A er = # RUE ERR er me e D cote NN RS PP de roreçt RS mm OC TO ce rare rent mme 2 MAIS (a XABAAT PARFAIT L. DU MYSTERE “% D É LA GÉNÉRATION D U FAMEUX CRAPAUD SURINAM. Nommé P IP A, PAR PHILIPPE FERMIN, Dofeur en Médecine. Re MR PT DD DOG ED ee rt rt rt mg, ent ects mnt Concluons, qu’ici bas, le feul honneur bide, à: C'eft dé prendre, toûjours, la vérité pour guide. D ——4# MAESTRICHT; Chez FACQOUES LEKEN RS M DCC. LXxV DEVELOPPEMENT PEUR gr 21 LI L : Ÿÿ d + à re 5 + d PAU y a ie QE 2 à VE «h ‘pe à 3ù L œ EE k à 4 < wi CR 44 ; re À à rfà ; #, CR Le on dire - Se be: - RICA Leds? AR TE M 2 V3 ‘t@& Hi f de PA veus ri Put k 2 | Ps "FR nee ADS Per > ne p ME “xx - DEDICACE., à MONSIEUR, “MONSIEUR CHARLES CHAIS, MINISTRE DU SAINT EVAN:. GILE, À LA HATE. | S I ce Développement Parfait du My: ftère de la Génération du Pipa, que ja l'honneur de vous offrir, ne renfermoif que des hyporhèfes, ou des probabilités, je n’aurois garde de le faire paroître fous vos aufpices ; mais comme ce font des faits, fondés fur les expériences les plus avérées, j'ofe efpérer que vous leur fe- rés un accueil favorable, en les recevant, “comme le témoignage, le plus parfait, des fentimens dereconnoiffance, dont je fuis pénétré, en vertu des judicieufes remar> À 3 ques, “BE D ICACE: ques, que vous avez bien voulu faire, fur pe première diflertation , & que yous vez daignez me communiquer. à Le vrai, que vous difcernez, avec tant de fagacité, dans le beau & le merveil- Jeux, n’a pu que m’engager à renouvel- ler mes recherches , perfuadé que vous y trouverez de quoi remplir votre atten- te, & celle de ces génies tranfcendants , qui, comme vous, Mon/fieur , n'ont pas ete fatisfaits de mes premières. A qui, en effet, pouvois-je mieux m'adrefler, qu'à vous, Monfieur, qui PL acquis, à fi jufte titre, la qualité de Juge compétent, & qui HIorites dans la our des lettres. | _Jene parlerai point ici, Monfieur, de cette haute réputation , digne fruit de vos râres talents, dans le cours d’un Mi- niftère, rempli, pendant un grand nom- bre d'années, à la fatisfaétion d’un trou. peau, qui fe fait gloire de vous rendre tout l'hommage, qui vous eft fi légiti- mement > &° | DÉDICAGE mement deu ; Je ne dirai point, qu ‘elle vous rendra refpectable aux fiècles fu- turs , ni que la récompenfe , que vous en avez receue, immortalifera votre nom; je craindrois trop de blefler votre modeftie , fi je m'étendois fur vos émi- nentes vertus; votre goût décidé pour les fciences , & l'amour que vous avez pour toutes les connoiflances utiles, fuf- fit feule pour juftifieër mon choix ; & votre füuffrage m'affleure le füuccès; mais daignés, du moins, me permettre ; Monfieur , de fouhaiter que le Ciel vous faffe encore jouir, longues années, du fruit de vos travaux , & vous confer- ve à tous ceux qui vous chériflent, Je fuis de ce nombre, & vous n’en devez nullement douter , puifque vous n'avez point ceflé de me donner des té» moignages de votre amitié, depuis que j'ai l’honneur d'être en relation de let- tres avec vous; faveur, que je vous prie de me conferver : votre précieufe bien- veillance faifant , après votre conferva- ‘ton D'ÉPDIT G'AIC'E Ne tion, & celles des Perfonnes, qui vous appartiennent , l'objet des vœux les plus ardens de celui, qui fe dit, avec le plus profond refpect, MONSIEUR, Votre très-humble, & très- obéiffant Serviteur, Ps FER MIN, | Den M Maeftricht le #. Juin 1765: PNA AT TO TS LR +97 ” Fos x : Qu M 0 © (A ME ge DEVELOPPEMENT. PARFAIT DU MVYST FE KW E DE LA Ce et DU PIPA: ENS l’on paroïit furpris de me voir re- 5 S € prendre la même matière, qui.fe trouve à la fin de mon Traité des TS N Maladies de Surinam, imprimé l’an- née paflée, cet étonnement ceflera, quand on apprendra, que ce n'’eft qu’en vertu des judi- cieufes remarques, que quelques favants refpec- tables ont faices, fur ma Differtation; & qu'ils ont eu la complaifance de me,çommuniquer. Si je reprends la plume, au fujet de cette importante matière, c’eft donc dans la vue de corriger les fautes , qui fe font gliflées dans mon ouvrage, par une trop grande précipita= tion à donner, à l’Imprimeur, mon Traité des Ma: & Developpement parfait du Maladies , que l’on me follicitoit, continuelle- inent , & avec les plus vives inftances ; de mettre au jour. J'ajoûterai, même, que ce n’avoit point été Mori intention d’y joindre ma diflertation fur le Pipa ; que je m’étois propofé de la revoir, & de la donner , ou féparément , ou à la fuite d’une ébauche fur l'Hiftoire Naturelle de la Hollande Edquinoxialé ; mais un de més Amis, mon Protecteur déclaré, m’y engagea, par le confeil, qu’il me donna, de la mettre à la fuite de ce Traité , telle qu’elle avoit été lue dans l’aflemblée dé l’Académie Royale de Berlin; en me donnant, néanmoins, une pleine Hberté d'y ajoûter, en forme de notes, les corre- étions, & les additions, que je trouverois con- venables. De ces deùx avis, l'amour propre me fit goûter le premier, & il me fut d'autant plus impofñlible de fuivre le fecond, qu’occupé à une ébauche de Ÿ’Hiffoire Naturelle de Surinam, ce nouveau travail abforboit le peu de loifir, dont je pouvois difpofer. Je fus donc contraint d'abandonner les notes, & de laiffer la differtation, telle qu’elle étoit, ën me réfervant de la rectifier, lorfque j'en AU Crapaud de Surinam. 3 aurois le temps; c’eft ce que je fais aujourd’hui, avec plus de folidité & de détail, que je ne le pouvois alors ; vu les nouvelles recherches, que j'ai eu occafion de faire. Le doute, où j'ai laiffé les véritables Natu- raliftes, fur le méchanifme de la génération du Pipa, prouve que je n’ai pas été un des der- niers, à fentir ce qui manquoit à mon ouvra- ge; mais je ne pouvois, alors, aller plus loin; les fécrets de la nature ne fe développent, à nos yeux, qu’à force de travail; à moins que le. hazard ne s’en mêle, & celui que j'y avois em- ployé, m’avoit pas encore pleinement répondu à mon attente. Ce n’eft qu'aux follicitations de ces génies tranfcendants, qui m’ont honoré de leur folides remarques , ce n’eft qu'aux exhortations qu’ils m’ont faites, de ne rien né- gliger, pour arriver enfin, s’il étoit poflible, à la véritable caufe du phénomène , que je m’avois encore qu’entrevu, que je dois mes nouvelles découvertes. Il s’agifloit, pour cet effet, de s’aflurer, fans équivoque, de la fituation , & de la forme précife des parties de la génération, dans les Pipas de l’un & de l’autre fèxe, & je crai- gnois ,d’autant plus, de ne pouvoir réufhr à re 4 Développement parfait du reconnoître celles de la femelle, que, dans ja difléétion , que j'en avois faite , avec la plus grande attention ,; [ aidé des foins & de la dextérité de Mr. Hoffman, Opérateur de cette Ville, bon Obfervateur , & curieux Na- turalifte, qui s'étoit prêté, avec zéle , à me feconder de toutes fes forces , dans cette re- cherche ] je n’avois pu réuflir, malgré fon fe- cours; & ne fachant , précifément, où étoient placés les œufs, dans l’intérieur, je me voyais contraint de garder le filence, pour ne pas m'égarer, avec tant d'autres, dans des conjec- tures arbitraires. Enfin j'ai été plus heureux; j'ai acquis, dans mon dernier voyage, il y a dix mois, à Zmfierdam, plufieurs Pipas, je les ai _ difféqués, avec un redoublement d'attention, & je ne crois, ni me tromper, ni m’expofer à pafler pout téméraire, en aflurant, avec cer- titude, avoir trouvé ce que je cherchois. ‘Tant il eft vrai qu’on ne doit point fe rebuter dans l'étude des merveilles de la nature, & qu'iln’en eft point, dans les diverfes branches de la phyfi- que, qui foit plus piquante ; plus digne des efforts d’une fage curiofité; ni qui porte plus feurement, avec elle, tôt ou tard, fa récompenfe. Au moins, ne fauroit-on difconvenir ,[ on me pardonnera, j'efpère, cette digreflion | que l'ée Crapaud de Surinam. 5 l'étude de l'Hiftoire Naturelle ne foit, par rap- port à fes objets, d’une variété, & d’une é. tendue, qui l’élève au-deffus de toutes les au- tres fciences humaines. Pour s’en convaincre, .3l fuffit d’un coup d'œil, fur ce nombre im- menfe d'animaux de toute efpèce , dont l’unis vers fourmille , ou, pour me rapprocher .d’a- vantage du fujet , que je traite, il fufft d’are rêter fes regards , fur l’étonnante diverfité de leurs procédés, dans la multiplication de leurs efpèces innombrables. Qu'on écoute, là-deflus, lilluftre de AHau- pertuis. L’analogie , dit’il, nous délivre de la peine d’imaginer des chofes nouvelles; & d’une peine encore plus grande, qui eft de demeurer dans l’incertitude. Elle plaît à notre efprit : mais plait-elle à la nature ? | Il y a fans doute quelqu’analogie, dans les moyens, que les différentes efpèces d’animaux emploient pour fe perpétuer : car, malgré la variété infinie, qui eft dans la nature, les chan- gements n’y font jamais fubits. mais, dans l’ig- norance, où nous fommes, nous courons toü- - Jours rifque de prendre, pour des efpèces voi fines, des efpèces, fi éloignées, que cette anas Jogie ; qui, d’une efpèce à l’autre, ne change que par 6 Développement parfait du par des nuances infenfibles, fe perd , ou du moins eft méconnoiflable, dans les efpèces que nous voulons comparer. En effet quelles va- riétés n’obferve-t-on pas dans la manière, dont différentes efpèces d'animaux fe perpétuent. L’impétueux Taureau , fier de fa force , ne s’amufe point aux carefles : il s’élance, à l’inftanr, fur la génifle, il pénètre, profondément, dans fes entrailles, & y verfe, à grands flots, la liqueur qui doit la rendre féconde. La T'ourterelle , par de tendres gémiffe- ments, annonce fon amour: mille baifers, mille plaifirs précèdent le dernier plaifir. La Demoifelle , perla en latin, pourfuit fa femelle dans les airs : il l’attrappe; ils s’'embraf- fent, ils s’attachent l’un à l’autre; & peu em- baraflés, alors, de ce qu’ils deviennent, les deux amants volent enfemble, & fe laiflent empor- ter aux vents. Des Animaux, qu’on a long-temps méconnus, qu’on a pris pour des Galles, font bien éloi- gnés de promener ainfi leurs amours. La femelle, fous cette forme, fi peu reflemblante à celle d’un animal, safe la plus grande partie de fa vic, nelle & fixée contre l'écorce d’un ar- bre : «Crapaud de Surinam: ? bre : elle eft couverte d’une efpéce d’écaille, qui cache fon corps de tous côtés; une fente, prefqu’imperceptible, eft, pour cet animal, la feule porte à la vie. Le Mâle de cette étrange créature ne lu: reflemble en rien: c’eft un moucheron, dont elle ne fauroit voir les infidélités, & dont elle attend patiemment les carefles. Après que l’in- fecte aîlé à introduit fon aiguillon dans la