LA Æ cé 4 #7, ADS Q Libinu frné > hltt he) Cu ‘fr THE WILLUGHBY SOCIETY. DESFONTAINES"S MÉMOIRE: SUR QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES D'OISEAUX DES CÔTES DE BARBARIE. EDITED BY ALFRED NEWTON, M.A, F.R.S.,, ETC. LONDON : MDCCCLXXX. 130 DL TITE WILL CGABEYE SOCTETNE DESFONTAINES’S MÉMOIRE SUR QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES D’OISEAUX DES CÔTES DE BARBARIE. EDITED BY ALFRED NEWTON, M.A, FRS. ETC. LONDON : MDCCCLXKXX. ESRI REA QE René Louice DEsFoNTAINES, the celebrated botanist, whose sole contribution to zoology is here reproduced, was born, according to his “ Éloge historique,” read 11th September, 1837, to the French Academy of Sciences, by M. FLourexs,* at Tremblay in Britanny, 14th February, 1750, and was educated for the medical profession. In August, 1785, he sailed from Marseilles to Algiers with the object of investigating the geography, antiquities and especially the natural history of the Barbary States. Early in 1756 he returned to Paris, and was soon after appointed by De Burron a Professor at the Jardin des Plantes. He subsequently was elected to the Institute, and on the foundation of the Linnean Society of London, 18th March, 1788, was chosen one of its foreign members. In like manner, when the Legion of Honour was established he was named one of its original members. He died 16th November, 1835. It is said to have been DEsFONTAINES’s intention to have published a narrative of his travels in Barbary, but his manuscripts, having been submitted to the king, Louis XVI, were lost during the revolution, with the exception of a few fragments which were published in the ‘ Nouvelles Annales des Voyages’ for 1830, and were reprinted in 15358, with some additions, by M. Dureau DE LA Mazre.f These contain but few remarks on zoology, and the chief passages relating to birds are the following. Writing from Tunis, 15th April, 1784, to his friend and patron LEMONNIER, he says of his journey in the retinue of the Bey of Tunis to Cafsa and the Djerid, in reference to Caïrouan :— “ J'ai eu le plaisir de voir pour la première fois, dans ces contrées, un très bel oïseau qu’on appelle Aoubara. Je crois que Shaw est le seul auteur qui l'ait connu. J'en ai l'histoire complète.” —{(Dureau, ii. p. 62.) Again, at Tozer :— “Le bey m'a fait présent de trois à quatre oiseaux rares. J’ai empaillé un ca/sas, espèce de moineau qui niche dans les maisons, et dont le chant est fort agréable; il ne se trouve que vers le désert. . . . . Les grives, les canards sauvages, les tourterelles, sont communes au Gerid. Je me donnais souvent en herborisant, le plaisir de la chasse.” — (rc p:170!) * Mémoires de l’Académie Royale des Sciences de l’Institut de France, xvi. pp. i.—xix. + The dates assigned by M. PARISOT in his Memoir of DESFrONTAINES (Biographie Universelle ancienne et moderne. Nouv. Ed. Paris: 1855, x. pp. 487—490) for some of the events of his life differ from those given above on the authority of M. FLOURENS; but the last seem preferable, as the inaccuracy in this respect of the otherwise useful ‘ Biographie Universelle” has long been known to and regretted by historians and biographers. Ÿ Voyages dans les Régences de Tunis et d'Alger. Tome second. (Paris : 1858.) $ Thus according to M. DurEAU ; but it seems possible that DESFONTAINES wrote * espèce ”” etc. The bird was most likely the Fringillaria saharæ of modern ornithologists. ‘ à Cafsa une 1V PREFACE. In conclusion :— “Le bey m’a comblé d’amitiés; il aimait à s’entretenir avec moi; j'allais souvent dans sa tente, et toutes les fois que ses gens tuaient quelques oiseaux qui lui paraïssaient rares, il ne manquait jamais de me les envoyer.” —{(£. c. p. 50.) In another letter to