DICTIONNAIRE AIVALOGIQUE & ÉTinOLOGIQUE DES IDIOMES MERIDIONAUX QUI SONT PARLÉS DEPJIS NICE JDSQU'a BAYONN'E ET DEPUIS LES PYRÉNÉES IUSQU'aU CENTRE DE LA l'RANCE COMPBENAST TOUS LES TERMES VULGAIRES DE LA FLORE ET DE LA KAUNË MÉRIDIONALE UN GRAND .NOMBRE DE CITATIONS PRISES DANS LES MEILLEURS AUTEURS AINSI qu'une COLLECTION DE PROVERBES LOCAUX TIRÉS DE NOS MORALISTES POPULAIRES. T'ar T.. BOXJCOIRi^N NIMES I.VIFRIMKRTE ROUMIEUX, BOULEVART DES CALQUIÈRES, lO BALDY-RIFFARD, Successeur. 1875 Toute contrefaçon de cet ouvrage, dont le dépôt a été fait conformément à la loi, sera poursuivie. PC 337é INTRODUCTION Après de longues et minutieuses recherches dont les détails intéresseraient peu le lecteur, je me suis déc idé àpublier un dictionnaire des Idiomes méridionaux, dont j'avais préparé le mode de souscription une année avant la guerre de Prusse. A la suite de tous nos malheurs publics, j'ai forcément suspendu les sereines occupations des jours de paix et d'apparente prospérité. J'ai dû allondre qu'il se présentât un moment plus favorable aux récréations de l'esprit ; mais chaque jour amène ses soucis et ses craintes, nés des événe- nements passés, et l'incertitude n'en plane pas moins sur ceux qui survien- dront plus tard. Je me suis bien des fois demandé si le temps était venu de faire voir le jour à un pareil travail, et je m'y suis enfm déterminé, soit par lassitude de l'attente, soit aussi pour oublier les petites misères et l'amertume de nos agitations terrestres. Il m'avait semblé que j'avais à atteindre un but qui n'était pas sans utilité , en rassemblant , par ordre alphabétique , le plus de mots possible , tant Lanii;uedociens que Provençaux et Gascons , soit pour servir à l'intelli- gence des poètes anciens et modernes ; soit , en les rapprochant de leurs racines, à éclaircir quelques questions étymologiques, qui, pour certaines personnes, ne sont pas dénuées d'intérêt. On trouve en effet dans des contrées écartées , des expressions qui sem- blent bizarres et grossières , et qu'on est heureux d'avoir entendues , parce qu'elles résolvent quelquefois un problème qui était pendant ; comme ces quelques lignes d'inscription épigraphique , que recherche avec tant d'ardeur l'antiquaire , lorsqu'il assiste à des fouilles heurauses dans une contrée qui lui a été signalée. _ 4 _ Si l'on défriche un terrain vierge , il passera peut-être par là un botaniste qui ne sera pas content de voir détruire une multitude de plantes curieuses et qui ont pour lui plus d'intérêt que tout le champ de blé qui les rempla- cera l'année suivante. J'ai donc employé toute ma patience à classer une longue nomenclature de mots de provenances diverses, qui varient inévitablement d'une région à une autre, et qui, par nuances insensibles ou par transpositions de lettres, arrivent à des dissemblances si grandes, qu'ils paraissent être de nouvelles dénomina- tions d'un même objet ou d'une même pensée. L'entreprise commencée dans un but tout à fait personnel, successivement agrandie, n'était point aisée à exécuter. Je m'étais occupé, de prime abord, sans parti préconçu, de rassembler peu à peu de nombreux matériaux ; et je n'ai fait plus tard, que vider les cases du souvenir, pour coordonner les pre- miers linéaments de mon œuvre actuelle. J'ai cherché parfois à me rendre compte du moment et de la circonstance où a pu surgir chez moi un certain attachement pour les productions patoises, et plus tard une théorie se former sur les diulectes du MiJi et sur leurs transformations. C'était en 1835, un certain soir après souper, dans une petite ville des bords de la Garonne, où l'on me parla beaucoup de Jasmin dont la réputation grandissait de jour en jour, mais qui n'avait pas encore produit ses plus atta- chants petits poèmes ; une jeune fille, éprise de ce talent qui n'était pas encore à son apogée, nous chanta une romance langoureuse dont le refrain était : — Sey malurous, ey perdut moun amigo, Me cal mouri. •Elle nous récita, Mous soubenis, et quelques autres pièces du volume qu'elle avait sur elle, avec cette prononciation locale et cet accent sympathique que l'intelligence féminine sait mettre ji tout ce qu'elle veut exprimer, de sorte que je demeurai ravi de ma soirée, me promettant bien d'aller faire une visite au poète d'Agen, à mon premier passage dans celle ville. . Quelques mois après je vins à Agen, mais j'aurais peut-être oublié Jasmin et ses poésies, si le hasard ne m'avait jeté précisément sur ses pas. — î) — Un ami, comme on en fait tous les jours en voyage, m'y rencontrant, m'invita à dîner avec lui, j'acceptai à condition de lui rendre le lendemain son invitation. Nous trouvâmes à table de joyeux convives, comme on en trouve toujours entre vingt et trente ans, mais j'en avais un surtout en face de moi, à figure expressive, aux yeux étinrelanls, à la parole alerte et imagée, qui me parais- sait bien extraordinaire dans ses discours et dans ses réparties, car il se faisait écouter, et il accaparait même toute l'attention de notre petit groupe. Dans peu d'instants je fus saisi et forcé de demander qui était ce spirituel gascon, et mon voisin me nomma Jasmin. Nous passâmes la journée ensemble, il vint encore dîner avec nous, après nous avoir récité les pièce? les plus saillantes de ses œuvres, et dès ce moment nous eûmes des* relations fréquentes, et nous fîmes quelquefois échange de nos imprimés. Dès lors je m'intéressai à toutes les œuvres des poètes méridionaux, et il va sans dire que lorsque apparurent, quinze ans plus tard, les productions des félibres provençaux, elles ne me trouvèrent pas indifférent à la renaissance qu'ils provoquaient. Je collectionnai dès ce moment tous les auteurs que je pus trouver, ainsi que les dictionnaires et les glossaires locaux des différentes provmces du Midi. v Je consultai d'abord le dictionnaire Languedocien de l'abbé de Sauvages, qui a servi de modèle à plusieurs autres, et je reconnus bientôt qu'il offrait beaucoup de lacunes, quoiqu'il eut été une œuvre estimable pour son temps. L'auteur avait voulu en faire, ce qui était alors à la mode, une espèce d'encyclopédie de clocher, résumant les connaissances qui lui étaient fami- lières. Je ne le suivrai pas dans toutes les formes de prononciation qu'il avait adoptées, car, outre qu'il les basait sur le langage des environs d'Alais, il s'est servi d'un trop grand luxe de trémas, de points et d'accents, pour rendre des nuances qui ne sont pas faciles à expliquer par des signes muets. Ceux qui comprennent les langues, ou qui en ont une certaine habitude, n'ont pas besoin de pareils artifices, et ces petites formules extérieures sont tout à fait insuffisantes pour ceux qui ne les comprennent pas. Il faut donc s'en tenir à l'usage analogique, et ne pas risquer d'embarrasser le lecteur, en voulant lui faire saisir de trop subtiles intonations. — 6 — Néanmoins son dictionnaire a été une œuvre justement appréciée et qui a eu sa valeur, mais qui maintenant a autant besoin d'être élaguée que com- plétée. L'abbé de Sauvages était, on le voit bien dans son livre, un excellent homme, incontestablement très-érudit, mais qui doutait beaucoup trop de son public, car il le régentait et lui donnait des leçons qui nous paraissent de nos jours un peu vulgaires. Il donne dans plusieurs de ses articles des petites recettes de ménage, au- jourd'hui surannées ; des conseils sur les simples, des renseignements de médicastres et de rebouteurs qui pouvaient bien avoir leur charme à la fin du siècle dernier, mais que nous trouvons superflus aujourd'hui, lorsque tant de traités spéciaux et tant d'encyclopédies populaires sont tombés entre les mains de tous ceux qui ont voulu s'instruire, pour faireprécisément justice de quel- ques-uns des procédés dont il préconise les vertus. Dans le cours de mon travail j'ai dû consulter aussi le dictionnaire proven- çal de M. Honnorat, de Digne, et j'ai reconnu, par ma propre expérience, qu'il était trop volumineux à cause des répétitions. L'auteur a voulu y introduire tous les éléments d'une langue romane per- fectionnée, telle (sauf l'orthographe) qu'elle aurait pu exister, si elle eut con- tinué à vivre et à progresser sur notre sol. Il faut bien se résigner à prendre les patois pour ce qu'ils sont, et non pour ce qu'ils auraient pu devenir. Honnorat a voulu faire figurer dans son diction- naire tous les termes des langues romanes, avec une infinité de variantes, de sorte qu'il y a mis autant d'italien et d'espagnol que des termes usités dans le Midi de la France. Il pèche par richesse et par abondance, et ses nombreuses variantes ne font qu'augmenter l'ennui des recherches, tandis que son but aurait dû être de les satisfaire promptement. Il semble d'après ces critiques à l'adresse de mes devanciers, que je pense avoir fait mieux qu'eux. J'ai la conviction d'avoir fait autrement, mais je n'ai eu aussi que la prétention de me rapprocher d'une perfection très-relative, car il faudrait la réunion de plusieurs capacités, placées dans différents milieux, pour pouvoir atteindre à une œuvre complètement irréprochable. — 7 — Peu de personnes peuvent comprendre ce que c'est que faire un dictionnaire, c'est-à-dire un livre interminable, dont le travail s'allonge à mesure qu'on le poursuit, où se glissent involontair-iment des irrégularités et des lacunes, et pour lequel on a quelque intérêt à réclamer, soit l'indulgence, soit la sévérité du lecteur. Mon but a été de faire un dictionnaire comparé des langues méridionales, en même temps que la nomenclature des patois du Midi, car je rapproche d'eux l'italien, l'espagnol et le portugais, toutes les fois que des radicaux com- muns les rappellent par l'analogie de la signification ou de l'orthographe, si je ne l'ai pas complètement atteint, je désire au moins en avoir approché. Sauf deux recoins opposés, l'un au nord-ouest et l'autre au sud-ouest, où sont encore usités le bas-breton et le basque, on peut dire qu'on parle aujour- d'hui en France deux langues principales : l'une le français qui tend de plus en plus à se généraliser , et l'autre le gascon, divisé en une foule d'idiomes qui finiront même par ne plus être usuels dans les provinces où ils floris- saient jadis. Ces idiomes laisseront pour l'historien et le linguiste des souvenirs et des matériaux qui auront coopéré, dans notre France, à la formation du langage humain, pendant une période de plusieurs siècles. On a souvent écrit que le cours de la Loire pouvait être considéré comme la ligne géographique des langues qui divisent la France en langue d'oc et en langue d'oil. Les historiens elles philologues qui ont cité cette ligne naturelle, n'ont pu désigner qu'une frontière bien inexacte, puisque c'est dans l'Orléanais et la Touraine, précisément sur les deux rives de la Loire, qu'on parle leplus pur et le plus harmonieux français, tandis que sur de bien faibles points du dépar- tement de l'Allier, ce fleuve pourrait à peine servir de limite philologique. 'foute ligne de démarcation ne peut s'établir que d'une manière bien ap- proximative, et rien n'est absolument tranché dans les mœurs, comme dans les dialectes d'une nation. Il faudrait s'endormir bien des heures dans un rapide voyage, pour entendre une langue tout à fait différente. Il y a des nuances infinies qui contribuent à fondre les dialectes d'une pro- vince à ceux d'une autre, comme la langue d'une nation à celle d'une nation voisine. On ne passe pas plus d'une façon brusque du français à l'allemand en tra- versant le Hliin ou la Moselle, que l'on ne passe du provençal ou du gascon au français en traversant la Garonne ou la Loire. Voici à peu près la limite de fusion entre les patois du Midi et le français Avec ses dialectes , telle que je l'ai observée sur presque toute celle ligne idéale de Sfjparation. Celte limite formerait un arc rentrant au nord, dans la partie centrale de la France, et s'infléchirait à gauche vers le sud-ouest, et à droite vers le sud-est. Elle comprend ainsi toute la pointe du Médoc d'un côlé, pour finir de l'antre enire le lac Léman et le lac du Bourget, en passant au-dessus de Blaye et par Ribérac, Brantôme, Noniron, Chabanais, Confolens, Bellac, C.uéret, Boussac , Monduçon , la Palisse , Charlieu , Villefranche , Trévoux et St-Rambert. Pourquoi, dira-t-on, entreprendre encore l'inventaire d'un passé dont les derniers vestiges disparaissent tous les jours ? Ce n'est pas que je veuille faire de viins efforts pour ressusciter ce qui n'est plus ; car je l'ai dit ailleurs : « l'humanilé dans sa marche ne rétrograde ja^. » mais ; elle se préoccupe peu du souci d'évoquer les morts d'autrefois, et » loin de se répéter, il lui faut toujours de nouveaux vivants, pour satisfaire » à de nouveaux efforts, et témoigner ainsi de celle inépuisable faculté créa- » trice qu'elle a rivée au cœur de l'homme. » Tant d'autres langues ont passé pour ne plus revenir , quoiqu'elles eussent de la vigueur , de l'harmonie , de la grâce , et qu'elles eussent atteint la perfection à îaquelle les avait fait parvenir une littérature aussi étendue que variée. Nos idiomes méridionaux ont existé et ils existent encore , car ils jettent de nos jours un certain éclat littéraire, et comme une lampe, au moment de s'éteindre lance de subites lueurs , il semble que nos modernes félibres veuillent ranimer nos idiomes locaux , et les tirer d'une fatale menace de deslruciion. Noire époque se dislingue en effet par un bien remarquable réveil de la poésie populaire. 3 'ai cité Jasmin à fAgen, il y avait naguère Navarrot à Oloron, Peyroltes à Clermonl-l'Horault, de [.'ifaro à Mais et Floret à Agde ; on peut citer • Azaïs il Béziors el Arnavieille , Mistral , Roumanille , CroiSiilat , Aubanel , ^ 9 — Bringuier , Gaut, Thouron , Bourrely , Bigot, Ronmieux.,., liste intermi- nable (le nouveaux banlfs qui, en se révoltant conire de fâcheux présages, donnent une impulsion d'autant plus active à la renaissance de la poésie populaire Il y a parmi eux des artisans , des laboureurs, des imprimeurs, des coiffeurs, des rentiers , des dessinateurs , des bureaucrates, etc. , qui à un certain jour, par imitation ou par émulation, se sont surpris poètes, et qui plus est , poètes dans la bonne accept on du mol. lis rep'-oduisent tous les jouià en les idéalisant, des scènes de la vie domesliquo, des incidents de mœurs, d usages et de croyances, chantés dans des réunions populaires ou intimes , auxquels ils initient bientôt leurs concitoyens par des publications accidentelles ou périodiques. Ils paraissent ainsi dans un idiome encore informe , auquel ils s'attachent d'amour et de sympathie , comme la mère de famille qui éprouve une plus vive tendresse pour son enfant maladif, et comme elle, ils sont capables de le sauver. Ils sont à ce point de vue un phénomène exceptionnel et saisissant des contrées où il y a eu lutte entre divers idiomes , et où quelque chose du passé a cherché à survivre et cherche encore à refleurir. Ils chantent dans la langue de la chaumière et de l'atelier , racontant dans un style énergique leurs traditions , leurs croyances et leurs légendes. Chacun de leurs dialectes a trouvé ses poètes ou ses conteurs , et tient à prouver de son mieux à la mère patrie, qu'ils n'ont pas été sans influence sur la littérature nationale. « En effet, des esprits impartiaux ont convenu que nos idiomes méridionaux «avaient communiqué quelque chose de leur saveur aux poésies modernes, et » plusieurs auteurs bien français , parmi lesquels Montaigne , Rabelais et » Molière, ont fait passer dans leur prose quelques-unes de leurs ex[)ressions «familières, lorsque les idiomes romans n'étaient déjà plus qu'une langue • rustique.» Ca. de Mazade. Qui de nous n'a entendu dire que les roms propres n'ont point d'ortho- graphe , ni les patois non plus. Il n'y a rien de moins certain , quoique les mots qui ont servi à les former ne soient pas invariables. On trouve , au contraire , en remontant ù — 10 — leur origine par l'analogie et l'étymologie , que chaque mot a son orthogra- phe, qui a eu ses modifications , ou qui a été corrompue par la tendance de certains auteurs , trop enclins à faire figurer les sons qu'ils entendaient dans leur entourage , quoiqu'ils s'éloignassent des lois de l'étymologie. J'ai fait moi-même dans le cours de ce travail , tous mes efforts pour ne m'écarler que le moins possible de ces lois orthographiques , et c'est pour cela que j'ai noté en regard de plusieurs mots patois , les termes correspon- dants dans les autres langues modernes, lorsqu'ils me paraissaient avoir la même origine par leurs radicaux. Ce dictionnaire composé à Niraes , prend nécessairement pour base les dialectes du Bas-Languedoc et de la Provence. J'ai cherché à donner à cet ouvrage le but qu'il doit raisonnablement viser à soit en le faisant servir à l'étude du roman littéraire , puisqu'on y trouve à peu près tous les mots de l'ancien l;ngage ; soit pour le Français du Nord ou pour l'étranger qui , visitant nos contrées du Midi , peut avoir la fantaisie d'apprendre la langue vulgairement parlée autour de lui , ou de comprendre les productions qui paraissent dans ses divers dialectes , et auxquelles il n'entendrait pas davantage , sans, un guide, qu'à l'Italien ou à l'Espagnol. Voici enfin mes dernières observations pour terminer cette trop longue préface : Les philologues et les poètes qui ont écrits dans les divers idiomes du Midi, ont employé tantôt l'a et tantôt l'o pour les désinences féminines. L'a a été la voyelle de prédilection des langues romanes, comme elle l'avait été du latin et du grec et peut-être des langues antérieures. Certains écrivains veulent qu'on emploie exclusivement l'o doux et certains autres l'o, c'est tantôt l'une et tantôt l'autre de ces deux voyelles qui sonne, en remplacement de l'e muet français ; de sorte que personne n'a absolument tort; donc, tout le monde a un peu raison. Dans les contrées montagneuses, là' où le langage a gardé une certaine rudesse native, l'intonation de l'o domine, non-seulement dans les désinences finales, mais encore cette lettre remplace l'a au commencement et au milieu des mots, tandis qu'en d'autres contrées on fait sentir un son moyen entre l'a et l'o. — 11 — J'ai eu soin de marquer par une italique soit \'a soit \'o doux, afin qu'on ne put pas confondie un infinitif avec un substantif, ou avec une troisième per- sonne de l'indicatif présent. Je trouve même plus rationel d'employer \'o que l'a parce qu'il me paraît être sujet à moins d'erreurs et d'équivoques. Landa brûler , lando il brûle. Glena glaner, ' gleno il glane. Les patois les plus durs sont ceux où le remplacement de l'a par Yo est le plus fréquent dans toute la ronteslure du mot , comme dam ceux du Limousin , de l'Auvergne, du Rouergue, etc.... Ogocbo regarde pour agacho de «y«Ç(», oluca allumer pour aluca de lucere. Malgré cela chacune de ces contrées a eu ses poètes, comme pour prouver qu'il se trouve encore quelques ouvriers assez adroits pour manier des outils indociles. 11 est d'usage dans les langues méridionales que chaque lettre garde le son qui lui est propre , cependant on est convenu de réserver à r« deux sons distincts , savoir : Le son de Yu français qu'avait si bien compris M. Jourdain ; mais lorsqu'il vient à la suite d'une ou de plusieurs voyelles , on lui donne le son de la diphlhongue ou. J'ai dû me conformer k cette convention , en me réservant toutefois de respecter l'orthographe des auteurs , qui antérieurement n'avaient pas adopté celle forme orthographique. Pour la môme raison j'ai quelquefois placé Yr final aux infinitifs de la première et deuxième conjugaison , comme étant plus conforme à l'étymologie latine et romane , quoique le son n'en soit plus usilé que dans un pe'it nombre de localités , mais j'ai eu soin aussi de faire imprimer cette lettre en italique , pour indiquer qu'elle doit être muette. Nimes, 4 octobre 1874. — u — ABREVIATIONS Act. Actif. Hist. Historique, Adj. Adjeelif. Hoiin. Honnorat. Adv. Adverbe. Jnt. Interjection. AU. Allemand. liai. Italien. Alt. Altéi'alion. Lang. Languedocien. An. Aiialoii;ie. Lat. . Latin. Ane. Ancien. Loc. Locution. Angl. Anglais. Mars. Maiseiliais. Ant. Anlhiihèse. Masc. Alm. Pr. ■ Almanach Proven. Masculin Aue. Auvergnat. * Mont. Montacnard. Aug. Augmentatif. Seul. Neutre. Béarn. Béarnais. Nég. Négatif. Bourg. Bourguignon. Part. Partii-ipe. Bas. lat. Basse Latinité. Plur. Pluriel. Bas. Lim. Bas Limousin. Port. Portugais. Cast. Castrais. Prép. Préposition. Cat. Catalan. Pron. Pronom. Celt. Celtique. Prov. Provençal. Conj. Conjonction. Had. Radical. Comp. Comparatif. Béfl. Réfléchi. Dauph. Dauphinois. Houer. Rouergat. Dépr. Dépréciatif. Sansk. Sanskrit. Dim. Diminutif. Suhst. ' Substantif. Esp. Espagnol. Sauv. Boiss. de Sauvages Etym. Etymologie , Sup. Superlatif. Fém. Féminin. Syn. Synonyme. Fig. Figuré. Verh. Verbe. Gasc. Gascon. V. Rèc. Verbe réciproque. Gl. Cent. Glossaire du centre Voy. Voyez. de la France. V. Pron. Verbe pronominal. Gr. Grec. V.L. Vieux langage. A. La pretniôre des voyelles est la première lelUe des Hlphiibcis de loules les langues de l'Europe, comme ille l'élait des .ilphabels Inlins et grecs G'esl le son de prédilection des langues méri- dionales et celui qui dem.inde le moins d'ef- forts aux oriinnos de la parole C'est le pre- n.ier son qui sort de la bouche de l'enfant à Si naissance, comme cri de douleur ou de suppliialion. C'est aussi, comme interjection soudaine, le plus nalurelle:i.enl pmféré par tous les hf)m- nies, lorsqu'il veulent exprimer la surprise, l'admira ion ou la joie. A Est quelquefois mis au commencement d'un mot sans rien ajouter à sa signification, com- me aglan. abevado, araou. A est quelquefois privatif et signifie, sans, ex- cepté, séparément. A est la désinence caractérisant le féminin à laquelle on a substitué Vo dans plusieurs provinces comme dans Caval Cavala ou Cavalo Cat Cato Calo Fiol Fioiha Fiolho A prép. désignant le rapport entre deux termes, soit le ii.ouvemetit, la tendance, l'atlribu- tioD, la destination. Caminon a pcil nus. Es uno fîlho .1 marida Van a Nime a Aies. A ô»» i>ers. du prés, de l'ind. du v. avoir, ave, avudre; du lai. habet ; angl. bas; «//.bat; ilal. ha. Lia força nèii, il y a beaucoup déneige. Ab, prép. v. 1. avec, auprès; ab el, avec lui syn am, amb. de ambo, ensemble. Aba , abat, m. gasc abbé , ecclésiastique, dm. ubaiot , Jeune abbé , petit abbé. tbaclia, V. a gasc, abaisser, baisser, rava- ler. Esp. ab'ijar, ital. abassare. Abacinar, v.a. éblouir, fasciner. Ital. abbacinare. AbndnUint. adj. gasc. béant, entr'ouvert. Abadarnat, a'j. pro«. ouvert, tendu, cre- vassé. AbnileMtia, Il s /". abbesse, supérieure de Ahalessa, Il couvent, de congrégation. AiMtitiHHr, Il V a. prov abaisser, baisser, Abeissar, | faire descendra, ravaler, avilir. S'abalMsa, v. rec. long, s'abaisser, s'humi- lier. Te sios pla abaissât. AbaiHMado, s. f. inclinaison, salutalicn. D'amii'unu abaissado île cap. AbaKan, adv. gasc. aussitôt, dès que. Abal, aval, adv. là bas, au fond. Lot. ad. vallem. ABA — 14 _ AbAla, V. a. ga/c. avaler, engloutir, absor- ber. Pig. se soumettre. Abalan, at/y. généreux, libéral, (sauv.) bien- faisant. Abalandrar. v. a. v. l. balancer, sus- pendre, mouvoir, pencher. Ety. ad. vallem andare — balan, impulsion. Abalat, adj. pâle, maigre, défiguré. Abali, V. a. gasc. détruire, — perdre, Avali, égarer. Fig. maudire. Celt. a bal . Lit. ad. vallem, en bas. S'aball, V. rec. s'évanouir, disparaître, se fondre, — s'égarer, se dissiper. La masco s'abalisqiiet, (la sorniéie). Toul s'abaljs enirc sas mans. Abnlaiidli, 1 adj. abasourdi , surpris , Abalauzit, \ étonné, étourdi, consterné. Abaiiaeo, Il int. sorte d'imprécation Cavalisco, | pour exprimer l'horreur, Malavalisco, n le dégoût, l'impatience. Fi donc, va-i-en au iliabie .. Elle correspond à l'accidente des Italiens, à puheto , punetero , carajo , des Espagnols. Abalisco le gus de qui li ma proiifano Ben de rounça pel «ol l'aoula de la berlut Goudouli. 161^. Abalisco la pats, e lornen tous pruucès. Jasmin 1828. Ety. celt. ahal. Gr. ccSaKi, loin de moi , lat, abhorresco , maudit soit. I adv. et pr. avant, devant, marq. I priorité de temps ou de lieux. Aban, Abant, Dus jour aban Nadil (2 j av. .Noël). Dins on pays, len, ien, nou subi pai agoun Aba que l'orgo e lou biouloun BeDguèssen boulega lou mounJe musicayre. Jasmin 1858. Fay dus pas en abant. Ety, lat. ab-ante. Abaneouriir, 5. m. avant-coureur; qui précède, qui avertit, qui annonce. Abança (S') v. rec. s'avancer, prendre Abansar (S) les devants, se hâter, partir avai^t. ABA Abandarnié, adj. avant dernier. Abandelrat, adj. pavoisé, garni de dra- peaux, de bannières. Toutas las naus eron abandeirailas \ bando, adv. a part, à l'écart. Abanduun $. m. abandon, donation, dé- laissement. Ety. a neg. band lien, retenue. Esp. abandono. A l'abandoun, adv. à la merci de tous, avec négligence, sans soin. Laisso tout à l'abandoun. Abandouna (S'), v. rec. s'abandonner , se laisser aller. Abandouna, lienouncia, V. a. abandonner, délaisser, négliger, quitter. Vbaoïisat Abaousous , Caou lonjour preii ei jainai douno, Per fin luu mounde l'aliaiiduuiio. %baniEeii, sm.gasc. Evangiledoct. de J.-C. Abantura , v. a. aventurer , exposer , hasarder. adj. accablé, excédé, pros- terné. Eiy. baou, creux. Abaonvar, v. a. renverser, assommer. Chercher en au les mots qu'on ne trouvera pas en aou. \banlaja, v. a. avantager, donner par préférence. 4baiitaja (S'), v. rec. s'engager imprudem- ment, se prévaloir, se hausser. Abanturo, s. f. aventure, événement, acci- dent, entreprise. 6. lat. adventura, lut. advenire. Apréi' uno (alo abanuiro, Doant cado cilouyen sentis l'esclaboussuro. Prad. 1780. V. a. enfermer, ranger, ceindre, enclore. Ety bas lat , barra , branche , barrière. Esp. barra, angl. har. a. prov. marcoier, bouturer, mettre en terre une plante ou une tige pour qu'elle prenne racine. Vbarbada, v. a. abecquer , donner la becquée. Abara, Embarra, Abarta, v. ABA 15 ABA AbarbAdou, s. m. carré oa planche de pépinière. Abarbnssit, adj. barbu, barbelé, hérissé. Abarboiilwt, adj. prov. fendu, entr'ouvert, comme le bourgeon qui perce l'écorce. Abarl, Il «. a. élever, faire croître, mener Acouti, Il à bien , présarver, conserver , — arrêter. — Abari un enfanl, un rousslgnoii, — Seniblo un chin que lird la lengo, — Quand sus la lèbre es abari. Abarl (S'), v. rec. se nourrir, serepailre, s'éle- ver. — Car se la cigalo s'abaris de rai de soulèu, lou Iroubaire, belli damo , s'abaris i rai de vostis ieu ardent. Abaroiia, Il adj. avare, rangé, écono- Abaricious, 1| me, parcimonieux. Ety. lai. avarus, avidus œre. Abarnii (S'), v. rec. se préparer, se disposer. Abariia, v. a. montrer, faire paraître ? Abarrrjit, v. a. gasc. mêler, brouiller, con- fondre. Se lou loques l'abarrèjcs. AbBrr*j»(S'), v. rec se mêler, se combiner, se réunir, se rassembler. Per rendre l'orne urou<, a qui toal s'abarrejo, — Lou loiimba de la feilho S'abarrejo dan las doulaus. Jasmin, 1836. Abarrejadis, s. m. mélange, amas de choses confuses. Abarrejo, adv. ensemble, pêle-mêle. Abarrey, adv, gasc. à travers. Abartairiti (S'), v. rec. se rabougrir, dégé- nérer en buisson, Ely. de Bartas. Aba«anl (S'), ?'. rec. se flétrir, se rider, se plisser. Aven aïci la poumo ivernenco Qu'accoumeni;o à s'abasaui. de Lafare, iii2 Abasiina, v. a. abîmer, terrasser, engloutir. Abaslmant, part, et adj. accablant, ef- frayant . Abaslmat, arfy.abimé de fatigue, brisé, usé, gâté, ruiné, perdu, accablé. Aba8sae,ad». à bas, par terre, là-bas. anal, ad aquam, ad vallem, Abastar. \\ v. n. tournera bien, suffire, Abourir, abonder. AbaMtanieii, adv. v. l, suffisamment. It. abbastanza, même sign. Abastardi {S'),v. rec. s'abâtardir, dégénérer, perdre de valeur, changer en mal. Ety. bast, bal, en bas (tomber). Abastoua, v. a. gasc. lier au bâton, lier les gerbes, le foin. .Abbadeaso; Abatesso, s. f. abbesse, supérieure, la reine de la fête dans les vil- lages. Abat, s. m. abbé, garçon qui mène la fête au village. D'au pu ntci n'an fa l'ahal. Abat de moulin d'oli, s. m. vl. maître, valet d'un pressoir à huile. Abatalha (S'), v rec. se jeter des pierres faire la petite guerre. Abattis, s. m. abalis, chose abattues, chute, écroulement. Qualques cops de l'iber la maliço oisliniilo, Tt-n un mes joui la iiéu, la oampagm; amagado. Dins un tel miclian lems, sans aquoi abaltis, Coussi laaqua la faiA dul Iroupel que palis? Poyrol, 1783. AhnuMt, adj . prov . ébaudi, ébahi, étonné. Ely. lai. balbus, begup Abauea (S'), v. rec. se calmer, s'appaiser, s'adoucir, en parlant du temps, du vent. — La cibro enûn s'es aboucado. — N'y a qu'an loujour I» man aplano, L'auro aboucado, e lou lems siau. Aubanel, 1860. Abaiiehar (S'), Abouchouna (S'), V. rec. se laisser tomber sur la face, se prosterner. Abaiidl (S'),«. rec. se lancer, prendre l'essor. liai, baldo, hardi, angl. bold. Abautl (S*)', V. rec. s'évanouir, se pâmer, tomber en défaillance . Abautlnien, s. m. évanouissement défail- lance. Abaii«ar(S'), v. rec, se coucher sur le ven- Ahoura (S'), tre, se prosterner, tomber sur la face, se vautrer, s'abaisser. Abauzl, V. n. foisonner, abonder, faire profit, faire usage. ABA 16 ABA AbaitsMVH, sub. et adj. pi. Uas fonds, creux. Coumo un cop 'U: couru.:!, d'au liosc gagno lous [causses. La voués dou IVUrid s'anol perdre en abausses. liringiiier, 1871. Abauzo«i8 (D') , adv. accroupi, ventre à terre . AbnzRiiit, Escrussit, Ahf, Ohé, Ave, adj. flétri, ridé, plissé, rala- liiié. Port, ôarfana, tanné. AbazoïirilU, adj. abasourdi , étonné , étourdi. Ety. aba sourd, plus que sourd. adv, oui bien, oui dà, obé pla, cer- tainement. V. ad et aux. avoir , posséder , arriver à, atteindre . Z.a<. habere It. avère. Abee, s. m. v. l. amorce, appât, pâlure allnchée à un pii'ge. Abera, t\ a. donner la becquée, la pâture. Abesca, Lat. bucca, bouche. AbeilerM, adv v. lang à venir, à voir, pré- sents e à beders. Abegados, adv. quelquefois, de temps à autre. Esp a vegadas. Abey, bel, adv. aujourd'hui, mol à mol. Ouey, uei, v.l. hui, au-jour-de-uei. hat. hodie. s. m. rucher, abri où l'on place les ruches. Abeïë, Apié, AbrÏMiar v, a. abaisser, incliner, courber. Sur l'omo e sut beslial abaisso sous regards AbrÏHBar (S' v. rec. s'hnmilier, se mésal- Abatssa (S'), lier, s'avilir. Abfl, Il s. m. rucher qu'on nomme abel ^oMrg-nou, lorsqu'il est fuit en baguettes Apié, Il de coudrier. Abelan, adj. charmant, généreux, conciliant, sans rancune, accomodant. Anal l^a nnjscU,' é ail t'emblùme de la réconcMbalion.Abi'ljno. A bel-ar«»bal, adv. au hazard, à l'aven- ture, sans réflexion. Abelano, s. f. noisette aveline contenant une nmande agréable au goul, dont on exlrail l'huile de noi- se.lte pour la parfumerie ei la pharmacie. Les confiseurs en font des pralines. La baguette divinatoire dont le merveilieu.x emploi n'est pas tout à fail perdu dans nos montagnes, est un bâton de coudrier. C'était aussi la baguelle du caducée de Mercure. Efp. avellano. Abellar, v. a. polir, nettoyer, faire beau. Ital. bello. AbellM** (S'), se mettre au lieau, s'embellir. Abt'Innié. Avelanié, s. m noisetier, coudrier. ( oiylus avcflana des cupelli • fères, arbrisseau à liois flexible pi>ur la vannerie et les baguet- tes divinatoires. peu A-bFl>€>ai«!, adv à belles dents \-ltrl-eiiiir, ado. a vue d'œil, /\-bel-tme, près, à notre idée. AlitoliHiio, Il s. f. mélisse officinale, citron- Limoiineta, nel'e , Mehssa officinalis. des Citrounela, \\ labiées. Plante odorante dont les fleurs jaunes attirent le> abeilles. V. n. plaire, charmer, convenir, et act. Abellr, Agrada, Tan iD'nbetis vosire corlt-s di'mand Qu'Ieu no m";iueiic ni ni'vurill à vos cobrirc, leCi sui Arnaull que iilor'e va; chanlan. V. rom. Danle 1208. Abrllnien, s. m. agrément, parure. Abelit, adj. charmant, agréable. Abriho, î s. f. abeille, mouche à miel , Alièio, . insecte, des hyménoptères, qui Abiho, i produit le miel et la cire. apis meltifica. L'.iliclho hiiniuson.eii |0l re|i.ira sa perlo. De milo .1 rnilo flous la canipagno es coiibrr'o. Peyrol 18Ï0. Eff. abeja. V. fr. apette. ABE 17 — ABE Abellë, Il s. m. plusieurs troupeaux de Avelié, Il moutons réunis sous la garde d'un bergiir, troupeaux traosbuinants. Abelur, s. m. dextérité, ardeur. Alabé souri uscais ito Iûu pe petuc, Uais yéu cresi à l'iiifau un pau mai d'abeluc. Peyrol 1780 Abeles-eo'pft, adv de temps en temps. Abcl-tiil, adv. sans choix , à l'avenant, indifféremment. Lat. ta'li.qualis. Alirlitear, v. n éblouir, scintiller. Abeliigttt, a(/;. éveillé, vif, actif, di'igenl. Abfiia, V. a. achever, user, consommer, Escoula, tirer parti, épuiser. Ety. a neg. ben, bien ar. faire. Or un d'iqueli bramo-fau, Que, n'aj^iicn d'ieu que per lou lucre. An toiijour pou d'ave J'infan, Crtnio d'abena trop de sucre. Jdislral, 1860. Abena (S'), v. rec. s'achever, s'épuiser, se fatiguer. K» lou lernps que s'rn vai, ma vido que s'abeno, K moun cor rs loujour plus irislo el plus amar. T. Aubanel, 1888. — Aquel viel s'i'S bien abenx. Abeiicat*, e. a. prov. assommer, battre. rom benc. bûche, éclat de bois. Abpiis'ie (S'), ». n. gasc. marcher d'accord, s'entendre. Abengiid», s. f. avenue, allée, chemin ombragé. Abeiiiiloi R, Il s. m. pi. futurs, à venir. Abeidors, | Abenoiiieii, s. m. évén^^ment, accident, aventure. Abeiitiira (S'),t) rec. s'aventurer, s'exposer, se hasarder. , — Alor auet s'abenlura autour dou castel. Abenturo, s. f. aventure, intrigue, événe- ment, entreprise. Esp. aventuro. Lut adventurus. Lt'is houros passabon coamo un nivoii, quand nous counlabo leis abenluros de sa jouïnesso. — Sus las pcyros eron lalhados las abenluros a lourousos qu'tron eslados, e las qae debion arriba. Abertt, i adj. gasc. fringant , éveillé , Abelit, espiègle , égrillard , aimable , Escardussat, \ gtntil. Etym. bel, beau. Un grand pcsquié bourdal de cabanos flouridos, Ouii bezi passèja sur de frès gubarrals Doumayselelos alieridos. Jasmin 1839. Tandis que la nobio aberido, En sau'iqiian tabé, s'escarlo e Ions y crido, Aquelos que m'airoparan, Se mandaran Oungan. Jasmin, iWS. Abrrieiipo, Perreto de Sn-Jan, s. f. lanchié de l'ame- fam. des pomacées à ûeurs blanches. Abrrlanqulë, ii s. m. amelanchier , ar- Amelan, |j brisseau de haies, à baies noires. Abrrnia. v. n. diminuer, raccourcir, ra- Merma, palisser, se ramasser comme Verma, les vers. Abernoiin, s. m. terre noix, bunion bul- Obernou, beux, châtaigne de terre. Bisoc, pi. fam. des ombellifères à Niisou, fleurs blanches. Fig. nodosité, concrétion. AberounI (S'j, v. rec. se garnir de vers, être rongé par les vers. Ety. beroun, petit ver. Abrrti, | V. a. avertir, donner avis, infor- Averti, | mer. Lat. ad-vertere. — Se cauqu'un l'y a fa tort, au mens que m'aberligae. Abèta, m. pi. balles d'avoine ou de blé, Pous, enveloppe des céréales. Abeac, ». m. glu, plante à glu. Besc, A-tiP«-rop«, A-belos-fès, Abesca, V. a. gasc. donner la becquée, la pâture. AbeRcaf, ». m. évêché, résidence d'un évo- que, l'étendue qui est sous sa dépendance spirituelle. adj gasc. voisin, proche. adv. quelquefois, parfois. AbpMat, Avesina, Abeaakt, 11 adj. émoussé, arrondi, Mourru, | rad. bes. m. siga. affaibli. ABE — 18 - AbeKtinssl (S'), v. vec. s'abêtir, devenir stupide. Âbe8tU, adj. hébété, abruti, stupide, sot, étourdi. Un journal veniè d'anounça Ch«i loulo la raço abestido. Que lou lioun venié de termina sa vido, El que chasqu'animau dévié se prouounça, Per faire un nouvel rey Couret, 1842. Abestloula, v. a. réunir des bestiaux, fournir un domaine de bêtes de travail. Abeatou, s. m. espèce d'amiante substance minérale, "««-SiiirTof incombus- tible. Abetn, v. a. gasc. hébéter, abrutir par Embeslia, les reproches ou les mauvais trai- tements. Abet, Il s. m. le sapin à feuille d'if, le sapin Sapino, | blanc, arbre résineux. Abies pectinala. Abèur», V. a. abreuver , faire boire , arroser, soûler. — Va abeura lei vaco. Esp. abrevar. Abeuradou, s. m. abreuvoir, petit auget de cage, petit canal où les oi. seaux vont se désaltérer. Esp. abrevadore, bassin. Port, bebedoura. Un dous cami, sens gravo. Ben aliscal, ménavo Drech à l'abeuradou ; E la girbo amagabo Loa fialal trahidoa. G. Azaïs, 1832. Abeurase, s. m. arrosage, vin, piquette' Abeure, bière, breuvage, portion de liquide à consommer, potion médicale, coulis de mortier pour remplir un joint. Abeuaar (S'), v. rec. devenir veuf, perdre son mari ou sa femme. Trislos soun las countradas Quand s'abeuzon de tu. Jaunin, 1840 ABE Ah«ttxat, part, et adj. devenu veuf, privé de femme ou de mari. Prêt d'une may dr lioiin'hoiiroab>-uzado, Abion grandit al heu frès de la prado. As cauds pouious. Dus frays bi-ssous. Jasmin, 18i6. Abl, s m. habit, vêtement d'homme. Habit, L'abi fai pîs loa mouine. Abiada, v. a. caresser, flatter, amadouer. Abiat, || part. adj. pressé, affairé. Adraia, jj Ount'anas tant abiat. Ablak'(S'), V rec. se mettre en chemin, se Aviar {S'\ mettre en train, en route. Abiera (S'), gasc. s'acheminer. Lat. via, voie. Ah l'on dionvo n'ah a jamay sa harco, Quand sul nbage on ilMy.ho tant d'amils. Jasmin, 1b56. Abieoiil, s. m. prov. motteux, oiseau de Quiu-blanc. passage qui se tient dans les lieux élevés, en cherchant des insectes ; il se place fréquem- ment sur une motie ou une pierre et fait quelques mouve- ments de tête et de queue et recommence sa course. Abiha (S'), V. a. lang. .s'habiller, se vêtir. Ma iTiigo s'tiabiho E s'escarabiho.. Abllhomen» Abihage, m. habit, vêtement complet. Te Ion diriéu net. Se li peisounage Avicn d'ab' liage. I. Brunet, 1849. — Belos, de quau lou eiel inanlebo lou bi'alge Quand bol brouda de lums soun grand abilhomen. Goadouli, 177â. Abinia/ v. a- friper, salir, gâter, tacher, fatiguer, user, dénigrer. As entendu coumo l'a abinia. — As abim» aqneli soujé rèn que dins uno semmano. 4blna, adj gasc. aviné, sac à vin. Abinala, \ elpart. fourni en vins. Ablaata (S'), v. r«c. s'adonner au vin, en boire avec excès. ÂBI Ablnar, v. a. gasc. accoupler, appareiller. Lat. bis. meltre par deux. Abis. Il 5. m. gasc. avis, conseil, opinion , Avis, Il délibération. M'es abis. je pense. Pertout abis, enfin. Esp. aviso. Lat. visum. Anai, el cremo il'eslré un orné ie\ coumnn, S« si diziôjamai de l'aliis de di^un U. AWft» (S"), n V. ne. penser, faire attention, Avisa(6'), faire réflexion, être assez hardi, psé. — S'es pas abisa qu'ère à qni. — Se l'avises de parla, loa pagaras. Abisme, 5. m. gasc. abîme, cavité, préci- pice. Dins quaiil'abisme anavian tonmha. Gr. «^«(r«f sans fond. liai, abisso. Esp, abismo. AbiMnat, part, et adj. abimé, harassé, fati- gué. Abisaar, v. a. abimer, abattre, démolir. It. abissare, même sig. Ablt, s. m. sarment de vigne. Avit, Lat. vitis. AbUun (S'), V. rec. s'habituer, s'acclimater, s'accoutumer. Abita, V. a. habiter, demeurer, rester. M'en bau dins calqu'endrèt qu» sio pas abita, Per noua bèse pas pus de gent l'an* proubila. — Ai'6'na«l (S'), Abourdi (S'), Abournoineii, s: m. abornement, limita- lion. Abournlt, adj. cast. moisi, gâté. AbourrI, v. a. prov. abhorrer, haïr, mé- priser. It abborire. Abourta, v. n gasc. avorter, se blesser, — échouer. Esp. abortar, même sign. Lat, ab orior, mal naître. V. rec. s'abâtardir, dé- générer, — se rouiller, devenir rustique. Ely. bouscas, buisson. Aboussinit, V. a. vo> aboucina, mettre en morceaux. Aboiita, n V, h. exciter un chien, haler. Attssa. I Abouti, V. n. aboutir, confiner, toucher, at- teindre. Ety. à-bout, aller au bout. AbouTia, V. a. bearn. détacher, dételer les bœufs. Abouzisa, v. a. gasc. laisser une terre en friche . Abouzouna, v. a. renverser, démolir, dé- truire. rad. ^tvç bœuf, dans le sens d'effort. ilboiizoïinn, (S') yl6ouzeirar(S'), Prov. V. rec. s'écrouler, s'é- bouler. anal. /it\sAclier — abriou , abrivo ; avril liâie la végétation Abriva (S'), v. ter. proo se précipiter, se ruer, s'élancer, s'évertuer, s'ani- mer. Lat brevts, court, Abrlva. a prov ébruiter, divulguer. Esbrudi, 1! Celt. brud, bruit. — Foù pas qu'aco s'abrudisse, ou s'esbru ligue. Abruti (S') v. rec. s'abrutir, boire avec excès, perdre la raison, se ra- baisser. Ety dit. brut lourd. Lat brutesrere, m^me sign. liai, abbrulare, même sign. — A forço de beùrc s'es abruti. Abrutlasomrn, s. m. abrutissement , stupidité. — La miiièro et loa vm l'an mes diiis l'abrulissotiicn. Abaen, adj. absent , éloigné , séparé , — dislruit. A bain, s. f. absinthe , plante aromatique Ahmito, «'t finière, à fleurs jaunâtres, Irès- Aussen, employée pour la distillation, ar- temisia absinlhium, des synan- thérécs. Celte plante utile a donné son nom à une liqueur dont l'usage abusif produit les plus funestes effets, que l'on désigne par alcoolisme ou absin- thisme. Elle est l'emblème de l'absence à cause de son amer- tume. Gr. «■vj-'(ti^i«i» Lat. absinthium. Itul. dssenzio. Absouliimen, | adv. absolument, enlière- Absouludomen, \ ment, complètement. Ital. assolutamehte. Abatret, adj. abstrait, difficile à pénétrer, à comprendre, à démontrer. liai, absiratto. Abis«ar, (S') v. rec. prov. broncher, faire un faux pas. se renverser. Ely. bue, trou. AbiicndM. V. a, lessiver, mettre à la lessive, aveugler, éblouir, — bou- AbiiKlM, Il V. a. Avugla, l cher. — Us abs>!n seran pas oublidas. Lat. absum, je n'y suis pas. Esp. ausenle. Ital. asseate. — fig. obscurcir l'enteadement, la raison. — L'amour m'aviè avugla. Aburle, Il adj. et subst. aveugle, privé de Abugle, Il la vue, du jugement. Lat. ab-oculis. — Dins «quel poiilit oustalet, D.imuro l'abu)tlo orrcilno, FilUo d'uu aiii-ifu béiérao. Jasmin, 183S Abiibnr, Il v. art. gasc. étonner, étourdir, Aburar, | effrayer, ahurir. Aburrela, v. a. mettre en petits tas, en petits paquets. Abu*, s. m, abus, funeste habitude, erreur, ce qui s'éloigne de l'usape, du droit, de la raison, de la justice. Lat. ab usus. IttU tXEif. abuso. ABU — 24 — ACA Abusa, V. a. et neuf, tromper, séduire, mal user, piisser les bornes, Esp. abusar. AfumnKuet, s. m. jouet d'enfant, hochet Jouguet, qu'il porte à la bouche. Abusiou, adj prov. abusif, impropre. Bass. lat. abusivus. Abimo patitou, H s. m. prov. crapaud Mchoulo, !! volant , engoulevent , oiseau crépusrulaire, dont le bec exlraordinairemeiit fendu lui facilite l'engloutissement des insectes rapnmulgiis vulgaris. Abymar, 1] v. a. v. l. abîmer, jeter dans un Âbissar, Il gouffre, — friper, salir, ruiner. Ahyiiie, Engoulidou, A., ^g, Ar, Ag, s. m. gouffre, trou, ravin, — enfer. fig misère, malheur. Ae, rad. celt. gr. ««» piquant. Lat. aculus pointu, acid. désinence de li-^ux désignant un cours d'eau de aqua, agua, eau. bruit, trépidation, chute, coup sonore et répété, comme clic-clac, flic-flac, mic-mac, tic-tac, tric-lrac. Ac, bearn. ce, cela, le. ac. fan, ilsfont cela. Il forme quelquefois la désinence d'un verbe, aïmac, aimer cela- interj. hé bien, voyons, à propos, ha çà, or çà. Aça, ') v. rec. se taire, cesser de pleurer. Vou [las s'acala e toujour réno. Avalât, adj. et part, calmé, consolé, apaisé Gr etKxXa, paisible. A ea les ni, Il adj. pruv. adonné à l'amour, AmouroHsi, " efféminé. Acniiviif, V. a. prov. échauffer, donner Acalounar, de la chaleur, — irriter, im- Àcaloura, patienter. Açaiiiwun, ado. en haut, là haut. — Se railauseï, apriis mouiiiet acamoun. Aeaniat, adj. bearn. pourvu de bonnes jam- bes, bien planté, bien bâti. Bearn. camo jambe. Aeaiulna (S') v. rec. s'acheminer, s'avancer, se hâler. liai, incaminarsi. Acainp, Il s masc. v. lang. foule, rassem- 5 — ACA P> i Achamp, j blement. Fig. abcès, suppuration. Aeampa, v a. cueillir, amasser, transpor- ter, faire provision, — arriver, — mûrir, abcéder, suppurer. — Moun dèt acampo. — Ai besound'acamna d'apélis, — Cerquo à acaupa de ben. — As besoun d'acampa de seo e el d'acampa do graïsso. — Acampis a léri'., cueillir sans choisir, — Lou rasin avertis que lou cal aeampa, QuauJ inousiejo es malur, on s'y pit pas troumpa. Peyroi, 1778 Ety. ad campmu, mettre au champ. Aeanipar, v. n. prov. chasser, mettre en fuite, jeter dans la campagne. — L'ennemi acampat es a futos, (en fuite). Jasmin, ISiC. Aeampa (S'), v, rec. se rassembler, se réu- nir, se rendre, revenir. — Me digueron : ta maire es morlo ! . . . Triste veguère li vesin S'acarapa davan nosto porto. Dins un lençôu e quaire pos, 0 ma maïro, te metegueron , Te davaleron dins un cros, Dins un grand cros le rétapèron Bigot, 1861. — Lachato de Françoun enfin s'es acampado ; De ee que véi reslo espantado... A. Uoudin, 1860. — Emé la fam la nnè s'acampo. Au milan d'aqueli préfa. Gaul, 185i. Acampaïre, Il adj. et substant. amasseur, Amatsaire, || cueilleur, celui qui fait provi- sion, qui entasse, qui économise. — avare. — A pero acampaïre. Fil esca 81 paire. Acaciipage, |j s. m. ramassage, cueillette, Amassage, || effeuillage -- transport des produits forestiers , emmagasi- nage. Aeampamen, s. m. amas d'humeurs, sup- puration. Aeanipèja, v, a. poursuivre, courir après, effrayer les maraudeurs. AeampaKnardi (S'), v. rec. devenir pay- san, se faire campagnard, pren- dre la ville en dégoût. Aeanipassit, adj. prov. inculte, abandonné, négligé. AeampeMtrl (S'), v. rec. devenir sauvage, tomber en friche. Aeampo-bren, s. m. celui qui pratique mal l'économie. Es un acampo-bren e un escatnpa farino. Aeana, ii v. a. prov- abattre, gauler les Derrama, |1 noix, les amandes, les olives. — poursuivre, chasser, insulter. Aeanaduuiro, s. f. gaule, perche, long bâton pour abattre les olives, etc. Acandoiiia, Acandoura, V. a. proo. achalander, atti- rer ou procurer des pratiques Ety. à caudou, ht. ad quantum. ACA 26 — ACA Aennlasa, || v. o. frov. exciter, animer, Aquissa, || provoquer, pousser. Lat. canis, chien. Ital. accanire, irriter. Aeantela, v. a. écorner, poser sur le côté, de canlel, angle. Aeantin, 1] s. m. chardon bénit, épine Car doun bénit, || b'anche, onopordiun acan- thiitm des synanlhérées, plante à fleurons jaunes et à feuilles dentelées imitées dans l'architec- ture, style gothique flamboyant. Aeanto, s. f. acanthe, plante cultivée dans les jardins à cause de son feuil- lage, dont les dentelures ont servi de type au chapiteau co- rinthien. axatief, de «ocif aigu. Acantoana,^. a. acculer, pousser quelqu'un dans un coin, contre un mur. Uno lébre acantoiinado dins loujas. — Ero un soir d(>u mes de janvié, Acantouna conlro un tauyé, Pécaïre ! un orne souspiravo ; A. Bigot, 1838. Ety. cantoun. Acantouna (S'), v. rec. se blottir, se ren- coigner . — De manieu nègre envMoapa, S'acanlounan longlems parleron, Per la chavano entre coiipa ; Demandés pas ço que digueron . . . J. ( anoiige, 1867. S. f. chaux, pierre à chaux calci- née qui sert dans l'industrie à une A«aou, Acau, Cau, foule d'usages et entr'autres à con- fectionner les mortiers. — Es facti à cau et à sablo. Lat. Calx. liai, calce. Aeauniat, adj. calmé, appaisé. Acaumlt, adj. gasc. échauffé, temps étouf- fant, de chaleur orageuse. Acaurat, adj. bearn. qui a trop chaud, qui est trop vêtu ; accablé. Aeapaf, v. a. prov. cacher, couvrir. Rac. cap, tête. Aeapara, 1 v. a. accaparer, acheter par Accapara. | spéculation, amasser des den- rées. Ital. caparra arrhes. Lat, ad capere, mettre de côté. Aeeaparur, s. m. accapareur, spéculateur. — Lis accaparur rpussi>son pa» lonjour. Avapara (S') Il v. rec. se couvrir, se revêtir, Encapara (S') || s'acapara de soun manlel. Itac. captêie. A vap-bat, adv. gasc. la tête en bas, là bas. A enp-iiiis, adv. gasc. en haut, au-dessus. Areniterat, Il adj. béarn. couvert, emmen- Emmantoulut, |] leié. AFiifiritiaa (S') v. rec. s'obstiner, s'entê- Encaprissa (S') 1er, s'opiniâlrer, s'achar- cer. Ely. i;apra, chèvre. Jtal. capriccio. Acaptar, v. a. v. l. prendre à bail, em- prunter, — obtenir, acheter, consentir. Ital. accatare, chercher. Esp. acaplar, demander. Aeara, v. a. confronter une personne avec une autre, mettre face à face. Esp. cara a cara, en face. Araralha (S'), v. rec. gasc. se mettra Acagnardi (S'), devant le feu, se chauffer à la flamme. Ety. caralh, rayon. Acarna, V. o. fournir la viande, — irriter, exciter. Acarna (S') v. rec. s'acharner, prendre en grippe, persécuter quelqu'un, chercher à nuire, s'irriter. Ety a-car, contre la chair. Acarnaust (S'), v. rec. s'acharner, s'atta- cher avec opiniâtreté, s'animer. AcarnasBl, adj. irrité, furieux, — habitué à manger de la chair. — E Goumo de lioun conrron acar- Dassi. Jasmin ISiG. Arasa (S'), v. rec s'établir, se marier, Acasi (S'), se placer, se loger, se retirer. Esp. casarse, même sign. Arassa, v. a. chasser, poursuivre, — éloi- gner écarter, renvoyer— attra- per, décider. Per tant qu'aïn.e d'eflré embé lus, Quaad me coustdaïas, m'arassaras papas. Bigot 18S0. Il, accacciare. ACA — 27 — Aeatn, v. a couvrir, envelopper, revôtir. — L'acalaras pécliaire ! Moun pan, mai n'agmt gaïre, le dounarai, s'a fam !.. Roumjeux 1860. — Une liscode toano acaïado de crêmo, — lèu, belo neblo me farai, l'acalsrai. Mistral 1860. — Acataras lou fîo quaad sourtiras. Gr. x«T«, sou?. Aeata (S'), v. rec. se couvrir, s'envelopper, se cacher — fig. s'abaisser, s'hu- milier, se dissimuler. Aco es un acaia C'est un sournois, Aeatage, s. m. couverture de lit d'hiver ou d'été, courtepointe, drnp. Acatoula, dim. deacala, couvrir légèrement' cacher, envelopper, couver, ré- chauffer. Aeatoiirar, v a. prov. caresser, mignarder. Bass. lat. catulare, mêm sign. Aeatsar, v.a. v. l égaliser, unir, trancher- arranger. Acaiima, v. a. échauffer, étouffer, accabler Art» v» lut, adj. gmc. à cheval, à califourchon. ACC ArnzIC, adj. établi, marié, placé, colloque. Cabit, It casa, maison. Aecn, I s. m. accent, inflexion de la voix Acccn, I sur les syllabes pour les prononcer longues ou 1 rêves . accent d'une province, d'une nation. Acen gascoun, prouvençau. Esp. acento. II. accento. Lat. ad cantum, an chant. Aeelrar, 1 s. m. prov. aciérer, convertir le Acieyrar, jj fer en acier, garnir un outil d'acier. Cel ac. pointe, lat. acies. Jtal. acciajo. hsp. acero. Acendre, v. a. v. l allumer, éclairer, Lat. accendere Esp. encender. ArerniadaniPti, adv.v. /.convenablement, à propos. Aeertamfin, s. m. v. l. preuve, assurance, promesse. — Sobre la fe et l'acertomen Del segnon de Janai. assurer, certifier, Acertar^ v. a. prov. témoigner. Eap. acertar, toucher, deviner AceabuHtar, v. a. v. l. jeter à la tête, frapper à la tête. El]], ad-capbustar. Aceoufigna, v. a. acculer, pousser au coin. Aceoufigna, (S'), v. rec. se blottir, s'ac- culer. — La balesto, qui me la sap ? Yèu anirei balha sut cap An un lebrau, que dins la bigno, Coniro uno souco s'accoufigno . . . Gandoali 1638. Ety. coufin, coin. Arroiiplanien, Accoublamen, Aeeoupla, Aparia, s. m. accouplement, as- semblage par paires, par couples. Ital. accopiamento. Lat. copula, lien. V. a. joindre deux choses en- semble, appareiller deux indi- vidus bipèdes ou quadrupèdes. Lat. ac-copulare. II. ac copiare. Aecourdallios, s. f. plur. accords, fian- çailles , conventions avant le mariage. Aeeouehiir — umo, adj. accoucheur — cuse, celui ou cel'e dont la pro- fession est d'assister les femmes pendant l'accouchement. — Al'accouchur fan visita la nourriço. Ety. ad-couch. celui qui est auprès de la couche. Areouvountit, adj. blotti, tapi, caché. Loa troaveron dins ano voiluro, e tout accouconmi. Aceoiicouna, v. a. envelopper de coton, de fourrure, caresser, mignarder. Aeoulda (S'), v. rec. s'accouder, s'appuyer d'une façon incivile. — Assetado à la fenestro, se i accoui'dé. Esp. acodarse. Acii, n Pxc/. pour attirer l'attention ;ja*c. ah! Atch, Il hélas, diable, holà. Ach, désinence, long, comme fach, fait. lach, lait. ACH Aeha, Acho, Aeha, Âchar, désinence dépréciative ou compara- tive, comme dans bourracho pi. couv"! de bourre. Bravacho, faux brave. Cornacho, pi. enferme décerne. désinence altérée du latin dans alacha, cracha, empacha, amoura- cha, garacha, A-rha, conj. a chaque, par, au moyen. A-cha-pau, peu à peu, \-cha-très, trois par trois. — Fau vous dire, pamen, qu'à cha- cenl, dous cent francs uno \ icholo vigno es ben leù avalailo. V. a. hacher, couper menu, tailla- der. s. m. hachoir, couperet de cuisine, grand couteau; ~ 28 — ACH Acliatourli, adj. caressant, flatteur ra, douci, aimable. — E se quauq'uno nous agrado, Dins nosti vers aihaioiirlr, Es |jiei canlailo e rccaniailo Eiué de mol mai que pouli Felibr. 18b4. Acliapaire, s. m. trompeur, farceur, fourbe. — Es esla un rusa achapaire d'cculs. Acliaiinia, v. a. et neut. auv, se repo- Chauma, || ser, manquer de travail. — Réunir un troupeau sur un chaume. AeliB, Achar, Aehaire, Achadou, Talhadou, Avié âtijà lou col soulo l'achaïre. Achabir (S'), Se cabi, V. rec. rouerg. se munir, se. pourvoir, se placer, se ma- rier. Ely. cab, cap. — A forço de chauzir Filho resta à s'acliabir. Aehalanda, i v. a. achalander, procurer Achandoura, | des chalands, attirer, accré- diter un magasin, une boutique. Lat. calere, s'empresser. Aehallnar (S') v. rec. s'attacher, se vouer, s'appliquer avec chaleur. Lat. calere s'échauffer. Aphanaii, s. m. gasc. auge à cochon, Chanau, b&ssin, — canal, chenau. Fr. centr. échinai. — Vegi:en dins lou bosc dous grans achanau. Aehandoiipaire, s. m. celui qui aeha lande, qui vante, qui excite l'acheteur, allumeur de chalands. Achapa, | v. a. tromper, tendre un piège, Atrapa, \\ — saisir, arrêter, — heurter. — Fugué la cliato que l'acliapé. Aehapa fS'), v. rec. se tromper, être déçu. rad. chap, fragment. Aehapadou, s. m. piège, attrape, pierre d'achoppement. Aehaiiinntitt (S') Agremouli (S') V. rec. s'affaisser, s'in- cliner, se courber. AcIiMura, V. a. auv. échauffer, défendre du froid, abriter, dorloter. Acliauzat*, v. a. v. l. calmer, apaiser, modérer. t;. fr. accoisser. Acliavanit, adj. prov. orageux, pluvieux. Aphetn, Il v. a. acheter , acquérir, faire Croumpa, || emplette, — obtenir, troquer. Acliotar, Bas litn. bass. lat, acaptare , accatare. — De l'argen que n'en liroraï, Per moun counic n'.ichoioraï Un pilil veileou'iTial fo mai. Foucaud ISIO. — Cau bon l'aclieiOj bon lou bèu. Achetalre, s. m. acheteur, acquéreur. — El mémo ané cerqua lis achc- taire, mes n'en trouve gés. AellinI, Il adj. habitué, accoquiné, attiré, Accouquina, \\ retenu. — Sabié pas per deque s'èro accou- quina enj'aqucl ousiau tan orre. Achoufa. (S') V. a. rouerg. saisir, se jeter sur, s'échauffer. Aciioun, Deslraloun, s. m, petite hache, hachereau, couperet. AcI, Aciou, adv. ici, en ce lieu-ci. — Aci fasen tout nayche en grou- figuan la lerro. — Mes, benès fa qiiairo o cinq pauzos Sus bord» de la G irono, as bels jours de i'estio Uevrfis que lou trabal de Diou En Hoc n'es tan bel c6uiiio acioo. Jasmin 1845. Esp. aqui. Ital. qui. AGI — 29 — ACL Acid, subst. m. acide, dérivé de ac pointe, qui pique, qui blesse. Il acL'te, vinaiyre. Esp. aceite par antithèse, huile. Aelniar, v. a prov écimer, couper le bout, la pointe. Acinierlat, adj . perché, juché, monté haut. — VegiiiTi Ion couqu aciiri' rlat. Dins lous aubre del bo«c. Esp . et Ital. cima, sommet. Lat. cyma. Aclnos, t. f. plur. Poumetos de Sn. Jan, Aussanètos, fruits rouges de l'au- népine, oxioantha, cratœgus de la fara. des Pomacées. Gr. «»it/(»f baie grain. Aeipa, v. a atteindre, saisir, empoigner. Lat. cœpere, prendre. — Couris yé a|irés, aci|ia-lou... Aripa (S'), V, rec. se recueillir, se ranger. Aci|tado, s. f. prise, capture, atteinte, poursuite. — Avès vis quanio acipado i'aven douna ? Aclvada, v. a. donner de l'avoine, donner une ration à une bête de travail. Fig. donner une raclée. Aciafa (S'), V. rec. se courber, s'accroupir, s'effacer. Aclap, s. m. bruit, éclat, — amas, mon- ceau. Gr. KchuTira, je frappe. AU. klap, choc. Aciapa, V. a. entasser, accumuler, butter, enfouir, enterrer, cacher, ense- velir , effondrer , submerger , relever la terre, les pierres. — S', s RcUpa ilins la pailho. — Lou li'bran es aqui aciapat. — lea, ren m'e'loiino plus, marco que de taii signe Eron, piT mjn de Dieu escri dins lis nnsigne, E respouiidrieu pas que lou fléu négadou Noun acUpesso mai lou mouii le pecadou. Aplata (S') Aclati (S") K. de A. 18C0. — Lou poniiche noun se poudié leva senso faire aciupa \\ vou;o. V. rec. s'accroupir , se ren- csigner, se tapir, se baisser, se cacher. G ,«Xs7irÈ(u, cacher. Aclapa^e, s. m. fumure au moyen des her- bages verts, enfouissement des fèves- Acie, désinence de aculum, vif, piquant, désignant l'attention, l'observa- tion comme dans abitacle, es- petacle, miracle. Aciennt, adj. épuisé, fatigué. Aelencn (S^, v. rec. s'incliner, se pencher, se courber, s'affaisser. — Lou fais es la pesuc que soun col s'en acieiipo. 'Irlencat, Escrancal, adj. affaissé, vieilli, usé, — penché, appuyé. — A l'oiinibro d'un poumié, sus moun rouyde aciencat. De la naiuro aqui, yeu counlemple l'ouhrage. Aripn, adj. gas. penché, incliné, baissé, Clinat, porte, disf osé. — A cailla sempre aciin. Gr. kXiuh, pencher. Aciinanien, s. m. soumission, inclinaison, disposition, propension. Acliisur (S'), V. rec. prov, se cacher, s'en- fermer. Lai. clusus, fermé. Aro, [j prov. dcmonst. cela, cette chose là. Aquo, Il Lat, hoc, . — Is coumo aco, cela est ainsi, — Aco's aqno, c'est comme cela. — Aco d'aqui, cela même. escouias me sans rire Piei rirez » la fin s'aco vous fa' plesi. Bigot, 18i2. — Se vous vesès aco, yèu serai plat trounipai.. — Aco's nn b;ibilliar que sap pns ço que dis, •Quand cuumenço quicon, jamaï plus noun finis. Daubian. 1822. Aeo'ray, adv- cela va bien, qu'à cela ne tienne. Aeoalar, v. n. v. l. coucher avec. Lat ad cubitare. Acocliaiiipn, s. m. v. l. promptitude, hâte. hom. cochn, presse. Acolpar, v. n. v. l blâmer, condamner. Aeoorer, v. a. v. l. arcourir, venir au secours, aider, soulager. 'col, I s. m. nuira pierre sécha, appui, bar- Acàu, l rage, gradin. Aeolar, v, a, v l. embrasser, réunir. Lat, ad collum. ACO — 30 — s'accouder, s'ap ACO Aroldur (S'), fl v. rec. Acollar (S' , || puyer. Esp. acodar. Acnlit, \adj.v.l compagnon, ami, cama- Acoulat, I rade, soutien, aide. Gr. aicohiivHi, assistant. Acollto, s. m acolylhe ou aco ytc , clerc dont l'office est de servir le prêtre à l'aulel, enfant qui en fait les fonctions. Lat. acolytbus, aide. Aeor, s. m. amitié, lionne intelligence, union, récnnc ill.it ion. Aven ta l'acor (réconciliés). Lat. cor, cœur. Aporat, adj. v. l. sans force, sans vigueur. Arol-duiiM», s. f. V. l. accords, consente- ment. AroDNPBtif, Acosseguil, ndj. V. l. poursuivi, atteint, attrapé. Acotat*, V. a v. L venir, s'approcher. Bas. 'Qt. cot coude. Arou, Il s. m. pierre à aiguiser. Chafre, \ Lat. cos, mémo sign. AcoiiniiHa (S'), Il v. rec. s'accroupir, cher- Acouata (S') j[ cher à couver, se coucher. A«la, V. a. accoupler, réunir. Acoucoula^ V, a. gasc. couver des yeux, gâter, dorloter, choyer, faire les yeux doux. — L'amou hoyme l'acoiKouIabo. Jasmin. rec. s'accoquiner se Acourara (S'), v. mésallier, s'abaisser. Ely. coucaro, gueux. Acoucardlt^ adj. mendiant , fainéant , gueux, vagabond. Acouclia (.-•'), V. rec accoucher, enfanter, produire, mettre au jour. — S'es acoui'liiiJo d'nn gros garçoun. Lat. ad cubare . Aeoiicliallio*, s. f. plur. le temps des couches d'une femme, le travail, les douleurs de l'enfantement. Arniiviieira, adj. effrayé, épouvanté. Aroiidni, Acoudit, Amecht, Acouroiinil (S)) Acoufigna (S'), adj gras cuit, massif, applali, serré, non levé, se dit en par- lant du pain. V. rec. se pelotonner, se blottir, se ramasser. Acotieouml, adj. pomponné, choyé, ca- ressé. Apo»icnHBti (S') V. rec. s'accroupir, s'af- Escagassa (S'), faisser, tomber de lassi- tude, de faiblesse. Aroiifisna, il t;. a. acculer, pousser au A antouna, | coin, entasser. Acouflsua (S'), V rec. se blottir, se réunir au coin du feu. — Taleou nejt, din lous cams, digiin plus a'aiardabo. ïrisie cailuii s'acoufinaho Al lour de graiis leis csva'liéï. Jasmin, i>iiO. — Es un Ifhrau que dins la bigno Coiitr'uno suuco s'acoufigno. Goud. Aeoulda, adj. accoudé, appuyé, étalé. — V'aiiui Niço acouidado ou .»oiili-u, Enirs la niar seréno que la refresco De sis auro... — En Ic'Uti li nii ù nauiri marjan E buvfn la'i asse;a qu'.iCfouda, La n.éu aqueslo, louii aC''ouda Cil. des Juifs comiadins. Acoiila, V. a. bul ter, entourer do terre. Acoulado, s. f. accolade, cmbrassement, choc d'amitié reçu sur le cou, sur l'épaule. Lat. ad collum. Acouloiibri (S'), v. rec. se dresser, s'ef- farer, s'irriter. Ely coulobre, serpent. Aeoumenç», v. a. attaquer, chercher que- relle. — Toujour m'aconmenço. Apotinioiidnire, Radoubaire, s. m. celui qui répare, qui met d'accord, qui raccommode. AeouiiioudH*-, V. a. arranger, agencer, ajuster, parer, — satisfaire les chalands, bien traiter les hôtes. iVeouinoudH (S'/ t; rec. se mettre à son aise, se trouver bien, ne pas se gêner. ~- Fai loul ce que Vaconmodo. Acoiinioiidant, adj complaisant , d« bonne humeur Acoungoula v. a. accumuler, entasser, amasser. — Acouraoulavo li dêule coumo d'au- tri Ils elo uu.tlal ; T'espouzo l'onie alb es, jsuqu'at dot l'accomnagna. Jasmiu, 1837. — t'no oacho d'ambe de flous Al ctraeiilri ^e pouriabo : Dfc filhiMO" louios en blanc L'acouuipagiiabuii en pluuran. Jasmin, I8i6. Acouiiipara, v, a. gasc. comparer, exa- miner. — Acosh pot pas acoumpara. Esp comparar. Lat. par, égal. Aeoumpelit, adj. saisi, surpris par le froid . Aeouplar, v. a. prov. accoupler, joindre ensemble, réunir deux bœufs sous le joug. — Se soun ben mau aecoaph. Lat copulare. Acouquelat, adj. grumeleux , Ftg. mal habillé, mal ficelé. Aeouquliin (S'), v. rec. s'adonner, s'atta- cher, céder à de mauvaises liaisons, se débaucher. — S'es acouquina Jin sei michan pren- cipe. Aroural, s. m. beal, ouverture, conduit, rigole. Aeourat, adj. sans force, sans vigueur, — transi de froid . Aeourclia, v. a. et n. rappetisser, abréger, raccourcir le chemin. Acourclio, s. f. raccourci, chemia à vol d'oiseau. Aeoureou»»ioiiiil( , adj. ratatiné, courbé de vieillesse, affaibli. Aeourda, v, a. accorder, concéder, conve- nir, — cédrr, concilier. Lat. cor, cœur. — T'a accourJa lout ço quo dethan- daves. •- Caa ren aoun dis tout «cordo. Arowrdn '), | v. rec. s'entendre, s'arran- Entendre (S'), l ger, se medre d'accord. — En ^'accûu^llan l'un faî plôure. , — Per faire piàure, l'i a pas que de s'enlendre. Esp. acordarse, Ac-«nricre, v. a. prcv. attraper, attein. Accousegue, dro, courir après, poursui- Accouseja, vre, suivre à la course, à la marche, au travail. — L'un accou?sejo la fourlnno e l'au- tre lis aunou. — Un cervi accousigui per lei cbin di casfaire Inlro dins uu eslablc ouni ero phn dp buou. Hourrely, 1871. ArniiatM, Acousteja, V. a. aborder, joindre, marcher à côté. V. fr. acostoier. Esp. acostar. It. accostare. AcouHteira (S'), v. rec. se rapprocher, se mettre à côté, AcouMtUiiia, V. rec. s'habiluer, s'acclima- ter, se plier, se familiariser. — Agai proun pèno à s'acoustuma em'uo lau vésinage. — A lan creire al bonnor cal pas s'a- coustuma. Aeouttumado (A 1'), à l'ordinaire, comme d'habitude, comme l'autrefois. A coût, s. m. pierre à aiguiser, cale. Rac. cos, caillou. Aeoutn, v. a. caler, étayer, enrayer, — joindre, attraper. Gasc, émonder, ébrancher. Esp. acolar, fixer. ACO Aroiitl, Abari Aeoutlt Acoudat, Aooiitra. Acouiri, Aeonta (S'), v. rec. s'arrêter, se fixer, — s'allraper, se tromper. Esp acolarse, se réfugier. Apoutaire s. m. et adj. lêtu, enlêlé, — frein de roue Ce qui arrête. V. a. mener à bien , élever , prendre soin, — poursuivre, — recourir. Esp. acudir, assister. adj. dur , serré , massif , non levé, en p.irlant du pain. V. a. préparer , arranger , — préparer la terre, charmer, — ajuster, parer. Ety. (-outre, charrue (lame de) Aeoutpa (S'), v. rec. s'habiller d'une façon ridicule. Ely. celt. cot, habit. Aeoutranien. s m. accoutrement, ajus- tement biibillement dans un sens dépréciatif, — équipage, atfublement. Acou«rU, adj. prov. accoutré, paré, ha- billé, travesti. Aroiitia, Il V. a gasc. chasser, mettre en Accoussa, \\ fuite, - pousser, exciter. Aroutan (S';, voir s'acoussa. Armumli, Il a'tj. sale, crasseux, écumeux. Acrassit, \\ Acrapulit, adj. avili , débauché , crapu- leux. Aeraaslma (S'), v. ree. se tourmenter, s'im- patienter. Aere>a«, s. f. acrelé, amertume. Gr. «»>», pointe. Lat. acer, aigre. It acrita. Esp. acritud. Aerin, | s. m. le faîte d'un édifice. Acrinau, |l Gr. ccKfi'j, sommet. Acrb, s. m. accroc , déchirure , obstable. Ely. crà, clou recourbé. Acrotiea (S'), v. r. s'accrocher, se 6xer, s'appliquer, saisir. — Es coum'un ciaa que toujours pa- tejo et s'accioquo. 32 - ACB AoroiicliounI, I adj. ramassé , courbé , Amoulouna. [ ratatiné. — Ta paoïiro vieio pro toute acrou- choumdo davan lou fi6. AepoupI, adj. accroupi, assis sur les talons, agenouillé. — Viols acrjupis per l'âge ou pcr U doulours, levas-\OÙs. Bad. celt. crop, crup, ramassé. /Icroiiati, a adj. affaibli par une maladie. 1(. fistola, fistule. Affitat, adj. entretenu, soigné, rangé. U. affittato, loué. Afispat, adj. alerte, vif, actif, remuant, — Se balanço, danso, bresilho, Dno afispado cardounillio. Afûquar (S') v. rec. se parer, s'ajuster s'é- pingler. /(, ficcare, attacher. Afflquet8 s. m. p. chiffons, parure, bijoux, au sing. épingle, aiguille, hampe. Celt. ficha, ornement suspendu. Afla, Il s. m. souffle , bouffée , — creux , A/lat, Il cavité, Fig. faveur, préférence, avan- tage, soins caresses. Lat. flatus, souffle. — Ah digo.œ^ ore. Qu'as ben agu l'.ifla Dou créatour, quand 6u l'a fa !... En Lengadô també la muso ijer tout caire Venguè fa trcsana lous cors, e lou troubaira A son divin aflat bandigué leù sous cants ; Aberk-nc, 1875. AflanquI (S'), 1 v. rec. s'affaiblir, se rela- Aflaqui (S'), | cher, s'énerver. Aflaqult adj. flasque, vide, faible, mou. Afiatar, v. o- prov. flatter , aduler, insi- nuer. Aflata (S'), V. rec. s'aprôcher, accoster. AflegI, Il V. a. affliger, attrister, désoler, Aflijà, I tourmenter. — Lou malhur afltigis toun amo. Aaicloun, s. m. tristesse, disgrâce, mal- heur, peine, morale, épreuve. — Eiço es lou pan d'afflicioun que manjavoun nosli prédecessour en terro de Misraïm. Ch. des Juifs comtadins. Lat. afflictio. Esp. afliccion de fligere, frapper. AFO — 41 — AFR Afflouca*', V. n. affluer, abonder, foison- ner. Aflourn, | v. n. affleurer, loucher, joindre, Ajjlouri, Il venir à fleur, à niveau. Veiras la mar que trelusenlo Aflouro au pé dis irangiès. Arflouroiiiicat, adj. étalé, étendu, épa- noui. Aroiar, V, l. prov. gâter, perdre, gaspiller, détérioré. Afoudra, adj. foudroyé, brisé, terrassé. Afoudra, Afoundra, V. a. ravager, abattre, enfon- cer, couler à fond. — Li vcnl-lerrau per troupelado AfouJron lis erbo dou champ ; Nostl garrigo soun pelado E noslo piano ei senso cant. A. Mathieu, 1838. AfoiiKa, V. a. exciter, stimuler, animer, embraser, mettre en feu. Afouga (S'), V. rec. s'échauffer, s'empres- ser, rad. foc, feu, çiaym griller. AfouKaasat, adj. épaté, aplati, écrasé, Rad. foc feu. Ital. foccaccia, gâteau non levé. Afougat, adj. actif, ardent, appliqué, Âffouat, adonné, porté, voué, passionné. Afoula (S'), V. rec. se gâter, s'abâtardir, s'émousser, s'entasser. adj. amouraché , épris , AflToulatri Affouli, I transporté, affolé, passionné, amoureux Afoiinça (S'), v. rec. faire fond, avoir con- fiance. — Tcrro de brousso l'ù matiès pas ta bourso ; Terro d.; roumanis, l'é placés pas loun nis ; Tcrro de ronnces Aqui t'afounces. Aflfoiirsja, v, a. affourager, donner du fourrage à volonté. Affourti, V. a, assurer, soutenir, affirmer, dire de plus fort. — Pourrieipas ou z'affourli. AflTourtuna*, adj. qui a du bonheur, de la chance, de la féussite. AfrairU, adj. accouplé, uni, comme frères. Afrairl (S'), 1 v. rec. s'associer, s'unir, fra- Afraira, (S'), j lernis«r, vivre en frères. Jacques, en oqu»l clas, fo pas la sourdo aurelho ; 8'asseto e bravomen s'afrayro era'Iaboutelho. Afpagiieii, s. m. malheur, événement fâ- cheux. Ital. afro. âpre. Afre, s. m. frayeur, angoisse, effroi. Gr. (P/it^ frémissement. Afrrjoult (S'), v. rec. se refroidir, s'expo- ser au froid. Afrejoullt, ad/, ^frileux, transi de froid, qui craint le froid. Affrena, v. a. dompter, brider, mettre un frein. Lat. ;frenare. Afresea (S'), Vv. rec. s'empresser, se dé- Adraia(S>'), Il pêcher, se préparer, —se mettre au frais, à son aise. — Risioi tout soûl e m'afrescave A prendre lou roussignoulet... Afrest, s. m. cîme, poste, crête. — Per repreno l'afrest de m'oute a cabnssa. adj. empressé , préparé , — content, satisfait. AfreMeat, Afrescadet, AfresiiuU, adj, rafraîchi, réparé. Afret, s. m. abonnement, fret, cargaison. Angl. freight. AU. fracht, charge. AffrevolU, adj. v. l. affaibli, anéanti par la fièvre, ébranlé. Ital. fiievole, faible. ^ Afrie, Il adj. avide, ardent, acharné, obs- Africh, Il tiné, assidu, amoureux. — L'y es ben afric. Gr. a Çfixti privé de froid. Afriseat, |1 adj. empressé, décidé, délibéré, Adraïa, 1 affairé, AfrouB, adj. affreux, qui cause de l'effroi, laid, mauvais,*déteslable. — Youdrioy vous relira d'aquel estai affrons. Gr. Çfi% frisson. Affrouzonien, adv. affreusement, extrê- mement. 3. AFF — 4-2 Afroiinta, v. a. envisager, regarder en face, braver, défier, provoquer. — Afrounto lout dangié per quista de pasturo. Ety. ad-front-ar, faire front. Afrountur, Il s. m. insolent , menteur , Leventi, H provocateur, impudent au- dacieux. — Afrounlur conmo un page de cour. — Sabi que Janetoun de vous es fort aimado. Mais vous dirai pourtant qu'aco's uno afrountado. AffrMcIta, V. n. fructifier, recueillir des . fruits. Ital. fruttare. GL cent, affruiter. Affublât, adj. ajusté, paré avec affectation ou d'une façon ridicule. — Ero affublado coumo uno pauro folio Lat, fibula, agraffé. Affuga (S'), V. rec. s'empresser, se dépê- cher, se hâter, s'enfuir. Afuniat, adj. enfumé, noirci, incommodé. Afun, s. m. corde, cordon. Lat. funis. Afura (S'), v. rec. s'animer, s'emporter, II. affuriare. Affurat, adj. animé, emporté, furieux. Affurouna (S'), v. rec. se mettre en colère, se passionner, marcher avec précipitation, Afuata, V. a. affûter, appointer, aiguiser , — ajuster, Viser, mirer, regar- der au but, tirer droit. Afuata (S'), v. rec. se façonner, contrefaire, se disposer, ajuster ses paroles, faire des façons, des minaude- ries. AfuHtat, adj. appointé, effilé, aiguisé, ou- tillé. . — Aquel ero un ouvrié ben afustat. Ag ac, rad. celt. eau, — pointe. Ag aet, rad. de ago, actum. Gr. «y»;. Aga, imp. qui demande l'attention , vois, regarde, écoute. — Aga 1 coussi la neoa gagno sus lou camin. Gr. «y») admire de «y«Ç-«»«! joie» éclat. — Certain reynard gascon, d'aoulres dlson norman, Aganit de talen, vesquet sus uns trelbo De rasins d'ount ero gourman, D'uiw apparence sans parelho. Limousin-Lamolhe, 1832. Libre, counten. Vendra lou tem. Qu'en te vesen Touto aganido, Alor riraï, E te dirai Siès escarnido. J. Roustan, 1820. AgnnI (S'), V. rec. s'étioler , s'exténuer , maigrir, dépérir, s'affaiblir. — E dins lou bé tan famus, tan prounat Tont s'aganis e tout es en souffrenço ! Jasmin, 18^8. Aganta, v. a. saisir, atteindre, rejoindre, gagner, empoigner. Sansk. ag. avant. Gr. eeyiii mener, conduire. — Conmo lou moucen es friand, lè sauto dessus e l'aganto. }. Morel, 1828. De suite aganta sa destraa Baçelo d'amoun e d'aran. Pascal 1SG2. — Bel pescaire, mestre en cousino. Que tan pla savàs apresta Lou pèi que venès d'aganta Dins l'Eraù o la mar vesino, G. Azaïs, 1866. Agantalre,, s m. agent, empoîgneur. — Agantaire de chin. AgaoM, s. m. canal, conduite d'eau, rigole, Agoual, aqueduc. Cel. ag. eau. Agau, Gr. «y» je conduis. Bass. 2a^aqualis. — Pantaiavo souven ; ronmiavo nno pensado, Ero à l'afat d'un plan per travessa l'agaa. Floret, 1860. AGA — U — AGA Agaouta, V. a. mettre un fusil en joue, épauler. (Voir gauto). Agaplt, adj. collé, poisseux, gluand. Esp. gapa, plante visqueuse V. a. regarder , prendre garde , faire attention. Agara, Agacha, Agaro, adv. prenez garde, voyez un peu. Agardo, s. f. v. l. hauteur , monticule, colline. jlgaraehl, v. a. défoncer la terre, la con- vertir en guéret. (Voir garach). Asarreja, v. a. harceler, taquiner, agacer, exciter, picoter, contraindre. Gr. ayyotpiva forcer. — Loas Toussignols que cansounejon Benon l'agarreja jusqu'o dins soun ousial. Jasmin, IS'iO. Asarreja (S'j, v. rec. s'agacer, se poursui- vre. — Leoa saoutiquon, s'agarrejou. Si) capignon, se pelejon. Fan à qui mal rits ; Jasmin, 1843. Ayarrl, v, a. harceler, tourmenter, surpren- dre, saisir, se rendre maître. — E, sens mai irrita la divino sagesso, Seus agarri d'afound uia bournado cabesso, Florel, 1800. — Veiei, traïte que siès : un jour, à la sourniciro, Per tu moun fraire es agarri Es lus que me l'as fa mouri, E piei l'as trach dius la libieiro. J. Brunct, 1859. AgaruH, s. m. chône kermès, quercus Garric, coccifera, fam. des cupellifères, Garroulho, dont l'écorce pulvérisée sert pour Avau, le tannage des peaux . On ramassait autrefois patiem- ment sur ce chêne le coccus ilicis, insecte avantageusement remplacé par la cochenille. Acas, $. m. érable de Montpellier , Agast, arbre à bois blanc dur et veineux, Argelabre, qui sert aux tourneurs et aux Ausero, luthiers, ainsi que pour les ou- vrages de marquetlerie. L'érable du Canada exsude une liqueur visqueuse qui fournit un sucre noirâtre par l'évaporation. Acer Monspessulanum, fam. des acérinées à fleurs jaunâtres, feuilles à trois lobes. Agassin, Agaçin, Agameut, Agassoun, Acasso, Margot, s, m. cor, smovie cornée en forme d'œil, qui vient aux doigts des pieds, ces espèces de verrues plates sont causées or- dinairement par la pression des chaussures. Anal, agacer, tourmenter. s. m. petite pie, le piat, poussin, petit enfant, s. /". Pie commune, eorvus pica, oiseau susceptible de babiller par imitation et facile à irriter, à agacer. On sait combien cet oiseau est incommode par son habitude de dérober tout ce qui reluit pour aller le cacher. Ital. gazza. — E per jouga, pan lou toumbavo ; Lou preniè mai, lou tabassavo ; De l'enterra fasié semblant. Près de soun rode aquelo agasso Aviso nuo fournigo à teslo rouginasso... Boudin, 1860. — Voulur coumo uno agasso. — Lou nis fa, l'agasso es morto . — Crido coumo uno agassaembriaigo. — Un sarjant affama qui li disien B.igasso, E ièu que vivi pas de parpelo d'agas-o. . . Ch. Poney, 1875. AcaBSO'fero, s. 'f. pie-grièche méridio- Tarnagas, nale. Lanius méridionalis. Margasso, Cette pie est sédentaire dans nos contrées, très-déGante et audacieuse à l'excès ; elle fait la chasse aux petits oiseaux et se jette parfois sur les ap- peaux des chasseurs, ce qui lui a fait donner le nom de Sagit- taire. Cette espèce niche dans les bois, au milieu des gros buis- sons. — Quand las agassos fan bas liour niùu Trono souvcn pendent l'esliou. Agasao de niar, s. f. hœmatopus ostrale- gus, l'huîtrier-pie, à plumage noir, hausse-col blanc, pattes et bec rougeâtres. Echassier des plages et des marais qui se nourrit de coquillages, de vers et d'insectes marins; ces oiseaux établissent leurs nidsaumilieu des ilôts et des dunes solitaires. AGA Agassar, v. a. irriter, agacer, exciter, con- trarier, impatienter. Gr. a>c*l,ihv, chagriner. Asatl, V. a. attirer, leurrer, amadouer. Gr. ctyaHva , inspirer de la sympathie. I s. m. Agatois, natif d'Agde, I ville du départ, de l'Hérault. s. m. dégât , dommage , rapine, AgMtenr, Dagtenc, AgtkHm, Agastis, gaspillas Agavoun, Agoun, Ital. guastare, vastare, détruire. s. m. arrête-bœuf, plante tra- çante des terres à blé. (Voir agahousses.) Agenès, adj. Agenois, natif d'Agen. A«l, [j s. m. grains de raisin, grappe. •^!7«j il — Laugaisse de pila l'agi. Anal. Esp. ojo, aojo, oeil. F. fr. agiau, pendants en grap- pes. Agerbasalt, adj. mis en tas, en gerbe, ga- sonné, AgIbRHsIt, adj. bossu, tortu, inégal. A^iblt, i adj. séché sur l'arbre, sur la Agebit, I plante, desséché comme les passes de Malaga, ridé, avorté. Àrab. zibid, sec. Avilesso, A'jilitat, s. f. agilité, vivacité, légèreté, souplesse, aisance, noblesse. — Touli li Dono em'agilesso Desccndon l'escalie en raubo de salin. . . Avês vis moun agilesso ? Lat. agilitas. Esp, agilidad. Agiiia, V. a. gasc. préparer, récolter. Agliiar (S'), V. rec. s'essayer, s'ingénier. Engina (S'), chercher un moyen, nn pro- cédé. AginçM, ». a. tirer, viser un but, — affu- bler, harnacher, vêtir. Aglno, H s. f. gasc. commodité, facilité, Engin, p adresse, habileté, biais. Lat. ingenium. Aginoiillia (S'), v. rec. se mettre à genoux, se prosterner. — Fagué un salul Javan l'aula, ir.ùs vougnc pas s'agiiiouilha. — 45 — AGI Aginoulha un gavel, faire des provins» couder un sarment. Aglpoulsit, adj. gasc. enveloppé, empaqueté, Agit, adj. délié, adroit, agile, expéditif. Esp. agil. Agita (S'), V. rec. s'agiter, se remuer, se mettre en mouvement, se tour- menter, s'exciter, — se déjeter, se voiler, se cintrer. Aquelo meno de bos es jamai Iran- qailo se fend, s'agita... Esp. agitar, de agere. AgIadI (S'), Il V. rec. se fendre, se jercer, Se fendilha, H s'entr'ouvrir, bailler. Agian, n s. m. gland, fruits des différentes Oglan, || espèces de chênes. Gr. yaXafos. Lat, glans. Ital. ghianda. — Lous aglans sul gazonn d» l'aoulire toumbaran. Alors tous poorcelels s'en orrigoularan. — Ero vestil coamo nn aglan. — Un porc aimo mai un aglan qu'un diîiT"nn, Aglan de luur, s. m. gland de mer , balane, molusque à forme de glands qui s'attache aux rochers. It , et Esp, balano, Agianage, s. m. la glandée , récolte ou chute des glands. — Li porc vous adujaran à l'aglanage, Aglatl (S'), V. rec, se tapir, se baisser, pour s'aclati. adj. affriandé, attiré par l'appât, alléché. Agloiitounl, Àgourmandi, Agnel, [I s. m. agneau, le petit de la brebis. Agneau, |j Ital. agnello. Port. anho. — Aco's la cansoun de l'agnel blanc. Rabâcher, redire la même chose. — L'aguel que naï au jas es dou pastte. — Fichons, embarras lous sgnels. — Agnel de lach, agneau qui tète. — Agnel de camp, agneau qni a mangé. Dim. agnelet. Augm. agnelas. Agnela, | v. n. gasc. agneler, mettre bas en Agnera, \ parlant des brebis. AGN — 46 — Ag-itelA^t, s. m. prov. action de mettre bas. Agneinn, s. m. nom collectif, les agneaux. Agiirro, s. f. gasc. jeune brebis. AGO Agnlelo, s. f. nielle des blés, espèce de Anielo, champignon destructeur des épis, qui change la substance fari- neuse en poussière noire, (Voir carbounel.) Lat. nigella, noir charbonneux. — Espèce de lychnis agros- temme qui croît dans les blés, dont les semences noires don- nent une teinte rousse à la farine et la déprécient. Lat. nigella arvensis. Agnliio, s. f. laine fine des jeunes agneaux dont on se sert pour le feutrage des chapeaux. Agneline, première laine des agneaux. Agnoco, Gnoc, désa- s. f. contusion, bosse, grément. Agaom, s. f. plur. longs clous à large tête dont on se sert pour bâtir une barque. Agnoeb, Aniit, Agnué s. m. adv. ce soir, cette nuit. Lat. hac nocte. V. fr. anuit. Aguècha (S'), V. rec. passer la nuit au travail, voyager de nuit, être surpris par la nuit. £■«/). Anochecer. La<, pernoctare. Agos», Agoust, Agoummem, Agausses, Avau, Garoulho, s. m. V. l. août, le huitième mois de l'année. ». m. pi. chênes kermès, qui forment les bois taillis des collines pierreuses nommées garrigues. (Voir agarus.) Agoiiloiiiia (S'), V. rec. s'envelopper, se couvrir, se cacher, se dissimuler. Lat. volvere, Esp. avolver. AgoumontI (S'), v. rec. se tapir, s'accrou- pir, se cacher derrière une motte. Agoun, s. m. arrête-bœuf . (voir agavoun) adv. dt lieu gasc. où, en quel endroit. Agounl'anas ? Où alleï-vous ? Agouti, Oun, — Dins un pais len, len, non sabi pas agoun, . A ban que l'orgue e Ion biouloun. . . Jasmin, 18i2. Agoiinlsn, v. a. et neut. être à l'agonie, V. n. injurier, reprocher. It. agonizare. Gr. a.yai, combat. Agoiinit, Nequelit, Agoiira, Gowro, adj. malade, exténué, affaibli. V. a. tromper, abuser, surpren- dre la bonne foi. Gr. ■yvfts, cercle, détour. Agouraire, s. m. fourbe, trompeur. s. m. églantier , rosier sauvage. (Voir agalancié.) AgourKUvié, Galancii, Agoiirlna (S'), v. rec. s'acoquiner, s'adon- ner aux mauvaises liaisons, au jeu, à l'oisiveté. AgourinI, Agusit adj. acoquiné, gueux, men- diant, fainéant. Agoupmandl, adj. alléché, attiré, rendu gourmand. V. rec. s'amonceler, s'a- croupir, se blottir, se Agoiirruda (S'), Agourrufa[S'), baisser sur les talons. Agou8t«n, I adj. du mois d'août. Avousten, \ Agout, s. m. bassin, rigole, courant d'eau. Gr. oCuTss liqu'de. Agouta, V. a. épuiser, mettre à sec, tarir. Bass. lat. ad guttam, jusqu'à une goutte. Gr. Xf, couler. — Toujours prendre seijio boular, Es lou vray moujea d'agoular. Agniitado, s. f. rigole pour détourner l'eau, contrcrcanal. Agoiito, Il s. f. écope de batelier, pelle Agoutal, || creuse pour rejeter l'eau. AGR _. 47 — AGR Agrada, v. n. plaire, convenir, agréer. Lat. gratus, agréable. Esp. agradar. liai, aggradare^ — Tooti ilous s'agradou. — Filho qu'agrado es à mita niariJado. — - Anen ce que l'agrado es ni d'or ni d'argen. — Se iè duvès, lou fou paga, ou i'agrada. — Cado jour on ié vei qualque galan noubel, Toulis arremassats farion un bel troupel ; Tout aco pel segur, bous agrado pas gayre. Daub. iiZi. — Digo me de que fou faire, Cruèlo, per i'agrada. Rouslan, 1820. Agradaiiso, s. f. agrément, plaisir, recon' naissance. Agï-adable, adj. agréable, gracieux, ce Agradièu. qui plait. Agradelo, s. f. épine vinette, arbrisseau Agrivoulat, épineux dont le fruit devient Vinetié, rouge lorsqu'il est mûr. Agradeio, s. f. oseille commune. Agreto, Rumex acelosa, oseille de bre- Eigreto, bis, petite oseille. >lgrafel, s. m. houx commun, arbrisseau Agrofel, de la fam. des ilicinées à fleurs Agreou, blanches, baies d'un rouge vif. GrifùUl, C'est de son écorce macérée que l'on retire la glu, matière vis- queuse et adhérente. Son bois écorcé est blanc et non flexible. Ital. agrifolio. Lat, Ilex aquifoiium. Agralo, 8. f. corneille, groUe, freux. (Voir agraïo.) Agram, 1! s. m. chiendent officinal, plante Grame, graminée dont les racines tra- çantes sont difficiles à extirper, eau de chiendent, tisane rafraî- chissante. Lat. Gramen, Le chiendent est l'emblème de l'obstination, Agraina, v. n. léser, in^rtuner, fairotort, Quire, porter préjudice* Agranas, Il s. m. argonsîer, rhamnoïde, Âigo-peuncho, épine marante , saule épi- Rebaudin, neux, griset. Arbrisseau de la fam. des élaguées. Dans certains lieux, on donne le même nom , par erreur , à l'arjalas, ajonc, et au prunellier, arbrisseau des haies. Agrandi (S'), v. rec. s'agrandir, augmenter ses biens, étendre son logement. — Noslo vilo s'es agFandido dou eousla de la piano. — Emplego loutsoun argen à s'agrandi. S. f. corbeau freux, corneiUe noire, oiseaux de passage qui Agralo, Agraulo, GraulCj Croupatas, volent par bandes au commen- cement de l'hiver et qui font du ravage dans les terres ensemen- cées lorsqu'ils s'y abattent. — Quand l'agraulo passe bas. Débat l'alo porto lou glas ; Quand passe aut Porto lou cand. Agraïoun, s. m. choucas noir, oiseau de passage d'hiver, mêlé souvent aux troupes de corneilles. Corvus monudela. ratatiné, ramassé, af- Agranioud, adj. faissé. Agrarn, s. m. verjus, suc des raisins verts Rad.agr. de uyfin, sauvage. — Dins lou clol, per panié, l'auribo met à bas Lou negro dam lou blan, le madur dam l'agras. Goud. Agrassol, Grouselho, Agrat, Agruvu, Engrava, s. m. groseille, fruit du gro- sellier à grappes blanches ou rouges, dont le suc légèrement acide fournit un sirop ou une gelée très-appréciée des mala- des et des convalescents. m. plaisir, consentement, satis- faction, fantaisie, risque, chance. — A tounagrat, à ta convenance. — A l'agrat de péri, au risque de périr. — A soun agrat, faï la guerre à las flous. t). 0. couvrir de gravier, sabler v.ne allée. AGR — 48 ~ AGR Agre, adj. aigre, acide piquant au goût. Aigre, Gr. «y/»»* sauvage. IL agrio. Agreflen, s. m. bigarreau, guigne, espèce Greftoun, de cerise à chair ferme et sujette Bigarèu, aux vers ; elle est rouge d'un côté et blanche de l'autre. Agrey, s. m. v. l. accueil, agrément, ac- cord. Agreja, i v. n. aigrir, sentir l'aigre, — faire Aigreja, | levier, soulever, mouvoir. Aigrejo-te, lèves-toi. Agreniouli, il adj. tremblant, frileux, gre- Agroumouldit , \ lottant, engourdi de froid. >lgreiia8, s. m. prunellier, prunier sau- Agrunas, vage, prunus spinosa, fam. des Agrunié, amigdalées dont les fruits d'un Agrunelié, bleu très-foncé ont une saveur astringente. Gr. «yf»»?, sauvage. Agrepczlt, adj. engourdi par le froid. Rad. grep. Ageeto. (yoir aigreto, oseille commune.) >lgrèii, s. m. V. l. grief, sujet de plainte. Lat. gravis. Agrevoii, s. m. le houx commun. (Voir Agrèu, agrafel. Grifoul, Agreujat, adj. héarn. piqué, irrité, of- fensé, injurié. * Esp. agraviado, blessé. Agrialau, Oulivastre, s. m. olivier sauvage. Lat. oleaster. Agrifar, v. a. prov. accrocher, donner des coups de griffes, pincer. Agritneou, [| s. m, aigremoine, plante mé- Sourbieireto, dicinale astringente, à fleurs Grimoino II jaunes, qui vient dans les • haies. Agrlmoiilié, D s. m. le grosellier à maque- Ocho, reau, arbrisseau épineux Agrouvelié, qui donne la groseille verte pour sauces. ÂgrlToulAt, s. m. épine vinette. (Voir agradelo.) Agriolo, Il s. f. centaurée du solstice, plante Auriolo, Il médicinale à fleurs jaunes. Agrloutat, s. m. ratafia de cerises obtenu par la macération dans l'eau-de- vie. Agrioto, n s. f. la griotte, variété de cerises Agrueto, grosse et noirâtre, à courte queue Guindoul, qui est un peu aigre au goût. Lat. prunus cerasus. Agronat, j| s. m.v.l. cormoran, oiseau pê- Scorpi, Il cheur à gros bec. Agror, n s. f. v. l. gasc. aigreur, amertume, Agrou, \\ âcreté. Lat. acor. Cat. agror. AgroiiniandI, v. a. afriander, allécher, attirer. AgroHfionn, Agrufien, s. m. bigarreau, cerise da Pentecôte, cerasus dura- eina. (Voir agrefien). — Vese ta bello, me fasié Soulo lou frès d'un cerisié, Li branco, en verguejanl, la locon, I branquihoun Lis agroufioun Ailocon . Mistral, 1836. Agroua (S'), Il v. rec. s'aor rotipir, s'as- Arouva (S'), Il seoir sur L-s talons; — couver, pondre. Agroumllha (S'j, | v. rec. s'accroupir, Agroumouli (S'), Il être transi de froid. (Voir agremouîi.) Agroupela, v. a. grouper, ramasser, ras- sembler, AgrnutounI (S'), || u. rec. se pelotonner, se Agrumela (S'), I tapir. (Voir groutm, grumeau.) Agrtto, s. f. gasc. grue, cigogne, oiseaux Ganto, échassiers de passage qui voya- gent de nuit et se reproduisent dans les pays froids. Agruno, || s. f. fruits du prunellier sauvage, Âgrunelo, || arbuste des haies. (Voir agrenas). Agruuas, || s. m. prunellier. (Voir agrenas.) Agrunié, Prunus spinosa. Agrunelié, Il AGR - 49 -' AGU Agrumel, s. m. espèce de raisin blanc à grains très-serrés , comme un peloton. Aarrumcla, il v. a. pelotonner, rassembler Escautouna, y en tas , à flocons , à gru- meaux. Aieriiplt, fl arf/. accroupi, ramassé. Agrupezit, \ Fig. accablé, consterné. AgFuta, V. a. ravir, ôter, enlever, Gr. lypii», je prends. Aete, s. m. nom de ville, Agde, sous préfec- ture du département de l'Hé- rault. Aew, rad. de acutus, CelL ac, poinfe. V. aux. avoir, tenir, posséder, trouver, obtenir, gagner, etc. Asiidre, Aver, Avudre, — Se vos agué la part de soupo, te la foQ gagna. — Caucun me l'a agnt, qnelqu'an ma l'a volé, — Es agut, :1 est perdu, — Quand agnerian dcsbarqua dins l'Egito Emé Napoléon qu'ero alor generau, Un do nosii vesin quR ie disien Polilo, E qu'avié jamai vist lou soulou que d'un trau, Atrouvé que iè fasié caud M. 1889. AgUBr, I V. a. redresser, refaire la pointe Aguzar, | d'un outil. Aguerlit, adj. plié, doublé, bossue, voilé. (Voir guérie.) Agvitklam, Âguiol. s. m. vent du nord, aquilon. — Quand l'aguialas, lou cassagniero. Fat ressounli la chimigneiro. De Lafare, \U0. Asuiet, $. m. cordage pour hisser, manœu- vre de navire. Agnilas, s. m. sorte de ver parasite des oiseaux. Aguileii, s. m. églantier, églantine, rose simple. (Voir agalancié.) Aguineha, v. a. (Voir guincha.) viser, mirer. Asuincha (S'), v. rec. se lancer des pierres, des [noyaux. AglltllO, Aguyo, Agulliado, Aguyado, Aciilhoun, Agulhado, Agulhat, s. f. aiguille à coudre ou à tri- coter. — Aiguille de montre, de pendule. — Pic de traceur de pierres. — Poisson de mer à bec aigu. — M'ou-z-a counta tout de fioa en aguyo, — Se lengaé à la cimo d'un ro, coumo EUS U pouncbo d'une aguyo Lat. acicula, de meus, aigu. Jt . aguglia. Port, agulha. Esp. aguja. s. f. une aiguillée de fil, de soie, de laine. Faguês pas de trop longais aguïados. S. m. aiguillon du laboureur ou du bouvier , dard des abeilles. — Aiguillade, gaule armée d'une pointe. — Tous biôus sur lou grezil farion l'escarlimpado. Tu quillorios de guerp l'estebo e l'aguilhado. Prad, 1798. Agiilhoun «le prat, s. m. Seps cbalcide, espèce de lézard à deux pattes qui se tient dans les herbes au printemps. Aculharlë, Agutarié, s. f. Aiguillerie , lieu de vente des aiguilles, rue des merciers. Agulliero, s. f. Rigole pour l'écoulement des eaux, corrupt. probable de aisalhero. AieiiIIiat, Cat de tnar. Agiilheto, AguyetOy s. m. prpv. Aiguillât, chien ou chat de mer, gros poisson dont la peau rugueuse sert aux tourneurs et aux ébénistes. Squalus acanthias. s. f. aiguillette, cordon ferré des deux bouts, dont on se servait avant l'invention des boutons ; elles remplaçaient les bretelles en réunissant le haut de chausse au pourpoint ; d'oiî est venue l'expression de nouza Vagulheto , ou frapper quel- qu'un d'impuissance, au moyen d'un maléfice. AGU 80 - AHA Les aiguillettes sont restées comme ornements dans certains costumes. — Dégorgeoir des armes à feu. AguIhoM, s. f. plur. Peigne de Vénus, Agmjetos, cerfeuil à aiguillettes, aiguille du berger, scandix peclen vene- ris, plante des ombellifères dont les fruits sont disposes comme les dents d'un peigne. — Bec de grue ou géranium sauvage, herbe à Robert, dont les semences se terminent en aiguilles. (Voir bec d'agruo), erbo d'aguïo. Asulhouna, 11 v. a gasc. aiguillonner , Aguïouna, \\ piquer, animer , exciter , presser, provoquer. Esp. aguijar. adj. pointu, effilé, Gr. »|«s-, aigu, Lat. acutus. ^ Agut, Agudet, Aguma, Amoula, V. a. aiguiser, appointer, affûter. Lat, acuere. — Agusas al pu lèu tous coutels poudadous. Agiiaadoulro, adj. et subst. pierre à aiguiser, affiloir. AsuMaire, s. m, remouleur, coutelier. Ag;u8et, s, m. remouleur ambulant, gagne- petit, Aguzanien, s. m. v. l. perspicacité, pénétration. Aguzardit, ! adj. fainéant , accoquiné , Agusit, 1 avili, appauvri. Agut, part, de avudre, perdu, désespéré, rendu à toute extrémité. Alla, n s. m. Béarn. pour afa, affaire, Ak$, \ intérêt. Abalhat, adj. béarn. enflammé , hardi, gaillard. Aliama, v. a. gasc. affamer (h pour f.) Ahanilat, ,adj. béarn. alfamé, avide. Ah an, s. m. béarn. fatigue , travail , las- situde. Esp. afan, peine travail, Ahana (S'), v. rec. béarn. se dépêcher, s'es- souffler. Aliastia, V. a et n. rassasier, bourrer, Afasiia, remplir l'estomac. Lat. fastidio. (Voir fasti.) Alierat, adj. gasc. affairé, pressé, occupé. Alterot, s. rn. gasc, petite affaire. Alielvliouta, Afeichoutar, Afaissouna, V. a. fagots gasc. mettre en entasser , réunir , ranger, façonner. Alil, Il V. a. haïr, avoir de la répugnance, du Aï, I dégoût, détester. Ahi, I interjection de surprise ou de dou- Aie, 1 leur. Oh ! holà ! hélas ! Ital. ahi! dura, terra etc ... Ahlea, Il v. a. gasc. enfoncer , ficher , Afica, il planter. — Avaler de travers. — Affirmer, certifier. Ahleioun, Ahissioun, s. m. haine^ aversion, dégoût. Ahiladero, S. m. gasc. pierre a aiguiser. /lliirahli.', adj. v. l. exécrable, haïssable. Ahtranso, s. f. gasc. haine, colère, cha- grin, aversion, Lat. ira, colère, Ahirat, adj. gasc. irrité, tourmenté, animé. V. a. gasc, exciter, irriter, pous- ser, provoquer. /Hliisca, Afisqua, Aquissa, Ali-isso, inlerj. hardi, courage, pousse. Ital. ajuto. Ahita, V. a gasc. aider, assister, secourir, appuyer. Esp. ayudar. Aliont, Ounte, adv. V. l. où, en quel lieu. Ahonl anèu vos el bon comte Aljoiit anèu tan de mali ? Allouai, s. m. béarn. vol, troupe, foule. — Allouai de parpalhous. Aliouata, v. a. gasc. fouetter, fustiger, corriger. Ahoue, s. m. gasc. convoi funèbre. AHO — 51 — AI Ahouea, v, a. gasc. noyer, humecfer. — Etouffer, étrangler. — Conserver, assaisonner, Esp, ahogar. Ahouesa, v. a. gasc. brûler, enûammer. Esp. afuegar, Âhour, s. m. petit jour, crépuscule, aube, les premières lueurs qui précè- dent le lever et succèdent au coucher du soleil. Gr. ««pi«, soir ; stupiov demain. Esp, agur, bonsoir. — Quand flour de rose sVspassavo A Casteunou, avant l'aliotir. A. M&ihieu, 1866. — Que vosli cor gardon sa flour ! E lou bonur de lajouvenço, Sara mai qu'uno soavenenço. Quand dou vespre vendra l'ahonr. G . Azaïs, 1 860. Ahouro, Ahorsi, Âro, adv. maintenant, à présent, à cette heure. — Ahouro venguesou vengues pas. Esp. ahora, même sign. Aboureet, ;. m. gasc. forôl, pacage de montagne. Ahuga, n V. a, gasc. mettre en fuite. — Afuga II Crier, huer, vociférer. Ahuma, t). a. gasc. enfumer, boucaner, noircir, incommoder, Esp. humo, fumée. Ahura, v. a- gasc. souhaiter, désirer. Esp. agorar, augurer. Ahurbl, V. a. gasc. harceler, tourmenter. Ahurit, Afurit, adj. gasc. stupéfait, transporté, hérissé. Lat. furens. Aliuta, V. n. gasc. prendre la fuite. Esp. huir, fuir. Aliuto, int. gasc. cri des bergers pour mettre en fuite les loups ou les maraudeurs. AI, 1™ pers. du verbe aux. j'ai, désinence du futur, comme : Amar ai, j'ai à aimer. Finir ai, J'ai à finir. Al, Il s. m. bête de somme, animal robuste Ase, Il et patient, souffre-douleur de l'homme. — Teslu couino un ase rouge. — Farias pas heure moun ase quand a pas sèl. Fai! couino Berna l'escambarla , que cercavo soun ase. — Vosl'aï n'es qu'un ase. — Ai fa de matin lou repas de l'aï. — Aven cauqui prétendu sapian en patois que soun que d'ase en francè». — Per espargna soun ai gausisson si souïé. — Au pals di palmié, lis ai manion de datti. Lat. asinus Esp. asno. Pr. cent. aine. Ang. ass. 0. a. haïr, détester, éprouver de la répugnance, de la rancune. — L'ahisse que lou pode pas veire. Iinterj. de douleur, de surprise, ho ! holà ! hélas ! oh !.. . Ai de mi den, ai que souffrisie. Gr. «(. It. ahi. Esp. ay. ». f. V. l. corde pour attacher la charge sur le bât d'un âne. Ai, Ahi, Ai, Aie, Houi, Aia, Aio, Ajoua, Aiado, Il t. f. sauce à l'ail, ragoût d'ail, Aïoli, I pommade faite avec des aulx piles à l'huile, ragoût provençal. Aiber, | s« m. v. L arbre, plur. aïbres, Aubre, \ grand végétal couronné de branches et de feuilles. — El soveire ag fam e vi ua aiber figuer long la via. . . 1412. Aleela, pron. dent, ceux, iceux. Aïçai, adv. de çà, dece côté-ci. Aïçalln, ado. ici dedans. Aiçamoun, adv. là haut, dece côté-ci. Aïçaval, adv. là bas, de ce côté-là. Alçl, adv. ici, dans ce lieu. Gr. »yz' près. Esp. aqui. Alçl en lal (D'), désormais, dorsenavant. Alçl en foro (D') , à partir d'ici. AIÇ - 92 — AIG Alf«V, Il pron. dém. ceci, cela, cette chose-ci. Aqud, Il <— Comprine pas'^'aiço. V. a. gasc. aider, assister, seconder. Aida, Ajuda, Aiela, Àlkelar, V. a. comparer, échantillonner. Arab. alhada contrôler, vérifier, règle. s. m. teur. étalonneur, vérifica- Aïelalre, Escandilhaire, Aïer, adv. hier, le dernier jour passé. Ital. ieri Esp. ayer. — T"ai visto aKr, siès pas malauto; Lei roso brihon sus lei gaulo. Crousillat, 1860. Aièro, Aïguié, Aiguiero, s. f. ruisseau, rigole, évier. — . . . E l'iber en coulêro Gelo dins soun eami la gouto de l'aïguèro. Jasmin. Aiet, Il s. m. ail, plante bulbeuse à odeur Alhet, \ forte renfermant plusieurs oignons sous une même enveloppe. Cette plante est spécialement cultivée dans le midii de la France où elle croît même spontanément. Sauce à l'ail, cataplasme d'ail, Uniment d'huile et d'ail, tels sont ici les vermifuges popu- laires. , L'ail excite les facultés diges- tives et la sécrétion des urines ; c'est l'assaisonnement journalier du laboureur, du marin et de l'ouvrier soumis à de rudes tra- vaux. Lat, alium satisvum. Esp. ajo. II. aglio. — Lei fada de Paris dison qu'es uno pesto, Vo ben, Iralon IVièt coumo uno pourcarié, Eh ben, iùu s'eri mort, me fssnscitarié. Cb. Poney, 1872. Aïgase, Aïgal, Eigagno, Aiieadièro, Aigassièro, s. m. rosée sur l'herbe, vapeur de la nuit condensée sur les végétaux. s. f. canal, rigole d'arrose- ment, gouttière, cheneau. — Vase à mettre de l'eau, aiguière. Etp, aguamanili Aïgadlno, s. f. ondée, pluie subite, courant d'eau claire. — Regardo lou coumo badino E fai Irepa soun a'i'gadino, Pu caressant e pu soumès Qu'un agnelou de quatre mes. De Lafare, iiiO. Aïgado, s. f. lieu où les canots vont cher- cher de l'eau douce 'pour la provision de bord. Aïgado, I s. f. piquette, eau rougie, demi Trempa, j vin de la seconde ou troisième cuvée. Xigadou, fl s. m. celui qui tourne ou fournit Aïgalou, | l'eau d'arrosement. Lat. aqua. Esp. agua. AïeajBiias, s. m. grosse rosée du matin, Atgagnau, de la nuit. Aïgagnado, , liai, agua notte. — Aigagnau de mai Fai tout beou ou tout laid. Aïcalado, j s. f. amas d'eau, — les eaux Aïgarado, \ qui accompagnent le fœtus. Aï'sRlié, j s. m. fontainier, gardien surveil- Aigalhé, \ lant des canaux , tuyaux. — Porteur d'eau. A'igalossi, Aïgas, Aïgat, Aïsaeiiolo Aïgagnoro, s. m. pluie subite, forte on dée, orage, lavasse. |.... petite pluie, bruine. eau. A'JBalous, I adj. humide, aqueux, exposé Aigagnous, | à 1'^ Aiicallièro, AigadMro, s. f. rigole, canal , lavoir, gout- tière. Bassin d'eau «vuran te Aigafort, s. m. eau-forle, acide nitrique. Esf, agua-forte . Aigarden, s. m. eau-de-vie, alcool, esprit subtil tiré du vin. Esp. agua ardiente. liai, acquavita. s. f. amas d'eau, bourbier, gâchis. Aïgassot Aigarté, Bâchas, — Pec iotra dis soan ousiau fougue traressft toiua l'aigarié de la cour. AIG — 83 — AIG AlK«Meja, V. n. laver à grande eau, Aïgueja, battre l'eau, jouer avec l'eau. AisaRsoiiM, arf/. aquatique, marécageux. ÂSscs, s. m. plur. baies de Fairelle myrtille, nommées aussi raisins des bois, brimbelles. Aïciarl, Il s. m. malheur, frayeur, cris. Esglari, |j — Orfraie, oiseau de nuit. Anal, aigl ira, cri d'aigle. AYsIarlat, Il adj. effrayé, troublé, éploré, Esglariat, Il ému, égaré. Aigle, Il s. m. aigle, aigle criard, petit aigle, Èglo, Il Falcoplunga. — S'en cresiè, o ero pas un èglo. Aigle nègre, s. m. aigle brun qu'on trouve dans les hautes régions isolées. Falco fulvus. — Un aïgio que s'acaminavo Naouto amoun dins la brnmo, au moumen que passavo. Félix, 1872. Aigle iiiiperini, s. m. aigle doré que les Romains avaient pris pour en- seigne militaire, et que Napo- léon 1" adopta pour l'armée française. Fclco imperialis. Esp. aguila. Ital. aquila. Ou entenilié lou bru de l'aus cl en vou'an ; Lou fla-Qu caJanja do soun alo Je ndaJo. Aîgle blane, s. m. Jean-le-blanc , cet Ègloun, aigle fait la chasse , le malin ou le soir, en rasant la terre, aux petits quadrupèdes, et à défaut, aux serpents et aux lézards. Aigle boiiRcatié, Gal-pesqmê, s. m. le balbuzard, aigle à queue brune. Falco haliœlus. Cet aigle fréquente le bord des étangs et des rivières et se nour- rit de poissons qu'il pèche avec ses serres ou en plongeant, il s'altaque aussi aux oiseaux aquatiques. Dans certaines con- trées on utilise ses dispositions naturelles pour la pêche au saumon. Aigle de mar, s. m. le grand pygargue, Eglo marino, aigle à queue blanche. Falco albicilla. Cet aigle fait la chasse aux oies et aux canards et se nourrit aussi de poissons qu'il chasse le matin ou le soir en plongeant. A'igledoun, s. m. édredon, duvet de l'eider et autres canards sauvages. Ai'gloun, i s. m. Autour commun, Autour, grand rapace à vol rapide. Grand Mouïssé, l qui était autrefois employé comme oiseau de fauconnerie. Falco palumbarius. II. astore. A'igo, s. f. eau, évaporation des mers, qui produit, au moyen des nuages voyageurs, les sources, les tor- rents, les ruisseaux. Liquide incolore qui sert à tonifier, à désaltérer. Celt. ach, ag. Lat. aqua. Esp. ai :ua. — - Es couiilen coumo un peissonn dins l'aigo. — Aco's pourla d'ai^;» à la mar. — Gagno pas l'aigo que bèu. — Fôu pas dire jamai D'aquesl'aigo nourj beurai. — Sa mena l'aigo à soun moulin. — Laissas Irop coula l'aigo. — En aigo puro, barco seguro. — Un pouce d'aigo, ouverture circulaire d'un pouce de diamètre qui peut fournir 16 lilres d'eau par niinule. — Me f6u ana escampa d'aigo. — Lou lems es siau. l'aigo semblo d'argen. — Pourlave de souyé que fasien aigo. Aigo-boulido, s. f. eau bouillie, potage économique et instantané fait avec de l'eau bouillante dans laquelle on jette de l'ail, du laurier, du sel et de l'huile. Un allemand se régale avec une soupe au vin assaisonnée de noix muscade ; un anglais, de thé au rhum; un normand blasé, dekari à l'indienne, tandis qu'un convalescent des Cevennes ou du Languedoc se délecte en présence d'une eau bouillie à l'ail. AIG — 54 — AIG _ Qnan lou proumié fagué l'aigo boulido Quau l'envenié rousso, uliado, espoumpido. F. A. 18ao. — Alor per faire bon, sage, fay conmo ieu, ■Que n'env.-je pas rès, e counlen daco miéu Dinne sans lessamen enioun aigo-houlido. Kou'Jil, 1812. Algo fcenito, s. f. eau bénile, eau légère- Aigo segnado, ment salée que le prêtre bénit le dimanche avant la messe et principalement aux fêtes de Pâques et de Pentecôte, intro- duite dans les cérémonies du christianisme en 119. Esp. Agua bendita, — Parlas,. . . enlreroen que le souy. Vous voulps-li?.. digueron : ouy. E dins 1res cops d'aigo benido, La cause se trouve finido. Kavre, 1803. Aïgo dl carme, eau de mélisse des carmes, liqueur stomachique. Aigo-niarino, s. f. aiguë marine, pierre précieuse bleuâtre comme l'eau de mer, émeraude, béryl. Esp. agua marina. Algo de nierliisso , s. f. eau dans laquelle on a fait dessaler la morue. On désigne ainsi un "» remède de peu d'efficacité. Afgo-niolo, s. /". eau fade qui ne disfout pas le sawn et ne cuit pas les légumes. A'fgolo, s. f. petite pluie. — Soupe maigre. — \'in trempé ou baptisé. — Sauce longue, etc; Aîgo de nèii, s. f. eau très-froide, pro- venant de la fonte des neiges. Esp. aguanieve. Aîgo de plejo, Aigo de plueio, s. f. eau de pluie, ean distillée naturellement. Esp. Agualluvia. Algo panaiîo , s. f. eau chaude dans laquelle on met une croûte de pain naturel ou grillé. Also-Bau, s. f. saumure préparée pour la conservation de certains comes- tibles. — Peissoun & l'aigo-aau. Aigo-inorto, s. f. eau morte , stagnante. Ville de ce nom auprès des étangs. ^ Aigo-nafo, s /. eau de fleurs d'orangers. Aigo itenden, s. f. chute d'eau, cascade. liai, aqua pendenle, petite ville frontière des états-pontificaux et de la Toscane où l'on voit une belle cascade. (Apennins.) AΣpu8, adj. aqueux , mouillé , liquide, abondant en eau. Atgo-- poiinclio, Grano purgativo, Negreput, s. f. nerprum purgatif. h fleurs jaunâtres , baies noires, fam. des rhamnées. Rhamnus cathorticus C'est avec le suc épaissi de ses baies et de l'alun qu'on prépare la couleur verte nommée vert de vessie. — Pouncho piquant , aigre. On désigne quelquefois le prunelier agrunas sous le même nom de aigo pouncho, mais très- improprement. Aîg08, s. f. les eaux de l'amnios qui servent d'enveloppe au fœtus et qui s'écoulent avnat l'accouchement, Aîgos-viTos, s. f. plur. eaux vives, eaux de source. — Nom d'un village dans le Gard, bien approvisionné d'eau, et non moins abondant en vin et en alcool, Aigo-teco, s. f. eau dormante, étang. AU. teich, étang. Aïgoual, s. m. rosée, montagne qui attire les nuages. L'Aigoual, près de Valleraugues, chargé de rosée. Quand enlaï de l'Aïgoual se fai t'escuresino Las nivous devers ièu rebalon sus l'esiiuiiio Das sères, en lous acatan, Me pense, aïço sera pu grèu qu'un cargopièo Me n'en vai davala tout aro de liouïoun. Fé.ix, 1872. Aigra«i, H s. m. aillade, condiment au ver- Agras, ll jus, fait avec de l'ail, du persil, du sel et de l'eau chaude , espèce de gaspacho. —■ Raisin aigre, non mûri. Aïs Aïfscasslë, adj. et subst. ceps de vigne sau- vage qui ne produit que du verjus. Aig^re, adj. aigre, acide, piquant au goût. Fig. hargneux, insociable. Lat. acer. liai, agrio. Aïgpèjj», I V. n. et act. sentir l'aigre , Faire aigre, | s'aigrir. — Faire levier, soulever un lourd fardeau au moyen d'un levier de fer ou de bois. A'isrrèja (S'}, v. rec. se mouvoir, se re- Eigreja (S'), muer, se soulever avec peine. Aigret, s. m. fruit de l'épine vinette, Agrivoutaty berberis vulgaire à fleurs jau- nPlilres. Aîureto, | s. f. oseille commune, à larges Agradelo, feuilles. Fam, des polygonées. Rumex acctosa. Plante avantageusement em- ployée dans les préparations culinaires , et qui contient de l'acide oxalique. Aïfïreto d'ase, s. f. petite oseille, oseille des brebis. Rumex acettllosa. s. f. héron cendré qui vit dans Aï creto, Galichoun, Afgreto, Galichoun blanc, Atgveto, Berna blanc, Guiraudet, les marécages du Midi, connu également sous le nom de Berna pescaire, parce qu'il guette sa proie immobile, et s'en empare avec adresse, ardea cinerea. s. f. héron, aigrette. Ardea egrelta. Joli oiseau des marais à plu- mage blanc dont la tète est ornée d'une huppe pendante, et qui a sur le dos des plumes soyeuses employées dans la coiffure des femmes. s. f héron garzette ou la petite aigrette, échassier qui fréquente nos marais et qui se nourrit , comme ses congé- nères de petits poissons, de grenouilles, de frai et d'insectes aquatiques. Ces oiseaux nichent dans les roseaux ou dans les buissons de Tamaris. Ardea garzeita. 5S - AGN Aigri (S'), devenir aigre, passer à l'aigre Fig. s'irriter. adj.prov. aigrelet, qui tourne à l'aigre, un peu aigre. s. f. aigreur, renvoi de l'estomac. Fig. haine, aversion, brouillerie. a. V. l. arroser, diriger l'eau, la tourner par des barrages. s. /". rigole, évier pour les eaux ménagères. (Voir aïèro). ^igi'inèu, Agrinèu, Algrou, Agrou, Algiinr, V A'giièro, Aiguiéro, Ihié, AtgiieHtre, Aigous. Algiiet», s. adj. aqueux, liquide, humide, qui fournit de l'eau. f. ruisselet, sources eau cou- rante. Alai, adv, là-bas, de delà, de ce côlé, un Alai. peu loin. liai, Laiso aquo ailai, n'en parlons plus. — D'ailai, de 'délai, de l'autre côlé. Lat. illac, là bas. Ai-Ias, inierj. de plainte, hélas ! — S'en vai mourent su» terro, e n'a que ieu, ai-las, Per fiJèlo coumpagno e per aiilhour soulas. It. ahi-lasso. Allaniuua, adv. là haut, audessus. Lat. ad,montem. Allavau, |] adv. là bas, dans le bas. Ailabas, \ Lat, ad vallem. It. abbasso. Aîlh, s. m. ^a^c. ail, plante bulbeuse très- Aiet, Il employée dans la cuisine méridionale. — Le chapon de Gascogne est une croule de pain frottée d'ail et mêlée à la salade. (Voir diet et A\het. V. a. aimer, chérir, préférer, avgir de l'affection. Aima, Ama, — A nous aima passoiu la vido Sans lagui das dicU e redicb. — En rimo aime proun de lou dire, E mémo de lou ré|i(.la. — Rousalio, l'uim' e laliisso ; Te dire roumo .ico se là, ln)pous--.ib>e, niais ou seiilisse . . Floret 18^2. — Di lant m'aima quan 1 faziès la proumesso. Un ûoc ardent seœblavo l'anima ; AIM Aime, s. m. v. l, sans levain, (Voir azimt.) Ainat, || s. m. aîné, le premier né. Eïnat, Il Lat. ante nalus. V. fr. ains-né, né avant. — Tout dft l'aïnat Es debinat On cambiomen entres iléjà puntejo ; Pol se fay mut André roussignoulejo ; L'un es risen. L'autre es douln. Jasmin, \%il . Aine, s. m, v. l. vase, ustensile, contraction de aïsino. (Voir eizino.) Ainèu, s, m. chabot, meunier, poisson d'eau douce à grosse tête. Lat. c otus gohio. Ainèu, n s. m, Anon, poulain de l'anesse. Azenou, Il — Que que digu s et que que fagues Toun aïnùu s ra jamai qu'un aze. Aio, 1 S. f. hâte, émoi, ardeur, empresse- Ahia, I msnt , contentement , fête , aide , secours. — Lou vin nous bouto en aïo, i ou vin fa lou bon sang. . . — Din si'ousiau touli soun en aïo. . . Lat. adjutum. Esf. ayuda. Jtal. aila. Arab. aïa, fatigue. Aioll, s. m. sauce à l'ail, rémoulade pro- vençale, beurre de Provence ; sorte de pommade faite avec de l'ail , de l'huile, des jaunes d'œufs, du persil et un citron. — L'aioli es un délice, i'a rcn de méïour per la sanla, e es la founda- men'o d'un bon repas. Arm. prouv. 1874, page 81. — 0 cacalaus, groumand bestioli Auren beleu pas tout perdu : Vous adoubarpM à l'aioii. Se lis aiet soun pas loundu. Martin 1802. 56 — AGR sans inconvénient; sont em- ployées en pharmacie à cause de leur propriété astringente, Esp. arandano. Port, arando. s. f. aire surface plane sur laquelle Aïro, I on bat les grains, carré ou planche de jardin, d'une maison, d'un pont. Nid d'aigle ou de vautour. Lat. aéra. Port, eira, Airal, s. m. emplacement logement, le car- reau, la place, l'aire. Alounclia, Ayeuncha, Airadech, Aïres, Brimbélos, Atges, V. a. éloigner, écarter, tenir ou mettre loin. s. m. airelle myrtille, sous- arbrisseau de la fam. des vaccinées, dont la fleur en cloche devient un petit fruit d'un bleu noirâtre un peu aigre. Ces baies nommées aussi raisins des bois, brimbelles que les enfants et les bergers mangen' adj. aéré, exposé au vent. s. m. l'air qu'on respire, souffle, vent. - Manière, maintien, phy- sionomie, mine, allure. — Dins l'ayre im n'entend plus brounzina lou mousquil. - Avié l'ayre tan û, que dins aquelos pianos, Payzano, e:o daraeto al m'ey de las paysanos. Jasmin 18ib Lat. aer. Esp. aire, Ital. aria. Aire, désinence dérivée du latin arius de actuarius, operarius, indiquant une profession , une opération , comme libraire , noulaire , fus- taire , fournaire , segaire, etc., dont le féminin est airis. Pourtaire, pourtairis. Airlai>u. Il s. m. gasc. hameau élevé, pla- Aïriau, || teau, aire. Aireto, Il s. f. petite aire , palier," repos Eireto, Il d'escalier. — Petite enclume de faucheur. s. m. jonchée de gerbes ou de paille, airée à dépiquer. Ai roi, Aïrôu, Eiràu, Airolo, s. f. petite aire," petite place pour battre, vanner ou écraser. Aîrosanicn, adv. v. l. promplement, déli- bérérément. Ais, Aissel, Essîou, s, m. essieu, axe de rotation, pièce de bois ou de fer qui sert de centre à tout organe tournant. Gr. «I^C- partage. Lat, axis. Ital. asse. Aïs — 57 — AÏS AlsRd, Il adj. aisé, fortuné, enrichi. — Qui Aisid, aime ses aises. — Commode, facile Aizit, Il à manier. Gr. aiiTioî heureux. AUe, s. m. aise, satisfaction, contentement, facilité, commodité, sans gène. — abondance, biens, richesses. — Melès vous à vosir'aïse. — Viouhcn à soun aïse. — Aro demande pas que pax e aïse. Angî. ease, repos. liai, agio, contentement. Aise (D'), adv. doucement, lentement, sans se presser. • Ital. adaggio. — Anar d'aise, marcher avec précaution. Aise, adj. satisfait, content, ravi, joyeux. — Sans façon. (Voir aize.) — A l'aise, commodément. Ital. a bel agio. AlMino, s. f. vaisseau , ustensile. (Voir eisino.) — Vase, meuble, pa- nier, etc. AisRa, V. a. hausser, monter, mettre plus Ahissar, haut, soulever, faire effort. Alssadel, 1 s. m. binette, serfouette ; outil Aissadelo, de jardinier pour soulever la Aissadoun, terre autour des jeunes plantes. Il est formé de deux dents ren- verséeset réunies par une douille dans laquelle s'adapte le bout d'un manche. Esp. azadilla, aissado. AIfliiado, Il s. f. pioche triangulaire de Eissado, || jardinier ou de vigneron em- ployée dans les terrains pier- reux. — Houe pointue, marre. Esp. azada. Port, enxada. Aissado Jardlnielro, s. f. houe, pioche, outil en fer à rectangle allongé formant un angle de 45 degrés avec le manche. Aigaagar, v. n. essanger, laver le linge au courant de l'eau. Ital. sciacquare. Alflselo, 5. f. aisselle, le dessous du bras. (Voir ais pour l'étymologie.) Lat. axilla, liai, ascella. Alssainoiiii, adv. (Voir aiçamoun, aiçaval.) Aisseto, Il s. f. hachereau, outil de charron, Eisseto, Il de sabotier, de tonnelier, etc. Esp. azuela. Aisseto, s. f. plainte, gémissement d'enfant. — Coumengo de faira soua aïsseto. Alsso, adj. gasc. pénible, cruel, fâcheux. Aisse, — Grossier, de mauvais goût, aigre. — Grabiè, que la perto m'eg aïsso. Que iou plaBgi loun bel tapis. . . C. de P. 1639. — Pan aïsse, mauvais pain. Gr. »|»f, aigre. Alsso, s. f. hache de charpentier, doloire, herminette, outil de tonnelier. Gr. «|(»>). — E de pus fort l'aisso Faziô soun Ifvo-baisso. Floret, 1852. — Lei bouscatié, an aquelo nouvello, lalous de veir« uno aisso mai que boUo, Entre loi man de nosi'ome, aqui n'aut, Perdèron toueis, en camin, sei desirau ; M. Bourrcly, 1868. Alssoula, V. a. prov. doler, dégrossir les douves, le merrain. Alssoftn, Il s. m. pic, pioche, hoyau, houe Aissadoun, U pour fouir et remuer la terre. Esp. azadon. Aisseja, v. n. se plaindre, geindre, sou- pirer, gémir, faire aïe. Gr. «i«Ç«, je pleure. — Un viel banquié, nega din l'or. Jaune e maigre, darriès si beou rideou de sedo. De longo, en aissejan, counlavo sa mounedo. Higot, 18CG. Alssige, S. m. plainte, gémissement, soupir, lamentation. Gr. »i 0-0», malheur à toi. — Fouie toujour entendre soun aissige. Alssucli, Il arf;.6earn. sec, essuyé, desséchés Eissuch, U ^'«'- asciugato. Esp. enjuto. Altaï, Il adv. ainsi, par conséquent, de cette Atal, Il façon, de la sorte. i AIT — 58 AJA Altainbé, adv. aussi bien , de même, à cause de. — Apre» un irol d'iino minuta, Car la davalado vous buta, Lou mioulan qu'es facli aou meslié, Aitambéque lou caTielié, Tout d'un cop s'aplanto e s'aquioulo. De Lafare, 18i2. AltnntoRt, adv. aussitôt, dans l'instant, sur l'heure, le plus tôt possible. Gr, avTi»». Altnpauc, adv. aussi peu, non plus. Lat. ita parum. Alul, ». m. aïeul, grand-père. (Voir ajol.) Aïuatat, adj. v. l. assemblé, réuni. Lat. adjunctus. AYzad, I adj. délicat, qui aime ses aises, Aïsat, I aisé, facile. — Qui est à son aise, Alzadomeii, Aizidamen, adv. aisément, facilement, sans peine, sans embarras. Alze, s, m. aise. (Voir ce mot.) Aïze, $. m. futaille où le contenu est facile à loger. (Voir aïsino) Aïxes, s. Ml. plur. les êtres d'une maison, les locaux, la distribution, les passages. — Sabe lous aizes, je connais les lieux. — l'a forç' aises, il y a beaucoup de place. — Commodité , tranquillité , repos , mollesse , convenance , indolence. — Nuus lougen coumo pousqu'en, mvs avian pas louli nostis aïzes. — Pren ben tous aïzes, ne te gène pas. Aïzi (S'), t;. rec. se mettre à l'aise, se Atzina (S'], bien placer , s'arranger , se disposer, s'établir, se préparer. Alzldainen, adv. aisément, commodément. -Alzlmen, $. m. commodité, aisance, for- tune suffisante. Aïzlnat, adj. préparé , arrangé , muni , établi, outillé. Ajayre (S'), v. rec. v. l. se coucher pour enfanter. AjaNMa (S'), V. rec. se coucher, s'étendre, se jeter à terre, se laisser tomber. Rad. jas dejacere. — Se n'en voulus gôs, brmrès d'aigo e vous iijassarés. jijassat, adj. couché, renversé, fatigué. — là torço blad ajassat. Ajagat, adj. v. l. couché, alité. — S'es ajagudo, elle est accou- chée. Autrefois on disait : il s'est accouché malade, c'est-à- dire, étant malade il s'est mis au lit. AJà proun, adv. il y a quelque temps, contract. de i a jà proun tems, il y a assez longtemps. AJavela, v. a. mettre en javelles , en gerbes, en fagots, en sarments, (Voir javel, gavèu.) Ajol, s. m. aïeul, grand-père. (Voir aïul, ayul.) AjoKtar, r. a. v. l. assembler , amasser , ajouter. Ajoiia, s. f. gasc. corde de bât. Ajouata, v. a. gasc. attacher au joug , atteler, assujettir. Ajouata (S'), v. rec. se soumettre, se ranger, s'apprivoiser, se plier. Ajouca (S'), V. rec. se jucher, se percher, se tapir, s'accroupir. Fig. s'assoupir, s'endormir. AJoueat, adj. perché, juché, placé haut. — Sus un balcoun santoment ajoucal, Roupihavo, au soulcu un bcnbumus de cal. J. Woivl, 1828. Rac. joue, juc, perchoir. AJoueadou, Jouquiou, s. m. le juchoir d'un pou- lailler, le perchoir d'une cage. — Jle fagueron davala de moun ajoucailoij , me dcmanderon de ni'ounl'iire e coum'anavo que me irouvave aqui. Mistral, 1860. AJO — 89 AJU Ajourne, v. a. atteindre, attraper, joindre, parvenir à, toucher à. Lat. jungere ad. — Mai, cre/.é» me, se la jusliço es goyo, Ajoun loumichan. à la fin. J. Morel, 1828. AJancuH, Ajugassit, adj. enclin enjoué. au jeu. — Gai , Ajoun, s. m. ajonc, genêt épineux, jonc Arjalas, marin, Lat. ulex Europœus, Ginesto, pi. de la fam. des Papilionacées, à fleurs jaunes, qui croît dans les lieux incultes. AJoansIa, v. a. asséner, porter un coup, étouffer, étreindre. - • Que tonl d'un cop la ne^adisso ajoutiglo. Ajuda, Aduja, AJudo, Ajul, AJulInat • Aginoulhat, AJust, i. V. a. aider, assister, soulager, Lat, ad juvare. Esp. ayudar. Port, adjudar. — Ajudo le'n pau e Dion l'ajuilara. — Quand qu'auqu'un se perd, tout i'ajudo. 8, f. aide, assistance, secours. , — Un pau d'ajut, cridavo ? adj. agenouillé, prosterné. m. V, l. troupe, réunion, assem- blée. — Allonge, pièce de rapport. — Parure , toilette , vêtements. — T'escound o te passis lis ajnst dimcnchau. Ajusta, V. a. mettre en plus, réunir, as- sembler, joindre, proportionner, accorder. — Viser à un but, mirer. — Ajuster, préparer, accommoder, orner. Ital. giusto. — Ajusta lis iustrumeus ; — Ajustas vosti fluto, accordez-vous. — Sa pa'ncaro ajuta sei lellro. — Acô seguè uu lébrauben ajusta ! Ajusta (S'), V. rec. se joindre, se réunir, s'adapter , se conformer. — — S'ajuster, se parer, faire toilette, s'habiller avec soin ou coquetterie. Ital. aggiustare. AjUHtlé, Ajustoun, s. m. ajout, about ; pièce rap- portée pour en allonger une trop courte. AJuMtoR, s. f. plur. joutes, divertissement, combats sur l'eau dans lesquels deux hommes placés chacun sur l'avant d'un bateau, et parant les chocs, visent à se renverser au moyen de longues perches. Lot. adjustum diriger e, parce que les jouteurs se rapprochent pour se combattre. Ajut, Ajudo, s. m. V. l. aide, assistance, auxi- liaire. Esp. ayuda. /(. aiufa. AkalèM, adv. prov. au bout, à la fin, à calais, — Aqui sièu akalès, je suis au bout, je suis acculé. Akl, Aqui, adv, ici, là, en ce lieu-ci. Lat. ad hune locum. Anal. ccXpt, jusque. Aklssar, Atissa, V. a. exciter, animer, provoquer, irriter. (Voir aquissa.) ' AI, art. etpron. gasc. le, au, ce. plur. as. — Oh ! de lou beyre, al mcstre, aro mo trigo. Jasmin. ■ — Al jour fixât per l'ouvcrturo AI ou el, préfixe arabe, le art. comme dans Al manak, le temps, le calcul. Al kantara, le pont, l'arcade. Al kazar, le château, la tour. Al coran, le livre par excellence. Al, 1 désinence d'un grand nombre de mots, Au, 1 contraction de «x»î ou de alis latin, désignant l'attribution , la ten- dance. Joum-al, qui se rapporte au jour. Loc-al, qui se rapporte au lieu. Mistr-al , qui se rapporte au maître. Egout-al, qui se rapporte aux gouttes. ÂLA - 60 - ALA Alabala, adv. sans réflexion, inconsidéré- ment. Les arabes disent allaba- bala pour congédier les men- diants, comme les espagnols disent, vayapor Dios. Alabardl (S'), v. rec. se réjouir, se glori- fier. — Se risquer. Esp. alabarse, se flatter, Alaltets, Adounc, Alaro, adv. alors, dans ce temps-là — Alabels lemperur qu'cnirounabo laguerro. — Se caouqu'un alabets abio bien regaytst, Aouyo bis uno larmo as els de Françouneto. Jasmin, 1840. Esp, esta vez, celte fois. Alabre, adj. avide, vorace, glouton. Gr. XaQpc;, avide, — E catanl ma toumbo alabro, Aguen loun amour per rai, Emé toun noum sus li labro Mourirai, Bessai. Alabardo, s. f. hallebarde , espèce de pique armée d'un fer ailé. — Moun meslre, pi;r se métr'en gardo S'en ba dérouilla l'alabardo. Goud. Alabrèno, s. f. salamandre , reptile Arabreno, batracien à peau tuberculeuse et gluante comme celle des cra- pauds, ce qui l'a fait regarder comme incombustible, quelque- fois lézard. — Lacerta salmnan- dra. — Se lu te rendes l'alabreno Que se rescound dins lou barlas, ]éa me rendrai la luno pleno Que dins la niue fai lume i masc. Mistral. Alaca, V. a. arroser, mouiller, humecter. Lat. lacus, lac, ablaqueare. Alaca (S'), v. rec, s'étendre, se vautrer, s'enfoncer. Alader. s. m. nerprun alaterne, arbrisseau Daradel, toujours vert à feuilles alternes . Fièlagno, Le bois de l'alaterne est dur et peut être employé dans les ou- vrages d'ébénisterie. Des baies du nerprun on retire la couleur nommée vert de vessie. Philaria à larges feuilles. Rhamnus alaternus. Alado, s. f. un air de feu, un peu de chaleur. Gr. «Xî«. chaleur. Alado, Il s. f. vol, coup d'aile, essor, durée Voulado, Il du vol. — An travessa la mar tout d'uno alado. Aladounc, Alaro, adv. alors, dans ce temps-là. — Aladounc faire . vciren ço qu aven a Alaga, V. a. verser, coucher, plier, affaisser. — Forço blail seran alagats. Alagaii, s, m. mont, ouragan, tourbillon, inondation pour ouragan. V. a. lasser, ennuyer, déplaire. (Voir laghi, lagno, chagrin). adj. gasc. ennuyé , fatigué , affaibli. Alaguia, Lagna, Alagnat, Alayal, Alagrenio, s. f. larme de Job, graines qui servent à faire des chapelets et des colliers. — Coix îacryma Jobis, plante graminée à feuilles de maïs dont les semences ont la forme d'une larme. — Staphylier à feuilles ailées et à graines dures et brillantes. Alaï, adv, là-bas, de là, de ce côté là. Alajas, s. m. champ couvert de fougères. Alajo, Feuze, Falïero, Alaeha, Atessa, V. a. allaiter, nourrir de lait , faire têter. Lat. allactare. s. f. fougère des bois, grande fou- gère,' dont les feuilles servent de litière et d'engrais. Pteris aquilina. Les fougères forment une famille de plantes très-nombreuse et de foule dimension, dont on trouve de curieux spécimens dans les schistes ardoisiers qui alternent avec les couches de houille. ALA Alalanfga, Il s. f. canard pilet, canard à Couo longo, \\ longue queue. Allas acuta, glacialis. Palmipède de passage dont il arrive quelques individus dans nos marais. AI« longff, s. f. thon blanc à longues pec- torales, germon du golfe de Gascogne. Alanibi, s. m. appareil dislillatoire pour analyser et subtiliser les essen- ces. Gr. «ftSi|) vase, bocal. It. lambicco, Esp. alambiq'ue. AlaniblrA, v. a. alambiquer, chercher des subtilités , embrouiller , tour- menter. Alamoun, Il s. m. cep de charrue, pièce Armoun, de bois sur laquelle est fixé le Dentau, \\ soc. (Voir armoun, pièce ar- mée. ) Alan, s. m. hâbleur, menteur, auda- Alandaire, cieux flatteur, celui qui abuse Alantur, par des promesses ou des belles paroles. It. alano, grand chien. Alandn, Il v. a. ouvrir en plein, à deux Alanda (S'), battants, écarter, montrer, étaler. (Faire brûler le feu , tisonner. (Voir landa.) — La mar es dabant cl, lou chef que les coumando, Eslen sa maii sus flots e l'iibime s'alaiido Daïchan per sous souldals un cami (oui traçât. Dav. 1846. — Sul lou rebord mounto, apey se précipita, E l(fu biel gouffre, en s'alandan de suite. L'a recebut. . . . coumo se l'altendio.. . , lasmin, 1849. 61 — Alanti, Ananli, ALA Alaiidra, Alarda, t>. n. mentir, tromper, man- I quer de parole, flatter, cajoler. i. Il V. a. reja, \ ter, a Alaiidri, |1 v. a. gâter, caresser, dorlo- amadouer, consoler. adj. languissant , triste, abattu, affaibli , souffrant. Doundoureja Alangourit, Alanguit, Alantar, v. a. prov. enjôler , tromper , promettre. Alantarlc, s. f. tromperie, vanterie, hâ- blerie. V. a. avancer un ouvrage, se dé- pêcher. — Alantis-te, dépèche-toi. (Voir anans, en avant.) Alapa»i, i s. m. molcne commune, bouillon Lapas, blanc, plante pectorale à feuilles Fatarasso, cotonneusos, que l'on trouve au Escoubil, bord des chemins et des fossés. Brisan, \ Ses fleurs sont d'un jaune plus ou moins vif et disposées en épi ■ long et cylindrique. Lat. verbascmn thapsus. Alapas, s. m. bardane commune, glou- Lapnzasso. teron, herbe aux teigneux, plante Gafarot, sudorif. et dépurât, à feuilles cotonneuses qui croît aussi dans les lieux incultes. Fam. des synanthérées à fleurons purpu- rins. Lat. lappa minor. Alapeilo, s. f. asphodèle blanc, A. ra- Aledo, meux, espèce de lys des bois. Pourraco, \ Plante à racines bulbeuses dont la liante tige porte une befle fleur blanche ouverte en étoile et traversée d'une ligne brune ou rougeâtre. L'asphodèle croît en abondance dans les bois montueux exposés au soleil et ses bulbes desséchées fournissent une substance amy- lacée très-nourrissante dont on peut extraire de l'alcool. • On plantait autrefois l'aspho- dèle dans le voisinage des tom- beaux. L'asphodèle jaune est très-commune en Sicile, oii on mange sa jeune tige comme celle de l'asperge. Cette plante est aussi connue sous les noms de bâton royal , de tubéreuse sauvage. Lat. asphodelus albus, Ramosus. Alapen, s. m. appentis, hangar appuyé contre un grand mur et n'ayant qu'une seule pente pour l'écou- lement des eaux. Lat. pendens, Alarasci.t, Il adj. fatigué, harassé, couché, Âlassat, Il étendu. Rad. las. A LA — 62 — ALA Alardo, Alargo, s. f. pièce de bois que l'on place j sur les ridelles pour élargir un chargement. Alarma, v. a. élargir, mettre au large, en liberté, écarter, enlr'ouvrir. Esip. alargar, lâcher. Alarga (S'), v.rec. devenir libéral, donner outre mesure, prodiguer, agir largement. — l'a ren de tau qu'un porc quand s'alargo. — Quand un vilen s'alargo tout i'es court. Alargo, adv. au large, file, va-t-en. Blounilin, alargo, alargo, Fai li jour court lou parla long. Alargant, adj. généreux, libéral. Alarga (S'), v. rec. se mettre au large, se retirer. — Ci que v6u dire que lou tap, Fasent un pau de cabussado. Sus l'espandido de l'ondado, Formo de rouns, qu'en s'alargan, Frounsisson l'aigo e pièi s'en van. Félix, 1872. Alavl, n. pr. lîilaire , nom d'un évêque d'Arles, mort en 449. Alarma, v. a. effrayer, épouvanter, donner de l'inquiétude, de l'émotion. Alarnialrr, s. m. alarmiste , porteur de nouvelles fausses ou exagérées. Alariiio, s. m. cri d'effroi, tocsin, frayeur, épouvante subite. Lat. ad arma. It. aile arme. — Tout lou mounde es al camp, tous oustals soun [déserts. Atal, quand del tambour lou soun pico lous ers, E que d'uno batalho anounço las alarmos, Cadun quitto sa caso e vai prène las armos. P... 1792. Alaro, Adoun, adv. alors, donc, danses temps-là, — Alaro, ounte sias. . . . — Alaro lou pages V6u veyre soun terrcn o nou n'en trobo gis. Lat. ad horam, Ital. allora. AlaHfia, ». a. lasser, fatiguer, — importu- ner. < AlaiiMa (S'), V. rec. se fatiguer, peiner, être importuné, ennuyé, excédé. — Lou rei es mort e ièu jamai De lou canta m'alassarai. J. Biunet, 1859. — Tiro l'argen de la payasso, Encô d'où banquié s'encouris, E lé dis : Gacbas, la fourtuno m'alasso, Per Yiouro embè l'argen me semé pas nascu, A. Bigot, 1866. AIa«Mant, adj. fatiguant , pénible, en- nuyeux. Alata, V. a. prov. élargir , ouvrir la Delarga, porte, lâcher le bétail, les cochons . Lat. ad lata, laté, au large. — Lavèno s'es alatado, la veine s'est rouverte. — Anas alata l'avé. Alateja, Voulastreja, V. n. voleter, battre des ailes, voler par saccades comme les papillons ou les oiseaux blessés. — Sus l'espigo, en canlant, la cigalo alatejo ; Sul prat noubel tonndut l'alabreno trépèjo. Alatra (S*), Issalatra (S'), V. rec. se secouer, se hérisser, s'épouiller, se vautrer dans la poussière ; se dit des volatiles qui se hérissent pour s'épouiller. Alatza, Alacha, V. a. gasc. allaiter, nourrir de son lait. Gr. h ^«Ç«, même sign. Alaudeto, s. f. alouette, oiseau chanteur Alauseto, de la fam. des passereaux. Aloueto, Rad. celt. al aut, wed, chant, qui s'élève en chantant. Ital. allodeta. Lat. alauda. — Se lou ciel toiimbavo i'anriâ força aloueto de preso. — Canto, ié disié l'alaudeto, Farai moan nis dins ta faudeto. CliJvet, 1865. Alauja (S'), Il v. rec. s'alléger, se dévêtir, Alaugieri (S'), || se soulager, se décharger. Quau s'alaujo avant lou mes de mai. Noua sap ben ce que fai. Alauniy v. a. faire tremper, faire macérer le lin dans l'eau, l'exposer à la rosée. De lono, mârre. AInuHO, Coulac, ALB ». f. alose, poisson de mer très- eslimé qui remonte dans les rivières aux mois d'avril et mai. Lat. clupea alosa. adj. altéré, mort de soif, harassé, abattu, ennuyé, fatigué. s. m. charrue, instrument pour labourer la terre. Alaïnt, Alayat, Alayre, Arayre, Alaza, V. a. gasc. étendre, déployer. Alb, alp, Hiib, rad. de albus, blanc, lumi- neux. Alba, !«./". aube, aurore, commencement Aubo, I du jour. Lat. albus. liai, albor. Albalra, v. n. faire une gelée blanche, bruiner. Albelra, Albeiar, V. n. prov. commencer à faire jour. Ital. il primo albor non appariva ancora. — A pi'iio lou jour albciravo. Albayrat, adj. raisin qui commence à md- rir. à gonfler, à changer de cou- leur. Aibayra, v. n. mûrir , roussir , devenir blond, se dit des fruits qui commencent à mûrir. — Coumbien île cops, lïA peysan que cascabo, Ey pelucal lou Msiii qii'albayrabo. Jasmin, 1860. S. f. gelée blanche, bruine qui blanchit la terre. Albayrado, Albièro, Albeyrado, || Alberr, s. m. v. l. logement, auberge, Hoslal, habitation. Albersar, v. a. v. l. héberger, loger. AlblsèSf s. m. Albigeois, habit. d'ÂIbi, chef-lieu du département du Tarn. Alblrar, v. n. v. L croire, juger, penser, considérer, imaginer. Lat. arbitrare. Albié, s. m. alisier, allouchier, arbre à AUés, bois blanc mais très-dur, dont on Alisié, fait des manches de fouet, des fourches, des attelles. Lat. sorbus aria. — 63 — ALB Aibo, I s. f. saule, arbre à bois blanc et Sauze, I tendre qui croît rapidement dans les terrains humides et dont on coupe les branches pour en faire des perches, des échelles ; tous les bestiaux aiment son feuillage vert ou sec. Lat. salix alba. Albpan, s. m. jeune canard sauvage. Albrat, adj. gasc. dressé, cabré, droit. Albre, s. m. gasc. arbre, mat de navire. Es l'houro que le lugrat de l'albo, Descnbris un bousquet de plazès, Oun, qui loumbo d'un albre sa Trobo là-jouts, d'amb'Ies pés, Déuiéls les myrtes e le cap dins les rouiiès. Goud, 1639. Albret, Albrot, Albrenc, Albrun, s. m. gasc. petit arbre, cimeau pour la chasse à la cabane, arbre à gluaux. s. m. aubier, couche ligneuse entre l'écorce et le bois. Lat. albus. Aleàll, s. m. plante marine qui produit la soude par incinération. Arab. al kali, pi. à soude. Alcali Tonlatll, s. m. ammoniaque liquide composé d'azote et d'hydro- gène. Son odeur est extrêmement forte et subtile et ses usages dans les arts sont fort nombreux, surtout dans la teinture et le dégraissage Aleants, llarf/. pron.v. l. certains, quelques- Alquans, |I uns, d'aucuns. Ital. alquanti. Aleobo, \fj. /". alcôve, réduit, enfoncement Arcovo, I ménagé Jidans une chambre pour la place d'un'^lit. Esp. alcoba. Port, alcova. Arab. al cobba, réduit, voûte. Alroran, s. m. le Coran, le livre dogmatique et religieux des mahométans. Arab. al koran, la lecture par excellence. — Regardavo~moun pas o el i'entoudié pas mai qu'à;ralcoran. Alcun, ri adj. aucun, nul, pas un. Alcus, Il It. alcuno. Esp. alguno. ALE Aleb», s. f. Pin pignon. (Voir alem.) Aledo, s. f. asphodèle rameux , bâton Mapedo. royal. Celte belle plante croît m abondance dans les hauts pâtu- rages des Pyrénées; en Espagne et en Italie. On voit au prin- temps, au Ponl-du-Gard , ses hautes tiges à fleurs blanches. Les animaux sont très-friands de sa racine tuberculeuse ; en temps de disette on a pu en préparer du pain. Il y a quel- ques années on a essayé d'en retirer de l'alcool. - Aquesi'an tout es bon, jusqu'os à las aleilo', Las coslos do caulet, las racinos de blelos. Giraud Saquet, 1709. (Voir alapedo.) Aie, I s. m. haleine, souffle, respiration. Alen, 1 Fig. hardiesse, liberté, audace. — Touli tenien Talé coumo du cabus- saires. — îé laissas prendre Irop d'alè. — Sente soun alen caud e soun moure jala. Bigot, 1832. Lat. halilus. Ital. alito. Alenado, s. f. bouffée, souffle, onde d'air ou do vapeur, émanation inal- saine, vent passager, brise. Gr. «aecs. — N'en fai pas qu'uno alenado. — Nous fasié senlisa'miclianlo alenado. — Lou ciel ero tout blu ; l'on non bezio nat crun. Un bel sourel de mars rajabo E dins l'ayre déjà Iju bon frcsqaet lançabo Sas alenados de parfan. Jasmin, 18i2. — E pièi, fan pas, d'uno alenado, Faire cici touto l'enfdado, Bourrely. AlebM, V. a, gasc. inventer, controuver. Fig. estropier, mutiler. Aleeatt, adj. gasc. mignard , prétentieux , affecté. Aledro, s. f. la cane, femelle du canard. Aledro. Il s. f. narcisse des poètes, fleurs Anedo, blanches des prés, plante bul- Coutelo, Il beuse. Narcissus poeticus. Q&. — ALE Aledro, s. f. narcisse jaune, coquelourde, Coucudo, fleur de coucou. Jusiauvo, I Ce dernier nom lui fut donné parce que les juifs étaient obli- gés autrefois de porter du jaune sur leurs vêtements. Narc. pseudo narcissus. Alega, V. a. gasc. alléguer, prétendre, avan- cer, citer, rapporter . — Cher- cher des difficultés. Esp. alegar. II. allegare. Alegranso, s. f. v. l. allégresse, joie, ré- jouissance. Alcgre, adj. joyeux, jovial, dispos, gai, vif, agile. Ia«. alacer. F./'r. aligre. — Sias ben allègre. Alegrar. v. a. réjouir, réconforter, consoler. — Oiou vous alegre. AlegI, V. a. soulager, diminuer, rapetisser, calmer. — Affaler. Ital. allegiare. Aleïo, s. f. voie, passage entre les arbres, Aleyo, chemin ombragé. _ D'aubres à bello frucho en aléio tcnguts. Aleluià, s. w» plur. cris, chants de triom- phe, exclamations, glorification. _ Longueurs, délais. _ Gerqua d'aléluià, lanterner , chercher midi à quatorze heures. — Louer outre mesure. Hébr. gloire à Dieu. Lat. laudate Dominum. Alena, Il v. n. respirer, attirer ou repousser Aleida, y l'air des poumons. —Prendre l'air. — S'agiter, se manifester. — Auso pas alena, il n'ose re- muer. Alenadoii, || s. m. soupirail de cave , Espiral, 11 petite ouverture basse. — Bonde, trou d'un tonneau Alenga*, adj. babillard, blagueur, discou- reur, hâbleur. Alen», s. f. alêne de cordonnier, de bour- Lezeno, relier, poinçon recourbé pour per- cer le cuir. Esp. alesna. V. fr. aleigne. ALE — 65 — ALE Alentar, ! v. a. v. l. ralentir, retarder, Alenti, | différer. Alentl (S'), V. rec. rester en arrière, s'amu- ser en chemin, se ralentir. Aleiitlt, adj. lent, valétudinaire. Alentoiira, s. m. plur. les environs, les lieux circonvoisins, le voisinage immédiat. Alerat, adj. élevé, perché, posté sur une éniinence. Alerta, interj. adv. alerte , prenez-garde, debout, s. f. peur, émoi. Ital. all'erta ; en l'air, au guet. Port, alerta; garde-à-vous. ISriso dins s,i furou p«issièros e moulis, li.oundo prals, vergicis, camps, vignos e lalhis ; Janwi ii'avian agut uno tan forlo alerlo ; Lûu valloun es negat e la piano es couberlo. Peyr. 1778. Aléa, nom. pr. Alais , ville du départe- Alesl, ment du Gard. Bttss. lat. alecla. — Aies, da-i Cévènùas la vieio Capilaio Que luèi boulego emb'uno palo L'argent que sap lira de soun sùu carbougiié, Aberlenc, 187^. Aleaal, n.prop. Alexis, martyr né à Rome vers 352. Aleaea, v. a. prov. allécher, attirer , sé- duire, promettre. Lat. allicere, alleclare. Celt. lise, lèse, appât. Alestl, V. a. disposer, préparer, apprêter. — ^ Alléger, diminuer, façonner. — Pcr alesti la bourso encaro, L'iver, quand l'on vùlo nn pau tard, L'on vai toumba'n litre à la baro Uu ben quich'n grun au canar. A. Bigot 1866. Aleto, s. f. aileron , nageoire, alichon , Alets, petite aube. — Faire l'alelo, frétiller, battre de l'aile, faire la cour. — N'ia tant que me fan l'aleto. Aleteja, v. n. caresser, coqueter. Alciise, s. f. allège , sorte d'embarcation destinée à soulager les gros navires, à porter un supplément décharge. Alèiigi, V. a. alléger, soulager, diminuer. — Calmer, adoucir. — Oli por pielal, que bengue aleugi ma cadeuo. Jasmin . Lat. levis. It. alleggiare. Alè«ijai, adj. allégé, soulagé, adouci. Aleva (S'), v. pron, se lever, s'éclaircir. Se leva, — Lou tems s'alevo. Alcv«,|| s. f. V. l. pin pignon, pin cembro. Elm, Il Gr. iW'Zn, en cosse. Aloyilnt, Aleital, AlTazego, Sadreio, Air«bro, Orfebre, adj. bearn. frère ou sœur de lait, nourri du même lait. Aleyilndo, s. f. souffle, bouffée. — Car dibersos bertus sount dados A lur dibersos aleydados. d'Aslros, 1824. AleKcrat, fl(/j. oisif, qui ne fait rien, quia du temps de reste. Alfnhct, s. m. suite des lettres d'une langue rangées méthodiquement. s. f. sarriette des jardins , plante, fam. des Labiées à fleurs rougeâtres. Lat. Salureia hortemis , mon- tana. On donne aussi ce nom au ba- silic ps feuilles. s. m. orfèvre ^ marchand ou fabricant de toute sorte d'ou- vrages d'or ou d'argent. Lat. auri faber, Ital . orefice. — Aco's pas un meslié d'orfélire. Algayratlu, s. f. insulte, sortie brusque, avanie, cris, bravade. — Atta- que à l'improviste. Arab. algara, cri de guerre. Esp. algarada, alerte. AlgciiB, pron. gasc. aucun, quelqu'un, quel- que. Esp. alguno. désinence dépréciative qui donne à certains mots une idée collective, comme dans : Canalha , troupe de chiens. Anticalha, toutes choses antiques. Ferralha, vieux fers. Marmalha, petits êtres criards. Tripalha , plusieurs boyaux. Angl. ali, tout. 8 Alha, Âlho, ALH 66 ALI Allinstre, n s. m. ail sauvage, ail poireau, Alhasso, ail des vignes , ornithngale Poridevigno, \\ nsin. Ornilhoijalam minimum. Alhet, Alîanin, Enliama, s. m. ail, plante bulbeuse h odeur forte. (Voir nïèl). V. a. lier, empaqueter , assem- bler, mettre en paquets, en fais- ceaux. Alilbèu, s. m. baliveau, jeune arbre réservé dans une coupe de bois. Esp. arbola, arbollilo. liai, albore. Alibor, s. m. Ellébore, plante médicinale. (Voir marsïoure.) AlitbQuflé, s. m. styrax ou slorax, arbre Aligoufié, d'Amérique qui fournil la ré- sine balsamique nommée encens. Allboiirsiin, s, jn. ignorant, sot, stupide, brouillon, g-filo-métier. — Bourou, baudet. Alsbrr, s. m. rouet, dévidoir, aube de roue motrice. 4kliroto««; s. f. plur. petites pinces. lind. ala, aile, bras. Aliehn, v. a. prov. verser, coucher. Alîeclii» (S'), t). rec. gtasc s'aliter, se cou- Alïenlar (S'), cher, se mettre au lit. — Quand no«tro may, l)ioii|io, feblo, (Icsfeyio. S'arrcmozo loulo, p s'allicylo Goiinilannailo pel moileci. Jiismin, 18Ô7. Alielnr, j| v. a. comparer, étalonner, échan- Âlhtla, I tillonner, vérifier. Aliéna^ v. a. prov. aliéner, vendre, tro- quer, transférer, passer à un autre. Allenla**, v. a. éloigner, écarler, tenir Alieuncha, loin, rejeter, chasser. Alifr^t, a^(»i», guimauve. ALT 69 ~ ALU On obtient de ses fleurs ou de ses racines des infusions cal- mantes et pectorales. L'althea Rosea, connue sous le nom de passe-rose ou rose 'tré- mière participe des mêmes vertus. Altretan<, adv. tout autant, pareillement, Allressi, de la même manière. , Autritan, Lat. tantum. Esp. otrotanto. Alu, adj. ailé, pourvu d'ailes. Ital. alato. Esp. alado. Aluo, s. m. V. l. lumière, éclat, clarté. Ital. luce. Esp. luz. AIucR, V. a. allumer le feu, la lampe. — Atuba, Pousser, exciter, attiser. Gr. \tvxoç, blanc, éclatant. Lat. lux, lumière. — Mouii cor alucat à tout'liouro, Nou bol pas escanti le foc. • Goud. — Talèu alucal, lalèu fum, lî dins nouii ré, ni fum, ni lum . Goudduli. Alue» (S'), V. rec. s'allumer, s'enflammer, briller. — Bcio, erabclissi6 lout, graciomo, loiit daourabo ; Debal souii el lout s'alucabo ; Toul flourissiô débat sous dits ! Jasmin, 1851. Alueaire, s. m. allumeur de gaz, des réver- bères, des cierges. Aliiclia, V. a. attirer, entraîner, empoigner. AIucpI, adj. avide au gain, affamé de lucre. Alueueha (S'), v. rec. s'éloigner, s'écarler, se tenir loin. Aliigar, V. a. prov. raccommoder, rajuster. Ety. ad-lug-ar, mettre en son lieu. Alugnire, s. m. renoueur, rebouteur, chi- rurgien de campagne, celui qui remet en place. Alusorat, adj. illuminé, éclairé, mis en évidence. AluHi, ». m. sulfate d'alumine, sel dont on se sert pour fixer les couleurs. Souben, om de biuagre, on d'olum ou de sal Se fo qu»l({a'engredieu que reparo lott mal, Prad. Alunia, V. a. allumer le feu, la lampe. — Aluca, Allumer du soufre dans une fu- taille, mêcher un tonneau. Lat. lumen, lumière. Aluniado, s. /". chasse ou pêche aux flam- beaux. Alumaïre, Alueaire, s. m. allumeur , éclaireur dans une église, dans une salle, un théâtre. — Allumeur de chalands, qui fait semblant d'acheter. Aliinienar, v. a. prov. allumer, illuminer. Alupa, V. a. regarder fixement , manger des yeux, Alurat, adj. éventé, éveillé, vif. Alu8, s. m. levier , tige en fer ou en bois destinée à soulever des fardeaux. Alutisnr, v. a, prov. battre, brutaliser. , Gr. xXvo-Fa, s'agiter. Alyaeaui|i8, s. m. plur. les Champs-Elysées antique cimetière d'Arles, tra- versé aujourd'hui par le chemin de fer de Lyon à la Méditerra- née. Esp. Campos-Elyseos. Ital. Campi-Elysei. — D'aquèii jour perlont lou vogutroii. Gai coumu au tems de .'îi vint ans ; Sabien pas, li que s'eslouneron, Ço qu'es lou méu di z'.\l>scams ! Canorge, 1867. Alzèno, Lezeno, s. f. alêne, poinçon de cordonnier, de bourrelier. (Voir aleno.) Ain, Il Amb, Amé, Il Anui, Amar, adv. avec, en même temps, ensemble. Lat. ambo, Gr. «fi». adj. amer, de mauvais goût, mor- dant. Fig. douloureux, pénible, offen- . sent. Esp. amargo. It. amaro. Ania, V. a, aimer. (Voir aima et amar.) Amadié, I' s. m. membrure, flancs, côtés Amaidi, \[ d'un navire. V. fr. hamade, barrière, clôture, Esp, amades. AMA — 70 — Amadou, s. m. amadou, agaric du chêne ou du hêlre, assoupli par des coups répétés sur un billot et niiré pour qu'il puisse prendre feu plus facilement. (Voir esco). Lat. ad manum dulce, doux à la main. — t>a pel Jas homes sans coulou Es pu seco que d'airiadoii, E la fenno la pus gaiardo N'a pas mai de car qu'uno sardo. Fav. Antadoua, v. a. prov. calmer, caresser, flatter, adoucir, allécher. — S'es leissa amadoua. V. fr. adouler, amidouler. Port, ameigar, amadoçar. hal. addolcire. Esp. adulzar. Amadouaire, s. m. flatteur , enjôleur , séducteur. Amadura (S'), v. pron. mûrir, devenir mûr. It. maturarsi. Esp. madurar. ■ — N'a besoun en effet, per miel s'amadura. Amas, mafe, s. m. poche, caisse, traîneau, brouette, hamac. Amasa, v. a. prov. et gasc. cacher, serrer, réunir, envelopper, couvrir. — Trop lounlems amagat, lou grand aslre del cel Quilo sa capo soumbro o soun nègre manlel. Prad, — PoarUkvo lonn argen dins sa roupo amag». Roumieax. Rad. celt. mag, creux. AU. magen, estomac. Gr. ocftao!, amasser. Amaga, | Amagnaga, | Amaga (S'), v. rec. se cacher, sebldllii", se serrer. — Noos amaguem dins uniJ baumo de la mounlagno de ver MialeV. V. O. choyer, caresser, dorloter, échauffer. A l'amagat, adv. secret. gasc. en cachette, en - Helas, ! el crebet per la panço D'un tros de cansalado ranço Que rouziguet à l'amagat 01 qu'you le plagni, nosire gai.... Goudouli, 163i. Amagadou, Amagatal, Amagairc, AMA s. m. trou, cachette, abri, lieu secret, cabane. m. celui qui entasse, qui cache son argent. Ainagoun, 1 s. m. alouette iulu, cujelier, Coutelou, 1 mauvielle des bois. Lat. alauda arborea. Cette espèce fréquente de préférence les pays de brous- sailles pour se cacher. Oiseau de passage en autoitiàé. Amagrit, adj. ujaigri, diminué, aminci. Amai, adv. quoique, bien que, quand même, encore, de plus, lussi. Gr. ccf/.ci, ensemble. — A mai mai gn'oguùsse. Amai que, pourvu que, en cas que. Amaiua^ v.a.el n. consuHor, réfléchir, céder, plier. — E yeun de tenta de miracles Prene per guide lou bon sen ; Amaine, e tene inoun alen. Coye, 1829. Esp. amainar, ?i^ modéref* Amaina (S'), v. rec- s'ori( :.ler, se diriger, se recueillir. Ainalri, adj. gâté, caressé, dorloté, qui Alandri, n'est bien qu'auprès de sa mère. — Importun, exigeant. Aniaîsea,(l v. a. appaiser, calmer, faire taire. Amaisa, \j — S'es araaiza, plouro pas pus. — A faulo de viou la bataio s'amayzo. — Sus la terro tout s'amayso. Tout se layso. Jasmin, lJ8t5. V. a. proposer, composer , élaborer, ordonner. Amajestra, Amagistra, Amalad, adj. v. l. irrité, furieux. Anialeneo, 1] s. f. fruits de l'amelanchié. Aherlenco, \ (Noir amelan.) Amali, v. a. irriter, pousser à mal, rendre furieux. — Qui ban doun attaqua que tant lous amalissph. Jasmin, iiiS. — Lou mounde se ptaret à nous creyre amalils, E fasiïuèren pintrats coumo dus enemits. Jasmin, iiiS. AMA — 71 AMA Amalit, adj. maudit, mauvais, Aiiialauti, adj. bien malade, qui lire à sa fin. Ital. ammalato. AnialgnmB, v. a. mélanger, réunir, mêler, rapprocher, allier. Gr. aft» ya/ta, marier ensemble. Anaalu, s. m. la hanche, la tête du fémur. Amaluca v.a . meurtrir, briser, éreinter. Gr. afixXvai, affaiblir. — Siei loul anialuga — De cop de poun l'amaluguéron, E lou laisseron per loasou, Nègri- e sannous, que fasiè pou. Bigot, 1832. Ainana, v. a. serrer, ramasser, cueillir, disposer, préparer. — Empoi- gner. — Morigéner , semoncer. Ety. aman-ar, prendre avec la main. JE'sp. amanar, mettre sous la main,' Anianat, adj. habitué, exercé, rendu propre à la main, emmanché, maniable. Ainanada, v. a. rassembler, réunir, rame- ner. Esp. manada, poignée, troupeau. Amandui, \\adj.adv. tous les deux, l'un Ambidoy, 1 el l'autre, ensemble. //. ambidue. Amanel, Il s. m. un paquet, vne trousse' M'inat, Il une poignée. — Le fond du sac, le restant. Lat. nianus. Esp. manada. Aniaiielat, r. a. mettre en' faisceaux, ras- sembler, empaqueler, enliasser. Anianèc, adv. sous la main, à portée, inver- sion de ès-a-man. Amanai, v. a. apprivoiser, adoucir, ama- douer. Lat. mansuelus, doux. Anianla, Il v. n. et act. biner, chausser. — Amantoula, \\ Envelopper, revêtir d'un man- teau. £■«!>. amantar, couvrir. Ainanloiila (S'), v.pron. se couvrir, s'en- velopper d'un manteau, d'une cape. — Quand lou ccl, en plcn jour, s'a- manloulo d'oumbralge. Amàr, adj, amer. — Douloureux , pénible. — Fôu envala amar^ per escapi dons. Lat. amarus. Esp. amargo. //. amaro. Aniar, v. a. prov. aimer, éprouver de Aima, l'affection, delà sympathie, préférer. — Moun l)ùu, cnlen les pas la migo î La vèsts pas ?... es luuto en plour... Counio l'ame ! digo-me, digo Se lu m'ames de tant d'amour. Rose an. Roum. 1862. Amarbit, [| adj. dégourdi, prompt, éveillé, Amarvit, || gai, gaillard. Amareja, v. n. être amer , produire de Amarga, l'amertume. — E tout yuen de tus amarèjo. — Per el lou mèu mémo amarejo, — Caii pleïilpjo, malaulejo, E loul ce que manjo l'amarejo. Aiiiarel, \s. m. olivier sauvage, dont les Amarèu, | feuilles etl'écorce sont fébrifu- ges, (Voir oulivastre), — A l'amarJu, L'amour es coumo lou feu. Aniarel, Il .■;. m. cerisier sauvage, merisier Malagnè, || à fruits noirs et aigres dont on fait le kirch-wasser. — Cerasus ayJvestris — mahaleb. Arbrisseau dont l'écorce est amère et fébrifuge. Le bois en est dur, brun et veiné nour ébé- nisles et tourneurs. Aniarrlo, i ». f. capselie, bourse à pasteur, Cauriho, ornilhope , coronille queue de Erbo ruco, [ scorpion à petites fleurs jaunes, fam. des Papillonacées. — Ornîthopus scorpioides. AniareloR, s. f. petits fruils du merisier, non comestibles. (Voir amarèu) — Prunus avium). Aniarou, s, f. amertume , saveur mor- Atnarun, danle. Fig. douleur, affliction. Arnarxou, (Voir marour.) Amaresso, — Ah ! noun counèisso^ li donlour E l'amarcita de la vidy, E noun sabes, coumo «i marrido, La draïo de pougnoun clufido, Ounle s'acampo laiii de [ilour ! G... 1861. AMA — 72 AMA Aniaronn, [1 s, m. gesse sans feuille, pois Amarelo, de serpent , qui donne de Amarun, . l'aKiertume au pain. — La- ihyrus aphaca. — Espèce de camomille des champs. Anthémis arvensis. Aiiiargant, i adj. rempli d'amertume, qui Amarejatit. { laisse un goût amer. Esp. amargo. Amavgra, v. n. être amer, causer de l'amer- tume. Esp. amargar. AmarKasHO, s. f. pie-grièche. (Voir agasso.) s. m. saule des vanniers, saule à liens, osier blanc employé pour Amarin, Binbigné. A marigné, Bime, tous les ouvrages de vannerie et dont l'écorce est amère. Lat. salix viminalis, amerina. Aniarliios, s. f. plur. scions d'osier Gimbles, \ flexible que l'on coupe chaque Bim, { année ras de la souche pour Vergan, j la vannerie. Amarlnoiiw, adj. pliant, flexible. AiMarlna» v. a. prov. amariner, envoyer des matelots à bord. — .Mettre à l'eau. Fig, attraper, ti'omper. Aniarina (S'), v. rec. s'habituer à la mer, s'embarquer souvent. Amarra v. a gasc. rendre amer, tourmen- ter, couvrir, réunir, entasser, lier. — Al noum d'un Diou piélailous Amarrabo la terro e du san e de plous. Jasmin, 1880. Amarra, v. a attacher, bien fixer avec une corde. Holl. maaren. Augl. io nioor. Amarrouea, v. rec. gasc, lier, serrer, atta- cher. Amarrouca (S'), v, rec. gasc. s'accroupir. Amarall, adj. rendu amer. Amarun, Il «. m. ivraie enivrante, zizanie. Jol, Il Lolium lemolentum. PI. de la fam. des graminées, dont le grain altère la qualité de la farine. — Vno mar de blail rous purga de l'amarun. AmarTtdoinen, ad», cast. diligemment , promptement. Esp. a maravilla, parfaitement. Aniarvlt, \ adj. dégourdi, éveillé, intelli- Amerbit, \ gent, prompt. (Voir amarbit.) Amarzl (S'), v. rec. prov. se faner, se flétrir, se sécher. Amas, I s. wi. ensemble, réunion, masse, Amassadis, | volume, tas, monceau. Amaiisa, |l v. a. ceuiltir, amasser, réunir, Acampa, Jj rassembler. — Thésauriser. — Aposlumer. Gr. ctftaa amasser, moissonner. Ital, amassare, entasser. — Cliascim pot amassa d'argen, Mai, cauque sièguc loa sap pas garda, . Amases, s. m. plur. v. l. champs, prés. Dass. lat. amasatus. ceuillette AmasHa^e, Acampage, Aniasuaire, Acampaire, m. ramassage, I des fruits,, des feuilles. s. m. cueilleur, ramasseur. — Econome, avare. — A bon amassaiie. Cl escampaire. Antasuar, v. a. prov. battre, frapper, as- Massar, séner, porter un coup violent. Gr. /xx^'c-iiv. Aniasao, adv. ensemble. — Simultané- ■ Ensem, ment, en même temps. Amasaoula, v. a. assommer , accabler , charger de coups. — Perque lou bonur l'amassole. Kal. amazzare. Amata. v, a. coucher, abattre, terrasser. Fig. accabler, mater, décourager, démoraliser, humilier. — Lci chagrin l'an ben amala. — Au bout d'un pau qu'es amala S'oubouro, èscouio entend grala !! Quicon a rascla la niuraio !... Caaqu'nrt a touca celui qui pratique par distraction. — Ero pas qu'un amatur. Esp. amador. Ttal. araatore. Anaay, conj. aussi, avec. — Encore , outre cela, quoique. — Adissials dpunc, Moussus, que sabès mal e bé Dius bous doune boun jour, amay à mi tabé. Goudouli. Amaysa, v. a. calmer. (Voir amatza). Amazera, v. a. durcir, condenser, entas- ser la pâte pour pétrir. AmbauM, Avons, s. m. plur. tours à cheval sur un mur , chevaux de Frise , terme de fortification. Anibé, cmbé, I conj. avec , amb'ièu , Amé, emé, | emb'aquel. Gr. »^M., ensemble. Lat, ambo. Aaibarr, ». m. v, l. ambages, circuits, détours , embarras , empêche- ment. Anibinr, Amblur, Cracur, Ambo, «. Ambour, Tartifle. _ 75 — AMB V. n. prov. aller à l'amble , à «on aise, rompre le pas ou le trot. Gr. afti\u>ai, ralentir. Lat, ambulare, promener. s, m. blagueur, hâbleur, men- teur, vantard. Esp. hablador. f, ambe, combinaison de deux numéros sortis ensemble à la loterie ; ambe au jeu de loto, Lat. ambo, deux. s. m. topinambourg, helianthus tuberosus, espèce de pomme de terre, à laquelle on accorde un peu de la saveur de l'artichaut. Fam. des synanthérées, à fleurs jaunes. Ambre, Il t.. m. l'amble, allure inuiitée du Amble, U cheval, mais naturelle à l'ours, à la girafe, au chameau, etc. Ital, ambio. | Ambre, ». m. Ambre gris, gomme ou résine végétale, cire odorante dont la provenance est incertaine. On le donne aussi comme le produit excrémentiel de certains oiseaux ou des cétacés, car il flotte sur la surface des mers du nord. Sa saveur est fade , mais son odeur est pénétrante, agréable et surtout très-persistante. L'am- bre a été longtemps regardé, en médecine, comme stomachique, cordial et aphrodisiaque , mais son principal usage est comme parfum, que l'on associe au musc pour en tempérer l'odeur. On confond quelquefois par la similitude de nom, cette matière résineuse avec l'ambre jaune ou succin qui est un bitume miné- ral, électrique par frottement, et dont on fait au tour des perles ou des bijoux d'un certain prix, des tuyaux de pipe, etc. — Fin coumo l'ambre. ; — Sentie miès qne poumo d'ambre. — Quand passavo sus la Liço, sem- blavo dioi un nivou de musc e d'an- brc. AMB — 74 - AME Ambrer, adj. facheuï, triste, lamentable. s. f. centaurée jacée , plante à fleurons pur- Ambrets fevo, Lengo de cat, purins. Ambrieî, I nom propre , Saint Ambroix , Ambrosi, | père de l'église latine, né en 340. AmbrosI, n s. f. snntoliBe, nommée vul- Tuo-verme, gairement garde -robe, à cause Faligoulofero, \ de son odeur forte. Santolina chamœcipar issus. PI. delafam. des synanthérées à fleurs jaunes et à feuilles de cyprès, qui croit en bordures autour des mazels des environs de Nimes. Son odeur très-aro- matique lui a fait attribuer de grandes vertus , d'oil lui sont venu* plusieurs noms expressifs. Elle entrait autrefois dans la composition d'une poudre ver- mifuge. adj. V. l. tous les deux, deux ensemble. Ital. ambidue. Amello, Amenlo, les Amdos, Amduy, Ambidoy, Auië, Ambé, Am^ehiiyladj. aplati, mis en mèche, gras, • huileux. conj, avec. (Voir am, ambé). Amtilim, Peretos de San-Jan Amaltnco, s. m. fruit comestible de l'amelanchier , ar- buste de la fam. des pomacées, à fleurs blanches. Gr. fii'ht», pommier. Amelhé, s. m. amandier commun , ar- Amenlié, bre à fruit dont les fleurs préco- Amendié, ces s'épanouissent à la fin de l'hiver. Son écorce laisse suinter une gomme vulgairement nom- mée merdo de coucut, tandis que la gomme arabique est produite par des acacias et autres arbres des papillonnacées. — Sans cregne de l'iver Ion funeste retour, L'amelhé se desplego à l'esclat d'un bel jour, L'imprudeal feyrot, 1780* — L'amenlié Flouiis, coumo savès en despiech dé fovrié. Ce qui a fait de lui l'emblème de l'étourderie. Gr. ctfiiy^xXn, amandier. t. f. amande, fruit de l'amandier, semence de tous les arbres à noyaux. Tout le monde sait le parti que l'on tire de toutes les variétés d'amandes pour la préparation des sirops, émulsions, crèmes et gâteaux, etc. L'amande amère peut être vénéneuse, même à une dose peu élevée, car elle contient l'un des plus violents poisons, l'acide cyanhydrique. — Touto flour d'amelié, proumié rai dou prinlems, Es rare que fague uuo amello. Am. Pichot, 186b. Gr. «.livy^xXiii, amande. Esp. almendro. Port, amendoa. t.f.plur. aman- des pralinées ou Ainellos ensuerados. Pralines, lissées; àmellaouM, s. «i. phr. olives confites , grosses et de forme oblongue comme les amandes. Lat. amigdala. Amen, adv. soit, ainsi soil-il , marque de consentement. — A tout disié amen. Amena, v. a. amener, conduire, introduire, produire , présenter , pousser , tirer à soi. Amenançom, s. f.plur. façons, cérémonies, lenteurs. Amendo, Il s. f. amende, peine pécuniaire, Enmendo, \\ punition. — Lei battu pagaran l'araendo. Lat. in mendum, en faute. s. f. amande à coque tendre dite à la princesse, à la dame Amendo, Amenlo, Cacho dent, Amendo eoutelouno, Amendo redouno, dure. s. f. amande i coque ronde e AME — 75 — AMI Amendo mlèjo, s. f. amande de Provence. Amendiez s. m. (Voir amenlié, amelhé.) Ameiidonn, jF *. m. amande d'un grand Amtnloun, |) nombre de fruits à noyaux, dépouillée de son écale ou pulpe, puis blanchie ou rôtie. Esp. almedron. Gr. a^v/ètcXùi. Amenlr (S'), v. pron. v. l. s'amoindrir , tomber à moins. Amendri, Il v. a. diminuer, amincir, ré- Amendri{S'), \\ duire, affaiblir, perdre. — Soua ben s'amentlris touti li jour. Lat. minuere, minorare. Atuanlat, s. m. sorte de brèche formée de cailloutage à forme d'amandes. — T'ensegnarai se vos un bien bel amenlaf. Amenllë, 5. m. amandier, arbre à fruit originaire d'Afrique, dont une variété à amandes douces et l'autre à amandes amères. (Voir amelhé, amendié.) Ament, mbst. adv. attention, surveillance. Lat. ad mentem, en éveil. Teni d'ament, guetter, épier, surveiller. — Ten Ion d'ament per veire se fai soua obro. — Val à la terre, s'escound dins un valat e tea d'ament li meisounié. — Erian tant lengu d'ament, que nous poudian pas dire un mot ensem. Amenuca, v. a. émietter, froisser, réduire entre les doigts. Amenuda, v. a. amincir, émincer, débiter, réduire. — Tendre au détail. Auergit, adj. caché, couché, baissé. Fig. mûri, flétri, penché. Lat. ad mergere, cacher. Amerltn, v. n, mériter, être digne. — Encourir, attirer sur soi. Aco t'amérito, tantpis pour toi. Anierma, Il v. n. décroître, diminuer, se Verma, \\ réduire, se rapetisser. Anieseourat, adj, favorisé, bien traité. Ame«ara«, adj. v. l. sobre, mesuré, pru- dent. Amiada, Amialar, V. a. caresser, flatter, amadouer, traiter en ami. Aiiilar, V. a. gasc, mener, conduire. Amiassa, v. a. gasc. menacer, exciter. Amiable, Amiaple, Àmicable, agacer. adj. aimable, doux, gracieux, civil. — De gré à gré. — Lon Iroaven dons, courtes 6 àmicable. — Vongué bon nai fini noste proucès à l'amiable. Anièu, s. m. hameau, village. — S'envenguè dedins soun amèu m'onnte l'esperavon soun paire e sa maire. Roumanille, 18S0. Anilc, g. m. ami, celui qui a de la sympa- Amig, Ihie, de l'affection, ami de cœur, Atnit, ami d'enfance, ami de table. — Seren aniils tant que voudras. Se noun ma demandes finanço. — Un bon araic es un escu dins la pocho. — R6s a d'esprit que ièae mis amits. — Lou verai amie es aquel que se raostro dins l'adversitat coumo dins la prouspérilat. — Dins Icu besonn couneitrM tis amits. — L'amig de cadun, l'es de digun. It. amico. Esp. amigo. Amleau, adj. amical, favorable , poussé Amical, || par la sympathie, par l'amitié. liai, amichevole. Esp. amigable. Amidoun, s. m. amidon, fécule blanche et impalpable provenant de la dé- cantation de la farine des céréales. A priv. ftv\o(, meule, fait sans meule. Esp. almidon. Porf. amido. Amidouna, v. a. tremper dans une solu- tion d'amidon, empeser, raidir. Amlguet, Il adj. dim. bon petit ami, terme Amigot, || de sympathie ou de protection. Amlnjat, 1. m. gasc. nourriture, ration. AMI Amlotur, Amiouta, Amirnn, Amirau, V. a. V. l. témoigner de l'ami- tié, caresser, flatter. s. m. Emir, chef, seigneur, ami- ral. Amiro, t. f. point de mire, marque, but. _ A ben prèsieis amiro e sei mesuro. Aml.t«, 11., f- !?«»c. amitié, sympathie, Amiitanso, careise affection. Amiganso, 1 _ ^^^^^^ ^^^^ j,^^.,,^„,„ „„„, ,igo. Dini un ort semenat de gr»no de proucès " Raromen s'y culi. uno flou d'am.stanso. Goudouli. V. a. gasc. caresser, flatter, rendre favorable, adoucir, ap- privoiser. _- Faiibolo pastouro, Sereuo al co de glas, 0 digo, digo couro, Entendren tinda l'ouro Oun t'»mi»tousar«s. Jasmin, 1840. _ 76 — AMO — Am'uno fé nouvello, ardento. Mon amo monnto vers lou cèu, Mounto vers Dion, recouneissento, Amé la cansoun de l'aucéa, Eerthoumieu, 18S9. — lèu m'cnchau ben di grandi damo, Dins si bèu viesli, facho au lour, Dedins si cors an-ti mai d'amo 1 An-li dins «oun cor mai d'amour. T. Aub. 1858. _ Nosto amo ero enlrefoulido Di poutoun que nous fasian. L. Roumieux, 18G1. — Lou pès e la mesuro Rendon l'amo seguro. — Lou trouven en camin de rendre soun amo à Diou. Amo ereato, être vivant, humain, chrétien. Aiuolar, \\ v. a. v. î. amasser, amonceler. Amlatou», Amistouia, Ami$tounarf Amlatoua, Amistadous, Amistoulout, ai}, doux, caressant, aimable, sympathique, flatteur. — Al pichou brut de mas cansons jouyouso». Sur moun «ami, trombadour pelerm, Ey bis souben de bilos amistousos, Prisla l'aurelbo à moun simple refrm ; Jasmin, 1841. — Aco's Maltro, eadun la banlo ; Es bouno, amistouso, altiranto. Jasmin. — Aco'» de bostro part talomen amistous Que bous direj tabè ço que duon de bous. Daub. AmUtaire, Il ad;, amical, démonstratif, Amiitomake, U bienveillant, favorable. AinW, ». m. amict, linge bénit que le prêtre met sur ses épaules pour dire la messe. Lat. amiclus, couvert. Amo, Armo, Almo, s. f. âme, principe de vie, ce qui anime; souffle, esprit, conscience. — Feu, chaleur, expression, vivacité, Sonsfc.ana, respirer. Celt. anem. Gr. »»ft'S' Lai' anima. £tp. et/(el. aima. Amouhum, \ mettre en rond, en meule. Gr. fivKtt, bloc, meule. Amolesat, n adj. amolli, adouci, énervé. AmoUxit, Il - Fléchi, tombé. Md. mol, mou. Amoltaerar (S'), v.rec. v. l. se marier, g'unir, prendre femme. Ital. ammogliare. Esp. muger. Amoncatar, v.a.v.l. réprimander, ani- mer, exhorter, encourager. Amor, ». m. v. L amour, sympathie, pas- sion, attachement d'un sexe pour l'autre. — Amor tout auso fl res cren. — Qui vol aprendre d'amor Amar li couven Que j», per ensenhador Non aprendra ren. A. de Bellenoi. Amov d'aco, adv. à cause de cela. Per amor de, adv. à votre con- sidération. Amor que, od». puisque, parce que. — Per amor que vers ièu t'a mena toun cami, Que vengues d'Italie ou bédé la Belico, De la Greço, d'Asio, ou d'au found de 1 Alrico, D'encô das Alemans ou d'enc6 das Bretouns, Salut .._, Aberlenc, <87i. — . . .Quand l'ai toumbado, Lagalino me l'amanjado. _ Amor d'aco fou pas ploura, léfagué sa cousino. — Oh ! ploure, amor que me Tendra Unodeudegalino. Cassao, 1860. AMO — 77 — AMO Amoalt, adj. v. l. éteint, étouffé. Ainou, ». f. gasc. amour. (Voir ce mot). AmorosAfnen, adv. avec soin, de préfé- rence, avec goût. AmoufR (S'), V. pron. s'éteindre. (Voir s'amoussa)! Amoufolr, s. m. (Voir amoussoir), Etei- gnoir.) Ital. moccio. Lat. mucus, mèche. Amoiiehauna, 0 «. a. fripper . froisser , AmouJouna. | chiffonner, amonceler, entasser. Amouciiouna (S'), v. rec. s'amonceler, s'humilier, se blottir. Amouda (S'), v. rec. se mettre en train, en disposition. Anioiidcra (S'), v. rec. se modérer, se calmer, s'apaiser, se contenir. Amoudouluii, Mouloun, s. m. tas , monceau , amas, groupe. Esp. monton. Amoula, Amoura, Aguta, V. a. aiguiser , rendre tran- chant, repasser, émoudre. Gr. ftvXvi, meule. Amoiilalre. Amouraire, Aguset, s. m. remouleur ambulant, gagne-petit. Fig. menteur , trompeur , amuseur. — L'amoulaire Sa pas faire Lou meslié De courdounié; Lou lign6u lé fai peno ; La lezino lé fai pôu. Amoull (S'), V. rec. s'amollir, s'affaiblir, devenir lâche, s'énerver. Anioiilina (S'), v. rec, se fondre, se délayer, s'émielter. — . Li réiaume s'amoulinon, £ li pople s'estermiuon, Sottto la d»ig dou tems. Ch»lvet, 18S6. Amoulouna, 11 v, a. amonceler, entasser, Amountaira, |j accumuler. Fig. chiffonner, froisser. AiuouloiinR(S') Amouchouna (S"), V. rec. se courber , s'humilier, s'amonceler. — Quand la vdguère veni m'amoulou- tière countio un cabudèu. Aiuoulounaire de prai, «, m. un fa- neur. AmouIoÙKif, |[ V. a. v. l. assouplir, rendre Amouromir, || mou, flexible. Amuuii. Amount, adv. là haut, au ciel. Lat. ad montem. — Me rappelé d'amoun, e coumo m'a mena, E préfère d'eslre damna. A. Tandon, 1818. Ainouisd'aii, Amoun, adv. là haut, au-deisus, au ciel. — Marcha» pas que sus la glaco, La néou que ven d'amoun d'au S'amoulouno, se ramasso SVmplastro conlro l'oustau ; Roustan, 1820. Amounedat, adj. fourni d'argent, de mon- naie, riche en espèces. Esp. moneda. Amountaira, v. a. amonceler, entasser, agglomérer. Lat. montis. Amour, Il «. m. penchant naturel de l'âme, Amor H sympathie d'un sexe pour l'autre, préférence, entrainement, déiir, passion. — Quau d'amour se prend, d'enrabi «e quito. — Quau se marido per amour, A bouno nuech et marri jour. — L'amour à la vilo... ah! l'anse pas dire! Per un pessu d'or li reino d'où jour Vendon si regard, vendoa si sourrire, Vendon si pouloun, vendon sis amour. En Arle.... . A. Tavan, 1837. — Fan que parla d'amour, an gès d'autris afaire, E quand fan pas l'amour, sabon pas dequé faire. A. Dumas, 1886. Amourn, v. a. prov. émoudre, aiguiser, affûter. Amourr . a. a. saillir, couvrir, féconder, donner de l'amour, embrasser. Lat. amorj AMO — 78 — AMO Amonra (S*), v. rec. boire à la bouteille, au seau, se pencher pour boire. — Se laisser tomber sur la face, se rencontrer, donner de la tête. Esp. morra. — Aime mai m'amoura emb'uno cUro font Qu'au Rlioie ; loujour el rebalo quicon. E piei à la gravièro Besquinltias, E toumbas, • Toambas dins la libièro, E vous négas. Menlre qu'à la founteto, Buvèa d'aigo (resqualo, E risquas ren. Amouracha (S'), 1] v. rec, se rendre Amourousa (S'J, I amoureux, se prendre de passion. Se dit ordinaire- ment dans un sens défavorable. ItaL amorracio , amour peu justifié. Aniourage, Il s. m. prov. action d'aigui- Amouîage, \\ ser un instrument de fer ou d'acier. Amouraa; v. a. prov. amorcer, attirer, faire le vide, commencer un trou. — Toulel siéi manderian la man an boursicot E cadun se sauné per amoursa l'escot. Cb. Poney, 1873. Amoureleto, Maurelor Pisso-can, s. f. Morelle officinale , crève-chien , raisin de loup, pi. assoupissante. Lut. solanum, nigrum. Aniouren, n adv. en diminuant , en se En, amouren, \ rétrécissant, en venant en pointe, en cœur. Etp. moriendo. Anioureto, Il a. f. brize tremblante , Erho d'amour, amourette, pain d'oiseau, Pan depaiseroun, 1| pi, de la fam. des grami- nées à petits épis tremblants et à fleurs blanchâtres. ÂmouretoM, s. f. plur. attachement pas- sager , passe-temps, distraction. , — Naguès pas pôii jouven. Car aimo las sourneloi. Car sert las amouretos, E las rescoQ souveo. Do Lafare, 183i. Amourlé, t. m. mûrier, arbre de la fam. des Urlicées, que l'on croit ori- ginaire de Perse et dont on con- naît une vingtaine d'espèces , parmi lesquelles nous distingue- rons le mûrier blanc, le mûrier ^) noir et le mûrier rouge. Le mûrier-papyrus ou du Japon donne une espèce de filasse dont on peut faire du papier. Les fruits des divers mûriers sont formés par la réunion d'un certain nombre de petites baies charnues ; ils ont une saveur acide et sucrée assez agréable, et servent à préparer des bois- sons rafraîchissantes et astrin- gentes. Ce sont surtoi; l les variétés du mûrier blanc dont les feuilles nourrissent les vers à soie. Quelques . pieds de mûrier furent transportés en France sous Charles VII ; on le cultiva avec plus de suite sous Char- les IX, mais celte culture fut particulièrement encouragée «ous Henri IV. Amouro, s. f. fruit des mûriers et des ronces. — E dins un bos claoufit d'aouzelous e d'amooros, Lous escouli parla nou sabi coumbien d'euros. Amouro de liartas, a. f. mûres, fruits rouges, puis noirs, dont on fait un sirop astringent pour les maux de gorge; on en colore aussi le vin d'une façon inoffen- sive. Lat. rubus fructicosus. — Vengue la fam, manjan d'amouro de bartas, de pelo-vin, d'agruno, de laubrusco et d'amenio de rapugo. Mistral, 1860. AmourouH, adj. amoureux, tendre, sen- sible. — Aco's ansin. Mai fau pas camarado, Qu'aco d'aqui vous anesse engard» D'estro amourous e de vous marida Se qudDCO bello eicilo vous agrtdo. Mistral, 18b9. -i- Lou qu'aimo pas es maiurons E malurous es l'amourous. AMO — 79 AMO Amonroasn (S'), v. rec. gasc. s'éprendre d'un vif amour, d'une ardente passion. — Estrechomen lus dns cos se nousêron, E tant apey S'amourouseron Qu'en loc n'an bist, nrous coumo aquès l'èroD, Reyno m rey. Jasmin, 18i6. AmonrouB, adj. pour imourous, souple, humide. Amourousto, s. f. gasc. amourette, dis- position à l'amour. Aniourlsca (S'), v. rec. gasc. s'amoura- cher, être sous l'influence d'un attachement passager ou peu convenable. V. a. assouplir une étoffe, la rendre moite, humide. Amourousi, Imourousi, Aiuourti, V. a. amortir, affaiblir, dimi- nuer, apaiser, tempérer. Lat. mors. Amourtl (S'), v. pron. se retirer, se cacher, se poser, se tapir, faire le mort, — E dunpey, voslro muso ayinado, bentsido, Aprèt abé cânla un'ouro a soun mati, Coumo lou roussignol que beo de s'am«urli, A l'ounbreto s'es endroumido. Jasmin, iSSl. Aniousiia, v. a. éteindre le feu, la lampe. Fig. amortir, éclipser. — A béu vira, se trémoussa, Dins uno mar de fîô soun lume es amoussa. J. More!, 1828. — L'anbo vai dins lou ciel amoussa leis estelos ; Lou pastr» maliniiS «e freto lei» parpelos E le levo senso calèu ; Keybaud, 1880. Amoussa (S'), v. pron, s'éteindre, se voiler se mourir, s'évanouir. — Amoussa vous, toutis, estellos,. . . Perque f»sès la nuech tan bello ? Th. AubincI, 18!iâ. AmouHHOuer, n s. m. éteignoir , cône Amouçoir, | creux qui sert à éteindre une bougie. Rad. moue, mucus. AmonsBeire, Amouçairef s. m. éteigneur, celui qui est chargé d'éteindre les lampes. Esp, apagador. Âmonssiga, v. a, serrer, mordre, ronger. Fig. médire, critiquer, entamer. AnioUsta, v. a. et n. fournir du moût, en donner, en produire. Amoustell,. fl adj. maigre, décharné, ef- Estequit, H flanqué, dériv. de moustelo, belette. Amoutlt, adj. gazonné, formé en mottes, tassé, butté, nivelé. Ampan, s. m. mesure arbitraire ; anc. on désignait ainsi la main ouverte du bout du pouce au petit doigt. — Ségnere blessa à un ampîn dessus lou ginoul. Anipaata, Il adj. empâté, empêtré, rempli Empasta, [j de pâte. Aniperl, [1 adj . capable , habile , adroit , Emperi, Il faire l'amperi, faire l'important. AiuiplouF, Il s. f. étendue, dimension, lar- Amplesso, Il geur. Fig. majesté, grandeur. Aniudi, V. a. rendre muet , émouvoir , étonner. Amulhar :\ Amular, H v. a. v. l. mouiller, tremper, arroser, humecter, rendre mou. Lat. molleo, être mou. Bats. lat. molliare, humecter. — Amulava mas pis de lagremas. Amusa, v. a. procurer de l'agrément, du plaisir, des distractions, abuser. — Li a gaire de rei amusant 0 de pople qu'un rei amuse. Gaut, 186B. Amusetos, t. f. plur. jeux, amusements, distraction. — Poupeios e carguès ou d'autros amus«tos — Chasco famiho aviè soun amuseto. An , en , f n , part, préfixe marquant l'in- sertion, l'introduction, en, dans, avec. Anduzo dans un défilé. Andoulho dans un boyau. An, 3me pers. du pi. de l'ind. présent de aver, ils ou elles ont. ANA — 80 ANA An', imp. allons de «"/«, aller, encoura- Anen, gement, invitation à faire quelque chose. Eip. vamos. Ital. andiamo. An, s. m. an, année, époque, période. Annado, — L'an de davant, l'an passé. — L'an de délai", il y a deux ans. Esp. ano. Ital, anno. An pouram En, etn, \ adv. avec, an el, avec lui, And'aquel, avec celui là, End'aco, avec cela. Ety. voir am. Ana, II V. n. aller, marcher, se mettre en Anar, || mouvement, se diriger vers un but. — Opérer, fonctionner, s'adap- ter, convenir. — Contenir, en- trer, durer, se porter, etc.... Sansk. an, aller se mouvoir. Lat. adiré. Ital. andare. V. fr. aner. Catal. anar. — Vai coumo >a lesto ié dis — Ount'anas ? anan à Jéiui . . — Li peiro van an clapas . — l'anan ana au pn lèu. — Fai pas que l'ana e Ion veni. — Touli li que soun ana à Roamo Soun l'as revengu milbour. — Soun tems se puso en anado * vengudo. — Tapauc aco non bol «n dire, E n'aben souci que de rire, Cal pensa qu'un jour mouriren, E nou sabeo ount anireii. Goudûuli, 1640. — Es lou pire ana , c'est le moins qui puisse arriver. — Departigon de bon mali Toulis moundis de sin Sarni, Apei ab'ausit messa grana ; K toutis pie» de débouliou, Ramplit de la graca de Dion, S'en angueron drex à l'Espagna. S'en ana, v. rtc. s'en aller, partir, sortir. — Fig. dépérir, mourir. — Farai pas, siègues n'en segnr» Las grimajos que forco fan, Dirai bon soir h la oatura E m'en anarai en cantan. A. Tandon, i813. Ana en demen, v. n. perdre, diminuer, décroître, s'affaiblir, se ruiner/ aller à mal. — Chasqu'an sis afaire van en demen. Lat. minus. Gr, fcivv6a. Anar en gagnant, v. n. augmenter , prospérer, réussir, aller à bien. Ana d'nlse, v. n. aller doucement. Ana, Il s. m. air , tournure , maintien , Anamen, | façon. — Habitude , manière de vivre, d'agir. — Aco's soun ana , c'est son caractère. — A sonn ana coumprenguère qu'ero de la famiho. Anar gol, v. n. prov. boiter, aller en clo- chant. Ana de rëeuIouM, v. n. gasc. aller à re- culons. Anadteul, s. m. orTet fragile. (Voir na- dieul). Anado, Il $. f. lieu de réunion, fréquenta- Tengudo, || tion, société. Anafllf s. m. clairon, trompette des Maures. Analre, ». m. marcheur , flâneur , voya- geur. Anana, Enant, Davan, adv. avant, auparavant, devant que. Lat. in ante, ab ante, It. inanzi, avanti. Anant, pan. prés allant, voyageant. Anantl, ». a- et n. «. l. élever, nourrir, Alanti, prendre soin, pourvoir. — Avan- cer l'ouvrage, faire de la beso- gne. — Avancer. — Grandir, croître. — La Franco es richo, — a dicli un letru de Paris , Auanlis d'ouès bessouno ; a doués lilleraturo! Glorio bessouno vengue à noueslre bèu pais ! Goût, \%U. Ananqult, adj. exténué, fatigué. — Tout trempa de susour, e li forço ananquido Seguissié lou camin qne meno à labastido. U. Bourrely, 1870. Anau, B ». m. échaudoir, huche à ébouil- JVaw, H lanter, récipient, auge, barque. Anbol, ». n». (Voir auhoy, grayle.) ANA — 81 — ANC Anaut», Il V. a. hausser, élever, exhausser, Anaussa, \\ donner plus de hauteur. — La luzerno, negro de sabo, Drecho, sus la rouqueto, anaussabo soun grel. Azaïs, 1872. Ane, One, adv. V. l. jamais, oncques. Lat. unquam. — Ane mai no fo vist aital bom. Ancado, Il s. f. claque sur le derrière, sur Ancau, || la hanche, de anco. — Se n'en faou creira l'istouèra lé hailet mai d'un ancau. Mes, quoique fort en coulèro N'auset pas ié faire mau. A. Tandon, 1812. Aneap, s. m. v, l. profit, avantage. Aneaflses, (I s. f. gasc. les hanches, le der- Anquelos, |j rière d'un agneau, d'un che- vreau, Aneassero, adj. gasc. déhanché, déboîté. Aneaatrat, Encastrât, adj. encastré, attaché, rejoint. AnvenB, Encen, Anohe, Enche, Aneholo, Anchouas, s. m. encens, résine aromatique qui découle d'un arbrisseau très- abondant dans l'Inde, nommé Juniper thurifera. L'encens répand en brûlant, une fumée dont l'odeur forte et aromatique lui a fait assigner de tous temps un emploi dans les cérémonies religieuses. La médecine l'utilise quelque- fois en fumigations contre les rhumatismes. Lat. incensum, brûlé. s. f. anche, embouchure, lan- guette, petit tuyau plat des instru- ments à vent que l'on met dans la bouche. Gr. ay-Xa, resserrer, étroit. s. f. anchois, petit poisson de mer à chair rougeâtre que l'on pèche au printemps dans la Méditerranée ; on les arrange dans des barils avec de la sau- mure. Cette pêche se fait de nuit, avec des torches allumées dans les embarcations. Les anchois se mangent scrit crus , comme hors-d'œuvre , soit comme condiment dans di- verses sauces. Lat, Clupea encrasicholus. Ital. acciuga; Venit. anchioa. Esp. anchova ; Basq. anchua. — A tous iols bourdats d'ancboio. — Sen sarrats coumo d'ancboio. — Esquicha l'anchoio , presser l'anchois, faire un repas frugal. Fig. lésiner, épargner. — Mai, qua\iJ l'ouro ven, au cagnar, Esquichan nosl' anchoio ; Piei à l'oumbro d'un bàrtas, Fasen un som quand sen las. A. Bigot, 1888. Anchoiilatlo, s. /. sauce à l'anchois, mets provençal très-complexe. — Lju sarjant que vesié veni la mau-parado« Per pas resta soulet parlé d'une anchouiado ; Ah ! coumo sabié ben soun mounde, lou final ! Ch. Poney, 1874. Anrian, (] ad/', ancien, j)/Mr. les devanciers. Ancien, \ \es ancêtres, lis ancissour s. — Sis ancians lou dounêron à la sanla gleizo. Anrieiietat, s. f. ancienneté, antiquité, priorité d'âge. — Dins l'ancienelat aco ero un mestre. Aneindo. Ansindo, adv. ainsi, de cette manière. V. fr. ansin, ainsi. Lat. ac sic, in sic. 4ncië, Ancio, Ansio, s. f. souci, inquiétude, transe, dan- ger, — Y Iroubarels, n'ajals pas ancio, D'autant cnsucrado suslancio. Que cal per fa de brabe m«l. S. Ht. 1S22. — Pas de l'ancié, passage dan- gereux. Anclao. s. f. et adj. à pic, en pente, Lat. incisus, entaillé. 6 ANC — 82 — AND Anco, n s, f. hanche, emboîtement de la Anquié II cuisse, fesses. Anco, adv, chez, au logis, àja maison. Enquo, (Voir encà). Ancouèe, s. m. plur. soucis, chagrins. (Voir ancio). Anooulo, s, f, prov. contrefort, arc-bou- tant. Anerié, Escritori ;, Il s. m. encrier, récipient à eûcre. Anero, Tinto, s. f. encre à écrire, teinture noire. Ital. inchiostro. Bass. lat. incaustrum. . — Per d'aiicro n'en aben encaro cal- que brico. Anero, s. f. ancre d'un vaisseau , dline chaloupe. Rad. ac, ag, ak, pointe, crochet. It. et Esp. ancora. Angl. anchor. AIL anker. Anerustat, s. f, v. l. incrusté, enchâssé. Aneta, Il s. f. v. l. injure, affront, honte. Ainto, Il Ital. onta, Anelu, adv. v. l. aujourd'hui, bientôt. And, ando, désinence qui correspond à andus, endus, digne d'être, qui doit être, comme oufrando, pré- bende, légende. — Préfixe mar- quant le mouvement. Andan, s. m. prov. passée, avance d'un pas, l'espace qu'un faucheur peut atteindre à chaque pas. ■ It. andata. v. l. andein. Andano> ». f. allée, carrière, lice, sentier; Bass. lat. andena. It. andito. — Tout cerco lou repau alor, e tout s'escound Au found dou laberinto e dins l'andano soumbro. T. Anbanel, 18a8. — També, vole per vostos pianos, Per vostes mounts, au front tan aut, Au frès oumbrun de las andanos Vole cerca joyo e repau. Aberlenc, 187i. Andé, adv. gasc. pour que, afin que. Ande, Il s. m. aide, essor, élan, entrain. — Per se douna de forço e d'ande. Andes, [1 s. m. lang. trépied de cuisine, Andes, Il triangle, manivelle. Andflho, jl s. f. gasc. support, griffe, cra- Andilhoun, || paudine. Andot, s. m. pampre , sarment portant grappes. Andorto, || s. f. gasc. lien d'osier, de bois Endorto, \\ vert, gaule, pour lier un fagot. Andoulho, s. f. andouillc, hachis de Missoun, viande de porc assaisonnée Auduecho, et pressée dans un boyau. Bass. lat. indusium, introduit, in doga. — Mau andouirat, mal ensaché, mal ficelé. — E Tacassoun li dits : qu'es acô que bos may ? As de pa, as de bi, as de pore, as d'andoulho, E nou ti costo ro, e sios counten,... jamay. Goudouli. Andoulhetos, s. f. plur. andouillettes ', espèces de saucisses, andouil- lettes de tripes. Andounllhos, s. f. plur. sonnettes de mu- lets qui marquent le pas, l'allure de la bête. Van, Andoureto, s. /". hirondelle de cheminée, Andrioureto, oiseau de passage qui arrive Dindouleto, au commencement du prin- temps et qui se plaît dans le voisinage de l'homme. — Hirundo rustica. AndDUB, adj. gasc. allant, bien disposé, en train. Andrlou, n. pr. Andrieu, André. — A Sant Andrieu Lou fret dis : aici soni ièn.. Androun, 1 s. m. ruelle , mauvaise ou Androuno, \ étroite rue, recoin, cachette, impasse. Rad. and aller. Andurèu, adj. gasc. sorte de pomme. — Poumo andarèu. Anduzat, Luchet, s. m. bêche, louchet, outil de jardinier qu'on enfonce dans la terre par le poids du corps et l'impulsion du pied. AND ^ 85 — Andra, 1] Désinence qui exprime l'assimila- Andro, Ij tion, la ressemblance : filandro, qui ressemble à du fil ; peliandro, qui ressemble à de la peau; malandro, qui est presque une maladie. Andrilhero, s. f. chambrière, ustensile de cuisine. Aneeallt Anecouri, Anèdo, Canetto, ANE Anedo, Aledro, Courbadono, adj. prov. exténué, affaibli , (Voir anequelit.) s. f. sarcelle, cane, oiseau abon- dant dans les marais, surtout en hiver. — Anas Grecca. s. f. narcisse des prés et des lieuxhumides, fleur de Pâques — Narcissus poeticus . - Es aqui qu'anave veïre L'anedo an bord di vala, Caousi, per se miraia, L'aigo lindo coumo un veïre. A. Bigol, 18S9. S. m, caneton , petit canard sauvage. s, m. anœil, orvet fragile que Anedoun, Aneduel, Nadieul, l'ontrouvedans la plaine, parmi Anilh, les herbes ou sous les pierres ; quoique très-inoffensif il y a sur l'orvet une légende populaire qui le rend redoutable. (Voir nadieul) Anella, s. m. gasc. rognons de veau, de cochon; objets ronds, anneaux. adv. cette nuit, prochainement , bientôt. Lut. hac nocte. — Estelo D'Angelo Sies belo Aney. La neit Es claro La beyras tout aro Sul siéli qu'ey fey. Jasmin, 18^2. t. m. anneau, bague, chaînon, cer- cle, boucle de cheveux. Esp. anillo ; Ital. anelîo. Lat. annullus. Pr. centr. anniau. — lè dounariii l'aoel se vouié m'es- poota. Aueit, Aney, Anuech, Anel, Anèu, Anelar, v. n. cat. soupirer, respirer, aspi- rer. — Ei vers lu que moun cor anelo. Esp. anhelar, désirer.' Anela, v. a. boucler, former l'anneau. — Toujonr anelo e jamai nonso, S. f. anneau, bague, cercle, boucle de cheveux, maillon. interj. allons, continuons, finissons. l"pers.dupl. de l'imp. ana. Ital. andiamo. Esp. vamos. s. f. bearn. brebis, jeune bre- bis. Anelo, Aneloun, Aaieia, Anem, An fer, Infer, Anescf», Anesqueto, AnevassI, | adj. et pari, à la neige, temps Anevouli, \\ gris, couvert, triste. Bass. lat. nev assitus , qui tend à la neige. Anfaroun, s. m. charançon qui mange les grains. s. m. enfer, lieu de supplice, de bruit, de vacarme. Lat. infernus, qui est en bas. — Soun parié se Irouvarié pas qu'on anfer. — Un orne mal fargat e de ben panro mina, De malis es bengut jusquo dins la cousino, 1 a laissa un escrit sus de papié timbrai Qnp lous diables d'anfer n'aurion pas deschifrat. Dob. 18^7. — Lieu où l'on serre les objets hors d'emploi. Anfer de moulin d'oU, s. m. basses fosses, voûtes ou caves d'un moulin à huile, où se rendent les eaux mères sur lesquelles l'huile surnage. Anfln, adv. enfin, bref, après tout. — Que quand on bol anOn critica sus las gens Cal s'eslro regarda soi-même fort loungtemps. Anfla, V. n. et ad. enfler, devenir plus gros. — Appliquer un soufflet, s. m. soufflet sur la joue, giffle. Anne, Tefle, Anflfardo, Engardo, s. f, V. l. avant-garde. — < Seguen plaça is engardo. ANG 84 — ANG Angraotieroa, Cargadouiros, s. f. plur. cordes de bât de mulet. Angel, rad. du lat. angélus. Gr. «yysÀof, messager. Ital. angelo. — Angelot, monnaie sur laquelle un ange était empreint. Ange boufarèii, s. m. prov. ango h face bouffie. Angell, adj. angélique, divin, charmant. Angilin, Angelleo, Il s. f. angélique, plante ombel- Cournacho, y lifère, à racine volumineuse et charnue qui croît sur les plus hautes montagnes. On l'appelait aussi herbe du Saint-Esprit, à cause de ses propriétés alimen- taires et médicinales. Toutes les préparations d'an- gélique sont stimulantes et toni- ques ; plusieurs peuples du nord mangent ses côtes et ses racines qui sont préférables à celles du céleri. — Angelica sylvestris. Angélus, ». m. prière faite en l'honneur de la Vierge au point du jour, à midi et à la nuit tombante, dont angélus est le premier mot. Angeloun, dimin petit ange, êlre de na- ture spirituelle. — Avès jamai ausi parla d'angeloun e (le scrafin ? Ange, s. m. ange, squale, gros poisson à Angi, peau rugueuse et à larges nageoi- Pei-angi, res pectorales en forme d'ailes. Ce poisson est d'un goût peu déli- cat et sa peau sert à polir le bois, l'os ou l'ivoire. Lat. squat ina angélus'. ïtal. pesce angelo. Auglado, s. f. V. l. un coin, un angle, d'où le nom propre Langlade. Anglar, Il adj. v. l. angulaire, qui- a ùil où Angularf || plusieurs angles. Angles, Anglais. Esp. inglcs. Au XYI""" siècle un créancier impitoyable, comme nous dirions aujourd'hui Prussien. Angloro, s. f. lézard gris des murailles. Angrolo, Lacerla agilis. Ringloro, Petit animal inoffensif qui est Grisolo, trop souvent la victime du ca- Lagramuso, price et des jeux des enfants. — E (lins l'ivcr lis angloro lé van heure lousourel. Uigol. Angoni; Il s. f. agonie, angoisse, souffrance, Angouïsso, |J tristesse. Angoiiïssar, v. a. prou, attrister, accabler. afQig er. liai, angosciare. Angounallio, «. f. vieillerie , vieux Antifoni, meubles, embarrasde gre- Antiferi, nier. Anguièlo. s. f. anguille, poisson de mer et d > rivière dont la chair est savoureuse . — Murœna anguilla, de anguis serpent. liai, anguilla. Port, anguia. — Avès vougu Irop sarra l'anguièlo, — Vouié uscourja l'anguièlo per la co. AnguiélAun, s. m. jeune ou petite an- guille. Anguièlo de gurrlgo, Anguièlo de bartas, guillede haies. s. f. couleuvre à collier ou an- - Serpent d'eau. Anguiloun, Anguialas, s. m. aquilon, le vent du nord, sec et froid. Dous jour soufrigaen de la nùu e de l'aguialas. Anal, aquila, aigle, le roi des vents. Anlelo, I s. f. nielle des champs, agrostème Agnelo, \ nielle, on l'appelle aussi poivretle commune. Anlentar^ v. a. prov. aaéantir, accabler, f détruire. Ital. niente, rien, néant. ANI — 85 — ANI Anilli, s. m. orvet fragile, serpent des Anieul, prés dont les yeux sont excessive- Nadieul, ment petits. ». l. anèu, borgne, fr. cent. angou. Lég. Le rossignol emprunta un jour les yeux de l'orvet pour aller à la noce d'une fée, et au retour il ne voulut pas les lui rendre, depuis ce temps le rossi- gnol chante nuit et jour pour adoucir les chagrinsde son trop confiant ami. Laisnel de la Salle . Anieurlia (S'), ti.rec. s'anuilcr, s'exposer de nuit en route. Cauqui fés s'anieucliavo au jô. Aniiiè, Il adv. cette nuit, ce soir. Anuech, || v. fr. anuit. Anllho, Il s. f. anille, plaque de fer qui Anadilho, \\ porte une meule. Anilliar, v. n. hennir, le cri du cheval. AnilouM, Il s. m. plur. petits agneaux. Agnelous, Ij Anima (S'), v. rec. s'animer, s'exciter, se mettre en colère. Anlinau, s. m. être organisé^ sensible, vivan t. — Etre stupide, grossier. Lat. anima, vie. Anîmalot, s. m. dim. petit animal. Anf«, s. m. plante ombellifère originaire d'Egypte dont les semences ser- vent à aromatiser les bonbons ou les liqueurs. Badiane, boucage anis. Lat. pimpinella anisum. Aiiisada, Anisèlo, s. f. anisette, liqueur ou sirop d'anis ; eau-de-vie anisée dont on verse quelques gouttes dans un verre d'eau fraîche. Allia pudent, Couiandro, s. «t. gasc. coriandre , plante des ombellifères h fleurs blanches dont les semen- ces fraîches exhalent une odeur forte et désagréable ; sèches , / elles servent à faire des petites dragées. — Coriandrum sctivum . AnisBC, s. m. laine fine, duvet d'agneaux employé pour le feutrage des chapeaux. AiiiMM (S'), V. rec. nicher, faire son nid, trouver un boa trou, se bien caser. Auisiin (S'), V. rec. s'animer, s'exciter. Anitor, s. m. cresson des jardins, passe- Greissoun, rage cultivé , cresson alenois , Nasloun, | plante que l'on mange en salade ou Dour assaisonnement. — Lepidiumsativum. Anjoulet, s. m. gasc. papillon, feu follet, âme en peine. Annadlë, adj. qui ne réussit que par pério- des, et non tous les ans. — L'oulivié es annadié, comme on dit esjournalié, il est capri- cieux. Annado, s. f. année, période divisée en 12 mois ou 565 jours. Bass. Lat. Ital, annata. — Me dèu dos annado de retard — la fore' annado qae nous siam pas vist. — Perque a plougu en fébrié, auren nno bono annado. — Annado, mcsado, semmanado. — Aco's be pla bcrai, mes n'ey pas que binl ans; Languirioi talomen d'alounl m'auriès menado Que m'y beiriès al clôt dins la prumicro annado Deb. 1838. Annaou> adj. gasc. annuel, qui a lieu tous les ans. Ital. annuale. Anneya (S'), Anuia (S'), V. rec. gasc. s'ennuyer, lan- guir faute d'occupation , attendre. Anoubli, V. a. ennoblir, donner de l'illus- tration. Ital. annobilire. Anouge, Anouilh, Anous, Anounn ! , s. m. prov. et gasc. terre qui n'est pas prête à être semée, terre maigre, en friche, inculte, qtii se repose un an. adj. mûr, à maturité, prêt à être mis en grenier. ANO — 86 — ANS Anounièro, s. f. magasin à blé, f^renier public. Anouno, s. f. v. l. blé, froment, provision ou récolte de l'année. — Denrée, richesse. Lat. annuus. Anounça, nounçia, Anonnela (S') Anonça (S'), V. a. annoncer, faire savoir, publier, présager. — M'es ben pcrmès de vous anounça. liai, anunziare. Esp, anunciar. V. rec. se faire connaître, se présenter, fse mani- fester, s'énoncer, s'expliquer. — S'anouncé coumo un bon cousigné. Anounetos, s. f. plur. annonces, publi- Anounci, cations, les bans du mariage. — Scguèron ban fourça de publia sis anouncios. Anouzi*^ Anouit, Anourit, adj. blé échaudé , desséché , chélif. Anquet, s. m. hameçon, croche). AU. anker, ancre. Anquië, s. m. fessier, le derrière. Anqueto, | s. f. hanche faible, être déhan- Ana d'aqueto, \ ohé. — Aller en boitant. Ans, ant, j] adv. v. l. et conj. avant, aupa- Enans, H ravant, mais, bien plutôt. Lat. ante. Ansniado, s. f. salade, jeunes plantes ou Ensalado, feuilles assaisonnées. Ansenelos, s. f. plur. baies de l'aubé- Acinos, pine. Bas lim. perouli. — L'agrnnel es tout nègre e l'amouro es madnro, Sur l'ansanelo esclato un ronge pu fonncat ; Peyrot. Anilin, n adv. ainsi, de cette manière, donc. Ancindo, Lat. in sic. Atal, — Ansin siègue, ainsi soit-il. — Siès un pau ansin, tu es un peu drôle. — Ai vist la roso adematin Toulo bello e fresco espandido, En aqueste mounde es ansin, E tout prcn fin Arm. prouv. iSSS. Anmo, s. f. anse, anneau, courbure, partie saillante de certains ustensiles. — E te virii de biai l'anso de soun panié. Lat. ansa, anse, poignée. Ansouble, 1 s. m. ensouple, rouleau de Ensuple, | tisserand. Esp. sobre, sur. Anta, V. a, enter, greffer, insérer. Gr. tvea, dans. Antan, adv. l'an passé, jadis. Lat. ante annum. — Voulès vous leva de l'araire. Voulus plus laboura la lerro coumo anl'an . Ranquel. Antalèn, Antau, adv. aussi bien, en même temps. — Ainsi, de celle façon. — L'iiumou que d'abescops me dit quicom de bel Quand lou sirop dcl chay m'escaifo lou cerbel M'a pourla anlalèu d'ounoura l'assemblado. Goudouli, 163S. — E plague à Diou, ô mas amours, Pouguesse antau passa ma vido, Pouguosse antau fini mous jours. B. Florol, 18^2. Ante, s. m. ente, greffe, insertion, applica- tion. Antar, 11 v. a. v. l. insulter . diffamer , Aintar, |1 déshonorer. — Los apostols furon aintas per el nom de Jésus. Anteee880ur«i, s. m. plur. prédécesseurs, ancêtres. Aiiteno, s. f. antenne, vergue inclinée et fixée au mât qui s'avance en croix sur les navires ou cha- loupes. — Organes du toucher de certains coléoptères. II. antenna. Esp. entena. Antt, de «vt< contre, opposition, alternative, contrariété, de ante, antériorité. Antleari, s. m. antiquaire, celui qui aime, qui interprête , qui devine les choses antiques. Ital . anticario. Antlferl, s. f. plur. vieux meubles, em- barras. Antiflo, s. m. course sans but, vagabon- Antifo, dage. — balre l'antifo, battre la Pabano, campagne. ANT — 87 — AOU Antlfono, Andèno, s. f. antienne, verset qui se chante avant le chant du psaume. Gr. *trt (piivi chant alternant. Antiquitat, s. f. antiquité, restes antiques. Antleo, adj. antique , restes, débris des anciennes civilisations. — Ancien, ce qui n'est plus de mode. — A San Rémi aneii visila lis aniico. Antlqualhos, Anticalhos, s. f. plur. choses suran- nées et de peu de valeur pour les uns, utilisées et recher- chées par d'autres. Anto, s. f. garde-fou, parapet, bordage. Lut. ante, devant. Anujar, v. a. prov. ennuyer, fatiguer, lasser. Aolho, s. f. béarn. brebis, Lat. ovilis. Aou, désinence indiquant l'extension, l'at- Al, tribution, l'augmentation, la conte- ra, nance. — Mislraou qui se rapporte au maître, journaou qui se rap- porte au jour. — A cause d'une dissidence orthographique, il faut chercher en au les mots qui ne se trouvent pas en aou. Aou, Aous, pron les. gasc. au, aux pour à Aouel, adv. gasc. aujourd'hui, ce jour. Aouansell, Il s. m. béarn. gasc. évangile, Ebangeli, U doctrine de Jésus-Christ. AouRUça, V. a. gasc. avancer , aller ou porter en avant. — Enoncer. — Anticiper un payement- s. m. gasc. néflier, azerole. — Mespilus azarolus. Aoiiarjs Aouarche, Boutelhou, Azerolier, arbrisseau à fruits rouges dont ou fait des gelées très-estimées. Aouban, s. m. gasc. auvent, galerie cou- verte . Aoubé, adv. oui, oui bien, sans doute. Aoub'acô, pour cela oui. Aoubo, Aoubar, Oubard, s. f. gasc. saule blanc. — Peuplier blanc. — L'aube, le point du jour, les premières lueurs de l'horizon. Aoubaredo, Aoubadero, Oubaredo, Aiibardo, Bardo, s. f. gasc. lieu planté de saules, saussaies. (Voy. vi- geiro.) s. f. gasc. selle plate, bât d'un âne ou d'un mulet. Aoubeyar, V. n. béarn chanter des au- bades, — Assister.au lever de • l'aube. Aouberoun, s. m. houblon grimpant , Oubeloun, vigne du "nord; plante de Tantaravel, la fam. des cannabinées à baies jaune verdâtre qui servent à faire la meilleure bière. — Humulus lupulus. Aoubltrar, v. n. gasc. opiner. Aoubira, s. m. gasc. fléchir. Aoublre, v. n. gasc. flexion . donner son avis. penser, imagmer, re- soucis, embarras, ré- Aoubllda, Oublida. V. a. oublier, laisser, omettre, manquer. — Aguès pas frech. — couro vendras ? E caou sa s'aoublidas pas rès ? De Lafare, 18i2. Aouehar, 'v. a. bas lim. faire tourner dans la poêle ou dans la casserole. Rad. ait, aus, élevé. AouelioB, s. f. plur. bas lim. nom de lieux, terres élevées ou un peu incli- nées. Aouolprès, Ciprié, AoueuH, Aulcus, s. m. cyprès pyramidal, arbre funéraire toujours vert. Ceux du Generalife peuvent donner une idée de la taille à laquelle cet arbre peut atteindre après plusieurs siècles. Lat. cupressus sempervivens. Ital. cipresSoj Port, cipreste. pron. V. lang. certains, quelques- uns, d'aucuns. AOU 88 AOU Aoué, Il «. m. gasc. avoir, fortune, propriété, Avé, Il troupeau de brebis. — Lou bon paslré fa bon aouè. Aoué, V. n. gasc. avoir, posséder, de hhbeo, j'ai. Esp. liaber, avoir (Voir abé.) Aouelhar, v. n. gasc. terminer la moisson, placer le faîte d'un gerbier. Aoiielhado, s. f. gasc. troupeau de brebis. Aoueja, v. a. gasc. fatiguer, ennuyer , Aveja, aviser, appeler l'attention. Apueim, s. m. plur. l'avent , les avents , temps de préparation pour la fête de Noël. — As aoutns saligueroii loulis lis paoures à la claslro. Aouera, v. a. gasc. regarder, rechercher Aouerano, Aberano, Avelano, s. f. gasc. noisette aveline, fruit du coudrier. (Voir abelano.) Corylus avellana. Aoueragné, Aoulanié. Abelanié, Aouey, ouei, Aney, iuèi, s. m. noisetier, coudrier aveline, arb. de la fam. des cupelifères. (Voir abelanié.) adv. aujourd'hui, ce jour môme. Aouellë, Abelié, — Nou laissés p,-is per douma ço ([uo poudès fa aouôi. S. m. berger, pasteur, gardien. Lat. ovilarius. Esp. ovejero. Aouelho, s. f. brebis, ouaille. Lat. o\is. Esp. oveja. Aouelhado, s. f. rassemblement, 'troupeau de brebis. Lat. ovillina, ovillinaria. Aoucan, I adv. i, U ranti Oungan, cette année, l'année cou- ante. AoucanasHo, adv. augm. il y a longtemps, . il y a bien des années. Flor. unganaccio, autrefois. AougunaH-bets, adv. béarn. quelquefois. Esp. algunas veces. Aoujan, Aucel, s, m. gasc. [une volaille , un oiseau. Aoujame, g. m. coll. volaille^ oiseaux do- mestiques. Aoujol, s. m. gasc. aïeul, ancien, grand- père. — Las faissous aoujols, les mœurs antiques. AoujAuIet, dim, un bon vieillard, un peu ancien, un peu vieux. Aoulano, l s. f biarn. noisette aveline , Avelano, fruit du coudrier. (Voir flouerano, abelano.) Aoiile^ f! adj gasc. mauvais, vide, qui n'est ilichan. pas mûr. — Difficile. — Es aoule à 'lise. Aoulezo, s. f. gasc. malice, mauvaise foi, ruse. toullèro, Ulhièro. s. f. gasc. huilier, burette à huile. AokSou, s. f. bearn.oâenr, parfum. Aouloc, I adv. au lieu de, à la place de. Aoulioc, I — Mes au lioc de veni lou prendre, Margot s'es tengudo à l'escar, K m'a dich ce que vaou le rendre. Que m'a pas laut surprés coumo m'a fach plesi. A. Tandon, 1812. Aounial, [1 adv. plus, au plus, tout autant. Aimai, Il Lai. ut magis. Esp. a lo mas. I — Aoumai ié dires, au mens n'en fara. Aoun, Agoun, adv. où, en quel lieu, en quel en- droit. Aounar, v. a. calai, rassembler, réunir. Lat. adunare. Esp. adunar. Aoanezo, s. f. réunion, assemblage. Aoura, Aro, Aoure, Albre, adv. bearn. maintenant, à celte heure. Lat. ad istam horam. Esp. ahora. It. ora. s. m. arbre en général. (Voir aubre.) — M'embaou ilins la bilo d'Agen, Passaicy débat sous grans aoures. Jasmin, IS-iO. Aoure, n pron. gasc. autre, autre chose. Aoiitre, AOU — 89 — APA AouratgeJ s. m. gasc. orage, grosse pluie, Auragi, \ tempête. — Tumulte. — Mal- heur. Gr. nvfct air, vent. — Elle, l'un (Vès, un jour cVaouralge, Tramboulet, se lîblel, acaiet soan feilhalge, Lon cop d'èl n'en fusquet gaslat. Jasmin, 1857. Aouriban, s. m. oriflamme, bannière or et rouge. Aoarlliell, adv. alerte, garde à vous, cap d'aouribeli, tôte folle, étourdi. AouB, ai;", gasc. autres, nous aous, nous autres. Aouserot, s- m. béarn. petit oiseau. Aouserol, s. m. érable de Montpellier. Aousero, (Voir agas, argelabre.) AousHent, Il s. m. absinthe, plante aroma- Âbsin, Il tique dont on fait une liqueur tonique et fébrifuge. — Artemisia absinthium. Aonata, «. n. faire le labour d'août, mûrir au soleil d'août. Aousteu, adj. ce qui concerne le mois d'août ; <:e qui mûrit en au- tomne. Aoute, Altre, adj. et pron. autre, différent. Esp. otro. Ital. altro. Aoutescops, adv. autrefois, d'autrefois. Aoutlsnie, s. m. v. lang. le Très-Haut, le Seigneur. Lat. altissimus. — Te rises do l'aulisme et de sa créaluro. Apaehounat, adj. sale, mal propre, chif- fonné. Apagable, adj. v. lang. calme, paisible, docile. Esp. apacible, affable. Apaxar, v. a. éteindre, apaiser, calmer. Apacar, |1 Esp. apacar. Apala, I V. a. et n. joncher, donner de la Apalhar, [ litière aux chevaux, aux bœufs . Lat. palea, paille. — Lou jour maino ; sens perdre toms, Lous mono à la jasso apalhado ; Coumo avant i vivon countcns, E tout marcho à l'accoustumado. G. Aiaïs, 1870. Apaïage, | s. m. litière, paille, jonc, buis, Apalhun, I ciste, fougère pour faire du fumier. — Davan lou mas i'a toojour d'a- païage. ApaSs, S. m. calme, tranquillité, apaisement. Apaisa, V, a. apaiser, calmer, modérer. lo^pacare. Esp. pax. Appalu, s. m. appât, nourriture, aliment. — Toul dins las mendros fions e dins las simples felhos M"es lou rc'gal des èls e l'appaïs do l'esprit, liarlhès, 18B9. Appaiflsa, V. a. alimenter, allécher, donner la pâture. Lat. ad pastum. Apalhaasa, v. a. étendre sur la paille. Apamatlga, Amatiga, Esp. matizar, orner. V. a. consoler , apaiser, adoucir. Apana, v. a. fournir de pain, doter une fille. — Emousser les angles, couper à pans. Apanau, s. m. éteignoir, — Caisse, bois- seau. Vt a. gorger, appâter, donner ample becquée. ApapalSBonna, Apaslurgat Apara, v. a. défendre, garantir, protéger. — Tendre, présenter. — Apara la man, tendre la main. — Aparave la man — per veire se plouvié. Apara (S'), v. rec. se défendre, se garantir. S'apara doufré, se couvrir. Lat. parare. Aparage, s. m. haie, massif, clayonnage, palissade. Aparelh, s.'m. appareil, combinaison, ma- chine, engin, instrument. — Préparatif, disposition. — Mo cadra bon tout aquèl aparèl. Esp. aparejo. APA 90 — APA V, n. gasc. se montrer, pa- raître, devenir visible. Aparelhnr, v. a. v. l, préparer, rendre Aparia, pareil, ranger, réunir, dis- poser, égaliser, assortir, arran- ger, assembler, joindre. Ital, apparecchiare. Aparelche, Apareisse, Apareiçudo, s. f. apparition, vision, pré- sence, Aparelssoun, s. m. échalas, ramée. Aparenta (S'), v. rec. s'apparenter, s'allier, se rattacher à bonne famille. — S'es pla mal aparenta. Aparia, v. a. assembler, accoupler, assortir, Lat. paria jungerc. Aparia (S'), v. rec. s'accoupler, s'égaliser. Esp. parearse. Aparpaelioiia, fj v. a. gasc. départir, Pachouna, \\ faire la part. Rad. paclio, convention. Apartar, v. a. écarter, séparer , mettre k part, détourner, détacher. Esp. apartar, Apartene, v. n. appartenir , faire partie, avoir rapport, concerner, iaf.perlinere. Ical. appartenere. Apartcnenso, Apartenso, s. f. appartenances , dé- ^pendances. — Nous proumc-non dins de bèu jardin, dins lou casiel o louli sis apartcnenso. Apartenga, Apastura, Apatiscar, Apaatela, Embeca, V, a. et neuf, nourrir, re- paître, donner la pâtée, gor- ger. V. a. abecquer, faire paître. Lat. pascere. — Perquo poscon enscm dous se i'apaslura S'un cop sièu marida'mo la picholo Adelo, Per vous e por inoun payrc acô vous servira. J. Drunol, 18(»0. Apas, n ad. tout doucement, sans bruit» Apas (D'), I It. despacito. Apaslma, M v. a. v. l. apaiser, adoucir, Apazitnar, \\ calmer, tempérer. Lat. ad pacem ire, tendre à la paix. Apazima (S'], v. rec. se calmer, se modérer. — Quand per passa ni repassa, Moun foc nou s'appasimo gayre, Yéu fau milo castols en l'ayre. Goudouli. V. a. gasc. accabler de coups, assommer. Apataea, Apatarra, Apatiar, v. a. prov. répandre, distribuer, prodiguer. — Las brencos de rouzé tombon apatoucados Sus de gros pés de sonissou. Jasmin, 18^2. ApatouS, n arfy. mal apprêté, préparé, s'em- Apetoui, Il ploie en mauvaise part. Apapa-près, adv. à-peu-près, presque. Apuput, p s. m. huppe, joli oiseau -échas- Lipecjo, [| sier qui porte une aigrette sur la tête. Ces oiseaux nous arri- vent d'Afrique au commence- ment du mois de mars, pour y retourner en octobre. Aquatln, 1 s. m. aqueduc, canal, rigole. Acadu, I Lat. aquœ-ductus, Aqueste, pron. lang. et gasc. celui-ci , Aquetf " celui-là, ce, celte. Aquero, Esp. aquel, aqueste. — Soui pas aqucfquo me crésias. Aquel, Il pron. lang. et prov. celui-ci, ce- Aquèu, Il lui là, celui, celle. , — Fai me la cari la d'aquelo retirado. Aqueli, pron. dém. plur, ceux-ci, celles-ci, ces. — So n'en fou mesfisa d'aquelis em- buUaire. Aqnelra, v. a. prov. poursuivre à coups de pierre. — L'aqueireron, l'aclapùron, lou ma- tras.