliceux, et quelques bancs de marne et de calcaire. Les fossiles se trouvent principale- ment dans les calcaires, mais rarement dans les grès, les argiles, etc. Les orbitoïdes de ces calcaires ont des chambres médianes rondes ou en forme de spatule et se distinguent par là des orbitoïdes des groupes plus anciens. Il n'est pas rare que les couches de cette section, lesquelles ont en maints endroits plusieurs milliers de mètres d'épaisseur, soient fortement plissées et même verticales en plusieurs points. Rarement elles sont restées sans déformation. Bien que les brèches aient été déposées pour la plupart en couches distinctes et sous l’eau à coup sûr, une partie d’entre elles, moins distinctement stratifiées, appartiennent probablement au manteau de volcans tertiaires qui furent formés partie dans la mer, partie au- dessus de la mer. La limite est ordinairement difficile à établir d'une manière précise à cause de la forte érosion, de sorte que tous ces produits ont été réunis sur la carte dans l'étage m.. VIII. Quelques bancs de roches éruptives se trouvent en concordance entre les couches de brèches; ce sont surtout des andésites à quartz, mica et hornblende avec de beaux dihexaèdres de quartz, des andésites à pyroxène et des andésites à hornblende, toutes à caractère récent. Ce n’est qu'entre les couches de calcaire marneux de la rivière Sawarna en Bantam, qui appartiennent aussi à l'étage m,, que se trouvent des bancs d’une roche éruptive qui ressemble tout-à-fait au gabbro. IX. Le second étage ou étage néo-tertiaire moyen m,, contenant probablement des couches d'âge moyen et néo-miocène et même d'âge pliocène, qui ne pouvaient toutefois être distinguées sur le terrain, a une épaisseur bien plus faible que la division inférieure, et a été appelé 42 par nous l'étage marneux” d’après la roche principale. On rencontre ici, outre dés grès calcareux avec de nombreuses coquilles marines, quelques couches de conglomérats et de brèches, bien moins cependant qu'à l'étage m,; puis des argiles, des grès non-calcaires et des bancs de calcaire, ces derniers encore une fois à orbitoïdes avec chambres en forme de spatule, (lépidocyclines). En général, les couches de l'étage m, sont plus calcarifères que celles de m, ; par leur faible consistance, une grande partie des couches a déjà été délayée et entraînée par les eaux. Il n’est pas rare que les couches supérieures de cet étage alternent avec des couches de calcaire et elles deviennent elles-mêmes aussi très riches en calcaire; ainsi s'établit lentement une transition à létasetmee X. Des bancs éruptifs se présentent régulièrement en certains endroits en Bantam et dans les Préanguer entre les couches de l'étage m, ; on ne les a pas encore rencontrés ni dans l’est ni dans le centre de Java. Ce sont des andésites à pyroxène. XI. L’étage m, supérieur néo-tertiaire, notre ,,étage calcareux,” se compose essentiellement de calcaire tantôt dur et cristallin, tantôt plus mou et marneux. Grâce à une proportion très importante de magnésie, ces calcaires deviennent parfois dolomitiques. En outre on trouve çà et là des marnes, aussi des grès marneux et même des argiles blanches, mais le plus souvent d'une manière accessoire. Le calcaire comprend de nombreuses pétrifications marines d'apparence récente et il est fort possible que la majeure partie des roches de cet étage soient déjà pliocènes, et que seules les couches inférieures doivent être attribuées au miocène supérieur. Des couches éruptives concordantes n’ont pas encore été rencontrées dans la division m,. Les couches de m, et m, sont fréquemment plissées et redressées, mais le plus souvent elles le sont moins fortement que celles de l'étage m.. Le calcaire forme aussi souvent sur une grande étendue des îlots peu inclinés, minés par l'érosion d’une façon singulière et présentant des milliers de petits sommets. XIT et XIIT. Les sédiments post-tertiaires ont été en partie dépo- sés dans des lacs intérieurs, en partie dans la mer, bien que les matériaux aient été en grande partie apportés par les rivières et qu'il n'est pas rare que le dépôt ait eu lieu dans des eaux saumâtres. Comme l'activité des jeunes volcans a coïncidé principalement avec l’époque quaternaire, il va de soi que les sédiments quaternaires se composent en très grande partie de matériaux volcaniques récents. Dès lors, l'analogie entre les sédiments quaternaires et les assises volcaniques formées en réalité au-dessus de l’eau, est si grande que la limite est souvent diff- cile à établir, si la stratification ne peut être observée distinctement. 43 Il est vrai qu'il existe une distinction topographique notable entre les monts volcaniques escarpés et le quaternaire en forme de plateau, mais la pente des volcans diminue sans cesse vers leur base et il n’est pas rare que cette base passe insensiblement aux sédiments des eaux saumä- tres ou douces. Bien que de l'époque éocène jusqu’à l’époque actuelle il y ait eu pres- que continuellement des éruptions, il y a cependant à signaler deux périodes dans lesquelles les éruptions ont te particulièrement énergiques. La première coïncide avec le début de l'époque miocène, lorsque les grandes étendues d’andésites, etc. de notre groupe VI se sont formées. La seconde se place après l’époque tertiaire et avant l’époque actuelle, donc dans la période quaternaire. C’est alors qu’ont surgi principalement les nombreux sommets volcaniques de Java, dont plu- sieurs s'élèvent à présent à plus de 3000 mètres au-dessus de la mer. Ils consistent pour la majeure partie en andésite et en basalte, sous forme de matières peu cohérentes et de courants de lave; exception- nellement aussi en roches de leucite et en phonolithes qui en partie prirent déjà naissance à l’époque tertiaire. Les sédiments quaternaires contiennent du gravier des mêmes matières et en outre beaucoup de matières ponceuses qui constituent presqu’en- tièrement les ,tufs blancs.’ Dans les couches inclinées tertiaires de tuf blanc en Bantam septentrional, qui reposent entre des marnes et des argiles, avec fossiles néo-tertiaires, on rencontre aussi beaucoup de matériaux ponceux et il en est de même dans quelques couches de notre étage m,; preuve que des éruptions de pierre ponce ont eu lieu pendant toute la durée des périodes miocène et pliocène jusqu’à l’époque actuelle. XIV. Les sédiments de l’époque la plus récente, de l’époque actuelle, consistent en alluvions des rivières et de la mer, notamment en sable et en argile; puis en formations de corail et en déjections volcaniques. L’argile marine d’alluvion a une couleur grise ou bleu-gris; l'argile quaternaire présente le plus souvent à la surface une teinte rouge-brun par suite de l’oxydation du minerai de fer magnétique qui y est contenu; les parties constituantes sont d’ailleurs les mêmes, originaires toutes deux des volcans pour la plus grande partie. Dans la description suivante des résidences nous dirons seulement ce qui est indispensable sur le gisement et la constitution des terrains; plus tard il en sera parlé tout au long dans la IIIe section de ce livre. » LL D etrr LÉ F4 Le | 4 À r AT . PS a Ù “ VERS CE} Ver J Ph er € DEUXIÈME SECTION. DESCRIPTION DES RÉSIDENCES, IL MADOURA. À ce chapitre se rattachent: Profils Nos. I—VI. Catalogue de roches Nos. 1—25. Topographie. L'île de Madoura a essentiellement la forme d’un rectangle, dont la partie sud-est est toutefois couverte par la mer, de sorte qu'il s'y montre seulement quelques îles. La plus grande longueur, de l’ouest à l’est est de 160 kilomètres; la plus grande largeur, du nord au sud, est de 38 kilomètres. L'île constitue une résidence indépendante, divisée en 4 sections, Bangkalan, Sampang, Pamékasan et Souménëép, qui se succèdent de l'ouest vers l’est. Les districts ont déjà été mentionnés dans la section I. A la section Soumënép appartiennent, outre les îles Sépoudi et Raäs indiquées sur la carte, les îles Kanguéan et quelques autres qui vers l’est se trouvent en dehors des limites de notre carte. L'île de Madoura tout entière, à l'exception des plaines près Bang- kalan, Baléga, Sampang, Pamëkasan et Soumëénëp, est très accidentée; çà et là on peut même dire qu’elle est montagneuse. Toutefois Madoura n’a pas de hautes montagnes; les plus hauts sommets existent dans la section Soumënëp, à l’est de Pagantënan. Ce sont les monts Païoudan- dalëman, Tamboukou et quelques autres cimes de la même série, qui atteignent des hauteurs de 450 à 470 mètres au-dessus de la mer. La cime de Tamboukou avec le signal trigonométrique, à 470.6 mètres au-dessus de la mer, est le point le plus élevé de toute l'ile. Madoura a un grand nombre de rivières, la plupart à bassin peu étendu. Ce sont principalement celles qui ont leur embouchure à la côte nord dont le cours est le moins long, parce que la ligne de partage des eaux n’est presque jamais très éloignée de la côte septentrionale, ainsi que le fait voir un coup d'œil sur la table, carte No. III. 47 Les rivières principales sont: I. Bassin de la côte Nord. 1. Le Tambaägoung, qui se jette dans la mer près Ambountën (feuille f2 de la carte topographique détaillée, échelle 1 : 20.000). Dans le cours supérieur de cette rivière, (feuille f 3) on rencontre un peu d'huile minérale de couleur sombre. 2. La rivière qui a son embouchure près Pasongsongan (feuille e 2). 3. La Sounguéi Bantié dont l'embouchure est près Paséïan (feuille ç 2). 4. La rivière de Tambéërou qui près Tambëérou daïa (feuille b 2)se jette dans la mer. 5. La rivière de Batioh, qui a son embouchure près Batioh (feuille D 2). IL Bassin de la côte Ouest. 6 La rivière qui coule par Arisbaïa (officiellement Arosbaïa) et dont l'embouchure figure sur la feuille K 2. 7. La rivière de Bangkalan, qui prend sa source dans la montagne calcaire près Télengkok et se jette dans la mer à l’ouest de Bangkalan(feuille M4). IT. Bassin de la côte Sud. 8. La rivière de Baléga avec 2 grands affluents (embouchure sur la feuille E 7). 9. La rivière de Sampang, qui coule principalement du nord au sud (embouchure sur la feuille C 7 et C 8). 10. La rivière de Pamëkasan, nommée Samëdangan et Madioungan dans son cours inférieur (feuille b 8). 11 et 12. La rivière Mangounan ou Boundër, reliée par le bras nommé Tiapak et Pandan à la rivière Boungkaling. Ce sont toutes deux des rivières à cours peu étendu mais à large embouchure (feuille ç 7), IV. Bassin de la côte Est. 13. La rivière Païoudan, dont le cours est dirigé principalement de l’ouest vers l’est. Les branches supérieures ont leur origine non loin à l’est de Pagantënan, en partie sur l’arête du mont Païoudan- Tamboukou cité plus haut. Dans son cours inférieur, cette rivière est nommée Saronggui, Diépoun et Saroka. L’embouchure, appelée Kéëbon dadap, se trouve sur la feuille h 5. C’est la plus grande rivière de Madoura; depuis l’origine de l’affluent supérieur jusqu’à l'embouchure elle a une longueur de plus de 40 kilomètres. Le long du cours supérieur de cette rivière, dans la vallée nommée Païoudan, ou plutôt le plateau de Païoudan, on trouve les terrains les plus fertiles de cette île, d’ailleurs fort aride. 14. Une rivière sans nom, qui se décharge dans la mer par une large embouchure au sud-ouest de Grëésik poutih (feuille Kk 4). C’est une singularité de Madoura, que les rivières n’aient que rarement un nom; on les dénomme parfois d’après les villages le long desquelles elles coulent, de sorte que le nom change fréquemment. 48 Géologie. La constitution géologique de Madoura est extrêmement simple, l'île ne consistant qu'en marnes et calcaires marneux, à l'exception des plaines post-tertiaires (quaternaires et modernes). Absence de l'étage m,. Les andésites font ici complètement défaut, ainsi que les brèches, les conglomérats et les grès qui les accompagnent, lesquels constituent ailleurs l’étage inférieur du terrain miocène. Etage marneux m,. Les couches inférieures visibles de Madoura sont des marnes molles qui se décomposent facilement (Nos. 5, 8 et 9)1), des marnes sableuses et des argilolithes que nous plaçons à notre étage m,, bien qu'on n’y ait presque pas trouvé de fossiles. Etage calcareux m,. L'étage marneux est recouvert par l'étage cal- careux m, qui consiste ici presque partout en un calcaire marneux mou (Nos::7,, 10,015, 16, :20, 23,24 et/25)/ lequel devientihpan places seulement plus dur et cristallin. Ce calcaire marneux aussi, se désagrège fortement et se transforme en une terre jaune argileuse ou limoneuse. Dans les terrains où les couches sont planes on ne peut apercevoir parfois que peu de roches dures par suite de leur décomposition et on se figure difficilement qu'on se trouve dans un terrain calcaire. Cependant là où les couches sont redressées à pic, les sommets en forme de pain de sucre et les dentelures aiguës ou peignes, qu’on trouve d'habitude ailleurs dans la montagne calcaire, ne font pas défaut. Roches de transition. Entre les marnes, qui n’ont pas de bancs calcaires ou qui n’en contiennent que quelques-uns, et les calcaires qui les recouvrent se trouve un étage de transition, consistant en couches alter- nantes de marnes et de calcaires (N. 4, 19). En général le nombre et l'épaisseur des bancs calcaires augmente aussi de bas en haut, de sorte que les marnes diminuent et que les bancs calcaires augmentent jusqu’à ce qu'on soit arrivé à l'étage calcareux qui ne renferme que peu de couches marneuses. On a essayé d’abord de représenter sur la carte ces roches intermé- diaires comme un étage séparé, mais on a dû y renoncer, de sorte que les marnes pauvres en couches calcaires sont réunies sur la carte avec l'étage m,; les marnes riches, avec l’étage m,. On aurait pu, avec le même droit, (exactement comme dans la résidence Batavia, voir plus loin) les réunir toutes avec les marnes m,, quoique dans ce cas la limite avec l'étage m, eût été encore plus difficile à tracer avec exac- titude qu’elle ne l’a été maintenant avec l'étage m,. Toutefois l'accroissement lent des couches calcaires de bas en haut et la situation toujours concordante de toutes ces couches l’une sur l’autre, 1) Numéros du catalogue des roches de Java, après la Section IV. 49 montre qu’on a affaire ici à un ensemble de couches, à un tout géolo- gique qui s'est probablement déposé des eaux sans aucun intervalle. Ce fait est d’ailleurs confirmé par les cycloclypées que l’on rencontre non seulement dans les bancs calcaires intercalés dans les marnes, mais aussi dans les bancs calcaires qui les recouvrent; et, à ce qu'il paraît, ce sont des espèces identiques. Epaisseur. On ne saurait mesurer l'épaisseur de l'étage marneux, car la roche sous-jacente n'apparaît nulle part. L'’épaisseur de l'étage calcareux, y compris les couches alternantes de calcaire et de marne, n'est pas partout la même; près du Tamboukou, où la plus forte incli- naison des couches est de 38, l'épaisseur peut être tout au plus de 680 mètres; mais comme la pente moyenne ne dépasse probablement pas 20°, l'épaisseur pourrait aussi ne pas être plus forte que 500 mètres. Au sud de Goulouk goulouk on trouva 300 mètres pour l'épaisseur de l'étage calcareux jusqu'à une couche de marne, mais la couche marneuse mise à nu est peut-être une couche interposée, sous laquelle peut se trouver encore du calcaire, de sorte que l'épaisseur peut être bien supérieure à 300 mètres. Je pense donc ne pouvoir fixer à plus de 500 mètres l'épaisseur maximum de l'étage m,.. Position des couches. La direction des couches coïncide avec l'axe longitudinal de Madoura; elle est presque partout de 90°; en quelques endroits seulement la direction devient parfois 80° et 110. Des plisse- ments se remarquent presque partout; par contre on n'a constaté nulle part des failles. Comme la direction des couches est de l’ouest vers l’est, on se fait la meilleure idée de leur position lorsqu'on parcourt l’île du nord au sud. C’est aussi dans cette direction qu’on a pris tous les profils qui seront décrits ici. Comme à Madoura les différences d'altitude sont le plus souvent faibles, on a, dans ces profils, agrandi la hauteur 4 fois relativement à la longueur. Profil No. I. Cette coupe est faite depuis Lobouk, près du pasang- grahan Kébaniar daïa à la côte nord, dans une direction nord sud, passant par Dourdian et se terminant à la côte méridionale près de l'embouchure de la rivière Balega. Le terrain monte d'abord sur du calcaire, qui incline de 10 à 20° vers le nord, jusqu'à 150 mètres au-dessus de la mer: alors on descend vers un terrain qui se compose de calcaire alternant avec des couches marneuses inclinées également vers le nord. On arrive alors à des marnes molles et sablonneuses qui d’abord s’inclinent vers le nord; au sud du hameau d’Olor l’inclinaison change et se fait vers le sud; mais encore avant Dourdian, elles penchent de nouveau vers le nord, de sorte qu’il existe entre Olor et Dourdian une selle et un bassin. La direction des couches est ici de 85° à 120°, l’inclinaison de 15 à 25, près Dourdian de 10° seulement. L’inclinaison vers le nord se 4 50 change encore plus loin en une pente vers le sud; puis les marnes disparaissent sous des couches calcaires, qui dans le profil atteignent 200 mètres de hauteur au-dessus du niveau de la mer; plus loin à l’est cependant il y a des sommets de 260 mètres. Plus vers le sud, la pente. des couches calcaires est plus faible, jusqu'à ce qu’elles disparaissent sous les sédiments post-tertiaires de la rivière Balega et de ses branches latérales. Près de la côte sud, le calcaire apparaît encore une fois en une colline de 25 mètres de hauteur, pour disparaître ensuite sous la mer. Profil No. 71. Ce profil est tracé depuis Këtapang à la côte nord et en direction nord-sud par Tordiounan vers la côte sud à l’est de Sampang. On coupe ici les mêmes couches que dans le Profil No. I et dans une situation identique, mais les marnes penchent ici moins fort, de 15 degrés au plus; elles présentent encore ici deux selles, et un bassin près de Tordiounan. La direction des couches est de 90 à r00°. Ce profil a été continué aussi, mais à une échelle plus petite, à tra- vers le détroit de Madoura et par la résidence de Probolinggo jusqu’à la côte méridionale de Java. (Voir Profil No. VI). Le Profil No. III. S'étend de Tambërou daïa, sur la côte septen- trionale, dans la direction nord-sud, par le poste Boudiour et le sommet Rodiüng I, par Paganténan et Paméëkasan vers la côte méridionale. Cette coupe fait voir autre chose que les deux précédentes, puisque le calcaire pénètre beaucoup plus avant dans l’intérieur du pays et que les marnes émergent de part et d'autre. Près Paganténan (312 mètres au- dessus de la mer) les couches sont à peu près horizontales; mais elles sont redressées près du sommet Roding I (350 mètres au-dessus de la mer) et l’inclinaison vers le sud atteint 35 à 40°. Les couches cal- caires alternent ici avec des couches marneuses plus molles; les pre- mières renferment des cycloclypées. Entre Paganténan et Pamëkasan, le calcaire penche d’abord faiblement vers le sud, puis un peu vers le nord; on arrive ensuite à des marnes sensiblement horizontales, puis _ de nouveau à du calcaire qui s'incline faiblement vers le sud et dispa- raît, près Pamékasan, sous des sédiments post-tertiaires, pour faire une dernière apparition tout près de la côte. Le Profil No IV fait voir encore quelques chose de nouveau. Il commence à Pasongan sur la côte septentrionale et poursuit une direc- tion nord-sud en passant par le sommet Roding IT (308 m. au-dessus de la mer) et par Goulouk goulouk jusqu'au poste Pragaän sur la côte sud; puis il franchit la mer pour aboutir à la petite île Guili Douwa. En venant du Nord, on coupe d’abord le calcaire, puis des marnes comme dans le profil précédent. A celles-ci succède du calcaire forte- ment incliné vers le Sud, mais dont la pente diminue rapidement jusqu’à ce que, près de la vallée de Païoudan, la couche soit tout à fait hori- zontale. Au Sud de Goulouk goulouk, ce calcaire incline de nouveau 51 vers le Nord jusqu’au delà du sommet Minoumi; puis il penche faible- ment vers le Sud jusqu'à la côte. En un point seulement, dans une petite rivière, la marne se fait voir sous le calcaire. Si l’on prolonge ce profil vers le Sud à travers la mer, on coupe une petite île, nommée Guili Douwa, formée d’un calcaire correspondant à la série calcaire de Sampang et du sud de Pamékasan. Au nord de Goulouk goulouk, le calcaire est très redressé, l’inclinaison atteint même 38°. Cette série n’a que 310 mètres de hauteur dans notre profil; mais plus à l’ouest, entre ce point et le Gounoung Rodiüng du Profil III, les plus hautes cimes de Madoura, les Gounoung Païoudan et Gounoung Tamboukou se trouvent comprises dans cette série et atteignent une hauteur de 470 m. au-dessus de la mer. Le Profil No. V enfin ne va pas exactement du Nord au Sud; ilest à peu près perpendiculaire à la direction des couches de l’île Poutëran, qui est ici de 105 à 110. La ligne de profil passe par la localité Batang batang et les îles Poutéran et Guili Guënteng. Entre la côte Nord et Batang batang, on coupe du calcaire dont les couches inférieures alter- nent comme d'habitude avec des marnes. Puis viennent des marnes dans lesquelles on rencontre un pli; puis du calcaire, un peu incliné vers le Sud et recouvert bientôt par l’alluvium puis par la mer, pour ne reparaître que dans l’île de Poutëran. La direction des couches est ici de 105 à 110’, l’inclinaison de 10 à 15° N.N.O.: et comme du côté Sud le terrain descend à pic vers la mer, il y a probablement en dessous des marnes molles, comme cela figure au profil, bien qu’on ne puisse voir ces couches puisque la mer les recouvre. Partant du Midi de Poutéran, la ligne de profil franchit la mer pour aboutir à l’île de Guili Guënteng, où le calcaire émerge encore une fois et correspond à la série calcaire de Sampang. Distribution horizontale des terrains; nombre des séries calcaires. En général, on peut donc dire que Madoura consiste au centre en marnes, à la côte Nord et à la côte Sud en calcaire; et que ce calcaire, eu égard à sa situation, se rencontre en 3 séries dans la partie occi- dentale de l’île et en 4 séries dans la partie orientale (y compris les îles). Un coup d'œil jeté sur la carte synoptique à l'échelle r : 500.000 pour la comparer avec les profils, suffira maintenant pour faire comprendre la constitution de l’île d’une manière satisfaisante. On ne doit toutefois pas se figurer les séries calcaires comme ayant jadis formé un ensemble, disloqué plus tard par le plissement des marnes. La distance des séries calcaires, surtout dans la partie occidentale de l’île, est pour cela beau- coup trop grande: On doit admettre plutôt que les marnes ont d’abord été soulevées et ont formé ainsi un terrain sec; et qu’ensuite, sur les côtés marneuses, déjà peut-être plus ou moins plissées, des couches plus calcarifères ont commencé à se déposer, d'abord en alternance avec du 52 A gravier marneux, passant enfin totalement à l’état de calcaire marneux corallien. Le fait que les marnes et les calcaires rentrent, géologi- quement parlant, dans la même catégorie, est clairement prouvé par l'existence de couches de transition de marne et de calcaire entre les deux terrains; ces couches, dont il a été question plus haut, font qu'il est difficile de tracer ici une limite bien tranchée entre les étages m, et m,. C'est surtout après le dépôt du calcaire qu’eut lieu le plissement des roches que nous rencontrons à présent, plissement qui donna à Madoura sa forme actuelle. Les plaines; le quaternaïre et l’alluvium. Les calcaires et les marnes ont été enlevés en plusieurs endroits par les rivières et ont été remplacés par des sédiments horizontaux plus récents, qui n’atteignent pourtant une épaisseur un peu notable que près des embouchures. Partout où le cal- caire (calcaire marneux) est en couches horizontales, on trouve des plaines étendues, ou pour parler plus exactement, des plateaux très faiblement inclinés qui, sur la carte, sont marqués partie comme quaternaires, partie comme modernes. Ces plateaux se composent en majeure partie des produits d’érosion de la roche sous-jacente, transportés plus ou moins loin par les rivières et aussi par la mer, et déposés en couches. Les plaines principales se trouvent 1o Entre Bangkalan et Tanah- merah; cette plaine finit à l’est de cette dernière localité à une altitude de 85 mètres au-dessus de la mer et descend d'ici avec une pente extrêmement faible en direction occidentale jusqu'à Bangkalan. Le calcaire se montre encore dans les petites rivières près Tanahmerah et les matières peu cohérentes qui le couvrent n’ont que 1 ou 2 mètres d'épaisseur; cette épais- seur augmente cependant vers l'Ouest et on y trouve alors des couches d'argile et de sable avec des caïlloux roulés et des lits de ces cailloux. 20. Entre Baléga et Sampang, de 10 à 30 mètres; 3°. Entre Ombéën en Paméëékasan, de 10 à 50 mètres et 40. Près de Souméënép, de 10 à 20 mètres au-dessus de la mer. La surface de ces plateaux, jusqu’à une hauteur de 10 mètres au-dessus de la mer, consiste en argile jaune résultant en grande partie de la désagrégation du calcaire ou du calcaire marneux, et contenant parfois de petits cailloux roulés de calcaire. Comme ce calcaire contient le plus souvent beaucoup de minerai de fer magnétique, la couleur devient plus foncée à mesure qu'on approche de la limite du calcaire, et il n’est pas rare que directement sur celui-ci se trouve une argile ou limon, produit d’érosion de couleur brun-rouge foncé qui n’a été que peu ou point déplacé. Par contre, l'alluvium des rivières est une argile gris-clair ou gris-foncé qui nulle part ne s'élève plus haut que 10 mètres environ au-dessus de la mer; l’on peut donc très bien séparer les deux terrains en quater- naire et moderne, ou si l’on veut en alluvium inférieur et alluvium supérieur, 53 et cela aussi bien d’après la position que d’après la différence de compo- sition. Tout ce qui le long de la côte se trouve à moins de 8 à 10 mètres au-dessus de la mer appartient aux dépôts fluviatiles et marins les plus récents. Finalement, on trouve l’al/luvium marin uniquement le long de la côte, et il consiste en un sable quartzeux fin mélangé de minerai de fer magnétique et de quelques parcelles de feldspath, d’augite et d’horn- blende. Il n’atteint d'ordinaire que quelques mètres de hauteur; le long de la côte Nord seulement et surtout près Ambountën, on rencontre des collines sablonneuses plus élevées, de véritables dunes, qui près Kirta- timour à l’est d'Ambountën atteignent une hauteur de 27 mètres au-dessus de la mer. Elles ont été élevées par les violents vents du Nord qui règnent fréquemment en ces parages. La vallée du Païoudan près Goulouk goulouk est marquée comme entièrement calcaire, parce que l’alluvium fertile déposé par le Païoudan et ses affluents est trop peu étendu pour être signalé séparément. Les îles. Les îles qui figurent sur la carte sont formées de calcaire. Takat Bloukaran, Takat Wéëdi, Guili Douwa, Guili Pandan, Pasir poutih, Guili Guilingan, Gui Radia, Guili Guënteng et Guili Lawak forment ensemble la continuation de la série calcaire de Sampang. L'île Poutéran appartient à la série calcaire du Sud de Goulouk goulouk; et Guili Hïüang est le prolongement de la série calcaire du Nord de Souménép. Plus à l'Est, suivent les îles Sapoudi, Raäs et d’autres plus petites dans le prolongement de Poutéran; plus au Nord, dans le prolongement de la côte nord de Madoura, se trouve en dehors de notre carte la grande île Kanguéan, qui doit se composer aussi en grande partie de calcaire; mais nous n'avons pas encore visité cette île, et Sapoudi pas davantage. Composition pétrographique des roches. La plupart des roches de Madoura n'ont qu'une dureté relativement médiocre et par là elles sont très sujettes à se désagréger. Dans le cours des siècles, une partie très notable non seulement des marnes mais encore du calcaire a dû être entraînée par les eaux; les sommets restants en forme de pain de sucre sont là pour en témoigner. Le produit de la désagrégation des marnes et du calcaire est, ainsi qu’on l'a dit plus haut, une argile dont la teinte varie du brun au rouge-brun; cette couleur rouge est due à de l’hydroxyde ferrique, résultant de la transformation du minerai de fer magnétique qui existe presque partout en petites granulations. Lorsqu'on sépare par lévigation la poudre des marnes et des calcaires de la poussière trop ténue, et qu'on porte cette poudre ainsi traitée dans du baume de Canada et sous un couvre-objet pour l’examiner au micros- cope, on s'aperçoit que, presque dans toutes les roches, se rencontrent des éléments qui proviennent d’andésites. Ceci devient encore plus 54 évident lorsqu'on traite d’abord la poudre par l'acide chlorhydrique, qui enlève toute la chaux et une bonne partie des particules argileuses (silicate d’alumine). On obtient alors un résidu qui, pour 90 % et parfois davantage, se compose de petits fragments de plagioclase lesquels présentent, entre nicols croisés, de vives couleurs de polarisation. On trouve en outre des éléments vitreux bruns ou des verres grenus noirs et bruns, provenant de la pâte d’andésites; puis encore de l’augite, et aussi de la magnétite si l’action de l'acide n'a pas duré trop longtemps. Tous ces éléments proviennent évidemment de roches éruptives tertiaires, d’andésites et peut-être aussi de basaltes (on ne trouve cependant pas d’olivine dans la poudre lévigée). Il vient s'y ajouter presque toujours des particules argileuses et calcaires; quelques argilolithes seulement ne font absolument pas effervescence avec les acides, tandis que chez d’autres la proportion de chaux semble dépendre uniquement des tests de foraminifères qui se rencontrent dans la roche. Quelques calcaires renferment un peu de quartz; d'autres donnent une poudre blanc-pur qui se dissout totalement dans l'acide chlorhydrique. Ce sont donc là des calcaires très purs ou des calcaires dolomitiques ; chez quelques-uns on a trouvé 25.8 % de carbonate de magnésium; des calcaires moins purs donnent, par dissolution dans l’acide chlorhydrique, un résidu de T7: Les marnes donnent après dissolution dans HCI un résidu qui peut être de 40 à 60 +, et consiste, pour la majeure partie, en poussière d’andésite. Fossiles. Pendant le peu de jours que nous avons pu consacrer à l'exploration de Madoura, nous avons rencontré des fossiles prin- cipalement dans les calcaires de diverses localités. Les calcaires alternant avec les couches marneuses (les couches dites de transi- tion) contiennent surtout des cycloclypées (C. annulatus) qui atteignent un diamètre de 58 millimètres, restent toujours très- minces (1 à 2 mm.) et qui, chez les plus grands exemplaires, présentent 12 anneaux à la surface. La chambre cobteale est grande, de 0.25 mm. de diamètre; le diamètre de la 2e chambre, de forme semi- lunaire, est de 0.40 mm. à 0.50 mm. Les chambres deviennent plus grandes de dedans en dehors; les chambres près du centre mesurent 0.05 X 0.10 mm.; à 5 mm. de distance du centre la dimension est de 0.15 X 0.10 mm. Le carre contient aussi d’autres foraminifères en exemplaires fort nombreux, surtout des amphis- tégines, des rotanilidées, de petits orbitoïdes à chambres médianes en forme de spatule, longs de 2, épais de 0.80 mm, les uns avec une petite chambre centrale, d’autres avec grande de bbre centrale de 0.20 mm. en diamètre. Puis des nos des globigérines et l’algue calcaire lithothamnium. Je reçus, par l'intermédiaire du Dr. F. SCHNEIDER à Sourabaïa, quel- 55 ques échantillons du calcaire (No. 1) d'une petite île située tout près de Kanguéan (appartenant à Madoura, voir ci-dessus); ils contiennent les plus grands orbitoïdes que je connaisse dans l’Inde Néerlandaise. Ce sont des disques lisses très minces de 70 mm. de diamètre sur une épaisseur de 24 mm. seulement; chez le plus grand nombre, la chambre centrale est très grande, et longue de 1.35 mm. en section transversale, large de 0.40 mm.; il n’est pas certain qu'il en soit ainsi chez tous les exemplaires. Les chambres médianes, en forme de spatule, deviennent plus grandes de dedans en dehors et atteignent au maximum 0.25 mm. de longueur et 0.20 mm. de largeur. Dans les marnes de Madoura, nous n'avons presque pas trouvé de fossiles; non qu'elles n’en contiennent pas, mais parce que, le temps nous faisant défaut, nous n'avons pu faire de recherches suffisantes. Au sud de Goulouk goulouk, dans les marnes qui, en cet endroit, se montrent sous le calcaire, nous avons trouvé un exemplaire de Conus, probablement le Conus Striatellus Jenkins (No. 2) un fossile très commun dans les couches miocènes supérieures de Java. Nous avons collectionné des fossiles du calcaire, provenant des gisements suivants; nous les avons envoyés tous au professeur K. MARTIN à Leiden pour les déterminer : a. Du mont Téguiring II près Sapoulou sur la côte septentrionale de l’île (No. 22). De cet endroit proviennent aussi les échinoïdées etc. décrites par M. BôHM (A. BôüHM. Ueber einige tertiäre Fossi- lën von der Insel Madura. Mit 4 Tafeln und 2 Holzschnitten. Denkschriften der Math. naturw. Classe der k.k. Akademie der Wissenschaften in Wien. Band XLV, 1882,S. 359—372). C'est par erreur que le lieu de provenance est écrit par lui Sepocloc. Du mont Batou koutung (cycloclypées) (No. 18). Du mont Balatéran (échinoïdées et cycloclypées). (No. 15). Du poteau 4 entre Këbaniar daïa et Dourdian (cycloclypées) (No. 10.) Du village Télok gounoung (barat et timour) (No. 14). Du village Baniou bouni (No. 17). Du village Dekong (No. 13). . Du village Balega oulou (No. r2). M. le Dr. SCHNEIDER à Sourabaïa possède une jolie collection de tos- siles de Madoura; une partie en a été photographiée. M. MARTIN a fait, sur les fossiles de Madoura, quelques com- munications dans les ,Sammlungen des geol. Reichsmuseums zu Leiden, Beiträge zur Geologie Ost-Asiens und Australiens. Band I, p. 147 2152. Minéraux utiles. 1. Âluile minérale. Une huile minérale épaisse (No. 21) mêlée d'eau vient sourdre des marnes situées près de la source ,,Lantoung” (lantoung signifie huile minérale), indiquée sur la feuille H4 de la carte SP RS à 56 topographique, au Nord de la série calcaire qui s'étend du mont Guëguër au Batou koutiing. La quantité qui s’en échappe à la surface est peu considérable. On trouve un second endroit où l'huile minérale vient au jour sur la feuille f 3, dans le cours supérieur de la rivière Tamba agoung; la quantité en est aussi peu importante. On n’a pas encore pratiqué de sondages dans les couches plus pro- fondes pour rechercher le pétrole. Au Sud de Pamëkasan, entre les poteaux 3 et 4, un peu à l’ouest de la grande route postale, s’échap- pent, en divers endroits et avec une assez grande énergie, des gaz hydrocarbonés qui brülent presque continuellement. Il vaudrait peut- être la peine de pratiquer ici quelques sondages d’essai pour rechercher le pétrole. 2. On connaît des /zgnites près du kampoung Tiampalak de la désa Lésoung laout, feuille b3 (No. 6), district de Paganténan, section Pamé- kasan. Ils sont de couleur terne et de qualité inférieure, comme toutes les couches de charbon dans les marnes et argilolithes du terrain miocène. 3. Calcaire. Le calcaire marneux mou et poreux de Madoura est exploité en divers endroits comme pierre à bâtir, on trouve de vastes carrières à l’est d’Arisbaïa près la localité Aïer mata, dans le voisinage immédiat des nécropoles des souverains de Bangkalan. 1) Dans ces carrières, qui ont une profondeur de plus de 10 mètres, on peut voir que la couche supérieure, sur une épaisseur de 1 à 3 mètres, consiste en un calcaire plus compact, partiellement cristallin et plus ou moins silicifié. En dessous se trouve un calcaire marneux mou jaune-clair dont on extrait les pierres à bâtir (No. 24), le plus souvent en morceaux de 22 cm. de long sur une largeur de 11 et une épaisseur de 3.5 à 5.5 centimètres; et tous les ans on en retire des centaines de mille. Jadis on fabriquait ici également des pierres à filtre pour l’eau; il en est de même de l’autre côté près Grisée en Sourabaïa; mais ces pierres ont été peu à peu supplantées par les pierres à filtre d'Europe, des grès qui sont bien meilleurs. On trouve aussi des carrières semblables le long de la côte septentrionale. Enfin le calcaire est encore calciné et utilisé pour la maçonnerie. Tonction de Madoura avec Fava. Géologiquement parlant, Madoura n’est qu'une partie de Java, qui en est à présent séparée par la mer. Entre Madoura et Probolinggo le détroit de Madoura est profond tout au plus de 52 mètres; et si l’on prolonge notre profil à travers le 1) On trouve ici beaucoup de maisons et de salles remplies de tombes, dont quelques unes. ont une pierre tombale composée entièrement de spath calcaire. Le calcaire de Madoura est, en divers endroits, riche en calcaire spathique qui s'est cristallisé dans les déchirures et les joints de la roche. 57 détroit et par Probolinggo ainsi que cela a été pratiqué à échelle réduite dans le Profil VI, on voit alors combien cette profondeur est faible relativement à l'altitude du pays. À la côte sud de Madoura, le calcaire plonge sous la mer; mais il cesse sans doute bientôt, de sorte que les marnes forment le vrai fond du détroit (abstraction faite de l’alluvium qui le recouvre); ces mêmes marnes apparaissent aussi sur la côte septentrionale de Probolinggo, couvertes ici par une couche calcaire épaisse de 3 mètres. Le prolongement occidental du détroit de Madoura, qui n’est donc en réalité qu'un faible bassin sous la surface de la mer, se trouve dans la plaine entre Sidoardio et Modiokërto dans la résidence de Sourabaïa ; cette dépres- sion est presque totalement comblée par des produits volcaniques récents. Seuls une couple de petits mamelons marneux font saillie dans la plaine et ils donnent à supposer que plus vers l'Est le fond du détroit consiste aussi en marnes. (Voir plus loin: Sourabaïa.) Le prolongement occidental du: calcaire de Kamal se recontre près de Grisée, et celui du calcaire entre Bangkalan et Sapoulou, dans la série calcaire septentrionale de Sourabaïa, à l’est de Sidaïou. Ici encore la direction des couches est essentiellement la même qu'à Madoura, savoir d’est-ouest. IL BESOUKI. S'y rattachent: Catalogue de roches No. 26—8r. Dessins Fig. 1—6. Planches Nos. 1 et 2. Topographie. La résidence de Bésouki constitue la partie orientale de l’île de Java et se trouve séparée de l’île de Bali par le détroit de Bali. Ce détroit a sa plus faible largeur en face de Watoudodol; elle est en cet endroit de 2600 mètres et la profondeur y est de 54 mètres. Baniouwangui, qui jadis était réunie avec Bali en une seule résidence, est maintenant une section de la résidence de Bésouki; les sections, districts et leurs chefs-lieux ont été énumérés dans la section I du livre. Bësouki est pour une grande partie un pays de montagnes qui, au centre de la résidence, atteint une altitude de plus de 3000 mètres. On trouve des plaines importantes 1° près de la côte méridionale, entre Tanggoul, Pouguër et Diémbér; 2° près de la côte orientale entre Gradiagan et Rogodiampi; 3° près de la côte septentrionale entre Asëm- bagous, Pradiékan et Sitoubondo et 4° entre Boungatan et Bésouki. Les embouchures des rivières se trouvent en partie sur la côte Sud, en partie sur la côte Est, en partie sur la côte Nord. On peut voir le cours des lignes de partage des eaux sur la carte géologique synoptique à l'échelle 1 : 500.000. Le nœud des trois lignes de partage des eaux se trouve sur la hauté cime Raoun, une grande cuve qui n’a même pas de décharge. La ligne de partage des eaux descend de ce point, entre les côtes Nord et Sud, vers l'Ouest jusque près de Mahesan et monte alors vers le haut sommet Argopouro de la chaîne de l'Hiiang; elle s’infléchit ensuite, d’abord vers le Sud, puis vers l'Ouest, et atteint le sommet vol- canique du Lémongan, qui se trouve déjà dans la résidence de Probolinggo. La ligne de partage entre les côtes Nord et Est se dirige à partir du Raoun vers l'Est, par les sommets Tiampid, Ranti, Mérapi et puis au Nord par le Ringguih (ou Ringngih de la carte topographique) vers le volcan Balouran et ensuite vers la mer, à l’angle Nord-Est de Java. Enfin, la ligne de partage entre les côtes Sud et Est est dirigée à partir du 39 Raoun vers le Sud jusque près Kradenan, et puis vers le Sud-Est à travers la presqu'île Pourwo pour aboutir à la côte près de l'angle Sud-Est de Java. w TI. 12. 13: I. Bassin de la côte Sud. Nous ne nommerons ici que les rivières principales. Le PBondoïoudo, qui prend sa source dans le Probolinggo, et dans son cours inférieur forme avec son affluent le Diatiroto la limite entre Bësouki et Probolinggo. Ce cours inférieur est aussi appelé Kali Diantoung. Un grand affluent du Diatiroto c’est le Tanggoul, qui a sa source sur l’Argopouro. Le Bédadoung, qui a son origine dans l’intérieur du pays au sud de Soukowcn> (Soukokéërto,) arrose Diembër et se jette dans la mer près Pouguër, où il reçoit, juste à son embouchure, la rivière Bésini; l'embouchure elle-même porte aussi quelquefoisce nom. Un affluent important de droite est le Poutih, avec son sous-affluent le Dinoïo, qui prend sa source sur l’Argopouro et arrose Rambi poudii. Le Sanen, qui a son embouchure près Watou oulo. Un grand affluent c’est le Maïang, qui prend sa source à l’est de Sémpolan:; sous-affluent le Mrawan. Le Sanen et ses affluents arrosent principalement la chaîne de montagnes méridionale inhabitée, for- mant la limite entre Diémbër et Baniouwangui. Le Xali Barou, qui a sa source sur le Raoun. Il: Bassin de la: côte Est. Le Séjfaïl, dont la source est sur le Raoun, qui arrose Gambiran et Kradenan et se jette dans la baie du Pampang. Le Pampang qui, avec plusieurs affluents, descend du Raoun, arrose Këbaman et se jette dans la mer près Tratas. Le Méëngarang ou Bomo et ses affluents, venant également du Raoun pour déboucher dans la mer près Bomo. Le Zogonto avec affluents, descend du Tiampid et arrose Rogodiampi. Le Tambong, appelé Këdawoung dans son cours supérieur, et qui vient du sommet Ranti, constitue la limite entre les districts Rogo- diampi et Baniouwangui. Le Bendo qui a aussi sa source sur le Ranti et arrose Soukaradia. Le Badioul mati, rivière limite des sections Baniouwangui et Sitou- bondo, a son origine sur le sommet Ringguih. IT. Bassin de la côte Nord. Le PBaniou poutih ou Baniou païf, décharge du lac de cratère du Kawah Idien; l’eau en a un goût astringent par suite de la présence de sulfates de fer; elle est aussi aigre à cause des acides libres qu’elle contient. Elle se jette dans la mer à l'est de Asëmbagous. Le Sampéïan, rivière importante, avec nombreux affluents de droite et de gauche. Elle prend sa source sur le petit sommet Tanah 60 woulan à l'Ouest de Mahesan, coule alors à l’est de Bondowoso par Pradiékan et Sitoubondo vers Panaroukan où elle se jette dans la mer. Les plus grands affluents du Sampéïan viennent du mont Idien. Près Sitoubondo on a creusé un canal important à l'effet de prévenir les inondations de cette localité à l’époque des hautes eaux. 14. Le Délouwang qui naît sur la plaine dite Aloun aloun près du sommet Argopouro et qui débouche dans la mer à l’est du chef-lieu Bésouki. Géologie. Le centre de Bésouki se compose de roches volcaniques récentes ; vers le Nord il y a peu de roches tertiaires; mais à la côte Sud l'étendue de ces roches est très considérable. A cette même côte on trouve en outre quelques roches éruptives tertiaires que nous décrirons ici en premier lieu comme étant les plus anciennes de Bésouki. A. Andésites anciennes de la côte Sud. Nous rappellerons ici que nos anciennes” andésites sont de l’âge tertiaire, en grande partie même de l’âge 70ocène, et qu'elles sont appelées ,,anciennes” en opposition avec les andésites néo-volcaniques qui constituent les volcans. C’est un fait certain pour beaucoup d’andésites anciennes qu'elles ne forment pas de belles montagnes coniques, amassées autour d’un centre, mais qu'elles ont apparu plutôt à travers des fissures et à l’état visqueux, et que dans la plupart des éruptions d'andésite, les produits #eubles n’ont joué qu’un rôle secondaire. Elles se montrent en effet sous forme de couches etre les couches miocènes, et sous forme de filons #raversant celles-ci, de sorte que sous tous les rapports elles sont intimement liées avec le terrain miocène; surtout que des terrains étendus de brèches et de conglomérats paraissent constituer sur tout le territoire de Java l'étage inférieur des sédiments miocènes, et qu'il n’est pas rare que ces roches, leurs particules devenant plus ténues, se transforment graduellement en grès d’andésite, avec ou sans calcaire et avec des fossiles manifestement miocènes. Sur la côte Sud, entre Pouguër et Gradiagan, au S. W. du Raoun, se trouve un terrain montagneux très sauvage et tout à fait inhabité, qui con- siste pour la plus grande partie en brèches d’'andésite. La roche érup- tive sous-jacente, dont sont issues les brèches, se rencontre en divers points sur la côte, entre autres près de Gradiagan et près de Watou- oulo (qu’on écrit aussi Batou oulo). 1. Aoche de Gradiagan. (No. 26.) Cette roche apparaît au sud de cette localité, sur la côte, et elle se trouve déjà couverte par des brèches d’andésite à une faible hauteur au-dessus de la mer. Des échantillons de cette roche, évidemment fraîche, furent recueillis au Gg: Tioko, un GI petit sommet entre le monticule Widodaren de la carte et les tand- joungs (caps) Widodaren et Guëédong. En échantillons c’est une roche gris-clair finement cristalline dans laquelle on peut voir seulement quelques feldspaths et augites plus développés. Au microscope, on observe que la roche n’est plus très fraîche parce qu’elle contient rela- tivement beaucoup de calcaire spathique. Dans une pâte gris-clair et floconneuse se trouvent des cristaux de plagioclase, d’augite vert- clair et de minerai de fer. Comme produits secondaires, on y voit du spath calcaire, de la limonite et des paillettes de tridymite, partie dans la pâte partie en cristaux petits ou grands qui rappellent parfois l’olivine, mais qui proviennent très probablement d’hypersthène, puisqu'il n’est pas rare de voir ce minéral se métamorphoser en les produits secondaires nommés plus haut. La pâte contient beaucoup de microlithes de feldspath et relativement peu de verre. La roche est donc une andésite augitique; il est probable que primitivement elle contenait de lhypersthène; c’est donc une andésite à pyroxène. Quant au minéral ressemblant à de la noséane que ROSENBUSCH a rencontré dans une roche de cette localité (Neues Jahrb. f. Min. 1872, p. 953, etc.) je n'ai rien pu en découvrir dans mes plaques microscopiques. 2. La roche de Watou (ou Batou) oulo (No. 27). La petite desa Watou oulo se trouve sur la côte à l’est de Pouguër. On trouve ici plusieurs îlots escarpés, qui portent les noms suivants: Poulou Réëénini, l'ile la plus orientale, à l’ouest de la desa; P. Péngatigan, P. Sarat (par erreur Matiqan sur la carte topographique) ; P. Toumpang (par erreur Srojo sur la carte topogr.) et Gg. Sroïo, à proprement parler une pres- qu'ile; c'est l’ilot le plus grand, dont l'altitude est de 108 mètres. Ces îlots consistent tous en une roche verdâtre cristalline à grains fins, dans laquelle on ne distingue à l'œil nu que des plagioclases. Au microscope, on s'aperçoit que cette roche aussi est déjà profon- dément métamorphosée, puisqu'elle contient, comme produits secondaires, dla richlorite, du wspath «calcaire et de, la tridymite. La pâte est ici un agrégat finement cristallin de plagioclase et d’augite. Parmi les grands cristaux le plagioclase figure au premier plan; à côté viennent se placer de l’augite fraîche vert-clair, des agrégats vert-foncé de chlorite présentant distinctement la forme de l’hypersthène que l’on connaît d’après d’autres andésites, et provenant doncindubitablement de ce minéral.Viennent encore de la magnétite et de l’apatite, puis les produits secondaires déjà cités plus haut. C’est donc bien une andésite à pyroxène comme celle de Gradiagan, mais les formes d’hypersthène se reconnaissent ici plus distinctement, bien qu’elles soient aussi déjà totalement décomposées. 3. Sur la côte entre Watou oulo et Gradiagan Y'andésite doit affleuret certainement en plusieurs points encore; mais comme il a été constaté qu’ en divers endroits la montagne consiste en brèche avec andésite 62 sous-jacente, on a renoncé à un examen plus détaillé de l’intérieur et de la côte de ce pays complètement inhabité, puisque d’un tel examen, qui eût coûté beaucoup de temps et d'argent, il n'y avait pas de résultats importants à attendre. B. Les roches miocènes. Ainsi qu'il a été dit plus haut, les sédiments tertiaires ne se rencontrent à Bésouki que sur la côte méridionale et près de la côte septentrionale. Nous commençons par la description du. 1. Terrain de la côte Sud. Au Sud-Ouest du Raoun commence près Tiora manis un terrain fort accidenté qui se prolonge jusqu’à la mer, et s'étend à l'Ouest jusque Watou oulo, à l'Est jusque Gradiagan, avec une interruption produite par la bande d'alluvion de la rivière Barou. Aux endroits où il fut exploré, ce terrain consiste en brèches et en conglomérats d’andésite, sous lesquels l’andésite compacte apparaît çà et là sur la côte Sud. II s'élève par le Gg. Lampong à 811 mètres, par le Gg. Guëndong à 892 mètres, près du signal Tiéplok au Sud de Garahan, à 897 mètres, près du signal Lémbou I et du signa] Gg. Maïang a 920 mètres, par le Gg. Tadiëm à 1036 mètres et par le Gg. Bétiri, sur la limite de Diémber et Baniouwangui, même jusqu’à 1223 mètres au-dessus de la mer. L'intérieur de ce pays appartient incontestablement à la partie la plus inaccessible de Java: il est tota- lement inhabité et ne fut jamais exploré avec exactitude pour les raisons données ci-dessus. Les brèches et les conglomérats sont constitués de fragments d’andé- site, qui d'ordinaire ne dépassent pas la grandeur d’une tête d'homme, au sein d'un gravier d’andésite plus ténu; le plus souvent ces fragments sont plus petits, et il n’est pas rare que par la diminution de leurs dimensions ces conglomérats passent à des grès d’andésite. Ils ne contiennent pas de fossiles. Au nord. de Gradiagan, dans la direction de Kradenan, la brèche est recouverte par une marne calcaire blanche sableuse; la colline où apparaît ce calcaire, près du poteau 118, est appelée Watou poutih. C’est probablement de cette localité que provient le calcaire employé pour la construction du temple hindou à Méërou, nommé communément ,Matian poutih,” d’après la desa de ce nom située dans le voisinage. Les murs de ce temple sont bâtis en deux couches de pierre différente ; la couche intérieure, d’une épaisseur de 14 centimètres, est en briques rouges; l’extérieure, épaisse de 21 centimètres, est en pierres de taille d’un calcaire tendre jaune-blanc, qui correspond exactement à la roche de la colline Watou poutih. La brèche se présente, en dehors de ce grand massif, en petits mame- lons isolés qui font saillie dans la plaine entre Diémbér et Amboulou, et sont reliés incontestablement avec le grand terrain brècheux sous la 63 couverture plus récente de sable volcanique. Ces petits pics sont: Le Gg. Diénggowo, très escarpé, à 236 mètres au-dessus de la mer et à 176 mètres au-dessus de la plaine. Le Gg. Tépas, aussi très escarpé, à 234 mètres au-dessus de la mer et à 183 mètres au-dessus de la plaine. Le Gg. Karang manggar, au nord d’Amboulou, un massif beaucoup plus grand que les précédents, avec les sommets Gaïam (240 m), Manggar (274 m.) et le signal Pétout (410 m.). On donne spécialement le nom de Karang manggar à l'extrémité orientale de l’arête; la plaine environnante est à 40 mètres au-dessus de la mer. Le Gg. Amboulou près de la desa Amboulou, s'élève à 191 mètres et un peu plus à l’Est le Gg. Pontang à 200 mètres; la plaine environnante est ici à 50 mètres au-dessus de la mer. Enfin à plus grande distance vers l'Ouest se trouve encore un petit sommet, le Gg. Bèsèk, haut de 162 mètres et à 140 mètres au-dessus de la plaine. On rencontre aussi en Baniouwangui, du côté Est du massif, deux sommets brècheux isolés: le Gg. Bandiar tiarang de 420 mètres et le Srawëd, de 294 mètres d’altitude. On a recueilli, en divers endroits, des blocs enfermés dans la brèche, pour les soumettre a l'examen microscopique. Près de Tiora manis, sur les confins de Diémbër et Baniouwangui, on ne trouva que des fragments d'une andésite à pyroxène (No. 28) complètement décom- posée; au Gg. Sabrang près Sabrang on rencontre une andésite à pyroxène (No. 29) très fraîche avec pâte microlithique et verre brun; au Gg. Amboulou se rencontre une andésite à pyroxène également très fraîche (No. 30); au Gg. Pontang, une andésite à hornblende fort altérée (No. 31); au Gg. Karang manggar, une brèche (No. 32) avec fragments d'andésite à pyroxène (No. 33); au Gg. Diéngowo enfin, une andésite à hornblende ‘et pyroxène fraîche. Quand ces fragments ne sont pas altérés, on les distingue à peine des roches compactes des volcans récents. Il n’est pas rare toutefois qu'ils soient plus ou moins décomposés. Nous voyons déjà ici, ce que nous rencontrerons d’ailleurs en nombre d’autres lieux de Java, que les andésites à horn- blende et les andésites à pyroxène se présentent foutes deux en fragments dans les brèches tertiaires. Ces brèches sont en divers points recouvertes par du calcaire, bien que le contact puisse rarement être observé. Au Nord de Pouguër existe un sommet calcaire, nommé Sadeng (No. 35), haut de 203 mètres au-dessus de la mer. Ce sommet est partout environné par l’alluvium. L'inclinaison des couches est faiblement au Nord; la direction à peu près W.—-E. Entre Pouguër et Watou oulo, se trouve un grand massif calcaire, limité du côté Nord par la plaine, du côté Sud par la mer, et qui, au sommet Watangan (No. 36) s'élève à 490 mètres d'altitude. L'extrémité orientale se nomme Gg. Pégat (240 m.) Près de l’embou- chure de la rivière Pouguër, ces couches inclinent encore faiblement 64 vers le Nord. La grande île de Poulou (ou Nousa) Baroung, au S.—W. de Pouguër, consiste aussi entièrement en calcaire. Lors de ma visite à Pouguër, je ne pus atteindre cette île à cause du ressac violent qui se manmifestait alors à l'embouchure de la rivière Pouguër. Plus tard toutefois j'ai reçu des échantillons du calcaire (No. 37) de cette île par l'intermédiaire de M. l'inspecteur des forêts KOORDERS. On trouve un troisième terrain calcaire entre Gradiagan et Kradenan, dans la colline Watou poutih (No. 38), déjà citée plus haut. Bien qu'il repose directement sur la brèche, le contact ne put pas davantage être observé, par suite de l’état d’érosion. des roches et de la végétation qui les couvrait. Un quatrième terrain calcaire forme la presqu'île Pourwo, l'angle extrême Sud-Est de Java, nommé aussi Blambangan sur les cartes. Vers le Nord, il se termine en une langue de terre étroite qu’on appelle Gg. Ikan et qui est séparée du bord opposé par la baie de Pampang. La stratification de ce calcaire (No. 39) est presque complètement hori- zontale; la presqu'île de Pourwo atteint au sommet Lingga manis et par quelques autres sommets une altitude de 340 mètres; le Gg. Ikan, en particulier, atteint 204 mètres au-dessus de la mer. Sur le rivage de la baie de Pampang, et d'après M. KOORDERS en d’autres points encore de cette baie situés plus au Sud, on trouve du tuf d’andésite et de la brèche (No. 80). Il n’est pas invraisemblable que le calcaire de Pourwo fut séparé par une faille du calcaire au Nord de Gradiagan, lequel repose beaucoup plus bas, et que jadis 1l existait un bras de mer peu profond de la côte Sud à la baie de Pampang. Ce terrain est encore maintenant à moins de 10 mètres au-dessus de la mer. Ces calcaires (No. 35—39) ont tous une structure très finement cris- talline ou compacte, et sont d'habitude blancs ou gris-clair, parfois colorés en rouge tendre par un peu d'hydroxyde de fer. La couleur du cal- caire de Watou poutih varie du jaune-blanc au gris-blanc et la roche est quelque peu marneuse. Seul, le calcaire de Nousa Baroung con- tient des mollusques, le plus souvent comme noyaux. Dans des plaques minces, on observe quantité de foraminifères, souvent peu distincts, le calcaire étant devenu cristallin. Il est évident que dans les calcaires ont circulé le plus souvent des liquides (eau pure ou chargée d'acide carbonique), qui en ont dissout la chaux pour la déposer ailleurs sous forme de calcaire spathique. Par là les contours des fossiles ont dû souvent disparaître. On peut y reconnaître: des globi- gérines, des textularidées, des rotanilidées, des operculines, des amphis- tégines, des cycloclypées, de petits orbitoïdes de 1# mm. de longueur avec chambres médianes en forme de spatule, ainsi que quelques autres espèces. Très souvent on y distingue aussi l’algue calcaire litho thamnium. 65 Ce calcaire constitue ici l’assise supérieure du terrain tertiaire, et il n’est recouvert que par des matières volcaniques quaternaires ou modernes ainsi que par l’alluvium de la mer et des rivières. 2. Terrains tertiaires près de la côte Nord. En deux endroits, on rencontre des sédiments tertiaires près de la côte Nord, savoir près de Sitoubondo et au Sud de Mlandingan, aux deux extrémités de l’arète du Bèsèr (chaîne du Ringguit.) 2a. Le terrain près de Sitoubondo commence sous forme d’un pays de collines au Nord de Pradiékan, se dirige vers le Nord-Est jusque près de Sitoubondo, et s’infléchit ensuite vers l'Est jusque près d’Ardioso (Kalitikous), où la série se termine. Au nord de Pradiékan, les collines peuvent atteindre 171 mètres, près de Sitoubondo environ 100, au Sud de Kapongan 90 à 120 mètres d'altitude. Elles consistent pour une petite partie en calcaire, pour la plus grande en roches sableuses, à grains fins ou gros et inclinées; pour une partie aussi en roches mar- neuses et en couches de conglomérats d'une roche éruptive dont il sera question plus loin. Elles sont recouvertes par des tufs horizontaux, néo-volcaniques, de teinte jaune-grisâtre, qui tant du côté Nord que du côté Sud de la série de collines butent contre les couches inclinées ou les recouvrent. Juste au-dessus de Sitoubondo, la rivière Sampéian pêrce la chaîne de collines et la divise en deux moitiés; dans la moitié occidentale les couches présentent une direction de 50 à 55°, tandis que dans la partie orientale la direction semble se rapprocher davantage de 90°, c. à. d. de l'Est. Toutefois nulle part au Sud de Kapongan la direction ne put être exactement mesurée. Canal de Sitoubondo. Afin d'empêcher les fortes inondations du terrain qui entoure Sitoubondo, jadis produites par la rivière Sampéian à l’époque des crues, on a creusé, exactement à l’endroit où la rivière perce les collines, un canal dirigé vers l'Ouest et qui, en aval de Sitoubondo, revient dans le Sampéian. Dans ce canal, qui, en septembre 1886, était tout à fait à sec, je pus observer un profil de couches tel qu'il s’en rencontre mal- heureusement trop peu dans l’Inde, et qui est représenté dans la Fig. 3. Afin de bien faire voir les différences d'altitude, on a agrandi les hauteurs 24 fois par rapport aux longueurs; cela fait que l’inclinaison des couches a été également exagérée sur la figure. L'embouchure de ce canal, qui a ici 29.5 mètres et plus loin 20 mètres de largeur, se trouve dan un calcaire (No. 40) faisant bientôt place à des roches grises sableuses (No. 41—43), qu'on peut suivre jusqu'à 1200 mètres environ de distance de l'embouchure. Toutes ces couches ont une pente de 20 à 28° vers le N.W., une direction de 50 à 55, et sont toutes en concordance de stratification. Entre les roches finement gréseuses, avec de petits cailloux roulés de roches éruptives, 5 66 de la grandeur d'un pois, on trouve aussi quelques grossiers conglo- mérats (No. 44), contenant des cailloux roulés de la grandeur de la tête. Outre cette embouchure, il y a encore un seul endroit où l’on trouve du calcaire alternant avec des couches de conglomérats. Le calcaire de l'embouchure ne constitue pas les couches inférieures du terrain, car sur l’autre bord du Sampéian les mêmes grès apparaissent de nouveau. Dans le lit même de la rivière, les couches ne sont pas visibles, masquées par un léger dépôt d’alluvium. Ces couches ont une surface fortement ondulée et creusée par les eaux d'une façon irrégu- lière; elles sont couvertes pas des roches tuffeuses Lorzzontales, de teinte jaune grisâtre (No. 81), avec des cailloux roulés qui bien souvent se sont rassemblés sur l’ancienne surface, mais que l’on rencontre aussi plus haut dans les couches de tuf. Les grès gris inclinés (No. 41—43) ne contiennent pas de pétrifications ; par contre, le calcaire de l'embouchure (No. 40) en renferme, ainsi que des coquilles et des coraux; parmi ces coquilles on trouve une belle espèce de pecten et quelques gastéropodes de très grande taille. Suivant M. le Prof. MARTIN, elles sont miocènes. Si l’on descend le canal à partir de son embouchure on voit que le calcaire blanc (No. 40) à coraux et à piquants d’échinides, est bientôt recouvert pas les grès gris (No. 41) et ceux-ci à leur tour par les tuis horizontaux. (No. 81). On arrive ainsi au pont de Kapouran, où la grande route postale de Sitoubondo à Pradiékan coupe actuellement le canal. En cet endroit une partie des rives du canal est garnie de maçonnerie, qui cache la limite entre le tuf et les grès inclinés. Plus loin les tufs seuls (No. 81) se montrent jusqu'au fond du canal; à ceux-ci succèdent, jusqu’à la surface, des grès alternant avec des couches de conglomérats, le tout parcouru par une grande crevasse (pas de faille). Puis viennent, après un peu de tuf, de nouveaux grès avec quelques conglomérats d'une épaisseur de + m. à + mètre; puis du calcaire, alternant avec des couches de conglomérats; puis encore des grès (No. 42), qui montent lentement à la surface, toujours recouverts par des tufs horizontaux, jusque près du pont suspendu. Alors les grès (No. 43) arrivent encore une fois à la surface et alternent avec quelques bancs de conglomérats (No. 44), parmi lesquels il en est un de 2 mètres d'épaisseur. Plus loin, ces roches restent encore longtemps à la surface jusqu’à ce qu'elles soient définitivement dérobées au regard par les tufs sus-jacents. Comme l'inclinaison des couches est en moyenne de 20° au moins, et que l’étendue horizon- tale sur laquelle ces couches sont à découvert dans le canal est de 1080 mètres, si on la mesure perpendiculairement à leur direction (50°), leur épaisseur est de 1080 X sin 20° — 369 mètres; toutefois ceci n'est pas encore l'épaisseur de tout le terrain; car d’abord, sous le calcaire il y a encore des couches qui, au Nord de Pradiëkan, si 67 la direction y est également de 50° et la pente de 20°, ont au moins une épaisseur de 1600 X sin 20° — 547 mètres; en second lieu, il est probable qu'elles se prolongent encore vers le nord de notre profil sous Sitoubondo, bien qu'elles n’y arrivent plus au jour nulle part et qu'il soit dès lors impossible d'en mesurer l'épaisseur. L’épaisseur des couches visibles s'èlève donc pour le moins à 900 mètres; celle de toute la formation doit être notablement plus grande. ; Pour ce qui concerne maintenant la composition des ,,grès gris” et des conglomérats, un examen microscopique des grands cailloux roulés des couches de conglomérats (No. 44) fit voir qu'ils sont pour la plupart formés de roches leucitiques, tandis que les petits cailloux roulés du grès gris, de la grosseur d’un pois, (No. 41—43) consis- tent en basalte, andésite à pyroxène et pierre ponce. Dans les tufs horizontaux sus-jacents les leucites ont moins d'importance, car les cailloux roulés se composent ici principalement d’andésites néo-vol- caniques et de basaltes. Ce fait important nous donne une idée de l’origine et du mode de formation des couches dans le canal. Nous devons considérer ces ,,grès” comme des couches de tuf et de lapilli provenant des volcans voisins; en particulier les gros conglomérats comme venant de l’ancien volcan Bèsèr situé dans le voisinage, et les pierres plus petites enfermées dans les tufs comme des produits de l’Idien. Il est possible qu'une partie de la matière volcanique ait été apportée par l'ancienne rivière Sampéian; mais la plus grande partie provient cer- tainement de l’Idien. La présence de calcaires avec coquilles marines, en deux endroits, entre ces couches, l'alternance d’un de ces calcaires avec des conglomérats et leur dépôt très régulier en bancs concordants, tout cela fait supposer que la plupart de ces couches, sinon toutes, ont été’ déposées sous la mer, bien qu'on n'ait rencontré de coquilles marines nulle part dans les couches de tuf, mais seulement dans le calcaire. Après le soulèvement de ces couches, la mer recouvrait encore les collines, comme le semble prouver la surface fortement creusée des couches de tuf. Sur cette surface rongée se déposèrent des tufs néo- volcaniques. À en juger par leur localisation entre Sitoubondo et Soumbér warou, ces tufs proviennent surtout du volcan Idien. Il peut aussi s’y trouver mélangées des matières charriées par le Sampéian et originaires de l’Hiang et même du Raoun; mais elles sont incontestablement en quantité bien plus faible que celles de l’Idien, qui descendaient probablement en torrents vaseux et aussi grâce aux eaux des rivières, inondant les collines tertiaires pour se déposer au pied même du volcan, sur la côte ou près de celle-ci ainsi qu'au fond de la mer. Ces tufs sont donc apparemment en partie des tufs d’eau douce, en partie des tufs d’eau saumâtre ou d’eau salée; mais on n’a pas encore réussi à y trouver des fossiles. Les cailloux roulés des conglomérats (No. 44) sont enfermés dans une G8 pâte arénacée qui a de l’analogie avec les couches de tuf les plus fines. Au point de vue microscopique, se sont pour la plupart des roches noir-foncé cristallines à grains très-fins, dans lesquelles on ne découvre à la loupe que quelques aiguilles de feldspath et des augites noires. D'autres sont de couleur grise et, dans les parties altérées, on peut observer parfois des leucites de + mm. à 1 mm.; d’autres encore ren- ferment des leucites plus grandes, complètement décomposées en une matière blanc-terne, et atteignant la taille de 7 mm. Ces dernières roches sont particulièrement remarquables parce qu'elles n’ont été rencontrées nulle part ni dans la chaîne du Bèsèr ni dans celle du Ringguit, et que par conséquent des leucites de ces dimensions sont ici très-rares. Au point de vue microscopique, elles ne diffèrent d’ailleurs aucunement des roches du Bèsèr et du Ringguit, sauf que les leucites sont transformées en un minéral zéolithique blanc-laiteux. Quelques échantillons con- tiennent beaucoup d’apatite brune. Enfin quelques roches sont des basaltes altérés sans leucite. Les petits cailloux roulés, de la taille d'un pois, compris dans les couches tuffeuses inclinées (No. 41—43), sont pour la plupart fort altérés, mais, pour autant qu'on ait pu le reconnaître, 1ls ne proviennent pas de roches leucitiques, ou pour une toute petite fraction. On rencontra seulement dans le nombre: des basaltes altérés poreux à pâte noire et grenue et olivines devenues brunes par décomposition; des andésites à pyroxène et assez bien de pierres ponces incolores ou brun-clair avec de nombreuses bulles gazeuses dans le verre. La poudre lévigée d’une des couches (No. 42) situées près du pont suspendu, de couleur gris-brun, contient du plagioclase microscopique, de la magnétite et des particules de pâte microlithique brune. La poudre, également lévigée, d'une couche calcaire gris-clair près du pont de Kapouran (No. 41), contient du plagioclase, de la magnétite, de l’augite vert-foncé et vert-clair, de l’hypersthène et quelques particules d’olivine d'un vert très clair (ceci est quelque peu douteux parce que l’augite est aussi en partie vert-clair) ainsi que les mêmes particules brunes de pâte que dans la roche précédente. Les deux roches sont donc des andésites à pyroxène réduites en gravier. Il fut impossible d'y trouver de la leucite. ob. Le terrain au Sud de Mlandingan. Entre la désa Mérahan et le hameau Watou këbo ainsi que dans la rivière Watou këbo se trouve à découvert un petit terrain, consistant en marnes avec foramini- fères (No. 45) et des couches calcaires interposées. La direction des couches est de 75°, l’inclinaison de 45° vers le Nord. A l'examen microscopique on constate que ces marnes consistent pour la plus grande partie en gravier d'andésite, avec spath calcaire et foraminifères. La leucite manque; le gravier provient donc ou bien du volcan Hüang, ou bien d’andésites plus anciennes, qui toutefois ne se montrent ici nulle 69 part. Les parties constituantes sont le plagioclase, l’augite, l’hypersthène, l’'amphibole, toutes fraîches, un peu de mica brun, du minerai de fer, de l’apatite, un peu de quartz, des particules de pâte grenue brune et noire et enfin du calcaire spathique. Parmi les foraminifères, on remarque surtout des globigérines, mais aussi diverses autres espèces. Parmi les grains ternes et troubles, il fut impossible de constater avec certitude la présence de leucite, ce qui est étonnant, puisque le pied occidental du Bèsèr confine très étroitement à ces marnes. Des frag- ments roulés de roches éruptives trouvés dans la rivière Watou këbo (No. 72), laquelle prend sa source un peu plus au Sud dans une vallée très profonde, ont été reconnus pour des basaltes originaires de l'Hiang et non du Bèsèr. Age des couches miocènes. Les brèches de la côte Sud reposent direc- ment sur de l’andésite compacte et appartiennent indubitablement à notre étage miocène inférieur m,; les calcaires près Pouguër, ceux au Nord de Gradiagan, et ceux de la presqu'île de Blambangan, correspondent complètement aux calcaires de l’étage ms, que l’on connaît dans d’autres localités. Pour le moment il n'y a pas grand’chose à dire de l’âge des couches de Sitoubondo et de celles près de Mlandingan, car les quel- ques fossiles du calcaire No. 40 près de l'embouchure du canal nous apprendront tout au plus que ces couches sont miocènes. Elles sont probablement d'âge miocène moyen ou miocène supérieur et, sur la carte géologique, elles sont aussi marquées sous le signe me. C. Zes roches néo-volcaniques. Les volcans sont en général plus jeunes que les sédiments ter- tiaires, bien que leur première activité doive déjà correspondre à l’époque tertiaire, ainsi qu’on a pu s’en assurer ci-dessus, entre autres par la présence de roches leucitiques, de basalte et de pierre ponce dans les roches tertiaires du canal près de Sitoubondo. Les déjections meubles et les tufs plus durs couvrent en maint endroit les roches tertiaires; et plusieurs volcans rejettent encore des matières à l’époque actuelle, de sorte que dans les cônes volcaniques il faut voir des édifices qui, depuis l’époque tertiaire jusqu’à nos jours, se sont formés eux-mêmes par des éruptions successives. L'origine du massif principal, dont plusieurs montagnes s'élèvent à plus de 3000 mêtres, coïncide toutefois avec l’époque post-tertiaire ou quaternaire, pendant lesquelles des éruptions bien plus énergiques qu’à présent ont dû avoir lieu. Centres principaux d'activité. Les volcans de Bësouki appartiennent à 5 centres principaux d'activité volcaniaue: l’Hiang, le Lourous, le Ringguit, l’Idien et le Balouran. Parmi ceux-ci, les volcans Lourous et Ringguit non seulement n’ont plus été en activité dans les temps historiques, mais il n’est même pas certain qu'ils aient encore eu des éruptions après l’époque tertiaire. 70 De même, on ne connaît pas, dans les temps historiques, d’éruptions du Balouran, volcan de l'extrémité Nord-Est de Java. Seul le plus haut sommet de l'Hiiang, nommé Argopouro, émet encore quelques vapeurs, sentant faiblement l'anhydride sulfureux. L’Idien enfin est un très grand volcan effondré, qui lui-même n’est plus actif. Mais aussi bien sur le bord interne du cratère affaissé qu'au dehors sur le manteau, il porte un grand nombre de points d’'éruption plus récents, parmi les- quels-le cratère proprement dit de l’Idien et le Raoun sont encore en activité. Nous considérons donc ici le cratère de l’Idien, le Mérapi, le Soukëèt, le Raoun et divers autres non comme des volcans indé- pendants, mais comme des points d’éruption plus récents de l’ancien Idien, auxquels ils appartiennent tant au point de vue topographique que géologique. 1. Le volcan Ringguit. (Planche No. 1). Si l’on suit la grande route postale de Probolinggo à Bésouki, 44 kilomètres à peu près avant d'atteindre cette dernière localité, un sommet de forme excessivement singulière, situé vers l'Est, attire l'attention; sa forme est telle qu'il n’en existe pas à coup sûr la pareille parmi les volcans de tout le territoire de Java. C'est de ce point, à 3 ,,paal” (ou 44 kilomètres) de distance à l'Ouest de Bésouki, que fut pris le croquis de la Fig. 1. C’est une arête escarpée avec 5 sommets pointus, dont le plus haut porte le nom de Ringguit et s'élève à 1250 mètres au-dessus de la mer. Le versant Nord z descend, dans sa partie inférieure, régulièrement vers la mer; par contre, la pente méridionale c est irrégulièrement effritée. Plus au sud, il vient s'y rattacher un espace en forme de bassin 4, avec les sommets Loutiou (852 m. d’alt.) et Poutri I (765 m. d’alt.), dont le versant extérieur à descend régu- lièrement vers la plaine. Du point où fut pris notre croquis, on ne peut voir grand'chose des autres sommets situés plus au Sud à cause de la végétation qui les masquait. Tous ces sommets appartiennent au volcan Ringguit, donnant ainsi un exemple des plus frappants d'une ancienne ruine volcanique, qui a acquis sa forme actuelle par des effondrements et des érosions ultérieures. JUNGHUHN ne visita ce volcan qu’en passant, et seulement du côté Nord-Ouest: c’est ainsi qu'il n'a pas indiqué exactement les rapports du Ringguit proprement dit avec les montagnes situées en arrière vers le Sud. C’est pour cette raison que ce volcan, rela- tivement inconnu, sera décrit ici d'une manière quelque peu détaillée. Dans le dessin Fig. 2, la chaîne située entre Bondowoso et la côte est représentée à l'échelle 1 : 200.000 avec les divers sommets et les divers cirques de cratères. Cette montagne se compose de 2 parties: la partie septentrionale est le Ringguit proprement dit; la chaîne annulaire méridionale bien JUS: a GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAvA EN Maporra. De vulkaan Ringgit in Bësoeki, las cenomen 0ULloneter:- ten -oosten: Tan nee ER ACTA TUE RE me : de MEL A ‘ATEN 71 plus étendue est appelée le plus convenablement la chaîne du Bèsèr, du nom du plus haut sommet (1303 m au-dessus de la mer.) Le nom de Ranou que lui donne JUNGHUHN ne revient selon la nouvelle carte topographique qu’à un petit sommet près de l'extrémité occidentale de la crête et haut seulement de 580 mètres. Le Ringguit est un cône volcanique dont la moitié septentrionale descend assez régulièrement du plus haut sommet (1250 mètres d’alt) vers la mer et qui a donc, en principe, conservé sa forme primitive, abstraction faite naturellement de l'érosion. La moitié méridionale possède, par contre, deux cuves profondes en forme de fer-à-cheval, dont l'existence ne peut-être expliquée qu’en admettant qu’en cet endroit deux parties de la montagne, sises l’une à côté de l’autre, se sont écroulées ; et que par conséquent, il existe ici, si l’on veut, deux cratères d’effondrement. Leur forme primitive, probablement circulaire, a passé, par suite de l’érosion des rivières, à une forme ressem- blant davantage à un fer-à-cheval ou plutôt à une forme triangulaire. Dans la vallée occidentale de gauche coule la rivière Selowogo, qui, dans son cours supérieur, se partage en trois branches, le Taming, le Pënaïan et le Batou poutih. La vallée de droite, orientale, est arrosée par le Koukousan, nommé Tiora diati dans son cours inférieur, ainsi que par ses affluents. Les deux vallées encaissées sont limitées au sud par une crête circulaire, qui va de la désa Selowogo par les sommets Poutri I (765 m.), Loutiou (852 m.), un sommet non dénommé (625 m.), Tambak oukir (710 m.) et Koukousan IT (509 m.). La paroi septentrionale est formée par une crête ébréchée et très escarpée, qui atteint son point le plus élevé au sommet Ringguit (1250 m.) Les deux creux sont reliés par une arête qui du Ringguit descend à pic jusqu'à 375 m. au-dessus de la mer et qui s'élève ensuite de nouveau à 625 m., où elle atteint le revers meridional, dont il a été question plus haut, entre les sommets Loutiou et Tambak oukir. Un sentier conduit de Selowogo par les désas Kémirian, Tiora mas, Tiora kotog et Tiora awin vers le dos de jonction qu’on traverse en son point le plus bas (375 m.) pour descendre ensuite dans la vallée de Koukousan vers les deux désas de ce nom. Ici on jouit d’une vue splendide sur la côte escarpée du Ringguit, inaccessible du point où l’on se trouve, et qui s'élève à plus de 1000 mètres au-dessus du fond de la vallée. Le versant extérieur méridional du volcan, c’est-à-dire la partie située au sud des sommets Poutri et Tambak oukir, présente l’inclinaison habituelle des volcans; une partie peut se voir dans notre croquis Fig. 1 en b. On ne peut plus déterminer avec exactitude l’endroit où était situé le cratère de ce volcan avant l’effondrement. Il doit avoir existé cependant très près du sommet actuel du Ringguit, puisque la hauteur de celui-ci dépasse si notablement celle des sommets de l’arête Poutri—Tambak oukir. Les éboulements ne sont donc pas ici des effondre- 72 ments centraux, mais localisés sur le flanc méridional du volcan. Il n’est pas impossible que le cratère coïncidait exactement avec le sommet le plus élevé; mais il peut tout aussi bien avoir été situé un peu plus vers le Sud-Est, au nord du Tambak oukir; et cette dernière hypothèse me paraît la plus probable. Dans ce dernier cas, le Ringguit devait jadis être bien plus élevé qu'à présent. Le massif du Ringguit décrit ici est relié, par un dos qui s'étend du sommet Poutri I (765 m.) dans une direction méridionale par le sommet Boukit (675 m.), avec la crête de la chaîne du Bèsèr. Le point où cette crête se rattache au dos de jonction se trouve à l’est du sommet Bèsèr et à 1170 mètres d'altitude. De même que l’arête du Poutri-Tambak oukir, la crête du Bèsèr est annulaire et même assez régulièrement circulaire dans toute son étendue; mais elle est notablement plus grande. L’arête commence vers l'Ouest non loin du sommet Ranou, passe par les sommets Diémbour (1006 m.), Pandousah (1057 m.), Bèsèr (1303 m.), le point où le dos de jonction se détache vers le Nord (1170 m.), un sommet sans nom (1160 m.), Pandito (914 m.), et encore un sommet sans nom (480 m.), pour se diriger ensuite insensiblement vers le Nord-Est vers la plaine près Sitou- bondo. En un seul point, l’arête est interrompue par la rivière Blountiong qui prend sa source près des sommets Poutri I et Loutiou, arrose les. désas Radiek wësi et Wonoboïo, perce alors dans la paroi une crevasse, profonde de 200 mètres, coule ensuite par le hameau et la désa Liprak, et se jette enfin dans le Sampéian au-delà de la désa Pandak. L'arête du Bèsèr descend à pic du côté Nord seulement; du côté Sud, la montagne présente la pente ordinaire des volcans jusque près de Bondowoso. Ce fait, ainsi que la forme circulaire de la crète, nous font aisément voir dans la chaîne du Bèsèr le reste méridional d’un grand volcan, dont la partie septentrionale a disparu, par suite d’un effondrement, sous la surface des eaux. Le dos de jonction, depuis Bèsèr jusqu'à Poutri I, appartient aussi en grande partie à cet ancien volcan, et l’on peut se demander si les vallées encaissées situées à gauche et à droite de ce dos ne représentent pas également deux ter- rains effondrés, comme c’est le cas pour le Ringguit. Il est probable que ces creux ne doivent ici leur origine qu'à l'érosion des rivières. Il est encore possible de déterminer avec une grande vraisemblance la position du cratère du volcan Bèsèr, car nous pouvons admettre qu’elle coïncidait avec le centre du cercle qu'on peut tirer par les plus hauts sommets de l’arête du Bèsèr. Par hasard, ce centre coïncide précisé- ment avec le sommet actuel du Ringguit, et si de ce point on décrit une circonférence d'un rayon de 104 kilomètres, cette ligne passe exactement ou à peu près par les sommets Diémbour, Pandousah, Bèsèr, le sommet de 1160 mètres, le Pandito et la cime de 480 mètres; c’est. 73 bien là une preuve que nous ne sommes pas loin de la vérité. Si le bord de la partie effondrée äe ce volcan était situé au-dessus de la mer, nous verrions ici un cirque colossal de 21 kilomètres de diamètre ayant au milieu, comme cône central, le Ringguit dont les dimensions sont bien moindres. De même que le Krakatau avant l'effondrement de 1883, Santorin et tant d’autres volcans, notre volcan Ringguit consiste en une chaîne de délimitation circulaire plus ancienne, — le Bèsèr — et en un cône central plus jeune, le Ringguit proprement dit. JUNGHUHN pensait que le versant méridional du Bèsèr (qu’il appelait le mont Ranou), et le versant septentrional du Ringguit, étaient des parties d’un seul et même cône volcanique, et il le figure ainsi dans son profil Ringguit Fig. 2. Mais un coup d'œil sur notre petite carte fait déjà voir que l’arête du Bèsèr est bien plus longue que le Ringguit et que ces deux monts ne peuvent jamais être des portions d’un seul et même cône. Le flanc nord correspondant au versant méridional du Bèsèr se trouve en effet sous la mer, loin du Ringguit et au nord de celui-ci. | L'histoire du volcan est donc celle-ci: 1. Edïification d’un très grand cône volcanique par un cratère qui se trouvait à peu près à l'endroit du sommet actuel du Ringguit. Une partie de ces éruptions a eu lieu incontestablement sous la mer et arriva à l’époque tertiaire, ainsi qu'il a été prouvé lors de la description des roches du canal près de Sitoubondo. À en juger d’après ses dimensions, ce volcan doit avoir eu une hauteur très notable, peut-être de plus de 3000 m. 2. Effondre- ment de ce volcan, par lequel une grande partie disparut sous la surface de la mer, la partie méridionale seule restant épargnée. 3. De nou- velles projections d’un cratère qui coïncidait exactement ou à peu près avec le cratère primitif. Edification du cône du Ringguit. 4. Deux effondrements sur le versant méridional du Ringguit. 5. Fin des éruptions et commencement de l'érosion par les rivières, qui toutefois n’était pas encore suffisante pour rendre méconnaissable l’ancienne forme vol- canique de la chaîne du Bèsèr. Je ne puis me rallier à l'opinion de JUNGHUHN, que ce volcan aurait eu une éruption violente en 1586 et que CORNELIS HOUTMAN aurait encore vu s’en échapper de la fumée en 1597. Aussi STÔHR a-t-il déja démontré l’invraisemblance de cette assertion, et il attribue l’éruption au Raoun. (Neues Jahrb. für Mineralogie, 1864, p. 436 et suiv.). Nous y reviendrons ultérieurement. Selon moi, le Ringguit et quelques autres volcans avec leurs cratères d’effondrement fortement creusés par les eaux appartiennent aux volcans inactifs depuis érès longtemps, dont il est fort difficile d'admettre l’activité dans les temps historiques. Pétrographie. Le Bèsèr et le Ringguit consistent en partie en bancs de roches compactes, en coulées de lave, en grande partie aussi en 74 blocs isolés gisant dans une argile brune, Çà et 1à encore en brèches de fragments angulaires grands ou petits. Les blocs détachés enfermés dans l'argile ont été probablement produits par la désagrégation et l'effri- tement de coulées de lave; ils peuvent aussi, en partie, devoir leur origine à des projections de matières meubles. Les roches dont sont édifiés le Bèsèr et le Ringguit, ce dernier plus jeune que l’autre, présentent bien entre elles quelque différence; mais ce sont toutes des roches leucitiques, très rares à Java, car en dehors de cet endroit, on ne les a plus rencontrées qu'au Gg. Mouriah en Diapara, dans l’île de Bawéan, et au Gg. Lourous en Béësouki, que nous allons décrire tantôt. Bien que dans la plupart des roches la proportion de leucite soit assez importante, les leucites restent d'ordinaire très petites (4 à 1 de mm.) dans les roches du Ringguit et sont rarement plus grandes que 1 millimètre. Dès lors on ne peut les découvrir le plus souvent n1 à l'oeil nu ni à la loupe, mais seulement au microscope. Sur la grande route postale, près du poteau 17,1) dans le voisinage de la côte, la roche est à découvert sous forme d’une masse compacte et étendue, évidemment une coulée de lave (No. 46) qui s’avance ici dans la mer. Cette roche est de couleur gris sombre et à grains très fins; à l’œil nu et à la loupe on ne peut y distinguer que des augites vertes. Au micros- scope, on voit une roche complètement cristalline, sans aucune pâte vitreuse. La pâte consiste en un mélange cristallin très fin d’augite, de leucite, quelques olivines et de la magnétite. L’augite est d’un vert très tendre; d'ordinaire très pure, sans inclusions ou avec quelques grains de minerai de fer seulement. Les leucites n’ont que la taille de 0.10 à 0.15 de millimètre, par exception celle de 0.20 de millimètre; elles sont limpides comme de l’eau et renferment des microlithes d’'augite ainsi que des granula- tions de minerai de fer. L’olivine est vert-clair comme l’augite et par là il est parfois difficile de l’en distinguer. Cependant le minéral devient distinct par ses sections, le plus souvent en losange, et la couleur brune qu'a prise, par décomposition, soit l'intérieur seul du cristal soit le cristal tout entier. Dans cette pâte se trouvent de grands cristaux d’augite qui ressemblent parfaitement à ceux de la pâte elle-même, ainsi que des sections d'un minéral décomposé en matière grenue noire qui, à en juger d’après la forme, peuvent provenir aussi bien de mica (phlogopite) que de hornblende. Je les tiens, par analogie avec ce que nous voyons dans d’autres roches leuci- tiques, à la fois pour des phlogopites et des hornblendes décomposées. I n'y a ni feldspath ni néphéline, car la roche ne gélatinise pas du tout ou faiblement par l’action de l’acide chlorhydrique. Çà et là il ya quelques zéolithes, probablement comme produit de décomposition de la néphéline. Cette roche est donc une véritable /eucrfite olivinifère. 1) Le poteau ou ,,paal” javanais est égal à 114 kilomètre. LE) Un autre échantillon (No. 47) fut recueilli près du hameau de Koukousan, (celui des deux qui est le plus haut dans la montagne) dans la vallée orientale du Ringguit. Les échantillons de cette roche ont une tout autre apparence: elle est gris-clair à grains fins, et l’on y voit de nombreuses augites vert-foncé, des paillettes de mica et des plagioclases brillants. Dans des creux il y a des zéolithes. Au microscope, la roche parait être complètement cristalline; la pâte contient beaucoup de plagioclases en petits rectangles allongés, quelques leucites, du reste petites et difficiles à distinguer, de l’augite et de la magnétite. Puis de gros cristaux por- phyriques de plagioclase, de l’augite vert-clair à structure zonée (bandes alternantes de couleur plus claire et plus sombre, parallèles aux contours des cristaux) ; de la hornblende vert-brunâtre, parfois en cristaux mâclés et à peu près sans inclusions, mais entourée parfois d’une bordure de petits cristaux de mica. Ensuite, de la phlogopite en belles plages brunes interrompues par beaucoup d’apatite. Enfin, comme produits de décom- position, du calcaire spathique et des zéolithes dans la pâte. La roche ne gélatinise pas ou presque pas par l’acide chlorhydrique, de sorte que la néphéline ne peut y exister en quantité notable. Par sa proportion de plagioclase cette roche est une féphrite. Un troisième échantillon (No. 48) provient du cours supérieur de la: petite rivière Koukousan, au-dessus du village où fut récolté celui dont il vient d’être question. C’est encore une roche gris-foncé avec des cristaux porphyriques d’augite et beaucoup de zéolithes rayonnées (grou- pées en forme de rayons). Au microscope, on aperçoit de gros cristaux d'augite avec belle structure zonée ayant jusque 2 mm. de longueur, avec des inclusions de minerai de fer et d’apatite, des phlogopites brunes partiellement décomposées en matière grenue et de grands agré- gats de zéolithe rayonnée issue probablement de la néphéline. La pâte consiste en une matière cristalline, devenue trouble par les produits de sa décomposition, renfermant un peu d’augite, partiellement transformée en chlorite, du minerai de fer, des rectangles de néphéline tout à fait trouble et décomposée en zéolithes; puis, fort peu de cristaux distincts de leucite. La roche gélatinise #rès fortement par l'acide chlor- hydrique. C’est une /eucite avec beaucoup de néphéline (décomposée), qu'on peut à la rigueur appeler une néphélinite. Un échantillon (No. 49) recueilli au dos de jonction qui s'étend du sommet Poutri | au sommet Ringguit, près du point où le sentier coupe cette route, est encore une roche foncée finement cristalline. Au microscope, elle se montre ne plus être très fraîche. Seuls les gros plagioclases sont parfois troubles il est vrai dans leurs fissures, mais ils sont en grande partie encore d’une belle transparence. On y trouve ensuite des augites, de grands cristaux décomposés en matière grenue noire, ayant été primitivement les uns de la phlogopite 70 les autres de la hornblende, selon toute apparence. Dans la pâte existe beaucoup de plagioclase, de l’augite, du minerai de fer, de la néphéline décomposée et complètement trouble, du calcaire spathique et des zéolithes. Entre nicols croisés, la pâte entre les plagioclases. devient tout à fait sombre; ce ne peut être toutefois une substance vitreuse, mais un agrégat de leucites dont les individus ne se laissent pas reconnaître distinctement. Cette roche est donc une /éphrite avec néphéline. J'ai examiné quelques échantillons recueillis à l’ancien dos du Bèsèr au S. E. du signal Poutri II. Le premier (No. 50) est une roche com- pacte gris-vert, dans laquelle on reconnaît seulement quelques augites. foncées et des olivines vert-clair. Au microscope, on voit des cristaux plus grands d’augite vert-clair et des olivines, d’une teinte jaune-vert extrêmement claire passée partiellement au brun par décom- position dans une pâte d’augite, de minerai de fer et d'une matière qui, entre nicols croisés, devient totalement sombre. Mais d’après le carac- tère entier de la roche, il est probable que ce sont encore là des. cristaux de leucite difficiles à distinguer. La roche est donc un basalte leucitique. Un autre échantillon (No. 51) recueilli non loin du précédent, présente à l'oeil nu une couleur sombre, et contient de grandes augites en cristaux. Au microscope on voit de grandes augites vert-clair avec structure zonaire, de grandes olivines, partiellement décomposées et devenues brunes, des leucites plus grandes que dans toute autre roche du Ringguit, atteignant notamment #, # et même 1 mm. de diamètre et montrant nettement les raies (lignes de suture) de la mâcle polysyn- thétique. La pâte se compose d’augite, de leucite et de magnétite. C'est un basalte leucitique. C’est la plus belle de toutes les roches du Ringguit, puisque les leu- cites y atteignent la plus forte taille et que la roche tout entière est très fraîche et non altérée. Les deux roches du Bèsèr sont donc des basaltes leucitiques, et Von pourrait voir dans ce fait une différence notabie d'avec les roches du cône du Ringguit, qui d'habitude ne contiennent pas d’olivine. La roche recueillie sur la côte Nord près du poteau 17 contient toutefois aussi un peu d'olivine et forme ainsi une transition aux basaltes leucitiques. En principe, le volcan a donc fourni toujours les mêmes roches, tantôt un peu plus basiques, tantôt un peu moins. Le premier examen microscopique d’une roche du Ringguit, recueillie par STÔHR, a été fait par ROSENBUSCH (Berichte der nat. Geselschaît zu Frankfurt a/M. 1872. Voir aussi Neues Jahrb. f. Min. 1872.) Il trouva dans la pierre diverses taches vitreuses arrondies, qu'il ne reconnut pas pour de la leucite parce que, à la rotation entre nicols croisés, elles restent complètement sombres. ‘I20S2T UVA U9JS9M U9] (£ I 1979 OT1A) 6 [ed [14 PUBIJS997 J9U urE ‘H20S24 UI ‘UPEAINA-S90190/T U9P UPA WOOIJSEAE/T *VUHOGVIN NA VAV( NVA ONIAÎIMHOSHY HHISIDOTIOHL) "© oN 77 Ce fait n'est pas étonnant, car comme nous l’avons vu plus haut, il n’est pas rare qu'il en soit ainsi pour les leucites de la pâte des roches du Ringguit. Après lui, LORIÉ décrivit deux des roches recueillies par JUNGHUHN sur le versant nord-ouest du Ringguit. Il est le premier qui découvrit des leucites dans ces roches et qui ies reconnut comme telles (Bijdrage tot de kennis der Javaansche eruptiefgesteenten, 1879, p. 246—252.) 2. Les roches du Gg. Lourous. Près de la limite du Probolinggo et non loin de la côte septentrio- nale, se trouve un petit volcan qui n’a encore été décrit nulle part, le Gg. Lourous, dont le plus haut sommet, le Lourous, est à 539 mètres au-dessus de la mer. Au nord de ce sommet se trouve une arête moins élevée, à laquelle appartiennent les sommets Kapouran (220 m.) et Prahou (310 m.). Cette arête s'étend en demi-cercle autour du cône Lourous, et l’on doit y voir la portion d’un ancien cirque de cratère qui entoure le cône plus récent du Lourous, de la même manière que le Bèsèr environne le Ringguit. La partie la plus ancienne du volcan consiste ici en roches leucitiques qui ont été projetées en partie à l’état de blocs détachés et de gravier (sable et cendres), mais qui se sont aussi écoulées partiellement en coulée de lave (Planche No. 2). On peut récolter de beaux échantillons de cette roche entre les poteaux 7 et 8 de la grande route postale. La partie intérieure de ce volcan, le Lourous proprement dit et ses alentours, ne consiste pas ici en roches leucitiques, mais en andésite à hornblende, ce qui forme un contraste frappant avec les roches plus anciennes. L’andésite à horn- blende se rencontre le plus souvent en blocs isolés, gisant dans une argile rouge-brun, ou bien en conglomérats plus durs et en brèches. Je n'ai pas pu découvrir de coulées de lave bien nettes. Au sommet de la montagne on peut voir un cirque à forme annulaire bien nette, dans l'intérieur duquel s’en trouve encore un plus petit, et tous deux viennent se réunir au sommet Lourous. C’est là le point le plus élevé de tout ce petit volcan. Le plus grand de ces deux cirques a un dia- mètre de 960 mètres; le diamètre du plus petit est de 600 mètres. Le cratère de l’ancien bord Kapouran-Prahou doit avoir été situé à peu près au sud du plus grand cirque actuel du Lourous; le rayon de l'espace effondré, dont il reste encore l’arète Kapouran-Prahou, mesure 2400 mètres. La roche leucitique (No. 52) du pied du Gg. Prahou, recueillie près le poteau 74 sur la grande route postale, est en échantillons une roche. grise avec de gros cristaux d’augite vert-foncé, dont la taille atteint jusque 9 mm., et avec de l’olivine vert-jaunâtre pâle atteignant 5 mm. Au microscope, on voit une pâte complètement cristalline, formée d’augite, de beaucoup de leucite, de bâtonnets de plagioclase 78 et de magnétite, dans laquelle se trouvent des cristaux plus volu- mineux d’augite vert-clair à structure zonée et avec des inclusions de grains de minerai de fer, ainsi que des olivines devenues complète- ment brunes par décomposition. Les leucites se rencontrent ici en grains arrondis de la taille de 0.10 mm. à 0.20 mm., ayant parfois un petit collier de microlithes d’augite et de grains noirs et bruns; mais on ne peut presque jamais observer distinctement les stries de mâcle. La roche est un basalte leucitique. Le cône Lourous fournit deux échantillons, l’un du versant oriental près de la désa Selo banteng (No. 54) et un autre du sommet Lourous (No. 53). Ces échantillons n'offrent quelque différence que dans la couleur: la roche du versant oriental est gris-clair, celle du sommet Lourous gris-sombre ; toutes deux contiennent des cristaux de hornblende, longs de 5 mm., et de petits feldspaths blanc-terne. Au microscope on voit dans la roche du versant oriental (No. 54) une pâte de microlithes de feldspath, de cristaux d’augite, de magnétite et de verre incolore. Dans cette masse sont compris des plagioclases porphyriques limpides, avec 20° d'extinction des deux côtés de la ligne de suture; la sani- dine n’y fut pas observée avec certitude; on y voit aussi quelques augites plus grandes, qui se présentent ici principalement dans la pâte; puis de nombreuses hornblendes, très grandes (jusque 5 mm.), jaune-brun en plaques minces, avec des inclusions d’apatite et des grains de minerai de fer. et entourées le plus souvent d'une bordure de ce même minerai en grains noirs; il n’est pas rare de les trouver mâclées, où avec une lamelle incluse en position de mâcle. Il importe de mentionner que dans cette roche la hornblende ne se présente pas dans la pâte, et l’augite presque pas parmi les cristaux porphy- riques. La roche est une véritable andésite à hornblende. La roche du sommet du Gg. Lourous (No. 53) ne se distingue pas essentiellement de la précédente: seulement la pâte est plus finement microlthique; le verre contient en outre une grande quantité de grains bruns excessivements fins, auxquels il faut sans doute attribuer la couleur plus sombre de cette roche. Andésite à hornblende. 3. Le PBalouran. | Le Balouran est le volcan le plus oriental de Java. Au nord et à l’est il est limité par la mer; la rivière Badioulmati au Sud, à l’ouest cette mème rivière et la rivière Kalorkoran le séparent à peu près des produits de l’Idien, que les eaux ont fort entamés. La route de Soum- bérwarou à Badioulmati, laquelle a été depuis peu rendue carossable, passe par le pied occidental du volcan. Un peu après le poteau 50, près du pont sur le Kalorkoran, à 14 mètres d'altitude, on commence aussitôt à monter sur des coulées de lave du Balouran jusque près du poteau 57, où l’on se trouve à 245 m. au-dessus de la mer. De ce point 19 la route descend sans interruption jusqu'au pont sur le Badioulmati, à 20 m. d'altitude. De ce côté, le Balouran est un cône très régulier à sommet plat; ce sommet s’est en effet effondré et il s’est formé de la sorte un creux en forme de fer-à-cheval, avec une ouverture vers le Nord-Est. Le diamètre du cirque du cratère est d'environ 3 kilo- mètres; le point le plus élevé est à l’ouest, à 1292 m. de hauteur. Le Balouran consiste, comme presque tous les autres volcans, en couches alternantes de déjections meubles et de coulées de lave; une de ces dernières constitue la couverture supérieure du côté occidental. La partie sud-est du volcan est très plane, et présente même la forme d'un plateau jusque + 40 mètres d’altitude. Il peut se faire que les roches que l’on trouve ici aient été déposées sous la mer. Nous n'avons pas exploré cette partie orientale d’une manière plus détaillée. Des échantillons (No. 55) détachés du flanc occidental, près le poteau 51, sont des roches grises dans lesquelles on peut voir à la loupe des olivines brunes et des feldspaths. Au microscope, on constate que c'est un basalte. La pâte est formée de plagioclase, d’augite, de minerai de fer et d’olivine, qui par exception se présente même en petits cris- taux, ainsi que d'un verre peu transparent. On remarque ensuite des plagioclases porphyriques, de l’augite vert-clair, de l’olivine jaune- verdâtre, brune par decomposition dans les fissures et sur les bords. La roche est un asalte. ROSENBUSCH (l.c.) a examiné des roches du Balouran 1) recueil- lies par STÔHR, et LORIÉ (Lc.) les échantillons de cette montagne récoltés par JUNGHUHN. Toux deux ne trouvèrent dans ces roches que des basaltes. STôHR (Die Provinz Banjoewangi in Ost-Java mit der Vulkangruppe Jdjen-Raun. Abh. der Senckenberg’schen naturf. Gesellschaft, Band IX, 1874) visita aussi la partie nord-est de cette montagne. A, L'Jdien. Cette chaîne imposante et très importante mériterait bien d’être décrite dans. une monographie développée. Les anciennes descriptions de JUNGHUHN, STÔHR et d’autres ont toutes ce mauvais côté qu’elles ne s’appuyaient pas encore sur de bonnes cartes. Les choses se sont améliorées depuis par les excellentes cartes topographiques avec courbes de niveau de Béësouki à l'échelle 1 : 20.000 et de Baniouwangui à Téchelle 1 : 40.000. La partie orientale des sections de Diëmbèr, Bondowoso et Sitoubondo ainsi que la majeure partie de la section de Baniouwangui sont recouvertes 1) Jadis on écrivait le plus souvent dans les ouvrages hollandais Boeloeran. Selon les nouvelles cartes topographiques, il faut Baloeran (Balouran.) 80 par les produits de l'Idien et de ses dépendances sur une superficie d'environ 5000 kilomètres carrés. Nous devons de nouveau faire ici une distinction entre l’ancien cône de l’Idien proprement dit, dont le sommet s’est effondré, et nombre de points d’éruption plus jeunes, qui plus tard ont pris naissance sur ce volcan tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du terrain effondré. A ceux-ci appartiennent surtout le Mérapi du côté Est et le Raoun du côté Sud- Ouest, dont les manteaux recouvrent ici les produits plus anciens de l’Idien et les dérobent à la vue. Toutefois ces produits ont été conservés encore au côté Nord et au côté Nord-Ouest. On consultera à ce sujet notre petite carte Fig. 4. L'Idien formait primitivement un cône puissant, haut probablement de plus de 3000 mètres, dont les produits s’étendaient vers l’ouest jusqu’au pied de l’Hiang et du Bèsèr; au sud, les rivières Biting et Bédadoung, au nord, le Sampéian forment ici à peu près la limite entre les produits de l'Idien et ceux des volcans susnommés. Sur les autres faces, les déjections de l'Idien 1) peuvent se poursuivre, en partie à l’état de tufs, jusqu’à la côte Nord et la côte Ouest, ainsi que jusqu’à la côte Sud près la presqu'île Pourwo et près Gradiagan. Ils viennent alors buter contre la montagne d’andésites et de brèches et s'étendent le long de cette montagne jusque près de Tioramanis, Sémpolan et Diémbér. Le sommet de l'ancien Idien s’est effondré et du cirque pres- que circulaire, qui s'est formé ainsi, la partie septentrionale, appelée Kéndëng, existe encore. Ce cirque fait partie d'un cercle de 8 kilomètres de rayon ou 16 kilomètres de diamètre, et bien que cet espace soit très considérable, il cède le pas pour son étendue à celui du cratère effondré du Bèsèr (voir plus haut), dont le rayon est de 104 kilomètres. Le Këndëng présente, de l'Est à l'Ouest, les sommets suivants : le Kou- kousan ou Ringguih (Ringngih de la carte topographique) à 1993 mètres d'altitude; un sommet non dénommé avec signal, à 1559 mètres; deux sommets avec signaux, respectivement à 1332 et 1327 mètres, entre lesquels le bord du Këndéng a été creusé par la rivière Banioupaïit (appelée Baniou poutih dans son cours inférieur) jusqu’à une profondeur de 680 mètres d'altitude, laquelle a pratiqué ainsi dans le flanc de la montagne un ravin profond de 650 mètres; le sommet à signal Kéndëng I, à 1547 mètres; le sommet à signal Kéndëng Il, à 1717 mètres et le sommet à signal Kéndëng III, à 1666 mètres d'altitude. Tous ces sommets se trouvent sur la circonférence nommée plus haut ou sont très près de cette ligne, ainsi que le fait voir un coup-d'oeil jeté sur notre petite carte Fig. 4 On ne peut pas 1) L'Idien est pris ici dans une acception plus large, avec ses cônes d’éruption plus jeunes. BI avec certitude reconnaître grand’chose de la partie méridionale du cirque d’effondrement. La petite carte Fig. 4 fait voir que cette circonférence passe par les sommets Tiëémoro (1780 m.), Tiampid avec le signal Péndil (2338 m.), Ranti (2618 m.) et Mérapi (2800 m.), où passe très près de ceux-ci. Mais tous ces monts sont des points d’éruption indépendants, dont on peut encore le plus souvent reconnaître les cratères; et on ne peut donc les considérer comme des portions de l’ancien cirque. Il est probable que ce cirque fut, dès l’origine, bien plus haut au nord que du côté sud et qu'il se trouve ici profondément enseveli sous les produits d’éruptions plus jeunes. Le centre de notre cercle de 8 kilo- mètres de rayon, qui donne la position probable du cratère, tombe dans la plaine appelée ,,Trétih” sur la carte topographique; cette plaine consiste en une coulée de lave récente, originaire du Koukousan; on n’y voit plus de traces d’un ancien cratère. Le fond de l’aire d'effondrement, le fond proprement dit du cratère de l’ancien Idien, est recouvert presque partout par des produits d’éruption plus jeunes; du côté nord seul, contre le pied du cirque du Kéndëng, on peut encore voir le fond; et il consiste ici en un sable meuble, fin, légèrement gris-jaune et argileux, qui, à l’état sec, répand une poussière abondante. Des fragments d’andésite sont très rares dans le sable, tant à la face intérieure qu'à la face extérieure de la muraille du volcan. Aussi l'état meuble du fond et du mur du Kéndëng est-il la cause que le Baniou paït et ses affluents ont creusé dans l’un et l’autre des fentes si profondes, tandis que l'érosion a été empêchée là où ce fond ‘est recouvert pas des coulées de lave plus jeunes. Le dos du Kéndëéng est non-seulement un des plus grands, mais aussi, vers l'intérieur, un des cirques volcaniques les plus hauts et les plus escarpés de tout Java. Une route carossable conduit de Ban- iouwangui à Litin, un sentier praticable aux chevaux mène d'ici par la rivière Bëndo et le long de son affluent le Baniou linou jusqu’au premier refuge (où l’on doit toutefois se faire construire soi-même une hutte). Ce refuge, nommé Ongop ongop, est situé dans une petite plaine, entre le Ranti et le Kawah Idien. D ici le sentier se dirige au nord-ouest et à l’ouest en passant par le Baniou paït, vers le 2e refuge, Guënding walouh; on va alors en direction nord jusqu’à la halte Blawan et puis à l’ouest, en passant la rivière Blawan, jusqu'au Kali Sëmpol, qui ne fait que se montrer ici sous une coulée de lave et dont le cours est souterrain aussi bien en amont de ce point qu’en aval. Plus loin, le sentier monte dans la vallée de la rivière Sat jusqu’à 1150 mètres au-dessus de la mer. De ce point on commence à gravir la côte jusqu'au signal Kéndëng II, à 1717 mètres. Le dos a donc ici une hauteur de 567 mètres, ou 24 fois plus grande que le dos 6 82 du Téngguér, au-dessus de Tosari, bien connu sous le nom de Mounggal, qui n’a que 225 mètres. Il est dès lors incompréhensible comment JUNGHUHN ait pu évaluer à 200 pieds seulement la hauteur de ce dos qu'il observa du cratère de l’Idien (Java, édition hollandaise, II, p. 1017; édition alle- mande, Il, p. 695). Aussi, à ce qu’il me semble, n’a-t-il pas reconnu le Këndëéng comme le cirque d'un sommet volcanique effondré; il lui donne parfois le nom de promontoire volcanique (Il. c. édition allemande p. 693 et 714), et il ne tient pas non plus pour impossible que ce soit une partie du terrain tertiaire (1. c. p. 697, note). En général JUNGHUHN était, tout d’abord, opposé à la théorie des effondrements violents que nous admettons pour le Bèsèr (Ringguit), l'Idien, le Téngguèër et d’autres; peut- être n’a-t-il eu l’idée de cette théorie que plus tard, car s’il admet encore, il est vrai, un autre mode d’origine pour le bord du Téngguër, il accepte toutefois un grand effondrement pour le Ringguit, bien que sa manière de voir diffère encore en certains points de la nôtre. Depuis qu'en 1883 nous avons été témoins, au Krakatau, d’un effondrement d’un rayon de 34 kilo- mètres, personne ne s’'avisera plus de révoquer en doute la théorie des grands effondrements. Du point nommé plus haut dans le Kali Sat (1156 m.), le dos du Kën- dëng a encore une pente faible jusqu'à 1200 mètres; alors il monte en pente extrêmement rapide, car sur une distance de 1200 mètres il s'élève de 517 mètres; le flanc a donc ici une pente de 1 sur 24 ou de 23. Du signal Kéndéng I, le sentier suit l’arête en direction sud-ouest jusqu'à mi-chemin du signal Kéndëng IT; et puis on descend sur la pente extérieure du volcan par Pantiour vers Pradiékan. Ici encore on ne rencontre dans le sol tendre, fin et argileux que quelques rares fragments d'une andésite altérée ou de basalte. Je n'ai pas trouvé de coulées de lave dans ce manteau le plus ancien du volcan,; sur le flanc intérieur du Kéndéng, au-dessous du signal Kéndëng IT, elles ne se présentent assurément Pas; la paroi tout entière consiste en déjections #eubles, formées en grande partie de sable et de cendres. Si donc il existe des coulées de lave, elles doivent se trouver plus bas. Du côté nord-ouest et du côté nord de l'Idien, ces produits ont pu se développer en pente régulière soit à l’état de limon, soit à l’état sec. Au pied de la montagne, près Pradiëkan, Sitoubondo, Kapongan, Ardioso et Asëm bagous ils passent à des tufs presque horizontaux de couleur gris-clair et jaune-gris, qui très-probable- ment ont été déposés dans la mer. Ceci doit avoir commencé déjà à l’époque tertiaire, puisque les couches tuffeuses inclinées du canal de Sitoubondo contiennent de petits fragments de basalte, d’andésite et même de pierre ponce; et bien qu'une partie de ces fragments aïent pu être entraînés par les rivières (l’ancienne rivière Sampéian p. ex.) et provenir de l'Hiang, il est incontestable que la plus grande partie de ces matériaux a été fournie par les volcans plus rapprochés: le Bèsèr et l’Idien. 83 Le sentier décrit ci-dessus est la route de Baniouwangui à Pradièkar, passant par le plateau dit ,,de l’Idien”, qui en réalité n’a que fort peu l'apparence d’un plateau. En effet l’espace compris entre le dos du Kéndëng et les sommets Soukët, Tiampid, Ranti et Mérapi, présente une pente vers le Nord; en second lieu, cet espace est presque totale- ment rempli par des produits très accidentés de divers points d’érup- tion. Toutefois ceci n'empêche que cet espace, comparé aux sommets escarpés qui l’environnent, donne l'impression d'un plateau quand on l’observe d'un point élevé et que le nom de ,,plateau de l’Idien” n’a donc pas été si mal choisi. Nous devons à présent décrire successivement les points d’éruption qui se sont formés à l’intérieur du cratère de l’Idien et au-dehors sur le manteau. Il est fort difficile d'établir une différence d'âge entre ces points; tout au plus peut-on déterminer, d’après leur forme et la végétation qui les couvre, s’ils ont cessé d’être actifs depuis longtemps. C’est pourquoi nous décrirons ces volcans en allant de l'Est à l'Ouest. 1. Le Meérapri. Le Mérapi est le plus oriental de tous les cônes volcaniques de l'Idien, et 1l est même le plus élevé, si on en excepte le Soukét et le Raoun. Le sommet est à 2800 mètres d'altitude. La cime de cette montagne, que nous ne pouvions visiter faute de temps, est tronquée suivant la carte topographique, et longue de 1000 mètres du Nord au Sud et de 800 mètres de l'Est à l'Ouest. D’après cette carte, 1l se trouve là 4 plaines horizontales de sable l’une à côté de l’autre, séparées par de petites arêtes qui s'élèvent de 40 à 80 mètres au-dessus de la plaine. Ces plaines sablonneuses sont des fonds de cratère desséchés, primitivement marécageux. On ne peut plus rien voir de la fente profonde qui vient du cratère du côté oriental de la montagne et dont JUNGHUHN a donné le dessin (voir son profil Idien Fig. 4). Le manteau du volcan confine du côté occidental à l’anneau qui entoure le Kawah Idien à 2310 m. au-dessus de la mer; une petite partie de ce manteau paraït s'être effondrée, mais cet effondrement ne doit pas nécessairement avoir été considérable, puisque des trois autres côtés, et en direction horizontale, le volcan ne s'est développé que vers l'Ouest jusqu'à l'altitude de 2310 m. C’est donc là qu’il a sa pente naturelle; 1l y est seulement, pour ainsi dire, un peu affaissé. Si donc le fond y était déjà élevé de 2300 mètres avant l'apparition du Kawah Idien, il n'y à pas moyen d’expliquer pourquoi le Mérapi se serait antérieurement étendu plus loin vers l'Ouest qu’à présent; abstraction faite d’un faible ébrèchement, il présente donc encore aujourd'hui en cet endroit sa forme primitive. Sur les trois faces, où des sommets placés devant lui ne venaient pas le gêner, le volcan a pu étaler librement ses produits sur l’ancien manteau de l’Idien sous- jacent ; au Nord le long du cirque d’effondrement jusque près du Ringguih, , 84 et puis le long de la rivière Péséwaran jusque près Badioulmati; à l'Est jusqu'à la mer; au Sud-Est, jusque près Baniouwangui; au Sud, jusqu’au manteau du volcan Ranti, le Baniou linou formant ici à peu près la limite. Outre des produits meubles, des pierres, du sable et des cendres, le Mérapi a fourni aussi des coulées de lave, dont l’une se jette dans la mer près Watou dodol sur le détroit de Bali, à 15 kilomètres du cratère. Plus vers le haut, cette coulée de lave est recouverte par des déjections meubles. La roche de Watou dodol (No. 56) est compacte, noir-foncé et ne présente pas de gros cristaux, vue au microscope, mais seulement un mélange uniforme à grains fins de plagioclase, d'augite, d'un peu d’olivine devenue brune par décomposition, de minerai de fer et de verre en grains bruns. C’est donc un basalte à grains très fins. Près de la côte, les produits du Mérapi portent le cachet d’avoir été déposés dans la mer. On trouve sur la grande route postale, au Nord du village de Watou dodol que nous venons de citer, des couches durcies, à peu près horizontales, d'une cendre fine jaune-grisâtre, qui outre des fragments éruptifs, renferme aussi une grande quantité de branches de corail; c’est surtout le cas entre les poteaux 76 et 77. On ne peut pas bien reconnaître jusqu'où se prolongent ces tufs, puisqu'ils sont bien vite recouverts par des projections de produits meubles. Près du hameau de Kapouran et près du poteau 774, où il y avait auparavant un four à chaux, on trouve un banc calcaire, déjà cité par STÔHR, consistant entièrement en fragments détachés de corail gisant dans un gravier fin de la même matière. Nous estimons que la partie supérieure est à 17 mètres au-dessus de la mer (la hauteur ne fut pas mesurée exactement), ce qui prouve claire- ment que la côte doit s'être soulevée au moins d'autant durant l’époque quaternaire. Par ce soulèvement, les tufs susnommés avec inclusions de fragments de corail furent également mis à nu. Au Nord du poste Soumour, près du poteau 73, apparaissaient jadis, dans ce terrain tuffeux qui est très plat et présente de 10 à 20 mètres d'altitude, des sources gazeuses qui ont brûlé quelque temps et ont rendu en cet endroit le terrain excessivement meuble. Si l’on marche sans précaution sur ce sol fin, farineux, dont la couleur varie du jaune au brun, il peut arriver qu’on y enfonce brusquement jusqu'à une profondeur de + m. à 1 mètre. Lors de ma visite en août 1886, ces sources ne brülaient plus, et cette extinc- tion date, d'après les rapports officiels, du mois d'octobre 1884. Le Mérapi se trouve un peu en dehors de notre cercle de 8 kilo- mètres de rayon. L’andésite à pyroxène, recueillie par JUNGHUHN dans une coulée de lave dans le Baniou linou, entre Litin et Ongop ongop et décrite par LORIÉ, peut provenir aussi bien du Mérapi que du Ranti, puisque cette rivière forme précisément la limite entre les deux volcans. Il serait même à mon avis plus vraisemblable d'attribuer cette coulée de lave au Ranti. 