the same friend from Tunis, 12th August 1784, he writes of what he calls “la Mamelif,” explained by M. Dureau to be Hammam-el-Enf, on the southern shore of the gulf of Tunis :— “Le terrain qui s'étend depuis la base de la montagne jusqu'à la rade est bas et marécageux. Les pluviers dorés, les bécassines, et plusieurs autres espèces d'oiseaux aquatiques, y abondent pendant l'hiver. (C’est dans ce lieu que j'ai observé pour la première fois une belle espèce d’hirondelle appelée par Linné Hirundo pratincola, en français, perdrix de mer. Elle paraît içi vers le commencement de mars et y demeure jusqu'à la fin de l'automne. Les hirondelles communes de nos climats y arrivent aussi à peu près dans le même temps, et y font le même séjour. ”—(#. c. p. 86.) In the narrative of a journey, written at the end of April or beginning of May 1784, on the way between Algiers and Tremessen (Tlemsen), he says :— “ Les moineaux sont si abondans dans toutes les plaines dont je viens de parler, ainsi que dans beaucoup d’autres lieux de la Barbarie, qu'il faut que les Arabes fassent con- tinuellement du bruit dans les champs ensemencés pour les écarter lorsque le blé commence à mürir, et encore causent-ils de grands ravages. Le ciel est quelquefois obscurei par le vol de ces oiseaux. “On voit aussi, le long des rivières, un bel oiseau qu’on nomme cher agra, que j'ai empaillé Son plumage est peint des plus vives couleurs bleues, surtout sur les ailes. C'est une espèce de geai ; il se nourrit de sauterelles. Cet oïseau est de passage; il paraît en Barbarie vers le mois de mai, et y séjourne jusqu'en automne. Il y niche dans des trous le lono des rivières ; son cri est: gra, gra, gra. “ Les cigognes sont fort communes en Barbarie; elles nichent sur les maisons, sur les minarets ; elles sont si apprivoisées qu’elles se laissent approcher de très près: c’est un oiseau sacré, et l’on s’exposerait à une très mauvaise affaire si l’on osait en tuer une. “ Les cailles sont également communes. Elles y passent en deux saisons : au printemps et en automne; il en séjourne toujours un assez grand nombre pendant l'hiver. J'en ai tué beaucoup même dans cette saison; il y en a une autre espèce qui n’a que trois doigts aux pieds, plus petite que la précédente : celle-ci habite les collines et les bois. Son plumage est aussi plus roux.”—(4. c. pp. 156—158, and Nouv. Ann. des Voy. xlvi. p. 328, 329.) Some observations on the economie plants of Tunis and Algeria, contain the following remarks in reference to the “sauterelles ” which ravage the crops :— “ Une multitude d'oiseaux leur livrent une guerre continuelle. Les cigognes et sur- tout les rolliers en détruisent beaucoup pendant le printemps et l'été. Je suis aussi porté à croire, d’après le témoinage des gens du pays, que les étourneaux, dont on voit des vols si nombreux que le ciel en est quelquefois obscurci, ainsi que beaucoup d’autres oiseaux de passage, tels que les vanneaux, les pluviers, les bécassines, qui viennent en grandes troupes pendant l'hiver sur les côtes d'Afrique, et qui habitent principalement les marécages et les lieux humides, où ces sauterelles déposent leurs œufs, en dévorent une grande quantité, et mettent un obstacle à l’étonnante reproduction de ces insectes.” —{Dureau, ü. pp. 273, 274.) It remains to say that the following Memoir was published at Paris in 1789, in the ‘Histoire de l’Académie Royale des Sciences. Année M.DCOLxxxVII., and was not included in M. DureaU’s volume containing the miscellaneous papers of DESFONTAINES. : AN 10 March, 1880. HISTOIRE L'ACADEMIE RON ASIE PRESS CIE N'CES: ANNEE MED. CCL XX X VIT: Avec les Mémoires de Mathématique & de Phyfique, pour la même Année, Tirés des Regiftres de cette Académie. APP RSR UIEES" BE PIMPRIMERIE ROYATF a —— M DCCLXXXIX. a$ 496 MÉMoIREs DE L'ACADÉMIE ROYALE EE PP MÉMOIRE SUR QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES D'OISEAUX DES CÔTES.DE BARBARIE. Par M. DESFONTAINES. 