«èron . De queiroun, pierre. — Gagnara lou pu bôu di gau , aquèu que de trento pas liueu, en aqueiran la beslio, l'ensuoara. Aquerl, v.a. acqui^rîr, acheter, se procurer, obtenir, posséder. Lat. querere ad. adv. là, en cet endroit. AquI, Aquiou, — Ero aqui prêt do jou que me tendio sa ma. Jasmin . — Aquiou, tant qne l'ome dnro Ptl corp prestis nourriluro, Apey, soun ange del ciel Nourris noslro amo de mel. Jasmin, d8i8. Aquisaa, Il v. a. exciter, animer , irriter , Atissa, Il pousser. Onom, quiss, tiss, hiss. Aqultal, adv. là même, précisément. Aquo, I pron. dem. cela, cette chose là. Aco, I — Acô's aquô, c'est cela. — Marche, marche toujour, Per tus gùs de retour, Aco'sla vido. DeLafare, 18i2. Aquloula, v. a. pousser dans un coin, au pied du mur. Ar, rae. de «/>»» labourer, féconder. ARA — 96 — ARA Ar, comme augmentatif en béarnais, précède beaucoup do mots pour leur don- ner plus d'énergie, comme : Arrebira, retourner. Arrecata, serrer. Arrecebre, recevoir. Arrefourti, affirmer. Correspondant à «/n, ift. Ar, désin. venant de aya, agere, faire. Caminar, faire chemin. Feslar, faire fête. Précipitar, faire vite. Ar, désin. ajoutée à la fin de certains mots indiquant la fréquentation, l'ha- bitation, de apTcta dépendre, ha- biter. Mountagn-ar, campagn-ar. Elle désigne aussi la manière d'être, prise en mauvaise part Bav-ar qui bave en parlant. Corn-ar, qui porte cornes. Nasilh-ar, qui parle de nez. Pilh-ar, qui pille à l'occasion. Mouch-ar, qui imite la mouche. Ar, $. m. arcade, portique, voûte ; lous ars, arceaux dont sont entourés plu- sieurs marchés dans le midi. Ar», Aro, adv. à présent, maintenant. liai, ahora. Lat. ad horam. — Tout aro, tout à l'heure. — Venguoron un aro e l'autre pièi. , — Aou sauprès ara memet» Mo diguèt d'un cr ben dous. qui vient Mouche- Arabano, s. f. prov. amande pistache ArabI, Il s. m. et adj. arabe, Arabesco, | d'Afrique, d'Arabie. - rons, moustiques. — E subran lou gabi courba Espincho eilalin, vers la coslo arabi Mistral. Aranre, adj. errant. — Léger, évaporé, Aragnan, s. m. raisin à gros grain. Aragnoun, — L'aragnan à poupo sucrado Qu'esquichoa per lou ratafia. Gaul, 18Si. Arabreno, Alabreno, s. f. salamandre, reptile ba- tracien. Araca, Il v. a. soutirer, transvaser, enlever Arraca, |1 la râQe de la cuvée. Arado, | s. f. façon donnée à la terre, labour. Laurado, \ Celt, arad. Esp. arada. Aragan/ s. m. ouragan, tempête. Araenaii, Aragnoun, Avatcno, Aragnado, Ester igagno, Iragno, s. m. treillis en fils de fer con- centriques imitant certaines 'toiles d'araignée. Filet de pêche ou de chasse. Gr. apaïas, afcexil. S. f. araignée, insecte aptère à huit pattes, dont on connaît un grand nombre d'espèces. — Toile d'araignée. Gr. »f»x.^fi. Esp. arana. Aragno, s. f. la Vive, poisson de mer os- seux, dont les arêtes sont tres- aiguës, de la famille des per- ches. On l'appelle aussi dragon de mer. — Trachinus draco. — Ophris araignée, plante or- chidée dont la fleur épanouie ressemble à une araignée. — Ophrys aranifera. Araisnonn, s. m. petit filet teint en brun verdâtre , tendu comme une toile d'araignée, pour prendre les merles et autres oiseaux de passage. Aragnoun, n ,. m. fruit du prunier Agrmo, épineux, prune les d un Prmo de bouissoun, Il bleu foncé et d un goût astringent. Araire, Aray, s. m. charrue simple, sans avant train. Lat. aralrum. Esp. arado. _ Lou biou que l'avanturo avid fach réû&lii Digue qn'ero preste à tout faire ; Vengue lou carri, vcngue l'araire ; Vôu mai travaia que mouri. A. Tandon, 1812. Arajo, Civado folio, Couguiolo, Is. f. averon, avron, coquioule, folle avoine , plante grami- née dont les Hollandais recou- vrent leurs dunes pour fixer les sables. ARA — 97 — ARA Aranibn, v. a. accoster, aborder, venir à l'abordage. Ang. ram, ramb, bélier, croc. Ammbage, s. m. abordage, poursuite ou rencontre entre deux navires. — Anen mei fils, à l'arambage. Aramoun, t. m. cep de charrue, arma- Artnoun, ture, timon. — Espèce de raisin très-vineux qui touche terre, d'oîi son nom de rebalaire. Arnn, Il s. m. fil de fer, fil d'archal. Aratnbre, | Esp, alambre, fil de ciùvre. Aranea, v. a. arracher, détacher, tirer, partager. — Sortir du rang. Gr. fucim-ùi, déchirer. Aranea (S'), Il v. rec. s'arracher, s'élancer, Arranca (S'), [j se jeter, se sauver, se dérober. Aranslë, Il s. m. oranger à fruit doux, ori- Irangié, || ginaire de la Chine, arbre à feuillage persistant qu'on cultive avantageusement à fiyères , à Nice, en Espagne, aux îles Ba- léares, etc. — Citrus aurantium. Avec les fleurs et les feuilles de l'pranger et du bigaradier on prépare des infusions, des eaux distillées appelées eaux de fîmrs éHoranger et une huile volatile, Neroli. Aranglé «auvage, [1 ». m. oranger qui » amargant, | provient des graines d'orange et qui est épineux. — ^ Bigaradier à orange amère dont l'enveloppe sort à ; préparer le ratafia connu sous le nom de Curaçao des Iles. L'oranger fut importé en France au commencementdu XV» siècle. Arange, s. f. orange, fruit de l'oranger, Irange, à pulpe douce et rafraîchissante. Ital. arancia. Esp. naranja. — Lou basiimen vcn de Maïorco, Eraô d'arange un cargamen ; An courouna de verdi torco L'iubre meslre ion bastimen . Mistral, 1837. Arapa, v. a. prendre, saisir, atteindre, Arrapa, joindre. — Prendre racine. — Reprendre crédit. Arapa (S'), v. rec. s'accrocher, se retenir. — se coller, se coaguler. Arapedo, ». m. Lepas, coquillage pyramidal qui se cramponne aux rochers. Arapo-ferre, Pougnado, itanal, Arapo-man, Gafarot, Raparelo, s. m. et f, poignée de repasseuse, manique des tailleurs et des chapeliers. s. m. gaillet , grateron , bardane, glouteron ; plante rubiacée qui s'accroche à la laine, aux cheveux et dont la racine est dôpurative. — Galxum aparine. Ararî, v. a. éclaircir, rendre plus rare. AraNa, v. a. achever une assise, bâtir par assise horizontale ; arraser un mur. Araulit, I adj. engourdi, faible, malingre. Agrauli, l — Transi, sans vigueur. Arayre, Il s. m. charrue simple. Alayre, i (Voir araire.) Arbaja, «. a. gasc. surveiller le bétail sur Ribeja, les bords, le détourner des ré- coltes. Arbajaire, s. m. gasc. berger, surveillant. Arbalato, ». f. arbalète, ancienne arme de trait, de jet. Ital. balestra, arc à balles. — léu'prenguùre moun arbaleto ; Mai lou couquin, évilavo lou cop , El me vésié ; (ah digas me qnal pot Troumpa l'amour,) car ièu faguèra Tout ce qu'ai mounde ben pousquùre Fer l'ajusta Idylle de Bien. Arbelet, ». m. yasc. petit arbre, dim. dearie. Arbene, Il v. a. gasc. revendre, céder. — Rebendre, [| Repasser, distribuer. Arbitre, ». m. arbitre, juge d'un différend. Arboiirisa, v. n. herboriser, chercher des simples. — Baguenauder, perdre du temps. — Varier, vaciller, chanceler. ARB 98 ARC Arlioiirlsto, B t. m. marchand de graines, | Erbouriste, \ de plantes desséchées, de racines. Esp. arbolista. Arbourlaur, s. m. flâneur , flagorneur , enjôleur. Arbou, s. m. voûte, grotte, arc. Arahàu,} Arbonn^, adj, gasc. disparu, enfoncé. Arboutnn, s. m. arc-boutant , soutien, support, pilier. — Barre de fer à crochet. Port.'arco botante, de bouter, pousser. ArbouMié, ii s. m. arbousier commun ou Darboussié, Il fraisier en arbre, arbrisseau à feuilles persistantes dont le fruit ressemble ;à une grosse fraise. Arbutus unedo. Cet arbuste porte à la fois des fleurs et des fruits et ces der- niers sont de digestion très- difficile. Arbousaet^ Il adj. lieu montagneux abon- Ârboussié, || danten arbousiers. ArbouMio, s. f. fruit de l'arbousier d'une belle couleur rouge, dont on peut faire une confiture passable. Arboustcri, ». m. voûte, crypte, tombeau. Arbudel, 1| s. m. entonnoir à boudin ou à Embut, '1 saucisse. liai, budello. Area, Archa, v.a. monter, grimper. Gr. eiicfoç, sommet. Aecado, s. Areado, Brassado, Arcadië, Mercadié, Are de sedo, Arcanel, Arcas, f. ouverture courbe, cintrée, arche d'édifice, de pont. s. f. brassée de nageur, avancée, poussée. s. m. petit marchand qui [fré- quente les foires,' les marchés, les arceaux. s. m. arc-en-ciel, météore offrant lescouleurs du pris- me. Pichous ! embarr,is lous agnels ! L'arcanel de la malinado Tiro lou boue do la laourado JasmiD, 18il . Areamtn», s. m. mercure, argent vif , métal fluide. Areàneto, s. f. sarcelle, canard sauvage, — Etincelle, étoile, lueur. Arcebe, Ht).», gasc. recevoir, agréer, ac- Recebre, Il cepter. Arcela, v. a. harceler, tourmenter, persé- cuter , inquiéter , importuner, Gr. afx-ia. iai.arcere. Areeli, s. m. coquillage biv alve du genre Clauvisso, des cames, très-bon comestible. — Venus decussata, Venus rayée, clovisse biveronne, lavignon. Lat. arcella, boîte, récipient. — Uno cliambourdo pa?so e tombo à quauqui pas Un areeli di ^IOS qu'avié dins soun cabas. Bigot, 1838. Couwo passerian subre la Placeto Croumpavo Nais, d'arccU de Celo. P. Arène, 1872. • Areeon, Il s. m. arceau, arcade, voûte. Arcèu, Il — E toutjour l'or pleou Débat soun arceou, — Débat l'arceou que s'alando, Quin es aquelo marchande Que dins lou mayne a sachut Fa tant de brut, tant de brut. Jasmin, 1842. Arcii, Il pref. de <«/i;t;') primauté, puissance, Archi, I élévation, comme dans archi-duc, archi-prôtre, archi-ban, patriar- che et dans un sen ridicule comme archifol. exagéré et ArcUê, Arcai, Arquié, || Archela, Escala, s. m. archer, chasseur à l'arc. — Cavalier de la maréchaussée. Lat. arcarius. liai, arciere. V. a. et n. Bas lim. monter, gravir, grimper. — Archelo sur'quelo mounlagno. Foucaud, 1813. Archlban, s. m. banc à dossier, banc d'hon- neur. C'était autrefois, dans la campagne, le siège réservé au chef de la famille, soit au feu, soit à la table. Arehimbelo, s. f. public. Gr, ifzi le poids légal, poids — ?sXoj, flèche, fléau. ARC — 99 — ARD Areliipot, s. m. étuvée de famille, bœuf à la mode, grande marmite. — E d'aquelo manièro, Ben qu'en anissanl ma criniéro, E d'un soulet cop de ma coué Vous lei melrièa eu archipoué. Archivarl, [ s. m. archiviste, gardien des Archivaire, j titres, des documents anciens, des chartes. Gr. «fAis'of de a/iAj'i' commander. Arelelous, 1 s. m. plur. ceps, sorte de Moussars, gros champignons bons à man- Braguets, ger, bruns dessus et verdâ- Nissoulous, Il très dessous. Boletus esculentus. Areisoun, s. m. petit^ vers du fromage, Marano, charançons, pourriture. . Arco, s. f. grand coffre servant d'armoire, caisse à farine, couchette fermée, huche, bahut, Lat. arca. Arco, I s. f. tour, forteresse, château élevé. Argo, I Gr. ««fos, sommet. Uarco de Baroun, près d'Uzès. Areoba, s. f. alcôve, réduit, enfoncement Alcoho, pour la place d'un lit. Arah. al koba, réduit, tente. Esp. alcoba. Port, alcova. Areonel, s. m. petit arc formé d'une gaule servant de piège. Arçoun, s. m. pièces de bois cintrées for- Arsoun, mant le corps d'une selle de' cheval. Lat. arcus. Esp. arzon. Instrument de chapelier en forme d'archet. Arçounn, v. a. arçonner, préparer la laine \ ou la bourre avec l'arçon. ' Arcoucel, s. m. fièvre de lait à laquelle sont sujettes les nourrices et les nou- velles accouchées. Arcouellhe, v. a. gasc. accueillir, recueil- lir. Arcoulaii; n s. m. gasc. arc-en-ciel, mé- Arcas, téore, grande arcade. ArcQulin, J Arcounçcii, s. m. cerceau, arceau. Plego riuèsom loun arcouncèu Noun pos esire toujour moun bèu Subre loi geiuoun de la maire. J. Brunet. Aril, Rad. de arduus, escarpé. Celt. ard, pointe. Aril, Rr«, Rad. de ardere, brûler, enfumer. /trdndO/ Ardau, s. f. troupe, multitude, bande, volée d'oiseaux. Em'un brut délirant travesson nosti cèn, Coumo uno fourmidablo ardado. Ardulaat, Ardoisat, Ardalliou, Ardilhoun, adj. ardoisé, couvertd'ardoises. Rad. ard. brûlé, fumé. s. m. pointe de boucle, ardil- lon. Gr, ufStç, pointe. Ardcio, s. f. narcisse des prés dont les Aneio, fleurs réunies ont une odeur pé- Aledro, . nctrante. Lat. ardens, à cause de la cou- leur et du parfum. Arde, n V. a. gasc. et n. brûler, réduire en Ardre, || cendres. Lat. ardere. Ardelous, arf/. intrigant, officieux, ardent, Arderout, bouillant, empressé, audacieux. Lat. ardosut, ardelio. ArdeiiM, s. f. plante qui dessèche le terrain comme la crête de coq. Rhinantus crista galli ; la pédiculaire dès rasT^\?,,pedicalurispalustris. Ardesouii, Il s. m. v. l. incendie, confla- Ardemen, || gration, embrasement de fo- rêt. Ardidoinen, adv. hardiment, sans hési- tation. Ardlesso, H s. f. hardiesse, bravoure, éner- Arderesso, || gie/ audace, intrépidité, effron- terie. Ardidesso, 1 s. m. v. l. hardiesse, témé- Ardimen, \ rite. Ardiol, Il s. m. populage des marais, souci Buscasel, || d'eau, jolie plante à fleurs jaunes luisantes, caltha palustris, îàm. des renonculacées. ARD 100 — ARE Ardlol, n s. m. orgelet, grain d'orge ; petit Ourjàu, Il bouton qui vient sur la paupière. Rad. ard,inflam. Lat.hordeolus. Ardo, s. f. bardes, vôtements. (Voir fardos). Ardo, s. f. colère, cris, menace. Ardoiso, Il s. f. ardoise, schiste bleuâtre Lauzo, Il qui sert à couvrir les maisons, palais. Rad. ard, brûlé. Ardl, I adj. hardi, effronté, agile, preste, Ardit, I audacieux, dispos, — Adv. allons, ferme, courage. Ardit, ». m. petit liard, huitième partie du sol. Lis ardits, plusieurs ardits d'où est venu ensuite liard. Ardou, s. f. ardeur, vivacité, zèle, courage Ardoun, Il adj. gasc. rond, jsphérique, cir- Redoun, || culaire. — La machina ardouno, la terre. A-rebou8, adv. à contre-sens, à l'envers. Arèbre, adj. aride, dur,'âpre, abrupte. A-rëeuloua, adv. en arrière, en reculant. Arcdir, v. a. rendre, remettre, restituer. Lat, reddere. Aredre (S'), Il v. rec. se fatiguer, se lasser. Arredre (S'), || — Soui arredut, je n'enjpuis plus. Aregaelia, c.*o. regarder, remarquer, con- sidérer. Arel, H Déjtn. indiquant une action habituelle, Arelo, I uu service, un travail , comme : paslourelo, celle: qui fait paître ; passarelo, qui fait passer l'eau. Arène, s. m. hareng, poisson de mer que Areng, l'on poche en grande abondance dans l'Océan. Une fois salés, ils sont enfumés et encaqués pour ■ les expéditions. Angl. harring. Esp. arenque. Arenca (S'), v. rec. se serrer, se tasser, se ramasser, s'encaquer. Arencado, s. f. hareng blanc, espèce de sardine que l'on sale et que l'on encaquc. — Un jonr i'a de pan soûl, un'jour i'a'n pauqué mai Mange pu souvent vous dirai D'arencado que d'aloaeto ; Bigot, 18C6. Areire, adv. en arrière. — Autrefois, en retard. Lat. rétro. Arclar, v. a. gasc. arranger, accoutrer, ac- corder. Arefianeltit, Arredut, adj. mont, harassé, rendu, fatigué. Areau, v. act. retenir, redresser, guider, tirer les rênes. — Fatiguer , éreinter. Areuadou, | s. m. crochet fixé sur le haut Afical, Il du bât d'un mulet ou d'un cheval pour y accrocher lebridon. Arend», v. a. arrenter, donner ou prendre Arenta, à loyer, une terre, une maison. Asusfiigo, $. f. harangue, discours d'apparat. Apcntèro, s. f. sablonnière, carrière à sable. Arenja, v. a. arranger, accommoder, mettre en ordre. — Convenir. — Orner, parer. — par ironie, maltraiter . Areno, s. f. terrain sablonneux, partie iofiâ- rieure d'un amphithéâtre des- tinée aux jeux et aux luttes. Plur. lis areno, les arènes de Nimes ou d'Arles. Lat. arena, sable de areo, être sec. — Nimos, filho do Roumo, es uno vilo anciano, A de béus mounument.') de sa grandou roumano. De tourres, de palais, resios beluguejaut ; Un viel temple carra, de portos irioumfalos^ E pièi d'arànos coulpussalos, Obros c souveni d'un pople de giganl. Aberlenc, 187^. Arenoua, |] aij. sablonneux, graveleux. Sablous, Lat. arenosus. Arentonieu, s. m. bail à loyer, contrat de location. Arese, «• m. appât de chasseur ou de pê- cheur. Aresea, v. a. abecquer, amorcer, appâter. Areaele, Ariscle, s. m. cerceau, cercle, éclisse, bois refendu pour les mesures, les cribles, les tambours, etc. AreHclo, Il «. f. écharde, arête, épine qui Estarenglo, j| entre dons la chair. ARE — 101 — ARG AvBmt, Arrest, Aresta Arresta s. m. filet de poche ou de chasse, rets, de restare. arrêter. — », n V. a. retenir, saisir, arrêter. , ) Empêcher. — Attacher, fixer. Régler, décider, résoudre. Lot. restare. iCal. arrestare. — Es un coulpourlur qu'es eslaaresta. — A peno ié pougueron aresUlou sang. — Compte aresla os à mita paga. — Aiguas tan arestados soun toujour empestailos. — Es sago e ben aresta. ArcHtaïueiiy s. m. arrêt, saisie, défense. Areato, t. f. arête, os de poisson, écharde, côté angulaire d'une pièce de bois. — Angle • saillant d'un mur, d'une pierre. JLat. arista. liai, resta, barbe]d'épi. Arentadou, s. m. obstacle, arrêt, empêche- ment. Arestou, s. m. le meunier, poisson de rivière, qui a beaucoup d'arêtes. Arèt, *. m. bélier, le mâle de la brebis. ' Lat. aries. Esp, ariete. — De la pùu d'un arêt Roynard s'ero vestil Per pas faire pàu i galino. — Poulits cabrits, poulits agnels, Venon des boucs jouves, des arets viels. ArgelraM, Argielas, Arjalas, Avgelpolo, Argirolo, Rougeirolo, s. m. Ajonc, jonc marin, lan- dier ulex provmcialis. Fam. des papilionacées à fleurs jau- nes. On désigne sous les mêmes noms divers genêts de la même famille et principalement le genêt épineux, s. /". azerole, petit fruit rouge de l'aubépine azerolier. Cratœgus azarolus, dont on fait une excellente gelée de mé- nage. Arsclrouv, Argilous, adj. d'argile Ars«l>^oulié, Argiroulié, Arseu, - Argent, Areyrage, Areirage, s. m. arrérage, [dette échue, rente, redevance en retard. Arganiasso, s. f. ciment, mortier, enduit, mélange de matières plastiques. Gr. afyiii ftas-c-ùt blanchir , pétrir. Arganèu, t. m. gros anneau de fer, boucle d'ancre. Esp. arganel. $. m. surtout de grosse toile, sarreau blanc que portent les montagnards, suaire. Argaut, Argaou, Jargo, Argau, adj. hardi, dévergondé, paresseux. argileux, sol composé ou en contenant beaucoup. Fr. cent, ardilloux. Esp. arcilloso de «fj'iAAo?, terre blanche. s. m. azerolier, arbuste de la fam. des pomacées à fleurs blanches et à fruits rouges. ArgelaSire, s. m. érable de Montpellier. Agas, Acer ifonspessulanus, Auzero, Argellero, s. f. glaisière d'où l'on tire l'argile à potier. Argelo, s. f. argile, glaise, marne, terre grasse compacte et peu perméa- ble qui sert à fabriquer diverses poteries, les briques, les tuiles. s. m. argent , métal précieux , blanc, très-ductile et malléable, Lat. argentum, du Gr. afyts, blanc. — L'argen fai canta messo, — Argent fai prou, mus ben passo tout, — Fremos e argen soun la perto dei geu, — L'argen nous sert que quand nous quilo, — Uu jour qu'avièu d'argent de reslo ; D'aquèu jour n'en sera parla. — Do ti vertu Ni mai de lu Noun soun calignairc ; lé fou d'argen E se n'as ren Espèro, 0 vai pus luen. — L'argent ! es que l'argent es quaucoumet ac6 ! Per un orne que sent petrilha dins soun co Lu loulugo de poesio. Jasmin, 1840. ARG — 102 — ARG Argen vlou, s. m. mercure, métal fluide à la températureordinaire. — Cer- taines maladies des végétaux produites par des efflorescences fongeuses sont désignées à tort sous ce nom. Argaasau, s. m. terre d'alluvion, de dépôt, terre d'Argence. Argent», v. n. et ad. produire de l'argent, gagner, profiter. — Recouvrir de feuilles d'argent. — Coumo tout a cambial pourtan ! Autres-cops quand moun liou pauromen argentabo. Jasmin, i&iO. Argenta, | adj. muni, pourvu d'argent, Mouneda, |1 riche, opulent.— Recouvert d'ar- gent, blanchi. — Quant i'a de gent que soun esta Dedins un lems que de vermino, E qu'à si vies amis, ansin viron l'esquino, Tré qu'an près un pau d'alo, e que soun argenta.'* A. Boudin, 1860. Argent tarie, s. f. vaisselle d'argent, usten- siles, vases d'églises , de cha- pelles. — Nom de rue oîi se trou- vaient autrefois les boutique d'orfèvres, des argentiers. Ital, argenteria. Esp. plateria. Argentin, s. m. nom de.' plusieurs poissons dont les écailles microscopiques ressemblent à de la poussière d'argent. — Lepipode argentine sphyrène, etc. Argentine, s. /". argentine, petite plante traçante à fleurs blanches et à feuillage cendré, — Arabelte argentine. Argentine, i s. /'.tire-lire, petit tronc pour Cacho-malho, serrer des économies. Argentlèro, s. f. mine d'argent d'où est venu le nom de Largentière, petite ville du département de l'Ardèche. Argentous, adj. fortuné, profitable, qui produit de l'argent. — Fai un mestié proun argentous. Argès, I nom prop. Alger, ville d'Afrique, Algie, I dont l'armée française s'empara au* commencemeat de Juillet 1830. Argno, I s. m. martin-pôcheur. Alcyon, joli Arnié, oiseau par son plumage ; solitaire Bluré, U et triste, il fréquente les lieux déserts, à proximité des eaux où il cherche et guette sa nourriture. — Alcyon, coléoptère bleu qui vole au printemps sur les eaux. Argnou», | adj. hargneux, taquin, atrabi- Capignous, Il laire, insociable. Gr. «/)/»)»>)?, hargneux. Argoulet, Il s, m. arquebusier pour rire, Arcoulet, \\ petit tireur d'arc. It. arconcello. — L'argoulet amour, l'avès vist ? Argouta, v. a. ergoter, contester, chicaner, argumenter. Argue, terminaison de divers noms de Ergue, lieux que l'on a supposé corres- pondre au latin ajer, comme dans Bouillargues, Générargues, Mar- sillargues, Domessargues, Camar- gue, Yalergues, etc., et qui pour- rait bien se r>;Uacher à ««f» ou arca forteresse, château. On sait d'ailleurs que beaucoup de nobles gallo-romains, pendant les épo- ques d'invasions successives , avaient fait construire sur des points faciles à défendre des massives forteresses qui firent partie ensuite du château féodal. Argue, Il s. m. cabestan de navire ou de Argui, || moulin à huile. Lat. arca, caisse. Gr. îfy»T)i, cabestan. — Argui, palans, an mes la traïno à la mar. Argumèu, adj. et subst. patelin, aigre-doux. Ety. arg, agr. aigremèu, miel. Arl, désinence provenant de arius, celui qui opère, qui agit, qui renferme. — Noutari, qui prend des notes. — Apouticari, qui manipule des drogues. ÂRI 103 — ARI — Anticari, qui s'occupe d'an- tiquités. — Dictiounari, qui renferme des mots. Arl, Il inlerj. cri que les paysannes adressent Arri, j| aux ânes pour les faire avancer. Allons, en avant, courage. Sansk. ar, travail. . Celt. ari, en avant. Gr. «/" if( en avant. Aria, s, m. âne, baudet, bête de somme. — \ — Travail, fatigue, souci. — Es dins touti lis aria. Arlala, v. n. nettoyer un canal, creuser. Arlba, | t;. a. donner à [manger, nourrir, Apasturay | jeter une ration, donner la bec- quée. — Li fielho à peno boulegavon E vengué l'autro mairo ariba li dous Dis. Bigot, 18S2. Etym, ad ripam, aux lèvres, au bord. Aribado, s. f. repas, ration, portion de nourriture. Aribalre, $, m. celui qui sert les repas, qui distribue la feuille aux vers à soie. Artdelo, s. f. haridelle, cheval vieux et maigre, souffrant, efflanqué. Gr, dfi^ifXo;, mince, clair. Arlèye, Saliège, Grame gros, s. m. salsepareille du Lan- guedoc, smilax rude, liseron épineux, plante sarmenteuse à fleurs jaune blanchâtre et à baies rouges. Smilax a$pera. Arles, Arriés, adv. arrière, au loin, enj dehors, autrefois, en retard. (Voir areire). Lat. ad rétro. Arleto, ». f. ariette, refrain, petit air. Ital. aria, arietta. Arigulé, H s. m. alisier, allouchier, arbre Ali&ié, \ dont le bois est liant et tenace. — Sorbus aria. Aripoanelioa, Rabeto, Arlsele, Arescle, Aruscle, Raiponce, rave sauvage, à fleurs bleues. Catnpanula rapunculus dont les jeunes pousses se man- gent en salade en hiver. s. m. cerceau, cercle de crible, caisse de tambour. — Toslo mal sus l'ariscle que sus lou tambour. Arlva, Il V. n. arriver, survenir, aborder, Arriba, \\ atteindre. Lat. ad ripam, au bord. Ital. arrivare. — T'ou disioy bè, moun camarado, . Qu'an jour malur t'arivarié, La gnoch e touto la journado Trépes de la cav'au gragné. A. Tandon, 1812. Arjalaa, [| s. m. Ajonc, jonc marin, on dési- Argielas, gne sous les mêmes noms : le Qïnesto, U genêt à balais, genesta scoparia ; le genêt joncier, genesta juncea ; le genêt épineux , genesta scor- pius; le genêt des teinturiers, genesta sagittalis. Arland, s. m. pillage. — Cris, embarras, 'i* — Olij! que bay fa d'arlans, Prêt d'el, tanlos, la fado. Jasmin. Arlandlé, Il s. m. pillard, fanfaron, ribaud» Arlot, Il fripon, fainéant. V. esp. arlote, vagabond. Arlaten, adj. qui est d'Arles, à la mode d'Arles. — Une quingcno di pu belis Arla- tenco ié venguèron à l'endavans e i'aduguéron un poulil bouquet. Arleri, s. m. et adj. fanfaron, effronté, pé- dant, extravagant, important. — Es la modo dou jour vous diran lis arleri. Arloata, V. n. importuner, grappiller, déro- ber. Arma, v. a. armer, fournir des armes. Arma (S'), v. rec. — Munir, garnir, fortifier. — Lous menusiès armais d'ayssels De manaïros e de ressets, Mes, sans courage s'avancèron ; Fav. — Touti lis élémens se dèclaron la guerro, Lou ciel semblo s'arma per cscrasa la terro. ARM — 104 ARM Arniaelé, ». m. devin, sorcier, qui se dit en relation avec les âmes du pur- gatoire. • Ety. armo pour àmo, âme. Armadoulro, s. /". piquet, tuteur, échalas, garniture. AriMnna, ». m. almanach, calendrier. Armagna, || Arab. al manak, le compte. — Mes se voulus bello cambrado, Avèdre fourels à brassatlo.... Croumpas, croiiinpas moun armagna. — Tout me plai, 'OUt me charmo en aqaosl armana. — Pardi, wnd d'armagnas, dèu se counouilre au tems Vai-i-i, te n'en dira mai que per toua argen. — Vai, n'en prendrai papus de si viels armana. Félix, 1870, AriManalre, Armagnaire, Armanéjairc. s, m. marchand d'almanachs, et par extension , faiseur d'embarras, affairé, occupé. — Mès-i"as, ailai Moussu Bouniccl l'armagnaire, Embô soun quicho-nas, sa roupo drap burd Armari, Il ». m. armoire, buffet à étagères, Armasi, || coffre, bahut, devanture vitrée, oii sans doute on plaçait les armes. Lat.armarium.fr. cent, armoire Arniaa, Trescan, Garrigo, s. m. désert, terrain en friche, lande vague, bois taillis. Gr. iftiftif. Lat. eremus, désert. — L'i6u barrulé de l'armas e ané s'aclapa contr'uno lauso, au ped d'un arounze. — Fado dî vau e dis armas, Douco pasiouro don bouscas, Te vole entendre. Armaasi, adj. inculte, sauvage, en friche, Armelo, s. f. ganse, protubérance, bague, anneau. — Bracelet. Esp. armella. s. f. pimprenelle commune. poterium sanguisorba . pi. delafam. des rosacées. Armeto, s.f. petit papillon de nuit. — Las armetos, les revenants, les âmes du purgatoire . — Feux follets . s. f. âme, souffle, principe de vie, moteur principal. Ital. aima, du Lat. anima. Armetelo, Armentelo, Pimpinelo, Armo, Amo, Arino>la88o, s. f. et adj. âme en peine, pensif, préoccupé, Armol, n ». m. arroche des jardins, folelte, Armùu, bonne-dame, plante potagère dont Bledo, Il les feuilles sont analogues à celles de l'épi nard. — Atriplex hortentis. Port, armolas. Esp. armuellas. Arinoaien» ». m. armement, approvision- nement, appareil, prép_aratif de campagne. Lat. armare. Arntoto, ». f. gasc. bouillie de farine de maïs. Armoiin, Il s. m. cep, pièce armée, bois Dental, H sur lequel est fixé le soc de la charrue, Arnioian, s. m. anserine verte, fausse am- broisie, thé du Mexique, pi. de la fa m. des solsolacées à fleurs verdâtres . — Chenopodium ambrosio'ides. ArwBOH^liB, n V. a. gasc. émousser, éner- Remoucha, ver, affaiblir, arrêter. — Rabrouer, reprocher, blâmer. Rad. moue, mèche. Lat. mucus, morve . Armnrlé; s. m. ouvrier ou maître qui fabrique ou qui vend des armes. Arna, adj. rongé, piqué par les vers. Arnaduro, s. f. trou, sillon tracé dans les étoffes de laine, par les teignes, les mites, Arnapi, adj. et subst. importun, désa- Arnés, gréable, fâcheux, grognon, revè- che. s. m. paliurc épineux, cou- ronne du Christ, arbuste de la fam. des Rhamnées à petites fleurs jaunes et fruits rougeâtres Rhamnus paliurus. — Un arnavèu po pas ponrta rasin. adj. revêche, acariâtre, ciable. ArnaTès, {{ Arnavèu, inso- Arnec, Reneg, s. m. gasc. juron, blasphème, im- précation, protestation, cri de colère. ARN — 105 — ARO Arnega, v. n. jurer, pester, sacrer, blas- Renega, phêmer. Esp. renegar. Arnel, s. m. harnais, équipage d'un cheval, Arnès, accessoires, agrès, outils. Ernest, Bass. lat. harnesium. Port, et Esp. arnez. It, arnese. Arnesea, v. a. harnacher, équiper, garnir, orner, ajuster. Arneseat, pan, et adj. harnaché, équipé, orné. — Un œiol parât conm'uno Maïo, Do rubans, de i oumpons fioucat Toul lusent, de nôu arnescat Camioabo dins uno draio. G. Azaïs, 186B. Arula, V, a. gasc. surnommer, qualifier, désigner. Arulea, Il s. m. arnica, bétoine des monta- Arnico, jj gnes, tabac des Vosges, ainsi nommé à cause de sa vertu ster- nutatoire. Ses fleurs sont renom- mées comme toniques, stimu- lantes et vulnéraires , arnica montana, des corymbifères. Gr. TiTcc^fcoç, éternuement. Arniso, s. m. genêt à fleurs velues, fam. des papillonacées. — Ginesta pilosa. Arnltf, s. m. marlin-pêcheur, pivert d'eau, Bluré, merle d'eau; oiseau solitaire qui Verdie, se nourrit de petits poissons et d'in- sectes aquatiques. Il exhale une odeur forte qui, dit on préserve des teignes, d'où son nom. — Arno, larve. (Voir argno.) Arnlvoua, adj. alerte, vif, pétillant, ce qui peut se rapporter aux vers du fromage qui sautent, ou à ccfmos, comme un agneau. Arno, Darno, Argno, s. f. teigne, mite, larve qui ronge ; les laina parasite , grugeur , les fourrures et les lainages adj. avare , importun " Lou meslre, la moslresso e misé Margoutoun, Nous espousson leis argno à gran cop de bastoun ! Aubert, ISbO. Aro, adv. à présent, maintenant, à celte heure. Lat. hdc hord. liai, et Esp. ahora. Tout aro, tout à l'houre, bientôt. — Eh ! iuèi per iuèi, aro per aro, Deman. ... lou bon Diou ié Sera ; De que sert de se chagrina ?. . A. Bigot, 1862. — Moussu, i'a un orne abal, qu'aro ben bous cerqna Pel sujet de quicon que bol pas expliqua ; L'ei belcop tintaina per que me lou diguesso ; Sabe tant soulomen qu'es un afa que presso. Daubian, 1846. Aro-nienio, Adés-arOf Aro-iMete«i, Aro-metis, adv. à l'instant même, sur le champ, tout de suite. ado. dans ce moment, tout à l'heure, à l'instant. Arofo, Abets, Pous, I) Aroundeto, Aroungleto, Lat. hora-metipsa. s. f. balle d'avoine ou de blé, enveloppe des graminées. s. f, gasc. petite hirondelle . Aroiiiize, Il s. m. ronce bleuâtre des haies, Roumets, fam. des rosacées, qui produit Roumias, | des mûres. Rubus cœsius. Rubus discolor. Aroufiuit, adj. enroué. — Enroché. Aroutina, Il ci(//. rusé, madré, expérimenté. Routina, | Arpa, Il V. a. griffer, saisir, accrocher. Griffa, \\ Gr. etf-ntc^nK Esp. arpar. Arpado, s. f. coup de griffe, égratignure, accroc. Gr. «.f-nvi. Appalhan, s. m. grippe-sou, voleur, larron. Aqueles arpalhans que senton lou trésor. Sans fa setnblan de rès, per joui d'aquel or, CoumplotOQ de nega lou mestre de la bouiso. Peyrot. Arpan, i *. m. arpent, ancienne mesure Arpen, \ agraire sujette à varier, soit d'une demi, soit d'un tiers d'hectare. Ety. ar terre, pend mesure. Lat.[ arapendium . Arpaiita, v. a. mesurer géométriquement. — Marcher vite, aller et venir. ARP — 106 — ARP — Secouer, palper," remuer. — Lon viré coumo nno oumelelo, E soun moure pélu l'arpanlB de loul biai. Bigot, 1868. — Tantos en arpanlan lous trucs et las monntagnos, Tirtrès la perd ris en miech de sas coumpagnos ! Arpantaire, Arpantur, Arpantéjafre, Ârmanaire, s. m. arpenteur, géomètre. — Marcheur. — Echassier. subst. et adj. tracassier, remuant, brocanteur, af- fairé qui cherche les embarras. Arpat, Il (. m. une poignée, une certaine Arpado, || quantité. Arpateja, 1 v. n. se démener, se débattre, Arpeja, \ chercher des pieds et des mains, tâtonner. — Quand nn enfant. . . . Que la veguet arpaleja, lé mandet un caVau que pense l'acaba. A. Tandon, 18)0. — Un avugle, en arpatcjan Toumbet sus soun viouloun e lou melet en peços. A. Tandon, 1810. Arpeto, s. f. gaffe, croc de batelier. ArpI, n V. a. saisir, empoigner, égrati- Groufigna, 1| gner, serrer, déchirer. Arpla, ». n. grimper, s'accrocher. — Saisir, dérober, empoigner. Arplan, Il s. m. le pou des aines, vermine ilourpioun, honteuse engendrée par la pa- Cabro, resse et la saleté. — Voleur, brigand , escogriffe, oiseau de V proie. Arplenn, v. a. lim. dérober, empoigner. — S'accrocher. Arpioun, s. m. ongle d'oiseau, griffe d'ani- mal, dim. de arpo. f. f. griffe, ongle. — Croc, gaffe. — Harpe, instrument de musique à cordes. — Is arjo di liran mandcn de cop de dent E que «enton lou boui ie noste sang ardent. — Arma' d'un iol tant fi, d'un cop d'arpolan prounie Que de près ou de Ihont rès i'escapavo pas. B. Florel, 18*5. ArpoH, s. f.plur. pierres d'attente, corbeaux destinés à relier deux murs voisins. Arpnt, adj. crochu, hérissé, menaçant. Arquèiul, Il «./".alchimie, science hermé- Arquemio, Il tique, art chimérique de la transmutation des métaux ou de la prolongation de la vie au moyen d'un remède universel. Poudro d'arquémi. — Baume d'arquèmi. — A la santa do l'Acadiimi De loun Eéziers, ounle d'arquèmi Se parlo paù, ni d'allemand. Ni de sanskrit ni de liirnian. Mistral, 1863. — Boire conlenle ma vie Je ne veux point d'autre arquemie. Basselin, U12. Arab. al chema, art occulte. Gr. ctf x^fiivie, amalgamer. Arquet, s, m. archet de violon, de basse. — Arc à flèches. — Petit arceau Arqueta, v. n. et ad. ajuster, viser, jouei au jeu d'archet. — Tendre, dres- ser, fléchir. — Landon en arquetan soun coui. Arqaleiro Arquièro, 1 s. f. soupirail, ouverture lucarne, barbacane. — Dessoulo la roco, uno arquieiro. De l'anfer quauqn'halenadou, Badaio e drièbe sul' Gardon ; Aco's la baumo de las Fados. De Lafare, ISiO. Arquln,s. m. archer, vieux serviteur, vieu; soldat. Arra, v. a. arrher, donner des arrhes pou s'assurer d'un marché, reteni payer, gager. — l'aguet de marmitons e d'autres gens arrals Que pourtabon cadun qualque parci de plats Arrabat, adj. gasc. ennuyé, lassé, fatigué irrité. — Cependen, al milan d'un tranquille repaon, L'amourous Oduber, bcouze, biel e malaou, Ennoujal, fatigat, arrabat del beouzalge, Bouilho pel segoun cop lasta del maridalge. Jasmin, 1823. Arraca, v. n. puer, sentir mauvais, infeclei — Faire de la peine, donner d souci, soulever le cœur. — M'arraeo pla se me cal parti. ÂRR — 107 — ARR Arraja, v. a. et neut. mettre au soleil, ré- chauffer. — Luire , éclairer , briller. Lut. radius ; rajo, rayon. — S'arrajavo ou sourel au lio do travaia* Arrajado, s. f. rayon de soleil, apparition. Arram, s. m. gasc. rameau, broussaille. Lat. ramus. Esp. et Ital. ramo. Arrama, v. a. gasc. hérisser, entrelacer. Arramejouu, s. m. gasc. petit rameau, verges, fléau pour battre les légumes, rac, ram, rameau. Arramejoua, v. a. gasc. battre, dépiquer, secouer à coups de verges. Arramba, v. a. prov. aborder, accr&cher, acoster, Gr. f»/*Ç>i bec, croc. Arrambage, s. m. abordage, atteinte, choc, rencontre. — E d'un soûl alen crido : à l'arrambage ! Sus lou bord Angles mounlan dinqu'un saut, E coumenco alor loa gran mourlelage ! Mistral, ldS9. Arranea, v. a. arracher, extirper, déra- ciner. — Car se m'ero arribai de faire un trat parel Crezi que sul moumen m'arrancarioi lou fel. Arrauca (S'), v. rec. s'arracher, s'en aller, se sauver. Arranqueja, v. n. gasc. boiter, clocher, se fatiguer. Arraouja, v. n. gasc. enrager, souffrir, être en colère. Arraoujo, s.' f. gasc. rage, fureur. Arramplt, adj. qui a des crampes, con- tracté, resserré. Arrap, s. m. égratignure, déchirure, ac- croc. Arrapa, v. a. saisir, atteindre, accrocher, — prendre racine. Lat. rapere, prendre. Arrapa (S'), v, rec. s'accrocher, se retenir. •M Se loa ciel tonmbavo s'arraparië Va Iràu mouloun dt Unufla». Arrapadoulro, s. f. rampe, poignée, corde à nœuds. Arraparelo, ( s. f. prov. garance voya- BlO, I h I Arrapo-man, |j geuse, rubia peregrina de la fam. des rubiacées à fleurs jaunâtres. Arrapo-man, Grapoun, Reboulo, s. m. gaillet grateron , rièble glouteron,bardanne, pi. fam. des rubiacées dont la racine est dépurative. arctium lappa, g. aparine. ArrasHo, interj. hourrah, cri de guerre, place, en avant, à moi, Arraaa, v. a. achever une assise, combler, arraser, bâtir de Hiveau. Lat. ad rasutn. Arrasele, s. m. gasc. herse ronde, rouleau, brise-mottes. Arraaero, s. f. gasc. charrue à versoir pour chausser le maïs. s. m. gasc. raisin , grappes , fruit de la vigne. Gr. f«|, grain. V. n. gasc. raisonner, dis- cuter, débattre. Arraafn, Rasin, Arraaoua, Arresouna, Arraspla, v. a. gasc. enlever, prendre, ar- racher. Arrat-aysassé, s. m. gasc. rat d'eau. Arratjo, s. f. gasc. folle avoine. (Voir arajo). Array, $, m. gasc. rayon de roue, de so- leil, etc. Arré, adv. gasc. rien, aucuna Rès, Lat. nuUa res. Arré, Il adv. arrière , en arrière, au loin. Arrié, U mterj. halte, arrête-toi. Lat. ad rétro. Arrear, v. a. gasc. harnacher, équiper, soi- gner les bêtes de traitj Arrebelha (S'), v. rec. gasc. se réveiller, se ranimer, s'exciter, se secouer. Arrebequet, s. m. gasc. instrument de musique, violon rustique, rebec. /(. ribeca. Esp» rabel. ABR - !08 — ARR Arrebeaaii, s. m. gasc. petit poisson d'eau douce, goujon, meunier. Arrebioua, Il v. a. jasc, raviver, ranimer, Reviouda, Il exciter. Arreblra (S'), v. rec. gasc. se retourner, regarder derrière soi. Arrebiscoula, v. a. gasc. ranimer, récon- forter , remonter , réjouir le cœur. Arree, s. m. gasc. petit vallon, ravin, pente. Rad. rec, ruisseau. Arreeata, ». a. ga$c. serrer, soigner, ca- cher, mettre en sûreté. Arrecoucliet, Ratata, s. m. gasc. roitelet, petit oiseau qui voltige sans cesse de branche en branche pour faire la chasse aux insec- tes et aux larves. Arrecoiinegue, Arrecouneche, V. a. gasc, reconnaître, découvrir , distinguer. Arrecourda (S'), v. rec. gasc. se remé- morer, se rappeler. Ital, recordarsi. Arreereya (S'), v.rec. gasc. se recréer, se réjouir, se divertir. Arreeiila, v. a. gasc. reculer, s'enfuir. Arrecusa, v. a. gasc. refuser, rejeter. Arredar, v. a. gasc. roidir, empeser, ap- prêter. Arredi (S'), v. rec. se roidir, se tenir ferme. Arredlt, aâj. refroidi, raide, tendu. Arredre (S'), v. rec. se fatiguer, se lasser. — Soun chival es arredut. Arrefistoula, v. a. gasc. arranger, répa- rer, remonter, embellir, mettre en ordre. Arrefourti, v. a. gasc, renforcer, consoli- der. Arrega, Enrega, V. a. sillonner, tracer, labourer, suivre une trace, arroser. Arregnlli, t. m. ^asc. sillon de champ ou de vigne, rigole. Arresaclta, v. a. gasc. regarder fixement, faire attention. Arvegagna, fl ». n. jrasc. montrer les dents, Ârrougagna, |l menacer, gromeler, grogner, ronger. Arrësaiisl, adj. réjoui, joyeux, plaisant. Arrëguilha (S'), v. rec. gasc. se refaire, se réparer, se remplumer, se rétablir. Arrëgla, v. a. régler, diriger , conduire , mettre en ordre, déterminer. Arrëgulna, v. n. ruer, lancer les pieds. Etym. arré, derrière, guina, viser. Arrehillto, s. f. gasc. petite fille Arreilho, s. f. gasc. soc de charrue, ver- soir. Arrejoul, v. a. gasc. réjouir, amuser, di- vertir. Arreléoua, v. a. gasc. relever, remonter, rétablir. Arrelotge, Relogi, s. m. gasc. horloge, combi- naison mécanique qui mesure le temps et sonne les heures. Gr. -sif* Xiyai, je dis l'heure. Arremat, adj. gasc . éloigné, à l'écart. ArremaKa, v. a. gasc. réunir, rassem- bler, ramener ce qui est en ar- rière. Arreniaonza (S'), Il v. rec. s'affaiblir , se ArremoUsa (S'), \\ raccornir, se peleton^ uer, s'engourdir, se mouvoir en arrière. , — Quand nostro may, feblo e desfeyto S'arremozo touto, et s'allieylo Coundannado pel medeci. Jasmin, 1857. — E cado sero, arremouzat de fret, Eri toutjour lou prumié sul souquet. ■• Jasmin. Arremena, v. a. gasc. conduire, diriger. — Reprocher, ibsister, rappeler. Arremlra, v. a. gasc. admirer, contem- pler. ARR — 109 — ÂRR Arrenionlla, | v. n. gasc. tourner, tour- Rtmoulina, y billonner. Arremoulit, adj. gasc. ramoli , tendre, maniable. ArreniouHta (S'), v. rec. s'enrichir, se relever, se ranimer. Arren, adv. gaic. rien, personne. Arrés, Arrena, v. a. arrêter, retenir, réduire, régir , gouverner , se rendre maître. Arrena (S'), v. rec, s'affaisser , se jeter à terre. Arrenaoïil, v. a. gasc. renouveler, refaire Arrenc, s. m. gasc. rang, ordre. Arrenda, v. a. gasc. arrenter, donner ou prendre à loyer. Arrenguleira (S'), v. rec. se mettre en rangs, se placer par files. Arreaca, v. a. gasc. rincer, polir, nettoyer. Arrest, s. m. gasc. rets, filet d'oiseleur, Tis, tramail de pécheur. Lat. reslicula. ArreMta, v. a. arrêter , retenir , saisir , Aresta, mettre obstacle. — S'assurer de quelqu'un. — Résoudre, déter- miner, demeurer d'accord. — Interrompre quelqu'un. Ital. arrestare. Arreiita (S'), v. rec. cesser d'agir ou de parler , s'interrompre , faire halte, se retarder, séjourner. — Prendre une résolution. — S'arreslavo à tonli li bouligo. — On nou s'arresto pas quand Paris es al bout. Arrestera, Rastela, V. a. gasc. ratisser, racler, râteler, amasser, nettoyer. Arreatet, s. m. gasc. râteau. Lat. raster. Anreistout, s. m. gasc. restouble , le chaume et les herbes qui res- tent après la moisson. Lat. stipula, restibile. Arre. Lat. axis. Aasipa, Il V. a. atteindre, poursuivre, attra- Acipa, Il per, prendre, gagner, acquérir. Lat. capere. — Se nous avien pougu assipa, aurian Len coucha au vieuloun. ABsir (S'), SeSetre, — Veiras un jour quinto assipado. 1 V . rec. V. l. s'asseoir, se placer, I II. sedersi. Esp. sentarse. (Voir s'assetà). Assista, V. n. assister, être présent, se montrer. Lat. ad ttare ou sistere. — Tauassistiau sermoun. V. a. assister, aider, servir, se- courir, seconder, accompagner, exhorter. Ital. assistera, Port, assistir. Asslstnlre, s. m. personne charitable qui donne facilement, qui aide, qui assiste. Assltla, V. n. Bas lim. asseoir, placer, Ossitia, mettre en bon lieu. — Encuver Assiéta, le linge, asseoir la lessive. Assivadn, v. a. donner l'avoine, la ration, Acivada, et par antithèse, rosser, donner une volée. Asso, 1] pron. ceci, celte chose-ci. Aiço, [I Assola, I «. à. assoler, diviser les terres Assoula, I pour alterner les cultures. — Unir, aplanir, mettre le sol de niveau. — Poser par terre. Fig. calmer, consoler, apaiser. — Aasolo-me, souf risse ploure... Perque cantas, gai roussignou ? Aubauel, 18GJ . — Car pechaire ! eici, doulento ourfanello. Ai, per m'assoula, jamai rès, moun Diou. Roumieux, 1888. Esp, solazar, récréer. Assola (S'), II V. rec. se consoler, s'apaiser, Assoula (S'), Il • — Sa rend chez Isabello, Per s'assoula. — Assouelo-te, disié semprosa maire. Se dèu mouri, tei plour li faran gaire, Se desoula vous avanco de ren. M. Bourelly, 1870. ASS — 117 — ASS A««olRafinr, v. a. v. i. amuser, récréer, égayer, — Consoler, soulager. Rom. solas, joie. Esp. solaz, gaieté. — Que negus liom, ni neguna femna No auze anar ab neguna nobia Per assolassar per carriera. AsaolelbAr, Il v. n. v. l. éclairer, briller, Assoulelha, | exposer au soleil. A««oiMi», V. a. V. l. exposer, montrer, faire voir. Lat. ad-summum, en haut. Esp. asomarse à la ventana, se placera la croisée. Am»OT%Kt, adj. mis à l'eau, abreuvé, désal- téré. Aaaou, [j s. m. auge à cochons, baquet. Assoun, Il Lat. ad sus, destiné aux cochons. Aaaoucla, v. a. associer, réunir, mettre ensemble, joindre. Aaaousa, v. a. absoudre, pardonner. Aiisuuldar^ v. a. v. l. achever, terminer. — Consolider, affermir. AsHoulra, Il assouvir, rassasier, imbiber. 5e Souira, || — Se gorger, s'étourdir, s'as- soupir. Rad. sop, soup, endormir. Assoula, H V. a. préparer le sol, mettre de Assoulaira, \ niveau, faire une aire. Lat. solum, sol. AflMoulueloun, s. f. absolution, pardon, rémission. — Vau vons donna la santo assouln- cionn . Aasounia, «. a. assommer, tuer, battre, Ensuca, accabler, charger. Fig. importuner, ennuyer, in- commoder. Lat. ad summum, à l'excès. Bass. lat. somma, charge, far. deau. Aaiiouutouei, adj. mélangé , syncope de emé soun tout, farine mélangée, dont on n'a ôté que le gros son. — Pan assountout, pain bis. AsaoupI, V. a. assoupir, endormir, disposer au sommeil. — Suspendre, cal- mer, étouffer, atténuer. — Ero Ion miour niouïeu d'assoupi aquel miclian brut. Asaeuplnien, s. m. assoupissement, som- nolence, léthargie. Affaisse- ment moral, négligence. — Lou grand assoupimen me levavo la pou. Lat. ad sopire. Assoupli, n V. a. rendre souple, doux , Assoupli (S'j, [I flexible, s'assouplir, se plier. — Fasié coumo lou quier, s'assou- plissié dinsTaigo. Assoura, t). a. rendre sourd. — Consolider. — Presser, enfoncer. — Calmer; dourmi assourat, dormir profon- dément ; la dent s'es assourado, la douleur s'est calmée. AsaourdI, n v. a. assourdir,"étourdir, rom- Issourda, \\ pre les oreilles. — Ennuyer. — Nous assourdiguù micch-ouro embé soun babil. Aasourtl, v.] a. assortir, accorder, joindre ensemble. — Garnir , fournir de marchandises, approvision- ner. — Eron dous amis ben assourtis. — Saupegué pas ben assourti lei coulou. Ital. assortire, assembler. Esp. surtir, fournir. Aaaouacalra, v. a. acculer, forcer, con- traindre, pousser dans un coin, un angle . Aaaouata, v. a. mettre à l'abri, à couvert. — Accueillir, protéger, garantir. — Boa Dion assousta sont' vost' alo Aqueli qu'an rès per ama. T. Aubancl, 1851. — S'aviès agu lou biai de naisse dever ièn, A la calo de moun brancage. Quand s'ausirien rounfla lis alo de l'anrage, Pauie mesquin t'assoularièu. Roumanille, 1888. — Assousti 1 !is lei gent coamo vous, dinsl'oustau Que bouffon tanlos fré e lanlos boulTon cauJ . M. Bourrely, 1869. ASS — H8 — AST Asaoïiato, ii s. f. asile, retraite, logement. Retirado, \\ — Protection, secours. — Plouvié coumo lou bras, nous ar- ribo un passant, que per un moume- net nous deœando l'assousto. AsMouatra, v. a. contenir , gouverner , maintenir, régler, arrêter, déci- der. Abrouvri;!, adj. à l'état sauvage, natu- Assauvagi, rel, sans éducation. Aiiauca, || v. rec. assommer, heurter, élour- Ensuca, ]] dir, suc tête, sommet. Adausa, V. a. essuyer, sécher, frotter. Lat. adsiccare. Ital. sciugare. Assujeti, adj. assujéti , forcé, [^soumis, fixé, assidu. Lat. ad-suhjectus, devenu sujet. A«i8nJ«tl (S'), V. rec. se soumettre, s'as- treindre, se plier , se prêter , s'attacher. AnHuina, v. a. disposer, choisir. — Abré- ger. — Assaisonner. ÂHMupa, V, a. prendre à la tête, aux che- veux. Aaanpa (S'), Assupeîa (S*), V. rec. se rencontrer , se heurter. Aasuplt, adj. alourdi, endormi, [étourdi. AfiMura, Assegura, V. a. rendre sur, garantir, con- firmer, rendre témoignage. As«uta, V. a. exciter, animer, stimuler, lancer, précipiter. — Lous chivals, que lou fouit assuto, Emporton la malo au galop. B. Floret, d860. Gr. if. — D'astarlog, vuèi la terro es pleno, amai J'apouachaire de fus. — Vous parlarai que per figure, D'aquelis aslraloc, de raço de boumian, Diseire de boueno aventure. M. Uourrcly, 1871. S. m broche, verge en fer pointue d'un bout pour faire rôtir les viandes et gibiers. — Lou diable vire l'aste. — Tampis par caou se cliagrino Per ièu sièi leujour counlen Quand vèse dins ma cousino Mon astet que viro bcii. Roustan, 1820. Aatela, v. a. rompre, fendre, casser, par- Estela, tager. Calai, astellar, briser. — Soutenir ce ^\\ù est rompu, cassé , éclisser. s. m. V, l. hatiers, grands che- nets à crans ou à crochets, sup- ports de broches ou de plats ; landiers. s. m. brochette de bois ou d'argent dont on se sert pour faire rôtir les petites pièces, hatelette. Lat. astilla. Esp. artalete. s. f. brochette en bois garnie de viandes pour être rôties sur le gril. • ' — Vous n'en faren ben talo astiado Que n'en rires jusqu'au matin. Aalle, s. m. v. l. querelle, provocation, rixe. — Polissoir, brunissoir. Aatica, V. a. lisser, polir, fnire briller. Aatlea (S'), v. rec. s'arranger, se parer, se brosser, se peigner. Aalleot, i. m. v.l. rapière, pointe, larve, ver blanc qui se meut avec viva- cité dans la viande ou le fromage. Astlcouta, V. a. contrarier, pointiller, tra- casser quelqu'un. AU. stechen, piquer- Aatlé, s. m. V. l. rôtisseur» pâtissier. V. fr. hasteur. Astellé, Astieiro, Astiés, Astet, Astoun, Astiado, Astelado, AST — 119 — ATA Aatlon, adj. prompt, vif, actif, agité. AU. hastig, même signification. AMtraloe, s. m. astrologue, devin, sorcier. (Voir aslarlog.) Astre, |] désinence déprécialive dérivée de Astro, Il ater , mauvais , fâcheux , comme dans : Roujastre, faux rouge. Oulivastre, faux vert. Mairaslro, mauvaise mère. Pairastre, faux père. Aatre, rad. de «(rr>)/i étoile, «o-rfoy astre, bonheur, destin. — Diou vous accoumpagne, bel aslre, E vous sauve de tout désastre, — A boun aslre, adv. heureu- sement, sans prévision. — Per cop d'astre, par événe- ment, par hasard. Astrnlat, Astral, adj. V. l. heureux, prédestiné, né sous une heureuse étoile. — Mal [astrat, sous une mau- vaise étoile. Aatreeli, adj. v. l. étroit, serré, astreint, assujéti. Lût. aslrictus. AHtrevne, v. a. étreindre, serrer, réduire, retenir. Lat, stringere. AHtrlé, s. m. gaufre, pâtisserie populaire cuite à l'âtre sur une plaque chaude ou entre deux plaques. Astru, n s. m. v. l. équipage de labour, Cubau, outils, garniture, munition, Astrue, n. pr. heureux, destiné. Lat. astrosus. AHtruga, [[ V. a. féliciter, complimenter. Estruga, At, désinence passive dérivée de atus, actus, comme dans daourat , légat , doré, lié. Atabé. adv. aussi, pareillement, à cause Aitambé, de, aussi bien, tout de même, éga- Tanben, J lement. Lat. ità bene. Ataié, s. m. fosse, tranchée, sentier, trou, canal, évier. Esp. atajea, raccourci. — Voudrei vous vira lei taloun Car sièu conmo lou cigaloun Que s'aplanio quand on l'escouto, E tamhen coumo Ion grihet, Qu'ausent trépa dins l'alaié, Vai s'escoundre soui'uno moulo. Wargallan, 1874. Atai, adv. ainsi, de cette manière. Atau, Lat. alis, taliter. Esp. atal, tel. — Pe fai soulet, foro del cam E Tel al ciel, atal se plan. — Très jours passon atal, e lou malaou se lebo ; La bito li parey may douço o toulo nebo ; Jasmin, i8i9. — Aco's atal, cela est ainsi. Atnihouna, v. a. dépecer, couper à mor- ceaux. Atala, V. a, atteler, attacher. (Voir ate). Atalentar, v. a. affrioler, attirer, allécher, mettre en appétit. (Voir talen, appétit). Atanea, v. a. fermer, barrer, arrêter. (Voir tancur, retenir). Atapa, V. a. fermer, boucher, couvrir. Acata, /îac. tap, bouchon. — Quand a fre, l'iver, l'atapan; En canlant oublido que ploura. Dieu nous rendra, quand vendra l'ouro. Ce qu'avèn mes dessus soun pan. Dumas, 18S7. — Entre que l'un fai uno fauto, Subran l'autre l'atapo. adv. non plus , pas plus. — Aussi, de même, également. Atapnue, Tampaou, Alaplat, — Àtapaou noun lou ferai. Atapi, A t tapi, Atari, Tari, Atarrat, adj. affairé, accablé, affaissé. Atassat, adj. sournois, taciturne, préoccupé, qui a une tâche à remplir. V. a. fouler, tasser, presser, piéti- ner. Rad. tap, élévation. V. a. tarir, mettre à sec, altérer, sécher. Atatié, Tatignié, Calivié, s. m. viorne cotonneuse , arb. fam. des caprifoliacées à fleurs blanches odorantes, baies ovales, vertes , puis rouges et enfin noires. ATA - 120 — ATE AtnJit, Âlahul, s. m. cercueil, bière, coffre mor- tuaire. — Vue jour après lou mélégueron dins l'atalmt que segué soun darnié moble. Arab. ataboulh. Esp. et Port, ataud. Ataula (S'), v. rec. se mettre à table, y Enlaula (S*), | rester longtemps. — Se mettre à son aise. — Savès lou partit que eau prendre î Tout bounamen nous alaula : Dina n'empacha pas d'allendre ; Attendre, erapacho de dina. Frodol, 18C2. Atavela, Apila, V. a. empiler du bois des plan- ches, du foin, emmeuler. Lat. tabula, planche. Jt. tavola, table. Atayaa (S'), v. rec, cast. se calmer, cesser, mollir, diminuer, se taire. Lat. ad-tacere. A*©, I s. m. limon de char à bœufs. Aste, Il Atebezi, v. a. attiédir, rendre tiède, amor- tir, calmer, modérer. Atefia, i;. o. élever, nourrir, planter, atta- cher, soutenir, protéger. Atemperanza, s. f.v. l. modestie, re- tenue. Atemperat, adj. modéré, calmé, réglé. Esp. templado. Atemprar, v. a. v. l. modérer, calmer, adoucir. — Ara vos prec, pcr aqnella valor, Que us guida al som. sens frech e sens câlina, Sovegna-vos atemprar ma dolor. Arnaud Daniel, J2Ô2. Atendounat, adj. attentif , studieux , attentionné, prévenant. Atendat, adj. tenté, couvert; étendu. Atendre, Il v. a. attendre, différer, espérer. Attendre, Il — Demeurer en place. — lé diguère : allcn me à la Font, E m'espèro encaro. — Se fai trop atendre. Ital. atlendere. Esp. atender. Atendre (S'), «• rec. se fier, compter sur. — Etre attentif, appliqué, tra- vailler sans relâche. Lat. tendere-ad. Atendrl (S') v. rec. s'attendrir ; s'émou- voir. — Devenir plus tendre , plus souple, moins dur. v.n. gasc. atteindre, arriver à aborder, gagner, réussir. Atense, Ategne, Atende, — Car per alenge aquel roc soulilari Oun languissian, can qu'aljes avcnci Péril tan grand, tantextraourdinari. Qu'un Diou pot soûl t'avudre sécouri, Floret, 1800. -^ Toun brigal de laourié S'un jour poudioy l'atenge. Jasmin, 1842. tou- Atengu* En atende n II Lat. attingere , tangere , cher à. adv. gasc. en même temps, pendant ce temps là, en atten- dant. Ety. tenu à, exposé à. — E lou jouyne furet, tout à co que diziô Tourno parla sans s'apercebre Que l'aoutro, atengut gemissid. — Toun bras de fer que dins la gaerro Conlro Tenuemit, atengut Lanço la mort à cado trut. Jasmin, 1846. Atenjos (D'), adv. de hauteur , à portée , d'attente. Dér. de atenge, atende. Atetkto, s. f. attente, espérance, prévision. — But, fin, atteinte. Aterl,* V. a. chausser, couvrir de terre, Atteri, toucher terre, Atès H adj. Aplois, qui est de la ville d'Apt Aptes, en Provence, département de Yau- cluse. Ateasa, v. a. allaiter, donner à têter. Esp. teta, mamelle, atetar. AteRMado, s. f. têtée, repas d'un enfant Tetado, qui tête, sucée, gorgée. Poupado, — l'ai douna uno bono atessado . Ateasamen, 5. m. allaitement , action d'allaiter. Atetounl, adj. pendu à la mamelle, enclin à têter, à ne pas manger. ATE ^ m — ATI A<èuna, Atèuni, Atèunezi, Atirès, s w. a. et n. maigrir, pâlir. — — Amincir, diminuer, affaiblir. Lat. tenuere. m. plur. affiquets, ornements, bijoux, chiffons. Gr, (TTKpi)!, ornement. . LaL artificium, art. Atlfa (S'), Il V. rec. s'arranger, faire toilette, Atiha (S'), Il se parer. Gr. (rrit^ni, orner. — As bèu l'alifa, te claufi. De diaraans e de pendens Atilh, s. m, briquet, lame d'acier qui pro- duit des étincelles sur du quartz, Atlnda (S'), v. rec. s'éclaircir , devenir transparent, blanchir, briller. — Dunpey Ion mes de may, quand lou bel tems s'alindo. Penden siés mes, dins l'ayre, uiio musico tindo, A inilo roussignols cent paslous fan rampèu, Etouts canton l'amou, l'anion qu'es louijournèu. Jasmin, iSiS. Atloun, $. m. matières inflammables, pa- pier, linge, bruyère, genêts, paille. Lat. litio, bois brûlé. Atlra, Il V. a. attirer, allécher, faire venir, Attira, || gagner à soi, attraper. — Sa pla alira lonn mounde. — Aco's Mallro ; cadun la bant». Es bouno, amistouso, attiranio Souscroumpayres toutjour fan la boulode nèu. Jasmin, 18-42. AtirnI, s. m. attirail, ustensiles, bagages, Atiralh, outils, embarras, assortiment. — A de que sert tant d'ail iralh — Figuro te d'abord nostro jonyousocliquo, Canlan, gisclan, dansan sur les bords;delJcanal, Escourlado d'uno bourrique. Que nous carrejo l'alliral, Lou pan, lou vin, tout ço que cal, En entounan uno musique D'un bruch lont-à-fèt enfernal. Dav. t82i. Atlralha, v. a. arranger, disposer, prépa- rer, combiner. AtlMR, Il V. a. souffler, ranimer le feu, exci- Atiza, I ter les tisons, les charbons. fsp. atizar. Port, atiçar. Kal. attizare. A(i88a, V. a. exciter, pousser, contrarier. Aquis$a, — Haler un chien. — Inquiéter, animer, irriter. Onom. tiss, hiss, kiss, Sansk. tig, aiguillon. Alî. licken, piquer. Atissa (S'), V. rec. s'acharner contre quel- qu'un, le prendre en grippe, s'animer. Atitonla, Il v. a. et n. flatter, amadouer. Titottleja, — Donner un titre, une qualité. — Exagérer. adv. aussi, également, aussi bien. Aloii, Atambé, FoCi dire atou qu'avië un bèu plan. D'Astros, 1808. V. n. concerner, incomber. Atoiiqiin, Atouca, Atoiir, Il I. m. acteur, comédien, artiste, Attour, Il chanteur. Lat. actor, de agere, agir. Atoura, v. a. gasc. ranger, soumettre, dompter. — Grimer. Atourna (S'), v. rec. se défendre, prendre revanche. — Se parer, se vêtir , faire toilette, — Qui pla s'alonrns A l'ouslal s'entourno AtoiirM, Il S. f. plur. parures, ornements, Belloïos, objets de toilette. (Voir atifès). Beîoïros, Il Lat. adornare. Gr. Tifium. Esp. adornos, atavias, ajuste- ments. Atoiirtl (S"), V. rec. se tortuor, se voiler, fléchir, se tordre, Atoiis, s. m. carte de la figure dont il tourne, triomphe. — Un coup, un acci- dent, un soufflet, une menace. Etym. à tous ou contre tous, c'est-à-dire qui gagne toutes les autres cartes. Atraça, v, a. bas lim. frajer un chemia dans la neige, tracer, marquer. — L.OUS «hamins soun bcn atrac«t>. ATR — 122 — ATR Atraeh, H *. m. attrait , attraction. — Âlrag, — Accessoires, auxiliaire. Atritf II V. /r.attrals, charme. Ital. attratto. — Se sarara per te respoundre, E cessara de se rescoundro, Per te fa veire de pu près Lou diable en louli sis alrès. Favre, 1810. Atralre, 1 v. a. attirer, vanter sa marchan- Attrayre, | dise. — Flatter, engager le cha- land. Lai. attrahere, attirer. Ital. altrarre. Esp. atraer. Atran»! (S'), v. rec. s'assoupir, s'engourdir. — Vieillir, changer. A traouè«, A iravès, adv. gasc. h travers, par mi- lieu, en largeur. Atrap,a, v. a, attraper, saisir, prendre au piège, au vol, à la course, trom- per , surprendre , gagner par ruse. Bats. lat. atlrapare ou ad ira- pam capture. AU. ertappen. Atrapa (S'), v.rec. s'abuser, se méprendre, être déçu, se laisser prendre, — Se heurter, s'accrocher. — Tandis que la nobio aberiio , En saoutiquan tabé, s'escarlo e lous y crido, Aquelos que m'atraparan, Se maridaran Ouugan !.. Jasmin, 1835. Atrapalre, s. m. trompeur , inconstast , infidèle. Atrapatorl, Il s, m. tromperie, fausse ap- Altrapo, W parence, piège. Atrapo qu'ntrapo, adv. attrape qui peut, c.-à.-d. à trompeur trom- peur et demi. Atra*, adv. v. l. en arrière, derrière. Esp. atras, même sign. — Tiras-vous «Iras, reculez-vous. Atra««a (S'), v. rec. se retarder, s'ajour- ner, s'égarer, se perdre. Atrasalt, adj. v. l. accablé, abattu, démo- ralisé, vieilli. Atravall, adj, ardent au travail, assidu. AtraTarl (S'), v. rec. s'assoupir, sommeil- ler. — Hésiter, chanceler. — S'égarer. AtraTerHar, v, a. v. l. traverser, croiser. Atrazrtg:, || adv. v. l. incessamment, bien- Atrasai, l| tôt, désormais, par hasard. — Per atrazag, en passant. Atrelna, v. a. bas lim. traîner, allonger, différer. — Dresser, dompter. Atremoullt, adj. tremblotlant, vacillant, chevrottant. — Branlant, fris- sonnant. Atrempat, adj. modéré, sobre, tempé- Atemperat, rant. — Calmant, doux. Atrenea, v. a. ajuster, fixer. — Couper, trancher. Atrenca (S'), t). rec. s'habiller, s'ajuster, avoir les mêmes usages. — Li Niçar parlon lou prouvencau apéraqui coumo à Toulonn, e s'alren- con à pau près coumo li gent d'aquèu couslà . AtreMal, Atretal, Atretant, Atresana, Tresana, adv. v. l. autant, tout autant, de même, pareillement, semblable- ment. It. atresi, altretanto. V. n. pousser des cris, se la- menter, tomber en syncope. Gr. êfitvnD, pleurer. Atriea, I] v. a. ameublir la terre, éraotter, Atrissa, U écraser. Lat. tritus, pilé. Atrlnea (S'), || v. rec. se préparer, s'ajus- EntrincaiS'), \\ ter. — Se mettre en train. Atrincar, v. a. attirer, achalander. — Attif- fer, parer, enguirlander . — Chascuno semblavo atrincado Per la man mémo de l'amour. J. Morel, 1828. Atrlva, V. a. bas lim. attirer, subjuguer. — — Mettre des appeaux. — Laaro, emé sis iuô dous sempre atrivQ lei cor. — Sa raubo passo en esplendour L'azur frès d'un cèu senso nivo ; l'a'na franjo tout à l'enlour Que vous esbriho e vous atrivo. Tavan,1869. ATR Atrlvadou, s. m. place pour la chasse aux petits oiseaux. Lut. trivi, de tero, j'ai applani. Atrobar, 1 v. a. v. l. trouver, rencontrer, in- Atrouva, \ venter. — Observer, surprendre, découvrir. — De que s'alrobo paj en fieiro DeBeucaire ou d'Alès, en plaço ou por carrière Félix, 1872. — Alrouvarié pas d'aigo à la mar. Ital. trovare. Atrobador, t. m. v. l. inventeur, créa- Atrobaire. teur, trouvère. AtroHaar, Il i;. a. v. l. trousser, mettre en Entrossar, trousse, en paquet, relever. Otrossa, \\ AU. Iross, bagage. Ety. a-tross-ar, mettre en mon- ceau. Atrouva (S'), v. rec. s'estimer, se croire. — se rendre en un lieu. — Creirias pas qu'à la fin s'atrouvé for(0 urouso d'aganta un gibous. Boumanille, 18S6. AtrouTat, s. m. moyen, biais, façon, tour. — T'ensegnarai un atrouval qu'es n' long ni coustous . AtrulMa, i V. a. V. l. broyer , écraser , Atrussa, \ brouiller, piler. Gr. rfvra. Lat. tritus, de tero, écrater. Atruiua (S'), v. rec. s'obscurcir, s'assom- brir. — Lou tems s'atrumo. AttapI, V. a. fouler, tasser, presser, piétiner. Attaqua, Attaqm{S'), V. 0. et rec. attaquer, provo- quer, saisir, surprendre, en- dommager. — S'attaquer à, se prendre à quelqu'un ou à quel- que chose. — Se déclarer, of- fenser. — Qui ban doun attaqua que tant tous amalisson. Jasmin. Monn Dion Ion michan garnimen Attacavo endifTëremmen Tont ce que i'avié dins l'aimado. Fav. — 123 ~ ATT Attntu, s. m. p/wr. fruits de l'atatier ou Alat, viorne cotonneuse. Tatino, Lat. viburnum tantann. Attendre, Il v. a. attendre, espérer, rester, Atendre, || compter sur, se promettre, de- meurer en place. — Dlns nostre cazal pM de flous Que souben la Garono arrosa Attetidian un broulou de roso... Nons ben aney, e sen glourious De sa frescou, de sas aoudous. Jasmin, 1850. Attera, v. n. aborder , s'approcher de la terre, atterrir. Atternxl, «• m. atterrissage,Iatlerrage, lieu oiî un vaisseau peut s*approcher de terre. — Plage commode, abordable. Ital. atterrare. Atterousi, adj. terreux, enduit de terre. Atterat, adj. atterré , abattu , renversé , consterné. Lat. ad terram, contre terre. s. m. rassemblement , tumulte, émeute, sédi- .Attroupomeii, Atroupamen, tion. — Quand h rei se visilon l'on pot dire : aco sera per qaauqu'atroupomen de guerro. Atroupela (S') v. rec. se rassembler , s'a- meuter. — l'agué leii de puple atrouptU autour d'el. Atuba, Aluca, V. a. allumer du feu, une lampe. — Vile, atubo soon lum, se levo a fai lou far. Rad. tub, Ttxfâ), allumer. Atubal, Il s. m. copeaux , herbes sèches , Atioun, Il paille, brousf ailles, bois résineux, genêt, bruyère, tout ce qui sert à allumer le feu. Ety, a-tub-al, ce qui fait de la fumée. Gr. rvi^m, fumée. Atuea, u. a. frapper, étourdir, assommer, Atupa, accabler, rosser. Atucoula, V. a. entasser de la terre, du sable, former un tertre. Atudai V, a. éteindre, étouffer. ATU — iU — AUB Atuiifi, Atupi, V. a. frapper, étourdir, réduire au silence. Sansk. lup, choc. AU. lupfen, frapper. Gr. TUTiTiiï, frapper. A(u(ii (S'), V. rec. s'éteindre, se calmer, se tarir. AtiipU, Amata, adj. éteint, abattu, stupéfait, in- terdit. Atura, [I V. a. arrêter, contraindre. — Bou- Aturra, \i cher, fermer. — Applanir, niveler, émotter. — La rego que fas es leou aturado, 0 baleou, adiou ! . . . Etp, aturar. liai, atujare, boucher. A U F — Trouvère dins lou gardo manja un aucou farcil. , m. oie, oiseau aquatique. On dé- pouille l'oie domestique de son du- vet deux fois par an, pour en obtenir l'édredon ; les grandes pennes de ses ailes servent de plumes à écrire, de garnitures de pinceaux. — Quand l'auco caminarelu Quillan soun caousse esliven. D'un cris raoufslous, rampélo Soun balayoun qu'alroupèlo En pouncho, contro lou vent; De Lafarc, 18i0. Esp. et Ital, oca. Aueel, \\ t. m. oiseau, bipède ailé, em- Aitzel, Il plumé. — Aro que la gabio es presto l'aucèu j'es envoula — Per chaqu'aucèu soun nis es bèu — Vôu mai eslre aucel de champ qn'aucel de gabio. Ital. ucello. Au«el de itassnge, s. m. oiseau de pas- sage, de saison, celui qu'on ne reverra pas. — Le client qu'on sert par hasard. Aueelalre, 1 s. m. un oiseleur, celui qui Auzeloimaire, | chasse ou qui trafique des petits oiseaux. AueelaN, s. m. grand ou vilain oiseau, les Ausseîas, rapacos en général. Aueelat, Aucelou, s. m. petit oiseau, bec fin, pc tits pieds. Aucellèro, s. f. volière, grande cage. — Grand filet pour prendre les palmipèdes dans les étangs. Aueelou, s. m. petit oiseau. — Alaro on noun vei pus un aucelou voula Cadun jout soun feuilhalge es tapit sens pioula Peyrot, 1778. — Me manco ren, erbo graniho, Poutoun. . . Mai pode pas canta. 'Mé mis amour, la liberta, E U cansoun de ma patrio. . . . — Vagui perqué, dis l'auceloun. Es tan marrit d'estre en prisoun ! A. Mathieu, 1858. Anelprèa, Il s. m- cyprès, arbre funéraire, Ciprié, Il fam. des conifères. — Dis auciprès l'oumbro negrasso E lou bram rau di larlarasso Fan orre, esfray à quau ié passa R. A. 18i)8. Anelre, v. a. occire, tuer, du lat. occidere. Andaço, Audacio, s. f. audace, hardiesse. Nou'sabi pas coussi bous abés tant d'andaço Per veni soulonien m'altissa ben en faço. An. 1837. Audience, s. f. audience, séance pendant laquelle des juges entendent les dépositions. — Réception , at- tention. — lèu dins moun iech, proufoundamea Endourmi, coumo un présiden Qu'espèro enié foço pacienço La un d'uno longo audienço. Favr. Audour, t. f. odeur, senteur, parfum, Aoudou, exhalaison. — Fig. réputation. Esp. o\or. II. odore. — Es uno oudou que poJe pas soulTri, — Uno aoudou de laouré que la fa; frissouna. Audoullèro, AoudouUé, s. f. seau de puits ou de cuisine. Lat, dolium, vase. AudourouM, adj. odorant , odoriférant , exhalant une bonne odeur. — Les prenguet d'amb'el quand alarguel soun Iroupel per ana paysse las herbelos audourousos de sas mountagnos. GoudouU. Aufeufa, Oufensa, v.a. offenser, blesser, choquer. — Insulter. Auffèca (S'j, V. rec. s'étouffer, se pâmer, crier. (Chaleur de foie.) — S'aulîégo à forço de ploura. Ital. fegato, foie. Auflel, I s. m. plur. offices , cérémonie Oufici, I religieusOj prières. AUF — 128 — AUL Aufrè», s. m, V. l. orfroi, frange d'or, passementeries, galons. Lat. auri frigia. Aoflé, t. m. ouvrier qui fait des nattes en sparterles. Aufo, s, m, sparte, stipe tenace. — Eufo, Stipa tenacissima, de la fam. des Jounquina, graminées, qui se plait dans les Espartou, lieux arides et croît eu abon- dance sur les montagnes incultes d'Espagne et d'Algérie ; on en fait des cordes, des nattes, des cabas, du carton, du papier, etc. Eufo, Stipe plumeuse, Stipa pennata, Plumé, jonc des marais dont on fait des Bauco, cordes. Eufo, Hièble ou petit sureau, Sambu- Eule, eus ebulus, fam. des caprifolia- Egou, cées à fleurs blanches, auquel on attribuait autrefois des ver- tus spécifiques contre la goutte et l'ankilose. Au(«1il, I s. m. prov. gros raisins blancs Picardan, || dont on fait les raisins secs ou passes. Au senti, s. m. grosse toile de coton. Ausi, Il V. n. ouir, écouter, entendre. Auzi, I Du lat. audire. Béarn, aouiats, écoutez. — E per sabé se bous ayman Augets coussi nous animau Goudouli. Augldo, s. f. ouïe, action d'entendre. AuglAo (D'), adv. prov. de suite, sur le champ, subitement, à peine en- tendu. Augo, Augou, Aujnr, Auxa, s. f. prov. algue, plante marine que les vagues rejettent sur le ri- vage. Zostère marine dont on fait des matelas, des emballages. Alga angustifolia. V. n. prov. oser, avoir la har- diesse, le courage, résister. — En- treprendre hardiment, être ré- solu. Anllvnstre, I] s. m. troène commun, sau- Oulibastre, villot. Ligustrum vulgare. Cabrifel, Arbr. fam. des oléacées à Heurs blanches dont le feuillage ressemble à ceux du saule et de l'olivier. AiillTeto, s. f. espèce de raisins à grains allongés. Aultvié, Oulivié, Oulièu, s. m. olivier d'Europe, arbre de la fam. des oléacées, à fleurs blanches. Olea Europea. — Siès tant proufichous, que degun pou saupre Tout fo qu'as en tu de buen e de bèu. Martelly, 1869. Aulo, Aura, s. f. air, vent, Eole. Anmalho, Oumalho, s. f. coll. bêtes à cornes, trou- peaux. — Au pral lou pus naut iè menave paisse l'aumalho. Lat. animalia. V.fr. omail. Suisse ar maille. Auntedo, |I s. f. lieu planté d'ormes, d'où OlmedOf II Aumessas, nom de lieu. Aunielo, s. f. œufs mêlés, omelette, fri- Trouchado, ture aux œufs et aux herbes, Oumeleto, bu lard, aux champignons, aux oignons, etc. Esp. tortilla. Lang. ùou mélats. Auniena, adv. au moins, du moins, toutefois. Aumerafi, Il aug. de oume, ormeau. Oumeras, Il Lat. iilmus campestris. Grand orme, qui ombrageait autrefois la place d'un grand nombre de villages. Aumenase, s. m. v. l. hommage féodal, servilité , aulref. soumission d'un vassal envers son seigneur et maître. Aumenta, v. a. et n. augmenter, croître, hausser do prix, multiplier. — Lou pan e la viande an aumenla. — En eslirin ma vido aumenlo mei douleur. Ital. aumentare. AUM — 129 — AUR Auniouliio, Oumorno, Almoino, Almomo, s. f. aumône, don charita- ble, ce que l'on donne aux pauvres. — Aiiavo de porlo en porto rauba l'aumorno di paure. — Fa l'anmouino emb'nn panié traucat. — Touto almorno lou ciel la lorno. Esp. jimosna. Ital. limosina. Auniorno floKrido, 5. f. part à deux d'un présent, d'une trouvaille. ituna, V. a. mesurer à l'aune (anc. mesure). Annac», »• f- aunage, mesurage à l'aune. Aunlt, adj. méprisé, avili, honni. .Auno, s. f, aune, ancienne mesure de lon- gueur équivalant à 1 m. 20, distance arbitraire entre les deux bras étendus. Lat. ulna. Gr. aXt^>i, bras. — Savié ben ce que n'en voulié l'auno. — Lou micban mesure lis autri à loun auno. Aunour, | s. m. honneur, dignité, considé- Ounour, \ ration. Aiinour», v. a. honorer, respecter, estimer. Aupeta, V. n. galopper, exciter, hop, hop. — Aupelon per lou! lou lerraire. Anpeto, «. /*. gland, ^flocon de soie ou de laine; Aupignaiitre, adj. gasc. entêté, opiniâtre. Aupilio, t. f. alpine, petite alpe, petite mon- tagne. — Long di calanc, sus lis Aupiho Enfant anen coupa de bouis. (iirard, 1873. AuquèRiou, s. f. occasion , conjoncture, rencontre. Auqiieto, s. f. petite oie, terme de mépris, femme contrefaite, troussée. Aiiqulèro, ». f. oisonnière, gardeuse de volailles. Aurado, s. f. dorade, poisson de mer à écailles dorées. — Sparus aurata. Aiipnann, 1 s. f. grand vent , tempête , Aurasso, ( tourmente. — Et pas pu lèu qu'a vira lou canloua uno aurasso se levo. Aiiranleto, s. f. gasc. hirondelle, oiseau Auroungleto, de passage du printemps, Dindouleto, qui n iche dans le voisinage de l'homme. Aurar, Il v. n. voler, prendre l'essor Enaura (S'), | s'élever. Gr. »vf», vent. Aiirajous , adj. orageux , tempétueux , tumultueux. A II rat, adj. léger, évaporé, tête au vent, Altran, étourdi, imprudent. Aiirëja, v. a. et n. battre, secouer, maltrai- ter. — Faire de l'air, du vent. — Faire refroidir, aérer. — Lou fifre e lous sibfôs, que dison pas de non. Vous aurèjaran l'er de toul'aulro ca«sou Félix, 1872. Aureja, v. n. gasc. jaunir comme de l'or. Aiirelho, s. /■«oreille, organe de Fouie. Auriho, — A bon varlet, aarelho d'ase. — Fai lou sourd, aurelho de marchand. — Piere n'empourtet uno péio A la placo d'un floc d'auréio Qu'avié perdu dms lou déb»t. Favr., 181i. — Sabès d'allhur, que pel flatlur adret Filho moudesto a toutjour uno aurelho ; Sabès qu'un coumplimen, tel que lou gous lou bol. Es un large couichi, pla doucet e pla mol, Oun, sans rougi, lou may sage s'apnyo. Jasmin, 1829. Aiircllèro, Il s. f. perce-oreille , insecte Curaurelho, | coléoptère qui porte une pince au derrière. Aurcllieto, Il t. f. espèce de champignon Aurihelo, Il comestible. — Ficaire renon- cule, petite chélidoine à fleurs d'un jaune luisant. AHrelhetosi, H s. f. plur. crêpes, espèce de Aureïetos, Il pâtisserie de campagne , beignets faits avec de la fleur de farine et des œufs , frits dins l'huile bouillante et saupoudrés de sucre. 9 Aiirelho-d'a), Aurelho-d'ase, AUR ». f. on désigne les di- verses plantes suivantes sous ce même nom ; la centaurée scobieuse, sauto-lebre; le liondent d'automne, fulharaco , la grande consoude, niasses; le pied de veau ou gouet, figueiroun; la molène sinuée, verbascum ; Aurelhut, adj. qui a de longues oreilles. Ij nom prop. de ville Orange sous- 11 préfecture du département do Vaucluse. V. a. lang. salir, soniller, ternir. Aurense, Ourenge, Aureza, Councha, AurI, Il adj. d'or, doré. Lat. aureum. Val Aurio, Il auri, vallée aux paillettes d'or, Aiirlbo, i. f. orage, ouragan. — L'anribo dins un rès la socoulut là bas, Toutçoqu'ero d'amb'el n'es que fum e poulhero. Goud, 1039. S. f. le bord, la lisière d'un champ, d'un bois, d'un chemin. Lat. ora, bord. Aurlllan, s. m. soufûet de forge. Gr. dvfx ^\»a, presser le vent. s. m. aimant, minerai de fer oxidulé qui attire, qui retient. Gr. ct^nfix;. Esp. iman. — Semblo qu'es un ayman que nous reten ici. Aurinau, s. m. urinoir, vase de nuit. Aurlèro, Ouriero, Auriman, Ayman, Asiman, AarloI, Auriou, Aurlolo, Agriolo, Auriou, Aurouge, adj. jaune, de couleur d'or , lieu où il y a des jonquilles et des im- mortelles. s. f. chardon étoile ou chausse- trape laineuse , dont les fleurs sont garnies d'épines. Centaurea calcilrapa. Plante amère et fébrifuge. — Centaurée du solstice. adj. farouche, ombrageux, éva- poré, de la nature du vent. — Lous plazès de la casso m'an tengut d'iuqu'aci talomen aurio, que yèu uou cerqui que les amagadous des Ourses e des LiouDS per nouiri moun couralge. Goudouli, 1632. 130 — AUR Aurlôu, t. m. le Loriot, oiseau de pas- Auriol, sage, jaune en partie et de la grosseur d'un merle. Lat. oriolus galbula. Gr. x^tkifiati, couleur d'or. Aurlèu, Il s. m. maquereau, poisson de Aournèu, passage. Scomber auratus, ma- Veyrat, Il quereau doré. Aaripel, B s. m. oripeau, clinquant, cuivre Ouripel, [| doré. Lat. auri pellis, surface dorée. Objet qui a de l'apparence et peu de valeur. Aurifielat, adj. chamarré d'or , couvert de dorure. Aurlstre, Il s. m. lang. ouragan, coup de Auro-folo, Il vent. Aurivel, t. m orfèvre, graveur, ciseleur. — Li coupèu d'or que lounibavon dou burin de soun paire l'aurivelaire. Aurlvel, Il adj. folâtre, dissipé. FouUgau, | Auro, s. f. le vent, fort ou faible. — Vesin, mai, quanl'auro vous mcno. Gr. »vp» zéphir, brise — Se l'auro d'aut coussejo lous nuages N'aven pas pôu de plejo en aquestes parages. Auro-bruno, Auro-rousso, Aupo dreelto, Auro-d'aut, s. f. vent roux chaud, vent d'Est. vent ». f. vent du Nord , mis- tral. A auro drecho gés d'abri A paur'ome gôs d'ami. Aure-folo, s. f. coup de vent impétueux, ouragan, tourmente. Auporo, 1 s. f. aurore , les premières Aubo, I lueurs qui annoncent le lever du soleil. Lat. aurea hora, heure dorée. — nier sus lou gran «lati sourtiguère defors, Per refresca moun cor autant ardent qu'un four. Quand veguère bien leù appareisse l'auroro Que lisso de dourmi, reveilliavo lou jour. Roudil, 1810. Auroun, s. m. prov. essor que prend un oiseau en s'envolant, tr.ijet qu'il fait sans se poser. AUR — 131 — AUS Aurouiigleto, Dindouleto, t. f. hearn. hirondelle, oiseau de passage du printemps. AurouM, adj. venteux, exposé au vent, qui engendre le vent. Fig. vain, vaniteux, évaporé. art. pi. à les, aux. sing. au, aou. j. m, flur. la toison, la tonte du mois d'août, la tondaison, août le huitième mois de l'année. Lou gros auls qu'i tapo l'esquino. Aus, Aous, Auts, Aous, Ausses, Auaeralho, Aoucelhalh», Aueelino, i. f. coll. troupe d'oiseaux, de volatiles, les oiseaux en général. Aufil, Aouxi, V. n. et act. entendre, écouter, ouir. — Hou z'ai aouii dire. — Ausissen couiao un bru de rodos sus !a route. — Vougué pas ausi d'aquelo aurelho. — Car sas oundos auson, sonlels Frinja lous amourous e lous roussignoulels. Arnavielle, iii7i. — La campano dindavo pu? ; De se parla recoumençavon, Quand s'ausigué lou bru counfus De pas que dins l'oumbro cercavon. De vois que de liueu li sounavon. J. Canonge, d867. Aiialdo, d'ausido, ouie. (Voir auzido). AiiHHa, lî V. o.etn. hausser, relever, hisser. s. m, oiseau, petit volatile . Lat. aucella. Ital. ucello. Autar, Il — Devenir plus cher AuHsa (S*), V. rec . se relever, se mettre sur son séant. Lat. altare. Aussel, Amet, Auatiela (S'), v. rec. se hérisser, s'emporter, faire du bruit. Aufiisellno, Auseralho, Auuaet, Ousset, s. f. les oiseaux en général. g. m. troussis, pli fait à une robe, à un rideau pour les raccourcir, et afin de pouvoir les allonger au besoin. Aufsal , Alsi, adv. aussi, de même, autant, Lat, sic. Ausside, V. a. gasc. tuer, ôter la vie. Lat. occidere. Au* del jour, n le milieu du jour, midi Naut, Alita, Autar, Aoula, Aiità, Aiilà-pla, Outant, Alita, Autan, Aiitardo, Oustardo, ». m. gasc. autel dédié à la vierge ou aux saints. L'aouta par es is prèparabo. conj. et adv. autant, aussi, aussi bien, également. Lat. tantum. Esp. otro-fanto. s. m. vent d'autan ou du midi, vent du sud-est, vent du sud-ouest, suivant les localités. Lat. altanus, vent haut. ». f. outarde barbue , oiseau pesant au vol, mais agile à la course. On chasse ces oiseaux en hiver dans les plaines de la Grau, excellent gibier de table. Lat. otis tarda. /tutard» pichouno, s. f. outarde cane- pétière, gibier dont la chair est aussi estimée que celle du faisan. Lat. tetrax. Autalèu, Aoutanlèu, adv. gasc. aussi tôt, dès que, aussi vite, aussi bien. Autretant, adv. tout autant, encore autant. Ital. altretanto. Esp. otro tanto. Autanben, il adc. aussi bien, tout de même. Aoutapla, y Autiii, s. m. tonnelle, berceau, treille Autinado, formant voûte, vigne haute. — L'autin de la bégudo. — Au mens venguessias pas mautrata mis autln. Autifs, Outis. s. m. outil, instrument de travail. Lat. utilis. Auto-auto, adv. alerte, debout, hisse. Autorgar. Autreiar, V. a. V. l. livrer, permettre, octroyer, accorder, autoriser. Autou, Auturo, s. f. hauteur, élévation, colline. — La récollo est maigro sus l'antnro. AUT — 152 — AUT Autouni, Il s. m. et fém. automne la saison Outouno, 11 de l'année qui suit l'été, celle des récoltes. — L'âge mur précé- dant la vieillesse. Lat. autumnm. liai, autumno. Aiitouniua, t;. n. pousser en automne, jeter du bois dans l'arrière saison . Autoun, Il s. m. regain du foin, seconde Revioure, || pousse des feuilles d'automne, deuxième ou troisième coupe du foin. Autounado, s. f. la saison d'automne. Autour, *. m. auteur, inventeur, trouveur, Autur, penseur , écrivain , celui qui cherche qui imagine. Lat. auctor de augere augmenter. Ical. autore. Esp. aulor. Autour, I frip. et adv. auprès, aux envi- Altour, I rons, de tous côtés. II. atlorno, intorno. Autour, *. m. autour, oiseau rapace, Astour, autrefois de fauconnerie, qui se Aïglûun, nourrit de petits oiseaux et s'atta- que même à ceux des colombiers et des basses-cours. — Falco palumbarius. Lat. astur, austorius. Ital. astore. Autourltat, [| t. m. puissance , pouvoir , Outourità, \\ crédit. — Considération , influence. — Pouvoir public, administration. — Sonn oupinioun fasié autourilà. • Ital. autorità, de auctor, actor. Autr'an, adv. l'autre année, l'année der- nière. Autramen, adv. d'une autre façon, sinon. Outramen, It. altramente. Esp. otramente. Autres copti, Autro fès, Autre, Altre, adj. pron. autre, qui est différent, plur. autri, aui, autres. Autreja, v. a. octroyer, accorder, donner, concéder. adv. autrefois, ancienne- ment , jadis , au temps passé. Esp. otraves. Ital. altravolta. Auturoun, t. m. petite hauteur, éminence. Auturous, adj. orgueilleux, hautain, altier. Lat. altus. liai, allier o. Auvar, ti. o. lim. brûler, fondre, répandre de la cendre d'écobuage. Gr. aval, brûler. Auvas, Il s. m. île formée par alluvion. — Auve, U Plage, gravier, rivage. — E l'adve sécarous dévengué leu un iscloan. Au va ri , s. m. peur, alerte , accident, mésa • Auvali, venture, événement. — AuTari coumo pan n'ia. — Se voulès espauri lei gent, fès H d'auvari ! De besli mai paurouso sus la terro, n'i a gès Coumo ièu ; pamens, se vès, El granouio porti l'esglari. M. Bourelly, 1870. — E tan'ôs, noun sacheii qu« se dire autramen, Lou calignaire nouvclari Counlavo en risent lis auvari Que i'arrivavon d'ourdinari, E li nieu que dourmié senlo lou firmamen Mistral, itt!J9. AuTen, *. m. auvent, petit toit en saillie, abri. Lat. ente ventum. Auvergnaa, s. m. Auvergnat, habitant ou né en Auvergne. Auto, s. f. lim. graisse de porc, axonge. — Gendre d'écobuage. Auzat, adj. v. l. hardi, effronté. Auzel, s. m. oiseau, nom collectif des petits volatiles. Lat. avicellus. Ital. ucello, augello. — Oh ! poudès hiroula tout al tour de moan siéli Jaques n'i es plus, paures auzels ! Lou plouri soulo, sens amigo, L'amitié, do plours se fatigo Jasmin, 18i2. Auzelaire, || s. m. oiseleur, chasseur de Aucelaire, \\ petits oiseaux. Auzerallio, s. f. les oiseaux en général. Auzerl, adj, criard, bruyant. AUZ 133 — AVA Auzèr», Il s. f. Lozère, nom de Monta- Aouzèro (L'), || gne , et d'un département. — Quau counoui pas, au penjan de l'Auzc-ro, Aciroerlal cWumo un nis de céséro, Un gros vilage appela Sen-German. De Lafare, i840. Auzerot, adj. habitant de la Lozère. — E pcr ausi lous canis de la miiso farolo, Tant que rampclara lou raiôu cascavel, Das eolos des Gardouns à la colo Auzerolo, Las veiras s'acampa léu-lèu soulo sa croto Emb'uu enlrin loujour nouvel. Arnavielle, 1868. Aiiseroii, I s. m. béarn petit oiseau. Auserou, \ — Cessât bostre ranialge Aymables auserous Quittai ouey lou bouscalge Témouen de mas amous ; Plourat lou qu'ey perdut, You baû mouri, paubreto. Si léu nou m'ey rendut. Dospourrins, 17^2. Aiizi, Ausi, Aousi, V, a. et n. ouir, entendre, être at- tentif. Lut. audire. liai udire. '— Auiats iquestos l'aranlos. . . . — Aquelo campano s'auzis de liuen. — Diou vous aonze. — la leva lou veire e l'aoazi. «. f. l'ouie, le sens qui permet de percevoir les sons. Auzido, Aujido, Auvido, Auzitloii, s. m. l'oreille, organe de l'ouie. Auzido (D'), adv. de suite, tout aussitôt. D'auzido duvès ben coumprèiio tout ce que se passet dius ièu. Auzient, adj. sonore. Lat. audiens. s. f. gland du chêne vert. — Bois bûche du chêne. Auzino, Euzino, Aiizipèlo, s.'f. érysipèle, maladie inflam- matoire de la peau. AvRcli, s. m. V. l. eau gommée, gouache. Avacki, Il adj. avachi, déformé, mou, pa- Avaqui, H resseux. Avnl, ad«. en bas, là -bas, au fond. Avaou, Lat. advallem. par oppos. a amount,admontem. — La sésoun s'en anavo aval e l'iver approBchavo. Avala, V. a.etn. avaler, faire descendre. Envola, — abaisser, couler, — Aplatir. — Fasié que torse e avala. — Moucel avala a pins de goust. — A lou ventre avala cou mo un lapin. — N'en coui toujûur de trop parla, E i'a dangié d'estro avala. Avalancado, VedeL s. f. terrain affaissé, en- traîné par la pluie. Avalancar (S'), s'écrouler, se démolir, glis- ser, s'affaisser, s'ébouler. Rad. aval. Avalaneo, s. f. avalanche, masse de neige qui glisse sur une pente. — Es verai, car vese veni dous chin Qu'arribon, en courent au milan dou camin. Autant pressa qu'uno avalanco ; Seran eici dins men de ren. M. Bourrelly, 1871 . — Lis auristre amai lis avanlanco. Mi fan pas soulamen veni lou mau île couer. Avall, Abali, V. a. et n. détruire, égarer, dispa- raître. Gr. aiaXistca, détruire. Avait (S'), s'égarer, disparaître, s'évanouir. Avaliseo, interj. qui marque la colère, Cavalisco, l'impatience, le mépris et qui équivaut à accidente ou maîedetto des Italiens. Gr. «.ZaXt, malheur à toi, loin de moi, fi donc. iMt. aval, ad vallem, — Avilisca tora. Défora, E revengues pas pus, Qu'ablazigues lou gus. Avalot, s, m. V. l, abaissement', glissement, culbute. Avan, s. m. retranchement, fossé en avant des murailles. Aranau, s. m. pieux, palissade, oseraie. Avança (S'), v. rec. prendre les devants, se mettre en évidence, dire plus qu'il ne faut, faire du progrès, faire saillie. Esp. avauzar. Port, avançar. AVA Avandleli, adj. sus dit, dit avant. Avanel, adj. éveillé, alerte. Avansèli, 1 î. m. Evangile, bonne nou- Ebangeli, \ velle. — Vérité vraie, parole sure. — Prière. Avant (S'), v. rec. tomber en défaillance, Avali{S'), disparaître, s'évanouir. Lat. evanescere. liai, svanire. Avanimen, s. m. évanouissement, syn- Estavanimen, cope, faiblesse , défaillance. II. svenimento. — 134 — AVA V. rec. se tenir en avant, partir, s'avancer. Avauqul (S'), Âvanta (S'), Lat, ante ire. liai, avanzare. Avantaja, v. a. avantager, donner par Abanlaja, préférence, par anticipation, en surplus. Lat. ab ante agere. Avantaja (S'), v. rec. s'élever, monter, s'aider , dominer , se prévaloir. ATantage, Il s. m- avantage, profit, supé- Avantagi, || riorité, avance, succès. Esp. ventaja. It. vantaggio. AvantajouB, adj. avantageux, profitable. — Présomptueux, glorieux. Avantal, Delantal, ». m. tablier de femme. F. fr. avantier, dévantier. Avantar (S'), v. rec. v. l. se porter en avant, réussir, ATant-oul-o^ Il adv. avant le temps, avant Avanch'ouro, H l'heure, le moment. Avan prepaouB, s. m. avant-propos, pré- face , introduction , avertisse- ment. Avantrin, s. m. avant train d'un véhicule, Avanturiè, s, m. aventurier , intrigant , flibustier, inconnu. Avauturo, Il s. f. aventure, hasard, évé- AveiUuro, Il nement, entreprise. . Vôu mai jonga à la ségur» qu'à l'a- .vanti^ro. Avanusir [S'), v. rec. bas lim. tomber en défaillance, s'évanouir. Avare, Chiche, adj. avare , avide de richesses, celui qui se pri'fc du nécessaire. Lat. avarus, de aveo-œris. — Lou «oufren Es l'avaren. Avarl (S'), Abali (S'), V. rec. se perdre, se dissiper, disparaître, glisser, couler. Avaria (S'), v. rec. s'avarier, se détériorer. Celt. abar, perdu, gâté. Avarié, s. f. avarie, perte, dommage. Boss. lat. havarla, Angl. average. Norm. auvarre. Prov. auvari. — Anem, marchand d'avarié, Vai-t-en tria de Ijourtoulaigo. B.llot, tSbl. Avarta (S'), v. rec. s'éloigner, s'écarter. — Que tout malur S'avarte de ièu, vous n'en pregue. Lat. averttre, détourner. Avasta (S'), v. rec. s'égaicr, s'aventurer, se hasarder, piendre le large. Avau, Il ». m. petit chêne kermès dont l'es- Garrus, sence constitue presque tous les Reganèu, bois communaux et les garrrigues du midi. Lat. quercus coccifera. — E la colo emé si baus Ounle canton en repaus Li perdris dins lis avaus. G. B. Wise, 1868. Avé, S. m. troupeau de brebis considéré comme le fondement de la for- tune rurale. — Avoir, richesses, argent, meubles, matériel agri- cole. Lat. habere» V. fr. avers. — Vai-t-en garda l'avé — D'enfant c d'avé, se n'en pot jama trop avé. Avedre, Il augm. du verbe aver avoir. — Avudre, || Atteindre à une chose. — Lai pas pouscul avé en courriguen. Aveire, ad. pour voir, c'est à voir. AVE — 155 — AVE Avegados, A-belos-fès, adv. quelquefois, tour à tour. Esp. a vegadas. Aveja, V. a. remarquer, décider, appeler l'attention. Arejaire, s. m. avis, façon de penser. — I pichot gent isto pas gaire De dire i gros soun avejaire. Arelanié, s. f. noisetier, coudrier dont Abelanié, les branches sont choisies pour Aoueranié, baguettes devinatoires. Lat. corylus avellana. Avelano, Il s. f. noisette , petite noix ou Ahelano, amande, fruit du coudrier. Aoueran, Qr. ZxKx^o; gland, fruit sem- blable au gland. Avelanlé, s. m. le casse noix, espèce de Cacho-nose, geai à gros bec qui casse les noisettes pour en manger l'a- mande. Lat. nucifraga caryocatacles. Avelanlèro, s. f. lieu planté de coudriers, haie de coudriers. Arelatlë, Couroubié hastar, Saugras, s. m. arbre de Judée ou gainier siliqueux , joli arbre de la fam. des légu- mineuses, qui porte dès les premiers jours d'avril des quan- tités innombrables de petites fleurs roses, avant l'apparition des feuilles. Son bois est bon pour l'ébénisterie et le charron- nage. Ce nom lui vient peut-être de abel rucher, parce que lorsque le gainier est en fleur il attire des légions d'abeilles. Aven, s. m. évent, fente , fissure, boyau, cavité formée par la dilatation des gaz. — Source cachée dans les rochers. Aveua, v. a. faire venir le lait en le tirant, alimenter les sources, les puits. — Amour, dins iéu aveno. — Uq pous avena. Esp, avenar. Avena (S'), v. rec. s'alimenter, se commu- niquer. Avenat, adj. pourvu de veines, de conduits. Avenat, s. m. avoine mondée, gruau d'a- voine. Avenel, v. a. vaincre, surmonter, atteindre. ATenemen, «. m. avènement, élévation, arrivée, venue. Esp. avenimiento. Ital. avvenimento. Avenenfo, I s. f. affabilité , courtoisie , Avinenço, I abord gracieux, prévenance, hommage. — Soun avenenço me fai gan . — Se veniês pus souven aurièu per tus milo picholis avenenço. — Emé touto nouest' avenenço Vous aven eici couvida. Ital. avvenenza, gentillesse. ATenen, adj. avenant, affable, qui plaît, Avinen, abordable, de bonne mine. Esp. aveniento. Ital. avvenenie. Al'avenen, adv. à l'avenant, conformément, pareillement. — Tout d'un avenen, tout d'une venue, tout d'une pièce, unifor- mément, tout droit, de plein pied. ATcnsut, adj. grandi, bien venu, de rapide croissance. — Aquel efan es proun avengut. Avensndo, [| s. f. avenue, chemin qui con- tAleto, Il duit à une ou plusieurs habita- tions rurales . Aveni, v. n. advenir, parvenir, arriver, suf- fire, venir h bout. Lat. advenive, V. rom. avener. — Noslre paire que ses amoun Sanlificat sié vostre noum; Fasés que vostro règne avengue. — Avenguen anfin à louca lerro. Avent, s. m, ce qui doit arriver, destinée, prospérité ou infortune. — Enfant que siès ; poudras pas miel causi Ta passioun que tour avenl. AVE — 136 — AVI Avenl (S'), Il v. rec. se convenir, se plaire Endeveni (S*), y ensemble, sympathiser, s'ac- corder. Aventuro, s. f. aventure, accident, événe- ment, intrigue. — Entreprise hasardeuse. Lat. ad venturus, ce qui doit arriver. A-Ter, n verb. aux. avoir, posséder, conte- Avé, nir, etc., {Yoir avè, avèdre). Avudre, || E$p. haber. — Trouven aqui un vilage qu'avié forço abilan. Avéra, Il v. a. atteindre, faire tenir, tirer, Avura, \\ traîner, porter, obtenir. — Pei- avéra lou rasin Fou caressa la souco. Avérât, adj. avéré, vérifié, prouvé. Lat. verus, vrai. //a/, awerare. Averaeloun, s. f. vérification, dénombre- ment. Avergousnat, adj. humilié, honteux, pe* naud, craintif. Esp. avergonzado. Averlë, adj. avaritieux, qui entasse sans Avaren, dépenser. Averlan, s. m, v. l. maquignon, roulier. Averaltà, s. /■.adversité, malheur, infortune. — Lou segage eplrsten lou pral que reverdis. Es dius l'aversilà que la vertu grandis. Lat. ad-versm, tourné contre. ATertl, V, a. avertir, informer, aviser, faire savoir. — Essayer. — Averti l'aiguo, essayer l'eau . Lat. ad vertere. Esp. avvertere. AvèM, Oumbrenc, s, m. le revers, le nord, le côté exposé à l'ombre. A l'avès de Meiruei, do riche baslidan Avien un escabouet de moutoun e de fedo De cabro e de menoun. de nianjaire d'aglan; M. Bourrelly, 1868. Aveseal, Avesqual, AveMeat, Abescat, adj. V. l. épiscopal, concernant l'évêque. — OusUu avescal S. m. évêché, palais d'un évêque, ville oîi il y a un siège épiscopal. Aveiilna, v. n. avoisiner, être proche. liai, avvicinare. — Sian raau avesina AveMque, s. m. évêque, le chef d'un dio- cèse. Gr. iTiiuKo-noç, surveillant. — D'avesque a passa oumounié. AveMMo, (. m. ravin, torrent, excavation. Ital. abisso, abîme. Aveuoa, Il v. n. et rec. devenir vœuf ou Aveusa(^), |1 veuve. — Dieu m'en aveuse, Dieu m'endébarasse. Avezar, v. a. bas lim. habituer, accoutu- mer, plier à un usage. Ital, avvezzare. Esp. avezar. AvI, Ave, désin. de l'imparf. des verbes en ar. parlavi, cantavi, je parlais ; parlave, cantave, je chantais. AvI, *. m. plur. ai'euxj (Voyez avits). Aviamen, s. m. action de se mettre en chemin, de se dépêcher, de se mettre en train. Lat. via, chemin. Avlar (S'), v. rec. se mettre en route, en train , au travail , se diriger, s'acheminer. — Commencer, en- treprendre. — Am' l'amo jouïouso A l'obro espignouso S'avio en diguen : Déïtat celesto, Que m'is mes en tcsio L'amourous tourmen. B. Florci, 1860. Esp. aviarse. adj. leste, décidé, prompt. — E d'uno pougDO .iviado, seguro ven, crac !... en dous sn fai parti Ion col. Florel, 18!i2. V. a. V. l. raviver, exciter, rap- peler à la vie, réchauffer. Lat. ad vitam. Avlat, Adraïa, Avldar, Aviva, Avigoura, adj. renforcé, fortifié, remis en vigueur. AVI — 137 — AVO Avllani, i] adj. avili, ravalé, rabaissé, hu- Aviti, \\ mille. — Noun fm adounc vous cslouna So nosiro lengo tant pouli'lo. Au 1(6 pécaire de grana, Dins li ïilo s'es avilido. . . Mislral, 18S8. Avlna, Il V. a. remplir de vin, imbiber, Abinata, 1| aviner une futaille neuve, saturer. liai, avvinare. Avinen, adj. avenant, gracieux, aimable. Avetien, — Ero belo e avinenlo entre louti. AtIoum, s. m. plur. ornières, traces. V. l. aviaux, hors de voie. Fig. fêles, j)laisirs. s. m. baslim. ivraie enivrante. (Voir juelh jol). Avlrage, Obirage, Abriago, Arl», s, m. avis, sentiment, opinion, con- seil. — Avertissement. — Aco's un dounaire d'avis. — Aulan de gen, aulan d'avis. — Lou dernié que lé parlo lou fai chanja d'avis. Inlerj. prenez garde, attention. — Per tant qu'anen d'avis ; quoique nous soyons sur nos gardes. — M'es avis que; il me semble que. Lat. ad visum, à la vue. Avis, Il s. m. sarment de vigne, vrille. Avit, Il Elym. a vile, de la vigne. AvItM, Avitins, s. m. plur. béarn. les aïeux. — Dès avitins, biens paternels. ATlsamen, s. m. prudence, prévoyance. Avlaô, s. m. petit bâtiment rapide à la course , destiné à porter des ordres, des dépêches. Esp. nave de aviso, vaisseau- dépêche. AvIstN, V. a. prov. remarquer, observer, Avita, prendre garde, pourvoira. — mis avislà D'où nouvëu Diou la singularità. J. Morel, 1826. Avltnr, V. a. arriver, parvenir, atteindre. — Pas ua soûl bialamen, on son! bram qu'avitesse de l'uno à l'aulro ribo. Rad. avif, vrille. Aviva (S'), V. rec. s'évertuer, s'efforcer, se faire violence , se remuer, se secouer. Avois, s. m. voir, suffrage, opinion, ap- Avouès, probation. — Conseil, avertisse- ment. Lat. vox. Esp, voz. AtoI, rad. rom. vil, lâche, mauvais, gâté. Avolessa, s. f. rom. lâcheté, méchanceté, fraude. AvoKre^ s. m. bâtard, né d'un adultère. Avoulre, Bass. lat. avult, adult. AvoiideRsa, s. f. v. l. abondance, grande Aondanza, quantité. — Multitude. Avoua, V. a. avouer, confesser, reconnaître pour vrai, convenir, ratifier. Lat. ad vovere; promettre. Avonai, s. m. avoué, officier minis- Ome d'affaire, tériel dont l'ancien nom était procureur. — Homme d'affaires chargé de représenter les par- ties devant les tribunaux. Avoiieat, Il s. m. avocat, appelé pour dé- Aboucat, Il fendre en justice de vive voix, celui qui a besoin de son assis- tance, soit pour attaquer, soit pour défendre. Lat. ad-vocatus , appelé pour. Esp. abogado. Ital. advocato. — Aco's un avoucat que plaidejo per sa soupo. — Bon avoncat, marri vesin. — E sabès que lis avoucat Se fan sempre la pari dou cal, Avoiigat, adj. prov. achalandé , qui fait vogue. II. voga, ardeur. Avoula (S'), Il V. rec. accourir, se précipi- Avouluda (S'), Il ter. Lat. ad volare volulare. Avoiirta» v. n. avorter, accoucher avant terme. — Ne pas réussir, échouer. Lat. aborlare , abortire , mal naître. 9. AVO — 158 AYR AvoiiBl, Il s. tn. août, nom du huitième | Agoust, Il mois de l'année, consacré à Au- guste. Lat. augustus. It. agosto. — Se pl6u en aonsl, l'&ura de mèu o de moust. — B6a tems d'avoust, dono bon gousl. ATOuaten, (| adj. du mois d'août, fruits qui Ayeclia (S'), Aleitar (S'), v.rec. s'aliter, se coucher pour cause de maladie. mûrissent en août. — Agneau du mois d'août. verb, aux, avoir, voir ces mots. Agousten, Avudre, Aver, Agudre, — Aco'S avudre de prudenço. ATugla, V. a. aveugler, éblouir, obscurcir. Abiigla, — Soun trop d'amour l'avuglo. Ariisla (S'), V. rec. s'aveugler, se tromper, s'illusionner. — Dous ans avant de mourri Moun paire s'ayeclié. Aygat, s. m. crue subite, débordement. Aygaros, s. f. eau de rose, eau aromatisée avec de l'essence de rose. Aygasaë, Aigassié, Avugle, Abugïe, I adj. aveugle, qui ne voit pas, qui I ne réfléchit pas. Lat, ab-oculis, sans yeux. — Fai coumo un avugle que vôu juja dei couleur. Ajr, interj. de douleur, de surprise. Aya, Ato, Ayou, s. f. empressement, hâte, diligence, vitesse, ardeur. — Sian loutis en aya per l'avudre. Ayohero, t. f. béarn. aisselle, le dessous du bras. Lat. axilla. Ital, ascella. Ayeltal, adv. ici-même. Aycltal tout ba mal. — Oui, per aquel sujet, souy bengut aïcital. Ayet, Il s. m. ail, plante bulbeuse d'un goût Ailh, Il piquant, très-employée dans la cui- sine méridionale. plur. des ails ou des aulx. Esp, ajo. It. aglio. — Ayet e pan repas de peïsan. — Theriaca rusticorum. Ayado, s. f. aillade, sauce ou pommade à Ayoli, l'ail, condiment provençal. (Voir aïado et aïoli). adj. gasc. aqueux marécageux. humide, Aygat», s. m. gasc. plur. gelée blanche, rosée d'hiver. — Bien lèu parleron touts des aygals, de las liinos De lous carbcs, des blads, des razins, de las prunos. Jasmin, 18iO. Aygo, s. f. gase. eau, liquide transparent qui a la faculté de mouiller et de pénétrer tous les corps qu'il touche. Lat. aqaa. (\o\r aïgo). Aygreto, s. f. oseille, plante potagère. (Voir aïgreto. Rumex acetosa. Aygueto, s. f. gasc. dimin. de aygo, petit ruisseau. — Gareno crumouso, Fresquelo pelouse, Ayguelo jouyouso Que rizels pel prat ; Canipagno flourido Coumbo lan pouliJo. . . Jasmin, 18i3. Aymant, Azitnan, s. m. minerai de fer oxidulé qui attire le fer, — Attrait, attrac- tion. — Bref, per liou dire d'amb'un moût L'or es l'aymant qu'altiro loul. Goudouli, 1C32. Aynat, Einat, s. m. et adj. gasc. aîné, le premier né. Lai. ante natus. — Cats à soun fray, André, triste se picgo, Aynat, garis, Angelino l'en prcgo. Jasmin, 18«. siècle : Felices populi quibus vivere est bibere. Peuples heureux pour qui vivre c'est boire. Les languedociens et les pro- vençaux se livraient à propos des gascons à des railleries à peu près semblables, puisqu'un plai- sant combina un jour celte phrase burlesque : « De Livourne à Vordeaux les » voutigues des varviers sont », toutes varvouillées de vleu, » et l'on y fait la varve dans des » vlatsde vois. » En conséquence de quoi il faudra chercher en V les mots qu'on ne trouvera pas en B. Ba, b«y, rad. celt. de baiser, bayer. Bab, banib, Bav, rad. de enfant, bambin, baby, bave, salive, écume. Babalre, Bavaire, Babarel, Bavarel, Port. baba. s. m. et adj. baveur ou baveux, qui bave, qui suinte. s. m. bavette d'enfant, plastron. Fr. cent, bavousette. Babaraudo, Il 5. f. la courtilière ou taupe- Baboi, grillon , gros insecte or- Taio-sebo, thoplère, armé de deux mains ou mandibules, qui lui servent à fouir , comme celles des taupes, dans la terre humide où elle reste pendant le jour. La courtilière ronge la racine des plantes avec un certain bruit que l'on entend à distance. BAB — 142 — BAB Babaroi, s. f. blatte domestique , gros Babaroto, insecte orthoptère nocturne très- Panatieiro, incommode par son odeur et prompt à la fuite. Ces vilains insectes que les Latins nommaient bîatfœ ou lucifugœ, abondent autour des fours et des lieux chauds, des moulins et des boulangeries, où ils sont attirés par la farine qu'ils aiment beaucoup. Ital. bagarozzo, Esp. bichosso. — S» margo qu'envesso si boto. En acassanl de babaroto. Tout ié semblo un voulur que ven Per i'escamouta soun argen. A. Bigot, 1866. Babarllho, | s. f. la^bave des" enfants, des BavariJio, i vieillards, des limaçons, des gâteux, etc. Babau, Il s. m. l'ogre, fantôme, être ima- Bahoto, ginaire dont on fait peur aux Babaraugtio, a enfants. — Masque , déguise- ment, domino, cagoule, etc. — Faire babau, épier, se mon- trer et disparaître] pour faire jouer un enfant. Vej'aqui lou baban Que fai lou mau. Babau liiMent, s. m. ver luisant, luciole. — E lou babau lusent, al capel eHacat, La naech fa la founcioun d'un calel alucat. Prad, 1794. Babelo, s. f. bourre de soie, (Voir hlaso.) Baheloun, Beloun, Babeto, Babièro, dim. de Babeu, Babet, Elisabeth, Isabelle. s. f. bavette, plastron de tablier plur. caresses, baisers. Babi, s, m. niais, dadais, pleutre, innocent Augm. Babylas, grand niais. — Siès un babi. Ital. babbione, lourdeau. Gr, €«?(«», bambin. — Crapaud. — Hibou. Ero nus coumo nn babi, L'auTias pris emé Ion capèa. Babigrnonn, s. m. menton, partie infé- rieure du visage. Ital. barbozza. Babîl, s. m. bavardage, intempérance de Barjal, paroles sans besoin ni raison. Les Bagoul, premières labiales que pronoHcent les enfants sont : bab, bav, etc. — Sans jamai se pansa, coupaires et coupairis, - Coumuniou lur babil tout Ion manné del jour. Babtlbalre, Babihur, s, m, babillard, qui aime à parler, à caqueter, à ra- conter. Babilha, v. n. babiller, parler beaucoup Charra, et inutilement. Barja, Gr. ZxZa^iit, jnser. Angl. babble . AU. babeln. — E la Sorgo dempièi, quand babiho emé l'auro, Murmurcjo Ion noum de Petrarco e de Lanro ! Sempre em'aquèu murmur toun aigo conlara, 0 Vau-cluso ! e tous tcms ta glori flonrira ! Tavan, 186i. Babin, t. m. tape, soufflet, giffle. Babâuo, s. f. les lèvres, la face de certains animaux. En forme de mépris, la figure, les moustaches. — S'en lico li babino. Bablolo, s. f. jouet, chose de peu de va- leur, colifichet, amusette, niai- serie. Bass. lat. babula. — Per de fnm, d'auro e de bablolo, L'ome s'alasso que noun sai ; Mai lu, pauro e sajo besliolo. Au bon Diou demandes ren mai. Pas mai qu'un nis dins la ramiho, Proun grand per poudre i'ana dous. Un dégoût d'aigo, uno graniho. . .. Passerounel, que siès urous, Bigot, 1861. Babiolèn, adj. et subst. lim. enjôleur, amuseur, conteur, trompeur , fripon. — Sabla pas, paonbre inoncen. Qu'un babiolèu vi au dépen De tots que z'y hado-bèi. Ravel, 1882. Babîoula, v. n. lim. plaisanter, railler, se moquer. Babo, U «./". bave, salive, humeur visqueuse. Bavo, W Esp. et Port. baba. Ital. bava. BAB — 143 — BAC Babô, s. m. chrysalide, nymphe des lépidop- tères, le vers à soie se trans- forme ainsi dès qu'il a filé son cocon (environ 6 à 7 jours). Quelques jours après cette chry- salide ou fève animée perce le cocon porir en sortir transfor- mée en papillon . Les babo desséchés servent avec avantage d'engrais pour les jardins, les chenevières, les prés. Les volailles qui en mangent contractent un goût peu agréa- ble. liad. bab, enfant, ou qui res- semble s un enfant emmailloté. Baboîos, jj s. f. plur. bagatelles, bourdes, Daholas, || sornettes. Bass. lat. babnla. Bâbord, s. m. ferme de marine, côté gauche d'un navire en regardant vers l'avant. Babouet, s, m. sorte de puceron des ma- raîchers. Babouin, s, m. babine, grimace, gar- gouille. — Sale et vilain enfant. Espèce de singe à courte queue. Gr . 5*oio<. Bwbouîna, v. n. gromeler, grogner, mar- motter, jacasser. Bae, Il R'id. baquet, barque, caisse, auge. Bah, y AU. back, château d'avant. Baco, s. f. héarn. vache, génisse, Vaco, Oaoatlo, s, f. gasc, troupeau de vaches. Bacalaii, s. m. morue sèche , nom de Bacalhau, lieu à Terre-Neuve qui est passe au poisson qu'on y sèche. Esp. bacallao. V. fr. bacaliau. Baean, || .s. m et /". gasc. vanne, perluis, Bacanto, \ ouverture. Bavansos, s. f. ni -"■- B »r,„: ■ ""^°^««. cessation des travaux et des études. "•««•, ». m vacant, lande, friche. Lat. vacare, vacans. Baearlé, Il s. /". vacherie, étable à vaches. Vacarié, \\ Baearine, s. m. vacarme, grand bruit , querelle, tumulte. Lat. bacchari, ôlre poussé par Bacchus, par l'ivresse. Gr. ZaK-x'-i», transport, frénésie. Baearat, s. m. jeu de caries de hasard. Faire bacara, jeûner, croquer le marmot, lire la gazette, être dans la débine des joueurs. Baeanal, |1 s. m. bacchanal, tapage, dé- Bacarme \ sordre. — Jamai ousial .\ visl lou pire, D''jn baccanal ^ Tan infernal . B. Florel, 18C0, Bacayrlal, s. m. giboulée, ondée de pluie et de grêle Baeegue, || s. m. levier, timon, barre ho- Bassegou, ï rizontale au bout de laquelle on attelle un cheval. Bacel, Batedou, Baceu, Uasso, s. m. battoir , palette en bois pour dégorger le linge savonné. — Se mellegué proche l'aigo emb'ano selleto e un bacel per lava il drapcl de l'enfanlou. SoufQet, giffle, revers de main. — Te vau garca un bacèu. Baeela, |1 v. a. battre, frapper à coups re- Massa, doublés, frapper, tasser. Clapa, Il Celt. baken, frapper. Baeeleto, j s. /". hochequeue , berge- Galapaslre, ronnelte, lavandière, oiseau Branla-coueto, \ qui fréquente le bord des ruisseaux. Lat. motacilla boarula. Bach, adv. gasc, en bas ''^^'^ ■■■" \ ' , lancer, Bar, (I jeter, avancer, danser. Bala, U V. n. danser, s'agiter, sauter, parcou- Bara, y rir. Esp. et Port, bailar. Balacha, v. a. balayer, nettoyer. — Chas- Balaja, ser, expulser, rejeter, entraîner. Escouba, Gr. «1 ZxX?^a, rejeter, chasser. — Se présentet embé sa caro halachado Balaeli, 1 s. m. balai de sorgho, de genêt, de Escoubo, I bruyère, de bouleau, etc. Esp. balago; longue paille. bas bret. balan, genêt. Balacliou, s. m. petit balai, balayette. s. m. balayures, ordures, dé- tritus, saletés, bourbier. Balacliun, Balajun, Escoubilhos, Anavon grata dins lou balajon. Balado, s. f. fête patronale, pardon, Roumavagi, troupe, réunion de danse, ré- Balûcho, jouissance, festival. — Anara proun Icn la balado. Baladin, Ij s. m. baladin, bouffon, danseur, Balarèu, Il farceur, saltimbanque. Esp. bailarin. Jt. ballarino. Baludoiir, s. m. terme de pêche, cham- Daladoun, bres, compartiments et couloirs dont sont composées les bourdi- gues établies pour la pêche du thon. — Réservoir pour conser- ver le poisson dans les canaux et les étangs. — Etym. balar, s'agiter, par courir. Balafl (A), adv. gasc. à foison, sans comp- Doulofi (A), ter. (Voir à boudre, à volonté). Balafinca, v. a. bas lim. gaspiller, dissiper son bien, friper, gâter. Balaflneage, s. m. bas lim. gaspillage, perte, mauvais emploi. Balafro, s.f. taillade, estafilade, cicatrice, plaie béante, accroc. Ital. sberleffo, sfregio. Ba-lafro, mauvaiise lèvre. BAL 151 BAL Bainjous, s.m.plur. Rouvet blanc, arbris- seau qui sert à faire des petits balais. — Osyris alha, ISikInJa, V. a. balayer, nettoyer, racler, Dalacha, chasser, rejeter , entraîner. Balalin-balalan, suhst. et adv. balance- ment, en flottant, avec mollesse, avec insouciance, les bras bal- lants. (Voir balan.) — Lou ilijôu Saut s'ausis lou balalin- balalan di campano. Balan, Il s. m. branle, élan, secousse, volée, Bandoul, \\ balancement, équilibre. — Fig. in- certitude. — Estre en balan, hésiter. — Bonla la campano à balan. — A grand balan, à toute volée Ba lança (Se), v. rec. se balancer , s'incli- ner sur les côtés, monter et descendre. — En se balançant sauté sus l'aubre. Fr. cent.he barlancer. Balançailou, Drindoul, s. m. balançoire, escar- polette, siège suspendu par des cordes pour se balancer. Plateau placé en travers d'un banc sur les bouts duquel deux enfants se balancent. Balanço, [1 s. f. balance , instrument de Escandau, |] pesage dont le principe est basé sur l'équilibre de deux plateaux. — Filet plat pour lajpêclie aux écrevisses. — Après la receto li pagavian à la balanço. Lat. bilanx, deux bassins. Esp. balanza. Ital. bilancia. Balandlno, n s. f. la grande ciguë, fenouil Bolandino, sauvage, plante ombellifère Juverlino, || à fleurs blanches et à odeur fétide. Balandra (Se), v. rec. se balancer, se dandiner. Balandran, s. m. sarrau, casaque longue, soutane, manteau de berger. II. Palandrana, Pastrano. — E li done atabé moun balandran fourrât. — Bascule d'un puits de cam- pagne. — Glas, sonnerie de cloches. — Vieux meubles, vieilles bardes. s. m. baladin, sauteur, dan- seur, saltimbanque, pître. Balandrln, Baladin, Bularéu, — Embé tan de plesi dins lou roun espinchave Lous balandrins uaras de lus ponlis habits. Félix, 1872. Balandurèu, adj. lourdeau , maladroit , rustre. Balarino grlso, Baceleio, Guigno-cù, hochequeue , berge- 11 ronnette, petit oiseau Ij d'hiver qui suit les troupeaux pour picorer dans les fientes des vaches. Au printemps les hochequeues quittent nos contrées pour les climats du Nord. Balassuun, s. m. petit coussin rempli de piiilio u'avoine, balasse, couette de lit. • — Ere sans balassou e sans liejf. Balat, Valut, Barat, s. m, gasc. fossé, tranchée, ruis- seau, canal, drain, sillon. Balat pèirlé Valat-ratié, s. m. pierrée, fossé ou conduit de drainage fait à pierres sèches. Dalbnt, BaLuI, adj. bègue, qui prononce mal, qui bave ou écume en parlant. lat.'balbus. Ital. balbo. Balliuti, V. n. balbutier, hésiter, tâtonner, bredouiller. Lat. balbutire. Bass. lat. balbicare. liai, balbettare. Baleo, Bauco, Bolo, s. f. scirpe des étangs, jonc des marais employés pour faire des nattes ou garnir des chaises, pa- niers, etc., fam. des cypéracées. Scirpus lacustris. — Piles de fagots à brûler. X BAL — 152 — BAL Baleoun, Il s. m. ba!con, saillie pratiquée Pountin, devant une croisée et soutenue Balet, I) par des consoles, des piliers, des colonnes ; ouvrage de serrure- rie servant d'appui, petite ga- lerie dans une salle de spectacle. Bas. /. palcus. It. palco, poutre. AU. balken, Angl. balcony. Balë, Il V. n. valoir, égaler, rapporter, pro- Valé, Il curer. — Avoir un certain mérite. — Coûter. Lat. valere. Esp, valer. — Eslre mile bal may qu'eslre poulit e plaire. — Grand brut d'aunou bal pas lou pichou bé qu'où fai. Jasmm. — Bal pas la peno de ié pensa. — Se sabiù fa ben valé pertout. — Sabon que bal pas rès, qu'a jamai rès balgut, Aco n'empacho pas qu'es loujour pla bengul. Baleja, v, n. rouler, boulotter, surnager, réussir, parvenir. — Pechaire, lou que travaio, Per se faire un capilau. Entre que balejo un pau, Ven un rêver de médaio Que l'espandis sus la paio, E lou planlo à l'espilau. houstan, 1820. Bal«n, ] S. m. auvent, avancement, abri Balet, I placé sur une porte ou une croisée. — Petit toit, balcon sur la ri- vière. Rad. bal, jeter, avancer. — Las rarelas qu'el alupo pès balets, finestros o salos l'eslabournisson. — Oh ! ce qu'ai miey de la coulino Dins aquel poulit ouslalel Oun bezès un pichou balet, Demore l'abuglo orfelino, Jasmin. B aleno, s. /. baleine franche, le plus gros des mammifères cétacés et des animaux vivants connus, celui qui est doué de la plus longue vie, et en même temps le plus inoffensif et le plus timide des êtres de la création. Ce cétacé fournit entr'autres produits utiles, le blanc de ba- leine ou graisse, le sperma-ceti, qui sert à faire des bougies et la substance cornée et flexible que l'on emploie pour garnitures de parapluies et pour les corsets des dames. On sait que la baleine lance deux puissants jets d'eau en arrière de sa tête par les deux orifices respiratoires placés com- me deux narines. Ital. baleno. Esp. ballena. — DIou nous garde del branc de la baleno E del cant do la Sereno. Baient, adj. gasc. vaillant, courageux, actif, travailleur, entreprenant. — Mes lou trabal n'eu balho à touto ma balento, Salento doun sara la siô. Jasmin. Balentië, || 5. f. vaillance, action d'éclat, Bakntiso, || ardeur, témérité. — Bonne volonté. Baleriano, s. f. valériane officinale anti- spasmodique, plante qui croît spontanément dans les rochers , les fleurs sont purpurines et dis- posées en panicules au sommet des rameaux. Balestrado, s. f. portée ou coup d'arbalète. Bale^trië, Balustrié, s. m. martinet noir ou marti- net de muraille. Cypselus murarius. Nous voyons un grand nombre de ces oiseaux se pour- suivre le soir autour des Arènes, en poussant des cris de joie et en se livrant à la chasse aux moucherons pour nourrir leurs petits. Ces martinets taillés pour le vol rapide, ne peuvent que difficile- ment se relever de terre, si par accident ils viennent à s'y abat- tre. De là vient sans doute leur nom de baluslrié, car ils ne se posent que sur les corniches, les garde-fous, et les anfractuosités, d'oîi ils se laissent choir pour reprendre leur vol. Honnorat fait venir leur nom de balestrié, de balestro, à cause de leur vol rapide. — Arbalétrier, pièce de charpente pour soutenir un toit. BAL — 133 — Bnleafro, s. f. arbalète, arc à ûèche. Ital. balestra. Balet, adj. gasc. petit, joli, agréable, mi- gnon. Balha, Bdia, Baylar, Balho, Baio, Ballcot, Baricot, Basait, Basiti, Fazego, V. a. donner , accorder , livrer , mettre en main, offrir, prêter. — Quant m'en baïas ? — Estella que la prouvidenço Nous a baj'la per nous guida. — Vous lou vau balha à garda. V. fr. bailler, baillir, donner. s. f. mensonge, baliverne, sor- nette. — Baille, baquet en usage sur les navires, moitié de ton- neau, grand seau. AU. balje. Angl. pail. liai. baja. s. m. basilic, plante herbacée de la fam. des labiées, origin, des Indes orientales, que l'on cultive sur les croisées à cause de son odeur aromatique. Basilic à larges feuilles, oximum basilicum. Le petit basilic oxi- mum minimum, quoique son nom grec Za^iKuxti , signifie herbe royale, il est souvent l'at- tribut de la pauvreté et le com- pagnon des humbles ménages. Lat. balis, balicum. (Voir al fazego). Balirot-fer, Cabreireto, Cabridoulo, Grosso rudo, s. m. psoralier bitumineux, trèfle puant, sous arbris- seau, fam. des papilliona- cées, qu'on trouve sur les coteaux arides. Ses fleurs sont d'un bleu vio- lacé et ses feuilles vert bru- nâtre. BaliiKOUlo, Berigouleto, Bouligoulo, Gingoulo, Couder la. s. f. champignon à peu près comestible qui croît sur les racines du panicaut ou char- don roland. Agaricus eryngii. C'est un aliment grossier et indigeste. Bal in, Boulin, Bouren, Balen, BAL s. m. bai lim. grand drap, cou- verture qui reçoit le grain lorsque l'on vanne, tandis que la balle ou boulin tombe sur les bords. Baliu-balet, s. m. manque d'ordre, con- fusion . A balin-balet, adv. inconsidéré- ment, sans attention. Balin-balaii, 1 adv. et s. m. en se balan- Barin-baran, \ çant, en se dandinant, clo- pin-clopant, à l'aventure. — Sonnerie de cloches. — E penjon li eslriou, li grans estriou ferra Balin-balau conlro soun ventre. — La nature es en dôu e li clas di campano Fan restounli lis er de soun balin-balan. — Se l'y siès pas per li teni d'ament. Tout va balia-balan, e pren la davalado. — De fichu n'avié gès : ero au tcms de la caud, Em'un brout d'amourié la chato se vcntavo. Au dous balin-balan de l'ase que Iroutavo, Penjavon si bèu pé descau. T. Aubanel, 1860. BalindroH, interj. cast. peste, certes, holà. Ital. accidente. Esp. cascaras. Balisco-balaseo, Barisco-barasco, adv. brusquement , vivement , confusé- ment, inconsidérément. — E barisco-barasco, Oulo, toupi, sietos e coucoumar Pâtisson pas à davala la gardo. Balivèu, Il s. m. baliveau, jeune arbre qui Barivéu, |J file droit avec ses branches ; ceux qu'on réserve dans une coupe pour les laisser croître ou pour jalons. — Perche pour échafau- dage. Anal.balajoun, balachoun, balai* Bass. /a<. ôo/mZms; pieu, bâton. Baliirerno, Il s. f. baliverne, niaiserie, Sourneto, [l discours frivole, occupation inutile. Esp. hojarasca. Balme, s. m. baume, menthe gentille. (Voir batme). Balino, Baumo, s. f. V. l. grotte, antre, caverne, précipice. 10. BAL ~ 154 — BAM Balocho, (. Baloto, s. Balolrs, Dalouars, Baloiiard, Doulevar, Balo, s, f. balle, boule, balle de plomb, paume. — Ballot de marchan- dise. — Enveloppe, gousse. — — Faire sa ballo, amasser, ga- gner. — Pourta la balo, colpor- ter. — Ero un enfant de la balo, un enfant de rue. Gr. ■naxxa. Ital. palla. Esp. bala. f. gasc. festival, réjouissance, fête votive. f. boulette, gobille, pillule. s. m. plur. guêtres en feutre ou en grosse serge dont les jour- naliers enveloppent leurs jambes pour les garantir des chocs, s. m. boulevard, chaussée sur laquelle on évite la crotte ou la poussière. — Terre-plein d'un rempart ; promenade plantée d'arbres en occupant la place. Celt. vv'ard garde. AU. boll werk. Esp. baluarle. li. baluardo. s. m. ballon, aérostat que l'on remplit de gaz hydrogène pour qu'il puisse s'élever à une cer- taine hauteur. — Grosse balle en cuir ou en caoutchouc gonflée d'air et qui sert aux enfants pour les parties de balle. Dans les Vosges c'est le sommet arrondi d'une montagne. — S'ero enfla coumo un baloun. It, pallone. Angl. balloon. Balour, Il adj. lourdaud, rustre, grossier. Pâlot, Il stupide. Ital. balordo. Esp. palurdo. — Augm. balourdas, gros lour- daud. Balourdliio, Il s. f. balourdise, sottise, Foulastrado, | impertinence , grossièreté , niaiserie. Balouta, v. n. roder, vagabonder, courir, parcourir. — Rouler, dégrin- goler. — Per la pluejo e lou ventaras, Per la piano e per la garrigo, ' Ai choupi toali lis ourtigo, | Balouta louti li clapas. A. Bigot, 1860. Baloiin^ Globo, — As vist coumo escalave ? Oi, d'aquel temps ièu baloulave. Baloutaire, s. m. coureur, rôdeur, vaga- bond. Balustrado, s. f. balustrade, continuité d'une ou de plusieurs travées surmontées d'une tablette d'ap- pui. Balu«lre, s. m. petite colonne renflée ou pilastre orné de moulures avec socle et chapiteau. Esp. balaustre de Za.'hxvTrioi. BaliiStrië, s. m. nom du martinet noir Balestrié, qui niche dans les fentes des vieux édifices. Baluta, Il V. a. bluter, passer la farine au Baruta, Il bluttoir. It. buratto, étoffe claire. Lat. valut de volvere, tourner. BalHtèii, Il s. m, blutoir ou bluteau, appa. Darutèu, reil de meunerie, tamis circu- Tamisaire, \\ laire qui sépare le son de la farine. Lat. volutorium, blutorium. Bass. lat. bullellus. Ital. buratello. AU. beutelsieb. Angl. boiter. Balzièro, || s. /". gerbier allongé, monceau Garbié, H de javelles. BanibaïnoH, H s. f. plantes desséchées, Bambuèios, || roseaux, buissons, fagots. Bninbana (Se), v, rec. se balancer, se pa- vaner. — S'engraisser, se vau- trer. — Courry) un porc se bambano. Esp. bambanear, s'agiter. Bauibayan, adj. babillard, hâbleur, trom- peur. Gr. Ç,tftQ»tia, balbutier. Bainboclio, s. f. folies, fredaines, orgie, intempérance. Ital. bambo, sot; faire bambocho, se gorger, se soûler ; Un peintre Hollandais, ?"■= de Laer fut surnommé en Italie : Il bamboccio, parce qu'il était contrefait ou parce qu'il repré- sentait des kermesses et des orgies. BAM 155 — BAN BamborloB, m s. f. plur. filaments, effi- Bambulhos, | lures, vieilles franges. Baïubouehur, Il s. m. homme livré h la Riboutur, || débauche, libertin de bas étage. Ban, Il s. m. force, élan, impulsion, essor, Van, Il issue. Ban, Rad. de bano, corne, vase, récipient. Ban, Il s. m. siège long et étroit qui peut Banc, Il recevoir plusieurs personnes, étal, établi, siège, prie-dieu. — Banc d'école, banc de rameurs. — Banc de sable, écueil. — Ban fustié, banc de menuisier. liai, et Esp. banco. Angl. bench. Ban, s. m. bain, immersion plus ou moins Banh, prolongée dans de l'eau ou froide ou chaude ou dans tout autre li- quide. Esp. bano. Ital. bagno de balneum . — U escaldas ia de banh naturel, e neus y anen bagna. Ban, B J. m. salve, proclamation, publi- Bans, l cation, affiche, annonce publique des mariages, du commencement des vendanges, de l'ouverture d'une foire, etc. Esp. et Ital. bando, édit. Bass. ht. bannum. AU. bann. — Fag'jêron nn ban i campano e piei i tambour. Banal, .• adj. accessible au public moyen- Banau, || nant redevance; four banal, moulin banal, terme des temps féodaux, lorsque le seigneur assujétissait ses vassaux à cuire ou à moudre à ses fours et moulins. Bana, v. n. pousser des cornes, bourgeon- ner, s'enfler. — L'agneloa avié baaa. adj. cornu, comard, encorné. Banar, Banut, Bamru, — T'an ben dit que Ion diable es nègre e banaru. — Tau un loundeire, dins la jasso Reten entre si eambo un grand arrêt [banaréii Baiiagto, Basto, Banastro, — s. m. cerf-volant, capricorne, rhinocéros, gros scarabée. s. f. benne, manne , grande corbeille, panier en osier pour i fumier ou terre. Rad. ban, récipient, asto, ba- guette. Dim. banastoun, petite corbeille. Baiiastado, s. f. uae plei ne corbeille , Barasîado, un plein panier. Parabastado, Baiiaetië, adj. et subst. vannier, ouvrier qui fait des paniers, des cor- beilles. Banastos, jj s. f. plur. paniets de bât ju- Ensarios, || meaux et retenus par des cordes pour le transport dans les mauvais chemins. Bancal, Bancau, s. m. plate-bande, gradin, petit banc. — Barrase. Bancado, s. f. terme de tisserand, cadre de métier. Baneasso, s. f. gaillard de chaloupe; caisse qui sert de lit et de siège. Banclllioun, l| s. m. petit banc, petit Bancoun, siège, sellette, petite caisse qui sert de siège. Banco, s. f. longue table qui sert à étaler les marchandises. — Commerce d'argent; échange des espèces contre des billets ou des traites. Bouta tout en banco, donner le branle. Baneo-routo, Falimen, s. f, cessation de paye- ment pour cause d'insol- vabilité apparente ou réelle , déconfiture. It. banco rotto, banc rompu, parce qu'en Italie on brisait le banc du marchand insolvable. Marchans e negoncians Farès touli bancoronlo ; Un vendur nouvel Nous porto del ciel Bel cop mai que d'or e de «edo, E bailo lou tout sens mounedo. Puj. 18*2. BAN — 156 — BAN Bnnd, Rad. celt. lien, ruban, banderoUe. — Plaque, ressort flexible. — — Troupe en marche qui suit le drapeau. Bandn, v. a. tendre, bander, serrer, pres- ser. — Couvrir les yeux. — Françoun abio sous dils loulis bandais d'anels. Banda (Se), v. rec. se bander, se raidir, se soûler, boire outre mesure. Bandeiar, v. n. et act. flotter, voltiger, Bandeja, s'agiter. — Faire onduler, on- doyer. — Pren chaqno ppço per un boni, ' Dins l'aigo lindo la bandejo, Dessus soun ban la basselejo, La tors, la pico à tour de bras. De Lafare, 18^0. Bandelo, Bandeîoun, BandI, Cassa, Emmanda, s. f. prov. petite cruche, petit broc que l'on agite au soleil pour faire raffraîchir l'eau. Rad. band. V. a. prov. lancer, renvoyer, chasser, bannir. Ital. sbandire, bandire. — A la manière prouvençafo Te lou bandis darrié l'espalo Coumo lou blad dessus la palo E vai pica de coslo aparcila au mitan. Mistral. E bandis soun capùu dins un valat plen d'aigo Baiidlèro, Baniiro, s. f. bannière, enseigne, éten- dard, pavillon de navire, ban- derole. Port, bandeira. liai, bandiera. Bandinello, Il s. f. prov. toile claire, mor- Teleto, Il ceau de doublure dans lequel certains artisans rendent leur ouvrage à domicile. Baiidiiio, Il s. f. la bistorte ou renouée. Ginoulhado, Il — Poligonum bislorta. Plante des montagnes dont les racines tordues et repliées sont em- ployées comme astringent. Banilissanien, Bandissomm, tioQ. s. m. exil, bannissement, expulsion , coadamna- Bandit, adj. et $ubs. banni, chassé. — Bandit , vagabond , hbertin , voleur, malfaiteur. Bando, s. f. bande, morceau d'étoffe, lien, ruban. — Bande de métal, de billard. — Troupe, compagnie, multitude. — De bando en bando, de part en part. — Bando de couquin, de gus, tas de canaille. — Lou désespouèr donc arrapet La bando que se refrougnavo, Dou dangié que la tnenaçavo Bandoul, s. m. élan, branle, volée. — A bandouls, à toute volée. Bandoulié, s. m. bandoulier , gueux, Bandol, mauvais, soldats mercenaires des vieilles bandes, garnement, voleurfaisant partie d'une bande. Bandoullèro, s. f. baudrier, bande de cuir, courroie de fusil, de sac ; baudrier des gendarmes et des gardes-chasse. Esp. bandolera. — lèu, coumo prince e gran guèrïé, A guère à moun parlicuïé La bandoulière de Ganacho, L'armet de couïre e la moustachu. Que Pirrhus se fazié carga Quand vouliè tout espauruga, Favr. 1818. BanejM, v. n, montrer 1 es cornes, les an- tennes; se dit des escargots, des scarabées, etc. — Se montrer, paraître sournoisement. Banèlo, s. f. venelle, ruelle du lit, petite rue. Le B mis pour Y. Banelo, | La grande mouette cendrée à Gafeto, pieds bleus; oiseau des marais Gabian, qui nous arrive en automne Pijoun de mar, et repart au printemps pour les régions plus froides. Elle se nourrit de petits poissons, d'in- sectes et de coquillages. On remarque qu'à l'approche des orages elle se laisse facilement tuer dans l'intérieur des terres. BAN - 187 BAP Banet, Banar, Banaru, adj. nigaud, niais, crédule, cornu. — Jorgi-banet, grand nigaud. — Faviou-banet, haricot en cosse. Bani» v. a. bannir, chasser — Saisir judi- ciairement. Banlnien, s. m. saisie-arrêt, acte d'un créancier contre son débiteur, locataire, employé, etc. Banlé, Il adj. banal, commun , qui sert à Banau, y plusieurs. Banië, Gardo-vigno, s. m. garde des récoltes, des fruits, gagé par les propriétaires d'une région. Banlllioun, Il s. m. petite corne, chicot Banihoun, d'une branche coupée. — Cornichon. — Nigaud; ces mots s'appliquent à tout ce qui a l'ap- parence de cornes. Banltat, s.f. gasc, vanité, frivolité, orgueil, amour-propre, inutilité. BanltouM, adj. gasc vaniteux, présomp- tueux, glorieux, léger. Banlevo, s. /". 6as /m. bascule, levier.— Fa a la banlevo, jouer à la bascule. Banlioc, Banluec, Terradou, s. m. banlieue, environs, terri- toire, autour d'une ville. Bano, s. f. corne, excroissance dure qui pousse sur le front de certains animaux en manière de défense ou d'ornement. — Instrument à vent des vachers et des bergers. — Bosse accidentelle au front. — Lou roussegabo per las banos (secouer). — Bano de bio6a, de cabro, d'arët, — El menavo tout dret H bano de l'araire, — Manjarié Ion diable embé touti si bano. — Faire li bano, se moquer, provoquer. Bnnouii, ;. m. gasc. vase de bois, sebille, soupière. Banoun, Il s. m. (Voir vanoun), petite Banèu, i| couverture. Banqueta, v. n. banqueter, faire bonne chère, demeurer à table. liai, bauquetlare. Banqueto, j s. /". chaufferette, petit banc Escaufeto, \ à réchaud , boîte ou petite caisse garnie de tôle dans laquelle on met du feu et des cendres chaudes pour se chauffer les pieds ou les mains. Ital. scaldamane. Esp. brasillero. Banqulë, s. m. négociant qui s'occupe des opérations de banque, c'est-à- dire qui escompte ou achète des valeurs commerciales, des lettres de change , billets, chèques , actions industrielles, etc. — Un viel banquiô nega dins l'or, Celui qui tient le jeu contre plusieurs autres joueurs dans les jeux de hasard. t. m. plur. bains d'eau froide , chaude, thermale ou minérale. Bans, Banhs, Banta, v. a. gasc. vanter, louer, glorifier, exalter. — Un se biret pourlan, mes nonn pas en coulèro, Al counlrari, banlel rilalengo nourricièro Jasmin. Bass. lat. vanitare, abuser. Lat. venditare, faire valoir. Bautal, «. m. tablier, carré d'étoffe que Davantau, les femmes mettent devant elles, Foundau, soit comme partie de vêtement, soit pour garantir leurs jupes. — Es l'amour que l'y a fa toumba lau bantal. Bantadour, Bantalofi, Bantariol, Bantarlé, Vantarté, s, m. et adj. flatteur, flagor- neur. — Vantard, bavard, léger comme balle d'avoine. s. f. vanterie, gloriole , vaine louange. Banut, I ndj. cornu, cornard, encorné. — Banet, j Niais, nigaud. Bapou, Il (Voir vapou, vapouroui.) Bapourous, BAP — 188 — BAR Bai«trJ«,. V. o. baptiser, ondoyer, bénir. Bateja, — Allonger le vin, y mettre de l'eau. Gr. SanTf^*, laver, plonger. Ital. battizare. Esp. bautizar. Baqua, v. n. vaquer, cesser son travail, ses fonctions et par antithèse, — s'appliquer, s'adonner. Baquaut, s. m. ga$c. champ en friche. (Voir bacant). Baqulé, s. m. gasc. vacher, berger. Bar, 1 Rad. homme. Esp. varon. Baroun, i Ital. barone, mari, guerrier. Bar, s. m. dalle, pierre plaie, large et carrée pour le pavage des apparte- ments. — Bar de Mus, do Bèucaire, elc. — Ua bar de saboun, de 9 à 10 kilo. Pays, contrée. Sansb, bhar. Biir, s. m. rempart, barrière, barre, bran- card, branche. Bar, bart, s. m. boue, limon, fange. Bara,. Il v.n.gasc àansas:, sauter, s'agiter. Bala. Il Bara, v. a. fermer, boucher, clore, fixer avec une barre par derrière. Gr. Sofisoi, charger. Barabastar, v. n. tomber avec fracas. (Voir rabastos, encombrement.) Baraean, s- m. bouracan, gros camelot, étoffe faite en poil de chèvre qui rejette la pluie. Bass. lat. barracanus. Ital. baracane. Baraean, I «• *»• voirie, lieu dans la Cadarau, \ campagne où l'on déposait les bêtes mortes. — Ravin, chemin pierreux, torrent. Esp, barranco. Barada, v. a. gasc. faire un fossé , une tranchée^ Baradaire, s. m. gasc. fossoyeur, tra- vailleur à la terre. BaradlM, adj. fermé, fermant à charnière. — Panié baradis. BaradiSMO, s. f. haie, clôture. — Action répétée d'ouvrir et de fermer, cri déporte. — Aquelo baradisso finira pas. — Sautas la baradisso. Baraduro, s. f. clôture, fagots d'épine, haie, fermeture à claire-voie. — Défaut dans le tissage d'une étoffe, barrure, bigarrure, gros fils. Barasna, v, a. garnir d'épines, de ronces, Randura, de fagots, les bords d'un champ. . ou la crête d'un mur, un pas- sage, etc. Esp. brena, ronce, buisson. Baragnado, s. f. clôture de. bois mort, Bai'tissado, haie vive ou morte pour garantir l'entrée d'un champ, d'une vigne , "" — Sauto la baragnado ; Save uno jouino flou Dou parpaiouu aituado. Bigot Baragno, s. f. haie, abri pour rompre le Baragnoun, vent. — Brise, vent. Rando, — Arrlbo enfin dins un eodret M'ounte y avié fouesso baragno. J. Pascal. lou sabi lou chi de moun mestre Que nou ba gayre pel campestre. Sens prène calhos e perdigals, Sauten baragnos e liais . An. Baragouin, £. m. langage embrouillé, inin- telligible, mélange d'idiomes. Basbret. bara-gwin, pain et vin. Gr. ixfittfos, étranger. Lat. barbaricum corr. barrag. Baragogno, | s. f. l'ogre, le croquemitaine, Roumeco, la bête noire, êtres imagi- Babau, ()naires dont on faisait peur aux enfants. Baraire, , Varaire, s. m. ellébore blanc, vérâtre blanc, plante vénéneuse de la fam. des renonculacées. Vera- trum album. Sa racine pulvé- risée est un violent drastique. BAR — 159 — BAR Baraîre, Il .s. m, instrument primitif de Débanaire, [I devidage composé d'un montant et de deux chevilles, au moyen duquel on peut dévider, comme sur les doigts, soit à fil courant, soit à fil croisé. s. m. bruit, confusion, dispute. Baril. (Voir barau, Baral, Baralh, Varal, Baralha, Varalha, querelle. bar r au). V. n. fouiller , farfouiller, re- muer, fureter, roder, s'agiter. — Jujas, mans, capele bonneto Per l'apara lèu-léu s'anbaralhat. Mes sens li douna ré l'orne s'es aJraial. Flore', iU6. — Mai fan que (lins aqneste cas Fague baralhà sens patas. Baralhejn, v. n. surveiller, fouiller, roder de nuit, à l'obscurité. Barale*, s. m. un petit baril, barillet. Barau, — QuanJ an fa dou baralet Lou Irason contro la parel. S. m. boisselier , artisan qui confectionne les seaux, les ba- quets, les barils, les cornues et autres ustensiles en douves. Baralho, 1 s. f. palissade faite en bûches Baragno, \ refendues, en bâtons. Esp. vara, bâton. Bapalhoun, s. m. plage, banc de sable, lagune. Baranien d'estomnia, s. m. serrement de cœur, spasme nerveux. Baralhë, Brouquié, Baranea, Repapia, V. n. radoter , déraisonner , extravaguer. Esp. barranco, obstacle. Gr. Zxfayxa, enrouement. BarancaKe, s. m. radotage, extravagance, redites. Barandelo, s. f. suite, file, ronde, troupe. — Maugiat la niéu que l'enridelo Tenen d'amenl la barandelo. — Van en barandelo, en troupe. — . San Marli, San Juïé, famiho dansarelo Que venon pas que per sauta la birandelo. De Lafare, 18-iO. Esp. baranda, suite de balus- tres. Barando, s. f. barricade, bastion. Barandrano, s. f. balandran, manteau de berger. Ital. palandrano, pastrano. Baraqnlë, s. m, celui qui lient une baraque, une petite auberge de campagne. Barat, s. m. fraude , tromperie, échange onéreux. Barata, v. a. tromper, frauder, supposer un accident. It. barattare. Barau, s. m. un baral, ancienne mesure équivalant à 50 litres, mais qui variait d'une ville à l'autre. Barataire, s. m. trompeur, fripon, tri- Daratié, cheur. — Persécuteur, im- portun. Baratre, s. m. v.l. abîme, gouffre. Barbaeano, s. f. barbacane , ouverture étroite et allongée pour tirer à couvert ou pour l'écoulement des eaux,l embrasure à canon prati- quée dans l'épaisseur d'un mur. Anal, barba , bouche, cano à canon. Esp. barbaeano. Ba'rbabou, s. m. scorsonère lacinié ou Escoursounelo, scorsonère d'Espagne, plan- Bochi-barbo, tes de la fam. des synanthé- rées à fleurons jaunes, barbe de bouc. — Scorsonera hispanica, laciniata. Ital. scorza nera, salsifis noir, racines alimentaires ainsi que la petite scorsonère , scorsonera humilis, ou salsifis des prés. Barbajou, Artichau de muraïo, Coussodro, s. m. joubarbe des toits, artichaut sauvage ou de muraille , plante des crassulacées à fleurs rose pâle. Esp. barbaja. — Sempervivum tectorum. On l'appelle aussi herbe aux coupures , herbe des cors, à cause de ses feuilles épaisses. — liés que fas ainaa Emai embauma Rom e ba^iMJovi. kalh. BAR 160 BAR Barbajan, Il s. m. le grand duc, oiseau de Chô-banu, || nuit qui niche dans les vieilles masures, Ital. barbagianni, oiseau barbu. Barbajou, ». m. le petit martinet, espèce Barbeirùu, d'hirondelle à croupion blanc Quiou-blanc, j) qui arrive au printemps. Hirundo urbica , hirondelle grise des rochers dont le poitrail est blanc, hirundo rupeslris. Barbai, s, m. babil , bavardage , paroles déplacées. Barballia, v. n. parlera tout propos, jacasser. Bai'balhalre, Barancaire, s. m. grand parleur, hâ- bleur. Barbano, s. f. galbanum, plante qui fournit la gomme de ce nom. — Croissant de lune, corne. — La luno barbano. Barbaii, [1 s. /". lutin, fantôme. (Voir babau). Barbaraujo, Baharaugno, Barbarlse, s. m. barbarisme, faute gros- sière, mot forgé ou employé hors des règles de la grammaire. BarbarouB, s. m. nom d'une espèce de raisin, raisin grec. Barbarousso Rigau, poitrine d'un roux ardent s. f. la fauvette rouge- gorge, qui a la gorge et la Barbasan, s. m. hirondelle de rivage qui Barbajoulé, vit sur le courant des eaux dont elle rase la surface pour saisir les insectes aîlés qui lui servent de pâture. — Hirundo riparia. Barbaarta, v. n, tomber de la gelée blanche. Barbaisto, Aubier 0, s. f. gelée blanche, rosée du malin, qui produit quelquefois du givre sur les plantes ou des filaments en forme de barbe. Barba*, adj. jasc. barbu, pourvu de barbe. Barbatar, ii v. n. parler au hasard, balbu- Barbouta, \ lier, maugréer. Faire barbouta , donner une nourriture liquide et rafraîchis- sante aux chevaux, c'est-à-dire du son, de l'avoine délayés dans de l'eau tiède. Barbeja, v. n. et act. barber, pousser des racines, faire l.a barbe, raser. Barbel, Il s. m. barbeau, poisson de rivière, Darbèu, H de la fam. des cyprins qui porte des filaments ou tentacules dans le voisinage de la bouche. — Yèu scré frelilhant alaro, Coumo un barbeu dins l'aygo clara. Goud. Tant qu'yèu trepegi l'herbo fresco, Mous coumpagnous sounl à la pesco, Per prene le barhul barbèu E l'anguièlo grasso, belèu. Goudouli. Barbela, v. n. haleter, soupirer, désirer, Barbeleja, convoiter, aspirer, s'impatienter. — Darbelavo de sèt . — Tout lou jour cansoanejavo Au balcoun, sa bello umour, E cadun barbelejavo De n'ausi cauqno riimour. Mislr, 1866. Barbela*, ad/, et subst. adolescent, soupi- rant, garçon sans expérience, niais. — Lon barbelas la suivissié d'escoan doun. Barben, Barbentano, Berbeno, Barbesin, Barbin, s. f. verveine officinale, herbe à tous les maux dont on fait des infusions. — Herbe sacrée. Verbena officinalis. s. m. mouche parasite des chevaux , des bœufs , des moulons ; hippobosque, mouche poilue. Barbeto, s. f. le menton, la barbe. — Sorte de guimpe de religieuse. — Paire la barbeto, soutenir par le menton un apprenti nageur pour l'empêcher d'enfoncer. — Corde, amarre. BAR — 161 — BAR Bnrblé, Il ». tn, barbier, celui qui fait la Barbé, \\ barbe, nom que portaient autrefois les chirurgiens. Esp. barbero y sangrador. — Aco's coumo lou barbié de Sauscl Que fasié la barbo e pagavo à beure. Barbo, i. f. barbe, poils du menton et de la face, le chevelu des plantes et des arbustes. — La barbo ben souvpn arrive avant lou sen. — Barbo ben sabounado es à mié rasado. — Barbo de caliro, de bon, de singe. Barboeho, s. m. petit chien barbet à poils frisés, chien métis. Bnrbolceo, | adj. gasc. glouton, mangeur, Barbolico, | parasite, pique-assiette. Barboloa, s. f. barbes de coq, petites mem- branes rouges qui leur pendent sous le bec. Barbot, s. m. Lotte, barbotle, poisson de rivière de la fam. des gades, visqueux et serpentiforme com- me l'anguille et qui n'a que deux nageoires sur le dos. Ital. borbocha. Barbota, 1 v. n, parler en grommelant, mar- Barbouti, \ motter, bredouiller, se plaindre, grogner, s'embrouiller. Ital. balbutlire. Barboto, s. f. cloporte, insecte qui pullule Trieujelo, dans les lieux humides, sous Pourcelet, les pierres, le bois, le fumier, etc. Son corps elliptique est re- couvert d'écailles demi annul- laires ; il se replie au toucher et s'arrondit en boule pour se déro- ber en roulant sur un terrain en pente. BarbouYage, s. m. griffonnage, mauvaise écriture, mauvaise peinture. — Coumprene ren à soun barbouiago. Barboutase, *. m. nourriture liquide, son détrempé pour chevanx. Barboulha, I v. n. et act. bredouiller ■ Barbouïa, mal articuler. — Salir, pcin- Barboutina, dre grossièrement, gâter, souiller. — Mal écrire. It, barbugliare. Esp. barbullar. Barbonihado, s. f. fricassée , macé- Bourboulhado, doine , rata. — OEufs brouillés, herbes hachées. — Farce aux œufs et aux herbes. Barboiilat, s. m, et adj. marcotte, sarment barbelé. Barboul0, s. m. plur. mélanges , restes , criblures. Barboun, s, m. vieillard sale, dégoûtant, barbon. Ital. barbon», à longue barbe. Barboiitîalre, adj. celui qui bredouille, Barboulinaire, qui balbutie. Barboutlnien, s. tn. bredouillemenl , marmotage, radotage. Barboiitino, s. f. semen-conlra , graine vermifuce. Barbustel, Barbelas, adj. V. l. imberbe, blanc-bec. Elym. barbustus. Barbut, Il adj. qui a beaucoup de barbe. Barbât, || — Orne rous e fremo batbudo Prenon garda a eau Ici saludo. Bareado, s. f. une pleine barque, une ba- telée. II. barcata. Barrarèa, s. m. réunion de barques, cri- que, abri. Bareo, s. f. barque, bateau de rivière, bac. — Grande cuve à l'usage des teinturiers et des brasseurs. Celt. barc. Angl. bark. — A ïacbul bien mena sa barca. — Rèi vo sujet, riche o dins lou bcsoun, Qu'que siguen, aven touli nouesl'ouro, Fau que passen la barco do Caroun . Thouron, 1863. Bard, rad. armure, garniture de bois eu de cuir pour les bêtes de trait. Bard, bart, s. m. fange, limon. — Dalle. pavé. Barda, ». a. carreler une pièce avec des dalles. — Plaquer une volaille pour la broche, la barder de lard. — Mettre le bât à un âne ou un mulet. — Sembla vo une ise.ben l)arda. — N'erc qu'un pijoun c semblavo un perdigau barda. BAR — 162 — BAR Ilai'flaiisn, V. a. brandir, secouer, ren- verser. — E barda'san la laulo, saulon vers la porto. Itnrdat, Bardiê, 1 S. m. un pavé en dalles. — 1 Parapet, garde-fou. Bardé, Bardit, t. m. bourbier, mare, eau dor- mante. Bardelo, s. f. bâtioe, petite selle, petit bât. Bardet, Btrna-blan, I .£^3 m. petite aigrette, héron garzette, ainsi nommé à cause des plumes déliées et brillantes qui sont relevées sur son dos. Ardea garzelta. Bardis, s. m. batardeau, cloison, fascines. — Haut bord d'un vaisseau pour garantir le pont des vagues. Bardiflaa, v. a. enduire de boue, de terre glaise, calfeutrer des joints. BardiMsa (Se), v, rer. s'embourber, se salir, se vautrer. Bardieiro, s. f. fosse dans laquelle on pré- pare la terre glaise dans une briquetterie, bassin de décanta- lion. Rardo, s. f. un bât, bâtine, bardelle, selle Dardelo, grossière en bois et grosse toile rembourrée à l'usage des ânes et des mule'ts. — Doun sens esuiou, brido ni bardo Aquelo Iroupo mau-galhardo Surpassavo, à ço que crésié, La pus bello cavalarié. Favre, 1778. Bnrdoe, s. m. bondon, tampon. — Bardeau, batardeau. Bardot, s. m. ânon, jeune mulet. Gr. Zfcihç. liai, hardotto. Es lou bardot de loulo l'ouslalado. Bardouclioiiii, s. m, ânon, le petit d'un âne et d'une ânesse. Bardouia, divulguer maJ. n. bavarder, trop parler. Bredouiller, parler Barey, Darat, Balat, Bardoiilo, Il s. m, et adj. hâbleur, vantard. Dardoulho, |j — Trouble, division, bavar- dage. Baree, adj. prov. niais, butor, stupide. Gr. Zxfvf, lourdeau, Bareiip, s. m. abîme, gouffre, précipice, Baricau, fondrière, défilé. Esp. barranco, ravin. Barès, adj. v. l. bigarré, bariolé, rayé, I\ad. res, raie, ligne, corde. s. m. gasc. sillon, fossé, terre labourée. Celt. bara^ guéret. — Dins lous bareys, sans enlrabos Boucs, poussas lioslres arays. — Ey bisaney Dihs un barey Bouno sourcièro Que m'es tau chère. Jasmin, 18^6. Itaré'ia, Il v. a. gasc. mêler, mélanger, Barèja, jj brouiller, répandre, disperser. Baréjadiff, s. m. mélange, pêle-mêle. Bart-yla, v. a. ^asc. nettoyer. — Labourer. — Agiter. — Passer la farine. Bareyio, s. f. gasc. tamis à passer la farine. Bnrea, i;. a. briser , broyer le lin , le Barja, chanvre, parler beaucoup, indiscrè- tement. — Yèu crose qiie s'ès fort esport Quand s'agis de llieologio, Ue barja contre l'Iiérésio, De brafa dins un refectoir. Ou de rounfla dins un dortoir. Favre, 1780. — Lou mau bargo ma bito e me la rend affrouso. Bargngiiar, 1 v. a. v. l. barguigner, jar- Bargouneja, J gonner, tâtonner, hésiter. — Marchander. Ital. bargagnare, disputer. Angl. to bargnin, marchander. Bass. ht. barganiare. Barsagno, s. f. blague, baragouinage , Bargalh, maquignonnage, marchandage. Bargaire, adj, (Voir barjaire, babillard). Bargalet, adj. gasc. bavard, indiscret. Rad. barg, barj, broyer, mordre. BAR Bnrxelndo, s. f. mélange de farines qui Burgeirado, fournit un pain grossier , Barjalado, bisaille. — Fourrage vert , mélange d'avoine et de vesces pour couper en vert. Li bargelado an la magagno E li luzerno an lou nicroun. Barganlllio», s. f. plur. éloupes grossiè- res, filaments qui servent pour emballage. Bargazoïis, s. f. plur. saison oià l'on broie le chanvre ou le lia. Bargo, I s. f. babil , bavardage , propos Barjo, j oiseux, niaiseries, blague. Au pluriel, mâchoires, brisoir, banc à broyer le chanvre. — Acô es res que bargo. — Maire, sans ta prosenço, oï, touln'es léque bargo. Tant nonrrisse la fo qu'ai ciel nous réveiren. Peyrollcs, 1831. Rad. barg, barj, broyer, briser, Gr. Zct^ci^ai, babiller. Baricuigna, Barjina, V. n. barguigner , hésiter, tâtonner, montrer de l'em- barras, se déterminer avec dif- ficulté. — Marchander, discuter, mettre en question. -^ Jomai la primolà conlro un lioun so bargino. Foucaud . — L'eiasanciel ei de bien poyà E surtout sans barjigna. Foocaud. S. m. chenevottes, débris du chanvre brisé. Rad. barg, barj, broyer. s. m. hangar, cabane, chaumière. m, mur de ville, fortification. — Rue du faubourg, quartier. — A bari bas escalo iioun fôu. — A sauta lou barri de nieu. Bass. lai. barium. liai, bario. Gr. Zecfn, rempart. . s. f. une barrique, petite futaille. Rad. bar, planche, ais. s. m. bascule ou levier de puits de campagne dans lequel on emploie une grosse pierre pour faire équilibre au seau. — Bariè veut dire puits de fau-i, bourg. Bargun, Barjilhos, Bargun, Bari, || s. Barri, Barieo, Barricco, Barlé, Velié, Balandran de pous. — 163 — BAR Barièlo, s. f. petite barrique allongée, Barau, caque d'anchois. Barielo dou burre , baratte à beurre. Baril, s. m. petite barrique courte oti l'on Bariou, tient du vin ou diverses matières solides, c'est-à-dire du ciment, de la poudre, divers métaux, etc. Ital. barile. Bass. lat. barillus. Barioun, j s. m. fagot, menues branches Barihoun, \ de bois à brûler. — Trousse, botte de foin renfermée dans un filet et maintenue par deux barres. Bariseo-barasco, adv. rapidement, vive- ment. (Voir balisco-balasco.) Baritouna, v. n. grommeler, murmurer , ronfler, grogner, chantonner. Zctpvs Tiioçj voix grave. — Baritounavo Coumo dèu faire un mestre porc ! Barioto, Il s. f. brouette, espèce de civière Carriot, 1 à une ou deux roues, qu'un Barjolo, | homme pousse devant lui pour charrier des matériaux ou du fumier. Rad. bar, barre, brancard. Baritel, Il s. m. v. l. claquet de moulin, pe- Balarel, y tit battoir placé sur la trémie qui permet l'écoulement des grains sous la meule tournante. (Voir bartavel, taravel.) • Barja, ff v. a. broyer, briser le chanvre avec Barga, j| une maque en bois. — Parler, bavarder, déblatérer. Gr, Za^a, parler. Barjaeo, Il s. m. babillard, parleur. Barjaire, |1 — Avié lou mau di mut, ero pa'ngros barjaire. Barjadis, y. m. parlage, babil, bavardage. Barjaire, s. m. blagueur, hâbleur, parleur sempiternel. — Que barjaire e que ponlissonn ! Mita avoucat, mita triplera Jacot despièi vint ans aprenié sei liçoau Au coulége di repetiéro. F. M., 18U7. BAR 164 — BAR Barjavoun, Dregavoun, Dragalou, Dragoun, Blavet, s. m. aphyllanle de Mont- pellier, jonciolo non feuil- lée, fam. des smilacées à fleurs bleuâtres. — Dins li maïsugo roso a li blu bar- javoan. Bnrjo, s. f. babil, caquet. — Lèvres, babines, mâchoires. Diou, n'a pas fa lou mèu per la barjo dis ase. Barjo freiico, s. m. blanc-bec. Barjos, Il s. f. plur. broie, macque , Bargos, brisoir, instrument à mâchoi- Bargadouiro, U res monté sur un banc propre à briser le chanvre, le lin De braga , brega , mâchoire, morsure. Angl . to break . AU. brechen, briser. Barjouln, v. a. langer, laver, soigner un nouveau-né. Lat. bajulare, porter, jugare, Mef. Barlwp, s. m. gâchis, mare, lac, boue. Rad. bar, boue. Harlncn, Il v. a. salir, abimer, mouiller. Ety. bar boue, aqua eau. — Souvenli-fès, sus la gran-roulo Barlaqua per quauque pleujas Soulo un viel pont vous couchavias. Barlaea (Se), v. rec. se vautrer, se mouiller, se salir. Bnrlan, ». m, pou, insecte parasite etsuceur. Esqulcho barlan, cacho pesoul. Le pouce, l'ongle du pouce. Barlni^dié, s. m. brelandier, joueur, tri- cheur. Esp. berlandero. Barlet, S. m. gasc. valet, domestique. Barlliisot, Il s. m. vieille berline, mauvaise Berlingot, Il voiture. — Sucre fondu et étiré sur un crochet, bonbon au caramel, coloré et parfumé pour les enfants. Esp. berlinga, piquet, crochet. Barlovo, $. f. breloque, bijou de peu de prix ; adj. vantard, babillard. Barlaqua — Tintamarre, rabâchage, son- nerie. Balre la barloco, déraisonner, ne pas avoir conscience de ce qu'on dit, divaguer. Barliis», s. f. éblouissement passager, Parpanielo, berlue. — Ave la berlugo, mal juger, ne pas voir clair, avoir un faux jugement. Lat. varia lux, lueur équivoque. Ital. barlume pour varia lume. Barluta, v. a. mêler, embrouiller, battre les cartes. — E las carias lalcu birados, rebirados, Sount mèsos à pilols e très cops barbulados. Jasmin. S. m. fouillis, embarras, confu- sion, désordre, hardes, bagage, vieux meubles. — Faire bar- nage, causer du désordre, faire des embarras. s. m. noblesse, vaillance, race, sagesse, suite d'un grand sei- gneur. D'Ourféu seguisse lou bamage. Esp. baron, varan. s. m. prov. sébille, écuelle en bois, moitié de courge, grande cuillère. Barnis, s. m. vernis, enduit vitrifiable. Bariiage, Barnagi, Tarabasto, Barnage, Barounage, Barnat, Bernigau, Bar», Barro, Barnll, Baronil, Baroul, Beroul, I ». f. barre, trait, bâton, branche I d'arbre droite et rigide, pièce de bois ou de métal, lingot, ligne droite, barrière. — Aco's d'or en bara. — Fasès pas qu'ana e veni, acmblo que jougas à barro. Vint cops dii baro sus l'esquino E lou doubla sus lous gigots. Rad. bar, barrière, adj. noble, vaillant, brave. s. m. verrou, petit bâton qui servait à tenir' une porte fermée. — Pièce de fer qui glisse entre deux anneaux. Rad. bar , bara, vara, broche. — Nosii Sisterounen per parti, tiroun lou baroul et sourtisson. BAR Baroula, Barounla, I V. n. dég I précipiter ringoler, rouler, se en tournoyant. — Roder, voyager. — Se ven mai ié fau baroula leis esca- Ihiés. — Quand agueron proun barrula, vespre s'acamperon. de Baroulaire, s. m. rôdeur, coureur, vaga- Barulaire, bond , celui qui change d'état ou de maître. — Rouleau de labour, émolteur. — Es un baroulaire, le trovo ben qn'aqui ounle es pas . — Mes en tout, ia quicon que laisso a désira Disié lou pus mou'su, que me fasié la mino D'un baroulaire de païs ; Gens, que se lous crésès, savon tout, an tout vis. Félix, 1872. Barou, s. m. dimin. de baro, bâton, che- Baroun. ville, bâton de chaise ou d'échelle, boulin, support d'échafaudage. — Pustule, kyste. — Trou de ver dans le bois, — Brique. Barque, Il ». m. gasc. batelet , bachot , Barquet, \\ barque. — Auge à porter le mor- tier; petite barque de teinturier. Barqtaeto, Il s. f. petite barque d'étang, de Pinelo, Il marais, de canal. — Biscuit de village qui se relève au four en forme de barque, gaufre. — D'«scaudels, de biscuils, de croquants, de baïquelos De roustidos, de larlelelos, Amaï, crèse de gimbeletos ; Jalaréios au sucre e cremos e licous. Féli», 1872. Esp. barquillo. Barqueja, v, a. conduire dans une barque, passer la rivière, se promener sur l'eau. Barquelroii, j] s. m, batelier, patron d'uu Barquié, || bac, passeur. Barquin, s. m. soufflet de forge, Barquiou, s- m. fosse de savonnerie, réser- voir, amas des eaux mères d'une fabrique. Barr, 1 du celt. barren, barre, perche, gros Barro, \ bâton. — Empêchement, difficulté, embarras. La barro dou galiniê, le juchoir. Une barro de nougat. — 165 — BAR Barra, Il v. a. fermer au moyen d'une barre. Bara, || — Tança, fermer au moyen d'un arc-boutant. — Berroulha , fermer au verrou. — Cau ben barrq, ben drouvis. Barraean, s. m. bourracan, gros camelot Bourracan, dont la chaîne est plus grosse que la trame. — A rraperian forço brandebour, forço galoun, forço vélo e forço barraean de Flandro. (Lou sermoun di Jusiou). — Escupis l'aigocoumo Ion bourracan. Barraeanat, Il adj. bariolé , moucheté , Barrai, [j barré, traversé par des barres. Barrneo, s. f. hutte , échope , boutique provisoire f réduit pour les pêcheurs ou les chasseurs. — Maison'mal bâtie ou mal famée. — Tente, pavillon. Esp. barraca. II. baracca. Barradifi, il (Voir baradis, baradisso.) Barradissa, |J Barrai, II s. m. train, mouveihent, bruit, Darralet, y confusion. — Se sap que n'y a pas de moslieiret Que noun âge coan barralct. G. Azaïs, 186li. — Lou désert rcstountis d'un grand barrai de gnerro, E lou bent de la mar, que bouffo sus la terro, Diiis l'ayre fa floula dés milo pabiUioui. Dav,, 183*. Barralla, s. m. - barricade , haie, clôture, palissade. Barran, s. m. drap de grosse toile qui Bourtn, sert à enfermer le foin ou à ra- masser les feuilles. Barrau, Il 5. m. baril, petit tonneau, au- Barral, || cienne mesure de vin qui équi- valait à SO litres. (Voir bar al.) Barraqueto, | s. f. chicorée sauvage, chi- Escarolo, || corée amère, chicorée es- carole. Cicorium latifolia. Barrane, s. m. cat. obstacle, lieu creusé Barincau, par les eaux, ravin, fondrière. Barraneonn, s. m. échelon ; barreau d'une chaise, /{«(^, fiart BAR 166 BAR Barrejn, v. a. charrier, porter, voiturer. — Mêler, mélanger, battre, agiter avec une barre. Barrpjadlfli, s. m. mélange , entassement — A barrejo, adv. à la fois, en masse. Barrrjaire, s. m. celui qui charrie, qui presse, qui se sert d'une barre. Barrel, Il $. m. petite barre de bois ou de Barreu, |1 métal, barreau de clôture, lieu où se placent les avocats. Bass. lat. barellus, petit bftton. Barri, s. m. faubourg, île, bosquet. — Un riou fai ausi soun murmuro, Leis ausseou sei chans amourous, AnGn un barri de verduro Leis escound eis iéu dei jalons. J. Morel, 1828. Barrlan, t. m. habitant du faubourg. Barrivado, s.f. barricade, retranchement fait avec des barriques remplies de pierres ou de terre; avec des meubles, des charrettes, etc. Ital. barricata. Barrioii, Barrico, Barrlehèii, Darricot, Barrulet, || Bart, rad. buisson, hallier. — Boue. Bartabelo, s. f. loquet de porte. Bartavel, Bartalal, s. m, chardon lancéolé, circe lanu- gineux, chardon aux ânes. Bartalascio, s. f. Ile sablonneuse et verte sur le Rhône, entre Villeneuve et Avignon. — Sonven onblidavlan la classo Per ana dins la Barlalasso. J. Morel. Bardas, s. m. mare de boue. — Tiro le d'aquel bartas. Bartas, s. m. buisson, ronces,séchoir à linge. Bass. lat. barta. Gr. £««?. — Pacienço, aquosie mounde n'es qu'an barlas ; eau ié passo s'y estrounco, 0 talèu s'y trobo l'escargol coumo ' l'amouro. Gond. I s. m. gros baril, tonneau. Port, barrica. Ital. barile. Il s, m. petit baril, caque d'an- I chois. Bartansado, s. f. amas de buisson. Bartasfleja, v. n. fouiller les buissons , battre, hanter les bois, chercher le gibier, lancer les chiens dans les halliers . Bartassoun, s. m, petit buisson, dim. de bartas. Bartassié, Poudar, Barrula, Baroula, s. m. grande serpe à tailler les buissons les charmilles. V. n. errer, rôder, voyager. — Rouler, dégringoler. — Auronge e banaru, nogre a libre, Il bran Barrulon à Iroupùu, coumo dins la Camargo. T. Aubanel, I8S8. — Car tandis que sus l'erbo ou ben sus Ion gravie, Senso dessen e senso visto, Parrules cnavanlurié, lèu tranquile coumo Batisto Counten e siau me chale dins moun yé. J. Morel. 1828. Barrulaire, s. m. rouleau de labour, émetteur, coureur. Bartavel, j s. m. claquet de' moulin qui Barutel, j bat sur la trémie pour faire Batarèu, \ descendre le grain. Fig. babillard . BartaveloB, \ s. f. sorte de cadre fixé sur Begnos, ' lebât et destiné à charger une bête de somme et à équilibrer les fardeaux. Bartairèu, || adj. étourdi, écervelé. Cascavèu, Il Bartisfiado, s. f. haie, clôture. (Voir baragnado.) Barto, Bartuel, Mancho, ». m. gasc. verveux, filet allongé en forme de poche, avec un étrangle- ment pour retenir le poisson. Bartoulha, v. n. brocanter, échanger, Bazarda, acheter en bloc pour revendre à bénéfice. V. n. rouler, courir, roder, va- guer. (Voir baroula). Barula, Baroula, Rulla, — Lei peiro en barulan fan tonjonr Ion clapas BAR — 167 — BAS Baruta, v. a. bluter la farine, la passer Barutela, à travers un crible ou une étoffe. Ital. buratto, buratello. Barutei, s. m. claquet de moulin, ba- Bartavel, billard, bluteau, van, crible, Bariit, s, m. nom de lieu imaginaire ou éloigné. — Vai-t en a BaruI, a Pampalano, pour dire va te promener ou faire paître. Le premier qui s'est servi de cette locution a-t-il voulu désigner Bayruth en Syrie ? Barutela, d. n. babiller, jacasser, endormir, ennuyer. — Brailler. Bariitellero, s. f. caisse à farine qui ren- ferme un fllutoir. Bna, 2™" pers. de l'ind. du verbe ana. '- Oun bas, mon pay ?.. mon fil à l'espilal, aco's aqni que li Janssemin mo- ron. Bas, f*»Hmo, adj. bas, par opposition à haut. — Un dé bas, unrez de chaussde. — Scguen à lenis à la messo basso — Dins ma pocho lis aigo soun basso. — Vegnié dou paÏ3-ba3. — Parlavo bas, e dIns moun aurelho. — Moun pero, lou meslié que fôu me conven pas 'l'rove que la terro es Irop basso. A. Ijlgol, 1802. Esp. bajo, It. basso. Uasncle, s. m. moulin à farine sur la BaMclc, Garonne à Toulouse. Etym. bas-acq, au courant de l'eau. — Aze de basacle, âne de meunier. — Vai te proumena au bazacle ! Va te noyer, va-t-en au diable. — Ventres pus gros que de basaclts. — Aco n'es pas tau grand miracle Qu'on poile de blal au bazacle. Goudouli. Basalî, Dasili, BMKali, Dasili, Faiego, s. m. serpent fabuleux dont le regard seul dit-on, fsacinait et donnait la mort. — Me regardavo cuibé d'ieul dobasali. II. basalisco. Esp. basilisco. s. m. plante odoriférante de la fam. des labiées, à fleurettes blanches, originaire des Indes Orientales. Oximum basilicum , oximum minimum. Gr. ZctTiXiKc;, royal. Basait saiivaxe, s. m. basilic sauvage, pied de lit, fam. des labiées, — Calamintha clinopodium. BafBcala, Il v. n. éclater de rire, rire Escacalassa (S'), |1 bruyamment. Bas-eRtriou, Il s. m. chaussette dont le Debas d'estriou, || bout du pied manque ; bas en forme d'étrier. Basi, Blasi, adj. exténué, affaibli, défait, fané. Basilieo, Gensano, Giussano, s. f. gentiane jaune des Alpes et des Pyronées, plante médici- nale , amère , stomachique et fébrifuge; l'excès peut causer l'ivresse et l'empoisonnement. Gentiana lutea, gmliana cam- pes »• A bégueule, impertinente, femme prude, affectée. Etym, bouche béante. Ital. pettegola. Bel, s. m. bec, pointe, bouche, lèvres, Beeh, dent. (Voir bé). BeS, Juèi, adv. castr. aujourd'hui. Lat. hodie. (Voir Met, huy). Beilas«, ». m. prot). nourrisson, enfant qu'on confie à une nourrice. Deîolo, Il «./'.gm'^pier, bel oiseau à ventre bléU Aheiolo, | et gorge jaune, qui ressemble au martiii-pêcheur. Ces oiseaux se nourrissent de guêpes et d'abeil- les qu'ils chassent au vol oU au poste, auprès d'un rucher. Lat. merops apiaster, Belre, v, q. (Voir bede, btse, beyre). V. a. dauph. baiser, embrasser. — L'arrapé dins sous bras o loo beiset leiidranen. Beit, Il ttdj. nutn. cast. huit, deux fois quatre. Vueit, Il — Sept' ouros an sonnât e ne sou prép de beit. Bejaune, ». m. jeune oiseau de proie qui a encore le bec jaune, qui ne sait paa^agner sa vie. Fig. apprenti, novice, inexpéri- menté. — l'anan faire paga lou béjanne. Esp. bisonada, balourdise. adj, V. l. vide, dépourvu. Bejo, Beit, Bel, helo, Biu, adj. beau, remarquable, qui plaît. — Noble, élevé, géné- reux. — Gros, grand, haut. Esp.el II. bello. — S'es fach bien bel. — Aco es fa à belime. — A beli douSj k beli quatre. — Avés proufîla d'un bèu jour. — De que le demandarai per aque beu Iraval ?. . . , B«Ia, n D.n. bêler, se dit du cri des moutons, Biala, | des agneaux, des chèvres, etc. Lat., liai, et Esp. belare, balat. — Fedo que bialo perde on moucenl — Fleurir' en parlant du maïs, lou milhoc. — Soupirer après, admirer, trouver beau, se plaire à regarder. — Ai sonn anonr ) e qtiand me belo Fôn que iùu baisse lei parpèlo. — Couroo soun galant s'en anavo D'aquéQ mistérious séjour, Lisoun, de cousïat lou belavo De sei doui iéu carga d'amour. BEL — 181 -i BEL s. f. plur. bijoux, ajuste- ments, bagatelles, objets de parure. — Me sourtigaé louli si belloïos . V. n. éclairer, faire des éclairs, briller instantanément. liai, balenare. Belet, adj. voulu, choisi, préféré, joli, gentil. — Aco es lou belet. BelaroïoM, Belloïos, Beleja, Lioussa, Belèu, Beleou, ado, peut-être, probablement. — Beleu ôï, belèa non. — Or nn souer qu'avié pas belèu Tanl som coumo à l'acouslumado, Ou qu'avié fa longo bramado. DeLafare, i8i2. — Beleou dins lou mounde saben Segarès belo renoumado E bous farès un noum luzen. Jasmin, 1852. «. a. et n. cast. veiller, passer la nuit, soigner un malade. — T'en sonbencs, ma se, quand nostre paoure pay Diziô la neyl que lou belhaben, Té, picbouno, souy pla malaou !.. Jasmin, 1S52. Belhado, Il s /". caj<. veillée, réunion deper- I sonnes pour passer la soirée ou Veïado, la nuit à travailler ou à jouer. — 1èr, loules dous à la belliado Me n'en fasien perdre lou som. BelhaSire, s. m. veilleur, celui qui veille un mort ou un malade. Belholo, s. f, veilleuse, petite lampe de Veïolo, nuit sur laquelle on place de la tisane. Belicoco, Picopoulo, Palabrego, Chichourlo, s. f, petits fruits du micocoulier qui n'ont à peu près que le noyau et la peau et que les enfants aiment pourtant à sucer. — Conchavian dins H capitelo e manjavian d'amouro, de belicoco e d'amtulo de rapugo. Belteoii(|ulë, Falabreguiéf Picopouliéf I s. m. micocoulier de Pro- vence, bois de Perpignan, ( alisier, arbre donc le bois liant et flexible sert à faire des altèles, des manches, des bran- cards ; ses fruits sont noirâtres, de la grosseur d'une merise et d'un goût douceâtre, un peu astringent. Celtis auslralis, trib. des celti- cées, fam. des ulmacées. Belle, Il s. m, arbre de voile, bascule de Velié, Il puits de campagne, volant de moulin à vent qui sert à présenter les voiles au vent. Bellaro, s. f. canal d'arrosage, biez de Besaou, moulin à eau. — Anneau de cloche. Beli$ro n'est qu'une con- traction de Bezaliero. (Voir ce mot). Beligan, s. m. gueux, vaurien, mal vêtu, Beligoun, vagabond. — Cal pas eslie espelhat ctumo de beligans. Belîga», Il s. m. bon enfant, nigaud, dupe; Bedigas, Il — E tus h conlero l'emporlo Bcligas, ingrat ! mis n'iœporto». . .' BelUtra, v. n. mendier, gueuser. Belin, Belet, adj. gentil, joli, qui plaît, Rad, bel, beau. BelitralIioM, *. f. plur, coquineries, turpi- tudes. Belo de Jour, s. f. liseron tricolore, liset bleu, convolvulis tricolor, jolie fleur qui ne s'épanouit que pen- dant le jour. — . Le mouron rouge, anagallis phœnica. Belo de neyt, Belo de nioch, Belo de gnieu, s. f. belle de nuit éphé- mère. — lâirahilis longi- flora. ■ — Nyciago jalapa dont les fleurs ne s'épanouissent que pendant la nuit. Belo d'ouz'ouroH, Belo de jour, Crous de Malto, Belealre, Beoucaire, Boucaire, s, f, ornithogale om- belle, étoile blanche, jacinthe du Pérou à fleurs blanches. Ornithogalum umbellatum, nom de lieu, BeàUcaire, petite ville du département du Gard, au bord du Rhône, «i^ facd da BEL — 182 — BEL Tarascon, avec un vieux château nommé au moyen-âge belli qua- drum, belle place fortifiée. Lat. Ugernum. — Ah ! li frcsqui tnatinado De Belcaire e Tarascoun ! Bel-eop, n adv. beaucoup, en grande quan- Beu-cop, I tilé, on grand nombre. It. bel-copo, bella copia. Bel einie, adv. à peu-près, à vue d'oeil, Bel ime, à l'idée, à l'estimation, contrac- tion de animus, bon sens. Gr. iifti, valoir, coûter. Belloio, s. f. joyau, parure, perle, bijou. — Dins lou ben eslre anriés toal l'an Belloio, caresso e pan blan . Verdot, 1874. — Vous noslro joio E nostr'amour. Vous la belloio De nosli jour. Aubanel, 18B8, Beloiiicii, 5. m. bêlement, plainte, cri des moutons , des agneaux , des chèvres. Beloment, adv. agréablement, modérément. Lat. bella mente. Belorl, ' Ardelo, Pasqueto, Belonr, Belous, s. m, Narcisse des poètes à fleurs blanches, fleurs abondantes dans les prés humides. Narc. poeticus. (Voir anedo.) s. m. gasc. velours, étoffe, gazon fin. — D'unos de bêlons se beslisson, H'i a de bluioa coumo lou cel . I— Aben de rocs bestiis en belour que berdejon, De pianos que toujour daourejon. De combos oun beben un ayre sanitous, E quand nous passejan, perloul traoulhan de flous. Jasmin, 1848. Beloli, adj. de répétition, à belos palados, à belos dos, etc.... Belonaa (Se), Il v. rec. se blouser, se trom- Blousa (Se), U per, s'enferrer. — Nostr'ami se crei fort e se beloaso caouqui fès. Belouu, n. pr. formé par syncope de Isabeloun, en français, Isabelle, Isabeau, Babet. Belpérië, Erbo de pouison, Vigno di Judiou, Beltat, Beulà. Poulidié, Beluro, s. m. morelle douce-amère, plante grimpante, sarman- teuse dont les baies sont vénéneuses et les tiges sudorifi- ques. Solanum dulcamara. s. f. beauté, perfection des formes du corps, de la figure. Bass. lat. bellitas. Ital. beltà Esp. beldad. — Beu'.al e vergougno van pa'nsem. — Sabis hom no s'atcnd à la bellat del cors. — La bcIuro per iiiu ramplaço pas lis escut. Belii, s. m. lueur, clarté, rayon, éclat. Béluga, Delugueja, V. n, élinceler, briller, pétiller, éclater en brillant. — La Icngo de la franco es la lengo dou tnounde Fia majo de grandeur, beluguejo d'esprit. Gaut, IHCi. — Sitol que l'aoabo beluguejo, Lou fré pu viou vous «spingnejo E vûusjalibro jusqu'à l'os. De Lafare, 1846. Beliiscan, I s. m. rouget camard, milan de Galinetto, \ mer, le grondin rouge, poissons de la Méditerranée dont la chair blanche a très -bon goût. — Triglia lineata, triglia hi- rundo. Belugar, | s. m. grondin gris, poisson à Gournau, 1 grosse tête osseuse à chair Granau, \\ blanche, bon pour le potage et la bouillabaisse. Triglia gurnardus. Beliigo, s. f. étincelle, bluette, flamêche. Bass. lat. belluca. Lat, lux. — Tantos nous venié caouque roc, Tanlos de belugos de fioc ; loi s'avalissié lello vilo. Favre . Belugue*, s. m. et adj. vif, léger, fringant, sémillant. — Eclat, pétillement, lueur. — Risen d'un viel monc de candelo. Qu'en s'amoussant fai béluguet. Belagul^, s. m. fourmilière, essaim, ras- semblement. Belvezé, Belver, Mirobel, Beml, Bouemi, Boumian, BEL nompropr. synonymes des noms 1 français Beauvoir , Bellevue , 1 Mirabeau, Beauregard; belvédère, lieu élevé d'où la vue s'étend au loin. s. m. plur. bohémiens, gitanos, gueux nomades qui troquent des haridèles , et dont les femmes disent, au besoin, la bonne aven- ture. — Franc coumo un bemi . — Sorciers, bateleurs ou filous. Laids Bohémiens d'où venez-vous ? Bemiatalho, s. f. troupe de bohèmes, Doumianaïo, P race de gitanos, de gueux, de fripons. Ben, adj. subst. et adv. juste, bon, hon- Bé, nête, utile, agréable. — Possessions, propriété. — A merveille, tout à fait, beaucoup. — Ben mai, adv. bien plus, davantage. — Trovo pas ren do ben que ce quefai. — Save pas se vous aimo forço, mes de vous dis pas trop de ben. — Oli moussu, légisses tan ben que m'ére endourmi. — N'en vèse veni un que marcho ben planet, — Ni per ben, ni per mau partirai pas d'ici. — Savié ben ajusta, mai savié pas rabatre. — Moussu réprénes voste ben ; Tout roe semblo un voulur que ven Per m'escamout aquel argen. Bigot. — Mus soun gens à double visage Que proumeton, suivant l'usage lien mai de burre que de pan, Morel, 482b. Ben, I s, m. vent, masse d'air mise en mou- Vent, I vement par les variations de tempé- rature. — Souffle, haleine, res- piration. — Âro de foro es la mal'ottro Lou ben fa de soun fol e la sisampo plouro. — Prédis la plèjo, lou bel temps, Esclusi, trounades, grans bents, En un mot legis dins tous astres. Fé!ix. — E dins l'ayre déjà lou ben fresqnet lancabo Sas halenados de parfum. Jasmin . 183 — BEN Bena, v. n. vener, l'odeur qu'une bête Vena, laisse dans les lieux où elle a passé, répandre de l'odeur, une éma- nation, faire mortifier la viande, l'attendrir. BenalHà, s. f. vénalité, ce qui peut se vendre, qui se laisse corrompre ou acheter. adj. V. l. bénit, heureux. — Bienheureux, qui est sous une bonne étoile ou influence. Benage, Benezit, Benastru, Benaourat, Benayrat, adj. prov. bienheureux, qui a bon vent, qui est en bonne Benarît, Benaric, Benourit, voie. s. m. bruant ortolan, oiseau de passage qui arrive en avril des côtes d'Espagne. Ces oiseaux s'engraissent lorsqu'on les tient renfermés dans un lieu obscur et qu'on leur donne du millet à discrétion. — Les mêmes noms s'appli- quent à diverses mésanges et roitelets. — Benaris e bccasso Ni perdris prezo aou las N'an pas la car tan grasso Coumo li couguiouias. Le Sage. Benarlt, adj. gasc. bien nourri, réjoui, gai. Benaait, Il adj. gasc. béni, bénit, consacré. Benezit, i .— Aco es esta counfiO pan benezit. V. a. prov. complimenter, féliciter, souhaiter la bien- venue. V. n. V. l. suffire, fournir, satisfaire, surabonder. Bene, 11 s. m. grosse écharde, copeau. — Bec, I Pointe, dent, piquant. Beneada, n s. f. prov. bois refendu, ébran- Espet, I chage, éclat de bois. Benda, v. a. prov. bander, tendre une corde, un câble, un ressort avec un certain effort. — Lier, serrer, entourer. — Mettre une bande à une roue. AU. hinden, lier. Benestruga, Benastrugar, Beneslrua, BenaTondar, BEN — 184 — BEP Bendeinla, Bregna, Bendeoii, Bendoulet, V. n. vendanger , faire la récolte des raisins , et par exlens. ravager. s. m. bandeau, bandelette pour couvrir le front ou les yeux. Bendej're, s. m. cast. vendeur, marchand. Bendo, Il s. f. bande, ceinture, écharpe, Listo, Il lanière, morceau d'étoffe étroit et allongé. It, benda. Esp. venda. Bendre, n v. o. ca»<. vendre, débiter, échan- Bene, y ger. — Trahir, révéler un secret. — Mes la laslarès pas, se pol hé, brabes gens Aimarès maïla beudre ou n'en l'a de préseiis. Prad. Benedlt, Il s. m. orpin reprise, sedon, barbe BenedUi |j de St-Jean , herbe aux cors ; plante de la fam. des crassulacées à fleurs purpurines. Sedum telephium, Benecet, n. pr. Benoit, Lat, benedictus, Beiiesl, Il V. a.prov. elgasc. bénir, consa- Benasi, |l crer, glorifier, combler de faveur. — Diou vous aose e vous bendiguo. V. l, bendir. Esp. bendecir du Lat, bencdicere, dire du bien. BeneNOun, s. f. gaso. venaison, chair de bête fauve. Bene«(aut| adj. v. l. bienséant, convenable. BeneMtre, |j s. m. bien-ôtre, aisance, bonne Benestar, || santé, absence du mal, de la peine, des s&ucis. — Lou ben es ire vous dise, Lou ben cstra di cal. Benfelt, Il s. m. bienfait, bonne action, ser- Benfact, vice, bon office, faveur. Befat, Il .— Li benfach s'escrivon sus lou sable. Ital. bcnefatto. Esp, bienhecho. Port, bemfeito. — Un befat reprochât es doublomen pagat, Bensiido, s, f. venue, arrivée, avènement. — Croissance, taille. Benliurat, Il adj. gasc. bienheureux, pré- Benhurous, H destiné. Beul, Il V. n. gasc. venir, se transporter, Veni, Il arriver, parvenir. — D'onie benès, s'hoa sablas pas ? — Caou len, bel béni. adj, cast. venimeux. — Dan- gereux, malin, médisant. interj. Dieu vous bénisse , à • vos souhaits. . Bejtliiioiiis, Berenous, Benlsfiue, I Benisqueto, \ Benjenço, s. f. cast. vengeance, satisfaction, réparation d'un tort, d'une in- . jure. — Noun i'a millioune benjenço Que lou mesprès et lou silenço. Beno, Veno, s. f. veine, vaisseau sanguin, tuyau. — Filon, nervure. BenBilli, s. m. gasc. bâton, houlette; de bensa, abattre. Beu-lnlomen, adv. affirm. certainement oui, excessivement. Bent, s, m, gasc. vent. fYoir ben.) Bentndo, s. f. coup de vent, bouffée, souffle. Benteja, Benloula, Benlourla, V. n. venter, faire un peu de vent. — Lâcher un vent. Beou-Iieou, s. m. avances, amitiés, pro- venances. Desflso le, se le fai lou beoa-beon. Bento, s. f. vente, débit, échange. — Jusquos à la bento l'embaran au granié. Beuforl, || s. m, gasc, tourbillon, coup de Venfaraou, \\ vent. Bentreiseo, s. f. castr. ventre, bedaine, ventrée. BenumuHo, Benurenço, s. f. bonheur, félicité, réus- site. — Bénédiction, abon- dance. Benurou», adj. gasc. bienheureux, satisfait. BeuTlut, adv. bien vu, bien reçu. B^pla, Obépla. adv. gasc. assurément , certaine- ment, sans doute. BEQ — 188 — BER neqiié, s. m. petit bec, pointe, bec déplume. (Voir bé). Bt^-qiié, adv. liien que, quoique. Béqiiilho, s. f. béquille, Mton à manche, à poignée ou bec sur lequel s'ap- puient les boiteux ou infirmes pour marcher. — De payr* on fil, dedins noslro familho, Quand cailhi) prcne la béquillio. Nous pourlabon à l'espital. Jasmin, 18iinl«^, Bimbigné, ». m. souche d'osier blanc que l'on recèpe tous les ans. — Me cal lallia lou» bimbignés. Salix viminalis. nindausan, Bindoussa{Se), V. a. et rec. balancer, bran- diller. — Se pencher , se Trigoutsa (Se), |] mouvoir. — E lou vent, que de l'estro, en sib'an, alenavo, Lou fasié bindaussa dins l'er s gangassavo, Coum'un troués de peda« que si seco au soulèu. M. Bourelly, 1870. Bineto, Aigreto, Binagrelo, Bill», JouncaSf s. f. oseille commune, oseille sau- vage, fam. des polygonées. Rumex acetosa. — Petite oseille , oseille des brebis. R. acetosella. s. m.plur. scions, brins d'osier, — Jonc glauque, jonc aigu, plantes qui croissent dans les lieux hu- mides. Blut,no»» de nomb. vingt. Lat. viginti. BIO — 199 — BIO Bioch, adj. castr. vide, creux, dépourvu. S'en anel à bioch. Biol, $. m. castr. petit sentier, servitude à travers un champ. Blorno, s. f. bigorne terminée en pointe qui sert à forger les pièces rondes ou circulaires. — Masse en bois des corroyeurs, de forme conique. Elym. de bi-corno. Biort, Il s. m. v. l. joule, tournoi. Beort, il Bass. lat. hehordium. liai, bigordo, lance. V. fr. behourt, hUon. Bio»i, Il adj. gasc. vif, alerte, agile, actif. — Viou, j Vivant; colère, emporté. Biôii, s. m. bœuf, taureau châtré servant Buôti, aux traveaux des champs et à la Bouèu, nourriture des habitants, bœuf se dit aussi pour taureau sauvage; le bœuf Apis, etc.. T- Uounavo un iôu per avudre un biôa. — Se davaiil lei bu6u anavon loi car, Acô sérié proua bel oscar. — Lei pu gros biôu fan pas li pus founs bareys. — Aco ero un biôu do Iraval. — favié resla h soun ousiau, La bano Cou biou i'aurié pas fa mau. Gr fity;, Lat. bos, hovis. liai. bove,bue. Esp.buey, Biùii, Bivou, s. m. plusieurs molusques sont connus sous ce nom, entr'autres le triton nodifère de la Méditer- ranée, dont les cornes ou ten- tacules l'ont fait comparer à un bœuf. Biôii iloii pourpre, Biàu arput, s. m. argonaute pa- pyracée , Nautile , Biùu arpat, n:o!usque céphalo- pode, qu'il ne faut pas confondre avec le Bernard-l'hermite (crus- lacé) quoiqu'on le désigne quel- quefois sous le même nom de Biàu arpat ou arput. Bioulë, Brave, Kittiile, Brtoule, Piboul. Aubat, La coquille de ces mollusques a la forme d'un bateau et ils se promènent par troupes nom- breuses à la surface des eaux tranquilles, en livrant au vent leurs deux pieds dilatés, tandis qu'ils se servent des six autres, comme de rames. Si les vagues s'agitent par trop, ces nautiles rassemblent tous leurs bras dans leur coquille et redescendent dans la profondeur des eaux. s. m. bouvillon, jeune bœuf qui n'est plus un veau. s. m. peuplier franc, le peuplier blanc, le peuplier noir, arbres de la fam. des salicinées qui ne pros- pèrent que'dans les terrains hu- mides. — A l'oumbro d'un bioule ou d'un frajche. Bioiiloiin, Il s. m. instrument de musique Viouloun, H à quatre cordes que l'on fait vibrer avec un archet. — Prison provisoire. — Segué nautri que pagufn li bion- loun. — Eri triste c re'iur e moun bionlonn en don, Penjat al rastéllié jougavo pa? cap d'ayre. Saut. Bioiileto, Biéulelo, Vioulelo, Memoy, Neneto, s. f, violette odorante, fleur de mars ; fleur des vallons et des montagnes, d'une belle couleur bleue pourprée et d'une odeur suave. Le sirop de violettes a des propriétés pectorales, adou- cissantes et laxatives. — Soulomcn a la place Iroubcn force poulidos bioule los cscoundudos dins lou gazoun cl souto li fuelhos. Ranioun. Bioiiloiinayre, Bialounaire, s. m. ménétrier, violo- niste, violoneux. Bkotire, Bèure, Bîoure, Vioure, V. a. et n. boire, avaler. Lat. bibere. V. n. cast. vivre, subsister, du- rer, se nourrir, so comporter. Bibiô pas que per el . BIO — 200 Bloures, s. m. cast. plur. vivres, provisions de bouche, alimentation, nourri- ture. — Effitarquèron proun de biourcs. Blfitiejn, V. n. s'amuser, passer le temps. BIr», H V. a. et n. tourner, mouvoir, relan- Vira, Il cer. — Interpréter. — Vôu ni bira, ni ainoula. — A ben fa vira de soun caire. E cantat, e parlel, e danset aquel sero, ■ Oh, mes à fa bira lou cap al pu sagel ! Jasmin, 18iO. Birnlioro, v, a. gasc. rejeter, mettre de- hors. Bli-adis, Viradis, Birado, Virado, Bira go, Biradelo, Blrapau, Birtplan, Blrat, s. adj. disposé à tourner, à changer, à s'émouvoir. s. f. peur, émotion, secousse. — Courte maladie. s. f. la clématite des haies, la clématite odorante, le liseron des champs , et diverses autres plantes disposées à tourner et à grimper peuvent porter ces noms. s. m. gasc. tournebroche,^ ma- chine culinaire. m. tour, mouvement, action, ins- tant. ~ En biroulan à l'entour de la laoulo, Ey tout garit dins un birat de man. Jasmin, 1809. BIro, I s. f. V. l. flèche, dard. — Boule, Sageto, \ tour, contour. — Mes sa biro n'intrario pas dins un cor en defenco, se moun flascoulel nou fasio la brèco . Goud. BIro, s. m. et f. vrille, outil à vis ou à Biroun, hélice, qui sert à percer des petits Birouno, trous dans le bois. — Filets tortillés en spirale de certaines plantes grimpantes. BIro soiirel, Il s. m. héliante tournesol, Giraflor, |l plante annuelle, fam. des synanthérées à grosses fleurs jaunes. BIS Les poules mangent avec avi- dité ses graines très-nourris- ^ santés. On en extrait aussi une huile comestible. Birobeciiiln, | s. m. outil à manche tour- Birobarquin, | nant qui sert à percer le bois ou la pierre au moyen de mèches ou forets de rechange. Esp. berbequi. (Voir berbequin). Ety. briser en tournant. AU. brechen. Angl. to break. Blrol, s. m. truble, filet de pêche en forme de poche. (Voir bignou). Biroula, v. n. tourner, tournoyer, re- Birouleja, tourner. — Chercher des dé- tours, biaiser. V. a. mettre sens dessus des- sous. .— E sur les branles plus noubels. Un moulinet que biroulejo Y fai dansa lous quiscabels. UouJouli. Biroulet, I s. m. girouette. — Cabriole. — Viroukt, I Tourniquet servant à fermer une porte, — Le jeu du volant, pièce d'artifice qui lance des étincelles en tournant sur un axe. — Lou pijounié seniblo que nie rogardo Dumpey qu'a près un biroulet al cap. Birouno, s. m. plantoir en fer à manche, pour la vigne. Grosso vrille. BIrounlero, s. f. amorçoir, tarière, bon- donnière , instruments pour percer les tonneaux. Birousto, s. m. croûte de pain très-cuit, Crouchoim, pour faire de la râpure. adj. bis, brun, fauve, gris, sale. Ital, bigio. Bass. ht. bisus, bisius. BiM, Biz, BîHaigut, ]| s. m. gasc. bésaiguij, outil de Besagut. D charpenlier , aiguisé par les deux bouts. {\oir besagudo). Blsatge, s. m. gasc. visage, face, figure. — Abion, coumo del lems majnaige Mémo bisalga E même corp ; Jasmin. BIS — 201 — BIS BÏAbilli, s. m. petite querelle, chuchoterie, rumeur. It. bisbiglio, murmure. BIspfi, V. n. jalouser, se dépiter, faire la moue. — Piei biscant d'cstre ansin Icngudo, De so descabestra s'csforço outre rcjonn. Cronsillal, 1860. Blacaohoii, 1 s. m. biscotin, croûte séchée Biscachèu, \ au four. (Voir biscuech) . Biseaïen, s. m. Biscayen, habitant de la Biscaye, basque. — Grosse balle detromblon. échange vente , Biscanibl, s. m. gasc. troc. (Voir bcscambi.) Bincalre, adj. inquiet, boudeur, quinleux. Biscous, Rad. bisk, brun, renfrogné. Biceaire (De), Il adv. de biais, de côté, de Biscanl, Iravera. — Es dins un canlon de biscaïre. Blsoantnr, v. n. ébruiter, divulguer, dé- couvrir, rendre public. — Banmos, soulilaris oumbragcs Soûls counfidents da mous regrets ; Ah ! d» lan de nègres présages Biscanlesses pas Ions secrcls. Florot, 1860. Biaele, Bucre, s. m. auvent, faîte de toiture, clo- cher, arêtier. BUeo, s. f. plainte, fâcherie, dépit. — Vous li viret l'esquino « li pepset pas pus Ajet razoo ; la bisco apnncho pas uu fus . BIscou, S. m. morceau, petite portion. — Anan manjannbiscou perbeuro. Blaeoueyt, Biscuech, Biscuit, adj. et suhst. gasc. recuit , cuit deux fois. — Biscuit, — Brique effritée. — Sauçavon touti dous, per se tcni Ion cor Un biscuit dis amar dinq'un veiro dou fort. A. Digot,t868. — Ulisso n'agèt lou proufit E s'embarquèt pas sans biscuit. Favre, t796. Bises, Il S. m. plur. brins, bâtons, sarments. Vises, Il Biset, adj. gris, roux et blanc formant une espèce de gris. Bise*, s. m. pigeon ramier, espèce sauvage Bizet qui vit en troupes composées d'un grand nombre d'individus. (Voir pantièro). — Columba livia. Bislto, I s. f. visite, fréquentation. — Exa- Visito, I men , inspection. — Recherche , • perquisition. — .... Aben dos tengos. . . L'uno pcI sans fayssou l'autre pcl la bisito. Jasmin. BIso, s.f. bise, vent du Nord, soc et froid, Bisoir, qui passe sur la neige. Rad. bis, sombre, rude. — Se la biso d'cn-aut coussejo lous nuages ^'aven pas pou de pliSjo en d'aqiiestes parages. Félix, 1870. Bisor, s. m. petit morceau do bois Drisque, cylindrique et conique de chaquo Bistouquet, bout, que l'on fait sauter en le frappant avec un bâton. Etym. bis-oc , bis-acul , deux pointes. Bianp, s. m. terre-noix, châtaigne do Abemoun, terre, pi. fam. des ombellifères ; Nissan, racine comeslible. Bunium hulbo'Castcnum, Bisoun, s. m. larves que les mouches Visoun, déposent sur la viande. Bisqua, v. n. se dépiter, se fâcher, perdre Bisca, patience, faire la moue. — Dieu d'amourelo Te laissara t'n jour bisqua Toute souleto Rouslaii, 1820. Bispnl, adj. v. l. épiscopal , concernant rév(^que. Bi8|>olo, s. f. gasc. philtre, ennivremcnt. — Poison, amertume, venin. — Dins noslre co qu? lounlems ta blspolo Fasque ben petrilha lou dous fét do l'amou. Jasmin, 1857. Bisprc, l ad/, âpre, rude, acariâtre. Visprc, — Bisprou, aigreur. Binriiiorlo, s. f. fauvette des saules, fau- Bouscarido, vetle cisticole, fauvette des Trauco-barlas, joncs ; oiseaux do passage Castagnolo, qui fréquentent les lieux humides et ombragés el se nour- rissent de vers et d'insectes. 