JOHNA.SEAVERNS ' — ' — ■ ^^ - — ^...^^ ^ — J'-l'"' ■<- — -^ ^ "^Jl ■"ij^l ^^ LA CAVALERIE. C Andréa 55 en DESCRIPTION MOTIVEE d'un NOUVEL ÉaUIPAGE DE SELLE AVEC PAaUETÂGE ET BRIDA6E POUR liE CATAIilER. Inventée et construit par SŒREN CHRISTIAN BÂRTH, Major de la cavalerie royale danoise. Chevalier des ordres royaux de Dannebroge, de l'Evée de Suède, d'^lbrecht de Saxe, et de l'oj'dre impériale de la Légion d'honneur de France- ■»txi« ITZEHOE 1861. Wotto: SOÎaiirf)' ÎDovt h)trb im t^rojlc bcr 3c«tett cv^avren; ©prié eô mir aité, ce fëninit cinc mitberc 3f't. 3eon ^aiil. PRÉFACE. Tout homme de guerre doit le savoir par l'ex- périence, que le cavalier regardé comme combattant, est un liors d'oeuvre nul, sans son vigoreux cheval de bataille, et que par conséquent, la conservation du cheval est de la plus haut d'importance. On s'en était cependant fort peu occupé, et la cavalerie retient les défauts de son état premitif. Or comme ce sujet est de mon ressort, je ne laissais de songer aux moyens capables d'améliorer cet état précair de la partie si essentielle de l'armée, afin de prévenir désormais la cavalerie des suites fu- nestes dont elle s'était ressentie. Pour y parvenir je clierchais à rapporter l'effet à sa cause, c'est à dire, à résoudre une question jusque à la reste problème, lequel doit être regardé digne des plus grands efforts. II D'après mes observations, ensuites les expériences que j'avais faites, la conservation du cheval est sur- tout assurée par un équipage conforme au but et aux règles de la construction, unie à un traitement soigneux. Il s'agit de la construction d'un équipage de selle complet avec toutes les appartenances. Cet équipage qui renferme en lui, la selle, le paquetage et le bridage, doit être également con- venable pour le cheval et pour le cavalier. Ayant en partie réformé , de mes propres mains, la selle hongroise, ensuite inventé et construit un équipage de selle complet et nouveau, je me suis convaincu par les épreuves souvent répétées, que mes efforts ont été couronnés de succès. Après qu'en 1842 j'eus présenté à qui de droit — mon nouveau système de harnachement ou équi- page complet de cavalerie ci dessous mentionné , on en fit par suite d'ordre royal l'essais dans trois régi- ments différentes de cavalerie, dans le courrant de dix-huit mois. En 1843 dans sa marche pour Lunebourg point de ralliement des troupes du dixième corps d'armée de la confédération germanique, le 2"^® régiment des dragons portait avec lui quelques exemplaires de dit harnachement comme étant mis en usage. Uien que le résultat de ces essais n'eut pas été publié, j'ai cependant en occasion de prendre cou- m naissance dune partie de rapports qui avait été faits au sujet du harnachement et qui eu en parlant fa- Norabienient, rehnaient surtout la perfection de la charpente et de sa conformité au but. De même les sousofficiers et les caporaux au quels cet équipage a été fourni, en avaient unanimement proclamé lexcellence en témoignant lem' parfaite sa- tisfaction de .son utilité et de son usage. Mais quoi qu'il en soit de ces qualités supé- rieurs , mon système , subissant le sort commun à toute novation à toute réforme, — c'est à dire ayant trouvé de l'opposition chez les officiers de cavalerie plus anciens au servise — , Taftaire en question a été différée jusqu' à 1844. A cette époque je fus appelé pour assister comme consullant dans une commission qui a été instituée par ordre royal pour faire une proposition touchant un nouvel harnachement à l'usage de la garde du corps. C'était en cette qualité que je parvins à frayer le chemin à mon nouveau système , ou plutôt à rétabher difinitivement , puisqu' à l'exception de quelques légères modifications exigées par le genre d'équipement de la garde, il a été accepté et très gracieucement approuvé. En 1846 je fis interrer dans les colonnes du répertoire militaire un description du dit harnache- ment ou équipage de selle par moi proposé, et dont IV j'y jointe la traduction enrichée de remarques et de corrections, peu importantes — si l'on veut, mais qui ont cependant été ajoutées dans la suite. Il est aisé de voir que je me suis énoncé sans réserve à l'égard des défauts qui se trouvent dans le système suranné de la selle hongroise, lequel selon plusieurs auteurs, pouvait avoir été irréprochable dans les siècles passés, mais qui à présent, où l'art et la science de la guerre ont fait de si immenses pro- grès apparaît comme un produit stationaire, ne pré- sentant que peu de traces de civilisation, — et le pis est qu'en restant en usage la défectuosité des armes se fera sentir de plus fort en plus fort en égard aux éléments technique qui , par suite de la composition des matériaux, pourrait devenir de grande utilité, et par conséquent de grand prix. Mais en attendant, et malgré l'exemple qu'avait donné la garde, ce travail ne servit non plus à faci- liter au système nommé l'entrée dans d'autres corps de cavalerie, il fit, au contraire, naître une polémique asses sérieuse entre l'auteur et un officier de cava- lerie connu par son mérite (v. répertoire milt. vol. 5 Copenhaque. D'autant plus on a prenait intérêt en dehors des limites de passions. En cette même année (1846) on lit en Suède et en 1852 dans le Norvège des essais du l équipage r combattu^ et les résultats qui eu avaieut été obtenus étaient des succès. Pendant la campagne 1848 — 50 j'avais eu bien des occasions de in assurer de T utilité du harnachement confectionné d'après mon système. L'arcon, en partie avec, en partie sans les coussins des lames, en partie avec les coins de la hausse en rapport avec le voielac , là où son étroite liaison fut jugée nécessaire pous son ajustement au cheval, a été employé par tous les sousofficiers et souscoporaux, aussi que par divers cavaHers de mon escadron , et l'arcon en question avait donné autant à l'égard du cheval que du cavalier des résultats tout-à-fait satisfaisants. Dans la même campagne une batterie complette a été fournie avec des selles de la construction nommé et qui ont donné des résultats les plus satis- faisant. De plus celte selle a été par une grande partie d'officiers préférée à la selle anglaise et hongroise. Les selles employées de cette manière étaient sans exception de même forme et avaient les mêmes dimensions, si non qu'elles étaient pourvues d'une hausse motivée. Ce qui est de l'empaquetage de la dite escadron, celui de l'arrière répondait au chargement qui se trouve consigné, coordonné et clussé dans le système dont suit la discription. VI Quant à l'équipage du devant (d'avaiit-maiii) il n-y-a pas moyen à en effectuer un rapprociiement au premier. Le bridement était, autant que les matériaux, dé- signées, également arrangé en liarmonie avec le système ci - dessus mentionnée, — et Ton s'était convaincu de la rapidité avec la quelle on pouvait brider après qu'on eut débridé pour fourrager. Qui, les cavaliers y atteignirent une telle routine que lors- qu'en semblable occasion commanda »)à cbeval» une minute avait suffit pour que les chevaux fussent bridés. Et voilà cependant que la plus grande partie de ces résultats gagnés, sont mis de cote, si l'on en excepte le prompt bridement que notre cavalerie est à même d'exécuter d'après le règlement simplifié que l'on avait fait à ce sujet et qui de rapproche de beaucoup de celui qui se trouve assigné dans mon système. D'autres changements que s'étaient opérés dans l enliamacliement et dans Vempaquetage de la cavalerie, n'ont malheurensement été que bien in- complet et n'avaient corrigé que des défauts peu im- portant. Ces desavantages et autres qui s'y rattachent, et qui existent au détriment aussi bien du cavalier que du cheval, il faut les supporter avec patience, nous n'y en sommes pas plus mal que les autres, VII — car nous n'avons qu'à porter nos regards autour de nous, pour appercevoir par tout ailleurs les mêmes défauts surtout touchant renharnachement. En 1854 répondant au désir du ministre de la guerre de la Saxe, j"ai eu Thonneur de faire parvenir un exemplaire du harnachement ou équipage mon- tionné à l'usage de la commission militaire qu'y a été institutée par ordre royale dans les vues économi- ques, afin de porter améliorations dans les matériaux pour la cavalerie. Si donc je fais passer la pièce présente au publie étranger, — c'est par ce qu'à ce qu'il parait une partie de mes considérations et de mes principes énoncés sur renharnachement etc. , avait par le monde subit certaine corporification et par ce que je crois que le temps est venu où les yeux du monde équestre se sont ouverts pour reconnaître, qu'un har- nachement bien construit est le meilleur de tous les moyens pour faciliter au cavalier et au cheval l'exé- cution des mouvements qu'on demande d'eux, et à bien considérer, ce n'est que par la Maison plus étroite de ces deux être que l'on se rapproche de plus en plus de la réalisation de l'idée du centaure. C'est dans l'espoir d'inte»resser les maître5 de l'art, que je soumets à leur juste et impartiale appréciation le rapport de mon système du harna- chement ou équipage pour la cavalerie. Et j'ose VIII croire que leur équité ne voudra desavouer le succès auquels mes efforts — tendant à me rendre utile à mon arme — non seulement ont droit mais qu'ils avait déjà obtenu en grande partie. WanclshecTc , Juin 1 857 , L'AUTEUR. CONTENU. Introduction page 1 fiDière PaHîe: De la selle avec Tappartenance . . — 15 I. l'arcon — 20 Tab. 1 Fig. 1 les lames — 21 — — Litr. S la fourche de devant ... . — 23 — — — A la fourche de derrière .... — 25 — — — B la garnitui'e — 27 le loup — 31 — — — W II. Les cuirs et les courroies — 35 la sangle de devant — 36 — III — IV — a et IV — b la sangle de derrièr.e — 37 — — V la couverture — 46 — I — VI les étrivières — 48 les étriers — 49 — II — XXIII les fontes et leurs sacoches. . — 49 — I — VII — a la courroie de tour ^ et \ il la sangle des sacoches • • • / — ^1 les courroies de manteau . ) le poitrail — 53 — I — IX — a la croupière — 56 — — IX — b la botte de carabine — 56 — — X — f la courroie de carabine (de crosse) — 57 — — X — g les courroies de paquetages (de porte - manteau) — 58 — — IX III. Le s coussins de s lames . — 59 — — II IV. La chab raque (la hausse ou le tapis de sueurj — 66 — II — XII Les parties de paquetage. Le porte-manteau page60Tab.lI Fig. XIII le sac à fourrag-e — 70 la musette — 71 les cordes à fourrager — 71 la couverture d'écurie — 72 la sangle d'écurie — 73 l'étrille — 78 - II - E la carde .... — 74 — II — F — a le licou de chanvre — 75 — III — XIV gi^me Partie : De l'arrangement du paquetage et du paquelenient — 76 La charge de devant... — 78 La charge de derrière . . — 84 — II — XVII le porte-manteau — 84 la couverture d'écurie — 91 la ration de foin — 93 le sac à fourrage — 94 la marmite —99 —III —XXXIII et XXXIV Les utensiles de pionnier — 100 la grande hache — 100 — — XXIX la pioche pointue — 100 — — XXXI - — large — 100 — — XXX la bêche — lOO - — XXXII la scie — 100 — -- XXXVI la lanterne — 102 —IV — XXXIX la petite hache — 103 —III —XXXVIII 3iéme Partie: Du brigade et du bridement ... — 105 le bridage . • — 114 la têtière • — 114 — II — XX le bridon (filet) — 116 — — XXI la candare — 117 INTRODUCTION. C'est une vérité incontestable, que la ca- valerie pour qu elle soit en état de faire effet et de remplir les prétentions qu'on puisse en former avec raison, elle doit posséder ces trois qualités principales: „/« force ^ V agilité et la précipitation.'^ Outre que la force doit être regardée comme l'élément fondamental de deux der- nières, elle l'est aussi pour une autre qualité de cette arme: c'est à dire ,,/a pereévérance.'^ C'est pour quoi cette force doit être soutenue avec le plus grand soin; car où elle manque, l'efifet de la cavalerie est faible; et dans la même proportion que la force de celle-ci diminue, augmente celle de l'infanterie. .jy C'est que l'effet moral a une grande in- fluence sur elle; car outre que cette arme, qui est si peu dépendante de son matériel, gagne souvent de la force et de la persévérance par 1 les efforts, elle veut en plusieurs occasiions, — et surtout quand l'impullion est donnée par un individu supérieur, — être en état de se figurer une force, qu'en suite les situations locales lui refuseraient. Si le cavalier est pour sa personne capable du même effet, il h'ést pourtant pas en état de communiquer cette persévérance acquise à l'animal dont il est dépendant, c'est à dire à son cheval. C'est que si le cheval est affamé, affaibli par des fatigues causées par des marches, par des bivouacs froids et humides, — pressé ou blessé par l'équipage de selle ou par le pa- quetage; — alors le rôle du cavalier comme combattant à cheval — est fini; et dans cet état, il préférerait être fantassin, ou quitter le champ, que de gêner le corps auquel il est réuni, et aux mouvements duquel il doit con- courir. — Enfin! c'est une vérité incontestable que la cavalerie, qui a beaucoup à conserver et à soigner, — doit, — dans les circonstances où se trouve l'infanterie, ■ — avoir bien plus de difficultés à vaincre que celle-ci; — il est également vrai, que ces difficultés peuvent, en grande partie, être levées par les soins du ca- valier pour son cheval, et principalement par / un iisag;e raisonnable et prévoyant du matériel qui y appartient. Si le matériel est d'une construction con- forme au but, on peut certainement — à cet égard — demander beaucoup du cavalier; — mais si cette supposition n'est pas réalisée, on serait, en le chargeant exclusivement des suites de l'application et de l'usage d'un matériel mal construit, — aussi injuste qu'éloigné du but désiré. Le plus grand inconvénient pour la cava- lerie, c'est d'avoir des chevaux blessés. Où est le cavalier qui, à l'idé seule de ce mal, ne se sent de mauvaise humeur? Et où, enfin, est celui qui, — tout en échappant