85 2. Le Kawah Idien. A l’ouest du Mérapi, mais bien plus bas, se trouve le cratère encore actif du Kawah Idien; le bord en est de forme: elliptique, mais avec une saillie vers le Sud dans la partie Sud-Est ;, l'étendue de l'Est à l'Ouest est de 1200 mètres, celle du Nord au Sud de 1000 mètres; les plus hauts points de la crête sont à 2380 mètres au-dessus de la mer. Cette crête entoure un lac en forme d’ellipse, long de goo mètres de l’Ouest à l'Est, large de 520 mètres du Nord au Sud. Le fond tout entier du cratère est occupé par le lac, et du bord de celui-ci, la paroi s'élève aussitôt en pente raide. Du refuge Ongop ongop, un sentier conduit à la partie Sud-Ouest du cirque à 2380 mètres d'altitude, et de ce point on peut actuellement descendre dans le cratère par une pente fort escarpée jusqu'à une vingtaine de mètres seulement du niveau du lac, lequel est lui-même à 2120 mètres au-dessus de la mer. En montant de Ongop ongop au cratère, on ne trouve que des déjections meubles, de la cendre et des pierres durcies en un conglomérat ou en une brèche. Sur la paroi intérieure du cratère on ne trouve pas non plus de coulées de lave, mais seulement des déjections durcies analogues, qui ont été en partie décomposées par les vapeurs acides et ont pris une teinte blanche. Au sommet de la crête et partiellement aussi sur les parties moins escarpées de la: paroi intérieure, se trouvent des déjections de couleur foncée, très fraîches, évidemment de date récente, bien que des éruptions impor- tantes ne paraissent pas avoir eu lieu après celle de 1817, dont JUNG- HUHN a donné une description détaillée. Du point le plus bas que l'on puisse atteindre sur la paroi intérieure, nous avons vu le 30 août 1886, près du coude Sud-Est du lac, très près de la rive, de la vapeur d’eau et de l’anhydride sulfureux s'échapper avec bruit d’une fissure ; il se formait aussi un dépôt de soufre, reconnaissable à sa belle couleur jaune, tandis que déjà à Ongop ongop, et à la montée vers le cratère, l’anhydride sulfureux se faisait reconnaître à son odeur. Il paraît que le soufre flotte aussi sur le lac à l’état d’une poudre fine; et c’est pro- bablement à cette circonstance qu’il faut attribuer la couleur ou le reflet vert-blanchâtre de l’eau, bien plutôt qu'à des particules très fines de silicate d’alumine, ainsi que le pense JUNGHUHN. La surface du lac était tranquille et l’eau ne paraissait pas chaude. Du côté occidental du lac, il y a dans le bord une fente profonde, dans laquelle le Baniou paït semble prendre sa source; 1l nous fut impossible d'atteindre ce point. Un peu plus en aval, là où le sentier de Ongop ongop vers Guënding walouh atteint la rivière et où le Baniou paït forme une petite cascade par-dessus une coulée de lave, l’eau est parfaitement limpide ; et comme ici le Baniou paït n’a pas encore reçu des affluents d’eau douce, l’eau trouble et acide du lac aura été filtrée, ainsi que lors de la visite de JUNGHUHN, par le sable du bord du cratère : et c’est à cette 86 circonstance qu’elle devra sa limpidité. Toutefois, après des pluies abondantes et persistantes, le Baniou paït est trouble. Ce fait a été expliqué de diverses manières. .JUNGHUHN admet que ce soit une con- séquence de la présence de particules très ténues de cendre et de silicate d’alumine apportées par les affluents d'eau douce. Il me semble probable qu'après des pluies abondantes le bassin déborde, et que l’eau n'étant plus filtrée par le sable, et s'écoulant directement du cratère, reste trouble. Il vaudrait la peine d'examiner le point de décharge du lac après des pluies abondantes, afin de constater ce fait d’une façon plus précise. Comme il m'était impossible d'atteindre le lac, j'ai puisé l’eau (No. 57) près de la cascade citée plus haut, et j'en ai rempli 3 flacons à vin qui furent bien bouchés et cachetés. Ainsi qu'il a été dit, l'eau en cet endroit n’est pas encore diluée par l’eau douce des affluents; elle y est claire et d’un goût très astringent, un goût d'encre. Les 3 flacons furent envoyés à Freiberg en Saxe au Prof. Dr. CLEMENS WINKLER ; et, grâce à son intervention bienveillante, elle fut analysée par Monsieur l'Ingé- nieur des mines E. ZIESSLER, assistant au laboratoire de chimie de la kônigliche Bergakademie à Freiberg. Voici la traduction du rapport de Monsieur ZIESSLER. ANALYSE DE L'EAU DU BANIOUPAÏT. (No. 57) L'eau remplissait 3 flacons, contenant ensemble 2044 grammes poids net de liquide. La couleur était jaune-clair, pareille à celle d’une solution étendue d’un sel ferrique. Le précipité qui se trouvait dans l’eau était floconneux, de couleur brune, et pesait desséché à 120° centigrades, 0.010176 pour mille; calciné, OCOAIZEN à On y trouva: du fer, de l'aluminium, du calcium et de la matière organique. On ne trouva au liquide aucune odeur. Le goût était un goût prononcé d'encre (solution de sel ferrique). Le poids spécifique était 1.0136 à 18° C. La réaction de l'eau était nettement acide. A l’évaporation du liquide, il se produisit des vapeurs fortement acides, ayant l'odeur de l'acide chlorhy- drique. Cette circonstance fit admettre la présence de cet acide à l’état libre, et c’est ce que l'analyse quantitative est venu confirmer. Sous l’action de réactifs spéciaux, l'eau se comporte comme suit: L'ammoniaque donne un précipité abondant de la couleur de l’hydroxyde ferrique. Après filtration, l'oxalale d'ammonium produit, dans le liquide filtré, un précipité abondant, cristallin et blanc. Dans l'eau additionnée d'un peu 87 d'acide chlorhydrique, le chlorure de baryum donne aussi un précipité blanc et cristallin, abondant. Z'’azofate d'argent produit un précipité blanc floconneux dans l’eau additionnée d’un peu d'acide azotique. Le ferricyanure de potassium donne un fort précipité bleu-foncé. Le ferrocyanure de potassium donne le même précipité. Une solution de chlorure cuivrique ne produit aucun change- ment dans la couleur de l’eau. ANALYSE QUALITATIVE. Cette analyse permit de découvrir les éléments suivants: du fer, à l’état de sels ferreux et ferriques; de l’aluminium, (du manganèse), (du zinc), du magné- sium, du potassium, du sodium, (de l’ammonium), de l'acide silicique, de l’acide carbonique, de l'acide sulfurique, (de l’acide phosphorique), (de l’acide azotique), du chlore et de l’iode. Les éléments écrits entre parenthèses s’y trouvaient en quantité si faible qu’il fut impossible d’en faire une analyse quantitative. En chauffant l’eau, celle-ci donna la perception nette d’une odeur agréable, celle de girofle. En évaporant à siccité, la masse saline se colora fortement en brun; et en dissolvant ensuite celle-ci dans de l'acide chlorhydrique dilué, il resta un dépôt de silice et d’une matière organique brun-foncé qui brûla assez difficilement en totalité, en répandant une faible odeur aromatique. Cette matière organique ne put être analysée plus en détail faute de matériaux suffisants. ANALYSE QUANTITATIVE. 1) 1 Quantités obtenues en grammes. 1. Détermination de /a quantité totale de matières solides. 200 cm. (centimètres cubes) d’eau donnèrent: 2.722580 gr. de matière désséchée à 180° centigra- HER COHESDONAANTE denses crane cesse 1134430240 Dour, mille, 1) Les analyses d’eau et d’autres substances qui furent faites, à notre demande, à Freiberg en Saxe par M. le Dr. PAUL Man, docent à la ,,Kôünigliche Bergakademie” et assistant au laboratoire de chimie de cette Université, ainsi que par M. EMIL ZIESSLER cité déjà plus haut, furent effectuées en général, ainsi que me l'écrit M. le Dr. MANN, d’après les méthodes exposées par FRESENICS (voir FRESENIUS, Anleitung zur qualitativen chemischen Analyse, 1£te Auñl., p. 422, etc.; et FRESENIUS, Anleitung zur quantitativen chemischen Analyse, 6te Auñ., Band 2, p. 184, etc.) ,,Seules la détermination de l'anhydride carbonique et celle du brôme furent faites par une voie quelque peu différente. En eflet, comme l’eau pouvait avoir perdu pendant le transport, par suite de la fermeture non hermétique des flacons, une forte proportion de son anhydride carbonique libre, il était en ce cas inutile de combiner cet anhydride carbo- nique avec de l’hydroxyde de calcium ainsi que le prescrit FRESENIUS. Il fallait donc ici déter- miner principalement l’anhydride carbonique combiné aux bases pour former des carbonates acides. À cet effet, dans un petit ballon portant un réfrigérant de CLASSEN, l’eau fut mélangée directement d’acide chlorhydrique dilué; l’anhydride carbonique fut chassé par l’ébullition et reçu dans trois ballons d'absorption consécutifs de VOLHARD-FRESENIUS, remplis de quantités déterminées d’eau de baryte. A la fin de l’opération, l’excès d’eau de baryte fut déterminé par- titration à l'aide d'une liqueur normale d'acide oxalique. A une grande précision, cette méthode joint l'avantage d’exiger peu de liquide, ce qui était ici d’une grande importance, vu la quantiti d’eau généralement limitée dont on pouvait disposer ” 88 2. Détermination de Z’azhydride silicique. 200 cm. d’eau donnèrent o.0122 gr. d’anhydride COTES pOndANE ANS... NOR PME RE EEE . O.095699 pour mille. 3. Détermination simulfanée du chlorure ef de l'iodure d'argent. 10 cm.# d'eau donnèrent o.1658 gr. de chloro- todure d'argent, Correspondant 4." "#09 "M0357527 SA 4. Détermination de /’iode. 450 cm. d'eau donnèrent tant d’iode libre, dissout dans le sulfure de carbone, que pour le transformer en acide iodhydrique, 0.07 cm.3 de la liqueur normale à +45 d'hyposulfite de sodium étaient nécessaires ; 1 cm. de cette liqueur cor- respond à 0.0012654 gr. d’iode. On déduit donc de 14 0/co00885781gr1diode Où... 10 000r04 5. Détermination du clore. La teneur en chloro-iodure d’argent était (Selon) ax De snab ee 16.357537 p.m. Adédüire pour liodure:....*.M000036 02 Reste pour le chlorure d'argent... 16.357178 p.m. Conéspondant A du chlore rh AO > 6. Détermination de l’anhydride carbonique. 200 cm.® d’eau donnèrent une quantité d’anhydride carbonique telle qu'il fallait employer 2.03 cm.5 d’eau de baryte, dont 1 cm. correspond à 0.9734 cm. d’anhydride carbonique. On déduit de de là 1.976002 cm.5 d’anhydride carbonique, ou 0.019166 ss 7. Détermination de l'acide sulfurique. 20 cm. d’eau ont donné 0.4625 gr. de sulfate de baryum, correspondant à o.1588 gr. d’acide sul- LUE QUE OU ART ND A AUS SRE 8. Détermination de l'aluminium ef de la teneur totale en fer, simultanément. 180 cm.# d’eau ont donné, après transformation de tout le sel ferrique en sel ferreux, 0.5689 gr. d'oxyde d'aluminium et d'oxyde de fer ensemble, correspon- (EN ER RARE OPEN CE AA TRE PE MA nEn A En ANS T18 122 5 7833465 ÿ Afin de déterminer le brôme dans gwelques unes des substances, le liquide d’abord privé de liode par la méthode connue, et contenant du brôme et du chlore, fut mélangé avec un excès, déterminé avec précision, d’une solution normale au ‘/,, d’azotate d’argent. Le préci- pité, consistant en chlorure et bromure d’argent, fut filtré, bien lavé et pesé, et dans laliqueur filtrée l'argent en excès fut titré d’après la méthode de VOLHARD par le sulfocyanate d’ammonium avec addition d’une solution d’alun de fer. De ces données, c’est-à-dire du poids du chlorure et du bromure d’argent réunis, et du poids de l’argent qui y était contenu, on put déduire le poids du brôme. En opérant avec soin, cette méthode donne des résultats bien plus précis que celle de FRESENIUS, qui consiste à transformer le précipité global d'argent en chlorure d’argent pur, en le chauffant dans un courant de chlore.” (Dr. MANN.) 89 9. Détermination de l'aluminium. 100 cm.5 d’eau ont exigé, après transformation du sel ferrique en sel ferreux, 24.78 cm.° de liqueur normale à -!; de permanganate de potassium, dont 1 cm.® correspond à 0.0056 gr. de fer. Ils contiennent donc 0.138708 gr. de fer, correspondant à une quantité totale d'oxyde de fer de 2.009823 p. m. Retranchant ceci de la somme des quantités d'oxyde de fer et d'oxyde d’alumine, qui (selon 8) est 3.118133 p. m, il reste pour l’oxyde CE en EE DAS aan areas ecuc came. L.100210 .DOUT. Mille. 10. Détermination des oxydes ferreux et ferrique. 100 c.m. d’eau ont absorbé 4.30 cm. de liqueur normale à -- de permanganate de potassium. Ils contenaient donc 0.024094 gr. de fer, qui s'y trouvait à l’état d'oxyde ferreux; la proportion ATEN LME ASE SIA ONO LES ne cena 0.305594 Si on retranche ce nombre (correspondant à 0.339539 p. m. d'oxyde ferrique) de la quantité totale d'oxyde de fer qui (selon 9) est 2.009823 p. m. il reste OUEN PME ENT ITUE Te cernes nee sions, 1407/0204 sa 11. Détermination du calcium. 180 cm. d’eau ont donné o.1405 gr. d'oxyde de RICE COTES ON TANT A. nie 0.770082 É 12. Détermination du magnésium. 180 cm.3% d’eau ont donné 0.2898 gr. de pyrophos- phate de magnésium, contenant ©.1044 gr. d'oxyde MARIO EST) A SCO ee ere enr ricioe atnenteee 0.572218 > 13. Détermination des cAlorures de potassium ef de sodium T'ÉUmS. 180 cm.® d’eau ont donné 0.2316 gr. de chlorure de potassium + chlorure de sodium, soit............... 1.279202 F 14. Détermination du fofassium. _180 cm. d’eau ont donné o.1717 gr. de chloro- platinate de potassium anhydre, correspondant pour leschlorure de potassium 4.1.9... 0.288981 È ebpour oxydes de. potassium 2.2.4... 0.182577 L 15. Détermination du sodium. Suivant 13, il y avait 1.279202 p.m. de chlorures de potassium et de sodium réunis. Si on en retranche le chlorure de potassium, 0.288981 p. m. (selon 14), ilbrestempomalerchlonurer de sodium..." . O.990221 pe oupour lomtderde SOdIUM 2... URLS AL NONS25 510 Pa 16. Détermination de la wafière organique, insoluble dans l'acide chlorhydrique. 180 cm.® d’eau ont donné o.0107 gr. de matières desséchées à 120° C., ce qui correspond à... 0.057720 : 90 II. Calcul de l'analyse. Sulfatenude ealeium. Proportionnd'oxyde de calcium". 2. ME No 7008 2Rpbourulles ACITEMSUIURIQUE :COMIE FEP nn 1.100755 . Donc tsulhaterde calcium Sr RSR ER ee 1.870837 > Sulpate d'aluminium: Proportion (d'oxyde d'Al PER PEER PERS 1.108310 : Acide,sSulUTiqué COMME MR Re TS 2.604196 ” Donc, sulfate d'alim Re 00 121 SUJTATeNTENrIqQU'E Proportion dioxyde MErrIqQuer. en écarte NT OO 20 55 Acide Suliunique combinés VAE RER ES 2.506762 ; D'ousulfate HecHque ner Dan ee APR NE 4.177046 = Sulrateterreusx. Éroporuon (oxyde ere ee RE GRECE OI . Acide SuliuniquencomhMEr. Me cet Dr NC 320000 ï Donc, SUlAIE Ie. PU NRA Tee à Sulfate de magnésium. Proportion d'oxyde de MapgnéSium- eee ee 0.572218 5 Aeide \SUIUrIque COMDINE Me cree ca ANT AS 204 à Donc suliate de Mina one Sin re RARE ME NUNE Sulfate de potassium. Proportion d’acide sulfurique... etes 70210 D Acide sulfurique combiné à l'oxy de de ion. lise à 1, Koxyued Dear 2.604196 a . Url OxyOelenrIqQUe 21. 2.500702 e " LA LOT UeTeTTEUT.. 10.220000 » _» l'oxyde de magnésium 1.145294 total 7.696703 Restespour, l'acide sulfurique... tr Oo 6 0702 et pour d'oxyde de-potassium/ combiné: 100 101610 5 d'otmpourtie Sultaterdempotassitne rm Chlorure de sodium. Proporhon:/ d'oxyde dé-soditmn.."#. "20. ROZ SC IO NO 20 7772 = LE] Correspondant, pour Jlefsodium 47485 MO 30000 $ Chlore: COMPRESSEUR Er ee 0.600137 ee d'où, proportion de chlorure de sodium .................. O.990221 ; Chlorure die "Dbotassitume Proportion d'osyde dESDONASSIIN APN APRES O.182577 5 oxyde combiné al'acide suliuriques PR O.161010 52 Reste pour d’oxyde de: potassium PR SEC UE correspondant pOur le potaSSiMAu re ee 0.017905 7 chlore combiné. ns REA LE PERSO CRU 22 ;. donc, Hana dore) des a es ALORS | 0,034130 * Acidetchlonhyariquedibre: Proportonaie Chlpre. ii Rae Me en ARR EE 4.0451II M OI chiare Combine. au sain... 0.000137, pm, _ à PO RSS .- OLOT0226 total ©.616362 p.m. RESERpONE le CRIQTERS ARR EEE EN nues dre 3.428749 pour mille. correspondant, pour l'acide chlorhydrique, à............….. 3.525783 : Mcidemodhydrique-lMbrre, Proportion d'iode.. PER oser eee COCO T0 ; correspondant, D acide En dc dE NO: GOT 06 js OV dE EN CaRD'OMAqQRe Nr TEbDre UE... ab CO19106 5 nr Udey REPARER UE TEL DE ho 0.095699 4 PRO TIONIO LR CAM RSR Es res NLIN0:057720 " III. ÆAésumé des résultats. 1000 parties en poids de l’eau analysée contiennent donc: D HI AE RCA OUR EL neue eue NE dun Me A date ed 1.870837 a CU ne Sd Diese sde SUAI25O0 Le ET SARA CT RE AS A TAPER 4.177046 PE RPE Un ee en estate esse Os 0 290 LT LOGNNEN NÉS UN CAR PEAR ER DER à FT UE UMNO SSI. AN EEMARLeR: Rtn e 0.297772 Cnicrure deisodiume. Re LR. 10000221 MDorreN depasse 28 SUR ous 0.034130 ANT HeNSIIEIMe SAME LM ndenrraeerte 0005009 MAÉTENO PANIQUE. nee suesdoeu-eeda s sua cles 0.057720 AcidetehloryArqQuenhbres. ends smic 3.525783 Somme — 13.598733 Acidemodhydrgqueslibreses:: es. 0.000196 Snbvandercarbanique LDre..:................10.010100 La somme de ces matières, à l’exception des trois dernières qui se volatilisent lorsqu'on évapore à siccité, est égale à 13.598733 p. m., tandis qu'on a trouvé ci-dessus pour la même quantité, desséchée à 180° C., 13.430249 p. m. (signé) E. ZIESsLER. Les éléments principaux sont donc des sulfates de fer, d'aluminium, de calcium et de magnésium, du chlorure de sodium, ainsi que de l’acide chlorhydrique libre en proportion notable. La teneur en sulfate de potassium est faible, de sorte qu'une petite partie seulement du sulfate d'aluminium se trouve combinée avec le sulfate de potassium à l’état d’alun. Un ,,lac d’alun” (ainsi que JUNGHUHN appelle le lac I. c. édit. holl. II p. 1050, édit. allem. Il, p. 716) est donc une expression inexacte. La présence d'acide chlorhydrique libre en quantité notable, et l'absence d'acide sulfurique libre, méritent de fixer l'attention, bien que VAUQUELIN ait trouvé auparavant de l’acide chlorhydrique libre (à côté d'acide sul- furique libre) dans l’eau du Banioupaït recueillie en 1805 par LESCHE- NAULT DE LA TOUR (voir JUNGHUHN Java, édit. holl. II, p. 1027; édit. allem..Il /p. 702, "en note). O2 Le Kawah Idien n’a pu projeter ses produits fort loin à cause des sommets qui l’environnent; la projection ne put avoir lieu que du côté Sud entre le Ranti et le Mérapi: et c’est aussi en cet endroit que descen- dirent les fleuves de boue qui, en 1817, coulèrent dans la vallée du Baniou linou et du Bendo jusqu'au sud de Baniouwangui et qui y inondèrent la plaine. Quelques échantillons äes déjections les plus récentes et fraîches du cratère (No. 58, 59 et 6o) furent recueillis et examinés au microscope. Ce sont des roches gris-clair jusqu'au gris sombre, tantôt poreuses, tantôt compactes, dont quelques-unes contiennent des feldspaths porphyriques qui ont jusqu'à 15 mm. de longueur. Au microscope on voit que le No. 60 contient une pâte microlithique fine avec verre brun; puis des plagioclases porphyriques très limpides, de l'hypersthène, de l’augite et de la magnétite. On n'y trouve pas d'olivine. C’est une andésite à pyroxène très fraîche. La roche poreuse No. 58 a une pâte dans laquelle se trouvent de petits microlithes d’augite, des grains de minerai de fer et de petits grains bruns; puis du plagioclase porphyrique limpide, de laugite, de l'hypersthène, du minerai de fer. Le verre inclus dans le feldspath est brun et non grenu. L'autre roche, à grands feldspaths vitreux porphyriques (No. 59), contient les mêmes cristaux porphyriques, mais elle a une pâte microlithique fine à verre brun: Aucune des deux ne contient de l’olivine. Ce sont donc l'une et l’autre des andésites à pyroxène fraîches. 3. Le Pawènen est un cirque de cratère qui s'ouvre vers l'Ouest, et qui du Nord au Sud est long de 880 mètres et de 1200 mètres de l'Est à l'Ouest; le plus haut point est à 2180 mètres d'altitude et exactement au Nord du Kawah Idien. Ses produits sont recouverts vers le Sud par ceux du Kawah Idien; au Nord on peut les suivre jusqu’au pied de la paroi du Ringguih. 4. Le Blaou. Une arête circulaire, dont la partie Sud-Ouest seule subsiste encore, indique la position du cratère qui s'élève à 1774 mètres au-dessus de la mer. A l'Est et au Sud, ses produits sont recouverts par des déjections du Papak (voir ci-après); à l'Ouest ils confinent au Baniou paït; au Nord, à l’ancien sol de l’Idien qui apparaît ici sous les déjec- tions du Blaou, et qui a été creusé par les eaux du Baniou paït et d’un de ses bras latéraux de la rive droite jusqu’à une profondeur de 200 à 300 mètres. 5. Le Papak, présente un cirque elliptique très petit, long de 540 mètres de l'Est à l'Ouest et large de 280 mètres du Nord au Sud; ce cirque entoure une plaine sablonneuse également de forme elliptique, longue de 260 mètres, large de 140 mètres. Ce petit cratère se trouve à l'Ouest du Kawah Idien ; le plus haut point du cirque est à 2120 mètres. 95 d'altitude. Ses projections se sont étendues principalement vers le Nord entre les volcans Blaou et Pawënen, et recouvrent les produits de ces deux petits volcans. Le pied du Papak est limité à l'Ouest par le Baniou paït. 6. Le Widodaren. Un petit sommet au S. W. du Kawah Idien, à 2100 mètres au-dessus de la mer et à mur de cratère ébréché. Ses pro- duits sont circonscrits de tous les côtés par ceux du Papak, du Kawah Idien et du Lëémpouiangan (voir ci-dessous). 7. Le Lémpouiangan. On nomme ainsi une petite colline qui se trouve très près en arrière et à l'Ouest du refuge Ongop ongop. Le refuge est à 1875 mètres, la petite colline à 1883 mètres au-dessus de la mer. Le Lémpouiangan, un point de la ligne de partage des eaux entre les côtes Est et Nord de Java, a une forme semi-lu- naire; 1l présente vers le N.W. une pente régulière vers le Baniou paït, tandis que vers l'Est se trouve la plaine d'Ongop ongop. A ce qu'il me semble, le Lémpouiangan est un petit cratère à cirque ouvert vers l'Est, et il faut voir dans la plaine d'Ongop ongop le fond même du cratère de ce petit volcan. 8. Le Rantri. C'est un grand cône haut de 2618 mètres, se termi- nant en un sommet aigu, sans bord de cratère. À l'Ouest, le Baniou linou forme la limite entre le Ranti et le Mérapi; au Nord, le cône touche au pied du Kawah Idien, au Lémpouiangan, au Lébou agoung, au Koukousan et au Tülik; à l'Ouest, au Tiampid. Ses produits s'étendent dans la plaine jusqu'au Sud de Baniouwangui. Le sommet Ranti tombe un peu en dedans de notre cercle d’effondrement (voir petite carte Fig. 4). La coulée de lave d’andésite à pyroxène du Baniou linou, dont JUNGHUHN a recueilli des échantillons qui furent examinés au micros- cope par LORIÉ, provient probablement du Ranti. 9. Le Lébou agoung présente un mur de cratère en fer à cheval, ouvert vers le Nord et ayant au milieu une plaine horizontale sablon- neuse. Dans la partie méridionale, le mur est à 1880 mètres au-dessus de la mer, et la plaine à 1740 mètres. Le diamètre du cirque est de ‘1080 mètres de l'Ouest à l'Est et de 1280 mètres du Nord au Sud. Ainsi qu'on le voit sur la carte, les 4 pieds du Lébou agoung, du Lémpouiangan, du Widodaren et du Papak se réunissent près du Banioupaït, et cela juste près de la cascade, un peu au-dessus du point où le sentier rencontre la rivière. Cette circonstance fait qu'on ne sait pas avec certitude de quel cratère s’est échappée la coulée de lave qui est à découvert en cet endroit. Ce qu'il y a de plus vraisemblable, c'est que cette coulée est issue du Papak, et qu’elle est couverte par Jes déjections meubles du Lébou agoung et du Lémpouiangan; mais il est impossible d'acquérir une certitude suffisante à cet égard. La roche de la cascade, recueillie par JUNGHUHN, est d’après LORIÉ un 94 basalte, tandis que STÔHR décrit une andésite à pyroxène de ce mème endroit ou d’une localité très proche. Nous avons recueilli des échan: tillons gris-foncé (No. 61), à nombreux feldspaths porphyriques, de grands blocs qui se trouvent près de la cascade et qui, à ce qu'il me semble, se sont détachés de la coulée de lave. Au microscope, on voit que c'est une andésite à pyroxène très fraïche à verre brun dans une pâte microlithique. Quelques hypersthènes sont entourés d'une zone d'augite, fait qui se présente rarement. Il paraît donc que la coulée de lave consiste en andésite à pyroxène et que les déjections plus récentes qui les recouvrent, dont quelques-unes furent probablement recueillies par JUNGHUHN, consistent en basalte; ces dernières proviennent peut-être du Lëmpouiangan, volcan dont ROSEN- BUSCH décrit un basalte au voisinage d'Ongop ongop. 10. Le Koukousan est à l'Ouest du précédent. C'est un cirque fermé, bas, de 1820 mètres d'altitude, avec une plaine sablonneuse horizontale nommée Télogo wero (sur la carte topographique Wéroen), à 1720 mètres au-dessus de la mer. C'est de ce cratère que vient la coulée de lave que l’on peut suivre dans une direction N. N. W. à travers la plaine Trétih jusqu'à la plaine Watou tiapil non loin de la halte Blawan. La surface de cette coulée est inégale et raboteuse, les frag- ments noirs et anguleux sont encore très frais. On recueillit des échantillons (No. 62) de l'extrémité de cette coulée; ils sont gris- foncé et très poreux, avec des feldspaths porphyriques. Au micros- cope, ce qui frappe tout d'abord, c'est la pâte, avec des baguettes très nombreuses de feldspath, petites, étroites et de forme rectan- gulaire, ainsi que du verre grenu noir. Dans cette pâte se trou- vent un peu d’augites porphyriques de, couleur très claire, quelques plagioclases plus volumineux, des olivines nombreuses petites mais limpides, ainsi que du minerai de fer. C'est un basalte pauvre en olivine. Le courant de lave du Koukousan confine à l'Est au Baniou pait, et à l'Ouest à une autre coulée de lave issue du Guënteng. 11. Le Délaman, est un petit anneau elliptique, de 1740 mètres d'altitude, ouvert vers l'Est; au milieu une petite plaine de sable qui est à 1580 mètres au-dessus de la mer, et qui est nommée Kawah wouroung. Les déjections de ce volcan ne s'étendent pas fort loin. 12. Le Gg. Pondok, exactement au nord du refuge Guëénding walouh, avec le signal Guënding walouh, à 1521 mètres d'altitude. C'est un petit volcan en miniature, avec bord de cratère semi-lunaire, et ouvert vers l'Est. Ce petit sommet a fourni des déjections meubles (No. 63) qui sont gris-clair, poreuses, parfois désagrégées et, dans ce cas, pyriti- fères. Au microscope, la roche est à base vitreuse foncée et grenue et renferme des olivines très limpides. C'est un basalte. 95 13. Le Tilik, situé au Sud au Délaman, entre les volcans Tiampid et Ranti. C'est un cône régulier à sommet petit et plat, sans cirque de cratère; le sommet est à 1670 mètres au-dessus de la mer. 14. Le Tiampid, un cône étendu, à cratère très profond, escarpé et en forme de fer à cheval, qui s'ouvre du côté du Nord. Le plus haut point de ce cirque est au sud, et là est établi le signal Péndil, à une altitude de 2338 mètres. Le point le plus bas de ce puits en fer-à-cheval est à 1800 mètres, donc plus de 500 mètres en-dessous du signal Pëndil. Les déjections de ce volcan s'étendent en direction méridionale jusqu’au delà de Rogodiampi; vers l'Est, ils confinent au Ranti; vers l'Ouest, au Raoun et au Soukët; vers le Nord, au Pëndil et au Tülik. 15. Ze Pendil, un très beau cône régulier, à l'Ouest du Tülik. Le cirque en fer-à-cheval atteint sa plus grande hauteur du côté de l'Ouest et sy trouve à 1850 mètres d'altitude ; ce cirque est ouvert vers le Nord. Le diamètre est de 1000 mètres, dans les deux directions. Le fond du cratère, peu étendu, est à 1640 mètres, ou 210 mètres plus bas que le bord. 16. Le Guenteng, au Nord du Péëndil. Un petit cône escarpé et régulier à sommet plat et circulaire de 300 mètres de diamètre, circon- scrivant un puits de cratère profond de 90 mètres et en forme d’enton- noir. Le point le plus bas est à 1620 mètres, le bord à 1710 mètres au-dessus de la mer. Ce cratère a laissé échapper une coulée de lave basaltique en direction septentrionale jusque près Blawan; cette coulée est à la surface aussi raboteuse que celle du Koukousan, à laquelle elle touche. Le Guéntëng est entouré d’un cirque de cratère plus ancien en forme d’ellipse irrégulière, dont les axes mesurent 1600 et 1200 mètres. 17. L’'Antar, un petit cône à l'Ouest du Guëntëéng, qui n'a pu pro- jeter ses produits fort loin, puisqu'il est enfermé entre le Lingkër, le Guënteng, le Péndil, le Tiampid et le Soukét. Le mur est à 1720 mètres, le fond du puits intérieur à 1620 mètres d'altitude. Le diamètre du cirque est de 280 mètres. 18. Le Lingkeèr. C'est un cirque en fer à cheval, au Nord de l'Aniar, ouvert au Nord, haut de 1620 m. vers le Sud. De ce point est issue une longue coulée de lave qui s’est dirigée vers le Nord jusqu’au delà de Blawan. On traverse ce massif accidenté lorsqu'on va de Blawan vers l'Ouest à la petite hutte de Sémpol. Près du refuge Sémpol, où apparaît un ruisseau très limpide, le Kali Sëmpol, un peu en-dessous de la coulée de lave, nous avons recueilli un échantillon (No. 64) de celle-ci, qui ressemble parfaitement à la roche de la coulée du Koukousan (No. 62). Elle est aussi poreuse que cette dernière. Au microscope, c’est aussi le même basalte pauvre en olivine, à augites de couleur claire, avec olivines encore plus claires, ainsi que du verre grenu noir dans la pâte et de nombreux rectangles allongés de plagioclase. 96 19. Le Mélaten. Un petit cône à sommet plat, à 1540 mètres d'altitude. De ce petit sommet s’est encore échappée une coulée de lave basaltique, qui se dirige vers le Nord. ; Les coulées de lave des cratères Mélaten, Lingkér, Guënteng et Koukousan forment en quelque sorte un seul champ de lave à surface très accidentée. Aussi leurs laves se ressemblent-elles tellement par le degré de désagrégation, d’ailleurs très faible, qu'il est incontes- table qu'il n’y a pas entre elles beaucoup de différence en ce qui con- cerne l’âge. Elles appartiennent, sinon aux plus récents, du moins aux produits récents du volcan Idien. 20. Le Gg. Tiémoro, un petit cône escarpé, qui surgit des produits environnants du Soukët au S.W. du Mélaten, à une hauteur moyenne de 300 mètres. Le diamètre du sommet plat et circulaire est de 240 mètres, l'altitude de 1780 mètres. A l’intérieur il y a un puits; le fond du cratère est à 1720 mètres au-dessus de la mer, donc 60 mètres en-dessous du bord. 21. Le Souket. C'est un très grand cône, au S.W. du Mélaten, qui a répandu ses produits principalement vers le N.W., mais qui a contribué aussi à combler l’angle Sud-Ouest du plateau de l’Idien. A l'Ouest et au Sud le Soukët avoisine le Raoun; à l'Est, le Tiampid, l’Aniar, le Lingkër et le Mëlaten; au Nord, l’ancien cirque de l’Idien, près du signal Këndeng IIT. Si on suit l’arête qui de ce signal (1666 m. d’altitude) conduit au Raoun, on descend d’abord vers le défilé entre le dos de l’Idien et le pied du Soukët, qui est à 1525 mètres au-dessus de la mer. On gravit alors le Soukët vers le signal Soukët II à 2932 mètres, et un peu plus loin vers le signal Soukët I à 2950 mètres au-dessus de la mer; puis on redescend jusqu'au défilé entre le Soukët et le Raoun, à 2610 mètres, pour gravir enfin le flanc du Raoun jusqu’au point le plus au N.-E. de son grand cirque, qui est à 3213 mètres d'altitude. La limite vers l'Ouest entre les massifs du Raoun et du Soukët doit être prise près d'un ravin profond qui descend depuis le défilé (2610 m.) dans une direction Nord-Ouest. La limite entre le Soukët et l’ancien pied de l'Idien s'étend aussi du défilé (1525 m.) dans une direc- tion Nord-Ouest, mais ne peut être déterminée que par approximation, puisqu'ils consistent tous les deux en produits meubles et que les deux arêtes étroites présentent le même caractère d’érosion. Par contre, la limite entre le Soukët et Tiampid peut être fixée d’une manière très précise aussi bien sur le terrain par les pentes convergentes que sur la carte par le concours des courbes de niveau. Les sommets Soukët I et II se trouvent sur le bord oriental d’un cirque. parfaitement circulaire, dont les trois-quarts subsistent encore et qui s'ouvre seulement du côté Nord-Ouest. Le diamètre de ce cratère circulaire est de 1040 mètres, le rayon est donc de 520 mètres. Le Soukèt a projeté principalement des produits meubles. 97 Un coup d'œil sur notre petite carte Fig. 4 fait voir que le fond de cratère du sommet effondré de l’Idien est presque totalement recouvert par des produits plus récents. On ne peut plus rien voir de ce fond, sauf du côté Nord près la halte Sémpol, près la halte Blawan, et à l’est de celle-ci dans la vallée du Baniou paït. La halte Blawan se trouve dans une belle plaine gazonnée; au Nord-Est 1l existe dans la vallée du Baniou paït des sources thermales, mais le temps nous a fait défaut pour les visiter. M. le forestier KOORDERS assure qu'il y en a trois, la Baniou wédang I, la Baniou wédang II et la Diëding; cette dernière est la plus importante. 22. Le Raoun. Ce cône volcanique énorme s'élève par le plus haut sommet du bord de son cratère à 3332 mètres d'altitude, et :il appartient donc aux saillies les plus considérables de Java (Sémerou 3676 m., Slamat 3472 m., Ardiouno 3339 m., Soumbing 3336 m., Raoun 3332 m. et Lawou 3265 m.) A l'Ouest, on peut suivre les déjections de cette montagne jusque près Diémbér, Soukowono (Soukokërto) et jusque dans le voisinage de Bondowoso, où son pied se joint à l’ancien pied de l’Idien. Au Sud, on les trouve contre les anciennes montagnes de brèches et jusque près de Gambiran et de Kradenan; au Sud-Est et à l'Est, son pied est limité par le Tiampid ; au Nord et au Nord-Ouest, par le Soukèt. Les déjections les plus jeunes de ce volcan consistent en sables meubles de couleur grise, qui forment sur de grandes étendues la couche supé- rieure des produits volcaniques. Le cratère, probablement le plus profond de tout le globe, ne paraît pas avoir subi de changements importants depuis l’époque de JUNGHUHN, abstraction faite d’un faible ébrèchement des bords. La Fig. 5 est une copie de la carte de ce cratère, faite d’après le relevé topographique. Ce cratère est elliptique; le grand axe, dirigé sensiblement du S.W. au N.E., a une longueur de 2280 mètres; le petit axe, perpendiculaire à la direction précédente, est long de 1760 mètres. À partir du Nord-Ouest, les signaux placés sur le bord ont les hauteurs suivantes: 3198, 3175, M2 100 0221903218, 032064, :3283 et 3332 mètres au-dessus dela mer; les sommets les plus élevés sont donc du côté Sud. A la face intérieure, le cratère est partout très escarpé, de sorte que jamais per- sonne n’a mis le pied sur le fond. Ce fond est sensiblement plan, elliptique aussi, long de 1400 mètres, large de 700 mètres en moyenne; la hauteur varie de 2720 à 2700 mètres d'altitude; la profondeur en dessous du plus haut point est donc de 630 mètres, celle en dessous du bord septentrional, de 460 mètres en moyenne. Lors du relevé topogra- phique, il y avait, non pas exactement au milieu du fond, mais un peu vers le N.E., un puits dont on ne put mesurer exactement la profon- deur. C'était alors probablement l'ouverture du cratère, laquelle change 7 98 sans doute de forme et de place après chaque éruption: Les calculs de JUNGHUHN ont donné pour la longueur, la largeur et la profondeur du cratère respectivement 10.000, 5700 et 2000 pieds, ce qui correspond à 3248, 1851 et 650 mètres, puisqu'il se servait de pieds de Paris de 0. 3248. Ces nombres sont donc tous trop forts, la longueur surtout qui est trop grande de 1000 mètres environ. Toutefois, la forme générale est évidemment restée la même. On peut admettre avec certitude que ce cirque de cratère doit son origine à l'effondrement d’un sommet primitif aigu et plus élevé. D'après JUNGHUHN il existe des coulées de lave non-seulement entre les couches de produits meubles, mais aussi au-dessus de celles-ci. Comme on ne voudra assurément pas admettre que cette énorme chaudière ait été un jour complètement remplie de lave et ait débordé, ces coulées de lave, dont la pente est en dehors, doivent s'être échappées d’un point situé primitivement plus haut et qui s’est effondré depuis. Les bords escarpés et les grandes dimensions du cratère, qui surpassent p. ex. celles du cratère effondré du Soukët, viennent aussi confirmer un effondrement. Bien que ce cratère ait une étendue étonnante, il n’est cependant pas le plus grand cratère du Raoun, n1 même le cratère primitif, car à l'Ouest se trouvent encore deux cirques beaucoup plus étendus (Fig. 4), qui sont en partie effondrés et creusés par les eaux, mais qu'on peut encore reconnaître distinctement comme des cratères. Le premier cirque touche immédiatement au cratère décrit plus haut, du côté Ouest; le bord circulaire a un diamètre de 3480 mètres (r — 1740 m.), passe par le signal Watës (2796 m.) et à peu près par le plus haut sommet du Raoun (3332 m.) et l'extrémité occidentale du cratère elliptique. Plus vers l'Ouest, ou plutôt au N.W. du précédent, se trouve enfin un 3€ grand cirque de cratère, d’un diamètre de 3000 mètres (r = 1500 m); ce cirque passe par le signal Gadoung (2390 m.) et touche au précédent au S.E. A l'intérieur de ce bord se trouve un cône d’éruption pointu plus jeune, haut de 2350 mètres; un dos de jonction étroit conduit du signal Gadoung, en direction occidentale, vers ce sommet; le point le plus bas de ce dos est à 2100 mètres d'altitude. Ces deux anciens cratères ont produit non-seulement des déjections meubles, mais pro- bablement encore des coulées de lave fort étendues, ainsi que nous le verrons tantôt. Sur la pente Nord du Raoun se trouvent encore deux points d’érup- tion. Le premier est un petit cratère en fer à cheval, ouvert au N.W., et dont le diamètre n’est que de 240 mètres. Du côté Sud de ce cirque se trouve le signal Lémongan à 1057 mètres d'altitude. Le second point d'éruption est situé de nouveau beaucoup plus bas, près du village de Pakisan, et consiste en deux dos dont l’un, nommé Woulouan, est au Sud de Pakisan; l’autre nommé’ Soulëk, est à l'Est. Les deux sommets 99 ont la mème hauteur (741.8 m. et 741.4 m. d'altitude). Autour d’êux et entre eux se trouvent des matériaux du Raoun, du sable volcanique meuble, à une hauteur moyenne de 500 mètres. Les deux dos présen- tent chacun vers l’intérieur une pente fort escarpée ; les faces convexes de ces pentes sont tournées l’une vers l’autre; les deux dos font partie d'un anneau de cratère colossal, qui doit avoir eu un diamètre de 4000 mètres environ (r — 2000 m.) et qui surpasse donc encore le plus grand de tous les cirques de cratère du Raoun. Vers le Sud-Est le bord est très bas et les matériaux du Raoun y ont pénétré en cet endroit. Les parois de ce volcan Pakisan consistent en matériaux meubles, en sable, cendres et pierres, durcis en partie à l’état de brèche. Des échantillons des deux sommets furent recueillis (No. 65 et 66); ce sont, à l'œil nu, des roches brun-gris et gris sombre, compactes, dans lesquelles on peut voir à la loupe des plagioclases et des augites. Au microscope, on constate que ce sont toutes deux des basaltes ‘ordi- naires. La roche du Woulouan (No. 65) contient un peu d’olivine, qui passe au brun dans les fissures et sur le bord. Dans la roche du Soulëk (No. 66) on peut voir plus d'olivine limpide, transformée partiellement en fibres de serpentine de teinte vert-clair. Ce sont là tous les monts coniques de la pente du Raoun, dans les- quels on peut reconnaître d'anciens cratères. Nous devons encore faire mention maintenant des petites collines qui, dans la section Diëémbèër et principalement dans le district Soukokërto (chef-lieu Soukokérto), font saillle par centaines dans la plaine de sable environnante et attirent fort l'attention par cette allure singulière. Ces collines ne se rencontrent qu'au pied du Raoun et non sur la pente du Soukët ni sur l'ancien pied de l’Idien; on ne les trouve pas davantage sur la pente de la chaîne de l'Hnang. Ce sont la plupart des collines ou des montagnes petites mais escarpées, n'ayant à leur pied que 100 à 200 mètres de diamètre, et dont la hauteur varie de 10 à 50 mètres et atteint parfois 8o à 00 mètres. Ils n'ont pas de cratère à leur sommet et ils consistent, sinon tous du moins en grande partie, en lave gris-clair cohérente qu'il n’est pas rare de trouver fendue en plaques presque horizontales. Les collines pren- nent naissance en deux rangées qui se rejoignent bientôt, l’une au Nord et l’autre au Sud de la désa Tiouméëdak ; le terrain où commencent ces collines est à environ 450 mètres d'altitude; il descend graduellement vers la plaine à l'Est de Diémber, dans des directions Ouest et Sud- Ouest, jusqu'à 150 mètres environ au-dessus de la mer. L'inspection de la carte fait déjà ressortir distinctement qu'on ne peut songer ici à des points d’éruption indépendants qui aient apparu dans des fentes, ainsi qu’on l’admet pour les cônes de lave (bocche) de l’'Etna ; les sommets sont disséminés irrégulièrement sur une surface étendue et non rangés en séries l'un derrière l’autre. RoJe) A notre avis, ce sont de petits cônes d'éruption qui se sont fait jour à la surface d'une énorme coulée de lave, laquelle a jailli d'un des anciens cratères du Raoun et qui est recouverte à présent de toutes parts par des couches volcaniques de sable plus jeunes, de plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur. On s'explique que ces petits cônes commencent près Tioumëdak et ne sont plus visibles plus loin vers le Nord-Est contre la pente du Raoun, par cette circonstance que les déjections meubles sus-jacentes du Raoun ont été entraînées par les eaux exactement en cet endroit et sur une épaisseur de plus de 100 mètres; et que près du signal Malang entre autres, la pente de la mon- tagne se termine brusquement par un mur à pic haut de 100 mètres pour passer à un terrain beaucoup plus plat. Par suite de cette érosion, la coulée de lave elle-même n'est pas devenue visible, mais il en a été ainsi pour les points d'éruptions nombreux de son arête, entourés par- tout par le sable volcanique gris, qui s'y trouvait déjà ou qui y a été apporté ultérieurement par les eaux. Les collines, ainsi qu'on l’a vu plus haut, se divisent près Tioumëdak en deux terrains, ce qui prouve que probablement deux coulées de lave sont descendues ici de la montagne, pour se réunir plus loin. Il me semble que ces coulées sont issues d'un des deux anciens cratères du Raoun ou des deux à la fois; par contre, les produits meubles sus- jacents proviendraient du cratère elliptique actuel. C'est un fait connu qu'une coulée de lave porte parfois à sa surface de petits cônes d'éruption; et il s'explique par la pression exercée par la lave encore fluide qui se trouvait sous la surface déjà solidifiée, ainsi que par les gaz — de la vapeur d’eau principalement — qui se trou- vaient emprisonnés dans la lave et qui se sont dégagés par le refroi- dissement. Les -échantillons (No. 67) d’un monticule situé à l'Ouest du petit sommet portant le signal Adioung (332 m. d’alt.) sont de couleur gris-clair et à grain fin. Sous le microscope, ils présentent une pâte très fine de baguettes de plagioclase, d'augite et de magnétite, dans laquelle se trouvent des feldspaths porphyriques plus volumineux, de l’augite, de la magnétite et des olivines très fraîches en cristaux nom- breux. C’est un basalte très frais. Age des cratères de l’Idien. Pour terminer, nous jetterons encore un coup d'œil sur la grande chaîne volcanique de l'Idien et sur ses divers cônes d'éruption, à l'effet d'examiner s’il y a encore quelque chose à dire aussi de leur Âge relatif. Il faut d’abord faire observer à ce sujet que quelques uns de ces cônes ont évidemment été actifs pen- dant de longues périodes; que par suite la partie inférieure de leur manteau est parfois bien plus ancienne que les produits sus-jacents, qui IOI ont été assez fréquemment projetés par un autre cratère. Toutefois, à un examen très détaillé, il ne sera pas toujours possible, même pour les cratères voisins, de déterminer quels sont les produits récents, et quels sont les produits anciens; mais on peut d'une manière générale, en considérant la végétation qui couvre ces volcans, la profondeur plus ou moins grande des ravins creusés dans leur manteau, les bords de cratères brisés ou minés par l’eau etc., admettre ce qui suit: 1. Massif le plus ancien. Le pied de l’Idien aux côtés Nord et Nord- Ouest du dos du Këndëng, ainsi que le Këéndëng lui-même. 2. Cônes anciens. La partie inférieure du Mérapi, le Pawënen, le Blaou, le Ranti, le Tiampid, le Soukët et les 2 anciens cratères du Raoun; donc la partie inférieure du manteau du Raoun. 3. Cônes récents. Le Kawah Idien, la partie supérieure du Mérapi, et les petits cratères du plateau (Papak, Widodaren, Lémpou- iangan, Lébou agoung, Koukousan, Déëlaman, Gg. Pondok, Péndil, Guënteng, Aniar, Lingkèr, Méëlaten et Tiémoro); ainsi que le cratère actuel du Raoun, qui a fourni les produits meubles supérieurs de ce volcan. Nous avons essayé, sur notre petite carte Fig. 4, de figurer les limites superficielles des produits de chaque point d’éruption, lesquelles devront toutefois, à un examen plus détaillé, subir çà et là quelque changement. Les produits fournis par le volcan sont des andésites à pyroxène (peu d’andésites à hornblende) et des basaltes, en coulées de lave et en produits meubles. Cependant les andésites et les basaltes diffèrent ici par leur composition moins que pour d’autres volcans. A Sumatra, la teneur en anhydride silicique varie de 45 à 50 %, celle des andésites est comprise entre 32 et 61 %. Les roches vitreuses sont toujours plus riches en silice. Deux cratères très voisins du Krakatau ont fourni des basaltes avec 49 % d'anhydride silicique et des andé- sites à hypersthène, outre leurs roches vitreuses, ayant 66 à 70 % de silice. D'après les analyses de STüHR, le basalte de Watou dodol a 54 % d’anhydride silicique, deux andésites à pyroxène du Kawah Idien en ont respectivement 538 et 60 %, et une andésite à pyroxène de Gambiran (pente du Raoun) en contient presque 63 %. (La roche du Gradiagan, que STÔHR décrit comme une roche du Raoun, n'appartient pas en réalité aux roches de ce volcan, mais bien aux andésites anciennes). Il semble donc résulter de ces analyses que les basaltes du massif de l’Idien ont une teneur en anhydride silicique assez élevée, et se trouvent donc à la limite des andésites, ce qui est confirmé d’ailleurs par la faible proportion d’olivine dans ces roches que révèle l'observation microscopique. Le volcan de l’Idien fournira encore ample matière à des observations ultérieures. Pour en faire une description détaillée, il sera nécessaire 102 d'examiner scrupuleusement sur le terrain la nature et l'étendue des produits de chacun des points d’éruption, de recueillir de nombreux échantillons de leurs roches, et de faire de celles-ci une minutieuse étude microscopique et chimique; c'est là un travail qui exigera plusieurs mois. Eryuption du Raoun de 1586. Pour terminer la description du volcan de l'Idien, nous devons encore faire mention de la grande éruption de 15806, laquelle d'après STGHR 1) appartiendrait au Raoun, mais que JUNGHUHN attribue au Ringguit. JUNGHUHN a publié dans son ,, Java” trois esquisses de CORNELIS HOUTMAN de l’année 1597, alors que le volcan émettait encore d'épais nuages de fumée. À deux de ces profils il a ajouté aussi des relèvements à la boussole, mais pour le troisième profil, seule la position du vaisseau peut être donnée avec une réelle approximation, savoir à l'Ouest ou au N. W. du Cap de la Table de l’île de Bal. Or, si l'on ne tient compte que du premier profil avec les trois levés qui l’accompagnent, il est incontestable que JUNGHUHN a raison, Car l'observation ,,à l'Ouest, un peu au Sud” (west ten zuiden) ne peut s'appliquer qu'au Ringguit et non au Raoun, lequel d’ailleurs devrait se trouver, vu de la station A. des levés (voir son Ringguit fig. 7) non à droite du Balouran, mais à gauche ou en arrière de celui-ci. Toutefois, dans le premier profil, le détroit de Bali est figuré entièrement ouvert, et selon la nouvelle carte marine, la visée du point A. sur le détroit (ou sur la montagne voisine dans Bali) ne peut dans ce cas être exacte puisqu'alors le détroit ne serait pas ouvert. Cela prouve qu'il n'est pas certain que la position du navire, telle qu'elle est indiquée dans le 1r. profil de JUNGHUHN (station A.), soit bien exacte. Dans le profil 2 de JUNGHUHN üïl n’y à aucun indice du ,,brandende berg' (montagne en feu) bien qu'il mentionne que de cette station (B. pour JUNGHUHN) on pouvait voir la colonne de fumée. Enfin dans le 3e profil, pris de la station C. près de la pointe de la Table de Bali, il n'y a pas de levés, mais le nom de ,brandende berg” y figure au-dessus d'un sommet qui est évidemment le Raoun; et JUNGHUHN est de cet avis. Ce dernier toutefois croyait que la fumée s’échappait du Ringguit et apparaissait derrière le Raoun, ce qui fit croire à HOUT- MAN et ses compagnons que le Raoun lui-même était la ,,montagne en feu”. Mais il y a à objecter à ceci, que vu de la station C., le Ring- guit #'est pas derrière le Raoun mais derrière le Ranti2) et que la fumée vue au-dessus du Raoun ne pouvait en aucune façon se rapporter au Ringguit. Parmi les volcans actifs de l'extrémité orientale de Java on pourrait songer un instant au Sëmerou et au Lémongan; mais ces 1) STÔHR. Der erloschene Vulkan Ringgit in Ost-Java und sein angeblicher Ausbruch, 1586. Neues Jahrb. f. Min, 1864. S. 436—453. Publié aussi dans le Nat. Tijdsch. v. N. I. XXVII, page 132. 2) STÔHR a déjà, et avec raison, appelé l'attention là-dessus (1. c. p. 448). 4 L 103 volcans ne sont pas davantäge en arrière du Raoun lorsqu'on les observe de la station C. et ils sont d’ailleurs trop éloignés du détroit de Bali. Comme selon toute apparence le Ringguit a cessé d’être actif depuis fort longtemps, il ne reste plus, à notre avis, qu'à admettre que les pointages indiqués au profil 1 sont inexacts. S'il était permis d'admettre que l'écart de la boussole de HOUTMAN s'élevait à 25 ou 3 rumbs, le navire aurait pu se trouver à + 7 milles au N. E. de Mein- dertsdroogte, d'où l’on voit la bouche du détroit et d’où l’on relève comme suit le promontoire de Bali, le sommet S. E. du Balouran ainsi que le sommet du Raoun: S. + W.; S.W. déviant au S. & S.; S.W.; ces relèvements diffèrent respectivement de 24, 2k et 3 rumbs de ceux de HOUTMAN, rapportés par JUNGHUHN! Il est toutefois difficile d'admettre pour la boussole un écart si colossal. Cette erreur dans les relèvements ne peut non plus résulter d'une variation dans la déclinaison, depuis 1597 jusqu'à l’époque actuelle — en supposant que les relèvements de HOUTMAN n'aient pas été corrigés, ne soient pas ,,bien orientés” comme on dit — car d’abord aux Indes la déclinaison ne varie qu'entre + 23 degrés Est et 2, degrés Ouest; et d'autre part HOUTMAN lui-même in- dique qu’en 1597 la déclinaison était de 2° 25! Ouest 1). STÔHR ajoute encore que lors de la traversée vers Madoura il reconnut distinctement, bien qu'il ne soit pas très exact, le profil 1 de HOUTMAN, ainsi que le Balouran et les cratères fumants de l'Idien et du Raoun, tandis que le Ringguit se voyait #ren loin sous forme d’une crête dentelée. Il n’est donc vraiment pas facile de voir comment il faudrait expliquer ces diver- gences dans les relèvements; mais il est désormais hors de doute qu'en 1597 HOUTMAN a vu fumer le Raoun, et aussi que c’est à cette montagne-c1 et on au Ringguit qu'il faut attribuer la grande éruption de 1586. ST Fitang. 2) L'Hiiang est le volcan le plus occidental de Bësouki; au Sud, son pied se rattache à la plaine de Diatiroto-Tanggoul-Diémber; à l'Est, ce pied touche au Raoun et au Bèsèr; au Nord, à la mer et au volcan Lourous. Le flanc Ouest de cette montagne se trouve dans la résidence 1) Ce fait assurément important n’est pas mentionné par JUNGHUHN. STôHR le signale cependant, en l’empruntant à l’édition allemande de /ndiae orientahis, qui existe à la biblio- thèque de Zurich, III Theil. 2 Abtheilung begreifend: der Holländer Schifffahrt in den orien- talischen Insulen, Javan und Sumatra, sampt Sitten, Leben und Superstition der Vülker. Alles trewlichst von neuem aus dem Niederländischen Exemplar in Hochdeutsch bracht durch Jo Tueovor und Jo ISRAEL DE BRY Gebrüder, gedruckt zu Frankfurt am Mayn durch MATH. BECKER, 1599. A la page 161 de ce livre, on fait mention d’une détermination de latitude près de l’île Le Bock (Bawéan) ainsi qu'une détermination de déclinaison: ,, Wir befanden, das der Süd sich erhob 6° 10’, und dass die Nadel des Kompasses hatte 2° 25° abgehend Nord, Wes- terung.” 2) Se prononce: Hi-iang ou Iang. 104 de Probolinggo. Au Nord-Ouest son pied se continue avec la plaine de Kraksaän, et à l'Ouest il confine au Lémongan. Si l'on observe le volcan de l'Est, on constate que seuls les pieds Nord et Sud ont conservé la pente naturelle des volcans, tandis que le restant de la crête est très irrégulier et dentelé et doit par conséquent son origine à des effondrements et à l’action des eaux. Cependant, par suite de l'érosion violente que ce volcan a éprouvée dans la suite des temps, il est ici bien plus difficile que pour l’Idien, de reconnaître les anciens cirques des cratères effondrés. Des ravins et des crevasses: de 500, 700, même de 1000 mètres se montrent ici en nombre d’endroits et ont profondément modifié la forme primitive du volcan. La pente régulière peut se suivre de bas en haut, au bord septen- trional, jusqu'au Gg. Malang (2280 m. d'altit.); du coté Est jusqu'au Gg. Krintung (2773 m.), à la face Sud jusqu'au Gg. Pinggang (2286 m.). Nous pouvons donc considérer cette partie inférieure de la montagne comme ayant gardé encore sa forme première; mais ce qui se trouve plus haut doit être le resultat d’éboulements et d’une éditi- cation ultérieure. Si on trace maintenant une circonférence par les trois points susnommés (Malang, Krintiüng et Pinggang), ce cercle aura un rayon de 8 kilomètres et passera, du côté de la montagne qui est en Probolinggo, par les sommets Patrol (1520 m.) et Saëng (2103 m.). On doit se contenter de ces 5 points pour représenter ce qui reste du cirque qui doit presque à coup sûr, d'après la forme de la montagne, avoir existé ici auparavant; on ne peut découvrir une portion plus étendue de ce cirque que près du sommet Krinting; et encore cette partie a-t-elle éprouvé de grands changements du fait de l'érosion. I se fait par hasard que l'ancien cirque d’effondrement est aussi grand que celui de l’Idien; mais tandis que chez ce dernier la partie Nord: le dos du Keëndëng, avait été épargnée, pour l'Hnang presque toute trace d'un massif de montagnes circulaire a disparu par suite de l’érosion ultérieure. Tout ce qui se trouve au-dessus de ce cercle de 8 kilomètres de rayon a été édifié par divers points d’éruption, dont 3 au moins se sont effondrés. 1. Le plus ancien de ces cirques doit avoir eu un rayon de 44 kilomètres environ; le centre (le cratère) se trouve un peu plus au Nord de celui du plus grand cercle, savoir à 1000 mètres au S. S. E. du signal Sëémerou; celui du grand cercle est à 1200 mètres au Sud de l’autre centre. Il sera inutile de rappeler que cette détermination de la situation des anciens cratères ne peut être exacte gw'approximative- ment, parce qu'on ne peut plus voir grand’chose des cirques eux-mêmes; inutile de rappeler aussi que ces cirques n’ont jamais été parfaitement circulaires. 105 Le cercle de 44 kilomètres de rayon passe par les sommets Guilap (2479 m.) et Koukousan (2220 m.), par une petite portion du bord (2000 à 2340 m.) qui ferme dans la partie Nord-Ouest le ravin très profond de la rivière Tanggoul ainsi que par un sommet de 2300 mètres au Sud du Gg. Malang. Plus loin, il ne reste plus rien de ce bord. Le fond de ce cratère du Gutlap-Koukousan existe encore dans sa partie orientale et y constitue l'Aloun aloun bësar (2219 m.), une belle plaine gazonnée où, lors d’une visite à la montagne, on passe habituellement la nuit tout près de la source de la rivière Délouwang. Au Nord de l'Aloun aloun, le sol a été emporté par le Délouwang et ses affluents, et ailleurs il est recouvert par des produits d’éruption plus récents. 2. On reconnaît un second point d’éruption effondré dans le vo/can Pinggang, qui se trouve sur le versant méridional, près du cirque le plus grand et le plus ancien. Il ne reste plus que deux fragments de ce cratère, faisant partie à l'heure qu'il est des parois de la profonde vallée du Tanggoul. Sur le fragment occidental se trouve le signal Pinggang (2286 m.); sur le fragment oriental, le signal Tiëmoro kan- dang (2248 m.); le cirque effondré avait un rayon de 24 kilomètres environ. Entre ces deux fragments qui sont fortement redressés, parfois presque verticaux, coule la rivière Tanggoul à plus de 1000 mètres au-dessous des signaux Pinggang et Tiëmoro kandang. Le Tanggoul prend sa source au sommet Pandou (voir plus loin), coule en direction méridionale et à l’ouest du sommet Koukousan où elle a emporté en partie notre 2e cirque, et passe ensuite par le cratère Pinggang où elle a creusé une des vallées les plus profondes de l’Hiang. 3. Un troisième point d'éruption, encore plus récent, peut être nommé le volcan Sémerou 1) On peut voir encore une partie du bord de ce volcan, également effondré, dans l’arête qui conduit du pied du sommet Argopouro proprement dit, dans une direction Est, vers le signal Sémerou (2947 m.), et d'ici vers le sommet Pandou (2780 m.) Le cratère se trouvait juste à l'endroit du petit marais que l’on passe lorsqu'on suit le sentier ordinaire du Pandou à l’Argopouro, ou bien il était situé dans le voisinage. Ce petit marais est à 2680 mètres au-dessus de la mer. Le rayon du cirque d’effondrement mesure environ o.9 de kilomètre. On peut suivre les déjections du Sémerou par-dessus le Pandou jusque près du refuge sur l’Aloun aloun. 4. L'Argopouro. C'est un sommet conique, aigu, à la limite des résidences de Bésouki et de Probolinggo, à 3088 mètres d'altitude, et qui constitue le point le plus élevé de la chaîne de l'Hiiang. Sur le sommet, il n'y a aucun vestige de cratère. La pente de cette montagne est régulière aux côtés Nord, Ouest et Sud; vers l'Est seulement elle 1) Bien à distinguer du Sëmerou à la limite du Probolinggo et de Pasourouhan, 1006 a été modifiée par un éboulement latéral qui s’est produit sur le versant oriental, mais qui a respecté le sommet. Une partie du bord occiden- tal se reconnaît encore très distinctement. Le rayon de l’espace effondré mesure 700 mètres (voir Fig. 6.) On voit que les cirques des cratères d'effondrement sont d'autant plus distincts qu'ils sont plus jeunes, et qu'en même temps ils devien- nent de plus en plus petits. Le rayon du plus ancien était de 8 kilo- mètres, celui du second de 44, du troisième de 24, du quatrième de 0.9 et celui du cirque d'effondrement latéral de l'Argopouro, de 0.7 km. Les points d’éruption plus récents encore, que nous allons décrire maintenant, ne se sont pas effondrés du tout et finissent en un sommet pointu ou se terminent par un petit cratère. L'Alas batour seul appartient encore aux cratères effondrés anciens. 5. Le Diambangan, au Nord de l'Aloun aloun. C'est une montagne conique à sommet plat et circulaire, de 270 mètres de diamètre, avec un creux en forme de cratère de + 50 mètres de profondeur... Le plus haut point du bord de ce cratère est à 2492 mètres d'altitude. Le sentier de Badèran à l'Aloun aloun suit le versant de cette montagne. Au N. E. du Diambangan se trouve, plus bas, à 1870 mètres d'altitude, un petit lac marécageux entouré d'un cirque — évidem- ment un petit point d'éruption — dont le mur est haut de 12 à 15 mètres. Les trois points suivants sont situés en Probolinggo: 6. Un sommet non dénommé, au N. du Sëémerou. Le sommet de cette montagne conique se termine en pointe aigue; il est dépourvu de cratère et se trouve à 2900 mètres d'altitude. 7. Un autre sommet sans nom, au S. W. du sommet Argopouro; il est conique et très pointu; l'extrémité plane et sensiblement circulaire est à 2600 mètres d'altitude; elle a un diamètre de 300 mètres et renferme un creux en forme de cratère dont le fond est à 2560 mètres d'alt. ou à 40 mètres en-dessous du bord, 8. Z’Alas batour, à l'Ouest du précédent, est un ancien point d'éruption assez considérable avec cratère d'effondrement; il porte un lac long de 400 mètres à 1930 mètres d'altitude, enfermé dans un cirque elliptique, long de 1400 m., large dé 900 m. et haut de 2000 à 2090 mètres. Vers l’intérieur, la muraille est très escarpée et entoure non pas un cratère primitif mais un cratère d’effondrement. Le lac est circonscrit par un sol plat et il est probable qu'il s’étendait jadis jusqu'à la muraille escarpée. 9, 10, 11, et 12. Les cratères les plus jeunes de la chaîne de l’Hiiang. Tandis que chez tous les cratères décrits ci-dessus il n'y a aucune activité à remarquer, l’un au moins de ces quatre derniers est encore actif à un faible degré. Cela se borne au dégagement d'un peu 107 d'anhydride sulfureux, reconnaissable seulement à son odeur, car on ne voit plus s'élever de vapeurs nulle part. Cet anhydride a blanchi toutes les roches des environs. Trois de ces dépressions en forme de cuve sont très voisines l’une de l'autre et se trouvent dans l’espace effondré dont il vient d’être question, sur le versant oriental de l’Argopouro (voir Fig. 6); la quatrième est en dehors. Le plus septentrional des trois premiers cratères est circulaire; il a 200 mètres de diamètre en- viron et 140 m. de profondeur. De son ouverture s’échappent encore de temps et temps des vapeurs d'anhydride sulfureux. Le second petit cratère est plutôt carré; il a 240 mètres en longueur et en largeur et 110 mètres de profondeur. Le troisième est rectangulaire, long de 300 mètres, large de 200 m. et profond de 100 mètres. Ils ont tous les trois un fond de sable plat et des parois très escarpées. Entre le 2e et le 3e petit cratère existe encore une cavité plus petite p.; et au Sud de celle-ci, la ruine d’un bâtiment & dont il est difficile de voir encore autre chose que les fondations. Sur le dos entre le 1e et le 2€ cratère existent aussi en quatre endroits différents des ruines de monuments (4, c, d et e) de l’époque hindoue, dont les murs ont encore en partie 2 à 3 mètres de hauteur. Les pierres des murs ainsi que les fragments d’andésite qui les entourent près du cratère No. I sont tous décomposés par les vapeurs acides, et transformés en une masse friable et blanchâtre. Il est à remarquer que JUNGHUHN ne parle que d'une seule solfatare et d’un seul cratère, tandis qu'il y a actuelle- ment 3 cratères assez semblables l’un à côté de l’autre. Sa description de l'Argopouro laisse à désirer; car, bien que la forme des cratères ait changé depuis son époque, on ne peut pas admettre p. ex. que le sommet sur lequel se trouvent les antiquités (entre nos cratères No. I et II) fût alors le point le plus élevé de l'Hiiang, tandis que le sommet de l’Argopouro dépasse actuellement ce point de 46 mètres. Aussi est- il bien douteux que le troisième cratère se soit formé dans les 50 der- nières années et n'existât pas encore du temps de JUNGHUHN. Le petit sommet le plus élevé entre les cratères No. I et IT est à 3040 mètres d'altitude, et le bord entre les cratères No. IT et ITT à 2980 mètres. Comme les ruines hindoues ne sont pas recouvertes d'une couche de déjections et qu’on peut évaluer l’âge de ces monuments au moins à 500 ans (probablement davantage), il en résulte que les éruptions des 3 cratères n'ont pas eu grande importance dans les 5 derniers siècles, et que l'activité s'est bornée au dégagement de vapeurs sulfureuses. Au Nord du petit cratère No. I, mais juste en dehors du cirque d’effondrement de l'Argopouro, se trouve encore un 4€ petit cratère à fond de sable, profond dé 100 mètres, de forme carrée, long et large de 200 mètres. Il importe encore de mentionner une petite plaine de sable située au S. E. des cratères, mais déjà beaucoup plus 108 bas, à 2500 mètres d'altitude seulement (hors des limites de notre petite carte Fig. 6). Il se peut que jadis des fumerolles seules se soient dégagées ici, car la petite plaine ne présente aucun bord de produits éruptifs. Nous terminons par là la description du sommet, et nous passons à présent à l’'énumération de quelques anciens points d’éruption, que l'on trouve sur le manteau. 13. Le volcan Karang selo. Au sud du sommet Krinting se trouve un volcan effondré avec deux cirques volcaniques conservés encore en partie. Le cirque extérieur, le plus septentrional, a deux sommets hauts de 1670 et 1673 (signal Gg. Malang I) mètres au-dessus de la mer. Le rayon de ce cirque, encore assez bien conservé entre les deux sommets dont il vient d'être question, est r — 2050 mètres. A l'inté- rieur se trouve un cirque plus petit, de r — 1350 mètres, dont deux fragments se reconnaissent encore distinctement. Sur le mur du cirque existe un sommet non dénommé (1270 m. d’alt.) et le signal Karang + Selo (1252 m. d’alt.) Enfin, à l'intérieur de cet anneau, on voit même encore les restes d'un petit cône d’éruption plus récent dont le sommet est à 1200 mètres d'altitude. 14. Le Peénguepok, au S. E. du précédent. Un point d'éruption plus petit, avec cirque ouvert vers le S. E. Le plus haut point est à 754 mètres d'altitude. 15. Le Tanah woulan, à l'ouest de Mahesan; c'est un mont conique pointu qui déjà de loin attire le regard dans le terrain en pente peu ac- cusée qui l'entoure; il est à 761 mètres d'altitude. Ce petit volcan consiste en déjections meubles avec de gros fragments d'une roche qui, en échantillons est brun gris et quelque peu désagrégée (No. 68). Au microscope, on voit une pâte de plagioclase, d'augite, de minerai de fer, avec des îlots d'hydroxyde ferrique et un peu de verre. Dans cette masse se trouvent des cristaux porphyriques de plagioclase, des grains de magnétite, de grandes apatites brunes et des cristaux bruns très volumineux de hornblende à bord grenu, lequel est devenu brun par décomposition de même que la substance de la hornblende elle même. C'est une andésite à hornblende quelque peu altérée. 16. Le Sahing. C'est un cratère d’effrondrement dont le bord est fort érodé et dont quelques sommets sont restés debout sous forme d'arêtes pointues. Le rayon de l'espace effondré mesure environ 920 mètres. Le plus haut sommet avec signal est au Nord, à 1606 mètres d'altitude; et au dessous de ce sommet la paroi descend presque verti- calement de 600 mètres. On peut visiter à cheval la plus grande partie de cette montagne bizarre, en partant de l'entrepôt de café de Nangkaän (à 2 kilomètres au sud de Bondowoso) et passant par les désas Kou- pang et Séletring; toutefois il faut faire à pied la dernière partie du 109 chemin. Le paroi escarpée se compose en grande partie de déjections meubles, cendres, sable et pierres, entre lesquelles se trouvent quelques coulées de lave. Les blocs détachés (No. 69) consistent en une roche cristalline, finement grenue, de couleur gris-foncé avec de grandes augites (jusqu'à 6 mm.) et quelques feldspaths brillants. Au microscope, on observe des augites vertes très grandes, des cristaux plus petits et moins nombreux d’hypersthène, peu d’olivine, du plagio- clase et de la magnétite; ce dernier minéral est aussi inclus dans les augites. La pâte est microlithique et formée d’augite et de plagioclase avec du minerai de fer. La roche est une andésite à pyroxène olivini- fère; ce n’est pas un vrai basalte. 17. Le Pournomo. Un cirque situé au N. N. W. de Bondowoso, à 604 mètres d'altitude, et contre le pied du Bèsèr. Tels sont les points d’éruption les plus importants qui existent en Béësouki; quelques sommets se trouvent en Probolinggo et seront décrits lorsque nous traiterons de cette résidence. L'Hiiang à projeté dans une direction septentrionale diverses coulées de lave, dont l’une se jette dans la mer à l’est de Lourous, près le poteau 34 à l’ouest de Bésouki; à l'extrémité de cette coulée se trouve le petit sommet Témporah, haut de 99 mètres; c’est un petit point d’éruption dépourvu de cratère. L'entaille en forme de demi cercle, dont parle JUNGHUHN (Java IT édition allemande p. 729) et qui existe sur le versant septentrional de la montagne, se trouve près du sommet Sinoungan et a été formée par érosion. Les deux bords sont respectivement à 1690 m. et 1720 m. d'altitude; le point le plus profond de l’entaille est à 1530 mètres au-dessus de la mer. Roches de l'Hiiang. La plus grande partie, et de beaucoup, de l'Hiiang consiste en produits meubles, cendres, sable et pierres, dont quelques unes atteignent des dimensions colossales. Nous décrirons en détail quelques uns des principaux échantillons. Près des poteaux 5, 4 et 34, sur la grande route postale et à l’ouest de Bésouki, on trouve une coulée de lave étendue qui est descendue du versant septentrional de la montagne et sur laquelle, ainsi qu’on l’a dit plus haut, se trouve le Témporah, qui s’y élève sous forme d’un petit cône à sommet plat à 99 m. de hauteur. Nous avons recueilli des échantillons de cette coulée près du poteau 3 (No. 70) ainsi qu'à la tranchée de la route près du Témporah, au poteau 34 (No. 71). Ce sont l’un et l’autre des roches grises, à cavités, rondes pour la première, plates pour la seconde, et à feldspaths brillants. Au microscope, elles ont même apparence: une pâte avec des plagioclases étroits, des grains d’augite, du minerai de fer et du verre grenu brun-foncé; dans cette pâte des cristaux porphyriques plus grands de plagioclase, très II10O peu d’augite, du minerai de fer et de l’olivine. Ce dernier minéral est en majeure partie encore frais, et décomposé en matière brune pour une faible partie seulement. En outre, on y trouve du spath calcaire comme produit secondaire. Ce sont des basaltes véritables (basaltes à feldspath). Trois échantillons furent recueillis entre Béëésouki et Bondowoso; le No. 72 provient de grands blocs du cours supérieur de la rivière Watou kébo, près des roches marneuses qui y sont à découvert (No. 45). Le No. 73 a été détaché de grands blocs situés dans l'argile brune au poteau 9 sur la route de Bésouki à Bondowoso, et près de la montée abrupte qui conduit au point nommé Arak arak. Le No. 74 provient aussi de grands blocs situés près le poteau 16 de la même route, entre le plus haut point, ce qu'on appelle le Lawang seéketeng (509 m.) et la désa Poler. Les trois roches se ressemblent parfaitement toutes les trois, aussi bien au point de vue macroscopique que microscopique. Ce sont des roches très finement grenues, gris-sombre, dans lesquelles à la loupe on ne peut reconnaître que des feldspaths. Elles ne présentent #7 cavités #1 boursouflures, comme les vraies laves des coulées, et elles ont donc probablement été projetées ou poussées hors du cratère à l’état de blocs déjà isolés. Dans la pâte elles contiennent beaucoup de petits cristaux de minerai de fer, mais peu de verre grenu; puis, les éléments habituels, du plagioclase et de l’augite. Enfin, on y trouve à l'état porphyrique du plagioclase, de l’augite, du minerai de fer et de l'olivine, laquelle est transformée partiellement en fibres vertes. Dans le No. 74 on rencontre beaucoup d'olivine et d’augite ainsi que de l’apatite brune. Ces roches sont des basaltes. Les roches qui suivent (No. 75—79) ont été recueillies sur la route qui va de Bésouki par les désas Diatian et Badéran vers l’Aloun aloun bésar, le Sémerou et le sommet Argopouro. Le No. 75 provient de blocs trouvés près de la désa Diatian. C’est une roche gris-brunâtre dans laquelle on peut voir de nombreux feld- spaths et de petites cavités. Au microscope, on remarque que la couleur brune a pour cause de l’hydroxyde ferrique provenant d'une décomposi- tion partielle de nombreuses olivines. Elle ressemble d’ailleurs aux trois précédentes. C’est un basalte. Le No. 76 provient de blocs isolés près le pasanggrahan Badéran. C'est aussi une roche gris-brunâtre, mais sans cavités. À l’œil nu, on y reconnaît de l'augite et du plagioclase. Au microscope, on voit plus de verre grenu brun que dans les roches précédentes ; l’olivine n'a été transformée en minéral brun que pour une faible partie. C'est un basalte. Le No. 77, recueilli près l’Aloun aloun bësar, au monticule situé der- rière la source de la rivière Délouwang, provient probablement du 2 cratère du Sémerou (voir plus haut). C'est une roche gris-clair à feld- spaths nombreux. Au microscope, on voit une pâte microlithique, formée essentiellement de petites augites et de grains de minerai de fer; dans l’intérieur de cette masse se trouvent de grands cristaux de plagioclase, beaucoup d’hypersthène, moins d’augite, peu d'olivine, de la magnétite et des apatites brunes. Cette roche s'écarte donc sensiblement des précédentes: c'est une andésite à pyroxène olivinifère. Le No. 78 fut récolté sur le dos sis à l’ouest du signal Sémerou, sur la route qui conduit au sommet Argopouro. En échantillons, c'est une roche gris-foncé avec de nombreux gros feldspaths. Elle présente au microscope une pâte de feldspaths en baguettes, de grains d’augite, de minerai de fer et de verre grenu. On y voit à l’état porphyrique des plagioclases, beaucoup d'hypersthène, moins d’augite, assez bien d’olivines transformées en fibres vertes et de la magnétite. Cette roche est à la limite du basalte et de l’andésite à pyroxène; la forte pro- portion d'hypersthène témoigne en faveur de cette dernière roche, car dans les basaltes ce minéral n’est distribué habituellement qu'avec parci- monie; toutefois la pâte avec verre grenu est basaltique et la grande teneur en olivine semble indiquer aussi que c'est un basalte. On peut donc l'appeler tout aussi bien un basalte qu'une andésite à pyroxène riche en olivine; et elle constitue une belle preuve de ce fait que les deux groupes basalte et andésite n'ont pas une limite bien tranchée, bien que les transitions soient relativement rares. Le No. 79 a été pris à l’arête entre les petits cratères No. I et II (Fig. 6), près le petit sommet sur lequel se trouvent les antiquités hindoues, et il provient probablement du sommet Argopouro. C'est en échantillons une roche gris-clair, poreuse ça et là, avec beaucoup de gros feldspaths; elle ressemble au No. 77. Au microscope, on voit la combinaison assez rare de plagioclase, d'hypersthène, d’augite, de biotite partiellement décomposée en grains noirs, d'olivine fraîche de couleur claire en cristaux effilés, ainsi que de magnétite; le tout dans une pâte de couleur claire formée de bâtonnets de plagioclase, d'augite et de minerai de fer. Il est probable que la biotite est un minéral originaire de roches plus anciennes ; mais les autres minéraux ont incontestablement cristallisé dans le même magma. C'est donc encore une fois une andé- site à pyroxène riche en olivine, mais comprenant cette fois aussi de la brotite. Le pâte est celle des andésites et non celle des basaltes. Les roches collectionnées par JUNGHUHN du côté Nord et au pied Sud de la montagne sont, d'après LORIÉ, des basaltes; une roche du sommet de l’Argopouro est une andésite. Les plus anciens produits de l'Hiiang consistent donc en basaltes qui se sont répandus en longues coulées de lave jusqu'à la côte septen- trionale, et qui ont aussi été projetés à l'état de matériaux meubles. 112 A ceux-ci succèdent /’andésite à hornblende et les andésites à pyroxène olivinifères du Tanah woulan, du Sahing, du Sëémerou et d’autres vol- cans; puis enfin les andésites à pyroxène olivinifères du sommet Argo- pouro et d’autres points, lesquelles par leur richesse en olivine se trou- vent à la limite des basaltes. En général, les roches de l'Hiiang sont bien plus riches en olivine que les produits de l'Idien. D. Dépôts quaternaïres et modernes. e Les matériaux qui forment les dépôts post-tertiaires de Bésouki sont, ainsi que c'est le cas d’ailleurs pour tout Java, en grande partie d'origine volcanique; pour une petite partie il vient s’y rattacher aussi des bancs de corail qui se trouvent actuellement de plusieurs mètres au-dessus des plus hautes eaux. Leur stratification est à très peu de chose près, sinon tout à fait, horizontale, ce qui constitue un caractère excellent pour distinguer les tufs quaternaires des tertiaires, p. ex. dans le canal de Sitoubondo décrit plus haut. Au pied des volcans, les pro- duits d'éruption, formés déjà peut-être a l'époque tertiaire, passent gra- duellement à des tufs horizontaux; et souvent il est très difficile de tracer ici une limite exacte, car il n’est pas rare que les produits des pentes des volcans soient descendus à l’état de pâte ou de limon et offrent alors une grande ressemblance avec les tufs marins quaternaires. Au point de vue pétrographique, les tufs d’eau douce déposés pas les rivières correspondent aux autres. Au point de vue topographique, les sédiments quaternaires se distinguent de ceux des versants volcaniques en ce qu'ils sont plus planes; ils constituent des plaines étendues, la plupart à quelques dizaines de mètres seulement au-dessus de la mer, et limitées d'ordinaire le long de la côte par une bande d’alluvium plus ou moins large, qui consiste ou bien en une argile grise et bleuâtre apportée par les rivières, ou bien en sable marin. La hauteur au-dessus de la mer de cette bande alluviale est d'ordinaire inférieure à 10 mètres, elle n'est souvent que de 5 à 8 mètres; d'autres fois cependant elle atteint 15 mètres. On a figuré séparément sur la carte les preds des volcans (formés en grande partie au-dessus du niveau de la mer), les plaines (en grande partie quaternaires, en partie aussi plus récentes) ainsi que /'alluvium. 1. La plaine de Diember. La route allant de Diatiroto par Tanggoul vers Diémbér forme à peu près la limite de la partie plane en forme de plateau, qui termine vers l’ouest le pied de l’'Hnang, à l’est celui du Raoun. Une grande quantité du sable du Raoun a été entraînée par le Bédadoung et par ses affluents, et couvre à présent la partie orientale de la plaine comme une couche oris-bleuâtre, tandis que ce sable frais fait défaut à la partie occiden- We tale, près Tanggoul et Diatiroto, et fait place à des produits plus désagrégés de l'Hiang. Au nord-est et à l’est de Diémbèër la plaine monte faiblement et se continue encore jusque près d’Ardioso et de Kértosari, situées toutes deux à 150 m. d'altitude. Diémbér est à 83 mètres, Tanggoul à 36 et Diatiroto à 54 mètres au-dessus de la mer. Vers le sud, la plaine descend presque insensiblement mais graduel- lement jusqu'à ce qu'on soit arrivé dans l'alluvium de Pouguër, qui consiste en sable marin, mélangé avec du limon apporté par les rivières. Cet alluvium est en partie marécageux et séparé de la mer par des dunes de sable marin qui, près Pouguër et près Watou oulo ont de 4 à 8 mètres de hauteur. Cette plaine est formée à la surface par du sable meuble de l’'Hiiang et du Raoun, ce dernier dans un état de décomposition presque nulle. Dans le lit des rivières, on trouve des roches plus cohérentes, des tufs gris avec ou sans fragments de basalte. Ceux-ci sont à découvert entre autres dans la rivière qui forme la frontière du Probolinggo, près Diatiroto; mais il se peut que ces tufs proviennent en partie du Lémongan, car ce volcan touche ici à l'Hiiang et une partie de son manteau est même encore située en Bésouki. La dureté de ces tufs n’est pas fort grande, car on peut les entamer aisément à l’aide du pic ou du couteau. 2. La plaine de Kradenan, qui s'étend de Baniouwangui par Tiëlo- ring jusqu'à la côte sud, consiste aussi inférieurement en roches tuffeuses de l’ancien pied de l'Idien, lesquelles sont recouvertes par du sable volcanique du Raoun, du Tiampid, du Ranti et même du Kawah Idien, qui en 1817 a projeté ses courants de boue jusqu’au Sud de Baniouwangui (voir plus haut). La plaine est en pente faible; Tiéloring est à 80 m. et Kradenan à 6o m. d’altitude. Les roches tuffeuses se rencontrent sur la plage de la baie de Pampang, au pied du Gg. Ikan et encore plus au sud sous forme d’une bande étroite contre la montagne calcaire de la presqu'île de Pourwo; plus vers l’ouest, elles sont recouvertes par l’alluvium, qui est à moins de 10 mètres au-dessus de la mer; et l’on peut donc supposer avec raison qu'à une époque géologique récente il existait ici encore un bras de jonction entre la côte sud et la baie de Pampang et qu'alors Pourwo était une île. Sur la plage près du Gg. Ikan, le tuf a la couleur gris-jaunâtre habituelle et il renferme de nombreux fragments isolés qui jonchent aussi le rivage. Des échantillons (No. 80) de ces fragments ont l’aspect d'une roche gris-clair à cristaux de feldspath; au microscope, elle fut reconnue pour une andésite à hornblende très fraîche, avec de grands cristaux de plagioclase, de la hornblende brune à bord noir, moins d’augite et du minerai de fer; le tout dans une pâte formée de nombreux petits rectangles de plagioclase et d'un feutrage microlithique d’augites extrè- 8 114 mement petites, de minerai de fer et d'un peu de verre incolore. Cette roche et ces tufs proviennent probablement de l’ancien pied de l'Idien, et non du Raoun, qui est plus récent. On trouve encore ici une.bande d’alluvium le long des côtes Sud et Est, à moins de 10 mètres d'altitude. 3. La plage depuis Baniouwangur jusqu'au Balouran. Au Nord de Baniouwangui on atteint bientôt le domaine du Mérapi, dont par exemple une coulée de lave se jette dans la mer près de Watou dodol. Au pied de cette montagne on trouve, surtout entre les poteaux 73 et 77, les roches tuffeuses bien connues de couleur jaune-grisâtre, qui renferment ici, outre des fragments volcaniques, de nombreux petits morceaux de corail. en branches, près les poteaux 76 et 77. Un peu au Sud du poteau 77, au hameau de Kapouran, se trouve un banc calcaire parfaite- ment horizontal, consistant en une quantité innombrable de petits fragments de branches de corail, d'espèces récentes ou tout au plus quaternaires, enveloppés dans un fin gravier corallin. Ce calcaire était calciné dans le temps. La partie supérieure de ce banc, épais de 5 mètres environ, est à plus de 17 mètres d'altitude, et il fournit une preuve du soulèvement de la côte orientale, d'autant de mètres au moins, à l'époque post-tertiaire. STÔHR a déjà appelé l'attention sur ce fait dans son ouvrage ,,Die Basaltklippe Batu dodol an Java's Ostküste und ihre Hebung in der Jetztzeit”, Neues Jahrb. f. Min. 1865 p. 641—650. Publié aussi dans le Nat. Tijdschr. v. N. I. XXIX p. 76. D’après les déterminations de M. DE FROMENTEL, ces coraux appartiennent à des espèces modernes (ou tout au plus quaternaires) (1. €. p. 645). Un peu plus au Nord, au poteau 73, il y avait jadis dans le terrain tuffeux des sources gazeuses, qui sont éteintes aujourd'hui. Le tuf y est transformé en une substance meuble farineuse, très fine, dans laquelle on peut s’enfoncer jusqu'à mi-corps si on y pose le pied sans précaution. Le versant Sud-Est du Balouran appartient lui-même encore à cette plaine. 4. La plaine entre Bondowoso et Pradiekan consiste en tufs volca- niques quaternaires et modernes déposés principalement par la rivière Sampéian et ses affluents. Le point le plus haut de cette plaine est au Sud de Bondowoso, non loin de la désa Tasman et à 300 mètres d'altitude ; Bondowoso se trouve elle-même à 255 m. et Pradiékan à 75 mètres seulement au-dessus de la mer. Au nord de Pradiëkan, la vallée du Sampéian se rétrécit considérablement, et l’on voit de part et d'autre de la rivière des falaises hautes de 40 mètres formées de tufs en couches horizontales, jusqu'à ce qu'on arrive aux couches tertiaires inclinées de tuf et de calcaire auxquelles appartiennent également les roches du canal de Sitoubondo. Après avoir percé cette série de collines, le Sampéian coule de nouveau dans un terrain plat. 115 5. La plaine au versant septentrional de l'Idien. Cette vaste plaine peut se suivre depuis Soumbèérwarou, passant par Asémbagous, Ardioso, Kapongan et Sitoubondo jusqu'à Panaroukan; près Pradiékan, elle se réunit à la plaine précédente. Les matériaux qui composent cette plaine faiblement inclinée, ou plutôt le pied du manteau de l'Idien déposé en grande partie sous les eaux, sont formés de roches tuffeuses gris-clair ou jaune-gris qui, plus haut sur la montagne, sont mêlées à dé nombreux fragments de pierres, mais qui près de la côte sont très fines et mélangées de peu de gros fragments. La grande route postale de Sitoubondo à Asëm bagous passe par ce terrain, lequel à l’époque de la sécheresse se reconnaît à une poussière fine extrêmement désagréable, un produit qui tient du Lôss. Au Sud un dos de colline tertiaire fait saillie dans la plaine; les couches de cette colline sont à découvert dans le canal qui existe en cet endroit, et son pied est recouvert par des tufs quaternaires horizontaux, ainsi que nous l'avons déjà relaté plus haut. Ces tufs quaternaires contiennent des fragments de basalte et d’andésite, et consistent eux-mêmes (No. 81) en un gravier fin d'andésite qu'on ne peut distinguer du gravier des couches tertiaires. Les matériaux qui ont glissé du versant de la montagne, soit à l'état sec soit à l’état de limon, ou qui ont été apportés par le Sampéian, ont été très vrai- semblablement déposés sous la mer, bien qu'on n'ait pas encore trouvé de fossiles dans ces tufs quaternaires. La plaine qui environne Sitoubondo doit être considérée comme un ancien delta de la rivière Sampéian. Près Panaroukan et plus loin à l'Est le long de la côte, on trouve une bande d’alluvium qui consiste en une argile gris-foncé ou bleu-gris située encore ici en-dessous de la courbe de niveau de 10 mètres; à l'Ouest la plaine touche au pied du Ringouit. 6. La plaine de PBeésoukt s'étend vers l'Est jusqu'à Boungatan et y vient buter contre le Ringguit. La partie la plus septentrionale seule, le long de la côte, est indiquée comme alluvium; la partie méridionale consiste de nouveau en matières volcaniques de l'Hiiang, se présentant sous forme de tufs et de sable meuble. La limite méridionale de la plaine, près Diatibanteng, Widoropaïoung et Soubo kidoul, est à une altitude de7o à 807 mètres: 7. La région de la cote depuis le monticule Témporah jusqu'à la frontière de Probolinggo. À l'Ouest, la plaine de Bésouki se termine près du petit sommet Témporah, et de ce point jusqu’à la frontière de Probolinggo, on ne rencontre qu'une bande étroite d’alluvium, entre la côte, les roches du Lourous et la coulée de lave de l'Hrniang. Près le poteau 10, au pied du sommet Kapouran qui fait partie du Lourous, se trouve un banc 110 horizontal consistant en calcaire avec une grande quantité de cailloux roulés d’andésite bien arrondis, de sorte que c'est plutôt un conglomérat de cailloux roulés d’andésite réunis par un ciment calcaire. La couche n'a qu'une faible étendue, elle dépasse le niveau des hautes eaux, mais elle n’a que 5 à 10 mètres d'altitude. Elle a été classée dans le terrain quaternaire bien qu'on n'y ait point trouvé de fossiles. J « Po IT. PROBOLINGGO. Annexes: Profil No. VI. | Catalogue de roches No. 82—132 (et No. 151 Pasourouhan). Dessins Fig. 7—10. Planche No. 3. Topographie. La résidence de Probolinggo est comprise entre Bësouki à l'Est et Pasourouhan à l'Ouest; au Sud et au Nord elle est limitée par la mer. A la côte Nord existe une plaine, ou du moins un terrain très plat incliné vers le Nord dans lequel se trouvent Kraksaän et le chef-lieu Probolinggo et qui finit un peu au-delà de la limite de cette résidence et de Bésouki, contre le Gg. Lourous. A la côte Sud existe une plaine, qui n’est autre chose que la terminaison presque horizontale du contrefort Sud-Est du Sëémerou, fusionné avec le pied Sud du Lémongan. Dans cetté plaine se trouve Loumadiang, à 56 mètres d'altitude; elle se continue vers l'Est par la plaine de Pouguër. A l’exception de ces deux plaines, tout le restant du territoire de Probolinggo est montagneux. Dans la partie orientale, on trouve d’abord les flancs Ouest et Nord-Ouest de l'Hiang, que nous avons appris à connaître en Bésouk1; au milieu se trouve le Lémongan; la partie occidentale de la résidence est occupée par l’arête volcanique puissante qui s'étend du Téngguëér au Sëémerou et qui s'élève à des altitudes de 2600 à 3600 mètres et plus. Au pied Sud du Sëémerou existe un premier gradin consistant en conglomérats et brèches tertiaires et présentant des sommets de 800 à 1000 mètres et même davantage. Une grande route postale franchit la selle comprise entre Tengguër et Lëmongan et se dirige vers le Sud par Ranouioso, Klakah, Louma- diang et Tempeh, puis à l'Ouest vers Pasirian. Le plus haut point est près du poste de Ranouiso et c’est en même temps un point de la ligne de partage des eaux entre les côtes Nord et Sud de Java. A partir de Bésouki, la ligne de partage court au Sud du passanggrahan Tiris, contourne le petit lac Ranou Agoung, monte ensuite vers lé sommet du Taroub, à 1670 mètres d'altitude, et puis monte vers le sommet Lémongan qui jadis s'élevait à 1640 mètres, mais qui en 1885 atteignait 1664 m. d'altitude. La ligne descend alors vers un petit lac II8 sans décharge, le Ranou Bédali, pour continuer vers le point susnommé de la route postale près Ranouioso, à 275 m. d'altitude. Elle monte ensuite par le pasanggrahan Lédok ombo vers le cirque du Tëngguër, près le signal Poundak lémbou (2635 m.). Elle fait le tour entier du cirque, car le grand espace cratériforme n’a pas de décharge, et elle l’abandonne dans sa partie méridionale, où le cirque prend le nom d'Idér ider. Se dirigeant toujours vers le Sud et restant presque con- stamment sur la limite de Probolinggo et de Pasourouhan, elle -passe par le signal Aïék aïëk (2819 m.), par Diambangan (3020 m.), et le monu- ment hindou de Rétio podo (2990 m.) pour atteindre enfin le plus haut point du Sémerou et de toute l’île de Java, le sommet Mahamerou. Ce point est à 3676 mètres d'altitude. De cet endroit, la ligne de partage descend à l'Ouest vers la résidence de Pasourouhan. I. Bassin de la côte Sud. Les rivières principales sont : 1. Ze Glidik, formant la frontière du Pasourouhan. Elle a de nombreux affluents qui prennent leur source au Sémerou, et parmi lesquels il faut citer principalement le Lengkong avec les sous-affluents Bësouk Pantiouran et Bësouk Sarat. Le Besouk Semout et ses affluents Régoïo et Rodiati. Le Moudiour et ses affluents Pantung, Douren et Atéran. Le Pesouk ou PBeésouk Sat, qui coupe la route postale de Louma- diang à Pasirian au poteau 35, et coule dans une large vallée de sable meuble. Cette rivière n’a pas d'embouchure dans la mer, mais elle disparaît dans un marécage côtier près l'embouchure du [ee] [e2) «E Moudiour. 5. Le Pondoïoudo, un fleuve important, formé par la réunion du Létiari, du Pandasari et du Ploso. Il coupe la route postale au poteau 27 et reçoit en cet endroit le Kouto rënon. Ses autres affluents sont : le Grobogan, le Modio ou Kawëden qui coule par Loumadiang, et le Diatiroto, rivière limite de Probolinggo et Bésouki. Après sa jonction avec le Bondoïoudo, cette dernière rivière forme elle-même cette limite, jusqu’à la mer. IT. Bassin de la côte Nord. 6. Le Matihan, bornant Bësouki. 7. Le Tiangkahan, qui naît sur le Gg. Malang, et descend, au Nord du sommet Saëng (2103 m.), dans un ravin exfrémement profond; le vieux manteau de l'Hiiang a été creusé ici jusqu'à une profon- deur de 1500(!) mètres; c’est à coup sùür une des crevasses les plus profondes de Java. Dans son cours inférieur, la rivière prend le nom de Patemon; elle coule alors à l'est de la fabrique de sucre Bagou, coupe la route postale de Probolinggo à Bésouki près le poste Diaboung (poteau 22) et se jette alors bientôt dans la mer. Le Pandan laras qui passe par Wangkal et se divise en plusieurs CO 119 branches et canaux, lesquels reçoivent, à droite le Kértosono, à gauche le Rondoningo, et ont leur embouchure près Kraksaän. 9. Le Paléran oloh, nommé Kédaton dans son cours supérieur, et formant en cet endroit la limite de Béësouki. Elle coule par le pasanggrahan Tiris et se jette dans la mer près Padiarakan. 10. Le Guënding, qui passe par Guënding. 11. Le Dringou près Dringou, avec deux longs affluents d'amont qui viennent du Téngguër. 12. Le Pades, qui avec ses bras latéraux arrose le profond ravin entre Ngadisari et Soukapoura, passe par Patalan pour être employé ensuite à l'irrigation des sawahs. 1e Le Ps Nquinse jette dans lasmer pres”Bibis, (poste Bëdu), a. poteaux à l’ouest de Probolinggo. 14. Le Païeman, près Baïeman. 15. Le Zawéan, rivière frontière du Pasourouhan. = Géologie. A. Les roches miocènes. On ne rencontre pas dans le Probolinggo les andésites anciennes qui ont fourni les éléments des brèches et des conglomérats grossiers. Ce qu'on avait pris comme telles jadis n'étaient autre chose que de grands blocs à l’état de brèche. 1. Zerrain de la côte Sud. Au Sud-Est et au Sud du Sëmerou est un terrain inhabité con- sistant en brèches d’andésite qui se continuent plus à l'Ouest en Pasourouhan, mais y sont recouvertes par le calcaire. En Probolinggo le calcaire ne semble pas, à la côte Sud, recouvrir les brèches. Les sommets de cette chaîne de montagnes sont: le Sawour (847 m.), le Woungkal (1041 m.), le Koukousan-Sëriti (947 m.), le Sériti (515 m.), le Rarapsari (665 m.), le Kato (ou Këtouk?) (729 m.), le Lintung (427 m.), et le Gadiamoungkour (350 m.). Près Pasirian, il y a encore deux petits sommets isolés, entourés de terrain volcanique. Le plus occidental, le Gg. Tambouk, est à 271 mètres ; le plus oriental, le Poutiangrangga, est à 175 mètres d'altitude. Toutes ces montagnes consistent en brèches pareilles à celles qui ont déjà été décrites pour la côte Sud de Béësouki. Ce sont pour la plupart des roches fort dures, avec des fragment de la grandeur d'une tête, tantôt plus tantôt moins, comprises dans un gravier plus fin d'andésite. On distingue rarement un dépôt en couches. A la côte Sud, près le petit cap Gounoung Dampar (102 m.), M. l'ingénieur FENNEMA vit des couches épaisses de 0.2 m. à 3 mètres et plus, dont la direction était de r10° et la pente vers le Sud de 21°. Quoiqu'il 120 en soit, cette grande pente à la côte doit probablement son origine à l'érosion et à l’affaissement ; et les couches paraissent en général assez peu inclinées, sinon entièrement horizontales. Les échantillons (No. 82) des fragments éruptifs de la brèche au N.W. du Gg. Woungkal, et recueillis sur la parcelle Gounoung Toung- gangan, appartiennent à une roche gris-foncé avec de nombreux petits feldspaths brillants. Au microscope, on y reconnaît une roche extrème- ment altérée. Dans une pâte trouble se trouvent des cristaux porphy- riques de plagioclase, de la hornblende brune, transformée en grande partie en chlorite verte (une partie des cristaux chloritisés peut cependant provenir de pyroxène); du quartz en cristaux bien limités, parfois arrondis, la pâte pénétrant dans les cassures, et des inclusions liquides très nombreuses remplissant les cristaux ; de l’ilménite et de la leucoxène. Dans la pâte, on trouve du feldspath, de la magnétite, de la chlorite et-xde dépidote. «Les /inclusions de quartz (ont l'airdedtproveniide roches plus anciennes, car elles contiennent elles-mêmes un très grand mombre de petites bulles liquides. Mais il se peut aussi que l’échan- tillon soit lui-même un fragment d’une roche plus ancienne, une diorite quartzeuse, qui se rencontre ici dans la brèche. C’est donc ou bien une diorite quartzeuse, où bien une andésite à hornblende quartzifère, probablement la première. D’autres fragments (No. 83) sont toutefois des andésites à pyroxène ordinaires, dans lesquelles les hypersthènes sont totalement transformées en chlorite. L’hydroxyde de fer brun qu'on y trouve provient peut- être de la décomposition d'un peu d'olivine. C’est une andésite à pyroxène. Nous avons recueil dans la brèche (No. 84) du Gadia moungkour, au Sud de Pasirian, des blocs gris-foncé (No. 85); on reconnut au microscope qu'ils consistaient en une andésite à hypersthène très fraîche, avec beaucoup d’hypersthène, #rès peu d'augite et une pâte feutrée. Au petit cap Gounoung Dampar, à la côte méridionale, furent récoltés des échantillons de grès et de brèche (No. 86). On trouva que les fragments inclus (No. 87), de couleur gris-foncé à gris-brun, consistaient en partie en andésite à pyroxène fraîche avec beaucoup d’hypersthène et un verre brun-foncé ou en certains endroits brun et grenu. D’autres (No. 88) sont des andésites à pyroxène avec de nombreuses Lornblendes brunes, décomposées partiellement en grains noirs et modifiées par le magma. Elles appartiennent incontestablement aux cristaux plus anciens, qui s'étaient déjà formés dans le magma encore fluide, ou lorsque, déjà solidifié peut-être, il s'est liquéfié de nouveau. Ce sont des andésites à pyroxène. 24 Lenterrain.à lascite Nora. À l'est de Probolinggo, au bord même de la route postale et près I21I le poteau 5, on rencontre un terrain tertiaire de faible étendue. Il consiste en marnes grises, qui y sont à découvert sur une épaisseur de 35 mètres environ et se terminent en pente abrupte vers le Nord et vers l'Est. Ces couches marneuses sont recouvertes par un banc calcaire de 3 mètres d'épaisseur. La direction des marnes et des calcaires est de 1809 (N—S); l'inclinaison de 20° vers l'Ouest. Le calcaire (No. 89) est plein de trous, marneux comme celui de Madoura, et il contient, examiné en plaques microscopiques, des foraminifères peu dis- tincts, des globigérines, des operculines, etc.; puis encore des litho- thamniums. Profil No. VI. Puisque les mêmes marnes et calcaires se montrent sur le bord opposé du détroit, dans l’île de Madoura, il n'y a pas de doute que ces couches se rejoignent sous la mer. Il est probable que les marnes ou les couches de calcaire marneux y sont à peu pres hori- zontales, ainsi qu'on l’a figuré au Profil No. VI. Ce profil porte, à une échelle plus petite, la coupe du Profil No. II de Madoura; et il a été continué, dans une direction à peu près Nord-Sud, par le détroit et la résidence de Probolinggo jusqu’à la côte Sud, en passant par les marnes près le poteau 5 (poste Béntar), le pied du Lémongan, les petits lacs profonds Ranou Bédali, Ranou Klakah et Ranou Pakis. B. Les roches volcaniques. Probolinggo comprend le flanc Nord-Ouest de l’'Hnang, le Lémongan ainsi que le versant oriental des volcans Téngguër, Aïék aïék et Sëémerou. | 1. L'Hiang. En traitant de la résidence de Bésouki, nous avons déjà décrit les sommets Patrol (1520 m.), Saëng (2103 m.) et Malang (2280 m.), représentant ce qui reste du plus ancien cirque d’effondre ment; puis le bord du Sémerou avec le signal Sémerou (2947 m.) et les points d’éruption situés près du sommet, notamment un sommet au nord du Sëémerou (2900 m.), l’Argopouro (3088 m.), un sommet au S. W. de l’Argopouro (2600 m.) avec un petit cratère de 40 mètres de profondeur, ainsi que l’Alas batour (2090 m.) effondré, avec son petit lac. Il a été fait mention également du ravin, profond de 1500 mètres, de la rivière Tiangkahan au Nord du sommet Saëng. On n’'aperçoit pas de coulées de lave distinctes dans la partie du manteau de l’Hiüang qui est en Probolinggo; le tout consiste en sable meuble, en cendres et en pierres; et les petits points d’éruption qui sont situés à son pied au Sud de Wangkal n’ont fourni non plus que des produits meubles. ; Au Nord de la vallée de Tiangkahan se trouve une autre vallée parallèle, limitée au Nord par un pli de terrain qui porte les sommets 122 Pétapan (590 m.), Goundil (660 m.) et Boundér (760 m.). Au versant méridional du Goundil furent pris des échantillons (No. 90) de gros blocs qui gisent dans un fin gravier volcanique délité. Ces roches, gris-clair et quelque peu poreuses, consistent en basalte avec des plagioclases limpides et beaucoup d'olivine fraîche. La pâte n'a presque pas de verre et elle est formée d'un mélange microcristallin de plagioclase, d'augite et de magnétite. On doit attribuer la couleur claire de cette roche à l'absence de masse vitreuse foncée. C'est un Dasalte. Au Nord de Renteng et entre Renteng et Pandanlaras, nous avons recueil aussi des échantillons de blocs, en deux endroits différents. L'un de ces échantillons, trouvé au Nord de Renteng (No. 91), est noir-foncé; l’autre, pris au Sud de Renteng (No. 92), est gris-verdâtre et contient de nombreux feldspaths brillants très-volumineux qui donnent à cette roche une apparence singulière. Le premier (No. 91) contient beaucoup d'olivine serpentinisée, formant une pâte finement cristalline avec de nombreux petits cristaux de minerai de fer: c'est un basalte ordinaire plus ou moins altéré. L'autre échantillon (No. 92) au con- traire a une structure de gabbro; il contient beaucoup de plagioclases d'aspect feutré (par inclusion de grains et de filaments excessivement ténus), avec des angles d'extinction de 30° de part et d'autre de la ligne de suture, et qui rappellent complètement les plagioclases (labra- dorite) de certains gabbros. Il s'y trouve ensuite de l’augite diallageuse de couleur gris-vert, du minerai de fer ainsi que des grains cristallins transformés en un réseau de minerai de fer spongieux et de couleur noire, provenant apparemment d'olivine. [Il y a enfin un peu de chlorite. La pâte manque. Je tiens cette roche non pour une roche volcanique récente, mais pour des fragments d’un gabbro ou d'un gabbro à olivine provenant du sous-sol et rejeté par le volcan à l’époque la plus reculée de son activité. Il sera reconnu plus loin que les gabbros doivent se rencontrer encore en d’autres endroits dans le sous-sol de Java; çà et là ils apparaissent même à la surface du sol. 1. Ze Watou langgar. Près de la désa Pandanlaras existe un petit sommet éruptif, le mont Watou langgar, sur lequel est placé le signal Pandanlaras (968 m. d’alt.). Ce monticule consiste en déjections meubles, de grain variable, avec blocs d'une roche gris-clair (No. 93) dans lesquels on peut distinguer de grandes augites. Au microscope, cest une andésite à pyroxène commune avec beaucoup d’hyperstène, peu d’augite et sans olivine. Ce monticule n’a pas de cratère. 2. Le Woulouh pandak. Plus loin se trouve encore un petit sommet éruptif au Nord-Ouest du précédent, au Sud de Wangkal et près la désa Woulou pandak. Ce monticule, nommé Woulouhk pandak, a un assez grand cratère effondré en forme de fer-à-cheval, d'un diamètre de 1200 à 1400 mètres. Le plus haut point du mur est à 460 mètres 123 d'altitude. On détacha de blocs isolés des échantillons (No. 94) noir- foncé et passablement compacts. Au microscope, ce sont aussi des roches très finement grenues avec peu de plagioclases et d’augites plus volumineux. On y trouve encore des cristaux d’hypersthène transformés en un mélange de chlorite et de calcaire spathique, ainsi que quelques petites olivines brunes totalement décomposées aussi. Dans la pâte, il y a beaucoup de minerai de fer, des baguettes de plagioclase longues et étroites, des grains d’augite et presque pas de verre. La roche a le caractère des basaltes, mais elle contient fort peu d’olivine. C'est donc un basalte. L'Hiang a donc fourni des basaltes et des andésites à pyroxène, aussi bien de ce côté-ci que du côté de Béësouki. Au côté Nord, le pied va se confondre avec la plaine de Kraksaän et de Diaboung; vers l'Ouest, son manteau vient buter contre le Lémon- gan, au Sud de Tiris; le défilé est à 555 mètres d'altitude. 3. Le Lémongan. Ce volcan a été décrit d'une manière si détaillée par l'ingénieur FENNEMA, dans le Jaarboek van het Mijnwezen 1886, Wetenschappelijk gedeelte, qu'une description générale très sommaire pourra suffire ici; pour plus de détails, nous renvoyons au rapport très étendu de l’auteur. Le Lémongan consiste en une partie plus ancienne, nommée ,,Taroub”, à cratère d’effondrement, dont on peut encore reconnaître la partie orien- tale du mur sur une étendue de plus de 3000 mètres; et en une partie plus jeune qui s’est édifiée à l'Ouest du sommet de Taroub, dans la partie effondrée, et qui constitue le Lémongan proprement dit. Le versant extérieur du Taroub est couvert de végétation; le Lémongan est tout-à-faitt nu au-dessus de 700 m. d'altitude. Envisagé dans son ensemble, le quadrant Sud-Ouest seul est formé à la surface par les produits du Lëémongan; les 3 autres quadrants du mont consistent en déjections du Taroub. Des cendres meubles, du sable et des pierres y forment aussi la masse principale de la montagne ; mais le Lémongan est surtout remarquable sous deux rapports, d’abord par le nombre con- sidérable de petits lacs et de petits cratères parasites que l’on trouve sur son manteau: et en second lieu parce qu'il appartient aux volcans peu nombreux des Indes Néerlandaises qui ont émis des coulées de lave évidentes dans les temps #rsforiques. Le Lémongan est un des volcans les moins élevés de Java, ce qui concorde non seulement avec sa faible étendue, mais encore probable- ment avec sa grande activité. Car, plus est grand et épais le manteau de matières projetées, et plus le tuyau du cratère est élevé, plus il est difficile aussi pour la lave de se frayer un chemin au-dehors. D'ailleurs, il ne faut pas oublier qu'en 1885 il s'est réellement échappé de la lave du Sémerou, donc précisément de celui des cratères de Java dont 124 la hauteur est le plus grande; cela prouve donc qu'exceptionnellement la pression dans les foyers éruptifs des volcans de l’île peut encore devenir actuellement assez forte pour faire monter la lave à une hauteur de 3600 mètres au-dessus de la mer. ; Le plus haut point du bord du Taroub est à 1670 mètres d'altitude ; celui du Lémongan était en 1870 à 1640 mètres; en 1885, après de nouvelles éruptions, à 1664 mètres. Les deux cônes sont très escarpés dans leur. partie supérieure; ainsi, le côté Nord-Est du Taroub a une pente de 32°, le côté Sud du Lémongan a même une pente de 36°. Après l'effondrement de l’ancien cratère du Taroub, deux points d'activité se sont produits près de son sommet; on y trouve en effet deux petits cratères elliptiques, désignés par FENNEMA par & et f, le premier long de 360 m. et large de 280 m., le second long de 400 m. sur 280 m. de largeur. Le sommet Taroub appartient au bord septen- trional de f. Ils ont tous les deux une profondeur de + 110 mètres. Plus tard, le point d’éruption s’est déplacé vers le Sud-Ouest du Taroub et beaucoup plus bas; et c'est alors que fut édifié graduellement le cône du Lémongan. Les coulées de lave récentes que l’on trouve principalement sur le manteau du Lémongan mais aussi sur le versant septentrional du Taroub ont été déjà décrites en détail par FENNEMA. Elles ont jailli en partie du sommet de la montagne, en partie de fissures du manteau situées plus bas. Les plus importantes de ces coulées, savoir celles des années 1847, 1640 (du pied dus Maroub) "1809, #r877, r065MelMre0s Sont indiquées sur la carte de l’auteur. Parmi ces coulées, celle de 1883 peut être visitée facilement à cheval, allant de la localité Klakah par Papringan et Soumbér pétoung. Ce courant finit juste près de ce dernier village et ressemble à un amas puissant de cokes rugueux et de scories, que l’on peut voir s'étendre vers le haut pareil à une masse noire, jusqu'à mi-côte. C’est ici en effet que se trouve le point d'où la lave à jaill. C’est une des coulées de lave les plus grandes et les plus larges du Lëmongan, et c’est en avril 1883 qu’elle est venue au jour, c'est à dire très peu de temps avant la première éruption du Krakatau (mai 1883). A l'extrémité inférieure, la largeur de cette coulée mesure, d’après FENNEMA, 300 mètres; son épaisseur varie de 10 à 15 mètres et sa longueur est de 3400 mètres environ. Points d'éruption adventifs. Les points d'éruption adventifs du Lémongan et du Taroub sont très nombreux; on y trouve entre autres 10. des cratères distincts, partiellement remplis d’eau (le nom ,,Ranou” (lac) est donné toutefois aussi bien aux cratères secs qu'aux cratères inondés); 20. des remparts annulaires, des cirques ronds ou en fer-à- cheval, plus ou moins complets, en partie inaltérés en partie effondrés; 3°. de petits sommets sans cratère, qui sur l’Etna portent le nom de ,,bocche”. [0] GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. INDES: De Ranoe Bédali (Lëmongan-vulkaan) bij Ranoejoso, in Probolinggo. 125 M. FENNEMA a énuméré 50 de ces points d'éruption, en y comptant toutefois le cratère actif No. I du Lémongan et les cratères jumeaux du Taroub No. 2 &« et $. Cinq de ces points se trouvent encore dans la résidence de Bésouki, au Sud de Tiris, où le pied du Taroub recouvre le pied plus ancien de l’Hiiang; les autres sont tous en Probolinggo, ceux à l'Ouest entre 200 et 300 mètres, ceux du Nord et de l'Est, entre 400 et 600 mètres d'altitude; mais ils se trouvent tous sur le versant du Taroub. Il est probable que ces petits cônes se sont formés en grande partie avant l'effondrement du Taroub, puisque la lave pouvait se frayer un chemin en Jjailissant de points situés plus bas que le sommet, plus facilement que du sommet lui-même. Mais plus tard encore et même en 1849, de la lave s’est échappée du versant Nord du Taroub. L’'effondrement du Taroub a naturellement fait dis- paraître aussi les petits cratères situés près du sommet vers l'Ouest; on n’en trouve pas en effet sur le cône plus jeune du Lémongan, mais bien plus à l'Ouest sur le pied du Taroub. La raison pour laquelle c’est précisément le Lémongan qui porte tant de ces petits cratères adventifs devra être cherchée sans doute dans la nature basique des matières projetées. Ce sont en effet toutes des basaltes et des déjections basaltiques, qui furent aisément liquéfiées à nouveau par la lave sous-jacente et par là donnèrent lieu à de petites éruptions sur le versant de la montagne. Parmi ces cratères on trouve des cuves de toutes dimensions, le plus souvent circulaires; la plus grande a un diamètre de 800 mètres. Le fond en est parfois à sec, parfois comblé par un lac; le Ranou Klakah a une profondeur de 34 mètres; le Ranou Ségaran (en Probolinggo), a 45 m. et le Ranou Pakis a même 95 mètres de profondeur. Vers le dehors, il n’est pas rare que ces petits cratères présentent de belles pentes de vrai volcan; à l'intérieur, les bords sont escarpés; chez le Ranou Bédali (Planche No. 3) ils atteignent une hauteur de 150 à 200 mètres; ils sont plus bas cependent chez les autres petits lacs. Ainsi que M. FENNEMA l'indique dans quelques-uns de ses profils (Ranou Bëdalh, Ranou Pakis, Ranou Lading) leurs déjections et leurs coulées de lave reposent sur l’ancien pied du Taroub et sont cachées par des déjections meubles plus jeunes et par des coulées de lave du Lémongan. Outre les points d’éruption mentionnés par M. FENNEMA, il y en a encore quelques-uns plus éloignés du volcan et qu'on doit probable- ment regarder comme des petits cratères établis sur des coulées de lave du Taroub, recouvertes à présent par des déjections plus récentes. A ces points appartiennent: 1. Le Go. Doulang près Klakah, à 220 mètres d'altitude et à 30 mètres au-dessus des alentours. C’est une colline ronde et plate sans cratère. k 120 2. Le Gg. Grobogan, au Sud du précédent, à 360 m. d’alt. et à 160 m. au-dessus des alentours. Un sommet escarpé sans cratère. 3. Le Gg. Wenr, au versant Nord du volcan, à 355 mètres d'altitude : c'est un sommet escarpé sans cratère, s'élevant à 200 mètres au-dessus du terrain plat environnant. 4. Le Gg. Glougou, près la côte Nord et dans le voisinage du poste Béëntar; 1l touche au terrain marneux décrit plus haut. Le sommet sans cratère présente vers l'Ouest une paroi escarpée et se trouve à 105 m. d'altitude. 5. Le Pandak, au Nord-Ouest du précédent; c'est un petit sommet rond, de 50 m. d’alt., couvert supérieurement pas des tufs quaternaires, sous lesquels se trouve probablement un point d’éruption qui est, avec le Glougou, à l'extrémité d'une coulée de lave. Roches du Lémongan. Toutes les roches du Lémongan, aussi bien les produits les plus anciens que les plus jeunes, ainsi que les coulées de lave récentes, consistent en basaltes. (No. 95—109). On ne ren- contre point chez ce volcan de véritables andésites à pyroxène. Quel- ques-unes de ces roches contiennent beaucoup d'olivine, d’autres peu, et la roche du Ranou Bédali (No. 95) est même un basalte où ce minéral fait défaut. Les déjections meubles sont le plus souvent com- pactes; les coulées de lave sont poreuses ou même scoriacées ; la couleur des échantillons varie du gris-clair au gris-sombre; dans quelques-uns on distingue des augites, des feldspaths et des olivines. LORIE et BEHRENS ont décrit, au point de vue microscopique, 3 des roches du Lémongan trouvées par JUNGHUHN; et M. FENNEMA en a fait autant pour 12 produits différents. Toutes ces roches appartiennent aux basaltes, et Je renverrai à leur description. Seule la roche du Ranou Bëdal (No. 05) mérite ici encore une mention spéciale. C’est une roche grise à grains extraordinairement fins, qui au microscope présente la pâte basaltique ordinaire : des baguettes de plagioclase, des grains d'augite, de la magnétite et fort peu de verre brun grenu. A l’état porphyrique on n’y trouve que du plagioclase et de l’augite verte légèrement Jaunâtre, mais pas d’olivine. Comme cette roche, par sa présence dans ce volcan formé entièrement de basalte, doit assurément être rangée parmi les basaltes, nous avons donc ici un exemple inté- ressant d'un basalte privé d'olivine. Le Glougou, situé près la côte Nord, consiste en déjections meubles d’une roche gris-clair (No. 97), dans laquelle on peut voir des feldspaths et des augites. Au microscope, on reconnaît que c'est un basalte ordinaire dans lequel le noyau des olivines est passé à une modifica- tion brun-foncé, tandis que leur bord est encore limpide d'ordinaire et non altéré. C’est un basalte. Le Lémongan se termine au Nord à la plaine de Guënding; à l'Est 127 il vient buter contre l'Hiang; au Sud, il descend vers la vallée de Loumadiang; enfin à l'Ouest, il confine au pied du Téngguér. 3. Le Tengguér. La grande chaîne volcanique qui limite Probolinggo vers l'Ouest doit de préférence être décrite dans son ensemble, ainsi que l’a fait M. FENNEMA dans le Jaarboek van het Mijnwezen, 1886. Cette description est si complète que nous pouvons nous borner ici à un aperçu général avec quelques additions et modifications. Nous commençons par les points d’éruption qui se trouvent au pied du Téngguér ou dans son voisinage et qui ne sont pas mentionnés par M. FENNEMA. Points d'éruption sur le pied du Téngguer. 1. Le Gg.Touguël I. Un petit fer à cheval avec ouverture vers le Sud, au pied septentrional du Téngguër et près de la frontière du Pasourouhan; il est situé, à 85 m. d’alt, dans la vallée au Sud de Tongas. 