1 A collection d’oifeaux que j'ai rapportée des côtes de Barbarie, quoique peu nombreufe, renferme cepen- dant plufieurs efpèces rares qui m'ont paru mér ter d'être offertes à l’Académie, pour être dépofées dans fon cabinet : elle a bien voulu en agréer l'hommage. Le mémoire que jai l'honneur de lui préfenter aujourd'hui, contient la defcription de quelques efpèces inconnues qui fe trouvent dans cette collection. L'Outarde appelée Hobara par les Arabes, ous Hobara. Le Houbara, Schaw. Voyages, tab. Le docteur Schaw eft le feui qui ait obfervé cette efpèce d’outarde , mais il en a parlé fi brièvement, que ce qu'il en dit ne fufhit pas pour la faire bien connoiître. Les ornithologiftes que j'ai confultés, ou n’en ont point fait mention dans feurs ouvrages, ou ne Î’ont indiquée que d’après le docteur Schaw. Le hobara eft à peu-près de Ia groffeur d’un faifan ; fon bec eft d’un brun - grisâtre, long d'environ deux pouces, légèrement courbé depuis la partie moyenne jufqu’à la pointe. La mandibule RAA eft triangulaire à la bafe, un peu plus fongue que l’inférieure , & armée vers l’extré- mité de deux petites dents latérales ; les narines font nues & ovoïdes, les yeux font un peu plus grands que ceux du coq, & l'iris eft de couleur d'eau. Du Len Dr SM O0 COL EU NC 7.0 497 Du fommet de la tête naît un faifceau de plumes fines, blanches, renverfées en arrière, longues de trois à quatre ouces: le cou eft gros & alongé, entouré obliquement d'une belle fraife de plumes blanches & noires que l'oi- feau abaïtfe ou redrefle à volonté. Toute a partie antérieure de la gorge eft pointillée d'une très-grande quantité de petites taches brunes fur un fond gris; le deffous du corps eft d’un beau blanc, fa furface fupérieure, ainfi que le deffus des ailes, offre une couleur fauve, tachetée d’une multi- tude de petits carrés noirs irréguliers de diverfe gran- deur, & réunis en groupes qui laiffent çà & là des interf- tices de la largeur du bout du doigt. Le hobara a environ trois pieds & demi de vol ou d'en- vergure, les pennes font blanches, quelquefois brunes vers la bafe ; la queue eft longue d'environ huit pouces; les grandes plumes font fenfiblement égales, terminées par un demi-cercle blanc, & rayées tranfverfalement de bandes bleues & fauves alternatives. Les cuifes font nues inférieurement, & il n'a que trois doigts à chaque pied comme toutes les outardes; ces doigts font larges, forts, terminés chacun par un ongle obtus. La femelle ne diffère pas beaucoup du mâle; elle porte comme lui une aigrette fur la tête & une fraife autour du cou ; elle a moins de groffeur, & Îes couleurs de fon plu- mage font un peu moins vives & moins tranchées, Les Arabes m'ont afluré que fa ponte étoit de quatre œufs ; une femelle que j'ai eu vivante pendant plufieurs mois, n'en a pondu que deux, ils étoient de la grofleur de ceux d’une canne, d’une couleur olive, & parlsmés de taches brunes irrégulières. Le vol du hobara eft pefant & néanmoins rapide; lorf- qu'il traverfe les airs, il ne s'élève pas à une grande hau- teur : c’eft au milieu des plaines incultes & dans le voiti- nage des déferts qu’il établit de préférence fon domicile, foit parce qu'il y trouve une nourriture convenable, foit parce que fs mœurs naturellement fauvages l’éloignent de Rrr 498 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE Rovyaze toute habitation, Ses’ yeux font très-fubtils, & rarement if fe laifle approcher par le chaffeur : on en rencontre quelque- fois un grand nombre dans le même canton, mais on ne