à ce mal à force de prévoyance et de soins qu'il avait employés, n'en est pas échappé — n'en sent le fardeau bien pesant? Nous ne voulons que demander à tout ca- valier d'ambition, comment il a été disposé aux visitations de chevaux qui arrivent souvent pendant les marches, aux cantonnements etc. lorsqu'il devait découvrir le dos de son che- val blessé en présence d'une foule de specta- teurs curieux et railleurs peut être? Qu'un tel sort a souvent- été le partage d'un cavalier qui avait donné des soins les plus attentifs à son cheval, bien d'autres per- sonnes peuvent l'attester avec moi. — Ce n^est pas mon intention d'excuser tout cavalier qui a blessé son cheval! ?: -:? Comme la justice demande de défendre l'innocent, elle demande aussi que le coupable soit puni ; vu que la néglig^eance peut, avec le plus beau matériel, occasioner un mouvais re'sultat. — Mais tant qu'il aura un seul inno- cent parmi eux qui auraient blessé leurs che- vaux, la cause doit être recherchée pour être levée. — Quel cavalier ose avancer: „Nous ne con- naissons pas de chevaux blessés par la selle." Désavouer un fait malheureusement si com- mun dans beaucoup d'armées, serait non seulement une erreur^ mais ceci prouverait un faux sentiment d'honneur. — C'est un mal qui au lieu d'être caché, devrait être mis par tout au jour dans sa nudité, pour qu'on fut en état d'en connaître les vraies causes et par là d'y remédier. Quant à l'équipag-e de selle, la cavalerie est l'arme qui reste encore le plus en arrière relativement aux progrès du tems. '^^***^< Une prétention que les résultats de son application ont parfaitement prouvé. En admettant le cas, qu'un escadron avait peu de chevaux blesses par la selle, ce n'en fut aucun de ceux qui ont servi long tems, il y avait souvent plusieurs remontes qui ont été dans cet état; — mais cela vient d'une cause fort naturelle. — ir^ r On reçoit souvent des remontes qui n'out jamais porté une selle de bois. — ^*)r jir- rtïn Ces chevaux dont quelques-uns ~ outre qu'ils ne sont pas habitués au fardeau dont on les charge, et qui cause un grand frotte- ment — ont, par leur nature, pour la selle un dos difficile, avec des muscles épais, des épaules rondes et un garrot bas etc. Tous cela ne peut qu'offrir un appui mobile pour la selle. * De tels chevaux ne sont pas accoutumés au poids et à la forme de la selle pour qu'ils puissent, sous ce rapport, être mis en parallèle tl^ quant à la persévérance, avec les autres chevaux qui ont porté la selle presque toute l'année. — De ceux-ci les muscles se forment peu à peu selon la selle, et ils sont fortifiés par l'habitude de porter la selle et le cava- lier. — Il faut ajouter une circonstance qui n'est pas de peu d'importance, enfin que beaucoup de chevaux, avant d'entrer à l'escadron, ont /été nourris d'une manière forcée, pour étt-e acceptés de la commission de remonte. — Il est donc fort naturel que ces chevaux, qui pas- sent de peu de travail à beaucoup de nourriture ordinaire, perdent bientôt leur forme et leur vigueur, et que le poids du matériel a un plus grand effet sur eux que sur les chevaux qui ont servi depuis long tems. — S'il faut avouer qu'on a à combattre de tels in- convénients, il faudrait qu'on pensât aux moyens de les lever. — Et, vraiment, on a raison de prétendre qu'une réforme de la construction du matériel est la seule qui puisse y contribuer. L'auteur regarde son exécution comme étant d'un grand intérêt pour la cavalerie. On se trompe quand on dit: „alors nous navions pas un seul cheval blessé." Il i=jtiinOn tâche de donner un autre nom à la blessure, on l'appelle p. ex. „frottage", „tu- meur", „chaleur" etc., mais ne sont-ce pas là des suites également nuisibles? Une blessure qui, au lieu d'être ménagée et soignée, est con- tinuellement pressée par un fardeau dont elle est chargée, serait dans des circonstances sérieuses, où la nécessité ne permet de la soulager de plus en plus irritée, et deviendrait plaie gan- tjgréneuse amenant la caducité du cheval, -rr^i Pour prévenir ce mal l'unique moyen est la construction convenable de l'équipage de la selle; enfin, en se rapprochant le plus possible de ce but, il faut observer avec un soin assidu rafFermmissement et 1 usage les plus raisonnables. Pour le préserver de cette chance, il faut chercher d'obtenir au cavalier V agilité et la précipitation^ aussi bien que la persévérance qui lui sont essentielles; et pour les obtenir, il s'agit «l'empêcher le blessement du cheval, par la construction conforme au but de l'équipage. Cet équipage doit être si léger et si simple que possible, car c'est précisément par ce moyen qu'on obtient les qualités nécessaires ou les éléments fondamentaux de cette vigueur. — ^so On a raison de soutenir que l'équipage de selle réglé est trop lourd et qu'il consiste en plusieurs pièces inutiles dont on pourrait se passer. Certes, par ce que le volume ne rend pas toujour fort; souvent un objet massif, mais moins bien construit, peut être exposé à se briser, tandis qu'un autre léger — mais bien construit, résiste. — Ce qui est le plus exposé à se briser, c'est le bois des jointures ; c'est pourquoi, quand celles-ci sont bien arrangées et liées, on peut facilement, avec peu de mass€, gagner en force et en durée. Beaucoup de personnes prétendent qu'il ne convient pas de confier des choses minces aux mains de gens qui ont-eu chez eux l'habitude du travail qui demande de la force — par 8 une raison toute simple que ces choses min- ces seraient bientôt ruinées par un traitement mal à droit. Mais comme Thomme qui est destiné à être cavalier doit quitter plusieurs mauvaises habitudes qu'il avait rapporté avec lui, et que par l'instruction militaire il apprend à exécuter promptement et avec adresse ce qui en général est exigé de lui; — on peut aussi demander et attendre de lui qu'il par- vienne à traiter habilement et avec attention les choses qui lui sont confiées, soit des armes ou d'autres pièces qui appartiennent à son équi- page ou à celui de son cheval. — 31 Cependant ce n'est pas assez de produire une selle qui ne blesse pas ! Cette qualité seule n'est pas une marque essentielle de sa bonté sous tous les points; — car comme la lon- gueur et la forme des lames et leur rappart mutuel entre elles, composent l'assiette de la selle intérieure, elles ont nécessairement de l'influence sur le dos du cheval, — tandis que la forme extérieure constitue l'union intime entre l'homme et le cheval, c'est à dire que l'homme et le cheval sont pour ainsi dire fondu ensemble et qu'ils paraissent ne former qu'une et même figure éi:}uestre. .4 j;.^i,;i.) > Par cette raison la selle doit avoir une forme facile à mettre le cavalier en rapport parfait avec le cheval, ce qui dépend de la construction de l'assiette, laquelle donne au cavalier une attitude commode, et allège la charge au cheval. — Ces qualités ne peuvent pas être obtenues par l'arçon de la selle hongroise, ce qu'on démontrera plus loin. — S Les quaUtés d'un équipage^ complet de selle sont: LA SELLE. Relativement à la position (Fassiette). Qu'autant que possible elle soit posée en paralèle avec le dos du cheval; que sous les mouvements du cheval, elle reste immobile, et que surtout elle soit empêchée de glisser en avant; qu'elle offre une sellerie (liberté du garrot) ample et où l'air puisse pénétrer; qu'elle présente la plus grande bas|e pos- sible, où la charge du cheval serait distribuée; que le sousbassement (la hausse) soit d'une étoffe molle et élastique, qui permet facilement et avec vitesse d'être rafraichi, p. ex. pour être lavé, séché et épousseté; 10 que cette sous-couche puisse être faite sans difficulté par le cavalier lui même, qu^afin il fût en état de lui donner, selon les cir- constances, une forme convenable et des dimensions différentes; que les matériaux nécessaires pour former cette sous-couche soient d'une propriété qui donne la facilité d'en faire l'acquisi- tion ou remplacement, même en tems de guerrre. — Cette sous- couche sert à empêcher le blessement qu'occasionne la pression de la selle; elle doit être placée de manière à rester près de la selle lorsqu'elle est ôtée, afin qu'elle puisse être facilement et avec vitesse ôtée et remise. Relativement à la partie de dessus et le siège. Que la fourche de devant ne soit pas si haut qu elle gêne la main de rêne; que l'espace entre les fourches offre au cava- lier la place convenable, tant à l'égard de son siège que de l'appui de ses cuisses; que le siège et l'appui des cuisses (la fer- meture) se lient de manière, que le cava- lier, en prennant la position normale, vient en même tems à reposer aussi bien sur Il le derrière qu à la partie intérieure des ses cuisses, depuis Tenjambée jusqu'aux genoux; que le loup s'approche autant que possible du dos du cheval sans que la sellerie puisse par là mincer, afin que l'assiette de la selle ne branle, par où le poids du cavalier est augmenté, ce qui est le cas avec la selle hongroise où le loup est si haut. Relativement aux courroies. Qu'elles remplissent le but de tenir et sou- tenir la selle dans sa couche juste; que l'affermissement des parties de la selle soit arrangé de manière à en détacher une seule, sans déranger les autres ; qu'aucune des courroies ne gêne le cheval dans ses mouvements, dans sa respiration, ni dans ses membres; que la totalité de courroies soient au nombre exigé sans superfluité; que les fontes avec leurs sacoches aient une ii'i y couche platte et une assiette ferme. En suite il faut que la selle avec toutes ses appartenances, aussi bien à l'égard du bois de l'arçon que de celui du poids, des boucles, des courroies soit diminuée autant qu'exige sa solidité nécessaire. — n Relativement aux paquetage. La distribution égale du poids des deux côte's. De réduire autant que possible le nombre des choses qu'elle doit contenir. Que toutes les choses soient paquetées de manière qu'elles prennent si peu de place que possible, afin qu'elles ne souffrent pas en étant pliées; que les choses dont le cavalier peut avoir besoin pendant la marche soient faciles à saisir au moment d'entrer au quartier, au camp, au bivouac etc.; que toutes les parties du paquetage puissent être ôtées séparément sans déranger l'en- semble, ou qu'on soit obligée de détacher le paquetage de la selle. ;;> D'un autre côté, le paquetage doit être arrangé de façon que la charge entière de devant et de derrière puisse être ôtée et remise. — Il est d'une grande importance que le cavalier puisse ôter vite son bagage; car cela fait qu'à plussieurs occalsions, il est en état de le conserver p, ex. au camp, en le portant à la tente ou dans la baraque. .ii;u Quand on doit passer un fleuve, les chevaux à la nage et les hommes dans des bateaux 13 ou sur des pontons, c'est alors un grand avantage qui permet de conserver le paque- tage à sec, par ce que le cavalier est en état d'ôter la charge de devant et celle de derrière, chacune séparément. — LE BRIDA6E demande l'attention toute particulière, puisque le cheval — qui est la partie active et passive du cavalier — est principalement conduit par lui au but, et qu'en snite le cavalier est mis par lui en état d'exécuter ce qu'on exige de lui. — : 'v' fn •jfîMÎLe bridage doit être d'une construction simple, légère et forte; il doit surtout avoir les qualités suivantes: Que sans gêner le cheval, il ait une assiette ferme et unie; qu'aussi bien l'embouchure du mors que l'embouchure du bridon, bien possé, fas- sent FefFet nécessaire; que la têtière avec l'embouchure du bridon et les rênes seules, puissent servir de filet, et dans ce cas, le mors avec l'appartenance se laisser facilement ôter et séparer du reste du bridage; que les rênes soient arrangées de manière à convenir aussi bien pour mener que pour 14 attacher le cheval à quel objet que ce soit, sans être tordues; qu'on soit en état de brider et de débrider rapidement, et bien tant du jour que dans l'obscurité, enfin dans une position gênée, comme p. ex. dans une grange remplie de chevaux, ou au champ etc.; qu'on puisse fourager le cheval sans oter la têtière; dans ce cas elle est regardée comme licou, mais de manière que les rênes restent dans toutes les circonstances en ordre sur le cou du cheval, et prêtes à être saisies; b que le tout conserve l'ensemble et l'extérieur militaire ; que la réunion de tout n'empêche pas l'usage de nettoyement et d'arrangement, et que le cavalier le moins ingénieux puisse sépa- rer et réunir les parties. L'équipage, qui va être décrit, est inventé et construit de manière à remplir ce qui est exigé plus haut, il contient. Le harnachement Qi le paquetage. 