LR PA SRE ET RTE se : — Re, , Æ 2 Dr A ÉSrSes DATE NL Sa MES Du REPOS EE M DE artnet ne ES GRAS EE EE OS ITS ne : ° u : Ces r a + _…. LE dé TT RS PT TE A PP ES EE or HR ae Pret nt ANR ESS PT TES Re nr Eee SR RS SR : È : + PT detente pe ter et ET = nes LA s: LCS tn. 0 rat DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES. TOME DIXIÈME. à Era DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES. PRÉSENTANT LA DÉFINITION, L'ANALYSE ET L’HISTOIRE TOUS LES ÊTRES QUI COMPOSENT LES TROIS RÉGNES; LEUR APPLICATION GÉNÉRALE AUX ARTS, À L'AGRICULTURE, A LA MÉDECINE, A L'ÉCONOMIE DOMESTIQUE, ETC.; TOUS LES FAITS PRÉSENTÉS PAR LES DICTIONNAIRES D'HISTOIRE NATURELLE ; AUGMENTÉ DES NOMBREUSES DÉCOUVERTES ACQUISES DEPUIS LA PUBLICATION DE CES OUVRAGES, Par A. Drapiez. TOME DIXIÈME. sonia Into > \ tu ù CE RICHMOND ” COLLECTION. dtienal Muceu®: Bruxelles. MELINE, CANS ET COMPAGNIE. LIBRAIRIE, IMPRIMERIE, FONDERIE. 1845 M à AERETTRIQRES ANA ANNEE ARUNAE PEN DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES. SMALTINE. min. Beudant donne ce nom au Cobalt arsénical, que l’on emploie ordinairement pour la pré- paration du Smalt. 7. COBALT. SMARAGD er SMARAGDUS. min. Ÿ. ÉMERAUDE. SMARAGDITE. min. (Saussure.) #7. DIALLAGE. SMARAGDOCHALCITE. min. Synonyme de Cuivre muriaté. 7. CUIVRE. SMARIDIE. Smnaridia. is. Genre d’Aptères, de la famille des Parasites ou Rhinaptères, établi par La- treille, et offrant pour caractères principaux : corps globuleux; la tête, le corselel et l'abdomen sont simple- ment indiqués par des lignes transversales ; deux yeux; palpes allongées ; pattes de devant plus longues que les autres. SMARIDIE PAPILLEUSE. Snaridia papillosa, Dugès; Trombidium papillosum, Herm. Son corps est al- longé, rétréci en arrière, élargi en devant où se trouve une troncature qui porte le bec et les quatre premières pattes, ainsi que deux yeux rouges; peau recouverte d’une sortie de granulation noirâtre ou demi-transpa- rente; pattes et palpes recouvertes d’écailles; pattes antérieures à peu près aussi longues que le corps, avec le dernier article renflé, très-coloré, portant deux griffes fortes et recourbées; bec à peine visible en des- sus, dans l’élat de repos, armé d’un long suçoir dont la majeure partie est molle, rentrée en elle-même comme les cylindres d’une lunette. Taille, une demi- ligne. Au midi de la France. SMARIS. pois. F7. PIGAREL. SMARIS. araca. Genre de l’ordre des Trachéennes, famille des Tiques, établi par Latreille. Caractères : palpes guère plus longues que le suçoir, droites et sans soies au bout; yeux au nombre de deux; pieds anté- rieurs plus longs que les autres. Ce genre 5e distingue facilement du genre Bdelle, parce que, dans celui-ci, les palpes sont très-allongées, sont coudées et garnies de soies au bout. Les Bdelles diffèrent encore des Smaris par le nombre de leurs yeux qui est de quatre. 10 DICT. DES SCIENCES NAT. Les Smaris sont de très-petites Acarides vagabondes ; leur corps est mou, ovoïde, roussâtre et parsemé de poils. SMARIS DU SUREAU. Snaris Sambucti, Lalr., Gen. Crust. et Ins., t. 1, p. 155, Germ.; Smaris, Précis des caract. génér. des Ins., p. 180; Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. vitr, p. 54; Acarus Sambuci, Schrank; Enuin. Ins. aust., n° 1085; Herm., Mém. apt., p. 50, pl. 2, fig. 8, et pl. 9, fig. L, M, N.Il est rouge, parsemé de quelques poils un peu longs; les antennes et les pattes sont plus pâles. Cet insecte se trouve en France, sur le Sureau ; il marche lentement. SMEATHMANNIE. Ssrneathmannia.8oT.Genre de la famille des Passifforées, établi par Solander, dans l’her- bier de Banks, et décrit par R. Brown (Botany of Congo, p. 20) qui l’a ainsi caractérisé : corolle à cinq pétales ; nectaire monophylle, urcéolé, entourant les étamines qui sont nombreuses, à filets réunis par la base, à an- thères incombantes; quatre ou cinq stigmates peltés; capsule renflée, à quatre ou cinq valves, renfermant des graines très-petites. Ce genre est placé, avec le Paropsia de Du Petit-Thouars, dans la première tribu des Passitlorées. SMEATHMANNIE PUBESCENTE. S’neathmannia pubes- cens, Sol. Arbrisseau couché, presque rampant, à feuilles alternes, oblongues, un peu dentées, accompa- gnées de stipules latérales, solitaires ou géminées, dis- tinctes et calleuses; les fleurs sont axillaires, subsoli- taires, pédiculées avec bractées. De Sierra-Leone. SMECTITE. min. Espèce d’Argile, désignée aussi sous le nom de Terre à foulon ou Argile à foulon. PV, ARGILE. SMEGMADERMOS. Bor. (Ruiz et Pavon.) Sÿnonyme de Quillaja, de Jussieu et Molina. 7. QuiLLaga. SMEGMANTHE. por. Sous-genre, établi par Fenzl dans sa monographie du genre Saponaria, de Linné ; il comprend toutes les espèces qui ont le calice cylin- drique ou ellipsoïdeo-oblong, ou bien encore anguleux; 1 ‘e SMÉ deux styles et une capsule à quatre dents. F. Sapo- NAIRE. SMEGMARIA. Bot. (Willdenow.) Pour Smegmader- mos, de Ruiz et Pavon. 7. QuiLLaya. SMEGMATHAMNIUM. Bor. L’une des seclions du genre Saponaria. SMELO WSKIE. Smelowskia. BoT. Genre de la famille des Crucifères, établi par Meyer, qui lui assigne pour caractères : calice tétraphyle, à folioles lâches et égales à leur base ; corolle composée de quatre pétales hypo- gynes et onguiculés; six élamines hypogynes, tétra- dynamiques, édentultes; sligmate simple; silique bi- valve, raccourcie, plus étroite aux deux extrémités, subtétragone, à valves subnaviculaires, subtrinervées; la cloison est hyaline, sans nervure ou avec une seule nervure ; les placentas sont filiformes et inclus; les se- mences sont au nombre de deux à quatre dans chaque loge, pendantes, immarginées, lisses et disposées sur un seul rang; leurs funicules sont sétacés, libres ou sou- dés par leur base; l'embryon est exalbumineux, à co- tylédons subelliptiques, plans, à radicule ascendante. SMELOWSKIE A FEUILLES DE TANAISIE. Srnelowskia Tanacetifolia, Mey.; Sisyÿmbrinm T'anacetifolium , Lin. Plante herbacée, dont les feuilles sont éparses, pé- tiolées, pennati-découpées, à segments lancéolés, pro- fondément dentés; les fleurs sont en grappes terminales, blanches; les pétales sont plus grands que le calice; les siliques sont plus courtes que les pédicelles. Des Py- rénées. SMERC. Bot. Nom vulgaire du Myrica Gale. SMERDIS. crusT. Nom donné par Leach à un genre de l’ordre des Stommapodes, auquel Latreille et La- marck avaient déjà donné le nom d’Érichle. 7. ce mot. - SMÉRINTHE. Smerinthus. 1vs. Lépidoptères cré- pusculaires; genre de la famille des Sphingides, institué par Latreille avec ces caractères distinctifs : Lêle petile; trompe rudimentaire; palpes fort courtes et obtuses; antennes flexueuses, amincies vers l'extrémité, dente- lées ou crénelées dans les mâles. Les métamorphoses des Smérinthes sont presque les mêmes que celles des Sphinx proprement dits. Les chenilles ont aussi posté- rieurement une corne, et, comme la plupart de celles des Lépidoptères crépusculaires, des raies obliques sur les côtés ; mais leur tête est triangulaire el non arron- die. L’insecte parfait présente des différences plus re- marquables. Les dents, arrondies et barbues du côté interne des antennes, sont plus saillantes, dans les mâles au moins; la spiritrompe est très-courle ou presque nulle; les ailes inférieures n’ont point le crochet qui caractérise les Lépidoptères crépusculaires et noc- turnes ; elles débordent, du moins dans le plus grand nombre, les supérieures; les Smérinthes semblent, sous cette dernière considération et la précédente, re- présenter, parmi les crépusculaires, les Lasiocampes et lesBombyx des nocturnes; ils sont d’ailleurs lourds el pa- resseux. On n'en a découvert en Europe que quatre espè- ces, formant, sous le rapport de la manière dont se ter- minent leurs ailes, trois divisions : 10 celles où le bord postérieur des ailes n’est point dentelé, et dont les su- périeures ont l’angle du sommet avancé, aigu, presque S MI en faux; leur bord postérieur n'offre ensuite qu’une seule saillie angulaire, suivie d’un sinus. À celte divi- sion appartient le SYÉRINTHE DEMI-PAoN, Sphinx ocel- lala, L.; God., Hist. nal. des Lépid. de Fr., L. nr, 68, pl. 20, f. 2, bien distinct d’ailleurs des autres espèces indigènes par ses ailes inférieures rosées el marquées d'une tache oculaire bleuâtre. Sa chenille est d’un vert tendre en dessus, d’un vert bleuâtre en dessous et la- téralement, avec sept lignes blanches et obliques de chaque côlé; la corne est bleue, avec sa pointe verte; la tête est bordée de jaune. Sur le Pommier, le Saule, l'Osier, le Pêcher, l'Amandier, etc. 2 Les Smérinthes dont les ailes inférieures se Lerminent de même, mais où le bord postérieur des supérieures offre plusieurs sinus avec des dentelures et des angles dans les interx valles, el paraît tronqué à l’angle du sommet, tel que le SMÉRINTHE DU TiLLEUL. Sphinx T'iliæ, L.;God.,tbid., 64, pl. 20, fig. 1. Le dessus des ailes supérieures est mélangé de vert et de roussâtre, avec deux taches d’un vert plus foncé au milieu; les inférieures sont rous- sâtres, avec une bande noirâtre, peu prononcée. Sa chenille est d’un vert pâle, avec sept lignes obliques de chaque côté, blanchâtres et bordées antérieurement de vert foncé ou de rouge; la corne est bleue, avec le sommet verdâtre. Très-commun sur l'Orme, le Tilleul et le Marronnier d'Inde. 50 La troisième et dernière division comprend les Smérinthes dont les quatre ailes sont dentelées ou présentent plusieurs angles et sinus au bord postérieur. Ici se range d'abord le Smé- RINTHE DU PEUPLIER, Sphinx Populi, L.; God., tbid., & ut, 71, pl. 20, fig. 3. Le dessus des ailes est d’un gris cendré, avec des raies et des bandes sinuées plus ob- scures ou lirant sur le brun ; le milieu des supérieures a un point blanc ; la base des inférieures est roussâtre. La chenille est d’un vert pâle, avec sept lignes obli- ques et jaunâtres de chaque côté ; la corne est de cette couleur avec la base bleue; les stigmates sont jaunes avec le milieu bleu; les paltes écailleuses sont entre- coupées de jaunâtre el de rose; la tête est bordée de jaune ; le corps présente quelquefois quatre ou six ran- gées longitudinales de taches fauves. Sur les Peupliers et sur le Saule. Le SMÉRINTHE DU CHÈNE, Sphinx Quer- cus, God., ibid., 181, pl. 17, tert., fig. 5. Femelle. Le dessus des ailes supérieures est d’un jaunâtre pâle, avec des raies transverses noirâtres; celui des inférieures roussâtre avec du blanc à l'angle anal. La chenille est d’un vert jaunâtre, avec les bords de la tête,les pattes écailleuses, le contour des stigmates d’un rouge jaune, et sept lignes obliques alternativement pluslarges, d’un blanc jaunâtre, de chaque côté. Sur le Chêne. On la trouve très-rarement en France. SMICRORNE. Snicrornis. o1s. Genre de l’ordre des Insectivores, famille des Sylvains, établi par Gould qui le caractérise ainsi : bec petit, presque cylindrique et courbé dès la base ; narines basales, oblongues el cou- vertes d’un opercule; base du bec entourée de quel- ques poils très-fins ; ailes de médiocre longueur; pre- mière rémige très-courte, la troisième, la quatrième el la cinquième les plus longues et presque égales entre elles; rectrices courtes el égales; tarses médiocres; doigts courts : le postérieur aussi long que l’intermé- ns S MI S MI 7 diaire. Les mœurs de ces Oiseaux paraissent analogues | gaires de Salsepareille d'Europe, de Liseron épineux. à celles des Sylvies. SMICRORNE JAUNATRE. Snicrornts flavescens, Gould. Parties supérieures d'un jaune olivâtre brillant; plu- mes de la tête faiblement marquées d’une strie longi- tudinale et brune; parties inférieures d’un jaune pur. Taille, deux pouces et demi. De l'Australie. SMIGUET. por. L'un des noms vulgaires du Smnilaz aspera, L. V. SMILACE. SMILACE. Smilax. 1Ns. Coléoplères pentamères; genre de la famille des Brachélitres, tribu des Staphy- linides, établi par Delaporte qui le caractérise ainsi : antennes de onze articles, courtes. très-velues, allant en diminuant de grosseur, de la base à l'extrémité; premier article gros, un peu triangulaire, le deuxième plus grêle et court, le troisième un peu plus long et plus élargi que les suivants, le dernier échancré trans- versalement ; palpes maxillaires assez longues, avec le dernier article pointu; lèvre presque carrée, un peu élargie en avant; menton carré; mâchoires courtes, légèrement ciliées; mandibules fortes, peu arquées, très-pointues à l'extrémité; tête arrondie, plus étroite que le corselel qui est un peu transversal, échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés et au bord pos- térieur, convexe en dessous; élylies presque carrées, courtes, tronquées un peu obliquement en arrière; abdomen déprimé : les anneaux de la base sont assez larges et vont en se rélrécissant jusqu’à l'extrémité; pattes moyennes, un peu comprimées ; jambes garnies d’épines ; tarses antérieurs très-dilatés, dont les quatre premiers articles forment une sorte de paletle très- élargie. SMILACE AMÉRICAIN. Smilax americanus, Del. I est très-velu; la tête et le corselet sont d’un bleu brillant ; les antennes et les palpes sont un peu rougeâtres; les élytres sont finement granuleuses, entièrement cou- vertes de longs poils bruns, et parsemées de petits tubercules; l'abdomen est noirâtre, velu, avec l'anus rouge ; pattes d’un rouge brun. Taille, six lignes. De Cayenne. SMILACE. Smnilax.BoT. Genre de la famille des Aspa- raginées et de la Diæœcie Hexandrie, L., offrant pour caractères : des fleurs dioïques, ayant un calice formé de six sépales unis par leur base, égaux entre eux et étalés; dans les fleurs mâles, on trouve six élamines libres, dont les anthères sont dressées ; dans les fleurs femelles, le calice est persistant, l'ovaire est libre et à trois loges qui contiennent chacune un seul ovule; le style, qui est très-court, se termine par trois stigmates; le fruit est une baie contenant d’une à trois graines; celles-ci sont globuleuses et renferment un embryon dans un endosperme cartilagineux. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. Ce sont des plantes viva- ces, sarmenteuses, souvent munies d’aiguillons; à la base des pélioles on trouve souvent deux vrilles oppo- sées et roulées ; les fleurs sont petites, jaunâtres, dis- posées en serlules ou en grappes axillaires ; leurs raci- nes sont composées de grosses fibres cylindriques et simples, ou de tubercules plus ou moins réguliers. Parmi ces espèces, deux seulement croissent en France, savoir : Sntilax aspera, L., désigné sous les noms vul- Gramen de montagne, etc.; il est forl commun dans les haies des provinces méridionales de la France. L’au- tre, Smilaxz Mauritanica, Desf., Atl., est moins ré- pandu que le précédent ; on le trouve assez communé- ment sur les côtes de Barbarie. Mais les deux espèces les plus intéressantes de ce genre sont celles dont les racines sont usilées en médecine sous les noms de Sal- separeille et de Squine. La première, Swilaæ Salsa- parilla, L., est originaire de différentes contrées de PAmérique méridionale, du Mexique, du Pérou, du Brésil et même de l'Amérique septentrionale. C'est un arbuste sarmenteux, dont les feuilles alternes, glabres et coriaces, sont cordiformes, entières et pétiolées. Les fleurs sont blanchâtres, disposées en sertules axil- laires; les fruits sont charnus, globuleux et bleuâtres. La racine de cette espèce, et très-probablement celle de quelques autres du même genre, entre autres du Snilax syphilitica, Humboldt, est employée en méde- cine sous le nom de Salsepareille. Elle est formée de longues fibrescyÿlindriques, grosses comme une plume à écrire, ridées par suite de la dessiccation, d’une cou- leur grise ou quelquefois d’un brun rougeâtre. Sa saveur est faible. Les chimistes y ont trouvé de lPami- don el une matière particulière qui a été nommée Pari- gline par le docteur Galilée Palotta. Cette racine est un puissant sudorifique. La seconde espèce est le Srni- lax China. Celle plante croît en Chine et aux Grandes- Indes. Sa racine est noueuse, de la grosseur du poing; d'un brun rougeâtre, dure; sa saveur est faible. On l’a trouvée composée en grande partie d’amidon, de gomme et d’une matière colorante, rougeâtre, soluble dans l’eau. La racine de Squine est employée dans les mêmes circonstances que la Salsepareille; mais elle est moins active. SMILACÉES, BOT. F. ASPARAGINÉES. SMILACINE. Silacina. Bor. Genre de la famille des Asparaginées et de l'Hexandrie Monogynie, L., éta- bli par le professeur Desfontaines; il a pour type le Convallaria racemosa, L. Voici ses caractères : le calice est formé de six sépales unis seulement par leur base; les étamines, au nombre de sept, ont leurs filets distincts et écartés. Le fruit est charnu, globuleux et à trois loges. Ce genre a reçu un grand nombre de noms; Heister le nommait Salainonia, Adanson }'a- gnera, Necker Toraria, Mœnch Polygonastrum. Mais le nom de Sriacina, donné par le professeur Desfontaines, à été généralement adopté, quoique les autres lui fussent antérieurs. Les espèces de ce genre sont des plantes herbacées, vivaces, à racine fibreuse ; les feuilles sont radicales ou portées sur la tige; les fleurs sont blanches, disposées en sertules, en épis ou en grappes terminales. Nultal réunit à ce genre le Meanthemum de Desfontaines, qui n’en diffère que par le nombre quaternaire de ses parties. SMILACINÉES. Bor. Pour Smilacées. Ÿ. ASPARAGI- NÉES. SMILACITES. por. ross. Le genre antédiluvien auquel Brongniard a donné ce nom, se distingue par ses feuil- les cordiformes ou en flèche, à nervure médiane très- prononcée ; les nervures secondaires se dirigent paral- 8 SM Y lèlement vers les bords et les tertiaires sont réticulées. Ce fossile se trouve dans les terrains anciens que l’on soupçonne avoir été submergés. SMILAX. 7. SMILACE. SMILIE. Srilia. xs. Hémiptères; genre de la famille des Cicadaires, institué par Germar qui lui assigne pour caractères : tête transverse et trigone, envelop- pant le chaperon et le front; élytres perpendiculaires, replites, mais non cachées, ornées d’une rangée de cel- lules disposées en avant du bord postérieur et d’une cellule discoïdale, solitaire; toutes les jambes prisma- Liques, les postérieures armées d’une rangée de dents. La partie antérieure de la têle est convexe transversa- lement; elle s’étend jusqu'aux épaules où elle est mar- quée de chaque côté, d’un sillon profond; le sommet est rétréci et même acuminé; l’abdomen dépasse les ély- tres. Germar décrit une vingtaine d'espèces qu’il dis- tribue en quatre sections. Les Membracis pallens et énflata de Fabricius, ainsi queles Centrolus flevuosus etgenistæ du même auteur, font partie du genreSmilie. SMITHIE. Smithia. mor. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., établi par Aiton (Æort. Kew., éd. 1, vol. 5, p. 496 ); il offre les caractères suivants : calice biparti; corolle papi- lionacée; étamines formant deux faisceaux égaux; gousse articulée, plissée, renfermée dans le calice. Ce genre, auquel Gmelin avait donné le nom de Pefa- gnana, fait partie de la tribu des Hédysarées de De Candolle. Il est extrêmement rapproché de l’Æschino- mene, el ne s’en distingue que par sa gousse renfer- mée dans le calice, et divisée en articles incombants, organisation semblable à celle du fruit du Lowurea ; d'où il suit que le Smithia a le calice, les élamines et le port de l'Æschinomene, avec le fruit des Lourea. On ne connaît que trois espèces appartenant à ce genre. Le Sithia Sensitiva, Ait.,loc. cit.; Salisbury, Parad. Lond., tab. 92, est l'espèce principale. C’est une plante annuelle, originaire de l'Inde orientale, ainsi que le Smithia geminiflora de Roth, qui en diffère à peine. Le Smnilhia conferta, Smith, ou Smithia capitata, Desv., croît dans la partie intertropicale de la Nou- velle-Hollande. Quant au Smnithia spicata de Sprengel, indiqué comme originaire de la Sénégambie, c’est une plante de genre inconnu, mais qui paraît totalement différent du Smithia. SMITHSONITE. min. Synonyme de Zinc carbonaté. V. Zinc. SMITTEN. mam. Singe mentionné par Bosman, et que l’on croit être le Chimpanzé, Simia troglodytes. PV. ORANG-OUTANG. SMYNTHURE. Smynthurus. ins. Genre de l’ordre des Thysanoures, famille des Podurelles, établi par Latreille aux dépens du genre Podura de Linné, el ayant pour caractères : antennes plus grêles vers leur extrémité, terminées par une pièce annelée ou compo- sée de petits articles ; tronc et abdomen réunis en une masse globuleuse ou ovalaire. Ces insectes ressemblent beaucoup aux Podures, mais ils en diffèrent par les antennes qui, dans ceux-ci, sont de la même grosseur dans toute leur longueur et sans anneaux ou petits articles à leur extrémité. Le tronc SOA des Podures est distinctement articulé, et leur abdomen est étroit el oblong. Le genre Smynthure correspond : exactement à la seconde section des Podures de De- géer; cet auteur a donné quelques détails sur les habi- tudes de la plus grande espèce (Smynthure brun) qui habite ordinairement les morceaux de bois et les bran- ches d'arbres restés longtemps sur un terrain humide; on n’en voit jamais dans des lieux secs, et il paraît que leur nourriture consiste dans les particules humides du bois à demi pourri. Les Smynthures font de grands sauts quand on les touche, et on aperçoit aussitôt après le saut que leur queue se trouve étendue en arrière et dans une même ligne avec le corps; mais peu après elle se remet dans la première position, et l'animal aide ce mouvement en haussant un peu le derrière. Ou- tre cette queue, qui ressemble beaucoup à celle des Podures, ces insectes sont pourvus d’un organe très- extraordinaire et que l’on ne trouve pas au* Podures : en dessous du corps, justement entre les pointes des deux dents de la queue fourchue, il y a une partie éle- vée et cylindrique, de laquelle il sort deux longs filets membraneux, transparents, très-flexibles et gluants ou humides. Ces filets, qui sont arrondis au bout et pres- que de la longueur de tout l'animal, sont élancés avec force et vitesse hors de la partie cylindrique dont il est parlé ci-dessus, l’un d’un côtéet l’autre de l’autre. et cela uniquement lorsque l’insecte a besoin de s’en servir, après quoi ils rentrent dans le court tuyau cylindrique comme dans un étui, et en même temps dans eux-mê- mes de la même manière que les cornes des Limaçons rentrent dans leur tête. Voici l'usage que Degéer à vu que les Smynthures faisaient de ces organes remarqua- bles : quand l’insecte, qu’il avait placé dans un vase de terre, marchait contre les parois, il lui arrivait souvent de glisser; dans l’instant même les deux filets parais- saient, et étant lancés avec rapidité hors de leur étui, s'attachaient dans le moment au vase par la matière gluante dont ils sont enduits, en sorte que l’animal se trouvait alors comme suspendu à ces deux filets, et qu’il avait le temps de se raccrocher de nouveau avec les pieds. Il est probable, comme le pense Degéer, que l'insecte se sert de ces filets pour s'attacher aux corps sur lesquels il retombe après avoir fait un saut. SUYNTHURE BRUN. S#nynthurus fuscus, Latr. (Gen. Crust. et Ins., t. 1, p.166); Podura atra, L. La Po- dure brune enfumée, Geoff.; Podure brune ronde, De- géer, t. vir,p. 55, pl. 5, fig. 7,8; Podura atra, Fabr. Ilest d’une belle couleur brune, luisante. Commun dans toute l’Europe. SMYRIS. min. D’après ce qu’en dit Dioscoride, ce minéral doit être l'Émeril, qui est encore appelé Smi- riglio par les Italiens. f SMYRNIUM. Bor. Ÿ. MACERON. SOALE. Soala. 8oT. Genre de la famille des Clusia- cées, établi par Blanco, dans sa flore des Philippines. Caractères : calice libre, à trois lobes ; corolle formée de six pétales disposés sur deux rangs : les extérieurs plus grands du double que le calice, les intérieurs plus petits; élamines nombreuses; anthères sessiles, grandes et rapprochées entre elles; ovaire libre, globuleux ; stigmate punctiforme,implanté sur le vertex de l’ovaire. S O0 B Le fruit consiste en une baie globuleuse, déprimée, enveloppée de trois tégument(s et uniloculaire; semen- ces anguleuses. SOALE LITTORALE. Soala liltoralis, Man. Blanco. C’est un arbre peu élevé, à feuiiles allernes, lancéolées, très-entières ; les fleurs sont opposées aux feuilles et solitaires. Des îles Philippines. SOAPSTONE. min. /”. STÉATITE. SOBOLE. Soboles. Bot. Link nomme ainsi le rudi- ment d’une nouvelle branche ou d'un nouveau pied. Thouin s’est servi de ce mot pour désigner les bulbilles renfermées dans le péricarpe de certaines plantes, les- quelles sont quelquefois de véritables graines. SOBOLE WSKIE. Sobolewskia. BoT. Genre de la fa- mille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse, établi par Maerschall-Bieberslein (Zlor. T'aur. Suppl., p. 41). Caractères : calice élalé ; pétales égaux, ellipti- ques; étamines à filets non denticulés, les quatre gran- des élargies à la base, les deux latérales très-courtes; ovaire ovoïde, surmonté d’un stigmate sessile, puncti- forme ; silicule oblongue, presque membraneuse, sans valves, uniloculaire et monosperme; graine pendante, oblongue, à cotylédons linéaires, un peu courbés et incombants. Ce genre se distingue des autres Crucifères par son port. Il offre l’inflorescence du Crambe ; mais ses étamines non denticulées, et surlout ses colylédons plans, non condupliqués, suffisent pour le distinguer. SOBOLEWSKIE LITHOPHILE. Sobolewskia lithophila, Bieb., Cent. PL. rar. ross., 2, tab. 59. C’est une plante à tige herbacée, un peu frutescente à la base, dressée, rameuse, presque paniculée. Ses feuilles caulinaires sont pétioltes, réniformes et dentées. Les fleurs sont blanches, disposées en grappes allongées. Celle plante croît sur les rochers, dans la Taurie, non loin de la mer Noire, ainsi que dans l’Ibérie. SOBRALIE. Sobralia. Bot. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Hexandrie, L., établi par les auteurs de la Flore du Pérou et du Chili, et qui pré- sente les caractères suivants : les trois divisions exter- nes du calice sont égales, allongées, étalées, et même un peu réfléchies ; les deux intérieures sont plus étroi- tes, également étalées; le labelle est supérieur par suite du renversement des fleurs ; il est cordiforme, frangé, terminé en pointe allongée el trifide. Ce genre esl com- posé d'espèces parasites. SOBRALIE SESSILE. Sobralia sessilis, Lindl. C’est une plante fort remarquable, dont le port est celui d’un Ro- seau; elle paraît atteindre une assez haute élévation; sa tige est cylindrique, hérissée de poils courts, rudes, d'un noir pourpré ; elle est garnie de feuilles solitaires, sessiles, distantes, en spirale, larges, ovales, plissées ; elle se termine par une fleur assez grande, rosée, lavée de jaune à la base des pétales. On la trouve à Deme- rari. SOBREYA. Bor. Le genre établi sous ce nom par Ruiz el Pavon dans leur Flore du Pérou, est le même que le Meyera de Schreber, ou que l'Enydra de Loureiro. PV. ÉNYDRE. SOBRIA. Bor. Le genre institué sous ce nom, par Persoon, dans la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, a été reconnu identique avec le genre SOD 9 précédemment créé par Loureiro, sous le nom de Eny- dra. PV. ÉNYDRE. SOCCUS. por. La plante ainsi nommée par Rum- phius, Amboin., 1, 104, 110, appartient au genre A4r- tocarpus, L. V. JAQUIER. SOCO. o1s. (Latham.) /”. HÉRON BLEU. SODA. BoT. Espèce du genre Salsola, L. F. Sous. SODADE. Sodada. BoT. Genre de la famille des Cap- paridées el de l'Octandrie Monogynie, L., établi par Forskahl (71. Ægypt.-Arab., Descr. 81), et offrant les caractères essentiels suivants : calice à quatre sépales dont le supérieur est concave et plus grand; corolle à quatre pétales; huit étamines; torus pelit; ovaire longuement stipité, ové. marqué de quatre sillons. SODADE DÉCIDUE. Sodada decidua, Forsk., loc. cüt.; Delil., F1. d'Égypte, tab. 26; Hombak, Adanson. C’est un arbrisseau muni de stipules épineuses, el ayant des fleurs pédicellées, nombreuses et axillaires. Cette plante croit en Arabie et dans la Haute-Égypte. SODAÏÎTE. min. Minéral trouvé à Ahlvidaberg et à Esselkulla, en Suède; c’est une variété de Néphéline, V’. ce mot. SODALITE. min. Ce nom a élé donné par le docteur Thomson à un minéral du Groënland, qu’il à décrit le premier dans les Transactions de la Société royale d’É- dimbourg, L. 1, p. 590. Ce minéral à d’abord été pris pour une Natrolithe, parce que sa composition chimi- que à beaucoup d’'analogie avec celle de cette variété principale de Mésotype; mais on a été forcé de Pen sé- parer à raison des différences que présentent les carac- tères extérieurs des deux substances, et on lui a donné un nom qui, signifiant la même chose que le premier, fait allusion à la grande quantité de Soude que ren- ferme ce minéral. On a réuni depuis à la Sodalite une Pierre du Vésuve qui renferme aussi beaucoup de Soude, el qu’on croit être de la mème espèce. Du reste l'identité de ces deux minéraux ne parait pas encore suffisamment démontrée. SODALITE DU GROENLAND. En cristaux assez nets, pré- sentant la forme du dodécaèdre rhomboïdal, et plus ordinairement en masses composées de grains cristal- lins, clivables, avec assez de netteté, parallèlement aux faces du dodécaèdre primitif, et quelquefois de grains à texture compacte. La couleur de cette Sodalite est le vert obscur plus ou moins intense; elle est translucide, d’un éclat vitreux; sa cassure est conchoïde et un peu in- égale. Elle est facile à casser; sa dureté est inférieure à celle du Feldspath, et supérieure à celle de l’Apatite; sa pesanteur spécifique est de 2,578. Chauffée seule dans le matras, elle dégage une petite quantité d’eau sans per- dre sa transparence; sur le charbon, elle fond avec bour- soufflement en un verre incolore; avec le sel de Soude, elle donne un verre opaque. Elle est soluble en gelée dans l’Acide nitrique. Elle est composée, suivant le doc- teur Thomson, de Silice, 58,52; Alumine, 27,48; Soude, 25,50; Acide muriatique, 5,50; matières volatiles, 2,10; Chaux et oxyde de Fer, 5,10. En faisant abstraction de PAcide muriatique, et se bornant aux Silicates, on trouve que cette composilion est analogue à celle du Lapis lazuli. La Sodalite forme, au Groënland, une couche de six à douze pieds d'épaisseur, dans du Mica- 10 S O D schiste, et elle y est associée avec le Grenat, l’Amphi- bole hornblende, le Pyroxène, le Feldspath et une sub- stance roussâtre, nommée Æudialyte. Monteiro, en examinant un fragment de celle roche, a remarqué un cristal de Zircon de la variélé dodécaèdre. Ce gisement a été observé par Giesecke, au mont Nunasornaursak, situé dans une langue de terre dite Kangerdluarsuk, partie occidentale du Groënland. SODALITE DU VÉSUVE. Les couleurs de cette Sodalite sont le blanc-verdâtre pâle, le bleuâtre, le grisâtre ou le jaunâtre ; sa forme ordinaire est celle du dodécaëdre rhomboïdal combinée avec celle du cube, el allongée dans le sens d’un des axes qui aboutissent aux angles solides trièdres, ce qui donne aux cristaux l'apparence de prismes hexaèdres terminés par des sommets à trois faces rhombes ; souvent aussi deux de ces cristaux se réunissent en un groupement régulier, de manière que le plan de jonction est perpendiculaire à l’un des pans du dodécaèdre, et parallèle en même temps à l’axe qui a subi un allongement. Cette disposition fait naître des angles rentrants vers les sommets du groupe. Le cli- vage a lieu très-distinctement parallèlement aux faces du dodécaèdre. La cassure transversale est quelquefois conchoïde; la texture des masses, el même des cristaux, est généralement granulaire. La dureté de la Sodalite du Vésuve est intermédiaire entre celles de l’Apatite el du Feldspath; sa pesanteur spécifique est de 2,349 (Haïd.); elle est quelquefois limpide, mais communé- meut sa transparence est imparfaite. Chauffée seule dans le matras, elie ne donne point de traces d’eau; sur le charbon, elle ne subit aucune altération; elle se dissout dans le Borax, avec une extrème lenteur, en formant un verre incolore el transparent. Elle est composée, suivant le comte Dunin Borkousky, de Si- lice, 44,87; Alumine, 25,75; Soude, 27,50; oxyde de Fer, 0,12. L'analyse de la Sodalite du Vésuve a été faite presque en même temps par le conte Dunin Borkousky el par Arfwedson. Les résultats auxquels ces deux chi- mistes sont parvenus, diffèrent essentiellement de celui qu'a obtenu plus récemment Wachtmeister, qui consi- dère la Sodalile du Vésuve comme formée d'un atome de bisilicale de Soude et de deux atomes de silicate d’Alumine. En comparant le minéral qu’il avait analysé avec celui d’Arfwedson, Wachtmeister observa que ces minéraux présentaient entre eux d'assez grandes diffé- rences, soit dans leurs caractères extérieurs, soil dans la manière de se comporter au chalumeau. Les cristaux réguliers el les grains de Sodalite tapissent les cavités, ou font partie de la masse de ces blocs de la Somma, qui proviennent des premières éruptions du Vésuve, et qui n’ont point été altérés par le feu ; ils sont fréquem- ment engagés dans des druses calcaires et associés au Grenat, au Mica vert pâle, au Feldspath gris, au Py- roxène augile et à l’Idocrase brune. Plus rarement on rencontre dans ces mêmes druses des cristaux fort pe- tits de Fer pyrileux, de Fluorile et de Spinelle pléo- naste. Une Sodalite grenue, parfaitement semblable à Ja Sodalite verdâtre et massive du Vésuve, a été obser- vée dans ces derniers (emps à Marino, sur le lac Al- bano, dans la campagne de Rome; elle y est engagée dans une roche micacée, que l’on prendrait pour l’une SOI des roches de la Somma, tant leur ressemblance est frappante. SODALITE DU KAYSERSTHULE. /”. ITTNÉRITE. SODIUM. Corps simple métallique, dont le premier degré de combinaison avec l’'Oxygène forme la Soude. PV, ce mol. SOEMMERINGIA. 2or. /. SOMMÉRINGIE. SOEPIA er SOEPIACÉES. mocL. Pour Sepia et Sépia- cées. F7, SÈcne. SOGALGINE. Sogalgina. B0T. H. Cassini (Bulletin de la Société Philomalique, février 1818) a établi sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées, et qui a pour type le Galinsoga trilobata de Cavanilles, Zcon. et Descr., 5, p. 42, tab. 282. Ce genre est le même que le Galinsogea de Kunth, mais Cassini n’admet pas ce nom qui est appliqué à un genre distinct, dont le Galinsoga parviflora (Wiborgia de Kunth) est la principale espèce. Le genre Sogalgina diffère du vrai Galinsoga, non-seulement par l’aigrette plumeuse, mais encore par les fleurs de la circonfé- rence qui sont à deux languettes, par l’involucre imbri- qué, par le réceptacle presque plan, et par les branches stigmatiques pourvues d’un appendice à demi conique, glabre, prolongé en un filet pénicellé. Le Soga'gina trilobata, Cass., est une plante mexicaine, herbacée, annuelle, à feuilles opposées, oblongues-lancéolées, dentées, les inférieures hastées, trilobées. Les calathi- des sont jaunes, terminales et portées sur de longs pé- doncules. Une autre espèce. également mexicaine, a été décrite el figurée par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Amer., 4. p. 255, Lab. 586) sous le nom de Galinsogeaæ balbisioites. SOGO. pois. Espèce du genre Holocentre. 7. ce mot. SOHAR. pois. Espèce du genre Acanthure. SOIE. Sericum. Cette substance, d’une utilité si émi- nente pour la fabrication des plus beaux Lissus, est produite par un insecte de l’ordre des Lépidoptères, nommé Bombyæx Mori par Fabricius, et qui est origi- naire des contrées orientales de l'Asie, particulière- ment de la Chine; il a été transporté en Europe sous le règne de Justlinien, d’abord à Constantinople, d’où il a passé dans la Grèce, l'Italie, l'Espagne et le midi de la France. Les larves de cet insecte (Vers à Soie) se nourrissent des feuilles du Mürier blanc, Morus alba ; au bout de vingt-cinq à trente jours, les Vers à Soie s’enferment dans des cocons, qu'ils filent et entreiacent de manière à s’y nicher et à subir leur métamorphose en chrysalide. On fait périr celles-ci en trempant les cocons dans l’eau bouillante, et l’on dévide ces cocons qui ne sont autre chose que la Soie elle-même. Celle Soie écrue est ordinairement jaune ; elle a besoin d'être blanchie par l’opération du décreusage, qui consiste à lui enlever de la cire, de la matière colorante et de la gomme, par la macération et l’action des agents chi- miques. Il y a une variété de Soie naturellement blan- che, dont la qualité est bien supérieure à la jaune, parce qu’elle n’a pas besoin d’être soumise au décreu- sage, opération qui diminue nécessairement la force de la Soie. Les usages de la Soie, comme substance textile, sont | connus de tout le monde, et forment une des branches SOL les plus considérables de l’industrie manufacturière. Elle fut usitée jadis dans la pharmacie ; on la distillail à feu nu pour en obtenir un sous-carbonale d'Ammo- niaque sali par de l'huile empyreumatique, qui formait la base des gouttes céphaliques d'Angleterre; mais la Soie n’est préférable à aucune autre substance animale, pour l’obtention de ce produit. SOIE DE MER. mozz. On donne vulgairement ce nom au Byssus. l. ce mot. SOIES. Sefæ. BoT. Ce sont des poils simples et roides qui, le plus souvent, terminent certains organes, prin- cipalement les écailles du calice, du fruit, etc. SOJA. BorT. /. Douic. SOL. mozr. Klein, dans sa Méthode de conchyliole- gie, donne ce singulier nom générique à quelques Tro- ques dont le bord est profondément découpé en rayons divergents, plus ou moins allongés. Ce genre peut faire un pelit groupe parmi les Troques. SOL. Géo. Surface découverte de l’enveloppe ter- resire qui varie quant à son aspect et à ses propriétés, suivant la nature des substances minérales qui entrent dans la composition du terrain dont le Sol est pour ainsi dire l’épiderme visible. On dit un Sol granitique, calcaire, argileux, sablonneux, tandis qu'on dit un pays de montagne, de plaine, elc., un terrain primi- tif, secondaire, volcanique, etc., une formation ma- rine, d’eau douce, etc. 7. TERRAINS. SOLACRINE. Solacrinus. écain. Genre de l'ordre des Stellérides, institué par Goldfuss. Au premier abord ce genre ne paraîl différer des Eugéniacrines que par la présence de petits articles distincts. entre la hase des rayons; mais On aperçoil ensuile d’autres caractères que l’on peut résumer ainsi : tige très-courte el arron- die à son extrémité, ce qui donne lieu de croire que ces Échinodermes étaient libres el que les impressions que l’on remarque sur la tige étaient des points d'in- sertion de rayons semblables à ceux que les Comatules portentà leur face dorsale. Goldfuss décrit trois espèces qu’il nomme Solacrinus coslalus, Solacrinus scro- bilatus et Solacrinus Jægeri. Toutes trois se trouvent fossiles dans le Jura. SOLANASTRUM. 