13. BIS — 202 — BIT BiHfluetèii, Biscuech, s. m. biscotin, sorte de pâ- tisserie desséchée par la cuisson Bisgest, adj. bissextil , nom du jour que l'on ajoute, chaque quatre ans, au mois de février. — Lou pagarai à l'an d'au bissest, c'est-à-dire le plus tard ' possible. Blssnnos, s. f. pliir. sarments flexibles , tiges sarmenteuses , serpenli- formes. Bissât, adj. assoupli, ployé, flexible. BisRo de niar, Il s. f. serpent de mer. — Serp de mar, U Hydrophis colubrin, mu- rène. — Ophisure, serpent qui parviennent à la longueur de deux mètres. — On donne aussi le nom de bisso à divers syngnathes de la Méditerranée, à cause de leur ressemblance avec les serpents. Syngnathus acus , aiguille de mer. Ital. biscia, couleuvre. BIStR, Vista, V, a. gasc. viser, regarder, mirer. Bistalho, Vislalho, s. f. gasc. saisie, visite domi- ciliaire. — Inventaire , garan- tie. Biste, n adj. et adv. gasc. vite , prompt, Bite, I leste, rapide. — Promptement, les- tement. — Or, quand abioy pourta quauquo paquet, Bisle, à ma may bailliabi ma bourscto. — Loa pau quo sera miou, bite te lou bendrai. — S'en anabou jouyous, pu biste quo Ion bea. Jasmin, 1858. BUto, s. f. bille à jouer, que font courir les enfants sur le sol. — Vue. — Etendue de pays. — But. Bistoutiuet, Il s. m. (Voir bîsoc, brisque.) Sautarel, U — Sorte de queue de bil- lard. Bistour, s. m. détour, sinuosité, subter- _ fuge, ruse, artifice. — Perque tan de bistours Dins ti discours. Bistouriii, s. m. bistouri, instrument de chirurgie ; il y en a de diverses formes et grandeurs pour faire des incisions. BSstournn, v. n. bistourner, courber, défor- mer un objet. — Châtrer un animal en tordant les vaisseaux testiculaires. — Atrophier. .— La fonrtunojamai sejourno. Toujours vai, ven, viro ou bistonrnQ. liai. 6ts), dard, javelot. Ces diverses plantes servent à faire des nattes, des cabas, et à garnir des chaises. s. f. champignon des bruyères, agaric, boule de neige qui ressemble comestible ou cham- pignon de couche, mais dont les lames sont blanches et non ro- sées. — Agaricus edulis albus. Bolocliiin, 5. m. bas lim. cris, brouhaha, Bolojun, confusion. — Balayures. (Voir balocho.) Boio «le iièu, Coucoumelo blanco, Camparol blanc, h l'agaric Bolojn, Balaja, Bolos, Bolho, Bolhou, s. m. bas lim. balayer, nettoyer, chasser, rejeter, entraîner. s. f. plur. bornes , limites. — Piquets, jalons, terme. Lous pnpies, qu'en prcmié vcngucron, Suivigueron, paroi, las bolos de la mor ; En arrivant se basliguéron Quauques oustaous, o piéi pu tard Gn'ajusiéron d'aulrps i la filo. Félix, 1872. BOL — 211 — BON Ital. bola. Esp. boîla, boule. Esp. escurrir la boUa, passer la frontière. Catal. le boulou, village fron- tière. Rom. bozols, limite, frontière. BoKo, s. f. castr. tour , façon, labour Bùuto, qu'on donne à la terre. — Lou camp aro-meliou le detnand'uno bolto Se bos qae le rapporte à toun counlentomen. Bolt9, s. f. gasc. voûte, arc, berceau. Lat. voluta, arceau, courbure. — D'uno garbo de glorio as groussit ma recollo As planta la clau de ma bolto ; £ la clau de ma bolto es uno peiro d'or. Jasmin, ISB'J. Boinbalhois, I s. f. castr. filaments, fran- Bambalhos, \ ges.effîlures.— Moisissures. (Voir bielhos.) Bomi, $, m. vomissement, expectoration. — Ero laid à faire veni lou bomi . Lat. vomitus, It. vomito. Bon, Il adj. subst. et adu. bon, grand, fort. Boum, — Noble, distingué. — Heureux, Boun, Il favorable, exact. — Honnête, ver- • tueux, juste, droit. — Es un bon orne ; un omo de bon. — Sièi bono sorre e tus pas trop bon fraire. — Bonjour, bon obro. — Es pas bon a donna ei chin. — Aquel chin à la porlo nous diiié ren de bon. l'arriven à la bono d'on jour. — A toujour, bono man (de la chance.) — A marri joc-, bouen visage. — Sus arriva à la bonoouro. — l'a bèn camin e fai bonn camina. — Fai bon avé d'ami pertout . — Bello coumo une bruno espigo, Es bono coumo lou bon pan ; Es sajo coumo loun amigo, E porto soun cur sus la man. T. Aubanel, 1861. Lat. bonus. Esp. bueno. Port. bom. Boua>Iieiitio, s. f. bon homme, homme simple, rustique, dupe, bon en- fant. Boiin-T»yo, s. f. bon vouloir, bonne dispo- sition. — Bon sujet, viveur, noceur. Bonaïuen, adv. bonnement, ' simplement, de bonne foi, ingénument. Ital. bonamente. Esp. buenamente. Bonadi, aefv. grâce à, avec l'agrément de — Bonadi la courlesii de la mes- Iresso d'oustau. Bonasko, s. f. et adj. calme en mer, tian- Bounasso, quillité. — Homme simple, de bonne pâte, sans initiative. Ital. honaccia. Esp. bonaza. Port, bonança. adj. masc. Esp, bonazo. It. bonario. — Nous fongué espéra la fin da la bonasso . Bonas, Il adj. même sign., simple, crédule, Bonias, | nigaud, bon enfant. Bonio, Bouniquet, adj. joli, agréable, de bon goût, délicat, recherché. Bonos Bounos !i Bon Diou, s. m. exclam, bon Dieu, par Bou Diou, opposition au mauvais génie ou Boun Diou, à toute influence fâcheuse. Le bone Deiis, good god, qu'on veut se rendre propice. adj. plur. bonne humeur , go- guette, plaisir, galté. — Es pas dins sas bonos. — Quand dins sas bonos se devigno. Bonjour, s, m. salutation, bien-venue. — Vous salndo la pronmiêro D'uno lan gento manièro, Que d'elo e de soun bonjour Vous n'en souvendrès toujour. Tavan, 1868. Bon pro, Il periph. s. m. bon profit, grand Boun prô, || bien vous fasse. Esp. buen provecho. Bon reseontre, s. m. bonne fortune, bonne affaire. Bon-seren, Il s. m. bon vent du soir , Buen-seren, || bonne brise do mer ou de montagne. BON — 212 — BOS Boral, Daral, Bonsoir, \ s. m. et inter. salutation du Bounsouer, \ soir ou de l'après-midi. liai buona sera. Esp. huenas tardes. — Fau moun paquet, e bon soir la comnpagno. s. m. cast. bruit, dispute, bagarre. — Tout Ion manne del jour contu- nio oqiiel boral . RoriS, Il s. m. bord, extrémité, élévation. Bor, Il — Parapet. — Rivage, limite. — Pays, terrain, plage. Ital. et Esp. bordo. AU. bord, borle. — Kn s'espassant dins loa campestre S'assptè sus Ici bord d'un riau. — Ramoun, es pla cruel de fugi d'aqoel port Quand, mcstres en juillet, ne toucoben lou bord, N'abian qu'a jeta l'ancro. Jasmin, t8">3. — Mes, Dieu boudra qu'un jour lournen la barco, Vers aquès bords ouu dayclian lan d'amils. Rorbolliniri*, Emhouiaire, s. m. trompeur, embrouil- leur, qui brouille, qui mêle. ICordalië, |] s. m, fermier , métayer qui Bordarié, j| habite une maison de cam- pagne. Bass. lat. bordarius. Bordeja, v. n. louvoyer, suivre les bords. Bordel, Il s. m. v.l. petite maison, cabane, Bordèit, Il caves, souterrains, lieux de dé- • bauche qui étaient autrefois relé- gués dans des rues écartées et étroites. Las carrieras caldas, à cause des rixes qui y surve- naient, liai, bordello. Esp. burdel. Itordil, s. m. ferme, métairie , maison de Bordo, campagne. Borio, Saxon bord, bort, petite maison. Bastido, Bass. lat. borda, métairie. — Nous disié q'avié bordo o troupel. — Dins nno bor 'o prou genlilo Opn se recullii- blat e bi, N'ei pessomeii que de serbi Un dei grans-omes de la bilo. Goudouli, IGiO. Bordolés, s. m.v. l. dépréc. cabane, han- gar, maisonnette. Borgne, masc. fém. et adj. borgne, qui Borli, Borni, Borgno, Borio, Granjo, Baslido, Bornto, Mecho, n'y voit que d'un œil. — Obscur, mal famé, chétif, misérable. — Démouravo dins «no carrieiro borgno. — Es en conte de ma grand la bor- gno. S. f. métairie, petite ferme, maison de campagne. Sauvages fait dériver borio de boaria, étable à bœufs. — En un cantonn de la borio se capilavo uno bouto desfonnçado. Il invers de morbo, s. f. liquide vis- 11 queux et filant qui est sécrété par la muqueuse pituitaire. — Maladie spéciale du cheval , contagieuse et non guérissable. liai, moccio. Esp. muermo. Lat. morbus, maladie. Borni, n adj. borgne. — Obscur, sombre. Borli, Il {\oir borgne). Val borgno ; val escuro. Borno, s. f. creux, caverne, tuyau, canal couvert. — Cavité , tanière. — Borne, pilier, colonne, limite. Bass. lat. bornus , obscur , borné. Bornât, Il 5. m. ruche, panier, tuyau. — Bournat, jj Tronc d'arbre creux. Boro, Bon, Boro, Bolo, Sagno, Bouèso, Bos, Bosc, Bock, Bouse, Boues, s. f. bouc, bouillie. — Poussière, atome, fétu. — Argile. Gr. fiofa, nourriture, fourrage. s. f. massette d'eau à larges feuilles. — Alpiste roseau. — Rubanier ra- lAeux, divers roseaux des étangs, auxquels leurs rhizomes charnus et féculents ont fait donner les noms de chandelles , de que- nouilles, fusées, etc. Fam. des typhacées et des graminées. s. m. substance dure et solide qui constitue la lige et les branches des arbres. — Etendue plantée d'arbres. — Forêt, bois taillis^ bois de haute futaie . BOS — 215 — BOU Bass. lat. boscum dudi, bois le duc. Esp. bosque Ital. bosco. — Es nascnt an bosc, a pai pàu di bestiô . — Un antre agué lei boues ; e pin, ronre, cIo d'erbo Tout fremigué d'amour dins lei fourest superbo. — Do niench aguès l'ieul au bosc. — Es do boa de Perpignan ; aquèu fouit. — Es soulide conme un pount de bos. — Saup plus de qu'bos faire fîoc. — Dins un grand bos, noun sai en qu'lio de la terro Su'n bi!u gazoun de llour que semblavon deserro, Noun pas d'aqueli flonr que l'orne i'a touca, Mald'aqueli qu'ei champ venon de soun sica. Dupuy, ISÎiO. Bosengi, Boutcagi, Boscat, s. m. bouquet de bois, petitbois, reste de forêt, terme employé surtout en poésie, bosquet. — Boscage, onmbragi îoumbre. Soûl counflden de mous secrets. Ital. boschetto. Port. bo$quez!nho. Roseairar, r. n. ramasser du bois pour Bouscalhar, brûler, couper, faire du bois . Bass. lat. boscairare d'où Boucoiran, bûcheron, — Sen pascendi animalia el boscay- randi, scu ligna scindendi. Acto de 1206, Honnorat. Boaeallio, s. f. boisage, étais en bois. — Ebranchage, broussaille. BoRcar, Bousca. V. a. chercher, attraper. — Partir, déguerpir, gagner le bois, s'en aller. BoBcardié, 1 s. m. bûcheron, celui qui Bouscatié, \ ébranche dans les forêts . BoBcarido, Il s./", nom commun à plusieurs Bonscarido, 1 fauvettes et becs fins qui Testo-negro, \\ nichent dans les buissons et les fourrés des bois. Sylma atraeapilla, fauvette tête noire. Sylvia ctnerea, fauvette grise, Sylvia ferruginea, fauvette pit- chou. Sylvia passerina, bec fin passeri- nette. 6oi!«iou, I s. m. castr. agneau d'un an. Bassiou, I (Voir doublenc, bedigas). Bossou,!! s. m. bélier, ancienne machine de Bozo, Il guerre. Esp. bozon. — Engin perderrocar muralhas. — A bosouls au loin, au diable. Bosqae, s. m, cast. (Voir bos, bosc, bois). — fiés d'un noble dèbé, perseguis sens pietat Lons boalurs éternels des bosques de Testât. Quilhan,1840. Boste, Il pron. poss. vôtre, à vous. Bostre, Il Bot, Il s. m. V. l. but, fossette, fin, trou, Bod, 1 Esp. bote. — Jougaen al bot. Boti, 8. m. et adj. lourdeau, nigaud. (Voir poti.) Bont : — Di; que fau faire, Pamcns, per gagna quàuqui si'iu. Roumiout, ISÎiS. — Ai entendu cauqu'un, Pamcn, fasié nosl'omo en bonfan sus soun liin, Bigol, 1866. BoufnfSo, Bouffarado, Bouhcrada, Boufairc, Bouhaire, I s. f. bouffée, souffle, onde d'air ou de vapeur. — Feu de paille. — Marchavo pas que per butado e pfr boufado. — D'uno boufado lou loumbariés. S. m. et adj. mangeur, vorace, glouton, essoufflé. — Jeune lapin domestique. A par la p(îsco, nianjaren un bou- /aire. li. BOU — 218 — BOU BouPani», fi s. f. bourrasque, tempête, coup Broufanié, | de vent, rafale. Boufar, s. m. souffleur de verrerie. Boiifarcl, adj. joufflu , bouffi , gonflé, Boufarcu, boursouflé. — Semblo un ange boufarcl. Boufurie, s. f. soufflerie d'o.'gue, de forge, de haut-fourneau. — Coup de vent. Boufai'ou, adj. creux , vide , souiflé, Boufarono. avorte. — Eronpas (xue nosc Loul'iirono. Boiif'èii, Il s. m. soufflet, oulil de cheminée, Bouhct, Il instrument pour produire le vent. Boiifeta, V. a. souffleter. — Souffler. lioiiUur, s. m. et adj. joufflu, bouffi. — Boffi, Aphie, cobile loche, poisson de rivière à chair blanche. — Chabot, goujon, petit poisson qui se tient sous les pierres. — CoKus, gobio. Boufign, adj. enflé, bourgeonné. — Exa- géré, ampoulé. — Avian à fai:e an'un laJjx Lou- Cga. — Aquelo crbo fai Ijoiifiga li man. Boitfigo, s. f. vessie, cloche remplie d'hu- Boudijlo, niour, enveloppe, ampoule. — Lou carsaladio despcnJoulo ' Uno boiiilgo Je porc, buuilonflo Do vcnl, c nous dis : Boiifiu, s. m. grosse bouchée, joue enflée par les aliments. lioiifina, v. n. manger avec avidité, goinfrer. Boufiiiaire, adj. gros mangeur, goinfre. Boufio, s. f. creux, soufflure, grotte, fosse. Boit to^ s. f. la balle du blé, des céréales, la gousse, reuvcloj)pe des légu- mes. ^- E lou gran que demoro m sa l)onfo mesclat, Es ambo Ion lasltl en molo accuuinoulal. Bouro-breii, s. m. souflle-son, bavard, in- discret, qui excite, qui aigrit. Boulo-fio, s. m. souffle-cendres, tisonneur. — Querelleur, importun. Boufo-Iesco, s. m. affamé, meurt de faim,, — Nigaud, gobe-mouches. Boiifi'ouua, V. n. bouffonner, plaisanter, railler, badiner. liai, buffare, buffonare. Boufoiiuaît'e, s- m. plaisant de société, railleur, amuseur, farceur. — Es un boufounairo que plai pas en louU. Boufra, v. a. remplir, gorger, engloutir. — Dès-e-vuè sou os pas la niorl d'un onie en l'"ranço E piùi, per nost'argen s'eiian buuria la panso, ICi'ian I luii cuuiuts d'uùu, aviaiiluul acubà, U mi l'csIaNu encà duus bôu per 'le tabà. Cil. l'oacj', tii73. Boiil'rr, arfj. gonflé, outré, rempli. — l'n lulour boufie de laju Cue me dts/iiauio de l'ouslau. Muiel, 18^0. Par antilh. vide, creux. — Li nose \endiuu LcjuTio, li rasin pùuiiran. Buufk-iilo, Ij s. f. goinfrerie, repas copieux. Boufal, 11 — Souu Irop cûumun l'aiVl e la Loufrido. Bougnut, adj. courant, errant, vaguant, flottant, gonfle. Bouge, I s. m. geneslrolle, genetle, genêt Boutgc, des teinturiers. Ginesloun, i Gcnislatinctoria, sagitlalis. Arbriss. fam. des papillionaeées, à fleurs jaunes et qui croît comme la Spargelle, sur les co- teaux incultes, dans les liermes. Boiigiins, s. m. abcès au sein chez les fem- mes qui allaitent. V.lang. bugne, tumeur, enflure. Bougtteto, s. /■. pâte frite dans l'huile. — Tciche d'huile ou de graisse. — Nous dounèron do bougnelo u de croquant. — Se présenté tmbé si braïos pie- uos de bougnetu. Esp. hunuelo. V. fr. beugnet. s. f. souche d'arbrisseau^ de ' bru; ère, de buis, d'arbousier. — Tumeur, enflure produite j)ar quelque coup. (Voir nioMjno.) Gr. lîivu;, excroissance, sein. I Boiigiio, Mougno, Bouhorlo, BOU — 2i9 BOU Boiignoiin, Calos, s. m. trognon de chou, de salade ou de tout autre légume. — Magot, amas, poi- gnée. liougiioiipu», adj. pommé, arrondi, dodu, complet. Boii^coHnaïrc, Il adj. tapricieux , liar- Boujaire, Il gneux, rabâcheur. Boiiernn, s. m. toile gommée employée Bocaran, dans les doublures des vèle- Trèlis, ments. Elym. bouc-aram, tissu en poi de bouc. Itoiigrc, s. m. terme injurieux c! trivial Bigre, employé dans un mon.ont de colère. Nom donné dans le moyen- &go aux hérétiques et schisma- liques, et qui est resté dans le plus bas langage. Corrup. de bulgare. V. lang. bougrin, sodomite, hé- rétique. Bouguièro, s. f. filet de poche jj iticu- Buguièiro, lier pour les bogues ; très- bons poissons de 30 à iO cent, de longueur , qui vivent en troupes et se nourrissent de fucus, d'algues et autres végé- taux marins. Boiihn, V. a. gasc. souffler. (Voir boufa). Itoulio, Darboun, Douhoun, Boni, Bouch, s. f. béarn. taupe, petit mammi- fère qui vit sous terre et qui passe pour ôtre' aveugle ; de l'ordre des Insectivores, elle fait en effet une grande consommation de larves, de vers et d'insectes, et elle creuse des longues galeries au moyen de ses pelles et do son boutoir, en se ménageant des soupiraux qui témoignent de sa présence. Ety. botiho, boyau, taupinière. s. m. gasc. nom de deux arbustes de la grande famille des Euphorbia- cées savoir : le buis humble ou nain employé en bordures, et le Bout, Bou'isso, Boui, Siblaire, Pioulaire. buis arborescent dont le bois dur et compacte est employé à diffé- rents ouvrages industriels. Ital. bosso. Port.buxo. Lai. buxus sempervivens. s. m. et fém. bloc de bois dur sur lequel les cordonniers battent leurs morceaux de cuir. — Tampon do bois pour boucher un bassin , une gourgue, un biez. s. m. canard siffleur, qui arrive dans nos marais en automne et vit sur les étangs en troupes nom- breuses. Boiii-blnnc, s. m. pourpier de mer , Douissoun-blanc, arroche halime. Atriplex halinms, plante de la famille des Solsolacées à fleurs jaunâtres qu'on trouve dans les sables. Doiii-blnBic, s. m. canard garrot. — Anas cîangula. B»iiïeel, Bouïchet, Bouïssel, s. m. boisseau, ancienne mesure de capacité pour les denrées sè- ches équivalant à 13 litres. — A cjuant lou boaissel de bla f — (lou-z escampavo à plen bouï- cel. Bas. lat. buscia bostia, panier, mesure. Angl. bushel.. Bad. bouis, bois, éclisso. Boiiï-gris, Il s. m, canard chipeau, canard Dournasso, \ ridcnne, Anas strepera^ Ce canard nous arrive en hiver et reste dans les étangs jusqu'à l'approche de la belle saison. Bouï nègre, s. m. canard morillon , Negroun, canard brun, très-nombreux en hiver et qui se laisse pren- dre avec ses congénères à des filets tendus dans l'eau. — • Anas fuîigula. BOU — 220 — BOU lioiii-aliutssu, Boulh-ahaïsso , s. f. matelote proveiK;ale c|ui est à la fois potage et ragoût, lait avec un mélange de divers poissons bouillis et assai- sonnés à l'ail, aux oignons, avec thym, girofle, orange amère et safran. On l'enlève du feu dès qu'elle a pris quelques bons bouillons, de là son nom : elle bout, abaisse- On sert le poisson sur des li-anches de pain nageant dans le potage jaune et savoureux, Sauprès que dins la boui-abaisso Si niclc jainai gès da graisso ; Car, se diiis l'aigo s'us nourri, Luu pèis dins l'oli déu mouri. Li fùu de pèis à grosso leslo ; Au mai es grosso, au meiour es ; Lou bouioun si fa pua espés, E la lesco os pus espounipido. S. Créinazy, 18C7. fioiiida, Boueita, Buda, V. a. vider, faire écouler. évacuer, enlever, Boiiïe, Ituuli, Douire, — Abio boucilu lou poul per nous faire foslo. lu. n. bouillir, bouillonner, cuire dans l'eau, fermenter. Lat, bullire. Esp. bullir. — Se la mar bouié 1res euro Maiicariaii pas de peissoun quicu. Boiiié, S, m. bouvier, pâtre, conducteur Boue, de bœufs. — Escargot des buis. ISoiiierouH, s. m. petites anguilles qui Boujeroun, frétillent, bonnes à bouillir et non à frire. Bouièua, s. m. plur. boyaux, tripes. liouis»/ Il V. a. remuer, fouiller, soulever Bouïfjouna, Il la terre, creuser. Doiiisnoii, Il s. m. le but au jeu de boule Let, Il ou de palet, trognon, caillou, — Peson do romaine. Rouigoun, s. iv -roin de pourceau, bou- toir do sanglier , museau do taupe. — Croissant , serpe- buissonnière. Bauiua, v.n.prov. bourdonner, bruire, grogner. Bouitiati, s. m. grillade de châtaignes, de pommes de terre sous la cendre. Itoiiino, adj. et subst. les bœufs en Bouvino, général, tout ce qui a rapport aux bœufs. — Fasès ne tene luen alabé la bouïno N'y laissés pas noua plus paisse la cavalino. l'eyrot. — ieji^oioMîno, bolet hépatique, langue de bœuf, champignon comestible d'un brun rougeâtre. Boiiio, n s. f. pâture, nourriture. — Potage, Bouiaco, Il pot-bouille, ratatouille. — Vai Cûuiro sa bouiaco à la sousio d'un pounl. Bouiôu, s. m. bassin, grande cuillère. Bouîouii, Il »'. m- bouillon, bulle, effer- Bouijoun, vescence, ondes d'eau qui jail- Boulhoun, Ij lit. — Peson de romaine. — Aliment liquide, décoction con- centrée de viande de bœuf, de mouton et de divers légumes. — lù bugutSre un bon bouioun. — A laulo !. . . lou bouioun fumavo, e n'en avié Mié bouïou per cadun ; auriasdit cjub plouvié. 0. Poney, 1875. Bouious, adj. teigneux, scrofuleux, qui a des boutons. Bouira, v. a. mêler, tourner, remuer Bourdouira, mélanger. — Frapper, bourrer — Se bouira, se gorger. Bouiradisso, s. f. toile d'étoupes mélan gées. — Grosse toile irrégulière Boiiirage, 1] s. f. sédiment , dépôt. — Bouiro, I Soupe , sauce, bouillie, mé lange. — Breuvage, petit lait Bauîras, s. m. un bœuf gras, un gros Bouïre, montagnard, un lourdeau. — Bouïrat, jl Valet, pâtre. — Vase en grès pour contenir divers liquides. — Li biijo, li bouire e li boumbouno , Escampêron tout ac6 per la fenestro. Bouiro, s.f. biez d'arrosage, canal de moulin, conduite d'eau. Bouïro*, Boufiar, Boulrot, Rabassot, s. m. baslim. goujon, poisson de canal, à chair blanche, recher- ché par les pêcheurs à la ligne. adj, courtaud, trapu, ventru, ragot, contrefait. BOU 221 — BOU Boiiïroiiii, s. m. lamproie fluviatile. — Pelromyzon fluvialis, pricka, petite lamproie qui remonte daus les fleuves, les rivières el les lacs. Bouîssado», s. m. instrument de fer ou de cuivre qui sert à racler et décras- ser les cuirs dans les tanneries, — Espèce destrygile. — Boutoir. Bouïsse, s. m. eu hérissé de buissons et d'épines. Bouïiiserolo, s. f. la bousserole, busse- Douisserilho, rolc, raisin d'ours, espèce d'arbousier traînant, de la fam. des Ericinées, à fleurs roses, employé comaie aromat, amer et astringent. Ses rameaux et ses feuilles assez semblables à celles du buis servent au tannage et à la teinture. — Arbulus uva ursi- Boiiï«sieiro, s. f. terrain couvert de buis ou de bois ; de là se sont formés les noms de Boissier, 1 a Boissière, et du village de ce nom près de Nages avec un chùteau du xv™» siècle. — Uno fès, es vrai, ai agut sonpa au caslel de Bouissieiro ; seguét dins lo cclhé embé lou ganlo. Favre, l'Oi. Boiiissoun blanc, s. ?». Lyciet d'Europe, arbriss. famt des Solanées, com- mun dans les haies et dont on mange les jeunes pousses en guise d'asperges. B0UÏ88OMU negro, Agrunélié, Prunié sauvage, fam. des Amygdalées s. m. prunellier , épine noire, prunus spinosa, arbrisseau à fleurs blanches, son fruit globuleux devient d'uu noir bleuâtre à maturité. BouïssounnI, | s. m. et/em. touffe debuis- Douissounado, | sons, hallier do buis et d'arbustes épineux. — S'avias passa de long di bouis- Eounado l'aurias rcscounlra. Bouissoiiitous, adj. buissonneux, plein de buissons, de halliers. Bouïta, I Bouïleja, Panardeja, \ Bouïtoiis, Panar, V. n. boiter, clocher d'un pied, marcher en boitant par suite du déplacement d'une articulation. adj. boiteux, court, lent. — Lou messagié boni'tous. Boiiïto, S. f. boîte, coffret, petit ustensile Boueto, y creux fait de bois ou de buis. — Renfoncement , dépression. — Cavité naturelle des articulations reliant, au moyen des muscles, les principaux membres du corps. — Pétard, petit canon. BuuJ», V. a. verser, répandre, épancher, transvaser. Bouja (Se), s'épancher, s'écouler, s'étendre. — Aller du corps. Mime élym. que bouie, bouillir, verser. Lut. huila, bulle, effervescence. — Vendrai vous apreno mous cants, E bouja ma flamo nouvelo Dins lou cor de vosles enfants. Aberlenc, 1874. — Boujas nous lou vin de l'cslriou. Emb'acù vousdircn, adiou. Favre, 1798. BouJf%di8, s. m. égoût de boucherie, fossé, dépotoir, creux à fumier. Ital. immondizaio. Esp. baturero, Boujadour, s. m, bassin, caisse, tonneau. Tino, Rad. hud boud récipient. F. fr. bugele, boulge, bougette, petite bourse d'où on a formé budget des recettes et des dépen- ses. — Quand anren la républico, me, tran uno grando lino sus lis Esplanado- e aqueli qu'auran trop d'esculs n'en pourlaran au boujadou, cunte n'en vendran querre aqueli que n'auran de besoao. tJn Nimois, 1850. s. m; et ad/, grognon, colère, capricieux, rabâcheur, re- muant, mauvais plaisant, luron. Bouja ire, Boujarroun, Boujal Boudzal, BoujoUf s. m. bas lim. trou par lequel on verse, on remplit, gros entonnoir en bois, baquet. BOU '222 BOU Botijnsao, Pouïtre, Bniajo, Boujùu, s. m. cl fém, gros sac, gros poiissah, gros homme ou grosso femme. s. f. el masc, grossoufQct, soufflet de forge (Voir auriflan). BoHJoiiln, V. n. bouillonner, fermenter^ circuler, abonder, gonfler. — Sanyoy pas coumo bous, pcr tripla moon cabal, l'rouliatcha de biilols, fa boiijoula !a sabo ; Fa raja de boun su:re al iros de biL'Io-rabo ; Ta béni, sus prunes, de prunos àquinlais. Jasmin, 1830. BouJ, rad. , rt V. a. vouloir , avoir l'intention , Voulé, I exiger, demander, consentir. Lat. volere. Esp. voler. Bou1ep9«, Margaridié, Amarùu, s. m. camomille des champs , pi. fam. des Synanthérées. Anthémis arvensis. Bnulecli-i>udent, [I s. m. maroule, camo- Margaridié, jj mille des chiens , pi. môme famille. Anthémis cotula. Boules, Il s. m. remue-ménage, mouve- Boulegadis, \\ ment, roulement, dérangement. Adj. ce qui est facile à remuer. Rad. boul, bulla, bulle. — Quinte bonidgadis ! tout, jnsqu'os an mendre drilho. Cargo biasso, borral, bigos sus sa roupillio. Bouli^ura, Bouléga (Se), V. a. n. et rec. remuer, mou- voir, changer de place, bou- ger, s'agiter. Lat. bullire, bouillonner. V. rom, bojar, bouger. DOU 225 BOU — lûï, ravugio, il'uno delado, Legis la paraulo IrjraJo ; I.ou nuit paiio e fai la chairaJo, Pas qu'en Ijouleganl quauiiucs dùls. Piuiiac, iSGO. — Avant quo se siùgue bouléga, aurias lua un asc à cop de poun. — L'anguiélo boulego jusquo dins la sarlan. — Li cliin dou nias la counoigiiùron, K dou rcpau noua boulogueron. Boulcgncio, Il s. f. troupe, quantité, mul- iloulounado, \\ titudc, assemblée, foule. — l'avié uno ljoul'g:ido de puple. 2oB»Ivs»ïfe, adj. remuant , tracassier , liamhalhaire , inquiet, nerveux, brouillon. Boiilegueto, s. f. sorte de danse de mon- tagne à mouvements précipités, rigaudon, cachucha. BouU'in, V. n. confiner, se loucher, être conligu. — Bouloter, réussir, se porter assez bien. Ely. bola, boule, borne. Buutejoun, s. m. filet très-long pour pocher les harengs et les sardines. I3ouleii, Boulin, s, m. bas Km. farine de seigle, son recoupe. — Quèu lopou de boulen n'onounijo ré que vallio. Se ciidel-eu de luen au geiierau do chat. HuuCeEiup, s. f. plur. larves des œstres qui sont ovales et garnies d'épines. Ces insectes déposent leurs œufs sur les plaies ou sur la peau des ruminants qui, en se léciiant les avalent ; ces œufs deviennent des laiVcs dans l'estomac, les intestins et se transforment en nymphes en venant au jour avec les matières excrémentielles qui leur servent de véhicule. lioulet, Campayrol, Chainpignoun, s. VI. champignon ; plantes acoty. — Famille qui ren- ferme une infinité de gen- res et d'es[)èces de formes variées, à chapeau pédicule ou sessible. Ces végétaux singuliers n'appa- raissent spontanément que sur les débris organicjues au milieu desquels se forme leur mycélium ou filaments qui coustituenl leur semence. Les bolets ou cham- pignons comestibles possèdent, sous un petit volume, des pro- priétés alimentaires presque éga- les à celles des substances ani- males, et c'est peut-ôtre la raison pour laquelle il est facile de se donner des indigestions, même quand on ne fait usage que des espèces exemptes de toute propriété vénéneuse. ^caXo; motte, /3»A(r>)î champi- gnon. Bouleto, s. f. petite boule de viande hachée, quenelle. lioiilEineo, s. f. ragoût allongé, sauce Douïaco, claire. — Ra(a composé de morceaux de viande et do légu- mes. (Voir bouio). Rouillent, adj. bouillant, prompt, ardent, Bouien, colérique. (Voir boute), — En i'iJ parlant éro coumo dins l'oli bouïen. Roiillieiils, s. m, plur. bouillonnemenls Douïens. bulles de gaz acide carboni- que, qui montent à la surface de l'eau et qui simulent l'ébullition. — Nom d'une source minérale qui se trouve près do Codognan et Vergèzc(Gard.) — S'enana bcure d'aigo ai Bouïcns. Boullioiiii, I s. m. ■ bouillon, décoction Bouïoun, I «xtrail de viandes, d'herbes de légumes. — Bouillonnement, ébullition. — lé fou douna pas qu'un bou- Iboun. — Es de bouïonn per li morts. — Peson de romaine, petite boule en plomb ou en cuivre pour faire équilibre. ISoiillioii» blaiitf. Lapas, Candelo de Sen-Jun, Malerbo, s- m. molène com- mune, bouillon blanc, cierge de Notre - Uamo, pi. fam. des Scrofulariacées à propriétés nar- BOU — 224 — BOU coliques et pectorales. Ses grai- nes servent a empoisonner lo poisson. — Verbascum thapsus. Bouli, Il V. n. bouillir, cuire dans l'eau, Bouye, produire des bulles, de l'efferves- Bouïe, Il cence, fermenter. — S'inquiéter , s'impatienter. — Cuver, se dit de la vendange qui fermente et du vin qui bout. — Podes creiro que la closco me bout . — Chacun sa co que boul dins soan oulo. — Es pas bon ni per bouli, ni pcr TOUSti. Lut. et liai, bullire. Bouli, s. m. viande de bœuf ou de mouton qui a servi à faire le potage, le bouillon. Boulido, (Voir aigo houlido.) Boulidou, Tinaou, Surgent, s. m. cuve de vendange, fosse maçonnée pour recevoir les raisins. — Bouillonnement , ondées d'une eau qui jaillit d'une source. Dégagement d'acide car- bonique dans une source ou une mare d'eau minérale ou d'eau chaude, comme à Dax (Landes). — Au mémo boulidou faguen bouïo lou mous. Boiilicclio, Bouligoun, Trachino, Traînai, s. f. grand filet de poche en usage dans la Méditerranée. (Voir boiiguiêro, buguièro.) Boiiligoiilo, Il s. f. nom commun à plu- Girboulelo, \\ sieurs champignons comes- tibles. — Agaric du panicaut. — Mérulle chanterelle. — Morille. — (Voir berigoulo.) Boiiliiiicn, n s. m. ébullilion. — Eruption, Boulisoun, \\ démangeaison. — Effroi, ver- tige, appréhension. Boulin, s, m. trou h pigeons, à moineaux. Boulino, s. f. corde qui sert à amarrer les voiles pour leur faire prendre le vent de biais. — Aguèn un vent de boulino que nous ménctà I<"roumiguèro, Angl. bowline, corde de proue. Boulissou, Bourencado, s. m. une foule, une quantité, une masse. (Voir parabastado.) Boulla, V, a. sceller, marquer, imprimer. Ital. bollare, même sign. Boulo, s, f. boule à jouer, tout corps rond Bocho, susceptiljle de rouler. (Voir bolo, bocho.) — Mensonge, tromperie, exagé- ration. — Aquelo boulo, mai d'un cèp, Sout'un vié.l, barullo e s'arrcsio, Lou viol per pas troubla la feslo Duerbe sei cambo, e lou picliot.. Gr. ^leKo; Esp. bola. Lai. bulla. Boulo de nejo, 0 s. f. viorne obier, arbris- Milo-flous, seau à (leurs blanches Sambuc d'aigo, || qui fait l'ornement des haies et des jardins. — Viburnum obulus, fam. des caprifoliacées. Boulofo, 11, s- A menue paille, balle de blé, Pous, 11 paille hachée par le dépitiuagc. Adj. bavard, léger, inconstant, inconsidéré. A boulo fi, adv. h foison, en abon- dance. Boulounv*, s. m. boulevard, terre-plein, promenade. Boulouer, s. m. bouilloire, cafetière pour faire bouillir de l'eau. Bouloun, s. m. cheville en fer taraudée pour recevoir un écrou, axe d'une poulie. Rad. boul. Boulountn, v. a. complaire, aimer quel- qu'un, favoriser. Boulsa, V, a. gasc. fouiller, retourner, bous- culer, remuer, souffler.) (Voir boulca, bourdouïra. BOU — 223 — BOU BoiilRCB, I S. m, plur. soufflets de forge ou Boulsets, I de fourneau agissant par la pres- sion do l'air au moyen d'une chute d'eau. Lat. pulsare, pousser, frapper. BouUiJn, V. n. voltiger, flotter, errer, courir çà et là, papillotler. Boiiluda, Bouîuma, Bouliigo, Belugo, V, n. gasc. rouler par terre, se tourner, s'étendre. Lat. volutare. s. f. gasc. bluette, étincelle , éclat subit de lumière. — D'aquel jour abioy bis luzi, La boulugo depouèsio. Bouliiquejn, v. n.gasc. remuer, retourner. Gr. ^aXot^a, remuer. Rouliir, Voulur, «. m. voleur, fripon qui dérobe le bien d'aulrui. — Tanjour lou nas al lien, e l'aurelho dressado Del loup ou del boulur décélo l'arribado. BoulKÎna, v. n. bourdonner, tinter (Voir hounzina.) Boum, Rnd. onomat. ponr rendre un bruit sourd ou la chute d'un corps inerte. Gr. ^ofcim, bruit. Boumba, Il v. a. et n. frapper, battre, cho- Boumbi, 1) quer. — Agiter l'eau avec un bâton. — Bomber , rendre convexe par l'effet ou une suite de chocs répétés. — Faire une chute. - • Per do que Uni boumba la porlo Quand i'a pas degus dins l'oustau. Gr. /5<>(«Si«. faire du bruit. Bouinbadisso, s. f, bruit retentissant, secousse, oscillation, tremble- ment. Bouinbanço, Il s. f. bombance, ripaille, Boumbanso, Il grand festin, excès de table qui fait enfler le ventre. • De hcscuè per l'empli la panso, De boueni cau*>o, de fricot, . . . Ti farai faire grand boumbanso . Bouiiibnrdn, v. a. bombarder, lancer des bombes, accabler. Boiiiiibardclië, Samhuquié, Couloubrignié, s. m. sureau noir, ar- briss. à moelle, de la fam. des Caprifoiiacées à fleurs blanches, sudorifique et résolutif en décoction. Les enfants font des canonières avec ses branches. {\ aire scia fidou.) Bounibardo, Il s. f. ancienne machine de Boumbardèlo. guerre avec laquelle on Esclaftdou, lançait des pierres. — Gros canon. — Morceau de bois creux dans lequel les enfants font jouer une tige qui chasse un tampon au moyen de l'air comprimé. Boumbardoiin, s. m. saxophone, sax- horn, bugle, instr. donnant des sons graves et mélodieux. s. m. grand coup de poing, bourrade, secousse. Boiinibnssan, Boumbissal, Boiinibé, Boumbu, Boiiiiibet, Boumbas, s. m. et adj. gros homme, cour- lot, ventru. (Voir bouset.) s. m. gilet, corsage, veston. — Corset. — Sein, poitrine. — Vile, rap au licch s'oncamino, Pauso la blodo, lou boumbft, Lou lum fazià marido mino; Vou lou mouca.. l'amousso nel. Floret, 1860. — La blodo de'lflo cirad) Amsoun boumbet de lafelas. Boiinibilha, Boumbi, V. n. et act. frétiller, bondir. — Heurter, broncher, expé- dier à la liùte, à coups de poings. — Fau que lounlcms boumbe e rcboumbe. Bounibo, s. f. bombe, gros boulet en fer creux. — Urne ronde en terre, plongeon. — Grosse noix creuse dont s'amusent les enfants. — Accident, malencontre. — l'é toumbé coumo uno boumbo. Boiiniboiino, Il s. f. urne ronde en fer Plounjoun, \\ blanc ou en cuivre pour contenir les spiritueux , les huiles, les essences que l'on doit expédier au loin. Iti BOU — 226 — BOU Boiinibouiieja, Il v. n. bourdonner, bruire, Boumhounia, murmurer, grogner. Vounvouneja, — ToQti H tambourin de la Coumtat bonmbounéjèron de plesi. — Mis ourelhos me boumbou- nèjon. Bouinbounatlo, s. f. bourdonnemeut, mur- mure, battement d'ailes. — Arri, oh-hu, oh-ja!.... Crei do lou fa marcha em' cauquo boumbounado. Foucaud. Boiinibounîèro, s. f. boite à bonbons, petit réduit élégant. Boiinibourinado, Ij $. f. boutade , ca- Boumhoura, Il price , sortie. — Etourderie, coup de tête. — — Mauvaise humeur, fâcherie. — Parqué nous faire aquelo boum- bourinado. U. et Esp. borra, bourde, mo- querie. Boiiiuboiiro, Il s. f. bourdonnement, balte- Bimbolo, |) ment d'ailes. — Balle de blé. Adv. à la légère, à la volée. Botimi, V. a. et n. vomir, rejeter par la bouche, pousser au dehors, dire des injures., — Lèu davalé p?r prdvéni Un mau que lou fasiéboami. Boiiniiado, s. f. danse des Bohémiens , assemblée bruyante. Boiiniianaïo, s. f, race de bohémiens, de fripons. Boiiiiiiaiio, s. f. mélanges do plusieurs Bouiaco, viandes assaisonnées , pot pourri, rata à grande sauce. Esp. olla fodrida, pot pourri . — Anémone des Alpes, pi. fam. des Renonculacées. BouiiiiauK, Il 5. m. plur. Bohémiens , Bemi, Il gueux, nomades , fripons , maquignons, tondeurs. — A passa de boumians qn'avieu marrido mine Pourlavon de paquet e de sa sus l'esquino, Avien, ségur, pas l'er d'eslre carga d'argen. ThouroiJ, Boun, Bou, ho, adj. bon, indulgent, doux, probe, honnête, exact, avantageux. Augm. bounas bonne bêle, dupe. — Boun merca que chier me coslo. — Soun code es Ion boun sen, sa règle es la naturo. (Voir bon, bou.) Roun, s. m. bon, autorisation de payer. Carto, de livrer une denrée, ou une mar- chandise, ou de l'argent, — Per eslra un orne anGn à l'âge de razou Nous caldra rtoun toujour un boun del conleloa . B'oiin, Il forme élypt. pour bous en, vous en. V'otin, l — B'oun pourrie ben donna. Bownar, Bounas, adj, bas lim, bonasse, très-bon, bonne pâte, — Mes si sias facile e bounas Vous coussigon à chaque pas. BounasKo (A la), simplement, bonnement, franchement, naïvement. Bonn, Bound. s. m. retentissement. — Mouve- ment élastique, saut, course inter- mittente, ressaut. — De houn ou de voulado S'agis de l'arrapa. Angl. bound. Bounda, Boundi, V. n. bondir, sauter, s'élancer, se soulever. — Aquesto la pren per un garri, Coumo un cat, li boundo d'un saut. M. Bourolly, 1871. Angl, ta bound, s'élancer. Boiindiiia, || v, n. bourdonner, tinter, Bomdouna, \\ bruire, murmurer, sangloller. — Fermer la bonde. Fr. centr. bondiner , bondine- ment. Boiiudonln», Foussoulou, s. m, bourdon, gros in- secte de la famille des abeilles, mais dont le corps est plus gros et très-velu. On pré- tend que ces insectes produisent avec leur trompe allongée le ronflement monotone qui annonce leur passage. BOU — 227 S Boundoiin, Il s. m. la bonde d'un tonneau, Boundo, Il le bouchon en bois, le tam- pon. F. fr. bondail. Bonnet, s, m. bonnet, coiffure d'homme Couifo, de diverses formes. — Coiffure Bometo, de femme. — Berret béarnais. Bonnet phrygien, bonnet rouge, emblème révolutionnaire. Ety. bounel, dans le sens de commode. V. esp. bonete , dépréc. gran bonete, grand sot. — Aco es bounet blanc, blanc bon- net. — Olivo 0 aceituno ; es toilo uno. — Paure tapo ta cabano Met de païo dins li Iran, Pren toun gros bounet de lano. Entend rounfla lou raislran. Chalvet, 1886. — Qainto bonneto !. . . qu'es ponlido !.. Quant t'a cousta, digo, manil ? — Hou sape pas : quand l'ai cansido, Lou bounelaire ero endourmit. Arm. Prouv., 18S)0. Bounet de capelan , s. m. helvelle mitre, helvelle élastique, cham- pignon comestible qui paraît au printemps dans les bois ou les prés. — Thlaspi bourse à pas- leur, pi. de la fam. des Cruci- fères. s. m. fusain d'Eu- rope , arbuste des baies dont le charbon est em- ployé pour la confection de la poudre et pour les esquisses des dessinateurs. Evonymus Europœus, nommé pi.. bonnet à cause de la forme de de ses drupes. Bou«et«do,,.r^. révérence, salutation, coup de bonnet, Jausé lusfai dosbounetados. BounétoB, s.f.plur. petites voiles basses, voiles supplémentaires, rallonges qu'on attache aux grandes voiles, pour aller plus vite lorsque le . vent faiblit. Bonnet de preste, BerHo de preire. Bounieot, Douniguet, Bounit, ItouniBa, BOU adj. et subst. un peu bon, assez bon, friandises, bonnes choses. V. a. améliorer, suppléer. perfectionner, Bounito, Bounicou, Bige, s. f. palamide commune ou bo- nite à dos rayé. — Scomber pala- mys. La taille de cette palamide surpasse celle du maquereau et arrive à 30 cent, de longueur, c'est un excellent poisson de passage que l'on prend dans les thonaires et qu'on sale pour le conserver. BounitouM, 11,.^. scombre sarde, poisson ^«se, U très-vorace à chair délicate dont le poids arrive à 5 ou 6 kilogr., sa couleur est bleue et argentée. Scomber sarda. adj. bas lim. bon soir. ~ Au sei d'one, ce soir, f . a. et w. gronder, quereller, murmurer, se plaindre, bour- donner, — Toujonr bounxino e jamai ris. Bountat, s. m. bonté, douceur, indulgence. - L'engien n'es res sans la bountat ; Sans la boantat, aci, pas degrandou que tengae Jasmin, 1837 Lat. bonitas. Itat. hontà. Esp, bondad. BouMte, adj. franc, inoffensif, impuissant. — Urousomenabian unocabrobonnto. Bouuur, s m. bonheur, succès, félicité, bonne chance, réussite. Bounsei, Bounsoir, Bounsina, Bounzina, - Grand rebe acampo lou bonnur Pichourebe toujonr l'aliro. - Tout aciou bous sembio tan pur Que souhelasdefaloungopauzo, A la pauzo del bounur. Jasmin, 18^0. Bouo, s.f. bouse de bœuf, de vache, fange. (VoirioKso.) Boupolo, ,. ^. engoulevent, oiseau A-Wo, de l'ordre des passereaux a courtes pattes ayant le plumage foncé et mou dont sont Chaucho-grapau, BOU — 228 — BOU revêtusies rapaces nocturnes. Cet oiseau a un petit bec qui forme pourtant une largo ouverture, par où il engloutit en volant tous les insectes ailés qu'il rencontre, comme les hannetons, les grillons, les libellules, les guêpes, les pha- lènes, etc. La nuit il jette un cri rauque et répété qui lui a fait donner le nom de crapaud volant ; quand à celui de tôte-chôvre sous lequel on le désigne aussi quelquefois, il lui vient sans doute de ce qu'il voltige le soir autour des trou- peaux pour chasser les insec- tes qui les incommodent. Boiifiiiaireii, Douqueiren, adj. qui est de Beaucaire. (Voir beucairen ) Bouquet, !. m. petit bois, réunion de quelques arbres. — Faisceau de plantes ou de fleurs, groupe de certains fruits. — Parfum, goût de certains vins. — Assem- blage de plusieurs arômes. — Gerbe d'un feu d'artifice. Etym. de boscus, boscetum. — Li Pamparigousten fagaèron de bouquet, Iréneron de courouno, car- goeron de bouïlo ; e per allumina, espiirèroa pas la nègre niué. Arm. Pfouv., 1863. Bouquet de i»alun, | s, m. Bla de palun, \ roseau , pi. des Graminées. agrostis en fam. Bouqueto, s. f. dim. de bouco, bouche, petite bouche, jolie, mignonne, friponne. — Lèvres. faire bouqueto, faire bon visage. Esp. boquitla. liai bocchelta. *- Lou ciel n'a que de cruns, nado estelo luzis ; N'abès cat de poutou d'ano bouqueto aymado E boslre Infor n't- j imai paradis. Jasmin, 1840. — La niargarido Qu'es tan poulido, Yen d'espandi si rous boutoun ; Yai-t-en ié léu faire un poutoun Sus sa bouqueto Puro e blanquelo. A. Mathieu, 1881). — Avié de galan peu bloundin. De bouqueto e de gauto roso ! . . . Ah ! qu'ero pouliduto ansin . (Jloizo, 18U9. Bouquctié, adj. et subst. abondant en fleurs. — Vase de fleurs, jardi- nière. — Nom ducitronnier biga- rade dont le fruit n'est pas man- geable mais qui donne des fleurs abondantes, que l'on recueille pour la distillation. Bouquelieiro, s. f. celle qui prépare et qui vend des bouquets de fleurs naturelles. — Es bouquelieiro à Frascati ; Barro l'auréïo à la flèoreto, Per pas n'avé de desplosi. Bouquié, Doquié, s . m. qui vend du bœuf, mouton, de la viande. Bass. lat. boquerius. du Bouquin, s. m. petit tuyau auquel on adapte un cigare ou une pipe. — Un bouquin d ambre, d'escamo. Ety. de bouco, bouche. Bouquin, s. m. bouquin, vieux livre relié en veau ou en parchemin. Flam. boekin. Angl. book. AU. buch, livre. Bouquinur, s. m. celui qui aime à cher- cher les vieux livres, ou qui espère en trouver de raies. Boura, I v. a. frapper les pierres, les rochers Bourra, I avec une masse de fer. — Fixer la charge d'une arme à feu. — Maltraiter, secouer, repousser, gronder, tourmenter, malmener. — Sans aigo bagues pas toun vin, E barro la porto i chagrin. Se jamai lou malur te bouro. Bigot, 1860. Boura (Se), Bourra (Se), Boupa, Bourouna, V. rec. se gorger, se bourrer, manger avec excès, se vêtir outre mesure. — Se battre. V. n. bourgeonner, enfler, mon- trer la bourre, le duvet qui recouvre le bourgeon.; BOU — 229 — BOU Bouraean, s. m. drap grossier , gros Baracan, camelot, étoffe de laine qui repousse l'eau, Ital. baracane. Port, barregana. — Arraperiaii forço galoun, forço vclo e fjjço bourracan de Fiandro. Loa sermoun di Jisiôu, i72i S. f. secousse, effort, reprise, — Coup de poing — Reproche, injure. — Vous i'é douné udo bono bou- rado. S. m. bourrache officinale pi. de la fam. des Borraginées à fleurs bleues, émoliente, pectorale et sudorifique. Les feuilles sont comestibles et l'on en fait des beignets au sucre très-délicats. — Borrago officinalis. s. m. la boue, la lie, le dépôt qui se précipite au fond des vaisseaux ou l'on a conservé de l'huile. — Grosse étoffe faite avec les bour- res des matières textiles. Bouraqui, s. m. grand flacon de cuir. (Voir beufaqui.) Bourado, Bourrai, Bouvage, Bourragi, Boiiras, Bourras, Boura«ando, Hamassado, s. f. ondée, averse passa- gère. — Volée , surprise, guet-à-pens. BouraMRo, s. f. lange , maillot , pièce Bourrasso, d'étoffe plus ou moins fine Perno, dont on enveloppe les eafanls au berceau. — Tant que Jousep bal ]ou ferret. An d'escalfura la bourrasso. — D'ôu Icms que la maire l'embrasso L'i tenon presto la bourrasso. Goudouli. Bouratië, i s. m. métayer, laboureur, tra- Bordalié, vailleur à moitié fruit. Bordié, I (Voir fiorrfo, bordil.) Bourbouira, v. a. salir, gâter, troubler. Gr. ficfiofooi, soulever là boue. Bourbon!, t. m. mélange, hachis, gâchis, grouillement. — Trouble^ fré- missement. Boiirboulliado, Bourbomado, s. f. ragoût d'herbes hachées. — Des œufs brouillés au persil. — Farce aux œufs et aux herbes. — Tout mélange haché, à l'oseille ou aux épinards. — M'an fa dina embé de faviôa e de bonrbouiado. Bourboiilhous, Bourboutoun, cassier adj. minutieux, éplu- cheur, brouillon , tra- , difficile à contenter. BoiirbouM, adj. bourbeux, fangeux. Gr. ^oficfiii, boueux. Boiirboussado, Il s. f. curette , curoir , Bourbouïssat, petite pelle en fer em- Cureto, Il manchée au bout d'un bâton pour nettoyer le soc ou'le versoir de la charrue. Bourboutino, Barboutino, s. f. tanaisie commune , herbe aux vers, plante fam. des Composées à fleurs jaune orangé. — Semencine ou semen-contra, fleurons desséchés de plusieurs espèces d'armoises, jouissant des mêmes propriétés vermifuges. Bourda, Il v. a. border, entourer, étendre, Bordeja, \\ garnir, occuper les bords. — Côtoyer. — Aïiéonblida de bourda Ion lie j t. — Per un cami bourdat de prècipici. — Un beu jardin que bordo un moumen lou Gardou. Bourdado, s. f. bordée, décharge simul- tanée des canons d'un même bord. — Chemin fait d'un même bord par un vaisseau qui lou- voie. Bourdalië, Bouriaire, Bourdas, Doniras, I s. m. fermier, métayer, pay- I san, laboureur. V. l. bordier. (Voir bordalii, bouratié.) s. m. dépric. rustre , monta» guard, lourdau, paysan iaçulte. BOU — 230 — BOU Bonrdeja, v. n. côtoyer, naviguer, rôder, l border, entourer. — Jouer du bâton. Elym, bord et bourdo. — Dos galanli permenado ornon la vilo, nno per l'estiou, qu'es lou Cours et uno par l'iver, la Terrasso, que bour- dejo la mar e que sert de cagnar per li malaut. (Nice.) Bourdeirage, Bordil, s. m. bas Uni. ferme, métai- rie, maison de campagne. — Eizopo connto qu'un peïzan. Trop charitable e pas prou sage, Un jour d'iver, se permenan A l'entour de soun bourdeirage. Foucaud, 1808. Beurdel, Il s. m, petite maison. ^ Lieu de Bordel, Il débauche, lupanar. — E ta sor, qu' abio ta bel el ? — Tout s'en es anat al bourdel !.... Bourderèu, s. m. note, extrait détaché d'un livre de commerce. Bourdese, adj. gasc. brusque, fantasque, rustre. F. fr. bordier, paysan. Bourdeoeado, s. /". caprice, boutade. Baurdeoua^ n. de ville. Bordeaux, chef-lieu du département de la Gironde. — Baci Tonnens, baci Marmando ! Baci Bourdeous, la bilo grande. Al froun daourat, as els rizens, A la cinto de bastimens. Bourdelès, [ adj. habitant de Bordeaux. Bourdalès, l — Alal fusquet de jou,Bourdelés quand bengueri Fa tindinna ma lengo al mitan de bous aou. Jasmin, iiiO. Bourdet, A s. m. sabot qu'on fait tourner à Baudufo, 11 coups de lanière. ~ Toupie, jeux d'enfant. — Au bourdet amay à las qnilhos. Bourdié, s. m. paysan, laboureur, cam- Bourdilhé, pagnard. Boardièro, s. f. bordure, haie de saule, d'aubépine, de buissons. Bourdifalho, \\s.f. saletés, fiente, déjec- Bourdufaïo, \\ lions, lie, limon, tartre. — Ramée, menues broussailles. — EU vengueron lei tripaio, S'espandi sus lou sOu émé Ja bonrdifaïo. Bourdigau, s. m. et fém. balayure, or- Bourdiho, dure, saleté, boue, fuijiier, Bordalho, immondices, impureté. Bourdinchè, Bass. lat. borda, logis bas, Bourdifalho, creux. Rad. celt. bour, creux. (Voir boro, boue.) — En estrapiant dins la bourdiho. Un gau, i'aaceu de la patrie, Dins aquèu tems ; car l'i a trente ans, Desirauco uno perle, un diamant. M. Bourrelly, 1870. — Sort uno teste embartassado D'aquel saligot beudinché. De Lafare, 1840. S. f. enceinte, labyrinthe cons- truit avec des branches et des roseaux, dans un étang, et com- posé de plusieurs bassins dans lesquels par des couloirs étroits, s'embourse le poisson qui n'en peut plus sortir. On le retire de là à volonté avec des nasses ou des filets. Bourdïgo, Madrago, Bourdiou, Bordo, Bourdo, Baïo, Balho, s. m. ferme, métairie, petite maison, — Etable. (Voir bordil). s. f. plaisanterie , mensonge, défaite, raisonnement tortueux, fausse nouvelle. — Vous sa bea regala do cansoun e de bourdo . Bourdo, Il S. f. gourdin, bâton noueux , Bourdoun, | crosse. — Perche, gaule. — Bâton de pèlerin surmonté d'une gourde. Bourdouira, | v. act. et rec. fouiller, re- Bourdouira (Se), 1 tourner, brouiller, mélan- ger. •— S'agiter, se remuer, se retourner. — Mes au ièch qnicom l'agilavo. Se viravo, se bourdouïravo, E teujour disié : aco's el. — S'enfieucav'en ceuntant ; lou som lou fogissié La nièu, mai de cent cep se chanjavo de plaço, Se kourdouiravo dins soun yé. Semblavo que i'avié d'espigno a sa païasso. A. Bigot, 186C. Bonrdoul, Bourlis, s. m. trouble, confusion, tu- multe, agitation, foule, houle de la mer. BOU — 231 — BOU Baurdoulliaire, H s. m. bredouilleur, qui Bourdoulho, [1 parle précipitamment, peu distinctement. F. /r. bordir, s'arrêter, hésiter. Boiiré, Bourrou, Boiiree, Bourrée, s. m. bourgeon qui s'annonce par le duvet, la bourre qui le recou- vre. — OEil dormant d'une branche d'arbre fruitier, Esp. et Ital. borra, bourre. s. m. agneau d'un an, vêtu de fine bourre. — CaJan jjrengud dins aqaelo vesprado Soun bourrcc, e lou mai réblal. G. Azaïs, 1870. Boiiren, Il s. m. drap de grosse toile pour Barran, \\ transporter ou enfermer le foin ou la paille. (Voir bouras.) Bouieucado, Malarasso, Bourelnire, Bourretaire, s. f, quantité, masse, abon- dance. (Sc\r parahastado.) s. m. cardeur ou tisseur de bourre de soie. — Lapin Boiireto, Bourreio, domestique nourri de choux. s . f. fil de fleuret ou de grosse bourre de soie, étoffe grossière. Bouri, V. n. gasc. bouillir. (Voir bouîi.) Bourido, 1 s. /". aillade, manière d'apprêter Bourejo, le poisson à l'ail, matclolte. Bourrido, \ {\ o'ir peiroulado.) Bourg, s. m. bourg, gros village où se Bour, tiennent -des marchés et autrefois dépendant d'un château. Bass. lat. burgus, deurbs\i\\c. Rom. burs, hors, bore. Gr. ■nvfyo;, tour. AU, burg, château. Esp. burgo. Ital. borgo. Aujourd'liui le mot bourg ne désigne qu'un gros village, mais il s'appliquait primitivement à une ville, puisque le Bourgeois en était l'habitant, et le Bourg- mestre le principal magistrat. — En haut dou bourg ounl'ero lou casléu dou Seignou, i'a pas pus que de clapas de peire c de bouïssoqnïdo d'aroonze. Boiirga, V, n. tourner, commencera mûrir- Boiirgadié, Il ai/, habitant d'un faubourg. Barrian, || — Descausso, bras nus, san far, san façonn De que vous dirai ? soun de bourgadieiro. Un pau balarel, mais ouneslo au foun. Bigot, 1862. Boiirgado, s. f, faubourg, quartier. (Voir barri.) — Anas ccrca vers lou pourtau Anas cerca rers li bourgado, Veirès aquolo que m'agrado Sus la porto de soun ousiau. Âd. Dumas, 18S6. Bourrai, aij. généreux, libéral, loyal, franc parleur, libre, ouvert. — Aco's ièu lou bourgal, se me counonissès pas ? — L'ai trouva prou bourgal. Boiirgalado, Il s. f. naïveté, simplicité. Bourgetado, || — Tout à-derrè lus légiguère Vers, bourgalados e cansous. Bourgalaiiieii, adv. loyalement, sincère- ment, naturellement , franche- ment, naïvement. — Li fou dire bourgalamen, La causo coumo l'on s'hou penso Saus i ajusta la quinle-'senço De longs e de savens discours ! Félix, 1871. Boitrgene, s. m. laurier-rose des Alpes. Bhododendron ferrugineum , arbuste que l'on trouve sur les montagnes élevées et dont les bourgeons fournissent un extrait narcotique et sédatif pour les douleurs articulaires. — Bourgènc, nerprum glan- duleux, aulne noir, dontl'écorce est purgative et fébrifuge. — Rhamnui frangula. Bourgèir, s. m. habitant d'une ville, citoyen appartenant à la classe moyenne, • et par dénigrement, personne sans goftt, sans distinction. — Rentier qui vit de ses revenus. — E> d'un bon ouslan bourgès. — Nous fagué lasla d« la cousine bourgézo. BOU — Siês boargès de Tendre avien tabla de fairo un dioa de réquisto. Esp. burgès. liai, borghese. Bats. ht. burgensis de burgus. Bourgin, s. m. filet de pèche à petite Bregln, maille, bourgin, brégin, Bourignoun, \ Bass, lai. broginus. — Lou souer anavian pla(a 11 bour- giu. Bonrgnoun, Il s. m. ruche à miel, borne, Boumat, Il caisse, tronc d'arbre. — SI troubé cauque bourna Abandouna, Lei burgau lou reclameron . Faucaud . Bourgnet, «. m. petit bourg, hameau. — l'avlé dus ou douge casau Qat faslen un bourgaet . Bourguignoun, adj. bourguignon, natif ou habitant de la Bourgogne. Fig. cochon gras, cochon salé. — Lou puple bourgaignoun que s'eslalouiro e dort. Bouri, Il V. n. gasc. bouillir, brûler. (Voir Bouli, Il bouH, bouïe.) Bourlalre, ». m. métayer , laboureur , paysan. (Yoir bouratié, bordalié.) Bourigal, ». m, sorte de danse montagnarde. Bouri I, n s. m. bout de fil, bouchon, duvet. Bourliou, (Voir bourril, dim. de bourre.) Bourilhou, s. m. contre bourgeon, faux bourgeon. Bourilhou», adj. bouchonneux, cotonneux, duveteux. Bouriolo, n s, m. petite bccassinci la sour- Bourgnoun, E àe.Scolopax gallinula. (Soir be- casso, becassoun. Bouriscado, 5. f. ânerie, faute grossière, erreur, sottise. Bouriseot, Bourisquet, Bourrou, Bourricoun, s. m. ônon, bourriquet. — double civière de maçon pour élever des fardeaux, du mor- tier. 232 — BOU Bourja, v. a. piocher, fouiller la terre Foutre, avec la pioche ou la marre. Bourja, V. a. fouiller, dégorger, débou- Bourjouna, cher, sonder des trous, des creux, des rochers. — Rabâcher, ressasser. — . . . Munit d'uno bironno Tant viro, reviro, bourjouno, A drecho, à gaucho, en bas, en haut. Que cruvelo, un autre pourtau. Favre. Bourjadouïre, Il s. f. dégorgeoir, repous- Bourjoun, 1| soir, baguette pour déboucher ou nettoyer. Bourjaire, s. m. chaufournier, chauffeur, celui qui pique, qui dégorge, qui fourgonne. Ftg. rabâcheur, boudeur. Bourjassofo, Il s. /". bourjassote, figuevio- Berniisenco, || lette et luisante. Bourla, v. a. bas lim. et neut. brûler. Bourla, v. a. gasc. ourler une étoffe. — Rouler, bondir, dégringoler. — Tout davalo cngrunat e bourlo per l'ouslau. Bourlau, s. m. gasc. drap de grosse laine. Bourle, s. m, bond, saut, ressaut. Bourlicc, Il s. m. tumulte de foire, foule Bourlis, I bruyante, trouble, confusion ; — Mélange vaseux, soulèvement; roulis. — Aquèu bal, séjour de bourlice Que trevavo lou libertin, E que, souldat, turou marin, N'enfasien un lio de délice. Bellot, 1846. — Quinte bourlis, quinte aubaran Milo cris fagucnl pas qu'un giscle. Que lous écos rendon pns grand. Florel, 1863. — Lou que dins lou bourlico En y laissan un floc de pel A gagnaun famous capel. — Tout pelo-melo, nègadis S'engourgo au foans d'aquel bourlis. Félix, 1870. — MouBtat sus un bouriscot, Tan pounchounèron, tan couchèfon, Qu'en Avignoun lèu arrivèron. Fa vie. Syn. bourjoun, bourmoul. — YéVL boli connta de passado, Qttin cop aqueslo bourmoulado Me dessarec sul casaqui . Goudouli. BOU — 253 — BOU Bourlo, s, f. moquerie, plaisanterie, risée, tour, mystification, malice. liourlouii, Bouroulo, s. m.castr. bouillon, bouillie, polenta, méturc. Bourniero, s. f. gasc. morve, sécréiion des narines. (\o\r bormo.) Mourmoiiti, Dourmerous, adj.gasc. morveux, — Ingé- nu , innocent , inespéri- BouritR, Bourna (Se), monté. u. a. et rec. borner, limiter, modérer, restreindre. — Offus- quer, empêcher de voir. — Creu- ser, faire un fossé. — Se conten- ter, se modérer. ItouriiRiIo, s./", boyau, tripes, fèces; tuyau. Bouriinje, s. m. bornage, plantation des bornes, limites. Boiiriial, Pournal, s. m. cendrier, fo\er, grille. Grande cheminée. — Lon grihet cascaïéjo Ivernat dins loa boQrnal. liournasao, Il s. /".canard Chipeau, canard Bouy-gris, 1| Bidonne. — Anas slrepera. Ce canard est commun en Hol- lande et ne vient.dans nos marais que pendant les hivers rigou- reux, sa chair est un excellent manger. liourncja, v. a. et n. faire le borgne, dégau- »chir, aligner, examiner quelque chose en fermant un œil. (Voir borni.) Bournel, Il s. m. tuyau d'argile ou de grès Bournèu, || pour conduite d'eau, drainage. Boui'iiela, u. a. canaliser, placer des tuyaux. Celt. born. AU. born, fontaine. Bournièii, s. m. plur. restes de paille ou de bourre, rognures, ordures, écharnures de cuir, terme de corroyeur ou de cordonnier. Bournigoiiii, s. m. petit réduit, soupente. — Ruelle, impasse. Bournicjiiel, Bourniclet, Boiirniou, Bournat, Apié, adj. dim. de borni, celui qui ne voit qu'à peine, f|ui clignotte, qui a la vue faible. — Qui a do gros yeux. s. m. rucher, abri où l'on place les ruches, panier, tronc d'arbre. Bourniou et bourna^ sont les ruches elles mêmes dans leur simplicité primitive. — Ajustaroy belùu mi limpado de md Al mel qu'on bey sourti d'aquel bournat d'abdlios. Jasmin. Bourrn, n v. a. n. et rec. bourrer, rem- Bourra{Se), || plir, garnir de bourre. — — Presser la charge d'un fusil ou d'une mine avec une boguctle. — Gorger. — Exciter, pousser, maltraiter, gronder. — Briser des rochers avec une masse do fer. — Bourgeonner, montrer do la bourre. — Se bourravo de paslissariês. — Au raôs de mars la vigno bourro. — Mai, dré de si nau, se reman, lé vene. Fici calas une euro ! — Touli fan : Ah ! l'auro nous bourre, Sian pressa,., nous veireu dimun !... Verdot, 1870. Boiirrnire, s. m.bourroir, baguette ou Bourradou, pilon. — Chien qui lance le gibier, coureur. Botirragi, s. m. bourrache officinale, Bourage, jolie plante à feuilles velues et Bourraio, à (leurs bleues de la famille des Borraginées. — Borrago offici- nalis. La décoction de ses llcurs édulcorée avec du miel fait une excellente tisane pectorale et sudori tique. Avec les jeunes feuilles on fait des beignets au sucre rechercliés dés gourmets. • Ital. borragine. Esp, borraja. Port, borragem. Bourragl-fer, Bourracho-sauvajo , Lengo de biou, s. m. vipérine vul- gaire, herbe aux vipè- res. — Echiumvulgaie. 15. BOU — 254 — BOU Itoiirral, Bourrado, ISoiirrasi, liourren, Flourié, Bourrassié, — Echium plantagineum. — Buglosse officinale à fleurs bleues. — Anchuta officinalis. Plantes de la fam. des Borragi- nées, qui poussent spontané- ment dans les fossés humides. s. m, bourrade, volée de coups. — Secousse, effort, reprise, coup d'épaule. — 1(5 vai pas que por boarrado. S. m. drap de grosse toile dont on se sert pour étendre la laine, pour ramasser et transporter les feuilles, le fourrage, la moisson . Bourracreo, s. f. bourrasque, tourmente, Dourrassado, ondée, giboulée, tourbillon. Dourascado, — Emportement brusque et Auristre, passager. — Colère, caprice, Bourrât, mauvaise humeur. — A bourrais, à secousses, à verse. Boiiri'nsHO, Il s. /". lange de dessous, mail- Bourassel, \\ lot, grosse toile d'étoupe, de bourre, de chanvre. — Jousep li tiro lou bounct E li len prcslo la boiirasso. Goudouli. Boiirraii, s. m. figue-fleur provenant d'un bourgeon fructifère. — Grosse figue violette. s. m. gasc. agneau d'un an qui a la bourre fine. s. m. bourreau, exécuteur des hautes-œuvres. — Adj, cruel, barbare. Anal. grec, n-jffa;, rouge, couleur de feu. Lat, burrus roux, habillé de rouge, bourrel, bourru, brusque, cruel. liai, et Esp. boja, ôo^yn, boucher. — Lou jouve cro un bourrou de traval, E l'aynal cro cslat un bourrèu d'cscul. — liSu cslro lou bourrèu de moun lieu ! Paurrai-ti jamai faire aco ? Lou seimoaa di Jusiùu, 172i. Bourrée, Bourrego, Bourrel, Bourrèu, Boio, Boyou, — Soùven lé que le fan lou paga de bourrel. — Siès bourrèu !.. lou sabi ! siès-ti paire Un enfant l'a jamai esinougu ?. . Sens fcrni, e scnso avé bègu, Fas mouri lis enfant e li maire. Th. Anbanel, 181)8. Boiirrèïo, s. f. bourrée, assemblage de Bourrigal, branches et de feuilles liées en fagot, broussailles, menu bois. — Sorte de danse montagnarde à deux temps, sur un même air. .— Aco n'es plus la grande chimineyo Oun, autres cops flambabo la bonrrcyo Que nous caufabo aulan qu'un béu sourd. Jasmin, 1848. — Jupons de bure, de bour- rée, vêtement ordinaire des danseuses. — E sans sello, brido ni bolos. Tout lou lems que durel lou bal Danset la bourrèio à cliival. Favre. — Chascun dins la chaminèio Jilo soun broul de bourrèio. Fan roun davan lou peirou Ou se rabalon per lou sôu Bo«irreIië Bourrene, Flourié, s. m. ouvrier qui travaille les cuirs, qui fait ou vend des har- nais. s. m. drap de grosse toile pour transporter la paille ou le fourrage. Bourreiicàtio, s. f. un plein drap, une grande quantité. Bourret, adj et s. m. roux, brun, cou- Bourrut, leur de café. — Yin clairet, qui Bourrou, | n'a pas fermenté. — Bd'uf gris, âne gris. Esp. burro. — Vène aici bourrut. Acô cro lou noum de l'ase. Bourretaire, s. m. cardeur ou tisseur de bourre de soie. — Jeune lapin domestique. Bourrcto, s. f. étoffe grossière faite avec les déchets de filature, la pre- mière bourre des cocons filés à la quenouille. Boiirrido, s. f. plat de poisson, bouille-à- baisse, soupe à l'ail, aux œufs et à divers poissons. BOU — 233 = BOU — La bourrido deis Dious, petit pôëme burlesque de Ger- main, de Marseille, (1760.) — Courre bourrido, courir en désordre, ne savoir oîi aller, vagabonder, ôtre en cjuôle d'un repas ou d'ungile. — Lou vegUL'rian courre bourrido Eis alenlour de la baslido. — L'aioli es l'assabourun dou peiSj do la bourrido e di cacalouso. — E la magrialo bourrido Qu'escullet à fi de sa vido, L'avié pescado dins l'Héraull, Près do Nosîro-Damo del Grau. Floret, 1861. Etym. de bourri, bouillir. Bourril, s. m. bouchon, défectuosité de Bourrilhoun, filage dans les matières texti- Bourliou, les, duvet, fil de laine ou de colon. :— Flocon de neige. — Aquesle dins lou Irau d'uno vièio muraïo Porlo un bourril de sedo, uno broco, \mo païo. Rouniieux, 18U8. — Tandis qu'a bels bourrils la nèu que Diou debano, Enfarino lous Icts e lousmounts c la planu. Dav. iUô. BourrillioiiH, adj. bouchonneux, duveteux. Bourrin-Itourrnn, Il adv, sens dessous Bourrin-bourroun, Il dessus, à l'aveu- glette, au hasard, par saccades, en désordre, pêle-mêle. — E bourrin- bourran bacelo U'eici tabasso tusio d'cilai. ^Bourro, s. /". poils courts et fins que l'on rejette en tannant ou en filant. — Bave des vers à soie. — Déchet de filature. — Duvet des fruits. — Celui qui commence à paraître sur les bourgeons des plantes et des arbres et qui les garantit de la gelée. — La bourre d'une arme à feu qui fixe la charge. — Obstacle, affaire em- brouillée. — Masse de fer de mineur ou de carrier. — lé manco pas bourro . Ital. et Esp. borra, LaU bwm. Bourro, Il s. fém. et m. masse de fer, de Bourras, || mineur, de carrier, de casseur de pierres. — 'mé li bourras e li fauciho f An d'au! ! anen jouven o fdio. Bourro-bourro, Il aiy. pousse, en avant, Arrasso, || cours, attrape, frappe, hourrah. Boiirro-folo, s. f. bas lim. poil follet , duvet de puberté. Bourrou, s. m. bourgeon ordinairement protégé par la bourre ou duvet, sève, écume, premières marques de végétation. — Anen, campagnards, campagnardes ! Tnstén assemals e pipardos ! Tuslen ! car lou bourrou de may Heno lou cabot e lou cbay. Jasmin, 1840. Boiirroul, Bourroulo, Bourrouin, Baroula, s. m. et fém. orage, tour- mente, révolution, désordre. V, a. et n. bouleverser, re- muer, brasser , brouiller , agiter. — Dégringoler. Bourronilli, s. m. gasc, verrou, broche en fer qui glisse entre deux cram- pons. — Aspérité, bouton , boursouflure. Bourrouillia, v. a. gasc. fermer au ver- rou. Boiirrouilhut, adj. rugueux , couvert d'aspérités. Bourroiina, v. n. bourgeonner, pousser, Bourria, jeter des bourgeons. Bourrouyo. s. /".bouillon, brouet, mélange. Bourruguejn, v. n. foisonner, abonder. Bouranl, s. m. espèce de filet conique en forme de bourse. BouraejR, v. n. boursiller , mettre un Boursilha, peu d'argent en réserve, em- Poucheja, pocher. — Compter de l'argent, contribuer, vider sa bourse. — Nous fougue bourseja dins touto l'assemblado per i'amassa quauqui sou. BourBicoutur, s. m. celui qui fait des petites spéculations ou des opé- rations véreuses. BOU — 236 — BOU Itourso, 1 s. f. petit sac ou étui pour contenir Bciisso, 11 l'argent de poche. — Lieu , place ou édifice dans lequel se réunis- sent les gens d'affaires, négo- ciants et courtiers pour acheter ou pour vendre. — ■ Filet de poche qu'on place devant le ter- rier de lapins. — Lou miour ami es l'argen en bourso. — Avièi loojourlou diable dinsma bourso. — Jamai sa bourso se barravo Davan la guiiio d'un vesin. — S'as jas d'argen on bourso, agues au men mèu en bouco. — Adi6u argcn, bonsoir plési ; Allrouvc jjas |ius sis ami Quand \tguélou foun de sa bourso. uigoi, tsei. Gr. fivjKTu. Esp. boisa, liai, borsa. Ituurso-à-stuatrv, || Bounet de Capelan, || tabouret, Crucifères. — Thlaspi buna pasloris s. f. thlaspi, bourse à pasteur, bourseite, pi. de la fam. des Boursonu, Boursicot, s. m. petite bourse ou petite poche à montre, à argent. — Toulei sièis rtianderian la man au boursicol E caduu se sauné peramourça l'escot. Cil Poney, 1873. ItourtigafB, s. m. cast. buisson, hallier, foui ré de ronces. Bourtoulaigo, Pourtoulaiyo, Berdoulaujo, PorJcduigo, s. f. pourpier des jar- dins, pourpier doré, pi, à (leurs jaunes delà fam. des Portulacées. — Porlulaca oleracea. On en prépare les feuilles comme les épinards et l'oseille, ou en salade rafraîchissante, ou même en potage, en les mêlant à quelques autres plantes pota- gères. Rotii'toiileii, Il s. m. filet de petite poche, Gurbelo, || uasse de jonc que l'on place le soir, piège à poisson. Itoiic, Dous-aous, pron. pers. pluriel de tu, tus, toi. — Bous aoutes, vous-autri. liouma, V. n. fienter, calfeutrer avec de la bouse. (Voir bouza.) Boiisado, Bousas, Talamouso, s. f. tas de fiente de bœuf ou de vache. Bns bret. bouzel, bouzil. Mil. boascia. Iiousanc|uet, Bouseti, s. m. petit homme, nabot, courtot. Bouaca, Boscar, V. a. chercher, tâcher de décou- vrir, s'enquérir, courir après. — Mendier. Boh. escamoter, filouter. — Dison que la grando Tsabùu Embé nioun paire se marido : S'aco se fai, p'arlirai lèu, Anarai yuén bousca ma vido. Bigot, 1860. Très jour ansin, aderèn caminèran ; Bousquéron lan qu'à la fin s'alassèron Senso eslre mai avança qu'en parlen . Gaulier, 18S1. — Bousco, poursuite. s. m. recherche Bouscage, Bouscarot, s. m. bocage, petit bois, lieu ombragé et près d'une habita- tion. Rad. bos. Esp. boscage, — A la frescou d'aquel bouscage Do canars fasien soun ramage E de granouïos, de gabians, Lous adujavon dins Ins cans. Favre, 1798. — Dins un'^bouscagi sian, silencious. D'amours nanets uno troupo doucilo le voulateje am' l'aïre pièladous. Bougcarlo, s. f. 'Jauvette grisette, sylv. Bousquerlo, cinerea ; bec fin babillard, Bouscarido, sylv. curruca; bec fin pitchou, Mousquet, sylv. provinciatis. Oiseaux chanteurs des haies qui se nour- rissent d'insectes, de larves , de petites baies et qui nichent dans les buissons. — Au milan di boussoun que ven brossa l'aurelo, Bouscarlo et roussignùu, amati sus si nis, Saludon lou soléu de si cansoun clareto. Lu;!. Lcgré, 1802. — Enfant, sus li branco llourido Laissas jouga li bouscarido ' Li quiusoun e li roussignàu F. Théobald, 187*. BOU — 237 — BOU Bouscardié, s. m. bûcheron , ouvrier, Bouscatié, journalier qui abat du bois dans une forôt. Celui qui refend, qui charrie, qui habite les bois. liai. boscare.B. lat. boscayrare. V. fr. boscheron. Fr. cent, baucheton. — Coumo lou bonscatié qu'à cha'broando se cargo. Aven rapuga nosto fargo, E dins mai que d'un sin planta nosto dcstrau. Felib, 185^. — Un paure bouscatié plega souto lou fai, Camino en poussant de oui emé de ai. M. Bourrelly, 1808. — Dison qu'Eslevenet bouscardié de l'Aupiho^ E drét coumo uno quiho. De la colo sabié touii li careiroun. M. Girard, 18CG. Bonscatié, Il s. m. roitelet ordinaire trës- Dénéri, [| commun en hiver. — Petite fauvette. Sylviahortensis, bruant ortolan, bruant des haies. Ce nom s'applique à un grand nom- bre d'oiseau qni font leurs nids dans les broussailles el les cé- pées. Boiiseous, adj. boisé, touffu, garni de forêt. Bousèno, s. f. malheur, infortune. (Yoir bouzèno.) BouHiga, I V. a. et n. défricher^ faire un Bousilha, \ mauvais travail, maçonner, re- plâtrer, griffonner. Boufiigagr, I s. f. défrichement , terre Bousigo, I gazonnée , travail pénible , Bousilhagi, \ mal fait, précipité, — L'or nay perlout e do milo fayssous, D'un sol rouynat, d'uno terro en bousigo Fruits e caboh, bignos, prados, troupels, Tout aco's riche à bous sinsalous cls. Jasmin, 18^9. Bou«ig«iet, S. m. mousseron, champignon comestible. Bousin, Boucan, BouHina, Bounzina, s. m. bruit, désordre, tintamare, lieu de désordre, mauvaise "mai- son, construite en boue, bouso. V. n .grogner, murmurer, que- reller , apostropher , rabâcher. Lat. buccinare. Ang. to bouse. Bousiuur, s. m. tapageur, querelleur. Angl. bousy, ivre. Bouso, (| s. f. fiente de bœuf ou de vache, Bousasso, \ d'âne, ou de cheval. Gr. ^ovç, bœuf. Parm, bouzza. — Moun oli n'es plus que de crasse, E moun vin n'es que de bousasso Que n'es pas bon à présenta. J. Morel, 1823. Bousolo, s. f. gasc. borne, terme, limite. Bousquet, s. m, petit bois, bocage, lieu Bousqueirol, ombragé. — Rad. bos. Itah boschetlo. Port, bosquete. — Nous fougue ben rescondra dins li boasquel, li casau e li capitelo. — Onnle toumbe ? o cop hurous ! Dins un bousquet talliat en cintre, Coumo l'aurié fach un grand pintre, Embé de bassis ede flous. — Aça, dedins aquel bousquet Amusa-vous ben tout soulet. Favre . Boussa Boussela, Boussado, Boursado, V. n. grossir, gonfler, se renfler, devenir bossu, se dit des oignons qui grossissent dans une terre légère. Bass. lat. bociare. s. f. une pleine bourse, le wagot d'un avare, argent caché. Boussaloun, s. m. frelon, sorte de guêpe, grosse mouche qui fait la guerre aux abeilles. BouKflat; adj. béarn. bouché, fermé, fourré épais. s. f. oignon , gousse, caïeU, bulbe ovoïde ou globuleuse. — Uno boussèlo d'aïet. S. f. enflure, bouffissure , tumeur. — Grande bouteille. Boussèlo, Cabossa, Bousserlo, Bouterlo, Boussèu, 8. m. prov. poulie, roue renflée à gorge et mobile sur son axe, Ital. buzso, Boussi, Il s. m. gasc. fragment, morceau, Boussin, Il pièce. (Voir bouci, floc), — A boussis, à monceaux. — L'on y bey ifento rocs l'un sus l'autre à bonssis. Jasmin. BOU — 258 — BOU Boussicliou, Boussinel, BoiiBsieot, Boussot, s. m, gasc. petit homme, ragot. s. m. petite Ijourse, gousset, petit étui. Descargas vosire boussicot De cinquante s6us de mangilio E (le quatre ou cinq per la fiho. De Lafare, 18iO. — E tau (lins soun boussot n'a ni (lini(= ni malho Que noun sap pas dina sans bon vin ni poulalho . Roudil, 1840. BousHienoIo, s. f. enflure, petite bosse, excroissance, grosseur. Boussinat, adj. mordu , rongé , entamé. (Yoir boucina.) Boii88ino«, Il s. m. castr. un petit mor- Boussinou, U ceau. B0U8S0, Ils. f. bas lim. panier de paille, Boussoun, corbeille. — Bourse , gousset , B oursot, Il poche secrète. — Curo-bousso, vide gousset. Boudsolo, s. f. boussole, sorte de cadran au centre duquel est fixée une aiguille aimantée qui tourne librement sur un pivot. — Guide , conducteur, — Tête, cervelle, raison. La boussole est d'origine chir noise et s'appelait dans le prin- cipe aiguille marinière. — Cil art novel mentir no pot, Por la vertut delà marniéro XJno peiro leiJo e bruniùro. Où li fer volentier s'abot. — Quand la mar es oscuro c bruno. Quand non vei esîelo ni luno, Van à l'eslelo se lisa. No pot plus marin s'avarta Vers l'estelo viro l'agulho. (Paraph.) Guyot do Provins, i 190. — Ai pas gaire tascla mi pé dins uno escolo. Mai, j'ai passa davan, trove que gni'a proun Car, de n'en saupre trop fai vira la boussolo. Esp. brujula. Il bussola. Bass.lat. buxella, petite boîte. Arab. bouslah. Boiissoiia, t). a. gasc. boucher, tamponner. BouMAoïin, s. m. gasc. bouchon, tampon. ^Yoir bouchoun). Bouaau, adj. qui a une bosse, mal con- formé. — Inégal, montueux. BoiiMteoii, s. m. prov. fagot, faisceau de menu bois. Boiisticn, V. n. fureter, fouiller, exami- Boustigueja, ner, bouleverser , inquiéter , Boustiqueja, chercher soigneusement. Uoiisticoiin, s. m. aiguillon. — Luron, Boustigoun, gaillard, déterminé. Esp. buscaruidos, querelleur. Bout, s. m. extrémité, sommité, petite partie, fragment, fin, trochet, brin. ,. — Mai lou paore, dins l'autre mounde. De si pcno vogué lou bout. — Tout ce que a un bout n'en déa avudre dous. — Veselusi... regarde, 0 trove. „. un istruraen Qiie, dirai pas soum noum. . . vous dirai soulamen Qu'es pounchu psr un bout, qu'es redoun sus li faço, E pamen loungaru. . . (rés lou porto à la casso.) Glaup., ISaO. — Jan vai toujonr dins lou drci carrèir6u, Arribo en Ar!c au bout d'uno eslirado. Mistral. Ety. II. boKo, bottone, boulon, extrémité. — Bout d'où mounde, gros in- testin, le cœcum. Bout, rad, bas. lai. butare, mettre, placer. Bouta, V. a. mettre, placer, disposer, arran- ger, serrer. —, Lancer, jeter. — Sortir, bourgeonner. — Bouto teaqui, — Eoa ni mai elo, BoDtas, mouriran pasd'aquelo. — La novio e lou bùu-pai se bouteron à rire. — Savès ben la Goutoun, aquélo que boutavo En susari li mort, e pièi que li gatdavo. — Pièi per me counsoula, bramavo ; « Vai ié bouta d'aigo de mavo, • Que te l'aurai lùu mai boucba ! « Gusas ! . . . . te farai proun marcha. • Glaup, 18S0. — Aqni dessus, se boulet à ploura . — Mai, sabés pas perqué s'es boutado en coulèro E m'a trata de tout. . . d'escapa de galèro. — La terro s'ouvrigué é li plante e lis erbo venguèron à bouta e & soarti. — Oh 1 la ripaïo sera bello Vers l'oustesso de Coortesoun I Boutara tout per cscudelo, E li grand plat dins li pichoun. Castil-Blaze, 18S0. BOU — 239 — BOU Bouta, V. a. voûlcr, faire une voùle. Bouta, v.n. casl. voler, donner sa voix. Boiitn-roiiirr, s. m. pot-au-feu. Frèrobou- ta-couire. — Uno bello tcslo d'agncu de camp pcr bouta-couire. Boiitndo, s. f. satire, critique, bouderie, fâcherie, caprice. — Poussée, jetée, rigole. — Le premier lait do l'accouchée. Boiitn déplacer. — Grogner, bouder. Boiito, Il s. f. tonneau, grande futaille, ré- Barrico, | cipient. — (Voir fust, fustalho.) Esp. bota. — Sabès la boulo de vin de Canlo- Petdris que déu se destapa lou jour de la noco . — Alor mestre Bèul'aigo se sarro de la boulo, tiro lou dousil... e la bouto pisto blanc. . . . Dourgal, 187i. Bouto-en-trîn, s. m. celui qui excite les autres au travail ou au plaisir, gai, jovial, amusant. — Oiseau chanteur. — Etalon qui excite les juments pour la saillie. — Malur quand uno fôs l'orne se bouto en Irin D'amalou téta-dous d'aquêu gusas de vin. Roumanille. Boutolo, I S. f. bas lim. bulle, ampoule, Boutiolo, I vessie, cloche, Esp. botija. — l'é vésiiJi créba de bouiolo coumo quand la plèjo piquo l'aigo. Bouto-rodo, s. m. boute-roue, bande de fer ou bornes qui défendent -les murs ou les trottoirs de l'atteinte des voitures. Boutouii, Broutou, s. m. pièce ronde, disque, mo- yeu d'une roue, extrémité arrondie. — OEil qui donne nais- sance aux feuilles ou qui enve- loppe les fleurs. — Petites ex- croissances accidentelles sur la peau, bouta, mettre, pousser. Esp. boton, Ital. botione. BOU — 241 BOU — Fresco coumo un boutoun >lc roso. — Flour, boutoun, alldgresso, Dins i'oustau, iucitoules en dùu. — La Margarido Qu'es tan poulido Ven d'espandi si rous boutoun ; Vai t-en ié faire uu bcîu pouloun Sus sa bouqueto Puro e blanquelo. Mathieu, 1167. — Anfin lou parpaïoun s'arreslo Sus aijael boutoun printanié, E lou bel enfant, per darrié, Ven d'aise, ben d'aise. . . e pièi leste Dins sei man lou fai prisounié. Dupuy, 18»0. Bontoun d'or II s. m. nom commun à plu- Buscasel, | sieurs plantes à fleurs jau- nes do la fam. des Renoucula- cées. — Renoncule &cre, ren. des Prés. — Renoncule rampante ; Ran . repens . — Populage des marais ; Galtha paluslris. Helichrise stœchas ; immortelle jaune. — E sus li lépo tan flourido Ounte venien li margarido Lusissié plus un boutoun d'or. Pages, dSCO. Boutoun d'argent, s, }n. on nomme ainsi les fleurs blanches de plusieurs plantes. — La Renoncule à feuil- les d'aconit fam. des Renoncula- cées. Achillée ptarnique pi. fam. des Synanthérées. Leucanthême pariétaire pi. fam. des Synanthérées. Matricaire camomille pi. fam. des Synanthérées. Boutoun de viseto, s. m. le centre, le noyau d'un escalier tournant. Boutouna, v. a. et neut. boulonner, mon- trer des boutons, fixer, fermer un vôtement au moyen des bou- tons. Boutonnai, caché, réservé, mys- térieux. Bouto-Tilo, s. f, contusion, cicatrice, bles- sure. Bouts, Boues, Bois, s. m, gasc. voix, son, chant. — Opi- nion, suffrage. — Lebon la bouts e le couraigo. — Un segounJ esghsi les airapo, Quand les Cyclopes bozis courron A la bouts rauco de lour camarade. tioudouli, 1G58. Boutuga, V. a. effrayer, contrarier, im- portuner, calomnier. — S'os quaucareu que la boulugo La lebro vai coumo lou vent. Bourrelly, 1870. Bouturo, s. f. petite branche garnie de boutons que l'on infléchit dans la terre ou dans un petit vase pour lui faire prendre racine. Bouvntië, Bouté, Bouyé, s. m. bouvier, vacher, berger qui garde les botes à cornes. — Lou bouvatiii se douné la pou e ié baïé lou biôu. — Se lou bouyé canto, l'araive vai ben. Bouwet, 5. m. sorte de rabot à lames sailr lantes, dont se servent les me- nuisiers et les charpentiers pour faire les rainures et les languet- tes d'assemblage. — Petit insecte des prés , hanneton. — Punaise rouge des choux. — Bouvreuil, oiseau siffleur à gros bec, d'un beau plumage et qui est susceptible d'atta- chement en domesticité. Bon vie, s. m. bouvière, cyprin amer, petit poisson. Bouvino, s. f. les botes à cornes en Bouvalho, général. (Voir bouïno.) — Ié manco pas bouvino per la mountagno. 1 — Mestre, lu'anas baïa lou pus poulit de la bouvino, o si noun jite ua sort sus touti vosti biàu. 16 BOU — 242 — BOY BoiiTo, s.f. boue, fange, argile. (Voir boro, bôu.) — De qu'es acô qu'en mémo lems Found la ciro e'ndurcis la bouvo ? Boiiyehef, s. m. gasc. petit morceau, petit tas. (Voir bouci, boussi.) Bouynlja, v. n. gasc. voyager, se dépla- cer, visiter. Lat. viam agere, faire chemin. — Ré semble milhou sounja que bonyatja. — Pramo qu'on bcy de gens bonyalja dins lous ayres. Jasmin, Vonjntge, s. m. voyage, excursion. — Partigué per lou grand bouyalge. — Telles per lan de peno qu'algps Anas tire d'abord, bous que jamay riiês, Escoulas un do mous houyaigos. Jasmin, 1882. Boiiye, V. n. bouillir, cuire dans l'eau. (Voir bouïe, bouli.) — Aguô? souea dou loupin, aviso te que bouyc. Boiiyèroun, s. m. petite anguille qui fré- tille. Bouyèu, s. m. boyau, tripe, tuyau, galerie. Bouyiho*, Il s. m. fausse camomille. — Qros-boulhot, || Camomille des teinturiers , pi. fam. des Synanthérées. Bouyrne, s. m. gasc. outre, jarre. Bouyrouii, s. m. ragoût, sauce. Bouyssou n-bl a n c, Bouisson-blanc, Aubrespi, s. m. aubépine commune , épine H blanche, joli arbris- seau des haies dont les fleurs nous annoncent le retour du printemps et sont le symbole de l'espérance. — Lyciet d'Europe, arbrisseau des haies. Bouysaoun de luar, IJ s. m. arrocheha- Boui-btanc, (j lime, pourpier de mer, pi. de la famille des Salso- lacées à fleurs jaunes.^ — Atriplex halimus. Bouzn, V. n. fienlcr. — Tasser, calfeutrer. — Fig, battre, rosser. — Faire un joint avec de la bouse. Bonzado, s. f. las de fiente que rendent Talamouso, I] les quadrupèdes à chaque dé- jection. Ilonzas, s. m. augm. de bouzado, grosse déjection. Douzèno, 1 s. f. heur, rencontre, accident, Douséno, 1 événement. (Voir malabouzeno, malencontre.) Rad. Gr. fi'V!, bœuf, fâcheuse influence des cornes sur les actions et sur les personnes. Préjuge populaire en halle qui fait porter des petites cornes en bijoux et amulettes , pour conjurer hjetlutura, l'accidente, le sort. BoHzi^, I s, m. coléoptères qui vivent dans Dousiè, I les excréments des animaux , les principaux sont : — L'ateuchus sacré. — Le bousier lunaire." — L'aphodie du fumier. Fam. des Coprophages. Bouziffa. V. a. toucher imprudemment, tri- poter, gâter l'ouvrage. — Défricher, fouiller, essarter. — A brassado t'arrape e bouzignc c boumbisse, 0 moun sou Cévénôu Bouzina, v. n. grogner, quereller, beugler. (Voir bousina, bounzina.) Rad. fiovf. Bo»zinairp, s. m. grognon, tapageur, Boimzinaire, hargneux, querelleur. Boiizolo, s. f. ventre, bedaine. Boiizoïilut, adj. ventru, pansu. Boyiiie, s. m. bohémien, filou, maquignon. (Voir boïme). — L'amoa boymé lous coucoulabo. Boyasndo, Il s.f.v. l. bosquet, taillis, petit Boscagi, \\ bois, bouquet d'arbre. Ital. boscaia. Boya«ero, s. f. v. l. boite, caisse. BOZ — 243 BRA Bozi no, s. f. V. l. trorapetle. Lat. buccina. Bozo, Douezo, s. f. massetle d'eau à larges feuilles, souchet des étangs. (Voir bolo, boro, sagno.) liozolar, V. a. v. l. borner, Kmiter. Urabe, Brave, adj. bon, hwinête, probe, grand, fort, courageux. liralictat, s. f. loyauté, probité, honneur, valeur. — E rabil de sa brabelat, Soun humble serbitou demori. Goud. Bralionien, adv. loyalement, fidèlement, adroitement, vaillamment. — L'odo que his la brabomen Me temouïno prou la coulôro E louQ juste ressenlimen. d'Aslros, 1786. Itrae, Brag, s. m. V. L pus, humeur putride. Boue, Brae, adj. court, bref, petit, vif, pointu, re- troussé. Gr. fif»x«i. Braca, H v. a. chercher, s'enquérir, flairer Abraca, demander. — Chercher des nventu- res, des galanteries. — En. prun- ier. — Braquer, pointer, diriger, viser un but. Ital. braccare braccheggiare, Fr. cent, breter, quêter. — Dévers ta fenno qu'es ponlido N'en véses-li que van braca. Bracana, v. a. bariolé, moucheté. I — Mounte van rescoudre lus pôu La rengloro talabrenado, E la coulobrobracanado. De Lafare, 1840. Braeoun, Il s. m. chien de chasse, chien Braco, || camard qui braque, qui flaire et fait lever le gibier. Ital, bracco, Esp, braco. Braeounëja, v. n. braconner, chasser sur le terrain d'aulrui, prendre ou tuerie gibier à la dérobée. De brac, braeoun, chien de chasse. Plam. brakener. Braeounié, s. m, braconnier, chasseur qui détruit le plus de gibier qu'il peut, qui chasse furtivement ou hors le temps permis. — Ero gai coumo un bracounié Quand a lua forco gibié. — S'un jour per liasard, de la casso Vous caou tira voslro vidasso. Quinte bracounié mesérès. Favre, 1796. Bradalar, v. n. bas lim. brailler, crier, braire. Fr. cent, bredasser. Bradaaflo, \ adj. bas lim. étourdi, turbu- Brodasso, \ lent, tracassier, qui brouille, qui crie. — Bah ! que nou vôu quelo brodasse ? Quelo vieilho Irayno-molhur ; Ei pu bavardo qu'uno ojasso. (Une pie.) Foucaud, 1813. Brafa, y v. n. manger avec avidité, dévorer, Bâfra, || bâfrer. — Briser, broyer, — l'avié quinze ou seige carretos Plenos de culhés, de fourchetos, D'oulos, de plais de San-Quentin, Lou tout presle, en cas de bulin, Per coïre e brafa ia pitanço Qu'esperavon de sa valhanço. Favre, 1779. Brafalre, 1 s. m. gros mangeur, goulu. Briffaire, y (Voir brijfau.) Brafo, Brafado, s. f. goinfrerie, repas abondant. (Noir briffo.) — Souy pas gourmin per la brafado S'agis que gn'ague auo assiatado. — Tout ero en trin, La brafo, la danso e lou vin. Brag, rad. de ^fnXvt, court, bref, mince. Braga, Il v. a. mettre la culotte, la donner Brata, || à un enfant. Braga, l\v. n. gasc. faire parade, se van- Blaga, [j ter, parler haut, briller, prospérer. Bragadis, Birago, Irago, Abriago, s. m. gasc. mauvaise herbe , Ivraie enivrante, pi. fam. des Graminées. Lolium temulen- tum. C'est par erreur que 6tra^o désigne la clématite des haies. BRA — 244 — BRA Bragnloun, s. m. Aphyllanti de Mont- Barjavoun, pellier; Jonciole non feuillée, Dragoun, pi. de la fam. des Smila- cées à fleurs bleuâtres. OEillet bleu. Brngar, arf/. aimable, galant, gentil. s. f. ostentation, prétention. — Abondance , braverie , parade. Bmgiardonien, adv. joliment, galamment. s. f. plur. braies, culottes, cale- çon. — Ceinture. — Grosse corde qui sert à embrayer l'affût d'un canoù dans les vaisseaux. — Les reins d'une voûte Esp. brayas. Ital. hrache. Celt. Irak, fourchu, fendu. Brnsardiso, Bragarié, Brasos, Brdios. Brago de eouguou, Brayelo, Primobèîo, s. f. primevère officinale ; pri- mula offtcinalis , pi. fam. des Primulacées à fleurs jaunes qui fleurit au printemps comme son nom l'indique. adj. sale, boueux, malpropre. s. m. charlatan, bateleur, bla- gueur, péroreur. (Voir arleri.) Bragoul, Bragous, Bragiieli, Braguetian, Brigatian, — Lou inounJo es plen de bragaetian. N'en troubas senipre per carriero, E lei gens soun fa île maniéro Qu'escoulon pu lèu un arpian. M. Dourrelly, 1868. Bragueliuado, s. f. pasquinade, criail- lerie, farce, attrape. Bragueto, s. f. pont, ouverture d'un pan- talon. Braiclio Bresco, BraïoM, Brayos, s. f. bas, lim. rayon de miel. s. f. plur. culottes, caleçon. (Voir bragos.J Braïouii, Il s. m. une culotte d'enfant, lange. Bragoun, — Primevère à fleurs jaunes. BraÏBBO, s, f. ceinture de douves qui retient le linge de lessive dansuncuvier. BrAlli»; V, n. être daiis la joie, s'agiter. Brani, Il s. m. cri, appel, bruit, désir, sou- Brdil, Il hait, — Trasio de liuen en liuen quaoque bram mélancounKu . — Bram d'ase monto pas au ciel. ' — Fasiea enttndre de brams de dois. Brama, v. n. braire, crier, appeler, beugler, bourdonner. AH. brummen, gro- gner, murmurer. Gr. ^fifca, vibrer, résonner. Gr. fifaftitofiui, braire pour sa nourriture. Ital. hramare, dési- rer ardemment. — Faulo do brama l'ase per civado. — Bramavo coumo un biôu. — Aulrifùs coumo uèi, a pas manqua de gen Ralo-penado poulilico, Que s'augisson brama, seloun coum'es lou ven, Vivo lou Rei.. vivo la Republico. Gautier, 1850. — Ah ! bessai voudrias de trombone ? Tamben vous li podo acampa ; . . . Un ase bramo, vous lou done, Amai dous chin rau qu'an japa. Castil-Blaze, 1859. Braniadisso, 1 s. /". l'action de braire, braî- Bramado, \ ment, mugissement, beu- glement. — Clameur, cris, huée. Gr. ^fccyfta, voix, cri. Bramo biôu, grotte traversée par un torrent qui forme cas- cade près de l'Espérou. Braniaire, Il s. m. braillard, criard, gueu- Cridaire, || lard. — Chiendent glauque, pi. fam. des Graminées. .i- Yene emé ièa, se vos, anan ■ cassa, coumpaire, M'escoundrai ; e dôu tems, tus faras lou bramaire, De labello voues de lenor. M. Bourrdly, 1871. Bramo, Brame, s. f. brome, petit poisson d'eau douce, cyprinus brama. Bramo-fnii, 1 s. m. affamé, celui qui feint Bramo-pan, \ de crier famine, qui a peur que terre lui manque. — Alysson maritime, erbo blanco, fam. des Crucifères à fleurs blanches. — Iberide pinaée. BRA — 248 _ ardeno blaneo, pi. nuisible des blés, môme fam, — Passerage des décombres, cresson des rui- nes, pi. même fam. Braiuo-vaoo, Safran-bastard, Estranglo-chin, s. m. colchique d'automne, narcisse d'automne, plante commune dans les prairies et nuisible pour les animaux qui en mangent. — Graliole, erbo doupaure-ome, séné des prés, pi. purgative au- trefois très-employée. Bramo-soiipo, s. m. affamé, mendiant, — Que crësês que siègne aquel siro ? Un pourlaire de liro-Iiro, Un brarao-soupo, que belèu Es estai moussi de veissèu. Favre, 1793. Bran, rad. bruit, fracas. — Ordure. — Lie, son, — Se fagué un tau rafle e un lau, bran. Brane, s. m. vent, jet, souffle, évent. Ven, Gr. ^fx-y^ta. ouïes, branchies. — Lou branc de laljalèno. Branr, j rad. do Sfaz^ay bras et jiftix^s Branch, \ court, d'où branche. Môme dériva- tion pour les deux mots Cell. et bas brel. brank. Angl. branch. Brancn, v. a. et n. pousser des branches. — Percher. Braiicado, s. f. banc d'une galère où l'on enchaînait les forçats. Brancas, Il s. m. et n. prop. augm. de Brancasso, \\ branco, grosse branche, gros bois. Brancat, Brancar, s. m. brancard, timon de char- rette ou de voilure. — Civière, litière à bras. — Prestas-me, sou-dis. Ion brancar, Per ana jusqu'à la ribieyro Accoumpagna mabugadieyro. Favrc. BraneaiMi, llegalisso bastar, s. m. (Erbo de san) Poly- pode commun, pi. de la fam. des Fougères, employée comme laxative et pectorale. Braneariit, Brancut, BRA adj. branchu, fourchu, garni de branches, de bois. Bra nco>ourBi no, Pato d'ours, s. f. brancursine , acanthe pourpre , acanthe molle à fleurs d'un blanc rosé dont les feuilles ont servi de type au chapiteau co- rinthien. s. f. branche d'arbre, les racines. — Les membres d'une famille. Branco, Brancagi, Brenco, — Uu bèu rcnre, amount sus la couello, Espandis si brancagi verd. — L'aucéu sus la branco Pan au mendre brut. — L'ourme ii'abiù, maugrat «us brencos Lieilbos Tan de racines que de feilhos, E prigoundosa fa irairbla. Jasmin, 18.49 . — Ben quilhado sus la branco. Tout lou jour à toun lézé Siès galoïo ; ren te manco, Fanfounèjesà plazé. Crons., 18^9. Brand, s. wi. vibration, agitation. — Bruit, fracas. — Epée, lance. — Tison qu'on agite, brandon. — Faguèron l'intrado en Avignoua an milan di crid dou pople e di eam- pano à brand. D , . , ~ Vaqni que snbran l'er lou riche an mes li campano à brand, Uum» fan per Pasco eiçavau sus terro. Roumanille, 1863. Branda, v. a. agiter, secouer, balancer, Branla, remuer, ébranler, bouger. — La malaulo brando pas mai Que Noslro-damo dins sa nicho , Eeyband. Branda, v. m. éclairer, briller, luire, brûler, flamber. — AU. brennen. — Ount'es lou lems urous, que tonto l'oustalado, Alenrour d'un bon floc brandant jusqu'al cremal. AI grand cor de l'iver passavo la velhado, Galoio, sons soucits, ignonreuto del mal. A. Mir., 1874. — Lei eilions dins Ter brandavon, Brandado, Il s. f. branlement, agitation. — Branlado, j Brandade, morue pilée et vi- vement agitée, dans laquelle on incorpore peu à peu de l'huile, BRA — 246 — BRA Brandaïiia, Brandina, Itraiiil'alo, Brando l'alo, Beco-figo, Braiide, Branle, du lait et une sauce à l'ail ou à l'anchois. C'est à juste titre le mets favori des méridionaux. V. n. fainéanter, vagabon- der, se brandiller. s. m. gobe-mouchegris, gobe- mouche à collier. — Musci- capa albicoUis. Oiseaux de passage, ord. des passereaux, qui fréquentent les jardins et les vergers, oîi ils s'agitent beau- coup pour faire la chasse aux mouches, moucherons, arai- gnées, etc. s. m. branle, mouvement, oscil- lation, sorte de danse, de ronde oîi un ou deux danseurs conduisent les autres. — Mince cloison. — Avès d'oulivié gris sus louU li coustièro, Avès de chaio bello à n'en raouri d'amour, Qu8 fan lou brande sus lis iiSro Banque I, 18Gi. Urnnilejs, v. n. allumer du feu, faire feu de broussailles. un lirait de vin, s. m. eau de vie de raisins. V. fr. brandevinier, march. d'eau de vie. Brando, Il s. f. bas lim. brande, lande, lieu Broundo, || oii croissent les bruyères. Brandouïa, v. a. agiter, remuer, se- Drandoulha, couer, ébranler, brandir, Brandussa, balancer, fréq. de branda. — Dins noste paure fi6 l'oulivié pelejavo, Ë déforo, l'auro bramavo Eu brandouyao li contre ven . . A. Bigot, 18!>7. Brandoul, s. m. hamac, balançoire, ca- Trandoul, dre suspendu. Brandoun, s, m. poignée de paille enfla- mée ou branches de résine, torches. Le premier dimanche du Ca- rême où l'on va faire amende honorable à l'Eglise, un cierge à la main . — Lou dimenche dei brandoun. — Danso dei brandoun, danse rustique aux flambeaux. Brandi, Il v. a. secouer, agiter, maltraiter. Aureja, || Esp. blandir. liai, brandire. — Vous lou brandiguèron coumo f ouïe . Adj. achevé, terminé, bâclé. — Per lo mettre o l'obric d'une talo rouino Omb'uno loungo cordo onbroadislabrouioo. Prad. Brandido, Brandimen, Rrandin, Drandelho, s. f. secousse, saccade, repro- che, volée. s. m. fainéant, désœuvré, vau- rien, grand flandrin. Brandin-brandan, les bras bal- lants. Brandineja, v. n. fainéanter, fuir le tra- vail, battre le pavé. Brandoul», v. a. brandiller, branler, Brandussa, balancer. — Eu tout d'un tems en brandus- sen la testo respoundé . Brandons, 5. m. plur, jeux, folies, amuse- ments . Branla, v, a. et n, remuer. (Voir branda.) Branladou, s. m. balançoire, branloire, bascule. Branle, s. m. danse villageoise qui con- Bralle, sisle en une farandole, oii le cou- Brande, pie de la tête élève les bras en arcade pour laisser passer toute la file des danseurs. — D'abor noslo mounino, au large so tongué, Avio pou de dansa Ion branle de la pègo. Floret, 1862. — Resoulgut de sauva ma vido, Faguére un brallc de sourlido. Branle-gai, adj. réjoui, jovial, sans souci. Branlo-eoueto, Galapasire, Bat-couê, s. m. bergeronnette grise , bergeronnette jaune, jolis oiseaux do passage qui paraissent en au- tomne et qui fréquentent les bords des ruisseaux et les lieux humides, à la recherche des vers et des insectes. La berge- ronnette flavéole et la printa- nière arrivent au mois d'avril. BRA — 247 ~ BRA Brnnsoiila (Se), Brandoula (Se), Brnniiueto, Branquihoun, Brnno, Il s. f. gasc. bruyère, lande, ja- Brando, \ chère. V. rec. se balancer, se brandiner sur une chaise. s. f. petite branche, rameau, branquilh. Gasc. môme signification. — Te fiscs pas ani'aquel branqnilh Brantoiila, v. n. chanceler, vaciller. Braqiieja, v. n. apostumer, suppurer. Braqué, s. m. et adj. petit, court, mince. — Petit homme. — Petit chien. — Petit bœuf ou vache roux. Dras, Brats, s. m. membre du corps humain. — Organes industriels qui vont par paires et qui simulent des bras : les bras d'un fauteuil, d'une charrette, un bras de rivière, un bras de mer. Gr. Ppaxiaiv. Lat. brachium. Esp. brazo. liai, braccio. V. a. souder divers métaux moye» du cuivre et du borax. Brûler, passer par la braise. 5. m. brasier, foyer ardent Feu de Saint-Jean. Brasfsailo, Brasseto, s. f. embrassade, accolade, intiœe étreinte. au Braaa, Draza, Brasaa, Brazas, Brasieiro, s. fém. grand plat ou bassin en métal dans lequel on place des charbons ardents pour chauf- fer une chambre. Esp. brasero. s. f. braise, charbons ardents. liai, brascia. Esp. braza. adj. cassant, fragile. — Sale. — Rude, raboteux. a. brasser, mélanger, remuer, agiter. Gr. fifxa-rtiv, Bass. lat. braciare, braxare , brassicare. s. m. échaudé, friandise rus- tique. — Filet ou drap pour porter des brassées de foin ou de feuilles. liai, braccialello. Braso Brazo, Bra«f|ue, Brasle, Brassa, v. Brassadel, Brassadèu, — Sourrises quand dins ta maneto Ta maire met un brassadèu : Sourrises, quand sus ta couclieto Véscs toumba'n rai desouliu. — An de brassado o do pouloun Touti mi pichot camarado ; lèu, rcsîo soûl dins moun canloan ; Ai pas ni pouloun ni brassado. A. Bigot, 1860, — Un pauqué de brassado, aco's pas uno ouffenso. Ni mau-hounestelà, ço me scmblo, un poutou. Félix, 1870. Brnsaailo, Arcado, Brassadou, Drassarié, Brassât, Brassel, — Ma près à la brasfclo. II. bracciala. Esp. brazado. s. f. espace parcouru en na- geant par l'impulsion des bras et des jambes. — Mesure, appré- ciation se rapportant aux bras. s. m. brasserie, lieu où l'on brasse la bière, oii on la vend en gros, brassarié es aussi le lieu, taverne ou café garni de bancs et de tables où on la vend au détail. s. m. gasc brassée, moulons, tas. — Anas, à bcis brassais liamassarès lafieillio. Brassau, s. m. gantelet pour jouer à la balle. II. bracciale, brassard, partie d'ancienne armure. Brnssejn, v. n. gesticuler, agiter les bras. Brassié, adj. et subst. ce qui a rapport Brassiero, aux bras. Ceinture, bretelle , lisière. II. bracciesco. Brassoiir, s. m. prov. petit canal qui Brassoun, met en communication les aires des salines. Petit bras. Brassiir, s. m. brasseur, celui qui fait ou qui vend la bière on gros. Brastega, v. n. crier, clabauderj brailler. Brasto, s, f. saleté, crasse, ordure, crotte. Braudo, — Agitation, bouillonnement. Brasiicado, s. f. grillade, viande rôtie. Br«« ,11 adj.eisubst. fier, rude, sauvage, Brave, courageux, fougueux. — Jeune tau- Braou, || reau. Bas. bret. braw. — Es fort coumo un bran. BRA 248 — BRA — Restara-li quaucus prou baou Per m'immoula vaco ni braou ? Pecayre ! aurai pas uno fodo. Pas un agael, pas uno anèdo. Favre. — Au fonnd de la Camargo au mi- tan de si brau . — Lou brau, ma fiho, es lou paire dou vedou, e lou biou n'es que soun ouncle. S. f. troupeau do jeunes taureaux sauvages. s. f. crotte, boue, ordure. V. n, crier, brailler, bramer, beugler, crier en pleurant. AU. brausen. V. n. et act. crotter, palouil- ler, manier, salir. adj. barbouillé, éclaboussé, sali. Brauhalho, Dravaïo, BraiiderO/ Braouto, Braulia, Braulha, Braudeja, Brauteja, Brautous, Brastous, Brauzi, Il ac^. brûlé, desséché, rissolé, havi. Brounzï, || It. abbronzalo, Brare, od/. joli, agréable, gentil. — Honnête, moral, intelligent. — Leste, adroit Commode, convenable. — Un brave oustau, un brave ome. Sérias bi brave se vcgnas lèu. — Oh ! qu'ei brave d'estre à l'oumbrage. Au camp, quand la cand toumbo à rage ; Dis aucêu d'ausi lou ramage, D'ausidifonl rire lou brut. Crousillat, 181)4. — Qu'ériô, si digio-l-èu tou ba. Pu brave do se fa ponrta, Qu'abé la pêne de trouta. Fuucaud, 1813. S. m. bravé, un veau une génisse. Braveja, v. a. brusquer, braver, intimider. Bravenc, adj. terrain, limoneux, passable. Braveire, Bravaire, s. m. vacher, gardien des bœufs . (Voir gardian.) Bravetat, s. f, sagesse, honnêteté, douceur. — Quinl'uno per la brevetai ! Sus terro i'a pas sa pariiiro ; Es elo qa'hoadis la prumièiro. Favre. Bray, adj. vrai, certain, juste. Verai, — 'cô n'es que trop bray, Digun nou perd may Que loa que s'en bay . Jasmin, 1842. Brayé, 5. m. support, ceinturon. Brayasvo, Il s. m. et adj. débraillé, débou- Bratasso, |1 tonné, deshabillé, mal culotté. — Feniantas, manjairas, brayasso, Soun li mot dons, qu'à tout piépau Restountisson dedins l'oustau. Glaup, ISÎil. Brayos, s. f. plur, culottes, braies, vcte- Braïos, ment qui couvre le bas du torse, Bragos, et les jambes. Rad. celt. brac, brec. fendu, fourchu. It. hracche. Esp. bragas. Brayoun, Il s. m. fourreau, culotte d'en- Brayeto, Il fant à la mamelle pour rece- Perneto, H voir ses déjections. — Oyda, tinde la cansouneto. Al tour denoslro mountagnelo. Canton coussi Jousop i Mario s'y fan A baysa doussomen l'amistouzet efan, E l'alounga dins sa brayeto. Goudouli. Braza, v. a. brasser, souder. (Voir brasa.) Brazillia, Brazioula, Brazuca, Brazucado, Brasucado, V. n. tisonner, éparpiller la braise ou la cendre par passe- temps. s. f. grillade de châtaignes, de pommes de terre, de maïs etc., dans la braise ou la cendre chaude. Brazo, Il s. f. braise, charbons ardents ou Braso, || éteints. Gr. fifci^a, ^futo-ra, bouilHr. AU. braien, rôtir. Ital. bragia. Esp. braza. — lé passe coumo un cat sus la l)razo . — Yai au boulangié ié demanda de brazo. Brazié, Il s. m. brasier, feu ardent. Brasié, || — Aquel per amourti lou brazié de l'estiou Se plounjo jusqu'al col dins lou cristal d'un riou. Prad. Brec, Brech, BRE rad.àel'AU. brechen, rompre. Angl. break, brisé. — 249 — BRE Breea, v. a. et n. ébrécher, écorner, dimi- nuer, broncher. Bass. lat. brugare. Rom. burcar. (Voir berça). — Vous remcrcièu cent cops ; es ben aquelo, Ero brecaJo, e remarquas un pau, Vaijui la denlqua li'ai fa contro un fan. M.Bourrelly, 18C8. Breeo, s. f. brèche, cassure, fente, perle. Berco, — Ouverture, passage. Ital. breccia. Esp. brecha. — Vouïe faire breco ei barri e in- tra per aquelo breco clins la ciéula prèso (l'assaut. Brecoula, v. a. tordre, dévier, tourner. Brecoula (Se), v. rec. se donner une en- torse, s'écarter. Bredouilla, Bredouïa, V. n. balbutier, parler vile et peu distinctement. Fr. cent, bredasser. — S'avautnro, prcn soun parti ; Se sarro proche do l'estrado, Saludo, e la man sus lou cur, Ansin bredouïo à l'aîsemblado. Fclii, 1871. Bredoulo, Bridoulo, s. f. éclisse, bois de fente pour les ouvrages de grosse vanne- rie. Brefounië, il s. f. tourmente, tempête , Brafounié, 1| coup de vent, orage. (Voir broufounié.) Rad. bouff. — Désire que loantems vanegne toun batèu, Quft resconire jamai, dins sa courso rapide, Rafalo, brafounié, ni mai lou mendrc estëu. Bellol, 18b0. Bresn, v. a. prov. frapper, rosser, relier, apostropher. que- Bregado, s. f. troupe, bande, assemblée. Ital. brigata. Bregan, s, m. terme injurieux. (Voir brîgan.) — De braga, chercher querelle. Breganèii, «. m. bordage, rampe, bord. Bregatian, Il s. m. charlatan, blagueur , Brigatian, \\ querelleur. — Vagabond , bohémien. — Per un ase ranba, d'an paure bregatian, Dous laire, dons arpian Si doi'navon unopignado. M. Uoarrelly, 1870. — Vouj fisês plus ei brigilian Ei vendeire d'enguen contro ii bruladuro. Bregin, s. m. filet retenu par une corde Bourgin, et destiné à prendre des petits poissons. Bourgin, bourgino, corde. Gr. (ifox'^, lacet, maille. Bregiin, v. a. gasc. vendanger, ramasser Bendemia, les raisins pour faire le vin. — E quand bregnos bcndran moun chay sara barrât, D'ambé touls mous amil.s, sans paniés o sans descos. Auren d'abanço tout bregnat. Jasmin, 18^5. Bregnos, s. f. plur. vendanges. Bregnaire, II s. m. vendangeur, journa- Vendemiaire, lier loué pour la cueillelto des raisins. BregnotOj s. f. cyprin, goujon, petit pois- son à chair blanche. Brego, s. f. querelle, noise, dispute. Esp. brega. Ital. briga. — Es un corquo-brego. BregoB, Il s. f. plur. lèvres, mâchoire, ba- Bregou, || bine. Brrgoiin, Bregaire, Bregoundelos, s. m. brisoir, broie, macque, lames en bois formant mâ- choires pour briser {to break) les parties ligneuses du chanvre ou du lin et en faire la sépara- tion. Brrgous, H adj. querelleur, hargneux, nié- Dreguiol, l content, difficile. Ital. brigoso. Bass. lat. brigosus. Esp. breguero. Bregouna, Il v. a. teillcr le lin ou le chan- Bregoura, | vre, séparer les fibres textiles des parties ligneuses. Breguenst, s. m. plur. gasc. poux. — boutons. — Résidus. Bregua, Bregha, V. a. gasc frotter avec force, racler, nettoyer. 16. BRE — 2S0 — BRE Bresuigna, v, n. bredouiller, hésiter. Brei, adj. prov. mouillé, transi. Gr. fifiX", mouiller. Breîna, v. n. bruiner, geler blanc. Breino, Brino, Brenado, s. f. gelée blanche, rosée froide, bruine, givre. liai, brina. (Voir barbasto.) bas lim.' marmite, Breissauilo, s. f, gamelle. Brejaudo, s. /". bas lim. potage campa- Bregaudo, gnard, soupe aux choux et au lard. ; — Minje toujour sor e moli Moun eicuiilndo Jo bréjauJo Bien acimado, bien fricaudo Tolhado do boun pa d'ousiau . Foucaud, 1813. Brejou, 5. m. bas lim. morceau de lard pour la soupe . Brel, n s. m. v. l. petit bois, bosquet, Broulhet, parc. (Voir bruel.) Breniba (Se), Il v. rec. v. l.se ressouvenir. Brumba, \\ Esp, remembrar. Bren, 1 s. m. son, enveloppe du grain moulu. Bran, U résidu, sciure de bois, ordure. V. fr. bran. Bas bret. brenn, — Sen crcgno ni fcitu ni bran. — Désiré au brcn e large à la farina — En tenas de famino lant vouïé lou brcn que la farina. — Loa sac, cresi, so reliro, I pot pas caupre lou bren. Tant pla qne moun niouli viro Viro, aviat perlou venu E. Glcizcs, 1872. Rreiiaclio, Il s. /". oie bornache, oie cra- Auco-negro, || vaut, deux espèces d'oies sau- vages au plumage noir , gris et blanc, qui nichent dans le Nord, et dont quelques indivi- dus apparaissent dans le Midi pendant les hivers les plus rigou- reux. Brenado, s. f. abreuvage au son , cata- plasme de son. — Charivari fait h des époux pour cause de scandale. Brenaxe, s. m. dommage, dégât, éclabous- sure. BrencO) Brinco, Breiiico, Brenigo, s. f. gasc. branche. (Voir branco). — Coumo la brenco Qu'un fer magenco Tonmbo pel sol. Mal fai Pol. Jasmin. S. f. petit son, râpure de pain, mie de pain, cataplasme. Brenoias, adj. sali, embrené, éclaboussé. Breqiiillioiis, Breqiiihous, ad), bas lim. hargneux, querelleur. — Raboteux, dentelé, ébréché. Bres, Il s. m. berceau d'osier, manne d'en- Bers, faut de naissance, couchette mo- Bressolo, u bile à balancement, et dont l'acte est poussé jusqu'à l'abus, suivant une mauvaise habitude. Fig. commencement, oiigine. Gr. fifxirmti, agiter. Lot. versare, tourner, balancer. Bass. lat. bersa, claie d'osier. — Brés de l'enfant que dcSu veni, 0 galant brés, fogues bcni I Soulo loun velet de donlello, Adcjà vese moun nistoun Que me duerb fi bèu bras rcdoun. Ros. An. Boum. 1863. Bresnino, Brezaino, s. f. balance, bascule. Fig. faux poids, tromperie. Rad. brés, berceau, plateau. BreBcanilùho, s. m. jeu de cartes. (Voir briscambiho.) Brescat, s. m. grillage, jalousie. Adj. ce qui est fait en forme de ruche , réticulé , en réseau , gercé. Bresco, s. f, rayon, gâteau de miel cl de cire. — lé f6u lou mèu amai la brcsco. — P^caire, ounle ero l'erbo fresco, Per leva lou mèu de la bresco Qae nous coulavo aval au brus. Favre, 1785. Brésil, s. m. petit morceau, bris, éclat, pétillement, étincelle. — Pour grésil, givre, bruine glacée. BRE — 231 — BRE UreHillia, v. a. briser, réduire en morceaux, en éclats. Bi'eaiillin, Brezilha, V. n. gazouiller, gringotler, fredonner, chantonner. — Quin jjlazé (l'escoula lou pople brésilhaire. — Moun pichou foc fa que caJuii briSsilho, Ou que suspen un moumcii sous pioulets. Bresque, Dislouqué, Drisque, Brcspailo, Vesprado, Bresitailh, Brespau, s. m, polit morceau de bois conique de chaque bout que les enfants font sauter à petits coups de bâton. (Voir sautarel.) s. f. soirée, le soir. — La brespo deNadal. S. m. gasc. goûter, collation du soir , par bespre, vesper. inversion do Brcsiinliia, v. n. goûter, faire un léger Bespralha, repas , une collation dans l'après-midi. — Del brespallia ponrlan l'ouro n'a pas sounat. Bretsan, v. a. bercer, balancer, agiter, en- dormir, calmer, amuser. Les enfants que l'on haLliuc à un bercement continu, pleurent souvent par pure exigeance et sans qu'ils éprouvent un besoin réel ou la moindre douleur. — E bresso quo bressaras, E plouro que plouraras. — Per soi soungo flatiour bressa coumo un enfant, Au lia (!([ la fourtuno, embrasso que la fam. J. Morel, 1828. — Touli lis iscio Je la Grèço L'an vist naïsso e l'an visl mouri, E la pu pauro l'a nourri, I E semble encaro que lou bresso. (Homère.) A. Dumas, 18K7. Bressaîrolo, 11 s. f. dim. de 6rès, un petit Bressolo, || berceau, une corbeille à bercer. — Dins la mémo bressolo Li coucharai e dourmiran. Bressaii, Bricolo, s. m. ligne à plusieurs hameçons que le balancement de l'eau agite pour amorcer le poisson. Bressièro, s. f. pieds en bois sur lesquels on place un berceau d'osier. Bresso, s. f. berceau, lit. — En sautan Je ma bresso, avièi De lesco Je pan ben rousscllo. De sucre lanl que n'en vouïèi, E delà, ma pleuo escuJelo. A. Bigot, 1860. Bresso, [| s. f. m^mne que les charretiers Bressoun, \\ suspendent sous leurs charrettes. Bressoulet, s. m. lit de berger, caisse, coffre servant de lit dans cer- taines contrées. — Cacolet. Bresto, s. f. chasse à la pipée, à la glu. Bret, adj. bègue. — Breta, quôler. Bretelos, s. f. plur. bandes de cuir ou d'étoffe passant sur les épaules et destinées à supporter un far- deau ou simplement les culottes ou pantalons. Gr. lipiêa, porter, charger. Brcto, s. f. hotte, haut panier d'osier quo l'on porte sur le dos pendant les vendanges ou la cueillette des pommes, des poires, etc. Brcto, s. f. gasc, vache bretonne, génisse. — Saujoy pas, coumo bous, per tripla moun cabal, Dosbouziga lous cams, traça de rogos dretos, D'ambé cinquanlo arays trigoussals per cent brelos, Paba tout lou pajs de cabcls, de ranJals. Jasmin, 185G. Breton iicja, Bredouïa, V. n. bredouiller, balbutier, bégayer', marmotter , mal parler ou parler breton. — Do la gran peu que l'accoussejo, Pus mon que viou io brelounèjo ; Vous juro Javant lou bon Diou, Moussu, couino sias nn brav'ome. L. Roumieux, 1859. — Senso bretouneja pailes ta lengo maire. — Aladoun lou novie s'eslounavo Bretounejavo e pièi cedavo. . . . Bretiir, s. m. brettcur, ferrailleur, querel- leur. I Ety. breto, lame, épée bretonne. Brets, Bresto, Brezel, s, m. V. l. piège à petits oiseaux j chasse à la pipée, à l'appeau. BRÈ — 252 — BRI Bpch, s. ot. breuvage, remède. —Amulette brevôt, sachet que les personnes crédules portent au cou comme préservatif contre les maladies ou les accidents, talisman, reli- que. — Du présent d'un avare on dit: — N'en farai un bièu. Itrcii, I S. m. laitue vivace , laitue de Briule, Il bruyère, pi. fam. des Synanthé- rées à grandes fleurs d'un bleu violet, et qu'on mange dans cer- taines contrées où elle|croît spon- tanément. Brèii, adj. V. l. bref, court. Lat. brevis. Briou, — En brèu tems, bientôt. Brèiija, Il v. a. prov. v. l. abréger, raccour- Breviar, || cir. Lai. breviare. Brèiinien, adv. prov. brièvement, prompte- mont. — Brèumi;n nous auzirés Brevagi, s. m. breuvage, jboisson, tisane, Brebage, remède, médecine, potion. (Voir bèurage, abèure.) Brezn, v. a. chasser à l'affût, à la chouette. Brezn, Il v. a. gazouiller, fredonner, mar- Drezilha, motter, dégoiser, gringotter, gron- Breziha, \\ der. — Quand li passeroun, sus la branco, Lou malin en se revihant, Em'uno joïo vivo e franco Benisson Diou en brezLliant. Bertliouaiieu, 1859. firezago, I] s. /". chat-huant, chouette-effraie. Bèu-l'oU, Il Strix flammea. — N'eptenJcs pas canla sut douché la brozago ? — Kbé ! sul lèulo alor la brdzago cantel, E nostre paure pay, aci, mort se pour tel. Jasmin, 1836. Brrzcgois, S. f. plur. aphthes, petits bou- tons, ulcération de la membrane muqueuse de la bouche ou de la langue. Brezegouii, Grifoul, Verbouïsset, Bouis-pougnent, les roides et lisses portent à leur revers une petite baie rouge. Ruscus aculeatus, fam. des Smilacées à fleurs verdâtres. s. m, menu gravier, meiu charbon • s. m. et f. gazouillement des oiseaux, chanson, trille. s. m. terrain graveleux, argileux. Brczil, Brizal, Brezil, Brezilhado, Brezis, Brezié, Brezîllia, v. n. gazouiller, fredonner, modu- ler, — |Sus un cimbel oun brezihavo Un raouissé se précipilet. E dins lou lems que l'estripavo Lou rampelur l'envelonpet. A. Tandon, 1812. S. m. fragon piquant, houx freliiu, petit houx, plante dont les rameaux sont tou- jours verts et dont les feuil- Bri, Bric, Brig, s. m. sciure, raclure de pierres de taille servant à recurer le cuivre ou les autres métaux. — Débris, frag- ment. Celt. brig, brix, brisure, bribe. AU. brechen, briser. Bpî, Il s. m. brin, fil, bout, pointe, petit Brin, \\ morceau, petite branche; tige droite . — Un bri de flal.'de se do, de païo. — Pas un bri d'erbo bonlegavo. — Lou bon boulego un bri soun faudau bln. Brfa, Brevia, V. a. bas [lira, 'rogner, raccourcir , retrancher, couper le bout. — Permetei-doun sen v'oud'ençà. Que vous brie tant si pau vostr'ounglio trop pounchttdo, Perqué là ne sia pas si rudo. Foucaud, 1815. Briac, aâj. gasc. ivrogne, soûl. Briul, s. m. éminence. — Raccourci. Bric, s. m. et f. fragment, petit morceau. Brico, — Point, nullement. Bricou, — Cap de brico, point du tout. — De bric ou de broc, de façon ou d'autre, de pierre ou de bois. ^ Soui pas brico embejous del plazé que m'oufris. Briealho, Il s. f. et m. petit morceau , Bricalhou, jj petit lopin, fragment. Brlcaua, v. a. imbriquer, alterner. I Adj. bigarré, bariolé. BRI — 253 — BRI Brieo, s. f. tuile plate à bâtir ou à couvrir, à faire des cloisons. Itricolo, s. f. longe do cuir, «rtirroie, bre- telle, poignée, sangle, anse. — Détour. — Ligne à plusieurs hameçons. — Semblas dous enfant, qu'à l'cscob Miinaricn à cops de bricolo. — Fou qu'aue à Roumo per bricolo, E pcriou camin dorcscolo. Favre, 179C. Bri coula, v. n. feindre, tromper, biaiser, tripoter, brocanter, user de pe- tits moyens. — Tirer la bricole comme les saltimbanques , les bohémiens. Bricoiin, petit pot, cafetière. — Petit mor- ceau. Brieouiieja, v. a. mettre en morceaux , briser, dépecer, déchiqueter. Brida, v. a. mettre la bride , entraver , gêner, arr'V.er. — Chacan briJo sa beslio counoo pot. — Avonas que nous an ben bridais. Britlel, Il s. m. bridon, bride simple à mors Bridoun, \\ articulé, pour monter à cheval. — Manjas voste recale e laissas me lou miou. Ni couïé ni bridcl soun paa fa per mounmoure. Bigot, 1839. Bri«Io, s. f. bride de cheval, frein, obstacle. — Lien, ruban, mentonnière, cordon, arrêt, ganse au point de chainette. — Li gardiau nous menavon à touto brido 0 poussejavian sus li camin. — LoQ signal es dounal, à la bois que nous crido Do sarra lous talous e de lâcha la brido. Esp. brida. liai, hriglia. Bridoulo, Il s. f. latte de châtaigniers , Escoto, Il bois refendu. — Grosse corde, joncs tressés. — Touto meno d'engins que se fan do bridoulos. I BrilTa, Il V. a. gasc. manger, grignoller, Brafa, |1 ronger, dévorer. — E del gran fret qu'abian nons braffaben lou dits. — Lou Reynard briffé tout e si llyé lei maisso. Briflfaire, Il adj. mangeur, goulu, bafreur. Brafaire, || Fr. cent, baufreux. BrifflPo-Baiiço, Il s. m. lèche-plat, affamé, Briffau, || glouton, avide. Brig;, [1 rad. division, agitation, brisure. sollici- Bric, Il (Voir bri.) AU. brechen. Briga, v. a. poursuivre, rechercher, ter. — Cribler, égruger. Brigado, s. f. corps de troupes, escouade. bande. Brigal, Brical, s. m. gasc. ment. reste, morceau, frag- Bastisson de palays e de tan fis castels. Que dabau lous brigals que nous reslon enquèro Lous sabcns soun plantais e lous minjon des «Is. Jasmin, 1847. Brigallia, Brigoula, t). a. etjrasc. briser, mettre en pièces, en morceaux. — Un antre jour, dins un endrel. Digue 1, en brigalhan un beyre. Que deffendiode l'embrassa. Jasmin, 18-40. Brigalhot, adj. gasc, petit, mesquin, étroit. Brigallioiis, s. m. plur. miettes, petits morceaux, débris. Brigaii, s. m. brigand, vaurien. (Voir Briban, bregan.) — Truand, fainéant. BrigadèuM, Il s. m, plur. gaudes, beignets, BrigoiiTideus, |1 bouillie frite. Brigandaïo, s. f. troupe de voleurs, d'as- sassins. — EnOn un gros are! s'aubouro, E dis que cal, sens perdre uno ouro Per s'apara, trouba'n estec ; Qu'aulramen l'orro brigandaïo, Tournara lèu se bouta'n aïo Per manja lou darnié bourrée. G. Azaïs, 1870. S. m. charlatan, vaurien. (Voir braguetian.) m, guêpe, frelon, voleur. Brigatian, Brigan, Brigau, Brian, Brigno, Sofi, Brilho, s. f. vaudoise, espèce de cyprin argenté, poisson blanc qui se reproduit considérablement dans les rivières. Ces cyprins sont recherchés par les pêcheurs à la ligne ou à la nasse et forment le fondement (extra muros) des fritures parisiennes. BRI — 254 - BRI Brignouii, Aurignol, s. m. brugnon pêche, fruit du pocher à fruit lisse. Persica lœvis. Brîgo, Brico, Driso, s. f. Hiielte, morceau, brin, débris. Adv. un brin, un tant soit peu. — Dispute, rixe. — Adounc loun amo n'a garda De taa d'amour pas uno brigo. Tavan, 18CI. — E dci brigo de la famiho S'abaris lou pauro rigau. Gaut, 1860. — Nous siau uno briguolo amusas au jardin. Brigoula, 1 v. a. briser, mettre en pièces, Chapla, I en miettes, dépecer. Brigoiileja, v. a. et n. grignotter, manger de temps en temps, croquer, Gr. fifvica, ronger. lirigoulo, Berigoulo, s. f. agaric du panicaut, champignon comestible. Brilla, Il v. n. briller, luire, attirer les re- Brilha, || gards, l'attention. Ital. brillare. Port brilhar. Gr. Pptia, paraître. — Roseto. à toun égal gcntilho, Es sujelo à sort autan du ; Duves brilha coumo elo brilUo, Elo dèa faza coumo tu. Floret, 18C2 — Aosia bribes mai qu'ano estelo. BrilhoH, s. f. plur. glandes placées sous l'œsophage des ruminans , ap- pelées ris. thymus, du veau, de l'agneau. s. m. et adj. brillant, éclatant. — Perle, diamant. — Es à sa plaço coumo un briyan sus un fumié. Brilhan, Briyan, Brihan, s. f. cast. liseron des ciiamps, clochettes des blés. Brilliado, Couriolo, Brinint, adj. brumeux, nuageux. Brimbala, v. n. agiter, faire sonner les cloches. Brinilielo», fl s. f. plur. airelle myrtille, Airadech, raisins des bois dont on fait un Aires, sirop recommandé contre la dyssenterie. Vaccinium myrlillut. Brin, s. m. filament, brin, bout. Brino, (Voir bri, bric, brigo.) — l'a de cos plés de forço e d'autres que n'an brino. Briiico, S. f. gasc. branche, bois mort. Brinda, Il v. n, trinquer, choquer le verre, Bèure, \\ porter une santé. Briiidc, Brindou, s. m. toast, santé, invitation à boire. Briouii, Bri'on, — Vole m'ombriaga d'un rai ! D'un rai d'eslelo, o ben de luno. Vole pourla'n brinde ii ma bruno. P. Arène, 1871. Ital. brindisi. Esp. brindar. Brindo, s. f. hotte, panier, corbeille. Brioc, s. m. béarn. vautour arian à plu- mage brun noir ou brun fauve . — Crochet, fourgon instrument de boulanger. Briiigo, s. f. coureuse, folle, dégingandée, ma', accoutrée, déréglée. — Vous dise lou pur e t ju jda. Grande bringo, douna von gardo !. . Sente dcija que lo moulardo !... Foucaud, 1812. Briolo, s. f. gasc. pâquerette, petite margue- rite. s. m. montagne de ce nom entre Lasalle etSaint-Jcan-du-Gard. Celt. brou, bru, humide, bru- meux. Gr. i^fvov, source, mousse. Brioto, s. f. brouette. (Voir barioto.) Brioii, s. m. gué, petit courant d'eau. Briou II s. m et adj. un moment, un petit Brèu, Il intervalle de temps, un peu. Briouleto, s. f. gasc. violier jaune, giroflée de muraille. — Pâquerette. Briogno, | s. f. Brjone dioïque, navet du Co coumasso, \ diable, vigne vierge, couleu- vrée, pi. fam. des Cucurbitacées à fleurs d'un blanc jaunâtre. Brisai, s m. menus fragments, menu char- bon. Brisnn, s. m. efflorescence, duvet, dartre. — Nom du bouillon blanc, mo- lëne commune, dont on fait des infusions, béchiques. Verbascum thapsus. BRI — 255 — BRO Bri(|uet, s. m. pclit morceau d'acier dont on se sert pour tirer des étincelles d'un caillou. — Petit cheval. liad. bric, petit. Briscan, arf/. léger, évaporé. Driscambilio, s. m. jeu de carte. — Ban- cal, frivole, bouffon ; contrefait, faible de santé. — TJ, vd, roluco un pau aquel viel briscambiho, Dirias pas quo l'an estela ?. . . . Etym. jambe torse, grêle. Briso, Brizo, Brico, s. f. miette, brin, morceau, un peu. Bt iso à 6mo,'petit à cetit. — A bel brisoun vai manja un pan. — Au fourni dou sac so trovon Il brizo. Brisi Esp. ruido. — Quino es aquelo marchsndo. Que dins un mayno a sagut Fa tan de brut, lan de brut ; Que croumpo e bon a-tengut. Jasmin, iSH. Brut, adj. grossier, non travaillé, malpropre. Brutar (Se), v. rec. prov. se salir, se souiller. Gr. /3foToi». Brutau, adj. brutal, grossier, emporté. Bruliee, s. m. brutalité, emportement, vio- lence. — Aco's lou mai cridan de louli si brutice. Brutië, I s. m. héron grand butor, grand Butor, échassicr qui se lance sur l'homme Bitor, Il et sur les chiens lorsqu'il est blessé, (^oir bitor d'auro.) BruHge, s. m. saleté, ordure. Ital. bruttura. Bruzi, Il V. n. résonner, retentir, gronder, I Brounsi, Il claquer, bruire. Gr. fifvxi'v. ' — Lou tron brnzis touto la gniué. — Es pas d'or tout ce que lusis ou bruzis. Bruzou, s. m. bruit sourd. Buallia, V. n. nettoyer, éclaircir, ôter la Bugada, boue, lessiver. — Dégager de l'humidité, suer, j Bnbo, s. f. bube, boulon, pustule, ampoule. I Buo, Il s. m. gasc. bouse de bœuf, de vache, Buos, 1 croUn de cheval. Bue, s. m. trou, ouverture, déchirure, Bucado, et par une acception qui prend la cause pour l'effet : écharde , épine, ou tout ce qui occasionne une petite blessure. Ital. buco, trou. — Tourno-t-en à toun bue, petito, Toun mel n'a pount aci de dite. Car soun discour sabent e bel Es pu dous que sucre e que mel. GoudouU. Bueli, s. m. v. l. bœuf. — Captai de Bach, seigneur de la Teste de Buch. Buehet, Il s. m. brochet, poisson de rivière Bequet, \\ Irès-vorace à bec pointu. Buelieto, Buteto, s. f. bûchette, poussette, jeu d'enfant oîi l'on gagne en faisant chevaucher des épingles ou des bûches. Buda, V. a. vider, verser, écouler, éva- Bouida, cuer, nettoyer. 'Rad. bud, boud, récipient qui s'emplit et qui se vide, comme budel, boudin. Budel, s. m. boyaux, intestins ; conduit, Bouïèu, passage étroit. — Buvié d'aigo, manjavo pas soun sadoul e avié toujour libudèu fla. — Naestei dons rat ben asseta Coumençavon à fa ripaïo, E a se rampli la budai'o. Bass. îat. botellus. It, budello. Bufa, Il V. a. souffler, produire du vent Bouffa, Il manger, enfler les joues. — S'irriter, fumer de colère, dédaigner. — Drom pus segnr que dous tassons 5 Tabé drom de qualro fayssous, El poulso, buffo, fiulo, rounflo. Goudouli, 1658. — L'envejo de veire soun pèro Lou fasié buiTa decoul£ro. Favre. — A perpaus d'un counle noubel, Quiconn m'es intrat dedins l'el. Qui de bous autres me le bufo. Biiffar, $. m. soufflet de forge, de cheminée. BuJTado, Buffal, s. f. bouffée de vent, souffle. (Voir boufado.) BUF — 262 BUJ BufFal, Il s, m. soufflet, instrument de cui- Duffet, il sine, de clieminée. Uiifaire, s. m. et adj. gros mangeur, ven- tru. BiiflPec, Duffarol, adj. vide, creux, avorté, inutile, stérile. Nose bufeco, noix creuse. — Coumo ta raço es touto dcco Lou bou Diou l'a facho bufeco. G. Azaù, 18CS. Uiiffet, S. m. buffet, meuble de salle à man- ger, espèce d'armoire à provi- sions, à linge, à vaisselle. — Table à étagères où sont étalés des mets, pâtisseries, confitures pour prompte collation. — Ital. huffelte. Esp. bufete, de bouffa, buffa, manger. BufoiS; s. f, plur. beignets, pets de nonnes. — Mauvaises plaisanteries, mo- querie, dédains, mépris. — As aulros atabé ta fierlat es rebello, Bufos, oufrandos e sermons, Mai redo qu'un garric, o que Ijserp crudelo. Bises de sous calcinamens. Floret, 1846. Ihiellios, s. f. plur. vieilleries, choses usées. BuATre, Il s. m. buffle, bœuf sauvage com- Buffle, I mun dans les Marcmmes d'Italie. — La peau, le cuir, les épaules. — lé repassé lou bnffre . Ital. et Esp. bufalo. Bugndièiro, s. f. lessiveuse, lavandière, hochequeue. F\g, grossière, impolie. •> A bono bugaâi6ro, mancoD pas jamai peiro. BiisadcsHo, s. f. lophie, baudroie de la Méditerranée. (Voir baudroy ou lofi.) Bugada, v. a. lessiver, blanchir le linge Embugada, au moyen d'une lessive alcaline. Celt. bugat. Gr. /Bu», j'imbibe. Bugado, s. f. lessive faite à l'eau bouil- Ruscado, iante ou à la vapeur au moyen" des cendres ou des sels do soude. Esp, bugada. It, hwcata. — Anfln la vilo es mai troublado Que ma forani^embé sa bugado. — Perle imprévue oufaileau jeu. It. gonnelle bianche di buccata. B(ig;adieiro, Il s. f. saponaire officinale, Sahounièro, \\ pi. de la fam. des Silenées, à fleureltes roses et odorantes, Saponaria officvnalis. Petit liseron des champs, lise- . • ron de Biscaye. Convolvulus cantabrica. Rugndoiiii, s. m. petit cuvier à lessive, Duguet, petite lessive. Biige, Il s. m. bouge, alcôve basse, réduit Bouge, jj obscur, boyau. (Voir bojo, bujo.) Bugct, s. m. pierre de taille mince dont Bouget, on fait les murs des petites habita- tions ou les murs de séparalion. Bugetnr, v. n.prov. élever un petit mur, une cloison. Riigetto, Boujadou, Biiglo, s. s. f. petite bourse. V. fr. boulgette de Vital, bolgia, bourse, d'où est dérivé budjet dos recettes et des dépenses de l'Etat ou d'une administration. f. bugle rampante , consoude moyenne. Ajuga reptans , pi. fam. des Labiées à fleursbleues. — Vipérine vulgaire. Biigle, s, m. bugle, clairon, trompette à clé, instrument d'orchestre ou des musiques militaires. — Lou bugle en quialassan. Ion cor en soun rauM Lou boumbardoun gular, qu'es cncaro pu bel, Lou tambour loungaru que fai la rampelado. Au nioumen d'acaba, tout jogo en rambaïado Félix, 1871. Biigo, s. f. bogue commune, espèce de Bogo, poissons de la fam. des sparoïdes^ très-abondante dans la Méditer ranée et dont la chair est agréai ble et nourrissante. Buguièro, s. f. filet de pêche pour prendr les bogues. (Voir bouguièro). Bujet, Il s. m. réservoir, trou, niche, vaseï] Bujau, Il — Cuvier à lessive. — Boyau. Même élytn. que buge, bojo. BUG — 265 BUR langue de Biiglo», s. m. l3«glosse des champs Donrrassou, lycopsiile, fausse bourrache. Lengo de biou, — Anchusa arvensis pi. fam. des Borraginécs qu'on trouve dans les fossés. bœuf. Bul, s. m. bouillonnement, ébulition. — Boul, Enflure, globulle. Bullie, V. a. gasc. vouloir, désirer, exiger. Bullado, s. f. tripaille, contr. de budellado. Biillar, V. a. v. l. tromper, duper, attraper, mentir. (Voir emballa.) Biillo, s. f. Large à queue noire, bécasse d'Ir- lande, grands ochassiers qui se laissent difficilement approcher. On voit quelquefois des petites troupes voler à une grande hau- teur avec les jambes tendues en arrière et leur long cou en avant. Limosa melanura. Biillo (Pichoto,) Charlotino, s. f. la barge rousse qui voyage avec la précé- dente et se nourrit comme elle de vers, de coquillages et de petits crustacés. Limicula Laponica , Buôu, I «. m. ôéarn. bœuf. (Voir 6ioM.) Buey, I Buqiiet, s. m. taquet, support d'étagère. Burado, s. f. crème qui remonte au-dessus du lait de vache ou de brebis. Btiraire, s, m. beurrier, celui qui fait ou qui . vend le beurre. — Yase où l'on tient le Leurre. Burai6. Biiteto, s. f. poussette, jeu d'enfant. (Voir bucheto, busqueto.) Iluade, Il s. m. grande urne, grand vaisseau Cadus, Il en terre cuite de différentes capa- cités. — Mesure d'environ raille litres. Gr. x«^of. Lat. cadus. Cadediou, interj. de surprise, jurons Cadebiou, déguisés et mitigés qui équi- Cadenoun, valent à tête-bleu, tôte-Dieu, Santadine, peste, diable, etc. La sévérité des peines infli- gées aux blasphémateurs donna cours aux jurons les plus excen- triques, qui invoquaient le nom de Dieu sans le prendre direc- tement à partie. Gadcirenco, subst. et adj. espèce de poire qui vient de La Cadière, village du Var. Gadeireto, Cadeirouno, s. f, petite chaise, chaise d'en- fant. Cadel, Cagnot, s. m. jeune chien, petit chien; Prov. cadèu. liai, catello. De cinq pouli cadèu que fasien, gau de veire. — Un autre co, se ié reven, lé garde un cadel de ma chine. A. Bigot, 1868, Faire si cadéu, rejeter vomirj CAD — 278 — CAD Cadel, il s. m. chaton, inflorescence parli- Catom, Il culière de certains arbres, le charme, le noyer, le châtaignier, le coudrier, le peuplier, le mûrier, le saule, etc. dont l'axe central se désarticule et tombe de lui-même après maturation. Cadela, v. n. gasc. mettre bas en parlant Cadera, d'une chienne. — Pousser des chatons en parlant des arbres de la fam. des Amentacées. — Vomir, rejeter après avoir trop bu. Cadelado, s. f. portée d'une chienne, Cadelas, s. »i. jeune et groschien. — Jeune campagnard, paysan. Fém. cadelo, jeune chienne, — Jogo coumo uu cadelas. Cadelo, 1 s. f. larve du trogosite mauritani- Canadelo, que, trogosita caraboïdes, qu'on Paneirolo, \ rencontre parfois dans les noix, le pain et qui fait des grands dégâts dans les grains accumu- lés. Cadeiià, s. m. cadenas, petite serrure Cadenat, mobile et portative qu'on met Cedenàu, ordinairement à une malle, au collier d'un chien, ou qui sert à fermer les deux bouts d'une chaîne, d'où est venu son nom. Lat. catenatum. Esp. candado. Cadenefo, s. f. petite chaîne. — Tresse de cheveux vers la nuque que por- tent les- tauréadors Espagnols. Cadenelo, s. /". lieu planté de genévriers Cadenedo, oxycèdres ou cade, arbustes Cadenièro, qui croissent spontanément sur les coteaux incultes. Gadcno; | s.f. gasc. chaîne. Lat. catena. Cade'îo, \ La cadeno ou lou cadenat dou col, les vertèbres du cou. — Fré coumo la cadeno don pous. — Mejoney sono. . ah ! sqnli dins mas benos D'ambé plazé, conla lou glas mourtol ; Anfin moun co, libre de sas cadenos, Bay debala dins laneit del loumbel. Jasmin, 182!!. Cadenoiin, s. m. chainon, maillon, petit anneau. Cadet, Il s. m. gasc. lepuîné, le second, le Cadichou, || cadet de la famille, le petit chef. Cap det. — Cadet de Bretagne N'a que ce que gagno ; Cadet di Nourman A proun s'a de pan, Cadièiro, Il s.f. chaise, chaise à dossier, à Cadièro, j bras, chaise roulante, chaise percée. — Chaire à prêcher. Gr. y-nh^f», V. l. chadera, chaïera. Port, cadeira. — Estara molt ben cuidada : Y en cadera d'or sentada Dormira en brasses del Rey. — Tant es sa dignita pléniôro Que s'assetet sus la cadièro. Cadièiraire, s. f. fabricant de chaises, tourneur en chaises. Cadièiro courrerelo, Carriot, à roulettes. s. f. chaise rou- lante, petit cadre Cadèu, Il s. m. don, présent, libéralité, Cadot, Ij cadeau. — Fête, régal, plaisir. — Pièi anfin, per se counforma A la modo de las mountagnos, La miéjo-émino de castagnos Cad6 toujour de foundacioun . De Lafare, 1842. Gadern, s. m. v. l. cahier, carnet, petit livre. Lat. quaternio. Esp. cuaderno. Caditi, s. m. gros drap gris, blanc ou brun, Burel, étoffe de laine étroite et à bas prix, dont se vêtissent les monta- gnards. — Voudrièi carga mi brayo de cadis. Esp. cadiz, grosse serge. Cadissaire, s, m. tisserand des Cevennes. GadiuèiHso, s, f. cosses des pois, des fèves, des haricots qui ont l'ap- parence laineuse du cadis, Gado, adj. chaque, tout. (Voir cade.) A cado cop. CAD — 279 — CAG Cadoleit, s. m. couchette, bois de lit. Cadaliech, (Voir cadaliech.) Cudoseo, n s. f. chouette chevêche, oiseau Machoto, \\ nocturne. (Voir cabeco.) GadriRsat, I adj. cardé, peigné, étiré. Cardussat, \ Gadriou, s. m. v. l. carrefour, croisement Gafour, de voies. Rom. cuadrivia. Gadun, pron. chacun, chaque personne. Cascun, Esp. cada uno. Cadascun, Rom. cad-om', chaque homme. — Cadun es parent dei riches. — Cadun Iroabara sa caduno, E jou, nou Iroubaré pas uno. — Tan dich, taa fach, cadun travaïo A démouli porlo o miiraïo. Gadiit, part et adj. tombé, déchu. Cafaroto, s. f. trou, antre, caverne. Rad. caf, creux. Cafardé II, s. m. petit hypocrite. — Pu- naise des bois, blatte. Adj. obscur, profond. Cafarniou, Cafourno, Catafourno, s. m, enfoncement, cachette, recoin, chambre obscure, débarras, capharnaum. mounlo — Semblavo la cafourno trevola chaucho-vièio. Cafetaki, s. m. cafetan, manteau. — • Ai très fés dessus mis espanlo Carga lou nègre cafetan. Call, V. a. remplir, presser, accumuler — Vénès à moun palai : trouvarés la pitanso Aurôs de que ? de tout, par vous caû la panso. Cafi, bas lim. gros morceau. [Cafinot, adj. frivole, vain, volage. ]afloe. Il s. m. grand chenet de cuisine à ICa/uee, tète de chien ou à tête fantastique, fÇhafuec, Il hâtier. Ital. capi fuoco. Daflra, v. a. v. l. tordre le cou, tourner ïCaMra, en bas. (Voir caravira.) [Cafour, s. m. bifurcation, division, croi- sement. Darourneja, || v. a. cacher , égarer. — Ca/fournia, || — Fouiller dans tous les recoins. Gafroiin, s. m. tuile canal, antéfixc. — Soun froun semble un tenle canal, Lis coumo un rouet de pelrinal. Caga, v.n. et act. aller à la selle. — Glisser, s'ébouler, se dit d'un peloton de fd. Cago-meîeto, Irembleur, peu- reux. Gagaclio, Saraïé, s. f. gasc. mésange huppée d'un naturel farouche. — Parus cristalus. Casadauleto Castagnolo, s. f. gasc. troglodyte, roi- telet, oiseau qui descend en automne des lieux montagneux et qui place son nid près de terre dans les buissons. Cnscado, || s. f. bévue, sotte équipée, entre- Cacado, || prise manquée, échauffourée, pas de clerc. Cagadou, s. m. latrines publiques, mur ou impasse où l'on dépose des ordu- res. Ital. cacatojo. Esp. cagadero. Gaeagno, Il s. f. diarrhée, dévoiemeut, Cagarousto, || épreintes. Esp. cagalera, flux de ventre. Gasaduro, s<, f. fiente, maculature, tache faite par quelque insecte, uno puce, une mouche. Gagaire, chieur, peureux. Cngal, s. m. tas de fiente, crotte d'ani- Cagalhoun, mal. — Avorton, bout d'homme. £■«^3. cagajon. Gaganiorto, Il s. /". manière de porter quel- Cabro-morto, H qu'un sur les épaules en tenant les jambes. Gagaraulo, s. f. escargot, hélice variable, CacalausO) hélice vigneronne. Ety. cagar-olla. Gr. ««««Ai^oî, qui dépose de la bave. — Cagaraulcto, sor li baneto. — Escargot Virago Montre moi tes cornes. — Dedins la bauco o li lauselo Acampas de cacalauseto. — E que vengue dijou malin Au maset, per se mettre en trin Davan quatre cent cagaraulo. CAG — 280 — ÇAI Cagarauïé, s. m. dim. petit escargot, un Cagarauloun, petit pot, petite tasse de café ou de bouillon pour un malade. Gagarel, s, ni. mendole commune poisson de 20 cent, qui ressemble au hareng mais dont la chair est commune. — Mœna vulgaris. Cngarelo, s. /". crottin de brebis, fiente des Cagaroto, vers à soie, fiente de poules ou Migo, j de pigeons. Ital. caccole. Gagarelo, s. f. mercuriale annuelle pi. Mercurim, fam. des Euphorbiacées à fleurs Cagarelel», verdâtres, mercuriale vivace, pour lavements purgati fs. Gr, KdKdXiti, Merc. perennis. Cagaroto, s. f. Euphorbe épurge, cala- pusse. Cagatrau, Cago-niou, s. m. le dernier éclos, le der- nier né. Gagnar, s. m. lieu exposé au soleil et abrité du vent. Chenil, abri que recher- chent les chiens. Lieu où se ras- semblent en hiver les oisifs, et dont la Puerta del sol à Madrid eslle prototype. — Un foulrau d'Oar, nègre a pelu. Que fumavo sa pipo aucagnar estendu. A. Bigot, 18GI. Cagnardië, s. m. fainéant, paresseux, qui imite les chiens dormant au soleil. Rad, can, cagno, chien. Cagiiardiso, s. /". paresse, fainéantise. Cagno, Brodo, Flaquige, s. f. ennui, langueur, mauvaise mine, nonchalance, cagno, chienne. — Pcr se i'acoussa aguèron pas la cagno. — Fat la cagno, il fait la mine. — T»pla seras mourdu dou can que de la cagno . — Leilour, me fagues pas la cagno. — Li couqoin avien pas la cagno Per i'é sauça de biscuit. Cagno, s. f. traitoir, outil de tonnelier com- posé d'un crochet en fer articulé au bout d'un long manche en bois. Il sert à allonger les cer- cles et à faire céder les douves pour les assembler sur le fond. Cagnoto, s. f. bonnet de nuit, bonnet de dessous, cornette. Gagnousi, adj. cagneux, qui a les jambes torses comme les chiens bassets. — Paresseux, qui a la cagne. — Am'Iou varlet, empcrit ou cagnuus Per bédopaz aurioi paraulo adrecho. Mes à iroun biai, o dins moun léta-dous Vcirié que eau leni l'ealcbo drecbo. Gagnoiitado, Cadelado, CagnÙH, Cagnot, s. f. portée, ventrée d'une chienne. — Chose bâclée, mal faite. s. m. squale glauque, gros pois- son presque aussi redoutable que le requin. Chien de mer bleu verdâtre et à ventre blanc, qui arrive jusqu'à deux mètres de longueur. Cago-eliiu, s. m. anserine bon henri, toute bonne, épinard sauvage. Gago-nianjo, s. f. basse fosse, cachot. — Voutli pa' na peurri dins uno cago-manjo Aimi la libcrta e fugi la prisoun. Gago-nia, Coucairôu, Gago-prin, Cago dur, s. m. le dernier éclos d'une couvée. adj. vétilleux, avare, chiche, ladre, vilain. Cagot, ». m. goîtreux, scrofuleux ou hydro- céphale, individus que l'on ren- contre dans les vallées de toutes les chaînes de montagnes et que l'on croyait autrefois ôtre les débris d'une race particulière, Goths, Sarrasins ou Maures. Cagoyo {à la), sur le dos, à califourchon. Calius, n 5. m. gasc. chat-huant, chouette, Caus, 11 oiseau de nuit . Çaî, adv.de lieu, ici, çai es, il y est, çai vendra lèu, il viendra bientôt, çai en reire, jadis, autrefois. CAI 281 — CAI Gaïa, Calha, Caïa, Calha, Calhado, V. n. prendre, durcir, se figer, épaissir. Lat. coagulare. Ital. qua- gliare. Esp. cuajar. Port, coalhar. adj. ctpart, caillé, coagulé, laitage durci, présure. — Jonchée. — La bono caïado. Esp. quien quiere la cuajada ? Ca'ia, I ado. imp. cri des enfants quicorres- Giyo, 1 pond à pars, fuis, cours, pour don- ner l'alarme ou éviter une sur- prise. Gr. Kcua, brûler. — Li drolejogon à caio. Caiastrasr, adj. dépréc. de can, cagnard, flandrin, efflanqué, efféminé, paresseux. Caïau, s. m. caillou, silex, fragment de Calhau, pierre arrondi par l'eau. Rad. cal, dur, caia, durcir. Fr. centr. caille, caillote, chail- lou. Port, calhau. V. f. caillid. — Argile à chailles, à noyaux. — To \i mande un caïau, Caïé, adj. bigarré, de deux ou de plusieurs couleurs, caillette. Caïé, 1 s. m. cahier, assemblage de plu- Cayè, Il sieurs feuilles de papier ou de par- chemin. Angl, quire, Bas. lat. quaternum, par quatre, Esp. elltal.quaderno, cuaderno. Caièto, Il s. f. présure, caillette, matière Catèro, j| acide qu'on trouve dans le qua- trième estomac du veau et des jeunes animaux ruminants. Elle s'emploie pour faire cailler le lait et il en faut un gramme par litre de ce liquide. Caièu, s. m. prov. levée, amoncellement, décombres. Cailhar, v. a. gasc, impatienter, irriter. CaÏMia, V. n. v. l. tomber en faiblesse, lan- guir. Esp. caimiento ; caer, tomber. Caïn, adj. méchant, faux, fourbe. — E vous Reinar, beslio caïno, Sias un finas ; mai, iéu Mounino, Vous darièu de ijoun, sièu pu Uno . M. Bourrelly, 1871. Caïna, v. n. prov. gémir, craquer, grincer. — Faire le caïn, le méchant. Ital. Caina attende chi'n vitaci spense. Dante. Caïiie, Il s. m. ombrine commune. Daine, y Umbrina vulgaris. Gros poisson de la Méditerranée dont la chair est blanche, de bon goût et de facile digestion ; à Bayonne on l'appelle borrugat, en Espagne borrugato à cause de leur barbillon qui ressemble à une verrue. Caïo, Il s. f. caille commune, oiseau de plaine . Calha, 11 et de passage qui nous arrive au com- mencement d'avril et niche à terre, dans les blés ou la luzerne. Lorsque les cailles sont grasses elles constituent un aliment déli- cat et stimulant. En hiver elles émigrent en Egypte en Asie, en Syrie, et dans tous les pays chauds. — Perdix coturnis. Ital, quQglia. — S'avdslou mourre beisarèu, En louleis agraJarcs lèu ; Loi caïo tûumbamn rouslido !.. M.Eourrclly, 1871. Caioii, s. m. prison, cachot, basse fosse. Gr. Kccixp, trou, creux. Caïùiis, Il s.m.plur.Dauph. porcs, cochons. Coïous, Il Esp, cochino, — s'en fugué donne, o se lougié vès un omo i!'aqu6u poïs que lou mandé à soun doumaïne per garda lous coïous. Caira, h verb. act. tailler, équarrir. Cairat, ll Adj. carré, anguleux. — Perché, élevé. Lat. quadratus. Caire, s. m. angle, coin, côté, biais. — Car- reau au jeu de cartes. — Se bategueron jusqu'à-tan Que lou roi toumijé dins un caire, Eslendu mort per lou cantaire, J. Brunel, 18S9. — Aimas bon mieu resta souloto. Au caire de voste fougau ; Leissas li danso e la telelo I calignaire fouligau. A. Mathieu, 1856. 18. CAI —. 282 — CAL Cairrji», V. a. et n. poursuivre à coups de I Gaisaoun, H s, m. petit coffre de charrette pierre, attaquer, démolir. Queïssoun, y ou de voiture. — Banquette à coffre. — Compartiment. Gnitioii, adj. prov. chélit, misérable, malin- Calroun, Cantoun, CnÏ8, Cays, (Voir aca/ra.) Cairel, «• m. v, l. carreau, trait, foudre. — Fronde. — Galon, bordure. — Carreau de brique ou de marbre. Cairela*/ adj. bas lim. carrelé, pavé en bri- ques. Caïrelièro, s. f. fente, trou allongé, meur. Flan, trière, petite fenêtre. Cairié, Il ». m. drap de grosse toile sur Flourié, (j lequel on place les cendres de les- sive. — Torchon, essuie-mains, couverte. s. m. fragment de pierre, cail- lou, pierre d'angle, encoignure. (Voir queiroun.) — 5. m. cynips de l'olivier, petite mouche, insecte hyménop- tère qui pique les olives pour y déposer ses œufs. rad. de Katp», capsa, caisse, boîle. — Mâchoire, alvéole, dent. — Bouta lous caïsen desubranso, ■ jeûner. CaidMR, V. 0. chausser, tasser, butter. CalHiiRl, Il s. m. dent molaire, grosse dent, Caissau, H chicot. — E n'abio rés de ço que cal Per se bouta jouis le caissal. Caï0Hat, part, et adj. ragot, court, ramasés. Caisao, s. f, coffre de diverses formes Caysso, pour serrer des marchandises, des Arco, vêtements, de l'argent, etc. — Tambour. — Cercueil. II. cassa. Port, caixa. — Noslre chi vei (lins uno caisse. Un jonino lapin estacat; Sauto dessus. . . d'un cop de maisso Lou lapinot es eslrauglal ! Tandon. CaiMSO d'espargno, s. f. caisse d'épar- gne et de prévoyance oii les ouvriers économes, les domesti- ques vont déposer des petites sommes, qu'ils peuvent retirer à volonté. gre. s. f. gasc. misère, pauvreté. — Saleté, malpropreté, ordure. Gaitioii^> Caitivié, Caitiouonien, adv. gasc. misérablement. Cajaroco, s. f. hutte, trou de rocher, tau- dis, chaumière. Caje, I] V. h. gasc. tomber, choir ; Cajudo, Caire, Il chute. Gajoiila, V. a. cajoler, flatter, caresser, cap- tiver, plaire, enjoliver. Ety. joli. Gr. yi\»ai, sourire. Cal, Il rad. de x.»xm, brûler. Lat. caler e. Cald, 11 (Voir caud, caoud, chaud. Cnl, rad. de x^^'î, pierre, caillou. Cal, ». f. présure pour faire cailler le lait. Gai, 11 verb. impers, il faut ; des verbes caler. Chai, chaler vouloir, désirer. Caou, 11 Lat. ca'ere, se passionner, d'ovi cali- gnaire, amoureux. noun-chalen, indifférent. — Noun m'en cal. — Me n'en cliaule pas. — Sey malhurous, ey perdut moun amigo, Me cal mouri, me cal mouri. Jasmin. Perqu'ana cerqua lliont quant avion jouis loos els Toul ço que licalhù Cala, v.a.etn. abaisser, lâcher, disposer, relâcher, céder, mollir, arrêter,j fixer. — Rester, demeurer. Bouder. — Ce verbe, outre sesj nombreuses acceptions est sou- vent pris abusivement pour lej verbe calha. Esp. callar, se taire,| cesser. Exemp. — Calo ti plour. — Tant plus forto es la pluèio, tan lèu calo — Aro es signa, risca» pus ren MoQule papié soun barbo calon. — Eici calas ooo oaro. CAL — 283 — CAL — I perdigau, i bonscarido Se véiics tu, cala li las, lèu mo farai l'erbo flourido, E m'eîcoundrai clins li pradas. Mistral, 1839. Gr. ;e«x«», lâcher, détendre. Bass. lat. chalare. II. calare. Galabas, j s. m. cordage, amarre. — Petit Galbas, \ palan. (Voir cablas.J GalabaNso, s./", calebasse, fruit des Cucur- bitacées ; courge vidée et séchée dont on se sert en guise de bou- teille ou d'écuelle. Esp. calabaza. Port, cabaza. Calabrun, s. m. crépuscule, lever du soleil, fin de la nuit. — Lon joar douçameuet fa plaça al calabran. — Veici lou calabrun, aro lou jour s'abeno — L'aucèu dou calabrun , la chouette. Calada, 1 v. a. paver, garnir de pierres, de Il cailloux, de pavés une rue ou une cour. s. m. et fém. pavé, pierre plate, cailloux assemblés ou étètés, dalles moyennes ci- mentées, briques posées de champ, comme dans les villes d'Italie. - Dei chalo su lei calado Entende plu leis «sclô. . . . — Quand avés fam manjaïas de calado. Paba, Caladas*, Calado, Caladoun, Caladalre, Pavaire, s. m. paveur, ouvrier qui place les dalles ou les cailloux. — Un caladaire proun malin Qu'avié la lengo ben penjado Un jour plaçavo de calado, Davan l'oustau d'un médecin, Lou desgourdi se despachavo. N'en mélié dos au 116 de très, Créien d'estre vist de parés. Bonnet, iStiO. Galam, n rai. du Gr. etcc\»fto(, roseau, cha- Caram, || lumeau. Lat. calamus. Galanian, H s. m. grosse poutre, la plus Caraman, Il haute pièce de bois qui forme l'arête d'un couvert, le sommet des deux pentes. — Arêtier. Gr. KXfK, sommet. Galamandrié, Caramendrié, Pichot chaîne, s. m. germandrée offici- nale, sauge amère, chasse- fièvre ; fam. des Labiées pi. à fleurs roseSypour infusions toniques et stomachiques. Galainandriii, Manjo-fango, s. m. vent fou, vent du Nord-Est. — Eolo ten jout sa counduito Lou fier aquiloun e sa suite, Tréraountano, aguialas, marin. Narbounés e calamandrin. Favre. Galaniandro, s. f. étoffe de laine sergée et satinée. — Lasting. Esp. calatnaco. Port, durante. Calaïuar, s. m. v. l. écrltoire, étui qui renferme les plumes et l'encre. Gr. KKX»ii»fniiK It. calamajo. Calamela, 1 v.n. jouer du chalumeau, des Chalamina, \ instruments rustiques ; flûte de Pan. (Voir auboï.) Galamen, 1 s. m. calme, silence, cesse, Calamo, repos, tranquillité. De cala, Calaumo, céder, mollir. — Es la calanco fresco ounte anan quand sian las, Vièure d'amour e de calamo. J. Monné, 1874. Calanien, Il s. m. mélissecalament, à peti- Calaman, 11 tes fleurs purpurines , pi. Menugueto, \\ Labiée , commune dans les bois et les terrains secs. Lat. calamintha nepeta. Gr. KctXcifiDiêo!, bonne menthe. Ital. calaminta. Esp. calamiento. Galanièii, 11 adj. nigaud, imbécile, paysan, Gargamèu, 1| rustique, berger. Galamo, Il s. m. et fém. tuyau, chalumeau, Calamet, pipeau, anche. Calamero, \\ (Voir caramelo, carumelo.) Galan, Il s. m. morne, sommet, but, cîrae. Calanc, || — Abri. — Rocher. — Escouto me, ièn vole Qu'escales eilamoun au bout d'aqnèa calanc E que me tomes quauqui figo. M. Girard, 1866. Galaueo, s. f. anse dans les pêcheurs. Rad. calf cala, calar. crique, petite baie rochers pour les CAL — 284 — CAL — Amigo, veici la calanco ! Lou bonur, vc-lou quo parèi ! Toul nous sourris, plus ren nous manco. Tavan, 1860. — 0 dich — au found lia la calanco Rejoun sa iolo ben estanco, E neit facho, rintro à soun mas. Floret, 1858. Galandrns, s. m. lourdeau, grand benêt. V. n. sauter, courir, se réjouir, dégoiser, chanton- Calandreja, Calendreja, ner. — Ouey (lounc quo lou bel mes arribo, De plasé chappi ma salibo, E m'es abist que bau déjà Pelgrau ramié calandrejà. Goudouli . Calandrin, s. m. amoureux, tendron, cœur sensible, plaisant, de bonne humeur. Calandrelo, s. f. alouette calandrclle, Calandrino, — Alauda arenaria. Courrentio, Oiseau de passage qui paraît au mois d'avril. Ces alouettes se répandent dans les vignes, dans les garrigues, dans la plaine et courent avec rapidité à la recherche de leur nourriture. Elles animent la campagne de leurs chants. CalandFO, n s. f. alouette calandre, oiseau Calandras, chanteur du matin, dont la femelle niche à terre dans les herbes ou au pied des buissons. Ces oiseaux vivent en captivité et retiennent facilement les airs qu'on leur apprend. — Fai un tem de calandro, temps calme et chaud, par lequel chantent les alouettes. — Aco es la calandro de Basco. — Cusson, charançon des grains. Calandro, s. f. machine à rouleaux de bois dont nn se servait pour lustrer ou aplai'r les étoffes. Bass lat. calendra. Gr. «t/Aiy^f»f, cylindre, rouleau. Gala«, Cala, Calaou, Crouvel, adjy arrêté, soutenu, bien fourni, riche, cossu, bien mis- Gr. K»\ci, beau. s. m. bas lim. coquilles d'œuf, do noix, d'amandes, écale. Galaren, s. m. évent, grotte, caverne formée par la dilatation des gaz. Gaica, V. a. fouler, sauter, presser, enfon- Cauca, cer, tracer, inculquer. Ital. calcare. Galcina, v. a. calciner, brûler, réduire Carcina, en chaux par l'action du feu. — Inquiéter, tourmenter. GalcinamcH, s. m. tourment, inquiétude, souci. — Risds de «ons calcinamens CalçoiiiiH, s. m. plur. culottes de dessous en coton ou en laine. Ital. calzoni. Esp. calzones. Galculnîrc, s. m. calculateur, chiffreur, de calculus, caillou, ce qui ser- vait à tenir compte. Galcun, pron. ind. quelqu'un, ^ une per- sonne. Galdra, futur, il faudra, du verbe impers. Gale, Il V. imp. falloir, être nécessaire, conve- Calher, \\ nable. Lat. calere, désirer. — Princesso del Metjonr, Nimestan encanlado, Bilo al gran sourei, al ciel blu, Per legi la grandou sulla peyro pintrado Calho que benguessi ché tu !! Jasmin, 184(8. Galeohoun, s. m. petite voiture d'enfant. i Galeg^na, Caligna, V. n. courtiser, faire l'aimable, l'amoureux, ôtre assidu. Gr. naXiiiha. Lat. calere. — E nautri, o mis ami, caligncn lou flasqnet Desssoulo l'autonnado. Calegnado, Calignado, s. f. espèce de raisin noir qui fournit un gros vin alcooli- que, de calere, ôtre ardent. Galignase, s. m. amourette, galanterie, prévenance. Calesnatre, Caligmire, Calel, Calèu, CAL s. m. galant, amoureux. Calen, Galéu, Carel, s. m. lampe à queue ou à croc. - De sa courouno l'orro pel Luzis coum'un quioni de calel, E d'amb le plus prim do sa tufo N'enconrdarion uno baudufo. Goudouli. — Acanlouna dins la cousino Un laid marrit pichot calùa Soulct fasio 'nca bono mino. Boudin, 1853. S. m. lèchefrite , ustensile de cuisine, — Ableret, petit filet carré fixé sur une barque et que l'on relève au moyen d'un contre- poids. — Petite carte à bords relevés dans laquelle on fait fondre à la flamme d'une bou- gie de la cire, de la graisse, de l'huile pour faire du cérat. Adj, chaud, brûlant. Galenda», s. m. bûche de Noël, le Souc de Nadau, plus gros morceau de bois que l'on met au feu la jeille de Noël. (Voir cacho fio). — Diùu moun nouvè davan la crèclio Quilha sus lou boues calendau E louto la famibo drecbo Escouto caula lou rigau. Gam, 1801. Calendo, I s. m. gasc. le premier jour du Caïendro, j mois. — Festin que Ton fait la veille de la Noël. Lat. calare, appeler. Gr. KnXîiv, convoquer. — Calendo es la bello soupado Quand degun manco à l'acampado. A. Tavan, 18C8. Galenius, Calem-siau, . Calfa, Calfa (Se), Cairo-i>é, Caufo-pé, inter j.talsons-novLS, silence, res- tons en paix. V. «.et rec castr. chauffer, pro- duire delà chaleur. — Se chauf- fer, s'approcher du feu. Esp. calentar. I s. m. chaufferette, petite boîte garnie de tôle pour tenir les pieds chauds. It. caldanuxxo. - 285 - CAL Calfo-Ieit, | s. m. bassinoire, bassin de Gaufo-lhé, \ métal à couvercle pour conte- nir de la braise; Galha, Il v. n. se taire, se soumettre, bou- Caîa, Il der, refuser. — Se calmer, s'apai- ser Calho, tais-toi. Esp. callar. Calha, \ V. a. cailler, figer, coaguler. Caïa, 1 It. qmgîiare. Esp. cuajar. Galhas, Il s. m. caillot, grumeau, agglomé- Caîhoun, jj ration de la partie spongieuse du sang ou du lait. " Galhat, I adj. et subst. lait fraîchement Galhado, Ij caillé, jonchée. (Voir caïa.) Galhaouari, | s. m. gasc. charivari, bruit Calibari, || de cailloux. Calliau, Cairal, Caiau, Fréjau, s. m. caillou, pierre arrondie par l'eau, pierre précieuse brute. — - Fragment de roche, silex, quartz. — La sciènci, d'un diaman réiau Pôu faire, dison, un caiau Nègre coume la chaminéio. Plus grand miracle fai la man. Car lou caiau doven diaman Quand dessus i'as pinta Miréio. Mistral. Galhë, Calhol, arfjf. bigarré, de deux couleurs, pie; (Voir caHé]. Galliet, adj. et subst. avare, ladre, cachotier. — Écorcheur, équarisseur. Galhetièpo, s. f. petitejarre,vaseen terre; Galliioua, Calhiba, Galhouna, Caliouna, V. a. gasc. cheviller, enfoncer une cheville. (Voir cabilha.) [ V. n. faire une portée, en par- I lant des truies. (Voir caious.) — La Iruejo a calhouna. S. f. cendre chaude. Galibado, Recaliou, — Lous pés sas caufo-lié ou dins la calibado. Galibandiou, s. m. gasc. jupon qui des-> cend jusqu'à la cbevillo. CAL 286 — CAL Cnllbari, Chalibari, Charaverin, Chanavari, s. m. charivari, concert burles- que et bruyant de poêles et d'instruments, discordants. — Ari, bruit, cris. — D'un fier chalibari festeji lous coumbals, Canti lou trio, la guerro e lous famus soaldats, Jasmin, 183(. Calibot, s. m. caillebolte, grumeaux de lait caillé résultant de la prépa- ration du petit lait. — PâStre le soubendras, al tour de ta gamello, Qu'avioj de caliboti ta coumoulo escudelo. Peyrot. Calibou), courbure. — En descenden, cntendéguen miés loa chambis di fedo. Canibe, Il s, f. gasc. jambe, partie inférieure Camo, 1 du corps, tronc des arbres. — Gambo, I Pièce de bois, soutien, pilier. Gr. K»fiv>i, courbure, articula- tion. Esp. et II. gamba. — Poudiiîi pas pus leva cambo. — Te fiscs pas loajour ci cambo que te porton. — Acô me coupé bras "et cambo. — Fasié bello cambo. — l'aven donna li cambo. — Piéi, prenon louli dous ma cambo per chivan E de mei nivou blu redescende eiçavau ; Adiou alor, adiou o mei souiige o ma Muso. Rej'baud . Cambo lasso, s<, f. course inutile, fausse démarche. — N'iaque per courre après lei plaço Mai de dés an fan cainljo lasso, E si dounon fouùço de mau, Per jamai passa lou lindau. M. Bourrelly, 1870. Canibô, Cambou, Chambou, s. m. bon champ, bonne terre, terre d'aluvion très-fertile, comme elles se rencontrent au pied des montagnes, dans les vallées. N. prop. Cambon, Ghambon, Chamboredon, etc. Cambou, pièce de bois courbe, genou. Canibourleja, v. n. gambader, sautiller. — Tout en un cop, d6u tems que senso braio cambourlejavian dins l'aigo, vèse pareisso moun paire à trcnto pas. CainboTira, Il v. a. bouleverser, culbuter, Catnbobira, || renverser, tourner. V. n. trépasser, mourir. — Toutis ban à l'azard, e la ma que les meno Coum'al jour del cabos b'a tout combovira. Cauiboiiiilo, s. f. camomille des champs, Camoumilo, pi. fam. des Synanthérées Margarido, à fleurons blanc et jaune, Amarun, qui ont une odeur forte. — Anthémis arvensis. — Camomille noble. Anthémis nobilis dont on fait des infusions toniques et fébrifuges. La camomille élevée, Anthe- mis altissima, et la camomille des teinturiers. Anthémis tinc- toria, possèdent des propriétés analogues. On fait encore avec les infu- sions de ces diverses fleurs, de l'huile et du jus de citron, une mixture vermifuge pour les jeunes enfants ; on en prépare enfin des lavements, des cata- plasmes, des lotions, des bains aromatiques pour les malades affaiblis par ' matisme. la goutte ou le rhu- CaiMboy, Cambouy, s, m. cambouis, graisse mêlée d'oxide de fer par le frottement, et qui sort du moyeu des voitu- res et des charettes. Cambra, fl u. a. et rec. cambrer, arquer. Cambra (Se), |) courber, voûter. — Se plier, se cambrer, de x-ui^afa, voûte. Bass. lat. camara, chambre. Canibrado, s. f. nombre de soldats ou Chambrado, d'ouvriers qui logent ou qui se réunissent ensemble. — Assemblage de vers à soie, édu- CAM SJ91 CAM cation simultanée de ces insec- tes dans une ou plusieurs pièces. — Excavation. — Galerie des mines, CanibrasBO, s. /". société ouvrière, réunion populaire dans une grande pièce, pour boire et fumer, ou pour souper en commun. It. cameraccia. Cnnibresino, s. f. toile fine qui se fabri- quait à Cambrai. Ital. cambraia. Esp. cambrayon. Gnnilireto, n s. f. petite chambre, cabinet, Chambreto, | alcôve. — E loul très, dedins U crambelo Preguèron Uiou à ginoulhous Kntre quatre pecouls d'un biel lUieyt en sargeto. Jasmin, J888. Cnniliro, Chambra, Crambo, Membre, s. f. chambre à coucher, une pièce habitable, partie d'un appartement. Chambre de tra- vail, chambre meublée. — As- semblée politique, corps législa- tif. Ital. caméra. Esp. camara. — L'auro meno ; mes qu'im]norlo ? lèu me boufo pas lei dél : Quand ai ben sirra ma porto, Dins ma cambro sièu caudet. Reybaud, 18S0. — Mes d'uno pichouno bignoto Oun per crambro n'ey qu'uno grolo, Ouu iousbidots se counlayon. Jasmin. » Canibroul, s. m. éruption sanguine à la Camhrioul, figure ou sur le corps des Cambrieul, jeunes enfants. Cnmbrou», Il s. m. valet de chambre, Cambrié, [j domestique. It.cameriere. Canibut, Il adj. qui a des jambes, des lon- Cambarut, 11 gués jambes. Canibu80> s. f. endroit fermé où l'on tient les provisions de bouche dans un vaisseau et oîi l'on fait les dis- tributions journalières. AU. provision kammer. s. m. chameau, quadrupède rumi- nant à long cou et à une ou deux bosses. — Terme injurieux pour taxer quelqu'un de bossu, de contre- fait, de lourdeau. Gr. x.»iiyiXci. Arab. djemel. Esp. camello. Angl. camel. Un jour li sauté surl'osquino; Vaqui l'onae emc lou caméu Soci louil dûus, vosin, vesino, Ensem l'on s'accouslumo lèu. M. Bourrelly, 1870. Canieleja, Camela, Gantel, 'Jamèu, V. n. badauder, aller et venir, flâner. — S'élever, grossir, s'enfler. — La mar camcio aqueslc malin. Ganielo, s. f. monceau de sel accumulé en forme de pyramide allongée et recouvert de roseaux pour le préserver de la pluie. Camelot, Il s. m. camelot, grosse étoffe de Camelote, \\ laine ou de poil de chameau pour couvertures ou pour embal- lage, d'où est dérivé cameloto ou marchandise de rebut. Gainfre, s. m. résine végétale, Irès-volalile et d'une odeur pénétrante. Le camphre très-employé en méde- cine provient du laurier cam- phrier du Japon. — On sait qu'une certaine théorie théra- peutique en a fait un remède universel. Gr. Kxtpovfei. Arab. kafoiir. Esp. alcanfor. Ital. canfora. Cainfourato, Camfrnlo, Garni, Camin, Comi, s. f. camphrée de Mont- pellier, pi. fam. des Sol- solacées à fleurs blanchâtres et à odeur de camphre. — Camphorosma Monspeliaca. — Armoise camphrée, pi. fam. des Synanthérées j plantes à vertu sudorifique. — Artemisia camphrorata. s. m. chemin, voie, route, moyen d'aller d'un lieu à un autre. Sansk. gam, kam, aller, marcher. AU. kommen, aller. Esp. camino. CAM — 292 CAM — Moun ami, la mor te pôu prendre en camin. — ' Fai tan de camin coumo la luno. — Béu camin es jamai long. — De pertout i'a uno lego do marri camin. — Segnour, ribièro o camin, Soun pas toujour de bon vesin. — Lou camin de lavido n'es que mounto e davalo. — Digas-li de ma pari que per fa Ion camin Acô vous sousten pas courao un veire de vin . M. Bourrelly, d870. — Laissen à la foulo que passe La mar, lavilo c lou camin. Méry,1838. — Mes la mort a cabiat, penden aquel trajet Lou gran cami d? fer en un cami de fêt. Jasmin, 1842. Ganiia», Camiardo, s. m. et f. blouse de grosse toile dont se servent les vignerons et les charretiers. Ganiiua, v. n. cheminer, marcher, aller à pied. Ital. camminare. Port, caminhar, — Caminavo, pièi s'assétavo Davan li porto, sus li ban ; E demandav'un tros de pan, E lou manjavo, e pièi caniavo. Ad. Dumas, 1887. — Toumban, levan, tant caminèron. Que dins sept ouros arribèron Las dents longos, coumo lou bras A la visto de Carpentras. Favre, 1779. Gnniinado, | s. f. promenade, allée, ave. Cominado, \\ nue. — Presbytère, maison du curé. ~- Mes del found de sa caminado L'ome del ciel auyô milhou sagut Derrouca lou peccat, la maligno pensado. Jasmin. Caniinol, Caminoun, Camiolo, s. m. sentier, petit chemin à travers champs ou montagnes. — E pel l'autro la gleyzeto Las prados, lous caminols Lou cabanot, la muzeto, E per tems lous roussignols. — Metjour sounel à Boue ; dios filhns paresquèron A dus biels caminols ; apey se junisquéron Entre la Capeleto e lou Mouli de ben. Jasmin, 18ii . Gaminau, s. m. chenet, ustensile de che- minée. Ital. cammino. Gamis^ado, s. f. attaque ou surprise de nuit dirigée contre une ville fortifiée.— Ce nom leur fut donné parce qu'on surprenait les habitants en chemise , ou parce que les soldais cachaient leurs armes sous des blouses. Ganiisavdii, s. m. plur. on désigna ainsi les Calvinistes des Cévennes et de la Lozère, qui prirent les armes après la révocation de l'Edit de Nantes, et ils prirent ce nom sans doute parce qu'ils mettaient leurs chemises par dessus leurs habits, ou parce qu'ils portaient des sarreaux de toile grise pour uniforme. Gftmiso, s. f. chemise, linge qu'on porte sur la peau, long vêtement de des- sous en lin, chanvre ou coton. II. camicia. Port, catmsa. Bass. ht. camisia.'Arab. camxs. — Aves bèu à préclia, la modo l'ai soun tiin ; Uno fés qu'a parti, ren l'arresto en camin. Quand s'agirié d'ana'n camiso. Autheman, 1838. — L'avien mes à la camiso. — Camiso vielho noun CaniiHoiin, Camisolo, Gammas, Capmas, ten pount. S. m. et fém. chemisette , petite chemise d'enfant. — Petite robe qui se porte sur la chemise. s. m, et n. pr. hameau, group de maisons champêtres. héurn. jambe, petit Gaiiiou, Il s. m. et f. Camoto, Il jambe. Gameuflet, s. m. sifQet qui lance du noii^ ou du blanc sur les joues, jeu d'enfant. — Affront, mortifica-j tion, moquerie, risée. — Fourneau de mine, fougasse.] Ety. cam pour calam flare souffler. Gaiiip, Can, s. m. la campagne en général pièce de terre labourable. — Em-j placement où les armées dres sent leurs tentes. CAM — 293 CAM Gr. xuft, terre, surface. Lat, campus. Esp. et It. campo-cambo, vallée. (Voir can, champ.) Campa, Il v. n. etrec. camper , être sta- Campa (Se), Il tionnaire, s'établir, s'installer, s'aménager. — Séjourner tempo- rairement. - Instruire, avertir, prémunir. — Vivre, échapper à la mort. — l'a proun tems que campo. Canipasnar, Il s. m. paysan, celui qui Gampal, | habite la campagne. Dans un sens pejor, qui a l'air rusti- que, maladroit, embarrassé. Rad. camp. Ganipagnoulé, Vinous, Enbinassat, s. m. champignon de couche , agaric comes- tible, cultivé dans les caves en toutes saisons, ou sor- tant spontanément dans les champs ou les bois après les pluies. Ganipana, Il v. a. carillonner, sonner les Campaneja, || cloches, brandiller la sonnette. — Agen drom e l'a.bo puntejo ; Lou bachcl a campanejat ; ParleD biste, sans brut, sul l'aigo que berdejo. Jasmin, ISÎO. Canipannire^ Campante, s, m. sonneur de cloches. liai, et Esp. campanajo, campanero. Cainpaiial, s, m. tour, clocher, paroisse. Ganipuitege, Campaneje, s. m. clayon, étagère sur laquelle on élève les vers à soie, ou l'on conserve les fruits . Aménagement. — Vegnié d'autre rambal ; mescladis de ramasses Amouriés, castagnes, pivous, sauzes, bartasses, Campancjes, canis, posses, coubles, mountans. Escales, paiarons, taulos, cadièiros, bans. Félix, 1872. Ganipaneto, Il s. f. clochette, sonnette, Campanelo, \\ clarine. — Un grand nom- bre de fleurs monopétales, à clochettes pendantes portent ces noms qualif., et entr'autres les liserons, les ombilics, les fleurs des Amaryllidées et des Campa- uulacées. Canipaneto s. f. Ancolie commune, de hartas, Galantine, gant de Notre- Galantino, Dame, pi. fam. des Renon- culacées à fleurs bleues pendan- tes. Aquilejia vulgaris. Canipaneto II s. f. grassette commune, de sagno, || langue d'oie, lue-brebis. PI. fam . des Lentibulariées à fleurs violettes. Pinguicula vulgaris. Canipaneto II s. f. fritillaire Méléagre, de mountagno, \\ tulipe des prés pi. fam. des Liliacées à fleurs rouge â- Ires. Canipano, s. f. cloche d'une Eglise, timbre d'une horloge. — Tournure, cri- noline. Esp. et Ital. campana. — La campano a souna l'Ângelus auvilâge. — Aubrul dicampano e diboumbo, e au milau d'un popie que picavo de man. Campardin, adj. roué, dévergondé, cou- reur. — Yèu crezi fraiicomen qu'aquelo campardino Lou mtSnara pus luen que noun «e l'itnagino. Cai.nparol, |l s. m. nom commun à plu- Campairol, D sieurs espèces de champi- gnons qui croissent spontané- ment dans les champs. Même étym. que ce mot du b. lat. cam,pinio. Ital. campignuolo. — Campairol jaune, blanc, nègre, — Campairol de biàu, de sauze. — Campairol pegous, pelut de l'amadou, etc. Campas, s. m. champ, étendue, lice, carrière. — Noueslro lengo, luen de mouri, Dins lei campas de la sapienço De mai en mai fa sa creissen(0, E sempre la velrés fleuri. M. Bourrelly, 187i. Campeja, (1 v. n. poursuivre quelqu'un , Cousseja, Il pousser devant, courir après, chasser, faire peur. Ital. campeggiare, Gr. ct»aftTii»f. — L'avea campeja & cop de peiro. CAM — 294 — CAN — E quand véjel veni soun tonr, E que déjà lou campejavon, Crezéguet d'évila sa fin En cabussaut dins lou bassin. Favre. — Aquel qne tout l'an cassejo, Que fai pas d'autre œeslié, Per un lapin que campejo, Oasto un parel de souïé. Roustan, 1S20. Canipejaire, adj. qui poursuit, qui cherche à atteindre. Ganipeatre, s. m. et adj. lieu champêtre, sauvage, montueux, pittoresque. — Dins lou silenci dou campestre. Gan, Camp, s. m. champ, plaine, causse, plateau sur les montagnes, lieux de dépais- sance. Ganipet, Campât, s. m. petit champ, terrain semé. — Un campât de fabos. — De blat tous lous canipet dau- rejon. Canipet, s. m. bois de Campèche, arbre de la fam. des Papillionacées. — Hœmatoxilon campechianum, dont les copeaux ou l'extrait sont journellement employés dans la teinture industrielle ou de ménage. Canipîé, Il s. m, garde champêtre qui pré- Campiaire, y serve les récoltes ou les fruits du maraudage ou du grappillage. Gaïupilha, v. n. marauder, piller, courir les champs. Gampis, s. m. et adj. fripon, insolent. — Bâtard. Gaïupissado, s. f. impertinence, vilain tour, friponnerie. Gampo, 8, m. la clé des champs, congé, jeu, chasse. — A gué lèu prés campô. — Lou mesire nous a douna campô. Campoleit, s. m. v. l. tente, lit de camp. Camiiehet, s. m. gasc. peloton, fil dévidé. Gamus, adj. courbé, nez aplati. La camuso, la mort. Gamut, Il adj. gasc, qui a de longues jam- Cambut, Il bes. — Lous dus cans fan plus qu'un soûl can. — De poumos per lous cans, per lous prals, pcr lous [orls. Que, de tanlosque n'i a n'engraissan nostri pors. — E laiôu dins lous cans digion plus s'azardabo. — La can, lachan de l'Espitalé. — Can redoun, Canriou, Can- bou, sont devenus des noms pro- pres. Gan, s. m. chien, plur. cas, sig. à la fois chiens et chats. Lat. canis. — Aigo e pan, vido de can. — Soun dous cas per lou mémoôs. Gan, s. m. chant, action de chanter. Gant, ramage des oiseaux. — Lou que i'avié douna sous cans o soun amour. Gan, Il adv. quand, combien, à quel prix, Canl, Il quelle quantité. Lat. quantum. Esp. et It. cuanto. Gana, v. a. mesurera la canne. Cette mesure avait huit pans, soit 1 m. 80 c. Canabas, s. m. toile de chanvre très-claire Toile à tapisserie, à broderie. Canabaisfsarié , 5. f. toilerie, tissus de chanvre. GanaSiassié, || s. m. marchand de grosse Candiaire, \\ toile, de chanvre, défilasse. Ganabero, Il s. f. chènevière, champ où Canabièiro, l'on cultive le chanvre , où Canebièro, croissent des roseaux. — Canabal, \\ Halle, entrepôt des chanvres, filasses. Gr. x«»»«, x«v»«€«?. Ganabou, s. m. chenevis, graine de chan- vre dont on extrait de l'huile. Lat. cannabis. Canadelo, s. f. charançon. (Voir cadelo). — Petit poisson, fretin. — Un bon rouget, quauquei roucau, Uno pauto de lingonnbau L'y si pùu mettre de girello. Mai, jamai gés de canadelo . Crémaxy, 1807. { CAN CaiiRbièro sttlbatjo, Canèu, Carabeno, Rouzet, s. f. roseau com- mun, pi. fam, des graminées à fleur violacée , qui croît dans les fossés et les marécages. — Arundo phragmites. Ganabièro iiichouno, espèce de roseau„ — Arundo calamagrostis. Caiiadoiiiro, s. f. perche , gaule , grand roseau. Canngi, s. m. cannage, mesure à la canne. Gaiinguié, n. pr. marchand de cannes, de roseaux, de mesures. Canal, Canau, Canalet, s. m. canal, cours d'eau naturel m artificiel, dérivation d'un fleuve ou d'une rivière, gros tuyau, conduite. , — QuanJ, à la voués de Riquct Las dos mars se maridèron. Es en Agie, au Canalet Que lous njvis s'abrassèron . Florct, 1866. Canallio, Canayo, Cassibrdîo, Ganar. s. f. mm collectif et dépré- ciatif pour désigner la plus basse classe quand elle manque de probité et de délicatesse. Il, canaglia. Fr. cent, chiemaille, de can chien. — La canaio es lôu d'accord. m. oiseau aquatique et domesti- que issu du canard sauvage, — Anas boschas, col verd. p— Que soulo vouestro nas vias psssa do tout caire Becasso, perdigau, canar, lébrau, dindouii ; Que cade cjunvida si relire rcdoun, Bellol, 18K0. — Fausse nouvelle, annr-gris, Il s. m, canard chipeau, pal- Bouy-gris, U mipède de passage qui est RI un excellent manger lorsqu'il est ' gras, — Anas strepera, Biiar dis Indo, j s. m. canard musqué, Canar mut, J canard muet. Anas moschata, originaire du Brésil, plus grand que le canard domestique. -295- CAN Gaiiar nègre, s. m. canard-macreuse que l'on chasse sur nos étangs pen- dant les gros froids. — Anas nigra. s. m, canard siffleur qui arrive dans les marais en automne. Son cri est clair et sifflant et il se laisse faci- lement approcher. s. m. le canard sou- chet, dont la voix fai- ble d'abord, finit par des tons graves, et ressemble aux bruits de scie ou de crécelle, Anas clypeata. Ganar siblaire, Bouy, Canar aerraire, Bé d'Espatulo, Ganardoun, s. m. jeune canard, canneton, — Guillemot nain, petit palmi- pède de passage. Canarda, v. a. tirer aux canards, viser juste, tirer sans ôtre vu. — Boulo m'a pas fa'n long discour M'a dit que fouïé pas vendre la pel de l'ours Sans l'agudre d'abord canarda . Bigot, 1868. Ganardièro, s. f. fusil de fort calibre, à longue portée pour chasser aux canards sur les étangs. — Pièges et filets disposés dans les marais pour la chasse aux canards sauvages et autres pal- mipèdes. Gannri, s. m. serin des Canaries. Fringilla Canariensis. — Gentil petit oiseau qu'on fait reproduire loin de son pays et qui rivalise avec le rossignol pour la richesse et l'étendue de ses modulations. C'est pour les oiseaux chanteurs de son espèce qu'on a inventé la boîte à musique nommée serinette. Canantel, Il s. m. et /. corbeille, panier Canastèlo, d'osier, de canne, de roseaux, Banaslo, \\ servant à transporter ou con- tenir des denrées, des marchan- dises, Gr. Kxvctinpif, KetuSi^xict, panier. CAN — 296 - CAN — Mes, amaï que n'aguesso estudia Ion moudcio, Coumo que m'i pr»guesso en tout, Trouvave qu'embaugnBVOn un pau las canastelos ; Car sans posses, clavels, ni martel, ni birou, Moun engin en de jors, de jounse de ginguèlos Prégné toujour un pau lou biai d'un banastou. Félix, 1870. Ganni, s. m. claie sur laquelle on fait sécher les figues, les fruits. Gnnatillto, il s. /". cannetille, petites lames Canetiho, Il métalliques, or ou argent, dévidées sur des petits frag- ments de roseaux , employées dans les tissus orientaux ou dans la broderie. — Fils irrégdliers ou tortillés dans les matières textiles. Ital. canutiglia. Esp. canutillo. — E que rasclo del cap, tandis que Pol babilho La courouno do Canalilho Que pcnjo à l'arcèu del pourlal. Jasmin, 18^2. Canau, s. m. gros tuyau, conduite d'eau, canal. — Faire la canau, tricher. Caiiaiilo, s. f. sorte d'échaudé, gâtean léger, pâte soufflée. Caiiavero, Il s. f. gasc. roseau, bambou. Canaouero, !' — Canavero del venl mogudo . Cana-reto, Il s. f. boîte à compartiments Cantino, H pour placer des bouteilles. Gances, || s. m. et f. plur. espace de terre Ouvrières, que la charrue ne peut pas Canchero, \\ labourer et sur lequel tourne l'attelage. — Extrasillon, allée, bordure, — Nôu gaindoulés, baqui moun bos Déts cansos fan ma permenado. Jasmin. Lut. cancelli limites, Gaiiean, s. m. bruit, diffamation, médisances tumulte. — Danse indécente accompagnée de sauts exagérés qui étaient en honneur dans les bals d'étudiants bohèmes. V. fr. caquehan, cri des canards. quanquan, bavardage. — E sans faire mai de cancan Passen sièis ourous en trinquan . Gaiicana, v. n. médire, bavarder, pousser, exciter, animer. Gr. y-UKxna, exciter. Gancaniir, adj. bavard, criard, médisant. — Cacanuso cigaleto. — Quand revenon li meissoun, Emé iéu siés la souleto Que l'amuses en cansoun. Ganceroua, adj. cancéreux, gangrené. CaiiohoM, Il s. m. quignon, bout de pain, Crouchoun, || croûte, croûton. Gancre, s. m. cancre, crabe commun, Cran, crabe enragé ; crustacé de l'or- dre des Brachyoures qui se cache dans le sable ou souslespierres; on le ratinge bouilli comme le homard ou les crevettes. — Garcin menade , d'une fécondité excessive. — Le platicarcin pagure, appelé aussi tourtèu, poupar, prend un plus grand développement que le précédeit et a meilleur goût. — Avare, rapace, misé- rable, pauvre hère. Gancarîgiiol, s. m. têtard, première forme de la grenouille. — Lou gros cancarignol dins l'aigo se passejo. Gancarisieta, s. f. castagnette, petites écailles ou coquilles en bois réu- nies par paires, et fixées aux doigts des danseurs pour mar- quer la cadence. Esp. cascara, peaude châtaigne. — L'amourouso guitarroc la cancarinelo Nous'y maridon plus d'ambéla cansouneto. Jasmin, 185i. Gancela, v. a. effacer, biffer, annuller. Lat. cancellare. — Quttu pago e noun cancelo Soundèule ronouvelo. Gaiicer, s. m. tumeur qui s'ulcère, qui ronge les parties voisines. On a comparé aux pattes d'un crabe les veines dilatées qui rayonnent autour d'unetumeur cancéreuse, Gr, KUfKiyas, crabe, cancre. CAN 297 — CAN Cniidari^so, s. /".cordage qui sert à* his- ser une vergue ou une voile. (>tinllil;l09, Cotidolos, Cniielins, s Cnii«lièro, Cauebiéro, Cniieliièro, Canabieiro, s. f. béarn. roseaux, plantes aquatiques. cannes. s. f. chenevière, champ des- tiné à la culture du chanvre, lieu où on le débarque, oîi on le vend. — Marché au chanvre, aux étoupes. - Se cargavc lanllcu, quand sa- rièu on Cancijiéro, pourriéu plus li pourîa. Cascar, 1b72. — K louloi lui jour en sourlen, A la brassario de Vvllcn Van bèure soun veirc de biéro Pas ben liuén de la Canobivro. A. IJourrelly, l^Oi). — M'encliau ben de lialrc éaiai de Canébiéro Ni dou gaz que iVsclairo im' si luilo belu ! Aime mai dou souIOu la naïssenlo lumiéro , K mis cspaci clar, e moun ourizoun blu. Ta\an, i87i. Ciinçbuu, s. m. gasc. graine de chanvre. Citiielionii, s. m. canard, sarcelle, oiseau Canetoun, palmipède, hallebran, jeune canard sauvage. Ciiiiéio, r s. f. cheval ou jument de Caneyo, \ moyenne taille. Monture facile, haquenée. Lat. equina. Ital. chinea. Esp. fiacanea, — .Mounlel brabomen sus la caneyo Que 11 lenien en man. Citiiejn, I V. a. mesurer avec un bâton, Cana, \ arpenter, canner, auner.- — Vaqui que li demandon de qu'es qu'aquèu brave onic canejavo tort aldiiivomen. Citiiel, fl s. m. et/", tuyau en roseau, robinet Canelo, rustique de fontaine. — Canette de Canelo, \\ tisserand, espoulin sur lequel on dévide la trame d'une étoffe. — Roseau pour jouer au bouchon. — Bous que budals à plono lafso Las 1res canelos del Parnasso , l'^azels m'en part d'un goulilbou. Goudouli. Cniteln, v. a. et n. canneler, orner de can- nelures — Monter en herbe, se former en tuvau. CiiBielniro. Cnnetairo, Caiieiié, Canéhié, Canié, Canet, s. f. ouvrière chargée de faire des espoulins, des ca- nettes, devideuse, canelteuse. s. m. lieu planté de roseaux au bord des rivières ou des fossés ; cannaie. — Di'i canie fa l'erni lei vélo, ' Es vcnloulel lou vent terrau. Caiielié, s. m. Gannelier, espèce de laurier, arbre originaire de l'Asie, des Indes, et dont l'écorce est forte- ment aromatique. — Canella alba. Laurus cinna, Guineiièru, ! a. f. le trou d'un tonneau Canelié, \ ou d'une cuve où l'on place la canelle, le robinet. Canelo, Il s. f. roseau, canelle d'un muid, Canero, H d'un cuvier , robinet rustique. — Seconde écorce du laurus cinnamomum ou du canella alba, CAN 299 CAN Cniieisitclo^ Canaslelo, Citnet, Caneto, Caiiet, Caneto, Canel. à vertus toniques et. anti scor- butiques ; employée aussi en gargarismes contre l'atonie des amygdales. s. f. corbeille, panier, manne. (Voir canastel.) s. /". caneton, poussin de la cane de basse-cour. — Sarcelle des marais. s. f. bout de roseau garni de trame qui se loge dans la navette des tisserands, bâton, baguette. Caiiezir, v, n. v. l. blanchir, grisonner. Caiii, adj. malin, méchant, hargneux. Cniiûieii, s. m. Erj'throne, dent de chien, plante fam. des Liliacées dont les bulbes forment la dent de chien et sont comestibles. Canigoun, Cnnlllio, I ^rugo, Toro, Daiii», anisso, jcvadou. s. m. chenil, cahulte, cabane, V. l. canego. Il s. f. chenille, ver, larve des papillons. — Passementerie I veloutée. — Autrefois robe de chambre. Lut. canicula, petite chienne. s. m. et f. claie en roseau sur lesquelles on fait sécher les fruits, — Claie pour vers à soie. Canisso, une chienne. jMnissn, v. a. garnir de roseaux, faire des étagères ou des plafonds en roseaux. CÎAnisse, adj. raboteux, escarpé, chemin de chien ou de chèvre. - Davalo clins la piano ; cscalo sus coutaus, Cren pas mémo d'ana per dé délours canisses Descubri sous sécrels al fourni ilos précipices,' Peyrot, 1778. Sanitorlo, s. /". Coronille à queue de scor- pion, pi. fam. des Papilionacées à vertus purgatives. — Violette des bois à tête pendante. Dmiivet, s. m. v, l, petit couteau. Canleco, s. m. grand levier en bois porté Callevc, sur un pilier, qui sert à puiser de l'eau pour les arrosages de jardin. Caiio, s. f. cane, femelle du canard qui vit sur les étangs, au milieu des roseaux. Caiio, s. f. canne, bàlon, jonc, roseau. — • La canne, ancienne mesure de longueur qui se divisait en huit pans et équivalait à i m. 80 c. — Mesure de capacité ])our l'huile, équivalant à peu près à '.) kil. bOO. Gaiio, s. f. grand roseau, canne à sucre, ji balai. — Fêle pour soufflerie verre. Cano, s. f. moisissure blanche qui se forme à la surface d'un vin mal bou- ché, des liqueurs et des sirops trop aqueux. Lat. canus, blanc. Caiioltoiiia, Il s. m. fauvette aquatique , Sauto bartas, (j fauvette Locuslelle, fauvette des roseaux, jolis sylvains et oiseaux chanteurs des marais, qui nichent dans les roseaux ou les tamaris. Cano «l'Iiiilo, s. f. balisier des Indes ou canne d'Inde. — Canna Indica, fam. des Papilionacées à grosses fleurs jaunes. — Sa racine four- nit une fécule comestible. Caiioi,' s. m. grand panier d'osier. Caiiou, Il s. m. canon, grosse pièce d'artil- Canoun, |j lerie. — Tout instrument cylin- drique, gros tuyau, JDâlon de soufre, tuyau d'orgue, de che- minée, de fontaine, de seringue, de roseau, de plume, tuyère de soufflet, barbacane, tube de fusil. —Mesure pour les liqui- • des spiritueux. —Règle, décret. — Loi, principe. Esp. canon. II. cannone. — E las armados biigalhabon Amay n'abion pas do canons? CAN 300 — CAN Al fum do sous canons la claielal ben soumbro ; A la flainbo, la iioyl pot escariii le jour, Lc3 Jiapéus (Icsplégals lenen un la grand tour, Que irenlo régimens y coumbaten à l'oumbro. Goudouli. S. f. rigole, gros tuyau, conduite d'eau. Canôiilo, Canolo, — Kolems en tems , quand moin prat dins l'esliou Bramaïo sel ; uno' canolo eslreclio I.i raenaïô l'aigo fresco d'un riou . Florel, 18iO. Caiioiiun, V, a. et n. l)attre à coupj de canon. — Montrer les tuyaux, le bout des plumes. Canon iiado, s. f. coups répétés des canons. — Mes toul d'un cop la caiiounado louno Lou brul groussis, la liaïzos'eslouno. Gnnuiinado, Il s. f. conduite d'eau en Canau, Il tuyaux de grès ou en bois foré comme à Ghaudesaigues. Canoiinge, I s. m. chanoine dans une Canourgue, \ église cathédrale ou collé- giale, membre du conseil de l'évêque, celui qui jouit d'une sinécure ecclésiastique. Gr. tcuvAiv, loi, règle, xavovixaf. Esp. canonigo. liai, canonico. — As bèu eslro sivent, as bèu cslre galhard, Sariès enca pus drud, pus sogi qu'un canounge Veiras pas pcr aco, un moumenet pus tard Arriva lou vieilhounge. Orousillat, 18i3. Gaiiounisa, v. a. canoniser , béatifier , inscrire au nombre des saints suivant les règles et les cérémo- nies de l'Eglise, ««v»», règle, catalogue. Caiiouiaisto, s. m, canoniste, celui qui est savant dans le droit canon. — Hou poudès creire, ié digue aqucl grand Canounislo. Cniioiio, s. /". bèarn. rouleau de laine car- dée et prête à être filée. CHiiourgo, Il s. f. église de chaiioines, Canorgo, || canonicat , confrérie. — Chant, bruit, retentissement. — Chanoinesso. Cnii redoiiii, n. prop. champ arrondi , Gampredon, n.prop. Ca» riou, n. prop. champ arrosé ou bordé d'un ruisseau, dont on a fait Gamprieu, n. prop. ' Caii salado, s. f. champ salé, imprégné de sel, situé près des marais salans. (Voir car salado ou carn salado, qui veut dire porc salé, petit salé.) Gansât, ac(/. fatigue, las, malade. Esp. cansado. Gr. Kccfita se fatiguer. Caiiset, s. m. pièce de bois de la d'un charriot. alerie Canso, s. f. allée, sillon, rangée de ceps. — Nou jelû pas sas peiros dins ma caiiso'. — Ma muso s'en angiua quista do sas noubelûs, De louts bors, à Irabcs cansos e pimparelos ; Nou m'éri pas Iroumpal : doulento me tournet E bous baou dire aney toul i;,o que mo diguel. Jasmin, ISii. Cansoun, s. f, chanson , pièce de vers qu'on chante et qui est divisée en couplets, petite composition populaire. — Sornettes , bali- vernes, contes en l'air. Lat. canlio, de cantare, chanter. Esp. caneton. Ital. canzone. — De l'aucèu cago-nis augissic la cansonn E soun picho pièu-picu que-noun-sai i'agradavo. — Clié lu, loul es cansoun, fruslin e sérénado. — Lou sagi.avié cent oop resoun. Car li'a ren dins aquelo clico, De mai couniun que la causoun. De mai rare que la musico. M. Bourrelly, 1870. Cansouna, || v. a. et n. chanter, chanson- Cansouneja, y ner, faire des chansons. — Critiquer, tourner en ridicule. — Arun'jn, cado sèro, à l'ouro lan risenlo Oun podi, loul soulet, réba, cansounej.i, Dins l'oumbro, bézioi blanqueja Lou fantôme poulil de la pauro inoucenlo Que Ircnlo ans, du» Agen, bibet de carilà. Jasmin, IS-iS. — Débat un bel sourel de jun, Pertoul la foulo cansounejo ; Es festo aquel jour pcr cadun Cansounejaire, Camounaire, libre. s. m. chansonnier , chanteur, trouvère, fé- CÂN — 301 CAN — Musico, poésiû, aciou embaumon l'ayre, ' Mt's, i;o qu'encrumis tout e nous bcu meslreja. Es lou puple cansouiiiîjairii Quind s'apilo la nuyl per roiiss'gjiouleja. Jasmin, ISiil . — Car lou ciel a boiilgul que iial cansounejaire Nou pousqucsse oublida rendrct que l'applaudis. — Do perlout l'on n'enicn que de cansounojaires K l'on nou bey perlout que bolos e dansaires. CRii«iouiie(o, Il s. f. chansonnetle , air Cantiléno, || léger et badin. liai, camonetla, cantilena. — Piùi me diras bravo Lizelo Ta gcnto e gaio cansouncto. — A tant d'éf e de cantiléno, Fou uno basse e de milan ; ■ Boutas li Iroubaren sens pèno. Grac'ei reineto dis cslan. Casiil-Blazc, 18'JO. Cniit, I s. m. chuiit, inflexion de voix hu- Ghant, | niaine avec modulations , air' de Can, I musique adapté à des paroles. — Instruments se rapprochant de la voix humaine. — Ramage des oiseaux. — Cris de divers animaux : le coq, la cigale, et l'âne par dérision. liai, et Esp. canto. Lat. cantus, de canere, chanter. — Oh ! cailla qu'aco's bèu ! lou cant es uno flamo Es lou parla dau cor, es un purfum que l'amo Escampo vers lou ciel, coumo aquel de la flou. Arnavielle, 1868. — Diiis li garrigo de !a vido Lou cant es un benfa do Diou. Gaut, 1808. Cant, rad. de l'Ail, hante, côté, bord, fihant, angle, coin, arête, feuillure. aiita, V. n. et act. chanter, louer, célébrer, réciter, déclamer, sonner, ré- sonner. — Voslre canta fai plôuro. En miech d'un frés bouquet de belos Prouvençalos S'envénion canta sas amous. — E, pas li galino que canton lou mai que fan dousiùu. — Li bouto vouïlo canton milliou. — Quau canto soun mau encanto. — Canta prim, avoir la voix aiguë. — Canta clar, chanter harmo- nieusement. — Aquèu platca:i!o au ront. — Car aimnn à canla mémo dins la Irislcsso : (Juo boulùs, 3i!mblo qu'en canlan Lou fel des pessomens n'amarejo pas lan. Jasmin. GaiitaiiiMso, s. f. chanson, chœur, re- Cantileno, frain à plusieurs voix. — Entendras uno cantf.disso Que gis d'oHSsèu podon sibla. Cànlalu-lino, Il s. f. chalumeau pour sou- Cantobruno, \\ tirer furtivement le vin des barriques. — Petit flacon allongé pour prendre des échan- tillons de vin. €aiitadour, s. m. v. l. chanteur de rue, trouvère. Cantaire, s. m. chanteur, amateur de Cantarel, chant, qui chante souvent, ou par profession. — De flous, de roussignols tas campagnes soun plènos Toun sourel es mai bel que lous autres sourels As de caalaircs à centenos ! Do grans poclos k parels. Jasmin, iSiO. CantaIo|i8, Canlalou, nom de lieu, repaire, lieu sauvage, retraite des loups. Espèce de melon jaune à peau rugueuse dont l'espèce est venue primitivement d'une campagne ainsi nommée. s. f. chanteuse, qui se plait à chanter. — Cantatrice qui chante avec art et méthode. — Poulido Muso canlarelo. Fier lutin couronnai de flous. Cantarot, s, m. pot à mesurer le vin, broc. — Bassin, vase de nuit. It, et Esp. cantaro, cruche, me- sure. Gr, Kntêufts, coupe. Ganiarelo, Canluso, Gania |ierilri»i, Canto perdris, Erbo gourrino, s. m. terrain sec, aride, lande, garrigue. Garou , daphné pani- culé, sain bois, bois gentil. Daphné gnidium. Daphné mézéréum. Arbustes de la famille des Thymélées à fleurs roses ou blanches odorantes ; leur écorce très-fine à saveur acre et corro- sive, sert à faire des éxutoires ou des préparations épispasli- ques. (Voir trintanelo.) CAN 502 — CAN Gaiitaitloiii'o, Canloploura, s. f. chante-pleure, en- tonnoir ou tube percé de plusieurs trous qui sert à verser le vin dans un tonneau, sans troubler celui qu'il contient déjà. — Fente pratiquée dans l'épais- seur d'un mur pour ménager l'écoulement des eaux pluviales. — Siphon, robinet de bois, ca- nelle rustique, rigole d'écoule- ment, arrosoir. Esp. cantimplora. Cnntaridié, Fraich, s. m. frêne commun, bel arbre de la fam. des Oléacées à fleurs brunes. Cantarido, s. f. Canlharide officinale de Cantaritho, la fam . des Trachélides , tribu des Vésicants. Lylta vesicaloria. Ce joli coléoptère à longues antennes se manifeste surtout dans le feuillage des arbres qu'il dévore, (les lilas, frênes, troènes, saules) par une odeur pénétrante. En Espagne et en Italie on fait la récolte des cantharides le soir ou IcTnuit, en secouant les bran- ches des arbres sur un drap étendu à terre. On noie ensuite ces insectes dans un baquet de vinaigre. Gr. xet^ictfti. Cante, pron. relat. quel, celui qui, qui Cun, que, lequel, laquelle. Can'un, II. quai uno, qmluna. Caiitel, Il s. m. côté, bord, bout, extré- Cantel (De), || mité, pièce, morceau, quartier, quignon, chanteau. AngL cantîe, morceau. AU. kante, épaisseur, bordure, bouta de cantel, mettre sur champ. Canteuo, «. f. spare Canthène, poisson à chair molle et peu estimée. Cantharus vulgaris. It. cantara . Gantéreja, v. n. relever les bords d'un fossé. Gantet, Il s. m. gasc. bord d'un fossé, terre Cantero, || relevée. Cniitilat, s. m. gasc, chevron d'angle d'une charpente. Gaiitico, s. m. chant ou poëme destiné à célébrer la gloire, la puissance divine. — Chant d'Eglise, psal- modie. Gaiidiio, s. f. cantine, lieu où l'on débite Quinlino, les boissons ou les vivres aux soldats. — Vase ou caisse pour transporter des liquides .spiri- tueux. — Un jour cliùz un s.iben qu'ero pauro labé Inircl en freJounan un ay're de cantino. Gantînié, s. m.elfém. celui ou celle qui Cantitiièro, tient une cantine ou qui donne à boire aux soldats en campa- gne. — A l'aire J'uno fenpo ! eh, n'es ano... cslrangùro ! Es jouyno ; que bay bien j es messo on canllniero. Jasmin. Gaiito-gril, s. m. terrain pierreux, sec, aride . Gaiitoii, Il s. m. coin, recoin, angle, carre- Canloun, \\ four, enfoncement, ruelle. " — Vira cantoun, perdre l'esprit. — Vira H canloun, bien modu- ler, bien prononcer ou chanter. Caiitoiitia (Se), u. rec. se poster, se blottir. se renfermer, s'établir. — Un reiiiard Sur lou tard Se carilouno Sou' no louno De muscat Délicat. l'oucaud, 1812, Gantoiiiiado, Cantonnât, s. f. encoignure de rue ou d'appartement où se dépo- sent les ordures. Caiitounanieii, s. m. lieu, emplacement assigné à des troupes de passage; séjour des troupes cantonnées. — 'Droit réservé sur un terrai u. Caiitoiigiiic, Il s. m. journalier préposé à Canlounié, || l'entretien des routes. Gantoiirleja, v. n, fredonner, chantonner. Gantouueja, v. n. stationner au coin des rues. CAN — 305 — CAP Gantoiarlo, s. f. ivresse, ébriété. Canlurlo, Cantiir, Canlaire, Bon sens. — Bonne lète. Vira canlurlo, perdre l'esprit. s. m. chanteur de profession, de théâtre, chantre d'église ou de temple. — Amateur de chant , chanteur de salon. — Ciga'elo canlarollo Messagiéro de l'csliiiu, Si , que lu la passes bollo ; Siés liurouso coumo un Dieu. Crousillat, l!Si!l. Caiiulaire, s. m. importun, ennuyeux, fâcheux . Gnntilo, s.f. et m. canule, petit tuyau Caneloun, qu'on place au bout d'une serin- gue. — Dou sant for^on la cellu!o, Itrisoii seringo e canulo ; Plus, de boy uno poiidulo, l'il vilrage do papié. ■ J. Morel, 1829. — Uno canaslelelo, Diiis la cousiiio cscounJ li cuïé, li fourclielo : Eli bon ! aqui dedins, dessoulo lou mouloun, Devinas que i'avié !... i'avié lou caneloun. Olaup, 1851. Cniiiit, S. m. artisan taffetassier, aide du tisserand, celui qui repousse la navette. Etym. canel , canetlo. — Pière c Tislol, canul de la Macelo, Despiéi quilrc jour avicn acaba. Cnp, Il s. m. pron. ind. tête, chef, bout, Cab. y extrémité. — Personne , aucun , nul. II. capo. Ësp. cabo. Lai. caput. — Car, en sourlen lou cap de la fenesiro on ors L'on vcy dovan lou nas de canis, de prats ed'oris. Dom. Guérin, 172(>. — Nous y trouvon de cap à cap. — .Mes de lou'.o aquclo vcsprado NI de la nvu, cap lonrnel pas ; Li reslabo, persoun repas D'aqucio carn qu'avion panado. ^ G. .\zaïs, 1870. — Va tout 'cap 'daban, il va tout le premier. leno. .Aquel conle aviéni caii ni ceii- — Vous dise que noun i-a cap. — Lou cap de vilo, l'extrémité, le haut bout. Capa (Se), v. rec. se cesser, se heurter. — S'abriter. Caiiariisisoii, l| s. m. caparaçon, émou- Fialut, I chetle, housse fixée au cou du cheval et quelquefois à la tête icap] pour le garantir du froid, de la pluie ou des mou- ches. Esp. caparazon. Gap-cazaI, s. m. cal. l'aîné, le chef de Cap-d'hostal, la famille, Cap-cnzaiero, s. m. gasc. la maison prin- cipale. Cnpailo, s. f. monceau, poignée de laine ou de poil pour faire un chapeau ; terme de fouleur, de feutrier. Capaii'ôiiii, jl s. m. chaperon, ancienne Capeiroun, || coiffure des femmes d'âge. — Capuchon à bouts pendants. — Petit toit sur un mur. — Lpervier, filet de pêche. — Terme d'impr. feuilles de tirage en surnombre, feuilles de passe. — Tiin lùn que véi aquel prernié velroun Voni béca deilin soun capeiroun. Cnpayfounelo», s. f. plur, filles disso- lues, qui portent chaperons. — Atal arribon très marcliaiis du bagos e jouyels, très fapayrour.olo?. Je jougaiie de goubelels, l'arlequin, eperla!)