15 |e la felle aDe( rapprtenattrt Que la selle hongroise — qui de tems en tems a subi plusieurs changements, aussi bien à la forme qu'au rapport de différentes parties — ne répond pas à ce qu'on peut exiger d'une bonne selle de cavalerie, tout homme qui a été long tems contraint à se servir d'une semblable selle, ne peut qu'approuver l'auteur. Il n'est pas question uniquement d'un cava- lier qui a monté une selle pareille, mais bien aussi celui qui aurait journellement sellé et paquétë son cheval, et qui outre avoir été rendu responsable de tontes les suites nuisibles qui puissent provenir de la manière de seller et paqueter, a fait, quant à ses armes, tout ce qu'on peut prétendre d'un cavalier. — 16 Cependant il y a des hommes qui louent la selle hongroise re'glée. — Mais combien de ceux qui louent cette selle s'en servent-ils? Ne voyons nous pas que tous nos jennes offi- ciers de cavalerie aussitôt d'avoir fini leur cours de recrue, abandonnent la selle hongroise et adoptent la selle anglaise, dont ils conti- nuent de faire usage. — En serait-ce le cas si la selle hongroise était telle qu'on pourrait la désirer? , Ce qu'on peut en particulier blâmer à la selle hongroise, c'est: Relativement au cavalier. j;j 5 Le siège de l'enjambée trop étroit et per- pendiculaire qui à la durée devient très fatigant pour le cavalier et l'engage — pour trouver du repos ou du soulagement — à se retirer vers le haut de la fourche de derrière, par où la selle — qui par là augmente la charge au cheval ,^ glisse aisément en avant et occasionne de la pression nuisible. Les étrivières sont placées de manière, que le cavalier a grande peine à prendre la juste position de ses jambes; ce qui tient à ce que les genoux sont disposés à s'avancer, et les talons à s'élever quand on donne mollets au cheval. — Ceci .est principalement .le.. w avec les jeunes cayaliers, qui n'ont pas de l'exercise, de l'adresse et de la précipitation nécessaires, et qui ne s'obtiennent qu'avec d'au- tant plus de peine, qu'il-y-a plus de difficultés à vaincre. — Des hommes qui ont servi long tems, et qui ont rempli ce qu'on peut exiger d'un cavalier, ne peuvent guère servir de preuve que cette selle réponde à toutes les exigences, car avec du tems et de l'exercise on peut beaucoup faire, et vaincre beaucoup de difficultés, mais si les empêchements présents sont levés autant que possible il est hors de toute doute, que par là on gagne du tems et de la force — ce qui facilite l'exécution pour le cavalier. — Relativement au cheval. Cette selle n'offre pas l'assiette ferme et tranquille, ce qui est une condition essentielle pour préserver contre le blessement. C'est surtout une faute générale que la selle glisse en avant. — La causse en est que les lames sont trop courtes pour remplir toute la couche de la selle. — Car comme la selle doit être placée autant en arrière que le poids du cavalier se trouve perpendiculairement au dessus du point de conversion du cheval, quand celui-ci se tient droré- sur. ses quatre 2 18 pieds il-y-a une distance de plusieurs pouces depuis le bord de devant des lames jusqu'aux épaules du cheval. Lorsque le cheval se meut, la selle cherche la couche naturelle, dans laquelle elle s'appuie contre les épaules; — mais comme par là le centre de g-ravité du cavalier tend à s'avancer, l'équilibre équestral est déplacé, et le cheval est surchargé de tout un poids sur le devant. — t ^'^ Le susdit inconvénient a aussi souvent sa cause dans la formation du cheval, lorsqu'il a un garrot bas ou une couche de sangle située trop en avant, ou même les deux en- semble, ce qui fait que la selle s'avance. Il y-a toujours des chevaux qui sont fort ven- treux, ce qui fait considérablement tomber en avant la couche de la sangle. La position diagonale des branches de la fourche de devant et le passage aux étrivières derrière celle-ci, qui remplissent considérable- ment la partie de devant des lames fait que la sangle de devant doit être posée autant en arrière qu'elle soit attachée dans une position perpendiculaire, et qu'elle se trouve au dessus de l'endroit le plus ventreux du cheval. — 19 Cette circonstance est la cause que la sangle, sous les mouvements du cheval, cherche la place où elle trouve le moins de résistance, ce qui est vers l'endroit le plus mince, ainsi qu'il a éié dit au sujet de la couche de la sangle. De cette manière la sangle, en tirant la selle avec elle, porte celle-ci en avant dessus le garrot et des épaules, par où le cheval est facilement blessé. — 'i) Cet inconvénient doit être levé, pour pre'-» venir par là un fait non moins nuisible, c'est à dire de serrer la sangle trop fortement, à fin d'empêcher la selle se glisser en avant,- ce qui gêne la respiration du cheval, comme il expose égalemeut ses parties intérieures au danger d'en souffrir. Que la selle anglaise, la selle allemande, aussi peu que la selle hongroise sont en état d'éviter de glisser en avant — prouvent la sangle d'arrêt, doniouj se sert si généralement, et qui est pénible et nuisible au cheval. — A II est clair que si à la selle anglaise on prolongeait les lames, et en même tems tirait en avant la sangle, à laquelle on donnerait une largieur convenable, on obtiendrait par là à la selle une assiette correcte et ferme. 20 On ne peut le nier que la selle hongroise aussi bien que la selle anglaise ont leurs pro- pres bonnes qualités; mais il n'est pas moins vrai qu'elles ont aussi de grandes imperfections. S'il était en notre pouvoir de réunir le siège commode de la selle anglaise et le maniement bas du cheval, au serrement (assurance) plus ferme de la selle hongroise, on pourrait penser qu'on aurait beaucoup gagné pour le cavalier, quoiqu'il y aurait bien des choses à réaliser à l'égard du cheval, car ni l'assiette principiale ni la sous-couche de ces selles ne sont de nature d'assurer une position tranquille et ferme, ni d'empêcher que le cheval soit blessé dans de certains occasions. I. L'ARÇON iTab. L Fig. I.) doit être fait de hêtre bon, fort et coriace. i Quoiqu'il est hors de toute doute, que le bois qui par la nature a la courbure qu'on a l'intention de lui donner pour les différentes parties de l'arçon soit bien fort, des essais et des longues épreuves ont convaincu l'inventeur 21 qu'un arçon plus mince que celui qu'on emploi généralement, un bois droit (de crue droite) et coupé, mais pourvu de la garniture nécessaire, a été suffisameut fort. Quant aux fourches, on ne gagne pas beaucoup à choisir du bois crû en fourche, puisque ce bois a besoin de la même garniture que celles qui sont jointes; ajoutons qu'on ne peut pas rendre si mince le bois crue en fourche que le bois droit sans perdre en cohésion. Cependant comme la manière de couper des arçons n'est pas l'objet de ce traité, Fau- teur se borne à la description de l'arçon, se reservant l'avantage de s'en expliquer à une autre occasion. a. Les lames (bandes). (Fig. I. S.) Pour que la selle ait une assiette ferme et immobile, les lames doivent s'appuyer de leurs bords de devant aux épaules du cheval ; être parallèle avec le dos et offrir un plan d'appui bien étendu. Pour être compris dans la suite, on avance les dénominations suivantes : 22 „le surface^% qui fait le dessus; ,^le plan de repos^\ la partie qui pose sur le dos du cheval; yyles pattes de devanP% la partie qui se trouve au devant et sous les branches de la four- che de devant; ,,les pattes de derrière'^, la partie des lames qui tourne en arriére et se trouve sous et derrière les branches de la fourche de derrière; ^J'entre deux", la partie qui se trouve entre les fourches; „les entailles^' dans les quelles les branches des fourches entrent; ,Je creux" est Téchancrure du bord de dessous de lames, sous l'endroit où l'on applique les sangles. — La courbure et la tordure des lames se règlent entièrement sur la forme du dos du cheval. — Les lames ont leur plus grande épaisseur au bord de dessus de l'entre-deux par ce que c'est là qu'elles soufFerent le plus : — elles sont pins minces vers le bord de dessous. — L'argeur des lames est vers leurs bouts 4'', et au millieu 3'' 6''', la longueur 21''^:'^ A 23 chaque lame se trouvent 6 trous des lacets qui atttachent la sang-le. Pour enfoncer ces Jacets, leurs trous sont liés par une coulisse au coté intérieur des lames dans tout la longueur. Au bord de dessus de l'entre-deux se trou- vent à chaque lame 4 trous par où passent les lanières qui tiennent le loup aux lames. — n il b. Les fourches. 1. ,,La fourche de devant^' (Fig. I. A.) consiste en deux pièces, qui sont collées et pourvues de garniture de fer. — rn La fourche a les dénominations suivantes: Jes branches'- droite et gauche, dont cha- cune fait la moitié de la fourche. — )iîf,,/a superficiel^ est la partie qui tourne vers jîfi le haut; \h ,,/a voûte'', tourne vers le bas, et fait voûte entre les bords supérieurs des lames; 3r\„les pieds'' sont les parties qui tournent vers le dessus des lames, et sur les quels la fourche repose. — Pour produire un siège plus long et plus libre pour le cavalier, par où son poids est plus également distribué à tous les points de 24 la selle, et par où la charge est allégée pour le cheval, on a prolongé les lames et fait le changement suivant: La fourche est d'une inclination en avant, changée en arrière, en faisant avancer la partie inférieure, et retirer la partie supérieure. Par là, l'appui des cuisses est plus long et plus libre, car en avançant la partie de dessous de la fourche il est donné une place convenable pour avancer les étrivières; et en retirant la fourche de dessus — par où le garrot devient libre — on est en état de diminuer considérablement sa hautenr, par où la conduite du cheval a gagné. — Car en baissant la main de rêne, l'angle qui se forme du mors et des rênes devient plus grand, et l'effet de la maindaugmente. — Cet abaissement de la fourche de devant a été fait en ôtant de l'épaisseur du bois au milieu, et en partie en baissant la hauteur de la gorge de la sellerie, car celle-ci étant rétirée et éloignée du garrot, la selle est moins sujette à plonger que lorsque la fourche penche en avant. ; La fourche de devant étant plongée offre des côtés plus grands et plus larges sur les- quels la charge de devant obtient un appui 25 stable et ferme, appuyant sur les côtés du cheval.:H').>i^! , »:h;/;, ■,'.-, .'■'] „ce qui n'est pas la propriété de la selle hongroise où le poids entier de la charge de devant appuie sur la fourche, en touchont à peine le cheval, — et par où ^JT) le poids de la selle est considérablement augmenté." — ATtj^'»f*r nos» i!*^ 1 .: 2. ,iLa fourche de derrière^'' consiste comme la fourche de devant, en deux pièces; elles sont jointes l'un sur l'autre, collées et pourvues de garniture. — iu^. .,;,! Cette fourche a les dénominations sui- vantes : ,,Les branches''' droite et gauche; .,la face'''' le plat qui tourne vers le siège; ,\\^le côié de derrière'- le côté qui est le plus i,{, en arrière; , „te voûte'' \ j • / «« I comme a la fourche de devant. • 5>^^^ pieas ) ,(., ,5J. ,,,j 'j[^|iH'viui .,j}., Comme la fourche de devant est abaissée, C'est aussi le cas avec la fourche de derrière, mais cet abaissement n'est pas dans un plus haut dégrè que la fourche est en état de donner l'appui nécessaire au cavalier, et à Jft charge de derrière., ^rn^^i ^. 26 Les fourches plus basses amènent une selle plus basse. — Le cavalier s'approche donc par là du cheval, et de cette manière l'assiette vascillante de la selle hongroise est entièrement levée. — On-y-voit en même tems que l'arçon décrit a pour base la selle hongroise et la selle anglaise, à la dernière des quelles son siège a plus resemblance. Mais dans la selle men- tionnée l'appui des cuisses et le siège (l'appui du derrière) sont entièrement confondus, de manière que le cavalier appuie simultanément sur le derrière et sur la partie intérieure des cuisses depuis l'enjambée jusqu'à la partie in- térieure des genoux. — Cette position est d'autant plus commode que la cuisse touche également par tout, ce qui s' ensuite de la forme des côtés de la selle qui penche également depuis le milieu du siège; par où la surface de la selle devient parallèle aux côtes du cheval. — ,,Ceci est bien le cas à la selle hongroise — supposé que le loup n'est pas si élevé ou que la selle n'est pas trop grossie par le panneau — plus qu'à la selle anglaise et la selle royale (nommée alle- mande), car le siège de celles-ci, qui ressemble le plus au tabouret, forme par sa surface un 2T angle avec le plat de la cuisse, d^où il s'ensuit, que dans une telle selle la cuisse n'appuie pas également, sur ïtous les points, à tous les mou- vements le corps du cavalier. — Quand des mouvements surviennent pour le cavalier, monté dans la selle anglaise, où il a besoin de se fier au serrement pour faire un coup tranchant ou un coup de pointe, il est forcé de quitter son siège, et ne reste maître que de la moitié du serrement. Tout homme qui entre en lutte dans une telle selle, constatera cette assertion. — imiiu c. La garniture, 1. A la fourche de devant elle consiste en deux bandes de fer, qui cou- vrent la jointure, savoir „la bande de gari^ot'^ qui en suivant la voûte s'appuie aux bords supérieures des lames; ,,/a contre bande'^^ qui couvre la jointure au dessus, elle diminue en largeur vers les bouts. Par chacun de ces bouts passe yyle bouton de fonfe'^ (F\g. i. h.) et au dessus de celui-ci „un rivet'' (iv) qui passe par la branche de la fourche et par la lame. — Par la bande du garrot et par la contre- bande passent 4 rivets qui les fixent. — 28 fiiUfti 2. A la fourche de derrière it au| côte de derrière (Fîg. i. b.) il se trouve „le croissant" (K) une pièce de dimi-rune.^iiii>'»^^lî-^ A chaque branche un crampon (K) pour les courroies externes du porte-mauteau. n^/uoiu ^^, Par les branches des fourches et des lames passent pour les joindre outre les deux ^— nommes à la garniture de devant (iv) — encore 6 rivets (M) (ainsi 8 entout) dont deux passent par chacune des branches des fourches et par les lames.