fente, la femelle devient d’une telle fécondité, qu’il femble que fon écaille, & fa peau ne foient plus qu’un fac, rempli d’une multitude innombrable de petits. La Galle-infeéte n’eft pas la feule efpèce d'animaux, dont le mâle vole dans les airs, pene dant que la femelle, fans ailes , & d’une figure toute différente , rampe fur la terre. Ces Dia mants, dont brillent les buiflons, pendant les nuits d'automne, les vers luifants, font les fe- melles d’infeétes ailés, qui les perdroient, vrai- femblablement, dans l’obfcurité de la nuit, s’ils n’étoient conduits, par le petit flambeau qu’ils portent. Pendant que plufieurs animaux font fi em- preflés dans leurs amours, le timide poiflon en ufe avec une retenue extrême : fans ofer rien en nl 0 PRMOERNNE MSc: ut 8 Développement parfait du entreprendre fur fa femelle, ni fe permettre le moindre attouchement , il fe morfond à la fui- vre dans les eaux; & fe trouve encore trop heureux d’y féconder fes œufs, après quelle les ÿ a jettés. Ces animaux travaillent-ils à la génération, d’une manière fi défintéreffée ? ou la délicateffe de leurs fentiments, fupplée-t-clle à ce qui pa- roît leur manquer? Oui, fans doute; un regard peut être une jouiflance ; tout peut faire le bonheur de celui qui aime. La nature a le mé- me intérêt à perpétuer toutes les efpèces : ellé aura infpiré à chacune le même motif; &t ce motif, dans toutes, eft le plaifir. Si les poiflons femblent mettre tant de délia cateffe dans leur amour, d’autres animaux pouf- fent le leur, jufqu’à la débauche la plus effrénée. La Reine A baité a un férail d’amants , & les fatisfait tous. Elle cache en vain la vie, qu’elle mène dans l’intérieur de fes murailles ; en vain elle en avoit imposé; même au favant Swamerdam: un illuftre Obfervateur ( Mr. de Reaumur } s’eft convaincu par fes yeux de fes proftitutions. Sa fécondité eft proportionnée à fon intempérane ce; elle devient mère de 30 à 40 mille enfans. Mais AU LEMET ES dur Crapaud de Surinam. 9 Mais da multitude de ce peuple n’eft pas ce qu’il y a de plus merveilleux ; c’eft de n’être point reftreint à deux fèxes, comme les autres animaux. La famille de l’Abeille eft compofée d’un très-petit nombre de femelles, deftinées, . chacune, à être Reine, comme celle, d’un nou- vel eflaim, d’environ deux mille mâles ; & d’un nombre prodigieux de neutres, de mou- ches fans aucun fèxe, efclaves malheureux, qui ne font deftinés qu’à faire le miel, nourrir les petits, dès qu’ils font éclos, & entretenir, par leur travail, le luxe & l’abondance dans la ruche. Le Limaçon n’a-t-il pas, tout à la fois, les parties du mâle , & celles de la femelle: ces animaux s’attachent l’un à l’autre , s’entrelaf- {ent, par de longs cordons , qui font leurs or- ganes de la génération; & après ce double ac- couplement, chaque limaçon pond ces œufs. Un autre petit infeéte, commun dans nos jardins, que les Naturaliftes appellent Puceron, ne produit-il pas fon femblable, fans accouple- ment ? Ce fait merveilleux ne devroit pas être cru, s’il n’avoit été vu par les Naturaliftes les plus fidèles, & s’il n’étoit conftaté par Mr. de Reaumur , à qui rien n’a échappé de ce qui eft dans la nature , & qui n’y à jamais rien vu, que ce qui y a été, Un 10 Développement parfait, du Un ver aquatique , appellé Polype , a des moyens encore plus furprenants, pour fe multi- plier. Comme un arbre poufle des branches ; un Polype poufle de jeunes Polypes : ceux-ci, lorfqu’ils font parvenus à une certaine grandeur, fe dérachent du tronc, qui les a produit: mais fouvent, avant que de s’en détacher, ils en ont pouflés eux-mêmes de nouveaux ; & tous ces defcendants, de différents ordres , tiennent à la fois au Polype ayeul. Cet animal, pour fe mul- tiplier, n’a befoin que d’être coupé par mor- ceaux : le tronçon, auquel tient la tête, repro- duit une queue, celui, auquel la queue eft res ftée , reproduit une tête, & les tronçons, fans tête &t fans queue, reproduifent l’une & l’autre. Voyez Mr. Trembley. Qu’eût dit, du Pipa, le célèbre Philofophe, dont je viens de rapporter les propres paroles, fi cet animal lui eût été bien connu ! Il eft hideux ; mais les yeux du Philofophe ne s’é- tonnent pas d’un extérieur , qui révolte, ou qui effraye le Vulgaire. Et que de fingularités remarquables que celles, qui, fous la laide for- me de ce Crapaud, font voir, comme à l’œil , la fagefle variée, en toute chofe, de l’adorable Auteur de la nature ! Le ficgulier Myftère, que celui de fa multiplication! Je me hâte d’en | dés Crapaud de Surinam. I1 dévoiler le méchanifme, à l’impatience du Leéteur curieux. Sans répéter ce que j'ai dit, en général, de la conformation du Pipa, & pour me borner à faire connoître les caraétères diftinétifs du Mâle & de la Femelle, voici, éxac- tement, ce que mes obfervations m’en ont appris. Le Mâle a le corps plus étroit, & plus long que la Femelle , il l'a, d’ailleurs, tout rempli de petits points blanchäâtres, qui font noirs, dans celle-ci, de même que tout fon corps, qui left plus que celui du mâle. Dans l’un, comme dans lPautre , l’Epiderme eft, très-ad- hérent à la peau , & tout parfemé de tuber- cules, qui le font refflembler à ce qu’on appelle vulgairement peau de chagrin. Les Téguments de chaque côté du ventre, font adhérens a leurs Mufcles, attachés par quelques fibres cellulaires. Il ya, furtout, une adhérence, fort fenfible, aux bords extérieurs des Mufcies peétoraux, qui tiennent a l'extrémité des bords de la mà- choire, au baffin, & aux articulations des pattes. Ce qu’on appelle, pofitivement , la peau, n’eft adhérente, dans aucune autre partie, qu’à la tête, à l’anus, & aux pattes. Le Srernum, qui recouvre plus de la moitié de la cavité générale de l’Abdomen, eit allons gé ; par un cartilage, qui eft prefque quarré. Quand 12 Développement parfait du Quand on a enlevé cet os, on découvre deux cavités, très-diftinétes, & féparées l’une de Vautre, par un diaphragme des plus confidéra- ble, qui cft attaché à un os triangulaire, que j'appelle , en toute fureté, Os Lambdoïide ; il eft fitué au dedans de la cavité générale, où fa bâse fe trouve fixée , par un fort ligament , à la partic fupérieure du Sternum, & du quel il déborde un peu. De la bâze du même os, fortent deux liga- ments, aflés forts, qui s’implantent dans la par- tie moyenne de la mâchoire inférieure. Il y a auf quatre grands mufcles, qui pars tent, à-peu-pres, du même principe, les deux premiers, recouvrants les ligaments, jettent, laté- ralement, des fibres {ur l’ Œfophage, & finiflent , à la même place de la mâchoire, un peu plus en avant; les deux derniers recouvrent la partie in- terne des précédents, en paroiffant les renforcer. De chaque branche de l’os Lambdoïde , fortent des fibres mufculaires, fixées contre l’épine du dos , qui, formant, en même temps, le Dia- phragme, partagent le tronc en deux cavités. La fupérieure de ces deux cavités contient l'Œfophage, ou Goulot, qui eft large, & fuf- ceptible d’une très-prandé. dilatation 3 & à chaque côté duquel fe trouvent de petits pa- quets glanduleux. Le Crapaud de Surinam. 13 Le Diaphragme s’écarte, à la partie con- cave, & entre les deux branches Lambdoïdales, * pour former le Péricarde, qui eft une membra- ne fort mince, & proportionnée au cœur. Ce dernier vifcère , qui eft beaucoup plus gros dans le mâle, que dans la femelle , fe trouve augmenté , par fes orallettes, qui l’entourenc par dés rebords frangés , d’où il fort trois pai= res de vaifleaux fort confidérables. Ses. Poumons font d’une grandeur extraordi- naire, & compofés d’un fi grand nombre de velicules, que, lorfqu’ils font une fois remplis d’air, ils s’étendent fur tous les vifcères, & les compriment fortement. Le Cœur fe trouve placé à la partie latérale gauche |, comme la Rate l’eft à la droite ; & ces deux vifcères, qui font des plus confidéra- bles, dans ces animaux , font adhérents au Diaphragme, L’Epiploon eft d’une ftruture tout-à-fait fin- gulière, la fubftance en eft grenue, & de cou» leur d'orange , enduit d’une efpèce de liqueur huileufe ; fon volume eft moins confidérabie , dans la femelle que dans le mâle : il eft attaché au fond de l’eftomac, & s'étend, enfuite, {or toute la furface des inteftins, en formant de petits rameaux, femblables à ceux de la plante Herniole, en latin Æermiaria, L’e- Los mr ho ER F4 Développement parfait due : L'Eftomac, qui eft fort grand, mufculeux, ê& d’une figure oblongue, forme, à fon extré- mité, une efpèce de petite poche particulière, avant de s’unir aux inteftins; & ces derniers font proportionnés à la grofleur de l’animal. Les Reins, qui font d’une figure oblongue, un peu large, & d’une couleur cendrée , font placés un peu au-deflous du bord inférieur du Foye & de la Rate, & attachés à des vaifleaux émulgents, aflés confidérables ; de chaque Rein, fort, en ferpentant un Uretère, qui defcend jufqu’a la vefie. A l’extrémité de chaqu’un font placés les T'efticules, d’une couleur tannée, & d’une confiftance glanduleufe ; à un petit demi travers de doigt, fe trouve le Membre viril, qui eft adhérent au fphinéter de la veffie. Les Artères fpermatiques, ne font pas fort cone fidérables , étant renfermées dans une efpèce de gaîne membraneufe. Après avoir décrit les principales parties, les vifcères , & les parties de la génération du Pipa mâle , paflons à l’anatomie de la femelle. Si la femelle eft plus matérielle que le mâle, il n’en faut pas chercher d’autre raïfon, que l'obligation, où elle eft, de porter le pefant fardeau d’une multitude de fes petits: & c’eft, à cette fin, felon toutes les apparences ; que “ Ja Re Crapaud de Surinam. 