ûno bouco, dos parliilos do baladins. Goudouli, 1UÔ8. Cnpurnaso, . siècle. Li Capilols. Lat. domini de Capitula. Cap nègre, s. m. orchis brûlé, tête noire, orchis uslulata, plante dont les fleurs en épi serré forment une tête au sommet noir. Cap iiegro, s. f. fauvette à tête noire. Sylvia atricapilla. Charmant petit sylvain de pas- sage en automne et au printemps et qui niche dans les régions montagneuses, au milieu des buissons. On peut le nourrir en cage où il chante comme le ros- signol. Capîtoun, s. m. bourre de soie cardée, Flocs, écrue ou teinte en couleurs vives. Capitouiia, v. a. garnir un meuble de capitons, de petits flocons de soie ou de bourre, de diverses couleurs, adj. capiteux, qui grise, qui monte à la tête. cape, manteau à capuchon. — Calotte, chape. — Grande voile. — Risié sous capo. — Avian fré soulo la capo don ciel. — Trop lounlems omogat, lou grond astre dt;l ccl Quillo so capo sounibro e soun nègre nioniel. Peyrol. Capot< Il adj. confus, interdit, déçu, al- Moiiquet, |l triste. — Se dit, au jeu de piquet, de celui qui n'a point fait de levées. — Faire capot, chavirer, som- brer. Capoto, s. f. ample et long manteau à capu- chon d'étoffe grossière, capote de soldat. — Longue redingote de laquais. — Sorte de coiffure de femme à plis pour se garantir du vent ou du soleil. — Couverture de cabriolet. Capitons, Capo, s. f. CAP — 508 — CAP Capouchln, s. m. capucin, religieux de l'ordre de St-François établis en 1525 par Mathieu de Bjschi, moine de Montefiascone. Ils furent introduits en France sous Charles IX, sur la demande du Cardinal de Lorraine. — Capouchin de caflo. — Barbode capouchin, chicorée sauvage étiolée dans les caves. — Pied d'alouette, plante de jardin. — Aqui lou capouchin, plus sanle qu'un pecca, Quito sounconmpagnoun, e chez l'Evesque irounto, Li v'escudèlo tout, « dou cura Simoun Baconlo, eu si truffant, point per point lou sermoun. Bellot, 18B2. Capoucliina, v. n. hocher la tête, dormir debout ou assis. Capouehînarië, Capouchinado, quine. s. f. hypocrisie, tar- tufferie, dévotion mes- — Discours trivial. Gapoiicliiiio, Nastoun dis Indo s. f. capucine à grandes fleurs, cresson du Pérou. Tropœolum majus, minus, pi. d'ornement et potagère de la fam. des Géraniées, dont les fleurs d'un jaune orangé sont en forme de capuchon. Les boutons et les fruits se préparent pour condiment, comme les câpres. Cette plante fut introduite en Europe en 1684. La capucine tubéreuse fournit par sa racine une belle fécule alimentaire. Capoiichinos, Mounjos de la Passioun s. f. plur. religieu- ses de Sle-Claire d'un ordre très-austère et qui portaient la capuce. Un couvent de cet ordre avait été construit sous Louis XIV dans un enclos voisin du boulevard qui a con- servé ce nom à Paris. Gapoiielioun, Il s. m. capuchon, chaperon Capuchoun, l| d'une cape de religieux ou d'un manteau de berger. — Boursouflure en forme de sac qui se forme dans les pétales de certaines fleurs. CapoiiVre, n s. m. marteau de faucheur Capaire, | servant à dresser le fil de la faulx. De cap, tête, marteau. (Voir encap, encapa). Gapoula, Il v. a. hacher menu, découper, Emmenuca, || tailler. Lat. capulare, frapper. Gapoulado, l s. f, bris , rupture. — Chapladis, | Hachis. — Bourasque. — Lou bru s'en dono, e dins chaquo oustalado Gonmenço alor la grandocapoulado. De Lafare, i%iO, Capoulié, Capourié, s. m. chef, surveillant, guide. Lat. cap-ocularius, caporione. — Li meissouniè, coumo de juste L'avien, tout d'un acord, chausi per capoulié . Mistral. — Dei pus gros nervi dou quartié Disien qu'èro lou capourié. Gapoulièro, s. f. entrée principale, con- ductrice. — Filets placés à l'issue des bourdigues ou des madragues, pour empêcher la sortie des poissons. Gapouloiin, s. m. morceau, coupon, dé- bris. (Voir escapouloun.) Gapoun, Il s. m. chapon, coq châtré que Capou, Il l'on engraisse pour la table. — Croûte d'un potage maigre. — Croûte de pain frottée d'ail mêlée à la salade. AU. kappen, couper. Adj. fig. lâche, poltron, fourbe, rusé, — Crochet à poulie pour lever l'ancre. — Home à faire man basse à taulo Sas vint capous de Kocamaulo. — Capoun-Galhoun, coq à demi châtré. Gapounn, Il v. a. et n. chaponner, châtrer Capoua, H des jeunes poulets. — Refuser le combat, bouder, céder, lâcher. — Cajoler, câliner. Gapouneja, v. n. vagabonder, polissonner, crapuler, gueuser. Capoun-fer, Il s. m. faucon lanier, fau- Galinacho, \\ con sacre. Vultur perriocteru/. Oiseaux de proie employés dans la fauconnerie. CAP — 309 — CAP — I Daus, long dou camin de la coumbo d'Infer Etilre de cimo escalabronso, Sabe ièu un mouloun de roco espélaclouso, Ounte vcnon de fés nisa li capoun-ter. ■ Girard, 1869. Capoun Jaune, s. m. scorpène jaune, scorpena lutea. Scorpène traie, scorpena scrofa. Poissons de la Méditerranée plus grands que la rascasse et comme ses congénères, à grosse tête cuirassée et à grandebouche. liai, pesce cappone ■ Gaiioiirau, \\ s. m. caporal , le premier Gourpourau, |) grade du soldat d'infanterie, chef d'escouade d'une subdivi- sion de la compagnie d'infante- rie. Ital . caporale. Gapouta, v. a. donner des coups, tapoter. Gap-pélat, adj. chauve, qui n'a plus de cheveux. Caprié, Tapérié, Tapénié, s. m. cùprier épineux, pi. de la famille des Gapparidées à fleurs bleues dont on conserve les boutons à fleurs dans le vinai- gre, pour condiment culinaire. Cappaia spinosa. Caprifuellt, [| s. m. un des noms anciens Maife-$ièuvo, || du chèvrefeuille des bois à fleurs odorantes, jaunes et rouges. Lonicera periclymenum . GaprisBa (Se), Capricia (Se), V. rec. s'entêter à quelque chose, s'acharner, suivre ses caprices. Lat. capra, chèvre, animal aux allures inconstantes. Gaprieioiis, adj. capricieux, fantasque, entêté. It. capriccioso. Esp. caprichoso. — Repelas-vous d'ai>;o, fillios capriciousos Que ténès à vousmarida. Gapsano, Cabessano, s. f. licol d'une bête de somme [v. lang.) Gap Bce, adj. desséché, découronné, en par- lant d'un arbre mort. Gapaet, $, m. gasc, traversin, coussin pour la tête. Gap-8U8, en haut, au dessus. Cap-bas, en bas. — Lou long d'aquèro ayguiSlo Pastous dëu bourdalat, (village) Em aurais bist soulèlo, Per cap-sus o cap-bas, La mèu bèro Anesqueio (brebis) De toat lou mèu cledat. Desp. 1728. Capta, V, a. v. l. capter, influencer, s'empa- rer, acquérir par insinuation, • par fraude ou par ruse. Gaptal, s. m. v. l. capital, cheptel. Captai, s. m. chef, ancien nom de dignité qui répondait à Seigneur, Comte — Le Captai de Buch en Guienne. — Schah de Perse dérive de la même origine. Captelar, Capdelar, V. a.v. l. gouverner, comman- der, diriger. — Mal pot los autres ciplelar Qui si mateych no sap gardar. Flors del Gay sâber. Captiba, | v. a. prendre, retenir captif. — Captiva, || Assujélir. — Séduire, gagner, enchanter. Ital. cattivare. Esp.cautivar. Gaptraire, v. a. venir à bout, conduire, ruminer, repenser, examiner. Captura, Il v. a. capturer, saisir, faire une Cattura, \\ trouvaille, saisir une bonne occa- sion. Gapuehet, s. m. gasc. plongeon, saut en avant. — Oan Ions pèis faren lou capochet. Gapueho, Il ». f. morceau d'étoffe taillée en Capouchoun, \\ pointe qui recouvre la tête des capucins. — Coiffure de femme. It. capuccio. — Oh ! paure orne, s'es pas qu'acô N'es pas beii deficileà faire ! Dis lou laire ; e boum ! tiro un cop DiDS la capucho dou quislaire. Roumieux, 1889. Capulado, Il s. f. gasc. huppe, oiseau de Capeluuo, |1 passage qui se distingue par une belle aigrette, (Voir pwpwï.) I Lat. upupaépops. CAP — 310 CAR Gnpurint, adj. gasc. huppé, qui porte une aigrette sur la tête. Capiirlo, s. f. gasc. huppe d'oiseau, aigrette. Capiia, adj. pommé, à grosse tête. Se dit des choux, des laitues. — Lachugo capusso. — Aquelo marchando vend pas que de capussalho. Capusa, I V. a. tailler, raboter, charpen- Capuza, \ ter, menuiser grossièrement. — Caputa, I Fig. tourmenter. V. fr. chapu- ser, chaptuser. Gr. xonreiï, tailler. — Avant tout eau capusa moun boi per lou poudre aplassa. — Qae cado mot capuso e moun âmo e moun cor Capuaadou, s. m. atelier, établi ou banc de menuisier, de broquier, etc. Capusalre, Il s. m. celui qui s'occupe à Capuzatre, \\ tailler du bois, à faire des objets de peu de valeur. Caput, O adj. et subst. entêté, dur à conce- Testu, Il voir. — Marteau de maçon, de car- rier. Capuzilhos, s. f. copeaux, débris de bois. Caf|iieta, Il v. n. caqueter, babiller, mur- Caketa, || murer, et par ext. médire, parler bas. E(y. caquo, cako, noix ou amande sèche. Onomatopée de son, bruit comme cacillare, cicalare, Angl. cackle. — Sus hors d'aquel riou tan fresquet Doun la fino aiguèlo Tout Tan à l'oumbrèlo, Sul calhau caquèto. Jasmin, 18S8. Car, conj. confirmative, car, parce que, Antau, c'est pourquoi, ainsi, en effet. Âncindo, Lat. qua-re, pour cette raison. Gr. y»f. »f», c'est-à-dire. — Car salles coumo ièa, mémo miel, au besoan — Car crèse qu'èro pas soulèlo : De sa voués de doumaiseleto Aiardé souu ousservacioun. — Car l'un ventido à sa façoun. Car, I adj. cher, à haut prix, rare, pré- Care, \ cieux, estimable. It. et Esp. caro. Lat. carus- — Pourtan ajudo Au care oubjoct de sa soullicitudo. Car, s. m. char, charriot à quatre roues, Carri, charrette, véhicule rustique. Car, Il s. m. chair, viande, aliment — Par- Carn, | tie molle et succulente de certains fruits. Ital. et Esp. carne du lat. car- nem. — Ti regalarièa d'un er tendre ; Séries lan galoi de m'entendre ! • — Vau mai la car que la cansoun. Aube ri. — Manjarès miel car jouino e peis- soun viel. — Aièt e car, repas de ricbar, — Farès jamai ren dins lei boues Mounte troubas que de racino. . . . Nautri rouigan de car e d'oués, E lou pan a trô defarino. — La car nourris la car, e per aquêu que l'âmo. Ce qu'es bon per lou cor fai gis de mau à l'âmo . Gara (Se), v. rec. se mettre à son aise, se pavaner, développer ses coudes, prendre une grande place. Garabaclio, s. f. cravache, fouet de cava- lier. Esp. corbacho. Carabairnado, n s. /".une grande quantité, Tardbattado, || à pleines corbeilles. Carabasso, || s. f. calebasse, courge-bou- Calabasso, \\ teille, qui sert de récipient une fois sèche et vidée. — Cucurbita lagenaria. Carabaugno, s. f. creux, cavité dans un tronc d'arbre ou dans la terre. Carabèno, s. f. roseau creux, canne de Canèu, Provence dont on fait des que- nouilles, la plus grande de nos Graminées, dont on fait des palissades. — Arundo donax. Carabin, s. m. manant, pauvre diable, fripon ; autrefois cavalier d'es- carmouche. — Aidé pharmacien, étudiant. — Vivié pas que de carabinage. CAR — 311 — CAR Carnliinn, v. a. et n. duper , tirer des carottes. — Travailler sur la chair, disséquer. Cavahiva, adj. défiguré, laid, affreux. Gitralioiignnt, adj. creusé, soufflé, pourri. Carabriiu, s. m. crépuscule. (Voir calabrun.) Carncoiila, v. n. caracoler, sauter de côté, en tournant, en hélice, comme l'escargot. Caracol. La marfasié cent caracobs. Ma barco autan de cambirolos. Caracol, Cagaraulo, s. m. escargot, hélice vigne- ronne. (Voir cacalauso.) Helis aspersa. Caracoii, s. m. cacao Garaque, celui qui Caraquo, vient de l'Amérique du Sud. — Bohémien , gitano , gueux , mendiant, déguenillé. — Ce nom avait été donné h des navires portugais qui fai- saient le voyage des Indes. Carado, s. f. un plein char. (Voir carrado.) Garafracli, s. m. les fourches patibulaires. Ancienne chapelle couverte, lieu connu aujourd'hui sous le nom de trois piliers, a Nimes. Garage, s. m. tournure, façon, bonne mine. — Visage, figure. — Tan soun carage prométié La benvenguiio e l'amitié. — Jamai biiu nas a gasla carage. Caralrou, s. m. sentier, petit chemin. — Careirol, Voie, direction. (Voir caminol.) Garajùii, s. m. cruche, vase à bec. Garai, j s. m. ornière, ruisseau des rues. Carau, 1 sentier, voie, chemin, ravin. — Vers lou carau, grand coumo un Rhose Nosti dos biasso mesclavian : Tus avilis de pan e de nose E yéu de noseamai de pan. A. Bigot, 1862. — L'ome se counduisié tan raau. Qu'un jour, louca de sa miséro Jupiter .■ouguét, en bon pèro Lou rétnètre dins lou carau. A. Tandon, 1812. Garai, Il s. m. carrelet, filet de petite pêche Carel, || suspendu au bout d'une perche par deux bâtons en croix à son ouverture. Garalh, s. m. gasc. rayon, carreau, éclat. Cairel, — La foudre. Garalliet, adj. rayonnant, éblouissant. — Al lour des grans fels caraiheta. Jasmin. Caraiuallia4, Ij . gasc, pendu, accroché. Caranian, s. m. grosse poutre qui sup- Calaman, porte un plancher ou un cou- vert. (Toit). — Avien furna pertont, quand lou coulego Jan Viro seis iuè au calaman, E li vei pendoula.. tout procbi deis armari, — Janelo au[caramaD niandoalor sou regard. Caranian tran, Carmantran, s. m. lang. mannequin qu'on promène et qu'on noie le mardi-gras , veille du Carême prenant. — Atal Ibulis riren, o l'on nou beyra pas Tan trisle Carmanlran coumo lou mounde crido Goudouli. Garainata, adj. meurtri, froissé, sens des- sus-dessous, avarié. ('aranibot, s. m. crevette, petite écre- Caramoto, visse de mer, salicoque, petit Langoustin, crustacé très-bon à manger. — Palœmonsquilla. Gr. K»fxQn\i, — Vous reeoumandi lei pagéu Lei cnrambot lei souverèu. Caramel, s. m. sucre roussi, rissolé par l'action du feu, en façon de miel. Gnranièlo, Il s. f. tuyau de chaume, — Carumelo, Ij Chalumeau, flageolet cham- pêtre. — Aco's le prezen que bous mando Moussu'l comie, que me demande Oun pol aros fa resplandi Sa clarlal, 1' Apoulloun Moundi, Eslounat de n' augi noùbelos De sas dibinos caramelos. Boissière, 16^3. Garainèlo, Cabridoulo, s. f. trèfle puant, psoralier bitumineux, pi. de la fam. des Papilioiiacées à fleurs CAR — 512 — CAR bleuâtres ; le même nom a été donné au Psoralier plumeux, dont les tiges sont fistuleuses. Gnranielos, s. f. plur. petits bâtons d'atte- lage des muletiers, des âniers. Caranehoiino, s. f. embrassade, flatterie, caresse, étreinte, de cara, visage, ancha, ouverte. — Mai" d'uno caudo caranchouno Déjà lou drôle l'emprisouno, Gaulo sus gaulo ; la chalouno Lou pessugo, se eourbo e s'escapo en risent. Mistral, 1868. Caraneo, Calanco, s. f. anse de mer où s'abritent les pêcheurs. — Pan à pau lou trigosso au found d'uno caraneo Ounte l'èr ero casi mut. Garas, s. m. échalas, pieu. Gr. xxpa^, pieu. Garaven, Il s. m, précipice, pente, gouffre. Desbalen, || Gr. x»f«-Sf», torrent. Caravèii, s. m. petite caisse à levain, creux, boîte. Garavira, adj. troublé, ému, étourdi, agité. • Ero de pou loulo caravirado. Garba, v. a. mettre des anses à un chau- dron, à un panier. Carbe, Cherbe, s. m. chanvre cultivé. (Voir cambe, canebe, cande.) — Quand lo carbe sero fiala . Carbeiialh, | s. m. chenevière, champpro- Carbegnal, \ pre à la culture du chanvre. {\oir canabal, canabièro.J GnrbetoM, | s, f. plur. chevrettes, chenets, Cabretos, | barres de fer à quatre ou trois pieds pour soutenir le bois du foyer, et quelque fois les pots ou la poêle à frire. — Nom des crevettes. (Voir ca- rambot.J — Petites cruches de pharma- cien. Cnrbetou, Il s. m. cast. petite mésange, Carbatou, \\ fauvette bec fin, friquet, très petit oiseau d'automne. Carbon, Il s. m. charbon de bois, braise Carboun, Il éteinte et susceptible de se rallu- mer ; bois à demi brûlé, toute matière carbonisée. — Houille, charbon minéral. It. et Esp. Carbon, carbone. — E per que ses vengus per veire noste serre, Lou serre dau carbou, nosto cièuta dau ferre. Arnavielle. — De mai-en-tnai que se sanlisson A lus bâchas ennégresis De fangas e de carbou tris. Félix, 1871. Carbou, | s. m. nielle des blés, espèce de Carboun, \ champignon qui transforme les organes floraux des céréales en une poussière noire. Carboun, s. m. charbon de l'homme et Carbouncle, des animaux, affection mor- bide et virulente, tumeur char- bonneuse, anthrax. It, carbonchio. Carbonnado, s» f. viande grillée sur des charbons. -7- Etuvée, viande cuite dans son jus à feu modéré, avec de l'ail, des oignons, des Garrottes, épices, etc. Esp. carbonada. Ital, carbonata, — Pièi Ion soir, la carbounado Es tr6 douço ou trô salado. Ou l'an laissado rabina. Roustan, 1820. — Entre la carbounaio e lou vin de Tavèu. A vilen carbounado d'ase, coups de bâton. Cnrbounat, Carbounous, Carbounel, adj. charbonné, noirci, atta- qué du charbon, se dit des blés-niellés. Cnrbousné, s. m. charbonnier, celui qui Carbounié, fait ou qui vend du charbon, mineur. — Carbounié es naestre chez eu . — D'un sa carbounié pot pas sourli farino. Ital. carbonajo. Esp. carbonero. Adj. abondant en charbon en mines. — .41és, des Cévènous la vièio Capitalo Que iuèi boulègo emb'uno palo L'argen que sap lira de soun sou carbougnè. Aberlene, 1874. CAR — 315 — CAR Gnrbougnlèlro, Il s, f. lieu où l'on fait le Garbounièro, || charbon dans les bois, tas de bois disposé en fourneau pour être converti en charbon. — Mine de houille, de charbon minéral. — Train de chemin de fer ne transportant que du char- bon. — Eslendu davan la brasièro D'uno fuuiouso cjrbounièro, Voungé ome soun aqui plega dins si mantèn. Gras, 187S. Garbouniho, Carbounilho, s. f. menu charbon, braise I éteinte des boulangers , braise dont se servent les coif- feurs pour tenir chaud leurs fers à friser. CnrbounèU) s. m. mésange 'charbon- Saraté, nière qui se nourrit d'in- sectes et niche dans les trous d'arbre ou de muraille. Gareagna, v. a. chercher noise, inquiéter, tourmenter, pousser, importu- ner. Gr. xayxaitsif animer. Careasnaire, adj. et subst. hargneux , grondeur, inquiet. OareaKuou, s. m, pou, vermine, asticots. Gr, xctiva, tourmenter. — Ergot de coq, de calcagna, talon. — Vieilles savates. Carcan, Il s. m. collier de supplice ou de Carcol, Il punition, collier de perles ou de métal précieux pour ornement de cou. Ital. carcame. — Dans un sens dépréciatif , comme carcasse, vieux débris, décrépit, édenté. — La filho d'aquel artisan Poilo de perlo de tout bèlo De gans à la modo noubèlo, E de fin or, un gros carcan. Goudouli. Gareàsso, s. f. carcasse, ossements déchar- nés , carcasse de volaille , de cheval, — Charpente , bâtis , châssis. — Monture de chapeau de femme, de parapluie, etc, Etym. caisse, creux, bâtis à chair. i — Lei gat soun, ben de plagne ounte i'a'ii chin de casse, Lipo tout, manjotont, eues, espigno, carcasso. — Diou parlo, e sa nndo carcasso S'orno de milo prouductious. — L'alen ie manco e bat dei, flancs ; Aussi vai de guingoi e fai la viro-pafso, Bref, pousquen plus dins l'er sousleni sa carcasso. Dessus la pouncho d'un roucas, Vai s'abattre coum'un matras. Morel, 1820. — Panro carcasso d'un vieJ trounc Len de ièu as prés ta voulado. Careavela, v. a. tourmenter, agiter, im- portuner. Gareavelo, 1 adj. nose cascavelo, noix dont Cascavelo, \ l'amande remue dans la coque, creux, vide. Carcavielli, adj. décrépit, écloppé, dislo- qué. — Cassé, ratatiné. Garcërië, s. m. geôlier de carcel, prison. GarclioHe, Carchofo, s. m. artichaut, plante pota- gère de la fam. des Compo- sées à fleurs purpurines. On mange le bout inférieur des feuilles du calice et le disque sur lequel elles sont disposées. Cynara scolymus. Ghardonnette , cardonnette , espèce d'artichaut. — Joubarbe des murailles, des toits, qui a la forme d'un arti- chaut. Ital. articiocco, carciofo. Esp. alcachofa. Port, alcachofra. Arab. alkerchoufa. Gareliofle d'ase, Escarjofo, s. m. chardon crépu. (Voir artichau d'ase, cardou d'ase,) carduus crispus. Carciita, | v. a, et rec. inquiéter, tour- Car ctna [Se), | monter, lasser, ennuyer, sécher. — Se chagriner, se mi- ner, se faire du mauvais sang. Gr. KUfKisoç, tenaille, pince, crabe. — Avés pas l'er de manjacaud, Pamen vous carcinas pas gaire, ToDJoor risès, toujour cantas. Bigot, 1866. JO. CAR — 314 CAR — Un avaro se carcino Autour da soun coffre-fort. Se plan tout dins sa cousino, Dort gaire e jamai sort. Rouslan, 1820. — Lou michan sang resto à eau se carcino ; Après la pleujo arrivo lou bèu tetns. Car cul, s. m. calcul , compte, opération arithmétique. Lat. calculus, caillou. — léu fau pas de carcul ansin, Compte un jour après l'autre, e vèse qu'à la fin Ai pas bosoun d'un sa per mettre ce que resto l)ns6u s'en vai e l'autre ven. A. Bigot, 1866. Cnrtia, v. a. carder, peigner la laine, le coton, lesétoupes, les déchets avec des cardes métalliques ou avec des chardons, It. cardare, carminare. Du lat. carduus, chardon qui a la forme d'un cœur, Kccpiiu. Cnrdaclio, Il s. m. ami de cœur, chéri. Cardachou, \\ Gr. KttfhnKts, qui lient au cœur. — Agà-l'aqui, ma sorre, ma carda- clio agà-l'aqui, lou brave chivalou que m'a pourtal. Cardado, s. f. cardée, feuille de laine, Cardagno, ou de soie que l'on relire de la carde, tranche, couche, rame. Cardairo, s. f. la raie-chardon qui aie dos hérissé de pointes. Rata fullonica. Cardaire, .5. m. cardeur, celui qui carde Pignaire, les matières textiles. Cardniino, s. f. bécasse de mer, porte- Troumpeto, glaive. Centriscus scolopax. Gros poisson de mer à mâchoire longue et étroite et très-agile à la poursuite de sa proie. IIoll. zee-snip, bécasse. s. f. le gros-bec chardonne- Gardeliiio, Cardino, Cardineto, Cardouniho, ret serait un des plus jolis oiseaux, indigènes s'il était plus rare. FringUla carduelis. C'est un oiseau chanteur par excellence et de plus, il est intel- ligent et familier, réduit en domesticité. Il mange plusieurs sortes de graines et cache son nid dans le feuillage le plus touffu des arbres. Autres noms, cardm, cardalino, se rapportant tous à chardon, dont la graine lui sert de nourriture et la bourre pour faire son nid. Cardèlo, s. f. laiteron des champs, lai- Lacheiroun, teron à grosses fleurs. Lachèto, Sonchus, arvensis, oléraceus. Espèce de chardon comesti- ble, mais surtout pour les lapins, les chèvres. Autres noms laitu- goun, larègo, lachassou, liargo . — Se lou bon Dieu mando un lapin Mando lamben uno cardèlo. Mistral. — Coumo un aret que manjo de cardèlo Jan sans parla, curé soun escudelo. Cai'deto, s. f. séneçon commun, pi. de Lachetet, la fam. des Synanthérées à Sanissou, fleurs jaunes, feuilles à vertus émolientes et résolutives. Senecio vulgaris. Les lièvres, les lapins et les petits oiseaux en sont très- friands. Autres noms seneissoun , se- rinsoun, erbo di cardouniho, cabridèlo. Gnrdinrja, i>. n. chanter, gazouiller, imiter le chant du chardonneret. Cardo, Gardons, s. f. cardon cultivé , artichaut chardon. Cynara Cardunculus. PI. de la fam. des Synanthé- rées dont on mange les côtes préalablement blanchies. (Voir cardoun, cni'dous.) Cynara inermis, cardon de Tours. Cynara scohjmus , l'artichaut , n'en sont que des variétéj mo- difiées par la culture. Cardoiillto, Cardoido, Cardounilho, Cardarineto, Chardousso, s. f. la grande carline, Car- line artichaut , Carline à feuilles d'acanthe, pi. de la même fam., à fleurs jaunes. La racine en était employée CAR 315 CAR autrefois comme sudorifique , et le cul de la fleur ou disque est comestible comme celui de l'artichaut. Cnrtloiiio, Trevaresso, Oco, Cardoiin, Cabassudo, Penchinèlo, s. f. Carline blanche, Camé- léon blanc , Carline acaule. — Carlina cynara. Plante épineuse, jadis employée dans les opérations magiques ; l'écorce contient une matière résineuse et une huile amère d'une odeur forte, qui agit comme purgatif drastique. On trouve la fleur appliquée contre terre et sans lige ; elle sert quelquefois d'hy- gromètre aux campagnards, qui la clouent, lorsqu'elle est sèche, contre une fenêtre, oiî ils voient les écailles se fermer lorsque l'air devient humide, et s'étaler de nouveau lorsque le temps devient sec. s. m. chardon à foulon, car- dère à bonnetier. Dipsacus fullonun ou Dipsacus sylvesiris. PI. de la fam. des Dipsacées dont les Capitules sèches ser- vent à carder, à peigner les étoffes de laine, de coton. Autres noms : penchinilho, pen- chinado, cardouch, cardousses- Gardoiin irase, Cardoun sauvage, Erbo di goubelet, I s. m. chardon sauvage, chardon aux ânes , Circé à tête laineuse. Cabaret des oiseaux, Cuvette de Vénus, Dipsacus sylvestris. Ce chardon est ainsi nommé parce que ses feuilles forment des cavités autour de leur axe dans lesquelles s'amasse la pluie ou la rosée, et ;l'on attribue à cette eau la propriété de guérir l'inflammation des yeux ou des paupières. — E rescounlré sus soun camin Un briquet d'ase qu'ero en Irin De sega de cardoun ou d'erbo. Cardoun lii^itit, s. m. Centaurée bénite, chardon bénit. Gardoiiii, Cardouno, Présurié, Cardons, s. m. cardon sauvage, pi. ori- ginaire d'Afrique et introduite en Espagne d'où elle s'est répandue dans toute l'Europe comme plante alimentaire ; le Cynara spinosus en est le type primitif. Dans cet état sauvage on l'appelle Cardonnette ou Chardonnette et alors ses côtes sont peu développées, coriaces et amères , mais toutefois comes- tibles après une bonne ébulition . Les cardons sont sensibles aux gelées, aussi on les sème sur couches eu janvier ; en avril on les lie et on les butte pour faire blanchir les feuilles intérieures. Les côtes ainsi cultivées sont appelées cardes, elles s'étiolent, blanchissent et deviennent ten- dres. L'artichaut, Cynara scoly- mus n'est qu'une variété du Cynara cardunculus modifié par la culture. Cardotisnes, Canipau blanc, Marlus de champ. s. m. p. l. chardon Marie, chardon argenté. Carduus Marianus, — Scolyme d'Espagne, épine jaune , scorsonère d'Espagne, racine comestible pour les bes- tiaux, les cochons. Gardoiinièro, s. f. scorpène dactyloptère, poisson de la Méditerranée. Cardoiiiiilio, Cardinal, s. f. chardonneret. (Voir cardelino, cardineto.) — Aprivadarian de cardouniho, Dilus n'en dévistôre un nis D'ounc lis iôus soun presqu' espélis. Favre. — Sa boules de cordis rompli bostro boulieyro, Obonl lous proraiés frechs de la sozou dornieyro Onas, de boun malin dins un camp aubieyral Causissès un cardons, de bouquets entourât. Peyrot de Prad. Cardussat, adj. cardé peigné, étiré. Garé, s. m. charroi. (Voir carré,) > CAR 516 CAR Gareiroii, Caminol, s. m. sentier, petit chemin. (Voir carreiràu.) Gardoiinil, s. m. circe sans tige, espèce de chardon. Circiumacaule. Careja, v. a. charrier. (Voir carréja.) Garégnuire, Calignaire, s. m. galant, amoureux. Gr. x»e'U amabilité. — Nanoun, toun proumié carégnaire, M'aviés loujour dit qu'èro blound. S. m. ancienne petite lampe qu'on suspend à un crochet ou à un clou. Garel, Calel, — Ren qu'un lume pourlan esclairo tan de gen, Un Inme tout soulet, un superbe calen Que luse fouèsso mai qu'aquéu de la palhùro Chailan, 1832. Carel, Calen, s. m. petite lèchefrite en tôle ou en fer-blanc. — Morceau de carte dont on a relevé les bords. Garelliado, Couriado, Endourmidouiro, Sôupinago blanco, violent ( s. f. jusquiame blanche. Hyosciamus albus. Hanebane, pi. de la fam. des Solanées qui est un poison ; à faible dose l'hioscyamine qu'elle contient est employée pour calmer les dou- leurs névralgiques, le mal de dent, et on en fume quelquefois les feuilles, les tiges ou les grai- nes en guise de tabac. Les semences sont renfermées dans des capsules qu'on nomme esquilhous, grelots, clochettes. — Jusquiame noire, hyosciamus niger. — Jusquiame jaune, hyosciamus major, sont vénéneuses au même degré. (VoirâôMj)t^aï/re.) Carelhat, adj. poreux, spongieux, plein d'yeux, de soufflures, de bulles. Carelo, (| s. f. brouette, petit char à une Carole, roue. — Poulie de puits, de gre- Tirolo, nier à foin. Çfoïr carrela.) Garenientraii, Caramantran, Carmantran, s. m. homme de paille, mannequin qu'on porte par les rues pendant la matinée du mercredi des cendres pour annoncer la fin du carnaval. — Caramantran, doute pla ta lour- nuro, podes eslre farino, rai.... Garênio, s. m. temps d'abstinence entre les Cendres et Pâques. — Carêmo es mort dan sas biandos bufécos Diion qa'a fayt héritié le calel . Gond. — Grans peccadous, descargas bons del mal 1 Pagas lou ciel ! en Carêmo qui juno Fai perdouna pecat de carnabal. Jasmin, 1836. — Dei garri fasié pas Carêmo. Ital. quaresima. Esp. cuaresma. Lat. quadragesima, quarantième. GareMS») v. a. caresser, flatter, accueillir. It. carezzare, du latin carus, cher. — Un pichot chin que caressavo Soun mestre, ero sus sei ginoun, Fasié lou gasta, ^ou lipavo.... — Sarro lountems dambé tendresse La filho as piels bruns que li rits, La poatounejo e la caresso. Jasmin. GareKiso, s. f. marque d'affection, flatteries, attouchements, geste aimable. Esp. caricia. Ital. carezxa. — Adèlo qu'a lou cor milhou, Accepto tout, présens, caressos. Sans jamai dire : aqui n'i a prOU — Té, bouto, ié fai la Princesso En ié bailan uno caresso Rescon m' acô dins toun foundau. Favre. Garestië, Il ». f. cherté, disette, prix exces- Carestio, || sif. — Soins, attentions. Esp. et Ital. carettia. — De l'oustau la bello mestresso Fer ièu se found en careslié, E Madamo, per poulilesso Qaand fai fré, me caufo lou lié . Castil-Blaze, 1863. Carestious, adj. aimable, charitable. — Renchéri, de trop haut prix. Garetejrt, v. a. voiturer, transporter, trim- baler. (Soir carreteja.) Carsa, v. a. charger, prendre, couvrir, acca- bler, mettre sur, porter, garnir, fournir. — Imposer une obliga- tion, déposer contre quelqu'un, accuser» CAR — 3i7 CAR — A trouva lou bla cher o vai carga de vin. — Un pichot cop fie man per mai carga moun bos. ^- Es carga conmo uno cacalauso. — As carga toun fusil. — Es pas trop carga de cousino. — A carga mounino (s'ennivrer) — Lou camin es bèa, mai la bes_ tio es cargado. — Lasnivous soun carjados, Po plôuro coumo plôure pas, Lou ciel es embala de toutes les coustas. — L'un ero carga de civado E l'autre pourlavo d'argen. It. caricare, mettre sur un char, du lat. carrus, char, Gnrsa (Se), v. rec. se charger, prendre soin, prendre une obligation, promet- tre de faire ou de dire, se cou- vrir, se parer. — Aimavo mai sej pausa que" se carga — Lou rousié, lou lila'se cargo de boulons. - • Aial, moun mesire s'es carga de segui l'avenluro, e me mando per soun ambassadou . Goud. ^LvCargadou, s. m. lieu d'entrepôt où l'on foi charge, où l'on doit prendre des marchandises ou des récoltes. Cargadouiros, Il s. f. plur. cordes de bât Engastièros, || avec anneaux et crochets pour fixer des fardeaux. Cargo, 5. f. charge, faix, fardeau. — Obli- gation onéreuse et assujétis- sante. — Attaque vive et brus- que. — Ordre , commission , poste, emploi. — Fôu pas resta ase se voulés pas pourla la cargo. — Per uno vaqueto, dous brau Sibatien, touti dous anavon à la cargo. — Mesure ou poids de con- vention qui variait autrefois sui- vant les denrées ou les pays où elle était en usage. Cargos, s. f. cargues, cordages qui servent à carguer, à plier les voiles. Cargo-eelo, I s. f. manière de porter Cagamorto, \ quelqu'un sur les épaules en le tenant par les jambes. — Faire cargo-celo ou esqui- nêto, faire la courte échelle, lui prêter le dos pour grimper ou atteindre. F. fr. combrecelles. Esp. hombro-silla. Cargo-pëio, Il s. m. forte bruine, pluie fine Cargo-pélho, \\ et pénétrante, temps cou- vert, sombre. — Vésès, Ja gnué se fai puléu de per amoun. Me pense, aïço sera pu grèu qu'un cargo-peVo Te n'en vai davala tout aro de bouïoun. Félix, 1872. Carguet, s. m. étui à aiguilles, à épingles. — Mesure, charge de poudre ou de plomb. Gargueto, Vizado, Andot, s. f. brin de sarment auquel tiennent des raisins pour les transporter ou les conserver. Carido, s. f. muge céphale que l'on prend Mugèu, en abondance sur les bords de la Méditerranée ou dans les étangs. Garieiro, s. f. rue. (Voir carrièiro.) Carilhouii, Carrihoun, s. m. sonnerie des cloches de différents tons, batte- ments prolongés, coups précipi- tés. — Tapage, cris, querelles. Bruit de chars. — D'ounte toute sa bagassaïo Revoulumado en tourbihonn Sourliguet en grand carihoun E touaibet toulos las guindoulos. Las agrunelos, las raespoulos. Favre. — Se s'agis que de fa tapage Quinte fenno n'aimara pas Lou carrihoun e lou tracas. ^ Garfnca, v. n. crier, grincer. (Voir carrinca.) Gariot, Il s. m. cadre à roulettes pour Couriôu, Il apprendre à marcher aux jeunes enfants. — Vé, conmo (ni coorre loan ca- riot. CAR 318 CAR Carltadous, Caritaple, Caritous, adj> charitable, compatis- sant, généreux. Esp. et It. caritativo, cari- tevole. L'ome cariladous que ven de nous quilla ? Car faslô toul pel paure, e ros nous pot pinlra Las larmos de cliagrin qu'a sera dins sa bito, Qu'aquelosde regret que sa mort fai loumha. Jasmin, liil. GarKat, s* f. charité, amour du prochain, sympathie pour l'infortune. — Aumône, acte de bienfaisance. Ital. carità. Esp, caridad. Port, caridade. — Li sur de la carital. — Premieiro carilal coumenço per soi. — Fôu que la carilat bous brûle de sa flammo. — SouI, rhomme piiladpus, quand fai caritat. Que se sarre, que se rescounde. Tout en nou fan que ço que diou, Es autan gran que lou boun Diou ! — Oli ! que la caritat, aqui, sans s'apercèbre, Toumbe, mes sans brut, sans souna, Car es amer de la récèbra Autan qu'es dous de la douna. Jasmin, 1857. Garivari, s. m. charivari, bruit, huées, Charaverin, cris, musique discordante, Chanavari, métallique. Bass. lai, carivaria, charavaria, chalybaria, bruits de chaudrons. (Voir calibari.) — Car h sètans me semblo do me boyrc La corno en ma, couilïal de papié gris, Segui moun pay dins lous carivaris. Cari vent, Charivent, Charent, adj, renchéri, précieux, qui s'estime haut, qui se vend cher, — Mai coumo ero perlo fino Carivendo se tenié. Mistral, 1866. Carlnmiiao, il s. f. cornemuse, instrument Fanfoni, \ de musique champêtre avec réservoir d'air. — De la rustico carlamuso Fai restoauli li très fluté. Garlinipado, s. /".glissade. (Yoir escarlimpado.J Carllno, s. f. carline commune, pi. fam. des Composées. Carlina vulgaris. Garliii, Il s. m. petit chien à poil ras et à Carlen, 1| museau noir et retroussé. Adj. fig. grognon, rogue. — Se coùssigas un carlen se reviro per vous mordre. — Ancienne monnaie d'Italie. Garniantran, s. m, carême prenant, mas- ■ que, mannequin grotesquement affublé qu'on porte sur une chaise le mercredi des Cendres, et précédé d'une farandole ; ces troupes de jeunes gars de bas étage étaient autrefois la terreur des petits marchands envers lesquels s'exerçaient toute sorte de déprédations. Après avoir noyé le carmentran ces jeunes gamins se mettaient en goguette, grâce aux larcins qu'ils avaient commis. — Qui nous ba loujour en plonran. Qui n'a l'armo marrido, Que lou boun payre carmantran Se siô perdut d'augido. Goudouli, 1638. — Partiguen un jour de l'autr'an, Del boun pays de Carmantran. Garmagnolo, .';. f. longue veste, sarrau, blouse révolutionnaire. — Danse, ronde populaire. — Te farai dansa la carma- gnolo, se disait avec un air de menace. Car niarino, s. /". lépidope diaphane , poisson osseux de la Méditer- ranée, qui a certains rapports avec plusieurs apodes. Lapidopus pellucidus. Carmcnat, adj, purgé , cardé , plumé , épluché. Lat. carminare, Esp. carmenar. Carn, jl s. m. chair, viande, aliment. Car, Il — Es pas ni car ni peissonn, Es ni tus ni vous. — Per une marrido carn espause pas ma pel. Garnabiou, s. m. vesce à fleurs jaunes, Cornobiàu, pi. de la fam. des Papillio- Besso, nacées, qui vient dans les J CAR — 519 — CAR blés, les fourrages ; ses graines sont grisâtres et aplaties. Vicia lulea. Ely. catn, nourriture à bœufs. CnriiailuFo, s. ^ le teint du visage, appa- rence des chairs , carnation , représentation du coloris. Lat. carnis. liai, carnagione. — Diantre, quinle airet, quinto mino, Quinio carnaduro divino. Carnal, Carnau, Carnalet, Gariinl, Carnen, Carnatge, s. m. terme de marine, palan qui servait autrefois sur les galè- res à élever la tente. — Partie inférieure d'une antenne. adj. jours pendant lesquels il est permis de manger de la viande, charnage. Bass. lat. carnaticum. — Se manjo milliou per carnal que per Carèmo. Capiialnse, Carnage, tuerie, mas- sacre. — Fou cerqua, quau a fa, Aquel grani carnalage. Port, carnagem. It. carnaggio. Carnas, | s. m. terme de tanneur, résidu Carnasso, | des peaux, écharnures, débris de tannerie. Carnas, s. m. charnier, dépôt d'ossements Carné, et de bêtes mortes. Kal. carnajo. Port, carneiro. Carnassië, Il adj. carnassier, qui mange Carnassé, || beaucoup de viande. — Cruel, brutal, féroce. Esp. carnicero. Caratassièro, s. f. espèce de sac de chasse oîi l'on serre le gibier et les provisions de bouche. Ital. carniera. Carnasso, adj. dépréc. mauvaise viande, chair gâtée. Cnriiatge, Carnalatge, s. m. charnage, ancien droit ; dîme des agneaux, des che- vreaux, qui paissaient sur les terres d'un seigneur. Carnaval, s. m. carnaval, temps destiné Carnabal, aux divertissements, fêtes et Carnavas, danses, compris entre le jour des Rois et le mercredi des Cen- dres ; c'est ce dernier jour qui fournit l'étymologie, à bas la chair, carne ad vallem. (Voir abalisco, cavalisco.) Ital. carnaval. Esp, et Port, carnaval, — De la cousino qu'èro en Irin, Lou fum grasspl, lou funi laqnin, Passan pd'iraa de la sarrallio. lien; en parfumaii tout l'ouslal. Me rappela qu'es carnabal. Jasmin. — Après carnavas fa carêmo Lou juni te fara pas mau. Carnifalho, s. /". débris de viande maigre, viande commune, coriace. Ety. car», 'avec désinence dépré- ciative comme dans boustifalho, chicaitho. Carnifës, s. m. malaise, inquiétude, sou- cis, remords, tourment. — Bour- reau. Carnil, s. m. v. l. charogne, bête morte, mauvaise viande. Camilho, jj s. f. les viandes en général ; Carnulho, || viandaille, termes déprécia- tifs. Carnillioiiii, Carnilhet, Grainèu, Crésinèu, s. m. silénée gonflée, behen blanc, cucubale béhen,pl. delà fam. des Silénées à fleurs blanches. Autres noms, caulichou, cri- gnoulé, teto-lèbre, cauril. Carnissoiin, Il s. f. carnosité, excrois- Carnivas, Il sance charnue qui vient à la suite d'une plaie ou d'une opération. — Polypes, concré- tions polypiformes. Carnot, s. m. créneau, ouverture prati- Carnel, quée dans une muraille ou un parapet. (Voir cranel.J Carniit, adj. dodu, fourni en chair, renflé. It. carnuto. Esp. carnudo. CAR 520 — CAR Caro, Caragi, s. f. visage, figure, mine, air, phy- sionomie. It. ciera. Esp. cara de pascua, figure agréable. — BoD pan, bon vin e bono caro d'osle, Aco prouvo sagénérousitat. — Figura-vous Irôs caro de Boumian que tout d'un cop se reviron vers ièu emé d'iuè coumo lou poung. Oi, roso ero sa caro e soun dous parauli So bouco ero pus Iresco o soun aire pouli, Reybaud . Avanco-le que voli relraire touiifln caragi. — Nostres dets an, touto l'annado, Tengut voslro caro cstiflado (]aro-dret, adj. gasc. tête droite, allier, fier. Garosno, s. f. charogne, bête morte, viande gâtée, corrompue, qui sent mau- vais. Dèpréc. de caro, chair ogn, olens, sentant. Carobirat, Il adj. bouleversé, secoué, ému Caravira, || étonné. — Per mi, quand besi aquelo glaço Jou ben'i tout caro-birat. Goud. GaroliN, adj. gasc. qui a le teint uni, la peau fine. CaroIuK, s. m. ancienne monnaie de bil- Caroli, Ion du règne de Charles VIII marquée d'un K et d'une croix qui valait dix deniers. — Mon- naie flamande du temps de Charles V. — A counlat tout en dignes, quinze e Nàu fan 1res carroUs mens 1res loulsas. Goud. Garoinen, adv. gasc. chèrement, affectueu- sement, à haut prix. Garostel, s. m. colonne vertébrale. Caroiige, s. f. centaurée jacée, jacée Cabassudo, des prés, pi. fam. des Synan- Maco-Muàus, Ihérées à fleurons purpurins, qui vient dans les prés. Autres noms : lengo de cat, ambreto-fero, marsourau bastar. Cnroiignndo, Il s. f. augm. de carogno, Carougnasso, || bête morte, objet de voi- rie. Carpa, Carpa (Se), Carpal, Car pan, Carp, rad. de xaf-not, poignet, Lat. carpere, saisir. Carp, adj. poreux, spongieux, facile à divi- ser. c. a. battre, frapper. — Se prendre aux cheveux, s'étril- ler, se frotter. Carpado, s. f. gasc. plate-bande, large sil- lon. s. m. bonnet", d'enfant, bourrelet, coiffe. — Coups, calotte, volée, soufflets. — Que fa ? cargo un carpan d'auripel mirgalhat Une pelisse roujo c d'hermino fourado, E s'assèlo pus n'aul sur la banco embluïado. Peyrot, 1778. Garpf, I V. a. et rec. égratigner, Carpigna (Se), I déchirer. — Se disputer, se prendre aux cheveux. Esp. carpir. Carpinoiia, adj. hargneux, querelleur. — Hérissé, tortue, rabougri. Carpo, s. f. It. carpione. Lat. cyprinus carpio, poisson d'eau douce. (Voir escarpo.) Carquèso, ». f. fournaise, four à charbon. Garqulyna (Se), Carcagna (Se), Carr, Char, Garr», Caira (Se), Garral, Carau, ». rec. se disputer, se taquiner , s'exciter , s'animer. rad. de carrus, char. AU. karr, chariot. Angl. car. It. et Esp. carro. V. a. et rec. rendre carré, tailler à angles droits. — Se carrer, marcher d'un air fier, prendre ses aises, mettre les poings sur les hanches. Carro-te dessus soun aurelho Sens abé pou d'eslro batut. GoDd. Vei l'aubaraii, o poudés calcula Coumo se carro e se met a giscla : Secour, secour ! vesinos, me l'emporton. S. m. mauvais chemin, trace d'un char, ornière, sentier, voie, ruis- seau des rues. ~ Mâchefer, scorie de forge. — É tan Ièu courre la pichoto Au jas destaca la cabrolo ; Piéi chatouno e cabrun parton sas loo carrau CrousiUat, 1860. CAR — 321 — CAR Cnrrailo, Il s. f. un plein char, un voyage Carretado, | de transport, une charretée, une charge. Ital., Esp. el Port, carretata , carretada, canada. — Vencn diro à soun l<;icellein;o Qu'à Caderousso es arrihai Quatre cent carrados de blad ! — E couio ié soun arnbados Aquelos quatre cenls carrados ?. . Faire. Carrai ro, s. f. chemin, passage destiné Draïo, aux troupeaux transhumans. Plusieurs de ces chemins de montagne sont devenus des che- mins vicinaux. <;«pr«ir««i, Il i. m. ruelle, sentier, petit Carreiroun, chemin, tîsp. carrera. Draïoun, U Port, carreiru de carrus , char. • — Kscribaii-, de i|iii l'espril cou- moul de raros inliencious, len lanl de (ilaço per toulis \i catBis o carayrols de la scioncio. — A Ireiilo coum|pagnous que soun do ma pagelo, E que benon çaziiis |iel carrayrol d'auiiou. Goudouli. ("|ieMlo, Il s. m. prophète de Cassa-joio, || malheur, trouble IVMc. (ïarrejôu, s. m. pelitc rue, sentier. Carrelo, ». f. poulie ilf puits, de greuier, — bacclius le l'a serbi de ^rays Per las carrelos de sous cliayt. Goudouli — Ounclia la carrelo, boire plusieurs coups. Garretiido, s. f. charretée , chargement d'une charrette. — Aqueslc an passa a bcn espeli uno carreiado de sounel- Carrétnl, Il adj. et subst. de charrette, de Garretau, | charroi, auvent, remise pouj les charrettes. Gamin carrelau , grande route. — De la mar c das ,;aini's Avian bel Irafio en Agle ; Jusqu'as camis carretaus O'ai Irouvalion de récale. Floret, I8GS. Carretié, s. m. charretier, voiturier. — Cucois, creyrios tu boulounlié, Que l'autre jour un carrélié D'un cop de fouel luùl un asc? Goudouli. Carreto, s. f. cbarrelle, voiture à deux roues destinée à porter des lourds fardeaux ou à faire le roulage sur les routes. — Mai, fan que loul prengue une fin : Quand séguéron plés de Imlin, Trouquèroii sas quinze carrelos C.argadosde plais, de fourchelos, De loul go qu'avien embalut, l'ei dous cenl carrados de blad. Kavre Carretoun, s. m. petit charriot pour trans- porter à bras ou avec un âne. 31 CAR -^ 522 — CAR Garrèu, Catrel, Carreya, Carreieja, s. m. carreau, plaque de pierre ou de marbre, terre, argile mou- lée sous diverses formes géo- mélriques, pour en former cer- tains pavages. — Carreaux de vitre. — Les carreaux de la foudre, — Une (igure des jeux de cartes. — Fer à repasser des tailleurs. Esp. quadrillo. Ital.quadrello, carello. Lut. quadrum, carré. V. a. béarn, charrier, voiturer, transporter de la marchandise ou des denrées. — E quand cailrio laura, carreya^qiiaucoumel La palolo IfSlo, moiirruilo, Debjl lou touciilou resiavo louljour mudo. Sans (lire sonlnmen : à Caubel à Bermet. Carri, Il s. m. béarn. char, petite charrette Car, 1! à bœufs, pour transporter les den- rées ou marchandises. — Petite voiture de campa- gne. — Le char des cordiers qui avance à mesure que les lou- rons se retordent. — Des parbeoguls boutlrioy siégro la modo, Dins un bel carri fayoy goJo, .3 Renfgayoy prés de las grandes gens Mous biels amits e mous parens Jasmin, iii2. Garrlé, Cairié, Flourié, s, m. charrier, grosse Jtoile sur laquelle on place les cendres de lessive. Ely. de cotre, quadratus, carré. ». f. rue, voie entre les mai- sons. Carrièiro, Carréro, — La veiren rajouta per loulos las carrièiros , Gourga dins de lavouers, pissourla dins d'aièiros. — Quand al récouên d'uno bielho carrèro , Dins un ousial oun mai d'un rai bibiô. Jasmin. Garriliot, Carriolo, s. m. char , voiture. (Voir carri.) — Panier à salade, voiture en osier, voiture d'en- fant. — Anen, vai, pren lou carribot - E fai i' atala lou bardol, Dins mens de dos ouros me flale De vous manda loui lou récale Favre. L'aissel do lour carriol que bolo. Carrillionn, Il s. m. carillon , musique Carrihoun, 1 discordante , tintamarre , tapage, bruit. Gariliiouniir, s. m. tapageur, turbulent. Gnrridcn, Il v. n. crier, grincer. — Res- Carriqua, H sauter , s'ébranler , rouler , basculer. — La i)orlo carrinquo, s'alando E l'otiie baibul disparcy. — Dins de moulis de ben fa carrinqua binl molos. — Massos de fer, tu*tas ! Carrioles, carrinquas, Bo«tro ruslo musico Aney es un caniko. Jasmin, 18-43. Garrlu-carrat, s. m. crécelle, jouet d'en- fant, moulinet de bois avec un cliquet, dont on tire un son aigre et bruyant en le faisant tourner dans la main. — Onomatopée qui ^exprime le grincement. Carroliex, Il s. m. cast. chartil, le bâtis Carroleit, || d'une charrette, la charpente moins les roues. Carrolo, Carriàu, s. f. brouette, petite charrette à bras, char à fumier. GarrosMO, s. m. voiture de gala à quatr roues. Ancienne voiture. E soun asc qu'èro uno rosso. Avili l'ornés d'un beu cbivau ; lé menavo .'oun gran carroso. — Anan pu souvèn à pé qu'en carroso. _ Du chivalels e de cabrélos Attelas en de carroussolos. Garroto, Pustanargo, Girouio, s. f. carotte commune, plante de la famille des Ombcllifères à fleurs blanches, dont la ra- cine charnue et pivotante est un bon aliment^pour l'homme et les animaux. Daucus carota. Tisane, suc de carotte. — I 'avcnitiraunoTcarrolo. Il.lpiantar carote, attraper, flouer. CAR 323 — CAR Gnro», Carroun, Caproiihi Courrouhio, Courroupio, CiirrouStié, Courroubié, Cnrroullio Carolho, Garriissa, 1 Rebala, \ s. m. (jase, espèce de froment un peu roux à petits grains, — Mélange de frontient et d'orge. Il s. f. caroubier à siliques , fruits du caroubier, qui sert 1 de nourriture aux b-^tes de somme en Espagne. s. m. caroubier, bel arbre de la fam des Légumineuses originaire d'Afrique. — Ceretonia siliqua. Il y en a de belles forêts sur tout le versant pyrénéen de la Catalogne, dont le produit rem- place l'avoine pour les chevaux et les mulets. s. f. gousse, épi ou pomme de maïs. V. a. tratner, racler la terre. Gnr-snladn, s. f. chair , viande salée , Carn-salndo, charcuterie. — Cnn-salado , champ salé. — Se le tenion la car salado Dins uno pnsoun pla lancailo. Sous péno 'le nou sourti poun E d'eslre prisounié louljoun ; N'aymanos-iu pns la misèri) Mai que te fesson bouno chèro Tanl as Jmas couin'as aoupas. Gautier, 1648. Cari, S. f. papier, feuillet, rôle, charte, Carta, état. - Carte, plusieurs feuilles Carlo, de papier collées et superposées. — Caries à jouer, cartes de visite. — Ecrit, police, convention. — Ounte oarlos parlon Barbos calhon. S. m. portefeuille de dessin ou d'écriture. Cartable, Cartaple, — Gis fie chivau dins moun cslable. - E quand pane émé moun cartable, Un craioun, un ilo de papiè, .\i per carrosso mi souyé. Ljurens, i8S8. [Xartaboiin, s. m. petite carte, liste, menu, addition d'un repas. — Cadun dins l'eslarapèu douriavo sa rèplico, E loucabarélié perdié lou carlaboun. Gh. Poney, 1868. Cart:«ipo!o, j| s. f. un quartaud de vin, Carteiro'o, j la quatrième partie du muid, soit d75 litres. Nous disons aujourd'hui une bordelaise. Cariai, Carlairou, Cartel, s. m. ancienne mesure des liqui- des qui équivalait à un litre et demi, soit deux chopines. — A pessucs ne fazen ginlet DInquiù que budan le cartel. — Tols que vendon vin à laverno, Aïon sesleiral, èminal e cartal. Cartau d'olî. Il s. m. 'b: l. une canne Cano, Il d'huile, équivalant à peu près à 9 kil. 500. Curtazèno, s. f. liqueur de ménage faite Cartagèno, avec trois parties de moût et une partie d'eau-de-vie, le tout Bltré et aromatisé à volonté. — Viii sus h terrasse assela, Siman la carlazèno e fuman la bonffardo. Bigol, 1862. Cariieyro, Il s. f. mesure agraire, étendue Carleirado, \\ de terrain équivalant à un quart de l'émine. — Mesure de capacité pour les grains ou la farine. — Un jour E«leve eméjNoural Lucliavon dedins un gara Qu'ci louoant nosto carleirado. Aulheman. Cartipel, s. m. cartel, étiquette, enseigne, indication, affiche. II. cartello. Carto, .s, f. V. l. quarte, mesure de superfi- cie de cent arpens, qui valait 4 ares 983 centiares. Carto, s /". mesure de capacité pour les grains, valant 12 litres 85 cent. Carto-lilaiico, s. f. plein-pouvoir, blanc- seing , procuration , liberté , facilité. Cartoiiclio, s. f. cartouche, étui en Cartousso, papier ou en carton conte- nant la charge d'une arme à feu. — Cartouche d'un artificier qui contient des matières inflamma- CAR — 324 CAS blés à diverses couleurs métalli- ques. Esp. carCucho. Port, cartuxo. — Ausoudar li pren U petoucho, La prouiiiiero fés que boulo Jins soun fusièu, Per s'ana balrc, uno cartoncho. M. Bourrelly, 1870. GnrtoiilM, V. a. étiquelter, noter ; partager par quarts. — Quant las sasous duron de jours E qu'ouro la luno cartoulo. CnrtoHlari, s. m. v. l. cartulaire, char- Irier, registre, parchemin qui contient les anciens droits des communautés religieuses. — Ecrivain, procureur, de car ta, carttila. CnrtoHii, s. m. feuille épaisse [faite avec de la pâte à papier, pressée et séchée. It. cartone. Gnfiiinel», Il s. f. grasc, roseau, chalumeau, Calumelo, || pipeau, anche, musique rus- tique. — Me sèmblo, quand la podi beze Que m'uiiton les esprits de mel E canli couitio un caramel. Goudouli , ^ Penjal al bout d'un tros de carumèlo, Un biel carel nous prestabo sa luts. Jasmin, 1832. Carut, adj. irrité, animé, rechigné. Carveiidre, v. a. surfaire, demander un prix trop élevé. CnrTO, ï. f. filet de petite pêche en forme de poche ou de chausse. Lat. cavus, profond. CaM, ». m. cas, circonstance, situation, inci- dent, conjoncture. Lat. casus, chnle. It. et Esp. caso. — Claie, cage à volaille, chas, trou d'aiguille. Lat. capsa. — N'es pas dins lou cas. — Crei me, fagues gés de cas D"aqueli charme de passage ; E se vos prendre un paru sage... — l.ei Diéa, le! prnce, lei goujat, S'alièuron à la mémo lasso ; E> rare d'esquiva lou cas. J. Morel, iSaiS. Casa, 11 V. a. mettre en place, en case. Casa (Se), || ranger en lieu propice. — Se marier, s'établir. ■ A forçû de cava lou ped de l'oume, avan, Per casa sei pourquet, de relarga lou Irau. Finira per coupa, qnatiquejour lei racino E l'aubre, un bèu moumen si coucbar.i d'ésquioo. Uourrelly; 1870 — A saupégu se bien casa . Gasaco, ii s. f. surtout à larges manches, Casaquin, H vêtement de prisonnier en étoffe g'-ossière. — Corsage de femme. — Asplasés del peccal nous cal tourna casaquo, Obé serian plus sots qu'un ase del moulin. Goudouli . Gasnl, I S. m. petite maison, cabans, chau- Casau, I miêre, petite habitation rustique. — Enclos, jardin. — D'uno bordo à siiSs cats d'amb'un casai angles ClauliJo do Cabels e de raiulals espés. Jasmin, 18B8. — Uemandavon pertont lou casau bén(!«it Que lou Rcy J'israiji per palay a cauzit. Gasalatge, Il s.m. gasc. hameau, habita- Casalisso, 11 tiens rurales, granges ou écu- ries. Gasamen, 5. m. mariage, établissemertt. Esp. casamiento. Port, casamento. Casaquin, ». m. corsage de femme, buste. — Figuro-te lei car poupudo, Lei formo courchounado e drudo Dei dous crestian d'ount, senso fin, lèu pessueuelou casaquin. J. Morcl, 1828. Casea, v. aet. et mut. tomber. — Passer, couler en parlant des arbres en fleurs. — Frapper, choquer, heurter. — Gronder, gromeler. Gascagiioii, s. m. galet, caillou. — Es un bousquet m'ounle brésiibo D'un lindo rièu lou cascagnôu. Gaacaiu, | v. n. glousser, gazouiller, babil- Cascaièja, | 1er. — Sonner faux, être fêlé, fendu. — Imiter le chant de la caille, de la perdrix. — Entanlérin que cascaiavon Vers fraacès e vers prouvencau. CAS 325 — CAS — plats c fonrchelos cascalhejon Fla?qiios e veires campanejon. — Sa favourido a fanlasië De n'en riigala soiin gousié ; Casiaio que lou v6u, bat soun gau, lou cousséjo, Aqueste, en amourous (lu:l)é Es tan sensible à soun envAjo, Que se lou iaisso prône au bé. A. Boudin, <860. Caaeaiarel, Cascarélet, adj. babillard , indiscret, jaseur. médisant , — t'no mirgot cascaiarello Boulrgadisso e raubarello Aube pourtavo un an^u d'or Qu'avié rauba d'un matador. Boudin, 1862. — Dins li Iiouscas lou roussignôa Au vent '.rasié «a voues clarôto, E l'aigo tan cascarel«to En trépejan din<: li rajiiu Disié )iérèu sa cansouupto. lioumieux, 18B8. Gnseatre, s. m. celui qui secoue, qui gaule les noix ou les amandes. Caaeal, s. m. murmure, bruissement, cla- pottement. — Nostro Adounis s'éro à l'oumbro endourmit Au dous cascal de l'oundo tranquillèlo. Floret, 18«0. C««eaIho, Il s. f. grelot , sonnette. — Cascavel, || Noix, noisettes. Esp. cascabel. Gasca-raaco, onomatopée, cri du coq, cri de joie, de colère ou de détresse. — Casco-rasco ! fasié lou gai, e l'autre, zèu D'un cop de cisJu Yods ié coupé la gargatnèhi . Bigot, 18S9. Gasearëln, [j v. n. caqueter, babiller, mé- Galéja, \\ dire, plaisanter, railler. — Cascavcla, jaser . — Loi souùr, à la fresquièiro Tout ven cascarela. Gaiteareliin, ». m. caquelage, médisance, conversation frivole. I Gascariliio, s. f. écorce aromatique du croloncascarilla. — Romarin sauvage, arbuste fam. des Euphorbiacées, à vertus toniques et stimulantes. Esp. ccscara, enveloppe. Ca«rnriii(', s. m. et adj. léger, frivole, Cascarelé, plaisant. — Bonnet de fem- me, petite coiffe. GaHfavari, s. m. petit moi*ceau de bois à gorgp, petite navette, petite poulie. Ca«cnv€«lpt, adj. et suhst. étourdi, écer- Cascarelet, vêlé, plaisant, babillard. Gaaraveleto, s. f. réséda sauvage. Réséda raiponce. Réséda phyieuma, qui croît spontanément et qu'on peut manger en salade. Le réséda odorant et la gaude sont de la même famille. Gaseav«>ln, Il s f. mélampyre des champs, Quiscabel, |j queue de renard, blé de vache. — Rhinanthe majeur, crête de coq, plantes des Scropbula- riacées, dont les fleurs sont dis- posées en épi et les semences en grelots. Gauraveii, Il s. m. grelot. Cascavel, Il baguenaudier. Gousse du — î.ei gent, por un impos nouvôa, Aco .fa ren ; counio loi.rèi An de cascavùu diris la teste. Quand vouôli'n joiiga 'ii- soun resto, I ou oubcl, aco's la lèi. M. liourrelly, 1872. Gasieo, s. m. casque, coiffure, arme défen- Cascou, sive. — Fleurs en forme de casque, aconits. — Las dul carcoii sul cap, aco soun de guerriôros, Aici passi sans rrento al iiiii'y de cabalieros Que loui03 porton d'i'spérous. barllié.s 1872. Gaticoiillho, li s. f. béarn. coquille, enve- Couquilho, jj loppe calcaire des molus- ques. Dim. de cascou, petit casque. — Cau a J'argen a de cascoulho. Caseiiço, s. f. béarn, héritage fortuit. Gnsrrno, CazernOf s. f. logement des troupes en garnison, grand bâtiment pour loger les ouvriers d'une usine. Ety. amplif. de casa, grande maison. CAS — 526 CAS C«Bi, adv. presque, à peu près. -r Lûu ))Ousso au found d'uno calanco Ounle l'èr ero casi mul. Gnsillioiiti, adj. casuel, éventuel. — Fra- gile, cassant, trop cuit. Caso, Il Sv f. gasc maison, logis, habitation. Casa, 11 —• Compartiment. Casai, maison de campagne. It. et Esp. casa. — 'Coumo a la fl s'ero fachuno eyzino E que, sul iros d'un aubrc rocural L'an, à tout risqu'i sa cuso alirat. Floret. Gnsiii, Caspitello, interj . certes , male-peste, dam' — S'émé voslo baguèlo poudias trouva la cabro d'or, sarié, caspitello , uno mauno flourido. Esp. caspifina, caramba. liai, cospetto. Cnsqueto, Il s. f. coiffure pour homme en Bouneto, j' étoffe ou en peau, avec ou sans visière. — Coiffure de voyage ou de travail. Dim. de easco, cascaron. Cagii, Chas, Caas, Cach, rad. du lat. captare. liai, cacciare, chasser, pousser. rad. dnlat. quassure, quatere, bri- ser, chasser, pousser. Cassa, (I V. a. chasser, poursuivre un gibier Casseja, \ quelconque pour la nourriture. — Pousser en avant, mettre dehors, renvoyer. — Aller, avancer. — Cassa au plat. — Poudié pas cassa que de rescôs. — Cassêjen tout lou jour i passè- rounels. — Per faire l'ouslau«nôu n'en cas- savo lei lararagno. — Mai, se cassé Ion cerf don prat, Fcusqué plus debôussa l'onie de soun esquino. Morel . Casaaire, Il (. m. chasseur, braconnier. — Cassai rot, || Mauvais chasseur. — Jamai cassaire a nourri soun paire . — Lei vaqui dins l'orlo, lou clau , Chin, cassaire, d'anioUn, davau. Quand un raounlo, l'aulre davalo. M. Pourrclly, 1869. — Es pas qu'an cassaire de cardou- nillio. Cnsancfo, s. /". chasse, feinte au jeu, trom- perie déguisée. — Renvoi, plai- santerie pour se débarrasser d'un fâcheux. — Bourde , poisson d'Avril. Ital. cacciata. Cnsandoii, Il s. m. chassoir, morceau de Chasso, Il bois debout, ou coin d'acier évidé, pourchasser les cercles d'une futaille. Camsagno, s. f. n.prop. de lieu, qui dérive de casse, casnat, chêne, chênaie. — La Casagne, dim. Cassa- gnèto, Cassagnolo, augm, Cassa- gnas. Cassalrolo, t. f. ustensile de cuisine, Casseirolo, bassin ou plat à manche en terre ou en cuivre. — Poêlon à queue pour faire les ragoûts, dim. de casso, poêlon. Tasiia-Joi», Casso-joio, s. m. rabat-joie , individu trop grave , trop sérieux , trouble-fête. CnMaaiio, n s. f. noix de galle, excroissance Cassenolo, \\ du chêne appelée casse en v. fr. CuRselailo, s. f abcès, tumeur, excrois- sance, bouton. (Voir cassof.) CnsiienRilo, Garrigado, Casse, Cassenat, s. f. agaric du chêne, cham- pignon industriel, mais non comestible. — Agaricus quercinus. s. m. chêne blanc, jeune chêne. — Béarn. cassou, cassouro. — Nou dizi pas que quand sion Lisses Roudaren sauzes, oums e casses, E dejouts, en counlentomen, Faren tinda qualqu' insirumen . Goudouli. Casseyo, Il s. f. et m. fromage fort, pourri. Cachât. Il fermenté. (Voir rubarbo.) CAS — 527 ~ CAS Gassetitilo, s. f. un pleia poêlon, une bas- sinée. Ctiit<3oM, s. /". p/wr. la saison où l'on ramasse les châtaignes, l'au- tomne. .— S'un cop l'isès la caslai;iiado, Aperôiça verssaii Marliii, s'aimas lei conlu de l'eïado Digas me lou, l)ravi vcsiii. Castatcitaire, Castagnairo, (laxtagiié, Castuney, adj. m. et f. ramasseur et ramasseuse de châtaignes. s, m. le châtaigner, bel arbre de la famille des Cupulifères à lleurs jaunâtres. — Fagus caslanea. Qui fournil son contingent de nourriture pour l'homme , les pourceaux , les sangliers et les cerfs. Le châtaigner de Medous au fût droit, près de Bagnères, Hautes-Pyrénées. — Aven de caslaj,'!'^'^ ; voiras dinslas iiiouiilagnos IJaJaïa lous ptiuus e toutnba las casiagiios (Juo inaiijj dins l'iier lou iiople ce\eii6ii AIx'ilenc,-1874.. Afachous, 1 châtaignes séchées sur des claies, au moyen d'un feu de buisson et dépouil- lées de leur enveloppe, que Ton mange bouillies comme potage. — Pan des païues de riï\angile. IJono caslagno ! oli l'aiiiio iôi), Aulanl que t'aimavo Vngilc. Arciavifile. CastMsilo, s. f. châtaigne, fruit du châtai- gnier renfermé dans des héris- sons qui s'ouvrent à leur matu- rité. — Hèlo esta caslagno, dcdins i'a la niagagno. — Un bèu jour, do la niounlagno T'aviùi davala la caslagno fer euibfli la pradarni. lùdix. Esp. castana, Ital. castagna. CAS — 329 — CAS Gaatayneiro, s. f. et adj. poêle percée de trous, destinée à faire rôtir des châtaignes à la flamme. Castagnètos, s. f. plur. castagnettes ayant la forme de coquilles, en bois dur , qu'on fixe par paires de chaque main; c'est l'accompagnement obligé des danses espagnoles. Cadtagnolo, 11 s. f. spare ophe , spare Roundanin, || marron , spare rhomboïde. Poissons de la Méditerranée, de très-bon goût, qui séjournent dans les profondeurs de la mer et dans les cavernes, oh ils se nourissent de coquillages. — Sparus chromis , sargus Rhomboïdes. — Spare Casta- gnole, plus petit poisson, brama Castaneola. Cuatag»o-iIe-ninr, Oursin, s. f. l'oursin, hé- risson zoophyte , fam. des échinodermes, dont l'ovaire assez volumineux esj comestible. Castagiio-de-terro, Nissàu, Bisoc, s. f. bunion bul- beux, terre-noix, châtaigne de terre, gernotte ; pi. de la fcim. des Ombellifères à fleurs blanches dont les tubercules sont comes- tibles. — Autres noms : nouèsilho, favarot, obernàu. C«i>tag;nou8, Il s. m. Grèbe casta- Cabusset, gneux ou de rivière , Plounjoun de rivièiro, \\ petit grèbe d'Europe. — Colymbus minor. — Podiceps minor ; oiseau pal- mipède, dont la couleur brune lui a fait donner le nom de sem- blable à la châtaigne. Le Caslagneux vit de préfé- rence sur le bord de nos riviè- res, le Gardon, le Vidourle, le Rhône, et il fait son nid dans les roseaux, à la surface de l'eau. Gaotanèdo, s. f. châtaigneraie, bois de Castagnal, châtaigners en montagne. — Leis ouliviés qu'avian visl au fourni, fasien placo ci cassenado e su- bre louf ei cas(anédo. — Autres noms : Castagnel , Castagneirèdo. Castasiiolo, Trauco-bartas, Castan, Castanet, s, f. troglodyte ordinaire. — Fauvette cisticole. — Petits sylvains de passage au printemps et en automne. n. prop. et adj. castan, chasta- nier, châtain, brun clair, lieu planté de châtaigniers. Esp. castanal. CaMteJaireH, s. m. plur. bergers nomades qui engraissent des brebis pour les revendre. — Tondeurs de brebis. — Châtreurs. CaHtel, s. m. château, demeure féodale, Castèu, forteresse, habitation royale ou sei- gneuriale. Esp. castdlo. liai, castello. — A« vist noucslre castèu, li'as près uno tourreto, As rauba sei itenlello à nouestre campanièu. Crou.sillat, 1878. — Clairac, lou castel sauveitous Qu'a vist la familho abarido, Per ièu sèmpre, Paire amislous. Sera la terro bonesido. Azaïs, iShfi. Castelan, s. m. châtelain, seigneur, pos- sesseur habitant d'un château. — Tré que lou marrit tems deforo calara Lou castelan davalara. Girard, 1869. — E conmo, & tems passa, biu troubadour galaii, Sensqu» dons cops l'on ié coumande, Per soiin aculli scmpre abelan Pagavo d'un couplet lou noble casielan . Arnavielle, tST-J. Caiitelar, Chaslelard, s. m, nom de lieu, Chatelard, village ou château perché sur une colline. Castel ard, château élevé. Castelars, n. prop. château brûlé. Cawtelas, s. m. ruines d'un vieux château, le plus souvent la grosse tour d'un château démoli. — Au rode Ion pusaal vésés lou casielas. 91. / CAS — 330 — CAT Casielet, Il s. m. petit château. — Jeu Castet, Il d'enfant qui consiste à placer une noix ou une noisette sur trois autres, et à aballrd à dis- tance ce petit château. Dévidoir rustique fait en frag- ments de roseaux ou de lames de bois, qui tourne sur un axe en fer fixé dans une pierre . Ca« A malo inlrado, caslounado. CaBtotirin, subsi. et adj. freluquet, faquin, frivole. CaRtroii, Castroun, Ca«, Gat, Cato, fera. I s. m. parc à brebis , double I claie qui sert de râtelier en même temps que de séparation entre les brebis el les agneaux. s. m. chat, animal domestique de l'ordre des Carnassiers digi- tigrades, que l'homme est obligé de supporter pour se débarasser des souris. Ety. (Voir ca, catar, regarder.) — Cal que mlaulo casso gaire. — Un chin viel mesire d'armo, un cat vjel consigné Dos ianiQ d'un bon lai rouvihado au meslié. Bigot. — Saulavo coumo un cat maigre. Ca* marin, s. m. squale roussette, chat ou chien de mer, poisson dont la femelle est plus grosse que le mâle à cau-se du développement de ses œufs, la femelle porte huit à dix petits. Squalus canicula , non co- mestible ; ce poisson qui arrive ou dépasse un mètre de lon- gueur est d'un gris brunâtre, tigré de taches rousses, et il se tient en embuscade comme les raies, dans la fange ou le sable, sa peau est ce qu'on appelle peau de chagrin, peau de rous- sette, galuchat. It. pesce gatto. Cat marin, Ij s. m. le squale rocher, Cato rouquieiro, Il chat marin des rochers, gros poisson qui ressemble au précédent, mais qui se tient en mer ou dans les rochers, où il se nourrit de molusques, de crustacés el de poissons. Chaque femelle porte dix-huit à vingt petits à la fois. Sa chair n'est pas comestible et sa peau sert aux mêmes usages, sous le nom de peau de chagrin , galu- chat,' etc. — Squalus stellaris. Ca» marin, s. m. chimère monstrueuse de la Méditerranée, singe de mer. Cat marin, s. m. plongeon gorge-rousse Plounjoun, oiseau palmipède dont quel- Flau, ques jeunes individus se montrent en hiver dans les étangs de nos côtes. Ces oiseaux sont très-défiants et très-diffi- ciles à surprendre parce qu'ils plongent au moindre bruit sous les eaux ou dans les herbes. Us se nourrissent de poissons, de frai ou d'insectes, et nichent dans le Nord. — Colymbus septentrionalit. CAT 531 — CAT C«t-fer, 5. m. chat sauvage, chat haret, chat domestique qui vit de chasse dans les bois ; on les prend au piège dans les régions boisées et montagneuses. Gat-pudis, s. m. le putois commun, espèce de Marte , des Mammifères digi- tigrades — Muslella puloria. — C'est un féroce petit car- nassier dont la léte a l'apparence du chat et qui exhale une odeur très-désagréable. A la campagne c'est la terreur des basses-cours et des colombiers lorsqu'il peut s'y^inlroduire. Cat, Cap, s. m. tête, bout, chef, esprit, intelli- gence. (Voir cap, cab.) — Esclayrat, miey garil, lournèri dins la coumbo, M'abès bist, craiile mes, km cat al trahal ; Lou bouiiur m'a rigut, m'ey garil loul loa mal, Lacaropagno es moua brès, arosara ma loumbo. Jasmin, 18^9. Cata, adv. en bas, sur, contre. Gr. ««t«. Catn, n V. a. prov. voir, épier, regarder, Catar, chercher, solliciter. Cntftia, n adj. Catalan, qui est de la pro- Catalan, || vince d'Espagne ou de France qui porte le nom de Catalogne. — S. m. le diable, être invi- sible qui hante les vieux châ- teaux. — Maraudeur, aventu. rier. — Espèce de raisin doux Gatalano, s. f. catalane, coiffure comladine^ — Agraffe, crochet. — Aqueste soir, deilins la piano Lou venl boufavo. e de moun côu, A'm(iourla moun fichu de iano, A defuous» ma Calalano. Ruybaad, 1851. Catalougiio, s, f. Catalogne, province d'Espagne séparée de la France par la chaîne inférieure des Pyrénées et dont Barcelone est la Capitale. — Couverture de lit, courte-pointe. Catalan, Catogan, Catacoua, s. m. nœud de cheveux retenus contre la nuque, chignon, queue de chat. — La co Irenado en catagan, Li malu flouca de riban, De floc de Iano à l'1-^spagnolo, Auss. li i^enli mounlagnolo Nous badon eulre que passan. Cari. Gleues, 18(9. GatapiisRo, H s. f. Euphorbe épurge, cata- Catapurjo, \\ puce, plante vénéneuse et purgative. (Voir cacapuço.) Ely. qui purge, qui pousse en bas. Catar, Cotar, Gatacan, Catecan, adv. sur le coup, dès l'instant dès que, sur le champ. V. a. prov. et bas lim. couvrir, baisser, tomber, couler. — Cacher, blottir, rencoigner. — Glisser. — L'y 0 un Irezor cola, mé vous dize pas l'endret, Cataratte, s. m. cataracte, opacité du Catarasso, cristallin qui fait perdre la vue. — Grande chute d'eau pro- venant des nuages ou d'une rivière. (Voir cacaroco.) , Gr. Kxrxftn, couler, voiler. — Jou n'ey plus coumo abioy la caiaraile as els. Catarausna, v. a. cast. quereller, tracas- ser, taquiner. Gatarinelo, s. f. chrysomèle dorée. — Coccinelle, bête du bon Dieu, insectes coléoptères qui vivent sur les plantes et sur les fleurs. — Calarmelo de fieucaire Volo cerqua moun caligniire. — Calarinelo, digo-me Ouuie parisarai, Quand me maiidarai» Gatarino, s. f. lim, prostituée, fille de CotorinOi , joie, femme libre dans ses dis- cours. — 11(^8 l'aulre oun bay aro qn'o piffra loul soun Liea eiiibé deCotoriiios, Gatariiiot, «. m. hypocrite, faux dévot ; nom donné à des séditieux qui causaient des troubles à Mont- pellier en 1617, en s'attroupant dans le cimetière de Sainte- Catherine. k CÂT Ca«arri, s. m. catarrhe, rhume, flux de la membrane muqueuse. Gr. x.»T!ifi(o, couler. Fr. cent, caterre, catherre. — La gelée a tué les fleurs. L'air est malade d'un catherre ïhéopU. — 332 — CAT Cation, adj. mauvais, trompeur, cauteleux , fin, rusé, malin comme un chai. — En catimini, en tapinois. — Abriou lou calioa. Cato, S. f. chatte. (Yoir ca,cat.) CataH, Cataras, Cntaii, Captai, s. m. un matou, gros chat mâle. Adj. dissimulé, caché, sournois. H adj. aisé, riche, rentier, capitaliste- Chef, maître. 11 — AqiU'Ii diable De l'infer soun lei gros calau Lei grand courdoun o lei noulable. — Es pa'n vin que mouslèjo au destré di catau. Gatetos, s. f. plur. caresses, calineries , chateries, bonnes manières, aide, — Esterle, que d» la mesiresso Nou podes lira que rudesso, Aprend qu'yèu béni de sabé Que per facilomen abé Co que bos de tas amouretos, La bourso le fara caleios. Goudouli, 1629. Ca«i, V. a. catir, presser, serrer, coucher le poil, apprêter les étoffes de laine, lustrer comme la peau du chat. Catifoiiln, Catifouleja, V. n. batifoler, se trémousser, faire le fou, dire des gaudrio- les. (Voir batifoula.) Cntifoiilet, adj. folâtre, badin, jovial, éva- poré. — Un ben califoulel qu'nn Dion rizcn emboyo Per fa lous pellerels e nous pourla la joyo. Jasmin. CaliKOii, Coutigo, Cassiou, H Catiicoiiln, Catigoura, s. f. chatouillement, sensation qui provoqne un rire convulsif V. a. chatouiller, caresser, provoquer le rire par attou- chement. G»iCAiito, I aouto-à-caoulo, U C Caouto Can(, rad. de caulus, prudent , avisé , dérivé de cavere, prendre garde. Cautelotin, adj. prudent, pointilleux, dé- fiant. s. m, cautère, caustique, médi- cament qui brûle l'épiderme et les chairs ; dérivatif dont on en- tretient au besoin la suppuration. Gr. K»vT>ifici. II. et Esp. cauterio, adv. à la dérobée, tout doucement, en tapinois. Lat. caute, cautim. Ital. caulamente. — Caouto à caouto ven per darriés. — l'esana decaato à caulo. — E caulo-à-caulo e pau-à-pau Nosli rat quiléron soun Irau . Bigot. — Cauto-à caulo dessus l'erbelo, La pousso sans ié faire mau. Gauvnlat, s. m. et n. pr. vallée chaude, tempérée, abritée. — D'Are, de Coulazou, que gagne dàu fan qu'un ?àut, lie la rêl que lei pesco en rado, Dins lou cenobre e dins la sau. Ch. Poney, l874. GeiiP, Il rad. de censere, compter, estimer. Ces, Il juger, quotité d'imposition, de revenu. Esp. el Ital. censo. Censaii, s. m. courtier, agent que le ven- deur et l'acheteur emploient pour le placement des marchandises ou des fonds. Ital. sensale. Centielnice, s. m. courtage, droit d'en- Censerage, treraise, prime, rétribution. Ital. senseria. Geimura, ii v. a. censurer, importuner, Sansura, || exiger. Se dit des enfants importuns. Gentauri, s . m. centaurée amère, plante Centori, tonique et purgative fam. des Synanthérées. Centaurea amara. Centeno, Cenceno, s. f. centaine, nombre collectif renfermant cent unités. — Le brin de fil ou de soie par lequel tous les fils d'un écheveau sont réunis et liés ensemble ; ce qui CEN — 542 — CER fait supposer que les écheveaux étaient ou doiveut être réglés par cent tours . — A perdu la cenleno. — Âcô avié ni cap ni centeno. — N'i avié un cenlenauben counla. — Aviô perdu lo cenceno. , Cento, Il ». f. ceinture , ruban , cordon , Cinto, courroie. — Bandage, bourse atta- Genturo, y chée à la ceinture, — Cargo sa cenluro d'argen E s'asseto dessu? un ven. Que, par un moumen que galopo La rend encô de Penelopo. Favre. It. cintoîa. Esp. cintura. Du lat. cingere, entourer. V. a. entourer, ceindre, enve- lopper.' pied de vigne. — Champignon comestible. — Bolelus edulis, bovinus. II. ceppo du lat. cippus. Cepa, Il V, a. couper, étêter, ébrancher. Supa, Il Gepet blanc, s. m. cèpe, bolet comesti- Cepet jaune, ble, potiron, cep bronzé. — Boletus edulis , esculentut. Cepeioiin, || s. m. souche d'arbre, bourde, Cepilhoun, \\ collet de racines. It. ceppo. Esp. cepa. Gepoii, Il s. m. billot, bloc. — Grosse ser- Cepoun, I rure. — Battant de cloche. Cer, rad. de Kn/ms cire. Lat, cera. Cier, Produit des abeilles. — Bougie, cierge Cir, \ d'église. Cer, rerbi, s. m. cerf, bête fauve. (Voir cervi.) Centura, Centureja, Cep, » m Cerbel, Cerbtt, Cerea, Cerqua, s. m. gasc. cerveau. — Tête, raison, intelligence. Lat. cerebrum. liai, cervello. — Dlns l'esclin del cerbel . V. a. chercher, tacher de trouver, de se procurer, s'enquérir, parcou- rir. Esp. cercar. It. cercare, du lot. ctrcare, parcourir. — Se vos piqua segu Cerques pas à fîlho mai que tu. — Cau demande reçap perfés, Cau cerquo, trovo. — Se vos trouva lou boiinr Cerquo lou dins toun cur. — lèu cerqui pas lan luen per saopre cau pot estre, S'es jias lu, sérié pas qu'aucun de teis ami ? Souven nostei vesin soun nosleis enemi. . Thouron, 186S. — Cerca la gniué per lis armasi. — Per le cerqua lei flou qu'aimaves Auriei balouta tout lou Jour. A. Bigot, 1862. Cereaire, s. m. chercheur, fureteur, bou- quineur. Cerco, s. /. cerce ou cercle, courbe, règle cintrée. — Fausse équerre. Oereo-aragno, s. m. grimpereau familier. Certhia familiaris, Cereo-brego, || s. m. cherche querelle, Cerquo-reno, || cherche noise, chicaneur, mauvais sujet. — Roumpié lei marléu deis oustau, Touti lei vitro dei fanau, Coussigavo lei Franciholo Fasié resqaiha lei devolo. Bénédil. Cerco-iiiHado, s. m. dénicheur, coureur des champs, maraudeur. Cereo-pous, s. m. assemblage de crochets Cercos, disposés en croix, au moyen desquels on retire d'un puits les seaux qui se sont détachés, ou tout ce qui est susceptible d'être accroché. Gereiredo, s. f. cerisaie, lieu plantéde ceri- ses. (Voir serreirédo). Cërëniounië, |j s. f. cérémonie, formes Cerimounié, || extérieures d'un culte reli- gieux ou d'une solennité publi- que. — Civilité, déférence. Anal, xufnf, cire, cierge. Lat. cœrimonia. Oerento, || ». f. merle draine, grive draine, Cero, la grive du Gui. Ceièro, || Turdus viscivorus, La draine vit sédentaire dans nos contrées, mais elle devient CER 343 — CES plus nombreuse au moment du passage, au printemps et à l'au- tomne. Cere«, s. m. forêt de hêtres, nom de lieu. Fajas, Ceretoiiii, s. m. sang coagulé et cuit au four. Cerriilli, Charfitul, Cerritlli sniivage, Charfuei-fer. Charfiel sauvage, Cerié, Cerèisié, s. m, cerfeuil cultivé, pi. fam. de? Ombellifères à fleurs blan- ches. — Scandix cerefolium. Pour assaisonnement et salade. liai cerf oglio. Esp. cerafollo. s. m, cerfeuil sau- vage, persil d'âne Anthriscussylvestris. Fam. des Ombellifères à fleurs blanches qui ressemble à la grande ciguë. », m. cerisier commun, arbre de la fam. des Rosacées à fleurs roses. Cerasus vulgaris. Cerlèiro, Cirièjo, s. f. fruit du cerisier dont il y a un grand nombre de variétés. Gr. Kifxiri». Angl. cherry, liai, ciriegiu. C'est avec le suc des merises ou cerises sauvages que l'on fait le ratafia de Grenoble, le Maras- quin et le kirschenwasser par infusion ou par distillation. s. m. cerisier, griottier ; même fam. Prunus cerasus. Ceritèro, Agrioulié, Cerna, v. a. cerner, entourer, faire le tour. Ceriii, V. a. rechercher, surveiller. Cero, Ciero, s. f. cire, produit des abeilles. — Tan pffr lou Dies en musico Tan en cero, tan en argen. Gero uravoiièto, Grim de mounlagno, s. f. merle litorne, grive litorne, oiseau d'hiver qui niche dans le Nord et sur les grands arbres-. Turdus pilaris. On peut conserver la litorne en cage où elle fait entendre son cri répété : châ-châ. Cers, Il s. m, vent du Nord-Ouest, d'Ocoi- Cercié, Il dent, mistral. Aurasso, Il Lut. circius, cercius. — Oli se poudian avudro uno pleno bouffigo (l'aquéu l on ven de Lenguado, d'aqueu Cercié qu'envesso li carrelo cargado sus li pont. Certifln, v. a. affirmer, témoigner, attester. Certo, adv. certes, vraiment, à coup sûr. Certos, Esp. cierto, catal, cerlas. Cervelnt, Il s. m. cervelas, fromage de Cerbelat, || cochon moulé, salé et épicé, formé dans un plat creux, avec toutes les substances gélatineu- ses et cartillagineuses pourenve- loppe ; ce qui lui a fait donner son nom, ressemblant à une cer- velle. — Nous serviguèron un bon Iros de cerbelat e forço jalaréio. Cervelo, || ». f. cervelle. — Mémoire, inlel- Cerbel, Il ligence, jugement. — Fantaisie. II. chino a cervello abbia gambe. — Avié uno cervelo de lobre. — Es pa'stounant se sa cervello Ero en danso dins soun coco. Cervezo, s. f. v.l.la bière, boisson amère. C«*r*i, s. m. cerf, animal ruminant de nos Cerbi, forêls à cornes ramifiées. — A de cambo decervi. — Au bord d'un riau que cascaiavo. Un bèu eervi se miraiavo . En iausanl lou boues de soun sup. — Espaurugat coumo un cerbi. Esp. ciervo. Ital. cervo. Lat. cervus. Cervigal, s. m. v. l. cou, nuque, chignon. Cer»i«sB, s. m. v. l. crête, sommet, cerveau. Cesariiiii, Cisaupin, adj. paresseux, mauvais sujet. — Hardi, arrogant. CeMco, s. f. glaieul commun, petite flambe, iris. Ceseerous, s. m. plur. pois-chiches, pois Cezeràus, pointus. — Cicer ariednum, Bécuts, fam. des Papilionacées à fleurs , blanches ou purpurines. CES Ce880, Cessou, Gèu, Cel, Gèu, Ceou, à graine alimentaire et suc- cédané du café. Autres noms pesés becuts, becudels, béquis. s. m. et f. arrêt de chemise, cœur, angle, gousset. Gestoun, s. m. corbeille plate, petit plateau en osier s. m. ciel, espace infini, firmament. — Air, atmosphère, climat. Séjoup présumé de la divinité, le ciel de-Jupiter, le fils du ciel. — Dins lou ceou nostro ouro ei fnado. — Vene emé ieu, fai claro luno ; Vene, lou c^u es estela. S. m. gasc. le suif, graisse de mouton. (Voir seou, sèu.) Esp. sebo. liai. sevo. Gèucla, V. a, cercler, entourer, relier avec des cercles. — Aviè la leslo mau céuclado. — Sarcler un blé, une prairie Cèiicladou, s. m. serpette à long manche Gèiicle, 11 s. wi. cerclede tonneau, decuvier^ Sercle, |i cerceau que l'on fait communé- ment avec des gaules refendues de châtaigniers sauvages ou de micocoulier et mieux avec des bandes de fer doux. Cercle d'ar- penteur, d'astronomie, etc. Esp, circula. liai, cerchio, Lat. circutus. s. f. taillis de châtaigniers sauvages que l'on recèpe pour en tirer des cercles , des échalas, des lattes. adj. habitant des Ce venues. — 344 — CH monts d'Auvergne par la chaîne delà Margeride. — Cebennœ montes. Kebenn sommet. Les Cevennes ont été de 1682 à 1730, le principal théâtre des guerres de religion, sous le nom bien connu : Guerre des Garni- sards. Las Cévcnos, san Jan, louis aquelos mounlagiios Venon croumpa de blad e ponon de casiagnos. Car, sans nostrc niercat, aquelos Cévenols Non manjarien qu'aglan coumo lous esquirols Dom. Guerin Cezes bequits, s. m. plur. pois-chiches. — N'auyan que da cezes bequils Que n'en dinayan à raerbelho. Jasmin. Gèuelieiro, Jourguieiro Cévenol, Ctvenàu, — Aves legiTarmana cevenôu. — Un cevenôu que voulié eslre me- nistre anet à Mounlauban esludia la teolougio. Ceveitos, s. /. plur. Cevennes , montagnes du bas Languedoc qui font partie des départements du Gard, de la Lozère et de l'Ar- dèche, et se rattachent aux Cha, Encà, Cha, Cab, prép. lim. chez, au logis. Esp. en casa, à la maison. — Aver son cha se. S. m. chef, bout, extrémité. — A cha de fotço, a bout de force. — A cha de cimo, du commen- cement à la fin. Cil», prép. par, avec, ensemble, au moyen. — A cha pau, petit à petit. — A cha dous, deux par deux. — E lou bon mèu qu'à cha pau se foundio Diu3 li caiau coumo d'oli r:iiavo. Cliabal, s. m. bas lim. (Voir cabal) capital et cheval. Chabar, Tchoba, V. a. bas lim. finir, achever, ter- miner. (Voir acaba.) Cliabatre (Se), v. rec. bas lim. se disputer, se battre de nouveau. Cliabel, s. m. bas lim. la fane,, le feuillage sec. Chevelure, filaments. Chabelièro, s. f. bas lim. ruban de fil lus- " tré. (Voir cabilhèro.) Cliabenso, s.f.v. l. chance, éventualité. Chabenço, — Chevance, bien, fortune, avoir, profit. — Acô fayé mléu voslo chabenço. Cliabessal, Il s. m. bas lim. coussin de tète, Cabessal, j] chiffon entortillé. CHA — 345 - CHA Chabestel, Il s. m. bas lim. muselière, Mouralhoun, \\ sorle de sac en sparlerie qu'on met au mufle des bœufs attelés. Chabestre, s. m, bas lim. licou, licol, Chabistre, lien, courroie pour attacher les bêtes au râtelier. Chabir, Il v. a. bas lim. placer, caser, ma- Cabi, Il rier. — Entre bien e mau cliaousir Filho reslo de se chabir. Ety.ckab-ir, faire une fin. Ghabln, v. a. briser, broyer, rompre. Chapla, Gliaboiicèii, s. m. anémone, narcisse. Chaboutoun, s. m. réduit, cahutte, che- nil. Chnbrcto, s. f. mante religieuse, insecte- — Cornemuse , instrument de berger. Ghabrian, s. m. frelon, grosse mouche, Gabrian, taon. {\o\r cabridan.J Vespo-crabo. Çhabrié, adj. bas lim. Nord-Ouest, vent cbabrié. Ghabrièiro, s. f. prov. chouette, oiseau nocturne. CItnbrilhoun, s. m. bas lim. raisin noir hâtif, maure, à grains serrés, recherché comme colorant. Ghabrioiilet, Lambrusco, s. m. bas lim. grappe de raisin laissée après la vendange. Chabro, |j s. f. chèvre, la femelle du bouc. Crabo, \\ (Voir cabro.) CliabroIoM, s. f. plur. framboises, fruit que recherchent les chèvres. Chabro-inorto, s. f, à chèvre morte, à la vache morte ; porter sur le dos comme une bête morte, la tête en bas. Chabroii, s. m. chevreuil. (Voir cabrol.) Chabrounlaire, s. m. et adj. bas lim. qui grimpe comme les chèvres, qui saute. Ghabuieado, s. f. béarn. secousse violente, choc. Esp. bucar, volcar, renverser. Chnburni, s. m. coqueluche, toux con- Caburni, vulsive des enfants. — Capu- Cacarucho, chon dont on couvre la tête des enfants pendant cet état maladif. Ital. capuccio. Gliabiiscl», V. a. bas lim. brûler -légère- Besuscla, ment, brûler le poil, la superficie. Rad. chab, cap, bout. Ghae, s. m. coup. — Mouvement de mâchoi- res. — Averse. — Babil. Gliaea, v. a. agacer, exciter, piquer. Chacat, adj. gasc. brisé, cassé, éclaboussé. Glincarne, s. m. mare, flaque d'eau. Esp. charco. Cliacouno, s. f. ancien air de danse, sym- phonie dansante, d'un mouve- ment lent et compassé. It. ciaccona. Ghadel, Cambis, s. m. bas lim. collier de bois, bran* che d'osier repliée en collier pour les jeunes animaux. Chadeiio, St f. bas lim. chaîne, corde. Cliadenetlo, Cadenedo, s. f. lieu planté de gené- vriers à baies rouges. (Voir cade.) Chadièiro, ». /". bas lim. chaise, chaire. Ghadrié Flourié, s. m. bas lim. charrier, gros drap de toile qui reçoit les cen- dres de la lessive. adj. cendreux, plein de cen- dres. s. m. tapage, bruit, tintamare. (Voir chamatan.) Gliadruus, Cendrous, Ghafaré Jafaret, — Oh! boudiou! quinte chafarot !. Fôu entendre aco , fôu lou veire Per lou creire. Ghafre, Safre, s. m. grès, pierre à aiguiser. — Sobriquet, grosse brique à bâtir. Carra coumo un chafre. sa.- CHA - 546 — CHA Otttfuee, Cafioc, s. m. chenôt, chien en pierre, chien à feu . riiagoiit», V. n. barboMer, battre l'eau. Ghngrina (Se), v. rec. s'abandonner au cbasrin Cliagut, Sagut, Sambu, s. m. gasc. sureau noir, arbris- seau fam. des Gaprifoliacées , à fleurs blanches . — Al pé d'un biel chagul se sourelhoun grapau. CBiai, Il S. m. chai, cave, grand magasin, Chay, U cellier, hangar. — E soan caud estouma es uno douço toambo Ount me plasi milhou que dins un chai reial. Mir, 1872. Cha, Il S. m. bas Km. tête, — Chai-tort, de Chai, Il travers. — Chai de cousta. Ghairel, Chairias, Chainmem, Sauto-roubin, Ordi-fer, ChaUpougnent, Ginebre, s, m. genévrier oxy- cèdre, cèdre piquant . (Voir cade.) Chnf-niat, || s. m. genévrier savinier, Cade-sabin, sabine. Chaine-trainel, 1| — Juniperus savina. Chaîne, s. m. chêne , arbre. (Voir casse.) Clinine (Pichet) Calamandrié, s. m, petite germandrée, sauge amère , plante fébrifuge, dont les feuilles res- semblent à celles du chêne blanc. — Teucrium chamœdris. Chaiiiefo, [| s. m. chainelte, point de cou- Cadeneto, \\ turc ou de broderie imitant les anneaux d'une chaîne. Chnino, s. f. genette, civette, chat-musqué, fouine, mammifère carnassier à corps allongé qui se glisse dans les poulaillers. — Viverra genelta. ORiaire, v. n. tomber, choir. Lat. cadere. — Quand l'aubre chai cadun courre ei branco. Chaire, s. m. bas lim, entente, compré- hension. — A voslre ehaire, a votre idée. s. m. bas lim. charrée, cendres qui ont servi à la lessive. (Voir chadrié.) s. m. plur. orge queue de rat. — Orge maritime. — Hordeum murinum, mari- timum. Cliaitos, s. f. plur. bas lim. copeaux, éclats de bois. Chai, Chol, s. m. bas lim. chas, trou d'aiguille, tube. Adj. chaud. (Voir chald, cald.) ('hala, v.a. prov. regarder attentivement, admirer. Gr. KctXia. Chain (Se), v. rec. se plaire, se réjouir, se divertir, se pavaner. — E la folo loujour se chilavo e risié Tonjour so miraiavo e loujour se plasio. Chalntniiio, Il s. f, chalumeau, musette, Carlamuso, 11 roseau pipeau. — Acô, d'uno doulento mino, Cantabi sur ma chahmino, Sur un grand lupel assiètat. Goudouli. Ghale, s. m. plaisir, contentement, salis- Chalou, faction des yeux. — Lunette d'ap- proche. — Porte-vue. — Châle pour dames. — Que chalc per noste bon paire Moun Diou! que 'ai estre counlcn. Roumieux. Chalainoitii, s. m. grosse poutre. (Voir calaman.) Ghalan, |1 s. m. chafand, client, acheteur Pralico, 1| habituel, celui qui attire les pra- tiques. — Bateau léger, plat, qui sert à charger ou décharger les navires. Gr. K-xXuv, appeler, attirer. — Se fardé, s'alisqué, fagué proun, pa 'n chalan Pa 'n regard amistous pa 'n coumpMmen galan . Hejbaud. Ghalancho, s. f. ravin à pente rapide par où s'écoulent les eaux ; couloir des montagnes où roulent les pierres, les bois, les neiges. Descala.v. l. eschalon, ravin, précipice. CHA 547 — CHA Chnlnn, Chalado, Chalayo, Gliallier Calher, Falher, s. f. bas lim. trace sur la neige, chemin battu dans les bois ou sur la neige. verb. impers, v. l. falloir, être nécessaire, convenable, bien- séant. Lat. calere. Gr. »«As suc. — Chimaren émé Bacehm. Chiiiialre, s. m. buveur, qui boit sans soif. Chiiitara, v. a, et n. charbonner, barbouil- ler, griffonner. — Orner, garnir. Chintaraduro, s. f. barbouillage , orne- ment de mauvais goût. Chimaralre, .s. m. griffonneur , barbouil- leur, enfant qui salit du papier, qui charbonne les murailles. Chlmarro, Flascou, s. f. grand flacon , grande bouteille. — De chima, boire. Chiuiiea, v.n, pétiller, mousser, fermenter. Gr. xvftia, extraction. Esp. quemar, brûler. CHI — 359 - CHI Cblmpo, s. f. gasc. adresse, truc, esprit, Biai, idée, manière de s'y prendre. — Y bas en chimpo, tu sais l'y prendre. Chili, s. m. chien , animal domestique Can, intelligent et familier. Chien de Gous, garde. Chien de chasse. Fr. cent, chen, chin. du lat. canis. Augm. chinas, gros chien. — Chin sus sa paio manco pas dejapa. — Chacun tiro de souncoustacourno dous china l'araire. — Courtes coumo lou chin dou jardinij Que vôu ni faire, ni laissa faire. — A car de chin sausso de lou. — Cau Ijat lou chin allaquo lou meslre. — Quicom i' a quand lou chin japo. •— Tendra qu'à vous, li dis lou chin, Se voulés carga de cousin», E de vous veire un jour ansin, Emé de graisso sus l'esqumo. Bourrelly, 1839. Chin de canibnii, s. m. le loup-garou. Ohln de niHc, s. m. nom commun à plu- sieurs squales de la Méditerra- née ou de l'Océan. China> V. a. chiner une étoffe ou les matières textiles pour la fabriquer, zé- brer, barioler de couleurs dif- férentes. It. far i drappi alla chinese. Ces sortes d'étoffes à dessins zébrés ont dû venir de la Chine dans le principe. Ohlnarlé, s. f. avarice sordide, accapare- ment et privation du nécessaire. Chlnchn, Chinca, Ghinehado, Chonnchat, Cliinch», Cinxe, Sumi, Sinze, V. a. pincer, prendre, saisir, tâter, goûter, — Jointer, étan- cher. It. cioncare. AU. schinken, — Sera |.la fin lou que m'i chin- chara . S. f. jointée, poignée, pincée. s. m. punaise des lits, insecte carnassier à odeur fétide et à aspect repoussant. C'est un des parasites incommodes des pays chauds qui se tient caché pen- dant le jour et qui sort la nuit pour sucer le sang de ceux qui dorment. Cimex lectuhria. Esp. chinche. It. cimice. Chliichoun, s. f. fille maigre, sale, mal vêtue. Chlnrheriii, adv. avec avarice ou parcimo- nie. ChliiroiinVo, s. f. bruit, musique discor- dante, (Voir fanfoni.) Chiiiièlro, s. f. chenil, taudis, sale loge- ment. — G»ns d'eslable e gens de chinièi. Chlnoi», s. m. ortolan ou bruant des roseaux. (Voir chic dei palus.) — Petite orange. ChInBoiiii, s. m. gros bec, pinson, oiseau Quinsoun, d'hiver auquel on fait une chasse meurtrière ainsi qu'aux bruants et aux linotes. — Pringilla cœlebs. (Voir quinsar.) Ghlnsoiin de mountagiio, I s. m. gros Niveirôu, | bec nive- roUe, pinson des neiges. Pringilla nivalis. Ce gros bec vit sur les monta- gnes élevées dans le voisinage des neiges, et a le plumage cen- dré et blanc. Il niche dans les crevasses ou les fentes des rochers ; ce n'est que pendant les plus grands froids et avec la neige persistante qu'il en des- cend quelques individus égarés dans nos plaines. Chtiichourlo, |j s. f. bruant ortolan. Terido, I (Voir chickibut.) Le bruant proyer, le verdier. Ces oiseaux nichent dans les gros buissons près de terre. Chinehoiirlino, Siblairi, s. f. bergeronnette prin- tanière. Motacilla {lava. CHI — 360 — CHI Chlngloun, s. m. gasc. petite grappe de raisins. Chinehftïro, Il s. m. gasc. béarn. le rotte- Chourro, let ordinaire, très-petit oiseau Chi-Chi, des haies et des jardins, vif Beneri, et remuant qui saute à tout instant de branche en branche, pour faire la chasse aux insectes. — Regulus cristalus. L'homme n'a pas conscience du rôle que joue dans l'agricul- ture cette chasse d'oiseaux qui ne vivent que de larves et d'in- sectes ; il les détruit sans pitié, et il s'étonne ensuite que certains fléaux dévastent les produits de ses vignes, de ses forêts et. de ses vergers. Ohlou-Chiou, Il «.m. giasc. cri des poussins, Charrit, 1 des petits oiseaux, gazouil- Piou-piou, Il lement, ramage. Ghioula, v. n. siffler, donner du gosier. Chioulado, s. f. gasc. roulade, coup de gosier. ~ Chloulet, s. m. sifflet, marque d'improbation^ de protestation. Chioneholo, s.f la gourme des chevaux, humeur bilieuse et fiévreuse. Chloiirmo, Il s. f. troupe, bande, escouade Chourmo, Il de prisonniers, de forçats. It. ciurma. Port, chusma. Chip», V. a. dérober, détourner, prendre, saisir. (Voir chaupa.) Chipons, n adj. prov. sale, malpropre. — Chirpous, 1 Importun, touche à tout, indis- cret. Chipoiita, V. a. et n. toucher indiscrète- ment. — Couper, tailler, couper avec maladresse. — Chicaner, contester, vétiller. Angl. to chip, couper. Chlpoutous, Chipoutur, Chipoutaire, Chi«|iiet, Cri-cri, Chipoutaduro. Chipoutagi, s. f. rognure, coupure, parcelle, — Vétille, niai- serie, chicane, discussion. adj. subst. vétilleux, chipo- tier , chicaneur , mesquin , indiscret. s. m. criquet, grillon des champs, grillon domestique des chemi- nées , insectes orthoptères et sauteurs qui se nourrissent de petits insectes microscopiques. — Petit morceau, petite chose. Chira, V. n. tirer les cheveux. — Grincer, crier, siffler. — Esp. chirriar. Chiroun, s. m. Prov. ciron, bostriche, vril- letle de l'olivier, insecte coléop- tère qui se nourrit de la sève de l'olivier, ou qui dévore les bws morts. — Hylesinus oleœ. Gr. X"l><», ronger. Chiroiina, v. a. ronger, percer, dévorer. Fig. inquiéter, asticoter, tour- menter. Chirouiiat, ad;, carié, rongé, vermoulu. ChIrpoiiM, Il adj. crasseux, frangeux, dé- Fierlangous, | chiré. (Voir chipous.) Ghl«, s. m. plur. les chiens. (Voir cAt, cftin.) Chieela, Quiala, V. n. béarn. pousser des cris, siffler, glapir. — Grincer. — Eclater. ChiBCIat, adj. béarn. fendu, éclaté. — Ghisclo, éclat. Chîscle», s. m. béarn. sifflet. — Cri aigu. Qidalel, (Voir kilet, quilet.) Chistra, v. n. béarn. jaillir, éclabousser, salir. Fig. marmotter, murmurer. Chistradero, s. f. béarn. d'arrosage. petite pompe Chlta, Chuta, Chito, Chitou, Chival, Chivau, V. a. et w. appaiser, calmer, amortir. Faire silence, rester tranquille. adv. gasc. doucement, silence. Esp. chite, chiton, chut. s. m. cheval, animal domestique des solipèdes. (Voir cabttl, chaval, cavau.) à GHI 5C1 CHO — T?n loiijour la briilo de loun cliival E rogiirdo souven sis aurelho?. — L'onmbro dcl mes(re engraisso lou chival. — Un astf per camin anavo em' un chivan Qiie caminavo dret en aussanl lou pèilrau. Clii»«l-rrim, 9 s m. cheval simulé , Chivau-fru, fl cheval de carton et de toile, fixé à la ceinture, en usage pei^^t les fêles ou le carnaval. Gliivaci-uiarin, s. m. hippocampe, pois- son osseux. (Voir cavau et ga- gnolo.) — Animal fabuleux, moitié cheval et moitié poisson dont la Feprésentation sert quelquefois d'enseigne dans les ports de mer. — Muun cher, tout ac6 joun de causo Qu'an pas cours au Ckivau-marin. Dé5-e-sepl boutiho de vin A quatre sou, d'après moun compte, Kaa très franc huié. . . . Bénédit, 18bS. Cliô-ttnnu, Chot. Chnbn, Acaba, s. m. hibou scops ou petit duc, qui vit près des habita- tions ou dans les bois, et qui fait entendre au printemps son cri répété à satiété : schow. — Nigaud, idiot. — Sirix scops. — Mes, me créitias tan cliô-banu. Que d'espési per lou mejiu Chaco plat, chaco chichouméio, Saucisso, gibic, fricasséio. De Lafare, 18^0. V. a. bas lim. achever, finir, ces- ser. Rad. cab, bout, fin. — [.ou paubre gar, que se defendio ttiau fhol» per toumba do gran mau, Do n au de la mort vole dire. Foucaud, 1810. Clior, adj. gasc. petit, court, menu. Angl. short, court. Clioi, s. m. prov. dévidoir. Choli, Gr. x''>^">^- Clioto^u!, s. m. gasc. crapaud, nom imitant son cri rauque. Gilop, adj. mouillé, trempé, humide, — Aoi ]:\y quaicun que joa sabi, E de qui le clôt aro lahi De l'aigo que moun el chop. Distillo per 1^ plagnc trop. Gpudçuli, 1636. Gltoii, interj. cri qui sert à appeler les Choun, cochons. — Silence. Fr. cent, chouer , caresser , choyer. Ghouinenit, adj. moisi. (Voir chaumenit.) Ghoupa, V. a. mouiller, tremper, Gheupî, 1 V. a. fouler aux pieds, mar- Ghoupina, \ cher sur, presser, piétiner. (Voir chaupi.) Ghoiipin, «. m. pain trempé, tranche. Clioiiqiiet, n s. m. le hoquet qui provient Sangloul, Il d'un mouvement convulsif du diaphrngme. Angl. to choke, suffoquer. GhoiMiiiet, Il s. m. le surplus, l'excédent, Souquet, || la réjouissance, un petit os pour le pot au feu. Ghniirl», 1 v. n. boire à pelits coups, lam- Chiirla, I per, boire souvent. Ital. ciurmare. Glaoïit-rn, | o. n. sommeiller, se reposer, Chourria, | se délasser, chômer, ronfler, ruminer. — Tarder, s'amuser. (Voir chauriha). — Pri5s d'aqui uno cambrado Cbourro joust uno oumado. Aqui touto la neil cbourro la troopelado, lé lacho souii migou d'ounl la placo es Vumado ; Quand dins un mémo airal lou pargue a proun restai Sur aqucl que stSguis de suilo es iranspourlat. Peyrot, 1778. Gliourra, Chourroulha, Glioiipro, Chourou, Glioiirro, Chourril, V. n. gasc. glisser, dégringo- ler. Lai. correpo, se glisser. s. m. et adj. valet, domesM- que. — Sérieux , taciturne , mauvais coucheur. s. f. roitelet, rossignol, fau- 1 vette, oiseaux chanteurs du printemps. (Voir charrït.) — Bèu chourit n'entende plus ta Ghoiirta, Il fi. n. et act. se heurter, se Tusta, 11 rencontrer. (Voir se dourda.) Glio«i«irla, Giscla, V. n. jaillir, couler, perler, dérouler. 23. CHO — 562 — CIC Chouselo, (I s. A Euphorbe à feuilles den- Chusclo, telées, Euphorbe charaoias , Ginousclo, |j tilhymale. Euphorbia serrata, dont les tiges font suinter un lait vénéneux ou purgatif à di- vers degrés, comme toutes les plantes de cette famille. Ghouta, r. n. incliner la tête, la laisser tomber en dormant, hocher. Gltoutaire, s. m. et adj. dormeur , qui hoche en dormant. s. m. bas lim. chat-huant , chouette hulotte. — Sortir aluco, — Ma, ièr-o-sei, sur lo bruno Me mcimo ei vu Ion chovan Quen'empourtavo voire efan Ver quelo vieilho mosuro. Foucaud, 1810. S. m. peu de chose, rien. Interj. chut, tais-loi, silence. — Rancune, fâcherie. GltoTAn, Machoto, Chu, Chutou, Choun, — Es un chu plega ^ins uno dé bouy. fièio Gline, Chus, Gliuen, Chula, Chucha, — Gardo aquel chut dins ta man ». m. suc, jus, produit de la vigne. Gr. xvXos de Ai«»j couler, V. n. sucer, boire, absorber, pom- per. Esp. chupar. — Chucho-moust, ivrogne. — Jou li chnqui la salibo En prenen railo doussous. Gond. Gliueliu, Il adv. en secret, en silence, en Chuchota, || cachette. — De qoé fas aqui à la chuchu. Ghufla, t>. a. v. l. railler, siffler, se moquer, Chuga, V. a. essuyer, frotter, sécher. Gliugo-ni», s. m gasc. essuie-mains. Gliiimi, V. n. suinter, couler goutte à goutte. Ghiiqiiet, s. m. gasc. lathrée clandestine, herbe cachée, herbe de la ma- trice, réputée autrefois pour combattre la stérilité. — Lathrœa clandestina , fam. des Labiées, à fleurs pourpres, recherche la fraîcheur et l'om- bre. Gliurla, Churlumela, V. a . et n. sucer, pomper avec une paille, un chalumeau. Gliut, Il s. m. et fém, abri, couvert. Chutèu, Il — Estre àlachut, être à l'abri. Cibado, Civado, s, f. avoine cultivée, pi. fam. des Graminées pour la nourriture * des chevau^^ Cibergo, s. /". corde de jonc, de spart. Cibië, Gibet, s. m. civet, ragoût de venaison, étuvée faite de chair de lièvre, de chevreuil, avec condiments et assaisonnement où il entre des petits oignons, ciboule, de cœpà, cebo. Cibièiro, Ciouèro, s. m. civière, brancard, lit à bras. Lat. cœnum, fumier, vehere, vectare, porter. It. civea. Cibil, adj. gasc. civil, honnête, bien élevé. Gibori, s. m. ciboire, vase sacré, coupe. Gr. KiZafiov, vase. Cibot, j. m. pignons de pin. - Ecaille , % coquille, gousse. Lat. cibum, Cibre, s. m. seille, baquet en bois. Gibndeto, s. f. azagrée officinale, plante Civadeto, originaire du Mexique, fam. des Golchicacées. — Veratrum sabadilla, dont les graines appelées Cevadiile ou Sabadille étaient pulvérisées et employées autrefois comme vermifuge ou pour détruire les poux. On les a administrées aussi dans des cas de paralysie, de névralgie et de rhumatisme. Ciboiilo, ». f. et m. ail, civette, cibou- \ Cihourlat, Cebilhous, lette. — Allium schœnoprasum, pi. de la fam. des Liliacées à fleurs purpurines qui croît spontanément dans les prairies humides. Cica, s. m. (Voir sica,) toun cap. CIC — 363 — CIE Ciel, s. m. pit-pit des buissons, pipit Pipi, farlouse. — Anthus pratensis, arbo- reus. Oiseaux de passage d'hiver qui se flourrissent comme les pinsons et les bruants, d'insectes et de quelques semences. Ciel de! gro», Il t.m. alouette pipit, pipit Cici mountagnar, Il spioncelle. Anthus aqua- ticus, campestris. Oiseau de passage qui se tient au bord des étangs à la recher- che des insectes et des coléop- tères, il peuple aussi les monta- gnes ou lei plateaux élevés et déserts. Clclur, V. a. dauph. cercler, relier, entou- rer. — Tisser, cicler. Cleorl, Cicourèio de ta broco s. f. chicorée amère, chicorée sauvage. Cichorium inlybus. PI. fam. des Synanlhérées toni- que et apéritive, dont la racine torréfiée est un succédané colo- rant ducafé. — Ce sont ses feuil- les étiolées dans des caves que l'on vend à Paris sous le nom de barbe de capucin. Cleoitrèlo, s.f. (Noir endevio.) Cicourèio de la bono, Pourcin, Mourre de porc, s . f. pissenlit, dent de Lion, florion d'or , c'est-à-dire à fleurs jaunes. — Taraxacum officinale, fam. des Synanthérées, plante amère et anti scorbutique. Cleoutrl, s. m. aloès succotrin dont le suc amer est fortement purgatif. Cidoiilos, Il s. f. plur. engelures, effets de Tignos, || congélation sur les parties sail- lantes et excentriques du corps, principalement chez les tempé- raments lymphatiques. Gr. x(^<(^lly, bulbe, tuméfaction. Gielar, v. a, v. l. cacher, dissimuler. Clelnr (Se), v. rec. se mettre à l'abri, à cou- yert. Cîel-ouTerl, s. m. petite cour, impluvium, ouverture sur le toit pour don- ner de l'air et du Jour à un pasiage; à un escalier. Cierge, fl s. m. cierge, grosse chandelle de Cièro, cire en usage dans les cérémonies Cire, Il religieuses du culte catholique. Lat. cereus, cerius. — Vé moun ciergi de la Cand«louso. — Dins la gleizo al mali Iti ciergi s'alumèron, Lou cant doutent dti morts lentomen s'entoanet. Oarau . — Vese d'abiho tnalinièro, Esiraviado luen del tméu, Vtni rapuga loun mAu E sa pus audourouso cièro. Crousillat, ii6i. Clèri, *. m. cirque, enceinte pour les jeux, les luttes et les courses. — Lou cièri vei toujour das esclaus, las manados Au hèn mitao de soun aréoo sagatados. Aberlenc, i87*. Clèto, n », f. assiette, vaisselle de table. Siéto, Il (Voir chiéilo.) — Récassj ben cauque cronstet, Lique lei plat, lique lei cièto. Cieude, s.^m. spare berda, poisson dont la chair est blanche et délicate. Cièune, Il s. m. cygne, grand palmipède Cigne, Il aquatique des régions boréales, Cinne, iJ fam. dont quelques individus viennent chaque hiver visiter nos étangs. — l'avié dins uno basso-cour De cièune, de pavoun, d'auco emé de pintado. Tout d'aucèu poulit per leis uèi, E perl'aste, lei jour de festo et de laulado. M. Bourrelly, 1871. Cleu, I .1. f. clôture, boîle en bois, Clauzadisso, | éclisse. Claiisoun, s. m. petit enclos, cloison Clauzoun, séparation, fossé. — Cime- tière. — Long dei valat, long dei clausoun, Dinslei campas, dins lei peiriôro, Mei cabro loundon lou gazoun ; De longo fan obro parièro, Vidal, 1869. ClauBiii'o, Il s. f. haie de buissons, de Clauzado, || broussailles, de pieux. — Dins la clausuio ensannousido L'escabol, Iramblant per sa vido, Sus loa sol scmblabo plantât. G. Azaïs,1870. Clawtrié, I », m. v. l. cloutier, celui qui Clavelié, \ fait des clous ou qui en vend. Clniiiinso, Il s. f. plur. molusques bival- Arceli, \\ ves dont on fait une grande consommation en Provence et en Languedoc, Vénus treillisées. — Loi bounclauvisso de la Réservo. Claiixugo, s. f. cul de sac, impasse. Claiizurat, adj\ et part, clos, enfermé, entouré de haies, de palissades. Clav, rad. de clavis , clé , clavus , clou , fiche, broche, Gr. kXus de KXua, fermer, d'où sont dérivés clavel, cavilh. Glava, V. a. fermer à clé, pousser le pêne dans la gâche. — Mettre la clé à un arceau ou à une voûte. (Voir claba.) — E léu, lèu, dins la vilo ontitSro, Porto à clod.it, porlo couchiàro, Porlo d'csoour e de carriéro Sa soun clavado à double tour. Fti. isao. Glavable, adj. v. l . ce qui peut s'attacher, se fixer, dont on peut suivre la trace. Angl. to clave, cleave, Glavaduro, s. f. fermeture, barre, bar- rière. Clavaire, s. m, v. l. trésorier, caissier, co - lecteur des tailles, garde-clés, Lat, clavicarius, Glavarié, s. f. v. l. recette des deniers pu- blics ou municipaux, bureau du receveur. Clavel, Clavèu, Bou- Clavela, Claouera, Clavelado, Clavelat, s. m. clou, cheville à tête ton. __ Vons dise que ié manco pas un clavel. Esp. clam. It. chiavo. Clavèu d'ase, chardon de Malte. V. a. clouer, garnir de clous. — Fixer, enfermer. — Crucifier. s. f. raie bouclée ou clouée. — Rata clavala, poisson de mer bon à manger, quoique la chair à longues fibres soit quelque fois un peu coriace. Cette raie devient d'une très-gran- de taille et porte sur tout le dos des aiguillons en forme de clous ou de crochets ; elle se tient de préférence dans les fonds vaseux. ClaTelas, s. m. gros clou; claveloun, petit clou. Claveto, s f. broche plate en fer ou- en bois qui entre dans une mortaise pour empêcher de tourner les tam- bours ou les engrenages. s. m. cercle d'acier ou de métal précieux , qui réunit plusieurs clés ; crochet garni de chaînes et d'anneaux que les femmes portent à la ceinture ; il servait autrefois à suspendre des clés. Lorsque les dames portaient Tau- monière, les bourgeoises por- taient le clavier comme bijou de parure ou d'utilité. — Touches des instruments de musique communiquant les sons à plu- sieurs clés. Glavièro, s. f. closerie, champ entouré de haies. Clayrièiro, Il j. /".éclaircie, trouée ~ érail- Clarièiro, y lurc, défaut de tissage dans les étoffes de soie «u de coton. Clavié, Clabié, CLA — 371 — eu Clstvelino, s. f. claveau, clavclée, maladie éruptive des bêtes à laine qui a de l'analogie avec la petite vérole, et qui se manifeste par des clous, des pustules. Cicc, adj. bègue, clequeja, v, n. bégayer. ^ Gleda, v. a. ». i. fermer, entourer de claies. Gr. K.\%ta, fermer. CleilaH, s. m. porte à claire-voie, grande, claie. Gr. xXa^cts de KXua, fermer. — Entre que lou sourel es bas, Per espéra droulas e drolo, L) maire venon au cleOas Au viel clcdas de nost 'escolo. Bigot, 1860. Cledat, Il S. m. claire-voie, parc à brebis, I Cledo, Il clôture, treillis. Gr. kAïi^iov, fermeture. I&r. — Au moandc noun y a nat paslou P Ta malhurous coum 'you ! Tamey arrès nat crcddré : You nou counéchi nal plazé Despuch lou malhur qu'ey entrât Dehens lou mèu cicdat. Despourrins, 1762. I — Amai uno aulro-fés, preste à sauta la cledo. Me faguères doustà la fedo, M'ôu encaro avertit qu'un jour toun majoural Afi de m'alrapà, tondet un rejetai ; Dom Guerin, 17i6. Cletlié, S. m. celui qui surveille la claie où l'oa fait dessécher les châtaignes. Cleilo, s. f. séchoir h. châtaignes, espèce d'étuve en usage dans les fer- mes des Cevennes. C'est avec une flamme modérée et beau- . coup de fumée qu'on les fait suer et dessécher, après quoi on les bat dans des sacs pour en faire détacher les peaux et les coques. Gledoii, Il s. m. bas lim. brayette, pont, Clédoun, Il devant de culotte. — Petite claie. Glegna, j] v. n. fermer les yeux, abaisser Cligna, y les paupières, clignotter, faire signe de l'œil. Fr. cent. cUncher. V. fr. clmer. Glena (Se), || v. rec. se courber, se bais- Clina (Se), || ser, se pencher. Gr. JcAiï», baisser. Clrisotin, «. m. labre marbré, labre triple tache, poissons de la Méditer- ranée. Glere, s. m. i nfant de chœur, petit clerc, Clerjoun, jeune lettré, jeune ecclésiastique, Cleîoun , celui qui travaille dans l'étude d'un avoué ou d'un notaire, commis, secrétaire. Esp. clerigo, du Gr. K\>,foi, clergé. — Avié dins soun estudi quatre clerc Qu'aimavon mai lou vin qnel'aigo. — Lou preiree lou cleioun arribon à la gleiso. Glergado, s. f. v. l. tonsure, marque dis- tinctive des clercs, des ecclésias- tiques. Gleroiin, Il s. m. espèce de trompette à son Clairoun, j) clairet perçant, jeu d'orgue. Esp. clarin, Ital. chiarina. Lat. clarus, clair, retentissant. Cleac, I s. m. noyau, enveloppe, coque Clesque, \ d'œuf, de noix, d'amandes, etc. Gr. KXims de xAs»* enfermer, — Coumo nou3-aou Ion beuyas presque Sans n'en tira la fine pel. Car dunpeyla pel dinqu'al clesque, Foun dins la bouco . . . aco's de mel . Jasmin, 18i5. CHe, S. m. signal, entente, appel, bruit. AU. et Angl. klick, bruit aigu. Clleha, V. a. clicher, empreindre, fixer. — Imprimer ou couler en métal une gravure ou un relief typo- graphique. Glieo, s. f. clique, bande, réunion, cabale, troupe bruyante, insolente. V. fr. cliquer, claquer, faire du bruit. C'Iieos, s.f. plur, aube, éclat, pointe du jour. — A las clicos de! jour l'aubo benguet rizento. Jasmin. Clin, I part, courbé, baissé, penché, Clinoun (De), | accroupi, prosterné. Clina, Il V. a. et rec. courber, incliner, Clina (Se), |) fléchir, se pencher, se baisser. CLI 372 — CLO — S'es trop clinado per miès seveire. — Lou mendre ventoulet que vcn frounzi lou riou Te forço de cliiia la leslo. Rounianille, 18^0. Clinelia, Il t). a . mirer, viser, clignotter. Quincha, \\ (Voir guincha.) Clin d'uelh, s. m. clin d'œil, abaissement subit et répété des paupières. — Mes bezioy as clins d'els que per moun gran balêmo Me calh6, dins Paris, gagna l'aygo e la sal. — E respoun d'un clin as clins d'els de sa may. Jasiiiin, 184-2. Clinclan, s. m. lames métalliques brillan- Clincan, tes et sonnantes, tout ce qui brille ou bruit, — Ornement de mauvais goût. Angl. klick. AU. klinken, klingklang. — E d'un clincan I usent o fl Coumo lou trenel d'uno goujo. Clincletoii, s. /". cliquettes, tessons d'as- Gliqmtos, siettes, jeu d'enfant, crécelle pour appeler l'attention . — Jan,émé de houièu que scmblon de clinclelos Eu tamben se v6u marida. Cllopeta, V. n. bas lim. claquer des mains, de dopa, frapper, tapoter. — Lei gran soun fa pervanla, Lei pilil per cliopeta ; Aussi lei beitio cliopélèron . Foucaud, 1811. Clop, S. m. et adj. écloppé, boiteux. ClopM, Il V. a, frapper. (Voir clapa.) Pica, Il Clos, s. m. enveloppe des amandes , Close, coque, partie ligneuse des fruits à Closses, noyaux. (Voir cksc, clesque.) — Résidu de la trituration et du pressurage des fruits oléagi- neux. Closeo, s. f. et m. tête, crâne, coque de Clesco, noix , d'amande , de châtaigne. — Un fou, un évaporé. ■•— Tout an-un cop aqueste s'arreslan ; 0 Jan, soudis, de qu'avès sus la closeo. Clot, Il s. m, et f, et adj. fosse , tombeau, Cloto, I creux, cavité, enfoncement, pièce voûtée, basse fosse. — Touffe, faisceau ; un dot d'éure. — /ic(;.fermé, enclos, tracé, limité. — 0 noble amil, aban que lou clôt te rescounde De nostro bilo en dol enten lou triste adiou? As ensegnat a bioure, ange d'aqueste mounde, E te siés endroumit d^ns lou sédel bonn Diou. Jasmin, 18i6, — Tonti quiton la routo cloto Per courre dedins li caiau. Aulheman, 1887. — Demandan que dedins la cloto Cap de pinze ni babaroto N'intre, dam'cambados o saus Pan» la doussou del repaus. Gpudouli. CloH, fl s. m. menu bois pour éclairer le Closse, Il feu , tourteau, bois résineux. Clouo, adj. blet, pourri, trop mûr, mou. Cloue», V. n. fermer l'œil. (Voir duca.) Cloucha, Esquinla, V. n. sonner, tirer un cordon de sonnette. Angl. dock. AU. glocke, cloche. Glouehado, Cloucado, s. f. couvée d'œufs, pous- sins. — Petite famille. Gtouehié, Clouqué, s. m. clocher, tour qui con- tient les cloches; paroisse, église. Castôu, fourest emé sis oumbro Rouino, clouchié, capello soumbro, Mar, céu, e paure vagaboun. Emporte tout dins moun alboun. Laurens, 1838. Gloiieho, Clouco, s. f. une poule qui glousse, une couveuse, une mère de poussins. — Cal estre satge, moun amie ! E la clouco, dejoust sounalo, Recatabo soun efanioun. Mir , 1869. Cloufa, Clou fa (Se), V. a. et ree. remplir, gonfler. — Se remplir, se repaître. S'ac6, brave ome, vous agrado, L'osto ié dis, per s'en trufa, Inlras, intras,... e de futnado Poudés à l'aise vous cloufa. Prunac, 1863. Cloiiqiia, Cloupa, Glopa, — Invers de confia. V, a. choquer, tinter, frapper une cloche. — Boiter. CLO — 373 — CO Ciousoun, Clausoun, s. m. enclos, séparation. Tombeau, cimetière. — Pamen, n'aimarièu pas, an plus gros deis ivers, Inlra (lins lou clôusoun ; vôu mai faire de vers. Bellot, 18ol. Cloiissi, V- n. Glousser, glousser, onoma- Clussi, topée exprimant le cri répété de Clouca, de la poule qui veut couver ou qui rassemble ses poussins. Esp. clocar, cloquear. Gloiitu<, adj. creux, concave. Clduviaso, s. f. coquillage bivalve. (Voir clauvisso, arceli.) CIh, s. m. réunion, assemblée ayant un Club, but politique, et par extension où l'on manifeste des opinions vio- lentes ou radicales. Clua, Il V. a. clore, clôturer, abriter, cou- Cluja, Il vrir de chaume. — Las penos, d'uno clafado, Rajon sus cade fournel, Sus la cabano clujado Coume sut riche castel. Villle, 1872. Cluado, Cluaio, Cluca, Clucha, Cuga, s. f. bas alp. toits de chaume, paillasson, couverture, abri des plantes. V. a. clore, fermer les yeux, mou- rir. (Voir clua, cluja.) Gr. KÀiia. — L'abeni may crumous, dins de moumens cruels Begnô fa punteja l'Espital à mous els ; Lons clncabi mous els, e dins ma pèno amèro, Per remedi n'abioy que ma dooço chimcro. Jasmin, 1832. — Atal pourlan passi ma bilo dure, Nou clique Tel ni bu jonr ni la neyt. . .Cluehet (A), Il adv. à cligne musette, les Pluguet (A), || yeux bandés, à cache-cache, jeu d'enfant, colin-maillard. (Voir « cugoun, de clugoun, de plugoun.) Glujaire, (. m. bas lim. chaume. couvreur en Cliigos, s. f. plur. étuis coniques en cuir pour bander les yeux des che- vaux qui tournent à un manège Clumnscle, [| s. m. crémaillère, crochet de Cremascle, H cheminée pour suspendre les chaudrons ou les marmites. (Voir cremal, crema.) Clus, adj. V. l. clos, caché, obscur, ren- fermé. Lat. clusus. CliiJaMMO, s. f. fagot de broussaille, de paille ûu de chaume. Cliiael, s. m. V. l. caverne, fosse, creux. Clouzel, (Voir clôusoun.) ClU880, s. f. poule couveuse. Clouco, (Voir cloucho.) — Lou clussi, le gloussement de la poule qui veut couver. Co, can, s. m. aveyr. chien, animal do- Gous, mestique. — Plur. cos, les chiens. Co, <*op, Il s. m. coup, choc, blessure. — Cot, Il — Fois, occasion, circonstance, moment, action. Esp. golpe. Ital. colpo. — Quand l'argen di mes tonmbavo. Un cô soun fournie paga, Samenavo en charila Tout lou pau que ié reslavo. Bigot, 1862. Cô, eob, s. m, vanne, écluse, palette, épanchoir, déversoir. Plur. COS. — Crâne, tête. — Aven toumba lou cob. Co, eneo, adv. chez. Lat. apud. H. en casa, (-è, «. f. queue, bout, fin, appendice qui Couo, termine le tronc de plusieurs ani- Côi'o, maux. — Attache d'un fruit, d'une; fleur. — Cheveux attachés der- rière la nuque. — Vêtement de femme à traîne. h. coda. Esp cola du lat. cauda. — E lou rat. Tel en foc, la c6 rebechinado. — M'alisec le gautimas dan la cô d'un lebraut. — Escourgès pas l'anguiélo per la c6. — Mes lou viel drôle aviô laissât De pâa à la ralieiro e sa coio &1 coumbat . co S74 coc Co, cor, Il s. m. cœur, organe central de Cur, Il circulation du sang, siège de sen- sibilité, d'affection — volonté, courage, générosité, amour. — la partie centrale, le milieu. — Sian al cor de l'iver. — A tout cspoueraro soun cô se barro. — Per elo nostro cô palpilo. Lat. cor. Ital. cuore. Ço, pron. dém. ce que, cela. — Apey à soun gouyat parlabo E baçi ço que li diziô. Jasmin. — Sioguel guarit à ço que dis l'istorio. Goba8«io, s. f. mont, tronc d'arbre étêté, Esp. cabeza, rad. cob, cap. Cobau, s. m. bas lim, grand panier, corruption de cabas. Gobecer, Iji;. o. v, i. désirer, convoiter, re Cobeitar, |j garder avec désirs licencieux. Lat. cupere. Cobitanea, v. f. v. l. convoitise, concu- Cobizessa, piscence. Gobleiar, v. n.v. l. faire des couplets, ver- sifier, rimer. Cobre, n adj. et adv. de reste, en réserve, Sobre, \\ deplas. Esp. sobre, en sus. — Per acô, de cobre, auran uno bourseto Que couflara lur sicrèlo filéto. De Lafare, 18^0. Coe, rad. celt, rouge, cuit, chauffé. (Voir cuec.) s. m. et fém. Cocagne, pays imaginaire, paradis terrestre où abondent toutes sortes de friandises, le pays des coques, des gâteaux, des tourtes. E$p. cucana. Ital. cuccagna. s. m. bas lim. noix, fruit du noyer, du pin pignon. Gr. x,oxx. s. m. pitié, peine, crêve-cœur. Corgno, I] s. /". cornouille, corme, fruit du Cournio, cornouiller, qui est d'abord jau- Acurnij || nâtre et puis rouge, d'une saveur un peu acerbe, et dont on fait de la gelée ou une liqueur astringente. Corno, s. f. corne, excroissance dure et Baru), contournée qui vient sur le front de certains ruminants, et par extension ce qui est proéminent, ongle, sabot. — Instrument d'appel des vachers ou des ber- gers. Ital, corno. Esp, cuemo. Lat. cornu. — Un jour, un cagarau, las dos cornes al bent, Amé soun oustal sus IVsquino. — Qu'eri counlen quand la corne rounflabo. Corno-bion, s. f. corne-bœuf, grosse châ- taigne de bonne qualité. Co-roujo, Il s. m. le rossignol de muraille, Couo-rousso j| rouge-queue, bec fin des mu- railles. — Sylvia phœnicorus. Oiseau de passage dont le ramage est triste et plaintif. COR — 379 — COR s. f. cornemuse, instru- ment de musique rustique Coi'osso, s. m. bas lim. caresse, ancienne Carrosso, voiture. — No sai coumo c6 se fogué. Ma lou corosso chaviré E lou Diirl toumbé sur lo tcilo. Foucaud, 1870. (^orfali, V. n. disparaître, s'évanouir. Cormarin, s. m. le grand Cormoran, Cormoran, hydrocorax carbo,,pelecanus. Scorpi, Corbeau de mer, grand pal- mipède à plumage noir verdâtre et blanc qui fait un grand dégât de poisson à cause de son adresse et de sa voracité. Port, corvo marinho. Cat. corb mari. Corniièro, s. /". cornière, pièces de bois Cournièiro, de charpente pour supporter un étage, un balcon, un coin, une galerie couverte. — Proumcnon souto H cournièiro. Cornaniuso, Fanfogno, à anche et à réservoir d'air (Voir carlamuso). Corniau, s. m. espèce d'olive pointue, en forme de gland ou de corne. Gorniruatibula, y. a. inquiéter, fâcher, chagriner, asticoter, faire les cornes. Gorno de cervi, s. f. plantain corne de cerf à feuilles découpées, pied de corbeau. — Plantago eoronopus, plante à vertu diurétique. Cornomen, s. m. v. l. bourdonnement, bruissement. Gorondo, s. /". v. l. colonne, pilier, sou- tien. Gorpal, s. m. v. l. barde de fer, cotte de maille, armure de cheval. Corpo, Il s. m. et f. poche, filet ouvert, Corpou, IJ corpon ou chambre de madrague. Corporent, adj. épais, solide, qui a du corps. Gorrelo, s. f. poulie. (Voir carre/o.) Gorrostel, s. m, colonne vertébrale. Gorrudo, s. A asperge sauvage, pi. fam. Espargasso, des Smilacées à fleurs jaune verdâtre, qui vient dans les buissons. (Voir ramo-couniou.) Gorrugian, s. m. la Donzelle de la Mé- Calignaire, [j diterranée, poisson de l'or- dre des apodes, ressemblant à une anguille, très-bon comes- tible. — Ophidium barbatum. Cors, s. m. corps, partie matérielle de Cor, l'homme ou des animaux ; le tronc, le buste ou la stature. — Ma- tière, substance, force, épais- seur, solidité. — Bon cors, embonpoint, état de santé. — Yèu bouldriô sabé, camarado, D'aban que l'anes eslabla, Se ma salulaciou l'agrado, E so toun cor se porto pla. — Cors, pour corset. — Sa santa ié permétié pas de pourla un cors laçîk — Collection, recueil, ensemble. Cor de gardo, cor d'armado, cor de bataio. — Erian au cors de gardo, et l'armado civilo Vihavo en rouminant au repaus de la vilo. Ch. Poney, 1875. Lat, corpus. liai, corpo. Esp. cuerpo. Cor «aut, s. m. reliquaire, châsse pour reliques que font voir certains pèlerins ambulants pour deman» der l'aumône. Goraari, s. m. corsaire, écumeur de mer Coursari, en temps de guerre. Esp. et It. corsario, corsale de corsa, course, poursuite. — Avian ben pôu de rencountra li coursari de Telouan que quilon si costo Ion souer per trafiea loulo la niùe sur Il costo d'Espagno. Cortal, Il s. m. v. L cour, basse-cour. — Gortil, Il Fossé de fortification. COR — 580 — COU Corléfl, adj. v. l. courtois, aimable, galant, gracieux. Ital. cortese. CoB, Il s. m. vase de bois; grande cuiller, Cosso, I mesure. Gr. x^vt, mesure. Cos, ». m. attérissement, levée de terre, hau- teur, Gr. X'"!, monticule. Co«aI, Casai, Cose, Coser, ». m, cast, maison, habitation. V. n. cuire, mettre au feu, faire bouillir, rôtir. — Démanger. Ital. cuocere. Esp. cocer. (Voir cotre, couire.) Coser, Il V. a. coudre, joindre, réunir. Courdura, || Esp. coser. Port, cozer. Cosso, ». f. cabane, taudis. — lèu, am de francs amies, à ma cosso Iranquillo Finie en paz e de loui nse on fau de cansous. Florel, t86ti. Costa, Il p. n. coûter, valoir. — Répugner, Cousta, occasionner. Gofllejn, Cousteja, V. n. côtoyer. — Raser, effleu- rer, naviguer le long des côtes. Costl, ». m. coût, dépense, frais, prix. It. et Esp. costo. Port, custo. — Vouguère arma une galèro à mi cosli e despen?. — Pot pas veni sen s costi e sens peno. Costië, Il adj. voisin, proche, à côté, de Coustié, Il côté, côtier, qui navigue sur les côtes. Costièro, ». f. côte, penchant d'une colline, suite de coteaux, revers domi- nant une plaine. Costil, ». m. couche, lit étroit. CoHtilhoiins, |l s. m. plur. côtelettes de Coustilhous, Il porc salées et cuites sur le gril, poitrine. Gos(o, ». f. os plat qui partant de la colonne vertébrale vient par une brusque courbure renfermer la poitrine, chez l'homme et plusieurs classes d'animaux. — Nervure, saillie des feuilles ou des fruits. — Surélévation de terrain, pe- tite colline, montée — Rivage de la mer. Ital. Costa, Esp. cuesta. — Li jonr de Ira val a li costo en long. — E lèu debalin Pel la roulo estrelo. De la costo drèlo. Ban en rcnguilhelo Cats à Seni-Aman. Jasmin. Go8to-eounIlli«ro, s. f. picride commune. J -- Laitron commun. * Costos, ». f. plur. déchets de soie que l'on , Frisouns, tire des cocons ; bouts défectueux j qui en forment l'enveloppe et dont on se débarrasse avant le filage ; fleurets de soie. — Espèce de filasse pour la carderie. Co«, t. m. gasc. coup. (Voir co, cop.) — Quand tout d'un cet, un grand troapel Be filhos al lin frès, prouprelos coamo Tel, Caduno d'ambé soun fringayre. Jasmin. Cotnr (Se), Coûta (Se), V. rec. bas lim, se cacher, se| fixer. (Voir s'acata.) — Vous f6u doun résoudre per forço A vous colar sou cauco eicorço. Foucaud, 1811. Gotp, ». /■, une cale, un coin, un arrêt, uns marque. Fig. renseignement, épithête ,1 sobriquet, camouflet — Quotilé,J contribution. — Souven douno de boni colo Subre la testo di dévoto. Auberl, 1868. Gèii, ». m. cou, col. (Voir ces mots). GoUR, Couva, Couga, V. a, couver, se coucher sur les œufs, les échauffer, les faire éclore. — Préparer une affaire, se concen- trer— Choyer, mitonner, cares- ser. — Faire mûrir des fruits. Ital. covare du lut. cubare. Couneho, Branlo-coueto, Couancho. ». f. bergeronnette grise ou jaune. — Motacilla boari^la, oiseaux depassaged'automne. (Voir galapaêtre.) cou 381 — COU GoHadI«, Coualho, Couado, Cougado, s. m. le couvain, ce qui tarde à éclore. ». f. couvée, nombre d'œufs d'une poule, les petits d'une femelle d'oiseaux. — Cadpno gardé sa couado. CounI, n s. m. prov. queue, cou, cheveux de Couar, j^ la nuque, croupe, queue de cheval. Le derrière d'un mouton auquel tient la queue. Goiiaiiiel, s. m. stipe, pédicule, tige des champignons, queue. Gr. ovfx, queue. Couard, adj. loche, timide, poltron, qui montre la queue, le derrière. Ital. ccdardo, Bass. lat. codardus. Lat. cauda. Coiiardige, s. m. lâcheté, poltronnerie. Couas, Gosso, Couasaië, Coiiarrou, s. m. petite cabane de berger. — Menthe vtite, pi. fam. des labiées. s. m. le berger des agneaux, celui qui est chargé de les gar- der avant de les réunir au trou- peau. Fig, grossier. C9u«pr«i9, Couarcho, Couasso, Coisso, adj, fém. une poule couveuse. s. f. sébille en bois, pelle ou cuiller ri arroser faite en bois ou quelquefois d'une cale- basse. Gr. Kiit\i){, cfeux, concave. Coubeja, Coubezeja, I V. a. I pours gasc. envier, désirer, poursuivre, convoiter, recher- cher. Cqwli.««, adj. avide, cupidç, envieux. Goubesia, Coubexenço, s. f. V. l. convoitise, cupidité, envie, désir, passion. — Cadun, ramplit de coubezenço, S'esclafo per gagna d'argei) ; ïèu preni le tecas coumo ben, S^ dam le bi preni pacieijço. Bign., 170B. Gouberto, s. f. couverture de lit. — Le dessus d'une porte ou d'une fenêtre. — Chartil, porche. Geubit, s. m. castr. invitation, appel. — Dorrié lou trounc d'un aubre ono« bous pioy pousia, Ne passoro pas cap qu'oun bolgue ripousta" A! Iroumpaire coubit de boslre rampelaire, E de s'empetega noun tardera pas gaire. Peyrot de Prad. Couble, ». m. et adj. couple, paire, double. — Lien, attache pour réunir. — Dn attelage, une paire de bœufs, deux chiens de chasse réunis. - Aven un ben de Jous conbla. — Cuir double, peau de veau d'un an. Lat. copula. vx.iifiicv. Lat. cucuma, Ital. cogoma, de coquere, cuire. Goiicounibre, Coudoumbre, m. concombre cultivé, courge jaune, plante po- tagère à graines officinales. — Cucumissativus, pi. annuelle, famille des Cucurbitacées à fleurs jaunes , dont quelques variétés (le petit vert) confites jeunes au vinaigre^ constituent le condiment connu sous le nom de cornichons. Coucounibre «l'ase, Coucoumbre sauvage, Cagaroto, Coucoumasso , s. m. momordi- que , concombre d'âne , fam. des Cucurbitacées. — Momordica elaterium' Ses fruits oblongs et velus, qui ressemblent à des corni- chons, se détachent facilement de leur pédoncule, et lancent autour d'eux leurs graines , ainsi qu'une liqueur três- amère. Coiieoiimbre de niar, s. m. espèce Vichel, Bichu, de zoophyte de la Méditerra- née, de forme allongée, ressem- blant à un cornichon ; holothurie tubuleuse, qui n'est qu'un mé- diocre comestible. Coueounié, Coucourelé, s. m. trou, fossette à jouer aux billes, petit pot à lait, à bouillon. Coiieouiitelo Jaiino, s. f. agaric en- gainé, agaric vaginatus. — — Oronge jaune , Amanita cœsarta, champignons comesti- bles. Ceucoiiinelo blanco, Cougoumèu, s. f. agaric boule de neige, — Agaricus edulis albus. Champignon comestible que l'on peut confondre avec l'oronge, ciguë blanche, qui est vénéneuse. Goiiaoïimèii, Coucourel, Coucounet, t. m. adj. bouton, tston, mamelon, petit pot. — Adj. gâté, mou, efféminé. Vese si dos coucourelelo Que van e venon Iremoulelo. cou — 384 — Coupoiin, Il s. m. cocon, enveloppe soyeuse Fourel, \\ de la chrysalide du ver à soie et de plusieurs autres larves, où s'opère leur transformation en papillon. — Terme familier pour désigner un œuf, un champignon oronge à demi développé. Gr. x'yxi, coquille. Esp. capullo. — Estaco ben si bout è fialo soun coucou n. — Dins l'escumo di peirolo Cabussejon li ooucoun. — Venès ! lou coucoun se fialo Leissas ista'qui l'amonr. Ooiirouna (Se), 1 v. rec. se cacher, I hl se Coûcà (Se), blottir, se percher. — L'un sur un gran rouvei archèlo E s'y cûucouiio en seiitinelo. Foucaud. Coiicoiinla, v. a. soigner, dorloter, Coucoûneja, pouponner , caresser un enfant, le gâter, Coii«*iinië, s. m. coquetier, marchand d'œufs et de volailles. Goucoiintë, t. m. coquetier, petit vase à pied en buis ou en porcelaine pour recevoir un œuf à la coque. — Vèse lou pouli concounié Que tournejé per ièn moun reire, Vése noste pu viel mourtié Fa de mémo bos dou mouleire . Autheman, 1869. Coiieourdo, j gi f. courge, plante alimen- Coucurlo, I taire, potiron, concombre, cornichon. — Cucurounen, cr«slai, xùXtfct, bile. — Quand on es en coulero, on sa pas rellechi, E quand on reflecliis, on n'es plus en coulero. A. Tandon, 1812. — Pouyoy pas dire las couleros D'aqués Moussus, qu'en brounzinan, Cabirabun taulos, cadièros, Boulahon tout bourin-bouran. Jasmin, 1858. Gouleroufi, adj, colérique , irritable , bilieux. Coulet, s. m. goulot de bouteille. — Collet d'habit. — Monticule, cou, — Pourtaras un coulel de monloun. Coialetou, s. m. percepteur des contribu- tions. — Alor n'abioi pas bis enquèro Lou poèlo, l'ome de gous Dins l'ome (an terrible qu'ère Lou gros-major des couletous. Jasmin. ConleTO, s, f. pesée, bascule, levier, équi- libre. Lat. cum-levare. (Voir colleva.) Coulliau, n adj. nigaud, badaud, imbé- Coulhounas, | elle, crédule. Couliua, I V. n. s'ébouler, glisser. — CouUmpa, | Défiler, s'échapper. (Voir cou/a.) Couliiiipado, s. f. glissade, entraîne- ment, chute. (Voir limpo, boue, fange.) Couliiidraun, CouUntou nègre, Cassis, s. m. cassis, groseille noire, fruit du groseiller dont on fait une liqueur ou un ratafia. — Ribes nigrutn. — Un coulet rouge de coulindrou. Coulino, s. f. hauteur, opposé de vallon. Lat. collis. — Ob ! es qu'ai miey de la coulino Dins aquel poulit oustalel Oun bezès un pichou balet Demoro l'abuglo orfelino. Jasmin. cou 391 — COU CouiÎM, $. m. coulis, jus de viande, con- sommé visqueux qui coule à peine. — Mortier ou plâtre que les maçons font couler dans les joints ou entre les pierres. — — Métal fondu. Coulobre, 1 s. m. dragon, serpent ailé Couloubre, \ dont l'existence n'était point mise en doute dans les ancien- nes légendes. — Saulo coum'an ooalobre. — Aquelo fiho es un coulobre. S. f. couleur , substance ou Goulo», Coulout", matière colorante. — N'en jnjas coume un avogle dci couleur. Coulo«ibrinié, Sambu, s. m. sureau noir, ar- brisseau, fam. des Ca- prifoliacées à fleurs blanches, dont les tiges ont beaucoup de moelle. Coulotilirino, Esclafidou, Coiiloiier, Coupelo, ¥ s. f. bout de bois creux, canonière, jouet d'enfant, tuyau dans lequel deux tampons mouillés produisent une petite explosion . s. m. ustensile en fer-blanc ou en cuivre, avec ou sans manche, à l'usage des épiciers ou des droguistes, pour pren- dre les marchandises qu'ils veulent mettre dans. la balance. — Grande cuiller, écuelle pour couler le lait quon vient de traire. (Voir couladou ) s. f. garniture de la quenouilîs mateau, poi- gnée de chanvre ou de lin à filer. Coiiloiigno, Il s. f. quenouille, canne, Pialouso, Il bâton entouré de lin ou de chanvre à sa partie supérieure, Lat. colus. It. conocchiola. Coiiloiigno, s. f. V. l. maison de cam- Coulougnoun, pagne , hameau de labou- reurs. Bass. lat. colonia, habita- tion de plusieurs colons, du lat. colère, cultiver. Coiiloiiguatlo, Coulougnau, Geuloifuib, s. m. gasc. colombe, pigeon. Gâtai, colom, Ital. Colombo. — Ehans, poulos e couloums Ensanlisson les maisouns. Boarn. do- Coiilounib toiirrié, s. m, pigeon meslique, de colombier. Couloiiniliaii, s. f. espèce de raisin blanc à gros grains. Goiiloiinibaudo, || s. f. fauvette des ro- •Jaunelo, seaux. Sylvia hippo- Mousquet jaune, [| laïs, joli petit sylvain qui arrive au printemps pour nicher et nous quitter eu au- tomne. Le jaune domine dans son plumage mélangé de teintes grises et verdâtres. Coiiloiiieibfèro, Pantiéro, s. f. grand filet vertica' placé entre les arbres pour la chasse aux pigeons, et par similitude, combrière, grand filet pour prendre les thons et autres gros poissons. Co«iIouisibino, s. f. fiente sèche des pi- geons, guano, engrais de volail- les. Couloiiinho, Cervoulant, s. f. cerf-vo!ant, grand jouet d'enfant consistant en un châssis en papier avec tête et queue, que l'on mainlient dans les airs au moyen d'une longue ficelle. Coiiloutiibo, Panisso, s. f. panic vert, panis sau- vage, pi. fam. des Grami- nées. Panicum viride. Cosilotiitibo, s. f. varlope des tonneliers. GoHloiantbre, s. m. couleuvrée. (Voir coucoumbre d'ase.) Coiiloitnibrino, s. f. couleuvrine^ pièce d'artillerie à longue portée, petit canon allongé qui était comparé à une couleuvre. — Mes. tout (l'un cop la couloumbrino louno ; Coiiloiiiiiet, l s. m. colombe ramier, Paloumbo, \ pigeon des bois. Columba palumbus, pigeon factice en plâ- tre pour indiquer le colombier. cou — 392 — COU Coulsent», | s.f. lit de plume. Coutso, i (Voir coulcho.) Esp. colchon. Coiini, H adv, et conj. comme, comment, Coumo, Il ainsi que. Posques, conmo Ion li demande Tan viuro coumo Chatenel. Foucftud. Coiitiindo, Caumado, Goumaire, Coumayreto, s. f. couverture en chaume. Baits. lat. calamada. .«. f. commère, marraine, col- lègue, amie de noce ou de baptême. — Faire coumaire, faire de moitié. — E tûunfilhol Dan coumayreto, Milhon que d'un cop de baguato, D'cspril aura, Enluzira E conmo un ange parlara ! . . . Jasmin. 1846. Coiiniayreto, Moustelo, s. f. gasc. la belette, petit carnassier à museau pointu qui fait la chasse au petit gibier. Goiiiiiaiida, v. a. commander, ordonner, prescrire, fixer, dominer. — Conduire, diriger. — Disposer. Esp. comandar, du Lat. cum-mandare. — E lou chef que lous coumando, Biel beteran de la Lando, Lous y dils aquestes mots. Jasmin, 1850. Counibat, s. m. combat, attaque, lutte, contestation. — Mes cots de puns, cots de sabres de boy, Sur tout moun corp pelabon de manièro Que jou, paurel.jou dins cado coumbat Lou mens ardit, eri lou niay boumbat. Jasmin, 1832. Caiinibla, e. a. remplir, surabonder. (Voir coumoula.) Lat. cumulare. II. colmare. Coiiinble, Il s. m. et adj. comble, ce qui Coumoul, Il surabonde, ce qui surpasse la mesure. — Imu coumoulun, le surplus. Coiiniberti, v. a. convertir, changer, transformer. (Voir counverti.) Cotiiiibo, Coumet, s. f. vallon, lieu bas, entouré de collines. Gr. y-vftio;, creux. Coumbo-baudo, vallon du fou. •- Dias ono coumbo ayrejado, poulido, Toulo claufido De frut, de flous. — A cado coumbo se trobo un pioch. Couniboiir, Coumboul, s. m. trouble, peine, inquié- tude, ardeur, vivacité. — Ah ! se moun cor avié d'alo. Sus loun c6u,sus t»un espalo, Voularié tout en coumbour, 0 mignoto ! à toun auriho, Te dirié de mereifibo. De mereviho d'amour. Aubanel, 1888. Coumboiiri, Il v. n. consumer, brûler, Coumboulit \\ languir. — A teiped me veiras coumbourl. Ooumedio, s. f. comédie, représentation Coumedien, scéniqued'un sujet vulgaire, fait ou action plaisante. — Théâtre, lieu où jouent les comédiens. Gr. Koiftos, fête, gala. Ital. commedia. — La coumedio!... ah ! qu'aquel mol Qu'ahioy souben entendu dire Aluquet moun tendre délire Touto la neit dins moun crambot. Jasmin, 1831 . — Condrilhou, Ccndrilhou, siès moun ange gardien, E lalèu jour, per tu, me boli coumedien. Coumença, v. a. commencer, ébaucher, entreprendre, débuter. Ital. cominciare. E$p. comenzar. — Causo ben coumençado es à mila acabado. — Per ben fini f6u ben coumença. — Finircn per mouri coumo aven coumença. — Alal, un jour me parlet uno muso Que lèu coumencèri d'aima. Coiiinerea, v. a. commercer, trafiquer, fréquenter. Ely. cum-merx, avec marchandise. — Aquel tiro de plan, coumercejo, calcule, Se viro de biai, especulo. Coiiinetre, v. a. commettre, mettre ensem- ble, entremettre, mêler. — Tor- dre ensemble. Esp. cometer. Ital. commettere. Couniès, adj. et subst. commis, employé Coumis, dans un bureau ou une admi- nistration, dans les contributions indirectes. cou — 393 — COU C«unii««iari, s. m. commissaire de police ou de justice. Couiiiitivo, ». f. compagnie, suite, train. Bass. lai. comitivus, qui suit un comte, de corner, manger avec. Gouniodo, s. f. meuble de chambre garni de tiroirs à facile portée pour y renfermer du linge et des habits. Couiitoul, adj. comble, surabondant, rem- pli. — Aco fai forço coumoul. — Coumoul Je joio, embrèi d'amour. Am'moun fusil e ma Diano En casse dezempùi iou jour, M'alroubave au found de la piano. Floret. C'ounioiiln, v. a. combler, remplir par des- sus bords. — E dabant ious iebriés fa pausa'na cassoio Coumoulado de soupo am'un lapin tout blu. CouniiiagHo, s, f. celle qui accompagne une autre personne. — Société, amis, fréquentation. •— Tout aco's fort ben dich, mes pei que t'ai trouva lé respond l'ome, en niichanlo coumpagno ? A. Tandon, 1812. — Louisoun per coumpagno se ba- gnavo embô soun auco. S. m. compagnon, ami, associé , camarade , — Garçon en appren- Couinpagnoun, Coumpan, collègue tissage. Rom. companh, compain, du lat. cum pane, avec pain, qui mange du même pain. ■ - Aco's proun dourmi, coumpa- gnouns. — Conssi ? quado boun coumpagnou Aura mestresso sounque jou ? Quadun troubara sa quaduno, Ejou noun Iroubaré pas uno? Goudouli. Goiiiiipaf , n s. m. compère, ami, collègue. Coumpaire, Champion. Variantes de coum- pagnoun. — De la pasto de moun coumpaire Un fougassoun per moun filbôu. — Aganto soun espaso e la sort dôu fourrèu. Lou Bei qu'êro un valent coumpaire De soun coustat n'en fai autan. J. Brunet, 1860. Coiiiupnfreja, v. n. fréquenter les cama- rades, les bons vivants, faire goguette entre amis et compères. — Aco's ansin ! sian ti d'accord coumpaire ? Piquen nous dms la man, couii.o dous gens d'afaire. Couni|ianage, Il s. m. compagnonage , Coumpamtge, \\ camaraderie. — Vivres, aliments hors le pain et la boisson, ce qui accompagne le pain. It. companatico. — Nous, le pregaren à soupa. Mai que nou bolgo bi ni pa, E que se porte coumpanalge. Goudouli, 1638. CouiM|iaiieJa (Se), Il v. rec. manger les Pitança (Se), (j ragoûts avec le pain, •ménager la pitance, ne pas man- ger la viande sans pain. Bass. lat. cum pane âge te, mange avec du pain. Connipara, v. a. examiner, comparer, établir les rapports, la ressem- blance, assimiler. /(. comparare. s. f. comparaison , constatation, exemple, Couiuparafzoïf, Coumparitudo, parallèle. — La pus juslo coumparazou qu'on posqne faire d'un ibrougno es la d'un porc. . .. — Acô vôu dire, per pu grando coumpariludo, que fôu pas se mu- tina coniro sei superiour. Gouiiiparant à dire, Voulent à dire, adv. comme qui dirait, comme si nous voulions dire. Gonnipas, s. m. compas, instrumenta deux branches reliées par une char- nière, pour mesurer des lon- gueurs ou décrire des cercles. — Scnso regio ni coumpas, Couneisse ni loungou ni pas. — Lis unis, neyt e jour b^ilbon à la justiço ; A las reparacius K-s autres an le cor. Qui bey les espitals, oun le paure se mor, E qui ten per coumpas, reglado la pouliço. Counipasaloun, s. f. pitié, sentiment, commisération, tendresse. Gr. nuits, souffrance. 26», cou 394 — CUU Coiinsitleinto, Coumplancho, Couiiipeira, Empeira, — Mes «nfara ^u» liieri l orlo la coumpassiou Car bol, qu'à sous ilesi'cn.», ouiro l'educaciou, Aquflos ofonlpls ajon pendpii lour vido Taulo, coubiTl, beslil/amai bourso g.irniiio. Pracl . CounipNil, V. n. être louché de compas- sion, avoir de la sympathie, êlre attiré. — S'accorder, vivre avec. s. f. plainte, lamentation. — Chanson populaire sur une légende ou un assassinat. Catal. complancta. It. compianta. V. a. empierrer, remplir de pierres, combler avec des gravois. Couinpell, V. a. contraindre, obliger, for- cer. CoiinipeK, s. m. ancien terme du cadastre; registre public déposé à la mairie dans lequel les plans, la quantité et la valeur des biens- fonds sont marqués en détail. CnMiii|ieBla, v. a. enregistrer, coucher sur le cadastre, former les rôles des impositions. Couni|ilnche, s. m. compère, camarade, complice. Coiinipissa, v. n. salir d'urine, souiller. Couniiilt, c. a. remplir, accomplir, para- chever. — Es coumpliJo ; li manco ren Lou loupin vôu la cabucelio . Coiinipllineu, s. m. achèvement, complé- ment, perfection. Fig. félicitation, compliment. — Paroles ou promesses vaines. — Es fach ei coumplimen coumo un biôu a mounla a l'escalo. Coiiniplot, S. m. résolution secrète, intri- gue, cabale. Gouniplout», V. a, comploter, conspirer. — E quand an vist d'aqui fuma lanl de fricot Coumploton touli dous de gagna soun escol. Coiinipoto, s. f. compote, fruits Cuits au sirop de sucre ou au miel pour dessert. Estacas bous .i las debolos ; AciVs boslrc inilbou parlii, Aquil trabal porto soun fruit, D'aqui bendran bounos coumpolos, Counfituros, soneni empressais. Que meriion d'eslre oroumpals Pcr un bricou do coumplascnço. Ab. Nérie, 1823. V. a. former, invsnter, réunir. Coiintpous*, Coumpausa, — Save pas se sarés counlent Be la cansoun qu'ai coumpousado, Mai vous dirai que n'on l'entend Oe Venlabren à Carsalado. J. Rcboul, 1846. Coiiinti», V. a. compter, faire fond. — Cal- culer. — Acô va ben lidi», vesino ; Va ben, coumlas aqui dessus. Mai, avié pas vira l'e'quino Que déjà 11 pensavo plus. Bourrelly. CouBiitat, s. m. et fém. nom de l'ancienne province dont Avignon était la capitale, le comté Venaissin. — Grangic', sauvas-vous à la nado Toutes perdu dii'S la Coumtat. — Un fraire, en venent de la quèto Aprengué dins uno guinguelo Que venié d'arriva do blad Dins uno plaço dou Coumtat. Favre, 1778. Couuiiiu, adj. et subst. commun, qui est à plusieurs, ce qu; n'est pas rare ou réservé. — Abondant, mé- diocre, de peu de valeur. — Commodités, lieux d'aisances. Autre nom privât. Angl. water-closet. Coiimuno, s. f. mairie, hôtel de ville. Coumunal, adj, les biens communs, les Coumunau, bois, les pâturages qui appartiennent à une municipa- lité. — Menlre que soun Iroupel roio le Coumunal, Yèu son anat cent cops li parla de moun ma!. Mes la cruèlo court à las autres pastouros. Goudouli. Couiuunautnt, s. f. communauté, asso- ciation, participation. — Société de personnes vivant sous les mêmes règles et conventions. cou ^ 398 — COU Cou licou mliri^ Coucoumbre, Counchn, v. a. salir, gâter, troubler, souiller. Ital. conciare, tacher, maculer. . — Se sentie councha, il se sen- tait coupable. — LoQSoulèu arderous joundio soun aigo claro. — Quau xôil pas se roiincha fugis la quèitivid. ComieOyB. f. coquille, bassin, auge. — l'rto counco marino Hcçaijiô la plèiigino. Qu'on pcrlelos d'argen De l'ou'naul ilo la voulu Toumbavon gou'oà-goulo, Amb'un dous lindamcii. Floret, 18CS. S, tu. concombre cul- tivé , courge, plante annuelle dont les diverses varié- tés comestibles sont bien con- nues. Coniicoiirdal, *. m, transaction, accord fait entre le Pape et un souve- rain étranger pour ce qui con- . cerne les affaires religieuses. En terme de commerce, arrangement pour facilité de payement entre un failli et ses créanciers. Coiindaiiiiiio, t. f. champ seigneurial attenant au château. — Mas vijnos, mous maiols, inas belos CoundamiROS Se dira que soun de Uedrino'. G. .«izaïs, 1873. Coundcsi (Se), Il v. rec. se conduire, Coundousi (Se), marcher droit, se com- Coundure (Se), | porter, se sortir d'embar- ras. — S'établir, se caser, se marier. Coundueh, j. m. conduit, canal, rigole. CounecUe, v. a. gasc. connaître, avoir Gounegue, notion, discerner. — Avoir Counouitre, des relations, fréquenter. Counouisse, — Etre habile, «avant, ins- truit. Esp. conocer. Ital. conoscere. Part, counechut counegut. — Gouslo miès lou plosi lou que counei la pèno. — V6u pas couneisse ni diou ni diable. — I.a irtvas pas proun pcr la ben counouitie. — Mes loul abi6 cambial; fusquet pas recebul ; Fasqoèron touls semblun de nou pas lou counèche La lluto begno de parôche, E lou biel flajoulel, mcsprezat, restet mul. Jasmin, 1857. CoMiifeRsadi*, adj. prêt pour la confession. — Mes lenguen nous counfessadis, Aco 's lou councèu dei pus sagi. C«iinflea (Se), Counfessa (Se), V. rec. se confier, se con- fesser, avouer. Un jour la filhelo. Se counflsavo à sa mai. S. m. confiseur, marchand de confituresou de sucreries. CounflMaur, Counfiiurié, Counfissou, . Marchan de couGmen de louto mèno. Gounfit, adj. plein, bourré, saturé. (Voir confit.) Counfltii^o, s. f. divers fruits cuits et sa- turés de sucre. — Marmelade, gelée. — Ital. confettare. Esp. confitar. — ElsïUlo cals ajou, cridan : ma eounfiluro. Sei eounfiluro soun au'.an ben facho Que lique venon de la vilo d'Api. Coiinfray, Il ». m. confrère, membre d'une Counfrairt, \\ confrérie, d'une compagnie. — Lou médecin Tan-pis anavo veireaquéa Que Iralavo Tanraiès, lou megi soun counfraiie. CoiiHfroiint, s. m. limite d'un champ, tenants et aboutissants d'une terre ou d'une maison. — yliiart aqui un orre counfrount. — Li bouscalié di mount, à grand cop de deslrau, Marcavon licounfiounl dins la rusco di fau. Gras. Couiifrount», v. a. et n. mettre en pré- sence, comparer. — Confiner, limiter, aboutir, être attenant, avoisiner. — Soun leraire counfrounlo embé lou miou. Coiiiisi^, Coiingé, s. m. congé, libération d'un ser- vice ou d'une fonction, permis- sion. — Adieu. — Permis de transport d'une marchandise soumise à quelque droit ou monopole. cou — 396 — COU — E pièi nostre coaropaire Viro de boni, pren coungié d'en Li laisse lou panié per remettre à sonn paire. Reybaud, 18S0. Coungla«, s. m. glace, verglas. — Glacier. — Dessouto li counglas, dins li roco fendudo A l'oumbri di grand bos poudès resta 'scoundudo. CounsoiiatA (Se), v. rec. se plaire, se dé- lecter. — Se n'en coungoustavo per avanço . Goiingousto, s. f. petit repas, collation. — Anf\n faire uno coungousto. Un regoli dei pu fin . Goiingreia, n ». a. n, elrécip. engendrer, Coungria, produire, pulluler, abonder, Goungria (Se), || se former, Lat. concrescere, grex troupeau. — Souventi fés la curiouso manido Diziô ; mairelo, ah ! que bravo serios De m'esplicà coussi tout ce qu'a vido Coungrio, quand naulros passan pas dos? Florel, 1860. Coiingreaf re, s. m, corroyeur, tanneur. — Un autre jour, lou sort, pecaire ! Lou manrio ençô d'un coungrcairs; AquBU lifai pourti Ici pôu Que sentien, mardioa, pas trop bouen. Couniho, adj. et subst, niaise, nigaude, imbécile. Connilha, v. n. s'évader, s'enfuir, avoir peur. Coiinilhèro, s. f. garenne, lieu où pullu- lent les lapins. Gountou, t. m. lapin, quadrupède ron- Counil, geur qui reste blotti dans son Counièu, trou pendant le jour. Leput cuniculut. Etp. conejo. It. coneglio. Fr. centr. counin. — Se irofon ben de moun lapin, me sièu Dit ! eh, ma fisto ! ai manja lou couniéu. GounJ«ucne, l| v. a. joindre ensemble, Counjoungla, Il réunir par deux, atteler les boeufs au char, au joug. GoiiuoiiieBenço, Il s. f. connaissance, Couneissenço, || raison, discernement. (Voir couneche.) Gounoiil, Counoulho, s. f. quenouille, bâton ou can- ne dont on entoure l'un des bouts de quelqije matière tex- tile, laine ou chanvre. Gounoiilhnt, s. m. fusain d'Europe, bon- net de prêtre, arbrisseau. Gounlevo, 1 s. f, bascule, levier, équili- Coullevo, 1 bre. Lat. cum-levare. — Per un mounladou que s'alévo Sus quauquos pos que fan counlevo, Escalo la meissagarië . De Lafare, 18^2. Couuiiiva, t). n. fermer les yeux, dissi- muler. — Hou veguë, mes se coantecté de counniva. Gr. fiva, baisser la tête. Lat, cum-nivere. Gounor, || s. m. bas lim. opinion, présage, Conorl, Il espoir, assurance, augure. Esp. conhortar, encourager. .1 Lou bestiau deicounorta, Li courre pati-pata. Counqiii«t«, v. a. conquérir, gagner. GounqiierMu, $. m conquérant, batailleur. — Séducteur. — Conmo un grand counquéran, dins nn camp de [batalho Après abé lançât do pertoul la mitralho. Al mièch del pople mort a planta soundrapiu. Dav. i Counaegau, Coussegau, s. m. blé méteil, mélange de froment et de seigle. — Li seisseto o li counsegau Se viron en civado folo. Couiiflelli, Il s. m, opinion, avis. — Réso- Counciu, Il lution, parti. It. consiglio. Esp. consejo. — Cent gens, cent councéu. — Causo fâche, counseu près. — lé donc uno récèto, ou bon quanque coansel . Goiinsent, adj. consentant, complice, moin. — Cau dis ren à tout es counsent. lé- Anariés voulounlié mai ajougnejla couado Se loo meslre, counsent, ti dounavo la clau. Mai lou mestre voa meus eocaro que lei gau. cou — 597 — COU Coiinseiitiinen, Cossenliment, s. m. consentement, acquiescement. — Per- mission, agrément. Esp. consent imiento. <^oiiit8e(iuent, adj. conséquent, raison- nable. Considérable, important. Counserbt», f v. a. et rec. conserver, Counserba (Se), j préserver, mettre en bon état. — Soigner, cacher, se conserver, se garder, se main- tenir. — Pode pas soulamen counserba de pecetos. — Un assidu t Irabal Counserbo l'innoucenço E la pax do l'oustal. Counsolo-niajor, I] s. /■. grande consoude, Cossàudo-major, Il consoude officinale. Symphitum officinale. PI. vulnéraire de la fam. des Borraginées à fleurs purpurines ou blanches. Goiinaoïila, v. a. consoler, adoucir, sou- lager, calmer, modérer. Esp. consolar. II. consolare. — Ailiou, nioun fray !.. garis ! aro lu, le cal viour», As diôs beuzos à counsoula. Jasmin, 1845. — Quand aiman saben counsoula. Coiinsoiinnii, adj. retentissant, qui ré- sonne. Geiinaiil, $. m. Consul, conseiller muni- Conse, cipal — Juge, magistrat. Agent protecteur en pays étranger. — Me vau plajno au conse tout dret Eici nous lournaren reveire. lien ! t"espère en vuejant moun veiro P. Barbe, 1878. Coun««ilto, s. f, consultation, examen, conférence , avis des juriscon- sultes. — De suite tombon d'accord, Perdon pas de tems en counsullo. CotiiiHiitua, Counsumi (Se), V. a. et rec. consumer, dé- truire, user, s'épuiser, user son temps ou sa santé. — Aco 's passât; a prfga Dieu Lou resto daujour se counsumo. Goeiiitn, Il V. a. conter, faire un récit, in- Coumta, Ij venter, se rappeler, relater, amuser. — Calculer, donner ou porter en compte. — Penser, croire. — Se proposer. * — Car tout coumptat e rebalut. Au cambi n'avès pas perdut. — Galois ami, sias trege ben coumta, — Uno bieilho en fan sous grumels. Me countet, d'uno boues plagneuto... Uno istouero iristo e doulento.... Goiiutadoii, jj s. m. comptoir, banque, ta- Coumptadou, || ble, bureau pour serrer l'ar- gent. Coiinte, s. m. conte, récit plaisant, his- Conte, toire, narration, anecdote. — Nous aous setuts sut souquât, escoutaben Lous couDtes bicis qu'un* blelho diziô. .lasmin. Coiintene, Counleni, V, a. contenir, renfermer, comprendre, retenir, garder. Goiintinen, adj. qui se contient, qui s'abs- tient. Gountrado, s. f. contrée, région, pays. — Tristos soun las counlrados (luanJ s'abiiuson de tu, Las coumbos ni las prados Nou «oun plus embaumados. Jasmin. Gounlenta, v. a. elrec. contenter, satis- Countenta{Se), faire, plaire, apaiser, se con- tenter, se satisfaire. Lat. contentus de continere. — Se vei ben qu'au palais sias d'accord permei vaulrl, E per qu'aco 's ansin, n'anaren veire d'autri. Que soun pas d'avoucat, .. mai countenlon le! gent. Thouron, 1862. — A l'avcni per estr» urouso Sacbo te counlenia d< pau. Gounteutoiiteti, s. m. contentement, satis- faction. cou _ 398 — Aro coumenci de senti Que dinsaqueste inounde osfiouiT'jiat de fadesso. D'agoun nous cal talèu souli, Countentomen passo riclicsso. Jasmin, 1836. Gountesto, Il s. f. opposition, combat, Countresto, |j dispute, couflit, lutte. — Lou prumié que gauzél, en milan das esquiols, Das venis enfuroiinals esludiant la counireslo , Afifrounta la lerapesto, ■ Sus lou planchiS brandanl d'un mince négo fols. Florel, 1864. Lei cabrp fasien de countesto En piquanl leste conlio testo. Coiintiniin, Il y. a. continuer, prolonger, Comtugna, \\ étendre, durer, ne pas s'ar- rêter, persévérer. — lé vai de counlugno. — Ren n'es de counlugno eici bas. Countaiir, s. m. sinuosité, méandre, ligne courbe, détour, environs, S'en vai per estudia lis us e li oonntour Di mendri carreirôu que menon sus l'autour Gras. Conntournejn, v. n. et arf;. tourner au- tour, arrondir, contourner. €oun«r«rloua, adj. contrariant, morose, revêche , hippocondre. Cottn«r«a«i», (I v. n. contredire, disputer, Countresta, |j résister. — Différer, varier. Countrlt, adj. contrit, fâché, triste, chagrin. Countror«ir«, v.a. contrefaire, imiter, se moquer, se grimer, feindre. Mal faire, mal reproduire. — Garo lou coumpagnoun, ça disiô loul lou mounde, Per counirofalas gens n'y a pas qui le scgounde.' C«iiiiTeiiI, Counveni (Se), Coumbeni, V. a. et rec. convenir, déci- der, avoir certains rapports, s'étendre. — Se plaire, s'ac- corder — Cal coumbeni, pa-iiens, qu'tero pla sans cerbelo, D'âbé pas relengut lou prouverbo que dis : Bebelhc! pas cat que donrmis. Mir, «870. CouitventiRu, adj. et îm6j<. religieux d'un couvent. — Quand li couiiventiau me veiran Reveni 'nié ren dins la man, Van dire ou« siéu lou bregand ; E Diiu sap c« que me faran. Rouraieux. COU ConiiTerM, adj. laïque converti, sans étu- des, religieux qui se dévoue à un service inférieur, frère lai. Coiinverti, Il v. a. et rec. convertir, chan- Counverti(iie], W ger, transformer. —Changer de religion, devenir pratiquant. — Après qu'on s'es proun diverti , Es quand lou bel âge nous laisso Qu'on es bon qu'à se eounverti . Marc. CottnTidaeionn, s. f. invitation, engage- ment. GouiivouyM, i). a. accompagner, escorter. Lat. cum-viare, faire route en- semble. ». f. queue, appendice, prolonge- ment de la colonne vertébrale, de l'anus. — Solde de compte, reste do marchandise. (Voir coio, coueto.) — Li a forço genl d'aquelo meno Qu'emé la couct si fan de vent. — L'argen n'a pas de coui e giho cisidanien. Couo d« reiiinr, Roujolo, queue de renard ». f. melampyre des forêts, des champs, Couo de inHiidro, Cassôudo, ». A prèle des champs, queue de cheval. Equisetum, ar vente. Couo-rou8«o, Co-rouge, ». f. rossignol de muraille. Sylvia phœnicorus. Le mêle fait entendre son ramage le soir et le matin; oiseau de passage du printemps. Coiio-roims» de niwi>nta«%iio, \ s. f. Merle rouquié, | merle de roche ou de montagne. Turdus saxatilis. Oiseau de passage qui nous quitte en automne. Coup, I ». m. gasc. cime, sommet, faîte d'un Coupo, I arbre, d'un édifice. — Élévation, étendue, — Mesure de capacité, poignée. Esp. et Port, copa. Ital. coppa. cou 399 — COU Coiipn, V. a. et rec. couper, diviser, Coupa (Se), séparer, briser, rompre, casser, tailler de l'étoffe suivant les règles. — Trancher, contrasler. — Ajouter un liquide plus coloré à un autre. — Séparer un jeu de cartes en deux pour le mêler. — S'entamer, se croiser, se con- tredire. — E piei per coapa court, le dirai : — Escusas se vous cope. — Fasès me lou plcsi de me coupa de pan. — Eh ben, en alenrtent, coiipo loiijouraquelis espigos e canto nous quicon de las amours. Gr. y-i-nra. Esp. cortar. Rad. cop. C«HpRduro, s. f. coupure, incision, sup- pression. — Fossé, retranche- ment. Coupage, I. m. mélange de deux liquides, et sp 'cialement de deux spiri- tueux, un fort et un faible. Coupalre, s. m. coupeur, découpeur, ven- dangeur. Couparelo, s. f. vendangeuse. — Nombril de Vénus, ombilic à Deurs pen- dantes. (Voir coucourelo, coucarelo.) Coupelo, n s. f. roupe, plateau de balance Goulouer, || et par extension, ustensile en métal, avec ou sans manche, dont se servent les droguistes et les- épiciers pour prendre leur denn'cs. — Bassin, coupe, cuil- ler. — Creuset en os calcinés pour fondre les métaux pré- cieux. Lat. cupa, cupella. — Mes se fai tard ; lou jo de la coupèlo Se fai pas ben au liinde la candèlo. De Lafare, 1870. Coupet, $. m. nuque, chignon, — Partie de devant des diligences. Un petit coup, un verre de vin. Coiipio, I s. f. copie, transcription, assi- Coupio [La), I gnation, exploit.— Portrait, reproduction. . Esp. copia. (Yoircouple,) double. — Coumo tout a camliiat pourtan ! Autres cols, quand moun rion pouramen argenlabo. Un de boslres papiés m'arrihavo timbrai ; r^ou me parlabo qu'en couléro E d'un toun de coummandomen ; Menaçabo del garnizéro, Se fasioy lou sour un moumen ! Pag'.bi doun, tout espaurit ; E n'abioy plus apcy ni d'argen ni d'esprit. Jasmin, 18iO. Goup«tei«, Il V. a. freq. de coupa, déchi- Coupeteja, \\ quêter, couper en petits morceaux, coupasser. QqwPO, s. f. action de couper, représenta- lion d'un édifice à l'intérieur, étendue de bois taillis. — Lar- geur, étendue, forme, contour, division. — Séparation d'un jeu de cartes. — Vase à boire, bassin de balance. — Brasière. — Mesure pour les grains. Lat. cuppa. Esp. et Port. copa. Ital, coppa. — Prénès-la, farès un bon cop, La pel es amplo, a bono coupp, N'aurès per garni quinze roupo. Bigot, 1868. Coiipo-vcn, Il ». m. engoulevent ordinaire, Foussilhou, l crapeau-volant, tête-chêvre Nichoulo, 1! oiseau semi nocturne dont le bec est démesurément fendu. — Lei coupo-ven e leis iroundo. Goiipo-caTlIio , s. m. coupe-cheville , petite scie fixée sur un manche. Coiipo-eap, s. m. casse-tête, attention, contention d'esprit. I Coupèu, $. m. copeau, débris, déchet, éclat de bois, ruban des menuisiers. Couplet, Coublet, n s. m. verset, stance de chanson, 1 tirade d'un poëme. Dimin. de couple. — Li diguère Régen. lou'poeto Gascou N'abiô que dus couplets, aro ten la cansou, cou 400 — COU Cou|ioun, s. m. reste d'étoffe, de coupe, titre d'action, imprimé et revêtu de sceaux et de signatures. Billet de théâtre pris à l'avance. Mesure pour les grains. Dim. de coupo. — Coomo qai preilorio 'n coupon dr blodi. Foucaud. Couqn, Couka, Goiifiela, Moutetos, V. a. cocher, entailler, blesser, marquer. liai, cocca, entaille. ». m. grumeaux.— Lait caillé. Il i. m. I —Ré Résidus de graisse. Coiiqat, adj. blessé, lié, emmaillotté. - —A ped-couqet, à cloche pied. Cou(i««, Il $. m. trochet, groupe de fruits Coucaril, || ou de fleurs , bouquet. Couqiiet, Il adj. qui cherche à plaire, qui Couquetlo, \\ se met en évidence, qui piaffe comme le coq. — Es couQi' aqu6 qu'uno adrecho couquello Dôu sei trioumfe à l'art de la toilelto. Ety, couca, se coucouna. Gouqiileiro, s. f. tannerie, fosse à chaux. (Voir catiquiero.) s. f. allouette huppée , cochevis. — Alauda, cris- tata, cucullata. Vit sédentaire dans le Midi, mais surtout dans les plaines cultivées ; on la voit souvent sur les chemins , cherchant avec les moineaux et les pinsons, les grains non digérés dans le crottin des chevaux. — Quand fan sei nis lei couqnihado, Per aqui vers lou mes de Mai, Au pu bèu moumen de l'annado, Que (eut es flori dins lei champ. Bourrelly, 1870. Ceiiqtilliado, Couquilhado, Capeludo, Gouqiiilliage , Couquiho, s. m. nom générique des molusques à dure enveloppe. — Siéu fôu de vous ana parla de mei couquiho. Conquln, adj. méchant, fripon, paresseux, coquin, audacieux comme un coq. — Couquinas, coquin fieffé. — Couquinol, petit coquin, terme de caresse. — Que seguesse enfin la linolo, Que soûl loQ se, la couqainoio, Carosjo en li dounan liiçou. . . . — P«rqué m'en van T m'en dises uno bello... E s'aquéli coaqnia labien pas la nouvello !... GouquinNrl^, s. f. friponnerie , mauvaise foi, ruse, extorsion. Gouquiou, Il s. m. coucou d'Europe, oiseau Couguou, y grimpeur qui arrive au prin- temps et nous quitte vers la fin de l'été. — En abriou, Canto lou couquiou, S'encaro es viou. ». m. cour, espace entouré de murs et découvert, passage, dépen- dance d'une métairie, basse-cour. Palais d'un prince et de ses familiers. Gr. x'P" !• Ital. cortile, carte, — El gens de cour tout li es court. Sus un bel truc, cuire cour e jardin. Un ouslalet aizil e muscadin. Tout de bon goust, deforo amai dedin. Fioret. Geur, Càrt, Escourt, Gourado, s. f. mou de bœuf, fressure de Couradilho, mouton, les viscères du cœur Levado, comme le foie , la rate , le pou- mon. — Troubariê d'os en de courado. ~ Felge, rougnouns, panjo, courado, Tripos, anJoullios o palmous I Gourai, Pebroun, Peberàti, s. m. piment des jardins, poi- vron , piment d'Inde , corail des jardins. — Capsicum annuum. PI. fam. des Solanées à fleurs jaunes ; on le mange vert et non mûr en salade, comme assaison- nement et condiment à cause de son goût piquant et sauvage. Ces piments desséchés et pulvérisés sont l'épice favori' des basse classes en Espagne. L'iol rouge conmo un perdigal Lou nas tapissât de coural. Favre. cou — 4-01 — Coupai, j s. m. corail, polypier rouge à belles Courau, | ramifications dont on fait des or- nements et des bijoux. Produc- tions calcaires des Alcyoniens, qui ressemblent aux branches d'un petit arbuste. Gr. xcpct-Wiiv, Couralfë, s. m. et f. petit bâtiment qui Couralièro. sert à la pêche du corail sur les côtes de la Méditerranée. Coiiralino, s. f. Zoophites de la Méditer- ranée que l'on trouve mêlés avec de la mousse de mer ou mieux. Algues de la famille des Céra- miacées. Corallina officinalis. — Qu'on employait autrefois comme an- tihelminthique. Courancho, s. f. rigole à forte pente dans laquelle on précipite le bois coupé sur la montagne. Gr. a.yx.ii^ vallon. Courntge, s. m. courage, bravoure, valeur, vigueur. — Bonne volonté, ardeur. Es'p. cor âge. Port, coragem. Ital. coraggio, de cor, cœur, — Aymi may biure dabantaige, E manja las perdrix en pats. Qu'aria dourmi dans las talpats, E mouri per Irop de couralge. Gond. Courau, s. m. grande cour^ enclos com- mun à plusieurs logements. Courba, Il v. a. et rec. courber, plier. Courba (Se), fléchir, baisser, se courber, se Clina (Se), |J pencher, s'humilier, 's'incliner. Esp. corvar. Ital. curvare. — Vôumai courba iou front que se roumpre lieosto. — Me tournarièi courba sout boslre manlelel Perço-que grezillo un brinel? Oh belo-Damo, nani, nani.... Jasmin. Conrbach, Il s. m. gasc. corbeau noir, Gorp, Il oiseau lugubre et de mauvais augure qui recherche les cada- vres et la viande morte des ani- maux. (Voir croupatas, courpatas.) Dépréc. courbatas. Gourbado, Courbagno, Gourbado, Courroc, COU s. f. gasc. provin, marcolte de vigne, couchée en terre. (Voir cabus.) s. f. corvée, travail gratuit sous forme d'impôts, presta- tion de travail personnel. - Réquisition en temps de guerre. (Voir courvado.J Bass, lat. corvada. Lat. curvari, se baisser. Courbadoiio^ Courbo-dono, Anedo, s. f. narcisse des poètes, fleur du printemps à odeur pénétrante qui abonde dans les prés humides, fa m. des Amaryllidées, — Long di camin e di baragiio, La courbadono e l'aubespin E Iou roumanièu di monntagno Embaumon l'aleii dôu malin. Auberl, i8U. Courban, s. f. et m. bois courbé, jante Courba, de roue, bois de charpente cintré pour constructions na- vales. Courbature , maladie du che- val, tumeur osseuse située en dedans du jarret. Gourbel s, m. corbeau, console, support. Courbelli, s. m. gasc. récipient, caisse de la farine dans un moulin, faite avec des bois assemblés par des chevilles. Courbelho, s. f. corbeille, panier léger et élégant pour contenir des fleurs ou des fruits. — La terro ero, de flour, uno santo courbelho E l'orne, de perfum vivié coumo l'abeiho. Reybaud. Courbes, Courbessas, adj. et nom prop. courbé, voûté, plié, recourbé, bossu. Courbet, s. m. la partie courbe d'un timon de charrue , instrument courbe, serpe, faucille, provin, etc. Courbeto, s. /. courbette . révérence. humble salut. cou — i02 — cou CeiirbiKnrd, 5. m. grande barque, coche d'eau de Paris à Corbeil. Grand caresse, grande voiture sur laquelle on transporte les morts au cimetière. F. fr. corbillat , corbillac, cor- beilhar. — Un cura gras à fendre au lard, Asseta dins lou courbihard L'acrfoumpagnavo au cemenleri. Bourrelly. ('oiirboaillioun Courbouïoun, g. m. court-bouillon , variante de bouille - abaisse. — Liquide dans le- quel on fait cuire certains pois- sons au vin blanc avec divers épiées et aromates. — Mou de bœuf apprêté à la sauce au vin et aux épices , oignons et carot- tes. — Alenaren i très-pialoun ; Vers Castancl bèuren la gouto. Ou lastaren soun court-bouioun. Boumieux. — Parço que sabi que noun creisses. Que per l'ome 0 le mouscalhou ; Cas nou lou dono pas as peysses Sounqne dedins le courboulhou. Goudouli. Béarn. sauce aux prunes et au via. Courençelo, Il t.f. courte-échelle, cabriole. Courcoucelo, || (Voir cambareleto). Faire la courcacelo, aider, faciliter. I ». m. esj I peau et è espèce de sifflet de Guurealliet Sioulet, Ij peau et à anche sur lequel on frappe pour imiter le cri des cailles. [^ oir paspalha). Gourrelet, s. m. (Voir courselet, appeau). Goiireho, Il s. f. sentier qui raccourcit une Draiou, route en abrégeant les contours. Courcheiro, || — On perd quelquefois en fati- gue ce que l'on gagne en vitesse. Gagna la courcho, prendre un raccourci. — Cercavo à prene lei courcheiro. Gourcluoun, Il s. m. quignon de pain, Crouchoun, |j chanteau, corne, bout ou tète de pain. — Fasês part de la fournado Courcbounado A la vèusu qu'es en plour. Aubanel. GoiireouiiiHl, s. m. ortie-chanvre, galéope- tétrahit. PI. fam. d«s Labiées. CoureoiiHSOuic, Couscoul, s. m. nom commun à plusieurs insectes qui Quissoun, rongent les bois, las étoffes de laine , le carton , 1« papier, les pelletteries. Bruche des pois, des lentilles. Coleoptère rosiricorne, cha- rançon, anthribe, apion, etc. Coui'cousaouiiat, adj. piqué, rongé, vermoulu. Coureouyssou, s. m. Castr. fer chaud, sensation de brûlure à l'estomac, avec salivation, l'un des symptô- mes de la gastralgie. Gourd, Cord, rad. de Z'p^i, boyau, corde, lien. CourdB, V. a. corder, serrer avec une corde. — Mettre en corde, rouler. Gr. xof^oa, rouler. Gourdado, s. f, cordée, chapelet de co- Courdelado, cons, de fruits, de légumes, Courdilhado, enfilés pour les faire sécher. — Traînée, suite, procession. Courdal, $. m. lien d'osier, cordes en bran- ches tordues, hart, lien à fagots.! Goiirdat, Il s. m. gros linge , torchons de Courdelat, | cuisine. — Tissus en fil retords et sergés pour usage domestique.j — S'enanabo à l'escolo Besiit de courdelat e d'uno camisolo. Goiirdel, s. m. cordeau de charpentier oui Gourdèu, de maçon , de jardinier pour] tracer des lignes droites. Longue corde ou courroie quil sert à diriger les chevaux d'une 1 charrette. ¥ COU Courdein, Coiirdelha, Courdebilha, Courdelat, Courdilhat, CoiirdeJ», Fiala, Courdelo, Courdil, V. a. serrer, lacer. — Tresser, entrelacer, tordre. s. m. étoffe de laine gros- sière, toile d'emballage. V. n. tracer au cordeau. — Se multiplier par filaments comme les fraisiers, le chiendent. — Filer en parlant de la pâte ou des sirops. s. f. cordon, corde de halage pour barques ou chaloupes. — Troupe, séquelle. — Renfort de bœufs ou de chevaux atte- lés. — liai, cordella. — S' hisso loLg la parel per planta lou clavèu Que dévié lou suspendre au bout de la courdelo, — Dedin sa man uuo courdelo. , Gouverne sei pas chancelans. Coiirdeto, s. f. petite corde, cordeletle. Courdlal, Courdiau, adj. et subst. cordial, affec- tueux, potion breuvage j récon- fortant. Courdil, s. m. cordon, petite corde pour Courdilho, tenir divers agrès ou ustensiles. — Despiéi lounlems moun paire à plega soun courdil. — Lou chef parlO; l'ordre partis ( Lous Avignounés averlils, Copon lou courdil de la biasso. Favre. Gourdin, «. m. corde à nœuds pour frap- per, pour battre. (joiirdoiin, ». m. cordon, petite corde de sonnette, de montre, de soulier, lien, cordonnet. — File, rangée, suite. — Cordon rouge , cordon bleu, cordon ombilical. Ital. cor donc. — Sa caravato roujo e soun courdoun da mostro, Tout un cop, davan el, a quauqui pas se mostro. «. m. celui qui fait des chaussures, qui met en œuvre les cuirs. V.f. cordouanier, qui travaille les cuirs de Gordoue réputés les meilleurs. — 403 — COU — Lous pégots que venioii après Vole dire louis courdouniés. ' Avien eiicaro à soun cousiat Un tranchel bravaraen penjal. Favre. Courdoiinié, s. m. hydromètre des étangs, punaise d'eau à avirons , que l'on voit sauter et courir sur les eaux des fontaines , des mares et des étangs Le mouvement saccadé de ses longues pattes lui a fait donner le nom de cordon- nier ou de tisserand. On donne quelquefois ce nom à d'autres espèces de punaises aquatiques comme : la Naucore punaise, la Nepe cendrée et les Noctonectes, insectes aquati- ques qui nagent avec agilité dans la vase des marais et des fontaines. Coiirdounet, s. m. ganse de soie, grosse soie tordue à piquer le drap, le cuir, ou propre à enfiler des perles. — Moun rabat déjà s'accoumodo Dan les courdounels à la modo. Courdurn, \ v. a. coudre, réunir par la Couse, I couture. Lot. consuere. Esp. coter. — La maire es afeciounado, Courduro, à l'aise assetado Zinc trio lûu safran . Anbanel. Goiirdolignë Courdounié, Sabatié, Courdurado, ». f. une tâche de couture. — Un long somme. Cniirdurié, s. m. tailleur en échoppe ou Sastre, ambulant, rapiéceur, celui qui coud du linge ou des vête- ments. Goiirdnrieiro, s. f. couturière en lingeou en robes. Esp. costurera. — Lou mitroun e la coardurieiro Se niarideron louli dous. Coiirduro, s. f. couture, l'art ou l'action Cousiduro, découdre. - Cicatrice, bala- fre, suite d'une blessure. — Poudrièu, de fieu en courduro. Jusqu'à deman malin parla sens decessa, Que quand aurièu fini, fourié recoumença. Glaup. cou — 404 — COU . Coure, V. n. courir, aller vite, parcourir. Court, se dépécher, s'empresser, suivre, ciierclier, jouter, concourir. — Couri lijoio. — Aigo que coure fai ben au moure. — Sièi jourcouriguèron la poslo, Sans devista la meiidre costo ; Lou selièmo anfin fagué bèu. Favre. Port, et Esp. correr. Ital. correre. Coiiredis, adj. coureur, qui roule, à rou- lettes. Couretloii, s. m. corridor, allée, galerie, Courredou, vestibule. (ladre à roulettes pour petits enfants. GoiiregHdo, Courrudo, s. f. course, traite, dislance parcourue en courant. (Voir escourido.) — Sas lamoanlâgno aviaii fa nostro courregudo Ddvan sei loucas dur jaraai n'aven cala. Coiiregut, Courregut, adj. couru, échu, en retard. — Pagarés l'escol dou reinage, Lou courregut e l'arrèirage. Coureioiin, 1 s. m. lanière de cuir longue Courejoun. \ et étroite, cordons en cuir pour lacer les gros souliers de travail ou de marche. Coiireire, s. m. coureur, exercé à la Couraire, course. — Cheval de course, taureau de course, coureur de filles, d'amourettes. — E subran parêi Un nouvèn couraire Que di bi6u si frairo Semblo eslre lou rèi. Mislrnl, 18S0. — Soun pichol pas laugié, coureire L'anse dins lou boufa dou vent. Aubîinel. Courejailo, s. f. coup de courroie, une battue de fléau. — Uno courrcjado nerviouso e quesible. Courejo, s. f. courroie, bande de cuir, lanière. — Dins lou cuer deis autri si lalho boni courèjo. Goiirejolo, Courreiolo, Tirasso, Courîasso, Courelî, Chariot, Capoun gardian, Cour lu, s. f. liseron des champs, clo- chette des blés. Convolvulus arvensis, plante grimpante dont la fleur éphémère est une clochette blanche ou rose pâle. s. m. courlis d'Europe, grand courlis cendré dont le bec est arqué en crois- sant pour fouiller dans la vase. Numenius arquatus. Cet échassier fait entendre en volant, surtout la nuit, un grin- cement ou un cri qui lui a fait appliquer son nom courrili, courreli ; la chair de ces oiseaux est fort estimée et ils ne sont pas rares au bord de dos étangs. Courent, adj. courant, qui court, qui coule. — Cadun vers soan moulin viro l'aigo courento. De taire lou pouni siéu, n'a gaire qu'agon creato. Chailan, 1830. Courentin, | s, m. nom de plusieurs Cambet, échassiers coureurs qui Cambu, I vivent sur les bords de la mer et des étangs. — Le cheva- lier gambette, totanus calidris. — Le chevalier stagnatile, tota- nus stagnatilis. — Le chevalier guignette, totanus hypoleucos. Courento, s. f. adj. courante, cours de Courrento, ventre. — Sorte d'ancienne danse grave et compassée accom pagnée de révérences. — Moulho l'enche, lou plaço d'uno ma tromblento Jogo al million que pot l'aire d'uno courenlo, — Aigo courenlo. . .. Couret, s. m. cœur de bœuf ou de mou- ton. — Petit cœur. Couretejn, Courreteja, Couretië, Courratié, V. n. exercer l'état de cour- tier, de maquignon, de tro- queur. (Voir courratié.) s. m. courtier, intermédiaire entre le vendeur et l'acheteur. Marchand de vieux meubles, de bric-à-bracet d'articlesd'occa- sion. cou — 405 COU — Dons gilet, dos camiso o cinq ou sie! casquelo Qu'achelére en passant davant un courelié. Coiirèii, Il s. m. et fém. collier de bois pour Courèuo, 11 attacher les bœufs, les boucs. Courgné, s. m cornouiller mâle, arbris- Cournié, seau de la fam. des Cornées à fleurs jaunes dont le fruit corgno rouge est un peu aigre et astrin- gent et le bois très-dur. Corgno, cornouille, fruit. Courgnë-Rungle, Il s. m. cornouiller san- Sanguin, || guin, bois punais. — Cornus sanguinea, même fam. à fleurs blanches. — Quand lnus conrniés flourisson Las velhados finisson. Coiirgnolo, |l s. f. trachée-artère, cou, Courniolo, l| gosier. — L'œsophage, la rue au pain. — Dou chèi fjue sobian lonrmeitié En l'oropan per lo courgnolo Li fan dansa lo carmagnolo. Foucaud, 1812. Fr. cent, cornillet. Couriadu, Il s. /". jusquiame blanche, pi. Careiado, \\ fam. des Solanées à fleurs d'un jaune verdîitre, plante narcoti- que. (Voir carelhado.) Goiirias, adj. coriace, dur, épais. Lat. corium, cuir. Gr, Kip»!, corne. — Avian a faire em'un avare courias. Goiirihn, Courilha, V. a. fermer au verrou. Fr. cent, courrailler, courrouit- ler. ^ Courilioiin, || «. m. silène gonflée, cucu- Couriou, Il baie béhen^ pi. fam. des Silénées à fleurs blanches. (Voir carnihoun, crainèu.) Coiirija, v. a. et rec. corriger, amélio- Courija (Se), rer. — Reprendre, redresser, rectifier, tempérer. — Punir, morigéner, Esp.corregir. Ital. correggere. — N'en coslo proun de se courija d'un défaut — D'am l'aigo el courijo lo bi, E jou d'ambé le bi courije l'aigo. Goudouli. Coiiril, Courroul, Coiiriulo, Couruso, s. m. verrou, broche qui court entre deux anneaux et une gâche. — Ruisseau. s. f. coureuse. — Fille qui a peu de pudeur, de retenue. — Course. — Après qnauques jours de couriolo Arriven à la cour d'Eolo. Favre. Coiiriôii, S. m. cadre à roulettes pour Couredou, apprendre à marcher aux en- Cariot, fants sans risque de tomber. — Coureur, courrier, vagon. — Vé coumo fa voula soun cariot. — Vésias pas uno populaço. Se batre. coure, e prene plaço Dins aqueles conriou d'infer. Goiirliou, s. m. courlis cendré. Courlu, (Voir coureli), petit courlis, Pichot chariot, corlieu, échassier de pas- sage du printemps. Scolopax phœopus. Numenius tenuirostris, courlis à bec grêle. — Ben pus aut que lou pibo antico Entendes flula lou courlu. — De vers la Crau sourno e pelado cridon courreli, courreli . , Goiiriia, V. n. sonner de la corne pour appeler, pour avertir. — Sentir mauvais. — Lou fournie a fa courna. Goiirnaelio, s. f. angélique sauvage, pi. de la fam. des Ombellifères à fleurs blanches. — Angelica sylvestris, qui se plait dans les terrains humides. Cournado, s. f. bas lim. soupente, gre- nier, hangar. Gouriiaire, Tèulié, s. m. bas lim. ouvrier qui fait des tuiles. Cournalino, s. f. cornaline, agate rouge orangé. Lat. cornu. Gr. oïu|, ongle. Coiiriiar, || adj. qui a des cornes, terme Coucut, Il injurieux; celui dont la femme est infidèle. — Cheval cornard, poussif. cou — 406 — €o«f rtië, H ». m. cornet, trompe de porcher, Cournet, \\ de vacher ou de postillon. — Cornet acoustique, cornet de papier pour dragées et bonbons. — Cornet éteignoir pour les cierges d'église. — Conque ma- rine. — Vase en faïence ou en porcelaine pour ornement de cheminée. — Courge longue, espèce de calebasse. Angi.elAU.horn. Esp. cornette. It. cornetto. — Qu'eti counlen quand lou cournet rounflabo Mes de plazé que moun co se gounflabo. Quand pès ilhols, pourtan moun brespalha, Pé nul, cat nut, anabi broucalha. Jasmin, J852. — Ausisse rounfla detroumpetos Broanziaa de cournels, linda de campanelos. Banhés, 1872 adj. et nom prop. cornu, encorné. Cournell, Cournut, Oourneto, s. f. cornette, coiffure de villa- geoise, de religieuse. Goiirniau, s. m. espèce d'olivier dont le fruit ressemble à la cornouille. Gournleho, I s. f. ornement en saillie con- Ooumitso, I tinue servant de couronne- ment à un édifice ou à un meuble. — Qu'ey jon bis ? uu caslel, de cournichos dourados Des reys baci doun lou palay. Esp. corniza, Ital. cornicione. Gr. Kofiayii. Port, cornija. Covrnielioiin, Il «. m. cornichon, petit Coumixoun, || concombre conservé dans le vinaigre pour condiment. Gournié, adj. oblique, de travers, qui forme l'angle. Gournièro, Il s. f. cornière, garniture ou Courmieiro, || support d'angle. — Poteaux, pilastres, colonnes qui servent h supporter une encoignnre. Angl. corner, coin. Courno, ». f. gasc. lit de plumes, coussin carré. Gournoulhë, s. m. cornouiller. (Voir courgné.) Cournudailo, Semalado, COU ». f. une tinette, ou cornue d'eau, de vin,de vendange. de lessive. Courniidel, s. m. baquet, tinette, grand Cournudoun, seau de bois à l'usage des Cournut, savonniers, des tanneurs, des lessiveuses, des maçons. Courniido, Il s./", baquet ou tinette à anses, Semau, \\ pour divers usages domesti- ques ou industriels. Coiiro, Il adv. quand, en quel temps, à Qu'ouro, Il quelle heure. — Tantôt, alternati- vement ; lorsque. Ital. a che ora, quai ora. — Couro boutarès bostres countes en libre Coure anfin pouyren bous legi. — Coure ris, couro plouro. — Qu'ouro vei lou moure pouncha de la mousleloqu'espinohavo. — Se cou'no ièu, toojour avies poarta Couro de bren e couro do civado. Coiirolo, t. f. couronne, enveloppe des éta- inines et du pistil,donH 'ensemble constitue les fleurs. — De sa courolo Amour sul nas 11 bolo E pelil à petit al se redolo. GouiJ . Goiiroiibio, ». f, plur. gousses du carou- Carroubio, hier qui sont remplies d'une pulpe douceâtre recherchée par les gros bestiaux et les enfants. Esp. garrofa. Courouguelro, ». f. élui de quenouille, cornet destiné à préserver la laine ou le chanvre. CouroiiKiio, Coulougno, soie ». f. quenouille à filer de la laine ou des déchets de - Ce que noun es à lacourougno, Fôn que se Irobe au fus . Gouroiiiia, Courouna (Se), V. a, et rec. honorer, domi- ner, surmonter. — S'abattre, se couronner. A sa Jérusalem tan douce e tan pouliilo A soi b^u serre verd, de palmié courouna Sounjavo; uu eizila, vèsés, jamai oublido Lou païs béni m'ount 'ei nà. Reyband. cou — 407 COU — Lous front conrounat de viuletos Sus i'erbo, a l'oumbro estendut. Ceurouiieho, $. f. balançoire, bascule. GourouRdaite, || s. /. colombage, construc- Couroundat, Il tion en charpentes avec remplissage en torchis, comme dans le Limousin. Couroundel, s. m. plateau de bois, longue règle. Couroundo, f. f. solive, poutre, rondin, •mat de chaloupe, colonne. Courounel, s. m. colonel, officier supérieur, celui qui commande un régiment. Ital, colontllo, de colona, troupe. — Des grenadiés boulï lul demoura capilani, E quand milo fabons beguon plôare aur el. De courounel refusabo lou grade. — Tambours e clairouns en campagne Au lou pas sur lou Courounel. Décbamps. C«urouiio, i. f. ornement de tète en fleurs ou en feuillage, signe d'hommage et de vénération. — Tresse ou torsade de cheveux. Gr. a:»?*""! courbé, Lot. corona. — Ayci aven da que fa'no courouno A Vénus à las Gracios à l'amour. ConrouM, adj. aimable, joli, frais, tout cœur, sympathique. — De Floro ;iagesso fidèlo Courouso en tout tems en toat luèc 'raé'no graci sempre nouvelo Desplégo l'or pur de soun uèc. Crousiliat. — Brioonntré Jins luu bouùs en fent sa pioumenado Uno belle paslrasso, au lengagi cOurous. Courpatf»«, Il s. m. corbeau noir qui re- Croupata», || cherche la viande morte, chasse les petits oiseaux ou les mammifères et se rabat au besoin sur les grains et les baies. [y o'\r cour bach). Télragonure, poisson ressem- blant au muge, mais dont la chair est vénéneuse, ce que l'on ■ attribue aux molusques acres et ■ caustiques dont il fait sa nour- ■ riture. — Ai vis, sus lou maii Qo'uu courpalas roudavo per aici. Se parlissias, sounjarièi pas que lasses, Fialas, fusils e courpatasses. A. Tandon, 1810. CoiirpoiasoH, Courcouissou, Courpoural, Gorporal, s. m. essoufflement, diffi- culté de respirer. s. m. corporal, linge carré et béni que le prêtre étend sur l'autel pour y placer le calice et l'hostie, pendant l'office de la messe. — Ital, corporale. GoMrpourau, Capoural, élevé s. m. caporal, soldat d'in- fanterie du grade le moins — Aco 's lou courpoural Baldén, Brave sonldat à la picherro. Goud. Ital. caporale. Coiirpourenfo, Courpulenco, ». f. corpulence, em- bonpoint, obésité, gros- seur du corps de l'homme ou des animaux comparativement à leur taitle. — Avièben la courpourenço d'un biôu. Fôu qu'oquèles richars que de lour courpulenco Dins de corriols daurals permenon l'indoulenço. Quand lous pelassorés bous pagon lou journal . Peyrot. Courrantln, Cour r enfin, Couriolo, adj. coureur, nom de plu- sieurs oiseaux à longue» pattes qui courent sur les étangs. — (Voir courentin). Courvatië, i s. m. courtier, agent qui Courrelié, || opère le placement de certai- nes marchandises, qui place des fonds, qui négocie des affrè- tements , des assurances , pour compte d'autrui. Courtier électoral, courlier de mariage. — Michan courralié quo noun vanto sa. marcbandiso. (Voir courette), It. bologn., curattiere. Lut. curare, soigner. Sont mi ped caneje la Franco, Coume un cal maigre, iver, estiou, B don courralié de garanco N'ai pas mémo lou tapo-quion. Ca pensa, lou pauré diable En que l'attend, fringo à l'estable. De Lafare, 18i2. CàuMiiano, s. f. licol, longe de cheval, d'âne, de mulet. — E puis, vé per très louis, uno fés ben counta Côussanoemébridoun, poudés tout empourta. Chailan, 1882. s. f. prèle des marais , des Coussaudo bastardo, Coussaudoun, fleuves. (Voir cassôudo.) Equisetum (luviatile. Cousaoftal, ! s. m. méteil, mélange de fro- Uesclo, I ment et de seigle. Bas lat. mixtale. — Anonno e coussegau Aqui tout ie fai gau. CousMei, Il s. m. 5as ^tm. élan, mouvement, Cousso, Il initiative. — Trobolhen, bolhen nous coussei Fourtuno vizo de mal — eilh Un delezel. Foucaud, 1810. cou — Mi — COU Coiissojo, 11 s. f. gasc. dévidoir, instrument Roudet, U à faire des écheveaux, eu des pelotons. CounNelha, v. a. conseiller, donner avis, suggérer. — Défendre, dissuader. — Cau dono li counsel doQO pas lis adujo. Gou8iien, adj. consentant, complice, par- tisan. Coussentimen, s. m. acquiescement, agrément, permission. Esp. consentimiento. Cou88eno, Coussero, s. f. couette, matelas, paillasse. GouMfBodro, I $. f. joubarbe des toits, arti- Couchàudo, chaut bâtard. Cussoto, Il — Sempervivum tectorum. PI. fam. des Crassulacées à fleur rose pâle. Goussolo, s. f. gasc. casse, poêlon à man- che pour puiser de l'eau. Coiiaaou, s. m. paccage dans la Crau. Coiissoul, — Agneau. — Un pastrc que sas la mountagno Ero ana cerca de coussoas. G. Âzaïs. — Tabé per y passa la neyt Eli se porlon la cousseno, E fan de brancos, l'arcolieyt. Goud. Gousset, $. m. sébille, écuelle de bois. C0UI811I, V, a. hacher, couper menu, tailler. Gr. KCTiTù), tailler. — Foudra lèu coussl l'ourleto. Coiisiii, adv. comment, de quelle sorte, de Coumo, quelle façon. Gr. nui, Tidit, comment. — Fa souben que jou me diberlisse A sounja coussi s'es basiit Un tan coutinaut édifice Dessus un pilbé tan pilit. Goudouli. — Sabe pas trop coussi se pourrie faire ? Cous«i-Cou8Bi, 1 adv. àpeuprès, comme- Aperaqui, 1 ci. comme-ça. Cousaido, 1 s. f. chardon, plante parasite. Caucido, | — Entre lou trèfle e la côussido, _ Coumo uno pauro flour de prat, Per louto man- ièu $ièa ctilido. Boudin, 18S0. joussisa, V. a. fouler, marcher sur le pied. (Voir cauciga). ^ouBsilhou, Il s. m. camisole des petits [Coussihoun, || enfants, brassière, petit corsage. CouHio, s. f. course , hâte , élan , mouve- ment. — Luen de tons coampans passarai, Evers tus à cousso, vendrai. Fetquet, 1874. Gousfloun, Courcoussoun, CouBSOiin, Coussun, s. m. nom de plusieurs lar- ves ou insectes Coléoptères qui rongent le bois, mangent les pelletteries ou les grains. — Si troubaran cinsets, "toussons, bècarus e autres bestiolos que manja- ran tout lou bos. S. m. vermoulure , poudre impalpable qui sort du bois piqué par les vers. Goussounat, Il adj. percé, mangé, pourri, Quissouna, H piqué des vers. Coussut, Il adj. riche, bien fourni, bien Coussu, I nippé, bien habillé, élégant. Lat, con-sutus, bien tenu. — Lei gent de vilo soun coussu, Eiçavau farias mereviho. ' C0U8*, Il S. m. coût, prix, valeur d'une Cost, Il chose. — Lou coust fai passa Ion gonst. Gousta, Il V. n. coûter, valoir, causer, occa- Coitar, Il sionner des frais. — Être cause. Ital. costare. Lat. constare. — A parti de déman Saoprès un pau de que costo lou pan. — Ce que trop cousto me degousta. — Cau vàa U plesi fàu que U en coste . — Noun soularaen l'argen coustavo forço, Mai se n'en trouvavo pas loujour. S. m. le côté , partie droite ou gauche. — Endroit, face, revers. — Hanches , tournure. A cousta , de cousta , auprès, opposé à. Enfadesido e miejo morto, A causoqu'el m'uvié parla, Lou cerquère de tout cousta Sens lou irouba ; iàu lou sounère. Fesquet, 1874. Gouata, Coustat, cou — 41Î — COU — Démore alcousta d'uno plaço, proche D'un cantoun que respond à moun cabinet. — S'avié quauqui sôu de cousta, Lètt li prestavo ; e Diou sa coumo. Bigot. Coustaira.n v. n. et act. côtoyer, serrer de Cousteja, Il près, raser les bords, effleurer. — Brouter sur les bords. — N'avié que lou bridoun per nicllre sous la dent, A mens qu'en fen camin, coumo per fés arribo, Couslejesse lou long de quauquo boueno ribo. Chailan, »8S0. Coiistnlà, Il s. m. coteau, colline, montée, Coustelat, || rampe. — Per espia deçà, delà, • Coumo d'un petit coustelà, Cou«, Couteloun, s. f. Iris d'Allemagne, flambe. Iris germanica, à fleurs violettes. — Glaïeul des moissons, à fleurs pourpres. Gladiolus segetum. — Narcisse des prés. ». m. mauviette, alouette lulu, cujelier, oiseaux chanteurs du printemps, qui volent par troupes et qui sont connus à JParispar les fameux pâtés de Pithiviers, et à Marseille par les nombreux cimeaux que Von a dressés dans, les Bastides à leu» intention. Ces oiseaux, ainsi que l'alouette ordinaire, sont très- gras en automne et on leur fait par tous pays une chasse meur- trière. Gasc. coulouliou^ — Alauda arborea, ou nemorom. s. m. petit couteau, jeu de cache-caehe. — Amenlo coute- loufUK, ' Ai perdu nMun coal&loo Cerco lou ben e Irovo, lou,. Aici se forme un gros moulou Ounle se jogo au coutelou. Couterlo, Coutrùh s. f. compagnie, société. — Pays, amis, coterie, collègues. 6a». lat^eoteria^de cotacabane. Un jottl. sivès qu'entre conquis E surtout iuen de soun péis. On fai voulountié coitterio. Favre. La sounaio es pa'n boultsl, E dirai a mi coulrio Quand ses pa'stria soulet, F6u pa'vé pôu de l'esiriho. AuthemtB, IW9-. cou 414 — COU Gouterlo, Il t.f. morelle noire, raisin de Mourelo, \\ loup, herbe aux magiciens, à fleurs blanches. — Solanum nigrum, pi. narcotique. Couteto, s. f. petite poule, petit coq. — Chèvrefeuille des bois à fleura odorantes. (Voir caprifuelh.J Coati, i. f. toile de fil lissée et serrée pour matelas, coussins, lits de plume, tentes, vêtements, etc. V. fr. keute, Lat. culcitra. Ital. collra. Esp. colcedra. CoutI, Il adj. V. a. embrouillé, mal peigné, Couti», U mélangé, — Battre, prendre aux cheveux. — (Voir cot, coup, choc.) — D'obor, uno barbo toufudo Taa coutido coumo un cbardou Tapissavo souo bobignoo. Foucaud, 1810. Plur. laine. coutisses , flocons de Coiitiga, Catilha, V. a. chatouiller, toucher, faire rire, flatter. V. fr. chatillier. Lat. catuUre. AH. kilzeln. — E vas-ti coutiga'mé lou b6ut de teis alo Lei gauto d'uno reino e beisa seis espalo? CoiitiiEiiat, s. m. confiture de coings Coudounat, râpés, marmelade, coings au Coudougna, moût. Ital. cotognato, de cotoneum. Coutigo, Il s. f. chatouillement, sensation Catilh, Il agréable, louange, encourage- ment. — Espoir d'argen ié fai coutigo . — La counscienço es coumo la coutigo Certens la cregnon e d'autres noun . Gou«$, Crabèro, s. m. béarn. chèvrier, berger des chèvres. — (Voir cabrié, chabrié). Grabo, s. f. béarn. chèvre, crabot, chevreau. Crabo es-tu , ou siès-tu crabo. Jeu d'enfant. Craeina, Il v. a. et n. craquer, bruire, pé- Crecina, Il tiller, gémir, résonner, retentir. Sansk.ktu, Gr. xfova, »fi|*. — Tout d'un CDD spmblo au pèlerin D'entendre, darriès li sapin, Quicon coumo un pas que cracino... S'aplanto espavourdi, se ciino..i. L. Boumleui, 1880. — Enlendias crecina lou sofa de satin. Car la débaucho aqui vèiavo. Reybaud, 1838. Graeo, s. f. boursoufflure , fêlure. Fig. mensonge, bourde, gascon- nade, exagération. Fr. cenlr. craquerie. Ital. cacciata. — Baste! diguet lou rei d'Ilaco Que teuié presto aquelo craco ; (Parèi que mentissié perfès. ) Favre. Craca, 1 v. n. craquer, bruire, pétiller. — Craqua, \ Fig. mentir, exagérer, débiter des bourdes. Ail. krachen, Angl. crackle. — De segur 'cô n'ei pas craqua ; Un jour eri din 'no barraco, Te vôse veni 'n gro serpen, Craeiir, t. m, menteur, imposteur, hâbleur. — Es un pau cracur, mes n'importo, Lou mestié que fasen hou porto. Gracha, v. a. et n. rejeter de la salive, de la bile, des mucosités, expecto- rer, vomir, débiter, dégoiser. Ital. sputare, Sic scraccare. — Ni moco, ni cracho, Touto la neit macho Lou pau qu'a licat. Craireti, Craen, CraeneO) adj. qui est de la Grau d'Arles. (Voir Crau). CRA — 417 — CRA Grasnc, ^ v. a. gasc. craindre, redouter, Cregne, y avoir peur, appréhender. — Révérer, respecter. Lut. tremere, Esp. Port, et Ital. temer, temere. Gragno, ». /". marque, empreinte, — De sa hounl' avié la cragno soi front. — Aro pot plus lous y fa nado cragno, Dunpey que soan sul malbre burinais. Jasmin, iU2. Graina, Craineja, V. n. craquer, grincer, gémir. — Grommeler, ressasser, geindre. — La poiro rigoMelo, escracho e craino, Lou mevoulhoun crusse entre lou peirarJ. Martelly, d8G9. La rodo craincjo Graioun, Il crayon, nom générique , venant Creyoun, H de croio, croyo, Lat. creta, craie et désignant plusieurs substan- ces terreuses et minérales noires, blanches ou colorées, dont on se sert pour esquisser ou pour dessiner. — E quand parte emé monn cartable. Un craloun, un ITo de papié ; B. Laurensi i8S8. G rama, Crema, V. a. gasc. et n. brûler, consumer. — Etre sec, avoir soif. Grainbot, s. m. gasc. petite chambre, taudis. — Dins lou couen d'un gran'ié criblai pel los annados S'enfounço un bid crambol tapissât d'iragnaJos Que pel trau d'un loubet, lou flambèu del jour soûl Nou pot pas esclayra, quand liron lou farroul. Jasmin, 1825. Grain |io, il »./■. contraction douloureuse des Grampo, U muscles de la jambe, de l'esto- mac. — Gasc. chambre. — A pas agu la crampo i dets, Cranipoun, s. m. crochet, lien de fer qui fixe un objet dans la maçonnerie. AU. krampe,Jtrapfen. Crampiot, s. m. ergot de coq. — Avare, rapace. Gran, Il i. m. coche, entaille, repli, ride, Crtn, 11 dent, saillie. Lut. crina, fente. Gran, Il s. m. crabe, crustacé, fam. des Cancre, || Brachyoures, à double carapace et à pinces pour saisir sa proie; emblème de l'avarice, de la rapacité. Grana, H v. n. geindre, gronder, ressasser, Craneja, || se dépiter, murmurer, Gr. KufMtcii, ressasser. Crâne, Il s. m. et fém. sorcier, sorcière, Cranco, I) goule. — Crabe, écrevisse. — E f6u pas que ressemblen A la cranco de la fablo Que irouvavo surprenent Que sa Olho, à reculons Caminesse sus la pous. A. T, 1810. Cran-Gran, ». m. crécelle, vielle. ^— Mu- sique que les enfants placent entre les dents. Granel, s. m. créneau, ouverture, embra- sure, dentelure. Grano, Il s. m. et adj. hardi, fou, querelleur. Crâne, \\ terrible. — Meilleur, supérieur, boîte osseuse du cerveau. Gr. xfvtiti, — Dos halo, aqui dlu« ma soulano. Me farien passa pcr un crano.... Roumieux, 18S8. — Tout! courrien à sa boutico E ié dounavon sa pratico, Ero lou crano di marchan. Cassan, 18!>9. Cranto, n. de nombre, quarante. — Dins uno crambo eren cranto setuts ; Grasao, ». f. lie, dépôt, ordure, saleté, sédiment, — Marchand de crasso d!oli. GraasouB, adj. crasseux, sale, sordide. Lat. crassus, graisseux. Grau, ». f. la Grau d'Arles, grande steppe de terrains caillouteux, au bord du Rhône, formée sans doute par un relai de mer ou de fleuve. Celt, cra, gra, caillou, gravier. Bass. lat. planitia de Cravo. Gr. Kfctvfdç, pierreux, desséché. — La Crau ero Iranquilo e mudo. Craunio, Greumot s. f. crasse, lie, malpropreté. Gr, Kf»fi», mélange. 17 CRA — 418 — CRE Grniiicnnt, Hascassous, Craiiiiifl, Cremel, adj. scrofulcux, rachitique, galeux, malpropre. s. m. cage à poulets, volière.