2. Le Gg. Dami, un sommet sans cratère, à 272 m. d’alt., à proximité de la route de Probolinggo à Ranouioso et près le poteau 13. 3. Le Gg. Gonggo, sommet sans cratère, à 250 m. d’alt., à l'Ouest du précédent. 4. Le Gzg. Touguël II. Un petit sommet escarpé sans cratère, à 179 m. d’alt., à l'Ouest du petit sommet qui précède. | 5. Le Go. Garouh. Un double fer à cheval, dont les deux courbes s'ouvrent vers le Nord; il est à 520 m. d’altitude. Le diamètre de l'anneau extérieur est de 1200 mètres, celui de l'anneau intérieur, de 400. m. de l'Ouest à l'Est. N.B. Les points No. 2 à 5 se trouvent sur une même ligne. 6. Le Gg. Douk. Petit sommet escarpé sans cratère, à 1262 mètres d'altitude. 7. Le Gg. Rambakan (1400 m.) et le Gg. Poulousart (1450 m.); probablement ïls font partie tous les deux d’un seul granû cirque annulaire ouvert vers l'Est. 8. Le Go. Sombo (1040 m.) et le Gg. Rrnggurt, (1030 m.) ouverts vers PEst; dans l’intérieur, à l'Est du rempart, un petit cône d’éruption à 950 m. d’alt. 9. Le Gp. Képël, un petit fer à cheval, ouvert vers le Sud, à 870 m. d’alt. 10. Le Gg. Kétiapi (600 m.) avec le Gg. Kountir (530 m.) et le Gg. Pagou (810 m.), faisant apparemment partie d'un grand cirque annulaire ouvert vers le Sud, mais qu'on ne saurait plus reconnaître distinctement. 11. Le Gg. Sawaran (420 m.). Un fer à cheval brisé, ouvert au Sud. N-B. Les points No. 7, 8, 10 et 11 se trouvent sur une même 20 ligne, et un peu plus loin, à l'Est, sont les deux monticules Lawang que nous avons rattachés au Lémongan. 12..0LeNGr Palo (Cooim Fer a cheval souvent er PES 13. Le Gg. Blinguer (470 m.). Petite arète sans cratère, s'étendant de l'Ouest à l'Est. 14. Un petit fer à cheval non dénommé au N.E. du Gg. Blingueër, 4250) met#dialt. 15. Le Gg. Pakeèm (380 m.) et le Gg. Wonoaïou (370 m.); parties d'un grand cirque à l’ouest de Ranouioso. N.B. Les points No. 12—15 sont encore sur une même ligne, et un peu plus à l'Est est le Ranou Bédali, décrit avec le Lémongan. 16. Le Gg. Penawoungan, un grand et beau fer à cheval, ouvert vers l'Est, à l'Ouest de la désa Pénawoungan, à 520 m. d’alt. Le dia- mètre de l'anneau, du Nord au Sud, est de 1200 mètres. 17. Le Gg. Médio, un petit sommet sans cratère (280 m.), au Nord-Est du Penawoungan. Tels sont les petits sommets à la face Est du Téngguër; ce sont des points d'éruption situés ox bien sur des coulées de lave, ox bien sur des fentes radiales d’où la lave a Jjailll çà et là. A cause des maté- riaux plus jeunes qui les couvrent, il n’est pas possible de déterminer avec certitude lequel des deux cas se présente ici. Les petits sommets consistent en déjections meubles. À proximité de Ranouioso, les pieds du Lémongan et du Téngguër se rejoignent, et il n'est pas toujours possible de voir à quel volcan appartiennent les petits cratères, d'autant plus qu'ils consistent tous en basaltes. La paroi intérieure du Pénawoungan consiste en couches alternantes de projections meubles fines et grossières. Les gros fragments (No. 110) sont, en échantillons, noir-terne et extrêmement poreux, même scoriacés. Au microscope on voit une pâte grenue foncée avec bâtonnets de feldspath, dans laquelle il y a seulement de gros cristaux de plagioclase et de l'olivine limpide en cristaux nettement délimités. Cette roche ne contient presque pas d’augite. C'est un basalte. Le sommet du Tengguér sera naturellement décrit ici dans son ensemble, mais il sera traité des points d'éruption situés au versant occidental à propos de la résidence de Pasourouhan. Grâce à la description qu'en donne M. FENNEMA, la forme et les dimensions de ce sommet sont déjà connues en détail. Le Teéngguëer est un cône tronqué, dont le plan supérieur est une ellipse irrégulière. Il doit sa forme à l'effondrement des sommets qui y existaient aupara- vant. Du cirque proprement dit du Téngguer, les parties Nord-Ouest et Sud sont à peu près circulaires, et font partie d'une circonférence de 4.2 kilomètres de rayon. La partie Nord-Estrde ce cirqueune 129 coïncide pas cependant avec cette circonférence, mais elle forme une muraille droite nommée Tiémoro lawang, qui réunit les sommets Pënan- diahan (2780 m.) et Poundak lémbou (2635 m.) et qui, dans ses points les plus bas, descend jusqu'à 2220 et 2180 mètres d'altitude. La portion Sud du cirque à partir du sommet Poundak lémbou, passant par le sommet Diantour (2690 m.) jusqu'au sommet Idiou (2400 m.), porte le nom d’'Idér idér et est longue de 12 kilomètres; le rebord Nord-Ouest du sommet Pénandiahan, qui s'étend, en passant par le sommet Moungoal (2482 m.) jusque tout près du Gg. Idiou, sur une longueur de 5 kilo- mètres, ne porte pas de nom particulier, mais il est appelé communément dos du Mounggal d'après le défilé près du sommet Mounggal, qui est à 2355 mètres d'altitude et par lequel passe la route de Tosari au cratère. Le cirque, produit évidemment par l'effondrement d'un cône d'éruption, est très escarpé vers l'intérieur et circonscrit une plaine de sable à peu près horizontale: ,la mer de sable” qui, nommée Dasar dans sa partie orientale et Roudiak dans sa partie méridionale, est recouverte dans sa partie occidentale par des produits d'éruption plus récents. A la surface la mer de sable consiste en une couche de sable volcanique meuble, sous laquelle toutefois existe de la lave qui çà et là perce le sable comme des écueils noirs. La hauteur de cette ,mer de sable” est de 2100 à 2130 mètres; elle est enserrée de toutes parts par le cirque lequel s'élève il est vrai à des hauteurs très différentes, mais descend partout à pic vers la mer de sable. Dans sa partie méridionale, au sommet Diantour, la paroi s'élève de 600 mètres au-dessus de la plaine de sable, et même de 660 mètres au bas du Pénandiahan: mais cette hauteur n’est que de 225 mètres au défilé du Mounggal et et dans la partie orientale, près du passage vers Ngadisari, elle n’est plus que de 95 mètres. Du Pénandiahan (2780 m.) une arête assez plate s'étend en direction orientale vers le sommet Argowoulan, à 2725 m. d'altitude; puis, en pente faible et en direction toujours orientale, jusqu'à une série de sommets de 2500, 2400 et 2300 m. d’alt. Cette dernière partie, à l’est de l’Argowoulan, est circulaire et fait partie d’une circonférence de 3-15 kilomètres de rayon qui passe exactement par les sommets Pénan- diahan et Poundak lembou. Depuis l’Argowoulan jusqu'à un sommet de 2300 m. d’alt., le rempart circulaire descend à pic, du côté Sud, de 600 mètres environ et se fait reconnaître ainsi comme le rebord d'un 2° cône effondré, dont le cratère était situé au N. E. du précé- dent et à une distance de 3.4 kilomètres. Le cirque plus petit entre les Pénandiahan et Argowoulan, également en pente raide du côté Sud, appartient à un cercle de 1.2 kilomètre de rayon et représente ce qui reste encore d'un 3€ point d'éruption plus petit et effondré. 9 130 Entre le Mounggal et l’Idiou existe encore un 4° cône effondré, d’um rayon de 1.1 kilomètre. Cependant nous n'avons pas terminé par là l’énumération des parties: du manteau du Téngguër, disparues lors d'une grande catastrophe unique. Aux parois escarpées de notre 2€ point d'éruption commence une vallée longue et large dont le fond descend régulièrement vers le N.-E. et dont les bords sont très abrupts. Ceux-ci sont hauts de 500 mètres jusque près Sapikérép; cette hauteur diminue jusque près de Soukapoura où les bords prennent la pente ordinaire des montagnes. Si cette vallée de Sapikérép (nommée aussi ,,vallée de Soukapara”) était plus ou moins circulaire, on pourrait de nouveau attribuer son origine et celle de ses parois escarpées à l'effondrement d'un point d’éruption qui jadis existait en cet endroit. Mais elle se prolonge sur une longueur de 7 kilo- mètres et se rétrécit régulièrement du côté de Soukapoura. Dès lors: il est plus vraisembable que cette vallée s’est formée par le refoulement, le balayage de matériaux meubles sous l’action de la lave surincombante, de la même manière, mais sur une plus grande échelle, que cela eut lieu en 1885 au côté Sud du Sémerou et lors de l’écoulement de lave du Lémongan la même année. Aux deux montagnes, la pression de la lave qui s'échappait du cratère produisit un glissement des matières meubles sises plus bas — une avalanche de pierres — pendant que la lave continuait son mouvement dans un lit à bords lisses et escarpés. Lors de la formation de la vallée de Soukapoura, la lave a jailh de la partie orientale de notre 2€ point d'éruption; car la paroi même y manque sur une étendue de 4000 mètres, et l'épaisseur des matières: meubles balayées doit y avoir été de 1000 mètres environ. Si nous ne rencontrons pas la lave dans la vallée elle-même, cela tient à ce que des matières plus récentes la recouvrent, qui proviennent de notre if point d'éruption. Toutefois, il est un fait important sur lequel sur- tout nous devons appeler l'attention, savoir que les bords d’effrondement escarpés des 4 points d'éruption cités plus haut et de la vallée de Sapi kérép se succèdent régulièrement et se touchent; ils donnent ainsi l'impression d’avoir été formés non d’une manière successive, mais en méme temps et par une seule grande catastrophe. Avant de raconter les diverses vicissitudes du volcan à ses dernières époques, nous devons d’abord nous occuper de la structure du vieux cône. Le Téngguër était à l’origine un volcan double avec deux points d'éruption principaux qui atteignaient probablement une hauteur de + 4000 mètres et qui étaient distants l’un de l’autre de 3.4 kilomètres (Voir Fig. 9). L'ancien manteau du Téngguër, édifié par ces deux points, consiste en majeure partie en couches de déjections #ewbles, fines et STossièTres, situées en concordance l’une sur l’autre et qui alternent avec quelques 131 bancs de lave. Les déjections meubles consistent en cendre fine, en sable plus grossier, en lapilli ainsi qu'en conglomérats et brèches plus cohérents. La proportion entre les quantités respectives de couches fines et grossières d’une part, de produits meubles et de lave d'autre part, n'est pas la même pour les diverses parties du manteau. Au bord intérieur du Mounggal et de l’Idër idér, les vieilles couches du Téngguër sont à découvert en certains points sur une épaisseur de 600 mètres. Près du défilé du Mounggal, les couches de sable et de lapilh se trouvent superposées et inclinées d’une vingtaine de degrés; entre ces couches n'apparaissent que 2 coulées de lave. La coulée supérieure, à 150 mètres environ au-dessus de la mer de sable (voir esquisse Fig. 7), est large de 160 mètres et à découvert sur cette largeur au moins; aux extrémités la coulée a une épaisseur de + 20 mètres; au milieu, où passe la route de Tosari, cette épaisseur n’est que de 4 mètres. On trouve ici le phénomène qui se présente fréquemment chez les coulées de lave, qu’au milieu elles sont moins épaisses que sur les bords, ce qui résulte d'un affaissement de la croûte solidifiée, par suite du déplacement de la lave restée fluide en-dessous de cette croûte. Environ 40 mètres plus bas se trouve encore un gâteau de lave soli- difiée, mais celui-ci n’est que très incomplètement à découvert. Au Pénandiahan on ne trouve absolument pas de coulées de lave, mais seulement quelques couches de déjections meubles, la plupart fines, qui ont été déposées en nappes avec une régularité si parfaite qu’on ne pourrait pas en trouver un plus bel exemple dans les couches sédi- mentaires. Par contre, au Poundak lémbou on rencontre au moins 4 coulées de lave, épaisses chacune de 15 à 20 mètres, entre les déjections meubles, qui, au moins pour la moitié, consistent en conglomérats volcaniques très grossiers et en brèches. Plus vers le bas il n’y a dans le manteau que fort peu de coulées de lave à découvert. Un peu au-dessus de Soukapoura il y a à décou- vert dans le Diourang Kémanten une coulée de lave d’andésite à pyroxène, et dans le Djourang Prahou, une coulée de lave basaltique, toutes deux épaisses de 4 à 6 mètres. La composition de la muraille transversale Tiëmoro lawang a été étudiée, il n’y a pas longtemps, d’une manière détaillée par l'ingénieur FENNEMA. Un dessin de cette digue est donné dans la Fig. 8. Les cercles d'effondrement des deux grands points d’éruption No. 1 et No. 2 se coupent mutuellement près le Penandiahan et le Poundak lembou, et la corde qui joint les deux points d’intersection coïncide avec la digue Tiémoro lawang. À partir du Pénandiahan, on voit ici les couches de lapilli meubles inclinées vers l'extérieur offrir un contraste frappant avec les couches tuffeuses à peu près horizontales, qui sont à découvert 132 de a en c (Fig. 8) et jusqu'à une petite hauteur seulement. Là-dessus repose de la lave solide, qui atteint la moitié de la hauteur de la digue et se trouve de nouveau couverte par des produits meubles, des lapilli scoriacés, du sable et des cendres. En 4, la lave disparaît sous la mer de sable, près e elle est visible sur une petite étendue, mais entre e et f la paroi est recouverte par une croûte de cendres fines provenant du Bromo encore en activité. En cet endroit les couches de la digue sont donc mal à découvert. Entre f et g on n'aperçoit que des couches de tuf, mais entre g et Æ on voit de nouveau la lave solide, qui d'abord s'étend presque jusqu'à la surface qu'elle atteint ensuite tout-à-fait. Il résulte évidemment de leur position respective que les couches de la digue sont toutes plus jeunes que celles du mur du Téngguër près Pénandiahan et Poundak lémbou. Après l’effondre- ment des 2 grands points d'éruption, il resta donc une muraille droite, debout entre leurs cônes d'effondrement, de la même manière que pour les deux cuves du Tangkouban prahou dans les régences du Préanguer et, dans une certaine mesure, pour le volcan Manindiou à la côte Ouest de Sumatra, bien qu'il ne soit resté ici que deux fragments de la muraille ou cloison. De la lave a débordé de la grande cuve du Téngguër par-dessus cette muraille; elle s'est amassée à une épaisseur de 50 à 175 mètres, et finalement des produits meubles furent de nouveau lancés sur cette lave. Histoire du Téngguer. L'histoire du Téngguër est donc, en résumé, ce qui suit: (voir Fig. 0), 1e période. L'ancien Téngguër forme un volcan gémellaire, haut de 4000 mètres, à deux cratères, dont les centres se trouvent sur une ligne dirigée du S.W. au NE. et à une distance de 3.4 kilomètres. Sur le versant se trouvaient au moins 2 petits cratères parasites, dont l'un est visible sur le dessin Fig. 0. Catastrophe. La lave monte dans les tuyaux du cratère et liquéfie une partie du manteau et du sommet. Grande éruption, combinée avec l'effondrement des sommets des deux grands points d’éruption situés près de la cime et l'effondrement partiel des sommets des deux petits. De la lave s'échappe au côté Est du cratère oriental, et cette lave exerce une pression sur les produits meubles du manteau du volcan, qui sont chassés au dehors sur une largeur de 3700 mètres et une épaisseur de 1000 mètres. Puis, la lave jailissante se creuse dans le manteau une large vallée à bords escarpés; le fond de cette vallée se trouvait notablement plus bas que la vallée actuelle de Sapi kérep. Ecoulement de la lave dans deux espaces circulaires, dont les bords ont des rayons respectivement de 4.2 et 3.15 kilomètres, et forment ensemble avec les bords de 2 cratères plus petits un espace cratériforme irrégulièrement elliptique, long de 11 et large de 8 kilomètres, dans 193 lequel se trouvent à la fin de la catastrophe deux lacs de lave, à ur niveau de + 1500 mètres d'altitude (niveau de l'écoulement de la lave de la chaudière orientale). Ces deux lacs sont séparés par une digue transversale droite, qui se trouvait e-dessous de la digue actuelle Tiémoro lawang, dont on ne peut voir que quelques couches de tuf au pied du Pënandiahan sous la coulée de lave de la digue, et dont la crête était alors aussi en grande partie au-dessous du niveau de 2100 mètres. 2e période. L'activité cesse au cratère oriental après l'écoulement de la lave et celle-ci se solidifie. Au contraire, la lave reste fluide dans la cuve occidentale, son niveau s'élève notablement et elle déborde même par-dessus la digue transversale. Il y eut ensuite de grandes éruptions de produits meubles, qui recouvrent maintenant la nouvelle lave de la digue et qui constituent les couches tuffeuses régulièrement inclinées de la vallée de Soukapoura. C'est ainsi qu'à la surface on ne peut plus rien voir de la lave qui a coulé dans la vallée. Le versant extérieur du Téngguër fut alors aussi probablement un peu exhaussé par les projections meubles du cratère qui retombaient plus loin. Plus tard la lave se solidifia aussi dans ce cratère, au niveau de 2100 mètres, et forma ainsi le fond de notre ,,mer de sable” actuelle. ge période. Sur cette croûte de lave, des éruptions répétées édi- fièrent successivement 5 cônes plus petits, le Widodaren, le Guini, le Këmbang, le Batok et le Bromo, suffisamment connus par la description qu'en donne M. FENNEMA. On doit attribuer à l’action de ces petits cônes les cendres mobiles qui couvrent la lave solidifiée, dans la mer de sable. En certains points, des flots de lave font saillie à la surface du sable et on peut alors remarquer Ççà et là que ces îlots inclinent vers l'extérieur autour d'un point central a (Fig. 10) et doivent ap- paremment leur origine à un mouvement faible de la lave déjà devenue visqueuse. L'activité du Bromo se continue encore; 1l projette de temps en temps des cendres et des pierres en même temps qu'il dégage beaucoup de vapeur d’eau. Mais pour le moment l’activité est faible, et l'érosion du versant extérieur du volcan et dans la vallée de Sapi kérép l'emporte de beaucoup sur le dépôt de nouveaux sédiments aériens. Dans la Fig. 9 on voit représenté l'état du sommet du Téngguër à ses diverses périodes. Les roches du Teéngguëèr. Quelques échantillons des roches du Téngguër ont déjà été examinés au microscope par M. LORIE (Bijdrage tot de kennis der Javaansche eruptiefgesteenten, 1879, p. 215-—237) et par M. BEHRENS (Beiträge zur Petrographie des Indischen Archipels IT. Verh. der Kon. Akad. v. Wetensch. Afd. Natuurkunde 1882 p. 51—54). Ils y trouvèrent l'un et l'autre des basaltes et des andésites à pyroxène olivinifères; les dernières ont été rangées aussi par LORIE parmi les pasaltes ; et à mon avis c’est à juste titre. 134 Nous avons nous-même examiné les roches suivantes : No. 151. Coulée de lave du mur du Mounggal, représenté dans la Fig. 7. En échantillons c’est une roche foncée, poreuse, à éclat vitreux mat. (Ce point se trouve déjà en Pasourouhan). No. 111. Des tufs du Pënandiahan. No. 112. Fragment des tufs du Pëénandiahan. En échantillons roche de couleur grise avec de nombreux individus de feldspath. No:mrrs Maven detiiNdique Tiëmorolawang, tout près de son ex- trémité Nord, au pied du Pënandiahan. Roche noir foncé, poreuse çà et là, à éclat vitreux. No. 114. Lave du Tiémorolawang, recueillie un peu au N.W. de la route de Ngadisari. A l'œil nu, cet échantillon ressemble au précédent. No. 115. Lave du Tiémorolawang, à proximité de son extrémité Sud, au pied du Poundak lémbou. En échantillons, structure très grenue passant à la structure compacte; de couleur gris-clair. No. 116. Fragment de la brèche volcanique du bord de l'Idér idér, non loin et au Sud du Poundak lémbou. Couleur gris-clair ; poreuse Çà et là. No. 117. Ecueils de lave de la mer de sable, non loin du Fiémorolawang. No. 118. Coulée de lave du Diourang Prahou, un peu au-dessus de Soukapoura. Couleur gris-terne. No. 119. Coulée de lave du Diourang Këmanten, un peu au-dessus de Soukapoura. Couleur gris-terne. L'examen microscopique fit voir que cette dernière roche No. 119 est seule une andésite à pyroxène; toutes les autres appartiennent aux basaltes. La pâte de ces dernières contient le plus souvent un feutrage floconneux microlithique (microlithes de plagioclase et d’augite ainsi que des granules de magnétite) avec du verre grenu plus ou moins foncé, parfois aussi avec du verre de teinte brune. Dans cette masse se trouvent des plagioclases porphyriques oblongs limpides, parfois aussi de laugite et de l’hypersthène, bien qu'il ne soit pas rare que ces minéraux manquent absolument parmi les cristaux porphyriques; il y a aussi de l'olivine, tantôt en grande quantité, tantôt en quantité plus faible, partiellement devenue brune par décomposition. Puis de la magnétite. Ces roches présentent l’une par rapport à l’autre trop de ressemblance pour ne pas les ranger toutes dans les basaltes. La roche No. 116 contient beaucoup d’hypersthène, ce qui est rare pour les basaltes. Seule la roche No. 119 du Diourang Këémanten ne renferme pas d'olivine du tout, et elle présente d’ailleurs le caractère d'une andésite à pyroxène commune. Nous avons récolté au point d’éruption actif, le Bromo, des déjections et des cendres qui avaient été projetées en janvier et en mai 1886, les dernières quelques jours seulement avant notre visite (5 juin 1886), alors que d’épais nuages de fumée et de cendres se dégageaient encore. 135 Les 4/ocs (No. 120 et 121) sont gris-foncé; les fentes seules produites par Je refroidissement ont l'éclat de la poix (de même que les déjections du Krakatau de 1883). Dans la pâte terne se trouvent des feldspaths brillants très nombreux. Au microscope, on voit un verre grenu noir, qui primitivement était brun, ainsi qu'on peut le reconnaître aux particules witreuses brunes incluses dans les feldspaths. Lors de la séparation des granulations noires et des microlithes très nombreux d’augite à inclusions de grains de magnétite, cette masse de verre s’est décolorée presque partout. On y voit encore de grands cristaux de plagioclase, de grandes augites vertes; de l’hypersthène aussi, en cristaux plus petits ; et pas beaucoup d’olivine, mais assez cependant pour faire ranger cette roche dans les basaltes. Les cendres du Bromo, lancées en janvier (No. 122) et en mai 1886 (No. 123), ne sont autre chose qu'une poussière basaltique fine gris-foncé. ‘On peut encore voir ici des particules de pâte avec du verre grenu. Du côté Nord, le pied du Téngguër se continue avec la plaine de Tongas et Probolinggo ; du côté Nord-Ouest, avec la plaine de Pasourouhan. A l'Est, le pied du Téngguër vient buter contre le Lémongan, ainsi qu'il a déjà été dit plus haut; enfin, au Sud, il touche à la ruine d’un volcan très-ancien, l’Aïék aïëk. 4. L'Aïek aïëk. De ce volcan, il reste encore la partie occidentale d’un grand cirque ainsi que quelques points d'éruption plus récents situés dans l’espace effondré. Du sommet du Sëémerou, cette montagne fut la première fois reconnue pour un volcan par JUNGHUHN, mais elle n'a pas été visitée par lui. La première description approfondie est celle de FENNEMA, dans son rapport déjà cité à diverses reprises, et 1] n'y a que peu de chose à y ajouter. Le grand cratère effondré doit être figuré avec une forme plus circulaire que ne l’a fait M. FENNEMA; leMrayonwest alors/ide 31-kilomètres et le cratère: s'étend. sur /les sommets Aïëk aïék (2819 m.), Diambangan (3020 m.) et le petit sommet & (2565 m.) de M. FENNEMA, au Sud du Képala. Il n’y a plus moyen de reconnaître la partie orientale du cirque. Dans l’espace effondré s'élèvent 3 points d'éruption, nommés par M. FENNEMA I, II et III, tous les trois à bords en fer-à-cheval. Le point Il renferme un petit lac, le Ranou Kémbolo (3415 m. d’'alt.) et III une plaine de sable (2390 m. d’alt.). C'est à peu près dans cette plaine que se trouvait le cratère du volcan effondré Aïëk aïek. A l'Ouest de ces points d'éruption se trouvent 3 plaines de sable; celle du milieu (2465 m.) appartient probablement à un petit point d’éruption IV, à l'Ouest du Ranou Kémbolo; les deux autres plaines sont des parties du fond de cratère du grand Aïëék aïék; elles sont respectivement à 2410 m. et 2435 m. d’alt., la dernière a été probablement un peu exhaussée par les déjections du petit volcan IT. 136 Enfin, un 5€ point d'éruption c’est le Képala, situé au Sud du précédent; c'est un cône élevé (3035 m. d’alt.) et abrupt, à sommet en fer-à-cheval et ouvert vers l'Est. Enfin au Nord du cirque de l’Aïék aîék, à la imite de cette montagne et du pied du Téngguër ou de l'Idér-idér, se trouvent encore trois petits lacs, le Ranou Régoulou (2100 m.), le Ranou Pani (2100 m.) et le Rawah Dringou (2090 m.). Le premier lac est un petit lac de cratère, enserré dans un cirque bien distinct; le Ranou Pani n'a pas un cirque pareil, mais c’est probablement aussi un petit lac de cratère; le troisième n'est qu'un marais allongé résultant de la présence d’un obstacle à la décharge des eaux, savoir des déjections du petit volcan Regoulou. Les produits de l’Aïék aïék se sont répandus vers l'Est en passant par Sendoro jusque vers la plaine de Loumadiang et vers l'Ouest dans la direction de Pantiokousoumo dans le dictrict de Malang. Au Nord et au Sud, ces produits sont recouverts par ceux du Téngguër et du Sémerou. Roches de l'Aïek aïek. M. FENNEMA seul a décrit des roches de l’Aïék aïék. À la paroi intérieure du mur escarpé de l'Aïék aïék fut recueillie une roche gris-verdâtre à grains assez fins (No. 124), provenant de blocs situés dans un gravier plus fin, et qui au microscope fut reconnue pour une véritable andésite à pyroxène, avec beaucoup d'hypersthène et un feutrage de microlithes. Elle ne contenait pas d'olivine. C’est donc une andésite à pyroxène. Des environs du Ranou Këmbolo, trois déjections furent examinées, qui déjà en échantillons ont un aspect différent. La première (No. 125) est légèrement brun-grisâtre et à grain fin; la seconde (No. 126) est gris-foncé et très poreuse; la troisième (No. 127) est noire et quelque peu vitreuse. Au microscope, le premier échantillon (No. 125) se reconnaît pour une andésite à pyroxène commune, avec peu de verre brun-clair dans la pâte et quelques hornblendes décomposées en grains noirs. Il appar- tient au bord Sud-Ouest du cratère I. La seconde roche (No. 126), une déjection du Ranou Kémbolo lui- même et recueillie au bord sud du lac, est du basalte véritable, à pâte grenue noire et à beaucoup d’olivine limpide; toutefois, à cause de la porosité de la roche, on n’a pu en tailler des plaques suffisamment minces. Enfin la troisième roche (No. 127), trouvée au même endroit que les deux précédentes, fait l'effet d’un produit fondu à nouveau. La pâte est foncée par suite des grains de magnétite et des microlithes qu'elle renferme. Parmi les grands cristaux, on remarque du plagioclase, 137 de l’augite, de l'olivine (fort peu) et de la magnétite. Ensuite, des fragments d’une roche incluse de couleur brune. Les feldspaths sont tous fendillés, ce qui prouve bien une action ultérieure de la chaleur. Il faut nommer cette roche une andésite à pyroxène olivinifère où au besoin un basalte. Les déjections du Ranou Këmbolo et celles du petit cratère [ situé à proximité présentent donc les unes par rapport aux autres des diffé- rences notables dans leur structure pétrographique. Enfin le Képala consiste en déjections meubles (No. 128) de matériaux basaltiques gris-clair. Au microscope, les plaques contiennent dans une pâte finement grenue (non microlithique), outre les cristaux ordinaires de plagioclase et d’augite, une très grande proportion d’olivine trans- formée en matière brune dans les fentes. C'est un basalte. HR LENS amer: Au sud du Kéëpala se trouve un cône très élevé, le cône de cendres du Sémerou. A la cime, on trouve d’abord le Mahamerou, un sommet pointu sans cratère. D'après la carte topographique, il doit avoir existé en 1879, à l’est du signal, une petite dépression en forme de cratère qui déjà en 1885 était comblée par des déjections. Le sommet Mahamerou est à 3676 mètres d'altitude; c'est le point le plus élevé de Java. Au Sud de ce sommet se trouve le Sémerou (3650 m. d’alt.). C'est une portion d’un ancien cirque qui délimite au Nord le point aujourd’hui en activité. Le cratère actuellement actif au Sud du Sémerou, nommé Dionggring Sëloko, avait en 1879 un petit cirque de déjections meubles, qui toutefois a disparu en grande partie lors de l’éruption de 1885, de sorte que sa paroi septentrionale escarpée touche à présent directement au pied du Sémerou. Ce point eut encore en 1885 une éruption qui dégagea de la lave et à la suite de laquelle une grande masse de sable et de pierres descendirent de la montagne; à l'exploitation de Kalibëning, cette avalanche coûta la vie à près de 70 personnes. M. FENNEMA a décrit en détail cette éruption avec les modifications qu'elle apporta au sommet de la montagne. Le Sémerou confine au Nord au volcan Aïëk aïëk; au Sud-Est son pied se continue avec la plaine de Loumadiang; au Sud, ses produits touchent à la vaste chaîne de brèches du Koukousan-Sériti, etc., laquelle se prolonge encore au loin dans le Pasourouhan; enfin le pied se perd vers l'Ouest dans la plaine de Touren. Roches du Semerou. Au sommet du Sémerou, M. FENNEMA récolta divers produits, provenant de l’éruption du Dionggring Séloko en avril 1885, et situés, en partie au pied Sud, en partie sur le sommet Maha- merou. À l’œil nu ce sont des roches dont la teinte varie du gris-clair au gris-foncé (No. 129 et 130), ayant parfois un éclat résineux dans. 138 les fissures fraîches et présentant toujours de nombreux cristaux de feldspath. Au microscope, elles se montrent être toutes des andésites à pyroxène véritables, sans olivine et avec une pâte microlithique foncée. Le No. 131 est de la cendre du Sëémerou, recueillie aux environs de Soumbér kérép et tombée le 1 avril 1885; le No. 132 est de la cendre du même cratère tombée à Toumpang, section de Malang dans le Pasourouhan, et projetée en avril 1885. Nous rencontrons donc ici de nouveau ce fait remarquable, que des points d'éruption très voisins les uns des autres ont fourni les uns du basalte les autres des andésites à pyroxène: les roches du Sémerou sont des andésites à pyroxène; celles du Képala sont des basaltes ; celles de l'Aïék aïék de l’andésite; ceiles du Ranou Kémbolo du basalte; celles du petit cratère I de l’andésite; enfin celles du Téngguër sont encore du basalte. C. Dépôts quaternaires et modernes. 2. La plaine de Loumadiang. La plaine de Pouguér, décrite à la résidence de Bésouki, se continue dans le Probolinggo avec celle de Loumadiang qui, près de cet endroit, est à 56 m. d’altit. et descend vers le Sud par une pente très régulière. A la surface, cette plaine consiste presque entièrement en sable volca- nique meuble, provenant en partie du Lémongan et en partie du Sémerou. La plaine s'étend au Sud-Ouest au pied du mont Gadia moungkour jusqu'au cap Gounoung Dampar où elle se termine. Plus vers l'Ouest, la chaîne escarpée de brèche s'étend jusqu'à la mer, présentant çà et là une bande étroite de sable marin et derrière cette bande un peu d’alluvium déposé par la rivière Rawan. La plaine de Loumadiang finit au sud des désas Kraï et Témpouran dans une large bande alluviale de sable et d'argile, fournie par les rivières Moudiour (ou Panting), Besouk sat — qui disparait dans le marécage près des désas Kraï et Kraton — et Bondoïoudo. Cette bande d'alluvion, qui est à woëns de 10 mètres d'altitude, est à son tour limitée au Sud par une bande étroite de dunes de sable marin qui s'élèvent de 8 à 12 mètres. Ce sont ces dunes qui, amoncelées par le vent, obligent parfois les rivières à diriger leur cours parallèlement à la côte sur une étendue considérable, jusqu'à ce qu’elles arrivent à percer la barrière. C'est entre autres le cas pour le Moudiour et le Bondoïoudo. Sous le sable volcanique le plus récent, on trouve, près Loumadiang, des produits issus probablement du pied de l’Aïëk aïék, des déjections meubles et des tufs; ces roches toutefois n’affleurent nulle part. Dans la rivière Diatiroto près le village de ce nom on peut voir des brèches volcaniques et des tufs de couleur grise, issus du Lémongan; 130 æ. Le Zeman, affluent de gauche. 3. Le Zeégur où Manis et son sous-affluent le 7ouwouk. 4. Le PBambang qui a sa source à la cime du Kawi et qui forme, avec le cours supérieur du Lékso IT, la limite du Kawi et du Kélout; il passe à l'Est de Wlingui. 5. Le ZLekso II, à l'Ouest de Wlingui. | Affluents qui ont leur 6. Le Drart. source sur le Kélout et 7. Le Zoding qui ont entraîné beau- s. Le Srwalan ou Bentié, nommé aussi f coup de sable prove- Glondonp. nant notamment de ». Le Glendens. l’éruption de r864. 103 10. Le ÂVerowo, un grand affluent de gauche qui, avec ses sous- affluents arrose la partie Sud-Ouest de Kédiri. Il est formé par la réunion du Pendo et du 7 7ampour. Le PBéndo à son tour est formé par la réunion de plusieurs affluents ; d'abord la rivière Poufiang anak, ayant sa source sur la frontière de Madioun, et la rivière de ÆXarangan qui naît sur la ligne de partage des eaux et coule le long du mont escarpé Gg. Lingga ; un peu plus loin, près du village de Poundioung, la rivière de Sougurhan venant du Sud; ensuite le Szdowaïah qui vient du Nord et qui arrose Trénggalek ; plus en aval la rivière se nomme Ka Bëndo, elle contourne le monticule Kébo, y reçoit à gauche l'affluent Sowkoun et prend ensuite une direction Est jusqu’à sa jonction avec le Tiampour. Le Xali Tiampour résulte de la réunion du 7'awrng, qui a sa source sur la ligne de partage des eaux, et coule par Tawing ou Béndo et autour du mont Toumpak goumawang vers Bandoung, avec le Xarang qui vient aussi du Sud ; le confluent se trouve juste en aval de Bandoung. Le Tiampour traverse ensuite le grand marais Rawah Béëning et coule en direction Nord-Est vers Tiampour darat, puis en direction Nord vers le Bëndo. Le Tiampour et le Béndo réunis prennent plus loin le nom de /Vgrowo; celui-ci reçoit à gauche nombre d’affluents venant eux-mêmes des contreforts antérieurs du Wilis et du Wilis lui-même, passe par Touloungagoung et se joint au Brantas près Karangrédio. Entre Karangrédio, Kédiri et Kértosono, le Brantas reçoit à droite et à gauche de nombreux affluents venant du Wilis et du Kélout; mais les eaux de beaucoup de ceux-ci sont conduites d’abord dans les rizières et n'arrivent donc pas directement à la rivière. Les lits des rivières issues du Kélout n'ont que fort peu d'eau à l'époque du mousson sec et ils sont parfois tout à fait desséchés. IMOMEE Sr Konto, déjà décrit ‘en Pasourouhan, coule avec son affluent, le Kali Këéling, non loin de la frontière entre Kédiri et Soura- baïa. Des aqueducs mettent une partie de l’eau de cette rivière au service des sawah's des districts de Soukorëdio et Papar; toutefois la plus grande partie en est conduite au Nord vers la section de Diom- bang en Sourabaïa. 12. Le Widas ou Lengkong est un affluent très long qui a sa source sur le Wilis, et forme la limite entre Madioun et Këdiri, jusqu'au nord de l’ancienne route postale, sous les noms de 77atour et de Wilangan. A la désa de Diadiar, la rivière entre en Këdiri, coule en direction orientale, reçoit le Wotrangkoul au village de Kédoungdowo et le AXeëdoung soko au village de Démangan, passe par le chef-lieu de district Lengkong et se joint au Brantas en aval de Kértosono. 13. Le Xa/i Bèng, rivière frontière du Sourabaïa. 104 Géologie. À. Les andésites anciennes. Parmi les andésites de Kédiri se trouvent des roches qui rappellent fort les roches éruptives anciennes, et comme en d’autres endroits de Java on rencontre des roches pareilles qui sont incontestablement antérieures à l'époque tertiaire, 1l se pourrait fort bien que parmi les roches de Kéëdiri que nous comprenons sous le nom ,,d'andésites anciennes (tertiaire inférieur ou moyen)” il y en ait quelques unes d'âge déjà reculé. Mais le caractère pétrographique seul ne suffit pas pour établir une distinction en roches anciennes et récentes, et c’est pour cette raison que nous les décrirons toutes ensemble. Les roches en question existent principalement dans la partie méri- dionale de la division de Trénggalek. 1. Un grand terrain continu de roches éruptives à la côte Sud entre Panggoul et Popoh. Ces roches sont à découvert en nombre d'endroits, non seulement sur la côte, mais encore sur le sentier prati- cable aux chevaux qui conduit de Panggoul à l'Est, par Moundioungan ou Soumbréng, vers Këtawang ou Prigui. Elles sont en général quelque peu altérées et rappellent, par leurs caractères microscopiques, les roches pré-tertiaires. Depuis Panggoul, le sentier se dirige d'abord au Sud sur de l'allu- vium de la rivière Panggoul, jusqu'à Salam rédio; puis à l'Est, le long d'un monticule, consistant en grès gris et en brèches, vers le village de Bandiar, à l’autre bord de la rivière Konang. Ici le chemin commence à monter, par une pente escarpée, sur des brèches d’andésite qui, même avant d'atteindre le petit sommet Toumpak dali (505 m.), sont rem- placées par de l’andésite compacte désagrégée. Par Ngoundou (écrit par erreur Ngënde sur la carte topogr. ancienne feuille A” XV = nouvelle feuille D XV) et le sommet Toumpak banar, on atteint la désa Guën- toungan; puis descendant toujours, on arrive à Karang rédio; entre ces deux villages, la roche éruptive contient de petits filets étroits de quartz, parfois aussi de la pyrite. On débouche bientôt dans la plaine alluviale de Moundioungan koulon ou Soumbréng. De cet endroit, le sentier mène, toujours à l'Est, par la vallée de la rivière Boudëng (affluent du Ngaliek) vers le village de Boudëng, et puis, par une forte pente, vers le défilé de Toumpak mangguis (580 m.), surnommé Ram- paltoïo, (bambou aïer) d’après le nom d'une espèce de bambou dont les entre-nœuds sont en grande partie remplis d'eau. À partir de ce défilé, le sentier descend, par les monts d’andésite Mondo et Koum- bokarno, dans la plaine de Prigui. Ainsi qu'on peut le voir sur la carte, la baie de Prigui est entourée d'une ceinture de montagnes qui N° 4. GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. De bazaltkolos G£ Lingga, bezuiden Trénggalek, in Kédiri. a ES | D 165 donnent l'impression d’un ancien cirque de cratère effondré et fortement érodé, dans l'intérieur duquel s'élève un cône d’éruption plus récent, le Koumbokarno (494 m.). Ce cirque d'effondrement aurait eu un diamètre de + 6 kilomètres. De même, les baies de Doukou, de Ngam- piran et d’autres encore peuvent avoir été produites dans ce terrain par des effondrements moins importants de petits cratères. Au NE. de Prigui, la roche éruptive se continue encore par les sommets Megongampar (640 m.), Sënarang (520 m.) et Tanggoul (66% /m.); elle est recouverte 1c1, à l'Ouest et à l'Est, par du calcaire; et au Nord elle se termine brusquement dans la plaine de Bandoung. Le Tanggoul surtout est une montagne extrêmement escarpée et vers le Sud-Ouest 1l présente même une paroi presque verticale. Plus à l'Ouest, ce terrain d’andésite est limité partout au Nord par des brèches et des grès de matériaux d’andésite, la plupart à faible pente vers le Sud. Non loin de la côte Sud il y a un certain nombre de petites îles qui consistent aussi en andésite. 2. Le Go. Kambe ou Sikambe, au Nord de Prigui, est un mont d'andésite fort escarpé et presque vertical à son sommet ; il a 842 mètres d'altitude, 3. Le Gg. Séwouwour, à côté du précédent, est aussi très escarpé, et haut de 860 mètres. Les deux sommets sont entourés de brèches et de marnes; ils s'élèvent à pic au-dessus des alentours et se voient de loin. 4—8. Une série de ÿ sommets au Sud de Trenggalek, savoir: l'Orak artk, le Sawe et Boutak, le Diaboung, le Sapou et le Sélrmer, tous au pied de la chaîne et à la limite de la plaine de Trénggalék. 9. Le Gg. Lingga (Planche No. 4), à l'Ouest des sommets précédents, apparaît entièrement isolé dans les brèches, les grès et les marnes. Le nom de cette montagne a été fort bien choisi, car par sa forme abrupte il rappelle le ,,ingga””, le symbole bien connu de la force chez les Ciwaïites. Le Gg. Lingga se trouve dans la vallée de la rivière de Karangan, qui a emporté les dépôts environnants plus tendres de brèches, de grès et de marnes au moins jusqu’à une profondeur de 450 mètres. En effet, l'altitude des sommets environnants de brèches et de marnes est de 840—864 mètres; et la vallée de la rivière, au pied du Gg. Lingga, n'est qu'à 400 mètres au-dessus de la mer. Lors de cette érosion le Gg. Lingga a été épargné, grâce à sa grande dureté, et 1l s'élève à présent, comme un colosse de pierre, au milieu de la vallée. L’altitude de cette montagne est de 690 mètres. La vallée étant ouverte vers l'Est et le Nord-Est, la montagne frappe aussitôt le regard par son allure singulière, surtout de ce côté. On peut se figurer cette forme par notre esquisse Fig. 13, qui fut prise de l'Est très près de la montagne. Une particularité de celle-ci c'est que la , , roche à été élégamment divisée en prismes à 3 et 6 pans, parfois aussi 166 en colonnes rondes dont les extrémités apparaissent partout à la surface, de sorte que la position de ces colonnes doit être à peu près telle qu'elle est figurée en coupe dans notre esquisse Fig. 14. Dans sa partie supérieure le Gg. Lingga est totalement dénudé et inaccessible. La roche de la montagne Orak arik citée plus haut est aussi divisée en colonnes, mais moins belles que celles du Gg. Lingga. 10. Dans la chaine au Nord de Trénggalek. on trouve sous les brèches et les grès de l'andésite compacte représentant la base des couches tertiaires; c'est le cas entre autres à la cascade de la petite rivière Bendoungan près du village du même nom. Description macroscopique et microscopique des roches. No. 174. Village de Guëntoungan, entre Panggoul et Soumbrëng. En échantillons, c'est une roche terne gris-verdâtre à gros feldspaths. Au microscope, on voit une pâte microlithique gris-clair et floconneuse, dans laquelle se trouvent des plagioclases porphyriques devenus partiel- lement toubles par métamorphisme, de l'augite fraîche et des hyper- sthènes totalement transformés en chlorite. Autour du minerai de fer il y a parfois des taches blanches de leucoxène, c’est donc ou bien en partie de l’ilménite, ou bien de la magnétite titanifère. Comme produits de décomposition on y trouve répandus partout la chlorite, l'épidote et un peu de spath calcaire. Par le haut degré de décomposition cette roche rappelle certaines diabases anciennes. C'est une andésite à pyroxène altérée. No. 175. Gg. Toumpak blodo près Soumbrèng. Prise sur le rivage au Sud de Moundioungan koulon (Soumbréng), cette roche est, en échan- tllons, terne et de couleur vert grisâtre. Au microscope, elle ressemble beaucoup à la précédente et contient de la chlorite, de l'épidote et du calcaire spathique comme produits de décomposition. La chlorite y provient en grande partie de l'hypersthène.. C'est une andésite à pyro- xène altérée. No. 176. Vrllage de Télogorédio entre Soumbréng et Prigui. En échantillons c'est une roche gris-vert à grains fins. Au microscope, elle ressemble beaucoup à la précédente, mais elle a moins de pâte. Les augites y sont encore fraîches, les plagioclases sont en partie altérés et troubles. Tout l'hypersthène y est transformé en chlorite. Autour du minerai de fer il y a presque partout des taches de leucoxène; c’est peut-être en grande partie de l’ilménite. Il y a encore beaucoup de chlorite, d'épidote et de calcaire spathique, en quoi cette roche rappelle aussi très bien une ancienne diabase. C'est une andésite à pyroxène altérée. No. 177. Pate de Prigui, côté Est, vis-à-vis la petite île de Karang pégat. En échantillons c’est une roche vert-grisâtre à grains fins. Au microscope, elle ressemble aux roches précédentes; ici non seulement RE À Là à >: 107 l’hypersthène est transformé en chlorite, mais même la plus grande partie des augites ont été transformées en un minéral fibreux pléochroïque, probablement de l'ouralite (fibres de hornblende); il y a encore de l’épidote, de la chlorite et du spath calcaire. Le haut degré de décom- position donne à cette roche le caractère d’une diabase. C’est une andésite à pyroxène altérée. No. 178. Village de Soumber, au Nord de Prigui sur la route de Prigui à Sripit. En échantillons, une roche grise avec gros feldspaths. Ressemble aux précédentes au point de vue microscopique. L'hyper- sthène n'y est transformé que partiellement en chlorite. C’esé une andésite à pyroxène altérée. No. 179. Gg. Tangooul, au Sud du village de Bandoung. En échan- tillons, gris-clair avec de grosses hornblendes ternes. S'écarte considé- rablement des précédentes. Contient une pâte microcristalline de plagioclase, d’augite et de magnétite; des plagioclases porphyriques décomposés en partie en une masse terne (zéolithisés ?); de la magnétite, de l’apatite et de nombreuses grandes hornhlendes totalement trans- formées en un mélange de grains d’augite et de minerai de fer. Iln'y a plus de hornblende non altérée. C’est une andésite à hornblende altérée. No. 180. Gg. Sikambe ou Xambe près du village de Watou limo. En échantillons, gris-clair, avec du plagioclase et de l’augite en gros cristaux. Au microscope, c'est une roche assez fraîche et sensiblement inaltérée, pouvant servir de type pour les andésites non altérées de la chaîne méridionale. Dans une pâte peu abondante à petits cristaux d'augite, de minerai de fer et de plagioclase on trouve à l’état por- phyrique du plagioclase, beaucoup d’hypersthène, moins d’augite et de la magnétite. On n'y trouve que fort peu de chlorite; l’hypersthène est à peu près complètement frais et fortement pléochroïque, les teintes variant entre le vert et le brun. C'esé une andésite à pyroxène. No. 181 en 182. Gg. Lingga. L'échantillon No. 181 fut enlevé à des fragments en forme de colonnes, dans la rivière au pied de la montagne; 1il est gris-foncé et à grains fins, avec quelques gros felds- paths seulement qui sont gris et brillants et présentent Çà et là des cavités. Le No. 182 nous fut apporté dans le temps (avant notre visite) par des indigènes, comme provenant du Gg. Lingga. Il est plus altéré et par suite de couleur gris-clair à l'œil nu, mais au microscope il ressemble tout-à-fait à l'échantillon que nous avons nous-même recuellli. Au point de vue microscopique, il a les caractères d’un basalte, mais il ne renferme pas d’olivine. La pâte y est microcristalline, et consiste en baguettes étroites de plagioclase, en grains d’augite, en magnétite 1JA20 770 Comme cette fabrication constitue une exception au monopole du Gouvernement, le sel ne peut être exporté que dans les limites de la section d'origine (Grobogan) et dans la résidence de Solo. (Voir Staatsblad 1876 No. 258, article 9). Le No. 443 est de l'argile de la source boueuse de Kouwou, le No. 444 est du sel de Kouwou, le No. 445 du sel de Méndikil, le No. 446 du sel de Tiérèwèk et le No. 548 du sel de Diono (enclave Sélo en Solo). Parmi ces échantillons de sel, j'ai fait analyser le No. 444 de Kouwou et le No. 548 de Diono. ANALYSE DU SEL DE KOUWOU (No. 444.) D'après l'analyse du Dr. Pauz Manx à Freiberg en Saxe, le sel de Kouwou desséché à 120° centigr. contenait sur 100 parties: Résidui(qnarts etais) LP ER MO 200 AD HUES BA e E AmAN A SL SRE Ce EPA A SUR DÉC EEE D:7002250 0, Any NSIICIQUE- 07 MEME IR 0020033407 Carbonatende calcium ee 00710007 Chicrurende calcaire l.12820800; iodure de mA PRÉSENTE RE CTeS O'OO LÉO TI, biomure demi nÉSIUnn ee RME nn CO2728 00007 Cchlorurende masnésIom Re 0.479854 % chlorure despoñssinm "2er 0,0407208 0 Chlocure de bin er er A QC OP chlopure de sodium en Re Er 0 2 DOCTEUR, Total — 100.120584 parties. 1) 1 picol — 61.7613 kilogrammes 2) 1 florin — 2.10 francs. 305 C’est donc un sel de cuisine assez pur, souillé seulement par un peu de sels de calcium et de magnésium; ces derniers donnent au sel un léger goût amer. Il est très recherché par la population indigène. ANALYSE DU SEL No . 548 DE DIONO (SOLO). Il résulte de l'analyse faite par M. E. ZïessLer à Freiberg en Saxe, que le sel de Diono, desséché à 100? centigr MACT AO TAMIAUE SE ETS... . Contient sur 100 parties : 0.075501 parties. CAD MR RTC Sen D'OL2 402 anhydnide SeIque se. GHOE AY ENS. carbonate de calcium... 0:3022001141, carbonate demMasnéSIUM ;...:.....1..:... OMS 20 TS ES Carbone TEMPO tASSIUN 1.1.2... D 30028700 chlorure d'aluminium (ferrifère) ............... CORTOASANUE ADO ÉS OU. 27 er ue 10:8095708, 11), bicarbonate de sodium (supposé anhydre) 0.147067 , SUR SOIN nent DOS AIS I RON OUT de SOU: 0: CORTE 7 bromure de sodium... 0.016994 , ehlorure desodium.:.:.... DO TOUS Total — 99.899407 parties. La teneur en chlorure de sodium correspond donc à peu près entière- ment à celle du sel de Kouwou; les autres substances y existent en proportion différente, mais toujours très faible. En comparant les proportions des chlorures, bromures et iodures de sodium dans ces deux sels à celles des sources iodées de Guënouk watou et de Kalang aniar, en Sourabaïa, on remarque que ces dernières sont beaucoup plus riches en iode et en brome. Elles contiennent notamment: Sel de Xouwou. Sur 100 de chlorure de sodium: 0.001853 d'iodure de magnésium 0.0280 de bromure de magnésium (correspondant à 0.019 d’iodure de sodium et 0.032 de bromure de sodium). Eau de Guënouk watou Sur 100 de chlorure de sodium : 0.50 d’'iodure de sodium 0.12 de bromure de sodium. De plus, les proportions des Sourabaïa sont juste l'inverse de Sel de Drono. Sur 100 de chlorure de sodium : 0.00345 d'iodure de sodium 0.0175 de bromure de sodium. Eau de Kalang antar Sur 100 de chlorure de sodium: 0.46 d'iodure de sodium 0.36 de bromure de sodium. bromures et iodures dans l’eau de celles du sel de Kouwou:; ce dernier 20 306 contient plus de brome que d’iode, tandis que l’iode domine dans les sources iodées de Sourabaïa. Origine du pétrole et de l'eau salée. Les sources de Sourabaïa qui amènent à la surface de l’eau salée chargée d’iode et de brome, ainsi que du pétrole, se trouvent dans le prolongement oriental (98°) des sources salées de Grobogan, qui en partie dégagent également du pétrole en faible quantité. Ainsi que nous l’avons fait observer plus haut, dans la description de Sourabaïa, le pétrole doit probablement son origine à la masse sarcodaire de millions de foraminifères, dont les coquilles constituent presque la totalité de certaines marnes tendres miocènes. C’est pourquoi on doit chercher l’origine du pétrole de Java exclusivement dans les marnes tendres de notre étage tertiaire moyen et néo-tertiaire m, ; nulle part on n'a rencontré le pétrole dans les couches éocènes de l’île. L'origine de l’eau salée est moins certaine, mais elle accompagne le pétrole d’une manière si constante, qu'il est plus que probable que tous les deux proviennent du même terrain. Ainsi qu'il ressort de ce qui précède, les sources boueuses sont tout simplement des sources qui amènent de l’eau, soit en vertu d’une pression hydrostatique ordinaire, soit par la pression d'hydrocarbures, et qui enlèvent aux couches traversées de petites particules d'argile, et parfois même des coquillages. Le nom de ,,volcans de boue” que l’on donne parfois à ces sources est donc fort mal choisi, puisque leur action n’a absolument rien de commun avec l’activité volcanique. 3. Source de Pélantoungan. À la limite de Sëmarang et de Pékalongan, on a fondé, près Pélantoungan, un hôpital militaire, affecté spécialement au traitement de toutes sortes de maladies de la peau. On y a annexé une léproserie, située de l’autre côté de la rivière frontière le Lampir, cours supérieur du Kouto, donc déjà sur le territoire de Pékalongan. Ce qui a conduit à choisir cet emplacement, c'est l'existence d'une source thermale à laquelle on attribue une grande puissance thérapeutique. Comme presque toutes les sources thermales, celle-ci a une action très favorable sur les plaies et les maladies cutanées, bien qu'on ait reconnu que cette source, qui était autrefois réputée iodée, ne contient pas d’iode en quantité appréciable. A un bon kilomètre et demi au Sud de Pélantoungan, tout près de la rivière frontière Lampir, et à proximité du village de Pikatan, il existe encore une source d’eau tiède. L'eau de Pélantoungan (No. 466) a été analysée par M. le Dr. MANN à Freiberg en Saxe; contrairement à ce qui se présente pour les sources issues des couches tertiaires, celle-ci, qui s'échappe d’un terrain volca- nique, contient fort peu de matières fixes, environ 44 parties en poids. sur 1000 parties d’eau. 07 A titre de comparaison nous citons une ancienne analyse de cette eau faite par FRESENIUS (Annalen der Chemie und Pharmacie XLV 1843 p. 308 à 318; reproduite dans le Natuur- en Geneeskundig Archief' voor Ned.-Indië I 1844 p. 328 à 330); on y constate que la proportion de matières fixes et la composition de l’eau sont généralement restées les mêmes qu'auparavant. ANALYSE DE L'EAU DE PÉLANTOUNGAN (No. 466). Eléments non volatils sur 1000 parties d’eau: Dr. P. Mann. R. FRESENIUS. carbonate de calcium 0.410444 0.4133 carbonate de magnésium 0.368693 | Se trouvent dans 0.3292 carbonate de potassium HO0DAI2 Peau tanl état o de — carbonate de lithium 0.004344 | bicarbonates. — carbonate de sodium 0.213975 O.3571 oxyde de fer — O.O145 sulfate de potassium 0.003577 — iodure de sodium 0.001355 traces bromure de sodium 0.002333 — chlorure de sodium 3-264198 3-1254 chlorure de potassium — 0.0945 anhydride silicique 0.150830 O.1471 Total = 4.506161 p. m. Total. —"4:48r1r0p:1m/ Résidu de la calcination Résidu de la à 180 Centigr. — 4.468438 ,, , calcination — 4.4700 ,, ,, Au point où jaillit la source, la température de l’eau est de 45° centigr. environ. P. J. MAIER a trouvé dans l’eau de Pélantoungan, en 1850 (Nat. Tijdschr. van Ned.-Indië I 1850 p. 37) 45439 parties en poids de matières fixes sur 1000 grammes d’eau; plus tard (Nat. Tijdschr. van Ned.-Indië XXX 1868 p. 413) 4.5024 parties en poids pour mille et 0.0015 parties d’iode pour mille. C’est bien une preuve que l’eau de cette source a toujours présenté la même composition. XI REDOU. \ Annexes: Catalogue de roches Nos. 477 à 503. Dessin Fig. 32. Planches Nos. 5 et 6. Topographie. Kedou est la seule résidence de Java qui se trouve complètement entourée d’autres résidences et qui ne touche donc nulle part à la mer. Au Nord est Sëmarang ; à l'Est, Sëémarang et Solo; au Sud, loguiakarta; à l'Ouest, Baguëlen. Le sol est volcanique, en grande-partie; au Nord et au Sud seulement on trouve des roches tertiaires qui, dans certaines cimes, s'élèvent jusqu'à l'altitude de 0900 à 1000 mètres, et qui constituent un terrain accidenté, un pays de collines ou de montagnes. Au contraire, les volcans forment des cônes réguliers dont quelques-uns ont plus de 3000 mètres d’altitude. Il existe donc entre les deux terrains une différence très appréciable au point de vue topographique. La ligne de partage des eaux des côtes Nord et Sud de Fava des- cend du Mérbabou, et passe, sur la limite de Sëmarang et de Kedou, par le Télomoio pour se diriger vers le terrain ondulé tertiaire situé au Sud du volcan Oungaran. Puis elle s'étend par les sommets Sapouanguin, Krikil (signal 898 m.), Alap alap et Bèsèr vers la localité Mountoung, ou elle coupe la grande route de Ngadirédio à Soukorëdio (en Sémarang), par Tiandiroto (Médaïou); elle monte par Dioumprit, où est la source de la rivière Progo, à 1237 mètres d'altitude, vers le sommet du volcan Sëndoro (3145 m.), et d'ici elle suit la frontière de Kédou et de Baguëlen, par le sommet Télérép, vers la grande chaîne du Prahou. [. Bassin de la côte Nord. La partie septentrionale du Kédou est arrosée par les affuents du Bodri, qui se jette à la mer près Keëndal en Sëmarang. Les plus importants sont le Zogong et le Zodout qui ont tous les deux leur source sur le Gg. Prahou et qui se réunissent sur la frontière de Këdou et de Sëmarang, pour former le Bodri. Le Logong forme en même temps la limite de Këdou et de Sémarang, depuis sa source où on l'appelle Zowren jusqu'à son confluent avec le Lodout. 309 IT. Bassin de la côte Sud. La partie méridionale de Këédou est presque entièrement arrosée par le Progo et affluents. Le Progo prend sa source au pied septentrional du Sëéndoro près Dioumprit, à 1237 mètres d'altitude, dans une grotte de la roche volcanique. Son cours prend d’abord une direction orientale, au Sud de Moutoung, le long du pied de la chaîne tertiaire; puis méridionale, à l'Est de Témanggoung et à l'Ouest de Maguëlang, jusque dans le voisinage de Mëndout. Un peu au Sud de cette dernière localité, il reçoît l’Elo et plus loin, au pied de la chaîne de Minoreh, il forme la limite de loguiakarta. Le Progo reçoit à droite un grand nombre d’affluents, qui viennent des volcans Séndoro et Soumbing; et un nombre non moins grand d’affluents à gauche, qui naissent sur le Télomoïo, le Mérbabou et le Mérapi. L’affluent le plus important est /’Æ/o, qui prend sa source au versant Nord du Mérbabou, passe par le pied du Télomoïo, se dirige vers Bambou sourat et puis, à l'Est de Maguëlang, vers Mëndout, pour se réunir au Progo au Sud de cette dernière localité. Les rivières qui viennent du Mérapi, principalement le Bélongkeng et le Pabélan, entraînent de temps en temps de puissantes masses de cendres et de pierres, qui par leur teinte gris-clair se font reconnaître pour des produits encore non altérés des dernières éruptions. Il n’est pas rare qu'il se produise ainsi des inondations des villages et des champs cultivés. Le ÆXrasak, depuis son origine sur le sommet Mérapi jusqu’à son confluent avec le Progo, forme la frontière de Ioguia. Le Tangs! a sa source au versant méridional du Soumbing, passe par Salaman et s’unit, plus à l'Est, au Progo. Une très petite portion de Këdou est arrosée par le Xodr/, qui prend aussi sa source sur le versant Sud du Soumbing, mais se dirige vers le Baguëlen et se jette dans le Bogowonto. Les volcans de l'Est et de l’Ouest de la résidence se rejoignent plus ou moins par leurs bases en pente douce; et comme le cours du Progo est du Nord au Sud, la partie de Këdou qui appartient au bassin de la côte Sud prend ainsi le caractère d’un haut plateau qui incline faiblement vers le Sud. Ngadirëdio est à 846 mètres d'altitude, Témang- goung à 584 m., Maguelang à 380 m. environ, le pont du Progo près Maguëlang à 332 et le confluent de l’Elo avec le Progo à 246 mètres. Une particularité topographique de Kédou, ce sont les nombreuses petites collines qui font saillie dans la plaine, au Sud de Tëmanggoung et au Nord de Parakan ; ce sont vraisemblablement en partie de petits points d'éruption établis sur des coulées de lave du Sëndoro et du Soumbing, cachées sous les produits volcaniques meubles; plus près de la chaîne tertiaire, il existe cependant aussi quelques sommets formés de roches ter- 310 tiaires, couverts et entourés des produits volcaniques plus récents et ainsi séparés du grand massif tertiaire. Géologie. À. Le terrain éocène. La chaîne frontière entre Kédou d'une part et Baguëlen et loguia- karta de l’autre, porte le nom de chaîne de MEënoreh ou de Minoreh. Au pied septentrional de cette chaîne, qui consiste en grand partie en brèches miocènes, on trouve dans la colline de Brobol, au Sud-Est du chef-lieu de district Salaman, une roche éruptive dioritique, entourée d'argiles schisteuses noir-foncé, de schistes argileux verts et gris durs et de quartzites gris arénacés. Dans les argiles schisteuses, on a trouvé quelques coquilles bivalves, qui sont cependant toutes brisées, car ces roches en se desséchant s'émiettent en petits fragments rhom- boédriques. Je tiens ces argiles schisteuses pour éocènes, à cause de leur grande ressemblance avec les roches éocènes du Bantam qui seront décrites plus tard, et qui sont également accompagnées de roches dio- ritiques. À cause de leur friabilité à la surface on n'a pas bien pu mesurer la direction et l’inclinaison de ces couches; mais il est à peu près certain qu’elles se trouvent sous les couches miocènes m, de la chaîne frontière, de sorte que leur disposition n’est pas en contradition avec un âge éocène. L'étendue de ces couches est faible; elle n'est que de 24 kilomètres en longueur et de moins d'un kilomètre en largeur. Roches. No. 477. Roche éruptive du Gg. Brobol, au Sud du village de Ngladiëran (Latjeran et Kladjeran sur la carte topogr.) A l'œil nu, c'est une roche qui ressemble à la diorite, de teinte gris-clair, à grands plagioclases blanc-terne, hornblendes vert-terne et pyrite. D'autres éléments ne peuvent être reconnus à la loupe. Au microscope, ces échantillons présentent une pâte dont la structure varie de microcristalline à cryptocristalline et dans laquelle on peut voir tantôt des cristaux, tantôt rien que des fibres et lamelles cristallines irrégulièrement délimitées; les parties incolores semblent appartenir au feldspath et les parties vert-clair à la chlorite. Entre ces particules polarisantes, il existe une quantité plus ou moins grande de verre iso- trope. Les cristaux porphyriques consistent en gros plagioclases larges, décomposés aux bords en zéolithes ternes, limpides au centre et pré- sentant parfois alors de belles stries croisées, les lamelles se coupant à peu près sous un angle de 90°. Les hornblendes sont vert-sombre et assez souvent décomposées totalement en chlorite vert-clair et en quartz. Des grains de quartz arrondis à inclusions de verre, mais sans bulles liquides. Quelques apatites limpides et beaucoup de pyrite. Dans ER quelques échantillons, il se montre érès peu de quartz. Ce sont des andésites à hornblende quartzifères, à caractère ancien. Il n’est pas nécessaire et même pas vraisemblable que ces roches soient plus anciennes que l’époque éocène, puisque en Bantam l’Âge de pareilles roches ne remonte pas plus haut que le tertiaire inférieur. Autour de cette roche éruptive se trouvent les schistes argileux et les quartzites nommés plus haut; toutefois le contact n’est pas visible et il est donc quelque peu incertain si c’est le schiste qui est le plus ancien, ou bien si c’est la roche éruptive dioritique. No. 478. Au point de vue microscopique, c'est un quartzite arénacé dur, à grain fin et de teinte gris-clair. Au microscope, on voit un agrégat de grands et de petits grains de quartz, de mica blanc, de chlorite verte, de quelques grains cristallins jaunes et jaune-brun que je n’ai pu déterminer avec certitude; c’est de la titanite peut-être ; on voit encore du minerai de fer et de petites particules noires, opaques et spongieuses, qui paraissent aussi en majeure partie consister en minerai de fer et non en charbon. Du calcaire spathique s’est déposé dans les fissures de la roche. C'est un quartzite. No. 479. C'est un schiste argileux noir-foncé, dans lequel se trou- vaient quelques fossiles. L’'échantillon lui-même s’est émietté à la dessication. Au microscope, on voit un agrégat d’un grain extrêmement fin et formé de petites lamelles de mica blanc, de grains de minerai, de petites particules noires et spongieuses, du charbon peut-être, ainsi que d’une ou deux espèces de foraminifères peu distincts, parmi lesquels de petites textularidées. B. Ze terrain miocène. 1. Le terrain du Nord. Sur la limite de Sémarang s’allonge une chaîne de montagnes. constituée entièrement de brèches d’andésite et de grès et qui s'étend depuis Bédien, sur la frontière de Sémarang, par Mountoung et Bambou sourat (Méëdono) jusqu'au défilé de Pinguit (686 m.), sur la route postale d'Ambarawa. La montagne est appelée iciW, chaine de Diambou/; une des ‘cimes les: plus hautes, c'est le Ge nRaki de 898 m. d'altitude. Nous avons déjà traité de la disposition des couches dans la description de Sémarang; la direction est vers 90 à 130; l’inclinaison, alternativement au Sud et au Nord, de sorte qu'on a encore affaire ici à un enchaînement de bassins et de selles, de même que dans la plupart des endroits du terrain tertiaire. Le Gg. Bési, à l'Ouest de Bambou sourat, consiste aussi probablement en roches tertiaires, recouvertes par des matériaux volcaniques incohé- rents. À la surface, on ne peut voir cependant nulle part de roches 31 non altérées; on n'aperçoit que de l'argile brune incohérente avec cailloux roulés. La colline située au Sud-Ouest de Guërabak ne consiste également dans sa partie supérieure qu’en argile volcanique meuble, bien que des roches tertiaires puissent être cachées dessous. Les fragments des brèches sont en grande partie constitués d’'andésite à hornblende où d'andésite à pyroxène hornblendifère. Les petits sommets qui, au Nord et à l'Est de Parakan, se dressent dans le terrain volcanique, semblent être pour la plupart de petits points d'éruption établis sur une coulée de lave, cachée sous les matériaux volcaniques meubles; tels sont, entre autres, le Gg. Këmbang près du village de Béndo gaboug, le Gg. Ambéëng près du village de Sëpatran et les monticules près du village de Margawati au Nord de celui de Kédou. 2. Le terrain du Sud. La chaîne, qui forme la limite entre Kédou et Iloguia et Kédou et Baguëlen, consiste en roches tertiaires; elle porte le nom de ,chaîne de Minoreh” et atteint la hauteur de 1000 mètres environ. Ainsi le signal sur le Gg. Kounir est à 970 mètres d'altitude. Cette chaîne consiste aussi, en majeure partie, en brèches d'andésite inclinant alternativement au Nord et au Sud. Au sommet Tounggangan, au Sud de Salaman et sur la frontière de Baguëlen, la direction des couches est de 90”, l’inclinaison de + 20° au Nord; au mont escarpé Watou poutih, au Sud du Boroboudour (Planche No. 5), la direction est encore de 90° environ, mais l’inclinaison y est de 30 à 40° vers le Sud, de sorte que les couches forment une selle dans la chaîne du Minoreh. Au Sud du village de Tiono, la pente est encore très abrupte, de 30 à 40 vers le Sud. En Baguélen, donc plus au Sud, il se montre encore, outre des brèches, des roches plus fines, principalement des grès et des marnes. Aux environs du village de Tiono, au Sud de celui de Nguëmplak, on trouve du calcaire en deux couches fortement inclinées vers le Sud, et disposées entre les brèches, notamment au Gg. Plawan et au mont plus petit Gg. Gounting. Le monument hindou de Boroboudour est situé sur une petite colline de brèches désagrégées. Au Sud de Mountilan, 7 collines s'élèvent encore, pareilles à des îles, dans la plaine volcanique et forment le prolongement oriental de la chaîne de Minoreh. Sur l’une d'elles, le Gg. Gouling, se trouve un signal, à 344 mètres d'altitude. Au Gg. Guëndol, les couches semblent incliner au Nord, mais on ne peut pas bien s’en rendre compte, car elles sont fort altérées à la surface. Examen microscopique. On a examiné au microscope diverses roches de la chaîne de Minoreh, principalement des fragments durs provenant des brèches. GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA LORS Nains Het Minoreh-gebergte op de grens van KEë doe en Jogja, bestaande uit mioceene brecciën en zandsteenen. Genomen van de hindoe-oudheid Boroboedoer in Këdoe. 33 No. 482 a et &. Deux fragments originaires de la brèche (No. 481) du mont Watou poutih, au Sud de Boroboudour. Le premier est une roche grise avec quelques cristaux de hornblende particulièrement volumineux (20 mm.). Au microscope, c'est une andésite à pyroxène et à hornblende, ayant plus de hornblende brune que d’augite. La horn- blende est tout-à-fait inaltérée et n’a qu'un bord sombre très étroit. La roche est tout aussi fraîche que certaines andésites à hornblende néo- volcaniques. No. 482 6 est une excrétion cristalline du No. 482 a, consistant en un mélange grenu de plagioclase avec de nombreux pores remplis d’air, de hornblende brun-verdâtre, d’augite vert-clair et de minerai de fer. Les noyaux d’augite sont délimités irrégulièrement par de la hornblende, de sorte que ce dernier minéral sera certainement issu ici du premier. C’est une andésite cristalline à hornblende et à pyroxène. No. 483. Gros caillou roulé du village de Kalisat, au Sud de Salaman. No. 484. Provient de la brèche ou peut-être d’une couche intercalée dans la rivière Kélouban, village de Komboran. No. 485. Bloc roulé de la rivière Tangsi, au village de Krasak. No. 486. Provient d'une brèche de la crête du Minoreh, à l'Ouest de Salaman. No. 487. D'une brèche du Gg. Tounggangan, sur la crête de la chîane de Minoreh. Ces 5 roches sont toutes originaires de la chaîne de Minoreh, et viennent de l'Ouest, du Sud et du Sud-Est du village de Salaman. Les brèches elles-mêmes (No. 488 et 489) sont gris-clair et dans ces brèches se trouvent de gros fragments durs dans lesquels on peut voir le plus souvent un grand nombre de cristaux foncés de hornblende. Au microscope, on les reconnaît toutes pour des andésites à hornblende, tantôt avec beaucoup d’augite, tantôt n'en contenant que peu. Elles renferment une pâte fine microlithique, dans laquelle, en cristaux porphyri- ques, 1l y a de la hornblende brune, de l’augite verte, peu d’hypersthène, du plagioclase, de l’apatite et du minerai de fer. Le quartz fait défaut. Dans certaines d’entre elles, la teneur en hornblende est faible, et ainsi s'établissent des transitions aux andésites à pyroxène. Les roches altérées contiennent de la chlorite et de l'épidote. No. 490. Calcaire du Gg. Plawan, au village de Tiono, au Sud de Neguëmplak. No. 491. Calcaire de Tiono, vis-à-vis du Gg. Gounting. Un calcaire compact, blanc-rougeâtre, parfois blanc pur. Au microscope, on voit un fond de calcaire spathique pur; du minerai de fer noir spongieux s'est déposé seulement dans les fentes, et dans les variétés rouges se trouve disséminé de l’hydroxyde de fer à l’état très divisé. Parmi 314 les foraminifères, on trouve principalement de petites orbitoïdes à chambres médianes spatuliformes, des cycloclypées, des amphistégines, des globigérines, des textularidées et quelques autres espèces. Egalement le lithothamnium. C. Zes roches volcaniques. 1. Le Prahou. De la grande chaîne du Prahou, un secteur étroit seulement pénètre dans le territoire de Kédou. Il s'étend, en pente régulière, depuis un point situé non loin du signal (2565 m.) et au Sud-Est de celui-ci, passant à l'Ouest de Tiandi roto (Mëdaïou), jusque Bédien sur la frontière de Sémarang, et puis plus loin vers le Nord, dans cette résidence. On n'a pas récolté de roches de cette portion du Gg. Prahou. 2.0 LeNTelErep: Un sommet relativement peu élevé, entre les volcans Prahou et Séndoro, à cratère en forme de fer à cheval ouvert au Sud et d’un rayon de 1 kilomètre environ. La partie orientale de son manteau est en Këédou et peut être poursuivie jusque Médaïou et Mountoung. Ce manteau est constitué par les produits volcaniques habituels, cendre et sable, décomposés à la surface en une argile brune, et par de grands et petits fragments d'andésite et de basalte, probablement aussi par des coulées de lave dans la profondeur du sol. 3. Le Séndoro. (Planche No. 6). C’est une des montagnes volcaniques les plus régulières de Java, et elle est suffisamment connue par la description et les esquisses de JUNGHUHN. Le sommet est sur la frontière entre Kédou et. Baguëlen, et a une altitude de 3145 mètres. Vers l'Est, le volcan a projeté ses produits jusqu’au-delà de Ngadirédio et Parakan, de manière qu'ils ont atteint la chaîne tertiaire. Bien qu'à la surface on ne puisse voir que de l’argile incohérente et des pierres, il est probable qu'en-dessous se trouvent cachées des coulées colossales de lave, sur lesquelles s'élèvent de petits points d’éruption qui dominent actuellement (petits sommets d’andésite) la plaine environnante, au Nord de Parakan. La montagne confine au Nord au Teélérép, au Sud au Soumbing. Par le défilé situé entre les deux premières montagnes (Télérép et Séndoro) passe un sentier pour cavaliers, qui va de Ngadirëdio au Diëng (Gg. Prahou); et par celui qui existe entre le Sëndoro et lé Soumbing, près Klédoung (1405 m. d'alt.), une bonne route carrossable, conduisant de Parakan à Wonosobo. Il y a quelques années (11 octobre 1887), le sommet de la mon- tagne a été visité par M. le contrôleur G. J. OUDEMANS. Il résulte de la description qu'il en a donnée dans le Tijdschrift voor het Binnen- landsch Bestuur III 1889, p. 369 à 372, que depuis la visite de i | 1} | 1 NE, GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. De vulkanen Soembing en Sëndoro, van het oosten gezien, genomen van reltie 11 Ness VE g » £ een heuveltje bij desa Margawati in Kédoe. H 315 JUNGHUHN, ce sommet a subi quelques transformations. On trouve à présent dans la plaine sablonneuse circulaire et assez horizontale, dont le rayon est de 200 mètres seulement, 5 excavations en forme de cratère, dont la plus grande a une profondeur de 50 mètres, des parois abruptes formées en partie par des gâteaux de lave, et dans le fond, un petit lac. Les autres puits sont moins profonds, également remplis d'eau en partie, en même temps que l’un d’entre eux présente en 5 endroits de faibles solfatares. Ces modifications ont été produites probablement par de petites éruptions qui ont eu lieu au sommet même et non par la grande éruption de 1882 qui s'est faite par un cratère latéral situé beaucoup plus bas, du côté de Wonosobo. Les roches du Séndoro consistent en grande partie en andésite à pyroxène. Le Progo prend sa source dans une grotte près de Dioumprit, au flanc Nord-Est du volcan, dans une brèche grossière formée de fragments d'andésite à pyroxène gisant dans un sable volcanique fin. LORIÉ décrit aussi comme andésites les roches collectionnées par JUNGHUHN. (Bijdrage tot de kennis der Javaansche eruptiefgesteenten p. 150) Les temples Pérot et Pring apous, au pied Nord-Est du volcan près Ngadirëdio, ont été contruits en une /ave poreuse d'andésite à pyroxène (No. 492), qui, au microscope, présente les cristaux por- phyriques ordinaires dans une pâte microlithique avec verre brun. No. 493. Cette roche est originaire de la petite cime aigüe Gg. Këmbang près du village Bëndo gaboug, à 2 kilomètres environ au Nord de Parakan et à droite de la grande route postale vers Ngadirëdio. Ce monticule présente à la surface un amoncellement de blocs anguleux incohérents, avec un peu d'argile interposée, et il me paraît être un petit point d'éruption sur une coulée de lave du Sëndoro, recouverte par des produits meubles plus récents. Au microscope, c’est une andésite à pyroxène ordinaire et fraîche. No. 494. Originaire du monticule Ambëng près du village Sëépatran (au Nord de Parakan). C'est un basalte, dans lequel l’olivine est encore pour une partie inaltérée, pour une autre partie décomposée en hydroxyde de fer brun. Ce monticule est un de ces points d’érup- tion non cratériformes qu'à l'Etna on nomme ,,bocche” (pluriel de bocca, bouche). Les monticules au Nord du village de Këdou, aux environs de Mar- gawati, n'ont pas davantage la forme de cratère et consistent à la sur- face en argile brune avec quelques blocs d’andésite. 4. Ze Soumbing (Planche No. 6). Ce cône, haut de 3336 mètres, est situé au Sud-Est du Sëndoro; il est aussi sur la limite de Kédiri et de Baguëlen. Son pied méridional vient buter contre des brèches tertiaires, prolongement septentrional de la chaîne de Minoreh. Au Sud-Est et à l'Est, le volcan s'étend jusque 316 près de Salaman et de Maguëlang, où il recouvre les produits plus anciens des volcans Bèsèr et Guiïianti, que nous décrirons tantôt. Au Nord-Est et au Nord, on peut suivre son manteau jusque Témanggoung et la chaîne tertiaire à l'Est de cette localité, Non loim de la grande route, qui conduit de Parakan à Klédoung (défilé entre le Soumbing et le Sëndoro), il y a sur le versant du Soumbing un point d'éruption qu'on nomme le Gg. Pëétarangan. A la surface du Soumbing près de Témanggoung et en d’autres endroits on ne voit de nouveau que cette argile brune, avec blocs de basalte et d'andésite, que nous connaissons. Les nombreux petits sommets au Sud et au Nord de cette localité, sont probablement aussi autant de petits points d'éruption (bocche) sur des coulées de lave du Soumbing, cachées par les produits meubles de la plaine. Le cône plat Gg. Bësi, entre Témanggoung et Mëdono, déjà mentionné lors de la description du terrain tertiaire, consiste à sa partie supérieure en argile brune avec fragments d’'andésite. Il est probable que ce monticule appartient aux brèches, qu'il est recouvert par de la cendre volcanique altérée et que ce n'est pas un point d'éruption volcanique, puisqu'on ne remarque à son sommet aucune forme de cratère. Le manteau du Soumbing descend avec une pente qui décroît régu- hèrement, du sommet jusqu’à la plaine de Témanggoung. Le sommet lui-même n'a subi que des transformations de peu d'importance depuis la visite de JUNGHUHN. On y voit un bord de cratère circulaire, d’un rayon de 0.5 kilomètre (0.6 kilomètre d'après la carte de JUNGHUHN), qui est percé au Nord-Est seulement; le fond inégal du cratère est couvert de fragments épars, tandis que les parois consistent partielle- ment en gâteaux de lave cohérents. Dans l’intérieur du cratère s'étendent 3 plaines sablonneuses, dont la plus septentrionale forme un petit lac à l’époque des pluies ; dans la plaine centrale il sort du sol en divers endroits de l’eau chaude et des vapeurs d'eau et d’anhydride sulfureux. Il paraît qu'aux temps histori- ques le Soumbing n'a pas eu d’éruptions; le faible changement qui s'est produit dans la forme des plaines de sable, depuis l’année 1838, où JUNGHUHN a gravi la montagne, jusqu’en 1887, où M. le contrôleur OUDEMANS a visité le cratère (Tijdschr. v. h. Binnenlandsch Bestuur. IT 1889, p. 373), doit uniquement être attribué à la désagrégation, à l’effritement et à l'érosion de la roche peu cohérente par les eaux pluviales. La roche que JUNGHUHN a récoltée dans le cratère du Soumbing est, selon LORIE (1. c. p. 152), une andésite à pyroxène. Néanmoins la roche (No. 495) d'un des nombreux petits sommets au Sud de Témanggoung, près de la grande route de Maguëlang, est un Dasalte avec assez bien d’olivine fraîche. S27 5. Le Gutranti. Un monticule en forme de fer à cheval dont le cratère a des parois escarpées consistant en partie en lave compacte, en partie en matériaux incohérents ; le manteau est fortement érodé et recouvert vers l'extérieur par le manteau du Soumbing, circonstance qui prouve clairement l’âge plus avancé du Gutanti. Le cirque a un rayon de 14 kilomètre environ; il est ouvert vers l'Est et circonscrit un bassin ou petite plaine, qui est à 703 mètres d'altitude, et dans laquelle se trouve un temple hindou, nommé Tiandi Sélogrio. Le versant extérieur est formé par des maté- riaux incohérents et des couches de sables, d’argile et de pierres durcis en brèches. Les roches (No. 496) du Guïanti consistent essentiellement en une andésite gris-clair avec de nombreux plagioclases porphyriques blanc- terne. Au microscope, on voit des cristaux porphyriques de plagioclase limpide, de l’augite vert-clair, de la hornblende brune et de la horn- blende brun-verdâtre en proportions à peu près égales et à bords sombres, et puis de la magnétite; le tout dans une pâte microlithique gris-clair qui contient probablement un peu de verre limpide entre les plus petits cristaux d’augite et de magnétite. Ce sont des andésites à pyroxène et à hornblende. 6 LerbBeser.: Une ruine volcanique au Sud du Guñanti. Il ne reste plus que la partie méridionale du manteau de cette montagne; depuis Salaman, le terrain s'élève en pente douce vers le Nord jusqu'au Ge. Bèsèr, crête de montagne qui s'étend avec une faible courbe de l'Ouest à l'Est et dont la pente vers le Nord est très abrupte. Cette crête est la portion méridionale d’un bord de cratère qui a disparu aux trois-quarts lors de l'effondrement et qui doit avoir eu un rayon de 4 kilomètres environ. La partie effondrée de la montagne est maintenant recouverte par les matériaux du Soumbing. À la surface, le Bèsèr consiste en argile brune avec fragments d’an- -désite. Au pied de la paroi escarpée, donc au Nord, affleure aussi de l’andésite compacte (No. 497 et 498). Ce sont des roches grises à grain fin, présentant parfois des augites porphyriques. Au microscope, ce sont des andésites à pyroxène communes, avec quelques cristaux de hornblende décomposés en grains noirs. pot LenTidar (Carte Fis::32.) Le Gg. Tidar est un joli petit volcan en miniature, situé tout près de Maguëlang. Il présente un petit bord de cratère distinct, ouvert vers l'Ouest en forme de fer à cheval, mais circulaire d’ailleurs et de 160 mètres de rayon. On a représenté ce petit volcan dans la Fig. 32, à l'échelle 1 : 20,000. Le plus haut point du bord est près du signal, à 503 mètres d’altitude et à 125 mètres au-dessus du terrain plat environnant. 318 Le monticule consiste en déjections meubles, désagrégées à la surface en argile brune, avec fragments de basalte. Vers le Nord, est descendue une coulée de lave, qui se trouve à découvert près du pont du Progo, sur la route qui conduit à l'hôtel de la résidence. C’est une roche compacte gris-sombre (No. 499) avec quelques gros cristaux d’augite et un très-grand nombre de cavités. On ne peut pas bien apprécier l'épaisseur de cette coulée. Au microscope, c'est un basalfe avec beaucoup d'olivine brune par métamorphisme, du plagioclase et de l’augite, dans une pâte microlithique foncée avec beaucoup de minerai de fer fin. Si nous pouvons considérer le Guïianti et le Bèsèr comme d’anciens cratères parasites du Soumbing, qui sont recouverts par les produits plus récents de ce dernier, nous pouvons aussi peut-être regarder le Tidar comme un petit cratère, fixé sur l'extrémité d’une ancienne coulée de lave du Mérbabou, recouverte par des produits meubles plus récents ; cela est d'autant plus permis qu'il est peu vraisemblable qu'un pareil petit cône puisse communiquer, d’une manière indépendante, avec l'intérieur de la terre. 8. L'Oungaran. De ce volcan (2050 m. d’alt.), un petit secteur seulement, au flanc Sud-Ouest de la montagne, se trouve en K édou: ses produits s'étendent jusque près de Soumowono et y butent contre les brèches et les grès miocènes. Dans la rivière qui forme la limite entre Kédou et Sémarang, au côté méridional de la montagne, se trouvent quelques sources thermales et quelques solfatares, ainsi que nous l'avons déjà mentionné à propos du Sëmarang. Tout près de là, on rencontre les temples hindous de Guüédong songo, qui se trouvent pour une partie sur le territoire de Sémarang, et pour l’autre sur celui de Kédou. 9. Le Télomotïo. De ce volcan, que nous avons déjà appris à connaître dans la résidence de Sëémarang, et qui s'élève à l'altitude de 1892 mètres, les portions Ouest et Sud-Ouest du manteau des deux cratères se trouvent en Kéëédou; l’ancien manteau du Télomoïo touche au Nord-Ouest à la chaîne tertiaire qu'on nomme Diambou, près du défilé de Pinguit; et au Sud au Mérbabou. On trouve près du Pinguit des tufs de teinte claire (No. 500). Dans la vallée de la rivière Elo, gisent de nombreux cailloux roulés et des conglomérats, originaires de cette montagne. Ils consistent en majeure partie en basalfe très altéré (No. 501), dans lequel l’olivine est le plus souvent décomposée. 10. L’Andounsg. Au Sud-Ouest du Télomoïo se dresse encore un volcan, un mont assez escarpé, nommé Gg. Andoung. Sur la carte topographique il porte la dénomination inexacte de ,,Tjoko pekik”’, bien que JUNGHUHN lui connaisse déjà le nom d’Andoung. Près du sommet, haut de 1700 329 mètres, 1l y a un petit cirque de cratère de 275 mètres de rayon, qui s'ouvre en fer à cheval vers le Nord-Ouest. 11. Ze Merbabou. Le Mérbabou est situé au Sud du Télomoiïo et s'élève à l'altitude de 3145 mètres; le sommet se trouve sur la limite des résidences de Këédou, Sëmarang et Solo, et seule la partie occidentale du manteau se trouve en Këdou Nous avons déjà, à propos de Sëmarang, parlé du cratère dont le rayon est de 0.8 kilomètre environ et qui présente une ouverture vers le Nord-Ouest. Depuis le sommet, la montagne descend régulièrement, accidentée seulement par quelques cratères adventifs extrêmement petits; son versant atteint Tégalrëédio et la vallée de l’'Elo près Maguëlang; et il est même probable que le Gg. Tidar représente l'extrémité d’une coulée de lave qui jadis est des- cendue du sommet du Mérbabou jusqu'au pied du Bèsèr. La formation des vallées de l’Elo et du Progo serait dans ce cas de date plus récente que l'écoulement de la coulée de lave, puisqu'elles ont été creusées uniquement dans des déjections meubles, sable, cendre et pierres, con- glomérats et brèches incohérents, et que la coulée de lave sous-jacente n'apparaît elle-même nulle part. Les blocs gisant dans l'argile brune appartiennent en partie aux andésites à pyroxène, en partie aux basaltes. 12. Le Mérapr. Ce volcan, qui est relié au Mérbabou par une selle près de Séloh, sera décrit dans la résidence de Solo. Sur le versant occidental, qui appartient à Kédou, il n'existe pas de petits sommets avancés; la montagne descend régulièrement jusque dans la plane de Mountilan. A l’époque des pluies, les eaux des rivières, surtout du Bélongkeng, qui sort du cratère, et du Pabélan, charrient parfois d'énormes quantités de sables et de pierres, inondent les champs de sawahs et occasionnent de grands dégâts. La teinte de ces produits récents est toujours g71s-clair et on peut ainsi les distinguer aisément des produits altérés bruns plus anciens. Parmi les roches du Mérapi, il se présente beaucoup de variétés poreuses, faciles à travailler, que l’on a choisies de préférence comme pierre à bâtir pour les temples hindous, tandis que l’on réservait les espèces les plus fines et les plus dures pour les belles statues, princi- palement pour les bouddhas. Les moëllons du grand Boroboudour (No. 502) ainsi que ceux du temple Mëndout (No. 503) consistent en une andésite fine, poreuse, qui, au microscope, se reconnaît pour une andésite à pyroxène fraîche ordinaire. Certaines roches contiennent quelques cristaux bruns de hornblende et d'ordinaire, dans la pâte micro- lhithique, un verre de teinte brune. Je n'ai pas connaissance de coulées de lave, dans les profondes 320 vallées du Pabélan et d’autres rivières; autant que cela est visible, le manteau du volcan consiste en déjections incohérentes. D. Dépôts quaternaïres et modernes. A l'exception d'un peu d’alluvium des rivières, Kédou n’a pas, à proprement parler, de sédiments post-tertiaires, bien qu’une grande partie des matériaux volcaniques aient été naturellement emportés par les rivières à l’époque quaternaire, et le soient encore actuellement, pour être déposés dans la plaine en couches plus ou moins horizon- tales. Toutefois on ne peut pas toujours observer chez ces produits une stratification bien nette, et il n’est pas rare que les blocs, grands et petits, et le sable fin se trouvent entremêlés sans aucun ordre. E. Sources. Kédou ne possède qu'une seule source thermale de quelque importance; elle se nomme Aïer panas et elle est située à un bon kilomètre au Sud de Bambou sourat et à 4 kilomètres à l'Ouest de Guërabak. Autour de la source, on a bâti un bassin carré en dalles d’andésite, et on l’a ornée de plusieurs statues hindoues. Plus d'intérêt présente une grande source d'eau froide nommée Kalibéning, à 6 kilomètres au Nord de Maguëlang, entre les vallées de l'Elo et du Progo. De l'eau limpide comme du cristal y jaillit avec force par diverses ouvertures et se rassemble dans des bassins. JUNGHUHN admet que cette eau, qui apparaît sur un plateau situé seulement un peu en-dessous de la plaine de Maguëlang, mais au moins à 16 mètres au-dessus des vallées de l’Elo et du Progo, est originaire de parties du Soumbing situées plus haut, et qu’elle est poussée à la surface près Kalibëning, par-dessous Îla vallée du Progo. Sans vouloir contester la possibilité de cette assertion, il me semble plus vraisem- blable et aussi plus simple d'admettre tout bonnement que cette eau vient du Nord et du Nord-Est, de la chaîne du Diambou à l'Est de Témanggoung, puisque le terrain y est à une altitude plus grande que la source et que dès lors il n’est pas nécessaire de fairecirculer le liquide en-dessous des vallées de l’Elo et du Progo. XII SOURAKARTA (Solo). Annexes: Profils Nos. XIII à XVI. Carte géologique de la chaîne de Diiwo 1 : 20,000. Catalogue de roches Nos. 504 à 583 (et Iloguia Nos. 595 et 596). Dessins Fig. 33 à 35. Planches Nos. 7 et 8. Topographie. La résidence de Sourakarta, appelée communément Solo, à pour limites, au Nord Sémarang, à l'Ouest Kédou et loguiakarta, au Sud la mer, sur une étendue de 8 kilomètres seulement, et à l'Est Madioun. La partie centrale de Solo est plate et se nomme ”’la plaine de Solo” ; elle est arrosée par la rivière du même nom et elle a généralement une faible inclinaison du Sud au Nord. Les portions septentrionale et méri- dionale de la résidence consistent en un pays de collines tertiaires; à VEst est situé le volcan Lawou, à l'Ouest se dressent les volcans Mërapi et Mérbabou. Au Sud-Ouest, la plaine de Solo n’est pas fermée par des montagnes, mais se rattache au-delà de Klaten et Kalasan avec la plaine de loguia. Au Nord-Est, la plaine de Solo forme le prolongement de celle de Madioun. La plaine est traversée par la voie ferrée de Lawang à Prambanan par Solo, ainsi qu'une autre de Solo par Sraguen vers la halte Kédoung banteng, sur la frontière de Madioun. Le point le plus haut de la voie, entre les stations Srowot et Klaten, est à 157 mètres d'altitude, Solo est à 03.5 mètres, Salem à 146, Lawang à 126, Sraguen à 86 et Kedoung banteng à 85.5 mètres, de sorte que cette prétendue plaine de Solo ne forme en aucune manière un terrain parfaitement horizontal. De plus, au Nord de Solo se trouve une arête plate, avec le signal Kritian, à 180 mètres d'altitude. La ligne de partage des eaux entre les côtes Nord et Sud de Java, comme nous le savons déjà par la description de Madioun, suit à peu près la limite entre Madioun et Solo en passant alternativement dans l’une et l’autre résidence. De telle sorte que la partie de Solo où se trouvent les sommets Toulak (1135 m.) et Rahtawou (1005 m.), appar- tient encore au bassin de la côte Sud, car ce terrain est arrosé par 21 322 des affluents supérieurs de la rivière d'Ardiosari, qui se joint à la rivière Patütan. Près du signal Glonggong (479 m.), la ligne de partage des eaux pénètre définitivement dans la résidence de Solo. Elle se dirige d’abord à l'Ouest; puis au Nord vers les signaux Bongos (667 m.) et Pang- goung (786 m.), dans le calcaire; elle passe ensuite dans les brèches en allant vers le signal Gading (806 m.) à l'Ouest de Wonoguiri, s’y infléchit vers l'Ouest et quitte la résidence de Solo près du mont Barangan, poursuivant son cours assez longtemps en direction occi- dentale dans la chaîne méridionale de Ioguia. Vers l'extrémité de cette chaîne, au Sud de Prambanan, la ligne descend vers la plaine, coupe la voie ferrée un peu à l'Ouest de la halte Prambanan et monte ensuite au Nord vers le sommet du Mérapi (2875 m.). De là elle redescend vers le défilé entre le Mérapi et le Mérbabou près Séloh pour atteindre enfin les sommets du Mérbabou (3145 et 3108 m.), où elle quitte la résidence de Solo. Plus loin, sur la frontière entre les résidences de Sémarang et Kédou, elle se dirige vers le sommet du Télomoïo, ainsi que nous le savons déjà par la description de ces résidences. I. Bassin de la côte Sud. La partie de Solo qui appartient au bassin de la côte Sud est fort petite, et ne comprend pas de rivières importantes. Il. Bassin de la côte Nord: Ce bassin est arrosé principale- ment par: 1. La rivière Solo et ses affluents. Elle prend sa source sur la fron- tière entre Madioun et Solo, à l'Est de Glonggong, et elle y porte le nom de Sëmanguir. Après avoir formé quelque temps la limite des deux résidences, elle se dirige au Nord-Ouest à travers le terrain ter- tiaire vers la plaine de Kakap (+ 170 m. d’alt.), et puis au Nord vers Wonoguiri. Un peu au Sud de cette localité, elle reçoit le grand affluent de droite ÆXadouwan qui longe le pied méridional du Lawou. De ce point, le cours reste essentiellement au Nord, bien qu'il présente de nombreuses sinuosités; à Outér, la rivière coupe la grande route de Wonoguiri à Sourakarta; à l'Ouest d’Ariboïo, elle reçoit à gauche un long affluent, le Dénkeng, qui vient du Mérapi, longe la chaîne méridionale et traverse celle de Diwo; puis, elle prend à l'Est du chef-lieu Solo, à l'Est de la chaîne de Kritiüan, au Nord-Est vers Sokowati; et finale- ment, le long du pied de la chaîne tertiaire, elle se dirige, en direction orientale, vers Tawang, sur la frontière de Madioun. En face de Tawang elle reçoit la rivière Xedoung banteng qui vient du Sud et forme la limite entre Solo et Madioun. Au-delà, en aval de Tawang, dans les résidences de Madioun, Rémbang et Sourabaïa, nous connaissons déjà le cours de cette rivière, la plus grande de Java. En Solo, la rivière reçoit de nombreux affluents, venant les uns du 323 Méërapi, les autres du Lawou, mais dont les eaux sont assez souvent détournées dans des aqueducs pour l’arrosage des champs cultivés. Par le chef-lieu Solo passe le Xa/r Pépé qui vient de Boïolali; et un peu au Sud de Boïolali, coule le grand affluent Gandoul qui a sa source dans le cratère du Mérapi. 2. Le Sérang, qui, avec ses affluents supérieurs, prend sa source sur le Mérbabou. Un grand nombre de ces branches se réunissent près de Téngaran et Sëémarang et continuent assez longtemps leur cours sur le territoire de Sémarang. A Gagatan, la rivière retourne en Solo et y prend le nom de Xa/? Gagatan. Plus en aval, elle prend celui de Sérang, et quitte une première fois la résidence au village de Rapoh; un peu plus au Nord elle forme quelque temps la limite de Solo et de Sëmarang et quitte définitivement le territoire de Solo au pont du chemin de fer sur le Sérang, entre les stations Goundih et Karang- sono, à 37 mètres d'altitude seulement. Le cours inférieur du Sérang a été décrit dans la résidence de Sémarang. Géologie. A. Le terrain tertiaire et les sédiments plus anciens. Tandis que dans les résidences décrites jusqu'ici, à l'exception d’un petit terrain en Këdou, on n’a pas rencontré de couches d'âge antérieur au miocène, nous trouvons ici pour la première fois des roches plus anciennes, notamment des schistes avec couches intercalées de diabase, ainsi que des grès quartzeux, des conglomérats de quartz et du calcaire à nummulites, éocènes. Ces roches pré-miocènes sont très rares à Java et, en dehors de Solo, elles ne se montrent que dans cinq résidences, savoir Kédou, Baguëlen, Banioumas, les Régences du Préanguer et Bantam, bien qu'il ne soit pas douteux qu’elles existent encore ailleurs, mais recouvertes par des sédiments plus récents. En Solo, ces couches anciennes se montrent dans une petite chaîne au Sud-Est de Klaten, tout près de la tranche abrupte de la chaîne méridionale; mais elles s'élèvent en cimes isolées dans la plaine, entourées de toutes parts par des matériaux néo-volcaniques. Dans la suite, nous désignerons cette petite chaîne sous le nom de ,,chaîne de Diiwo”, d'après le village de Diüiwo qui se trouve à proximité. I. La chaïne de Diiwo. (Avec carte géologique, échelle 1 : 20.000). De ce terrain remarquable, on a construit, à l'échelle 1: 20.000, une carte séparée, composée de 4 feuilles du service topographique à 1: 10.000, qui ont été dans ce but réduites de moitié par la photographie. On peut voir sur cette carte que la chaîne est divisée en deux moitiés par la rivière Déngkeng; la moitié occidentale comprend les 324 sommets Diabalkat, Wonosari, Tiakaran, Mërak, Tapan, Pégat et Tougou; la moitié orientale, les cimes Konang et Péëndoul. Le noyau de la montagne consiste en schistes tendres et très friables, principalement en schistes chloriteux; mais il y a aussi des schistes à serpentine et des argilolites durs. Sur ces schistes se trouvent, à lEstliet à l'Ouest, des //près 'quärtzeux avec couches ünterposéeside calcaire à nummulites. Au Nord, les mêmes schistes sont recouverts immédiatement par du calcaire miocène plus jeune du Gg. Tougou. Toute la chaîne est entourée par une portion de la plaine de Solo, constituée par des sables et tufs volcaniques, qui la sépare aussi de la chaîne méridionale de loguia, laquelle commence par une paroi escarpée au Sud du village de Bogor. a. Les schistes. Les schistes sont en grande partie des schistes chloriteux verts (No. 504) dont la teneur en chlorite est variable. Ils sont la plupart fortement fissiles, prennent par la désagrégation une teinte brun- rouge sombre qui les fait déjà reconnaître de loin, et à la surface ils sont divisés en un grand nombre de petits fragments, de sorte que presque nulle part on ne peut suivre la même couche sur une étendue considérable. Il est donc rarement possible de mesurer exactement leur direction et leur inclinaison. Il se présente cependant dans les schistes, au pied septentrional du Diabalkat, une couche de calcaire cristallin (No. 505) de 14 à 2 mètres d'épaisseur, dont la disposition peut être bien déterminée; la direction est de 70°, l’inclinaison de 45° au Sud. Du côté Nord du Gg. Konang, les schistes ont une direction de 50° et une inclinaison de 40° au Sud- Est. Par contre, aux sommets Mérak et Tiakaran, l’inclinaison paraît être vers l'Ouest et le Nord-Ouest et même elle semble se faire vers le Nord à proximité du Gg. Tougou. Les couches forment donc une selle tordue, dont la moitié septentrionale présente une inclinaison qui varie du Nord au Nord-Ouest: celle de la moitié méridionale variant du Sud au Sud-Est. La direction de la ligne de faîte de la selle ou ligne anticlinale est indiquée sur la carte. Entre les schistes se trouvent plusieurs couches de composition différente. D'abord : la couche calcaire cristalline nommée tantôt, située au pied du Diabalkat (No. 505), que l’on retrouve encore dans les schistes au Nord du Gg. Péndoul et qui se termine au Gg. Diokotouwa (No. 506). En second lieu: des couches de brèches de diabase (No. 207) qui se trouvent également en concordance entre les schistes ; elles contiennent de petits fragments anguleux de diabase dans un gravier de diabase arénacé et plus fin, lequel est aussi d'ordinaire calcarifère. En troisième lieu : des couches de d'abase compacte, qui ont plusieurs 325 mètres d'épaisseur et que des milliers de blocs durs brun-sombre font reconnaître quand ils viennent à la surface. Entre les Gg. Tiakaran et Gg. Wonosari, affleurent en fro1s endroits des couches de diabase (Nos. 509 et 510) qui cependant, ainsi qu'on le verra mieux tantôt sur le profil, n’appartiennent probablement qu'à deux couches situées en concordance entre les schistes. (On retrouve ces deux mêmes couches de diabase plus au Nord, près du village de Bréngosan. À /'Ouest du Tiakaran, en un seul point, 1 y a aussi un peu de diabase qui fait saillie dans les grès, mais on n’a pas bien pu voir si c’est un fragment inclus dans les grès ou bien un rocher de diabase qui sort des schistes sous-jacents. A l'Est du Gg. Konang, on trouve encore une couche de diabase (No. 511) dans les schistes; et enfin le mont Gg. Péndoul, depuis le village de Baniouripan jusqu'au Gg. Gadia, consiste entièrement en cette roche (No. 512 et 513). En différents endroits, on trouve dans les schistes des fragments de diabase altérés, de forme plus ou moins arrondie, parfois à l’état de boulets ronds (No. 508). On rencontre dans les schistes à l’état de filons: 1. Veines quartzeuses et petits cordons quartzeux (Nos. 514 en 515) blanc laiteux, la plupart de l'épaisseur de quelques (1 à 3) centimètres seulement; à la surface ils sont parfois un peu plus épais, mais au: maximum de 6 à 10 centimètres. 2. Werines felsitiques minces et blanches (No. 516), épaisses de 1 à 5 centimètres; dans des cavités de ces petits filons, il s’est formé parfois de jolis cristaux de chabasie longs de 3 mm., incolores et présentant les stries bien connues. On les trouve surtout dans le terrain schisteux situé à l'Est du Gg. Tiakaran. On ne peut observer de direction dominante ni dans les filons de quartz ni dans ceux de felsite; ces filons prennent toutes sortes de directions à travers les schistes. Examen microscopique. No. 504. Schiste vert du Gg. Konang. Au microscope, on reconnaît qu'il consiste en un mélange schisteux de quartz et de chlorite verte, avec fort peu de minerai de fer. La chlorite est partiellement décomposée en une substance brune, par suite de la formation d’hydroxyde de fer. De très petits grains limpides appartiennent à la titanite. C’est un schrste chloriteux. No. 509. Du Gg. liakaran, face orientale. En échantillons, c'est une roche vert-grisâtre d’un grain fin, avec quelques gros feldspaths, parfois sans cristaux volumineux. Au microscope, on reconnaît une roche entière- ment cristalline, consistant en plagioclase limpide en grande partie, en partie trouble, avec angles d'extinction atteignant 25 à 30° de part et d'autre de la ligne de suture de la macle; il y a de l’augite jaune-brunâtre clair, qui n’est que faiblement pléochroïque et en partie décomposée 326 en chlorite; de l'ilménite, le plus souvent déjà dissoute, mais ayant laissé de la leucoxène (titanite) blanc-jaunâtre trouble. Comme produits secondaires de la pyrite, du quartz et beaucoup de chlorite. C'est une dtabase. No. 510. Du Gg. Mérak. En échantillons, c'est une roche compacte vert-terne. C'est aussi une diabase, mais très altérée. Au microscope, on observe des feldspaths troubles, mais polarisant encore distinctement, beaucoup de chlorite, de l’hydroxyde de fer, du quartz et peu de calcaire spathique; la presque totalité du minerai de fer a été dissoute et entraînée. Diabase altérée. Nos. 511, 512 et 513. Roches du Gg. Pëndoul ; les Nos. 511 et 512 ont été pris à l'Ouest du sommet, le No. 513 au pied méridional, près du village de Diérouan. Ces roches apparaissent aussi en fragments dans les couches éocènes. Ce sont des roches verdâtres, dans lesquelles à l'œil nu on peut déjà distinguer des feldspaths blancs et des augites vertes. Elles sont à grains cristallins de grosseur moyenne. Au microscope, on reconnaît qu'elles n’ont pas davantage une pâte proprement dite, et encore moins du verre; ce sont des mélanges grenus et cristallins de plagioclase, en partie blanc-terne par décomposition, d’augite jaune-brunâtre claire, d'ilménite et de grains de titanite. Bien que l’échantillon No. 5r2 paraisse très frais et non altéré, une partie de l'augite y est néanmoins transformée en chlorite, et une partie du minerai de fer en leucoxène. Il se présente aussi çà et là du spath calcaire. C’est une d'abase. Nos. 505 et 506. Couche calcaire dans les schistes; le No. 505 a été détaché du pied septentrional du Gg. Diabalkat, le No. 506 vient du monticule Diokotouwa. Roche devenue totalement microcristalline et contenant de nombreux petits cordons étroits et blancs de calcaire spathique dans le calcaire gris Au microscope, absolument pas de trace de fossiles. Age des schistes. Dans les schistes eux-mêmes on n’a pas trouvé de pétrifications; pas davantage dans la couche calcaire du Gg. Dia- balkat et du Gg. Diokotouwa, celle-ci étant entièrement cristalline. Toutefois il existe de fortes présomptions, que ces schistes et les diabases qui les accompagnent appartiennent à la période crétacée. D'abord, ils sont recouverts en discordance par des grès et du calcaire à num- mulites éocènes, de sorte que leur Âge remonte incontestablement plus haut que l’époque éocène; et en second lieu, une couche de calcaire interposée dans les schistes à serpentine de Banioumas, contient de petites orbitolines, fossiles qui se présentent à Bornéo et ailleurs dans des roches du terrain crétacé. b. Ze terrain éocène. En trois endroits, les schistes sont recouverts par des sédiments qui, 321 par leur composition et leurs fossiles, occupent une place tout-à-fait spéciale dans la série des sédiments tertiaires. On trouve le premier terrain au Gg. Tiakaran ainsi qu'au Nord et au Sud de cette cime jusqu’à la plaine; le second terrain, fort petit, est situé à l'Est du Gg. Diabalkat; le troisième se trouve entre les sommets Konang et Péndoul. Ces terrains se composent de couches alternatives de grès quartzeux, de conglomérats de quartz, de brèches, d’argiles et de marnes, ainsi que de calcaire à nummulites. Les grès consistent en grande partie en grains de quartz, agglomérés tantôt par un ciment argileux, tantôt par un ciment siliceux (No. 517); et dans ce dernier cas, il se forme ainsi des roches quartzitiques (Gg. Tiakaran, face Nord-Est). Ils sont d'ordinaire très riches en fer, entre autres au Gg. Woungkal (No. 518) et au pied du Gg. Tiakaran; et présentent ainsi une teinte rouge-brun. Les conglomérats (No. 517) contiennent de petits cailloux roulés de la grosseur d’une noisette ou même plus petits; et, par l'accroissement de la finesse du grain, ils forment de nombreuses transitions aux grès. Les roches argileuses sont de teinte grise, très tendres et se désagrègent aisément à l'état d'argile; à l'Est du Gg. Konang, elles contiennent, de même que les produits plus gréseux qui les accom- pagnent, de nombreux fragments de diabase, qui parfois dominent tellement qu'on ne peut plus reconnaître avec certitude si l’on a affaire à une diabase arénacée altérée ou bien à un grès ou à une argilolite avec inclusions de nombreux fragments de diabase. C'est ce dernier cas qui semble se présenter ici. Les roches argileuses deviennent parfois marneuses, néanmoins la teneur en calcaire semble se borner chez cer- taines d’entre elles aux coquilles des pétrifications qu’elles contiennent. No. 522. Les brèches appartiennent à proprement parler au calcaire, puisqu'elles renferment des fragments de diabase et de schiste, reliés par un ciment calcaire plus ou moins abondant. Le calcaire contient alors ordinairement des nummulites. Enfin, le calcaire à nummulites est le membre le plus remarquable de tout le terrain, parce qu’il contient un grand nombre de foramini- fères, principalement des nummulites et des orbitoïdes, qui sont d’une grande importance pour la détermination de l’âge de la roche. On trouve ce calcaire, d’abord en trois points voisins, situés au sommet Tiakaran (No. 519); au Gg. Woungkal (No. 520), déjà au bord de la plaine; et au Gg. Salam (No. 521), dans la plaine même. Les petites cimes calcaires du Gg. Tiakaran semblent appartenir à deux couches distinctes, puisqu'elles sont situées à des niveaux différents et qu'elles ont une forte inclinaison. A côté du terrain calcaire situé le plus bas, apparaît dans le grès et sur une faible étendue, la diabase mentionnée 328 plus haut, qui peut-être fait saillie, comme un rocher plus ancien, dans le grès environnant. Le calcaire inférieur présente, avec les grès qui l’environnent, une direction de 150° et une inclinaison de 60° au moins. vers le Sud-Ouest. Les deux petites cimes calcaires supérieures du Gg. Tiakaran sont avec le Gg. Woungkal et le Gg. Salam en une même ligne droite dont la direction est de 145° environ. Et cependant, ces points n'appartiennent pas à une seule et même couche, car au pied du mont, au petit sommet Woungkal, les couches ont une tout autre direction, savoir 35° et une inclinaison de 20° au Nord-Ouest. On n’a pas bien pu mesurer la direction et l’inclinaison au Gg. Salam, mais il est probable que les couches y sont sensiblement horizontales. Les couches de grès et de calcaire s’infléchissent donc tout autour du pied de l’arête Diabalkat—Mèërak—Tapan ; leur inclinaison est la plus forte au sommet Tiakaran et elle va en diminuant à mesure qu’on s'approche de la plaine. Au versant oriental du Gg. Diabalkat, on trouve sur une petite étendue un peu de calcaire à nummulites (No. 5214); on n’y rencontre pas de grès. A l'Est du Gg. Konang il apparaît entre des roches argileuses tendres, du calcaire brècheux à nummulites (No. 522); il contient des fragments den diabasè let de schiste D =070"; 14020 Sud PA Nordadu Gg. Pëndoul, du calcaire à nummulites (No. 523) avec roches argileuses tendres, est à découvert en plusieurs points; la direction y est de 80°, l'inclinaison est forte (+ 80°) et vers le Sud. Par altération, ce terrain prend aussi une teinte rouge, d'un rouge moins sombre cependant que la teinte des schistes, de sorte qu’on peut reconnaître dans ce terrain la limite des schistes et des grès éocènes rien qu'à la différence de couleur des collines, très pauvres en végétation. Le couleur du calcaire à nummulites varie du gris au gris bleuâtre clair dans la cassure fraîche. Le plus souvent la roche est totalement remplie de fossiles, de grandes nummulites ou bien de petites, ou encore des deux à la fois, ainsi que d'orbitoïdes. D’ordinaire on distingue très bien ces pétrifications à la surface altérée et érodée de la roche et elles s’en détachent aussi fréquemment en relief. Fossiles. Dans mon mémoire ,,Voorloopig bericht over nummulieten, orbitoïden en alveolinen van Java, etc.” Nat. Tijdschr. van Ned. Indië LI, 1891, 1) j'ai donné déjà une description succincte des fossiles les plus remarquables du calcaire à nummulites de la chaîne de Dniwo; on trouvera dans la section V de cet ouvrage une description plus détaillée, avec figures. Nummulites javanus var. « (Soloënsis). Diam. — 33 mm.; épaisseur 1) Un extrait en a été publié dans le Neues Jahrbuch fur Mineralogie, etc. 1892 I p. 65 à 67. 329 — 10 mm. Se montre dans le calcaire du Gg. Konang, du Gg. Pëéndoul, du Gg. Diabalkat, du Gg. Woungkal et du Gg. Salam. De petites nummudlites se montrent dans le calcaire du Gg. Tiakaran, lequel toutefois est devenu finement cristallin, ce qui fait que les fossiles ne sont reconnaissables qu’à leurs contours. Diam. = 3 mm., épaisseur — 1} mm. Nummulites (Assilina) spira, DE ROISSY. Diam. = 30 mm., épaisseur — 2 mm. Ces grands exemplaires se présentent dans le calcaire au Nord du Gg. Péndoul. On a rencontré dans celui du Gg. Woungkal des exemplaires plus petits, de 9 à 14 mm. de diamètre et de 14 à 2 mm. d'épaisseur. Orbitoides papyracea BOUBÉE var. javana, minor. Cette orbitoïde qui, en Baguëlen, atteint la taille de 33 mm., n’a au maximum qu’un diamètre de 20 mm., sur une épaisseur d'à peu près 5 mm., dans les calcaires de la chaîne de Diiwo. Se montre dans les calcaires du Gg. Woungkal et du Gg. Pendoul. Orbitoides ephippium SCHLOTH. var. javana. Diam. — 14 mm. épaisseur — 34 à 4 mm. Se montre, avec l O. papyracea dans les calcaires du Gg. Woungkal et du Gg. Péndoul. Age des calcaires, des argiles et des grès. Bien qu'on n'ait pas encore trouvé de mollusques dans ces couches, leur âge éocène est rendu peu douteux par les foraminifères qu’on y rencontre, surtout si l’on remarque qu’en Baguëlen apparaissent les mêmes espèces de nummulites et d’orbitoïdes avec des alvéolines nombreuses, qui dans l'Inde britannique appartiennent essentiellement au groupe de Khirthar (éocène); il en est de même de l’O. ephippium recourbée en forme de selle. L’'O. papyracea convient moins pour une détermination d’âge, parce qu'à Java elle se montre déjà dans différents terrains et que dans l'Inde anglaise on la signale aussi dans deux terrains différents, Nari et Gaï. Il est probable que là-bas comme à Java, on a affaire à diverses variétés, ce qui toutefois ne ressort pas des descriptions. En tout cas, dans l’Inde britannique l’une des variétés d’ O. papyracea paraît se rencontrer dans des couches plus jeunes qu’à Java. On ne perdra pas de vue non plus la composition pétrographique de ce terrain, qui s’écarte totalement du miocène, tant par la présence de grès quartzeux et de conglomérats de quartz, que par celle de brèches de diabase et de grès de la même matière. Toutes ces circonstances sont inconnues dans le terrain miocène de Java. Enfin, par sa position immédiate sur les schistes chloriteux et argileux avec filons de quartz, il est caractérisé comme le membre #nférieur du terrain tertiaire ; nulle part du moins à Java, il n'apparaît un autre terrain entre les schistes et les grès quartzeux. 390 c. Le ferrain miocène. Dans la partie septentrionale de notre petite chaîne, les schistes sont recouverts en discordance par des couches miocènes de calcaire marneux de notre étage m.,. Alors que les couches schisteuses ont le plus souvent de fortes pentes, le calcaire marneux du Gg. Tougou incline de 10° ou de 5° vers le Nord. Vers le bord, la direction des couches n’est pas la même partout et elle varie d'à peu près Nord-Sud à Est-Ouest. Le calcaire marneux repose donc en forme d’assiette sur les schistes. À l'Ouest du Gg. Tougou, le calcaire se continue jusqu'au Gg. Pourno près du village de Tanggoulanguin, et près de Diimboung, il y a encore quelques petits sommets calcaires qui émergent de la plaine. Au pied de la petite cime calcaire près Dimboung, où la direction des couches paraît être de 165 environ et leur inclinaison d’à peu près 15° vers l'Ouest, jaillit une source d’eau froide limpide comme du cristal. 1) Au Nord et à l'Est du mont de diabase Péndoul, se dressent encore trois petits som- mets, le Gg. Diëto, le Gg. Gadia et le Gg. Lanang, qui consistent également en calcaire marneux. Les couches y ont aussi une très faible pente (5° à 10° au plus). Dans la colline Lanang, la direction est de 1057, l’inclinaison est presque partout de 5° au Nord; à l'extrémité méridionale seule de la colline elle est de 25° au Nord. Dans la colline Diëto, les couches semblent encore incliner faiblement au Nord; on trouve ici une carrière assez profonde, d'où l’on extrait le calcaire marneux tendre, pour en faire des pierres tumulaires indigènes. Les calcaires marneux du Gg. Lanang (No. 536), du Gg. Tougou (No. 537) et de Dimboung (No. 538) contiennent vus au microscope les mêmes foraminifères que la plupart des autres calcaires miocènes récents; ce sont principalement des globigérines, des rotalinidées, des textularidées, des cycloclypées et d’autres espèces. Dans le No. 536, on trouve en outre un assez grand nombre de petits fragments de plagioclase et de pyroxène. Au Sud du Gg. Diabalbat et du Gg. Konang, la ,, Chaîne méridionale” de Ioguia se termine par une tranche assez escarpée, et elle n’est séparée de jla chaîne de Diüwo, beaucoup moins élevée, que par une bande étroite de sable volcanique et de tufs. Sous cette couverture, les roches de l’arête du Konang-Pëéndoul se continuent naturellement jusqu'aux couches de la Chaîne méridionale, mais on ne peut malheureusement pas voir le contact à cause des dépôts plus récents qui le couvrent. Au Sud de Bogor, près du village de Prénggouk et du hameau Toutmati, les couches inférieures de la Chaîne méridionale consistent 1) Dans le bassin qui environne cette source nagent quelques tortues ,,blanches” que les indigènes regardent commes sacrées. La carapace de ces animaux est, par l’âge, devenue blanche en certains points. 