— i-iu; * <.;/iiyd ai^u On a préféré des rivets au lieu des che- villes qui puissent glisser et occasionner des blessures. Les rivets permettent de faire f arçon plus mince, sans l'affaiblir, tandis qu'avec des che- villes il faut un bois plus épais pour les tenir. )iuo/ ;;i Ji4. U archet des étrivières ;'•*/(«(;( -^'lî* h rïu>i(Fig.I. S. c. «tvo .;..4*^;; consiste en un archet (m. o. m.) qui à chaque bout a un petit plat à trou, par lequel passe un rivet qui la tient aux l'ames. — De cet archet sortent en ligne horizontale les deux bras (p) munis de roulettes ,,1". Ces bras terminent par une pièce (p) qui entre sous la bande de garrot et est fixée par. un rivet. — o « nj 29 '^)i\ L'emploi de cet archet au lieu des trous pour les étrivières percés par les lames, a outre Tavantag-e qu'il permet que la masse des lames peut être bien plus mince qu'en g^énéral, celui de donner à la selle plus de force en réunis- sant les lames et celles-ci avec la fourche de devant. -^nj'>'n'n; Ji»> f^in*i'>ff wah p.nsvf^ j^i'^iri*» En plaçant les étrivières plus en avant, on a obtient pour le cavalier une position aisée et libre, aussi bien pour les cuisses que pour les jambes, de manière qu'il peut les remuer avec facilité en avant et en arrière selon le besoin. — •>;i>j;ii{:) si Anoii nos j^*;{| >c»fli;7/: innJ-j ^a Oâ' voit par là, que quand le cavalier prend la position normale, les étrivières suivent par- faitement l'os de la jambe, en tout étant visible devant lui. — 'b Ht "<^ On a toujour Ml entendu exiger à la leçon d'équitation que le cavalier doit retirer les genoux, afin que les étrivières — comme il est dit — fussent visible devant Tos île la jambe!" — Mais comment fallait-il entendre ceci? C'est ^ que l'auteur n'a pas pu compren- dre, car, — comme les étrivières de la selle hongroise sont placées tellement eu arrière qu'ils se trouvent souf les cuisses, il devient 30 impossible au cavalier de garder une attitude libre et naturelle. — La selle de ma construction n'a pas de ces inconvénients. — Le cavalier qui doit avan- cer le corps pour porter un coup tranchant ou de pointe, y trouve un appui dans les étriers sans rien perdre du serrement ou de la balance. — Il est clair que le soutien des étriers est bien important pour le cavalier. — Mais, — si les étriers doivent remplir leur destination, il faut qu'ils soitent appliqués de manière que la charge (c'est a dire, le corps du cavalier), en étant avancée, ne déplace pas son poids tant en avant du point de soutient (qui se trouve dans Tétrier pendant perpendiculaire- ment) qu'il porte la tendance perpendiculaire en tel degré que le cavalier ne puisse pas éviter de s'appuyer sur la charge de devant, ce qui est le cas avec la selle hongroise où les étriviéres -comme il fut dit — se trouvent tout à fait en arriére. — • Il est encore à remarquer. Quand les étriviéres sont placées ainsi il serait difficile au cavalier de porter (soulever) le cheval, au cas que celui-ci bronche pendant l'attaque ou en faissant un saut. 31 d. LéQ loup (Pig. ï. - W.) «st une courroie environ de 19" de long, de large 4", et fixée aux fourches par des petits clous. — Cloué ou bout de la fourche, de derrière, le loup est fendu au milieu à une distance d'environ 5", et les deux parties sont tirées vers les côtés pour avoir par là un siège plu» large, et pour empêcher que la courroie blesse le cavalier. Au milieu du loup se trouvent 4 trous pour un lacet qui sert à attacher la courroie du dos à la selle. Pour plus de soulagement du cavalier la fourche de derrière est creusée à son côté intérieur, le loup obtient par là plus d'élasticité, et le cavalier se trouve sur un plan parfaitement égal, uni et commode, sant être gêné par au cun frotte- ment de la fourche de derrière. — A la partie de devant du loup se trouve un petit anneau quarré avec rouleau: „L'anneau de suspension!'^ (F»g- 1- — o.) pour la courroie de suspension (la courroie du milieu de manteau). Le loup est uni aux lames par des lacets; mais pour faire le siège parfaitement uni, et 32 pour éviter les petites inégalités qui provien- nent ordinairement par Jes lacets qui tiennent le loup aux lames, il-y-a une courroie étroite, cousue sous le loup, des deux côtes pour les trous des lacets. — Pour éviter toutes les peines et les incon- vénients occasionnés par l'ajustement de la selle ordinaire, qui est nécessaire aux arçons hon- grois, mais qui ne peut, sans de grandes difficultés, avoir lieu en campagne, on a adopté une seule mesure d'arçon applicable à tous les chevaux, d'autant plus que toutes les épreuves et les essais qui ont été faits aussi bien en Danmarc qu'en Suéde et Norvège etc. on n'a employé des arçons que d'une grandeur et dimension, sans égard à la différence de la forme du dos du cheval, même sans aucune modification de la sous -couche (les coussins des lames). ,h>ji£iiu»t Et néanmoins ces essais ont produit le résultat le plus favorable en ce qu'aucun cheval n'a été blessé. — ; , n; ^»5ïiiijj> ;;j;>i.i;:; u\ i-^ .m rjî Si cependant se trouvait un cheval qui eût le garrot si extraordinairement haut qu'à cet endroit la selle pût le blesser; cet inconvénient serait aisément levé en augmentant la sous- couche des lam€s. m .j '•»,.»< 33 Il serait de même d'un cheval qui aurrait le dos extraordinairement droit, ou qui serait très ensellé: en ce cas on aurait le parallé- lisme entre la selle et le dos, en augmentant la sous -couche ou vers les bouts ou vers le milieu. — On s'était convaincu, qu'en observant les soins usités par la cavalerie sous l'action de seller, — l'emploi de ma selle garantit par- faitement le cheval du blessement. — Ce qu'on peut d'autant plus entendre que ces selles ajant été employées par l'artillerie aux chevaux du train, ont donné les résultats aussi avan- tageux qu'à la cavalerie. — Une preuve ulté- rieure de l'utilité de cet arçon est qu'on s'en est même servi, au lieu de coussinet de charge du sous -verge, et on l'a employé à ce but avec entière réussite pour le cheval qui tire dans la fourchette de l'avant -train d'affût. — Ce changement est d'autant plus convenable que l'équipage de selle de l'artillerie devient plus égal; et comme la selle et le harnais sont rendus entièrement indépendant l'un de l'autre, le paquetage est aussi arrangé de la même manière que celui de la cavalerie: on pourrait, au cas que les chevaux fussent tués, les remplacer par des chevaux de cavalerie tout équipés. — L'enharnachement de tels -34 chevaux est exécuté au plus vite en débou- clant la sangle et la courroie d'en bas de verge du collier, et en tirant le tout de derrière au dessus de la selle. — Il faut remarquer que la courroie du dos du harnais, est dans ce cas conduit par la sellerie et est attachée devant à la fourche par la courroie du milieu du manteu. — Il est clair qu'un arçon qui s'était montré capable de résister au frottement très augmente, sans nullement molester le cheval, était de nature à satisfaire à tout ce qu'on peut exiger, aussi doit être régardé de bonté essentielle. Lorsqu'on pose l'arçon sur un plan horizon- tale, la distance perpendiculaire entre les points les plus élevés des fourches doit être 7" au dessus de ce plan. La distance entre les points les plus élevés des fourches est 19". — De la longueur de 21" 6'" qui font les lames, 15" 6"' font la charge (la couche de la selle proprement-dit) et il en reste 6'' dont les 3" sont pour l'arrondisement de devant et les autre 3" pour celui de derrière. — La largeur de la charge de la selle est comme il suit: Le dessous de devant 10" 6'" et le dessus 6" ., d'en arriére 12" 3"' „ 6" 6'" „ au milieu 9" 6'" ,, 5" 35 La hauteur de la sellerie est sur le plan nommé 6" de devant et 5'' d'arrière. — L'arçon avec la garniture et le loup pèse environ 5" livre. — n. LES GDIRS ET LES COURROIES. Tous les lacets qui se trouvent à la selle hongroise — exepté les lacets du loup et les lacets de la sangle — sont évités à|la selle mentionnée. L'expérience l'a suffisamment démontré, que ces courroies (lacets) se détendent, ce qui arrive surtout avec les lacets des fontes; — elles ren- dent d'ailleurs tout l'assemblage très compliqué et demandent long tems pour réunir les différen- tes parties. — Où il-y-a grande résistance il est difficile d'empêcher que le noeud qui doit tenir le tout de glisser; et comme il est plus aisé et plus vite d'attacher à boucle les différentes parties, que de les attacher à noeud, la boucle est la serrure la plus solide, en particulier pour les courroies et les sangles; ainsi il est juste de supprimer les noeud et les noeuds coulants. — 3- 36 a. La sangle de devant avec les lacets et sa courroie à boucle. (Tab. III. Fig. ir. a et IV. b.) Cette sangle consiste en deux pièces dont celle à droite est un peu plus longue que celle à gauche. Toutes deux ont à l'un bout quelques trous de lacets et à l'autre un anneau à rouleau. La sangle est attachée à la selle par des lacets, un à chaque côté. — Ces lacets qui sont rétrécis vers les bouts doivent être mis à l'arçon avant les coussins des lames. L'attachement de la sangle est fait de la manière suivante (voyes la figure Ilf. au plan \.) La sangle est mis sur les lames, ainsi que quatre trous de lacets des premières se trouvent directement au dessus de quatre trous de lacets des dernières. Le lacet avec l'un de ses bouts est tiré du haut en bas par le trou (a) et du bas en haut par le trou (d), encore une fois par les mêmes trous, — maintenant le lacet est tiré par les trous (b) et (c) deux fois; — et enfin le bout du lacet est mis sous la partie de la courroie qdî se trouve entre les trous (b) et (d). La sangle est serrée par une courroie de boucle (courroiie coulante) (m) qui est attachée S7 à la pièce droite. — Le bout est introduit par Tanneau (e) de la pièce de sangle à gauche, et enfin après être tirlé par la boucle (c) et serré, il est introduit dans les passants (g) et (h). — On verra par l'arrangement fait à la sangle que le serrement de celle-ci s'effectue plus aisé- ment, et qu'eu ce cas la selle n'est pas exposée à glisser vers le côté droite ce qui est ordinaire- ment le cas à la selle hongroise, car en serrant la sangle le cavalier n'a besoin que de mettre la main gauche sur la sangle près au dessus de l'anneau à rouleau de même côté et presser la sangle vers le côté du cheval, tandis que la sangle est serrée. — En baissant la boucle de la sangle de manière que la serrure est placée sous le ventre du cheval, on a obtenu que le boucle ne puisse gêner ni frotter les jambes du cavalier. — b. La sangle de derrière (le surfaix) (Fig. V.) est comme la sangle de devant pourvue des anneaux à rouleaux, un à chaque bout. — Cette sangle est comme la première serrée avec une courroie coulante (m). Une des conditions principales pour empêcher la selle de blesser est de la retenir à sa place. 38 C^6st ce qu'on obtient en donnant à l'appui des lames la plus g-rande étendue possible, afin que ces lames remplissent toute la couche de la selle, depuis le bords de derrière de l'omoplate jusqu'à en arriére , pour que tout le poids du cavalier se trouve précisément entre le garrot et la croupe. Le plat des lames doit être parallèle avec le dos du cheval, et la couche de la selle entière- ment indépendante de la couche de la sangle, c'est à dire, la selle et la sangle doivent être réunies de manière que la dernière ne puisse glisser, ni en avant ni en arriére, et par là tirer la selle avec elle. — Pour obtenir cet effet, la sangle ne doit pas seulement être posée à l'endroit du cheval qui forme la couche naturelle de la sangle, mais il faut aussi qu'elle soit posée perpendiculairement; car par là elle est empêchée de glisser. — En réunissant la sangle et l'arçon, on pose le dernier au dos du cheval, et lui donne la juste position, on cherche la couche naturelle de la sangle sous la poitrine du cheval, puis on tire une ligne perpendiculaire jusqu'aux lames, et enfin à ce point on attache la sangle. De cette manière la sangle reste à sa place sans faire d'autre effet que de tenir la selle d'un poids perpendiculair. — 39 Si l'on n'observe pas cette règle, la sangle ne fait pas l'effet désiré, puis qu'elle ne manque- rait pas — sous les mouvements du cheval — de prendre la position perpendiculaire, si après être serrée elle se trouvait dans une position oblique; et en ce cas la sangle, en s'avançant, tirerait la selle avec elle, jusqu'à ce-que la par- tie supérieure de la sangle se trouvait perpen- diculairement sur le point où la sangle est mise sous le ventre du cheval. — Si encore la sangle — après avoir été attachée dans une position oblique, la sangle a pris une position perpendiculaire, elle est trop longue et ne peut présenter à la selle le soutien attendu. Il est donc nécessaire d'attacher la sangle à l'endroit des lames qui se trouve perpendiculaire- ment disposé au dessus de la couche naturelle de la sangle c'est à dire sous le ventre du cheval. — Ce point dépend de diverses formes de chevaux; ce qui, en un mot, fait plus ou moins avancer la sangle. Il est facile de reconnaître, que cette différente manière d'at- tacher la sangle, peut être emploj'ée à cette selle, puisque la position de la fourche de devant, dont il fut question et par la quelle 40 l'entre-deux de» laines est prolongé, lui fournit la place. Le norpbre des trous du lacet de la sangle est donc augmenté jusqu'à six de chaque côté, tandis qu'à la selle hongroise il-ny-en a que quatre. — On objectera peut-être à cet arrangement que la position de la sangle, plus en avant qu'à l'ordinaire, ferait trop appuyer la selle avec sa partie de devant; — mais on pourrait répondre à cette remarque: „Qu'outre qu'il-y-a un contre-poids du cavalier au siège qui est reculé considérablement, on a prévu cet incon- vénient, et on l'a entièrement levé en plaçant la sangle de dessus (le surfaix) derrière la sangle ordinaire, par où la pression de devant est contreballancée par la pression de derrière. Les avantages obtenues par cet arrange- ment (les sangles l'une à côté de l'autre) sont: Qu'on a par là une sangle plus large, ce qui sert non seulement à soulager le cheval, mais à ce qu'on n'a pas besoin de tant serrer la selle, comme c'est le cas de la selle hongroise où les sangles se trouvent l'une sur l'autre. En sorte qu'en route les sangles de cette selle sont de Finfluence moins nuisible qu'à la selle hongroise; 41 que la pression qui vient de ce que le cavalier, en se servant de Tanne blanche, avance le corps ou Tincline de côté, est moins sentie du cheval quand la selle est ,. ..