— Autre nom, craunel. Cravaii, s. m. anatife lisse, molvisques qui se fixent sur la quille des vais- seaux ou des bois flottants. Lefas analifera. Cren, S. m. l'esturgeon, gros poisson de mer Creac, à chair blanche qui remonte le cou- rant des fleuves pour y frayer et dont le corps est recouvert de plusieurs rangs symétriques de plaques osseuses. Acipenser sturio. Circa, V. a. créer, engendrer, inventer, pro- duire. Lat. et Ital. creare. Esp. crear. — Per lou irabal Diou l'a créât, E tous bices, en résultat, Soun lou passo-tcms oublijat De lous que n'6u pas rès à faire. Grendoti, Creatour, Crent, 1 Creaturo, I s. m. créateur, l'être suprême, être supérieur, inventeur. adj. et subst. créé, être humain ou terrestre, créature, individu. Gr. xfctires, personne, individu. .- Astre âoun Tuelli perçant vei toulola nalnro. Tu doun caflo créât alteml sa nourriture. De h croello fam se nom vos garanti, Aio piètat del blad que coumenco à pati Peyrot, 1780. — Aqueste, de la créature Remonto pas al creatou, E proufesso e crei tout de bon Que tout s'es fach à l'abanturo. J. Azaïs, 18Ki. Crrba, 1 v. a. et rec. crever, éclater, se Creba(Se), ! rompre, percer, se gonfler, — Mourir, — Manger à l'excès, se remplir. Lat. et Ital. crepare. Esp. quebrar. — Nous fagué rire à creba la pel. — An! digo toun counfileor, Se vos pas creba coumo un porc. — En<"aro mal beslil S«rià belèa crebat del frecb qu'aoriô s«otit. Peyrot, 178tl. — Lou mounile es plen d'aqnùrc gens Que crebori à forço de bfiis. Batilebat, 1776. Grel>n«liiro, s. f. crevasse, fente, rupture, hernie. Crebatiiiiat, adj. crevassé, fendu, entr'- ouvert. rreliasRÎ, adj. et subst. débraillé, débou- Braïasso, tonné, négligé, avachi, fainéant. Crebo-B», s. m. folle avoine. (Voir civado fera.) Se dit aussi de quel- qu'un de très-maigre. Crebii), s. m. éboulement, fracas. Crebfilolo, s. f. narcisse des poètes, pi Anèdo, fam. des Amaryllidées, pre.* Courbadono, mières fleurs du printemps qui abondent dans les prés au bord des eaux courantes. — Narcissus poe tiens. Crebo-biou, Il s. m. renoncule rampante, Auruflam, jj boutond'or,fraisiersauvage, pi. fam. des Renonculacées à fleurs d'un jaune vif. Grebo-rant, s. m. affamé, meurt de faim Bramo-fam, misérable. Greeke, Il v. n. gasc. croître, pousser, gran- Creisse, \\ dir, gagner, augmenter. Esp. crecer. Ital. crescere. — Nostro joyo as bis crèche Quand luzis lou sourel ; Ebé, cado dimeche, Quand te bezen pareche Nous fas may plazé qu'el. Jasmin, ISiO. Greeiiia, v. n. bruire. (Voir cracina.) Crèda, v. a. et n. bas lim. crier, appeler, gronder. (Voir crida, creida.) — Anen garçon fô de courage. Que lou peysan ne boudon pi ! Quèu que vous credo ei boun e sage ; 0, vôu tirorô be d'ofà. Foucaud. CretlaiiHO, Credenço, s. f. meuble de cuisine ou d'of- fice où se tiennent les provi- sions et les liqueurs, buffet, garde-manger ; buffet ou petite table où l'on plaçait les burettes et le bassio servant à la messe. CRE — 4!9 — CRE Lat. credere, croire, avoir con- fiance. — A forco de vira lou mes ilins la credanco ; Pèilo, empoclio la clau ; dou veladou s'avançû ; Travaio.. . mai se > iro, enquiet de tems en lems Per espincha se res iè pren pas sonn argen. Digot, 1866. Grèdi, s. m. crédit, confiance, considéra- Crédit, tion, influence. — Terme, délai. — E de crédit en gaugalho, A la bancaroulo aboutis. — Per sauva soun crédit fôu pas crida sa perlo. — Crédit es mort, li raiohan pagaire l'an tna. — Achetavo tout à crèdi, e pagavo quand poudié. It. el Esp, crédita. Crëenao, s. f. créance, obligation ; suppo- sition, confiance. — .■ Argeii, mobles, litres, creensos, Oustals, camps, bignos, redebensos. Cregne, Cragne, Crenta, V. a. craindre , appréhender , redouter. — Respecter, révérer. — Fuir, éviter. — Se nou cregnissoy pas de. pareche loiingayne De moun bel jour noubial le fayoy lou tabléu. Jasmin. — Coumo se l'on cregnissié fort Lous cops de pé d'un aze mort. Favre. Part, cregnigut. Crpgnenço, s. f. crainte, appréhension, dégoût, répulsion. — Avii'u lalomen cregnenço d'avudre à faire an' un demoni, que (a visto d'un loup m'esfraié pas. — Lou cura, plen d'ardour, prechavo sus l'infer, Parlavo de Satan, dou malin Lucifer... r anarés tout de bon, disio a l'auditori, EsMulas mei coutiséu, gardas dins la mémoti, La cregnenço de Dieu e la pou dou peccà. Chailan, 1856- Creicneiit, Despichous, Creissudo, Creis, Greissens, adj. qui craint, qui a des répugnances, délicat, dédai- gneux. s. f. accroissement, croissance de l'eau, du limon, de certains prix. s. m. croissance, développement de taille. — Petit pain, petit gâteau en forme de croissant. Crochet de cheminée. Jours creis-seiis frel cousent. Avjé la febre di creissens. Crelre, I] v. a. et n. croire, penser, présu- Creze, mer , être persuadé. — Être croyable. Esp. créer. liai, credere, — A tant orcire al bocnur cal pas s'accoustuma. — L'on crei leis autres coumo l'on es fa. — Lou connsel es fort senut; Baste l'avudre crézégul ! Favre. — Acô es ben de creire. Partie, crezut , creigut. crizégut , Crelre (Se), Creire (S'en), Creiase, Crèche, V. rec. se croire, s'estimer, avoir bonne opinion de soi, s'enorgueillir , marcher ou se poser avec affectation. V. n. croître, augmenter, hausser, grandir. — Acô vai creisse coumo la sau dins l'oulo. — La ribièro creis a bisto d'ieul. — Ni noun crèi ni noun crebo. Part, creissut, crescut. Crei«i8elou8 de prat, s. m. plur. carda- mine des prés à fleurs lilas. Creiasenfo, il s. f. accroissement, crois- Creissudo, \\ sance, augmentation; déve- loppement. s. m. cresson de fontaine, cresson ' officinal, cresson d'eau, pi. fam. des Crucifères à fleurs blanches, antiscor- butiques. Naslurtium offici- nale, employé comme assaison- nement ou en salade. — Cresson alenois. (Voir nastoun, nasilor.) s. m. sysimbre sauvage, cresson amphibie , roquette sauvage , même famille. Naslurtium sylvestre. Crelssoiin batitnr, s. m. cresson parvi- flore. — Véronique beccabonga. Naslurtium tenuifolium, pi. antiscorbutique de la même famille. CreisHut, Il adj. crû, grandi, allongé, aug- Crescut, Il mente. Creiasoiiii, Creissous, Creysselous, Creissilhous, Crussous, Ci'FÎaiioiin naiivnKe, Graissithou sauvage. CRE Grenia, v. a. etn. etrec. brûler, rôtir, Croma, consumer, détruire. — Se Crama (Se), brûler, se. cuire, se rôtir. — S'inquiéter. Lat. cremare. Esp. quemar. Port, queimar. — Aquelo cremo au lum e demando uno fin. — Ciu Irop se caufo lèa se cremo. — Helas ! quel que van en Rutsio Boutforan plo lour paubrei dei, E quel que soun en Ilalio Se cromen la peu au solei ! Foucaud. Creniadiiro, s. f. brûlure, rousseur. Crenial, Il t. m, crémaillère , crochet de Cremascle, || cheminée à anneaux ou à crans. Gr. xfifi»!, accroché, suspendu. — Cremascle nouri cren fum. — Vene, vene à noste cremascle Penjà toun oulo, e veiras pronn So soun louli mort nosli mascle ! Eb pas lou moumcn di cansoun. Roumicux, 1870. GreniaaBoii, Cremour, s. f. cuisson, aigreur, séche- resse au gosier, âcrelé. — Dirié que la sau li es counlrari. Que l'oli li fai cremazou, Gremel, s. m. gasc. cage à poulets sans Crémèro, fonds que l'on pose à terre sur une couvée avec !a mère. — Amour, fai qu'un pensa ta bel Moun paure cor toujour assiste; Car, sens' el yéu demori triste Coum'un capou jouis un cremel, Goudouli. Creuien, adj. sec, aride, brûlé. Cremassou, un pré non arrosé. Crentcxi, I adj. cramoisi, rouge foncé, Cremezin, vineux de kermès, rouge. Greniezîno, adj. fém. poire d'été de cou- leur rouge vif. — Sedocremesino. GrèuKo, s. f. crème, partie grasse du lait avec laquelle on fait le beurre. — Ce qui est supérieur, le meil- leur. — Dessert sucré composé de lait et d'oeufs. Gr. xp'ff*», Esp. et Ital. crema. — Es que per dejuna n'an pas toujour de crèmo, E parei que souven per forço fan carêmo. Chailan, i8S2. 420 — CRE — Engalhabon dins soun goosié Lou passar, lou rouget, la solo, L'uilro, lou gratin, la rissolo, Crèmos pan-aù-lat e gibié. i. Azaïs, 1886. Cren, Cran, «. m. coche, entaille. Grenelât, adj. crénelé, entaillé, dentelé, évidé. Grenilh, adj. prov. inquiet, hargneux, inégal. Crenilha, Il v. n. prov. gronder, geindre, Creniha, || gémir. — Crier, craquer. Fiou crenilhat, fil trop tordu. — lèn scntièa creniba ma barco. Grenta, Il v. a. craindre, appréhender, Cregne, || avoir peur, fuir, éviter. — N'as res a crenta de degus. Tout ço que dins mous camps cscapo à la faucUbo, Es per mas filhos e per tus. J. Azaïs. Crento, s. f. crainte, peur, appréhension, respect. — Casso aquelo crenio fatale Dis l'autre, uniren noste sort; Vôu jarti per la Capitalo Per ana jougn' un nouvel corp. J. Morel. — Pourta crento, intimider. Cresede, adj. gasc. croyable, probable. Greseire, Il adj. crédule, simple, ingénu, Creirèu, Cresenço, Crezenço, ignorant. s. f. suffisance, orgueil, pré- somption, vanité. — A mai de crezenço que do scienço. Grespa, 1 v. a. friser, boucler, raccornir. Crispa, \ altérer. — Crisper, irriter, impa- tienter. Ital. crispare. Crespèu, s. m. beignet, rissolle à la Crespel, viande ou au lard. — Omelette aulard, au jambon ou au petit salé. — Vous qu'avès tan bon nas per senti lou crespèu D'ounte ven qu'avès pas senti l'aubro pulèu. Grespi, 1 v. a. enduire un mur au gros Rustica, I mortier avec un balai, et sans l'applanir à la truelle. Grespinaen, s. m. crépissage, enduit au mortier gros. CRE — 421 -- CRE Cre«ptn, s. m. outils de cordonnier, sac qui les renferme. Creaplno, s. f, toile membraneuse et grais- seuse qui enveloppe les intestins, épiploon, péritoine, ce dont on recouvre les fricandeaux ou les rillettes. Cresplno, s. f. fragment de coiffe que Enfaro, quelques enfants ont sur la tê- te en venant au monde, présage de bonheur. C'est un fragment de l'amnios, membrane mince qui enveloppe le fœtus humain. — Dans ce cas elle se coupe circulairement et le sépare des eaux au lieu de se fendre pour laisser passer la tête. — Ero nascn embé la crespino, e n'es pas esta pus urous. Greapo, 1] s. f. crêpe, étoffe de soie ou de Crespe, \\ laine, à tissu clair ou frisé servant en noir pour deuil et en cou- leurs pour bals et soirées. - Une plus grande torsion des fils de la chaine que de la trame, produit le crêpage du tissu. — Beignets de farine frits dans l'huile ou le beurre. (Voir aurelhetos, bougnstos. — La bouleio a lou crespe don dôu. Greapoun, s. m. crépon, étoffe de laine dont la chaine est plus grosse et plus tordue que la trame, ce qui la fait crêper. adj. crêpé, crépu, ondulé, frisé, ridé, gelé. Greapii, Crespat, Greases, Cancet, s. f. plur. extrasillon, bordure, lisière d'un champ, d'une terre labourée. Greaainela, | s. m. plur. jeunes pousses de Galinetos, j la scorsonère laciniée qu'on mêle à la salade. Creata, v. a, châtrer un animal, rogner, diminuer, tondre, becqueter, brouter. Châtrer une plante à fleurs ; une ruche, en Ater la cire ou la miel. Esp. casirar. liai, castrare. Creatadoaiiro, s. f. sifflet de châtreur, flûte de pan, plusieurs roseaux reliés ensemble. — Fredouno sus sa crestadoairo . Crestnire, s. m. châtreur ambulant qui annonce son passage dans les villages par un air particulier sur son instrument. Egp. castrador. Ital. castraporci. — La facultat des marechals. Dignes medecis des chivals. Agrégats au cors des creslaires Fiers ibrougiias, rudes manjaires Pourlavon d'un cr Iriounfant Soun redoutable butavanl. Favre, 1778. Createn, Il *. m. crête, arête, chaperon Crestil, \ d'un mur, pan de muraille aigu, — La cîme d'une montagne, d'un pic. (Voir crin, amn.) Greatiaii, 1 s. m. et adj. chrétien, de la Crislian, \ religion du Christ, humain, civilisé. Esp. et Ital. cristiano. — Parlavo pas trop creslian . Greatiaiia, v. a. baptiser, convertir, adou- cir. Greato, Crestou, s. f. crête de poule, de coq, excroissance rouge, charnue et dentelée que portent sur la tête plusieurs gallinacés. — Huppe de certains oiseaux. — Cîme, sommet. Greato de ^al, Cresto de poul, s. f. crête de coq, passe- velour amaranthe à épi, celosie à crête. Rhinanlhe. Celosia criitata. Creatoiin, s, m. bouc châtré. — Menon. Gretat, adj. gâté, entamé, blessé, déchiré. Greto, s. f. castr. fente, crevasse, ouverture, cicatrice. Creoii, Il s. m. alouette locustelle, petite Crèu, alouette aux doigts courts, qui Bisquerlo, 1 habite les rochers et les saussaies, Cici, I bec fin locustelle. — Alauda CRE — 422 ~ CRI Creuse, Créule, Crioule, obscura, sylvia locmtella. — Elle niche dans les buissons ou les roseaux. — Le cri répété qu'elle fait entendre lui a fait donner le nom de crèou ou criou. s. m. marque, cicatrice d'une plaie, suture. — Aiien Diostro mo loun anquelo, Se se ié Irovo un crèiige roun Marco qu'as agul un flouroun. Favre. Creyoun, Creioun, Creyre, Creyre (S'en), s. m. (Voir crawMn), crayon à dessiner, à tracer. V. a. etrec. casir. croire, pré- sumer, s'enorgueillir. (Voir crei'rc.) Crezinado, s. f. le faîte d'un toit, la sépa- ration des pentes. Cri, s. m. machine propre à soulever des Cric, fardeaux au mojen d'une crémaillère qu'un pignon fait monter en grinçant, d'où son nom. Cri, Il s. m. cri, éclat de voix, clameur, Grid, Il bruit, gémissement, plainte. Cat. crit. Esp. grito. Cri, Il s, m. crin, poil long et rude des ani- Crin, Il maux, prolongement corné et flexible. — Chevelure rude et revêche. Grîen, v. n. craquer, claquer, grincer. Cricot, Il s. m. grillon des champs, grillon Cri-cri, || domestique, insectes orthoptères sauteurs qui font entendre le soir ou la nuit leur cri strident. CridH, V. n. crier, appeler. — Gronder, Creida, quereller, se fâcher, se plaindre, publier. Esp. et Port, griiar. Angl. to cry. — T'ai cridado, laido. n'ino, Es ppr me mèlre sus l'esquino Un fai lourd e mau enjansa ; Mai, de mouri siéu pas pressa. J. Pascal. — Ai courrcgu coumo un descounsoula, E per souu noum, loul un jour, l'ai cridado. Aubanel, 1888. — Tout d'un lems aven décida De fian^^a défaire crida. Gridadlsso, Cridarié, Cridado, s. f. exclamation, tapage, brouhaha, fâcherie, répri- mande, huées. — Ié faguèron la cridado per carrièiro. — L'auro que lioufo e siblo en rasclant ti cournisso, Rclrai lou chamalan, redis la cridadisso Di manobro qu'anlan veugueron l'auboura. Charvel, 1868. Cridalre, adj. grondeur, criard, braillard. Grido, s. f. le ban des vendanges, criée, pro- clamation. — An vendemia avant li crido. Crignaii, s. m. sommet, crête, cime. Acrin, (Voir cresten.) — Ne remounte' enclauzil, e rcprenguen l'andano. Que, de mounls en valoun, das crignausà la piano, Am' cent pichets nus s'a^randis ; Anfiu vèze lou grau de ma caro rivière. Florel, 186i. Gril», s. m. vice, tare. — Poil. — l'a gés d'aubre senso sin l'a gés d'orne senso crim . Crliii, I s. m. crime , grave infraction , Crime, | meurtre, acte répréhensible. Gr. y.fiftx. Lat. crimen. — Torno mudo per jou !! que ma muzo s'enterre, Pulèu que de m'aprèiie aqués crimes tan biels Que m'alucon lou sang o mo crispon lous piels. Jasmin, 1848. Grill, s. m. crin. (Voir cri), crinière. — En fasén de salut II cliin se relirèron Do requiouloun E dou Lioun alor, li crin s'esfoulisseron. Bigot. — Lous uns ban de lour crin despoulha lous cbabals, E ne fan de lacels oun s'arrapo la gribo. Crinèii, s. m. prov. panier à transporter les feuilles sèches ou le foin. Grinouliiio, .— Plaisant, leste, libre. — Croulons. GrouHto, ». f. croûte, partie extérieure du pain, enveloppe d'un pâté ou d'un vol-au-vent. — Limon, terre desséchée. — Écorce de certains bois. — Plaques d'hu- meurs qui se forment sur les plaies. — Éruption cutanée. — Mauvais tableau. Lat, crusla, It. crosta. Gr. HfiTtt craquement, nftvrrtt. — Vas drèt snl peis que se roustis, E mai d'un cop, al four mourrisses Dejoust la crouslo d'un pastis J. Azaïs, 1862. — Pauro terrestro bolo ! l'o pas à si (toumpa, Rè sus ta crousto folo De longo pot dura . Floret, 1862. — Pren gardo que lou pa, quand es desenfournat, Siègue quech, laugié, calelhal. Que siegue pas gaire salât, E pas du toutcrousto-lebat. J, Azaïs, 185b. Groiita, V. a. crotter, éclabousser, salir, marbrer, consteller, voûter . — En veire aquel amoun tan bèu, Calada d'or, crouta d'eslelos, Que li fan milo farfantélos, L'embas li donné lou sounlèu. Do Lafare, 18*4. Croiitoiin, ». m. caveau, cachot, basse fosse. Gronvel, s. w. coque d'amandes ou de Clesqùe, noix. (Voir cruvèu), coque d'oeuf. Croiizado, (1 s. /". croisement des fils, Crousage, \\ terme de filature, filer la soie à la croisade, pour unir les brins et les lisser. Esp. cruzada. Ital. crociata. — Expédition contre les Turcs, contre les Albigeois. — Incita- tion, tendance politique. — Punition claustrale qui consis- tait à tenir les bras étendus comme J.-C. sur la croix. — Monnaie de Portugal qui était marquée d'une croix. — Quand prenguen paît à la crousado, D'Esmitno lèuveguen la rado. CrouTllhat, adj. courbé, ratatiné. Grouzadou, s. m. croisière de chemins, Crouiamen, de roules, carrefour. — Ren- contre à niveau de deux che- mins de fer. — Trouvarès dins lou hos lou camin crouzadou. CroiizaR, ». m. large fosse, grand creux. Grouzelu, adj. creux, profond, enfoncé. CRO 427 — CRU Crouzllheto, ». f. le croc en jambe, Cambeto, tour, surprise, rupture d'équilibre. Cru, s. m. terroir propice, production avan- tageuse. — Couneissès lou vin de moan cru, E savés qu'es pas sans verlu. Griiba, v. Criibelet, Revoulun, Criirl, Cruchi, Cruchi [Se), a. amasser, cacher. recouvrer, serrer, s. m. tournant, tourbillon d'air ou d'eau, comme en produit tout écoulement rapide, remous. V. a et rec. briser, rompre, écraser, craquer. — Se briser, s'écraser, s'affaisser, se voûter, se courber. Gr. Kfcvai, heurter. Troupèu que meno soun gardaire Tard ou tems cruchira dins la gorjo dou lou. — Biel 6 cruchil, l'autre siècle n'abiô Qu'un parel d'ans a passa sus le lerro. Jasmin. — L'aulro se cruchic un ginoul Contro une feilho de fenoul. Goudouli. — Las bitros de papié s'esquisson sul châssis, Lou mirai, del crouchet escapo e se cru.:his. Crucifia, Crucifia (Se), V. a, et rec. crucifier, mettre en croix, sacrifier. — Souffrir, se mortifier le corps pour sauver l'âme. —7 De Jésus la maire doulento Tonlo en plour e lou cor nabrat. Se desoulabo, ero souffrento Près de son fil crucifiât. J. Azaïs, 1888. Criirinielo, Croucimbelo, s. f. croix perchée sur une hauteur. Cruel, Crudel, adj. cruel, perfide, trompeur, insensible, dur, sévère. — Bien liuende lu bandirteu la crudelo. — L'uno m'afogo am' sa frojou, L'aulro m'assèco am'soun ardou Digas me, de Lizo ou d'Adèlo, Qualo troubas la pus crudelo. Floret. CruKo, Dourco, Lai. crudelis, Ital. crudele. s. f. vase en poterie à large panse pour con((!nir divers liquides. •B Per fa fini la charpado, Janello prengné la crugo e aaé cerca d'aigo à la font. — Mes tout preste à parti, l'oste plé d'allencious, La crugo e veire en ma li ben fa sous adious . AU. krûg, cruche. Grupio, s. f. crèche, mangeoire pour les Gripio, moutons, pour -les bœufs, les ânes, etc. AU. krippe. liai, greppia. — So counoui que siès à bouo crupi. — Dins nno crnpio fan gatjuro de Ion Irouba. Gruni, n s. m. jiasc. nuage, vapeur. — Tris- Crun, Il tesse, chagrin. Béarn, crumero, brouillard, froidure. Gr. «e/iwittsi», avoir froid. — L'on nonn beziô nal crnm, E dins l'ayre lou ben fiesquet lançabo Sas alenados de parfum. — Oh ! s'abioy peza la justesso De tous counsels plés de razou. De jours sans cruns e sans tristesse, Sayon béleu fialats per jou. jasmin, iMi. Cruntous, adj. nuageux, sombre, obscur. — lèu me dizioy ; parrt crumouso, Çô que se fay ancy, bal may que tout acô — E sa punjiriquo crumouso Oun la brezago bav canla. Gr. Kfvfcct>i.itç, glacé. Crus, Il adj. cru, non cuit. — Dur, âpre, Crud, I froid. — Non préparé. — Trop libre. — Là pèro qiiècho à nostre cors agrado. Mes s'escruso es toujour mal digorado. Ital. et Esp. crudo. Cruct, Il s. m. creux, cavité, trou, enfonce- Cros, Il ment. — Lou crus de l'eslonmà. — Ero escoundu dins lou crus d'aquel rô. Crusn, Gava, V. a. creuser, approfondir, péné- trer, vider. — Avié crusa ben avan dins la lerro. CruMoIo, Crusagno, s, f. agaric palomet que l'on cueille et que l'on cultive dans les ^Landes. — Malheureuse- ment le palomet peut être facile- CRU — 428 — CUB ment confondu avec d'autres champignons plus ou moins dan- gereux, comme l'agaric rouge, l'agaric pantherin, etc. Criisca, V. n. crier, craquer comme une Cruseja, chose sèche, raide ou écrue. — A l'ouro oun sul benlre sadoul Nous aunon crascatun pesoul. Criiaol, Cruol, t. m. creuset, vaisseau en terre pour fondre les métaux, lampe d'émailleur ou d'orfèvre. Esp. crisol, crisuelo. — Sounboursoun ero un crusol Que foundié l'or e l'argen. Grnssoiin, s. m. cresson de fontaine. Greissoun, (Voir creissilhous.) CriiTel, s. m. creux, enveloppe, conte- Crubelj nant. — Coque d'œuf, de noix, d'amande. — Crible, passoire. (Voir crouvel et curbel.) Gr. Kfu-nra, couvrir, envelopper. adj. percé à jour comme une passoire ou un crible. Criivela, Cruhelat, — Emb'nno «arlan ben crubelado Ahèron pesca dins un gourg La lune. . . . qu'èro un jocpas codtI. Cruveln, v. ad- cribler, passer de la Crubela, terre, des grenailles, des châ- taignes. Cruvelié, s. m. et nom prop. boisselier, qui fait des cribles. CruTelndiiro, s. f, criblure de blé, de châtaignes desséchées au four. Co, eiiM, pron. reh qui, lequel. Cuba, c. a. cuber, évaluer, mesurer un corps solide. Gr. ««S»?. •Lat. cubus. Ciilin, Cuva, V. n. et act. faire cuver, mettre à fermenter dans une cuve ou un bassin. — S'ero rescoundu dins sa croto Per cuva lou vin qu'aviô bfgu. Lou laissaras cuba jusqu'os àsanMarti, Cubât, Cubel, Cuvel, s. m. V, l. coupe, mesure; — Cuveau, petite cuve. — Es pas lou qu'ai cubât repousse la grunado Ni lou que del calel ten la mèco atizado. Goud. Cuberchat, s. m. Dauph, poêle, voile Cubre-cap, qu'on tient sur la tête des mariés pendant la bénédiction nuptiale. Lat. palliutn. Cubert, adj. gasc. couvert, vêtu. ' Som- bre, obscur. «. m. toit, couverture, comble. (Voir tèulisso.) — Dret, gibous, espia, cuberl. Grand, pichol, de braso o de glaço, D'aut, intras, lou membre es duberl Que cbascun iéprengue sa plaço. Cuberto, s. /"• g^aic. pont d'une barque. Cubertoun, s. m. petite couverture de lit ou de berceau. (Voir couver- toun.) Cubrinien s. m. couverture, enveloppe, manteau, Cubrecel, Il s. m, ciel de lit, couronnement Curbicel, Il du lit, — Avlé pas d'autro visto que soun cubrecel. Cubouoh, s. m, gasc, petit coteau exposé au couchant. 5. m, et, /". tas, monceau, ramassis. Gr. Kvxam mélanger. Gup, Cuca, Cucho, — Aquèu bal, cuco de briilici . Que trevavo lou libertin, E que sourdal, turc ou marin. N'en fasien un lioc de delici. Bellot, 18H1. — Un jour lou troûvére que sonrlié de sabaumouno cucho defumié. Gucha, V. a. mettre en tas, amonceler. Gr. x.vK»a. Cuehiou, Il adj. facile à cuire. Couchiou, Il (Voir coucha , couchous . ) Guchoun, 1 s. m. petit tas, petit gerbier, Mouloun, I petit amas de foin. Cuco, Il s.f. taupe, salamandre, vermisseau, Cuca, Il animaux que l'on supposait aveu- gles, de cuga. Cuviirèii, Cugurèu, Barbabou, s. m. salsifis sauvage, des prés. — Trapogon pratense. (Voir bouchierabo) . CUE — 429 CUJ Cueeli, Il adj. cuit, chauffé, préparé au feu, Cuei, brûlé, rissolé, bouilli. Coueit, Celt. coc, rouge, chauffé. — Es cuech, il est perdu, — Un bon veire de vin cuei. Ciieehv, Il s. f. cuite, fournée de pain, de Queito, (I chaux. Cuer, n s, m. cuir, la peau des animaux. Quier, || Esp. cuero. liai, cuojo. CuelNsau, s. m. genouillère de cardeur, de casseur de pierres. Cuerno, s. f. corne, cornouille, fruit du cor- nouiller. Gufelo, j s. f. cosse de pois ou de fèves, Culèfo, \ coiffe, enveloppe. laf. cwppa. Cuga, V. a. et n. fermer les yeux, les ban- Cuca, der, les couvrir. (Voir cluca, cufa.) Giigamen, Ils. m. et ady. action de couvrir. Cugomen, \] — Secrètement, en cachette. Ciisoun (De), adv, les yeux fermés, sans Plugoun (De), y voir. — l'anarièi de cugoun . ÇuKOM, i. f. cornets en cuir pour recou- Cuguetos, vrir les yeux, des chevaux qui Plugos, tournent à un manège. Gr. KvHi). Gii(nn,' \y t). a. et rec. enfoncer, planter Cugna {Se), j| un coin, frapper, heurter, pousser, cogner. — Se serrer, se presser. — La foulo que lou diable cnlrigo, Se pousso, se cugno li Irigo De sabé se lou bel souldal Aura lou poulou disputât. Jasmin, iSiO. Cusnern, v. a gas. bercer, balancer. Cugneiro, s. f. éboulement, affaissement Cunieyro, du sol, amas de neige dans un creux ou une fente. Giignet, s. m, gasc. berceau, lit d'enfant. Cillé, ». m. cuiller. (Voir culhé, culiè.) Gulo de r», s. f. queue de rat, lime ronde. I Guja, Guiar, V. tir V l. faillir, manquer de faire, penser, croire. Esp. cuidar. V. fr. cuider. V. fr. plusiors joves sont tan outrecuidés, qu'ils cuident tout savoir, pouvoir et valoir. — Ai cuja mouri aquesto nuècb . — A cuja baroalla leis escaié . — Couino dous terme se plantèron E cujèron crida se cous. Caijanso, *. f. présomption, outrecuidance. G«il, Il s. m. cul, le derrière, le fond, les Cuou, (I fesses. Lat. culus. Gr. koi\os. Giiletroun, s. m. culeron, culière, courroie de croupière. Ciileiroun, Quioulassoun, Ciifefas, Coutoufèlo, s. m. linge, lange des petits enfants pour retenir les ordu- res. s. f. cosses de pois, de fèves, gousses, épluchures, résidus, fumier. CiiUil, Il v.a. cueillir, ramasser, récolter, Cuii, choisir, détacher. Acampa, || Prov. cuie. Lat. colligere. It. cogliere. Port, eolher. Esp. coger. — Le petit campairol que culbis un pastou Le tutetque l'on fa sur un cap de canlou. Goud. — Culisson d'abord la salado, La laehugo cro pla poumado, E l'endebio à rabi frisado , J. Azaïs. Giilido, I S. f. cueillette, récolte, olivaison, Cuièto, 1 ramassage des fleurs, des fruits ou des feuilles. — En couren fasié sa culido. — A noste bèa tems de la culido Vous uiandaren de frut nouvèu. Gullilé, Il S. m. cuiller, ustensile de table et Cuié, U de cuisine. Culliîèro, s. f. cuillère, tarière, bondon- nière, mèche creusée en cuiller. — Outil de sabotier, grosse gouge. Gullivipa*, s. m. canard souchet, dont Be d'Espatulo, le bec est évasé en forme de Cuierat , cuiller ou de spatule. — Aneis clypeata. CUL — 450 — CUO Guloto, Braio, s , f. partie de vêtement des hom- mes depuis la ceinture jusqu'aux chevilles. — Ma culolo a pus si boutoun. Ma blodo es toulo espeiandrado, Misouiésoun sans courejoun. Seguol un gros galhard de prou michanlo mino, D'aqueles que fan pas ào fioc à lour cousino, E que n'an pas loutjour de culolos al quioul. Daubian, 1836. Ciilpo, Cupo, Ciiuinacle, Cremal, ». f, faute, erreur, manque. Gun, Cougné, Gnou, Cul, s. m. crémaillère, fer dentelé IJ h crans ou à chaîne pour sus- pendre les chaudrons ou les mar- mites dans les cheminées de cuisine. Gr. Kfificta, suspendre. «.m. coin, morceau de bois ou de fer taillé à angle aigu pour refendre, angle tranchant. Celt. kun. — Morceau d'acier, poinçon pour estamper. Gr. Kaus. Lai. cuneus. ». m. cul, le derrière, les fesses. — l'a pas de perdoun que lengne, E toun cuou ne lastara. Jusqu'à ce que Ion sang vengue Piquarai sans me lassa. Tandon, 1812. Guou-blRii, ». m. cul-blanc, traquet mot- Quiou-blan, teux, saxicola œnanthe, oi- seau de passage d'avril dont la chair est estimée; au mois d'août il en descend, surtout dans les plaines, et on les voit courir dans les sillons et se poser sur les mottes ou les pierres où ils font à chaque instant un mouve- ment rapide de tête et de queue, en faisant entendre un petit cri sourd et répété. Giiou-blan d'itigo Becasêoun, Pii-verd, ». m. chevalier bé- casseau, chevalier cul-blanc. Echassier solitaire, que l'on voit dans les fossés ou au bord des rivières et des étangs et dont la chair «st Irès-délicatc, Cuou rouRSet Couo roiisso, Guou-pelnt, s. m, singe, animal à quatre Macaco, mains, souple et agile qui dans sa conformation extérieure a certains rapports avec l'homme. — Celui qui imite, qui contre- fait. — Se rouzigant lou poung, rais, lous iols au liulat, Entre'el diziô : cùou-pelal, cùou-pelat, Hou pagaras mai que uoun crèzcs. Florel, 1861. Giiou-i'oua, Il ». m. fauvette des Alpes, Pegot, Il accenteur pegol. — Accentor Alpinus, oiseau des hautes mon- tagnes qui ne descend dans les plaines que lorsque la neige per- sistante ou les ouragans l'en chassent; on en trouve alors quelques petites troupes sur les bords du Gardon ou du Rhône où ils poussent leur cri assez semblable à celui de la bergeron- nette grise. s. m. et fém. rouge- queue, espèce de rossi- gnol de muraille, plus silencieux et plus tranquille. Ces oiseaux préfèrent les pays de montagnes, et ne paraissent en plaine qu'au passage de mai ou en automne. — Sylvia phœnicorus. accuser, blâmer. ». m. plur. vers du fromage, larves d'une petite mouche. m. cœur, amour, affection, volonté. Une des figures du jeu de cartes. — Coulant d'une croix de paysanne. — Chant de plusieurs voix. — Vous hou dise de vois, amai de cOr e d'anio. — Amai pagucsse pas de mino, Mesire Jan pourlavo un grand cur Soutosa veslo de ralino. Bigot, 1867. Gura, t). a. creuser, vider, nettoyer. Lat. curarE*rîè8, Davan-dernié, adv. devant derrière, sens dessus dessous. Davantal, l| s. m. tablier, pièce d'étoffe Delantal, \\ que les femmes ou les arti- sans mettent devant eux. — Lou davantau en face retroussa, S'en vai furgan dins chaque quiou-de-sa. DeLafare, 1840. Esp. delantal. Davantier, s. m. poitrinière, plastron en toile ou en bois. Davnntièro, | s. f. longue jupe que por- Dabantiero, il tent les femmes qui mon- tent à cheval dans le Limousin. D'nvau, adv. prov. en bas, ici dessous. Davant-DîoM-sié, que Dieu le garde,; qu'il en aie pitié. — Quand lou héros, davant-Dion-sié ! D'aquelo islouèro enfanlouniiMro D'uno voués primo c cancanléiro Per lou menu l'espésissié. De Lafare, 18i2. Da'wepa, Davera (Se), V. a. rec. atteindre, gagner,' cueillir. - Se dégager, se déli- ■ vrer. — L'amour es un frut de requislo Souvent pénible à davera. Roumieux, 1869. DaTit, Dabit, s. m. sergent, outil de menuisier qui sert à serrer des pièces d'assem- blage, davier, pince de dentiste. , DAY 439 — DEB Dayelia, v. a. gasc. laisser, quitter, aban- Dayssa, donner , oublier , permettre , souffrir. — Donner, léguer. Esp. dejar. — E la grelo loiimban espésso a fa trambla N'a daycliat al païs que lous els per ploura. — Que souy bien ilins ma bigiio ! oh n'y baajamay prou, Per elo me souy fey poéto bigiiairou, Daychi mémo las caiisounetos. Jasmin, 18^2. — Daysso-m'esta, laisse-moi tranquille. D'aycl en foro, adv. d'ors et déjà, dès à présent. De, prép. et adv. de, du, de la, à le, à la, les, aux, — Pendant, durant, à cause. — En faço de «oustau. — Ausonn de l'auboy. — Assajarai de faire lou proucès. Debabeln, v. a. ôter la bave des cocons, Debava, les prmiers filaments, la blase. Deliabf na, v. a, menacer, insulter, dévisa- ger. Debaclt, adv. gasc. en bas, là-bas. Debudos, adv. en vain, inutilement, peut- être. — Pourtant, cependant, quoique. Debagoiila, || v. a. et n. vomir, rejeter, Degulha, rendre ce qu'on a mangé par excès. Debala, H v. a. et n. gasc. descendre, aller Davala, en bas, dévaler, glisser involon- tairement. Debalen; s. m. précipice, fondrière, lavan- ge. éboulement. (Voir debau.) Debalausit, adj. étonné, surpris. Debalauzido, s- f. étonnement, mauvaise nouvelle. Debaltsa, v. a. dévaliser, dépouiller, déro- ber. Debana, Debaruta, V. a. dévider, mettre en peloton. — Descendre précipitamment. — Palier vile, dépêcher. — Succomber. Esp. devanar. Ual. dipanare. — Un pau de ben, un pau de mau E noslo peço es debanado. La pauro cacalauso alor rinlro si bano, E palaQou ! en bas de l'amourié dehano. A. Boudin, 1860. Debanadoti, Debanadero, s. m. gasc. dévidoir, asple, tour à dévider les matières textiles. (Voir escoulaire.) Debanaire, s. m. dévideur , celui ou Débanarel, celle qui dévide la soie, la laine, etc. Débanda, v. a. débander, lâcher, détendre. — Disperser, séparer. Debandado, s. f. la défile, la fuite. — Debanado, Confusion, grand désordre. Debaniea, v. a. écorner, briser, scier les Descourna, cornes. Debanqua, v. n. quitter, se retirer, aban- donner, se faire renvoyer, — Pagas e debanquas au pus léu- Debara, Dévala, V. n. gasc. partir, tirer, lancer, décocher, — Descendre. — Oter, débarrasser. — Li debarè soun cop de fusil. DebaradO; s. f. gasc. descente, pente, Debalado, inclinaison. Descend tus , à la davalado, — Per un boun pas, bezi cenl trabucados, Per un sourire, acô soun milo plous ; Per un mounla, bezi cenl dabalados, Per un urous aco' s cent malurous. Jasmin, iSi9. Debaras, s. m. entrepôt, réduit, grenier, lieu où Ton dépose ce qui est inutile, Debarata, v. a. prop. vendre à vil prix. Debarginat, adj. gasc. brouillé, en désor- dre, dépouillé, déshabillé. Debariat, adj. gasc. tourmenté, inquiet, fou. Debariaea, v. a. cast. dévaliser, dérober, Debaroullin, v. a. ôter les verroux. DebaH, Debasses, s. m. la partie inférieure , partie de vêtement, enveloppe du pied et de la jambe. DEB 440 DEB Debna, Débat, adv. gasc. Là-bas. en bas , dessous. — — Ë quand débat nostres aubres passèron, Nado d'elos labct lou cal. Jasmin. BebaM«aire, «. m. ouvrier bonnetier, chaus- setier, fabriquant de bas. DebnMSairo, Debas$aire, s. f. mésange penduline , dont le nid suspendu aux branches des peupliers ou des saules ressemble à une poche faite en diverses bourres végé- tales . — Au long balan dou vent bressaire Sus li sause, li|debassaire Avien penja si nis. Mistral. Debaata, v. a. débâter, ôter le bât à une bête de somme. ^ Debnataciou , s. f. dévastation , ruine , désolation. Debastado, s. f. volée, décharge, coups. DebaHtadou, ». m. support, cheville, éta- gère. Debatre, | v. a. et rec. débattre, contes- Debatre (Se), |1 ter, disputer. — Gauler, s'agi- ter, se démener, se dégager. — Tenir tête, contester. Debau, Il s. m. et f. escarpement, préci- Debaussado, || pice, passage dangereux. En passan sus un estré camin peirous la debau-sado nous laissavo veire la mar souto nosti ped. Lat. de valle. DebauHsa, Il v. a. prov. débouler, ren- Debàussa, y voyer, précipiter, faire rouler. Debeni, v. n. devenir, . avoir tel sort, telle destinée. Debequlsna, v. a. et n. disputer, que- Rebeca, relier, rétorquer, répondre. Debefla, Il v. a. et rec. défigurer, gâter, Debefia (Se), || déranger. — Contrefaire , se rendre difforme. Deberdesa, v. a. castr. secouer, dégourdir, agiter les branches, faire tom- ber les fruits. Deiierilia, v. a. castr. cueillir des fruits verts ou des branches vertes. Debei'gousnat, adj. béarn. effronté, im- pudent, dévergondé. Debersa, v. a. et n. gauchir, courber, incli- ner. — S'épancher. De bè», adv. vers, contre, vis-à-vis, auprès. — Mes, l'on nou pol croumpa le joun, le mes, ni l'an, Debès le nègre dot cadun ba dèbalan, E per ç6 qu'es alal, bau pas à la persuto, D'uD bonur mal bengut que lèu se met à futo, Gasc. 1627. Debisiialre, H s. m. devin, sorcier, qui Devignaire, \ conjecture, qui suppute. — Diable sié se cresièi moun paire Un lan habille debignaire. DeblgouRHat, adj. contrefait, estropié, déhanché, troussé. Uebilliarda, v. a. dégrossir, équarrir. Débina, v. a. castr. deviner, prédire, Devigna, découvrir. — Présupposer. Debino, s. f. ruine, désarroi, misère. Debisa, ». n. parler familièrement, deviser. DebiMO, Il *. f. mot, dicton, proverbe, sen- Deviso, Il tence. Esp. et It. divisa. ■— Un bel jour bous beyren béni Dins noslres prals Hourils escoula la mcsengo, E demanda, per graço, à nostro bieilhû lengo. Un mot, uno debiso, un ayre, un soubeni. Jasmin, 18iS. Debissa, v. a. détruire, mettre à bas, ren- verser. — Dévisser, démonter. Débit, Il ». m. vente en détail, distribution. Debito, I — Boutique, succès, écoulement de marchandise. — Débit de vin, marchand mesquin. Debltour, ». m. débiteur, celui qui doit. Deblasis», dj- rendu, rossé, barrasse. Debor, ». m. poussée de boutons, éruption cutanée. — Enchifrénement. Crue des eaux, des humeurs, de la bile. Deboubina, v.a. et n. vomir des injures, dévider des paroles grossières. Deboucansat, | adj. castr. mal embouché, Deboucat, Il libre, grossier, dissolu. 1 I REB — ui — Dehoueioi.8, adj. dévot, qui a de la piété. Deboiigna, v. a. déboucher, enlever un tampon. Deboujn, v. n. débiter, jacasser, dégoiser. Déboula, v. n. glisser, décamper, s'enfuir. Deboiiiidvt, V. n. déborder, refluer, sortir de son lit. Debourenc, Il adj. destructeur, frippeur, Destrussi, \\ insouciant, prodigue. DeboiimilliiR, v. n. débourser, contribuer. DeboiiBca, v. a. dénicher, trouver ce qui était caché, enlever du bois. DebonsHeln, v. a. prov. égrener, détacher. Débouta, IJ v. a. débouter, supplanter. — Debôussa, \\ Rompre, chasser, rejeter. I — Mes se cassé lou corvi (i'aquelpral, Pousquet plus debôussa l'orne tic soun esquino. Morel, 1828. Deboutoiina, Il v. a. elrec. déboutonner, Desboutoum (Se), (j déculotter. Se déboutonner, parler libre- ment, se confier. Debouzifta, | v. a. gasc. défricher, défon- Desbouziga, || cer, ôter les broussailles. — Jouis les Irucs des bigos le sol se debouzigo. Desbouziga Ions cams, irassa de regos drelos. Debralha (Se), Debràga (Se), V. rec. castr. se déculot- ter, se débrailler. — Mes s'nno poumo t'a tentât, Del moumen que l'as abalado, Siègos de suito debragal. J. Azais, 18S9. Debpanla, v. a. secouer, ébranler, agi- Esbranla, ter, faire chanceler. Debremba, v. a. béarn. oublier, laisser, négliger. Debreiica, v. a. gasc. ébrancher, tailler, briser. — Bezi mai d'uno sego espesso qu'ey traucal, May d'un poumié qu'ey debrencat, May d'uno bieilho treilho oun m'an fey esqainelo Per attenge lou fi muscat. Jasmin, 1845. Debrouaire, [| s. m. faucheur, bûcheron. Faucihom, \\ — Serpe, fauchon, instru- ment propre à ébrancher. (Voir broundo.) DEC Debrouilha/ | v. a. débrouiller, démêler, Desembroulha, iJ mettre en ordre, peigner. Debroufa, v. a. ébourgeonner. Rad. brout, bouton. Uebusca, V. a. chasser, déposséder, débu- cher. Dec, pref. de ^;.«, dix, terme, borne, limite, mesure. Dec, \i rad. défaut, vice, tare, blessure, Dech, W détérioration , brèche. — Lat. decus, déshonneur. Gr. ^îio-a, boue. Decabens, adv. gasc. en bas, au fond. Deçal, adv. deçà, de ce côté-ci. Décampa, v. n. décamper, fuir, s'an aller. E déjà d'aieital yèu scriô decampado, S'aro n'atlendioy pas calqu'un que m'a mandado. Decau, Dugan, s. m. V. l. de deeanus, dixième, doyen, supérieur, préposé sur dix. Deeat, adj, castr. taré, avarié. Deeazemen, ». m. v. l. ruine, déchéance. chute. Deeebemen, s. m. v. l. illusion, artifice, déception. Deeebre, Déçaupre, Décela, Descela, V. a. et V. l. tromper, décevoir, se jouer de quelqu'un, abuser, surprendre. V. a. déceler, découvrir, faire con- naître, dénoncer. »- Arracher. — Del loup 6 del boulur decelo l'arribado. Decerbelat, Disavert, adj. écervelé , étourdi , éva- poré, peu avisé, sans juge- ment. Deees«a, v. n. cesser, discontinuer. — Plouravo sans decessa . Dech, s. m. gasc. pois, graines, nourriture des oiseaux. Deehar|ii, v. a. détacher, séparer. Decliazentiu, Il s. f. et m. décadence , Dechazemen, H revers, ruine. Esp. decaer, déchoir, diminuer. DEC — 442 DEF Déchet, s. m. déchet, diminution, perte, discrédit. — Tout passé per dechel de filalaro. Decliica, Il v. a. déchiqueter, couper en Dechicouta, || petits morceaux. Esp. chico, petit. Deeltifra, v. a. déchiffrer, deviner, péné- trer. Deeliifragna, v. a. effacer, annuler. Deeltira, Il v. a. déchirer, partager, mettre Estrifa, Il en pièces, médire, diffamer. Gr. Siclirvfa. AU. skiren. — N'en veguère sourli forço qu'eron un pau mai déchira que ièu. Deehuea, v, a. exprimer le suc, épreindre. Décida (Se), v. rec. se décider, se détermi- ner, se prononcer. Décima, Il v. a. écimer, couper la tête, Decimouta, \\ retrancher. Deilin, Dedins, adv. dedans, en, dans, à la maison. Gasc. çadins, lut. de intus. Déco, Decho, s. f. défaut, vice, tâche, tare, bles- sure. — Lat. decus, de cadere, choir. — Moun paure gran, d'avanl-Dièu-sié, L'avié baslido à peiro seco, Ièu e moun paire, etn' de monrlié, Cliasqu'an réparavian sidcco. J. Reboul, 1881. — Lou mounié n'ogué pa' no declio. De co8*o, adv. auprès, à côté. Découpa, l| v. a. et rec. dépecer de la Découpa (Se), || viande , tailler en morceaux. — S'embrouiller dans son témoi- gnage , faire une fausse déposi- tion. Decroiita, v. a. décrotter, nettoyer. Dedal, ». m. dé à coudre, étui en métal Dedau, qu'on met au troisième doigt de la Didal, main droite pour pousser l'aiguille. D'un pay tailliur, tu lou soûl erelatge, Paure dedal, qu'ey sagut oucupa, Coumo cachet te bailliabi d'oubralge. En t'empriman sul la mico de pa. Jasmin, 18ÎB. Lat. digitale, doigtier. De deçai, adv. d'ici, de ce côté ci. De délai, adv. au-delà, de l'autre côté. — De délai lou riou. — L'an de délai, il y a deux ans. — Dedins un hiel carriol, à Irabés qualquo fente , Beyrès li dous grigou qu'arribon d'un casiel. Deilire (Se) v. rec. se rétracter, revenir, se désavouer. Dedueli, adj. déduit, rabattu, soustrait. Dediicli, s. m. V. l. récit, narration. Defnoia, v. a. défigurer, égraligner. — in- sulter. Defailha, v. n. défaillir, manquer, s'affai- De fauta, blir, finir. Cast. défaylir. Défailhenço, Il s. m. et gasc. défaillance , Défailitnen, |i faiblesse, évanouissement. manque, défaut, absence. — La carilat, moun Diou, soulaijas ma soulîrcngo Souy rendut do besoun ; toumbi de defalhenço. Defaniina, v. a. appaiserla faim, satisfaire un besoin. Defanga (Se) v. rec. prov. se brosser, ôter la boue. Defardo, ». f. solde, reste, décharge. DefarfoulHia (Se), v. rec. prov. se dépê- trer, se débarrasser. Defarroitllia, v. a. déverouiller, ouvrir. Desferroulha, Defendri-, v. a. défendre, protéger. — Empêcher, prohiber, interdire, Esp. defender. It. defendere. — Venus m'a défendu de bèure, Bacchus m'a défendu d'aima, Sabo pas trop C3U duve creire, Car touti dous sabon charma. Defein^uiir, H ». m. défenseur, celui qui Defendeire, Il protège, tuteur, curateur, défendeur, avocat. Oétê», s. m. bois en défens, jeune bois taillis. Bass. lat. defesium. Defet, conj. en effet, c'est certain. Defilo, ado. à la suite, tout d'une venue ou d'une file. DeflniiiieiB, I s. m. conclusion, but, fin, Definicioun, \ décision. Deflauia, v. a. gasc. décrier, discréditer, enlever la réputation. DEF 443 DEG Defloiien, H v, a. déflorer, ternir, maculer, Defloura, 1 écrémer, choisir. DefliiBsioun, s. f. flux> humeurs, fluxion. — Raumas, catarris e ilcflussiouns Souii tlt> tnarriJos purgaciouns. Deforo, 1 adv. dehors, à la porte. — A la Defouèro, | campagne, en voyage. — Gasc. dehoro. Esp. defuera. Jtal. difuera. ' — Plou eici coumo deforo. — Es ana(l#foro Franco. — Cau pot viuro dins soun ouslau Nou cerque de traval deforo. Defourrela, v. a. déferler, déplier, éten- dre, sortir du fourreau. Defrag, adj. v. l. rompu, brisé. Defrsiiignnt; adj. décrassé, dégrossi. Defroaiiitat, adj. effronté, insolent. Uerriiclia, v. a. prov. cueillir les fruits, enlever la récolte, dévaster, gâter. Lat. defrugare. Defriiti, s. m. repas, festin, bombance. Defiisi, V. a. refuser, se soustraire, éviter. DesabeJ», V. a. ctn. déménager, débagager. Di>enfa, V. a. décrocher, détacher, ôter. s. m. dégât, ravage, dommage, ruine. — Consommation exces- sive. Devaf , Degas, Degouailh, — La ribleiro a fa do gran degai. Desain, Il v. a. perdre, gâter, fripper, pro- Degalha, diguer, gaspiller, dissiper sans Degavia, \\ profit, détruire. Lat. et Ital, de-gtiastare, de-vas- tare. — Bichar, degalhes pas l'argent que Diiis te mando, D'almoinos, aci bas, trrsso le 'nogarlando. Mir., I8G9. adj. prodigue, dissipateur, dépensier. — Destructeur. Degalaîre, Degalhous, Degaval, |] — Lou lems es un grand degalhaire, Co qu'un siècle a basii, un autre bou veh desfaire. G. Azaïs, 1870. Ueganiliiat( Degaubiat, adj. gauche, maladroit, con- trefait, gâteux. Dceansa, v. a, détacher les rubans, les cordons, les agrafes. Deisarat , adj. fou , troublé , furieux , défiguré. Degara fSe), v. rec. se dissiper, mener joyeuse vie. DegaraniMt, adj . prov. déielé, de travers. MegargalSiut, adj. débraillé, décolleté. Uegari'outn, v. a. et n. partir, claquer, faire explosion. — Détacher, déhvrer, relâcher. Degaspa, v. a. ôter la grappe, le marc, l'écume. Dcgaspndou, Escarpadou, s. m. égrappoir, outil en bois disposé pour égrapper la vendange. Deg;nstafIor, Begastaire, s. m. V. l. vorace, gour- mand, goulu. — Fuch bom gran degasiador De biando e do bibendo. V. a. V. l. détruire, détériorer, consommer, gâter, gaspiller. Degatigiii» (Se), v. rec. se disputer, se quereller, s'agacer, s'asticoter, Dcgastar, Degaviar, se chagriner. DegatignouM, adj. chagrin, inquiet, que- relleur. Dégauchi, Dégauchi (Se), DegniigsiH, Engaugna, v. a. rec. dégauchir une pièce, un ouvrage, dresser, corriger , mirer. — Devenir moins gauche. v. a. contrefaire, grimacer, imiter quelqu'un, se moquer. Degaugnaire, adj. et subst. grimacier, moqueur. Degaula, v. a. rogner, scier le jable d'une barrique. V. a. détruire, gâter, perdre. Femno degavalhèro , mauvaise ménagère. Rcn se dcgaiavo, o ren toumbavoau sou. Degaysaouna, v. a. caslr. bourgeonner, enlever une marcotte, un sau- vageon. Degavnllia, Degalha, DEG — 444 — DEG Degrèu, s. m. dégel, fonte des neiges, de la glace. Degingniiilat, adj. castr. décontenancé, disloqué. Fr.cent. degigumandé, qui n'est pas d'aplomb. Deg;lein, v. n. prov. vomir, maigrir, décliner. Deglena, v. a. égrener, écosser, cueillir, ramasser. Degleai (Se), v. rec. se dessécher, s'entrou- vrir, se disjoindre. Deglouba, v.a.bas lim. enlever l'écorce en sève. Lat. deglubere. Degol, s. m. castr. bruit, tintamarre, chute. Degoiibilia, v. a. et n. vomir, dégobiller. Dégoulina, — Dégoiser, bavarder, dire des injures. — E n'en degoubiavo alors sans s'arresta. Degoiidillin (Se), v. rec. se démener, sau- tiller, se dégourdir. Desouel, s. m. prou, précipice, fondrière; Degoual, autre nom, degoul degoulou. Dégonfla (Se), v. rec. se soulager, se confier, se vider. Degounfla (Se), v. rec. se vider. Degouliat, adj. réjoui, bouffi. — Gai, satisfait. Degoula, u.n. tomber, choir, dégringoler. — Mourir, trépasser. Dégourdit, Il adj. bas lim. éveillé, infelli- DêiguelioU, || gent, rif, alerte. Ety. gourd, lourd, folâtre, badin. — Tu ma sorre, siès avcngudo, Siès dcgourdido, sièsbiaissudo, E de saupre n'as que nonn sai. Prunac, 11^61. Degoiirsn, v.a.bas lim. défricher, me t- Degroussa, trc en culture une lande, une châtaigneraie. — Ebaucher , dégrossir. DegoiiMt, s. m. dégoût, répugnance, aver- sion, déplaisir. — L'aboundanci meno lou degoast. Degout,s. m. goutte, jus, filet d'eau, larme. — Ac6 ié fai coumo un degoul d'aigo dins la mar. Degoutn, v. n. dégoutter, tomber goutte à goutte. — Se uoun plouvié, degoutavo. — Quand pI6u sus lou cura, degou- to sus lou segoundari. Degrèu, adj. et subst. bas lim. fâcheux, ^ Degrèi, pénible, désagréable. — Dépit, dommage, déplaisir. — Lou Ra' vio degrèu que le geu courgnèsson admira quelo pezanio masso. 'Foucaud, 1813. Degrnpn, v. a. prov. égrapper les rai- Degruda, sins, les groseilles, égrener, détacher les baies. — Aquel cabrit es lou relral Del pau de sen descabestral. Que, sourd al counsel de sa maire, Degrudo dins un jours, ço qu'y laisset soun paire. G. Azaïs, 1873. Degruna, v. n. tomber en ruines, dépérir. — Degrunùres lou dol sus toulo la countrado En desproufilan b!at e mousl. Mir., 1874. Degraba, v. a. cast. sortir le gravier, déga- ger une barque. Dégreva, v. a. ôter une charge, un impôt, rendre, restituer, tenir compte. Degringoulit, v. n. rouler, dégringoler. DegruM, Degrulha, Desgrana, V. a. écosser des légumes, des noix, des amandes. — Egrener, détacher les grains ou les baies. Degrou(4«i, v, a. dégrossir, ébaucher, dé- fricher. Degueiliio, Il s. f. bas. lim. bombance, Dcigueilho, \\ ribote. — Augm. de gula, gueule. Degiieino, Degueyno, s. f. tournure, façon, conte- nance. — De gaino, Lat. va- gina, Gr. kho;, vide. — Dret coumo un I, belo degueyno, Iniran pertout riboun-ribeyno. Jasmin, 1840. Degii, part, et subst. de deber, dèure. Degut, devoir, dû, créance. — Réclame pas que moun degu . — Lou m'as agut, lou coulel de la pocho Lou m'as agut, e t'cro pas dégul. DEG — 443 — DEI Degudanieii, adv. dûment, de droit. Déguerpi, Degurpi, V. n. s'échapper, s'enfuir, se retirer. (Voir, gurpi.) — Lou tourmenlaren tant que lou faren déguerpi Degueiifi, I adv. gasc. dedans, dans, en, à Dehens, la maison, (Voir dedins, ça-zins.) Degiiert, adj. gasc. affecté, contrefait, dé- contenancé, Degiiisnn, v. a. gasc. aveugler, défigurer, pocher. Degiin, Il ady.adr. aucun, aucune, personne. Degus, || (Voir digun,] ni un, pas un. — Quau n'a qu'un n'a degun Quau n'a dous es pus urous Quau n'a très, la cargo i'es. — Tranchavo d'au grand seignour, e s'imaginavo d'estre autan noble que degus. Déguisât, adj. maso, masqué, travesti, changé. — S'avié pas degnisa sa ppnsado : Nous fasié creire un souer qu'abio Irouba lou drac, Dfguizat en cbobal que faziô patotrac. Peyrot. Del, préf, bas lim. pour de privât, ou des, dis. Deibarca pour desbarca. Deibaqueja pour desbaqueja. Deigounfla pour desgounfla. Deiba iielio, I s. f. bas lim. et dauph. débau- Deibautsado, I che, vie déréglée, excès. — Rad. bauch, fou, impré- voyant. — S'en onet dins un poïs qu'ero ben louen e dissipel tout^soun over en excès e deibaulsados. Delboiijw, V. n. bas. lim. dévider, mettre Debana, en pelotons ou en cchevaux. — Raconter, débiter, dégoiser. — Tu que au nà d'un gran Rei, a prei loliberlà Do deibouja Ion ton dôu lioun vers lo junjo. Foucaud, ■1813. Deibri, Dubri, V. a. bas lim, ouvrir, écarter, fen- dre, couper, entamer. — Ital. aprire. Esp. abrir. Cat. obrir, ubrir. Lon moumen que lou fli d'un Rei Daibro lous els o la lumièiro, E bien souven qu'eu que l'o prei, Per li bora per toujour so popièiro. Foucand, 1814. Deieho-qiii, D'eici-o-qui, adv. bas lim. jusqu'à pré- sent, d'ici-là, jusque-là. — Si lo tempeito lo pu rudo Deicho-qui v'o pa deiplanta Belèu vou vou sei tro vanta. Foucaud, 1815. Deirarlo, s. f. bas lim. débris, restes, défroque , désordre. — Nippes , embarras. — Tout en un moût se sentiguè De lo deifardo que toumbé. Foucaud, 1814. Deinia, Demna, V. a. bas. lim. dîmer, prélever un droit, un impôt. Lut. et Ital. decimare. Esp. dezmar. Port, dezimar. — Lou mercban se fournis de ce que pourrô vendre. De vi coursât e b6, l'abat s'aponrvesis, E, per deima, lou rei, de cadenos fo tendre En través des pounts, des camis. Fesqnet, 1873. Deliiini, adj. bas lim. fatigué, gêné, excédé. — Tu ne sira pas bien deiniai Per un pitit moumen de mai. Foucaud, 1813. S. m. dîme, dixme, espèce de com- tribution qui frappait d'un dixième les récoltes, les fruits, les céréales. Lat. decimus. Esp. diezmo. Ital, décima. s. m. dtmeur, préposé qui levait la dîme des fruits, des récoltes. adv. dessous, en bas, au-des- sous. — Bas. lat. deorsus. s. m, plur. deniers, argent, monnaie, revenus, — Arrhes. — lé fougue countat nosti beu diniés. Deiaioiistoiisi, v. a. bas. lim. dcgluer, décoller, enlever le moût, la glu. Dcinant, adv. bas lim. avant, dorsénavant, l'année prochaine, Deire«ear, v. a. et n. démarquer, ôter la raie. Deinie, Deine, Desme, Deiiiiie, Deimaire, Deihoiits. Deijouts, Deiners, Diniés, Deii-ei, Desrei, s. m. bas lim. malheur, désastre, trouble, désarroi. — E si per non, el cren cauque dcirei Un raive, un brut, un ré li cosen de l'einei, Foucaud, 1813. DEI 446 DEL Deitoiinibe, adj. bas lim. déconcerté , stupéfait. . — Lou marchan tleiloumbi fogué semblan d'o creire, E li dil tou bas : foudriô veire. Deivlapdo, v.n. 6as Ztm. décamper, chan- ger de voie. — Vczé lou conar la bechado Ei dcMviarden loulei l'annado. Dci»ir«5, I V. a. bas lim. détourner, retour- Devira, \ ner, changer de direction, tour- ner l'eau. Def uns, i s. m. v. l. jeûne, abstinence de Dejun, U viande. Dejnla, v. a. faire fondre, réchauffer. Dejaladoc), Il s. m. grand foyer, grand Dejalaire, \\ soleil, cagnard, dégeloir. D(-Jà, I! adv. déjà, dès cette heure. — Aupa- Ditjà, il ravant, presque, peu s'en faut. (Voir adeja.) DeJetH (Se), V. rec. se déjeter, s'écarter, Dejita (Se), se gauchir, se courber ; se dit du bois vert. Lat. dejectare. Dejouea, Il v. a. déjucher les poules, les Detjouca, || déloger, dénicher des volatiles. Dejiina, v. n. déjeûner, rompre le jeûne, faire un premier repas. [tal. digiunare, jeûner. — Pcr coutnanda siégues pas mut Dins moun lougis la dejuuado Se pago pas mai d'un escut. Piunac, 1865. Dejunl, s.m.v. Z. jeûne, privation. Dejuha, v. n. gasc. jeûner, ne pas manger. — Quand lou benlro es deju, lou bras uoujogo gayre. Uejiigne, 1 v. a. disjoindre, séparer. — _ Dejunta, \ Dételer les bœufs, ôter le joug. Port, dejunt. DeJouaC, adv. gasc. sous, dessous, plus bas. DeJu, adj. gasc. à jeun, qui n'a pas mangé, Dejun, qui a faim. Dejua, adv. gasc. plus haut, au-dessus, ci-après. Delà, Deilà, adv. delà, de l'autre côté, plus loin. (Voir eiià.) Délabra, v. a. délabrer, ruiner, abimer, déchirer. Esp, labro. Lat. labrum, lèvre, dents, lam- berare, déchirer. Délabre, ». m. désastre, malheur, ruine. Délai, Il s. m. délai, retard, remise. Delay, Il Lat. dilatum. Ital. dilata. Délaissa, I v. a. gasc. délaisser, abandon- Deleicha, | ner, oublier, quitter, se désister. — Aro digo, ma mio, Perqué m'as deleichat Despus dus ans passât?, E n'as bo..lgut garda Damb'you le bestia. Delagasta, v. a. arracher, enlever. Delard», v. a. délarder, dépouiller de la graisse. — Amincir une pierre ou une pièce de bois, couper obliquement, abattre les arêtes. Delarga , v. a. et rec. faire sortir, se Delarga[Se), répandre, s'éloigner, mener paître un troupeau, sauter du lit. — Etre généreux, libéral. — Cade matin que Dieus a fach Jan, per a&a vendre soun lach De Couloumbiés, seul delargavo, E vers Béziés s'encaminavo. G. Azaïs, 1868. Delat, adj. v. l. dénoncé, accusé, prévenu. Delata, v. a. v. l. dénoncer, accuser, dégoi- ser. — Oter les lattes d'un toit ou d'un plafond. Délaya, v. n, retarder, remettre, différer. — Fou que croumpe toujour, que l'argen se degaie, Quauqui fiis, quand n'a pus, à ni' en baia délaie, Siéu pas pus avança ; fai comte de perlout. Glaup. 1821 . Delega, (Se), se réjouir, se délecter. — Moussu Saunie si delegavo ■ De veire figos pouncheja, Pièi, de pau-à-pauverdeja, Veni boudenflû, madura. Cbailao, 1850. Delega, v. a. prov. délayer , détremper, Deliga, fondre, dissoudre.— Lat. diluere. — Ma mairastro, dins la mastro M'a de!i, piéi fa bouli ; E moun paire, lou lauraire M'a manja e mastega ; Mai Liseio, ma soureto , Delega*, adj. délégué, député, envoyé. i DEL Ul ~ DEL V. rec. se fondre, se dé- layer. — Se délecter, se s. m. V. l. plaisir, jouissance, dé- lice. Ital. diletto. Esp. deleito. Delegar (Se), Deliga (Se), réjouir, prendre plaisir. Dcleit. Deleig, Deleitable, adj. v. l. agréable, délicieux. Delcita (Se), v. rec. se réjouir, se plaire. — Me ileleiloà l'aspùt (la carrieiros prouprelos De balcouns en parlerro o susloul do Dllielos Belos, graciousos à ravi. Floret, 1818. Delèu, adv. gasc. peut-être, aussitôt que. Dillèu, Esp. desde luego. (Voir belèu.) Delenibrn, v. a. oublier, omettre, man- quer, négliger. — Quand tendres 1 1 fonilhelo Delembres pas, au mens, un cop à ma santat. Floret, i%iO. Deleiija, v. a. et rec. alléger, soulager, Deleuja (Se), enleverune charge. S'aleugèri, — S'all(fo8r, se dépouiller, se dévêtir. — An niés d'abriou, Te délènjcs pas d'un flou. Deleiise, nom prop. lot, de ilice de l'yeuse, du chêne vert, dont on a fait Deleuze. — Andriou de l'euze André de l'yeuse. Delezel, adv. et adj. fainéant, désœuvré, qui esldeloi;;:'. — Jan de lezèi. Delgait , adj- délié, svelte, élancé. Esp. delgado, leste, mince. Dellioucadiiro, s. f. gasc. luxation , déboîtement. DellioiiCRt, adj. gasc. disloqué, déboîté, contrefait. — (Voir delougat). DellA, Déliassa, V. a. prov, desserrer, dépaqueter, défaire un nœud, un paquet, une liasse. Délibérât, adj. décidé, déterminé, résolu. D«li«e, s, m. charme, plaisir, jouissance, agrément. — L'argen es lou délice de l'otne os amai sa perto. — Lon bèn pais reviscoula Buvié l'amour à soun calice ; E Paris e lou Rci e louti, per délice Voulieii ausi nosire parla. Mistral, 1870. Dellgn, V. a. délier, détacher, défaire. Delinqun, v. n. manquer, disparaître, décroître, décliner. — Vostro visiou mysleriouso Tout em' un cop delinquara. Delioura, v. a. délivrer, élargir, sauver. Deliura, — Livrer, remettre. —Accou- cher une femme. — Affranchir, soulager. — Quand i'arriven s'ero deliurado. — De sa tenebroiiso prisoun La reino, s'ero deliurado. Deliiiranço Delivranso, De loiigo, De loungo, s. f. délivrance, soulage- ment , affranchissement , accouchement. — Offre, livrai- son, remise. adv. toujours, sans cesse, (Voir longo.) A la vigno omb'el me menavo. Me couchavo enibel dins soun yé. Do longo mG poutounejavo. Bigot, 18Û0. Delouga (Se), Deloua (Se), V. rec. se déboîter, se luxer, se disloquer. Deloutja, v. a. gasc. eln. déloger, expul- ser. — Changer de logement, de place. s. m. délai, loisir, retard. Delu, Deluc, — E'pére tonn delu. Deliabi, Il s. m. déluge, inondation, débor- Deluge, || dément, gros orage, effondrement, avalanche. E$p. et It. diluvio. — ' Après ièu lou déluge. — Mémo avant lou déluge erin naturaliste ; Dois beslio d'aquèu lems pournas faire la lislo. Car couneissias alor tout ce que Dieu a fa, E de voatro meraori, oh ren s'es escrafa. Raybaud, 1830, Delubre, s. m. brèche, aufractuosité, ava- lanche. DEL — 448 — DEM Delurat, adj. bas lim. rusé, déniaisé, vif, alerte. — Eron touti de gens gai a delarat. Dénia, Detnan, Douma, adv. demain, le jour suivant. Ital, dimane, domani. Esp. manana. Port, amanhâ. du Utt. de mane. — luèi vai ben per tus, deman tournara miés per iéu. — Moun fèt s'amal'igo Ma mnso faligo Mous amils douma Pouyon m'escapa. Jasmin 1848. Deningar, V. a. froisser , manier. chiffonner , Denialoiina, v. a. décarreler, enlever les briques. Demaliiga, v. a. houspiller, battre, dislo- quer, maltraiter. Demnlugat, Il adj. brisé, rompu, moulu. Démancha, ll — Triste, inquiet. Demania, | v. a. sevrer, ôter de la mère, Demaira, \ priver un nourrisson du lait maternel. — Ecorcer. (Voir desmaira, desteta.) Demancipat, adj. libre, libertin, qui a secoué la tutelle. Lat. manceps. Esp, mancebo. Demanda, v. a. demander, souhaiter, questionner. — Chercher. — Mendier, exiger, importuner, emprunter. — Cau me dèu me demando. — A folo demando, gés deresponso. — S'avias besoun de ièu aurias qu'à demanda ; De nné eoumo de jour mi poudès coumanda . Thouron, 1868. Ital.dimandare. Esp.demandar. Lat. de-mandare, envoyer dire. Demandatre, Il adj. demandeur, impor- Demandairis, I! tun, demanderesse. — A demandaire, prount refusaire. Demaneia, v. a. prov. couper l'anse d'une cruche ou d'un panier. Dentaire, ». m. grugeur, qui lève la dîme. — Mes i'avié pas de demaires, D'aqueles dévots manjaires. Que soun venguts dezempioy. Tandon, 1812. Demantal, s. m. tablier. (Voir delantal, Davantau, davantal, daouanlal.) — E toutes de louca soun bel demantal nèu E soun blanc coulilhou de lelo. — E Rulh de suito s'approuchet, E quand se seguét assetado. Sus soun demantal y melet De blat rouslit une faudado. J. Azaïs, 1841. Dentantlbuln, Il ». a. désarticuler, déboî- Degmanlibula, H ter, briser, déranger, déplacer. Deniarga, «. a. proo. démancher, ôter un manche. Demarga (Se) , v. rec. se démancher. — Desmarga (Se), S'impatienter, s'empor- ter, se désespérer, se détraquer. Deuiargndo, s. f. fuite, déguerpissement. Deniargaduro, s. f, folie, extravagance. Uemarnialliat, || adj. gasc. embrouillé, Embroulha, || mêlé. — Dérangé, dis- loqué, disjoint. Deniarrinia (Se), v. rec. s'affliger, se désespérer. Deniaaea, Il v. a. démasquer, ôter le Detnasca (Se), H masque, révéler, dévoiler. — Découvrir ses desseins, ses intentions. Deniasela, v. a. ôter le mâle. — Oter le premier liège, la première écorce du chêne qu'on appelle en Gascogne lou mascle. Deniastar, v. a. prov. gâter, dégrader, déranger. OeniasiaC, adj. dérangé, détruit. — Extra- ordinaire, excessif, extrême. Esp. demasiado' » Testo dema- siado, tête folle. Demasio, Il s. f. v. l. suffisance, satisfac- Demasiaduro, \\ tion, excès. Esp, demasia. De matin, De matis, adv. ce matin, dans la mati- née, à la pointe du jour. Demela, Dtmela (Se) DEM — 449 -- Deinnueoiira (Se), n. rec. se reprocher, se désespérer. — Avoir de la répugnance. V. a. et rec. démêler, débrouil- ler, éclaircir, peigner , lisser , mettre en ordre, contester , dé- battre. — Se débrouiller , se tirer d'une affaire , d'un mau- vais pas. V. a. et gasc. découper , diviser, trancher, oublier. adj. oublieux , étourdi , léger, sans mémoire. Démembra, Desmembra, Demeiiiouriat, Desmemouria, imbécile. Démena, Il v. a. et rec. diriger, conduire, Demtna (Se), || guider, agiter, remuer. — S'agiter, s'émouvoir, s'irri- ter, se hâter, se remuer. — Aquel en demenan la coueto Poupo sa mayre sur l'erbeto. Démena, i $. m. tournure, allure, démar- Demaine, \ che. — Hou couneiguèreà soua demeua. Demenet , s. m. aventure , conjoncture , événement. — Lon paure pople à cabrinet Porto lei frés dou demenel, Ks en qu'escupo au bassinet. Deniei, Il prép. parmi, du milieu, entre, du Dtmest, Il fond. — Ital. de mezzo. Lat. de medio. — Jamai le ûssou de l'embejo Demest lour bi nou se barrejo. Denien, Il s. m, et adv. diminution, perte. Démens, | ruine. — Moins, en moins. — Lei jour van en demen . — Dàtt mai val, dàu mai toumbo en demen. PemeneHcal, Il s. m. déchet, diminution, Demescomte, || mécompte , déception , dé- saccord. Denieni, 1 v. a. et n. diminuer , réduire. Pemeii, j — Perdre , décroître , dépérir , maigrir. — Transformer, chan- ger. — Ilal.diminuire. Lat. minuere. — Fuie pas que deoieni lei jour d« sa vida. — Lea fioc a l'aigo en vapou deraesit . DEM Dementa (Se), v. rec. se tourmenter, se plaindre, gémir. Démenti, v. a. contredire, nier, protester, ne pas croire. Demetitica, v. n. oublier, perdre le souve- nir. — Ital. dimenticare. Demeiitre, adv. tandis que , pendant que, en attendant. — L.at. dum inlerea. It. mentre. Demerfsat, adj. englouti, abimé, inondé. Deniescoiiln, v. a, casser la coche, l'en- taille d'un fuseau. Deniezi (Se) , Verma, V. rec se consumer, mai- grir, dépérir, se rapetisser, s'amoindrir. Deniexido, s. f. effort, peine, démêlé, con- testation. Demie, Adv. à demi plein , à moitié. — Demiech, A miéjo , a demi fruit. Demièi, — Ital. de mezzo, de miejo. Deminga, v. a., v. l. et neut. diminuer, réduire, manquer. Denina, Il v. a. gasc. dîmer, prélever, Deima, || prendre le dixième. Demouli, v. a. rompre, abattre, terrasser, ruiner. Demoun, 5. m. démon , mauvais génie, Detnoni, l'esprit malin, — Lutin, espiè- gle, tapageur. — Véritable enfant dou demoun. Que dins lou cor ero déisio, E jansenislo e moulinisio E eau saji, beléu lulérien. Favre. ' Demouiar, v. n. v. l. être possédé du démon, être furieux. Demounta, v. a. démonter, renverser, dis- joindre. — Impatienter, piquer, déconcerter. [t. dismontare, Esp. desmontar. Deniora, v. a. et n. demeurer, habiter. Demoura, — Uester, attendre, tarder. Lat. morari. It. dimorare. •» Ma semblo que lou vese encaro, Demouravo ei quatre cantoun. DEM — Lous parlens n'eron pas tant de pUnge cûumo lous demourans. Deniouranço, Il s. f. demeure, habitation, Demouro, || domicile. — Affût, poste de chasse. — Fau eici per toujonr ma demouranço. — D'el n'aut de sa demouro santo, Diou despartis tout ço que cal. Adv. demoro, attends. Dentourça, 1 v. a. détacher, enlever les Desamourça, \ restes, nettoyer un tube, une _ 450 — DEN Dennrrida, v.a. cast. teiller le lin ou le chanvre, briser, espader. Denaut, s. m. le haut, les étages supérieurs. Denega, v. a. dénier, refuser, dédire, récuser. V. a. V. l. nettoyer, purifier. pompe, une tarrière. Deiiioiirra, Demourrica, V. a. heurter, briser, égueu- ter un vase, un broc. Demouriua, v. a. proi). démolir, écrouler. Deiiiouatra, v. a. gasc. démontrer , prouver, exposer, témoigrier. liai, dimostr are. Denipièi, Dempech, Dempuch, prép. depuis, dès ce temps-là, lorsque. (Voir deaempièi.) Esp. despues. Ital. dopo. — Car dunpey la pel dinqu'al clesque Found dius sa bouco ; aco's de mel. Jasmin . Deniuga, Demucha, V. a. V. l. séparer, démêler. Esp. mucho, beaucoup. Démuni, v. a. et rec. démunir, dégar- Demuni (Se), nir. — Se dessaisir Dimi- nuer, décroître, affaiblir. Demiiralha, v. a. démurer, faire une brèche, abattre. Démusela (Se), v. rec. faire un grand effort. Den, s. m. s. f. dent, plur.dens. (Voir dent.) — N'i a pas per sa picholo den. — Eron dous que l'agarissien. L'un à cop de hé e l'autre à cop de den. Dennilo, s. f. bas lim. denrée, comestibles. Deiinnt, prép. v. L avant, devant, aupa- Denavant, ravant, de l'entrain, en avant. DeiiHiitoura, v. a. avancer, cueillir avant le temps. Denantouro, adv. avant l'heure, avant le temps. iieiieîa, Denejar, DeneiradoK, Denados, s. f. denrées, comestibles, toutes choses qui s'achètent en détail. — iCal. derrata. Deneirolo, 1 s. f. tire-lire, petit vase en Cacho-malho, \ terre avec une petite ouver- ture pour recevoir la monnaie. — Caisse d'épargne des enfants. Deneiiiibrat, adj. fou, imprévoyant, mal avisé. Dengu, Il adj. dauph. aucun, personne, pas Dingu, \ un. (Voir degun, degus.) — Mes dengu nou n'iu douuavo. Denguèru, adv. bas lim. encore, de nou- Encaro, veau, davantage. Lat. hanc horam. — Mai dengnero, quel insoulent Li fal, en lou quilant, quèu malin coumpliment. Foucaud, 18iO. Denougalhn, v. a. écaler les noix, enlever la première enveloppe. Denouma, v. a. dénommer, expliquer, déterminer, désigner. Denonmbra, v. a. dénombrer, compter Denouncla, v, a. dénoncer, accuser, dé clarer. Denounso, s. f. dénonciation, accusation, délation, publication. Denousa, dénouer, défaire, détacher, dé Desnousa, lier. — Ital. disnodare. D'eiipremlë, adv. en premier lieu, dansU commencement. Dent, ». f. petits os implantés dans les mâ- choires, et recouverts d'émail, servant à la mastication, instru ments ou moyens d'attaque des animaux carnassiers. — Ital. dente. Esp. diente — A chival douna regardes pas li dent. — Avié uao dent de Uch contro ièu. DEN ~ 481 — DEP — Toulo fenno que prcn, se ben Pcr un escut ou per un cop île den. Denta, v. a. faire des dents à une scie, à un engrenage, à un outil. Oentaiio, s. f. coup de dent d'un animal. Dental, s. m, cep, pièce plate de la char- Dentau, rue sur laquelle est adaptée la douille du soc. Dentaiilc«, v. a. fausser une faulx ou tout autre instrument tranchant, ébrécher. Dente, s. m. dente aux gros yeux. Demi, — Dentex macrophtalmus. — A Nice, bouco-roujo. Dentelai, adj. dentelé, à dents, en dentelle. — Ver lis Aupilio denlelado de sen Bemi. Dentelo, j s. f. passement à jour et à Dantelo, \ mailles fines fait avec des petits fuseaux sur un carreau. — It. dentello, Lat. dens, den- licula. — L'on vesio pas passa si dets Quand Lisoun fasic sa denlelo. Denterigo, | s. f. agacement des dents, Enterigo, \ impression désagréable cau- sée par les fruits âpres ou acides. Denti, Dayne, s. m. dente , denté , dentale , gros poisson de la Méditerranée qui montre des grosses dents. — Sparus dentex. Esp. denton. Dentilho, Mendil, s. f. gasc. lentille cultivée, fam. des Papilionacées à fleurs bleuâtres. Dentlllioun, s. m. petite dent, petite sail- lie carrée , ornement des corni- ches. DentiH, Il $. m. ononis des champs, arrète- Agavoun, \\ bœuf, bugrane commune. — Ononis spinosa, campestris. PI. fam. des Papilionacées à fleurs roses . Dentro, adv. dans, jusque. tion des charges. — Etendue de territoire administrée par un préfet. — Esp. despartimiento. — Tout ero déjà lest dins lei deparlemen. Départi, v. a. et rec. distribuer, accor- Departi (Se), der, attribuer. — Se partager, se désister, se retirer. — Esp. desparlir. Ital.spartire. Deiiai'titlo, s. f. séparation, départ. Departiniens, s. m. pi. v. l. dénombre- ment, distribution. DegiMst, s. m. v. l. nourriture, réfection. Depaiien, v. a. déposer en justice, rendre témoignage. — Aller au fond. Dépendre, v. n. dépendre, être sous l'auto- rité, faire partie , se rattacher, provenir. — Lat. dependere. Esp. dépender. Depenher, Il v. a. v. l. dépeindre, repré- Depintar, Il senter, décrire, rendre visible. Depègne, jj Lat, depingere. Ital. dipingere. Dc-per-el, adv. de lui-même, par devers lui. Deperene, Deslrussi, adj. destructeur, fripeur, sans soin. Departenicn, Departomen, s. m. séparation, division, circonscription , attribu- Deperi, v. n. dépérir, diminuer, s'éteindre, s'affaiblir. I)e-pèa, adv. debout , ensemble ; se dit en soulevant un fardeau. DepUta, V. a. dépister, rechercher, pour- suivre. De planto, adv. de nature, de naissance. DepoBt, s. m. dépôt, objet laissé ou confié ; Depot , lieu de sûreté , de confiance, où l'on dépose. — Prison provi- soire. — Lie, humeur, abcès. — Scgué mes au dépôt dins nno iscletto do la niar, liai, et Esp. deposilo. Depoiita, j V. a. dépoter , transvaser un Despouta, \ liquide , changer de vase une plante. Députât, adj. et subst. élu, choisi. ,- Mandataire pour une assemblée politique. DEQ 452 — DER — Lat. de putare, qui agit, qui pense pour, — Mai dounaboii de bùu repas Mai la Franco s'eiiCadenabo ; Mai lous Dflpulats begnon gras, Mai la diarlo s'escarraugnabo. Jasmin, 1828. De-qué, pron. et conj. et subst. quoi, de quoi s'agit-il, comment. — Avoir, propriété. A bon soun déqué. — Cauqu'nn qu'a pas ren visl, de que voulcs qui- parle. - - lèu dounario sabi pas qut* Per poude biure à la campagno, Oucupal soulamcn a soigna inoun dequé. Deqiin, Il s. f. vice, tare, lâche, détériora- Deco, 11 tioD, infirmité, blessure. Derala, I v.n. dérailler, sortir de la voie Dereylha, \ ou de la place. — Dises que deraian, que lout parle en dcroulo. (Voir deienrega, desrega.) Dernba, v. a. arracher, déraciner, déta- Deranca, cher, tirer avec effort. (Voir derraba,) — Dans plusieurs de ces mots \'r se double pour donner plus d'énergie à la prononciation. DerRtiRgre, Il s. m. abatis , arrachage , Derrabado, \\ défoncement, défrichement. Derrabnire, s. m. arracheur. — Derrabaire do garanço, de soucos. Derrnlga, v, rec.se retarder, payer tard. Derania, Derrama, V. a. haa. lim. déchirer, gauler, effeuiller, arracher, mettre en pièces. Oeramailouiro, Acanadouiro, fruits. Deraniaire, s. m. arbres. $. f. gaule poureffeuil- 1er ou pour abattre les celui qui effeuille les 'Derramat, adj. effeuillé, ruiné, délabré. Derraniboulha, v, a. démêler, débxouil- 1er, peigner. Ueranca, Il v. a. ébranler, tirer avec Derrega, \\ violence, arracher. — Jamai la granisso n'y truco Jamai n'y toumbo néu ni ter, Lou soulel soûl las nourris d'or Quand derrambulbo sa perruco. Goudouli, 1656. Drrantela, v. a. prov. ôter les toiles d'araignées. Dernnteladoii, s. m. houssoir, araignoir, balai ou brosse à long manche. DerasBigra, v. a. prov. déraciner, arra- Darriga, cher, enlever. Deraiiba (Se), v. rec. s'enlever, se cacher, quitter furtivement la maison ou le pensionnat. — Se déraubeion touli 1res dins la nicuch. Ilerliaire, s. m. cast. celui qui sarcle, qui cueille des herbes pour les bestiaux. Deplioii«, Darboun, Uerbi Dertre, s. m. campagnol. — Taupe. — Curoir de lalDoureur. s. m. dartre, efflorescence de la peau, maladie chronique^ lèpre, teigne. conj. V- l. de suite, sans cesser. Dercc, Adéré, ïlerccap, adv. de nouveau, derechef, j encore. Deregi, v. a. déroidir, dégourdir, secouer. Dercgriiiiif ilia , v. a. dépelotonner ,j déployer, défaire. Pei sa grifo ei dercgrumilho, Pei counlo sur soun ardilhou. Derennitt, Deserenant, Derevelha, Derebelha, adv. désormais, dorénavant, j Lai. de hora in ante. V. a. éveiller, reveiller, se-j couer, ranimer, stimuler. — Derevellies pas moun amour Davani que sié vcngut soun jour. Fesquel, 1872. — Me derevèie as cris ; d'un saut Grimpe à la cimo de t'oustau. Deriba, v. n. quitter le bord, s'éloigner,] s'écarter. — Déborder. Derroiibillia, ti. a. dérouiller, enlever laj rouille. — Instruire , polir , j façonner, remettre en usage. Raffraichir la mémoire. DER — 453 DES Derqueja, v. n. gasc. se fâcher, se querel- ler, se plaindre, se défendre. Derraba, v. a. arracher, tirer, enlever, Desranca, emporter, extirper, déraciner. — Hou vêsès, per ventre ou per coslo L'on ilerrabo soun flo de pan en canlan. — F6u derraba leis crbo e lei pendre à sa porlo. Uerroiiea, v. a. abattre, renverser, ébran- ler, épierrer. Dcroiiinpre, 1 v. a. déranger, interrom- Derroumpre, \ pre. — troubler, mélanger. — Li beuboli, li chot dins lis auhre ramu Dis ourabro e dou dralou derroumpien lou misleri. Deroiiinput, Sermat, adj. dégourdi, coupé, al- longé, mélangé. Derriinn, v. n. s'ébouler, s'écrouler, glis- Degruna, ser , roaler. Derriinado, $. f. éboulement, écroule- ment, déroute, glissade. Demipit, adj. délabré, tombé en ruines. DerriiscM, v>, fl. ôter l'écorce d'un arbre. Drrriibeii, Derrubk, s. m. escarpement, pente, ravin, éboulement, ruine. De*. Dex, Dès, Dee, nom de nombre dix, dixième. (Voir dex, dus dios.) I parlicul II indique cule souslraclive ou privative qui ique une action contraire h celle du verbe énoncé, comme: Descourdura, défaire ce qui est cousu. Desvira, tourner en sens contraire. Desemboulha, peigner , débrouiller. On devra chercher en de les mots qui ne se trouveront pas en des, mais en bonne règle de devrait être mis devant une consonne et des devant une voyelle, ainsi il faudrait dire : Debasti, desemboulha Demaira, desenvisca Decourdura, desengrana. Desabien, s. m. v. l. dent. inconvénient, acci- Deeabilha, v. a. déshabiller, découvrir. - Se déshabiller. Dei^abilhé, Desabihé, ». m. corsage, taille, vêtement de femme de la ceinture au cou. — Vint bras dei pus nervons l'envartouion, l'enlèvoD Soun bouquet vierginau, soun blanc desabihé, Sacourouno de lys, li dechiron, li levon, E la paurelo enfant, d'un pau s'avanissié. Serre, 1857. Desabrlcnt, Desabritat, adj. gasc. à découvert, sans abri, sans asile. DesabiiMa, adj. désabusé, désillusionné. Deaacata, Descata, V. a. découvrir, Ater la couver- ture du lit , le couvercle d'un pot. DesRcIialanda, v.a. éloigner les chalands, faire perdre les pratiques. Desavcoiistunia, Desaccousluma (Se), V. a. et rec. déshabi- tuer, désaccoutumer. — Perdre l'habitude. Hesaeoiiti , v. a. démêler , débrouiller , tirer au clair. Desacroiicn, v. a. décrocher, dépendre. UeiRaïKrada, v. n prov. déplaire, se ren- dre désagréable , donner du souci , du chagrin. Deisa{$rafa, v. a. décrocheter , dégraffer. De.'vniga, v. a. ôler l'eau, suspendre, chômer. Desagliis, Desaice, Desaire, s. m. gasc. désagrément, dé- plaisir , désarroi , malheur , désastre. Esp. deshacer , défaire. — Quand dins voslre desaire l'iouras counoun enfant. Desaguizar, v. a. v. l. déranger, changer, bouleverser. Uesairat, adj. désagréable, effaré, mal gracieux. Desaiziiia, v. a. v. l. déranger, démunir, désassortir. Desalenat, adj. haletant, essoufflé. UeRaJiida, V. a. empêcher, détourner, troubler, embarrasser. DES De«nlRt, adj. privé d'ailes, disloqué, man- chot, — Gel ange desalat dal ciel. Desaliua, v. a. ne plus aimer, êtreinsen- Desama, sible ou indifférent, dédaigner. DesRninnto, v. a. gasc. déchausser les plantes, les découvrir. Des» m or, 1' s. m. et f. désaffection, dédain, Desamistat, '\\ froideur, inimitié, brouille. De8nni|iarnt , adj. abandonné , délaissé , hors d'usage. — Esp. desemparado. Desnna, v. n. s'évanouir, s'affaiblir, décéder. — Esp. desanar. It. desandare. — Voudrièu ben poude canla Loi vertu de noslro princesso ; Miii mo trove loul desana E tout accabla de paresso. J. Desanat, 1829. DeHRiianien, Il s. m. v. l. épuisement, Desanimen, Il affaiblissement, appauvris- sement de santé, vieillesse. _ 4S4 — DES Desapresfa, v. a. ôter l'apprêt, laver, essanger. Devard, 5. m. allure, tournure. Désargentât, adj. privé d'argent, mes- quin, misérable. — Pièce dont l'argent a disparu. Desarrapa, | v. a. décoller, détacher, Despega, Il séparer, dédoubler, délivrer. Deearrega, v. a. déranger, déplacer. — Croiser un labour. Desanat, Nequelit, adj. exténué , défait , amaigri , pâle, fané, flétri, affaibli. -r Aqaoll grandis alluro Chanjon jamai la naluro D'un visage desana. J. Roustan, t820. DesAiianiourat , adj. désaffectionné , in- différent. Deaanquat , adj. déhanché , déboité , éclopé. Desnnfloura , v. a. écrémer , choisir la fleur, ôter le meilleur, lu crème. Desaniaat, adj. désorienté, déconcerté, qui a perdu son nid, son colombier. Dësaiiou, Il nom de nombre, dix-neuf. Désenàu, y Desaparia, Il v. a. dépareiller, desassortir, Desparia, || séparer.. Desapesa, v. n. qui a perdu pied dans l'eau, qui ne peut plus marcher. Desapila, v. a. ébranler, détacher, abattre. Ilesaprene, Il v. a. et n. oublier, perdre Desaprendre, \\ la mémoire. Ital. disapprendere . Dciiinrmigat, Derrengat, Dcsnsiinat, Desanizat, adj. dérangé , déplacé , en désordre, altéré, trou- blé, désillusionné. Denart», v. a. et n. déserter, quitter, aban- donner le service militaire. adj. privé de sens, de juge- ment, égaré, fou, désorienté. Desai^fiemlila, v. a. séparer, dépareiller. De^nssorgat, adj. tari, desséché. DesaMSoucin (Se), v. rec. se séparer, ces- ser une association. D«8atela, v. a. dételer, détacher une bête de trait. DeDHStrat, adj. malheureux, infortuné, Malastra, né sous une mauvaise étoile. DeMaiiellia, v. a. béarn. découvrir une toiture, enlever le faîte, démolir un gerbier. Desiatirellia, Echaurellia, V. a. couper les oreilles, écorner, tronquer, mutiler. I)c«»esava>ttaja, v. a. frustrer, diminuer, rogner une part d'héritage. UesaTari, t5. a. détériorer, gâter. DesnTengiit, adj. mal venu, contrefait. — Brouillé, désuni. Desaveiii (Se), v. rec. v. l. se voir de mau- vais œil, se brouiller, se désunir. s. m. et fém. mésaven- ture, mal encontre, con- trariété, accident. Desaventiirat, adj. v. l. malheureux, infortuné. DeBavenimen Desaventuro, DES — 455 — DES Desavia, v. a. égarer, dérouter, détruire, ruiner. — Kro emb'uno pauro famiho desaviado. Uesaasoua, v. n. gasc. perdre la sève, se flétrir. Desaviadiiro, s. f. désarroi, chagria, inquiétude. Dvsavineut, adj. désagréable, déplaisant, disgracieux. OeaavHisIa, t^. «.détromper, désillusionner. Desbadnulu, Abadalha, adj, crevassé, entr'ouvert, béant , fendu. Deiibaj|i;nja, v. a. et n. bas lim. changer Deibagueja, de lieu ses effets, plierbagage, son mobilier, déménager, quitter le pays, déguerpir. Desbala, v. a. ouvrir un colis, une caisse Desembala, pour en retirer les marchandi- ses. — Glisser, rouler sur une pente. Deabalage, | s. m. déballage , ouverture Desembalage, \ d'une caisse, d'un ballot. — Exposition de marchandises di- verses. Desbaleii, Debau, s. m. précipice, abîme, escar- pement. — Rad. val, en bas, laisser tomber, lancer. — Gr. /SaXXsf». Desbannt , adj. gasc. qui a perdu ses cornes. DeBbandado, s. f. confusion , désordre , déroute. — Nous reliren coumo pousquen. Dins uno crano desbandado. Deabandl, v. a. pardonner, rappeler. Desbaragna, v. a. et rec. enlever les Desbaragna (Se), clôtures, les haies, les bar- rières. — Se dépêtrer, se déga- ger. Desbarallhat, adj. gasc. détraqué, sans ordre, sans règle, dérangé. Oeabarba, v. a. ébarber, tondre, couper l'herbe, rogner. Desbarbela (Se), v. rec. s'égosiller. - Reten- tir, éclater, siffler à outrance. - Que lou fleilel se desbarbele, sens s'arresla. Desbarboullia (Se), v. rec. se nettoyer, se décrasser, se laver le visage. — Se tirer d'une mauvaise affaire. Uesbarca, v. a. et n. débarquer, déchar- Desembarca, ger un vaisseau, en faire sor- tir les hommes ou les marchan- dises. — NoDS anen desbarca sus li coslo d'Africo. Dssbarda, v. a. décarreler, dépaver. — Oter le bât. Uesbardanat, adj. gasc. dévergondé, dé- sordonné. Deabardaasa, v. a. jeter à bas , démolir, désarçonner. Desbarluga, v. a. dessiller les yeux, désa- buser. Deabarrat, adj. libre, ouvert. — Débarré, parti. — Lou bosc es desbarrat. Deabarria, Il v. a. gasc. dérouter, contra- Devaria, Il rier, faire perdre son chemin, le fil de son discours. Deabasta, | v. a. ôter le bât, débâter, dé- Deibasta, | garnir. — liai, shastare. Deabaati, v. a. démolir, démurer, renver- ser. — Défaufiler. Deabata, v, a. dessoler, ôter la sole du pied. Deabata (Sej, v. rec. s'essouffler, courir à toutes jambes. Oeabava, Desblasa, V. a. débaver les cocons, en ôter les premiers filaments. Ueaberoullia, Desiscleta, V. a. ôter le verrou, ouvrir la porte. Deabiaiaaat, adj. gasc. gauche, mal adroit. Deabauehat, adj. gasc. débauché, libertin. Oeableata, v. a. séparer, détordre, défaire, dédoubler. DES DeMbloiicM, V. a. et rec. déboucler, déga- Desblottca (Se), ger, détacher, déranger les boucles de la chevelure. Desbouca», H adj. libre en paroles, mal Deboucassat, Il embouché, licentieux. Ueaboueiiinu, v. a. décoiffer une femme par violence, déboucler, déche- veler. Denbouita, Il v. a. déboîter, désarticuler, Desboueta, Il disjoindre, séparer. — Se desbouita, se luxer. Desboula, v. n. glisser, s'ébouler, crouler. Desboiiiidn, I v. n. et rec. jaillir, couler, D9sbomda{Se], | s'échapper, ôler la bonde, pleurer, se confier, conter ses peines. — Lei lagremo desboundàron de seis iuèls. — Lou gran loarren f6u quedesbounde. DeabouBiielM, v. a. secouer les gousses, les capsules, faire sortir les légumes, les grains. DesbouBiga, v. a. remuer la terre, fouil- ler, défricher. — Sanyoy pas coumo bous, per iriplamoun cabal, Desbouziga lous cams, Iraça de regos dretos, D'ambé cinquanlo arays irigoussats per cent brelos Paba loul lou pais de cabels, do raiidals. Jasmin, 183B. Desbrando, ». f. déroute, fuite, débâcle. Desbraya, Il v. a. déculotter, déboutonner Desbraia, jj les vêtements inférieurs. (Voir, bragos, braios), ceinture. DeMbrIda, v. a. ôter la bride à un cheval, détacher une corde , un frein , une ligalurei — S'^io pas lei fusièv, lei sab^'e, lei sonrdat. Que tenoD en respèt lou pople desbridat. DeBbrou«aa, Il v. a. essarter, défricher, Detbrousta, [j couper les broussailles, les ronces. Deabrousaa, v. a. agiter le lait ou la crème qui a tourné pour empêcher la formation des grumeaux. Defshrou^a, il v. a. brouter, tondre l'herbe, Efbrouta, || manger, ébourgeonner. ' — E r&n venent, l'avé pe» mai la desbtouta reviro mai li code. — 456 — DES Desenbalat, adj. appauvri, dépossédé. Descabalga, v. a. gasc. mettre pied à terre, descendre d'une monture. Deseabana, v. n. ôter la bruyère, défaire Desencabana, les cabanes pour en retirer les cocons. Deseabarta, v. a. déranger, détendre. Descabessa, v. a. étêter, rogner, raccourcir. Deeabestra, v. a. ôter le licol, mettre en liberté. Deticabeatrat, Il adj. gase. cheval échappé. Descabestrado, Il — Libertin, jeune homme emporté, violent, mal conduit, mal éduqué, sans pudeur. Deseaboulha, v. a. et n. nettoyer les têtes de maïs, le séparer des feuilles, le dégager pour le faire mûrir. Descaboulhados, s. f. réunion de per- sonnes qui nettoyent le maïs. DeseabuBsela, v. a. découvrir uu pot ou une casserole. Deseaeala, Descalagna, Descaraja, v.a.bas lim. écaler les noix, ôter l'enveloppe, le brou. — Se descarajo à la veiado. Au soun dei cansoun de ma gran. Deseacheta, v. a. rompre un cachet, ou- vrir ime lettre. Deseadaula, v. a. hausser le loquet^ Desiscleta, ouvrir une porte. — Aven trouva la porto descadaulado. Deseadena, 1 v. a. et rec. déchaîner, déta- Descadena (Se), | cher. — Exciter. — S'empor- ter, s'irriter. — Kal. scalenare. Deseado, s. f. un plein panier, une pleine corbeille. Deaeaïa, Descalha, V. a. rendre fluide, dégeler, faire fondre ce qui était gelé, réchauf- fer. Deseaire, s. m. vannier, ouvrier qui tra- vaille l'osier. D'eaeaire, adj. qui est d'éqverre. DES 457 — DES DesPRlabrat, Descabestra, Descaladn, Despaba, adj. fou, éventé, écervelé, mal éduqué, libertin. V. a. arracher les pavés. — Fig. broncher. — gloutonnement, dévorer, Manger DescRladaire, II s. m. dépaveur, insurgé, Descaladur, \j révolutionnaire , faiseur de barricades. — Car eron dôu coumplol lei principan menur ; Après fasièu cerna lei fier descaladur, E senso balança, lou ferre, la milraio, Parjavo lou païsde loulo la canaio. Desanal, 1850. Descnlftja, Il v. a. et n. écaler les noix, les Desgrulha, |1 amandes ; autres verb. syn. descala, descacala. U'escalampadoM, ado. en passant, eu sautant. D'eacambalhat, adj.gasc. sans jarretières. D'escambarloun, Il adj. à califourchon, D'escamberlous, Il à cheval. — Sus la brauco d'un ense ero d'escambarloan. DeMeambta, v, a. échanger, brocanter. Dearanipa, Il V, n. décamper, s'en aller, S'esbigna, Il s'évader, aller aux champs, aux vignes. — Messiiîs, ié digue; vosir' armado Dins Caderousso es tant aimado. Que tan pulèu descampara Tan mai de plesi nous fara. DeaeainpaaeU, adj. déchaumé, défricher, en jachère. — De campas, mau- vais champ. 'D'«scanipeto, 5. f. échappatoire, fuite. — Coumo uno nivoulelo Prendra la desMmpcto Emb' un bel cacihs. De Lafare, tSiO. Deacanarda, v. a. viser juste, tirer au but, atteindre un canard ou un pigeon. Deaeanta, v. n. chanter faux, changer de ton, changer d'avis. Descapela, v. a. découvrir, ôler le chapeau, le faîte, la toiture. Oeaeaplta, v. a. décapiter, couper la tète. Descara, «. a. défigurer, égratigner, dévi- sager, déparer, déranger. Deetearaniela (Se), v. rec. s'évertuer, s'efforcer, Demcarrat, adj. destructeur, impitoyable, insolent, furieux, hideux. — En li dounan d'argen, belùu miejo carrado Rambouyarioy pla lengaquelo descarrado. An., 1627. Descarradonien, adj. follement, furieu- sement. Descarenia (Se), v. rec. rompre le carême, prendre du bon temps, se mettre en goguette. Deararga, 1 v. a. et rec. décharger, sou- Descarga (Se), ] lager. — Dispenser d'un soin. — Asséner, tirer une arme à feu. — Déteindre, maculer. — Se confier, se soulager. Deseargo, s. f. décharge, débarras, sou- Despenso, pente, grenier, lieu d'entrepôt. Desc&raa, v. a. écharner, décharner. — Creuser. liai, scarnare. Esp. descarnar. De8ca»a, v. a. tirer quelqu'un de sa mai- son, le faire voyager. Deseaasa, v. a. mépriser, ne pas faire cas. Deacat, s. m. panier, corbeille ronde. Deseata, 1;. a. découvrir, ôter un couvercle. — Divulguer, manifester. — Abrasama, fèrauge, à tu m'eslacarai ; E beurai loun alen, e te descatarai Mouri amo plenu d'amarosso. J. Monné, 187i. Descasenço, Descasemen, s. /. V. l. décadence, chute. — Défaillance, évanouisse- ment. Deticaatra, j r. a. éloigner, faire fuir, chas- Destragna, \ ser, congédier. Deacntniann, adj. rabattu, dégraffé. Deacaii, adj. nu-pieds, qui n'a pas de quoi se chausser, mendiant, dégue- nillé, liai, discalzo. — Un pé descau et l'aulre nus. — M'encliau ben d'ana descau liai que bugue coum' un trau. — I-es & fa coaiDO ua chia à ana descau. S»' 1 DES Dearavilha, v. a. ôter les chevilles, ou ce qui retient des pièces ajustées. Oe»cau4ie*eo«ifln, Descou/la (Se), V. a. désenfler, désemplir, vider. — Décharger son cœur, exhwler sa bile, sa dou- leur, son dépit. Deneoiiifa, Descouifa ^Se), V. a. elrec. décoiffer, déran- ger sa chevelure. — Oler Desencoula, l'enveloppe d'un bouchon. V. a décoller, détacher, ramol- lir la colle. DeBcoiiiiilirn, v. a. déblayer, enlever les décombres, curer. Dnscniimlire, Il s. m. décombres, ruines, Decoumble, Il plâtras, matériaux brisés et hors d'emploi, excavation. DeReoiincliint, adj. gasc. désassorti, mal construit, mal arrangé. D'eseoiindoun.ll adv. en cachette, en Uescoutoun, H lapitiois. (Voir escou- doun, escuutoun, de rescos.) — E soalo de bouissoiin au soulùu graziha Rampavo d'escoundoun un aspic redoutable. Deseoiineître, Il v. a. et rec, méconnaître, Descounouisse, Il désavouer, ne pas recon- naître. Se méconnaître, oublier ce qu'on a été. — Trop de bénéstre fai descounellre. Deseounfoiirta, adj. triste, découragé, sans énergie. Deseoiiiiaoïiln (Se), v. rec. se désoler, se désespérer. Deseoiinta, v. o. prou, décompter, déduire, rabattre, être désillusionné. Descoura, Descoura (Se), V. a. et rec. écœurer, dégoû- ter, répugner.— Se dégoûter, se décourager. — Malavallsco ! à souu omè digne Maïano de Gouiran, qu'ero inirado per noro. Vé, Jan, que le dirai?. . . aquèo vièi mo descoro. Brunet, 1860. Uencoiirda, Descourdeia, V. a. décorder, détortiller. — Détordre, défiler, décou- dre. — Vai plan que toun courdoun descorde pas la bjllo. Descourdeia, Descourdeja, V. a. ôter les cordes, déta- cher. — Délacer, relâcher, délier des colis, déranger un chargement. f UleBeo««rd«ira Descourdura (Se) V. a. et rec. découdre, défaire. — Contester, disputer, molester, tirasser. — Se détacher, se déranger. DeacourduriMlu, s. f. coulure défaite, lùchéo. — Décousure, plaie, blessure. neacooloiirn, Il adj. décoloré, terni. — Escoulourit, Il faible, sans vigueur. Uescoiartin», Descabassa, V. a. enlever le marc des olives, vider les cabas nommés escourtins. Desroustiini», Desacousluma (Se), V. a. et rec. déshabituer, désaccoutumer. — Se déshabituer. DeHcouta, v. a. découvrir, trouver, Descoulissa, dévoiler, démêler, débrouiller, fixer. — Es moussu lou vice-legat, Que. per maihur a dcscontat Qu'eici vivias dins l'aboundanco. Favre. DeMeouti, v. a. manger, mâcher, absorber. DES — 460 DES — 0 femo, pourlas ié de pan per defcouti, Do bos pcr se cauf.i, iln ilnip per se vesli, E de parauloque counsolon. Auilieman, 18 8. Deupoiiverto, Descuberlo, s. f. découverte, Irou- vaille. — Vide, ouverlure, éclaircie. Esp, discobierta. DescoHvri, v. a. découvrir, dépouiller, Descubri, dégarnir, trouver, connaître, recoanaîlre, manifester. — Mé« al dejousl de sa feblesso Que se descoubrisde granJou, — Après la segasou marlamo la Fournigo Roudanl, sul bel dal jour, al peil d'uno garrigo, Descurbigucl un grand Iraucat de hiat. Wir., 187^. Deseoyrar, v. a. v. l. enlever le cuir, écorcher, peler. Descrassa, v. a. décrasser, nettoyer épurer. Descredit, s. m. discrédit, mauvaise réputa- tion, avilissement. Descreditat, adj. tombé en discrédit, avili. Descresiii, v. a. v. l. racler un mur, enle- ver l'enduit. De8cre«i(iann'(Se), 11 v. rec. pester, crier, Deicaramela (Se), H se tourmenter, blas- phémer, s'irriter. Dpserezer, v. a. v. L nier, ne pas croire. Descrida, v. a. décrier, rabaisser, nuire, décrédiler. — Per descrida las gons n'cspargno pas sa peno. Descrouea, v. a. décrocher, ôter du croc, de l'oubli. — Scgué proun lems de la descrouca. Deseroiicltetn, v. a. décrocheter, dégra- fer, desserrer. Deserouelioiiita, v. a. ôter le quignon du pain, le bout, le reste ou la tête. Veseroiinta, r. a. ôlerla croûte, l'enduit, Descroustilha, le vernis, la couleur. Vescroiivela, Il v. a. ôler la coque, la Detctuvela, \ coquille, l'enveloppe, l'é- caille, écaler. Dc«€riixa, | v. a. décreuser ou mieux Descrma, Il décruser du fil, de la soie, de la toile neuve, lessiver, savonner des matières textiles. — Rad. cru. liai, et Esp. crudo, Deacriizado, s. f. décrusage, lavage, lessi- vage.— ilouillon clair. — Raclée. nosriiltriiiieii, Descuberlo, s. m. V. L découverte, révélation, trouvaille. — Invention. — Cado fés que cauqu'nn s'abiso de boulé descubri quai soi. DeseuscR, Il v. a. dévisager, défigurer. Desfigura, \\ découper, égraligner. — Gâter, gaspiller. — Uompre, casser les branches. DegcuTa, v. a. décuver, soutirer le vin. Desdentat, adj. édenlé, brêche-dent; ébrêché. DeMdicli, s. m. dédit, contredit, désa- Desdit, veu, révocation de paroles. Defsdire, v. a. el rec. désavouer, donner Desdire (Se), un démenti, nier. — Se retrac- ter, se dédire. — E lu sensible à sa tendresso Encouéro m'en désdiséras . — V6u mai se desdire que faire un marril mercat. Desduch, Desduit, Dese, Armas, s. m. V. l. déduit, plaisir, dis- traction, divertissement passe- temps. Lat. de ducere, distraire. s. m. lande, garrigue, herme, désert, terrains vagues où les troupeaux vont pacager. — Travessares lou dese per aval. Desegat, adj. béarn. égaré, dépaysé, four- voyé. De-ségur, ado. pour sur, très-sur. Deseig, s. m. v. l. désir, envie, aspiration. Di^aeiiça, Il v. a. ôter l'eau, tourner lecou- Desaiga, \ rant. — Déranger, défaire, changer de place. Deeenibanasta, v. a. ôlcr les paniers do dessus le bèt, décharger un âne. Desembesea, Desenoisca, t). a. dégluer, débarrasser, nettoyer, dépêtrer. DES — 461 — DES V. rec. se peigner, se débrouiller la ihe- Detiemhoiillin (Se), Desembroulha {Se), velure, s'embellir. De«pnil»raia, I v. a. déculoller. — Déga- Desbraya, | ger une poulie ou un en- grenage. — Lat. bracca. Dencnibrec», v. a. repasser, aiguiser, ôter les brèches d'un outil. V. a. et rec. dégriser, faire passer l'ivresse, cesser d'être ivre. — (Voir desenubria). l>e«pnibrlaiKa, Descmbriaiga (Se), reseniliriiga, Descabana, V. n. ôter les bruyères pour décoconner, défaire les cabanes, déramer. Oesentbriili, v. a. nettoyer, laver, dé- barbouiller. |. Desenibiilla (Se), v. rec. se débarrasser, se , défaire d'une mauvaise mar- chandise. Deoeniiinra, Il v. a. abandonner, délaisser. Desampara, U — Partir de devant, s'é- chapper, — Désemparer un vaisseau, briser, couper, démâ- ter, arraser, abattre. — {\oirrampara). — Esp. desamparar. V. rec. se dépêtrer, se tirer de la boue, des herbes, des ronces, d'une presse, de la Desentpeitn, ;• DesempcitraiSe), Desenfanga (Se), foule Desenipurh, ; , Desempiéi, ■^ Despièi, adv. et prép. depuis, dès ce momenl. — Esp. et Port, despues, desdepois, dépôts. — Rires be may (juani bous Jirey Que dezumpey que IVy croumpado. ! Desemiiiira, v. a. ralentir le feu, retirer !e feu, les sarments, le bois. : De*, Il nom de nombre, dix. — (Voir rfc/s et ~>ex. Il dex). — Gr. hy.». Haï. dieci. •esen, s, m. une dizaine, le dixième. De8>r-nnii, [j nom de nombre, dix-neuf et Des-e-nàu, % Ues-e-liticit, Des-e-ioch, dix-neuvième. nom de nombre dix et huit et dix-huitième. Deseii, Desem, préfice composé de des, en, ne pas, indiquant la négation, l'annuUalion ou la cessation du terme auquel il s'applique. Oeseiiainoeirnt, adj.v.l. qui n'aime plus, non amoureux. Ueseiinstn, v. a. débrocher, tirer de la broche. adv. V. l. désormais, dorsena- vant. — Lai. deante. Devenant Desenavant, Deseucanta, v. a. désenchanter, rompre le charme. Desenvoiiinbrn, Il v. a. débarrasser, ôter Desempacha, | les obstacles, les em- pêchements. Desencrousa, v. a. décroiser, redresser. — déterrer. DesencuRo, s. f. excuse, prétexte, justi- fication. — Lajouino filho, aclias la rnso, Pren soun ourjàu per desencuso . Uinglade, 1870. Deitendeiça, Desendaissa, V. a. faner le foin, éparpil- ler, défaire les allées ou andains pour le faire sécher. DeHeiidoiirnii, Desendourmi (Se), Desenfanga (Se/, Deifanga, V. a. et rec. désendor- mir, secouer, dégourdir, s'évertuer, se dégourdir. V. rec. et acl. se des- embourber, se déga- ger, débourber, rafraîchir, la- ver. DeHenfeelii, v. a. désinfecter, assainii' au moyen des aromates ou du chlore. DeMenfardel», v. a, délier un paquet, un fardeau. Desenfcra, v. a. délivrer, délier, ôter les entraves. I)eaensaja> v. a. etn. dégager, annuler un engagement ou un enrôlement. Deisenfleira, v. n. plier bagage, serrer les marchandises pour quitter la foire. DES — 462 — DES Defsenflla, Desenguilha, Désenfla, Desen/la (Se), défiler une aiguille , en dépas- ser le fil. V. a. etrec. diminuer, aplatir, désenfler.— Maigrir, s'aplalir. DeKenfloura, Desfloura, V. a. ternir, déflorer, ôter la fleur, la fraîcheur. — Esp. dcsflorar. H. deflorare. De«eneaTnelta, Desengaiacha (Se), V. a. et rec. dégager le gosier ou un tuyau. — Dégorger, tirer d'embarras. — Tousser, expectorer, se dé- sengouer. Desengouli, déverser, regorger, refluer. V. a, dégorger, débou- cher. Denen ieoii rga , Desengourja, Desengraiia, v. a. écosser des pois ou autres légumes. I>e«eiigrepezi (Se), t;. a. se dégourdir, se réchauffer. Detiengruna, Desgrapa, V. a. égrener des raisins, des baies , des groseilles , Desenlal, adv. et v. l. delà, au-delà. — Desençai, d'ici. Deaenliass», v. a. dépaqueter , déplier , délier. Desenlusit, adj. désillusionné, détrompé. Deiienubria, Desembriaga [%e) , V. a. et rcc. dégriser. — Reprendre ses sens , se désillusionner. Oeseniiiiin, \ v. a. et rec. désennuyer, Desanuia (Se), \ amuser, distraire.— Chasser l'ennui, chercher des distrac- tions. Desenraiat, adj. débarré, désenrayé. Drsenrania, v. a. déramer, ôter les Detembruga, bruyères pour en retirer les cocons. — (Voir desencabana et desetn- bruca.) DefRenredezît, adj. déroidi , désengourdi , assoupli. Desenrega, v. n. et act. dérailler. — Dé- barrasser une roue , sortir de l'ornière. Desensourcela, Desenmasca, V. a. désenchanter , délivrer l'imagination d'un charme, d'une illusion. — De qae ié faran bèure per Ion desenrnasca. Denentaula (Se), v. rec, se lever de table. Deseiitera, v. a. déterrer, découvrir. Desentoura, v. a. défaire le tour, briser le cercle. DeiientourtiTÎIta, v. a. désenrouler, dé- torliller, démêler, détordre. Deseiitrava, 1 v. a. désenlraver, ôter les Desen'rabesca, \ liens, les obstacles. Deaentpepaciia, Il v. a. débrouiller , dé- Descntra/îcha, \\ mêler, mettre en or- dre, désenchevètrer, désenlacer, délivrer. V. a. dégluer, dépêtrer, débarrasser. DesetiTiaca, Descnbesca, Deserlia, v. a. sarcler, enlever les herbei parasites, essarter, Deserita, v. a. déshériter , priver d'uni succession. s. m. déserteur, soldat qui quitté son régiment, qui abatt' donne son drapeau Deaesca, v. a. désamorcer, enlever l'appl des hameçons s. m. V. l. perle d'espoir, décoi ragement, grande affliction résolution extrême. DcMprtur, Desarlur, Dememper, Desespouer, — Escoulas ben aqueslo fr;iso ; Qau desespouer nai lou salut. Favre. Désespéra (Se), v. rec. se désespérer, tourmenter. Desespigna, v. a ôter les épines, épluche^ des poissons bouillis. Desfa, Des faire, V. a. détruire, défaire, déranger! — Séparer, trier, écosser. — Presj surer, détriter, broyer. DES liai, disfare. Eap. deshacer. — l'an adouba soun bras (iesfa. — Ounle desfaros voslis oulivo. Desfa (Se), v. rec. se décoiffer, se désha- biller. — Se débarrasser. — Maigrir. — Bono jonrnailo h\ Cau de fol se desfai. adj. V. l. défait, désorganisé, démis, disloqué, luxé. -- Aboli. — fllaigri. Denfardo, s. f. défroque, débris, restes. Deifardo, — iMisère, désordre. DcBfnrroiillin (Se), v. lec. se dépêtrer, se débarrasser. — 463 — DesTncIi, Desfait, V. a. tirer les verroux, ouvrir la porte eu la DeafArroiiIha Desferroulha, fenôlre. — Quand l'Aurcro fourrado en raubo de sali Desfarroullio sans brut la« porloi del roali. Jasmin, 1828. Desfaufila, v. a. défaire une mauvaise couture, ôter une faufilure. Deafauta, v. a. tromper, manquer de pa- role, abuser. — Ne pas recevoir ce qu'on attendait. De«feci, s. m. ennui, dégoût, défaillance. Desfeeija (Se), v, rec. se dépiler, se déses- pérer. DeBffito, s. f. déroule, désastre, mal- Desfacho, heur, événement imprévu. — Nous espéravian pas an' uno lalo desfeito. Veafera, v. rec. et v. act. se déferrer, Det ferra (Se), perdre son fer. — Se décon- certer. — Moan chivals'es desferra. — Se dr-sferrabo l'escarpin En brumant datrié lou lapin. Deafta, v. a. défier, faire un défi , braver, Dtifida, provoquer. — Prendre garde. — Fôu jamai desfidar un fol. Deaflala, 11 v.a. effiler, effilocher, séparer Desfiela, i les fils, défaire fil à fil, faire de la charpie. — Déceler, révêler, raconter. DesfleniiR, Despichous, DES adj. délicat, dédaigneux. — Indécis, irrésolu, morose. Drofitia (Se), Il «. rec. se défier, renoncera Desfisa (ie), \\ une partie, demander trêve, avoir crainte. DpHfielilrM, Desfialfra, V. a. cast. déchirer, mettre en pièces. — Médire. — De qml aulouriliil souripis bous-sus Per dusfielJra blUnoinen mas alcioas. Dr^ifiolIiH, De.'fulhd, Dcshouclha, V. a. effeuiller, cueillir, ramas- ser les feuilles d'un arbre, défeuiller. Desflln, V. a. ôlcr les fils passés, désenfiler des perles. — Passer en bon ordre, glisser, défiler. — T'aiman, quand cncourdals sus tous gigants de bras- [set, Coumo de batalhouns dcsfilon lous carasses Que plan-plan, portessus lous rcns. Mir., 187^. Deafloca, v. a. retirer le feu, éteindre, appaiser. Desfloucat, adj. privé de poil, de houppe, de crête. — Chauve, dénudé. Deafloiipa, 1] v. a. enlever la fleur, faire Desenfloura, tomber la poussière, le duvet d'un fruit. — Déflorer, ternir, maculer, écrémer. Esp. des/îorar. Dp«aouri, V. n. et rec. défleurir, per- Desfîouri (Se), dre sa fleur par l'effet du brouillard. — Se faner. Deafouga (Se), v. rec. se calmer, s'appai- ser. — Esp. desfogar. Deafonnaa, v. a. défoncer, ôter les fonds d'une futaille, éventrer, faire des trous. — Fouiller la terre, effondrer. — Fouler les cuirs. — Desfounça lou quier de vaco. Deafoiirna, Desenfourna, V. a. défourner, sortir le pain du four. Deafourtiinat, adj. reux. infortuné, malheu- DES — 464 — DES Desfrielia, v. a. défricher, mettre en cul- ture. — Préparer, expliquer. Denfeovo, Desfroquo, S- f. hardes, effets, vieux meu- bles. — Soun veiaire à la man, niountavo au raiê-souié Ounie li dos raiolo, eni toulo sa desfro'iuo I2s[janiliJo cuunio dos loquo. . • . Deafroiiuzî, v. a. dérider. défroncer, déplisser. Desfruelia, v.a. enlever les fruits, cueillir, ramasser une récolte de fruits. Desgafa, v. a. décrocher, débarrasser. Celt. gaf, croc. De8i[;aino, $. f. tournure, air, façon. (Voir degueino.) Desgaja (Se), v. rec. se débarrasser, se Desengaja (Se), tirer d'affaire . — Se dépê- cher, aller plus vile, s'évertuer. Desgalja, v. a. gasc. dégager, rendre li- bre, retirer. DessargRlIiat, a(/y. dérangé, détraqué, débraillé, en désordre. Desgargaiiiela (Se), Il v. rec. s'égosiller , Desgousilha {Se), |j crier fort. DeseaHliiat, 1 adj, maladroit, gauche, Desbiaissat, \ rustre, décontenancé, dé- gingandé. Deagaula, || v. a. enlever le jable d'un Desgaoula, || tonneau pour en refaire un autre, rogner une futaille. Dragoiilha, v. a. et n. avaler, dévorer, Desgoula, engouffrer, mettre en gueule — Vomir. De«Koiiliat, Il adj. libre, mal embouché, Desgoiat, |) dégagé, gouailleur. UeHKOunlIa (Se), Il v. rec.se dégonfler — Descoufla (Se), 'i Se décharger le cœur, se confier, exhaler des plaintes. DesgowHta, Il v. a. et rec. dégoûter, ôler Deigousta (Se), | l'appétit, causer de la répu- gnance. ~ Se dégoûter, se fati- guer. Esp. disgustar. Port, ditgostar. — Tout d'un cop seguot desgoasiado Ni noua buguet, ai aouo manjet. DeDxraeio, a. f. discrédit, Gaucherie. infortune. Desgraissa, v. a. dégraisser, maigrir, 6ter la graisse. — Nettoyer une étoffe, enlever les taches. Deasrana, v. a. égrapper, égrener, enle- ver la rafle des fruits. — Lâcher, depelotonner, dévider. s. m. V. l. mauvais gré, désagré- ment. Deggrava, v. a. gasc. enlever le gravier, nettoyer un canal. V. a. et rec. dégrossir, ébaucher. — Débrouiller, corriger. — Se civiliser. Desgriia, v. a. égrener des épis ou des légumes. Deaguenillint, | adj. déguenillé, ruiné, Espelhandrat, j déchiré. Desguindat, adj. dégingandé, contourné, contrefait. Déshabillé, s. m. vêtement de femme, corsage. (Voir desabihé. ) Desgrapa, Desgruna, UeHgrat, Desgraoua, Dessroiisiii, Desgroussa (Se), Dealiaïgiie, Desaghis, s. m. désagrément, déplaisir, tour, noirceur, chagrin, in- quiétude. — M'a fach irop de deshaïsses Per lous oablida jamai . Tandon, 1S13. Ueahalena (Se), Il v. rec. s'essouffler, per- Desalena (Se), || dre haleine en courant. Dettliila, v. a. béarn. défiler, détordre, défaire. (Voir desfiala.) Dealioiieilliat , adj. gasc. defeuillé , dégarni. — Quand lou roiicat val as aubres doshucilhats Y'a peiit de palho e beoucop do blat. D<*>ilioiinour, Disounour, s. m. déshonneur, tache morale, honte. (Voir desoundrat.) Esp. deshonor. Ital. disonore. Desjala (Se), v. rec. se fondre,- se réchauffer. — Ben lèu moun esprit se dcsja'o. Deajougne, v. a. disjoindre, séparer. — Dételer les bœufs ou les mulet. DES — 465 — DES V. a. d(''jucher, dénicher, tirer du colombier. Désira, Il v. a. et n. désirer, souhaiter, Z)estra(Se), || aspirer, convoiter. — S'aimer, se convenir. — Désire dozempièi longtems D'abila Jins uno cnmpagno ; Rés counio ièu sarié coiinten S'aviùu un mas dins U monntagno. Desaiiat, J825. Esp. desear. liai, desiare. Desiseletn, v. a. déverrouiller, ouvrir la porte. Deslragiindou, «. m. houssoir, araignoir. De«i«tn [Ss), v. rec, se désister, renoncer. De«iJoiica Desavjouca, Oealay,s. m.v. i. délai, retard, échappatoire. — Alor sans gran deslay la porto s'ouvrigué . Deslaitia, v. a. inonder, submerger. — L'iver que dcslamo A roiit iou pont nôu. P. Arène, 1867, Deullaina, Il «.a. délier, détacher, dénouer, Deslia, défaire un nœud, un faisceau. Desliga, l — Esp. desliar, desligar. Deslioiiga, v. a. disloquer, luxer, demet- Deslouga, Ire, rompre, déplacer. — Dis- perser. DeHitiaienea, v. a. ébourgeonner. DesnialnitjM, v. a. et n. déménager, trans- porter son ménage ailleurs. Desnnaigsa, v. a. luxer la mâchoire, casser la gueule. Unaiiinlouiia, Desmavouna, chambre. V. a. décarreler, dépaver, changer les carreaux d'une Desiiialuga, v. a, déboîter, rompre, dis- joindre. — '^Yoir amaluga). Desniania, I] v. a. sevrer, ôter de la mère, Dmmaira, priver, interdire. — (Voir desteta.) — Plouraves coumo un enfant qu'an desmama. Desinan, s. m. v. l. contre ordre, refus. Desinanelia, Desmanega, V. a démancher un outil, déranger, disloquer, défaire. Desnianillia, v. a. couper l'anse, la poi gnée. Desiuantibiila, Démantibula, V. a. disloquer, désa- gréger, démancher. — Soun barcot aviê tan saula Qu'ero tout desmanlibula. Desniarsadiiro, s. f. folie, extravagance. Desniarniaia, v. a. ébranler, secouer, dis- loquer. — E pamens, embé sa ferraio Fan saula cadaulo 6 serraio, E desmarmaion à la fés, Boy palastrages eqaichés. Favre, 1782. Desmeniourîat, adj. étourdi, oublieux, sans mémoire. Desnienti, Il adj. et subst. démenti, ré- Desmentit, | tracté. — Rétractation, in- succès, échec, — N'en v6u pas avudre Iou désmenti. Desnierita, v. n démériter, encourir le blâme. Dcaniourena, v. a. dévisser, lâcher, des- serrer. Desnnsa, Denasica, V. a. écorner, couper le nez, cas- ser, ébrêcher. — adj. desnasica. desnarrat. Deaiieblat, adj. gasc. éclairci, sans nuages, sans voile. DeaiiizH, v. a. gasc. déntcher, ôtcr du nid Demizera, une couvée, chercher des nids dans les bois. Deauitaire, s. m. dénicheur, chercheur, débusqueur. — Dospenji^s pins li blanc nisonn. 0 desnisairf!. . . di broundiho. Desiioiisa, Demousera, V. a. défaire un nœud, délier, dégager. — liai, disnodare. Lat. nodus. De sobre, prép. castr. par dessus, en plus. liai, di sopra. Deaoriire.s. m. dérèglement, dérangement, confusion. — Grenier, pièce à débarras. — Port, desordem. liai, disordine. 30 DES — 466 DES Desotiliéi, v. n. désobéir, résister, enfrein- dre, se révolter. — Esp. desobe- decer. Desoiila, Il v. a. et rec. désoler, ravager, Desoula{Se), \\ tourmenter, contrarier, incom- moder. — S'affliger, se désespé- rer. Ueaountlru, | v. a. et rec. déshonorer» Deshoundra{Se), || violenter, forcer, diffamer, souiller, perdre l'honneur, l'es- time. — Paure libre! es paysan, mes nou desoundro res. Desoundi'at, adj. défiguré, déshonorer, terni. Deaounta, I adj. éhonté, humilié, sans Desountit, \ honte. DesoiiMsa, v. a. désosser, disséquer, ôter les os ou les arêtes. Deapaba, v. a. dépaver, remplacer des Descalada, pavés. — Broncher. — Manger, dévorer. Desourdounat, adj. excessif, violent, déréglé. — Mai, s'es encaro pouncliounal D'un appells desourdounal. Se lou junu e la fam i-anino l'an coula lou ventre à l'esquino. Favre. DefipHcliM, V. a. et rec. hftter, expédier, Despacha (Se), envoyer, se défaire, sehfiler. Esp. despnchar, liai, dispacciare. — Amoundau an graniii, sabc pas s'es un rcve. Ai entendu de brui ; crpse que quauqu'uo trêve Tiro vile de flô, despacho-ic, fai léu, Se i'a pus de camlelo, alliimo luu rnlèu. Desanal, 1831. DeMpnillin, v. a. gasc. dépailler, dégarnir, Despailhera, ôler la paille. — P.âlisser. DespnlRMela, d. a. déchalasser, ôler les échalas après la vendange. Despailnt, adj. épaulé, luxé à l'épaule. Despitiiipa, Il V. a. épamprer, effeuiller, Despampana, | cueillir la feuille, diminuer la végétation. s. m. épampreur, ramas- seur de feuilles. Deapain paire, Despampanaire, Deapana ^Se), v. rec. se dérober, dispa- raître. Ilespanat, adj. déguenillé, mal vêtu. DeMpnnoulIia, v. a. dépouiller le maïs de ses feuilles, de sa gousse. Despantoiillii^l, Despanjerlat, adj. défait, débraillé, démaillolé, en désordre. — Plourous, presque nus e mouia. Dins soua maiôu dsspantouia. Despar, adv. à part, outre, entre, excepté. — Lat. ex parle. — Despar acà, outre cela. — A despar sabeu ren, entre touti saben tout. Deapara, v. a. dégarnir, ôter, faire dispa- raître, déparer, dépouiller. — Dé- buter. — S'enfuir, courir. — Tirer, décharger une arme à feu. liai, disparare. Esp. disparar. Deaparnbisaa, v. a. et rec. cast. déran- Desparabissa{Se), ger, renverser, boulever- ser. — S'écarter , s'élargir , s'abattre. — Desparabissats boas, parets de Laderii, per daissa passa pus amplomen las colhos d'estrangiés que rajon das quatre caires — Truco, rebound, desparabisso Ça qu'i gauso fa d'embarras. Desparaiila (Se), v. rec. se dédire, reti- rer sa parole. — Exagérer, extravaguer, insulter. gasc. orphelin, sans Desparentat, adj. parents. Dnnparin, v. a. dépareiller, séparer, Lesaparia, désassoilir. Esp. desaparear. Desparla, v. a. déraisonner, divaguer. liai, sparlare, slraparlare. Uesparpela (Se), v. rec. se frotter les yeux, écarquiller les yeux. Desparii, || v. a. et rec. distribuer, par- Desparti (Se), || tager. — Renoncer, se désis- ter. — S'écarter, s'enfuir, s'éloi- gner. — Mes mouu cor trop luen mi bolet , Ai-las! el mi despiriiguet Des carris de ma geni ardido. Fesquet, 187B. DES — 467 — DES Di-flpnptiilo, s. f, départ, congé, absence. Despari enso, ■ Desiinriiii!>inti, s. f. caslr. partage, lot, atlribulion. DeupnKMn, v. a. passer devant, laisser Despassa (Se), en arrière, passer outre, vaincre, délaisser, ôire supé- rieur. — DescnOIer, relirer un cordon. — Sortir des gonds, se mettre en colère. Despatria, Despeïsa, Despaiisa, Despausa (Se V. a. renvoyer, bannir, exi- ler. — Faire changer de pays. V. a. et rec. poser, mettre en réserve. (Voir dépausa). — Aller au fond. — Déplacer un meuble, une glace, détendre des rideaux. .Oespreoiiia, Deipecoula, Deiipecouli (Se), Despecoulia (Se), V. a. cueillir des fruits ou baies à pédoncules, égre- ner, choisir, trier, couper les pieds d'un meuble. Etym. pecoul, pediculus, petit pied. V. rec. se débarrasser, se dégager, se dépê- I trer, se tirer du bourbier. — Dins la filasso engavachado, Se n'en pol plus despecouli E l'aragno vea la niourG. J. Morel, 1828. Despega, Il v. a. décoller, détacher. — Despega (Se), |{ Se desermivrer, se détacher. Despegouria (Se), Il v. rec. se débarras- Deapetra (Se), y ser, se dépêtrer, se défaire, se dégluer. — Vese pas coutno faren per noas n'en despegouli. V. a. ouvrir avec une clé , tourner la clé dans la serrure. Uespeiln, Despeslela, Deapelregn, v. a. épierrer, sortir les pier- res d'un champ, d'une lande, défricher. — l'a proun terro soulo lou soulea qu'an gran besoun d'eslredespeircgado. Deapeïsa (Se), v. rec. changer de pays, s'éloigner du lieu natal. npspeit, s. m. dépit, colère, dédain, mé- Dcspieg, pris. Lat. despicere, regarder de. Despeitriiin, adj. débraillé, à poitrine découverte. Defipelhn, Espiha, Despennt, Iklassal, Dexpencié, Despensié, Despendeire, DeHpeiidoiiIlia, Despendouria, V. a. écorcher, déshabiller, dépouiller. - Esp. despellejur. adj. qui a une hernie, une descente de boyaux. adj. et subst. dépensier, pro- digue, dissipateur, libéral, imprévoyant. — Econome , pourvoyeur, cambusier. — Esp. despensere. liai, dispen- sicre. V. a. dépendre, décro- cher. — Variantes de despendre. Deappiiiloiis, Il adj. coûteux, qui fait dé- Despensié, || penser, dépensif. Denpendre, | v. act. dépenser, employer Despensa, \ l'argent, dissiper. — Gasc.despene. Esp.despender. liai, dispendere. - Ero on ladre que pas souven Per soun aï despendié d'argen. — May a d'argen, may n'endespeç. Despendre, v.n. être soumis, faire partie, se rapporter, appartenir. Despendre, | v. a. dépendre, détacher, Despenja, \ décrocher. — Segné quand la jasli(o vengué que lou despenjèron. Uespenso, s. f. dépense, achat, emploi de temps ou d'argent Décharge, garde-manger où l'on serre les provisions de cuisine. Despera (Se), v. a. gasc. se désespérer, se désoler. Desperadanien, adv. sans espoir, fatale- ment, forcément. — Ma sorre, es pas que noun si()gue a toun aui'ibo Vongu qnlcom, ■ - ma sorre, une perlo de fiho, Oesplel l'y aura ben lèu trésmcissoun, dius l'ouslau. Es desperaJamen clavado per lou inau . Crousillal, 186i. DES — 468 — DES Desperanien, Desperanso, Desperlu'HÏ (Se) Desprouiesi (Se), j. m. V. l. désespoir, découragement, afOiction. Il V. rec. ga.tc. se dépouil- II 1er, se priver, se des- saisir, se dégarnir. Desperilut, adj. v. l. éperdu, agile, trou- blé. Deupor-el, Desper-eu, adv. à part lui, en lui-même, de son propre mouvement. Despersouna, v. a. dénationaliser, niveler, effacer. Deaipenra (Se^, || v. rec. se dépêtrer, se Desempesca (Se), débarrasser , se dégager , Despetega (Se), || se tirer, se délivrer. — (Voir se despecoulij. Deapesan, v. a, mettre en pièces, dépecer, Despecha, tailler en morceaux, déchirer. — Etirer. — Esp. deapedazar. — Poudés despessa la vieo beto o adouba la pus grando per la pcsco. DeHpessezi, v. a, clarifier, mettre à part, rendre moins épais , tirer au clair. Denpesteln, v. a. ouvrir, tirer le verrou. neapentin, v. a. dépouiller, quitter. — Se mes à l'obro, despeslio Soun apouloun. e resbouiio • Soun coutihouQ de camelot. De Lafare, 18^0. DpsplelioiiR, Il adj. difficile, dédaigneux, Despilous, Il délicat, irritable, quinteux. (Voir cregnent, dcspkchous.) — Eh beii fasés pus puai ! la bello dospichouso. — Eto tan despichous vét soun manja que disié à chaque plat: ai mau dudciil. — Un misirau de'pichou'î bouflavo à pifni gaulo Contro nn chaîne doudu souverun d'un roucas. Dparie, jj s. m. dépit, chagrin, rancune, Defpicch, dédain, envie, jalousie. Despieg, (Yoirfti'sco, despcit.) Despieil, \ Esp. despccho. liai, dispetto. Lat. dcspicere, regarder de haut. -r Coumo un damna si demenavo, Diiis soun dospié si desonlavo, J. Pascal. — Mas persulos, tonso prouflejt Merilon aquesle despieyl. Goud. Despertina, Gousta, V. n. goûter, faire collation. — Vesperlina hora , l'heure du soir, I)espetiH«ut, adj. dégoûté, sans appétit. Deapetrn (Se), v. rec. se dépêtrer, sortir des pierres. Despezat, adj. v. l. mécréant, sans foi ni loi. Despezoullia, DespezQulha (Se), V. a. et rec. chercher les poux à quelqu'un, pei- gner, nettoyer. — S'épouiller. Despiat, adj. déguenillé, dépenaillé.' Uespiclia, v. a. et neuf, mépriser, crain- dre, répugner. Deapiclin (Se), | v. rec. se dépiter, se Despila (Se), | fâcher, s'irriter. DpMpièça (Se), l| v. rec. se déchirer, se Despessa (Se), | débrailler, se délang( — Se mettre en quartiers, en lambeaux. Despleclia, v. a. mépriser, honnir. Lat. dispettare. adj. dédaigneux, délicat, difficile. Itespieplioii», Despichous, — Car lou pus despiechous i trovo De que heure e de que manja. Reboul. Despigna, v. a. contrefaire, imiter. — j Dépeigner, déranger. Oespintn, v. a. dépeindre, signaler, indi- quer, représenter, désigner. — Eh ben, me lei fau despinta. Se noua pouedes me lei fa veire , Deapîta (Se), || v. rec. se dépiter, se fâcher,] Despicha (Se), |j se dégoûter, s'irriter. Despitisaeln, v. a. déflorer, ûter la fleur,| la virginité, la pudeur. Deaplaça, || ». a. et rec. déplacer, chan-^ Desplaça (Se), ger une chose de place, ôter un emploi. — Changer d'em-J ploi ou de place. — Digo i'é qu'es fol, ben en faço Al, que ben plaçai se desplaço. Oesplnire, || v. n. déplaire, donner duj Desplase, || chagrin, irriter, ennuyer. DES — Cau tout despiècho A louti desplai. — 469 — DES — To desponihcs pas que nonn te couches. Dp^plnnta, j v. a. déplanter, sortir de Desracina, \ terre, changer de place une plante ou un arbuste. De«i(itnsé, I s. m. déplaisir, méeontenle- Desplazé, f ment, dégoût, aoierlume. Gasc. de.-pletj. Desplazent, adj. déplaisant, ennuyeux, désagréable, importun- Despleii», Desplega, V. a. déployer, étendre, étaler, manifester. — Déferler. — D'un bon! de ségo à l'aiitro si}go. Sa loungou gajre se despli-go. Jasmin, 184S. Desplesage, 1] s. m. déploiement. - Eta- Desplego, \\ lage, exposition. — Défro- que, dépouille. — Indiscrétion, médisance. Desplena, v. a. désemplir, vider. Desplesi, [1 s. m. déplaisir, chagrin, dégoût, Desplasé, idée importune. Desplisfla, v. a. déplisser, repasser, lisser, étendre. Allé- Desplouniba, v. a. ôter le plomb, ger. — Surplomber. Dempluina, v. a. et rec. ôter les plu- Despluma (Se), mes. — Dévaliser, gagner quelqti"un au jeu. — Perdre ses plumes ou les arracher. Despolho, I s. f. dépouille, défroque, har- Despuelho, \ des, vêtements, butin, bagage. — Auses per li tarcin, li subtiu artifice Di despollio d'autrui te faire un bénéfice. Despoudera (Se), v. rec. se désespérer, se déchirer, s'écorcher. Despoiidernt, Endavala, adj. V. l. impotent, es- tropié, énervé, déguenillé, ruiné, ravalé. Deapoullin, v. a. dépouiller, ôter les Despiar, habits, les biens, l'avoir de quelqu'un, cueillir les fruits ou les feuilles, peler. • Despouliia (Se), Despuilha (Se), V. rec. se deshabiller, quitter , abandonner , renoncer. Dcspouncha, v. a. épointer, émousser. — Entamer, commencer un travail. Despoiipa, Desteta, V. a. sevrer un enfant, le reti- rer du sein. (Voir desmama.) — Lous ausois I lagiion ma pôno, Loiis :irnù< se soiin S('c:iis, Lous bons an [lerduirhalèno, Lous agiii'ls souii de.-poupals. Despourrins 1760. Despoiita, I] v. a. dépoter, changer une Depouta, || plante de vase. — Transvaser un liquide. Despouteucin, v. a. ébrancher, mutiler un arbre. — Décrocher. Despoiiteiitat, | adj. tourmenté, cha- Deslimbourlat, \\ griné, desespéré, trou- blé, démoralisé. — Une mouié, nouvello raaridado, Lagremejavo, ero despouienlado, E de sci bram resclanlissié l'ouslan, Per ço qu'avié soun orne hen malaut. Bourrclly, 1870. Despoiiterla, Despoulourla, V. a. égueuler un vase, une cruche, casser le coa, le bord. Despreci, Il s. m. v. l. mépris, dédain. Despressi, \\ liai, disprazo. Esp, desprecio. Desprccia, | v. a. rabaisser la valeur, le Despreza, | mérite d'une personne ou d'une chose. — Déprécier, évaluer en dessous. Desprouflta, il v. a. gâter, perdre, prodi- Degavaia, \ guer, dissiper, dépenser sans profit. — 0 letnsdesproufitat ! ount, senso relengudo. En seguien maspassious ma bido s'csfouadudo. Hillet, 1746. Desproupia, v. a. exproprier, déposséder quelqu'un par voie de justice. Oesprouvesi (Se), Desperbesi (Se), V. rec. se dessaisir, se dégarnir, se passer ou manquer du nécessaire. L'an laissa tout desprouvczit. DES — 470 — DES DcsprouTesiniPii, mnnque, dénûment, absence du nécessaire, du Irous- scau. De«|iii<>l, n adv. depuis, de co moment. Despuis, liai, dopo, Esp, despues. De»ttui>la, V. a. dépeupler, dégarnir, dévaster. — Esp. despoblar. — Dirin? que l'infer en coulèro L'aljo ni;ii giial sur la li'rro Per despoupla lou mounde en'.ié. Foucaufl. S. m. et /. petite corbeille, Desqiiillin, Desquiha, Canarda, De*quct, Desqueto, corbillon. UesfiuicrdHt, adj. fêlé, faussé, gauchi. Eip. isqwerdo. V. a. renverser un objet qui se tient debout, des quilles, des pierres, abattre un objet perché. — Tuer, décimer, viser juste. — Aparas-vous s'avès de biai, Sinoun, ièu demande pas mai, E vous desquiharai sans pèno, Coumo de lapins de gaièno. Favre. Des«|uincalli»t, adj. détraqué, brisé, ? mis en pièces. Oesqiiitta (Se), v. rec. se racquitter, Resquila (Se), regagner au jeu ce qu'on avait perdu, payer une vieille dette. lat.'gujc/Ms, tranquille. Desracina, Il v. a. déraciner, arracher. Desraxiga, Jj Esp. desraigar. De»rnnia, v. a. pro». effeuiller un arbre, Desenrama, dépouiller, épamprer. — Dé- monter la ramée pour en retirer les cocons. Dearanea, v. a. ébranler, arracher, se- couer, tirer avec violence. Desralat, adj. dératé, qui ne craint pas l'essoufflement ou la fatigue. — Vif, alerte, étourdi, léger. — Couris coumo un cliin desralal. V. rec. se déroidir, se dé- gourdir, s'animer, se donner du mouvement, combattre le froid. Dettrega, jj v. a. désenrayer, ôter la barre Desenrega, \ ou le frein, le sabot d'une roue. Desredt (Se), Desregi (Se), Dearel, Il s. m. désarroi, désordre, confu- Deirei, | sion, chute, revers. — L'avés vis dins sa glorio e piéi dins sonn desrei. — Passcron lounlems en foulo e en gran dt-srei. Desreiat, adj. déréglé, fou, extravagant. DrArfilliti, v. n. dôraillor, sortir de la Deraia, voie, de l'ornière, des rails. Desreiia (Se), v. rec. se donner un tour de rein , s'éreinter , se fati- guer, s'exténuer, abuser de sa force. Desribla, v. a. dériver, couper une rivure. Desroiica, v. a. épierrer, exploiter des rochers, arracher des pierres d'une carrière. Desroula, v. a. dérouler, développer, éteu ■ dre, réciter. — Nous desroulé pau à pau soun coumplimen. DesroiilliB (Se), | v. a. et rec. dérouiller, Desrouvilha, Il décaper, polir. — Se remettre au fait d'une chose oubliée, faire de l'exercice. - Instruire, mettre au courant, façonner. DeBrouniia, v. a. enlever les ronces, tailler les haies. Oesrupil, adj. ruiné, dévasté, raviné, déla- bré, rompu, fracassé. De8r«i8ca, v. a. ôter l'écorce d'un arbre , le dépouiller. Dessà, Dessai , adv. de ce côté. - Avant, jusque, en deçà. — (Voir deçai). Dcssaboiira Dessabouri, V. a. dégoûter , ôter l'appétit, le goût. Dcssaeria, v. a. ébranler, disloquer, Desagrega, désagréger. .- (Voir aigreja, soulever avec un levier.) Dessala, v. a. dessaler, enlever le sel mis en excès. Dessaiifloiira, Desenfloura, choix V. a. écrémer, prendre la fleur , la crème , le — (Voir des/loura). DES — 471 — DES Oc««apnrM, Dessaparti, Dessapara (Se), V. a. et rec. séparer ceux qui se battent, qui contes- lent. — Eloigner, diviser. — Mettre à part. — Se séparer. — Quand ièn trépassarai, que siègue pas queslioun De vous dessapara ; n'en aves fa la provo. Car es aqui dedins, que la forço se trovo. Dessarn, v. a. desserrer, relâcher, dénouer. Dessaiida, v. a. dessouder, disjoindre. Dessaufire, v. n. oublier, désapprendre. Ignorer. Deflsazouna, Deslrassouna, V. a. rompre une habitude, une occupation , déranger , Desacbeli, Dessepeli, Deaaeca, Desseca (Se), troubler. V. a . déterrer, exhumer, tirer du tomLoau. I V. a. et rec. dessécher, mettre à sec, vider, réduire, maigrir, durcir. — • S'épuiser , se consu- mer, se tarir. DesMegu, adv. bien sûr, certainement. Devseig:, Il s. m, tournis, maladie des mou- Calugi, \\ tons, déterminée par la présence du Ccenure, espèce d'helminthe, qui sedé.eloppe dans la subs- tance cérébrale et qui force les animaux à tourner sur eux- mêmes. Deamtlga, v. a. déranger, troubler, ôter, retourner. Deasela, v. a. ôter la selle h un cheval. DeaBPiiat, || adj. insensé, qui a perdu la Dessentat, H raison, le bon sens. Deaaeta, v. a. désaltérer, ôter la soif, abreu- ver. — Cel quêta lindo aiguelo desselet. Deaaezi .Se), v. rec. so dessaisir, renoncer à un droit. Deaaezinieii, s. m. nhandon, renonciation, détachement. Deaaezoïin, ». m. mauvaise saison, temps inopportun. Draaiala, Descela, V. a. déceler, découvrir, divul- guer, montrer. — Arracher. I — Uno cambrelo nuso Coumola man, lus dessialo h ruso. Deaaiiia, v. a. dessiner , représenter , Dessinna, copier au crayon, figurer, tracer . — Lat. designare. IC. disegnare. Deaaliiiiaire, s. m. dessinateur, celui qui excelle dans le tracé des lignes, par opposition à coloriste. — Vougué pas resta pus longtems un paure dessinnaire de fabrico . Detaoube, v. a. gasc, tirer, remuer, dépla- cer, dissoudre. — Lat. subigere, meueri con- duire. Deaaoua, li adv. dessous , en bas , en aval, Dessos, au revers. — Vic-dessos, village Dessouto, Il en aval. Ueasouva, v. a. arracher les souches d'un champ, essarter, défricher, dé- foncer, enlever les racines. Deaaouta, v. a. supplanter, surprendre, travailler en sous œuvre. — Car nostre mcsire es un gros miou. S'en vai toujour la testo soulo, E garo ta se ti dessouto. Deaaubpe, adv. sur, dessus, par dessus. Dessus, Lat. super. II. sopra. Esp. sobre. — M'an jola d'aigo dessus. S. m. avantage, supériorité. — A prés soun dessus. — Cercavo soun ase e i'Aro dessus. Deaaourela (Se), v. rec. se déhâler , res- ter à l'ombre ou dans la cham- bre pour perdre l'impression du hMc, d'un coup de soleil. Deaaoïitrra, Desterra, V. a. déterrer, desensevelir, déraciner, tirer de terre. Deaaiija, v. a. ôter la suie, ramoner une cheminée. DeasHza, v, n. se reposer, s'essuyer, se frictionner. Deataea, v. a. détacher, séparer, ôter, enle- ver les liens, disjoindre, isoler. DES 472 — DES - Faire disparaître une tache, laver, purifier. — Anem proun lèu deslaca la barco. — Mes, dèsque podi pas me deslaca de bous. — Un jour que de seis neilhs vegueri Uno larmo si deslaca, Irapacienio li demanderi Que creiulo veiiié l'attrista, Roure, 1837. Uestafirat, Il adj. gasc. caché, enseveli, Destafiga, | éloigné, inconnu. Destala, v. a. serrer, ranger, remballer la marchandise. DeiitalentM, v. a. décourager, ôter l'envie, l'énergie, lever l'appétit, dé- goûter. — Adj. sans goût, sans énergie. Deataloiiiia, Destalouna (Se), V. a. et rec. marcher sur les talons. — Perdre les talons des souliers. Deataïua, d. a. ôterl'étain, la soudure. — Disjoindre. — Dévernir, défraî- chir. Destaiiea, v. a. ôter la barre d'une porte, déclore, ôler les buissons, tirer la vanne. //. stangare, barrer. Destapa, v. a. déboucher, découvrir, ôter le bouchon. Esp. deslapar. — En rrèzen que gn'avié dins l'ouyro M'aiiéron dci^iapa lou trau K paguéron luu pélassau. DestaitisB», v. a. enlever une tapisserie, déchirer ou détacher un papier collé. — Oter les tapis, les nattes. Dratarina, Desterigagna, Destargagna, V. a. secouer, balayer les toiles d'araignées , la pous- sière. Drstariiinire, Destararinaire, Estrigagnaire, s. m. houssoir, long balai de plumes ou de crin pour abattre la poussière ou enlever les toiles d'araignées. DeataraTelat, Destambourliat, adj. prov. écervelé, dé- traqué, fou. Deategne, Deilenher, V. n. V. l. déteindre, déchar- ger, maculer. — Perbon pau se desteing, Per ben pau se desgrano. Deaienipranso, s. f. v. l, intempérance, dérèglement. Deateiiiiirat, adj. v. l. déréglé, désor- donné. Destene, v. a. et rec. gasc. détendre. Destendre, relâcher, détacher, replier, Destene (Se), ramasser, abaisser. — S'abste- nir. Lat. distendere. — Sensé destenembre, sans désemparer. D'eatent, ado. gasc. on ce moment^ en cet instant. Deatepa, v. a. arracher les mottes, déraci- nei, brouter. Deaterniina, Destermena{Se), Destremena (Se), V. a. et rec. tourmenter, persécuter, vexer, fatiguer, se désespérer, se précipiter s agiter. Desterniinat, Destremina, Destermentat, adj. déterminé, violent, emporté, déconcerté, irrité. — Ero viou coumo uno fusado, Ero deslerniena; partie coumo un lamp. — Quin liabilant n'es eetounat Quand l'ennemie di'Slerminat Jnlro dins lou cur de la bilo Goud. Deatès, adj. détendu, relâché, Ital. disteso. DeHtesta, Il v. a. étêler, écimer, décapiter, Escabassa, || ôler le dessus, le bout. Desteatadiiro, s. /". écimage. — Séparation du marc de raisin qui recouvre la cuvée. Deateta, v. a. sevrer un enfant, 'e séparer Desmama, jj du sein pour l'accoutumer à manger. — Séparer un provin de la souche. — Aro bpsen sa leslo al cap d' un lonz Uitel S'éléba fieromen, do juc loulo cGnnflado; Noun demande rés mai que d'eslre dtstolado. P.yrot. Deateuliaaa, v. a. découvrir, ôter la toiture. Destilla, Il »j. a. et n. distiller, couler goutte Destingla, || à goutte, vaporiser, condenser, épancher. DES -473 — DES Dentiinboiirln, Destintarra, Destin, Azard, adj. détraqué, dérangé, bouleversé. — (Voir timboul, sonnaille, vessie.) ». m. destin, fatalité, sort. — Issue, dénouement, existence, avenir. — Enchaînement inévitable des causes et de leurs effets voulus par la Providence. — liai, et Esp. destina. — Lat. stare, fixer, établir. — Destinare, déterminer. — Diou \é vûugué faire un bon destin. — Avié beù faire, pousquc pas chanja soan Jeslio. Destina (Se), v.rec. se destiner, se prépa- rer, se vouer. UeMtinelB, v. a. tirer le vin de la cuve. — Sortir le linge du cuvier à lessive. — Destinela la bugado. Destineiif o. Il s. m, v. l. abstinence, rete- Destinenso, \\ nue, privation, pénitence. Det)tiii)ga, v. a. et rec. distinguer. Destinga fSe), discerner, reconnaître, remar- quer. — ^ Se faire remarquer, s'élever, se montrer, se signaler. Esp. distinguir. Ital. distinguere. Oestiiita, v. a. enlever la couleur, déteinter, affaiblir la nuance. Esp. desteiiir. — Lou sourel l'a fanado e deslinlado. Destlqiaeta, v. a. bas lim. déchiqueter, Dechicouta, coupera petits morceaux. — Diffamer, dire du mal de quel- qu'un. — Angl. tick coup, taille, morceau. lestltua, V. a. destituer, révoquer, ren- voyer, priver, déposer. — Lat. destituere. Esp. destituir. estorbanien, Il s. m. dérangement, re- istourbe, || tard, perturbation, empê- chement. BstosMe, Il V. a. détordre, défaire ce qui estorse, || était tordu. — Destourtilha, détortiller, déplier. — (Voir desblesta.) Destouea, v. a. bas lim. dégrossir, ébaucher. Deatourba, Destourna, V. a. détourner, déranger, distraire, interrompre. — Dissuader . Destoiirba (Se), Il v. rec. se détourner, se Destourna (Se), | dissiper. — Changer, se mettre à l'orage, Detitourbaire, s. m. brouillon, importun, trouble -fête. Destourne, Destoube, I s. ?n. dérangement, contre- temps, empêchement. — Sans destourbe, si rien n'em- pêche. — Fr an de destourne. Destourra, v. a. dégeler, faire fondre. Destousea, v. a. découvrir, apercevoir, trouver, débusquer. — Déra- ciner, arracher. — (Voir tousco, broussaille). — Pas pu leù dil; lou Rei niando quaucun Per destousea nosle sant persounage. — Foù que ren oscape à sa visto, Anas au milan dei deser, Dins lei fourest lei pu rcquislo, Li deslouscarié dins l'infer. Destra, t;. a, v. l. mesurer, arpenter, se servir de la main droite. Destraba, v. a. délivrer, détacher, ôter les entraves. — Dépêcher, désem- combrer. — Aco's esta leii deslrabal. Destraea, |l v. a. détraquer, déranger, Desmantibula, || démancher, dérégler, affai- blir. — Lou lalen mw destraco. — Ero pertout, touljour trucabo L'eslourdissià, lou deslracabo, Loii daychabo pas alena. Jasmin. 18^0 Destraehi, v. n. décroître, cesser de croître, diminuer, maigrir. — Ebour- geonner. — De trach, bourgeon. Des^cagna, v. a. écarter, éloigner, faire mauvais visage à quelqu'un. Destraina, l| v. a. déranger, détourner, Destrassouna, \\ interrompre le sommeil. Lat. extra somnum, hors le sommeil. Destraire, s. m. arpenteur, mesureur. — De destre , ancienne mesure agraire. 80* DES 4.74 — DES Destrnl, s. f. hache, cognée, outil de Destrau, main droite. — Lat. dexlralis. — (Voir apioun, pigasso.) — EspessD tout, roumpe tnêmo lou frau Que II a servi per manclia sa deslrau. Destralnge, s. m. v. l. entremise , aide , secours. — De deslrar, donner la main. DeMtraleJn, v. a. abattre, frapper à coups de hache. Deatralouu, s. m. hachette, outil à court manche. Destramen, adv. adroitement, vivement. — Esp. destramente. DcHtraiiçoiina , v. a. interrompre le sommeiU réveiller en sursaut.— * (Voir destrama).— //ai. des/are, éveiller. DeMtrantnïa, Il v. a. détraquer, déranger, Desmarmalha, \ ébranler, disloquer. Defitrantoulut, Destrestoulat, adj. ébranlé , secoué , ruiné, abimé, dégarni. DeMtrapat, adj. déguenillé, déchiré. ~ liai, strappare, déchirer. Destrasta, v. a. ôter les planches d'un plancher, d'une soupente. V. a. déboucher, découvrir un trou. — Dénicher. V. rec. s'ôter du milieu. De8trauca Destapa, DeBtravessa (Se), S'estravia, Destre, s DeMrë, Deslrech, Trelh, s'écarter. — S'égarer. m. V. l. droit. — Ancienne mesure agraire. — Epée, sabre. — A gran désire, a grands coups. s. m. pressoir à vendange monté sur trois roues, avec vis en bois. — Es pas que de via de désiré. — Charpente de maréchal pour ferrer les bœufs de travail. Decitreclio, Il s. f. constriction morale, cha- Deslresso, || grin , détresse , malheur , misère, pauvreté, angoisse, dan- ger. — Lat. destringere, resserrer. — Abés un trésor de lendresso Que proudigas sens l'espuiss; DIns la doulou, dins la dostresso. Ses aqui per nous consoula. J. Azaïs, 1850. Uestregnaiio, s. f, marc de raisin, quan- tité qu'on met sous le pressoir. Destreg^iiaiee, s. m. pressurage de la ven- dange. Dcstregnaire, s. m. pressureur de ven- dange. De8tre{i;He, v. a, resserrer, ranger, mettre en place, soigner. — Pressurer la vendange. — Iletrécir. — Pièi après, quand li fen e ti blad soun réjoun Qu'as estre.na loun bo< e qu'as deslren toun vin E qu'enjusqu'i rebord, d'un oli rous e fin Tonti li gerlo soun emplido. Tavan, 1869. Dcatreielt, s. m. v. l. gorge , défilé , Destreit, détroit. — Tout espace res- serré, ruelle, carrefour. — Ital. distretto. Esp. dislrito. Lat. districtus , espace circons- crit, d'où district. Destreitaiiien, Il adv. v. l. sévèrement, Destrechamen, || rigoureusement, expres- sément. — Ueslreitamen dovreis vedar per lo beure e lo mangiar. Destreiiipa, v. a. détremper, délayer, déranger. — Esp. destemplar. Ital. dis- temperare. Angl. distempered , malade, dérangé. — La piano segué toulo desirempado e li troupo poudien pas avança. Destrena, Il v. a. dérouler , détresser , Destreissa, étaler , étendre les cheveux , la torsade. — Toun long peu que se deslrenavo, Moun amouronso man aimavo Ue lou rejougne Aubanel. Deatrencat, adj. déchiré, blessé. — Indi- gné. Destrenlieniena, s. m. pL v. l. tour- ments , soucis. DeMtfesHexi, Il v. a. rétrécir, rendre plus Destregne, U étroit, resserrer, comprimer. DES 478 — DES DeMtriiigbMUPln, liDeslimbourla, libre. Oeatret, Il s. m. v. l. district, subdivision, Destreyt, \\ juridiction, quartier. — lia chin que passe dins moun endrel, Lou mord s'est pas de soun desirùt , DestpcTo, I V. a. désentraver, débarrasser, Desentrava, || délier, ôter les liens, les obsta- cles. Destpiii, I V. a. cl rec. tirailler, effiler, Destria (Se), | découvrir , choisir -, s'effiler , s'érailier, se franger, se détour- ner. — Se déranger. — Vai desiria çù qu'a dir.s l'amo. — Deslrio uno bordo pas lieun d'aqui Deatrlnduro, s. f. éraillure , défaut du tissage, accroc. DeBtriani«ii, 1 s. m. v. l. triage, choix Destrianso, \ différence , discernement remarque. Destrîc, | s. m. et f. divertissement, dé Destrigo, \\ rangement, trouble, embarras empêchement. Destrië, s. m. destrier , cheval de bataille — Gros marteau de forgeron. - Menon, conducteur du troupeau Deistrign, Il v. a. béarn. détourner, empê Destria, \ cher, contrarier, tourmenter contraindre, gêner. DeMtriga (Se), v. rec. se délourner, se déran ger. — Se hâter , se dépêcher se divertir. — Un pau you m'eri deslrigado Per m'en ramassa lou bouquel. Quand cliioulaïs you m'assielabi El Iroussé d'ab un courduel. ». a. détraquer, déran- ger, faire perdre l'équi- — Es aquel que, dedins soun carosso coussu. De noslo Fino un jour desliaibourlo ia testo. Arnavielle. : lïestroitiiiien, s. m. v. l. perte, destruc- tion. :Destrosir, v. a. v. /. détruire, renverser, gaspiller. OpMpoiiinim, v. a. et rec. détromper^ Deçaupre, désabuser, perdre seë DeMroumpa (Se;, illusions. — Sortir de se^ erreurs . I — Cresièi lou bonur de durado, mes la mort qu'aprouchabo me dej- troumpet . Arnaud. V. a. dépaqueter, démail - lotter, délier, disperser, dé • velopper, séparer du troupeau. — Quand la lengo bous prus e que la dcslroupas, Boumis tout ço que sa, araai ço que sa pas. Oestroupa, Destroupela, Demtvnunsa, Desvalisa, V. a. délier, déplier une trousse, les plis d'un vêle- ment. — Chercher, fouiller, dé- rober, enlever le bagage d'un voyageur, d'un marchand. — Quand arrivé au pus aut segué destroussa per très brigans que lou voulien jila à la mar. Destrsicli, adj. détruit, brisé, renversé, Destruit, raviné, ruiné. Destruzit, — Prouvisionn es deslroxioun. Deatriiire {Se), v. rec. se tuer, se suicider. Deatruai, v. a. gasc. détruire, renverser, Destruire, ruiner. — Esp. destrozar, destruir. — La nètt deslrusigné lou cami bas. — Rebalo, destruis tout avant d'eslre à la mar. Destrtisai, Destruclour, adj. destructeur, gaspilleur, dissipateur. — Ignouras donne, Iroiipo destrussi. Que lis aucelets soun lou lussi Ois oulivetoe di palun. Theobald, 1874. Destuda, 1 ».a.éteindre,étouffer, anéantir, Esloufa, I couvrir. DeNtiigirri, s. m. gasc. étonnement, sur- prise. — Esp. estupor, stupeur. Deaturb, s. m. gasc. trouble, dérangement, retard. — (Voir deslourbe). DeNiitiranso, Desubramen, s. f. chômage, manque de travail. ^ Esp. desobrar, ne pas travailler, j ■rj.i'jii Desubr:»*, ac^. désooiivré', qui ne veut pas •iiinj'i;, ■.,■ .ii; travailler ;'i •■-> ,(yci) *iâ-*«9ti v I ,.'1 Ifl, Dcsvagat, adj, yasc. éperdu, fou, insensé, iioo >.fi9a no -l'éôëfvfelé'. J'J •" -^ .«•iïwb'jU ■iiWoUi — •■y.ù^AiadéÉVëgàdo, hVéiourdie. DES — 4-76 — DET Deflvalnbra, adj. ruiné, démantelé, démoli. — Anfin vau Jestousca, dins uno vi^no Enarmassido, uno capitelo desvalabrado. Desvnlanchat, adj. gasc. ravalé, dégin- gandé, déformé. DcRvaratclia, 1] v. a. bas. lim. défricher, Degoursa, Il écobuer, fertiliser en brû- lant sur place les herbes sèches et les bruyères. (Voir fournela.) DeHvaria, adj. étourdi, évaporé, fou, incon- sidéré. — Aquelo qneslionn lou rendet toul desvaria. Desiraria, Devaria, V. a. troubler, déranger. — Radoter, varier, changer. — Ansin la lesto couquihado, Tre que lisamouro an purga, Embounido d'esiro engabiado, Viro, mulo es desvariado, E bresiho de s'alarga. DesTeilii, s. m. insomnie, longue veille. Desvein, 1 v. a, et rec. dévoiler, ôter le Deiveîo (Se),| voile, montrer sans voile. — — Découvrir. — Se découvrir, se trahir, apparaître. — Quand lous gardos mî desvelèron E forço de mau mi faguèron. Fesquet. DeMverdeJn, I v. a. cueillir les fruits Deverdega, \ avant leur maturité, gaspil- ler, détruire, ravager, ébour- geonner, brouter. — Ero la cabreto qu'avié desver- dega la triho en flour. Desvergina, v. a. v. l. déQorer, ôter la virginité. DeflTersoHKnnt, adj. dévergondé, éhonté. Esp. desvergonnado. Deaivcrtoulhat, adj. gasc. développé, dé- roulé. Lat. vertere, tourner. Desvcisti (Se), v. rec. se dépouiller, se déshabiller. I)«8Tia (Se), V. rec. se dévier, se détour- ner. (Voir s'estravia, s'égarer.) DesTira^ v. a. et n. tourner en sens con- traire, dérouler. — Mollir, lâcher. DesTissa, v. a. tourner des vis en sens ^ contraire, défaire ce qui est j vissé. I De*, ». m. doigt, instruments naturels de Dit, l'homme et de plusieurs animaux. Ital. dito. Esp. dedo. — As bèu rougna lis oungio aniai manja ti det. — Eron amis countio li cinq dets de la man. Es esla louca coumo dôu det de Diou. — Petite mesure équivalant à deux centimètres. — En passan vongué bèure un det de vin. — Sus toun libre ta man blanqneto, Vai e ven coumo uno naveto, Sus cade moi loun det conris. Prunac, 1860. Detailo, s. f. marque du doigt, tache. Detal, s. m. détail, partage. — Enumé- Detalh, ration, récit. — Vente de mar- chandises par petites portions. — Carnage. Ety. talh, tranchant par portion. — Fai di païens for gran destalh. M Detalha, v. a. vendre en détail, distribu»P par portions. — Raconter en détail. Detalié, I] s. m. petit marchand, celui qui Detalhan, || vend par petites parties. Detcngu, adj. détenu, arrêté, emprisonné. Détermina, Il v. a. et rec. déterminer, Détermina (Se), || fixer , indiquer, régler, occasionner, produire. — Se décider, prendre un parti. De «iro, adv. en balance, en suspends, en contestation. — Gasc. de suite, sans interruption. Detrniï'e, v. a. v. l. détracter, décrier, médire. It. detrarre. Esp. detraer. Detra», | adv. derrière, après, en arrière. Darré, \\ Lat. de rétro. Esp. et Port, detras. Can vai delras lou serre Sa pis de que vai qucrre. Gasc. de tris e de iras, à tort et à travers. DET — 477 Detrenea, v. a. v. l. déchirer, trancher, Destrenca, rompre, casser. — Harceler, tourmenter. Gr. rfvxa, trouer. Detria, v. a. érailler, détériorer, tirailler. (Voir destria, de terrere), frot- ter, user. I)e au sôu . — Sera la semmano di quatre dijôu . Dillèii, adv. peut-être, dès lors. Esp. desde luego. DiluB, Il s. m. lundi. — Lat. dieslunœ. Dilun, Il — Cau s'en va Ion dilns, Torno pas pus. OIIutI, s. m. prov. déluge, averse, orage. OimarM, s. m, mardi. — Lat. dies martii. DIM Dinièereci, s. m. mercredi. — Lat. dies Mercuri. Din, Dedins, prép. dans, en, dedans. — Ero dins nu bel embarras. Dln-dia, s. m. son, tintement, bruit de clochette. — La eabro regardé lou fum, es- coutè Joa din-din dis avé que rintra- voii à la jasso. Daudet. Dina, Disna, V. n. dîner, prendre le repas à midi Ital. desinare. Lat. cœnare, — Cassaire de cardelino Es souven iard quand diuo. S. f. tire-lire, cassette, boîte, tronc à denier. I Dlnadièro, Dinairolo, — E cado joun labé, dedins ma dinayrolo Farioy toumba l'escut e bélen la pislolo. Dinado, s. f. dînée, auberge ou l'on dîne, Einaire, s. m. dîneur, mangeur. Olnamount, adv. en haut, d'en haut. Dlneo, adv. gasc. jusque, — Lat, usque. — Dumpey la pel dinq'al clesque. Dinda, Il v. n. tinter, retentir, résonner. Dindilha, Ital. tintinnare. — Fasié pronn diuda sa pocho. Dindairou, adj. qui tinte, retentissant. Dindar, 11 s. m. coq d'Inde, dindon. Piot, \ Esp, gallo-pavo. • Dindo, [J s. /".poule d'Inde, originaire d'Amé- Pioto, rique qui fait deux pontes par an. Etym. Dis Indo, dindo Dindoiilet, ai, terrine, vase. Lat. orca. cruche. Celt. dour, eau, liquide. Basq. aura, eau. V. a. ouvrir, desserrer, écarter, étendre. — Creuser, fouiller. — Commencer, entamer. — 0 jutges toulouiens, débets dourbi la porto As fclibres de bèi! nosiro lengo es pas morto ; Bia, rebiu, l'antic paranli. m., 1873. DOU — 488 — DOU — L'épicié (Irubis pas lou dimenche. Doiirco, s. f. cruche de terre à anses et à Dourgo, canelle pour contenir l'eau. Dourno, — Soun sang cévénôu boni, Irai fîoc, sa fourco, Aco 's pa'n valat que sequ'uno dourco. Donrda, v. a. et n. et rec. casser, heur- Truca, ter, choquer, cogner, frapper. — Tusta (Se), Se cesser, se cogner, se rencon- trer. Gr. rvnra, frapper. AU. durch. Doiirdo-mouto, adj. et subst. sournois, dissimulé, butor, maladroit, songe-creux. Délire, Il V. n. imp. souffrir, éprouver de la Dolre, I douleur, avoir mal. — La leslo me dôu, — Me venès en dôu. V, fr, douloir, se douler. Lat. dolere, se plaindre. — Fenno ris, fenno se dôu, E fenno plouro que quand vôu. Doiirgno, 1 s. f. gasc. bure, serge, étoffe Drouguet, y grossière et bourilleuse moitié lîl et laine. — Tout danse, toul se passèjo, E la sedo s'abarrèjo Damb'la dourgno e l'estoupas. Jasmin, 1862. Dourgnoun, s. m. quignon, tampon. — Espèce de cerise. — (Voir durau, agroufioun). Dourgo, Il s, f. cruche. — • (Voir dourco, Dourguèto, \\ dournet, dourqueto, dourneto.) — Vai à la lent per empli sa dourqueto, E reven sens gés d'aigo à soun oustau. DourgoH, s. f, plur. rangées de gerbes en tas, en ligne ou en rond. Dournteire, subst. et adj. dormeur, en- Dourmias, dormi, paresseux, qui aime à dormir. — Poudés dourml dins ma cabano, Degun vendra vous derenja, Per ièu dorme quand ai manja. Thouron, 1868. — Jonine que veiho e viel que dort, Aco's ségu signe de mort. — A toun soupa manges pas gaire, Dourmigues pas après dinna ; Quand as manja, vai passeja, Toucupes pas de gès d'afaire. J. Azaïs, 18K8. — Per tuts les prèz or si dormcn li Franc. Ch. de Roland. Oh couquin ! s'ou mercal Ion donrmi s'achela»o. N'eu prendrièi ben per cauqni sôu. Bigot. Dournildo, Dormido, s, f. méridienne , sieste , somme, sommeil léger. — Mue des vers-à-soie. DoHrniihé, s. m. immobilité apparente d'une toupie qui tourne. DoarmiihouB, || adj. endormi , assoupi, Droumilhous, \\ somnolent, paresseux. — La campagno, à Paris, a bè flous e pelonzo, Mes es trop grando damo, es tristo, droumilhouso, Aci, milo ouslalels rizon sut bor d'un riou, Nosire ciel es brilhant, tout s'amuso, tout biou. Jasmin, 184-b. DourmilItoiiHO, || s. f. raie torpille , Galino, poisson électrique des Tremoulino, Il étangs de la Méditerra- née, qui donne une secousse en fuyant. — Raia torpédo. nournii, Droumi, V. n. dormir*, se livrer au som- meil, s'assoupir, trépasser. — Lat. et Ital, dormire. Dourmlou, Dormilhouso, Darboun, Dourniitorî, Dormitori, s. m. et fém. Taupe com- munequi estcensée endormie à cause de ses petits yeux. adj. et subst. dormeur. — Somnifère, narcotique. — l'aviéi mescla d'un dormitori Que léniéi dins moun escritori DouFiiado, s. m. une pleine aiguière. D'ouro, adv. de bonne heure.— (Voir ouro.) Dourquièiro, s. f. grosse figue violette, dont la pulpe est rosée. Dous, adj. et subst. doux, agréable, bénin, Doux, moelleux, tranquille.— Bon, affable. Dolz, — Tempéré, modéré. — Fûde. — Flexible, ductile. — Aurias vis un îcvoucat d'aigo douço Coumo n'en i'a pas gaire — Cau avalo amar pot pas escupi dous. Oou8, n. de nomb, deux.— (Voir dos et dus.) DOU 489 — DRA DôiiM, Il adv, et prép. vers, du côté de, Dèous, I contre, près. — (Voir bès, bers.) — Uno nnech d'on (limencho, cscuro coumo un four Del prat embii sous biôus, coumo se relirabo Te bey un loup-garou que dous el caminabo. Peyrot, 1810. — Courris, furious dtous la ribièiro E s'y jilo en désespérât, J. Azaïs, 1860. — De frayoa toutes dons palpilon, Bers la porto se précipiton. Doiitour, Dottur, s. m, docteur, savant en droit' en médecine, en théologie. Doussnnièro Douc'amaro, Erbo de la loco. s. f. morelle douce-amcre, plante sarmanteuse dont les tiges sont un peu sudo- rifiques et purgatives de Judée. Vigne Dùusgnr, v. n. /jrou. produire des cosses, des gousses; se dit en parlant des légumineuses. Dititsmo, Dolso, Golso, s. f. cosse de légume, capsule, enveloppe des graines, des légu- mineuses. — Li fun au mens uno dôuço d'aïét, Doitstn, V. a.ôter, soustraire, enlever, tirer. — Lâcher, manquer. — Pars sus lou lairo, e ié dcbano Tant de raougno e do lavo-dent Que ié dousté lou soun argent. — Amai un'aulro-fés, preste à sauta la cicdo Me faguùrcs dousla la fedo D. Guerin, 1670. noutsi, I V. n. et rec. douter, être incer- Doula (Se). )( tain, n'avoir pas confiance. — Soupçonner, pressentir, conjec- turer. — Esp. dttdar. Lat. dubi- tare. — D'abord sarés excmp de doumago inicrès, Perqu(S n'en doutés pas vau osclargi l'arrest, — Tarnagas, sièi de Nimes: Eh ben moun ome, m'en douta ve!! Roumieuï, 1862. — Mes bay! te douli, siès sonrciero Car nous as louis ensourcilhats. Jasmin, 18^0. Doiitnnço, || s. /". et m. doute, irrésolution. Doute, Il — Soupçon, conjecture. — Crainte. — Sérié pas jusje de n'en faire doute. — Avié garda sus l'estouma la doutanço de l'avuglc. — Mai Ion doutour que l'espinchavo, Vésen qu'en placo di caïau Mélié do terro dins li trau, l'é réprouchë d'une voués auto.... Bonnet, ISHO. Doutons, adj. douteux, incertain. - • Indé- cis, timide. — Suspect, fsp. dndoso. DoittB, Doutz, s. f. source, fontaine. — Tuyau, conduit. — (Voir douzil.) — Posques perJro la douls e péri do scquéro. Doiilza, V. n. couler, sourdre, se répandre. Douzil, s. m., fausset, petite cheville qui Dousil, bouche un trou fait à un tonneau lorsqu'on veut goîlter le vin. Fr. cent, daizi, duisi, conduit, passage. — Bass lat. duciculus, duciolus, petit tuya'a. — Du lat. ducere, conduire. (Voir doutz). — Ainsi le nom du conduit, canelle, robinet, a passé à ce qui sert à le boucher. Doiizillm, V. n. couler, jaillir. — Uriner. Doiiyrc, s. m. broc, unie, dame-jeanne. Dm, Il s. m. drap, étoffe de laine sergée, Drap, Il foulée, feutrée et dont le poilliré recou- vre les cléments du lissage. — Algues, plantes marines feutrées par le mouvement des flots. — Grande pièce de toile ou de colon étendue sur les matelas d'un lit et enveloppant le traver- sin,— Velours dont on recouvre la bière d'un mort. Esp. et Port, trapo. It. drappo. Bass. lat. drappus, Angl. trap- ping, housse. — Li pu riche, en mouriguenn'emporton qu'un soûl dra. — S'apreslabo de drap, se fasiô de farino, E se l'.antabo de cansous. Mir, 1870. Dra, Drac, Dragou, Gripet, s. m. diable, lutin, esprit follet, petit être imaginaire des pays mon- tagneux. — Reptile légendaire à ailes membraneuses dont les ébats 51' DRA — 490 — DRA élaientcensés produire des lour- billons dans les fleuves et les rivières. — Cauqui fés, sur la plaço Se roulo en cscaulou, Janelo lou ramasso E dins sa pocho plaço Lou malin diabiDutou. Lafare, 18iO. DraliOB, s, f. pîur. gasc. entraves des che- vaux et mulets, courroies. s. f. avinage , futaille. saturation d'une Drncndo, Racado, — Un panié pastnrcno n'en cal faire bouli: Toulo boullicnlo après, dins la pêço àbourido, Per lou trau del boandoa la dracado es cabido. Pcyrot. Drneo, s. f. lie, marc, résidu de la ven- Raco, dange, rafle. — L'on euro, en atlenden linos e boulidous, La draco que s'en tiro es bonno pds tessous; Perquo l'escamparias? cal que lout s'apnroufile. Pcyrot, 1778." Dracounas, s. m. dragon, grand drac, Dragas, être monstrueux qui a pu être imaginé chez les peuples primitifs , par la découverte de quelque squelette d'animal anté- diluvien. — Vilain, béiilre. — Da fi gour founssorlon en feslo, l.i dracounas, qu'en viroulan Fan cabussa l'oundo enrabiado, Sus li riadairo Irémoulan, K sus li nau desiranlaïado. Canonge, 1867. — Gr. ofXKai j êccCKct-itx, — Lou dragas ou lou loup lus fan pas lant de pôn Oue ma caro lus fai, sans masco ni lencoa. Roudil. Draga, Il v. a. racler, traîner, saisir avec Pragueja, | une drague ou des grapins, creu- ser. ,- Gr. i5>«|, crochet, gaffe. AU. drângen, saisir, serrer. Vrageio, s. f. amandes ou pistaches recou- vertes de sucre durci en les brassant dans une grande bas- sine chauffée. — Bass. lat, dragata. — Gros plomb de chasse. — Gr. àfxirs-ai, ifccra-ofiuij bras- ser, cribler. — Bada la drageio , regarder le bec ouvert, bouche béante, faire le badaud; expression dérivée des scènes de carnaval , où un jiasque déguisé en Cassandre et monté sur un banc, fait voltiger la dragée pendue à une ficelle, au-dessus de la bouche ouverte des gamins. — A cent pas dàu fièirau, au cafour du l'alùio, Vicls pastres e pastrous que badon la dragélo, Que sabon pas m'onté déjunaran deman Lou saquet sus l'esquino e la courréjo en man, Espêron la pralico au mié de las sounaïos. De Lafare, 18iO. — As tuât aquel lebre emé la dragèïo plalo. Dragoiin, s. m. arquebusier à cheval, sol- dats de l'ancienne cavalerie dont le service se faisait à pied ou à cheval et qui avaient un dragon brodé sur leur étendard. — Serpe, faucille pour couper l'herbe. — Espèce de lézard de l'Inde muni de parachutes ou ailes membraneuses qui lui ser- vent à sauter rapidement de branche en branche, Drngoun, Il s. m. et f. globulaire vulgaire, Dragoiino, marguerite bleue, boulette. Barjavoun, | — Globularia, vulgaris. — Aphyllante de Montpellier, jonciole non feuillée. (Voir hragaloun.) Drai;atunado, s, f. persécutions exercées contre les protestants sous Louis XIV et pour lesquelles les dra- gons étaient particulièrement employés, à cause des immuni- tés et de la brusquerie qui leur étaient permises. — Nous arrivé dins Ion païs de Jesuiloqu'accoumpagnavon li dragoun. Drngoiiiio, s. f. cordons ou galons terminés par des glands pour poignée de sabre. — Batterie de tambour. — A la dragouno, lestement, hardiment. — De la vilo faren lou lonr, E tout en batcn la dragouno, li'm, tout jougant la farandonno. Quand seren au canloun d'aval, Faren l'ouverluro d'un bal. Favre. DRA — 491 — DRE Draeucto, s. f. peliLc drague, pelle Culhièiro, recourbée pour tirer la boue ou le sable du fond d'un canal, ou pour pêcher des coquillages. s. m. crible en peau percé des trous oblongs pour cribler les céréales. Gr. ^psca êfUTira. (Voir drageio.) V. a. cribler, brasser, passer à travers un crible. (Voir curbela.) Drai, Drage, Dral, nraia Dralha, Draja, Drajaîro, Draïaire, s. m. cribleur deblé, de grains, ou des lésumes secs. Drallto, i s. f. trace faite dans la neige, sur Brdio, l'herbe, sur la terre. — Petit Draiàu, chemin de montagne. — Enscgnas me uno draiolo Per Iravessa la mounlagnolo. Slislral, 18C0. — En ribejan cIp draio en draio Serès vengudo jusqu'au prat. — Dou castéu tan savié la draio Que poudié i'ana de plugoun. Morel, 1828. — Se jamai sns la draio Alroubas un cabri. Que bialo, que badaïo, E que s'en vai mouri. De Lafare, \SiQ. Drandoul, Trandoul, Drapa, Drapa (Se), — E tout ^raparié, )rapet, s. >rapèu. Il rapel, \\ s. m. escarpolette, balançoire. (Voir drindoul.) v.a.elrec. draper, couvrir, ten- dre.— Tirer le poil d'un tissu. — Fig. railler, censurer, médire. — Se poser, se couvrir d'un manteau, se présenter noble- ment. fièrous, dins sa paurio se drapavo. S. f. draperie, étoffe plissée et flottante. — Commerce des draps. It. drapperia. Esp. traperia, m. petit drap, drap léger. s. m, pièce de drap rectangulaire qui sert à emmailloter un enfant. Haillon, vieux linge. — Etoffe ord. de laine fixée sur une hampe et qui sert à distinguer les nations ou les partis, — Bannière militaire. — Drapèu viclourious, flotlo sus l'onîvers, Salul le revésen, après tan de revers. Uesanal. — Fcsicjen donne d'ambé fierlat Lou drapèu de la libortal. Jasmin, 1830. Drapié, s. m. marchand de drap ou d'étof- fes de laine. Esp. trapero. liai, drappiere. — Se servissié d'esplingo drapièro. Drayairo, s. m. couteau à écharner, h net- toyer. — Gr. ^fcca, Sfxre-ai, empoigner, tirer. Dré-de, ado. dès que, d'abord que, à Dré-que, partir de, aussitôt que. — Dré d'aqueste moumen . Dré, Il adj. droit, debout, roide, d'aplomb. Drech, — Honnête, équitable. — Qui est Dret, Il opposé à gauche. — Dré d'aquel caire, vers ce côté. — Prenès toujour lou dré cnmin Quini vous foudrié camina cinq-cent lègo. — Tenès vous ben drt^. — Per vcire li dégast en mié de la campagne Lei danios an mounta tout drdch à la Tourmagno. Brun, 185C. — Urous l'enfant que dins la vido, Per camina Irevo un bon guido Que i'ensegne lou drecli camin. Lejourdan, 18S7. — Esp. derecho. Port, direito. liai, drillo. Lai. direclus. Dré, s. m. droit, faculté, pouvoir d'agir, de Drech, jouir, d'exiger, justice, autorité. — Drèt, Loi écrite ou loi naturelle, science des Dreil, lois. — Convention. — Imposition, octroi, taxe, redevance. — M'asagut à dreit ou à tort. — A chascun soun drét. >- Chascun avié lou dré de desfendre soun ben ■ — Fonrtifien soun drét de cauqui cop de bano, Lou coumbat segué pas égau. Dreelié, Dreichié, adj. qui se sert habituellement de la main droite, adroit par opposition à gauche. Dpechièro, s. f. chemin droit , qui rac- Courcho, courcit , en ligne droite , à droite. DRE — An — DRO — Quand avès pass' au peil dou vilagi d'Anu (Ju'es adamoun sus la dréchièro, Uuiha sus la pouncho d'un bau. Drceliiira, v. a. ajuster, niveler, redresser. Drcchiirié, adj. qui lire droit, qui tou- Dreiturié, che le but , qui pratique la justice, l'équité. Drccliufo, I s. f. droit, justice, droiture, Dreituro, Il équité. Dreisstt, Il v. a. et rec. lever, tenir droit. Dressa, relever, établir, disposer, ten- Dreicha (Se), 1 dre , arranger , rédiger. — S'habiller. — Ital. drizzare. Esp. derezar. Lat. di-rectare,di-recliare. Angl. to dress, s'habiller. — Avien dreissa do leco dins la ncjo. — Moun roum ié rcspound lou diivau Es escri soulo ma sabalo, Se lou voulus logi vous dreissarai la paie. Bourrelly. OressniloH, s. m. dressoir , étagère à vaisselle. DrcsKO, s. f. dresse, hausse, morceau de Adressa, cuir en forme de coin qui sert à régulariser la partie usée d'un talon ou d'une semelle. Drex, I s. m. castr. droit, équité , justice, Drech, \ loi. CVoir dré, drech). Dribn, 1 v. n. et act, dériver, suivre le Dériba, \ courant, quitter le rivage. — Esp. derivar. Angl- to drive. Di-îgiioiin, s. m. carillon. — (Voir drin, dinda). Urllinnso, s. f. bombance, festin, gala, Drilhatiio, danse, singerie. — Drille, singe. — E que la ncil, amai lou lendeman Nous trobo encaro aa fort de la drianso. — Es vrai que la voués de cabrit Cerqao toujour canls e drlbanso. Florel, 1860. Drillia, v. n. fuir, courir, sauter. AU. drillen, tourner, agiter. — Un matin anabo au mercat ; Per drilha bisle e bo laugeîro Abib près simple coutilhou. Bat débat, i776. Drin, ado. béar. un peu, une petite quantité, — Calmabi quin chagri qu'estouesso Dab drin de bi de Jurançou. Drin-ili*»n, Din-dan, s. m, onom, bruit, sonnerie de cloches, carillon. Drindoul, S. m. escarpolette, balançoire. Drisso, s. f. corde qui sert à élever à dres- ser une vergue ou un pavillMi. It. drizzare, dreissar. Drogo, s. f. gomme, résine, essence, ingré- dients pharmaceutiques ou chi- miques. Gr. Tfjyn, choses sèches, marc desséché. — Vcndié si drogo tan chierqne poudié. Droî, s. m. besogne, travail grossier. — Faire lou droi, laver, frotter. Drole, s. m. jeune garçon, enfant. Adj. Droite, plaisant , risible , étrange. — Dronle, Mauvais sujet. — Uno fcnno de bon dèu dins lou mémo jour, Faire bugado, pasla e faire un drole. — Droulet, petit enfant. — Drouleto, petite fille. — Casaquin, veston de femme. — \ia sièu qu'uno pauro drouleto Que pode pas te rendre urous. . . . Dronie Droumi :i V. n. béarn. dormir^ se livrer au sommeil. (Voir dourmi.) — Qui biou en pax drome en repaus. Droiidarië, s. f. force, puissance. Drudarié, Las droudariés d'amour , les preuves d'amour. Droude, Il s. m. ruisseau qui coule entre Dourde, | Brignon et Moussac, oîi il se jette dans le Gardon. AU. druden, chêne des druides. — Aquel gros moussu que planejo Sus droude que lou poulounejo, Es de Gardou l'enfan gasta, Car passo pas sans lou nisia. De Lafare, 18^0. Rad. dour, douts, eau, source. Droudeire, adj. et subst. galant, libertin. V. a. et rec. droguer, médica- Urouga, Drougueja, Drouga{Se), menter outre mesure. — Falsi- fier, altérer, abuser des drogues. Foire drouga, faire attendre. DRO — 495 — DUG Biou toujonr à l'acoustumado, E senso gaire te drouga. , . . Dourgflo, s. m. droguet étoffe grossière et à bas prix pour les villa- geois ou les montagnards. — Espèce de serge à chaîne fil ou coton et trame laine. Rad. drog, drug, mauvais infé- rieur. Urousiiisto, s. m. marchand de drogues, Droughiste , épicier, autrefois apothicaire. Angl. drugs, médicaments. Droiisiir, adj. et subst. celui qui falsifie les denrées ou les marchandises. Druuins, *. m. gamin, enfant abandonné, mauvais sujet. — Bûli m'escapa, mes un fom De droulas afiadils se bolon à mas tronssos, En cridan darré mous talous. — liicliou, coum' un droulas se fagué barrnlaire. De mai en mai dcbengué rcbricur, Per soun malur. Dupuy. Drubi, V. a. et n. ouvrir, fendre, entamer, Drouvi, découvrir, percer, creuser, écarter. Dubri, — Commencer. — S'épanouir. Esp. et liai, aprir, aprire. — Se nous fermas aquelo porto, Uno aulro bélèu se drouvira. — Mai las ! en druben la prisoun Trouvé plus dedin sei manèto Que poudro d'or de seisalelo. Dupny. — lêu souy tirons davan nioun coffre-fort, lèu lou ferme, ièu lou drouvisse ; A moun plesi ièu toque lou magot, E Irove gés de soûlas coumo ac6. Drildarié, | s. f. vigueur, abondance, opu- Drudièro, lence, bien-être, bonheur. — Franchise. Drude, adj. vigoureux, hardi, serré, fort. Druge, -~ Franc, fidèle. — Lat. durus, Drut, Terme. — ^puf, chêne. — Mousses, plantos, erbos, gazoun, Flouretos de toulo; lasmenos, Trachissien pu drudos amoun. — Sabre las gens picabo druge . Driilhë, s. m. alisier, drouiller, arbre de la fam. des Pomacées à fleurs blan- ches. — Sorbus aria. Driivit, adj. ouvert, épanoui. Durbit, (Voir drouvi, drubi, dourbi). Du, I adj. dur, ferme, rude, difficile, péni- Dur, Il ble, solide.— (Voir drude.) Lat, durus. adv. fort, violemment, beau- coup. — Mai lou benurous personnage Man'engué dur ce qu'avié dit. — Li temS soun pronn du e fai proun peno à viure. Du, Duc, - Au tems que canio lou conçu De matin mol, de vesprc du. S. m. noble, seigneur d'un duché. Lat. dux, chef. Ital. duce. — Lou duc Ogier, l'Arclievesque Turpin, Embé Richard s'en van dessous un pin. Du, Diigou, Tuquet, Chù~banu, Dubet, Duvet, Duean, Dugan, s. m. oiseau nocturne de la famille des chouettes qui a des plumes sur la tête en façon de cornes. — La femelle fait son nid dans des trous d'arbre ou de vieux édifices et y pond quatre ou cinq œufs blancs et arrondis. Strix bubo, striv scops. s. m. menues plumes des jeunes oiseaux ou duvet qui protège la peau des oiseaux aquatiques. — La première barbe d'un adoles- cent. — Efflorescence coton- neuse des fruits. Bas. lat. tufetum, tufa, typha. s. m. doyen, supérieur, plus âgé, plus ancien. — (Voir decan). — liai, decano. Lat. decanus. Dueat, s. m. ancienne pièce d'or ou d'ar- gent d'Italie à l'effigie d'un duc. Dnelho, Il s. f. douille, tuyau, partie creuse Dougo, I d'une arme , d'un instrument d'agriculture , d'un outil. — Bobèche. — [Yoirdoulho, dougo). Duga, Il V. n. regarder, badauder, bayer Bada, \\ aux corneilles , rêver. Duganel, Il s. m. petit duc, hibou commun, Duganèu, || moyen duc. — Strix atus. — Nigaud, imbécile, gobe-mouche. — Duganelo, s, f. niaise. — Chouette. DUI — 494 DUS — Entre l'enclume e lou marlèu Cau mes lou dûtes duganèa. — Un droulas rimaièjo ou rasclo loti bonyèn, Lou pé ii5 boumbour.èjo, e noslre duganèa. Devers Paris von se douna carrièro ; Plus de délai, f6u que parte deman, Conto que la fourtuno, uno bourse à la man Vendra l'attendre à la barrière. Morel, 1828. Diiirc, V. n. imp. cat. amener, introtîuire, Durre, présenter, convenir. — Lat. ducere. — Tout li duit à cau es poulil. — Ai! puescas lèu duire dias melhors. Dun, s. m. hauteur, monticule, colline. Diino, s. f, dune, colline, accumulation de sable sur les bords de la mer. — Gr. ^ovnv. Lat. dunum. — Dunkerque, église des dunes. Dimpey, [| adv. gasc. depuis, Despiey, 1 — {Yokdezumpey, desempiéi). — Dnmpcy très ans n'abiô pas escribut. — Dumpey lou mes de Mai, quand lou bel toms s'alindo Pendent siés mes dins l'ayre uno musico tindo. Jasmin, 1860. Dura, V. n. durer, continuer, persister. — Sembler long, résister. — Ital. durare. Lat. diirus, dur. — Joe que trop duro \ou pas res. — M'a dit que bouliô Qu'à sous camps cado jour anessi, E qu'ambé sous gens meissounessi, Tant que la sego durariô. J. Azaïs,1866. — Diuriots aumens bous soobeni Que bous aus pel segur nou durarets pas gayre Al jour que me caldra fini. Hellies, 1718. Durado, Il s. f. durée, cours, espace de Duranso, || temps, résistance, solidité. — La pleujo sera pas de durado. — L'amour countraria es sonven de durado. — Per azar quand ai de chagrin Sabe que soun pas de durado, Uno cansoun, un gai refrin Uemès ma rcsoun esgarado. Desanat, 1826. Dtirndttu, s. m. philaria à feuilles étroi- Daradèu, tes. (Voir oulivastre). Durai, s. m. eladj. fruits durs, sauvages, Durau, non greffés. — Durillon, caliosité. Duras, adj. sot, obtus, sournois. Durlié, s. m. gros bec, bouvreuil, pinson, Durbet, oiseaux insectivores ; fig. sot , butor. Durenço, s. f. Durance, rivière très-torren- tielle qui prend sa source au MontGenèvre, près de Briançon, et se jette dans le Rhône, au-des- sous d'Avignon. Lat. drumlia. — Lou Mislrau, lou Parlamcn e la Durcnço Soun le! très fléus de la Prouvenço. — Digas-me s'eilamoun avès uno Durenço Pleno de poi'sio e pleno de jouvenço Ounte à plesi vous refresquùs. Girard, 1862. Durençado, s. /"."crue de la Durance. Diiretat, s. f. dureté, rigueur, iosensibilité, rudesse. Diiret, s. m. jonc rude, jonc aigu. Juncus, squarrosus, acutus. Durban, s. m. meunier, barbeau, poisson de rivière. Dus, Dous, Bios, nom de nombre gasc, deux. Esp. dos. Ital. due, du Lat. duo. Gr. Sva, — Présente d'uno man amigo Dus brigals de sa cambaligo. Jasmin. — Sies mandat pel boun Dius al daban de mous passes, Urous e réjouit t'alandi lous dous brasses. Mir.,1870. D'us, I adj. plur. les uns, d'aucuns, quel- D'uns, \ quesuns. — D'as ou dich que ploura tout lou mes. Dusco, adv. gasc. jusque, quand même. — Dusc'al gouyatou que me bado. Lat. usque. (Voir dinq, dinco.) E, cinquième lettre de l'Alphabet et la deu- xième des voyelles, a plusieurs sons distincts et diverses into- nations qui varient selon les lieux, et qu'il faut écouter alten- tivementpourles bien distinguer; leur usage vaut donc mieux que toute démonstration. — Sa forme dérive de l'epsilon grec, c'est l'é plus ou moins aigu; tandis que i'êta répond à l'è ouvert ou grave, ou légèrement aspiré. L'e muet français ayant le son eu n'existe pas dans nos idiomes . méridionaux. L'e doux ou demi muet est la terminaison masculine d'un grand nombre de mots comme reloge , pienche , aire , enfle ; tandis que la terminaison fémi- nine est figurée par a ou plus généralement par o doux. Cepen- dant dans le Béarn, à cause du voisinage du Basque sans doute, l'e doux ou demi muet sert pour la terminaison de beaucoup de mots féminins. L'è ouvert ou grave se pro- nonce dans légo , lieue ; canèu , roseau ; coutèlo, narcisse, com- me le second è de évoque ; il n'est jamais aussi ouvert que dans accès, succès, et il a une nuance encore intermédiaire , (ce qui répondrait à I'êta des grecs) , dans les mots suivants où il est placé entre deux voyel- les, açucM, sièucla, nièu.' Dans baten , inoucen, il sonne comme l't de malin. Cette lettre a gardé du reste plusieurs intonations graves ou adoucies, entre les voyelles fon- damentales a et i qui procèdent des langues primitives. C'est encore l'ôta grec légère- ment aspiré qu'on entend dans Ugo envie, pègo poix. La lettre E avait, dit-on, à Rome quatre intonnalions diffé- rentes, selon qu'on la prononçait plus ou moins longue ou plus ou moins ouverte, au point de se confondre quelquefois avec l'I ; on a môme trouvé des inscrip- tions portant ORNA VET, pour E — 496 ORNAVIT , NAVEBVS pour NAVIBVS. Noas voyons enfin que dans l'anglais cette lettre à tantôt le son de A et tantôt celui de I, et que Yh aspirée ou euphonique n'est autre que l'êta des grecs. E, prép. V. l. en, dans, avec, (sans mouve- ment.) Esp. en, Lat. en. II. in. Gr. iK — Uèi e pax douma e guerro. — Ténia u baslo e sa ma. E, 0 conj. copulative, et, aussi, avec, Ei, Esp, et. II. et, Lat. et Gr. «. — Ay ! ay ! noubeyré jou jamai L'ouro que tan e tan me trigo. — E que bragardamen suslengo A Bel-tal d'esprit o de lengo. — Qu'en bons demoron neyl e jour, La bculal, la gracio e l'amour. Goudouli. E, Eh, Ebaciin, Evacua, tnterj, de surprise, de doute, d'interro- gation, d'admiration. — E, do que me dises aqni. — Coumo hou trouvas ch. — Dau dounc, o se bos souna, souno. V. a. et n. évacuer, vider, faire sortir, rendre par le haut ou par le bas. ad/, abasourdi, ébahi, étonné. Ebnlnuzit, Emblauzit, Ebaugcli, s. m. évangile. — Prière pour un mort. — Fasqueren dire un ebangeli. Ebnrba, v. a. rogner, couper les barbes. Ebé, interj. de surprise ou d'interrogation. Ebela (S'), v, rec. bas lim. s'éclaircir, se rasséréner. Ebeliic, s. m. v. l. rayon, éclat, étincelle. Ebeiii8to, s. m. ébéniste, ouvrier qui fait des meubles en ébèno ou autres bois précieux. Eberclin, v. a. bas lim. ébrêcher, fausser. (Voir berça, breca.J Eberla, v. a. bas lim, égueuler, fendre, casser. ECH Ebizd (S'), V, rec, bas lim. se gercer. — Mous pouls soun toutis ébijats. Ebloui, I V. n. et act. éblouir, frapper les Emblausi, \ yeux ou l'imagination, étonner, aveugler, séduire. — Roussignoulel, diguet, paurolat es pas bici, Do mous brilbants soulels al segur l'esbloussi, Que debendriôs, paurot, se m'entendios canla. Mir., 1870. Eboiil, Il S. m. hièble, petit sureau pl.fam. Eule, I des Caprifoliacées à fleurs blan- ches. — Sambucus ebulus, — Autres noms eboric, jiulets, eusse, Ebourassa, Il v. a. bas. lim, battre, traî- Ebourissa, || ner, rouler, faire sortir la poussière. Ebouraesado, s. f. roulée, secousse. Ebraic, 1] adj. héhraïque, ce qui concerne Judiou, Il la religion juive. Ebraiica, v. a. bas lim. ébrancher, Esbranca, émonder, couper les branches Esbrouta, d'un arbre, diminuer, rogner. ËbrasioEiIa, v. a, bas lim. remuer la cen- dre, tisonner. Ebriac, Embriai, adj. ivre, pris de vin,, qui a perdu la raison. — De moust lou tourdre ebriac, jout la souco trahlolo, Vo la peloufo al bec, do branco on branco volo, D'aquel auzelflnet. Ions cassaires gourmans Soun, tout lou long deljourdins las vignos errans. Peyrotj 1778. Ebrictat, s. /". ivresse, soûlerie. — Trans- port de joie. Ecïi, s. m. gasc. essieu de chariot, axe. Eclinbarta, v. a. écharper, tailler en Eschabarta, pièces , briser , fracasser , Echalabra, pourfendre. — Dins lei camis estrets n'eichabarlavian cauquis uns. Echaoïiousta, v.a. gasc, faire sécher, aérer. Ecliantilliouii, Echantihoun, s. m. échantillon, petit fragment, morceau cou- pé dans un coin pour faire juger delà qualité d'une marchandise. Gr, " Ktisûai, du coin. Preste à vous n'en donna l'eichantiboun. ECH — 497 — EIC Eelinnio, Eissame, Ecirvolat, Ecervelat, s. m. gasc. essaim d'abeilles, multitude d'autres insectes. adj. bas lim. étourdi, ôcervelé, léger. Eco, s. m. répétition d'un son, retentisse- ment de la voix. — Sas cansous que redis l'éci!) Jel besinalge, E que l'alo tlel lien porto jusqu'al bilalge. Ecaiitiiroiiii, 5. m. cachette, réduit, sou- pirail. Eenolli, ^ s. m. écueil, rocher, banc de Estèu, Il sable, obstacle sous l'eau. Port, escolho. liai, scoglio. Edifle», Il V. a. édifier, bâtir, construire. Edifia, || élever. — Inspirer la vertu, la piété. Cau se mariiio ou edinco, Sa propro bourso purifico. Editeur, 1 s. m. éditeur, celui qui publie Edilur, Il un ou plusieurs ouvrages litté- raires. — Libraire qui fait im- primer h son compte les ouvra- ges de divers auteurs. Lat. edere, faire sortir, mettre au jour. Edueat, adj. dirigé, élevé, éduqué. Efan, s. m. enfant, petit garçon. Effan, Lat. infans, qui ne parle pas. autr. nom. efon, enfan. Mes, sans canou, sans lambour, sans trompËlo, Tapla grandis l'efan del pnpie al brés. Jasmin. Efla» Il V, a. et n. enfler, gonûer. — Grossir, Ufla, Il augmenter. Ëflalat, adj. effilé, allongé, développé. EfTrei, | s. m. v. l. effroi, terreur, grande Efretx, I peur. EfrevulK, s. m. v. l. faible, malade, débile. s. m. gardien des chevaux, des juments. — Quand l'egassié fleulo Prenon lou galop. Egaasié, Gardian, Egatado, s. f. troupe de juments, de che- vaux au pâturage. Lat. equa, jument. Esp. yeguada, Port, equada. — Es la pus bello egalado Qu'aguen dins lous envirouns. Gieizes, 1875. — S'en passan l'abés infourmal, Qu'amb'uno egatado noubelo Un maquignoun es arribal. J. Azaïs, 48S8. Egnu, adj. égal, pareil, semblable. Eftlaia (S'), |j v. rec. prov. s'étonner, s'ef- Egleja {S'), \\ frayer, crier comme un aigle. Egio, s. f. aigle. - (Voir aïgle.) Ego, s, f. jument, cavale. — Esp. yegua. .— Las rcboumbos, las clapardos, Menon un sagan d'infer. Car las egossoDngalhardos Forço mai qu'aquesi' ivcr. E. Gleizes, 1873. adj. et subsl. humide, aqueux, orageux. Montagne de ce nom. Egoiital, Aigaleje, EgounI, Aigoual, — Quand eulai de l'Egoual se fai l'escuresino. 5. m. écope de batelier, pelle creuse pour rejeter l'eau. Ei, Il Ire pers. du sing. de l'indic. prés, du Ai. I verbe avoir, j'ai. — Bezi la prado oun saulicabi ; Bezi l'ilhot oun broucalhabi, Oun ei plourat, oun ei rigut. Jasmin. El, Il est souvent employé au commencement Es, des mois au lieu de ««privatif, pour indiquer l'extraction, la sépara- tion, ou pour en, in, dans. Eiliaiica (S'), v. rec. s'égayer, rire à gorge déployée. Eibloua, v, a, bas lim. écaler, dépouiller. Eiblozir, v. a. v. l. éblouir, fasciner. Eiboullia, v. a. bas lim. éventrer, écraser, aplatir. — V. fr. esbouler. Bas. lat, sboellare. EibiiHcaire, s. m. émondeur, élagueur. Eîça, adv. ici, de ce côté, tout près. Eiçanioun, adv. là-haut , en haut. Eieann (S'), || v. rec, s'éreinter, se fali- Escana (S'), || guer. — II. scannare, 83 EIC — 498 — EIG — S'enanavon vendre lour ane, De p6u que lour beilio s'eicaue A forço d'ovei marcha. FoucauO, 1815. Eicanipi, s. m. fuite, prétexte, échappa- toire. Eiçavaii, ado. en bas, ici bas, sur la terre. — Que ta voulouula se fague Eiçàvau coumo eilàmoun ; Que ta graci iuci nous Irague Lou jjan d'ounl aven besoun. Eicebra, v. a. bas. Itm. déchirer, partager. — Ero eicebral en quatre gran pailèu, Elcegat, adj. aveuglé. ~ Bip. ciego. Eicouasounat, adj. bas. lim. divisé, brisé. — Mai la tcrro, bien remuclado, bien fino, bien eicoussounado. Eicliabcnca, v. a. bas lim. ébrancher , émonder, ététer. Eicharquia, v. a. bas lim. effondrer, déplacer la terre. EicliarrabuBcla, v. a. bèarn. brûler, fou- droyer, incendier. Eieliarragiia, v. a. bas lim. éparpiller le foin. Eicliavel, s. m. bas /tm. écheveau, flotte de laine ou de colon. Eicliioiila, Il V. n. bas lim. siffler, pousser Sioula, Il un cri, glapir. Eichuga, Il v. a. essuyer, ôler l'eau, l'humi- Eissiiga, \\ dite, sécher, frotter. Eidraca (S'), v. rec. s'essuyer, se sécher. — Pièi lonto trempe e bianco d'escumo S'enanavo eidraca au bon souleu. Eiciinla, v. a. bas. lim. verser, vider, Escmla, mesurer. ~ Placer, dépenser. — Counto deijà din sa pensado L'argen de soun loupi de là, D'ovanço l'oviô tout eicunla. Foueaud. -^ Esp. escudilla. Ital. scodelta, écuelle. Eiei, adv. ici, en ce lieu. — Aici-bas, Eicilo, sur terre. — Dins cauqui jour d'eici n'auras pas tan a'«len. Eiçù, pron. démonst, ceci, cette chose. — No se voldree à ezo counûza li Rel pagan. s. m. prov. dévidoir. (Voir escagnaire). Eirhaii, Escau, Eiaoïira (S'), couler, passer fleur, tomber en poussière. Eigadié, s. m. jardinier, maraîcher, ouvrier qui arrose. Eigadlero, Il s. f. cruche, arrosoir,aiguière, Aigadièro, \\ — Rigole, canal, gouttière. — Très cigadiiiro à l'escussoun De vosiro eigalouso vilelo. Dien lou cas que lei gargassoun Li fan d'aigo ben frescoulelo. Eigagno, Aigagno, s. f. rosée du matin, brouillard de la nuit, bruine. Eigagnous, adj. humide, imbibé de rosée. Eigau, Il s. m. canal, rigole, aqueduc. — Agau, (Voir porto-aigo). — L'espelaclous eigau Lou porto-aigo senso egaa ■ Sus l'estang do Barbcgau Marcho que fai gau. Slistral, 1867. Eiglari, Il s. m. alerte, alarme, désastre, Esglari, | accident, peur, Eiglavas, s. m. torrent, terrain raviné. — Per l'eiglavas i'a gôs d'enclauso. EigraR, s. m. verjus. — (Voir agras). Eigreja, 1 u. a. et rec. mouvoir, remuer, Aigreja, soulever, vaciller.— Se remuer, Eigreja{S'),\ se soulever, s'agiter. — A vosti ped, dins soun lié blanc. Aves vist s'cigreja lou Rhose As premiés fiocs dau jour tout rose. Arnavielle, 1808. Eigreto, s. f. oseille commune. — (Voir aigreto). Eigiin (S'), V. rec. bas lim. s'agencer , S'azenga, s'arranger, s'ajuster, séparer. — Lat. œquare. Esp, eguar , égaliser. — Ei s'eigué bé de canco modo, Qu'auriô di qu'ei fogiô la rodo. Tan lou drôle ero eibonrifa. Foueaud . Eiguié, Il s, m. évier, large pierre Je cui- Aiguèro, || sine creusée en bassin. — Coumo soun urous li gen de Marsiho, Lavon sa bugado au irau de l'eigoié, £ la fan seca dessus la grasiho. Arin. prouv, 1871. ^ EIG Eigiiièro, s. f. cruche, carafe, aiguière. — Esclapo loun eiguièro Qu'engeiidro de grapau : Avalo aquéu madèro Que garis de tout maa. A. P. Eiiioro, adv. héarn. dehors, au loin, lËilalin, ado. là-bas, là dedans. — Eilalin, vers li Dardanelo lèu m'en vau emé li vesséu . Aubancl. — Un jour qu'entendet cauque trin Vûugué se tira d'eilalin. Tandon, 1810. Eilnmoiind'au, adv. en haut, au ciel. — Vourriôu i'ana per plus langui, EilamounJ'aa veire moun fraiie. Einie, | s. m.prov. idée, raison, apprécia- Jme, Il tion, intention, volonté, intelligence. Lat. anxmus, jugement, raison. — Reii que de pradarié flourido, bourdado de platano, onte es- calon de Ireios à bel eime. — Quand sus moun bras ta man se pauso, Dcdin moun eime, toulo causo Sus locop se retrai. Einiendo, s. f. gasc, amende, peine pécu- niaire. Eiiuino, s. f. boisseau, ancienne mesure de capacité. — Perqué voule teni loa lame soûl l'eimino ! Lou soulèu es pas fa per vira dins l'oumbrino. ^Eipouti, (I V. a. écraser, briser, aplatir. uti, Il V. a. i, I ispouti, A la premiàiro taquetado s'espQUtigué . îiretage, s. m, héritage, succession. iirau, iiràu, m Eisa, iizad, Ïadj. et subst. lieu aéré, élevé. — Cour, aire, place. — Un viei jau Din l'eirau Tan gratet Que Iroubct Un dioman. adj. aisé, facile, commode. Pamens, quand vese Margarido, lèu cerque perqu'cs tan poulido. Mai, de lou dire es gaire eisa. ^Eiaadaiaeii, Kizamen, adv. aisément, commodé- ment, facilement. — 499 — EIS — Lei pinlre eisadomen fan do pouli tablèn, Quand sabon coumo ièu maneji lou pincèa. La Palis. — La jonvo eizamen se couifé D'aTiouroasà loungo crinièiro. Ei«isae, j. m. partage, séparation. — (Voir cissaga). Eiasado, s. f. houe, pioche, marre, outils Eissadoun, de jardinier, de vigneron. Eissasage, 0 s. m. herbes, plantes aquali- Sagneto, \\ ques, massette d'eau, ruba- nier, etc. — En cas de trouva d'eissagage La fouchouiro anaïe pas mau Dins Ici rouséu, à l'abourdago Pouden enfiela de pougau. Desanat, 1828. Eissaui, s. m. essaim, colonie d'abeilles Issam, U sortant d'une ruche. — liai, sciame. Port, enxame, Esp, enjambre.— De eissir, issir, sortir. — Lou lendeman que beniguèron La pauro imairo e souu enfant, Li vent de l'aubo i'adugaèron D'abiho bloundo un jouine eissam. Canonge. V. n. essaimer produire ou sor- tir en essaim, abonder. Fr. cent, essimer, Cat. axamena. V. a. essarter, défricher. — Greffer, enter. V. a. essangerlelinge,le laver avant la lessive. Eissanta, Eissamena, Eissarta, Insarta, Eisaauga, Eissaga, Eissaugo, s. f. filet de pêche que l'on traino sur les bas fonds. Gr. moiyùi introduire «-«y))»;), seine, poche. — Rebalaren l'eissaugo lou matin. Ei««aura, v. a. essorer, exposer à l'air, au vent, — Lat. aura, vent. Eissaureto, s. f. immorlelle jaune pi. Immourlelo, fam. des Composées, dont on fait les couronnes des tom- beaux — Helichrysum orientale. Eisscga, V. a. couper, faucher, partager. Eiaseudol, s. m. v. l. latte, volige. Eisaernieii, Eicharmen, s. m. sarment, fagot. EIS — 500 — EIZ Ei«ieroe, Il s. m. vent de mer, vent du sud- Eiss$rot, est, vent d'Afrique, sirocco. Gr. riifii, dessécher. — De l'eisserot c de l'adret, à perlo de visto, n'es que colo, mourre, coum- bo e vau. Elaservo, s. f. fortune, hasard, providence, à la garde de Dieu, au gré du vent. — Conrrissian à la bello eisscrvo. — Parligué d'Avignoun à la bello eisservo. Eissnllia, 1 v. n. casser des œufs pour les Insalla, \ faire frire dans la poêle, po- cher des œufs. Eiiaaniena, v. a. éparpiller, répandre. Elssariailo, s. f, broussailles, ronces, lande. Eissarioun, s. m. cabas, oianne de bât. Eisaeja, | v. n. se plaindre, geindre, gé- Aisseja, | inir, soupirer, — De repaa jamai uno brigo Eissejon senso roupiha. Maurel. Eisliorbo, v. a. sarcler, ôter les herbes. EIflgincn, V, a. partager, séparer, diviser en deux ou plusieurs parts. Ei(i«ir, I V. n. v. l. sortir, saillir, sourdre, Yssir, Il provenir. — Part, eissen, sortant, EiHMourbat, adj. ravi, transporté. Eîfiiiourda, Ensourda, Issourda, ÈiSHop, Esclafidou, Petadou, V. a. et n. assourdir, étour- dir, fatiguer l'ouie; irriter. s. m. canonnière, petit cylindre en bois creux dans lequel on chasse, au moyen de l'air com- primé, des petites balles d'étoupe ou de papier mâché. EiMsours, Il s. m. petite source qui sort Surgen, || de terre ou des rochers après une forte pluie, de eissir, sortir. Eisaucli, adj, v. l, sec, essuyé. EisHueliino, s. f. sécheresse, manque de pluie. — Sabès que Russan e Conlias eroa desoala Per l'eissucbino. Eissugn, V. a. et rec. essuyer, ôter l'eau, Eissuja, la sueur, les larmes, la pous- S'issuga, sière. Esp. enjugar, Ital. asciugare. — E moun Gros-Jan do s'entourna Oprei vei eissuja soun na. Foucaud. Eissugnn, s. m. claie, séchoir, étendage. EjaMiirl, V. a, bas. lim. presser, serrer, Eissaura, épreindre, tordre, faire sécher. Lttt, exaurire, dessécher. — Aprei ovei eissuri moun lelou Me laisse à l'abaadou. adv. bas lim. autant , pareillement , en proportion, adv. gasc. ainsi, de celte manière. EI«a, Eitan, Eital, Atal, Eitancho, Estancho, s. f. bas lim. étang , réser- voir, vivier. — Lat. stanca, barrage. — Oun l'argen n'cro pas pu clar Que lou crislau d'oquelo eilancho. Foocaud. Eîtob^, adv. castr, aussi bien, de même. Eitoiillio, Il s. f. éteule, chaume qui reste Rastouble, || après la moisson. — Rom. eslobla. V. fr. esteule. — Un lou magre coumo un pi Que travessab' un eiloulio. Eitreeh, Estnitf adj. étroit, resserré, borné. — liai, slretto. Esp. estrecho. Port, estreito. Eîtrilia, V. a. bas lim. fatiguer, poursui- Triba, vre, harceler. — User, fouler. — L'uno 0 souen d'eilriba loi poulo dou vilago, L'autre gamo cauque froumage. Foucaud. •— Gr. rfiZa, broyer, fatiguer. Eizinn (S), ». rec, bas lim. se mettre à S'aizina, l'aise , s'arranger commodé- ment, se bien placer. — Onei per nou, dema per vaulri, Eizinen nou loui, entre naulri. EiKiiio, Aizino, s. f. ustensile de capacité en usage à la cuisine ou au cellier, vase, meuble, panier, futaille. — Marido eizino, mauvais sujet. — Prcsta soun eizino, se prosti- tuer. EJO bOi — EMB EJonent , aâj. v. l. jonché , couvert de joncs, El, Il pronon. sing. et art. lui, il. Eu, J — Lat. ille. Esp. el. Jtal. egîi, — Fém. elo. Plur. es, di. — La Nymfo ero aqui daban el. — Non poudiô dins soun fran lengaigc, Parla que d'el à soun bilalge. Jasmin. El, », m. œil , organe de la vue, — loi. Bourgeon, greffe. — Ouverture pra- Uiilh, liquée dans divers outils ou appa- reils, Ital. occhio. Esp. ojo. Port. olho. — Elhou, joli ou petit œil, — Tallio fino, torp dret, pel blanco, nègre piel E i'el blu, blu de ciel. — De mounlagnos d'aigo se truquon, Tout s'amalis dins un clin d'el. — Déjà lou ban cerqua dels els. Jasmin. — Fa I'el aisse, faire mauvais visage. Slaiirlt, adj. Iroué, percillé, vermoulu. Slounl, pron.gasc. lequel, celui qui, Slegl, V. a. choisir, élire, nommer. Lat. eligere. île!, I. m. choix, élection. SlI, t. m. lis blanc. — (VoiriVK, yle). Eliou, j s, m. éclair, dégagCinent d'électri- Ihau, cité, éclat subit lancé du sein des Iglau, I nuages et précédant le bruit du tonnerre. — Ftg. inspiration, transport soudain, — Gr. tiMnoi, briller. — Voir Housse.) — L'ellou briho, au mitan d'aquelo escuresino, E s'ausis versLirou l'aurasso que brounzino. lioiisRa, Il V. n. faire des éclairs. ILioussa, l (Voir lampa, yaussaj. lioussa (S'), V. rec. s'éclipser, disparaître, liiie, s. m. casque à visière, heaume, — Entablement, couronnement. Ital. eltno. Esp. yelmo. Barque, esquif. — Cil gonfanon sur les heltnes lur pendent, — Resconlron sas Ion borun elmo salbadou. Hlsaniens, iissamens. adv. V. l. ensemble, pareille- ment, de même. — Eron veslit enseraent conmo porcs. Elae, I s. m. v. l. chêne vert, chêne yeuse, Euse, Il quercus ilex, Elvo, s. f. pin, pignon, Eiii, conj. avec, — (Voir am, amh). Emé, em, en préf. dans, avec. Eni»i, I adv. encore que, même, aussi, Amai, \ autant. — Si porlon cncà miès que vous emai que iôu. Eninlli, ;. m. émail, matière fusible et Estnalt, colorée, vernis minéral. Esmaut, Ital. smalto. Esp. esmalto. AU. schmelzen, fondre. Emana, v. n. émaner, s'échapper, sortir, couler, dériver. — Aller avec. Emancipa (S'j, v. rec. s'émanciper, se donner pleine liberté, sortir des bornes. — A vint ans me prengué la fantisié do m'émancipa e d'ana veire de péliis nouvel. Enianit, adj. bas lim. éveillé, gaillard, sub- til. — (Voir s'anissa.) Emliabouehina, Embabouina, Embabouti, V. a. enjôler, cajoler, empaumer , amuser , faire une mine de ba- bouin, de fourbe, de tartufe, se grimer, jeter de la poudre aux yeux. Esp. embaucar , embebe- cer. — Per malur Dieu la fagué bello. Chascun n'ero embabouinat. Emb-neo, adv. avec cela, comme cela, Enibacouna, v. a. et n. saler, dépecer,— Parfumer répandre une odeur saine ou appétissante, Enibadoiiea, v. a. appliquer le tranchant de la faucille dans son fourreau. Ety. bad-occa, fente béante. Ënibadouqiiit, adj. béarn. niais, badaud. Esp. badomia. ineptie. Embavanau, adv. béarn. en vain. EmbasoM» (S'), v. rec. se livrer à la dé- bauche, s'adonner aux filles libres. EMB Enibabiola, Embabouina, Embaïsca, V. a, empaumer, conter des histoires, feindre, enjôler, mentir. — 502 — EMB rasser. — Donner le bras des deux côtés. — 0 que fulat, mestre Reynaril L'embabiolavo qu'ero tarJ. Esp. embelecar, tromper. Eiitbalasos, Il s. f. plur. sac de bât ouvert Embaissels, des deux côtés pour charrier Ensarrios, || des denrées ; peau de bouc, outre. Esp. alforjas. EmbaUao, s. f. rabais, déduction, tare, bonification, escompte. — l'aven laiil d'eaibaisso. — Tournure, biais, affaire. — Eici loo pai pren l'embaisso men duro. — Vai couneisse ben toun cmbaisso. Embnia, | v. a. et rec. empaqueter, embal- S'embala, y 1er, plier, serrer les marchandi- ses. .- Avaler, dévorer. — Mon- ter en voilure, partir. Gr. iftixWoi, mettre dans. — E de la façoun qu'embalavon Aurias jura qu'escamoutavon . £nibaladuuiro,5. f. et adj. grosse aiguille recourbée des emballeurs. Enibalage, s. m. emballage, toile, carton, papier. — Action d'emballer. Embalaire, ». m. emballeur, fig. hâbleur, discoureur, fanfaron. Eiiibnlanai, v. a. et rec. éblouir, étonner, S'embalausi, charmer , troubler . S'effrayer, s'effaroucher, s'éton- ner. — Esp, embelesar. — Embalausi la seguiguère Près d'uno clarinelo font ; Poulido drolo, ié diguèrc En passant la man sus moun front, Siès-ti de la raço inferiialo ? Gaussen, 1875. — Conmo s'embalausis la bicho pel bouscalge. Quand le soun del cournet dins l'aurellioli bat. Goudouli. Enibaliin, s. m. volume, effet, 'embarras. Embanasta, | v. a. et n. et rec. placer les S'embanasta, \\ paniers ou les comportes des deux côtés du bât. — Rem- plir des corbeilles. — Faire porter son fardeau. — S'embar- Embandi, S'embandi, V. a. et rec. chasser, renvoyer, poursuivre, mettre dehors. — Se déchaîner, faire irruption. — A chaquo fès que la tempeslo Dins lis Aliscamp s'enibandis. Canonge, 1867. — Embandis me loun chin se gagnes pas loun pan ; Eiubana, v. a. encorner, saisir ou blesser avec les cornes. — Lou biou lou vai embana. Enibanaiiteii, s. m. v. l. courtine, che- vaux de frise, mur de défense, terme de fortification. Enibarata, v. a. et rec. tromper, se S'embarata, débarrasser d'une mauvaise marchandise, s'attraper, s'em- barrasser. Enibarba, v. n, prendre racine, pousser. Einbarcauien, s. m. action d'embarquer, ou de s'embarquer. V. a. et rec. embarquer des marchandises, des troupes, engager quelqu'un dans une affaire. — S'engager, entre- prendre une opération douteuse ou véreuse. — lèu sabe proun ce que farai ; Em'un bèu jour m'embarcarai, M'en anarai devers Marselho E n'en pensarai plus an' elho. Gant. Dauf., 1870. Einbarcavsa (S'), 1 v.rec. s'embarrasser, S'embarga, \ s'empêtrer, se nuire. Enibarda, Il v. a. mettre le bât sur une Embar donna, y bête de somme, surcharger. — Sies res qu'un miol embardounal. Embardassa, mettre le bât sur une bête de somme. Enibarganien, s. m. empêchement, oppo- sition , embarras, embargo. Enibarliiga, v. a. éblouir, offusquer, don- ner la berlue. Embarca, S'embarca, Enibarna, Enmasca, V. a. jeter un sort, berner, se moquer, enlacer, entortiller. Euibarragiia (S') S'embarra, EMB — Enclore, parquer, enfermer. — Gr. iaputa, fatiguer. Eiiiliarnlssn, v. a. enduire, couvrir de vernis. Enibarrn, Il v. a. elrec. enfermer, serrer, S'embara, \\ mettre ea claies, en barre. — S'enfermer, s'embarrasser dans un défilé , dans une impasse , dans les barres. — Sentis l'embarra, le renfermé, le moisi. — Sa lengo cMns l'cslui jatnai n'es cmbarrado. — Me parlés pas di gens de vilo, Soun embarra dins nn loumbèu, E la mort n'en sègo de milo Qu'an pas vis leva lou soulèu. V, rec. s'enclore , s'entourer de haies , s'enfourner , s'emprisonner , s'embarrer, mettre une barre pour frein. Embarras, s. m. obstacle, empêchement, Empaches, grossesse. — Fig. forfanterie, vanterie , étalage, grands airs, prétentions. — Perqnè m'as prouvouca en fasen d'embarras. Espère qu'à loun tour de suilo respoundras. Enibaugna, Il v. a. contrefaire, se moquer Engaugna, \\ de quelqu'un, ridiculiser, singer.