5or. (Heister.) Synonyme de Sola- num Sodomeui, L. SOLANDRE. Solandra. por. Genre de la famille des Solanées, institué par Swartz qui l’a caractérisé ainsi : calice tubuleux, à trois ou cinq divisions, el persis- tant; corolle hypogyne, infundibuliforme, ventrue; son limbe est plissé, à cinq lobes ondulés; cinq étamines insérées au tube de la corolle, ascendantes, dressées ; anthères longitudinalement déhiscentes et versatiles; ovaire incomplétement quadriloculaire, l’une des cloi- sons alternatives n’atteint que le milieu de la hauteur des parois internes de l'ovaire; placentas élevés et mul- tiovulés; style simple ; stigmate subcapité, Le fruit con- siste en une baie charnue, pulpeuse, à quatre loges el entourée des vestiges du calice; semences réniformes. SOLANDRE A GRANDES FLEURS. Solandra grandiflora, Swar{z. Arbuste sarmenteux, à feuilles alternes, obo- valo-oblongues, très-entières, un peu épaisses, ras- semblées en plus grand nombre, vers l'extrémilé des rameaux; fleurs latérales, solitaires, pédonculées, blan- SAONE 11 ches, lavées d’une teinte pourprée, quelquefois un peu jaunâtre. De l'Amérique méridionale. Le nom de Solandra a encore été appliqué à plu- sieurs genres différents. Ainsi le genre Solandra de Linné à été réuni au genre Æydrocotyle, dans la fa- mille des Ombellifères; el le Solandra de Murray est le même que le Laqunœæa, genre de Malvacées. SOLANÉES. So/aneæ. BoT. Famille naturelle de plan- Les dicotylédones monopétales, à étamines hypogynes, qui a pour lype le genre So/anum ou Morelle, et qui se reconnaît aux caractères suivants : les fleurs sont hermaphrodites; leur calice est monosépale, persis- ant, à cinq divisions plus ou moins profondes; la co- rolle est monopétale, généralement régulière, à cinq lobes, dont la préfloraison est valvaire ou plissée. Les étamines sont en même nombre que les lobes de la co- rolle, à laquelle elles sont insérées ; leurs filets sont libres et le plus souvent égaux entre eux; très-rare- ment ces filets sont unis entre eux et monadelphes. Les anthères sont à deux loges, rarement à une seule, el s'ouvrent, soit par un sillon longitudinal, soit par un trou qui se pratique au sommet de chaque loge. L’o- vaire est libre. sessile, appliqué sur un disque hypo- gyne et annulaire, qui environne sa base. Coupé trans- versalement, cet ovaire offre le plus souvent deux, plus rarement quatre loges contenant chacune un grand nombre d’ovules attachés à des trophospermes sail- lants et axilles. Le style est simple, terminé par un stigmate ordinairement à deux lobes. Le fruit est (an- tôt sec et tantôt charnu, accompagné à sa base par le calice qui, quelquefois, le recouvre en totalité. Dans le premier cas, c’est une capsule à deux ou à quatre loges polyspermes, s'ouvrant en deux valves, dont les bords rentrants forment la cloison; d'autres fois on compte quatre valves ; plus rarement encore, c’est une capsule s’ouvrant en deux valves superposées ou pyxides. Les graines sont très-nombreuses, souvent réniformes, à surface chagrinée. Elles contiennent sous un épisperme crustacé un endosperme charnu, dans lequel est un embryon plus ou moins arqué, et quelquefois roulé sur lui-même et comme en spirale. La radicule est dirigée vers le hile ou point d'attache de la graine. Les Sola- nées sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces; quelquefois ce sont des arbustes ou même des arbres plus ou moins élevés; les feuilles sont alternes, quel- quefois géminées vers la sommité des rameaux. Ces feuilles sont simples, plus où moins profondément lobées et pinnatifides. Les fleurs, qui sont quelquefois très-grandes el très-odorantes, sont ou solitaires ou diversement groupées en épis, en sertules, en grappes ou en corymbes. La famille des Solanées, sur laquelle le docteur Pouchet, professeur de botanique au Jar- din des plantes de Rouen, a publié une excellente Dissertation. est fort naturelle; elle a néanmoins dé tels rapports avec celle des Scrophulariées, qu’il de- vient extrêmement difficile de distinguer ces deux familles. En effet, il y a certains genres qui semblent en quelque sorte tenir le milieu entre les deux ordres; mais néanmoins on a observé que dans ies Scrophu- lariées les feuilles sont généralement opposées; les A étamines, au nombre de deux à quatre, inégales el 12 SOL didynames; la corolle est irrégulière; l'embryon est toujours droit au centre de l'endosperme, et jamais arqué comme dans les Solanées. Ce dernier caractère est quelquefois le seul qui puisse servir à distinguer ces deux familles. Les genres de cette famille sont assez nombreux; on les a généralement groupés en deux tribus, suivant que le fruit est sec el capsulaire, ou suivant qu’il est charnu. 1. Fruit sec et capsulaire. NICOTIANÉES. A. Fruit à deux loges. * Valves parallèles. Anthoarcis, Labill.; Ferbascum, L.; Nicotiana, L.; Petunia, Juss.; Marckea, Richard; Nierembergia, R. et Pav.; Brunfelsia, Plum,; Nicandra, Adans. ** Valves superposées. Hyosciamus, L. B. Fruit à quatre loges. Datura, L. 2. Fruit charnu. ATROPÉES. Solandra, Swartlz; Atropa, L.; Nectouxia, Kunth; Physalis, L.; Solanum, Tourn.; Lycopersicum , Tourn. Dunal; f’itheringia, VHérit.; Capsicum, L.; Lycium, L.; Cestrum, L.; Dunalia, Kunth. Genres rapprochés des Solanées, mais en différant par quelques caractères. Duboisia, Brown; Diplanthera, Banks; Bontia, Plum.; Jaborosa, Juss.; Triquera, Cavan. SOLANINE. BoT. Nom donné par Desfosses à l’Alca- loïde qu’il a obtenu du traitement chimique des feuilles et des tiges du Solanum dulcamara. Cet Alcaloïde dont l’action sur l’économie animale paraît fort active, est blanc, cristallin, inodore, un peu amer, insoluble dans l’eau froide et soluble dans Palcool. 11 s’unit aux Acides et forme avec eux des composés salins. SOLANOIDES. Bor. Genre établi par Tournefort, mais réuni au Aivinia, par Linné. F. RIVINIE. SOLANUM. BoT. /. MORELLE. SOLARION ou CADRAN. Solarium. MoLL. Gastéro- podes; genre de la famille des Pectinibranches, tribu des Trochoïdes, établi par Lamarck, et que l’on peut caractériser ainsi d’après l’étude de la ecquille, celle de l’animal n'ayant pu encore se faire : opercule corné, conique, diminuant bien régulièrement de la base à la pointe; cette base est arrondie et lisse; elle présente à son centre un axe saillant, sur lequel s’insère le mus- cle d'attache. En dessus la lame cornée qui sert de base, après avoir fait un tour complet de spire, au lieu de se souder, se détache et continue de tourner un grand nombre de fois en lame spirale, diminuant gra- duellement de largeur et restant fixée à l’axe par son centre. Le nombre des tours de spire que présente l’o- percule, n’est point en rapport avec celui des tours de spire de la coquille; coquille orbiculaire en cône dé- primé; ombilic ouvert, conique , le plus souvent cré- nelé à son bord interne, quelquefois lisse ; ouverture subquadrangulaire; point de columelle. Les Cadrans sont de jolies coquilles marines qui, presque toutes, sont aplaties à la base où elles sont ouvertes plus ou moins fortement par un ombilic crénelé. S OL Lamarck n'a connu qu’un petit nombre d’espèces de ce genre; il en a cité quinze, soit vivantes, soit fossiles, en y comprenant trois espèces qui font maintenant partie du genre Omalax. Depuis ce genre s’est beau- coup accru. CADRAN STRIÉ. Solarium perspectivum, Lamk., Anim. sans vert., t. vit, pag. 5, n° 1; Trochus per- spectivus, L., Gmel., p. 5566, n° 5; Lister, Conch., tab. 656, fig. 24; Favanne, Conch., pl. 12, fig. k; En- cyclop., pl. 466, fig. 1, a, b. Elle est orbiculaire, for- tement striée dans le travers de ses tours de spire qui est conoïdale ; ombilicsgrand , crénelé de tubercules assez petits ; couleur d’un fauve blanchâtre, avec une double bande articulée de blanc et de chatain le long de la suture. Diamètre, environ deux pouces. Dans la Méditerranée et la mer des Indes. CADRAN GRANULÉ, Solarium granulatum, Lamk., loc. cit., n° 2; Lister, Conch., Lab. 654, fig. 22; Ency- clopédie, pl. 446, fig. 5. Coquille orbiculaire, conoïdale et lisse; ombilic rétréei et entouré de tubercules épais; couleur, le blanc fauve, avec plusieurs bandes granu- leuses, tachetées de brun le long de la suture. Diamè- tre, un pouce et demi. CADRAN TACHETÉ. Solarium hybridum, Lamk., loc. cil., n°5; T'rochus hybridus, L., Gmel., pag. 3567, n° 4; Chem., Conch., tab. 175, fig. 1702, 1705; Ency- clop., pl. 446, fig. 2, a, b. Coquille orbiculaire, rac- courcie, conoïde, lisse; ombilic étroit et assez forte- ment crénelé à la circonférence; ouverture ronde, avec une échancrure dans le dernier Lubercule de l’ombilic; couleur, jaune-roussâtre, tacheté de blanc en dessus, à bandes articulées de blanc et de fauve en dessous. Dia- mètre, huit lignes. De la Méditerranée et de La mer des Indes. CADRAN BIGARRÉ. Solarium variegatuin, Lamk., loc. cit., no 6; Z’rochus variegalus, L., Gmel., p. 5575, n° 60 ; Chemnitz, Conch., 1. v, tab. 175, fig. 1708, 1709; Encyclop., pl. 446, fig. 6, a, b. Coquille orbiculo-con- vexe, un peu treillisée par des sillons décurrents et des stries transverses; ombilic ouvert et crénelé dans son contour par une double série de tubercules; ouverture grande,arrondie,avec deux échancrures columellaires; couleur bigarrée de blanc et de roussâtre. Des mers Australes. D’après Lamarck, une variété se trouve fos- sile en Italie. SOLART. o1s. L’un des anciens noms de la Bécasse. V, ce mot. SOLAT. mo. Espèce du genre Rocher, Murex an- guliferus, Lam. F. ROCHER. SOLDADO. pois. Nom donné par Cuvier, dans la pre- mière édition du Règne Animal, comme synonyme de celui qui désigne le genre Æolocentrus, d’Artédi. PV”. HOLOCENTRE. SOLDANELLE, Soldanella. por. Genre de la famille des Primulacées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : calice profondément quinquéfide; corolle campanulée, divisée à son orifice en un grand nombre de petites découpures; cinq éta- mines dont les filets portent des anthères adnées et sa- gittées; capsule multivalve, striée,oblongue, s’ouvrant par le sommet, et polysperme. S O0 L SOLDANELLE ALPINE. So/danella alpina, L. C’est une jolie petite plante à feuilles pétiolées, cordiformes, orbiculées; ses fleurs sont d’une couleur bleue claire portées sur des hampes filiformes ; elle croît en abon- dauce dans les Alpes, les Pyrénées, le Jura, près de la région des neiges. SOLDANIE. Soldania.morz. Genre de Céphalopodes, établi par d'Orbigny, qui lui donne les caractères sui- vants : coquille libre, déprimée; spire régulière, égale- ment apparente de chaque côté; ouverture présumée marginale ou à l’angle extérieur des loges. Ce genre a été créé pour deux espèces microscopiques, observées par Soldani dans la Méditerranée; trois ont été trouvées fossiles à la Corroncine. Ces cinq espèces ont été décrites et figurées par Soldani (T'estaceographia et Zoophyt. parva et microsc.). SOLDAT. zooc. L'un des noms vulgaires du Bécas- seau Combattant, Tringa pugnax,L.On a aussi donné le même nom aux Pagures, parmi les Crustacés; et à quelques espèces de Mantes. parmi les insectes orthop- tères. SOLDEVILLE. Bot. 7. ARCTOTIDE et HISPIDELLE. SOLE. Solea. pois. Espèce de Pleuronecte, qui est le type d’un sous-genre. Ÿ”. PLEURONECTE. SOLE. mor. Espèce de Peigne fort plat, dont les valves sont de couleurs différentes; c’est le Pecten pleuronectes, Lamk. On designe quelquefois, mais rare- ment, le Pecten zigzag sous le nom de SOLE EN BÉNI- TLER. /7. PEIGNE. SOLEA. BoT. Sprengel a donné ce nom au genre Ionidium, de Ventenat, qui appartient à la famille des Violariées. De Gingins, dans le premier volume du Pro- drome de De Candolle, l’applique à un autre genre de la même famille, auquel il assigne les caractères sui- vants : calice dont les sépales sont à peu près égaux entre eux, Carénés, non munis à la base d’un éperon, mais décurrents sur le pédicelle, réfléchis après l’an- thèse ; corolle à pétales presque inégaux, roulés dans l'estivation, l’inférieur un peu plus petit que les autres, légèrement gibbeux à la base; étamines rapprochées, dont deux portant extérieurement une glande nectari- fère, à filets munis d’un onglet basilaire un peu large, à peu près de la longueur de l'ovaire; stigmate en ha- meçon. Le Solea concolor, Ging., loc. cit.; Viola con- color, Forst., Trans. Soc. Linn., 6, pag. 509, Lab. 28, est une herbe velue, à tiges effilées, garnies de feuilles alternes; les pédoncules sont géminés, quelquefois réduits à un seul par avortement, axillaires, uniflores, courts et accompagnés de deux bractées. Celle plante croît dans les lieux humides de la Pensylvanie. SOLEARIA. mocz. Nom donné à quelques espèces de Nummismales. /.ce mot. SOLECURTE. solecurtus. mor. Genre formé par Blainville du démembrement de celui des Solens. Carac- tères : coquille ovale, allongée, équivalve, subéquila- térale, à bords presque droits et parallèles ; les extré- milés également arrondies et comme tronquées, les sommets très-peu marqués; charnière médiane, formée d’une dent saillante en crochet sur une valve reçue entre deux dents, quelquefois avortées de l’autre valve. Ligament saillant, bombé, porté sur des callosilés nym- $S O0 L 15 phales épaisses; deux impressions musculaires, dis- tantes, arrondies ; l'impression palléale, étroite, pro- fondément sinueuse en arrière et se prolongeant bien au delà de la sinuosité. Les espèces de ce genre se trou- vent dans presque toutes les mers et plusieurs sont fos- siles, mais dans les terrains tertiaires seulement. SOLÉGURTE ROSE. Solecurtus strigillatus, Blainv., Malac., pl. 79, fig. 4; Solen strigillatus , L., Lamk., Anim. sans vert... v, pag. 455, no 18; Lister, Conch., tab. 516, fig. 260; Chemn., Conch., t. vr, tab. G, fig. 41, 42; Encyclop., pl. 224, fig. 3; eadem fossilis, Brocchi, Conch. foss. subap., p. 497; Basterot, Bas- sin tert. du sud-ouest de la France, Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, {. 11, pag. 96, no 1. Elle est rose avec des zones blanches. On trouve cette coquille dans la Méditerranée, au Brésil, au Sénégal, dans la mer des Indes, elc. SOLÉCURTE GOUSSE. Solecurtus Leguinen, Blainv., loc. cit., pl. 80, fig. 1; Solen Lequmen, Lamk., loc. cit., p. 455, no 11, 1bid.; L., Gmel., p. 5224, no 4; Plane., Coneh., tab. 5, fig. 5; Born., Mus. Cæs. vind., tab. 2, fig. 1,2; Encyclop., pl. 295, fig. 5. Coquiile fort mince, semi-transparente, oblique, étroite, un peu plus large en arrière qu’en avant; très-plate; elle est entièrement blanche, mais recouverte d’un épiderme verdâtre. Celte espèce est commune; elle se trouve dans la Méditerranée et dans l'océan Atlantique. SOLEIL. moLL. La disposition rayonnante des ap- pendices marginaux de certaines Coquilles ou de quel- ques Astéries, leur a fait donner parle vulgaire le nom de Soleil et Soleil marin. Les marchands ont donné le nom de SOLEIL LEVANT OU SOLEIL COUCHANT à quelques Coquilles bivalves qui ayant des couleurs rosées ou au- rore, d’une grande fraîcheur et toujours rayonnantes, pouvaient être sous ce rapport comparées au lever et au coucher du Soleil. Des Tellines, des Soletellines et des Solens ont reçu ces dénominations. SOLEIL. or. L’un des noms vulgaires et des plus répandus de l’Æelianthus annuus. VF. HÉLIANTHE. SOLEIROLIE. So{eirolia. ot. Genre de la famille des Urticées, institué par Gaudichaud, avec les caractères suivants : fleurs solitaires, dioïques; les mâles ont lin- volucre trifide, le périgone divisé en quatre parties presque égales, concaves; quatre élamines opposées aux divisions du périgone : leurs filaments sont filifor- mes, rugueux transversalement, d'abord recourbés, mais se redressant avec élasticité au moment de l’épa- nouissement de la fleur; anthères introrses, attachées par le dos, à deux loges opposées; ovaire rudimentaire, Jlaineux à sa base. Les fleurs femelles ont l'involucre tubulosc-ventru, triailé, trifide; le périgone est égale- ment ventru, avec son limbe partagé en quatre lobes; ovaire libre, sessile, ovale-uniloculaire, renfermant un seul ovule basilaire, sessile, orthotrope; style termi- nal, filiforme et court; stigmate capitato-oblong et velu d’un côté; caryopse entourée du ptrigone persis- tant et n’en dépassant pas l’orifice; semence dressée dès sa base ; test membraneux et très-mince ; embryon antitrope dans un axe d’albumen charnu; cotylédons ovales et plans; radicule cylindrique et supère. Ce genre est très-voisin de celui des Pariétaires, qui en S O0 L diffère surtout par ses fleurs solitaires et monoïques. SOLEIROLIE DE PORTUGAL. Soleirolia Lusitanice , Gaud. Ses tiges sont nombreuses et rampantes; elles poussent des racines à chaque nœud qui touche la Lerre; les rameaux sont légèrement velus; les feuilles sont orbiculaires, ciliées et parsemées de quelques poils sur la face supérieure;les fleurs mâles sont brunes; les pé- rigones femelles sont d’un vert obscur; les ovules sont persistants, hispides el renflés. SOLÉMYE. Solemya. moi. On doit la formation de ce genre à Lamarck, qui l’a établi dans son dernier ou- vrage surles Animaux sans vertèbres. Blainville, Traité de Malacologie, p. 570, l’a placé dans la famille des Pyloridées, entre les Solens et les Panopées, avec les caractères suivants : coquille mince, fragile, ovale- oblongue, bâillante, très-transverse, et fortement inéquilatérale; épiderme épais, très-débordant, pro- fondément découpé en lanières plus ou moins larges ; bord dorsal droit; charnière sans dents; ligament interne porté par des œillerons obtiques, profondé- ment creusés en goullière el saillants dans l’intérieur des valves sur le côté le plus court; deux petiles im- pressions musculaires; aucune trace de l'impression pat- léale. On ne connaît encore que deux espèces apparte- nant à ce genre; elles sont d’un médiocre volume el onL entre elles beaucoup d’'analogie. quoiqu’elles soient de pays fort distants l’un de l’autre. SOLÉMYE AUSTRALE. Sulemyu australis, Laruk., Anim. sans verl., t. v, pag. 489, n° 1; Blainv., Malac., p. 570, pl. 79, fig. 1; Mya margini-pectinata, Péron et Lesueur. Elle est d’un brun luisant el rayonnée. Elle vient des mers de la Nouvelle-Hollande; on la trouve au port du roi George. SULÈMYE MÉDITERRANÉENNE. Solemyu meudiierranea, Lamk., (oc. cit., no 2; Solen, Poli, Z'esé. utr. Sicil., 1, pl. 15, fig. 20; Encyclop., pl. 225, fig. 4. Elle est brune, luisante, rayonnée de jaune. Elle vil dans la Méditerranée, on l’a trouvée à Marseille; mais elle est plus commune dans lAdriatique. SOLEN. Solen. concu. Genre d’Acéphales testacés de la famille des Enfermés de Cuvier, ou des Pyloridées de Blainville, ou enfin des Solénacées de Lamarck. Caractè- res : animal cylindroïde, allongé, avec les deux bords du manteau réunis dans touteleur iongueur et couverts d’un épiderme épais; manteau ouverl aux deux bouts, l'extrémité antérieure donnant passage à un pied cy- lindrique, terminé par un empâtemenl; l'extrémité pos- térieure terminée par deux siphons réunis. Coquille équivalve, très-inéquilatérale, les sommets très-peits, terminaux, à peine sensibles; charnière linéaire, droite, garnie vers les sommets d’une ou deux dents cardina- les; ligament bombé, extérieur, assez long; deux im- pressions musculaires très-distantes:l’antérieure longue et étroite, la postérieure ovalaire, toutes deux réunies par une longue impression palléale, bifurquée posté- rieurement. Les Solens sont des coquillages liltoraux, qui vivent enfoncés dans le sable où ils se creusent un trou assez profond, dans lequel ils montent el descen- dent au moyen de empâtement de leur pied, qui sert à les fixer dans un point quelconque de la longueur du trou. On aperçoit facilement les Solens, à marée basse, 5 0 L lançant leur siphon au-dessus du trou qu'ils habi- tent; on croirait qu’il est facile alors de se saisir du mollusque; mais pour y parvenir il faut avoir acquis à cette pêche une grande habileté. Le Solen échappe presque toujours, tant il met de promptitude à s’enfoncer dans son trou. Les habitants des côtes emploient un moyen plus sùr pour s'en emparer : lorsque la mer à laissé à découvert les plages de sable danslesquellesles Solens se plaisent, ils voient les trous qu'ils habitent et y jettent une pincée de sel; l'animal, irrilé, sort du trou pour rejeter ce qui le blesse ; il le fait rapidement, et c’est dans ce moment qu'il faut le prendre; car si on le manque, le même moyen ne le fait plus resortir. Les Solens, tels que Blainville les a ré- duits, ne comptent plus qu’un fort petit nombre d'es- pèces, soil vivantes. soit fossiles. On ne doit plus y comprendre que les cinq espèces de la première section de Lamarck et y joindre quelques espèces fossiles. SOLEN Gaine. Solen Vagina, L., Gmel., pag. 5295, no 1; Lamk., anim. sans vert, L. v, p. 451, n° 1; Lister, Conch.. (. 