15 la nature a pris foin de la rendre plus robufte que fon mâle, pour qu’elle ne fuccombe point fous le poids des embrions, qu’elle eft contrainte de loger dans fa peau dorfale. Les Tubercules, dont cette même peau eft toute parfemée, différent confidérablement de ceux du mâle, en ce qu'ils ne fervent que d’or« nements à celui-ci, au lieu que ceux de la fe- melle, font deftinés à la propagation de l’ef- pèce; aufh, pour peu qu’on fe veuille donner la peine d’éxaminer les uns & les autres, on verra que ceux du mâle font d’une figure paral- lélogramme, & d’une confiftance extrémement dure, femblable à dela corne, pendant que ceux de la femelle font d’une figure orbiculaire; & onétueux; différence notable, & qui, déja, doit réveiller l'attention du Leéteur, dans l’ana- lyfe folide & parfaite, que je vais lui en donner. Pour fe convaincre, qu’en effet les Tubercu- les du Pipa femelle font tout autres, que ceux du mâle, & pour fentir, en même temps, les raîfons de cette diférence de conformation, il faut commencer par féparer entièrement, la peau du corps de l’un & de l’autre sèxe. Qu’enfuite, un habile Obfervatcur éxamine, avec une bon. ne loupe, celle du mâle, il ne manquera pas de découvrir l'éxiftence parfaite de ces tuber- B 3 cules : 16 ‘| Développement | parfait du cules : que, de-là, il paffe à l’éxamen de celle de la f:melle, obfervant, fcrupuleufement, que ces tubercules ne foient pas encore remplis d'œufs ( ce qui fe connoît à leur gonflement, & par lJ'Opercule, qui commence à fe former au-def- füs ) il s’affeurera, non feulement de leur diffé- rence, mais éncore de leur onétuofité, & il y découvrira, de plus, dans le milieu, des pores d’une largeur extraordinaire ; mais encore ca- pables d’une grande dilatation; deforte que cette obiervation, QUE à ce que je dirai dans la füite, m tue à décider, que ce font les principaux organes de la génération, dans la laide femelle du Pipa, de vraies matrices, pro- pres à recevoir l'œuf, à l’y contenir, & à l’y con- ferver, jufqu’à ce que le petit en forte: Matri- ces contisues, dont la féparation, par de petis tes membranes, extrêmement déliées, ne fe fait, & ne leur donne la forme de cellules, que quand l’Embrion eft devenu Fœtus,. pour s’y contenir, jufqu’à la fin de fon terme. La profondeur de ces cellules , n’eft que de quatre à cinq lignes; maïs elles s’accroît, à me- fure que le Faœtus grofit, ce qui n'empêche Cependant pas qu’il n’ÿ foit toùjours fort à l'é- trôit , auffi témoigné-t-il, à fon temps, la joye qu’il a de fortir de cette prifon, en s’éloignant rapidément de fa mère. En Mis … EX ; Crapaud de Surinam. -. 17 En pénétrant dans l’intérieur , on voit que l'entrée du vagin, celle de la veflie, & de l’in- teftin Reétum, ne forment qu’un feul & même conduit. Mais on découvre, à la partie pofté. rieure de ce, même canal, un corps: charnu, compolé de fibres , tiflues les unes fur les au- | tres, de la figure d’un quarré long, ayant, de- puis {fon orifice externe, jufqu’à l’interne , un petit travers de doigt de longueur, de l’extré- mité duquel fortent deux canaux, en forme de cornes, qui fe jettent, en circonvolution, derrière les Poumons, & les Bronches de la trachée artère. - Comme les autres vifcères de la femelle du Pipa , n’ont rien qui les diftingue de ceux du mâle, j'ajoûterai fimplement, qu’à ÿ ou 6 li- gnes de la veficule du fiel, fe trouve une glande conglomérée , que je crois être le pancréas. Pour bien m’afleurer de l’ufage, auquel pou- voit être deftiné, par fa pofition, le corps charnu , d’ont j'ai parlé ci-deflus: jen ouvris le tronc, dans une de mes difleétions, jufque dans l’intérieur , & ; arrivé à la naïflance des deux canaux, ci-deflus mentionnés ; je pour- _ fuivis ma route par le droit. Parvenu , environ vers le milieu, quelles ne fûrent pas ma fur. prie & ma joye, lorfque j'y découvris trente deux œufs, attachés à des efpèces de fibres, B 4 cn« Re Et wi Développement parfait du enduits d’une liqueur glaireufe, laquelle me pa- rut comme un fperme au microfcope. Je con- tinuai d'ouvrir ce canal, jufqu’à fon extrémité, qui m'offrit un petit corps, d’une confiftance glanduleufe , & de figure ovale , dans lequel ma furprife ne fut pas moindre de trouver (en J'incifant, par une efpèce d’orifice, qu’il me préfentoit) à l’endroit, où il fe terminoit, un nombre beaucoup plus confidérable d'œufs, entaflés les uns fur les autres, & nageant dans un pareil véhicule à celui, dont les premiers, que j'avois trouvés, étoient enduits. Chaqu’un de ces œufs étoit de la groffleur de la plus petite tête d’une épingle, & d’une confiftance un peu dure. J'ouvris pareillement l’autre canal, je ne trouvai rien en chemin; mais, parvenu au corps glanduleux gauche, j’ytrouvai, demême, des œufs, en moindre quantité que dans le droit. Une découverte aufli importante, que démonf- trative , ne laiffle aucun doute fur l’éxiftence des véritables trompes de fallope, & de fes ovaires, dans cette mère féconde. Elle prouve, de plus, que le corps charnu, ou fibreux, dont je viens de parier, eft un réfervoir ; ou plutôt une véritable matrice préparatoire, & deftinée à recevoir les œufs, à mefure qu’ils fortent hors des trompes, pour être, tous à la fois, expul- {és | Crapaud de Surinam. 19 fés du corps de la femelle, & enfuite tranfpor- tés fur fon dos , dans les fecondes matrices, où ils doivent être fécondés. Mais comment les œufs de la femelle Pipa fortent-ils de ces corps internes; & font-ils, en effet, portés fur fon dos, dans ces fecondes matrices? C’eft le myftère ig- noré, jufqu’ici, de nos plus grands Naturaliftes, ,& de nos plus habiles Anatomiftes. Qu’il me fufñfe d’en citer un feul. Je fcais très-bien, dit le Célèbre M. Pierre Camper ( dont la differta- tion anatomique, fur la femelle du Pipa, eft, à notre avis, ce qu’on a écrit de meilleur fur cette matière ) que la femelle pond des œufs ; mais comment ils parviennent fur fon dos, c’eft ce que j'ignore; car je crois qu’il s’en perd beaucoup. L’ignorance de ce favant , fi eftimable , ne me furprend point. Il falloit être fur les lieux, pour découvrir ce que j'ai découvert, & avoir autant de bonheur , que d’attention & d’afi- duité, pour faifir la nature, dans cette opéra- tion fécrète, que perfonne ne pouvoit deviner. Je ne veux plus tenir le Leéteur curieux en fufpens ; voici le fait. | Dans un grand Jardin , qui tenoit à la mai- fon, que j’occupois à Surinam, j’avois fait creu- fer une foffe de 10 pieds de longueur, & de ÿ de, largeur , fur trois de profondeur. Je la fs ICMS 20 Développement fameux du remplir d'eau (qu’on m’avoit apportée des lieux, que les Pipas habitent. ) J’y en mis un couple, mâle & femelle ; &, conftant à les obferver, je leur faifois afiduement vifite, dix ou douze fois par jours. Huit femaines, ou environ , s’étoient déja écoulées, fans que j'eufle rien remarqué d’exe traordinaire, quand, un vendredi matin, épiant la conduite de mes deux Pipas, j’apperçus la femelle au bord de l’eau, dont le terrein aride avoit bu une partie. Elle étoit comme cram- ponnée contre la terre, avec fes pattes antérieu- res, & fe donnoit des mouvemens, de la partie poftérieure de fon corps, qui annonçoit desefrorts redoublés. & quelque opération fingulière. Il n’eft pas néceflaire que je dife, quelle fut mon attention à cet afpeét, ne fachant que trop, que c’eft dans des moments aufli précieux, que l'œil d’un Obfervateur doit être attentif à guet- ter ce que la nature paroît lui vouloir dévoiler. L'animal, fans cefle, agité , la concentra fur lui toute entière, pendant fept minutes, &, tout- à-coup, enfin, paya mon attente, en me laif- « fant voir, fur le sâble, un tas d'œufs, qu’il ve- noit d’y dépofer. | Dans un premier mouvement, je fus prêt à fortir de ma cachette, pour me faifir de ces œufs, Crapaud de Surinam." 91 œufs, afin de les éxaminer à loifir , & à fond; mais, tout bien confidéré, je crus devoir répri- mer ce defir, attendre, épier encore ce qui fé palleroit; & je n’eus pas lieu de m’en repentir. Bientôt je vis le Pipa mâle s'approcher , avec feu, de fa femelle , arrivé à fes œufs, s’en fai- fir, avec fes pattes de derrière, & les tranfpor- ter {ur le dos de fa femelle, où ils les eut à peine dépofés, qu’il fe renverfa fur eile , dos contre dos, & après quelques légers froiflements, de part & d’autre, le mâle defcendit, fe rejetta dans le baffin à la nage, mais la femelle ne bou- gea point de fa place. Au bout de quelques minutes, nouveau fpeétacle , le mâle revint, & monta, derechef, fur fon dos, mais dans une attitude bien différente. C’étoit celle d’un Coq, qui veut cocher fa Poule. Il ne la touchoit que de fes quatre pattes, “deux fois il parut s’agiter vivement; c’étoit fans doute pour répandre, fur les œufs, fa liqueur féminale; cela fait, il s’en fépara; &, tous deux, fe jetrèrent dans l’eau, de compagnie, avec une agilité, qui étoit com- me l’exprefñion de leur fatisfation mutuelle. Pour moi, ce fpeétacle curieux ne pouvoit manquer de piquer ma curiofité. Ce que je ve- nois de découvrir me fit préfumer, qu’à de nou- velles vifites , je découvrirois encore de nou- sn à F1 veaux 22 Développement parfait du veaux fécrets. Pendant. onze jours, confécutifs, je multipliai mes vifites aux deux Pipas amou- “reux. Je ne ceffai de les obferver, fans qu’il s’en apperçüflent : : mais il s’étoient tout dit, je ne vis rien qui répondit à mon attente. Enfin, J’impatience me faifit; je pris la femelle , j’ou- vris légèrement une des cellules, ou matrices de fon dos, déja tapiflée d’une opercule, j'en fis fortir la matière qu’elle contenoit , & je re- jettai l'animal dans l’eau. Cette matière ne m'offrant rien de diftinét, à la vue; j’ouvris une membrane, qui enveloppoit l’œuf, & l’ayant placé fous un excellent microfcope, je de- meurai convaincu qu’il étoit véritablement f€- condé , tant, parceque je m’apperçus , à fon adhérence, qu’il avoit pris racine, que par une efpèce de mafle , que je découvris, & qui ne pouvoit être que l'ouvrage d’un corps organisé, pour former le Placenta. Enfin ce qui acheva de me confirmer dans mon fentiment, c’eft qu’au bout de quatre- vingt-trois jours, à compter de celui de la ponte, que j’obfervai au bord de mon baflin, la femelle du Pipa mit bas, dans l’efpace de cinq jours, 72 petits Crapauds de fon efpèce, de la même manière , que je l’ai rapportée dans ma première differtation, à laquelle ; je renvoyc . Le Lecteur. * . Voila 4 Crapaud de Surinam. Voilà le fait, tel que je lai vu, &t bien vu; voilà le dénouement du myitère, jufqu’ici im- pénétrable à tant de recherches. Qu'il me foit permis d’en accompagner le détail d’une réflè- xion ,qui me paroît des plus importantes. Cette réflèxion eft, que, quand on fcait ce que j'ai découvert, on voit, à l'œil, la fagefle de Dieu, dans la manière, dont les Pipas ont été confor- més, pour fe multiplier, comme ils le font. Je fais que cette réflèxion ne fera pas du goût de tout le monde. Sous prétexte que, dans l’é- tude des caufes finales , on a vu quelquefois, les plus judicieux Philofophes , s’égarer , &; fur de fpécieufes apparences , prêter, trop fa- cilement, au Créateur, des vues, que l’expé- rience , & de nouvelles découvertes ont dé- menties , rien n’eft aujourd’hui plus ordinaire » que de fe jetter dans l’extrémité oppofée, &c de fermer, obftinément, les yeux aux vues, mé- mes les mieux marquées, de la Sagefle Divine, dans les admirables productions de fes immor- telles mains: permis à chacun de fuivre fes idées. Pour moi, perfuadé, qu’il n’y a point d’effets fans caufe, je crois, conféquemment , qu’une caufe intelligente, & fage, doit avoir mis l’em- preinte de fa fagefle, dans fes ouvrages; qu’elle y cf plus ou moins fenfible , à des Obfervateurs + | ‘éclais “ 4 : Dévelipiement par fait du ‘éclairés, par l’expérience; & qu’il eft une inf- nité de,cas, où.il faudroit être aveugle , pour n’en être pas frappé. à Dans les Pipas, tout eff afforti à la manière, . dont ils multiplient ,. foit pour en conferver + lefpèce, néceffaire fans doute dans la chaîne des animaux ; foit pour empêcher que cette efpèce ne donne un trop grand nombre d’individus. Afin que la femelle puiffle fe débaraffer, plus aifément, de la multitude d’œufs qu’elle pond, elle 2 les Poûmons tellement conftruits, qu’ils peuvent prendre une fort grande quantité d’air; comprimer,. par là, fortement les ovaires ; & faciliter, ain, der duitob de ces œufs, qui, à l'aide de la liqueur glaireufe , où ils nagent, coulent, par les efforts de la femelle , de ces ovaires. dans les canaux qui leur font propres, de-là, dans le grand réfervoir , ou corps char- nu, auquel ils aboutiflent , &, enfin, hors du corps de l’animal. | AN. Afin que ces œufs foient, autant qu’il eft pofible, mis en fureté, avant leur féconda- tion, & la fortie des fœtus, qu’ils contiennent, les tubercules, dont on voit le dos de la femelle Pipa parfemés , font, & plus nombreux, & plus grands, & plus onétueux, que ceux du mâle. Ce font, comme je l’a démontré ; des matrices déja toutes préparées. 