|j reténue par la sangle large, que lors- qu'elle est fixée par la sangle étroite; — car la selle avec des sangles voisines (Fune à côté de l'autre) a un plan plus grand, plus étendu, et reste plus ferme et plus immobile ; que Tune des sangles peut être détachée ou lâchée sans qu'on ait besoin de toucher à l'autre ou la détacher; qu'il est aisé de serres les sangles qui cou- chent l'une à côté de l'autre; car avec celles-là il est au pouvoir du cavalier, en les serrant peu à peu et alternative- ment, d'empêcher que le cheval — en se gonflant — gêne le serrement, ce qui n'est pas toujours obtenu par les sangles posées l'une sur l'autre: attendu que le cavalier présume la selle bien sanglée, tandis que le contraire a lieu, ce qui se montre à une très courte distance de marche. La sangle étroite n'offre pas la résistance nécessaire pour faire rester immobile la selle tant en la montant que lorsqu'on en descend. ' 42 En général la selle glisse, dans ces deux cas, du côté gauche, et le cavalier est obligé, i en mettant pied à terre, d'appuyer sur la fourche de derrière, et quand il eût monté d'appuyer sur rétrier à droite, pour remettre la selle à sa place; ce ci n'est pas le cas de la selle d'écrite qui, même avec des sangles rélâchées, reste immobile. 11 n'est pas douteux quil faut regarder comme un avantage, de pouvoir resangler sans détacher les deux sangles, car on évite par là que la selle se détache entièrement. On demande peut-être — si Ton gagne par là? En ce cas on se permetterait de répondre: Le resanglement a ordinairement lieu en route, pour assurer la fermeté de l'assiette de la selle, enfin d'empêcher le blessement. — Le cheval aurait pu avoir été si long tems sellé que — par digestion ou par d'autres causes il est raminci, alors les sangles sont relâchées, et le cavalier est obligé de resangler. S'il se trouve en colonne ou en détache- ment, et qu'il est obligé de faire halte à ce sujet, son cheval se trouvant seul en arrière — deviendra impatient. Dans une telle situa- tion le cavalier se trouve réduit à la manière ordinaire de sangler, qui consiste à détacher 43 (déboucler) les denx sangles, ce qui est fort de i favorable ; car le cheval n'a qu'à se tour- ner pour que la selle tombe à terre. Si le resanglement doit se faire à proxi- mité de l'ennemi, et qu'on peut attendre à chaque moment d'être surpris, une telle situa- tion devient plus sérieuse et fort dangereuse pour le cavalier. Là où les sangles sont possées l'une à côté de l'autre, on n'a pas besoin de détacher les deux sangles en même tems — quand il faut replacer la selle; car on n'a qu'à déplacer peu à peu la selle et les sangles vers l'endroit où elles doivent être. — Ce qui n'est pas difficile aux sangles rélâchées (quand celles-ci se trouvent à côté l'une de l'autre). A ce fait, on saisit la selle aux fourches, une main par devant et l'autre par derrière, et en soule- vant la selle — on l'avance ou la recule autant que de besoin, puis on introduit les main à plat (le plat intérieur vers le dehors et les pouces vers le haut) derrière les sangles, et retire celles-ci en avant ou en arrière jusqu'à ce qu'elles posent perpendiculairement. — Enfin on serre les sangles. Il faut pourtant s'assurer que la sous- couche de la selle n'a pas de plis, eu passant le plat de la main en avant et en arrière sur 44 les côtés sous les lames. -^ Il faut aussi observer que la chabraque se trouve assez en arrière pour que le porte-manteau repose dessus. — Quant au changement du lacet long, qui se trouve aux surfaix réglés, avec un serre- ment égal à celui de la sangle de devant, on remarquera: Qu'il est plus aisé et plus vite de boucler le surfaix (la sangle de derrière) que de le lacer. Chacun qui a essayé les deux cas l'approuvera. Outre que le noeud hongrois, qui serre la courroie nommée, peut se défaire sous le mouvement, dans quel cas le cheval marche aisément sur la courroie, on j est aussi exposé pendant la marche ou au bivouac, lorsqu'en resanglant on est obligé de détacher la sangle de dessus tandis que la sangle de dessous est serrée. La courroie longue pend alors, elle n'est pas seulement exposée à être foulée du cheval du cavalier, mais aussi de celui de son camarade. — Si la courroie est ainsi déchirée, elle a besoin d'être nouée, et lorsque le tems le permet, d'être consue, si l'on n'a pas une courroie de réserve; mais ce serrement (rentrai- ture) qui produit un noeud, ou au moins une inégalité, rend difficile de serrer la sangle et 45 peut élre par son racourcissenient, serait elle rendue trop courte. -^^ Le jeune cavalier est souvent porté, en serrant le surfaix, de le serrer trop fort, • — la cause en est le moins d'effort qu'il faut pour lacer au lieu de boucler: d'un autre coté il tient à ce que le surfaix n'a point de trous, comme la susdite sangle, qui lui servi- raient de mesure. Le panneau qui à la selle hongroise est regardé si nécessaire — en partie pour em- pêcher le cavalier sentir les noeuds, que les lacets occasionnent, ainsi que la sangle avec sa boucle dans la couche de cuisse, et en partie pour adoucir le siège tranchant que le loup élevé produit; dans la selle proposée le panneau en question est supprimé par la surface unie, qui au moyen d'une construction différente de l'arçon, est donnée au siège et au moyen du placement des sangles l'une à côté de l'autre et des étrivières avancées par où le siège du cavalier est rendu entièrement libre. L'inventeur qui, dans l'espace d'un nombre d'années avait continuellement fait l'usage de la selle de la construction décrite, avait acquis la conviction par l'expérience, ,,que le siège 46 ^'ans panneau est bien préférable à celui d panneau.*' Il est connu qu'en élevant le siège par quoi que ce soit, on le rend non seulement incommode, mais Tenjambée devenue trop courte, en prive l'assurance, sans dire qu'en l'élevant on augmente le poids pour le cheval en rendant l'assiette de la selle balottante. — Au sur plus il est autant désagréable que nuisible pour l'homme d'être assis sur un coussin tout mouillé après avoir été long tems exposé à la neige ou à la pluie. — Le siège qui peut être sec dans toutes les circonstances est assurément à préférer. — Par cette raison on a adopté une couverture de cuir. c. ZéŒ couverture (Tab. I. Fig. VI.) sert à donner à la selle un bel extérieur, et en partie à ce qne les pendants descendent aux côtés du cheval, pour affermir la selle, pour garantir le cheval contre la friction cau- sée par les étrivières, les sangles, les armes etc. Elle consiste en: „Le siège^^ (a) qui à la fabrication est tendu mouillé sur l'arçon, par quoi il devient en- tièrement uni. — En étant plié sur la fourche de derrière et cousu à deux endroits, il forme 47 ,,/e derrière^'' (b); ► „fe^ devants^' (c) sont cousus au siège j ^,l€s pendants^' (d) cousus aux devants et au siège. — A la partie de devant du siège se trouve „îm troii^' (o) pour Fanneau de suspension, et vers le derrière: „îm trou'' (B) pour la courroie du milieu de porte-manteau. Aux pièces de devant à chaque côté „îm trou'' (V) pour les étrivières; „wne boutonnière"' (H) pour le bouton de fonte. Entre les pendants et les devants se trouve une ouverture nommée „la fente de sangle'' (m. n.) par la quelle entre la sangle de devant, pour appuyer les pen- dants. — Aux clapets (pendants) se trouve encore »jdeux passants" (r. et s.) à chaque côté pour les courroies externes de manteau et la courroie de tour (de guindage). Cette Couverture (vi.) est détachée, et peut être ôtée et remis à volonté. — Il-n'y-a donc rien qui empêche que le cavalier n'ayant pas besoin des fontes et des sacoches, monte sans cette couverture, comme aux exercises jour- naliers, pour dresser le cheval etc., sanv«5 être 48. incommodé de la dureté de la selle; car cette selle à nu a précisément la qualité que le cava- lier peut demander, savoir pour Tos sacre l'élasticité du loup et pour les muscles des cuisses, une surface unie, dure et fraîche; — ce qui est obtenu en ce que les noeuds des lacets — appliquant la sangle plus en avant — sont ôtés de l'endroit où s'appuient la cuisse, et les sangles couchées l'une à côté de l'autre. — Comme ces qualités préservent le frottement, la selle unie préserve aussi que le cavalier soit échauffé. — C'est par ces raisons qu^on a taché de conserver à la construction de cette couver- ture, la position parallèle aussi bien à l'arçon à nu, qu'aux côtés du cheval. d. LéQS etrivières et les étriers. 1. Les éh'ivières sont comme celles à l'ancien usage. On observe cependant en mettant ces courroies, que les bouts en soient introduits de dehors sous les rouleaux à l'archet des étriviéres^ et qu'elles soient bouclées de manière que les boucles se trouvent près de l'archet. Cet arrangement est d'autant plus con- forme au but et il convient d'autant mieux au cavalier qu'il est en état, même de l'assiette, de régulariser aisément les étriviéres, selon les circonstances. 49 2. Les étriers, (Tab. II. Fig. XXHI.) No. 1. Montre un tel au devant. „ 2. Au bas, et 3. au côté. Pour le lancier il a été construit: ,,iine porte-lance^^ (No. 4.) qui peut être ôtée et remise à volonté. — Elle consiste en. yyla barre'* (a) et ,,V anneau de lance'^ (b). La barre forme à un bout un vis à écrou détaché (e). Cette barre (a) est mise par les trous (O) de rétrier, et après cela Fécrou (e), ftnnil Afin que l'anneau de lance garde la position horizontale, et que le cavalier puisse y mettre aisément la lance, cet anneau est pourvu d'un petit poids (balance) (d). Il est nécessaire d'observer que la barre ait libre jeu dans les trous, afin qu'elle reste d'elle même horizontalement. Pour vue sous les mouve- ments la lance ne s'enfonce pas trop dans l'an- neau, afin que le cavalier puisse être en état Tôter promptement, il faut que la bouterolle de la lance ait une assiette (arrêt). (Fig. xxiii. s. m.) e. Ijes fontes avec leurs sacoches (Tab. I. Fig. vil. a. et VII. b.) consistent en 50 ,,/e* fontes"' (p); „to sacoches^' (h) et ,,/e c/^a- peleV' (S). Les fontes sont faites de cuir à oeuvre, et les sacoches de cuir graissé, et réunies à une pièce de cuir roide: ,,/e cuir de fond"". (Fig. vu. b. g.) Les sacoches sont fournies d'un clapet (K) auquel est cousu une petite attache à boucler, et à la sacoche une boucle y répondant. Au bord de derrière des sacoches se trouve un passant (Q) pour les courroies externes du manteau. Dans le chapelet (S) auquel sont cousues les fontes et les sacoches, se trouvent: ,^im trou" (0) pour l'anneau de suspension „nne boutonnière'' (H) à chaque côté pour les boutons des fontes. Sur le bord de devant du chapelet est cousu „un passant'' (P) de cuir pour la ganse de suspension, pour tenir celui-ci immobile à la fourche de devant. Au bord de devant de la partie de dessus des fontes se trouve: „un passant'^ (v) par où passe la courroie de tour, pour ne pas glisser sur le bord de fonte et empêcher par là de mettre ou de tirer le pistolet. Au milieu du fond de la fonte se trouve 51 un ^^petit trou'' pour que l'eau ne puisse s'y amasser. Au derrière du cuir de font se trouvent: „wn passant'' (u) pour la courroie externe de manteau. f. Ija courroie de tour qui consiste en deux pièces: (À) ,^wie courroie à boucle''' à gauche, et CB> y^une courroie à boucler'''' à droite. g. La sangle des sacoches consiste aussi en deux pièces: (m) ,,/a pièce à boucler^' à gauche et (a) „/a pièce à boucle" à droite. h. Les courroies de manteau. Outre les deux courroies externes (deux cour roies de boucle ordinaires) il-y-a encore: ,^une courroie du milieu'^ (Xab. i. Fig. vm.) qui est porvue de deux anneaux de forme alongée (n. et q.). — Cette courroie qui est pliée d'une certaine manière forme: ,,wwe courroie de boucle^'' et „une ganse'' (de suspension) qui ainsi que les anneaux sont tenues par une couture, éHe est destinée: à tenir au milieu le manteau plié; 52 à élever la courroie de tour de devant, et pour suspendere la selle. Cette courroie, pliée et cousue, forme ainsi (Fig. vm.): ,,la ganse de suspension^ ^ (O, „nne pièce de boucle^^ (y) et ,,une attache à boucler (x\ Les fontes avec leurs sacoches sont mises à la selle de manière suivante. Ils sont pendus par le chapelet — (les fontes de l'avant) — sur la fourche de devant. L'anneau de suspension passe par le cha- pelet, et les boutons des fontes par ses bou- tonnières. La courroie du milieu de manteau est in- troduite avec le bout (x) par l'anneau de sus- pension (0), et après être passée par l'anneau (q), ce bout (x) est bien tiré. La ganse de suspension a) passe par le passant (p) au chapelet. La courroie de tour est introduite de devant par les passants (s. so aux clapets de la couverture de selle. Qu'on n'a pas gardé la courroie de guindage ordinaire, qui passe derrière la fourche de derrière, la raison en est qu'il n'y a point de chabraque qui doit être tenue à la selle. — Cette courroie qui à la selle hongroise passe par les passants sur &3 le surfaix, le tire ordinairement — quand elle est serrée, — par l'avant. Enfin il n'y a nul besoin de cette courroie pour attacher, le sac à fourrag^e, dont les bouts sont tenus d'une autre manière. Les courroies externes de manteau sont introduites par les passants; (q) aux sacoches, (8) aux clapets de selle, (u) au cuir de fond et (r) aux clapets de selle de manière que les boucles de ces courroies tournent en arrière. Les deux pièces de la courroie de tour sont introduites par les passants (s. et s.) aux clapets de selle, en suite la courroie à droite CB) passe sur la sacoche par le passant (v) à la fonte à droite par la ganse de suspension (i) et enfin par l'autre passant (v) de la fonte à gauche; après quoi cette courroie (B) est bouclée à l'autre courroie (A) à gauche. î. Le poitrail. Comme à la selle hongroise il se trouvent un poitrail et une croupière; la selle décrite en est pourvue de même, non pas tant par ce qu'on à envisagé ces parties de l'équipage de selle comme absolument nécessaires, mais plutôt comme une chose qui donne un bel extérieur militaire. — Si ces deux parties doivent rèelement ser- 54 vir à soutenir la selle pour l'empêcher de glisser, il faudrait, — en étant très précau- sioneux, aussi construire le poitrait et la croupière et