409, fig. 255; Chemnitz, Conch., L. vx, t. 4, fig. 26; Encycl., pl. 229, fig. 1,a,b, c. Des mers d’Eu- rope, d'Amérique et de l'Inde; on le trouve fossile à Grignon, d’après Lamarck; mais il est très-douleux que l’analogie soit complète. Ce Solen a presque sept pouces el demi de long. SoLen Sicique. Solen Siliqua, L., Gmel., n° 2; sbid., Lamk., loc. cit., n8 4; Pennant, Zool. Bril.. €. 1v, pl. 45, fig. 20; Chemnitz, Conch., t. vi, pl. 4. fig. 29; Ency- clop., pl. 229, fig. 2, a, b, c. La charnière est moins terminale. Gette espèce, très-commune dans les mers d'Europe, est moins grande que la première. SoLEN SABRE. Solen Ensis, L., Ginel., n° 5; #bid., Lamk., loc. cit., n° 5; Schreber, cint. Conch.,2, p. 626, tab. 7, fig. 7; Encyclop., pl. 295, fig. 1, 2,5; Lister, Conch., tab. 411, fig. 257; Chemnitz, Conch., L. vi, tab. 4, fig. 29. Espèce très-commune dans les mers d'Europe; elle est remarquable par sa courbure. SOLENA. BoT. Schreber à donné ce nom au genre Posoqueria, d'Aubletl, qui paraît ne pas différer du T'ocoyena du même auteur. 7. TOCOYENA. Le genre Solena créé par Loureiro pour une plante grimpante et ligneuse, de la famille des Cucurbitacées, et de la Syngénésie monogynie, qui croît dans les bois de la Chine, ne paraît pas différer du genre Bryonia de Linné. SOLÉNACÉES. concu. La famille des Solénacées fut instituée par Lamarck dans sa Philosophie zoologique. Dès son origine, elle fut composée des six genres Gly- cimère, Solen, Sanguinolaire, Pétricole, Rupellaire, Saxicave; mais elle éprouva des changements nola- bles : la famille des Lithophages en fut extraile; d’un autre côté elle fut augmentée du genre Panopée, pu- blié par Ménard de la Groye. Quoique la famille des Solénacées fût composée d'éléments assez naturelle- ment groupés, elle ne fut cependant pas adoptée par Cuvier; et son genre Solen ne la représente que d’une manière très-imparfaite. En la reproduisant dans son dernier ouvrage, Lamarck la reforma en écartant le genre Sanguinolaire; elle se trouva donc réduite aux ! trois genres Solen, Panopée et Glycimère. /7. SOLÉNIDES. SOL SOLÉNANDRIE. Solenvndria. Bot. Palisot de Beau- vois a publié sous ce nom un genre qui fut adopté par Ventenat (Jard. de Malm., p. 69), mais qui avait déjà été fondé par Michaux sous celui d'£rythrorhiza. Il appartient à la famille des Éricinées et à la Monadelphie Pentandrie. L. Voici ses caractères essentiels : calice persistant, divisé profondément en cinq parties; corolle du double plus longue que le calice, à cinq pétales sou- dés avec le tube des étamines, jusqu’au sommet de celui-ci, et tombant avec lui; cinq étamines de la moitié plus courtes que les pétales, réunies en un tube cylin- drique, à cinq dents alternes, sétacées el stériles; alter- nant avec cinq plus courtes el anthérifères; ovaire pres- que arrondi, aminci au sommet en un slyle court et épais, (erminé par un stigmatle capité, trilobé; capsule un peu plus longue que le calice qui l'entoure, trilocu- laire, s’ouvrant par le sommet en trois valves qui por- tent des cloisons sur le milieu; elle renferme un grand nombre de graines fixées à un axe central. SOLÉNANDRIE A FEUILLES EN COEUR. So/enandria cordifolia, Palis. Beauv.; Solanandra cordifolia, Pers.; £rythrorhiza rotundifolia, Mich., #1. bor. Aner., 2, p.55, tab. 56. C'est une plante vivace dont la racine est rampante, d’un rouge foncé, à peu près comme celle de Garance. Les feuilles sont radicales, cordiformes et dentées. Les fleurs sont petites, blan- ches, disposées en épi au sommet d’une hampe haute de plus d’un pied, et qui offre à sa base quelques écailles imbriquées. Cette plante croît dans les montagnes de la Caroline. SOLÉNANTHE. Solenantha. Box. Genre fondé par G. Don, et qui paraît appartenir à la famille des Rham- nées. Caractères : calice persistant, à cinq divisions; corolle composée de cinq pétales décidus, soudés en tube; cinq anthères biloculaires, insérées chacune sous une écaille; ovaire bilobé. SOLÉNANTRE ÉPINEUSE. Solenaniha spinosa, G. Don; Crypiandra spinosa, Cunn. Arbuste à rameauxrigides, épineux, garnis de feuilles oblongo-lancéolées, dente- lées, fasciculées; fleurs axillaires et latérales ; corolle blanche. De l'Australie. SOLENANTHIS. Bor. L'une des sections du genre Isoloma, formé par Lindley, aux dépens du genre Lobelia. SOLENANTHUS. got. Ignorant, sans doute, que G. Don avait donné le nom de Solenantha à un genre de Rhamnées, Ledebourg a, dans sa Flore altaïque, appliqué celui de Solenanthus à un genre nouveau de la famille des Aspérifolites, qu’il a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions; corolle hypogyne, tubuleuse, à limbe divisé en cinq parties ovales, un peu enfoncées en voûte près de leur origine; cinq élamines exserles, insérées au tube de la corolle et au-dessus de sa base; ovaire à quatre lobes; style subulé; stigmate simple; quatre noix distinctes, déprimées, échinées, tétragones, attachées à la base du style. La plante qui a servi à l'érection de ce genre est herbacée et poilue; ses feuilles inférieures sont pétiolées; les supérieures sont sessiles, subamplexicaules; les fleurs sont en grappes axillaires el terminales. Des monts Altaïques. SOLENARIUM. 80T. (Æypoxylées.) Sprengel a donné SOL 15 ce nom au genre étabti par Muhlenberg, sous celui de Glonium.Ce genre, rapproché par Fries des Actidiuim, dans l’ordre des Phacidiacées, est ainsi caractérisé : périthécium composé de rameaux étendus en forme de rayon el s’ouvrant par une fente longitudinale ra- meuse; ce périlhécium est posé sur une base filamen- teuse, qui elle-même est fixée sur les bois morts. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre, découverte dans l'Amérique septentrionale, par Muhlenberg; c’est le Glonium stellatum. SOLENELLE. Selenella. moi. Genre de l’ordre des Acéphales, famille des Cardiacées, établi par Sowerby, qui lui donne pour caractères : test ovale, équivalve, subéquilatéral, comprimé, brillant. revêtu d’un épi- derme mince el d’une couleur vert-olive; point de dents cardinales : les latérales antérieures sont au nombre de trois ou quatre à chaque valve;les latérales postérieures forment une rangée recliuseule ; toutes sont petites et aiguës ; deux impressions musculaires latérales el à peu de distance l’une de l’autre; ligament externe allongé. SOLENELLE DE Norkis. Solenella Norrisii, SOW. Co- quille d'un blanc bleuâtre; épiderme d’un vert olivâätre, avec des zones concentriques d'une nuance plus ob- secure. Longueur, un pouce el demi; hauteur, un pouce; largeur, un demi-pouce. De Valparaiso. SOLÉNI. Solenius. 1Ns. Hyménoptères ; genre des Porte-Aiguillons ou Fouisseurs, de la famille des Cra- broniles, institué par Lepellelier Saint-Fargeau, aux dépens du genre Crabro, avec les caractères suivants : antennes allant en grossissant vers le bout, composées de douze articles apparents, les cinquième el sixième échancrés, et quelquefois aussi le quatrième , mais ne portant pas de frange; prothorax épineux sur les côtés; abdomen à peu près de la longueur du corselet; appen- dice de la cellule radiale non fermé, dessiné par une nervure qui tend à se rapprocher de la côte ; anus acu- miné, creusé en goutlière, avec ses côlés garnis de poils raides et spiniformes; hanches des paltes posté- rieures beaucoup plus courtes que les cuisses. Ges der:- nières elles jambes moyennes sont assez renfilées; Larses antérieurs des femelles un peu ciliés; ocelles disposés en ligne courte. SOLÉNI FUSCIPENNE. Solenius fuscipennis, Lepell. Ses antennes sont noires, avec le premier article jaune en devant el les quatre suivants fauves en dessous ; corselet noir, strié; prothorax ayant de chaque côté une pelite ligne dorsale; abdomen noir, avec une bande jaune sur chacun de ses segments; hanches et cuisses noires, avec le bout de celles-ci d’un jaune roussâtre; jambes jaunes, lachées de noir; ailes brunes, un peu plus transparentes vers la base. Taille, sept lignes. En Europe. SOLENIA. BoT. ( Champignons.) Genre très-peu connu, établi par Persoon, et rapproché par lui des Pezizes, mais dont il doit peut-être s'éloigner beaucoup. Ces plantes se présentent sous la forme de tubes droits, membraneux,ouverts supérieurement, et dont l’orifice est un peu resserré; on n’y a pas reconnu de thèques ; les sporules en sortent élastiquement, et sont à peine distinctes. Persoon a figuré l'espèce qui sert de type à ce genre dans sa Mycologie européenne, tab, 12, Gg. 8 16 SOL el 9. Toutes ces plantes croissent sur les bois morts. Fries en distingue quatre espèces. SOLÉNIDES. Solenidæ. concu. Latreille, dans ses Familles naturelles du Règne Animal (p. 222) a proposé cette famille qui, en remplaçant celle des Solénacées de Lamarck, est destinée à rassembler un plus grand nombre de genres, sans cependant en contenir aulant que la famille des Pylorides de Blainville. Toutes les coquilles qui sont bâillantes aux deux extrémités sont pour Latreille des Solénides; c'est ainsi qu'il place dans un même cadre les genres Panopée, Hyatelle, Gly- cimère , Solen, Gastrochène, Pholadomye et Lepton. S’il est permis de joindre quelques genres aux Solé- nacées de Lamarck, tels que les Hyatelles par exemple, il ne paraît pas que pour les autres, aucun des ca- ractères puisse faire de leur réunion une famille na- turelle. Le genre Gastrochène, qui est un double emploi des Fistulaires, n’y est pas convenablement placé. W. SOLÉNACGÉES. SOLENIE. Solenia. BoT. ({ydrophytes.) Genre de la famille des Ulvacées, indiqué d’abord par Agardh, dans son Species, comme une section de son genre Ulva, puis proposé comme genre distinct par Bory-St.-Vin- cent dans la Botanique du Voyage de la Coquille. Ses caractères sont : expansions tubuleuses, simples, pro- lifères, à gongyles petits, épars à la surface de la plante, sur laquelle ils se développent habituellement en expansions nouvelles; le tissu est aréolaire. Les espèces de ce genre sont très-difficiles à distinguer, et ne sont peut-être que des variétés les unes des autres, que modifient les circonstances locales qui président à leur naissance el à leur développement. SOLÉNIE INTESTINALE. Solenia intestinalis, Ag.,Syst., 185 ; Ulva intestinalis, L. Elle est ordinairement bour- soufflée d’air, ce qui la fait ressembler à des intestins plus ou moins gros, enlassés dans l’eau; elle est d’un peau vert. Très-commune dans les canaux saumâtres des bords de la mer. SOLÉNISCIE. Soleniscia. Bot. Genre de la famille des Épacridées, institué par le professeur De Candolle, qui lui assigne pour caractères : calice quinquépartile, à quatre bractéoles, géminalement opposées ; corolle hypogyne, élongato-tubuleuse, grêle, à tube nu inté- rieurement vers sa base, et velu à son orifice; limbe à cinq lobes linéaires, un peu roulés et barbus en dessus; cinq étamines exserles, insérées au milieu du tube de la corolle, à filaments filiformes, portant des anthères linéaires, simples et penchées; style simple; stigmate obtus. SOLÉNISCIE ÉLÉGANTE. Soleniscia elegans, De Cand. Sous-arbrisseau glabre, à feuilles ovales, acuminées, coriaces, très-enlières ou à peine subdenticulées, dres- sées, lisses en dessus, glauques et un peu striées en des- sous. Les fleurs sont axillaires, solitaires, sessiles, dres- sées, blanches, avec les étamines noires , longues d’un pouce, c’est-à-dire triples ou quadruples des feuilles. De la partie occidentale de la Nouvelle-Hollande. SOLÉNITES. concu. On nomme ainsi les Solens ou Manches-de-Couteau fossiles. SOLÉNOCARPE. Solenocarpus. BoT. Genre de la famille des Térébinthacées, institué par Wight et S O L Arnoltt, avec les caractères suivants : fleurs hermaphro- dites; calice court, décidu, à cinq divisions arrondies; corolle composée de cinq pétales insérés entre le ca- lice et le disque qui est entier et qui entoure la base de l'ovaire; dix étamines insérées sous le bord du disque; filaments aussi longs que la corolle el alternativement plus courts; anthères elliptiques, à deux loges longitu- dinalement déhiscentes; un seul ovaire libre, sessile et uniloculaire ; un ovule pendant au sommet de la loge, par un court funicule; style épais, canaliculé, de la longueur des étamines ; stigmate oblique. Le fruit est subréniforme et oblique; son péricarpe est couvert de quelques bandes élevées, d’où sort une matière oléa- gineuse quand on les comprime fortement; il est à une seule loge et ne renferme qu’une semence. La seule espèce connue jusqu'ici constitue un arbre dont les rameaux s'élendent en tous sens ec offrent, les plus jeunes des feuilles alternes, les adultes des feuilles fas- ciculées et longuement pétiolées ; ces feuilles sont im- paripinnées, à cinq ou sept folioles elliptico-allongées, acuminées el faiblement crénelées; les fleurs sont en panicule, au sommet des rameaux; elles s’élèvent du sein des faisceaux de feuilles. De l’Inde. SOLÉNOGYNE. Solenogyne. BoT. Genre dela famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par Cassini, qui lui attribue pour caractères : calathide subhémisphérique et discoïde; disque subdécemfiore, à fleurs régulières et mâles ; celles de la couronne sont disposées sur plusieurs rangs, tubuleuses et femelles ; péricline subhémisphérique, à peu près égal aux fleurs, formé de squames inégales, substriées, irrégulière- ment imbriquées, appliquées, oblongues, arrondies au sommet, membraneuses sur lés bords: clinanthe large, plan et nu; ovaires grands, comprimés, glabres, ter- minés par un très-pelit bourrelet; corolles du disque infundibulées, glabres, divisées au sommet en quatre ou cinqlobes courts; celles de la couronne sont tridentées. SOLÉNOGYNE BELLIOÏDE. Solenogyne bellioides, Cass. C’est une petite plante herbacée, formant une touffe composée de plusieurs feuilles inégales, s’élevant de la souche, pétiolaires à la base qui s’élargit brusquement, ovales-oblongues au sommet qui est denté; hampes inégales, très-grêles, longues d’un à deux pouces, mu- nies de quelques bractées alternes, Lerminées par une très-petite calathide de fleurs jaunes. De l’Australie. SOLÉNOPE. Solenopus. ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr pour quelques insectes de l’Amérique du Sud, qui faisaient d’abord partie du genre Rhyn- chenus, d'Olivier. Caractères : antennes assez longues et grêles, coudées, composées de douze arlicles dont les deux premiers longs et plus gros au sommet; les cinq suivants très-couris et obconiques; le douzième adossé à la massue oblongue, composée des quatre qui le précèdent ; trompe longue, linéaire, cylindrique et arquée; yeux ovales el peu convexes; corselet subtron- qué à la base, amplement arrondi sur les côlés et fort rétréci antérieurement; éeusson plan, arrondi poslé- rieurement; élytres allongées, subeylindriques, mé- diocrement convexes, calleuses à l'extrémité, chacune d'elles arrondie vers l'anus qu’elles ne recouvrent SOL point; épaules oblusément anguleuses; pieds assez longs; jambes comprimées, canaliculées extérieure- ment. Le type de ce genre est le Solenopus cacicus : Curculio morbillator, Herbst; Odonteres cacicus, Sahlberg ; Dionychus granicollis, Germar. SOLÉNOPHORE. Stenophora. 8oT. Ce genre, de la famille des Gesnériacées, a été établi par Bentham, qui lui donne pour caractères : tube du calice soudé infé- rieurementavecl’ovaire,au-dessus duquel il se prolonge et se partage en cinq divisions; corolle périgyne, tubu- leuse, évasée au sommet, à limbe largement quinqué- fide, mais à peine étalé; quatre étamines didynames, incluses, insérées au tube de la corolle, avec le rudi- ment d’une cinquième; anthères attachées par paires; ovaire infère, à plusieurs loges; glandules géminées, épigynes et placées en arrière; deux placentaires à pariétaux bifides ; style plus épais au sommet; stigmate subinfundibuliforme ; capsule bivalve. SOLÉNOPHORE DU MEXIQUE. Solenophora Mexicana. Arbrissean de deux à quatre pieds, à rameaux pubes- cents ; feuilles opposées, pétiolées, ovales, acuminées, doublement dentelées, obliquement rétrécies à leur base; pédicelles axillaires, solitaires, portant chacun une fleur rouge. SOLÉNOPHORE. So/enophorus. 1x5. Coléoptères té- tramères. Le genre institué sous ce nom par Mulsant, dans la famille des Longicornes, n’a point paru différer suffisamment du genre Séromatium , d’Audinet-Ser- ville, pour en être séparé. Ÿ. STROMATIER. SOLENOPSIS. Bot. L'une des sections du genre Lau- rentia. SOLÉNOPTÈRE. Solenopteræ. 1ns. Coléoplères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, institué par Audinet-Serville, aux dépens du genre Prionus, de Fabricius. Caractères : antennes de la longueur de la moitié des élytres chez les mâles, un peu plus courtes chez les femelles, composées de onze articles fortement comprimés; palpes courtes, terminées par un article presque conique; mandibules courtes, arquées; têle assez étroite, canaliculée en dessus ; corselet dilaté ou crénelé latéralement, la dernière crénelure quelquefois prolongée en épine; chaque bord latéral fortement échancré après la dernière crénelure; angles antérieurs arrondis; prosternum fourchu au bout; mésosternum très-pelit, très-court, fourchu postérieurement; métas- ternum ayant au bord antérieur une saillie angulaire, qui se loge dans l’échancrure du mésosternum; élytres allant en se rétrécissant de la base à l'extrémité, cana- liculées extérieurement, avec une épine visible à l’angle sutural ; écusson arrondi postérieurement; corps al- longé; dernier segment échancré au milieu dans les mâles ; pattes de longueur moyenne; les trois premiers articles des tarses courts, élargis, le quatrième presque aussi long que les autres réunis. SOLÉNOPTÈRE CANALICULÉ. Solenopterus canalicu- latus, Audin.; Prionus canaliculatus, Fab., Oliv., 4. 