3, 3 # © Crapaud" de Surinam. | os. 3. Afin que les deux Pipas ayent toute la : force, & toute l’adreffe, dont ils ont befoins pour la produétion, le tranfportement, lime ( plantation, & la fécondation de ces œufs, leurs pattes ont été conftruites, avec un art fingulier, de la manière, la plus propre, àles mettre en état de fe cramponner , quand ils le veulent ; celles de devant ont quatre doigts, féparés les uns des autres, par lefquelles ils s’accrochent, 4 en quelque façon, tandis que celles de derrière en ont cinq, mais liés, par une membrane, comme dans les pattes de l’oye, pour s’appuyér & fe foûtenir plus commodément. Du refte leurs parties naturelles de la génération, font, à tous deux, conformées de la même manière que dans tous les autres animaux, & on les dé-: couvre aifément ; mais, malgré cela, il eft-cer tain que leur accouplement n’eft pas le même, & que la propagation de leur efpèce, eft, tota- lement, oppotéc à l’ordre, établi dans la pro- création de tous les êtres connus ; & qu’elle fe _ fait, enfin, par des voyes, que j’ai affés bien éclair- cies, pour n'avoir pas befoin de recourir à de nouveaux rallonnement pour conftater le fait. 4. Afin que cette laide efpèce fe perpetue, fans fe trop multiplier, , c’eft peu de dire que la propagation en a été attachée à un Cérémonial, qui Ÿ 86 Développement parfait du &c qui ne fauroit s’éxécuter, fans qu’il fe perdeun grand nombre des œufs que la femelle a pondus, il faut ajoûter , fur tout, qu’elle n’a été faite, ue pour porter une feule fois. J’aurois pu l’ob- férver plutôt ; mais enfin, c’eft bien le mo- ment de le dire. Quand les petits Pipas font fortis de leur prifons, ces matrices dorfales, de leur mère, fe trouvent tellement dilatées, &, en même temps, endurcies, qu’il eft abfolument décidé , qu’elles ne peuvent plus fe rejoindre, & reprendre leur première forme: Il eft donc, phyfiquement, impofhble, qu’il s’y loge, pour une feconde fois, une nouvelle famille de Cra- pauds: ftérile ounon, après ces premiéres cou- ches, quand la fa du Pipa pondroit mille fois, elle ne peut abfolument plus faire éclorre. Que de merveilles à étudier, jufques dans les objets qui font horreur ! Je me contente de rapporter les faits, & d’indiquer les réfléxions, qui fe préfentent à mon efprit, en les rappellant. 5} Notre fiècle ne manque ni d’habiles Obfer- vateurs, pour vérifier les uns, ni de favans Phi- lofophes, pour approfondir les autres. -Je ferai le premier à profiter avec empreffe- ment, des lumières , qu’ils répandront , fur la découverte, que je foumets à leur éxamen. | Penfum perfolui. | LR 6 La CEUE À Philipp Seti YAbhandiungen oon der Gutinamiféent REDÉE oùer DIV, oem vôllig entoecten Gebeimnig ibrer Erzeuqung aus bem jai els überfebt, mit der Befchrebuna pe febr fchôonen Creme: plars des Deriogl. Naturalienfabinets in Braunfchweig, vie auch einer Eurzen Gefbichte der Pipay begleitet von Fa Auguft Cphraim Go Paftor ben ber ©. Blafii: Rire zu Oueblinbnrg » Wie au“ Ebrenmitaliebe ber Gefelifhaft Naturforfhenber Sreunde in Berlin, und der Herzvalihen beutfden Gefelféaft in Selrufiebt. _ YMit vier Rupfertafeln. BSraunfdweig, im Verlage der Hürfti. LBaifenbpaus : Budhhandlung. 1770. FIN IP Æ 4; 1 èn LE A EX t à à « Li À NAER ‘ us n 4 044 NU Par raid Hilor-anre Jours ts dr tt * ans fà L , 6 L U 1402 HA | on AE » : tes ns LÉ ain tr, UE Le pvirdeett Ha NEA “en 3 « Vs cp pre NE tt À] AE TEE Q H vs dE Rp da | Wet TE RE Le Hi AT NME LUE nn) à RE DONC Ri ER ni à 7 #4 DE th dt 508 À PP) (11 MG 7à t4. ua? ARTE EN à = « HITS 12e “ae” 2 DE pi L” LA à TA "à px. } de: - rt ” | Den | Dutchlaucdbtigfien Sürften und Dettn, _ Settt | Regierendem Hersoge su Braunibiveig und Sunebura ?c, 20. unterthänigfé geviomes. d peurs it: JE (Eia re. : TN OR #4 Mit at pinoseni Mu Ga” Re . / : r der Î LU AR Re MT s FA À hi v re.” st Ai : À à V ne DOM OO TOO HRK KIMI E | Abhandlung von ber Gurinamifchen Ste. ober Pipa, infondetbeit von ibrer Gryeugung *), S Vs in Œuvinam febr vicle feltfame' und merÉwürbige MaturprobuËte angutreffen find ; fo iff bod) ielleidt Éeins fo bewundernsmürdig, feins, mwelches fo febr verbiente, bag man fi mit feiner Crflrung, als bes Gingigen in feiner Art, abañbe, alé bie aroge @utrinamifhe Srôte, welde bie Cintoobner des £andes Dipa au nennen pflegen. | | A 3 o: Ses | #) Diefer Auffas if in ber gerwbbnliden Serfammlung “per fônigliden Ufademie ber Miffenfhaften zu Berlin, den raten Oftober 1763, von bemPerrn Prof. Sormey, als beftândigem @efretär ber Mfabemie, vorgelefen worben. ©. bie Gazette de Berlin vom 15. Dftobet 2763: Nr. 402, S. Die nâbern Umftânde zur Gefbidte siefe& À unb bes folgenten Sreftäthens bat Sermih feléft in feiner aug fübiliden biforif:phpfifaliféen Befreitung ber Ko: lonie se 4 6 Jbbandlutg von der Guritamifchen © Geberman meifi e8, bal die Crsenqung ein8 der tiefften Maturgebeimniffe fens bier aber fcint fie gleidhfam den ©dleper, barinn fre fi) berbüllet, pers Doppeln au twollen, und alle, bisher in diefer Gade angenommene @pfteme zu bermivren. Reineétvegcd bin id auf ineine Satiateiter fo pot, bag id) boffen follte, Yonie Surinam, beren Ueberfesimg auf Seranlaff 19 der Gefellfdaft Natirorfbenber Freunde in Berlin in atweeu Theilen, S. 1775, beraugactomumen iff, un 2tent Thbeile €. 219. 220. angefübrt. ,Unter ben verfdies benen in Œurinam befinblien Urten von Arôten, berbienet mwobl bie Dipa obne Miberrebe die oberfte Gtelle, theils wegen ibrer Grôfe und ungebeuren Die, theïls auch renen ber befonbern Urt, wie bas Veibden feine Sungen gebäbrt, bie fo anfferoroentlid if, bag man fie als eine Auénabme von der gemübnlihen Ovbz nung der Katur anfeben Éann. Geitdem biefes Thier fovobl ben Alten, als Neuern befannt gewordben, ns ben fi verfiebene unter ihnen eingebilbet, baf fie bas Gebeimnig von beffen Horitnflansung entoedt hitten. Gie baben fid aber geirret, denn, der mancherlen von ibnen über biefe Sache befannt gemadten Meyningen obngeadtet, ift folche bod von Nicmanben in ein rechtes Lidt gefeset worden, teil fie nicmals die Gelegenbeit gebabt, bie iwabren Umffinbe bavon in Lande felbff zu beobachten. Benn mir aber foldes geglüdt iff, tuie id es mir fémeicble; fo bin id nicht burc die Chôns Beit bes Objeéts bervogen morben, fu vicle Berfide mit demfelben anguffellen ; fonbern tweil id mic babe belefa ten , unb die Yeubegierdbe bdes Dublifum befriebigen tvollen. Die Abbilbung und anatomifdhe Serglieoerung viefes Œbieres finbet man in meiner erffen barüber ges friebes vote oder Mipa, » follte, in biefen Sabvrinth eingudringent instoifen ill id mid bod bemüben, burd Erséblung Des Dati felbft, beffen RicdtigÉeit id genau su unterfus en Gelegenheit gehabt babe, bie erffen Sugänge aufgurêumen, Die Naturge{chichte ift ber Orund ber Maturunde, Gider miürde man e8 in ber Y 4 leBtern frichenen AÉbanblung, bie meinem Œraftat von ben - Gurinamifben KranFbeiten vom Sabr 1764 anges bänget if. Da mir aber feit ber Beit viele anfebnlide Gelebrte 3u erfennen gegeben haben, baf ich nod mans en Siveifel ber Naturfunbigen, über bie Art der Fort pflangung der Dipa unerôrtert gelaffen bâtte; fo war ich gensthigett, biefe Materie nodmals vorzunebmer, um fie no mebr 3û beridtigen, und arimelier abat banbeln, als id es bas erffeimal gethaun batte. San Fann alfo biefe 3wwote Ubbanblung nadlefen, bie id unter dem Titel herausgegeben babe: Developpement parfait du myftere de la Generation du fameux Cra. paud de Surinam nommé Pipa &’c, à Maftricht, chez J.- Lékens 1765. Dicfen beyben Befdreibungen Fann id alfo nicdts tweiter binsuflaen, als bag cs unfern 3eis teu fo twenig an gefidten Beobadtern, als an gelebr. ten WBeltiweifen feblet, ‘bie alles basjenige ner: unters fuchen Éônnen, was id baron gefaat habe, und baf id der erffe fenn twerde, der ibre neue Entbedungen ju nuben fuchet, bic fie ettva von biefcm Vhénomen mas en Éünnten, veldhes id ibneu sur Prüfung vorgelegek babe, Da id nun fo giidlid war, von biefénr lesterre Æraftat bas Originalmanufcript burd bie Fârfpraz de cines gcfélligen Sreuubes von der Berlin. Ufnderie ges 8 AÉbandlung von der Œurinamifchen VeBtern tweiter gebradt haben, mûre man ftets bars auf bebadt gemefen, mit jener ben Anfang zu maz denz feine CrÉlarung zu unternehmen, und anf feis ne Pypothefe zu bauen, beoor man nidt bie Unterfus una und Erjñhlung der Vegebenbeiten auf den bdds fien Grad der DeutlihÉeit und Gewifheit, deffen fie fabig geivefen müûven, gebracht bâtte. Geit ben act Sabren meines Aufenthalts in Surinam babe id nidts unterlaffen, um alles, toburd id meine Renntniffe ermweitern Éonnte, felbfé âu feben, und gtwar genau zu beobachten, um midÿ “alfo baburd in meinem Amte, melches tveit mebr, al8 irgenb ein anbere8, ein unermübetes Grudium ber Natur erforbert, immer sollÉommener ju macen. Bivar ift bie ausnehmende Die biefes £anbes oft ein grofes Dinbernig in Crfüllung meiner ins fche getvefen. Rein anbderes Mittel, als in den brenz nenden Felbern unter der grôfiten Sonnenbife heruins aulauz der Mifenfhaften au erbalten, sugleid aber dur bie preismürbigffe Gnabe