les réunir à la selle de manière que le but fut atteint sans dommage pour le cheval. Si nous regardons à cet égard notre équi- page de selle réglé, nous voyons que les courroies des côtés du poitrail — étant liées avec les fontes — sont situées de manière qu'en général elles se trouvent diagonalement sur Tomoplate du cheval. Cela a pour suite, que le cheval en marchant fait mouvoir continuelle- ment ces courroies, qui en »e communiquant à la selle, rend mobile l'assiette de celle-ci. On voit aisément que ce mouvement se fait sentir plus d'un côté que de l'autre, ce qui empire le mal, puisque des positions roides et des conversions subites du cheval, des sauts, même le galop en ligne droite influent plus sur l'une que sur l'autre des courroies des côtés. — Le bruit qu'occasionnent en général les pistolets dans les fontes à la course, et le cabotage de la charge de devant qui peut être facilement entendu de loin, est une preuve claire de cette assertion. : — Com- bien des fois ce bruit n'a-t-il pas trahi, plus que le bruit des ferrures et des armes, l'ap- 55 proche d'un cavalier et d'autant plus d'une troupe? On voit quelque fois des blessures à l'omoplate du cheval produites par Tanneau de cuir de la fonte; quelle autre cause peut- il en être si non le frottement provenu des courroies du poitrail? Le poitrail (Xab. i. Fig. rx. a.) de notre équi- page n'est pas lié immédiatement à la selle. Il est tenu par une courroie qui< passe sur l'encoulure, et va parallèle avec le bord de devant de l'omoplate du cheval. En reconnaissant que la selle doit être tenue seulement par la sangle, on a cherché de tenir celle-ci à sa place convenable. Pour empêcher la sangle de glisser en arrière elle est retenue par la ganse du mar- tingal. Ce poitrail consiste en: ,,wn mariingal ordinaire^'^ (S); ,,deiix courroies de poitrail (r. et t.). Ces parties sont réunies par un anneau rond de fer: ,,Vanneau de poitrine^' (O) en suite une courroie (h) nommée : ,,la courroie de Vencolure^\ qui attachée à deux bouts dans les boucles Cp et p) tient le poitrail 56 k, Léa croupière (Fig. IX, b.) consiste en: „/« courroie de croupe'^ (m) avec une boucle (c) ,,boucle de croupe^\ — Cette courroie est entrecoupée d'un bout de 12" de long, et forme ainsi deux attaches à boucler (a et a); ,,/e culeron'^ (n) avec deux boucles; ,,/a courroie de dos^^ (v) qui à un bout est attachée au loup et à l'autre dans le boucle (c). Quant à la selle hongroise, il a été souvent démontré que les courroies de la croupière ainsi que les pièces des boucles qui se trouvent aux pattes de derrière des lames et dans les quelles les courroies nommées sont attachées, ont occa- sionné des blessures; et ceci a particulièrement été le cas quand les lacets, qui tiennent ces pièces des boucles, se sont alongées et que par là ils étaient hors des lames. Pour éviter cet in- convénient on a attaché à la selle mentionnée la croupière par une courroie particulière, qui passe par l'ouverture pui se trouve sous le milieu du porte-manteau. L £/a botte de carabine (Fig. X. f.) est comme à l'ordinaire une fonte de cuir (B). — Sur les deux côtés de la botte il se trouve deux 57 passants fixes (m et m) et un au fond de la botte, pour la courroie (R) qui tient la botte à la selle de la manière suivante: Le bout (A) de la courroie passe de devant sous l'attache de coussin de lame à droite et le chapelet outour de la fourche de devant et sort par l'archet d'étriviére au dessus du rouleau; en suite la courroie est serrée de manière que sa boucle se trouve sur la sacoche. — m. Xa courroie de carabine (de crosse) (Fig. X. g.) consiste en une courroie à laquelle est cousu une autre courroie à deux boucles, de sorte que le côté du revers de l'une tourne vers le côté du revers de l'autre. — La boucle (n) est nommée ,,/a boucle de crosse*', et le bout (Kr) la courroie de crosse par ce qu'elle est destinée à entourer la crosse. y^,j , L'autre bout (sr) de la courroie qui passe par la boucle (O que nous nommerons „la boucle de fourche^^, doit au moyen de cette boucle être attachée à la branche gauche de la fourche de devant; — ce bout est nommé „/« courroie de fourche", — Un passant coulant (S) entoure la courroie longue et la courroie à boucle. La courroie de crosse est attachée à la selle de la manière suivante: 58 En faissant entrer la courroie de fourche sur le rouleau de l'archet d'étriviére à gauche et sortir par la gorge de la selle, on Fattache à sa boucle (O) de sort qu^elle pose au dessus du couvercle de la sacoche à gauche. n. LéGS courroies de paquetage ou les courroies de porte manteau consistefl^en: „/a courroies du milieu''^ courroie ordinaire à boucle, et ^^deiix courroies externes'^ cFig. ixo chacune pourvue d'une boucle (m) nommée ^^boucle du milieu''' par ce qu'elle se trouve après avoir été attachée au porte -manteau, entre lui et son couvercle. — Il-y-a à la distance de 2" de cette boucle un anneaux quarré de fer à rouleau (r). Une courroie (v) nommée ^J attache de dessous'' à la distance de 11" de la boucle du milieu (m) est consue au côté de derrière de la courroie nommée. En suite une autre courroie (us): ,,/a pièce [supérieure^ '^ qui d'un bout est cou- sue à la même courroie — à deux boucles savoir: ,,/a boucle de dessous"^ (u) et „la boucle de dessus^^ (s). Tous prés derrière la boucle (u), il se trouve à la longue courroie: 59 ,^ime boutonnière'^ ck) pour être boutonnée au porte-manteau, ce dont on parlera dans la suite. m. LES COUSSINS DES LAMES (Fig. U.) qui servent de sous-couche à la selle, se com- posent chacun des parties suivantes: ,Je cuir de lame'' (ii. b.) une pièce de cuir de plat-quarrëe, avec deux rangées de trous, et à chaque bout une petite poche dans les quelles entrent les pattes de lame. ,,/tt couverture'*' (ii. o une pièce de drap 30'' de long et 12'' de large. — Les coins tx: étant coupés (voyes la figure), on y met: ,,/e remplissage'' (u. d.) qui consistent en 6 pièces quarrées d'étoffe de laine, épaisse et molle (quelques fois de plusieurs pièces) dont la plus grande ne doit avoir au de là de 22" de long et de 4" 6'" de large. Ces bandes sont miises par couches exac- tement l'une sur l'autre, en reservant par bords une gradration de 6'", en sorte que la bande de dessus comporte cette distance avec le bord de la band« de dessous. 60 Si l'arçon est parfaitement ajusté au cheval, on donne la même long^ueur à ces bandes, car alors les coussins des lames ont partout la même épaisseur; — mais si ce n'est pas le cas, il faut, pour que la selle soit parallèle avec le dos du cheval, rendre les coussins plus épais à un endroit qu'à un autre, et les bandes ont la longueur différente. Après avoir possé ces bandes Tune sur Tautre avec le soin nécessaire, on les lie à divers endroits par quelques points, et puis on les met dans la couverture (ii. c.) qui, après avoir été pliée aux quatre bords (Fig. ii. e.) est attachée au remplissage par quelques points. Enfin le cuir de lame (ii. b.) est posé sur la sous-couche formée (ii. e.) de manière que le bord en de hors de cuir de lame, et qui tourne vers le bas, devient deux fois si large que celui au dessus du cuir. L'affermissement du cuir de coussin se fait avec de la ficelle fine, tirée par les deux parties. Les deux rangs de trous sont fait à cet effet. Le coussin de lame (u. ')iij5 uuHV'î-sv^*;.x'> De la longueur du porte-manteau. On met dans un petit sac du linge une paire de bottes, les talons mis l'un près de l'autre, les semelles tournées en haut. — Le 87 sac est mis sur le pantalon et la jaquette à côtés des bas.*) Après avoir serré le porte -manteau par les quatre boutons, qui se trouvent sous le couvercle, et l'ayant saisi au milieu — le ca- valier le secoue du haut en bas; par l'effet de ce mouvement les choses y contenues se por- tent vers les bouts, et l'espace nécessaire pour la liberté du dos du cheval est pratiqué. Maintenant le porte-manteau est mis comme auparavant devant l'homme. Les courroies des bouts sont ainsi attachées au porte-manteau. Les bouts (Tab.i. Fig.xi. y) (le côté de la chair de la courroie vers le porte-manteau) passent du dehors par les trous (Tab. ii. Fig. xiii. g.) puis on les boutonne aux boutons (d). Les bouts avec „la boucle du milieu (m) et Vanneau^^ (Tab. i. Fig. xi. r) sont mis sous le porte- manteau. — En suite *) Afin de pouvoir facilement mettre les éperons et les ôter, il faut au lieu de deux petites vis se servir d'une seule qui passe par nue branche de Teperon au travers du talou et qui est vissée dans la seconde branche. (Le trous par le talon est aisément fait par un foret en main et nettoyé au moyen d'un fer rouge.) Par cette manière d'attacher l'es éperons, le cavalier n'est pas si facilement exposé à les perdre au cas qiie les trous se seraient agrandis lorsque le cuir s'était sèche et rétréci. — Dans ce cas le cavalier a ordinairement l'habitude de boucher les trous avec du bois, ce qui force le cuir, et a pour suite la perte du talon et même de l'éperon, tandis que ceci est préservé par le susdit arrangement où la vis tient au fer. 88 les bouts (y) des courroies-aj'ant passé par les boucles (m) et l'anneau à rouleau (r) sont serrés. Sous le couvercle du porte-manteau ainsi serré, on pose: 1. Le sarreaii plié de la manière suivante. On rétend, le dehors en haut, le collet vers rhomme, la moitié de droite sur la moitié de gauche. — Les manches bien unies vers le bas; la manche g^auche un peu vers le dos, et la manche droite vers les pièces de devant pour les rendre unies. La partie de dessus est pliée sur la par- tie de dessous, de manière que ces plis se portent droitement sur la couture du corps. — Le bas du sarreau est plié sur le collet, afin que par ce pli il forme une ligne droite entre les coins de devant et de derrière, et en même tems paral- lèle avec le plis de la taille. — Les coins de devant et de derrière sont plies vers le milieu perpendiculairement au dernière plis, de manière que la distance entre ces plis donne la longueur que doit avoir le sarreau plié, savoir la longueur du porte-manteau. — Enfin on fait au sarreau deux plis, l'un en bas et l'autre en haut; le second est introduit dans le premier. 89 Aiusi plié et aplani le sarreau est posé sur la partie serrée du porte-manteau. — La partie fermée du sarreau tourne en arrière. 2. Le bonnet de police plié, la visière (la passe) en dedans, est mis sur le sarreau près du bout à gauche du porte-manteau. 3. La corde sans cheville pliée de la lon- gueur du porte-manteau, est mise — après avoir été serrée d'un de ses bouts — sur le sarreau près de la couture du cou- vercle. 4. L'autre corde (la corde avec cheville) pliée comme la première, est mise à côté de celle-ci, la cheville à droite. — Après que les deux cordes ont été bien aplanies, le couvercle est serré. Maintenant on serre fortement le porte- manteau au milieu avec la courroie du milieu, qui est détachée de la selle. Ainsi paqueté le porte -manteau est mis sur le cheval derrière la selle et il y est atta- ché de manière que les attaches (V) des cour- roies extérieures sont conduites de dessous par les crampons SUPPLEMENT pour LE SYSTEME DE HARNACHEMENT par BARTH, Major de cavalerie royale danoise. ITZEHOE. Imprimerie de G. J. Pfingsten. 1861. Le mors -serpent OH le mors avec des branches de deux anneaux composés. (Tab. T.) uaiis la 3'"'' partie, page 106— 109 de mon Système de harnachement, il a été fait mention de l'importance du mouvement libre des bran- ches du mors, à l'ajustement des pièces mâche- lières des montants de la têtière, d'abord pour ne pas gêner l'effet de la gour- mette, ensuite pour que le branches au relâchement des rênes, puissent reprendre la position perpendiculaire. La position que le jeu libre des branches leur donne, on pourrait nommer ^^rablomb du mors". 1* Où ce jeu libre existe, le cheval se fami- liarise avec rembouchure, se soumet sans ré- pugnance à TefTet du mors, auquel il prêt atten- tion et devient obéissant aux aides. Oui! là où le jeu libre des branches a lieu, — le cheval joue avec le mors, tant en paraissant à y prendre plaisir; fait qui contribue, surtout en dressant des jeunes chevaux, à ce que les objets extérieurs font peu d'impression sur eux. C'est pour faire ressortir ce jeu au dehors que je viens de construire les branches en question, dont l'usage j'ose recommander non seulement aux officiers de cavalerie et aux ca- vahers amateurs mais également à la cavalerie: car, les essais aux quels je les avais soumis, en les appliquant aux chevaux de divers classes ont fournis le meilleur résultats, qui est du à la construction la quelle produit le jeu men- tionné à un si haut dégrés. Non seulement que ces branches ne sont pas pesantes*) et qu'elles ont la solidité né- *) Le mors présent pèse 31 onces ^=^ 4,51 Hectogrammes; et son poids ce proportionne à ce du mors réglé pour notre cavalerie, comme 31 à 42, il est ainsi V4 part plus léger que le dernier. cessaire, leur rormo ronde contribue en outre beaurouj) à leur propriété de résistance extra- ordinaire; elle sert en même temps à amolir les coups que les branches sont exposées à re- cevoir des objets extérieurs. — Le dernier cas a lieu à l'action de l'attache, en menant les chevaux de main, en les attachent ensemble, en les abreuvant, en passant entres les éclai- reurs, les tirailleurs, dans les charges, au com- bat isolé et ainsi de suite. La forme des pièces latérales empêchent que le cheval comme on dit: „mord à la branche," ou l'arrête avec la lèvre inférieure ou avec la ganache, cette habitude se fait fort souvent remarquer chez les chevaux qui bridés légère- ment, sont gouvernés par une main facile et en jouant. Un mors trop tranchant, tout en étant de nature contraire, produit cependant quelque- fois la même habitude chez le cheval, attendu que pour éviter la pression du mors qui lui olïence la bouche, il arrête la branche, rend par-là la conduite difficile au cavaher et l'em- porte au plus souvent. 