66, pl.9,fig.82. Tête noire; corselet avec un sillon cou- vert de poils blancs; élytres brunes et chagrinées ; pat- tes noires. Taille, dix-huit à vingt lignes. Des Antilles. SOLENOPTERIS. Bor. Le genre de la famille des Polypodiacées, produit sous ce nom par Wallich, a été SOL 17 admis comme section du genre Antrophyum, de Kaul- fuss. F7. ANTROPHYE. SOLENORHINUS. 155. Genre de Charansonites, établi par Schoenherr, mais qu’il n’a point conservé dans son grand travail monographique; il a fail de la seule es- pèce qui le constituait, le {type de son genre Z'any- rhynchus. SOLÉNOSTEMME. Solenostemma. not. Haine a in- stitué ce genre dans la famille des Asclépiadées, pour une plante que Delille a observée en Égypte el qu'il avait placée dans le genre Cyrnanchum , sous le nom spécifique de Argel qui est celui que lui donnent les Arabes; Decaisne a aussi séparé celle plante du genre Cynanchum et en a formé son genre Argelia ; mais la dénomination de Haine étant antérieure, doit néces- sairement être préférée. Les caractères sont : calice à cinq divisions ; corolle rotacée, à cinq lobes dressés et oblongs; couronne staminale cyathiforme, à cinq lobes nus intérieurement; gynostème stipité, surpassant la couronne; anthères terminées par une membrane qui se penche vers le stigmate; masses polliniques atla- chées un peu en dessous du sommet du stigmate, pen- dantes, en massue, comprimées; sligmale pentagone et plan; follicules lisses. SOLÉNOSTEMME ARGEL. Solenostemma Argel, H.; Cy- nanchum Argel, Del.; Argelia Delilii, Decaisne. C’est une plante vivace de deux pieds et demi de hauteur; peut-être au lieu natal est-ce un sous-arbrisseau dressé, à feuilles ovales, opposées et courtement pétiolées. Les fleurs sont peu nombreuses, réunies en une sorte d’om- belle extra-axillaire. De Égypte et de la Nubie. SOLÉNOSTÉMON. Bor. Le genre que Schumacher a établi sous ce nom, dans la famille des Labiatées, forme l’une des sections du genre Coleus, de Loureiro.””. CoLé. SOLENOSTERNUS. 1x5. Genre de Charansonites, éta- bli par Schoenherr et qui, de même que le Solenorhi- nus à disparu dans la révision de cette immense fa- mille ; les deux Solénosternes connus font maintenant partie du genre Baridius. SOLENOSTIGMA. por. Le genre institué sous ce nom par Endlichér, dans la famille des Celtidées, ne diffère pas du genre Sponia, de Commerson. SOLENOSTOME. pois. (Duméril.) /”, CENTRISQUE. SOLÉNOSTOMES. aARACHN. Latreille avait établi sous ce nom, dans ses premiers ouvrages, un ordre dans la classe des Arachnides qui se trouvaient alors réunies aux Insectes. Il renfermait les Acarus de Linné. La famille actuelle des Holètres lui correspond en partie. SOLÉNOTHÈQUE. Solenotheca. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides. éta- bli par Nullal qui lui assigne pour caractères : capi- tule paucifiore, hétérogame ; deux ou trois fleurs seu- lement à la couronne ; involuere tubuloso-cylindrique ; son limbe est découpé en cinq petites dents; corolles de la couronne à languettes courtes et arrondies; celles du disque sont tubuleuses, et les cinq dents de leur limbe sont conniventes; stigmates subeapilés, obtus et couverts d’une pubescence très-courte ; akènes fusi- formes, comprimés, subtétragones, stipités et pubes- cents; aigrelles sétiformes, composées de paillettes allongées, égales en longueur, mais non en épaisseur, 18 S O0 L ciliées et presque plumeuses en leurs bords. On ne con- naît encore qu’une seule espèce de Solénothèque; c’est une petite plante annuelle, à tiges tendres et très- basses, divariquées, pourvues de feuilles opposées ou alternes et pinnatifides; les capitules sont terminaux et fastigiés. Du Pérou. SOLENOTINUS. 8or. L'une des sections du genre Viburnum, de Linné. F. VIORNE. SOLETELLINE. Soletellina. concn. Genre de Co- quilles établi par Blainville, aux dépens du grand genre Solen, avec les caractères suivants : coquille ovale- oblongue, comprimée, équivalve, subéquilatérale, plus large et plus arrondie antérieurement que postérieure- ment; sommels submédians , peu saillants; charnière formée par une ou deux petites dents cardinales ; liga- ment épais, bombé, supporté par des nymphes sail- lantes, et le plus souvent larges et calleuses. Deux impressions musculaires arrondies; impression pal- léale très-sinueuse et très-profonde en arrière. Ce genre est encore peu nombreux en espèces; il serait possible que quelques-unes des Psammotées, de La- marck, vinssent en augmenter le nombre. SOLETELLINE ROSTRÉE. Soletellina rostrata, B1., Ma- lac., pl. 77, fig. 5; Solen rostratus, Lamk., loc. cit., no 21; Solen diphos, L. Gmel., n° 15 ; Chemn., Conch., t. vi, (ab.7, fig. 55,54; Encycel., pl. 226, fig. 1. Coquille assez grande, oblongue, atténuée et comme rostrée à extrémité postérieure; sa couleur est violette, avec plusieurs rayons obscurs, sous un épiderme vert. Elie est assez rare; elle vient de l'océan des Grandes-Indes. SOLFATARE. min. C'est-à-dire Soufrière. Terrain vol- canique, d’où s’exhalent des vapeurs sulfureuses, qui déposent du Soufre sur les parois des fissures qui leur donnent passage. La Solfatare la plus célèbre est celle de Pouzzole, près de Naples, qui étail connue et même exploitée du temps de Pline. SOLIDAGO. 8oT. Genre de la famille des Synanthé- rées, tribu des Astérées, et de la Syngénésie superflue, L.. offrant les caractères essentiels suivants : involu- cre cylindracé, composé de folioles imbriquées el ap- pliquées; réceptacle nu; calathide radiée; composée à la circonférence d'environ cinq demi-fleurons ligulés et femelles, et au centre d’un grand nombre de fleurons hermaphrodites; akènes surmontés d’une aigrette sim- ple. Ce genre est très-voisin de l’Asler, dont il est assez difficile de le distinguer analytiquement, mais toutes les espèces de Solidago ont une couleur jaune et un port particulier qui les font reconnaître au premier coup d'œil. Elles sont excessivement nombreuses, el par conséquent difficiles à distinguer entre elles. Elles croissent pour la plupart dans l'Amérique seplentrio- nale, et plusieurs sont assez élégantes pour qu’on les cultive comme plantes d'ornement. dans les jardins d'Europe. La plus anciennement connue est le So/idago V'irga aurea, L.. vulgairement nommé Ferge d’or. C’est une plante herbacte, dont la tige est rougeàtre, cannelée, terminée supérieurement par des fleurs d’une belle couleur jaune, disposées en grappes droites, allongées. Les feuilles inférieures sont ovales-lancéo- lées; les supérieures sont plus étroites. Cette plante croît dans les bois et les prés secs de l’Europe. SOL SOLIDICORNES ou STÉRÉOCÈRES. ns. Duméril donne ce nom à la septième famille des Coléoptères pentamères; il lui donne pour caractères : élytres dures, couvrant tout le ventre; antennes en masse ronde, solide. Cette famille renferme les genres Le- thrus, Escarbot el Anthrène. SOLIÈRE. Soliera. Bor. Genre de Cryptogames de l’ordre des Algues choristosporées, famille des Chon- dryées, selon la classification de Decaisne, établi par Agardh fils qui lui assigne pour caractères distinelifs : fronde membraneuse, plane, irrégulièrement divisée et ramifiée, d’une couleur brunâtre; sporidies globu- leuses, un peu ovoïdes, alternant avec des apothécies pyriformes; entourées d'une sorte d’involucre ramu- leux, portant des granules ternés, Agardh cite comme espèce, le Soliera chordalis. SOLIPÈDES. mam. Nom adopté par Cuvier pour dési- gner la troisième division des Mammifères de l’ordre des Pachydermes; ils ont été ainsi nommés par une extension forcée du mat, car ils sont caractérisés par quatre pieds, n’ayant chacun et à l’intérieur qu’un seul doigt et un seul sabot. Le nom de Solidungula, que leur donne Illiger, est donc plus vrai et plus convena- ble, et répond à celui de Monochires donné plus ancien- nement par Klein. SOLITAIRE. o1s. Nom donné à une espèce de Dronte qui n’est connue que par les relations de plusieurs voyageurs qui ont abordé à l’ile Rodrigue, au temps de sa découverte. Deux de ces Oiseaux que, dit-on, l’on envoyait en France, sont morts pendant la traversée. C'était tout ce que l’on avait recueilli de celte race massive et informe qui s’est éteinte presque aussitôt après que l’île fut peuplée et civilisée. On a donné du Solitaire quelques détails concernant ses formes, ses couleurs et ses habitudes; mais il est fort douteux qu’on puisse les garantir. SOLIVA. BoT. Genre de ia famille des Synanthérées, établi par Ruiz et Pavon, et placé dans la tribu des An- thémidées. Caractères : involucre polyphylle, à folioles disposées sur un seul rang; réceptacle plan et nu; fleu- rons du centre très-grêles, tubuleux et mâles; ceux des bords à pétales et femelles; akènes comprimés, ailés, tronqués ou échancrés au sommet. Le genre Gymnostyles de Jussieu est le même que le Soliva. Ce genre se compose d’un petit nombre d’espèces qui croissent au Pérou, à la Colombie et dans les contrées adjacentes de l'Amérique méridionale. Une seule (Gym- nostyles plerosperma, Juss.) croît à la Nouvelle-Hol- lande, et a été décrite par Poiret sous le nom de AÆa- nunculus alatus. Ces plantes sont des herbes rampan- tes, à feuilles alternes, pinnatifides ou bipinnatifides. Leurs fleurs sont ordinairement sessiles dans les ais- selles des feuilles. SOLLIETTE. B0oT. Synonyme de Sollye. 7. ce mot. SOLLYE. Sol/ya. B0T. Genre de la famille des Pitto- sporées, Pentandrie Monogynie, Lin., institué par Ro- bert Brown, avec les caractères suivants : calice à cinq divisions profondes, dont l’une plus grande; corolle hypogyne, formée de cinq pétales inégaux, étalés en cloche; cinq étamines hypogynes, opposées aux sépa- | les, et alternant avec les pétales; filaments subulés; SO anthères introrses, sagittées, réunies par leur sommet, fixées dorsalement par leur base qui est échancrée; les loges sont déhiscentes par une fente longitudinale ; ovaire biloculaire, cylindrico-ellipsoïde ; ovules nom- breux, horizontaux, anatropes, insérés de chaque côté, en deux séries, à l’axe de la cloison; style court el droit; stigmate faiblement échancré. Le fruit consiste en une baie sèche, chartacée, biloculaire, mucronée par le style; graines ovoïdes et anguleuses; embryon orthotrope dans l’axe d’un embryon dur. SOLLYE HÉTÉROPHYLLE. Sol/ya heterophylla, R. Br. Arbrisseau à feuilles ovales, lancéolées ; les inférieures dentées, les supérieures entières et plus étroites. Les fleurs sont d’un bleu azuré très-brillant ; elles sont ré- unies en cymés pendantes. De l'Australie. SOLORI. BorT. Ce genre, créé par Adanson, a été re- connu pour ne point différer du genre Dulbergia, de Linné. SOLORINE. Solorina. 8oT. (Lichens.) Ce genre fait parLie du sous-groupe des Peltigères, Lichens à expan- sions larges, obtuses et coriaces, qui s'étendent sur la Lerre et sur les mousses, dans les endroits humides. Il est ainsi caractérisé : thalle coriace, foliacé, fibrilleux et légèrement veiné en dessous; l’apothécie est un peu arrondie, sessile, dépourvue de marge, recouverte d’une membrane colorée, presque gélatineuse à l’intérieur, celluleuse-vésiculifère. Deux espèces très-anciennement connues conslituent, avec une nouvelle espèce qui se trouve sur les écorces des Quinquina, ce genre formé aux dépens du Peltigera. Les espèces d'Europe sont : 10 le Solorina saccata, Ach., Lich. univ., p. 149, ainsi nommé parce que ses apothécies forment des dépres- sions assez profondes dans le thalle, et qu’elles sont à demi cachées dansdes sortesde fossettes. Mieux étudiée, cette espèce pourra peut-être constituer un genre; elle croît, ainsi que la suivante, à d'assez grandes hauteurs. 90 Le Solorina crocea, Ach., Lich. univ., p. 149, re- marquable par sa belle couleur safranée. Il abonde au sommet du pie Sancy (Mont-d'Or).5o Le Solorina cin- chonarum, Fée; Solorina vilellina, ib. Son thalle est un peu coriace, d’un jaune doré, à découpures obluses, dilatées au sommet, lisses, fibreuses et noires en des- sous; les apothécies sont inégales, gibbeuses, assez lisses el roussâtres. De l'Amérique. SOLPUGA.aRACuN. Fabricius donne ce nom au genre qu'Olivier a nommé Galéode. 7. ce mot. SOLUBLE. Solubilis. C'est, en minéralogie, la pro- priété que possède un corps solide de se désaggréger sous l’action d’un véhicule qui est susceptible de l’im- prégner. En botanique, les parties sont dites Solubles quand elles peuvent se séparer en se désarticulant, sans se briser. SOMMEA. Bot. Bory de St.-Vincent avait établi ce genre pour une plante nouvelle du Brésil, et l'avait dédié au professeur Sommé, à Anvers, qui avait le pre- mier cultivé la plante en Belgique. Plus tard, un exa- men plus attentif de celte plante, en a mieux fail res- sorlir les caractères, et l’on s’est convaincu qu'elle de- vait être placée dans le genre Acicarpha, de Jussieu. SOMMEIL. Sommus.puysioL. Ce mot indique le re- pos des organes des sens, des facultés intellectuelles et % SON 19 des mouvements volontaires; c’est une interruption momentanée des relations avec les objets extérieurs ; mais celle interruplion peut n'être pas générale : quel- quefoisles organes des sens et du mouvement sont seuls dans un repos complet, quelques-unes des facultés in- tellectuelles sont dans une sorte d’excitation anormale, et de là ces associations d'idées souvent bizarres et plus ou moins incohérentes que l’on a appelées RÈVES; d’au- tres fois aussi les mouvements volontaires participent à cet élat d'éveil, el de là le SOMNAMBULISME. On désigne quelquefois sous le nom de SOMMEIL DES PLANTES la position que les fleurs et les feuilles pren- nent à l’approche de la nuit jusqu’au retour de la lu- mière, position plus ou moins différente de celle qu’elles ont pendant le jour. Voici l'explication que donne Du- trochet de ce phénomène de physiologie végétale. «Il y a des fleurs qui n’ont qu'un seul réveil, qui est leur épanouissement, et qui n’ont qu’un seul sommeil, qui précède immédiatement la mort de la corolle; telles sont les fleurs des Mirabilis el des Convolvulus. Il est d’autres fleurs qui présentent, pendant plusieurs jours, les alternatives du réveil et du sommeil; telle est, par exemple, la fleur du Pissenlit (Leontodon Taraxa- cum). Ce sont ces fleurs que j’ai choisies pour sujets de mes expériences. « La fleur du Mirabilis Jalappa et du Mirabilis lon- giflora ouvre le soir sa corolle infundibuliforme, et la ferme dans la matinée du lendemain. Celle fleur peut être considérée comme formée par la soudure de cinq pétales qui ont chacun leur nervure médiane. Les cinq nervures qui soutiennent le Lissu membraneux de la corolle, comme les fanons de baleine d’un parapluie en soutiennent l’étoffe, sont les seuls agents des mouve- ments qui opèrent l'épanouissement de la corolle ou le réveil, et son occlusion ou le sommeil. Dans le premier cas, les cinq nervures se courbent de manière à diriger leur concavilé vers le dehors ; dans le second cas, elles se courhent de manière à diriger leur concavité vers le dedans de la fleur, et elles entraînent ainsi avec elles le tissu membraneux de la corolle jusqu’à l’orifice de son canal tubuleux. «Ainsi les mêmes nervures, à deux époques diffé- rentes, exéculent successivement deux mouvements d’incurvation opposés. J'ai observé au microscope l'or- ganisalion intérieure de ces nervures; elles offrent à leur côté externe un tissu cellulaire dont les cellules, disposées en séries longiludinales, décroissent princei- palement de grandeur du côté interne, vers le côté externe, en sorte que lors de la tnrgescence de ces cel- lules. le tissu qu’elles forment doit se courber de ma- nière à diriger sa concavilé en dehors; c’est donc lui qui doit opérer l'épanouissement de la coroile ou son réveil. Au côté interne de chaque nervure existe un tissu fibreux composé de fibres transparentes, extré- mement fines et entremélées de globules disposés en séries longitudinales. Ce tissu fibreux est silué entre un plan de trachées d’une part, et un plan de cellules superficielles remplies d'air d'une autre part; en sorte qu’il est placé entre deux plans d'organes pneuma- tiques. « J'ai séparé par une section longitudinale le tissu 20 SOM cellulaire et le tissu fibreux qui composent la nervure, que j'ai ensuite plongée dans l’eau. Le tissu cellulaire s’est courbé vers le dehors; le tissu fibreux s’est courbé vers le dedans de la corolle. Ces deux incurvations inverses se sont maintenues invariablement. Ainsi c’est bien certainement le tissu cellulaire de chaque ner- vure, qui, par son incurvation, opère le réveil de la corolle, et c’est le tissu fibreux qui, par son incur- vation en sens opposé, produit le sommeil de la corolle ou son occlusion. « J'ai isolé une nervure de corolle de Mirabilis, en- core en bouton et voisine de son épanouissement ; je l’ai plongée dans l’eau. et elle s’y est fortement courbée en dehors, prenant ainsi sur-le-champ la courbure qui opère l'épanouissement ou le réveil. Je l’ai transportée dans du sirop de sucre : elle s’y est courbée en sens inverse ou en dedans. Cela prouve que, dans le pre- mier cas, il y avait turgescence des cellules, l’eau exté- rieure se portant alors, par l’effet de l’endosmose, vers le liquide organique qui existait dans ces cellules, et que, dans le second cas, il y avait déplétion des cel- lules; parce que leur liquide organique, moins dense que le sirop extérieur, se portait alors vers lui. On pourrait penser d’après cette expérience, que l’épa- nouissement ou le réveil de la corolle étant dù à la turgescence du tissu cellulaire de ses nervures, son occlusion ou son sommeil serait dû à la déplétion de ce même tissu cellulaire ; mais l'expérience prouve que telle n’est point la cause de l’occlusion ou du sommeil de la corolle. J'ai isolé une nervure de corolle prête à s'épanouir, et je l’ai plongée dans l’eau. Cette nervure courbée légèrement en dedans, comme cela a lieu dans la corolle en bouton, s’est courbée fortement en dehors, ce qui est le sens de l’incurvation qui opère l’épanouis- sement ou le réveil. L’endosmose déterminait alors la turgescence du tissu cellulaire, organe de cette incur- vation. Au bout d’environ six heures d'immersion, la nervure quitta son incurvation en dehors, el commença à se courber en dedans, bientôt elle fut entièrement roulée en spirale dans ce nouveau sens, qui est celui de l’incurvation à laquelle est due l’ocelusion de la fleur ou son sommeil. Cette succession de phénomènes est tout à fait indépendante de l’action de la lumière : ainsi, la nervure de corolle de Mirabilis prend dans l’eau l’incurvation qui opère le réveil de la fleur, et elle y prend ensuite, au bout d’un certain temps, l’incur- vation qui opère le sommeil de cette même fleur. Si donc, comme on n’en peut douter, c’est la turgescence du tissu cellulaire des nervures, qui produit l’incur- valion à laquelle est dù le réveil de la corolle ou son épanouissement, ce sera à une cause loute différente qu'il faudra rapporter l’incurvation à laquelle est dû le sommeil de la corolle ou son occlusion; car on ne peut admettre qu’il y ait déplétion du tissu cellulaire plongé dans l’eau. L'expérience rapportée plus haut prouve que c’est le tissu fibreux contenu