les voit jamais en troupes; ils vont ordinairement feuls ou deux à deux; ils fe nourriffent d’herbes, de graines, d’infeétes, &c. Les Arabes leur donnent la chafle avec le faucon; celui-ci ne peut s'en rendre maître que lorfqu’il les furprend à terre. Cette chafle eft curieufe, & j'ai fouvent pris plaifir à voir toutes les rufes que le hobara emploie pour lui échapper lorfqu'’il en eft pourfuivi; il court rapidement, revient tout- à-coup fur fes pas, s'enfonce dans les brouflailles, en fort, y rentre plufieurs fois de fuite, & lorfqu’il fe voit fur le point d’être faifr par l’oifeau de proie, il fe renverfe fur le dos & le frappe fortement avec les pieds. La chair du hobara eft très-bonne à manger, & il feroit utile d’apprivoifer & de multiplier cet oifeau pour l’ufage de a bafle-cour. Les Arabes attribuent des vertus à la véficule du fiel & à fon eftomac pour la guérifon des maladies des yeux ; ils en frottent lorgane malade, ou les portent en amulette fufpendus au cou. Dimenfions. Pouces. Lignes Éongueur duibec.. see. -sc ses. 2 IR derfrtéte. 2. oensesee oo 2e Tr duicou. dent et AN NC NE ER COFDS = res soso ss eies «ON CE détale "cc HE ————— deja queue. --...1:........ 0. 1.004 ————— des cuiffes.. ...,.........,. # de lajambe ner e ———— du plus long doigt... ..,...,.., des plumes de la fraife..:...... dellaerète- Dadocoousooc Éargeur de la poitrine... ....... 560 Le Merle fauve, Turdus fuivus. CET oifeau égale à peu-près en groffeur notre merle L] L w À [2 * VA 0% EX #1 Lys LD DITS L1 ar LS D DES SC TE N'CIE S. 499 commun, furdus merulus L. Son bec eft aigu, d'un brun- jaune , légèrement arqué , long d'environ neuf lignes. La mandibule fupérieure n’a point de dents latérales & elle excède un peu l'inférieure. Les narines font nues, étroites, oblongues, entourées d'un petit rebord, placées à la bafe du bec. I a les yeux très-vifs, & [a cornée opaque eft jau- nâtre. Toutes les plumes de Ia tête, du dos, des ailes, de la queue, du deflous du ventre, offrent une couleur fauve aflez uniforme; celles de Îa partie fupérieure de Ia gorge font lavées de blanc. Les ailes débordent à peine le crou- pion, & les pennes font prefqu'égales entr'elles. La queue un peu plus longue que le corps, eft compofée de huit à dix grandes plumes, dont fes latérales deviennent fenfible- ment plus courtes à melure qu'elles s’éloignent du centre, de manière qu'elles forment une courbe par leur extrémité; cette courbe eft très - apparente, fur-tout lorfque l'oifeau s'élève de terre pour voler ou qu'il s’y repofe. Les jambes font fortes relativement au volume du corps, recouvertes d’écailles jaunes, ainfr que les quatre doigts ; chacun eft ter- miné par un ongle brun demi-circulaire. Le merle fauve habite dans les environs du défert; j'en ai obfervé plufieurs dans les plaines voilines de la ville de Cafsa, dans le royaume de Tunis. Ces oifeaux vont toujours en troupes au nombre de huit à douze; ils courent avec une grande vitefle, & lorfqu'on Îles approche ïls s’envolent à des diftances peu confidérables en rafant la furface de la terre. Dimenfions. Pouces, Ligaosr Longueur du bec........... semer M 0 RAS os ose oeanoononus Mo deNAICR ee. AAA C dr ME, 7 ———— du corps depuis Pocciput. ....... 3e de la queue... ..... nsc ses 4. 00: ——— de la cuifle...ses.soseosvess M 9e =." dcia jambe. ... ... 4... .. UT. 2 duplusHong doigt --.---.-.-. 