331 en grès verdâtres (No. 595) et en argiles grises, parfois accompagnées de beaucoup de fragments arrondis de quartz (No. 596); la direction de ces couches est de 85°, leur inclinaison de 20° au Sud; elles se trouvent déjà dans la résidence de Ioguiakarta. Au microscope, on n'aperçoit malheureusement pas de foraminifères, mais rien que des plagioclases ternes, de nombreux petits fragments de quartz, de la magnétite, de l’hydroxyde de fer, de la chlorite et de petits morceaux d'une roche éruptive fort désagrégée (apparemment de la diabase). Ces roches font l'effet d'un produit d'écrasement des couches éocènes. Comme elles ne contiennent pas de fossiles, on n’est pas très sûr du terrain auquel elles appartiennent, mais comme plus haut dans la montagne elles alternent avec des couches brècheuses d’andésites, et qu'on ne peut y tracer une limite entre les couches inférieures et supérieures, tout le bord septentional de la Chaîne méridionale a été rattaché au terrain miocène inférieur (m,) et il a été teinté en conséquence sur ia carte. Lorsqu'on s’est élevé jusqu'à la crête de la Chaîne méridionale, et qu'on poursuit sa route vers le Sud, on descend d’abord dans des brèches d’andésites et d’argiles (m,); à celles-ci succèdent des couches de marnes tendres (m,); et enfin des calcaires marneux et des calcaires (m,) du Gg. Séwou, qui se prolongent jusqu’à la côte Sud de Java en pente continuellement méridionale, de sorte que le terrain miocène s’y présente dans ses 3 sections. La Chaîne méridionale sera décrite d’une manière plus détaillée à propos de la résidence de loguiakarta. Il s'agissait seulement ici de démontrer que les couches miocènes z#férieures recouvrent notre terrain éocène, bien que le contact ne puisse être observé exactement. \ Profil No. X7II. Pris sensiblement de l'Ouest à l'Est depuis Diiwo (a), par les cimes Tiakaran, Mérak, Wonosari, puis, en sautant du point à à « (tous deux dans la couche de calcaire cristallin situé entre les schistes) par la sommet Konang; sautant encore de 4 à e, par le terrain éocène et la diabase vers la plaine en f et le pied de la Chaîne méridionale en 9. Partout la ligne de profil a été prise sensiblement perpendiculaire sur la direction des couches, et si l’on a sauté d'un point à l’autre, c'est pour réunir autant que possible le tout en un seul profil, p. ex. les deux terrains éocènes et les diabases. Dans ce profil on voit que les schistes et la couche calcaire cristalline interposée fgurent, avec quelques diabases, comme le membre le plus ancien dans une selle; le Gg. Mérak appartient à l'aile gauche de celle-ci; le Gg. Wonosari, à l'aile droite. Les trois massifs de diabase entre les cimes Tiakaran et Wonosari appartiennent, comme on le voit, proba- blement à deux couches. Des deux côtés, reposent sur les schistes nos couches éocènes, grès 332 quartzeux, roches argileuses, couches brècheuses, avec interposition d’un ou deux bancs de calcaire à nummulites. Ces dernières couches sont recouvertes à leur tour par les couches inférieures de la Chaîne méri- dionale, qui appartiennent probablement déjà au miocène inférieur. A celles-ci succèdent les sédiments horizontaux de la plaine, qui sont plus jeunes que notre tertiaire le plus récent; donc, quaternaires ou modernes. Profil No. XIV. Pris à travers le calcaire du Gg. Tougou (# à /), puis, en sautant de / à #, par le sommet schisteux Z vers le pied du Gg. Konang en c; ensuite, en sautant de c à #, par le Gg. Péndoul (0) et la cime de calcaire marneux Gg. Lanang, vers la plaine en 9. Dans ce profil, on n'a coupé qu'un seul terrain éocène, mais par contre on a passé par deux terrains miocènes de calcaire marneux. Profil No. XV. Ce profil a été dessiné à une échelle plus petite que les deux précédents, afin de pouvoir représenter toute la Chaîne méridionale dans ses rapports avec la chaîne de Diiwo. Le profil de ce dernier terrain se compose des deux précédents et il a été pris en suivant la ligne 7, /, (k), %, c, d, (e), f, g; depuis g, la Chaîne méri- dionale a été coupée du Nord au Sud jusqu'à la côte Sud. Nous traiterons plus amplement ce profil dans la description de la résidence de loguiakarta et alors nous parlerons aussi de l’origine de la chaîne de Düwo, à propos de la Chaîne méridionale. Il suffira de faire observer ici qu'il apparaît entre les marnes m, et les calcaires m,1 du Gg. Séwou, un calcaire marneux m,, séparé en dalles, que nous rencontrerons aussi dans la partie de Solo située plus à l'Est. Il. Za Chaîne méridionale en Solo. On se rappellera d’après la description de Madioun, que le terrain du Sud-Ouest, situé à la limite entre Madioun et Solo, consiste en brèches et en calcaire; et qu'entre les deux étages miocènes, ce que nous avons nommé l'étage marneux ne fait pas défaut, mais qu'ilse trouvait être trop peu épais pour être représenté sur la carte. La limite des brèches et du calcaire s'étend de Patütan à Glonggong en passant par Pounoung. Or, cette chaîne se prolonge en Solo vers l'Ouest, et s'étend depuis la côte Sud vers le Nord jusqu'à Wonoguiri et jusqu’au pied du Lawou; plus à l'Ouest encore, elle se rattache à la Chaîne méridionale de loguia citée déjà plus haut. Elle est constituée presqu'entièrement de brèches m, et de calcaires m,, entre lesquels ne se trouvent que peu de roches de l'étage 1m, . Comme roche la plus ancienne, affleure en quelques points de l’andésite. Les sédiments éocènes ne sont pas connus ici. a. Andésite. Gg. Ténoungan. Aux environs de Wonoguiri, on trouve des couches brècheuses grossières (Planche No. 7), qui dans l’arête Pantiouran— NE GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADoERrA. Breccieberg bij Wonogiri in Solo. 339 Popoh avec le signal Gading (806 m.) inclinent au Sud-Ouest, et plus au Nord, dans les monts Guëémpeng et Koukousan (signal Mindodaren 306 m.), vers le Nord-Est. Les couches forment donc une selle, dont la partie moyenne a été emportée par les eaux, et en cet endroit même l’andésite est à découvert dans le monticule Tenoungan et aux alentours. À la surface, on trouve de nombreux blocs dans une argile brune. La roche (No. 525) est, à l'œil nu, cristalline et d’un grain moyen, avec des plagioclases brillants de la taille de 5 mm. et de petits prismes noirs de hornblende. Au microscope, on reconnaît une vraie andésite à hornblende avec beaucoup de hornblende et peu de pyroxène. Les hornblendes sont à bords grenus noirs et parfois même elles sont totalement ou partiellement décomposées en grains à l'intérieur. Donc, andésite à hornblende. Kalr Dianglot près Guemawang. Au pied méridional du Lawou, le cours supérieur de la rivière Koulour, qui y porte le nom de Dianglot, forme la frontière entre Solo et Madioun. La rivière passe entre des brèches, mais au Sud du village de Guëémawang il apparaît dans son lit un peu d’andésite compacte. Le même cas se présente en quelques autres endroits, où les rivières ont creusé les brèches jusque sur la roche éruptive. Néanmoins, à la surface, l'étendue de ces andésites est le plus souvent trop faible pour pouvoir être représentée sur notre carte. DRE Taser. L'arête brècheuse Popoh— Pantiouran mentionnée plus haut se continue depuis Wonoguiri vers l'Ouest jusque près de Kalasan, limitant partout vers le Sud la plaine de Solo. Un contrefort septentrional du mont Pantiouran s'étend par les cimes Larangan et Sélontoro jusqu'à Këèwasan et Ngadipouro. Plus au Nord encore, il ne s'élève dans la plaine que quelques petites cimes brècheuses. Dans ce contrefort, la direction des couches est S. E. à E. S. E.; la pente, versle S. W.; plus à lOuest, entre Tiandi prigui et Kalasan, la direction est à peu près vers l'Est (85° à 110), l'inclinaison est continuellement au Sud. Les couches y consistent en grès verts (No. 595) et en roches argileuses grises, qui contiennent parfois beaucoup de petits fragments arrondis de quartz (No. 596); nous en avons déjà fait mention ci-dessus. Il y a en outre des couches de brèches avec cailloux roulés d’andésite. Depuis Wonoguiri, on peut suivre à l'Est les couches brècheuses, avec pente au Sud, le long du pied du Lawou jusqu’à la frontière de Madioun. | Au pasangograhan Tirtomoïo (près du village de Laran) existe un beau bassin, dont le Gg. Kambingan constitue l'aile septentrionale (D. = 70° à 80°, L — 25° à 35°) avec pente au Sud, et l’arête située deméremienmllase Slarene (D. = 450, -12— 130" au N: W), l'aile 334 méridionale. Près du village Témanggal, ce bassin est fermé en ellipse. Au Sud-Ouest de Tirtomoiïo, de l’autre côté de la large vallée quaternaire de la rivière Koulour, on trouve l'extrémité méridionale de ce bassin dans les couches du mont Douwour qui inclinent au Nord et au Nord-Ouest. A l'Est et au Sud de Tirtomoïo, jusqu'à la frontière de Madioun, on trouve partout des brèches, qui enserrent parfois de très gros blocs d’andésite et qui y atteignent des hauteurs considérables. C’est ainsi que le signal Gondang légui est à la hauteur de 1095 mètres, le signal Toulak à celle de 1135 mètres et le signal Rahtawou à 1005 mètres. Le plus souvent les couches sont en pente douce vers le Nord et forment plusieurs selles et bassins consécutifs. Près du signal Glonggong (479 m.), à la limite de Patutan, les brèches inclinent aussi très doucement au Nord, et il en est de même du calcaire superposé entre Glonggong et Kakap. Mais il est probable qu'il existe ici une anticlinale, puisqu'au Sud de Glonggong le calcaire incline vers le Sud. La route de Glonggong à Kakap passe presque tout le temps sur du calcaire, une seule fois seulement la brèche affleure sur la route. A l'Ouest de Kakap, à proximité du village de Glagahombo, il se trouve au bord de la plaine encore un terrain brècheux, environné partout par du calcaire. Plus loin encore vers l'Ouest, il n'apparaît plus en Solo de roches brècheuses, et l’on ne trouve plus que du calcaire jusqu’à la frontière de Ioguia. COMPÉTENT Les roches brècheuses entre Kalasan et Wonoguiri, sont limiteés au Sud par une bande étroite de roches arénacées, parfois marneuses, que nous: classons dans notre étage m, puisqu'elles se trouvent entre les brèches et le calcaire. On n'y a pas encore trouvé de fossiles. Cette bande, qui s'étend de l'Ouest à l'Est, pénètre en Solo au Nord du signal Panggoung; elle passe ensuite par les sommets Gading et Pégat en s'infléchissant au Sud vers le mont Sékoulan; puis, très étroite, vers les villages Pengkol et Toumpang où elle se termine, puisque les roches sont entourées de brèches au Nord, à l'Est et au Sud, et qu'à l'Ouest elles sont recouvertes par du calcaire. Dans les monts Gading et Pëgat, les couches inclinent au Sud; au mont Sëékou- lan elles inclinent au Nord et au Nord-Ouest ; près Pengkol et Toum- pang les grès reposent sur les brèches en forme de plat. A lOuest du Gg. Pégat les mesures ont donné D. — 90°, I. — 10 au Sud. Les roches de cet étage consistent ici en grès, parfois fins et brècheux et le plus souvent blancs ou blanc-gris (No. 531), de sorte qu’à une certaine distance on les prendrait pour du calcaire. Par l’altération, elles prennent à la surface une teinte rouge-brun foncé, provenant de la décomposition des grains de magnétite qui, avec le plagioclase et le pyroxène, constituent les éléments principaux de ces grès formés de particules d’andésite. ‘U2OIPEJN U2 O[0S utA suis op do ‘Suossuot) utA uawou25 23819q98-pu2zma 94) 20M9S 59 uop ueA Sofdoyypex op do 391729 “VAHOGVIN NH VAV( NVA ONIAÏINHOSHY HHISI90104£) ‘8 oN 335 UE age mm. Le calcaire de Patütan en Madioun s'étend sans interruption à l'Ouest le long de la côte Sud à travers Solo vers loguia, jusqu’à l'embouchure du Kali Opak où il forme le Gg. Séwou. (Planche No. 8). Ce calcaire atteint sa plus grande hauteur au signal Panggoung, sur la limite de Solo et de loguia (786 m.). De ce point, le calcaire des- cend vers le Sud, jusqu'à 667 mètres au signal Bongos, jusqu’à 467 mètres au signal Dowo et puis il continue à descendre régulièrement vers la mer. Profil No. XVI. De cette crête, qui au Profil No. XVI a été coupée dans sa longueur, le calcaire descend à l'Ouest vers le plateau de Wonosari en loguia (180 m. d’alt. environ) et à l'Est vers la plaine de Watou rétno (+ 150 m.). Autourde cette dernière plaine, les couches de calcaire affectent la forme d’un plat; c’est ainsi qu'entre Woulouh (pasanggrahan Pratiman- toro) et Ploumbon (pasanggrahan Nguéromoko), on a trouvé, D. = 15°, [IL — 10° à l'Est; à Souti, à l'extrémité méridionale de la plaine, D. — 100°, I. — 10° au Nord; au Nord d'Oudioung (pasanggrahan Guiritontro); D: — 40°, I. — 10° au Nord-Ouest. Entre Kakap et Glonggong, l'inclinaison n’a pu être mesurée ‘exactement, mais elle paraît être faible et au Nord. La ligne de partage des eaux, qui du signal Glonggong passe par le signal Bromo (530 m.), à l'Est d'Oudioung et au Sud de Soutui, paraît former ici à peu près la limite des couches qui inclinent au Nord; les couches qui sont au Sud de cette ligne, sont horizontales ou en pente douce vers le Sud. Au Nord de Kakap, il existe encore un terrain calcaire qui s'étend os Paguërsari, à l'Est de Dianglot AL Sen Watou rétno) jusqu’au village Pengkol, déjà cité ci- Ér et jusqu'au pasanggrahan Watouwarno. Les couches y forment un bassin peu prononcé; au Sud hbwonceSekoslan tonta DE go;11:—t5s" à 10 au Sud;-entre Paguërsari et Diamprit et plus au Sud encore, on a aussi D. = + 90°, mais la pente y est de 5° à 10° au Nord. De l’autre côté de la plaine, près Ploumbon (Nguéromoko), la limite du calcaire se trouve à moins d’un kilomètre à l'Ouest de cette localité ; elle passe alors au Nord jusqu’à venir buter contre les grès m, ; et puis à l'Ouest, le long de ces grès, jusqu’à la limite de Ioguia, au Nord du signal Panggoung, Dans la plaine de Watou rétno, entre cette localité et Noguéromoko, 1l n’affleure plus de calcaire; le tout y est recouvert par des sédiments quaternaires. Dans ce calcaire, il faut distinguer deux subdivisions: les couches inférieures sont jaune-grisâtre, marneuses et séparées en dalles épaisses; c'est. à ces couches qu'appartiennent celles du plateau de Wonosari et celles qui délimitent la plaine de Watou rëtno. Les couches supérieures, notamment celles qui sont situées près des signaux Panggoung et Bongos et s'étendent depuis le signal Glonggong jusqu’à la mer, sont aussi très marneuses, blanc-jaunâtre, mais elles sont en même temps plus tendres que les couches inférieures, et par suite très sujettes à la désagrégation et à l'érosion. C'est là aussi la cause qu'à la surface elles font saillie en des milliers de petits sommets, mais 1l est probable que la position quasi horizontale joue aussi un rôle important dans ce phénomène. Le nom de Gg. Séwou (les mille montagnes) que l’on donne à ce terrain des plus bizarres, est donc parfaitement choisi. Ces petits sommets ont assez fréquemment la forme d’un cône pointu et le plus souvent ils s'élèvent de 30 à 50 mètres au-dessus des environs. Les dalles inférieures de calcaire marneux contiennent, en certains endroits, des veines de calcaire spathique qui atteignent, près de Watou mérto' (Sélo mérto) entre autres/sau.S:1S. E.' de Wäfou-rétno,/°une épaisseur de + m. à ? de mètre, de sorte qu'on a pu en tailler des blocs destinés aux colonnes du pëndopo du prince Mangkou Nëgoro à Solo. Epaisseur des étages m,, m, et m,. L'épaisseur de l'étage calcareux paraît être la plus forte au signal Panggoung. Au profil No. XVI, et plus à l'Ouest, au profil No. XV, les 3 étages ont été coupés et les deux sections du calcaire y sont différenciées par les signes m,4 et Map. Ces profils donnent comme minimum d'épaisseur : Fourtmer: 400 à 250 mètres, Pour m,2: 250 à 250 À Pourtme 150 à 250 A Pour mn, 1250018700 F Pour le terrain miocène: 3300 à 4450 mètres. Néanmoins, il est probable qu'en certains points l'étage m, a une épaisseur notablement plus forte que celle qu'on vient d'indiquer. Roches. Les brèches contiennent dans un gravier d’andésite fin et arénacé, de grands et de petits blocs de la même matière; elles ont parfois une faible teneur en calcaire; mais dans la grande majorité d’entre elles le calcaire fait totalement défaut. No. 526. De la brèche au Nord de Wonoguiri. En échantillons c'est une roche grise à grain fin. Au microscope, c'est une andésite à pyroxène assez fraîche, avec quelques cristaux de hornblende décom- posés en grains noirs. No. 527. Encore de la brèche près Wonoguiri. À l'œil nu, roche gris-sombre avec de nombreuses hornblendes. Au microscope, cette roche ressemble assez bien à la précédente mais elle contient beaucoup plus de hornblendes brunes à bords noirs, de sorte que les plaques microscopiques renferment à peu près autant de hornblende que de pyroxène. C'est donc wne andésite à hornblende et à pyroxène. No. 529. De la brèche de Glonggong, district de Watou rétno. C'est une roche gris-foncé, à gros feldspaths, qui, au microscope est 337 une andésite à pyroxène fraîche avec verre brun dans le feutrage de microlithes de la pâte. No. 531. Grès gris-clair (m,), pris au voisinage du Gg. Pégat, sur la grande route, entre Wonoguiri et Watou rétno. A l'œil nu, on voit des grains de quartz, des particules de feldspath et de hornblende; et au microscope, des paillettes limpides de quartz, sans inclusions liquides; du plagioclase très frais également limpide; de la hornblende verte, fraiche, sans bords noirs; du minerai de fer; des particules microlithiques blanc-terne de verre dévitrifié, évidemment de petits fragments de la pâte de quelque roche éruptive. Enfin, le lithothamnium et quelques foraminifères, principalement des globigérines et des textularidées. C'est donc un gravier d'une andésite à hornblende quartzifère, déposée sous la mer. On n’a pas trouvé dans le voisinage une pareille roche éruptive à l’état de masse compacte. No. 532. Calcaire marneux gris-clair de Watou mérto. Il est devenu microcristallin, mais il contient cependant encore des foraminifères distinctement reconnaissables, principalement des globigérines. No. 533. Calcaire marneux gris-clair de Diamprit, à l'Est de Watou rétno. Dans une pâte argileuse trouble, il contient des particules de spath calcaire, des textularidées, un grand nombre de petites spicules oblongues limpides qui, en section longitudinale, sont rectangulaires ou faiblement coniques et qui sont creuses au milieu, ainsi que de petites boules à pointes fines; les unes et les autres proviennent d’éponges siliceuses, de tétractinellides, d’après la détermination que nous devons à la bienveillance de M. le Professeur G. STEINMANN à Fribourg en Bade. No. 534. Calcaire marneux du pasanggrahan Pratiimantoro (village de Woulouh). Ne contient que quelques globigérines, amphistégines et autres dans une pâte assez pure de calcaire spathique. IT. Zes couches tertiaires du Go. Kritiian. L'arête déprimée des collines de Kritian, au Nord du chef-lieu Solo, consiste en sédiments quaternaires, sous lesquels se trouvent cependant des roches tertiaires; celles-ci sont à découvert dans la vallée de la rivière Tiémoro, qui a sa source à Simo et se joint à la rivière Solo près du village Këmbou. On trouve sur les bords et dans le lit du Tiémoro, entre les villages Sanguiran, Tiéngklik et Tandioung, .des grès tuffeux tendres, gris et gris-bleu, consistant en un gravier volcanique accompagné parfois de fragments d’'andésite altérée et de pierre ponce, ainsi que de nombreuses coquilles marines, qui ressemblent en partie aux fossiles tertiaires très récents (pliocènes peut-être) de Sondé en Madioun. On y a récolté: à Sanguiran, les Nos. 541 et 542; en aval de Sanguiran le No. 540, et le No. 539b dans un petit affluent du Tiémoro, à la désa Tiéngklik 22 338 Les fossiles Nos. 540 et 542 ont été envoyés à Leyde. Les couches paraissent horizontales ou en pente extrêmement douce; leur épaisseur est inconnue, mais elle sera probablement celle qu'on observe plus à l'Est, sur la limite de Madioun et Rémbang, où elle est au maximum de 300 mètres. IV. Ze terrain tertiaire du Nord. Ainsi que nous le savons déjà par la description de Sëémarang, il existe sur la limite de cette résidence et de Solo un vaste terrain de collines tertiaires. La limite méridionale de celles-ci s'étend depuis le village Tawang, sur la frontière de Madioun, à l'Ouest vers la halte de chemin de fer Lawang et elle s’infléchit ensuite vers Simo; la portion de Solo qui se trouve au Nord de cette ligne, consiste entièrement en marnes, en argiles et en grès avec interposition de quelques couches. calcaires. Au bord méridional, à la limite de la plaine de Solo, les couches inclinent presque partout au Sud et plongent donc sous les. produits plus récents de la plaine; plus au Nord, les couches sont fort contournées et comprimées, et forment plusieurs bassins et selles, parfois: avec de petits déplacements, ainsi que nous le montre le beau profil (dessin Fig. 30), entre Goundih et Lawang; à Lawang, la direction est de 70° au bord méridional, l'inclinaison y est de 20° au Sud; à Tawang, la direction des argiles et des marnes est de 120°, la pente est de 10° au Sud. A la halte de chemin de fer Télawa, à l’extrémité septentrionale de Solo, la direction des marnes arénacées est de 90° et leur inclinaison de 30° au Sud. Roches. Nos. 544 et 545. Près de Tawang on trouve des couches. inclinées d'argiles gris-bleu No. 544; là-dessus se trouve un peu de calcaire avec fragments de corail (No. 545) et celui-ci est recouvert à son tour par des tufs fluviatiles quaternaires dans lesquels on a rencontré des ossements fossiles. No. 547. Marnes arénacées de la tranchée de la voie ferrée près Lawang. Au point de vue microscopique, elles ont déjà été décrites. plus haut à propos de Sémarang. Elles contiennent des débris d’andésite (augite, hornblende vert-brunâtre, plagioclase, minerai de fer) dans une pâte de calcaire spathique avec des globigérines, des amphistégines, lithothamnium, etc. No. 550. Un grès fin grisâtre, de gravier d’andésite, recueilli au village de Simo. Déjà décrit plus haut. No. 549. C'est un calcaire marneux de la halte Télawa. Il contient des globigérines, des miliolidées, des rotalinidées et le lithothamnium. V. Petits sommets au pied septentrional du Lawou. Au Sud de Tawang, après avoir traversé la plaine sensiblement horizontale, et à 2 kilomètres environ au Sud du village Tarik, on arrive au pied faiblement incliné du Lawou. Encore 24 kilomètres plus 339 au Sud, près du hameau Gamping, on trouve un peu de calcaire qui s'élève à peine au-dessus de la plaine volcanique environnante et dont on ne peut mesurer ni la direction ni l’inclinaison. Un peu plus au Sud encore, est située une petite arête à deux sommets, le Gg. Sari et le Gg. Touguël, qui consistent en andésite à hornblende. Ils se trouvent exactement en face du monticule d’andésite Gg. Warak en Madioun, qui est constitué par la même roche. No. 546. Calcaire du village Gamping près Tarik. Il contient quelques petits fragments de hornblende. Ce calcaire est devenu très cristallin, et par là les foraminifères ne sont plus bien distincts. Ce sont des amphistégines et quelques autres espèces. On n’est pas sûr de l'étage auquel il appartient; c’est peut être m,, mais il est plus probable que c'est m, ou m,; sur la carte, il a été signalé comme calcaire de l’étage brècheux, puisque dans le voisinage, au Gg. Ngliliran en Madioun, affleurent des roches brècheuses. No. 524. Roche du Gg. Touguël. C’est une andésite à hornblende, avec beaucoup de hornblende et peu d’augite. B. ZLes roches volcaniques. 1. Le Lawou. Nous savons déjà, par la description de Madioun, que le Lawou présente un promontoire méridional, le Diogolarangan ou Koukousan, qui se rattache près du défilé Tiëmoro séwou au massif du Lawou proprement dit (3265 m.). Du côté de Solo, le Lawou n’a pas de petits cratères parasites; le Diogolarangan, pas davantage. Du sommet, les deux manteaux des- cendent régulièrement au Nord et à l'Ouest jusque dans la plaine de Solo, au Sud jusqu'à la chaîne tertiaire, et même de ce côté une coulée de lave est descendue du Diogolarangan par une vallée du terrain tertiaire, jusque dans la plaine de Madioun. Le Lawou forme avec. le Diogolarangan un cône imposant, surtout du côté de Solo, où il a pu s'étendre d’une manière régulière Jusqu'à la plaine qui est à peu près à l'altitude de 100 mètres. Pour la hauteur, c’est la 6€ montagne de Java (Sëmerou, Slamat, Ardiouno, Soumbing, Raoun, Lawou). Au versant méridional, se trouvent les monuments hindous bien connus de Soukoh et de Tiéto. Les versants Nord.et Ouest se raccordent si bien avec la plaine, qu’on ne peut établir la limite précise entre cette dernière et le pied du volcan. Roches. No. 551. De gros blocs, près l’établissement Balong, sur le terrain de l’entreprise de Tarik, au pied Nord du Lawou. A l'œil nu c'est une andésite grise avec feldspaths; et au microscope, c’est une andésite à pyroxène ordinaire avec quelques hornblendes à grains noirs. 340 No. 552. Enlevé à des blocs incohérents près du monument de Soukoh. Andésite à pyroxène à feutrage fin de microlithes. No. 553. De blocs incohérents de l’arête plate à | W. N. W. de Karang pandan. Andésite à pyroxène. No. 554. De blocs incohérents dans la rivière Guëémbong, au Sud de Mëtéseh. Ce sont tous des basaltes; c'est même le seul gisement de basalte dûment constaté sur le Lawou. De l’olivine, en grande partie d'une fraîcheur parfaite, s’ÿ montre en des cristaux nombreux et volumineux. Donc, des basaltes. No. 555. D'un conglomérat volcanique de la rivière Tiilanta, entre Sangguen et Diourouk, au versant occidental du Diogolarangan. Les roches contiennent toutes de la hornblende brune à bords sombres; certaines d’entre elles renferment en outre de l’olivine. Ce sont des andésites à hornblende et à pyroxène qui parfois se rapprochent des basaltes par une teneur très notable en olivine. Cependant la roche a tout-à-fait le caractère d’une andésite, tant par la forme et l’aspect du pyroxène et du feldspath, que par la nature de la pâte, formée d'un feutrage de microlithes et de verre brun. No. 556. De la rivière Toumanggal, entre Sangguen et Këdondong. au versant occidental du Diogolarangan. Andésite à pyroxène ordinaire. No. 557. Du cours supérieur de la rivière Arouwan, en amont du village Kédondong. Andésite à pyroxène. No. 558. Enlevé à de gros blocs au défilé Tiémoro séwou, sur la frontière de Madioun. C’est encore la même roche remarquable que le No. 555; elle a les caractères des andésites, mais elle contient assez bien d’olivine et des cristaux bruns de hornblende, exactement comme les roches du Pandan (voir Rëmbang). Il s'y ajoute des fragments d'une roche basaltique plus sombre, avec de l’olivine fraîche. A cause des caractères qu'elles offrent au microscope, ces roches se classent de préférence parmi les andésites à pyroxène hornblendifères et olivinifères, bien que la teneur en olivine soit assez importante pour les faire ranger dans les basaltes. Dans les Nos. 555 et 558 l’olivine a été peut-être empruntée en partie à des basaltes, qui furent enfermés dans des matériaux d’andésite en fusion, et dont on rencontre encore des frag- ments dans le No. 558. Toutefois, les cristaux d’olivine ne font #wllement toujours l'effet de fragments inclus par fusion, mais le plus souvent de cristaux primitifs. No. 559. Fragments de la ,,crevasse méridionale du cratère” (JUNGHUHN) près du défilé Tiémoro séwou. Contient du pyroxène, de la hornblende et du verre limpide, tout comme le No. 558, mais 7/ n'y a pas d'olivine. C’est une andésite à pyroxène avec hornblende. Autour de l’hypersthène il s'est parfois développé de l’augite et même les hornblendes ont souvent un rebord d’augite ; ce dernier toutefois paraît n’y jouer qu'un rôle secondaire. 341 2. L'Oungaran. L'enclave Ngasinan de Solo, entre Ambarawa et Tountang, est con- stituée par la rangée de collines basaltiques Gg. Ngrawan (No. 560), originaire de l’Oungaran. La roche en a déjà été décrite en Sémarang, 3. Le Mérbabou. De ce volcan (3145 m.), la partie orientale seule se trouve en Solo; le versant septentrional appartient à Sémarang et la moitié occidentale à Kédou Au Sud, le Méërbabou se relie au Mérapi par la selle de Séloh. Par suite de la délimitation irrégulière de Solo et de Sémarang, la partie supérieure du versant oriental du Mérbabou, depuis le sommet jusqu'à Ampel, appartient à Solo; la partie inférieure, vers le Nord- Est jusqu’à la chaîne tertiaire, fait partie de Sémarang. De ce côté il n'existe pas de points d’éruption particuliers. Roches. Le versant du mont est constitué par les blocs incohérents ordinaires, avec de l’argile brune volcanique (cendre et sable altérés) ; dans certains ravins, il apparaît aussi des coulées de lave compactes. Les produits sont basaltiques le plus souvent. No. 561. De gros blocs foncés situés près du village Kadisono, au Sud d’Ampel. Ce sont des basaltes, avec beaucoup d’olivine ser- pentinisée en partie. No. 562. Coulée de lave dans une petite rivière, entre Boïolali et Sëloh, à proximité de cette dernière localité. C’est une roche gris-foncé très poreuse qui, au microscope, présente une pâte finement microli- thique et de gros cristaux de plagioclase, d’augite et d’olivine ; ce dernier minéral a été en partie décomposé en hydroxyde de fer brun. C’est un basalte. AMEN Mere pr. La partie orientale de cette montagne appartient à Solo; le pied méridional aboutit à la plaine de loguia et la portion occidentale fait partie de Kédou. Le sommet du Méräapi, haut de 2875 mètres, présente un ancien bord de cratère, dont il ne reste plus qu'une petite portion du côté Nord; c'estMlatpartie nb C"sur les Figures 33 et: 351et le points B.-sur.la coupe Fig. 34. La Fig. 33 donne une représentation du cratère en décembre 1883, à l'échelle 1 : 10,000; la partie septentrionale y figure d’après les me- sures; la partie méridionale, à l’état de croquis approché. La Fig. 34 est une coupe du cratère suivant la henérP10:1derla"Fis,33; dans la Fig. 35, composée de la Fig. 33 et d’un croquis fait par M. l'ingé- nieur des mines À. STOOP en juillet 1885, on a dessiné à l'échelle 1 : 10,000 le sommet de la montagne avec ses environs immédiats. La portion A. B. C. fait partie d’un cercle de 770 mètres de rayon. 342 A l’intérieur de ce cirque, il s’est formé un nouveau cône, à bord de cratère elliptique D. E. F. G. H. K.; le grand axe dirigé du N. W.au S. E. mesure 600 m. environ; le petit axe mesure à peu près 480 mètres. Auparavant, ce cône était plus haut, et son sommet L. (Fig. 34) s'élevait de 260 mètres environ au-dessus du fond du cratère. Le cirque D. E. F. G. H. K. s’est produit à la suite de l'effondrement du sommet L. Dans ce cratère, il se forme de temps en temps des cônes de blocs d'andésite (M. Fig. 34) que la pression a fait remonter dans le tuyau du cratère. En 1836 et en 1838 JUNGHUHN a déjà observé un pareil ,çcône de scories”; il l’a dessiné dans son ,,Mérapi Fig. 13” et dans son album de paysages; d'après ces dessins 1l dépasse le bord du cratère. D'après ARRIËNS (Nat. Tidschr. van Ned. Indië XXIX 1867, p. 93 à 1o1), en mai 1864 le sommet était ,tout-à-fait plat”, le cône de cendres et de scories existait donc encore; seulement, à la suite des éruptions qui eurent lieu en 1863 et dans les premiers mois de 1864, il avait changé de forme. Il paraît que lors des éruptions de 1865, les blocs du cône ont été expulsés en totalité, bien qu'il manque à cet égard des relations précises datant de cette époque. Il résulte de communications faites par les indigènes, qu'avant l’éruption de 1872 il s'était à nouveau formé un pareil cône de blocs incohérents, qui s'élevait d’une vingtaine de mètres au-dessus du bord septentrional du cratère. Ce cône, ou ce tampon” comme on l'appelle vulgairement, doit également avoir été expulsé lors de l’éruption de 1872; il avait du moins disparu lorsqu'en 1880 M. l'ingénieur des mines FENNEMA a visité la montagne; d’après ce dernier, le cratère était alors une chaudière à parois escarpées et à fond #/af, complètement vide. En ‘1883 — le 25 juillet, d’après les indigènes; donc peu avant la violente éruption du Krakatau — ïil se forma de nouveau, dans le cratère, un cône pareil, qui, en décembre 1883, avait à peu près la forme représentée dans la figure 33. Le ,tampon” entièrement nu, consistant en gros blocs d’une andésite à pyroxène très poreuse, faisait l'effet d'un amas de cokes ou de scories et, dans sa partie la plus haute, s'élevait un peu au-dessus du bord Nord-Est du cratère. Ce bord n'était à cette époque percé qu'en un endroit, la crevasse de Bélongkeng, par laquelle quelques pierres dégringolèrent de la montagne, exactement comme JUNGHUHN l'avait observé en 1838. Depuis ma visite, en décembre 1883, dont 1il existe un rapport avec carte dans le ,,Nat. Tijdschr. van Ned. Indié, tome XLIV p. 89”, le cratère a été visité à différentes reprises par M. l'ingénieur À. STOOP qui en a fait rapport dans la même revue, tome XLIV p. 177, et tome XLV, p. 89 et p. 518: une carte est annexée au dernier rapport. ll résulte de ces descriptions, que le tampon” s’est d'abord un peu sur- haussé et qu'il a conservé ensuite sensiblement la même hauteur. 343 Néanmoins, en 1885, la paroi du cratère s’est effondrée du côté Sud, en H. (Fig. 33), par suite de l'érosion continuelle des eaux de la rivière Kouning, de sorte que les blocs du cône d’éruption roulent maintenant en bas de la montagne non seulement par la crevasse de Bélongkeng, mais aussi par celle du Kouning (Fig. 35). Pour le reste, jusqu'à ce jour (août 1893) l’état du cône est resté le même, et il ne s'est encore produit aucune éruption de cendres, pareille à celles de 1865 et de 1872, par laquelle les blocs viennent à être chassés. La paroi intérieure du cratère se compose de produits meubles, alternant avec des coulées de lave ; celles-ci consistent en une andésite gris- clair #on poreuse, contenant de nombreux cristaux porphyriques d’augite et ressemblant à la roche de l’ancien rempart A. B. C. En divers points, des fragments se sont détachés des bords et sont tombés au fond du cratère; nous les retrouvons au pied de la paroi. Le ,,cône d’éruption” ou tampon” consiste au contraire en une tout autre roche, une andésite érès poreuse, rude au toucher, de teintes grises et brunes, dans laquelle il ne se trouve que peu de cristaux porphyriques d’augite. Certains fragments sont de vraies laves scoriacées, ressemblant aux scories de la houille. Cette différence dans les roches du tampon et des parois du cratère fait déjà voir clairement que ce tampon n’a pu être produit — ainsi que le prétend M. l'ingénieur STOOP— par des blocs qui se sont détachés des parois et qui ont été soulevés plus tard par la lave montant dans le tuyau du cratère. Nous avons bien plutôt sous les yeux un véritable cône d’éruption, lequel à la vérité n’a pas été édifié par projection et entassement autour d’un point central, mais qui s'est formé aux dépens de la partie supérieure de la lave restée dans le tuyau du cratère après la dernière éruption. À la suite d'une reprise et d’une recrudescence de l'activité du volcan, cette portion supérieure solidifiée fut mise en pièces; les fragments furent soulevés par la lave liquide qui existait en dessous; puis, arrivés dans le cratère, ils se disséminèrent dans tous les sens et formèrent une sorte de cône ou plutôt un amas de blocs incohérents. Le cône s’est donc constitué, non par des déjections qui se sont amassées autour d'un point central, mais par des blocs compacts que la pression a soulevés; et c’est pourquoi, en 1883, il n’y existait pas d'ouverture en forme de cratère, autant du moins qu’on ait pu l’observer. À cette époque en effet, des points accessibles on ne pouvait pas bien voir la partie supérieure de ce cône. Quand la lave est chassée de l’espace qu’elle occupe sous terre, par la vapeur d’eau, que l’on peut considérer comme force motrice, au point que cette vapeur peut se frayer un chemin à éravers cette lave, il faut s'attendre à une éruption de cendres assez violente, par laquelle les blocs du cône d’éruption sont expulsés en même temps, exactement 344 comme en 1865 et en 1872. Ces blocs tombent en grande partie dans les ravins qui environnent le sommet, et ils y demeurent jusqu’au moment où, par des pluies abondantes, la cendre, le sable et les pierres, mélangés avec l'eau à l’état de pâte, viennent à descendre et occasion- nent des dégâts énormes aux champs cultivés situés plus bas. La région située en Kéëdou au-dessus de Mountilan a particulièrement à souffrir de ces inondations de sable; mais les environs de Prambanan, sur la frontière de Solo et de loguia, consistent aussi en sable volcanique grisâtre qui est de date très récente. On peut voir au village de Goupolo, tout près de la voie ferrée, non loin de la frontière de loguia, une preuve de l’exhaussement du sol après les dernières éruptions de 1872. On y trouve 3 statues hindoues en pierre, deux grands rakshasas (dieux termes) et une statue plus petite; la plus grande a 2 mètres de hauteur environ. En 1866, HOEPERMANS a trouvé ces statues reposant sur le sol. En 1875, elles furent recouvertes par un torrent de sable venu du Mérapi, de sorte qu'en octobre 1890, les sommets des têtes seuls étaient encore visibles. Je les ai fait alors dégager quelque peu, afin de pouvoir en mesurer la hauteur. Dans les 2 mètres supérieurs le terrain environnant consiste entièrement en cendre volcanique grise et en fragments pierreux. Au-dessous, on trouve de la cendre qui, par l’altération, a pris en partie une teinte plus brune. Dans le soulèvement de ce cône scoriacé, le Méërapi nous offre l'exemple d’une éruption très lente, telle qu'on n'en connaît pas de pareille chez aucun autre volcan de l’Inde. La façon spéciale dont la pression a agi, doit avoir sa raison d’être dans la disposition et l'étendue de l’espace occupé par la lave, relativement à la longueur du tuyau du cratère; en ce sens que la pression de la vapeur, qui fait monter la lave, est en général exactement équilibrée par la colonne de lave que la pression a chassée jusque dans le cratère. Ce n’est que par une recrudescence dans cette pression, où l'introduction de grandes quantités d’eau dans l’espace occupé par la lave joue probablement un rôle prépondérant, que se produisent des éruptions de cendres; et l'existence temporaire de ce cône de scories dans le cratère du Mérapi n'est donc qu'un cas particulier des éruptions ordinaires. Roches. No. 563. Enlevé à des blocs gisant en amont du village de Guëndoulan, dans la rivière Sapou anguin, au versant Sud-Est du Mérapi. C’est une andésite à pyroxène avec verre foncé et beaucoup de grandes augites, ainsi que de nombreux petits cristaux d’olivine serpentinisée; la roche se rapproche ainsi des basaltes, bien que l’habitus soit celui des andésites. No. 564. De la rivière Tampir, au village du même nom. Andésite à pyroxène sans olivine, avec verre limpide dans la pâte microlithique. No. 565. Du voisinage de Soukaboumi, entre Boïolali et Séëloh. 345 Andésite à pyroxène avec quelques cristaux grenus de hornblende et beaucoup de minerai de fer. No. 566. Roche de l’ancien bord de cratère À. B. C. Fig. 33; provient de blocs séparés. Andésite à pyroxène, à feutrage sombre de microlithes et fort peu de petits cristaux d’olivine. Non poreuse. No. 567. Coulées de lave de la paroi intérieure du cratère. Andé- site à pyroxène avec grandes augites, fort peu d’olivine et une pâte sombre microlithique. Non poreuse. No. 568. Echantillons divers du cône d’éruption de 1883. Ce sont toutes des roches érès poreuses, en partie scoriacées, de teinte grise ou brune, et sensiblement sans grands cristaux. Au microscope, des augites porphyriques, beaucoup d’hypersthène, du plagioclase, peu d’olivine d'un vert extrêment clair et de la magnétite. Pâte de plagioclase, de pyroxène, de minerai de fer et de verre brun. Donc, andésites à pyroxène. Les roches du Mérapi sont donc des andésites, dont la teneur en olivine est généralement faible. C. Dépôts quaternaires et modernes. A l'Ouest et au Sud-Est, la plaine de Solo est limitée par les pieds des volcans Mérapi et Lawou, au Sud par la Chaîne méridionale et au Nord par la chaîne tertiaire qui s'étend depuis Simo jusqu'à Tawang en passant par Lawang; au Nord-Est, elle se rattache à la plaine quaternaire de Madioun et au Sud-Ouest à la plaine de Ioguiakarta. Près de Wonoguiri, cette plaine est fermée par les collines tertiaires qui viennent y buter contre le pied du Lawou; mais un peu plus au Sud :il existe encore une plaine, qui s'étend depuis le village Guëbang, par Watou rétno, jusqu'à Kakap, et que nous avons appelée la plaine de Watou reètno' Le sol y est formé de calcaire mar- neux qui, comme nous l'avons vu plus haut, plonge à peu près de toutes parts sous la plaine et forme donc un plat. Cette plaine est couverte d’argile grise et jaune, de sable fin, ainsi que de cailloux roulés qui y ont été apportés par le Bëngawan (rivière Solo) et ses affluents et déposés dans un lac peu profond. La surface de la vallée quaternaire, abstraction faite de l'érosion ultérieure produite par les rivières, est en effet assez exactement horizontale; son altitude varie de 150 à 170 mètres. Les matériaux de cette plaine consistent en pro- duits d’altération des roches environnantes, calcaire marneux, grès et brèches. La cause de ce qu’à une époque antérieure cette plaine a été totalement inondée, peut être cherchée d’abord dans cette circonstance que la rivière Solo (Bëéngawan) ne s'était pas encore creusé dans les brèches, au Sud de Wonoguiri, un lit aussi profond que de nos jours. 340 Néanmoins, il se pourrait aussi que ce lit existait déjà, mais qu'il fut obstrué par des éruptions violentes du Lawou. Du côté Ouest de la plaine, au S. W. de Ploumbon (Nguéromoko), on trouve de longues arêtes déprimées, qui consistent en couches horizontales d'argile et de tuf avec cailloux roulés et qui font l'effet d'anciennes terrasses lacustres. Elles sont à une quarantaine de mètres au-dessus de la vallée. Je n'ai pu voir distinctement de pareilles terrasses en d'autres points des rives du lac. Entre Neuéromoko et Watou rètno, la grande route traverse la plaine; à Laran, on passe la rivière Solo dont le lit est creusé dans l'argile à 6 mètres de profondeur environ, sans que le calcaire marneux sous- jacent soit à découvert. L'épaisseur minima des sédiments quaternaires y est donc de 6 mètres, mais il est probable qu'au centre du bassin elle est notablement plus grande et qu'elle diminue vers les bords. La largeur de la vallée est de 10 kilomètres; sa longueur depuis Guëbang jusqu'à Poulousari (près de Soutii) est de 21 kilomètres. La rivière Koulour, qui ne prend le nom de Kali Dianglot que sur la frontière de Madioun et qui passe par Tirtomoïo, Koulour et Karang nongkong, présente une vallée quaternaire étendue, remplie d'argile grise, dans laquelle le Koulour actuel s'est creusé un lit. La largeur de la vallée est en moyenne de 14 kilomètre; l'argile près de Koulour contient les concrétions calcaires réniformes (No. 582) que nous con- naissons, mais qui d'ailleurs sont ici très rares. On n'a pas trouvé jusqu'à ce jour d'ossements fossiles dans cette vallée, et dans la plaine de Watou retno pas davantage. La plaine de Solo est constituée en grande partie par des matériaux volcaniques, et c'est seulement dans le voisinage des chaînes tertiaires que ceux-ci sont entremêlés de débris de grès, de marnes et de brèches, ainsi que d'un peu de sable quartzeux, originaire des grès éocènes et des filons quartzeux des schistes à serpentine. Les matériaux de la plaine se sont formés de la même manière que dans les plaines déjà décrites et ils ont été apportés principalement par le Bëngawan et ses nombreux affluents, qui descendent du Meérapi et du Lawou. Nous avons déjà signalé plus haut que, même à l’époque actuelle, les inondations de sable et de boue sont encore très considé- rables. Il est hors de doute que nous devons en principe nous repré- senter la formation des sédiments de la plaine comme résultant d'une succession de pareilles inondations, dont les dépôts ont été plus tard creusés et emportés par les rivières. Au reste, nous avons encore fait remarquer plus haut que cette plaine n'est pas horizontale. La partie la plus basse est occupée par la rivière Solo; elle monte ensuite à l'Ouest vers le Mërapi, à l'Est vers le Lawou, et la transition entre ce que nous avons représenté comme matériaux de la plaine et les manteaux des volcans est ici tellement 347 continue — p.ex. entre Solo et Karang pandan, et entre Klaten et Diatinom — que la limite y est plus ou moins arbitraire. C’est du reste très naturel, si l’on songe à l4 formation des matériaux de la plaine, lesquels ont glissé, en grande partie, le long des versants vol- caniques ou ont été entraînés par les eaux. La plaine n'est en quelque sorte que le prolongement des pieds des volcans, et c'est seulement au contact de la chaîne tertiaire que la limite peut être exactement indiquée. Dans la partie inférieure de ces pieds volcaniques, il se montre encore çà et là des roches de tuf fin, que l’on aurait pu tout aussi bien rattacher aux matériaux sédimentaires de la plaine, puis- qu'elles ont été probablement déposées à l’état de pâte fluide. Mais comme de pareils tufs se présentent aussi à l’état de déjections sèches au haut de la montagne, et qu’ils ne renferment pas de fossiles d’eau douce, on les a réunis avec le manteau du volcan, parce qu'ils se trouvent dans la partie montagneuse, et que nous avons rangé dans les sédiments de la plaine uniquement la portion qui affecte davantage la forme d’un plateau. De pareils tufs fins existent entre autres dans le voisinage de Diatinom, au Nord de Klaten. On y trouve même une grotte creusée dans ces tufs et où les indigènes viennent prier et présenter leurs offrandes; il y existe aussi divers tunnels qui font le service de conduites d’eau souterraines. Ces tufs se laissent travailler très facilement et même, dans les galeries et les tunnels, ils se maintiennent sans qu’on ait besoin de les étayer. A Tawang, sur la frontière du Madioun, on trouve sur les couches tertiaires de calcaire et d’argiles (Nos. 544 et 545) qui inclinent douce- ment au Sud (10°), des couches horizontales de tuf et des bancs horizon- taux de cailloux roulés (No. 569 à 571); ce sont des sédiments de la rivière Solo, déposés à l’époque où son niveau était au moins de 30 mètres plus haut qu’actuellement ; 1ls contiennent des restes de mammifères fossiles (No. 572), ainsi que nous l'avons déjà exposé au chapitre Madioun. Au Nord de Solo, s'étendent des tufs horizontaux, dont l'altitude atteint jusqu'à 180 mètres au signal Kritian. A l'Ouest de la colline surbaissée, là où les tufs ont été rongés par un affluent de la rivière Sérang, par la rivière Tiémoro et par les affluents de la rivière Pépé qui arrose Solo, passe la voie ferrée de Solo à Lawang; le plus haut point, qui a 151 mètres d’altitude, se trouve au kilomètre 91, à 2 bons kilomètres au Sud de la halte Salém (146 m.). Du côté Est de cette colline, les tufs quaternaires existent aussi, contre le pied du Lawou, mais entre les deux points, ils ont été minés par la rivière Solo jusqu’au niveau de 85 à 96 mètres au-dessus de la mer. Par suite de cette érosion, à l'Ouest et à l'Est, le Kritian fait l'effet d'une arête longue et déprimée qui s'étend du Sud au Nord, depuis Solo jusque près de Salëm et de Lawang. 348 La formation affleure le plus nettement dans la vallée du Tiémoro, affluent de la rivière Solo, qui prend sa source près de Simo et se joint au Solo à Kémbou. Nous avons déjà signalé qu'entre les désas Sanguiran, Tiéngklik et Tandioung on trouve dans la rivière, comme couches inférieures, des grès tuffeux tendres, gris ou gris-bleu, qui contiennent de petits. fragments d'andésite et de ponce et qui sont riches en fossiles z7a71ns ;: à Sanguiran, ces couches s'étendent au moins à 15 mètres au- dessus du fond de la vallée. La disposition des strates est exactement ou sensiblement horizontale (Nos. 539, 540, 541 et 542). A celles-ci succèdent, jusque près du village de Ngrawan, à 70 mètres environ au-dessus du fond de la vallée, des grès tuffeux également de teinte. grise, mais qui contiennent des coguilles d'eau douce. C'est là que l’on a recueilli les fossiles No. 543; le No. 539 consiste en pétrifications du Kali Tiémoro, en amont de Tandioung et le No. 5392 vient de Tandioung même; les mêmes coquilles se trouvent disséminées de tous côtés à l’autre bord de la rivière, entre Sanguiran et Sindang bousik. A Ngrawan, il existe dans les tufs tendres quelques grès bruns calcari- fères plus durs (No. 573), dont la composition présente une grande analogie avec celle des grès calcareux tertiaires de Kédoung broubous (Madioun No. 371); mais ils ne contiennent pas de foraminifères et doivent, comme les tufs qui les renferment, être rangés parmi les sédiments d’eau douce. | Plus haut, jusqu'au point le plus élevé au signal Kritian, on rencontre constamment les mêmes tufs arénacés horizontaux ainsi que des couches de lapilli, avec des inclusions de fragments d’andésite (No. 575), du bois silicifié (No. 576), et, sur les bords de la rivière Tiémoro à Bapang, de ‘nombreux restes de mammifères fossiles (No. 574), qui y semblent se présenter principalement dans les couches supérieures du terrain. En divers points, les tufs sont recouverts par une couche mince d'argile noire (No. 577) avec les concrétions calcaires bien connues (No. 578) 1). On n’y trouve cette argile noire que dans les parties basses, près du pied de la colline de Kritian, qui ont probablement été longtemps inondées, ou du moins marécageuses. Ces tufs horizontaux du Kritiüan n'ont pu se déposer qu’à l’état de boue chargée de sable et de pierres mêlés de beaucoup d’eau, c’est à dire grâce au concours des rivières; cette boue est descendue du versant occidental du Mérapi; ou bien, elle est venue du Sud-Est, et 1) Nous avons déjà fait mention, lors de la description de Sourabaïa, de l’analyse d’une de ces concrétions, qui consistent presqu’entièrement en carbonate de calcium et qui ne contiennent plus d’anhydride phosphorique; cette analyse a été faite par M. le Dr. J. G. KRAMERS à Buitenzorg. 349 descendue du pied du Lawou également sous forme de torrent boueux. On ne peut pas bien admettre que ces tufs aient été déposés directement par la rivière Solo, parce que l'altitude du Kritnan atteint 180 mètres, que la plaine de Klaten est à un niveau plus bas (le plus haut point de la voie ferrée, entre Klaten et Srowot, est à 157 m. d'altitude), et que la rivière Solo — si jamais elle a atteint l'altitude de 180 mètres au moins, exigée pour le dépôt des tufs du Kritiian — n'aurait pas pris son cours vers le Nord, mais vers la côte méridionale, par Klaten, Prambanan et Iloguia. D'ailleurs, la plaine de Klaten était jadis cer- tainement plus basse qu'à présent, De a été exhaussée sans cesse par les produits du Mérapi. Il ne reste donc plus qu'à admettre que ces tufs d’eau douce sont descendus des volcans à l’état de pâte, soit d’un seul d’entre eux, soit du Mérapi et du Lawou à la fois; et que l'isolement actuel de cette colline tuffeuse dans la plaine de Solo n’est que le résultat de l’érosion et de l’enlèvement des tufs environnants par les eaux des rivières. Entre le lit du Tiëmoro à Sanguiran, où les couches marines tertiaires affleurent (+ 80 m.), et le signal Kritiian (180 m.), l'épaisseur des dépôts quaternaires d’eau douce du Gg. Kritüan, qui sont parfaitement horizontaux, s'élève à une centaine de mètres. Roches. No. 579. Fragment des tufs de la colline Kritian au village de Nolo, à l'Est de Kalioso. Basalte sombre, avec des olivines presque totalement serpentinisées. No. 575. Fragment des couches de tuf, au Nord du signal Krituan. Brun-gris, à grain fin. C’est une andésite à pyroxène néo-volcanique fraiche. : No. 573. Grès calcareux brun dur du village de Nerawan, au Nord du signal Kritian, interposé dans des tufs tendres. Il contient de petits fragments de plagioclase, d’augite, de pyroxène, de hornblende brune, de minerai de fer et des particules de pâte d’andésite, le tout dans une pâte de calcaire spathique. Il ressemble à une cendre volcanique, agglo- mérée pas un ciment calcaire. No. 580. Fragment des tufs du village de Ngangkrok, entre Simo et Kalioso. Roche gris-sombre avec grandes augites. C’est un basalte à olivines serpentinisées, qui a les caractères d'une andésite. No. 581. Àoche tuffeuse de Lawang. Roche arénacée fine, très tendre et friable. Dans la poudre lévigée on voit du feldspath, du pyroxène, de la magnétite et des particules troubles de pâte andésitique ou basaltique. C’est un gravier d'andésite ou de basalte. No. 569. Roche tuffeuse avec ossements fossiles, près Tawang, sur la frontière de Madioun. C’est une roche brune, tendre, fine, brècheuse, qui contient beaucoup d’éléments altérés d’andésites à hornblende et d’andésites à pyroxène; du feldspath trouble, du pyroxène, de la horn- 3950 blende brun-verdâtre et beaucoup d'hydroxyde de fer. Le spath calcaire manque. Gravier d'andésite altéré. Nos. 570 a et b. Caillaux roulés des tufs de Tawang. Le No. 570a est une andésite à hornblende, avec une très grande proportion de hornblende brun-verdâtre et de pyroxène. Le No. 570b est une andésite à pyroxène ordinaire. D. Minerais, sel. Dans le cours supérieur de la rivière Koulour (désignée abusivement sur la carte topogr. sous le nom de ,,Goentoer”’), qui porte le nom de Kali Dianglot à la limite entre Solo et Patiütan, on trouve un petit cordon insignifiant de minerai, de 5 centimètres d'épaisseur, consistant en pyrite, pyrite cuivreuse, cuivre panaché, kaolin et quartz. Ce cordon fait partie d'un filon de £ mètre d'épaisseur, formé d'une brèche d'andésite altérée avec pyrite, existant dans l’andésite compacte à découvert dans la rivière au village de Dianglot. Au Nord de Dianglot, au pied du Lawou, à Mipitan, et contre la chaîne brècheuse, les indigènes lavent parfois la terre pour y rechercher l'or; dans la région située au Sud dé Mipitan on trouve beaucoup de fragments de quartz que des sources thermales paraissent avoir déposés. dans des cavités. Il semble donc que l’andésite et la brèche y con- tiennent en divers points, dans des fentes, des dépôts de sources ther- males, notamment du quartz, de la pyrite, des minerais de cuivre et un peu d'or. Toutefois ces minerais existent malheureusement en quantité bien trop insignifiante pour qu'ils aient quelque valeur technique. M. l'ingénieur FENNEMA a fait sur ces minerais une communication dans le ,,Jaarboek van het Mijnwezen, 1880 II p. 82 à 87. Nous rencontrerons un pareil gîte de minerais dans les Régences du Préanguer. Le sel de Diono (No. 548) de l’enclave Sélo, appartenant à Solo, et située dans la section Grobogan, a déjà été décrit à propos du Sémarang, où nous avons donné en même temps une analyse de ce sel. XIII. IOGUIAKARTA (Ioguia). Annexes: Profils Nos. (XV) XVI à XVIII. Petite carte géologique du terrain de Nanggoulan, échelle 1 : 50.000. Catalogue de roches Nos. 584 à 636. Dessin Fig. 36. Topographie. La résidence de loguiakarta, nommée communément IJoguia par abréviation, a pour limites, à l'Ouest Baguëlen, au Nord Kédou et Solo, à l'Est Solo et au Sud la mer. Au Nord, la résidence se termine par la pointe aigue du sommet du Mérapi. Ligne de partage des eaux entre les côtes Nord et Sud. Une très petite portion seulement de loguia appartient au bassin de la côte septentrionale, savoir une bande étroite située à la limite Nord de la Chaîne méridionale; à partir de la frontière de Solo, près du Gg. Barangan, la ligne de partage des eaux suit la crête de la chaîne jusqu'au Sud de Prambanan; puis elle descend dans la plaine, où elle quitte défini- tivement loguia pour pendre ensuite une direction Nord, vers les sommets du Mérapi et du Mérbabou. Cette faible bande septentrionale de loguia est arrosée par de petits affluents de la rivière Déngkeng, que nous connaissons par la description de la chaîne de Diiwo, et qui se jette dans la rivière Solo. Les principales rivières du bassin de la côte Sud sont: 1. L'Opak, qui a sa source sur le Mérapi, se dirige au Sud, par Prambanan, vers le pied de la Chaîne méridionale, et puis se dirige à travers la plaine vers la mer. L'embouchure est à 5 kilomètres à l'Ouest de Mantingan. . Un affluent important de l’Opak, c'est //Oïo, qui prend sa source en Solo, à l'Ouest de Wonoguiri, au sommet Popoh et près du signal Gading (806 m. d’alt.); il se dirige d’abord à l'Ouest vers Boundër, puis au Sud et au Sud-Ouest vers la plaine. Le terrain situé au Sud de Wonosari, entre Mantingan et la fron- tière de Solo, est la chaîne des Mille montagnes (Duizendgebergte), le ,,Gg. Séwou,” qui est le prolongement de la chaîne calcaire, avec ses mille 39 petits sommets, de Solo et de Madioun. Les rivières qui naissent dans le terrain plat près Wonosari et se dirigent au Sud, disparaissent sous les couches du Gg. Séwou, qui inclinent en pente douce vers le Sud, et arrivent probablement dans la mer à quelque distance de la côte. C’est là la raison pour laquelle aucune rivière importante n’a son embouchure à la côte méridionale, entre Mantiingan et la frontière de Solo. 2. Le Progo. Nous connaissons déjà cette rivière d’après le chapitre Kéëdou ; elle pénètre en loguia près de Klangon et forme quelque temps la limite entre loguia et Këdou; puis elle prend une direction essentiel- lement méridionale à l'Est de Nanggoulan, par Séntolo et Brosot vers la mer. Les nombreuses rivières, qui descendent du versant Sud du Mérapi et qui pénètrent en loguia, se joignent les unes à l’Opak, les autres au Progo. 3. Le Lérong vient de Baguëlen et forme, près de son embouchure et sur une petite étendue, là limite entre Baguëlen et Ioguia. C’est juste sur la limite de ces deux résidences que le Bogowonto, qui vient aussi de Baguëlen, se joint au Lérong. Le territoire septentrional de Ioguia est occupé par le versant Sud du Mérapi. Au Sud, ce pied aboutit à la plaine avoisinant loguia, localité dont l'altitude est de 114 mètres. Depuis Iloguia, la plame descend très régulièrement au Sud par Bantoul vers Mantingan et puis vers la mer. Elle consiste entièrement en sable volcanique, mélangé, dans le voisinage des chaînes tertiaires, avec les débris des roches de ces montagnes. À la côte existe une bande étroite de sable marin, derrière laquelle il se trouve, à l'Ouest de Brosot, un vaste marécage côtier. Au Sud-Est de la résidence, est située la Chaîne méridionale que nous connaissons déjà, qui s'étend depuis la frontière de Solo jusqu'à la côte Sud et dont le Gg. Séwou constitue la partie méridionale. La plus haute cime de cette chaîne est sur la frontière de Solo; c’est le Gg. Panggoung, qui atteint l'altitude de 786 mètres; dans la partie occidentale, le plus haut sommet est le Padangan avec le signal Nglang- gran, à 686 mètres d'altitude. À l'Ouest de la résidence, on trouve la ,,chaîne-frontière occidentale”, qui s'étend à l'Ouest, depuis Nanggoulan jusqu'à la frontière de Baguëlen; au Nord, par Kalibawang jusqu’à la frontière de Kédou. Les plus hautes cimes sont sur la frontière de Baguëlen; le Gg. Guëpak atteint la hauteur de 859 mètres; le Gg. Kounir, aux frontières de Këdou et de Baguëlen, a 070 mètres de hauteur. Géologie. ‘A. Le terrain tertiaire. - L Le massif de Nanggoulan. (Comme annexe, une carte du massif de Nanggoulan, à l'échelle 1 : 50.000). 339 Au pied de la chaîne frontière occidentale, affleure un terrain renfer- mant des fossiles que l’on rencontre fort rarement à Java. Lorsque du chef-lieu Nanggoulan, on se dirige d’abord au Nord, puis à l'Ouest par Rèntèng vers Klopo sawit, on commence, à mi-chemin de ces deux derniers villages, à monter en pente douce, à partir d’une plaine de sable volcanique et de pierres, sur des argiles et des marnes altérées, appartenant au terrain en question, que nous appellerons désor- mais ,/e massif de Nanggoulan.” De Klopo sawit, un sentier se dirige par Diëtis le long du Gg. Moudül, vers les villages de Kalisonggo et Wareng; et un peu plus loin vers la rivière Songgo, ou plutôt Pourou, car elle n’est qu'un affluent du Songgo. Ce Kali Pourou forme la limite des régences de Nanggoulan et Kalibawang; et le sentier arrive jusqu'ici en restant continuellement sur le terrain nommé tantôt ; celui-ci s'étend encore au Nord-Est, en bande étroite, jusqu'à la vallée de Tinala. Il est particulièrement heureux qu’il soit encore resté quelque chose de ce terrain à la surface. A l'Ouest, il est recouvert par des couches épaisses de grès, de conglomérats, et de brèches de matériaux d’andé- site, qui sont fortement effritées, recouvrent les roches sous-jacentes et, le plus souvent, dérobent le contact au regard. A l'Est, il est recouvert par les sédiments quaternaires de la rivière Progo. Les roches du terrain de Nanggoulan sont très tendres; elles consistent en marnes et argiles arénacées, fortement rongées par les eaux des rivières qui vien- nent de la montagne, le Kali Santën et le Kali Bawang, le Kali Pourou et le Kali Songgo, de sorte qu'une grande partie de ces couches tendres a déjà été entraînée, et qu’on peut réellement s’'estimer heureux qu'il soit encore resté quelque chose de ce terrain. Le terrain de Nanggoulan a déjà été exploré auparavant d’une manière relativement satisfaisante, car il présente une couche de charbon qui, dans le temps, a donné lieu à quelques sondages. Les résultats de ces recherches ont été communiqués par M. l'ingénieur W. O. P. ARNTZENIUS dans le ,,Nat. Tijdschr. van Ned. Indië, Tome XXVII p. 275 et suiv.” et par M. l'ingénieur P. VAN DiJK dans le ,, Tijdschr. van Nijverheïd en Landbouw, tome XIII, 1867 p. 167 et suiv.,”’ ainsi que dans le »Jaarb. van het, Minwezen 1872 I p. 161.” Nous ne reviendrons plus sur ces descriptions, pour en parler d’une manière plus détaillée, car mes opinions sur la disposition et sur la formation de ces couches s'écartent notablement des appréciations émises dans ces rapports. La roche la plus ancienne que l’on puisse constater, sur laquelle se sont déposées les couches du terrain de Nanggoulan, est un Vasalte fort altéré, qui affleure en 3 petits groupes: en un petit sommet, à l'Ouest du village de Diëtis, près de Télogo Kidoul; dans un affluent du Kali Songgo, tout près du village de Kalisonggo; enfin, un peu | 23 354 plus au Nord, près du village de Wareng. Cette roche éruptive devient, par l’altération, d’une structure arénacée particulière; ainsi il n’est pas rare que l'on aperçoive à la surface une masse de sable dans laquelle sont disséminés des blocs arrondis moins désagrégés (comme on l’observe. encore dans certains granites de Sumatra). Toutes les olivines de la roche sont décomposées; et, dans les espaces qu’elles ont occupés, on trouve parfois de la serpentine ou bien du calcaire spathique. Dans ce dernier cas, la roche est pointillée de blanc; et par sa teinte vert- grisâtre, elle rappelle des roches plus anciennes, notamment des diabases. à olhvine. À la surface, probablement fort inégale de ce plancher basaltique (l'âge du Gg. Moudül, qui consiste en andésite à pyroxène, est moins certain), se sont déposées les couches du terrain qui nous occupe. Ce sont essentiellement des marnes très arénacées, avec quelques couches. de marnes calcaires; ces dernières surtout sont riches en fossiles, notamment en orbitoïdes et en nummulites. A l’examen microscopique de ces marnes et de ces calcaires marneux, on voit qu'ils contiennent de petits fragments et du gravier fin de la roche éruptive altérée dont il vient d’être question, ce qui prouve on ne peut plus clairement que cette roche est plus ancienne que les couches sédimentaires. Des fragments plus volumineux sont aussi disséminés çà et là dans les couches, surtout dans le voisinage des parties de la roche éruptive qui arrivent à la surface. De toutes parts, les couches sont fortement plissées et comprimées. Près Klopo_sawit, J'ai trouvé D = 30° lu 150 à llOuestiprès de Télogo kidoul, un peu au Nord de la petite cime basaltique, D. — 60, trs au, Sud-Est; au village deKalisonsgo DR LE Z08: l'Ouest; près de la couche de lignite du Kali Pourou, D. = 50°, I. — 10° au Nord-Ouest. En général, l'inclinaison des couches est vers l'Ouest ou vers le Nord-Ouest, et elles plongent sous des angles de 10° ou de 20°, sous les couches de brèches et de grès de la chaîne frontière qui est située plus à l'Ouest. Toutefois, à cause de la présence de blocs. arrondis, on ne peut voir nulle part distinctement le contact; l’incli- naison des couches marneuses continue à se faire régulièrement au Nord-Ouest, jusqu'au village de Klépou. Pour découvrir le charbon, on a fait onze sondages peu importants, chacun de 19 mètres de profondeur, en moyenne, et un seul sondage profond, qui fut poussé jusqu'à 161 mètres. On a fait alors aussi le levé des petites rivières Santën, Bawang et Pourou et on les a repor- tées sur la carte. À l'aide des directions et inclinaisons indiquées par M. l'ingénieur VAN DiJk et de celles que j'ai moi-même mesurées plus tard, j'ai fait le tracé de la coupe Fig. 36; elle représente la disposition des couches. 895 le long du Kali Pourou; à gauche (à l'Ouest), elles sont recouvertes par les couches de brèches et de grès de la chaîne frontière; à droite (à l'Est), par les sédiments quaternaires de la rivière Progo; entre les deux dépôts, se trouvent les couches de Nanggoulan, disposées en selles et bassins faiblement ondulés. Entre les marnes, il apparaît encore çà et là une petite couche brècheuse plus grossière; ainsi qu’une seule couche de lignite de 1 mètre d'épaisseur environ et de qualité très inférieure; aux points où elle vient au jour, cette dernière couche est toujours mêlée d'argile noire. A quelque distance au-dessus de cette couche de charbon, il existe, d’après M. vAN DIJK, une couche à petites nummulites; et beaucoup plus haut, au pied de la chaîne frontière, il y aurait aussi une couche à grandes nummulites. Je n'ai pas vu cette assertion se confirmer; je suis plutôt porté à admettre que les différentes nummulites et orbitoïdes existent ensemble dans ces couches (il y en a deux ou davantage). J'ai trouvé en effet les 3 espèces de nummulites et les 2 espèces d’orbitoïdes de ce terrain réunies, d'abord dans une couche de calcaire marneux au village de Kalisonggo (No. 589); puis, dans des fragments incohérents de marne calcaire (No. 590), non loin du gisement de charbon dans le Kali Pourou ; ces fragments sont apparemment originaires de la même couche que celle de Kalisonggo, mais viennent d’un endroit situé plus au Nord. Ensuite, plus haut dans la montagne, du côté du village de Pengkol kidoul, 1l y a encore des blocs incohérents de marne calcaire (No. 591), mais ils ne contiennent que de petites nummulites, des orbitoïdes et des coquillages. Enfin, dans le lit du Kali Pourou, entre le gîte de charbon et le village de Klépou, s'étendent des couches épaisses (No. 592) avec un très grand nombre d’orbitoïdes (les deux espèces) et quelques nummulites. Les échantillons de ce terrain, qui sont déposés au Musée du ,,Min- wezen” (Administration des mines) à Batavia, portent l'étiquette ,,Kali Bawang’’ laquelle indique, ou bien uniquement la régence ou bien, plus vraisemblablement, la rivière Bawang et ses affluents le Songgo et le Pourou; car il n’existe pas de village de ce nom. On ne connaît donc pas au juste le gisement de cette marne si riche en nummulites (No. 594), mais la roche est très probablement originaire de la même couche que les Nos. 589 et 590, et elle renferme aussi à la fois les diverses espèces de nummulites et d’orbitoïdes. Fossiles. Le terrain de Nanggoulan se distingue de tous les autres dépôts tertiaires de Java, par ses foraminifères, nummulites et orbitoïdes. Ces dernières font partie du sous-genre Discocyclina (GüMBEL), qu'on rencontre d’ailleurs exclusivement dans le terrain éocène de Baguëlen et de Solo, et qui fait totalement défaut dans les couches miocènes de Java, même dans les couches que M. MARTIN range dans le ,,miocène 350 inférieur”; en effet, on ne trouve dans ces dernières que des orbitoïdes à chambres médianes spatuliformes (sous-genre Zepidocyclina, GüMBEL). Par ces orbitoïdes, les couches de Nangooulan ont certes avec les couches éocènes plus de rapport qu'avec les couches miocènes ; et ceci est rendu encore plus vraisemblable par leur position ex-dessous des brèches de la chaîne frontière, puisqu'il est évident dès lors qu'elles sont situées bien bas dans la série des dépôts tertiaires. En effet, les brèches qui les recouvrent appartiennent à notre étage m,. Par contre, les mollusques fossiles de loguia, examinés par M. MARTIN (Beiträge III p. 355 et 369), sont d’après la proportion (28 *) d'espèces encore vivantes aujourd'hui, miocènes ou tout au plus du miocène infé- rieur; or ceci ne concorde ni avec la disposition des couches ni avec les caractères des foraminifères. Provisoirement je ne saurais dire comment il faut expliquer cette circonstance, à moins d'admettre que les fossiles qu'on a envoyés à M. MARTIN ne soient pas exclusivement originaires du terrain de Nanggoulan, mais soient entremèêlés de fossiles provenant de couches plus récentes des régences de Nanggoulan et Kalibawang. Ailleurs déjà j'ai moi-même décrit succinctement (Nat. Tidschr. v. Ned. Indië, Tome LI 1891) les foraminifères suivants du terrain de Nangeoulan ; on les a recueillis dans une couche marneuse arénacée et calcarifère, au village de Kalisonggo et dans des blocs tout à fait ana- logues au point de vue pétrographique, à proximité de la couche de lignite du Kali Pourou. Les nummulites, les orbitoïdes et les mollus- ques ne se présentent donc pas dans des couches distinctes, mais tous ensemble. Pour les figures et la description détaillée de ces fossiles, je renverrai le lecteur à la section V de cet ouvrage. 1. ÂMummulites laevigata. LAM. Disque grenu, de 20 mm. de dia- mètre et 4} mm. d'épaisseur. 2. AN. Nanggoelant. spec. nov. Disque exactement lenticulaire, à lignes courbes sur la surface; diamètre — 10 mm; épaisseur — 5 mm. 3. NN. ogjakartae. MART. Disque lenticulaire obtus; à la surface de gros points, entre lesquels circulent de fines lignes courbes. Dia- mètre maximum — 7 mm., épaisseur — 3 mm. 4. Orbritoides papyracea. BOUB. var. javana. Diam. max. — 50 mm, épaisseur 9 mm. La structure interne correspond à celle de / O0. papy- racea éocène de la chaîne de Düwo et de Baguëlen, mais cette der- nière n'a qu'un diamètre maximum de 33 mm. sur une épaisseur de 6 mm. 5. O7b. dispansa, SOW:\ Diam? —="6 à 13/mm:,.épaisseus— 3 "à 4 mm. Sa structure interne est la même que celle de 7/0. ephippium éocène, mais celle-ci est lisse et recourbée en selle, tandis que /’O. dispansa est plate et grenue. 357 De mème que dans les couches éocènes nous avons vu se présenter simultanément la petite ©. papyracea avec l'O. ephippium, nous trou- vons Ici réunies dans le terrain de Nanggoulan la grande ©. papyracea et 7/0. dispansa. J'ai déjà appelé l'attention sur ce fait dans mon , Voorloopig bericht” mentionné à plusieurs reprises. Age du terrain de Nanggoulan. Nous avons déjà conclu de la dis- position de ce terrain en-dessous de notre étage m,, qu'il ne peut être tertiaire récent; c'est ce que démontrent encore les orbitoïdes du sous- genre Discocyclina, car toutes les couches miocènes de Java connues jusqu'à ce jour contiennent des orbitoïdes du sous-genre Lepidocyclina. Mais il y a aussi des difficultés qui s'opposent à rattacher ce terrain aux dépôts éocènes, comme on l’a fait pour le terrain à nummulites de la chaîne de Diwo et de Baguëlen; car les deux espèces d’orbi- toïdes et les trois espèces de nummulites ne sont pas identiques aux espèces éocènes; et de plus, les alvéolines caractéristiques font totale- ment défaut. Néanmoins, ce dernier cas se présente aussi dans la chaîne de Düwo et il ne peut donc positivement constituer une preuve du contraire. Toutefois, par la présence d’orbitoïdes, les couches de Nanggoulan ont une grande ressemblance avec les couches éocènes; et si je me rapporte à ce que nous constaterons en Baguëlen, je suis très porté ou bien à les tenir pour éocènes supérieures, ou bien à les ranger entre les terrains éocène et miocène inférieur; c. à. d. à les rattacher au groupe de Nari de l'Inde britannique ou à /’o/isocène d'Europe. Mais je dois rappeler encore une fois que les mollusques fossiles exa- minés par M. MARTIN témoignent en faveur d’un âge plus récent. On s’attendrait du moins à trouver parmi les fossiles des couches ,,oligo- cènes” de l’Inde une proportion plus faible d'espèces vivantes que celle qu'on y a constatée. Ce fait ne pourra s’éclaircir qu'en examinant une nouvelle collection de fossiles que l’on saura d’avance être originaires des couches de Nanggoulan. Dans le temps, j'ai expédié à Leyde une pareille collection, mais elle n’était malheureusement pas très abondante et elle n’a pas fourni de résultats décisifs. “Epaisseur du terrain. L'épaisseur du terrain de Nanggoulan n'est pas exactement connue, et à cause de l'inégalité de la surface du basalte sous-jacent, elle doit être très différente en divers endroits. Comme on a foré dans ces couches jusqu’à 161 mètres sans en atteindre le mur, et que d’après M. VAN DiJK la pente y était de 12°, l'épaisseur minima doit être 161 X cos. «12° — 157 mètres; il est probable que l'épaisseur maxima ne dépasse pas 250 mètres. II. Za Chaïne méridionale. Nous désignons exclusivement sous ce nom la chaîne qui existe dans la portion Sud-Est de loguia et qui s'étend depuis la frontière de Solo jusqu’à la côte Sud. Elle se termine à l'Ouest et au Nord par des 358 tranches abruptes et elle finit brusquement à la plaine, de sorte qu'on a incontestablement affaire ici à une faille, bien que la forme de la paroi escarpée, telle qu'elle se présente aujourd’hui, doive sans doute être attribuée à une érosion antérieure par les flots de la mer. Au profil No. XV, que nous connaissons d’après la description de Solo, le terrain a été coupé depuis la chaîne de Diiwo jusqu'à la côte méridionale, tant pour montrer sa connexion avec les couches éocènes que pour faire voir la disposition relative des diverses couches miocènes. Toutes les couches inclinent au Sud; la pente des couches inférieures d’argiles et de brèches est de 20°, mais vers le haut, les couches inclinent de 30°, de 40° et même de 45 ; dans les marnes, la pente n'est plus que de 10°; elle est de 5° seulement pour le calcaire mar- neux; quant au calcaire du Gg. Séwou, presque horizontal, il est en pente très faible vers le Sud. Aux roches éocènes de la chaîne de Diiwo, succèdent, au pied de la Chaîne méridionale, les roches qui ont déjà été décrites en Solo; ce sont des grès (No. 595) et des argiles grises, accompagnés parfois d'un grand nombre de petits fragments arrondis de quartz (No. 596). La direction des couches est de 85°; leur inclinaison, de 20° au Sud. Ces couches n'ont pas de fossiles; elles semblent consister en produits d'écrasement des couches éocènes ; et comme, plus haut dans la mon- tagne, elles alternent avec des couches de brèches d’andésite et qu'on ne saurait établir une limite précise entre les couches inférieures et supérieures, elles ont été toutes rangées dans notre étage miocène inférieur m,. On ne peut voir le contact de ces couches avec les roches éocènes, puisqu'il est recouvert par le sable volcanique de la plaine. Toutefois, la stratification est discordante, car la direction des couches éocènes est de 70° et leur inclinaison de 40° au Sud. Plus au Sud, jusqu'à la crête de la montagne, on trouve toujours les mêmes grès et argiles, alternant vers le haut avec des couches grossières de conglomérats qui vont en se redressant lentement. De ce point, on descend d’abord dans les mêmes couches (m,), pour les- quelles, près de Pisangan ou Balong, p. ex, D. — 90°, I = 45°; puis, on arrive à des marnes arénacées tendres (m,) en pente plus douce; ensuite, à des calcaires marneux divisés en dalles (m,,) et enfin au calcaire ou calcaire marneux (m,r) du Gg. Séwou. Ainsi, bien que le Gg. Séwou soit constitué par les couches supéri- eures du terrain m,, celles-ci ne peuvent être séparées des calcaires marneux tabulaires, car les petites cimes du Gg. Séwou se composent aussi d'un calcaire très marneux, qui ne devient que par places plus pur et plus cristallin, exactement comme à Madoura et en Madioun. Et si ces couches, par leurs nombreux petits sommets, forment un contraste topographique si frappant avec les calcaires marneux tabulaires 359 très faiblement inclinés, il semble que c’est là uniquement un phénomène d’érosion qu’on peut attribuer à un plus grand degré de porosité des couches calcaires supérieures; ou bien, à cette circonstance que lorsqu'elles furent soulevées, elles n’'arrivèrent d’abord qu'à une petite hauteur peut-être au-dessus du niveau de la mer, et qu’elles furent dès lors en butte à l’action érosive des flots. Je rappellerai ici, qu'au Sud de Keédiri il se trouve, en certains points, sur le calcaire, des produits ayant l’apparence de grès et de conglomérats avec des coquilles brisées; et que par suite, ce calcaire doit s'être trouvé sous l’eau à une époque plus récente. Quoi qu'il en soit, il me paraît vraisemblable qu'en principe les effets de l'érosion et du transport habituels de la part des eaux de pluie et des rivières, combinés avec la disposition sensiblement horizontale des couches, ont produit l'aspect bizarre du Gg. Séwou, et que si les plaques sous-jacentes des calcaires marneux ont été moins rongées, c’est uni- quement à cause de leur plus grande dureté. Lorsqu'on se rend, de loguia à Pioungan, en direction orientale, on arrive, à 2 kilometres avant d'entrer dans ce dernier village, qui se trouve au pied de la tranche occidentale escarpée de la Chaîne méridio- nale, et après avoir passé la rivière Opak, au contrefort antérieur Blitaran qui se rattache en forme de presqu'île aux montagnes voisines. Les couches arénacées blanches du Gg. Blitaran (No. 604), qui, d'après l'examen microscopique, consistent en grande partie en verre ponceux, pyroxène, minerai de fer et feldspath, ont une direction de 170° et une pente de 20° vers l'Est. Ce sont ici les couches les plus inférieures visibles du terrain. Au Nord du Gg. Blitaran, se dressent dans la plaine encore quelques petites cimes brècheuses; dans le lit de la rivière Opak (No. 597) et au pied de la colline Sourouh (No. 508), près du village de Diëéragoung, il y a une couche de basalte, d'environ 2 mètres d'épaisseur, qui affleure entre des couches arénacées (No. 599). La direction y est de 150 à 165°; l’inchinaison, de 15 à 20°. versel'Est. À Pioungan, après avoir passé la rivière Gaweh, on trouve des argiles dont ONE SCT ro au Sud-Est. (Side ice, pointion, sravitila paroi abrupte, on trouve d’abord des argiles de teintes grises et blanches, qui alternent plus tard avec 3 ou 4 bancs épais d'un conglomérat grossier d’andésite où de brèche. La direction y est plus W.—E., et l'inclinaison y est de 10 à 15° au Sud. Du point le plus élevé, d’où l'on a une vue superbe sur la plaine, on descend d’abord dans des argiles et des brèches altérées; puis jusqu'au village de Boundèér, dans “lésmarnes, tendress (um) dont D—,85°,à2,00:.et l.\= 16" au. Sud: C’est en ce point même que commencent les calcaires marneux tabulaires, dont les couches sont nettement à découvert dans la rivière Oïo; D. — 80°, I. — 15° au Sud. Mais un peu plus loin, la pente descend 360 à 10° et mème à 5°. Le plateau de Wonosari consiste tout entier en ces couches en pente douce; c’est à 14 kilomètre au Sud de Boundèër (au poteau 17), quon a pris le calcaire marneux No. 629. Depuis Wonosari (poteau 23) jusqu'à Tranggounan (au poteau 30), on reste dans ce terrain plat; et près de ce dernier village, commencent les: petites cimes de calcaire marneux du Gg. Séwou, qui se prolongent jusqu'à la côte Sud (No. 630). Presque partout les plaques de calcaire: marneux sont légèrement inclinées au Sud; au poteau 264 seul, la disposition a éprouvé un dérangement local, et l'on y a mesuré D. = 150, Pr A ARONES TE De Pioungan, une route se dirige au Nord à travers la plaine, vers Soroguëdoug; au bord de la chaîne, la direction des couches est, ou bien W.—E., ou bien S. W.—N. E., avec une pente vers le Sud ou le. Sud—Est. A l'extrémité Nord-Ouest de la chaîne, à l'Est de Kalasan, on a D: — 45, l— r10°"au S: E.La-chaîne y consiste envargiles, grès (Nos. 606 et 607) et brèches (No. 605); ces dernières contiennent beaucoup de fragments de ponce qui font qu’elles sont faciles à travailler. Aussi dès les temps les plus reculés, près de l'emplacement du monument antique Ratou boko, on les a exploitées pour en faire des moellons, des. dalles et des pierres tumulaires. Les tranches droites, rentrantes ou en saillie, à proximité de Ratou boko, appartiennent probablement à une ancienne carrière de l’époque hindoue. Près du village de Diétis, au Sud-Est de Soroguedoug, on a trouvé dans des argiles un tronc d'arbre silicifié (No. 608) et du bois pyritisé (No. 609). Mais on n’y a pas découvert de fossiles. À titre de curiosité minéralogique, il faut encore faire mention de la présence d’un peu d'or dans la plaine de Soroguëdoug, au pied de la chaîne. Dans de petites crevasses de la chaîne même, aux endroits où les débris de la roche altérée ont pu, pendant de longues années, être rassemblés par les eaux, on trouve aussi, en lavant le sable, un grand nombre de petits grains de quartz, entre lesquels l’œil découvre quelques rares grains d’or. Il est possible que cet or ne se rencontre pas uniquement dans la plaine quaternaire, mais qu’il se trouve aussi, à l’état très divisé, dans les brèches” et qu'il soit originaire, ainsi que les granulations quartzeuses, de filons de quartz situés, soit dans les schistes chloriteux et les schistes à serpentine du terrain crétacé, comme dans la chaîne en arrière de Diiwo, soit dans des schistes encore plus anciens ou dans le granite. Comme les schistes crétacés de Java ne paraissent pas être aurifères, la dernière hypothèse est la plus probable. [Il importe de distinguer cette poussière d'or des parcelles et des grains qui présentent des traces nettes de manipulation ou de fusion, et qui ont été trouvés aussi dans une petite rivière de la plaine, voisine 361 de Soroguëdoug, en même temps que de la poudre d’or non travaillée et quelques petits grains de cinabre et d'argent. La présence de ce dernier or est purement locale: il peut provenir d’un des temples hin- dous voisins, détruits actuellement; mais il se peut aussi qu’il vienne d’une orfèvrevrie qui jadis aurait existé en cet endroit, et l’on peut même se demander si tout l’or en quantité d’ailleurs fort insignifante, que l’on rencontre près de Soroguëédoug, ne provient pas d’anciennes orfèvreries. Les grains de cinabre même rendent l’origine exotique de cet or très vraisemblable, car nulle part ce minéral n’a été trouvé à Java; il n’a été rencontré qu'à Sumatra et à Bornéo. Le quartz peut être un produit d’écrasement des grès éocènes; mais ceux-ci à leur tour doivent leur teneur en quartz aux filons quartzeux des schistes ou au quartz des granites. Un terrain aurifère d’une si extrême pauvreté ne saurait naturelle- ment avoir une valeur technique. Epaisseur des étages. En tenant compte des inclinaisons moyennes qui ont été mesurées, on obtient pour l'épaisseur des divers étages (voir Profils Nos. XVI et XV), ainsi qu’on l’a déjà exposé à propos de Solo: DORA CRE Re Ce Eu A ns à 2500 à 3700 mètres. PO SRE RER SR PR A nie HO 4 1 25017)0% pout lésCalearretmarneux M... SORA CI2S ON NE pour le calcaire du Gg. Séwou AUS FAOOE APE 2 O NUE Ensemble 3300 à 4450 mètres. L'épaisseur de l'étage m, est donc ici très considérable et elle est peut-être encore plus forte qu'on ne l’a indiqué. Au niveau du village de Ngalang, la distance entre les brèches et la plaine de Solo, mesurée à vol-d’oiseau en longeant le mont Padangan, n’est pas inférieure à 9000 mètres; la pente des couches varie de 20° à 45°; de sorte que, si on compte une inclinaison moyenne de 30° seulement, l'épaisseur de l'étage brècheux ne peut y être inférieure à gooo m. X sin. 30° — 4500 mètres. Si l’on y ajoute celle des étages m, et m,, qui ont ensemble une épaisseur de 750 à 800 mètres, on arrive à plus de 5000 mètres pour l'épaisseur totale de tout le terrain miocène. Nous trouverons plus loin, en Chéribon, une épaisseur tout aussi considérable pour les sédiments miocènes. La composition minéralogique des couches miocènes est analogue à celle des mêmes couches décrites déjà ailleurs; seulement, l'étage brècheux (m,) y contient beaucoup de couches d’argiles; les brèches et les grès y renferment beaucoup de matériaux ponceux; preuve que durant la période de formation de cette section la plus ancienne du terrain miocène, il y eut des éruptions volcaniques qui amenèrent de 362 la ponce. Toutefois on ne peut plus reconnaître les points d’éruption qui l’ont émise. Les marnes arénacées m,, qui affleurent distinctement au Nord de Boundèër, n'y ont pas une épaisseur très forte; elle est cependant plus grande qu’en Patutan où, sur la carte, on n’a pu représenter ces marnes comme un étage distinct. Le calcaire marneux, blanc-grisâtre à blanc pur, de l'étage m,, est analogue à celui que nous avons appris à connaître dans le Sud de Solo, de Madioun et de Këdiri. Origine de la chaïne de Diiwo et de la Chaïne méridionale. Profil No. XV. Un coup d'œil sur le profil No. XV et sur la carte de la chaîne de Duwo, fait voir que vers le Sud les schistes anciens (s), les couches éocènes (e) et les 3 étages du terrain miocène se succèdent régulièrement. Néanmoins, vers le Nord, il se trouve en contact avec les schistes du calcaire en pente douce qui, vers l'Est, enveloppe même complètement les schistes anciens. La paroi abrupte de la Chaîne méridionale devait donc exister déjà au moment où ce calcaire s’est déposé, et ce fait prouve déjà que l'hypothèse d’un sou- lèvement unique ne suffit pas pour expliquer la position de ces couches. Nous sommes forcés d'admettre, — que les anciens schistes et le terrain éocène eussent déjà subi un plissement antérieur ou non, — qu'après le dépôt des étages m, et m, il y eut un soulèvement, par lequel le bord septentrional de la Chaîne méridionale actuelle se dégagea des flots; qu'autour de la chaîne de Duwo il resta une mer profonde, dans laquelle put se déposer le calcaire m,, tandis que plus au Sud, du calcaire fut déposé sur les couches déjà faiblement inclinées des étages m, et m,. Il se produisit ensuite un soulèvement nouveau qui éleva le calcaire du Gg. Tougou, au Nord de Diiwo, au moins à 250 mètres, et celui de la Chaîne méridionale au moins à 300 mètres d'altitude (au signal Douwour). Profil No. XVI. Au profil No. XVI, qui a été pris un peu plus à l'Est et qui représente une coupe de la plaine de Solo, passant par le signal Panggoung (786 m.) et le signal Dowo (467 m.), jusqu'à la mer, on reconnaît que le calcaire m, s'y trouve, en certains points, à près de 900 mètres d'altitude, de sorte que le dernier soulèvement, c’est-à- dire celui qui s’est fait après le dépôt de m,, doit avoir atteint ici au moins cette hauteur. Comme nous ne trouvons pas actuellement, dans l’intérieur de la chaîne de Diiwo, de couches miocènes sur les schistes anciens, nous devons admettre, ou bien qu'elles ont été totalement entraînées par les eaux, ou bien qu’elles n’ont jamais existé. Dans ce dernier cas, nous sommes forcés de supposer que déjà à l’époque éocène les schistes de la chaîne de Diiwo formaient une île; que celle-ci a éprouvé, après 303 le dépôt des couches éocènes, un léger soulèvement, et que les couches éocènes ont bien été soulevées en même temps aux bords Sud et Ouest des schistes, mais non, ou du moins plus faiblement, à leur bord septentrional. En ce qui concerne le soulèvement des étages m, et m,, on doit admettre encore une fois qu'au bord septentrional des schistes, les couches de cet étage n'ont pas participé au mou- vement, mais qu'il en a été autrement au bord méridional; en d’autres termes, qu'il existe au Nord des schistes une faille importante, qui sépare les couches soulevées des étages m, et m, de celles quine l'ont pas été. C'est plus tard qu'eut lieu le dépôt de m,; et par un dernier soulèvement, le calcaire a fait son apparition dans le Gg. Séwou tant au Nord de la montagne que beaucoup plus au Sud. De cette manière, on peut se rendre compte de l'absence des couches miocènes des étages m, et m, au flanc Nord de la chaîne de Duwo, tandis que, vers le Sud, elles se présentent au complet, dans l'ordre de succession régulier. Tel est, dans ses grandes lignes, l'historique de l’origine de la chaîne de Diiwo et de la Chaîne méridionale; nous admettons donc l'existence d'une faille considérable au Nord de la première (voir Profil No. XV), et des soulèvements répétés, au moins deux, peut-être trois ou même quatre, qui se produisirent à des époques différentes. II. Za chaïne frontière occidentale. Si de Nanggoulan on prend à l'Ouest, on rencontre une chaîne assez abrupte qui, à la frontière de Baguëlen, s'élève à l'altitude de 859 mètres, au signal Guëpak. Au Nord de ce point, se dressent encore quelques cimes, de 80 à 100 mètres plus élevées. Au Nord, on peut suivre cette chaîne jusqu’à la frontière de Kédou; au Sud, elle se prolonge jusqu'à la halte de chemin de fer Wodio, à la frontière de Baguëlen; au Sud-Est elle descend d’abord en pente escarpée; puis son pied incline doucement vers la plaine de loguia. Ce terrain peu accidenté, qui forme le pays mamelonné situé entre Nanggoulan, Péngasih, Brosot, Bantoul et Sëéntolo, consiste en calcaire marneux analogue à celui de Wonosari et du Gg. Séwou. La chaîne abrupte est constituée entièrement de brèches et de grès d’andésite, à l’excep- tion cependant de quelques sommets calcaires isolés, entre Ngaran et Bësoleh (No. 621) et d’un terrain calcaire plus étendu, à la frontière de Baguëlen, entre Dionggrangan et Sébranti (Branti sur la carte topogr.). De même que le Gg. Séwou ce dernier terrain présente un grand nombre de cimes aigues en pain de sucre; et, par son altitude ainsi que par l'allure bizarre de ses petits sommets pointus, il attire les regards de fort loin. Cette chaîne calcaire porte parfois aussi le nom de ,,Gg. Këlier.” A l'Ouest de Ioguia, à 4 kilomètres environ du chef- lieu, il s'élève encore dans la plaine un petit sommet calcaire pareil, 304 le Gg. Gamping, où il y a un four à chaux assez vaste. Ce monticule est représenté dans l'atlas de paysages qui est annexé au ,, Java” de JUNGHUEHN. A mi-chemin entre loguiakarta et Nanggoulan, il s'élève aussi, dans la plaine, quelques petites cimes, savoir le Gg. Bérdio, deux monticules situés de part et d'autre de la route, qui consistent en andésite à pyroxène altérée; et au Nord de ceux-ci, le groupe de collines Tiéléring qui, paraît-il, est constitué de brèches désagrégées. A la surface, on n'observe que de l’argile brune et des blocs d’andésite. Comme il est fort rare qu'on puisse observer nettement la direction et la pente des brèches dans la chaîne frontière, j'ai eu au début beaucoup de peine à constater que le calcaire de la plaine et le calcaire du Gg. Kéëlier, qui se trouve à l'altitude de 800 à 900 mètres, appartiennent au même étage. On l'avait bien supposé dès l’abord, parce qu'ils ont beaucoup d’analogie sous le rapport pétrographique, mais cela ne devint tout à fait clair que lorsqu'on eut reconnu, par l'observation d'un nombre suffisant de directions et d’'inclinaisons, que les couches brècheuses forment une ou plusieurs selles. De Nanggoulan à Sébranti, par Dionggrangan, on passe les couches que voici: d’abord des sédiments quaternaires de la rivière Progo, des bancs horizontaux de cailloux roulés, et de sable; puis, à l'Est de Sripit, des brèches et des argiles blanches arénacées, dont D. = 130°, I. — 10° au Sud-Ouest; la limite du calcaire se trouve un peu au Sud de Sripit. Au-delà de Sripit, des couches de brèches et de grès; à Karang aniar, D. = + 45°, |. = (15° à 30) au Sud-Est; cependant, à la hauteur du village de Kapoundoung la direc- tion — 60°, l’inclinaison — 15° à 20 au Nord-Ouest. La ligne anticlinale se trouve donc déjà au Sud de Kapoundoung. La direc- tion et l’inclinaison restent sensiblement les mêmes Jusque près de Dionggrangan; mais au-delà de cette localité, on arrive d'abord à un peu de marnes arénacées et tout aussitôt à un calcaire marneux blanc qui passe à un calcaire plus pur, formant de nombreux petits sommets et dont la pente douce est très nettement dirigée au Nord-Ouest. Cets petites cimes calcaires pointues reposent parfois sur de la marne, parfois directement sur la brèche. Vers l'Est, le Gg. Këlier a une paroi abrupte de 8o mètres de hauteur au moins ; et à l'extrémité de l'arête calcaire, près Sëbranti, la roche se redresse vers le Nord, de sorte que c’est plus ou moins en forme de plat qu’elle recouvre les brèches. Si de Sëbranti on rebrousse chemin par Sékidang, Koutoguiri, Para- kan et Sëntoïo, vers Sripit, on arrive à des brèches inclinant d'abord au N. W., puis au S. E., puis encore au N. W. et enfin, de nouveau au S. E. Cependant, la selle inférieure n’est pas fort développée ; elle existe probablement aussi entre Dionggrangan et Karang aniar, mais on ne peut l'y voir. Entre Parakan et Séntoïo, la limite du calcaire : 365 marneux se voit un moment sur la route. Sëntoïo et Wadas se trouvent encore dans la brèche, mais très près de la limite du calcaire. A Wadas, on trouve un peu de minerai de manganèse (pyrolusite) (No. 626), déposé paraît-il à la limite des brèches et du calcaire marneux. Au Sud de Parakan, entre Péndém, Péreng, Ngrantia et Këdoung tangkil, on peut parfaitement mesurer la direction et l’inclinaison en différents points; les couches supérieures des brèches, pour lesquelles D. — 60°, IL. — 15° au Sud-Est, y sont fines et arénacées, de teinte blanche, et elles contiennent de petits fragments de ponce (No. 617). Elles sont recouvertes de toutes parts par le calcaire (No. 618), en stratification tout-à-fait ou sensiblement concordante. Plus au Sud encore, au mont Këliripan, près du village de Pénggoung, le contact de la brèche et du calcaire marneux devient de nouveau très distinct ; de même que pour le calcaire, pour les brèches blanches D. = 70°, 1 = 15° au Sud. Il se trouve ici entre les brèches et le calcaire, des couches silicifiées gris-clair, d'une épaisseur de 300 mètres au moins; c’est une sorte de schiste siliceux, formé d’argile ou de marne silicifiée. A la limite de ce schiste et du calcaire, on rencontre un dépôt de pyrolusite (No. 625), d'une épaisseur de + m. à 1 mètre; cette couche mince est exploitée depuis quelque temps, mais elle ne paraît pas se continuer d'une manière régulière. Dans la partie orientale de ce terrain calcaire mamelonné, la direction des couches est le plus souvent de l'Ouest à l'Est. C'est ainsi que dans la petite colline calcaire sise au Sud de Bantoul, on a mesuré D — 9019: — "107 du Sud; et, à l'autre :bord du Progo près de Pengkol, on a constaté même direction et même inclinaison. Dans le terrain de calcaire marneux situé au sud-ouest de Iloguia, au bord occidental de la petite rivière Bëédouk, on a même pu mesurer D. = 110’; L — 10° au Sud. Entre Nanggoulan et Séntolo, au point où le calcaire apparaît sur la rive droite du Progo, il existe des plaques de calcaire marneux qui y. sont fort bien à découvert. Sur une vaste dalle plane, ONE Der 080 ro: à ‘15° ‘au Sud... On voit. doncique la pente de ces couches calcaires a lieu de toutes parts vers le Sud- Est ou vers le Sud. Dans la portion méridionale de la chaîne frontière, les couches brècheuses ont une direction de 45° à 60°; celle-ci atteint même 70° à 90° vers l'extrémité méridionale, Au nord de Nanggoulan, la direction en divers points est variable; entre Diétis et Ngaran, les couches sont à peu près horizontales; à l'Ouest de Këdoung rong, dans la rivière Tinala et près de la grotte Oupas, la direction des couches de brèches est de go et leur inclinaison de 20° au Sud. Les parois verticales des brèches, près de la grotte, ont de loin, et même de près, tout 366 Ù à fait l'apparence de murs de calcaire; la cause en est que la brèche contient beaucoup de débris de coquillages, que les eaux pluviales, qui filtrent à travers la roche, parviennent à dissoudre en abandonnant à la surface des parois une couche légère de tuf calcareux (No. 635). Celle-ci présente parfois des empreintes de feuilles. On trouve même çà et là de petites stalactites de calcaire; et, sur les collines voisines. de la grotte, il y a des coquilles terrestres modernes enveloppées entière- ment d’une couche de tuf calcaire (No. 636). On rencontre aussi, dans. la paroi brècheuse (No. 614), au Nord de Këdoung rong, à l'endroit où se trouve la grotte de Krèngsèng, des coquillages calcaires et des fragments de corail que les eaux de pluie finissent par dissoudre pour les déposer en d’autres points sous forme de tuf calcarifère. Entre Këdoung rong et Kali bawang, à la limite de la plaine, les couches ont de nouveau une inclinaison différente ; près de Diourang, on trouve des marnes dont D. — 30°, I. — 20° au Nord-Ouest; dans un petit cours d’eau près Tégal wérou, D. — 80°, I. — 35° au Nord; et plus au Nord encore, au village de Soudimoro, D. = 70°, I. — 7 au Nord. Il est plus ou moins incertain si ces couches doivent bien être rangées dans l'étage brècheux m,; elles appartiennent peut-être encore au terrain de Nanggoulan, qui y fait son apparition en une bande étroite juste au pied des brèches; mais nulle part je n’ai rencontré de nummulites. Dans la chaîne à l'Ouest de Kalibawang, le Gg. Gémbolo de la carte, la brèche se montre de nouveau de toutes parts, et elle se: rattache à celle du Gg. Watou poutih, en Këdou, au Sud de Boroboudour. Ces couches inclinent de nouveau vers le Sud, et leur direction est à peu près de 90°. On voit donc que la direction et l’inclinaison des brèches varient partout; l’aspect de la coupe devra donc varier aussi suivant l'endroit où elle a été faite. Le profil No. XVII a été tracé depuis le calcaire de Sébranti, en passant par Parakan, jusqu’à la rivière Progo, à Séntolo. Nous y voyons les brèches formant deux selles, recouvertes des deux côtés par le calcaire marneux; celui-ci prend donc des deux côtés la même position et a incontestablement de part et d'autre le même âge, bien que l’un des massifs soit plus élevé que l’autre de 8o0o mètres. Sous le calcaire du Gg. Kéëlier, s'étendent quelques marnes tendres; et, entre les brèches à nombreux fragments d’andésite, qui par altération prennent une teinte rouge, et le calcaire marneux près Parakan, Péreng et Sentoïo, reposent des grès blancs arénacés fins ainsi que des brèches à fragments de ponce, qui ont la même disposition que les marnes. et qui probablement appartiennent tous deux à notre étage m,. Je n'y ai pas trouvé de fossiles; en tout cas, l’étage n’est: pas très épais: Le calcaire du Gg. Kélier contient quelques coquillages fossiles et des 307 fragments de corail (No. 610), dont quelques espèces ont déjà été déterminées par M. MARTIN (Sammlungen des geol. Reichsmuseums, Home Il bp: 3752). Profil No. XVIII. Afin de pouvoir indiquer encore plus en détail la disposition du calcaire du Gg. Kélier au-dessus des brèches, on a, au profil No. XVIII, coupé aussi cette chaîne du Nord au Sud; aux extrémités, le calcaire a été légèrement soulevé, vers le Sud à l'extrémité septentrionale, et vers le Nord à l'extrémité méridionale ; le calcaire a donc la forme d’un plat; mais, sauf aux extrémités, l’inclinaison des couches se fait continuellement au Nord-Ouest, ainsi qu'on peut le voir au profil No. XVII A l'Ouest du Gg. Kélier, ce dernier profil a été prolongé jusqu'en Baguëlen. Dans cette résidence et immédiatement sous le calcaire, il se présente des brèches entre lesquelles se dressent quelques cimes d’andésite. Dans le calcaire du Gg. Këlier sont creusées quelques grottes, dont la plus connue est la grotte de Sibëndo, exactement sur la limite de Baguëlen et de loguia. Lors de la guerre de Java, elle paraît avoir servi de lieu de refuge à Diépo Néëgoro. Epaisseur des étages. L'épaisseur du calcaire est, au plus, de 150 mètres; celle des marnes est peut-être de 20 (?) mètres; l'épaisseur des brèches ne peut être indiquée exactement; mais, dans tous les cas, elle est considérable et atteint probablement 800 mètres au moins. Une preuve que le calcaire s'étendait primitivement plus loin, c’est l'existence de petits sommets isolés près Bësoleh, au Nord de Ngaran, qui jadis formaient probablement un ensemble avec le Gg. Kélier. Après avoir rappelé encore qu'on a représenté au profil No. XVII, à la limite de m, et m,, le minerai de manganèse qu’on rencontre, non pas exactement à Parakan, mais au Nord et au Sud de cette localité, près de Wadas et de Pénggoung (Gg. Këliripan), nous allons passer à la description microscopique succincte de quelques roches du terrain tertiaire de Ioguia, tant éruptives que sédimentaires. Description microscopique. a. Roches du terrain de Nanggoulan. Nous rangeons aussi dans ce terrain les roches éruptives, qui près de Télogo kidoul, Wareng, Kalisonggo et le Gg. Moudiil, apparaissent sous les marnes et dont la masse enserre de nombreux fragments pierreux. Ce sont ces fragments qu'on a rencontrés lors des petits sondages pratiqués pour rechercher le charbon, ainsi que M. VAN DIJK l’a signalé dans son rapport. Il se peut aussi qu’on ait rencontré par ci par là la roche compacte elle-même, puisqu'elle forme probablement la base du terrain de Nanggoulan ; à moins qu’on n'ait été arrêté par des couches interposées. On ne saurait donc dire au juste l’âge de cette roche éruptive, si elle est éocène ou oligocène; tout ce qu'on sait, c'est 368 qu'elle est plus ancienne que les couches de Nanggoulan qui la recouvrent. Le No. 584 a été pris au village de Kalisonggo; le No. 585 à Wareng; le No. 586 à Télogo kidoul, à l'Ouest de Diëtis; le No. 587 vient du Gg. Moudil. Tels sont les points où cette roche éruptive a été trouvée à l'état de masse compacte. Le dernier échantillon seul, celui ‘du Gg. Moudul, s'écarte des autres et est peut-être moins ancien; les 3 premiers sont des roches vert-grisâtre, à cavités remplies de calcaire spathique, de serpentine et de chlorite, ce qui indique l’altération ou la décomposition de quelques-uns de ses éléments. Par désagrégation totale, la roche s’émiette en un produit arénacé, de teinte claire, fait qui se présente très rarement chez les andésites et les basaltes. No. 584. Roche à l’état compacte dans une petite rivière, au Sud de Kalisonggo. Pâte de baguettes de plagioclase et de grains d’augite brun-clair serrés entre les cristaux de plagioclase; la substance de l’'augite est en partie encore fraîche, en partie décomposée en chlorite. Puis, du minerai de fer. A l’état de gros cristaux, on trouve unique- ment quelques olivines changées totalement en une serpentine vert- brunâtre, et qu'on ne peut reconnaître comme telles qu’à leur forme. La roche est un basalte altéré, qui, par sa forte décomposition, rappelle des roches plus anciennes, notamment de la diabase à olivine. No. 585. Vient du village de Wareng, et a été détaché de gros blocs gisant dans un gravier arénacé altéré. (C’est encore la roche la moins altérée de cette espèce; elle est gris-sombre, à feldspaths brillants et à augites foncées. Au microscope, on reconnaît néanmoins que l’altération est assez profonde. Il y existe une pâte dans laquelle il y a de grands cristaux porphyriques de plagioclase limpide, d’au- gite verte encore fraîche en grande partie, et d’olivines entièrement serpentinisées. La pâte contient du plagioclase, de l’augite, du minerai de fer et de petites particules vert-terne, les unes de la chlorite issue d'augite, les autres de la serpentine issue de cristaux d’olivine. Done, basalte altéré. No. 586. Vient du voisinage de Télogo kidoul, à l'Ouest de Diëtis. À l'œil nu, roche grise à nombreuses taches blanches formées de calcaire spathique; au microscope, elle ressemble à la précédente; les olivines y sont toutes décomposées en serpentine et en calcaire spathique. Pasalte altéré. No. 587. Du Gg. Moudiil. Roche terne, vert-grisâtre, très altérée. C’est une andésite à pyroxène, à pâte microlithique dans laquelle il y a un verre brun. Beaucoup de chlorite et d’hydroxyde de fer. On n'a pu y découvrir de l’olivine; aussi la roche a-t-elle plutôt l’habitus d’une andésite. Les 3 premières roches présentent des caractères particuliers, et se : 369 distinguent de tous les autres basaltes par le haut degré de décompo- sition et la désagrégation arénacée, qui sont uniquement propres aux anciens basaltes du terrain de Nanggoulan. Autant que j'ai pu m’en assurer sur le terrain, la roche du Gg. Moudiil elle aussi est plus ancienne que les marnes de Nanggoulan, mais elle s’écarte des 3 autres. No. 588. Fragment incohérent du grès marneux, dans l’affluent Pourou de la rivière Songgo, dans le voisinage du charbon. En échan- tillons, c’est une roche inaltérée, grise, à grain fin; au microscope, elle présente une pâte microlithique dans laquelle il y a une très grande quantité d’hypersthène, une moindre proportion d’augite, du minerai de fer et du plagioclase; il y a parfois un bord foncé mince autour des pyroxènes. Quelques cristaux d’hypersthène y sont enveloppés d’augite et l’ensemble constitue alors un seul cristal. Andésite à pyroxène. No. 589. C'est la marne grise, pointillée de blanc, à orbitoïdes et nummulites du village mème de Kalisonggo. Dans les plaques micros- copiques, on voit distinctement des fragments d’une roche éruptive altérée, ressemblant fort au dasalte des Nos. 585 et 586; ils se trouvent dans une pâte de calcaire spathique à orbitoïdes. No. 590. Encore une marne, analogue au No. 5809, mais enlevée dans le voisinage du charbon, à des blocs incohérents du Kali Pourou. Elle contient aussi beaucoup de petits fragments d’une roche éruptive désagrégée, et, dans la pâte, des microlithes de feldspaths. No. 591. Marne, à petites nummulites et autres fossiles, du voisi- nage de Pengkol kidoul. Contient un gravier fin de basalte désagrégé ainsi que quelques fragments altérés plus gros, dont la pâte contient des microlithes de feldspath. Le tout se trouve dans une pâte de cal- caire spathique, presque dépourvue de pétrifications. b. Àoches de la Chaïne méridionale. No. 597. Roche à l'état de masse compacte, dans la rivière Opak, sous des collines de grès et près du village de Diéragoung, dans la plantation de café de Soroguëdoug. En échantillons, c’est une roche sombre, d’un grain fin, à grandes augites. Au microscope, on voit des plagio- clases porphyriques limpides à inclusions de verre grenu noir, ainsi que des augites fraîches. La pâte consiste en un mélange de bâtonnets longs et étroits de plagioclase, d’augite en grains, de particules troubles et vertes de serpentine, de chlorite et de très beaux agrégats de minerai de fer. Entres ces particules, il y a un verre brun-foncé, parfois à l’état de grains noir, et rempli d’agrégats capillaires extrêmement fins de minerai de fer. Les particules vertes, troubles, sont probablement issues d’olivine. La roche est un 4asalte décomposé, ayant les carac- tères d’une roche ancienne, diabase à olivine ou mélaphyre. No. 598. Enlevé au pied de la colline Sourouh, très près de la roche précédente. Forme, entre des grès, une couche de 2 mètres 24 370 d'épaisseur environ. A l'examen microscopique elle ressemble tout-à-fait à la roche qui précède; les olivines sont décomposées; à la place, on trouve de la serpentine et du calcaire spathique. Dans la pâte, il y a du verre grenu noir. C’est un basalte altéré à caractères de mélaphyre. No. 600. Roche sombre, en masse compacte non loin du pasang- grahan Mantungan, à la côte méridionale de Ioguia. L’andésite com- pacte y affleure en quelques endroits; elle est recouverte par des brèches sur lesquelles il y a du calcaire. C’est une andésite à pyroxène avec augite fraîche et des particules nombreuses de chlorite décomposées. en une substance trouble, verte, et issues probablement d’hypersthène ; puis encore, du calcaire spathique. No. 6o1. Des brèches, au monticule Gg. Diati malang près de Mantingan. Andésite à pyroxène commune, avec augite et hypersthène. Ressemble au No. 600, sauf que l’hypersthène est déjà totalement décomposé. No. 602. Bloc des brèches situées près d’un tombeau indigène, sur une colline au-dessus de Mantiingan. C’est une andésite à pyroxène avec de l’augite et de l’hypersthène. De petites particules cristallines vertes, troubles, sont peut-être des olivines décomposées; peut-être aussi des transformations d'hypersthène. La roche contient de la chlorite et du spath calcaire. No. 603. Bloc enlevé à la brèche près Matingan, à la côte Sud de loguia. C’est une andésite à pyroxène fort décomposée, avec beaucoup de chlorite, des grains d’épidote et du calcaire spathique. Ressemble ainsi complètement à certaines diabases, mais contient quelques grands cristaux bruns de hornblende. Il est possible que ce soient en réalité des diabases du terrain schisteux de Düiwo, dont nous trouvons ici des. fragments en inclusions dans la brèche; mais il se peut tout aussi bien que ce soient des andésites à pyroxène tertiaires anciennes et très altérées. No. 610. De la brèche, entre Pioungan et Boundëér. C’est un 4asalte ou une andésite à pyroxène olivintifère, avec peu d'hypersthène et assez peu d’olivines serpentinisées. No. 604. Grès blanc-grisätre du Gg. Blitaran, à l'Ouest de Pioungan. Ne renferme pas de chaux. Au microscope, la poudre lévigée présente les éléments de l’andésite : plagioclase, augite, minerai de fer, particules troubles de pâte; et puis du verre ponceux, filamenteux, devenu poreux par la présence de bulles d’air. No. 605. De la montagne, en arrière de Soroguédoug. Roche gris- clair, extrêmement légère, à gros fragments blancs de pierre ponce. BE poudre lévigée contient beaucoup de particules ponceuses, ainsi que de l’augite, du plagioclase et des particules de pâte. C’est la même roche que la précédente, mais à fragments ponceux plus gros. 372 No. 606. Grès gris-clair, alternant avec le No. 605. La poudre lévigée contient la poussière d’andésite ordinaire, mais sans fragments de ponce. Grès d'andésite. | No. 629. Calcaire marneux, au Sud de Boundèër (près du poteau 17, sur la route de Pioungan à Wonosari). Contient des globigérines, des rotalinidées, des textularidées, des gypsina et d’autres espèces; il n'y a pas d’orbitoïdes. No. 630. Calcaire marneux d'une des cimes les plus septentrionales du Gg. Séwou, près de Tranggounan. Renferme des foraminifères peu distincts, parmi lesquels de petites amphistégines. c. ÆAoches de la chaîne frontière occidentale. | No. 611. Du Gg. Bérdio, petit sommet dans la plaine, à 12 kilomètres à l'Ouest de loguia. Sur le versant du mont, gisent de nombreux blocs d’une roche éruptive gris-verdâtre qui présente quelques gros feldspaths blanc-terne. Contient de l’augite très claire, fraîche en grande partie, et beaucoup de chlorite qui paraît y provenir de la décomposition d’hypersthène. Donc, andésite à pyroxène, plus ou moins altérée. No. 612. Fragments de la brèche au versant Ouest du Gg. Prahou, près du village de Louwing (à l'Ouest de Nanggoulan). Echantillons noir- foncé. C'est une andésite à pyroxène assez fraîche; les petits cristaux d'hypersthène présentent cependant un commencement de chloriti- sation. No. 613. De la brèche au versant Ouest du Gg. Prahou, et de la rive gauche de la rivière Kamal, au Sud de Sélomirah. C’est une andésite à pyroxène, à feutrage microlithique. No. 615. Fragments de la brèche du village de Pring apous (près Klangon) non loin de la frontière de Këdou. Roche gris-clair, avec quelques grandes hornblendes. Au microscope, c’est une andésite à pyroxène avec quelques cristaux de hornblende brun-sombre, à inclu- sions d’apatite à bord noir. No. 616. Fragments de la même brèche, de Pring apous; ils sont noir-foncé et à grains fins. Andésite à pyroxène avec verre brun, quelques petites olivines serpentinisées et quelques hornblendes décom- posées en grains noirs. No. 621. Calcaire marneux jaune-gris, à fossiles, d’au nord de Ngaran. Renferme beaucoup de foraminifères, parmi lesquels des operculines de la taille de 24 mm.; puis, des débris de roches éruptives (hornblende, augite, feldspath, magnétite et particules de pâte) ainsi que beaucoup d’hydroxyde de fer; le tout dans un magma de spath calcaire. No. 628. Roche située entre Iloguia et Bantoul, à l’autre bord de la petite rivière Bëdouk; sa direction est de 110°; son inclinaison, de 10° au Sud. C’est un calcaire marneux à globigérines, etc., et à débris 572 de coquillages. Beaucoup d’hydroxyde de fer et quelques particules altérées de roches éruptives. No. 622. Calcaire marneux entre Parakan et Séntoïo. Calcaire assez pur, mais devenu cristallin On ne peut y voir que beaucoup de lithothamniums. No. 619. Calcaire marneux du Gg. Këlier, près Sébranti. Contient quelques globigérines et de très jolies petites orbitoïdes, à chambres médianes spatuliformes; diam. — 34 à 4 mm.; épaisseur — 1.3 mm.; la chambre centrale et la première chambre qui la suit sont relativement grandes ; ensemble, elles ont 0.27 mm.de longueur et 0.20 mm. de largeur. Onze disques latéraux, ayant de 23 à 25 tours de spire, qui vers le bord sont distants de 0.06 mm. à 0.08 mm. Enfin, l’algue calcaire acicularia. B. Les roches volcaniques. LA MMe rat. Le versant méridional de ce volcan est compris dans la résidence de loguiakarta. Du sommet, la montagne descend très régulièrement vers la plaine de Iloguia, de sorte qu'il est tout aussi difficile qu'en Solo de tracer ici une limite entre le massif volcanique et le terrain en plateau indiqué comme quaternaire sur la carte. Néanmoins, il n’y a là rien que de très naturel, car les couches de la plaine, les supérieures du moins, ont été enlevées au volcan et déposées plus bas parles rivières, ce qui devait amener, une transition régulière du versant de la montagne à la pente douce de la plaine. D'autre part, il est hors de doute qu’à l’époque quaternaire la mer pénétrait bien plus avant dans l’intérieur du pays qu'à l'époque actuelle, et qu’elle baignait le pied du Méërapi; de sorte que les couches inférieures de la plaine peuvent très bien avoir été déposées sous la mer. Au versant méridional du Mérapi, il n'existe qu’un seul gradin antérieur, le Gg. Plawangan, qui s'élève par deux cimes abruptes au-dessus du versant volcanique environnant et qui est évidemment un point d’éruption plus ancien. Entre ces deux sommets passe la rivière qui prend le nom de Kali Tiodé près Wringuin et Këémbangan (plantation de Boulous). Le Plawangan se trouve au Sud-Est de Bangkong, le village le plus élevé sur cette face du versant du Mérapi, et d’où un sen- tier, à la rive gauche de la rivière Krasak, conduit au sommet de ce volcan. Roches. J'ai reçu dans le temps, de la part de M. l'ingénieur VAN HEUCKELUM, un échantillon (No. 631) du Plawangan; c’est une roche gris-clair, à nombreuses augites noires. Au microscope, c'est une andésite augitique, sans hypersthène. Les augites sont changées, sur les bords et dans les cassures, en une matière brune ; et la magnétite a été en partie décomposée en hydroxyde de fer. Les petites augites de la pâte microlithique sont également devenues brunes. S43 À la surface, le versant du Mérapi consiste en sable meuble et en pierres, avec de rares coulées de lave dans les profonds ravins. Les laves et les fragments d’andésite du versant méridional sont fins, poreux, faciles à travailler en partie; aussi en a-t-on fait usage déjà à l’époque hindoue pour en tailler les pierres des tiandis (temples) près Prambanan. Et de nos jours encore, il y a à Iloguia des indigènes qui vont chercher les variétés tendres et poreuses du: Mérapi pour les tailler et les façonner en objets d'usage domestique, tels que des dalles, des tenons, etc. No. 632 est un échantillon des pierres du temple de Lorodionggrang près Prambanan; c’est une roche terne, grise, à grain fin et peu poreuse, qui, au microscope, présente une pâte microlithique à verre brun; en cristaux porphyriques, il y a du plagioclase, de l’augite, du minerai de fer et quelquesolivines. C’est une andésite augitique olivinifère. C. Dépôts quaternaïres et modernes. Ainsi que nous l’avons déjà fait observer, le pied du Mérapi aboutit au Sud à la plaine de loguia; celle-ci est limitée à l'Est par la Chaîne Méridionale ; à l'Ouest, par la chaîne qui forme la frontière de Baguëlen ; au Sud, cette plaine de Ioguia (114 m. d’alt.) descend, mais en pente très douce, par Bantoul vers la mer. Le long de la côte, depuis Mantiüngan jusqu'aux embouchures des rivières Opak et Progo et la frontière de Baguëlen, on trouve une lisière de sable marin, une rangée de petites dunes, derrière lesquelles s'étend un vaste marécage à l'Ouest de Brosot jusque près de la frontière de Baguëlen; ce marécage doit son origine à l'obstacle apporté à la décharge des eaux des rivières par les dunes et par les vagues, et il fait partie des ,,marais côtiers” bien connus ailleurs. A la surface, la plaine de loguia consiste entièrement en sable volca- nique et en pierres, entremêlés, près de la limite des collines tertiaires, de fragments et de produits d’altération des couches tertiaires. Dans la vallée du Progo, au Nord de SEëntolo, les grès tuffeux et les conglo- mérats quaternaires sont disposés horizontalement sur du calcaire marneux. Il semble que lors des inondations antérieures du Progo, il s’est déposé près Sëntolo, sur les collines basses de calcaire marneux, des sédiments de matériaux volcaniques, et l’on trouve çà et là dans cette couche supérieure les ossements des animaux qui ont péri par ces inondations. C’est ainsi que RADEN SALEH a trouvé des ossements de mammifères fossiles à Kalisono, au Sud-Est de Sëntono, et à Baniounganti, à l'Ouest de cette localité (Nat. Tijdschr. van Ned. Indië Tome XXIX 1867 p. 423 et 434). D'après lui, ces ossements se trouvaient ,,sous une terre calcareuse et sous du grès tendre” (1. c. p. 434); d’après M. VAN DIiJK, Sous une couche de calcaire” (Tijdschr. van Niverheid en Landbouw 374 in Ned. Indië, tome XIII 1867 p. 192 et Jaarboek van het Mijnwezen 1872 I p. 183). J'ai visité ces localités et l’on m'a simplement signalé comme lieu d’origine de ces os la terre meuble quaternaire superficielle (sable volcanique altéré), mais je n’y ai plus trouvé de restes fossiles. En aucun cas les ossements fossiles n’ont été rencontrés dans le calcaire marneux tertiaire; il est probable qu'ils étaient recouverts par de la terre quaternaire, imprégnée comme cela se présente souvent de tuf calcaire quaternaire ou moderne, ce qui lui donne parfois l'aspect d’une couche calcaire tertiaire compacte. C’est à Baniounganti qu'on a recueilli autrefois les restes fossiles No. 633; le No. 634 a été trouvé près de Kalisono ; tous les deux viennent de terre meuble voisine de la surface. Il est extrêmement difficile d'établir ici la limite précise entre les terres alluviales, les marécages côtiers, etc., et le terrain quaternaire plus ancien; surtout entre loguia et Mantiingan, où le sable volcanique s'étend en pente douce jusqu'aux dunes. Conformément à la description de Baguëlen et Banioumas, on a admis, comme cette limite, l'altitude de 10 mètres environ. D. Charbon, Mineraïs. 