6 Il en est de ce comme d'autre chose: trop ou trop peu la gâte, et produit pour la plus part le contraire de l'effet attendu. Pour empêcher le cheval de saisir la hranche, on se sert ordinairement d'une petite courroie que l'on fixe entre les hranches du mors en la passant la gourmette. En outre qu'à l'emploi des hranches-serpent cette partie de la hride devient superflue, il-y-a encore à remarquer que la courroie d'arrêté réunie à la gourmette en paralyse l'etfet, vue que par la sention de la courroie la gourmette est dérangée dans sa couche. Les branches-serpent peuvent également ser- vir pour l'attellage: fait que je puis avancer, en les ayant mis à l'usage en dressant des jeunes chevaux à la voiture. Quant à l'ornement qui se trouve placé au miheu de la branche du mors, sa destination n'est que pour en marquer la particuharité, l'ayant nommée : ^^la branche (du mors) ser- pent," et le mors: ^yinors-serpent." Au lieu de la tète de serpent surmontée de crête on peut y placer une chilTre couron- née, des armes, un nom, etc., ou faire con- Jeclionner la branche toute unie. Les petites figures ovales marqués des chitl'res, désignent au profil la coupure de la branche sur ses divers endroits. Pour le mors-serpent on se sert de la même embouchure, qui se trouve au mors réglé de la cavalerie. — La Fig. B représente le demi- part d'une telle. La chame-muserolle. (Ln chaîne de licou de camp.) Caveçon de nécessité. (Tabl. H.) Ceux à qui la vie de camp est connue n'ignorent pas que mainte têtière a été dé- chirée; quand au cantonnement, au bivouac, ou aux avant-postes, le cheval fut attaché au moyen d'elle. C'est bien surtout cette pièce qui en des telles occasions, se casse aussitôt que le cheval 8 (end le cou ou rejette la tête en arrière; et voilà pourquoi il arrive que tantôt c'est une attache de boucle qui se déchire dans un de ces trous (oeillets), tantôt une autre courroie qui est arrachée dès que le bouclage otTVe plus de force que le cuir n'ait de résistance. Qu'un tel accident, s'il a lieu, n'est pas dans l'ordre des choses, on ne l'osera pas nier, vu qu'une cheval attaché au moyen de la têtière, ne doit jamais rester sans surveillance, ou de son propre cavalier ou d'un autre désigné à cet efTet, au cas que le premier est commandé à pied, tant pour le service d'ordonnance que pour celui de garde du camp. Toute fois si un homme à la surveillance de plusieurs chevaux, et que ceux-ci s'etfraient ou que leur garde n'est pas attentive, le cas mentionné peut facilement avoir lieu, c'est à dire qu'une pièce de la têtière soit mise en deux. Pour rendre de tels désagréments impos- sibles désormais, j'avais inventé la dite chaîne de licou de camp, que j'ose recommander à l'usage général de cavalerie après en avoir fait 9 moi-même l'usage fort avantageux dans diverses situations en temps de campagne. Le dessein fair voir la construction simple de ce licou de camp, qui consiste en une seule chaîne. Il est représenté dans sa grandeur et forme une chaîne de 22" de long laquelle, munie d'un garrot (f) et d'un anneau (e) (pour recevoir le garrot), faisant deux bouts de la chaîne, est passée sous la muserolle, fait ensuite ligne pa- rallèle avec elle, et il est retenue sur le devant au moyen d'une petite courroie à bouton, vu que cette courroie est fixée autour de la muserolle après avoir été passée par l'anneau (a). — Enfin que cette courroie reste immobfie, d'où suit qu'aussi la chaîne conserve sa position juste sur le nez du cheval, fi se trouve un passant au miheu et à la côté intérieure de la muserofie par lequel la dite courroie est conduit. Sur les côtés la chaîne doit être attachée dans les anneaux mâchefières (r) (voyez Tab. II, Fig. XX au Système) par les chrochets (d) et (d). 10 La réiie d'attache est fixée par derièrre moyennant sa ganse (v) (voyez Tab. II, Fi.ï. XX au Système) sur la chaîne. Si au lieu de ganse, cette rêne est pour- vue de boucle, comme les rênes du mors et du bridon elle peut-être bouclée dans l'anneau (h). Cet arrangement facilite beaucoup la mise et la levée de dite rêne. 11 est encore à remarquer que j'avais em- ployé avec succès cette chmnc-muscroUc comme caveçon de nécessité pour les chevaux qui por- tent le nez en l'air ou qui sont durs au frein: Pour faire Fusage de la rêne d'attache*) (bride de hcou) comme martingale, on la passe derrière le poitrail, entre les jambes du cheval, et l'arrête en longueur due à la sangle: Elle produit en cet état un effet qui rend au ca- vaher la conduite sensiblement plus facile. Par ce moyen le cheval peut-être légère- ment manié, car il-y-a des moments dans les- quels il reçoit un contre -coup de la chaîne- "0 A ce dessein on la i)ourvoit (Vune boucle qui est située au milieu de côté de chair de la rcne comme aussi son bout est donnée plusieurs trous pour Tardillon, 11 muserolle et où le cavalier, par relâchement de la bride, est en étal de rester maître du mors en conservant le mors vivant. Si on veut appliquer la chaîne -muserolle comme caveçon à rênes, au heu de bridon d'abreuvoir, on attache à ce but les rênes de bridon dans les anneaux (c) et (c). Et comme dans ce cas le cavalier est par- faitement en état de manier son cheval; le mors de bridon devient superflu, par où le bridage peut-être simpliflé de manière que seulement le mors reste à la bouche du cheval, et fait ainsi le moyen simple par lequel le cheval est manié. Une autre manière de former un ^^licou de camp" ou ^^caveçon de nécessité" (voyez Tab. III, Fig. C) est comme suit: On met le mors du bridon derrière les mâchoires et le lie avec une chaîne qui passe sur le nez du cheval. Cette chaîne (voyez Tab. III, Fig. G) qui — comme l'avant-décrite, a un anneau (a) au milieu 12 (pour rattachement à la muserolle) et un cro- chet (d) à chaque hout — est donné un longueur assez grand pour qu' elle ne gène pas le cheval en mangeant quand à ce but elle est réunie avec le mors du brldon, qui est fait en introduisant les crochets (d) et (d) de la chaîne dans les anneaux de ce mors. A l'équitation cette chaîne couche ordinaire- ment sur le nez du cheval tandis que ses crochets sont mises dans les anneaux des mâchehéres. Le débridement pour fourrager du cheval se fait comme suit: la gourmette est ouverte, le mors est ôté de la bouche du cheval en débouclant le montant gauche du bride, et le reboucler de la sorte que le mors pends sous le cou comme une sous-gorge hongroise. Le mors de bridon est pareillement ôté de la bouche et mis derrière les mâchoires ou il est arrêté par les chaînes du bridon. Enfin les crochets de la chaîne -muserohe sont ôtées des anneaux machehères et intro- duites dans les anneaux du mors de bridon. Ainsi par la réunion de la chaîne-muserolle et du mors de bridon, il -y- a formé un licou 13 de camp qui parfaitement est en état d'otfVir le même service que ce qui est décrit précé- demment. Pour arrêter le cheval au pieu de camp ou le coupler à un autre cheval, on se sert de la rêne d'attache, qui à ce hut doit être — comme mentionnée au paravant pourvue de boucle et attache au heu de ganse. Par ce moyen, la dite rêne est bouclée sur le mors de bridon. On voit par cette arrangement que le ca- valier — en se servant de la chaîne-muserolle comme caveçon — est parfaitement en état de manier son cheval non seulement pour l'abreuver, mais aussi pour le monter, en cas où les situa- tions précaires lui défendent de rebrider com- plètement. 11 est superflu de remarquer qu'aussi par cet arrangement à débrider pour fourrager le cheval, les rênes — posant sur l'enclure du cheval — sont toujours prêts à être saissis. Le rebridement du cheval après cet arrange- ment à fourrager peut-être fort vite et fort simple à effectuer, si on veut se restreindre à manier le cheval seul par le mors et à user la chaîne- 14 muserolle comme caveçon au lieu du bridon, car on n'a que besoin de remettre le mors et serrer la gourmette pour être prêt à monter. La Fig. D au Tab. IV présente la tête d'un cheval qui, fourni de la chaîne-muserolle courte, est débridé pour fourrager et arrêté au pieu de camp par la rêne d'attache. Comme il-y-a toujours été mon problème d'arranger le harnachement de manière qu'il devint aussi simple que conforme au but, aussi aisé a manier que vite à partager et réunir, et enfin que des petites leccages qui puissent arriver, peuvent être redressés avec facilité par le cavaher lui-même, — il faut que je remarque combien il est d'importance que celui-ci est mis en état de remettre avec lé- gèreté une boucle arrachée comme aussi, de réunir une courroie déchirée. A ce but on apphque en partie des boucles-pleintes (boucles-doubles) au lieu des boucles -simples ou demi- boucles, et en partie des boutons - doubles au lieu des boucles-simples (demi-boucles). 15 Les boucles -doubles sont ordinairement à préférer aux demi -boudes qui prétendent un passant-fixe de cuir, et qui est difficile à coudre pour l'homme en remettant une telle boucle. La boucle-double au contraire qui ne prétend rien de passant, pour tenir à plat l'attache (le contre -sanglon) — est plus aisé de mettre- dedans. Ces boucles sont profitablement d'établir à tels endroits, qui prétendent le débouclage et le rebouclage continué ou au moins souvent répété, de plus à des endroits où une boucle à rouleau n'est pas nécessaire. De tels endroits sont les pièces-mâchelières de la têtière de la bride et du bridon où les boucles reçoivent les pièces de tète, de plus la sous-gorge, le poitrail et la croupière. Sur de tels endroits, au contraire, où la courroie a plus de force à résister on applique des demi-boucles à rouleau, savoir: au bridaf/e la muserolle, h la selle les sangles ; et les courroies appartenant du paquetage, à des endroits qui présentent une surface cour- bée à laquelle une boucle-pleinte ne se parai- 16 lèle pas si aisé avec la courroie comme une demi-boucle à passant de cuir. A un endroit comme nommé, la boucle- pleinte vient ordinairement s'élever à l'un bout de manière que des objets voisins ou pas- sants peuvent en saisir et par-là occasionner de désordres et d'autres choses nuisibles. Pour g:agner du temps surtout au bride- ment, pour pouvoir avec légèreté d'attacher et de détacher des différentes pièces de l'équi- page, pour mettre le cavaher en état de lier aisément une courroie déchirée, enfin pour simphfler la combination de la bride etc. on applique des boutons-doubles avec grand fruit (voyez Tab. IV, Fig. D, présenté dans son vrai grandeur) et surtout, à tels endroits où la me- sure est donné une fois pour toutes — comme aux portes -mors et aux portes -rênes (voyez la même Fig.). On voit très souvent que le cavalier né- glige de soigner ces pièces, la cause en est la peine qui en consiste de les défaire et de les remettre. 17 Ainsi il se montre en fait pratique que les endroits des courroies du harnachement qui sont particulièrement exposées de la friction des anneaux et des houcles brisent le plus aisé- ment; la cause en est: non seulement rusa«:e ordinaire mais surtout ce, que l'homme ouhhe ou néglige de revoir, de nettoyer et de graisser ces endroits; une suite de ce qu'une telle opé- ration en général prétends un partage des choses que l'homme cherche d'éviter, par ce qu'il lui donne la peine. Si on p. ex. regarde les portes-mors et les portes-rênes, on verra que ceux-ci — à cause de la friction forte, et surtout par l'écume de la bouche du cheval et par l'humidité, qui est une suite de ce que les rênes étaient mouillées quand le cheval est mené à guée, et puis ces pièces sont séchées dans l'air et dans le soleil, deviennent raides et coriaces, par ce qu'ils cassent de faute de lavage et de cirage. Comme ceci peut tirer des conséquences les plus nuisibles aussi bien pour le maniement du cheval que pour la sûreté du cavalier lui- 18 même, on ne peut pas assez donner au har- nachement et au biidage en particulier la con- struction conforme au but. On verra que par l'apphcation des dites- houtons, le détachement des rênes et des autres pièces et leur attachement sont allégées, comme aussi il devenu fort aisé pour le cavalier de soigner ces parties. Un porte -rêne et un porte -mors est ordi- nairement formé d'une petite courroie (attache) cousue derrière la boucle y répondante. — Une telle attache est aussi à appliquer là où on se sert des boutons-doubles, qui sont cou- sues entre la courroie et l'attache. Quoiqu'il soit fort aisé de remettre une autre attache où une telle a été déchirée en la constant il prétend donc toujours des re- mèdes comme: 111, aiguille et alêne, comme aussi de temps, des choses qui ne sont pas toujours à la main dans un moment précaire. Il faut souvent qui dans un tel cas on se restreindrait au plus moindre; puis qu'on peut laisser l'attache et user le bout de la courroie au lieu d'elle 19 Pour faire à ce but une courroie ordinaire propre à recevoir et tenir un anneau à l'un bout; on établit deux boutonnières l'une à une distance du bout assez grande pour que celui- ci peut-être saisi avec deux doigts; et l'autre à une distance de la première, qui permette de recevoir l'anneau, et de boutonner le bout sur lui. Le bouton est introduit dans la boutonnière le plus long de bout, et le bout de la courroie qui formera l'attache est tournée vers le bou- ton, de la manière, que le côté de chair de la courroie et celui de l'attache sont placés l'un vers l'autre, enfin le bout (l'attache) est bou- tonné sur le bouton. La Fig. D à la Tab. IV montre les portes- mors et les portes-rênes à bouton-doubles. Pour lier une courroie qui est mise en deux ou déchirée, on fait une boutonnière au bout de chaqu'une de ces parties là; et après avoir introduit le bouton dans fune on boutonne l'autre sur le bouton. Comment il est à éviter de faire des oeillets (trous -d'ardillons) dans les courroies de har- 20 nachemeiit, avec un autre instrument qu'avec une emporte -pièce afin que les courroies ne seraient pas déchirées par la pression de l'ar- dillon, dans un oeillet trop petit et irrigulier, il -y- a aussi nécessaire que les boutonnières soient formées avec soin; et à ce but le coin de la boutonnière où repose le bouton, est à for- mer rond et assez grand pour loger le cou de bouton. Pour faire de tels oeillets, on se sert de la meilleure manière d'une tenaille d'emporte- pièce comme elle est à acheter chez le fer- ronnier. Nous ne voulons pas prétendre qu'il est nécessaire que chaque homme porte chez soi un tel instrument, — il peut - êlre assez que chaque sous -officier et sous -caporal en soit fourni. Des essais longs et un usage continuel ont montré, que des pièces qui ont été fournies des boutons - doubles ont en parfaitement la même force de résistance que celles avec des boucles; pourquoi les boutons mentionnées sont à recommander comme très applicables. 