Gr. Durdl. des Derzoas von Braunfhweig aus Dero vortreflihen Naturaliens fabinet, ein gang berrlides und woblbebaltenes Çrems plat einer tweibliden Pipa in Spirituë eine geraume Beit, ut Befbrberung der Naturfunbe, erbalten hatte, twovon id binten bie getreuefte Seidnung geliefert babe; fo war bies bie Seranlaffung , beybe ziemlid feltene Æraftate zu überfesen, und nebft ber neuen Seidnung eines fo intereffanten Gegenffandbes in der Naturdes fhidte, bem Dublifum vorzulegen, G. cRrôte: oder Dipa. , gulaufen, unb fie fo lange ausgubalten, als nôthiq war, gewiffe Unterfudungen ber Jatur ju Gtanbe au bringen! Obnerachtet id nun immer einen befons | bern Abfcheu vor den KnfeËten batte, babe id gleids tol eine rect f@ône Gammlung, und verfchiebene Geltenbeiten zufammengebradt, die im Oangen eben Éein flebtes Kabinet für eine bloge Privatperfon “ausmachen, Zum Unglice maren bie merÉwürbigften Dinge Diefer Urt in ben Plantagen angutreffen, die don Det Gtabt, worinn id mwobnte, ambôlf bis Funfsehn Mets Ven entfernt lagen. @o iveite Reifen Éann man fos sol in ber einen al8 anbern TabreSzeit faft unmôglid) thun. Denn man muf in Surinam gmo folder “Gabresgeiten unterfdeiden : die frocfne, barinn die Dibe unertrâglid ift, und die naffe, barinn e8 bes ftanbig regnet *), Gine Perfon, die zu burfee genug 3u st bat, und bem Dublifum dient, Éann alfo nicht mwobl ims mer einige Tage abmefend fepn, nod) iweniger fit burd meite Reifen fo ermüben, daf ibr die Rücks veife mebr Beit, als die Dinreife Éoften würde, Rd fübre die barum an, tweil iele Maturs mnb Snfebten Siebliaber in cinem folden Ton na Y $ _ Our _#) ©. bie Befdr. von Surinam, 1. Eh. 3. Gauptff. von dem Rlima, oder der Befthaffenbeit der Luft in Sus tinam, ©. 33. G. 10 AGbandlung von ber Gutinainiféhen Guviram férciben, und deraleicen Serlangen, bag man ihren Srrthum aleid) merÉen fann, inde fée fid einbilben, man bürfe bier nidts tueciter thun, als fi bien, unb bie Snfetten auflefen, : Man mag immer au folden Dertern felbft feu, man fam tmelt nidts, als mit Mübe, und fogar mit grofen Roften.: Sd babe mebr al8 einmal ben Fall gchabt, bergleiden Gaden 3u berfhid'en, und fo id) meinew Treunden redt qefüllig feyn wollte, Éonnte es auf fine andere Ait, als auf UnÉoften meiner Vôrfe ges féchen. Sa id glaube fier behaupten gu Fônnen, es babe, fo viel id weif, nod) niemanbd, als td, fo giele LinÉoften in CŒurinatn vertvenbet, um ein derz aleihen SnicÉtenfabinet angulegen, als id) gegenwürs tig befige. CS find Ctüde barunter, bie mir hier “auf ber Gtelle zchu, funfebn, smansig, ja brenfig bollänbifte Sufven Éoften, ohne bie Unfoften der Er- baltung au. redjnen, twelche fi bôber belaufen , A8 _ mai benft, Dief ift aber no nidt alles. Gtrapasen und Gclo machen e8 allein nicht aus, um in feinen ln: ternehmungen glüclid qu feyn. C8 wirb mothtwens bia aud erforbert, baf man mit ben Directoren der Miantagen ir autemn SBernchmen ftche, und Mittel fube, ibneu gefiliin qu feon, win fie baburd su gez qenfoitigen Dienfien ju bemegew, barit fie uns bas nadweïifen, mou fe bie befte Oclcgcnbeit baben. Gin fiheres Dittel, Gachen bon âuSerfier Celtens beit qu belcmmen, Man erfübrt aber oft genua, : baf nionnSrôte vber Pipe, 7 "baË fie nidt.qutes Faufs find, und bag bie Gefâls digfeiten, die man threntivegen oerfhmenten mul _ aweit mehr betragen, als wofñir man fie felbft Éaufen Tônnte. Rurz, man mâble hier, mas man will; fo muf man Éein Gelb anfehen, menn man feinern Oes fbmad befricbigen will. Lnb die Freunde, die von ibren reundben bergleiden Transporte verlangen, müffen billig und erfÉenntlid) fepn, ober fid nidt wunbern, went fie tweber gablreid, nod Éofibar find, Diefe Nadridht aglaubte id benen fhuloia ju _ feun, bie entiveber für fid felbft, ober für andere, Nas turalien faminlen. Die leftern befonders müfjen nidt fo gerabe zu on jenen Dinge berlangen, bdic fie, tvegen angcfübrter Gdnvicriafeiten, nidit erfülle Éônnen. Sebt wende 1h mid nun sur Dauvptfadhe Diefer Abhanblung. | Die Amphibiet fibren, wie Seberman bes Tannt ift, ibren Miabmen bon der Cigenfdaft, im Baffer und in ber Luft su (cher. Man findet unter _ fhnen, tvie unter allen übrigen Shieren, ao Daupts _arten: eine lebendig gcbâbrende, und eine Gpers Tegende. Ve ber crften iff ber Rein, ber ben Embryo enthält, anfanglid in eine einfadÿe oder trpz pelte Sant eingeféloffen, eldhe fit madaehends aufs thut, iwenn bas Sunge ftarÉ genug ift, fie au 3erreifs fen. Rômmt es ganz ausgebiloet ane Belt, und gleicht Den Jelterns fo gehôrt bie Mutter su den lebendig 22 Hbbandlung von der Gurinamifchen lebenbig gebäbrendens f@eibet aber 5a8 Sunge in einer Gdaale, die man bas Ey nennet, 90n der Mutter; fo ift fie Cnerlegend. Dicfe Gefege beftes Den dom Anfange ber ABelt, und haben fidy nie vets énbert *). Gie find für alle Umftände bes Medas nismns ber Matur, tie and für die unermeflihe Mannigfaltigfeit in ben Veregungen und Vilouns gen der biere vollfommen binreidend, bie uns je: ben Augenblid neue Gelegenbeiten sur Beunberung ber eisheit und Madt bes Chôpfers qeben: eine Bewunderung, die defto grôfer werden muf riemels uufere Untviffenbeit abnimmt, MBenn ber Reim sum Embryo worben ift, iff et nod immer auSnchmend gart und teids sugleic aber in bem ©dhooffe ber Mutter 90v allen Zufällen gefichert, wo er nidt cher berausÉdmmt, big er bie gebôrige Seftigheit erreidt bat, ben âuferliden Cinz drüden qu wiberfiehen. Ve ben Cverlegenden Thies ren aber muf der aus der Mutter getretene Keinr eine Sdbuéwehr haben, ebe er su biefer Œntiicfes fung und Veftigleit gelangt if. Lnb bicfe findet er in ber Mebedung oder Pülle, die fidh, indbem fie vor beru Grerlegen allmüblig verbärtet, nadgebends als cine Rrufte oder Cdaale 3eigt ie ivir an den Cyern feben, ‘Darunter Éann bas Sunge, als unter einem Obdach %) Bey ben Gervüivmen banbelt die Natur nod nach anbern Gefegen, wie bie neueffen und iwidtigften Œnts bediungen uufercr Zeiten berveifen, G. Krôte oder Diva 13 Dbbad ober Oemôlbe ficher licgen, bis die Brütung pèer fnftlide Mûrme feinen IBadéthum befôrbert, und es fo meit bringt, baf eë bie Schaale zerbrehen. fann. Durd einen son biefen bepden Begen Éoms men alle hiere au tbrer ABixÉlidfeit. Obne zu entfdeiben, ob ber Reim dem Ménns den ober IBeibhen sugehôre, ift bies tweniaftens ge, if, daf bas Befrudtungs : Drincipium von den Männden herribre, melhes bem Reim bic erfle er fhütternde Betbéqung, ben erften £ebenseindruc bey- Bringt, moburd. er bernad) in ben Otand gefeñet wird, fi von ber sarten Materie zu nâbren, die fid augleid mit ibm in der ©chaale befindet, Vermôs ge eines , alle unfere Renntniffe überfteigenden Gefez es, fudt fi nun bas unge, iwelches su leben ans gefarigen, allmäblig bas Glñ£ige, worinn es fhrwimmt,: einauverleibens es mirb grèfier, bis baf es nidt mebr in feiner engen Bobnung bleiben Éann, bie Œchaale 3erbricht, fid Son feinen Vanben losmadt, und eine andere Art von Nabrung fudt, bie etvas grünblicdher, unb feinem neuen Suftande gemager ift *), Dies alles ift unftreitig fon febr su bervuns bern ; allein no) munberbarer ift e5, ivenn tir fez ben, : *) Gierbey vergleide man bie, 8 erffen Rapitel im x ffen Æbeile der HBonnetifchen Betrahtungen über bie or, - ganifirten Rôrper, ad; meiner Ueberfesung. 8. Feng 1775. G. 14 bbandlung von der Suriramifchen ben, bag bie Natur ben der Surinamifhen Rrote beren IBeibchen die Sungen aus bem Dtuicen Rervots Gringt, gerabe bas Gegentheil but, Goivol bie alteu, als neuern NaturFänbiger beë Landes baben fie Dipa oder Mipal genennet. Cinige bebaupten fogar, baf ber erfte Name bas Männchen, der secte aber das MBeibchen bezcidnes Dodh bas ift eine gemaate MuthmaGung, oder cin bloger Runfigriff. der Oecfabrer , » die baburd) ibre Drachvichten baben glaubmürbiger machen twollen, baf fie einen Thicre, bas fie felbft nidt redt Éennen, PS Parme geben, : God babe mir alle Mibe geacben, ben es Grund biefes bermeinten Unterfdjiebes su erfabren, und bin felbft an benen Outen, mo biefes hier ans Getroffen wird, bollfommen belchret tworden, bag man es fowol unter ben Creolen*), als Snbias het und Megerh, unter Éeinen andern., als biefen benden Namen: Spa ober SedD fenne, die matt = aber gleidermeife enr Ménnchen und Mcibden Les leger. Do id) babe lieber bie Sache, als den Nas men unterfuchen, unb bie quten Oclegenbeiten, bie id batte, qut anvenben tvollen, um durd} aenaue, und: oft wicberholte er fige, au ciner bollfommenen Renntuif #) Œveol, eine Creolin, if eine in Subien, befonbers fm fpanifden Uinerica, gcborne Perfon von shasi : Sertuuft. G. _fvote oùer Diva. JC 2f. Renntnig der ipa, und ibres bemunbernémirbis gen, fée auggcidnenden Slarafters ju Fommen, wie ic) mir ben auch fdineidife, meine INübe nidt gans vergeblid} atgcwenbdet su haben; instwifeu will ic Ale ineine Unterfudungen: bem lUrtheile vehtimaBiger. Ridter untermerfen, Anfénglidh Fam e8 barauf an, bas Männcdben and eibbeur aebôrig qu unterfheiben. Daju war aun tof bie Anatomie der ficherfte und Étraefte ABegs allein bas lief bie Dife wâbrend meines Mufenthalts in biefem Sande nidt zu, und id) babe cift mad) mets ner Buricd£unft in Guropa zu meiriènt Zivede ges langen Ébunen. Dur die Entocdung Der wabren mânnliden Geburtéalieder bin id alfo auf bie ridhtis aen ©ciüfre gefommen , ivie bie Grscugung ben dics fen hieren gefchichet. Die neueften Naturfunbdiger, we à über biefes Dbhânomen philofophiren, babet ein Gnfiem anges momimen, tweldes mit ber Matur fireitet, Cie be bauptent tremlid, e8 fey bas Ménnden felbfé, tel: des bie Brut auf ben Müden nehme, two fie bas MBeibden binlege, und fie da fo ange trage, bis bie Gungen ausfémen. Ginige baben star cinaefchen, bafi bas MBeibcen allein biefe Art der Generation vers . tite; fie haben aber nidjt erflèren Édnnen, tie bie Ever an biefen Drt Éomimen, ober fie haben fid bars über fs bunfel ausgebrict, bag es fo gut ift, als ot 16 Abbandlung von der Œurinamifchen - ob fie nidits gefaat bâtten *), Mir tollen, fo vie als môglid, biefe UnbequemlidÉciten 3u vermeiden fuchen. Buerft twollen wir un8 an ben Geburtaout ber Pipa verfeen, und feben, su iwelder Rabress geit fie bafelbft angetroffen wird. Sd babe bereité aivoer Kabreszeiten in Surinam gebadt, welche amiefade Abiwechfelung bas abr in vier befonbere DPerioben theilet, die mit bem, was man fonft bie Vier RabreSsciten nennet , übereinfommen. Diefe Seiten find unter fid bauptfädlid burd bie flebte Mitteruna unterfdieben, die Darinn am meiften vez qieret... Ad fage am meiften benn bie £uft ift in Surinam immer ungefundb. Da nun bie Pipa . an moraftigen Orten