1. Or. Nous avons déjà fait mention de l'existence d’un peu d'or aux environs de Soroguëédoug. Une partie des parcelles d’or trouvées dans la plaine ont été ouvragées ou fondues ensemble en petites boules, probablement dans d'anciennes orfèvreries. La poussière d’or qui s'y trouve mêiée contient des grains de cinabre qui attestent la provenance de Bornéo ou de Sumatra. Il faut peut-être attribuer aussi à d'anciennes orfèvreries l’or qu'on a rencontré dans de petites crevasses de la mon- tagne, mais il n'est pas tout-à-fait impossible que les brèches tertiaires contiennent elles-mêmes un peu d’or, à l'état très divisé. Il provient, ainsi que les grains de quartz des brèches, de filons de quartz aurifères des schistes anciens ou bien de quartz de granite. 2. Charbon. Vu leur mauvaise qualité, les charbons du terrain de Nanggoulan n'ont aucune valeur sous le rapport technique. 3. Pyrolusite. Le minerai de manganèse qui s’est déposé, près du village Wadas (No. 626), à la limite des brèches arénacées blanches (m,?) et du calcaire marneux (m,), ainsi qu'au mont Këliripan (No. 625) entres les marnes silicifiées (m,) et le calcaire (m,), se présente en une petite couche de + m. à 1 mètre d'épaisseur. A cause de son prix peu élevé, ce minerai n’a aussi que peu de valeur technique; de plus il est probable qu'il ne se présente pas en une couche régulière- ment continue, mais tantôt plus, tantôt moins épaisse, et peut-être même interrompue en certains endroits. XIV. BAGUÉLEN. Annexes: Profils Nos. (XVII, XVIII) XIX à XXIL Carte géologique du terrain du Lohoulo, échelle 1: 100.000. Catalogue de roches Nos. 637 à 741; et de Banioumas, Nos. 742 à 752 et 771. Dessins Fig. 37, 372 et 38. Planches Nos. 9 à r2. Topographie. Baguëlen a une forme triangulaire, cette résidence se terminant au Nord en pointe aiguë, au Gg. Prahou. A l'Est, elle confine à Kéëdou et à loguia; au Sud, à la mer; à l'Ouest et au Nord-Ouest, à Banioumas. À proprement parler, Baguëlen n'a pas de frontière septentrionale, puisque les cinq résidences de Baguëlen, Kédou, Sémarang, Pékalongan et Banioumas s’y rencontrent en quelque sorte en un seul point, au Gg. Prahou; et que la portion septentrionale de Baguëlen se dirige vers cette montagne en une pointe aiguë, comprise entre Këdou et Banioumas. Bassins. À partir du sommet Sëndoro, la ligne de partage des eaux reste d’abord constamment sur la frontière de Këédou et Baguëlen, en se dirigeant vers le Gg. Prahou; puis, sur celle de Banioumas et de Pékalongan, sans jamais pénétrer en Baguëlen. La résidence appartient donc tout entière au bassin de la côte Sud. Les rivières principales sont : 1. Le Zérong, dont une branche importante, le Srount, a sa source sur la chaîne du Paras, au nord de Këéboumen, et se dirige au Sud, vers Ambal. Le Lérong coule, sous les noms de Xalr Ambal, Kalr Poutiang et Kalr Lérong, à peu près parallèlement à la côte jusqu’à la frontière de loguia; et, suivant la limite entre Baguëlen et loguia, ilse dirige vers la mer. Un grand affluent est le Bogowonto, qui vient du versant occidental du Soumbing, arrose Sapouran, Loano, Pourworëdio, Diénar et Pourwodadi, pour se joindre au Lérong, sur la frontière de Ioguia et à peu de distance déjà de la mer. Un second affluent important est le Xa/r Diak, qui passe par Koutoardio et qui prend sa source dans la chaîne située à l'Ouest de Sapouran. 2. Le Zoh oulo, qui prend sa source à l’Ouest de Kaliwiro et à P'Est de Lamouk. Son cours est d’abord à l'Ouest, le long du pied septen- 376 trional du Paras. Puis, après avoir reçu successivement le Zoh kidanpg, le Zratiaban et le Guëébang, il prend une direction Sud par Karang samboung, Kali guënding et Kéboumen vers la mer; l'embouchure prend le nom de Mouara Trountoung. 3. La rivière de Karang bolong, nommée dans son cours supérieur Kali Kemit et Kali Kendo; l'embouchure est appelée MWouara Trinting gouling. 4. Le ÆXali Idiou, rivière frontière de Banioumas, qu'on appelle à son embouchure Mouara Diètrs. 5. Le Séraïou, qui prend sa source au Gg. Prahou, se dirige d'abord au Sud par Wonosobo et Lëksono, puis à l'Ouest, vers Bandiar négara (Banioumas). La rivière reçoit des affluents très nombreux qui viennent des monts Bismo, Séndoro et Soumbing. Un affluent important, le ÆXalt Toulis, rivière frontière de Banioumas, naît aussi sur le Gg. Prahou et se joint au Séraïou un peu en aval du village de Sigalou. Le cours inférieur du Séraïou se trouve en Banioumas. La partie septentrionale de Baguëlen, qui appartient au domaine des volcans Gg. Prahou, Gg. Sëéndoro et Gg. Soumbing, est montagneuse; le centre est montagneux ou seulement accidenté et consiste en roches tertiaires; seule la portion méridionale, depuis Gombong, Karang aniar, Këboumen, Koutoardio et Pourworëédio jusqu'à la mer, est une plaine ou même pour une partie un marécage. Le Gg. Prahou a une hauteur de 2565 mètres; celle du Gg. Séndoro est de 3145 mètres et celle du Gg. Soumbing de 3336 mètres; le terrain tertiaire présente quelques cimes dont la hauteur varie de 700 à 900 mètres; et même le sommet Midangan, sur la frontière entre Banioumas et Baguélen, s'élève à 1040 mètres. Géologie. A. Le terrain tertiaire et les sédiments plus anciens. Ainsi qu'en Solo, nous trouvons ici un terrain qui se caractérise comme éocène par ses fossiles, et qui y repose aussi immédiatement sur un dépôt de roches schisteuses, accompagnées d'anciennes roches éruptives (diabase et gabbro). On ignore sur quoi reposent les schistes: ce sont les roches les plus anciennes qui soient visibles à Java. La présence de petites orbitolines dans une couche calcaire située entre les schistes, rend probable qu'ils ne remontent pas au-delà de l'époque crétacée; on n’a pas trouvé jusqu'ici d’autres fossiles dans ce terrain schisteux. Ce terrain ancien est arrosé en grande partie par le Loh oulo et ses affluents, et c’est pour cette raison que nous le désignerons dorénavant sous le nom de , terrain du Loh oulo.” 3171 I. Ze terrain du Loh oulo. (Comme annexe, une carte du terrain du Loh oulo, à l'échelle 1 : 100.000). Dans le terrain miocène situé entre Bandiarnëégara (en Banioumas) au Nord, Kéboumen au Sud, Mérden (Banioumas) à l'Ouest et Kaliwiro à l'Est, il existe une espèce d’île, un terrain de schistes anciens (pré- tertiaires) et de roches éocènes; 1l a été représenté séparément sur la carte géologique annexée à ce chapitre, à l’échelle 1 : 100.000. On voit donc que les schistes se montrent sur la frontière de Baguëlen et Banioumas et qu'ils s'étendent depuis Mërden jusque Lamouk; au Sud, ils sont en contact avec les roches éocènes dont la totalité presque se trouve sur le territoire de Baguëlen; le tout est environné par des roches miocènes, qui vers le Nord reposent directement sur les schistes, vers le Sud et vers l'Est, sur des roches éocènes. Le point le plus élevé de la chaîne est le Gg. Midangan, à la limite de Baguëlen et de Banioumas; il s'élève à l'altitude de 1040 mètres. Ce terrain est arrosé en grande partie par le Loh oulo et ses affluents. Cette. rivière a sa source à l'Est de Lamouk; elle prend son cours essentiellement vers l'Ouest, par Sëtono, Loneng, Sadang et Poutiangan, passant constamment à travers des roches argileuses tendres ou restant sur la limite de celles-ci et des schistes anciens. Elle perce ensuite ces schistes pour se joindre, au Sud du village de Lohkidang, à la rivière de ce nom; puis elle prend au Sud, à travers des schistes, passe par Karang samboung, traverse un terrain éocène jusqu’au sud de Pénoung- galan, pénètre dans les roches miocènes de Kaliguënding et Këboumen et enfin se dirige par la plaine vers la mer. Les affluents principaux du Loh oulo sont, d'amont en aval: 1. Le Xali Guëbang 1, avec son bras supérieur le Sawa/, qui prend sa source près de Lamouk. Il se réunit au Loh oulo près de Sëtono et forme la limite entre l'extrémité orientale des schistes anciens et le terrain éocène. 2. Le Æalr Loneng, dont l'embouchure est près de Loneng et dont les bras supérieurs naïssent tous au versant méridional de l’arête du Midangan. 3- Le Kai Tiangkring, près de Sadang. 4. Le Æalr Paladadi, près de Sëboro. 5. Le Xa/i Wates, près de Poutiangan. 6. Le Zoh kidang, un grand affluent formé par la jonction des rivières Watou bëlah et Moundou près de la désa Lohkidang. Le Watou bélah prend sa source près du village Watou, au Sud de Bandiarnégara, sur la petite arête Diambou; le Moundou vient de l’arête qui comprend les cimes Séligour, Plangon et Poulosari, situées toutes en Banioumas; près de Mélipitan, le Xa/ri Te dounan joint ses eaux à celles du Moundou. Le Loh kidang lui-même se joint au Loh oulo à 1 kilomètre au sud-est du village de Lohkidang. 378 7. Le Zatiaban, formé par la jonction du Sourouan et du Xawoung au hameau de Tienguis ; le Sourouan naît dans du porphyre quartzeux, près du signal Kaïou bimo. Le Tiatiaban reçoit le Xa/7 Gorang à Tienguis, et le Xa/i Sérengseng à Somowongso. Il passe ensuite par Pénguëmpon, Mirahan et Diati sawit, pour se jeter dans le Loh oulo à Binangoun. Les nombreux blocs de porphyre quartzeux sur lesquels le Loh oulou passe dans son cours inférieur, et qu'on utilise déjà en Keboumen pour en faire du gravier pour les propriétés et pour les routes, sont apportés par le Tiatiaban et spécialement par son affluent supérieur le Sourouan. 8. Le Guebang J1, dont la source est au village de Kalipoutih, arrose Losari et Pésawahan et se jette dans le Loh oulo au Nord de Pénanggoulan. N.B. La direction Est-Ouest que prennent, dans une grande partie de leur cours, les rivières Loh oulo, Tiatiaban et Guëbang a pour cause la direction des couches éocènes, laquelle d'ordinaire ne s’écarte pas fort de 90°. 9. Le Kalï Karang, au village de Kalikarang, et qui a sa source au sommet Paras. Ici le Loh oulo abandonne bientôt le terrain éocène, pour s'engager dans une crevasse étroite, entre des roches miocènes, et se diriger vers Kéboumen et puis par la plaine vers la mer. La partie Nord-Ouest des schistes anciens est arrosée par des affluents du ÆXali Sapi, qui prend sa source au Sud de Bandiarnègara, passe par Masaran et Mérden, et se joint au Séraïou à Pourworédio, La disposition des schistes est indiquée dans les profils Nos. XIX, XX et XXI; il sera préférable de la décrire en même temps que celle des roches voisines. Profil No. X/X. Dans le profil No. XIX, le terrain a été coupé au niveau de Pésawahan (sur la rivière Guëbang 11), depuis les schistes au Nord jusqu'aux roches miocènes au Sud; il servira principalement à faire voir la disposition des couches plissées éocènes. Les schistes plongent en pente raide sous les roches éocènes pour ne plus reparaître qu’en un seul point dans la rivière Tiatiaban, savoir entre Diati sawit et Mirahan, non loin du calcaire signalé sur la carte. La direction des roches éocènes est généralement Ouest-Est; celle des schistes y est difficile à déterminer, parce que la roche est fort éboulée; la pente est le plus souvent raide et vers le Sud ou le Sud-Est. Les calcaires à nummulites qui affleurent en trois endroits appartiennent probablement à une seule couche, ainsi qu’on l’a indiqué au profil. Aux argiles et aux grès éocènes succèdent immédiatement vers le Sud des roches de l'étage miocène inférieur, conglomérats, brèches et grès de fragments et gravier d’andésite, qui inclinent au Sud en pente abrupte. 379 Profil No. XX. Dans le profil No. XX, le précédent a été prolongé plus au Nord et au Sud et reproduit à une échelle plus petite. Les schistes qui, au bord méridional, sont en pente escarpée vers le Sud, semblent le plus souvent, au bord septentrional, incliner à pic vers le Nord, bien qu'ici encore la direction et l’inclinaison puissent rarement être bien mesurées. Il importe de faire mention d'une couche calcaire interposée entre les schistes à serpentine, qui se trouve à découvert près Panisian (au Sud de Mérden), au Nord de Sironggué, non loin du village Karang téngah, et au Nord de Loneng. On a trouvé dans ce calcaire, au Nord de Sironggué, de petites orbi- tolines, les seuls fossiles que les ,,schistes anciens” de Java aient fourni jusqu’à ce jour. Au demeurant, les schistes contiennent de toutes parts de petits filets de quartz, dont l’épaisseur n’est le plus souvent que de quelques (1 à 4) centimètres (No. 656). Au Nord des schistes, on rencontre partout des brèches miocènes (m,) et des marnes (m,), inclinant d’abord au Nord, puis au Sud, puis encore au Nord ; en même temps on voit apparaître Çà et là de l’andésite compacte en petites cimes aiguës. Font partie de ces dernières, le Gg. Tampomas de notre profil et les deux petits sommets Gg. Krawang, situés plus à l'Est. Les cimes Gg. Lanang, Séligour, Plangon et Poulosari, situées au Sud du Tampomas, consistent en brèches. Près de la rivière Sapi, non loin de Masaran, les roches tertiaires disparaissent sous les produits quaternaires de la rivière Séraïou. Dans le profil No. XX, les schistes font place vers le Sud aux roches éocènes du profil No. XIX, puis viennent des brèches miocènes (m,) en pente raide au Sud; à celles-ci succèdent des marnes à teinte claire, des argiles et des grès (m,) avec couches interposées de brèches et de calcaires, jusqu’à la plaine près Pëédiagowan (Soka). Ces dernières ont dans notre profil, donc à l'Ouest du Loh oulo, d’abord une direction de 90 environ et une pente vers le Sud; plus au Sud, la direction atteint 180° et la pente est vers l'Ouest. A l’autre bord du Loh oulo, les couches ont encore une direction d'à peu près 90°, mais l'inclinaison a lieu alternativement vers le Nord et vers le Sud, ainsi que le profil qui suit le fera voir encore plus distinctement. Puisque de part et d'autre du Loh oulo, les mêmes couches ne se continuent pas d’une manière régulière, 1l semble exister ici dans le terrain miocène une rupture ou une faille, le long de laquelle le Loh oulo a pris son cours. Profil No. XXI. Au profil No. XXI, le terrain a été coupé suivant une ligne, qui se dirige dans la plaine depuis le Gg. Midangan par Sadang, sur le Loh oulo, par le Gg. Sirangkok (dos du Paras), par le Gg. Indrokilo et le Gg. Péntül, à l'Est d’Alian, vers la station de chemin de fer Koutawinangoun. 380 Le Gg. Midangan est constitué par des brèches d’andésite et des grès (m,), sur lesquels reposent vers le Nord des marnes altérées (m,). Ici encore les schistes sont fort redressés, et entre autres au Nord de Sadang et de Loneng, ils ont une direction de 75° et une inclinaison de 45° au Sud. Vers l'Est (hors des limites de notre profil), la direction semble être plutôt Nord—Sud et l'inclinaison vers l'Est; nulle part, au bord septentrional, je n'ai pu déterminer la direction précise de ces schistes; mais ils paraissent incliner vers le Nord, comme c'est le cas plus à l'Ouest, et former par conséquent, d’une manière générale, une grande selle abrupte. Dans la vallée du Loh oulo, affleurent des argiles éocènes fortement contournées, reposant sur les schistes. L'arète Paras—Sirangkok—Kouta Pékalongan, qui limite au Sud du Loh ouio les roches éocènes, consiste vers le bas en brèches et en grès avec de gros blocs de diabase et d’andésite; là-dessus reposent des grès fins avec des couches alternantes de brèches, sur lesquelles passe la route en pente escarpée qui conduit de Boudiagan à Wadas- malang. Ces couches ont été toutes rangées dans l'étage m,. Plus haut encore, viennent des roches marneuses tendres et fines, de teintes claires, qui inclinent au Sud au Gg. Indrokilo, et au Nord au Gg. Pëntul et près d'Alian, pour descendre enfin, en pente au Sud, vers la plaine de Kéboumen. Le bassin du Gg. Indrokilo—Péntiül peut très bien se voir sur la route d'Alian à Wadasmalang, près du passage de la rivière Srouni, à peu près au niveau de Ploumbon. (Voir dessin Fig. 37). Près d’Alian, il existe une source thermale salée, nommée ,,Krakal” qui tient en dissolution beaucoup de sels calcaires. (Voir Section IV). Afin d'achever la description de la disposition des couches miocènes en Baguëlen, nous rappellerons en premier lieu, que sur la limite de Baguëélen et de loguia, au Gg. Kélier, les couches calcaires m, reposent à peu près directement sur les roches de l'étage inférieur m,, et que seulement les couches marneuses arénacées interposées peu épaisses peuvent être rattachées à notre étage m,. Profil No. XX/1. Nous trouvons quelque chose d’analogue dans la chaîne du Karang bolong, réputée pour ses grottes à nids d’hirondelles. Cette chaîne s'élève isolément dans la plaine, à la limite de Banioumas et de Baguëlen, et elle ne se rattache à la chaîne située plus au Nord que près d'Idiou, par une bande étroite de terrain accidenté. Elle s'étend depuis Idiou jusqu’à la côte et consiste, dans sa partie septen- trionale, en marnes et argiles blanches et gris-clair; dans sa partie méridionale, en conglomérats et en brèches et vers le haut en calcaire (m3), qui recouvre à la fois les brèches et les marnes; cette chaîne se nomme le Gg. Séwou et présente en effet la même apparence bizarre, les mêmes sommets multiples que le Gg. Séwou de loguia. Près d’'Idiou les 381 marnes n'ont qu'une pente de 5° à 7 au Sud. Dans la petite grotte qui existe à la côte, tout près de Karang bolong, les brèches inclinent aussi au Sud, ou plutôtiau Sud-Est; D, — 35°, L'—: 30° au Sud-Est: mais 1l se présente bien des déviations; et plus au Nord, les brèches semblent disposées horizontalement, ou même incliner doucement vers le Nord. Le calcaire y repose directement sur les brèches, sauf au bord septentrional, où il se trouve sur des marnes. Au nord d’Idiou, les marnes (m,) font aussitôt place, vers le bas, à des grès, des argiles et des brèches de l'étage m,, qui constituent tout le reste de la montagne jusqu’au voisinage de la vallée du Sëéraïou en Banioumas. Le plus souvent la direction des couches est à peu près W.—E. et leur inclinaison alternativement au Sud et au Nord. Au bord septentrional, il se trouve sur les brèches un peu de marne (m,); et sur la rive septentrionale du Séraïou, les brèches apparaissent de nouveau près Bouka tédia. C’est ici que se termine notre profil. 1. L'ancien terrain schisteux. Aïnsi quon l’a déjà fait remarquer plus haut, le terrain schisteux forme une grande selle qui, en général, incline au Nord à l’aile septen- trionale, et du côté méridional vers le Sud ou le Sud-Est. Néan- moins, 1l y a à cette règle beaucoup d’exceptions; il existe de nombreux contournements et plis secondaires, et près de la limite orientale, les schistes semblent incliner à l'Est. Cependant, par suite de la grande friabilité des roches, leur direction ne peut que rarement être bien déterminée; on la mesure encore le mieux à quelques couches argileuses calcarifères dures, brunes, qui se trouvent entre les schistes plus tendres. C'est ainsi qu'au Nord de Loneng, on a trouvé pour de pareilles couches De GE Us 45 au Sud: Les roches consistent en schistes à serpentine, schistes chloriteux et talqueux, schistes micacés, brèches à serpentine, grès verts, bancs d'argiles dures et en quelques couches calcaires, qui alternent les uns avec les autres et pour lesquels on n'observe aucun ordre de succession bien déterminé. Il se présente en même temps des roches éruptives, notamment de la drabase, du gabbro, du porphyre quartseux et même des fragments de granite. Ce que nous avons appris à connaître pour la chaîne de Diiwo, nous permet de tenir pour certain que le diabase et probablement aussi le gabbro ont le même âge que les schistes, bien que nulle part on n'ait pu constater distinctement que ces roches éruptives se trouvent en stratification concordante entre les schistes, ainsi que nous avons pu le faire dans la chaîne de Diiwo. Quant au granite, dans le terrain du Lohoulo on n’en a trouvé qu'un seul gros bloc roulé, dans la rivière Loh oulo près Sadang. La disposition du porphyre quartzeux, relativement aux schistes, dans le cours supérieur de la rivière Sourouan, n’est pas distincte du tout. M. 382 l'ingénieur FENNEMA pense (Nieuwe geologische ontdekkingen op Java, 1881) qu'entre Siguënder et Pësangkalan, au Nord de Sadang, il existe dans les schistes des #/ons de porphyre quartzeux, mais de mon côté je n'ai pu l'observer distinctement. Provisoirement, je préfère donc laisser dans l'incertitude la détermination de l’âge de cette roche éruptive. a. Granite. L'âge de cette roche est également douteux, car nulle part on ne l'a trouvée en masse compacte. Seul un bloc roulé assez volumineux se trouve sur la rive gauche du Loh oulo, au Sud de Sadang, là où le sentier pour cavaliers, qui conduit au mont Sirangkok et au village Alian, coupe la rivière. Comme on n'a pas trouvé d’autres fragments de granite, ni dans le cours supérieur, n1 dans. le cours inférieur de la rivière, je crois vraisemblable que ce fut là un fragment unique, englobé dans les schistes, et qui a été dégagé par le Loh oulo ou un de ses affluents. S'il y avait eu un filon, ou un gite, ou un monticule faisant saillie dans les schistes plus récents, nous trouve- rions incontestablement plus d’un fragment de granite dans le lit du Loh oulo. Il n'y a pas longtemps que cette roche formait encore un spécimen unique pour Java; il est vrai qu'on avait trouvé en d’autres points des roches qui ressemblent au granite, mais c’étaient, en partie du moins, des roches éruptives cristallines et grenues plus récentes, qui à l'aspect extérieur seul présentent de l’analogie avec le granite. Le bloc de granite de Sadang n’est pas trop grand pour admettre qu'il ait été transporté par l’homme; on ne voit cependant pas pourquoi on aurait apporté dans cette région lointaine un seul bloc d’une roche d'ailleurs étrangère à Java. Ce n’est qu'aux endroits où ont existé jadis des fabriques de sucre chinoises, entre autres près Tanguérang dans la résidence de Batavia, et aux sépultures chinoises, que l’on trouve des espèces de granite et de diorite qui y ont été apportées de la Chine. De même, à Batavia et en d’autres localités de la côte, on rencontre du granite qui a servi de lest aux navires et qui y a été abandonné; enfin, on a employé aussi du granite de Chine pour la construction du port de Tandioung Priouk. Mais on ne peut nullement se figurer un pareil transport jusque loin dans l'intérieur de la chaîne de Baguëlen. Nous rencontrerons d’ailleurs plus loin des conglomérats éocènes avec fragments de granite, dans le lit du Worawari. Le granite de Sadang (No. 637) est de teinte rougeûtre, frais et d’un grain moyen. Rien qu’à la loupe, on peut déjà en reconnaître les éléments principaux; mieux encore au microscope: du quartz limpide à inclusions liquides, de l’orthoclase trouble rougeâtre, du plagioclase frais, de la biotite brune, décomposée partiellement en chlorite, un peu de minerai de fer avec apatite et par ci par là quelques paillettes de chlorite issues de biotite. 383 La roche ressemble complètement à certaines grantitites de la côte occidentale de Sumatra. , b. Porphyrite quartzeuse. Se montre dans le cours supérieur du Kali Sourouan et se continue jusqu'à la crête de la chaîne située à la limite de Banioumas et de Baguëlen; existe aussi dans la chaîne au-dessus de Sadang, entre Siguënder et Pésangkalan. La disposition n’est pas assez distincte pour qu’on puisse juger de l’âge de cette roche par rapport aux schistes; 1l est probable qu'elle forme des filons dans les schistes. Le No. 638 vient du Kali Sourouan, le No. 639 a été recueilli entre Siguénder et Pésangkalan. Ce sont des échantillons d’une très belle roche à pâte gris-clair, dans laquelle il y a un très grand nombre de : feldspaths blancs laiteux de la taille de 6 à 8 mm., et quelques quartz limpides. Au microscope, on voit d’abord de nombreux plagioclases volumineux, devenus troubles pour la plupart, ayant encore parfois un noyau limpide et présentant alors distinctement les stries plagioclastiques. L'orthoclase n’a pu y être reconnu avec certitude et fait peut-être totalement défaut. Puis, des quartz limpides, en belles sections rhom- biques ou hexagonales, à inclusions liquides. Du minerai de fer, proba- blement de l'ilménite, autour duquel s'est développé un minéral brun- clair, transparent, qui doit être de la titanite issue de la décomposition du fer titané. La pâte renferme des particules de quartz, du plagioclase, un très grand nombre de fibres incolores de mica et des particules vert-clair de chlorite, ainsi que de petits grains de titanite. C’est un porphyre quartzeux où plutôt une porphyrite quartseuse, qui ressemble fort à une roche du Gg. Tiwaän dans le Sud-Est de Bornéo, laquelle s'y montre en compagnie de serpentine et de gabbro, et que J'ai moi- même décrite commé une andésite quartzifère dans le ,,Jaarboek van het Mijnwezen” 1835 I p. 77. Néanmoins, il me semble à présent plus vraisemblable d'admettre que cette roche est plus ancienne que le tertiaire, et qu’elle doit être classée dans les porphyrites. c. Gabbro et diabase. Ces roches se présentent intimement unies et elles ne forment qu'un seul groupe. On trouve, à l’état de grès verts, des fragments et du gravier de gabbro ‘et de diabase, dans des couches situées entre du schiste à serpentine et de la brèche à serpen- tine, ainsi que dans des brèches et conglomérats éocènes et miocènes. Quant à l’âge, elles correspondent probablement aux schistes, bien que cela ne soit pas aussi clair ici que dans la chaîne de Duwo, où les couches de diabase gisent en concordance entre les schistes. Il faut apparemment se représenter toutes ces roches schisteuses comme issues, à l’état de tufs et de brèches, des mêmes volcans anciens qui ont fourni les diabases et les gabbros. Ce qui prouve que ces tuis 384 ont été en partie déposés sous les eaux, ce sont les bancs de calcaire à foraminifères interposés. Ce furent probablement des projections de sable et de cendre, très riches en olivine, qui par la décomposition ont donné lieu à la formation des matériaux de la serpentine. Dans quelques grès verts, qui consistent presqu’entièrement en débris de gabbro, on peut encore reconnaître distinctement l’olivine décomposée; mais cela n’est plus possible dans les serpentines. Du gabbro affleure dans la vallée de la rivière Watou bélah, entre Loh- kidang et Sironggué; la diabase se rencontre dans une petite cime antérieure abrupte du Gg. Paras, nommée Gg. Karangan, à la rive gauche du Loh oulo. No. 640. Du gabbro, situé à proximité du Kali Poutiang, rivière frontière de Banioumas, entre Lohkidang et Sironggué. Cette roche a été détachée à 1 kilomètre environ au Sud de la rivière. Le No. 641 a été recueilli dans la rivière Poutiang même; c’est aussi du gabbro, mais il est déjà à moitié serpentinisé. Le gabbro est recouvert immédiatement par des schistes à serpentine. A l'œil nu, le No. 640 est une roche de grain moyen, consistant en augite fibreuse (diallage) et plagioclase blanc-terne, à peu près en proportions égales. Au microscope, on voit un mélange grenu de diallage vert-clair, trans- formée partiellement en chlorite et en quartz; de plagioclase en larges cristaux tabulaires, à stries fines et décomposé partiellement en une matière trouble; très peu de minerai de fer. On ne peut voir dans ce gabbro n1 olivine ni serpentine. No. 642. Du monticule Karangan, à la rive gauche du Loh oulo, en amont de Karang samboung. C’est une roche d’un grain assez fin, à longues aiguilles de plagioclase et à grains sombres d’augite. Au microscope, elle présente des augites brun-clair à pléochroïsme très faible, décomposées en partie en chlorite vert-brunâtre ; des plagioclases troubles à stries distinctes; une très grande quantité de minerai de fer, de formes très découpées, mais sans bords blancs. Le tout forme un mélange grenu dépourvu de pâte. On peut l'appeler ne diabase grenue, ou bien encore un gabbro, bien que l’augite n’y ait pas le caractère fibreux des diallages. Nos. 643 et 644. Enlevés aussi au Gg. Karangan, un peu au Sud du No. 642. Ce sont des roches gris-verdâtre à grains fins qui, au microscope, présentent les mêmes éléments que le No. 642; mais ces éléments sont plus petits, surtout au No. 643; il n’y existe pas davan- tage de pâte proprement dite. De petits grains cristallins rougeâtres appartiennent à la titanite. L'augite est décomposée en partie en chlorite, en quartz et en quelques petites aiguilles vert-clair d’actinolite (hornblende). Donc, toutes deux des drabases. d. ÆAoches sédimentaires. No. 645. Roche schisteuse vert-clair, avec 385 quelques lamelles de mica blanches, brillantes. Provient de la chaîne au Nord de Loneng, du hameau de Kawarasan. No. 660. .Roche vert foncé du monticule Poulasari, au Nord de Poutiangan. Les deux roches donnent au microscope sensiblement la même figure: un agrégat de fibres vertes de serpentine, qui sont séparées par des masses de serpentine presque incolores que l’on doit rattacher à la chrysotile. Dans cet agrégat se trouvent des sections de mica totalement incolores et: fortement polarisantes ainsi que des grains de minerai de fer. On peut encore voir çà et là le contour fibreux trouble d'un cristal de diallage décomposé, mais on ne peut y découvrir aucune trace d’olivine. Dans le No. 645 il y a de nombreux mais très petits grains d’un minéral rouge clair, probablement du grenat; il ne s’y trouve pas de grenats plus gros. Les deux roches sont des schistes à serpentine. No. 646. Echantillon d’une roche grise, parfois aussi vert clair avec du calcaire spathique dans les joints. Provient du village de Sikatel au Nord de Loneng. No. 647. Roche en partie verte, en partie grise ou grisâtre, enlevée à 14 kilomètre au Nord de Loneng. Au microscope, ces deux roches présentent une masse serpentineuse sen- siblement incolore (chrysotile), qui entre nicols croisés polarise en fibres ténues. Puis, de petites paillettes blanches de mica et de minerai de fer spongieux qui donnent à la roche ses teintes grises; sans ces élé- ments, elle serait blanche à l’état macroscopique. Ce sont des schrstes à serpentine. No. 648. Echantillon d’une brèche, recueilli à 3 kilomètres au Nord de Loneng; il contient des fragments de schiste, de quartz et de feld- spath, dans une pâte grisâtre de serpentine. Au microscope, cette pâte est de teinte claire (presque incolore) et elle renferme du minerai de fer spongieux. En quelques points, la pâte propre de la roche est devenue néanmoins très quartzifère. Il s'y trouve des fragments de quartz; puis encore, de l’épidote et çà et là du calcaire spathique. C’est une brèche à ser pentine. No. 649. Couches arénacées vert-grisâtre sombre (grès) alternant avec les couches brècheuses No. 648. Cet échantillon, qui a été détaché à 3 kilomètres au N. N. W. de Loneng, contient des particules de ser- pentine blanche ou grisâtre, des fragments de quartz sans inclusions liquides, de l’épidote, de la chlorite et du calcaire spathique. Quelques cristaux brun-foncé appartiennent au grenat et sont apparemment originaires d’un schiste micacé grenatifère. Il y existe aussi des frag- ments de diabase à cristaux de feldspath et du fer titané à bord blanc. Il faut l'appeler une brèche ‘fine ou un grès, à cause de la finesse du grain. 25 386 No. 650. Echantillon de roche argilo-schisteuse vert-clair, tant soit peu onctueuse au toucher, pris à 3 kilomètres au N. N. E. de Loneng. C'est un agrégat de lamelles et de grains vert-clair de chlorite, de talc, ou d'une espèce de mica d’un vert très clair. Il s'y ajoute du quartz polarisant en teintes de mosaïque. De petits grains gris brunâtre appartiennent à un minéral qu'on n'a pu déterminer exactement (tita- nite?). C’est un schiste quartzeux où un schiste chloriteux riche en quartz. No. 655. Schiste micacé du hameau Kalipoutih, au Sud du Gg. Midangan. No. 661. Du Gg. Diémoko, au-dessus du village de Binangoun, à la limite entre Baguëlen et Banioumas. No. 657. De la rivière Guëébang I, au Sud de Lamouk, à la limite orientale du térrain schisteux. La première roche est un vrai schiste micacé, avec quartz et un très grand nombre de lamelles de mica blanc d'argent ou d’un vert extrême- ment clair. La seconde est plutôt un schiste quartzeux à lamelles vertes de mica, qui sont en partie décomposées en une substance brune; le mica se trouve principalement dans les joints, entre les couches de quartz. La dernière roche est à grains fins et fortement fissile, et elle présente aussi beaucoup de mica blanc dans les joints. Au microscope, on observe chez toutes les trois, comme élément principal, du quartz trouble ou limpide; puis des lamelles de mica d’un vert très clair ou tout-à-fait incolores; dans le No. 661, les lamelles vertes sont déjà en partie colorées en brun par l’hydroxyde de fer. Le No. 657 contient de plus de petites aiguilles de hornblende (acti- nolite), vertes ou d’un beau vert-bleuâtre; le No. 655, quelques jolis cristaux de plagioclase ; les Nos 655 et 657 de nombreux grenats d’une teinte légèrement rosée, qui atteignent la taille de 2 mm. Quelques- uns de ces grenats ont des formes hexagonales bien nettes; mais la plupart sont moins régulièrement délimités et présentent des cassures nombreuses dans lesquelles il s’est déposé parfois de la chlorite. Puis encore du minerai de fer et de l’apatite. Les petites lamelles blanches de mica du No. 657 prennent par réflexion un éclat extraordinaire- ment vif; elles appartiennent peut-être à la séricite. Tous les schistes micacés ont une faible teneur en feldspath, qui donne à certains d’entre eux les caractères du gneiss. No. 654. Bancs de calcaire brun, entre les schistes au Nord de Loneng. Ils contiennent des veines et des filets de calcaire spathique, minces et fort nombreux; ils font eux-mêmes effervescence avec les acides; et à la surface ils ont une teinte brun grisâtre et présentent des traces d’érosion. Après dissolution dans l'acide chlorhydrique, tantôt une petite, tantôt une grande partie de la masse reste inattaquée; ceci dépend de la quantité d'argile qui s'y trouve mêlée, et du degré 387 de silicification de la roche. C’est ainsi que les échantillons No. 650 et No. 652 sont silicifiés presque totalement, tandis que les Nos. 653 et 654 ne le sont pas du tout, mais contiennent une proportion notable d'argile; on doit donc ranger ces roches dans les calcaires marneux durs ferrifères. En plaques microscopiques, le No. 654 présente des particules fines et cristallines de calcaire spathique, entremêlées de particules ternes d'argile et imprégnées d’hydroxyde de fer; les veines de spath calcaire sont d'un blanc pur et formées de cristaux plus gros. Il n’y a dans ces roches aucune trace de fossiles, comme c’est d’ailleurs le cas pour la plupart des calcaires de ce terrain. Un échantillon de cette roche No. 654 a été analysé chimiquement, à ma demande et avec la plus grande bienveillance, par M. le DR. K. H. MERTENS, professeur de chimie à la Hoogere Burgerschool de Sou- rabaïa. De cette roche, il a pu dissoudre dans l'acide acétique une proportion de 93.75 %, consistant presque entièrement (93.27 %) en CaCO, ; une proportion de 6 % à peu près de la masse restait inattaquée et consistait en un peu de silicates et en hydroxyde de fer. ANALYSE DE LA ROCHE NO. 654 PAR LE Dr. K. H. MERTENS. Soluble dans l'acide acétique: Insoluble dans l’acide acétique: Soluble — 93.75 % CHOCO 102 2700 SO 2 ET Insolubléi= "5:67 SOS AN CUC CAS AO 0701, Hat = INFOS US Ab O3 + Fes CE = 0.23 »2 Fe: (@* = 17 59 o .00O o Mg O NO 20"; Mat oo PAPE MO 6 T2 APTE Ve LE) HE CHOCO: 5:57 % No. 659. Couche calcaire située près du village de Kalipoutiangan, au Nord de Poutiangan, entre des schistes à serpentine et des grès verts, qui se désagrègent en fragments globulaires. Ces boules ne consistent pas en roche éruptive, mais sont également des grès. L’épais- sens idur calcaretesthaummoins de 3 mètres ,.D'u=tr1s == 10 au Sud. . Cette roche gris sombre, à filets fins de calcaire spathique, présente au microscope une masse cristalline de spath calcaire avec quelques restes de fossiles peu distincts et non susceptibles de déter- mination. No. 658. Couche calcaire au Nord-Ouest de Grësik, sur le territoire du village de Sèëboro (à l'Est de Poutiangan). C’est une couche de calcaire blanc saccharoïde, totalement cristallin, de 2 mètres environ d'épaisseur, située entre des schistes à serpentine. Pas trace de fossiles. No. 745. Couche calcaire sise dans les schistes à serpentine, près de Panisian (Banioumas), au Sud de Mérden. C’est une roche gris 388 foncé qui est exploitée et qu'on calcine pour la maçonnerie; en plaques microscopiques, on voit qu'elle est devenue entièrement microcristalline ; on ne peut y observer que quelques restes peu distincts de foraminifères. No. 743. Calcaïre situé dans le schiste à serpentine No. 742, près de Watou bélah (Banioumas). Cest un calcaire cristallin gris-clair, à veines de calcaire spathique et absolument dépourvu de fossiles. No. 744. Couche calcaïre située entre des schistes à serpentine près du village de Kéëboutouh douwour, entre Watou bélah et Sironggué (Banioumas). Cette couche est à découvert près du poteau 7, à l'Ouest du sentier qui conduit de Watou bëlah à Sironggué, et elle n'apparaît que sur une petite étendue dans le terrain des schistes à serpentine. En échantillons, c'est une roche compacte, grise, dans laquelle on peut voir de petits foraminifères papillaires ou piléiformes qu’on a beaucoup de difficulté à enlever de la roche en leur entier et qu'on n’a pu dès lors examiner d'une manière satisfaisante. En sections, 1ls ressemblent fort aux foraminifères que V. FRITSCH a décrits comme des patellines et MARTIN (Sammlungen No. 20 p. 209—231), comme des Orbitolina concava LAM, de Bornéo occidental; seulement, les dimensions en sont plus faibles. Ceux de Saïor en Bornéo atteignent la taille de 12 mm. tandis que ceux de Banioumas n'ont que 4 à 5 mm. Pour le reste, ils sont pourvus à la surface des mêmes anneaux concentriques déliés et il semble aussi y avoir de l’analogie pour la forme et la grandeur des chambres. Nous renvoyons à la fin de cet ouvrage (Section V) pour la représentation et la description de ce fossile. On n'a pas encore rencontré d’autres foraminifères dans le calcaire au Nord de Sironggué. Toutefois, les orbitolines prouvent suffisamment que ce calcaire, et par suite notre terrain schisteux de Banioumas, de Baguëlen et de Solo, sont d'âge créfacé. M. BEHRENS a décrit dans les ,, Archives Néerlandaises, Tome XVIII 1883 p. 151 à 157, quelques schistes et quelques roches éruptives de la chaîne de Midangan (plus exactement de Loh oulo.) 2. Le éerrain éocène. Celui-ci tombe presque tout entier dans la résidence de Baguëlen et se trouve au Sud et à l'Est des schistes, ainsi que le montre la carte à l'échelle 1: 100.000. Son extrémité \occidentale est au Sudde Mérden près du Lawang awou; ce nom est donné à un défilé qui existe sur la frontière entre Banioumas et Baguëlen. La limite sep- tentrionale se dirige, au Nord de Somowongso, vers Këdoung loh et Lohkidang; la limite méridionale passe par Pënguëémpon, Kalipoutih, Losari, Pésawahan et Diati woungkous. Au Nord de cette dernière localité, les couches éocènes sont recouvertes par les couches miocènes de la chaîne de Paras, mais elles font de nouveau leur apparition entre Poutiangan, Sadang et Méëlohan, sous forme d’une bande étroite située 389 le long du Loh oulo. Un terrain plus large existe entre Mélohan, Lamouk et Lémbono, et c’est là que se termine le terrain éocène. .On voit donc que les couches éocènes, si elles ne reposent pas sur des schistes, touchent partout à des roches miocènes plus récentes. On connaît déjà, par les profils Nos. XIX à XXI, la disposition de ce terrain par rapport aux schistes. Les couches sont plissées à diverses reprises et forment une suite de bassins et de selles. Elles consistent en marnes, argiles, grès quartzeux, conglomérats de quartz, brèches de fragments de gabbro, de diabase et de schiste, agglomérés par un ciment calcaire, ainsi qu'en calcaire pur. Les marnes No. 663 sont de teinte grisâtre et très tendres; elles doivent assez souvent une grande partie de leur teneur en calcaire aux coquilles des foraminifères qu’elles renferment. Elles appartiennent donc à vrai dire aux arprles, qui sont aussi de teinte grise et de plus fort tendres, et qui déjà ont été pour une grande partie entraînées par les rivières. Les grès quartzeux et les conglomérats de quartz (Nos. 664 à 667) se distinguent des miocènes par l'absence complète de matériaux d’andésite. Il se montre parfois de petits fragments de schiste et de diabase altérée (No. 668); la plupart des matériaux quartzeux paraissent provenir de roches granitiques, peut-être aussi de filons quartzeux des schistes. La teinte de ces roches est le plus souvent jaune ou brune, parfois grise. Leur dureté est notablement plus grande que celle des argiles et des marnes. Les brèches (No. 672) sont d'ordinaire ici des roches calcaires à nombreux fragments de gabbro, de diorite, de schiste, de calcaire cristallin et de quartz; l’andésite récente y fait également défaut. La masse calcareuse qui contient ces fragments, renferme aussi parfois des nummulites. Dans le Kali Sourouan, affleure une roche brècheuse vert grisâtre provenant de schistes à serpentine; elle fait faiblement effer- vescence avec les acides (No. 662). Enfin, le calcaire forme par ses fossiles un membre très important, bien que secondaire, de ce terrain (Nos. 669 à 687). On ne connaît en tout que 3 bancs calcaires, qui font probablement partie d'une seule et même couche, ainsi qu'on l’a représenté au profil No. XIX. Néan- moins, cela n’est pas tout à fait certain, parce que la couche ne peut pas être suivie partout, que sa direction et son inclinaison ne peuvent être bien mesurées qu’en quelques points seulement, et que tantôt elle contient essentiellement de grandes nummulites, tantôt de petites. Mais comme ces deux espèces se rencontrent ensemble dans un même banc calcaire, cette circonstance ne doit pas nous empêcher de regarder ces bancs comme une seule et même couche. Une parti- cularité de ces calcaires, c'est qu’ils renferment beaucoup de petits 390 cailloux roulés de quartz, de teintes banches et roses, la plupart à inclusions liquides. Ils proviennent peut-être en partie de porphyrite quartzeuse, mais le plus grand nombre est sans doute originaire de roches granitiques. Direction et inclinaison. Dans le Kali Sourouan, au Sud du porphyre quartzeux, les marnes inclinent au Sud, et leur direction est sensible- ment de l'Ouest à l'Est. Près Pésawahan, la direction est 80°; l’incli- naison peut atteindre aussi 80°, aussi bien au banc calcaire que dans les couches de grès et de conglomérats. Entre ces couches se trouvent, dans le Kali Tiatiaban, près du village Gagabaning, des grès quartzeux et des conglomérats à empreintes végétales peu distinctes ; la direction y est de 80”, l’inclinaison de 75° au Sud. Mais un peu plus au Sud, près du confluent du Tiatiaban et du Loh oulo, les grès ont une direction de 80° et une inclinaison de 45° au Nord; de même, un peu plus à l'Est, au monticule de grès situé à la rive gauche du Loh oulo près denKaranebsamboune Droit 714//au Nord lien SrEsulEe qu'il doit exister un pli synclinal près du Tiatiaban. Il n'est pas rare que, par suite de la constitution tendre des marnes, les couches plus dures, conglomérats, grès et calcaires, se soient déplacées, et l’on doit bien se garder de tenir pour véritables la direction et l’inclinaison qu'on peut y observer. D'autre part, comme le calcaire du Kali Gorang, à l'Ouest de Somowongso, contient les mêmes grandes nummulites que le calcaire de Karang samboung et que l’un et l’autre renferment en même temps que les grandes de nombreuses petites nummulites, qui se montrent sans les premières dans le calcaire de Pésawahan et de Diati woungkous, il n’y a aucune difficulté à ranger tous ces calcaires dans une seule et même couche, et à admettre par conséquent un plis- sement, qui est représenté dans notre profil No. XIX. Les inclinaisons sont parfois plus fortes encore qu’elles n’ont été indiquées au profil. Si dans la vallée du Loh oulo nous remontons la rivière, nous trouvons, depuis Poutiangan jusqu'à Sadang, le plus souvent des argiles tendres fort contournées et désagrégées en une matière brune ou rouge; elles reposent sur des schistes et sont recouverts de brèches et conglomérats grossiers, sans fossiles, que nous avons classés dans le terrain miocène. La zone de roches éocènes reste très étroite jusqu'à Mélohan; puis s'élargit encore une fois entre Lamouk et Lëmbono. A proximité de la limite orientale des schistes, la direction des marnes et du calcaire est de 180, la pente est escarpée (80°) et vers l'Est. Dans la rivière Loh oulo, près de sa jonction avec l’affluent Drasi, on trouve à découvert un banc de conglomérat quartzeux (No. 664) de 24 mètres d'épaisseur ; la direction est de 30°, l’inclinaison, de 35 au Sud-Est. Là-dessus se trouve une couche de grès plus fine, qui ne renferme que peu de cailloux roulés de quartz, et dont l'épaisseur est de 1 mètre environ; sur cette 391 couche, des argiles tendres, gris foncé et fort contournées. Les conglo- mérats quartzeux ne contiennent que des cailloux roulés de quartz blanc, du quartzite foncé et des fragments schisteux ferrifères, mais ils n’ont nt calcaire #7 fragments éruptifs. Dans la rivière gisent de gros blocs d'andésite, et près du contact avec la roche miocène on les trouve de toutes parts sur les argiles éocènes. Ils ont été en partie trans- portés par les rivières; une autre partie est sans doute un reste de couches miocènes qui autrefois recouvraient les éocènes et qui ont été entraînées par le Loh oulo et par ses affluents. Dans le voisinage de Lëbak et de Lémbono, se trouve un monticule de calcaire, le Gg. Dèsèl, long de 3o0o mètres environ dans la direction du N.E. au S.W., qui présente vers l'Ouest une paroi verticale, de sorte qu'il me semble que c'est un banc calcaire redressé qui incline vers l'Est (Sud-Est). Mais, impossible de mesurer la. direction et l’inclinaison. L’épaisseur est de 4 mètres au moins. D’une manière générale, au contact avec les roches miocènes, les couches éocènes présentent partout une inclinaison différente ; mais elles s’enfoncent toujours sous les roches plus récentes. Gisements des fossiles. Il nous faut à présent signaler plus en détail les divers gisements des calcaires, puisqu'ils constituent les principaux gîtes fossilifères de ce terrain. En dehors du calcaire, on a trouvé encore des foraminifères fossiles dans les marnes et dans les argiles de la rivière Sourouan (No. 663); et, tout à fait en dehors des limites de notre carte à l’échelle 1 : 100.000, dans des blocs de calcaire éocène (No. 687) englobés dans des brèches miocènes, au Sud du village de Sampang (voir la grande carte géologique). Les grès n’ont fourni que des empreintes végétales peu distinctes. Nulle part encore on n’a trouvé de mollusques dans ces couches. Le calcaire existe aux endroits suivants (voir la carte à l'échelle 1-VA00:000):: No. 669. Au Sud-Ouest du village Szkasour, à l'Est de Somoguëdé. C’est un calcaire blanc, cristallin, sans pétrifications. No. 670. KXalr Gorang, près de son embouchure. Calcaire gris-clair à petites et grandes nummulites (No. 671), à alvéolines et orbitoïdes et avec beaucoup de petits cailloux roulés de quartz. Entre le gisement précédent et Somowongso, un gros bloc dans la vallée de la rivière Tiatiaban; la roche y existe probablement en masse compacte. No. 672. Entre Diati sawit et Kedoung loh. À une grande altitude, au Nord de la ligne de partage des eaux, entre ces deux localités. C’est une brèche, avec pâte calcaire, fragments de schiste, calcaire cristallin, calcaire spathique et grains de quartz. Fossiles peu distincts. Les gisements cités jusqu'à présent se trouvent à peu près dans la direction W.—E., et ce sont probablement des portions d’une même couche. 392 No. 673. Village de Mirahan. Un calcaire gris, fin, au bord de la rivière Tiatiaban. A la surface désagrégée et lavée on voit en saillie un grand nombre de petites orbitoïdes et de petits cailloux roulés. Entre Mirahan et Diati sawit, sur la rive gauche de la rivière Tiatiaban. Calcaire cristallin sans fossiles. No. 674 et 675. ÆKarang samboung. Calcaire gris-clair, près du village Karang samboung, non loin de la rive gauche du Loh oulo. Il y affleure différents bancs, dont quelques-uns sont totalement remplis: de nummulites; d’autres, d'orbitoïdes. Le calcaire à nummulites (No. 674) contient de grandes nummulites: (No. 676), dont le diamètre atteint 31 mm.; un nombre extraordinaire- ment grand de petites nummulites, de la taille de 1 à 2 mm., qui, pour une partie, ont une grande chambre centrale, et ne sont donc pas de jeunes individus de la grande espèce, laquelle possède une petite chambre centrale. Puis encore, des alvéolines longues de 9 mm. épaisses de 4 mm., quelques orbitoïdes et des cailloux roulés de quartz fort nombreux. Ce calcaire est tout à fait identique à celui du Kali Gorang et renferme aussi la même grande espèce de nummulites. Le calcaire à orbitoïdes (No. 675) contient 2 espèces d’orbitoïdes (No. 677), dont la grande atteint 33 mm. en diamètre; Il n’y a ni grandes nummuülites ni alvéolines, mais quelques petites nummulites. Puis, encore une fois de nombreux petits cailloux roulés de quartz. Ces trois gisements se trouvent de nouveau sur une même ligne, dirigée W—E (+ 110‘), et ils semblent appartenir encore à une seule et même couche. Près du village de Kalipoutih, à l'ouest de Losari, un fragment de calcaire au milieu d’argiles tendres désagrégées. No. 678. Près du village de Pesawahan. Un calcaire fin, gris-clair, tout à fait rempli de milliers de petits grains et de petits disques d’une finesse entrême; ce sont pour la plupart des nummulites, de la taille de + mm. à 1 mm., des orbitoïdes et quelques petites alvéolines. Il y a encore de petits grains fins de quartz. Entre Pésawahan et Pénounggalan. Calcaire gris-clair à grain fin. No. 679. Grotte Silangsé près du village de Diati woungkous. Un calcaire gris-clair, d’un grain assez fin, à grains de quartz de teinte blanche ou rose. A la loupe, on reconnaît des sections d’alvéolines, et dans les plaques microscopiques, on voit aussi des orbitoïdes, des nummulites et d’autres foraminifères. No. 680. Gg. Lodang, à l'Est de la grotte Silangsé, mais du même massif calcaire. Un calcaire gris clair. A la surface altérée et érodée,. on voit une quantité innombrable de très petits foraminifères de la taille de + mm.; ce sont principalement des orbitoïdes et des nummulites. Les 5 derniers gisements appartiennent encore à une même couche; 393 la direction des 3 premiers dépôts est à peu près W—E; plus à l'Est, la direction atteint de 110° à 120 . Enfin, il a déjà été dit plus haut et on a représenté au profil No. XIX, que les 3 couches nommées tantôt appartiennent probablement à un seul et même dépôt qui, par suite de plissements, se fait jour en plusieurs points. No. 681. Grand bloc calcaire dans le Loh oulo, au passage de la rivière, entre Mélohan et Sétono. | Ce gisement, ainsi que les suivants, se trouve daus la partie orientale du terrain éocène. Ce gros bloc calcaire est situé dans l’alluvium de la rivière; on ne put y observer ni direction ni inclinaison, mais il semble être une portion d’une couche en masse compacte. Ce calcaire contient des échinides et des foraminifères peu distincts. No. 682. Près la désa Kaligouwo, au sud de Lamouk. Bancs calcaires divers, qui probablement font tous partie d’une même couche, car ils se suivent dans la direction du Nord au Sud, et les couches de marnes et d’argiles y ont une direction de 180. C’est un calcaire gris-clair, à nummulites (No. 683) qui ont jusque 37 mm. de diamètre; ce sont les plus grandes de Java; il y a aussi des millions de petites nummulites de 3 mm. de diamètre, de gros cailloux roulés de quartz, des fragments altérés de diabase et enfin un assez grand nombre d’alvéolines, lesquelles ‘n’ont pu toutefois être enlevées de la roche dure en leur entier. No. 684. Gros blocs calcaires dans la petite rivière Sawal, au Sud de Lamouk. Ce gisement se trouve un peu plus au Nord que le pré- cédent et les blocs viennent de la même couche, qui se prolonge encore vers le Nord. La roche et ses fossiles (No. 685) sont les mêmes qu'au No. 682. No. 686. Gg. Dèsèl, près Lémbono. Un monticule calcaire escarpé, près de l'extrémité orientale du terrain éocène. Le calcaire est d’un grain fin; il contient beaucoup de cailloux roulés de quartz, mais peu de foraminifères, d’ailleurs peu distincts. Il se peut très bien que les 4 derniers gisements forment le point de départ d’une même couche, bien qu’on n'ait pu la suivre distinctement. Nous n’aurions dans ce cas, dans notre terrain éocène, qu'une seule couche calcaire à nummulites, orbitoïdes et alvéolines, donc un horizon bien défini. Les derniers gisements qui aient fourni des pétrifications, se bornent aux deux suivants: ; No. 663. Kali Sourouan, au Sud de la porphyrite quartzeuse. Marnes grises à 1 espèce de nummulites, 2 espèces d’orbitoïdes et 1 espèce d’alvéolines. C’est le principal lieu d’origine des alvéolines, que l’on peut enlever intactes de la roche tendre. L'espèce d’alvéolines des bancs calcaires est analogue à celle des marnes. 394 No. 687. Blocs calcaires, inclus dans des roches miocènes, au Sud du village de Sampang. Tout à fait en dehors des limites de notre petite carte, vers l'Ouest, à 15 kilomètres à l'Ouest du gisement Kali Gorang et près de la frontière de Banioumas, affleurent de toutes parts des brèches et des grès miocènes. Au Sud de Sampang, (voir la grande carte), se trouvent quelques fragments de calcaire, qui doivent provenir du terrain éocène, car ils contiennent 4 espèces de petites nummulites, des orbitoïdes et des alvéolines, les mêmes qui se montrent aussi dans les calcaires de Karang samboung et de Kali gouwo. Comme le ter- rain éocène n’est plus à découvert en cet endroit, ce sont des fragments éoeènes inclus dans des brèches miocènes. Ces fragments de calcaire sont de teinte grise. Fossiles. Les fossiles, notamment les foraminifères, qui apparaissent dans notre terrain éocène, ont déjà été décrits sommairement dans mon ,,Voorloopig bericht over nummulieten, etc.” Nat. Tijdschr. van Ned. Indië, Tome LI 1891 p. 101 à 138. Pour une description plus détaillée et pour les figures, je renvoie le lecteur à la section V. Ces fossiles sont: 1. Nummulites javanus.ÿvar. 5. Un disque épais et obtus. Diam. — 31 mm., épaisseur — 12 mm. Se montre dans le calcaire du Kal Gorang et de Karang samboung. 2. javanus-\varty Une variété mince. Diam— 37 mm ep" à 7 mm. Existe dans le calcaire du Kali Sawal et du village de Kaligouwo, au Sud de Lamouk. 3- AN. javanus. var. d. Une variété petite et mince et très irrégulière dans ses tours de spire. Diam. — 16 mm; ép. — 4 mm. N'existe que dans les marnes à alvéolines du Kali Sourouan. Outre ces grandes espèces, les calcaires à nummulites de Baguëlen contiennent une quantité innombrable de petites nummulites qui forment, “pour ainsi dire, la pâte de la roche ; dans cette pâte se trouvent quelques grandes nummulites et quelques orbitoïdes. Néanmoins, dans quelques calcaires, elles se présentent seules, sans les grands exemplaires. Ce sont en partie des individus jeunes de la grande espèce, en partie aussi des espèces distinctes. On en trouve de lataille de 4, 1, 2 jusqu’à 6 mm. 4 et 5. AV. Pagelensis Z. Une couple de nummulites, comprenant 2 espèces ou variétés, qui se distinguent par une grande et une petite chambre centrale. D. — 6 mm., ép. — 2 mm. Nombre des tours de SEL sta: 6 et 7. AN. Bagélensis II. Une couple de nummulites, comprenant aussi 2 espèces, qui ne se distinguent que par une grande et une petite chambre centrale, 1D—="#%3 mm épi han = CNE espèces ont donc, pour un rayon deux fois plus petit, autant de tours que les formes I. Les 4 espèces de ces 2 couples de formes se montrent ensemble dans 395 les fragments calcaires (No. 687) situés près du village Sampang. J'en ai rencontré une ou plusieurs espèces dans des plaques microscopi- ques du calcaire de Kali Gorang, de Karang samboung, de Pésawahan, du Gg. Lodang et de Lamouk (Kaligouwo et Kali Sawal). A l'examen d'un nombre suffisant de ces plaques, on rencontrera sans doute les 4 espèces réunies dans tous ces calcaires. 8. Orbitoides papyracea BOUBÉE var. javana, minor. Une grande espèce d'orbitoïde, qui correspond en tout point à l'O. papyracea de loguia, sauf pour les dimensions. Celles-ci sont, en effet : dome = 055" mm, Éép.——-, 54 à .0 mm.; d'ordinaire D”=20 à 30 mm., ép. — 5 à 54 mm., tandis que l’espèce de Ioguia atteint la taille de 50 mm. 9. © ephippium. SCHLOTH. var. javana. Une espèce lisse recourbée eniormende selle ta Varande chambre centrale (+-1mm.). D:—= #14 ép. — 34 à 4 mm.; elle est donc plus épaisse que celle d'Europe, dont l’épaisseur est de 1 à 2} mm. Ces deux espèces se montrent aussi bien dans les marnes à alvéolines du Kali Sourouan, que dans le calcaire à nummulites de Karang Sam- boung et autres lieux d’origine; et comme les mêmes alvéolines se montrent dans les deux roches, il faudra considérer tout le terrain comme un seul ensemble de roches du même âge, bien que les fora- minifères y soient irrégulièrement distribués. Il importe de faire observer que les 2 espèces d’orbitoïdes du petit sommet Woungkal, dans la chaîne de Diwo (Solo), correspondent complètement à celles de Baguëlen, tandis qu’elles ne sont pas identiques aux orbitoïdes du terrain de Nanggoulan, en Iloguia. Les deux espèces d’orbitoïdes de Baguëlen, dont il vient d’être question, se montrent partout ensemble et forment we couple, tout comme les nummulites. 10. Alveolina javana nov. spec. Une jolie espèce d’alvéoline, de forme oblongue, de 9 à 10 mm. de longueur et 3 à 4 mm. d'épaisseur; la plupart des exemplaires ont une longueur de 4 à 9 mm. et une épaisseur de 2 à 3 mm. Existe dans les marnes à alvéolines du Kali Sourouan et dans la plupart des calcaires à nummulites des lieux d’origine nommés plus haut, entre autres Kali Gorang, Karang samboung, Pëésawahan, la grotte Silangsé, Lamouk (Kali Sawal et village de Kaligouwo) et dans les blocs calcaires de Sampang. Dans les plaques microscopiques du calcaire à nummulites de Baguélen, J'ai trouvé encore d’autres petites sections transversales, de la taille de 0.6 mm., avec 9 tours de spire pour un rayon de 0.3 mm. Elles appartiennent probablement à une espèce d’alvéolines plus petite, dont les tours sont plus rapprochés que dans l’A. javana. 396 Les alvéolines fossiles que nous venons de citer n'apparaissent dans ancune autre roche de Java; on trouve les orbitoïdes dans les roches, éocènes également, de la chaîne de Diwo; et l’une des espèces de nummulites dans le terrain de Worawari, qui sera décrit plus loin. Les alvéolines nombreuses qui, dans l'Inde anglaise, ne se montrent que dans les couches tertiaires anciennes, assignent, avec une certitude complète, un Âge éocène à nos roches de Baguëlen. Dans la section inférieure de notre terrain miocène, à l'étage m,, on a trouvé aussi un érès petit nombre d'alvéolines; mais elles ont un tout autre caractère et elles sont aussi beaucoup plus petites que les éocènes. Les grès, qui à Soukaboumi et dans le Sud de Bantam contiennent des houilles, ne renferment pas de charbon en Baguëlen. On n’a rencontré que quelques empreintes de plantes peu distinctes dans les grès de la rivière Tiatiaban, à Gagabaning. Examen microscopique. On a taillé, des calcaires, un très grand nombre de plaques minces. Dans presque toutes on trouve du quartz à bulles liquides, des fragments de schiste et de diabase altérée, de nombreuses petites orbitoïdes et nummulites, qui souvent sont si rapprochées, qu’il ne reste plus que peu de place pour la pâte de calcaire spathique, laquelle est tantôt grise ou incolore, tantôt colorée en brun par de l’hydroxyde de fer. Puis des alvéolines, quelques cycloclypées en sections étroites et constamment l’algue calcaire lithothamnium. De plus çà et là d’autres foraminifères, très peu importants il est vrai à côté de ceux que nous venons de mentionner. Dans quelques calcaires, p. ex. à Sétono (No. 681) et au Gg. Dèsèl (No. 686) il n’y a ni orbitoïdes, ni nummulites; rien que le lithothamnium. No. 668. Fragments d’un conglomérat de quartz, entre Kédoung loh et Pénguëmpon. C'est une roche gris sombre, à grain fin, qu'on reconnaît au microscope pour une roche entièrement cristalline, consis- tant en plagioclase, augite vert-clair et minerai de fer. Ce qui est remarquable, c’est la décomposition de l’augite: autour des noyaux irréguliers de ce minéral, il s’est développé de la hornblende brun- grisâtre et du mica brun-rougeâtre; et la première, à son tour, a été décomposée en chlorite verte. On trouve aussi le mica réuni à de petites aiguilles vert-clair d’actinolite. Tous ces minéraux, tant la horn- blende brun-grisâtre que la hornblende verte et le mica, sont des élé- ments secondaires, issus de l’augite. Il vient s'y ajouter du calcaire spathique. Autour de la magnétite il y a des taches d’hydroxyde de fer. Quelques gros cristaux vert-terne paraissent être de la serpentine et être issus de l’olivine. La roche est une belle drabase, qui primitive- ment était sans doute olivinifère. IT. Ze terrain de Worawart. Exactement au Nord de Lamouk, mais au-delà de la rivière Séraïou, D Re ee — 397 se trouve le village de Worawari, sur la rive du Kali Toulis, rivière frontière entre Baguëlen et Banioumas. Près du village le Toulis reçoit l’affluent de gauche Worawari; et 14 kilomètre plus au Nord, l’affluent de droite Sidowangui; un petit terrain éocène, remarquable pour plus d’une raison, affleure dans ces trois rivières. Les couches éocènes ne s'étendent que sur une longueur de 34 kilo- mètres de l'Est à l'Ouest, et sur une largeur de 14 kilomètre; elles ont une direction qui se rapproche de celle Nord-Sud; et comme les roches éocènes près Lamouk, décrités plus haut, ont aussi la même direction, nous pouvons les regarder comme le prolongement de ces couches, lesquelles, entre Lamouk et Worawari, sont recouvertes par des sédiments miocènes. On a fait des observations en divers points de la vallée du Wora- Nan Re NoMAntrouve Dr 170" à 179.1: — 50 à“00, tantôt vers l'Ouest, tantôt vers l'Est. Il se présente aussi des inclinaisons plus fortes, de 80° à 90°; les couches forment donc une succession de selles abruptes et de bassins. Elles consistent en banes alternatifs de grès quartzeux (No. 746), de conglomérats de quartz (No. 688) dans lesquels se montrent des fragments de quartz, de schiste siliceux, de serpentine et de granite (No. 689), d’argiles (No. 690) et de calcaire à nummulites (No. 691). Ce dernier forme une seule couche, et s'élève dans les sawahs environnantes sous forme de 3 petites cimes, dont l’une, le Gg. Karang (No. 692), s'élève à une vingtaine de mètres au-dessus des sawahs et est la plus haute des trois ; elles se suivent dans une direction de 170°. Ces petites cimes calcaires se trouvent à la rive droite du Worawari, à peu près au Nord du village de Pégandoulan, et elles inclinent de 60° vers l'Ouest. Ce calcaire (No. 691) contient les mêmes nummulites que celui de Karang samboung, notamment le N. javanus var. 8, dont la roche est parfois totalement remplie; les plus grands exemplaires y ont un diamètre de 26 mm. Les conglomérats grossiers et les brèches à fragments de granite nous fournissent la preuve que le granite doit exister ici quelque part dans le sous-sol de Java; il n’est pas sûr si le terrain éocène se trouve ici directement sur le granite, ou bien s’il repose sur les schistes, car nulle part on ne voit apparaître le lit Ce qui fait supposer que c'est le dernier cas qui se présente, c’est l’existence de fragments de serpentine dans les conglomérats éocènes; et la question reste indécise, si les fragments de granite proviennent d’une roche en masse compacte, ou bien de fragments situés dans les schistes. La dernière hypothèse me semble la plus probable, tout comme pour le fragment du Loh oulo près Sadang (No. 637), dont il a été question plus haut. Sur les couches éocènes redressées se trouvent des argiles, qui sont découvertes entre autres dans l’affluent de gauche Wonadri de la rivière 398 Worawari; la direction y est d'abord de 170°, I. — 45° à l'Est, ainsi que dans les couches éocènes; mais elles changent bientôt de position, de manière que la direction devient 110°, I. — 25° au Sud, et dans cette position nouvelle elles sont recouvertes par les argiles miocènes et les marnes. Dans le lit de la Wonadri, on ne trouve en masse compacte que des argiles et des grès fins, parfois marneux; on voit parsemés partout de gros blocs de brèches, qui contiennent des fragments de serpentine et de quartz; puis, des blocs volumineux de granite et enfin des cailloux roulés d’un calcaire marneux gris, qui très probablement forme entre les argiles des couches continues, qu’on n’a malheureusement pas pu trouver. Ce calcaire marneux du Wonadri (No. 693) contient, dans une pâte microcristalline de calcaire spathique, de nombreux petits fragments de quartz limpide et un très grand nombre de foraminifères, parmi lesquels de petites nummulites, quelques exemplaires d’une très grande orbitoïde (50 mm.) et des orbitoïdes plates, fort nombreuses, dont le diamètre peut atteindre 12 mm. et qui portent au milieu un renflement globulaire. Ces dernières ont des chambres médianes rectangulaires, longues de 0.10 mm. à 0.08 mm., et qui #e deviennent pas plus grandes du centre vers les bords; la longueur reste la même, ou va même en diminuant; la chambre centrale est grande, — son diamètre est de 1 mm. environ. Ces orbitoïdes appartiennent évidemment à l'O dispansa Sow., espèce qui se présente aussi dans les marnes du terrain de Nanggoulan. Et comme il est à peu près certain que le calcaire marneux No. 693 se trouve entre les argiles qui, au Wonadri, se montrent entre les couches éocènes et les couches miocènes inférieures, rien n'empêche de les rattacher ici encore au terrain o/igocène, ou bien au terrain éocène supérieur, auquel nous avons rapporté également le terrain de Nanggoulan. Dans le Wonadri, l’épaisseur des couches oligocènes n’est pas fort considérable, mais on n’a pu la mesurer exactement et, sur la carte, sans un levé détaillé, ce terrain ne peut, d'une manière précise, être séparé du terrain éocène; même l'épaisseur de ce dernier terrain ne peut être donnée d’une manière exacte, à cause des variations multiples de l’inchinaison. Au Nord de notre terrain éocène, les couches wzocènes consistent en brèches fort redressées qui inclinent d’abord au Nord (D. = 55, |. = 60° au Nord-Ouest), plus loin, au Sud et au Sud-Est, et qui continuent jusqu'au nord du Gg. Tiowet (1336 m. d’alt.); elles sont ici fortement comprimées. Dans des argiles grises, au Sud de Watou malang, on a trouvé DAT. —" 90 Mau nord de cetteloclute DES, l — "à peu pres 25 au Sud-Ouest: plus auonord D = MIS QE etrun peusplus anlest ID UE NES anses Au Tiowet et plus au Nord, près du Gg. Grong, et à l’autre bord du 399 Kali Toulis, près du Gg. Kouda, du Gg. Loumboung et du Gg. Diambou en Banioumas, affleurent aussi des brèches et des grès qui, vers l'Ouest, vers le Nord et vers l'Est, sont bornés par des matériaux volcaniques; ceux-ci proviennent du volcan près Karang kobar, des volcans situés au Nord de Batour et du Gg. Bismo (2365 m.). Le village de Walahan, à l'Est du sommet Tiowet, se trouve déjà sur des couches de lapilli, que l’on peut suivre au Sud jusqu’à Lëéksono, et vers le Sud-Est jusqu’à Wonosobo. Au Sud de ces couches éocènes, se trouve d’abord une bande étroite de roches de l’étage brècheux, entre Pégandoulan et Garoung lor ; elles consistent essentiellement en argiles vertes et blanches avec quelques couches de brèches et une couche interposée de calcaire marneux (No 004) D = Nr20 "01" 30" au Sud-Ouest. Près de Garoung/lor, elles font place à des marnes m, (No. 722), avec de petits cailloux roulés de quartz, des fossiles, des morceaux de corail (No. 723) qu'on recherche dans ces marnes pour les calciner. On a trouvé aussi des fossiles et des débris de végétaux carbonisés (Nos. 724 et 725) dans les marnes de la rivière Lintang, près la désa Gounoung touguél; Dis NT P207 "au Nord-Est; "mais ün peu plus aw'Est; dela brèche (Nos. 695 et 696) apparaît sous les marnes dans le Kali Blébér. Dans le voisinage de la désa Télogo pété, on exploite la marne tendre (No. 726) pour en fabriquer des bornes kilométriques. Au Nord de Télogo pété, les marnes cessent promptement et elles sont remplacées par des brèches (Nos. 697 et 698) et des grès d’andésite (No. 699) qui, près de Baniou kémbar, ont D. — 90° et I. — 25 au Sud. Au Sud de Garoung lor et de Télogo pété, les marnes se prolongent jusqu’à la vallée du Séraïou. A partir de la surface, et jusqu’à plusieurs mètres de profondeur, elles y sont désagrégées en une argile rouge. Nous revenons à présent au terrain éocène et nous en suivons la limite occidentale, qui se trouve déjà en Banioumas. La bande de grès quartzeux éocènes sur la rive droite du Kali Toulis est fort étroite et atteint sa limite dans l’affluent Sidowangu. On y a trouvé, au village de Karang nongko, D. — 170’, I. — 50° à l'Ouest, dans des bancs épais de grès à grain fin (No. 747); mais chez les grès quartzeux (No. 746) de la rivière Sidowangui elle-même, D. = 90, I. = 90°. Depuis le Sidowangui et le Kali Toulis jusque Watou malang, et plus au Nord le long du sentier jusque Paguëntan, on trouve constam- ment des brèches et des grès verts de débris d'andésite. Dans des roches schisteuses, à la rive droite du Sidowangui, dont D. = 140, I. — 40° au Sud, on trouve des filets de calcaire ou d’aragonite. Plus au Nord, on a déterminé D. — 105, I. — 50° au Nord et à la désa Soukorédio, D. — 80°, I. — 60 au Nord; les deux observations étant faites dans des grès d’andésite (No. 752) qui alternent avec des roches 400 argileuses. À 280 mètres en aval du pont de Watou malang, on a mesuré, dans des brèches redressées (No. 751): D. = 70°, I. — 80° au Sud. Près du pont, se trouve un banc éruptif de 10 mètres d'épaisseur (No. 749) reposant sur des schistes siliceux qui inclinent au Sud; au mur on a mesuré, pour des grès verts à filets de calcaire spathique (No.:750):1D:—= 70 = Yo ttaut;Sud;,etautlit dans lespschistes quartzeux (No: 748): D = 090) I — 80 à 85hau Sud-Ceskischistes siliceux et le banc de diabase sont peut-être plus âgés que les dépôts miocènes; ils sont éocènes sans doute; mais ils sont directement recou- verts par de vrais grès verts de gravier d’andésite et leur étendue est trop faible pour les figurer séparément sur la carte. Entre Watou malang et Paguëntan, on trouve d’abord un peu de schiste siliceux; puis, des grès de débris d’andésite dont D. — 130°, I. — 35 au Sud-Ouest; enfin, des matériaux volcaniques dans lesquels il existe des blocs d’andésite (No. 771). Dans la Fig. 372 on a représenté la disposition relative des couches que nous venons de décrire; toutefois, la figure n'est qu'un croquis et la direction qu'on a admise pour le profil est sensiblement du N.E. au S.W. Aux couches éocènes fortement redressées de la vallée du Wora- wari, succèdent d’abord les argiles et le calcaire marneux à O. dispansa, oligocènes ; puis, vers le Nord, des brèches miocènes m,; vers le Sud, des brèches et des argiles m, ainsi que des marnes à fossiles m,. Examen microscopique. Nous considérons ici le terrain de Worawari dans une acception étendue et nous y rattachons toutes les roches d'âge éocène, oligocéne et miocène que nous venons de décrire, ainsi que celles qui existent à l’autre rive du Kali Toulis en Banioumas. Ce sont les roches Nos. 746 à 752 et 771 de Banioumas et les Nos. 688 à 699 et 722 à 726 de Baguëlen. No. 689. Blocs de granite (dans des couches de conglomérats éocènes ou oligocènes) du Wonadri, affluent du Worawari. Les échantillons sont un granite frais, gris clair, d’un grain moyen, dans lequel à l'œil nu déjà on reconnaît les éléments principaux, quartz, feldspath et mica. Au microscope, on voit des grains de quartz limpide à nombreuses inclusions liquides, de l’orthoclase trouble, du plagioclase moins trouble, de la biotite, un minerai de fer, probablement du fer titané, car il est entouré de gros cristaux de titanite; de l’apatite et de la pyrite. Le plagioclase contient des fibres et grains noirs d’une extrème finesse. C’est un granitite hornblendifère. C’est incontestablement la roche la plus ancienne de Java; et 1l est probable qu'elle existe en masse continue sous les schistes à serpentine. Les blocs qui existent dans les conglomérats éocènes ou oligocènes, dérivent probablement encore de ceux qui se trouvent dans les schistes, 401 car on les rencontre les uns et les autres conjointement avec des fragments de serpentine et de quartz. No. 6g1. ÆCalcaire jaune clair au Nord du Worawari, complètement rempli de nummulites, qui atteignent un diamètre de 26 mm. Ces nummulites appartiennent au N. javanus var. f, et sont tout-à-fait iden- tiques à celles de Karang samboung, décrites plus haut. D’autres fora- minifères n’ont pas été trouvés dans ce calcaire. No. 692. Calcaire jaune clair du Gg. Karang, non loin du No. 691. Cette roche appartient probablement aux mêmes couches que le calcaire à nummulites No. 691, et il est à remarquer qu’elle ne contient ni nummulites, ni orbitoïdes, mais renferme des sections d’autres foramini- fères, méconnaissables pourtant, car la roche est devenue microcristalline. No. 693. Couche de calcaire marneux gris, à cailloux roulés de quartz et à O. dispansa Sow. Cette O. dispansa y atteint la taille de 12 mm.; mais la plupart des exemplaires n’ont qu’un diamètre de 8 à 10 mm. et une épaisseur de 3} mm. Au microscope, ils sont tout-à-fait analogues aux exemplaires du terrain oligocène de Nanggoulan en Iloguia. Dans les sections des petites plaques du calcaire, on voit, dans une pâte de spath calcaire, d'abord de petits fragments très nombreux de quartz limpide et de feldspath, puis des fragments altérés d'une roche éruptive diabasique, à longs bâtonnets de feldspath et à chlorite. Parmi les foraminifères, on y trouve, outre les exemplaires très nombreux de l’O. dispansa, plusieurs exemplaires de la grande Orbitoïdes papyracea, var. javana, qui y atteint, comme au terrain de Nanggoulan, un diamètre de 50 mm. et une épais- seur de 8 mm.; cependant la taille de la plupart des exemplaires ne dépasse pas 30 mm. Pour la structure interne, ces orbitoïdes sont tout- à-fait analogues à l’espèce oligocène de Ioguia. La roche contient encore de petites nummulites, de 1 à 2 mm. de diamètre, à grande chambre centrale, probablement des exemplaires jeunes de N. loguiakartae. Puis, du minerai de fer et de la titanite, ainsi que de la chlorite vert-clair dans les chambres des orbitoïdes et des nummu- lites. Nous avons dit plus haut déjà que nous rangeons cette roche dans le terrain oligocène. No. 749. Roche éruptive, entre du schiste siliceux et des grès verts à veines de spath calcaire, un peu en aval du pont sur le Kali Toulis, vis-à-vis de Watou malang, district de Batour, en Bandiarnégara. Le banc a une épaisseur d’une dizaine de mètres. C’est une roche vert terne, à grain fin, qui au microscope présente un mélange grenu et cristallin d’augite vert clair et d'hyperstène brun, lequel a été décomposé en partie en chlorite verte trouble et en mica brun; puis, du plagioclase blanc terne en longs rectangles et du minerai de fer. La roche n'a donc à proprement parler pas de pâte, et ressemble ainsi très fort à une diabase. C'est donc une andésite à pyroxène à caractère ancien, 26 402 et elle est peut-être, ainsi que les schistes siliceux qui y confinent, plus ancienne que le miocène, c. à d. oligocène ou éocène. En effet, de pareils schistes siliceux se montrent encore ailleurs (à Bantam et au Préanguer) dans le terrain éocène. No. 748. Lit du banc éruptif No. 749 dans le Kali Toulis, district de Batour. Sciste siliceux gris. Au microscope, une roche siliceuse très fine, avec particules de quartz, minerai de fer et peut-être aussi des particules charbonneuses. Pas de foraminifères. No. 750. Mur du banc éruptif No. 749 dans le Kali Toulis, district de Batour. Contient, en très grande quantité, des veines de calcaire spathique. La roche elle-même est vert clair et se compose de fragments et de gravier de la roche éruptive No. 749, à l’état fort désagrégé, et avec beaucoup de chlorite. C’est un grès vert. No. 747. Roche arénacée fine, gris clair, de Karang nongko, district de Batour, Bandiarnëgara. Contient un très grand nombre de petites particules troubles de feldspath et de calcaire spathique; mais il n’y a presque pas de quartz. Paraît être un gravier altéré d’andésite ou de diabase; et, à la rigueur, elle peut être éocène, car dans le voisinage immédiat il existe des grès quartzeux. Pas de foraminifères, No. 751. Fragment recueilli dans des brèches redressées, en aval des Nos. 749 et 750 dans le Kali Toulis, district de Batour. Roche éruptive très altérée, avec grands plagioclases troubles, augites complè- tement chloritisées, magnétite, spath calcaire, leucoxène et chlorite, ainsi qu'une pâte microlithique. Andésite à pyroxène fort altérée. No. 752. Grès vert dans le Kali Toulis, près de Soukorëdio, en aval du No. 751, district de Batour, Bandiarnégara. C’est un gravier d’andé- site à particules de pâte, comme le No. 751. Le pyroxène est en grande partie encore frais; une petite partie en a été décomposée en chlorite; il y a encore du feldspath terne, de la hornblende brune, du minerai de fer, du spath calcaire et de la chlorite. No. 698. Fragment originaire des brèches du Gg. Tiowet, à l'Ouest du hameau de Pranten, district de Lëksono, section de Lëédok. Roche éruptive, à grains fins. C’est une andésite à pyroxène et à hornblende tant soit peu altérée. Dans les formes de hornblende, on trouve parfois du quartz et des aiguilles bleues limpides d’actinolite ou d’une autre espèce d’amphibole. No. 771. Fragment originaire des matériaux volcaniques du village de Paguëntan, district de Batour, section de Bandiarnégara. Dans une pâte microlithique, se trouvent de grands feldspaths tabulaires limpides, quelques augites et des olvines sensiblement inaltérées. C’est une andésite à pyroxène olivinifère, probablement originaire du Gg. Bismo. No. 696. Fragment d’une brèche du Kali Blébér, entre Tëélogo pété 403 et Garoung lor, district de Léëéksono, section de Lëdok. Andésite à pyroxène, avec quelques sections de hornblende à grains noirs. No. 694. Couche calcaire, entre des argiles et des brèches de l'étage m,, entre Garoung lor et Pégandoulan, district de Lëksono, section de Lëdok. Contient des orbitoïdes, des cycloclypées, des amphistégines, des globigérines et le lithothamnium. No. 723. Fragments de calcaire des marnes m,, près du four à chaux de Garoung lor, district de Lëksono. Ces échantillons consistent entièrement en morceaux de corail. No. 726. Marne m,, à l'Ouest du pasanggrahan Télogo, près de Télogo pété, district de Léksono. Dans cette marne tendre gris clair on taille des bornes kilométriques. Elle contient, au microscope, des globi- gérines, des amphistégines, le lithothamnium et quelques autres espèces. IT. Ze ferrain miocène. Les schistes anciens et les couches éocènes, représentés sur notre petite carte à l'échelle 1: 100.000, sont environnés de toutes parts par des roches miocènes. Vers le Nord, ils reposent directement sur les schistes et on peut les suivre jusque dans la vallée du Seraïou; à Mërden, on trouve des marnes tendres m,; plus à l'Est, des roches brècheuses m, des monts Séligour, Plangon, Poulosari, Diambou et Midangan; ce dernier est le point le plus haut de ces régions; son altitude est de 1040 mètres, Plus à l'Est encore, ces brèches se prolongent par Kaliwiro jusqu’à Sapouran. Les marnes de Mërden se trouvent à l'Est, en une bande étroite reposant sur des brèches, et se terminent au Sud du Séraïou, à peu près à la hauteur de Midangan. Au Sud de Mérden finissent les schistes, et l’on y trouve de tous côtés des roches brècheuses m,, qui continuent à l'Ouest vers le chef-lieu Banioumas, tandis que les marnes et les grès marneux n’y occupent égale- ment qu'une zone très étroite. Plus au Sud, les roches miocènes se prolongent en Baguëlen jusqu’à la plaine de Gombong, de Karang aniar et de Keéboumen ; mais près d’Idiou, elles se rattachent à la chaîne du Karang bolong. Nous savons déjà par les profils Nos. XX et XXII, que les couches consistent partie en brèches m,, partie en marnes tendres et en argiles m,, et que dans la chaîne du Karang bolong affleure aussi du calcaire m,. Au Sud de la vallée du Loh oulo, on trouve, sur les argiles tendres éocènes, des grès grossiers, des conglomérats et des brèches avec des fragments de diabase et d’andésite à hornblende du Gg. Paras (516 m.), arête qui à l'Est porte les noms de Sirangkok (au Sud de Sadang) et de Kouta Pékalongan. Au Nord de Ngalian, où finissent les roches éocènes, les roches miocènes de la série du Midangan se réunissent à celles du Kouta Pékalongan. Ce Gg. Paras etc. a été tout entier rangé dans l'étage m,, à cause de l’analogie avec des roches de cet étage, 404 bien qu'on n’y ait pas trouvé de fossiles. La disposition des couches est donnée par le profil No. XXI. Aux brèches etc. du Gg. Sirangkok, succèdent, près Wadas malang, des marnes, des argiles etc., auxquelles appartiennent également les couches en forme de bassin du Gg. Indrokilo. Ces marnes m, y forment une saillie dans les roches brècheuses et on peut les suivre, depuis le Gg. Indrokilo vers le Nord-Est, par le village Wadas malang, jusqu'aux environs de Wadas lintang. A l'Est, elles sont bornées par le grand massif brècheux du Gg. Kémbang, une chaîne escarpée à plusieurs sommets, dont l'altitude est de 729 mètres, et qui consiste en brèches et conglomérats d’andésite; à son pied méridional, elle est constituée par des grès fins, gris (No. 715), dans lesquels on a creusé les temples hypogés çivaïtiques Gouwo Mérden, Gouwo Tépous ou Gong, Gouwo Lanang et Gouwo Tébasan. A l'Est, le Gg. Kémbang se rattache à un vaste terrain de brèches, de conglo- mérats et de grès, que l’on peut suivre au Sud jusqu'à Koutoardio et Pourworëdio, et au Nord, jusqu'à Sapouran, Ngalian et Kaliwiro. Au Nord de Kaliwiro, à l’autre bord du Seraïou, et à l'Ouest de Wonosobo, il existe encore un terrain miocène dont fait partie, entre autres, le mont Tiowet, et qui se prolonge à l'Ouest vers Banioumas. Cette portion, qui au Sud consiste en marnes, au Nord en brèches, a déjà été décrite plus haut à propos du terrain de Worawari. Le grand terrain tertiaire dont il vient d'être question, qui est situé entre Sapouran et Pourworëédio, s'étend à l'Est jusqu'aux frontières de Kédou et de Ioguiakarta. Ce sont pour la plupart des brèches, des conglomérats et des grès d’andésite, décomposés à la surface en une argile brune. Au Nord de Pourworëdio seulement, près Kaliboto et Bénér, affleu- rent encore quelques marnes tendres, qui primitivement s’étendaient sans doute plus au Sud jusque près de Pourworëdio, mais qui y ont été emportées par le Bogowonto et ses affluents, de sorte que les brèches sous-jacentes arrivent au jour. La disposition des couches dans la chaîne frontière de Ioguia nous est déjà connue par les profils Nos. XVII et XVIII. Vers la frontière de Kédou, la direction change de nouveau en Est-Ouest. Entre Kouto- ardio et Pourworëdio, au bord méridional de la chaîne, l’inclinaison est au Sud, et il en est de même près des temples hypogés du Gg. Lanang, où les grès gris (No. 715) ont une direction de 80° et une inclinaison de 5 à 7 au Sud. Les couches du Gg. Rawa tiatiing ou Gg. Lawang, à l'Est de Ngalian, inclinent aussi au Sud, de même que leur prolon- gement occidental, le Gg. Kouta Pékalongan—-Paras. Mais les couches au Nord de Kaliwiro inclinent au Nord, de même que celles du Gg. Midangan, de sorte qu'il existe une selle entre Ngalian et Kaliwiro. La chaîne du Karang bolong mérite un examen plus approfondi. 405 Nous savons déjà, par le profil No. XXII, que les couches des étages m,, m, et m, sont ici toutes représentées. Près d’Idiou, les marnes ont une pente douce au Sud, laquelle se change toutefois vers le Sud en une pente douce au Nord; et le massif calcaire du Gg. Séwou, considéré dans son ensemble, est horizontal ou en pente douce au Nord. Les brèches sous-jacentes ont la même inclinaison, mais vers la côte elles forment une selle, de sorte qu’à la côte même les couches inclinent au Sud et au Sud-Est. Dans les marnes m,, on a trouvé quelques fossiles (No. 732) au Nord du village Brombong. Dans la petite rivière Tiourouk maling, au pied des monts calcaires, les couches sont bien à découvert à l’en- droit où la rivière forme une petite cascade. (Voir le dessin Fig. 38). Dans les marnes, il existe deux couches de lignite, épaisses respective- ment de o.3 et de 0.8 de mètre, et séparées par des bancs marneux de 1.1 mètre d'épaisseur. Sur la couche de lignite supérieure, il se trouve encore 0.7 mètres de marnes et puis du stalagmite, provenant des eaux qui ont découlé des murs calcaires. Les couches y ont une direction de 82° et une inclinaison de 8’ Nord. Les lignites sont terreux et de qualité inférieure; on a trouvé les fossiles No. 732 dans les marnes qui se trouvent sur les charbons ou entre ceux-ci. On a également trouvé des lignites en d’autres points de la chaîne du Karang-bolong, et constamment au pied des collines calcaires, de sorte qu'ils appartiennent sans doute en grande partie à l'étage m, ; cependant quelques-unes des couches consistent plutôt en argile colorée par des débris végétaux; elles se trouvent sous un gravier meuble d’andésite au bord de la chaîne, et sont peut-être, non pas tertiaires, mais quaternaires. Ceci est d'autant plus probable que sur les marnes, à l'Ouest du tunnel d’Idiou, on a trouvé dans de l'argile et du sable meubles quelques ossements de mammifères fossiles (No. 741), et que par conséquent il se trouve en réalité çà et làsur les couches tertiaires des sédiments quaternaires. Ou trouve des charbons de cette nature, de qualité toujours très mauvaise, entre autres: 1. Au-dessus du village de Kémousouk, au moins à 50 mètres au-dessus de la plaine, au bord de la chaîne escarpée; ils s'y trouvent en couches horizontales entre de l’argile blanche et du sable meuble (gravier d’andésite). 2. Près du village Kalibangkang, dans la rivière Watou béëlah; c'est une couche de lignite terreux, sensiblement horizontale, de près de 2 mètres d'épaisseur. Elle repose sur de l'argile blanche avec pyrite. Dans la petite rivière se trouvent de nombreux fragments de bois sili- cifié de couleur foncée (No. 733). 3 et 4 Au village de Kaligaleng on a trouvé du bois carbonisé dans une argile verdâtre. Il est probablement quaternaire. Un pareil gisement existe près du village de Médingklak. 406 5. Dans le Kali Soka et près de cette rivière, au voisinage de Bréngang, il existe une couche de lignite terreux (No. 734) que l’on peut suivre sur une longueur de 30 mètres; l'épaisseur de cette couche est de 2 mètres au moins. Elle est accompagnée de couches d’argiles schisteuses foncées (No. 735). , Toutes ces couches de lignite n’ont aucune valeur technique ; comme elles se montrent toutes au pied des monts calcaires, elles appartiennent peut-être à une seule et même couche, sauf les dépôts de sable de la surface qui sont probablement d'âge quaternaire. Dans la brèche d’andésite au Nord de Karang bolong, dans la petite rivière Këdoung tiokol près du village de Guëndon, il y a un filon de quartz de 1.2 mètre d'épaisseur, dans lequel se trouve de la pyrite que l'oxydation a transformée à la surface en sulfate ferreux. Les gisements de lignite décrits plus haut ont été visités par M. l'ingénieur FENNEMA en décembre 1884. La chaîne du Karang bolong est bornée à l'Ouest et à l'Est par un terrain plat. Ce qui prouvé qu’en-dessous de cette plaine, près Gom- bong et Karang aniar, des roches marneuses sont cachées sous l'argile quaternaire, c’est entre autres l'existence d’une petite colline de marne blanche entre ces deux localités, au Sud de la grande route postale, près du poteau 394. Du reste au puits artésien de Gombong on a percé le tertiaire jusqu'à 20 mètres de profondeur; et de 13 à 20 mètres on a trouvé sur les marnes un banc épais de cailloux roulés. La chaîne au Nord d’'Idiou est très fortement plissée et comprimée; les couches inclinent tantôt au Nord, tantôt au Sud; elles sont en partie presque verticales et forment ainsi une succession de selles et de bassins, ainsi qu'on l’a représenté dans la figure plus ou moins schématique du profil No. XXII. Il n’est pas invraisemblable, vu la présence des blocs calcaires à nummulites près Sampang, que les couches éocènes gisent non loin de la surface; toutefois je n'ai pas pu les rencontrer en masse compacte. Des brèches grossières se trouvent à découvert dans ja rivière, au village de Kédoung wringuin; elles contiennent des morceaux de grès vert, des conglomérats de quartz et du calcaire à nummulites ; et en un seul endroit, entre Sëémali et Kéëdoung wringuin, les grès renferment de nombreux grains et cailloux roulés de quartz. Ce sont tous des produits d’écrasement des roches éocènes, et ils font présumer qu'ici encore ces roches existent très probablement à une faible pro- fondeur en-dessous des couches miocènes. Examen microscopique des roches miocènes. Les brèches miocènes se distinguent des éocènes en ce qu’elles contiennent (outre des fragments de diabase) des morceaux d’andésite et de basalte qui manquent dans les roches éocènes. D'autre part, on a déjà fait remarquer plus haut qu’elles englobent aussi de nombreux fragments de roches éocènes, des RA07 blocs de conglomérats quartzeux et des morceaux de calcaire à nummu- lites. Nous allons décrire brièvement quelques-unes de ces roches au point de vue microscopique. No. 700. Roche éruptive, en masse compacte dans la rivière Guin- toung, à l'Ouest de la chaîne de Këlier. Elle apparaît dans la rivière en-dessous des brèches, à l’état d'une roche gris verdâtre, fort altérée, ressemblant à la diabase. La cime abrupte Watou tiondong, située dans le voisinage, consiste aussi en roche éruptive, mais faute de temps Je n'ai pu la visiter. Au microscope, le No. 700 ne contient que de gros plagioclases, les uns frais, les autres troubles, de grands cristaux de pyroxène, tous fofalement décomposés en chlorite, et des grains de minerai de fer; le tout se trouve dans une pâte formée des mêmes éléments, mais plus fins. C’est une andésite à pyroxène très altérée ou une diabase. ’ No. 7o1. Fragment de teinte sombre, originaire d’une brèche près la halte de chemin de fer Wodio, à l'extrémité méridionale de la chaîne frontière de Ioguia. C’est une andésite à pyroxène, avec quelques cristaux brun sombre de hornblende à bords noirs, dans une pâte micro- lithique. Roche fraîche. Les roches qui vont suivre ont été recueillies par M. l'ingénieur RET- GERS dans la chaîne nommée chaîne de Minoreh (ou de Mënoreh), près de la frontière de Këdou. On y trouve des brèches et des grès (m,), sur lesquels reposent, près Kaliboto et Bénër, un peu de marnes blanches (m,). No. 702. Grès gris clair situés près de Tiatiaban, à proximité du mont Kounir (970 m. d’alt.). Ils ne font pas effervescence avec l’acide chlorhydrique; ils contiennent de la hornblende, du plagioclase et du minerai de fer, sans calcaire ni foraminifères. C’est un gravier d'andé- site à hornblende. No. 703. Grès gris clair de la rivière Songo près du village de Këmiri séwou, non loin de Tiatiaban. Il est également dépourvu de calcaire. C’est encore un gravier d'andésite à hornblende, mais il contient aussi de l’augite. Les cristaux s’y trouvent dans une pâte trouble, gris brunâtre, qui consiste en particules d’argile, issues proba- blement de feldspath altéré, coloré par de l’hydroxyde de fer. No. 706. Vient de la brèche, entre Tiatiaban et Kaliboto. Roche noir foncé, à grain fin. Andésite à hornblende avec un peu de horn- blende décomposée en grains noirs. Dans la pâte, de longues bandes de feldspath, comme dans les basaltes. No. 705. Fragments gris foncé, originaires de la brèche située dans la rivière Kali Songo, près de Këmiri séwou et non loin de Tiatiaban. C'est une belle roche avec plagioclase, beaucoup d’augite, et encore plus de hornblende brune, fraîche. Puis, de la chlorite. Andésite à hornblende et à augite. 408 No. 707. Du passage du Kali Kodil, près du village de Diélamprang, à l’est de Kaliboto. C’est une andésite à pyroxène de teinte sombre, avec beaucoup d'hypersthène, décomposé en partie en une belle chlorite verte. Il s’est parfois développé de l’augite autour de l'hyperstène, dont le noyau seul s’est à demi transformé en chlorite. No. 708 et 709. Blocs roulés gris foncé, originaires des brèches du Kai Kodil, près du village de Kalidouren. Andésite augitique olivinifère, dont les olivines ont été en partie serpentinisées et ont pris une teinte vert foncé. Les deux morceaux suivants sont originaires de l'étage m,. No. 727. De la grande route postale de Pourworëdio à Maguëlang, près du poste Bënér. Aarne blanche, tendre. No. 728. De la même route, mais détaché plus au Sud, à 14 kilo- mètre au Nord de Kaliboto. Âarne et calcaire marneux blancs, tendres. Le No. 727 contient de petits fragments de feldspath, d’augite, d'hypersthène, de hornblende brune et des grains de minerai de fer; tous dans une pâte de calcaire spathique avec de nombreux foramini- fères, parmi lesquels les globigérines et les amphistégines figurent au premier plan. Puis encore, naturellement, le lithothamnium. Le No. 728 est une roche calcaire beaucoup plus pure qui ne contient que fort peu de fragments de roches éruptives; elle contient des globigérines, des amphistégines, des rotanilidées, quelques orbitoïdes et le lithothamnium. Les 3 roches suivantes sont originaires de la chaîne située entre le Gg. Këmbang et Sadang (Loneng). No. 730. Marnes et calcaires marneux blancs et gris clair de la rivière Gondo, à l'Ouest du village Këméëdiing. Ce gisement se trouve dans la saillie formée par les roches m,, qui se prolonge à l’ouest du Gg. Kéëémbang jusqu'à Wadas lintang. Au microscope, c'est une roche calcaire assez pure avec beaucoup de foraminifères, principalement des globigérines et des miliolidées, et nombre d’autres espèces; encore du hithothamnium. Calcaire marneux. No. 710. Fragment originaire des couches brècheuses en face de (au Sud de) Loneng, sur la route de Watou ourip; ces couches recou- vrent immédiatement les argiles tendres, rouge brun, très plissées de la vallée du Loh oulo. Roche grise, de grain fin, avec beaucoup de petites aiguilles fines de feldspath. Elle est cristalline, sans pâte proprement dite, et elle consiste en plagioclase frais ou trouble, augite brune, minerai de fer découpé, chlorite et calcaire spathique. C’est une drabase. No. 711. Fragment originaire des mêmes couches que le No. 710, au Sud de Loneng. Roche gris bleuâtre à nombreux cristaux de horn- blende. Au microscope, c'est une véritable andésite à hornblende avec plagioclase et une très grande proportion de hornblende vert -sewoolueg ua uojoSeg suo1iS ‘yemMoro podwez uop fiq ‘uowousë uapioou Joy uva ‘oy4erA-SuaiQ 2° “VUHOGVIN NA VAV( NVA ONIAÎIMHOSHY 4HISI901041) 6 oN 409 brunâtre, sans augite. De la magnétite et de l’apatite. Pâte de microlithes, de teinte claire (feldspath, peu d’augite, granules de minerai de fer) et verre limpide. Les trois roches suivantes viennent de la chaîne de Midangan. de Loneng. BEA Pr No. 713. Fragment de la brèche, au versant Sud du Gg. Midangan, près du hameau de Karang aniar. ... No. 714. Fragment de la brèche, près du village. de Képétak, à proximité de la frontière de Baguëlen et de Banioumas. Ce sont toutes les trois des andésites à pyroxène à caractères ordi- naires; quelques échantillons sont aussi frais que des andésites néo- volcaniques. No. 716. Enlevé aux brèches situées à la rive droite du Loh oulo, au Sud de Pénounggalan, en face de Kaliguënding. Roche gris sombre. C’est un basalte, à olivines serpentinisées en une matière brune. No. 717. Roche gris sombre, des brèches près Binangoun (à proxi- mité de Somoguëdé). Andésite à pyroxène. No. 718. Des brèches près de Somoguëdé. Echantillons gris sombre à grandes augites. Au microscope, de grandes augites fraîches; de grandes formes cristallines, totalement remplies de calcaire spathique, de zéolithes et de chlorite; du plagioclase. Pâte de feldspath, augite, grains de minerai de fer et verre grenu. Les cristaux décomposés proviennent peut-être d’hypersthène, mais plus probablement d’olivine. Dans ce cas la roche est un basalte altéré. No. 720. De la brèche près de Kaliwangui, au Sud de Sampang. Roche sombre qu'on reconnaît, au microscope, pour une andésite à pyroxène, avec verre brun foncé dans la pâte. Les 2 dernières roches sont originaires de la chaîne du Karang bolong. No. 721. Roche gris sombre, à grains fins, de la brèche de la grotte située à la côte près Karang bolong. C’est une andésite à pyroxène et à hornblende dont l’augite est fraîche et dont la hornblende est partiellement transformée en grains noirs. No. 736. Calcaire blanc, dur, à grains fins (m,) du village de Linggasari. C’est un calcaire pur à foraminifères, dont beaucoup d’or- bitoïdes de 3 mm. environ de longueur et 1.2 mm. d'épaisseur, ayant au centre 2 grandes chambres; l’une des faces de la coquille est parfois déprimée. D'autres sections ont une petite chambre centrale, à con- dition que ces sections passent juste par le centre. Puis, des amphis- tégines et de nombreux foraminifères plus petits; il y a aussi des sec- tions circulaires, de 1% mm. de diamètre, d'une espèce de gypsina d’une structure très régulière. Un calcaire du village de Rangka? (probablement Karang bangkang), 410 dans la chaîne du Karang bolong, a été analysé par M. H. J. KOLLMAN. (Natuurk. Tijdschr. van Ned. Indië XXV, 1863, p. 212.) Le calcaire contient : Carbonate de calcium. MR dent due eee ee SOUS Carbonate de magnésium. mr Pau dd ces Be ART ZIE Carbonates de cena à et ee ee. A - 122 Sulfate de calme Re RREr R EES Anhydride SILCIQMES RSR D RE AE RER MA ÉqQU.Sse cene SRSE RR me cur RS EN OPIT lotal 99.60 C'est donc un calcaire assez pur. B. Zes roches volcaniques. 1. Le Soumbring. Nous connaissons déjà, depuis Kédou, le sommet et la moitié orientale de ce volcan. Le versant occidental se trouve en Baguëlen, et descend très régulièrement du bord du cratère (3336 m. d’alt.) vers Sapouran et les alentours, où les produits volcaniques viennent buter contre les collines tertiaires. Au Sud, le volcan est borné aussi par une chaîne tertiaire, le prolongement septentrional de la chaîne de Minoreh; au Nord, il se rattache au volcan Sëndoro par le défilé près Klédoung (1405 m. d’alt.) * À la surface, on ne peut voir que peu de coulées de lave; on n’aperçoit presque partout que de l'argile brune avec blocs d’andésite à pyroxène. 2.2 LeNSeNAoTo. Ce volcan, haut de 3145 mètres, est une des montagnes les plus régulières de Java. Le sommet et le versant oriental en ont été décrits au chapitre Kédou. Sur le versant occidental, qui s'étend par Wonosobo jusqu’à Lëksono, se dresse un premier gradin, le Gg. Kémbang; c’est un cratère parasite, qui en 1882 a eu encore une éruption assez importante, mais dont malheureusement on n'a pas eu de rapport précis. Il a été fait mention de cette éruption, qui a commencé le 1 avril 1882 et a duré jusqu'au 3, peut-être jusqu’au 7 avril, dans le Nat. Tidschr. van Ned. Indië, tome XLIIT p. 144. On a observé une pluie de cendres jusque dans le district de Këboumen; il n’y est pas parlé d’un écoulement de lave. Il existe encore, au Nord du poste Krëtëk, un petit point d’éruption conique, appelé Pasir Louhour sur la carte topographique, et dont il s'est échappé une coulée de lave à la face Sud-Ouest. Le Séndoro touche au Sud au Soumbing; au Nord, au Télérép; au Nord-Ouest, à la grande chaîne du Prahou et à son contrefort antérieur méridional le Bismo. “seuuoolueg ur ‘Suepuexia8ed4 ES2Pp 9p ou (23819q98-Sua1q) Suepuex12884 19,214 2 F s ; 4 oc ous su 14 #4 "| “VAHOTVIY NH VAV( NVA ONIAÏIMHOSHY HHISIDOTOH) ANUS INT 4II A la surface, on trouve l'argile brune ordinaire avec blocs d’andésite. art Le Télerép. Le Télérép est un petit point d'éruption au Nord du Sëndoro, qui se trouve, comme ce dernier volcan, sur la frontière de Kéëdou; le cratère en fer à cheval est ouvert vers le Sud; le rayon du “cirque est de 1 kilomètre environ. A la surface, on peut voir des blocs d’andésite dans de l'argile brune. Entre Télérëp et Sëndoro passe un sentier pour cavaliers, qui conduit de Ngadiredio au Diëng, par Dioumprit et la fabrique de thé Tambi. 4. Le Prahou. La partie méridionale de ce grand volcan se trouve en Banioumas et Baguëlen; la partie septentrionale, en Pékalongan et Sémarang:; et une faible portion du flanc oriental, en Kédou. Le Gg. Prahou constitue un terrain volcanique très intéressant, portant un grand nombre de cratères, grands et petits, que l’on saurait toutefois décrire difficilement avec quelque précision sans avoir à sa disposition une carte exacte, dressée au moins à l'échelle 1 : 20.000, avec coùrbes de niveau de 10 en 10 mètres. La carte du service topographique a été dressée à une échelle trop petite, I : 100.000; celle de JUNGHUHN est dans le même cas (1 : 40.000), et de plus, elle n’est pas très exacte, le dessin des montagnes surtout laissant beaucoup à désirer; mais cette dernière carte est néanmoins la meilleure que nous possédions du Gg. Prahou, et elle peut servir à s'orienter dans la plupart des points; il faut ajouter toutefois que tous les cratères n’ont pas été figurés par JUNGHUEHN. On trouve comme carton, joint à la feuille III de mon ,,Oudheid- kundige kaart van Java” annexée au tome XLVI (1891) des ,,Verhan- delingen van het Bataviaasch Genootschap van Kunsten en Weten- schappen,” une carte de la plaine près du village de Diëng, qu'on appelle le plateau de Diëng; elle est dressée à l'échelle 1 : 10.000. C’est une copie réduite d’une carte qui a été construite par M. l'ingénieur Cr PER en18067. Enfin, il a paru dans le ,,Tidschrift voor Indische Taal-, Land- en Volkenkunde” tome XXXV 1892 p. 215 à 222, une description sommaire de la chaîne de Diëng, par M. le contrôleur J. J. VERWIJK; il y est annexé une carte à l'échelle r : 50.000. L’arête propre du Gg. Prahou, à l'altitude de 2565 mètres, fait partie d'un cirque annulaire de 4 kilomètres de rayon; sur cette circon- férence se trouvent le Gg. Bismo (2365 m.), le Gg. Nogosari et le Gg. Képakisan ou Gadia moungkour, sur la frontière entre Banioumas et Pékalongan. Ces montagnes sont probablement toutes des fragments d’un ancien bord de cratère effondré. Vers l'extérieur, la montagne a presque partout la pente régulière des volcans; mais, vers l’intérieur, le bord descend en pente abrupte. Le versant extérieur du Gg. Bismo 412 peut se suivre vers le Sud, jusque Wonosobo et Paguëntan; celui du Gg. Prahou se continue au Nord bien loin à l’intérieur de Péka- longan. A l'intérieur du cirque, on ne peut plus voir grand chose du fond primitif du cratère, car il est recouvert partout par des cônes d'éruption - plus récents; on ne peut y rapporter que le plateau de Diëng (Planche No. 9), situé à 2050 mètres d'altitude, donc à 515 mètres en-dessous du plus haut point du dos plat du Prahou. Ce fond primitif, sur lequel on a construit des temples à l’époque hindoue (env. 800 ans après J. C.), était de 2 mètres plus bas qu'à présent; il a été exhaussé par des particules d'argile et de sable, que divers cours d’eau ont descendues des montagnes voisines, et peut-être aussi, pour une partie, par de la cendre volcanique qui a été projetée plus tard. Ces dépôts ont mis obstacle à la décharge des eaux du plateau; et c'est pour y porter remède que déjà les Hindous avaient creusé un canal qui conduisait des temples d’Ardiouno, comme on les appelle, dans une direction Nord-Ouest vers la partie supérieure de la vallée du Dolok. La partie centrale de ce plateau est à présent encore marécageuse ; la rivière Toulis, qui vient du Gg. Prahou et qui forme la limite des déux résidences Banioumas et Baguëlen, se dirige d’abord vers le petit lac Baleh kambang, situé dans la partie marécageuse; puis elle prend au Sud. et ensuite à l'Ouest» vers’ le” petit lac Térous;’entin, poursuivant son cours, vers l'Ouest ou le Sud-Ouest, elle se joint au Seraïou, qui prend également sa source sur le Gg. Prahou. La plaine de Diëng a la forme d’une poire ; la plus grande longueur est- de 1800 mètres, la plus grande largeur, à la hauteur du pasanggrahan (donc, dans la partie septentrionale) est ‘de 800 mètres. Partout où elle n’est pas marécageuse, la plaine est couverte d’herbages; éclairée par les rayons du soleil, elle forme avec les montagnes environnantes un ensemble joli et riant. En temps de pluie, il y fait au contraire très froid et très désagréable, Dans l'intérieur de cette circonférence de 4 kilomètres de rayon, dont le centre se trouve au Gg. Pangonan, on rencontre un très grand nombre de points d’éruption récents, des solfatares et des sources ther- males. Comme une description réellement complète du volcan Prahou ne sera possible que lorsqu'on en aura dressé une carte topographique détaillée, nous ne pouvons, même pour compléter ce que JUNGHUHN a écrit sur cette montagne, que faire une simple mention de quelques- uns de ses éléments essentiels. Les points d'éruption principaux sont: 1. Le Paguër kandang (nommé Pagér Këndëng par JUNGHUHN). Se trouve dans la partie septentrionale et présente un cratère en forme de cuve, d’une centaine de mètres de profondeur et d’un diamètre de 600 mètres environ (Planche No. 10). Au versant septentrional de ce Ÿ s'ar $ 413 mont existent des solfatares et dans le cratère lui-mêmé se trouve le village de Paguër kandang. 2. Le Zelogo Lérri est un lac situé entre les cimes Paguër kandang, Nogosari et Pangonan, dans un terrain bas, qui est probablement un ancien fond de cratère; ce terrain est entouré d’un cirque dont, à ce qu'il me semble, on peut voir encore des restes près du sommet Gadia moungkour ou Këpakisan ainsi que du côté du Pangonan. Près du lac jaillissent des sources thermales. 3. Le’ Go. Pangonan. Un cône à double cratère, situé au centre denl'incientemmuendetPrahou:le-cratère du ‘Sud: esta sec ;tilrna ancune décharge, sauf sous terre. Le cratère du Nord contient un lac, le Télogo Mérdodo (Planche No. 11), qui au Sud présente une décharge vers la rivière Toulis. Aux pieds Sud et Sud-Est du Pangonan existent diverses sources thermales et solfatares; l’une de ces sources, la Kawah kidang, nommée par JUNGHUHN Tiondro di moeko, a projeté en janvier 1883 de grandes masses d’eau bouillante, mélangée de boue grise, jusqu'à une hauteur de plusieurs mètres. En novembre 1889, l'aspect de cette source avait totalement changé; on n’y observait plus qu'une activité faible, notamment le dégagement d'un peu de vapeur d’eau; il en fut de même en septembre 1893. 4. Le Gg. Serodio est un point d’éruption effondré; de la portion méridionale, il reste encore un fragment avec le Gg. Sërodio; au Nord de celui-ci, se trouve la portion Sud d’un bord plus petit, avec le petit lac Tiébong et le village Simboungan. 5. Le Go. Prambanan (Pakouwodio) est un point d’éruption distinct, situé entre le Sérodio et le Këndil; sur la carte de M. VERWIJXK, ce mont est appelé Brambangan, et cette dénomination est probablement plus exacte. Au sommet, le Prambanan porte un cratère double avec une aiguille d’andésite pointue et abrupte sur le dos de jonction; on la nomme le ,,pakou wäadia”’, (clou d’acier, Planche No. 11) et ce nom est donné non seulement au cratère, mais à toute la montagne. Au sentier situé entre le Pakouwodio et le dos Gg. Këndil, au point le plus élevé de larête qui réunit les deux cimes, se trouvent encore deux puits de cratère, très petits, profonds et très escarpés, sans activité volcanique pour le moment. 6. Le Xeéndril, au Nord du Pakouwodio, est un point d’éruption effondré à bord de cratère en fer à cheval, dans lequel il existe une solfatare. Les lacs peu profonds Wérno et Pénguilon, ainsi que le petit lac Térous dont nous avons parlé tantôt, ne sont pas des lacs de cratère distincts, mais des restes du grand lac qui jadis occupait la plaine de Diëng. Il faut aussi considérer le lac Baleh kambang et ses alentours Non BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. GEOLOGISCHE Het meer Mérdodo, kratermeer in den Pangonan (Diëng-gebergte), Banjoemas. 414 marécageux Comme un restant de cette vaste nappe d’eau. Les teintes blanc-verdâtre et jaune des lacs Wéërno et Térous sont produites par du soufre, originaire des solfatares peu importantes qui apparaissent dans ces lacs. 7. Le Tèlogo Mëndièr se trouve au versant méridional du Gg. Sérodio, bien loin en dehors de l’ancien cirque d’effondrement, donc au versant extérieur de l’ancien volcan Prahou. C’est un lac circulaire, entouré de murs abrupts. Au Nord-Ouest de ce lac, 1l existe encore un monticule S à cirque en fer en cheval ouvert au Sud, qu'on distingue à peine sur la carte topographique. Il forme un point d'éruption indépendant. Les points d’éruption situés près de Batour (Télaga Dringou, la vallée appelée ,,doodendal” ou vallée des morts etc.) se trouvent en dehors du domaine propre du Prahou, et nous les décrirons plutôt avec les points d’éruption de Banioumas. Roches du Gg. Prahou. Parmi les roches recueillies par JUNGHUHN, LORIÉ (Bijdrage tot de kennis der Javaansche eruptiefgesteenten) a décrit une andésite à pyroxène micacée du Pakouwodio et un basalte, très pauvre en olivine, provenant d’une statue. M. BEHRENS (Beiträge zur Petrographie des Indischen Archipels IT) a trouvé, parmi les roches de Diëng, 5 andésites à pyroxène, dont quelques-unes à faible teneur d'olivine, et un seul basalte douteux. Les roches du Gg. Prambanan (Pakouwodio de JUNGHUHN), que J'ai prises moi-même d’une pierre à inscriptions (batou toulis) située entre les lacs Wérno et Pénguilon et au bord du lac Tiébong, au Sud du Pakouwodio, sont toutes des andésites à pyroxène et à brotite. Il est donc probable que le volcan effondré Sërodio-Kéndil, avec le Gg. Pram- banan et le cratère Pakouwodio, est constitué entièrement par cette roche, qui par sa teneur en mica, appartient aux espèces rares de Java. Les roches du Pangonan, du Paguër kandang et des points d’éruption situés près de Batour, que nous décrirons en Banioumas, ne renferment pas de biotite; ce sont des andésites à pyroxène ordinaires, parfois à faible teneur en olivine. No. 737. Du Gg. Prambanan. Echantillon gris-clair, rude au toucher. No. 738. Du ,,batou toulis” (pierre à inscriptions), un gros bloc situé entre les lacs Wérno et Pénguilon. Roche gris-clair, de grain moyen, à cristaux de feldspath blanc terne et d’augite foncée. No. 739. Du versant Sud du cratère Pakouwodio, près du lac Tiébong. Ressemble presque complètement à la roche du ,,batou toulis.” Toutes ces roches contiennent une pâte de teinte claire, avec micro- lithes d’augite et de plagioclase, grains de minerai de fer et verre limpide. Dans cette pâte, de grands cristaux de plagioclase, d’augite et d'hypersthène, beaucoup de mica magnésien brun, de la magnétite et de l'apatite. A côté du plagioclase, il paraît exister aussi un peu de N°12; SCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. GroLociscHE BE 2" À ; EST ] EURE EU À De krater Pakoewodjo (Diëng-gebergte) in Bagëlen. 