21 Comme une preuve ultérieure de l'ajiplicaliou pratique des boucles-pleintes et des boutons- doubles y sert, que l'auteur a composé avec ses propres mains un bridage complet sans civoir en besoin des autres outils qu'un cou- teau et une emporte-pièce. Il ne se trouva pas un seul point de fil à ce bridage. Le sellement. Ce moyen dont le cavalier est premièrement mis en état de se mettre en rapport le plus intime à son cheval — doit être exécuté avec le soin le plus grand, aussi bien à l'égard du placement que de l'attachement de la selle. La selle doit être placée de la manière que le cavalier en prenant la position normale vient avec son poids tout droit sur le centre de gra- vité du cheval; car ceci est précisément la condition par laquelle l'avant- part du cheval aussi peu que son derrière est gêné ou sur- chargé. 22 Dans mou système de harnachement, j'ai avancé que hi selle doit s'appuyer avec les pattes de lames aux bords des l'omoplates du cheval, tandis qui la longueur de la selle per- mettra du cavaher le siège juste sur le dos du cheval. A l'égard de ce placement de la selle, à laquelle pour l'usage de campagne, est donnée une certaine grandeur avec des dimensions dé- signées, il peut souvent arriver: que la selle — quand elle est tenue ou mise aux points cités avec ses bords de devant — ne permettra au cavalier de saisir le siège sur le point de gravité du cheval, en venant trop en avant ou trop en arrière dans la selle, d'où suit qu'aussi bien son siège que sa fermeture devient fausse et gênée. — La cause en sont les formes et les proportions différentes qui paraissent aux chevaux. Dans un tel cas le cavalier doit mieux se retirer de la règle donnée que s'abstiner du siège juste; en sur montant — dans un petit degré le bord de fomoplate ou en éloignant la selle du même. 33 De plus il est d'une grande importance de porler la selle dans une position parfaitement horizontale, ainsi que la pression de son poids s'agit perpendiculairement au cheval. C'est ainsi ordinairement nécessaire au juste- ment de la sous -couche d'élever la selle en avant, puisque la sous-couche de la selle, pour la plupart des chevaux, est plus bas en avant qu'en arrière. 11 se fait aux selles avec des coussins de lames, en fai- sant celles-ci plus épaisses en avant, et aux selles avec des sous -couches de couver- ture, en employant des coins de lames (voyez le système pag. 65 et Tab. I, Fig. IIp et II g), qui sont fixés à l'arçon, ou en donnant à la couverture un phage, de la sorte, que son épaisseur se diminue de devant vers la charge de la selle; savoir la partie des lames entre les fourches (l'entre deux) qui porte continuellement le poids du cavaher situé dans la selle. 24 Souvent les bouts de ce plia2:e de la cou- verture eu avant peuvent — selon les circon- stances — atteindre en dedans de la charge. Pour faire la sous -couche à la selle sèche (selle sans des coussins de lames), on a besoin d'une couverture des qualités suivants : lonirueur = 72 pouces (2 mètres), largeur = 66 „ (1,67 mètres), épaisseur = 2 lignes (2,77 centimètres), poids ^^ 6 livres (2,79 kilogrammes). Sur l'application des divers pliages de la couver- ture à sous-couche pour la selle. Il est à observer que la sous-couche de la selle n'est pas faite plus épaisse que néces- saire, afin que la couverture phée ne produisse pas une chaleur nuisible, qui ensuite pourrait donner de la blessure. Surtout pour des chevaux en bon état de chair, on doit préférer une sous-couche mince, pour que la selle ne vient pas à vaciller, et par ce qu'un cheval gras plus qu'un cheval maigre est incliné à être blessé ou brûlé par 25 la chaleur, qu'occasionne une couverture (rop épaisse. Par des chevaux maigres au contraire la sous -couche épaisse est à préférer, à cause que par de tels chevaux la sous-couche natu- relle de la selle (c'est à dire les muscles de dos) n'est pas assez pleinte pour pouvoir gar- der le cheval contre la pression de la selle, comme celle-ci — agissant de dessus contre les os de dos qui résistent de dessous — occasionne plus aisé de la blessure. Quant à la longueur que la couverture pliée doit avoir, il-y-a des personnes qui prétendent qu'il est conforme au but de faire la couver- ture si étendue que possible vers le derrière afin que le porte-manteau peuve poser sur elle pour éviter que la charge de derrière blesse le cheval. Contre cette opinion nous objecterons, que la couverture pliée mise sous la charge de derrière donne aisément aux routes longues — à la saison chaude — une chaleur qui souvent occasionne une irritation du peau de dos du cheval, qui iinit ordinairement avec une foule 26 des ampoules (petites plaies). — C'est que s'est, montré dans la campagne, et pourquoi on se trouva nécessité dans un tel cas, de laisser la charge de derrière, tandisque les plaies étaient guérites. En outre: si le porte-manteau est paqueté avec soin, et donné à celui-ci une forme juste, c'est à dire, s'il est mou et égal dans la partie qui tourne vers le dos du cheval, et s'il est assez élève au milieu pour que l'air peuve entrer dans la sellerie, — il présente pour les autres parties du paque- tage de derrière une sous-couche qui par- faitement est en état de garder le cheval contre des blessures. De cette cause il est juste de diminuer la longueur de la couverture phée à un certain degré. Les termes sont: 2 pouces en arrière, et 4 pouces en avant, hors des bords de lames. 27 Comme la longueur de la selle est 22 pouces, toute la longueur de la couverture pliée doit tenir 28 pouces, dont 4 pouces viennent devant et 2 pouces derrière de la selle. Il suit de ceci : que la couverture-après être donnée le pliage nécessaire, elle veut souvent avoir une reste de la lon- gueur qui est à plier et à placer avant est hors de la couche de la selle, de la sorte que les bords de lames s'appuient précisément au phage qui est donné du dit reste; — et ainsi que le bout de ce phage tourne en dedans de la couverture. Il n'est pas à éviter que ce ph aura des plusieurs couches — selon les circonstances — , mais cela ne fait rien, car quoique ce phage peuve paraître assez épais, il se trouve cepen- dant toujours hors de la sehe où il ne forme qu'un arrêt sans donner à la sehe une élé- vation nuisible. Pour toujours pouvoir tenir simultanément la lonf/ueiir de la couverture comme sous-couche à la sehe, — et 28 le plimje nécessaire de la même, c'est à ob- server le calcul juste. La couverture, laquelle a 72 pouces de long, oft're pour la selle — en cas qu'elle aura 4 couches — de 50 pouces; elle a ainsi pour les plis en avant et pour l'arrêt de la selle une pièce de la longueur de 16 pouces; et quand la couverture n'a qu'une longueur de ^^ pouces — qui a lieu quand elle est prise à travers — il ne restera qu'une pièce de la longueur de 10 pouces au même but; etc. Pour des divers cas et surtout pour élever la selle en avant, on a adopté des différentes pliages de la couverture comme: I. Pliages a 6 et 4 couches sous la selle et un bourrelet en avant a 6 couches, (Voyez Tab. V, Fig. E.) La couverture est mise en double au long, qu'elle forme l'oblong abdc. Un pli de la largeur de 10 pouces est fait avec le bout ah vers le bas dans la ligne e/j jusqu'à qr. 29 Avec l'autre bout cd un pli de 3 pouces (le large est fait deuxfois en haut, puis ce pliage forme l'oblong ikml. Enfin la partie inférieure de la couverture est mise sur la partie supérieure ainsi que le bord ik couvre le bord ef. Maintenant la couverture formante la figure efpo est prête à être mise sur le cheval. II. Pliaffe a 8, 6 et 4 couches sous la selle. (Voyez Tab. VI, Fig. F.) La couverture est comme en avant mise en double au long en formante la ligure ahcd. Avec le bout ah est fait vers le bas un pli de largeur de 10 pouces jusqu'à la ligne ej\ et avec l'autre bout cd un pli vers le haut de large 7 pouces jusqu'à la ligne g h. Enfin la partie inférieure de la couverture Imki est mise sur la partie supérieure no ml que les lignes ik et no se couvrent l'une et l'autre. Maintenant la couverture formante la figure nolm est prête à être mise. 30 IIL Pliage a 4 couches sous la selle et un bourrelet iF arrêt en avant de i2 cotiches. (Voyez Tab. VII, Fig. G.) A la couverture, encore mise en double au long en formante l'oblong ah de, est donné avec le bout cd un pli d'une largeur de 3 pou- ces jusqu'à la ligne mn, quel pli est répété encore 3 fois jusqu'à la ligne A/. Enfin la partie inférieure de la couverture hilk est mise sur la partie supérieure ahih. Maintenant la couverture est prête à être mise. IV. Pliage a 9 et 6 couches sous la selle. (Voyez Tab. VIII, Fig. H.) La couverture est mise en triple au large, en formante la figure ah de. Avec le bout ah est fait un pfi de 1 0 pouces de large vers le bas jusqu'à la ligne g h, puis l'autre bout cd est conduit vers le baut jusqu'à la ligne ef. — Alors la couverture en formante l'oblong efki est prête à être mise. Quant aux pliages de la couverture à sous- couche pour la selle, est encore à remarquer: 31 qu'il est toujours nécessaire d'avoir un pli au moins devant la selle, pour que la couverture ne glisse pas en arrière et qu'elle soit enfin perdue. Peut-être ce pli aura des plusieurs couches selon les différentes pliages de la couverture, et il formera plusieurs fois un rouleau bien épais. — En ce cas il est à tenir hors de la couche de la selle, cependant si près en ar- rière que les bords de devant des lames peu- vent s'appuyer à lui, pour qu'il ne se déroule. Nous nommerons un tel pli ^^hourrelet d'arrêt". Il-y-a été une opinion commune, — peut- être elle a lieu encore, — qu'il est conforme au but de faire avec la couverture pliée — une sellerie, c'est à dire, un espace entre le garrot et la sous-couche, en haussant la cou- verture pliée jusqu'au bord supérieur de la gorge de la selle pour y faire entrer l'air comme un remède contre la chaleur nuisible. A c^i égard il-y-a des gens qui pourtant prétendent qu'on doit tirer la couverture jusqu'au loup, à qui elle est à tenir par une courroie tendue entre les fourches au dessous de la selle. 32 Cependant ii faut se garder de tels expéri- ments, car en Taisant ces essais on toml)era, en cherchant éviter l'un trial, for! aisément dans un autre. On pense éviter la hiessure en faisant la sellerie de la manière citée, et par-la produiie l'air pour le dos du cheval, et la sortie pour sueur et pour l'évaporation du même; mais en élevant la couverture au milieu, vers le loup, on dérange le pliage de la couverture qui j)ar- là devient inégale, [lar ce qu'elle ne peut pas éviter de recevoir des plissures, une suite de ce que la couverture — bien molle et pliante — elle maiMjue donc de l'élasticité pour pouvoir prendre de soi même les formes du dos du cheval et de la selle. Pour éviter la hiessure du garrot il est nécessaire, avant (|ue les sangles sont serrées, de s'assurer (|ue la couverture est égale par- tout, et (|ue les cheveux de crinière sont lissés et tirés hors de la couverture. A ce but le cavalier met sa platte main gauche sous la couverture et fait passer cette main de droite à gauche sur le garrot. 33 Après que les dits -crins sont tirés en de- hors ~ la couverture est par une petite cour- bure de la main pressée un peu en haut dans la gorge de la selle, — il ne doit pas être tant que la couverture — après que la selle est attachées par les sangles bouclées, — ne presse pas au garrot. Si nous sommes ordinairement en état — par les différentes phages de la couverture, de donner à la selle sèche, sur le dos du cheval une telle position qu'elle devienne horizontale, et que le poids ou la charge du cavalier par la selle agisse également sur celui-là, — il ne sera pas toujours possible par le moyen men- tionné — savoir par le seul pliage de la cou- verture, — de se garder du désagrément de blesser le cheval; car si le cheval est maigri, et le garrot tranchant et sec se lève, la cou- verture avec son pliage épais de devant, veut pénétrer dans la voûte de la fourche, — par- quoi les bords de dessus de lames viennent à presser le garrot, et occasionnent de la bles- sure, — à la qu'elle contribue encore ce que 34 le cheval par le démaigrement à été plus bas de devant, et la selle par -là a perdu l'appui pour les bords de dessous des lames. Dans ce cas les coins de sous -couche — au paravant mentionnés - sont d'appliquer en les fixant immédiatement aux lames, ou par de la licelle ou par de petits doux. Les dimensions et la grandeur comme aussi la ligure de tels coins se règlent parfaitement selon la forme de la couche de la selle au garrot. ♦ ♦ ♦ /. JLUk. V m. Fig. E. r. 12 couches 6 couches ri. Fig, F. b 8 couches ~ f 6 couches - h k VIL Fig, G. b 12 couches j l 9 n 4 couches Fig. H. rtn. e 6 couches /• 9 h 6 couches 1 k \1T. AUBURN STREET B L U E RIDER BOOKS £ CAMBRIDGE, MASS. 02 US