ergeuget wird, und fid biefe Oerter bauptfacblid in bien VBäldern befindens fo muf man fie aud bafelbit faen. Dod würbe bies in der Regengeit Sergeblih fepn. Ulsbenn fteden fie unten im Moraft, in einer fhlammicdhten Erbe, die fe vorsüalidh lieben, iweil fid barin bie Mirme beffer als auf der Oberflacdhe hûlt. Cher Fommen fie nun aus bem Morafte nidt tieber beraus, als bis bie trone Sabrôgeit eintritt, bas DB :ffer verdünftet, nd ber Moraft austrocnet, Dann Éômmt die Rrôte mwieber sum Vorfhein, um bie *) SG merde im vierten Abfhnitte etuas von der Ge: fhichte biefes Thiers, und benen bagu gebôrigen Srif: ten fagen. G. | Rrôte oder Pipa. 17 die MBrme der Sonnenftrablen zu genieffen. Da fie in ber Regengeit imimer gugenommen, fo nimmt fie mâbrend ber trofnen Seit aud wieber ab. Dann muf man fie fangen, und man Éann fie fidjer mit ben Sänben aufnebmen, Benn id nun einige fo aufgenommen battes fo that id fie in ein Oefaë mit eben bem IBaffer, mors fun fie gelebt batten, und nabnr mir vor, fie nidt eber aus ben Mugen 3n laffen , als bis id bas Wachss. tés des Thiers , und vornebmlid die Bilbung ber Guiaen in thren Sellen, und bie Art, wie fie beraugs Éommen., gefehen bûtte. R Peine Rrôten fhmwammen nun faft beftinbig in bem Oefñg berum, und man fabe fie felten unten auf bem Moben figen. Œnblid merbte id an einer, bag der Rücen mit einen Flecten, als mit Fifbs fhuypen, bebeclt mer, uno da id meine Beobads tungen fortfcSte , fabe id, daf biefe Flecfe bicer urben, fi erboben, und bie Geftalt der Sellen ans nabmen, Cine bavon dffnete id) mit einer febr feis nen ©decre, und fand barinn eine Feuctigfeit, wie bas Gelbe vom Cv, die id fogleih auf Papier Brachte, nm fie bep mebrerer Mube su unterfuden. US id bie Rrôte, beren Selle if gedffnet batte, wicber in hr Oefûf gethan , betracdtete id obige Materie mit einer der ffrften Lupen, und entbecfte barinn ein Éleines fémérslibes Sledhen, weldes id aberimal abfonberte, um «8 nnter bas eigentfihe ts Fe gu bringen, à bemerËte id Darinf Da eine 18, A6bandlung von der @uvinamifchen eine Art von Bemequng, und um fie nod fidtbaret. au maden, fefte id fie mwobl eine Gtunde in bie Gonne, tworauf id die Vemegung unter dem Vers grôfferungsglafe biel lebhafter, al8 bas erftemal fahe.. Aus biefer Entoetung fhlof id nun, baf diefes bas bereits burd bie münnlide Gaamenfeuctigfeit befrudhtete Cochen felbft rwûre, Da mir nun ber erfte Verfud fo qut gealüctt wars fo verboppelte dies meine Neubegierde. Daupts fablid wünfdte id bie Begattung 3u feben, und in meinem Gefaf waren bren Manndhen, und er MBeibdhen. ‘Ullein aller Aufmertfaméeit ohngeadtet, bie id felbft, menn id) abÉomnmen Éonnte, antanbte, und, ber ABadfambeit eines Yieger8, dem id diep Gefhäfft in meiner Abivefenbeit auftrug, aieng nidhts dot, tas man bâtte für eine Begattung balten mds gen, bie alfo vermuthlid fon vorher gefdehen ai ebe ich fie gefangen batte. Die Rücengellen des MBeibdhens murden aue genfcheinlidh grèfier. Das Gefif, morinn folhes tar, feéte id) aud alle Tage an die Gonne, in der Meynung, baf hier eben die Mûrme erforbert wirs be, die der Cnerlegenden Art Hberbaupt gemaf mûre. C8 mag bas nun bier einen Cinfluf gebabt haben, ober nidts fo ift bod) fo viel gewif, baf bie Bellen sufebens grôfer wurben. Drey oder twaren nun vergangen, baf bag . YBeibchen an der ©onne geftanben batte, als id) es einfË Rrôte oder Pipa, 19 einfé bes Morgens viel unrubiger, als fonft, fanb, Pierauf Sffnete fid nad einigen Minuten eine Selle, und e$ Éam eben eine folde junge Rrôte, al8 bie alte, beraus , die fid bon ber Mutter ab -und ins Freye begab, um bermuthlid ibre Nabrung zu fuden. Meine Freube tar über biefen Anblid teit lebhafter als bisher, meil id nimimermehr geglaubt batte, bag id ju einer fo pollffänbigen Entoidelung der Gade gelangen mürbe. Des folgenben Morgens batte bies Mcibchen in meiner Abmwefenbeit no fünf Runge abgefe6t, und fo fubr fie fort bis zum fünften und leBten Sage ibrer Befrepung, baf in allen 3mey und brenfia Sunge von ibr Éamen. Da aber in bem Gefñg für eine fo gablreihe Familie nidt Nabrung genug febn mogtes fo ftarben fie alle nat einander, Che nun ie Reihe aud an bie Puitter Éamt, fafite id ben Enbfbluf, fie au seralicbern , und madte bamit den Unfang, baf id die gange Daut vom £eibe ab3og, tele nur am Ropfe, After und Hüffen veft bieng. b biefe Dant aleidh ein véliges Ganges formirts fo ift fie both nidt von einerley Varbe und Dide. Auf bem Rien ift fie dicéer, und fallt ins Cdiwarse, unter bem Baucdhe bingegen Dünner, braun und ganz geflect. Dierauf überlief id mit ber £uye alle Sellen, die fo Hüinftlid gebauet taren, bag fie eine unglaublihe Menge von Em brponen faffen Éonnten, Sd babe nod) jest in meis ñem Rabinet eine Dipa, melde an gmepbundert und 8 2 sions 20 Hbbanblung von ber Œurinamifchen . gwangig Sellen bat, die faft alle bemobnt fin, foffeu aucd biefe Bellen oder Bérmütter dicht an cinz anber, und ber Unterfchied bagtvifchen beftebet nur in einem febr feinen und bünnen Dôuthen. Shre Liefe beträgt etiwan bier bis fünf £inien, und fic gebeu uns fireitig in der Beite nad, je grôffer der Cmoryo wird. Susrviféen ift die Mobnung bod immer euge genug, und die Sunge feint beym Ausfommen redt frob zu fepn, indbem fie fid gefhwinb von ber Muts ter entfernt, und mit Den Robe Bemegungen fortfhiwimmt. Mes einem andern WBeibden, bas id Geobadis tete, al8 eg feine Seit erreidt batte, fand id bie nAÉR ei Ever in ben Sellen. Der bercits gang ge bilbete Œmbryo batte eine Art von Mutterfuchett (Placenta }, famt gwoen fuferft feinen und burd)s fidtigen Dâuten, die bas au fepn fdienen, mas wir Ben ber Geburt ber Rinber bas Mbernhäutleit (Chorion ), unb bas @chaaf bâutlein (Amni- os), nennen. So fefte dies ABeibhen aud an die Gonne, und fabe, baf e6 binnen amôlf Tagen feine Gungen auf eben die Art, alé das Vorige abfeëte, Ales entfprad bisher meiner Crmartung, und es ift nun nidté iweiter übrig, als bie twabren Ge: fbledtégeihen des Maundens aufsufudhen, um «8 von bem Weibden su unterfheiben. Un, tie twcit id bierinn gcfommen bin, will id) gleidy angeigen, Yon Rrôte oder Pipa © 21 Bon aufen if ber Seb des Mannchens fméler und lânger, als des Weibdens, die Farbe afarauer, ins graulidie fallenb , mit Éleinen tweiffen Dunften melirt, ba bas MBcibden meit fbroarglider if. Biwar follten mol die Mücengellen beffelben , und die fi barinn bilbendben Runger bas Gefdicdt fo gleid) Éceftimmen, menn midt eben barinn der Gtreit: pun£r beffñnbe. Man muf alfo bas Snnerfie des Thiers unterfuchen, mou unftreitig bas Uuge eines aufimerÉfamen und qgeñbten Beobadiers cetforbert wird, Die Cingemeibe find bep bem Mäanihen und Meibchen nidt fonberlid unterfdieben. Der Gchlund (Oefophage) iff Greit, un leibet eine siemliche Ausbebnung. Das Brufibein (Sternum) erfireŒt fid febr teit, unb bededt mebr als die Dülfte on ber allgemeinen Dôble tes Hanftes (Abdomen), und pergrôfert fich nod durch einen, faft viercigen, Énorpelidten Fortgang. ABenn bites Bein aufgcnommen wird; fo beinerËt man wo be: fonbere Dôblen , bie burd ein Riwergfell (Dia- phragme) von einanber gefdicden fing , bas an einem brepcd'igen, unb mie cine gricdifch Omega: ges cffalteten Veine bângt, fo man bas Yinfclbein (Os lambdoïde} nennen Éônnte, @s licat in: wendig in dcr alfqemeinen Dôble, t0 e8 mit feinent Grundtheile burdÿ cin ffates Band ÉLigament) am obern heile bes Vrufibeins bânget, und Aber foldes ettwas weaftchet, ‘Aus bem Grunbthcile biez fes Snodené latfen gwey 3iemlid) Rare Banber Lars D 3 _ aus 22 Abhandlung von der Gurinamifdhen aus , ele fid in bem Micteltheile der Untertinn labe verlieren. | C8 Fommen aud bren Musfeln aus eben bies fem Orte beraus. Die beyden erften bebecfen bas Band, verbreiten feitoirté einige Fibern über ben . Gcblunb ber, und enbigen fi an gleihem Orte ber Rinnlabe, ein menig meiter vortwârts ; ber britte aber bebecËt benfelben innern Theil der orbergcbens ben, und fdeint fie gu beveftigen. Das Swergfell feibet ben Rumpf in wo Pôblen, bavon bie vôrs berfte nidts als ben Slunb enthält, die binterfte aber ben IBanft mit allen Cingemeiden ausmadt. An bem fladhoblen Theile, und gmwifdben ben bepben Meften des brenedigen Rnodens, ben man, mie ges fagt, das QBinfelbein nennen Éônnte, gehet bas Amwergfell etwas ab, um bas Derjfell (Pericar- : dium) au formiren, weldes eine febr bünne, unb bem Derzen auträglide Saut ift. - Dies leftere Gingerveibe ift in bem Thiere Les fonbers grof, und vergrôfert fid nod burd) feine ODbhrléppden, Die e8 mit thren gefrangten Maänbden umaeben. ‘us bemfelben entftehen bre Paar febr beträdtlide Gefâge. Das erfte verliert fid in ben Borbderfüffen, und im Kopfe, bas gente bertheilet fid in ben Cingemweiden, und bas britte in den Dins terfüffen. Die Sungen find fo grof und blafibt, bag fie, twenn fie mit £uft erfüllt find, alle Cingemeide Des rte oder Pipa. 23 des Bauds gufammenbrücen. Die Lebet liegt zur Recbten, und die Mil sur £inÉen. Dicefe bepden Cingemeide unterftheiden fid baburd fehr beutlicb, baf bas erfte am Sivergfelle bânat. Das Nef (Epiploon) ift von fonberbarer Gtruftur. Die Materie, woraus e8 beftchet ,ift Édrnericdht und ovan- gegelb; bod) bep bem IBcibdhen nidt fo grof, als ben bem Männdhen. C8 feint am Grunde bes Magens zu bângen, und erftrect fid) bernacd) über die qange Dberflade ber Gebârme in fleinen, bier und ba binlaufenden Ueften, fo baf e8 wie junges BufchtiverÉ ausfiehet. | Der Diagen ift lénglidt, fehr musEulss, und formivt, ebe er fid mit ben Gebärinen vereiniget, einen Éleinen Gad. Dicfe aber find nad Befafs fenbeit des Thicrs vollfommen verbältnifmafig ein gerichtet, aufer baf fie mit einigen Éleinen Wiäschen, in ber Orôfe eines NabelËnop{s bcfñct find, mwelche tir eine Art von Ocbleim zu enthalten fienen. Am binterften Lheile des Maftbarms befindet fid ein (énglider meifer Rôrper, aus beffen Sramme gween ‘efte, oder aleidfant Pôrner bervortreten, weldhe fid auf jeber @cite fortfhfängeln, bis sum Maagen beraufachen , von ba etivas hinauslaufen, binter der £unge und bem £uftrôbrengmeige bernmz cher , und fid enblid in bem Gefrôfe(Mefntere) verlieren, wo fie eine rt von runslidten tridter£irs x Sypbinfter formiren, | 3 4 28 24 Abbanblung son ber Surinamifdhen AIS id bas Ende eines bicfer bederr Mefte 6ffs ete, fand id barinn läng8 berunter liegenbe Runs seln , selche fid) bis au bem borgebadbten @phinËter erftrecften, und mit einer bien und burchfidtiger Teucdtigéeit angefüllet waren, mweldhe unter dem Devs arôferunas : Glafe eine Aebnlidfeit mit bem ABcif fen som y batte. Die vornebhmften