415 sanidine, mais en petite quantité. Je ne suis pas sûr d’avoir trouvé de l'olivine. Ce sont des andésites à pyroxène et brotite. No. 740. Pierre d’un temple, près du Tiandi Dorowati. Ce temple en ruines se trouve déjà sur le territoire de Banioumas. C’est une andésite à pyroxène très poreuse, avec verre brun dans la pâte microlithique. No. 771. Fragment originaire des matériaux volcaniques du Gg. Bismo, près Paguëntan, district de Batour (Banioumas). C’est une andésite à pyroxène olivinifère, déjà décrite ci-dessus à propos du terrain du Worawari. C. Dépôts quaternaïres et modernes. 1. La plaine méridionale. La partie méridionale de Baguëlen est une plaine dans laquelle se trouvent les localités suivantes: Gombong (18 m. d’alt.), Karang aniar (14 m.), Pédiagowan, K'éboumen (21 m.), Kédoung tawoun (13 m.), Prémboun (9 m.), Koutoardio (16 m.) et Pourworëdio (63 m.). Entre les deux dernières, on voit l'argile rouge brun quaternaire, bien connue; c'est un produit de désagrégation des roches tertiaires sous-jacentes, qui probablement a été déposé sous la mer, bien que rarement on puisse y voir une stratification bien distincte et qu’on n'ait rencontré jusqu'ici dans cette argile aucun coquillage marin. Vers le Sud, ce terrain devient marécageux; au Sud-ouest de Koutoardio, se trouve le grand Rawah Wawar, que l'on peut toutefois cultiver en partie à l’époque de la sécheresse. Dans le voisinage de la chaîne du Karang bolong, on trouve encore un grand marais, appelé Tambak boïo. Entre ces marécages et la mer, s'étend une zone de sable marin, de 5 à 11 mètres de hauteur, qui constitue un obstacle à l'écoulement des eaux des rivières et qui occasionne ainsi l’état marécageux de la région côtière. Ce sont donc encore de ces marécages côtiers si nombreux dans l'Inde. Leur fond consiste d’abord en argile tendre grise et en sable; plus bas, en produits tuffeux plus durs, en matériaux durcis d’andésite, originaires des montagnes tertiaires et entremêlés de cailloux roulés d’andésite. La limite entre l'argile quaternaire rouge-brun et l'argile alluviale grise y est à peu près à 10 mètres d'altitude. Le long de la côte s'étend une large bande de sable marin, consistant en 3 rangées de dunes dénudées, de 5 à 11 mètres de hauteur, et derrière elles des rangées de dunes plus anciennes, sur lesquelles des villages se sont établis. Les dépressions intermédiaires ont été aména- gées en rizières (sawahs). On peut se faire une idée de la densité de la population dans cette région, qu'on appelle ,,Ourout séwou”, si l’on s'imagine que depuis la frontière de Ioguia jusqu'à la chaîne du Karang bolong, soit sur une étendue de plus de 60 kilomètres, des villages 416 se sont développés, sans interruption, en 2, 3, 4 et même 5 rangées parallèles à la ‘côte. Les sawahs qui existent entre ces rangées de villages sont de 2 à 3 mètres plus bas que ces derniers; près de Pouring, de Pétanahan et d’'Ambal, les sawahs s'étendent sur une longueur de 5 à 6 kilomètres. Cette zone de sable marin a une largeur moyenne de 3 kilomètres; et, sur la carte, elle est figurée comme alluvium marin.- Le terrain situé en arrière, teinté comme alluvium ordinaire, a moins de 10 mètres d'altitude ; l'argile brune quaternaire est à l'altitude de 10 à 25 mètres; celle-ci dépasse 60 mètres à Pourworëdio et dans les alentours. Des ossements de mammifères fossiles ont été trouvés, non dans la plaine elle-même, mais à 4 mètres en-dessous de la surface du sol, dans de l'argile sableuse meuble superposée à des marnes près d’Idiou, à l'Ouest du tunnel de la voie ferrée (No. 741). Nous avons déjà dit plus haut que quelques-uns des sédiments d'argile avec débris carbonisés de plantes, qui existent au bord de la chaîne du Karang bolong, peuvent être d'âge quaternaire, mais non tertiaire. L’affleurement de quelques- uns de ces sédiments est trop peu étendu pour permettre de constater s'ils sont interposés en couches entre les autres roches tertiaires, ou bien ont été déposés, sur une faible étendue, contre le bord de la chaîne. Par contre, la découverte de fossiles tertiaires (No. 732) entre certaines couches de lignite, a permis de conclure avec certitude que ces dépôts de lignite appartiennent non à la période quaternaire mais à l’époque tertiaire. 2. Les sédiments du Seraïou. La rivière Séëraïou et ses nombreux affluents ont déposé les particules d'argile et de sable et les gros blocs roulés, qu'ils ont enlevés au manteau du Sëndoro, ainsi qu'au Gg. Prahou et au Gg. Soumbing, partie dans un ravin étroit, entre Lëksono et Sigalou, au confluent du Kali Toulis et du Séraïou; partie dans la plaine ou vallée bien plus large du Séraïou, qui s'étend depuis Sigalou, par Bandiarnégara, vers Banioumas et plus loin encore vers l'Ouest. Le ravin étroit près Sigalou est comblé par des tufs et des conglo- mérats de matériaux volcaniques, disposés horizontalement, et qui s'élèvent de 20 à 30 mètres au-dessus du niveau actuel du Séraïou; l'érosion de cette rivière et de ses affluents s'y fait continuellement sentir. Nous avons rangé ces couches dans les sédiments fluviatiles quaternaires, car la pente volcanique raide du Sëéndoro finit à Léksono. Néanmoins, il ne faut pas oublier que, même au-dessus de Lëéksono, les rivières qui descendent du manteau du Séndoro ont entraîné une grande partie des matériaux de la surface pour les déposer plus bas, de sorte que le tracé d’une limite entre le manteau proprement dit du volcan et le quaternaire fluviatile reste toujours quelque peu arbitraire. XV. BANIOUMAS. Annexes: Profils Nos. XX à XXII et XXIV. Catalogue de roches Nos. 742 à 774. Dessins Fig. 39 et 40. Planche No. 13. Topographie. Cette résidence confine à l'Est à Baguëlen; au Sud, à la mer; à l'Ouest, aux Régences du Préanguer et à Chéribon; au Nord, à Tegal et à Pékalongan. Bassin. Banioumas appartient tout entière au bassin de la côte Sud: la ligne de partage des eaux des côtes Nord et Sud de Java, partant du Gg. Prahou, suit d’abord la frontière entre Banioumas et Pékalongan, puis celle entre Banioumas et Téègal et Chéribon pour pénétrer dans cette dernière résidence. Les rivières principales sont : 1. Le Tir Tandouï, qui prend sa source sur la Fine du Préanguer et Chéribon et qui, dans son cours inférieur, sépare Banioumas et les Préanguer. Un affluent important, le 7%? Diolang, est rivière frontière entre Chéribon et Banioumas. Le confluent a lieu à l'Ouest de Wanarëdia. Un second grand affluent, c’est le 7% Xawoung, dont les diverses branches arrosent la plaine de Madiënang et dont la source est dans la chaîne frontière de Tégal, à l'Est de cette plaine. Les rivières suivantes se jettent dans la ,,Kinder-zee” (mer des enfants.) 2. Le 77% Bérèm, qui vient de Sidarëédia. 3. Le 77% Ahour, et son affluent supérieur le Dermadii; ce dernier passe par Dérmadii et par Karang poutiang. Le terrain alluvial, entre la ,,Kinder-zee” et Tiilatiap, est traversé par un réseau de rivières. Un large bras part du village de Moutéan, bâti sur pilotis dans la Kinder-zee, et se dirige à l'Est vers Tülatiap; il fait une île de la grande chaîne de Nousa Kambangan. 4. Le Dieérouk lèguri, qui vient du terrain accidenté situé derrière le village de ce nom. Le cours inférieur porte le nom de Donan, et reçoit un peu en amont de Tüilatiap ce bras de jonction dont nous venons de parler, venant de la Kinder-zee. 5. Le Séraïou, que nous avons déjà appris à connaître en Baguëlen, = 418 est la plus grande rivière de Banioumas. Depuis Sawangan jusqu’à Sigalou, où il reçoit le Kali Toulis, le Séraïou forme la limite des deux résidences; puis, il arrose Bandiarnègara, Mandiradia, Pourworèdio et Banioumas, et se dirige vers ce qu'on appelle le ravin du Séraïou, qui perce la chaîne de part en part depuis Mandirantian jusqu'à Bedii ; enfin, passé Bëédu, il entre dans la plaine et coule au Sud vers la mer. L'embouchure se trouve un peu à l'Ouest d’Adirëdia. Les principaux affluents sont : Le Xalri Toulis, qui prend sa source sur le Gg. Prahou, et qui jusqu’à son confluent avec le Séraïou, établit constamment la limite entre Baniou- mas et Bagueëlen. Le Mérawou, qui vient de Batour et qui se joint au Séraïou près de Bandiarnëgara. Une des branches principales du Mérawou est /’Ourang. Le Xali Sapi qui se jette dans le Séraïou à Pourworëdio. Le Xlawing qui naît sur la frontière de Tégal, baigne Bobotsari et Pourbolinggo et se jette dans le Séraïou au Nord-Est du chef-lieu. Banioumas. Le Klawing reçoit de nombreux cours d’eau importants, tels que le Zaban, le Saso, le Guintoung; le Pékantiangan, dont les branches supérieures viennent de la chaîne près Kali béning, se dirige au Sud vers Wonodadi, puis le long du pied de la chaîne tertiaire vers Boukatédia et Lamouk, et se réunit bientôt après au Séraïou; le Kraméan ou Kawoung, le Diompong et le Pelous. Le Zogawo qui vient du Slamat, avec ses affluents le ?roukoul et le Bandiaran. Il se joint au Séraïou près de Mandirantian. Le Tadioum, qui arrose Adübarang et Diati lawang. 6. Le Xali Idiou, qui forme la frontière de Baguélen et qui, à son embouchure, prend le nom de Aa Dietis. La portion septentrionale de Banioumas est montagneuse ; la partie méridionale est très plate et marécageuse. Les plus hautes cimes se trouvent sur les frontières de Pékalongan et Tëgal; ce sont le Gg. Prahou, 2565 m. d’alt, le Rogodiambangan, 2175 m., et le Gg. Slamat 3472 mètres d'altitude; à Java ce dernier mont n’est dépassé en hauteur que par le Sémérou. Ces trois montagnes sont des volcans. _ Le terrain tertiaire, qui apparaît entre les régions volcaniques de Karang kobar et du Slamat, a des cimes de 800 à 1000 mètres d'altitude; celle du Gg. Pawinian, au Sud-Ouest de Karang kobar, est même de 1250 mètres; celle du Gg. Tioupou, près de la frontière de Tégal, est de 1289 mètres. Le terrain tertiaire qui occupe toute la partie Nord-Ouest de la résidence, présente des sommets dont l'altitude dépasse rarement 800 mètres; le Gg. Mérouioung p. ex., à la limite de Tégal, a une altitude de 735 mètres. (Cette chaîne s'étend vers le Sud jusque près de Tiilatiap; à l'Est, elle se dirige, sous forme d’une bande étroite, par Adiibarang vers la crevasse du Séraïou; puis, au Sud de Banioumas, 419 vers la frontière de Baguëlen. Près du ravin du Séraïou, la longueur de la chaîne n’est que de 4 kilomètres ; elle est de 6 kilomètres entre Banioumas et Bountou.. Elle y porte le nom de Gg. Bountou; le défilé n’a qu'une altitude de 196 mètres; celle de Bountou est de 12, celle de Banioumas de 16 mètres. Vers l'Est, la hauteur de la montagne devient beaucoup plus grande : la cime Diampang a 806 mètres d'altitude; le signal Kaïou bimo (près de la porphyrite quartzeuse, à la limite de Baguëlen) en a 544, et le Gg. Midangan, 1040 mètres. Ici, la chaîne se rattache comme nous le savons, au terrain tertiaire de Kaliwiro et de Sapouran. La zone côtière, entre la frontière de Baguëlen, Bountou et Tulatiap, est un terrain très bas, marécageux, alluvial, ayant à peine 10 mètres d'altitude. Une seconde bande alluviale, très développée, s'étend à l'Ouest de Tülatiap et au Nord de la Kinder-zee, jusque dans le Préanguer, à Fautre bord du Ti Tandoui. Près de Madiëénang, à l'altitude de 40 à 50 mètres, existe une plaine plus petite; les couches tertiaires, qui forment le sous-sol de cette plaine, y ont la forme d’un bassin ; 1l faut que ce terrain ait été inondé pendant un certain temps, jusqu'à ce que la rivière Tu Kawoung fût parvenue à percer l’arête occidentale et que le lac eût pu se vider lentement. Une portion de la plaine est encore marécageuse; c'est là la cause de l’insalubrité de Madiënang. Entre le Slamat et la chaîne voisine de Banioumas, il existe une plaine qui s'étend à l'Est, en diminuant de largeur, depuis Pourwokërto, Pourbolinggo, Soukaradia et Banioumas, par Pourworëdjo et Boukatédia, jusqu'à Bandiarnègara; elle se prolonge même au-delà vers l'Est, jusqu'à la bande étroite de conglomérats et de tufs volcaniques situés dans la vallée du Séraïou, entre Sigalou et Leksono, et dont nous avons déjà fait mention lors de la description de Baguëlen. Les produits, dont cette vallée est comblée, sont presque exclusive- ment de nature volcanique. Une partie en est descendue, à l’état de pâte, du pied méridional du Slamat et a été entraînée par les rivières, en même temps que, dans la portion orientale, le Séraïou apportait de la cendre volcanique, du sable et des pierres du Séndoro et des volcans environnants. Depuis Bandiarnëgara, qui est à 288 m. d'altitude, jusque Pourworëdio, qui est à 42 mètres, la plaine a une pente douce (:1;) de l'Est à l'Ouest, ce qui indique déjà que ces sédiments doivent leur origine à l’an- cienne rivière (quaternaire) Séraïou. La portion plus large, entre Pourwo- kérto (69 m.), Pourbolinggo, Soukaradia (35 m.), Pourworëdio (42 m.) et Banioumas (16 m.), doit avoir été jadis un lac intérieur, dont le fond devait s'élever au Nord un peu plus haut que vers le Sud, puisque c’est de ce côté que les eaux déposèrent sans cesse les produits meubles enlevés au Slamat. La pente, du Nord au Sud, n’est en moyenne que de 315, de sorte que 420 l'ensemble fait l'effet d’une plaine à peu près complètement horizontale. De même que pour tous les autres hauts-plateaux de Java, il faut signaler ici la présence d’un cours d’eau, mais d’un seul, qui doit avoir servi de décharge au lac; c’est la rivière Séraïou elle-même, qui a rongé peu à peu la rangée de collines sise à l'Ouest de Banioumas, entre Mandirantian et Bëdü, et qui a fourni de la sorte aux eaux du lac l’occasion de s’écouler. Déjà auparavant il existait peut-être, à l'emplacement de la crevasse actuelle du Sëraïou, un vallon plus petit, le cours inférieur de l’ancienne rivière Logawa, qui plus tard fut creusé plus profondément par le Séraïou. Géologie. A. Schistes anciens et roches éruptives anciennes. Nous avons déjà appris, dans la description de Baguëlen, qu’une portion de la chaîne schisteuse, consistant essentiellement en schistes à Iserpentine, ise Itrouvehen Banioumas. Elle: s'étend au sud tdemia vallée du Séraïou, depuis Panisian (au Sud de Mérden), en passant par le signal Kaïou bimo (544 m.) et les villages Dourèn et Sironggué, jusque près de Watou bëlah (No. 742). Dans ces schistes, on trouve une couche de calcaire d’abord près de Panisian (No. 745); puis au Nord de Sironggué, où elle contient des orbitolines (No. 744), et près de Watou bëlah (No. 743). Une porphyrite quartzeuse (No. 638), affleure près du signal Kaïou bimo, et se poursuit jusque dans le lit du Kali Sourouan; du gabbro (No. 641) existe dans la rivière frontière Poutiang, au Sud de Sironggué. Nous ne faisons que rappeler ceci, car la chaîne a déjà été décrite tout au long en Baguélen. B. Æoches éocènes. La zone de roches éocènes, qui se trouvent adossées aux schistes au Sud du signal Kaïou bimo, s'étend depuis Somowongso vers l'Ouest jusqu’ au défilé Lawang awou, à la limite de Banioumas; et puis encore 14 kilomètres plus loin dans cette résidence. Les roches y consistent essen- tiellement en conglomérats quartzeux. Le terrain éocène qui se trouve près de Worawari, sur la frontière de Baguëlen et Banioumas, à déjà été décrit en Baguëlen. Il n’existe en Banioumas qu'une bande étroite de grès éocénes, sur la rive droite du Kali Toulis. C. Andésites miocènes anciennes. Sous les roches miocènes et entre celles-ci, il apparaît en divers endroits, en Banioumas, des andésites, mais sur une étendue parfois tellement “sewsofueg ut (efpex 39 Jo) ueSUSOMELL, 39 S19qjaisspue 9€ ‘VHHOGVIN NH VAV( NVA ONIAÏINHOSH{ HH2SI90104£) ‘ET oN 421 faible qu'on n’a pu les représenter sur la carte. Quelques-unes de ces roches éruptives ressemblent plutôt à des diabases qu'à des andésites et elles appartiennent peut-être à des roches plus anciennes (pré-ter- tiaires). D'ordinaire, elles sont recouvertes par des brèches grossières d'andésite; parfois aussi, par des marnes tendres. Les principaux gisements d’andésite sont les suivants: Gg. Tampomas (No. 753). Une petite cime pointue, en pain de sucre, au Sud-Ouest de Bandiarnëgara, environnée de roches brècheuses du Gg. Lanang, du Gg. Séligour et du Gg. Plangon. A l'œil nu, c’est une roche grise, à nombreuses aiguilles de hornblende noire. Au microscope, c'est une véritable andésite à hornblende. En cristaux porphyriques, rien que des hornblendes vert foncé, décomposées en partie en grains noirs; pas d'augite; du plagioclase; pas de sanidine, ou fort peut en tout cas; enfin du minerai de fer. Dans la pâte, un verre limpide, fibreux par ci par là; des microlithes de feldspath et de petits grains noirs, sans doute de la magnétite en grande partie. Gg. KXrawang. Deux petits sommets près du village de Gounoung alang, au Sud-Sud-Ouest de Bandiarnégara. Ils consistent en une andésite altérée, entourée de brèches. Gg. Tlawoungan ou Radia (No. 754). Cime située à l'extrémité méridionale du Gg. Pawinian, avec deux sommets pointus, en forme de dents, des plus bizarres (Planche No. 13), qui déjà de loin attirent le regard; ils se trouvent à 74 kilomètres au Nord de Bandiarnégara. Echantillon gris clair, à cristaux vert sombre de hornblende. Au microscope, on voit une pâte de teinte claire, formée de microlithes de feldspath et d'augite, de grains de minerai de fer et de verre limpide. Cristaux porphyriques de plagioclase limpide, de hornblende, décomposée partiellement en grains, de pyroxène: augite et hypersthène, et de minerai de fer. C’est une andésite à pyroxène et à hornblende. Dans les formes de la hornblende, on trouve souvent un mélange de grains d'augite et de magnétite, deux éléments secondaires issus de la sub- stance de la hornblende. Ge. Watou kouwo. Sommet escarpé, au Nord du Gg. Tlawoungan, à la rive gauche de l’Ourang; il est entouré de marnes tendres. Con- siste en andésite compacte, identique à la roche précédente. Dans le lit de la rivière Ourang, près de la désa Sélatrt (No. 755). Le mont Pawinian (1250 m.) et le Gg. Pogok situé au Nord du premier, consistent en brèches d’andésite, environnées de marnes tendres. Dans le lit de l'Ourang, près Sélatri, il se montre cependant une roche éruptive compacte, dont on a recueilli l'échantillon No. 755. C'est une roche gris verdâtre qui contient des feldspaths brillants. Au micros- cope, on observe du plagioclase, quelques sanidines limpides, de l’augite et de la magnétite, en cristaux gros et petits; mais il n’y a pas de 422 pâte proprement dite. L'augite jaune verdâtre est en majeure partie décomposée. Par cette transformation, les cristaux sont d'abord devenus troubles dans les cassures: puis, il s’est formé de la chlorite verte et jaune et il s'est en même temps séparé du calcaire spathique. Tant par sa composition grenue et cristalline, que par la proportion de chlorite, cette roche offre beaucoup d’analogie avec une drabase ancienne. Néanmoins, elle peut être aussi une andésite à pyroxène profondément décomposée, à caractère cristallin. Le minerai de fer présente la forme découpée du fer titané, mais il est dépourvu du bord blanc de leucoxène; il se montre en formes qui rappellent un minéral rhomboédrique, plutôt qu'un minéral du système régulier. Si l'on traite les plaques par l'acide chlorhydrique bouillant, le minerai se dissout en laissant comme résidu de l'acide titanique blanc terne ou blanc brunâtre; c'est donc ou bien une magnétite à teneur d'acide titanique, ou bien du fer titané (ilménite), le dernier je suppose. Le Gg. Tiondong (No. 756). À une grande altitude près de la frontière de Pékalongan, et au Sud de Kalibëning, il existe trois petites cimes abruptes, près du sentier qui conduit de ce village à Guëtas. Elles portent le nom de Gg. Tiondong et consistent en une roche gris jaunâtre, à cristaux foncés de hornblende. Au microscope, on reconnait une andésite à hornblende, avec beaucoup de hornblende et peu d'augite. Dans le lit de ta rivière Guintoung, à proximité du village de Pandan- aroum, il affleure, au pied d'un mur brècheux escarpé, une roche éruptive (No. 757), environnée de marnes tendres; elle est d'une structure fine et grenue et de teinte gris verdâtre. Au microscope, elle présente un magma grenu d'augite vert jaunâtre, de plagioclase et de très jolis agrégats de minerai de fer qui, traités par l'acide chlorhydrique bouillant, se comportent comme le minerai du No. 755 et qui appartien- nent probablement à l'ilménite. L'un de ces agrégats est représenté dans la Fig. 39. Une forte partie de l’augite a été décomposée en chlorite et calcaire spathique. La roche a donc, comme le No. 755, beaucoup de ressemblance avec une diabase; mais elle peut être aussi une andésite à pyroxène grenue, cristalline, fortement décomposée. No. 740. L'andésite à pyroxène à caractère ancien, qui est située entre du schiste siliceux et du grès vert, dans le Kali Toulis, vis-à-vis Watou malang, a déjà été décrite en Baguëlen. Il est probable que c'est une couche interposée entre des schistes et des grès éocènes. Dans le terrain miocène, à l'Ouest du Slamat, viennent au jour des andésites en divers endroits il est vrai, mais toujours sur une petite étendue seulement; entre autres, près de la cime Boulourémpak, dans le cours supérieur de la rivière du même nom, au Sud du village Diati lawang. Elles sont toujours recouvertes par des brèches et, vu leur 423 faible étendue, elles n’ont pu être représentées sur la carte. Ce sont peut-être pour une partie des bancs interposés. B. Ze terrain miocène. On verra sur la carte que les roches miocènes peuvent se pour- suivre depuis la limite de Baguëélen, au Sud de Bandiarnëgara et de Banioumas, jusqu’à Tülatiap; ainsi que, par Adiübarang et Madiënang, jusqu'à la frontière de Chéribon et des régences du Préanguér. Un grand terrain miocène sépare les deux dépôts volcaniques du Slamat et du Rogodiambangan-Prahou. Au nord du chef-lieu Baniou- mas siélève, dans 12 vallée une “colline: basse,\s qui. consiste ken roches marneuses; la grande île Nousa Kambangan et un monticule, le Gg. Sélok, à la côte près Adirédia, appartiennent également au terrain tertiaire. Il n’est pas douteux que les roches miocènes s’éten- dent sous la plaine alluviale de Banioumas méridional et occidental. À la surface, il semble que principalement les roches marneuses tendres aient été emportées par la mer et par les rivières, et qu'il se soit déposé, à la place, des sédiments d’alluvion. Lors de la description topographique, nous avons déjà donné quel- ques altitudes. Le terrain tertiaire est en partie un pays de collines, en partie pays de montagnes. C'est surtout dans le voisinage de la ligne de partage des eaux des côtes Nord et Sud de Java, qu'il existe des cimes de plus de 1200 mètres de hauteur. Le mont brècheux Gg. Pawinian a une hauteur de 1250 mètres, le Gg. Midangan a 1040 mètres. La composition de ce terrain est analogue à celle des résidences déjà décrites. Les roches miocènes reposent ou sur des schistes anciens (comme près Mérden et près du Gg. Midangan), ou sur des roches éocènes (comme près du Lawang awou et dans le Kali Toulis), ou encore sur de l’andésite compacte. Sur ces roches anciennes reposent des brèches et des conglomérats, soit isolés et déposés alors en couches peu distinctes, soit en alternance avec des grès de tetes vertes et grises et disposés dans ce cas en couches plus ou moins nettes. Les fossiles sont toujours extrêmement rares dans ce terrain; on ne trouve que quelques foraminifères dans les plaques microscopiques. Sur ces couches reposent, tantôt en concordance, tantôt en stratification discor- dante, des roches calcarifères tendres, des marnes qui alternent avec quelques argiles privées de chaux, des roches blanches kaoliniques, et parfois encore des couches de conglomérats à fragments d'andésite. À ces dépôts succède le calcaire, qui est excessivement rare en Banioumas. Cette roche n'apparaît qu'au Gg. Karang, à l'Ouest d’Adibarang, dans une très petite cime près Randégan, sur l’île Nousa Kambangan, à la côte vis-à-vis de Tülatiap; et plus à l'Ouest près de la Kinder-zee, où 424 l’on trouve la grande et belle grotte Mésiguit séla. Nous rangeons les brèches et grès inférieurs dans notre étage m,, les marnes tendres dans m,, le calcaire dans m,.. Sur la carte, on a indiqué la limite de m, et de m,, autant que cela a été possible sans un levé détaillé. Mais, dans un terrain qui présente relativement peu de bonnes tranchées et où, par suite de plissements et d’inégalités, les brèches anciennes apparaissent de la manière la plus irrégulière sous les marnes et entre celles-ci; où l'étage m, renferme aussi des brèches et des conglomérats; où l’on doit, comme en Banioumas, se contenter presque uniquement de la qualité des roches et de leur disposition, puisqu'on n’a rencontré de fossiles que dans le calcaire ; dans ur tel terrain, le tracé d’une limite d’étages n'a qu'une précision relative. Il importe de faire observer que les couches marneuses tendres sont, dans le voisinage des brèches, fréquemment plissées d’une manière très irrégulière, ainsi que c’est le cas, entre autres, sur le sentier de Karang poutiang à Adibarang, dans la vallée de la rivière Dérmadui. La disposition des couches est généralement telle qu'une série de plissements se succèdent, formant ainsi des selles et des bassins. Çà et là cependant, les couches sont comprimées irrégulièrement. Plus à l'Ouest, ainsi que nous le savons par la description de Baguëlen, les couches du Gg. Midangan sont en pente générale vers le Nord (Profil No. XXI). Près de Méërden, les marnes tendres qui reposent sur les schistes inchnent d’abord de 30° au Nord, leur direction étant de 90°; puis au Sud; puis encore, au Nord. Sur la petite colline, au Nord de Banioumas, on a trouvé un bel affleurement dans la vallée de la rivière Krindung, près de Kaliouri, où l’eau passe en cascade sur des marnes, des grès marneux et des calcaires marneux; D. — 118, I. — 17° au Nord. Un peu plus au Nord, sur la grande route de Banioumas à Soukaradia, DE rvor = s Nau Nord Dainsidestmarnes tanlestudenbe nioumas, au bord septentional de la chaîne près du village Klinting, D'— 74, 1 — 32 au Nord. Au bord/méridional de la même chaine, dans des marnes au Nord de Soumpiouh, D. — 95°, I. — 4 au Sud; plus au Nord encore, jusqu'à Mountang, D. change et varie de 65° à 55”, I. de 6° à 10° au Sud. Un peu plus à l'Ouest, dans des grès, au Nord de Karäng diati, D. — 82°, I. — 30° au Sud. A l'Ouest de Banioumas, jusqu’à la crevasse du Séraiou, les marnes inclinent au Nord au bord septentional. Dans la crevasse même, affleurent des grès et des conglo- mérats, dont la pente est alternativement au Nord et au Sud, ainsi qu'on l’a représenté dans la Fig. 40; la direction y est de 120° environ. AÀ l'Ouest de la crevasse du Séraïou, on trouve dans la chaîne, entre Goumilir et Diati lawang, un noyau de brèches et de grès, flanqués de marnes des deux côtés. Les couches sont disposées en forme de selle; et à Diérouk légui, dans des marnes et des argiles (No. 768), on a 425 déterminé D 1982 à/178° 11 —"0 à 107 au Sud; près de la ligne de partage des eaux, dans des grès calcareux durs de teinte sombre (No. 767), D. — 112, I. — 12° au Sud; du côté Nord, près de Këétangoung, Dre, d 37 aur Nord'@Outre les!marnes, on trouve ici encore des roches blanches argileuses et kaoliniques, qui ne font pas efferves- cence avec l'acide chlorhydrique. A la rive droite du Séraïou, en face detPansan seul 5 dau: Shd-Est. Dans la chaîne située entre Diati lawang et Adibarang, les couches forment encore une selle, avec un noyau de brèches au milieu, qui se prolonge jusqu'à la crevasse du Séraïou. Du côté Sud, au village de Karang douren, les mesures donnèrent D. — 131°, I. — 30° S. W. Au mont Mountiou, près de Larangan, une roche kaolinique blanche (No, 766) alterne avec les marnes, les grès et les argiles. L’échantillon No, 765 est originaire du mont Bandamoulé, au nord de Karang douren, et consiste en petites couches alternatives de grès et d'argile ; on y a déter- miné D. = 81°, I. — 26° au Sud. Au village de Pésarem, se trouvent des marnes No. 764; à Kali poutih, il se montre de la brèche d’andésite ainsi que de l’andésite compacte. Au flanc septentrional du mont, on trouve de nouveau des grès et des marnes, et on y a constaté entre autres Ds ee 22 neNondeBSt: mais pour la direction, il se présente de nombreuses déviations locales; c’est ainsi p. ex. qu'on a mesuré des directions de 6° et de 28”. Au Sud d’Adiibarang, on peut voir un bon profil au mont Gaïam à la rive droite de la rivière Tadioum. Des marnes et des grès marneux y alternent avec des roches argileuses dépourvues de calcaire; D. — 118, I. — 39° au Nord-Est. Depuis Tulatiap jusqu'à Adibarang, les couches, considérées d’une manière générale, forment donc deux selles, séparées par un bassin près Diati lawang. Le calcaire No. 769 du Gg. Karang se trouve sensiblement sur la ligne de faîte de la selle septentrionale, en partie sur des brèches, en partie sur des marnes; les dernières renferment des fossiles peu distincts. Il importe de faire remarquer que la direction principale des couches, qui est à peu près de l'Est à l'Ouest, à l’est de Banioumas, s'infléchit davantage vers le Nord-Ouest, à l’ouest de cette localité; cette direction concorde donc avec celle des arêtes des chaînes, de sorte que la plupart des directions qu'on a mesurées dans les couches approchent de 135°. Cette direction reste dominante dans toute la partie occidentale de Banioumas jusqu'à la frontière de Chéri- bon, mais il existe de nombreuses déviations locales; c'est ainsi que près d’Iratan, au Nord-Ouest de Diërouk légui, D. = 47°, I. — 26° au Nord-Ouest; et au Sud de cette localité, près de Sawangan, D. = 160”, PS6 a Est Aux environs de Madiënang, les couches forment un bassin. Au mont Guëguer Kondang, entre Wanarëdia et Madiénang, on a constaté D.= 1107, 426 I. — 20° au Nord-Est; entre Madiënang et Karang poutiang, les mar- nes inchinent au Sud-Ouest; à 3 kilomètres au Nord-Ouest de cette localité, à proximité du passage de la rivière Ti Radia (affluent du Tu Kawoung), on a D. — 130°, |. — 30° au Sud-Ouest. Au-dessus de Madiénang, sur les frontières de Chéribon et de Tégal, on trouve par- tout des brèches. Les couches situées au nord de Madiëénang ont été coupées au profil No. XXIV, qui se rapporte à la résidence de Tégal. Entre Karang poutiang et le mont calcaire Gg. Karang, les marnes et les grès sont plissés et comprimés de la manière la plus irrégulière, probablement par suite du voisinage des brèches dures sous-jacentes. À l'est de Karang poutiang, près du hameau Siampel, on a observé D—=Wrio,. L—=V27tauSud Ouest: c'est donctencoressensiblement la direction normale; plus à l'Est cependant, on a D. — 30°, I. — 15° à l'Ouest; et -un peu "plus loin encore, D.1— 30°, I="20% à MES Il existe donc ici une petite selle secondaire. Près du village Dérmadn, DANS, l—35 à to au Nord. à2/kilomètres plus ARESE D /=S0r I. — 15 au Nord-Ouest; et un peu plus loin encore, D: — r100?, [. — 20° au Nord. On ne peut reconnaître ici aucune régularité. L'île Nousa Kambangan consiste essentiellement en grès et en conglo- mérats de matériaux d’andésite ; au bord septentrional n’affleurent pas de marnes, mais il se montre un peu de calcaire à la Kinder-zee, près de la jolie grotte à stalactites Mésiguit séla et vis-à-vis de Tulatiap, près des villages Bandiar, Taman et Brambang (No. 770). Il existe ici aussi une grotte dans le calcaire. Celui-ci semble reposer en discor- dance sur et contre les grès et les brèches. On ne saurait voir cepen- dant s’il y a, au nord de Nousa Kambangan, une faille qui sépare ces couches des marnes qui affleurent plus au Nord, ou bien si ces couches se prolongent régulièrement sous l’alluvium; ïl me semble que la première hypothèse est vraisemblable. Dans la partie orientale, les couches de grès (No. 762) inclinent presque toutes au Sud; la direction y varie de 80° à 92°; l’inclinaison, de 20° à 30° au Sud. Entre Bram- bang et la côte Sud, dans une petite rivière, on a rencontré des couches de’ grès vert (No.!761) “dont D = 5 1130 autsudEst ide sorte qu'il s'y présente aussi des anomalies dans les directions précitées. Près de Brambang, en un seul point, les couches paraissent incliner au Nord; mais on n’a pas bien pu s'en convaincre, car les couches y sont mal à découvert. Ce mesurage n’a pas pu s'effectuer davantage sur les calcaires, qui paraissent avoir une disposition sensiblement hori- zontale et qui forment le prolongement du calcaire près Kali poutiang, dans le Préanguer. La composition des couches est la même que dans d’autres résidences. L'étage inférieur m, contient des brèches et des conglomérats grossiers, alternant avec des grès, la plupart privés de calcaire, sans fossiles et 427 contenant toujours beaucoup de débris d’andésite. Là-dessus se trouvent des roches tendres, marnes, argiles et grès fins, parfois à empreintes peu distinctes de coquilles. Nulle part, dans toute la résidence, je n'ai pu trouver de beaux fossiles. Le membre supérieur m, du terrain est un calcaire marneux qui, le plus souvent, renferme aussi du gravier d'andésite ; toutefois certaines variétés sont cristallines et consistent pres- que entièrement en grains purs de calcaire spathique. Quelques échan- tillons ont été examinés au microscope. No. 758. Fragments de teinte sombre, originaires de la brèche, au nord du village de Kadiépit (au Sud-Ouest du pasanggrahan Sikounang). C'est un basalte, avec quelques grandes augites et assez bien d’olivine, qui ne présente qu'un commencement de décomposition et est encore en grande partie très fraîche. PBasalte. No. 759. Fragments gris verdâtre, des brèches de la crevasse du Séraïou, près du hameau Garti. Au microscope, on voit que c’est un mélange grenu et cristallin de plagioclase et d’augite vert clair, celle-ci transformée en partie en une chlorite terne, vert sombre brunâtre ; une partie de cette chlorite est peut-être issue d’hypersthène, mais celle-ci n'existe pas à l’état inaltéré. Peu de minerai de fer et pas de pâte. C’est encore un fragment de drabase ou d'une andésite augitique tota- lement cristalline. No. 760. Fragments gris clair, à aiguilles noires de hornblende, originaires de la brèche du Gg. Sélok, à la côte près d’Adirédia. Feutrage de microlithes gris clair, à gros cristaux de hornblende vert sombre, dont une partie à bord noir; du plagioclase, du minerai de fer, de l’apatite et fort peu d’augite vert clair. Véritable andésite à hornblende. No. 761: Grès vert sombre, à grain fin, de l’île de Nousa Kamba- ngan, au Sud de Brambang. Contient des fragments et des grains de plagioclase, d’augite, de minerai de fer, ainsi que de la chlorite et de l'hydroxyde de fer; mais il n’y a pas de calcaire spathique. C’est un grès d'andésite, non calcarifère. No. 767. Roche noir foncé, dure et à grain très fin, qui fait effer- vescence avec les acides; a été prise près de la frontière des districts de Diati lawang et Tülitiap, à proximité du point culminant de l’arête située au Sud du village de Randégan; cette arête consiste, en grande partie, en brèches, avec lesquelles cette couche fine alterne peut-être, mais elle peut aussi leur être superposée. Au microscope, cette roche se présente encore comme un gravier d'andésite, consistant essentielle- ment en petits éclats de plagioclase, augite et minerai de fer, avec de lrchlorite LeWunpheuwde/spath. calcaire. C'est un grès, d'andésite, calcarcière. CDansécettenroche. et#édans celle, qui-.précède, on n'a pu découvrir des foraminifères. No. 766. Roche terreuse blanc pur, recueillie près Larangan et consistant 428 essentiellement en kaolin. La couche alterne avec des argiles et des marnes ordinaires. Au microscope, on voit une pâte blanche, trouble, qui consiste entièrement ou presque entièrement en fibres et lamelles incolores de mica, et dans laquelle se trouvent quelques petits cristaux de feldspath. Elle résulte probablement de la décomposition d'un gravier extrêmement fin de roches feldspathiques ou d’un limon riche en feldspath. Donc, argile blanche. D'après une analyse chimique faite par le Dr. CRETIER à Batavia, cette roche contient SiO, — 64.71, AMOS— 13.10, 1C20 —=5 42 M0 = 16, H,0 6533 Totlog bus C'est donc une roche argileuse ou kaolinique très riche en anhydride silicique et un peu marneuse. No. 763. Fragments noir sombre, originaires d’une brèche du mont Tioulaméga, à la limite entre Banioumas et Chéribon, au-dessus du pasanggrahan Tiinongkob, au hameau de Tiülimous. C’est une andésite à pyroxène, avec beaucoup d’hypersthène et sans olivine. Les roches Nos. 747, 748 et 750 à 752 du Kali Toulis ont déjà été décrites à propos du terrain de Worawari, en Baguëlen. On voit, par ce qui précède, que parmi les fragments éruptifs des brèches, 1l existe des roches très diverses, de la diabase (ou de l’andésite cristalline), du basalte, de l’andésite à hornblende et de l’andésite à pyroxène. Nous avons déjà constaté le même fait pour d’autres résidences. E. Zes roches volcaniques. 1. Le Go. Prahou. Cette grande chaîne volcanique a déjà été décrite en Baguelen; comme on le sait, le Kali Toulis forme la limite des deux résidences de Baguëlen et Banioumas, et une portion du Gg. Prahou appar- tient donc à cette dernière, notamment le Gg. Pangonan et tout ce qui est situé au Sud et au Sud-Ouest de cette montagne. La roche (No. 771) du village de Paguëntan et qui est originaire du Gg. Bismo, a été également décrite au chapitre Baguëlen. 2. Le Gg. Boutak (2222 m. d’alt.) avec les cimes Timbang, Alang et Diimat ou Pékaraman, qui font partie de la portion méridionale d’un cirque de cratère de 14 kilomètre de rayon. Ce volcan, ainsi que les suivants, se trouvent tous sur la ligne de partage des côtes Nord et Sud de Java. Une bonne description exigerait absolument une carte précise à l'échelle 1 : 20.000 avec courbes de niveau de 10 en 10 mètres. Nous ne pouvons donc que signaler quelques-uns des points principaux. Sur le versant du Gg. Boutak, on trouve d'abord un endroit où se dégage de temps en temps un peu d’anhydride carbonique ; il est situé dans un espace cratériforme au pied du Gg. Dimat. L'activité est toujours faible, et même, dans ces dernières années, elle a presque cessé. 429 Cette mofette insignifiante, qu'on nomme Pëékaraman, a acquis une certaine célébrité sous le nom de ,,vallée de la mort de Java,” réputation qu’elle ne mérite d’ailleurs aucunement. Près Kouningan, (résidence de Chéribon), dans la vallée du Ti Sanggaroung, jaillit une source thermale qui dégage une quantité beaucoup plus grande d’anhydride carbonique. D'autre part, un peu plus à l'Ouest, dans la vallée d’une petite rivière, qui vient du voisinage de Télogo Dringou, on rencontre une grande source thermale, ainsi qu'une solfatare. Cet endroit se nomme ,,Tiondro di mouko”’; JUNGHUHN lui donne le nom de Sëgoro wédi (ou Kawah dringou), et il donne celui de Tiondro di mouko à la source thermale Kawah kidang. Le bassin a un diamètre de 7 mètres environ; il est rempli d'eau bouillante, tenant en suspension des particules d’argile et de soufre qui lui donnent une teinte blanc-grisâtre; et cette eau bout ou bouillonne sans cesse. Le Tiondro di mouko et le Kawah kidang ne sont, à proprement parler, que des sources boueuses, des sources thermales qui amènent de l'argile en même temps que de l’eau chaude. Que ces sources boueuses existent ici en terrain volcanique, tandis qu'elles sont en terrain sédimentaire en Sourabaïa, en Rémbang et en Sémarang, cela n’a pas grande importance; seulement la nature de l’eau est tout-à-fait différente, car les premières sources ne dissolvent que des éléments de roches volcaniques altérées, tandis que les autres contiennent des matières des sédiments tertiaires (sel de cuisine, iode, etc.). Au-dessus de cette source s'ouvre un petit cratère, un lac, nommé Télogo Dringou, entouré d’un bord circulaire qui, d’après JUNGHUHN, a un diamètre de 560 mètres. Au bord de ce lac, on trouve beaucoup de calamus (acore) auquel le lac doit son nom (dringou sign. calamus). Enfin, au Sud de ce cratère, sur la route de Batour à Diëng, non loin du hameau Pékasiran, il existe encore un petit puits de cratère escarpé, à parois presque verticales et avec un petit lac au fond; il est nommé Soumour Diolotoundo, mais n’a pas été signalé par JUNGHUHN. Les parois de ce cratère, qui est encore plus petit que le Télogo Dringou, consistent en grande partie en lave compacte (No. 772) de teinte gris clair à gros feldspaths. Au microscope, c’est une andésite à pyroxène commune, sans olivine. Les points d'éruption situés au versant du Gg. Boutak ont été décrits à propos du Gg. Prahou (Diëng) par JUNGHUHN et d’autres auteurs ; ils se trouvent néanmoins déjà en dehors du massif du Prahou proprement dit. 3. Le Go. Këndéëng, entre le Gg. Boutak et le Gg. Sikoutung, est probablement un point d’éruption séparé, bien qu’on ne puisse y voir un cratère distinct. 4. Le Gg. Srkoutiing présente vers le Nord une dépression craté- riforme à 2 lacs, que nous décrirons dans la résidence de Pékalongan. 430 5. Le Gp. Rogodiambangan (2175 m. d’alt.) est un volcan à dépres- sion cratériforme en fer à cheval vers le Sud-Est; le rayon est de 0.9 kilomètre environ. Au pied méridional de cette montagne existe une grande plaine marécageuse, qui s'étend de Baloun à Témpouran, sur une longueur de 4, et une largeur de 14 kilomètres. Au bord Sud de cette plaine se trouve le Gg. Krakal, que je crois devoir considérer comme le restant d'un grand cirque ancien. Le rempart annulaire a un rayon de 3 kilomètres; ce serait là le cirque d’effondrement de l’ancien Rogodiambangan, et la plaine de Baloun serait le reste de l’ancien fond de cratère, tandis que le Rogodiambangan actuel se serait édifié après l'effondrement, à l'extrémité septentrionale du rempart. À l’ouest de Témpouran, jaillit dans la plaine une belle source thermale. Au Gg. Krakal, on trouve des produits d’éruption incohérents, des couches de lapilli; au versant méridional du Rogodiambangan, des conglo- mérats volcaniques meubles, de la cendre et du sable désagrégés en argile. En février 1861, après des pluies abondantes et persistantes, il se produisit, au-dessus de Baloun, une grande descente de sable et de pierres délayés par l’eau, ce qui occasionna des inondations de la part du Kali Ourang, du Kali Mérawou et même du Kali Séraïou. Des pierres qui descendirent alors jusque près de Baloun, on a recueil un échantillon (No. 773) d’une teinte gris sombre. Au microscope, on reconnaît une andésite à pyroxène fraîche, avec beaucoup d’hypersthène et quelques hornblendes noires. 6. La cuve de Karangkobar touche, au Sud, à l’ancien cirque du Rogodiambangan ; c’est un cratère d’effondrement, dont les monts environnants le Wangui, le Kranguéan et le Taman constituent la portion orientale demeurée debout, et dont le rayon est de 14 kilomètres. Près de Karangkobar, on trouve beaucoup de déjections meubles, lapilli, cendres et sable. 7. Le 7e/ogo lélé, au Sud-Ouest de Karangkobar, est un petit point d'éruption près Sélatri; il a un cratère en fer à cheval, où est la source d'un affluent du Mérawou. 8 et 9. Le Go. Bromo et le Gp. Bèsèr—Gg. Dioukoung, à l'Ouest du Rogodiambangan, situés tous les trois à la limite de Pékalongan; d’après leur forme, ce sont aussi des points d’éruption indépendants, à cratères probablement; mais du côté Sud, on ne les a pas explorés d'une manière complète. - 10. Un espace en forme de cuve, au village de Kasinoman, au Sud-Ouest du Gg. Bromo, est probablement un point d’éruption distinct ; les couches de lapillil y semblent pencher vers le dehors, à partir d’un certain centre. Toutefois, sans de bonnes cartes, il n’est guère possible de bien décrire ce terrain, ni le terrain volcanique tout entier, entre Kalibénmg et Karangkobar. 431 La plaine près Kalibëning n’est pas un fond de cratère, mais un terrain adossé aux roches tertiaires, qui s’est trouvé temporairement inondé, parce que les montagnes environnantes (Dioukoung, Bèsèr, cratère de Kasinoman) y projetèrent des produits d’éruption qui entra- vèrent l'écoulement des eaux. Dans son cours supérieur, la rivière Pékantiangan a creusé actuellement le terrain volcanique, au Sud de la plaine, à une grande profondeur, et elle y a de la sorte régularisé à nouveau la décharge des eaux. Dans la vallée de cette rivière, il existe une source thermale importante, à 2 kilomètres environ au Sud du pasanggrahan Kalibëning. ri ethr2 EC Gr. Slzmat et le Gp: Pénousoupan.- Cé cône, d'une hauteur imposante et d'une forme très régulière, s'élève au Nord de Banioumas et de Pourwokérto, sur la frontière de Tégal. D’après les dernières mesures, le sommet est à l'altitude de 3472 mètres et il n’est donc, à Java, dépassé que par le Sémérou (3676 m.). Au Sud, son pied aboutit à la plaine quaternaire de Pourwokërto et de Pourbolinggo; à l'Ouest et à l'Est, il touche à la chaîne tertiaire. D’Adibarang à Boumiaïou, en Tègal, il y a une grande voie carros- sable. Le plus haut point de cette route se trouve près Patougouran, à 378 mètres d'altitude; c'est exactement la limite des brèches et du terrain volcanique; seule, une petite cime brècheuse se dresse, tout près de la ligne de partage des eaux, à l'Est de la route, et elle est environnée de matériaux volcaniques ; tout le reste de la chaîne tertiaire est situé à l'Ouest du chemin. A l'Est du volcan, un sentier conduit de Pourbolinggo à Bélik, en Tégal, en passant par Bobotsari. Le défilé, au Sud de Bélik, est à 830 mètres d’altitude; les roches tertiaires ne s'étendent que peu à l'Ouest du défilé et elles sont environnées ou recouvertes de déjections meubles du Slamat. Juste à la limite, on voit sur la route ces couches de lapilli, disposées très régulièrement sur les couches tertiaires ou contre celles-ci; l’affluent supérieur de la rivière Klawing y a creusé un ravin très profond dans ces matériaux incohérents. Le grand terrain volcanique, situé entre les deux défilés en question, est habituellement considéré comme appartenant tout entier au Slamat ; mais il s’en faut de beaucoup que tous les produits soient issus d’un seul et même point d'éruption. En effet, à l'Ouest du Slamat, ül s'élève un ancien volcan effondré qu’on appelle Gg. Sémboung dans sa partie méridionale, et Gg. Pénousoupan plus au Nord, en Tégal. Moins ancien que ce volcan, qui consiste en matériaux d'andésite et essentiellement en produits fins incohérents, est le grand cône du Slamat, qui a été édifié par des matériaux basalfiques, tant sous forme de lapilll que de coulées puissantes de lave; ces dernières sont, en plusieurs endroits, si rapprochées de la surface, qu'on peut les voir 432 dans le lit des rivières. Tel est le cas aussi bien en Banioumas que du côté Nord en Tégal. La grande diversité dans la nature pétrographique du sol se décèle par une grande différence dans la fertilité, surtout pour la culture du café. Tandis que, au flanc méridional du Slamat proprement dit et au flanc septentrional, en Tégal, le café réussit très mal, le haut pays de Boumiaïou est un des meilleurs districts à café de toute l’île de Java. Ceci doit être attribué principalement aux terres meubles et légères du Gg. Sémboung-Pénousoupan, qui appartiennent, comme celles du Pasou- rouhan, aux meilleurs sols pour les plantations de café. Le Slamat est bien moins propre aux cultures, à cause de son sous-sol pierreux, formé de coulées de lave fissurées, par lequel, en outre, filtre toute l’eau qui y tombe. Et pour qui ce concerne le côté méridional de la montagne, il vient s'y ajouter encore cette circonstance défavorable, que les vents alisés du Sud-Est s’y font sentir dans toute leur force et font tomber les fleurs. Néanmoins, la raison principale de la grande différence dans la fertilité doit être cherchée dans la disparité complète de la composition des deux terrains volcaniques. Le terrain situé au-dessus du défilé Patougouran appartient au volcan Sémboung-Pénousoupan. Le versant méridional de celui-ci se trouve en Banioumas; mais, à la surface, il est en partie recouvert par des pro- duits basaltiques plus récents du Slamat. JUNGHUHN énumère différentes coulées de lave du versant méridional; elles sont toutes basaltiques. L'une de ces coulées s'est échappée du cratère dans une direction Sud-Ouest, et se termine au Sud d’'Adibarang, contre les collines tertiaires. Elle y est à découvert dans la vallée de la rivière Tadioum; il y a, dans cette lave, une grande crevasse, dirigée du Nord au Sud, profonde de 5 à 6 mètres, remplie de sable et d'argile incohérente, qui a fait donner à cet endroit le nom de ,,Watou bëlah”’ (la pierre fendue en deux). Un échantillon de cette lave, No. 774, est une roche gris sombre, à gros feldspaths et à cavités nombreuses; au microscope, elle contient du plagioclase, de l’augite et de l’olivine fraîche, dans une pâte micro- lithique d’augite, de plagioclase, de minerai de fer et de verre grenu noir. C’est un dasalte. Toutes les roches du Slamat proprement dit sont des basaltes. PRÔLLS (Neues Jahrbuch für Minéralogie 1864 p. 429 et 430), LORIE (Bijdrage tot de kennis der Javaansche eruptiefgesteenten p. 138 à 145) et BEHRENS (Beiträge zur Petrographie des Indischen Archipels IT 1882, p. 25) les ont aussi considérées comme telles. Le premier a trouvé de 494 à 534 % d'anhydride silicique dans les basaltes du Slamat. Le cratère de cette montagne a la forme d’un fer à cheval, d'un rayon de 360 mètres environ, ouvert au Nord-Est. Dans la partie méridionale, existe un puits profond; c’est le cratère actuel, d’un 433 diamètre de plus de 280 mètres, et d’où s'échappe continuellement de la vapeur d’eau. Dans ces derniers temps, le Slamat n'a plus eu d’éruptions importantes, de sorte que le cratère n'a pas changé sensi- blement de forme depuis que JUNGHUHN en a publié un croquis. Les roches du Gg. Sémboung-Pénousoupan seront décrites dans la résidence Tégal. Elles appartiennent, non aux basaltes, mais aux andé- sites à pyroxène. F. Dépôts quaternaïres et modernes. 1. Les sédiments de la vallée du Séraiïou. Déjà dans la résidence Baguëlen, le Séraïou coule, en aval de Léksono, dans une vallée remplie d'argile, de sable et de cailloux roulés, qui ont été enlevés, au Gg. Séndoro, au Gg. Soumbing et au Gg. Prahou, par cette rivière et par ses affluents. Ces bancs horizontaux de cailloux roulés se trouvent de 20 à 30 mètres au-dessus du niveau actuel du Séraïou. À Ja limite de Banioumas, au confluent du Toulis et du Séraïou, non loin de la désa Sigalou, la vallée de la rivière s'élargit considérablement, et à la hauteur du chef lieu de district Wonodadi, elle a une largeur de 8 kilomètres. Vers le Sud, la plaine est un peu mamelonnée; les roches marneuses tertiaires n’y sont pas à une grande profondeur sous les sédiments quaternaires; dans la partie septentrio- nale le terrain est plus plat. Les couches de cette plaine consistent en grande partie en matériaux volcaniques fins et grossiers, entremêlés, à la limite de la chaîne tertiaire, de fragments d’andésite et de basalte des couches tertiaires. La disposition est presque horizontale; mais toute la plaine a cependant vers l’ouest une pente douce, qui comporte en moyenne -4ÿ entre Bandiarnégara (288 m.) et Pourworëdio (42 m.) Cette pente fait déjà supposer que ces sédiments doivent avoir été apportés par l'ancien Séraïou (le quaternaire), et même à une époque où le niveau de cette rivière était de 20 à 30 mètres plus élevé que de nos Jours. Au niveau de Pourworëdio, la plaine s’élargit encore d’une manière notable. Nous devons y voir le fond d’un ancien lac intérieur, où des matériaux volcaniques ont constamment été entassés, à l'Est par le Seraïou et au Nord par le Slamat et par les rivières qui descendent de cette montagne. C’est pour cette raison que la plaine de Pour- worédio ne présente qu'une pente très légère, de 515 environ, vers le Slamat. Les couches horizontales de lapilli et de tufs sont bien visibles sur la route de Pourwokéërto à Adibarang; il n’est pas douteux qu'elles aient été déposées avec le concours de l’eau, bien qu'on n'ait pas trouvé jusqu'ici de coquillages d’eau douce dans ces sédiments qua- ternaires, 25 434 La cause du desséchement de ce lac ne peut être cherchée que dans l'érosion régulière et de plus en plus profonde de la chaîne située à l’ouest de Banioumas, par les eaux de la rivière Séraïou elle-même. Si l’on s'imagine la crevasse du Séraïou comblée de matières solides jusqu’à la hauteur de 7o mètres, la plaine indiquée comme quater- naire sur notre carte s’inonderait de nouveau peu à peu jusqu’au des- sus de Pourwokérto et Pourbolinggo, et l’on verrait se reproduire la situation qui s’est présentée jadis. A présent, ces sédiments quaternaires sont enlevés lentement, mais d’une manière sure et continuelle, par les rivières qui les charrient vers des endroits situés plus bas, et finalement vers la mer. 2. La sone côtière méridionale. Ainsi qu'en Baguëlen, il existe sous la plaine très basse du Sud de Banioumas, entre Idiou, Soumpiouh, Adirédia et Tulatiap, des roches tertiaires que l’on peut voir Çà et là dans la plaine, entre autres près Diati lawang. Là-dessus se trouve un terrain alluvial ancien, de même qu'entre Koutoardio et Pourworëdio. L’'argile brune, qui constitue essentiellement ce terrain, apparaît aussi plus à l'Est, au bord des collines tertiaires, ainsi que dans une petite colline sise au Nord de la halte Kroïa; vers le Sud, celle-ci fait place à de l'argile alluviale, qui est très basse et très marécageuse, s’élevant à peine à 10 mètres d'altitude. Une nouvelle route carossable conduit actuellement d'Adirëdia à Bountou. A l'endroit où cette route coupe la voie ferrée, non loin du village de Sëkampou, on voit une argile bleue qui contient beaucoup de débris de plantes et qui commence ainsi à ressembler à une espèce de tourbe. Toutefois, la proportion de matières organiques dans cette argile est trop faible pour qu'on puisse l'utiliser comme combustible. La nature du bois et des autres débris de plantes, qui n’ont subi que peu de modification, fait supposer que ce dépôt d'argile est d'époque très récente. Il faut que l'argile, aussi bien que le bois, aient été apportés de la montagne par les rivières et déposés ici jadis, soit dans la mer, soitprès de la mer, dans des marécages. A l'Ouest, la plaine alluviale d’Idiou-Tulatiap se rattache à la grande plaine qui comprend Sidarëdia et Wanarëédia, longe la frontière de Banioumas et du Préanguer, et s'étend même jusque dans cette dernière résidence. Ce sont les rivières Ti) Tandoui et ses affluents, Ti Bérém et Ti Ahour, qui ont transporté les matières ténues, princi- palement du sable fin et de l'argile, composant cette plaine et qui les ont déposées dans une baie existant ici auparavant. Le Ségara anakan ou Kinder-zee est encore un vestige de ce golfe primitif. A la surface, la plaine marécageuse de Madiënang consiste en argile grise, déposée dans un bassin qu'y forment les couches tertiaires, ainsi 435 qu'il a déjà été dit plus haut. Cette plaine est horizontale et il est évident qu’elle était jadis inondée, lorsque le Ti Kawoung n'avait pas encore percé jusqu'au niveau actuel la chaîne de montagnes près Wanarèédia. Les matières alluviales de la plaine ont été apportées par le Ti Kawoung et ses affluents, le Ti Diataké, le Ti Lopadang et d’autres cours d’eau. Elle n'a probablement pas plus de 50 mètres d'altitude ; quant à l'altitude exacte de Madiénang, elle n’est pas connue. XVI PEKALONGAN. Annexes: Profil No. XXIII. Catalogue de roches Nos. 775—787. Dessins Fig. 41, 42. Topographie. La résidence de Pékalongan a pour limites, à l'Est, Sémarang; au Sud, Banioumas; à l'Ouest, Tëgal; et au Nord, la mer. D'autre part, à l'angle Sud-Est, près du Gg. Prahoe, les résidences de Baguëlen et Këdou vont concourir en un même point avec Sémarang, Pékalongan et Banioumas. Pékalongan est la plus petite des résidences de Java. Elle appartient tout entière au bassin de la côte Nord, car la ligne de partage suit exactement la frontière entre Pëkalongan et Banioumas, en passant par les sommets Prahou (2565 m.), Rogodiambangan (2175 m.) et Languit (1623 m.). La partie septentrionale de Pëékalongan est plate, sauf une arête de collines près Soubah, qui, en certains points, atteint une altitude de 366 mètres (signal Prikso) et même de 429 mètres (signal Lendiong). Il s'élève encore dans la plaine ure arête étroite au Nord de Kadien; c'est le Guëéguër gadoung, haut de 117 mètres. La partie méridionale est un terrain de montagnes puissantes, appar- tenant presque tout entier au domaine des volcans Prahou et Rogodiam- bangan et des cimes voisines. Seule la partie occidentale, à la frontière de Tégal, consiste en sédiments tertiaires. Dans la partie volcanique, des ravins très profonds alternent avec des arètes étroites et aiguës, qui sont dirigées le plus souvent du Nord au Sud et que l’on doit donc traverser lorsqu'on se déplace dans ce terrain de l'Ouest à l'Est, ou inversement. C’est un des terrains de Java les plus difficiles à explorer. Bassin. Les rivières principales, qui presque toutes ont leur cours du Sud au Nord, sont: 1. Le Xouto, rivière frontière de Sémarang. Dans son cours supérieur, il se nomme Xa/? Lampir, et passe par l'hôpital militaire Pélantoungan, où jaillit une source thermale, dans la vallée de la rivière. Les branches 437 supérieures du Kouto sont le Pélo, l’Arous et le Pétoung, qui après leur union prennent le nom de Saériran. 2. Le Langséan, ou rivière de Soubah, avec son affluent le B/zmbrng. 3. Le PBoïo, dont les branches supérieures se nomment 7ardiou et 7?nap. 4. Le Lodiahan, prend sa source sur la ligne de partage des eaux, passe par Bandar sédaïou et à l’est de Batang, et se jette dans la mer sous le nom de Xa/r Samboung. 5. Le ÆXalï Peékalongan, qui résulte de la jonction du Xoupansg, dont la source est sur la ligne de partage, près du lac Télaga Indro, et du Soumrlir. 6. Le Boungangan dont les deux grandes branches supérieures sont le Sengkarang et le Wélo. 7. Le Sragui et ses affluents le Paninggaran et l’'Outomo. Dans son cours inférieur, le Sragur forme la limite de Tégal. 8. Le Guënteng; cette rivière forme, avec son affluent supérieur le Kerouh, la frontière de Tégal. Primitivement, le Guënteng se réunissait au Tiomal, rivière de Tégal; mais actuellement son cours inférieur a été totalement modifié par un grand nombre d’aqueducs. Le Guënteng se divise en Zaïangan et Gawé, dont le premier s’unit directement au Tiomal, tandis que le Gawé se subdivise en trois canaux nommés le Tiomal, le Sraguri ou Toumbal et le Xe nongo ou Doungkal. Le Kënongo se jette dans la rivière Sragui, de même que le Toumbal, qui passe par la fabrique de sucre Sragui. Le canal Tiomal passe par la fabrique de sucre Tiomal et va se perdre plus loin dans les sawahs. Ainsi donc, la limite entre Pékalongan et Tégal est formée successi- vement par le Kérouh, le Guënteng, le Laïangan, le Toumbal et enfin par la rivière Sragui. Géologie. À. Le terrain miocène et les andésites anciennes. Des andésites compactes ne se montrent qu'en peu d’endroits sous les roches tertiaires; il sera plus raisonnable de les décrire en même temps que les roches miocènes. 1. La chaïne tertiaire de Soubah. La chaîne située au Sud de Waléri, en Sémarang, se continue en Pékalongan, à l'autre bord de la rivière frontière Kouto, et y atteint, aux cimes Prikso et Lendiong, des altitudes respectives de 366 et 429 mètres. Vers le Nord, elle s'étend depuis Randousari jusque très près de la côte, dans le voisinage de Kouripan; à l'Ouest, jusqu'à la rivière Boïo près Lémbangan et plus loin encore le long 438 de la rivière Tardiou; au Sud, elle disparaît sous les matériaux volca- niques du pied septentrional du Prahou. Vers le Sud, les couches consistent en marnes et argiles, ainsi qu'en grès et quelques couches brècheuses que nous rangeons, avec leur prolongement en Sémarang, dans l'étage m,, bien qu'on n’y ait pas trouvé de fossiles. Au Nord, elles sont formées de brèches m,. Au Nord de Soubah, les couches ne forment pas, semble-t-il, une selle ; mais elles penchent continuellement vers le Sud et présentent par conséquent une faille vers le Nord; au Sud de Soubah, entre Poutioung et Pétialoungan, elles forment probablement une selle bien qu'on ne puisse la voir distinctement, faute de bons affleurements ; il se peut aussi qu’elles inclinent légèrement au Sud. La direction des couches est sensiblement de l'Ouest à l'Est, tout comme celle de la chaîne elle-même. 2. La chaïne de collines Guèguer gadoung. Au Nord de Kadien est située, dans la plaine quaternaire, une longue rangée de collines, dont la plus haute cime, le Guéguër gadoung, a 117 mètres de hauteur. Les couches y consistent en brèches et en grès, qui ont à peu près la direction de 80° et une pente au Sud de 10. À la surface, presque tout est désagrégé en une argile brune, dans laquelle il y a des blocs d'andésite. 3. La chaïne frontière de Tégal. De bien plus d'importance que les deux terrains dont il vient d’être question, est la chaîne sise à l'Ouest de Panimggaran, à laquelle appartiennent les sommets Tianggal poutih et Diëémoko (1053 m). Ce terrain est surtout remarquable parce que le redressement et les grandes irrégularités dans la disposition des couches y fournissent une preuve excellente des compressions et des plissements violents que le sol de Java a partiellement subis. Nous considérons cette chaîne conjointement avec son prolongement en Tégal, où l’on trouve les mêmes roches. La rivière frontière Kërouh passe entre deux arêtes; le dos situé en Tégal porte le nom d’Iguér Mégalamat; celui en Pékalongan atteint sa plus grande altitude au sommet Kandang ahour. À l'Est de ce dernier se prolonge une seconde crête, qui est séparée de la première par la vallée de la rivière Asahan, affluent du Guénteng, et qui s'étend de la cime Tianggal poutih, sur la frontière de Banioumas, par le mont Dieémoko et les localités Wioro, Siboubak, Diogreg et Kandang sérang, vers les sommets Loumboung et Maour. Près de Wioro, il se montre, au pied de cette crête, un petit sommet d’andésite, le Gg. Watou radiout; et un peu plus au Nord, près de Siboubak, il affeure encore un peu d’andésite. La crête elle-même consiste en brèches et ‘en grès de matériaux d’andésite et de basalte. A l'Ouest de la crête, on trouve des argiles, des marnes et des grès, ainsi qu'une 439 rare couche calcaire près de Wioro (No. 779) et sur le sentier qui conduit de Sigougour au signal Diémoko (No. 778); ces couches paraissent contenir, non des matériaux d’andésite, mais des fragments et du gravier de roches gabbroïdes. Il semble donc que l’éruption d’andésite ait eu lieu après le dépôt de la série du Kandang ahour et avant celui des roches de la série du Diëmoko; mais la disposition des couches a été tellement troublée que je ne veux pas attacher beaucoup d'importance à cette détermination d'âge. Entre Diogreg et Kandang sérang, la route coupe la rivière Guënteng. Vers l'Est, près du pont construit sur la rivière, on a un mur escarpé, consistant en brèches d’andésite et en grès qui ont une direction de 150° et une pente de 60° vers l'Est. Immédiatement en aval du pont, il existe une couche épaisse de grès calcarifère (No. 780), dont D. = 16°, I. — 85° à l'Est. Si:l’on descend maintenant la rivière, on marche constamment sur des argiles et des marnes fort redressées. Près du confluent de l’Asahan, les mesures ont donné D. — 180°, I. — 75° a l'Est. Puis se présente, sur une petite étendue, une disposition irrégulière des couches, que nous décrirons tantôt plus en détail. Plus loin encore les conchéstiacinentide so verse l'Ouest, et D: —°r80° » Sur lesentier qui conduit de Diogreg à Gantoungan, par Bodiong koneng et Karang touang, les argiles ont, près du passage de l’Asahan, D. = 160°, I. — 85° PES a Naranentouanes D" 178, lt— 0 à l'Ouest; et'dans/là rivière Kérouh, près Gantoungan, D. = 145, I. — 25° encore à l'Ouest (Sud-Ouest). Nous poursuivons maintenant notre route dans la résidence de Tégal. A la montée, qui conduit de Gantoungan à la longue arête Iguër Mégalamat, on trouve une roche éruptive gabbroïde (No. 703), qui se présente ou bien en fragments dans des argiles, ou bien en masse compacte. Après avoir suivi le dos en direction Sud jusqu'au- dessus de Bongas, on trouve, sur la pente rapide vers cette localité, désraroles dont D — 145) 0 —35°"au Nord-Est. De Bongas, le chemin se dirige au Nord vers Kalitëngah; et puis à l'Ouest, par Boungkous, vers Watou koumpoul. Ici la direction des argiles se modifie totalement; à Kaliténgah, D. — 114", IL. — 70 au Nord-Nord-Est; à Diogdiogan, D. — 25°, I. — 45° au Nord-Ouest; à Boungkous, D. = 80, I. — 45 au Nord; de sorte que, sauf quelques exceptions, la direction y est à peu près de l'Ouest à l'Est, tandis que dans la chaîne qui borne Pékalongan, elle se rapproche davantage du Nord-Sud. La position redressée et les selles aigues des couches se rencontrent aussi plus au Sud; c’est ainsi qu'à 14 kilomètre au Sud de Wioro, au pont sur le petit affluent Karang sari, on trouve d’abord des couches d’argiles de 180 de direction et d’une pente à l'Est de 40°; et pas plus de 30 mètres plus loin, à l’autre bord de la rivière, D. — 180 et I. — 30 à l'Ouest. Il existe donc ici, dans les argiles, un pli tranchant 440 ou une selle aigue (voir. Fig. 41). Près de Wioro même on trouve des aralestdont#D = 60 102 Ouect L'irrégularité que nous venons de signaler dans la disposition des couches peut se voir dans le lit de la rivière Guënténg, un peu en aval du confluent avec l’Asahan, et elle est représentée dans la Fig. 42. La Fig. 42 À représente, en projection verticale, les couches situées à la rive droite; la Fig. 42 B, en projection horizontale, celles situées dans le lit de la rivière. L'étendue sur laquelle ce profil est à décou- vert est de 100 mètres environ. Si l’on continue sa route d’amont en aval, on trouve d'abord des argiles redressées très fissiles (k), parfois calcarifères, alternant avec des bancs plus épais d’argiles ou de marnes plus arénacées (z.k.) qui inclinent tantôt à l'Est, tantôt à l'Ouest, mais dont la pente est toujours de 60° à 90°; en deux endroits, pet q, on voit les contournements, en forme de selle ou de bassin, des couches minces d'argile, entre les bancs plus épais et plus durs. En r existe une selle très aigue; on y voit distinctement les couches disposées les unes à côté des autres, dans une direction de 170°; mais à l'Est, elles inclinent de 80° à l'Est, et à l'Ouest, elles ont une pente de 80° vers l'Ouest. Cette selle fait place à une faille; les argiles s qui suivent sont légèrement repliées, et elles ont une pente douce (+ 10°) au Nord-Est, tandis que la direction change de toutes parts, tout en con- servant une valeur moyenne de 135; puis, la direction se rapproche continuellement de celle Nord-Sud; la pente est d’abord encore à l'Est, puis finalement à l'Ouest: D, —" 180, D 5002 /lOuest Pine en aval, les couches sont d’abord, sur une certaine étendue, recouvertes d'éboulis et cessent d’être bien visibles. Ce profil donne un excellent aperçu de la grande irrégularité dans la disposition de certaines couches, à la suite de violentes compressions. Si l’on suit le cours du Guënteng encore un peu plus en aval, on trouve, à quelque distance sur la rive gauche, un endroit où apparaît un peu d'huile minérale. Les couches n'y sont pas à découvert; on ny voit qu'une argile rouge, d'où suinte une très faible quantité d'huile brune. Profil No. XX771. Le profil No. XXIII a coupé la chaîne frontière depuis Kali téngah en Tëégal, par Gantoungan, jusqu'au Gg. Dioïo; puis, faisant un saut vers le Nord, par le pont du Kali Guënteng jusqu'à l’arête Loumboung—Diëémoko et le terrain volcanique adjacent. Dans ce profil, on retrouvera les pentes indiquées ci-dessus. La couche de grès calcarifère au pont du Kali Guënteng se trouve, paraît-il, directement sous les couches du Gg. Loumboung. L’andésite affleure il est vrai plus au Sud, mais non dans notre profil; elle doit occuper une place entre cette couche de grès et les couches inférieures du Gg. Loumboung, ainsi qu'on l’a représenté au profil d'une manière schéma- 441 tique. Je me suis demandé aussi s'il ne serait pas possible que les couches sensiblement verticales fussent plus récentes que celles du Gg. Loumboung et que, en se soulevant, elles eussent été refoulées contre les couches de la paroi du Loumboung, qui s'étendent encore plus loin vers le bas, de sorte qu’elles ne se prolongeraient pas au-dessous de ces dernières. Mais pour différentes raisons je pense que tel n’est pas le cas; les argiles redressées et autres roches, notamment la couche de grès sise près du pont, ne contiennent pas de débris distincts d’andésite, ce qui est cependant le cas pour les couches du Gg. Loumboung, et témoigne donc en faveur d’un âge moins reculé pour ces dernières. Je crois donc que la disposition des couches telle qu'elle a été représentée au profil No. XXIII est exacte; s’il en est ainsi, les couches de l’arête du Gg. Dioïo—Kandang ahour sont les plus profondes de toutes les roches visibles; et il est remarquable que ce soit précisément dans ces couches (No. 775) et dans leur prolon- gement méridional, à 2 kilomètres environ au nord de Sigougour (No. 776), qu'on trouve de très gros blocs d’un grès quartzeux, à petites lamelles blanches de mica, mais sans calcaire, qui ressemblet tout-à-fait à nos grès éocènes. Je n'ai pu rencontrer ce grès en couches continues; il ne paraît exister qu'à l'état de gros fragments, englobés dans les couches miocènes inférieures, qui sont restés en place après la désagrégation et l'érosion de ces couches. Comme ces couches redressées se trouvent sous les brèches d’andésite et ne contiennent elles-mêmes pas de débris d’'andésite distincts, on pourrait encore se demander si par hasard elles ne seraient pas plus âgées que le miocène, éocènes p. ex. Pour les couches 7#férieures, notamment celles du Gg. Dioïo, cela n’est pas tout-à-fait impossible, car celles-ci n'ont pas du tout fourni de fossiles; seulement il reste alors étrange que les grès quartzeux ne se rencontrent nulle part à l'état de roche compacte, et qu'ils n'existent qu'en fragments incohérents. Pour les couches redres- sées plus récentes, telles que la couche de grès calcarifère près du pont (No. 780), et la couche calcaire qui affleure à Wioro. (No. 779) et sur le sentier entre Sigougour et le signal Dièëmoko (No. 778), ce n’est assurément pas le cas, parce que ces roches contiennent des orbitoïdes d’un caractère manifestement miocène. Sur la carte, on a marqué le tout comme étage miocène inférieur; cela me paraît plus vraisemblable. Nous avons déjà, en Sémarang, trouvé un exemple de couches miocènes redressees, même verticales, et nous en rencontrerons encore en Chéribon et dans les Préanguer. Examen microscopique. No. 775. Blocs de grès quartzeux, de teinte jaune clair, à petites lamelles blanches de mica. Se montre en gros fragments incohérents au Gg. Dioïo, prolongement septentrional de larête du Kandang ahour. Au microscope, la roche consiste en grains 442 de quartz, à inclusions liquides, gisant dans une pâte brune, trouble, qui consiste en particules d’argiles colorées en brun par l'hydroxyde de fer. Il s'y ajoute des fibres de mica incolores et quelques grains de minerai de fer. On n'a pu y découvrir aucune trace de hornblende ni d’augite. Donc, grès quartzeux. No. 776. Grand bloc de grès quartzeux, à 2 kilomètres environ au Nord de Sigougour, sur la route de Wioro. Roche jaune grisâtre, à _grain fin, non calcareuse. Au microscope, elle est analogue à la roche précédente. Les grains de quartz y contiennent de nombreuses bulles liquides; fibres de mica vertes ou incolores. Il n’y a ni feldspath ni augite. Grès quartzeux. Cette roche et la précédente sont probablement des fragments éocènes englobés dans les couches miocènes. No. 777. Du Gg. Watou radiout, une petite cime abrupte près Wioro, consistant en andésite compacte; roche gris-clair, à grains fins, avec quelques grosses hornblendes; au microscope, elle contient du plagioclase frais, de l’augite, de l’hypersthène, de la magnétite, ainsi que quelques hornblendes bordées de grains noirs. Ces cristaux gisent dans une pâte de cristaux plus petits de plagioclase, d'augite et de minerai de fer, mais une pâte microlithique proprement dite manque; le verre aussi fait défaut. C’est une andésite à pyroxène cristalline, avec quelques hornblendes. No. 778. Couche calcaire, sur le sentier qui conduit de Sigougour au signal Diëmoko. Echantillon gris sombre. Sur la surface altérée, on voit des sections d’orbitoïdes. Au microscope, on observe de nombreux foraminifères, parmi lesquels des orbitoïdes de la taille de 9 à 10 mm, à chambres médianes spatuliformes, qui prouvent avec certitude que cette roche appartient au terrain miocène et non à l’éocène, car dans ce dernier on ne voit que des orbitoïdes à chambres médianes rectangulaires (discocyclines). Le calcaire contient en outre des cyclo- clypées de 4 à 5 mm. de longueur, avec chambres ordinaires en larges rectangles; enfin, des sections nombreuses de l’algue calcaire lithothamnium. No. 779. Calcaire gris clair, finement grenu ou compact, intercalé entre des argiles à la désa Wioro. Les foraminifères y sont moins bien conservés qu'au No. 778; mais il semble que c’est exactement le même calcaire, peut-être la même couche. Les orbitoïdes, les cycloclypées et le lithothamnium y figurent aussi au premier plan; il y a en outre des rotalinidées et quelques autres espèces. No. 780. Couche de grès calcareux, un peu en aval du pont sur le Guënteng, près de Kandang sérang. C’est une roche finement grenue, jaune brunâtre, qui au microscope présente des particules de plagio- clase limpides et quelques grains arrondis de quartz, dans une pâte de calcaire spathique brune et trouble. Il n’y a pas d’augite inaltérée. 443 Dans cette masse calcaire se trouvent des foraminifères, en partie colorés en brun; ce sont principalement des amphistégines, longues de 2 mm., à 4 tours de spire; puis, de petites globigérines et quelques autres espèces, en partie brisées. Les foraminifères y sont la plupart de teinte brune, comme la pâte de calcaire spathique qui les renferme. C'est donc un grès calcareux de gravier feldspathique ; mais cette matière ne paraît pas être originaire d’andésites, car dans ce cas on trouverait aussi à coup sûr, dans ce grès, des fragments de pyroxène. No. 782. Fragment originaire d’une brèche du Gg. Sigabouk à l'est de Sigougour. À l'œil nu, c'est une roche noir sombre, dans laquelle se voient des augites vertes et des olivines devenues brunes par altération: au microscope, on reconnaît de gros cristaux de plagioclase, de l’augite, de l’olivine et de la hornblende à grains noirs. Les olivines sont encore fraîches ; elles ne sont transformées que sur les bords et dans les cassures. La pâte est formée de plagioclase, d’augite et de minerai de fer, ainsi que d’un peu de verre incolore. C’est un basalte. B. Zes roches volcaniques. Len GS. Prahou. A l'exception de la chaîne tertiaire que nous venons de décrire, et qui est située à la limite des résidences de Pékalongan, Tégal et Baniou- mas, tout le haut pays de Pékalongan consiste en roches volcaniques. Les points d’éruption, qui ont projeté ces produits, se trouvent tous à la frontière de Banioumas; ce sont de l'Est à l'Ouest: 1. le Gg. Prahou (2565 m.), 2. le Gg. Boutak et son compagnon le Gg. Alang, 3. le Gg. Këndëng, 4. le Gg. Sikoutüng, 5. le Gg. Rogodiambangan (2175 m.), 6. le Gg. Bromo et 7. le Gg. Bèsèr — Gg. Dioukoung. 1. Ze Prahou. Le pied du Prahou descend régulièrement vers le Nord et on peut le suivre depuis le sommet, par Déëles, Bawang, Pélantoungan, Térsono et Limpoung, jusqu'à la grande route postale, à l'Est de Soubah. L'hôpital militaire Pélantoungan est situé, comme nous le savons par la description de Sëmarang, en majeure partie en Sëémarang; seule la léproserie se trouve au bord opposé de la rivière frontière Lampir; donc, en Pékalongan. A l'Est de Soubah, le pied du Prahou vient buter contre la chaîne tertiaire. Des coulées de lave n'y sont pas à découvert; on ne peut voir, à la surface, que de l'argile avec des Wocs d'andésite à pyroxène incohérents. 2. Le Boutak. Le manteau du Prahou se rattache à l'Ouest à celui du Gg. Boutak (2222 m.), auquel appartiennent aussi le Gg. Alang et le petit lac 444 Télogo Dringou, situé en Banioumas. Un sentier s'étend de Batour à Bandarsedaïou; mais, à cause de l’escarpement, il est fort difficile de tenir ce chemin praticable aux chevaux, et dans sa partie supérieure on ne peut y passer qu'à pied. Il en est de même pour la seconde route, qui conduit du plateau de Diëng à Bawang par Siguémplong et Déles. Du Gg. Alang, une arête se dirige au Nord, vers les cimes Këmbang et Kémoulan (1929 m. d’alt.); cette dernière est probablement un point d’éruption indépendant. 3. Le Gg. Kendèng est peut-être un point d'éruption indépendant, peut-être aussi un simple dos de jonction entre le Gg. Boutak et le volcan suivant; on ne lui reconnaît pas de cratère bien net. 4. Le Gg. Sikoutiing présente, vers le Nord, un espace effondré cratériforme, dans lequel existent deux petits lacs. Le lac occidental porte le nom de Télogo Mëngounang ou Télogo Indro; il n’a que 24 mètres de profondeur et sur les bords croissent des jones. Son dia- mètre est d'environ 200 à 250 mètres. Le lac qui est à l'Est de celui-ci se nomme Telogo Lanang; il a aussi peu de profondeur et est encore plus petit que le premier. Ils sont séparés l’un de l’autre par une arête basse de produits d’éruption meubles. C’est ici qu'on a récolté l'échantillon No. 783; c'est une andésite à pyroxène fraîche, à feutrage microlhthique gris-clair. L'espace effondré qui entoure ces lacs depuis le sommet Sikoutiing jusqu'au village de Méngounang, a un rayon de 0.9 de kilomètre. 5. Le Rogodiambangan et 6. le Promo paraissent être tous les deux, à en juger par la forme, des points d'éruption indépendants; ils présentent chacun un espace cratériforme d’effondrement, le premier au Sud en Banioumas, le second au Nord; ou du moins il semble qu'il en soit ainsi, car les dépressions qui y existent pourraient aussi devoir leur origine à l'érosion. Toutefois, à cause de leur situation rapprochée, il est probable que ce ne sont que deux points d’éruption d’un même volcan et qu'ils forment ainsi ce qu'on nomme des volcans jumeaux. Du côté Nord, se trouve une cuve très grande et très profonde dans laquelle coulent les affluents supérieurs de la rivière Séngkarange. Cette cuve est très probablement un ancien cratère d’effondrement, dont il reste encore une grande portion du bord, au Sud, entre Krèsèk et Tiourouk mountiar (abusivement Télogo moentjar sur la carte topogra- phique), et auquel appartient, au Nord, le dos Pérwoto (Praboto sur la carte topographique) haut de 1572 mètres. Cet espace circulaire a un rayon de 24 kilomètres. Sur le versant extérieur de ce volcan circule la route de Doro à Sawangan, par Pékoulouran; elle va ensuite, de Sawangan au pasanggrahan Pétoung kriono en traversant l'aire d’effon- drement. On y voit principalement des matériaux incohérents, de l'argile 445 volcanique, avec de gros fragments. Néanmoins, près de Tiourouk mountiar, on rencontre aussi une grande coulée de lave d'andésite, sur laquelle descend, en cascades, un affluent supérieur du Sëngkarang. Au pied oriental du Rogodiambangan est situé le village de Gou- mélém, tout près de la limite de Banioumas; de ce point, un mauvais sentier pour cavaliers se dirige vers Sibébek, sur la route de Batour à Karang kobar. Près de Goumélém, on ne voit encore que des matériaux meubles, de même que sur le sentier, en très mauvais état, qui conduit de Goumélëm au lac Télogo Indro, le long de la frontière. Sur ce volcan, on a recueilli la roche No. 784, enlevée à de gros blocs gisant non loin de Pëtoung kriono; donc, au versant méridional du Gg. Pérwato. C’est une andésite à pyroxène volcanique ordinaire; quelques petits cristaux vert terne paraissent être de l’olivine décomposée. Le No. 785 a été détaché de blocs situés près de Goumëlém. C’est une andésite à pyroxène, à feutrage de microlithes de teinte claire. Outre le pyroxène, cette roche contient de la hornblende brune et un peu de cristaux d’olivine limpides, nettement délimités. C'est une andésite à pyroxène hornblendifère et (peu) olivinifère. 7. Le groupe du Gg. Bèsèr et du Go. Dioukoung, présente du côté Sud, en Banioumas, une pente volcanique régulière, qui aboutit, au Sud- Ouest, à la plaine de Kalibëning. Les deux sommets font partie d'un cirque de cratère, qui comprend aussi les cimes Bédil et Aro. Au centre de l'aire d’effondrement, sont situés les villages de Pémoutouh et Këédondong, sur la rivière Këméëniëk, autre affluent supérieur du Séngkarang. Le rayon de cette aire est de 24 kilomètres, il est donc le même que celui de l’espace effondré Pérboto-—Tiourouk mountiar — Krèsèk qui y confine à l'Est. A Pémoutouh, on a pris, à de gros blocs gisant dans la rivière Kéméniëék, la roche gris-clair No. 786. C’est un basalte, qui contient de gros cristaux d’augite, d'olivine, de plagioclase et de minerai de fer, dans une pâte de cristaux plus petits d’augite, de plagioclase et de minerai, sensiblement dépourvue de verre grenu, circonstance à laquelle le basalte doit sans doute sa teinte claire. C’est donc une roche presque entièrement cristalline; l’olivine aussi bien que l’augite v sont devenues brunes dans les cassures. (C’est un basalte cristallin. Le No. 787 a été enlevé à de gros blocs, au dos du Gg. Bëdil. C’est une roche plus sombre que le basalte No. 786, et elle consiste en andésite à pyroxène fraiche ordinaire. Le pied de cette montagne s'étend depuis Doro par Karanganiar, Bouwaran et Tambaksari, vers la chaîne tertiaire. Le terrain des volcans décrits en dernier lieu, le Sikouting, le Rogodiambangan, le Bromo et le Bèsèr, est particulièrement accidenté. 446 En plusieurs endroits, sur les sentiers, on a déposé dans l'argile volca- nique des troncs de fougères arborescentes, pour y aménager ainsi des espèces de gradins praticables aux chevaux. Tous ceux qui ont fait la route de Doro à Pétoung kriono par Sawangan; puis, de Pétoung kriono à Késimpar par le chemin en escalier; et par Garoung et Sikouting vers le lac Télogo Indro, le long de la frontière de Baniou- mas vers Goumélëm; et enfin le chemin de retour, en pente raide, vers Pétoung Kriono, s'étonnent de la force et de la résistance des chevaux indigènes. Les routes qui conduisent de Pétoung kriono, par Tiourouk mountiar, Songgowéëdi, Krèsèk, Pémoutouh et Kédondong, au pasang- grahan Lébakbarang près de Kétiémbang, ne sont pas beaucoup moins accidentées La route qui conduit de ce dernier village à Paninggaran, monte d’abord en pente raide vers Koutarémbet; puis, elle passe assez bien de niveau par le dos Bédil; ensuite, elle descend rapidement en passant par Kétouran et Simaling vers Sémbodio, près de la limite de Banioumas; elle continue à descendre jusque Paninggaran, où il y a un bon pasang- grahan. Le chemin de retour de Paninggaran à Kadien au Nord, par Sawen et Linggo, monte et descend aussi alternativement, mais il est mieux construit que les autres sentiers. C. Dépôts quaternaïres et modernes. La partie septentrionale de Pékalongan est plate et consiste en couches horizontales de matériaux volcaniques, des tufs fins, alternant avec des matériaux plus grossiers, des bancs de cailloux roulés, des grès grossiers de gravier volcanique, etc., qui, par désagrégation, passent à l’état d'argile brune. A la limite des roches tertiaires, les sédiments quaternaires et modernes contiennent aussi de l'argile brune et des fragments d’'andésite, originaires des couches tertiaires. Il faut faire ici de nouveau une distinction entre les sédiments anciens et récents de la plaine. Les premiers se trouvent à une altitude com- prise entre 10 et 50 à 60 mètres; les derniers sont à moins de 10 mètres d’altitude. Les premiers ont presque toujours des teintes rouges ou brunes; les autres consistent, tout près de la côte, en argile grise: qui, à une.certaine distance de la mer, devient plus arénacée. La limite entre les pieds des volcans et les anciens sédiments de la plaine n’est pas bien tranchée; ils passent graduellement les uns aux autres. Les rivières qui descendent des volcans en ont entrainé les matériaux pour les déposer dans la mer. La limite des matériaux anciens et récents de la plaine n'est pas, :l est vrai, nettement établie partout; mais elle l'est cependant en certains points. Si de Batang on suit, vers l'Est, la grande route postale, on franchit la limite des sédiments d’alluvion et des dépôts anciens 447 (quaternaires) près du poteau 64. Si l’on se dirige maintenant au Nord, par le chemin de traverse, près du village Bakalan (poteau 10), on atteint bientôt le monticule Oudioung gounoung, haut de 31 mètres et sis à la mer. Ce monticule consiste en couches de tufs volcaniques parfaitement horizontales, avec quelques gros fragments d’andésite, qui sont disséminés en grand nombre sur le rivage. A l'Est et à l'Ouest de ce monticule se trouve de l’alluvium, qui ne s'élève que de quelques mètres (3 à 4 m.) au-dessus du niveau de la mer. Il est évident que les sédiments quaternaires s’étendaient jadis plus loin, mais les flots les ont entraînés en partie, et à leur place se sont formés des dépôts de sable et d’argile alluviale. Seul le monticule Oudioung gounoung est demeuré debout sur le rivage, mais il est probable qu'avec le temps, il finira aussi par disparaître. Au bord septenfrional du terrain tertiaire de Soubah on trouve aussi des dépôts quaternaires, de 30 à 40 mètres d'altitude; la limite méri- dionale s'étend depuis Kouripan jusqu'à Sendang et les sédiments quaternaires peuvent se suivre jusqu'à la mer. C’est seulement le long de la rivière frontière Kouto que l’on trouve une zone alluviale, ainsi que depuis Kouripan jusqu'à l'Oudioung gounoung. A l'Ouest de ce monticule commence une vaste plaine alluviale, dans laquelle sont situés les villages Batang, Masin, Sragui, Wiradésa, Mritian et Pékalongan, et qui aboutit à la plaine d’alluvions de Tégal. La limite des dépôts modernes et quaternaires s'étend depuis Soukosari, à la limite de Tégal, par Masin, vers le sommet Oudioung gounoung; et celle des dépôts quaternaires et des pieds des volcans peut être adoptée à peu près telle qu’elle est figurée sur la carte. Elle commence aux confins de Tégal, près de la chaîne tertiaire, et se dirige par Tambaksari, Bouwaran, Doro et Diëétak vers Bédi. Puis arrive, le long de la rivière Boïo, la limite de la chaîne tertiaire qui s'étend jusqu'à Rohan. Mais, comme on la dit, on ne saurait établir partout une délimitation bien nette entre le massif volcanique proprement dit et le terrain quaternaire en plateau qui est généralement beaucoup moins accidenté. Çà et là mème, ils passent graduellement l’un à l’autre. XVI TEGAL. Annexes: Profil No. XXIV. Catalogue de roches Nos. 788 à 813. Planche No. 14. Topographie. Tégal est bornée à l'Est par Pékalongan; au Sud, par Banioumas; à l'Ouest, par Chéribon; au Nord, par la mer. Cette résidence appartient tout entière au bassin de la côte Nord: la ligne de partage suit sans cesse la limite entre Tégal et Banioumas, en passant par les cimes Poulosari (1134 m.), Gg. Slamat (3472 m.), Podiok tiga I (521 m.), Mérouioung (735 m.), Païoung (745 m.) et Podiok tiga IT (1347 m.). De ce point, la ligne s'étend jusqu'au Gg. Guëmbol, en suivant la frontière de Banioumas et Chéribon. La partie septentrionale de Tégal est plate; à l'Est, elle se rattache à la plaine de Pékalongan ; à l'Ouest, à celle de Chéribon; en moyenne, elle a une largeur de 10 à 15 kilomètres; mais, au Sud du chef-lieu Tégal, elle s'étend, jusqu'à la chaîne de montagnes, sur une étendue qui n'est pas inférieure à 27 kilomètres. Au pied de la chaîne, la plaine est à peu près à 130 mètres d'altitude; elle a une pente douce au Nord, de 1:125 dans la partie supérieure, et, dans la partie inférieure, jusqu'à la côte, de r : 8oo tout au plus. La portion centrale de Tègal est un pays de collines tertiaires ; au voisinage de la frontière de Banioumas, ce terrain augmente en altitude et devient montagneux, avec des cimes de 700 et de 1300 mètres. Le tout est dominé cependant par le géant volcanique le Slamat, qui est, après le Sémérou, la plus haute montagne de Java; au Sud du chef- lieu Tégal, le Slamat s'élève à l'altitude de 3472 mètres environ, donc bien au-dessus du terrain tertiaire qui l’environne. Bassin. Les principales rivières sont : 1. Le Sragur,, qui reçoit des eaux du Guënteng par les canaux Toumbal et Kenongo, et dont le cours inférieur forme la frontière de Pékalongan. 2. Le 77omal, qui a sa source sur le Slamat, arrose Banioumoudal (Moga), Randoudongkal, Sëmingkir et Tiomal, pour se jeter dans la RON PA ENS PPT CT Le MNT TUE ‘IS L ut efpen .:9 Sioqjoisopue 3q Fa ‘VuyOav NH VAV( NVA ONIAÎINHOSHŒ HH9S19071042 ZT oN N [ Ave æ r) 449 mer près de la pointe de Pémalang. L’affluent le Guenténg qui vient de Pékalongan, et qui se nomme Zaïangan dans son cours inférieur, forme, ainsi que sa branche supérieure le X@rouh, la limite entre Tégal et Pékalongan; plus loin, il forme le canal 7Zoumbal et finalement la rivière Sragui. Un autre affluent du Tiomal, c'est le Poulogo, qui arrose Bongas. 3. Le Rambout, qui naît également sur le Slamat; 1l passe par le pasangerahan Simpar et perce la chaîne tertiaire, entre Diatinègoro et le pasanggrahan Tipérouh (près du Gg. Gadia). Le Rambout se jette dans la mer à l'ouest de Pémalang. 4. Le Gong, venant aussi du Slamat, passe à 1 kilomètre à l’est de Boumidiawa, et coule par Lébaksiou, Slawi, Adiwëérna et Tégal; une grande partie de l’eau de cette rivière est interceptée dans son cours inférieur par divers aqueducs. Le Pamali ou rivière de Brèbes prend sa source près du défilé Patougouran, à l’ouest du Slamat, aux confins de Banioumas; près de Tandioungsari, il reçoit le Kérouh qui vient de Boumiaïou. (Ce Kérouh prend sa source tout près du petit lac Télaga Randieng, non loin de la limite du Banioumas et se joint, à Boumiaïou, au Ti Hérang, qui est la décharge même du lac en question). De. Tandioung sari, le Pamali prend vers Bantarkawoung; et plus au Nord, il reçoit le grand affluent Tii Gounoung, qui traverse le district de Salém tout entier et qui a sa source sur la cime Podiok tiga II (1347 m.), tout près de la limite entre les 3 résidences Banioumas, Chéribon et Tegal. Plus loin, le Pamali prend une direction essentiellement septentrionale vers Brébés, et au nord de cette place 1l se jette dans la mer par divers bras. 6. Le PBabakan, qui prend sa source au flanc Nord du Gg. Koum- bang et débouche dans la mer au nord de Tandioung. Un grand affluent, le Xeébouïoutan, arrose Bandiarhardia et, sur une petite étendue, suit la frontière de Chéribon. 7. Le 7% Sanggaroung ou Xali Losari, comme on l'appelle dans son cours inférieur, naît en Chéribon, et son cours inférieur établit la limite entre cette résidence et Tégal. Son affluent de droite, le Tu Angkéëlok, est aussi une rivière-frontière. Le Losari se jette dans la mer, par plusieurs bras, près du cap Losari. Géologie. À. Les andésites anciennes. PULe Go Gaia (Planche No#r4). De la rade de Tégal, les regards sont aussitôt attirés par une montagne qui s'élève au Sud-Est, comme un cône tronqué, au-dessus des 29 450 collines environnantes. (C'est le Gg. Gadia, haut de 309 mètres, qui consiste en andésite et qui est environné par des marnes. On atteint cette montagne lorsque quittant, à Kédoung késambi, la grande route postale de Tégal à Pémalang, on se dirige vers le Sud pour suivre le chemin de traverse qui va, par Diambang warou, au pasanggrahan Tipérouh. Ce chemin passe d’abord par de l’alluvium (sable et argile grise), puis par de l'argile brune avec blocs roulés (quaternaire), jusque près de Tiüpérouh, où affleurent des marnes dont D. = 1007, l:— 30 ‘au Sud. "Sion passe la mivière, Rambout, à -Miperouh on arrive au village de Gongseng, d’où part un sentier qui conduit au flanc méridional du Gg. Gadia. Celui-ci, en cet endroit, présente une paroi verticale. A l'ouest de cette montagne se dressent encore les cimes jumelles Gg. Sah et Gg. Kémouning, et le Gg. Boutak, qui consistent probable- ment en andésite compacte ou bien en brèches; on n’a pu les visiter faute de temps et on les a teintées comme andésite sur la carte. No. 788. . La roche du Gg. Gadia est une andésite gris clair à aiguilles étroites de hornblende. Au microscope, on voit une pâte de teinte claire formée de plagioclase, d'un peu d’augite, devenue partielle- ment brune, de minerai de fer et de fort peu de verre limpide. Dans cette pâte, il y a de gros cristaux d’augite vert clair, décomposés en partie en une masse terne vert brunâtre, probablement par un commen- cement d'ouralitisation. Puis, de la hornblende brune, pourvue parfois de longues cassures parallèles, rappelant l'ouralite, et issue peut-être en partie d'argile. Enfin, du plagioclase limpide et de la magnétite. Andésite à pyroxène et à hornblende. De ECHNPCMOULTR: Cette cime s'élève dans la plaine quaternaire, au Sud de Pémalang; elle est haute de 111 mètres et on y arrive le plus facilement en venant de Soungapan. Ce monticule consiste en andésite de teinte claire (No. 789), quelque peu altérée, dans laquelle, à l’œil nu, on aperçoit des cristaux de hornblende vert terne et de mica sombre. Au microscope, la roche ressemble à celle du Gg. Gadia. On y trouve des sections transversales nettes de hornblende, à angles de 124’, qui toutefois sont totalement décomposées en un agrégat de petits grains d’augite, de magnétite et de mica brun. Donc, andésite à pyroxène et à hornblende, micacée. 3. Le Go. Koukousan. À l'est du pasanggrahan Simpar, sur la route de l’entrepôt de café Karangsari, se trouve au Sud de cette route une petite arête abrupte, nommée Guëguër Sénapoul sur la carte topographique. Cependant le vrai nom est Gg. Koukousan. . Ce monticule est borné au Nord par des brèches; au Sud, par des matériaux volcaniques; et il consiste 451 lui-même en andésite compacte (No. 790) de teinte gris clair. Au microscope, la roche rappelle les précédentes, mais elle ne renferme pas de hornblende. Seulement quelques agrégats grenus peuvent être issus de ce minéral. C’est donc une andésite à pyroxène. 4. À l'ouest du pasanggrahan Simpar il existe, dans le prolonge- ment du Gg. Koukousan et tout près du village de Pasourouhan, encore une petite cime abrupte d’andésite, dont on n'a pas récolté d'échantillons. Elle est environnée de terrain volcanique. 5. Le Gp. Pénawoung. Au nord de Kalibakoung, et déjà au bord de la plaine quaternaire, s'élève un monticule d’andésite avec les cimes Pénawoung et Diépout. La roche No. 791 est gris verdâtre et, au microscope, on reconnaît qu’elle appartient aux andésites à hornblende; mais il n’y existe plus de hornblende fraîche. On ne rencontre qu'un mélange de calcaire spathique et de chlorite, dans des formes de hornblende; une partie des cristaux décomposés peuvent néanmoins provenir de l’augite. C'est une andésite à hornblende (pyroxène) très altérée. 6. Le Go. Tiangga. Petit sommet abrupt, non loin du village de Këértasari, entre Sindang- heula et Bandiarhardia, à la limite des brèches et des marnes. Roche fine, grenue, gris-clair (No. 792), avec quelques petites aiguilles noires de hornblende. Au microscope, c’est une véritable andésite à hornblende, avec une très forte proportion de hornblende brune et beaucoup moins d'augite vert clair. La plupart des cristaux de hornblende ont un mince rebord noir. B. ZLes roches miocènes. 1. La chaïne frontière de Pekalongan. La disposition des couches, près de Bongas et de Watoukoumpoul, est déjà connue par la description de Pékalongan; dans la rivière-frontière elles ont une direction de 145° et une pente au Sud-Ouest, de 25°; dans l’Iguëér Mégalamat, au-dessus de Bongas, D. = 145°, 1. = 35° au Nord- Est. Dans l’Iguër Wéëlad, au nord de Kaliténgah, la pente semble être encore vers l'Ouest; au dos abrupt Soumboul, et dans son prolongement méridional le Gg. Poutri, près Watoukoumpoul, elle paraît être de nouveau vers l'Est. Au Gg. Wisnou et au Gg. Mënték, entre Sémingkir et Watoukoumpoul, l'inclinaison se voit difficilement, mais elle parait être plus à l’Ouest. Plus loin encore à l’ouest, se trouvent le Gg. Mën- deulëm près Bëlik dont les couches inclinent à l'Est, et le Gg. Koumbang, où la pente est vers l'Ouest. Près de Gombong, on a pour les grès de cette dernière-montagne, D. — 180°, I. — 25° vers l'Ouest. Cette chaîne consiste donc essentiellement en une succession de plissements, de bassins et de selles, dont la direction est Nord-Sud ou 452 Nord-Ouest—Sud-Est, direction qui se continue encore dans la résidence de Banioumas. Néanmoins, il faut en excepter les couches situées entre Watoukoumpoul et Kaliténgah, dont la direction est tout- à-fait différente. C’est ainsi que près de Boungkous, on trouve des argiles noires fissiles dont D — 80°, [. — 45° au Nord. À Diogdiogan, DA SEE uNondOmEsSt ER aitenoh DE AIS), au Nord. Les argiles tendres sombres, très fissiles, n’ont subi que des compressions locales entre les grès durs; comme en d’autres endroits elles alternent avec ces grès, on ne peut songer ici à des couches récentes qui recouvriraient les grès en stratification discordante; il s’agit uniquement d'une anomalie locale. Tout le terrain, depuis la frontière de Banioumas jusqu'à la rivière Tiomal, consiste en grès verts et argilolithes sombres trés fissiles, englobant des fragments de roches éruptives, lesquelles ressemblent non à de landésite, mais à des roches plus anciennes, notamment du gabbro ou de la diabase. Par ce fait, ainsi que par le caractère pétrographique des couches mêmes, qui consistent essentiellement en roches argileuses foncées, ce terrain rappelle le terrain éocène de Baguëlen et de Solo. Mais la couche calcaire située entre des argiles à Wioro et à Gantoungan (No. 779 et No. 778, décrits en Pékalongan) contient des orbitoïdes d'un caractère nettement miocène, de sorte qu’on ne peut pas attribuer aux couches de cette chaîne un Âge plus avancé que l’âge miocène. D'ailleurs, à l'exception des foraminifères du calcaire, on n’a rencontré nulle part des fossiles ni dans les grès ni dans les argiles de ce terrain. Ceci n'empêche cependant que la roche diabasique, dont on a trouvé des fragments dans ce massif, puisse très bien être plus ancienne, éocène ou crétacée p. ex., comme c'est le cas en Solo.et en Baguélen: Mais on ne saurait produire des preuves directes de cet âge; le caractère pétrographique seul ne suffit pas, en effet, pour le déterminer, car des roches gabbroïdes se trouvent, en Bantam, en concordance de stratifi- cation entre des couches miocènes et sont donc elles-mêmes d'âge miocène. À Kaliténgah affleure une couche mince de calcaire de 6 centimètres d'épaisseur. Elle ne contient pas de fossiles; même au microscope on ne reconnaît aucun foraminifère. A l'extrémité septentrionale de la chaîne, près la rivière Tiomal, à l'Est de la grande route de Randoudongkal à Pémalang, des marnes reposent sur des grès verts. Ce sont nos marnes tendres arénacées ordinaires de l'étage m, qui, plus à l'Ouest, à Pangkah, renferment aussi des pétrifications. Si de Pémalang on se dirige au Sud vers Randoudongkal, on arrive, au Sud de Bantarbolang, à la rivière Siradiak, un affluent du Tiomal. Sur la pente raide. qui conduit à la rivière, les marnes 453 apparaissent sous les couches quaternaires d'argile, de sable et de cail- loux roulés; ces marnes appartiennent au Gg. Gandoul, un contrefort du Boulak, qui, de même que les cimes marneuses Gg. Klétier (276 m. d’alt.) et Gg. Këdaton, situées plus à l'Ouest, est environné de terrain volcanique. Sous cette couche volcanique, les marnes se rattachent au terrain marneux plus occidental de Pangkah. 2. Le terrain entre Panghah et le pasanggrahan Simpar. Aux environs du pasanggrahan Simpar, qui est situé tout près de la rivière Rambout, divers petits sommets émergent, pareils à des îles, du pied du volcan Slamat; deux de ces cimes, le Gg. Koukousan et un petit sommet près du village de Pasourouhan, consistent en andésite compacte. La cime Tangkéban, près de l’entrepôt de café Karangsari, et deux autres situées au Sud-Ouest de la première, — la plus orien- tale des deux se nomme Gg. Sémampir, — consistent en grès et en brèches d’andésite; il en est de même de la montagne Gg. Tiënguiri, située au Nord du Gg. Koukousan. Dans les grès du Gg. Tangkëban, On AMtrouve D "/80 1: —\15 au Sud. :Sil'on'se dirige àprésent du pasanggrahan Simpar, par Diatinégoro, vers Pangkah, on rencontre d’abord des brèches et des grès du Gg. Kémbang, qui s'étendent vers l'Est en une bande étroite jusque près du Rambout, et que l’on retrouve à l’autre bord de cette rivière et du Tiomal, dans le Gg. Boulak. La roche est fort désagrégée; le plus souvent on ne peut voir que de l'argile brune à blocs d’andésite. Au Nord du Gg. Kémbang, non loin du village de Soukawira, com- mencent des marnes, qui se prolongent à travers toute la chaîne, jusque près de Pangkah et du pasanggrahan Tiipérouh, à proximité du Gg. Gadiah. Les couches s’y succèdent de nouveau en formant de nom- breux bassins et selles, ainsi qu’il résulte de la mesure des directions et des pentes qui suivent. À Soukawira, D. — 80°, I. — 30° au Nord; à Tukoura, les marnes inclinent au Sud; à Tulongok, sur la route de Kalibakoung, D. — 60°, I. — 30° au Sud-Est; à Sétahil (ou Sétaïl), les couches inclinent de nouveau au Nord; puis, plus au Nord, elles sont probablement horizontales ou en pente douce au Sud, mais cela ne se voit pas très bien. Au Sud de Diatinégoro, sur l’arête dont fait partie la cime Toukoung (606 m.), D. = 85°, |. — 3o° au Sud. L'arête consiste en grès et marnes arénacées. Diatinégoro se trouve sur des marnes, qui affleurent aussi dans le Rambout, au Sud-Est de cette localité; mais à l’autre bord de la rivière, elles sont recouvertes par des matériaux volcaniques. A un kilomètre et demi au Nord de Diatinégoro, à Lebakwangui, les marnes inclinent également au Sud. Puis viennent des brèches et des grès d’andésite, qui à Karet inclinent au Nord, D. — 85, I. — 20° au Nord. Du poteau 19 au poteau 18, les marnes et les grès sont de 454 nouveau en pente au Sud. Entre Winong et Karanglo, apparaissent des marnes (No. 800) à fossiles (No. 8o1), et même du calcaire mar- neux (No. 8o2); la direction y est Nord-Est; la pente, au Sud-Est. Au Sud-Est de Pangkah, à la limite des sédiments quaternaires et plus au Sud encore, D. — 30° environ; la pente est de 30° à 40° au Sud- Est. Au bord septentrional de ce terrain marneux, les couches parais- sent partout inclinées à partir de la plaine. C'est ainsi p. ex., qu'au pasangerahan Tiipérouh, non loin. du Gg. Gadia, on a D. — 1007, I. — 30° au Sud. Il semble donc que le long de la limite septentrionale de ce terrain, il existe une faille courbe; mais il se peut aussi que les couches y fassent partie d’une selle, dont l'aile septentrionale aurait été en partie emportée par les eaux, et se trouverait cachée sous la couverture quaternaire. Le terrain qui vient d'être décrit consiste principalement en marnes et en grès marneux; toutefois, il existe aussi des couches interposées de grès, de brèches et même de calcaire; mais ces dernières sont très rares. Comme on l’a vu plus haut, la pente a lieu alternativement au Nord ou au Sud; et, par suite, il est fort difficile d'y mesurer, même d'y estimer l'épaisseur du terrain. A la surface les couches y forment donc encore une succession de selles et de bassins, avec des pentes qui varient de 15° à 4o°. Les fossiles No. 8o1 ont été envoyés à Leyde pour y être déterminés. 3. Le terrain entre Boumidiawa et Margasarr. Ce terrain est séparé du précédent par une bande de matériaux volcaniques, que l'on peut suivre depuis Boumidiawa par Lengkong et Karangdiambou jusque près de Kalibakoung, et dont la largeur moyenne est de 24 kilomètres. On trouve ici aussi bien des brèches (m,) que des marnes (m,). Le Gg. Tiélirit (686 m.), au Sud de Kalibakoung, et la portion occidentale de ce terrain, depuis le Gg. Rodiowétan jusqu'au Gg. Linggapadang, consistent en brèches et en grès verts, durs, dont on peut rarement mesurer la direction et l'inclinaison. Sur ces brèches reposent des marnes grises, tendres, profondément érodées par les rivières, entre autres par le Kérouh et le Pédës (un affluent de droite du Glagah, qui s’unit au Pëmali en aval de Këbandoungan). Vers le Sud, le Kérouh forme sensiblement la limite des marnes et du terrain volcanique du Gg. Soumping (Soembing de la carte topogr.). Sur la route qui conduit de ce mont à Boumiaïou, on rencontre encore un peu de marnes à l'Est et à l'Ouest de Tulébour, mais ici se trouve aussi le point le plus méridional de ce terrain marneux, qui est recouvert, plus au Sud, par des matériaux volcaniques. La route de Boumidiawa au Gg. Soumping coupe le Pêédëés au village de Lémpang; à l’autre bord se trouve le pasanggrahan Sirampok. Dans la rivière, les couches marneuses sont bien à découvert; D. — 60°, I. — 20° au Sud-Est. Telle est ici la direction principale, et l’inclinaison y semble avoir lieu le plus souvent au Sud-Est; ainsi, au Sud du mont brècheux Gg. Tiëlirit, entre Tialous et Manggar, on a mesuré dans des couches marneuses D. — 607, I. — 30° au Sud-Est. Mais les couches y sont fort contournées, et fréquemment lil se présente aussi des pentes vers le Nord ou le Nord- Ouest. Dans ces marnes, on n’a pas rencontré de fossiles. 4. La chaïne frontière occidentale. La portion Sud-Ouest de Tègal, depuis le défilé près Patougouran (378 m.) jusqu’à la cime Podiok tiga II (1347 m.), confine au Sud à Bani- oumas; à l'Ouest, cette portion de la résidence confine à Chéribon. La chaîne frontière de Tégal et Banioumas consiste entièrement en roches de l'étage m,, des brèches et des grès d’andésite. Rarement on peut y bien observer les directions et les inclinaisons. Au Gg. Kokol, à l'Ouest de Bantarkawoung, les mesures ont donné D. = 05, I. — 50 au Nord. En d’autres endroits cependant la direction varie entre 120° et 135, tout comme dans le prolongement méridional des couches, aux environs de Madiénang (Banioumas), localité qui est actuellement reliée au pasanggrahan Salém (338 m.) par un sentier pour cavaliers. Au Nord de Salëm, chef-lieu du sous-district du même nom, est située l’arête Koumbang, qui s'étend de l'Ouest à l'Est et qui, au point le plus haut, s'élève à 1218 mètres d'altitude. Le Gg. Koum- bang lui-même consiste essentiellement en brèches et grès d'andésite, qui inclinent au Sud et qu, vers le Nord, se rattachent aux brèches situées près de la cime d’andésite Tiangga, à l'Est et au Sud Est, à celles du Gg. Tapak (339 m.) et du Guëguër Tübodas (317 m.); on peut suivre ces dernières jusque Boumiaïou; elles se continuent encore vers le Sud, depuis Tandioungsari, le long du Pamali, jusqu’à la source de cette rivière, au défilé de Patougouran. Le Pamali borne ici les matériaux volcaniques; à l'Est du défilé se dresse encore un petit sommet brècheux, isolé au milieu des déjections volcaniques. Au Nord des brèches du Gg. Koumbang, du Tiangga et du Tapak, se trouvent des marnes tendres, inclinant tantôt au Nord, tantôt au Sud. Lorsque, venant du pasanggrahan Salém et passant par Pëna- waran (Banawati), on gravit le dos du Koumbang, du haut du défilé, qui s'y élève à 660 mètres, on jouit de la vue splendide sur les collines situées au Nord et sur la plaine de Tandioung, jursqu'à la côte. On descend alors aussitôt en pente rapide, sur des brèches et des grès inclinant au Sud; puis, au pied du mont, et à un bon kilomètre au Sud de Sindangheula, on met le pied sur des marnes tendres qui inclinent aussi au Sud, mais qui cependant sont disposées, non sous les roches du Koumbang, mais contre celles-ci; il est manifeste que ces dernières sont redressées ici le long d’une faille. Entre Sindangheula 4506 et Bandiarhardia, la pente est d’abord au Sud; puis, près du Gg. Téngah, (au Nord-Ouest du Gg. Tiangga), au Nord; à 14 kilomètre plus au Nord, elle est encore au Sud et au Gg. Toukoung (184 m.) de nouveau vers le Nord, paraît-il, mais les mesures ici n’ont pu être convenablement faites. La direction varie donc entre 80° et 120°. A Bandiarhardia se termine le pays de collines, et plus au Nord s'étend la plaine quaternaire. Ce qui est remarquable, c'est qu'au Sxd du Gg. Koumbang, entre cette arête et Salém, il se trouve un îlot isolé de roches marneuses tendres, environnées de toutes parts par des roches de l’étage brècheux. La longueur de ce terrain marneux est de 10 kilomètres et sa plus grande largeur de 2 kilomètres. Au centre, il est à 250 mètres d'altitude; au bord, l'altitude est de 300 à 350 mètres; il faut qu'il ait été soulevé en même temps que le Gg. Koum- bang. Ces marnes contiennent une couche de lignite, qui forme un bassin tout comme les marnes elles-mêmes. A l'aile Nord, D. == 110, PES Mau, Suds Male ASud DA Pos ME a uiNordemie couche de charbon affleure dans le Ti Leuweung au hameau de Srikandi du village de Bantarsari; l'épaisseur est à peu près de 2 mètres et l’inclinaison au Nord; la couche est un peu déformée par pression, sa puissance peu considérable, vu qu’elle repose dans un terrain fortement érodé par la rivière. Plus au Nord-Ouest, elle est à découvert dans le Ti Paniouroudan, au hameau Tükarni du village de Pasirpandiang. lei, la pente est au Sud, et l'épaisseur de /Æ#r.55"mêtre Waavière y a emporté une partie du charbon, qui appartient aux couches supé- rieures du terrain, en même temps que les marnes qui l'entourent. Au point de vue technique, ce charbon (Nos. 805 à 807) n’a aucune valeur, car il est de qualité inférieure et une grande partie de la couche a été enlevée par l'érosion. Profil No. XXIV. Dans ce terrain a été faite une coupe qui est représentée au profil No. XXIV. Ce profil s'étend depuis la plaine de Bandiarhardia, par la cime d’andésite Tiangga et les marnes près de Sidangheula, vers le dos du Koumbang; puis vers les marnes ligniti- fères formant bassin près de Salëém; ensuite, par les brèches de la chaïîne-frontière, vers la chaîne en Banioumas, au nord de Madiënanpg, et jusquà Wanarëdia et la rivière Ti Tandoui. Comme il a déjà été dit plus haut, il existe au nord de Koumbang une faille qui a été figurée au profil. Aux environs de Margasari, divers pitons s'élèvent dans la plaine. Deux d’entre eux consistent en brèches, un en marnes; la quatrième montagne, la plus grande au nord de Margasari, a deux cimes, le Gouwa matian et le Sirantiang (146 m.) Dans la première est creusée une grotte, dans du calcaire marneux; à l'extrémité méridionale de ce mont, on a trouvé 457 Do), = Mate uiSud;#près .de.ld grotte mème, D: :=1%90, I — 10° au Nord; plus au Nord, les couches semblent d’abord hori- zontales, puis en pente douce au Sud. Enfin, à l'extrémité septen- ‘Hionale,, près de lancime Sirantiangs, D::—:90", 1. — 25" au Nord, Ce calcaire marneux, de même que le calcaire et la marne calcaire de Winong, au Sud-Est de Pangkah, paraît se trouver interposé dans les marnes et appartenir aussi, par conséquent, à l'étage m,. Description de quelques roches. No. 793. Fragment originaire d’argiles sableuses, au-dessus de Gantoungan, à la descente vers la rivière Kérouh, non loin de la frontière de Pékalongan. C’est une très belle roche cristalline, noir foncé, à feldspaths brillants. Au microscope, on voit un agrégat de cristaux tabulaires de feldspath frais à belles stries et à grands angles d'extinction (30° à 40°) des deux côtés de la ligne de suture des macles; des augites, dont la teinte varie du brun verdâtre clair au jaune clair, en cristaux irrégulièrement délimités qui remplissent les espaces existant entre les plagioclases et qui ne sont que pour une petite partie décomposés en chlorite; des cristaux d’olivine totalement transformés en serpentine brun ver- dâtre; puis de la magnétite. Une pâte proprement dite manque; en quelques endroits seulement il existe de petits cristaux de feldspath et des particules de chlorite entre les gros cristaux. La roche rappelle certaines diabases cristallines à olivine et elle n’est peut-être pas d'âge miocène, mais d’une époque plus reculée (éocène ?). Donc, basalte cristallin ou diabase à olivine, cristalline. No. 794. Récolté au Kali Mëndeulém, dans le voisinage du poteau 214, entre Sémingkir et Watoukoumpoul, au pied oriental de l’arête Wisnou—Mënték. Originaire également de fragments situés dans des grès et des argiles. A l'œil nu, la roche ressemble à du gabbro ou à une diabase grenue, à cristaux blancs de feldspath et à cristaux d’augite vert foncé. Au microscope, on voit de nouveau un mélange entière- ment cristallin de cristaux de plagioclase, d’augite et de minerai de fer, sans olivine cependant. Les augites jaune verdâtre clair y sont d’abord décomposées en un minéral brun à fibres droites (bastite); et celui-ci à son tour est transformé en chlorite. Une partie du feldspath y est aussi trouble. La roche a tout-à-fait le caractère de certaines diabases. C'est une andésite à pyroxène cristalline où une drabase cristalline. No. 795. Enlevé à des blocs gisant dans de l'argile ou du grès, sur la même route que le No. 704, mais un peu plus au Nord, au poteau 20. Ressemble au No. 794, tant au point de vue macros- copique que microscopique. Comme produits de décomposition de l’augite, on y trouve de l’ouralite, de la chlorite et du mica brun, tout- à-fait comme dans les roches anciennes. (C’est encore une andésite à pyroxène cristalline où une diabase cristalline. 