— Degaugno, laid visage. Eiiibaugnado, s. f. ressemblance, imita- tion, singerie. — l'an devisia do gnieu, sus un lambèu de grés. L'embaugnado d'un personnage. Qu'à sa deguèino, à soun coursage An prés pcr uno fado,e se soun pas troumpa. Félix, 1870. Embarre, s. m. héarn. étable,parc à brebis. Eiubarrla, v. a. entourer de murailles. Enibartasaa, \Emhomssouna, 'imbarragna, Enibassia, Eissaga, Enibaata, Embardattat V. a. entourer de ronces un jeune tronc d'arbre pour le garantir des atteintes des enfants ou des animaux. — En- clore un champ de haies ou de ronces. V. a. béarn. essanger le linge, le mettre à tremper. V. a. bâter un mulet, un âne, Gr, itttrul^ai. — b03 — EMB — Part pas jamai Ion jour qu'embasto. Enibastn (S'), v. rec. se charger d'une dette de jeu, endosser une perte, jouer pour se racquitter. Enibastnge, s. m. chargement, faix, perte au jeu. — Quand l'embastage es fa, la bono beslio escalo, Arribatstouli dous sus l'aubre désira, Nosle cacalausoun pauso ben plan soun viage. Einbastoiinn, adj. armé d'un bâton. Embat, Il 5. m. lieu bas, écarté, obscur. Embaisso, | — Lieu d'aisance, commodité. Eiiibntage, s. m. garniture, application, renfort. Embatre, v. a. attaquer, battre, harceler, attraper, surprendre. — Garnir, renforcer, chausser. Enibattre (3'), v. rec. s'ébattre, se divertir. Eiubatuiiia, v. a. boucher, garnir, ren- forcer, cimenter, jointer. Eiiibauelia, v. a. enrôler des soldats, recruter, engager des ouvriers, promettre, séduire. Esp. embaucar. Enibaudit, adj. yasc. réjoui, joyeux. Embauma , v. n. et act. embaumer, sen- Embaima, tir bon, répandre une odeur Embaussema, agréable. — Conserver un corps mort au moyen des substances aromati- ques, résineuses ou chimiques,. — (Voir empegounta). — Cau lou mai sentis, lou mai s'embaimo. — Roumaniéu, ferigoulo espi que s'espandisson, Creisson sus Cancabéu, l'enjbaicaon, l'embelisson. Tavan, 18B7. — Ai las ! la roso embanmo e poun, Li doutour an soun amaresso ; La luno de mèu duro proun. Mai perfés finis en tristesso. Gleize, 1869. Embauma (S'), Il v. rec. se terrer , se S'embartassa, \\ cacher, se tapir, se ren- coigner. — Avié bèu calouneja, courre. Sa rescoundre, s'embartassa, Lou chin l'abandounavo pas, E l'avié toujonr près dau mourre. A. Tandon, i812. EMB _ 504- — EMB Enibaurn, | v. a. effrayer, effaroucher, Enjauri, | étonner, surprendre. — Aco noun me il6u ni m'embauio, — Aqueste s'cmbauro pas. Irai soun basloun. Emhë, Il conj. avec, ensemble. Gr, «/*«. Ambé, Il Lat. amho, tous deux. (Voir emi.) — Emb'el, avec lui. s. m. envers, opposé, contraire. Eiiibeoh, Rêves, — Tout anabo à l'embech. Emlieflnt, || arf/. jo.ic. difforme, contrefait, Embehit, || lippu, bouche de travers. Jtal. beffevoîe. Enibegu, Embegurat, adj. desséché, pénétré, revêtu, imbu, imbibé, avalé. — S'éWbo en pan de sucre un antique casiel, Embegurat do gibre e mastics t de gel, AI tour d'aquelo masso on bei quatre guérites. Que lous vents lous pu fols an causit per lour gilos. Pejrot, 1772. Emlieguina (S'), S'embarreiina, V. rec. s'embéguiner, s'entêter, se coiffer d'une opinion, d'une personne ; être séduit, amouraché, — Se laitsiïron couifa amai eiobegaina, Coumo lous gens de soun vilagj. Enilieja, | v. a, et n. envier, jalouser, dési- Enveja, jj rer. Béarn. embêta. — Pa embejetos, tenter. Eiubejo, ». f. gasc. jalousie, envie, désir, Envtjo, besoin, volonté, aspiration. Cat. enveja. Esp. envidia. liai. invidia. — Dibio s'ajada de l'embèjo que fa trouba las prousperiiats de soun bezi pus grandes que noun sounl. •— Atirié vouga passa soun envèjo. EinbeJonR, || adj, gasc. envieux, jaloux. Embtïous, I — Apey, len del brut de l'embèjo, Fai co que fasen touts, lous els ouberls, sanncjo. Jasmin. — Que l'embejous nous fagae plaço. Enibeli, Embel%[S), V. a. et rec. orner, rendre plus beau, enjoliver. — S'embellir. — L'art se l'és surpassa per lou miès embeli. TroY« que ton vergié es l'un dei pai pouli. — Embeli p3r li flous e per gento v Emberluga, \\ suadé, empaumé, aveu- glé. Eiuberlificoiita, adj. embarrassé, entor- tillé, gêné. Eniberlusa, || v. a. éblouir, tromper, Emblauxi, || aveugler, empaumer. — Etonner. Eiiibesaa, Embersa, Envessa, V. a. verser, renverser, épan- cher, répandre. — Troubler. — Transposer. Embèure, v. a. et rec. plisser, faire S'embèure, froncer une étoffe. — Se con- sommer, s'évaporer» s'incorpo- rer, s'imbiber, tremper. . — Fa embèurs la telo touto la nuèi. Esp* embtber. lU imbtvert. EMB — En vegnen aquelo ancelliho Qu'emberlugo, lalomen briho, Lou linot es tout estaunat. V. a. obscurcir, assombrir. — Salir, noircir. Enibernifta, Embrena, Emberniasa, Il v. a. vernir, enduire, polir. Vernissa, || Ital. invernicare. Esp. em- barnizar. Port, envernizar. (Voir éerm's.) Eniberriigat, adj. rugueux^ raboteux, gar- ni de glandes ou de verrues. Enihers, adj. envers, opposé. (Voir embech.) Enibertoulhat, adj. entortillé, affublé, embarrassé. Enibesc, 1] s. m. glu, matière visqueuse pro- Visc, duite par la macération de Glut, l'écorce du houx. — (Voir besc, embescun.) Smbesca, v. a. engluer, enduire de glu, Envisca (S'), se prendre dans la glu. — Courrigué vers lou cimèu e n'en trouvd pusqué doua d'embcsca. Smbesicat, Il adj. béarn. épris, retenu, Enviscat, f englué, attaché. lEitibeiitl, v.a. entourer, cerner, assiéger. lEinbestla, 1 u. a, ennuyer, fatiguer, impor- fEtrtbetar, | tuner, être h. charge, impa- tienter, assommer. — Meslié d'embestiaduro Enibiit, V. a. gasc. envoyer, diriger, faire partir. — Lancer, jeter, ren- verser. EnibiaisHAt, adj, gasc. habile, adroit. Enibiba, v. a. imbiber, faire pénétrer, (tremper. Gr. t,uZiZcc(ai, faire entrer. Einbicioun, s. f. ambition, désir des ri- chesses, des honneurs, de gloire. — Prétention, aspiration. — L'embicioun ié fagué creire Que se vouié h segui, Pourrie fort ben l'.nrichi E ié U iraina carosso. A. Tandon, 1812. — SOS — EMB V. a. oindre, parfumer, fric- tionner, — (Voir bijoun, benjoin). V. a. rincer une futaille avec du vin, aviner une barrique. Embîgouasat, Debigoussat, pié. adj. mal ajusté, en dé- sordre, contrefait, estro- Enibijoiina, Embauma, Eniblna, Envina, Embinaata, v. a remplir de vin, tacher, saturer de vin. Embiroana, I u. a. gasc. entourer, envi- Embirouïa, | ronner, mettre autour. Eiubla, v.a.v. /. ravir, prendre, soustraire, dérober. — V.fr. embler. Bass. lat. imbulare. Ital. imbo- lare. — Lou ben do ri5s noun emblaras. _ Tols om 0 fenina que aqucsto. libre Emblara o lolra, la mauJicio de Diou sobre le cap aura. Einblado (D'), adv. d'emblée, de plein saut. — Nous fôu uno gaio salado De cicoureio e d» creissoun, Bici la trouvaren d'emblado. Eiublainia, 1] u.n. et ac<. pâlir, s'évanouir, Embhima, \\ blômir. - Epouvanter, re- procher. Emblainia (S'), v. rec. se troubler, devenir pâle. Einblanqni, j ». a. et n. blanchir, net- Emblanquezi, | loyer, approprier. — Habil- ler de blanc, rendre blanc. — Devenir blanc. Coumo de Maïos emblancados L'uno de l'autro, pla sarrados, Eniblat, adj. dérobé, volé, soustrait. Eiublawzl*, adj. ébloui, ébahi. Emboiaa, | v. a. tromper, cajoler, promel- Embouesa, f tre. — (Voir baujo, boiio. Ital. bugiart) Einboubina, Il v. a. prov.et rec. dévider, S'emboubina, | faire des bobines ou des pelotons. — Enjôler, enlacer, entortiller. — Se prendre de passion, s'aveugler. Entbouea, Apastura, Embuca, V. a. donner la pâtée, gorger, appâter. — Faire entrer dans un canal, engager. 32- EMB — 806 — EMB Eniboiifina, v. n. empiffrer, se gorger. Emboudelat, adj, sali , embrené. Eiiibouilcnanien, s. m. écroulement. Enilioudoiiticla , v. a. éclabousser. -^ Embourber, enduire d'une ma- tière épaisse. V. a. faire entrer de force , enchâsser, ajuster. — Mettre Enibouetn, Embouita, en boUe. Einbouhi, v. n. béam. bouffir, enfler. — (Voir embouti]. £inboiiissouna. Il v. a. entourer de buis- Etnbar tassa, sons, enclore un champ, Embaragna, | entourer un arbre de ronces, garnir de haies. Embonl, s. m, mélange, fils brouillés, Embroulh, mêlés. — Trouble , querelle , mêlée, bagarre. Jtal. imbroglio, fouillis, taillis. Enibonldra, adj. embarrassé, embourbé. Emboulha, v. a. emmêler, brouiller, Embouia, |j mettre de la confusion. — (Voir embroulha.) — Esp. embrollar. Ital, imbro- gliare. — Se i'èron embronlha conmo en on cabndèn, E vesien snut sois ièu la mort e lou boarrèu. — Laiisavo forgo ben, maid'afairoemboaiado. Enibouliia, Emboudena, V. a. envahir, renverser, démolir, éventrer. — Rad. boul, bouillonnement. — La causo de tout aqnel trin Ero l'oundado que mountavo, E per la porto qu'eniboulnavo Tout d'un van inlravo dedin. Félix, 1872. Enibouinadoii, s. m. remue-ménage , déroute. V. Emboiinit, adj. dégoûté , découragé, at- tristé, ennuyé, rassasié, blasé. — Senso mai m'embouni de ta cansoun doulenlo. — Allai un marri roussignôu Que m'embouuls de si roulado. — Trop Ièu fugn'emboonit de sa gran benuranso. Enibounigo, Embourigo, Embounil, Eniboiiniia, Emboulna, Embourna, cer ». m. nombril, cicatricOi nœud du cordon ombilical. — OEil d'un tubercule. — Petit tourbillon liquide. Rom. emborilh. Jtal. ombelico. Esp. ombligo. V. a. éventrer, vider un animal. — Crever, renver- ser, maltraiter. — Enfon- démolir. — La porto alor, que se drièbo emboulnado Laisso jiassa la ùIito Gardounado. DeLafare, 18i0. Entbouns, Il s. m. plur, planches de bor- Blinde, | dage, blindage, revêtement. Eiitboiir, s. m. et fém. tamis, crible en Embourdo, peau ou en crin. Enibourboussa (S'), v. rec. se cacher, s'envelopper, dissimuler. Eniboiirdlé, s. m. inarchand ou fabricant de cribles. Embourgiua (S'), V. rec. s'entortiller, s'empêtrer. Embourgna, v. a. éborgner, crever un Embornia, œil. — Enlever des bour- geons. Emboursnado, s. f. obscurité, crépus- cule. — Aveuglement. — Lei macholo, lei sacre e lei rato-penado Trevoii lou calabrun, volori dins l'erabourgnado. Gaul, 1872. EiiihoiirrlRSO (S'), Embourissat, mêler. — V. rec. s'embrouiller, s'ébouriffer , s'em- Crespu, frisé. Piels, embourrissa-bous, papilholos toumb&s! M'embau fa lou Moussu penden mièjo semmano; Tournarey dissale, adichas. Jasmin, 1858. Einboiii'i a. et rec. recevoir de Far- S'emboursa, | gent. mettre en bourse ou ma, I V. a, 1 ge en sac— S'égarer, se perdre dans des ruelles ou des impasses. — Embourso, ié diguiîre aquel fia coumpliœen. Ital. imborsare. Esp. embolsar. Embousca (S*), | v. rec. se cacher soui S'embosca, \ bois, se mettre en em- buscade. EMB _> S07 — — Li vesian embonsca au ped de la mountagno. Enibousouna (S'), v. rec. s'ébouler, s'é- crouler. (Voir s'abouzouna.) Emliouta, v. a. emplir un tonneau. Eniboutaire, s. m. entonnoir. (Voir en/bu- nil, recaitcadou, entounadou.) — E lou gousio duber autan qu'un emboutaire Lou complasen grapau lachel un cruah tan bèa Qu'uno pauro limaço intret dins soun cruvéu. Serre, 1837. V. a. soutirer du vin, le mettre en bouteilles. Emlioiiteia, Emboutelha, Embouti, adj. enflé, boursoufflé, bouffi, Embouhi, scrofuleux, lymphatique. — Renflé, bosselé, convexe. Embouti, v. a. travailler des plaques mé- talliques au marteau, les rendre concaves ou courbes. Eniboutiduro, s. f. renflement, bouffis- sure. — Emboutissage, bosse- lage. Emboutiga, Il v. a. rentrer, renfermer les Dttenfiiïra, \ marchandises qui n'ont pas été vendues. Eniboutigna, adj. rechigné, renfrogné. Enibouzena, Guignouna, adj. voué au malheur, pré- destiné , qui n'a pas de chance. — (Voir bouzèno.) Enibouzina, v. n, causer de la douleur, de la cuisson, inquiéter. Embi'aca, 1 «, a. v. l. empêcher, entraver. Embrega, \ — Embarrasser, engluer. Embraia, { v. a. enculotter un enfant , le vêtir, lui quitter le maillot. — Embralha, Enibraiaduro, s. brayage. f. agencement , em- Euibraiga (S'), Embriaiga, V. a. et rec. enivrer, s'eni- vrer , se griser , boire oitfre mesure. — Sias pas ben care. Moussu l'oste. Dis lou rusai; eici roe poste Per m'embraiga de bon parfum, Laiss\s-me fa, de que que coste Ua boD lepais de voste fum. Prunac, 1863. Enibranenmen, s. m. ramification des braaches d'un arbre. — Voie EMB de fer qui part de la ligne prin- cipale, point de départ de plu- sieurs chemins. Eiiibranda, v. a. allumer, embraser, met- tre le feu. — Exciter, exalter. Embrassa, v. a. embrasser, serrer dans les bras. — Entourer, environ- ner.— Adopter. — Faire des protestations d'amitié. — Pren- dre un état, une profession, une opinion. — Vequi per vous touts quauquis s6n!, Parlagas lous, cmbrassas-me e boun vouiagc. — Esp. embrazar. liai, imbrac- ciare, abbracciare. Embrassado, s. f. démonstration d'amitié. — Conjonction intime. — E perqué voulias m'en carga, Cargas-Ia de vostr'embrassado; Janeto un pan puléu l'aura. J. Azaïs, 1860. Einbraauro, s. f. embrasure pour tirer le canon. — Ouverture en biais ou en fausse équerre, pratiquée dans une muraille. Embreea, v. a. ébrêcher, entamer, casser, diminuer. — Ero toiyours festo à l'ouslau Lis intérés, se despenséron, Embreqneron lou capitau. Roumantlle, 188S. Embrena, v. a. salir, gâter, crotter, souil- ler. — Fig. embarrasser , im- portuner. — Infester, pulluler. — Uno monsco qu'hoa vei ven fa soun embrenado. Eiiibrevil, adj. menteur, effronté. EuibrifigadiMRo, s. f. ivresse, transport. Enibriai, n adj. gasc. ivre, pris de vint — Embriat, Passionné, en délire. Etnbrei, Il (Voir ebriac). — Le Marit dit qu'yèu souy ambriaigo E que 1« bi blous me fa mal. Goud. Embriaigo, 1 s, f. orchis h fleurs lâches. Embriago, — Orchis laxiflora. — Inule Embreigo, \ visqueuse, inula viscosa. — Lotier à cornes, lotus cornicula- tuté—' Narcisse à bouquet, plan» EMB — 808 — EMB tes qui croissent dans les prés humides et auxquelles on attri- bue la faculté enivrante. Enibrica (S'), S'embrounca, V. rec. se prendre en grippe , se brouiller , se baïr. — Broncher. Einbrig;», Il v. a. et rec. briser, rompre , S'embriga, \ assouplir. - S'aliéner, s'enga- ger, se soumettre. — Se briser, se fatiguer. — T'embrigarai Ion veire sus ti dent. _ E piéi lou baslimen, sus uuo roco alin, Fs ana s'embriga coumo un mari loupin. Bourrelly, Î870. _ Fôu s'embriga tout l'an'e trima coumo un ai. EiiibriniR, v. a. émietter , mettre en Embrenica, pièces, en petits morceaux.— Embricalha, Rompre, broyer, diviser. — Saiços fara qualques esforts, Mes.per emorenica sous forts. Les canous sount déjà là-foro. Goud. EiMbrioula, v. a. parer, orner, embellir. (Voir fcrioio, fleur du printemps.) ■Etniiriva, v. a. et rec. presser, hâter, Abriva, pousser. - Attraper, tromper. S'embriva, - Se dépêcher, s'évertuer, se hâter. ' Einlirivamen, s. m. vivacité, violence. Embroi, s. m. souci, chagrin, sollicitude. Embroulh, — Confusion, mélange, enche- vêtrement. (Voir emboul.) — l'a forço embroi dins vostis atiire . EmbrolhB, s. m. plur. petites cordes atta- chées aux voiles des navires et qui servent à les plier, à les carguer. Embrouca, 1 v. a. et n. ramer les légu- Embrounda, mineuses où pi. grimpantes Empansela, I qui ont besoin d'appui pour exposer leurs gousses ou baies au soleil, comme les pois^ les haricots, le houblon, etc. Embrouchn, v. a. embrocher, percer, Enasta, traverser, transpercer. — Esquicho, embrocho, ero lèu lest, e leis abilanls dou mares de crida encaro mali.i» Enibroulha, v. a. et rec. mêler des fils, S'embroulha, des écheveaux, embrouiller S'embouia, une affaire, une question. — Mettre le trouble, la confu- sion.— Perdre le fil du discours, des idées, bredouiller. liai, imbrogliare. w. Lou vin en touti très i'embroulho la cervcllo E se metton ensem à ié cerqua querello. — Es per trop résonna que Jausé s'embroulhavo . Eitibroiinc» (S'), lu. rec. s'entraver,. S'encranca, W broncher. — S'emboî- ter, chevaucher, rechigner. — Se mettre en colère. — Ei cros di toumbèu souvertons Sei ped tremoulent s'embrouncavon. J. Canonge, 1867. — Dedins nosli granié, quand de fès à mei pato. Ai vis de malurousque venien s'embrounca.. . La casso cro facilo, aviènqu'à lei crouca. Aubert, 1881. Enibroiincat, Embrounquit, Enibrounda, Embruca, Embrvga, Enginesta, adj. renfrogné, bourra. — Couvert, sombre, né- buleux. V. a. ramer les vers à soie, placer des rameaux de bruyères en allées où les vers doivent monter pour y filer leurs cocons. Embrousio, s. f. ambroisie, gelée aro- Ambrosi, matique, confiture divine d'une odeur délicieuse et neuf fois plus exquise que le miel de Baravon. Diverses plantes aro- matiques, fam. des Composées, portent ce nom. — La jalareio d'Embrousio Lou la burrat e blanquinous. Félix. EmbrucI, bas lim. pincer, serrer, attraper. Embruma, v. a. et rec. attraper, trom- S'embruma, per, duper, se charger de brume. Embruni, v. a. rendre brun. — Attrister, rendre sérieux, sombre. — Hou troubas estonnant, acô vous embrunis. Qu'amené que parlen, eque canlen encaro La lengo deis encian, loa leia-dous d6u nis. Gaut, 1864. EMB — 809 — EMI — Toui aro à l'emliruni s'ajoncara l'aneéu. Ami, venès, cscalen sus lou serre, Veiren dios la mar Juenr.lio espeli de veissèu. Garnicr, 1364. Embrussido, s. f. bas lim. pincée, petite quantité. — Si caucu soulomen n'ovio qu'uno embrnssido là l'eitranglario tanquetan. Foucaud. Einbruta, v.a, v. l. salir, tacher, souiller, Embruti, Itaî. brutto, imbrattare. — Cau se lauso s'em,brulis. — Risco pas d'embruli ma couiffo e raoun visage. Embu, I *. m. entonnoir, gosier. — Issue, Embut, gouffre. — Fig, ivrogne. Enfounil, \\ Esp. embudo. Port, funil. — Ital. imbuto. — Lat. imbuere, absorber. — Buvié coume un embu. Enibufa (S'), s'enfler, se mettre en colère, se monter, se gonfler. Enibiiga, Il v. a. nbreuver, imbiber, faire Embegura, |j tremper, faire gonfler. Embugada, Il v. a. monter le linge à les- Asseta, | siver dans un cuvier, entiner. Embulla, J] v. a. et rec. remettre une bulle. S'embulla, \ un ordre, une lettre. — Fig. — Duper , tromper , abuser , s'attraper, faire une acquisition désavantageuse, un mauvais mariage. — S'embullô per trop voulé chausi. EinbuIIaire, 5. m. trorApeur, charlatan. — Se n'en f6u mesfisa d'aqaeleis cmbollairo Soun de bregaiian, de menaire. Que vous esmônverien Ion mounde à toat prepan. Bûurrelly, 1870. Enibu«ca<, adj. embusqué, caché dans un bois. — Esp. emboscado. algue, mousse, con- EnibuBCun, Embescun, Embouscun, Erbo di frisoun, s. m ferves. — Valisnerie en spirale, qui croît dans les fossés des bords du Rhône et dans divers canaux et cours d'eau de la Méditerranée. A l'époque de la floraison les ham- pes enroulées des fleurs femelles se déroulent et viennent flotter à la surface de l'eau où les fleurs mâles répandent sur elles leur pollen. La fécondation opérée ces hampes resserrent de nou- veau leur spire et le fruit va se développer et mûrir au fond de l'eau. — Pièi tant que pou se desfrisouno De l'embuscun que l'emprisouno. Mistral. Embiita, Il v. a. entonner, transvaser, met- Emboula, \ tre du vin en tonneau. Emë, Amé, Eiiieg, Emeig, conj. avec, ensemble. — (Voir am , ambé). adv. V. l. au milieu, parmi. — Estay emeg eis. Enieiida, Il v. a. rec. gasc. racheter , in- S'emenda, \\ demniser. — Corriger, réfor- mer. — Se dédommager , se racheter, se réformer. Emeiido, Il s. f. amende, peine pécuniaire Amenda, || imposée par voie de justice. — Sa bono clau, forlo sarraio, Braves gafous, belle muralo, Ounte un barbouïur escrivié, Emendo à cau ié pissarié. Favre . Eitiera, Esmera, V. a. nettoyer , récurer , faire briller. — Esp. esmerar, polir. Etnerbelha , v. a. étonner. castr. émerveiller , Emeril, s. m. émeri, substance minérale Esmeril, d'un brun rougeâtre et très-dure qui sert à polir et user les mé- taux et le cristal ; corindon granulaire ou ferrifère que l'on trouve dans certaines contrées. Eiueatra, v. a. bas lim. décreuser les matières textiles par une forte lessive. Emieeha, Il v. a. partager, rendre par Etniéja, || moitié. — Louga à miech, h mi-fruit. Gr. tiiit. Eininal, s, m. ancienne mesure de capacité pour les grains, les châtaignes. EMI — 510 — EMP Emiiio, II s. f. une mine, ancienne mesure Eimino, |1 arbitraire de capacité et de super- ficie. Gr. lifiim, demi-setier. Einmagresi, Emmaigri, V. n. maigrir, diminuer, mincir. — Me Irigossi quand sioi lebado, Emmaigrissi, .sioi malrassado, E rebasseji neit et jour. Enimalngat, Emmalit, Emmalicia, Eniiiialliouta, S'emmaioula, adj. irrité, courroucé, excité, envenimé, mauvais. (Voir amafô.) Il V. a. envelopper de lan- I ges, entortiller. — S'en- velopper. Eninialugat, adj. castr. meurtri, blessé. Eninianda, v. a. renvoyer, repousser, congédier, éconduire. Emniantoula, l| v. a. couvrir d'un man- Emmanlela, | teau , envelopper d'un nuage. Einmarlna; part, habitué à la mer, pré- paré à prendre la mer, tourné au vent de mer. Emmasea, | v. a. ensorceler, fasciner, Enfada, | troubler, importuner, embê- ter, ennuyer. Gr, ^imenia, Enimenuca, « v. a. émietter, diviser, Embricalha, \ rompre, briser, mettre en pièces. Emmerdouai, fart, sali, embréné. Emnierça, Semmersa, S'emmessa, V. a. et rec. employer, utili- ser. — S'occuper, s'employer, s'établir, se marier. Car por poudre à prouflt enimerça la semenço Cal d'uno règo à l'autro oubseiva la distenço. EnimouistouRi (S'), S'emmousta, vin nouveau. V. rec. se remplir de moût, boire du - S'engluer, se salir. Eiuougiit, adj. ému, troublé, agité. Empaea, v. a. castr. tasser, fouler, enfon- cer. Empach, Empait, Empeit, s. m. embarras, obstacle, em- pêchement, difficulté. Pr. cent, empige, entrave, embarras. Empaclia, Il v. a. empêcher, embarrasser, S'empacha, \\ gêner, nuire. — S'embarras- ser, se mêler. — Cau se trouvavo lou pus empacha. — S'ané mettre dins lou cervèu D'empacha per loujour la danso. — M'empachas de dourmi vesin. En cantant nn pau trop matin . Eiiiiiaclto-sarraio, Etnpachié, adj. brouillon, im- portun, fâcheux. Empaclious, j| adj. embarrassant, encom- Empachatiou, \\ brant, volumineux. — A pôno à tirassa soun ventre empachatiou Eiupaeienta (S'), v, rec. s'impatienter, s'irriter. Eiiipaoliu«;a (S'), v. rec. s'embarrasser, s'empêtrer, s'endetter. Enipafa, j| v. a. et rec. avaler, engouffrer, Empassa, apâter. — Se gorger, se rem- S'empafa, jj plir. Empalazou, s. m. castr. pallier du four, appui de la pelle à enfourner. Empalauma, v. a. gasc. rouler, pelotter, maltraiter. Empalha, Il v. a. garnir de paille. — Faire Empailha, \\ coucher sur la paille. — Bour- rer des peaux d'animaux ou d'oiseaux. — Emballer, expé- dier, dépêcher. — Lon sarralhià fngué doune empailhat. Empalisaa, Empala, I V. a. palissader, ceindre, I entourer de haies, de clôtures. Entpalla, jj v. a. prendre à la pelle, re- Empala, \\ muer, enfourner, retourner, entasser. Enipaluna, v. a. vivre ou travailler dans les marais. Empaiiela, v. a. duper, attirer dans le panneau. Einpani, v. a. gasc. assembler, ployer, ajuster. Enipanoun, s. m. chevron, piàco verti* cale d'une cbarpentet EMP — 511 — EMP Eniimusela, v, a. ramer, soutenir des plantes grimpantes, de pansel petit pieu, brandie d'arbre. £nipniiueta, S'empaqueta, V. a. et rec. empaqueter, serrer, liabiller, envelop- per Se couvrir, se fourrer. — Es que la pel que ièui vous disen d'achela, L'our i'és cncaro empaqurta, l'ien de vido e plen de santa. Bigot, 1868. EnipRra, Il v. a. et rec. protéger, défen- S'empara, \\ dre, soutenir, supporter. — Prendre, s'emparer, s'assimiler, apprendre. Ital. imparare. Emparga, v. a. mettre dans le parc, ras- sembler, protéger, défendre. Ital. parco. Emparo, s. f. protection, rempart, soutien. — Lou moulai semblo uno emparo. Fa pas rés, y van saula . Gleizes. Enipasta, | v. a. couvrir de pâte, enduire, S'empasta, || boucher. — S'empâter, s'en- gluer. — Lou moulin s'es empasta. Enipastcla, | v. a. gorger, faire manger Embouca, || par force , engraisser la volaille. Empâta, Empatouna, Eiiipatoiica, Apatouca, V. a. mettre une bande, une compresse. — Fixer, attacher, empâter une roue. — Entrelacer des cordes , épisser. V. a. amonceler, mettre en tas, en désordre. — Las brencos de ronzé lombon apatoncados Sur de gros pés do seiiissou. Jasmin, iSiO. |.Eiupa(rouzina (S'), ». rec. s'établir, s'introduire, se rendre maître. — Ital. impadronirsi. Eiiipaunia,t;. a.prov. souffleter. — Avaler, saisir la balle. — S'emparer. — Vous empaumavo embé si resoun . Enipaura, Il v. a. tanner, racler, parer. Empara, 1| apprêter les peaux. IEiupauradou, s. m, fosse à tanner. — Instrument, paroir. Enipaiiri, v. a. et n. devenir pauvre» Empaurezi, s'appauvrir. — Ruiner , épui- ser. Enipausa, Il v. a. imposer, porter sur les Empauza, \ rôles des contributions. — Charger quelqu'un d'une affaire, d'une obligation. — Tromper, abuser, faire accroire. , Empauta (S'), v. rec. s'empêtrer, s'em- bourber. Enipebra (S*), v. rec. manger quelque chose de trop épicé. — Prendre un mal contagieux, s'infecter. Enipeeaiiiat» adj. gasc. réuni par deux, accouplé, attaché. adj. empêché , embarrassé, in- commodé, indécis, entrepris. Empedit, Empedegat, Empedouit, V. a. et rec. poisser , enduire , coller.— Se griser, se soûler. — S'empêtrer. V. a. et rec. pousser, engager, obliger, contraindre. — Mettra engage, forcer. — S'opiniâtrer, s'endetter. — Esp. empeûar. Empestieire, | ». m. et adj. brouillon, Empusaire, Il querelleur, syn. empe- gnaire. Empegno, s. m. empeigne, le dessus d'une chaussure. — Esp. empeyne. Empega, S'empega, S'empegouzi, Eiiapegna, Empigna, S'empegna, Eniposounit, Empeguit, Enpegounta, Empegousi, adj. embarrassé, engour- di. — Sale, empoissé. Fr. centr. empeigé. V. a. enduire de poix, re- jointer, goudronner. — Embaumer, préserver de la corruption. Einpeiln, v. a. fermer à clé, mettre sous clé. Empêtra, v. a. empierrer, combler de pierres. Empeirezi, v. a. pétrifier, changer en pierres. EMP — 512 — EMP Empeissela, Il v. a. écbalasser, planter Empalissa, | des pieux, faire des clô- tures. EnipeissoiiiiM, v. a. empoissonner un étang ou un canal, aleviner. Eiupeitat, adj. embarrassé, retenu, en- Empelega, travé, empêtré, grossi. — Semblavo uno fenno empeitado. Enipennt, Il adj. bas lim. empenné, garni Empenouat, | déplumes. —Muni, complet. — Acô fourrié esire belèu Uqo Tilo tout empcnado Enipeneb, 1 Empetit, I Enipendre, Empenher, Foucaud. adj, entrebaillé, poussé. t). a. V. l. frapper, heurter. — Lancer, jeter, pousser. — Entreprendre, avancer. Enipeii«a«, adj. pensif, préoccupé, réflé. Pensatiou, | chi, triste, mélancolique. Eiiiiienlit, I flrfy. repentant, fâché, qui Empentous, \\ regrette. Empento, s. f. gouvernail, timon. Enipernu, s, m. travail supplémentaire Vetprado, fait après ou avant la journée. — Adj. habile, expérimenté. — Vouid faire la journado amai l'emperau. — Car revenien de l'emperau Quand arrive! à soun oustau. Enipercairat, adj. obéré, chargé de dettes. Eniperezï (S'), ». rec. se retarder, s'amu- ser, devenir paresseux , lent , inactif. — Esp. emperezar. — Lou riou que Iravesso la piano En t'escoulen s'emperezis, E vondtié trouva caui]u' engano Per faire dura sei plesis. J. Morel, 1828. Emperi, jl s. m. empire, autorité, puis- Etnpeire, U sance, influence. — Fig. indéci- sion, empêchement, obstacle. — Gouvernement d'un état , d'une maison , d'une commu- nauté. — liai, et Esp. imperio. — L'emperi sus la terro avié leissa de grano E lei grano voulien sourti . — L amour e U resoun avien près soun emperi. Bourrelly. — Quand vej'aici per êles on emperi ; Mai d'un camin menavo au cemenléri, Reslo à (aupre quinte prendran. . . . A. Tandon, 1812. — Sempre eiçavau Ion demoun fa l'emperi. — Hoi, cil naciô per l'emperi del mond. Pus no guerrêi, mas per 5a liberlat. Rud. — Lou pu marria» gagno l'emperi e lou pu gai es malurous. Eiiiperit, adj. incapable, mal adroit, suffi- sant , vantard. — Qui se croit habile, capable, important. — Lat. peritus, imperilus. — Crei me . . . Mes siès un emperlt, Que languisses d'eslro partit Calypso n'es pas prou ponlido. Ou troves trop longo la vido. Favre . — Que n'en digue mant eraperit. Es un bon moble que l'esprit. Eniperlat, adj. orné de perles. — Lis aures eron tonlis emperlats d'arrôs. Etnperiiat, adj. couvert, langé, coiffé. Enipero, conj. mais, cependant. Eniperonr, s. m. empereur , souveraiin Emperur, d'un empire. — Syn. empe- Amperur, raire.— Fém.emperairis. — Lat. imperare, commander. — Espadon , gros poisson des mers du Nord, fam. des Scom- bres, xiphias gladius. — Fôu que lei gen de cour . Sien coumo luremperour. Foucand. — L'amperur !... bacidoun l'oustal oun demonrabo. Es aci que preniô soun lounerro alucal, Qaand sur soun chibal blaii fiéromen s'en anabo. Jasmin, 18i2. Enipès, s. m. empois, colle de fécule, ami- Empe, don pour coller ou raidir le linge à repasser — Lat. in-pice. Gr. ifi-nio-tret, en colle, en poix. — Consoude officinale pi. de la fam. des Borraginées à fleurs blanchâtres dont les racines sont mucilagineuses. Symphitum officinale. Empesa, v, a, empeser le linge, le raidir, le resserrer au moyen d'un encol- lage. — Parer la chaîne d'une EMP 515 — EMP étoffe afin de rendre les fils plus glissants. Empesta, Empouizouna, V. a. infecter, incommoder empuenlir, corrompre. Eniiiestela, v. a. mettre sous clé. Kuipeteea, t). a. empêtrer, embarrasser. Enipetegous, adj. importun, fâcheux. Einpèu, Empèut, s. m. ente, greffe, entaille. Ajout, réparation. — Me disi, ponsaliu, ne sariô pas mai satgo D'apilança à rigols, lous paures affamais. Al loc de fa d'empéus à de barris crumals. Mir. 1872, Enipèuti», n V. a. greffer un arbre, enter. S'empèuta, | — Se grouper, se réunir. — E quand tou lei rei de la lerro S'cmpùaten per II fa la gutrro. Foucaud. — Anfin, Françounelo, ac6's i'to L'aslre bien bray de la bculat Sur uu bel corp de fcnno aci bas erapeulat. Jasmin, 18iO. Empeutadis, s. m. branche greffée. Eiupiéla, V. a. mettre dans une auge. IEinplés, Emplech, Empiéta — F6a que s'empièlo noslro suèio, Eafaut, anen coupa de bouis. Girard, 1873. ». m. avant-train de chariot, pièce rapportée, ajustée. Empiéta, v. a. empiéter, usurper, prendre de force. Enipifra, v. a. manger gloutonnement. Empila, || v. a, empiler, mettre en piles, Amountaira, y amonceler, amasser des écus. — Coumo d'iroundellos Las vesès fila. . . . De grosses gavellos Poudès empila. Gleizes, 1873 . Empimpara, v. a, orner, parer, embellir. — Desempey calque tems a jilal le berret, Per se bouta sul cap uno superbo mitro, Empimparrado d'or, lusento coumo bilro. Empimpoiina^ v. a. dorloter, caresser, saturer de friandises. Emplana, S'emplaiia, V. a. et rec. appliquer, éten- dre. — Prendre le large, s'é- loigner, s'étendre. Emplastra, S'emplastra, V. a. et rec. poser un em- plâtre, enduire une ente en écusson, couvrir de plâtre, d'on- guent, etc. — Donner un souf- flet. — Gêner, s'imposer par inaction ou par paresse. Gr. fffn'A»a-oiisiclstin, Il $. m. imposition , Empausiciou, \\ charge , contribution , taxe, droits. — Terme d'Impri- mene, placQment sur un marbre, dans un ordre donné, des pages d'impression , que l'on serre ensuite dans un châssis de fer, avec des biseaux et des coins. Ein|i6utent, adj. impotent, privé de Estroupiat, l'usage d'un membre, celui qui a perdu le pouvoir d'agir. Enipuunipit, adj. bas lim. enflé, bouffi. Eiupourraca, v. n. sentir mauvais, infec- ter, sentir l'ail, l'oignon. Empousinat, adj. embourbé, ensablé. Enaprecalrnt, Empouteca, adj. hypothéqué, engagé, obéré, chargé de dettes. ERitpreigna, v. a. gasc. vivifier, féconder, imbiber. ~- Rendre grosse, sail- lir. Esp. emprenar. Ital. impregnare. Ëniprene, v. n. s'allumer, prendre feu. Emprenher, Gr, t^Tifx^a, embraser. Entpres, adj. v, l. allumé, embrasé. EraprcH, n adj. etprép. entrepris, convenu, Empris, || après, auprès, à côté. Empressât, | adj. empressé, disposé, vif, Affougat, || stimulé. ËmprigoMiiiIi, v. a, creuser, approfondir. Eutprieua, v. a. imprimer, faire une empreinte. — Fixer sur le . papier. — Agir sur l'esprit. — Las obros de moussu d'Arci, Emprimados sus papié fi, Veslldos en daurat couslume, A ïint-e-cinq sôus loa voulume. Floret. Emprountn, Emprunta, V. a. emprunter, recevoir en prêt. — Tirer, prendre. Fr. cent, empreuter, Lat. im- prœstare , im-promptare. — As libres sants empronnlarai soun admirablo meloudio Enipudega, Empudessina, V. n. empuentir, infecter, sentir mauvais. EMP -- ÎS15 — ENB Enaixigia, Il v. n. monter, gravir. Empuja, \\ (Voir pouja.) Entpninaizi, adj. infecté de punaises. Enipura, Il v. a. pousser dans le feu, atti- Empusa, | ser, allumer. — Gr. ifi-nvfnva. — Empare èmé lou pé moun gavéa que s'abèno. Eniiiiiraire, [I s. m. tisonneur, tisonnier. Empuradour, \\ — Brouillon, médisant. Eiiiiito, s. f. émeute, tumulte, soulèvement populaire. — Lat.emotupopuli. En d'en, | prép. en, dans, à, pendant, avec. En'd, Il — De lui, de cela. — En Avignoun, en Arle. — N'en vole pas qu'un pau. — En fét d'acô, quand à cela. — Connlcn coumo scrio 'no graulo en d'uno nuls. — D'où Leberoun fin qu'à Luro, D'en Durenço à la Coumtal, Estendras la man seguro Sus lei camp e lei Cieulat. Do Gagnaml, 187C. Eh, eno, Il v. l. qualification répondant au Mossen, |j don castillan, au sir anglais. — Ab cosseilh d'en Caries , d'après l'avis de Monsieur Charles. — Bass. ht. Pratum d'en Ray- mondi. Ennigat, adj. gasc. imbibé , inondé , Enaihat, |j aqueux , abreuvé , humecté , arrosé. Enaigpft, adj. aigri, irrité, excité. Ënaliis, Enans, adv. avant, auparavant. enans, d'ors en avant. D'aici Enaf ra, v. a. et rec. s'élever, se hisser, Enaura, se guinder, s'envoler, s'exposer S'enaura, | au vent. — Elever, exalter. — Es lu quo dins un boni de vido e d'csirambor De nostres fiers ajols enauravcs lou cor A la voués de l'ardent troubaire. Aberlenc,1875. Eiinira, v. a. mettre sur l'aire, dresser des gerbes pour le dépiquage. Enonsaiiieis, s. m. v. l. avancement, avan- tage, progrès. Eiianti, Abari, V. n. croître, pousser, grossir, avancer, réussir, prospérer. — DIrias nno conado enantido Que irefoulis e pièuto e saulejo au soulèu. Gaut. Euainoiirat, adj. amouraché, amoureux. Enainoiiren, adj. en diminuant. En ana (S'), v. rec. s'en aller. (Voir ana.) Ital. andarsene. — Mes, avans, o bravo sant-Peiro, Un moumenel, leii-as-me veire Moun ounclî, e pièi m'en anarai. Roumicux. Enap, S. m. v. l. coupe, vase, gobelet. F. fr. hanap. Enarca (S'), v. rec. se dresser, s'élever. — Per coundurre ma barco. Que souîo ièu s'tnarco, N'ai qu'un lume que naarco Lou camin ; — loun amour. Creslian, 1869. Enar(|iiilhat, adj. relevé, redressé, fier. Enart, s. m. échafaudage, étagère, claies Ennart, étagées pour vers à soie. Enarta, v. a. mettre en haut, dresser. Ens.ntfi, V. a. mettre à la broche, transper- cer. (Voir enlasta.) Enaiilira (S'), v. rec. se percher sur un arbre. Eiiaiija, V. a. ennuyer, lasser, fatiguer. Anuia, Syn. anuja, enueja. Enaussa (S'), v. rec. s'enlever, monter. En-aiat, adv. en haut, au ciel. — C6 que tombo d'en aut Fai pou a touii besliau. EitaiiTit, adj. stupéfait, surpris. Euauzif, adj. non entendu, non compris. Enavant, s. m. force, vigueur, entrain. — Senso enavant, sans énergie. Enïiados, Enban, Enban, Auven, adv. gasc. en vain, inutilement, en pure perte. s. m. gasc. auvent, lieu couvert, petite place ou marché. Enitiro, adv. gasc. autour, environ. Eta«Json-|iouH«, s. m. en bonne santé, en bon état, bien en graisse. ENC — 516 ENC — L'on vesid pas prcsqnc nn malaut ; La graisso c l'enbonpount briliavon, Louj vieilliars s'escarabilliavon . Favro, 1779. Eue, désinence indiquant l'habitation, la fréquentation. — Arlalenc, avignounenc. (Voir enco.) Eiicà, adv, encore, davantage. — Si porlon ciicà miès que vous cmai que ièu. Ençà, adv. de lieu, en deçà, d'ici. Eiicnlin, v.a, castr. mettre en cave, serrer, cacher. — Sonder, approfondir. Evçnbnl, adv. ici en jjas, de notre côlé. Enrabnlit, adj. achevé, accompli. Ciicnbana, v. a. ramer les vers à soie, placer des bruyères en berceau. Mettre le jardinage à l'abri de la gelée. — Lou paslrc arribo l'encabano Sout la coïlTo de soun capôu. Encaltaiia (S'), v. rec. se mettre à l'affût dans une cabane ou un poste de chasse. — S'assombrir, s'enca- puchonner. Encnbaunge, s. m, rameaux placés en forme d'allées sur les étagères pour faciliter la montée des vers à soie. Eneabestra, v. a. mettre le licol. —Gêner, arrêter, corriger. Eucadaiasat, adj. castr. paré, encollé pour le lissage. Enoadena, v. a. enchaîner, attacher. — N'allen que lou moumen c1<î poudé li douna Soun cet d'el, pel l'encadena. Jasmin, 18^0. Encadra, Il t». a. et rec. encadrer, entourer. S'encadra, || insérer. — Se borner, se pla- cer, se limiter. — Coumo un ange encadra dins sa poulido nicho — Mai, Bèu Taigo l'a dit, fou saupre s'encadra, E per segui si lèi, aqui ç6 que dira. Eiicafariiaii, s. m. soupente, lieu caché, en désordre. Eneafourna, v. a. cacher avec soin, dans un lieu secret, dans l'obscurité. — Me vole cncafourna au pé d'uno mounlagno,' Aqui lout moun sadoul, pourrai belèu donrroi ; l'a pas d'urous qu'aquel que viou à la campagiio. Desanat, 1832. — Avant de su coucha, chanjo l'argent de plaço L'encafourno dins sa paiasso ; Begardo souto lou yé Tapo lou Irau de l'ihié. Bigot, 1866. Eiicagiia, Encanissa, V. a. exciter, irriter, aigrir. Lat. canis, chien. — As-li lou frount, ié f.>i, d'encagna ma coulèro Après que li parié m'an fa très ans la gacrro. Elirai, adv. de lieu, vers ici, près de moi. — Fai-te mai cnçai. Encaissa, Encayssa, Encain, S'encala, V. a. mettre en caisse, enfer- mer, recevoir des fonds. — Endiguer, fixer un courant. V. a. arrêter, fixer, enfoncer, attraper.— S'embourber, se ralen- tir. — Mai, regarde de m'ounlc vcn Que ta carrolo es encalado. Encalustra, Escaluslra, EncaniliH Encamhala, V. a. brusquer, rudoyer, gronder, reprendre. V. a. enjamber, sauter, mon- ter à califourchon. — El disié, ithi noun sait sabe que rcguignavo, Per que roguigne pas, cncambo-iou, Tisloun. Roumanille, 18ti0. Encaniiicliera, », a. pelotonner, dévider en pelotons. Encnna, v. a. commencer, entreprendre. — Mes, au liogo de l'cscoula, Lous aulresencanou lou rire. Encauailiia (S'}, v. rec, se mésallier, s'en- canailler. Encaniina (S'), v. rec. s'acheminer, se mettre en route. — Sus soun esquino tou placé E vers lou bord s'encaminë. Tandon. Encanezit, adj. blanchi, grisonnant. Encanta, v. a. enchanter, charmer, ensor- celer. — Vendre aux enchères, à la criée. — Cau canlo, sounmau encanto. — Eici canli per ièu, c l'er n'es encania ; Ma cansoun embandis au luen la languiludo. Bonrrelly. ENC Enennt, s. m. vente à la criée. (\oir incant.) Encantaire, | s. m. enchanteur, magicien. Incantaire, \\ — Crieur public, enchéris- seur. Eneantuna (S'), v. rec. se fâcher, s'impa- tienter. Encnii, «■ m. marteau de faucheur ou Enchaple, petite enclume fichée en terre sur laquelle on rebat la lame d'une faux lorsqu'elle est ébrôchée par le travail ou par les pierres. — En cap, en tête. Eneapa, v. a. redresser, rebattre le tran- chant de la faux. Fig. réussir, atteindre, rencontrer, mettre le cap, trouver. — Reballre la meule d'un moulin avec un mar- teau pointu. — S'es maridado, e a ben eneapa. Encnparra, v. a. accaparer, faire provi- Accapara, sion d'une denrée ou d'une marchandise, en prévision de sa rareté prochaine. — Arrher, s'assurer d'un objet en donnant des arrhes. Eneaparup, s. m. acheteur, accapareur. Eucapcla, v. a, capeler, chaperonner, Encapouta, coiffer. — Fixer un cordage. Encaptela, v. a. pelotonner, dévider. — Encatela, Consommer, avaler. Rad. cap. tête. — Lou fiai de noslres jours pau-à-pau s'eiicaptclo. Snenrar, v. a. prov. pousser à bout, excé- der. — Au liô do me calma toun soulami m'encaro. Eneaprissa (S'), t?. rec. s'obstiner, s'achar- ner, se roidir. Cnearieira, I v. a. et rec. mettre sur la TSncareira, \ voie, tracer le chemin. — Se mettre en chemin. — Aven encateira lou iroupcl. !ncare8 xAs, Emb', prép. avec, ensemble, sur. — Monn Dieu, siey lien, Fau lr«s tour — enJ'aco me coche. Amen. Sndareira (S'), v. rec. s'attarder, rester en arrière. — Etre en relard de payement. — La fourtuno, sur la terro, Un bel jour s'eiulareyrct. Un paur' O'ue ié parlel . Libramon de sa misero. Tandon, iSlO. ndareiragi, s. m. plur. retard de paye- ment d'un loyer ou d'une pension. adv. gasc. en arrière, dernière- ment, derrière, en dernier lieu. îndaries, ïndarré, fndarnié, — Nous (rouben en darnié à la fargo d'Encamps, Sndarrenn, Oerrena, Sndarvo ^ndervo, V. a. éreinter, bousculer. fatiguer. I s. f. Renoncule langue, grande I douve, herbe de feu. — Ranunculus lingua. — Petite douve , Ranunculus flammula , plantes acres et as- tringentes. — (Voir enderbi). pSndavaBa, i v. a. affaisser, fatiguer, frip- 'jespoudera, \ per, démettre. — Disloquer, Rad. aval ; ad vallem, en bas. — Ma cnlolo es endavalado n dnTan , adv. à la rencontre, au devant. — Anea touli à soun endavan. Inde, prép. et adv. avec , ensemble, sur, Sm6e, pour. — (Voir end', emb'.) ndebados, adv. aussi, c'est pourquoi. Siidee, ] s. m. défaut, tare, vice, humeur. ïntec, I — Gr. amriiKai, affaiblir, épuiser. lEndeca, v. a. épuiser, faire dépérir, estro- pier. — Affliger, châtier, punir, éprouver. — Es nn enfant ben endeca. — Soixante, quaire-vint, cent corps S'enlerron dinqu'uno journado Tant nostro vilo es endecado. Lesagc, iSlO. Endecat, | adj. gasc. débile, maladif, âsù- Endechat, || (refait, atrophié, taré. Esp, enteco, faiblesse. — Restara tout cndechat. Endeciin, adj. ei subst. rachitique » anS' Secun, miquo, phtisique, En dedins, I adv. dedans, au dedans, datis Lou dedins, \ l'intérieur. Endegar, v.a.prov. raccommoder, réparer,, agencer, ajuster, rechercher. — Jtal. indagare. Endegnous, 1 adj. irritable , nerveux , Endignous, \ susceptible. — (Voir endinna.} Endeliibi, s. m. déluge, débordement, Endenièzi, s. m. préjudice, tort, jalousioè — Hon fasiâ tout per endemèzi. Endentezit, adj. rogné, diminué. — Mou, indolent. Endeiuouniat, adj. endiablé, .possédé du démon. Endeiiairat, Argentat, adj. gasc. muni d'argent, riche ou qui paraît l'être. Eudenta, v. n. mettre des dents. — Cau lèu l'ndento, lèu emparento. Endentelat, Dentela, Endera, adj. élevé, exhaussé Ëndervi, Enderbi, adj. dentelé, crénelé, fes- tonné. s. m. dartre, maladie de la peau, efflorescence farineuse. Gr. iihffi.it, sur la peau. s. m. trépied de cuisine pour por- ter la marmite. Endès, Endtr, Endeva (S'j, [| v. rec. se dépiter, se tour- Bisca, menter, gronder, être de S'endiabla, f mauvaise humeur. Ital. diavalo. Ang. devil, diable. Endèuta (S'), Il v. rec. s'endetter, s'enga- S'endeudar, jl ger, s'empêtrer. — Lou camin dis endèuta, che- min couvert, détourné. Eiideveni, S'endeveni, V. a. et rec, se rencontrer, réussir. — ^'accorder, se m END — 524 — END convenir. — Atteindre le but, trouver l'occasion. — Aime, quand s'endeven, de faire un Ion repas. — Très passeroun snr uno espigo Podon gaire s'abari; Ni Ires garçoun vers uno fiho Podon pas raies s'endevcni. Endevenitlou, adj. et suhst. propice, futur. — L'avenir, l'inconnu. Endevio, 1 s. f. chicorée cultivée, endive, Endebio, \ cichorium endiva, chicorée esca- roie, cicorntm latifoUa, plantes alimentaires de la fam. des Com- posées. EndeTie- La faguiron enferma dios lou coaY«n< Enferma (S'), v. rec. s'enfermer, s'isoler» se cloîtrer, se fortifier. Enfernietat, s. f. v, l. maladie, indispo- sition. Enferouni, Il v.rec. s'enflammer de colère, S'enfurouna, s'irriter , entrer en fureur , S'engalina, y s'acharnei'. Enferra, v. a. enclouer, enferrer, entraver. Enferrîa, Il t). a. et rec. garnir de fers une S'enferria, U fenêtre, treillisser, ferrer. — Percer avec un fer. — Se contredire. Enfestouli (S'), v. rec. se mettre en fête, en goguette, se parer. Enfostouliat, adj. gasc. orné, paré, ajusté, endimanché. Enfeta, v, a. et n. sentir mauvais, infecter. — Ennuyer, assourdir, impor- tuner, Enfetaire, s. m. ennuyeux , importun , puant, orgueilleux. Enfiala, Il v. a. enfiler des fruits pour les Enfielagna, \ faire sécher, enfiler des perles ou toute chose percés. Enflalousa, v. a. enquenouiller, famiruno quenouille, donner à filer. Enficela, S'enficela, Enfigourla, Enfica, V. a. et rec. attacher, lier avec une ficelle. — S'entortiller, se cravater. Enflèfra, v. n. exposer ses marchandises à la foire, étaler, vendre en foire. V. a. bas lim. fourgonner le feu, la braise, enfoncer le tisonnier. — De fica, ficoun, piquer. — (Voir fichouiro, tri- dent). Enfila, V. a. enfiler une aiguille, des perles, une route, un chemin. Enfilade, s. f. suite de chambres, allée d'arbres, chemin en droite ligne. — Bordée de phrases ou de mots. Enfiouea (S'), v. rec. s'animer, s'irriter. — S'enfioucavo en cantant, lou sora lou fugissié — Amoutous, toati dousun ren iU enfioco. ENF K28 — ENF V. a. mettre en bouteille. — Bien boire. — S'en faire accroire. Enfloula, En/lasca, Enfla, V. a. et n. enfler, gonfler, grossir. Enflttnia(S'), v. a. et rec. incendier, Em/lamba, embraser. — S'enflammer^ s'enthousiasmer, devenir amou- reux. EnflaniliRirat , adj. gasc. enflammé , embrasé, enthousiasmé, amou- reux. Enflancado, s. f. algarade, bourrade. Euflaqui, v. a. énerver, affaiblir. Enflaumat, adj. gasc. enchifrené, enrhumé. Enfle, n adj. grossi, enflé, tuméfié. — Fier, ^ffl^> Il gonflé, ampoulé. Enflour, s. m. prov, enflure , grosseur , tumeur, — Bouffissure, vanité. Enfloura (S'), v. rec. se colorer, mûrir, rougir, avoir honte. — .Adonne li vesenl sVt floura, pecaire. Vous aurié fa (,ibu, moussu voslre paire, Diguii 'u galpjan uno pourlairis. Que fias loulo roujo, o misé Nais ! P. Arène, d872. Enfloura, adj. plein de fleur et de santé, rebondi. Enflusca, v. a. ravir, enlever, détourner, confisquer, dévier. Lat. inflectere. Dass. îat. infis- care. Enfolezir, Affouli, V. a. V. l. devenir fou, ren- dre fou, affoler, ensorceler. Enfoucha, Enfaucha, Enfoiigounat, Pougnaire, Enfouirat, adj. gasc. foireux, relâché, sali V. a. luxer, contusionner, fou- ler, tordre, dévier. adj. gasc, entêté, hébété, boudeur, mécontent. Enfonnça, Il v. a. et rec. pousser au fond. S'enfounsa, — Forcer, briser. — Couler bas , se perdre , se ruiner , se tromper. — Te Taqni larda dins lou greffe, En/ounsa dinslàu tribunau. De8anat> 18S0. Enfounil, | s. m. entonnoir. — Lat.infun- Embut, Il dere, verser dans. — Tour- billon, gouffre. Enfourea, v. a. enfourcher, percer, ramas- ser avec une fourche. — . Monter à cheval. liai, inforcare. Esp. enhorcar, Enfourcaduro, Il s. f. et m. bifurcation Enfourcamen, | de chemin. — Foulure, contusion. Enfonreouira, v. a. mettre sur des per- ches ou des fourches. — Soute- nir une meule de gerbes, de paille ou de fourrage. Enfourga, v. a. et rec. mettre au four. Enfourna, enfoncer. — Mettre en poche. S'enfourna, — Manger avec avidité. — S'engager dans un défilé, ou une impasse. — Cau mau enfourno fai li pan tourla. Enfourgouna, v. a. fourrer, cacher, enfoncer. Eufouterlat, adj. gasc. trompé, dupé. Enfredanien, Enfregimen, s. m. refroidissement rhume. .— Un gran enfregimen Me fa isla pauromen. Enfreda (S'), v. rec. prendre froid, s'en- rhumer. Enfregidat, Fredezit, adj. V. l. refroidi , roidi , mort. Enfregoulit, 'f^ adj. transi, frileux, sensi- Afrejouli, \\ ble au froid, qui garde le coin du feu. Eiifrena, v. a. refréner, dompter. Enfreuat, adj. troublé, étonné, interdit. Enfrenillta, v. a. broyer, pulvériser. Enfriouna, Eufroueat, adj. gasc. encapuchonné, vêtu comme un moine. Enffrongnat, Entrougna, adj, gasc. rechigné, de mauvaise humeur , ren- frogné. EKF — 529 — EN6 Enfrounda, v. a. défoDcer, fouiller, effon- drer. — La routo tro tonio «nfroundado, Enfrounilndo, Il 5. f. fosse, tranchée. — Enfroundage, ll Jet de fronde. — La lagremo enreguê lou rtarnier enfroundage, Piéi, tout en Irantaiant e. a. envelopper de torchons, entortiller ; en-gara, à l'abri. Engarba, v. a. faire des gerbes, enjaveler. — Sansk. garh. Lat. carpere. Engarbeirn, t). a. et n. dresser un gcr- Engarbeirouna, bier, amonceler les gerbes. Engarda (S'), v. rec. et n. s'abstenir, se Engarda, l préserver. — Eviter, ga- rantir. Eiigargalha (S') v. rec. se gargariser. Engargassa (S'), | v. rec. s'engouer, Eugavaeha (S'), || s'étrangler, s'engager, s'embarrasser. — Se gorger, se remplir. — Quand si&m al segoun plat L'arresto d'un coulac al gousié s'engargasso. . . Bip. gar ganta, gosier« Engarlanda, Engalanta, ENG V. a. orner, enguirlander, décorer de feuillage. — Engarlanlado e de flous emaïado. Eiigariia, v. a. couper des fruits à tranches pour les faire sécher. (Voir garnos, tranches). Engarransit, adj, engourdi, impotent. Engari-at, adj. castr. impotent, perclus. V. a. et rec. éculer, ava- chir, plier le cuir des chaussures. — Se défor- Engarrouna, Engrounla, S'engrulla, mer, s'éculer. — Lous souliés toulis aqaioulals, Baraplis de fango, engarrounals, E la camiso espellinsado. J. Azaïs, 1860. Cngastièros, s.f. plur. cordes de bât d'un mulet ou d'un âne. En-gnu , adv. en joie, au revoir, en bonne Longo-mai, sanlé ; locutions populaires des gens qui se quittent. Lat. in gaudio, Engaubiat, adj. gasc. adroit, habile. Mau engaubiat, mal fait. Eugaubo, s. f. terre à foulon, talc pulvé- rulent. Engatielii, adj. gauche, déjeté, courbé. adj. enjoué, gai, badin, content. Engaiisilbat, Engauchilhat, — Dabant un pichol aure onn forço frnt penjabo Un gonjalou s'eslasiabo E disiô tout engaugilhat A sa maire que ricanabo. Uir. Eiigaugna, Degaugna, Eiigausi, S'engaudi, I V. a. contrefaire, se moquer, I singer, se grimer. V. n. V. l. et rec. jouir. — Se réjouir, se divertir. >— S'as de fen dins la fanièro E de pan dins la panièro, Toun oustau s'engaudira. Chalvel, 1862. Engauta, v, a. et n. appliquer un soufflet. — Mettre en joue une arme à feu. Engavei, t. a. gorger de la volaille. ENG — 851 — ENG EngaTnohn, v. a. embarrasser, engager. — Aguét engavacha la clau clins la serraio. — Uno boulelho dehouchabo, Ë presque loulo l'abalabo Sans cstre brico engargalhat. J. Azaïs. Enenvaissa (S'), S'engavacha, S'engouïssa, V. rec. s'engouer, s'em- barrasser , engager quelque chose dans le gosier, s'élrangler. Enxavela, j v. a. ramasser des broussail- Engabela, \ les, lier des sarments ou des fagots. Entendra, (I t). a. et rec. engendrer, pro- S engendra, |( créer, donner la vie. — Cau- ser, occasionner. — Prendre un gendre. Ital. ingenerare. — Très lonpin davan lou fioc marcon la feslo Très femo dios un ousiau engeiidrou la peslo. fjEngenî, s. m. talent, capacité, génie. De mestre n'as pas gen ; rés qne t'agné ensigna; E soulel, (oun ongeni a saclm devigna Li secret de toan saapro faire. A. Ta van, i869. Ensimbaj f v. a. gasc. préparer, combi- Engina, \ ner , organiser , disposer, arranger. — En attendenqae lout siègue engimbat, Am «oun cadun, caduno enliassado, Las fîlhos s'en ban faire un lour de passcjado. J . Azaïs. adj.gasc. accoutré, agencé mal vêtu. Eaisin^bat, Engimbrat, Engiinera (S'), v. rec. se cabrer, s'effarou- cher, agir par colère ou par caprice. Engin, Engien, s. m. adresse, habileté,', biais, esprit, industrie. — Machine, ins- trument. Ital. ingegno. Etp. ingénia. — Al countari, qu'aprengno Que s'a d'engin, acô n'es rès sans la bountal, Sans la bonnlat, aci, pas de grandou que longue. Jasmin, 1837. — Engien voumai que force. Engina, Il v. a. préparer, organiser, arran- Engimba, || ger, disposer, agencer. — Eh ! laqnay, boulegneij noos, Ajals me fayt qiialqnes lardous, Enginats foc e lariladouyro. Goudouli. V. rec. s'ingénier, s'indus- Irier, s'organiser. adj. ingénieux , adroit , industrieux, inventeur. Engina (S'), S'engiva, EnKineouK, Enginous, Engivous, Engipa, v. a. enduire de plâtre ou de mor- tier, plaquer. — ^ Donner un soufflet. Engionrat, adj. béam. couvert de givre. Engins, s. m. plur. outils, instruments. Engiens, — Filets pour la pêche, acces- soires. — Pouguen p«sca à (oulo mèno d'engins. Englach, s. m. v. L effroi, frayeur. Englaelia, v. a. écraser, étourdir, ef- Englaria, frayer. Englanda, v. n. abattre, gauler des glands, faire la glandée. Englanta (S')', v. rec. récolter, gagner, amasser des glands, faire provi- sion. Englnnlino, Galantino, Englasi, Esglari, s. f. aiglantine, ancolie commune, galantine, pl.de la fam. des Renonculacées à fleurs bleues. — Eglantine, fleur de l'églantier. (Voir agalancié.) s. m. frayeur, épouvante, effroi, — Syn. englach. adj. effrayé, épouvanté. Englasiat, Esglasiat, Enginulia, v. a. englober, rénnir, compren- dre, entourer. Englouta, v. a. avaler, absorber, man- Engoula, gcr. Esp. englutir. It. inghiottire, du Gr. yXmTru, langue. Eggglonli, Enclouti, V. a. bosseler, bossuer, former un creux dans un métaL — Avaler, manger avidement. — Dissiper, dévorer. ENG Bngloutldou, s. m. marteau à emboutir. — Abîme,' gouffre. Bngloutlduro, 5. f. cavité, enfoncement. Engludn, V. a. v. l. engluer, enduire. — Engluti, Boucher, faire un joint. Bngint, (. m. glu, matière visqueuse, sève du houx. — Enduit, encausti- que, cirage, blanc d'œuf. Engofl, s. m. bas alp. contusion, ampoule. Rad. gof. Engouan, adv. béarn. cette année, main- tenant. (Voir oungan.) Engoulidou, t. m. gouffre, tourbillon. — Avaloir. Engouloiibit, adj. gasc. englouti, avalé. Engouloupar, v.a.bas alp. envelopper, engloutir, absorber. Engoiiiiça, V, a. engoncer, gêner, alourdir. — Nous arrivé dos damos ben arqaelados el engoançados. Entoura, H v. a. avaler , absorber, gober. Engoula, || — Attraper , faire accroire. — 532 — ENG Engourgouin (S'), ». rec. s'enivrer, s'in- gurgiter. EngourniaiidK , adj. gasc. affriandé, alléché. Eiigourrinit, adj. accoquiné, mal lié. Engraba (S'), S'engrava, Ensoura (S'), S'engoua , S'engouissa, V. rec. s engouer , se gor- ger, manger gloutonne- ment. — Concevoir de l'admiration, de la sympathie sans raison. — Souffrir, s'atlris- trer. Ens'Ouis«ou«, adj. aigre, douloureux, pé- nible. Engourdi, Il adj. gasc. engourdi , transi, Engourgouiit, endormi, saisi de froid. Xngourrit, || — Butino eoDtso l'abeilho, Coumo lou grapau l'engourdis. Engourga, v. a. remplir une capacité Bngourgi, ou une ouverture, engouffrer, Mngouli, submerger. — Engloutir, avaler. — S'angoargo au foan d'aqail boarlis . — £ tODis loui diamans qne la lerro bonmis E toats loui louit d'or qut l'est&t engoalii. Engourgat, Il ». m. retenue d'eau au-des- Gourgo, || sus d'un moulin ou d'un basiin d'arrosage. V. rec. s engraver, s enga- ger dans le sable. — Loubalèu s'ané engrava après lou pount. Engrafiat, adj, acculé, collé. — Egratigné. Engragno, Il s. f. grenouille , petit animal Engragnolo, | amphibie de l'ordre des Batra- ciens anoures. — Esp. et Ital. rana, ranocchta. Engrai, s. m. gasc. lieux ou matières Engreich, propres à l'engraissement, pâture pour les volailles ou pour les bestiaux. — Amendement des terrains. — Es aqui coumo un por à l'engrai. — Alal de l'unibers lou mestre pieladous Fa plôure del nuage un engrais aboundons. Engraisso-gnliiio, s. m. grosses larves de divers insectes coléoptères. EngraisRO-nioutoiis, s. m. psoralier bitumineux, trèfle puant. EngraisBo-porc, Il s. m. andriale de Ni- Erbo rousso, | mes, plante fam. des Chicoracées. — Andryala Ne- maiisensis. Eiigrania, v, a. entourer, entortiller, enfi- celer. Engrann, v. a. et n. engrainer, mettre du grain dans la trémie d'un mou- lin. — Verser de l'eau dans un corps de pompe. — Nourrir avec du grain. — Faire tourner des roues dentées. — Infecter, rem- plir, abonder. — Au moulin lou premiéqu'arrivoengrano — E pioy se s'en vai, que s'en ane, Car ai ben p6u que nous cngrane. Favre. — Et tout cngrana de pesoul. Engranage, s. m. engrenage, roue dentée pour communiquer un mouve- ment de rotation. — Rad. gran, cran. s. f. égraligpure, coup de griffe ou d'ongle. a. égraligner^ écorcher. Engrava, S'engrava, I ENG — 855 — Engranal, s. m. appât, pâture. Engranièra, v. a. balayer, nettoyer. Engraniëro, s. f, balai fait avec les pani- cules du millet. Engraugiiado, Engrautado, Engraiigna, \ Engrauta, |J Gr. yfv^ griffe, AU. greifen. V. a. et rec. couvrir de gravier, ensabler. — . S'engraver, s'en- gager dans le sable. — Espincho de Gardoa lou lié qu'es engrava. Engreeha, v. a. et rec. engraisser, oindre. Engreissa, — Fumer, amender les terres. S'engrueissa, — Devenir gras, prendre de l'embonpoint, s'c'-paissir. Esp. engrasar. Ital. ingrassare. Engremoulit, adj. gasc. transi de froid, Engourrit, engourdi. — (Voir agre- Engrepezi, mouli, qui a l'onglée.) — Tout sonl e sens secours aben laissa lou paire Engreptzi de frech, accabla ptr lou mal, Qu'es belèu d'aquesto ouroasoun darniébadal. Peyrol. Engrepia, v. a. mettre à l'écurie, à la mangeoire. EngrcTa, v. n. faire de la peine, du chagrin. — M'engrèvo que Maliou l'ague brutalisa. Engrima (3'), v. a. s'escrimer, combattre, S'escremi, se disputer, batailler. Esp. esgrimir. Ital. schermire. Engrimaça (S'), v. rec. simuler, se grimer. Eugrinio, s. f. escrime, exercice des armes. — Colère, dépit. — Perque bous sabels coumo cal. L'un e l'autre dret, e la rimo, E las adresses de l'engrimo. . . Diable sio que bous bolgue mal. Goudouli, i6i0. Engri«a, v. a. grisailler, enduire en grisaille. Engrisa (S'), v. rec. devenir gris, s'enivrer. EngriKolo, | s. f. lézard gris des murailles. Engrolo, qui se loge près des habitations Rengloro, j| et qui est, dit-on l'ami de l'homme , mais non des enfants. — Laeerta muralis. Engpognado, Engraugnado, ENG «. f. bas gnure , lim. égrati- déchirure , écor- chure, accroc. — Votro grifo qu'ei pla'filado \A fariô mai d'un'engrognado. Foucaud, 18iO. adj. renfrogné, contracté, rechicné. EngFoiignat, Enfrougnat, Eiigrouleto, s. /. valérianelle potagère, mâche. (Yoir graisselo.) Engroiimaiidi, Il v. a. allécher, affrian- Agalavardi, | der, attirer par des douceurs ou par des caresses. Engroussa, v. a. engrosser, féconder. V. fr. engraisser. EngrouTeIn, v. a. ensacher des noix. Eiigrunicla (S'j, v. rec. se mettre en gru- meau, en peloton. Il V. a. démolir, abattre, enfon- II cer, démonter. — S'écrouler, s'affaisser, s'effondrer. — Egrener un chapelet, dire des prières. — Egrener des raisins ou du maïs, etc. Rad. gru, grut, grain. — Gru, grun, grut, trou, fosse. Lou fioc qu'en terro-sanlo, al sinne d>î la crous Engrunet e devols e guernés àmoulous. — Tout se l'engruno e tout barullo. — Lou tinel es tout engrunal. Engriina, S'engruna, — S'en anavo coumo uno folo Engrunan loubla del sac. Engueina, || v. a. bas lim. engainer, Engaina, || mettre dans une boîte, dans un fourreau. — Envelopper, serrer des feuilles ou des liges. Engueiro, adv. bas lim. encore, davantage. Engueiroun, s. m. gasc. vent de bise, aquilon. FngiicisHo, I s. f. V. l. angoisse, anxiété. Engouïsso, \ — A passi touto la journado Dins d'engouissos que fan Iramula. Eiigaeita, v. a. bas. lim. guetter, épier. Engiien, Bnghen, s. m. onguent, médicament externe qui se liquéfie à la cha- ENG — ^^ leur de la peau. — Drogues aromatiques, essences pour par- fumer ou embaumer. — Dins li piclioto bouilo soun li bons cnguen. — L'engnen dou paure meslr' Arnau, Se fai pas forço ben, fai jamai gés de mau . Engueula, v. a. oindre, parfumer, pomma- der. — Serés gantado, engaenlado, frisado. Engiientaire, 1 s. m. charlatan, marchand Enyhentaire, | dorviélan, trompeur. Engiictta, adj. ému, ivre. (Soir guetta.) — En l'espessen, loa parfum que sVxhalo D'ua enguella fai jiassa lou cliouqiiel. Desanat, 1829. Engiiinlo, s. f. bas. lim. anguille, pois- Enguilo, son de mer , d'étang ou de rivière. — (Voir anguièlo.) Engiiilocin, s. m. la lotte commune, pois- son de rivière. — Gadus lotla. — Qui ressemble un peu à l'anguille. Eiiguiiidat, adj. gasc, irrité, tendu, colère. — Quau saj) s'cs loujour engnindat! bélèu la foiigno li a passât. Engilinnn (S'), | v. rec. s'irriter, se mettre S'endinna, | en colère. Ëngiilha, V. a. enfiler une aiguille , péné- trer adroitement. — Se courdures, loan det cngulho Loa fièu dinslou Irau de l'agulho. Sens l'embrouncaconlro l'acié. Prunac, 1861. Eiigiili, Engouli, V. a. enfiler un trou, une ouver- ture , pénétrer. — Engloutir , avaler. Eiigiiza, V. a. tromper, duper, enjôler, surprendre la bonne foi. Eiigu8a (S'), V. rec. s'accoquiner, fréquenter mauvaise compagnie. Eatgiisaire, Il s. m. enjôleur , trompeur , Brigatian, \\ escroc, charlatan, fripon. Enltognnt Enfanga, EnliRitiihn, v. a. béarn. ensorceler, sé- duire, tromper. adj. béarn. emboué , em- bourbé. Enliaria, S'enharina, Eiiliaïassa, S'enhauta, ENI V. a. et rec, béarn. enfariner , poudrer, se couvrir de farine. 13. a. elrec. élever, exhausser. Monter plus haut, s'élever. — Las fourcos van l'enliaula. Edliehl, V. n. défendre, interdire. — Lat. inhibere. — Lou jo q'ie me perdrié, ne lou vole enhebi Renounce au coulilioun, coumo à la bono clièro. Morel, 1828. Enlipicha, v. a. bèarn. mettre en fagots, Enfaissa, en paquets , en charges. — De heich, fai. Lat. fascis. EnSteraudi, v. a. béarn, effrayer, épou- vanter. Enherba, v. a. prov. mettre au vert. Enhoiiegnt, adj. béarn. enflammé, incendié. De huec, feu. Etp, fuego. Enlioiirca, v. a. béarn, enfourcher, pren- dre à la fourche, de hourco. Esp. horca. Lat. furca, fourche. Enliiima, v, a. béarn, enfumer, noircir. Esp, hiimo, fumée. Enie, adj. v, l. triste, fâché, méchant. Eniiioula*, adj. béarn. étiolé, rabougri. Entllin, V. «.hennir. — (Voir ant/Aa.) Eiiiias, adv. en dedans, au fond. Enintrat, outré, exagéré, aggravé. — Aqni la fam loulo enintrado, Magro, panlasso, csfoulissailo, Enirat, adj. irrité, outré, en colère. EnJambriM (S'), Enjaubria, V. a. prov. et rec, accou- trer, ajuster. — S'arran- ger, s agencer. — Enjanbria coumo aco, s'enrùgo dins ladraio, M'ounle d'un escabol vei lei petoulo au sou. Uourrclly. Ënjança, v. a. ficelé, fagoté, accoutré. — Se t'ai cridado, laido mino, Es pcr mi meure sus l'csquino Un fai lourd c mau enjança; Mai, de mouri sièu pas pressa. . Pascal, 18iO. EnJatulR, V. a. caresser, séduire, pro- mettre, abuser. — Mettre ENJ — 555 — ENL en cage. — Esp. jaulo. Port, gaiola. — Ptr sei prepaus, l'amour l'enjaulo. Eitjaiirit, Il adj. effrayé, effarouché, transi, Enjouril, | éperdu, frileux. Enjita (S'j, v. rec. se déjeler, se gauchir. Enjoiiea (S'), v. rec. et act. se percher, Enjouca, se jucher Empiler, en- tasser, placer en haut. — E lou sero, enjoucat à sel ouros sounados. Enlro quatre ponéus luzens coumo mirais. Jasmin. a. parer, orner, embellir. Enjoiiliva, v. — Uno raubo qu'escamparias Sus elo es loulo eujoulibado. Enjoiiiivnire, S. m. enjôleur , flatteur, louaneeur. Eaijouts, Ertjos, adv. béarn, en bas, en dessous. liai, in già, en bas. EnJouYiu gavourt , Lucre, i i. m. siserin montagnard, gros-bec tarin, petite linotte ; oiseaux de passage, vifs et gais, qui descendent des montagnes à la fin de l'automne, et chantent dans les bois en se tenant sus- pendus, ou en sautillant au som- met des branches. — Frinyilla flaviroslris. — Linaria rufescens. Eiijiigiiit, adj. enjoué, folâtre, plaisant. Eiijus, adi}. gasc. en sus, au-dessus. EiiJuMcIn (S'), S'enchouscla, 0. rec. s enivrer, ser, s'engourdir. Eiijusqu', arfy. jusque. Lat.usque. — Aiér, despiéi lou grand mttiii Eiijusqu'aii leva de la luno, N'en prenguerian pas la cô d'uno. Oassan, 1860. se gn- En-là, En-lai, adv. au delà, au loin, en avant, de côté. — Tiro-le en lai, »'en prègae. Enlabrat, adj. gasc. à grosses lèvres, enflé. Enlngnat, adj. gasc. fâché, attristé, irrité, EnlaidU, adj. gasc. enlaidi, vieilli, sali. Enlanat, adj. gasc. fourré. couvert de laine. Enlasta, Enhasla, Eninyra, Enaura, V. a. embrocher, traverser. transpercer. V. a. soulever, élever, exalter, aérer. Enlayre, ady. en haut, en l'air. — A l'enlayre, à la volée. — Aymo lous lers gascous, tous relen à l'enlayre. Enlebn, Il v.a. enlever, acheter, ravir, em- S'enleva, porter, faire disparaître, arracher. — S'unir contre le gré des parents — Monter, s'envoler. — Ansin las fados s'enlevavon Se tenen per la man, mounlaTon. Félix. Eiileiigat, adj. parleur^ hâbleur. Eiilevameii, s. m. ravissement, rapt, — Accaparrement, enlèvement. — Cri-jilal d'enlevamen. — Ailissias ir,a maire, me veirès pas pus. Parte iuèi dissaite per reveni dilus. Enliania, Enliassa, Enliana, v.a. empaqueter, assembler, attacher , «^treindre , réunir , joindre en faisceau. Eniieat, adj. faible, malade, chélif. — Es »lor, qu'ausigno soun aniourous brutau Parla'n mestre ; un béu souar la couche de l'oustan Milà nuso et toulo enlicado. Houbaud, 1832. Enlign, Enlima, adj. prov. sali, envasé, plein de boue. — Rad. lim, argile. — Li sause de la proumenado Pi-r mai d'un mes soun enlima. — L'aigo folo courris, et tout enligo. Enlor, H adv. nulle part, en aucun lieu. En-lot, Il Syn. en Hoc , en luech. — l'a pas en loc de cel sans nia. — Beyrès que lou Irabal de Diou, * En lot n'es lan bel coumo aciou. Jasmin. Eiilna, Enlugra, Enluna, Enlianiiua, v. a. gasc. illuminer, écleurer. V. a. gasc. fasciner , éblouir , séduire. — Faire voir les étoi- les. — Lat. lux, lumière. ENL — 536 — ENO Enluaî, t v.a. gase. ein. éblouir, éclai- Enlusi, Il rer, fasciner, séduire. — Net- toyer, fourbir, faire briller. — Ey legit qu'autres cots uno doumayzeleto Al grau bal de la cour enlraynaJo fusquel, La sedo, lous bijons, l'or, tout l'enluzisquet, E coumo elo n'abio qu'une siinplo raubèlo, Sagetomen, sans brut, dins un couen s'assetet. Jasmin, 1840. — Ero presque enluzit, besio tout larobrejà, Se toucabo, abio jiôu, ciegn6 de sauneja. Ënliiaimen, 5. m. illusion, brillante appa- rence. — Rad. lux. Enniaiichu, v. a. emmancher un outil. Ënniaiida, v. a. renvoyer, congédier, écon- duire, jeter. — Fa ni uno ni dos, per la fenestro en poupo, Enmando tout d'un copia soupièro e la soupo, Que li mountavon pi'r dinna. Mérenlié, 18S7. Eumanoutat, adj. manchot, estropié. Eninantela, I v. a. et rec. couvrir d'un S'enmantela, \ manteau , envelopper. — Se couvrir, se rembrunir. — Couma la luno s'enmanlélo. — Car, a pi^no m'pnmantoleri. Que lou tiou des bers larisquet. Jasmin, ISiO. EnniRBca, Il v. a- ensorceler, jeter un sort. Emmasca, || — Ennuyer, obséder. Gr. Znan-atteo, fascincr. — Es pas un emmasca, il n'est pas trop bête. — Ambé sous gestes nous emmasco. Quand pailo, quand canto ou legis. En-nilé, adv. au milieu, parmi. Enmielat, adj. emmiellé, enduit de miel, Enmellat, adouci. Ital. immelato. Enniouelioiina (S'), v. rec, se blottir, se cacher. ' Ennioulouna, Il v. a. prov. amonceler, Enmourouna, | accumuler, entasser. Eniiiouraia, v. a. museler un chien. Emmouralha, — Nous caidra emmouralha lous gausses. Bniiiour«i, v. a. éteindre le feu, la lampe. £nmw»alhâ, v. a. enclore de murailles. Eniuoureaea (S'), v. rec. se voiler, se gri* mer, se barbouiller. Ennart, 1 s. m. montants et étagères qui Ennarc, \ servent à élever les vers à soie. (Voir enart.) Ennarta, | u. a. et rec. élever, exhausser. S'ennarta, || — S'élever. (Voir enhausta, ennauta.) — D'aquoI plazé Ion soubeni m'ennarto, i — ïouts aqués ourmes biels qu'Agen a bis fourma Semblon, en nous tressan iino bollo ennarlado. De géans arrengats que se toron la ma. Jasmin, 1837. Ennaata, v. a. embrocher, traverser, Ënhasta, larder. (Voir enasta.) — Anas enbasta un bèu capoun. Ennaut, adv. en haut, au sommet. Ennaiita (S'), S'ennarta, V. rec. se hausser, s'élever, monter plus haut. Lat. in altum. Ennegra (S'), S'ennegri, Sennegrezi, V. rec. s'habiller de noir, se noircir, se salir. — Se couvrir de nuaaes. — Lou ciel s'ecnegris, ou s'es ennegrezi toni d'uncop. Ennequelimen, s, m. faiblesse, mai- greur, privation de nourriture. Enneqiielit, Il adj. prov. exténué, amai- Ennequeri, || gri. (Voir nequelit.) Eiinèuflsat, || adj. neigeux, disposé à la Ennevassi, neige. Syn. ennevoulit, enni- voulat. Ennevonlî, Il v. rec. se couvrir de nuages, S'ennivouli, \ s'assombrir. Ennoubia (S'), v. rec. se marier, se mettre en noces. — Dios semmanos apey de 1» glèlzo floncado La laugèro Annetou sourtià, touto ennoubiado. V. rec. bas lim. s'ennuyer. Ital. annoiarsi. Esp. eno- Ennouja (S'), S'ennuia, jarse. En-odi, expr. adverb. en haine, en aversion, en dégoût. — (Voir odi.) Lat, inodium. — Ai, sou-digué'n matin, eiç6 mevcn en odi, De varaia touto la gnuè. . . . Fàu que iiaigue aquel senodi .... Bigot, 1866. ENO Enoy, s. m. v. l. ennui, déplaisir, décou- Enuey, ragement, contrariété. Esp. enojo. liai. noja. — La parèssû engendro l'énoi. EnpeHR (S'), v.rec. se mettre en peine, s'at- trister, se chagriner. Eniienaanienti, adj. soucieux, pensif, chagrin, inquiet. E« {ifetniè, Il adv. en premier lieu, autre- D'en premié, \\ fois, au commencement. — D'en premié fasiannostis afaire. En qné, pron. en quoi, en cela. En que, conj. que de, à votre place. — S'ère en que vous. Si j'étais à votre place. EiiflH'Eiui, Il adv. ce jourd'hui,en ce jour. Knquèi, || Enquéri (S'), o. rec. chercher, s'informer. Lat. in-quœrere. Esp. inquirir. Enqnesto, s. f. enquête, recherche judi- ciaire ou de police, Enquicon, Enficon, 537 — ENR fc adv. quelque part, en quel- que endroit. (Voir quicom.) Lat. in quod locum ou in hoc loco. Enqulct, adj. inquiet , troublé , agité , mécontent. — Lat. inquietus, Enqnie4n, Il v. a. et rec. inquiéter, chagri- S'enquieta, || ner, troubler. — Se tourmen- ter , se mettre en peine , en colère. — Aquel gonyat m'cnquieto pla. Enquilà, adv. bass. alp. au loin, là bas, de l'autre côté. Enquilanioun, | adv. bass. alp. par là Enquissamoun, \\ haut, par en haut. Enquilavau, | ado. là-bas, par là-bas, pas Enquissavau, bien loin. Enquillia, v. a. dresser, empiler. Enqulquiriea (S'], v. rec. se percher en chantant ou en criant comme ua coq. D'ailhur nou souy pas ua sabeni, Coumo aquès que boulent escrioure Surnostres pays, arré grans-pays, S'enquiquiricon sus palays. . . . Jasmin, 1836. Enquista (S'), S'enqueri, V. rec. s'enquérir, devi- ner, étudier, chercher à connaître. — Crei me, liisso en repau carlos e devigaaire • Es un peccatamic; que visqnon forco ou nairc De s enquisia Je l'ouro ount Diou nous sounara, bages c counfiens, avengue quand voudra. Florot, 1838. Enquistaire, s. m. demandeur, expert. — Officier judiciaire. Enquitrnnn, v. a. goudronner, enduire, calfater. Enrabassa, adj. prov. garni de truffes, bourré, truffé. Enrabi, s. m. prov. dépit, chagrin, désa- grément, rage. — Cau d'amoar se prcn d'enrabi seqnilo. Enrabia (S'), v. rec. prov. se fâcher, se Enraja, tourmenter, se chagriner, être en courroux. — Enraja coumo un doghe à l'estaco. Enrabiado (A 1'), à la précipitée, avec rage. — r.asso de vinro à l'cnrabiado, E d'avé loujour lou sang bouiènt. Enraca, v. n. sentir mauvais ou le moisi, sentir la rafle aigrie. Enraeat, adj. obstrué par la rafle. Enracina, adj. qui a pris racine, attaché, fixé, invétéré. Enraja, | v. n. et rec. enrager, souffrir S'enraja, \\ moralement, s'inquiéter. — ■ Cau v6u tua lou chin de soun vesin crido qu'es enraja. — Lei gabio soun ben lèu, per sa pato enrajado. Au milan dàu granié, touli très revcssaJo. Euramela, v. a. couvrir de feuilles, de rameaux, donner des couronnes. Enracina, adj. couvert de fleurs, de Raximat, boutons, se dit des oliviers en fleurs. V. rec. s'enrouer, avoir la voix rauque à force de Enrauea (S'), S'enrauquezi,- crier. 84' ! ENR — sss — ENR Enrauehit, adj. gasc. enroué, enrhumé. Eiirauxelat, Enroselat, adj. enguirlandé, paré, orné de roses, de coqueli- Enreilha, v. a. enrayer, tracer des sillons, mettre le soc à la charrue. cots, de fleurs. EnrauHia (S'), Il v. rec. s'enrhumer. S'enraumatsa, | (Voir raumas.) — Se gases x>>i> l'auro t'enraumo. — Eeslils, bous-aus bous enrhumas dedins Itliey nuls Dous-aus, noui pourian biea deforo. Jasmin. Enrarala, v. a. entraîner, emporter. — Tout s'ancloulis, tout s'enravalo. Enraya, v. a garnir une roue de ses rayons, ralentir une voilure en entra- vant ses rais ou ses moyeux. — Mettre le sabot, serrer le frein. Eurayadou, s. m. chantier pour enrayer les roues. Enraza, v. a. arraser, mettre de niveau ou à fleur. Enrebala, v. a. ballotter, traîner, tirasser. Enressa, Enfourca, Enpeda, S'enreda, V. a. tendre, roidir. — Envelop- per, entourer, attraper. — Se roidir. — S'embarrasser. Enredeai (S'), Il v. rec. devenir roide, dur, S'enregoui, f froid, se roidir, se tenir ferme, résister, s'obstiner. Enrcdouni, v. a. arrondir, façonner. Enrega, Il v. a. enfiler, enrayer, commen- Enreilha, | cer. — Tracer des sillons, planter en ligne droite. — Sui- vre un chemin. Fr. centr. enrouler. — Entègo lou draiôu de toun vertuous paire Se vos estre chéri, coumo eu dins lou lenaire. Bellot, 1880. — . E piei de Peiro-malo enrègas lou désert. — Se dis que l'araire Enrego drech, quand lou bouirat Canto sa caasouneto. Envesado, s. f. sillon, ligne droite tracée pour semer ou pour planter. — Mise en train. Eitvelve, advt autrefois. — Ea arrière. V. a. mettre en meules, en mon- ceau, mettre en ordre, arranger. — Tout esben enressat. Enresta, Il v. a. enlacer, tresser des oignons Enrassa, | ou des aulx par douzaines. — Encorder pour faire sécher. V. a. V. l. retourner, environner, contourner, tourbillonner. V. a. et rec. enguirlander, EnroTÎrouna, Enrevouluma, Enribana, S'enribana, \\ parer, orner rubans. Se parer de — Li bastidano enribanado, Un bouquet de cassio au sen, De vioulelo, de girouflado, Lou malin ariibon ensen. Bourrelly, 1870. Enrichi, i v. a. et rec. enrichir, orner. — S'enriqui, \ Gagner, devenir riche, prospé- rer. — Cado annaJo, canibia mous escuts en pistolos E tout en m'enrichin, enrichi cent ouslals. Jasmin, 1836. Enroco, s. f. béarn. rocher, escarpement. Enrost, s. m. v. l. rôti, grillé. Enrouiliia (S'), II. u. rec. se rouiller, s'oxi- S'enrouveli, | der. Fig. s'affaiblir. Part, enrouilhit. — Amoulouno e laisse enrouveli tant de bel argent blanc e Unt de bel or rousset. Enrouita, Il v, a. et rec. colorer en rouge, S'enrouita, rougir, changer de couleur, S'enrouja, Il avoir honte ou avoir peur. — Lei fiHielo soun enrouitado Per lou jusdàurasin madur. Enrouissat, Enroumegat, Enrounsat, adj. pris dans les roseaux, dans les ronces, embar- rassé.—Couvert de ronces. Enroula, Il ». a. et rec. inscrire sur des S'enroula, | listes, entrer au service mil taire. — Aqneli jouini gens que tralas de nonvice Avant de s'enroula cuuneissien Ion service .* Deisnat, 1851. ENR - S39 - ENS EnroHssn (S'), v. rec. acheter un mauvais cheval, une rosse, une mauvaise bête. Enrouta (S') v. rec. se mettre en train, commencer. — Se mettre en route — Fr. cent, enrouler. — S'enroulet deplàure. Ensnbla, S'ensabla, V. a. et rec. couvrir ou remplir de sable. — Echouer, pénétrer dans le sable. Eneiaea, v. a. ensacher, mettre des denrées en sac, serrer, entasser. — • Battre, assommer. — La pléjo a ensaca la terro. . . . .Chaque ressaut Ensaco cbascnn à sa plaço, E chaque couide s'entrelaço Bmbélas coitos dau vésin. De Lafare, 18-42. Gr. (f (r«Trt Que leniô soua amo rousento. . . Goud. Eritié, Il s. m. héritier, qui recueille une Eiritié, || succession. — Ital. erede. — Chasqu'erilié chanjo soun escalié. — M'avié cargat, coumo erilié De paga lous dèules qu'avië. Erm, Rad. de eremus, désert. Gr. ififits. Ermas, Esp. yermo. (Voir armas.) Erme, Terrain inculte, coteaux réservés au pâturage des troupeaux. Erinentèlo, s. f. pimprenelle des jardins. (Voir armentelo). Erniiueto, s.f. hache de tonnelier, de bois- selier. Eriiiino, Armino, Eritiïtage, Ermitori, s. f. hermine, fourrure faîte avec la peau des belettes à queue noire ou martes blanches, com- munes dans les bois de la Russie. Ety. des Arméniens, pelletiers. Ital. armellino, ermellino. Esp, armino. s. m. ermitage, lieu solitaire, demeure d'un ou de plusieurs ERM 5bb — ESB ermites. Dans le moyen-âge cer- tains ermitages érigés en cou- vents ont donné naissance à des villages qui en ont pris le nom. Ital. eremilaggio. — Soun dons aie Tfn(\, de nioiin ermitage CauJs lous ivers e fresques lous esUus. Crniifo, s. m. solitaire retiré du monde Ermitan, dans un désert pour prier Dieu et se livrer à la vie contemplative, à l'exemple de St Paul, l'herniile de Thèbes. — Quand lou dUble se fai viel sa mes ermito. Gr. tftifitTiis. Ital, eremita. Ernèa, Il s. m. hallier, buisson, broussailles. Armas, | Gr. spoî, branche, rameau. Erraii», Il s. f. V. l. erreur, faute, manque- Erranso, ment, péché, fausse opinion Errou, Rad. err de errare. Gr. iffv, errer, vaguer, se tromper. I ¥ Erratic, adj. errant, qui change de place. — Variable, inconstant. — Si< umour lou rendien lunalic, erralic e faniisièiious. Eup. erralil. Erro, I s. f. train de vie, coutume, manière, Draio, \ usage. — Course, allure, vitesse. — Se sauvavo à bello erro sus si cavalo blanco. — Tourner! nous aro à nosir' erro, Parlen de l'ayre a de la lerro. D'Asiros, 1810. Erne,!] s. m. ervilier cultivé, vesce, pois Esse, des pigeons ; pi. légumineuse ram- pante. Vicia ervilia. Er«o, s. f. choc des vagues, rosée qu'elles produisent. Gr. tpn-ii. — D'erso en erso, sus l'aigo amaro En panlai me laisse empouria. Aubanel, 18B8. EriiKo, Il S. /".chenille, larve des papillons Truge, | et par similitude sangsue. Lat eruca, du Gr. sfu», ramper. Fb, Il prêf. privai, qui indique la séparation. Des, Il l'exclusion, du Gr.sx ou s|, hors, après, depuis, comme dans : Esgoula, enlever la goutte. Escampa, jeter au champ. Espouncha, couper la pointe. Ea, prèf. augment. du Gr. tu Lat. in, Em, dedans, chez, parmi, comme : En, Esrondre, cacher dans. Esberluga, escaluga, aveugler ou voir beaucoup. Es tira, tirer fort, tendre. En, pron. pers. gasc. eux ; cadun d'es. — L'aula per es sa préparabo. Es, âm" pers. du verbe esse, estre, il est. — Es mes coumo un signou. Fsate, Ezate, adj. trop exact, trop soigneux, avare, ladre, chiche. Lat. ex-actus. Ezatanien, adv. positivement, justement. Eabadaia (S'), v. rec. s'entr'ouvrir , se fendre, s'éclater. Enbadariia, {| v. a. ouvrira deux ballants, Alanda, || découvrir, montrer. EMh»liî, Il adj. ébahi, étonné, qui reste Esbatausi, || bouche béante de surprise. (Voir emblauzil, embalauzit.) Esbaloiirdi, v. a. étourdir, étonner. Esbarba, v. a. ébarber, rogner, retrancher, Tondre une haie. dégrossir. V. rec. se crevasser, fitre béant.— S'effeuil- EHbnrbalha (S'), S'esbarbaia, 1er, se séparer. Nonn siùs bono à basli ni barri ni muraio, Coumo un libre souven, loun venire s'esbarbaio. Alégre, 1871. Esbarboula (S'), Il v. rec. s'ébouler, s'é- S'esboula, crouler, rouler, glisser, S'esboulina, Il (VoirmoM/ina.) Syn. s'esbousouna, s'esbousela. — Amonn sus li roco pelado. Sus 11 grari lourre esbarboulado, Ouute irevon de niuè li viéi prince di liaus. Mistral. Eabardasiia, v. a. répandre, renverser. — Esbardasso lou flasque per la gleizo. Esbariat, adj. gasc. troublé, étourdi. (Voir devarid). Eebarja, v. a. béarn. égarer, désorienter. E«bnt, s. m. béarn. combat, dispute, diver- tissement bruvant. ESB — 586 — Eabaudi, aàj. étonné, stupéfait, enchanté. Esbaiidinien, s. m. gaîlé, allégresse. — Elonnement, surprise. Enliedcna (S'), v. rec. crever d'embonpoint ou éclater de rire. Esbeilltn, v. a. gasc. éveiller, stimuler. Eabenta, v. a. gasc, éventer, aérer, dissi- per, rafraîchir, Esberla, v. a. écorner, ébrécher, déchirer, Esberca, faire un accroc. (Voir emberla. Part, esberchat, ébréché. — Es coumo un nis d'esquirounel Esberlat per lou regaiit-l. De Liifaie, 1840. JEsborlugn, Il v. n. éblouir, jfter des élin- Escaluga, || celles, des éclairs, aveugler, offusquer. — Syn. esbarluga, emberlijga, — Ero liello de sanlà, sa toueleto Nous embi-Tlugué. . . — L'or qu(î luse lis esbarlugo. Esbèiere, Il v, a. éblouir, charmer, étonner. Embelina, || Esp. embebecer, embelesar. — Noste pai're foulas qu'ùro tout esbegu. — Soui vengu in'csbiîure à le miraia. Esbèurc (S'), S'embèure, V. rec. se fondre, pénétrer, s'imbiber. — La Durenço yen s'esbeure dins nosli gara. Esliizna, v. a. et rec. écarter^ repousser, S'esbigna, renvoyer. — Se retirer, dispa- raître, aller aux vignes. — Esbigna-vons, aïo qu'es tems. — Que soun parli fague naufrage. S'esbignon e fichon soun camp. Morel, 1828. Esblanilî, v. a, gasc. étendre, développer. Esbiazit, adj. gasc. pâli, décoloré. — Evasé. Eiiblinsn (S'), v. rec. gasc. se forcer, se donner une entorse. Eaboiildra (S'), S'esboudena, vider, Esboulhenta, Escrauma, V. rec. se crevasser, s'ouvrir, se fendre, se V. a. échauder, ébouil- lanter pour dépiler, pour ramollir. ESB Esbourassa, v. a. ôter, tirer la bourre, secouer, houspiller. — Se soun esbourassais coumo dous cals. EsboudifTi» (S'), v. rec. se gonfler, se tumé- fier. E«bourrig8a,u. a. ^asc. emmêler, brouiller. Esbourla, v. a. effiler, ôt«?r le bord, la lisière. — (Voir bourla.) Eabouitoiina (S'), Il V. rec. s'écrouler, i S'esbouzina, | s'ébouler, glisser, sej démolir. — As vieN aclapadis d'abadiès, de capelos. D'ermitages e.sbousinas, Dempiei lonlems abandounas; Félix, 1872. Esbraniaasa, v. a. crier, effrayer, chasser.! — Coupo uno vergo, e vague de coucha, D'esbramassa li bcstio galapiano. Esbraiica, v. a. ébrancher, couper, tailler; un arbre. Edbranla, v. a. ébranler, agiter, se- Brandussa, couer, disjoindre, disloquer,] faire chanceler. Syn. dessagria, dessabranla. — Lou revoulun pléjous que brounzissié bulavo, Cigougnous e viôulcn, à tout dessabranla. Esbrafisa, v.a. couper les grosses branches. EmbriKa, Brigalha, Espessa, f^shrilia, Esbrihauda. V. a. émielter, briser, casser,] dépecer, couf*er menu. Augm. esbrigoura, esbricailha. V. a. fasciner, éblouir, attirer,j charmer. EMbriva (S'), v. rec. s'élancer, se dépêcher.j Esbrouf, s. m. tapage, mouvement, embar ras. — Rad. brouf, souffle. Eabroufa (S'), v. rec. s'ébrouer, s'effarer comme un cheval qui souffle par] ses naseaux. Esbroufaire, s. m. fanfaron, vantard^ hâbleur, charlatan. Esbrouhi, v. a. secouer, ranimer, réveiller.- EHbrouhido, s. f. secousse, alerte. Esbroiita, Esbrounda, V. a. émonder, ébourgeonner, j tailler. ESB — 837 — ESC Ealiraiitouiro, Lebretins, s. f. bugrane, onomii fruclicosa, arb. fam. des Légumineuses à fleurs purpu- riues. Eabroiitiin, s. m. broussailles, fagots. Eslirudi, v. a. ébruiter, divulguer, répan- dre une nouvelle. — . Er.sem, despiéi avrn grandi; T'ai vis douçu, lenilro, umislonso. Faire lou ben sens l'esbrudi. Glaup, 1850. Esr, I rad de esca, nourriture, appât. Esco, I Lai. esco, je mange. — Nepluno n'a pas befoiin d'esco Pt faiie, quand v6u, bono pesco. Eae, Il rad. et s. m. pelite partie, un peu, Escal, un petit morceau, tout escà, bientfll. Escach, I Esp. escaso. liai, scarso, petit, mesquin. Esca, V, a. mettre l'appât à un hameçon, amorcer une ligne de pêche. Lat. esca, de edere, manger. Earnbarta, v. a, perdre, égarer, ne pas Escavarta, | trouver. — Ai escavarla mi souié. • — La nourr ço a laissa escab^rla sonn lach. — Vé ! quind moun besliaa manjo. lé jugue plan perquè s'rscaliarie pas. Bourgal, 1874. EMCRliniRa, V. a. élêter un arbre, tailler, briser. Esp. cubeza, tète. Escabniiiio, s. f. têle d'arbre, souche. — Alrapo la désirai, pren lous cuns e la inasso. D'un aubro qu'a peri vai fendre l'e-cahasso. Peyrol, 1778. Eticnbel, Escttbèu, s. m. escabeau, petit siège carré percé au milieu pour le prendre facilement et le chaugerde place. Enralieleto, Escabelou, s. f. sellette, tabouret, petit banc. — Dessus l'escabeleto. Chaque vespre asselat, ié ven faire l'alelo. — Nous asselaren sens façoun L'un sus lou bord d'un païassoun, L'auire dessus l'escabeleio, E icu vous dirai mi fcuïé En faseni à part ma saucetto Sas la pecouïèro dou yé. Morel, 1820. EHcnbestra, Descabestra, EseMliin, Capitoul, V. a. ôter le licol, laisser une bêle de somme en liberté. s. m. échevin, officier municipal, aujourd'hui le maire, chef de l'administration urbaine. EdcnStîouao, | «/'. centaurée scabieuse, pi. Massourau, \\ fam. des Composées à peti- tes fleurs pourpres, fleur des veuves. — Cenlaurea scabiosa. Faeabissat, adj, ruiné, discrédité. Ewcnbot, Il $. m. troupeau de chèvres ou de Escubouet, H brebis. — E la mar lou gagné ; en quilant lou ben estre Vende liuou, escabuuel junégo, brau e mas Per crounijia de veissèu. Dim. escaboutoun, petit trou- peau. Eaenboulha, v. a. mêler, brouiller, déran- ger, séparer. Eacabour, adj. et subit, sombre, obscur. — Heure crépusculaire, entre nuit et jour. — l'arnvartn à l'escabour. Eflcaboiirni (S'), v. rec. s'assombrir, s'obs- curcir. Eiy. esca un peu, 6ourn, borgne. E«rabouR«ol, s. m. gasc. fête, repas de moisson. E*irnbro«i«, | adj. scabreux, rude, hérissé, Escalabrous, \ d.ingereux, abrupte. Lat. scaber, malpropre, galeux. EupnbiiHaat, adj. gasc. étêté, coupé, Escabassat, brisé, ravagé. EMCHralnxiin (S'), || v. rec. se pâmer de S'escagassa de rire, || rire, éclater, montrer sa joie. Gr. s»K«y;e«|ar , rire aux éclats. — La simplo Ion vei. Irai un cris, E d'un rire bau s'vscacalasso. Eaeaeaniiar, v. a. bas alp. marmotterj grogner, caqueter. Gr. if»UKX.a\a. — Mai la mounino escacamiavo A d'espar delo, e si pensavo : Se siés bagna, '.i secaras En arribaut sus lei iibas. ■ Bourrelly, 1889. ESC — 5îi8 - ESC Earaeh, Il s. m. petit morceau, un peu, un Escai, reste, un coupon, un échantillon. Escat, — Petite réunion; ado. tout escns, tout à l'heure. — Un escach de fiou, de lano. — D'esprils galois, un oS'',ach amislons P Debanaire, ouvrier qui dévide. EMcagnèto, s. f. petit écheveau, dira, du mot suivant. FiscaKito, I s. /■. écheveau, flotte; un certain Escaulou, I nombre de tours comptés des matières textiles tordues et mou- linées et fixées par un nœud appelé centèno. Bas. lat.sriipellus. Lat. capillus. Angl. skein. — Es au boul de soun cscagno. F«vai, Il s. m. reste, morceau, échantillon. Escay, |{ (Voir escmh.) Escai, adj. v. l gauche, maladroit. Gr. (TKctus, gauche. Evrnieriia, Escaluga, V. n. éblouir, frapper les yeux par un vif éclat. — Aussi fougue b(i que p'uguesse Sous iols, escaïernals d'aquel csclul Un viou. Félix. E«eni-noiin, s. m. sobriquet, appellation dérisoire. Escaira, v. a. équarrir, couper d'équerre, rendre carré. — Lat. quadrare. Escalre, s. m. équerre, angle droit, partie d'un carré, règle d'angle droit; fau-e$cnire , fausse équerre , règles articulées servant à mesu- rer des angles variables. béarn. EHcairiba (S'), V. rec. se parer, s'agencer. Eseaissa, v. a. couper en morceaux, débiter,j fendre. EBcaJeuBO, Escaienso, s. f. V. l. hasard, rencontre,] cas fortuit. (Voir escasenço.U Eseal, s. m. écale, brou de noix, gousse, Eichal, carapace d'un crustacé ou d'un] Cascal, coléoptère. — Escal de nongo, d'atnenlo. Escala, [j v. n. et act. gravir , mon- Escalabra, | ter, escalader. — Ecaler,! dépouiller. — Monter en graine. ] ESC — 559 — ESC Esealabra (S'), v. rec. se cabrer, s'empor- ter, se fâcher. — Lou ma! acouvlumal fa boulinga la sello, SVscalabro (lerloul, se piquito loul ccurt, E d'uti rujjuei, aiiuel falonril Al cabalié eflendu ('nfuiinço uuo couslèlo. Mir, 1870. Ewenlabrat, Escaiabert, Escalbairat, adj. étourdi, écervelé, em- porlé , extravagant . — Hissé, juché, accroché. ENCMlabriiia, v. a. escalader, grimper. — Painens dius lou ciei U\ uno lusido, Escalabrinen ; l'uuro isben causido, Escala^ nnen luu ro San Oerman Que lou Gaciloun fol rousigo en bramant. Aruav;clle, 18tJ8. Eflcalabroiis, adj. scabreux, abrupte, dangereux, raboteux, difficile. — Mountes pas sus ious rocs loui pus escalabrous, Per dire qu'as gagnai lou iiaut de la mouiiiagao. Eacaladu, «. f. attaque nocturne contre une habitation, assaut à l'aide d'échelles. — N'en pourrés faire l'esca'ado En grinipan loulis à la fés, Sans rendire as auiros parels, Quand un n'a ni clau ni sarralho Fôu ben mouula per la muralho. Favre. EsralaKiios, Couscoulhus, Escalhous, s. f. enveloppes vertes des amandes, brou de noix. — Cerneaux , noix fraîches cueillies avant leur maturité, (Voir escal, peloufos.) 'EkcalainpMdoH (D'), adv- de biais, en bondissant, en glissant, Escalanrit, adj. gasc. long, mince, fluet. s. m. et fém. ridelle de char- rette. (Voir tailheiros.) s. m. échelier, longue pièce de bois traversée par des chevilles et ser- vant à monter aux arbres ou à descendre dans un creux. Cet iu^lrumenl très-primitif n'offre pas la stabilité de la chèvre qui repose sur trois pieds. Eacnlei, Il v. a. passer à l'eau bouillante, Eicauda, | échauder, laver, rincer à l'tau . Esenlna, Esculasso, Ei*cala«iiouii, Itanchié, Cavakt, chaude. — Passer plusieurs couches de chaux. Ital. scaldare. Esp. efcaldar. EscnldiiTat, adj. grillé, brasillé, rissolé. Escalenipa, v. n. glisser, talusser. Escatampa, (Voir escarlimpa.) Esealeto, s. f. dim. deescalo, petite échelle. — Gaufre plate et carrelée. — Le jeu de la marelle. — L'aucel de ma Phyli-s, l'aocel qu'aimavo tan Es mon aquel auccl ; mountavo l'escalelo, El becquflivo la bouquelo De ma Pbylls, el dourmié dins soun sen. Escaleto, s. f. squelette, ossements d'un corps mort assemblés dans leur position naturelle. — Personne très-maigre. Esealf, s. m. cat. exagération, vivacité, fougue. — Leiiant à par l'eslil dels trobadors Qui per escalf iranspasson vérltat. Ausiai March., ISiS. Eacnlfat, Etcaufat, ENralfeto, Banquelo, adj. échauffé, irrité, en colère. — Constipé. ». f. cbauffe-pieds, chaufferette, chauffe-mains. liai, scalda-mano. E«cairo-leyt, s. m. chauffe-lit, bassinoire. EapalTura, e.a. et rec. réchauffer, rani- S'escalfura, mer. — Se réchauffer , se bien couvrir, se vêtir chau- dement. — Coumo II mounlagnars que S'escalfuron de courdelat. Escalha, v. a et rec. écailler des poissons Escala, ou des huîtres. — Se séparer S'escaia, par lames. — Ecaler des noix ou des amandes. Itul. scagliare. Esp. e$camar. Eaealliaire, s. m. bûcheron des Landes, celui qui entaille les pins. Eiieallio, I «./". enveloppe, plaque, coquille, Escaio, I écaille. — Gousse de légume, première enveloppe des noix. ESC 560 — ESC Etn' an coDièa la cnro, avalo lou mitan E li duano en cadun la mit» de IVscaio. Bourrelly, 187^. AH. schale. Angl. scale. Esenllioun», Esclapos, Eacalié, Escaié, Eacalo, Eichalo, s. m. plur. éclrtls de bois, bûchas refendues, gros copeaux. s. m. escalier, suite de degrés pour monter ou pour descendre d'un étage. E$p. Cicalera. Ital. scalea. Escalinipa, c. n. glisser. (Voir escarlimpa.) s. f. échelle, engin composé de deux montants qui réunissent des bâtons ou échelons servant à s'élever au-dessus du sol. — Fig. classe, ordre, rang. liai, scala. Port, escala. — Faire escalo, relâcher dans les ports d'une même côte. — Me vonlié faire mounta au cLI sens escalo. S. f. grimpereau de mu- raille. Certhia familiaris, I petits oiseaux qui grim- pent le long des arbres ou contre les rochers pendant l'été et sur les vieux murs des habitations pen- dant l'hiver pour y chasser les araii-nées et autres insectes. Earalo-barri, Cerco.aragno, Etcalaire, E»caIo-iiasno, Bouscarido dipalus, s, f. fauvette des roseaux. Sy'via aqua- tica, oiseau de passage qu'on voit pendant l'été voltiger dans les roseaux des marais où elle fait son nid, dans les taillis ou les buissons. Esealopo, Il s. f. tranche roulée, coquille, Escalagno, | écale. Espaloiifa, V. a. et rec. écaler, enlever Escaloufa (S'), || l'enveloppe des noix ou des amandes. — S'écailler, se fen. dre, s'effeuiller. — La lerro s'escîlofo, pousséjo, e dins un virad'iuè l'esloublo es aciLiado. Eacaloun, s, m. échelon , barreau Esparrou, d'échelle, degré, tasseau. — Grade. — Partie, portion écot. — Te fou mounia encaro un eicaloun. ^- Nous n'en s'en fa per un bon escaloun. Eiiralouri (S'), 1 v. rec. et part, reprendre Escalouril, | sa chaleur, se réchauf- fer. — Enflammé, échauffé, enchanté. — La poulido sanial que bénès da m'oufîri Nou l'Olque mai ni'cscaioun ; Se bosirus blan''os mas aliiurigabon ma bilo, toslres elsraefajon mouri. Jasmin, 1880. — Ey bis aney Dins un barey bouno sourciéro Que m'es laii chèro, E jeu li ey dit Escabiurit : Per moun filUoI, boli dVsprii?... Jdsmiii, i8^6. Eaealoupeta, tj. a. effleurer, toucher légè- rement, frôler. Escalpre, s. m. bec d'âne, ciseau de char- pentier. Lat scalprum. (Voir escaupre.) EaealUBtra, v. a. gronder, réprimander, effrayer, menacer, rembarrer — Si^a aucfloun, vaqiii m Is alos, Relucas ben quau sièu, m'escalustrarés plus. — Se l'un dis que la terro viro, L'aulre l'escaluslro d'ahord. Morel, 1S28. Edcaïuaelio, s. f. grosse bourre de soie, . peignon qu'on file à la que- nouille. Eflcaniaiidro, Escamandras, s. f. et ad}', fille libre, i dévergondée, garçonnière. EMeanibnrIa, Il v. a. et rec. écarter les ! S'escambarla, | jambes, enjamber quelque ' chose. Adv. d'escambarloun. — Lou vie), per pas troubla Ion jA S'escanibnrio, e lou pichô Sout' aquèu pon passu la testo. Riybaud, ISSO. — Anaviin tout! dous d'escambarloun. Escanibarlrto, s. f. jambette, croc enj jambe. Eaeambata ^S'), | v. n. et rec. courir a| Escatnpeta, Il toutes jambes, se déra» ter, fuir de peur. ESC — 56! ~ Escanibi, fl s. m. changement réciproque, Cambiomen, || troc. — Remise, envoi. liai, scambio. Eseambia, j v. a. donner ou recevoir par Descambia, \ échange, troquer, brocanter, — Escambien li prisouniés ome pcrome. Esrasnbud, adj. haut perché. (Voir cambut.) Escamito, 5. /. escamelte, toile de coton claire et lâche pour emballage. £8cattiou88oun, n s. m. noyau d'un pelo- Escamoiito, ton formé de grosse Escamota, | étoupe ou d'autre ma- lière de rebut, — Muscade d'es- camoteur. EseanioïKa, jj v. a. faire disparaître, déro- Escamboula, |i bersubtilement, avaler, ôter, changer de place. Ely. fréquent. de eseambia. — Car la carto qa'abès lebado, Adrechomaa escamboutado Ount'èro aban, l'abés pla^ado. . . . EseamoutUF, s. m. et adj. escamoteur Adroit, subtil. EMeanip, $. m. espace, lointain, horizon. — Flanc, côté, bordage. — Ai las! lous fusils se ié metoa Paaro bestiolo, es pas trop léa Que de l'oicamp prengues la via, Langlade, 1873. E(y. es-camp, au champ. Eseampa^ n v.a.eln. et rec. jeter, répan- S'escampa, \\ dre, verser, épancher, perdre, dissiper son bien. — Se répandre, s'épancher, s'é- chapper. — Déborder, déverser. — l'a len que vous dons lant de cliagrin Que de veire escanapa l'oli, loa vin. — CouBio loQ bem foulet que ritchoano e s'escampo, Jasmin. — 0 per li plonr, n per Ion pire, Loa cor s'escampo quand es plen. Aubanel, IS6O, — Aqatl lum escampo l'oli. — Qaand vous dise de pas eslre avare, lùu vous dise eilamben Que fôa pas escampa soun bon ; Qae i'agu' nn ra^taii que sépare Lou vice 0 la veriu, luu proadigu'e l'avare. S. m. et f. épanchoir d'un canal, trop plein, qui ESC déverse. ~- Versoir, oreille de charrue, — Serve d'escampadouifo au crid de si doulour, ËseamiiadouF, | «. m. et adj. prodigue, Escampaire, \ dissipateur, libéral. Après un amassaire vea un escampaire, — Es un acampo-bren, un escampo farino. Eseanijiase, s. m. coulage des liquides, perte, déchet. . Eseanijieto, Escampo, s.f. fuite, évasion, désertion, absence furtive. Salude la jouino damclo. Que risiù do moun escaoïpelo. V. a. disperser, répandre, éparpiller, dissiper, éten- Cscampillta, Escamptha, dre. — Se s'cs curions, s'avés pacienço, hou troubarès . Escampiba dins ma sournélo. — Escampilha per l'auro au mitan don camin. — Apilarey, çà dit, coumo lou ciel zoa bol, Ma familho noutnbrouso a touto escampilhado. Jasmin, EBcaniiio, j s. f. excuse, prétexte, défaite, Escapalori, | faux fuyant", fuite. — Loa counséu décidé que li gen- d'armo sarien mes à la cargo d'aqueli qu'avion quita lou vilage souto uno escampo ou soûlo unoaulro. Emean, | 5. m. asple, dévidoir composé de Escau, Il deux échelons fixés sur un montant pour mettre en écheveaux le fil des fuseaux. (Voir escany.) Rad. escal, échelle. Escana, v.a. et rec. égorger, étrangler, Eicana, étouffer, couper la gorge. — S'escana, S'éreinter. — S'escana de set. liai, tagliar la canna de la gala. Esoanadon, 11 s. m. Heu dangereux, au- Estrangladou, jj berge mal famée. — Sian toumba dis un escanadou. Eficanaulit, adj. maigre, exténué. — Escamt, Etouffé, étranglé. Eseancela, v, a. effacer, dénaturer. Esp. cancelar. liai, cancellare. Encampadou, Eicampadouiro, Eaeandal, Escandau, s, m. balance romaine compo- sée d'un levier et d'un bassin ESC auquel un poid mobile fait équi- libre. Gr. — 862 — ESC Eseanh, jKs. m. asple, dévidoir, échelette; Escanouel, — Escabeau, siège, petit banc, Escany, \\ de scandere, monter. Escaunat, adj. gasc. étouffé, étranglé. £scano. Il s. f. crochet, crémaillon pour Escanas, | fixer la marmite sur le feu. Eseanno-eat, I s. m. gasc. nœud coulant. Escanno-col, | — Elrangleur, usurier. EscaMBi, Il s. m. extrasillon qu'il faut pio- Cances, | cher à la main. Lat. cancelli, bords. Esrailtsouiia, v. a. élargir une porte. Escantela, v. a. démolir un coin, ébranler un angle. Ital. scantmare. Efieanti, v. a. éteindre, amortir, satis- Sescanti, faire. — S'éteindre, s'évanouir, disparaître. — Mes s'èlo m'oublido, A pèno auras bis Ma bilo escanlido, Luts de! Paradis. .. Jasmin, d8i6. — Car la fiebre del mal mo barlo, m'escantissi. Eeieantimen, s. m. appaisement, calme. — Sente un grand escaniimen. Efseàp, adj. V. l, sauf, hors d'atteinte. E8capa,yi| V. n. et rec. échapper, éviter, S'escapa, \\ glisâer, s'évader, s'enfuir. — Sor- tir d'un danger, d'une maladie. — S'échapper, se dérober, se soustraire. — Embé gau lou troupel escapo de la jasso, Lou bonié sort de soun cagnar. — Aro soun noum m'oscapo. — Mes sans alos tapla l'escapayos sans pèno Jasmin . ' — Ital. scappare. Esp. et Port, escapar, du lat. tx-capere, pren- dre le large. Eseapadis, Il s. m. et fém. échappée, fuite, Escapado, \\ issue, emportement, fredaine. — Insubordination, révolte. — Anas-vOus passeja, ou vioure à la calou D'aquel escapadis de flamo e ds vapou. Félix, 1872. Eseapadou, Escapatori, s. m. échappatoire, défaite subterfuge. — Escalier dé- robé. ~ Ruelle, issue secrète* ESC — 363- Eaeapaduro, s. f. escapade, dommage causé par les troupeaux trans- humants. Eseapaïuen, s. m. évasion, fuite. — Evi- temenl, pièce d'iiorlogerie, cro- chet qui prend d'un côté pen- dant qu'il lâche de l'autre. Eseai»eleto (A I'), Il adv. à cloche-pied, à A l'escapado, } la petite échappée, à la dérobée. Escapita, v. a. décapiter , étêter , fig. manquer, ne pas réussir, Eseapoul, s. m. billot, rondin, tige brute, Esclapo, tronc. Eseapouln, v. a. couper, tailler, trancher, ébrancher. — Hacher, dégrossir. Lat. ex-capulare, couper à petits morceaux. — L'un escapoulo en Ypocrale L'autre assassino en Galien. t Eseapouloiin, Escach, s. m. petit morceau, reste, coupon, petit tas. Eseapiilari, Il s. m. et fèm. scapulaire, Escapulèro, | partie de vêtement de cer- tains religieux recouvrant les épaules (scapulœ). — Chirurg. large bande de toile qui, passant sur les épaules, sert à soutenir les bandages du tronc. — Petits morceaux carrés d'étoffe bénite, attachés avec des cordons, que portent les fidèles, en signe de dévotion à la Sainte Vierge. — Quatre marchandos de relicos, D'escapularis, de canticos, D'anoU bénits e de courdous, Soun du gens en pèlerinage . . . Davan, 1842. Eàear, s. m. vide, aire, foyer, place, carré. Gr. lo-zccp». Eacaraltaeli, Eicarabat, s. m. hanneton bousier, geolrupes stercorarius, in- sectes qui vivent des excréments de divers animaux. Escarabacli couruu, s. m. orycte nasi- ESC corne qu'on trouve datis troncs d'arbres pourris. Egearabasao, s.f. crevasse, pustule. les Esearaltot, s. m. scarabée, escarbot, Escaravai, hanneton, insectes coléoptè- Escaravach, res comprenant plusieurs espèces et leurs larves. — Fig. crachat, mucosité. Gr. (TKXfatus. Lat. aleuchus. Esearabie, Il s. m. panais cultivé, paste- Paslenargo, nade, pi. fam. des Ombellifè- Girouio, \\ res à fleurs jaunes et à racines comestibles, comme la carotte. Escarabido, s. m. carvi commun, cu- Chorovi, min des prés, anis des Vos- Escarabil, ges qui sert à aromatiser le fromage. — Carum carvi, pi. fam. des Ombellifères à fleurs jaunâtres. Escârabillia, Il v. a. et rec. secouer, ani- S'escarabiha, j| mer, exciter. — S'éveiller, s'évertuer, se donner du cou- rage, se déniaiser, s'égayer. Ety. carbo, scarabilla, étincelle. — Zou, s'acoussavo au yé di fiho e li sounavo, Li viravo e li bourdouiravo Ë vous lis escarabibavo . . . . Bigot, 18»9. — Mignoto, de mount' aco ven Que sics tan escarabibado. Eiiearabîlhat, Escarabiha, adj. éveillé, vif, réjoui, alerte. — Ua fam de ma'ynados Escarrabilbados, Un fum do gouyats Escarrabilhats, Se poulounèjon, Secalinèjon. .. . Jasmin, 1845. — Une mousco escarrabilhado Se présente e crei la francbi ; Mes, 0 proujet mau rélléchi ! . . . Morel, 1820. Escarabîsse, Il s. m. et fém. écrcvisse Escrabido, commune. — Astacus flu- Jambre, il viatilis. Crustacé brun ver- dâtre, qui se reproduit abondam- ment dans les eaux vives, et dont le test prend, par la cuis- son, une belle couleur rouge. Eaearabot, 5. m. baslim. escargot, limaçon. ESC — S64 — ESC Cncarradet, s. m. gasc. raclette, grattoir. EaeRrndo, Il s. f. troupe, multitude, esca- Escarradoun, \ dron. — Troupeau de moutons, de chèvres. Esenraduro, s. f. gasc. écorchure, griffade. EfieiiFago, 5. m. et fitn. , escargot, limaçon Escaragol, des vignes, comestible mais Cagaraulo, indigeste, et dont une sauce savante et compliquée fait un mets recherché. Esenrain, v. a. et rec. étendre, dé- S'escaralha, ployer, écarter, éparpiller, S'escampilha, diviser. — S'étendre, s'agran- dir, s'éloigner, s'irradier, s'en- voler. — Tout en oncop, sus sabarèlo. En escaraian sis alèto, Lou canari s'aubouro e si mete à canla. Reine Gariie, 18S8. Esearral, s. m, gasc. balai do bruyère. s. m. bêarn. montant d'échelles Egearas, Escalas, pour étagères, châssis pour por- ter des claies. ERcarassonn, s. m. échalas, perche. — Petit fromage. EMcaraniln (S'), Il v. rec. se renfrogner, S'escaragna, |l froncer le sourcil, se mettre en colère, faire des gri- maces ou grimacer. Escarassa, | v. a. carder, étriller, gratter, Escardassa, || balayer , déchirer , effiler » écharpiller. Fig. calomnier , médire. Ital. scardassare. Eaearavai, s. m. scarabée, hanneton, Escarbat, escarbot, nom commun à plu- Escaravas, sieurs insectes coléoptères. (Voir escarabat.) Port, escaravelho. Esp. escaro' bajo. — On désigne aussi quelque fois sous ces noms la blatte commune des lieux chauds, des boulangeries. — L'escaravai si dreiiso en iro, PrbD sonn v6u Un qu'an nis dôu siro, E li espèco touti seis uôn, Coumo pcr n'en fa' 'n' onmelèto. Emarbat pudent, Escaravach, s. m. blaps, porte- malheur. — Blapi mortisaga, coléoptère d'un noir peu luisant, qui ne vit que dans les lieux sombres et humides et qui lance, lorsqu'on le saisit, une liqueur brunâtre et nau- séabonde. Escarbalhat, | adj. bas lim. bancroche, Escambarla, \ qui a les jambes arquées. Escnrbouta, v. a, écarter le feu, fourgon- ner, tisonner, remuer la braise. Ety. mettre à l'écart. Escareagna, v. a. et ree. écarquiller, S'esearcallM, y ouvrir démesurément, écar- ter les jambes, les yeux, les lèvres. — Eclater de rire. — Se crever, s'ouvrir. Gr, tyxayxx^i», éclater de rire. Esearealhado, grand éclat de rire. Escarcas, s. m. crachat, mucosité lancée Escaravas, par la bouche, humeur glu- Arceli, P ante. Eseapbiito, Il s. f. canonnière d'enfant, petit , Esclafidou, \\ tuyau de bois dans lequel on ; comprime l'air entre deux tam- pons ; une petite baguette sert à chasser l'un d'eux avec une petite explosion. Esrarvlta, il v. a. déchirer, accrocher, met Escracha, \\ tre en lambeau. Escarehadaroj s. f. déchirure, accroc. Eëcarcelo, (j s. f. longue ou grande bour- j Escarselo, | se, escarcelle. — Rosse, squelette. — Personne maladive, quinteuse. — Taquin vétiH leux, avare. Ital. scarsella de scarso. Esp^ escarcela. Esearcliofo, 0 s. f. chardon crépu, pi. fam j Escarjofo, des Composées à fleurons pourpres. — Carduus crispus\ Syn. artichau d'ase. Escareiiia (S'), v. rec. s'époumonner, s'ef^ forcer, s'irriter. ESC — 565 — ESC ËMcardassa, [ v. a. carder, étirer, peigner Escardissa, \ le lin, le chanvre, la laine. — Dire du mal de quelqu'un, Ital. scardaisare. Eseardura, v. a. griller, rôtir, chauffer, brasiller. Escardouat, (I adj. bèarn. bien peigné, Escardussat, éveillé, gentil, aimable, es- Aberit, piègle. Esenrdussa, c. a. étriller les chevaux, les bœufs, soigner les bêtes de somme. Esearaugna, v. a. égratigner, griffer. (Voir escarougna.) Ësearfa, I] v. a. effacer, dénaturer, rayer, Escrafa, || détruire. — Gr. xxpipai flétrir. Eflcatrgrnsna (S'), n ». rec. s'écarter, s'é- S'escambarla, | carquiller. Escari, v. a. dégrossir ; (Voir escarri.J Esenrié, Il adj. gaucher, gauche, étrange, Esquerié, i| difficile. Esearillio, »./". jasmin jaune, pi. sarment, Escavilho, à fleurs jaunes légèrement odorantes. Esearla, v. a. déchirer, séparer, accrocher. Esearlato, adj. masc. et stibst. féin. Escarlate, écarlate, teinture d'un rouge éclatant, couleur du kermès, de la garance, du carmin, etc. , étoffe rouge. Ital. scarîatto. Esp. escarlate. Angl. tcarlet. — Aqui mellel sus soun espaiilo Un petas d'escarlato sanlo, Estacat à soun abi gris, K lenguejet Ions ennemis. Favre< Edcarit, adj. dégrossi, taillé, brisé, châtié. — Chéri, précieux. — 0 maire sagataJo, o ma Franco escarido, Aubouro, coumo au tems de toun'éro flourido, Toan front saunousdins 11 bêla. Roumiea.x, 1873. — 0 ma filio escarido, o moun^bèu sagalun. EMcarlambicn, Escarlimpa, Escalempa, V. «.escalader, grimper, faire de grands pas. — I Glisser, faire un faux I pas. Sv. Mma, Xifiîicttu, — E» anslJo, qu'à pichot pas Escarlimpéron la monntagno Que mèno au ped de la Toarmagno . Roumieux, ]8l>8. — Escarlimpan fonjonr au milan dis abrouas. Esearlesso, s. f. lieu hérissé, rocailleux. Escarliniitado, s. f. glissade, écart, faux pas, chute. — Segur qu'à cado pas Tous biôus sus lou grézil farion l'cscarlimpado, Tu quitlarios da guerp l'estébo c l'agailhado. Peyrot, Escarmena, v. a. malmener, battre, Estrilha, étriller, effrayer, morigéner. EsearnBoueha, | v. a, attaquer, irriter, Escaramoucha, \ disputer, courir çà et là. Ital. mucciare, irriter, railler. — Nous escarmouche, se fai f«»io De nous gratillia dins loulieyt. Espariiiouclio, 1] s. f. petit combat, atla- Escaramousso, |i que, rixe, dispute, con- testation. Esp. escaramuza. Ital. scaramuccia. Esp. et Ital. mosctt, muccia, mouche, piqûre, attaque. Escarna, v. a. écharner, ôter la chair des peaux avant de les tanner. Esp. scarnare. Ital, escarnar. - Esearnadou, s. m. drayoire, couteau de corroyeur. Esearnaduros, t.f. plur. rognures, reS' tes do chairs ou de peaux, débris d'animaux. Esearnaisse, || v. a. donner du dépit, du Faescarmisse, y regret, de l'humeur, faire bisquer. — Sela mortloufaiescarnaisse. Esearni, v. a. attraper, réprimander, écbauder, châtier la chair, vili- pender. — Mépriser, se moquer, imiter, singer, contrefaire, blas- phémer. Ital. schernire, se moquer. Esp. escarnecer. — Cftucns qu'es eslat eicarnit Ois que cat escaudat a pou de l'aigo frèjo. Tandon. ISIO. ESC — S66 — ESC — Nos te magnat! duerbe la porto; Cau, dis, me sono de la sorto ? Y'a gès de verme dins l'oastau ! . . La pesto sia dàu cacalan Que m'escarnis e me rebalo ! Siéu parpaioun, sièu un gros gen ! Té, té vaqni 'n cop de moun alo ! Te, vaqai do poudro d'argen. Boudin, 1860. Esearniiuen, s. m. duperie, fourberie persiflage, épigramœe , sarcasme. Esearole, Il s. f. chicorée endive , chicorée Endebio, escarole, barbe de capucin, Barraqueto, \] variétés de la chicorée sauvage, ainsi que la chicorée à grosses racines ou chicorée à café. EsearoHsna, v. a. égratigner, meurtrir, Escaraugna, déchirer, griffer, viser à la Groufigna, figure. Lut. excoriare; in cara unguis, Gr. ctvl, unguis, ongle. — La catèto maescarougna. — Aqués flots Iracassiés non sabon oun se mètre, E, sans pou dabanl es, lu ganzabes l'assètre, E dumpey trcs oiilo ans escarraugnon tous pés. Jasmin, iSiQ. Escfirougnado, 5. f. égratignure, écor- chure. Eeearpa, v. a. égrener, dégrapper, trier, Desgrapa, | ôter la rafle des raisins, des groseilles. Escarpe, adj. béarn. rapide, abrupte, es- carpé. Eflcarpeita (S'), S'escarpi, S'escarpina, V. rec. se tirer les che- veux, se battre, se rosser, se carder, se secouer, s'entre-déchirer. — S'escarpinavo, e jamai ero lasso De bacela sas la paret Escarpi, v. a. déchirer, effiler, étendre Escarpigna, des filaments, charpir, démêler, diviser, dilater, élargir, écarter. Lat, carpere, partager. Esearpi, Il s. m. et fim, charpie, effilure de Escarpido, || vieux linge pour les pansements. Ety. cardé, charpi de carpere, diviser. Eacarpignado, s. f. rossée, volée, égra- tignure, déchirure. Eararpillia, v. a. et rec. éparpiller, dis- Escampilha, perser, étendre. — S'épar- S'esparpiha, piller, se disperser. Lat. carpere. Ital. sparpagliare. Escarpin, s. m. chaussure légère. — Chaus- son de drap qu'on porte avec les sabots. — Anciennement ins- trument de supplice. Lat. carpere, saisir ex dans. Ital. scarpino. — Te vei sol tabouret tmo grosso monniiio Que li trabalho un escarpin. Escarpina, Il v.a. et n. fouler légèrement, Escarpineja, \\ fuir avec vitesse, se lever de devant, se sauver. — Dévorer l'espace. — Tabé pus prats gayla-nous Escarpina lou beloar tan sablons. Jasmin, 185i. Esearpinaduro, s. /".déchirure.— Médi- sance, calomnie. Escarpo, s. f. carpe, poisson de rivière, de vivier ou d'étang. Cyprinus carpio. — Es pas lou tout do voire l'escarpo Per l'avé fôu mouia l'arpo. Escarpouleto, Il s. f. petite écharpe, Drindoul, | siège suspendu par des cordes pour se balancer. Escarpoiileto, Terro grepio, Costa counilhèro, s. f. piéride commune, espèce de chicorée qu'on trouve au bord des che- mins et qu'on mange en salade. Picridium vulgare. Escarrabllha (S'), S'escarabiha, V. rec. s'évertuer, folâtrer , s'éveiller , se déniaiser, se trémousser. — Des quatre bors déjà bezi parechc Uno jouinesbo à Tel biou, al côfran Qu'escarpinéjo en s'cscarrabihan. Jasmin, 1847. — Sus lou cop tout s'escarabilbo, S'aubouro, se levo, s'abilho, E se rendon de tout constat As ordres dau Vice-Légat. Favro. adj. graveleux, rabo- Escarrailet, s. m.gasc. grattoir, raclette. Efiearrabouioiis, teux. ESC — S67 — ESC Escarrado, Il s, f. escadron, troupe, mul- Escarradoun, || titude. Ety, scara schiara, troupe. Escarraniagnos, s. f. plur. gasc. ridelles de charrette. Esearranclia (S'), v. s'éreinter. rec. se déchirer, V. a. carder, peigner, démê- ler les filaments de laine, de chanvre ou de lin. Escarrassn, Escarrissa, Escardissa, EsearruBsagno, s. f. cardée, peignée. Esearrassaire, s. m. cardeur de laine. EsearrasMO, Cardasso, s. f. grosse carde destinée à ouvrir la laine brute avant de la laver. EsearrasHoun, Il s. m. précipice, chemin Escarranas, montant, mauvais pas- Escarachoun, \\ sage en échelle, — Echelle rustique à chevilles. Esearrén, Escarriéf adj. gaucher, étrange, préten- tieux, insolite, barbare. Gr. a-Keciss. ; — Aquosle col n'es pas plats eslrangés Al gous bijarre, as grans noums escarres . Jasmin . Ecicarri, Il u. o. équarrir, tailler à angles Escairi, y droits, dresser une poutre ou une pierre, dégrossir. Port, escuadrar. liai, squadrare. Escarroulre, v. a. éloigner, écarter, ef- frayer, menacer, griffer. EHcarrouIha, v. a. gasc. racler les panicu- < - les de lin ou de chanvre pour séparer la graine. Ebcafs, adj. V. l. mesquin, chiche, avare. Esp. escaso. Ital. scarso. Escamietat, s.f.v. l. mesquinerie, avarice. EscarsoH, Escasaos, s. f. plur. échasses, longs bâtons garnis d'étriers que ceux qui marchent dans les sables ou les marécages fixent à leurs jamlcs par des courroies. *i- Longues jambes des échas- siers. Eiipart, Il s. m. adj. et adv. écart, dérè- Escart {al'), Jj glement. — Hors de jeu. — Erreur, faute. — Générosité inaccoutumée. — De côté, à part. — Détourné, isolé, solitaire. Lat. ex charta. Ital. scarto. — Anabo per monmeuJfc' ou par sauts ou par bounds. Fixa dins très moulis sous escarts vagabounds. Escartn, v.a. et rec. écarter, détourner, S'escarta, mettre à part, éloigner, séparer. — S'écarter, se détourner, s'éloi- gner, se mettre à part. — Veici qu'en fugenl me siéu escarla Dins la souliludo, e ié siéu resta. Eseartado (A 1'), adv. à part, de côté, non loin. — Fas luen d'aqni, d'aquèu raouraen Un loup passavo à l'escartado. Bourrelly. Escartaira, v. a. tirer de quatre côtés, Escarteira, briser, fendre, tailler en piè- ces. — Bas. lat, quartUlare. Eaearto, s. f. éparvin) tumeur au jarret du cheval. Eseartalha, v. a. briser, séparer, détruire, anéantir. — Calguet un gros boulet, un gros cop de canon Per eseartalha sa bito. Jasmin, 185i. Eseartoinen, s. m, écartement, éloigue- ment, séparation. EscaM, Il adj. et adv. rare, qui manque, qui Esea, Il fait défaut. — A peine, il n'y a qu'un peu. — Esp. eseaso, rare. EscaBcnço, s. /. hasard, chance, événement. — L'ai visto presque nuso un jour per escasenço, Patouian dins lou riou, trépéjan lou pradoun. Eflcaissela, v. a. échanvrer, broyer, briser. adv. mesquinement, rare- ment, tant soit peu, à peine. — Ital. scarsamente. Trovon soun rei mut e que se boulego escassamen Que quand l'aigo es en moavemen, D'Aslros, 1840. EseasBonien, Escassopeno, ; EseasBouna, v. a. bas /t'm. briser les mottes^ 1. Eseata, v. a. écailler. — Dériver, suivre \ le courant, le vent. ESC — 568 £aea«aineii,«. m. action d'aller à la dérive. Eseato, | s. f. écaille de poisson, pellicule, ESC Eschato, Il exfoliation. —Bordage, paroi. (Voir escayo et escaumo.) Escau, s. m. asple, dévidoir à main fait Escan, avec un montant et deux chevilles. Escavel, (Voir sscagnaire.) Eseauda, Il v. a. échauder, ébouillanter, Escrauma, \\ brûler. — Soun de figos esoaudados, — A cat escandal l'aigo fai pôa. EaeauduFa, Il v. a. gasc. échauffer, ébouil- Escaudufa, 1 lanter. — Réchauffer, fo- menter. Eseaufa (S'), v. rec. s'échauffer, s'animer ' Escaufeja, v. a. réchauffer un malade, fomenter, frictionner, Escaufestre, Il s. m. alarme, alerte, émoi, Escalf, 1 attaque, malheur, événe- ment fâcheux. — Deman espères Ion ben-estre, Deman auras lis escaufesire, Deman toun vin sera 'scampa. Tavan, 1860.' Ety. escalf, chaud ; comme_dans échauffourée. Eacaufeto, ». /".réchaud.— Chauffe-pieds, Escalfeto, chaufferette. Eacauffezi, adj. échauffé, moisi, relent. Eacalfolieoh, s. wj. bassinoire, réchaud Escalfoleit, pour échauffer les draps. Escauma, Il v. a. prov. écailler un poisson. Escaia, |] Gr. ië, s. m. sabotier, ouvrier en sabot. — Mauvais menuisier. — Le sabo- tier dégrossit le bois avec une hachette (pigassoun), il le fixe dans une encoche ouétau (estoc), il le creuse avec la tarière (birouno), l'élargit avec la cuil- lière, il finit le dedans avec la rouanne (razo) et achève le dehors avec la plane. li ESC — 572 — ESC Eflciiiasi (S'), V. rec. s'obscurcir, dispa- raître, s'éclipser. — Ansin, tré qu'un gaz lusigué Au bèu milan d'uno boiilico, Lampo, fanau, viholo anlico, Tout, subito, s'esclussiguë . Boudin, i88ô. Eacluasi, [J s.f. éclipse, interposition d'un Esctuxi, I astre sur l'axe d'un autre; disparition momentanée , obs- curcissement partiel. Gr, ix-AsiTji», manquer. Ento, s. f. nourriture, appât, ver de terre. — Nepluno, qu'a pas besoun d'csco Per laire, quand vôu, bonopesco. Esro, Il s. f. amadou, bolet amadouvier, Sinso, U agaric combustible. — Bolelus ignia- rius. Esp. yesca. Ital. esca focaja. Gr. vtrKij, champignon amadou. Ce champignon croît, ainsi que le lichen, sur le tronc des chênes ou des vieux hêtres. Dans les lieux frais des monta- gnes ces agarics deviennent très- gros; après en avoir enlevé l'épiderme, on les coupe par tranches que l'on bat avec un billot pour les assouplir, on les fait bouillir dans une dissolution de nitrate de potasse et on les fait sécher. — Mèche, mousse préparée comme l'amadou. Eaeoire, v. n. cuire, produire une vive Escose, I douleur , souffrir d'une plaie récente. Esp. escocer. Earoire (S'), v. rec. s'écorcher, s'enflam- S'escose, mer, se dit des plis dans les articulations des jeunes enfants, que l'on saupoudre de vermou- lure. E«eolo, s. /". école, lieu ovi l'on enseigne à lire et à écrire, établissement d'instruction élémentaire , supérieure ou spéciale. — Lieu de réunion, synagogue. — Clas- sification des peintres par écoles. — Ecole de théologie, de philo- sophie. Gr. !, cabinet, galerie, bibliothèque. Lat. schola, repos, loisir par opposition aux travaux manuels ou des champs. Esp. escuela. Ital. scuola. Angl. school. — Ero dinq'un bel endret Nost' escolo ; es pa' no lardo, Per dessus un cor de gardo, A couslà d'un cabaret. Bigot, l»U. — Jacques, mon fil, ben' à l'escolo !. . . A l'escolo, ma may, répiiléri surprés, Sen bengiils ricliesdoun ?— Paurot, y bas per rès. Mes bas chez toun couzi, béni, souy lan jouïouso, Me baqui dcun al miey de cinquanlo pichous, Dins l'alfabet marmoulan mas liisous. Jasmin, 1832. Eaicolan, s. m. écolier, qui est dans un Etcouîan, \ établissement d'instruction élé- mentaire ou supérieure, étudiant des universités. (Voir escouUé.) Gr. ir^cXuifs, oisif, désœuvré. Esp. escolar. Ital. scolaro. — Sus H ban de l'escolo ané gansi si brsio, Mastégué ben vuech an de grec e de lalin. Roumanillt), \H'2. Eseolhar, v. a. v. l. châtrer, priver de la puissance prolilique. Esp. escollar. Eacoîori», adj. gasc, décoloré, pâle, blême. R«iColn|>ei)dro, Erbo delarato, s.f. scolopendre officinal,. vulgairement langue de' cerf (tengo cervinoj, espèce de fougère à propriété vulnéraire et desobstruante. Eaeomètre, v. a. calai, parier, défier, pro- voquer à une gageure, mettre j sur jeu. Ital. scomettere. C««*oinàiire, v. a. v. l. émouvoir, agiter, j Escomover, réveiller, exciter. Eacointe, s. m. perte à laquelle on se sou- 1 met en vue d'un payement] anticipé. Fsrondre (S'), Il v. rec. se cacher, se cou- S'escoundre, \\ vrir, dissimuler. Encontre, s. m. journée de travail, presta- j tion. échange. Esrop, n s. m. v. L crachat, mucosité, Escup, Il renvoi de salive ou de glaire ESC — 873 — Eseor, s. m. dégoût, déplaisir, horreur. — Vai t'en que fas escor e que portes esfrai. EflForço, 5 . f. enveloppe des arbres et des Escorso, plantes ligneuses, peau, épi- Rusco, derme de certains fruits. liai, scorza. Esp. corleza. — 0 loa marrit autis! coupanà pas it'escorso. Escordinu, Chamarras, Eacorfl, s. s. m. germandrée aquatique, pi. Um. des Labiées à fleurs rouges. m. avorton, petit mutin. — Maigre, décharné. Escorju, I 13. a. dépouiller delà peau, de Escourja, | l'écoice, racler, blesser, déchi- rer. Esp. escorchar. liai, scorticare. — En Ijcn parlant l'escorjes pas la lengo. — Lou barbié de nosie vilage Nous escorjo pas lou visage, Mes avani que seguen lounflus Lous pèus soun tourna revengus. Favre. Ëscorjo-rosi«-o, équarrisseur, écorcheur. Escoraio, s. f. injure, affront, outrage. liai, scorno. — Diiis la cabesso rcmenavo L'escorno que vinié de recaupro à la font, llislral. Escoriii, adj. avide, intéressé, vicieux, grognon. Eacorto, s. /". troupe armée qui accompa- gne, qui protéine; convoi, cor- tège. Lat scorgere. liai, scoita. Esp. 6' colla. — Me vésès bi'U viel e hen flae; Emb' ac6, tout soûl, -lins un sac, Vonilrié'i pli'gii luulo 'esrorlo Qu'aven aqui davan la porto. Favre. Euros, adj. v. l. caché, dissimulé, de Escost, escondre, escoundre, faire l'escàu, Escàu, la sourde oreille. liai, nascaslo. Esp. esconder. Encostisiiaiiifii, adv. secrètement en cachette. Eoeot, s, m. étoffe croisée en laine pour vôtements de deuil ou pour les ordres religieux, serge d'Ecosse. ESC Escot, s. m. écot, dépense de chacun dans un repas à frais commun. — Dépense dans une auberge. — Quote-part, cotisation. Esp. escoto. Uni. scotto. Bass lat. scotum. — Escol long, escot court L'osle sesauvo cha«cojoar. — Touli sièi manderlan la man au boursicot, E cadun se sauné per arrourça l'escol. Poney. EfPoJo, ». /".lattes de châlaigners refen- Bridoulo, dues, bois mince et flexible pour faire des grillages, des sièges rustiques, des treillis de jardin ou pour clouer d^s ardoises. liai, scuolere. Lat. excutere, secouer, battre. Eseoto, s. f. espadon pour battre le chan- vre et en détacher la chônevotte, échanvroir. E«<-oiin, v.a. elrec. écourler, couper la S'escoua, queue. — Se blesser, se hâter, prendre mal. — Perdre sa queue. — Vai d'aise, t'escoues pas. Eseoundo, s. f. troupe, fraction de soldats d'infanterie ou de cavalerie, ordinairement huit hommes et un caporal. Eup. esquudra. liai, squadra. Esp. Mozos de esquadra, gendarmes de monta- gnes. EticouRO, s. m. le dernier né ou éclos. (VoircoMarfts.) EHpniiat, I ndj. gasc. écourté, é'-oué, cour- Escouatal, taudé, raccourci, mutilé. EMcwitlin, Il 0. a. balayer, nettoyer, rejeter E.Koubiha, || l'ordure. — Mettre en fuite, chasser. Lai. scopare. Esp. escobar, Gr. ay-u'itXi'Ç^a, rejeter. - L'ouslau escoubavo Eslcrig'igiiavo,, Lous mobles frptavo. Mtiiiô lou lehai ; Pastavo, espailliavo, En laban, coupi>vo Ki sièlo ni pUl. J. Azaïs, 18S0. ESC — 574 ESC ËMeoubal, Escoubas, s. m. écouvillon de boulanger fait avec de la grosse toile clouée au bout d'une perche. Eseoiibassol, Escoubas solo. s. m. et f. un de l'airée, de la moisson ; criblures, balayures des grains et de la paille. Eseoubeta, v. a. épou'seler, nettoyer les meubles, tentures ou vêtements. Cseoiibeto, s- f. petit balai, plumeau. — Ecouvetle, petit écouvillon de maréchal. Eseoiibinire, Escoubilhaire, s. m.boueur, balayeur de rues. Lat. scoparius. liai, scopatore. Esp. escobadero. — Rpjelonn agaiiil d'un j^'nir' osconbiairi', S'aviès agu lou Liai de miel causi loun paire. A. liigol, 1850. Encoiibié, s. m. camérisier, chèvrefeuille. Xylosteum. Esconltibo, Il s. /". balayure, ordure, Escoubaduro, Il saleté, Gr. (^x.vQxXoy. V. l. escubilh. Esp. escobilla, — Hou Irairai toiil is esconhiho. Vole tout vendre au viel papié. EscotiPiiitoun, Il s. m. écouvillon de four- Escoubilhoun, || Ecouvillon , peau de mouton fixée au bout d'un bâton servant à humecter l'âme du canon après le tir. Edcoiibil, ; s. m. bouillon blanc, molène Couo deloup, I commune, herbe de St-Fiacre. — Verbascum thapsus. Eicoiibilli, s. m. gasc. grosse brosse em- manchée pour balayer le plancher ciré. — Plumeau à manche. Escoiibo, s. f. balai fait avec les panicu- Balach, les du mil et. — Surghum Engranièro, vulgnre, que l'on cultive avanta- geusement au bord des rivières, dans les terrains limoneux et humides. — Esconbo novo fai bel ouslau. Euro II lin, Escoudre, V. ad. secouer, battre les ger- bes, donner des coups de bâton ou de ûéau. Eaeouilairc, s. m. batteur en grange. Escoudeitp, s. m. dosse, planche sciée Flache, d'un côté et équarrie de l'au- tre. Rad. couden, écorce. Lat. ex-cute. liai, ex-cotenna. Esp. costero. EficoïKlit, adj. gasc. maladif, débile. Eiteoiido, I Trassaire, \ s. f. marleau de tailleur de pierre ou de carrier, smille. — Dau roc ounle l'escoundo dindo. E«ipoiifiouma, Il v. a. gasc. briser, ébran- Escouchina, \ cher, casser les branches d'un arbre. — Ecorcer, mutiler. Escoudre, Escouti, V. a. battre le blé pour le faire sortir de l'épi, secouer. — Renvoyer, repousser. Lat. excutere. Bass lat. escodare. — Digo ié qu'anlan ero bello Quand d'èlo seguère escoudat. Eflcoiifestre, Escaufestre, s. m. malheur, événement, incident, émoi, tumulte. Rad. calf, escalf. — Monn Diou ! em'un lai escôufestre, Jle vése diris lou gaiagai ; Mes, de ioun son chiscun es meslre, lèuperla morl n'en sourtirai. Morel, 1823. — Soumés à la vonés de soun mestre le dono un segound escôiifpi;tre. Ufsanal, 1852. EscouflTa, «. a. écaler, secouer des fruits ou des légumes pour les débar- rasser de leur enveloppe. (Voir culefos, coufèu.) Lut.excudere, excutere, secouer.] EHroiifin, Il V. a. serrer, dépouiller, dépeu- Escoufi, Il pler, vider, tuer. liai, scovfiggere. Lat, conficere 1 var. de facere. Eticoiifiat, Il adj. dépouillé, acculé, serré. Escoufit, I — Per escoufi lou gai cerqnéron milo engin, le faguèron dansa 'no famonso bourrèio. Bigol . Eseniifié, s. m. castr. une pleine assiette. — N'ai manja mai d'un escoufié. ESC — 575 — ESC Escouflsna, • Il v, a. et rec. tnellre au coin, S'encoufigna, \ pUcer à l'écart, resser- rer, entasser. — Se rencogner, se réduire. — Encoufignats coumo un baril Je sardos. Eflcoufina, v. a. mettre en cabas, en panier. Bad. coufin, coin, cabas. Eseoiifioun, s. m. fond d'une coiffe, calotte, coiffon. Esroufo, s. f. écrou, passage en hélice, filet cannelé qui reçoit une vis. Eseourreio, s. f. écofrai, table d'artisan en cuir, banc de harnacheur pour tailler le cuir. V. fr. escoerie, objets en cuir. E«couire, v. n. cuire, démauger, roussir. V. rec. s'écorcher, s'enta- mer, s'enlever l'épiderme. V. rec. croupir, se- chauffer, se corrom- Eficoiiire {S'), S'escoire, — S'uicoui de lan qu'es gras. Eseouiaiiili-a (S') S'escoulhandra, pre. — Li ferrât, siloun elo, eroa de peresons, Dins lou fouiis (le soun lié l'aigo s'escouiandravo ; Elo soulo fasié loul lou lrav.il dôu pous. Reboul, J820. E8co«ila, Il V. a. et rec. égoutter, vider, S'escoula, mettre à sec, gagner quelqu'un S'abena, | au jeu. — S'écouler, se passer, se perdre. — S'en aller, s'esqui- ver. — Se débiter, se placer. — Coumo la dougo pau filélo D'unbariou dejgl sii lalsso escoula lou vin La frciiio laisso ensin D'un secret counGat escapa lanouvelo. D'Astros. Eseoulndou, s. m. égouttoir à vaisselle. — Panier à salade. — Conduit, jet d'eau. ' Eflcouladou, s. m. envidoir, instrument Escoulaire, de devideuse, comprenant Debanadou, une broche en fer munie d'un petit volant, tournant entre deux poupées, fixées sur un plateau de bois. — Mai, de soun c-scoulaire aviè acaba la bouro E nosie viel reloge avié pica dos ouro. Bigot. Eseoiilaii, s. m. écolier, élève qui est dans un établissement d'instruction élémentaire ou supérieure. Ital. scolaro. Esp. escolar. — Nani! Moussu; quand ar'ibôre Se pr<-sonlel lanl de galans, Que II proumiti que causiguère Ac6 seguet dous escoulans. Fredol, 1862. Escoulauclioiiiro, s.f. bas alp. rigole, couloir de montagne, pente oîi l'on fait glisser le bois ou les pierres. Escoulc^sit, arij. assis, accroupi, ramassé. — Lou gardian dins sa niarrego Escoulcal jousl un piboul. Esroulié, s. m. écolier, celui qui va à Escouié, l'école, et aussi celui qui fait école, instituteur, maître d'école. — Aben cambia d'escoulié. — Isous avons un nouvel institu- teur. Que fnzés dins la bilo, e.'couliés, aboncats, — Sus libres, sus papiés nuech e jour oboucal*. l'cyrot. Egcoiililio, Escourilho, s. f. lie, dépôt, vase, fond, sédiment. se V. rec. s'effrayer, se troubler, s'é- — Lou melhour vin fui d'escouliho. Eacoulouiro, s. f. rigole d'écoulement, limite des propriétés. Egcoulouri (S';, v. rec. se décolorer faner, pâlir. F.scounihoiiirn (S'), S'escoumboulha, pouvanter. Eupoiiniboiiire, Il s. m. alerte, trouble, Escôufestre, désagrément , émoi , tumulte. (Voir coumboul.) EMPoumlires, | s. m. pîur. restes de Descoumbre, | matériaux, plâtras, dé- combres, ruines. £aicounieiija, v. a. repousser, retran- Escumerga, cher quelqu'un de la Escoumunia, . communion, de la fré- quentation, écarter, isoler. Ety. ex-comere, hors de fré- quentation. Esp. excomulgar. Ital. scomunicare. ESC Cscuiinieiije, s. m. excommunication, Escumerge, puuilion ecclésiastique , analhème. Escounieseto, s. f. gapeure, pari, dépôt de gage. Lat. committere, mettre ensenible. EseoiinieiifoiDOBi, s. m. rastr. commen- cement, origine, premier temps, première partie. — Bous b.nj li rcscoiimPTiçomen, Allendréî bi-n pel' reste. — 576 — ESC — Vendras dijou que jongaren isoscoundndos. Escouiiietre, v. a. et n. mettre sur jeu. gager, paner. EMroiinio Bouril, Grapaudèu, E8ra«i>i:oi>8>, adj EBpntinioiiBsn, Escoudre, Lat s. f. bouchon de soie ou de laine, paille de lin ou de chan- vre, irrégularité de fil dans un tissu. court, joufflu, trapu. V. a. dépiquer, battre la paille, secouer les gerbes. cum-movere, agiter. Escoiiiupiss», V. a. fouler, marcher des- sus, battre. EHeoHiicèii, Il s. m. berceau, cerceau que Escrouncel, i l'on place dessus pour sou- tenir les rideaux. (Voir aresc/e.) — Dorme. '. ren qu'une micch' ourèlo, Pièi lirarai loun escouncèu, E me pourgiras la manélo. J. Brunel, 188S. EaroMitdage, || s. f. cachette, lieu secret, Escoimdaio, caveau, trou. Escoundilho, || {Yo\r escoundudo, rescoun- dudo.) •— Sabi, grand Rei, dis, pastuen d'oonle sian, Uno escoundudo, émé d'or à poiignado ; Jamai dlgiin vous l'aijrié destraunado. Mai, nouèli pas prendre ç6 qu'es pasmieu. Vous mtnarai, quand vouilres émé ieu. Bourreily, 1870. Eiiroiiiide, Escoundudo, Escotmdedou, s. f. cachette, cache-cache, cligne-musette, jeux d'enfants dont l'un consiste à faire dé- couvrir un olijet caché dans un jardin ou un appartement, et l'autre à faire prendre les joueurs, qui se dérobent en agaçant celui qui a les yeux bandés» (D'), ■5 adv. en cachette, secrètement, à la dé- F^coiiitiloiin De rescos, robée. — Sans mena de varai davalo d'escoundoun — Scl'enoy vcn chez tu, ie vcn que d'escoundoun. ■{«eoitnilre, Escoune, S'escoundre, Escoundir, V. a. et rec. cacher, dissimu- ler, couvrir, nier. — Se cacher, se voiler, se couvrir. Lat. ahscondere. Esp. esconder. Gilo la peiru e escounJ lou bras. — Luse tout çô qu'es lièn. Toulçô qu'es 1, ïli. mI s'escounde. Aubjiiel. — léu me farai l'erbo floundo E m'uscoundrdi dins ii pradas. iMislial. Eiscounjiira, v. a. charmer, conjurer. — Exorciser , adjurer le temps l'orage, la maladie, etc. Eflcouiieto, s. f. canardière , carabine , fusil de chasse. Esp. escopeta. Ital. scoppietto, explosion. — Sut causse, au bosc ou do long de l'eslang. Ou, sins irepa, d'uiio tiarracu eslai.t, Moun escoupelo anaiô ceiqua brégo Au gros canar, al lapin, al bizet. Floret. Eseoiipi, Il V. a. et 'n. cracher, expectorer,' Escupi, rejeter. Escoiipit, s. m. crachat, mucosité. — lèu me chaule d'ac6 coumo d'un escoupit. Eaeoiirclia, 11 v. a. écorcher, dépouiller de Escourja, la peau, déchirer. — Rançon- Escortega, ner, faire payer trop cher. — Escourrega, I Médire. — Mal prononcer. — Choquer l'oreille. — Racler le gosier. — Eplucher les légu- mes. Esp. escorchar. Ital. scorlicare. — Crides coumo quand l'escourjaran. — Tant fai lou que len que lou q l'escorjo. Escourrltdire, s. m. écorcheur, qui fait trop payer. Espoiirclù, I V. n. prendre en droite ligne, Acourchi, \ le chemin le plus court. Rom, acorchar. liai. $cortare. i ESC 877 — ESC Kseoiirint, Escouyrat, Efliroiii'eiio, Escourcholo, adj. béarn. écorché, entamé, rançonné. I s. f. raccourci, chemin di- I rect, de traverse. (Voir courcho, courcheiro.) s. f. cours de ventre, diarrhée, dévoiemenl. Eaeoiirrnao, Escourromen, Courento, Escourra, v. act, élayer, soutenir. — An bel li barra Uni passalge, Lou pUnto e l'escorro île moris. Jasmin. ËMConrraii, s. m. térébenthine, résine qui coule du tronc des pins, des mélèzes. Lat. ex-currere, qui suinte. Esruurre, Escouri, V. n. courrir, glisser, tomber en glissant, échapper. EMOlirreglido, Il s. f. course , traite , Escourido, \\ échappée. (Voir escouribando). — Vcndrès tout d'niio escourido. — D'uno escourrëgudo te i'agandiras. — Venès, pauris e.scampiha, Ârribas tout d'uno escourido. Roumieux. Eseouribaiido, Eicousio, s. f. course désordon- née, escapade. Das auzeléls quand ièu vcze las bandos. Ganta, jouga sus lous aubres quilbats, Quand mous agncis fan milo escouribandos, Ou qu'à l'abric cbourron apignelats Floret, 1868. ÎBCOiarlIllOB, Founzihos, s. f. plur. sédiments , effondrilles, fond , vase , dépôt, reste. Gr. ç-xaifia, reste. Earouriou, ». m. écureuil, charmant Esquirol, petit mammifère à queue ramée qui saute dans les bran- ches des arbres avec la légèreté d'un oiseau. — Sézé, que sent que Tour arrive, Jogo di cambo, irovo un pivo, l'escalo courao un escouriôu. Bigot, 1868. Eacourjaduro, *. /". écorchure, blessure à la peau. — (Voir escourcha). Eacourna, v. a. ôter ou couper les cornes, casser un angle, rogner, dimi- nuer, dissiper. Ital. scornare. Eseournifln, v. n. écorniQer, écouter aux portes, capter par ruse ou par insinuation, flatter, chercher des invitations. Ely. es-cor nasi- (lare, flairer à droite ou à gau- che. FsroiirniflHire, |l s. m. parasite, qui Escoulaire, \\ flaire, qui écoute, qui s'insinue. Eseourpèno, Escourpi, liascatso, à s. f. grande et petite scor- pêne , diable de mer , crapaud de mer, poissons joues cuirassées Scorpœna porcus, scorp, scropha. Ettcoiirpioun, Escroupioun, s. m. insecte venimeux pourvu de deux grandes palpes à pinces et d'une queue terminée par un dard qui frappe sa proie ou son ennemi. La piqilre des scorpions est mortelle pour certains petits mammifères. Chez l'homme elle procure une inflammation et une tuméfaction accompagnés de fièvre, de vomissements et de sueurs plus ou moins intenses. On combat ces accidents au moyen de l'ammoniaque et de topiques émoUients, bien mieux qu'avec l'huile de scorpion qui était autrefois en usage. Eseoiiraouiièlo, Barbabou, Galinelo, s. f. scorsonère laci- niée, salsifis noir, pi. fam. des Composées à I racines alimentaires. Eacourria, v. n. béarn. jaser, jacasser. Eacourro, s. f. béarn. rigole, petitcanal. Eacourroiisiia, béarn. écorcber légère- ment. Eacourta, v. a. escorter, accompagner, protéger. Escoiirlesn, v. a. écorcher, rosser, fusti- ger. ~- Un autre cat, tnerlussà persounage Per lou bastoun souven eacoartega. Si ESC — 578 — ESC Egcoiirtia, v. a. ('•courler, rogner, retran- cher, raccourcir. Edcouseiifo Prusou, fiévreuse Escouasrjtt, Espoussa, Escoiisso, Escourrido, s. f. cuisson , démangeai- son , picoUement, chaleur V. a. secouer, battre au fléau. — Agiter. f. course, traite, voyage. escapade. — Elan. — Tabc, eau sabié c^ircula Soun lems c lou found de sa bousso, Kasié pas gaire aquelo escousso, Coumo iuéi, per un afairou. De Lafare, l^i2. EicousffOian, Plagel, s. m. fléau à battre le blé, composé de deux bâtons réunis par une lanière de cuir. E8eou«8iiii, I s. m. vermoulure du bois, Esconssuro, \ poudre impalpable dont on saupoudre les plis des articu- lations chez les jeunes enfants. EscoiiHSiii'B, V. a. marquer, piquer, cri- bler, trouer. Eseout, s. m. et f. lieu secret, réduit de Escouto, parloir, alcôve, encoignure. — Paire escout, épier. Esp. escucha. Ital. ascolta, Escoiita, V. a. écouter, prêter l'oreille, faire attention, ajouter foi, bien accueillir. Esp. escuchar. Ital. ascoltare. — Escoulavo coumo poudié, Counio se Mozarl lé (?anlavo, E Fossini ié respoundié. ... Patiavo plus, . . . mai escoulavo. ' Dumas, 1888. — lèu que jouissiéu tant à leis auzi canla Poudrai doun plus leis veire amai li-is escouta !! — Cau ben esconio ben respond. Escoiita (S'), v. rec. veiller sur sa santé, s'observer, ménager ses forces, se conserver. — S'observer, méditer, parler avec lenteur. Eacoutado, s. f. reprise, intervalle, Escouto, boutade, en écoutant. — Dourmi per escoutados, dormir à bâtons rompus, d'une seule oreille. Escoiitela, v. a. attaquer , poignarder, assassiner. — l'a qu'»ro meirio, au pé d'uno scbisio, Au trouva 'n ome escoulela de frés. Mistral. Eacoiitl, (| V. a. élever, amener à bien, Abari, l| nourrir, éduquer, rétablir. Eacoutilha, t>. a. écosser des légumes secs, secouer des châtaignes. Lat. excutere, secouer. ERCoiitimen, Escoutissoun, EscoiitouH, Escoutoun, s. m. préparation, ragoût. — Ecot, cotisation. adj. et ado. écoutant, aux écoutes — Ana d' escoutoun. — Cau vai d'escoulous, pot auzi si Ooulous. EacouH»ièlro8, Escoussièros, s. f. plur. cours relevés d'une place, remparts. boulevards, promenade. Mi lévère doun !.. per cirriéiros, Per plaços u per e^coussièiros Sens lou trouba vau lou c-rcant. Fesquet, 1872. E dounen à sa balentiso Qu'e! nou bouldra degun secours Per escala, dins quatre jours. Las escoussièros de Vcniso. Goudouti. EsPOiiaBoii, Escousenço, s. m. cuisson, démangeaison. (Voir pruzoM.) Escrabat, s. m. hanneton. (Voir escarabat.) Escrabido, s. f. écrevisse de source, de rivière. (Voir escarabisse .) Escracli, s. m. crachat, mucosité. Rad. sera, crach, du lat. screare, lancer une mucosité. Eflcraelia, Il v. a. écraser, aplatir, crever, Escraja, |) froisser, pincer. — Noun, perfide, e sërièi bau. Se de moun ounglo muririèiro T'escrachave per tan pau. A. Tandon, 1812. Eserafa, Raia, Machura, V. a. effacer , rayer , barrer, gribouiller, raturer. Rad. es-craf, de yfKÇn. — Loa lems a loalescrafa. ESC — 579 — EHcraninchi», Espouti, Gr. V. a. écraser, écrabouiller, anéantir,' torturer, pétrir. — D'dulris, espi'iamlraJo e laidasso toiU plen Vcnien cscramaclia moun cor de si maa srevo. Roumieux, 1875. E«eraiira, Il v.a. et rec. assommer, terras- S'escranca, | ser, accabler. ■— S'affaisser, s'écraser. Rad. cran, crabe. — Lon lems noun a gès de piélà, ViiUS aboiiris e vous escranco, Eiilévo aaour, forço, béulà, E devénès un tô stns branco. Gleizcs, 1869. — Emb' un gros fay dessus l'esquino, E darriès un i-hival que pourlavo pas rès, Un aze vid, malaule e de proun pauro mino. Que s'escrancavo joui lou pus A. Tandon, 1810. EMcraiscat, adj. courbé, écjoppé, impotent. — Marcha escranca, à la ma- nière des crabes. Escrapoiicliiiin Escramacha, Espouli, V. a. écraser avec violence, briser avec colère, aplatir, anéan- tir, meurtrir, écrabouiller. Ety. escrap, saisir, briser, ouch. Gr. cz^'U colère. lnére_ dési- nence verbale exprimant l'action. Angl. to crash, briser. — . . La mar Boundo. s'aganlo, si bacèlo S'e«crapoucliino e s'cscrancèlo, SVslrasïO coumo nno denlèlo Qu'es acroucado a-'n-un rouniias. Bourietly, 1866. EBrrumi, v. a. écraser, aplatir, briser, Escraehu, comprimer, anéantir, accabler. Esquicha, Angl. to crash, briser. — Touli lis éliimens se déclaion la giierro Lou ciel seniblo s'arma per iscrasa la terro. EarruRia ^S'), v. rec. s'abimer, se ruiner, se fatiguer, se tuer. E8vrn»an, v. a. écumer, décrasser. Ëiiern»<.<loun, Il s. m. sorte d'écuelle percée Faisselo, \\ de cinq trous pour laisser égoutterle petit lait de3 jonchées. Eseiidet, s. m. écusson d'une greffe portant un œil. — Ombilic, plante des lieux humides. Eseueil, s. m. v. l. collection, choix. Eiiciielli, Estèu, I s. m. écueil, rocher, banc de I sable, obstacle quelconque caché sous l'eau. Esp. escollo. Port, escolho. liai, scoglio. Lat. scopulus, du Gr. s-xotî^»?, rocher. Enpiilla, V. a. tremper la soupe, verser le Escunla, bouillon sur le pain. Fig. vider cracher, accoucher, divulguer, déblatérer. (Voir escudela.) — Prou souben escullan sens sal i'aigo boulido — Deuriô pas faire (an de fum. Car es lanl escarrabilhado. Que, per ma fé, n'escullel un Quatre ou cinq mes après que segiièl maridado. J. Azaïs, 1858. EsciiKr, v. a. sculpter, donner une forme au bois ou au marbre. — L'escultnro es lamigo e fai tout loun bonur, Em' elû 11 plesi ijue prenes soun lan pur Que noun vosd'uno autro mesiresso. Ta van, (869. Eiiciiltui-, Il s. m. sculpteur, artiste qui Estatuaire, || travaille en relief le bois ou le marbre. — Fàu mai d'esfors per coungreia Un eslaluaire que cent tafalaire. Escunia, v. a. et n. écumer, produire de l'écume. — Enlever l'écume qui se forme sur le pot-au-feu ou les sirops. — Picorer, prélever. Eiscutnadodiro, s. f. écumoire, cuiller percée pour enlever l'écume du pot-au-feu. ESC — 882 - ESC Eseuiiirja, v, n. écumer, jeter de l'écume, enrager, éçumerde colère. E«iciiin«l, s. m. plusieurs champignons Parasol, comestibles portent ce nom, ce sont l'agaric couleuvre et l'aga- ric excorié qui portent un collet vers le milieu du pied. Eneiimengp, s. m. imprécation, hurlement, cris, anathème. Eaciinirrgi», Escumenja, V. n. lancer des impréca- tions, excommunier. — Abhorrer, détester. Esctaminse, s. m. évocation, malédic- Escoumenge, tion, fulmination, maléfice contre une personne pour ven- geance. Escunio, s. f. mousse blanche qui se forme par le choc ou la fermentation des liquides. — Bave, scorie. Esp. espuma. Port, escuma. — As pa 'ncaro pouscu mor^ire lan-soulamoii La rusi'O ; o dinj> l'uurrour de vosio lucho ardenlo Toun cors s'eslra.-^so, o ttiar, en f sciimo bouienlo. V-N. d'Esclapon. Esetiusoun, s. m. évasement, pente, jet d'eau des portes ou des croisées. Ekcm;*, s. m. crachat, salive, bave, hu- Escupagno, meurs glaireuses que l'on rejette Escupigno, par la bouche. — Bagnavo soun del d'escupigno. ('. n. et act. cracher, saliver, expectorer, crachoter, rejeter. Eseiipi, Escupigna, Escupilha, — Aquel drap escupis l'aigo. — En avalan amar pouden pa 'scupi dous. — Escupigues jamai dinq'nn pous, D'oiinl pourries bôure de sounaigo. — Quau «scupis en Ter bagne sa caro. — D'aquel bi blan que quand lou desmuzeloii. Part coumo un griffou, escupis coumo un fol E nou 'a ramplis lou beyre lounguirol. Jasilin, 1849. V. fr. escopir. Esp. escupir, Gr. TiTva. Lut, spuere. Egcii|ûdou, s. m. crachoir, boîte ou vase à cracher. Ewciir, I arfy. obscur, sombre. -Peuinlelli- Escu, I gible. — Mounlagno cscuro Pl'-jo seguru. Fsiciirn, Il v. a. recurer, laver la vaisselle, Esmera, \\ nettoyer les vases culinaires. Lut, curare, avoir soin. Esriirn (S'), v. rec. tousser, cracher, expec- torer, se nettoyer le gosier, se vider. Eâc«ii*age, s. m. écurage, nettoyage des ustensiles en fer-blanc ou en cuivre. • EHCitraÎKiio, s. f. gasc. obscurité, ténèbres, ignorance. Ësrui'alhnt, adj. bas ?tm. creusé, nettoyé, ; purgé. EsviirKisita, v. a. émonder, couper les bran- ches superflues. Esciirassaîcr, i?. m. émondeur, bûcheron. — Mountavo coumo un esqujolj èro un ardil escurassair';. Eneurefitno, Il s. f. lieu sombre, obscur. Escurezino, Il Obscurité, retraite modeste — Incounegut e (tins iVscuresino, Menîbi pas fosso bara! . Escuret, Il s. m. épithême, topique, sortd Esculet, de remèdes diversement com| Estoupado, I posés, appliqués sur de la oual et que l'on place sur la po^ trine des jeunes enfants, comm| dérivatifs. — Sachet piqué real fermant des poudres cordialesl s. f. prèle des champs, queud de cheval, pi. fam. des Equrj sétacées. Equisetuin arvense, qu vient dans les fossés humide| des terrains siliceux. V. a. et rec. obscurcir, teruir| voiler. — Devenir obscur, pep dre son éclat. — S'assombrifil devenir obscur, couvert, nu^ geux. (Voir s'encrumj.) EscHHA (S'), V. rec. s'excuser, se disculper! se dispenser. liai, scusare. Esp. excusar. — Cau vou trop s'escusa, s'accuso Esnirèto, Cassàudo, E^furri, S'escurci, S'escuri, ESC ~ 583 — ESF E«eii«o, s. f. raison bonne ou mauvaise que l'on donne pour se disculper ou se dispenser de faire. — Pré- texte. — Compliment, déférence, réparation. Lat. ex-causa, hors de cause. — Madamo vons fau mis escu'O, Voslro crezenço vous abuso. EsciiSMA (S'), V. rec. se retrousser, relever ses manches, son jupon. — De long bras, maigre, escussats?. . . — S'escu?so li braio jusqu'au ginoul. Il piéi vai gafa coumo lis aulri. E«c(iii«oiin, Escudet, s. m. écusson, petit écu ou plaque d'armoiries. — Sorte I de greffe portant un œil- EseiiBsoiiiin, v. a. enter, grefferen écusson, Esciit, s. m. monnaie d'or ou d'argent. (Voir escu.) — Mes n'ey, mes n'ey d'esculs ! le ! bos que te tous [counli ? Un, (lus, 1res, quatre, cinq?... en'aben d'autres, bay, Dins la tirelo de ma may ! OIi ! sen lournats urous ! alten que le zou counli? Jasmin, ^8^0. EsileiitM, lit), a. casser les dents, les arra- S'esdenta, || cher. — Edenter une scie. — Perdre ses dents. Ital. sdentarsi. Esdevcni, v. n. v. l. survenir, arriver. Ettdraca, Il v, a. sécher à demi, ressuyer, Endraca, \ essorer, exposer à l'air. E«(I rouilla, Esdrouia, V a. rosser, piétiner, battre, repasser, frapper fort. Rad. dru, druge. Esdfoiipie, adj. et subst. gasc. hydropique, enflé d'eau, de sérosité, Eafaçn, I V. a. et rec. effacer, frotter, râtu- S'esfaca, j rer, biffer. — Faire oublier ou dis- paraître. — Se mettre de côté, s'éclipser. — La plèjo a esfaça toute l'ensègno, — Esfaçavo, ajustavo, E toujour courrijavo. Eâifanela (S'), v. rec. s'essouffler, se fati- guer. Lat. anhelare. Esp. anhelar. E«rarnaiita (S'}, v. rec. se vautrer, se poudrer, se salir, se traîner dans la poussière (Voir farnau), pâte, bouillie, farine. Ffifassailiiro E^façaduro, Etufata, Espleita, S'esfala, s. f. rature, biffage, cou- verture, blanchissage. V. a. défricher, remuer la terre, déchirer, dépecer, exploiter des rochers. — S'effacer, se dissiper. Gr. a-xa-nra. creuser, labourer. — E coumo au roure, l'èure, èlo à moun cor se ligo. Sa Ijguco es sus ma boiico, e ma man dins la 3:èu Qu'a>ès?. vosti r gard, viras lei devers ièu, E Ièu s'esfalara lou trebau que m'afligo. J. Monné, 1871. Esrazotilit, Eslequit, Esfeja (S'), S'escrauna, adj. V. l. maigre, exténué, défait, avorté. V. rec. s'époumonner, crier en pleurant, s'égosiller. Esferla, Il v. a. accrocher, déchirer, fendre. Esberla, j (Voir emberla.) Esfllat, adj. gasc. effilé, détissé. Esfln», s. m. sphinx, monstre symbolique à corps de lion et tête de femme, de faucon ou de bélier, honoré en Egypte par un grand nombre de statues et consacré en Grèce par la fable d'OEdipe, Esfiulet, s. m. béarn. sifflet. — Le larynx. Eefloiira (S'), v. rec. perdre sa fleur, sa fraîcheur, son duvet, Esfloiirat, adj. défloré, écrémé. EsHoulisna, adj. écheveler , décoiffer. Descouifa, Syn. esflouta. Esforces, s. f. plur. forces, grands ciseaux à ressort pour faire la tonte des brebis. Esfougalhat, Il adj. accroupi, assis au Aclata, Il coin du feu. De fougau. Lat, focus. i ESF EarouKOMant, adj aplati, écrasé, abaissé ; de fougasso, gâteau populaire. Esfoiiira (S'j, v rec. aller en diarrhée, se crever, se vider, foirer. EMfoulÎHHa, V. a. froisser, effeuiller, ébou- riffer. Lat. exfoliatus. Eafoiilissa (S'\ v. rec. se hérisser, se courroucer, se cabrer, s'empor- ter. — Semblo un gai esfoulissal. Esfoiilikgado, s. f. fougue, vivacité. Esfoulit, adj. hérissé, iriité. E«roiiyran, s. m. sorte de raisin à peau Esfotiiro-chin, mince et fine. EHfouiidn (S'), Il V. rec. s'écrouler, s'en- S'esfoundra, | foncer, se briser. F. act. accabler, enfoncer, vider. — Toi reparra, quant es ara esfondrals, E DO sabra oimais lo vi-anan Reconoisser los barris relevais. Ni 'I novel Ssn-Subran. R. F. Inond. du Toulouse. — Esfoundas lou lebran. Se lou voulès garda. Esfournia, v. a. dénicher, surprendre. Enfrai, Il s. m. frayeur, épouvante, effroi, Esfray, \\ terreur. Gr. (ff^l, frisson. Angl. fright, peur. — Faire esfray, inspirer de la terreur. — Du enfant que dins uno prado, Cancigo uno serp amagado. E que la véi sus lou mouuien. Se leva conir' el Cèramen, A pas mai d'esfrai qu'Emilio. Favre. Esfrai» (S7, Il t). rec. éprouver de la terreur, S'esfreida, | s'épouvanter, prendre froid. — Maugra soun carage d'Erculo. S'esfraio pourtan e tecnlo. EsfraioiiH, adj. effrayant, qui fait peur. — Mort esfraionso en louti, mort crudèlo luèi à mis iuè pareisses douço e bello. Roumieux. Esfraudalliat, adj. déchiré, mis en lam- beaux. Esfregimen, s. m. v. l. frisson, refroidis- sement. — Se passi len de tu dos ouros soulomen, Mori de maUesfregimen. — 584 — ESG EmFvwga, v. a. effruiter, dépouiller. V. a. effeuiller, épamprer. ^'wf•■elIla, Desfulha, || Port, esfolhar. liai, sfogliare. Eiiguia (S'), V. pron s'égayer, se réjouir, se mettre en joie. E«isni»l*iat, adj. gasc. rendu boiteux. E»eara, || v. a. égarer, fourvoyer, délour- Estravia, \\ ner, mettre dans l'erreur, éloi- gner du bon chemin. Essargainela (S'), v. pron. s'égosiller. EtiBni'aeilR, I V. a. et n. béarn. gratter, Esgaurigna, égratigner, démanger, déchi- Esgarroupia, \ rer, chipoter, racler. £i»gard, s. m. égard, considération, atten- tion, déférence. — Comparaison. Esp. esguarde. liai, sguardo. Esgarda, v. a. v. l. surveiller, regarder, observer. — Avoir égard. Eegardaiiieii, s. m. observation, inspec- tion, surveillance. — Résolution, décision. Esgarpiicisit, adj. gasc. embrouillé, enche- vêtré. EsgirliR, V. a. émotter un champ, diviser la terre. EfiiBlnia, I V. a. effrayer, faire peur, donner Esglasia, \ une alerte, troubler. Eselniat, I adj. effaré, effrayé, troublé. Esglaria, \ — De glau, éclair, ou de *A«Ç«, crier. Efiiclaindo, | s. /". et masc. clameur, frayeur', Esglas, \ épouvante. Syn. esglari, esglasto. Esglari, s. m. effraie, oiseau de nuit de mauvais augure et dont le cri lugubre inspire la frayeur. Strix aluco. Edglarlia, v. a. écraser, aplatir, briser. Escracha, (Voir escramacha, espouti.) EssIatI, V. n. glapir, râler, gémir. Edgaualat, adj. béarn. égalé, réparti. Efssouiro, s. f. béarn. écope, pelle creuse pour vider ou pour arroser. ESG — 588 — ESM Essourjndou, Il s. m. abattoir où l'on lue Tuiadou, || les bestiaux. (Voir adoubadou.) Esgourria, v. n. béarn. crier, croasser, mal chanter. Esgourrio, s. f. béarn. cri des pies, des corneilles. Esgout, s. m. canal d'écoulement, de dé- tournement pour prendre le poisson à sec, déviation d'eau sale. Esgouziihn (S'), v. rec. s'égosiller, s'en- rouer. Ety. se déchirer le gosier. — L'antro, di dous bras s'esliravo, E dùu tems que s'esgousihavo Li dos rayolo prèso an jas . Bigot, 1862. Esgrafigna, Il v. a. égratigner, déchirer Esgratigna, | la peau, donner des coups d'ongles. — Labourer légère- >ment. — Bad. graf, grif. V. fr. esgraler. {\o\v groufigna.) — Se mourdiépas, tant que poudié, esgrafignavo. Esgrapauti, v. a. écraser, aplatir. Eflgrapela, v. a. v. l. érailler une étoffe, tirailler, moucheter. — Esgrapolan lou tafelas, lou salin e autrls eslofo de sedo. \ Essrat, ado. v. l. gratis, gratuitement. Ital. et Esp. grain, du Lat, gra- tum. Ero pas à l'esgratque fasian loucaligna. Esgraula, v. a. déchirer, disloquer, fen- dre. (Voir endavala.) Esgripi, s, m. béarn. salamandre aquati- que, triton, reptile des eaux stagnantes. Esgrouvelliat, adj. rouerg. écalé, écossé, qui n'a plus l'enveloppe , la croûte. Eflgruna, v. a. égrener, faire sortir le grain. (Voir desgrua,) Egguira, Il v. a. v. l. déchirer, rompre, Esquissa, | égratigner. (Voir esquira.) Eaguit, s. m. béarn. sortie, direction, issue, apparition, lever. — Au bel esguit de l'anbo ensafranado, Prenon Ion frcsc, au long des arribels. Se miralhan déguens l'aigo argentado Pach, sut tucoi, l'ho cent arricouquels. Gassion, 1788. Esinbrat, adj. égueulé, ébrêché, fendu au bord, aux lèvres. Eslai, s. m. élan, ardeur, enthousiasme. Eslam, Flamado, s. m. béarn. flamme, vapeur brûlante résultant de la combus- tion de certains gaz et cause des incendies. Eslaiiibree, Esclaire, Esliou, s. m. béarn. éclair, vive lumière qui précède ordinai- rement le bruit du tonnerre. EHbanibreJa, v. n. béarn. éclairer, bril- Eslioussa, 1er. (Voir lambreja). — Entrais, benguels lou bèze doun Deguens sa crambo de parado ; Per jou quino counfusioun Que siô tan mau eslambréjado. La Paslourado. Eslarga (S';, S'alarga, V. rec, devenir libéral, pro- diguer, donner largement. Eslariiie, ». m. béarn. épouvante, émoi. Enleva (S'), v. rec. s'élever, se développer, s'instruire. — Nous siam eslevats ensems. Esliou, s. m. éclair, lumière soudaine qui Uyau, précède ordinairement le bruit du tonnerre. Syn. esluc, esluci. V. n. projeter une vive lu- mière. — Faire des éclairs. Eslioussa, Lambreja, laussa, — Eslioussé toulo lauiaè. Eslue, I s. m. éclair, rayon de soleil qu Lusido , I paraît un moment pendant la pluie. V. M. éblouir, aveugler, devenir clair ou brillant. Esliica, Eshizerna, Eslucindo, s. f. vision, apparition. EMiuai, s. m. émoi, trouble, embarras. Jtal. smago, es-might, sans pou voir. 37 II ESM 586 — ESP Esmain [S'), v. rec. s'inquiéter, se trou- S'esmôure, bler, s'émouvoir. Ety- pré f es. AU. mogen. Atigl. might. — Ço dist al Rei : ne vus es maiez unkes. Esinaravilha (S'), v. rec. s'émerveiller, rester surpris, s'étonner. — Ital. maravigliarsi. EHiuarrn (S'), v. rec. s'échapper, s'égarer, se fourvoyer, disparaître, s'éloi- gner. — Un magnan s'éro esmarra dedins lou jas. Esniarra, adj, reculé, éloigné, après la mer. — Esmarra par toun imprndenci. As helén trapeja ta raubo d'inoucenci, Belèu, 0 malurous jouven As bégu la ponisou di lioc de pestilenci. Auberl, 186S. Esinarrinien, s.m.v.l. affliction, inquié- tude. — Ital. smarrimento , tristesse. Esiiiaait, s. m. émail, vernis minéral com- posé de plusieurs matières qui se fondent au feu. Esp.esmalto. Ital.smalto. AU. schtnelzen, fondre. Esnie, [ s. m. v. l. idée, raison, jugement, Eime, \ estimation, discernement, pensée. (Voir ime.) Esp. esméro, Lat. animus, esprit. Esnienda, v. a. amender, corriger, amé- liorer, changer. Mettre à l'amende. Esanera, Il v. a. nettoyer, recurer, polir, Escura, \ éclaircir, épurer. Esmerilli, s. m. v. l. émerillon, le petit faucon de chasse, éporvier. liai, smeriglio. — E cuia ben penre d'aissi-enan Los grans aiglos ab los esmerilhos Et ab buzacs metr' austors en soan . Bertr. de Born. Esniillia, v. a. smiller, piquer avec la smille. Ital, simUare, faire sem- blable. Enmillio, s. f. smille, marteau de carrier, de paveur qui sert à piquer le moëllou ou le grès. Esniolumen, s. m. traitement, rétribu- Esmoulumen, tion, appointements. Lat. es~molerc, moudre, retirer. Esnioiilina (S'), v. rec. s'ébouler, rouler. '■■ (Yoir moulina.) Esinoiire, v. a. émouvoir, agiter," mettre en émoi, en mouvement. — Remuer, soulever, loucher. Lat. ex-movere. — Per tan pau, sentes ben, noun m'esmove la bilo. — Un jour un pichot lan bramavo, Qu'esmôuguo touli si paren, De veire que se desoulavo le fan, de qu'as?, . . acô n'es ren . . Cassan, 1860. EsniouHcaire, Mouscal, V. a. étourdir , assommer ; briser les mottes. ' s. m. émouchoir, queue de cheval servant à chas- ser les mouches. Esmouti, Esmouta, Esnièira (S'j, v. pers. chasser ou chercher ses puces. (Voir nieiro.J Eeo, s. f. corset, justaucorps. (Voir èzo.) — De soun eso redouno e pleno A leva l'espingolo. Espaça, V. a. espacer mettre de l'espace, de l'intervalle. EHpaça (S'), S'espassa, V. rec. s'éloigner, disparaî- tre, se dépêcher, se prome- ner. Eispacié, s. m. vanne, ouverture qui fournit l'eau à la roue d'un moulin. Espacièro, s. f. canal de moulin, béai. Espadasso, s. f. et m. brome stérile, Espangassat, brome rougissant. — Egilope, plantes fam. des Graminées qui nuisent aux céréales et aux prairies. Espuilena (S'), v. rec. s'étendre, s'aplatir. V. l. s'espandre, s'étendre. Espado, Estranglo-chival, s. f. et m. brome des champs , brome rude. — Bromus asper, arvensis. Eapadran, s. m. v. l. rapière, espadon, Espadroun, grande épée. Augm, de spada, épée. ESP 587 — ESP [ Eeipadrouiia, v. n. tirer des bottes, don- ner des coups d'espadon. — Contro la porto espadrounavo, E do melre lou fio: menaçabo A l'ouslal ount' eroamagat. J. Azaïs, 1862. Espngneii, adj. d'Espagne, qui vient Espagnùu, d'Espagne. — Raisin d'Espa- gne. — Plur. étincelles, souve- nir des mercenaires espagnols pillards et incendiaires. Espns'X'; «• /"• Espagne, royaume de la Péninsule Ibérique. — Dumpcy mai de bint ans l'Espngno es en gran dol Car toujpur la lamo espagnole Se tialo de sang espagnol , Jasmin. Esiiasiiolet, (pichot) bécasseau échasses, bécasseau temnia, petits échas- siers qui, comme les suivants, nous viennent du Midi et vont faire leur ponte dans les régions septentrionales. Espagni»!!, adj. Espagnol, natif de ou habi- tant l'Espagne. — Nous fichus pas en Caire 'mé vostis Espagnùu, Aven d'ome à Btu-caire, D'orne per ana i biou. .Mistral. Ewpi»Knomlé, Il s. m. bécasseau canut, cin- Espagnolet, \\ cle maubêche, alouette de mer. — Tringa cinerea, variabilis. On donne ce nom à ces échassiers de passage, parce qu'on les voit venir au printemps du côté de l'Espagne. .E«iti, corde de spart. Esp. esparto , jonc d'Espagne , graminée des rochers, chien- dent d'Espagne. Esp. alpar gâtas, espar delhas. Esparèlo, l| s. f. pulmonaire, picride Erbo parouso, Il épervière, pi. fam. des Com- posées que l'on croyait bonne pour les éperviers de chasse. Hieracium murorum. Espargaira, Esparbeyra, V. a. frotter un enduit , taper, repasser pour rappro- cher les gerçures. fentes et boucher les Esparganèu, s. m. butôme ombelle, pi. Jounc flourit, des bords des rivières ou des étangs, à rhizome et graines amers, à propriétés émolientes, résolutives et à fleurs roses. Butomus umbellatus. Esipargna, j v. a. et rec. épargner, ména- Espragna, ger , économiser , employer S'espargna, \ avec réserve. — Eviter, par- donner. — Se priver, se réserver. Ital. sparmiare, sparagnare. AU. sparen. Angl. to spare. Lut. parcere, mettre à part. — La mort n'espargno rés. — L'espargnà es lou procmié gagna. — Amai se me créses, n'èspargaés pas digus. Espargnaire, Espargno, s. m. et fém. vase en fer-blanc surmonté d'une passoire dans laquelle on reçoit l'huile qui a déjà servi à la fri- ture. — Veilleuse à huile, chan- delier économique. ESP — 590 ESP Espargne, Espargno, s. m. elfém. épargne, écono- mie, réserve dans le gain. — Caisso d'ospargne L'espargno dôu tems e de l'argen . — F6u viurb de traval e d'espargne. Espargnet, s. m. binet, brûle-bout. — Bobèche armée de pointes pour brûler les bouts de bougie. — Petit bassin qui entoure le bas des lampes à huile. — Dins on calel, chez ieu, bal may que brûle d'oli Que de ciro chez grans, dins l'espargnot d'argen. Jasmin . Espargo sniiTaJo, H s. f. orobanche ra- Asperjo fero, \\ meuse, plante qui a quelque ressemblance, en sortant de terre, avec une pointe d'as- perge. ^EBparsàu, lîamo-coniu, Espargo de chin, Roumiuvo, s. m, asperge des bois, es- pargon sauvage qui croît spontanément dans les haies et les buissons et dont on mange dans le Midi les turions plus grêles que ceux des espèces cultivées. Asparagus acutifolius. Espargoulo, Espargouro, Paretage, Espargoulièiro, Esparghièiro, Aspergièiro, s. f. pariétaire, perce-mu- raille, pi. fam. desUrlicées à fleurs verdâtres. Parietaria erecla, of/icinalis. Autres noms : erbo de paret , panaialho, erbo apeganto. s. f. champ ou carré d'asperges formé sur terre légère, sablon- neuse et avec beaucoup d'en- grais. — Nonn 30 ié vesié que de peiros, E cauque pau d'espargoulieiros Cent fès pus secos que d'alun ; Mai d'espargous, pas la cà d'un . Eiipargue, Espargo, Asperjo, s. m. et fém. asperge culti- vée, pi. fam. des Liliacéesdont on a obtenu par la culture plusieurs variétés charnues et succulentes. — Sparagi, et Ravenna ternos libris rependit. A Ravenne on en vend de trois à la livre. — L'asperge est un puissant diurétique et du reste un manger sain et délicat. Gr. ctSTictpuyos de a-nctfycta, pOUS- ser, gonfler. Esparliea (S'), v. rec. se lécher, se farder. Esparlin, s. m. sparaillon ou petit sar- Esperlin, gueà museau allongé. {Voir espar aioun.) Esparliiiga .(S'), v. rec. se rengorger, s'a- juster, se farder. Esparlounga (S'), v. rec. s'allonger, s'é- tendre, s'étaler. Espnrnia, v. a. graisser, oindre. Esparnal, s. m. épouvantail contre les oiseaux. Esparpaia, Il v. a. et rec. éparpiller, dis- S'esparpalha, perser, déranger , diviser , Esparbalha, \\ bouleverser. Ital. sparpagliare. — Vésié s'esparpaia, coumo un vôu de gabian, Li bastimen e li pinello. Esparpelha (S'), v. rec, s'éveiller, ouvrir les yeux. Esparra, Resquiha, V. a. conduire, diriger, glisser, broncher. — Parler hors de propos. — Escusas-me ; coumo un ase esparrave, E m'escarlave D6u draïou de la vérilà. Bcllot, 1882. Eiiparrabis, s. m. béarn. dérangement, accroc, désordre, saleté. Esparrahissa, v. a. bouleverser, déran- ger, renverser. Esparraca (S'), Il v. rec. tomber, se meur- S'abouzouna, || trir, se renverser. Esparrado, s. f. sottise, écart, glissade. — Quand lei rei fan cauco esparrado Acampon loulei seis arniado : Lei fan balre à cop de fnsièu. Bourrelly, 1871. Eiiparrailoii, s. m. clarine sonnette que portent les béliers ou menons qui conduisent un troupeau. — Celui qui conduit, le chef du troupeau. ESP EsparraffAgitnt, adj. affairé, turbulent. Esparrnncaindouiro, s. f. vanne con- Ësparranchavouiro, ductrice d'un moulin, planche à glissoire pour détourner ou fermer le passage de l'eau. Esparrat, s. m. madrier, planche en chêne. Esparrica, «. a. béarn. répandre du grain, sabler. Esparrou, Il s. m, échelon, barreau d'é- Esparroun, \\ chelle. ■ — Bâtons pour retenir le torchis d'une construction rustique. EsparronllDat, Il adj. éparpillé, répandu, Espatarat, disséminé, dispersé. Esparpalhat, Il Espami, Il v. a. distribuer, partager, épar- Espargi, || piller. Lat. spargere. Esparsié, s. m. vanne, rigole. Esparsou, fl s. m. aspersoir, goupillon Aspersou, | pour jeter de l'eau bénite. — Otal de temseu lems fay jouga l'esporsou. EsparHounié, s. m. parsonnier, métayer de compte à demi. — Celui ou celle qui fournit son travail contre la moitié du produit des vers à soie. Lat. exparte sumere. Espart fen^, adv. séparément, à part. Espart, I s. m. et f. billot, traverse en bois, Esparo, 1| manche. — Trait, javelot, levier. Espartarié, s. f. spnrterie, confection des objets en spart ou alfa. Espavtègo, Il s. f. rame, aviron, perche, Partègo, [j planche pour écarter l'eau. Esparti, v. a. diviser, faire des parts, ré- pandre. Esparx, Eslras, s. m. plur. V, l. rebuts, déchets, écarts, cosses de légumes. l E«paH, s. m. V. L loisir, distraction. Etipasié, s. m. fourbisseur, qui vend ou répare des armes. S91 — ESP Eeipa8i(»eu, | s. m. béarn. carreaux, bii- Espazimen, | ques, pavé. Ëspaso, s. f. épée, arme offensive. Espazo, Esp. espada, Itaî. spada. — As esclairals e l'espaso e la plumo. As inoucens, lou becat el'aray. Jasmin, tsSl. Espassa, S'espassa, Espassa, S'espalsa, V. a. et rec. espacer, mettre de la distance, un intervalle. — Cesser de pleuvoir, de neiger. — Coumenço à s'espassa. V. rec. se promener, se dis- traire, s'éloigner, fréq. s'espas- seja. Rad. pas. — Lon soulèu se rescond, la roso sp passis, L'auro sèco Ion rièu onte l'aigo s'espasso. L'orne oublido ou mouris. — Tu t'espassejaras, reino, dinslou jardin, Dispausant à toun grat de (ô que l'y a dedln. Crousillal, 1868. — E se eauque matin, fasent de zigo-zago, Coumo fasès en mar, quand vous espassejas, Anavias par malur, toumba dinssei raadrago, Poudès coumla sus ièa per sourli de sei las. Bourreliy, 1871. Espasse, | s. m. espace, place, étendue, Espaci, il division indéterminée de temps ou de lieu. — Distance, inter- valle. Esp. espacio. Ital. spazio. — Se perdié sempre dins lis espaci . Espassinien, Espasimeri, s, m. béarn. défaillance, évanouissement, surprise, pâmoison. Espata (S'), v. rec. s'étendre, s'étaler, S'espatara, s'épanouir, s'écarquiller, se dandiner, s'élargir. — Tomber sur ses pattes comme un chat. — Lou nas di princes s'espalavo Lou fumet lous reviscouUvo. Favre. — Boli li demanda.. . . Coussi s'es remonnlat, e per quino abantnro, S'espatarro dins la bouèluro, D'ount l'autre jour ero coucbié. — M'en bau, connient, urons, m'espata dins Ion leit, E droumi coum' un sourd, lou restant de la neit. Bartbés, 1859. Espatria, Il v. a. et rec. expatrier, bannir, Despalria, chasser, renvoyer. — Quitter S'espatria, | sa patrie, s'éloigner, passer les frontières. , ESP — 592 — ESP — Sen lonts tl'auzcls malurous, sens patrio, Que l'aigle npgre a cassais de lur niou. Jasmin, 1835. Esitatulo, s. f. spatule, instrument de pharmacie servant à étendre les onguents et les emplâtres. Ital. spatola. Esp. espalula. — Héron à bec en spatule. Espaiilcto, s. f. bande d'étoffe placée sur l'épaule et qui joint le devant au derrière. — Bande de galon frangé qui désigne le grade chez les militaires. — L'aunou luzis sas l'espaulélo en lano Coumo sus te d'argen . Jasmin . EHiiauIonien, s. m. rempart, saillie de terre et de fascines. — Bois en saillie entre deux mortaises. Espaiiri, Espauruga, V. a. effrayer, effaroucher, inti- mider, mettre en fuite. — Sur l'arrest que nous cal mouri lèu me senti tout espauri; Noun pas que me doune d'alarmo De bèze que Ion tems s'enfuch, 0 bé de sounja que fa l'armo Quand es foro de soun esluch. Goudouli. — La reine nous espaurugué Quand davant nautres paregué Sus la porto de soun eslable. Favre, — Pagabi ben tout espaurit E n'abioy plus apey ni d'argen ni d'esprit. Jasmin, 1840. — La crento lournet am la Inno ; Tout l'escabot espanrugat, Perlout oun i'oumbro ero mai btnno, Creziô veire un loup amagat. G. Azaïs, 1870. Espaupuc, adj, peureux, effrayé. Espaurugau, Esparrafagnat, adj. turbulent, violent, original, affairé. Espausa, v. a. exposer, risquer. — Cou- S'espausa, rir un danger, se mettre en vue, se présenter. — Fôu sanpre espausa per gagna qnicom . Espauti, Il V. a, écraser, aplatir. Espouti, Il ("Voir escramacha). Eiipaulira, v. a. tirailler, tirasser. Espavanta, | v. a. et rec. épouvanter, S'espaventa, effrayer, inspirer de l'horreur. — Etre frappé d'épouvante. Esp. espantar. Ital. spaventare. — Li balan de la campano cspaveniavon lis amo di trespassa. Espavant, s. m. épouvante, terreur, ef- Espravant, froi. Ital. spavento. Espavenso, Espavnntau, [| s. m. épouvantail, manne- Espavenlalh, || quin , haillon suspendu pour effrayer les oiseaux. EspaTentoiis, adj. effrayant, qui fait peur. Espavo, s. f. aventure, trouvaille, surprise, objet trouvé ou rejeté par la mer, Bass lat. espava. Lut. ex-pavere. — Tout çô que trouvé, segué l'espavo dau Segnou. Espavourdi, || v. a. effrayer, faire peur, Embaura, || épouvanter. — Que tout brounzigue, que tout raje De plèjo, de grèlo, d'aurage, Espavourdissès lou cantou. De Lafare, 18-40, Espazèto, s. f. ancienne petite monnaie. Espazadou, s. m. et fém. sabre de bois, Espadouîo, instrument pour battre la filasse, espade. Espeça, v. a. briser, rompre, mettre en Espessa, pièces, dépecer, refendre, couper. Esclapa, (Voir chapla, escapoula). Ital. spezzare. Espeçaire, s. m. fendeur de bois, qui Espéssaire, dépèce, qui met en pièces. Ital. pezzo. Especi, l| s. f. plur. drogues, épiceries, Espicis, aromates, condiments. — Nigelle de Damas, poivrette, plante fam. des Renonculacées à fleurs bleues. Especiaire, s. m. épicier, en gros, ou en Espicié, détail. (Voir mangounié.) Esp. espiciero. Espèço, s. f. sorte , qualité, représenta- Espèços, tion. — Espèces, monnaie, divi- sion d'une somme. — Poudres composées en pharmacie. Ital. specie. ESP — 593 ESP Especlndoii, Espectatour, adj. spectateur, assistant, témoin oculaire. EapeculB, v. a. spéculer, combiner, mé- diter, calculer. Espein, Espelha, V. a. écorcher, dépouiller un ani- I mal de sa peau, déshabiller une anguille. Egratigner. Lon bouchié l'espùio e l'espèço, E lou salo toul, pèço e péço; Pièi n'en manjèron toul l'iver. Eapelnudra, Espeiouti, Espelhandrat, adj. déguenillé, dépenaillé, déchiré, déchiqueté, vêtu de haillons. — Gingoolo desempièi ; mai l'a proun mérila, Aro es espeiandrado o viou de canlà, E tout lou mounde la délesto Es maudito, es avuglo e barroulo à tastoun, E quand marcho ben plan, la man sus soun bastoun A chaco pas brando la tésto. Raybaud, 1838. — Amai que nous véjès un pau espelhoundrals, Avem aqui de que faire boumbanso. Floret, 1840. — N'es pas prou per tia la misèro. Qu'en passant, d'un aire doulen, Jèle dus SOS dins la carrèro Al paure espelhonndrat que bado de talen. Jasmin, 1837. Espeirega, Il v. a. prov. et rec. épierrer, S'espeirega, \\ enlever les pierres d'un ter- rain, défricher. — Se jeter des pierres. Espela (S'), Espelacha, V. a. béarn. et rec. se peler, s'écorcher, enlever la peau. (Voir espeia, espelha.) \ Espelliaduro, Escourjaduro, Eapelliaire, Escourjaire, I s. f. déchirure, écorchure, égratignure.. s. m. écorcheur, qui enlève la peau. — Qui fait payer trop cher. Espelaeli, s. m. béarn. écorchure, égrati- gnure, entamure. Espeli, V. n. éclore, naître, s'épanouir, paraître inopinément. Lat. ex-pellere, pousser hors. — De toute countrado e de toulo mèno Vese dins moun ort espeli de flour : Es un paradis que Dieu me semèno, Chale do perfuai, trélus de coulour. A. Glaize, 1874. — Perque faire lan do fum, Espelissen d'uno mèno Que se n'escapo pas un, Roustan, 1820. ■ — Bosos-moussos que i'espelisson Eulremtey de jouines broutous. Jasmin, iSii. — Lou jour, au liogo d'espeli, Recoumencet à s'avali. Favre. Espelido, s. f. naissance, éclosion, couvée. — Aguen uno bono espelido. Espelidoiiiro, s. f. étuve pour les graines des vers à soie. Eapeliinaa, Il v. a. déchirer, accrocher, Espellegassa, \\ entamer. — Sus Boous passes me troubara, E reçaupra quauco fissado Que, segu l'cspellinsara. — Lou gros fouet nousiihut i' espelhiuset lon cuer Espeloiifi, V. a. ébouriffer, écheveler. Esparoufi, — Adj. hérissé, mal peigné, dépenaillé. Eiipeluo», Il V. a. éplucher, nettoyer, pei- Espelucha, gner, enlever les poils , la Espeluisa, || bourre. Lat. ex-pilare. liai, piluccare, lisser le poil ou les plumes. Espeliieo, Il s. f. grotte, évent, caverne. Espelungo, | Lat. spelunca. — Avés pas vis lis espeluco dou Gardoun. Espelugiiejn, v. a. épiloguer, censurer, critiquer, chercher des vétilles. E«peiiclia, s. f. barre de bois ou de fer, Espento, lev ier . — Coup d'épaule, effort. Espeiiiier, v. a. v. l. frapper, heurter. E^i^euto, s. f. achillée agglomérée, pi. fam. des Composées à fleurs jaunes. ËtipepidAire, Il adj. fantasque, délicat, Espepiounaire, \\ vétilleux, minutieux, éplu- cheur. Espepineja, v. a. examiner attentive- Espelugueja, ment, chercher des vétilles, Espepissouna, épiloguer , tondre sur un œuf, curer ses dents. (Voir jîepi'n, peluc.) — Se poudioi espepineja Lou dfdins d'aqaelo pcllrino. 88 ESP 594 — Cspeiiiounn (S'), Il v. rec. s'épouiller, ar- S'espepissouna, \\ ranger ses plumes, se farder, se nettoyer, se curer les dents, faire toilette. — Couconlan se passèjo soûl, E d'amb' uno palho noubelo, Digoœendiu, qu'es pla sadoBJ, S'espepissouno la maisselo. Mes ièu legisse brabomen. Sur sas grans gaulos de pantouUos, Que s'arrigolo soalomen De badalhols e de boudouflos. Goudouli, 1655. Esper, Il s. m. espoir, confiance, attente. Espèro, Il — Toan mot d'esper ma douna de courage. — L'esper amai la ii. Espéra, v. a. attendre ce que l'on désire, espérer, patienter. Ital. sperare. Lat. spes, attente. — Paire espara e pas veni Eslreau Ihé e pas douriri Soun dos causes que fan mouri. — Se pos faire sonlet, espères pas d'ajado. — Tout yen à ben à eau pot espéra. — Espèro me à l'oumbreto ; sous l'orme. — Cau v6u lou béu temps fou que l'espère. — Canlo lou natin e lou sèro, Canio la nué, fin que quand plou ; Anèssias pas, se vous espèro. Manda de peiro au roussignôu. V. Bourrelly,1874. Eaperaire, s. m. chasseur à l'affût. — S'en tournara dins sa demoro. Que noun porte au mens soun sacas Plen d'aucels morts ou desalas ; Avisas, es un esperaire. Laoglade, 187S). Eaperbié, s. m. sorbier domestique, cor- Asperbté, mier,arb. fam. desPomacéesà . fleurs blanches ; autres noms, ^ sourbié, sourguié. Eaperdisallia, v. a. presser, pousser, dégourdir. Eaperdre (S'), v. rec. se répandre, se vider. — L'aigo facho per courre. Que vire 11 moulin ; Que bagne uosli tourre, E s'esperde eilalin. Roumié, 1868. Esperene, Il s. m. piège à prendre les Esperlenc, petits oiseaux. Arquet, I Çioir espringles.J Espereiifo, Espèro, ESP s. f. espoir , espérance , attente, confiance. — Esperenco fai viouieemé pacienço. — Car, que que li digues, trovon qu'avès rcsoun. Vous donon fouèço espèro, e vous fan boueno mino, Endraion lou proucès, e béu camin .. camino.... Thouron, 1862. Esperia, v. a. v. l. espionner, attendre. Esperiuieu, s. m. destruction , ruine , effort, bouleversement. Rad. péri, salir. — Ribièro d'Audo reloutado, Mousire afama d'esperimcns. Mir. Esperiiiient, s. m. gasc. expérience, con- naissance. — Usage, essai. — Es un ome d'esperiment. Esperit, s. m. esprit, âme, souffle, inspi- Esprit , ration , aptitude , pénétration, talent, grâce, finesse. — Reve- nant , lutin. Port, espirito. Ital. spirito. — Sonpen emb' un moussu qu'avié forço esperit. — L'amour i'avié donna proun d'esperit. Eaperitat, adj. v. l. insensé , illuminé. Eaperitoun, s. m. petit saint, petite Espiriloun, effigie en cire, en bois ou Sanloun, en plâtre. — Spiridion , petit esprit. Eaperjura, v. n, parjurer, violer son ser- ment. Esperlen, Espet, s. m. pétard, étincelle, éclat. Eaperliea (S'), v. rec. se lécher de plaisir, de convoitise. Eaperliu, s. m. spare-haffara, poisson dont la chair est agréable au goût. Eaperlinga (S'), ». rec. s'ajuster, se ren- gorger. Eaperlo, s. f. étincelle, bluette. EsperlugR (S'), v. rec. s'éveiller, se dé- S'esperluca, gourdir , s'agiter , se secouer. ESP — 895 — ESP Esperlounga (S'), t;. rec. se développer, se déployer, se prolonger, s'é- tendre. — Lon sourel esperloungavo si rai, Espèro, s. f. attente, espoir. — Causse, plateau, affût pour le passage du gibier ; guet. — Lou cat se len à l'espêro, — Fas coumo lou vent Que boul'o sus vosiis espero. Esperos, s. f. plur. efforts, rigueurs, con- vulsion, agonie, suite finale. — Attende que l'iver alge fa sas espèros. Eaperoii, s. m. éperon, ergot de coq. — Esperoun, Saillie, pointe que présente à la proue, sous l'eau, un vais- seau cuirassé. Nom d'une monta- gne des Cévennes au-dessus du Vigan oii l'Hérault prend sa source. — Aco 's aici lou group de monntous e de gorjos D'ount partis loa geiant que fa môure las forjos, Moulis e poumpos à milhès. Esp. esperon. Ital. sprone, Angl. spur. Esperoun, s. m. cchinaire à tête, espèce de Graminéc non cultivée à épi hérissé de pointes. — Echinaria capitata. EsperoHiieJa, v. a. et n. éperonner, exci- ter. — Fig. regimber, résister. Esperpeluga*, adj. gai, éveillé, réjoui, gaillard. Etij. es, priv, parpel, chassie, lucere, paraître sans chassie. EMperpeiîisiieitn, Il v. n. véliller, manger Besuqueja, | avec répugnance , se montrer difficile. (Voir pcssuc, triage, pinçon.) Esperreea, Il v. a. et rec. béarn. déchirer, S'esperreca, Il tirailler, mettre en lambeaux, arracher. — S'ébouler. Gv. rmaùj, a-Ticcpac-tro}. — Tout s'esperréco al mendre aigat. Espers, l| s. m. et adj. expert, celui qui est Espert, Il capable, qui a de l'expérience. — Qui est choisi pour faire un rapport ou une estimation. — Eveillé, alerte, adroit. Espertn, v. a. examiner, estimer une chose. — Esperta mati, faire lever matin, éveiller, dégourdir. Esperteza, s. f. v. l. adresse, habileté. Espertina, | v. n. goûter, faire collation. Gousta, I (Yoir despertina.) Eeipes, adj. épais, solide, fort, lourd, serré, touffu, abondant, dense, peu fluide. E$p. espeso. Ital. spesso, du lat. spissus. — Fou semena un pau espes. — Vai marcha au pus espes, — Adv. souvent, promptement. Ital. spesso. Espes, s, m. v. l. accroc, déchirure ; adj. mis en pièce, divisé, Espesi, y, a. trier, démêler, examiner Espezi, attentivement. — Peigner, choisir, Escarpi, (Voir tria.) — Per hé juja lous afaircs Cal d'abor Ions espesi. Espesido Espessa, Espessouta, Despeça, s. f. examen, choix, triage. V. a. dépecer, briser, mettre en pièces, refendre, couper en mor- ceaux. AU. speisen. Esp. peda- zar. Ital. pezzo, morceau, 'Espessngfe, s. m. action de refendre, de dépecer du bois. Espessaire, s. m, bûcheron, refendeur Esclapaire, de bois pour le chauffage, Espessi, V. a. épaissir, concentrer. Espessoii, s. f. épaisseur , profondeur, densité, solidité. — Benès ! plantas un mur d'une triple cspossou, Entre lous pots de la nourriço E l'aurelho del nourrissou. Jasmin, 1857. — Tira d'espessou, refendre régulièrement. Espessiiga, v. a. pincer, (Voir pessuga.) Espet, Esperlo, s. m. et f. pétard, grosse étincelle ou éclat de braise dû à l'extension de la vapeur d'eau contenue dans le bois en combustion. — Coup de fouet, explosion, bruit, — Sphyrène de la Méditerranée, poisson très-ordinaire. ESP — 596 — ESP Esgietn, Il v. n. etrcc. gonfler, crever, écla- Sespeta, . \ ter, se rompre. — Car la forço del mouslquc boulls embé foiigo Pourriù bé, faulo d'er n'cspela qualco dougo. Pey.-ol. £!>|tetncle, [ s. m. esclandre, extravagance, Espetourido, \ alerte, dispute ; tout ce qui attire l'attention ou les regards. — Représentation théâtrale. AU. spectakel, tapage. — Arriveten faguen de grans cspelacles. — Aquel espetaclo sévère me dou- navo la feroisonn .... Espetaeloiis, adj. grand, prodigieux, mer- veilleux, surprenant, énorme. — E do sis escadroun li bando espplaclouso Maurdien sus ii roucas en brnmanl do furour. Cliarvcl. Eupetarado, s. f. détonation, roulement. EapetI, V. n. et a, crever, germer, éclater. — Fendre, entailler. — Fou espeti li castagno per li faire coire. Eapetiduro, s. /". entaille, entamure, fente. Eapetouri, Il v. n. faire du bruit avec les Espetoumia, y lèvres, imiter une pétarade. — Ruer, regimber, montrer le derrière. Eapetourido, t. f. bruit, incartade, extra- vagance, insulte. Espezl, Il V. a. démêler ce qui est embrouillé, Escarpi, | trier ce qui est épais. — Eplucher, carder. Espezoulha (S'), i;. a, et rec. épouiller, Espevouia, chercher les poux, la vermine. — S'épouiller, se traî- ner dans la poussière. — Espezoulha un aubre, éche- niller. — Lon dindar au sourel ven de s'espesouia. — Moon bé que dins terro farfouio Pito lou veruie au founs dei Irau ; Manobre de l'ome, espevouio . Car es pas iugrat lou rigaut Gaut, 1861. Espi, S. m. spic, lavande commune, Espic, lavandula spica. pl.f. des Labiées Espighet, à fleurs bleues dont on extrait par Aspi, distillation l'huile d'aspic employée Badasso, dans l'art vétérinaire, tandis que l'essence de Lavande pour la parfumerie est extraite de la lavandula vera, lavande vraie. Espia, j V. a. regarder, épier, examiner, Espincha, \ surveiller, guetter. liai, spiare. Esp. espiar. Lat. aspicere, spectare. — Espiabo lou moumen de sourli. — Espiabo un roJe per fugi. Espèu, Il S. m, écheveau, flotte. Fleco, Gr. TiîiKa, peigner, carder'. Espèulio, s. f. ruban de fil ou de filoselle, Espèulho, padou, lien de cheveux. (Voir cabilheiro.J Espèiilha (S'), S'espesoulha, V. rec. s'épouiller, se pei- gner. (Voir s' espezoulha.) où. les Eapèulliadou, s. m. abri, recoin gueux vont s'épouiller. Espèutira, v. a. tirailler, traîner par les cheveux. Espèutièiro, s. /. champ à épeautre. Tri- ticumspelta. Espèuto, Il s. f. épeautre, blé de montagne Ordi-hoiar, \ que l'on cultive dans les mau- vais terrains et dont le grain se sépare plus difficilement de la balle, y. fr. espiole, espiate. AU. $pelt. Esp. espelta. Ital. spelta. Espèuto picitoto, s. f. petite épeautre,— Triticum monococcum, à épis plus grêles et plus courts que la précédente. Eaipic, Il s. m. assemblage de fleurs ou de Espigo, Il fruits de certaines plantes grami- nées ou labiées, etc. Espic de milhoc, panicule du maïs. Eapiça, || v. a. épicer, assaisonner, user Espissa, Il des condiments des colonies. ESP Espiçarié, Il s. f. toule sorte d'épîces, de Espessarié, || fournilures de cuisine ou d'office. Esp. especieria. Ital. spezieria. — De peïs, (l'ai'ros, de cauquilliage. De lach, de frai, J'espessari(is. . . . Espieié, fl s. m. épicier, celui qui fait le Especié, \\ commerce des épiceries, des dro- gues et toutes les denrées de ménage. (Voir mango^inié.J — Bint marchandos de jardinage, Cinquante ou soixanlo e-spiciés, Dous-cpns boulangés on fournies. J. Azaïs, 1888. — Lon marchand creslo la mesuro, L'espicié fai un pau guiran. — 597 — ESP Espi^Mt, adj. épié, monté en épis ou en graine. — f/ensalado cro espigado. Eapièele, Espiègle, Espièut, Espèut, Espiaut, adj. et subst. malicieux, vif, enjoué, éveillé, qui épie indis- crètement. AU. spiegel, miroir. Ital. specchio. (Voir espia, regar- der.) Personnage caractéristique d'un ancien roman allemand dont le nom a passé dans les autres langues. s. m. épieu, pique, javelot, pal, arme de chasse. (\o\r pau, espar ro). Espigt», V. n. épier, monter épi, en graine, arriver à maturité. Fig. réussir, parvenir, arriver. Fr. centr. espiger. Ital, spigare. Esp. et Port, espiar. — L'orne, malurous quand nai, S'enlrepren, de-que que fagué, Espigara pas jamai. Rouslan, 1820. Espigado, s. f. épiaison, réussite des épis. — L'espigado ero ben bello. Espieaire, il adj. m. et/", glaneur ou gla- Espigairo, || neuse qui recherche les épis oubliés. Eupigalh, s. m. gasc. épis mal foulés, Espigau, poignée d'épis. — Brome, sei- gle , graminée non cultivée , bromus secalinus. — Doigtier, morceau de drap ou de cuir dont on se sert pour dévider les fils de lin ou de chan\Te. FHpîsiia, S'espigna, V. a. n. et rec. piquer, accro- cher, éraiiler, garnir d'épines. — Se piquer. EspigHO, 1 s. m. épine, excroissance acérée Espin, \ et piquante d'un végétal, aubé- pine, ronce, acacia, arbres ou arbrisseaux armés de piquants. liai, spina, Esp. espiîia. — Espigno blanco, cratœgus oxyacantha. — Espigno negro, prunus spi- nosa. — Espigno amaro, paliurus ■> aculeatus. — Espigno bouïno, ononis spinosa. — Ren que d'espigno, ges de flour. — Bello femno, michanlo espigno. Espisno-aii-Sié, s. f. épinoche, poisson à bec ou à protubérance épineuse. Gasterosteus aculeatus. EMpisna», Espinalh, s. m. pied ou faisceau d'épine ou de ronce pour servir de défense, de borne , de barrière. l'ispignaiiiii, adj. épineux, hérissé, embar- rassé. Port, espinhoso. Ital. spinoso. F»pia;o, Eipijo, s. f. épi, assemblage de fleurs ou de fruits des graminées, des labiées, etc. Esp. espiga. liai, spigà, du lat. spica. — Eipijo bloundo, gru roussèu, Sonveni de ma sor, coussclho-me, l'en prègo. Dieu t'a facho barbudo, as pla de la rasou, Tiro me de l'aigo oun me nège. Cliastenet, 1874. ■ — Quand l'cspigo surtout de sa grano es ramplido, Risquo mai que jamai d'cstre desobourido. lîspîgouleto, S. f. petit épi de lavande. Lou prègo-diéu, qu'ero à geinonn, Tréfouliguo sus lou canoun De la pendenlo espigouleto, E desplegué L'aleto. Mistral, 18îi6. Cspisotilié, Espigourié, ESP s. m. terrain inculte, cou- vert de plantes labiées, aspic, lavande, thym, etc. — 598 — ESP nous vient de Tartarie, ainsi que l'estragon et l'arroche des jardins. £8|iigoiiii, s. m. petit épi Pièce ajou- Espiguet, tée, tampon de cuve ; argent. Espigot, — Barreau d'échellt. Ajusta aquel espigon à ta gleno, attrape et fais en ton profit. — Cargat dis espigot, d'un basloun e sa gibo . — Fôu ramassa louli lis espigols Espihu, Il tJ. a. écorcher, peler, ôterlapeau, Espeia, dépouiller, du lat. pellis, peau. Espelha, | — Tan fai lou que len que lou qu'cspiho. — Aven cspilia un bèu lapin. EspiiliM, V. a. piquer, fixer avec des Espinga, épingles, ajuster, parer, bâtir une étoffe en confection ; débou- cher un trou. Esiàlliassat, adj. bas lim. déguenillé, dépenaillé, qui lient par des épingles. Espilhé, s. m. pelote, boîte à épingles. Eeipilliotin, Espillou, s. m. hameçon de rivière. (Voir croc, inquet.) Espillo, Il s. f. épingle, pointe métallique à Espingo, (j tête pour ajustement; cheville, Bass. lat. spicula, spinula. AH. spingel, agrafe, — Picholo, preii do lumo : à la boulo dau foun courre tiral'cspillo. Ësplnipoiiuejaire, s. m. et adj. épilo- gueur, vétilleux, rhéteur. Ewpiiinlii, Espignas, Bartas, Kiipinnr, Espignar, s. m. hallier, buisson rempli de ronces, de piquants. — Défense, barrière, clôture. — Quant' aso t'cngendrec dejoul un l'spinalh . s. m. cpinard cornu, plante des montagnes d'Asie, cultivée pour la cuisine, fam. des Chénopodées. — Spinacia oleracea, spinosa, parce que la graine est épineuse. — L'épinard inerme à feuilles plus grandes et plus épaisses, Espinnu, s. m. var. de espinal, espignas, Espinassous, lieu couvert de halliers, de buissons. Bass. lat. spinetum, rempli d'épines. Esplncettos, s. f. gasc. pinces, pincettes. EHpincèn, 1 s. m. pinceau pour appliquer Pincel, I et étendre les couleurs. Esp. pincel. — El dêu lou drap de soun mantel, Zon, ma^oun un cop de pincel. Bigot. Espfnelta, Espia, Guincha, V. a. épier, guetter, chercher à voir sans en avoir l'air, lor- gner. — Faire espinchoun. — Oh la paurouso! vé, lou liro. Lou sort de l'ajgo, se reviro, E s'arreslo pcr espincha Se dengus ven pas la guincha. Cavalié, 187i. — Sus li serre blu, i'a'n moumen, La luno espincho douçamen, Coumo une nouviélo crenlouso. Th. Aubanel, 1876. Espinelinuna, Espinchouneja V. n. fréq. duprécédent, épier, voir par un trou, par une fente. — Lou sourel espinchounavo, Dins la nèblo dou malin, E l'arounze dou camin Souto l'aigagnau brihavo. Bigot, 1859. Espinèto, s. f. épinette , instrument de musique à cordes et plus petit que le clavecin, le piano a rem- placé l'un et l'autre. On en prête l'invention à Guy d'Arezzo. Espinga, Espingueja, V. a. épingler, piquer. — Sauter, gambader, jouer des jambes. EspingRdo, s. f. bas lim. saut, enjambée, glissade. Espinghié, Espinghoulié, Espiiigla (S'), S'espilha, s, m. étui à épingles ou à aiguilles. V. rec. s'épingler, se parer, se piquer. (Voir espinga. J ESP — S99 — ESP Espingo, EspUngo, s. f. épingle, lige de laiton à tète pour fixer, pour attacher provisoirement. — (Voir Espillos, gratification.) Espinsolo, Il s. f. espingole, espèce de Espringolo, \\ carabine à canon évasé et à courte portée. Esp. espingarda, trabuco. — Syngnate, poisson de forme allongée et à peau osseuse. Syngnalus papacinus. — L'arquin, l'arquin porto la violo, E la ferreto, e l'espingolo, Porto manlèu de stdo e d'or E vai s'nn grignoun fer, sens càussano ni mors. Félix Gras, 1870. ËHltino, Rastel, s. f. épine dorsale, série des ver- tèbres qui paraissent le long du dos. Ësplnsa, V. a. épincetter, nettoyer les draps ou autres étoffes avec des pinces. Espinta, v. a. v. l. enfoncer, pousser. Espiougn, Espigouta, V. a. épucer, ôter les puces d'un animal. — Fig. exami- ner, chercher, scruter. Espionn, || s. m. espion, celui qui s'insinue Espinchaire, || quelque part pour épier et faire son rapport. — Agent de police déguisé qui surveille la conduite ou les discours des personnes suspectes. liai, spione. (Voir cspi'a.) — Sès-ti d'aqueJes vagabouns, Que fan Ion meslié d'espiouns, E que s'en van de plaço en plaço, Perespincha ci que se passe. Favre, 1772. Espiouiia, V. a. et n. espionner, épier, observer. — T'an mes aici per espionna meifauto. Espioulos, Il S. f. plur. épingles. — Pot de Espillos, Il vin, gratification pour les fem- mes à l'occasion d'un marché ou d'un service rendu. Espioula, I V. a. plumer quelqu'un au jeu, Espingoula, \ le mettre à sec , gagner jusqu'aux épingles. I V. a. n I cher, eu ettoyer, curer. éplu- Espipoiisfiionnn, Espepiouna , Espira, v. n. expirer, mourir, rendre l'âme. — Suinter , couler goutte à goutte. Espiral, 1 s. m. fente, soupirail, ouverture, Espiroun, d'aération, trou de vrille fait à Espirau, | un tonneau. Bass. lat. spiraculum. Espiritoiin, s. m. petit ange en plâtre, en cire, ou en bois. — Lutin, espiègle. — Es un espiritoun que pot pas resta en repan. Eapissarié, s. f. épicerie, boutique ou Espessarié, magasin où l'on vend toutes les fournitures de cuisine, comes- tibles, drogueries. — D'espissaries, uno saliero Per assasouna sa matiero ; Un martel per la martela. De colo per que junte plà. Abbé Samary, 1784. Espirau, Ij s. m. raisin noir à peau Espiran verdau, \\ fine pour la -table. — Rai- sin noir-verdâtre à grains plus gros. — Apres qu'aguet ben roudal, Trouvet près d'uno masuro, Uno treio d'espirans Qu'envitavon lous passans . Tandon, 1810. Espital, I s, m. édifice hospitalier," maison Espitau, Il établie pour recevoir et traiter gratuitement les malades étran- gers ou indigents. — Vendet atabé soun oustal E mouriguet à l'espilal . — Vivon dins l'abonndancio e van pas qu'en caross ; Cadun dis à si gen que la grcunlo Irigosso Espitau, fai te grand. Fioret, 186i. Espitallié, adj. enfant ou malade d'hôpital_ Espitalet, s. m. et n. de //eu, petit hospice de montagne, lieu de secours au milieu des neiges. Espitourido, s. /. coup de tête, impru- dence, éclat. Esplana, v. a. expliquer, rendre clair, aplanir^ éclaircir, démontrer. Ital. spianare. ESP — 600 — Espîtoiiran, s. m, et adj. nigaud, écervelé. débarras , ESP £i)|»Iai, Espai, s. m. place, espace départ. — Un bèu souar diguèroii, deman vons fen d'esplaî, Parliren lou matin, ma maire nous espèro, E fou que li'arriben un pau davan lou séro. Cbailan, 18i2. F.splauado, s. f. esplanade, grand espace Esplanuro, découvert ou planté d'arbres, Esplanissou, promenade sur les remparts dans certaines villes, lieu élevé. Lat. in planum, Gr. tjs^iov. — Jeu desfisi qu'un ronssignol Uffle ta pla lou gargalhol ; Tabé fozioi sus l'esplanado Lou plasé de la proumonado. Gautier. Esiilaiidi, II- V. a. et rec. étendre, dévelop- S'esplandi, \\ per, divulguer. — Se répandre, se communiquer. — E darré la misère amalido, esplandido . La carilat milhou senlido Perlout s'esplandissiô tabé. Jasmin , iHG. — Tout d'au cop lou brnl s'espiandis Que de touls hors an déjà bis Un preste pèlerin que, sus rocs, dins las pianos, Castelejo, e d'un mol que dit mai qu'un escriou, Fai desnousa li bourso, al soûl noum del boun Diou. Jasmin, IbiO. — Beyren fibla perlout la brenco roay frutado, La bigno espiandira sa gaspo may grunado, Dins la règo, l'or H cabelhara triplât. Esplec, Espleit, s. m. emploi , usage , service , exploit. Espleeh, Il s. m. exploit, action d'éclat, suc- Espleg, Il ces, événement de guerre ou de galanterie. — Acte d'huissier. — Mai eau counlarié l'aboundanso Das esplech, das trats de valhanso. Que faguet dins aquel rambal Lafulhado lou Maréchal. Favre, d770. Esiilecha, v. a. v. l. exploiter, exécuter, Espleita, travailler, défricher, opérer, compléter, tirer un certain reve- nu, se servir. Bass. lat. ex-plectare, retirer. Espleito^ I s. f. outils, agrès. — Récolte, Espkcho, I revenu, redevance. — Produits d'une mine. — Pâturage. Espleuto, s. f. petit éclat de bois qui Eichardo, entre dans la chair en maniant les outils, ou le bois. Esiilica, Il V. a. expliquer, éclaircir, déve- S'esplica, \\ lopper, exposer, traduire. — S'expliquer, faire comprendre, déclarer franchement. Lat. ex-plicare, déplier. — Apres, saïque, n'avudre ausi parla lou raestre, Dins soun enlretenenço, amb'el souventi fes, A dit, que rés pot pas esplica ce que n'es Ni faire pressenti rés de ce que pot estre Lou Paradis. Félix, 1872. Esplingo, s. f. gasc. épingle. (Voir espingo. ) Esplounaassa, Esplumassa, V. a. plumer un oiseau. — Dépouiller quelqu'un de son argent. — Brosser, battre, rouer de coups. Lei gros-bé, lei verdet vouien fa registenço Toulis esplumassa sounavon de perlout. V. rec. se déplumer, muer, se secouer, se Esplouniassa (S'), S'esplumassa, hérisser. Espondos, 1 s. f. traverses de bois d'un Espoundos, | lit qui portent la paillasse. — Bord, extrémité. Lat. sponda, Esportin, Il s. m. cabas rond pour le pres- Escourtin, | surage des olives. Esporteio, s. f. v. l. corbeille, bourse . d'offrande. Lat. sporiula, petite corbeille. Esposalici, s. pbir. v.l. fiançailles. Ital. sposalizio. Espoii, Espor, s. m. espolin, petite bobine en roseau chargée de trame que le tisserand place dans sa navette. — Petite navette manœuvrée à la main par les pêcheurs, les tisseurs, les brodeurs, les den- telières, etc. Ital. spola, spuola, fuseau de navette. Gr. e-mipiai, étaler en spirale. — Vcsiei lou vai e ven de l'espôa que leissié l'or e la sedo di chasublo. Espourtnssa, v. a. castr. travailler mala- droitement, ébaucher, mal finir, ESP _ 601 -. charpenter, tailler à la hâte, ébrancher. Eepouelilf;!!, «. a, écraser, presser, serrer. Etipoufe, s. m. bas lim. ouragan, orage. EMpoiiada, I V. n. et rec. bas lim. éclater, Ëspoufi (S'), i écraser, étouffer, pouffer de rire. Eafiougne,' t;. a. pétrir, brasser, fouler. e«jpougiie (S'), V. r. se fouler le pied, le poignet. Esiioitïla (S'). V. r. s'éreinter, s'efforcer, se fatiguer. — S'user le poil, se déchirer. ESP — Bel tems me souy espouyla a cerca eau pourrie m'en douna du nouvellos. Eapouilà«, adj. misérable, déguenillé, gueux, râpé. Eupoiiladou, Escoulaire, s. m. envidoir h bobines, petit tour, rouet à dévider des canettes, des espoulins. £apouIs«(o, 1 s. f. gasc. brosse à nettoyer Espouncèto, \\ les habits, à ôter la boue. Eiipoumouna (S'), S'esgousilha , s'égosiller V. rec. s'époumonner, se fatiguer à crier. Espounipa (S'), Il v. rec. se gonfler, s'im- S'espoumpi, biber, s'enûer, devenir S'espoumpissa, \\ fier, se glorifier. — Se dégourdir. — Tei formo sonn pronn e-spoumpido E toun ensemble nous fai gau. Espoiimpit, Espoumpat, adj. gasc. vif, alerte, éveillé, réjoui, dodu, bien nourri. — La rfino .