Gegenfiünde unferer Neubegierde find bep bem Männdhen augnehs mend flein. Die Yieren find länalidt, etuas breit und afhgrau, Gie licgen etmas über bem uns terften Ranbe ber £eber und ber Pl, und bângen beyde an 3temlid) grofen ausfaugenben Gefäffen. Um duferften Unterende jeber Micre liegen bie Dodett gon gelblider Farbe, und brüfenartiger Vefdhaffens beits in Abfidt des mânnlichen Glicdes aber, ges traue id mir nidt au bebaupten, ob-bas, tas id aefeben babe, folhes mwirflid) getmefen fe, morüber id} alfo mein Urtheil nod surucbehalte. ft mirs nun erlaubt, auf biefe Begebenheiten eine Dyvothefe 3u bauen; fo glaube id , taf bie Ruüdengellen des eibdens Éleine Brmütter, und soabre Œverftèche find, in weldhe bie Œver gelrat mers ben, die burd) bie manulide, barüber bergeftrichene, Gaamenfeudtiaéeit gefhiwangert und befruditet twers den. Da aber biefe Sellen gang verfloffen fdeinen s fo frâat fibs vielleibt, mie bie Saxamenfeuchtigheit bineinÉommen Fônne. Dod Éônnte id hier aud twiez der fragen, wie Éommt ber in die Mutter gebracdbte menfcs \ Rrôte Dder ina, 25 amenfdtide Saame bis in bie rompeten, nm bas Cr im Everio su befrucdbten? Man Éann eidjt ev’ acdten, baf bies nur ber Gciff ber Caamenfeuds “tigleit fes, ber bis babin brinat, und cie folce OBirfung bervorbringt. id bünét, man Éônne bier leidht na ber Mebniidfeit fliefen, und bep der Befrudtung ber Eyes ber Dipa, von der Mas tur eine aleide Art zu bandeln ertvarten. IBenn fid bie ménnlide ©aamenfencdtigfcit auf ber gangen De berflâde ber Sellen berbreitet bats fo bringen bre fcinften Partifelhen berfelben burd bie Doros der Haut, twomit jebe Selle bebedt und übergogen ifé, befrudten bas Gr, und bringen ibm bie £ebengbeiwes gung bey, weldhe die natürlide Orne hernad) bis au bem Seitpun£te unterfiüft, ba ber Embrpo feine gehôrige Grôfe und tire erreidt bat, bie Saut burbobrt, und bie Babl ber Sndividuen einer rt vermebret, ch till aber if biefer Ertiérung midjt mweiter | gchen, und merte mid alflit fier, wenn man mit meiner acringen Kemübungen in einer fo neuen und bunéein Sade nidt qans umufricoen if, Sd unterwerfe mid aud zum Oorau8, wie biflig, alfen. gernünftigen Veurtheilumgen berer, bie in folden Materien, worinn id Éauin an den Titel cines Sos Ters Anfprud maden barf, Meifter find. Ucbcrhaupt münfte id, baf fid einer der grofen Kôpfe, melde die reten Bertrauten ber Natur find, vornähune, ein Phänomen, bas feinen Œinfihten vermuthlid uit entacben türdbe, oôllig ins Lidt zu fesen. | 8 5 Da 26 Abbanblung son der Surinamifchen Da id e8 iwagte, einer der berfbmteften AFas bentien in Œuropa, eine Pipa in ber Doffnung zu überreiden , bag fie berfelben in ibrem Rabinet einen PlaB verftatten würdbes; fo glaubte id, baG e8 mir aucd erlaubt feyn môgte, thr zugleid meine Unters fudungen und Beobadjtungen vorsulegen. Gcivif, the Bepfail würbe für mid bie rübmlidfte Belobs nung und ffarËfte Aufmunterung fepn. Uebrigens mu id) bier nod ettoas bon bem DBorgeben berer fagen, twelde bebaupten, baf bie Diva aiftia fes, und au Pulver gebrannt, audy nur in einer Éleinen Dofis eingegeben, Entiünbungen, Œngebrüftiafeit, ©blucden, Erbreden, Durdlauf, Dbhnmacten, Kaferey, und zuleBt den Ted nad fid giche. Dies alles beftebet blog in ber Cinbilbung berer, die es erxñblen, ober grünbet fi nur auf bag Pôrenfagen nicht redt unterridteter , oder twenig glaubiwürbiger £eute. Denn id babe drey biefer Krôten lebenbig in einem bermetif verfchloffenen OSdbmelstiegel Éalzinirt, biefe Ralgination pulberifirt, und serfdiebenen Thieren Éleine und arofie Portionen bavon eingegeben, an tweldhen fid) nicht bas geringfte Son vorgebadten Sufallen geaufert bat. Vielleiht ift alfo in ber Maturgefbidte, und, twenn ids faz gen barf, in allen unfern Renntniffen, felbft in denen, die tir mit ben prâchtiaen Mameu der Miffenfhaften belegen , nod) imimer melr eingureiffen, als aufius. bauen. Derjenige verbienet baber fomohl ben Mas men eines MBoblthôters, ber die Menfthen aus ei gem Srrthum giebet, als ber fie eine ABabrheit lebret, ee ÆvFlà- NX € f* 27 | Grfiärung der Rupfertafeln. Taf. L Gig. IL. ftellet cine weiblide Pipa vor, bey Der die gant ausgebilbeten Œungen aus ibren Sellen Fommen. | Mro. 1 2, 3. 4. find die jungen SRrds ten. ? / | Taf. II. | Gine andere meiblie Rrôte mit ibrer -nod in Sellen eingefchloffenen Evern. Taf. Il. 28 LR ® &Æ Taf. HE Stellit die Cingeneide, jebes befons derg vor. Das Hers. : Die Lungett. … Die Seber. Die Mi, . Das Desk. . Der Maget. … Die Gedarme. . Der weblihe Kürper. Giner von den Aeften, oder die #t von Horn. . Die MNicren, . Die Hubert. DR EEE Te A IL Volt La æ PR bio 22 SERRE RE RER IL. -_Qollfommenc Créiéturg des Gcheimniffles bon Der Erxeugung Der berühmten Gurinarmifhen RArôten oder Dipals *). © 1 E wird fi permütblid tunbern, baf id bier fon micber eine Miaterie anfange, die bod) in méinem, in porigem Sabre gebrudter Sraftat: oon den Surinamifchen Rranfheiten, fien ju Œnbe gebracht au fepn. ‘Allein ba die Nas turÉunbiger bierinn basjenige nod) nidt gefunden bas ben, toraus fie fi ben Miebanifinus in ber Ergeus gung biefes berüotigten Thiers bdllig bâtten ertläs ven Éônnens einen Mecdanismus, ben id) felbft pers Lau febr widtigeir Gründe balber nidt im | Gtande 2%) Dicfes Craftätden Fam gleid nadber berans, alé das erfte des Maladies les plus frequentes 4 Suri- nam,à Amfterdam, 1765. 8. erfdienen var, tels om binten die Diflertation fur le fameux Crapaud de Surinam, nommé Pipa, mit brey upfertafeln angebänat if. ©8 trat ju Maftricht chez Jaques Le. kens, 1765. 84an8 Lidt ,.unb iff in ber Gazette lit- teraire de Berlin Tom. 3. 1767. p. 110, 118. Hits _ffénblid rècenfirt. G. 30 Crflärung des Gcheimniffes der Cryeugung Gtanbe gevefen Bin, in fein ganges Sidt zu feBen; fo made id mir nunmebro ein tabres Vergnügen baraus, bas eigentlihe Gebeimnif siefer erftauns liden Fortpflansung zu entbecen, Dabe id aber in meiner erften Abhantlung über ben Siechanismns bicfer Crzeugung einige Siveifel übrig gelaffens fo bente man besbalb nivbt, als bûtte id die Abfidt, in gegenmértiger ErÉlarung ein neues ©pftem aufauridten. Mein, mein Daupts avec gebet bof babin, qanz aufridtig au scigen, auf welde auferordentlihe Art die Ever biefer Rrôte auf ben Rücen des WWeibdhens Éommen, um bafelbft bez fructet ju werden. Sfr dies widtige Phänomen in ein grôferes £idt gefeft; fo werden bie Philofophen entübriget fepn, ben jeder neuen Cnibedung an bies fem Thiere neue Oofteme zu erfinden, mogu aufers dem nod) Édimmt, ba leider nur gar 3u oft, und fv viele arofe Genies bies Ocheimnig haben erÉlärer twollen, obne jemals felbft an ben Oeburtéürtern diez fes Thiers gemwefen au fem; ba bod, meines Era: tens, bicf bas eingige Mittel ift, twoburdh ein Nas * turfunbiger 3u Unterfucungen Éômmt, bagu er foufé nimmermebr aelangen wird, menn er son der ©ace, die er beobachten ill, felbfft feiner Derfon nach entferz . netift. Tcolalidh lâfr fid leicht flieffen : baf fit alles, was Die. gefhidteften NaturÉinbiger, fomol unter den ten als Meuen, von ber Erseugung biefes Thiers acfagt haben, auf nidt8 anbers, als bloge, aber ungegrünbdete Muthmafungen, besichen Éônne. Gelbit der Surinamifchen Rrôten oder Pipals, 3x Gelbft die Gelehrten , melde mit ben verbors genften Naturgebeimniffen am bertrautefien find, werben fi nidt entbrechen Édnnen, über ein Phi nomen biefer rt zu erftaunen, twenn fie Die gang fonderbare IBeife erblifen, mie dies hier feines gleihen berborbringet. Ein febr berübmter und angefehener Gelebrter, mit dem ich feit Éurgem in Briefivechfel su fteben die bre batte, âuferte in feinem erflen Cdreiben gez gen mich, tie er in meiner Abbanblung die VBez fOreibung ber meibliden Geburtstheile diefer Krôte vermiffe, und id ibm baburd Unlaf aegeben babe, über ben Mechanismus biefer widtigen Crieugung tweiter nadjudenten. Gine fo fharffinnige Anmerfung bradte mid. oôllig zu ben Enbfbluf, die Bergliebernng biefes Thiers don neuem Sorzunebmen, um baburd bagjes nige ins £icht zu feéen, was bie Natur ben fharfs fidtigften Augen nidt batte entbecten wollen. Broar mu id befennen: mûre id im Otanbe gemefen von ben Gcburtétheilen biefer frudtbaren Mutter eine redt getiffe und ridtige Befbreibung au liefern; fo batte baburd Sielleidt fon bamals das Gebeimnig ibrer Crzeugung vollendbs entuicelt werden Édnnens ba id fie aber aus einer getvifferr BebenÉlidéeit, Die man mir vielleidt DanË wiffen wird, weglaffen müffen; fo trage id fein Vebenfen, davon bie Urfache angufübren., Œiuer 32 Crélérung es Gebeinniffes der Cricugung Ciner imciner Freunde batte mir ben derfie: benen Serglicberungen biefes hiers, und befonbers ben der Unterfudung feiner Geburtéthcile bülflide and geleiftet ; allein aller unferer ©orafait und Tleifes ohngcadtet, sufricben fie nur erft acfunben qu haben, fdienen fie mir dod, cben qu ber Deit, ba mein Tractat von Ourinamifhen Kranfheiten unter ber Dreffe var, au imangelhaft, als bag id fie bâtte Dem Puéli£urm porlegen Édnnen, und ba id mchr als ein PBeibdhen ber Serglieberung Preis ges ben fonnte; fo babe id) licber bie Vefdreibung bies fer Theile, fammt der eigentlien Entivicdelurg bies fer gehetmnifvollen, Érseugung mit Ctilféiveigen übergehen wollen, iweil baburd biefe widtige Mate vie nidt nur tueniger aufgctlärt, fonbern nod) un: glanbwürbiger gemorben mûre, twenn id theils bie Geburtstheile biefer fo fruchtbaren Mutter nidbt ges Équnt bûtte, thcilé nidt sorber gewif geivefen tvûre, fie fo au eutded'en, baf id im Ctande tar, ben gangen Medanismus bicfer Generation in fein pôls lines £idht qu feben. GS aefabe alfo erft nad meiner SuridÉunft nad Ainfierdan , two id einige Mcibchen beÉomz men batte, Daf id) ibre Serglieberung. bon neuemt anfieng, and ba id nidts unterlaffen babe, fie redt genau gli machets fo Éann ich fie auch nun mit aller Quverlüfiafeit liefern. D eile alfo um fovielmebr, verfhiebene Bitten einiger angefchenen Gelebrten ju exfüllen, inbem id ibnen biermit nicht allein meine À neurz der Guvinamifdhen Rrôten oder Pipals, 33 meueftlen Œntocctungen; fonbern aud ben oôlligen Auffblug diefer gebeimnifvollen Erscugung berges be, und freue mich, daf id) gegen bie, twelche zu Dies fen imeinen, in fremben £anden erivorbenen, geringen Renntniffen ibre Sufludt gencinmmen baben, meine Eulb abtragen, und gugleid) den Nuben der Nas turacfhidhte einigerimaffen befôrbern Édunen. Das Ctubium ber Naturgefhidte ift unftreis tia unter allen anbern MBiffenfchaften vom iweiteften Uinfange. Denn fo bald man nur auf die ungebeure tenge Thicre von allen Urten, bie uns umgeben, einen Vlid