1H 9 Largeur ducorps...... ÉTOILE CE s00 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE ROYALE Le Merle barbu, Turdus barbarus. CETTE efpèce de merle eft à peu-près de la groffeur du mauvis, turdus iliacus L. Toutes les plumes de Ja tête, du dos, des ailes & de la queue font brunes: celles de a poitrine & du ventre font lavées de blanc. Le bec eff noir, un peu arqué, long de fix à fept lignes; de fa bafe naiffent cinq à fix petites foies brunes, roides, de la grofleur d’un crin de cheval. La mandibule fupérieure excède un peu l'inférieure, & proche la pointe on aperçoit de chaque côté une petite échancrure. E’iris eft d’une couleur brune. Les jambes ainfi que les doigts font revêtus d'écailles noirâtres. Les plus fongues plumes des ailes excèdent le croupion de cinq à fix lignes, & la queue eft un peu plus Jongue que le corps. Cette efpèce de merle eft très-commune aux en- virons d'Alger; il fe nourrit d’oranges, de jujubes, de raifins & autres fruits du pays. Dimenfions. Pouces. Lignes. Longueur du bee... 4 77e de la tetes ste note See tte # 8. ——— du corps depuis l'occiput......., 3e ——— de la queue... .... Sedo 03 04 dede relie eee el cie 3. Ce des CuHics.-R ser eco ertecetes IS. LC jAMDES. = eee eee see ce TI. du plus Jong doigt... NII L'arpeure du corps. ee -eie- TRSS La Caille des bois, Tetrao fylvaticus. ON trouve fur les côtes de Barbarie deux efpèces de cailles; l'une eft celle d'Europe, rerraa coturnix L. qui y pañe dans le mois de feptembre pour y féjourner pendant l'hiver & le printemps. La feconde efpèce qui n’eft point de paffage habite les taillis dans toutes Îes faifons de l’année: elle diffère de la première par des caraétères très- diflin@s; elle eft DAENSNONCUT EUN CHE S- so1 d'environ un tiers plus petite, fon bec eft plus gréle, plus aigu, long de fix à fept lignes légèrement arqué depuis la partie moyenne jufqu'à la pointe, & Îles deux mandibules font fenfiblement égales. Les narines fe prolongent jufque vers la moitié du bec. Elle n’a que trois doigts aux pieds, terminés chacun par un petit onglet obtus. Les couleurs du plumage font plus vives & plus tranchées que dans celle d'Europe, Les plumes du milieu de la poitrine font de couteur de feu; celles des côtés font bordées de blanc avec une tache noire, quelquefois rouffe dans le centre; fous le ventre, elles font d’un blanc roufsâtre ; fur la tête, elles font noires, dans le milieu, roufies à l'extrémité; & fur le dos, elles font bordées de Hane & rayées A de petites lignes noires & roufles alternatives ; enfin, celles qui recouvrent les ailes font tachetées de noir, de blanc & de roux, tandis que les pennes offrent une couleur brune. Son vol eft femblable à celui de la caille d'Europe. Elle court rapidement & fe laifle chafler long-temps & de très- près avant de s'élever, Cette efpèce de caille eft affez com- mune dans les taillis aux environs d'Alger; elle me paroit avoir du rapport avec celle qui eft décrite dans l'ornitho- Jogie de M. Briflon, fous le nom de caille de Madagafcar ; mais elles diffèrent par la couleur du plumage, comme je m'en fuis afluré en comparant fa defcription de M. Brifion avec la mienne; celle de Madagafcar eft auffi plus grêle & plus alongée. Dimenfions.. Pouess. Lignes. Eongueur du bec... ..,... 4... HO 26 006.5 0 PT € COMANTOTE meurs cn ane saiete ete #8. du corps depuis l’occiput........ Go details... ere 04 de latqueue,. 1 0 ee il 2 dHesIGUNLES er ee cle eee ne # deNAaMbE ere see ccreerete- UND II ÉATDEURIAUNCOEDE ce . eee se sors eres 1 Le Qs $so2 MÉMOIRE DE L'ACADÉMIE ROYALE La Gelinote à bande noire, Terrao fafciatus. CETTE efpèce de gelinote a de grands rapports avec celle qui eft decrite dans Linné, fous Îe nom de fetrao alcatha L. & dans M. Brifion, fous celui de gelinote des Pyrenees ; elle a à peu-près la même grofleur, la même forme & les mêmes proportions, mais elle en diffère par le bec qui eft plus grêle & plus alongé, & fur-tout par les couleurs du plumage. La tête, le deflus du cou & toute fa partie antérieure de fa poitrine, font recouvertes de plumes grifes, nuancées d'une légère teinte de