dans chaque nervure de corolle, qui est l’agent de l’incurvation en dedans, incurvation à laquelle est dû le sommeil de la corolle ou son occlusion. Il faut donc reconnaître que chez les nervures de la fleur de Mirabilis, l’incurva- tion de réveil, ou l’incurvation dont la concavité es SOM dirigée vers le dehors, et qui est due à la turgescence du tissu cellulaire, l'emporte d’abord par sa force, sur lincurvalion de sommeil, ou sur l’incurvation dont la concavité est dirigée vers le dedans de la fleur. et qui est due à l’action du tissu fibreux; et qu’ensuite lincurvation de sommeil due à ce dernier tissu, devient définitivement victorieuse. L’incurvation en dehors qu’affecte le tissu cellulaire lors de l'immersion de la nervure dans l’eau, se change en incurvation en dedans lorsqu'on plonge la nervure dans le sirop; ce qui prouve que c’est l’endosmose qui agit ici. Or, lors- que la nervure, plongée dans l’eau depuis quelques heures, y a pris la seconde incurvation, qui est celle du sommeil, elle ne la perd point quand on la trans- porte dans le sirop. Ce n’est donc point l’endosmose qui a occasionné cette seconde incurvation, qui est celle du sommeil. « En réfléchissant à ce singulier phénomène, je fus porté-à penser que ce n’était pas sans raison que la nature avait prodigué les organes respiratoires au tissu fibreux, lequel est situé entre deux plans d’or- ganes creux, remplis d’air. Puisque ce n’était pas par implélion de liquide que le tissu fibreux prenait son état actif de courbure, ce pouvait être par 2mplétion d'oxygène. Si ce soupçon était fondé, la nervure, qui plongée dans l’eau aérée, y prenait d’abord l’incur- vation en dehors, qui est celle du réveil, et qui y pre- nait subséquemment l’incurvation en dedans, qui est celle du sommeil, cette nervure, dis-je, plongée dans l’eau non atrée, devait y conserver invariablement sa première incurvation en dehors, qui est celle du réveil, incurvalion qui est due à l’endosmose des cellules du tissu cellulaire; cette nervure ne devait ainsi jamais présenter l’incurvalion en dedans, qui est celle du som- meil, et que je pensais devoir être due à l’oxygénation du tissu fibreux. « Je dois dire d’abord que lorsqu'on plonge une partie végétale peu épaisse dans l’eau non aérée, celle-ci dis- sout promptement l’air contenu dans les organes pneu- maliques de cette partie végétale, et prend la place de cet air, en sûrte qu’il n’y à plus d'oxygène respiratoire dans cette partie végétale. « L'expérience justifia mes prévisions. Une nervure de fleur de Mirabilis, plongée dans l’eau non aérée, y pritet y conserva invariablement son incurvation de ré- veil. Une fleur épanouie qui, plongée tout entière dans l’eau aérée, y prend au bout de plusieurs heures l'état d’occiusion ou de sommeil, ne prend point ce dernier état dans l’eau non atrée; elle y conserve invariable- ment son élat d’épanouissement ou de réveil. «On pourrait peut-être penser que l’air contenu dans les organes pneumatiques des nervures de la corolle, agirait en veritu de son élasticité pour produire lin- curvation de sommeil, et non en vertu de l’action chi- mique de l'oxygène qu’il contient : de là viendrait que l’incurvation de sommeil n'aurait point lieu en plon- geant la corolle dans l’eau non aérée, qui dissout l’air contenu dans les organes pneumatiques, et qui prend sa place. Mais cela n’est point ainsi : l'expérience m’a prouvé que l'air ne revient jamais dans les organes pneumatiques envahis par l’eau, chez les parties végé- SOM tales qui continuent à demeurer submergées. Or, cela n'empêche pas une corolle de Mirabilis de prendre l'état de sommeil après deux ou trois jours, lorsqu'on laisse l’eau non aérée dans laquelle elle avait été plon- gée épanouie, s’aérer par son contact avec l’air atmo- sphérique. C’est donc indubitablement par l’action chi- mique de l’oxygène dissous dans l’eau, que le tissu fibreux acquiert la force d'incurvation, qui produit l'état de sommeil. Ainsi, chez la fleur des Mirabilis, le réveil et le sommeil, c’est-à-dire l'épanouissement et l’occlusion de la corolle, résultent de l’action alternati- _ vement prédominante de deux tissus organiques, situés dans les nervures de la corolle, et qui tendent à se cour- ber dans des sens inverses, savoir : « 10 Un tissu cellulaire qui tend à se courber vers le dehors de la fleur, par implétion de liquide avec excès, ou par endosmose ; « 20 Un {issu fibreux qui tend à se courber vers le de- dans de la fleur, par oxygénation. « La corolle du Convolvulus purpureus, L., offre exactement les mêmes phénomènes que la corolle des Mirabilis, relativement au mécanisme qui opère son épanouissement et son occlusion; la structure inté- rieure de ses nervures est exactement la même. La fleur des Mirabilis s'épanouit le soir et se ferme le matin ; la fleur du Convolvulus purpureus s'épanouit vers le milieu de la nuit, et ne se ferme que le soir du jour suivant. Ainsi, ces deux fleurs sont également nocturnes pour l'heure de leur épanouissement. Si la fleur du Convolvulus purpureus reste ouverte pen- dant le jour, tandis que la fleur des Mirabilis se ferme le matin, cela tient en grande partie à ce que la pre- mière est beaucoup plus lente que la seconde à oxy- géner le tissu fibreux de ses nervures sous l'influence de la lumière et de la chaleur. « Les fleurs que je viens d'étudier n’ont qu'un seul réveil et qu’un seul sommeil, prédécesseur de la mort de la corolle : je passe à l'étude des fleurs qui présen- tent pendant plusieurs jours les alternatives du réveil et du sommeil, et je prends le Pissenlit ( Zeontodon taraxzacum, L.) pour exemple. La fleur de cette plante vit ordinairement pendant deux jours et demi, en sorte qu’elle présente pendant ce temps le réveil le matin, et le sommeil le soir; le troisième jour, le dernier sommeil arrive dans le milieu du jour, et il est suivi de la mort des corolles. Dans le réveil, les demi-fleu- rons dont celle fleur est composée se courbent vers le dehors, ce qui opère son épanouissement ; dans le som- meil, les demi-fleurons se courbent vers le dedans de la fleur, ce qui opère son ocelusion. Malgré le peu d'épaisseur de ces demi-fleurons; j'ai pu observer au microscope l’organisalion intérieure de leurs nervures, qui sont fort petites, et au nombre de quatre dans chaque demi-fleuron. A la face interne ou supérieure de chacune de ses nervures, existe un tissu cellulaire aligné, dont les cellules sont couvertes de globules, tissu cellulaire tout à fait semblable à celui que j'ai observé dans les nervures de la corolle des Mirabilis. A la face externe ou inférieure des nervures du demi- fleuron se trouve une couche fort mince de tissu fibreux situé entre un plan de trachées et un plan de cellules 19 DICT. DES SCIENCES NAT. SO 21 remplies d'air et situé superficiellement.Cetissufibreux, tout à fait semblable à celui qui existe dans les ner- vures de la corolle des Mirabilis, est de même compris entre deux plans d'organes pneumatiques; il devient probable dès lors que ce tissu fibreux est incurvable par oxygénation, et que le tissu cellulaire est incur- vable par endosmose, de même que cela a lieu dans les nervures de la corolle des AZä'abilis. En effet, l’ex- périence prouve que l’incurvation qui produit le réveil dans les demi-fleurons du Pissenlit est due à une im- plétion de liquide avec excès, c’est-à-dire à l’endos- mose, et que l’incurvation qui produit le sommeil est due à l’oxygénation. Les demi-fleurons de la fleur du Pissenlit étant cueillis de grand matin, lorsqu'ils ont encore l’incurvation du sommeil, et étant plongés dans l’eau aérée, ils y prennent de suite l’incurvation con- traire, qui est celle du réveil. Cela a lieu à l'obscurité comme à la lumière. Si on les plonge dans l’eau non aérée, ils y prennent une courbure de réveil exagérée eLils y conservent invariablement celte courbure. Si l’on transporte ces demi-feurons ainsi courbés vers le dehors, dans du sirop, ils prennent une courbure en sens opposé; replacés dans l’eau pure, ils reprennent Pincurvation vers le dehors. Ainsi il n’y a pas de doute que ce ne soit l’endosmose qui agit ici. Si on laisse séjourner pendant quelques heures les demi-fleurons qui sont à l’état de réveil dans l’eau aérée, ils y pren- nent l’incurvalion qui est celle de l’état du sommeil, el cetle incurvation n’est point détruite en transpor- tant les demi-fleurons ainsi courbés dans du sirop, ce qui prouve bien que celte ineurvation de sommeil n’est point due à l’endosmose. Comme cette ineurvation de sommeil n’a point lieu dans l’eau non atrée, cela prouve qu’elle est due à l’oxygénation. Ainsi le réveil et le sommeil des demi-fleurons de la fleur du Pissenlit résultent de l’incurvation alternativement prédomi- nante d’un tissu organique incurvable par endosmose et d’un tissu organique ineurvable par oxygénation. Le premier est indubitablement le (issu cellulaire et le second le tissu fibreux, contenus l’un et l’autre dans les nervures du deni-fleuron. Ces deux tissus incurvables, Lour à tour victorieux l’un de l’autre, épanouissent ou ferment la fleur. « Les causes qui font prédominer le matin l’incur- valion du tissu cellulaire agent du réveil, sont, d’une part, une plus forte ascension de la séve sous l'influence de la lumière, ce qui accroît la turgescence de ce tissu, et, d’une autre part, la diminution de la force d’incur- vation antagoniste du tissu fibreux, agent du sommeil, diminution qui a lien pendant la nuit. En effet, si l’on cueille des demi-fleurons le soir, lorsqu'ils viennent de prendre l’incurvation de sommeil, et qu’on les plonge dans l’eau aérée, ils y conservent pour toujours leur incurvation de sommeil; si l’on cueille le lendemain malin, sur la même fleur, d’autres demi-fleurons ayant encore l’incurvation de sommeil, et qu’on les plonge dans l'eau aérée, ils y prennent sur-le-champ l’incur- vation du réveil, même à l’obscurilé. Or, par l’immer- sion des demi-fleurons dans l’eau, on provoque l’endos- mose de leur tissu cellulaire, et par conséquent on sollicite son incurvalion, qui doit produire le réveil. 9 22 SON Si ce résultat na point lieu le soir, c'est que l'incurva- tion par oxygénation du tissu fibreux antagoniste est trop forte et ne peut être vaincue par lincurvation du issu cellulaire. Si le lendemain matin en plongeant dans l’eau les demi-fleurons qui ont passé la nuit sur la plante, on produit leur incurvation de réveil, cela prouve que la force d’ineurvation du tissu fibreux a diminué et que par conséquent ce tissu fibreux à perdu pendant la nuit une partie de son oxygénation;en sorte que le tissu cellulaire incurvable par endosmose, qui est son antagonisie et qui est l'agent du réveil, l’em- porte alors. « Ainsi la fleur qui offre pendant plusieurs jours les alternatives du réveil et du Sommeil, est celle chez la- quelle le tissu fibreux, agent du sommeil, perd pendant la nuit une partie de l'oxygène qui a été fixé dans son intérieur pendant le jour, et qui est la cause de son incurvation; en sorte que celle-ci ayant le matin perdu de sa force, le tissu cellulaire incurvable par endos- mose, agent du réveil, redevient vainqueur. Le som- meil de cette fleur arrive de nouveau le soir, parce que l'oxygénation du tissu fibreux, agent du sommeil, aug- mente graduellement pendant le jour, ce qui rend son incurvation victorieuse ; en même temps la diminution de la lumière occasionne la diminution de l'ascension de la séve, ce qui affaiblit Ja turgescence, et par consé- quent l’incurvalion du Lissu cellulaire agent du réveil. Ces alternatives ne cessent qu’à la mort de la corolle. Les ffeurs qui n'offrent qu'un seul réveil et qu’un seul sommeil, sont celles dont le sommeil unique est immé- diatement suivi de la mort de la corolle. « La fleur entière du Pissenlit, plongée épanouie dans l’eau non aérée, prisée de communication avec l’atmo- sphère, y conserve invariablement cel état de réveil; si l’eau est en contact avec l'atmosphère, elle dissout de Pair, et la fleur qui est plongée prend l’état de som- meil au bout de deux ou trois jours. «Il n’est pas inutile, je pense, de faire remarquer que ces expériences confirment ce que j’ai dit sur la Respi- ration des végélaux; savoir, que les végétaux respirent comme les animaux, en s’assimilant l'oxygène, dont l'intervention dans l'organisme est aussi nécessaire chez les uns que chez les autres. «On peut expliquer d’une manière semblable, les mou- vements par lesquels les feuilles prennent les positions alternatives de réveil et de sommeil; ces mouvements ont exclusivement leur siége dans des renflements par- ticuliers, qui sont silués à la base de leurs pétioles, et qui constituent à eux seuls le court péliole particulier de leurs folioles. Ces renflements sont assez volumineux chez le Haricot (Phaseolus vulgaris), pour permettre l'étude facile de leur structure intérieure. On sait que les feuilles de cette plante offrent d’une manière (rès- remarquable les phénomènes du réveil et du sommeil; leurs folioles abaissent leur pointe vers la terre pen- dant la nuit, et leur limbe reprend la position hori- zontale pendant le jour, abstraction faite toutefois de l’inclinaison variable que leur donne la nutation. « Le renflement qui constitue le pétiole particulier {out entier d'une foliole de feuille de Haricot, offre, au- dessous de l'épiderme, une couche épaisse de cellules | S OM disposées en séries longitudinales, el qui généralement décroissent de grosseur du dedans vers le dehors, en sorte que lors de la lurgescenee du tissu qu’elles for- ment par leur assemblage, ce tissu cellulaire doit tendre à se courber en dirigeant la concavité de la courbure vers le dehors. C’est aussi ce que l'expérience démontre, car en plongeant dans l’eau une lame mince enlevée longiludinalement sur ce tissu cellulaire, elle se courbe fortement dans le sens que je viens d’indi- quer. Si l’on transporte dans du sirop celle lame ainsi courbée, elle se courbe en sens inverse; ainsi ce Lissu cellulaire est incurvable par endosmose; il représente par sa disposition, un cylindre creux, dont toutes les parties longitudinales, si elles étaient séparées les unes des autres, tendraient dans l’état naturel, à se courber vers le dehors. Les cellules des deux ou trois couches les plus intérieures de ce tissu cellulaire ne contiennent que de l'air; au-dessous de ces cellules pneumatiques se trouve une couche d’un tissu fibreux, composé de fibres transparentes, d’une grande (énuilé et entremé- lées de globules disposés en séries longitudinales. Une lame enlevée longitudinalement sur ce tissu fibreux étant plongée dans l’eau aérée, elle s’y courbe en diri- geant la concavilé de sa courbure vers le centre du pétiole; si cette lame est plongée dans l’eau non aérée, elle ne se courbe point du tout. Ainsi ce tissu fibreux est incurvable par oxygénalion; au-dessous de lui se trouve un corps ligneux offrant des rayons médul- laires, et principalement composé de lubes séveux et d'une quantité considérable de gros tubes pneumati- ques. Au centre du pétiole se trouve un faisceau de tissu fibreux tout semblable à celui décrit toutà l'heure, el Lenant la place de la moelle dans ce pétiole qui re- présente une pelite tige. D’après cel exposé, on voit que le renflement pétiolaire de la foliole de Haricot contient les deux tissus incurvables que j'ai déjà dé- crits dans les fleurs susceptibles de présenter le som- meil à la suite du réveil; savoir : le tissu cellulaire incurvable par endosmose, el le tissu fibreux incur- vable par oxygénatlion. Les deux couches cylindriques emboîtées l’une dans l’autre que forment ces deux Lissus, seraient représentées assez exactement par la réunion et la soudure en faisceau cylindrique d’un certain nombre de nervures de fleur de Mirabilis. J'ai fait voir que chez ces nervures le tissu cellulaire tend à se courber vers le dehors par endosmose, et que le Ussu fibreux tend à se courber vers le dedans par oxy- génalion; ce qui produit dans le premier cas leur po- sition de réveil, et dans le second cas leur position de sommeil ; or, il en serait de même chez le renflement pétiolaire de la folicle de Haricot, si l’on supposait par la pensée que les deux couches cylindriques, l’une extérieure de tissu cellulaire, Pautre intérieure de tissu fibreux, soient divisées à la fois en faisceaux minces et longitudinaux. Chacun de ces faisceaux seraitanalogue à une nervure de fleur de Mirabilis ; il aurait en lui, et disposés comme dans celle nervure, les deux tissus incurvables capables d'opérer le réveil et le sommeil. Si l'on supposait ces faisceaux réunis par un Lissu membraneux, cela formerait une corolle susceptible, tour à tour, d'épanouissement el d’occlusion, ou &e S OM réveil el de sommeil, Mais cet état de séparation de fais- ceaux longitudinaux, n'existe pas dans Île renflement pétiolaire ; ces faisceaux fictifs sont intimement unis, et forment un cylindre creux composé de deux couches; la couche cylindrique de tissu fibreux est emboîtée dans la couche cylindrique de tissu cellulaire. Divisons par la pensée chacune de ces couches cylindriques en filets longiludinaux, soudés les uns aux autres. Les filets longitudinaux du tissu cellulaire {endront {ous à se courber en dirigeant la concavité de leur courbure vers le dehors. Or, il est évident que si leur force d’in- curvation est égale, la couche cylindrique qu’ils for- ment par leur assemblage demeurera droite et immo- bile; mais si les filets longitudinaux d’un côté du cylindre l’emportent en force d’incurvation sur Îles filets du côté opposé, ceux-ci seront entraînés de force et malgré eux dans le sens de l’incurvation effectuée par les filets qui leur sont antagonistes. Le même rai- sonnement peut être fait par rapport à la couche cylin- drique de tissu fibreux qui est sous-jacente à la couche cylindrique du tissu cellulaire; ainsi chacune de ces deux couches cylindriques de tissus incurvables, agira dans cette circonstance, comme s’il n'existait dans cha- cune d'elles que le seul côté du cylindre dont la force d’incurvation est prédominante. Le côté opposé du cy- lindre, dont la force antagoniste d’incurvation sera vaincue, agira seulement ici comme modérateur du mouvement; c’est effectivement ce qui a lieu. L’expé- rience m’a prouvé que chez les feuilles comme chez les fleurs, c’est le tissu incurvable par endosmose, qui est seul l'agent du réveil, et que c'est le Lissu incurvable par oxygénalion qui est seul l'agent du sommeil. « Ces deux tissus incurvables disposés, comme je viens de le dire, en deux couches cylindriques embhoi- tées Pune dans l’autre, agissent sans doute chacun par toute la masse de la couche cylindrique ou du cylindre creux qu’ils constituent; mais il n’y a que le côté le plus fort de chacun de ces cylindres creux qui manifeste extérieurement sonaction, et cela seulement par l'excès de sa force sur celle des autres côtés du même cylindre creux, dont il contrarie et dompte l’incurvation. J'ai observé que le réveil des feuilles a toujours lieu par l’action de la partie la plus forte du tissu cellulaire de leur renflement péliolaire. Ainsi, ce tissu cellulaire incurvable par endosmose est indubitablement l'agent du réveil des feuilles. Quant à leur sommeil, il est bien certainement dû à la seule action du tissu fibreux in- curvable par oxygénalion, contenu dans ces mêmes renflements pétiolaires, car j'ai expérimenté qu’en pri- vant les feuilles d'oxygène respiratoire leur sommeil est supprimé : elles restent constamment dans la posi- tion du réveil, ainsi que j'ai fait voir que cela a lieu pour les fleurs. Alors, le Lissu fibreux incurvable par oxygé- nation, el seul agent du sommeil, se trouve paralysé. « Les phénomènes du réveil et du sommeil des feuilles, qui paraissent très-compliqués au premier coup d'œil, se trouvent ainsi ramenés aux lois si simples qui pré- sident au réveil et au sommeil des fleurs. » SOMMERAUERA. or. Le genre institué sous ce nom par Hoppe, dans la famille des Caryophyllées, a été réuni au genre 4lsine, de Wahlenberg. SO 25 SOMMÈRE. Sommera. 