«l'espoumpis de croio ; le largo touti si trésor ; Boudin. — Sent espoumpasoun c6 quand entend dire à touts. Ah ! qu'es graciouso, qu'es poulido !! Jasmin . — D'abord, ço que degun counteslo, L'i fôu de peis à grosso lesto ; An mai es grosso, au meiour es, Lou bouioun si fa pas espès, Ansin la lesco es csponmpido Coumoaquelo d'uno bourrido. Seraf Crem., 1867. Ettpounelia, Espunta, V, a. épointer, couper la pointe. — < Geler, brouir les jeunes pousses. Ital. spunlare. Esp. despuntar. — Quelquefois, former une pointe. Voir apoun- cha et despouncha.) Eapouneho, Il s. f. le trait, le jet du lait Espuntq, | dans la mamelle des nourri- ces. — Surabondance de lait qui engoue quelquefois un nourris- son. — Fou te faire venil'espouncho. Espoiindeia, v. a. bas lim. border, garnir, garantir, étançonner. Eapouudeyro, s. f. bas lim. banquette, couchette. — Coté, flanc. Espoundilha, v. a. commencer un fu- seau, attacher le fil à la canette. (Voir espàu). Espoiindo, I s. f. la ruelle d'une alcôve, le Espoundièro, || côté de la muraille. — Les traverses d'un lit, — L'espoundo s'es baissado soulo lous pès. Espoiindre, Il v.a. v. l. exposer, expli- Espondre, || quer. Lat. exponere. Cspoungo, s. f. éponge, production marine de transition entre le règne végé- tal et animal, qui a la propriété de selaisserimbiber et gonfler par les liquides. Spongia communis. EspouiiMadou, Espounxadou, s. m. bas lim. écope ou pelle creuse, qui sert à vider l'eau des bateaux et à nettoyer comme l'éponge. Espùiira, V. a. dévider, faire des canettes, semer le fil sur des roseaux, faire des espoulins. (Voir espàu.) E«pourbjl, s: m. gasc. tourbillon. — De- Estourbil, vidoir. — Diable , toupie sifflante. E«pàure*, s. m. fuseau à dentelles. Ewpoiirga, V. a. cribler, nettoyer, émon- Espurga, der un arbre, purger. Espoiirit, adj. effrayé, effarouché, Espouriou, adj. pur, premier choix, sans mélange ni sophistication. 38- ESP — C02 — Eiipourlat, adj. estropié, ébréché, avarié EgipoiiM, I son époux conjoint. Espos, I — Eflipouaa, ESP Lat. sponsus. Esp. esposo. V. a. prendre en mariage. — S'espousa, S'unir, s'attacher. Ital. sposare, Lat. sponsare. — Veulent s'uni en cancun Espousé la misèro, — Moun amie beni6 d'arriba ; M'aiiabo leni la proumesso Qu'abiô facho de m'espousa, Quand l'ôu ravit à ma tendresse ; Dumpey fàu pas pus qne ploura. Azaïs. — Qu'au espousolon cor,espousoli dèolo. EspotiMalhos, s. f. plur. épousailles, célé- bration du mariage. Lat, sponsalia. l!spouiic,|| s. m. balayures, résidu, criblu- Eipous, Il res, reste du foulage des grains, orge commune. — Aqnel pradet ven de l'espousc de l'airo. Espousca, V. a. saupoudrer, secouer, as- perger, éclabousser. — Subran, quauque dévol, marchand d'aigo segnado En vous fasenlde crous li mando d'espouscado... EspoHRcadou, Il S. m. égoultoir à salade. Espoussadou, Il EspoiiacHiliiro, s. f. éclaboussure, jail- lissement, saleté. EapouRcalre, s. m. seringue, tuyau de roseau, jeu d'enfant. Espoiisro, s. f. querelle, alerte, secousse, Espoutarrado, effroi, peur subite. EspouHsa, V. a. secouer, agiter, remuer fortement. EapouHBeta, v. a. nettoyer une étoffe, en- lever la poussière., ex. priv. pouss. E8pous«eto, s. f. brosse à habits, ver- gelte. — {Noir poussa, poussière). — Ponrrian be veire aro memelo, Cau mèno milhoa l'espoussclo : E«poufiBonii, $. m. goupillon, aspersoir. (\o'\r espar sou.) Eapoutenta (S*), v, rec. crever de rire. s'efforcer , se adj. égueulé, qui n'a ni lèvres, ni bec, ni anse. Empoufat, ! Espouterlat, Efipoiiti, I V. a, écraser, meurtrir, anéan- Esgrapauti, \ tir, gâcher. (Voir escrapouchina.) — Ah ! vaqui l'autour de mi peno ; Vejaqui moun larroun : oh ? Ion vole espouti. E tout viou lou faire rousti. Moral, 1828. — Espoutis la cau, la brigalho Espoiitiga (S') , [I V. rec. se crever, s'é- S'espoutassa, || craser, se fouler, écla- ter, s'ouvrir. — Lou fio tombo sus l'eirùu, Es egau fou que dins l'ièro S'espoutigon li garbiéro, Souto la balo di mi6u. Chalvet, i8S6. S. m. petite pique , épieu, arme de chasse à l'ours. Espoiitoiin, Espieut, Eaipoutrn, Vt v. a. et n. déchirer, crever, Espoutriga, || éventrer, éclater. — Espoulravo dins sa pel. Esprai^un, «.a. épargner, ménager, éco- Espargna, nomiser, éviter les dépenses, la peine. Santo crous, esprsgnen ia bito, Aco's Paris.- . . souy dins Paris. Jasmin, Eapravant, Il s, m, épouvante, frayeur, Espravent, \\ alerte. (Voir espouscado.) — Messies, digue lou proucès que nous fan, Dins lou pais a jeta l'espravant. — Jugas quinte espravent, per la pauro mesquino- E«pr «venta», Espouventau, s. m.épouvantail, manne- quin, vieux habits, toute chose qui fait peur ou qui s'a- gite pour mettre en fuite les oi- seaux. ->- Melren un espoubentau à la Canebièro. Esprecatori, Il s. m. purgatoire, lieu Espergalori, \\ d'expiation. (Voir |)erca5q souffrisse la mort nuech e jour D'esquichamens e de doulour. S. m. Vigneron, jour- nalier qui travaille Esquieh'aiieiioio, Rachalan, aux champs. Eaquicliat, adj. serré, pressé, gêné — Forço enfant e pau de bla RendoD lou mcinage csquicha. EsqiiicIio-bouBneto, Esquicho-sardo, cessiteux. Etiquiclio-grapaii, Nichoulo, Chaucho-grapau, s. m. et adj. ava- re , cuistre , né- s. m. engoulevent. Tête - chèvre , cra- peau - volant. — Oiseaux crépusculaires à large bec, qui se nourrissent de guê- pes, de hannetons et de phalènes qu'ils chassent au vol. — Capri-mulgus Europeus , ces oiseaux arrivent au printemps pour partir avant l'hiver. Esqiiicho-inol, s. m. friandise, crème, blanc-manger, etc. Esqiiiehou8, s. m. plur. gâteaux de cire mis en boules, dont on a extrait le miel par la pression. Eaqiiierla (S'), v. rec. s'efforcer à chanter, crier, glapir. — Se fendre. Efiquierlo, \\ s. f. écharde , esquille , pi- Estèio, Il quant, fragment de bois ou de paille qui s'introduit dans la peau. Esquif, s. m. esquif, bateau léger, canot, barque de rivière. Gr. (mxtpiva creuser, mtços , barque creusée, esquif. AU. schiff, Angl. ship, Suéd. skepp, Esp. esquife, Ital. schiffo. Esquifa (S'), | t). rec. s'esquiver, s'en aller, S'esquiha, \\ se soustraire, s'écarter, s'é- loigner, se mettre à l'écart, se glisser, s'enfuir. — E touli très s'csqaifon pèr la porto. . . ESQ 605 — Lon gau, lou bèu proumié loa vèi e lou b-quèlo, Piéi s'esquiho un pau liueii per n'en f lire si freto. A. Boudin, 1860. Esquifadou, ». m. tige de sureau creu- sée en tube. (Voir esclafidou.) Ea4uiro(Ea\ adv. de biais, obliquement. En eschiu, |J Esp. esquivar, Ital. schi- vare. EMqiiigacho, ». /". échaugUette, guérite d'observation pour surveiller sans être vu. EaqiiilhotM, ». m. héarn. plur. des noix, des grelots. Esqiiilhoutet, s. m. noyer, arbre. ~ Jugions regta. Eflqiiilla, Il v.n. sonner, agiter une cloche. Esquinla, \\ Ital. squilla. Esp. esquila. — Las cavalos esquinlados, S'apaslurgon dins lou prat. Esquilenço, Il s. f. esquinancie , inflam- Esquinenço, 1 malien de la gorge. Esp, esquinencia. Gr. »yx'" étrangler. Esquillo, Esquinlo, Esquerlo, Eiiquillou, Esquilhou, s. f. clochette, sonnette, clarine, grelot. — Scille, bulbe, ognon. s. m. gasc. petite clochette, grelot. Esquina, v. a. elrec. éreinter, fatiguer. S'esqutna, | — Se fatiguer, s'éreinter, s'abi- mer. — Anas esquina voslro beslio. Esqiiiiiaile, »./". homard, langouste, can- cre, les gros crustacés à dure carapace. Esqiiinadou, Partidou, s. m, gros couteau de boucher, couperet. Eaqiiinat, Esquinaisal,. ai}, gasc. éreinté, ruiné, abi- mé, fatigué. ^Esquinau, s. m. gros écheveau de laine ; — Flocon de laine du dos de l'animal. — Gouttière, gargouille. Esqiiineto (Fa), v. a. faire la courte échelle. ESQ — Belo cacalauselo, ie fai, agues pieta de Mxs, Se me fasies esquineto Sus aquel aubre escalarièa. Boudin. ERqiiInlo, Esquinkto, cloche, sonnette, grelot. Adoussias, e se qnauque jour, Avés besoun de moun secour, Brandarés aquelo esquinlelo. De Lafare. Esquino, Esquiho, ». f. échine, le dos, le der- rière, les épaules. Celt. skein, Gr. ktx"»- — Voudrlèi lou veire que per esquino. A bono esquino, il a bon dos. — Per li balo lou ficeléron, Ooumo un lustre lou pendoulèron, Esquino en bas et venire en aut, E balia-balan lou pourlèron. Boumanille, iSSi . EsquinsR, v. a. déchirer, rompre, fendre, Esquira, séparer, rayer, lacérer. Gr. ir;t;'C"') fendre. — Rôs al miey, rès al foun d'aquèlo plalo règo, fiés que d'oumbro esquissado à brigals pcl sourel Tout d'un col un pun nègre à groussil, se bouWgo. Jasmin. Esquinta, S'esquinta, V. a. et rec. surcharger, acca- bler, fatiguer. — S'éreinter , se fouler les reins. Gr. rxiinret, xifi-ara, peSCF. Eaquiol, | ». m. montre, signe, apparence. Esqueil, — Ecueil, rocher à fleur d'eau. — Lat. scopulus , Esp. escollo , liai, scoglio. (Voir Escuelh). Esquifiot, ». m. magot, tire-lire, boite à étrennes, petite bourse. EHquirado, s. f. déchirure, balafre. Esqiiirilh, Escurulh, Efiq«iirla, Quiala, s. m. héarn. clochette, gre- lot. — Scille, gousse. V. n. glapir, criailler, — Clo- cher, sonner. Esquii'la (S'), V. rec. s'égosiller, crier fort — D6u lems, à l'enlour la marmaio Viro, s'esqnirlo e se gaudis. . . Esqulrlat, adj. aigre, criard. ESQ 606 — ESS Eaquirol, Escouriàu, Gat-esquirô, Esquirou-gi-ii, Greule, 1 s. m. béarn. écureuil , petit mammifère à queue ramée qui I s'engourdit en hiver. Gr. irx,K)vpos de cki» ombre, Esp. estampa. I EST — Disié que moustravo uno pintaro. Mai n'éro qu'une eslampo en coulour. EtttMnaïos, 5. f. plur. tenailles, outil à main pour arracher ou pincer. Lat. tenaculœ. Estana, v. a. béarn. arrêter, empêcher, Eslanga, interrompre, faire obstacle. Ital. stannare. Esta ne, adj. étanche, serré, rejointe, sec. Esp. estanco. — 0 dicli ; au found de la calanco, Rejoun sa iolo ben estanco, E neit facbo, rlntro à soun mas. Floret, 1860. EHtane, | s. m. masse d'eau arrêtée dans un Restanco, vallon par suite de la déclivité Estang, des terrains qui le dominent. Esp. Estanque. Ital. stagna. — Amai, veni dins soun eslanc. Sa fasendo, soun gagno-pan, Soun bel eslanc que la vis naisse, Ount a visent en pèus descau, A la plojo, au frech, au caud, . . Langlade, 1873. — Un estang regnignèu, Ount canar e sarcèlo. Franco e libro sequèlo Venien faire rampéu. Floret, 1860. Estanca, Il v. a. et rec. étancher, arrêter, S'estanca, \\ sécher, boucher. — Se sécher, s'arrêter, se fermer. Esp. estancar. Ital. stancare, — Acà duré proche d'uno vuéchéno ; Dius quinze jour s'eslanquèron sei pèno. Bourrelly, 1870. Estaneado, s. /". éclusée, un plein étang. Eatiincailoiiiro, Il «. f. poulie et bascule Parrancadouiro, | pour abaisser ou élever une vanne de moulin. Eatanei, s. m. station, demeure, étage. Ital. stare. — Laisso-me quauqui jour quita nostis eslanoi, Saren ben pus urous quand nous revcirea mai. Ëataucilho , s. f. ustensile , instrument usuel, petit meuble ou récipient culinaire. — Victuailles. Eataneit, adj, arrêté. — Eteint. s. m. charlatan, fripon, fai- seur de dupes, blagueur. Eiitilucîur» Estansiur^ 89 EST — 610 — EST — Coumo d'estansiur, per joui soan abonnde - Manjon, la niué, l'argen qu'an pas gagna lou jour. Bigot, 1868. E«tanco, s. f. banc, étal. — Ecluse , Estau, barrage. — Linge ou coussin pour arrêter la pâle dans les tables à pain. Estanco-I»Iàu, Il s. m. arrête-bœuf, bu- Âgavoun, || grane épineuse. Ononisarvensis, spinosa, fam. des Papillionacées. Estaiiçou, Il s. m. étançon, pièce de bois Ëitansoun, qui sert à soutenir des terres Pounché, Il ou des murs en ruine. Entaiifouni*, Acouta, Estansouna, V. a. élançonner, soutenir un mur ou des terres ; cu- velerunpuitsou une mine. Eatandal, H s. m. et fém. étalage, choses Estendaio, || dispersées. — P'ilet qu'on tend en travers d'un courant. EMtasoiiira (S'), S'estalouira, t>. rec. s'étendre, s'étaler au soleil. Estanlase, s. m. étalage, montre de mar- chandise, de toilette. Eatanië, s. m. potier d'étain, étameur. Esp, estaûero. Eata|io, I s. f. étape, autref. marché, comp- Etapo, Il toir, entrepôt. — Lieu où séjour- nent les troupes en marche, où se font les distributions de vi- vres et de logement. Station. — Que l'aslre qu'es amounl, empéutal à la capo, Aciarâ aqufl cami du ta nouvello eslapo Outtl nais pla mai souvent d'espignos que de flous ; J. Sans, 1876. Eatnpounat, adj. calfeutré, enveloppé. Rester E««ar, Est aire, V. n. être, demeurer, tranquille, faire silence. — Fouyé estar coiimo crias, vaqui d'abord per uno, Avès vongu chanja ! V. a. balayer, épousseter, enlever les toiles d'arai- EHtaritsagna, Estrigagna, gnées. llatariKagiio, Il s. f. toile d'araignée.' (Voir Eêttrigagno, || eitaliragno, iragnado). Eatarent^Io, l| s. f. écharde, épine, arête. Aresclo, | (Voir estèio). Estarit, adj. épuisé, lassé, fatigué. — Las bierjos piéladousos Abion sur tl eslarit lur sabé Jasmin. Eiitarlog:, Il S. m. astrologue, songe-creux, Estarloc, || original, devin, sorcier. Eatarniiiia, S'estarmina, V. a. détruire, bannir, abî- mer, faire périr, se fatiguer. s'abimer, s'éreinter. Estarni, v. a. étendre, étaler, éparpiller. Estarpa, Estarpia, V. a. gratter la terre, la répan. dre, éparpiller. — Enne Iri poulo s'apren à estarpia. Eatappatliff, s. m. défrichement, épar- Eslerpadis, pillement, aplanissement. Efltarruca, v. a. émolter la terre, herser. Estarrussa, — Bouleverser. EMta-«iMii, s. m. et adv. silence, calme, reste tranquille. — L'esla-siau, d'enlremen, segué pas de durado. Tout d'un van, véj'aqui coumo uno rambaiado. EstasiaS, Il adj. extasié, ravi, béant, debout. Estaziat, || Ital. estasi. Lat. stare. Estât, s. m. manière d'être, de vivre, situa- tion, organisation. — Métier, position sociale. Esp. estado. Ital. stato. — Amay que iou siey praube dins mon petit estât Aimi may moun béret toyt espelal, Que noun pas lou pus bet cliapèu bourdat. Despourrins. Estatuo, S. f. statue, représentation d'une figure en relief. — Personne sans animation ou sans expres- sion. Estatiit, S. m. statut, charte, règlement, convention, ordonnance. Entatibia, Estauvia, V. a. bas lim. économiser , épargner, ménager. Estaitdet, Il s. m. pelit banc , chevalet , Estaudel, \\ tréteau. — Bourrelet , forme postiche. EST 61 E«('au(r'an, pèriph. cette autre année. Esp. eslolro aîio. It. questo al- tro anno, iLMtavaiii (SV, V. rec. s'évanouir, défaillir. Estnvoiiira (S'), Il v. rec. s'étendre, s'éta- S'.estalouira, | 1er, se mettre au soleil . Estaj, Il s. m. élai, élanoon, appui. — Estrai, || Gros cordage qui soutient les mâts contre les efforts du vent. EatAzi» (S'), ». rec. tomber en extase, admirer. Este, pron. démonst. cet, ce. Este, Il s. m. biais, grâce, manière ; outil de Estec, Il potier ou de modeleur, ébauchoir. (Voir escavèto). — Sabié (ira d6u maubre e coompli 'mé sa man. Dîna loulo sa bèutà l'esté dou cor uman. Gaut, 1872. — Es qa'encaro degus avio pas, ben oa man Alroubat un estec per s'azarda sens crenlo Sus lou rëble tant flac d'uno mar Irebouleulo. Floret — Ai fa, li respoundié, coumo dèu saupre faire Tout ome que counii lis esté dis afaire. Estebo, Il S. f. mancheron de charrue. — Estevo, W Timon, gouvernail. — Contre- poids. — Nous y fau teni l'estèbo drecho. Emtec, I adj. maigre, sec, étique, défait, Estequit, \ affamé. Efitcsne, V. a. rec. iHeindre, faire cesser, S'estenge, calmer, adoucir, affaiblir, tem- pérer, amortir. — Perdre son éclat, expirer, mourir lente- tement. — Esp. exlinguir, liai, estinguere. W.mtei, Il adj. passé , gâté, pourri, renfermé. Estuch, Il — Uôus esteis, œufs gâtés. Esteiro, s. f. bas lim. natte de pavé, mar- (3he ou lapis tissé en jonc. — Crique, calanque, anse. — Esp. estera, Port, esteira, Ital. stuoia. ^Cstela, V. a. étoiler, consteller, éclisser, assujélir, fixer, rendre immo- bile. Gr. mXXaij retenir. 1 — EST — Las casugnos an bien estela lou s6u. adj. serré, roide. — Etoile, par- semé d'étoiles. Estclat, Esteleja, — Es rede coumo s'ero eslelat. — Mes mancabo lassus dins la iroopo estelado ; Lou ciel vous la preslel — Diou se l'a rapelado. Jasmin, 1880. Estelha, v. a. teiller le chanvre ou le lin. Eatelhn (S'), v. rec. se gercer, se piquer, s'éclater, s'entamer. Estelho, s. f. chenevotte, écharde, petite Estèio, fibre de bois qui entre dans la chair. AU. stech, stechen, ipointe, piquant. — Ai monn gonsiô (ju'os plen d'estèio. E«telhouna, v. n. ramasser des copeaux, des bûches. Estelhounar, Il s. m. plur. débris de che- BarjUhos, || nevottes , copeaux , bû- chettes. Edtèlo, s. f. étoile, astre brillant, rayon- Estero, | nant, propice. — Insigne, déco- ration.— Bandage étoile, éclisse, écaille de bois. Esp. eslrella, Ital. Stella. — Lou vouiage es pénible à mesure qu'es long ; Urous 11 que soun mon cmb'uno estelo au fron; La bello esièlo d'inouceuco ! . . . . . - Bigot, i8S9. Estèio iiiarîno, s. f. étoile polaire. — Squale étoile, chien de mer, poisson à bouche transversale, squalus stellaris. — Li'a de gros diamant lusent coumo d'estello, Li'ade couèlode maubre e d'isclo de coaran. Bayle. Estelo», Estèus, Esteaie, Estench, s. f. plur. et gasc, copeaux, che- villes de bois, btiches, torches. adj. éteint, oppressé, exténué, amorti, détruit, affaibli. — Plus de cansoun ; sa voués estenco, S'es asclado sus lou mltan, A bel à quicha la bestenco. N'en pot plus fa sourti do can. Bourrelly, 1872. Estendaio, s. f. toutes choses étendues, dispersées. Estendnr, Ettandar, EST s. m. étendard, drapeau, en- seigne, pavillon, étalage. Esp. estandarte, Ital. siendardo. — SoHlo l'estendar que vuéi brilio En bon ciloien Prouvençau Prouvaliian au proumier assan Que sian digne de la patrio. Desanal, 18ôO. Estendedou, Espandidou, s. m. séchoir, étendoir, per- che, cordes d'étendage. Estcndillia, S'estenilha, V. a. et rec. étendre, allon- ger, éparpiller, dresser des tentes. — S'étendre, s'allonger. Estendre, v. a. et rec. étendre, déployer, S'estendre, exposer au soleil, à l'air, cou- Estene, cher, développer. — Se pro- pager, se développer. Ital, stendere, Esp. extender. — Se vouié eslendre pas iuèn quesi lencôa. E«tendiido, s. f. étendue, espace décou- vert, superficie, dimension. Eafenillia (S'), Il v. rec. s'étendre, s'allon- S'estrantala, || ger, distendre ses mem- bres, s'étaler. Eateut, adv. cela étant, puisque. — Ester-tqu'a loul per m'agrada . Enteiitor, s. m. stentor, homme retentissante. a voix .— En l'enlenflen gula tramblavon, Au pounl que sa voués d'Estentor Cauquifés lis inlimidavo, Talamen ié braraavo fort. Desanat, 1855. Estequit, Il adj. maigre, étique. — Avorté, Aganit, || desséché, étiolé. Gr. T-nxa. — Enfin, dins aquelo tempejto Chacun jougavo de soun resto, Noun vesias, dins aquel pais. Que de visages eslequis. Favre, 1778. Estequiduro, s.f. maigreur, émaciation. Gr. iKTTiln, consomption. Eaterbel, || s. m. tourbillon, vent tournant. Estervel, — Moulinet, toupie, jeux d'en- Estrebel, | fanl. (Voir brounzidou, lourbi.) Pr, cent, elerbou, ouragan, AU. strudel, Gr. irTfata. 612 — EST Eaterèn, Il s. m. et adj. lieu stérile, désolé, Ester el, solitaire. Montagne autrefois célèbre par ses arrestations. On disait : Lou pas de l'Ester eu, li coumbo de Vatiguièiro, comme à Paris, la forêt de Bondi. — Mauvaise auberge. Esp. esteril, sec, Gr. hfa, brû- ler, sécher , Lat. sterilis locus. — Mai sian donne eici coumo à Cuje, Vo dins lei bonès de l'EsirrÈu, M'ounle vous laisson que la peu, Benedit, 1852. — Nimfo divesso ou paslourèllo ! Cau siès douno, fado Esier.llo? Esterisagiio, s. f. araignée , toile d'arai- gnée. EsterieoKsaa, v. a. houspiller, secouer,] Eslrigoussa, tirailler, tourmenter, traî-| ner. Esterle, s. m. jeune garçon, blanc-bec Lat, sterilis , qui n'engendre] pas. Esteril, adj. gasc. habile, savant, souple. Esterliii, adj. el subst. sterling, monnaie! d'or anglaise valant 24 francs. — Riche, abondant, cossu, pré- cieux. — Bousin esterlin, grand| vacarme. — Uios semmanos appy uno noço esterlino, DebalaJo lou loun de la berdo couiino. Jasmin, 1840. Estcrloiiieii, adv. ment. abondamment, habile- Estermina, v. a. exterminer, bannir, chasser. .— Per quatre ou cinq beco-figo S'eslermino lout lou jour!... détruire,! Enternî, v. a. renverser, terrasser. F»terniidn, Estourni, V. n. éternuer, cracher. Lat.\ sternutare, Ital. starnutare.] — Quand v6u esternuda fôu que demande councèa. E8i«riiiit, Il «. m. éternument, mouvement Estournut, 1 convulsif, accompagné de bruit.| — Bcnissié louii mis eslernuts. -- Erbo dis esternut. Achille ptarnique. Gr. ■araffun. EST — 615 — E«tprpa, [| «.a. essarter, arracher les ronces, les broussailles. (Voir estarpa). liai, slrappare, sterpare. EST Eslrapa, FRtem, Ester, adj. et adv. gasc. pur , seul , exempt, privé. — Hors , outre , à l'exception. — Un jour Guilhol, à soun oustal Me laisgpl béure d'aigo cslerso, E pieu me dlgiiel siil pourlat Que soun vi n'ero pas en perço. Goudouh. EsterrRasa, v. a. émolter, herser, briser les mottes. EMèR, ' Estezat, F.stèii, Esteou, adj. V. l. étendu, large, déplié. Serré, bandé. Lat. extensus, s. m.écueil, rocher à fleur d'eau. Obstacle, arrêt. — Copeau. — Désire que louniems vai'^gue toun balèu, Que resconire jaoïais, dins sa courso rapido Rafalo, broufouiiié, nimai lou mendre esièu, Bellot, 18S0. !lstè«-«, I S. m. petit gâteau aux œufs Estevenoun, || formant couronne qu'on donnait aux enfants à la Noël ou à Saint-Etienne. Ital. stefano, Esp. esltvan, Etienne. I Eatindo, ». /. assolement, alternance, repos de la terre pendant l'été. Esiialnt, adj. bas lim. étoile, brillant. Eatiba, Il D.n. faire la saison d'été, ramasser Estiva, I les récoltes, moissonner. Eatibadou, s. m. moissonneur, aoûleron, Gasc, esttouandié. CstiblH, V. a. tendre, étirer, élimer, user, fatiguer, polir. Gr. mKioin, rendre brillant. Eatililaii'e, Il s. m. purgeoir, polissoir de Estibladou, \\ fileuse, tendeur, pince garnie de drap ou de peau par oià l'on fait passer la soie en la dévidant. Eatihlitasaito, s. f. serrée, roulée, pincée, secousse. — Sanladi quinto estiblassado. . . . EatiCiiaRRR, I «.a. assommer, rouer, rosser, Estrilha, \ serrer, fouler. Gr. (TTiiÇff, fouler aux pieds. Eatiilo, s. f. idée, pressentiment, soupçon. (Voir senlido.) EMlna, v. a. sortir In viande du pot. adj. cotonneux , filandreux. — Grossier, lourd. EstoiipouM, Estouput, Entoiaqueu, || s. m. petit étau, petit cro- Estoquet, | chet qui sert à fixer un ressort. Eiitoiir, Il s. m. autour, épervier, oiseau de Mouissé, proie , ordre des rapaces. — Falco palumbarius. E«tour nègre, Russo, s. m. Milan noir, faucon de roche qui se nourrit de petits reptiles ou de poissons, j .— Falco ater. * EMloiii*et, Esiouralhet, s. m. petit autour , épervier gris. — Falco nisu$. Eotoura, v.a. et rec. essuyer, sécher, S'eslouri, vider, tarir, dessécher, mettre à sec— Se vider, s'écouler, s'épui- ser. — L'algagnau s'es eslonrat — Anas eslouri l'ensalada — L'un sentiô d'un esfor desclaba las couslelos Per oun s'estourissiô le sang à bel r ijol. L'autre, que milo pics alongabon pel sol Beziô soun paure c6s despariit en estèlos. ^ Eiitoiiradou, Espouscadou, Goudouli. s. m. panier à saladlj égoutloir. — Etagère bouteilles ou à vaisselle. Eatoiirca, || v. a. extorquer, arracher, att? Estourseja, || rer, obtenir par ruse ou par menace. — Tordre, dévier. Lat. ex'torquere. Tordre. EST 617 KMtourdi, Il v. a. et rec. étourdir, ébranler S'eslourdi, | le cerveau, troubler l'inlelli- gence , fatiguer , enivrer. — Etonner. — Se distraire, s'amu- ser , s'enivrer. Ital. stordire, Esp. aturdir, du lat. turdus, Ital. tordo, grive. - Loii Frounlignaii e la blanquelo l'eslourdiguèron lou cervèu. Dcsanal. Emoiirdil, I adj. étourdi, distrait, tête Estournel, J légère, sans réflexion , léger, écervelé. Eatouriial, s. m. meule à aiguiser ; engin tournant par chute d'eau. Entoiiriiel, Estourniou, Estournut, s. m. sansonnet, étourneau commun, oiseau de passage, à chant gai et enjoué qui sifle et parle en captivité. — Stornus vulgaris , liai, stor- nello. — Adj. nigaud, crédule, léger, insouciant. V. n tourner, débarrasser, dégager. — Dévider. f. n. éternuer, cracher, chasser l'air des poumons, (Voir eslemuda) Mourir, expirer. Lat. sternutare, Esp. esiornudar. s. f. plur. bé(oine officinale, fam. des Labiées dont les feuilles sont sternutaloires. (Voir broutounico.) Efitouriiu*, étourneau. — Eternuement. — Atal soulel e senso brut. Passe moun lems en triste lèze, E lebi le cap per la beze Coumo qui cerco estournut Goudouli, iëiO Estournela, Eslournica, Entouriiign, Estournia, Estournida, Estournuda, Eiitoiiriiigo, Betounico, Estourri, S'esiourri, V. a. et rec. mettre à sec> égoulter, écouler, vider. — S'épuiser, se tarir. — Cadun y porto sas cansous. En eslourrin la tasso plèno. Goudouli, i6ii. — M^s, ma plumo es faligado, M'arresli, car escupis ; D'aihur l'oli s'esiourris : Déjà la mtco escicmado E moun caiel s'escantis. Jasmia, ISsiO. E«(oiirrl(lo, Eslourimen, EST «. f. et m. étreinte, pres- sion, égouttement, écoule- ment. Eatourisse, | s. m. écoulement, épuise- Istourisse, \\ ment. — Ictère, jaunisse. Estoiirrouilia, (S') Il v. rec. s'étaler au S'estrantala, |j coin du feu, écarter les jambes, se prélasser, se met- tre à l'aise. — Lou biel s'estnuroulhabo au cagnar alounga. Estoiiraèii, s. m. coude, brèche, vanne, épanchoir d'eau pour arroser. Eatoiirsiit, adj. tordu, coudé, détourné. Ealoiiriiir, s. m. suc, jus, liquide épais résultant du pressurage. E«tou8siflurn, Il s. f. entorse , effort , Estoussudo, I allongement violent des muscles d'une articulation. EstouRsin, s. m. humidité condensée contre les murs, les voûtes, suintement. E«tou«'ia, V. n. bas lim. manquer, faire Eitouvia, défaut, être privé. (Voir es- taubia, épargner.) r.atr«, prop. hors, en dehors, outre, par exception, Eatrabaga, v. n. castr. extravaguer , Estravaga, délirer , dire ou faire des folies. — Eslrabago coumo lou gouyat de Mandoul. Entrado, s. f. roule , chemin , voie. — - Plancher, galerie, théâtre pour entendre des chanteurs ou des musiciens. — Batre l'estrado , courir les grands chemins, ga- miner, vagabonder. Esp. estrada , Ital. strada , Lat. strata, de sternere, apla- nir. ERtrafaeîa, t!. a. contrefaire, contracter, défigurer. Eatpaxazi, ( s. m. v. l. accident, événe- Estramias, \ ment. — Folie, extravagance. EstPAsua, V. a. éloigner, renvoyer, bannir, expatrier. 19. EST — 618 EST EstraKOun, Il 5. m. armoise estragon , Tragoun, \\ plante aromatique dont les feuilles servent de condiment à la salade. — Artemisia dra- cunculus. Estrnf, Estay, s. m. étai , cordage qui sert à soutenir le mât d'un navire de l'arrière à l'avant. Obstacle, résistance. Lat. trahere, tirer. EMtraia (S'), S'estralha, S'estravia, V. rec. se disperser, s'épar- piller, s'éloigner, s'égarer. — Perdre la voie. — E lei ba'qiielo que s'esinion. Que vai) aliii, que s'escaraion . . Eatrallh, Estral, s. m. et béarn. petit troupeau. — Litière, dommage, gaspillage. Fa d'estral. chaume. — Dégâ Eatraire, v. a. retirer , sortir , séparer. Lat. ex-trahere, Port, extrahir, liai, eslrarre, tirer hors. — Couifa dôu bounet ronge, arderoos travaiaïre, Subre lou ribeins, h chonrmo de pescaïre Esiraion, en canlaii, niilo peis au souléu. Roumieuj, 1868. Eatratt, I adj. et subst. détaché, séparé, Estrat, I dérivé, résumé. Ital. estratto, Esp. extrada. Estralha, I p. a. gâter, gaspiller, disperser, Estrassa, | égarer, éparpiller, verser, ré- pandre. Estralunat , adj. lunatique, fantasque, capricieux. ËBtraluaido , », f. apparition , vision , éclair. Eatraniaçoiin, jj ». m. grand sabre, longue Estramassoun, | épée. Ital. stramarzone, Bass, lat. tramassare, sabrer. — S«renemi, sus loun visage Te ûchavo un estraciiaçoun, Casill-Blaze, 18B0. Eatraniassa (S'), v. rec. s'abimer, tomber lourdement. Estranibor, s. m. exaltation , transport , délire, exagération, extravagance. Te deviéu aquesl cant, te devièu moun desbor Esculioiir e poëto, aven mémo eslrambor. Lis ariislo soun louli fraire. Tavan, 1869. — Dins l'amour e sis eslrambor, S'afemelisson li pus fort EstraniiaR, Estramas, E(itranii«^, Bouren, ENtrapala (S';, S'estrantala, s. m. chute, accident, coup, blessure. s. m. filet à fourrage, drap de grosse toile. (Voir flourié). V. rec. s'écarter, s'étaler, s'écarquiller. — Glisser, choir. Entranse, ». m. et adj. qui n'est pas Eslrange-peii, || ordinaire, singulier, inconce- vable. - Etranger, hors du terri- toire, éloigné. Esp. esirano Port, estranho, Ital. stranio, du lat. extraneut. — E dins l'eslrange remi'nave Las courounos à voulouniat 0. bringuier, 1873. E«trnnKië, ». «i. et adj. étranger, qui Estrani, y n'est pas du pays. Ital. struniero, Esp. eslrangero. — Bûos rodo un pau per aqui, Sous els lombon sus l'esirangeiro ; Torno a sas gens e dis ; couneissés-ti Lou noum de la pan culièiro Que meissouno tan bon mati ? J. Azaïs, 1849. — La taulo es messo à la grando éliquèlo. Plus, es'.rangés, desquelos de parfum, Très goub'Iels en rrislal per cadun E cado noum escrit dedins l'aisiélo. Jasmin, 1842. Kntratticla, «.a. et rec. étrangler, faire per- Eslrangoula, dre la respiration, resserrer , S'estrangia, rétrécir. — Expédier promp- tement. - Se battre, se jetter au cou. — Avaler ou manger trop vite. Gr, FTfuyyctXil^v , Ital, strangolare, Angl. to strangle, Alt. strang, corde. — N'ai pas lo i s6u e pieu eslrangle de sèt. EatraiiKlo-beatio, ». m. orge maritime, Sauto roubin, orge queue de rat, Caltdo, brome etc., grami- nées des dunes ou des fossés dont les épis excitent la toux des ani- maux qui en mangent. EST — 619 EST Eatrunslo-ent, s. m. épinochette, poisson d'eau douce hérissé d'épines dor- sales et ventrales. (Famille joues cuirassées.) E«trnna:lo-clii«'»it, Il s. m. brome stérile, Espangassat, || br. rude, br. seigle, br. des champs, graminées non cultivées. EMtpnnglo-eliin Vhrxajo, Bramo-vaco, ». m. colchique d'au- tomne , tue - chien , safran bâtard, plante vénéneuse à fleurs jaunes; sa racine pulvérisée tue les poux. E*tranKlo-lu«ip, Touéro-bluio, Toro jauno, s. m. aconit napel, aconit tueloup, plan- tes des montagnes , fam. des renonculacées, véné- neuses, narcotiques, etc. Eatransloun, s. m. maladie de la gorge, angine du bœuf, du cheval. Estrancouliàii, s. m. et adj. étranguil- lon, susceptible d'étrangler. — poire sauvage très-àpre. Entraiisiill, H s. m petite cuscute, plante Rasco, Il parasite, famille des Convol- vulacées, qui détruit les trèfles, les luzernes. — Cuseula trifolii, tninor. e«triiné«ir, S'estranha, V. a. et rec, béarn chasser, bannir. — S'éloigner, s'expa- trier. Estraiiliament, adv. v. l. étrangement, étonnemment , considérable- ment Entranai, Estranciduro, s, m. chagrin, inquiétude, transe, trouble, souci, tris- tesse. Proumelièu devoori per IVsIransi e l'envéjo Relucavc d'avau l'esplandour que flamcjo. Gaul, 1872. Ealranolna, S'estransina, S'estrassina, V. a. et rec. tourmenter, fatiguer, éblouir, agiter. — Se désespérer, s'efforcer, s'agiter, se démener, faire tous ses efforts, se consumer. Lat. extra-anxiare, se tourmenter. Lou céa — A péri me couiidamno i rai d'aquèu souléu. Que de liiien m'eslransino o que de prèî niVmbraio. R. An. RoHin., Ib74. — Cadon pron fioc, brassèjo s'eslransino. Eatranaitiat, adj. maigri, exténué, fati- gué. Eatraiiiieja, v. n. bas îim. éternuer. Esternuda, (Voir estourniga, estour- nia). EatrantAla (S'), n v. rec. s'élaler, se pré- S'estalouira, || lasser, prendre ses ai- ses. {\oir s'estourroulha.) Eatrnpa, Il v a. briser, fouler aux pieds. Estropia, | arracher. Eatrnitoiiniin, 5. m. strapontin, siëge élevé sur le devant d'un chariot. Eatraa, n s. f. débris, restes, rebuts, Eslrassaduro, || chiffons, choses de peu de valeur, déchets de filature. — Ei feneslro, lou jour se veira gis d'ealrasso. Ewtraa, adj. usé, brisé, mis de côté. (Voir Estray, estrait, eslreit, esCrous.) — A eslras de tnercal, à vil prix. EntraasM, Il v. a. détruire, déchirer, déchi. Bousiga, i quêter, gaspiller, perdre, frip- per, couper menu. — Qu'un tort avien leis animan Qu'eslrassavo ma dent cruelo ? — Proomeno dins lei bos'trd que parei Ion jour, E [liti, sen li pensa, semblo que parlo ei flour, Estrasso de margaridelo. Chalvet, 18bl. — En milo simagrèio eslrassen pas lou tems EatraaaMÎre , s. m. gâcheur , mauvais ouvrier. — Chiffonnier. Bktraaao-pnn, s. m. fainéant, prodigue. Ealrasso-paraulo, s. m. hâbleur, van- tard. Eatrau, | s. m. digue, môle, obstacle. — Estral, Etai, amarre. (Voir eslrai, eslrail). Eatravasa, I v. n. extravaguer, parler ou Desparla, \ agir sans raison. (Voir estra- baga.) V. a. éparpi fourvoyer , s'éloigner , s'égarer. Ealrav S'estravia via, H V. a. et rec. disposer, égarer, )ia, I éparpiller. — S'écarter , se EST — 620 — EST HMtrnTirn (S'), v. pron. se fouler, se luxer. ICstrf>, Il V. aux. et subst. êlre, exister, faire Esse, I partie,setrouver.— Etat, situation. (Voir estar, estaire.) — Sa pas joni de soun ben-csire. — Merilo pas d'eslre enlenJu. Plur. estres , disposition des lieux. (Voir êtres.) £atrecli, adj, étroit, resserré, restreint, Estreit, avare, serré. Esp. estrecho, Ital. stretto. — S'en loujals à l'eslrech. — Tro canolo estrecho. Li menaiô l'aigo frtsco J'un riu. — Estrechal bren e large à la farino Estreeliet, Estrechoun, adj. et subst. dim. un peu étroit. — Coin, réduit. Eatreehniiient, adv. étroitement, mesqui- nement. Eâtreehan, adj. cuistre, avare. — L'or a (!e près eis nei dei manfalan Deis arpagoun amai deis esirechan. EstreclirsHo, Il s. f. étroitesse, gêne, pau- Estrechour, | vreté. — Malavallsco l'cslreclie-so!!! Vivo l'amour ! à iéu richesso ! 0 mar ducrbe me il tiesor. Fstrecliiiro, Il s. f. étroitesse, étrangle- Estreturo, (| ment. — Défilé, passage re- serré. — Nom de lieu. — Sen-li lucn de Lestrechuro ? Eatreci, v. a. rétrécir, reserrer, étrangler. Estrechi, | (Voir estregne, destregne). Eatreriiciai, adj. contrefait, défiguré. Eatrefaire, v. a, déchiffrer, deviner, inter- préter. Estregne, v. a. rétrécir, resserrer, étreindre. Ea«reni, s. m. béarn. côté, bout, extrémité. — Dernier. Estrenin, | v. a. et rec. enfermer, serrer, S'estrema, || ranger, soigner. — S'enfermer. se mettre à l'abri, se cacher. — Ah ! ctesès me, lou bonur de la viJo Déu s'esircma !. . . Basio, à vint ans, d'aima la pus poulido, E d'estre aima!. . . Dumas, 18G0. Entreiiieittî, S'eslrementi, V. a. et rec. effrayer, me- n.icer, émouvoir. — Fré- mir, tressaillir, trembler Lat.tre- mescere, Esp, estremecer, trem- bler. — E se iéu vole pas ; lou frairc ? D'uno voués que 1 eslrimiwitis, lé crido un orne que sonilis D'ui> rescoundoun, e que l'arresio, Un pisloulel double à la lesto. Houmieu^, 18!i9. Esirent'oliiiriolin, s. f. les saintes huiles, le dernier sacrement que l'on apporte à un malade en danger de mort. EntreiiR, v. a. et n. béarn. étrenner quel- Estreha, qu'un, lui faire un cadeau, lui procurer un bénéfice, faire un pren)ier achat ou une première vente. — Essayer un vêtement. Esp. estrenar, Port, estrear. — Flguro-le qu'ai pa'ncaro eslrena. — Espèro un autre jour, s'estreno rcii quand plôu, Lei causOjinoun ami, soun, que trop Ii5u gasiado, Casjan . Etitrèlio, s. f. étrenne, présent du premier jour de l'année. — Première vente de la journée. — Bonne main, pourboire à un domesti- que. — Premier usage d'un vête- ment. Lat. strenœ , liai, ttrenna, Esp. estrena. — Lou bon Diou bcnisque l'eslrèno. — Aurés l'eslrèno d'aqucl drap. Es. a. émolter, émietter, herser, Estarrussa, || aplanir. Kairir, s. m. v. l. débat, querelle, dispute. — Elrier. Entrifii, I V. a. et rec. déchirer, mettre en S'estrifa, \\ pièces, torturer — Se tordre, se déchirer. Gr. o-Tpijipsi», Angl. strife. — En esirifan la ierro Cregniguen pas ni fré ni caud E tenguen la miséro luèn (le Jiostis oustau. Bigol, 1862 — Es un bo.«c plen de peiro, ounle l'orne eu marchan SVmbrounco e s'eslrifo à chaqu'ouro; Entriga, V. a. retarder, différer. KotfiKRgna, v. a. secouer les toiles Eitiragna, d'araignées. (Voir estari- gagna, destarina.) Eatrisoiiasn (S'), | v. rec. se tirailler, se S'estrigougna, || houspiller, se disputer, se déchirer. Katriha, v. a. étriller, brosser, nettoyer Estrilha, le poil d'un cheval. — Hous- piller, battre, rosser. — Faire payer trop cher. Kstrillinilo, Estrihado, s. f. volée , rossée , cor- rection. — l'aven douna uno bono e^trilhado. EntriiEio, s. f. étrille, instrument en fer Estriho, barbelé pour panser les bêtes de trait ou de selle. Lat. strigilla, Ital. streglia. KwtrÎMBu (S' , Il V. rec. se parer, s'ajuster^ S'atrinca, ll s'habiller proprement. — Se serrer, se lacer. Efltriissniliiro, s. f. ajustement, jupon, fourreau. — Gène, pression. F.Htrintent, Eslrical, adj. serré , g^^né , étriqué , resserré. Lat. strinctum. r.ntrinslnt, Il adj. serré, g&nc, étroit, étri- Eslringnl, | que. — Paré, bien habillé. Eiitrigousniulo, s. f. saccade, bourrade, secousse, roulée. — ParliguJron coiimo de cliin ; L'agant^^on, e lou mesquin Revaupé soun esirigoussado. Sans demanda la retirado. — Li liichaire d'autri-lems. Avant sis esirigoussado, Se vougrien d'aquil engncn De la lesto finquVi piado. Aulheman. 1869. EB(ri|>a, S'eslripa, V. a. et rec. éventrer, déchirer, écraser. — Se briser, se crever, se forcer. Eatripaaluro, Estrifaduro, s. f. déchirure, éraflure, rupture, fente. ENtrioli, s. m. étrier, anneau de fer pen- Estrif, dant de chaque côlé de la selle, pour recevoir les pieds d'un homme à cheval. Esp. estribo. (Voir estrèup , estriu.) — Per acô, davan que vous quilc, Saïque nous cjiren pas adiou Sans bèure lou cop de l'eslriou. Favre. Eotrivièiro, Eslrioié, s. f. étrivière , courroie , coup de corde. Eatro, Eslre, Semblavo ben-quc per carriiiiro, Tûulis avien lis eslrivieiro. S, f. et m. fenêtre, ouverture, lu- carne. EST 622 — EST trognon. — Qaand an viel Noé la paloumbo blanco A l'eslro de l'arco un broiil n'en ponrgè. Manelly, 1869. — Quant river, amai lou vent Bulon l'esiri! émé sa baio, Ouliviè nous caufan ben A la braso de li malo, Autbeman, 1868. Emtron, (1 s. m. matière fécale solide. Eslroun, | Petit cône de poudre mouillée. Petit être, tronçon, Gr. iiTfti, boy au. Bas*, lat. strun- tus, AU. strunk, It. stronzo. Eatrop, Il s. m. anneau de cordage, dont on Estroup, Il ceint les poulies. — Corde qui sert à articuler la rame d'une chaloupe ou d'un bateau. Gr. rrva-ziti, étoupe. — Siès ur lUR d'avuilre bon bras, Car amai lonmbes ban de vélo, Amai as'oulides l'eslrop Se Doun le pos lène d'aprô, La capo au vent-larg que rampi^lo Langlade, 187^. Eatroueh, ». m. tronc d'arbre, culot. E.tro««M«un, Canar au bè pounchu, Cabrello, i m. petit plongeon, harle pietle, harle étoile, palmipèdes des étangs qui n'abondent pas dans nos contrées. EMrouitiplRsado, s. f. averse, orage. EatroiincliM, Il v. a. élronçonner, rabais- Eslrouiga, \\ ser, couper les grosses branches. Eatrounchoiin, *. m. guenon, laideron, être difforme, nabot. Eatroup, | s. m. anneau de cuir ou de Eslrop, Il corde, élrier. — Lange, enve- loppe, maillot. — Linge ou chiffon enroulé pour servir de coussin , ou pour amortir un choc. — Angl. sirop, Gr. te>if. Eternal, Il s. m. et adj. sans commence- Elernel, || ment ni fin. — L'Être suprême. - Soun pas afaligas, jamai sount pas à bout, Dansanen loul lou lem.i de la vido eternello. — La neit, lou jour, h l'Espii elernau Demandaiôi U'esclaira moun fanau. Eiernitat, s. f. éternité, durée indéfinie, la vie future. — Lat. elernitas, Ital. eternita, Esp. etemidad. ETO — 625 — EVE — Me coanlaras çô que se pisso Oins la cièulat, Que nouman sus la lerro basso, L'éliniiiai. Lacruix, 1861. Éto, conj. ainsi , oui. Lai. ita, Gr. nii, assu- rément. Etre», Il s. m.plur. emplacement, demeure, Estret, I disposition des lieux. — Sorties, entrées et recoins d'une maison. Lot. esfere, Gr. to-mv, situé, existant, slans. — N'en couneissièi loulis lis «1res. BtM, E(z, V. aux. vous êtes. E«i, pron. lui. (Voire/.) Eiifc, s. m. petit sureau, sureau en herbe, Eule, hièble. — Samhiicus ehulus,p\. fam. Eusse, des Caprifoliacées, à fleurs blanches. Ebous, — Autres noms, eboul, saupudenl, jèutet, sambu bastard. Eufo, l ^ f P^^ ^^^ marais dont on fait Jounquino, || des cordes et des nattes. — On donne aussi ce nom au stipe tenace, pi. fam. des Graminées. (Voir aufo, bauco.) Eunas, *. m. plante de lierre qui recouvre tout un mur ou un arbre. Eure, Eunt, Lèune, Lidro, Eu Te, Euse, Elu, Etixièiro, Elsièro, EiizinoM, Cassenals, Routsins, s. m. et ». f. lierre grimpant sur les arbres ou contre les vieux murs. — Hedera hélix. Esp. yedra, II. edera. Piriès aquèli monniagno Que se per Ion dins lou ciel, l'a 'n pichol ou^Uu bi'n viel, Taut viel que l'èure lougagno. bigot. S. m. chêne yeuse, chêne-vert à bois dur dont l'écorce pulvérisée sert pour la tannerie. — Autres noms : Casse, ausino, garric. s. f. chênaie , bois taillis de chênes-verts. j m. et fém. g'andéede chênes- verts. — Car d'euzmo, chair de pourceaux nourris de glands. — Vermenoun d^eusino, kermès, graine d'écarlate. EvMlimeii, Il s. m. disparition , éloigne- Esvalimen, \\ ment. — Evanouissement. EvMiicell, I s. m. évangile, la loi, la doc- Ebangeli, \ Irine , la morale de Jésus- Christ . — Lecture sacrée, prière. — Es qu'aven de besoun de vosli capelan î Que se passon de nautri, e nous passaren d'eli An, trop souvenli fés, emé sis Evangell Vougu nous afourti que cô qu'es ni-gre es blanc. Roamieux, 1872. Esp. et liai, evangelio. Port, evangelho, Lat. evangelium, du gr. ttyytXiii, annoncer, «yyl^of, ange , messager. — Erbo de VEvangeli, s. m. Ihiaspi, bourse à pasteur. Evaiicelian, V. a. évangéliser, prêcher, annoncer la bonne nouvelle, la doctrine , la morale de Jésus- Christ. Erejonii, Evejos, adj. V. l. envieux, désireux, jaloux, curieux. Evellieair, v. n, v. l. vieillir, durer. Eveninieiit, s. m. événement, accident, incident. Eventât, adj. éventé, aigri, gâté, moisi, Eybenlat, évaporé. F.ver», adj. couché, renversé à l'envers, Evés, acculé. Lat. eversum, de e vertere. — Un cal evis, un chat irrité. Etrueal, 1 ad;, épiscopal, qui appartient à Avcscal, I l'évoque ou qui concernel'évêque. Evesent, s. m. Evêché, palais épiscopal, et Avescat, territoire soumis à l'autorité spi- rituelle d'un évêque. liai, vescovado, Esp. ovispado, du lat. episcopatus. — Dous maçoun sans Iraval, au nian de l'Avescït A mii'jour iranco un quail avien pas dèjuna. Eveofiue, ». m. évêque, prélat chargé de Avesque, \ la conduite d'uu diocèse, compre- nant un certain nombre do io EVE — 626 EYS paroisses. — Lat. episcopus, du Gr. sOT-o-K4zj-£(». examiner, sur- veiller. — Connio un Ijrave Evosqne que moorigué Sens arj.'nl e stns iléule. — L'Evesque en capo d'or, e la milro sul cap La bcnisquet al soun d» l'orgue, di llmbalo. — Uno gleizo baslijo aqiii d'am l'or de îouls, IV'ts milo amos e mai qu'y saludon la crouls Escourrado àc siès Abetques ; Dus ceiils Canounges arrengats ; Uusico de moussus^ musico desouldals, Jasmin, 18i3. — Orchis bouffon , orchis papillon, pi. dont les fleurs res- semblent à une mitre. Evet, s. m. béarn. sapin blanc, sapin com- Abet, mun. — Pinuspicea. Evita, 0. a. éviter, se détourner, passer outre, fuir, échapper. Lat. el Ital. evitare, contract. àeex viastare, Esp. evifar. — L'espiounage es à la pislo, Tachin d'evila sei regard, Dei prouscril groussivaa la lislo, llesBen nous, i'a de mouchar. Dcsanat, 1830. Evol, Evous, Eule, s. m,t). l. hiéble, petit sureau, pl^ fara. des Gaprifoliacées. Ital. ebulo, Lat. ebulus. (Voir èule). Evori, s. m. ». l ivoire, substance o sseu'se, dure et blanche qui constitue les dents défensives de l'éléphant. — Toun col, coumo l'ivori blanc Ko uno lourrcto Ex, E«, préfixe exprimant l'exclusion, le mouvement. De, hors, après. Comme exhuma, faire sortir de de terre, expulza, pousser en dehors, etc. ExAtiiiiin, V. rt. examiner, regarder atten, Ezainina, tivement, considérer, scruter- inlerroger. — Acà, sou- Us, inoun amiguèlo, Tenès vous aqui btin caulèto. Oins lou lems que m'enatiàrai Ezamiiid coumo loat v,ii. Favre, 1768. Bxniiça, j[ v. a. exaucer, écouter, accueillir . Exhaussa, | — Elever, porter plus haut, Esp. exalzar, du lat. exaltare. — Se moun vu n'es jas exauçai Au œen loul n'es pas fslrassal. Favre Exeeutoiir, s. m, exécuteur. — Bourreau, Exemple, Il *. m. exemple, modèle, ce qui Eisemple, y doit être suivi, imité, copié. — Fôu loujour moasira bon exemple eis enfant. Ital. esempio, Esp. éjemplo, du lat. exemplum. Exli»Hrlo, Faveto, 1 s. f. caslr. fêveroile , petite I fève.-- Fauvette grise, bec-fin, grisetle , oiseau chanteur du printemps. (Voir bouscarido.) FabMxio*, s. f. pi. liges et feuilles des légu- mineuses et spécialement des fèves. Fnlirloia, Favelouji, s. m. viorne, laurier-tin, ar- buste d'ornement à fleurs blan- ches ou roses et à baies d'un noir bleuâtre. — Viburnum-tinus. •',? FAB ~ 629 — FAC F«bl, «. m. gasc. grosseur, tumeur. — Vase, jarre. — Fabioun, pol de grès. Fnblèiroa, s. f. pi. carrés de fèves. Fablls, n i. m. pi. petites fèves, petits ha- Fabarùus, \\ ricots secs. — Lous balens jardiniés abioa l'amo jouiouso. En besent grimpa lous fabols. Mir, 1872. Fabllë, I. m. Auteur qui compose des fa- bles, conteur qui les récite. FabI», 5. f. récit, conte, supposition mali- Faulo, cieuse , qui se termine par un apologue, moralité. — Histoire des dieux du paganisme. — Desempei la berlat, milo fés pus aimablo. Se paro dal ooum de la fablo. Mir. Lat. fabula, liai, favola. Faba, t. f. fève, légume qui vient dans des Favo, gousses, plante de la fam. de Légu- mineuses produisant des semen- ces alimentaires. — Vitia faba. — Fusqael per loas gourmans sacral rey de la fabo. Faboii Pavour II, Il ». /" faveur, grâce, bienveillance, , I indulgence , protection , appui , p.éférence, bienfait. Esp. favor, liai, favore. — Mes çà, fay-me tu la fabon De me ilirr, se cap île laro, Eu té. Il desoundro la caro ; Goud. — Afin qu'à nosiro ouro derriéro, Ajen pari à boslro fabou, Grau.l Oiu, tout pieiadous et bou. Fabouri«a, v. a. favoriser, gratifier, pro- téger. s. /".forge, usine ou atelier, ofi l'on travaille le fer. ^Fabrarië, ?abrègo, Tabre, i. m. forgeron, maréchal, taillan- ^Paurt, dier. Lat. faber, ouvrier, de facere, travailler. — Li fabre dévenon negras, Lou martèu al.isso li bras, Lou fum ennivoulis lu flamo ; T. Aubanel, 1876. Fabrlva, Il v. a. fabriquer, travailler, con- Pubregar, || feclioniier.employerdes procédés mécaniques.— Forger, inventer, imaginer. — As pas ben fabrica ta nonvèlo. Esp. fabricar, liai, fabbricare, de faber, forge ton. Fabricant, s.m. celui qui fabrique, le chef d'un établissement qui occupe plusieurs ouvriers. — Pichot fabricant de débaa Gai, souignous e buii Iravaïaire, Fasié pas di> grossis afaire. Mes, fasié de bon cacalas J. Heboul, 18i9. — Loa coumerce val plus, tout es presque en déronto Négoaciant, fabricant, touti fan bancoroulo. Fabrigoiilié, Fabregourié, Fanabreguié, Belicouquié, s. m. micocoulier de Pro- vence, bois de Perpignan, fabreguier, alisier, dont le bois sert pour le charron- nage, les attelés, les manches de fouets, etc. — Celtis auslralxs, fam. des Ulmacées. Fabreicoiilo, Fanabrègo, Delicoco, s. f. micocoule, alise, petit fruit d'un brun noirâtre à saveur douce et astringente, que les enfants et les pâtres aiment à sucer. Fae, Fach, rad. du lat. factum, fait, opéré, tra- vaillé, conclu, terminé. Farado, Fachado, Fn^eire, Faseire, Faeh, Ftit, s. Fa cil, Fai, Pau, ». f. front, devant, côté principal d'un édifice. — liai, facciata, frontispice. Esp. fachada. I s. m. constructeur, architecte, I ouvrier, forgeron. m. et adj. fait, acte, action , exploit. — Cas, situation. — Conclu, terminé, achevé. Esp. hecho, Ital. fatto, Lat. faclum. — Vianda facho, viande faisandée. Obro facho ié fai gaa. Cause facho, connsel prés. S. m. hêtre commun, fayard, bel arbre des régions froides qui fournit un bon bois de charpente et un fruit oléagineux recherché par les pourceaux. — Fayo. — Fagu$ sylvatica. FAC 630 — FAC Fa«ha, Il v. a. et rec. fâcher, exciter la haine Se fâcha, \\ ou la colèrp, blesser moralement, mécontenter, faire de la peine. — So fâcher, s'irriter. — Si fachavon ben aut de c6 que no rccevion secors. S. f. fâcherie , bouderie, mau- vaise humeur, déplaisir. — Dex ans de fjcharié pagon pas un soude dèule. — Facharie ni plour garisson pas doulour. S. m. fermier à moitié fruit, met- layer. — Ital. fattore, intendant. s. m. sorcier, qui jette des sorts, qui dit la bonne aventure. — Fig. repoussant , mal propre. Lat. fatidicus, de fatum. Faeltadiavo, Facharie, Farhfé, Fatour, Facliignë, Fatilié, Patchilié, Fachixnelro, Fatchilièro, ». f. sorcière , mégère , nécromancienne. — Vieille sale, sans ordre. — La fachi- gnèiro m'a caucado, j'ai eu le cauchemar. Pauro JaDO la falchiliëro, Aroquezou boudnôs, nous la siés pas sourciéro ! E bélëu qu'ai mati, quand ubios lou cô plé ! L'as estado sans hou boulé. Jasmin, 1855. Fneliina, Enfachina, Emourcela, Faeho, Facio, V. a. ensorceler, troubler par des paroles ou des signes mys- térieux , jeter des sorts. — Charmer, tromper, fasciner. Gr. êno-xaiu», ensorceler. i.f. face, visage, miné. — Surface, superficie, côté visible, apparence, marido facho, mauvaise face. — Dim. facheto, faceto, petite face, petit côté. E$p. faz, Ital. faccia, Faelioulro, s. f. et adj. faite, préparée, confite. — Ce qui sert à former, à façonner ; écuelle dans laquelle on met le caillé à égoutter pour lui donner la forme de fromage. Faelioiia, adj. fâcheux, pénible, difficile. — Importun, hargneux. Faciat, adj. facié, arrangé, grimé, miné. — ilau faciat, mauvaise mine. Facilitât, ». f. facilité, aptitude, habitude de dire ou de faire sans peine. — Complaisance, indulgence. Ësp. fadlidad, du lai. facilis. F»rilo, [I Adj. facile, aisé, abordable, trai- Facinle, lahle. — Indulgent, complaisant. Facible, Lat. faciks, Eso. facil. Fuciuiin, s. f. action, agissement, — Parti, garde, surveillance. Facio II II il ri, s. m. soldat en faction. — Ai trouva coumo d'ourdinari, Davan sa porto un faciounari, E siéu mouilla dms .soiin burèu Ounie m'es esta proiin de grèu De trouva ni gens ni porsouno. Paul Darbe, 187S. Faç oiiii, s. f. façon, manière de faire, de travailler, forme, mode. — S'es vrai qu'ai apprés quicom, mé.n'a cousla la façonn F»f»lo. Goud. Fatlrin, Fade j a, V. a. et n. faire l'aimable, le pré- tentieux, badiner, câliner, folâ- trer , gausser , plaisanter. — Enchanter , charmer. — Sonn rire amourouel, sa louço parauleto, A proufi. eh il. I plaounamo à la fadesso; Soiilonien, qiiaiil lournel al mayue.à sa mestresso, NadaiiO ilins la joio en fan beyre as amils Lou brigal de lauré qU'' le. iù ilinssous dils. Jasmin, lî-SS. FadPt, Fadat, FaiIezoM, Padourlos, adj. frivole, léger , nigaud. fadurlot, faduul, petit fat. Dim. fée, beauté, Vieille folle. s. f. plur. sottises, bêtises, pro- pos prétentieux , bagatelles, nullité , ineptie, contes en l'air» calembredaines. Fado, s. f. être imaginaire , sirène, déesse. — sorcière. — De que sles, divesso ou fado ?... Fadour, $. f. fadeur, insipidité, manque de goût, de grâce. Fadri, s. m. cal. compère , camarade, Fadrin, jeune garçon. — Fadrino , s. f. jeune fille, bonne amie. — Hermosa cada fadrina Ka bras sel ab son promés ; Ob ! bf son lois aquelhs joves, Parpalhons d'un bon verger, Marii, 1^73. {\ oir flandrin). Rad. fad, fat. Fafnt, Il s. m. la poche d'une volaille, le ja- Fafiat, || bot, le premier estomac. Fafleirat, s. m. un plein jabot, un plein l'stomac. — Un fafieiral de mil. Fagagnat, adj. bas lim. chiffonné, fatigué, sali par la boue. Faswnas, s. m, boue, ordure, saleté. — E le (lis e» que quand s'aQsco Toulis li cri don ; abalîsco. Que bous scnlels al faganas. Uoudouli. Fagiiat, adj. bas lim. crépi, fardé, bâti, lavé. — Aco's un mau fagnat. FniEiio, S. f. bas lim. boue, fange, bour- Fungo, hier. — Ital. et Esp. fango. — Va-le fa fiche lou toupi ; E veiqui lou là dins io fagno, Adiou luu chalèu en Espagno. Foucaud, 1812. FngnouH, adj. bas lim. fangeux, boueux. Fiisiiio, s. f. fouine, martre des hêtres, Faghino, petit mammifère Carnivore qui Mouslelo, fait la chasse aux petits oiseaux, aux souris, taupes, etc , et exerce ses ravages dans les poulaillers et les colombiers. Lat, fagina, du hêtre muttela foina. — D'aquèu moumen une fagino Que fasié U cassa ei darboun . FAG — 632 — FAI Fttgot, s. m. fagot, brouissailles, assemblage de bourrées et de menues bran- ches liées ensemble pour le faix d'un homme. Esp. fagina , fajares , Port, farhtna, Gr. ipax-iXo;, paquet, fagot. Lat. fascis liynorum. — Un pichol cop de man jier cargu moun fagot. PaBOlaîre, Fagoulaire, Fasontl», Se fagouta, s. m. fagoteur, hticheron, qui rassemble du bois. — Barbouil- leur, gâcheur. V. a. et rec. fagoter, mettre en fagots, mal arranger, mal dispo- ser, gâter l'ouvrage. — Se mal "habiller, sans goût. Gr. tpaxiXoa, rassembler en bottes. Fugoutat, adj. fagoté, mal arrangé , mal babillé. Fagiiena», ». m. v. l. pourriture, corrup- tion, fermentation. liai, fracidtitne. Faliiiio, Il s. f. fouine, marte ou martre des Faino, \ hèlrcs. [Vo\r fagino, fahino.) FhI, I s. m. charge d'un homme, faix, fagot, Fait, Il paquet, balle, trousse. Lat. fascis. — Pirhol fai de iuèn piso — Vôu mai un picliot W\ e ben liât — Per fa soun fai di; bronqiiilliou Cauquei roundfi cauquei bdtiou. — Fach 90un fii, mai Ion fet tan Jour Que per luu Oiirgi restet cour, S'assagié de toulo manii-ro Pascal, iUO. S. f. poterie de terre émaillée pour le service de table. Ital. faenza, bourg d'Italie où on la fabriquait. Fainiifo, Fayanço, — Manjon pas que dins la faïanço, Crehon d'ou'gnl e de pllanco, Fretâ-voiis enilié de luroiins Qu'an soui habis pies de gilouns. Favre, 1768. — Teniô suis sous ginouls un sièlou de faïanço Outit nalabo, sans sais uno magro pilaiiço. Falar, Fay, Fau, s. m. hêtre commun, fayard. Esp. haya. — Fagus sylvnlica, (Voir fach, fau.] — Fayo, s. f. faine, le fruit du hêtre. Fnlfoiin, I *. f. héarn. façon, manière. — Faissoun, \ Travail, œuvre, forme. — (Voir faynsoun). Faiilimen, s. m. v. l. et fém. tort, in- Faidio, jure , injustice , préjudice , vengeance. s. f. misère , pauvreté, saleté, fai- néantise. Fa¥iio, Fahino, — Tout pourrit, tout caraviral Se counsumo dins la faïno. Fa'jnoHM, adj. pauvre, misérable. Pniolo, Fayolo, s. f. petit bois de hêtre , bosquet. Loa bos de la fayolo . Faire, v a. faire, agir, travailler, créer, Far, fabriquer, construire , composer, Fazer, exécuter, récolter. — C'est un des verbes à acceptions multiples, comme mettre, rendre, donner, dire, prendre, etc, dont le sens est modifié parle substantif qui le suit, comme faire festo, faire lum, faire camxn. Ce qui peut aussi sVxprimer par un verbe spécial — Se faire, frayer, fré- quenter. Port, fazer, Esp. hacer, liai, fare, du lat. facere. — Me fas bouli lou sang, ié faguère. .. — Ma fach au mémo. — Ai pas pouscut faire de mens — Fai te un pau en-lai — Es acioustumi à faire bono viJo — ïan fa tant bit. — Ma pas soulomen dit : beslio que fas aqui. — De vous, se li fasquel, ièu soui desabusado Vese que ses un traite e que m'avès iroumpado. Peyrol. — Aco's un varlel que fai forco meslre. — Fai toujour bon de treva li sahen — Lou bonhnr deis ome e dei Diou, Es esta toujour ds ren faire. Mor.'l, 1820. Fiiiliie, u. n. et oc<. ftdarn. manquer, fail- Falher, lir, faire défaut, se tromper, lom- Pailhir, ber, céder. — Esp. fattur, Port. falir, llal.fnlUre, du lat faltere, tromper , AU. fallen, tomber , Gr. rt, brillant. — Coamo al piech de jan Loup nn centuple fanau Dau la terro, sus mar, e jusqu'à las eslelos. De soui milo raïouns semeuo las candelos. Floret, 1860. FnndMiit, | s. m. fanfaron, faux brave, Farfant, | tranchant, important. — D6u mai lo i separavian, E dôa mai faslé souu fandant. FMndniigo, s. m. danse espagnole h trois temps, avec accompagnement de castagnettes. — Nous jougarien ben la gavolo La valso rusw, la Polka Lou Fandango, la Mazourka. Félix Fandaii, | ». m. tablier de cuir, de soie ou Dahantal, \ de laine, pour garantir la robe ou le pantalon. Fanfarliieha, | *. f. fanfreluche , orne- Fanfarluearié, || ment apparent et de peu de valeur. - Vanité, frivolité. — Lon feoifUn se perd, cercini çô que cascaio Cô que briho lou mai, e sans cesso panlaio Dei fanfarlucho de Paris . Frizet, i67i. — Lei f«nf»rlucari(!s Lei» embelisson mens que lon far d'amourello, Fanfariicoullë, s. m. micocoulier, alisier. Fi»nr«ricoiilo, s. f. vallée delà Crau, du côté d'Istres, oîi il y a des ali- siers. Fanfarinèto, t. f. bouton à fleurs delà scorsonère des prés. Fanfaro, s. f. fanfare, musique de chasse, sonnerie. — Air militaire, exé- cuté par des instrumens en cui- vre. — Cassaire de fanfaro. La fanfaro nous loco sa quadrilho E sis èr li pu gai . FanfAroiiii, Fandant, t. m. vantard , fanfaron , rodomont, celui qui fait son- ner la fanfare à son avantage. — Quilo-mc, se le plai, aquel er fanfaroun Saiisdoat» as delambralquesios pus sol que loun. Fan font, s f. musique lugubre, discor- Sinfoni, dante, bruit importun , corne- Chinfounio, muse. — Nom des sphinx qui produisent un fort bourdonne- ment en volant. — Quinio vapour armooniouw S'aubouro de chasqne jounqniiS, Fanfoni longue e vigourouso. Que se nolo pas sus papié. Casiil-blaze, I8!tl. Fanfoiinalrr, adj. grognon, bourdonnant. Fanfouiifnr, v. n. gratter une mandoline, jduer de la cornemuse. Fanfre, i. m. scombre, pilote conducteur.— Sicil. Fanfaru. — Naueralei ditctor. Poisson qui suit les na- vires pour se repaitre des dé- bris que l'on en rejette et que les matelots désignt-nt comme l'ami ou l'allié du requin, mais si ce dernier ne l'attaque pas, c'est qu'il n'est pas assez prompt dans ses mouvements pour en faire sa proie. — On donne aussi ce nom à divers poissons de familles bien diverses, soit à la balisle vieille, à la gastérostéeépinoche, au cenlroiophe nègre, etc., etc. Fniicaiio, Famaiio, t. f. grande faim, faim canine, mâle faim. — Es que nous aous picoureiurs Que de frnio abian la fangano Nou gauxaben jamay aproucha de tous niurs. Jasmin, 1843. FaitKaa, Faganai, $. m. grand bourbier, mare, étang vaseux. - Boue, ordure.— Embarras. ' FAN 637 FAR — Si Ta mettre dessns lou nas Mié pan, per lou iiifii, île faiigas. Goiiiluiili. Fangummeja, Fangueja, V. n. patauger, éclabousser, s'eniboui'her , se croller , marcher dans la botie. FNncnsaië, s. m. raie d'eau, — Uallu» Ratcli, aquaticus, oiseau qui cherche sa nourriture dans la boue des marais. Fanco, ». f. boue, terre détrempée, crotte. .— Se plou fara fango. Fansou», adj. boueux, fangeux, limoneux, glissant. — S'esfouiiçavo toujour dins un lerreri fangons. Filuguet, adj. empêtré, embarrassé, vé- tilleux, méticuleux. — Patroun fanguet. Fanous, adj. v. l. brillant, magnifique, orné. Fant, ». m. v. l. enfant. (Voir efan.) Fantnr, | v. n. v. l. accoucher, mettre au Fantouneja, \\ monde, faire l'enfant, faire des enfantillages. arlj. capricieux, bizarre, ima- II ginaire. — Aquelo bèulal fan- tasiado. Fanta«fat, Fantasque, FantaaniaKoiirié, ». f. vision, apparition, machination. — D'entremen, paiià-pau, ma raizou rftvegnié D'aijuélo fanlasmagourié. l'antMsti, ». m. apparition, vision, spectre. — Dirias, rlins li nivo eipouli. Que lie mane>cau fan'asll Tabassou sus un $ouléu rouge. T. Aubanel, 1876. — Lou fantaiti tronblo-ft>ato, E lou gripé, camho-leslo, E la roumeco sans lesto, Toulis espril» de l'Infer. De Lafare, tS40. Fan tan marié, Fantoumarii, — Lou fanlaumari de las donas ». f. fascination, prestige, illusion, hallucination. Fantaunirja, Funtoumeja, V. n. saulei, se cacher, folâtrer, apparaître. Fanliao, [ s. f. fantaisie, caprice, boutade, Fanleisié, \ imagination. — Idée, désir, vo- lonté passagère, Gr. (pxvTUTi», vision. — S'en voiigué pas-ia la fanlisié. — Es un orne pen de fanioisié. Fantôme, [| ». m. être imaginaire, spectre, Fanlasti, | vision , apparition , effi't de l'hallucination. — Personne très- maigre, sans force et sans éner- gie. — Gr. i|i«ïT«Çi», apparaître. Fnqiiin, ». m et adj. fat, recherché, vani- Fignoulur, toux, prétentieux dans sa mise, mais sans goût. liai, facckino, portefaix, domestique. Faquliio,». f. pèlerine, manteau de domes- tique. — Ti pcrniellrai b.'n la faf|nino, A iéu mi fôu la crinoulino, La côlffu pleno de riban Itampal — S'avié pas agn sa faqiiino. Que lou geiiiato sus l'esquino ^'anavo cnsuca dous ou irès. Bcnedit. F«r, V. a. V. l. faire, agir, produire, tra- Paire, vailler. — Car qui non faïl quand far polria Jà nou fara quaml far vulria. Far, rad. blé, farine, gâteau, flan fait avec de la farine et des œufs. Farabourdo, ». f. conte, sornette, men- songe. Faradilho, ». f. ferraille. (Voir ferramentq.) Faragousto, ». f. framboise, fruit rouge du rubus idœus. Faramauro, ». f. sorcière, ogresse, esprit malfaisant. Fnrandoiilo, Farandouno, ». f. danse provençale , ronde exécutée par plu- sieurs personnes qui se tiennent par la main. — Coumo fasien la farandonlo. li dansavon toulis en round, La cordo péio e pala poun, Lou cat li loumbo d'un toul boand. Faraaao, ». f. v. l. torche, brandon de paille, feu de joie. FAR Farad, ». m. entrée de madrague. Faret'Ja, r. n. bouffonner, folâtrer, faire ou dire des plaisanteries , se mo- quer. — Anen ve.se qae voulès farceja. — 638 — FAR Farileto, s. f. layette, langes, maillot, etc. — Sus ti borJ, la joiiiiio fi nnelo, A loiimbro, picgo la fariJélo De soun eiifiiriiouii f\nc- lè'.o Un »en rouJelal per l'amour Laiiglade, 1871. Fard, v. a. et rec. farcir , remplir de Se farci, hachis, de truffes. — Se remplir, se bourrer. — Lat. farcire. Farfo, ». f. hachis, mélange de viandes Parsun, et d'herbes dont on remplit une Parçiduro, volaille ou une poitrine d'agneau. Lat. farcimen, Bass. lat. (ar- satura. — Bous bolits pas tan de tourmen Per prépara la farciduro. Foucaud. Farf o, s. f. farce, récit ou action bouffonne, parade comique , grosse plai- santerie. Farda, Il v. a. et rec. farder, lécher, parer, 5e farda, \\ masquer, déguiser, se mettre du fard , cacher des défauts , des rides. — Ai p6a qu'aquel esclat sera pas de durado E qu'aura lou bel sort de la feniio fardado. Fardase, ». m. charge, colis, paquet, butin. — Repas copieux , mets solides, farineux. — Anèron dijnna ; Jousep tournet jouious, Dins i!0Q3 sauis sioguci al fardalge; Soun anci'-n li coupel un bel cnn île fourmalge E d'un canlel de pa, lou crouslel lou pu rous. Mir, 1^70. Fardaiado, ». f. gros paquets de linge, de hardes. Fardai, ad], fardé, maquillé, déguisé, paré. — D'uno filho delicado Ou d'uno béulal fardado Non me coui(aré jamai. Goud. Fardel, ». m. objet lourd, faix, charge, Pardiu, bagage, poids, de çnfia, porter. liai, fardello, v. f. fardelier, portefaix. Fardeja, v. n. ramasser ses nippes, Fig. sentir les atteintes de l'agonie, toucher, palper, montrer de l'in- quiétude, faire son paquet. Fnrdo, Hardot, t Fare, Farel, Farelo, s. f. paquet de linge, provision de vêtements, trousseau, habits, man- teaux, etc. (Voir prouvimen.) ». m. et fém. petite tour, élévation phare. Gr ^ai.«, briller. (Voir faro, fariounj. \ — Mes lou fare de l'E'piguêlo, Itegasso .soun lui sus la mar. Farfnnt, Farfantaire, Farfoi, ». m. charlatan , aventurier, routeur, fanfaron. Esp. et Ital. far fonte, Fr cent, farfadel, far- fou, frivole, étourdi. Fnrfantrja, Farfaneja, ble. Farfantèlo, Parpantilo, V. a. hâbler, faire le char- latan, l'important, le capa- » f. éblouissement, terlue papillonnement. /<«/. farfal- lone, papillon. Fusèron davans iéu coumo de farfantèlo. Farfaiil, ». m. désordre, embrouillamini, bruit de feuilles sèches. Farfodin, v. a. et n. farfouiller, brouiller, Farfuulha, bouleverser, mêler, mettre en désordre, retourner. Ital. farfogliare, Esp farfullar, — L'aigo boni, la man farfouio ; Soulo l'e.sconbo de brus Chasquu fiâu se desemhonio. Aubanel, HW. Far sa, v. a. forger, fabriquer, façonner. — Imaginer, inventer. — Uau for- çât, mal bâti ; mau fargato, sale, mal propre. Farcnire, | s. m. forgeron, maréchal, ou- Farguié, \\ vrier des forges des hauts- fourneaux. Fargo, ». f. forge, atelier de forgeron, de cloutier. Faribol, Faridoundel, adj. folâtre, gai. léger, frivole. sémillant , FAR 659 — FAR — Faribolo pasiouro, Scrono al c6 île glas, Oli ! ilign, (ligo couro Eitenilren 'ind!. l'ouro Oun t'amisiousnras. Jasmin, 185S, Fnribolo, Il s. f. niaiserie, sornette, fari- Baio, bole, ineptie. liai, et E^p. frivolo, chiappola. — Enfant de paur"-, mei parent M'an jamai fa Ireva IVsculo, Sabi pas que de faribolo Bourrelly. Faribouleja, v. n. dire des fariboles, vol- tiger, folâtrer, papillonner. — Toujour fariboiilèjps, E quariil parpailiouli;jes La foulo que niesiri^jes Snr loun cami se met E te sièi. Jasmin, 18i0. FMriltuMtié, Falibustié, s. m. filou, escroc, voleur, dupeur. — Li passéron irè< jour, e n'Aro per resoun, Car lou fanbuslic n'avié rcn au buussoun. 'FarihiiHto, s. f. fraude, supercherie. Farinai, s. m. et adj. farine folle, farine volante qui se dépose sur les saillies, dans les moulins ou les bluteries. — Un sac farinai, sac à farine. — E tu, (He-trussi de cibailo, Bauilet, fay me quàlquo cambado, Ou. per brandi lou farinai Gouludo-ie sur l'esquiiial Goudouli. FarIneJ», ». n. faire moudre, faire farine de son blé. — Per farineja soui meslre, Na.squeri dins lou tic-lac. E. Gleizes, 1872. Farinel, Fari^ourdas, Farlnèlo, Farinelo, adj. et subst. nigaud, innocent, enfariné. - Gilles, paillasse. — Garçon meunier. Voir bedigas, bajanel). n s. /". anserina blanche, anserine vulgaire , anserine botryde , plantes parasites de la fani. des Chénopodées qui se recouvrent d'une sorte de poussière fari- neuse. Farlnèto, I s. f. bouillie de maïs, potage Farnado, | d'une farine quelconqu'i au beurre ou au lait, fromentée. — Car pondes pas manja lou platet d« vloulèto Coumo roanjai de farinéto. Farino, «. Y- farine, grain moulu et bluté des céréales ou de certains légu- mes, liai, farina, Ënp. harina, Port, farinha. — Destrecb au bren e large à I* farine. — S'as de pan, !e mûtes pas en peno de farino — Mai trouvé léu que la farino Ensaiilisvié trô soun esquino, Trô grévo eron li saco e trô inen lou moulia. Bigot, 1872. — Soun blad, es vrai, fai forço bren. Mes, per lira mai de farino, l'a pas qu'à la passa mens fino. Favre. Farliif<:, Farneiràu, adj. et subst. qui a rapport à la farine , garçon de moulin. — L'anche ou le bec par lequel la farine tombe de la meule dans la caisse. Furiiiieipo, Il g. f. boîte ou coffre à farine Farigneiro, j| en usage dans les cuisines, pour sauces ou pour enfariner le poisson avant de le frire. Fwrf lioiin, adj. farineux, qui tient de la Farnous, farine ou qui y ressemble , pulpeux. — Uno pècho farinouso. — Pièi tout aqaelus gens, farnouso fonrniguièro. Fnrlaltiea, | o, a. falsifier, frelater, sophis- Farlata, \\ tiquer, droguer, mélanger. — Per tant que d'oubriés farlabicon. Fnrinbîeo, | s. m. et fém. frelaterie, alté- Farlabic, ration d'une marchandise, mé- lange, sophistication. Farloeo, s. f. niaiserie, étourderie. — Jeton, fausse monnaie. Farlniiao, Bedoucido, Coutelou, s. f. alouette farlouse, alouette Lulu, alauda pralensis, arborea. (Voir lauseto, grasset.) FariuMvIo, t. /. lieu où l'on prépare les médicaments , où ou les vend. FAR - 640 FAT — Grosso pnrgo fai grnnij effel ; Mai, «'alacas la hoiirg>-sio Fourbias loujoiir la farr acio. Farnat, [j «. m. fnrine non blutée, détrempée Farnau, jj dans re.m chaude pour les pour- ceaux ou les volailles. Farneto, ». f. petite farine, efflorescence, moisissure. (. m. tour à signaux, à feu. — Réchaud pour la chasse ou la pêche à la fouée. Farnèu, s. m, oc'-de de gouvernail Farï», Farioun, Fare, Fmrot, adj, élégant, recherché, faraud, femme coquette. — SouD cors farnutamen cubcrt. Farotrja, v. n. faire le fier, l'important, se pavaner, s'en croire. Farou, s. m. chien de berger, gros chien. — Anon, béni, farou, di'iaisses pas lou biel, Besi que sios suiifreni ! te, grimpo sus ma faudo. Mir Farouge, Ferouge, ' adj. sauvage, indomptable, in- traitable, misanthrope, sévère, rigide. — Trèfle incarnat. Farrnt, 1 s. m. seau, vase de bois ou de Ferra, \ cuivre pour puiser et transporter de l'eau. — La plèjo que Jal ciel loomliavo à farradat. Fnrraillin, | s. f. ferraille , vieux fers Farramento, I rouilles ou hors de service. (Voir ferrailho ) Farrailillio, » f. menus fers, riblons ven- dus pour la fonle. Fnrroul, Il s. m verrou , broche de fer Beroul, l pour fermer une porte. Farroulha, v. a. verrouiller, fermer au Barroulha, verrou. Lat. ferrum rotare. Farroueli, Il s. m. trèfle incarnat, espèce Farrouchet, de fourrage, trifolium incar- Fen rouge , \\ «at«/n,frim.desPapillonu.jcées qui fleurit au printemps. Farwiiii, s. m. hachis, mois fait avec de la Farciduro, viande hachée, des herbes, des truffes, etc. (Voir fassun.) Fnptalha, Farteja, FartalSio, Ourtoulaio, V. n. ramasser à foison, cueillir les herbages, les léguincs d'un jardin potager pour les mettre en vente. s. f. plantes et herbes pota- gères, jarJinage, légumes. FnMCn, Fastaio , s. f. f lisceau, amas de gerbes, fas- cine de broutilles. Fnwpire, jj s. m. cloutier, forgeron, raaré- Faure, | chai, ouvrier en général. — Dau ferre lous nègres faseiies, Faun'S druges e santarous. Fttsendo, Fazendo, Fni9<|iiié, Farioun, Fassalho, s. f. affaire, besogne, métairie. Bsp. hacienda s. m, chasse ou pêche au flam- beau, à la fouée, réchaud pour attirer le poisson pendant la nuit. Fnaiaotniin, ' Camisoun, s. m. petit corset d'enfant au H maillot, ceinture pour sou- tenir ses reins. FnnHun, [| s. m. hachis. — Estomac, poi- Farsun, trine que l'on remplit de farce. iVoir farciduro). — S'un cop venès an campestre Per vous empli lou fassun, Trouvares mai de ben-tslre Sans .né pou de di-!»un. Bcurrelly, 1870. Fasil, S. m. dégoût, aversion, répugnance. Lat. fastidium, dégotil. — Au pount que Moussu liertiezet Perloui alrouvavo luu fasU. Fastiga, V. n. dégoûter, soulever l'estomac. — Gâter les enfants. FastÎKage , s. m. embarras , sollicitude , tracas, désordre. Fastigous), adj. dégoûtant, fastidieux, in- supportable. — Certos es fastigous, e latomen partaire Que quant bous len daban, non pot pas s'en desfaire. Fa», adj. sot, vaniteux, fou, extravagant, impertinent, liai, et Esp. fatuo, ^ insipide, sans sel. — Miquèa disié qu'un orne es un grand fat D'ana sus mar quand pot aoa sus terro. FAT — 641 — FAU Fatw , V, a. élouper , boucher des fentes avec des chiffons ou des étoupes, étancher. — Fermer, serrer. FatrnsaejN, 1] v. n. farfouiller , fouiller , FM««ir«, Pelhdire, s. m. chiffonnier, crieur de rue pour ramasser des chiffons ou autres objets de peu de valeur. F«t«rnfiMo, Il j. /".vieille guenille.— Molène Lapas, commune , bouillon blanc , Pedas$oun, Il herbe de Saint-Fiacre. Vtrbascum thapsus. PI. fam. des Scrophularinées à fleurs jaunes et à vertus ennivrantes. Fatehllt^, $. m. sorcier. (Voir faytilhé.) Fatèto, I. f. petit chiffon. Plega falito, faire son paquet , trépasser. (Voir far déjà.) Fatiga, n v. a. et rec. fatiguer, lasser, affai- Se fatiga, | blir , importuner. — Se lasser , s'éreinter. — Esp. fatigar , Ital, faticare, Lat. fatiscire. — Per te faliga tant mérites un esca. ' F«ron, Lùu loti cami fasqud ilaraliat ; E quand dcbal noslrcs aurcs passeron Nado d'élos lebùl lou cal. Jasmin, ISitJ. FlninntSo, .•;. f. flambée, feu de bourrée, de sarments. Flngielln, Fleira, Fibla, V. a. et n. battre le blé, secouer la poussière des vêtements. — Plier, fléchir. — Passen sus uno mariJo planclio que flagellabo. Fl«i, Il s. m. bas lim. odeur, émanation, Flairou, \\ bouquet. — Trochel, lige. — Tûujour tout en cliomi feisan, Sen fa semlilan de ré, gomave De solado, de chou, cauque bri, canque flai, Que me cousiavo ré mai que vira lou chai. Foucaud, 1811. l'iaira, Flayra, Flnjol, Paviol, V. a. et n. sentir, flairer, pres- sentir, prévoir. lùu davalère dins la vaii, Vers loDs nouguiés, jier veire nn pau Se la vigno gaire gettavo. Se lou miôug.anié, bou flairavo. Fesquet. s. m. V. l. haricot, flûte en forme de haricot. Flnjoulet, || s. m. flageolet, petite flûte à Flahutet, \\ six trous à sons aigus. — Mes jou, paure cansounejaire, Aulol de lyro d'or, n'abioi Qu'un simple flajoulet de boy; Ta pla, del flijoulelsounabi. Jasmin j 18il. — Souffre qu'un pichot flahutet Que siblo que dins sa bourgado/ E que de voués n'a qu'un fdet, Te jogue tamben souii aubado. Flania, Il v. a. et neut. flamber, brûler, Flamba, | passer une volaille par la flamme ou faire dégoutter du lard en- flammé. — Dépenser, consom- mer. — Courir, voler. Fiansinduro, Douco, Flaiiiltndo Plamarel, Poumpo, Flaitilinn, Plamben, s. f. renoncule langue , herbe do feu. — Renoncule flammelle, petite douve. Ranunculus flammula. s. f. galette, pâte ferme à peine cuite, gâteau de mé- ) nage, fouace. (Voir girado.) adj. neuf, luisant, lustré, élin- celanl. — Tout nouveau. (Voir flame.) — Ilurouso, enlrenado, i'oublido, E pau à pan, se dacho aiia Al bonhur flamben-i.éu d'aima. Jasmin, 1840' FfaiiiitRa, s. m. brandon, tison, torche, feu de paille, fouée. — Aquesto niu.! anan cassa al flambas. Finniliei-Jo, s. f. long cierge d'église, flam- beau de poing, porto-cierge en bois. — Épée flamboyante. Flnitiliè», s. m. mèches enduites de cire ou de résine pour éclairer à grande distance. — Support des bougies, appliques do salon. — La luiio èro lou flimbou dj niuê d'éstiou. — La raison es lou flambèu de la vida. — Flambèu depérouhino. torche de résine. Flanibo, Coutelo, s. f. flambe, iris commun, iris bleu, violet. Iris germanica . Flaiiiboiicso, s. f. framboise. (Voir /ram- bouèso, chabrolo.) Flanilioiir, s. f. éclat, splendeur. — Touffe, exhalaison chaude. Flanibiise», Uscla, Flaiiiliiisrado, Flamado, V. a. griller, flamber, passer rapidement è la flamme. s. f. grillade, flambée, I feu de bourrée vif et de c:)urte durée. ii. FLA Fldiiie, j ailj. dru, vigoureux, Oer, flam Ftame-nùu, 066 — FLA — Foui6 vciro coumo se balié lei flans. banl, baltanl-neuf, qui n'a pas servi. Esp. flamante, Ital. fiam- meggianle. — Lou baslitncn sent bon qu'embaunio. Tout llamc nôa calafalà, Coumo un grand peis \csti d'ejcaumo Es ireluat'iit de lout coustù. Mislral, iSEil). Flampjn, Il «. «.flamboyer, jeler des éclairs Flamina, \ intermillents, flamber, éclater, briller. Ital. fiammeggiare, Esp. flagrar. — l'avié un grand brasitj que llamcjavo. FlMitien, Il S. m, flamant rose, phénicoptère, Becaru, |i grand échassier des étangs, à plumage blanc et rose. — Jouvent, dison qu'ei pin i'esfalo. De lourlouioun de serp vcrdalo ! — Dello, aven li flamen, aven li serpali(?, Qu'en despleganl soun manlèu rose lé fau la casso, au long dou Rose. Mislral, 180i. Flaiilo, Plantas, Flan, Flou, Flan, Flanc, ij s.f. flamme, gaz enflammé, vapeur il brûlante. — Banderolle. (Voir (lamado.) Esp. flamma , liai. fiamma. Port, flammula. — Lancette pour saigner les chevaux. — Ciseau des ardoisiers. — Ruban de mer, poisson plat et long dont la chair couvre à peine l'arête. — Cepola tœnia. 8. m. étendue, espace, langue de terre. — Disque en métal, jeton, bruit de chute. S'èro pas un ilan de campeslre Que rasso ac6 pourrie dounc eslre ? Iseii, adj. extravagant , exalté , d'où forcené. FOR ~ 674 FOU F oro-jet, Foriiiiclo, FouripxHo, n. m. avant-toit, partie de toi- ture qui fait saillie sur la rue pour renvoyer la pluie où pré- server du soleil. (Voir téule-bagnat, cap-lalié.) s. f. fourchette, petite fourche, ustensile de- table. — Bâton fourchu. Forso, j adv. beaucoup, extrêmement, sou- Fosso, I vent. — An (le lioniir en cslre fosso ensemble Ou d(! clmgrin :iu mendie isoulamen. For», (idj. et subsl. fort, grand, puissant, épais, rude, Acre. — Expert, habile, capable. — Lieu fortifié, ouvrage PU terre ou en maçonnerie , muraille, rempart. Esp. fuerte, liai, forte, Lat. forlis. — A fort omo courlo espaso. — S.'>ui;3von louli dous, per se ilonna de "'Or, l'n biscuil ilis amar dinq'un vi'ire don fort. bigol. - De Bre scou fonndanl la rado ; Forls e rocs 3 loul fonrban De rileraut barranl l'inirado. Fortnlea«o^ s. f. forteresse, place fortifiée. Ësp. fortaleza. Forlou, s. f. haut goût, âcreté, rancidité, pourriture. Fortrttire, v. a. v, l- soustraire, dérober, s'emparer de l'avoir d'autrui. — Surmener, fatiguer. Fortuit, adj. fortuit, imprévu, inopiné, casuel. Lat. fortuitus. Foa, Fouès, adj. fossoyé, bêché, remué, travaillé. (Voir foire.) Fosanl, s. m. canal,. fossé, drain. Fôii, I aiy. fou, extravagant, irrité, emporté. Fol, Il — Si n'es pas Ton, se n'en manco de gnire. Fàii, Fau, Cal, 3me pers. du verb. impers, foudre, falher falloir, il faut, il est nécessaire. — HIsquavon de rampli la piôlo S'aguésson {esc» coumo fàu. — Aro que s'es riche, vous fou Pas leva lan malin, per lira lou ligni'iu. Uigol, ISCti. — Sabès, dins lou Icms prouhibal, Vous fou fa gras ii la sourdine. ¥6u, Il 3m« pers. du pris, de l'ind. du verbe Fau, Il fa, far, faire. — D'umpey fiiu jias pus iiuo ploura. adj. fou , écervelé, gai, insensé, passionné, exagéré. 1 Foiinl, Fouligau, Fol, — A loul foual fourluno. — Lou que se crei sage es souvon lou pu fol. — Un vôu de parpaioun, lusen à faire gau, Aniourous fouligau, ■ Scmpre voulaslrejavo ù l'enlour do la bello. Roumanillc, I8!)t>. — Aniislûuso, poulido à faire gau, A vie, per encanla li jouini fouligau Uno grangèlo à la campagno . Rcjbaud, 1836. Fournil, || n. pr. bas. lat. focarius , euisi- Fougar, nier. — Servante, cuisinière. Fotieullao, s. f. foulques, macreuses, oiseaux palmipèdes. - Vers soun païs cliascun s'cndrallio, Lous uns sounl cargas de foucalho, D'aulres inlron dins soun endrùt, Vkrs, emhi lur casso enliassado. LanglaJe. FoueaPAii, 1 n. /)ro/). Fuie rand. — Querel- Foucarando, | leur, batailleur , brutal, em- porté. — Vive, empressée. Foiiciinrrou, adj. castr. bourru, bizarre, revêche. Foiiclie, Il interj. ou juron déguisé, diantre, Fouchi, I peste, fichtre. Foueliouiro, s. f, fichure, trident dépêche. — Hoyau, houe à deux dents. (Voir fichouiro.) Foudre, !| s. m. et fém. .foudre, grand Foudro, Il récipient , gros tonneau en bois de chêne pour contenir du vin. — Le faisceau de Jupiter agran- di. — Eclair, tonnerre, fluide électrique qui s'enflamme dans les nues avec détonations prolon- gées. — Evénement inattendu. — En ma tègnon la toudro e nou l'an pas lantado. FOU Foilll; Fùure, *, Ital. folgore, Roman foldre. Gr. (pM'/yai, brûler, Ail. fuder. V. imper, falloir. (Voir falher, failher), fou, il faut ; faudra, il faudra. — 675 — FOU de dix livres tournois. — Ancien droit de couper du bois dans une forôt seigneuriale moyennant tri- but ou prestation. — Nous foulié faire fcsio c nous bon rejoui. Foiiriit, s. f, fontaine. (Voir font, fount.) I s. m. lanière ou corde attachée à II un bâton pour excitation ou chfiti- menl. Lat. fustis, liai, frusta. Wanco pas do faire pela soun fouAl, Fouef , Fouit, Foueo, Macruso, Franco, s. m. foulque macroule , poule d'eau d'un noir verdâtre, qui a les doigts garnis d'une membrane découpée. On sait la guerre d'ex- termination qu'on fait à leurs troupes nombreuses sur tous les étangs de la Méditerranée , tant en France qu'en Espagne, car les jours de grandes battues on les tue par milliers et elles se vendent quelquefois 50 cent, sur nos marchés. Comme elles se réunissent en grandes masses, une centaine de balelets (nego- chin) les entoure par un cordon qui se resserre peu à peu, et c'est lorsqu'elles prennent leur vol, comme une nuée, qu'on les tire, après quoi le bataillon aquatique va s'abattre sur un point de l'étang où elles sont poursuivies delà même manière. — Sang de fouco, parce qu'on croyait que les palmipèdes avaient le sang froid. Foiiro, s. f. foulque un peu plus Macruso, grande que la précédente, Diable de mar, qui a môme couleur, mêmes mœurs et même habitat. — Fulica air a, Foufo, s. f. bèlise, imprévoyance, bévue. Foiiicngp, Fogatge, $. m. fouage, ancienne impo- sition par feux à laquelle étaient soumises les familles roturières qui avaient un revenu constaté Foiignsant , adj. aplati , levé. qui n'est pas Foiigango, Il s. /■. gâteau de ménage, galette, Poumpo, Il fouace que l'on fait à l'huile, au beurre ou aux graillons , gros pain aplati. — Petite mine. Port, fogaça , Esp. hogasa , Ital. focaccia, de focus, feu. . — Bisic, dejousl uno foug.isso Lits mirgos fllon s'amaga. — A f.iulo do pan maijaren de fojgasso. — Faire fougasso, faire blanc. — Aven proun mauji de fiicol, !)•! riougàl, de fougasso à l'oli : Laissas nous liôure rncaro un cop, l'ièi anarcn caiila Salioly. ' A. Dumas, 1860. I.ou pan ospargno Ij fougasso L'amour espargno la duulou. Bigot. Foiisamaclo, | s. f. petit gâteau que l'on Fougassoun, \\ fait cuire pour les enfants, sur la plaque du foyer en écar- tant les cendres. Foiignssièrn, s. f. planche sur laquelle on fait où Ton porte les gâteaux. Foiigaii, s. m. bas lim. foyer de che- Fougei, minée, âlre, coin du feu. — Fougairoun, Petit feu en plein air entre deux pierres. Bass. lat, focarium, Ital. foco- lare. — V6u mièu sens pùu, dins soun fougei No vioure que de grosso lourlo. Ilicliard, 1810. Fougi, V. n. fuir, courir , se hâter , se Fugi, soustraire, éviter, partir, s'éloi- gner. Esp. huiv, liai, fiiggirc, Gr. (fiv/a, (pvyin, fuir. — Te iù faguë courre uni poslo, Oue se n'en parlaro longtems ; l''ongigui; juste loul d'un Uins. Foiigiin, I V. n. bouder, montrer de la Bisca, I mauvaise humeur, faire la moue. FOU — 676 — FOU FonsiindoH, s. m. cuve à fouler la ven- dange. — Cabinet retiré, recoin où l'on place un enfant pnur le punir. Fousiiaire,arf/. et sm6s<. boudeur, renfrogné. Fougnnrié, Il s. f. bouderie, moue, dépit. Fougnadisso, Gr. àfona, rcflécliir. Fougno, Il Foiigoiin, s. m. cuisine de. vaisseau, foyer poilalif. Esp. fogon. liai, fucone. Fotigous, I adj. ardent, rapide, vif, impé- Fouguet, || lueu'x, touffu, vigoureux. — Mai que, foulas, de ta ccnluro Pcrquo 'slrifa li bos fougous ? l'crque .^.inli loulo virduio, Emc li poulQun lan fangous ? Quoyrat, 1806. Esp. focoso. liai, fogoso, Fnugiirjn, v. a. et n. se tordre, se loiir- menler, 6tre ardent, rclif. — Redresser au feu. — Cuiro, donner des élancements. (Voir fougo, fogo.) — La bouco rac fougui'jo. — Se vos faire quicon de loun cor Adoubo loun inoutre de- por, Sarcis lous ars, jiôgo la barco, Fougijcjo toan rem, se s'enareo ; As pas long-lcms à trefoub, Lou magislrau a lùu fa!i. LanglaJe, 1873. Foiigiict, adj. actif, alerte, remuant. — A lu, Vigan, ii lu ma deriiiciro cslrofèlo ; Uiiis loun lîdtrn vengul am la fobre tauguùlo Que m'abiù mes pus inorl que viou. Florcl, 1802. Fuiiliiiio, Il s. f. fouine , mammifère car- Fahino, | nassier qui cherche (juelquefois sa proie dans les colombiers ou les volières. Foiiié, 1} s. f. folie, dérangement d'esprit, Foulhenso, y exagération , extravagance. — Ecart de conduite. — Passion amoureuse, passion religieuse. — Ero malaulo de la fouïé de la crous. — Fou ie laissa passa si fouie. Foilicf o, s, f. feuillette, petite mesure. (Voir fulhelo.) FoiiigR, tj. a. et n. fouiller, creuser, bêcher, Fouja, piocher, remuer la terre. — Gro- Fourja, mêler , ressasser , bougonner. — Revenir à la charge. — Cherchar dans les poches, visiter, fureter. Syn. foulha, fouire. — D'ollmrs, lous amourous an tous lou diable au couarp, Viron lanl, foujoun tant, .savoun lanl se li i)reindre Qu'à lour inloslonr.enl, toi ou lard fou le reindre. Rocli-Grivel, 18C3. Fotiiiiiv, Fouimi, intcrj. par ma foi, par Dieu. — Foule-moi, bats-moi. — Adounc, fûuimè pintes pas pus ? Pcr iéu, apôlre de Dacclius Fouina, v. n. rôder, chercher, fouiller. Foiiïoiiiin, Fouijouna, Fouizouna, V. n. abonder, foisonner, mul- tiplier, produire. — Couler, se répandre. Lat. fundere, fusum, fondre, couler. — Oun, neyl e jour se irobo fouïsou de dcumaisclelos richos sus touios autros. t'outra, V. n. foirer, se décharger, — Glisser, s'ébouler. Fouïrwl, I s. m. raisin de mauvaise qualité Foyrar, Il et à peau mince qui s'écrase faci- lement Fr. cent, foiraud. Fouïralndo, s. f. foirée, flux de ventre, déjection liquide. Fouîpo, Il t;.rt.fouir,creuser, bêcher, piocher, Foire, i (Voir fouiga, fouja, foulha.) — Voudriè mai ana fouire tout lou jour, Fouiro, Il s. f. foire, diarrhée, flux doj Escourrenço, \\ ventre. Lat. foria. — A toujour iicl ou fouiro. — ' M'esfroïet lalomen, que porlont en rcsjièl, (Entres naulres sio dicli) la fouiro in'olropct. reyrol Fouirocis, adj. foireux, relâché. — RaisinJ purgatif. — B(Mo féJo, agnel fouirous. Fouissn, V. a. piquer, aiguillonner. (YoirJ fissa.) FouÏDSct, s. m. fourche à court manche. Fouitsiiio, s. f. fourche à long manche| pour monter les meules. FOU - 677 - FOU FomH, s. m. fouet, inslrumenl de punition ou d'excitation. Lat. fustts. — Fai trop claqua soun fouil. FoiiitR, V. a. fouelter, frapper, secouer, Fouiieja, cingler, faire claquer son fouet. — Un long riJèu, couleur de sang Que flolo, fouila per l'aurasso. Aubancl, 1870. — Mes, se n'en cresen la fablo Lon fouïlcl embè de flous, l'ioi riguéi, pioi, plus Irélablo, Finiguil pcr de poutous Tandon, t812. Fouil ndo, s. f. fessée, claque. Fonif o-i>aB«re, s. m. grand houx à feuilles piquantes. (Voir grifoul.) Fuiijnirr, Il s. m. et adj.piocheur, journalier Fousèire, \\ qui bêche, qui remue la terre. — Qui grogne, qui bougonne. Foiiln, I V. a. cl rec, fouler, presser, écra- Se foula, I ser, manier, préparer, marcher dessus.— Se donner une entorse, une foulure. Esp. hollar , Ual. follare , liad. full, plat. Fouladi», adj. léger, aérien, poil follet, Fouklin, duvet. — Esprit fouletin. Foulège, FoiilRg», s. m. foulage, action de fouler les draps, le feutre, la vendange.— Atelier oii l'on foule. — 7"ermc d'imprimerie, action de faire res- sortir les caractères d'une forme à imprimer. Foulnr, s. m. mouchoir de soie apprêlé, taffetas des Indes ou de la Chine imprimé. FoiilaB, Fadourlas, adj. folâtre, enjoué, écervelé, sot, évaporé. Foiilaatrndo, Foulalado, Foiilnstrrjn, Foulateja, s. f. folie , balourdise , brusquerie, incartade. V. n. folâtrer , badiner , plaisanter, folichonner. — A soun enlour pamen, quand vcgué qu'adreja liés vcnic plus tire c mai foulaslroja, L'uurguïouso scgué '.siounado. Rcj'baud, 1855. — Eici, pourrés al leit rounca loul lou mati, Lou jour foulasireja, saula, vous diberli ; Quand lou lems sera soumbro, assola sus l'hcrbélo. Al bord d'un pichol gour jilarès la lign^lo. l'cyroi, 1778. Foiilbt, Il adj. foulé, écrasé, meurtri. — Foulhal, W Fouillé. Rad. full, plat, Lat. fullo, foulon. Foiilet, s. m. et adj. bourrasque, lour- Fouleloun, billon. — Lutin, esprit follet. — Fou, évaporé. — Lou fantasli e Ici foulùloun ié irévon. — Chariot, lou pus proche de lerro, Pcr un foulcl bjn léu se sent Panlcvat dau rode ounl' el ^ro. Foiilhnrado, Fulharado, s. f. béarn. feuillée, abri contre le soleil, branches d'arbre garnies de leurs feuilles. Foulliuii, s. ffi.feuillard, bande métallique, feuille d'acier, ressort. — Lattes de châtaigniers refendues. Foiillio-nierdo , Coprofage, Foiilliiit, Fulhat, Foulil, Fodlièlcjn, Fiouleja, s. m. scarabée sterco- raire. — Grand pillu- laire. — Bousier qui roule la fiente des animaux dans un trou pour y déposer ses œufs. adj. bas lim. feuille, touffu, garni de feuilles, fourré. V. n, boire bouteille, chopi- ner, fréquenter les cabarets. Foulièto, Il s. f. ancienne mesure corres- Foulhéto, U pondant à un demi-litre. — En français, la feuillette est une petite barrique de un à deux hectolitres, liai, foglietta. — Apris piché beuren fouïéto. Foiilo, Il s. f. fouloire, établi de chapelier, Fouliéro, \ atelier ou cuve où. l'on foule les draps. — Cuve à fouler la ven- dange. Lat, fullo, Angl. fulling- mill. FoMlo, s. f. grande presse, multitude, grand nombre de gens, grande quantité. — S'encourigu^ron en foula. liai, et Esp. folla, AU. fulle, plénitude. I FOU — 678 — FOU Foulouii, s, m. moulin, cuve lournanle Paradou, ou à marteaux pour fouler les draps. Foiiloiinnire, Il $. m. fouleur, ouvrier qui Poulaire, || surveille le foulage des draps ou le feutrage. Foulse, I s. m. la foudre. — Turbulent, Ira- Fottlze, Il cassier. — Quand vcn semblo un foulse. — Fouize quo faziô courre un libassi Je sang e regila de caps uno grosso granisso. Goud. Foiinie, t. m. dard, harpon, trident , Pichouiro, | hameçon. — Inquiétude , irri- tation, agitation. — Lei loup que li'an pla.ila lou foume dins l'esquino. — Lou cronpalas, quillialsus la branco d'un oumf, fiisié de veire avau l'orne qu'avié lou Toume, E guèiravo, de luon, la Gazello cilahn. Que se paisejivo sus lis aulin. Bourrclly, 1870. Founii, inlerj. paix, laisse-moi, par ma foi. s.m.elfém. creux à fumier, tas de fumier, pourriture, misère, abjection. Fountoiirié, Femourié, Fumié, Foun Fount, — Placo iuén la filio e proche loun fumié. — AIresto, al fuumourié que se fa dins l'cslahlc Lou que prouduis lou pargue es encà préférable. Peyrol, i778. Lat. fimus, bas lai. fimarium. . m. fontaine, source d'eau vive. - Promenadepublique autour d'une source. — Monument qui pré- sente des eaux jaillissantes. (Voir font, Lat. fons, fontis.) *— Ey liis toun Iriple Pouni al miey de la Campagno Ey bis ta Grando-Tou sul cat de la mountagno ; Ta Capjlo, la bèlo Foun, E louii Oustal-Carral, e loun grand Palay-ioun, Toun famus Palayroun d'ambé sas miloarcados. Jasmin, iM7. — Ditn. founlèto, petite source, Esp. fuenlecita. Foun, suhst. m. et adj. profond, bas, re- Pouns, culé. — Enfoncement, profondeur, Found, derrière, côté. — Enveloppe, dra- perie, champ d'une étoffe, plis, ampleur. — Argent, valeurs. Esp. et Ital, fundo.fondo, du lat. fundus. — Au foun dou sa se Irovon li briso. — Lisaubresque van founs sounlli que montonaul. ~ Dins lei palun de la Camargo, Alin, au fin founs de U Crau, Per uno vaquelo, dous brau Si balicn Bourrclly. — Sa raubo a pas proun de found. Foiiiif a, I V. ad. mettre un fond, creuser Se founça, \\ un trou, un puits, pousser avant. — Charger en couleur. —Deve- nir plus sombre. — Fournir des fonds, de l'argent. Fouiifngc, I s. m. reliago des barriques Founzage, || enfonçage des tonneaux. Foiiiirnllio8, I s. f. phir. cffondrilles, lie, Founzalhos, | dépôt d'un liquide. — Planches de fond d'un lit, d'un tonneau. Founçnt, Founsat, adj. qui a un fond, qui est creusé. — Qui a une nuance plus sombre. Foiinçct, s. m. bJiteau de rivière. — Plaque de fer qui recouvre les pièces d'une serrure. Fouiifié, adj. et subs. qui a rapport aux propriétés, aux immeubles bâtis ou non. Foniicil, s. m. marmilte, plat creux. Fouiirioiiii, (. f. emploi, occupation, Founciu, destination, devoir, charge. — Cérémonie , représentation , profit, usage, service. — Aquèlo viando fai ben de founciou. — L'eslonma fai pas inau si founcioun. FoiiiKln, Se founda, V. a. creuser des fondements, établir, bâtir. — Fournir des fonds, donner de l'ampleur pour une œuvre. — Faire fond sur, s'appuyer. Esp, fundar, It. fort- dare, dulat.fundare. Fouiiiiniiteii, Foundomcnto, s. m. et fém. fondation, maçonnerie jusqu'à fleur de terre, base d'un édifice. — Piemier établissement. — Con- fiance, principe, raison, motif. FOU — 679 — Foiiiiilre, •Se Foundrc, Esp. fundamento, fiai, fonda- menCo. - Counservon dal passât li grandi founJamenlo. - loii patisi ben le foundomen " un plus supcrbo baslimen. Goud. I-«..na«rié, s. f. fonderie, usine ou atelier ou l'on fond les métaux au moven des fourneaux ou des creusets. — Anen veire onsenibtt' la foundarié d^ Ruel. IoM.„|„„. ,. rn. tablier de travail ou de toilette, (Voir /anda/). Foundigo, î. m. hospice, entrepôt, ma- gasin. ItaX. fondaco, Esp. fundago. V. act. et rec. fondre, mettre en fusion un corps solide, le verser dans un moule.— Trans- former, résoudre, mélanger. — Détruire, démolir. — Dissiper, diminuer, réparer. — Assaillir,' attaquer.— S'abimer, s'écrouler, se précipiter. Esp. et Port, fundir, Jtal. fondere. ~ Lou sourelaguèl 10 i foundu la nka. - E lou cor, n'i a plus, s'es foundul en mounédo. - Que lout ce que i'a dinsaquesie mounde • A ""-■«' ,"6 gracious, de bezial, de charmanl, .\ujou.d uéi que tout ploure e qu'en larmos se founde, — Souven l'ai dit qu'en aquest mounde Hichesso crèis, paunlio founde. Foiindrio, ,. f, fondrière, creux de boue. Pouiidur, s. m. artisan ou maître fondeur de métaux, — Semblo que son d'encô d6u foundur. Foundudo, s. f. œufs brouillés au jus. — Terres délayées , éboulement , glissement. Founroiinnf re, s. m. musicien ambulant. Fouiifounia, v. n. souffler, jouer de la cornemuse. Fouiiil , s. m. entonnoir. (Voir enfounil.) Lat. fundus, fond. FoMiisa, Founçu, Vounmotir, Founzour, Founzado, FOU «. a. et neut. mettre un fond, aller au fond, puiser au fond de sa bourse. — Charger en cou- leur. — Rompre, enfoncer, se jeter sur. I «• m- et fém. profondeur , cavité, fond, épaisseur d'un liquide, couche. - Un auire monio en c.iv.-ilièro, J. la barco e lous pescadous Uau gourg van cana las founzous. Langlade, 1874. FuM.ilo, s. f. action de fondre, ou ce qui se fond à la chaleur. — Produit du minerai de fer sortant des hauts-fourneaux. F»unz,xive, s. m. ouvrier tonnelier gui met les fonds. i'\ utize, l'ounso, s. m. et adj. bas, profond, enfoncé. — Vallon, terrain bas. — Profondeur, nappe liquide. - Entre que rintro dins lou founzo, Ausis, dirai, coume lou vonn/e De l'aaro dôu revus que boufTo dins li lieu. Gras, 1873. — Sonn mazet es ben dins la founso. - «e voslre liode aigat rès ven lerni lou foonze. Fo....zii|,o«, Il s. f. plur. effondrilles, lie Founzalhos, || du vin, des liqueurs, des sirops. Foiiiiziiff, s. m. plur. caillebottes. — Gru- meaux, résidus du petit lait. Founziit, Il adj. creux, profond, bas, en- Pounzelut, || foncé. Fo.ir, s. m. réduit rond et voûté pour faire cuire le pain, la pâtisserie. lat. furmus, liai, forno, Esp. horno. Foiina, Poungal, ». m. et adj. pièce de fond d'un meuble, d'un lit, d'un tonneau Profond, creux, bas. - Es pas per tus que lou four caufo. - Vendras pas pus ooire à moua four. — Faire four , manquer un succès, une recette, un profit. Four d'aenu, || s. m. four ouvert par le Four à gip, | haut pour faire cuire la pierre à chaux ou à plâtre, les briques. FOU 680 FOU Four*, Forar, Fouratge, V. a. percer, forer à l'aide du tour ou de l'archet. Lat. et Ital. forme. Port, furar. s. m. fourrage vert, fourrage sec dont les bêtes de travail ou d'engrais se nourrissent, foin, herbes vertes. — Tout M scrvissié de fourage. Fouragna, Il v. n. se dépayser, déserter Poronisa, | le colombier, la ferme, la maison. — Sous bèus pijouns oun sonn... n'en bczi nal, Faulo (le grus, sans doule, an fouragnal. Jasmin, 1848. Foiirca*, Fourcadtl, m. longue fourche, — Bâton FourAiielièro, Folo enchiero, imprudence, exagération. — Folle enchère. — Toujonr lei innoueenls pagon la fouranchèro Lei loups que sount michans, marclion fiers sus la terro Leis ornes, tremoulent de la pou li dient ren ! Ollivier, 1852. — Per soun grand désir ia mes la folo-enchiéro. Fourbi, Il v. a. nettoyer, polir, frotter. Fouerbi, || liai, forbire, Angl. furbish. Fourbin, Il t). a. détourner, esquiver, éviter. Forobia, | Bass.lat.for-viare,Angl.forbear. — Fourbio loun ase. — Nous fougue vile fourbia camin. — Quand iéu lou vouièi mettre en jou El me fourbiavo. Et saulicabo De branco en branco. Id. De Bion. Fourbu*, adj. fourbu, éreinté, fatigué. s. m. baslim. tresse d'aulx ou d'oignons. (Voir rest de cébos.) Fourcndo, s. f. fourchée, coup de fourche. — Quantité de fumier ou de foin que peut saisir une fourche. — Uno fourcado de feo per la vacco . Foureadèlo, 1 î. /. trident, longue fourche. Fourquèlo, | — Neptnno vous ié mando un cop De sa foureadèlo rouyalo, E dau roc en bas lou davalo. Favie. Foureaduro, s. f. fourchure des branches, bifurcation. — Les cuisses. — Descau jusqu'à la foureaduro, Foure d'ailh, Fourc de cèbos, fourchu pour servir de support. — Brancard de charrue. Fourçat, adj. forcé, pénible, dur, fatiguant. Fourcat, Bigot, s. m. hoyau, houe à deux becs pour remuer la terre. — Charrue à brancard. Fourehadis, a(/^'.&as lim. fourchu, bifurqué. Fourelieiroiiii, Il s. m. trident pour con- Ficheiroun, duire ou exciter les bœufs sauvages. — Erirabia, s'aubouto, Di bano labonro La pousso dau roun ; Touli cridon : li ferre. Mistral, 18U1. Foureliettt, Fourcouira, Fourehelo, Fourquèlo V. a. nettoyer le blé à la petite fourche, faire voler la paille ou la balle. s. f. ustensile de table, à deux ou trois dents, servant à manger ou à découper. Dim. de fourco. liai, forchetla, Esp. forquilla. ■- La fourcheto d'Adam porto as cais lous boucis, Dins l'estoumi la soupo à pèno es davalado. Que toutis an de riz uno bono sièlado. 5eyrot. — Ié faguen un bon di'juna à la fourcbeiù. S. f. petite fourche, fourchon . — Trident de pécheur. (Voir fichouiro). s.m.elf. forficule auriculaire, perce-oreille, insecte orthoplère armé à la partie postérieure d'une pince fourchue, mais il est très-inoffensif pour les oreilles. Fourelioun, s. m. petite fourche. —Bran- che de fourche, de fourchette. FoureliouuR, v.a. racler, séparer la grosse paille ou les feuilles des grains, des glands, des châtaignes, etc. s. f. fourche en bois de micocou- lier, à trois fourchons et à long manche, pour remuer le foin ou la paille. Esp, horca, Ital. força, du Lat. furca. Fourcliiuo, Fourcolo, Foiirclio, Fourchet, Foureo, Fourcha, FOU — Après raslel fùu pas fourquel. — Aco s'apèlo fach à la fourco. Fourcol, j s. m. et fém. soutien fourchu, Fourcoro, \ appui pour les branches d'arbre chargées de fruits. Fourooiiiro, | s. f. gaffe de batelier. — Fourcouirèlo, J Perche à double croc pour suspendre ou dépendre des mar- chandises. — Appui pour sou- tenir une branche chargée de fruits. Fùure, 1 s. m. bardes, vêlements, bagage. Fauri, | — Provisions, récolte, — Comes- tibles. — Embarras. — Béarn. haoure, avoir, marchandises, du Lat. habere, Esp. haber, liai, avère. — Pièi dau cabas sounis lou foure Qu'entre las dénis s'ausis léu mourre. Arnaviclle. — E pièi s'en vçn, sans couvida pcrsouno. De cauio à cau'lo, au Irio Lionnes, Oufri souii foure e vc:rc ç6 que n'es. Fùiiri-JB, V. n. fouiller, sonder, chercher. Fourège, Faurèu, — 681 — FOU Esp. floresta, liai, foresta. de forts, dehors, fourège, sau- vage. — Vers la fonresl camino lesto soulo, Veire s'un frau li voudra fa l'escoulo, E II donna, per soun aïsso, u.i margoun ; Bourrelly, 1874. ~ ?'"='»J.isso de mats, de vergos de courdages Uue diriasen iver uno raslo fouresl. Félix, i876. Fouren, adj. étranger, sauvage, errant, forain, volage. — De passage. — Ai cent palay dessoulo lerro, Ounle, à la prini'aubo s'unlerro, Quand a fini soun carihoun Aquel fourège bataïoun. De Lafare, 1S40. — Soulo (Vcspcsso e longuis usso Dispareissien seis uèi faurèu. Foui'cl», j s. m. cocons, soie dans laquelle Fouzels, I est fourrée la chrysalide pour en sortir papillon. Foiirenaire, s. m. qui tient foire, qui fré- quente les foires, qui est étranger. Bass. lat. foraneus, Esp.foraneo, — L'un dis, aiço noun sera rés Qu'un' invenciouns do fourenaïres. Fourès, subst. et adj. étranger, de dehors, villageois. — De pacotille. — Es de marcliandiso de fourès. — Alor, se despoulban de sa mino fourèso... Fourest, s. f. forêt, grande étendue couverte de bois, grand terrain laissé à la culture naturelle. Fo H resta, Bosqueja, Fourestié, Fourège, V. n. ramasser du bois, couper du menu bois dans la forêt. — Traverser les bois. I adj. étranger, paysan, cam- i pagnard — Garde, agent fores- tier. Fr. cent, fouratié, Esp. forastero. . — Quand vous mesclas coum'aco dois afaire Dei fouresuè, vo de voueslei vesin Vous pou veni rcn que do causo ausio. Bourrelly. Foiiret, s. m. foret, instrument en acier servant à percer les métaux. Lat. forare. — Acô pol pas se faire qu'ai fourel. Fourfis, Il s. f. plur. forces, grands ciseaux Fouerfi, || à ressort pour tondre les brebis, (Voir /brces, fouerci.) Fourfoiii», 1 V. n. fouiller , farfouiller , Fourfoulha, \ mettre sans dessus dessous, en désordre, fourgonner. (Voir farfoulha.) Fourroiil, Ij s. m. désordre, trouble, bruit. Bourboul, U _ Foule, multitude, agitation, cohue. — Lou puple, per fini coumo un bol abéïé Vessan perchaquo roulo e per cliaquo carrièiro a un foarfoul ensonrdanl clafis cliaquo carrièiro. De Lafare, X'èiO. — E quand las portos s'alaadèron Lou fourfoul intrèt dms l'oustau. Florel. Foiirroulhiir, Il adj. remuant, bruyant, Fourfoutur, (| intrigant.— Qui cherche, qui s'insinue. — Manco pas de varlel fourfouïur, lâche e gus Que cerquon lou Iraval per ié dourmi dessus. Cigol, 1830. Foiirseiroiin, s. m. forgeron, ouvrier qui travaille le fer, qui fait des gros FOU — 682 — FOU ouvrages à la forge el au mar- teau. Fourgnal, s. m. castr, fournil, lieu qui contient le four ou y attenant. Foiirsoiin, 1] s. m. longue perche à cro- Rediable, chet de fer pour remuer le feu ou retirer la braise. Jtal. for cône , Esp, horgon , fourchon. — Es la palo que se moco dou fourgoun. — Long char couvert pour porter des marchandises ou des effets militaires. Fourgonna, Il v. a. et n. fourgonner , Fourgouneja, tisonner, fouiller avec un bâton dans la terre ou dans l'eau pour faire sortir un animal ou des poissons. — Fourgounèjès pas toun nas. Fourgouiiië, Fourgounaire, s. m. lisonneur, rebatleurs qui fourgonnent dans les herbes pour effrayer les pois- sons et les pousser dans les filets. Fouril, s. m. fouilleur, fureteur. — Recher- che, perquisition. — Sens ana liuen la lou fouril Atrouvarioi aici un proun digne escandil. Floret. Foiirja, V. a. forger, façonner au marteau un métal surchauffé. — Ftg. supposer , inventer , répéter , ressasser. Fourligiia (Se), v. rec. se mésallier, se fourvoyer. Foiirma, Il v. a. et rec. créer, façonner. Se fourma, | produire, composer. — Tracer, figurer. — Recevoir la forme. — Se façonner, s'accoutumer. — Soulo lei rai que l'aslre lanio Van piéi fourma, dins lou valoun Lei vapour que lou vent balanço Eilavau, coumo un nivouloun. Emery, 1857. Fourinage, Il s. m. substance alimentaire Froumage, | faite avec la crème du lait ègoultée et pressée dans une forme, liai, formaggio, Lat. for- mare , Bass. lat. formaticum, fait dans une forme. Foiirninlitiido, s. f. information, rensei- FoiiriBièlo, s. f. encastelure, compression dans le sabot du cheval, diffor- mité qui lui cause de la douleur. Fourmen, Il s. m. froment barbu, blé Tousèlo barblido, \\ de première qualité. — Trilicum sativum. Fournièto, s. f. petit fromage que l'on conserve quelques jours à l'aide du poivre et de l'huile. Foiirinic, s. /. fourmi, insecte hymé- Fourmigo, noptère qui creuse des galeries Fournigo, jj sous terre et y vit en société, il y a les mâles, les fe.Tielles et les neutres appelées aussi ou- vrières. — E qu'un ero vosie" m^slié ? L'y dils, d'un aire Irufandié La fino coumalro fourmigo Fr. cent, fromi, formi, Ital. formica, Esp, hormiga, Port, for- miga. Foiiriiiigiieja , v. n, picoter , démanger sous la peau.— Abonder, paraî- tre en nombre. Foiiriiiiguië, j s. m. lorcol ordinaire, tor- Fourniguié, col d'Europe , espèce de Tiro-lengo, | pie. — Yunx torquilla , oiseau grimpeur qui passe l'été dans le Midi et qui se nourrit de fourmis en enfonçant la lan- ■ gue dans les fourmilières. Fouriiiilié, 11 s. m. fourmilière, habitation Fourmiguié, || des fourmis. (Voir /ermi^èro.) — Multitude, troupe, masse de peuple. Foiirmo, Il s. f. fromage fait dans une Froumo, || forme ronde, gros fromage d'Au- vergne. Fourniulo, s. f. expression, définition, indication, ordonnance. Lat. formula, Dim. de forma. FOU — 683 — Foiirnneliin, s. m. petit four, four à recuire les creusets des verriers. Foupiiaelioii, | s. m. prov. labre louche, Fournie, labre cendré, poisson de la Méditerranée. FOU Fouriinilo, | s. f. fournée , quantité de Cuècho, Il pain ou de pâtisserie que l'on cuit en une fois. — Une fournée de tuiles, de briques, de poterie. — Fois, passée. — Passaren pas h U mémo fournado. Ital. fornata, Esp. hornada. Foupnnge, s. m. cuisson du pain, taux que l'on paye au fournier pour une quantité de farine ou de pâte. Fourneiroiiii Couo-iousso, ». m. rossignol de mu- raille, rouge-queue, fau- vette, bec-fin qui se blottit dans des trous d'arbres ou d'habita- tions rurales pour y nicher. Foiiriieiroiin , s. m. grillon du foyer, insecte des cheminées. — Blatte des cuisines et des fours. Foitrneir<>ti, s. m- garçon boulanger. Foiiruèja, v. n. cuire le pain au four moyennant redevance. Lut, furno-agere. — lé digue : Jan, coiiro fournèjas ? FciiPiiel, |] s. m. petit four pour recuire les Fournèu, || métaux, le verre. — Construc- tion, meuble ou ustensile à com- parliments pour cuire les ali- ments d'une famille ou d'un établissement. ICal. fornello, Esp. hornilto. — Se melel al fournel e préparé l'intrado. Fournel «le girbo, s. m. fourneau d'éco- buage. Fouriicla, 1 t;. n. et ac{. faire des fourneaux Degowsa, \ d'écobuage avec des mottes, du chaume ou des broussailles. — Défricher une lande, un ter- rain en friche. FoitriiclMse, s. m. écobuage, brûlage des mottes ou des broussailles pour engrais au moyen des fourneaux faits sur place. Foiiriieict , s. m. petit fourneau , petite voûte. — Paire lou fournelet, relever ses jupes devant le feu. s. m. tuilier, briquetier. V. a. et rec. fournir, Foiirnès Fourni, Se fourni, pourvoir, procurer, garnir, approvisionner, contribuer , livrer , confier. — Se pourvoir , s'approvisionner. Esp. fornir, Ital. fornire. Fournin, v. n. sortir du nid, se sauver, faire une première volée. (Voir foronisa.) Foiiriiial, s. m. bas lim. fournil, auvent construit sur le four. Foiirnien, Il v. a. et n. forniquer, pêcher Fourfouia, \\ contre la morale. — Fouiller, fourgonner, bouleverser. Lai. fornix, voûte, liai, forni- care, Esp. fornicar. — Avés facli un peccat fournicau. Fournie, s. m. fournier, boulanger qui Fourgnié, tient un four public. Lat. furnarius. — Waliiiio coumo un fournie. Foiirnisi», Il v. n. fourmiller , abonder , Fourmigueja, || entasser comme la fourmi. — Picoter, démanger. Foiirniso, s. f. fourmi , insecte. (Voir four mie.) — Crenlo dei fournigos restes pas de somena. Fourniiliois, s. f. plur . broussailles , Fournihos, bourrée, fagots pou» chauffer les fours. Foiirniinen, s. m. é([uipement d'un soldat, ce qui lui est fourni par l'Etat, ce qui l'aide à porter ses armes et son bagage, attirail de voyage. Bass. lat. furnimenlum. Foiirniou, adj. dru, dodu, gras, état d'un jeune oiseau au sortir du nid . Foiirnissur , s. m. entrepreneur , pour- voyeur militaire. — Anaras irouba lou fournissur Jùu regimon. FOU 684 — FOU Fourqueja, v. a. remuer à la fourche, faner le foin sur le pré. Foiiniuèlo, s. /". soutien, support, bâton fourchu. Fourtiuèfo^ Il s. /".petite fourche. — Four- Fourchèto, || chette de table servant à manger ou à découper. Fourra, || v. a. fourrer, bourrer. — Garnir, Foura, \ doubler de fourrure. — Insérer, cacher, introduire. — Mettre en prison, au cachot. Esp. forrar, liai, foderare. —- Me sièi fourra dessouto l'escaïé. Fourrado, s. A'abri, paillasson de jardi- nier, paillasse. Foiirradiiro, | s. f. peau préparée pour Fourruro, || toilette, pour ornement ou garniture, fourrure. Rom. folradura, Esp. forra- dura, liai, foderatura. Fourrnge, || s. m. nom collectif pour dési- Pasluro, Il gner les herbes sèches ou vertes que l'on donne à manger aux bestiaux. (Voir fourage , de fourre, fèurre, paille, liai, foraggio, Bass. lat. forragium. Fourraja, v, a.etn. fourrager, requérir, Fourreia, ravager. — Couper du four- rage. Ital. foraggiare, Esp. forrajear. Fourrât, adj. fourré, bourré, rempli. — Introduit, caché. — Garni de broussailles, ombragé. — Uiio trancho de lengo fourrado. Fourre, s. m. fourreau, cachette, abri. — Paille. Esp. et Port, forro. Fourrelha, |l v. n. coconneren parlant des Fouzelha, | vers à soie, monter, remplir les bruyères. Fourrels, s. m. plur. cocons, enveloppes Fouzels, I des chrysalides, fourreaux. Bass. lat. forellus. Fourrèu, s. m. fourreau, gaine d'épée, de dague, étui, enveloppe. — La lamo es pu Isrjo que lou fourrôu Fourrié, s. m. sergent pourvoyeur, sous- officier qui procure les vivres et les logemepts.— Avant-coureur, intendant. liai, foriere. Foiirro-bourro , mêle. adv. en masse, pêle- Fourrou, s. m. sergent de police, valet de ville, agent qui fourre au violon. — Garnisaire , aide d'huis- ' sier. — Coussi pouirioi bon fa pcr gagna les fourrons Fourroullia, v. a. remuer des clefs, ouvrir ou fermer à clé, pousser les verroux. Fourrupa, v. a. sucer, humer, boire, avaler, savourer. — Ah soulel de mous e!s, se jamay sur loun se Tè podi fourrupa Oou'< pout>;is à plazé, Yiîu faré laril ginlel, que duraran 1res ouros. Goudouli, 1651 Fourtou, s. f. ticreté, amertume, rancidité, violence, aigreur. FoiirtuneJ», v. n. gagner, acquérir, faire profit, amasser peu à peu. Fourtuno, s. f. sort, chance heureuse, hasard de la vie , bonheur , succès. — Richesses, biens. Lat. fortuna, de fors, sort, hasard, — La fourluno es avugio, l'aganlo pas eau vôu. — A marrido fourluno bon courage. — N'i a qn'aimon mai uno ounço do fourluno Qu'uno liouro do sagèsso. — Un ase carga it fourluno Quand bramo crèi do canla. FoMS, S. m. fontaine. (Voir foun, font.) — Pelil e grand se sent rabi De la rimo qu'es fous de scuco ; E lous berscs coumo '1 bonn bi Laysson à loulis bouno bouco. Devalèf, 1662. Fous, Il adj. sombre, obscur, nuageux, trou- Fousc, Il ble. Lat. fuscus, brun. — En aval, à pcrio de vislo, t}uii-.om fousc, iramoubil, existo ; l)e qu'os ?liOU voudrioi pla sabé ?... l'iorcl. FOU — 68b — FRA — Qaand lout d'un lèms, sort d'uno lousco Un oiimenas à inino fousco. Que vers l'enfanl courre empressa Per l'embrassa. Raraon, 1876. — Aco 's ansin e (ou que se fague à la fousco. Fouseariii, adj. faible, pâle, blafard. Foiisel, s. m. cocon de vers à soie. (Voir Fouzel, fourel.) Fouaezoun, s. f. façon, œuvre qu'on donne à la terre, fossoyage. FoussnIOH, I s. m. frelon, bourdon, taon, Foussoulou, Il grosse mouche, guêpe. (Voir fissalhoun.) Foussnt, s. m. fossé pour limite ou pour Passai, écoulement des eaux. — Canal creusé autour d'une place for- tifiée. Esp. fossado, liai, fossato. Foiissiga, Il V. a. fossoyer, bêcher, piochtr. Fouzefja, || FousMino, s. f. bas lim. trident. (Voir jichouiro) Lat, fascina, petite fourche. \. F0UR8U1111, s. m. houe, outil de jardinier, de vigneron. Foitelin, V. a. bas lim. bêcher, piocher,- Fouchouira, remuer ia terre, creuser. (Voir foutre, foire, fouiga.) Fuutcliaire, Fouzeire, s. m. fossoyeur, piocheur^ vigneron , travailleur à la terre. — Mes lous fouichaires s'alassèron Lous becals se desmanéguéron E l'aubre damouret débout Jasmin, 1840. Foutcrio, S. f. aristoloche, plante à sa Foulerno, veur amère. Elym. fèu terro fiel de terre. (Voir faulerlo , cougourèlo.) Foiitèxu, s. f. minutie, niaiserie, frivolité, vétille. FoutliiiaiBsa, v. n. contrefaire, mal faire, peu faire. — Lanterner, tarder, contrarier. Foutisaoun, Foutriquel, s. m. et adj. morveux , polisson, blanc-bec, nigaud. — Quand quatre foulissoun fandebruch sus la porlo Lou marguilhé Vincci't, pet Ici faire taisa Vague deJins sei man cop sur cop de pica. Chailan, 1840. adj. et subst. nigaud, imbécile. Fort, Foutra», Foutralas, — Avié pros dous gaiar calos Dous foulrau de rayolo, amplo, môuludo e bruno, E llourado coumo dos pruno. Bigot, 1889. — Coup de poing, coup de vent, rafale. — E quand l'auro, emb'un bru de vièïo pousaranco S'acousso sus mi branco, Me quiho sus mi cambo, c touti si foulrau Me fan pas mai branla que l'alcn d'un mouissau. Foutre, || verb. et interj. mettre, placer, Fotre, I faire souvent. — Fichtre, diantre, juron déguisé. Fouzeire, s. m. piocheur, journalier qui Fousseire, travaille à Ift terre. (Voir lia- vaïadou.) — Pér fouzezous, dans la saison du fossoyage. Fouxijça, V. a. fossoyer, remuer la terre» Fouzilha, creuser , fouiller , labourer. — Foulcha, I Sonder, déboucher, dégorger, rabâcher. (Voir foire.) — M'en bau fouzilha, tout Toulouso l'ér irouba la jariti 'mourouso Que si6 de moun counlenlomen. Goudoull, 163t. creux, — Mal fait, mal bâti. Fozanien, s. m. v. l. fondement, fossé, défoncement. Fra, I s. m. habits à basques moyennes Frac, I boutonnépar devant, ^i/./'rocfe, habit. Lat. fractum, écourlé. Fr», Il s. m. frère et surtout moine, con- Frai, | gréganiste. — Ermite. (Voir fraire.) Fra-niHçoun, | s. m. et fém. Franc ou Fra-maçounarié, | frère maçon, Ir. affiliés qui s'obligent à garder le secret sur tout ce qu> caractérise leur ordre et qui, au moyen de signes con- venus, peuvent se reconnaître au milieu de ceux qu'ils appelent profanes. Une légende [sans fondement en ferait remonter l'origine jus- qu'à une date reculée et imagi- naire, tandis qu'il faudrait plutôt FRA Fracas, Fracage, la reporter à l'époque des Croisa- des ou des Corporations ouvrières du moyen-âge.- Dans nos mœurs actuelles la Franc-maçonnerie a pris place parmi les associations philantropiques, et les instru- mentsde l'architecte eldu maçon, ainsique les vieux secrets, nesont restés que de purs symboles. s. m. rupture violente , bruit , agitation, confusion. liai, fracassa, Esp. fracaso, defrangere, briser. — LoH jour à la fin parAsquet Mus Diou sap ce que nous moasiret !... Lou fracnge il'uno lempesîo Que séguéi bravamen funeslo. Favre. — D'aubres dcsracinas, de gros troués d: rouca?, Que fan, émè lou Iron, un ourrible fracas, Fraeli, adj. v. l. et subst. rompu, brisé, Fraich, cassé. — Défaut, cavité, trou. FrHcltan, s. m. filasse courte et grossière, mauvais chanvre. Frnphivo, s. f. jachère, culture alternée, terre brisée, labourée. Fracho, Il s. f. brèche, fente, rupture, riacho, Il évent. — Manque, défaut, écor- nure. Bass. lai. fracia, Lat. fractus, brisé. — De fons, que per do fondascla-los Ou de frachos de rocs runlon dins de caraus. Félix, 1872 Frititnsso, s. f. bas Km. lande, terrain in- culte, broussailles. (Voir fra- chivo.) Fraipnl, Frachal, Fragil, Fragel, Frngir, Fregi, Fragiio, Frai, Fraisse, . adj. V. L brisé, rompu, avarié, ruiné. — Frêle, malade. adj V. l. fragile, aisé à rompre, qui n'est pas sûr ni durable. V. a. V. l. frire au beurre ou à l'huile, cuire à la poêle. Gr. (Pfvx.Tu, frire, rôtir. liai, friggere, Port. frigir. s. m, el fém. frêne commun. — ' Fraxinm excelsior , arbre de la fam. des Oléncées. (Voir fraîche, fraisse, frau.) 686 - FRA Frago, Il s. f. quintefeuillc, potentille ram- Pragoun, \\ panle, pi. fam. des Rosacées à fleurs jaunes et qui a de la ressem- blance avec le fraisier. Syn. fraulo, fraisié sauvage. Fraji^ousto, s. f. framboise, fruit rouge de la ronce framboisier. — Rubus idœus, à petites fleurs blanches. Frai, Praire, s. m. frère, de même origine ou paternité , frère en religion en maçonnerie, liai, fra, frate, Lat. f rater. — Frêne. — Prêt d'une may de bouno ouro abùuzado, Abion grandit, al bont fres de la prado. As cands poulous Dus frays bessuus. Jasmin, 18iG. — Embé tnun fraire manjo e bcu .Mes, fai-te paga, .«c te dèu. Frali'inèlo, s. f. dictamc blanc, fraxi- nelle, pi. fam. des Rulacces dont les feuilles ressemblent à celles du frêne. Frf.i«Jc!, adj. vil, misérable, faux frère. FrairaM, s. m. mauvais, vilain frère. Frnirastre, s, m. frère utérin, frère naturel, frère de lait, demi-frère. Fraireju, v. n. bas lim. fraterniser, sympa- thiser, se traiter en frère. Fraireiial, adj. v. l. fraternel. FrairSo, | s. f. frairie, partie de plaisir à la Pénétrai, || campagne, fête votive, fête du printemps. Gr. (Pf^oy>i. Port, funda, Esp. honda, Ital. fionda. — Armats-bous del lluret, bau empougnama froundo. Frounsa, v. a. froncer , plisser. (Voir frounzi.) Frountièiro, s. f. limite qui sépare deux états voisins, ce qui est front à front, face à face. Port, fronteira, Esp. frontera. — Se siès tan Qer de toun drapéu Desplego lou sus la frountièiro. FroiiHtitcnMii, n. prop. d'une petite ville du département de l'Hérault où l'on récolte le vin muscat de ce nom. — Vendon la pesco au port da Cèlo, E lou bon vent loujour regnai>l, Di louis d'or e di pccùio Croutnpon lou vin de Frounlignan. Mistral, 18î)9. Frounzi, Il v. a. et rec. froncer, plisser, Se frounzi, || rider. — Se plisser , se contrac- ter. Gr. ipfcvTil^in, réfléchir. Esp. fruncir. Port, franzir. — Deman au soir aurés la pel ; Pièi per lou pris, farés dôu miel. Lou marchan frounzigué sis u- Moquerie, raillerie, mot piquant. Gabueli, subst. masc, et adj. grossier, Gavach, rustre , étranger , montagnard, Gavot, jl Lat. gabalus, habitant des lieux élevés. — Dans les Pyrénées, tout les torrents sont des Gaves, parce qu'ils descendent des montagnes; les Basques et les Béarnais s'appellent réciproquement gaba- chos. — Car lous gabaches, hou sabès, Oa l'esprit déliai, s'ôu pas la ranbo iiao. — Un vielh e ruzal gabachas, Grand barrulaire de mountagnos, Qu'a facb sa vido de miihas, D'aigo de roco e de castagnes, S'èro gandit au pals-bas. Prunac, 1863. Gnbachouii, fl s. m. merle mauvis, petite Tourdre liblaire, \\ grive , oiseau de passage. Turdus iliacui. GAB — 704 GAB Gnbar, v. a. v. l. railler, se moquer, trom- per. — Crier, faire du bruit, Ital. gabbare, tromper. Gabarot, Gabarrot, s. m. gasc. bateau à fond plat, barque de rivière qui peut porter au besoin un petit mât à une voile. Bass. lat. cabarus. — Al pé d'an gabairot canlo lou marinié Près des caulets blanquils foutcho lou jardinié... Jasmin. Gabars, s. m. plur. aphtes, petits ulcères du gosier. — Erbo dei gabars, épervière piloselle. Gabeja, v. a. railler, plaisanter, menacer. Gabejaire, adj. moqueur, railleur, rusé, Gabaire, menaçant. Ital. gabbatore. Ciabel, Il s. m.casans cap de passo-Icms ; Al lioc que lou chival, aqucl gros animal, Se goiomino, es fres, inostro fort bouno mino A loujour la grcpio garnido. Galainoiin, | s. m. goHrc, tumeur qui se Goume, || forme au devant de la gorge et assez commune dans les pays montagneux. — Fanon des bœufs, expansion cutanée, peau flasque qui pend sous la gorge. Galaiiipiaii, s. m. grand diable, vaurien. Galanpian, — Leste, efflanqué. Galaii, I s. m. et adj. beau, joli, aimable, Galant, distingué, gracieux, empressé. — Amoureux, amant. Ety. de l'an- cien verbe gâler. — Anen ! me coumpnmés, voullé se inarrid;i ; Mai cmé' n drôle pas fada, Em'un riche garçoun, de galanlo Bguro. l'.oumandle, 1858. — Bonldrio faire un galarJ, niés pas un nou la bol. Galanrië, [1 s. m. églantier, rosier sau- Garrabié, | vage, rosier des chiens ou des haies. Roia canina. (\ o'ir agalancié). Galatiga, s. m. Lopliie baudroie, diable Baudroi, de mer , crapaud pécheur , Lofi, hideux poisson à grande gueule qui se cache dans la vase et qui fait flotter des palpes ou fila- ments en guise d'appâts. — On en a péché quelquefois de deux à trois mètres de longueur. Esp. gola anrha. Gnlantin, s. m.eladj. vieillard qui veut salant faire le jeune homme ridicule, vieux roué. Galaiitino, 11 s./". Ancolie commune, colom- Englanlino, || bine. — Aquilegia vulgaris, plante fam. des Renouculacées à fleurs birucs. — Espèce de cervelas moulé composé de diverses viandes désossées et que l'on coupe à tranches. GHiaiitouii, adj. et subst. aimable, joli , gracieux. — Jeune amoureux. Galniiaclioiin (De), jj «rfy. furtivement, en De garapachoun, || cachette, en tapinois. Gnli»|>astrc, Branlocouèlo, Guigno-cô, s. m. bergeronnette grise, hochc-queue, oiseau de pas. sage d'automne, motacilla GAL — 710 — GAL alba. Ces jolis oiseaux courent par troupes dans les sillons et les prés et font un mouvement fré- quent de leur queue en la rele- vant et la rabaissant prompte- ment, la bergeronnette jaune a les mêmes mœurs et habitudes, motacilla boarula, (Voir bergei- rèto, siblaire.)' Potiirc, ié (ligué, iùu m'accuse qu'un cop, Uins nioun Iroupèu, un galapastre Qu'es u» auccu ami Ji pasiie, Voulasirejavo per malaslre, Xnère em'un caiau lou paure guigno-co. Misiral, 1830. Galn|(iaii, Galapantin, s. m. galopin, polisson, vaga- bond, vive-la-joie, batteur d'estrade. Gnlapîar, v. n. v. l. boire ou manger avec avidité, avaler, engloutir. Galnrié^ s. f. galerie, terrasse couverte, étendage, comdor, longue allée, promenoir , passage souterrain dans les mines. — La foulo dei curlous s'amasso doumo uno double galarié, GalanBuun, l s. m. cochet, jeune coq , Galichoun, poulet mâle. Galatrns, s. m. galetas, grenier sous les combles, lieu délabré où l'on rassemble les embarras d'une maison. — Ancn cerca li prisounié Jins un aul galatras ounle se Irouvavon à la grand calour. Gnlavar, Gulèfre, adj. gourmand, friand, qui re- cherche les bons morceaux. — Manjaren de pAses galavars. — Uo galavar disiiS que per manja uno bono poulardo falié csirc dous : lou que la inanjara c piéi la poulardo. Esp. galavardo, fainéant, vau- rien. Galnvardrja, v. n. rechercher les bons morceaux, faire acte de gour- mandise. Galavardiso, s. f. gourmandise. — Dou- ceurs, pâtisseries, mets déli- lals. Galttvessa (Se), v. rec. se rouler, se vau- trer, prendre ses ébats, Gnlbnii, Il adj. étourdi, fou, léger, éva- Saulo-leste, || pore. Gi«lbia<, adj. fait, bâti, agencé, disposé, (jfiùbial, placé. — Tordu, contourné, dé- Chanfra, jeté, dégrossi. Giilefre, 1 adj. et subsl. goinfre, glouton. Gulefre, | V, fr. galifre, galafre, goulu. Gal«i80ii, s. m. ruisseau, torrent, affluent du Gardon. Galeja, v. n. et act. plaisanter, railler,] Cacaleja, goguenarder, se moquer. — Cour- tiser, coqueter. — Enlerin que l'un ansin galejavo. L'autre quincavo pas ; revassejavo. Roumanillc. — Piéi quand s'en venian au païs tan dous, Einè cent boulet dins nosti murado, Emé vergo en Iros, vélo espélandrado. Tout en galejan, lou lîaile amislons ; Boutas, nous digue, boulas cambarado, Au Rei de l'aris pariarai de vous. Mistral, 18o9. Galejnire, adj. goguenard, plaisant,] railleur. Galejouii, s. m. héron cendré qui viti Galichoun, sédentaire dans le Midi,! Derna-pescaïre, mais il en arrive un plusJ grand nombre au printemps el| en automne, ardea cinerea. Hé- ron pourpré , ardea purpurea. Ces oiseaux volent par Iroupesi • nombreuses et font entendre] pendant la nuit leur cri rauquoj et bref : korr, koir. — Sus sei camlio qiiillia roumo sus dous bastoun, Un jour, lou long d'un clar auavo un galejoun. — Ei peissaio d'un clar, un galrjoun s'arauso Tout-bùu-just, subrc tout, quand a lou ventre plcn. Gftièro, s. f. ancienne barque allant à voilesj et à rames. — Chariot traînéj par un seul homme. — Grandi bateau qui servait aux Iravauxj des forçats. — Se dit aussi| d'une cage h poules. — Saïque me voulès emmaiula Sans veissèu, galéro ni barco, A la narto cncô de la Parco. Favre. 1 GAL — 711 — GAL — Lou voulés fa rama ei banc de lagalèro"? i Coundamnas lou, mardiou à faire un dixioun*rii. Gulèro, S. f. scolopendre, insecte à mille pieds. — Grand char pour voyager et porter des marchan- dises. Gales, adj. gaulois, qui est de la Gaule Caloi, ou des Gaules. Galet, s. m. cochet, jeune coq. (Voir Galichoun, galassoun.) — L'aulro èro lou galet, mascle de la galino, lin luè^o do la Diau, aquèu fa que de ben. Gulet, Galets, s. m. gorge, gosier, goulot de bou- teille. Plur. esquinancie, mal de gorge. — Té, té, la limounado fresco Couœo la pinton à galet. Jasmin. Gnlet, s. m. sorte de raisin noir à gros grains allongés. Gale«a, v. a. et n. boire à la régalade, Beureàgalet, à la bouteille. Galeto, s. f. gàleau rond et plat en pâte feuilletée. — Biscuit de mer ou de guerre, rond ou carré, par assimilation de forme avec cer- tains cailloux plats. — Se s'agis de manja cauquo bono galiîlo Seran pas lei demie d'alounga la paléio. S. m. plur. jeunes coqs. — Fleurs de quelques Papilionacées en forme d'éperons de coq. Galhets, | Galhous, I Galliètos, Gaielos, Brilhos, s. f. plur. ris de veau ou d'à. gneau, peliles glandes placées sous l'œsophage des rumi- nants. — Crêtes de coq, rognons. Gallio, s. /". glandes du cou, double men- Gallws, ton, gras du grsier, embonpoint, visage frais et gras. — Coin des carriers. — Galho fresco, face réjouie. — Galho de vedel, cail- lette, estomac du veau ou de l'agneau dont on tire la présure à cailler le lait. Gnlii9fre, s. m. vaurien, bélHre, pendard. Gulitoii, [ s. f. plur. ouics des poissons, Gaugnos, | joues, visage, trogne. Gnlhoii, s. m. ergot de coq, éperon. — Un jour, negraslrejour ! un aucel de rapino De soun galhôu d'icic trinquet la llouc divino. Gaiielioiin, Il s. m. héron cendré, échas- Berna-pescatre, || sier sédentaire et aussi de passage. (Voir galejoun), — La chair de ces échassiers n'est pas comestible, à cause d'un goût prononcé de poisson ou de sar- dine. Gniieltoiin lilan, Berna-blan, s. m. grande aigrette, héron aigrette, ardœa egretta. Héron garzelte, ardœa jiarzeMo; la petiteaigrette, oiseaux de passage en hiver, dont quel- ques-uns vivent sédentaires dans les marais et nichent dans les buissons de tamaris. Galiaire, adj. v. l. médisant, moqueur, goguenard. GaliaiiRO, s. f. v. l. tromperie, duperie. Galiasso, s. f. grande galère à trois mâts, galion, galiote. Gali«t, I adj. et subst. un peu gai, à l'aise, Galhet, \ qui a du jeu, de l'espace. — Aquèlo clau es trop galièro. Caille-lait blanc, pi. fam. des Galiacées, prétendu remède con- tre l'epilepsie. Gallium mollugo, (Voir masseto blanco). Galiiiiafrèio, s. f. fricassée composée avec des restes de viandes, mélange de desserte , mauvais ragoût , arlequin. Giiliiuaii, Il s. m. v. l. gueux, vaurien , Galitran, | truand, escogriffe. Gnliiiiaiido, s. f. mégère, sorcière, bohé- mienne. Galiuialin», s. m. avocasserie embrouillée, plaidoirie d'un coq ou d'un mur mitoyen. L'Ety. galli-Mathias , fabriquée à plaisir pour expli- quer un mot bizarre. GAL — 712 — GAL Galliiaclio, s. f. fiente de poule, colom- Galinado, bine, engrais énergique pro- duit parles volailles, guano. — Cal fa Irempa la galinacho Gnlinàclio, s. /". faucon lanier, oiseau de Capoun-fer, chasse h bec et pieds bleus. Gnlinastro, | s./", guifetle noire, hirondelle Diable de mar, \ de mer. — Poule d'eau. — Plusieurs oiseaux aquatiques por- tent ces noms. Gnliiiat, Il adj. chair de poule, chair soule- Galinado, || vée, irritée. Galindoun, Galinastro, s. m. et fém. refrain , chant d'oiseau. — Grue, héron. — S'en anc sur mar per coiimla Les crans qu'enseignon de canla Le galindoun à la serèno. Goudouli. GnIinèlG, | s. f.ra\ed'eau,rallusaquaticus. Rasclé, I Vouleà'ean, gallinvlachloropus. Oiseaux des marais aussi agiles au vol qu'à la course. — La galinèlo au vol ralié. (capricieux) Flau que lan jraciousamen volo. Berna plagnen, ganlo au vol flac Subre-tout de foulcos à plac. Langlade. Galinet, adj. et subst. petit poulet. — Amoureux prétentieux. Gniineto, s. f. petit poisson, petit grondin, — Coccinelle, bête du bon Dieu, petit scarabée rouge et. noir qui se nourrit de pucerons micros- copiques. Lat. cimex ornatus, coccinella punctata. Galiiièto, s. f. tétras gelinotte, — Tétras Galimlo, y bonasia, oiseau de la fam. des Gallinacées, qui vitdansles forêts et les montagnes et se nourrit des baies , bourgeons et semences qu'il y rencontre. Galliieto, s. f. raie torpille qui a la Dourmilhouso, faculléd'engourdir les poissons dont elle veut se défendre ou dont elle fait sa proie. Galineto, s /". trigle lyre, espèce de rouget Capoun, à chair dure et peu comestible. Ital, ptsee organo. Galinèto, Escoursounelo C)'eissinels, Galinié, Galinièro, s. f. podosperme découpé, scorsonère laciniée , plante famille des chicoracées. Podospermum laciniatum . s. m. elfém. poulailler, réduit où pondent et se retirent les poules. — Juchoir couvert. — Net coumo la baro dou galinié. — S'cngraisson ppl sol en estiu, E l'ibtr dins la galinièro Coud. Galfno, \ s. f. poule, femelle du coq. oiseau Poulo, i domestique. Esp. gallina. — Nous couchan coumo li galino — Li galino passaran michanio gnué Se li reinar se counselhon. La galino canto, marco qu'à fa Tiion. — lin avare avié 'no galino Que touli li matin i« fasié soun iiou d'or 'fout en pilant au sou de grapié, de vermino. Bourrelly, 1870. Galinolo, s./". clavaire,'coralloide, espèce Becudo, de champignon comestible, de Bochi-barbo, consistance gélatineuse, qui Manetos, vient dans les châtaigneraies, vers la fin de l'automne et qui porte divers noms , galinette , J ganteline, tripette, etc. Clamria coralloides. Galiofre, adj. gras, réjoui, à grosse face, Galiofo, bouffi, goulu. Gali«, s. m. et adj. oblique, de travers, en pente, de côté. — Pente, talus. — Soulo un grand amuurié souleto courduravo ; De sei rai en galis lou soulèu la dauravo. Crousillal. Galisfiad», s. f. gasc. glissade, pente. Galitran, Il s. m. grand diable, escogriffe, Galusan, | homme de mauvaise mine. (Voir galapian, galefre.) Galo, s. f. gale, maladie de peau conta - Rougno, \ gieuse, produite par l'invasion d'un acarus, occasionnant de grandes ^ démangeaisons. — Excroissance ligneuse qui ! vient sur les chênes nains lors- qu'une mouche les pique (cynips) pour y déposer ses œufs. Lat, galla, excroissance* GAL 713 GAM Gnioelio, s. f. chaussure populaire à semelle en bois; double chaussure contre l'humidité ou pour porter en voyage. Ital. galoscia, Esp. et Port. galocha, Lat. galliea, chaussure gauloise, Gnioi, adj. joyeux, content, satisfait, réjoui, plaisant, de bonne humeur. Gr, yiXcia, je ris. — Se moun ramage Poudié te paga ma rançoun, Te regalariéu d'an er tendre ; Sériés tant galoi de m'entendre. Anbert, ISSl. — Sus lou coulau la renguièro galoio Filo, serpéjc... e toujour creis. Crousillat, 18S2. Galoubet, s. m. petite flûte à trois trous qu'on tient de la main gauche tandis que la droite frappe sur le tambourin. Ety. gal-aubet , instrument joyeux, musique de l'aube. Galouira^ v. a. animer, exciter. Golouii, s. m. galon, bordure, tissu de di- verses largeurs mêlé de fils d'or ou d'argent ou de soie ; marque distinctive de l'honneur, du gra- de, du pouvoir et aussi de la domesticité. — l'an douna de galoun e n'en vouié encaro mai. Galoiipado, Il s. f. course effrénée, fugue, Courrido, \\ empressement. — Tan \éa ei près la galoupado. Quand la maneto, faito al tour, Sul piano fai la galoupado. MIr. Galoiipin, Il s. m. gamin, coureur, marmi- Galapian, \\ ton. — Polisson, espiègle, va- gabond, turbulent. Galoitpina, ]| v. n. vagabonder, battre le Galoupineja, || pavé, courir les rues ou les champs. Galous, adj. galeux, rogneux. — Lou bras ie prusié tant que semblavo un galous. Galurèu, Il adj. et subit, godelureau, da- Galusan, || moiseau, prétentieux, désœu- vré, flandrin. Berry, galuriau. Gain, rad. gorge, gosier. Cr. yuft^tt, cour" lie, creux. Gaina, v. a. bas lim. voler, dérober, pren- dre, détourner. — L'autre g.imo cauque froumage, Chascun raubavo o qui mlés-miés, 1 fogian un fricot d'infers. Foucaud, 4812. Gamn (Se), v. rec. se gâter, se moisir, se pourrir. — S'enrouer. — N'en pot plus, s'es taysat, car soun gousié te gamo. Jasmin. Ganiacha, v. n. fatiguer, s'efforcer, patau- ger, remâcher. — Noun jamai lou devignarias Quand tout lou jour gàmacbarias. Ganiadiiro, Gamige, s. m. et f. enrouement, irri- tation de !a gorge — Goître des brebis. adj. goitreux, scrofuleux. — En- roué, phtisique. Gainai, Gamat, Gamel, Ganiatado, s. f. une pleine auge de mortier. Gamato, Bar quel, Gato, s. f. auge de maçon ou de plâ- trier pour contenir le mortier ou le plâtre. Bas», lat. gabata. Gainatoiiii, s. m. petite auge , petit baquet. Ganibrja, Gambilha, Gainbel, Gambi, V. n. gambiller, faire aller les jambes — Trotter, courir. adj. boiteux, bancal, tortu, de travers, de biais, de côté. Vai tout de gamki. La vieilho, au bcsoun pol trouta, K touts Ions gambels van laata. Gainbeto, Cabidourlel, Gabidoulo, Ganibii, Cambis, s. m. et fém. petit chevalier aux pieds rouges , chevalier Gambette. — Echassier se nourrissant de vers et de co- quillages, dont la chair est très- bonne à manger. ». m. lame de bois flexible, col- lier de bois auquel est suspen- due la cloche des brebis ou des chèvres. iB. GAM 714 — GAN Gnniboul, s. m. chaleur suffocante, ora- geuse. Gaiiielo, s. /". vase en bois ou en fer-blanc. — Ecuelle de matelot, soupe et portion d'un ou de plusieurs sol dats. — Ecuelle à manche qui sert à puiser l'eau des salines Ital. et Esp. gamella, Lat camélia. — (Voir camelo poui amas de sel.) Gantiouii, Camioun, s. m. Iraînoir à fardeaux, quet, chariot. ha- Ganio, s. f. suite des sept notes de musique graduellement disposées. — Se dit aussi des couleurs appliquées par tons gradués. — Eléments, commencement. — A ben trouva la gamo. — A soupegu dianja de gamo. Ganioun, Galamoun, Ganioiinii», jRena, s. m. goitre, tumeur delà gorge. — Gosier, fanon des bœufs. V. n. gronder, grogner, gein- dre, murmurer, ressasser. Gttii, I s. m. gani, étui pour la main elles Gans, Il doigts. Cel. gan, gun, gaine. Esp. guanle, Ital. guanto. — A pèiie ei liberau agué gita lou gan Que se repen ligué d'ave fa l'airougan. Desanal. Gans de IVostra-Uaiiio, s. m. gantelée, digitale pourprée, pi. fam. des Scrophularinées à fleurs roses. Gaiiaclio, s. f. chemise ou. jupon, tunique de femme , vêtement de laine qui se porte sur la chemise. — Mâchoire, imbécile, vieux bar- bon. Celt. gaunak, Angl. gown. — S'aviès lou froun de reveni Emé tei bando de gaoacbo. Gniiarro, s. f. ivresse, délire, transport. Gr. yanof , joie. -- Ml fagnèîon coucha, car â dife vehâi, Semblavo, perma fé, qu'aviéa près inaganafro, A péno dins moun liti, fasiùu pela la narro, E toul ce qu'avien dit mi reven en pantai. Maure). Ganelielo, s. f. rosse, haridelle, cheval fourbu. Gaiielierlo, adj. tortu, boiteux, de tra- Ganchèu, vers. (Voir gambel.) Ganeliet, s. m. croc à manche, crochet Ganchou, de porte-faix, harpon de batelier. Garni, rad. de errer, rôder, marcher. — Vand, Agiter. Gandaièja, Gandouneja, Gandalha, V. n. aller et venir, vaguer, rôder, vagabonder, battre le pavé, fainéanter. Gandaio, adj. fém. coureuse, dévergondée. Gandar, s. m. fainéant , rôdeur , vaga- Gandoun, bond, batteur de pavé, pisteur. Gandal, Celt. vand, vaguer. Lat. vadere, Esp. gandul. — Gardo te ben ! dins nosli fiêiro Se rescontro tant de pacan. Tant de gandar, de charlatan !... En marchant, ou quand l'on !ie pauso Se perd, se raubo tant de causo. J. Oanonge, 1867. — A l'entour roudejavo un gandar, un droulas De quingc ou de sege ans, des pus espeiandras. Félix, 1871. Gandauro, Caiaulo, s. f. loquet de porte, verrou, mauvaise serrure. Gandi, v, a. guider, conduire, accompagner, arriver. — Garantir, sauver. Lat. vadere, ducere. Gandi (Se), v. rec. se rendre, se diriger, arriver, atteindre. — Au rendé-vous, sus l'erbeto Dôu bos, sièi pulen gandi, D'ounle ven, pasionrelèio. Que me fas toujoor langui. Roustan, 1820. — Se gandiguèron tout d'un van A la carrièro di Marcban. Bigot, 1808. Gandil, s. m. vase à boire, verre, tasse. — Lou cor tout réjoui de boun oli de trilho, Bamplission lou gandil per se douna de van. Mir. S. f. ruisseau, rigole, petit con- duit. — Bouteille, tasse, petite coupe. GandAlo, Gandoro, GAN — 715 — GAN — Lei OièDs. enfin, las de manja. De bèure e de foulastreja, Roampijron plais, cièlo, gandolo ; Faguèron signe an viel Eolo De deslapa lou trau dei vens, Per pousqué parli louis enseras. Germain, 1700. GandouèRO, Gandouaso, s. /".plaisanterie, gaillardise, ;ravelure , attrape. Plur. s. f. et adj. coureuse, gueuse, dévergondée. sornettes, fariboles, fables. — E ta, peri?a, fau dire adieu Eigandoiièso dou calignage; La coumpagno de toun meioage V6a que loun cor siégue (oui sien. Autheman, 18S7. Ganiloiiia, v. a. essanger, laver le linge. Gaiidoiiio, Gandaio, Gandouleja, v. n. grimacer prendre un mauvais pli. — Se gondoler, se déjeter. Gandoiilia, v. n. boire, hausser le coude. Gandonloun, s. m. petite mesure, petit verre, un doigt de vin. Gandouria, v. a. détraquer déranger. Gandré, adv. beaucoup. (Voir fosso.) Gnnels, Broutels, s. m. plur. rameaux, branches d'arbre avec leurs fruits. Gansnlha, Il v. a. agiter, secouer, bran- Gangassa, Il diller, remuer, brouiller. — A loujour cauque ferre que gangasso. — E lou sero, ven plus la briso Gangassar leis avelanié. L. Constans, 18S0. — Mai, quand li sias, coumo cadun gangasso, Per vous loumba e prene voueslro plaço. De li estre n'es ren ; es de se li l^ni. W. Bourrelly, J870. Gaiiicalho, s. f. tresse, écheveau. GangasMado, s. /. secousse , saccade , agitation. GaiiKuiilo, Il s. f.prov. hélice des vergers, Limaço, || des jardins, coquillage terres- tre. Hélix pomatia. Gaiiboiil, s. m. éclat de rire. — Gond , pivot. GaiiBo<>ll>n> "• "• éclater de rire. Gr. y«yy«'»«. folâtrer. Gangoiirio, Il s. f. colulion , sucreries , Ganjourio, || entremets. Gansuela, v. n. nasiller, parler mal, soupi- rer, articuler. Esp. ganguear , parler du nez. — Per iéu, podc pas ganguela ; Eici vcne per le parla. Favro. Gangui, s. m. filet dragueur, traine pour Rastel. pêcher sur le sable ou dans les Troubléu, herbes des bords. Gr. yxyyafni, filet à râteau. Esp, ganguil, bar- que de pêcheur. — An de pcis frés per lou divendre. An loul lou peis dou loomple amar. En cousiéjan de vers Porl-Vcndre, Mandon lou gangui dins la mar. .Mistral, 1859. — Se li Irouvavo en aboundenci, Per servi, selon l'oucasien, Gangui, palangre, lys e lenci, Radas'O 0 mai d'auiris engien. Bart. Lapom., 1855. Gangiiié, adj. sale, malpropre, boueux. — ou ! qu'es grand lou vase de malbrc Oun lou gros jel se va leva. Nou cal pas, que per s'y lava, Uno ganguièro man s'azalbre. Coud. Gansuil, s. m. bateau dragueur. Gaiili, Il «. m. gain , profit , bénéfice, avan- Gasan, | tage, succès, réussite. — Vos iroumpa lou marchan, présénlo-li gazan. Ganida, i'. n. crier, glapir, criailler, piail- Idoula, I 1er. Lat. gannire. {\ oh- jangla) ; Syn. gingoula, ganila. Ganibo, s. f. petit couteau non articulé à lame obtuse. Ganiihus, s. f. plur. vétilles, brimborions, bagatelles. Ganipo, s. f. guenon. — Coquine, gueuse. -^ Te mande un gaulas, ganipo. Ganjoro, s.f. feu clair, flamme qui réjouit, qui ranime en hiver. Gano,s. m. bas lim. ruisseau, mare, chemin boueux où il croît des joncs. Fr. cent, ganniau. Gniisa, V. «.[boucler, former un nœud à une ou deux anses, orner une coiffure. Lat. génère ansam. GAN — 716 GAR Ganaelrou, adj. menteur, trompeur. Gniiso, s. f. nœud de ruban, de passemen- terie. — Boutonnière, tresse, cordonnet. Gnnaouin, v. a. et neut. vaciller. — .agiter, balancer. — Es \K\ivL bon la iramouniano Qnegansouio cii pas«aiil 1i loiisco J'agarrus. Gniitélé, I s. m. Campanule ganlelée. Cam- Campanèlo, \ pnnule digitale, plantes médici- nales, fam. des Campanulacées. Gaiitlë, s. m. celui qui fait ou qui vend des Ganio, s. /". oie sauvage, grue, cigogne; nom générique et commun à plusieurs gros oiseaux aquatiques, mais spécialement à la cigogne, Cico- nia alba. Esp. gansa, AU. ganz, Lat. anser. Ganto iif gro, s. f. cigogne noire, plus sau- vage que la précédente qui se laisse apprivoiser. Elle vit de poissons,de grenouilles, de petits mammifères et établit son nid sur les arbres de haute futaie. Ciconia nigra. Gnou, s. m. joie, plaisir, tentation. (Voir à gau, tous les mots en gaou.) Cn|inii, s. m. et fém, mélange de terre Pouparasso, et d'argile, compost, amende- ment que préparent les jardi- niers pour les banquettes et les pots à ûeurs. Gaparoii, Il s. m. espèce de fromage d'Au- Gaporou, Il vergue, petit fromage. — Diou vueillic qu'oquelo leiçou De iéu le vailhc un gaporou. navel, ISiiO. Gapi, V. n. croupir, fermenter, mitonner, pourrir. — Languir, gémir. Rad. yi), terre, humus. — Aurléii gapi dins Ion ropau. Gapié, s. m. balle d'avoine, paille pour fumier. Gapillioun, Fenoun de palus. s. m. jonc articulé, plante des marais , famille des Joncées. Gnr, n rad. AIL warlen, wahren, garder, Gard, garantir, fermer, boucher, veiller. G»r, I rad. du Gr. ■/»(•/, yf/, gosier, rai- Garg, nure, canal. Gara, [ v. a. elrec. mettre à l'abri, rame- Se gara, | ner de côté, ôler, tirer, enlever, garantir, changer de place. — Se ranger, se mettre de côté. — Sabicn loujour se gara de dessoulo. Gnrn, s. m. guéret, terre labourée, relevée Garach, en sillons, prête à recevoir la se- Barey, mence. Gr. yif^Tu-a, diviser, par- tager la terre. CtU. gtoered, Norm. varets, Bret. Iiavreq , Bernj garets , Bass. lat. varelum, terre labou- rée. Garrabîv, Il s. m. églantier, rosier sauvage, Garahilhé, \ rosa canina. (Voir agalancié.) — On comprend que le redou- blement de l'r, comme des autres consonnes, provient de l'accen- tuation plus ou moins énergi- que, suivant les localités oîi elles sont prononcées. — Darre 1' garrabié qu'a mes vieilho rasco, E les amelliés goubiats pes ivers, Aro enjouvenils, pus galhards e verJs, I a 'n gai ouslalet veslit de lambrusco. Fourès, 1876. Garaclin, Garracha, V. a, sillonner, labourer. V. fr. gacherer. — Senso counlar de mai cauquo groulignaduru Que vendrié garracba moun nas vo maliguro. Chailan, lb32. Garabot, Garrahol, s. m. barque , bateau de pêcheur ou de passeur. Garabousto, s. f. manne, panier d'osier. — Taillis, cépée. Garabuato, Il s. m. et fém. boulin, panier, Gourbiat, \\ nid à pigeons. — Fretin , petit poisson pris dans une nasse. GAR — 717 — GAR Garaeliou, | s. m. orgelet, petit bouton qui Carajau, vient sur les paupières, petite Ardiol, Il tumeur, petit furoncle. Garafat, s. m. crochet, lirtoir, instru- Gaffo, ment de tonnelier pour allonger les cercles. Garafata, Il v. a. étouper , calfater. — Galafata, Envelopper. GaraTo, s. f. carafe , vase à eau , bouteille blanche. Ar. garaba. Garafoiiii, s. m. carafon , burette. Garagai, | s. m. abîme, gouffre, précipice, Garagau, || évent. Gr. y'fya, yof/vfx^ pro- fond, fond. — l'a sus lou Mounl Venturi un garagai afrous. — Oh ciel ! un terrible escaufeslre Me gilo dins lou garagai. Mes de soun sort chascun es mestre, lèu, per la mort n'en sourtirai. More!, 1828. Garagnié, Garanié, t. m. vioiier odorant, giroflée. — La fleur garano, garrano. — La roso e leis ginouflados, Lagaiano e lou seringa. Sur slre, Utf tout proucés, de loiil gargiiil. Favre, 1810. GnrKoiilhn, | v- n. grouiller, gargouiller, Gargouia, |) remuer dnns les intestins ; se dit des vents et des flaluosilés qui les affectent. Gr. yxfyxifa. GargoiilliniHen , s. m. bruit de l'eau agitée, bruit des intestins. Gargoiisao, s. f. gargousse, sac ou boîte contenant la charge d'un canon, et que l'on y introduit, comme les aliments dans le gosier. Gr- yapytj, Lai. guryut. ^Mrsontn, V. n. cuire à gros bouillons» Gargoutia, bouillir, bouillonner. ('.arcoiitiiKf, Il s. m. mets abondants et Gargoulhado, \ mal apprêtés , ripopée , sauce claire. GnrI, s. m. et fém. coup de gosier, Lampado, lampée, gorgée, un plein verre. — N'a\è!i près uu lion gari. Giirl, I s. m. rat des champs, loir. (Voir Grèule, \ garri-grèu.) Gitri, Il t7. a. et neul. bhrn. guérir, rendre Guari, |j la santé, sauver, réparer. — Recou- vrer la santé. — Loa mau dis autri nous garis pas. — Sabes que pel l'ibT louis aguèren la flèbre. Eren pauri'S, diguii t>eiii6 pur nous gari ; N'abiau [ilaa tes à bundte, e nous ralhô mouri . Jasuiiu, 18il. — Ansin dàu morne eissourg eis aigo fresco e lindo Yen lou dou- e l'amer que .«empre me nourris ; Ansin la n:eii)o man me pico e nie giris. V. Lieulauil, 187Sj. Gorl (Se), v. rec. se guérir, se délivrer d'une maladie, d'un défaut. — Sens se plagne lou paure clii e'es gari. Guriuire, jl !• m. béarn. marchand de Garrié, || volailles, ramasseur d'œufs, de {wuleu. - 721 — GAR GnriaH, Ils. m. bourbier, gâchis, mare, Garoulhas, \\ boue. Fr. cent, gourliat, fon- drière. — Marcha loujour à pas courala, De p6u de loumbi dins l'ourduro D'un garrouiasd'oubcenila. Boyer, 17-44. Gariat, s. m. béarn. couvée de poulets. Fr. cent, gariau, mêlé, barriolé. Gr y*fua, gazouiller. s. m. petit chêne, chêne-vert, bois l=jillis du .Midi, quercus ilex. Garièro, s. f. marchande de volaille. GnrÎK, Garric, Aoau, Garrige, s. m. douleur au gosier, gonllement des amygdales. Gariso, s. f. lande, terrains rocheux oii Bouzigo, il ne croît que des arbrisseaux de Armas, \ culture spontanée et entr'autres le petit chêne kermès , des bruyères et des labiées. — SVs imnienso la mar, s'es vasto la garigo Tambcn H passaren, car ?en de roussignou — Pau m'an valgut mos precs e mes prezii:s. Ni jausimen d'auzels, ni Hour d'eglay. Ni lou plazer que Diou Irasmei en May, Quand on vey verds los prals e les garrlcs. Garlinhet, s. m. é^arn. gambade, saut, écart. Garfnien, s. m. v, l. guérison, remède. Gario, s. f. poule couveuse qui glousse. Gr. -yxfva, Lat. garrula. Gariasiir, s. m. guérisseur, médecin de campagne. Garlaiid, adj. indiscret, babillard. Esp. gaï: lante, de garrire, babiller. — léu sariéu loiin amaire, Fidèu, e ren garland ; Noun lau qu'un bi6u bramaire Mai, coumo agnéa bêlant. ■' Verdot, 1871. Garlaiidèii, s. m. suite d'arcades, place ou rue couverte, portiques. Garlando, s. f. guirlande, couronne de fleurs, feuillages et fleurs pour fêtes, noces et bals, tresse de rubans et de fleurs. Esp. guirnalda, Port, guirlanda, Ital. ghirtanda, M GAR — 722 — GAR Garle, Garlic, s. m. gasc. le chant de la poule qui imite le coq. Garleaeo, 1] s. f. cyprin galian, cyprin able, Rosso, gardon, véron, meunier, pois- sons de rivière. Cyprinus Leuciscus, alburnus. — Las garlescos, loas béa l'aigo Dins la moufo an lia fuiat. Garlo|io, s. f. varlope, rabot long et à poignée, outil de menuisier pour dresser et replanir le bois. Garnaiiipii, Garnimen, s. m. ornement , tenture , garniture de lit, rideaux, baldaquin, etc. — Assaisonne- ment. — Libertin , vaurien , mauvais sujet. Esp. guarnimienlo, Ital. gar- nimento. D'aqui lou michan garnimen Espincho e vei l'apparlemen Oun, Jantt dessus sa lerrino, Iteiidié noblamcn tnedecino. Favrc. Garni, Se garni, V. a. et rec. garnir, disposer, pour- voir, meubler, préparer. — Char- ger, ajuster, orner, confectionner. — Munir, remplir, renforcer.— Se munir, se vêtir. - Vau garni IVnsalado, la tampo. — Garnisses vosti fialoaso. — La foulo girnissié li dous cousta. — Lou pus famous discour, li pus belli paraulo N'an jamai ben garni lou milan d'uno taulo. Desanat. Gariliaari, s. m. gardien, soldat établi entretenu chez un contribuable en retard . Gariiisoun, ». f. garnison, lieu de séjour pour un bataillon, un régiment, etc., pour y maintenir l'ordre ou pour sa défense. ItaL guarnigione. — Soldats ou recors entretenus chez un propriétaire pour !e forcer à s'acquitter d'une contri- bution ou d'une amende. Garulaaur, ». m. et adj. garnisseur, ajus- teur, finisseur, rempailleur. Gariioa, s. f. plur. feuilles, tranches, fruits coupés et sécliés. Gr. yvfav, arrondi. Gar», interj. gare, prenez-garde, arrière. — Dins mens d'un virfiT'cn de man. Sans vuus dire garo davans. Caroii, I s. m. garou, Daphné pani- Trinlanélo, culé, arbrisseau de la fam. Ganlo-perdris, \\ des Thymolées à Qeurs blan- ches, dont l'écorce sert comme agent vésic.int et aussi comme matière tinctoriale. Daphne gni- dium. Adj. étrange, sauvage. Garouage, s. m. partie de plaisir en lieu suspect, repas de nuit en mau- vaise société. Garniièto, s. m. petit pois-chiche, jarosse, Gairouto, pois breton, gairotle, plante Garoufj'o, fourragère fam. des Légumi- neuses à fleurs rouges. Lathy- rus ci'cera, la gesse cultivée porle les mêmes noms. Lalhyrus sali- vus. (\o\r jaisso, jarousso.) — Boufavon roumo dous coughiou Qu'an manja 'n SfesUé de garoulo. Gnroiifo, s. m. et fém. vesce cultivée, Garrouloun, plante fourragère fam. des Presaroto, Légumineuses à fleurs pour- pres. Vtcia saliva, Vicia Narbo- nensis. Garoiino, fl ». ^. nom de fleuve et de dépar- Garono, \ tement. La Garonne, Garumna, prend sa source dans les Pyré- nées parcourt l'ancienne pro- vince de Gascogne et le haut Languedoc, traverse Toulouse, Agen et Bordeaux. — îiés, per me raffresqui m'abioi qae la Garono E jou boulhoy bryrc la inar* Jasmin. IWi. — Es vrai que dins la mar lou Rhose, la Garonne, Enoaro lioiijaran mai d'un glout d'aigo bouno, Avi ni que j .ul aa lèi las .latnos rie l'aris Ajun d'atonn giroblal aquel fljn de païri. Florel," 1864. Garrablë, Garrabelhé, s. m. gasc. et adj. églantier, rosier sauvage. — Adj. alerte, volage, inculte. GAR Garrabot , s. m. gasc. fagot , radeau , bachot, baquet. Garrahoiisto, s. f. béarn. buisson, taillis, Gnrpojol, Bajou, - 725 - GAR . — Toal garri qne n'a qu'un irau es lèu pres. g- m. candie de source, de fon- taine, robinet rustique. adj. h-Ueax, pied bot, cagneux, bancal, lorlu. Lat. varus. Gwrpel, Garen, Goi, Il Garrcirjn, t;. n. boîter, clocher, se balancei Garri, Darboun, s. m. rat, espèce de pelitmammifère rongeur très-attaché à l'homme pour vivre aux dépens de ses provisions, âlas ratus. Fig. caprices, bizarreries, fan- taisies. Éro un vi«l garri à la pèl rufo. Ero uno femno sujeln ei garri. Garri d'aigo. Rat d'aigo, s. m. surmulot. Mus amphi- bius, qui vit le long des ruisseaux et des ^gouls. — Cam- pagnol destructeur qui est amphibie et qui reste aussi dans les champs. Garri d'niibre, Garri-grèule, Rttt-cuié, s. m. loir, rat des Alpes. Myoxus glis, genre de rongeur à queue velue qui a certains rapports avec les écureuils. Le loir habite les trous d"arbre, se nourrit de noisettes, de faînes, de glands, etc., et s'en- gourdit en hiver Sa chair est blanche et comestible, surtout en automne lorqu'ii est gras. (ï»i-ri-grcii, I s. m. le lérot, pelit rongeur Gréule, \\ fclide qui attaque les fruits lorsqu'ils commentent à mûrir. — Loii [jiure garri-gréu, dins sa cauno, pecaire, Auiriffs couvidel .«oun farjuqufi counfraire, Lou garri de la villo : erou soci d'anian. I-eydel, J851. Garri de clianip, Garri de vigno, Darboun, s. m. le campagnol, rat mulot. Mus sylva- II /«eus, ce rongeuren va- hit les habitations rurales peu fréquentées et vit au dépens des récolles. Un dei vièi garri fa' u aieUié, Coumprengué lèu soun esliganço. Garrir,! Avau, I] Reganèu, | Gaprisado, Cassenado, ». m. petit chêne kermès. Quercus coccifera, chêne-yeuse, chêne-vert. Quercus ilex, fam. des Cupulifères. (Voirjan'5'o.) s. f. champignon du chêne, aguaricus quercinus. Garrisal, | arf/. solitaire, ermite qui habite Garrigau, \\ les landes, les bois.— Garrigue, lieu planté de chênes-verts. — La cigalo garrigaudo — Ni grilho, ni fcrrou, ni sarraio, ni lanco De l'umblc garrigau defendou lou casiéu. Crousillat. Carrions, adj. bizarre, capricieux, fan- Garilhous, tasque, sujet aux rats. — Es garrious que viro. Garro. s. f. jarret, jambe, gigot. Bas brel. garr. Garrot, s. m. crosse, bâton, cheville, manche, bâton à bourde servant aux ber- gers, à jouer au mail. — Cheville qui sert à tendre une corde au moyen de tours répétés. Garrou, s. m. jarret de porc, gigot de mou- ton, ergot de coq. Es un garrou carnut. Garroulhat, s. m. cépée, jets produits Reganèu, par la souche d'un chêne. Garroiièro, j| «■ A sablière, pièce de char- Garrougneiro, \\ pente posée sur le couronne- ment d'un mur pour supporter le bas des chevrons. Rad. garr. Garroiiio, adj. querelleur , tracassier , Garrouioun, inquiet, envieux. Gaf rouliio, [ s. m. et fém. chêne kermès Garrus, \ des bois taillis, des coteaux appelés garrigues. (Voir garric, abausses.) — JNom do son écorce amère qui est spécialement em- ployée pour tanner les peaux. Garroullio, Garrouio, s. f. querelle , dispute , guerre, contestation. GAR — 724 — GAS — Do tout tems la garrouio a régna sus la terro E iou mounde es nascu dirias per csire en guerro. bourrell;. GnrFOun, s. m. perdrix mâle. — Ergot de coq, de dindon. Gurrofita, v. a. attacher fortement, serrer, arrêter, fixer. Gnrroutièro, s. /".jarretière. (Voir camJo- ligo.) — Alal roudaré las carrièros Dam de grans tlocs do garrouliôros, En ne mudanl quaire cop Tan Sut bas dei sëdo de Milan. Goudouli. Garni», s. m. chêne kermès et quelquefois houx, arbuste fam. des Ilicinées. Gnrrut, adj. fort, nerveux, noueux. Garao, Il s. /". mauvaise fille ou femme, Govjo, Il drôlesse. Bais. lat. garsia, ser- vante. — Fases vostro camin, garso se me crésés. Gamou, I s. m. garçon , jeune homme , Garçoun, \ valet, apprenti, domestique. Bass. lat. garzio, garso, — Ben ven quand garsoa nai S'es uno lillio, ben s'en vai, Garflounallio, s. f. troupe de villageois, jeunesse , serviteurs , domesti- ques. Gart, s. m. duvet des oies, des canards, Jart, des oiseaux aquatiques. Gr. yas-ref, Santk.jathara, duvet pris sous le ventre. G«», Il s. m. geai, oiseau des bois. Garrulus Gach, y glandarius, les geais en captivité sont susceptibles d'apprendre et de répéter des mots ou des phrases, comme les pies. GaB, s. m. gué, endroit où l'on peut passer Gaf, l'eau. Dim. gasquel. Gasai, || s. m. gazouillement des oiseaux, Gasal, des jeunes enfants. — Murmure Cascal, de l'eau à travers les pierres. (Voir gazoulhadis.) — Es soun gajai dous qu'encanlavo E (a doulour e loi plesi... Gasan, s. m. gain, profit, bénéfice. — Pichot gasan emplis la bourso. GaMeou, adj. et subst. qui est des bords de Guscoun, I la Garonne. — Hâbleur, fanfaron. — Itrab>'s (jîiscoiis A nnoun amon i» r lioiis-au.'! dlbès cifire ; Benès, benés ! ey plazé de bnus beire ! Approuclia-bous ! JasRiin. Gnseouna, v. n. gasconner , plaisanter , amplifier.— Parler avec l'accent gascon, méridional. Gaseoiinado, s. f. vanterie, fanfaronnade, bouffonnerie. — Uno bono gascounadû. Gaspejn, v. n. s'épaissir, écumer, fermenter, former un résidu ou des séro- sités. Gaspll, s. m. bouquet, trochet, grappe. — Bruine, pluie fine. — Quantité, division. — L'estion, bous cal fa quaire legos Per bcyre un gaspil de rasin. . Jasmin. Gaspillia, v. n. gaspiller, gâter, dissiper, mettre en désordre. — Grapiller. Gaspilliejn, v. n. prov. bruiner en pluie fine. Gafipo, s. f. écume, mousse, partie coa- Graspo, gulée du lait ou du sang. — Lie de vin, crasse. — Grappe. AU. gascht, écume. — La bigno espaiidira sa gaspo uiai grnnado. GnMRAiM, Il V. a. ébranler, secouer, remuer, Gassilha, | chavirer. Gnsso Hinriiio, s. /". roi lier d'Europe, pie de mer. — Coracias gnrrula. — Bel oiseau de passage qu'on appelle aussi geai de Strasbourg. Gaasouin, ». n. agiter l'eau, brasser, laver, rincer. - Salir, gâter. Gasaipoul, s. m. gâch's, barbotlage. Gaiit, Il adj. lande, terre inculte, terro-gasto. Gasto, Il Gncito, I V. a. et rec. ravager, ruiner, dé- Gasla (Se), vaster, détériorer. — Se gâter, se pourrir, ^e corrompre. Efp. gastar, liai, guaslare, du Lat. voitare, rendre inculte. I GAS — 725 — GAU — L'esprit qre l'on crrco gasio Ion que l'on a. — Maire pidadooso fai lis pnfan ga-la. Gnatailns, arij. Irès-gâlô, lerme de caresse. Gastadelo, s. f. scomlirpsoce campéiien, es|ièce d'eslurgeon de la JMédi- terrauée. Gaato-boB, s. m. mauvais ouvrier en bois. Gnato-lerre, s. m. mauvais serrurier. Gaiilo-iueMiié, s. m. marchand ou artisan qui travaille à In p bas prix. Gasto-Haiiço, s. m. marmiton, mauvais cuismier. OaKtnii*, Gast'idou, Gas taire, adj. prodigue, dépensier. — GcVeux, paralytique ou aliéné qui lonclionne involontairement, qui gâte par ses déjections. Gr<, Il s. m chat, animal domestique. Augm, Cal, I gâtas, calas. — QuaiiJ s'einlorme lou gai se réveilho lou rat. — Fprian lèi mo-lre do la vi'o S'éro pas lei cuuquiii de cat. GAtniIo, Il s. f. une auge de mortier ou de Gachado, || plâtre. — Saut de chat, saccade. — A gatados, à reprises, par bonds. Gaièti, «. m. et /". gâteau, pâtisserie Fougasso, ronde el applalie, en pâle ferme ou eu feuilletage. — \.e gâteau des rois coiilenant la fève. — Avès-li reçaupu lou galéu de la feslo ? Gr. yivsTi!, goûter, aliment. Lat gustarc, manger. «Tatse, s. m. gage, arrhe, garantie. Gutifel, s. m. amertume, âcreté. — Fiel de chat. GnIisiioiiM, Charpinous, adj. mécontent, hargneux, grognon, irascible, bourru. Gatilh, Gralilhou, Coutigo, GnIilliH, Couiiga, nerveux. s. m. chatouillement, sensation nerveuse, tressaillement, attou- chements. Lut. caluUtre. V. a. chatouiller, causer un tressaillement nerveux. — Nosio fanfognn acadnrr.ico Vous a du toiin alli'Inia, Dh| cas oui lu |0>l' lico La vijour vous a galiya. Morol, 1826. Gniili>ni>n, s. m. grumeau, petit mor- Drigadèu, ccau, tas, Iritufc, agglomé- ralion farineuse, beignet. Gntîineloii, s. f. p!ur. caresses, chatteries, cajoleries. #2ntn, s f. bai. lim. auge de maçon ou Gamato, de plâtrier. — Caisse, poche, réci- pient. — QuÉu qiiH se fr.io ad un leirou Ne rempli jonui soun goiou. Fuucaud, tSIO. Gato de foi>ii, s. f. squale nicéen, squale renard, gros poissons de la .Médi- terranée qui se tiennent à de grandes profondeurs. — Squalus nkœnsis, vulpes. Gato-niiniiJo, s. f. et adj. hypocrite, aiprc-fin, sainle-nitouche, pleur- nicheur. Gatoiiflat, ailj. gasc. prétentieux, bouffi, ébouriffé, Ga«oifin, Il V, n. barbotlcr, marcher dans Gufouia, I l'eau sale, dans la boue, soule- ver 'a vase. Gnt ninriu^ Gat rouquié, Housseto, s. m- squale rouchier , squfile roussette, gros pois- S' IIS dont la chair coriace n'est pas comestible. Squalus calulvs . caniculus. — C'est la peau desséchée de ces squales que l'on appelle peau de chagrin et qui est fréquemment rem- placée par le papier de verre. Gn(-|>i>t, Il s. m. putois commun, mammi- Pudis, I fère carnassier qui exhale une odeur désagréable. Lat. pulorius. Ga«, Il adj. et suhH. joie, plaisir, envie. — Gaud, Joyeux, radieux, heureux, content. Gaut, Il — Qui gau semeno plazers cuelli. — Tout aucèu se fai gau quand ausis sa cansonn. GAU ~ 726 — GAU — Ei costo de San-Malo A la Visio de h raio, S'esclapo coniro lou rô'; Grand gau lie sauva sa lesto, La Mar a toul devonra. Rouslan, 1S20. — Ti vau la saupre uno nonvi'llo Que Je segiir li fara gau, Aven la pas, la pas lari bello. bourrelly . Gnii, Il s. m. coq, mâle de la poule. Gai, Il Lut. giiUus. Pr. cenl.jau, coq. — Gau de vilo, doulour d'ouslau. — Ai qu'acô vai mau Quaud U galinu fui lou gau. — Ardil coumo un gau dins sa cour — Es empaclia couino un gau dins l'esloupas. Gau, H ». /". canal, conduit. — Canton, con- Agau, Irée. Cell. gau, conduit. — La gau doucéu, la voie du ciel, la voie lactée. Gaiifirro, s. f. hèurn. ajonc, genêt épineux plantes fam. desPapilionacées à fleurs jaunes. Gauban^l, 1 s. m. ficaire renoncule, petite Trinco-veire, | chelidoine, plante à fleurs d'un jaune luisant. (Voir aurelheto, bouloun de cat.) Gniiriejn, I v. a. manier adroitement , Gôubeja, \ caresser, convoiter, donner un bon tour, une façon. — E la piclioto mistoulino S'en anuvo dins lei draiôu, Toul en giuliejan, la niaslino, L'argent que fané sou à sou. De soun pechié de là liourrelly, 1872. Gaubf, s. m. biais, grâce, maintien, tour- nure, adresse, aptitude. — Avié pas marril gaubi, ero un picliot mourroun E se ciesié 'iicaio plus bellu Que cadun per l'aver, Ur.é lou cop de poun. Itoumaoïlle, 18^2. — Se donna de gaubi, s'indus- Irier, se donner du mouvement. — Fuugi re c(immune. (Voir faugeiro, fèuche.) Gaiibia (Se), v. pron. se déjeter, se voiler. Gaiieli, Gauché-saubage, Gnuchè-fer, s. m. souci des champs, cmendula arvénsis, souci des jardins ou officinal , calendula o/'^cina^is, plantes fam • des Composées à fleurs d'un jaune orangé. — Sarclo dins un rarréu de bouis passonisnlal La piinsùio, le guuili, le muguet muguelal ; Mes, eiilre lan de flous ijnVIu len en eslimo, F0U/.1II10 duucoincn, dam lu nas acaial. La biu i\o de .Mars que nous nieno la primo. Goudouli. Gnueli<>, aâj. gauche, de travers, oblique. — Faible, inférieur. — Maladroit. — Gêné, conli'aint. Gr, yctvo-os, yxfi'4">i, courbé, torlu.. AU. icelk, faible. (Voir ganchéu.) — Mes, boli dirolonl: daban, à gaucho, à drèlo Uezi "mai d'une fègo espesso qu'ay iràucdl ; Mai d'un pouiuid qu'ey debr-noal. Jasmin, 1845. Gaiicliéd'uikO, Il £. m. popu'.age des ma- Buscasel, || rais, souiù d'eau, plante fam. des Renonculacées à fleurs d'un jaune vif. Callha palustris. (Voir ardiol.) Gaiiilado, || s, f. béarn. une pleine terrine, Tarrinado, \ une écuelle. Gnudèlo, s. f. gasc. lèchefrite, ustensile de cuisine. Gnndi (Se), | v. rec. béarn. se réjouir, Gaudma ^Se), y s'amuser. — Se moquer. Lut. gaudere. Guudinos, s. /'. plur. bouillie de maïs, gau- des. — Beignets, friture. Gaudo, s. f. béarn, sébille, jatte en bois, écue'le. Gnudo, Erbo di jasiàu, Gaiidre, Cadarau, Gjuliat, I s. f. résé'la gaude, plante , I de la fam. des Résédacées, employée dans la teinture. Reseda luteota. s. m. torrent, ravin, ruisseau passager. Frèq. de gau, agau. — Un grand gaud.ie es lou Paioun. — Mes, un orne a chivau, pcrsegui per de laire, ïravcssé d'.ns duus boun lou gaudro espelacluus Que maugrà lou sagan éro pas dangrirous. Uuuri'elly. Gaudufo, s. /'. toupie, jouet d'enfant. (Voir hatidufo.) GAU — 7 Gniidtiflet, s. m. bénrn. Iroupe d'enfanljs^ Gaudufet, pelil enfant, gros bébé. G»iicrat, s. m. et fém 6éarn. blé conpé, Gaouèro, y gerbes non liées, poignées. G:i«ir>-loii, «. f. bnbines, mâ'hoires, gros- Gaugnos, | ses joues. — Ouïes des poissons, branchies. Gaiifeliit, arfy. joafÛu, bouffi, enflé. G'iiicHÏ» (Se), V. rec. se réjouir, se mettre Gaugalha (Se), | en joie, en goguettes. — La Masi'o, (iison, S" gau;aia Quand IVspcrit ié von parla. GniiKalIioii, s. f. plur. joie, bombance, re- pas, ébats. — Gazouillage, bé- gaiement. GniiKHliii, Il s. m. poule qui fait le coq, Cacaraca, | pavot coquelicot. (Voir row^é/o, parpel.) GniignHs, s. m. laideron, laide face. Gaugiio, s. f. trogne, fi imousse, babine. — Ue farJ la gntgao envernissaJo, PaulK'O ailîiiiro soun reirach ; Acô. soiidis, mal, cjuVs pla fach. Que tench ! ne sioi embcrlugaJo. Floret. Gau^no blRiiro, s. f. air trisle, abattu. Gaiiju, n. prop. de Heu, Gaujac. Bass. lai. gaudiacum, lieu de joie. 27 — GMi GmiiJoiis, Goujous, Gauchous, adj. et n. prop joyeux, enjoué. — Déarn. gmyous. S. f.goujou. gauyou, gatté. — Sanial per d^ loungos annados An'aqiif'lis di; Monndehou ; Qu-ajon louijuuii bi los fournados Cansous gaujousos e vi hou ! Fourés, 1878. — Ecà, que seii oesso répùies Lou irisie plang de ma duulou Aprcn me duniic en qnincs crêtes SVy enipenado.ma ganyon. D.'spourrins, 17CS. Gaula, V. a. jabler les douves d'un tonneau. Jaula, — Battre les branches d'un arbre Gargaia, pour en faire tomber les fruits mûr». Rad. celt. gwal, gau, conduit. Gauladou, s. m. jabloire, bouvet de tonne- lier pour pousser les rainures des douves. Guulandejn, v. n. bas lim. faire le fainéant, le vagabond. Ginile, Jaule, Gaiilo, Gaulas, Gaiillio Goulias, s. m. jable d'un tonneau, rainure fuile aux deux bouts dos douves pour y enchâsser le fond. s. f. et masc. gaule, baguette, per- che pour abattre les noix, les oli- ves, etc. ^— Perchado sur 'no grando gauîo. — Te casliarai ben s'allrape moun gaulas. Brel. gwalen, verge. s. f. bas lim. creux, mare, amas d'eau, bourbier-. — .^rcllèlo sur qiièlo monniagno Oun ni 0 ni gaullio ni fngiio. GaiipRH, s m. et fém. gaupe, dévergondée, Gaupo, gourin ou gourine, gourgandine. AU wolpe, Lat. lupa, louve. Gaiioi, c. a. et n. user, gâter, fripper, éli- Gauvi, mer, salir, employer. Gauzi, Lat. gaudere, utere, jouir. — Cau ben pago ben gausis. — Aro, al un Iros d- pan mousi. Ou de .o éro tnurriilal. Gniito, S. f. joue, face, mâchoire. Gr. yvxhs, liai, guancia. — Lou bi'boiri- ri^i'iii caml) n île c.iralloro Soun cl fa miralhel, sa gaulu preii c u de bras° à bra3 £ que risiéu h cacalas. Félli, 1868. GaTacliouil, adj. ptlit paysan montagnard. — Aq'ièlo filhfto es alai , Qiiaiiil arr 1><-I de soun oustal A ToiituiHo, lu gavacliuurio, Aviô 'il gaiibi luul naniial ; Ero aimalilolo e galauluiino, E la ieguission tous gilms Azaïs, 187i. Gnvnriioaino, Sourdo, s. f. pluvier guignard. Ch'irndi iuf murincUas. — Oiseau de passade qui va des marais dans les montagnes pour changer de climat, de nourriture el pgur y aicber^ Cet oiseau, indolent et slupi- de, porte le oiême nom que la petite bécassine qui se laisse facilement approcher par les chasseurs. Srolopax gallinula. G-ivagiiad:;, s. f. grande quantité, pleine corbeille. G»vagno, s. f. corbeille grossière pour em- ballage, harasse. Gnvni, s. m gésier, jabot des oiseaux, po- Cnvage, clie où s'élabore la nourriture avant Papa, de passer dans l'ostomac. — Aganio ti-i rasin, s'en buurro luii gavagi. G •«'nn, Il adj. avide, goulu, effamé. — Dodu, Gatanço, || pansu. — Li-I picliûl s'emplisson la panso De graii, de xerme ; loi gavanço... E nslun quel diiis suuii iuiila.s. Ijourrelly. GMTnlIioii», Il adj. prodigue , dépensier , Gaslous, Il qui fri|)e, qui abime. Gi«vi»r, Il s. m. javart, tumeur qui se forme Gavarri, || au pied du cheval, du bœuf, etc. — Noyau, induration. — Buis- son. — Toulo ppyfo a S' gavarri. G ««•«•, n s. m. lé'trn. gave, torrent, grève. Gabe, || Lat. gabarus, de montagne. — Des rors linenls dilialan en furio, Lua gabe iriste aniatigo suun Ijrul. Ja»iiiin, 1830. G'ivel, s. m. javelle, poignée de sarments iJiiriel, de vigne liée pour la cuiMne, la Gaoèu, cheminée. AU. gabel, fourche, branche, Esp. gamlla. — Vous ton menel dins uno sallo 0uiil6 l'ntuinri un gavel À la placo dau dicli maulel. Favre. — Es bon lonn oli de gavcl — Mai, dVièlerin qu'au ciel la \èse blanqueja Empure aiui mouo pe inoun gatèn que «'abeno. lle>baud, ISiO. GiiTcl de lliio Rumo-couniuu, s. m petit fagot d'asper- ges sauvages qu'on place devant letrouinlcrieurducuvier à veadange «fia de retenir la rafle. Gnvitèu, s. m. bouée, balise, fagot, baril indicateur. ' Cnvot, adj. et subst. montagnard. (Voir gabach, gavach.) — Li quaranio gavol que loumbavon li blaJ Subran qulléron li voulame. Gnvuio, j. f. danse montagnarde des hautes Ccvennes ou des Basses-Alpes. "- l'asicn louti semblaii de dansa la ga\olo. Ct» j , Il adj. gai, joyeux, alerte, enjoué, con- Gayresc^ tent. (Voir gai). — Tu sios eiiliii fort gay, mes serioy pla curious De sauprc lou d'uco que te rend tan joujous, Doub. \Ui. Gai, Gwy, Gayre, s. m. béarn. geai commun, corvus garrulus. (Voir gach.) adv. guère, presque pas, très peu. — Gaijrébé,adv. presqyie, à peu près. GayçR, Gayssouna, V, n. caitr, taller, pousser, bour- geonner, produire des drageons. Gayetnt, s. f. gaîlé, joie, bonne humeur. Gr. yiSis joie de y»»*. Gayiie, adj. béarn. louche, bigle. Gayofe, adj. joufflu, bouf6, réjoui. GazN, V. a. voiler, déguiser, adoucir, couvrir d'une gaze. Gaza, Gafa, V. 11. passer à gué, traverser la rivière avec peu d'eau ou à l'aide d'un bâton. Gazai, Gazai, Gazil, GAV — 729 — Gavela, v. n. enjaveler, ramasser et lier les Gazai sarments, réunir en poignées. Gnvelndo, s. f. las de fagots, de sarments. Gnvelniro, .1. f. javeleuse, celle qui ramasse et lie les sarments. Gavelio, s. f. javelle, gerbe de) blé, amas Govec, de plantes sarclées. Gaveto, s. f. auge en bois, jatte, gamelle. Gaiielioun, s. m. petit couteau. Gavitio, Il s. f. mouette cendrée ou tridac- Gafeto, Il tyle que l'on voit voler en nom- bre dans les ports de mer ou sur les étangs. — Larus tri- daclylus. Lut. gavia. GAZ s. m. et nom prop, métayer à mi-fruit. «. m. bavardage, gazouillement. — Murmure d'eau. Gazaire, ». m. passeur, rameur d'un bac. Gazaliiaii, adj. et subst. berger à moitié produit. . Gazalho, s. f. v. l, bail à moitié fruit, de deux mesures l'une, bétail. — Douna à gazalho, offrir un avan- tage. — Noas-aus aben d'autros gazalhos. S. m. gain, profit, bénéfice. Gaznn, Gasai, Ital, guadagno. — Vos manja, vos bèure louD gazan. Gazanet, s. m. prov. syngnate tuyau, Cavau marin, cheval marin, aiguille de mer, Gagnolo, petit poisson cartilagineux d'un gris pâle ou un peu ver- dâtre. Gazan lia, v. a. v. l. gagner, profiter. Gazei, Il s. m. chevreau, jeune isard, jeune Cabri, \\ daim, jeune chevreuil. Gnzeto, s. f. imprimé périodique, journal. — Histoire,- récit, mensonge. Esp. gacela, Ital. gazzetta. Petite pièce de monnaie. (Voir pata.) — L'as mes au rasleiê per legi la gazèlo. Gaziitii; S, m. puisard, égoût, souterrain Gazilhan, recouvert d'une grille,d'un regard. — Diiis aqaei gazian i'a de gros garrt. Gazillia, v. n. caqueter, critiquer. Gazo, s. f. gaze, tissu léger, transparent, Gaso, voile. — Près de tu venlèu tout braso. Quand lou soufle dou zefir Soulesavo un pan ta gaso, Rcculissiëi tel soupir. Desanat, 1826. Gazouilla, jj v. n. gazouiller, faire un petit Gazouia, \\ bruit, comme l'eau, lesoiseaux, les enfants ; murmurer, caqueter. Esp. gorgear, liai, garrire. M. GAZ — 730 — GEL — N'enlenJièi un que gazouiavo Oonçimenei, e pièi pus fort, Tan lcn(irami;ii el souspira\o Que fasié palpila moiiri cor. Rigaud, «810. Giixoullintlis, Gazoulhomen, s. m. gazouillement, mur- mure de l'eau sur les cailloux, ram.ige des oiseaux. — Qu'i'S l)èu reiifantounet.oniliésoun gai-sourire E soun gaïoulhailis que semblo voujre dire, Sioi un aijou do D.imi que davale d'amouat. Rous, l»76. Gnzouii, s. m. gazon, pelouse, herbe Gasoun, courte qui tapisse uniformément la terre. AU. wasen, Bas. lat. waso, guaso, Angl. grass, graminées. — ?e lis an pa 'iicarn .sièuclodo, N'eu IU.U1CU pis il ns lou gazuun. GcKc, Il adj et fuhsl. niais, innocent, idiot. Giget, \ — Pelil Jo.sejih ou ressemblant è une imiige de Joseph. — Se la jougavian li pal.lï ., Nani, >i'''.u pas lati g'geUa. Gesfi-i"») I s- A P'"''^- pastèque des Gigerido, cochons, pastèque dure, variété du melon d'eau. (Voir coucourrfo, cougourlo, coujo.) Grina, 1] v. a. et rec. gêner, incommoder. Se geina, \\ faire souffrir. — Se gêner, se mettre dans l'embarras. — Se serrer, se presser, se contraindre. G«>iHO, s. f. gêne, pénurie, besoin, malaise. — Torture. V. fr. gehir, avouer par force. Lat. gehenna, prison, enfer. — Jamai sa bourso se barravo Uavan la geino d'un vesin. rsigot, tSK9. Geliio, H S. f. madrier, pièce de bois refen- Jaino, I due, bois gisant, traverse. Gri», Il s. m. bas. alp. gypse, plâtre, sulfate Gip, I de chaux. G«fi««eio, s. f. dent molaire qui a la forme Queissau, de la gesse anguleuse. fteiMaa 5. f. gesse cultivée, pois carré, Jaisso, lentille d'Espagne, pois de brebis, Dieiiso, plante légumineuse et fourragère. Lathyrus salivu$. (Voir gaissoun, yarouèto. Getnouti, s. m. genou. (Voir ginoul). — E rovira vers la muraio A vil! sus sel geinoun un platct de terraio Que i'eniplissien jamai. Brunel, 1860. Gel, Il ». m. glace, eau solidifiée par le froid. Gèu, I — Froideur, insensibilité. (Voir glas.) Esp. yelo, liai, gelo, du Lai. gelu. V. a. el rec. changer en glace , durcir, suspendre la vie végétale ou animale par excès de froid. — Se geler, se laisser saisir par le froid. liai, gelare, Esp. helarse. s. f. gelée, grand froid qui sodiBe les liquides. liai, gelala, Esp. helada. GcIm, Se gela, Se jala, Gelado, Jalado, — Abian perdul lou roussignol, Lon cresian morl ilins la gelado ; l)h ! mes n'en siosqucr. plus fn dol. S'éto escoundu iliu.'i la feilliado. Jasmin, ISiO. Gelardiiio, Girardino, GelMreio, Jalareio, s. f. râle perlé, râle nia- rouelle ou tacheté, gibier tiès- déiicat, de la grosseur d'une alouette, qui se tient dans les roseaux ou les risières. s. f. suc nutritif des viandes, gelée animale, gélatine des os et dos muscles. — Suc coucen- . tré des fruits. GeUt, adj. gelé, glacé, figé, réduit, con- Jalat, centré. liai, gelado, Esp. kelada. Gelaliiio, s. f. gélatine, gelée ou mucilage extrait des os ou des débris des poissons, par cuisson ou par macération. Geleiroiiii, s. m. glaçon, fragment de glace. Gcli (San), n. prop. St-Gilles, petite ville du déparlement du Gard, à un kilo- mètre du petit Rhône, autrefois célèbre par son abbaye fondée par Jlgidius, mort en 5D0. Gelibrn, v. n. bruiner, geler blanc. liai, gelare, gelidare. Gelibrat, | adj. gercé, crevassé, soulevé, Gdit, 1 fendu, gelif. — Fr. centr. pierres gelisses. GEL — 731 — GEN Gellnoto, s. f. tétras gelinotte, oiseau de passage en automne et en hiver, qui a les mœurs de la perdrix. On chasse les gelinottes sur les hauts plateaux des montagnes, où elles' courent plutôt qu'elles ne volent. Tétras bonasia. Geiiie, Gemech, Gemimen, Genii, Gença, G e mica, s. m. gémissement, cri plaintif.— Cri de In colombe-, de la tourterelle. — Appel, murmure. Lai. gemitus, Esp. gemido. t).n. gémir, se plaindre, se lamenter, soupirer, murmurer. Ital. gemere, Esp. gémir. — Lou boiiquel qu'es flcirich adaro, L'suelhero nou hé que gémi, Se l'immourtelo ey desUcido, , Praube de you, bau léu mourri. Kéarn, 1812. Ceniiaa^ v. n. v. l. doubler, accoupler, ren- forcer. Lat. geminare. r.cniianrtre, adj. qui gémit, qui se plaint. s. m. bourgeon, surabondance de st^vc. — Rejeton des racines, Drageon, surgeon, branche gour- mande. Gr. yifttu, abonder, regorger. ê. m, et adv. rien, aucun, néant, personne, nulle chose. Lat. gens, personne, individu, par opposition à quicon, catiqu'un. — De délire es bi'n marrido caiiso Quand avés pas gnii Je mouïen. Geiifa, V. n. geindre, gémir, soupirer. — Sei do« parpe'os soiin plugados. La paurelo fai que ginça Reyband. Gendre, s. m. gendre, beau-fîls. — Epoux. Gr. yafiZpc! de y«,«s», épouser, Lat. gêner de generare. Ital. genero, Port, genro, Esp. ijerno, — Amitié de gendre duro coumo soulèn d'ivcr. — Amour de belo Oho e de gendre Es bugido srnso cendre. — Quand la filho es maridarr, ! .<. m. genévrier oxicèdi'c, arbuste Genebret, | de la famille des conifères. (Voir code, genibre, ginehre.) Goninir, Gitt, Sagato, Gèii, Gès, Ren, Genec, adj. béarn. adroit, poli, propre. (Voir génie.) Gencpi, s. m. génépi, ar.noise des glaciers, plante odorante des montagnes, dont on fait des infusions et des liqueurs toniques. — Artemisia spicata, artemisia glacialis, fam. des Composées. Gênera II, s. m. chef militaire, supérieur d'un ordre religieux. Generouv, adj. généreux, libéral, noble, de bonne race, de bon crû, alco;- liquc, en parlant du vin. Genè», Il adj. génois, qui est de Gênes ou Ginouvès, || des environs. Genesi, jl n. pr. Génies. Bass. lat. genesius Génies, ^ de genitus. Gr, yt.»! , nais- sance. G<-ne9i<», s f. genêt épineux, genista Genestet, s orpius ; genôl à balais, genista scoparia ; goiiêt joncicr, genista junrea. (Voir gintflo, ginestel, ginesloun.) Geneto, s. f. genetle commune, joli mam- mifère h pelage gris et à longue queue. — Vivera genetla. Gengivié, s. m. os maxillaire, mâchoire. GengiTo, Il s. f. gencive, membrane mu- Gingivo, | qucuse charnue qui recouvre les alvéoles des dents. Port, et ltal.gengiva,Fr. cent. gendive, agacement des dents. Gèni, Il s. m. génie, talent inné, disposi- Engien, tion naturelle, inspiration. — Oiinour à (n, genio D'amour, e d'armounio. Genibre, O s. m. genévrier commun, gene- Genebre, vrier oxicèdre, arbuste de la Cade, fam. des Conifères à fleurs ver- dâlres, y«n/;jerus communis. — Abondant dans les bois et sur les coteaux du Midi et dont les baies servent à plusieurs usages industriels. — On en extrait l'eau -de -vie de genièvre qui GEN — 732 — GER entre, en Angleterre , dans la composilion du gin. liai, ginepro, Port, genebra. GenibretoB, s. f. plur. baies du genévrier ccDomun. Génie, adj. vrai, pur, valable, certain. Lat. genuinus , Esp. genuino , vrai. Gr, vbkkoj, générique, de race. Genit, adj, béarn. engendré, créé. Lat. ge- nitus. Genitori, Genitrious, s. m. plur. parties sexuelles qui servent à la génération. — Rognons de coq. — A la carrieiro Piscalori Vé, m'an roumpu lei gciiilori. Géno, s. f. nom d'une espèce de châtaigne fine, cordiforme. Castagno géno. Genoils'^A), 1 s. m. v. l. plur. genoux, A geinoun, | principale articulation des jambes. — Posture de prière et d'humilité. (Voir ginoul, geinoun). Gens, Il s. /". plur. dont le sing. est gent, Gen, I gens , personnes, parents, alliés, domestiques. — Race , nation, peuple. Gr. yois. Lat, gentes. — Selon lei gons, l'encens. — Fou preno iou tems coumo es, l'argent c:umo vcn e lei gens coumo soun. — I.ei beslio aprenon cauqai fes ei gens. — As (le frairc, as de sorre, ou tci gen n'jn que lu ? Geiiunno, || s. f. gentiane jaune , plante Giusano, médicinale des montagnes, à Gensouno, \\ longues racines amères et dépu- ratives, l'un des succédanés du quinquina. Gcntiana lulea. Gcnsar, v. a. bas litn. balayer, nettoyer, plier , secouer. — Chasser, débarrasser. Gensénil, H s. m. Léarn. jasmin blanc, jas- Yansémi, \\ min officinal ou des parfumeurs. (Yoirjaussemin.) Genso, s. f. bas lim. faisceau de genêts, balai. Gennou, s. m. bas it'm. petit balai {\o\t ginest). Gent, Gen, Gent, Genti, Gentilh, s. m. et fém. homme, individu. (Voir gens). — Race , espèce , qua- lité, nature. — Èro ben boni gen. — Uno marrido genl. - Manco pas gent d'aquèlo inèno, Siègu'e d'en aut, si<''gue d'en bas, Que si fan tira de la pèno En vous laissen dins l'embarras. Bourrelly, J870. adj. gentil, joli, aimable, gracieux, svelte, élancé. Lat. genlilis. Angl. gentle. Ital, gen- tile. Adiou, genlio jouinesso, adiou pcr tout jamai ! T'ei bisto que fugios per nou tourna pas mai ; Me laissos que doulou dins ta conrlo durado. P. Hillet, 17^6. Gentet, Genioun, Gentiou, adj. dim. de gent. — Gentil , mignon, agréable, délicat, fragile. Gentllliesso, s. f. grâce, amabilité, habi- leté, noblesse. — Malice, saillie. Ital. gentillezza. Esp. gentileza. — De qui dépend que la richesse, Le poudé, las aunous, les bés. Se biron vès la gentilhèsso î Tout d'un cousiat, de l'autre rés, Béarn. Géografio, s. f. description de la terre. — Noun savon dins aquel couven. De loulo la géografio. Que sous dourlouers, sa sacrislio, La cousino, Iou poulalhé, Lou rcfeclouer e Iou celhé. Favre. Ger, Gerp, rad. gazon. — Grappe, rejeton. (Soir girbas). G^rbaii, l| adj, béarn. et n. prop. couvert Gerbut, || d'herbes, herbu, gazonné. Gerho, [| s. f. faisceau de blé coupé, de gra- Girbo, Il minées, d'osier, etc. Paquet de fleurs. (Voir g'arôo). Gero, Glas, s. f. eau devenue solide par le refroidissement. — Froid intérieur GLA — 740 — G LE causé par la maladie, par l'âge, par un ralentissement de circu- lation. — Froideur, réserve. — Crème ou liqueur glacée que l'on prend en été pour jouir de l'impression du froid. — Sucre et blancs d'œufs battus pour glacer des biscuits ou des friandises, Glai, n s. m. glaïeul des moissons. — Coutèlo, Glaïeul des marais. — Glaïeul Glaujou, puant. — On désigne sous ces noms diverses plantes de la fara. des Iridées, de même que les suivantes. Fr. cent, glagou. Glai, Il s. m. iris germanique, iris Glaijôu, b\e\ij flambe. — Iris des Coutelas, marais, gkïeul des marais Coutelo de valat, Il fam. des Iridées. (Noir flambo, jlamo.) Glairoa, s. f. plur. glaires, mucosités qui Glèro, ressemblent au blanc de l'œuf et sécrétées par les membranes muqueuses; un état maladif en augmente la sécrétion et la con- sistance— On leur donne quel- quefois et improprement le nom de bile ; on sait que celle-ci, sécrétée parle foie, est de couleur verdâtre. Ginîrous Glèrous, GInn, Aglan, Glann, Glena, adj. glaireux, visqueux, gluant, muqueux. s. m. fruit des différents chênes. Lat.glans, Ital.ghianda, Port, glande. V. n. glaner, ramasser les épis oubliés, passer après ceux qui ont moissonné. — Acamparai, pcr bous nourri L'uspigo escapaiJo au segaire : Sen dins la misùro, pecair^, E fascn lou milhou per n'oun poudre sourti. Glunnire, s, m. glaneur, ramasseur. — Ah! laissariis, scgu, ((uand auriîs recoulta Quicon a rapuga per lou paure glanaire. Michel. Glari, | s. m. lutin, fantôme, spectre, appa- Irige, || rition. — Espiègle. — Aguès pas pùu ! aco' s au glari Bon que per faire de countrari. Mistral, 1842. Glario, Il s. f.gasc. glaire, blanc d'œuf. Claro, Il Ital. chiara, Lat. dura ovi. Gin*, Il s. f. glace, eau congelée. — Grand Glaço, I froid. — Fig. réserve, froideur. — Lours carcssos au lanl d'appas. Que dins un cor rampli de glas Se fan uno route facile, E dins Tounis, un sonl poulou. Bal may que pus grando fabou Dins tout aulre loc de la bilo. Hellies, 1718. Glas, s. m. sonnerie funèbre des cloches Glas, à l'occasion d'un décès. Gr. xXa^a, crier, Ital. chiasso. Glati, V. n. glapir, geindre, pleurer, crier Clali, à la manière des jeunes chiens ou Glapi, l des renards. — Tinter, sonner. — Grelotter de froid. Ital. ghialtire, Esp. ganir. — Olatissié de las deni al iniùy de la carrieiro. Glatiduro, s. f. fluctuation, clapotement, mouvement. Glatié, adj. avorté, non fécondé, qui remue dans la coquille, lùu glatié. Glaliiiieii, s. m. cri, glapissement. Glau, Iglau, j s. m. éclair, dégagement d'électri- I cité en temps d'orage. — Aqui lou glau ben léu lou Iron. Glauzat, adj. fendu, écarté, séparé. Glavati, Gravas, s. m. gravier, attérissement, col- matage, limon. Glazi, s. m. v, l. frayeur, effroi. Glelio, s. f. motte, herbe, gazon, terre. Glèio, s. f. église, assemblée do chrétiens, Glèizo, chapelle, lieu de réunion religieuse. Esp. iglesia, Ital. chiesa. Gr. tKx\ri(ria de sK-KxXîi), j'ap- pelle dans. — Paires, maires, parcns, .itnics am' la liroui'io Toulis accoumpagnan lous novis à la glèio. Peyrot, 1778. — Alabels la Mioun se counfosset d'abc fa beiitori dins la gleiso. ïrtsoalh. Glocii, Gluech, Glèu, ftlori, G loto, Glorio, Glorièto, Glourièto, GLE _ 741 _ Oleizeto, s. /. petite église, chapelle. — E pel l'aulro la gleizeto, Fjas praiios, lous caminols, Lou cabanot, la muzèto E per tems, lous roussigriols. Jasmin. Gleiia, I V. a. et n, glaner, ramasser les Rapuga, \\ épis oubliés, les olives, les raisins, — Se siam souto la laiilo à jlena qnauqui mielo Su nouestre casaquin fan giscla lei servieio. Auben, 18S1. OIenf«Q;e, s. m. glanure, restes, ramassages. * Glennirr, ad;', et su&s^ glaneur, glaneuse, Glenarèlo, i-amasseuse. Gleno, 1 s. f. glane, petite gerbe, brassée Gragnado, l d'épis ramassés après la moisson. — Lou viel que vers lou sou se clino Ven, de toun frut, fa riclio gl(?no. Arnavielle. Gloiou», adj. dur, difficile à cuire. niet, adj. rassis, massif, serré, compacte. Glèiinio, Il s. f. amas, foule, rassemble- Grèumo, \\ ment. — Ecume, dépôt. — Li a de masco iino glèumo e de louti le! merço, r)e rei e de paurin. de lur, de domino, U"arlequln bigarra de cent pèço diverso. Emô de long bounot coumo an leis aslnià. Crousillat, 1857. OU», I s. m. bas lim. glace, glaçon. Glas, I — iMoun sang ven fré conmo de glia Moun embouni ven tout moulia. Foucaud. GliJoHR, I s. m. plur. mottes de chaume, Estoulhos, I racines du blé et des autres Gra- minées. (Voir restoulho.) — Ti troussavo lei courrejolo, E mastegavo lei glôujôu Miés que soun tnesire Ici faviou. Bourrelly, 1870. GliaciR, V. a., neut. eirec. glisser, couler, Limpa, insinuer, passer légèrement. ~ Se glissa, S'introduire, s'insinuer. Rad. lis, his-Tciç, lisse, AU. glitschen. — L'argen nous liro du pertout, E prencipalamen quand gllssb de maniiro Qu'aquel que lou reçaup n'aige pas à rougi. A. Tandon, 1812. — Et quand anfin l'auras bist jairc, Jisqu'os an el te glissaraî. Et sa couberlo enausssras, PI» douçomen te coucharas. J. Aiiïs, ISSS,. GLO Globo, s. m. corps rond, boulo creuse en verre. -— .aérostat. s. m. glui, paille longue, chaume entier do diverses Graminées, pour emploi industriel. V. l. gloy. Fr. cent, gluy, gluyot. s. f. gloire, honneur, estime, vanité, réputation. — Eclat, splendeur. Gr. x.\us, éclat, renommée. — Pouôès bé me crida : l'aunou n'es que fumado, La glorio n'es que glorio e l'argen es d'argeii. Jasmin, 18^0. — Miâs vôu pichot proufil que grand glori. — La glorio ié fai perdre la resoun. Glorii», s. m. addition d'eau de vie à la demi tasse de café, rhum brûlé dans la soucoupe, suprême béa- titude du consommateur. — Gloria patri. — Thé à l'eau de vie. s. f. pavillon, kiosque. — Four- nil, étuve derrière ou sur le four pour la préparation de la pâte, {Yoir pastadou.) Glou, H s. m. trou, réduit, creux, petit Gloli, creux pour jouer aux billes. Gr. '/Xx(pa, creuser. (Voir jrow.) GloucM, Il V. n. glousser comme le dindon, Gloglouta, le canard. Gr. xXal^i». Lat. glocire , glocitare , Ital. chiocciare. Gloii-itlou , onomat. pour rendre le son intermittent d'un liquide qui s'écoule par une ouverture trop étroite. Gloiirifln, Se glourifia. V. ad. el rec. rendre gloire à Dieu. — Faire gloire d'un avan- tage , se faire honneur , tirer vanité. Gloitrious, adj. orgueilleux , vaniteux , suffisant, malicieux, — Cau n'a qu'un n'a deguu, eau n'a dous es glourious, — Mai, se gastat pel glourious que trop brilho Coumo el disioi qu'ey per br(5s un palay, Fai beyre alor mas armos do famiibo, Torno sourti biel didal de moun pay. Jasmin, iSi^. GLO — 742 — GOB s. f. raie aigle, faucon de Il mer, crapaud de mer, chauve- souris marine. — Myliohatis aquila. adj. avide, gourmand, affamé. — Désireux, envieux. Gr. y>^v^a, avaler. Lat. glutire. — Leis Indo coumo lou Pérou Veson veni que de gens glout, Que li van per querre d'arbiho ; L'arbiho loumbo pas d'en Ter En badant coumo de limbert ; La fau snsa perèu, e quand susas resqniho, Bourrelly. Gloiiriouso, Ferrasso, Glout, Glot, Glout, Gloup, s, m. gorgée, petite quantité de liquide, goutte. Dim. gloupel. — Mes sus un piclioa riou clarret coumo d'argen Que podon dus glouts d'aigo Iroublo? . . Jasmin . Glouteja, Ij V. n, boire à petits coups , Gloupeja, || couler goutte à goutte. Glouto, 0 s. f. terrine, écuelle ou casserole Tian, || creuse. (Voir glou.) — Glouto, sarlan e cassirolo, Avian tout mes en mouvemen, Lei peissouniftiro, lei peirolo, Enjusquo lei grandi cassolo. Tout servie dins aqncl raoumen, Desanal, !832. Gloutoun, adj. gros mangeur, dévorant. — Tremblant e près d'esfrai davant aquelglouloun, Rctenien soun alen quiba sus sei bastoun. Glut, Vise, Glutinons, Pégous, Gnae, Gnau, s. m. matière visqueuse produite par l'écorce du houx macérée ou par le gui du chêne. (Voir embesc, besc.) adj. glutineux , visqueux , gluant, poisseux. interj. nég. zut, zest, bst, baste, indiquant le doute, le dédain, la désapprobation. — Morsure. — Gnau... te fara pas mau. Gnaco, Il s. f. coup, contusion, accroc, mor- Gnoco, I sure, déchirure. Gnnfe, s. m. savetier, rapièceur, resse- Gnafre, meleur. Lat. ignavus, V. fr. nafer, déchiqueter. — E quand gagnas per an, digas ? Per an !...ma lé, s'erièi ben en pèno don dire Respoundégué lou gnafre en se metèn à rire. Bigot, 1866. contr. pour il y en a, il y a. — Gn'en, contr. lui en, leur en. — Gn'a de counten e gn'a que plouron. ». m. intrigue , pratique secrète, débat, démêlé. Gn'in Gn'a, Gnie-cnac, Mic-Mac. — Soun touijour en gnic'-gnac coumo dous gai. Gnan, Gnon, adj. mou, lambin, indécis, maladif, plaignant. Gnarrou, s. m. cochon. grognon, goret, petit Gnau, onom. miaulement du chat. Gnan^na, Il v. n. mâchonner, manger sans Mastegougna, || appétit, avec répugnance. Gnieiro, 1 s. f. puce, petit insecte aptère, Métro, j parasite suceur de l'homme et des animaux. Lat. nigra, noire, liai, nera, pulex irritans. Gnogno, s. f. saleté, ordure, boue, déféca- tion molle. Gnognot, adj. niais, enfantin. Gnouai, s. m. béarn. et bas. lim. pour- Gouignoun, ceau. — Antilope d'Afrique, ani- mal qui grogne. — Per n'aver un propre gouignou. S. f. nuit, obscurité, ténèbres. — Eloignement, profondeur. Gnué, Gnieuchado, Gnoch, — Fai de la gnoch lou jour. — lé sen per touto la gnieuchado. — Pu negro que la gnué, souto lou nivoulun. Go, S. m. lang. gobelet, verre à boire Goubelet, ou vase d'escamoteur. — Gobe- Got, let médicinal en gaiac. Esp. cubilete, de cupa coupe. — Bas. lat. gubellus. Goltar, Il V. a. saisir, avaler, surprendre, Gouba, Il atlrapper. — Croire facilement. Celt. gob, bouche, bouchée. — E topau Rodilhar gobavo Touts Ions ralsdegronièi, conrao lous rais de cavo Foucaud, 1808. Gobi, Gofe, adj. cast. engourdi, enflé, bossu, contrefait. V. f. gobin. Ital. gobbo, bossu. — Uno feneslro un pau ganbio. GOB — 745 — GOL Gobi, n s. m. goujon, chabot, gardon, pois- Boffi, Il son de rivière. Cyprinus gobio. Gr. xaiSiof. (Voir bouirot.) Gobi, n s. m. nom commun à la plupart des Gobou, Il espèces du genre gobie, gobie paga- nel, aphie, ensanglanté, nébu- leux, rose, etc., poissons de mer. Gobioiin rayât, Il gobie zébré, gobie doré, Gobou jaune, Il poissons de mer très- délicats. God, s. m. vaurien, fainéant, viveur. Rad. coupe, creux. Godo, s. f. joie, bombance, parade, bruit. — Vieille brebis. — Belèu bendroy glourious, fierous, Esiaugnayoy Ion grans segnous, Dins un bel char fayoy la godo. Jasmin, 1856. Godoloua, adj. content, en bonne santé, Godous , I en bonne humeur. F. f. gau- dir, godailleux. Gof, adj. mouillé, trempé, enflé. Goife, adj. gonflé, enflé, mal fait, mal bâti, Golfe, rude, mal adroit, grossier, bouffant, plein. — De prouverbi amai de cansoun Vostre armana es plen e golfe. Reboul. — Sa raubo se tenié toulo golfo. Gofll, I S. m. cyprin vaudoise, véron aphie, Boffi, Il poissons de rivière à chair molasse qu'on ne peut manger qu'au sortir de l'eau. (Voir gobi, autres noms, soffio, brillo, brigno.) GoflPo, s. f. mont, écale, enveloppe, peau, coiffe. — Gaffos de castagno. Gog, rad. joie, désir, raillerie, plaisanterie. Gogn, Il s. f. bas lim. boudin, farce, poitrine Gogo, I farcie. V. fr. gogue, porc frais haché. — Gogailles, bagatelles, plaisan- terie. — Se goguer, faire bom- bance. Gognos, s. m. et/', bas lim, plur. écrouelles, Gognàus, tumeur des glandes parotides. Gogo (A), adv. en profusion, en abondance, à souhait. — Arrive d'autre vin. Je pitanço à gogô Alor mis eslailé que trisson de tcul caire E que pinlon, se dis, à tiro-larigô. Goî, geio, adj. et subst. boiteux, arqué. — Controfasié tan ben la goio Que lou ca^saire mando au sôu, Soun sac, que li pesavo trou. . . Goino, Gonzo, Golpe, Goipo, s. f, prostituée, fille de mauvaise vie. Fr. centr. gouine, prostituée. s. m. gouailleur, plaisant, farceur. Un goipo en l'esquichan ié coupé lou caquet, Fa'gnë soun daroié pioa dins lou foun d'un saque 1. Bounet, ^8iO. Goiro Goyro, s. f. milan, faucon, oiseau de proie de gora, voler, saisir. Golfe, adj. gonflé, bouffant, arrondi. Golfe, Il s. m. golfe, étendue de mer qui Goul, I s'avance ou s'arrondit dans les terres. Gr. xoAotos-, enfoncement. Golibaut, Il s. m. gros mangeur, bafreur, Golis, Il glouton, vaurien. — Syn. gargas, goliar, gargaméu. — Belomen que s'en apitarro Quand Ico un broundel à bels cays, Aquel golibaut de Poularro Lifre coumo l'anquié d'uu tays. — Sort deforo, bilen golis Que n'enchayos un pega, E jamai n'as qu'un carolis Quand se parlo de paga. Goudonli, IfiSS. Golièi, adj. et adv. bas lim. gai, libre, à Galoi, l'aise. (Voir galhet, galiet.) — N'ai ni meinalge, ni bogage. Mon doui coudei soun plo golièi. Quand de bravo gen de moun âge Que voudrian esse tout porièi ! Foucaud, 1810. GoUe, adj. creux, mal fait, avorté. — Gonle, Châtaigne avortée qui n'a que la Golse, I peau en forme de cuiller. — E soun pelous apcresi, Paramcn quand drièbe soun monle, Nous Irai quicom de mai qu'un gonle. De Lafare, iiU. s. f. agaric clou, champignon comes- tible verdâlre. GoIno, Berdelo, Golondsge, s. m. cloison, mur en pisé. GoIo*itat, s. f. gourmandise, goinfreriet GOL — 744 — s. f. cosse, gousse, enveloppe de certains légumes. — Coques d'aman- des, de noix, etc. Syn. dolso, gosso. V, V. a. bas Km. dérober, escamotter, — Veiqui doun per un béu mati Qu'ô fai rancouniro d'un nioii yue li vo gonia sa frrasso. Foucaud, 1810. adj. goguenard, jean-femme. (Voir fennasso, qui porte jupe.) G»ra, j V. a. dauph. retirer, dérober, détour- Gara, j ner. (Voir gomar.) — V ounl' es l'orne si Ijouen que garde pas rancuiio On oquèu que voudrià ii gora so fourluno ? R. Grivel. Gorbinat, [1 s. m. et f. corbeille, manne, Gouarbo, || hotte. Syn. gorbo, corbilh. Gord, Gourd, Golso, Dùusso, Goi Genel, Gounel, adj. gras, lourd, repu, gros. Esp. gordo, épais. Gorgo, s. f. tuyau vertical, conduite d'eau, gouttière. (Voir gourgb.) Gr. yopyvpcc, conduit. — L'aigo deicendié à pleni gorgo. Gorilho, 1 .'