458 N. B. Bien que les fragments Nos. 703, 794 et 795 se montrent dans des roches miocènes, il se peut cependant fort bien que les roches, dont ces fragments sont originaires, soient d'âge éocène ou crétacé. Elles ressemblent fort aux diabases qui apparaissent entre les schistes à ser- pentine et les schistes à chlorite de Solo et de Baguëlen, qui sont d'âge crétacé. No. 708. Grès vert brunâtre, dur, du Gg. Poutri, prolongement méri- dional du Gg. Soumboul, près de Watoukoumpoul. Contient des frag- ments de plagioclase terne, d’augite vert brunâtre ou jaune brunûtre, du minerai de fer, de la chlorite et du spath calcaire. Ce grès vert consiste évidemment en débris des roches éruptives Nos. 794, etc. No. 796. Grès vert clair de la petite colline Gg. Këmbang près de Bongas. (C’est à peu près le même que le No. 798, mais il contient aussi de la pyrite. Donc grès vert, sans foraminifères. No. 797. Couche calcaire, de 6 centimètres d'épaisseur, interposée dans des argiles au village de Kaliténgah. C’est une couche mince de calcaire marneux qui, au microscope, est de teinte brune et entière- ment compacte. On n'y voit pas de foraminifères, mais seulement quelques petits cristaux de feldspath. No. 799. Grès vert clair du Gg. Tiëlirit, à 14 kilomètre au Sud de Kalibakoung. Au microscope, 1l est constitué des mêmes éléments que les roches Nos. 798 et 706, mais il ne contient que fort peu de calcaire spathique et un peu d'hydroxyde de fer. Grès vert. No. 802. Couche calcaire blanc jaunâtre à fossiles (No. 801), située entre des marnes (No. 8oo), au sud-est de Pangkah, sur la route de Winong. Au microscope, on ne peut voir que quelques foraminifères, entre autres des textularidées et des amphistégines, longues de 1E mm, ainsi que des débris de corail. La plus grande partie de la roche est devenue cristalline. No. 803. Calcaire jaune, de la grotte Gouwa matian, au Nord de Margasari. On n'y voit que quelques foraminifères, peu distincts, parmi lesquels des amphistégines. No. 8o4. Calcaire jaune du Gg. Sirantiang, au Nord du gisement précédent. Il est très poreux et fortement attaqué par les eaux. Parmi les foraminifères, on ne peut reconnaître que de petites amphistégines. C. Les roches volcaniques. Le terrain volcanique de Tëgal appartient exclusivement au domaine du Slamat et de son contrefort occidental, au-dessus de Boumiaïou ; ce contrefort se nomme Sëémboung dans sa portion méridionale, et Pëénousoupan dans la partie septentrionale. De ces montagnes, le Pénousoupan est la plus ancienne; ses produits sont recouverts, vers l'Est, par ceux du Slamat proprement dit. PP 459 Le Pénousoupan est édifié par des produits meubles, de l'argile volcanique jaune clair à fragments d’andésite à pyroxène ; au Gg. Soum- ping, on voit aussi de l’andésite compacte. Ces terres argileuses, arénacées, peu cohérentes, appartiennent aux sols de Java qui sont les plus favorables à la culture du café. Le Slamat, au contraire, n'a fourni que des matériaux basaltiques, échappés du cratère en longues coulées de lave qu’on peut voir souvent dans le lit des rivières. Sur ces laves, repose d'ordinaire une couche de matériaux meubles, de 1 à 20 mètres d'épaisseur, des blocs séparés, du sable et de l'argile, ainsi que des couches de lapilli. 1. Le Pénousoupan. C'est ainsi que nous appellerons désormais tout le contrefort anté- rieur occidental du Slamat, du nom d’une des cimes les plus importantes. Du Pénousoupan (1031 m.), une arête recourbée en arc de cercle se dirige au Sud par Sipétoung (971 m.), vers l'extrémité méridionale du lac Tëlaga randieng, à 1386 mètres, (le lac lui-même est à peu près à 1350 m. d'alt.) et l’arête Sémboung, sur la frontière de Banioumas. Ce sont probablement les bords occidental et méridional d'un cratère d’effondrement, dont la partie orientale n'est plus reconnaissable. Ce cratère avait un rayon de 4 kilomètres environ; à l'extérieur s'élèvent les cimes Gg. Tiga et Gg. Soumping, qui appartiennent peut-être à un cirque plus grand et plus ancien, mais dont il ne reste plus rien, grâce à une érosion violente. À l'intérieur du cirque, et dans sa partie Nord-Ouest, s'élève le Gg. Gouti, probablement un point d’éruption indépendant. Le lac, de forme allongée, qu'on nomme Télaga randieng, situé a 1350 mètres d'altitude, n’est pas un lac de cratère, mais la portion supérieure bouchée de la vallée Tii Hérang. A la suite d’un grand éboulement, il semble s'être édifié ici une digue dans le lit de la rivière, à la suite de quoi le cours supérieur s’est élargi peu à peu jusqu'à former un petit lac; celui-ci a maintenant une longueur de 14 kilomètre sur une largeur de 200 mètres seulement. Ce lac n’a pas de décharge directe; l’eau suinte, vers le Sud, à travers la digue en question, constituée de terre et de gravier, et elle forme au delà le Tii Hérang. D'après des sondages, la plus grande profondeur du lac n’est que de 14 mètres. C’est seulement au Gg. Soumping qu'on trouve une paroi abrupte d'andésite compacte, qui paraît recouvrir les marnes situées plus au Nord. Toutefois, ceci n’est pas très nettement visible et 1l est possible que ce soit un ancien sommet d’andésite, qui fait saillie dans les marnes et dans le terrain volcanique. La roche ressemble d’ailleurs plutôt à une andésite volcanique récente et à la roche de Sipétoung; c'est pour cette raison que j'ai rattaché aussi le Gg. Soumping au volcan en question. Ou trouve ensuite principalement des produits fins, incohé- 460 rents, une argile, dont la teinte varie du jaune clair au brun, avec quelques rares blocs détachés; enfin, entre Tiilébour et Boumiaïou, se présentent des couches de lapilli, à fragments de ponce (No. 870). On a examiné les échantillons suivants. No. 808. Roche en masse compacte du Gg. Soumping, gris clair et tant soit peu poreuse. Aundésite à pyroxène fraîche, commune. No. 8og. Fragments originaires d'argile jaune, au pasanggrahan Sipétoung. Andésite à pyroxène fraîche, analogue à la roche précé- dente; contient quelques cristaux très petits d’olivine. Jadis, les produits volcaniques du Pénousoupan recouvraient les marnes au Nord du Gg. Soumping sur une plus grande étendue qu'à l'époque actuelle, mais ils ont été enlevés par l'érosion. Cependant ils existent encore entre Lémpang et Boumidiawa ; mais, plus à l'Est, ils sont bientôt recouverts par les produits du Slamat. Depuis la imite de Banioumas, au défilé de Patougouran, on peut suivre les matériaux volcaniques le long de la rivière Pamali jusque près de Tandioungsari; ils décrivent alors un coude, le long du pied du Guëguër Tibodas, vers le village Tiondong et la vallée de la rivière Pédés; ici ces produits prennent de plus en plus le caractère de sédiments fluviatiles, avec des bancs de cailloux roulés entre les couches fines, jusqu'à ce qu’enfin ils passent insen- siblement aux dépôts quaternaires du Pamali, à la hauteur du village Kébandoungan. La nouvelle route, de Boumiaïou par Tiondong à Margasari, suit continuellement les matériaux volcaniques de la vallée du Pédés, entre les collines de brèches et de grès, et ensuite la plaine quaternaire. 2'MLeNSlamar: La base du Slamat, dont le cône est haut de 3472 mètres, s'étend dans la résidence de Tégal, en direction Nord-Ouest, Nord et Est. Vers l'Ouest, ses produits viennent buter contre le massif plus ancien du Pénousoupan. Le versant Nord-Ouest. A partir de la désa Pasourouhan, à l'Ouest du pasanggrahan Simpar, une zone de matériaux volcaniques s'étend entre les collines tertiaires, par Karangdiambou, vers Kalibakoung; près du mont d’andésite Pënawoung, elle se réunit à la plaine de Balapou- lang. A la surface, on ne voit que des matériaux incohérents, des pierres, de la cendre et du sable, désagrégés superficiellement en une argile brune. Là-dessous existe néanmoins une coulée de lave qui affleure, entre autres, dans le Kali Gong, à Boumidiawa. La lave poreuse, gris-clair, est divisée en colonnes et recouverte par des matériaux meubles. Le versant Nord peut être suivi, le long des cimes d’andésite et de brèches de Karangsari, jusque Moga (Banioumoudal); et puis, dans les vallées des rivières Rambout et Tiomal, jusqu'aux environs de Randou- 461 dongkal. Ici encore se trouvent, sous les matériaux meubles, une ou plusieurs coulées épaisses de lave que l'on peut voir p. ex. dans les rivières, sur la route de Bëlik à Karangsari, par Gombong; ainsi que dans le Kali Sat, entre Moga et Karangsari, et près du pont sur le Tiomal, sur la grande route de Randoudongkal à Moga. Les rivières ont emporté la couche des matériaux meubles superposés jusqu’au niveau de la lave, de sorte qu'elles coulent maintenant sur la surface grise de la roche, dans laquelle elles se sont creusé un lit à une profon- deur plus ou moins considérable. Nulle part on n’a pu mesurer l’épais- seur de ces coulées; mais, en divers endroits, elle dépasse assurément 10 mètres. Enfin, à /’Æst, les produits du Slamat s'étendent, par Gombong et Bélik, jusqu'au village de Kouto, sur une étendue de 18 kilomètres. De toutes parts, des blocs de basalte poreux émergent de la surface du sol;' ils appartiennent probablement à la portion supérieure altérée et poreuse d’une coulée de lave, présente sous les matériaux incohérents, mais qui nulle part n’est bien à découvert. La présence d'une coulée de lave y est d'autant plus probable que près de Kouto jaillit une belle source d'eau froide, telle qu'on en rencontre fréquemment à l'extrémité des coulées. Près de Bélik, la coulée de lave a un embranchement vers Randoudongkal. De Bélik (755 m.), on descend en direction septentrionale par Boulakan (349 m.) jusque Sikasour (230 m. environ); près de cette dernière localité commencent les sédiments quaternaires de la rivière Tiomal. La route tout entière passe sur des matériaux incohérents, au-dessous desquels une coulée de lave se trouve indubitable- ment cachée. Celle-ci se reconnaît à de nombreuses saillies de blocs de basalte poreux ainsi qu'à cette circonstance, qu'à plusieurs reprises on descend brusquement des espèces de marches de 3 à 4 mètres, ce qui est d'accord avec le mode de solidification de certaines laves très fluides. En effet, la masse intérieure liquide continue à se mouvoir au-dessous de la croûte figée; à la surface, elle se solidifie de nouveau, et ainsi de suite; de sorte que c’est toujours une masse de dimensions moindres qui continue son mouvement au-dessous de la croûte. Une coulée de lave qui se meut le long d’un plan incliné, et qui de temps en temps est arrêtée par suite de circonstances particulières, obstacles ou autres, présente donc, après solidification compiète, la forme d’une longue vue aplatie, dont les bords des emboïtages correspondent aux degrés dont il vient d’être. question. Mais si l'écoulement s'est fait régulièrement, ces gradins manquent. La localité Sikasour, au Sud de Randoudongkal, est à 9 kilomètres de Bélik, et celle-ci à 13 kilomètres du sommet du Slamat. Si donc, comme il est probable, la lave s’est échappée du sommet, la coulée doit avoir une longueur de 22 kilomètres. Il est vrai que sur la cime 462 du Slamat, il existe quelques petits points d’éruption en fer à cheval: le Gg. Tiélékatakan, le Gg. Sarangan et le Gg. Sëélempet, près du village de Lempet, à l'Ouest de Gombong; mais ceux-ci n’ont fourni que des déjections incohérentes. Roches. Tous les produits du Slamat situés du côté de Tégal sont, de même que ceux du flanc méridional, en Banioumas, de nature basaltique, tant les lapilli et les déjections meubles, fines, que les coulées de lave. Le No. 811, originaire du village de Bélik, le No. 812, d’un affluent supérieur de la rivière Tiomal, du village de Poulosari (à l'Est de Karangsari) et le No. 813, du Kali Gong, à l'Est de Boumidiawa, sont des roches poreuses, à grain fin, de teinte variant du gris-clair au gris foncé et qui, au microscope, présentent les éléments ordinaires des basaltes, avec de l'olivine tout à fait fraîche, et dans la pâte beaucoup de petits grains fins de minerai, mais peu de verre, non grenu et incolore. Pasaltes. D. Dépôts quaternaires et modernes. Toute la partie septentrionale de Tégal est un terrain plat, qui au bord de la chaîne s'élève à 130 mètres d'altitude et qui descend vers le Nord d’une manière extrêmement régulière. Ici encore il faut distinguer, dans ces sédiments, deux terrains ou étages, un étage ancien d'abord, qui consiste principalement en atterrissements de matériaux volcaniques, s'élève, dans sa partie la plus basse, à une altitude de 10 à 15 mètres, et qui appartient probablement au terrain guaternaïre. Ce sont des matériaux qui ont été, à cette époque, emportés par les rivières et déposés dans la mer à leur embouchure. À la surface, ces matériaux ont toujours une teinte variant du brun foncé au brun rouge. A la côte se trouve une zone de matériaux plus récents, à une altitude comprise entre 15 et o mètres; ils sont constitués en partie par les alluvions les plus récentes des rivières, en partie par du sable marin et de l'argile marine de date récente, qui le plus souvent ont des teintes grises. En certains points, les terrains passent graduellement l’un à l'autre; du moins, la limite topographique n’est pas bien tranchée; en d'autres points cependant ils sont nettement séparés, et il existe au bord des sédiments quaternaires une petite terrasse de 3 à 6 mètres de hauteur. C’est le cas, entre autres, sur la grande route de Pémalang à Randoudongkal, au niveau de Soungapan. Dans la vallée du Pamali, on voit des lits de cailloux roulés quaternaires jusque près du village de Limbangan; dans la vallée du Tiomal, on trouve des terrasses quater- naires depuis le village de Karanganiar, en passant par Sémingkir et Randoudongkal, jusque Kadiépit. Ces terrasses ont été affouillées par 463 le Tiomal lui-même, jusqu'à la profondeur de 5 à 8 mètres, de sorte que, de Kadëmangan à Bandiarsari, la rivière coule dans une vallée alluviale, entre des bords escarpés hauts de 5 à 8 mètres, formés de bancs de cailloux roulés et de tufs disposés horizontalement. Ces derniers ont été rangés dans les sédiments quaternaires, les premiers dans les dépôts modernes, bien qu’on n’y ait pas trouvé de fossiles. A l'Est, la plaine de Tëégal communique avec celle de Pékalongan; à l'Ouest, elle se rattache à la plaine de Chéribon. XVIIL CHÉRIBON. Annexes: Profil No. XXV. Catalogue de roches Nos. 814 à 872 et Préanguer No. 1650. Dessins Fig. 43 à 45. Planches Nos. 15 à r7. Topographie. Chéribon — ce nom est une corruption du vrai nom Türébon de cette résidence, mais est officiellement admis — touche à l'Est à Tégal et à Banioumas; au Sud, aux Régences du Préanguer; à l'Ouest, aux Préanguer et à Krawang; au Nord, à la mer. La partie septentrionale de cette résidence est une plaine qui, à l'Est, se rattache à celle de Tégal, à l'Ouest, à celle de Krawang. La partie centrale consiste, en grande partie, en un pays de collines tertiaires, fort accidenté au Sud de Kouningan, et qui, à la frontière de Tégal et du côté de Banioumas, atteint des hauteurs de 1000 à 1350 mètres. Dans la partie Sud-Ouest s'élève le volcan Sawal (1763 m.); et au centre de la résidence, au Sud-Ouest du chef-lieu Chéribon, le cône volcanique, haut et régulier du Tiérimaï (3077 m.), qu'environnent presque de toutes parts des collines tertiaires. Ligne de partage des eaux. Depuis la frontière de Tégal, au signal Gg. Podiok tiga II (1347 m.) la ligne de partage suit d’abord quelque temps la limite de Banioumas et Chéribon; puis, elle pénètre dans cette dernière résidence près de la cime Guëémbol; elle passe au Nord de la vallée du Ti Monteh et au Sud du village de Sitouguëdé, en se dirigeant vers une longue arête, dirigée de l'Est à l'Ouest, qui prend successivement les noms de Pasir Halang, Pougak, Tioulaméga, Kiara batok, Bitoung et Tiéndana (1178 m.), et qui se termine au pied du volcan Tiakrabouwana. Ensuite, la ligne s'élève sur le versant de cette dernière et des Préanguer jusqu'au sommet Tiakrabouwana (1720 m.), pour pénétrer enfin dans les Préanguer. I. Bassin de la côte Sud. 1. Le 7% Tandouï prend sa source sur la ligne de partage, dans la chaîne du Tiakrabouwana et établit partout la limite entre les Préanguer et Chéribon. Son cours est d’abord au Sud 465 jusqu’ Indihiang (Préanguer); puis, à l'Est, jusqu'à Bandiar et la frontière de Banioumas; enfin, au Sud, à la limite entre Banioumas et les Préanguer, jusqu'à son embouchure dans la Kinder-zee, en face de l'extrémité occidentale de Nousa Kambangan. A l'Est de Bandiar, le Ti Tandoui reçoit le grand affluent 777 D1o- Jang. Celui-ci naît sur la ligne de partage, à la cime Bitoung ; il se dirige essentiellement à l’Est-Sud-Est (au Sud entre Tiourouk et Bantar- dendeng seulement) vers la frontière de Banioumas; plus loin, jusqu’à son confluent avec le Ti Tandoui, il sépare Banioumas de Chéribon. Un autre grand affluent du Tu Tandoui, le 77%? Mountour, a sa source non loin de Péndialou, et passe à l'Est de Kawali, pour se joindre au Tu Tandoui à l’est de Krések. IT. Bassin de la côte Nord. 2. Le Sanggaroung, nommé Æa/r Losari dans son cours inférieur, prend sa source sur la ligne de partage, entre les cimes Kiara batok et Tioulaméga; il passe par Kadouguëdé, Kouningan, Lourahgoung, Tükeusik; et puis par ce qu'on appelle la crevasse de Mënenteng, vers la plaine de Waled et Tigobang. Depuis Tulédouk jusqu'à Losari lor, la rivière forme la limite de Tégal: près de Losari lor elle se divise en deux bras, dont le plus important, nommé ÆXa/i Losari, se jette dans la mer près du cap Eosari et sépare Chéribon de Tégal; l’autre branche, appelée Xa/i Mati, arrose le village d'Amboulou et prend le nom de Mouara Amboulou à son embouchure. Le Sanggaroung reçoit plusieurs affluents, qui viennent du Tiérimaï et de la chaîne-frontière de Banioumas et de Tégal. Près de Tiülëdouk, elle reçoit le 777 Angkèlok, rivière qui borne Tégal. 3. Le 7z Manis, qui naît par divers bras sur le versant oriental du Tiérimaï et débouche dans la mer au Nord du village de Bangka. 4. Le 77 Manouk vient des Préanguer; depuis le relais Karang- samboung jusqu'à son confluent avec le 77%? Pélang, il suit la limite des Préanguer et de Chéribon; puis, il pénètre dans cette dernière résidence, arrose Diati toudiouh, Diati barang, Lobënër et Indramaïou et se jette dans la mer par divers bras; le bras du Sud-Ouest se nomme le Xali Rambatan; celui du Nord, le 77? WManouk. . Les affluents du 7%? Manouk sont : a. Le 7ri Loutoung, rivière-frontière du Préanguer; il prend sa source aux environs de Télaga; le confluent se trouve près du relais Karang samboung. Une branche supérieure de ce cours d’eau le 77% Hikeu, limite aussi les Préanguer et naît, ainsi que son propre affluent le 72% Kabéët, sur la cime Tiakrabouwana, sur la ligne de partage. Un autre bras du 7% ZLoutoung, c'est le 777 Déres 7, qui vient des environs de Madia et passe au Nord de Madialengka. 30 466 b. Le 77% Pélans, avec son sous-affluent le 777 Panas, a aussi sa source dans les Préanguer et borne cette résidence. c. Le 7% Karou, et son bras supérieur Pada, prennent naissance près de Madia; son cours est dirigé à peu près exactement du Sud au Nord. Il se joint au Ti Manouk à l’est de Diati toudiouh. 5. Le Zoupounagara vient de Krawang, forme la limite de Chéribon et de Krawang dans une partie de son cours, et a son embouchure également en Krawang. 6. Le Æalr Séwou, avec son affluent le 777 Batoung, forme aussi la limite de Krawang. Géologie. A. Andésites anciennes. 1. Le Go. Xromong. Comme on ne connaît pas en Chéribon des sédiments d'âge éocène ou d’un âge plus reculé, les andésites y sont les roches les plus anciennes; elles forment la base sur laquelle se sont déposées les roches miocènes. Le Gg. Kromong est la plus haute cime (586 m.) d'une montagne à plusieurs sommets, située entre Palimanan et Leuwimounding ; dans l'ouvrage de JUNGHUEN, elle porte le nom de ,chaîne calcaire de Palimanan”; mais c'est seulement aux bords qu’elle consiste, en partie, en calcaire et en marnes, tandis que le massif principal a été édifié par de l’andésite. Au Sud de cette chaîne s'élèvent, près du village de Lengkong, deux monticules encore et une cime plus élevée, qui sont constitués de la même roche et sont environnés de matériaux volca- niques du Tiérimai. No. 814. Roche très altérée du gradin antérieur Sanghiang dora, près Leuwimounding. C’est une andésite à pyroxène, dans laquelle les hypersthènes sont décomposés en chlorite et en hydroxyde de fer. Les plaques microscopiques n'offrent pas de hornblende. No. 815. Roche altérée gris clair, prise à l'extrémité Nord de la chaîne, au village de Tiiwaringuin. C’est une andésite à pyroxène, avec beaucoup de cristaux bruns de hornblende, à bords noirs. Donc, andésite à pyroxène et à hornblende. No. 8106. Originaire du haut de la chaîne, près du village de Tioupang, au versant septentrional du Gg. Kromong, que l’on appelle aussi Gg. Diaïa. C'est une andésite à hornblende et à pyroxène, dont les hornblendes sont, la plupart, transformées en grains noirs. La montagne consiste donc en une andésite, qui contient d'ordinaire du pyroxène et de la hornblende à la fois, en proportions variables. 2. Le Go. Tempouh. Au nord de Madialengka, sur le chemin de traverse vers Tidèrés, quel- 467 ques petites cimes très aigues s'élèvent dans un terrain mamelonné, très bas. Les 3 sommets situés le plus au Nord, et qui portent ensemble le nom de Gg. Témpouh, se trouvent exactement l’un à côté de l’autre et ne forment en réalité qu’un seul monticule; le 4° sommet est situé un peu plus au Sud, près du village de Diatisawit; on l’appelle Gg. Landak. No. 817. La roche du Gg. Témpouh est d’un grain très fin, presque compacte; inaltérée, elle est gris bleu; altérée, elle est de teinte gris brun. Même au microscope, on ne peut y voir que quelques cristaux porphyriques de plagioclase, de hornblende ét de pyroxène, gisant dans une pâte qui constitue la masse dominante de la roche et qui est formée de microlithes de plagioclase et d’augite, avec des grains de minerai de fer; dans les échantillons altérés, il y a aussi de l’hydroxyde de fer, de la chlorite et du spath calcaire. C’est une andésite à pyroxène et à hornblende, d'un grain très fin. No. 818. Fragments, englobés dans la roche du Gg. Tëmpouh, Une particularité fort intéressante de la roche du Gg. Témpoubh, c’est qu'elle contient de nombreux fragments de gabbro, roche que nulle part dans les environs on ne trouve à l'état massif; ces fragments doivent donc avoir été enlevés au sous-sol. Ils se distinguent déjà à leur teinte sombre; parfois ils sont fortement soudés à la roche gris clair qui les entoure, bien que toujours nettement délimités; parfois aussi ils sont moins solidement enveloppés, de sorte qu'un faible coup de marteau suffit pour les détacher de l’andésite grise. Au microscope, ces inclusions consistent en un mélange grenu, cris- tallin, de plagioclase, limpide en grande partie; de diallage, totalement rempli de fibres et de grains de minerai de fer qui le rendent trouble; ce diallage, ou cette augite, est décomposé en partie en ouralite verte; et dans ce cas, il polarise naturellement assez fortement la lumière. Puis, il y a du minerai de fer et quelques cristaux d’apatite. Donc, gabbro. Il n'est pas tout-à-fait impossible que les cristaux verts troubles aient été primitivement de la hornblende; que, par la décomposition, et après séparation des grains de minerai de fer, ils soient devenus troubles, et leur pouvoir polarisant moins énergique. Dans ce cas, la roche serait une andésite à hornblende grenue, cristalline ; mais je tiens ici la hornblende pour de l’ouralite, issue d’augite (diallage). 3. Le Go. Paguëèr barang, au Sud-est du village de Tiigasons. Petite cime abrupte, non loin de la route de Madialengka à Madia, à la limite des marnes et du pied du volcan. La roche, (No. 819) quelque peu désagrégée, est gris clair, et contient de gros plagioclases porphyriques; au microscope, on y reconnaît une andésite à hornblende, dont les hornblendes sont décomposées en un mélange de grains de minerai de fer, de grains d’augite et de lamelles brunes de mica. 408 Puis, on y voit de l’augite, du plagioclase et du minerai de fer. Le mica brun y semble exclusivement un minéral secondaire. 4. Le Gg. Séla (nommé aussi Gg. Bangkok) et le Gg. Wangur. Ces deux cimes abruptes, dont la première a la forme d’une selle, sont situées au nord-est de Madia, tout près de la limite du pied du volcan et des marnes tertiaires. Le No. 820 est une roche du Gg. Séla ou Gg. Bangkok; elle est gris clair, à aiguilles foncées de hornblende. Au microscope, c’est une vraie andésite à hornblende avec beaucoup de hornblende brune et beaucoup moins d’augite. Le No. 821 est une roche du Gg. Wangui; elle est encore gris clair à aiguilles foncées de hornblende. C'est aussi une andésite à hornblende avec beaucoup de hornblende brune, peu d’augite, du plagioclase et du minerai de fer. Puis comme produits secondaires de la chlorite, du calcaire spathique et de la pyrite. Les monticules Témpouh, Paguër barang, Séla et Wangui sont sur une seule et même ligne; il est donc probable qu'ils se rattachent les uns aux autres sous la couverture des couches tertiaires et néo-vol- caniques. B. Ze terrain miocène. Nous retrouvons ici les mêmes trois divisions du terrain miocène, que nous avons déjà rencontrées dans les résidences précédentes. L'étage supérieur ou calcareux affleure uniquement dans la chaîne de Palimanan; l'étage moyen ou marneux, qui, en partie, renferme de nombreux fossiles, existe principalement au bord septentrional du terrain tertiaire, à proximité de la limite de la plaine, qui s'étend depuis Madialengka, au Sud de Chéribon et de Sindanglaout, jusque près de Waled (au Sud de Trlédouk.) La chaîne qui s'étend au Sud de Kouningan jusqu’à la rivière Diolang, se prolonge à l'Est jusqu'à Banioumas et à Tégal, et au Nord-Ouest, par Télaga, Madia et Madialengka, vers les Préanguer; elle consiste en roches de l'étage inférieur ou brècheux, comme on l'appelle ; ses couches sont fortement plissées, de sorte qu'il n’est pas rare qu'elles aient une position verticale. Sauf quelques foraminifères microscopiques, il n’y a presque pas de fossiles dans ces couches, qui consistent principalement en brèches et en grès; seulement on trouve parfois de petits coquillages dans des bancs minces de calcaire interposés. Les couches supérieures de ce terrain, au Sud du Ti Diolang et du Ti Monteh, qui constituent p. ex. les monts Gueulis et Kokol et se prolongent au Sud jusqu'au Tii Diolang et au Tii Tandoui, contiennent des pétrifications néo-tertiaires (Nos. 834, 835, 837 et 841), et ont été classées dans notre étage m,. ‘UOQIIOUD UI 2OJIUIÎT uorqnoz 9€ "VUHOGVIN NA VAV( NVA ONIAÎTIHOSHY HHISI901042) 10 x A 469 Elle sont recouvertes par de l'argile rouge brun, à blocs d'andésite désagrégés, qui probablement ont été projetés par le Sawal. 1. La chaîne située au Sud de Kouningan et le plateau de Rantra. Trois routes partent du Nord vers la vallée du Ti Diolang, rivière qui sépare les districts de Kadouguëdé et Lourahgoung du district de Rantia. Le district de Rantia forme une plaine en pente douce, une espèce de plateau qui descend, par un bord abrupt, du Gg. Gueulis ou Gg. Sangkour vers la vallée du Ti Diolang, mais qui n'a qu'une pente faible vers le Sud, en passant par le chef-lieu de district Rantia jusqu’à la rivière frontière Ti Tandoui. Ce plateau est appelé par JUNGHUEN, ,,plateau de Rantia.” La première de ces routes se dirige au Sud de Kadouguëdé, par Bounigueulis et le Gg. Tioulaméga, vers le village de Tiantilan, sur le Tii Diolang. Entre Kadouguëdé et Bounigueulis, dans l’arête qui joint le Guëguër béas au Gg. Séla et au Pasir Salam, les couches inclinent constamment au Nord; la direction y varie entre 90° et 110°; la pente, entre 30° et 60. À environ 1 kilomètre au Nord de Bounigueulis, on a observé, entre autres, une pente de 55° au Nord; plus au Sud, elle augmente jusqu'à ce que, près Bounigueulis, les couches soient complè- tement verticales. Plus au Sud encore, on a des pentes au Sud; à la montée abrupte vers le Tioulaméga, on a observé D. = 1257, | = 40° autoud et D— 12201 4— "35% au Sud; on trouve ici, Jusqu'au/somméet, des brèches, des grès et des argiles blanches. Entre le sommet et Tiantilan l’inclinaison est presque constamment au Sud; cependant en un seul endroit on a observé dans des grès, sur une petite étendue, Bo r lau, Nord Mais ul-Seeprésente ensuite, dans des marnes et des argiles, des pentes raides de 70° à 85° au Sud; tout _près de Tiantilan, on a observé aussi une position verticale et une pente très raide au Nord, mais cette dernière peut résulter de ce que les têtes des couches, qui inclinent d’ailleurs au Sud, sont infléchies, comme on l’a réellement observé plus à l'Est dans de pareilles couches, redressées. En aval de Tiantilan, jusqu'à l'embouchure du Ti Monteh, le Tii Diolang suit exactement la direction des couches, qui est ici en moyenne de 100”; la pente y est partout très raide, de 80° à 85, le plus souvent au Sud, parfois aussi au Nord. La seconde route s'étend de Kadougëdé par Tükétak, et à l’est du Gg. Séla, vers Longkéwang sur le Tii Songo, Rambatan sur le Tii Awi et Tünirou sur le Ti Pédak. Les couches y inclinent partout au Nord; près de Longkéwang, on a mesuré d’abord D. = 80°, I. — 25° au Nord; et un peu plus au Sud, D. — 80°, I. — 50° au Nord. Entre Rambatan et Tünirou affleure un banc de calcaire (No. 830), épais au moins de 15 mètres, et 3 couches calcaires plus minces (No. 829); au demeurant, les couches y consistent aussi en brèches, en grès et en argiles. Un 470 peu au Nord du pasanggrahan Tiünirou, il existe une source boueuse, qui dégage de l’eau salée chaude et de l'argile grise, fine (Planche No. 15); le sol qui entoure la source, nommée Ti Ouïa, est complè- tement: dénudé. Sur l'argile, on trouve des croûtes minces de tuf calcareux. Dans le Tii Pédak, près de Tiinirou, on a constaté D. — 75°, I. — 85° au Nord; les couches y sont donc sensiblement verticales; un peu plus au Sud, à la montée escarpée vers la Pasir Halang, un peu au-delà de la bifurcation vers Tiipëdes et Tiipakëm, on a mesuré D 4591: — "10040 Sud-Est plus haut, Do Eau au village de’ Pinara, D'="50 11 — 350 au Sud-EstPuis, jusqu au mont Pasir Halang et encore au Sud de celui-ci, jusqu'à 1000 mètres de distance du sommet, il n'y a plus moyen de mesurer ni direction ni inclinaison; les couches paraissent peu inclinées. Plus loin, sur une petite étendue, il se présente des couches à pente opposée; D. — 50, LL — 35° au Nord-Ouest. Mais immédiatement après on a des argiles et des marnes inclinant au Sud; d’abord, au-dessus du village defikantiana D =Wro, Vo aun Sud-Est purs D=%00) I. — 80° au Sud; enfin, dans la rivière Ti Kantiana elle même, D. — 100, I. — 9o°, et cette disposition verticale ou très redressée (80°) se maintient jusqu'à Koutamanggou et à l’ouest de cette localité jusqu'à Tubéroung, ainsi qu'au Sud de ce village sur la route de Tiitapen, où l’on a trouvé, près du passage du Tii Diolang, D.— 87°, I. = 80° au Sud. Une troisième route part de Lourahgoung et prend par Pabouaran, Paiembang, Walahar, Tiipakëm et Sitouguëdé vers Soubang, sur le Tu Monteh. Après avoir traversé le plateau volcanique de Lourahgoung et l’alluvium de la rivière Sanggaroung, on trouve, dans cette rivière, des grès et des marnes en position verticale, D. = 90°. A la montée, D 0, 1 W%ot-aneNord-Onest: et uns peusplus loin D #10) I. — 30° au Sud-Est. Cette direction est la même que celle de l’arête située à l’est du chemin, arête qui se continue jusque Sitouguëdé; dans la chaîne située plus à l’est, notamment au village de Tiwarou, dans le Ti Pahing (affluent du Ti Taäl) la direction des couches est encore de 40°. Au plus haut point de la route, en-deçà de la descente vers le village de Tiipakëém, les couches sont disposées d’une manière très irrégulière; en deux points à petite distance l’un de l’autre, on a mesuré D. = 140», Lys" auaNord Este D = 20 0 Lost l'ESPeSulnnente vers iipakém, on a constaté D 907 11. —"bo0%au Sudiet D =#00} [ — 55° au Sud. Au-delà de Tiipakëm, les couches sont fort redressées, D. = 130, I. — 8o° au Nord: A la montée abrupte vers la désa Tiiguërout, on a D. — 120° à 140°; la pente, au Sud-Ouest, est de 30° à 40. Tout près de Tiiguëérout, on trouve une irrégularité, D. — 70’, Il — 35° au Nord; mais plus loin, entre Tiiguérout et Sitouguëdé, l’inclinaison des brèches et grès, désagrégés en écailles concentriques, est CLS Va + _. ; eu nn CE Bec LE « et : es: Care: CRIER, ‘Uoqou9 ‘SIND -539 uop jou ‘SueloiG IL ep ut U9SE] SU9990IU 9PUEEISII9JS *VHHOGVIY NH VAV( NVA DNIAÏIIHOSHY HHISIDOTOM ‘9F oN 471 de nouveau au Sud, D. — 90°, I. — 35°. A environ un kilomètre au Sud de Sitouguëdé, on trouve de nouveau, sur une certaine longueur, une inclinaison vers le Nord, (ce sont probablement les mêmes couches que celles qui, au Sud du Pasir Halang, inclinent au Nord); D. = 80°, PE bo tan Ne de ND 230, 1 — 80 au Nord-Est.' Puis on arrive définitivement dans des couches redressées d’argiles, de grès et de marnes; à 1} kilomètre au Nord de Soubang, on a constaté D. = 100°, I. — 80° au Sud; et, dans le Tü Tiüs (affluent du Ti Monteh), tout Dres de Soubane D E=#100. 1:85 au Sud. La grande irrégularité dans la disposition des couches sur cette route résulte probablement de ce que le chemin passe tout près d'une cassure ou d'une faille dans le massif, accident qui est révélé par le cours des rivières Sirigading et Tii Pakëm, et par une portion de celui du Sanggaroung même, jusqu’à l'Est de Lourahgoung. A l'Ouest de cette ligne, la direction des couches est, le plus souvent, de 80° à 120 ; elle se rapproche en moyenne de la direction Ouest-Est; à l'Est de la ligne, la direction des couches est d'une quarantaine de degrés; il faut donc s'attendre à trouver en certains endroits une irrégularité au contact de ces deux couches, dont les directions sont tout-à-fait différentes. Soubang est située sur le Tii Monteh, qui de sa source à son embou- chure a une direction de 100 à 280°, et coule donc sensiblement de l'Est à l'Ouest. Le Ti Diolang suit la même direction, depuis Tiantilan jusqu'à son confluent avec le Ti Monteh, mais en sens opposé; la vallée du Ti Diolang et celle du Ti Monteh se trouvent donc dans le prolongement l’une de l’autre. En aval du confluent avec le Tii Monteh, le Tii Diolang change de direction; il prend au Sud, par Tiourouk jusqu'à Bantardendeng et puis au Sud-Est, vers la frontière de Banioumas. Près du grand coude, en forme de boucle, du Ti Diolang, non loin de Tiourouk, les couches sont encore fort redressées, D. — 100", 1. = 70 au Sud. (Planche No. 16). Plus au Sud, cependant, elles sont sensi- blement horizontales et même légèrement recourbées en bassin, car à Tiguintoung, on a pu constater D. = 135°, |. — + 10° au Sud-Ouest; et à Bantardendeng, D. — 130°, I. — + 10° au Nord-Est. Au Sud de bantutenden D #60, 1.135 au Sud. Si l’on. observe, de Tanlapa ou de Tiiguintoung, la tranche abrupte par laquelle le Gg. Gueulis (ou Sangkour) se termine à l'Est, les couches semblent, à en juger d’après les plans de contact qu'on peut voir çà et là, être sensi- blement horizontales dans cette montagne. Toutefois, on ne peut y voir grand chose ni de la direction ni de l’inclinaison. Au Titapen, nonvloimtduseiiolane on’ a trouvés D:—" 95, L.:— "80 'au Sud; mais, entre Tutapen et Tilamat, tout près de la paroi rocheuse à inscriptions, les mesures ont donné D. = 110°, I. — 3o° au Sud. Au bord du Gg. Gueulis, la disposition est souvent irrégulière, peut-être 472 à la suite d'un glissement de certaines parties des couches. C'est ainsi qu'au dessus de Bantardendeng, on a observé D. = 140, I. — 20° au Sud-Ouest. Au nord de Tühawar, D. — 50°, |. — 45 au Sud-Est. Entre Tihawar et Tigahérang, dans la rivière Tu Poutat, D. = 150°, fr rite ul Est; L'etitun peut plus lon De 0 RE RES à: J'Est:: : Ici ‘on trouve des marnes Là iossiles (Non) eEnime Tigahérang et Tiimadang, D. — 80°, I. — 30° au Sud. Or, comme au Gg. Gueulis aussi bien qu'au Gg. Kokol, les couches sont horizon- tales ou n’ont qu'une faible inclinaison au Sud; qu'au bord septentrional de ces montagnes les couches sont presque verticales et qu'au Gg. Gueulis on ne peut voir trace d'une flexion de ces couches, j'ai admis dans le temps qu'il existe une faille à l'endroit où passent maintenant le Tii Diolang et le Ti Monteh, et que les couches redressées venaient y buter contre celles qui sont disposées horizontalement. J'ai développé cette opinion dans mon mémoire ,,Over de dikte der tertiaire afzettingen op Java (Verh. der Kon. Ak. v. Wetenschappen, afd. Natuurk. Tome XXIIT 1883). Mais la vallée du Ti Monteh n'avait pas encore été explorée à cette époque (voir le mémoire susdit p. 3), et plus tard on a reconnu qu'il n’y existe pas de faille et que les roches y passent, sur une petite étendue, de la position verticale à une position à peu près horizontale. Toutes les couches marneuses et argileuses s’y succè- dent donc régulièrement, et les vallées profondes du Tii Diolang (300 m. de profondeur) et du Ti Monteh ne doivent leur origine qu’à l'érosion. En effet, si l’on examine les couches dans le Tii Monteh, depuis Tiü- karonii jusqu'à Soubang, on trouve de toutes parts les inclinaisons connues D. — 100, I. — 80° et 85° au Sud. Si de Soubang on suit le sentier qui mène au Sud vers le Gg. Kokol et le village de Pamou- lihan, on observe, au point où le chemin coupe le Ti Monteh, un bel affleurement des deux côtés du passage. En aval de celui-ci et sur la rive droite, les couches sont complètement verticales et leur extrémité supérieure est parfois recourbée (voir Fig. 43). En amont du passage et sur la rive gauche, le beau profil Fig. 44 est à découvert. Les couches y sont aussi verticales dans leur portion supérieure, et assez souvent recourbées à l'extrémité (Planche No. 17). Vers le bas toutefois la pente décroît très rapidement, et au niveau de la rivière Monteh elle n'est plus que de 66° à 68°. Si l'on gravit maintenant le flanc abrupt du Kokol, on trouve, au point le plus élevé, D. = 90°, I — 60 au Sud; à Pamoulihan, on a aussi D. — 900, I. — 60° au Sud. Si l’on descend ensuite vers la rivière Soubang (nommée Pakoembangan sur la carte topogr.), située bien plus bas, l’inclinaison diminue sans cesse; et dans le Soubang même, on a trouvé D. = 100, [. — 10° au Sud IISest donc évident que c’est seulement à leur point d'apparition que Îles couches présentent ces pentes abruptes de 90° à 80, mais que cette she ot RE GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. A CPL EL Steil opgerichte mioceene lagen, in het dal der Tji Monteh bij Soebang, in Cheribon. 473 pente décroît très rapidement jusque 10 et même au dessous. Il ne peut donc être question ici d’une faille. Les marnes arénacées (No. 836) du Ti Soubang à Pamoulihan contiennent quelques fossiles (No. 837); et plus au Sud, sur la rive droite du Tu Diolang, au village de Gara- téngah, on a trouvé de beaux fossiles (No. 835) dans les marnes arénacées. On peut voir ici précisément, dans le petit affluent de droite le Tu Nounggoul, la limite des brèches et des marnes du lit du Ti Diolang ; les marnes recouvrent irrégulièrement les brèches; D. — 40, PE cotrau NordOuest;"mais un peu-plus en amont, D'—:T00! J. — 20 au Sud. Si l’on monte sur les marnes, on rencontre déjà à 30 mètres au-dessus de la rivière des grès et des conglomérats sans fossiles; et puis, de l'argile rouge avec blocs d’andésite, agglomérés parfois en une brèche incohérente; ce sont les couches supérieures de tout le plateau de Rantia. Plus au Sud encore, on a rencontré des fossiles dans des marnes arénacées brunes désagrégées du village de Margahina (No. 834), à la rive droite du Tu Diolang. Déjà au village de Kaso, sur le Tii Diolang, les brèches atteignent leur extrémité; seule, la colline Babakan, près de Silouman, consiste encore en couches de brèches grossières. Les marnes et les argiles de Tiantilan, Koutamanggou, Tukantiana et Soubang, qui ont une direction d’une centaine de degrés, des incli- naisons très fortes de 80° à 90 , et qui reposent sur les brèches du dos du Pougak, ont été rangées dans notre étage m,; car, bien qu’elles soient elles-mêmes privées de fossiles, elles se trouvent en concordance en-dessous des marnes à pétrifications dont il a été question plus haut et qui constituent tout le plateau de Rantia. Celles-ci ne sont recouvertes que par l'argile brune à blocs incohérents dont nous avons également parlé tantôt, mais qu'il nous a été difficile de représenter séparément sur la carte. Il importe de faire observer que pour des couches pareilles, qui inclinent ax Sud et qui sont repliées vers le haut, comme il en affleure dans le Ti Monteh, on est fort porté à croire qu'on a affaire à des couches fortement inclinées (85°) au Nord, lorsque seule l'extrémité supérieure de ces couches réfléchies est visible. Il serait néanmoins plus exact de parler, non d’une inclinaison de 85° au Nord, mais d'une inclinaison de 05 au Sud, pour bien faire ressortir que ce sont des couches inclinant au Sud, dont les extrémités sont recourbées de 5. Pour de pareilles couches, très redressées, l’ observation d’une seule pente au Nord, l'inclinaison étant d’ailleurs forte et au Sud, n’est donc pas une preuve de l'existence d’une selle aigue ou d’un bassin ; il se peut fort bien que ce soient des couches réfléchies. Epaisseur des couches. Si nous avons décrit d'une manière si détaillée le terrain situé au Sud de Kouningan, c’est parce que c'est un des 474 rares terrains de Java où l'énorme épaisseur des dépôts miocènes puisse se calculer avec un assez haut degré de précision; cependant le mur de l'étage brècheux miocène n’est pas à découvert, car 1l n’affleure pas de roches éocènes ni de roches plus anciennes. J'ai cru, dans le temps, que le dos du Pougak (arête qui s'étend de Tioulaméga à Pasir Halang, et dont fait partie la cime Pougak) consistait en une selle de brèches, à laquelle étaient adossés, tant au Nord qu'au Sud, des grès et des marnes (voir le profil fig. 8 dans mon mémoire cité ci-dessus); mais maintenant que cette montagne a été explorée dans toutes ses parties, je dois rectifier cette opinion. Les couches les plus profondes du terrain ne se trouvent pas au dos du Pougak, mais plus au Nord, notamment à Bounigueulis, à Tünirou, et au Tii Sanggaroung, au Sud de Lourah- goung, où les couches sont en position verticale. Au nord de la ligne qui réunit ces 3 points, les couches inclinent au Nord; elles inclinent vers le Sud, au Sud de cette ligne, abstraction faite de quelques excep- tions et des irrégularités déjà mentionnées qui se montrent près Tiipakem. Les couches verticales inférieures sont en partie des brèches, en partie des argiles et des grès; là dessus reposent des couches pareilles, mais à inclinaison plus faible; au Nord de Tunirou, 1l se montre du calcaire (Nos. 829 et 830); au Sud de Bounigueulis, beaucoup d’argiles blanches, et au dos du Pougak beaucoup de brèches, exactement comme dans l’arête Guëguër béas-Gg. Séla-Pasir Salam; arrivent ensuite, au Sud du Pougak, les marnes, les argiles et les grès m,, en position verticale, de la vallée du Tu Diolang et, au Sud de cette rivière, les grès marneux moins inclinés des monts Gg. Gueulis et Kokol et du cours inférieur du Ti Diolang, qui contiennent quelques fossiles. Ces couches se continuent, faiblement inclinées et ondulées, vers le Sud jusqu'à la rivière Ti Tandoui; elles atteignent une altitude d’environ 550 mètres au Gg. Gueulis et celle d'une cinquantaine de mètres au Tu Tandoui, à Tisaga. Elles sont donc en pente douce (1: 50) vers le Sud. Du cours supérieur du Ti Monteh, où finissent les marnes, on peut suivre la limite de m, et de m, vers l'Ouest en passant par Tiantilan, au Sud des cimes Tiidiolang ou Bitoung et Tiéndana, jusqu'aux confins des Préanguer. Là les marnes disparaissent, un peu au-delà de la frontière, sous les matériaux volcaniques. Au village de Houdioung- tiwou, au nord de Pëndialou, s'étend dans les marnes une petite plaine, un fond de lac desséché. Profil No. XXV. Le profil No. XXV représente une coupe du terrain entre Kouningan et le Gg. Gueulis, en passant par le Pasir Salam, Longkéwang, Rambatan, Tiinirou, le dos du Pougak et le Tii Diolang; elle a été tracée, autant que possible, perpendiculairement à la direction moyenne des couches. A partir de Kouningan (532 m.), on coupe d'abord le Tii Sanggaroung, puis on monte jusqu'à l'arète Pasir 475 Salam (759 m.); ensuite on descend par Longkéwang et Rambatan jusque Tiinirou (300 m. environ); ici toutes les couches inclinent au Nord; à Tunirou, dans la rivière Tu Pédak, elles sont déjà très redres- sées et un peu plus au Sud elles sont verticales. On arrive alors à la montée vers le dos du Pougak (Pasir Halang, etc.) où les couches inclinent au Sud (en moyenne de 40°) jusqu’à Pinara; à proximité du sommet, les couches semblent moins inclinées; au-delà de l’arête du Pougak (850 m.), sur la pente abrupte vers Koutamanggou, les couches inclinent d’abord au Nord au point d, et comme cette inclinaison au Nord se présente aussi entre le Gg. Tioulaméga et Tiantilan, ainsi qu'entre Sitouguëdé et Soubang, il est évident que la ligne de faîte de la selle ne coïncide pas avec le sommet de l’arête du Pougak, mais qu'elle se trouve plus au Sud, au point d (profil No. XXV). Depuis d jusqu'au Tu Diolang (250 m.), on descend d’abord sur des couches brècheuses, en pente raide au Sud; puis sur des marnes, des argiles et des grès, en position sensiblement verticale, que nous rangeons déjà dans l'étage m,; finalement, on monte pour la dernière fois vers le mont abrupt Gg. Gueulis ou Sangkour (550 m.), où les couches ont tout au plus une incli- naison de 10 vers le Sud. Du Gg. Gueulis, le terrain descend par Kawounglarang vers Rantia et plus encore au Sud, en dehors de notre profil. Cette dernière partie est ce qu'on nomme le plateau de Rantia. L'épaisseur des couches miocènes ici à découvert est égale à celle des couches situées entre le point a et Pinara, augmentée de l'épaisseur des couches situées entre le point d et le Tii Diolang et de celle des couches du Gg. Gueulis; cette dernière est de 375 mètres environ. Or, comme entre a et b la pente moyenne des couches est de 40; celle entre dhetie den007//qué ab} "85004mètres el! d e —=,3300mètres, nous trouvons pour épaisseur des couches miocènes : GRODI SIN..40 0—.2250/ mètres ABOON 2 LS OD 2260 vi, Couches du: Ge:: Gueulis = 2375 »,, Total 5875 mètres. On voit que l’on n’a pas tenu compte séparément de l'épaisseur des couches entre b et d; c’est tout naturel, puisque cette épaisseur est déjà comprise dans celle entre d et e. L'épaisseur de l'aile gauche de la selle, entre le point a et le Pasir Salam, où la pente moyenne est de 35° environ, est égale à 5300 m. *X sin. 35 — 3040 mètres, nombre qui correspond sensible- ment à l'épaisseur des couches entre a et le point f au-dessus de Koutamang- gou. Les couches qui correspondent à celles situées entre f et e et aux couches fossilifères du Gg. Gueulis ne sont pas représentées dans notre profil, au nord du Pasir Salam; mais nous les retrouverons plus tard dans le Nord de Chéribon. 470 La chaîne au Sud de Kouningan consiste donc essentiellemént en deux selles; l’anticlinale de l’une se trouve au-dessus de Tünirou: celle de l’autre, au-dessus du point d (profil No. XXV); et /e ferrain miocène y atteint l'épaisseur énorme de 6000 mètres environ, dont plus de la moitié revient à l'étage m,. 2. La chaïne frontière de Banioumas et Tegal. Dans le prolongement oriental de la chaîne que nous venons de décrire, on peut distinguer deux parties, dans lesquelles les couches présentent des anomalies dans les directions. La première partie est la portion comprise entre la route de Tiipakém à Sitouguëdé, la ligne de partage des eaux au nord du Tii Monteh, la frontière de Banioumas et le Ti Taäl. La direction de l’arête située à l'Est de Tiipakëm est de 40, et nous observons la même direction à Tiiwarou, dans le Tii Pahing (affluent du Tu Taäl). A la limite de Banioumas s'élèvent les cimes Tioulaméga, Soubang, Guëmbol (un point de la ligne de partage principale) et Podiok tiga II (1347 m.), que nous connaissons par la description de Banioumas, et qui tous consistent en brèches. La seconde portion est située à l'Est et au Nord du Ti Taäl; c’est une succession de selles et de bassins, dans lesquels la direction des couches est de 110° à 130°. C’est ainsi que dans le Tüi Taäl, au village de Sogong, on a observé D. — 130’, I. — 30° au Sud-Ouest; au-dessus de Tiimara, à l'Est de Gounoungdiawa, D. = r10°, |. — 35° au Sud- Ouest. Dans le Tii Sanggaroung, à l’Est de Lourahgoung, D. — 130, [ — 25 au Nord-Ouest; la direction des arêtes de la montagne y est aussi le plus souvent du Nord-Ouest au Sud-Est. Cette chaîne consiste en roches brècheuses et en grès, tout comme le Gg. Koumbang, en Tégal,. dont elle est le prolongement. Entre Gounoungdiawa et Tiimara, il apparaît dans ces brèches un peu de calcaire (No. 826), au Gg. Karang. À l'Est de Timara, les brèches se terminent par une tranche très abrupte, et font place à un terrain de collines, légèrement ondulé, qui consiste en marnes tendres. On trouve celles-ci dans le cours supérieur du Ti Angkelok et de son affluent le Ti Karo; puis, elles s’infléchissent vers l'Est, ensuite au Nord, autour de la montagne brècheuse Tangkouban prahou; à l'Ouest, elles se rattachent aux marnes fossilifères de la crevasse du Ménëntëéng, entre Tükeusik et Waled; et à l'Est, aux marnes (étage m,) de Tégal. Les couches situées près de Waled sont les couches supérieures de ce terrain, et c’est dans celles-ci seules qu’on a trouvé des fossiles ; dans les grès et les brèches (m,), entre Gounoungdiawa et Tiikeusik, on n'a rencontré aucun fossile (sauf des foraminifères microscopiques). La direction des couches supérieures fossilifères dans la crevasse du Tu Sanggaroung, qui porte ici le nom de crevasse du Ménéntëéng, est la même que celle des brèches sous-jacentes, savoir 130. Au Nord de 477 Tükeusik, on a observé [. — 40 au Sud-Ouest; mais plus au Nord, les couches inclinent toutes vers le Nord-Est, d’abord de 20°, puis de 40. La limite de la petite arête de collines tertiaires, qui n’a qu’une altitude de 78 mètres, et de la plaine de Waled (25 m. d’alt.) est ici bien tranchée. La crevasse du Méneénteng est le lieu d’origine des fossiles Z. de JUNGHUHN; nos fossiles, qui proviennent de ce gisement, portent le No. 842, et ont été envoyés à Leyde. M. MARTIN les tient pour pliocènes (Beiträge V. p. 24 et 37). 3. La chaîne tertiaire, entre la crevasse du Méënenteng, Chéribon et Kountingan. Les roches de la crevasse du Ménénténg s'étendent vers l'Ouest jusqu’à Koréak et Tiikaso. Au Nord de Koréak, cette chaîne perd sa cohésion: on n'y trouve plus que des cimes marneuses isolées, qui s'élèvent, pareilles à des îles, au milieu des produits volcaniques environnants. Au Sud de Koréak, et à Soukadana et Tühiroup, la chaîne consiste en conglomérats, en grès et en marnes, qui sont rouges à la surface, par suite d’altération, et qui près Pamoulihan, ont D. = 130°, I. — 20° au Sud-Ouest. Sous ces dépôts, et vers le Nord, existent des marnes qui inclinent d’abord au Sud, puis au Nord-Est, comme les couches de la crevasse du Ménéntëng. On n'y a pas trouvé de fossiles; mais on en a rencontré plus loin, vers le Nord-Ouest, au Nord de Mandi- rantian, dans la colline située près de Tiimara. Ici les marnes grises tendres inclinent au Nord-Est dans la rivière Ti Niatou; on y a trouvé de nombreux fossiles (No. 845) qu'on a envoyés à Leyde pour y être déterminés. Les couches situées au Sud de Koréak ne touchent pas immédiate- ment aux brèches qui se montrent plus au Sud; elles en sont séparées à la surface par des matériaux volcaniques. Il est probable que les marnes forment un bassin au-dessous de cette couche volcanique et gisent en concordance sur les brèches, dont au village de Kértasari, dans la vallée du Ti Sanggaroung, D. — 120° et I. — 30° au Nord- Est, exactement comme dans la chaîne située à l’est de Lourahgoung. Nous retrouvons donc ici la portion de l'aile Nord qui manque dans notre profil No. XXV, et les couches supérieures fossilifères (Nos. 842 et 845) sont probablement du même âge que les couches du Gg. Gueulis et du plateau de Rantia. Au Nord de Lourahgoung et de Lébakwangui s'élève une petite colline allongée, nommée Pasir Peuseuran, environnée partout de produits volcaniques, et qui, au Sud, est bornée par la rivière Sondé. Le Pasir Peuseuran consiste en un calcaire marneux (No. 827), dans lequel on peut observer une structure corallienne peu distincte. Les couches sont en pente douce au Sud; et bien qu'il soit possible que ce calcaire repose s#7 les couches brècheuses, recourbées en forme de bassin, et 478 qu'il puisse ainsi appartenir à notre étage m,, je tiens pour plus vrai- semblable que ce sont des bancs de calcaire interposés dans les brèches mêmes, comme le calcaire du Gg. Karang à Gounoungdiawa. Le calcaire du Peuseuran est calciné et on l’a l’utilisé, entre autres, pour maçonner la digue dans le Ti Sanggaroung à Tukeusik. 4. La chaïne de Palimanan (Gg. Kromong). Comme nous l'avons dit plus haut, la chaîne, haute de 586 mètres, située entre Palimanan et Leuwimounding, consiste en grande partie en andésite. Au bord de cette andésite, et jusqu'à une hauteur assez considérable dans la montagne, on trouve néanmoins des marnes et du calcaire; les marnes de la rivière Diadiar, affluent du Ti Waringuin, contiennent, derrière Paroungdiaïa, une quantité extraordinairement grande de fossiles néo-tertiaires (No. 846) 1) et des fragments incohé- rents de gypse (No. 847). Le gypse ne se montre que tout près de la surface, dans les marnes altérées; il résulte de l'oxydation de la pyrite, avec formation de sulfate ferreux, après quoi il s'opère une combinaison de l'acide sulfurique avec la chaux des marnes. Ces fragments de gypse atteignent la grosseur du poing et présentent parfois des formes cristallines. Dans les marnes du Ti Diadiar et du Ti Waringuin, on n'a pu mesurer une direction constante ; elles sont fortement plissées et on peut les suivre le long du bord occidental de la chaîne, jusqu’ Oudioungbouroung. Au bord méridional de la montagne, on trouve aussi des marnes, dans la sawah à l'Ouest du village de Lengkong; et au flanc occidental de la cime abrupte d’andésite Gg. Kouda, on rencontre aussi un peu de calcaire cristallin (No. 851) recouvert par du tuf volcanique blanc. (No. 872). Au bord oriental, on trouve encore des marnes à Tukésal; et depuis Tiikësal jusqu’à la source thermale Tipanas, du calcaire avec quelques fossiles (No. 850), qui se continue jusquà une grande hauteur dans la montagne. On ne peut pas bien voir si le calcaire y recouvre les marnes, mais cela est bien probable, puisque les marnes sont situées plus bas que le calcaire. A Tiipanas, on rencontre des sources thermales, qui dégagent de l’eau chaude à faible odeur d'hydrogène sulfuré. Lors d’un sondage pour rechercher le pétrole, il s’est échappé principalement de l'eau salée et des gaz; toutefois, avec l'eau jaillit aussi un peu de pétrole qui, par évaporation, abandonne des croûtes épaisses de bitume. Cette eau dépose aussi beaucoup de tuf calcaire. Au four à chaux de Tiitotok on calcine le calcaire, qui fournit un bon produit pour la maçonnerie. L'eau de la source Tipanas a été, à deux reprises, analysée par P. J. MAIER (voir Natuurk. Tidschr. van Ned. Indië V. 1853, p. 484 et XXII 1860, p. 46). Il a trouvé d’abord 5.48o01 parties, puis 6.7125 1) M. MARTIN considère ces fossiles comme pliocènes (Beiträge V. p. 24 et 43) 479 parties en poids de matières fixes pour mille, et 0.03104 parties diode. 5. Les collines tertiaires au Nord de Madia et de Madialengka. Lorsqu'on suit la grande route qui conduit de Leuwimounding à Madialengka, par Radiagalou, on voit affleurer, dans la rivière Ti Karou et dans son affluent le Ti Molih, des marnes, qui se continuent au Sud au-delà de Madia; elles se dirigent sensiblement du Nord au Sud et sont en pente raide vers l'Est. A l'Est de Tiigasong se trouve une seconde colline, près de la petite cime d’'andésite Gg. Paguëérbarang, décrite ci-dessus. Il existe encore diverses arêtes marneuses au Nord de Madialengka, l’une près de Tarikolot, au Sud du Ti Dérës I, une autre au Sud de Diatisawit, une troisième près de cette localité, et une quatrième entre Baribis, Rantiakéong et Baroudioul; c'est près de ce dernier village que se trouvent les 3 cimes d’andésite, que nous con- naissons sous le nom de Gg. Témpouh. Au Nord de Baroudioul, sur la route de Tiidérés, on arrive aussitôt à la plaine quaternaire, et on n'y voit les marnes que çà et là dans la rivière Ti Dérés II (ou Tu Dérës déët). Plus au Sud, les couches ont une direction qui se rapproche de 180. Au village de Baribis, il affleure dans les marnes, au Gg. Sou- sourouh, une couche calcaire, dont D. = 180", I. — 85° à. l'Est; elle: est donc à peu près verticale. Ce calcaire (No. 848), qu'on exploite pour les fabriques de sucre des alentours, contient de nombreux fossiles (No. 849). Les marnes du Baribis sont recouvertes par des tufs horizon- taux, à inclusions de ponce (No. 870). La direction septentrionale des couches du Gg. Sousourouh s’infléchit davantage vers le Nord-Ouest, au Gg. Diourik, qui est situé plus au Nord; l'inclinaison est alternati- vement vers l'Est ou le Nord-Est, et vers l'Ouest ou le Sud-Ouest, de sorte que ce pays mamelonné consiste en une suite de selles et de bassins. Au Nord-Ouest de Madialengka, dans la vallée du Ti Dérés I, affleurent des marnes dont D. — 120°, |. — 25 au Sud-Ouest. Au Sud-Est de Madia, jaillit du pétrole en un endroit nommé Tibodas. On y a fait dans le temps des sondages pour rechercher le pétrole; mais les résultats n’ont pas été satisfaisants, car on a reconnu que le rendement était faible. En effet, la position redressée des couches marneuses (40 à 70 ), s'oppose à ce que le pétrole s’y amasse sous le sol. 6. Le Gg. Walakoung. Dans la partie occidentale de Chéribon, à la limite des Préanguer, un peu de roche tertiaire vient dépasser cette limite au pied septentrional du Gg. Walakoung (283 m.); elle fait partie d'une rangée de collines située dans les Préanguer. Le Gg. Walakoung consiste en marnes, qui inclinent au Nord au pied septentrional de la colline. | 7. La chaïne située au Sud de Madralengka. Au Sud de Madialengka, commence aussitôt une chaîne escarpée, consistant en brèches, grès et argiles, avec quelques couches calcaires 480 entre Pédiaten et Tiibodas. La direction des couches y varie du Nord- Ouest—Sud-Est à Ouest-Est; le plus souvent elle est de 120 environ; la pente est alternativement au Nord et au Sud, de sorte que cette montagne-ci présente également une succession de bassins et de selles à parois abruptes. À Nounouk, dans la rivière Soulouhan, la direction des grès calcarifères (No. 833) est la même que celle de la rivière, de 106 environ; l’inclinaison est forte et au Nord. A l'Ouest cette chaîne se rattache aux couches tertiaires des Préanguer, entre Tomo et Darmaradia; au Sud, elle passe entre les pieds des volcans Tiakrabouwana et Tiérimaï, par Télaga, et se dirige vers l'arête du Tiendana, haute de 1178 mètres; ces monts consistent en brèches et en grès, de direction W—E, qui se rattachent, par la cime Bitoung ou Tudiolang et le Gg. Kiara batok, aux couches déjà connues du Gg. Tioulaméga et du dos du Pougak, au nord de la vallée du Tu Diolang. Au sud du Tiéndana, on trouve des marnes, recouvertes par de l'argile rouge à fragments d’andésite, qui se continue jusqu’au pied du volcan Sawal, près de Péndialou et de Kawali. A la limite de la chaine tertiaire et du pied méridional du Tiérimaï, au Sud-est de Télaga, s'étend une grande plaine, couverte de tufs volcaniques quater- naires; c'était jadis un lac, et à présent encore elle est marécageuse en partie. Une plaine pareille plus petite est située dans le terrain tertiaire, au nord de Pendialou, près du village de Houdioungtiwou ; nous l'avons déjà mentionnée plus haut. La direction des couches y est, le plus souvent, à peu près de .l'Ouestuà WEst(00/),avectdes écarts jusqu'à 130 ; la pente est alternativement au Nord et au Sud; les roches sont les mêmes que celles qu'on rencontre plus à l'Est, au dos du Pougak, dans la vallée du Tüdiolang et au plateau de Rantia. Analyse microscopique. Quelques roches du terrain tertiaire ont été examinées au microscope; ce sont des fragments originaires des brèches, puis encore des grès, des marnes et des calcaires. Les grès et les marnes contiennent tous du gravier d’andésite; les calcaires en con- tiennent aussi le plus souvent, bien qu'en proportion moindre, et d’ordi- naire ils renferment aussi de petits foraminifères. Roches de l'étage m,. No. 833. Roche de Nounouk, prise dans la rivière Soulouhan. Grès marneux dur, gris, qu'on peut presque appeler de la marne. Dans les plaques microscopiques, on voit des particules de feldspath, du minerai de fer, de la pyrite et une pâte abondante de calcaire spathique, dans laquelle se trouvent des globigérines, des amphistégines, des rotalines, des orbitoïdes à chambres spatuliformes et d’autres foraminifères. ÂMarne ou grès marneux. No. 831. Fragment des couches du Gg. Tiéndana, au point le plus élevé sur la grande route de Péndialou à Kouningan. C’est une awdésite à pyroxène avec quelques olivines serpentinisées. 481 No.. 832. De brèches du Ti Tianguir, à l'Est du village de Téng- guèër. C’est une andésite à pyroxène sans olivine. No. 830. Calcaire de l’étage brècheux, entre Rambatan et Tiinirou, district de Kadouguëdé; couche épaisse. Contient de petits coquillages d'eau douce, des mélanidées (MARTIN). Dans les plaques microscopi- ques, on voit une pâte cristalline de spath calcaire, avec quelques frag- ments de plagioclase et d’augite. No. 829. Calcaire, en couches minces interposées dans des grès, entre Rambatan et Tinirou, au Sud de la couche précédente. Ce calcaire est tout-à-fait rempli de foraminifères microscopiques, amphistégines, orbitoïdes, cycloclypées, etc. Il contient aussi le litho- thamnium. No. 828. Détaché, à 3 kilomètres au Sud de Tünirou, du versant septentrional de l’arête Pasir Halang. Paraît être un fragment originaire d’une brèche, mais il se peut qu'il existe aussi à l’état massif sur une faible étendue. La localité, où l'échantillon a été récolté, se nomme Gg. Bentang. Au microscope, on reconnaît une roche grenue, cristalline, consistant en augite vert-clair, plagioclase et magnétite, ainsi qu'en chlorite et en une forte proportion de mica brun; tous les éléments sont fort altérés; les feldspaths sont troubles ; l’augite est décomposée en mica et en chlorite, le minerai de fer est altéré par l’eau. Tout le mica brun me semble y être secondaire. La roche a les caractères d'une diabase grenue, cristalline; elle est peut-être aussi plus âgée que le miocène; sinon, on doit la classer ‘dans les andésites augifiques, à caractèré ancien. No. 823. Fragment originaire de la brèche du Ti Diolang, près du village de Kaso. C'est une andésite à pyroxène fort altérée, dont les hypersthènes sont en grande partie décomposés en une. matière jaune terne. Il se peut que quelques cristaux bruns, décomposés en hydroxyde de fer et en calcaire spathique, aient été de l’olivine; mais il n’y existe pas d’olivine inaltérée. No. 822. Fragments originaires de brèches, enlevés au Nord de Silouman, au pied occidental du Gg. Babakan et à 14 kilomètre à l'Est de Tisaga. La roche est une andésite à pyroxène avec assez bien de petites olivines, les unes serpentinisées et vertes, les autres changées en une substance brune. Elle est à la limite des andésites à pyroxène olivinifères et des basaltes, et on peut lui donner l’un de ces noms tout aussi bien que l’autre. No. 825. Grès gris verdâtre du Gg. Kalabang, recueilli à Tipakëm. Il ne contient que peu de calcaire; renferme des éléments altérés d’andésite, du plagioclase zéolithisé, trouble, de l’augite chloritisée et une très forte proportion de chlorite. Grès vert. No. 826. Calcaire du Gg. Karang g, entre Gounoungdiawa et Tiimara. Si 482 Il est devenu microcristallin. On y reconnaît encore des amphistégines et le lithothamnium. Calcaïre. No. 827. Du Pasir Peuseuran, à Palembang, au Nord-Ouest de Lourahgoung. On n’y voit plus qu'une structure corallienne peu distincte; plus de foraminifères. Calcaire. Roches de l'étage m,. No. 840. Fragment originaire d'un conglomérat, près de la roche à inscription de Tutapen, district de Rantia. Andésite à pyroxène et à hornblende. Dans la pâte microlithique, 1l y a du verre limpide. No. 836. Marne arénacée grise du Gg. Kokol, récoltée dans la rivière Soubang, au Sud de Pamoulihan. Contient quelques coquillages fossiles (No: 837) "-TLeVsravier de cette” roche ‘est constitue des éléments ordinaires des andésites (plagioclase, augite, minerai de fer, particules de pâte), avec de la chlorite et du spath calcaire. Elle contient des globigérines. Aarne. No. 838. Marne dure, grise, du Tn Monteh près Soubang. C’est la même roche que le No. 836; mais elle contient aussi des fragments de hornblende brune. Ici encore des globigérines, dans une pâte de calcaire spathique. Marne. No. 843. Originaire d’un conglomérat du village de Bounigueulis, au Sud de Koréak. Andésite à pyroxène olivinifère. No. 848. Du Gg. Sousourouh, au village de Baribis, au Nord-Est de Madialengka. Il est devenu cristallin; on n’y voit pas de foraminifères, mais simplement une structure corallienne. Calcarre. Roche de l'étage m,. No. 851. Du Gg. Kouda près de Lengkong. Devenu tout-à-fait cristallin. Pas de foraminifères observables. Calcaire cristallin. C. Les roches volcaniques. Outre les trois grands volcans, Sawal, Tiakrabouwana et Tiérimaï, Chéribon possède encore quelques points d’éruption, moins importants, qui tous consistent en basalte et sont, paraît-il, plus anciens que le massif principal des grands volcans. Leurs déjections recouvrent néan- moins, en discordance de stratification, les marnes néo-tertiaires, et paraissent donc ne dater aussi que de la fin de l’époque tertiaire. eus rare Au Nord de Chéribon, au bord de la grande route postale d’Indramaïou, s'élève, à une distance de 6 kilomètres du chef-lieu, une petite colline, nommée Gg. Diati; elle est haute de 18 mètres environ, et tout-à-fait isolée dans la plaine, qui n’y a qu'une altitude de trois à quatre mètres. La colline, sur laquelle on a érigé des tombeaux d'indigènes, consiste en gros blocs de basalte; bien qu'on n’y puisse observer aucune forme 483 de cratère, elle est probablement un petit point d'éruption établi sur une coulée de lave du Tiérimaï. Tout près de cette colline, à gauche de la route, au village d’Astana, est située la grande sépulture de ,Sounan Gounoung Diati”’. No. 852. Roche de la colline Diati, à grain fin, brune par altéra- tion. Au microscope, c'est un vrai basalte à grain fin, avec beaucoup d'olivines, transformées, sur les bords et dans les cassures, en une matière brune, et qui enserrent de nombreux petits octaèdres bruns. Basalte. 2. Le petit volcan de Chéribon. (Comme annexe, la carte Fig. 45). À huit kilomètres au Sud de Chéribon, se trouve le village de Sétou, au bord du lac du même nom (Sétou signifie ,,petit lac” ou encore étang’); ce lac est entouré d’un rempart annulaire dont il reste encore la portion septentrionale et quelques points de la partie Sud. Le cirque ainsi formé a un rayon de 1.3 kilomètre. La partie Nord est occupée par une plaine, longue de 1.7 kilomètre et large de 0.9 de kilomètre, qui primitivement était totalement immergée et qui, à présent, n’est plus marécageuse que pour une petite partie. Au milieu de cette plaine, s'élève un petit cône abrupt, près du village de Sétou. Nous avons ici un bel exemple d'un volcan à cratère effondré, dans l’intérieur duquel il s'est formé un cône d’éruption plus récent. Ce petit cône, voisin de Sétou, présente vers le Sud un cratère, une dépression en forme de puits. Le lac est à 18 mètres d’altitude; le rempart a une altitude de 90 mètres dans sa partie septentrionale, et de 125 à 165 mètres dans sa partie méridionale; le cône d’éruption près Sétou est haut de 100 mètres. Vers le Nord-Est, le lac a une décharge par la rivière Moundou, qui se jette dans la mer au village du même nom. A proximité de l’endroit où se fait cette décharge, il existait jadis un lieu de plaisance des anciens sultans de Chéribon. Le volcan que j'ai appelé le petit volcan de Chéribon” consiste uniquement en déjections meubles, qui, vers l'Ouest, sont recouvertes par des produits plus récents du Tiérimaï, et touchent au Sud à des marnes désagrégées. Nos. 853, 854, 855 et 856. Fragments incohérents du petit volcan; le No. 853 est originaire des tufs du bord méridional, le No. 854 du petit lac, le No. 855 du cône d’éruption récent, le No. 856 du bord méridional, sur la route de Nangguéla. Seul, le No. 856 contient peu d’olivine; les autres échantillons en contiennent beaucoup; l’olivine est en majeure partie encore fraîche; elle est décomposée partiellement en une substance brune; celle-ci est rouge de sang dans le No. 855. Dans le No. 853 l’olivine est serpen- tinisée et verte. Ce sont des basaltes. 454 : Au flanc Nord-Est du volcan, on trouve des tufs gris (No. 871) quaternaires horizontaux. 3. Colline basaltique près du village de Tripasounsp. Entre Kadouguëdé et Télaga, la grande route suit la limite des sections de Kouningan et Madialengka, sur une crête, dirigée du Nord au Sud, qui consiste en basalte compact. Ce basalte semble ne. pas appartenir à une coulée de lave du Guëguër halang, le contrefort méridional du Tiëérimaï, mais paraît être une ancienne arête distincte, qu'environnent et que recouvrent en partie les produits volcaniques du Guëguër halang; ces derniers semblent consister, en majeure partie, en andésite. No. 866. La roche de la colline près du village de Tipasoung est gris clair, à grains fins, non poreuse. Au microscope, on y reconnaît un basalte, dans lequel les olivines sont en grande partie transformées et brunes. Pasalte. 4. Le Sawal. Cé volcan est situé dans la partie Sud-Ouest de Chéribon; il n’est séparé des régences du Préanguer que par le Ti Tandoui. Vers le Sud, le pied du Sawal est couvert des produits du Galounggoung. Au nord, ce pied vient buter contre les marnes de Péndialou; à l'Est, 1l s'étend jusque Kawali, et puis, en passant par Bantarsari, jusque Silouman. Néanmoins, les produits du Sawal recouvrent les roches de l'étage m, bien plus loin qu'on ne l’a indiqué sur la carte. D'abord, au Nord de Peëndialou, jusqu’au pied méridional de l’arête du Tiéndana, on trouve, de toutes parts de l'argile brune meuble avec quelques morceaux d’andésite, qui proviennent en partie du Tiakrabouwana (situé au N.W. de Pén- dialou, aux confins des Préanguer), mais qui en grande partie sont sans doute originaires du Sawal. Ensuite l'argile rouge, contenant quelques blocs parfois durcis en une brèche brune incohérente, qui dans presque tout le district de Rantia recouvre les marnes et les conglomérats m,, est peut-être, en partie, un produit de désagrégation de ces roches tertiaires, mais doit assurément être considérée, pour une grande partie, comme un produit volcanique du Sawal. Comme la pente du terrain de l'Ouest à l'Est, p: ex.de Titiengkatqueme Tiibeurih, est trop faible pour qu’il puisse être question ici de courants boueux qui auraient glissé le long de la montagne, il faut que ces produits aient été projetés, à l’état incohérent, sur les roches de l'étage m,. Ils n'ont pas été indiqués séparément sur la carte, pour ne pas faire disparaître la continuité des roches tertiaires sous cette couche superficielle. | À en juger par la couverture de produits du Galounggoung et d’après la forme très déchiquetée et très érodée du cratère, il faut que le Sawal soit déjà un des volcans anciens. 485 Lac de Péndialou. Le petit lac situé près de Péëndialou n’est pas un lac de cratère; c’est une petite mare, peu profonde, qui primitivement n'avait pas de décharge. Vers l'Est, on a creusé maintenant un canal qui fait écouler l’eau vers la rivière Rantia, un affluent du Ti Mountour. La profondeur du lac n’est que de 24 à 4 mètres ; la plus grande profondeur est à l'extrémité orientale, au village d’Andiatan, à proximité du canal de décharge. Dans le lac est située une île (nousa), dans laquelle il y a une nécropole des indigènes de qualité. C’est aussi le lieu de sépulture de l’ancien assistant-résident de Galouh et Kouningan, ANDREAS THILO, décédé en 1832, et de son enfant, ainsi que d’un sergent européen avec ses deux enfants. Le Sawal a un cirque d’effondrement de 1.8 kilomètre de rayon; la partie septentrionale est encore debout; c’est ici le plus haut point de la montagne (le signal), à 1763 mètres d'altitude. Il reste aussi une petite partie du bord méridional, près du Gg. Malang, tandis. que les portions occidentale et orientale ont disparu par effritement et par érosion. Dans la partie orientale on trouve la source de la rivière de Tamis, un affluent du Mountour; dans la partie occidentale, celle du Tu Barouïan, affluent du Ti Tandouï, qui coule dans une tranchée profonde, entre deux arêtes de la montagne. Il paraît que dans le cours supérieur de cette rivière, et à l’intérieur de l’ancien cirque, 1l existait jadis des sources thermales et des solfatares qui ont déposé, dans la roche andésitique, altérée en une masse blanche kaolinique, de la galène, de la blende, une très faible quantité de pyrite cuivreuse, de la pyrite de fer, du quartz et du calcaire spathique. Ces minerais, qui ne se présentent qu'à l’état de blocs incohérents, ont été, dans le temps, analysés par l'ingénieur VAN. DIEST qui les a décrits dans le , Tijdschr. v. Nijverheid en Landbouw in Ned. Indië”, Tome XIV 1869, p…_ 354 à 374 et dans le ,Jaarboek van het Mijnwezen” 1872 II P. 173 à 1983. Le Sawal a été édifié par des produits meubles et quelques coulées de lave; on peut voir l’une de ces coulées dans les nouvelles plantations de café, au-dessus (au nord) de Tükoudiang. La portion située entre les deux arêtes escarpées, où passe à présent la rivière Barouïan, et qui forme le prolongement Sud-Ouest du cratère effondré, est proba- blement une partie du manteau qui s'est déplacée ou qui a été chassée, de la même manière que cela s’est passé au Tëngguër en Probolinggo, au Galounggoung dans les Préanguer et chez d’autres volcans. Roches. No. 857. De la coulée de lave, dans la plantation de café Boukatinggal, au-dessus des villages de Tibarouïan et Tiükoudiang. C’est une roche gris clair, non poreuse, à gros feldspaths; au microscope, c'est une andésite à pyroxène, presque sans olivine. No. 858. Fragment originaire d’une brèche incohérente, entre Kawoung- 486 larang et Rantia, district de Rantia. C’est une andésite à pyroxène, avec quelques olivines décomposées. No. 859. Blocs originaires d'argile brune, à Tiütiengkat, district de Kawali. Andésite à pyroxène fraîche. No. 861. Blocs venant de brèches incohérentes brunes du Tii Pétoungan près du kampoung Fabriek, district de Rantia. Andésite à pyroxène. No. 862. Blocs du Ti Rendé, provenant de brèches incohérentes brunes, au Nord de Bantarsari, district de Rantia. Andésite à pyroxène. No. 864. Blocs dans le Ti Lioung, à Tiibeurih, district de Rantia. Originaires de brèche incohérente. Andésite à pyroxène. L'hypersthène est décomposé en chlorite. No. 865. Blocs originaires de brèches incohérentes dans le Tii Lioung; sur la grande route de Kawali à Silouman. C’est une andésite à horn- blende, avec beaucoup de belles hornblendes brunes. 5. Le 7akrabouwana. Cette montagne se trouve sur la limite de Chéribon et des Préanguer, et en même temps sur la ligne de partage principale ‘des eaux, dont fait partie le plus haut point, situé à l'altitude de 1720 mètres. C'est au Nord de ce point qu'est la source du Ti Kabéet, bras supérieur du Ti Hikeu, affluent du Ti Loutoung, qui se joint au Ti Manouk à Karangsamboung; tous ces affluents bornent les Préanguer. Au Sud de la cime Tiakrabouwana, le Tii Tandoui prend sa source; c’est aussi une rivière-frontière des Préanguer. Le Tiakrabouwana a un cratère effondré de 1450 mètres de rayon, situé tout entier dans les Préanguer; seule la partie orientale du cirque est sur la limite des Préanguer et de Chéribon; c’est là que se trouve lespoint le plustélevét(r720 0m); La crête du Tiëndana, dans son prolongement occidental, bute contre le Tiakrabouwana et est recouverte des produits de ce volcan; vers le Nord, le pied du volcan s'étend jusqu’au village de Padiagan, dans les Préanguer, et jusqu’au village de Sédawangui, en Chéribon. No. 1650. (Préanguer). Echantillon détaché de gros blocs gisant dans la rivière-frontière le Ti Kabéet, sur la route de Lémahpoutih. Roche gris-sombre; c’est une andésite à pyroxène, sans olivine. Les roches qui ont été récoltées dans l’intérieur du volcan sont aussi des andésites. CNET rerImar. Entre Kouningan et Leuwimounding, se dresse le beau cône volcanique régulier du Tiérimaï, dont les 4 sommets se trouvent sur un petit cirque de cratère elliptique, respectivement à 3027, 3042, 3049 et 3077 mètres d'altitude. Ce cratère en circonscrit deux autres, plus petits, séparés par une arête déprimée de déjections meubles. La plus grande longueur de tout le cratère, du Nord-Est au Sud-Ouest, est de 270 mètres environ 487 (d'après JUNGHUHN); c'est donc un des très petits cratères de Java. Dans l’intérieur, existent quelques solfatares qui déposent du soufre. Le manteau de ce volcan s'étend au Nord jusqu’à la chaîne d’andésite (Gg. Kromong) située près de Lengkong; puis, vers l'Ouest, jusqu’à Radiagalou, Madialengka, Télaga; au Sud, jusqu'à la chaîne tertiaire, près de Tipasoung et de Kadouguëdé; à l'Est, par Kouningan, Tiawi- guëbang et Lourahgoung, jusqu’à la vallée du Ti Sanggaroung, près de Tiükeusik; et même à l’autre bord de la rivière, jusque Tikadouwétan et Tiileuïa et jusque Baok; au Nord-Est, jusqu’à Sindanglaout et jusqu’au petit volcan de Chéribon. Les produits incohérents y dominent; les coulées de lave y sont relativement rares; on peut voir une d’entre elles au-dessus des marnes de la source de pétrole de Madia. Au versant oriental, à Sangkanourip, jaillit une source thermale; et tout près de Kouningan, dans la vallée du Sanggaroung, il existe encore une source thermale, fortement chargée d’anhydride carbonique. Si on laisse se vider le bassin qui a été construit autour de la source, il suffit d'y descendre un instant pour constater qu'il reste sur le fond une couche épaisse d’anhydride carbonique. On trouve dans le ,,Natuurk. Tijdschr. van Ned.-Indië XXIIT 1861, p. 49, une analyse de l’eau de la source de Sangkanourip, faite par P. J. MAIER,; et une autre, faite par J. B. NAGELVOORT, dans le même Tijdschr. XXXII, 1873 p. 433. Le premier de ces chimistes a trouvé, pour deux sources, 5.1920 et 3.1169 parties en poids de matières fixes pour mille; le premier chiffre seul est exact, puisque l’eau de la seconde source était mélangée d’eau de rivière. Le second chimiste a trouvé, sur 1000 parties d’eau, 4.623 parties en poids de matières solides, donc un peu moins que MAIER. L'eau de la source de Kouningan a été analysée, à deux reprises, par P. J. MAIER (Natuurk. Tijdschr. van Ned.-Indië IV, 1853 p. 406; et XXI, 1860 p. 5). Il a trouvé la première fois 6.8682 parties; la seconde, 6.6931 parties en poids de matières fixes pour mille. Au Sud de la cime Tiérimaï s'élève le mont Guëguër halang, qui est bien moins haut, et qui est, paraît-il, un point d’éruption distinct et plus ancien, bien qu’un cratère défini n’y soit pas visible. Le Guëguër halang aussi bien que le Tiérimaï proprement dit, ont projeté des matières de nature andésitique. Dans une roche recueillie au cratère par JUNGHUHN, LORIÉ n’a trouvé que peu d’olivine (Bijdrage tot de kennis der Javaansche eruptiefgesteenten, p. 137). No. 867. Gros blocs du village de Tikaso, au Nord de Kouningan. Roche gris-clair. C’est une andésite à pyroxène, sans olivine. No. 868. Coulée de lave au-dessus de la source de pétrole Tiibodas, à Madia. Roche tant soit peu poreuse, gris clair, avec quelques grands cristaux de hornblende. C'est une andésite à pyroxène fraîche, sans 488 ovine, mais avec quelques hornblendes décomposées en grains noirs. No. 869. Caillou roulé du Ti Diadiar, près de son confluent avec le Ti Waringuin. Ce fragment a été trouvé en arrière de Paroungdiaïa, où il a été apporté du Tiérimaï par le Tii Waringuin. C’est un beau pech- stein (rétinite) d'andésite à pyroxène, à cristaux porphyriques de plagioclase, de pyroxène, parmi lequel beaucoup d'hypersthène, et de magnétite, dans un verre brun très abondant; celui-ci est en quelques points dévitrifié et présente alors un groupement radiaire des fibres de verre décoloré et des filaments noirs. Toutefois, les sphérolithes y sont peu nombreux. D. Dépôts quaternaires et modernes. 1. La plaine septentrionale. La partie septentrionale de Chéribon est une plaine qui consiste en produits post-tertiaires, partie de nature volcanique, partie originaires de roches tertiaires. Les collines tertiaires sont nettement séparées de la plaine, entre autres à Waled: mais au pied des volcans, la limite est moins distincte, ce qu'il faut attribuer à cette circonstance que les matériaux des manteaux des volcans out été transportés vers la mer par les rivières et que le plaine est en quelque sorte le prolongement de ces manteaux, dont les matériaux ont été déposés au fond de la mer. Au point de vue topographique, la transition doit donc nécessaire- ment être graduelle. La limite de la plaine septentrionale s'étend de Madialengka par Leuwimounding, le long du pied du Gg. Kromong; puis à l'Est, vers le petit volcan de Chéribon; ensuite, en arrière de Sindanglaout et de Waled, vers la frontière de Tëgal. Ici, comme dans les autres rési- dences, 1l faut faire une distinction entre une partie plus ancienne (quaternaire), située plus haut et une partie située plus bas (moderne). Toutefois la transition de l’une de ces deux portions à l’autre est, en plusieurs points, extrêmement régulière; en certains points seulement la limite se montre sous forme d'une petite terrasse de 3 à 5 mètres. C'est le cas p. ex. entre l’alluvium de Ti Manouk et le quaternaire à proximité de la fabrique de sucre Kadipaten, ainsi que sur le chemin qui conduit de Diatiwangui à Indramaïou, à Bondang. La route, qui, depuis Indramaiou jusqu'à Bondang, passe sur de l'argile grise alluviale et sur du sable, monte assez brusquement, au Sud de ce dernier village, d'une couple de mètres, sur des collines d'argile brun rougeître. À Kadipaten, et entre cette localité et Madialengka, affleurent des couches de tufs volcaniques fins, qui recouvrent, en discordance, les marnes inclinées. Au village de Baribis, les tufs contiennent des frag- ments de pierre ponce (No. 870), à nombreux cristaux de mica noir. 489 Au flanc Nord du petit volcan de Chéribon, les tufs sont gris jaunâtre et très fins, comme les déjections basaltiques fines du volcan lui-même. La constitution de la plaine quaternaire varie donc d’un endroit à l’autre; à la surface, la teinte est généralement rouge brun, tandis que l’alluvium fluviatile et marin plus récent est en général de teinte grise. Cet alluvium récent est formé d’atterrissements des rivières, mais déposés à la côte et que l’on considérera donc comme des dépôts d’eau saumâtre; 1l occupe une superficie considérable dans la partie septen- trionale de la résidence. La rivière qui a apporté la plus forte partie de ces matériaux est le Tii Manouk, qui non loin d’Indramaïou se jette dans la mer par plusieurs embouchures. Ce terrain se trouve presque partout à moins de 10 mètres d'altitude; ïl est en partie très marécageux; ainsi, Losarang est à 3 mètres d'altitude; Diatibarang à 6 mètres; Sambéian (au nord de Diati), également à 6 mètres. Cette plaine est constituée de sable meuble et d'argile, originaires en grande partie des volcans, en partie aussi des andésites anciennes et des marnes tertiaires. Le long du rivage seulement on trouve une bande étroite de sable marin, un alluvium marin dont la largeur dépasse rarement 50 mètres. La plaine de Chéribon se rattache à l'Est à celle de Tégal; à l'Ouest à celle de Krawang. 2. La plaine au Sud de Télaga. Au pied méridional du Tiérimaï ou plutôt du Guëguër halang, une vaste plaine s'étend depuis 14 kilomètre au Sud de Télaga jusqu’au basalte de Tipasoung. Cette plaine a une longueur de 9 kilomètres et une largeur moyenne de 2 kilomètres; elle consiste, à la surface, en produits volcaniques fins horizontaux et elle est en partie marécageuse. Il est évident que c'était à une époque encore relativement récente un lac peu profond, qui a été mis à sec par les tranchées, de plus en plus encaissées, creusées par les rivières. 3. La plaine de Houdioungtiwou. Une plaine plus petite s'étend au Sud du dos du Tiëéndana, près du village de Houdioungtiwou (au nord de Péndialou) et, à ce qu'il semble, au milleu de couches tertiaires. Il est assez étrange de trouver de pareils terrains en dehors du voisinage d’un volcan, dont les déjections pouvaient mettre obstacle à la décharge, et être ainsi la cause première de l’origine d’un lac; néanmoins, il me semble que le terrain au Nord de Péndialou n’est nulle part de nature volcanique et consiste totalement en brèches et en grès fort désagrégés. 4. Alluvium des rivières. Seul, l’alluvium de quelques rivières est assez large pour pouvoir être représenté sur notre carte. Font partie de ces rivières: le Ti Manouk, déjà cité; le Ti Sanggaroung, de Malèbèr à Tukeusik, en passant par Lourahgoung; le Ti Diolang, de Tiourouk à Bantardendeng; enfin, 490 le Ti Diolang, près de son confluent avec le Tii Tandouïi, où l’alluvium s'élargit en une plaine marécageuse, nommée Rawah Anom, qui aboutit à la plaine alluviale (appelée Rawah Guëdé), située à l’autre bord du Tii Tandouï, près du village de Tiimountiang, en Banioumas. E. Minéraux utiles. Les recherches faites près Madia et près Tipanas, non loin de Palimanan, pour découvrir le pétrole, n’ont pas été couronnées de succès. Le dépôt de bz/ume près des sources thermales de Tipanas, résultant de l'évaporation d'huile minérale à la surface du sol, est de faible épaisseur et d’une étendue médiocre. La présence de rognons de gypse dans les marnes, p. ex. près de Paroungdiaïa, est trop irrégulière et trop insignifiante pour pouvoir jamais donner lieu à une exploitation importante. Enfin, les gîtes de blende et de galène dans le cratère du Sawal n'ont aussi aucune valeur technique, à cause de leur faible étendue. XIX. KRAWANG. Annexes: Catalogue de roches Nos. 873 à 897. Topographie. La résidence de Krawang confine à l'Est à Chéribon et aux Préanguer; au Sud, aux Préanguer; à l'Ouest, à Batavia; et au Nord, à la mer. Bassin. Toute la résidence appartient au bassin de la côte Nord; les principales rivières sont : 1. Le 7% Séwou et son affluent le 777 Batoung; il forme la frontière de Chéribon. 2. Le Zoupounagara, qui prend sa source, par plusieurs branches, sur le Boukit Tounggoul; dans une partie de son cours, cette rivière forme, avec son affluent le 777 Xramas, la limite des Préanguer et de Chéribon. Un affluent de gauche important est le 77%? Lamatan, dont une branche se nomme le Ti Leuieui. Le Tioupounagara passe par Pamanoukan et se jette dans la mer par deux bras, le Bobos et le Tioupounagara proprement dit. 3. Le 7% Aseém, qui naît sur le Tangkouban prahou et qui passe par la localité Tiiasém. 4. Le 7%? Lamaïa, qui vient du Bourangrang et forme la limite occidentale entre la grande plantation privée Pamanoukan et Tiiasem. 5. Le 77% Taroum, qui vient des Préanguer, passe par Kandangsapi, Tiükao, Tiampel, Télokdiambé, Krawang et Tiabangbounguin, et débouche dans la mer, par plusieurs bras, dans la résidence de Batavia; le bras nommé Pounguin sépare Krawang de Batavia. Affluents du Ti Taroum: Le 777 Somansg, qui a son origine au Bourangrang et borne les Préanguer. Le 777 Dadap, et son bras le 777 Bodas, deux rivières formant la fron- tière des Préanguer. Le 777 Kao, qui a sa source sur le Bourangrang, arrose Pourwakarta et se joint au Ti Taroum près de Tiükao. Le 7% Béet et son propre affluent le 77%? Omas sont deux rivières formant la frontière de Batavia. A partir du confluent avec le Tu Béet, à l'Ouest de Krawang, le Ti Taroum établit lui-même la limite de Krawang et de Batavia. 492 Le territoire triangulaire, borné par le Ti Somang, le Ti Taroum et le Ti Kao, forme le district de Gandasouli, qui primitivement appartenait aux Préanguer, mais fait à présent partie de la résidence de Krawang. La partie méridionale de Krawang est un pays de montagnes; le centre, un pays de collines; la partie septentrionale est une plaine, constituée d’atterrissements anciens et récents des rivières. La ,,pointe de Krawang’” des cartes marines, qui s’avance bien loin vers le Nord, est formée par le delta du Ti Taroum. Dans la partie Sud-Ouest de la résidence, à la limite des Préanguer, sont situées les cimes volcaniques le Bourangrang (2063 m.), le Tangkouban prahou (2075 m.), et le Boukit ou Gounoung Tounggoul (2208 m.); ce sont les plus hauts points de la résidence. Géologie. A. Andésites anciennes. Dans la partie occidentale de Krawang seulement, notamment en Gandasouli et sur les terres de Tègalwarou (une plantation privée à l’ouest du Ti Taroum), affleurent des andésites tertiaires. En Gandasouli, elles forment la chaîne de Parang avec les cimes très abruptes Parang et Bongkok (965 m.); le terrain andésitique des plantations de Tégalwarou atteint sa plus grande altitude dans le Sanggabouwana, aux confins de Batavia, des Préanguer et de Krawang, savoir 1300 mètres (signal Sanggabouwana 1291 m. d’alt.) Ces deux terrains d'andésite sont séparés par le Ti Taroum et par une zone de couches tertiaires situées de part et d'autre de la rivière. Au Sud-Est de Tianting, se dressent, isolées dans les brèches, deux petites cimes d'andésite, le Gg. Patenggang ét le Gg. Batou; cette dernière est au Nord du village de Tiüleuntia. A l’andésite de la chaîne de Parang appartiennent les sommets Tioupou (près Pléred), Aseupan, Sindanglenguis, Mioun, Anaga, Bongkok (965 m.), Parang (930 m.), Salasi, Lémbou, Tilalawi, Pountiakgombong et Diambé. La plupart de ces sommets sont abrupts et plus ou moins pointus, de sorte que la chaîne attire déjà de loin le regard par son allure singulière. Elle se voit distinctement lorsque, par un temps clair, on longe en steamer la côte septentrionale de Java. Dans les terres de Tégalwarou se dressent deux cimes d’andésite isolées, le Gg. Batou, tout près de la rivière frontière le Ti Dadap, et un petit sommet antérieur du Pasir Nangka. Au grand massif appar- tiennent des cimes nombreuses, le Sanggabouwana (1300 m.), le signal Sanggabouwana (1291 m.), le Wangoun ou Dingding hari, le Pasir Kadou, le Bodiong halimoun. le Kéroud, le Gouliguir, le Dingding hari, le Gg. Haour (séparé du massif principal par des couches tertiaires), le 493 Tupitioung, le Sonolanggoung, le Boutak, le Kananga, l’Aseupan, le Tüpaga, le Kamouning, le Goüng et nombre d’autres. Cette andésite s'étend encore vers l'Ouest, en Buitenzorg, et vers le Sud dans les Préanguer. Analyse microscopique. Les roches dont il vient d’être question font toutes partie des andésites à hornblende ; elles sont, la plupart, gris clair ; quelques-unes sont de teinte gris-verdâtre ; elles sont en partie d'un grain fin, en partie aussi porphyriques, grâce aux grands cristaux de hornblende. No. 873. Du Gg. Tioupou, à Tulalawi, non loin de Pléred. Andésite à hornblende à grain fin; la hornblende y est, en grande partie, décom- posée en augite, mica brun et minerai de fer. No. 874. Roche du Gg. Bongkok à Tukandang. Contient beaucoup de hornblendes vert sombre, parfois maclées suivant un dôme; des augites vert clair, du plagioclase, du minerai de fer. Certains cristaux de hornblende sont décomposés en mica brun et en augite. C’est une andésite à hornblende (avec augite, comme presque toujours d’ailleurs). No. 875. Du flanc occidental du Gg. Parang, au Nord de Tiikandang. Andésite à hornblende commune. No. 876. Du Gg. Parang, au village de Tihouni. Même roche, andésite. à hornblende. No. 877. Roche massive dans le Tu Panangaïan, au village de Tiimanggou. Elle s’écarte des autres roches, car elle possède une pâte microlithique à verre brun, tandis que les autres n'ont qu'une pâte microcristalline, à peu près dépourvue de verre. En cristaux porphy- riques, de grandes hornblendes brunes à bords noirs, beaucoup d’'augites vert clair, du plagioclase et du minerai de fer. Dans la pâte il y a deci delà un peu de calcédoine. Andésite à hornblende et à augite. No. 878. Du Gg. Batou, à Paroungbanteng, près de la frontière des Préanguer. Appartient aux basaltes cristallins à caractère ancien, de même que le No. 1110 de Tiigounounghérang, à l’autre bord du Tu Taroum. Toutefois, dans le No. 878 toute l’olivine est serpentinisée, le feldspath y est rare, le minerai de fer {ilménite) est fort altéré et à bord blanc de leucoxène; seuls, les grains d’augite y sont encore frais. Pas de verre; la pâte est microcristalline. C’est un basalte cristallin altéré. No. 879. Du Gg. Gouliguir, au Nord de Kandangsapi. Andésite à hornblende et à augite; quelques augites ont un noyau de hornblende. No. 880. Du Gg. Lésang, contrefort antérieur du Gg. Haour, au Nord de Soukamana (près Pagadoungan). Andésite à hornblende ; dans les formes de la hornblende on trouve des grains d’augite et de minerai de fer ainsi que du mica brun. Andésite à hornblende, altérée. No. 881. Du Gg. Sanggabouwana, à 3 kilomètres au Sud de Babakan- mountiang, qui à son tour est au Sud de Tégalwarou Audésite à hornblende, dont la hornblende n'est fraîche qu’en partie. 494 No. 882. Du Gg. Sanggabouwana, à Wangoun. (Ou plutôt du contrefort antérieur Wangoun, ou Dingding hari.) Belle roche, à grandes hornblendes. Andésite à hornblende, qui contient relativement beaucoup d’augite. No. 883. Roche massive dans le Tii Omas, rivière-frontière de Batavia; échantillon récolté près du village de Tondiong. Andésite à hornblende fraïche. B. Le terrain miocène. Les brèches, grès et marnes miocènes de la section Soumédang de la résidence des Préanguer, s'étendent vers l'Ouest en Krawang jusque Pourwakarta; puis, avec une petite interruption produite par des roches volcaniques et des dépôts quaternaires, ils se continuent par la section Gandasouli jusqu'aux plantations de Tégalwarou, où on peut les suivre en direction septentrionale jusqu'au sud de Krawang; à l'Ouest, ils se rattachent aux sédiments tertiaires de la résidence de Batavia, et au Sud, à ceux des Préanguer. 1. Ze terrain de l'Est, depuis la limite de Souméëdang jusqu'à Pourwakarta, consiste, dans sa partie méridionale, en brèches, conglo- mérats et grès de l'étage m,, dont sont constitués, entre autres, les monts Pasir Koudiang (667 m.) au Nord de Ténggueragoung (Ségala- hérang), Batou Kapour et Pasir Madang (269 m.) à l’est de Pourwa- karta. Le nom Batou Kapour dérive d’un dépôt de tuf calcaire, produit par une source auparavant en activité. Dans la partie septentrionale, on trouve des roches plus tendres, consistant en grès et en marnes arénacées, que nous avons rangés dans l'étage m,, bien qu'on n'y ait pas rencontré de fossiles. Mais, comme ces roches tendres ne sont pas nettement séparées des grès de m,, elles pourraient aussi appartenir aux couches supérieures de cet étage. Au Pasir Koudiang les couches inclinent au Nord-Est, D. — 140°, IL: — 20° environ au Nord-Est; plus à l'Ouest, dans la vallée du Tu Nangka (affluent du Tu Asém), au Nord de Teéngguëragoung et du Tiourouk-(cascade) agoung, DV 50 1 = 07 Malo aumSud-Est MS SSonbane Ne en d’autres endroits au bord septentrional de la chaîne, l’inclinaison semble généralement avoir lieu au Nord, mais il est rare de rencontrer dans ce terrain de bons affleurements. En deux endroits, des maté- riaux volcaniques du Tangkouban prahou ont pénétré dans d'anciennes dépressions du terrain tertiaire, notamment entre Téngguëéragoung et Soubang, jusque près du village de Pangkalan, et dans la vallée du Ti Nangka, entre Téngguëéragoung et Kalidiati, jusque près des villages de Tüsapi et Tukangkoung. 2. Entre Pourwakarta et Dawouan s'étend un terrain mamelonné, 495 bas, qui s'élève au plus de 50 mètres au-dessus de la plaine environnante; il consiste en marnes tendres (m,). 3. Le terrain tertiaire en Gandasoulr environne de toutes parts l’andésite ancienne de la chaîne de Parang; il s'étend au Sud jusqu’à la vallée du Ti Taroum. Au Sud de Pourwakarta, les couches se rat- tachent, par une bande étroite, au terrain que l’on peut suivre à l'Ouest, par Tüanting, jusqu'à la rivière frontière le Ti Somang et à l'Est dans la vallée du Ti Kao, jusque Tileuntia. A l'Est du Gg. Parang, on trouve un petit terrain de couches sédi- mentaires, presque entièrement circonscrit par de l’andésite. Dans ce terrain, sont situés les villages de Tükandang, Tiüsarouwa, Parakan, Tuguintoung, Tadiour, Tiürantia, Tühouni et Tiüparang; il a 4 kilo- mètres de longueur et 14 kilomètre de largeur, et consiste en schistes argileux et siliceux noirs, qui se désagrègent en une argile rouge sombre et s’effritent fortement. La surface est couverte d'un grand nombre de blocs roulés d’andésite, dont les uns ont été apportés par les rivières, tandis que les autres se trouvaient peut-être primitivement inclus dans les schistes et sont demeurés en place lors de l'érosion et de la désagré- gation des roches tendres. On trouve encore ces schistes foncés au versant occidental du Gg. Parang, mais toujours dans le voisinage immédiat de l’andésite. Je tiens donc ces schistes argileux et siliceux pour des marnes et des argiles miocènes métamorphiques de l’étage m,, qui, à une certaine distance de l’andésite, reprennent leur caractère pétrographique ordinaire. Comme, en certains points, ils sont passa- blement riches en pyrite et renferment aussi de petits cordons quartzeux, à cavités tapissées de cristaux de quartz — p. ex. entre Türantia, tout près de Tuhouni, et Parakan — on s’est avisé, dans l’ancien temps, d'y creuser des galeries, dans l'espoir de rencontrer des minerais; l’une de ces galeries a été percée à la limite méridionale du Gg. Parang, au Nord-Est de Tikandang; une autre, du côté Ouest du Gg. Parang lui- même. On n’a rencontré que des schistes et un peu de pyrite. Mais comme cette pyrite présente une certaine teneur en or, extrêmement faible d’ailleurs, on s’est cru autorisé à en déduire que la chaîne de Parang serait riche en ce métal; c’est là une opinion qui ne repose sur aucune donnée scientifique, et que l’on doit reléguer parmi les fables. 1) Non loin de Tikandang, apparaït entre les schistes une couche mince de calcaire, devenu totalement cristallin, et qui ne renferme, malheureuse- ment, pas de fossiles. Dans certains schistes on ne peut voir qu’au microscope quelques pétrifications peu distinctes, qui ne fournissent aucune indication précise quant à l'âge de la roche. C'eût été 1) Voir la brochure de M. le contrôleur FOKKENS ,,Goud op Java.” 496 cependant fort à propos, car la disposition des schistes relativement à l’andésite n’est pas bien nette et le caractère pétrographique tout à fait anormal, analogue à celui de certains schistes éocènes de Bantam, fait songer à un âge plus reculé que miocène. Néanmoins je les tiens, tout comme les schistes argileux et siliceux noirs du mont Guëdé, en Buitenzorg occidental (voir plus loin), pour des roches miocènes modifiées de l'étage inférieur m,. Certains schistes gris foncé sont tachetés de noir et passent par altération à l'état d'une masse blanche avec des parties noires, non encore désagrégées. Ces schistes bigarrés rappellent certaines roches anciennes, modifiées sous l'influence des granites et des diabases; et l'on pourrait attribuer ici les taches noires à l’andésite, qui les aurait produites lors de son éruption; dans ce cas, l’andésite serait naturellement plus récente, et cette modification appartiendrait aux métamorphismes de contact exomorphes. Mais on peut encore s'expliquer comme suit la métamorphose des roches miocènes en schistes noirs et l’origine des taches: dans les sédiments déposés sur l’andésite, à la limite de la roche éruptive, circulaient des liquides, principalement de l'eau tenant en dissolution du sulfate ferreux et de l'acide silicique, qui ont provoqué la décomposition et ont donné lieu à la formation de pyrite (No. 891), de cordons de quartz et de cristaux de quartz (No. 890). A côté de la pyrite, on trouve aussi communément de petits cristaux blanc de gypse ou d’alun, produits par l'oxydation de la pyrite et la com- binaison de l'acide sulfurique avec la chaux ou l’alumine des schistes. Nous avons rencontré en nombre d’autres endroits, et également à Sumatra (p. ex. dans la chaîne du Siboumboun) des décompositions analogues de sédiments, à la limite de roches éruptives p/us anciennes, par des liquides qui y ont circulé postérieurement. On n'a pu que rarement mesurer la direction et l’inclinaison des schistes noirs, car les couches étaient fort effritées. A proximité de l'ancienne -palerie percée à Tükandans Son a mesure DES PER APESt À quelque distance de l’andésite, on ne trouve que des grès et des brèches miocènes ordinaires, parfois à couches interposées de calcaire contenant des cycloclypées. La direction de ces couches varie de 100 à 135 ; l’inclinaison est alternativement au Sud et au Nord, de sorte que les couches forment une surface ondulée, une succession de selles et de bassins. C'est ainsi que dans le Ti Taroum, au Sud de Gandasouli, et près de Tukaroïa et du passage de la rivière sur la route de »Manïis, en Préangüer, on a trouvé D 00 = omautsude Au Sud de Tüanting, sur la grande route qui conduit par Tukalong à Tupadalarang, tout près du signal Neuënol, D. = 100", I. — 75 au Sud. Entre Tüanting et Pourwakarta, aux poteaux 24 et 3, dans des couches 74 de grès et de conglomérats à fragments d’'andésite à hornblende (No. 884), 497 D. = 135, L — 25 au Nord-Est. Entre Sampih et Tiimanggou, près BnPanviere nn ea CD Mn — 357 au Sud-Ouest." Dans ERA Paroun an Ge Bonheur D" — 100 1.:—"20 au Nord: et cette pente au Nord se maintient jusque Babakan Lowa. Mais plus au Nord, et déjà au Sud du Gg. Gouligur, l’inclinaison a lieu vers le Sud. Au passage d’eau à proximité de Tiouroukdendeng, D. = 100, I. — 20° au Sud; et, un peu au-dessus de Sémpeureuh, D. — 100’, I. — 25 au Sud. Jusqu'ici, les couches appartiennent à l'étage brècheux. On a ensuite, jusqu'à Tukao, des couches qui le plus souvent inclinent au Sud, des marnes, des grès, des argiles blanches et des calcaires 2 eycloclypees-meinigouha D} "160 environ, LL — 20" au Sud: Dibpamonne mDe=fr20 = 40" à So au Sud: An Sud” de nan Er 2040 Sud-Ouest ;et autnord'de Tikao! à Parounghalang, on a pour la première fois, D. = 100, I. = 20° au Nord. Plus en aval, ces couches font place à des marnes tendres, avec inter- position de minces couches de calcaire, qui ont une direction et une inclinaison entièrement différentes. Le Tii Taroum y paraît longer une faille. Dans une couche dure de calcaire, à Paroungkadali, on a mesuré D ro, L'— 15° à l'Est; la mème couche est encore coupée’près Tübébér, où elle a même direction et même pente. Plus en aval, il n'y a plus de direction bien nette à mesurer; elle paraît s’infléchir peu à peu vers l'Est, en même temps que la pente se maintient légèrement au Nord. 4. Enfin, /es couches tertiaires dans les piantations de Téval warou sont le prolongement de celles situées en Gandasouli; dans le voisi- nage du Ti Taroum, elles ont même direction et même inclinaison que ces dernières. Tout près du Gg. Gouliguir, on trouve des schistes noirs; au demeurant, ce sont les brèches, grès, argiles, marnes et cal- caires à cycloclypées miocènes ordinaires. Au nord de Pangkalan s'étend un vaste terrain calcaire, dans lequel il y a des grottes à nids d’hirondelles. Vers le Sud, les couches de calcaire HD = Nr 00255" au Sud-Ouest;tce sont probablement les mêmes couches que les calcaires à cycloclypées de Tiikao. A Pang- kalan même, le calcaire est recouvert pas des grès marneux qui inclinent également au Sud-Ouest; entre Tinambo et Kionor, ils inclinent au Sud; mais à Tidorok (à l'Ouest de Tégalwarou) la pente est au Nord. Ces couches tendres, interposées en forme de bassin entre l’andésite du Sanggabouwana et le calcaire de Pangkalan, recouvrent donc ce calcaire que l’on peut, comme celui de Titrap (Batavia) et de Tukao, ranger dans l'étage m,. On n'a pu trouver, malheureusement, aucun fossile dans les marnes supérieures. Au Nord de Tëégalwarou, à Palasari, on vrecontre des mernes avee Di "1101 —; 20° au Nord; plus à HÉsEn ae Mrtiansortdesprèches -dont}D5— + 60, | — 20° au Sud; e!] 32 498 et, non loin de la limite de Kandangsapi et de Tégalwarou, encore des brèches et des argiles à couches calcaires interposées : D. — 6o°, Pet 0 ameNord: Le calcaire de Pangkalan se prolonge encore jusqu'en Buitenzorg: vers le Sud, il incline au Sud ou plutôt au Sud-Ouest; vers le Nord, il est, paraît-il, en pente douce au Nord. Plus au Nord encore, dans le Tu Kréték, pente au Nord-Est dans des marnes; et au Nord du Tu Baregbeg, les couches sont horizontales ou à inclinaison très faible au Nord, jusqu'à ce qu'elles disparaissent, à Babakandiati et Kalipandan, sous les alluvions du Ti Taroum. Au S.W. de Tiiampel jaillit une source salée, nommée Tiibëléng ; d'après une analyse, publiée dans le ,,Natuurk. Tijdschr. van Ned.-Indië,” X p. 389, l’eau contient 26.81 parties pour mille de matières fixes, dont 25.53 de chlorure de sodium et 0.0778 d'iodure de magnésium (— 0.0709 d’iode). On ne peut se prononcer avec certitude sur l'épaisseur des couches tertiaires en Krawang, à cause des plissements nombreux et des affleurements insuffisants. En certains points, cette épaisseur atteint assurément 1500 à 2000 mètres; mais elle est naturellement bien plus faible dans le voisinage de l’andésite. Analyse microscopique. No. 884. Caillou roulé originaire de couches de conglomérats inclinées, à 4 kilomètres au Sud de Pourwakarta, sur la route de Tranting. Andésite à hornblende et à augite, dont les cristaux de hornblende sont tous décomposés en grains noirs. No. 885. Couche mince de calcaire interposée dans les schistes noirs, à proximité du Gg. Bongkok. Calcaire compact à nombreux petits cristaux de pyrite et à particules noires de minerai de fer. Pas de foraminifères visibles. No. 887. Du flanc occidental du Gg. Parang. Schiste gris à taches sombres. Pâte limpide de particules de quartz, totalement remplie de cristaux et de grains d’un vert extrêmement clair, de l’augite probable- ment. Dans cette pâte, on voit des sections rondes et elliptiques de foraminifères, parmi lesquels des globigérines à bords crénelés. Scrste stliceux dont la structure et le caractère général s’écartent de ceux des schistes siliceux anciens ordinaires. No. 888. Du flanc occidental du Gg. Parang. Schiste désagrégé, tout-à-fait blanc, dans lequel se trouvent encore quelques particules noires inaltérées. Cette roche ressemble à la précédente, mais elle est de teinte plus claire. On peut y voir encore diverses sections découpées de foraminifères (globigérines). Schrste siliceux. No. 892. Calcaire à cycloclypées, dans le Ti Taroum, en amont de Tikao. Contient un très grand nombre de foraminifères, parmi lesquels hgurent au premier plan des cycloclypées et des orbitoïdes à chambres 499 médianes spatuliformes. Les cycloclypées ont, à la surface, de nom- breux anneaux de la taill: de 8, 10 jusqu'à 16 mm. Les orbitoïdes sont les unes à grande chambre centrale, les autres à petite chambre; elles sont plus petites que les cycloclypées, mais également nombreuses ; puis, des globigérines, des amphistégines et quelques autres espèces. Dans la pâte calcaire, il y a un nombre extraordinairement grand de petits fragments anguleux de quartz, à inclusions liquides nombreuses. Calcaire à cycloclypées ou à orbitoïdes. No. 894. Calcaire des grottes à nids d’hirondelles de Pangkalan. Contient des amphistégines, des globigérines et d’autres espèces. Quelques rares fragments de cycloclypées. Calcaïre. C. Les roches volcaniques. A la limite des Préanguer et des plantations de Pamanoukan et de Tiiasëém, se dresse une série de volcans. A l’angle extrême Sud-Est de la résidence de Krawang, s'élève une cime qui, sur les feuilles détaillées des Préanguer, est nommée 1. Gg. Kadaka; sur la carte de Krawang, on l’appelle le Pangparang. tte cime consiste en un beau petit rempart en fer à cheval, de e 80 mètres de rayon, qui s'ouvre vers le Sud et qui sera décrit (a à À à propos des régences du Préanguer. A ce sommet succède, en Krawang même et plus au Nord, le cône abrupt 2. Gp. Tiagak, à cratère en fer à cheval, ouvert au Nord-Est. 3. Le PBoukit Tounggoul (2208 m. d’alt.), à la limite des Préanguer. Dans un très grand cirque de 2.95 kilomètres de rayon, il s’en trouve un autre plus petit, d’un rayon de 1.3 kilomètre, et dans ce dernier est situé, au signal, le point d’éruption le plus récent. 4. Le Lringkoung à bord effondré, d’un rayon de 3.45 kilomètres. À proximité de la frontière des Préanguer et déjà dans cette résidence, il existe dans ce cirque un petit point d’éruption, le Gg. Lingkoung. C’est une dépression, sans décharge à la surface. Du grand anneau font partie les cimes Tikéndoung, près du village de ce nom, Tiükondang et Kouloutouk, de la carte de Krawang. 5. Le Tangkouban prahou (2075 m. d’alt.), à l'Ouest du précédent. Au bord méridional, dans les Préanguer, se trouve un grand cirque, d’un rayon de 5.2 kilomètres; dans l’intérieur de celui-ci il en existe un plus petit, qui entoure les cratères du Tangkouban prahou et qui a un rayon de 1.16 kilomètres. Dans ce dernier, sont situées trois dépres- sions qui sont, de l'Est à l'Ouest: une plaine marécageuse dans un cirque en fer à cheval, le Kawah Oupas et le Kawah Ratou; dans ces deux dernières, il y a des solfatares et des fumerolles. Sur le bord du Kawah Ratou, vers l'Est, se trouve encore un point d’éruption, le 500 Kawah Domas. Ces cuves et leurs roches Nos. 8962, 896b et 896€ seront décrites plus en détail au chapitre Préanguer. 6. Le Bourangrang (2063 m.), à l'Est du précédent et de 1.2 kilo- mètre de rayon; avec le Tangkouban prahou, il est circonscrit par le grand cirque de 5.2 kilomètres de rayon, dont il vient d’être question. Tous ces volcans ont projeté une partie de leurs produits dans les Préanguer, une autre partie en Krawang; le Tiagak seul est situé tout entier en Krawang. Les pieds volcaniques butent contre la chaîne tertiaire. | Partant du Bourangrang, on peut suivre deux courants boueux, le premier par Wanaïasa et Tiaringgoul jusque Pourwakarta, où le pied du volcan passe à la plaine quaternaire; le second plus à l'Ouest par Tiisomang et Dépok vers Tiükaroïa et par Tiianting vers Tüdiantoung, au Sud de Pourwakarta. Ces courants boueux, consistant en sable et en pierres, recouvrent en discordance les couches inclinées tertiaires de brèches et de conglomérats. Près de Wanaïasa se trouve un petit lac; ce n’est pas un lac de cratère; 1l doit uniquement son origine à l’endiguement d’une petite rivière, le Tiotiol boubout, affluent du Ti Hérang. La rivière Ti Lamaïa constitue sensiblement la limite du pied du Bourangrang et de celui du Tangkouban prahou. Sur le grand cirque est situé le petit cratère le Kawah Domas, déjà nommé; et, sur le versant Nord-Est on trouve quelques petits points d'éruption, le Gg. Malang, le Gg. Noulou et d’autres encore. Toute la plaine, à l'Est de Sëgalahérang, consiste en une coulée de lave, dont on peut voir de toutes parts les blocs poreux sur la grande route, entre Téngguëéragoung (à Ségalahérang) et Kasomalang. En deux points, cette coulée s’est frayé une issue, avec quelques produits meubles, jusque bien loin vers le Nord, en creusant des ravins entre des collines tertiaires, comme on l’a déjà signalé plus haut. Au Nord de Sëégala- hérang, cette coulée est à découvert sur une épaisseur d’une dizaine de mètres et sur 100 mètres de longueur, dans la vallée du Tii Asém:; elle repose sur des couches brècheuses tertiaires inclinées. La rivière forme ici, par dessus la coulée, la cascade Tiouroukagoung. Au Nord de celle-ci, on peut encore suivre les matériaux volcaniques jusqu'aux villages de Tiüsapi et Tikangkoung, à plus de 20 kilomètres du cratère. Environ à 6 kilomètres plus à l'Est, on trouve une saillie analogue du terrain volcanique dans le terrain tertiaire, entre Gardou Tambakan et Pangkalan; on n’y voit pas distinctement de coulée de lave, mais simplement des matériaux volcaniques incohérents. Au Nord de Tiadasngampar (Kasomalang) s'étendent, sur la limite du terrain volcanique et des collines tertiaires, quelques petits lacs que l’on doit plutôt regarder comme des mares. Dans le lac situé près du village de Koumpaï, on 501 trouve une masse reposant sur l’eau, qu'on appelle , l’île flottante’; c’est un grand amas de broussailles et de joncs, qui se déplace sous l’action du vent (voir Tijdschr. v. Land- en Tuinbouw in Nederl. Oost-Indië IV p. 317). A Tiisalak s'élève une cime, nommée Pasir Halang (638 m.), sur le versant du Boukit Tounggoul, point d’éruption indépendant sans cratère distinct. La limite des matériaux volcaniques et des collines tertiaires se dirige à peu près vers l'Est, à partir de Kasomalang; mais aux confins du Préanguer, elle fait un coude vers le Sud, jusque dans le voisinage de Tukramas. Description microscopique. Les roches de cette longue chaîne de volcans sont toutes des andésites à pyroxène et des basaltes. No. 895. Coulée de lave du Tangkouban prahou, entre Tiisalak et Ségalahérang. A l'œil nu, c'est une roche foncée et très poreuse. C’est un basalte, avec verre brun et rectangles de feldspath, peu d’augite et peu d’olivine. No. 896. Coulée de lave du Tiouroukagoung, dans la vallée du Tü Asëm. Roche gris-clair, également très poreuse. Elle a les caractères d’un basalte, à nombreux rectangles allongés de feldspath et à pâte de feldspath, d’augite, de minerai de fer et de verre grenu brun. Mais, sous le rapport pétrographique, c’est plutôt une andésite à pyroxène, car parmi les cristaux porphyriques 1l.y a bien du plagioclase et de l’augite, mais presque pas d'olivine. Andésite à pyroxène à caractères de basalte. No. 897. Originaire du Bourangrang, et enlevé à de gros blocs à Patrol Tiükéris, sur la rivière Ti Kao. Roche gris sombre, à cristaux d’augite. C’est un basalte, avec assez bien d'olivines à demi serpen- tinisées et de grandes augites. D. Dépôts quaternaires et modernes. La partie septentrionale de Krawang est une plaine qui se rattache à l'Est à celle de Chéribon, à l'Ouest à celle de Batavia. Ici encore il y a deux divisions; on peut reconnaïtre une section ancienne et une section récente; la section quaternaire ancienne consiste en argile jaune et brune avec cailloux roulés volcaniques et autres, ainsi qu’en matériaux des collines tertiaires. Elle atteint sa plus grande altitude, 130 à 160 mètres, à la limite du terrain tertiaire; puis, vers le Nord, elle descend graduellement jusqu’à une dizaine de mètres d'altitude. Les matériaux de cette plaine ont été, sans doute, apportés par les rivières et déposés dans la mer; on peut donc s'attendre à trouver dans ces produits des fossiles d’eau douce aussi bien que des fossiles marins; mais jusqu'à ce jour, on n'y a rencontré aucun fossile. A Soubang et Kalidiati, cette bande a une largeur de 17 kilomètres. 