roux; celles du milieu de la gorge font uoires; celles de 1a partie fupé- rieure & des côtés offrent une couleur roufle. Le ventre eft gris antérieurement dans un petit efpace, tout le refte de fa furface eft d’un brun-foncé, & il eft féparé de la poi- trine par un demi-cercle de plumes noires qui s'étend depuis la naiflance d’une aïle jufqu’à celle de l'autre. Les plumes du dos & du deflus des ailes font mélangées de fauve & de gris, & ordinairement terminées par une tache jaune. Les pennes font de couleur d’ardoife, régulièrement étagées, & les plus longues fe prolongent jufqu'à l'extré- mité de la queue; fa longueur eft de trois à quatre pouces; les plumes de fa furface fupérieure font tachetées irréguliè- 1ement de fauve, de roux & de gris; celles du deffous font d'un brun-clair, bordées d’une ligne blanche à l'extrémité. Les jambes font couvertes antérieurement de petites plumes grifes, femblables à du poil, comme dans la geliaote des Pyrenées. Chaque pied n’a que trois doigts, entre chacun defquels s’obferve une expanfion de a peau qui fe prolonge de chaque côté en formant un rebord; de la partie infé- rieure & interne de fa jambe, naît un petit ergot long d'environ une ligne, qui tient la place d’un quatrième doigt. Ces oifeaux habitent les environs du défert, & y vivent en grandes troupes ; leur chair eft bonne à manger ; ils font naturellement farouches, & il faut employer des foins très-aflidus pour Îes apprivoifer, même lorfqu’on les LÉ né PPENSESNCG IE NE Eus: 593 élève jeunes. Les Arabes leur donnent le nom de catah, expreflion qui imite le chant du mâle. Dimenfiens. Pouces. Lignes Poncucunidu bec... etes: LES TER S RO ENS cols este DUT UE du corps depuis l'occiput........ 6. 3. AGQICs eee ce ce conne e O0 = de fa queue... sr... soses O3 2. ce jh ME 00e o06ee 00500 00 GE dE fanbSordroc so Emosoe ce 0 Ho D Largeur de la poitrine... ....... 100000 PC Le Faucon bleu, Falco cœruleus. CET oifeau eft prefque de la groffeur d’un pigeon ramier, avec lequel il a même au premier coup-d’œil un peu de reflemblance. Le deflus de Ia tête, du cou, du dos, ainfi que les pennes, font d’un bleu-clair. La partie fupérieure & antérieure de f'aile eft recouverte de plumes noires; celles du cou, de fa poitrine, du ventre, des cuifles, du deflous des ailes, font d’un beau blanc. Le bec eft noir, bordé de cire jaune à {a bafe, d'où naïflent un grand nombre de petites foies blanches. L'iris offre une belle couleur de rofe, & Porbite eft entouré d’un cercle de plumes noires. Les pennes font étagées régulièrement, & les plus longues débordent la queue d'environ un pouce en fe croifant à l'extrémité. Les jambes font jaunes, recouvertes de plumes blanches an- térieurement; chaque doigt eft terminé par un ongle noir recourbé en demi-cercle. Les grandes plumes de la queue font blanches, fenfiblement égales, & elles ont environ quatre pouces & demi de Jongueur. Cette efpèce de faucon eft très-commune dans les en- virons d'Alger ; il fe perche ordinairement fur la cime des: arbres pour épier fa proie, & lorfqu'il l'aperçoit, il fond fur elle avec beaucoup de rapidité; il fait la chafle aux petits oifeaux, aux cailles & aux pigeons : il me paroit avoir du 504 MÉMOIRE DE L'ACADÉMIE ROYALE rapport avec celui qui eft décrit dans {a nouvelle édition du Syf. nat. Lin. fous le nom de falco forskhalii. Celui-ci en diffère fur-tout par les couleurs des plumes du ventre qui {ont roufles, & par la longueur de la queue qui égale celle du corps. Dimenfions. Peuces. Lignes. Longueur du bec............ SO 00e oo To Me delartete creer ecrcreRe 5 “os € du corps depuis l’occiput........ 6. 6. detulés---.--c..--ctc. 10. 