2oT. Ce genre n’a point en- core obtenu de place rigoureusement déterminée dans la méthode, et la famille des Rubiacées est celle dont il parait se rapprocher le plus. Il a été institué par Schlechtendal qui lui assigne pour caractères : calice soudé à l'ovaire par l'extrémité de son tube; son limbe est supère, à cinq grandes divisions persistantes; co- rolle supère : son tube ne dépasse point la longueur du limbe calicinal; elle est subcampanulée, cylindracte. nue intérieurement vers la base du Lube, puis velue près de son orifice; le limbe est partagé en cinq lobes courtset valvés à l’épanouissement; cinq anthères étroi- tement elliptiques, incluses, sessiles au milieu du tube de la coroHe; ovaire infère, à deux loges, renfermant plusieurs ovules attachés de chaque côté de la cloison; style simple; stigmate à deux divisions linéaires, aiguës et dressées. Le fruit est une baie à deux loges, cou- ronnée par le calice persistant. La seule espèce connue est un arbuscule à feuilles opposées, pétiolées, accom- pagnées de stipules interpétiolaires, allongées, très- entières, décidues; les cymes axillaires sont composées de quatre ou cinq fleurs pédicellées et bibractéolées. Du Mexique. SOMMERFELDTIA. BoT. Genre de la famille des Lé- gumineuses, établi par Schumacker, et qui ne paraît point différer du genre Drepanocarpus, de Meyer. P, DRÉPANOCARPE. SOMMERFELTIA. pot, Ce genre cryptogamique de la famille des Lichens, proposé par Flonke, esta même chose que le genre Pelligera de Willdenow. SOMMÉRINGIE. Sommeringia. or. Genre de la Fa- mille des Légumineuses, institué par Martius, qui lui donne pour caractères : calice persistant, bipartite, accompagné à sa base de deux bractéoles persistantes; lèvre supérieure comprimée, bifide et mucronée à l'extrémité; l’inférieure à trois divisions aiguës, dont l'intermédiaire plus longue que les latérales; corolle papilionacée : étendard largement orbiculé, dressé, plié avant l'épanouissement; ailes oblongues, rugueu- ses, à fosselles, surpassant la carène qui est formée de deux pétales oblus; dix élamines réunies en deux pa- quets égaux ; anthères conforines; ovaire slipilé, ren- fermant de deux à cinq ovules; style filiforme et ascen- dant; stigmale capité; légume stipité et comprimé, s’élevant du calice persistant, renfermant de deux à cinq semences comprimées, séparées par des étrangle- ments ou articulations également distantes. La seule espèce connue est une plante herbacée, marécageuse et rameuse; les feuilles sont brusquement découpées el leur axe est aristé; les stipules sont membraneuses, adnées ; les fleurs sont blanches, peu nombreuses, ré- unies en grappes axillaires; elles sont accompagnées de bractées. Du Brésil. SOMMERVILLITE. min. Celle substance, que l’on trouve au Vésuve, associée à un Mica noir et à d’autres substances, ressemble à l’Idocrase par quelques-uns de ses caractères extérieurs, mais elle en diffère par une dureté moins grande et un éclat plus vitreux dans la cassure {ransversale. Sa couleur est le jaune pâle; ses formes cristallines se rapportent à la variété d’Ido- crase qu’on nomme Unibinaire : elles dérivent, selon 24 SION Brooke, d'un octaèdre à base carrée, dans lequel deux faces voisines sur une même pyramide font entre elles l'angle de 1540 48”, Landis que les faces de la pyramide supérieure s'inclinent sur celles qui leur sont adjacen- tes inférieurement de 650 59’. Cet octaèdre se divise par une coupe très-nelte dans le sens perpendiculaire à l’axe; il n'offre au contraire aucun clivage sensible, parallèlement à cet axe. Trailé seul au chalumeau, ce minéral décrépite el fond en un globule grisâtre; avec le Borax, il donne un verre sans couleur. SOMMION. 80T. ( Champignons.) C’est le nom d’un genre établi par Adanson pour quelques Champignons que les mycrographes modernes ont rangés parmi les espèces du genre Æydnuam ; tels sont les Æydnum occarium et orbiculatuim, Pers., Hydnum pectina- tum, Fries. SOMMITE. min. Synonyme de Néphéline. 7.ce mot. SOMMOSE. pois. Nom scientifique d’un sous-genre proposé par Lesueur parmi les Squales. Ce sont des Aiguillats dont la têle est plus raccourcie et plus obtuse. SOMOINITE. win. Minéral trouvé avec le Platine des Monts-Ourals; il ressemble beaucoup à la variété de Corindon bleu, qu’on nomme Saphir. SOMOPLATE. Somoplatus. 1Ns. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, division des Harpalites, établi par Dejean qui lui assigne pour caractères : antennes monolifor- mes; dernier article des palpes cylindrique, tronqué à l'extrémité; une dent simple dans le milieu de l’échan- crure du menton; Lète un peu triangulaire; mandibules arquées; corselet large et court; élytres aplaties, se rapprochant de la forme carrée; pattes peu allongées; les quatre premiers articles des tarses antérieurs peu dilalés. SOMOPLATE SUBSTRIÉ. Somnoplatus Substrialtus, Dej. Cet insecte est d’un jaune ferrugineux ; ses élytres sont pubescentes, couvertes de petits points enfoncés et offrant chacune neuf stries fort peu marquées. Taille, trois lignes. Du Sénégal. SONARD. o1s. L’un des noms vulgaires du Milouin. PV, CANARD. SONCHIDIUM. por. L’une des sections du genre Du- biœæa où Diplusodon. V. ce dernier mot. SONCHUS. BOT. /. LAITRON. SONCORUS. BoT.(Rumph, 4mnb., t. v,(ab.69, fig.2.) Synonyme de Kæmpferia Galanga. SONERILA. BoT. Genre de la Triandrie Monogynie, L., établi par Roxburgh, mais encore trop imparfaite- ment connu pour que ses affinités naturelles puissent être déterminées. Lindley l’a rapporté à la famille des Mélastomactées ; mais ses caractères essentiels sont ex- primés si succinctement, que l’on ne peut avoir aucune idée exacte à cet égard; on lui attribue une corolle rosacée, monopétale, profondément divisée en trois lobes. Ce genre se compose de quatre espèces qui crois- sent au Bengale et dans le Népaul. Elles ont reçu les noms de Sonerila maculala, emaculata, Moluccana et squarrosa. SONGAR. ma. Petite espèce du genre Hamster, Aus Songarus, L. SOP SONI. mous. Espèce du genre Buccin.#. ce mot. SONICÉPHALE. 1x5. On a donné ce nom à quelques insectes qui produisent du bruit avec leur têle; tel est entre autres l’Anobium perlinax. SONNANT ou SONNANTE. nepT. Espèce du genre Crapaud. 7. ce mot. SONNÉRATIE. Sonneratia. or. Genre de la famille des Myrtacées, tribu des Myrtées, el de la Polyandrie Monogynie, établi par Linné fils (Suppl., p.38) et offrant les caractères suivants : calice adhérent à la base de l'ovaire, campanulé, à quatre ou six lobes aigus, à estivalion valvaire; corolle nulle, ou quand elle existe, composée de pélales en nombre égal aux lobes calicinaux, alternes avec ceux-ci et étalés; étamines nombreuses, à filets libres, à anthères presque rondes; style filiforme, surmonté d’un stigmate presque capilé; baie adhérente par sa base au calice persistant; du reste semi-supère, presque globuleuse, recouverte d’une écorce membraneuse, divisée en dix à quinze loges séparées par des cloisons minces; graines nom- breuses, nichées dans une pulpe charnue, dépourvues d’albumen, munies d’un embryon courbé, d’une radi- cule longue, de colylédons foliacés, courts, roulés et inégaux. Ce genre à été nommé par Gærtner Aubletia, nom qui a été appliqué à d’autres plantes. Les Sonné- ralies sont des arbustes à rameaux tétragones, garnis de feuilles opposées, entières, ovales, un peu épaisses, munies d’une seule nervure,el non parsemtesde points glanduleux. Les fleurs sont terminales, ordinairement solitaires et fort grandes. SONNÉRATIE APÉTALE. Sonneralia apetala, Hamilton (Trans. Soc. Linn., vol. 15, p. 106). C’est un très-bel arbre, originaire du Bengale, et qui par son port res- semble au Saule pleureur. SONNETTE. morr. Même chose que Cloche ou Clo- chelte. ’. ces mots, SONNEUR. o1s. Nom vulgaire du Pyrrhocorax Cora- cias. 7. PYRRHOCORAX. SONNINIE. Sonninia. BoT. Genre de la famille des Asclépiadées, élabli par Reichenbach qui le caractérise de la manière suivante : calice à cinq divisions; tube de la corolle court el urcéolé; sou limbe est à cinq lobes; corolle staminale composée de cinq folioles oh- tuses, ayant chacune une écaille à leur face interne ; anthères terminées par un appendice membraneux ; masses polliniques renflées, pendantes, attachées au sommet ; stigmale en forme de bec allongé et entier. SONNINIE DIPLOLÉPIE. Sonninta diplolepia, Reich. Piante grimpante, rameuse, très-glabre; feuilles oppo- sées, oblongo-lancéolées, à bords roulés; corymbes formés d'un petit nombre de fleurs assez grandes; corolle à découpures aiguës et pubescentes en dessus. Du Chili. SOPE. pois. Espèce du genre Cyprin. 77. ce mot. SOPHIA. BoT. Espèce du genre Sisymbre. 7. ce mot. SOPHIO. pois. L’un des noms vulgaires de la Vau- doise, espèce du genre Able. /. ce mot. SOPHISTÈQUES. not. Ce genre, proposé par Com- merson pour faire partie de la famille des Ochnacées, a élé réuni au genre Gomphia de Schreber. SOPHONE. Sophona.crusr.Risso désigne ainsi (Hist. SOP nat. de l'Europe mérid., t. v, p.151) un nouveau genre de l’ordre des Isopodes, qu’il caractérise de la manière suivan£e : corps ovale; abdomen plus étroit que Île corselel; (êle demi-circulaire; yeux grands. arrondis, rapprochés, granulés. Antennes de plusieurs articles, les supérieures un peu plus courtes que les inférieures; corselet à sept segments, dont le premier est fort grand; douze pieds égaux ; ongles très-courbés, aigus; le der- nier segment de l'abdomen demi-cireulaire; appendices foliacés égaux. SoPHONE DE Nice. Sophona Nicæensis, Risso, loc. cit. Son corps est de couleur de corne; les antennes, les pieds, le dernier article de l'abdomen et les appendi- ces sont jaunâtres; les yeux d’un noir pourpré. Lon- gueur, 0,011. Séjour, les régions des Algues ; apparaît en hiver et au printemps. SOPHORE. Sophora. ot. Genre de la famille des Légumineuses et qui forme le type de la tribu des So- phorées. Il se distingue par les caractères suivants : le calice est monosépale, subeampaniforme et à cinq dents; la corolle est papilionacée; les dix élamines sont tout à fait libres ou légèrement et inégalement soudées ensemble par leur base, La gousse est très- allongée, étranglée de distance en distance, poly- sperme et dépourvue d’ailes. Les espèces de ce genre, au nombre d'environ douze ou treize, sont très-va- riables dans leur port. Ce sont des plantes herbacées, des arbustes où même des arbres très-élevés. Leurs feuilles sont imparipinnées, el leurs fleurs forment des épis ou des grappes qui terminent les ramifications de Ja lige. Le professeur De Candolle à divisé les espèces du genre Sophora en deux seclions : la première, sous le nom d'Eusophora, renferme les espèces qui ont les élamines entièrement libres; elles forment la pres- que totalité, La seconde, qu’il nomme Pseudophora, ne se compose que du Sophora Alopecuroides, L., qui a les étamines diadelphes. Plusieurs des espèces de ce genre sont cullivées dans les jardins; mais parmi ces espèces il n’en est pas de plus intéressante que le SOPBORE DU JAPON, Sophora Japonica, L., Mant., 68; Duham., édit. nouv., 5, tab. 21. C’est un grand et bel arbre, originaire de la Chine et du Japon. Son intro- duction en France ne remonte pas au delà du milieu du siècle précédent. En 1747, le P. Incarville, mission- naire à la Chine, en envoya des graines à Bernard De Jussieu. Ces graines réussirent parfaitement, el de- vinrent l’origine de tous les individus qui furent peu de temps après répandus en Europe. Le Sophora du Japon peuts'élever à une très-grande hauteur. L’écorce qui recouvre ses branches et ses rameaux, est lisse et d’un vert foncé. Les feuilles sont allernes, imparipin- nées, composées de six à sept paires de folioles ovales, aiguës, pétiolées et glabres. Les fleurs sont d’un jaune pâle, disposées en grappes Louffues à l'extrémité des rameaux. Cet arbre mérite d’être cultivé dans les parcs, à cause de la beauté de son port el de sa crois- sance très-rapide. SOPHORÉES. Sophoreæ. mor. L'une des tribus éta- blies dans la famille des Légumineuses par Brown, De Candolle et Sprengel. Elle est extrèmement nalu- relle et distincte; elle renferme les genres à corolle papi- SHOP 25 lionacée, qui ont les étamines libres, le fruit non arti- culé, l'embryon crochu et les cotylédons foliacés. Cette tribu diffère des Cassiées par sa radicule crochue et non droite, des Lotées par ses étamines libres, des Hédysarées par son fruit continu et non articulé. Pour lénumération des genres qui la composent, #. LÉGu- MINEUSES. SOPHRONANTHE. por. Genre de la famille des Scro- phularinées, établi par Bentham, puis réuni au genre Gratiola, PF. GRATIOLE. SOPHRONIE. Sophronta. Bot. Genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par Lichtenstein qui lui donne pour caractères : péri- gone corollin supère, tubuleux, avee son limbe par- tagé en six lobes égaux; trois élamines insérées à l'orifice du tube de la corolle; ovaire infère, trigone ettriloculaire; style filiforme,exserte; stigmate trifide; capsule infère, trivalve, à trois loges polyspermes. Ce genre est très-voisin du ilsenia, aussi Ker propose- t-il de le lui réunir. SOPHRONIE EN GAZON. Sophronia cœæspitosa, Licht. C'est une plante acaule, dont les feuilles sont linéaires, nervurées, recourbées, à base dilalée, engaînantes et membraneuses ; fleurs presque en ombelle sur des pé- doncules radicaux, qui peuvent être les divisions d'une hampe commune. Les corolles sont jaunes. Du cap de Bonne-Esptrance. Persoon a donné le nom de Sophronta à un Cham- pignon qui a été placé dans la dernière division du genre Phallus, de Michel. SOPHRONITE. Sophronitis. BoT. Genre de la famille des Orchidées, institué par le professeur Lindley qui lui donne pour caractères : sépales presque égaux, imbri- qués, libres à leur base; labelle entier, en capuchon el linguiforme, soudé par sa base avec le gynostème, portant une sorte de crète simple et transverse au milieu; anthère (erminale, opereulaire el à huit loges dont l'ouverture est épaisse; huit masses polliniques parallèles antérieurement el postérieurement; caudi- cule double, glanduleuse el recouverte de poussière ; stigmate concave, à bec oblus. SOPHRONITE A FLEURS PENDANTES. Sophronilis cer- nua, Lindl. Les pseudobulbes sont oblongs, arrondis, terminés par une feuille ovale, sessile, glabre, épaisse, coriace, longue d’un pouce environ, un peu pointue et coudée à la base; la hampe est courte, cylindrique, portantune grappe de fleurs bractéolées ; les pédicelles sont cylindriques, épais, d’un verdâtre orangé; les sépales et les pétales sont d'un rouge orangé; le labelle est d’une nuance un peu plus pâle et le gynostème d’un rouge assez sombre. Du Brésil. SOPI. pois. Même chose que Sope. 7. ce mat. SOPUBIE. Sopubia. pot. Genre de la famille des Scro- phularinées et de la Didynamie Angiospermie, L., éla- bli par Hamilton dans le Prodromus Floræ Nepalensis de Don, et offrant les caractères suivants : calice cam- panulé, à cinq lobes égaux; étamines saillantes, à an- thères profondément divisées en deux, ayant les loges tubuleuses, stériles; stigmate indivis; capsule bilocu- laire, bivalve, polysperme; cloison parallèle, continue. SOPUBIE TRIFIDE. Sopubia trifida, Hamilt. C’est une 26 SOR herbe hérissée, à feuilles oppostes, linéaires, {rès- étroites, trifides, à fleurs rouges, pédonculées. Celle plante croît au Népaul. SORAMIE. Soramia. BoT. Aublet (Guian., 1, p. 552, tab. 219) a décrit et figuré, sous le nom de Sorcinia Guianensis, un arbrisseau grimpant, qui croît sur les bords de la rivière Sinamari, dans la Guiane. Schreber a changé le nom générique de celte plante, et lui a donné celui de Mappia. Willdenow l’a placée dans le genre Z'eiracera en la nommant T'etracera obovata. Enfin De Candolle ( Sys£. Feget., 1,p. 406) l’a réunie, avec doute, au Doliocarpus. V. ce mot. SORANTHE. Soranthus. gor. Genre de la famille des Ombellifères, établi par Ledebourg qui lui donne pour caractères : limbe du calice imparfaitement dentelé; pétales largement ovales, acuminés et persistants; fruil transversalement divisé, elliptique, un peu comprimé sur le dos et couronné par les styles divariqués ; méri- carpes à cinq paires de bandes à peine saillantes, mais égales, les latérales formant les bords; vallécules à une seule raie, commissure à qualre raies; carpophore bipartite. SORANTHE DE Meyer. Soranthus Meyeri, Ledeb. C'est une ptante herbacée, dressée, à tige cylindrique, à feuilles bi ou tridécoupées; découpures distantes, très- ténues, acuminées; involucelles composés de cinq à huit folioles réflexo-étalées, plus courtes que l’ombelle. De la Sibérie. Le genre Soranthus de Satisbury est la mème chose que le genre Sorocephalus, de Robert Brown, qui fait partie de la famille des Protéacées. #7. SOROCÉPHALE. SORBARIA. BoT. L'une des seclions du genre Spi- ræa, de Linné. SORBE. BoT. Nom du fruit du Sorbier des Oiseaux. . SORBIER. SORBIER. Sorbus. 8oT. Ce genre, établi par les an- ciens bolanistes, avait été réuni par Gærtner avec les Poiriers, dont en effet il ne se distingue par aueun ca- ractère important. Gel exemple à été suivi par John Lindley, dans son excellent mémoire sur la tribu des Pomacées, et par le professeur De Candolle. Ainsi donc le genre Sorbus ne doit plus être considéré que comme une simple tribu des Poiriers, qui se distingue par une corolle formée de pétales étalés, par des styles qui va- rient de deux à cinq, et par un fruit globuleux ou tur- biné, offrant de deux à cinq loges dont les parois sont cartilagineuses. Les espèces qui forment celte tribu sont remarquables par leurs feuilles imparipinnées ou simpiement divisées et pinnatifides, et par des fleurs blanches, petites et disposées en corymbes terminaux. SORBIER DOMESTIQUE Où CORMIER. Sorbus domestica, L., ou Pyrus Sorbus, Gærtn., 2, p. 45, Lab. 87. C’est un arbre très-élevé, qui croît naturellement dans les forêts et que l’on cultive aussi dans les haies et les vergers, Ses feuilles, alternes et imparipinnées, se composent de sept à huit paires de folioles dentées et blanchâtres en dessous. Les fleurs sont blanches et en corymbes. Les fruits, qu’on désigne sous le nom de Cormes ou Sorbes, sont de pelites poires presque glo- buleuses, rougeàtres, extrêmement âpres avant leur parfaite maturité, mais se ramollissant à la manière SOR des nèfles, dont elles prennent à peu près la saveur. Dans les campagnes,onenrelire une boisson fermentée analogue au cidre. Le bois de Cormier est très-dur,rou- etre, el recherché par les ébénistes. C’est avec ce bois que l’on faites rabots et autres outils de menuiserie. On cultive encore dans les jardins le SORBIER DES OISEAUX, Sorbus aucuparia, L., el le SORBIER HYBRIDE, SO7buS hybrida, L., qui dans l'automne font un effet très-pit- loresque, à cause de leurs corymbes de petits fruits - d’un rouge éclatant. SORBIQUE. 