mirfts fo muf ber menfchlide Verftand fon unter der £aft fo gieler under erliegens Éautm Darf mans mwagen, diefe weite Babu qu betreten, mes aiaftens wird bagu eine der flûréften, entfcloffenfter uno ABabrheitlicbenbften eelen erfordert. Unleugbar ift e8, baft bie menfhlide Vernunft aus der Sand des Ulmädhtigen bas Verimégen ems pfangen bat, aeviffe Cigenfdhaften der Rôrper, bie vorsüalid in Die Sinne fallen, zu erfennen. Dies iff eine fo au$acemachte Mabrheit, baf fie Byrrbhott felbft nicht leugnen Éann. Jiothtvendia muf aber - eine foldhe Senntnif ber Dinge ban menfdlihen Oes fblcdte nnSltd fe. Dier Fann uns die Cterns funde, bie Mhnfif, die Maturgcfchichte, bie Dicbisin, tanfend anberer Dinge su gefhmeigen, gum Sevfpiele Dienen. Lui 3 G Snsmis 34 Crélärung des Gebeimniffes der Erxengung Sngvifen bat man bod seen Sauptwcge or fih, wenn man zu einer bcllfommenen Crfenntz tif qclangen will, ‘Auf ben erften muf man fid nad ben Ginnen, und auf bem stveeten nad der Otûrfe ber Vernunft, oder des Mahbenfens tihten, und man gelangt bod) niemals, went man fid au alle Miübe giebt, burd einen biefer IBege allein, one Vebhülfe des andern, zu feinem SweË Gobald man aber die Kunft verftebt, fie 3u dereinigens foz bald thun fie unglaubliche Mirfungen, und thre vers einigten Rrûfte find bem einen forol, als bem ans beru, eine ungemeine Quülfe. AMuferdem aber ift es aud nôthiq, biefe Orbs nuna ufgertrennbar bepgubebalten, daf tan nemlidÿ bie Renntnifi ber Rôrper, die man burd die Oinne erfangt, poranfbice, und folche guvor in ebung bringe, ebe es bie Sernunft unternimmt, ihre Unz térfuhungen angufangen. Denn man mird fee, jemebr Œrfabrungen der Ginne or bem Urtheil der Bernunft dorbergeben, befto alülidher wird der Vers fland in feinen Betradtungen und ©petulationen feon. £ebrt uns nidt unfere eigene Crfahrung, bag alles, was bie Sernunft beftreiten Éann, babinaugz luft, ba fie die oerfiebenen Phüncmene, welcdhe bie Crfabrung gefammlet bat, bebandeln, prüfen und pereinigen Éann? Folalid Édunen tir eben fo in Abfidt der Rôrper folieffen, baf alles, was fie dagon mit pôlliger Gevigheit erÉennet, nidts als eine Det Surinamifchen $rôten oder Vipalé. 3$ eine nothiwenbige Tolge von bem fer, mas bie Ginne, Kraft ibres Bermôgens , bier wabrgenommen fHaben. Leberbern lebrt uns die Crfabrung, baff mar ben Unterfudung ber Dinge, bie man bermittelft ber Ginne anftellen till, ungéblige, ja oft unübers tindlihe ©divierigéeiten antreffe, und baf der Rôrz fer, ben manu prüfen will, nidt itnmer in unfertt Dânbden fey. AB man alfo entfernte Oegenftände tnterfudjen ; fo iff es fhledterdings nôthig, fid ibnen, fo viel als môglidh, su nébern, Vie viele fiub aber im Grande, eine fo grofie Unternehmung ausqufüpten ? Und id glaube gewif, bag die 3aby derer, Die fi) gang 5a3u verfteben mwirden, fehr des tinge feyn môgte, Le Eine foldhe Lnternebmung -allein muf alfo Set MBerth der Veobachtungen beftintien , bieid erfchie? dene Sabre binburd an diefen Œhierett, felbft an hs tem Geburtéorte , angeftellt babe, Da id aber Éets en Rubm fudje, mou id) twejet mMeiner geringen Rrûfre nidt gclangen Éanns fo will id meine Bes tuerfungen bloÿ in folgender Orbnung mittheilert, : Uufere Crofugel, die it beivobnen if nnfireis tig ein organifitter, und aus berftbiebenen Œheiler “gufamtmengefeBter Rôrper, babon jeder insbefondere feine ibn1 eigene Dienfte thut, Ullein die allgeméine BirÉung ber aangen Crbe vollenbet burd bie ges fammten pins Mirlungen aller Theile nod € 2 gréfere 36 Grilarung des Ocheimniffes der Cricugung arôficre erfe, tweldie von ber Verciniqung aller Æbeile gufammen, und der Parmonie ibrer Mirfuns qen abhangen. Sniwifhen muf man aus bicefer £ebre Éeinegmeges fdlieffen, als mâren ire Theile burd einen blofen Sufall Gereiniget , uni burd ei Dbngefñbr oder one alle Dibnurg gewiffe Dinge bergorgubringen. Michnebr ift dics ein febr deutlis er Bemeis, daf ber Cdôpfer aller Dinae, been MBcisheit unenblidh, und beffeu Madt ohne Grâns gen ift, fie alle fo gebilbet, und unter fid fo acords net bat, baf îbre irfunaen inéacfumt su einem und eben bemfelben Zwecte abgiclen. Nidts (dheint mir baber nibliher 3u fepn, als bas Otubium Der Naturacfhidte, ba es, moines Crachtens, der würbiafte Gegenftant ift, womit fid) der menflide Berftand befdäftigen Éann, inbem e8 alle Befen begreift, bre Cigenfthafien befchreibt, ibre Verbaltuiffe sufammenbrinat, und folheraeftalt die fidtéare ABelt mit der Ociftermelt vereiniget. Unb bieraus fdhlieffe id eben, bies fen ber acfhictez fte Gegenftand, uns die FürtreflidÉcit unferes IBes fens empfinden qu laffen, und in uns die Gaben bes Genies zu ermeden. Veflagenswrbia ift alfo ber, der biefe Pradt des WBeltachâubes anfieht, obne ges vübrt gu werden! Meflagensmirbig, fage id, ift her, melder bie MBunber ber Natur, bie Munber, … Die fidh auf ber gangen Dbérfléche ber Crde ansbreis ten, ohne Œntsüdung betrachten Éaun ! Die cber Surinamifhen Rrôtéh oder Pipalé 37 | Die Oleidfôrmiaheit ber Dinge, die uns frems be fheisen, befrepet uns febr oft von der Mie, fi folche burd bie Cinbifoung vorjuftellen, und von cis nem nod) grèfiern Serbruf , nenlid in Ungetvifheit wi, bieibeu. Biwar iftes anbem, baf fid in ben Mittcin, bie verfhicbene Thierarten au ibrer Vortpflansanig anmwenden, eine gemiffe AehnlidhÉeit befinbes bent obneracdtet der unermeflichen Diannigfaltigheit tr der Natur, gefehen bo barinn die Berânderungen nidt fo plüslidh. Ullein, weil wir nod fo unrwifs fens find, balten wir oft bermanbdte Urten für frem de, ba fich dvd biefe Mebnlid)Écit nux burd) unmcerÉz lie Mifhungen abâñnbert,; die fi in ben Jxrten, die wir vergleiden iwollen, iwieber Serlieren, Mas zciat fit nidt für eine Berfdiebenheit in bem Mechanisimus der Crgeuqung be fo terfiez benen Urten son Lhieren? Der Gtier, 3. €. fol. auf feine StürÉe, béumt fih , und-twirft fid gefhoinb auf die Rub, um fie burd Otrôme von Caamens, fendtigfcit su befrudten. Die Turteltaube vers. Éündigt ihre £iche burd bas sûrtlidfie Giüirren vos her, un taufondmal Éüft fih, tanfendmal fnñbels: fib bas Daar suvor, ebe bas lefte Vergnügen ere foiat. … Der furbtfame Sid, -obue etes gegen das Acibdjen su uuternehuen, ohne fid bte minbes. fée Berührung ju erlauben, wartet [ange vergeblid, cs er folches im ABaffer perfolgt, und fast fi E 7 | alücte ee” / 38 Crflrung tes Gebeimniffes ber Crscugung alüdlid , menn er bie abaelaidten Cner beffelben bes frudten Éann, Die Shnecen befifen bende Ge? flechter auf einmal. Gie ftreden ibre Ocburtsz glieber in langen Sdnüren gegen einanber aus, und nadbem fie fi folheracftalt begattet haben, leat jes de Gyer. Db bie Chneden aber. aleid bepderley Gefhlechts sugleid find; fo bat ibnen beshalb bie atur nidt qeftattet, fid bep ber Sortpflanjung einanber enthebven 3 Ébanen. Die Blattiqufe sermebren fid obne Begat: tung. Cine Sache, die man faum glauben würbe, tûre fie nidt burdh bie aufribtiaften NMaturÉundiger, als burd einen SXReaumur, beftätiget, bem in der Natur nidt leicht ettwas entgangen- ift, unb der die Gachen inner, wie fie mwaren, gefchen bat, Der Polyp, ber einem Baume mit Fweigett gleidbt, bermebrt fi auf bie bewundernswuürdigfte Art. ft er au einer geviffen Grèbe gemadfen; fo reift ev fi vom Mutterftamme [o8. Œbe das aber aefbicbt , treibt er oft vorber fon iwicber einen Sunagen, und alle diefe RadÉommen bon verfbiedez nen Generationen bangen auf einmal an bem Grofs dater. Gin aber nidt alle biefe verfbiebenen Pros buËte bie deutlichften Verveife für bas Dafepn eines unendliden Befens, welhes fie zu unferm Vortheile und gur Érbaltung unfers £ebens bervorgebract bat? Bas der Œurinamifchen Rrôten oder Pipals, 34 Mas bleibt uné ben bem Anblide fe vicler Munbder übria, als Bewunderung, Crffaunen und Anbetung*? Dic cinsige Chmierigfcit, die uns bey bem Naruts fludio nod im ege ftebet, ift der Érumme ASeg, den iv nebmen, und oft ben jebem Œcritte, ben wir in biefem iweiîten Telbe thun , unfere âuferfte Stvachheit befennen müffen. Œreplid bringt uns bie unacbeure Menge von Dhänomenen oft aus ben Birfel unferer Beobadtungen, und bie Natur felbff, um die SdwierigéÉciten su baufen , fbeiut einen un: fiberfteialien Damm bazwifdhen zu feben. Gollten nicht alle biefe Œcdivierigheiten bie IBiffenfchaft feisft aufhalten und bearângen ? Ulein id) vermuthe, baf der Verftand felbfft in ben Gchvofe berfelben, ben gebeimen Untvillen, bie unrubige ASirÉ faméeit, fhôpfe, moburc fid alle Rrûfte bes Genies entioicfein, und foldes suleét felbft fo angefpornt wird, da es fid aus bem engen Veil berausars beitet, two der Dôbel fteben bleibt. | Gb Éann für biefesmal in ber CrÉlarung ber MBunber der Natur nidt meiter geben, und fûbe mid alücdiid aenug, twenn man ben Éleinen Œnt: wurf nicht imifbilliget, ben id) von bem Jiuben ge: geben babe, wenn man e8 wagt, fid in bie verborz geuften Uuterfudinngen derfelben einsufaffen , uub, an bon meiner Vabn nicdt teiter abzugeben, will id) bas jeft ausfübren, was id mir porgenonumen babe. | 4 ds Bacrft 40 Grélrung des Ocheimnifies ber Cracugung Querft muf id fagen, baf e8 ungkblige Thiere giebt, beren Geftalt uns Verabtung und Green einjâgt. @o ift 3. CE. unfre Pipa befbaffen, die tbres gleidhen auf eine qanz andere Art als die übriz geu Thiere bervorbringt, und bie man obne Furdt nicht anfeben, nicht benÉen Éann. Ullein bte Ginbiks dung und Mugen der NaturÉundiager find fo sûrtlid nidt, Gie find e8 gemobnt, bie Matur gans ans bers, als nad bem Gefdinad und nad ben Vorurz theilen geiwiffer £eute amsufehen, nnd oft bie aerings fheinendften und fheuflidften Lhiere befonders auss sucichnen, ES fheint mir aber bier cine nodmalige Res fhreibung der Oeftalt biefes Thiers aan überflüBig au fepn. Man belichbe babon bie Seinungen ant Œnde meincs Traftats von ben @urinamifthent Rranfheïiten nadyufeben. Set beauñge id mid blog , Die ÉaraËteriftifhen Mierfinale vom lnters fchiede beyder Gefchicchter ansufübren, nd bers nad mwerde id bie eigentlihen Gieburtsthcile des eibchens befchreiben , meles barum fhlechters dings nôthig ift, wenn id bie Richtigheit ibrer ges beimnifoollen Tortpflansung darthun will. Meuferlidh ift ber Leib des Mäânndens oter fhmiler und flacher, als des MBeibhens, bie Farbe aud afdgrauer, mit Éleinen weifliden DinÉthen bes tworfen, bas Beibchen aber fdwiralicher, Die der Œurinamifohen rôten oder Pipals, 47 Die Aufcre Haut ift an einigen Otellen mit der cigentlichen Daut tes Kôrpers auf bas genauefte verciniget, an anbern aber bavon abacfondert, nnb über und über mit Éleinen SSAriden befüet, twovon fie wie Chagrin ausfiehet, Die