4. dela queue... -........... Paré GLS AMCOo scmocoocomevoocooc to denfasjambe se cer on du plus long doigt...... so. ie 10. Largeur du corps. .... Done 0 nd Dia onto D Ge La Huppe aux pieds d’alouette, Upupa alaudipes. Lorsque l’on obferve les jambes & les pieds de cet oifeau, dont le doigt poftérieur eft terminé par un ongle prefque droit, long de cinq à fix lignes, on eft tenté de le rapporter au genre de l'alouette, mais en même temps il s’en éloigne tellement, & il a tant de refflemblance avec les huppes par la forme du bec, que j'ai cru devoir le placer de préfé- rence dans ce dernier genre. Il eft à peu-près de Îa groffeur de {a huppe d'Europe, apupa epops L. Son bec, long de treize à quatorze lignes, elt un peu obtus, courbé, arrondi en deffus, d’une couleur brune tirant fur le gris. Les narines font nues, ovoides, placées à la bafe du bec; fes yeux font petits, & fa cornée opaque eft blanche. Il à les cuifles courtes , les jambes très- grèles, longues de quinze lignes; le doigt poftérieur eft terminé par un ongle long & prefque droit, à peu-près comme celui des alouettes. Les plumes de a tête, du cou, du deffus des ailes, offrent une couleur grile tirant fur le fauve; elles font me ous DES OC IE N° CE 505$ Tous le ventre, tachetées de noir fur la gorge & fur les côtés de la tête. Les ailes fe prolongent jufqu'à la moitié de la queue; les plus longues pennes font bfanches à fa bafe, les moyennes le font au fommet, quelquefois aux deux extrémités. La queue eft à peu-près de Ja fongueur du corps, prife depuis l’occiput ; les grandes plumes font fenfiblement égales, les deux fupérieures & moyennes font d’une cou- leur fauve, toutes les autres font brunes, fi l’on en excepte cependant les latérales qui font bordées d’une ligne blanche extérieurement. Ces oifeaux vont ordinairement deux à deux; la femelle ne diffère pas fenfiblement du mâle; ils vivent fur les bords du défert. J'en ai obfervé plufieurs entre Cafsa & Tozzer dans le royaume de Tunis; ils courent rapidement & fe perchent fur de petits buifions. Le mäle chante d’une voix forte & mélo- dieufe, fes accens font d’abord lents & très-expreflifs, puis ils deviennent plus précipités, ils imitent un peu ceux du roflr- gnol, fans être cependant auffi variés. Une particularité qui mérite d'être obfervée, c’eft que vers la fin de fon chant, il s'élance fubitement à {a hauteur de quinze à vingt pieds, & retombe perpendiculairement à Ja place d’où il s'étoit élevé. Dimenfions. Pouces. Lignes. Longueur du bec........ dofé Ho 0e Dove 12e donastéte crier 5eaooo. Lo (W du corps depuis l’occiput........ 2Te _—— Clair. see «ses see tee 4. 10. de mqueuc.- POLE DO 3e de Ia cuifle...... ds - CE, —— de la jambe... ......... ‘. DT ge du plus long doigt antéricur...... CE du doigt poftérieur...,........ 4 Se Largeur du corps..... ............ 2 4 +2 SFA Mém. 1787. S{[ ce os oui AN AGE L'OUTARDE Lehclle de dix-huit Joue HOBARA . Otis Hobaru . up Bla Fosvier del Mem. de le. R. des Se. An. 1787. Page 504. PL AT. £chelle de six pouces 4 6 pouces g 12 4gnes LE MERLE FAUVE,. Zodus fui. Fr PTE and pes 7 ram 2 mc g9e : 14. LA. AU. 24 Je € pinces . An 1787. Pas e Men. de l Le. À. des 9 “ 2 TP4 V//E 413 PE TI. Le tronaz eulp 774 Fonrier BARBU. Z#vdus Parbalus. MERLE LE PI. IV. Men. de dAc.R.des Se. An 1787. Page 84. Pl. A. Zehelle de cg fouces 2 3 « ÿ DOUCES". zi / 9 12 kane. Lovsier dl J° Le l'ouaz sud PANONICPEN DES BOIS 77777 S'yloalicus. af Di a à CUS st ne ne ae | LL rm TR } : ; VA : NA v À Ts ' hr Je Ne . : k * (On j, ù 1 È : , " y | * À ! À = Les Ü + | i : ) : ' £ “ 1% : M ’ l ù 1 L ï ‘ e : À ( ’ ; } . 4 : 1 ï . \ ; ll T = "h . : 1 . l 0 4 A | ; 1 ï 4 : 1 ' ; 1 ë ' 4 0 : « i = , 4 1 u dk * | ' sn PI. V. Hein. de Ce. R des ve. An 1787. Laye 64. PI XIV Lehelle de huit J'ouceu. 