502 Au Sud de Pourwakarta, le pied duvolcan Bourangrang passe graduellement à la plaine quaternaire; comme d'habitude, la limite n’y est pas bien nette. Dans la vallée du Ti Taroum, il existe aussi des sédiments fluviatiles quaternaires, consistant en bancs horizontaux de tufs et de cailloux roulés qui s'élèvent jusqu'à 20 mètres au-dessus du niveau actuel de la rivière. Ces plateaux s’observent à Kandangsapi et Soukamana (Pagadoungan), entre Sémpeureuh et Tipamoulang et entre Tukao, en passant par Tiiampel, et l’ancienne fabrique de sucre Parakantérous. Au nord de Pourwakarta, on peut suivre les dépôts quaternaires, d’abord par Tüukao vers la vallée du Ti Taroum; puis, par Garoung- sang, Diomin, Dawouan et Kosambi jusque près de Telokdiambé, non loin de Krawang. Sur la grande route postale de Pourwakarta à Krawang, au poteau 244, le terrain descend brusquement de 2 à 3 mètres, et l'argile brune quaternaire fait place à de l’alluvium fluviatile gris. On trouve encore une petite terrasse pareille lorsqu'on se rend de Soubang à Pamanoukan, en passant par Pagadèn barou. Au Nord de cette dernière localité, mais encore au Sud du relais Kihnang, au poteau 144, la route descend de 4 mètres à peu près, en peu de temps, et le sol perd aussitôt sa teinte brune. L’altitude doit y être de 10 à 15 mètres; à Krawang cependant, elle doit être de plus de 30 mètres, car l'alluvium du Ti Taroum y est à une plus grande hauteur. Au Nord de Pour- wakarta, la largeur de la plaine quaternaire est de plus de 20 kilomètres. Au nord de cette zone quaternaire, ONAÉTOUVE RCE MTONE MO mètres, en quelques endroits cependant entre 30 et o mètres d'altitude, de /’a//u- vium fluviatile; ce sont les matériaux les plus récents apportés par les rivières et déposés sur le rivage de l’ancienne mer. Aux embouchures des grandes rivières Tioupounagara, Ti Lamaïa et Tni Taroum, on trouve des langues de terre triangulaires qui s'avancent dans la mer comme de véritables deltas. (C’est surtout le delta du Tu Taroum qu est remarquable; et à en juger d'après sa forme, 1l est probable que jadis le bras principal de la rivière, ou du moins l’un des bras prin- cipaux, avait son embouchure entre les villages de Sadari et Tiimara. Le bras principal actuel se jette dans la mer dans la résidence de Batavia; un petit bras de raccordement, le Bounguin, forme actuellement, près de la mer, la limite entre Krawang et Batavia. Les matériaux de cette plaine consistent essentiellement en argile arénacée tendre, grise, Ççà et là avec quelques cailloux roulés; et, à proximité de la côte, en sable marin. Une grande partie de cet alluvium est marécageux et s'inonde lors des crues des rivières. La largeur de la zone alluviale est très variable ; au niveau de Pamanoukan, elle est de 24 kilomètres; à Tüasém, de r7 km.; à Tülamaïa, de 20 et à la hauteur de Krawang, dans le delta du Ti Taroum, elle est même de 42 kilomètres. XX. BATAVIA. Annexes: Profils No. XXVI—XXVII. Catalogue de roches Nos. 898 à 1016 et Préanguer, Nos. 1108, 1109, 1178 à MOT, 1/26 et 1729. Dessin Fig. 46. Topographie. Batavia confine à l'Est à Krawang; au Sud, aux Préanguer; à l'Ouest à Bantam; au Nord, à la mer. L’extrémité Sud-Est est formée par la chaîne du Sanggabouwana (1300 m.); l'extrémité Sud-Ouest, par la chaîne de l’Halimoun (1929 m.), dont l’une des plus hautes cimes (1919 m.), en Bantam, porte aussi le nom de Sanggabouwana (ou Bentang gading); il importe donc de ne pas confondre cette montagne avec la première. Entre les deux chaînes extrêmes, on trouve aux confins des Préanguer les sommets éruptifs Gadoung, Këéroud et Gambir; puis un vaste terrain tertiaire, le long du Ti Béët, jusqu'au mont d’andésite Louhour ; ensuite, le volcan Lémo et les monts d’andésite Télaga (1725 m.) et Soumour, entre lesquels passe le défilé Mégaméndoung (1482 m.), nommé com- munément ,le Pountiak”; puis encore les grands voléans Pangrango (3019 m.) et Salak (2211 m.), entre lesquels passe la voie ferrée de Buitenzorg à Soukaboumi; le défilé n’y est qu'à 540 mètres d'altitude. À l'Ouest du Salak, sont situés les cônes volcaniques Pérbakti (1699 m.) et Kiara bèrès, la chaîne brèchéuse des monts Tipatiet (1093 m.) et Titamiang (1182 m.), le mont d’andésite Gg. Tüsalimar, dont la plus haute cime (1764 m.) est déjà dans les Préanguer, et enfin le sommet Halimoun II (1929 m.), qui consiste aussi en andésite et qu’il faut bien distinguer du sommet Halimoun I (1744 m.), un volcan qui est situé plus au Sud, dans les Préanguer. Comme on le voit par les altitudes qui viennent d’être énumérées, la partie méridionale de la résidence de Batavia est montagneuse. Au centre, on trouve un pays de collines tertiaires, interrompu par une large zone de terrain volcanique, au nord de Buitenzorg. Enfin, la partie septentrionale est un terrain plat qui descend vers le Nord, d'une manière presque insensible, depuis 100 mètres d'altitude environ jusqu'à la mer. 504 Bassin. Batavia appartient tout entière au bassin de la côte Nord. La ligne de partage quitte les Préanguer à la cime Pangrango, et suit vers l'Ouest la frontière entre Batavia et les Préanguer jusqu’à celle de Bantam; à la cime Halimoun II, elle pénètre en Bantam. Rivières principales : 1. Le 777 Taroum, qui avec son affluent supérieur le 777 Béët et une de ses embouchures, le PBounguin, sépare Batavia de Krawang. Les deux embouchures principales du Ti Taroum portent les noms de Mouara Bloubouk et Mouara Guëmbong. Le T1 Béët prend sa source sur le mont Louhour; il forme quelque temps la limite de Batavia et du Préanguer; puis, il se dirige au Nord, par Pasirtandioung, vers la fron- tière de Krawang, où il reçoit le Ti Omas, qui vient du Sanggabouwana; plus loin, il borne Krawang jusqu'à son confluent avec le Ti Taroum, à Bodiong. Un affluent important du Ti Béët, le Ti Pamingkis, arrose Tipamingkis et Tiibarousa. 2. Le Bêkasi, qui résulte de la jonction du 777 Xéas et du 7x Leungsi, lesquels ont tous deux leur source dans la chaîne d'andésite de la plantation de Tütrap (corruption de Tiüteureup). Le Tu Leungsi reçoit le Tu Teureup et coule par Kalapanounggal et Tiüleungsi vers Bodiongmonteng, où il se joint au Tii Kéas. La rivière Bëkasi se dirige vers la mer en passant par Bëkasi; l'embouchure est un peu au Sud de celle du Mouara Guémbong, cité plus haut. 3. Le Titi Liwoung naît à proximité du défilé de Mégaméndoung et arrose Buitenzorg, Meester Cornelis et Batavia. 4. Le Tir Sadané, nommé souvent, mais à tort, Ti Dani, naît sur le versant occidental du Pangrango et se dirige, par Buitenzorg, Sëm- plak, Tiiampéa, Lengkong, Tanguërang et Kramat vers la mer. Un affluent important est le Ti Antén, qui a son origine au mont Titamiang ; il passe par Leuvwiliang, reçoit l’affluent Ti Kaniki et se joint au Ti Sadané en aval de Tiiampéa. Le Ti Kaniki vient du mont Botol, à la limite des Préanguer (à l'Est de l'Halimoun II) et arrose Nangooung et Sadengdiambou. 5. Le 77% Dourian a sa source sur la ligne de partage des eaux, entre le Gg. Botol et le Gg. Këntiana, un gradin antérieur du Gg. Hali- moun Il. Il arrose Diasinga et, dans son cours inférieur, forme la limite entre Batavia et Bantam; il arrose encore Ianglapa, Pasarlama (Tükandi) et Pasisir hilir. Géologie. A. Andésites anciennes. 1. Aux confins de Krawang, des Préanguer et de Batavia est située la chaine de Sanggabouwana, que nous connaissons déjà, et dont une 205 partie, comprise entre les rivières Tii Omas et Tii Béët, pénètre aussi dans la résidence de Batavia. Cette chaîne comprend diverses cimes, telles que le Gg. Poutri, le Gg. Plaïaï ou Aseupan (539 m.), le Gg. Laïa (601 m.), le Gg. Wangoun ; elle s'élève, dans la cime Sanggabouwana, à 1300 mètres d'altitude (le signal Sanggabouwana est à 1291 m.), et elle est entourée . de brèches et de grès. A la limite des Préanguer, il s'élève encore, dans ces grès, trois petites cimes éruptives, le Gg. Gadoung, le Gg. Kéroud et le Gg. Gambir. Cette dernière consiste en basalte cristallin à caractère ancien (No. 1109), tandis que le Sanggabouwana est constitué par de /'andésite à hornblende. Il n'a pas été recueilli d'échantillons des cimes Kéroud et Gadoung. Les roches No. 881 à 883, décrites au chapitre Krawang, sont toutes originaires de la chaîne de Sanggabouwana et ressemblent tout-à-fait aux andésites à hornblende du versant occidental, en Buitenzorg. Un échan- tilon de la petite cime abrupte le Gg. Këénaga, au Nord-Nord-Est de Pasirtandioung (No. 898) consiste aussi en andésite à hornblende, mais il est fort altéré; du flanc méridional du Sanggabouwana, en Préanguer, est originaire la roche No. 1108, encore une andésite à hornblende, qui sera décrite plus loin, à propos des Préanguer. Quelques cailloux roulés du Tu Béët à Pasirtandioung ont dans le temps attiré l'attention par leur nature gabbroïde (No. 899). Ce sont des échantillons à grains grossiers et altérés du basalte cristallin No. 1109, qui ressemblent tout-à-fait à de la diabase à olivine ou du gabbro à olivine; ils proviennent probablement aussi de la petite cime Gg. Gambir, ou de fragments englobés dans les brèches environnantes. D'autres échantillons (No. 900) sont d’un grain plus fin et sont encore des basaltes ressemblant à des diabases à olivine. Abe. +hinssaret le Ga.-Batou. Entre le Sanggabouwana et le vaste terrain d’andésite des plantations de Tüteureup (Tütrap) et Tipamingkis, que nous décrirons tantôt plus en détail, s'élèvent deux cimes d’andésite isolées, très abruptes, au milieu de grès et d’argiles tertiaires. Ce sont le Gg. Lingga (758 m.) près du kampoung Tupakawok et le Gg. Batou (885 m.) près du kampoung du même nom, l’un et l’autre sur la plantation de Tüpa- mingkis. La dernière cime surtout présente une forme aiguë en pain de sucre et est déjà visible à une distance considérable. Le No. 901 est la roche du Gg. Batou; elle est gris-clair, à aiguilles noi- res de hornblende. Au microscope, c’est une andésite à hornblende avec beaucoup de hornblende porphyrique et sans cristaux d’augite. Toutefois, il existe de l’augite dans la pâte. 3. Le territoire du Gg. Kantriana. Ce grand territoire est situé, à son versant septentrional, dans les plantations de café de Tiipamingkis et de Titeureup; à son versant 500 méridional, dans la plantation de Tisaroua et, en partie, dans les Préanguer. Autant qu'on ait pu en juger par les affleurements insuff- sants, les sédiments tertiaires semblent reposer, au Nord et à l'Ouest, sur l’andésite et contre celle-ci; par suite le massif principal de cette andésite paraît être plus ancien que ces sédiments. Néanmoins, ce qui prouve que diverses éruptions ont eu-lieu dans ce massif, c’est d’abord la diversité des roches qu'on y trouve, notamment de l’andésite à hornblende et de l’andésite à pyroxène; et en second lieu, ce sont les divers cirques de cratère qu’on peut encore reconnaître Çà et là, bien qu'ils soient fortement érodés. Les cimes Paséban (1300 m.), Halimoun (1660: m.),_ Eouhour (r1770/m°),"Lémou(r863 4m), Telasat(ry25 tm) Guëdogan (1651 m.), et Soumour (1844 m.), se trouvent sur un grand cercle de 5.2 kilomètres de rayon. La partie occidentale de ce cirque de cratère passe par l’arête d'Artiadomas, et par une butte près Tidokom ; mais la roche ancienne y est recouverte par les produits plus récents du Pangrango. Un anneau plus petit, de 1.24 kilomètre de rayon, passe par les sommets Halimoun, Gadoung (1540 m.), Këéndëng (1550 m.) et Pondok wolanda; celui ci est ouvert vers l'Ouest; il a donc la forme d’un fer- à-cheval. Au Sud de l’'Halimoun se trouve le Gg. Kantiana (1800 m.), un des plus haut points de la chaîne, à laquelle j'ai donné le nom de cette cime, puisque la chaîne, dans son ensemble, ne porte pas de dénomi- nation distincte. Ce Kantiana appartient à un petit cirque de 340 mètres de rayon, ouvert vers le Nord. Les sommets Lémo, Télaga et le dos situé près du défilé de Méga- mendoung, peuvent appartenir à un cirque d’effondrement, d'un rayon de 1.92 kilomètre, dont le centre se trouve dans le petit lac ou marais Télaga saät. Ce lac se décharge par le Ti Tamiang, affluent du Tu Liwoung. Un-Second=lac s'étend àl'intérnienr de "ce cercle mais proximité du bord, tout près du défilé ,,Pountiak” ou Mégamëndoung ; c'est le Télaga warna, fréquemment visité par les voyageurs, et situé au pied du mont Télaga. Il ne donne pas l'impression d’un lac de cratère. Près #du /Go.PFémo existe Mencore un cirque de cratère nié petit, de 460 mètres de rayon, ouvert vers l'Ouest. Pour la plupart de ces points d’éruption, il est difficile de décider lesquels doivent être rangés parmi les volcans anciens, et quels sont ceux qu'il faut classer parmi les points d’éruption récents, ou post-tertiaires. Ce qui est positif, c'est que le petit cratère du Gg. Lémo fait partie des volcans récents, puisqu'il présente encore distinctement la forme de volcan et que ses produits, qui s'étendent vers l'Est et vers le Nord-Est, recouvrent d’une manière bien nette les couches tertiaires. Il n’est pas invraisemblable que le Gg. Kantiana soit aussi un volcan récent, mais les autres points 507 d'éruption appartiendront sans doute à l’ancien massif andésitique. Sur la carte, on a rattaché le Gg. Kantiana à l’andésite ancienne, parce que sur le terrain on n’a pas pu observer de différence suffisamment nette entre ses produits et ceux de la chaîne environnante. No. 902. Roche du mont Handiawong, au Sud de Tihandiawar (Tipamingkis). (C'est une andésite à hornblende, dans laquelle la hornblende est décomposée en grains noirs. No. 903. Récolté près de l'établissement de café Tuibadak, abandonné maintenant, (plantation de Tiipamingkis). C'est une andésite à pyroxèse, à feutrage de microlithes gris clair et encore passablement fraîche. No. 904. Du Gg. Rasamala, au Sud du kampoung Tibadak. C’est une andésite à pyroxène, avec quelques hornblendes fort altérées. La hornblende est grenue et le pyroxène est décomposé en chlorite. No. 905. Du Gg. Pantiar, à Tiümandala (plantation de Tüutrap). Andésite à pyroxène dans laquelle les augites sont ouralitisées en partie; quelques gros cristaux semblent cependant avoir été primitivement des horn- blendes, qui sont décomposées en minerai de fer et en particules d’augite. No. 906. Du Gg. Malang, à l'établissement de café (plantation de Tutrap). Andésite à pyroxène, assez fraîche. No. 907. De la source du Tii Panëngah, entre le Gg. Malang et le Gg. Kéëndëng (plantation de Tiitrap). Andésite à pyroxène, dont le pyroxène est en partie changé en un minéral trouble. No. 908. Récolté près du nouvel établissement de café Tikouda, au versant Nord du Gg. Këndëng (plantation de Tutrap). Andésite à pyroxène, dont l'hypersthène est profondément modifié. No. 909. Du Ti Saroua, affluent de droite du Tu Leungsi, au versant Nord du Gg. Pondok wolanda (plantation de Tiipamingkis). Andésite à pyroxène, dont les hypersthènes sont en grande partie décomposés en une matière brune, trouble. No. g10. Enlevé entre le Gg. Louhour et le Gg. Kantiana, et origi- naire probablement de la première montagne. (Limite de Tusaroua et de Tipamingkis). Andésite à pyroxène, avec beaucoup de chlorite, comme produit de décomposition d'une partie de l'hypersthène. No. 9114 Originaire du lac Télaga warna, à proximité du défilé de Mégaméndoung. Pasalte. No. 911. Originaire du défilé de Mégaméëndoung, près de la galerie d'exploration ,,Kiara païoung.” C’est une andésite à pyroxène, dont l'hypersthène est devenu totalement vert terne par suite de décomposition et ressemble fort à de l’olivine serpentinisée. No. g12. Roche de la cime Guëdogan, près du Gg. Soumour, au Sud du défilé de Mégamëndoung (partie Sud de Tisaroua). C’est une andésite à pyroxène, avec verre grenu noir et quelques olivines fort petites. Elle a les caractères d'un basalte. 508 No. 913. De la cascade du Ti Lember, près Diogdiogan (partie Nord de Tisarouwa). Dans la pâte il y a de longs bâtonnets de feldspath, mais 1l n'y a presque pas d'olivine. Andésite à pyroxène. 4. Le terrain andésitique occidental. La partie Sud-Ouest de la résidence de Batavia consiste en grande partie en brèches tertiaires, grès, argiles, etc., parmi lesquels il se montre néanmoins Çà et là des roches éruptives. A cette portion appartient tout d’abord le grand terrain andésitique qui commence près du Gg. Tüsalimar et qui se continue sans interruption le long du cours supérieur du Tu Kaniki, jusqu'au Gg. Halimoun IT (1929 m.). Celui-ci est le sommet le plus élevé; les autres cimes, Haleum, Bouliguér poutih, Kéntiana (1800 m.), Botol (1760 m.), Malang, Panendiowan, Ttamiang, Tupatiet, Boudial, Wirou, Dahou, qui consistent en brèches, sont moins hautes; et il en est de même des 3 cimes d’andésite isolées sises au Sud-Est de Tupatat (plantation de Bolang), le Gg. Mënapa, le Gg. Pountang et le Gg. Singa. Ce grand terrain d’andésite, que l’on appelle tout aussi bien Halimoun que. Bentang Gading et Sanggabou- wana, occupe les parties de plus grande altitude des plantations de Diasinga, Bolang, Nanggoung et Leuwiliang (Péniawoungan). Il n’est pas, en général, bien favorable aux cultures et est encore recouvert de haute futaie. Plus au Nord s'élèvent encore divers sommets d’andésite, près du mont Guëdé, sur la limite de Diasinga et Bolang. Ce sont en premier lieu le Guëdé lui-même (1020 m.), avec les cimes voisines Téngah et Walang; puis, le mont Limboung, avec le Kémbang au Sud-Ouest du Guéëdé, le Tendioléat à l'Est et les trois cimes abruptes Niountioung, Gueulis et Tangkil, au Sud-Est du Guëdé, près Kompa (Bolang). Une partie de l’andésite de ce terrain, notamment celle du Gg. Guëdé, rappelle des roches anciennes. Encore plus au Nord sont situées plusieurs cimes éruptives isolées ; d’abord le Gg. Angsana, au nord de Diasinga, aux confins de la planta- tion de Tukopomaïak; c’est un petit sommet escarpé, dépourvu de cratère, qui s'élève de 100 mètres au-dessus du terrain environnant. Puis, diverses cimes à l’ouest de l'établissement Bolang hilir, le Gg. Salak, le Gg. Guëlap, constitué par deux sommets, séparés par la rivière Matouk, et le Soudamani. A l'Est de ce dernier sommet affleure aussi de l’andésite dans la rivière Dangdeur; et on voit encore de l’andésite dans le cours supérieur de la même rivière, au hameau de Guërahonpg, sur le sentier qui, de Bolang hilr, conduit au Sud vers Bolang (Tugoudég). Il existe encore trois petites cimes, l’Eusing, le Mëniang (avec le Siangkeub et le Sioudëng) et le Souakan, dans la plantation de Tubodas, à l’ouest de Gobang; le Souakan est situé sur la rive gauche de la rivière Tampouan, qui arrose Gobang et qui se joint au Ti Sadané à 599 Tübodas. Enfin, dans le Tii Pouraséda (affluent du Ti Antën) et dans son affluent le Ti Koneng, il apparaît sous des brèches encore un peu d'andésite massive. Ce sont peut-être des couches d’andésite interposées dans les brèches du Gg. Kémbang. Quelques-unes des roches du terrain occidental seront décrites au point de vue microscopique; elles diffèrent assez bien les unes des autres sous le rapport pétrographique, et probablement aussi quant à l’âge, bien qu'on ne puisse l'établir avec certitude. Elles ont toutes fourni des matériaux des couches miocènes les plus anciennes; mais il n'est pas sûr qu'elles soient elles-mêmes, en partie, plus âgées que le miocène. Contre l’andésite du Gg. Guëdé s'appuient des schistes argileux et siliceux noirs, qui malheureusement ne renferment pas de fossiles; ils ressemblent aux schistes noirs de la chaîne du Parang, en Krawang, lesquels sont probablement des roches miocènes ordinaires métamorphisées. Une partie des roches du Gg. Guëdé ressemblent à des roches éruptives éocènes, que nous rencontrerons ultérieurement en Bantam. No. 914. Détaché du pied du mont brècheux Gg. Kémbang, dans la rivière Pouraséda, affluent du Ti Antëén, en amont de Pouraséda, plantation de Leuwiliang. Cette roche, ainsi que la suivante, forme peut- être des bancs éruptifs dans des brèches. C'est une très belle roche non désagrégée, à pâte microlithique de teinte claire et à verre limpide. Parmi les gros cristaux, il y a des plagioclases très limpides, de l’augite, de l’hypersthène, un peu de horn- blende et de la magnétite. Dans les plagioclases il y a des inclusions de particules de verre brun. Andésite à pyroxène (hornblendifère.) No. 915. De la cascade du Ti Koneng, affluent du Tii Pouraséda, plantation de Leuwiliang, non loin de la roche précédente. C'est à peu près la même roche, mais le verre de la pâte y est brun clair. Andésite à pyroxène hornblendifère. No. 916. Du cours supérieur du Tu Kaniki, en amont de la mouara Ti Kéris, plantation de Nanggoung. (C’est une andésite à pyroxène à verre brun foncé, rempli çà et là de granulations sombres; elle ressemble à un basalte. Andésite à pyroxène. No. 917: Du Gg. Pountang, plantation de Nanggoung. C’est tout- à-fait la même roche que les Nos. 014 et 915 de Pouraséda et des alentours, mais elle contient un peu plus de hornblende; la pâte aussi est tout-à-fait la même que celle du No. 914. Andésite à hornblende et à pyroxène. No. 918. Du Gg. Ménapa, en amont de Tiipatat, près de la cascade du Ti Dourian, plantation de Nanggoung. Andésite à pyroxène et .à hornblende dont les hornblendes sont, en partie, à granulations noires. No. 919. Du Gg. Singa, à l'Est du Gg. Mënapa, plantation de Nangooung. Andésite à hornblende et à pyroxène, renfermant plus de 510 pyroxène que de hornblende. Celle-ci est, en grande partie, décom- posée en grains noirs. No. 920. Détaché de gros blocs gisant sur la rive droite du Tir Mangueunteung, près du pied du Gg. Walang (cime occidentale de la chaîne du Guëdé), plantation de Diasinga. Roche cristalline, à gros grains, ressemblant à du gabbro, et consistant uniquement en plagioclase, augite vert-jaunâtre clair, hypersthène brun clair, peu de quartz et minerai de fer. Le plagioclase a de grands angles d'extinction et paraît donc basique. En général, la roche est encore très fraîche. L'augite et l'hypersthène sont en grande partie décomposés en ouralite verte, même en hornblende brune compacte et puis en chlorite et en mica. Le minerai de fer paraît être de l'ilménite; les petits grains sont décomposés en leucoxène. Le quartz se montre en grains irrégu- lièrement délimités et contient des inclusions liquides à libelle mobile, ainsi que des inclusions vitreuses à libelle fixe. Ou voit, par cette description, que cette roche, probablement d'âge miocène ancien ou au plus néo-éocène, a tout-à-fait les caractères de certains diabases et gabbros anciens et grenus, dans lesquels il n’est pas rare de voir une partie de l’augite transformée en hornblende ou en ouralite. C'est donc une andésite à pyroxène cristalline quartstifère à caractère de gabbro. No. 921. Bloc roulé du Ti Mangueunteung, près du passage de la route de Diasinga à Tiibrani (plantation de Diasinga). Paraît être la même roche que le No. 920, mais plus désagrégée, de sorte qu'il n'y existe ni pyroxène ni hornblende à l’état inaltéré ; mais bien les produits de décomposition, chlorite, mica, et beaucoup d’épidote; il se peut aussi que la roche ait été une andésite à hornblende, à moins que la hornblende n'ait été secondaire. Andésite à pyroxène, ou andésite à hornblende, altérée. No. 922. Du Gg. Guédé, au-dessus de Bodiongsalak, plantation de Bolang. Roche fort désagrégée dont les éléments sont du feldspath trouble, de la magnétite altérée, de la chlorite, de l’épidote et de la pyrite. La chlorite y est sans doute issue de pyroxène. Andésite à pyroxène fort altérée. No. 923. Du Gg. Limboung (nommé aussi Gg. Kémbang), au Sud- Ouest du Gg. Walang, plantation de Diasinga. Roche très altérée aussi; il y existe de la hornblende brune, mais elle paraît être issue d’augite; c'est donc une andésite à pyroxène altérée, à caractère ancien; mais elle est d’un grain plus fin que le No. 920. No. 924. Du Gg. Niountioung, au Sud-Est du Gg. Guëdé, plantation de Bolang. Andésite à pyroxène et à hornblende, fort altérée; les hornblendes y sont toutes devenues granuleuses et les petits pyroxènes sont transformés en chlorite. 511 No. 925. Du Gg. Tendioléat, au Sud de Lawangtadn, plantation de Bolang. Andésite à pyroxène et à hornblende, fort altérée, identique au No. 924. No. 926. Du Gg. Angsana, près de l’établisement Pasirnangka, mais sur la plantation de Diasinga. PBasalte absolument rnaltéré ; mème l'olivine est encore très fraîche. Il n’est pas invraisembable que ce point d'éruption soit plus jeune que le tertiaire et fasse partie des volcans récents; aucune forme de cratère n’a pu y être reconnue; et il n’est pas évident non plus si ses produits recouvrent, oui ou non, les marnes tertiaires environnantes. Je suis d'avis que le basalte est plus ancien; et c’est pour cette raison que l’Angsana a été représenté avec la teinte qu'on lui voit sur la carte. | No. 927. Du Gg. Salak à l'Ouest de l'établissement Bolang hilir, plantation de Bolang hilir. Véritable andésite à hornblende, avec beaucoup de hornblende et peu d’augite. La hornblende est déjà partiellement décomposée. No. 928. Du Gg. Guëlap, au Sud-Ouest du Gg. Salak, plantation de Bolang hilir. Andésite à hornblende, avec beaucoup d'hydroxyde de fer. Les grandes hornblendes sont décomposées en grains noirs; et même les petites augites de la pâte sont changées en une substance brune. No. 929. Du Gg. Soudamani, au Sud-Est du Gg. Salak. Andésite à hornblende, avec un peu de biotite; la hornblende vert brunâtre y est encore inaltérée. No. 930. Du Gg. Eusing, à l’ouest de l'établissement Gobang, plan- tation de Tibodas. Andésite à hornblende, -avec beaucoup de verre brun foncé. En cristaux porphyriques: de la hornblende, fortement pléochroïque entre le vert jaunâtre et le rouge de sang ;.beaucoup moins de pyroxène que de hornblende; peu de biotite et de plagioclase. La pâte brun foncé contient des particules de teinte plus claire, en forme de sphérolithes, à filaments bruns, dans lesquels semble s’être concentrée la matière colorante de la pâte; ainsi s'explique la teinte plus claire de ces sphérolithes. La roche est encore brune à l’état macroscopique. C’est une roche belle et rare. B. Ze terrain miocène. Aucune résidence n’a donné plus de difficultés que Batavia, pour la subdivision des sédiments miocènes en étages. Ceci tient d’une part au petit nombre de fossiles qu'on y a trouvés jusqu’à ce jour, et d’autre part aux affleurements peu suffisants des couches, disposées d’ailleurs d'une manière assez irrégulière. Si après des voyages réitérés je suis arrivé à émettre, comme on le verra plus loin, un jugement sur l’âge des couches d’après leur disposition, je ne m'y suis décidé qu'avec le sentiment d’avoir pu très bien m'être trompé par ci par là, mais en 512 même temps avec la conviction qu'il ne sera possible d'établir une subdivision meilleure que lorsqu'on aura fait un levé détaillé de ces couches et qu'on y aura découvert de nombreux fossiles. Dans la partie orientale de la résidence, les collines tertiaires s’éten- dent depuis la frontière de Krawang jusqu'au Gg. Hambalang, une montagne de grès située au Sud de Tüteureup. Plus à l'Ouest, les couches tertiaires sont recouvertes par des matériaux volcaniques du Guëdé et du Salak, jusqu’à ce qu'elles reparaissent près de Triampéa et qu'on puisse les suivre dans l'Ouest de la résidence jusqu'aux con- fins de Bantam. 1. Dans le ferrain oriental, on trouve, dans le voisinage de l’andésite, des conglomérats et des brèches, fins et grossiers; puis, à une plus grande distance de la roche éruptive, on rencontre aussi des couches plus fines, des grès et des argiles, formés de débris d’andésite parfois à faible teneur en calcaire, mais sans fossiles. Sur ces couches reposent des dépôts plus récents sensiblement de même nature pétro- graphique, mais d'habitude plus marneux et avec des couches interpo- sées de calcaire qui renferment des cycloclypées. L'espèce principale (C. annulatus) est tout-à-fait identique à celle qui se montre à Madoura dans les couches calcaires interposées entre les marnes supérieures (m,), de sorte que nous rangeons ici aussi ces couches à cycloclypées dans l'étage m,. Néanmoins, il est fort difficile d'établir la limite entre celui-ci et l'étage inférieur m,. A Madoura, nous avons classé dans l'étage m, tout ce qui se présentait en-dessous de l'étage 3 principalement parce que les brèches grossières ‘de l'étage m, faisaient défaut. J1 se peut cependant fort bien que quelques unes des roches de Madoura que nous avons rattachées à m, appar- tiennent am, Let quensenlestlesecouches supérieures alternantes de marnes et de calcaires à cycloclypées doivent être rangées dans m,. Ceci serait plus conforme à la subdivison telle qu'elle est admise en Batavia où, sous le calcaire du Gg. Karang, seule une bande mince de marnes, avec calcaires à cycloclypées interposés, a été rangée dans l'étage m,, et le massif sous-jacent du Gg. Hambalang, etc., dans calcareux m l'étage m,. Mais il se pourrait tout aussi bien qu'une partie des couches représentées comme m, fussent mieux à leur place dans m, ; il sera probablement nécessaire de les y rattacher ultérieurement, lorsqu'on aura rencontré des fossiles dans quelques-unes de ces couches; mais jusqu’aujourd’hui on n’en a pas trouvé. En certains points, la disposition des couches est régulière; en d’autres, au contraire, elle est fort troublée et on ne peut en aucune façon se prononcer avec certitude sur une discordance entre m, et m,. Dans la vallée du Ti Béët, la direction est sensiblement de l'Ouest à l'Est; elle varie en effet de 75° à 110’; la pente est tantôt au Sud, 913 tantôt au Nord, de sorte que les couches forment ici une surface plissée. Dans les assises supérieures il se montre quelques calcaires ; la direction est de 110°; la pente est d’abord au Sud, puis au Nord. Dans la longue arête sise au Sud de l'établissement Tiipamingkis, et portant le signal Sélasin (525 m.), la direction est tout autre, de 10° à 30°; quelquefois même elle est de 60°; l’inclinaison est vers l'Est. Au mont Hambalaneg, on a trouvé D. — 60°, I. — 30° au Nord-Ouest; mais en d’autres points la direction semble s’écarter assez notablement de celle que nous avons indiquée. Plus au Sud, au mont Tubarengkok, la direction est le plus souvent de l'Est à l'Ouest, la pente alternativement au Nord et au Sud. Plus au Sud encore, au mont Bodionghondié, les mesures donmérentoDt— #1100, 16 —= 45rau Sud. Dans les couches situées entre l'Hambalang et le mont calcaire Gg. Karang, que nous avons rattachées à m,, la direction est le plus souvent de 85°; parfois elle atteint 90° et même 100; l'inclinaison est forte (30° à 60°) au Nord. Dans la rivière Ti Bountou, qui coule dans le massif calcaire, les marnes se montrent, avec interposition de min- ces couches calcaires, sous le calcaire. La direction de ces marnes est de 60° à 70 ; la pente est le plus souvent de 35° au Nord; rarement au Sud. Plus à l'Ouest, à l'Est de Loulout, affleurent aussi des marnes avec calcaire à cycloclypées, qui ont une direction de 85°, mais qui inclinent beaucoup plus faiblement (5) au Nord. Ces marnes sont recouvertes par des calcaires à cycloclypées du Gg. Karang, qui se continuent au Nord jusqu'au Sud de Kalapanounggal; ces couches de calcaire sont assez redressées vers le bord méridional ; la pente y est de 25 à 30°, de sorte qu’elles reposent en concordance sur les marnes; plus au Nord, l'inclinaison devient très faible ; elle varie de 3° jusque près de 0°. Au Sud de l'établissement Kalapanounggal, elles sont recouvertes par des sédiments quaternaires. Des marnes, qui primitivement recouvraient le calcaire du Gg. Karang, il ne reste plus à présent, en nombre de points, que de l'argile brune avec des fragments d'andésite; la couverture marneuse paraît n’y avoir pas été fort épaisse et avoir disparu par érosion. C’est pourquoi nous rattachons le calcaire du Gg. Karang non à m, mais à un banc épais de calcaire interposé dans m,. Sur la frontière de Krawang, il se présente entre les marnes une couche épaisse de calcaire, qui constitue le Gg. Pontang. Ce calcaire se rattache à celui avec grottes à nids d’hirondelles, situé près Pangkalan, sur la plantation de Tégalwarou, que nous avons rangé également dans m,. Il doit donc probablement correspondre à celui du Gg. Karang, mais il ne contient pas de cycloclypées distinctes; cependant, dans les couches calcaires de Tiikao, situées plus à l'Est, dans le prolongement du calcaire ‘de Pangkalan, on distingue de nouveau de nombreuses cycloclypées de 939 514 la même espèce que celles de Tiütrap, notamment le C. annulatus. Profil No. XXVI. Ce profil représente une coupe du terrain situé au Sud de Kalapanounggal, jusqu'à l’andésite des cimes Gadoung et Kéndëng. Au nord de ces cimes, on a coupé successivement: les couches de brèches et de grès m,, inclinant le plus souvent au Nord; les marnes avec interpositions de calcaire à cycloclypées m, de Leuwi- biik et environs; enfin, le calcaire du Gg. Karang, sous lequel on observe, dans le Ti Bountou, les marnes et les argiles avec débris végétaux, dents de poissons et échinides (No. 971). Vient ensuite la plaine quaternaire, dans laquelle se trouve l'établissement Kalapanounggal. 2. Cimes calcaires près Dépok. Le calcaire de Kalapanounggal, qui renferme des grottes nombreuses tapissées de nids d'oiseaux comestibles, se termine à la rive droite du Tn Leungsi. À la rive gauche commence un vaste terrain volcanique du Salak, qui se continue jusqu'à Tiibodas, mais sous lequel 1l existe du calcaire, ainsi qu’on le reconnaît distincte- ment en une couple de points. Le calcaire commence à affleurer sur la rive droite du Tu Liwoung, au kampoung Kéëémbangan, entre les haltes de chemin de fer Dépok et Tutaïëm, juste à l'endroit où nous avons admis la limite du pied du volcan et des sédiments quaternaires. Dans ce calcaire, Jaillissent des sources d’eau froide qui dégagent une forte odeur d'hydrogène sulfuré. À 3 bons kilomètres à l’ouest de cet endroit, au kampoung Bënda, une petite cime calcaire se dresse isolée dans le terrain volcanique plat: ce calcaire ne contient que peu de fossiles faciles à distinguer, car la roche est devenue trop cristalline. Plus à l'Ouest encore, au nord de l'établissement Tiiséëng, plantation de Kouripan, jaillissent des sources thermales, qui ont édifié de hautes collines d’aragonite. Bien qu'il n’y affleure pas de calcaire, ces dépôts de tuf calcareux montrent clairement que cette roche existe sous la couverture quaternaire. Encore plus à l’ouest, dans le lit du Tu Sadané, on voit des marnes et des calcaires que nous décrirons ultérieurement plus en détail. 3. Le terrain de l'Ouest s'étend depuis la limite de Bantam jusqu’à la rive gauche du Tu Antën et du Tu Sadané. A l’est de ces rivières, il n'existe que quelques cimes isolées de roche tertiaire. Ce sont, en allant du Sud au Nord: trois cimes près du village de Gounoungméënian, dont l’une porte le signal Gounoungméënian (491 m.); elles consistent en brèches d’andésite; trois cimes au Nord-Est de Leuwiliang: le Gg. Galouka, un monticule près du Kampoung Diataké, et la montagne allongée bien connue, ,le mont à nids d'oiseaux de Tiiampéa”’ qu’on appelle le Gg. Tubodas. Au nord de l'établissement de Tiiampéa, près du pont sur le Tu Sadané, dans le lit de la rivière, affleurent des couches redres- sées de grès, recouvertes par des matériaux volcaniques. Plus au nord : 54 est situé le Gg Boubout, prolongement oriental du Gg. Pénangkang et consistant comme celui-ci en brèches. Plus au nord encore, la roche tertiaire apparaît encore en trois points à l'est de la rivière Sadané, d’abord dans le petit cours d’eau le Beuteung, entre Tubodas et l'établissement de Tiiséëng, où est dénudée une couche d'argile avec des milliers de fragments de corail en branches; en second lieu au monticule Tialin- tung, à l'est de Kouripan; et en troisième lieu dans une petite cime près de Gounoungsindour, où affleurent des marnes arénacées. Etage m,. La région à l’ouest du Ti Antën et du Ti Sadané, jusqu’à la frontière de Bantam, contient deux grands terrains brècheux ; en premier lieu le Gg. Dahou (939 m.) avec le Gg. Paroumpoung, au Sud de Sadeng diambou; il se prolonge, au Sud, jusqu'aux confins des Préanguer, et se termine au mont Tiitamiang; au Sud-Ouest il s'étend jusqu'au dos d’andésite du Gg. Tüsalimar—Halimoun; à l'Ouest, jusqu'aux confins de Bantam et jusqu'au mont d'andésite Gg. Guëdé. Vient en second lieu, le Gg. Panounggangan (597 m.), entre Sadeng diambou et Bolang hilir. Dans le premier terrain, les couches du Paroumpoung et celles situées pans thinenentiyersle"Sud D —4r10, 1": 25% 40 Sud; plus au Sud, on ne peut voir grand’ chose ni de la direction ni de l’inclinaison à cause de la désagrégation des couches et de la végétation vigoureuse qui les couvre; mais il semble qu’elles sont quelque temps horizontales pour incliner de nouveau de 10° au Sud à proximité de la frontière des Préanguer. Les couches consistent ici en brèches, conglo- mérats, grès et argiles ordinaires, et en quelques marnes d’andésite auxquelles viennent s'ajouter, au Paroumpoung, des couches d’un grès ponceux remarquable (Nos. 937 à 939). Dans la rivière Sadeng, à l’est du Paroumpoung, ces couches alternent distinctement avec des argiles ordinaires ; les grès ponceux renferment, outre des fragments d’andé- site à pyroxène (Nos. 941—0943), encore de petits morceaux d’'obsi- dienne (No. 940). C’est une preuve qu'ici comme en loguiakarta, il y avait eu déjà des éruptions de pierre ponce et d’obsidienne dans la section inférieure du terrain miocène. Ces fragments ponceux se retrouvent aussi, en grande quantité, dans les couches du cours supérieur du Ti Antën, déjà au-delà de la frontière, en Préarguer, ainsi que dans celles du cours supérieur du Ti Kaniki, où l’on a mesuré D. — r20°, 2 25-1au Sud-Ouest: Dans la chaîne qui environne le Gg. Guëdé, en Diasinga, les mesures donnèrent, dans des couches brècheuses, sous le pont sur le Ti Dourian, à Lawang tadu, D. — 90, I. — 20° au Nord; à l’ouest du Gg. Guëdé, D. = 180, I. = 50° à l'Ouest ; au sud du Gg. Guëdé et à l’est du hameau Gounoung kémbang, dans des argiles ordinaires, D. — 110”, I. — 46° au Sud et D. — 110°, |. — 60° au Sud. En dehors des brèches, des grès 516 et des argiles ordinaires, on trouve ici, tout près de la limite de l'andésite et notamment près de l'extrémité Sud-Ouest du Gg. Guëdé, des schistes siliceux noir foncé et gris (Nos. 063 à 965), résultant de la silicification de grès et d’argiles par des liquides qui circulaient dans ces argiles, tout près de la limite de l’andésite. Ce sont identiquement les mêmes roches que celles que nous avons rencontrées dans la chaîne de Parang (résidence de Krawang); elles contiennent aussi de petits cordons de quartz (Nos. 966 et 967) et de la pyrite. À une altitude considérable au-dessus de Tibrani, au pied du Gg. Haleum, au kampoung Sirongué, on a encore rencontré des couches brècheuses dont D: tro ae r2 208 tMEse Le second terrain brècheux comprend les hautes cimes Gg. Turangsad (715 m.), Panounggangan (597 m.) et Mantieuri (590 m.); 1l s'étend depuis le Gg. Pénangkang, en passant par le Gg. Dongkal, en arrière de Sadengdiambou, jusque Togué, Bolang, Banar, Bolang hilir et Tubodas, et circonscrit les monts d'andésite Gg. Eusing près Gobang, Soudamani, Guëlap et Salak, à l'ouest de Bolang hilr. Le Gg. Boubout, au nord de Sëmplak, est le prolongement du Gg. Pënangkang, ainsi que nous l'avons déjà dit plus haut. Il est rare que dans ce terrain on puisse mesurer convenablement la direction et l'inclinaison des couches. Au Gg. Pénangkang, au nord du kampoung Paroung pandiang, on a trouvé D: = 70°,.l.'— 20/au Sud; aubnord'de Tigoudée (létablis- sement de la plantation de café Bolang) au Gg. Téla, la pente semble cependant être au Nord. Au nord de la cime Panounggangan, dans la rivière Dangdeur, au kampoung Guérahong, on a mesuré, dans des grès, D=—-207 1/35 MaNROuest = Lesrroches-dercettelchamensont les brèches, grès et argiles d'andésite ordinaires. Etage m,. Entre les terrains brècheux dont il vient d’être question ont été déposées des roches plus récentes de l'étage m,, qui, lors d'un soulèvement postérieur, ont été comprimées d’une façon remarquable. La limite septentrionale s'étend depuis la rivière Kaniki, au mont Sodong, passant par les monts Dongkal, Seureuh, et Téla, jusque Bolang et les monts d’andésite Guéëlap et Soudamani; puis, en arrière de Bolang hilir, Tibodas et Gobang, jusqu'à la vallée du Tampouan; pour contourner ensuite le mont Pénangkang et revenir au Sodong. Le mont calcaire Tübodas, près Tiampéa et les deux buttes sises entre ce mont et Leuwiliang en font également partie. La limite méridionale passe au Sud de Leuwiliang et prend, en suivant le Paroumpoung, vers Nang- goung, où elle fait un grand coude vers le Sud, jusque Mandalasari; puis, elle revient au Nord, passe par Banar, et touche le pont sur le Ti Dourian à Lawang tadu; enfin elle se dirige à l'Ouest, par Kéëmbang kouning, vers la frontière de Bantam, qu'elle atteint à la cime brècheuse Pango (358 m.), déjà située en Bantam. 517 Les petites cimes qui se dressent isolément dans la plaine, entre Bolang hilir, Roumpin et Tiübodas, appartiennent en partie à l'étage m,, notamment la portion septentrionale du monticule Méloko, qui consiste en brèches, et le monticule Niountioung, qui consiste en argile arénacée blanche; les autres appartiennent à l'étage m,. Dans la plupart des endroits, les couches forment une succession de selles et de bassins, ainsi qu'il résulte clairement des mesures suivantes de directions et d’inclinaisons. Dans des grès et des argiles, sous le pont sur le Tii Sadané, au nord de Tüampéa, D. — 80°, I. — 60° au Nord. Au Gg. Tibodas, à l'extrémité occidentale, dans la rivière Tni Aroutën, on trouve des marnes etidectcalcmeodont D#=="00% 150 à;70o°au Nord>Däns:des couches calcaires et marneuses, au nord de Sadeng diambou et aussi à Povessidercertte localité D\i—>80" ul: 60.40 Nord:\.AuSud-de Sadeng diambou, D. = 90°, I. — 40° au Sud. A Leuwiliang et plus dns sud di barenekok D —\rr100 410 —110à 70%au. Nord. » Aur:nord de l'établissement Nanggoung, dans le Tii Kaniki à Bongas, on trouve des couches de calcaires et de marnes à fragments de corail en branches, BR 0 A 20 auuNord A -lést du Ta:Kaniki, «entrexBoneas et le kampoung Hamaro, on trouve le même calcaire et des argiles, entre lesquelles s’intercale une mince couche de lignite terreux; D. — 80°, I. — 20° au Nord. Les mêmes couches se retrouvent plus à l’ouest, dans la vallée du Ti Dourian: du calcaire corallien, une couche d'argile bleue avec des milliers de fragments de corail en branches, et encore la même couche de lignite terreux qui y a 40 centimètres d'épaisseur ; mais la direction y est tout-à-fait différente, D. — 150°, I. — 24 au Nord-Est. Ainsi donc, au nord de Nanggoung les couches sont contournées et dessinent un plat à bords très redressés. Au sud de Nanggoung, dans des marnes et des grès, on a-pour la première fois D. = 70°, on Sud Dans la rivière Pariou, les couches commencentià incliner au Nord: et entre cette rivière et Mandalasari, il se montre des argiles blanches, légères, à empreintes de poissons et de plantes Not o0 MD oo AE =" 20 Jaui Nord.1Ces :arailes) blanches semblent consister, en grande partie, en matériaux ponceux désagrégés en fines particules. Quelques couches de grès (No. 9098), au sud de Nanggoung, portent aussi des empreintes végétales. Dans le terrain situé au sud de Diasinga, la direction est presque toujours de l'Ouest à l'Est. A Këmbang kouning, D. = 90°, I. — 10, au Nord. Au carrefour, sur le Pasir Simpangan, on a aussi D. — 00°, I. — 10° au Nord. Ici se trouve un très grand tronc d'arbre silicifié, que l'érosion a mis à nu à la surface des marnes; il est long de 14 mètres. Sur la route de Bantam, à Tiouroug, dans le Ti Beureum, SÉmanme ton 0be te —=-rorau Nord:-et/plus-à ouest; au 518 Pas iimous DE Vo0 M HroaniS Etes Tiouroug se montrent de nouveau des troncs d'arbre silicifiés (No. 996); et, en général, le terrain entre Diasinga et Sadiira (en Bantam) est particulièrement riche en silex xyloïde. Entre Lawang tadii et Togué, dans les marnes, D'or hs auSud e\MPaiemoumtians D to Er Nord: Unyrpeutau sud) de Disinea Do ro an Sud nord de Diasinga, dans les plantations de Tiikopo maïak et Ianglapa, les couches marneuses sont sensiblement horizontales, l’inclinaison, très faible, étant alternativement au Nord et au Sud. Le calcaire entre Bolang et Banar est en pente douce à l'Ouest. Plus au nord, à Nanggoung Il, des marnes affleurent dans le Ti Matouk, D. = 160, I — 5 à l'Est; au nord du mont d’andésite Soudamani, encore des marnes (dont D = oo 2e nrSud, Dans la rivière Tampouan, entre les établissements de Gobang et Tubodas, et puis dans le lit du Ti Sadané, à langlapa 11, Tikoléang, Gounoung sindour et Médang, jusque Souradita, affleurent des couches alternantes de calcaires, de marnes et de grès, sur une distance de 20 kilomètres, sans qu'il soit possible d'y calculer exactement l'épaisseur de l'étage m,, puisque la direction et l’inclinaison sont très variables. Si de Gobang on descend la rivière sur un radeau, après avoir passé l'alluvium du Ti Tampouan, on arrive d’abord à des marnes en pente \douce faut Sud "D = 160 Ps Std pus Done [. — 10 au Sud; ensuite on rencontre du calcaire jusque Tübodas (No. 990); la direction est constamment de 60°; la pente est d’abord de 15°, puis de 20°, puis encore de 40° et enfin même de 60”, toujours au Sud. Au confluent du Tii Tampouan et du Tu Sadané, à Tibodas, il se montre des marnes avec des fossiles, parmi lesquels beaucoup de turritelles (No:1079);2D°=="60 | 1" co tantSud au sud dé lancienne fabrique de ciment, à Tiibodas, les marnes contiennent également des fossiles (No. 980.) Le calcaire de Tübodas peut se poursuivre à l'Ouest jusque dans la vallée du Ti Gouha et il finit au hameau de Malang; ici la direction est de 100 à 120 ; l’inclinaison de 20 à 30 au Sud; au-dessus viennent des marnes jusqu'au delà de Kadou séwou, D. — r10°, |. — 30° au Sud. Celles-ci viennent buter bientôt contre les tranches abruptes des monts brècheux Souling et Mountiang. À l’ouest de Tibodas, à Sampaï, trois petites collines calcaires s’élè- vent dans la plaine (No. 981). Si de Tibodas on descend le Sadané en pirogue, ce sont d’abord quelque temps des marnes qui affleurent, puis du calcaire; et constam- ment on a D. — 60°, I. — r0° au Sud: Puis l’inclinaison du calcaire passe au Nord, mais pour peu de temps, car bientôt on peut mesurer D:,:=wr10% 1: — "10 au Sudiethpluslonl 25 Sade term coude, à la hauteur de Tiibeuteung (au Sud de langlapa), il existe sous 519 le calcaire des couches marneuses dont D. — 150 environ, I. — 25° au Sud-Ouest; à Kouripan, la disposition est irrégulière; à Tanglapa II, D 450, 1 —1roN au Nord-Ouest;iet, un peutplus au nord, D. = 150, Par 63 lOuetpus D = 5r30;, "ro au Nord. Il est bien possible que ce soient en partie des fragments qui se sont déplacés au bord de la rivière, les variations constatées dans l’inclinaison étant dès lors purement locales. A Tikoléang et au Gg. Sindour, l’inclinaison des marnes est au Nord ou au Nord-Est. Au nord du Gg. Sindour, des couches minces de calcaire commencent à faire leur apparition entre les marnes; il en est de même à Médang; la direction y est constante et de oo° environ; l’inclinaison est faible et au Nord (10° à 8 ). A Souradita, il se montre du calcaire en pente douce, d’abord au Sud, pusiau Nord, /D%=—;"90;1/— "5" au Nord. C'est'là le dernier point où la roche tertiaire est à nu dans le Ti Sadané; plus au Nord, viennent des tufs et des bancs de cailloux roulés, en position horizontale; ils n'inclinent qu'en quelques endroits et c’est alors d'ordinaire par suite d'un déplacement local. Souradita se trouve dans la plantation de Lengkong occidental. L’échantillon de calcaire à grandes cycloclypées, qui existait jadis au ,,Museum van het Mijnwezen”’ à Batavia et qui a été récemment envoyé à Leyde sous l'étiquette ,,Lengkong occidental” (Musée de Batavia No. 126) est probablement originaire de cette localité, car nous avons nous-même rencontré les mêmes fossiles dans le calcaire de Souradita. En aval du Gg. Sindour, les marnes contiennent des fossiles (No. 983), et il en est de même de la couche calcaire sise entre les marnes en aval de Méëdang (No. 984) ainsi que du calcaire de Souradita (Nos. 985 et 986). Profil No. XXVII. Le profil No. XXVII donne une coupe de ces couches depuis Souradita jusqu'au Sud de Tibodas (jusque Gobang); puis, jusqu'au Gg. Eusing et, par les sommets Sodong, Tandioungsari et Tüpatiet, jusqu'à la frontière des Préanguer. On voit donc que le calcaire forme ici de toutes parts des couches interposées, alternant avec des marnes; c'est pour cette raison que nous avons classé dans l'étage m, toutes les couches situées entre Souradita et Tibodas. Entre Tibeuteung et Tibodas, le profil coupe le mont brècheux escarpé Gg. Nountioung avec le calcaire qui l’environne. Puis, la ligne de profil coupe, partant de la vallée du Tampouan, les brèches et l’andésite du Gg. Eusing, ensuite les brèches du Gg. Dongkal, les marnes, les grès et les calcaires fortement plissés du Gg. Sodong et de Leuwiliang. Ceux-ci font place, plus au Sud, aux roches brècheuses du Gg. Dahou et de la chaîne ‘frontière des Préanguer, lesquelles inclinent d’abord de 25° au Sud, pour prendre ensuite une position sensiblement horizontale et incliner de nouveau au Sud, de ro”, à la frontière en question. Par suite de cette grande variation dans la direction et l'inclinaison des couches, :l est 520 extrêmement difficile de donner ici une détermination exacte de l’épais- seur de l’étage m,. D’après une évaluation très raisonnable, les couches supérieures, depuis Gobang jusque Tübodas et l'extrémité du calcaire à Tubeuteung, ont une épaisseur de 800 mètres; les marnes légèrement plissées sous-jacentes, jusqu'à Souradita, peuvent être relativement de faible épaisseur, puisque les mêmes couches apparaissent à la surface à plusieurs reprises. Dans tous les cas, une évaluation de 1100 mètres pour l'épaisseur de l'étage m,, ne sera pas exagérée, tandis que celle de l'étage brècheux m, est fort problématique, bien que considérable en tout cas. Les roches de l'étage m, sont essentiellement les mêmes roches que nous avons déjà rencontrées ailleurs, notamment des marnes tendres, des grès marneux tendres, du calcaire à cycloclypées — dont celui de Sadeng diambou, du mont Sodong et du mont Tiibodas près Tiiampéa, représentent probablement la même couche que le calcaire à cycloclypées de Leuwibilik, dans la plantation de Titrap —; des argiles, dont quelques couches, de couleur bleue, présentent des millions de fragments de corail en branches et qu’on voit affleurer entre autres au Nord de Nanggoung, dans les vallées du Tin Dourian et du Ti Kaniki, et plus à l'Est, entre Tubodas et Tiséëng, dans la petite rivière Ti Beuteung; enfin, une seule couche de lignite terreux de 40 cm. d'épaisseur, également située au Nord de Nanggoung. Les argiles blanches, très légères, situées près Mandalasari, sont remarquables par les empreintes de poissons et de plantes; et les marnes, entre Diasinga et Sadura, en Bantam, par la grande quantité de troncs d'arbre silicifiés, nommés par les indigènes »Kaïou sémpour tiaï”. Il ‘est toutefois invraisemblable qu'ils soient originaires de cette espèce, encore vivante aujourd’hui. Examen microscopique. No. 931. Fragments originaires de la brèche à l'établissement de café Pountiak larang, plantation de Tiipamingkis. Andésite à pyroxène fraîche, à verre brun dans la pâte. No. 946. Fragment d’une brèche du Gg. Kémbang, à 24 poteaux à l'Ouest de Pouraséda, plantation de Leuwiliang (Péniawoungan). Andésite à pyroxène fraiche, avec peu de hornblendes brunes. No. 047. Détaché d'une brèche au sommet Tandioungsari, entre Pouraséda et Tuantënhérang (à l’ouest du Gg. Gagak), plantation de Leuwiliang. Andésite à pyroxène. No. 1179. Fragment originaire d'une brèche, du cours supérieur du Fi Tamiang, au versant méridional du Gg. Këémpoul. Se trouve déjà au-delà de la frontière, dans le district de Tutiourouk des Préanguer. Andésite à pyroxène. No. 1181. Fragment originaire d’une brèche. Du Ti Awitali, affluent de droite du Ti Tamiang, également en Préanguer. A les caractères d'une andésite à pyroxène à verre brun, remplie de microlithes; mais la roche contient tant de grandes olivines décomposées en partie 521 seulement qu’elle doit être classée dans les basaltes. C'est donc un basalte à caractère d’andésite. No. 959. Bloc détaché d'une brèche dans le Tii Kramat païoung, affluent de droite du Tu Kaniki. Plantation de Nangeoung. Andésite à pyroxène. No. 056. Fragment d’une brèche de Tithandiawar, au Sud de Mandalasari, plantation de Nanggoung. Andésite à pyroxène avec quelques petites olivines et de l’hydroxyde de fer. -No. 954. Fragment enlevé d’une brèche, au Gg. Malang, à Tiéréwet, au Sud de Tüpatat, plantation de Bolang. Andésite à pyroxène, avec quelques hornblendes grenues. No. 951. Fragment d’une brèche à l'établissement de café Tubrani, plantation de Diasinga. Andésite à pyroxène fraîche, à feutrage laineux de microlithes. No. 941. Gros blocs originaires de couches brècheuses (lapilli) récoltés dans la rivière Ti Sadeng, à proximité du Gg. Paroumpoung, plantation de Leuwiliang. Andésite à pyroxène à verre grenu foncé et avec une très petite quantité de particules devenues brunes et vertes par décomposition; elles ressemblent à de l'olivine, mais il est plus probable qu’elles sont issues d’hypersthène. No. 043. Fragments récoltés dans les couches de ponce du Ti Sadeng, au Gg. Paroumpoung. Andésite à pyroxène ; quelques particules vert trouble par décomposition peuvent provenir d’olivine, mais il est plus probable qu’elles dérivent d'hypersthène. No. 942. Blocs du Tii Sadeng, au Gg. Paroumpoung. Andesite à pyroxène, avec quelques cristaux bruns de hornblende. Les hypersthènes sont partiellement décomposés en chlorite. Nos. 937 et 938. Grès gris-clair, à grain fin, du Gg. Paroumpoung même et de la rivière Sadeng, où ils alternent avec des marnes. (No. 944). Les deux roches consistent presque exclusivement en un verre ponceux incolore. Le No. 938 est très fin et contient beaucoup de petites lamelles de feldspath. Dans le No. 937 on peut voir de beaux filaments de verre enroulés en forme de corde et à pores gazeux. No. 940. Fragments d'obsidienne des couches brècheuses du Tu Sadeng, au Gg. Paroumpoung, où elles alternent avec des marnes. Ces brèches sont sans doute d'anciennes couches de lapilll d’un point d'éruption qu'on ne saurait plus reconnaître à présent; elles sont d’épais- seur très variable et comprennent des fragments de pierre ponce, d'obsidienne et d’andésite à pyroxène. Les Nos. 941 à 943 ont été décrits plus haut. Les morceaux d'obsidienne No. 940 consistent en un verre incolore, totalement rempli d'un chevelu noir, ce qu’on appelle des trichites, il y a encore quelques microlithes et des cristaux limpides de sanidine. No. 945. Fragment récolté dans une brèche à Pondok boudiang, au 522 Sud de Leuwiliang, plantation de Leuwiliang. Andésite à pyroxène très fraîche, à verre brun dans la pâte microlithique. No. 948. Fragment d'une brèche du Gg. Dahou, à l'établissement de café, abandonné aujourd’hui, de la plantation de Leuwiliang. Andésite à pyroxène contenant assez bien d’olivines, brunes par décomposition. No. 950. Roche éruptive massive, en couche entre les brèches du Tu Ateul, affluent du Ti Sadeng koulon, au versant Nord du Gg. Dahou, à Baragadiet. Elle est divisée en dalles. Andésite à pyroxène, avec quelques olivines serpentinisées. No. 947. Roche du monticule Niountioung, plantation de Roumpin. C'est une roche blanche, à grain fin, divisée en dalles, contenant quelques cristaux de feldspath; au microscope, elle présente une pâte fine de bâtonnets incolores, de lamelles et de fibres de feldspath, de lamelles et de grains bruns translucides d'hydroxyde de fer, ainsi que de petits cheveux sombres et de microlithes ténus d’un minéral qu’on n'a pu déterminer exactement. Entre ces éléments, un peu de verre, paraît-il, ou du moins une masse isotrope. A l’état porphyrique, rien que des bâtonnets rectangulaires et de gros cristaux de feldspath, qui paraissent appartenir à la sanidine. Il se peut que ce soit une roche éruptive fort altérée divisée en dalles; mais il est plus vraisembable que c'est une argile fine, consistant en particules d’une roche éruptive riche en verre, et c'est pourquoi, sur la carte, on l’a représentée comme appartenant à l'étage m.. | No. 934. De couches brècheuses du Gg. Pénangkang, dans le cours supérieur du Ti Dokém, affluent du Ti Fampouan, plantation de Tibodas. Andésite à pyroxène, fort altérée ; l'hypersthène et les cristaux d’augite sont déjà chloritisés en grande partie; quelques cristaux allongés, sombres, appartiennent à la hornblende. No. 963. De gros blocs du Ti Mangueunteung, au kampoung Tiisousou. Roche compacte, noir foncé, ressemblant à des schistes siliceux anciens (p. ex. les schistes siliceux du calcaire carbonifère de Sumatra), mais aussi aux schistes noirs de la chaîne de Parang, en Krawang. Les schistes du Ti Mangeunteung se montrent uniquement dans le voisinage immédiat de l’andésite de la chaîne du Guëdé; à une distance plus grande de cette andésite, on trouve des argiles et des marnes communes. Les schistes renferment des filons de quartz (Nos. 966 et 067) et générale- ment aussi de la pyrite (No. 965). Au microscope, la roche No. 963 offre une pâte d'un grain excessivement fin, dans laquelle polarisent, entre nicols croisés, quelques lamelles de feldspath et beaucoup de petites particules de quartz. La masse principale consiste sans doute en particules de quartz et d'argile, car l'analyse chimique du No. 063 a donné 57.61 % d'anhydride silicique et 24.20 + d’alumine. Il vient s’y ajouter 2.52 FeO, 7:03 :Ca0,:145%Me0) 2 49 Na Or bonteS aol ronr2 NE 523 teinte sombre de ces roches est produite par de la pyrite, à l’état de division extrême. Quelques inclusions rondes sont des globigérines. ScArste siliceux. Les roches décrites plus haut appartiennent à l'étage m,; celles qui vont suivre font partie de la section m,. Nos. 974 et 975. Couche calcaire comprise entre des marnes, au four à chaux situé non loin de Leuwibilik, plantation de Tütrap. Ce calcaire est marneux et se désagrège en une argile calcarifère brune; dans la roche altérée, on a recueilli des exemplaires libres de Cyclocly- peus annulatus (No. 075). La roche contient de plus de petites orbitoïdes à chambres spatuliformes, des amphistégines, des rotalinidées et quelques globigérines. No. 976. Calcaire du Gg. Karang, à Tikarang, à 3 kilomètres à l’est du kampoung Loulout, plantation de Kalapanounggal. Ce calcaire qui forme ici en apparence le membre supérieur des couches tertiaires et que, pour cette raison, nous avions rattaché primitivement à l'étage m;, paraît néanmoins, de même que le calcaire du Gg. Pontang situé plus à l'Est, reposer entre les marnes m,, qu'une érosion locale a fait disparaître. Ce calcaire renferme les mêmes fossiles que le No. 974; mais en outre, il contient encore des orbitoïdes longues et minces à chambres en spatule, ayant au moins 26 mm. de longueur sur une épaisseur de 14 à 2 mm. seulement. No. 972. Couche calcaire située entre des marnes et à nu dans le Ti Bountou, plantation de Kalapanounggal. Contient les mêmes fossiles que le No. 974, et surtout de grandes cycloclypées. Il y a aussi un peu de lithothamniums. No. 970. Blocs gisant dans le Tii Bountou, plantation de Kalapa- nounggal; ils sont probablement originaires de marnes, qui primiti- vement recouvraient le calcaire, et que l'érosion a enlevées. C'est une andésite à pyroxène avec beaucoup d’hypersthène frais. Elle contient aussi un peu de hornblende brune à bords noirs, quelques olivines totalement serpentinisées et des apatites brunes, feutrées, très épaisses. No. 068. Blocs gisant dans de l'argile rouge qui repose sur du calcaire, et est originaire probablement de marnes que l'érosion a entraînées en grande partie; Gouha Sibounout, plantation de Kalapanounggal. C’est une andésite à hornblende et à pyroxène fraîche. No. 969. Blocs dans de l'argile rouge reposant sur du calcaire, originaire de marnes, à la cime Pasir Saga, au Sud-Est de Kalapa- nounggal. C’est une andésite à pyroxène fraîche. No. 977. Calcaire du Gg. Singkoup, au Sud de Kalapanounggal. Contient des operculines et des lithothamniums. No. 978. Calcaire de la rivière Pasanggrahan, à Bënda, plantation de Tütaiëém, près Dépok. Il est devenu cristallin, de sorte qu'on ne peut plus y reconnaître de foraminifères. 524 No. 995. Calcaire de Bongas, dans la rivière Kaniki, au nord de l’établis- sement de Nanggoung. Limite des plantations de Sadeng diambou et Leuwiliang. Ce calcaire est devenu très cristallin et par suite les foraminifè- res y sont peu distincts. On ne peut y reconnaître que des cycloclypées. No. 989. Couche calcaire située entre des marnes et des grès, der- rière (au nord de) l'établissement Sadeng diambou. Ce calcaire est aussi devenu très cristallin; on n’y voit que des lithothamniums. No. 990. Calcaire du Gg. Tübodas, le ,,;mont à nids d'oiseaux” de le plantation de Tiampéa. Très cristallin également. Orbitoïdes à chambres spatuliformes, cycloclypées, amphistégines, globigérines et quelques autres espèces. No. 988. Calcaire, entre Banar et Bolang. Devenu très cristallin ; point de foraminifères à reconnaître distinctement. No. 987. Calcaire gisant entre des marnes dans le Ti Matouk, plan- tation de Bolang hilir. Il a une teinte brune légère, due à des parti- cules d’hydroxyde de fer. Contient de grandes cycloclypées (C. annu- latus), des orbitoïdes à chambres spatuliformes, beaucoup d’amphisté- gines, des globigérines et d’autres espèces. No. 081. Des cimes calcaires au kampoung Sampaï, aux confins des plantations de Roumpin et Tibodas. Quelques grandes orbitoïdes à chambres en spatule, amphistégines et lithothamnium. No. 982. Calcaire entre des marnes au kampoung (Gounoung Sindour, plantation de Diampang hihr. Il est fort altéré par les eaux et fort cristallin. Contient de petits morceaux de cycloclypées, des globigérines, des amphistégines et le lithothamnium. No. 985. Calcaire dans le Ti Sadané, à Soudarita, plantation de Lengkong occidental. Il est fort altéré et cristallin. Contient des globigérines et quelques cycloclypées. Musée de l'administration des Mines à Batavia. No. 126. Calcaire à grandes cycloclypées, portant l'étiquette ,,Kampoeng Lengkong-west”; mais comme il n'existe pas de kampoung de ce nom, il s’agit sans doute de la plantation de Lengkong-occidental. Il est probable que l’échan- tillon est originaire du voisinage de Souradita, ou d’un endroit situé entre cette localité et Méëdang, car en aval de Souradita il n’'affleure plus de calcaire dans la rivière. Il contient beaucoup de Cycloclypeus annulatus, de très belles orbitoïdes à chambres spatuliformes, longues de 4 mm. épaisses de 14 mm., les unes à petite chambre centrale, les. autres à grande chambre (0.25 mm. X 0.15 mm.) C. Zes roches volcaniques. Le Go Lémo, C’est un des points d’éruption situés dans le grand terrain andésitique, à la limite entre les résidences de Batavia et des Préanguer. La cime SE) Lémo (1863 m. d’alt.) fait partie d’un petit cirque de cratère de 0.46 kilomètre de rayon, ouvert à l'Ouest. Au Nord-Est, on peut suivre ses produits jusqu'aux grès et brèches tertiaires du Ti Béët; ces dernières sont nettement recouvertes par les déjections du Gg. Lémo. Le Lémo appartient, pour cette raison, aux points d’éruption volcaniques récents, ce qui veut dire pos{-lertiaires. À son pied occidental il existe un petit lac ou marais, nommé Télaga Saät. C'est ici que se trouve ‘en/1memestempstle centre: d'un: cercle, d'un rayon dé’1.92 kilomètre, qui passe par les cimes Lémo et Télaga et par le défilé Mégaméndoung; ce cercle représente probablement un cirque plus ancien (miocène), au bord duquel s’est formé plus tard le Lémo proprement dit. Le Lémo a fourni essentiellement des produits meubles; néanmoins, il a dégagé aussi des coulées de lave, dont deux sont à découvert dans le Tii Pantiou (No. 1730), en aval de l'établissement de Tüpantiou (Préanguer); elles alternent avec des couches de tufs et de lapilh. Le Ti Pantiou passe par-dessus ces couches, en cascade de 29 mètres de hauteur. Les Nos. 1728 et 1729 viennent de gros blocs situés à Tiiseureuh -et à Tipantiou (Préanguer); ce sont l'un et l’autre des andésites à pyroxène fraïches. 2. Le Gg. Kantiana. C’est un des points les plus élevés dans l'intérieur de la même chaîne d'andésite, à la limite des plantations de Tipamingkis et Tiisaroua. Le Kantiana est haut de 1800 mètres; il a un cirque annulaire, de 0.34 kilomètre de rayon, ouvert au Nord. C’est probablement un point d’éruption récent (post-tertiaire), qui a pris naissance dans l’andésite. Mais dans ce terrain recouvert d’une végétation vigoureuse, on n’a pu distinguer ses produits de l’andésite ancienne environnante, et c'est pour ce motif qu'on ne les a pas représentés séparément sur la carte, ainsi qu'on l'a déjà dit lors de la description de l’andésite ancienne. Sr Fe anpranso. C’est un volcan très étendu et très élevé, dont l’ancien cirque de cratère a un rayon de 1.65 kilomètre et s'ouvre au Sud-Ouest; la portion septentrionale de ce cirque coïncide avec la frontière entre Batavia et les Préanguer; la portion méridionale se trouve dans cette dernière résidence. Le plus haut sommet, le Pangrango, avec le signal trigono- métrique, qui, d’après les derniers calculs, a 3019 mètres d'altitude, fait partie d’un petit cratère en fer à cheval, de 100 mètres de rayon seulement et qui s'ouvre au Nord. Ce cône d’éruption, le plus récent, consiste en déjections meubles, sable, cendre et pierres (andésite à pyroxène), brunes à la surface par altération. La partie méridionale -du Pangrango se trouve dans les Préanguer, et elle sera décrite à propos 526 de cette résidence. Le versant Nord descend régulièrement vers le Nord, depuis l’ancien cirque du Pangrango jusqu'à l’andésite ancienne de Tiisaroua et jusqu’à la chaîne tertiaire (Gg. Gueulis, etc.), qui y confine à l'Ouest. Le Pangrango touche à l'Ouest au Salak, et le défilé situé entre ces deux monts se trouve à 540 mètres d'altitude. No. 999. Gros blocs originaires de la brèche volcanique de la butte sise près du kampoung Tüidokom, plantation de Tikopo. C’est un vrai basalte, avec beaucoup d’olivine fraîche, qui n’a pris une teinte brune que dans les cassures et sur les bords. Le Pangrango a donc fourni de l'andésite tout aussi bien que du basalte, une partie sous forme de coulées de lave, et la plus grande partie à l'état de matériaux incohérents. AVRLer Salaire: Ce volcan est situé aussi sur la limite de Batavia et des Préanguer. Il présente deux cirques de cratère très éboulés et fort érodés; le premier, de 1 kilomètre de rayon, passe par les cimes Salak TIT (2080 m.), Salak I ou Gg. Gadia, le plus haut point du volcan (2211 m.), Salak IT ou Gg. Tuapous (2189.5 m.), Gg. Guëédogan (1920 m.) et une cime sans nom, haute de 1930 mètres. La crête qui unit les cimes Salak I et Salak IT appartient à un second cirque, de 0.85 kilomètre de rayon, dont la partie méridionale existe également encore; à l'Ouest, le bord est percé par une petite rivière qui se dirige vers les fumerolles situées à l'Ouest. Du cirque de 1 kilomètre de rayon, il ne reste plus, à part les cimes qui viennent d'être citées, qu'une portion du bord méridional, entre les sommets Gg. Salak IIT et Gg. Gadia (ou Salak T), aux confins des Préanguer. Vers le Nord, le bord est ouvert; et en cet endroit coule, dans une crevasse profonde, le Ti Apous, un affluent du Tu Sadané 1). 1) JUNGHUHN fait mention d’une éruption du Salak, qui eut lieu du 4 àu 5 janvier 1699, et on la cite parfois comme une des plus violentes qui aient jamais sévi à Java. Cette érup- tion se serait produite dans le grand cirque; celui-ci aurait été percé vers le Nord et c’est ainsi que se serait formée la crevasse profonde du Tii Apous. Néanmoins le récit de JUNGHUHN n’est pas resté sans contestation; on peut consulter, entre autres, l’article de HAGEMAN dans le Nat. Tijdschr. van Ned. Indié, Tome XXX p. 343 et ,Batavia’s sanitaire geschiedenis” par le Dr. C. SWAVING, reproduite du ,,Ned. Tijdschr. voor Geneesk”’. Année 1878 p. 78. Il résulte des relations originales qui ont été rassemblées par ces auteurs et par d’autres encore, qu’il est fort invraisemblable que le Salak ait montré quelque activité à cette époque. On n'y fait mention que de tremblements de terre, qu’on a ressentis dans tout l'Ouest de Java et qui, dans la nuit du 4 au 5 janvier, ont causé de grands dégâts à Batavia. On y parle aussi de ,,bandiirs” extraordinaires (crues des rivières), qui eurent lieu les jours suivants, et à la suite desquelles les canaux de Batavia furent comblés par du sable et de la boue, de telle sorte qu'on fut obligé de recourir à des mesures exceptionnelles pour procurer de l’eau potable aux habitants et rendre les canaux à nouveau navigables. L’ensablement de la grande rivière, dont on se plaignait déjà des 1614, paraît avoir fortement augmenté à la suite de ces bandiüirs, car depuis ce moment la question de porter remède à cette situation reste constam- JA Ainsi que nous l’avous déjà fait remarquer ci-dessus, le Salak forme, vers l'Est, une selle avec le Pangrango, non loin de Titiouroug (Préanguer), A à 540 mètres d'altitude; vers l'Ouest, on peut suivre ses produits jusqu'à ceux du Pérbakti, du Kiara bèrès et du Gagak; puis jusqu’au Tu Antën, où ils se heurtent aux collines tertiaires, au Sud de Leuwiliang. Vers le Nord, ses produits ont pu se disséminer librement et, aux environs de Tibodas, de Tiiséëng et au Nord de la halte Tiitaiém à Tübinong et au Gg. Poutri, ils passent d’une manière extrêmement régulière à la plaine quaternaire, qui s'étend de cet endroit jusqu'à Batavia. On peut admettre, en toute sécurité, que la plus grande partie des matériaux de cette plaine sont originaires du Salak, et pour une petite part seulement du Pangrango. A la surface, le Salak consiste en produits meubles, sable, cendre et pierres, désagrégés en une argile brun rouge. Néanmoins, en dessous de cette couche sont cachées des coulées de lave, dont l’une est bien dénudée près de l’extrémité occidentale du mont à nids d'hirondelles, le ment à l’ordre du jour. De tous les auteurs, ABRAHAM BOGAERTS est le seul qui, dans les »Historische reizen” Livre I p. 70, ait fait mention de phénomènes volcaniques; et il donne comme cause primordiale du transport, par les rivières, de ces masses énormes de matériaux solides, l'effondrement de quelques collines suspendues aux flancs des monts Pangrango et Salak, puisque le Salak consiste presque tout entier en soufre et qu'auparavant il avait été vivement en combustion pendant quelque temps”. Il cherche donc certain rapport entre les effondrements et l’activité volcanique, mais il ne fait pas mention d’une éruption qui aurait eu lieu ce jour là. Du reste, il faut encore faire observer qne BOGAERTS n'était pas un témoin oculaire, car ce n’est qu'en 1701 qu'il est revenu à Batavia. Les autres relations sont: le ,,Daghregister van het Kasteel Batavia” du 5 janvier au 31t mars 1609; le rapport de GOVERT KNOL, qui du 8 au 12 janvier 1690, a fait une excursion dans la montagne, pour rechercher la cause des impuretés et des obstructions dans la rivière; les communications des indigènes, qui furent envoyés aux Montagnes bleues en mars 1699 par le sultan de Bantam, et un rapport de Micuexz RAM et CorNELIS Coops, relativement à une expédition qui fut entreprise du 23 juillet au A août 1701 le long du Tii Liwoung jusqu'au versant du Pangrango. Dans aucune de ces relations, on ne trouve une allusion à l’activité volcanique; il y est question uniquement de tremblements de terre, d'éboulements dans la montagne et de bandiirs. VALENTIJN, qui a demeuré à Batavia jusqu'en 169$ et qui y est revenu en 1705, ne fait encore nulle part mention d’une éruption du Salak. Indépendamment de tout récit historique, on peut déduire de la forme de la montagne qu’un #rès long espace de temps s’est écoulé depuis l’activité de la partie centrale. Le cirque I a été rendu presque méconnaissable par l'érosion; le cirque IT est plus récent, mais dans ses versants, les rivières ont aussi creusé des ravins profonds. Dans les derniers siècles des éruptions n’ont plus pu se produire que par les petits points d'éruptions du versant occidental ; mais il résulte de ce qui précède, que même une pareille éruption latérale est très invraisem- blable pour l’année 1699. Aucune relation n’en fait une mention positive, et les phénomènes survenus dans les régions côtières s'expliquent parfaitement par des bandiirs descendus de la montagne, en mème temps que se produisirent de grands éboulements qui furent, en partie, occasionnés par les tremblements de terre qu'on a observés. Il faut donc rayer de la liste des phénomènes volcaniques l’éruption du Salak en l’année 1690. 528 Gg. Tubodas, dans la vallée de la rivière Ti Arouten. Au kampoung Diataké, la rivière coule, non loin des marnes tertiaires, dans des tufs blancs à fragments de ponce; dans une ancienne crevasse de ces tufs, peut-être un ancien lit de rivière, s'est engagée une coulée de lave relativement étroite, épaisse de 5 mètres, par dessus laquelle la rivière passe en cascade. On a donné un profil de ces couches au dessin Fig. 46, a tetMb: Sous la coulée de lave, on voit les tufs à découvert sur une épaisseur d'une quinzaine de mètres; au pied de la cascade gisent de nombreux blocswde#basalte ‘orismaires dela "coulée (No”‘roo2) "Celle cree termine ici, à peu près à 18 kilomètres du sommet du volcan. On voit encore une coulée de lave dans le Tu Antén, un peu en amont du confluent du Ti Klouwoung, dans le voisinage de Kratiak. Le Gg. Poutri, dont nous avons déjà fait mention, et qui est situé au Nord de Tutrap, est une petite cime, s'élevant à 190 mètres au- dessus de la mer et à 70 mètres au-dessus de la plaine volcanique environnante. Comme on peut difficilement admettre que ce soit un petit voican indépendant, ce sera sans doute un point d'éruption établi sur une coulée de lave du Salak, cachée sous les produits incohérents de la surface. Il faut, dans ce cas, que ce soit une coulée fort longue, car le Gg. Poutri est à une distance de 32 kilomètres du sommet du Salak. Ce monticule consiste en basalte (No. 1000). Les déjections meubles du Salak consistent aussi, pour une part, en basalte; mais pour la plus grande partie, en andésite à pyroxène. Les seuls points du Salak encore en activité aujourd'hui ne sont pas situés dans l’ancien cratère, mais à son pied occidental. On distingue le grand Kawah” (cratère) et le ,,petit Kawah”. Ce dernier est le point le plus septentrional, et consiste uniquement en deux fumerolles, qui dégagent avec force de la vapeur d’eau. Le ,grand Kawah” est un VE volcan réel, dont le cirque est constitué par des déjections meubles, blanchies en partie, et à l’intérieur duquel apparaissent diverses fumerolles et solfatares. a "teinte erise des autres .déjections etelabseneende végétation démontrent que ces produits sont relativement récents; néan- moins, autant qu'on le sache, il n’y a plus eu projection de matières solides dans ces dernières années. Le bord du cratère, en forme de fer à cheval ouvert vert l'Ouest, a un rayon d'environ 300 mètres. C'est de ces solfatares que provient le soufre No. 1004. No:-:1000.*. Roche du \Gg 1 Poutri, au, Nordè de Titrap NC este échantillon gris foncé et d'un grain très fin. Au microscope, la roche se présente comme un basalte extrémement frais, dans lequel l'olivine porphyrique est absolument inaltérée. La pâte est formée de plagioclase, -d’augite, de magnétite et d'un peu de verre incolore. No. 1001. Coulée de lave du Tu Arouten, au kampoung Diataké, 329 Roche gris clair, quelque peu altérée. Au microscope, on voit dans la pâte des plagioclases longs et étroits, des grains d’'augite, des cristaux de magnétite, peu d’'olivine, transformée presque totalement en une matière Jaune terne foncée ou verte, et en anneaux concentriques; puis, du verre grenu brun. Pasalte. No. 1002. Blocs incohérents, entre Gounoungboundèér et les fumerolles du petit Kawah. Roche gris-clair, à grands feldspaths. C'est une andésite à pyroxène fraîche, commune. No. 1003. Déjections du grand Kawah, blanchies par des vapeurs acides. Elles ressemblent à de la pierre ponce; au microscope, elles se présentent plutôt comme une andésite altérée, dont les feldspaths et les augites auraient disparu, en grande partie, par la taille, et dont la pâte blanche, trouble, primitivement vitreuse peut-être, a été décomposée en kaolin avec un peu d’hydroxyde de fer. Toutefois on n’y voit rien qui ressemble aux filaments de verre, enroulés en cordes, de la ponce véritable. C’est une andésite à pyroxène décomposée. SM LeyPerbaRET. Entre le ,grand Kawah” du Salak et le Kiara bèrès, que nous allons décrire tantôt, existe encore un point d’éruption, dont le versant septentrional seul est compris dans la résidence de Batavia. Le sommet Food) présente un Mbordrpdercratère ent fer à cheval /qui s'ouvre à l'Est, et dont la partie circulaire a 0.77 kilomètre de rayon; il se trouve dans les Préanguer. Ce volcan semble avoir projeté essen- tiellement des matériaux incohérents, notamment de /'andésite à pyroxène ; je n'ai pas rencontré de coulées de lave à la surface. 6. Le Kïara bèrès. A l'Ouest du Pérbakti se trouve un point d’éruption remarquable, chez lequel on peut encore reconnaître deux cirques de cratère ; le plus grand a un rayon de 0.64 kilomètre ; le plus petit, situé à l’intérieur du premier, et quelque peu en dehors du centre, n’a que 0.28 kilo- mètre de rayon. Ce sommet est également situé aux confins des Préanguer, mais les deux cirques se trouvent en Batavia. Contraire- ment à ce qui est le cas pour les autres volcans, le sommet y constitue un plateau d’érosion plutôt qu'une cime aiguë, ce qu’il faut attribuer à la nature meuble des déjections, fort susceptibles d’altération. En effet le Kiara bèrès n’a projeté que des roches vitreuses. Tout près du sommet, on trouve des tufs tendres (No. 1008) et de la ponce arénacée (No. 1007) très friable, de teinte jaune clair, qu'on peut aisément écraser dans la main. Il se montre en même temps de la ponce compacte, et au Nord du sommet, sur la route qui con- duit au hameau Tiiasmara, le chemin passe par une coulée d’obsidienne qui consiste en partie en obsidienne foncée (No. 1006), en partie en obsidienne blanche (No. 1005). 3+ 599 Le plus haut point du Kiara bèrès, un point du cirque intérieur, est à 1440 mètres d'altitude. No. 1006. Obsidienne de la coulée entre Kiara bèrès et le hameau Tiiasmara. Roche qui, au premier coup d'œil, a l’apparence d'un verre foncé à nombreux cristaux de feldspath. Au microscope, on voit un verre limpide, dans lequel il y a des cristaux porphyriques très limpides de feldspath, en majeure partie de la sanidine en cristaux simples et en macles, et du plagioclase en proportion moins forte; puis, du pyroxène, de l’hypersthène, brun clair en grande partie, et des grains de magnétite. Dans le verre se trouvent des cheveux noirs (trichites) et des granulations sombres, parfois réunies en chapelets. Oôbsidienne. No. 1005. Parties blanches de la même coulée d’obsidienne dont provient aussi le No. 1006. Sur le terrain, ces parties blanches font l'effet de portions altérées de lobsidienne sombre, dont 1il existe aussi des fragments dans la roche blanche. Toutefois, au microscope, on voit que celle ci se compose de filaments et fibres vitreux courts, tordus en cordons, entrelacés ou juxtaposés d'une manière très irrégulière. La roche n'est que peu poreuse et n'appartient donc pas aux ponces proprement dites; c'est une obsidienne de teinte claire ou blanche. Elle contient, comme l'obsidienne sombre, des cristaux porphyriques de sanidine et de pyroxène. TN LE CGALAr. À l'Ouest du Kiara bèrès se dresse encore un volcan, le Gg. Gagak, à cirque d'’effondrement, ouvert au Nord; le rayon en est de 1 kilo- mètre. Dans ce cirque prend sa source un affluent du Tii Antén. Le plus haut point est au Sud, à 1500 mètres d'altitude. Ce volcan a projeté ses produits vers l'Ouest jusqu'aux brèches de Tianténhérang. One Da ra Dans la plantation de Paroung pandiang, entre l'établissement de ce nom et Bolang hilir, il existe un petit point d'éruption, le Gg. Dago, qui s'élève à 187 mètres au-dessus du niveau de la mer et à plus de 100 mètres au-dessus de la plaine quaternaire environnante. Au pied Nord-Ouest du Gg. Dago, il y a un petit cratère de 140 mètres de rayon. La cime Dago appartient très probablement à un grand cirque plus ancien, mais celui-ci ne peut plus se reconnaître sur le terrain. Autour du cratère, et encore plus près du sommet Dago, on voit des couches de lapilli ainsi que les dépôts bruns ordinaires d’argile et de tuf volcaniques (No. 1011) à blocs incohérents. On n’y voit pas de coulées de lave. Nos. Froogret roto. "Roches dun Gé 1Daro.EeNNo mo tomEAErEe récolté au sommet, près du signal; le No. 1009, sur le versant du monticule. Ce sont tous deux des basaltes d'un grain fin; seule l'olivine est devenue brune dans les cassures et sur les bords. 531 “Comme la roche No. 026 du Gg. Angsana, près Diasinga, est tout aussi fraîche que celle du Gg. Dago, il est fort possible qu’elles soient du même âge; ce qui veut dire que le Gg. Angsana est également d'âge récent (post-tertiaire), comme nous l’avons déjà fait observer plus haut. Il se pourrait aussi que /es deux monticules fussent d’âge tertiaire; mais comme le Gg. Dago présente encore un cratère bien distinct, on a classé ce mont parmi les volcans post-tertiaires. Au Gg. Angsana il n'y a pas apparence de cratère. D. Dépôts quaternaires et modernes. La partie septentrionale de Batavia est une plaine, qui se rattache à l'Est à celle de Krawang, et à l'Ouest à celle de Bantam. La limite de la plaine quaternaire et des collines tertiaires est partout bien tranchée; et même au point de vue topographique, elle est déjà bien nette. Il existe encore çà et là, au voisinage de cette limite, et sur les collines marneuses, une mince couverture quaternaire qu'on ne pouvait que difficilement représenter sur la carte. Toutefois, la sépara- tion du pied volcanique du Salak et de la plaine quaternaire ne peut, comme d'habitude, être établie que d’une façon bien moins précise. Ceci résulte d’abord de l'absence d’une différence topographique bien tranchée, puisque le versant du volcan, devenant de plus en plus faible, se continue dans la plaine d'une manière extrêmement régulière; et, en second lieu, de ce que les matériaux du pied du volcan ont été emportés par les rivières et déposés finalement dans la mer. Il en résulte que surtout à l'extrémité du versant les matériaux présentent une grande analogie avec les sédiments quaternaires. La limite que nous avons admise, partant de Tibodas, et se dirigeant par Tuséëng, Bénda et Kémbangan vers le calcaire de Kalapanounggal, répond, à mon avis, le mieux à la réalité; elle se trouve à une altitude de 110 à 120 mètres. La ligne de séparation du quaternaire et des marnes se trouve, le plus souvent, à l’altitude de 70 à 100 mètres; mais si l’on y ajoute les lambeaux isolés de tufs quaternaires que Çà et là on rencontre sur les collines marneuses et calcaires, et qui évidemment étaient rattachés jadis les uns aux autres, on arrive Ici aussi à une altitude de 120 mètres. C'est donc là, paraît-il, l'altitude maxima à laquelle ce terrain fut soulevé à l’époque quaternaire et postérieurement à celle-cr. Cette plaine quaternaire a une largeur de 30 à 40 kilomètres; elle descend vers le Nord, en pente très douce, jusqu'à une altitude de 8 à 10 mètres, où les produits quaternaires font place à des sédiments plus récents des rivières et de la mer, que nous rattachons à l’alluvium ou à l’époque moderne. Ce qui prouve que les roches tertiaires sont cachées sous la plaine quaternaire à une profondeur relativement faible, ce sont, entre autres, les affleurements de calcaires et de marnes dans 532 le lit du Ti Sadané, jusque Soudarita, à 15 kilomètres au Nord de Tiibodas. La composition de la plaine quaternaire est la même que celle des plaines décrites dans les autres résidences. Les couches complètement ou sensiblement horizontales consistent en brèches et tufs volcaniques, hits de cailloux roulés d’andésite, et débris de roches tertiaires. A la surface, tous ces éléments sont désagrégés en une argile brun rouge. Parmi les tufs, on trouve en particulier beaucoup de #ufs ponceux de teinte blanche et très légers; ce qui n’a rien d'étonnant, puisque nous avons rencontré de la ponce aussi bien dans les tufs volcaniques du Salak, près de la cascade du Tii Aroutën, que dans les déjections du Kiara bèrès. (Comme la ponce surnage dans la mer, on trouve cette roche non seulement à proximité du pied du volcan, mais de toutes parts dans les sédiments de la plaine, p. ex. dans les tufs qui recou- vrent les collines marneuses tertiaires à l'Est de Tubarousa, dans le voisinage de la vallée du Ti Tiadas, affluent du Ti Pamingkis, au kampoung Ttiadas. On trouve encore des tufs blancs, constitués par des débris de ponce décomposés, dans le Tu Mantieuri, près de l'établissement de Paroung- pandiang (No. 1012), ainsi que sur la grande route postale de Batavia à Tanguërang, au poteau 11, dans le Mooker-vaart (canal); enfin près de l’établissement de Sérpong, dans le Tu Sadané (No. 1013 et 1014) et en un grand nombre d’autres endroits encore. On peut nettement séparer les sédiments d'alluvion des dépôts quaternaires. D'abord, on trouve à la limite des deux terrains, sinon partout, du moins en nombre d’endroits, une petite terrasse de 2 à 3 mètres de hauteur. En second lieu, la teinte brun rouge foncé du quater- naire passe assez brusquement à la teinte gris-terne des argiles alluviales. Les matériaux de l’alluvium ont été, en grande partie aussi, appor- tés par les rivières et déposés dans la mer; ce sont donc encore, la plupart, des graviers très altérés de tufs quaternaires. Ce gravier est parfois arénacé, mais le plus souvent il est plutôt argileux. Sur la plage on trouve un peu d'argile marine, et çà et là une bande étroite de sable marin et de débris de corail. A l’alluvium appartiennent encore les îles nombreuses qui se trouvent disséminées dans la baie de Batavia et consistent en calcaire corallien. L’altitude de l'alluvium ne dépasse pas d'ordinaire 10 à 12 mètres; en quelques points seulement, notamment dans la partie la plus élevée du delta du Tu Taroum, non loin de la limite du quaternaire, certaines portions sont à l'altitude de 20 ou même 30 mètres. La largeur de cette bande alluviale est le plus notable dans le delta du Tu Taroum; elle y dépasse 40 kilomètres. A la hauteur de Bëkasi, elle n'est que de 12 kilomètres, et de 7 kilomètres seulement près deBatavia. A la hauteur de Tanguërang elle atteint de nouveau 12 kilomètres. 533 Monts calcaires de Kouripan. Aux dépôts récents appartiennent encore les sédiments de diverses sources thermales, des tufs calcareux, aragonitiques et dolomitiques. Ce qui est remarquable, ce sont les collines d’aragonite de la plantation de Kouripan, au Nord de l'établissement de Tiséëng. Ce sont deux collines, dont la plus haute, le Gg. Kapou- tian, s'élève à plus de 23 mètres au-dessus de la plaine environnante ; la plus petite, le Gg. Kéntiana, ne s'élève qu’à 17 mètres. Elles con- sistent, en grande partie, en calcaire ou aragonite jaune clair ou blanc de structure cristalline et saccharoïde (No. 1015). Au sommet de ces collines Jjaillissent en 10 endroits de petites sources qui, comme les collines elles-mêmes, se trouvent dans une direction de 327’, l’une derrière l'autre. Dans le voisinage de ces deux collines, dans la sawabh, il vient au jour, en quatre autres endroits, de l’eau chaude qui dépose aussi du tuf calcareux. Autour des 10 sources, dont la température moyenne est de 45° centigrades, il se dépose de l’aragonite radiée. Cette aragonite est calcinée dans le voisinage, et fournit un assez bon produit pour la maçonnerie. On trouve dans le Natuurk. Tijdschr. van Ned. Indië III 1852 p. 461 à 470, des analyses de l’eau et de l’aragonite de ces sources; elles ont été faites par DEKKER VEENSTRA (et communiquées par P. J. MAIER); il a trouvé sur 1000 grammes: Eau du Gg. Kapoutian Eau du Gg. Kéntiana carbonate de calcium TOO 2 ar. OOTAMEES carbonate de magnésium 0.1312 ,, 0.089427; chlorure de sodium 10:5080 4; RO HOT O Ne chlorure de calcium A2, 44587 ,, chlorure de magnésium HeG0o, RAR, Total 2OIOSSS NT, 26.7049 ,, anhydride carbonique AC OO D TOM ZIUES hydrogène sulfuré GOD20IL, 0.0095 ,, Il n'est pas invraisemblable, vu la faible teneur en carbonate de calcium de l’eau en question, qu'une forte partie de ce sel ait déjà été déposée par le liquide avant qu'il fût recueilli et soumis à l'analyse. L’aragonite blanche raie le calcaire spathique; elle a un poids spécifique dé 2.70=eb contente. p.470): carbonate de calcium 96.39600 carbonate de strontium 0.860788 carbonate de magnésium 1.42550 anhydride silicique 0.52873 alumine et oxyde ferrique 0.281908 peau 0.18544 Total 99.68553 534 D'une composition tout autre est une eau des sources de Kouripan, analysée par: STANISLAS MEUNIER (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, tome CIII 1886, p. 1205 à 1207). Les matières fixes extraites de cette eau comprennent sur 100 parties : chlorure de calcium 54.— parties chlorure de magnésium 41.— chlorure de sodium GTS Total 98.— parties. Ce ne pouvait donc être l’eau naturelle de Kouripan; c’est une eau qui, à la suite d’une longue évaporation, a probablement déposé à la surface du sol, non seulement le carbonate de calcium, mais encore la majeure partie du chlorure de sodium, et dans laquelle il n’est resté en dissolution que des combinaisons du chlore avec le calcium et le magnésium. L'aragonite blanche alterne, en certains endroits, avec des couches jaune clair. Pour voir si par hasard ces dernières n'étaient pas de la dolomie, la teneur en chaux et en magnésie de chacune des deux espèces fut déterminée par le pharmacien militaire de 2e classe PSAVA SF ETIREN "a tBataviar alrafitrouvé Dans l'espèce blanche, Dans l'espèce jaune carbonate de calcium 09.10 % 98.65 % carbonate de magnésium 0.0126 % 0.0149 % L'espèce jaune n'est donc pas une dolomie, mais seulement une aragonite colorée par des combinaisons ferriques. Source de Triimandala. On trouve encore une source thermale dans les plantations de Tütrap, au pied du mont d’andésite Pantiar, près du kampoung Timandala. Elle dépose un tuf calcareux tendre, ferrifère, à empreintes de feuilles (No. 1016). D'après une analyse faite par J. L. WaARNAS, mentionnée dans le Natuurk. Tijdschr. van Ned. Indië XXXI 1871, p. 442, l'eau de cette source, qu'on nomme aussi Tiipanas, contient, sur 1000 parties en poids de liquide, 1.45 parties de matières fixes. Fe Ferre. Las ENCRES ANNEXPES ALA" SECTION V. EXPLICATION DES PLANCHES I à XI. ANNEXÉES à LA SECTION V. PLANCHE I. Fig. 1 à 6 Fusulina granum avenae ROEMER. Six exemplaires en grandeur naturelle. Face et profil. Fig. 7. Idem. Même exemplaire que Fig. 1. Grossissement 5/r. Fig. 8 Idem. Coupe longitudinale, plaque microscopique. Gross. ro/r. Figs. 9 et 10. Idem. Deux coupes transverses, plaques microscopiques. Gross. 10/1. Rips 123013. Schwagerina Verbeeki GEINITZ. Trois exem- plaires en grandeur naturelle. Face et profil. g.. 14. Idem.vLe même exemplaire que Fig. 13. Gross. 5/r. Fig. 15. Idem. Coupe longitudinale. Présente de nombreuses ouver- tures buccales rondes. (Gross. 10/1. Fig. 16. Idem. Partie centrale de Fig. 15, grossie davantage; n’a pas été taillée exactement par le centre. Les spires intérieures sont un peu déprimées dans le sens de l'axe dé rotation. Gross. 50/1. Figs. 17 à 19. Idem. Trois coupes transverses, dont seule la Fig. 17 a été taillée exactement par la loge centrale. Gross. 10/1. Fig. 20. Idem. Partie centrale de Fig. 17 grossie davantage. Dimen- sion de la loge centrale 0.02 mm. (Gross. 5o/r. Figs. 21 et 22. Idem. Portions centrales de deux autres exemplaires, taillés, pas exactement par le centre, mais très près de celui-ci. Ici aussi la loge centrale est petite. Gross. so/1r. PLANCHE II. Fig. 23. Orbitolina concava LAMARCK var. Vue de profil et en dessous. Grandeur naturelle. Fig. 24. Idem. Vue par en dessous. Gross. 3/1. Fig. g. 25. Idem. Coupe verticale. La moitié de droite manque. Gross. 25/1. 26. Idem. Coupe horizontale. La plus grande moitié d’une section complète. Gross. 25/1. 27 à 29. Alveolina javana VERBEEK. Trois exemplaires en grandeur naturelle. 301 ldemile méme exemplaire que Fis-/29- Gross 5/7 . 31 et 32. Idem. Deux coupes transverses. (Gross. 10/1. gs. 33 et 34 Idem. Deux coupes longitudinales. Gross. 10/1. Seule la Fig. 34 a été taillée exactement par la loge centrale. #.535.. [dem Mème coupeñque Fie.134(Gross-225/r: g. 36. Idem. Portion de deux spires de Fig. 32, fortement grossie; p.p. septa, q ouverture au-dessous des septa. (Gross. 100/1. set 28--Moirdaplanehe fil. . 39. Alveolina timorense VERB. Gross. 10/1. Coupe longi- tudinale tant soit peu oblique, ne passant pas exactement par le centre. g. 40. Alvewolina,;/spec.(No::3), delitroche/No 1097 Coupe longitudinale. (Gross. 10/1. 41. Idem. Même coupe que Fig. 40. Gross. 30/1. Dans chaque spire, une seule rangée de loges de forme ronde. 42% A lvéolna; spec(No-1) der hawroche No 209 ban chaque spire, plusieurs rangées de loges ou cellules superposées. Gross. 10/1. N'a pas été taillée exactement par le centre. . 42b. Idem. Portion de spire de Fig. 422, à un grossissement plus fort. Gross. 25/1. 43.1 Alveolina; spec1(No.5)"de la roche Nor1°51c Da chaque spire, plusieurs rangées de loges superposées, 4 coupe longitudinale, à coupe transverse. Gross. 20/1. Aucune des deux coupes ne passe exactement par le centre. , 44. Alveolina, spec. (No. 6), de la roche No. 1234c. Gross. 10/1. a est une coupe longitudinale quelque peu oblique; 4 une coupe tranverse. Aucune des deux ne passe exactement par le centre. PLANCHE III. 37. et 38. Alveoltna javana MERR ECS memes Conpes transverses que Figs. 31 et 32. Gross. 25/1. Dans la Fig 38 les 3€ 4e et $e spires sont particulièrement larges. . 45 à 47. Nummulites javanus var. « VERB. Trois exem- plaires en grandeur naturelle, vus de face et de profil. gs. 48 à 52. Nummulites javanus var. 5 VERB. Cinq exem- plaires d'âge différent, en grandeur naturelle, vus par en dessus et de profil. Dans la Fig. 50, le Æ de la moitié supérieure de la coquille a été enlevé pour faire voir les.fines spires. Fig. 51 représente un exemplaire nettoyé à l'acide chlorhydrique, qui a dissous la spire extérieure, ordinairement lisse; ce qui fait que les lignes ou filaments courbes sont distinctement visibles sur la spire suivante. Figs. 53 à 56 Nummulites javanus var. 7 VERB. Quatre exem- plaires en grandeur naturelle, face supérieure et profil. Fig. 57. Nummulites javanus var. Ôd VERB. Un exemplaire en grandeur naturelle, face supérieure et profil. N.B. Au bas de la Planche III, à gauche, est écrit par erreur Figs. 45 à 47; il faut Figs. 45 à 57. MEN Nummultes Paguelensis 1 VERB: face: supérieure’et profil; grandeur naturelle. Ho eNmmmulites Basuelensts til VERB. Wface supérieure et profil. Grandeur naturelle. PLANCHE IV. Fig. 58 Nummulites javanus var.æ«(Soloënsis) VERB. Portion d’une coupe horizontale. Les spiresintérieures seules sont régulières. Gross. 10/1. Hig#50 dem: Coupe verticale. Gross. 5/r. Figs. 60 à 62 Nummulites javanus var. $ VERB. Trois coupes verticales en grandeur naturelle. Lumière incidente. Fig. 63. Idem. Coupe horizontale d’un jeune individu, de la taille de 19 mm. Gross. 5/1. Fig. 64. Idem. Le quart d'une autre coupe horizontale, Gross. 10/1. Fig. 65. Idem. Coupe verticale. Gross. 5/1. Fig. 66. Idem. Filet cloisonnaire sur les disques spiraux. Entre les mailles les coupes des piliers sont visibles. Gross. 5/1. Fig. 67. Idem. Portion de la Fig. 66, grossie davantage. Les piliers sont grenus en coupe. Gross. 25/1. Fig. 68. Idem. Filet cloisonnaire près du centre des disques, où les filaments se rencontrent. Gross. 25/1. PLANCHE V, Fig. 69. Nummulites javanus var. 7 VERB. Portion d'une coupe horizontale d’un exemplaire de 26 mm. Gross. 10/1. Fig. 70. Idem. Portion de quatre spires d’un autre exemplaire, pour montrer l'interversion dans la direction de l'accroissement. Gross. 10/1. Fig. 71. Idem. Coupe horizontale d’un jeune exemplaire de 134 mm. Gross. 10/1. Fig. 72. Idem. Coupe verticale d'un exemplaire de 284 mm. Gross. 5/1. Fig. 73 Nummulites javanus var. Ô VERB. Coupe horizontale. Gross. 10/1. Une partie des spires et des cloisons a disparu par suite de l’action dissolvante d’eau chargée d'acide carbonique, tandis que le long de diverses parois et ailleurs encore, il s’est déposé de fines granulations cristallinesde pyrite. Fig. 86. Nummulites (Assilina) spira DE Roissy. Morceau de calcaire, rempli d'exemplaires de cette espèce. (Grandeur naturelle. PLANCHE VI. Fies.. 76 det 77. Nummulites \Baguëlensis TaNERs Deux coupes horizontales à loge centrale, de grandeur différente. Gross. 10/1. Fig. 78. Idem. Coupe horizontale d’un jeune exemplaire, à loge centrale particulièrement grande. Gross. 10/t. Figs. 79 et 8o. Idem. Portions centrales de deux autres exemplaires, en coupe horizontale. Gross. 10/1. Dans Fig. 79 on aperçoit distinctement l'ouverture entre la loge centrale et la loge semi-lunaire qui la suit. Fig. 81. Nummulites Baguëlensis [Ib VERB. Coupe horizontale, à petite loge centrale (invisible). Gross. 10/1. Figs. 82 et 83. Nummulites Baguëlensis Ilc VERB. Deux coupes horizontales, quelque peu obliques; Fig. 83 celle d’un jeune exemplaire. Loge centrale relativement grande. Gross. 10/1. Fig. 84. Idem. Coupe verticale d’un jeune exemplaire. Gross. 10/1. Fig. 85. Nummulites Baguëlensis I1d VERB. Coupe horizontale à loge centrale petite (invisible). Gross. 10/1. Exemplaire excep- tionnellement beau et régulier, fixé dans le calcaire où, lors de la taille, la spire extérieure a été conservée ; celle-ci se superpose très distinctement sur l’avant-dernière. A l’état adulte, les nummulites avaient donc sans doute une coquille fermée. Fig. 86. Voir Planche V. Figs. 87 et 88 Nummulites (Assilina) spira DE RoIssy. Deux coupes horizontales, dont aucune ne passe exactement par le centre. (Gross. 10/1. Fig. 89. Idem. Coupe verticale. Pas exactement taillée par le centre. Gross. 10/1. PLANCHE VII. Fig. 90. Nummulites (Assilina) Leymeriei D'ARCH. et H. nov. var., vue par en dessus et de profil Grandeur naturelle. Figs. 91 et 92. Idem. Deux coupes horizontales. Gross. 10/1. Fis. 93. Idem. Coupeverticale. Gross. 10/1. Fig. 94 Nummulites javanus var. æ& VERB. Coupe horizontale. Gross. 10/1. Figs. 95 et 96 Nummulites Baguëlensis la VERB Deux coupes horizontales, à grande loge centrale. Gross. 10/1. Fig. 97. Idem. Coupe verticale. Gross. 10/1. Fig. 98. Nummulites laevigata LAM. Variété granulée. Vue du dessus et de profil. La moitié de la coquille a été enlevée par la taille, pour faire voir la coupe verticale. Grandeur naturelle. Fig. 09. Idem. Variété striée, vue du dessus et de profil. Une portion de la spire extérieure s’est effeuillée; les spires intérieures sont non seulement striées, mais encore distinctement granulées. Grandeur naturelle. Fig. 100. Idem. Portion de la surface de la Fig. 98. Gross. 5/1. Mosror 1ldent Portion.de la Fig>-100: Gross. 25/1. Fig. 102. Idem. Portion de la surface de la Fig. 99. Gross. 5/1. Fig. 103. Idem. Grand exemplaire fendu. A la 8e spire il y a une interversion dans la direction de l’accroissement, probablement à la suite d’une blessure qui est visible dans la figure à la 7e spire. Lumière incidente. (Gross. 10/1. Fig. 107. Idem. Coupe transverse de Fig. 98. Lumière incidente. Gross. 5/1. Fig. 108. Idem. Coupe transverse d’un autre individu. Lumière trans- mise. Gross. 10/1. PLANCHE VIII. Fig. 104 Nummulites laevigata LAM. Petit exemplaire, très beau, fendu, à cloisons peu inclinées et peu arquées. Lumière incidente. Gross. 10/1. Fig. 105. Idem. Centre de la moitié correspondante de Fig. 104, plus fortement grossi. Dimension de la loge centrale 0.01 mm. Lumière incidente. Gross. 100/1. Fig. 106. Idem. Quart de la coupe horizontale d’un grand exemplaire; la section ne passe pas exactement par le centre. Gross. 10/1. Cloisons en partie très inclinées, en partie peu inclinées. Figs. Fig. 109. Idem. Portion de l’une des spires, vue à l’intérieur pour montrer le prolongement des cloisons sous forme de filaments du filet cloisonnaire. Lumière incidente. Gross. 5/1. 110. Idem. Portion de deux spires avec cloisons; celles de la spire intérieure se prolongent pour former les filaments du filet cloisonnaire. Entre ces filaments, de nombreuses sections rondes de piliers. Lumière incidente. Gross. 10/1. 111. Nummulites Nanggoulani VERB. Face supérieure et profil Grandeur naturelle. 112. Idem. Coupe horizontale; exemplaire fendu. Lumière inci- dente-1Gross-Mr0/1x: 113. Idem. Coupe verticale. Gross. 10/1. 114 Nummulites loguiakartae MART.,, dessus et profil. Grandeur naturelle. its. “dem Portiontdetlassurrace de Fig-er14-0Gross 10/2 116. Idem. Portion de Fig. 115, grossie davantage. Entre les extrémités des piliers, arrondies en bouton, un réseau de lignes courbes. (Gross. 25/1. 117 et 118. Idem. Deux coupes horizontales, exemplaires fendus. Lumière incidente. Gross. 10/1. Fig. 117 très régulière, Fig. 118 plus irrégulière dans les spires extérieures. 110. ide miCoupeverticale Gross Aro/x* PLANCHE IX. 120. Nummulites Niasi I VERB.; face supérieure et profil. Grandeur naturelle. 121. Idem. Coupe horizontale. Gross. 10/1. 122. Idem. Coupe verticale. Gross. 10/1. 123. Nummulites Niasi II VERB.; dessus et profil. Grandeur naturelle. 124. Idem. Coupe horizontale. Gross. 10/1. T254uldem:4\Coupe verticale, Gross. 10/1. Brisée par la taille, et par suite quelque peu incomplète, 126. Heterostegina Niasi VERB. Coupe horizontale. Gross. 10/1. 127. Cycloclypeus guembelianus BRADY. Coupe horizon- tale AAGross 10/7. 128 et 129. Operculina granulosa LEYM. var. Niasi VERB. Deux coupes horizontales. (Gross. 10/1. 1292 Idem. Jeune individu, vu du dessus. Gross. 5/1. Figs. Fig. Fig. Fig. . 130. Idem. Coupe horizontale d’un petit individu. Gross. 10/1. . 131. Idem. Coupe verticale d’un petit individu. Gross. 10/1. 132. Operculina javana VERB. vue par en dessus. Grandeur naturelle. 133. Idem. Même exemplaire que Fig. 132. Gross. 10/1. 134. Orbitolites Martini VERB. Coupe verticale. Gross. 10/1. 135. Idem. Partie d'une coupe horizontale. (Gross. 10/1. "ra0tett137. Orbitoides papyraceza :BOUBÉE var. javana minor VERB. Deux exemplaires, dessus et profil. (Grandeur naturelle. 138. Orbitoides ephippium SCHLOTHEIM var. javana * VERB. Exemplaire plat de cette espèce ordinairement courbée; dessus et profil. Grandeur naturelle. . 139 à 143. Idem. Cinq exemplaires flexueux, recourbés en selle; dessus et profil. Grandeur naturelle. 144 à 146. Orbitoides papyracea BOUB. var. javana VERB. Trois exemplaires «; dessus et profil. Grandeur naturelle. g. 147. Idem. Un exemplaire f, qui se distingue de l'espèce principale « uniquement par une épaisseur plus forte et un bord très obtus. Dessus et profil. (Grandeur naturelle. 148 et 149. Orbitoides dispansa SOWERBY. Deux exen- plaires; dessus et profil. (Grandeur naturelle. PLANCHE X. 150. Orbitoides papyracea BOUB. var. javana, minor VERB. Partie d'une coupe horizontale. Les loges médianes œ o rectangulaires deviennent plus grandes de dedans en dehors; toutefois ceci est moins prononcé dans cet exemplaire que dans d'autres. Entre les loges médianes il y a des coupes de loges latérales. Gross. 10/1. 151. Idem. Partie d’une coupe verticale. Gross. 10/1. . 152 Orbitoidesephippium SCHLOTH. var. javana VERB. Coupe horizontale en grandeur naturelle. Le plan médian flexueux n’a été coupé que suivant les quatre rayons; entre ceux-ci, on a coupé les loges latérales. . 153. Idem. Portion d'une coupe horizontale. Grande loge centrale. Les loges médianes rectangulaires ne deviennent pas plus grandes de dedans en dehors. Gross. 10/1. 153a. Idem. Quelques loges de la Fig. 153, à un grossissement plus fort. Gross. 100/1. 154. Idem. Coupe verticale. Gross. 5/1. Fig. Fig. le) 155: Orbitoides papyracea BouB (var JamanamNVERs: Portion d’un exemplaire épais et fendu. Lumière incidente. Gross. 10/1. 156. Idem. Portion de la Fig. 155, grossie davantage Les loges médianes rectangulaires deviennent plus grandes de l’inté- rieur vers l'extérieur. Gross. 25/1. 157: "Idem'Céntrétdes Fiss-wfs#eters 0 Miortementieros NE loge centrale a 0.01 mm. de diamètre. Gross. 100/1. 158. Orbitoides dispansa Sow. Moitié d'un exemplaire fendu. Lumière incidente. Grande loge centrale. (Gross. 10/1. 159. Idem. Portion de la Fig. 158, grossie davantage. De dedans en dehors, les chambres médianes rectangulaires ne deviennent pas plus grandes. Gross. 25/1. 160. Idem. Moitié d'une coupe verticale. Gross. 10/1. PLANCHE XI. 161... E'épirdocyclinat'speca-MCoupe médiane -MOutretdes loges médianes, on a coupé aussi, en trois endroits, des loges latérales. Gross. 25/1. 1602. Idem. Quelques loges médianes de la Fig. 161. Gross. 100/r. 163: Tdém. Centre dela Fig. 1607-°Gross-200/1--Diimetrende la loge centrale 0.006 mm. 164. Lepidocyclina spec. b. Quelques loges médianes: Gross. 100/1. 165. Idem. Loge médiane fort courte et plate. Gross. 100/1. 166. Lepidocyclina :spec-+c"Portion d'une Coupe verticale! Gross-5/a 167. Lepidocylimasspec AC 1Coupeswveruicale Gross 25) 168. Lepidocyclina spec.d. Coupe verticale, pas exactement par letcentreeGross-425)1r 169. Lepidocyclinaspec.e (et f). Dessus et profil. Grandeur naturelle. 170. Idem. Loge centrale. Gross. 10/1. 171. Idem. Quelques loges médianes de spec. e. Gross. 100/1. 172. Lepidocyclina” spec 1MOuelques Moses Nmédranes! Gross. 100/1. 173: Lepidocyelinasspee-s Dessus etaproil eGrandens naturelle. 174. Idem. Loge centrale et loge semi-lunaire. Gross. 10/1. 175. Ide m. Quelques loges médianes, avec croix de spath calcaire. Gross. 100/1. Fig. 1796. Lepidocyclina spec. h. Quelques loges médianes, arrondies intérieurement. Gross. 100/1. WrroÉcpidoemeltinarspec 0k#[Losefcentrale "et loge semi: lunaire qui y fait suite. Gross. 10/1. 178. Idem. Quelques loges médianes à croix de calcaire spathique. Gross. 100/1. Won bdembEosenderlasFie 178. Gross..200/1. 180. Idem. Coupe verticale. Gross. 25/1. 181. Lepidocyclina spec. m. Deux loges médianes. Gross. 100/1. 182. Lepidocyclhna spec. n. Deux loges médianes. Gross. 100/1. 183. Lepidocyclina spec. p. Deux loges médianes. Gross. 100/1. RL ER RE D 3 * Vs oo fe LUN à mil ji #4 Se e L2 RO SE 22722 70 7 Li -22 Scuvagerina Verbeehi Geinitz. Zig 18 12 Fig 22 Fig 22 Schvagerina Verbeehi Geinitz. GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. TN ju D D ] D ill mi EN Meme rss ER à a: REA ANNRNRERR EE ass LR 2 0 © EE 6 5 | fig 97-30. Alveolina jJavana Verb. CHALEUR re 7 PLAIT !] MMS HUM } HS & CE sut EU | ÉD à Là Ge) }) Jp À cs y TE | fl) RS nl = [l TL Æig.39 Areolina timorense Verb. je 15 d 0.24 077712 : 248€ 25 à l'ig.10-41. Alveolina s/rec. suit N9 1097 L- 6.2 mm d=2.6 mm Fig. 42. AMveolina $hec. ‘nil N°9 1299. L- 23 mm 17 Fig. 13 Alveolina spec suit 21237 ce. - 2 Fig. #1 Alveolina sprec. rit N° 1934 €. (1 mm | DS LILI 2ATISL, LE. 0 CIPIIG TETOLTU ; | : LE GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. HT DOTE LL TL RE TE TEUT an 4 Cul) ) CUT %, 7 /) SNL Le fig.29 Areolina timorense Verb. — 115 “do.387n Fig 40 7 > 9 Fig 28 ? £ 27 Ï TT JIM ni M Dur + = —— fig 72. AMveolina s/ec. ‘uit V9 1299. | L- 34 mm @r"" ) /99/ fig. 13 Alveolina spec suit N°1297 ce. bond LIT TITLE Fig 27-56. Mlveolina, javana Verb. 1 L } Gi Le | mo) ra rh, : = | in = ur — alt [ ! | : 1 à wi : LA Li A € GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. Fig 37-38 Alveolt J0 mm Ste Fig. 47 PS, 6 33 D is A 94 mm F1. 27. 5 mm. Fig.45-47 Nummulies javanus lerb. PL na lerb. 926 71m TR re JO 767 F 44.90 Fig 56 Fig.57 16 nm. 2 k mn 16 mm 51 MM. Fig74 Fig.73 NC @ 99: W Bagëlen SIS. D UT lar d. Fig.77-75 Nummulies Bagèlensis. D,» m1 2h. ANS. Rr.5ChIng FrelourGIb T'en À Verb. : | cm te (70 — APE A \ rs h ar 4 V4 Fe 4 oi AE £ A PI HIT GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EX MADOERA. —2" Fig. 37-38 Alveolina javana l'erb. y 10 7 LE TT PT AA Var FT TT A liq. 1) 1omm 264 mm Fi. 10 jo rm Fe 71 A æ Fu ” Fig. 47 gorum 22/MmM 6 mm Fig 56 : Fig74 Fig 75 (ue 2mm.\ gr 1m @ 0 © * NW Bagelensis « / II Var d. Fig 45-47 Nummulites rar es : : (1 wide Javanus Lerb. Fig.74 -75 Nummuliles Bagèlensis. Zen À Verb. GEOLOGISCHE BESCHRIVING VAMMJAVA EN MADOERA. nr ll il Al nt ont N. javanus, var 5. Lg. 60-68 Numn JDN QUES PE | ES JL DCRMA ge. "we \. javanus, var f. avanus, var |} Verb. : Lit. AnstRSchiling Freiburg 1.8. 4 t D PES irimmistt dl did he 7 13. NT Fret À 14,4 {UUZ À L S = > à | D À C=< % : s le © sn à g & £ à S à £ = S | à “ £& S Fe | Le r > S S S S 3 Se x > à | | Se & ë | où S | 3 S à | à è on à VS) S RS. — &, 2 ler. va QUE © “US, A Jar val Lules Javanus, var le Javanus, ummu W 1 Soloënsis) 60 68 Fig. ar æœ UV Javanus, v fl =D DA lg nc var EN MADOERA. Y 2 S AY KZ ET LL { pou NP V3 GEOLOGISCHE BES NV ja vanus, var À SChillingr gez. d \ ; GEOLOGISCHE BESCHRIVING VAN JL 7 2 TRE RS 2 AVA EN MADOERA. ë < À Ce \ Li nt in Um \ \\R < Ïl be ; (IL Qt Qi ) ja] N\\\ LAN ‘ il nd an A =" \AN a NT" ri Al Li | 5 en TT Fig. 69- Fig. 86 À ASE =} Tir” 2 NUE 2 ERA X me. *i9.70 % Ur + 7 .. 2 ire: 1 [) WU LEE 1 + WI Le À / FLY, NE 10 Un Jin. à LIALuS AS _ mulies javanus var 7 Térb. es Javanus var À Verb. Les (Assilina ) sfüra, de Roissy. EE ane ge dom | | PI.V GEOLOGISCHE BESCHRIVING VAN JAVA EN MADOERA . = PSN Fig 86 pr ASE LOT € PSS Sa LU ÿ ill (tin ULURLAD Ch | NN Paupent LU 1! "N [ \ AE | JE4 da À ii L | A Dita OU 1 F1. 09-72 Nummudiles javanus var j° Terb. Fig. 73 Nummulites javanus var S Verb. Fig. 86 Nummulites (Issilina ) sfura, de Roissy. le .p Q GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. ail it \ ol nil | T'es E Ë a SES T2 - en At Fig. 76-80 Vummudites Bagèlensis 1a.Verb. ICE = PI. VI AA A » V3 Numm.(As siina ) sfuru, de Roissy. RU rfi x} TN NL Fig.81 N Bagèlensis 1 b Verb. Fig.85 \ Bagèlensis I dVerb. Fiq.82-81\ Bagèlensis I c Verb. D -71 HET 7 l 34h Ancot À Chhillinn kreilnirn LIN ATISE IL. D CAIN, FIEIOUTQ 11 PI. VI GEOLOGISCHE BESCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. DT ea VATTILE Fig.81 N Bagèlensis I b Verb. É LS D a, B* +. D > £ . ; PORT | | | | | | fig. 70-80 Nummulites Bagèlensis Ia Verb. | Fig 85 N.Bagèlensis Hd Verb. |Fig.d?-84N Bagèlensis He Verb GEOLOGISCHE BESCHRIVING VAN JAVA EN MADOERA. RE, parue L rs Te 1. NN fig 99 Dm +. lg 100 |} À ù Ca P,\s de < PIE “a f. f < OA TE AN À 4 er n° } À \ de , SA Lf PAS R Schilina gez e ig 98103 107108 En D — | DIU | ET" DE PE fl { k à — «é ; / 7 | 4 ER f { z. ANS | = Lg, CPR RS Fig 92 Fig NL dé o pale l P LA SE à ee Ce & N NS \ 1 4 <& #) nn. \ = = 4 NK & 4 TN NAN ae à | LUS J ET AN di) ee] N À a ne pl Ar Uéesnso À In en A En à DIOON 1» pl les la eviqala, vh am Li ANSE. CUETIG LTEOUr 1118} . C7 1 Pa re Ÿ (: Li h | ds ngrtiites EE à ru DR Sommes tr fm" À GLOLOGISCHE BESCHRJUNG VAN JAVA EN MADOERA. ” ” : F à a ke 2 mm : FÉES SFRPREE Li SIN jaranus var, ut NO 107€. s} Fig 100 FA JAP. À 5 Nr Nm Nam) Nu \ Y d TRS WPRSE = nl 1 1} Ps D NS # Fig. Ul. Fig. WA. 272 11m LR Fig. 16 SR der à BTS CT 9 es 4 pen … 0 e © es 0 © Fig. 4-19 Nummul e. É EZ | = de Fig. 105. Fig. 109. CE AA Gadeise rh TES Fig. 104. 19 Jig. 107-106, 109,110 Nummulrtes laevigatw. Lam. Fig. 13. ÿ : JP :5 GEOLOGISCHE BESCHRLIVING VAN Java EN MADOERA. aus, PR-ULE LATE 7 une Fig. HA. 4 7 2e mm ET Fig. 115. = oi ARR SE 10 D & FR » e 1 Ê ete À Jr. IN Met. Ye ». Cr . ë LAINE MEN PA XX Lin PR à e é à ; } PES iQ ] a 11 W2 us re,:,6,.1 “, = Z ss: mn e à Û à-d>- sx à NÉCOPRES e ere se CHRSELE 40 FANUCRICS Rae es De ee 0 to © € ° Li) , Fig. U4- 19 N ue (44 : 9 Nunur ; PTS : “ ? uuites Jogjakartae Martin . mme et lé ne” Es . 4 ) 2 « « | * : à | te ; +2 - 7 r + fe - Ve » et , - : : ë 1 ANR 0 06 n ; rs k des “ 1 = .… Le - | GEOLOGISCHE BESCHREVING VAN JAVA EN MADGERA. pet ul Fig ES Fig 122 LE 194 ' : \ : Fig. 120 Fig. mm. . d grm.s 2m. @ ( Æig Hig132 lig 128, 129, 129a Operculina granulosa Leym. var Niasi (Recent) Fr = E ig. 132, : Liq.130 ra 0 | Fig lo Jrem T 313 : Fig 138 Fig 118 Oephippium Schloth, Æig.136, 197 Orbiloides papyracea Boub. var javanasminer var Javana v'artebzil. Le LT 4! 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BESCHRIVING VAN JAVA EN MADOERA. | Lig 130 Figlÿ1 10/, 10. Fig 123 À nm. 1romm. Lig130. 191 Opercu lina granulosa Leym. var Niasi. Fig 129 a à 1 Fig 120 Heterostegina Niasi Verb. (Recent.) Lig 194 lig 128, 129. 129a Operculina granulosa Leym. var Niast (Recent) AQU UC mer D #1 sas \\ dr, ee CRE LS _ Lig 192, 133 Operculina javana Verb Re Fs mme) Lig.136 Lt | M 0/52 . N Fig.137 | | lig 194,135 Orbitoldes Martint Verb. uit N21234° en N° 293. ‘19. Le | VS ed Fig 19. | Fig M1 Fig 12 Fig 3 (4 Lig138 OephipptumSchloth. lig 139-113 Orbitoides ephippium Schuloth. var JAavan«. Gebogen v'ariete tt. lig.196, 187 Orbitoides papyracea Boub. var javanasminer: var avan Plalle vartetzil. : EE _ , RE Fig 4 Fig 145 Fig 146 SOrmm gmm som 2 77m Ÿ, , Fig T47 a cr Fig M8 Fig M9 127 3 LT 10 mm Jar | | = | Fig 117 0. papyrarcea | fig 118,149 0 dispansa Sorv fig 144-146 Orbitoides papyracea Bout, var javand (æ) | Boubvarjavana | 3) | RSechillna à n \ EN MA49OE PA. 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S TS SS 19 159-157 Opapyracea Boub. Var: Jav ana. pe D 7 SCHRIJVING VAN JAVA EN MADOERA. 1 4 GEOLOGISCHE BE [2 LL ee 3 Fig. 168 Shecies d. Je üq 172 AY Fig 109 ne VA) 9 Q' Ô50 2tn1 A 100 agir Fig. 109-171 iSfrectes (02 Fig176 Re ir lig. 172 SLectes f ; Te CA ÿ £ | 10 > ni / se # | 1 Fig. (70 Shecies k. [n sa67um Fig 162 species 4. Fig 105 Te TETE . Fig 167-165 Shecies 6. / LU {1 100 PP. . nd Rs Fig. 181 Sectes. mm. Fig. 161 -183 Lehidocyclinen a fr. liq. 182 Se Les /1 Fiq 163 frecies / AN SAVE DEMIN Er LU NEA à A ART SLRIUE LT