î. /". gonflement des glandes paro- Gognos, \ lides. — Tumeur, refroidisse- ment. (Voir goume, garrige.) — 0 mai Ton aie cliaud, pouan durmi sens dangier Que li prendran jomai ni doulours ni gori Ihos Pourvu qu'aionllou souen de roumpre dos branchilhos. R. Grivel. Gorjo, s. f. bouche, gueule, ouverture. — Passage entre deux montagnes. — A la gorjo duberlo pulèu que loua nèls. — Lou causirai de bouno gorjo. — Aco's aici lou group do mounlous e de gorjos D'ount partis lou géiant que fa môurre las forjos, Moulis fc pounipos à milhés. Florel. Gorjo de loup, s. f. lucarne, œil de bœuf. Gorjo-negro, s. m. et f. surnom donné Higanau, aux huguenots au milieu du siècle dernier, est-ce parce qu'on supposait que pendant les per- sécutions ils se nourrissaient de baies, ou que les principaux d'entr'eux s'habillaient ordinai- rement de noir ? GOU — Se nosti viol èron dins.li balesto Per catouli, gorjo-negro ou jasiôu. . . GoiJn»n, s. m. ravin, fondrière. Gorp, s. m. v. l. corbeau noir, corvus corax. (Voir croupatas.) hotte. Corbeille, Gorri, Gouret, Gorro . s. m. et adj. goret, petit cochon. — Bovillon. — Surnom donné autrefois aux juifs. — Mendiant sale, mal propre. Gorro, truie. s. f. bèarn. ceinture, ornement, livrée, parure, fleuron. Sens lu Toulouso seriet orro, Sens lu, dig-jou, puch qu'éts sa gorro, Qu'éls soun jouyùu e soun trésor. Dastres, 16i9. . f. spare picarel , spare osbeck, spare milio, spare bogue, pois- sons dont la tête a quelque res- semblance avec celle des cochons. s. f. châtaigneraie, lande, friche, terrain granitique. — Haie vive. — Deija ni ovi6 pu entre nou Mai qu'uno gorco de bouissou, Foucaud. GoHso, j s. f. gasc. gousse, cosse, enveloppe Golso, I des légumes ou des bulbes. Ital. guscio. Gofssou, s. m. roquet, petit chien. Got, s. m. gobelet, verre à boire. Ital. gotto. — Un got de lach caudet e lou pourlèt tout ras. A la pauro gran qu'es malauto. Goteior, v. n. v. l. coulergoutte à goutte. Dégoûta, — Egoutter, écouler. Goua, s. m. bèarn. gué, passage, lit peu pro- fond d'une rivière. Ital. guado. Gorro, Gorao, Gorço, Goiiaclio, Gouasso, s. f. peinture sur papier, à l'eau gommée ou miellée, dans laquelle on emploie des laques ou des terres un peu pâteuses, comme à la détrempe. — Dans la pein- ture à l'aquarelle les couleurs doivent être claires et transpa- rentes, mais le plus souvent on mêle les deux genres pour obte- nir plus d'effet. Ital. guasso, tempera, Esp. aguada. GOU Gounclio, s. f. pie ordinaire , oiseau Agasso, voleur ou babillard. Corvus pica. Gouuttir, Il s. m. v. l. glouton, gourmand, Gouapur, |j chien qui attrape. Goiiailliartlio, s. f. gatlé, gentillesse, air décidé, délibéré. Goiiaiin, v. a. béarn. guetter, épier, obser- Gaita, ver. Ital. gualare.(\o\v gueira.) — Vcnié juaita lou moumen de sa despcrlado. Gouaille, adj. béarn. plaisant, aimable. Goiinllio, Il s. f. moquerie, plaisanterie, Trufarié, \\ conte, joyeuselé, bourde. Gouaiio, Il adj. riche , notable , puissant , Gouapou, Il opulent, bien mis , bien vêtu, cossu. Esp. guapo. — Dins soun lems èro un Jci gouapo dou vilage. — Mûun meslre es couneigii dei gouapou de Marsiho, Sièudeis encian de la famiho ; E sabès que lei loup, se fan fouésso varai, Enlr-cli si manjon jaoïai. Courrclly, 1&71. GoiiMi-Iio, Il S. f. manne, hotte, mannequin, Gouerbo, | grande corbeille. (Voir gorp.) Gàiibeja, || v. a. caresser, donner un bon Gauheja, \\ tour, une façon. Goubelet, s. m. gobelet, verre à boire. — Godou, Vase d'escamoteur. Esp. cubi- lele, Gt, KvzTi'h'Kii, — Que U aurià de tout, e mai De lo fleilo de lo chobrùlo, De panlens, de mariounito, Dejougadour de goubelet. Foucaud, 1808. — Lou diable, dins lou goubelel, Aura glisji cauquo couquillio, Canqu'arcèli, cauquo lenilho. Azaïs. — 74S - GOU Goubernnire, s. m. gouverneur, adminis- Gouvernur, tratcur, directeur. — Ebé ! l'un d'és un jour d'auralge Tramboulcl so lib!>-; acateisoun feillialgo, fou col d'el n'en fnsqui'l gnslal, E lalèn noç, cheville, Port, gonzo, Esp, gonce. GoiiMduIo, s, f. petit bateau long et étroit Gandoto, dont on se sert sur les canaux de Venise. — Petite coupe, vase à boire. — Conduite d'eau. Gounel, s, m. et adj. petite robe ou jupe, Gounet, qui porte jupe. Jtal. gonella, Angl, gonm. Gouitflu, V. a et neut. gonfler, enfler. Confia, augmenter en volume. liai, gonfiare, Grt novipii^a:. — Es gounfla pas que de vaiiila. Goiinfla (Se), v, rec. s'enfler, se remplir, Se covfla, s'accroître. — Se rengorger, se pavaner, s'enorgueillir. — M'es eisa de veni lan grosso, Ë buuffo alor pèrsi gounfla. — Tau se gounflo que se crèi grand. Gouiiflc, adj. plein, enflé, outré, piqué. Coufle, — Emu de joie ou de douleur. — Ai passa davaiis (oui. ouslau, Emougu, gounfld dii iristesso... Gouiiflige, «. m. plénitude, gonflement, Goun/luge, bouffissure. — Sanglots, pei- nes (le cœur, tristesse. Gounflo, s. f. élevure, ampoule. Gr, Kùvçitf, soufflé. Gounea, I V. o. bouilier, troubler l'eau avec Boumba, i une perche pour faire sortir le Bourja, || poisson des herbes ou des trous. — Barboter, faire bouillonner l'eau, effrayer le poisson. Goungo, Il s, f. bouille, perche garnie de Bourjaire, | cuir ou de feutre pour troubler l'eau et effrayer le poisson. Bad. gong, bruit. — Un pan pu lu^n II rcbalaire Emé l'ajuilo dei boutjaire PrcnJran la gran routiino en Uan, ; D sanal, 1831'. Goungouilia, v, n. faire du bruit, chanter, hurler, crier, endoi mir un enfant en fredonnant. Gouno, s. /". soutane, robe, casaque. — Couneisièrés Ion mouine à la gouno. Goii|>il, Il s. m. V. l. renard. Lat. vulpe$, Gorpil, Il — Ren loumbo on goulo à gouipil endouriri. Goupillio, Il .1. f, goupille, fiche, cheville Gûupiho, Il en métal avec une petite tète. — Clavette de fusil, de pistolet. Lat, cuspis, pointe. (Sonr, s. m. creux plein d'eau, crone. Gourg. — Gouffre, tourbillon. Fig. erreur, Toumple, mensonge. Gr yvùos, Lat, gurges. — Pèr mouïen de bouriièu*, de long d'un courrcdou, Auren las aigos de Gardou, Cavados au gour de U Tourre. Félix GOU — 749 — GOU — Quand moontè su^avo coumo uu gour. — Dins lei grans gours lei gros pèis. Gocira, v. a. tromper, duper, falsifier. Guiarau, Bourrau, Gourliado, Cabus, s. m, variété de fiij;ues violettes. s. /". provin, marcotte de vigne. Gr. yvfu». Gocirliaut, n s. m. et adj. goulu, gros Goulaut, I mangeur, affamé. Gotirtielin, s. m. petit panier, corbeille à fruits. Lat. corbula. — Avèn de frut de loulo meno Que la man dôu bon bièu sanièDO. Pourgès eici de gourbelin ; Vous mandaren de figo fresco. Aveu de casso, ave» de pesco Aperabas dins lei salin. M. Girard, 1862. GoterbeHo, s. f. grande corbeille, nacelle, hotte, cage. Gr. ■yvfyxêcs, Lat, corbis. — Lèu uno jouveinello, Veslido dé denlello. L'er gai, loulo en couniboor, Sauto dins la gourbello £m'un bouquet de llour. Boudin, 18G8. Goiirililio, S. f. prov. faucille, lame en demi cercle, vffof, arrondi. Goiirbihouii, s. m. prov. émerilion, cro- chet tournant de cordier , de rouet, de palan. Lat. curvus, courbé. Goiirbiu, R s. m. corbeille en osier, manne. Gourbiat, \\ — Gage, nasse, piège. — De liech d'évori blanc, b:>slo. loul ço que flatlo Lou goust dei gros riclias ; pièi dins mai d'un gourbin Airoubéron pérèu lei soubros d'un fesiin. Lej-dul, 1731. Gourd, adj. gros, gras, enflé, engorgé, Gard, ' engourdi, lourd. Esp. gordo. Gourdin, s. m. gourdin , gros et court bâton. Gourdiaisa, v. a, tirailler, traîner, secouer, brandiller. Gourdo, s. f. courge, calebasse à deux panses que l'on fait sécher pour servir de bouteille. — Cucurbila lagenaria. Gouret, Il 5. m. goret, petit pourceau. — Gorri, Il Gourro, truie. Gr. Kcifeç, cochon. Gourga, v. a. et neut. tromper, abreuver, inonder, sourdre. — Gourga dins de lavouers, pissourta dins d'aiéiros. — Dins aquol founs l'aigo ie gourgo. Gourgado, t. f. un plein réservoir, une éclusée. Gourgandino , s. f. robe ouverte par devant. — Coureuse, femme de mauvaise vie. Gouricarèu, Il s. m. béai, conduite d'eau, Gourjarèu, U petit canal d'arrosage ou de moulin. — Gosier, conduit des aliments. GourgaR, *. m. creux plein d'eau, mare, Gourg, retenue naturelle dans une rivière. — Pâle d'encre. — M'avanCBre en chauihan lous caraous enllgas Las ravignièiros, lous gourgas. Félix. Gourgat, adj. abreuvé, rempli, gorgé, inondé. Gourgo, Engourgat, s. f. bassin, réservoir, retenue d'eau sur un ruisseau qu'on lâche par intervalle pour arroser les terres, pour faire mouvoir une usine. Gr. yofiyvp», Lat. gurges. s. m. charançon, calandre du blé, du riz, cosson, bruche des légumes ; petits Coléoptères qui rongent tous les genres de farineux. Lat. gurgulio. ». m. hippobosque des che- vaux et des bœufs. — Mélo- phage du mouton, espèces de Dyptères qui incommodent, sur- tout en été, ces utiles serviteurs de l'homme. — Lingaslo ajouté ici pour mémoire est un acarus qui se fixe sur les chiens, on l'appelle la louvetle ou l'ixode- ricin. (Voir rèze, lingaslo.) Gourgotilli, s. m. bruissement, clapote- ment, choc des eaux courantes. — Ebulition. Gourgoul, Courcoussoun Gourgouli, Barbin, Lingaslo, GOU — 750 - GOU Goiirgoiilha, Il v. n. grouiller, faire du Gargouia, bruit, gargouiller, tourbil- Gourgoulina, Il lonner. — Murmurer, cla- poter. — Lou ventre me gourgouio. GourKOulino, Flasquet, flacon. ». f. cruchon , (Voir dourneto.) — Ai ! la pouliilo gourgoulino^ De quinio Icrralo (anfina!... Goiirgoussoun, s. m. bec de cruchon, de burette. Goiirgoulliailo, Gargoulhado, s. m. fricassée, ragoût à grande sauce, rata- touille de viandes et de lëgumcs. GouriEOiita, Il v. n. bouillir, cuire à gros Gargouta, | bouillon. — Bouillonner , monter, écumer. — La soupo gargoutavo. — Aqaelis plans me ban à l'amo. E tout molli) sang gourgoto eu flamo, léu qu'ai lela lou parauli De woun cap-mestre Gouiiouli. ilir, 1878. Kourguejn, v. n. héarn. gazouiller, donner du gosier, roucouler. — Verser, refluer. Gouri, Il V. n. courir, vaguer, aller et venir. Gourri, | Gr. ■yvfiva, tournoyer. Go 11 ri n, Gourrinas, s. m. vagabond, libertin, débau« ché, voleur, coureur. — Avide, rapace. — Per sadoula sis envèjo gourrino De toulo pari courron j'Ius qu'à l'argon. Goiirina, || v. n. errer, vaguer, battre le Gourrineja, || pavé, rôder, vagabonder, cher- cherfortune, aventure. — Couler. — Peliis rious d'ount l'argen beziadomén gourrino, Pradets ount lou plazé nous embesco lous els. Goudouli. Gourina, || v. a. bas Km. gratter, frotter, Goureina, || frictionner, chatouiller. — Lou pauso au pé d'un grô bragei, L'eiten, l'eicliauro, lou gourino, E sur lou ventre e sur l'eicliino. Foucaud Gourinaric, s. f. vagabondage, paresse, cagnardise, désœuvrement. Gourino, Couriolo, s. f. coureuse , prostituée , déréglée. — Alouette calandre. Gourioiiln, jj v. n. héarn. grogner, faire du Gourgoulha, \\ bruit, gargouiller, murmurer, clapoter. — Avoir des borbo- rygmes. Gourjado, s. f. gorgée d'un liquide, ce Boucado, I que l'on peut avaler d'un seul coup. — Bouchée, une pleine bouche d'aliments. Gourjorèii, s. m. bas. lim. gosier, con- Gourgarèu, || duil de l'arrière-bouche à l'œsophage. Esp. garguero, Ital, gorgiera, AU. gurgel, du Gr. y«fy«fe*». — Dise nno ognèlo, mai bclèu, Aco pouilio ben i.'Isse cauqu' ognùu ; Un os li demouret o miéi dou gourjotéu, E l'eitranglavo bién-e-bèu. Foucaud. GourniM (Se), | v. rec. se disputer , se Se grouma, \\ battre , être en rixe , se fâcher. Gourinan, ad/, gourmand, friand, délicat, Grouman, qui aime la bonne chère. Gr. yf»a, manger. — Lou cat gourman fai sirvènlo avisado. — Nostro sirbento qu'es gourmando Sousien que la gleizo cuumando Per que carnabal siô joujous, De fa sauta de pescajons. Debar, 18i6. GourniandMS, augm. goinfre, goulu. GourniniKleJa, | v, n. chercher les bons Groumandeja, | morceaux, les friandises. Gourtaina, 5. m. tuyau, conduit creusé dans le bois , dans un tronc d'arbre. Gournièto, | s. f. petite chaîne de mors Groumèto, d'un cheval. Ce^(. gorm, grom, frein, obstacle. Goiirinina, n v. a. griveler, picorer, faire Goura, 1| quelques petits profits illi- cites dans un emploi subalterne. Gournious, adj. morveux, qui a un écou- lement muqueux. Goiik-nnii, Granau, Mourudo, s. m. trigle gurnau, rouget- grondin, grenaut, gournal, bel- licant, poisson de mer à grosse tête osseuse qui lui donne un air GOU — 7S1 — GOU stupide. — Fig. grognon, sot, bête, niais, idiot. — Trigle lyre, ces poissons font entendre un bruisserrienl très-sensible par le frôlement de leurs opercules-, de là le nom de gurnau, grognon. Angl. gurnet. — Me prènes-li per un gournau ? Respond Pierrol à l'animau .. • Me teni iuèn d'aquùlo engeoço, • Vaqai ce que mei gen m'an toujour counseia. Morel, 1828. Gouriiië, Il aij. profond, orenx. Rad. gour, Gourguié, || moulin- gournié ou gourguié , des eaux profondes. Goiiro, s. f. bouche, gueule, ventre, Goulo, appétit. (Voir gorjo.) — Lou four si caufo per la gouro, — Marril à la gouro, dous au cors. Gourpat, s. m. une pleine hotte. Goiiriiateja, v. a. porter la hotte, charrier des fruits, la vendange. Goiiriieto, Plantié, Gourrinaire Gour in, s. f. escapade, échappée, fuite d'écolier. ». m. vagabond, mauvais sujet. Naïs quilè sa vièio maire Per aiia viéure em'un gourin. Ronmieux. Gourrinarié, Gourrinige, s. m. vagabondage , fai- néantise, mendicité. — Car sian ei darrié jour di grandi Bacchanalo Jour d'eslrambord de brafo e de gourrinarié. Crousillat. Gourrinat, adj. dominé, fasciné. léu que scnso cap mi cenleno, E gourrinat per la sc-rmo. GouB, I s. m. goût, saveur, appétence. — Goust, Il Inclinaison, aptitude. — Discerne- ment, appréciation, délicatesse. Ital. et E.<:p. gusto, Port, gosto. Rom. gost, Gr. yivin, goûter. — Moucèa envala n'a plus de gous. — Aquol vin a un goust. — Lou cousl me levo lou goust. — Soun argen es de bon goust. Gous, H s. m. chien, animal domestique. Chin, Il (Voir cm, co, cagnot.) — Un jour que dins soun courredou Yèu li conniabi moun ardou, Bigai pausats à sa diinoro Un goiis qui? rufavo le nas, El un biylel einl)'un Icignas Que me f>-guen biarda dcforo. Goudouli. Goiialé, Gorjo, Gour mina, \\ V. GoussetoiiM, Grampous, s. m. gosier, larynx, gorge, canal delà respiralionetde la déglutition. Jtal. gozzo, garganta. (Voir jour- jarèu.) Bass. lut. gossus. — Sa pas riro qu'à plen gousié. GouBpilha, || v. a. et n. dérober, fripon- ner, dissiper, gaspiller. fr. gouspin, libertin. 1 s. m. plur. Cynoglosse offi- 1 cinale, langue de chien, pi. fam. des Borraginées.— Cauca- lide, pi. fam. des Ombellifères dont les fruits s'accrochent ou mordent comme des jeunes chiens. Goiista, V. a. et n. goûter, manger légère- Tasta, ment, faire coUation. — Discerner, Goustèja, vérifier, prendre plaisir à quelque chose. — Sentir, apprécier. Esp. gustar, liai, gustare. Odé, per gousiourna n'ai rouiga qu'uuo crouslo. Gbiista^ Goustèto, Goustado, s. m. et fém. petit repas de l'après-midi, collation entre en- fants. Gr. yivtrrof. — Lou dimenche, sonio l'oumbrèlo D'uno figuièiro vo d'un pin, Aiman de faire la goustèto, En cliourlant unflasquel de vin. Gousto-8oulet, subst. et adj. avare, can- cre, sournois, égoïste, qui setient à l'écart, qui ne fréquente per- sonne. - Un disié qu'èro grand, l'autre trù picliounel. Ou qu'èro trop gousto-soulet ; Cadun li canlavo sa gamo ; Botirrelly, 1868. Gou«tou«), adj. qui a bon goût, savoureux, appétissant. Goûtai, Agoutal, Goiitejn Dégoûta, s. m. gouttière, déversoir, conduit, tuyau, rigole. IV. n. tomber goutte à goutte, suinter, s'écouler. GOU — Es la boulo que goulejo. — 732 - GRA Gouiel, s. m. et fém petite goutte, petite Goutéto, quantité. — Demi-tasse, petit Goulou, verre. — Quelques gouttes de lait en plus. — E nia pas goulou que teniô, Gni ovio per vinto-quatre s6. Goiilièiro, | s./", canal demi-cylindrique en Gouiéro, Il métal qui conduit les eaux de pluie dans un tuyau de descente. — Petit canal formé parle creux des tuiles; fente ou trou par où passe l'eau. Esp. gâtera, Port, goteira. Gouto, I s. f. petite partie détachée d'un Degout, \\ liquide, goutte d'eau, de vin, de sang, d'encre. — Petite quan- tité, guère, bien peu. — Il'' vesian plus goulo. — AncH prendre la goulo. — Goulo à gouto se boaido la bouto. Lat. gutta, Etp. gota, liai goccia. Gouto, s. f. maladie des articulations que l'on attribuait à des gouttes d'humeurs viciées. — D'ounte ven la gonlo ! de la fulhelo Amai de la filbélo. .< — Em' aquelo noço res avian la goulo ei dent. Goutoun, I n, prop. Marguerite. idargoutoun, || GoutouB, ad/, goutteux, atteint de la goutte. — E lou mesquin ^oulous poudié plus camina. Gowver, Gouber, s. m. direction, ordre, régularité, économie, soin du ménage. — Gouvernail , autorité , guide , timoD. — Avès, me digue, uno fenno de gouver. — Digas-ié que si siei couble Soulmoun gouver, cavaran double. Mistral. Gouverna, Il v. a, gouverner, diriger, con- Gouberna, || duire. — Per alor, pas pus gonvernado, A toulo sa raja lai«sado, L'oundado trop couflo vai se dourda. Félix. Esp, gobernar, Ital. governare. Gou«'ernitire, s. m. gouverneur, directeur, timonier. V. goubernaire. G«t;y»#, ». m. téarn. g.irçon , enfant. Goujat, paysan, domestique. Dim. gouyatet. — Nat gouyat mort per r.ad9 filho, E n'an pas tort, n'es que trop bray Digun nou perd may Que lou qae s'en bay. Jasmin. Govitre, s. m. butor roux, héron aigrette. Govitroun roi>», s. m. crabierde Mahon. — Ces hérons se nourrissent de crabes et de coquillages. Rad. gov, gousse, enveloppe. Govo, Goffo, s. f. peau, enveloppe, écorce, gousse, cosse, écale. — Copeau. Gr. xovtpcs, léger, mince. GovouR, adj. couvert, enveloppé. Gof, Il adj. boîteux', cagneux, tortu, es- Panar, | tropié. Gr yvios. (Voir garrel.) Gv», I s. m. grain, semence des céréales. — Gran, \\ Petite partie , petit poids. — Pluie subite. (Voir gro.) Port, grâo, liai, et Esp. grano. — Tant de pilo d'ans bous desiri, Coume de gras bouéy bentaren, Coumo de grus pey irepiren. Goud. Gr«, H «. m. degré, intervalle, distance, Grad, \\ marche, échelon. (Soir grau.) Lat. gradua, gressus. Gra, s. m. gré, consentement, bonne vo- Grat, lonté, chose qui plait, propice. liai, gralo , Lat. gratum , Gr. x^f", avec plaisir. - Hou-z-a-fach à soun grà. Grabtt, v. a. graver, creuser, tracer. (Voir grava). Grablèiro, s. f. carrière d'où l'on tire le gravier gros. Grabis, |I s. m. gravier, sable, déchet. Gravil, || (Voir grevil.) Grabous, Ij adj. graveleux, pierreux, qui a Grabilhous, || du déchet. GRA Grabugi, s. m. prov. grabuge, querelle, Garbugi, dispute, désordre. Ilal.garbuglio. (Voir garboul.) Graci, s. f. grâce, agrément, attrait, charme. — Faveur, bienfait, crédit, indul- gence, pardon remercîraent. [tal. grazzia, du lat. gratus. Gracions, Il adj. gracieux, agréable, doux, Grassié, Il obligeant, bienveillant, civil. — Per trop de gens abés l'aire gracions. Grndaillin, v. a. frotter d'ail une croûte de pain. — Manjabo em'appclit Foun croustil gradailliat. Gradin, s. m. gradin, marche, banc. Grafado, Il s. f. poignée,' jointée des doigts Grapado, || ou des mains, — Acarnpavian li peço à graffat. Gs-aragnaiido, s. f. vampire, fantôme, ogre, bête noire à griffes. Grafitii, Grafel, Grafignn, Arpa, qui adj. hargneux , hérissé griffe, grossier, rechigné, V. a. égratigner, griffer. (Voir groufigna.) liai. — Oh che bestia brulta, brutla Che mi voleva graffignar. Goldoni, 1773. Graflgnado, Groufignaduro, Grafloii, Grafioun, s. f. égratignure, écor- chure, cicatrice. s. m. greffe, ente, scion, rameau. Gr. yptcÇiny, GralTo, s. f. v. l. vol, pillage. — Crochet. GraflTiit, adj. nerveux, grimpeur. Gragua , v, n. béarn. grener , pousser , mûrir. — Oh la p6u del demou qu'aney à pèno gragno Éro terriblo alor, surloul à la campagno. Gragna, v. a. moissonner, amasser, gla- Meissouna, ner, recueillir. Gragnado, Il s. f. glane, brassée d'épis, Gleno, I petite gerbe. — Ey empilât apey gragnado sur grsgiiado, E ma Ireziémo garbo es estado ligado. jasœtu. Gragné, s. m. grenier, soupente, débarras. (Voir granièi gronéi.) 733 — GRA Gragnoto, s. f. bas alp. grenouille, Graniolo, | petit reptile batracien à quatre pattes. Lat. ranuncula , liai. ranocchia. — A li gragnolo au gousié. — E la granioulo arpalejavo, Fasié de forço, lou liravo. Grai, Il s. m. el fém. bas lim. graisse, suif, Graissa, || saindoux, — Embonpoint. — Se sabias ce qu'es d'oslre gras ! V6u mai aguô fa carn passido. . . Rappelas vous que, dins lou jas, La gralsso vous coueslo la vido. OUivier, 18S5I. Graile, adj. long, mince, fluet. Esp. gracil, liai, gracile. Graile, 1 s. m. hautbois, cornemuse, clai- Grayle, \ ron, trompette. — Crible, poêle percée, râpe. Grais, s. m. gasc. huile, graisse, résine, craie. — Lou grais d'aïqucl, de bilhard. Graisselous, s. m. plur. gasc. cresson Graissilhous, de fontaine ou officinal , Graissoun, fam. des Crucifères. Nas- turtium officinale, qui croît dans les eaux courantes. (Voir greissous, creitselous.) Graissèto, Greisseto, Ampouleto, s. f. mâche , doucette, blan- chelfe. Valérianelle dentée. Valérianelle potagère, petites plantes pour salades qu'on trouve dans les champs cultivés et dans les jardins. — lien léu loojado eis escarpélo ïe foudra, per maiija de pan, Ana ramassa de graissélo Ou de rouzèlo per lou camo- Rûusian, 1820. Graisao, | s. f. graisse, huile animale con- Grai, || créle. Lat. crassus, crassula, Esp, grasura, — Se plagnis de trop de gralsso. — Es tout graissa blanco. Graissons, adj. graisseux, crasseux, sale. Gralliar, Agraio, Croupatas blan s. m. corneille mantelée qui vit dans le voisinage de la mer ou des étangs, à la recherche du poisson mort ou vivant. — Corvus cornix. GRA ~ 7S4 GRA Grnllio, Graulo, Agrato, s. f. corneille noire à reûels vio- lets et verdàtres, grolle, freux. (Voir croupatas.) Corvus frugi- legus, corone. — Ces oiseaux vont par grandes troupes au mois d'octobre et novembre et s'annoncent par des cris bruyants et lugubres. GrnlIio ù l)« roiKge, Agraio à pato roujo, s. f. crave, cora- cias à bec et jam- bes rouges. Corvus graculus. — Ces oiseaux habitent les hautes montagnes et ne descendent en plaine que lorsque la neige les chasse. Gi-uIIio »» Bic ja«uac, s. /". choucas des Alpes. — Corvus Piirrhocorax, oiseau des régions montagneuses. Grani, s. m. chiendent rampant. (Voir Gramp, grame.) Esp. grama. Grnniaci, s. m. terme de remercîment, Gramecis, grand merci, grâce à. Gramccis à ièu, grâce à moi. — Gardo-le de cerqua ço ciue sera deman ; Par cado jour de vido bello e grasso, D'ouni lou sort le fiira la graeo, Mando de gramccis au ciel à plèno man. Floret. — Apriis II grameci, lis adessias d'usage, Chascun s'en vai de soun coiisU, Car i'a lonlenis qu'an ren lasla. Boudin, iSCO. Graine, s. m. chiendent , plante Gra- Gramoun, minée ù racines longues, noueu- Gramenas, ses et traçantes. Lat. triticum repens. liai, gramigna. — lé mancavo pas grame à tiia. — Ficelle, lien de sac. Graiiio gros, Il s. m. chiendent pied de Gramenas, || poule, salsepareille d'Eu- rope. — Cynodon Dactylon , elime des sables, laiche. — Ely- mus arenarius, plantes de la même famille à racines traçantes. Graiiieuet, ii s. m. stipe plumeuse de la Lanceto, Fontaine de Vaucluse, des Bauco à plumet, \\ Graminées, stipa pennala. — Plante qui donne une farine ressemblant à celle du riz. — On teint ses épiilets de diverses cou- leurs pour ornement de salon. Grame roisee, s. m. potentille rampante. (Voir fragoun) Grnniieelti, v. a. pelotonner, dévider de la ficelle, de la laine. Grnnkîeelé, Gramicèu, GrAtBinintîro, GrammèrOj s. m. prov. petit peloton de ficelle. (Voir cabudèu.) s. f. grammaire , traité renfermant toutes les rè- gles de l'écriture et du langage. — El savié la grammalico; Cau li voulié faire la nico Foulié que seguesse savent. Payan. Graïuoullindu, s, f. béarn. engorgement du larynx chez les animaux de la race ovine. Granap, s. m. chiendent, pi. Graminée. Grame, Fig. difficulté, obstacle, peine. — Pc-rlout trovo de gramp. Graiiipiii, s. m. grappin, petite ancre de chaloupe. — Crochet d'abor- dage à bec et pointe. [tal. grappino, Esp. grapon. Granipo, fl s. f. crampe, contraction dou- Rampo, Il loureuse de certains muscles des jambes ou des bras. AU. krampf. Graisaiioiiii, s. m. crampon, tige de métal recourbée et qui sert à fixer, à sceller. AU. krampe, liai, ram- ponc— Caucalide, pi. fam. des Ombellifères. Gratt, Gra, Gro, s. m. grain, semence des céréales. — Ancien petit poids.— Petit orage, averse, coup de vent. — Leis auceloun, deforo mouéron, Fauto d'erbo, faute de gran . — Es ua gran de bèuta. Gran, ! adj. et ado. grand, haut, long, — Grand, \ Puissant, riche. — Beaucoup, en abondance. — Dim. grandet, un peu grand. — L'amour dei grand un picho ven l'emporto, — Amitié de grand, escalié de veire. GRA — 753 — Cau es gran, gran ié fou. I — Es un grand rjn . — Ié restavo pas grand cause. Gran, s. m. et fém. grand-père, grand'mère. — Es un conle do ma gran la borgno. Gritna, v. n. et ad. grener, former la Gragna, graine ou rendre des grains. — Grona, Réduire une pâte en grains. Grener une peau, maroquiner, chagriner, estamper une étoffe ou du papier. — Faire grana, se dit des cocons ; on laisse sor- tir les papillons, pour les faire accoupler et produire les œufs pour une prochaine éducation ou récolte. liai, granare, Esp. granar. — Ancn fairo grana en Espagno, E picj en llalio. — Dezunipièi loul flouris, dtbal loun fiel lan blu, Tout pousso, loui benlùjo e grano al lour Jo lu. Jasmin, 1830. — Aro ^ou^gi de prfne courso PiT saula d'aci dins Paris, Ounl aquel gran mounde fleuris Qae fec grana d"or dins n'a bourso. Gouduuli. Granadic, s. m. soldat d'élite, de haute Grenadié, taille ; ceux qui , autrefois , étaient chargés de lancer des grenades après en avoir allumé la mèche. — I.ous grenadiés à la sourdmo Subloii lou bon vin dou niaset. — Juro couino un grenadii?. — Poisson de la Méditer- ranée, voisin des gades. — Arbre originaire d'Afrique de la fam. des Myrtacées à belles fleurs rouges. (Voir miougranié.) Graiiudiilio, Erbo de la passioun, Grnitailo, Miougrano, Gi'uiiage, Granazou, s. f. grenadille comesti- ble, dont les semences ont le goût de la grenade, pi. originaire du Brésil. — Passi- flora cœruha. I s. f. grenade, fruit du grena- I dier dont les grains rouges sont renfermés dans des cellules eu alvéoles symétriques. s. m. action de grener ; pro- duction de la graine des vers GRA à soie que l'on assimile aux semences végétales. — Les grains ou graines en général. — Soun ana faire lou granagu au Japcun. — Aven agu proun bono granazou. Granal, adj. destiné à grener, à fructifier, à reproduire. — Caulet granal, choux pour graines. — Poul granal, l'héritier du nom. Granalho, s. f. grenaille, plomb fondu en pstits grains et tamisé pour diverses chasses. — Grainaille, grains de rebut pour la volaille. Graiint, adj. grenu, plein de grain, bien nourri , robuste , énergique , accentué, expressif. - Aquel mol tan granal que dis lou maréchal Quand s'cscaudo à la forjo ou qu'allrapo un mochal. Pejretlcs. Grannti, s. m. perlon à grandes épihes, Grougnau, grondin, poisson de mer d'un beau rouge et blanc argenté dessous. (\o\t gournau.) Triglia lyra, triglia cuculus. Granau, [| s. m. grondin gris, poisson de Belugar, mer à grosse tôle osseuse très- Mourudo, Il bon pour potage ou pour bouille- abaisse. — Triglia gurnardus. Grandaialo, s. f. gelinotte, perdrix de la Grandoulo, Grau , coq de marais. — Francoulo, Telrao achala, ganga. Dans !a Grau on poursuit ces Galli- nacés, ordinairement en troupes nombreuses, à cheval, ou bien on les attend à l'affût, au bord des étangs et des ruisseaux où ils ont l'habitude d'aller boire. Itat. francolino. Grandi, v. n. grandir, croître en hauteur, augmenter, faire des progrès. — S'élever, s'accroître. — Fai pas que grandi c embelli. GrandoH, Il $. m. dimension, élévation, im- Grandesso, | portance. — Supériorité, opu- lence , éclat . orgueil , vanité, pouvoir. GRA ~ 756 - — De qu'a soubra de soun aulesso ? Ren qu'uno causo 6 iraire eilà ; Ansin glori, bèula, grandesso. Tout s'enauro per davala. Doudin, 1870. Grnneja, v. n. produire peu d'œufs ou peu de graines. — Pleuvoir par intermittence. GRA Graneto, | s. f. kermès de l'yeuse, insecte Vermèu, \ femelle qui vit du suc des feuilles du chène-vert, comme la cochenille du nopal, et dont la couleur rouge n'est plus em- ployée que dans l'Orient. Gritiieto d'Aviçnoiin, s. f. grains du nerprum des teinturiers, arbris- seau des bois. — Rhamnus infectorius , dont on cueillait autrefois la graine vers la fia de mai pour la teinture en jaune ou en vert. Granets, s. m. plur. les légumes comesti- bles comme les pois, haricots, lentilles, etc. — Boutons, ver- rues. Gran-gaiid, adv. et subst. grande joie, grand bonheur, pourvu que. GransalR, | v. n. fringaler, éprouver un Grangoula, | besoin, de la gêne, de l'im- patience. — Grangoule de set. Graiigeto, s. m. et fém. cabane pour Granejoun, serrer les grains ou les outils, Granjoun, maset, abri à la campagne, Capitèlo, cahutte , vide-bouteille dans une vigne, maison de garde. — Que fas aniounl diiis la grangelo? Vene garda ti bl.nc mouioun, Pas inén de ièu, dessus l'erbùlo. Graiigié, 1 s. m. et fém granger, mé- Camestre, tayer à demi-fruit. — Religieux Baslidan, \\ qui administre une propriété d'abbaye. — Li'o ren d'ôussi toquin qu'un grangii! einriclii. Esp. granjero, liai, caslaldo, faltore. Grangrèlo, Gangraulo, s. f. grangrène, décompo- sition, altération des tissus. Granië, Gronei, — Corruption des mœurs. — Maladie de certains arbres. Gr. yfxai, ronger, s. m. grenier, partie d'habitation destinée à la conservation des grains, des légumes. — Lieu oii sont déposés les embarras. — En Icms de careslié, Noun empligues loun granit. — Amis coumo dous rais de gronié. Granilho, Il s. f. menus grains pour la Granets, (| volaille. — Criblures , grains mélangés. — Sourtié sei prouviiioun. de cescs, de granilho, De civado ; en un mot, fosso maigre mangilho '. Leydet. Graiiiou, adj. abondant, féconds en grains ou en légumes. — Es tout terren graniou, terre d'alluvion. Granioto, Il s. f. grenouille, reptile batra- Gragnoto, \\ cien. — Fig. magot, bourse cachée. Graiiisf^a, v. n. grésiller, grêler. Esp. gra- nizar. GranissRdo, Il s. f. petit orage, pluie et Gresilhado, || grêle, petit grain. Esp. granizada. Graiiisees, s.m.p/ur.grêlons, grésil, averse. Graiijado, s. f. une pleine grange. Gpniijo, s. f. partie de la métairie oîi Fenièiro, l'on dépique les grains, oii l'on Casalas, serre le fourrage, les feuilles Jouco, sèches. Gran-niau, Il s. m. mal caduc, affection Epilenci, || cérébrale accompagnée de convulsions. — Ei parlen de gognôus, de tpgno. Si nou toumben pas dou granmau. Foucaud Graiio, s. f. graine, semence des végé- Gragno, taux. — Œuf des coléoptères, des papillons, etc. — Grano de bedigas, graines de niais. — Grano de brès, les jumeaux. — Slichanlo grano pousso lia e vite. Grano de canari, Il s. f. la semence de Grano longe, | l'alpiste des Cana- GR — 737 — GRA ries, phalaris Canariensis. — La zizanie aquatique. — Le millet des oiseaux, plantes gra- minées des côtes maritimes de diverses contrées. Graiio (le caiide, Grano de Canebe, s, f. chenevis, graine de chanvre, nourri- ture des oiseaux, des passereaux et de la volaille, dont on extrait aussi de l'huile. Gi-nno de chapelet, s. f. larmes de Job, fèves du Coix lacryma, fara. des graminées, brillantes et façon- nées en larmes, dont on fait des chapelets. Grono9, Il s. f. plur. petits vésicules formés Graneto, |{ sur ou sous la langue des cochons, par l'hydalide globuleuse , ou cyslicerque celluleux , ce qui constitue la ladrerie chez le cochon, et qui se transforme chez l'homme en véritable tœnia. Graiioiiio, s. f. crapaudine, godet en Grapaudino, fer ou en acier qui reçoit le pivot d'un arbre vertical et qui a besoin d'être huilé proportion- nellement à la vitesse de rota- tion. Grniioiillia, Grumoulha, Graulha, V. a. et n. biarn. s'ébattre dans l'eau, dans la boue, pêcher aux grenouilles, vivre en grenouille, dans l'eau. — Per béni biels, o mous éfans. Que J'aigo nou bous preng 'embéje. Car iéu janiai n'ai pouscul hije. Uiio granouvo de Ires ans. Goud. (Granoulhë, Il s. m. crabier de Mahon, Routaire, | joli héron dont le plumage qui varie selon l'âge, lui a fait donner diverses dénominations. Ces oiseaux, comme leurs congé- nères, se nourrissent de frai, de grenouilles et de coquillages. Grnnoulhèto, Granouièlo, s. f. petite grenouille , rainette verte des fossés — E lus que siès tan minsourlùto, Qu'uno mejano graaoulliùio Te saulo d'un van sens buurla. Langlade. Granoiillio, s. f. grenouille, petit rep- Granioto, tile batracien amphibie qui Graulho, vit dans les mares et les lieux humides. (Voir gragnolo, rèineto.) Gr. »iovfa, sans queue. Figur. masse, argent confié. — A fa sauta la granouïo. — Li granouïo d'un clar vivien en Repuhlico, E coumo n'ùron lasso, à ço que mi parèi, A Jupiter un jour, deraandèron un Rùi. Bourrelly, ISeS. — Fôn pas que la granonïo e fôu pas que lou biôu, S'i-spanUigoii de mai que ce qu'an de leLçàu. Granouii, s. m. mauvais grain, petit grain, grain avorté, qui a souffert de la sécheresse. — Nom propre. — Nosti quinsar un jour, crèse qu'iiro un dissate, S'aniSron passéja vers lou mas de Granoun, A belèu cinq-cent pas dou mas te devisiéron. Un foutrau d'Our nègre e pélu. Bigot, Grnn-ren, adv. grand-chose, beaucoup. — E* esta pas qu'un gran ren, GrapA, V. a. gratter, ratisser, racler. — Saisir , rapiner. Rad. grap , grasp. et des fontaines. Grapndo, Grapat, Grnpns, Grapié, Grapai», Grapal, s. f. et m. poignée, petite quan- tité, petit nombre, pelitelroupe. s. m. criblures du blé, grains mêlés à !a balle ou mal dépouillés» qui reviennent au milieu du crible et qu'on enlève à poignée, à grapado. s. m. crapaud commun, buffo vulgaris. — Crapaud vert, buffo viridis. — Ces batraciens vivent dansleslieux humides et obscurs d'où ils ne sortent que la nuit pour faire la chasse aux insec- tes et aux petits molusques dont ils se nourrissent. Ety. lai. crepare , s'enfler, crever ; parce que ces reptiles se tuméfient lorsqu'on les irrite et qu'ils répandent une liqueur GRA -- 758 GRA acre et visqueuse par les pus- tules qu'ils ont sur la peau. — Es carga d'argen coumo un grapau de plumo. — N'es pasl'encausû se li grapau n"an gès de couèlo. Grapau pictnot, Grapaloun, s. m. aljles accou- cheur. — Bufo obsle- tricans , pelobale cultripède , rana cultripes.— Ces Batraciens, malgré leurs noms de crapauds, sont de la fam. des Raniformes. — Esclapo loun eiguiéro Qu'engendro de grapau ; Envalo de Jladéro Que garira ti mau. Mortl, d821. marmaille , petits Graiiandalho , s. gamins. Grapaiitlng, s. m. bouchon, nœud, gros Grapaudéu, fil dans un tissu. — Noyau, Escoumo, pierre plus dure dans une plaque de marbre. Grnpaudejn, v. n. ravauder, faire semblant de travailler, de s'occuper. Grapaudino, s. f. godet en métal qui supporte un arbre vertical. (Voir granouio.) Grapaudinv, nom donné à certains cham- pignons vénéneux qui offrent l'aspect verruqueux des cra- pauds. — Grapaudin gris, aga- ricus panthennus . — Grapaudin jaune , agaric citrin , oronge , ciguë jaune. — Grapaudin tous, agaric moucheté, agaricus mus- carius. Grapautiiio, s. f. gasc. sorte de poire Poire d'Auch. Grapelousi, adj. laboteux, rude, inégal. Grapiha, Il u. a. grappiller, picorer, rapiner. Grapilha, | — Retenird'une manière illicite, voler, attraper, marauder. — Faire un petit profit sur un marché. Gr. y/Jim^». — Tan lèn qne din loa cham i'avié d'crbo nouvello. l'anave grapiha cauqni brout de cardello. Eron jamai priva dei frul de la sèsoun. Desanat. Grapilhnire, Il adj. grappilleur, marau- Grapihur, jj deur, voleur de fruits, de raisins. Grapillioun, Grapihoun, s. m. petite grappe de rai- sins, de groseilles, etc. s. m. et fém. grumeaux du plâtre, du mortier, de la chaux. — Cri- blure des céréales. s. m. et fém assemblage de fruits sur une même tige formant griffe, crochet comme les raisins, les groseilles, etc. — - Croc, griffe, grapin. s. f. rafle des raisins, rebut après le foulage, restes, lie. firapo, Graspo, Grapiè, Grapo, Graspil, Grapo, Raco, — Margarido en venent per espandi la napo Nous ad us dons flasquel plen doujus de la grapo. Grapou», s. m, bardane commune. — Arrapo-man, Lampourde glouteron, gaillet, Lampourdo, plantes dont les semences sont garnies de crochets ou de pi- quants. Grapoiin gros, s. m. caucalide à larges feuilles, pi. de la fam. des Ombel- lifères. — Caucalis latifolia. adj. gras, dodu, potelé. — Sali, Grafi, Greissié, enduit de graisse. — Parla trop gras, jurer, blas- phémer. — Se tara gras, se li garri nouii lou manjon . — Fou pas tua tout ço qu'es gras. — Es un raourlié tro|) gras. Gras, s. m. viande, aliment gras. — Gras- double, ventrée, membrane de l'estomac du bœuf. — Do maigre de jamboun e pas gaire de gras. Esp. graso, Ital. grasso, du lai. crassus. Gras-cap, Cassouleto jauno. Graaa», Grazal, s. m. velar de Ste-Barbe, barbarée vulgaire, plante fam. des Crucifères , anliscor- butique et qui se mange jeune en salade; elle est appelée aussi cresson de terre. s. m. auge, petit bassin, terrine, grand plat.(VoirjresoM.)/îarf. grès. GRA — 759 — — Voudrié mai au besau S'amonra d'abausous, coumo poulo au grcsau. Que de veni vers vous, pcr gari sa populo, HéuTe unsirùp téhès dinqu'uno aigo croupido. De Lafare, 18iO. Graso, Grazo, Gratiilio, Graziho, s. f. grès, pierre sableuse à aigui- ser, margelle de puits, seuil de porte. s. f. ustensile de cuisine pour faire griller des côtelettes, des tranches de viande. Lat. cralicula. liai, graticola. De la sarlan graissouso, en un croc pcndoulado De sa sorre de la, grasiho mau rasclado Uno pato d'èici, uno pèio d'^illà, Li mousco qu'a cha-ccnt se negon dins loa la. Glaup, J8S0. Graspil, Gaspil, s. m. grappe de raisins, grap- pillon, trochot. — L'esliou, bous cal fa qualro legos Per beyro un graspil lio rasin ; Mes nous aous, lous bezen anfin Poussa jusquo dins noslros scgos. Jasmin, 1842. Grasseja, Grasset, Pivouèlo, V. n. grasseyer, prononcer parfaitement \e^r. lai- Grassié, Gracious, s. m. et ai/, nom donné à plu- sieurs oiseaux très-gras en automne, au bruant des prés, à l'ortolan des vignes, au pipi des buissons, à l'allouelte des prés, qui fait la base des pâtés de Pithiviers. adj. joli, gentil, gracieux, potelé. Grassiihous, | s. m. plur. graillons, cre- Grautous, tons, résidus de la graisse de porc, qui ne se fondent pas. (Voir groutihouns.) Grnssniiii, adj, un peu gras, dodu, ron- delet. Grat, s. m. gré, consentement , bonne Gra, volonté , contenlement. — Accord , inclination, avis, opinion. — De'grat, adv. volontairement. — A soun grat, à sa fantaisie. — Te n'en sabe loa mémo grat. Lat. gratutn , Ital. grato , Esp. grado. Gra«, Grato, GRA s. m. et fém. démangeaison, action de se gratter. Gra«a, v. a. gratter, rAcler, frotter, friction- ner, — Ratisser, labourer légè- rement. - Faire un petit profit. Lat. graditare, Ital. grattare, AU. kralzen. — Se te gralcs ounte te prus Fas pas gen de mau en digus. — Fai pas que grala do papié. — Grat' arma$, braconnier. Gratabous, | s. m. plur. créions, graillons Grassilhous, || résidus de la graisse fondue. (Voir grassilhous, groulihoun.) Gratadisso, s. f. démangeaison, prurit, Pruzou, picottement. Grntadou, s. m. grattoir, râcloir. Grata pinèdo, v. n. s'enfuir, se sauver dans les bois, déguerpir. Gratèlo, ! s, f. démangeaison, gale miliaire Rougno, \ petite gale canine, sèche. Qrati, ade. par grâce, gratuitement, qui ne coule rien, sans frais. — La coumedio es à grati. Lat. degrate, gracieusement. Gratiboul, s. m. chatouillement, déman- Gratige, geaison , attouchements qui provoquent l'hilarité. (Voir ga- tilh, coutigo.) GratilliouB, Gratigous, adj. chatouilleux , sensible aux doux attouchements. Gratin, s. m. gratin, croûte roussie des mets cuits au four, parties risso- lées qui s'attachent au fond ou sur les bords d'un plat. Rad. grat, ce qu'on détache en grattant. Gratitious, s. m. hydne imbriqué, espèce de champignon non comestible. 6ra4ii>nutoii (A), adv. accroupi, face à terre. — Ital. quatri piédi. — E noun picliol, au mens coum' ère quand Un bel mail, couchado à gratipautos Jous un rousié, m'airouvéres éfaDt. Florei. GRA — 760 — GRA Gra«o-«iiàu, Il s. m. fruit de l'églantier, Grato-quioul, \] qui contient des filaments courts et roides occasionnant la démangeaison. Grato-lengo, Grapoun, Lampourdo, s. f. et masc. lampourde glouterou, bardane, herbe aux écrouelles. Xanthiutn slrumarium, pi. fam. des Com- posées à ûeurs verdâtres. (Voir lambourdo, lapassou.) Grwto-papîé, s. m. clerc d'huissier ou de notaire, auteur, journaliste. Grato-semèlo, s. m. chemin pierreux. Qrntoiin, s. m. instrument de doreur, grat- teau, brunissoir. Gratiilhn, Gratoulha, V. a. Oatter, caresser. — Cha- touiller. GratuPH, I V. a. râper, réduire en poudre Gratuza, |j du sucre, de la croûte de pain. GrntuaHa, v. a. étriller, étirer, carder. — Frotter, nettoyer. GraliisMO, s. f. étrille, carde, brosse en chiendent. Gratiizo, s. f. râpe, ustensile de cuisine. Gratuo, — Râcloir, outil de menuisier, Gratouer, de badigeonneur. Grau, H s. m. grau, ouverture sur une plage Grad, || maritime, canal qui fait communi- quer la mer avec les étangs. — Baie, grève. Dass. lat. gradus, degré, échelle. — Les échelles du Levant sont des Graus. — El Grao de Valencia, le port, la grève sur laquelle vient s'épandre la Turia pendant les inondations, Gr. yfoca, ronger, échancrer. Grauèja, v. n. frétiller sur le gravier, se Grouèja, dit du poisson que l'on pêche. Graiifigna, v. a. égratigner, déchirer, Groufigna, racler, gratter, labourer. Graupigna, (Voir grafigna.) Gr. yfjip, yfjzTj crochu. AU. greifen, accrocher. — Aciûu fazen loul naiche en graupignan la terro ; Qui ne ten soun brigal se palayso chez el. Jasmin, ISîb. s. m. frelon, guêpe de la plus grosse espèce qui habite le creux GraiiKiiau, | s. m. lozère, goujon, poisson Boffi, I de rivière à chair blanche. (Voir gobi.) Grnula, v. n. miauler, grogner, bourdonner, croasser. — Pioulo, siblo, graulo, cloucia. Graitïe, Cabridan, Foussoulou, des arbres ou les galetas peu fréquentés. — Les frelons ont un aiguillon redoutable qui leur permet d'introduire une parcelle d'un venin très-actif dans la piqûre qu'ils font. Malheur à qui va tourmenter un essaim, car une dangereuse inflammation peut être la suite des blessures de quelques-unes de ces guêpes. — La guêpe-frelon est carnas- sière et vit de grosses mouches et d'abeilles; leur essaim est construit avec un art inné, en forme de •chapeau suspendu au plafond. Lat. crabro, Fr. cent.grollon. Gratilo, j s. f. grolle, freux, espèce de cor- Agraio, \ beau. (Voir gralho.) Graulous, adj. vif, hardi, évaporé. Gcnuiiiel, s. m. râle, bruit qui est pro- Rangoul, duit par le passage de l'air à Roufel, travers les mucosités accumu- lées dans le larynx. — Crachat. V. n. râler, avoir le râle- Graunieleja, Raufela, GrauniilliR (Se), Se groumiha. ment de l'agonie. V. rec. se démanger, se gratter, se secouer, se frotter les épaules à la ma- nière des gueux. — Un ome se graumihavo, Se gralavo e trouvél l^u La gneiro que Ion fissavo. A. Tandon, 1812. Grau|iignado, s. f. égratignure, éraflure. Graiissal, Purgos, Grauto, s. s. m. et fém. criblures, blé de rebut. (Voir groussagno.) f. croûte de muraille, gravois, pierrailles. GRA 761 — GRA Graiitoua, s. m. plur. graillons, petits Groutilhouns , morceaux raccornis et risso- Grassilhous, lés de la panne de porc, ou tissu cellulaire qui contient la graisse et dont on fait des gâteaux de ménage. Fr, cent, rillons, rillettes, gril- lons. Graiizellio, Il s./", groseille, fruits à grappes Grounzelho, \ du groseiller épineux. (Voir agrassol.) Ribes grossularia. Grava, v. a. graver, tracer au burin, ins- crire, traduire par incision sur les métaux, sur la pierre, le marbre ou le bois, des dessins, ou des caractères. Grava , adj. marqué de la petite vérole. Gr. yfxÇiiv, tracer. — Miès vôu estre grava qu'enterra. Grava, Greva, V. n. peser, avoir pentir, s'inquiéter. se re- Gravniroua, Graveirous, adj. graveleux, raboteux, pierreux , siliceux , grani- Gravayoun, Nouèsilho, tique. Syn. gravons, gravelous. îravas, S. m. ravin, lit d'un torrent. s. m. et fém. bunion bul- beux, noix de terre, châ- taigne de terre, plante fam. des Ombellifères à fleur blanche. , (Voir bisoc, favarot.) Bunium bulbo-castaneum. GraveJ», Il v. n. et ad. craquer sous la Graveleja, dent. — Répandre du gravier, Graveneja, Il sabler un chemin. Gravel, Il s. m. gravier, gros sable, terre Gravie, \ siliceuse. — Décembre, plâtras. — No3ti rei que nous an poussa dins la balailho N'auran per soun loumbéu que siès pans de gravie. Gravelié, adj. aride, pierreux. Gravenous, adj. terreux, craquant. — Nous doanarés pas de pan gravenous. Grai ieiis-o, s. m. et fém. sablière, terrain Gravelièro, graveleux, pierreux, raviné Gravenai, Graviar, 1 v. a. prov. grever , écraser , Grava, || charger, imposer, faire peser. liai, gravure, Esp. gravar. Gravil, | s. m. grain de sable. Syn. grabis, Grevil, \\ Lat. gravis. Gravita, v. n. tendre, se diriger. Gravita, s. m. pesanteur, équilibre. — Importance, sérieux. — Mette nn.moucèu de cade caire De la balance, e dis d'un loun de gravita : Mi semblo qu'aqueslo mili Es un pau pu grosso de gairo. Tliouron, iSSi. Gravo, s. f. gravier, gros sable et petits Gravas, cailloux que les rivières charrient. Lat. gravis, lourd. Dans le Bor- delais on dit, vin de grave. Dans le Languedoc, vin de grès. — A vint pas en dessouto acalavo ma gravo. Gravoiige, adj. craintif, timide, ombra- Grenouge, geux, revêche. Lat. gravis. (Voir grèuge.) — E gravoujomen s'avançavo Gravur, s. m. graveur, artiste qui reproduit des lettres ou des dessins sur le cuivre, l'acier, le bois, la pierre, etc., au moyen de tailles exé- cutées au burin ou à la pointe. $. f. corneille noire, freux. — Corvus corone. (Voir gralho, graule.) s. m. cor, clairon, hautbois. — Râpe, poêle percée. Grazalat, s. m. un plein plat. Grazau, Il s. m. auge, baquet, terrine. Il (Voir grasau.) En l'atlenden tout escalfai, SeiUigui que m'abion coufat D'un grazal d'aigo de merlusso. Grayo, Agraïo, Grayle, Graile, Grazal, Grasilio, Grilho, Grazillta, Grasika, ûuudouli. s. f. grille à côtelettes, à sau- cisses, à poissons, etCi V. a. rôtir sur le gril, griller, brûler, raccornir. Dins un désert d'Africo, afrous, inhabitable, E souto de bouissoun dau eoulèu graziha, Rampavo d'escoundoun un aspic redoutable. Morcl, 1828. GRA Grazo, Il s. f. margelle en grès, seuil de Graso, [1 porte, dalle, pierre à aiguiser. Grë, s. m. grec, qui vient de Grèce. — Grégau, Vent grec, vent d'est. — Rusé, Grégali, floueur, fripon, se dit d'un homme qui corrige ou dirige la fortune, — Siès un gré. — De vent entremescla de gregali, de rau. De cisampo cmé de mistrau. — Aven la Iramonnlano Frèjo, umido, maussano, L'innevoulit Grégau E l'horre magislrau. — 762 — GrelsHlë , Greelio, Grais, s. f. héam graisse d'oie, de dinde. Floret. graisse, saindoux, Grèco, s. f. ruse, carotte, feinte. — S'imagine, toul an un cop, Que i'e vouiéu tira 'no grèco. Greda, v. a. marquer à la craie, tracer. Gredo, Il s. f. craie, Greo, terre calcaire magné- sienne ou siliceuse, tendre et blan- che, employée à divers usages industriels. Lat. creta, Esp. greda. GreflPa, v. a. greffer, enter, implanter, Grefflé, Il s. m. employé au greffe, celui Escrivan, \ qui expédie les actes de justice, ou assiste le juge. Gr. ■yfuçaç, écrivain. — Te fôu fa prouve de prudenço Dedins aquéu nouvel meslié; Oablido toun independenço, SouDJo que siiîs coumis-greffié. Desanat, 1850. S. m. houx commun, arbuste à verdure persistante, ilex Grefuellio, Grifoul, aquifolium. Gregalado, s. f. coup de vent. Greglieja, v. n. quereller, flouer, duper, Grequeja, dévaster, chercher noise. — Toucher, préparer, patiner. Grego, adv. inter. de défi, parle, avance, frappe. Gregori, n. prop. Grégoire. Greinseii, s. m.plur. grêlons. Greisaeto, Graisseto, s. f. mâche des vignes, valé- rianelle dentée. dodu , chargé en Greisaoïiii, Creisselous, Graissilhous, GRE adj. gras , graisse. ». m. plur. cressons de fon- taine. Fam. des Crucifères, plantes qui poussent spontané- ment dans les eaux vives et qu'on mange en salade. Grel, I s. m. bourgeon de planteou d'arbus- Grelh, | te qui devient brin de feuilles ou trochet de fruit , pousse, jet, rameau. — Grel d'ensalaJo, de caulet, de laurié, de cèbo. — Leva lou grel, se redresser, — Empourta lou grel, rempor- ter le prix. Grêla, v, n. et act. grêler, recevoir la grêle. — Vanner, cribler, Grelut, adj. frappé par la grêle, marqué Gravât, par la petite vérole. — Piètre, mesquin, usé, râpé, flétri. — Paure, maigre e grela coumo un garçnun laliiur. Fr. cent, greleux , sorcier , empirique. Grelha, v. n. bourgeonner, germer, pro- Greia, duire des jets. — Se dit surtout Griha, des bulbes ou des tubercules qui germent hors de terre. — Li sebo avien griha. Grelltado, Il s. f. trochet de fruits, rameau, Il bouquet de fleurs. I I Greiado, || Grelhadou, Graile, Grèlo, s. m. van, crible, Fr. cent. grêler, passer an grêloir, à cause du bruit que fait le grain qui en tombe. (Voir curbel.) Grelhn*, Il adj. poussé, monté en graine, — Grihat, \ Avancé en croissance , qui a perdu ses qualités alimentaires. Grelhou, s. m, jeune pousse, rejeton de choux, de salade. Grèlo, s. f. grêle, pluie congelée tombant par grains. — Mégère, méchante. — Canta grèlo, injurier. Grelot, Il s. m. clochette sphérique ren- Grelou, | fermant une petite balle mobile GRE en métal. — Petit pot de terre, petite mesure pour le lait. — Fr. cent, gucurlaud , creux , vide. — Une noix gueurlaude. — Sobio bé lous grelous que leniù soun toupi. Foucauil. Grelouta , v. n. grelotter, trembler de froid, s'agiter par des mouve- ments saccadés, — En mèimo teins moun lou grafo l'ognèu Qu'oviô bé grelouta lou'. quèu jour din so peu Foucauii Grep, S. m. tuf, croûte solide qui se Taparas, trouve sous la terre d'alluvion ou sur l'argile. Grep, Il adj. engourdi de froid, courbé, Grepezit, | transi, raccorni, qui a l'onglée. Grep, s. m. l'onglée, contraction des doigts Grepi, causée par le froid. Gr. ypv^cs , Guerp, crochu. AU. greif, griffe. Grepio, s. f. auge en pierre ou en bois, Gripio, mangeoire, crèche, râtelier. Grupio, liai, greppia, AU. krippe. — Si v6u faire emé lei gros chivau, E s'en manco qu'arrive à la grepio. — Saras coucha sus la lichièro, Dins ta grupi li aura de fen. Grep», s. f. traîneau pour le transport Tirasso, des pierres ou des bois sur les mauvais chemins. Grè«, s. m. et adj. grès, pierre formée de Gresié, grains de sable agglomérés. — Ter- rain graveleux formé de gros sable et de cailloux qui a été plage ou lit de rivière dans les temps antéhistoriques. — Lou vin dou grès. — Terro gresco, rasin grès. Grè», adj. écru, jaunâtre, couleur d'argile ou de soie écrue. Gre«n«, \adj. tartreux , cristallisé, sali, Grezat, terni par un dépôt quelconque. — Se dit du miel, des sirops ou des confitures, lorsqu'il y a du sucre en excès. Gresau, s. m. terrine en grès. (Voir gramu.) GreseouR, adj. pierreux, sablonneux. 763 — GRÈ Gresié, aâj. et subtt. terrain sableux , Grescous, caillouteux, pierre à aiguiser. Greail, s. m. grésil, petite grêle, neige cris- tallisée. — Touii jas sabla menu, Ireluseni, niescladis De grésils d'or, d'argent, de cristal, do rubiii. Félit. Gresilliatio, Gresinado, s. f. petit orage subit, chute de neige ou de grésil. Grèso, Il ». f. lie, dépôt, crasse, tartre qui Grèzo, se cristallise contre les parois des tonneaux et que l'on racle pour en retirer l'acide tartrique. (Voir ligo, rauzo.) Gresoiiié, adj. terrain sableux, caillouteux. — Ouî>id Moussu lou cura chausira la rousièro, Tu pourras courona la belle gresouïéro, E dou proumio pouloun soulet n'auras l'ounour. Desanat. Grèii, adj. lourd, pesant, rude, fiâcheux, impoi lun. Lut. gravis. — Se trouvas, ié fagué, lou pastis un pau grèu, Per de thé, de café, la cafeliéiro es presto. Grèii, s. m. grief, tort, dommage, peine, Greuge, reproche. Grèu, s. m. le lérot, le muscardin, petits Grèule, rongeurs fétides qui attaquent les Liroun, fruits des jardins et des espaliers. — Myoxus nitela. — M. aveUa- narius. Grèiijn, V. a. léser, inquiéter, vexer. — Gruja, Manger, rogner, grignolter. Gr. y/ixa, AU. grusen. — Tout en parlant ensin, parlajo, peso, avalo, l'Iéipèso mai, piéi prend mai lou coutéu, Ploi coupo un nuire cop, o gréujo un bon mouccu. Tliouron. Grèujanien, Grèumen, adv. péniblement, difficile- ment, avec aigreur. Grèule, |l s. m. loir, gros rat des champs à Grèure, || poil doux et à queue velue, petit rongeur qui s'engourdit en hiver, — Myoxus glis. (Voir rat-gréu, garri-grèule.) Grèiinio, Grezo, s. f. lie, crasse, dépôt, matière lourde qui reste au fond. GRE Greva, v. a. et mut. accabler, surcharger, peser. — Tourmenter, inquiéter, chagriner. — Ai aqui quicon que oie grtvo, Moun cor n'en boni, moun front n'en rèvo. Wisiral. — Pronn tems sus lei banc, en sesiho, Vanelouso a manja soun pan ; F6u plus que grève la famiho ; Néno a douge an. Crousillat, iSb'à. Grevil, | s. m. grain de sable, gravier. Gravit, || — TiS, crese que ma man ié pourrie miel tronva, Mesclartos as grevils, uno espingo, uno paio, Qu'embé toun esprit que Iravaio. D'aquel bonur d'azard, tu, faire la trouvaio. ' Arnavielle, 1868. — 764 — GRI forme de griffe, par les côtés d'un vase ou d'une colonne. — Las Margaridos, las Janelos Que souven levon trop le frount. Ne pouiran coupa de dou'nelos Al grifoul, al pouls, à la founl. Fourés, i876. Grifoul de mous plaséls, Muso, tendro amiguèto Bresso-me neit et jour émé la cansounèio ; Fai-me rebasseja dins la pax do l'amour. Mir, 1867. S. m. houx commun, arbuste à bois blanc recherché par les tourneurs. (Yoir grefuelhoj GreTillieja, Grevineja, V. n. craquer sous la dent ou sous les doigts. Grezflha, v. n. grésiller, tomber de la Granissa, neige cristallisée. — Que s'en angue l'iber quand lourro quand greziibo, Dins aquès ouslalels tout claufils de familhu ; Jasmin, 1840. Greaié, Perte, Fafat, Griai, Grialo, s. m. gésier des volatilles, estomac des oiseaux contenant du sable ou du gravier qu'ils avalent pour faciliter la digestion des grains. s. m. elfém. sébille, écuelle, terrine, Fr. cent, griau, petit pot à lait. Grilioiiia, v. n. griffonner, mal écrire, Griffouna, bâcler, mal rédiger. — Perdre au jeu, crever. Gribouio, | s. m. imbécile, niais, bredouil- Griboulho, | leur, benêt. Nom prop. maca- ronique. — Courao Gribouio se mes dins l'aigo de pôu de la plejo. Grifrt, Grofa, V. a. griffer, égratigner, accrocher, saisir, empoigner. Grifudo, s. f. griffade, égratignure. Grifo, s. f. griffe , les ongles crochues Arpo, des animaux carnassiers. Fig. exi- gence, rapacité. — Médisance, calomnie. — Empreinte, signa- ture. Gr, yfvTs-ùi, crochu. Grifou, Il s. m. fontaine de village qui Grifoul, Il jaillit par plusieurs tuyaux en Grifoul, Agrevou, Grifouna, Grifouneja, V. n. griffonner, barbouiller, tracer au hasard, écrire illisi- blement. Grifounage, Gribouiage, s. m. barbouillage, écriture rapide, négligée, illisible, — Tafurèron loul, Irau pcr Iran ; E lou r/oddem, de grifounage, Zou, mascaravo soun papié ; Pièi l'eslremavo o lou sourlié. Rouniieux, 1888. Grifounié, s. m. (Voir brefomié.) Griguo, s. f. bèarn. querelle, dispute. — Granule, inégalité. Esp. reîiir, chercher noise. Fr. cent, gri- gner, rechigner. Ital. digrignare, montrer les dents. Grignoun, s. m. rognon, testicule, étalon. — Croûte de pain craquante. Grigiiounis, | s. m. marc d'olives pressé, Grichoun, f pépins de raisins, de coings- — Tourteaux de graines oléagi- neuses. — Quand un fîô de bon grignouu Djns la chiminéio briho. Grîgnous, s. m. pîur. poux, vermine para- site. — Graines. Grignouta, Gringouta, Grisou, Gregou, V. a. et n. manger par désœuvrement, ronger une croûte de pain, de fromage. fiouslgo-lar, gralo-coudèno, Cachonose, grignolo-ôubèno ; l'a de ra de louli h mtSno Que vivon à nosti despon . Digot. S. m. vieux grec, viei avare. — Terme de mépris : mesquin, GRI 765 GRI avare, sordide, abject, qui vit seul, qui fuit la société par ava- rice. Grifcnuciito, s. m. et fém castr. boulin, Gourbiat, pot de terre ou panier pour faire nicher les pigeons. Grilla, Il V. n. pousser, bourgeonner, ger- Grelha, \\ mer, Gr. (J~f<«», pousser, croître Sebo grihado, oignon germé. Grilla, v. a. griller, grillager une fenêtre, Grilha, un soupirail. — Enfermer en pri- son, dans un couvent. Griha, Il «. a. griller , rôtir sur le gril , Grilha, \ brûler subitement. — Désirer , être impatient. Griliado, Il s. f. grillade, viande grillée. — Brasucado, \\ Châtaignes rôties. Grillage, .ç. f. treillis, grillage, barreaux Grilhage, de fer croisés pour retenir. Grille, s. m. insecte orlhoptère sauteur, Grihoun, grillon des champs, gryllus cam- Cri-cri, pestris, dont le mâle fait entendre Gril, le soir pendant l'été, son chant strident. liad. ypvX, cri, grogne- ment, liai, grillo. — Tou ! toa! fai lou grilié qu'a tout vis sans ren dire, Es pas d'or tout ce que lusis Vo brusis. Gautier, 18S0. Ital. — Ne prati s'udivan i grilli canlar. — Vaqui que, d'enlerim, un gros e laid grihé, Agrouva soulo l'herho E verd coumo Tesperbo Que n'a pa 'ncaro anialura. Mathieu, 1882. Grill OH II, Grihol, Griliurs, Griurs, Grillia (Se), Se grazilha, Grillio, Griho, I s. m. greffe , petite branche ] entée sur une autre tige. (Voir grel.) s. m. plur. surnom donné aux huguenots, parce qu'ils passè- rent par la grille du moulin de la Bouquerie, dans la nuit du 8 octobre 1569. brûler. V. rec. se rôlir, se s'exposer au soleil. 's. f. assemblage de barreaux de fer servant à fermer diverses issues, à clore des lieux réservés, synonyme de grillage. — Usten- sile de cuisine ou de salon dans lequel on brûle du charbon de bois ou de terre pour chauffer un appartement. — Gril à côte- lettes ou à poissons. Lat. craticula, liai, gratella. Grima, v. n. v. l contrefaire gémir, grincer, simuler. Griniacin, Il v. n. grimacer, minauder. — Grimaça, || Faire un mauvais pli. — iVu nas del sabatié, mai d'tin« houro dansèt, Biguet, sautét e grimacet. GriiiiRcië, ». m. et adj. grimacier, affecté, cérémonieux, hypocrite. Griiiiaço, Il s. f. grimace , contorsion du Frimousso, || visage, minauderie, affectation, dissimulation. AU. grim, colère, ride. — Anan veire quau miel sa faire las grimaces, Cambalotos e viropassos. Félix. Grimai, adj. n. prop. pédant, maussade. Gritnau, triste, soucieux, irrité, effrayé. — La chouette, l'esprit malin. Grimo, s. f, tristesse, anxiété. Grimou, s. m. grémille commune, holocen- tre. perche goujonnière, goujon perchât. — Perça cernua, poisson de rivière bon à manger. Grimoiièno, Grimoino, Sourbeireto, s. f. aigremoine , plante médicinale astringente, pour gargarisme, fam. des Rosa- cées. s, f. livre de sorcellerie, de Il magie, recueil de figures cabalistiques.— Ecriture difficile à déchiffrer. Gr. ■ypxfifi.a, lettre, signe, V. 11, grimper, gravir, monter avec peine, atteindre, s'élever, s'attacher. AU. greifftn, saisir. (Voir gripa.) Encaroalten siès fues; que bos? lou bounur costo ; Mes as déjà grimpa tous ires ([uarls de la coslo. Ma aiho, asabo toun cami. ' Jasmin. Grimoiièro Grimouaro, Griiiigin Escala, GRI 76G ~ GRI Griiiigtet, Gripet, G ri lit pet, Gripet, s. m. petite côte, montée raide etcourte, sentier sur unecolline. Fr. cent, grepi, AH. gipfel. s. m. grimpereau familier. Cer- thia famitiaris , petit oiseau, (fam. des Ténuirostres), qui grimpe conire le Ironc des arbres, à la manière des pics et des sitelles, pour y chercher les insectes dont il se nourrit. C'est un oiseau de passage du printemps et qui part en automne. Parpaioun de muraio s. m. tichodrome éche- lette, pie de muraille. Tichodroma phœnicoptera, petit oiseau de passage très-vif qui recherche sa nourriture dans les trous de muraille ou de rochers il pic. On peut les voir contre les parois rocheuses qui avoisinent les rivières ou les bois. Gringalet, s.m.etadj. mince, fluet, maigre, chélif, sans consistance. — Pilro, saltimbanque. AU.geting, chélif. dringot, Grimant, Gi-ingoiita, v. n. s. m. et adj. le diable, le mau- vais esprit. — Maussade , re- frogné. manger en s'amusant, pignocher. — Fredon- ner. Grioto, Agrioto, Guindouls, Griôii, Gruch, Russe t. s. f. griotte, cerise à courte queue ferme, noirâtre et un peu aigre, guigne. Gr. »yfio;, sauvage. — Bass. lat. acrialum, un peu aigre. — Marbre d'Italie tacheté de rouge et de brun. s. m. recoupe, son mêlé de farine, griot , gruau remoulu. — Petite monnaie. — Fretin. — Cyprin véron, petit poisson de rivière qu'il faut manger en friture au sortir de l'eau. — Loii griôu Ventru, raia de ver e de blu, l'iel roujôu. Grioiila, V, n. crier, croasser. Grioule, s, m, le loir. (Voir rat-grioule.) Grioiizèlo, Grouselho, Grounzelho, s.f. groseille, fruit légèrement acide et raffraîchissant, dont on fait des gelées et des sirops. (Voir agrouvèlo, agrassolo.) Gripa, Il v. a. saisir, prendre, serrer, Grifa, Il étreindre, attraper subitement. Gr. yfiariÇii;. AU. greifen. Gripet, s. m. drac, être imaginaire dont Fanfasti, on menace les petits enfants, Dra, lutin, farfadet qui se plaît à faire des niches et à causer des décep- tions. Gr. ypvtp, griffon. — Petit voleur, petit corsaire. — Trèvo la magnagnéito, l,a clédo, IVàlablou, Lou paie, la fegnèiro, E, sus la chiniignèiro, Se mes d'escambarlou. De Lafarc, 18^2. — .4doun, es lou gripé qu'Amenais avié Despacha vers Gardoun, en guiso de courrié. Félix. Gripio, S. /". crèche, auge, mangeoire. Grepio, liai, greppia, AU. krippe. Gripo, s. f. caprice, haine , prévention. — Catharre pulmonaire épidémi- que. lîad. grip , grif , saisir. PL gripos, arpos, serres. Gripo-Krapu, Il interj. tiraillement, dis- Tiro peu, | pute, jeu d'enfants. Syn. pilho, pilho. Gri«, adj. gris, couleur entre blanc et noir, cendré, sombre, un peu ivre. Bass. lat. griseus. liai: grigio. V. a. et rec. rendre gris , faire boire, étourdir. — S'enivrer , boire à l'excès. Griaa, Se grisa, Griftitil Grisèlo, (Lou), s. f. et masc. grisette, jeune fille de condition médiocre et le plus souvent jeune ouvrière coquette et galante. — Nom d'é- toffes grises dont se vêtissent les jeunes filles nécessiteuses. — Agaric en gaine. Grisèlos, s. f. plur. enfléchures, échelles Grizèlos, de cordes qui traversent les haubans et qui atteignent les hunes supérieures. GRI Ctrinet, n adj. et suhst. un peu gris, ânon , Grisoun, || baudet, gibier de couleur grise. — Artisan endimanché. — Vieux garçon qui se grime. — Laquais habillé de gris. — Quand sa fenno vegué la beslio gri?ounélo. Cerqué vile un mouién per la manja souIkIo. Payan, 1889. Gri8o«i, 1 s. m. gaz explosible des mines, Terrou, Il qui donne une teinte grise aux lampes, — Quand aquel caud marinas bouffo, Coumo un foulel, lou fiô partis, Lou grisou quialo, e pièi la louffo Dins la mino s'espessesis M. Lacroix, 1885. Grisounn, I V. n. grisonner, vieillir, pren- Grizouna, | dre des cheveux gris. Grivo, s. f. grive, merle draine, oiseau de Sezero, passage d'automne et de printemps dont la chair est succulente, — Turdus viscivorus. Grivo, Co-cha-cha, Sera- Mountagnardo , s. f. merle litorne, tur- dus pilaris ; espèce de grive qui arrive en novembre et décembre en trou- pes nombreuses. — Déjà soun jus agrado à la goulardo grivo, Per s'en assadoula lou mountagnol arrive. Grivo, Tourdre, s. m. grive des vignes, oiseau de passage d'automne plus petite que les précédentes et très-recher- chée pour la table. Turdus musicus. Grivoia, adj. éveillé, alerte, libre. Grivoiitié, Agrivoutié, s. m. vincltier, herberis vul- gare, épine vinetle, pi. de la fam. des Berbéridées à fleurs jaunâtres, et dont les baies sont acides et astrigentes. Gro, Il s. m. dauph. grain, semence, gousse, Gra, Il graine, petit fragment, petit poids. Grofloiin, s. m. grosse cerise, guigne. — D6u pleisir que n'oviô, soun cur n'en labassavo E, pire qu'un grofiou, so jauto roubeiavo. R. Grivel. 767 — GRO Groii, adj. dauph, grand, long, haut. — Me n'en Uncé su \èn un gron plôuias. — Pas gron taras oprrs, lou pu jouvne d'aquelos dous efons. Grona, v. n. pour grana, produire de la graine. Grog), I adj. gros, fort, épais, volumineux, Gràu, I riche, opulent. Mv. gros, beaucoup. liai, grosso, Esp. grueso, Bass. lat. grossus, Angl. gross. Fr. cent, grous, grout, grot. — A gagna gros, es un gros richas. — lé sian au gros de l'iver. — Ohier, vosto gràu gris me sauné mo lopino. R. Grivel. — Puni lous passo-dreils que souben as petits l'an lous grosses d'aquesle mounde. Mir. Grod-bë, I S. m. fam. d'oiseaux h corps trapu, Passeroun, \ à ailes et queue courtes et à bec robuste pour briser les coques, les pépins et amandes dont ils se nourrissent. — Fringilla coc- cothraustes. — Le gros bec vul- gaire ou pin.son royal, le ver- dier, le moineau, le friquet, le chardonneret, le cisalpin, etc. Gros-ieulh, s. m. spare gros yeux, poisson de la Méditerranée, Grossanien, ado. v. l. grossièrement , do gros en gros. Grosso, s. f. assemblage de douze douzaines de certaines marchandises très- usuelles. — Ecriture ou copie en gros, expédition d'un acte. Grosso-lesto, s. f. dactyle pelotonné, pi. Graminée à gros épi. Bromus glomeratus. Grolle, Croupatas, s. m. corbeau, corneille, choucas. (Voir agraion.) Gron, Group, Grou, Crou, s. m. rouleau ou sac cacheté conte- nant des espèces métalliques, liai, groppo, Esp. rollo. s. m. croup, enflaramalion de la mu- queuse des voies respiratoires, angine couenneuse, membrane qui se forme dans le pharynx, surtout des jeunes enfants et leur pro- GRO — 768 — GRO cure une respiration saccadée, j imitant l'aboi d'un jeune chien ou le cri d'un petit coq. — Un cant de poul rauquejavo oins soun gousié. Groii, s. m. gasc. réduit, gile, chenil Gru, trou, nid. (Noirglou ) Bas. bret. kraou. Groa, s. m. germe, frai, œufs de pois- Grouagno, sons, de grenouilles, couvain, Grouhun, grouée. — Lentes des parasites, etc. Adj. sale, malpropre. OrouH, V. n. frayer, féconder. — Pondre Grouva, les œufs.— Le mâle, chez les pois- Grouha, sons, poursuit et féconde avec sa laite, pendant que la femelle pond les œufs. Fig. s'amuser, folâtrer, rire. Angl. to grow, croître. Groiiaire, Il s. m. et fém. frayère, creux Gruèlo, l dans le sable, trou sous les rochers où les truites vont frayer. Fr. cen<. grouaille, gravier. Groiifiicna, v. a. égratigner , griffer , Grafigna, déchirer, îiccrocher, écorcher. Groupigna, — Tracer, écrire, raturer. Gr. ypitçiiiv, AU. greifen. — Mes lou poul le f.ii pouehiou E ciido jour lou capignes, Lou pechagues, lou groupignoi Pren ben garde à soun arpiôu. Car s'es dous : pot estre biôu. Jasmin, 1832. — Amai te groufigne, quiales pas. — Lis espigno m'avien groufigna'li cambo. — Namqae maDusrapidà grafignavit arondine chartam. Crousillal. S. /". égratignure, griffade, blessure légère, érâflure. — Es pique le fugis';"un jour, quand seras grand Te fugira pas pus .. mes à belle voulado El vendra sus la teslo, e garo la becquado. Car emporlo la peço, e d'une groufignado Escorjo lonl un cor ; fugis lou, moun enfant ; Lou couneisseras proun, un jour quand seras grand. Id. de Bion, 1798. Grouilla, »» n. grogner, gromeler, glapir, bougonner, murmurer. Gr. yiiv^a, Lat. grunnire. Esp. grunir , liai, grugnire , Fr. cent, grognasser. Groiifisrnado, Groufignaduro, Grougnatre, Grougmun, s. m. et adj. grognon , grondeur, bougonneur. Grousnau, | s. m cyprin goujon, petit Ttegan, \ poisson de rivière, de lac ou de canal. Gobius (luviatilis. AU. grunling. HoU. grondel. Groularié, s. f. vieux souliers, chiffons, haillons. Gr. yfvTctfiet, chiffons. Gcoulassoun, Il s. m. petit mendiant , Pé-descau, \\ misérable qui traîne savate. Groiileja, | v. n. traîner des savates, men- Groulheja, \\ dier, vagabonder. — Fig. faire du mauvais travail, sabrer. Groulhant, adj. frétillant, remuant, four- millant. GroMlié, s. m. savetier , ressemeleur , Sabatié, gagne-petit. — Mauvais ouvrier. Groiillo, I s. f. savate, vieille chaussure. Grounlo, \ Fig. traînée, prostituée, vieille mendiante. Esp. gruUas, V. fr. groules. — Tout soulié ven groullo. — Lous pèus Ions, amechis, mèno de galampians. Espeias, rebalan h grounlo. Félix. Grouma (Se), Se gourma, V. rec. se fâcher, se dispu- ter, se critiquer. — Se battre, s'attaquer. Groiiniand, adj. et subst. gourmand , Gourmand, friand , gastronome délicat, amateur de bonne chère. — Dra- geon, rejeton. — Groumand coumo un gat. — Lou paure u'èro pas groumand Em'un pessu de palho Eu fasjé sa ripaiho, Coumo s'oro esta de fésan. Chailan, 18S0. — Lou groumandas respoucnde à la gourmando Aquel di dous que faia Lou sounge lou plus biSu, la perdris|brifara. Payan, 1888. Grouniando, Aragno cambarudo, s, f. araignée faucheuse, araignée domestique a longues pattes. Grouilla iideja, Gourmandeja, V. n. se livrer à la gour- mandise, convoiter, flai- rer une mvilation. Grouuiandiso, s. f. inclination à la bonne chère. — Friandises, douceurs, gâteaux. GRO _ Loa garri ciiilailin fai coucha soun couiifraire Sus un superbe liicli inounle si pûu clnla, Après. |ier lou servi, per loubcri régala, Courre, vai, ven, i' adué de carn, du gourmandise E laslejo avant eu per pas fa de soutiso, Leydet, 1851. 769 — Grounselho, Grouselho, Grousèïo, GRO Grouiitell, j s. m. la morve des chevaux, Meco, maladie chronique qui se mani- Vourmel, | feste par un écoulement abondant de la membrane muqueuse nasale. Groiiniet, s. m. gourmet , gastronome , appréciateur, dégustateur. Gi'ouineto, s. f. gourmette, chaînette de fer qui fait partie du mors d'un cheval et entoure la mâchoire , inférieure ou ganache. Groiimèu, s. m. grumeau, partie spon- Grumel, gieuse du sang ou du lait caillé. — Agglomération d'élé- ments farineux , argileux ou salins. — Peloton de matières textiles. -— Cimier , jarret de bœuf. Lat. grumus, grumellus, monceau. Gi-o'aimilin (Se), Il v. rec. se gratter, s'é- Se groumilha, \\ pouiller, se frotter, se pelotonner. — Tiravon de plan, nosli camarado En se groumihan ensemble au sourel. bigot, 1868. Grounioui'ous, s. m. prov. groseille à maquereau. Groiiii, Il s. m. congre, grosse anguille de Grounch, y mer ou d'étang. Grouucha (Se), v. rec. se tordre, se replier. GrouncU nriere, s. m. le myre, congre noir de la Méditerranée. Groiinda, || v. a. gronder , gourmander , Crida, | criailler, réprimander, mur- murer Lat. grundire. Fr. cent. grandi lier. Gro«inlu, Groullo, s. f. savate, vieux souliers. — Prostituée, mendiante. Auri^s à moun ouslau lou bos e la candèlo, E rebalanés pas ti grounio sans semélo Sus lou bor di valat, dins louti li carau. Bigot, 1860. S. f. groseille, fruit du gro- seiller dont on fait de la Il gelée légèrement acide et rafraîchissante. Gpoiip, t. m. sRc d'argent ou d'or cacheté, Grou, I rouleau de pièces d'or.— Réunion de plusieurs choses , magot , trésor. Groupa, I V. a. grouper, réunir, rassem- Groupela, jj bler, disposer, rapprocher, enve- lopper ensemble. Esp. agrupar, liai, aggrupare. Gronfindo, |l s. f. ondée, averse, grain, Bourassado, tourbillon. — Tolée , dé- Groupat, \\ charge. (Voir ramassado.) Ital. groppo. — Bonfo, siblo, la tempesto, Lou groupas que ren n'arreslo Crébo, jogo de soun reslo ; Touti fujon soun «bord. Castil-lilaze, 18S2. — Per malur au cop de mié-jour, Dau pounent s'aubouro «no raisso Emé irounados e groupais. Langlade, 187i. corbeau. (Voir trou- Grou|tataii, $. m patas.) G roii |ièi ro ti ■■ , Croupièiroun, moyen d'un encliquetage , les cordes qui fixent un chargement de ballots et de caisses. s. m. rouleau à crochet qui sert à serrer , au Groupi, Croupi, ■V. n. croupir, pourrir, être sta- gnant. — Rester en un même lieu. — Vivre dans une situation infime, honteuse, dans le vice ou l'oisiveté. Gpoiipièiro, Croupièro, s. f. croupière, longe de cuir terminée par un anneau rembourré qui passe sous la queue d'un cheval pour retenir la selle. Ital. groppa, du baslat. cruppa, Esp. grupera, liai, groppiera. Groiipioun, || s. m. extrémité postérieure Croupioun, | du corps d'un oiseau sur laquelle sont implantées les plu- mes de la queue. — Le bas de • l'échiné de l'homme. i9 GRO 770 — GRU Grouaellië, s. m. groseiller épineux , Grounzelié, .arbuste des haies, groseiller Agrasiouliè, à grappes rouges. Lat. ribes uva crispa. Grousellié blanc Griouselié blanc, s. m. groseiller cul- tivé à fruits plus gros et d'un blanc jaunâtre, groseiller à maquereau, à verjus. — Ribes grossularia. Grouiielhé SAuvnge, Grounzelié sauvage, s. m. groseiller des Alpes qui croît spontanément dans les bois et les haies. — Ribes alpinum. s. m. groseiller a grappes rouges des GroiiMellié rnuKe, Grounzelié roulan, haies ou cultivé dont on fait les gelées et les sirops rafraîchissants. — En Angleterre et eu Allema- gne on sert certaines viandes ou gibiers sur un lit de cette gelée. — Ribes riirum. Grousellte uegro, Cassis, s. f. groseiller à petites baies noires dont on fait un ratafia très-aro- matique. On peut en faire aussi une gelée un peu âpre qui devient comestible en mêlant des groseilles rouges avec les baies noires du cassis. — Ribes nigrum. V. a. hourder, crépir, enduire, jeter du gros mortier sur un mur. (Voir rebalre.) Il s. m. et fém. gros blé, grains Il grossiersdesgraminées, rebuts. ~ Foulard carré,- espèce de fro- ment. GrouBsan, || s. m plantes graminées qui Grossan, poussent spontanément sur Bauco, Il les talus et qui fournissent un foin grossier, comme le froment gazonnant, l'avoine verte, la folle avoine, etc. Grouasesao, s. f. grossesse, gestation, Grousal, v. a. et n. devenir ou paraître plus gros, augmenter, exagérer, agrandir. Groiisaa, Grossar, Groiissal, Groussagno, — E pameBs per groussi loun ben Baugnos sus loulo bs despensos. Gruussië, adj. grossier, rude, épais, igno- rant, sans goût. — L'un vous dis que lou Prouvençan Es uno Icngo ii.iia morlo, Un parla «roussier e brulau A quau duven sarra la porlo. GrouMsièiretat , s. f. rudesse, impoli- tesse, manière ou parole gros- sière. GrouHaoïi, s. f. grosseur, volume, circon- férence. — Tumeur, enflure. Groiitoun, s. f. graillon, créton, résidu Groutihoun, de la graisse fondue, dont on fait des gâteaux de ménage. — Reste , croûte. (Voir grautous.) Bass. lat. gratone, gratilla. — Amoulouna coumo un groutoun. Groiivèii, S. m. coquille, enveloppe, Crouvel, coque. Lat. curvus, creux. Grouyilioiiieii, s. m. grouillement, bruit de ce qui grouille dans les in- testins. Gru, s. m. grain de raisin, de groseille, Grun, baies du prunelier. — Croûte, écorce. Grut, Rad. battu, écrasé, dépouillé. Gru, I «. m. chenil, gîte, retraite, trou. Grou, Il (Voir grun.) — lou v6 enle mo plai, lo neil fo forço bru, E penJen lou lou jour iou dorme din moun gru. Foucaud. I Griia, Gruda, Gruta, V. a. monder, dépouiller les grains de leur pellicule sans les écraser, au moyen de l'écartement des meu- les. — Egrapper, égrener les raisins, les groseilles, ôter les rafles. Gruado , s. f. piquette , tisane de ven- dange, demi-vin. Griieh, s. m. recoupe, farine tirée du son remoulu. — Farine de maïs, etc. GFMda, Grut, Gruèu, Gruch, s. m. et adj. gruau de froment, d'épeaulrc, de seigle, d'avoine, de maïs. — Grains niondés sans être écrasés. — Dans les familles nom- breuse.s on met du gruau avec I GRU une garniture de porc salé dans une grande terrine nommée cassolo, tian ; on fait cuire et gratiner le tout au four, ce qui fournit une soupe abondante et appétissante. — tino bono cassolo dj gnida lou jour qne fournejaren Griiriadoii, Il s. m. moulin à gruau, à Mouli grudaire, — 771 — Griim, Grun, nriiniR Grumeja, monder des grains. Grudaire, s. m. égrappeur, presseur de Escarpaire, vendange, fouleur. Griidië, s', m. chevron d'arête, pièce de Grue, I charpente qui forme l'angle d'une couverture. Grtièi, Il adj. grossier, rugueux, rude, rabo- Grum, Il teux. — Sénso faire alencioun à soun espèço gruèio, Soun (iiscour Sfgné 'scri dedins touli II fuèio, Lou faguéron passa perlout de man en itian . Bourrelly. Gruèio, s. f. écorce, peau, enveloppe, Gruelho, croûte. — Gosse, coquille. — Ecume. — Corolle, cotylédon. — Au luego d'eslrassa li'i fiièio. De iiialrassa lei paurri flous, Dei liouloun fa durbl la gruèio Em'un biais tout amistadous. J. B. Gaut, 1861. Griièlo, Grouhaire, s. f. bas lim. clôture, barrage pour retenir le poisson ou le frai. Creux dans le sable ou sous les rochers o\x le poisson va frayer. Griiio, Il s. f. grue cendrée, grand oiseau de Ganlo, Il l'ordre des échassiers, de passage au printemps et en automne, qui niche dans les pays du Nord. — Machinée éleverdesfardeaux. Esp. grullo, liai, grua, Lat. grus cinerea. — Fig. niais, niaise. Gruiùu, s. m. cupule, calotte des glands. GruJ», V. a. briser, ronger, diminuer, duper, abuser. — Enrajas, pleidejas Sias juja, amai gruja. Griilh, I S. m. écorce, enveloppe, croûte, Gruelh, \ coquille. — Mauvaise châtaigne. (Voir grumo.) — Fai que sourii de la gruelho. GRU s. m. grain, gousse, grumeau. — Tas, peloton. V. n. écumer, mousser. — Se dépouiller, se vider. — Se mettre en colère. Griiiiiado, s. f. grains de raisins égrappés. (Voir grunado.) Grumaire, \adj. écumeux , floconneux, Grumejous, \ mousseux. Syn. grumelous. — Per te fa passa diiis l'islrecho trapo Qu'un moulinié pigre à lésé d'eslapo, E boumiji, bruzi-nt à (lac grumejous Sus lou viel roadan d'un moulin poussous. Langlade, 1871 . Gruniel, | s, m. peloton de coton ou de fil, Grumèu, \\ tas , grumeau , monceau. — Cimier, jarret de bœuf. Lat. grumus. Griiniela, Debana, V. a. mettre en peloton, dévi- der un écheveau de fil, de coton, de laine, etc. Griiinela (Se), v. rec. se mettre en flocons, en grumeaux, se pelotonner. Grumèu, Gatilhoun, Grunii, Gruni, s. m. tas, monceau. — Partie spongieuse du sang , du lait caillé. — Agglomération de fari- neux. — Résidu de la graisse fondue. — Le cimier de bœuf, de cerf, etc. — Lou gros grumèu, le tru- meau de devant. — Lou pichot grumèu, \e tru- meau de derrière. V. n. gasc. geindre, gémir, trem- bler. — E penden qualre mes, gibre, g'as o famiiio Anfey grumi lous ousialets. Jasmin, 18i6. Gruniirèu, Grumicelet, s. m. petit peloton, petit tas. — Sein, leton. Gruiiiillio, s. f. larme. — Graine, grappe. — Une biéilho, en fan sous grumels Me canlet.d'uno boues plagnenio, Uno islouèro d'aimou tan Irisio, tan donlenio. Que me fusquet béni las gruniilios as els. Jasmin, IS'iG. — Se laizct, e las jouinos fdhos Besquèron, de sous els, s'escapa dios grumilhos. GRU 772 — GUE Grunio, s. f. écume, mousse, flocons qui surnagent, grains de raisin, ven- dange. — Ecorce, résidu, foulée. — Cau voudrié veire en soun barquct Aquèlo limaucouso engraumo, Aquel mouchoan d'ombro e ds craumo, Grumo que la mar abaris E fu'uno empaumado aboutis. Langlade, 1873. Grums, n s. m. gruau d'avoine pour potage. Gruèu, I (Voir avenat.) Grun, ». m. puits perdu, fosse, cloaque. Gr. ■yvpet, fos:e, trou. AU. grund. Grun, I «. m. grain de raisin, de sel, baies Grut, j de groseiller, de prunelier, etc. — Es dou gros grun, de la belle espèce. Griinado, Il s. f. grains de raisin séparés Grunal, \ de la rafle dont on fait du moût, de la gelée, etc. — Petits tro- chets. — Amassas la grunado. Grimât, adj. graine, fourni en grains. Gruneja, v. n. boire la goutte, déguster. Grunel, Jas, Griini, Grumi, s. m. gite, retraite, lit, terrier. (Voir gru, grou.) V. n. grogner, murmurer, geindre. Esp. grunir. Gruniineii, s. m. v. l. grognement, mur- mure, improbatioD, mécontente- ment. Griino, s. f. graine, larme, goutte d'eau, rosée. — Aurias bist perleja snl lap, pes brols, pel camp Las grunos qu'uno marzencado Btniù d'escampiHia sul la lerro en passant. Jasmin. Grilo, Gruio, s. f. grue cendrée, oiseau de pas- sage, échassier des marais. — Cerf- volant, appareil en roseau et en papier que les enfants font éle- ver au moyen d'une longue ficelle. — Machine à potence inclinée employée à élever des fardeaux, à décharger des navi- res ou des vagons. — Grande niaise, fille insoumise, déréglée. Griipi, Il s. f. auge , mangeoire , crèche , Grepio, | caisse à râtelier. — Quand dins la grnpio lou veirés Tout trelusent, l'adourarès. Griipela, v. n. égrapper, égrainer, pré- Escarpa, parer les raisins pour le foulage. GrupelouM, adj. chassieux, qui a les Lagagnous, yeux rouges, lymphatique. Grut, s. m. grain de raisin, gruau. Gruta, V. a. dépouiller les grains de leur Gruda, pellicule sans les écraser.— Egru- Gruja, ger, ronger, manger'. — Duper, dépouiller. Gruyère, s. m. nom de lieu , village de Suisse renommé pour son fro- mage. Griizië, Grezié, s. m. et adj. sableux, caillouteux. Pierre à aiguiser en grès. Gruzilliou, s. m. bas lim. petit grain. — Cà disse-t-èlo o tou le piiil ouzilbou Mcifia-vou de tou quèi gruzilhou. GudoB, s. f. plur. bâtons fourchus pour fixer ou arc-bouter. — Loa pargue envirounat de cledos soustengndos Per de palsous fourcuts que s'appelon de guJos. Peyrot. Guèche, I s. m. et adj. louche, celui Guechourlin, \ dont les yeux n'ont pas une même direction. (Voir guérie.) Giieino, s. f. étui, ourlet. — Babiole, Gheino, sornette, lieu commun Gr. x6»«r, vide. Lat. vagina, liai, guaina. Oiieirn, Il v. a. et n. apercevoir , décou- Gueila, | vrir, observer, épier, surveiller. — Qu'es eiço respouende lou marchand en lou gueiran de caire. Gueîrouii, s, m. gousset, cœur , poche , étoffe évidée. creux, Gueitu, I s. f. guet, surveillance, garde^ Gaito, guérite, sentinelle. — Tout ço qu'ai descouvrit amhé moun iol finlaire Es que, dal senienat, ca lo planieto nai ; Quant as aniraaious, t'ai n'en ven de tout caire. Mes, ai bèu fa la guèilo, y coumprene pas mai. Floret, 1860. Guelsa, v. n. haleter, peiner, faire effort. GUE — 773 — GUÈ — Mountel de quauqui pas, mes noun pas sans ^clsa. — En guelsant pouliravo aulan qu'un bouriscol. Cuen, Gasan, s. m. gain, profit, bénéfice, recette, salaire^ payement. — Cau desnenso mai que sonn gaen L'y fôu pas bourso pcrd'argen. Guenillio, Il s. f. guenille, chiffon, haillon, Gueniho, | loques, bandes. — Carguên sus nosli ren nosti quatre gueniho Esp. guinapo, Baxs. lat. gunella, bande. Gueula, v. n. béarn. bêler, geindre. Guenoiiii, s. f. singe femelle. — Laide femme. Gr. yunj, femelle. — Sus un lié dVdredoun Sens façoun, S'eslend cmbr moulesso Uno gufnoun. Sens vous dire soun noura Ai nouma la Paresso. Morel, 1820. Giieniiclto, | «. f. petite guenon, petite Guenipo, Il femme laide et prétentieuse. — La guenucho, brcssajrolo de CufiidDun. I^uerindolo, s. f. girandole, porte-flam- beau. — Pendants en pierres précieuses. — A la clarla dei guerindolo Vese uiio lro:ipii d'angeloun Qu'an d'alo lilaiico e de |)eu bloun ; Bison d'un cr que vous counfolo. Roybaud, 18S0. Giierincloiin, Il s. m. guéridon, pelile table Gueridoun, \\ ronde à un seul pied. Giierineai), s. m. coquelicot, pavot rouge simple. Giieritoiiat, s. m. niche, petit abri. Guérie, | adj. louche, bigle. — Gauche, de Gueche, travers, boiteux. Ital.guercio, Gr. yotvo-of, oblique. — Sous uèi giieriiei qu'erian cocha Sou doua grand' vouia de cilla. Gueriië, adj.àe travers, maladroit, gauche. GuerlÎH-Kuerlaii, adv. de ci de là, à tort ou à travers. Gucrp, Gherp, s. m. et adj. l'onglée, crochu, raccorui par le froid. — De travers. Guepgii, V. a. rechercher, raccoler, accro- Gurpi, cher, saisir, poursuivre. Lat. carpere , AIL werben , solliciter, enrôler. ^Voir dégurpi. déguerpir.) Guerrië, adj. et subst. guerrier, soldai cou- rageux, belliqueux. Esp. guerrero, Ital. guerrière. — Espuisado, autant miés que seis milhous guerriés, Escampavon soun sang cis païs eslrangiés. R. ^erre, d857. Guerreja , v. n. guerroyer , quereller , chercher noise, contester. Esp. guerrear, Hal.guerreggiare. — Savon que dins l'âge mejan L'evesque en les'o guenejan, Quand res n'ausavo leva balos, Por sous drés, emhé gaihardié, Venié fa largo à Mounpellé, Dins la grand pradané d? Lalos. Langlade. Guerro, s. f. guerre, liostilité, conflit, cour lestation, lutte armée. — Cam- pagne, expédition. Esp. et liai, guerra, Angl. tmr, vieux, werre. — Quau terro a guerro a. — Desempiéi d'aquéu jour siéu ami de la pas, Per la guerro jamai me veiran faire un pas. Desanal, 183^. — Adounc vaqui mai de proucès, l.ei garri n'en pagon lei frc». Car es despiéi d'alor qne sus loulo la terro Lei cal, de nue, de jour, pcrioul li fan la guerro. 1 ourrelly, 1870. Gue«pië, Il s. m. guêpier, gftleau ou nid né, Il que construisent les guêpes. Prenùs gardo de pas drevèia lou guespié. S. f. guêpe, grosse mouche porte- aiguillon dont on connait la piqûre. LaC. vespa vulgarii. — Aco n'éro uuq michanto vespo (Voir graule, guêpe, frelon.) s. m. guet, surveillance, ronde, sen- tinelle, troupe en marche de nuit. Angl. icalch, AU. wache. Guet à pan, s. m. gnet-à-pcns, embûche, surprise, préméditation nuisible à autrui. Lat. appensus, attentif. Guc^po, Vespo, G'>è«, Gait, GUE — 774. — GUI Gueto, Il 5. f. plur. guêtres, partie du vê- GuetrO) \\ temenl inférieur , enveloppe du cou de pied. Aagl. gailers , bas brci. gueltren. Fig. ivresse, soûlerie. — Tibia la guèCo, se bourrer. AU. wie gelh's. — Coumo vai la guèto. — tou .!ijoQ gras i'avié de guèlo, Vesias qu3 de raounde galoi, Dansavianau soun de l'^iuboi. Desaiiat, i829. Gu«tl«, I V. a. guetter, épier, observer, Gwila, \ attendre furtivement. Syn. gueyra. Gr. évî'^», éveiller. Gueyro, ado. héarn. peu, pas beaucoup. Caire, Berry guerli, grêle, petit. Giigareu, 1 s. m. prov. centropome loup, Loubas, I gros poisson de table à chair blanche et délicate que l'on pêche en mer ou dans les étangs salés.— On prépare la boulargue avec les œufs de la femelle. Gui, I s. m. gui blanc, arbriss. parasite Glut, I comme le lierre, le chêvre-feuille, qui s'attache à d'autres arbres et dont on tire la glu par macéra- tion et lavage. Lat. viscum , album. Berry gué. (Voir besc, vise.) Q-iiiasp, Il s. m. V l. guidage, salaire d'un Guidage, Giiiaiinie, Guihaume, Giiiholo, Quilho, guide, anc. droit de montagne. n. prop. et subst. Guillaume. — Gros rabot à dégrossir. s f. quille, pièce de bois coni- que. — Plur. longues jambes. Giiiciirt, s. m. verrou, targette. — Petite Quichet, ouverture fermée au verrou. Giiirho-pé, s. m. serre-pied, pince, piège Quicho-pé, pour la chasse à la glu. Giiîfi», Il V. a. guider, accompagner, mener. Guiar, \ -- Conseiller, aider, protéger. Hal. guidare, Esp. et Port, guiar, Celt. gwid, vue. — Coumo vous hou disK^i lout-aro. M'es pas facinle de ituida L'ouDdado, quand trop cooflo, enlai vai se dourda. Félix, Giiid'ase, s. m. instrument ou traité des- tiné à faciliter le travail, à gui- der les ouvriers ou les enfants peu intelligents. — Transparent pour écrire on droite ligne. Giiido, s. m. guide, cicérone qui se met au Guide, service des étrangers pour mon- trer le chemin ou les lieux re- marquables d'une contrée. — Soldat qui se place pour régler le mouvement d'un peloton ou d'une compagnie. — Livre de renseignements pour une pro- fession ou un voyage. — Celui qui donne des conseils, des ins- tructions ; directeur, promoteur d'une entreprise. Esp. guia, guiador. — A peno sul plaièu, que la nian de mouii guido A sigiidla de poHnt< à ma visto rapide, Gi>iignnfl», s. f. coup d'oeil furtif, mauvais regard, grimace. — As-li lou frounl de faire à l'amonr la guignado ? GiiiiEiiar, Sourdo, s. m. et fém. pluvier guignard, petit échassier dont la chair est Pluviftroto, I très-déiicate. — Charadrius morinelfus. Guigna», s. m. coup d'oeil de défi, de bravade. GiiiariiQ-eo, Il s. m hoche-queue, bergeron- Galapastre, nette grise, lavandière Mota- Branlo-couèto, \\ cilla alba, joli petit oiseau que l'on voit le long des ru isseaux et qui sautille en agitant conti- nuellement sa queue. GiiiKno-ro fremioii, Pastoureleto, Branlo-couilo, s. m. bergeron- nette jaune qui suit la charrue à la recherche des vers et des semences. — Motacilla boarula. Ouignoclio, s. /". point de mire, et abusi- vement gâchette, détente d'une arme à feu. — Avié lou del sus la guignocha !.,. Bourtoumiéu baié sa filocho Noan sens la plagne o la ploura. Itoumieux, 18b9. GiiiKiiouit, Il S. m. mauvaise chance , Guignado, |j incantation, fascination, fata- lité. — Qui subit un mauvais regard. Ital. jetlatura , Esp. — Mes avià lou guignoun, cado fès que rintrabo Dessus-dejous Irouvabo tout virât. Giiillia, V. a. tromper, duper, surprendre, dissimuler. — Loa lendema, sa pel penjabo à la lendilho Tal crei guilha Guilhot qu'es Gailhot ([ue louguilho. Mir. V. fr. guille, ruse. Q-uilhado, s. f. pour aguilhadOi aiguillon de bouvier, houlette de labou- reur, petite pelle pour dégager le soc de la charrue. GUI «. f. sorte de poire verte qui neparaît jamais mûre. Gulllinaso, Troumpo cassaire, aiiilho, s. f. cheville, fausset. (Voir douzil.) GiiiiiiMiilio, Guimovo, s. f. guimauve. Athea offici- nalis , pi. et arbuste des Malvacées à fleurs blanches et roses, autrefois malva visca. Bass. lut. bis malva, Ital. mal- vavischto, E$p. malvavisco. âiilmbn, V. n. sauter, gambader, chevau- cher. - Bai podHs escoupi ta fangonso chalibo. Gulttibade l'uno à l'auiro ribo. Sus milanto i an de luret. MIr, 1878. — Per tan que guimbe ni que courro Ben II fare saula la bourre. Gond. Gnimbardo, | s. f. instrument primitif, Guindarro, || mauvais violon ou guitare. — Vieux caresse. — Danse mon- tagnarde. Gaiînclia, v. a. et neut. lorgner, viser, Quincha, mirer, bornoyer, épier. — Ten- ter, essayer. — Mounlavo, descendié, vlravo de couslà Ein'un Pr risoulel giiinchavo sa hèutà ; lé voulajlrejé lanl, fasen la parpaïolo, Qu'au milan dau Qela fagué la eabriolo. Bonnet, 1840. Giiinehado, s. f. clignotement, coup d'oeil. Guinehaire, s. m. celui qui vise, qui lor- gne, qui pointe sur un but. Giiinda, D v. a. guinder, hisser, élever un Se guinda, || fardeau, tendre une corde, enrou- ler. — Se hisser, s'élever, parler avec emphase. — Changer de place. — Encù d'un jardinié, quand guindavi la tèslo Agantavi toujour quauqui tros de caulet. Bourrelly, Guindal, | s. m. cabestan horizontal de Guindau, \ forme cylindrique, sur lequel s'enroule une chaîne ou une corde. AU. wmde, grue. Guîndasuo, S. f. guinderesse, gros côV' dage de navire qui sert à guin- der, à hisser les mâts ou les vergues. Esp. guindalexa* GUI 776 GUI Giiindèlo, s. f. comporte ovale, benne pour transportera deux la vendange. — Ounte un rasin souiel éro laa gro^- e tari pesanl que raoïplissié la gniniièlo. Lou sermoun di Jusiou. — Au iiogo fie pesca à l'eimino tli «ôn,din.s l'escuresino, aimamiala maii dever la guimièio di louviJor. Giiindièro, s, f. gardeuse de dindes. — lé diguèron se se voullé louga per guinilièro. Giiîmio, s. f. pour dindo, poule d'Inde. Gu<*rdo«ilé, Guinié, Agriotié, s. m. cerisier guignier à fruit un peu aigre. -^ Prunus ccrasus, prunus Juliana. Naou guindoulës, haqui moun bos. Dets cansos fan ma permenado Jasmin, 18i8. Oiiindoiils, Guinlous, Agrioto, s. m. plur. cerises à courtes queues, guignes. Syn. gru- fioun, agroufioun. Gtiindoiilo, s. f. grue pi^ur le décharge- ment des navires. Giiiitdoulos,. s. f. plur. jujubes, fruit Dindoulos, jaune orangé de la gros- seur d'une olive, dont on fait du sirop ou de la pâte pectorale. Giiindre, s. m. tournette de filature, asple sur lequel s'enroule la soie pour former des écheveaux. — Sorte de poulie horizontale montée sur deux montants verticaux. — Oquèi lo lei fogué vira conmo dous guindrei. S. f. mésange bleue, joli oiseau qui recherche, sur l'écorce des arbres ou dans les haies, les insectes dont il se nourrit. Parus cœruleus. Quingwsaoua, s. m. petits clous de tapis- siers. — Un mirai sans cadre <• crumous Coulât à la paret d'ambe très guingaçous. Jasmin. Guingaii, adj. courbé, penché. GoiiiKoi (De), \\ adv. de travers, de gui n- Guingamboi, || gois , clopin-clopant , à tâtons. — S'amoulouno, s'estiro, e de guingoi ié vai, A lou veire ditias que casso à la lirasso. Boudin, 1860. Giii)i|cnproiii>, Primparin, Sinsérigaio, Sarraié-blu, GoiiiUflina, 'adj. m. et fém. rôdeur, vaga- bond. Fr. cenlr. guingnaud , désœuvré. Guiitguèto, s. f. guinguette, petit cabaret de banlieue où les ouvriers vont boire et danser. Pr, cent, guinguer , se tré- mousser. — Un fréro en vi ngiien de la qnèto, Apprcngué dins une gumguèlo Que vonié d'oiiiva de blat Dins une pbço dau Couîniat ; Favre. GiiîhI«(, s. m. gasc. bœuf gris, isabelle. Lat. gilvus, gris. Giiiiiiial, s. m. corde, câble, suspension. Esp. guindaleta. G»i»«eriii , s. m. espèce de raisin noir, précoce, morillon. Giii»e>iogiiièut!i, Il s. m. plur. (•abillols,che- Guinçounèu, | villes qui servent à fixer les petites voiles. G'iioun, s. m. guide, armature, cadre qui Ghioun, sert à maintenir une tige. Giiioiinet, vrille, perçoir, forêt. Taraveloun, Gfiipar, v. a. v. l. guider, aider, diriger. Guirau^ n. prop. Guiraud, Giraud. — Sauto guirau, folâtre. — Faire guirau, vendre à faux poids. — Jamai sus \in sali plus aul, Per l'moucenci o la maliço; Li balance de la jnsliço Dins vosU man n'an fa guirau. J. Reboul, 18»9. S. m. héron cen- dré, héron commun, échassier à long bec qui se place au bord de l'eau et immobile pour faire la chasse aux poissons, surtout pendant la Duii. — Sa chair a un goût pro- noncé de sardine. Ardea cinerea. — Sus lous bords d'un eslang ounl l*aigo clarejabo. Un guirnui-pcscaire gueitabo ; Dins las gaugrjos lias rues, ious peisscs escarnits> Lesiomen s'éron rofaudits. Mir, i870. Guirau pescaire Berna pescaire, Galichoun, GUI Guirniidet, Derna-hian, Aigreto, s. m. héron garzetle , joli échiissier blanc à huppe pen- dant derrière la tcle. Ardea gaizetta. G..lr9Mi«to, I s. f. fretin, alevin, petits Ravan, |j poissons. (Voir menudalho.) Giiif-Kiiil, s. m. noise, querelle, dispute, Garhd, grabugj, désordre. Guirigui , Gi.i.iio, I s./", plateforme, poste dechasse, Gueriluun, j peiile terrasse.— Petit paraptl autour des hunes. Ep. guarida, retraite. — Diiis l'aigo limlooii 1h palonl, Au ihoiit. allai, (le lu giiiiilo CaU luiis ar-, fa la vi.siiu ; Cassa la foulco, l'alalirm. LanglaJe, 1871, G<>irli>n<8o, I s. f. guirlande, chaîne de Garlando, \ feuillas^e et de fleurs, bande festonnée Esp. guirnnlda, liai, ghirlan'a. — N.iii Ijpzi que lal.iysqm^ (i.' franjos (l.cnron. De ïU.ilinJuS piTloul, aici, là lus ilelay. Jasmin. Giiifoii.ig, s. m. petit cansrd, sarcelle. Giilsu, s. f V. l. mar.ière, façon, coutume, habitude. — Prpnon per s'oiioiincis, en gniso (\e fetèu Perlés un buiortu, peifes un loumhorèu. Grivel. G«ît, s. m. béarn. canard. (Voir guiroun.) Guizage, s. m. ». /. service de guide, d'aide. Giilznnço, s. f. V. l. conduite, direction. Gui«nr, | v. a. v. L mener, conduire, Guisa, \\ diriger. — Apprêter, assaisonner. Guizarnio, s. f. v. l. pertuisane, halle- bai de, pour bis armo, à deux tranchants. liai, giusarma. Guin, V. n. gueuler, crier fort. {\ o\r goula, avaler.) Giilntlo, \ ». f. gorgée, bouchée, coup de - 777 - GUS Gular, adj. criard, pleurard. — Glouton. Gulnril, s. m. gueulard, grande gueule, lo, I Coulado, l dent ou de gueule. Giilefre, Gouliau, entrée du foyer d'une chaudière à vapeur, parce qu'elle dévore beaucoup de charbon. adj. goulu , goinfre , avide , affamé. (Voir goulu, goulifar.) Giiletoiin, Il s. m. ripaille, grande bom- liibolo, Il bance , joyeux et abondant ri'pas. — De fel, (lavant lou plazé de la laulo Toui amre ilèii niaiiia soun panliiiiin, Acii's lo'i suiil {]iie lou'.i'S nous e/ijaiilo. Nous vej'eiçi per faire un gulelci. ii. Floret. Gfiio, Il s. f. gueule, bouche, gosier, esto- GguIo, f mac. Fig. cris, plainte. — La gulo n'a tua forçomai que l'espaso. Gdiokitat, s. f. gourmandise, goinfrerie, appétit déréglé. Gtil» il<> loii|), Guto de lioun, Pantoufleto, Gim, Gmo, s. f. muflier à grandes fleurs, niufle de veau , pi vivace fam. des Scio- fularinées à fleurs blam hes , jaunes ou rouges, qui prospèrent dans les rochers ou sur les vieux murs. Gitmo, s. f. câble. liai, gomona, Esp. gume. adj. gueux, nécessiteux. — Coquin, fripon, vagabond. Fém. prostituée. Augm. gusaSj gredin. Alt. geusen. — Lou IjOfi Diou fai pas li gus sans que li' ailujun un pau. — Viel garçoun, vielgus. — Car per l'avudre, aquèles gases Qu'èron bons fraires, bons amis Su batièron couaiu Uous chis. Xauduii, 1810. — Vonlrèi trouva cauqno charmanlo brune, Euibe d'argen, pet n'eslre pas Irop gus. — l'a pas rés qii'alje lan de ruso M sifguf pus du qu'unoguso, Fau ce que volon de souu cor. Favre. Gu«, adv. rien, peu de chose, pas un. 49. GUS Guaalo, s. f. gueusaille, canaille. Gusarië, s. f. mendicité, misère, fripon- — 778 — GYP GypM, V. a. plâtrer, enduire de plâtre. nerie. Guseja, v. n. gueuser, vivre dans la paresse. Guyot, n. prop. Guillot. Dim. de Guillaume. Gypaii, s. m. plâtras, débris de démolition, — Soufflet, emplâtre. Gypië, s. m. plâtrier, maçon. O, huitième letire de l'alphabet, est un signe hybride qui a été considéré tantôt comme une voyelle et tantôt coainie une consonne. La subtilité de quelques gram- mairiens a trouvé dans la forme et l'emploi de celte lettre la représentation d'une hiiie, d'une clôture; quelques autres ont vu, dans le trait d'union placé entre deux montants, la figure des deux esprits grecs qui seraient les signes muets d'aspirations disparues. L'H aspirée ou muette n'est, le plus souvent qu'un simple signe étymologique, sans aucune valeur phonétique, et d'autres fois elle transmet dans les langues la tradition perdue ou d'inflexions ou d'expirations dont nous ne tenons plus aucun compte. C'est pour cela qu'on est con- venu de la supprimer le plus possible au commencement des mots, dans les idiomes qui nous occupent. D'.squet Un harmito que li credel : Filbo des prals, causis la cansou la milhouno Jasmin, 1858. Harnavhik, Harneissa, V. n. harnacher , équiper , orner, garnir. (Voir arnesca.) Harnllha, v. n. hennir, crier. — Hayi-fn-hous, moiiningrios, Plirios, h iHMssu-huiis, PHiijiitî po-qui Itcyre Ouii (Ouii mai aiiiuus ! .' Jasmin, 1845. n»ntiaan (S'), Il V. rec. sp hausser, se rele- 5« naoufsa, || ver. — (chercher à paraîlre. — Caii Irop s'.n Ivioiis^o Es Duu que l'ubaisso. II»»«Kiiro, Auluro. s. f. éminence, sommet. Hout, afij. h;»ul, jjrand, fer, hautain. — H.iui eau it'ii, l)as rai! tleni; nJo. Ilnvre , s. m. Havre, port. Angl. haven, V. fr. havaire. Lai. apertus. IIiiBar, s. m. hisard, cas fortuit. (Voir azard ) — Se per II i«ar qmlcun me blaimo De voItT parla limusi, Oi)iiVi luu parla lie ino mamo, l)'oùs pirla es lo floiir, lu iramo fert Lacuinbe, l7iS. HaKariIiou, adj. bêarn. hasardeux, incer- tain. Hèmerax, HAR __ 781 — — NostB chihal, amil de la cibaio, fiarni ho, troin et seul Ion rasielii! ; Mb-, per moiinla la coslo mal |.aliii'lo, ^ous cal poiJss. luu Iroj-qiiil per ilairié. Jamiii, li<29. IIitrpH, V. a. saisir, attraper, prendre au vol, arièter. — Compips pas sus riemon, liarpo hnèi e jouis. llnriiMmimliio, s. f. trouble, bouleverse- ment, remue-ménage. — Dé- pouille. Hnali, s. m. dégoût. (Voir fasli.) llini, I s. m hèlre commun, grand arbre Haou, ! des moni ignes. Fagus fy'vnlica. (Voir faa, fuy, fnyard.) — I a liaoïil sus las mouiilagnos u pas'ou malharous Seilul aou pé .l'un haiiii, iiegal en | luiis Suuniabo aou cambinnien île sas amiius, Despouriius, 1762. Ilitoiire, S. m. forgeron. Lat. faber. Ilftiii ioiiii, s. m. béarn. coup de poing, de bâton. Lat. ferire, frapper. llnoiiaHn, V. a. et n. hausser, élever, Haussa, hisser. — Croître, augmenter. liai, alzare, Port, alçar. iren llepli, I s. m. bêarn. faix, fagot de bois. Heich, H Syn. hcyh. Ilrii, s. m. f.iit, action. — Conclu, achevé. Hrliit, a*j gelé, fendu. «. »i. héarn. fumier, litière des botes (le somme. Hpuiito, Il .«. f. béarn. femme, épouse. Ilcnno, Il Pim. hennelo, petite femme. — Lnn qnc n hem no bèro Oasiel en friiiinlèro, E hi/no en earr.ro Nou niancb pas giiefro. Hen , s. m. béarn. foin, herbe sèche des prairies. IlendasMu, s. f. fente, déchirure. (Voir fendasclii.) Henilf, V. a. béarn. fendre, partager. llriitliliiM, I V. n. hennir, cri de joie ou de Harnilha, \ plainte du fh(>val. Fr. cent, hendiner, Lat. hinnire, Sijn. unilha. IIi*iiM, piép. béarn. dans, dedans. Lai. in. lier, s. m. fer, mclal. Hsp. hierro. llrraniouM, adj. sauv.:ge, farouche, car- nassier. Herlio, [ s. f. herbe, végélation non ligneuse, Erbo, I verdure annuelle. — Plantes gra- minées, gizon. Esp. yerbii, Lat. herha. — A maiija so.in lien en herbo. Artirhaa de maraio, Darbiijàu, s. f. j.'ub.irbe des loils, artirh.uil bA- lard. — Semperri- vum tednrtim. pi. fa m. des Cras- sulncées.à fleurs d'un rose [telle, que l'on trouve sur le faîte des vieux murs. ITerho Aift aloiièto, Rtino di prat. s. f. spirée fili- pi'udule , spirée ulmaire, plantes fain. des Rosa- cées astringentes et fôbrifuses. ITerho d'aiiioiir. Pan de passeroun. i. f. brise moyenne, amourette tremblante, pain d'oiseau, plante Gruminée pour gazon ou prairie. HER — 782 HER Herbo xpesanto, Erbo de parels, Erbo de vent. s. f. pariétaire offici- nale, porce-muraille, plante des haies el des vieux murs, dont la décoction diurétique est employée contre les arfectionsdes voies urinaires. ITerbo de boiir, Senisdet audourous. s. f. ansérine bolride, arroclie puante. Chctiopodium bolryx. Herbo tie brégan, Erbo de la mort, s. f. grasc. jusquiame noire, herbe cani- culaire, lue-poux. — Hyoscya- nus niger, pi. fam. des Solanées à fleurs jriunes, employée comme remède ou poison. Herbo «nvalino, s. f tussilage com- Paulo dase, mun, pas d'âne, tacon- net, pi. à vertus héchiques, fam. dps Cnmptiséfs à ûcurs jc-unes. Tussilago farfara. cinq ro»lo, s. f. plantain à grandes ffuilles, pl.iiiles des fos- Herlto dl Planlngi, Lengo de biou, ses humides, des pniiriesà fli>urs b!2ncl)âtres. — Plantain lancéolé. nprbn «le «-iergf Creslo de gai. ». f. gnsc. salicaire des fossés à épis, pi. vulnéraire à fleurs d'un rouge violet, sur une cierge. Lylhrum saliraria. Herb» de 1» cîro Jlei ho duu mè't, Massètojauno, s. f cai!le-lait jaune, g.iillet jaune, plante fam des Rubiacées à fleurs jaunes. Hrrho-FOU|iièro, Perço-fuïo, Herbo dei Pelouselo, s. f. bu plèvre perce- II feuille, oreille de liè- vre, buplèvre des haies, plan- tes vu néraires, fam. des Ouibel- hlères que l'on trouve dans les fossés et les prairies. GitbarH, «. /". épervièrepilo- selle, pi. tonique et astringent ■, pmpreà la guérison des apliles, fam. des Com|)oséesà petites ûiurs pourpn-s. — Hieracium pilosella (poilue). Herbo sourrlno, Trintanelo, s. f. daphnépaniculé, garou , thymelée de Montpellier, écorce à saveur acre et corrosive pour vésicant ou exutoire. Herbo de I» suerro, s. f. épervière Erbo dou massacre, des murs, pul- monaire, à cause des taches qui marquent ses feuilles. — Hieracium murorum. fam. des Cum posées. — Gniifl fagaè Ion massacre, un clol d'erbo lou dis P àugué (le sang à raisso, e de la roiijo pluèio L'erbo f>;ro a garda li degout sus si fuèio. Aulanel, 1877. Herbo laurino, Il s./". daphné lartonraire, Malerbo, | arbriss. fam. des Thy- mélées. TTerho flou lH;Klii, Il s. f. myrthe com- Murlo, I mun, arbiiss. fam. des Myrthacées à fleurs blanches. s. f. piid de veau, pain de pour^-eau . pouel com- mun. Atum maciilaium pi. fam des Aroïdées à fleurs d'un blanc verilâtre, vient dans les fossés et les lieux humides. s. f. mafricaire camomille, 1)1. f.im. des Composées à vertus stimulantes et antispas- modiques. ilalricaiiachamomilla. ITerbo Ai liisrr, Fugueiroun, Caulé de fer, Auréio d'ase. Herbo de In inuïre, Doutoun d'argen, Culamido, Herbo Mticl«iii , llerbo de la gravelo, Eruo di vernie, s. f. arroche glauque , her- niaire glabre , herniole turquette, plantes méai- cinales légèrement astringentes. Herbo niméilioiiMo, Erbo crousado, Verveno, s. f. verveine officinale , herbe sacrée , magique, autrefois employée pour les aspersic ns et les incantations. (Voir barhen.) Herbo iiioln, Erbo moussah, nées s. f. brome doux, brome des toits, fam. des Grami- HER — 783 — HER Ilerb» noiiMndo, Tira^so, Lengo de passer oun, avicalare f. f. renouée des (lispaiix, Iniitiiisse. haniiole. Poliyonum Ilcrhn d'or. Il s. /". hélirtnlhême des gnrri- Mas$uguèlo, || gués, pi. f^m. des Cislinéesà fleurs en épi jaune vif et luisant. Herbo n pnr|inioun, | s. /" JO"carliculé, Fenoun de palun, || petit foin de ma- rais, gapillon. — Juncus articulatus. Ilerbo pindo, | ». f. lunellière lisse, pi. Erbo de sieis ouros, \ fani|ia, v. a. bas lim. jeter, répandre, Escampa, précipiter, épancher. Icliau, Il s. m. et/", houe, pioche. — Manche Aissado, || d'outil, essieu. — Un soubre-sau Vous lou maodet Contro l'ichau. V. n. béarn. sortir, paraître, issu de. être «. m. houe, petite pioche. Iclii, Issir, Irhoiin, Eissoun, Il Irî-Hvn, ado. toujours, sans cesse. Lat. ecce. — Un coiirdougné ressemelairo, Tout lou jour, ici-sen, caiilavo à plen gousié, Es pas dou trop d'argen qu'ero counlen, pecalre ! ligol, 1802. Idèio, s. f, idée, représentation d'une chose Idèyo, par la pensée, le souvenir. — Opi- Ime, nion, intention, projet, ébauche. — Vision chimérique. — Ado. un peu, un soupçon. Gr. si^âi, voir, juger. — Fasèj à voslr' idéio. — .^i idèio d'ana à Paris. — Es une idêio pu grand que ièu. Idèioiii, Il adj. inconstant, capricieux. Ideial, \\ — Aquel pople idèious es lec d'independenci. Idiome, s. m. idiome, langage propre à une province, à une tribu. Gr. tilts, particulier, spécial. — De segur, sa parladnro Sarié dins la lengo d'or. L'idiome dous e fort. L'idiome que rcgalo Dini la leugo prouvencalo ! Bon. Wyse, 1867. image soumise a — m — lEL Idnlo, s. f. idole, figure, l'adoration. — N'en fasié trop soun idolo. Idoul, adj, lâche, paresseux, indolent. Idoidn, V. n. hurler, cri des chiens ou des loups pendant la nuit. Lat. hulurare, dolere. — Entende mon cliin que gingoulo, A mai ben fort qu'idoulo A la porlo de l'escaliè. IdoHiado, s. f. hurlement, cri, aboi. — Chascun ici se plan, criilo dins soun lengage, S'es pas en alemin, russo, tur ou franoés. Es en de grougnainens, en lon^os iiloulados. Félix, 1871. lé, Li, lé, lech, Liech, Hié, Yé, pron, à lui, à eux. Ado. là, à cela. — Me ié fôu ana Ièu. — Ié serai per me revira. — Uno vièio, en hranlan la (este, Disié : le coumprène pas rén ; Mai, deviguo pas de bon tem. Bigol. S. m. lit pour se reposer ou pour dormir. — Le canal d'une rivière, couche d'une carrière , d'un terrain. Esp. lecho, Port, kilo, liai, letlo. Quand miéjo-nue sounavo Ai sauta dau liech au s6u. — Après qu'as ben fa ripaio Te couches dins un béu lié Tout garni de broudarié. Saboiy. — Amaièu mai cent co qu'an fln-foun de moun ié La malautie me clavelesse E qu'à mis ami me raubesse. Glaup. lèehoto, S. f. berceau, couchette. — Regardas-la dins sa lêchoto Que dort bien, la pauro pichoto, Bressado d'un panlai tout d'or. De Lafare, iUi. M, leul, luèl. s. m. œil. Esp. ojo, liai, occhio du lat, oculus. Noslo Tarlugo, en aut, tout yeul e tout ourèyo, Oubhdavo la sei, la faligoe la fain. — Me.*Qso te dei pichos ieul. — Soun ieul èro triste e sa lengo mudo, E tout ié pesavo a tout ië pudié. Bigot. — Lei nilhaus se suivicn dinsun l)OUSf[ucl floiiri li courriasiéi periout pcr Irouvar un abri. ligne, s. m. V. l. feu. Lut. Gnoco, lEL _ 793 _ jj^g Ie«i, Il «. m. lys blanc, pi. bulbeuse, fara. des len, Il Liliacées. Syn. eli, yle, liri. lèp, adv. de temps, hier, le jour précédent. liai, ieri, Esp. ayer. lèpo, Il s. f, aire, où l'on bat les grains. ~ Airo, Dimension, surface. Lat. area. Airal, \\ — Ven un jour, „„ tems de sesilio Que tout calo ; amour, poèsio, Ounl lis ièro an plus d'espigau. — D'aqui besion las batasous, L'ièro claufido de blad rous. — La rescontre sus lis ièro, La chatouno dl peu bloun ; Holà ! hou ! passes ben ûèro ! Eh ! m'ounle vas, MaJeloun ? T. Aubanel, J877. tgnis. s. m. et fém. choc, coup, contu- sion, bosse, calotte. lèii, Jou, pron. pers. je, moi. Syn. yèu, you. — Un cop yèu preniô la frcsouro A sonlel coule, sur la berduro, E pas liuen del roussignoulet, Fazioy linda moun flajoulet. Goudouli, — Diou, dins vooeslro sagesso Jitas leis ueilhs sus ièu. Chaberl. — léu vous garirai, so voulès, Sièi médecin, e s'hou fôu dire, Sièi entendu dins moan meslié. Bigot, 1867. — Or sus, à veyre lou bagage Que pourtas, Seigne Jouan, you gage Que venès dau Mounlèliraar. S. Peyre, i868. if ^, Il s. m. if, arbuste de la fam. des Goni- LièUf fères, gnétacées. — Arbre simulé pour illuminations. Esp. et Port, iva, Angl. yew. Igage, s. m. corrupt. de aigage. Iganau, jl s. m. huguenot, protestant, cal- Huganau, \\ viniste. (Voir higanau). — Entrelems lous pastous e las pastouieliilos Al soûl noum d'higanau s'espaurissien d'abord, Mes, louijour, saquela, fazion las amouretos. Jasmin, iSiO. Igarden, s. m. corrupt. de aigarden. Iginu, Ihau, Eliou, s. m. éclair, éclat subit de lumière. — Mobilité, vivacité. Lat. inclaro. (Voir uiau.) — Sa man roujo d'uhiau fouité l'aigo marino, E la mar aquest c6 reveihado en sursau Levé-sei mile front blan d'escumo ede sau. Reybaud, 18B0. iKiaoun, jj s. m. bas lim. oigaoa comestible, Cebo, Il plante bulbeuse. — I^auto d'ails minjarès dous ignouns. ■«nounaire, jj s. m. bas lim. celui qui Cebatre, | cultive les oignons ou qui vient les vendre au marché. Isnoura, v. a. ignorer, ne pas savoir, ne pas connaître. — Dissimuler, — Ne vouloir pas voir ou recon- naître, méconnaître, mépriser. — Soun illustra per nosli grand poêlo Pourtan gn'ia un qu'es encaro ignoura. Desanat. Ignouren, adj. ignorant, inhabile, qui ne sait pas, qui ne veut pas savoir. — Perque d6u bru public siôs encaro ignouren, Dins un pichot raouraen le v6u mctre au couren. Desanat . Isrnnièpo, s. f. cheminée de four , foyer rustique. — Lou fum que sort de l'igranièro Fai encreire que lou patroun, D'aquesl'ouro es pas à l'ihèro. Langlade. Hier, s. m. béarn. enfer, lieu souterrain. Iliîé, Il s. m. évier, rigole pour les eaux mé- Jhèro, W nagères. (Voir aiguié.) Ile, I s. m. lis blanc, pi. fam. des Liliacées à Eli, Il fleurs blanches. (Voir ieli, liri.) — La pou nous fara pas veni blan coumo l'cli. Ile de mar, || s. m. panerais maritime, lis Liri de mar, Il Mathiole, pi. fara. des Ama- ryllidées à propriétés émétiques et légèrement vénéneuses. Ile rouge, || s. m. lis Martagon, plante d'or- lèli rouge, \\ nements, fam. des Liliacées à fleurs rougeâtres. Illiae, s, m. asphodèle blanc, pL fam. des Liliacées. Ilhot, Mo, s. m. petite île de rivière. liO. IM — 794 — IMM — A l'ilho, amits, lou pu balcn nous criJo A l'ilho, amils, rt'y lan louis al col ; E lali'-u, iJins l'illio csclari'lo. Nous afanan de fa nosto fagot. Jasmin, 1832. Il», préfixe qui indique le rapport, l'intro- In, duction et qui se transforme en il, ir, en, em, etc. Image, s. m. image, enluminure, portrait, représentation. Lat. imago. — Revièudes ben dins loun irnagi, Graci au bèu gaubi de Ramus. IntssginHcïoiaii, s. f. invention, combi- naison, conception, création. — Em'un pau de coulour e d'imaginacioan Es eisa de fa de pinluro. Bourrelly. Iinaginarl, aû[;. imaginaire, supposé, exa- géré. — Crédule, extravagant. Iniajnire, s. m. [marchand d'images, d'es- tampes. Imbëcile, adj. faible d'esprit, inepte, stu- pide, crédule. — Laisse lis arpagoun, ti|trala d'Imbécile. — Per pareisse jouino Cecilo, Orounpes sedos e diamans ; Avant tout, ma pauro imbocilo, Desfai-le de tous cinquant'-ans. Floret. Inibentori, s. m. inventaire, état détaillé, Imbentari, énumération et appréciation des biens d'une personne ou des marchandises d'une société com- merciale. ■— Mous l'is tan jouyous d'ourdinari. Tristes, pcl prumc cet, fazion un imbentari De noslro bieilho crambo ouberlo as quatre btns. Jasmin, 1852. Iniliringo, Ubriago, Inilirolli, Emboulh, s. f. trigle ponctuée, poisson de la Méditerranée orné de vives couleurs, mais peu comes- tible. s. m. embarras, trouble, mêlée, bagarre, imbroglio, confusion. liai, imbroglio. Ime, Eime, s. m. idée , pensée , appréciation, jugement, bon sens, discernement. V. f. esme. Gr, i^fm, Lat. mens, animus, esprit, humeur. Fr, cent, t'nmencé, intelligence. — A bel ime, à peu près , sans mesurer, — Apas gès d'ime,iln'a aucune idée. — Cau vouié quita soun cantoun, Troubavo pas, n'avés ben ime, Très départ, cliaquo jour per Nimes, En faite lou vai e lou ven. De Lafare, 18-41. laite, adj. humide , mouillé , imbibé , Imous, saturé, moelleux, souple. — Veno, anen v<;ire per campaguo Lusi lei flous imo d'eigagno. Crousillat. — La lerro, d'aquest'ouro, es imo de soun saug. Inseii, s. m. mariage, épousailles, jour de noces. Gr. v^-.ri, membrane. — Es laat bouen l'omenet, tantbouenoes la frumeto, Que Dieu benesira soun amourous imen- .Maziére. IiiinisaucabSe, adj. ce qui ne peut manquer d'arriver, de réussir. — Bemedi secret, immancablo Contro las arnos, lous gourgouls. IniBiieniourial, adj. très-ancien, qui n'est plus dans la mémoire. Iiiinioble, adj. immobilisé, ce qui nepeutse changer de place. — Bien-fonds, Iniuioiirtalità, s. f. immortalité, durée indéfinie, perpétuité du souvenir parmi les hommes. — Conscience et souvenir de la vie passée après la mort. — Dins soun retra, toujour poulido, Toujour jouineto, afrescoulido, Monn piucéu dono à la beutà L'ounour e i'iinmourlalità. Laurens, 18B8. IiMsiiourtelo, s. f. immortelle, nom que Ton a donné à certaines fleurs de la fam. des Composées, dont les pétales ne se fanent et ne se flétrissent qu'à la longue. — Lis envejous moron, mes l'envejo es immourtèlo. Iiiiiiiourtelo JauDto, | .<;. f. immortelle Saureto, \ jaune des jardins. — Helichrise stœchas. — Gna- fale d'Orient, plantes à feuillage cendré et à fleurs jaunes dont on fait des couronnes pour les tombeaux,, emblème de la durée, de l'éternité. IMM _ 793 — IniKsoiirtelo Mni.voju, I s. f. petite ^«■^reto, j immortelle, plante commune sur tes coteaux arides de la Provence et que l'on recherche pour le même emploi. — Xeranthemum annuum. Imnioui'tel» roujo, «. f. amaranlhe, gomphrfene, celosie crête de coq ou passe-velours, plantes consa- crées aux morts et que l'on cul- tive autour des tombeaux, s. m. hymne, cantique, poème sacré, guerrier, patriotique. Gr. vfivtç, Ital. inno. INA litine Inné, — Mes, s'ai jamai sachii traire un imne valent De moun parla irairal, pamen l'amour ardent Enfioco lou sang ,1ins nias lieiios. Aliorlenc, IS7i. — Li rin èron madur, tonto fruclio cro d'or Quand ta maire enlounci l'inné de ta neissenço Dins Ion grand plan de Dieu que s'apcllo Frouvenco. Fél. Gras. Iinour, I s. f. humeur, moiteur, humidité. Imouretà, \\ — Caprice, fantaisie. (Voir humour.) Imouroiis, adj. humide, moite. Inipoufèeo, s. f. hypothèque, droit du créancier sur le gage fourni par le débiteur. — Infirmité, santé délabrée. Iiiipnclent, adj- impatient, inquiet. — Un jour que, de sels noils veguèri Uno larme si deslsca Impacienlo, li demaiiJiri Que creinlo venio l'allrisla. Hourc, 1883. Intfoernire, Il s. m. el fém. empereur, im- Imperairis, | pératrice. — Ironiquement : femme hautaine. Inipcrialo, 5, f. sorte de jeu de cartes. — Les plus hautes places sur une voiture publique, un omni- bus , poils sous la lèvre infé- rieure, etc. InipÏKiiora, v. a. v. l. engager, donner une garantie, un nantissement. Esp. empenar. InapoR, Il s. m. impôt, taxe, droit perçu pour Impôt, Il subvenir aux dépenses publiques. Esp. impuesto, Ital. imposto. — Autres cols, quand moun riou paoromen argonlabo Un de Ijoslres papiés m'arribavo timbrât ; ' Oh : que diî jiessoraens aquci clid jou rauzabo ! l'Ius dit !)er,«, de cansous, taléu qu'iVo dinirat. Jasmin, iSid. Uniionrtun , adj. importun, ennuyeux, fâcheux, gêneur, déplaisant. — E podes .«ans vira cervcllo, Sousieno d'un lai impourtuii La couversaciouclernello. Kavre . Inipriain, v. a. faire des empreintes par Emprima, la pression , reproduire des manuscrits ou des dessins. — Dins toun darnier cscrich m'as manda qu'un libraire. Que reslo sus lou Fort, numéro Irento-dous, Duvit' faire imprimar un voulume famous. Sedalliaii. Lat. et Ital. imprimere, Esp. imprimir. Imprimtirié, | s. /". imprimerie, l'art d'im. Emprimarié, \ primer, de reproduire indé- finiment ce qui est manuscrit. — Atelier oii l'on imprime des livres, des affiches, etc On attribue aux Chinois l'invention de l'imprimerie , trois siècles avant J.-C. — Les premiers livres imprimés ( incunables tabellaires) portent la date de 1457, Mayence, et ce fut en 1474 que s'établit, à Paris, la première imprimerie. Intpiisnn, v. a. v. l. attaquer, combattre. In, En, Bn, Im, préf. exprimant le rapport, l'introduction et qui subit les mômes variations que im. préf. qui équivaut à l'a privatif des .Grecs, exprimant la négation comme dans incapable, inoucent, inha- bitat. In, contract. de li en, ni en; lui en, leur en. — Dounas n'in un pau. Iiininount, adv. eu haut. Lat. in montem. — Anem amies, se nict h dire L'hosle, despachen-nous, me sonon inamounl. Iitauj^it, Inausit, adj. inouï, incroyable, étrange, singulier. Lat. inauditus. Iiinvnl, Il adv. là-bas, au loin, ici-bas, sur Inçabas, y cette terre. INC — 796 — IND — Aro es près de Dieu, e monn cor espùro Qu'es mai festejal amoun qu'inçabas. Espag. — Inaval, à perlo de vistô, Qaicoffi fousc, immoubil, existo. Inea, adv. v. l, encore. (Voir encaro.) — A l'aulro ribo de la maire Dèu i'avudre iacaro uo païs. Ineaii, s. m. vente à lacriée, aux enchères. Encan, Lat. in quantum, à combien, Incantn, v, a. vendre aux enchères, crier, publier, mettre à prix. Incarna (S'), v. rec. s'incarner, devenir chair, entrer dans la chair. (Voir s'encarna.) Ineastela, v. a. entourer, fortifier, enfermer. Incendié, 1 s. m. incendie, embrasement. Encendié, \ Esp. et liai, incendia , Ail. zunden. Ineens, s. m. encens, résine aromatique Enceis, qui découle d'un arbre de la fam. Ancens, des Amyridacées; Boswellia thuri- fera, du Juniper thurifera, et de plusieurs autres arbres de la même famille. Ineerten, adj. incertain, douteux, variable. — Couri, mangra l'aurage, la lempeslo. Vers un but ineerten qn'alrapan pas jamai. Tandon, 1812. Inelialenço, Enchaienço, s. f. insouciance, désinté- ressement, nonchalance. — Mclren en bèu vers li mot 3e Prouvenço, E janiai n'auren un autre traval ,- E de longo ansiii, per noblo incbaienço, Vieuren que d'amour e que de panlai. Frisel, 187i. Incitaient, Il adj, inconscient, insouciant, Enchaient, | désintéressé. — Inchaienl que fuguel i causo de la viJo. Ineliaure (S'), v. rec. se soucier , se Senchaure, mettre en peine, s'inquiéter. V. fr. chaloir. Lat. calere. (Voir se chauta.) — Se ma vesto es de bourrelo, E de couloun ma barrelo, Pau m'inchau ; quand sourlirai Coumo un rèi me n'en creiral. T. Anbanel, 1877. Inciinnea, v. a. essarter, couper ras de terre, couper du buis pour engrais. Inehe, s. m. anche d'un instrument de Enche, musique. — Bouche, gosier, conduit. Mouia l'inche, boire beaucoup ou souvent. Ineounegut, adj. gasc. inconnu, obscur, ignoré. — Incounegnt e dins l'cscuresino Menabi pas fosso baral. Inconluro, s. f. tournure, air, belle appa- rence. — Se li pren fanleysié de manja de mouton Prendra dins un clin d'uel l'incouluro d'un !ou. Grivel, 1868. IncÎRori, t. m. couperet, bistouri, tranchoir. Ineountrailo, s, f. région, environs, (Voir counirado.) Indaeon, adv. quelque part, en un certain Endacon, lieu. Lat. in loco. — Ai legit indaeon, pourrioi pas vous dire ounte — Pronn enticon, pensave, arrivarai... Inde, II S. m. vase à tenir le vin ou l'huile, Dourco, cruche, cruchon. — Toun noble vin es dous e linde Coume uno vierjo ; e quand de l'inde Per mis ami vai dégoûta, Saran ravi de sa bounta. Mistral, 1865. Inde, adj. abrév. de indigo, pi. de la fam. Indi, des Légumineuses. — PI. fam. des Papillonacées dont on tire une couleur d'un bleu un peu ver- dâlre. Gr. uêci. '- Adoun que pren soun mantel ynde. Independenço,s./'. indépendance, liberté. — Te fàu fa provo de prndeiiço, Per faire aquel nouvel mestié ; Oublido toun indcpendenço, Sounjo que siès coumis-greffié. Desanal. Indes, Il s. m. trépied pour supporter la Endès, Il marmite. — Meis inJès per conïna la soupo Seran très lingoun, pes de marc. Gelu, 188^. Indinna (S'), S'endinna, V. rec. s'indigner, s'irriter, se fâcher , se mettre en colère. Aqueste d'eici n'en fugud tant indinna. Que vougué pas intra dins l'oustau. IND Indiistrin (S'), Il v. rec. chercher des res- S'endtistria, || sources , s'appliquer , montrer du savoir-faire, s'inp;é- nier. Lat. indu struo, Gr. i»^»», disposer dans. Industrlous, adj. industrieux, habile, capable. Indiistrio, s. f. industrie, pratique d'un métier , d'une profession. — Savoir-faire, habileté, expédients quelquefois peu délicats. Slruere, machiner. — Canio loun bèu pais qu"nn linde azur capSIo Ounle l'aire es tanl pur, la naluro lant bello, L'industrio tanl riclio e l'orne tant noumbrous. Aberlenc, 1873. — 797 — INS Injustiei, s. f. injustice, iniquité. Infeci, Infecia, V. a. et neul. infecter, exhaler. Salir, corrompre, gâter. Infeciinen, s. m. corruption, puanteur, dépravation, contagion. — De l'aigo ou de l'infer aqucio voués vengudo, Restounligué lontem dins vostr'amo esmougudo. Reybaud, , Infer, s. m. lieu bas, profond, de supplice, Anfer, de désordre, de confusion. — Los demonis en lo infern Eslan iremolanl do paor. Goig., 17U. Infer de moulin d'ùli, s. m. voûtes Anfer de mouli, ou caves où l'on reçoit les résidus de la dé- cantation des presses et des piles. — I-'oli conio jouvent, lis Infor soun eslré. Infracioun, s. f. infraction, violation. InTra-terro, périph. au milieu, dans les terres. InfiiB, adj. versé, répandu, insinué, introduit. Inganibi, s. m. ruse, feinte, détour. (Voir mgambi.) Inganion, Il arf/". et suési. trompeur, sédui- Enganiou, y sant. — Madrépore astroïde ou faux corail qu'on trouve sur les côtes de la Méditerranée. Ingiva (S'), v. rec. s'ingénier, s'induslrier. Ingourt, adj. avide, glouton. — Exorbi- tant, insatiable. liai, ingordo. — Vaqui lou moundo en eau rendi^s servlct. Vous pago reuqu'cmbé sis injusiici. Inlinipa, Il v. a. salir, couvrir de boue, Inlimparra, déposer de la vase. ' Inio, I s. f. île, étendue de terre entourée Ilho, Il d'eau dans la mer ou dans une rivière. Lat. insula, liai, isola, Esp. isla, Port. ilha. — Dins l'ilho, à voslr'entou»', ai pau à pau crescut. — De la mar que bluièjo, un pau pertout garnido D'inlos, que la tigron de ver Coumo uno esquino de luzer. Félix. Innaniount, adv, là-haut. (Voir inamount.) — Mes tout d'un cop cadun se calo, S'ausis un grand bructi innamount. G. Azaïs, 1870. liioiieen. Il adj. innocent, naïf, pigeonneau, Innoucent, || sans malice, sans expérience. — Qui a perdu la raison. — Es un iooncen redoubla do maliço. — N'en siéiben inouccn. — Helas'! nou poudié plus rire dlfTeremmen, La pauro filho ero inoncenlo, As mots que l'eufidcl abiè daychat toomba Maltro begno, pauro souffrenio. De perdre sa razon per nou plus la Irouba. Jasmin, 18i!i. Inoundaeioun, s. f. inondation, débor- dement. — Mes tout d'un cop, dal cel las enclusos s'alandon, Ribiéros, recs mairals se cooflon, se debandon, Senten veni l'inoundacioun. — Lou pont, maugra l'inoundacioun Chanjara plus de placo. Inquèl, adv. dauph. à présent, aujourd'hui. — Li a bèucop d'invilas, n'en faudrô de butin, E dins un porùi cas que do ben se deygalho, Mes inquéi, loas éfans vous bouton sus la pailho. Roch Grivcl, 1863. Iiiquet, ». m. croc, hameçon. Port, anzol. Inquiet, Il adj. inquiet, agité, remuant, Enquiet, | mécontent. Lat. in quielus. Inquios, adv. castr. jusque. Lat. usque. — Plourara inquios douma. Insallat, 1 adj. poché, enveloppé frit avec Eissalhat, \ duseletdupoivre.(Voirtsso/fta). — D'uôus insallals. Inserta, v. a. greffer, (Voir ismia.) INS In«iKna, | v. a. enseigner, instruire, indi- Ensigna, i| quer , montrer , donner bon exeojple. Ital. insegnare. — Elo m'insignara, perce que mi vôu bon. înmoittent,adj. hardi, orgueilleux, extraor- dinaire, inouï. — Es insoulent dins la prousperità. — Dieu ! quinto insoulento, Erabé soun capèu A plumo lusento, Pausa de cantèu, Huol, 1877. Ineiurgent, adj. insurgé, révolté. Iiitérès, s. m. intérêt, amour de l'argent, avidité, passion pour un avan- tage matériel. — Revenu d'un capital, d'une somme d'argent. — Estime, sympathie. — Sur- prise, admiration. — L'amitié se ten d'an cousla o l'intérés de l'autre. — Veire dourmi de bèu nisloun au brès, Que siè surtout loa sublime intérès. Gelu, 1830. Intéressa, v. a. offrir un intérêt, importer, fixer l'attention , la curiosité , émouvoir. — Se ma persouno t'mteresso, Fai vile e drouvis toun gousié ; Tardes pas mai, car Ion tems presso, Digo me s'as la fanteisié De m'acourda canqui caresso. Desanat. 798 — Intrado , lOL V. a. interroger , consul- ter, questionner, examiner luterroHga, Interrouja, attentivement. — Ai ben interrouja lei devin, leis ouracle E m'an dit qu'aquest' an vian de grand miracle. Desanat. Intra, Il v. a. et neuf, entrer, pénétrer, s'in- Dintra, \\ sinuer, être admis. — Introduire, porter. Lat, intrare, Ital. entrare. — Mes Pol, soun pichot fray, intro soûl en cridan Angèlo, la noço es passade. Jasmiu. — S'acô, brave ome, vous agrado, L'oste ié dis, per s'en Irufa, Intras, intras, e de fumado Poudès à l'aise vous cloufa. Prunac, 1865. — L'esquinlo dindarn, lous dansurs iniraran Dous à dons, bras à bras ou se bailan la man. Félix. S. f. ouverture , introduction , commencement, début, les pre- miers mets d'un repas. — Aguerian à dina l'inlrado e la roustido, D'antrei plats nu noumbre de huech, Per desser, de rasins de la fresco cnlhido, Peros, counfituros, biscuech. Ricard, 1888. Intrant, adj. hardi, effronté, insinuant, intrigant, délibéré. Intriga, Interiga, Enteriga, V. a. inquiéter , embarrasser , combiner, rechercher. — Agacer- Lat. intricare. — L'ase intrè dins uno vigao, s'inlerigné li den e mourrigué de l'enlerigo di rasin vert. Intrigo, s. f. embarras, difficulté. — Galan- terie. — La cousignèiro alor ié dis : moun paure enfan, Escoufo-me, le lirarai d'mlrigo Entre tus e lou cat ia pas gès de rapport. Tandon, 1812. Iiivalido, s. m. infirme, blessé, estropié. — E tu, malurous invalido, Hélas, tel bèu jour soun fini ; û vie! soudar, de que vas deveni. Desanat. Invencîoun, s. f. calomnie, supposition, mensonge. — Habileté, création, combinaison. Invita, Etnbita, V, a. inviter, convier. — Engager. — Tabé, quind ra'embitas, d'uno cambo laugèro Fan dèts legos sans m'arresta. Jasmin. InTÎtacioiin, s. f. invitation, engagement. — Après qu'amé grarido afecioun Agué legi l'invilacioun, La solo digue 'n soun longage Invoucaeioun, s. cation. f. invocation, suppli- — Lou cansounié Guernoun-Ranvillo Dirijo noste ediicacioim, Poèlo de louli kl vdio Fazé-ié vosto invoucaeioun. Desanat. locli, Huech, loi, luèl, octo. nom de nombre huit. Lat. (Voir beit, vueit, iuèch.) s. m. œil, organe delà vue. Lat. oculus, Port, olho, Esp. ojo. (Voir el, ueil, huilh.) — Lou badavian dis iol. Ion, I adv. loin, à grande distance. (Voir luen, Il Ihont, lionch, luen.) Ital. lungi, du lat. longe, — Lauren, vous que savès la carlo, Veniso es-ti ion î es li près, Es-li davan, es-li darriés ?... Dins lou Givaudaii ! dins l'Africo? Favre . loii, Uôu, s. m. œuf, germe d'un animal. Esp. huevo, Ital. uovo, du lat. ovutn. — lôu de gui, œuf sans jaune pondu par une vieille poule. — Siôs lou trésor do la consino E de lis iôu, durbô d'aucéu, Vescs jamai que lou crouvéu. A m, Picliot, ISCO. — Aiman lis iôu issallats. — Bailo un iôu per aganla/a biôu. — liiscuits, bombons, tout i'éro court. Au liô que la pauro galino, Que fasié soun lOu cuJu jour, Gémiasio dins la basso-conr, E se nourrissié de vermine. Tandon. loy, adv. aujourd'hui. (Voir huèy.) — loy te fougis, dem»n le soguira. S. f. toile d'araignée. (Voir aragno, esterigagno.) IragnaH, s. m. trou ou gîte de l'araignée. s. m. piège à petits oiseaux, filet en bourse que les enfants placent dans les buissons. s. f. araignée, insecte. — La vive, poisson ae mer osseux. s. f. ivraie ennivrante, pi. Gra- minée. — Autres noms : juelh, jiol, juis. Irnnjnilo, Il s. f. oronge jaune, très- Coucoumelojamo, | bon champignon. Amanita cœsarea. — Boisson sucrée au jus d'orange. iFagnndo, Estaliragno, Iragnouii, Aragnoun, Iragno, Aragno, Ira go, Abriago, frange, Arangi, lOL _ 799 - lolo, s. f. yole, canot léger et étroit qui marche plus souvent à l'aviron qu'à la voile. — Aqui, sens quita d'un moument, Buio la iolo, l'amaririo, îs'embarco e s'abandouno à l'alèto dou vent. Floret. mo s. m. orange, fruit de l'oranger, de couleur d'or, îi fruits doux. — Ital. arancia. Esp. naranja, Ital. arancia, Port, laranja. — Aigo de flou d'irange. — Tei bèu jardin soun plen d'irtDge A toun cèu i'a gès do broniird. — Aquùu pais, bessai, es la terro enibeimado Que maduro l'arangi e la liino dauiado, L'abiho acarapo ei tlour lou mou lou pu courons. Noua, enfant, a pa'qui lou pais benurous Biyle, 1876. Irange aniargau», s. m. orange amère, bigarade, fruits du bigaradier, acides et amers, dont l'écorce est jaune verdâtre et comme bigarrée, lat. citrus bigaradia, Esp. naranja agria. Ii'ange «le uiar, Bourso de mar, s. m. zoophite de forme ronde. ~ Echinoder- mes ou Alcyoniens de la Médi- terranée. Alcyonium lyncurium. Iranget, s. m. petite orange, ou cueillie avant sa maturité Esp. naranjica. — Amanite orangée, oronge vraie, champignon comestible très -es- timé— Amanita aurantiaca. Irat, adj. irrité, piqué, en colère, attristé. Iretge, adj. capricieux, taquin, irritable Laid, grotesque, Irige, s. m. sangsue. — Fig. vif, frétillant. Ipo, s. f. colère, irritation, dépit. — L'aigle qu'es adamounl sus ma teste es en iro. Irôu, interj. tire de côté, à gauche. — L'un tiro a dia e l'autre s'en va à irôu. Irôu, s. m. aire à dépiquer. — Jonchée Airàu, de gerbes, lieu où l'on dépique. — Conchavo qu'à l'irôu vo ben à la paièro, Fasié de cabriolo an bèu milan de l'ièro. Bourrelly, 1870. Irniindelo, I s. f. hirondelle de fenêtre, Dindoureto, I oiseau de passage qui vient nicher sous les corniches des mai- sons ou des galeries couvertes. Hirundo urbica. IRO — 800 — Icoundelo «riso , s. f. hirondelle de rocher. Hirundo rupestris. Irpoa, s. f. plur. griffes. (Voir arpos.) Iruge, s. m. chenille. (Voir erugo, irige.) Isclado, s. f. réunion de plusieurs îles, archipel. ImcIo, n s. f. île formée par la variation des Inlo, Il terrains ou par les divers courants d'une rivière. Ital. isola, du lat. insula. — En facio d'aqaèlo iscio, à la rivo oupousado S'atrouvavo un jouvenl, un esire mai que bel. Iscloun, Il s. m. îlot, attérissement aumilieu llhot, Il des eaux. — Massif d'arbris- seaux, de buissons. — Veni dins moun ilhot, auras un sort hurous. De baumos frescos, un dous aire ; Lous zefirs vendran de tout caire T'enc«ncba de perfums e d'oumbrag' e de flous. Floret. Isco, Il s. f. bolet amadouvier. — Boletus Sinço, Il ignarius, qui vient sur le tronc des vieux chênes ou des hêtres. (Voir esco.) Isop, s. m. hysope officinale, pi. fam. des Labiées à fleurs bleues. — Herbe sacrée des Hébreux. — Dei coutau, courouso garlando, Espi, sauvi, isop e lavando Rendes oumagi au roumaniou. Crousillat, 1848. iHoiiIa, V. a, et rec. isoler, séparer. — S'izoula, S'éloigner du monde. ItaL isolarc — Foro de la ciutat vene de m'isoula. — Bessai aquel izoulamen Es soûl degut a cauque evenemen. Ispia, V. a. (Voir aspi'a, épier.) Ispira, V. a. inspirer, suggérer, conseiller. — Aimes lou tems passât, sas doulous e sas glorios, Sous chants que bresson l'amo e fan rire e ploura, Sousjuecs reviscoulaDts, sas luchos, sasvictorios Fachos per inspira. Rous, 1878. laprou, s. m. âpreté, aigreur. — De nostres biels aubres la frnto A louijour de mol, sans isprou. Jasmin, 1840. Isproua, Visprous, adj. âpre, aigre, amer. Lat. asper. ISS Iiqiiier, adj. gauche, (Voir esquier). ISS», V. a. hausser, élever. Gr. vcpca. (Voir hissa.) iRsagn, Il V. a. mouiller, tremper, essan- Eissaga, || ger. — Rouir, faire macérer. Issagage, s. m. roseaux, plantes aquati- ques. Issani, Il s. m. essaim, colonie de jeunes Eissame, || abeilles qui se détache d'une ruche. — Troupe, foule, multitude. V. fr. issir, s'en aller. — Un issam d'estres raau-fargat — S'«nvoulèron vers la muraio ; El, seguis d'un pas Iremonlant, Pren lou mèu qua l'issam ié baio, L'atrovoben dous, mai brûlant. Canonge, 18C8. — Fai que senipre veguem la flourelo embaumado, L'abelho dins l'issam, l'aucel jout la ramado, E que veguem jamai l'oustau sens enfantous. Rous, 1875. Issamn, v. n. essaimer, sortir en essaim, Eissama, se dit d'une ruche d'où il sort une nouvelle colonie. — Abon- der. Issnlha, v. a. pocher des œufs, les enve- Eissalha, lopper avec sel et poivre. — El diguetlous vole issallas. iRsarpa, v. a. rompre, briser, abimer. IsMnrioun, s. m. tourbillon de vent. Issart, s. m. essart, défrichement. Issarta, v. a. greffer. — Enter des bas. — Isserla un debas, Is«aura, v. a. essorer, aérer, faire sécher, sortir à l'air. Issir, aura. IsHeriiien, || s. m. sarment, javelle , poignée Gavel, Il de sarments liés en petits fagots. Insert, s. m. greffe, ente. (Voir insert.) Tasets, adv. v. l. excepté, à moins que. IsRir, V. n. v. l. sortir, partir. — Des nefs se sunt issit. Ihso, interj. pousse, tire, allons, courage. — Isso, anen, vène léu prouflla dei bèu jour. laaoun, s. m. cordage, drisse pour élever des pièces de bois. ISS — '801 — NE îaaoïiriSnt, Assourdit , adj. rendu sourd , étourdi , assourdi. — N'ausirés pas tapau lou «ignal issourJous Que irouljlo lou repau, aquel rcpau tan dous. îssMCla, adj. v. l. sec, essuyé. Isous», V. a. V. l. sécher, (Voir essuya.) I«ta, V. n. être, résider, demeurer, rester, Islar, Il se trouver, exister. — Convenir, consister, tarder, Gr. imifii. Lai. stare. — Islavo en Azaï. — Noun istaras pas gaire. — Aulri fés (lins sa Marsilho Islavo, ombé sa filho Piarc lou pescailour. Chaberl, 188i. — Lou bouïo-baisso marsihés Doulùur, es un manja requisle ; Dms lou degoust jéu couro qu'isle Vole que me lou connsihés. Mistral, 18S8, Ia(:(nien, s. m. v. l. bien-être, situation, attente, état. iMtant, s. m. moment, petit intervalle de temps. AU. augenblick, Ital. but- ter d'occhio. — Que sounjavo ? noun sai ; sabo qu'a chaqu'islant En sourriseut trasié depoutoun 'mi la man Félix Gras, 1877. Istcii-iiue, adv. vu que, attendu que. Isterieagno, Eslerigagno, s. f. toile d'araignée. Gr. afnx'i , lo-To; , qui reste tendu. Istisairc, adj. insinuant, rusé. listieaiiço, s. f. vue, intention. (Voir esti- ganço.J Istori, s. f. histoire, récit, amusement. — Aventure imaginaire. — De nosle amour rooscnt e pur Do nosle amour, noste bonnr, Digo, l'ensouven plus l'istori. Ta van, 18ul. l8«o, désinence de certains substantifs indi- quant la profession, la science, la secte, de islar, rester, adhérer, comme : dentisto, qui soigne les dents; Ucouristo, qui fait des liqueurs ; pepinieristo, qui sème des pépins ; seminarislo , qui reste dans un séminaire. latoMcrnio, s. m. altér. de aristocrate. Istoiiri, adj. historique, réel. latoiirlacie, s. m, ictère, jaunisse, pré- Estourisse, sence de la bile. Gr, ixTifixos, qui a la jaunisse. Istrunien, s. m. instrument, outil, appa- Eslrumen, reil d'art , de science , de musique. — Attendes, fagueo uno pauso, E vous dirai sincoramen Lou secret d'aquel islrumen. — Quicon lusis ; regarde, o vèse un istrumen Que, dirai pas soun nouin ; conntarai souhmeii Qu'es pouncliu per un bout, qu'es reiloun sus li faço, E pamens loungaru... rés lou porto à la c.isso. Glaup, 18S0. Istrut, adj. v. l. instruit, informé, latuei, s. m. dauph. étui, boîte, écrin. Itwl, Il adj. V. l. tel, individu, sujet, hère. lien, Il — Aco 's un paure ital. lueeli. Il nom de nombre huit. — luètanlo, Beit, Il quatre-vingt. (Voir houeit, uèch.) Iiici, adv. V. L hui. Lat. hodie, ce jour, Ouèi, aujourd'hui. Syn. huey, tôt. — iJasto, finirai en disent luèi siès quicon, deman siis rèn. Alégre, 1871. Iiièl, s. m. oeil, organe de la vue. — Bour- El, y geon. (Voir toi, huilh.) — Ce que lis iuel noun veson, lou cor noun dôu. luèl de bioii, s. m. trou , lucarne. — Carreau de verre de forme lenti- culaire. luen, n adv. loin. Ital. lungi, Esp. lejos. Liuen, \ — De iuen païs, iongiii nouvelos, E nou n'esporan pas de belos. — Veici mei nerelino ! aquèli d'aqui moron luèn dou courent fiesquet vounle s»-i sur demoron. lîeybaud, iS'M. Iver, I s.?», hiver, la saison froide de l'année. Iber, i — Uins river lou fioc es mièjo vido. — Vers soun sel! d'esliiiu, do pampo rccubcrt, De l'endrèt ounlo veii se souleia l'iver. Bl IVE — 802 — Ivernn, v. n. passer l'hiver, se livrer à l'engraissement des bestiaux en hiver pour les revendre en été. — S'abriter pour passer la mau- vaise saison. Ivernage, s. m. hivernage, pacage d'hiver sur les plateaux inférieurs des montagnes. — Port abrité. Ivcr-emtloii, Ici-sen, IZA adv. toujours, sans cesse, continuellement. — Toun art divin reslauro la naturo Dins ifi saloun l'on respiro un bon er, Urous aquéa que per bono aventuro Passo chès tu l'esliou amai l'Iver Dcsanal, 1851. Iveriioua, adj. hivernal, qui vient en hiver. IzHbelo, n. prop. Isabelle, Elisabeth. dixième lettre de l'alphabet, a été appelée aussi t consonne parce qu'elle était considérée comme un double t oulallongé. Elle était substituée à \'i dans certains mots comme lérôme, lirusalem, lean, lacob. Le J se prononce avec le son français dans les idiomes Gascons et Dauphinois, comme jou moi, jansemin jasmin et dans toujous, rounja, venjenço, etc. Dans le Languedocien et le Provençal le son en est précédé d'une légère intonation de d, ex, : Jasiôu, d/osiôM, juif. Japa, djapa, aboyer. Il se prononce dzi, tri ou xi dans les idiomes Limousins et Rouergeois. Cette consonne devient quel- quefois la voyelle i en italien, ou se change en gi comme dans giorno, giammai; et en Espagnol elle se prononce comme kr guttu- ral ou ch allemand, que l'on ne peut imiter qu'à la suite d'une certaine habitude. C'est à deux grammairiens du seizième siècle, Pellelieret Ramus que le Français doit l'introduc- tion (lu J dans certains mots, à Jn, A déjà. la place de l'I allongé, et il fut nommé I de Hollande, parce que ce furent les imprimeurs d'Ams- terdam et de la Haye qui en firent usage des premiers. Les enfants et les illétrés qui éprouvent quelque difficulté à prononcer cette consonne dans le français, lui substituent le z et disent plus volontiers, zamais, zardin, etc. Le J est inconnu des Allemands, aussi en parlant français ils rem- placent cette articulation par ch, et ils disent : — Che ne feux pas de fos ckouchoupourchouerauchourdui. Cette consonne se rapproche enfin du ch adouci dans certaines parties du midi où l'on dit ajeta l)Our acheta, jafaret pour chafaret. Le J est aussi remplacé par le G ou alternativement employé dans certains mots comme jau pour gau, girgou pour jargoun, jaulo pour gauto, jinga pour ginga, etc. adv. déjà, sitôt, de si bonne heure, assez , suffisamment. — Certaine- ment. Lat, jam, liai. gia. % JA 804 - JAJ J«, terme de charretier ou de muletier Dia, pour faire tourner les bêtes de trait ou pour aller à gauche. Coucho à ja, tourne à gauche. — Boalo, antiès pas liefoun de me dire ja, ruôu. daljo, s. f. importance, choix. — Soit, suffit, tant mieux, va pour cela. Jalio (A), adv, à foison, en abondance, A boudre, à bon marché, à bouche que veux-tu. — Se n'fn fcrvigiié à jabo de refrescaincn et de bon- bon de louto meno. Jnbot, s, m. poche sous la gorge des oiseaux. — Sein, poitrine, — Ornement de batiste ou de dentelle placé à l'ouverture d'une chemise. — Descendé^ué cmbé li ccrièiro dins soun jabol. Jaboutn, v. n. jaser, bavarder, gazouiller, Jnbre, adj. bas lim. stérile, improductif. Jacarèio, s. f. prov. panais sauvage, plante fam. des Ombellifères. Pastinaca sylvestris. JacniB, n, pr. péjor. grand vilain Jacques. — Vil, bas, flatteur. — Fai lou jacas, c'est un flagorneur. Jaboîila, V. n. parler à tort et à travers, médire, voisiner, crier. — L'orgue di grapau, di granouïo Sens ié bouffa loujour brasi, l'op'c que jacasso, palrouïo, E que j'amens fai grand [ilesi. Caslil-blazo, dSKl. «lacent, Jacudo, adj, et subst. accouchée, femme en couches. — Per voire la jicent l'au quila noslei inounlagno. JnciIho)!i, s. f. gasc. couches, gésine. Jnrino, s. f. action ou manière de se Jassino, coucher, lieu où l'on couche. Lat. jacere, V. fr. gcsir, être couché, — Siès de bcn micharilo jaeino. Jnciitio, Muguet, s. f. Jacinthe d'Orient, pi. fam. des Liliacées à fleurs variées, rose, lila, blanc, etc.— Hyacinthe, pierre précieuse. Jacot, s. m. nom vulgaire des perroquets, «facoiininr, nom vulg. Jacquemart, .Jacques au marteau, qui frappe sur un timbre d'horloge. — Figure en bois peint qui frappe les heures, — Coumo parlavo ar.sin, d'en liaul de 5a gncrilo Jacoumar aîné soan pampan, Dci gen tuilavo lou linipan, E leis averlissié de l'ouro e de sa failo. J. Morel, I82y, Jnfas'et, Chamatan, Jagnii, Gigant, s. m. bruit, tintamarre, tapage. (Voir chafaret.) s. m. géant, être fabuleux, de grande taille, Syn. jayant. Jagouiisa, V. n. trimer, se remuer, prendre de la peine, gesticuler. »iet, I lyet, I J Jayet. s, m, jais, espèce de lignite ; strati- fication de la houille en masses noires el luisantes, — On trouve le jais dans diverses mines et il s'en forme aussi par la com- bustion des houilles grasses. — Qu'aljo ped prim, lalho mincèlo Alo de lulo, cl de jaiel. •Iniiicto, s. f. pièce de bois refendue, Gcino, bois gisant. Syn. jaino, jazèno. V. n. être couché, être gisant, s'é- tendre. •luire. Jaser, — E pièi dfi lems en loin? quauque aubre mort. En Iravès don camin, èro aqui que jasié. — Quand del jour veiren la clarlal. As camps anarem per nous jaire. *9ai8Hcto, s. f. gesse chiche, petit pois- Jaissoun, chiche, jarosse pois breton, pi, Garouto, fourragère fam. des Papiliona- cées à fleurs rouges. Lathyrus cicera. Syn. garoutoim. geissetOjjarousso. Jaiseo, s. f, gesse cultivée, pois carré, Gaissoun, gesse à large gousse , lentille Deli-dent, d'Espagne, pi. fourragère, même Garouèto, fam. à grandes fleurs blanches ou rosées. Lathyrus saliva. Jaja, [ , S. m. jalon, perche, bâton planté pour alignement. (Voir jalo , baliveau.) Jalon», I adj. jaloux, envieux du succès, Gilous, Il des talents, ou des avantages d'au- trui. — Rival en amour. — N'es jalûus coumo un gus de sa biasso. .Talousié, ii s. f. jalousie, inquiétude, tris- Gilousié, ij tesse de l'âme, rivalité, marque d'impuissance ou de décourage- ment. Gr. ^>i\airn, Esp. celos del amor. — Aro. brabi rembfjo arnai la jalousio De ma roulo Iraçado auiroy ju?qu'al bout. Jasmin. — Filho que jalou.sié gagne Daa bon sen porlo lou dôu, l'es pas pus, bat la campagno, E sa pas pus ce que vôu. A. Tandon, 1810. — Jalousie de pinlrc ou de musicaire. Jalnusié, s.f. espèce de treillis à baguettes Abat-jour, pour tempérer l'ardeur du soleil, ou contrevent en lames mobiles, à travers lesquelles on peut voir sans être vu. — C'est aussi le nom gascon des fleurs suivantes fam. des Caryophillées : l'ama- ranlhe tricolore, l'œillet giroflée, l'œillet plume, œillet des fleu- ristes. Jamai, 1 adv. jamais, dans aucun temps, James, I époque indéterminée. Lat. jam magis. — La naturo dcrovelhado, Après un som long que jamai. De boun' liouro ero cudimeiichado. Jambar, adj. dépréc. mauvaise jambe, tortu, bancroche, bancal. Jfnnibèto, s. f. jambette, petit couteau de montagnard à lame courbe qui se replie dans le manche. JaiEibin, s. m. nasse, piège en osier pour prendre le poisson. — Trouble, embarras, souci. • JAM 806 - JAN — Cerlosiéii pas proun foncrl, se s'du esta proun fin... Te nVn dise pas mai, adieu, fan que m'emvogue ; Fai tu coque pourras per sourli dou jarabin. Crousillal. Jamblneto, s. f. fricassée de petits oiseaux. Janiboim, Il s. m. jambon, cuisse ou épaule Cambajoun, || de cochon ou de sanglier, salée ou fumée. Janiboiigiio, Zambougno, s. f. chalumeau, corne- muse, hautbois, vielle; tout instrument de musique deS montagnes. Ital. sampogna, Esp. zampogna. — Se per lus quanquei fésagante la zambougno, Tant-ltiu ta moudestié, revoultado, me fougno, E d'un mot me conpo l'alen. Crousillal, i858. Jambre, Il s. m. écrevisse, crabe jambu. Cambu, y Ital. gambero, du lat. cammarus. nom prop. Jean, Jeanne. — Dins hueit jour , la janado , le feu de Saint-Jean, — Saba ounle dort Jano . Jan, Jano, Janet, nom prop. petit Jean, benêt, nigaud. — Mari complaisant , facile à abuser. Jan fenno Jan fremo, Jan figo, Jaii de lesèi, Jan farino, Jangla, Jangoula, s. m. jocrisse, niais, celui qui empiète sur les travaux des femmes dans le ménage. Il adj. et subst. Jean de Il loisir, fainéant, indolent, qui n'est pas pressé. V. n. crier, glapir, hurler. — Jangla de fré, grelotter. (Voir gingoula.) — Coussi faire ? quand sous elhous M'agachon d'un cr pietadous. Quand en jangoulant se rabaisse. D'un cor du traucaio la caisso. Floret, 1860. JangladifiTso, s. f. glapissement, hurle- ment, détresse. Jangoula, Il v. n. glapir, geindre, hurler, Gingoula, \ crier, se plaindre. — Pioi mieja-nioch!... e lous cridaires, Las oumbros, Ions chis jangoulaires, La grèlo, lou tron, lous uiaus. Bringuier, 1871. Jangoureja , v. n. gémir , geindre , se plaindre. — Leis granoulhos, si lassant D'estre toujour senso mestre, Jangoarejon tant c tant .. D'Astres, 1840. •Vanicot, adj. dépréc. misérable, pauvret, Janot, affamé, besogneux, inepte. Jano-IoiBgo, s. f. châtaigne de bonne qua- lité et de forme allongée. Jaiiquèu, fantou, s. m. paysan, lourdeau, gros- sier, ignorant. — lé vese encaro lou janquèn Que n'aguent qu'un estât fort mince, Vôu trancha cepenJent dou signour c d6u prince. J. Mord, 1828. Janseniiii, | s. m. jasmin blanc, officinal, Jaussemin, \ pi. fam. des Jasminéés à fleurs blanches et à odeur suave. — Nom propre. - Oun bis, payri ? — Moun fil, à l'espital ; Ane 's aqui que lous Jansemins moren. Jasmin, 1852. — E la flou perfumado D'un j.iussumi frcsquel, Em soun verd ridelet Espalhabo, à l'Inlrado, La flambo apasimado D'unîsourel magnaguel. Floret, 1860. •Vansntino, I] S, f. gentiane, plante médi- Gensano, cinale des montagnes, à raci- nes longues et amères, l'un des succédanés du quinquina. Janti, adj. gentil, aimable, gracieux. — M'en bau fouzilha tout Toulouse Per trouha la janti 'moureuso Que sio de moun countenlomen. La pastouro Liris es ta jantio e poulido. Que s'en posque Iroaba jouts la capo del cet. Goudeuli. Janvië, s. m. le premier mois de l'année depuis Charles IX. A la chute de l'empire Romain on avait adopté chez les peuples soumis à l'église latine diverses dates se rappor- tant à la vie de J.-C, ce n'est que depuis 15G3-65 qu'un édit royal ordonna que l'année com- mencerait au 1" janvier, au lieu de commencer à Pâques. — Janvié de pleujo chiche Fai lou païsan riche. JAP — 807 - JAR Jnpn, Il V. n. aboyer, japper, hurler. Jatipa, Il — Quicon i'a quanJ lou chin japo. — Toulo la ntil jaupo à la luno. — Aro, à l'entour de la laulo Loa cbin japo e lou cal miaaio. Dumas, 1862. S. m. et fém. aboyement des chiens lorsqu'ils ne sont pas libres ou lorsqu'ils sont en rut. Syn. jaupadisso. s. m. aboyeur, grogneur. Japadis, Japarié, Japairc, Japarel, — Mes veici qu'un gros chin de la granjo vesino Saato en japaut sus li galino. Japi, V. a. saisir, empoigner, attraper. Jaque, n. prop. Jacques. Esp. jaime. — Jaume, Monnaie d'Aragon qui avait ancien- nement cours dans le Béarn et qui valait la moitié d'un ardit. — Mes resta-me, bous-aous ; tna crambo es al Eonrel, Farey de tout, per qu'à jou bous estaques ; Restas, auzels aymals de Jaques, Ey tan besoun de j;arla d'el !!. Jasmin, iiii. Jaqueto, s. f. jaquette , habillement de paysan ou d'enfant, sarrau ou blouse descendant jusqu'aux genoux. Jar, n adj. courbé , cagneux. Lat. vartis. Jars, Il Adj, jarat, cagneux qui marche mal. Fig. tortu, difforme, contrefait, Jaratié, || adj. cagneux, qui a les genoux Jarretié, il tournés en dedans. Jarbelo, Garbelo, s. f. gerbe. — Montagnarde, lieuse de gerbes, moissonneuse. — Mai aqueste l'èro pas proan E voulié chausi sa jarbelo. — Lou même jour nouesto jarbello Li va fiche mai tout au sôu. Jardin, s. m. jardin, terrain réservé, Hort, enclos attenant à une habitation Gardi, où l'on cultive des fleurs, où l'on récolte des fruits et des légumes. Ital. giardino, Bass. lat. gardi- nus, Rom. hiortin, Gr. X'froi, AU. garten, Angl. garden. — As fach coumo l'enfant quand, au mes priutanié Dévasto lou jardin d'un paura meinagié. Jardiiiaice, s. m. légumes, plantes pota- gères. (Voir hortalatfOurtoulaio.) Jardineja, v. n. travailler au jardin en amateur , s'occuper d'horticul- ture. s. m. petit jardin, petit enclos. Jardiner, Jardinoun, — Don presbiteri dou vilage Li conlro-\eiU eron sarra ; D'aquelo ouro, contro l'usage, Lou jardinoun ero barra. Jardinié, s. m. maraîcher ou pépiniériste. — E lou gau qu'es tant malinié, L'Aro mens qu'aqucu jardinié. — Lou diable emporte lou moslié. On qu'uno bono grèlo escrase Lou jardin e lou jardinié ! Jnrdinièro, adj. et subst. fém. jardinière, revendeuse de plantes potagères. — Finida sa preii^ra La devota jardinièra Se mete vile au Iravai Lou coutihoun sus l'aigai. Saralo. Jargas, n s. m. bas lim. buisson, aubé- Jargassoun, | pine, ronce, arbrisseau épineux. Jarsau, || s. m. et fém. sarrau de berger, Jargo, || vêtement de grosse toile, man- teau, caban, vareuse. Esp. gerga. Ital. pastrano. — Melen nous en campagno, Prenès vosii jargau Paslre de la mounlagno Descendes eiçavau. Sabatié, 18S2. — Dins sa jargo plega lou pastre roupihavo. S. m. langage corrompu, étrange, mots à sens détourné, de con- vention, comme s'expriment les gueux, les filous, les bohémiens, Rad. jarg, garg, gosier. V. n. balbutier, jargonner, baragouiner, JargouBsa, v. a. embrouiller, entremêler. Jarlet, s. m. poisson de rivière, cyprin bar- botte. Jarni-goy, excl. jurement déguisé, dam- Jargoci, nation, je renie Dieu. Jaro, s. f. bas lim. cuisse. (Voir garro.) Jargoiin, Girgou, JargoHuia, Jargouneja, JAR - 808 — JAS Jarret, s. m. jarret, partie postérieure de la ! cuisse. — On donne ce nom à des petits crustacés de la lllédi- terranée, salicoques, crangons, à cause de leurs mouvements saccadés, Jarretièiro, s. f. lien, ou galon élastique pour maintenir les bas. — Courris vile à loun oustalet E l'aresles pas per carrièiro. Quand loumbesses la jarrclieiio. Favre. Jarrié, s. m. cellier , dessous d'escalier , caveau où l'on conserve l'huile. Jarro, | s. /. vase en terre cuite et vernissée Gerlo, Il pour contenir des liquides, dolium. Jnrroun, s. m. petite jarre, cruche à anses et à bec. Jamigas, i s. m. buisson avorté, exposé Agarus, \ au vent ou à la sécheresse, arbre rabougri. Jaa, s. m. gîte, couche. — Lieu où repose le lièvre. — Litière des vers à soie. — Dépôt, lie, limon. — Dos lebre se irovon pas au mémo jas. — Un jas de meloiin, une table de melon. — Jas d'un prat, jas de moulin, la meule gisante, celle qui ne tourne pas. du lat.jacere. — S'encabano subrati, e dur-ibe gaiaraen La puerlo de soun jas à la troupo impaciento Que per seis belameus ié dis proun soun allento. Richard, 18S1. — Pastre, fai nous tela ; m'ounl es donn noueslro maire, Perque de noueslre jas nous an laa lèu tira ? Ollivier, 1852. — Dins un jas Troubarets pecaire Lou Rey do la pals. Noël. J«B, I S. m. joug d'une ancre, pièce de bois Jouai, I ou de fer fixée sur la tige supérieure et en travers, pour qu'une des pointes puisse mordre dans la vase ou le sable. Jasen, Il adj. couché, couchée, femme en Jasento, || couches. — La gran li prouraettet que quand serio jasen, Li iraractlrié lou brès ambo las menulliados Que gardabo al pus aut dumpièi suis ai-coui;liallios. Peyroi, 177S. Jasiou, H adj. et subst. juif, Israélite qui Judiou, il professe la religion judaïque. — Eroricbe coumo un jasion. — Vai-t-e.T au païs dei jasiou. Jaspa, V. a. jasper, bigarrer couleurs, marbrer. de diverses JasskilliR, V. n. bas lim. bavarder, babiller. Jasiiinn, v. n, rechigner, pester, maugréer. Jassado, s. f. couche, tas de fumier, de litière. Jassa (Se), v. rec. se coucher, se gîter, se mettre au lit. (Voir s'ajassa.) Jusme.m, s. m. plur. litière des vers à soie, leur fiente mêlée aux feuilles non consommées. Jassilhos, || s. f. plur. couches d'une femme, enfantement, gésine. Jacilhcs, Jassino, Jacino, s. f. se dit des animaux qui mettent bas. — Manière de se coucher. — Couchette, gîte, nid, cabane de berger. — Sort de jassino. — Es de michiinlo jassino. — Dins aquèlo cassino. Entre l'aso e lou biôu, Au mié de la pourcino Troubarès la jacino Dou farfadet raiôu. De Lafare, 1840. Jasso, Il s. f. bas lim. pie d'Europe, oiseau Margot, || babillard. Cornus ptca. {Noir agasso.) — Bai ! que nou vou quélo brodasso ? Quèlo vieilho traino-molur, Êi pu bovardo qu'uno jasso. Foucaud. JasBO, s. f. bergerie, étable à brebis dans les montagnes. — Vas inelro lou loup dins la jasso. — Après avé garni ma biasso De pan, de vin e de fricot, M'èrc coucha dedins ma jasso. Au mitaa de rooun escabot. Frecbier, 1882. JAT 809 JAU Ja«o, I s. f. jatte, cuvette, écuelle en bois, Jodilho, \ en faïence, en porcelaine. Gr. yaZxnt, plat. Lat. gabata, bois creusé en écuelle. Ital. jadella, sébille. ■ - Lou [.aslre aiié mouse dinqu'uno jalo. Jtkta, s. m. coq. (Voir gau, gai.) Jitiibert, ! s. m. persil cultivé à fleurs jau- Jouver, I nâtres. Apium petroselinum. JaiibertaMcio, Il s. f. grande ciguë, fenouil Jouver bastar, || sauvage, faux persil, plante Ombellifère à odeur fétide, qui croît dans les lieux incultes et pierreux et qui est un violent poison. — Conium maculatum, cicuta major. Jauliertiiio, Charfieul, Carfuelh, s. f. cerfeuil cultivé, plante fam. des Ombellifères qui ressemble au persil et qui est d'un fréquent usage comme assaisonnement ou pour salade. Scandix cerefolium. Anthris- cus chœrophyllum. Jaiicna, s. m. mare, gâchis, bourbier. Jauja, V. a. jauger, mesurer une capacité intérieure, une futaille, un na- vire. JnuJ», s. f. jauge, mesiire, baguette graduée. — D'acô me n'en soucilo gaire ; Sièu ie la jaujo Jou Reinard ; M'embarque pas dins un afaire M'ounle en partent noun s'y vei clar. Bpurrclly, 1870. Jaulo, S. f. geôle, prison, cage. — Dedins soun cabinet birrat coumo uno janlo, Dessus un grand fautul^ sedui daban sa taulo. Jauiuatiso, s. f. gasc. branche d'arbre que l'on traîne pour râteler les herbes ou le menu bois. Jaiiiitcto, s. f. et n. prop. Jacqueline, Jaquetouno, villageoise , niaise. (\o\v jaques, jaume.) Jaunais, adj. jaunâtre, mauvais jaune. Jaune, adj. jaune, couleur d'or, de citron, etc. Ero jaune oûumo un coudoun. Jnuiielo, Girouffado, Girou/lèio, Jaiiiieio, Bousquerlo, Tui-tui, Jauiiet, Jalassoiins, Pinauzel, Jauiielo, Toro, œillet Jauni, Jauneja, s. f. velar giroflée , giroflée. Erysimum cheiranthoides, fam. des Crucifères à petites fleurs jaunes. I s. f. fauvette des roseaux, bec fin à poitrine jaune , joli oiseau I de passage, qui vil d'insectes. Sylvia hippolats. s. m. lotier 5 cornes, pi. fam. des Lég. Papilionacées à gran- des fleurs jaunes. — I.otler hérissé, Lotus hirtutus, même famille à fleurs roses. s. f. chlore perfoliée, centaurée jaune, chlorette. — Chlora per foliota. Plante annuelle fam. des Gentianées, amère et tonique. — Trigonelle corniculée , fam. des Légumi- neuses. V, n. jaunir, devenir jaune, mûrir, se flétrir. Jauniguèron, se sequèron E presque touli mouriguëron. Jaunisso, Jaunige, s. f. jaunisse, maladie bilieuse qui fait jaunir la peau et le blanc des yeux. Jaunoun, s. m. pièce d'or, louis d'or. Jaunoun, Gafaràu, s. m. renoncule des champs à fleurs jaunes. Jauniisl (Erbo dou), | s. f. bardannecom- Laparasso, \\ mune , herbe aux teigneux, fam. des Composées. Lappa minor. Jaufia, V. n. aboyer, crier, menacer. Jausé, Jousep, n. prjp. Joseph. (Voir giget.) — Canlen coussi Jousep o Mario s'y fan A baysa doussomen l'amistouset efan . Goud. :>!. JAU 810 — JIE Jnusscniin, Il s. m. jasmin blanc, jasmin Jansemin, d'Espagne dont on extrait Joucemil, \\ l'csscnc;? pour la parfumerie. ses tiges sarmenteuses peuvent servir à faire des tuyaux de pipe. — Fiho qu'anas au comenteri JiUis de roso ptr caniin, D'ile, de brout de jaussemin... La mort es un prigoun misteri. Jl. Girard, 187i. Jntisseniiii Jaiitic, Jaussemin sauvage, Escarilhos, Jnus8cniin tl'ase Entrevadis, s. m. jasmin jaune, spontané dans les haies et transporté dans les bosquets, à fleurs légè- rement odorantes. Jasminutn fruclicans. s. m. clématite odo- rante à fleurs blan- ches. Clemalis flammula. Jaiiver, s. m. persil commun. {Sowjouver.) Jnuzînien, s. m. v. l. jouissance, plaisir, bonheur. Jnvaiieu, s. m. hibou scops, petit duc, oiseau nocturne. Ja«-eIo, Il s. f. poignée de blé fauché. — Garbo, |{ Faisceau , fagot , petite gerbe , poignée de.sarments. (Voir g-OTc/.) Esp. gavilla, Ital. gaviglia. Jazen, adj. couché, horizontal. — Aubre Jasent, y jazen, arbre de oouche. — Lajasen, l'accouchée. — Molo jasento , meule horizontale inférieure. Jazeito, Il s. f. pièce de charpente refendue, Geino, \\ poutrelle, traverse. Jège, Gege, Jleistso, Jaisso, Jecli, Jeto, Jitello, Jor, adj. nigaud, crédule, innocent. Dim. de Joseph. [Voir giget.) s. f. gesse cultivée, lentille d'Es- pagne. — Lupin blanc, vesse de loup, pi. Légumineuses que l'on mange dans certaines contrées, mais qui sert d'engrais lorsque la plante est en fleur. s. m. et fém. jet, scion, rejeton, pousse d'un arbre. (Voir git, giel, gitello, gimble.) — Anen pesca d'es- carabisses à jeches; en fixant un appât dans la fente d'une gaule, d'un bâton. — Aro, qu'un aucel groumandouQ Passe lou col soulo lou courbe, Per becca lou floc d'anguieloun Que sus lou cabilhot cimbélo, D'au-cop la jelo foullarèlo Se revertego en brounzissent. Langlade, 1871. «lento, Il s. f. jante, pièce de bois courbe Jeilho, Il formant une section de roue, ordi- nairement six jantes forment le cercle. Fr, centr. janse, gense, Gr. X.X.V60S, Lut. canlhus. — Veirès à P.oumo li carri dou Papo e dl Cardinau enio li rodo à jenlo dourado. Jërëmiado, s. f. plainte, lamentation, ■ importunité. — Uu jour un de sel comarado Qu'enlendié sei jércmiado, Li dicli, as pa 'nca proun brama ? Chailan, 18Î50. Jès, excl. ellypt, de Jésus. Jesiiito, I s. m. membre d'un ordre reli- Jesuisto, Il gieux fondé en 1534 par Ignace de Loyola. Fig. hypocrite. — Dindon. — Francès, seguen toujours uni, En despié noêuio dei Jesuilo, Ë se loi vonlen ben puni, Tengen uno dreclio coundailo. Desanat. S. m. pousse d'un arbre, rameau, rejeton, drageon. (Noir jech.) Jet, Jiet, — L'oulivié monert, uno famibo Subran tout autour li rcgriho De poulil jiét que soun lèu grand. Crousillal. Jet d'aigo, s. m. jet d'eau placé au centre d'un bassin pour entretenir la fraîcheur dans un jardin. Je» d'aîgo, S. m. larmier, pièce de bois placée en saillie au bas d'un châssis de croisée ou de porte. Jieul, Sauclets, Cabassous, s. m. athérine joël, petits pois- sons qui se réunissent en ban- des nombreuses sur les rivages de la Méditerranée et dont la chair est délicate, fam. des Mu- giloïdes. JIH 8H — JOL Jiha, I V. n. s'en aller, s'enfuir, disparaître, Gilha, I décamper, glisser. — Mous conmpagnous eron d'avis De jiha vile dau lougis En escamonlaii do pilanço Un cargomen per la boumbanço. Favre. JincR, V. n. viser, mirer un but, tâcher. Jinga, V. n. sauter, gambader, folâtrer. Jinguèlo, Il s. f. osier, rameau adventif, Jor, tige, branche flexible. (Voir gimble.) — Car sans posses, clavels ni martels ni virôn, Moun engin em de jors, de jounc e de ginjfuèlos Prcngué bien lèu, nn pau lou biai d'un banastou. Féliï, 1870. Jinjourlo, s. f. jujube, fruit du jujubier. u, 1 s. m. Jupiter, Ju-pater, Dieu le père, Dijôu, Il jeudi. Lat. diesjovis. Joii, Il pron. pers, gasc. je, moi. Yéu, I — Mes jou, paurel, fil d'un paure talhnr Nal peladou n'announcel ma bengudo. — Atal fusquei de jou, Bourdelés quand bengueri. Fa tindinna ma lengo al milan de bous-aus. Jasmin. — Arc se boules de noubelos Yèu que ne sabi de prou belos, Las bau manda de lout cousiat Jusloraen coumo m'an counlal. Goudouli. Jountiè, I s, m. charron, ouvrier qui fait Jovgatié, \\ les jougs pour atteler les bœufs. Joiiato, s. f. frein, cercle, joue qui sert à arrêter par le frottement un objet qui tourne. Joiibarbo, Barbajou, Artichau'sauvagt s. f. joubarbe des toits ou des murs, pi. fam. des Crassuiacées. — Sempervivum teclorum. Ety.jovis barba, barbe de Jupiter. Joubertino, s. (. cerfeuil, plante potagère. (Voir jouvertino.) Joiibertnsso, s. f. ciguë, faux persil. (Voir jouverlasso.) Joubias, Il s. m. dépréc. lourdaud, nigaud, Jobi, Il badaud, jobard. — Un gros joubias, un pau canvasso Dou vilage de Cucuroun N'avié qu'un ai per coumpagnoun, E per li gagna la vidasso. Chailan, 1880. •loue, Il s, m. abri, couvert, grange oît l'on Jout, Il entasse les gerbes avant de les battre, où l'on serre la paille, le foin et diverses denrées. (Voir suplot.) Joue, 1 s. m. juchoir à poules, perchoir. Jouquial, \\ (Voir ajoucadou.) Joiiga, Il V. a. et neut jouer, badiner, se Juga, Il divertir. — Parier. — Exécuter des airs, tirer des sons d'un ins- trument de musique, — Se mou- voir, faire mouvoir, — Hasarder au jeu. — Aguen bèu jouga doi cambo. — Couneisse leis astre Jogue de l'aut-bouè. — D'aqui la mené à la danso La chatouno di pàu blound ; Jougavon sus la credancù Li llabuto e li viouloun . ï. Aubanel, 1877. — Sabe quant ai visca ; mai quand viourai encaro N'en sabo ren ; deman, belèu toul-aro Dcscamparai ; . . . que faire en altendeni, Heure, jouga, dansa e joui dou présent. Joutsadou, Vi s. m. joueur, qui joue de Jougaire, Il l'argent, qui a la passion du jeu. — Cassaire e jougaire noun podon que mai traire. — Vido de jougadou Tanios joyo, tanlos doulou. - Ben de jougadou, duro pau ou prou. JOU _ 8 Joiisaio, s. f. jouet, ce qui amuse, ce Jouguet, qui fait passer le temps, Iioclict, iuguet, joujou. — Pièi d'autre m*no de jougaio De mendre près, per la marmaio E lous pichoulés éfans. Félix. — Me prengncs pas per tounjsuguet JoMgite, iuni, îugne, V. a. joindre, appliquer, réunir, accoler. — Atteindre, attraper, accoster. ~ S'approcher , se réunir, s'associer. — Mettre des bœufs au joug, Gr. ^u'/isi , liai, giugnere , Esp. junlar, du lat. jungere. — Meljour sounôtà Boue; dios filhos parssquéron A dus biels caminols ; apèy se junisquèron Entre la Capelèlo e lou monli de ben. Jasmia. Jofigne, j s. m. corsage, taille. — Corset, Juste, j camisole. — La man vers sonn jougne souple, Soun cor bâtent sus moun cor, Sens veire lis autri couple Viravian touti d'acord. Aubanel, 1877. Joiisitent, adj. et subst. joignant,* qui doit joindre. — Colombe , grande vailope renversée dont se servent les tonneliers, les boisseliers. Jo(isno8, s. f. plur. lanières de joug , Julhos, courroies, longes, cordes. tVoMgiiino, s. f. passion du jeu, de l'amu- sement, des occupations frivoles. — Pensavo pas qu'à la jouguino. Joui, Il V. n. jouir, tirer plaisir ou profit, Gaudi, Il posséder, avoir l'usage, la jouissance, — Se rendre maître. Ital, gaudire, Lat, gaudere, — N'en pode pas joui d'aquel enfant. — Jouissié pas d'uno bono santa. — Travaiaren ensemble à la vélado ; Lou proufit que faren degun n'en jouira, Per desgaj'a la crous aco nous servira. Emery. — Qu'es sus lou corps sièis pan de lerro. Quand l'amo jouisse adamount. Lpjourdan, 18B2, — Se per joui dou tems passa, Da l'ouro de iuèi me deslaque Jouilli, s. m.béarn. genoux. (Voir ginoul.) 13 - JOU Joiiiatns, adj. très-jeune, enfantin. Joiiiii<>, «rf/. jeune, de peu d'expérience, Jouve, étourdi, léger, naïf. — Qui n'est pas mûr. liai, giovane , Esp. joven, du lat. juvenis, All.jung, Angl. young. — Lou diable jouino t!ro-li bèu ? — Jouine ostrangié, mis abihage Soun pas coupa coumo li tiou : Ti peu .soun long, e toun vis,ige Es pas de la coui u dou miou. Bigot. — Jouino plante, flour embaumado Que vcsite ser e malin Te doutes pas que siès aniado. Coumo l'ounour de moun jardin. Crousillat. — A pèno Abel e Jano èron dins la carrèro Qu'un ousial negrilhons daban es s'alandel, E qu'uno fenno jouyno enquéro Allegromen lous y cridet. Jasmin. Jouinesfi», | s. f. jeunesse, l'âge qui suit Jouvinesso, \\ l'enfance, les jeunes gens du même âge. Esp. juventud, liai. gioventù. — Dimenche la joninesso s'babiho. — /ouinesso desreglado, vioilbe.sso tourmsntado. — Jouvinesso e sens, van pa 'nsem. — Dires ce que voudrès, fôu que jouinesso pasie, La fllho de vint ans de que voulus que fasse 1 — Ai passa davant toun ousiau, Esmougu, gounflo de iristesso. En pensant coumo la jouinesso Nous souslo pas dau cop mourlau. Crousillat, iSBO. Jouin' onie, Il s. m. jeune homme, adoles- Juven orne, || cent, garçon, non marié. — Loa jouin'ome perezous Fara un viel necessitous, — Un juven orne fach au tour Un souléu, un amour, Un perlet de naturo. Roumanille. — Un jouen home de soixant' ans Que l'abarçio nou rebeilho. Goudoali. Joilinet, adj. jeunet, très-jeune. — Quand la conneiguère èro pas pus jouinelo. Joiiïiios, I s. f. plur. jeux, caresses, badi- Jouguinos, \ nages, plaisanleries, châteries. — Lou mounde qu'apitanço aici lucre e jouïno. — As nobios nou so fai jamai nado jouïno. — Minos fredos c foro de jouinos. JOU Jouinln, Il t). a, joindre, assembler, ajuster, iountar, || réunir, appliquer deux pièces l'une contre l'autre. — Boucher, calfater. (Voir jou^ne.) Jouinturo, s. f. jointure des os, des iounturo, membres , articulation. — Endroit ou surface par lesquels deux corps s'assemblent. Ital. giuntura, Esp. juntura. Jouistienço, Jausimen, Gauzimen, s. f. jouissance , usage d'une chose désirée, pos- session, plaisir, action de Joulièto, îuliano, jouir. V. fr. gaudir. s. f. Julienne des dames, giro- flée musquée, cassolette, pi. fam. des Crucifères à fleurs vio- lettes. Joulièto, s. f. tour et port de Marseille. — Pourtan la Joulièto, à la bluio caranco, Estende à l'infini sa bello chierpo blanco, Bourdado de canoun e d'un faro charmaut. Granié. Joiilit, adj. rfaupft. joli, gentil, agréable. Jountbri, v. n. bas lim. trembler, grelotter. Jàuniiiia, v. n. geindre, gémir, se plaindre. — Trembler comme un jonc. — De tout cairiî so rambalho Fer jôumina pau ou prou ; De l'ansi tout se degalho. Villic, 1873. Joun, s: m. jour, pour journ, ^orn. Jeune, Il s. m. jonc, plante des marais, des iunc, I vallées ou des lieux humides, dont plusieurs espèces servent à faire des liens, des cordes, des nat- tes, des balais. Lat. juncus , dejungere, Gr. Ç^y», Esp.junco, liai, giunco, fam. des Joncacées, des Graminées, etc. — Une canne, une bague sans chaton. — Souple conmo un jounc. — 814 — JOU fam. des Cypéracées, em- ployées par les chaisiers, les tonneliers, etc. Jounc en eahommo, s. m. jonc aggloméré. Jounc nousat, s. m. jonc articulé. Jounc de tounio, s. m. jonc des jardi- niers, des fromages frais, jonc glauque. Jounc pelut, s. m. joné des bois, Luzule printanière. Juncus pilosus. Joigncailo, s. f. jonchée, fleurs, herbes odo- riférantes que l'on répand dans les rues ou le parvis des églises les jours de procession.— Eclisse de jonc renfermant un petit fro- mage frais. — L'argen que bons y plôu de pertout à jouncado. — Acô's Balisto e sa fiançado Qu'anabon querre lajouncado. Jasmin, 18^3. Jounc n très costo, Triangle, holo, iounc marin, s. m. jonc trian- gulaire , souchet long, souchet odo- rant, scyrpus lacustris, cyperus longus. — Plantes des étangs. Jouncas, s. m. et fém. amas, touffes de Jouncalho, jonc, jonchaie, jonchère, bas- Jounquèro, fond couvert de joncs. Syn. joun- quié. Fr. cent, joncière, Esp. juncal, liai, giuncaja. — Pas pu léu que lou jour lusis, Dins lou jonncas que l'auio apauto. Sur lous levadouns toujour verds. Sus la moutouso e dins la pampo. Langlade, 1870. — Dessus lou fandau que la maire, Aviè laissa dins lou jounquié L'enfant, virado un pau de caire E la teste à rèire, douroiié. Aubanel, 1858, Jounc flonrit, s. m. butome ombelle, Esparganèu, {J plante acre et amère des marais , fam. des Butomées à fleurs rosées. Buiomut umbel- latus. Jounc marin, Ârjalas, s. m. ajonc marin, genêt épineux , pi. fam. des Dosèno, Légumineuses. Wea;euro- pœus, provincialis, à fleurs jaunes, que l'on cultive comme plante fourragère ou pour litière, dans les terrains trop maigres pour d'autres cultures. (Yoirgauarro.) JOU — 815 Jouiic pouneliut, s.m. jonc aigu, pointu. — Petit jonc, jonc des crapauds. Juncus acutus. Joiinea, îouncha, Joiincli, iunit, Sount, JoiineSBO, Batudo, Liéito, V. a. joncher, répandre desfeuilles ou des joncs sur la ter^g jeter des fleui's à poignées. Ital. giuncare. adj. joint, réuni, attelé Atteint, arrivé, caché. — Ajouté. s. /. tâche, travail entre deux repas, séance de labourage sans s'interrompre. (Voir juno, Joio, s. f. joie , plaisir , contentement. — Satisfaction, victoire, prix remporté dans un concours, dans une fêle, fleur pour récompense. Ital. gioia, — Que de tristesso en joyo poumpounado, Tout meniissiô, lou palay e l'ouslal- Jasmin, iSi9. — Dins la Savoyo Jusqu'à Chamberi Sount toutis en joyo, D'eslie réuni. — Devaria, ncci de joyo, En pausan la man sus sa proio, Soun visage de pergami S'encoulouro tout rejoui. Félix. Tozeii, adj. bas lim. couché, en couchée. {\o\TJazen.) — Mai quand li grandi Iranchado PrenguAron à la jozen . il II, lun, adj. vide, de-ju, à jeun. Contrad. du lat. jejunus. lube, Il s. m. obéissance, soumission. 'ubi, I — Veni àjubi, obéir, se soumettre. Lat. jubere, ordonner. lubila, V, n. éprouver ou manifester une grande joie, se réjouir, festoyer. Esp. jubilar, Ital. giubilare. 17 - Jubilé Jubilèu, JUD s. m. solennité pui)liquo chez les juifs, qui se célébrait tous les cinquante ans et amenait la rémission des dettes, la libération des esclaves, l'oubli des querelles et des injures. — Indulgence plénière. — Faire jubilé, c'est brouiller les cartes pour annuler une partie. — Fête domestique pour célébrer la cinquantaine dans l'exercice d'une profession, d'un mariage. Esp. jubileo, Ital. giubbiko. Jiic, s. m. jus, suc, extrait, sève. Jfuea, Il V. a. sucer, aspirer un liquide, sou- Juga, Il tirer, épuiser. Jiica (Se), V. rec, bas lim. se percher, se jucher. Jueat, Joue, s. m. perchoir, bâton. — Grenier, abri, couvert. — E d'un ped leste couuio un chat Que vai d'un souict saut, de la cavo au jucat. Jiieo-lMch, [| s. m. suce-lait, herbe aux Erbo à pesoul, \\ poux,pédiculaire des bois, des marais , fam. des Scrophulari- nées, pedicularia sylvatica, pa- lustris, plantes nuisibles dans les prairies en ce qu'elles dimi- nuent la sécrétion du lait. Judici, s. m. jugement, bon sens. — Opinion, avis, sentiment, discernement. Esp. juicio, liai, giudizio. — Lei Viscomte, lei Duc vivien à sei caprlci La civilisacioun dourmèt senso judici, L'espaci dau mens cinq cents ans. — Un marin de l'eslat déu avé dejudici. Eu que sus tant d'esitu a vis la brefounid. Jiidicious, adj. judicieux, qui montre du bon sens, de la réflexion. Jiidiciaii, adj. judiciaire, de jugement. — Jour judiciau, jour d'audience. Jiidioii, Jui, Jusièu, adj. juif, Israélite, qui est né dans la Judée, qui professe la religion de Moïse. — En mau- vaise part, celui qui prête à usure ou qui vend extrêmement cher. Esp. judio, Ital. giudeo. tiâ JUD — 818 JUL JuiliouTo, I ,'!./'. narcisse des prés, nar- Jusièuvo, I cisse à bouquet, dont les fleurs sont jaunes. Judînovo, I s. f. hélice algérienne, espèce Platcllo, I de grand escargot à chair dure et à coquille aplatie. — Hélix algira. (Voir vére.) Ce molusque . est d'autant plus abondant dans le midi, qu'il n'est pas recher- ché comme comestible. Jué, s. m. jeu, récréation, passe-temps. Juec, Esp. juego, du lat. jocus. (Voir jo.) — Acjui lalo carlo es niarcaJo, Talo autro dins lou juoc, al besouii es glissado. — Vou 'il souvenès, ounle fasian l'assach De niilo juccs clins las vcrdos alùios. — Lou rire amai loi juJs si melon de la feslo De repas coumo aquôu dounon pasmau do teslo. Maurel. J«B8;lRr, s. m. v. l. troubadour, conteur, chanteur. (Voir joylar.) Jtael, Giol, Margal, Juis, s. m. ivraie vivace. Ray-grass. — Lolium perenne, plante Graminée des champs cultivés. — Même appellation pour l'iviaie enivrante. Lolium temulenlum. — Pour celle-ci, voir irago, abriago. — Allai aquel cliival que, sago se sourèio, Embriaiga per loujnel. . . . , Juga, V. a. jouer, s'amuser, badiner. — Jouga, Se servir, travailler, faire mouvoir. — Hasarder au jeu. — Vas-ti joga dins sei long peu Qn'oundejon, iusent ausouleu. — Lou pay n'o pas putost vira lou blan de l'uéi Que cliascun d'ei se fai feilo, D-:; fa juga lou pi, lo ircnco 'mai l'oplèi Fottcaud, 1808, Jiigndpii, s. m. et adj, joueur, passionné au jeu. — V6a mai lard que jamai, se dis d'uu jogadou Que laisso soun Iraval per courre à la parlido •Iiige, s. m. juge, magistrat préposé pour Juji, rendre la justice. — Arbitre d'un concours. Esp. juez, Port, juiz, du lat. jus, droit. — Lou juge ourdouQO e Diou pérdouno. — Sias cûunlenls, respoundet lou juji. Va ben per vous ; ièu bou siiu pas. Jiige-iitage, Juge-baile, s. m. juge-mage, le lieute- nant du sénéchal. Jngne, Jougne, s. m. corsage, justaucorps, corset. (Voir eso, juste.) Lat. judex major. — Lis galanlis Arlalenco embé Ion jugno tan prim . Jjigjoet, s. m. hochet, jouet des enfants. (Voir jouguet, abusaguet.) Jiijii, V. a. juger un procès, prononcer un Jutja, arrêt, apprécier, conjecturer, déci- der comme arbitre, donner son opinion. Esp. juzgar , liai, guidicare, Lat. judicare, prononcer le droit. — Sias countent !.. . mai ièu hou sièu pas, Crcsels bounomen que vous juji Senso règlo e senso coumpas ! — El passo per un gros saven E vous jujo, quand s'endeven Lou proucès lou pus difficile. Thouron, d860. — De suite après estrc juja L'emmenèron per lou pcnja . Jujainen, Jujomen, Félix . s. m. jugement, décision, inter- vention divine ou humaine. — Arbitrage, avis, sentiment, opi- nion. — Quand la Iroumpeto sounara L'ango dal cel n'en descendra ; Nous cridara : morts lebas vous ? Al jujomen arribas louts. — Cerlos, l'on nou dèu pas mouri de pensomen Per trop s'embarassa del demie jujomen, Oquo n'es pas oqui ço que mai me chogrino. Bruguié, 1773. JujAt, adj. jugé, déconcerté, interdit. Julhn, V. a. lier, serrer, entourer. Lat. jugare. Juillet, s. m. juillet, le septième mois de Juiet, I l'année. — Les journées de juillet 1830, la colonne de juillet. — Quand l'esfrai dins lou cor, lou trente et un juilhel S'arreslé cauqni jour mémo dins Rambouilhet. Desanat. Jullios, [1 s, f. plur. longes de joug, cour- Jougnos, || roies. Lat. jugalia. — E crica las jnilhos de quèr Sul joug « sus las banos ; De cops, un bram fer Espantabo las pianos. A. Fourès, 1876. JUL - 819 — JUR Julieiio, s. f. julienne dos dames, des Joulièto, jardins , giroflée musquée des Cassoulelo, montagnes, pi. fam. des Cruci- fères. Hesperis maironalis. Juuielos, s. f. pièces de bois ou de fer accouplées ; montants d'une presse. — Les pièces horizontales et parallèles d'un tour. — Pièces de charpente servant à fortifier les mâts ou les vergues d'un navire. Jiiiiierri, Il s. m. jumart, animal fabuleux Gimeri, | que l'on disait provenir de l'ac- couplement d'un taureau et d'une jument ou d'un âne et d'une vache. — Mulet à grosse tête provenant de l'accouplement d'un cheval et d'une ènesse. Jtsii, s. m. juin, sixième mois de l'année. [.at. junius, Esp. jwiio, fiai, giugno. — Le 21 juin est la fin du printemps etlecommencement de l'été. •liait (A), Il subst. adv. à jeun, sans avoir De jun, mangé, l'estomac vide. liai, digiuno. — Tros abuglcs soulcls, soulo sa jiauro biasso, Uc jun, long d'un camin filabon, l'alo basso . Florcl, t8u8. Jhii», V. n. jeûner, faire abstinence, ne point prendre d'aliments, manger peu, — Se priver, se passer de. Lat. jejunare, Esp. ayunar. — Grans pcccadon?, descarga-bous (loi mal ! l'agas lou ciel ! en carcnio qui juno Fay perdouna peccat de carnabal. Jasmin. «Iiina^ndo, Jouncado, s. /".jonchée, lait caillé renfermé dans des joncs. — Jonchée de fleurs ou d'herbes odoriférantes. Jiiiic, s. m. jeûne, abstinence religieuse, Juni, Il privation d'aliments, mortification. Lat. jejunium, liai, digiune. JiiRièso, I s. f. génisse, jeune vache. Junjo, Lat. junix, Esp. novilla, liai, giovenca. — I.oH riclie nicinsgW d'un ln-n mas do la Cran Avili do buou dins la Camargo, D'cscaboué, de juncgo, emé de picliol br.iu, Sens osirc un riche à subre cargo. liourolly, 1870. Jiiiicsoiin, s. m. jeune taureau. •Viinlier, v. a. ». /. joindre, réunir, lier Juni, ensemble. liai, guignere, Esp. Junla, juntar, du lat. jungere. Jiiitit, j adj. gasc. joint, assemblé, réuni, Jount, ajouté. — Adv. vu que, puisque, Junt, I attendu que. — E sabo se lour perfccciu, Junlo dam la repulaciu. ijoud. Jiiiito, s. f. heures de labourage ou de Jouncko, fossoyage sans dételer ou se repo- ser, travail continu entre deux repas. — Poignée, jointée. «fuoi, s. m. Athérine joël, petits pois- Jieul, sons qui se rassemblent en grandes Sauckls, troupes le long des côtes de la .Méditerranée et qui fournissent un aliment très-délicat; on les nomme en certains lieux faux * éperlans, petits goujons, fam. des Mugiloïies. Jiil^ocin, I .1. m. jupon, courte jupe que les CouCihoun, \ femmes portent sous la robe. liai, giuppa , giubbonc , Esp. jubon , Arah. aljuba, joubbali. (Voir gipoun.) Jurst, V. n. dire des mots obscènes, blas- Renega, phémer. — Prendre à témoin, pro- mettre fortement, affirmer par serment, en faire sans nécessité. Ital. giurar, du lat.jurare. — Juro, que fai Irambla lei sant dou Paradis. — T'ai jura moun coanslant amour, Jamai rcs me voira d'-sdire, Maugrà ce qu'an pouscu te dire, T'aim' amai l'aimarai toujonr. Desanal . Jgirianien, s. m. jurement, imprécation. — r^oi jnranicns dei gens que s'ontr' oslrasinavon Leis une! que venicn, d'anlreis que s'en anavon Fn courent de pcrlout, coumo descadrenas. Serre, 1857. Jiirat, s. m. et adj. juré, attitré, asser- menté. — Citoyen faisant partie ]UR d'une commission, qui concourt par son jugement, à rendre la justice ou à décider dans un conflit. Jiiioiiit, [1 s. m, jurement, Ijlasphême, gros Itenec, || mots, vilains serments condam- nés par les papes et prohibés par des édils royaux. — La cour royale de Nimes défendit dans le XV"" siècle de jurer per lou ventre, lou cap, lou fige, lou cor de Dieu, de Mario c di sants, sous peine d'avoir la langue coupée ou percée, La crainte de ces peines terri- bles fit adopter les expressions de pardinne, mardiou, maradadéu, caiedis, ventre blu, sandis, etc. — Henri IV disait Jarni coton au lieu de Jarnidiou (béarn.) je renie Dieu. — Les Béarnais disent double Diou bilan. — Les Catalans, pufiele, punetero, coups de poing. — Les Italiens, accidente, qu'un malheurt'arrive, Jhs, s. m. jus, suc, extrait de viande. — Partie liquide des végétaux, herbes ou fruits. Jiis, arf;". juste, égal, de niveau. (Voir just.) Tout bèujus, effectivement. Jiisrio , Il «• A Euphorbe à feuilles den- Ginousclo, telées, euphorbe characias, tilhy- male, plantes à suc vénéneux ou narcotique. (Voir lachousclo.) Jimeii, Il n. prop. béarn. Joseph. (Voir gege, Jausep, Il giget.) JuBîèiivo, s. f. narcisse des prés, fleur Troumpoun, de coucou, fleur des Juifs, CoucHt, coquelourde, fam. des Ama- rillydées à fleurs jaunes. — 0 bé pels prals la jusièuvo cercavo la blanco margarido. 820 — JUS Jiistiiiiniiio, I s. /". et m.jusquiamenoire, Saupignastre, hanebane, herbe aux ange- Erbodetnort, lures, tue - poux. Hyos- cyamus niger. Grande plante herbacée vivace, fam. des Sola- nées à fleurs jaune verdâtre et à odeur repoussante. Jiisf|iiiniiio, s. f. jusquiame blanche, Carelhado, careillade. — Hyoscyamus Endourmidouiro, albus, même fam. à fleurs d'un blanc jaunâtre. Ces plantes sont vénéneuses et narcotiques et leur extrait s'emploie en médecine comme calmant. JliSÎOU, Jasiàu, adj. et subst. juif, le peuple juif, les descendants de la Judée. Rue de la Jussienne, quartier des juifs. Jiist, adj. juste, exact, conforme, étroit, resserré, qui s'ajuste bien. Lat. justus. — Aco li vai just. Jiist, Il adv. justement, à peine, tout contre, Juste, auprès. Lat.juxla. — Tout jusl, Moussu per vous servi. — Mei peds b ma Icngo. pecaire. Tout bèu just sourlion d6a mayôu. It. Garde. •Iiista, Il V. n. jouter, faire assaut, attaquer, Targa, |j frapper, lutter avec lance et bou- clier. Esp. justar, liai, giostare. Jiistnire, s. m. jouteur sur l'eau, adver- Targaire, saire, combattant des jeux. Juste, adj. juste, équitable, conforme à la raison, à la justice, fondé, légi- time. — Court, étroit, resserré. — La pus juslo coumparasou Qu'on posquo faire d'un ibrougno. Juste, Il s. m. corsage serré, étroit, juslau- Jougne, j| corps, partie supérieure des vêle- ments de femme. Justessio, Il s. m. et fém. justice, pouvoir, Juslici, Il nécessité de faire droit. — Raison, équité. — Gibet, four- ches patibulaires où l'on suspen- dait le corps des suppliciés. Lat. jiistilia, Ual. giustizia. Port, justiça. — Vou mai que fets un sacrifie! Que do vous mcllrc dins lou cas D'avcr besoun do la juslici Tliouron. JUS — 821 JUV — En loc non troW la pielal, l'erlout nou bezi qu'abarèssio ; En loc nou trobi la jusiessio, Trobi perloul lo cruaulat. Hellies, 1718. Jiistn, S. f. joute, lutte, combat de fête. Ajusta, assaut à la lance sur l'eau ou à Targo, cheval. Esp. justa, Ital. giostra, V. fr. jouxte, du lat, juxta, proche. — E pièi la justo, e pièi la bigo, E pièi la courso, e pièi loa saot ; Cn globe gros coamo uno fîgo Se gouuflara couffie un ousian. Cappean, 1865. — Lei chivalié roumpent de lancl, Lel lournés, justi, carrousèu. Jiitnrié, S. /". juiverie, le quartier des juifs. — Courrien vers la Jularié per bacela à cop de palamar li eledo di Jassé . — Avis jamai, en lud vis do meinajarié. Tan coumpUdo qu'ac6 ; èro uno Jularié. Bonrrelly. Jntge, s, m. juge, magistrat, celui qui rend la justice, arbitre. Lat. judex, Esp. juez. — Ché jon loul es «mil.; tonl es julge à praeioa ; — Le julgc bAzcn leur rcqucsio, En augin lalis playdcjans, Les ramiiouyof, sciiso counicsto, 'louis hors de cour e sens depans. Goudonli. Juvert, Il s. m. persil cultivé, plante fam. Jouvert, Il des Ombellifères dont on emploie plusieurs variétés. Petroselinum sativum. Jiivert (Grand), 5. m. seseli de montagne, seseli annuel, espèce de grand persil à propriétés aromatiques et excitantes. JuvertiiMao, H 5. f. grande ciguë ou tache- Juvert bastard, tée, fam. des Ombellifères à Bolandino, jj fleurs blanches et à odeur fétide. — Cicuta major, plante vénéneuse. K, c'est la onzième lettre de l'alphabet, elle tire son origine du xasar* grec ou du kaf des phéniciens, et répond au c des latins. La prononciation de cette lettre n'a rien de particulier pour les idiomes méridionaux oii elle ne s'est introduite qu'accidentelle- ment par l'emploi de quelques mots étrangers, tandis qu'elle a une intonation gutturale dans les langues du nord où elle indique une aspiration ou une accentua- tion plus ou moins forte. Jasmin a fait dans ses pre- mières œuvres des combinaisons étranges pour donner sans doute plus de saveur à ses mots, en employant outre mesure les k, h, y, z; ainsi il a dit : — 0 bonnliur ! oplazé-! bdo coume un sourel, La Nymfo Jes sourbès es akhi daban el. Jasmin. Le K étant donc facilement remplacé par le c ou le q il faut chercher h ces lettres les mots que les anciens textes ou quel- ques auteurs ont écrit par K. Kagiie, s. m. lazagne, pâle d'Italie rubanéc. Kaila, [| s. m. v. l. château, fortification, Caylar, | nom de lieu, caslar, castela. Këfii, 8. m. petite casquette militaire ou de pension, de cap tête. Kermès, Alkermés, s. m. petit insecte parasite fcoc- cus ilicis) dans le genre de la cochenille, qui vit sur les feuil- les du petit chêne. (Voir avait, qmrcus coccifera). Ces insectes détachés de l'ar- bre fournissent une couleur rouge inférieure à celle de la coche. nille,et l'on ne s'en sert plus guère aujourd'hui. — Le Kermès miné- ral (sulfure d'antimoine hydraté). Poudre des Chartreux : cette préparation pharmaceutique eut une grande vogue au siècle der- nier pour les maladies aiguës et chroniques, les affections de la poitrine, etc. Il est d'un rouge pourpre foncé, d'où lui vient son nom arabe qui signifie ver écar- late. — Sirop, pastilles, liqueur des Kermès. KIA — 823 — KYR Kin-hin, Quo-cha-cha, Sera mounlagnardo, de passage de l'hiver. s. m. merle litome, grive de montagne. Tur- dus pilaris. — Oiseau du commencement Kinla, Qaiala, Kina, Quina, Kirèlo, Bauco, V. n. crier, glapir, se plaindre. Gr. KxXiai, j'appelle. s. m. quinquina, écorce du Pérou amère et astringente employée pour arrêter les fièvres d'accès. — Erbo de kina, s. f. Erythrée centaurée , petite centaurée , herbe amère à fleurs roses. s. f. laiche en vessie, laiche des sables, pi. de lafam. des Gypéra- cées à racines traçantes. Carex vesicaria, aretiaria. Kisealiel, || s. m. grelot, fleurs en grelot, Cascavel, || gousses. — Grôte de coq, rhi- nnnlhe majeur. Plante fam. des Scrophularinées à fleurs jaunes. Kitrnii, I s. m. v. l. goudron, poix noire à Quitran, || calfater ([ue l'on obtient par la combustion des vieux pins. Kyrie eleison, commencement des litanies, invocation à Dieu, «ffn i^mo-o». Seigneur ayez pitié. Kyriello, s. f. litanies, doléances, plaintes, énumération prolongée. — Ero m trin de coanta la kirièllo de si peccaU. — Dins loulo aquèlo kirièllo D'injuros dichos à Lisoun, Diguet quicon qu'a fach lou noam De la font Paianello. GaaiUr, 1808. \ r / ^ H Vj A, ï PC Boucoirem, Louis 3376 Dictionnaire analogique B7 t.l A r^ PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY i % \ s: K 1 \:i a /