4 4 CA À pouces. qg 12 ner Fnoser del. FE bouax si 27/2 LA GELINOTE A BANDE NOIRE. Z#w%wcutus (8! Men. de Ac 2. des Se. Am 2787 L'yge 604.1. AT. E pouces. o 972 Gun. Lonsier del , Le CeutE sp LE FAUCON BLEU. Zz40 Curulus. PI.VTI. Wen. de L'Ae. R des Sr. An. L7 Paye og 2L 12. Lille de guulre pouces { + _ = Q 22 ter Basier del F Le Louas s up LA HUPPE AUX PIEDS D'ALOUETTE. ae Adprer # ” LA The Cilluahbn Socicto FOR THE REPRINTING OF SCARCE ORNITHOLOGICAL WORKS. ESTABLISHED 1879. COMMITTEE OF SELECTION: ALFRED NEWTON, M.A., F.R.S., V.P.ZS. OSBERT SALVIN, M.A., F.RS., F.Z.S. PHILIP LUTLEY SCLATER, \. ASSURE R. S., Sec. Z.S. THE PAST AND PRESENT EDITORS OF ‘THE 1BIS.’ DIRECTOR : W. B. TEGETMEIER, F.Z.S. FINCHLEY, N. SECRETARY : F. DU CANE GODMAN, F.LS. a 10, CHANDOS-STREET, CAVENDISH-SQUARE, LONDON, W. DEAN ENCEHB MAS OCR AT a Meeting of Ornithologists, at 6, Tenterden-street, Hanover-square, on May 7, 1879, Professor Newrox in the Chair, it was agreed “That an Association should be formed for reprinting certain Omnithologieal Works interesting for their utility or rarity.” The late and present Entrors of “The Ibis ” and Mr. TEGETMEIER were requested to form an Organising Committee to promote this object, and Mr. F. Gopmax to act as Secretary. The Committee thus appointed met at 11, Hanover-square, on June 4, 1879, when it was agreed :— I. “That this Association be called ‘ Tar WizLuaHBy Socrery for the Reprinting of scarce Ornithological Works.” ? II. “That the Annual Subscription be Æ£1l. payable to the Secretary.” III. “That no Copies of Works reprinted by THe WiciLucnBy - SocrETY be sold.” IV. “That every Member of Te WiziuanBy Society shall be entitled to one Copy of each Work printed in the year for which he shall subscribe.” In order to carry out effectually the object of this Society, it is necessary that the number of Members should be as large as possible : those, therefore, who wish to join it are requested to communicate with the Secretary, Mr. F. D. Gopmax, 10, Chandos-street, Cavendish- square, W.C. In addition to TuxsraL’s ‘“ Ornithologia Britannica,” and DESFONTAINES" ‘“ Mémoire sur quelques nouvelles espèces d'oiseaux des côtes de Barbarie,” from ‘ Hist. de l’Acad. des Sciences,” 1787, already issued, Sir ANDREW SMITH'S papers in the ‘“ South African Journal,” and “ Report ” of his Exploring Expedition, and A. À. H. LicarensreINs ‘“Catalogus rerum naturalium rarissi- marum.” Hamburg : 1793, are now being printed for the subscribers of the year 1880 ; and the The Waillughby Society. following works are under consideration as suitable to the operations of the Society. Mr. B. H. HopGso“’s papers in the “Indian Review” and ‘ Asiatic Researches.” SAVIGNY and AUDOUIN’S Ornithology of Egypt. The complete text in 8vo. Vreizzor's ‘“ Analyse d'une nouvelle ornithologie.” Leacæ's Catalogue of the Mammalia and Birds in the British Museum. BarRERE’s ‘ Ornithologiæ specimen novum.” MôüarinGs ‘‘ Avium genera.” Becastein's papers in the ‘“ Naturforscher.” PENNANT'S ‘* Faunula Americana.” Temmnor's “ Catalogue Systématique du Cabinet d'Ornithologie.” S&anzi's “Notes sur l'Ornithologie de Madagascar,” from the Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Strasbourg. Ornithological papers by Ray and Lister in the ‘ Philosophical Transactions.” SCHWENCKFELD'S “ Aviarium Silesiacum.” Ornithological papers in the Transactions of the Academy of Sciences of St. Petersburg. Ornithological portion of the Appendices to the * Reise ” of PALLAS, S. G. GMæuin, and other Russian Travellers. CHARLETON’S ‘ Onomasticon.” . Turxer's ‘ Avium &e. brevis et succincta Historia.” BartTow’s ‘* Fragments of the Natural History of Pensylvania.” &ec., &c. SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES NN 088 00083