7. AIDE. SORBUS. BoT. F. SORBIER. SORDAWALITE. min. C’est le nom sous lequel Nor- denskiold a déerit un minéral noir, ayant l’apparence du Charbon, et qui se lrouve près de la ville de Sorda- wWala, en Finlande, dans le roc sur lequel l’église est bâtie. Sa ressemblance avec le Grenat noir de Swa- phawara, analysé par Hisinger, l’avail fail regarder d’abord comme un Grenat mélanite massif; mais on ne peut douter que ce ne soit une espèce distinete, d’après la description et l'analyse qu’en a données Nordens- kiold, Journal Philos. d'Édimbourg, t. 1x, p. 162. La Sordawalite se présente en massecompacle, sans aucun indice de clivage. Elle est plus dure que le Fluorite et même que l’Apatite, mais elle est rayée par le Quartz. Sa pesanteur spécifique est de 2,55. Elle est absolument opaque; sa couleur est le noir tirant quelquefois sur le grisälre ou le verdâtre; sa poussière est grise; son éclat est vitreux, et passe au métalloïde. Elle est facile à casser, surtout dans un sens perpendiculaire à la di- rection de ses couches; sa cassure est conchoïdale. Elle devient rougeâlre par une longue exposition à Pair; chauffée seule dans ie matras, elle dégage une grande quantité d’eau; sur le Charbon, elle fond, sans se bour- souffler, en un globule noirâtre, et avec addition de Borax, en un verre d’une teinte verdâtre. Elle est en partie soluble dans lAcide muriatique. D’après l’ana- lyse de Nordenskiold, elle contient sur cent parties, Silice, 49,40; Alumine, 15,80; Magnésie, 10,67; per- oxyde de Fer, 18,17; Acide phosphorique, 2,68; Eau, 4,58. La Sordawalite à élé trouvée en lits d’un demi- pouce d'épaisseur, dans une roche trapéenne, à Sorda- Wala, dans le gouvernement de Wiborg, en Finlande. SORE. BoT. (/’ougères.) On donne ce nom aux amas de capsules de formes diverses, qui se trouvent sur la surface inférieure des feuilles des Fougères, particuliè- rement dans la tribu des Polypodiacées. Ces sores ou groupes de capsule sont tantôt nus et tantôt recouverts par un tégument membraneux. #. FOUGÈRES. SORÉDIE. Soredia. Bor. (Lichens.) Linné et Hedwig on! regardé comme organes mâles des corps de forme variable, plus ou moins pulvérulents, plus ou moins saillants, qui se remarquent sur le thalle de certains Lichens. On croît que ces Sorédies peuvent servir à la propagation, ce qui leur a valu le nom de Propagules que leur donnent certains auteurs. Fée pense que toutes les parties du Lichen sont susceptibles de reproduire l'individu. Le thalle des Parmelia, des Sticta, des Us- nea, des Ramalina, ete., est fréquemment envahi par des Sorédies. SORÉDION. Soredium. vor. On a donné ce nom aux SOR amas pulvérulents que l’on observe sur beaucoup de Lichens, etque l’on soupçonne être analogues an poilen des élamines. SOREL (verT et ROUGE). BOT. Variétés de Cotonnier. V, ce mot. SOREX. mam. Synonyme de Musaraigne. F. ce mot. SORGHO Er SORGHUM. or. #7, ANDROPOGON et HOUQUE. SORIA. BoT. (Adanson.) 7. ÉUCLIDIE. SORICIENS.Soricii. mAm. Desmarest a formé sous ce nomune pelite famille de Carnassiers, qui renferme les genres Musaraigne, Desman, Scalops et Chrysochlore. V. ces mots. SORINDÉIE. Sorindeta. por. Genre de la famille des Térébinthacées, établi par Du Petit-Thouars (Genera Madag., pag. 24), el offrant les caractères suivants : fleurs polygames, dioïques; calice urcéolé, à cinq dents; corolle à cinq pétales lancéolés, élargis à la base, à es- livation valvaire. Les fleurs mâles ont seize à vingt- huit étamines insérées sur le fond du calice. Les her- maphrodites ont cinq élamines stériles, à filets courts; un ovaire conique; trois stigmatles sessiles. Le fruit est un drupe renfermant un noyau oblong, com- primé, filamenteux; la graine contient un embryon nu el épais. SoriNDÉIE DE MapaGascar. Sorindein Madagasca- riensts, Thouars. C’est un petit arbuste à feuilles al- ternes, imparipinnées, à fleurs petites, en grappes axillaires. À Madagascar on lui donne vulgairement le nom de Manguier à grappes, à cause de la ressemblance de son fruit avec celui du Manguier. SORMET. Sormetus. moLz. On doit à Adanson la connaissance du Sormetl, dont Férussac fit le type d'un genre qu’il plaça à côté des Bulles et des Bullées. Ce genre n’est qu'incomplétement connu el seule- ment d’après la description d'Adanson. Sa coquille, très-pelite, unguiforme, mince et transparente, offre de l’analogie avec celle des Bullées; elle ne recouvre non plus qu'une petite partie de l’animal; celui-ci est demi-cylindrique, plat en dessous où existe un plan locomoteur entouré d’un sillon; mais il n’y a ni tête, ni tentacules, seulement une ouverture buccale anté- rieure et une plus grande, latérale el postérieure, qui est l’entrée de la cavité branchiale. Adanson dit que les excrément(s sortent par cette ouverture branchiale, ce qui est peu croyable, à ce que pense Blainville. SORMET D'ApANSsON. Sorurelus Adansonit, Blainv. Sa coquille est longue de cinq lignes environ et large de trois. Sa couleur est le brun-roussâtre; en dehors elle est convexe, polie el luisante; elle est concave en de- dans, avec les bords repliés en forme de bourrelet ; elle est assez transparente. On prétend qu'elle n’est pas rare au Sénéga!, dans les sables de l'embouchure du Niger. SORMULE. pois. L'un des synonymes vulgaires de Surmulet. 77, MuLLE. SOROCÉE. Sorocea. pot. Genre de la famille des Urticées, établi par St.-Hilaire, pour un arbre qu'il a observé au Brésil. Les caractères de ce genre sont : fleurs dioïques; les femelles ont l’involucre uniflore, ovalo-tubuleux, à cinq dents peu marquées, el souvent SOR 27 déchiré au sommet; point de périgone; ovaire libre, à une loge; style terminal et bifide : ses branches sont stygmatiques à la face; ovaire ovoïde, glabre, monolo- culaire et monosperme; ovule pariétal et suspendu. Le fruit est une baie ovoïde, globuleuse, formée non- seulement par le péricarpe, mais encore par le calice qui, peu à peu, contracte adhérence avec lui, el ne reste libre que tout à fait au sommet; semence ovoïde et aplatie à la face; ombilice placé un peu au-dessous du petit bout de la semence; embryon exalbumirenx el dressé; l’un des cotylédons à peine visible el caché par l'autre qui est très-grand; radicule très-courte , supère et rapprochée de l’ombilic. La fleur mâle n’est point encore connue. SOROGÉE CACHIM. Sorocea cachim. Son tronc est d’une médiocre élévalion et se couronne de rameaux pourvus de feuilles alternes, bordées de dents écar- tées; les fleurs femelles sont portées sur des pédoncules partiels, d’un rouge de vermillon et disposées en grap- pes. Dans les bois vierges qui avoisinent Rio-Janeiro et SE.-Paul. SOROCÉPHALE. Sorocephalus. por. Genre de la fa- mille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Z'ransact. Linn. Soc.,10,p.159) qui l’a ainsi caractérisé : calice quadrifide, égal, cadue en lotalité; stigmate vertical, en forme de massue; noix ventrue, brièvement pédicellée ou échancrée à la base; involucre composé de trois à six foliales placées à peu près sur un seul rang, renfermant une seule fleur ou un pelit nombre défini de fleurs. ne changeant point après la fructification; réceptacle dépourvu de pail- leltes. Ce genre est (rès-voisin, par son port et ses ca- ractères, du genre Spatalla: il en diffère cependant par son stigmale vertical et son calice Loujours régu- lier; il se compose de neuf espèces qui croissent toutes dans PAfrique australe. près du cap de Bonne-Espé- rance. Thunberg en avait décrit deux sous les noms de Protea lanata et Protea tmbricata. Les autres sont de nouvelles espèces décrites par Brown. Ce sont des arbrisseaux à branches efMilées, garnies de feuilles éparses, filiformes ou planes, indivises, les inférieures rarement éparses, bipinnatifides. Les fleurs sont légè- rement purpurines, renfermées dans des involucres presque sessiles, accompagnés d’une seule bractée et ramassés en un épi capituliforme. SORON. moz£z. Nom sous lequel Adanson (Voy. au Sénég., pl. 2, fig. 5) désigne une petite espèce de son genre Lépas. Gmelin lui a donné le nom de Patella nivea. SOROSE. por. Le professeur Mirbel appelle ainsi le fruit du Figuier, du Dorstentia, âu Monèmria, etc. Ilse compose d'un réceplacle charnu, giobuleux ou pyri- forme, rétréci à son sommet en une très-pelile ouver- ture, ou élargi et presque plan, el sur Ia surface in- terne duquel sont implantées un grand nombre de fleurs femelles, qui se changent en de petits fruits crus- lacés. SOROSPORIUM. vor. Le genre de Champignons. créé par Rudolphi sous le nom de Sorosporium, ne diffère point assez du genre Schizoderma de Kunz. pour ne point en opérer la fusion. 28 SOU SORS. o1s. En terme de fauconnerie, on nomme ainsi les jeunes Faucons; les vieux s'appellent Hagards. SORY. min. Suivant Brongniart, le Sory des anciens serait un sulfate de Cuivre, provenant de la décompo- silion du Chalcitis ou Cuivre pyrileux, que l’on tirait de Chypre ou d'Égyple. SOSOYÉ. o1s. Perruche à tache souci. . PERROQUET. SOT. pois. L'un des noms vulgaires de la Raie oxyrhinque. SOTART. o1s. Synonyme vulgaire de Bécasse. SOTTELITTE. ots. L’un des synonymes vulgaires de Guignard. 7. PLUVIER. SOUARI. por. L'une des espèces du genre Caryocar, de Linné, dont le fruit se mange à Cayenne, en guise de cerneaux. SOUBEYRANIA. BoT, Genre proposé par Necker, et qui a pour type le Barleria cristata. SOUBUSE. o1s. On a longtemps regardé sous ce nom, comme espèce distincte, la femelle du Busard Saint- Martin. PV. Faucon. SOUCHE. BOT. 7. CAUDEX. SOUCHET. o1s. Espèce du genre Canard. Cette es- pèce est devenue pour Guvier le type d’une sous-division du genre Canard, dans son Règne Animal. #7. CANARD. SOUCHET, Cyperus. Bot. Genre de la famille des Cypéracées et de la Triandrie Monogynie, L., qui se compose d’un nombre extrêmement considérable d’es- pèces dispersées dans toutes les régions du globe, mais réunies en plus grand nombre dans les contrées chaudes et humides de l’Inde et de l'Amérique méridionale. Les caractères principaux de ce genre sont les suivants : fleurs hermaphrodites, disposées en épillets multiflores, allongés , composés de fleurs sessiles, alternes et dis- tiques; chaque fleur elle-même se compose d’une écaille, d’une à trois étamines, d’un ovaire triangu- laire surmonté d’un style simple inférieurement, divisé à sa partie supérieure en deux ou trois sligmates su- bulés et poilus. Le fruit est un akène triangulaire, nu, c'est-à-dire sans écailles ni soies hypogynes; assez souvent les écailles inférieures des épillets sont vides et stériles. Ce genre diffère des Scirpus par ses épillets formés d’écailles distiques et non imbriquées en tout sens, et par l’absence de soies sous l’ovaire. Il se rap- proche beaucoup plus du Æyllingia et surtout des Mariscus, qui n’en diffèrent réellement que par leurs épillets composés seulement de deux ou trois fleurs, car, du reste, ces deux genres ont le même port et la même disposition des fleurs. On a séparé du genre Cyperus, sous le nom de Papyrus, les espèces qui, comme le Cyperus Papyrus, L., ont, en outre de l’é- caille florale commune à toutes les espèces de Souchets, deux petites écailles opposées et hypogynes. 7. Pary- Rus. Les Souchets sont des plantes herbacées, vivaces, à racine souvent rampante et queiquefois garnie de tubercules charnus. Les chaumes, quelquefois très- élevés, sont cylindriques ou triangulaires, sans nœuds, pleins intérieurement, nus ou portant des feuilles al- ternes, étroites, terminées inférieurement par une gaîne entière. Les fleurs sont disposées en épillets sessiles ou pédonculés, mais diversement groupés sur la partie supérieure des rayons d'une ombelle simple, accompa- SOU gnée d’un involucre, de plusieurs feuilles; plus rare- ment les épillets sont réunis en une sorte de tête. Le nombre des espèces de ce genre excède deux cents. SOUCHET LONG OU ODORANT. CyYperus longus, L. Ses tiges souterraines ou racines sont rampantles, rameu- ses, et donnent naissance à des chaumes triangulaires, de deux à trois pieds de hauteur, portant des feuilles étroites, linéaires el comme carénées; ses fleurs for- ment une ombelle simple, longue de cinq à six pouces, composée d’un grand nombre de rayons; les épillets sont linéaires et formés d'écailles très-rapprochées les unes desautres.Les souches souterrainesde cette plante ont une odeur aromatique et agréable, une saveur amère et également aromatique : autrefois on les em- ployailen médecine comme toniques et excitantes. Les parfumeurs s’en servent encore pour faire des poudres odorantes. En Europe, dans Îles lieux humides. Soucaet ROND. Cyperus rolundus, L. Ses Liges sou- terraines ont des tubercules renflés et charnus dont la saveur est âcre et amère. On trouve celte espèce dans les mêmes lieux que la précédente. SOUCHET MANGEARLE. Cyperus esculentus, L.Ses tu- bercules ont une saveur douce et agréable, et on les mange dans les pays où croît cette espèce, c’est-à-dire dans les régions méditerranéennes. SOUCHETS. nor. Pour Cypéracées. . ce mot. SOUCI. o1s. L’un des synonymes vulgaires de Roi- telet. f7. SYLVIE. SOUCI. Calendula. BoT. Genre de la famille des Sy- nanthérées, et dont H. Cassini à formé le type d’une tribu particulière sous le nom de Calendulées, après en avoir retiré plusieurs espèces pour en former des genres particuliers. Voici les caractères du genre Souci : les capilules sont radiés; l’involucre est composé de deux rangées d’écailles linéaires ; le réceptacle est nu el plan; les demi-fleurons de la circonférence sont en grand nombre, composés d’un limbe plan et tridenté, et d’un tube court; ils sont femelles; l’ovaire est irré- gulier, concave et lisse intérieurement, convexe et ru- gueux à l'extérieur; les fleurons du centre sont régu- liers el purement mâles avec un rudiment de pistil; les fruits, qui occupent la circonférence du capitule, sont très-irréguliers; ils sont plus ou moins recourbés, à leurs deux bouts, vers le côté interne; quelquefois ils se prolongent latéralement en forme d'ailes également recourbées, lisses, tandis que la partie dorsale du fruit est rugueuse el inégale. Les espèces de ce genre sont des plantes herbacées et annuelles, portant des fleurs jaunes, disposées en capitules solitaires; elles sont plus ou moins velues, visqueuses, et répandent une odeur assez désagréable. Souci DES cHamPs. Calendula arvensis, L. Petite plante très-commune en Europe, dans les vignes et les champs. Souci orFIGINAL. Culendula officinalis, ou Grand- Souci. Ses fleurs sont grandes et d’un beau jaune orangé. SOUCOUPE. Bor. Nom donné, par Paulet, à des Aga- rics et à des Pezizes. SOUCROURETTE, SOUCROUROU. o1s. Synonymes de Sarcelle de Cayenne, #7. CANARD. SOU SOUDE. Salsola. 8oT. Genre de plantes de la famille des Atriplicées et de la Pentandrie Digynie, L., que l’on peut reconnaître aux caractères suivants : le calice est formé de cinq sépales cohérents entre eux par leur base, persistants et munis à leur face interne d’un ap- pendiee foliacé, qui prend de l'accroissement après la floraison el recouvre le fruit. Les étamines, au nombre de cinq, sout hypogynes, exserles el opposées aux sé- pales. L’ovaire est sessile, globuleux, à une seule loge contenant un seul ovule suspendu au sommet d’un po- dosperme filiforme, qui nait de la base de la loge; le style est simple, terminé par deux stigmates filiformes et glanduleux. Le fruit est un akène déprimé, re- couvert par le calice, dont le limbe est étalé, sou- vent scarieux : sa partie interne porte un appendice membraneux, qui recouvre le sommet du fruit. La graine a la même forme que le péricarpe qui la recou- vre; son légument est mince et revêl immédiatement uu embryon cylindrique, filiforme, roulé en spirale sur lui-même. Les espèces de ce genre sont fort nombreu- ses; elles abondent surtout sur les bords de la mer et dans les marais salins. Ce sont des plantes herbacées ou sous-frutescentes, ayant des feuilles pelites, étroites, charnues, quelquefois épineuses à leur sommet; des fleurs très-petiles, peu apparentes, verdâtres, munies de bractées, el placées à l’aisselle des feuilles ou au sommet des rameaux. On a retiré de ce genre quelques espèces distinguées par leur calice charnu à sa base, leur embryon dressé et non horizontal, pour en former un genre particulier sous le nom d’'Anabasis. F. ce mol. Les espèces de Soude, mais plus particulièrement les Satsola Soda, Salsola sativa et Salsola Kul, fournis- sent par leur incinération le sous-carbonale de Soude, dont on fait. un si grand usage dans les arts. SOUDE. Substance alcaline provenant de la combi- naison de l’'Oxygène avec le métal nommé Sodium. On lui donnait anciennement le nom d’Alcali minéral, pour la distinguer de la Potasse, que l’on appelait Alcali vé- gétal; ces dénominations étaient fort impropres, puis- que la Potasse el la Soude se rencontrent toutes deux dans les végétaux el dans les minéraux. La Soude existe en effel dans un grand nombre de végétaux ma- rins; toutes les espèces du genre Salsola peuvent en donner, el l’on en retire aussi des Algues ei des Fucus. On ne la trouve jamais à l’état de pureté dans la na- ture; elle est toujours à létat de sel, et combinée le plus souvent avec les Acides carbonique, hydrochlori- que, sulfurique, nitrique, borique, oxalique, et avec la Silice. On l’a regardée comme un corps simple jusqu’en 1807, époque à laquelle Davy la décomposa par le moyen de la pile, et parvint à en extraire le So- dium, métal qui, à la température ordinaire, est mou et ductile comme la cire; d’un blanc d'argent très- éclatant; un peu plus léger que l'Eau; fusible à 90o centigrades; moins volatil que le Potassium; absor- bant l'Oxygène, el décomposant subitement l'Eau à la température ordinaire. Projeté sur ce liquide, il y brûle en lournoyant, développe du gaz hydrogène et se transforme en Alcali, mais sans produire d’inflam- mation, comme le fait le Potassium. La Soude est un protoxyde de Sodium, composé d’un atome de métal et SOU 29 de deux atomes d'Oxygène, ou en poids de 74 de Sodium et 26 d'Oxygène. Elle est blanchâtre, très-caustique, déliquescente et par conséquent soluble dans l'Eau pour laquelle elle à une grande affinité. Exposée à Pair libre, à la temptrature ordinaire, elle en absorbe d'abord l'humidité et lAcide carbonique, mais bientôl elle se dessèche el s’efleurit, en quoi elle diffère de la Potasse. On peut encore distinguer ces deux Alcalis l’un de l’autre, en versant leurs solutions dans une dis- solution de Platine : la Soude n'y produit point de précipité; la Potasse en donne un qui est jaune. Com- binée avec les Acides, la Soude forme des sels, dont quelques-uns ont leur existence dans la nature. SOUDE BGRATÉE, Vulgairement Borax et T'inckal. Substance d’une saveur douceâtre, solubie dans l’eau, remarquable par son extrême fusibililé qui la fait re- chercher dans les arts; exposée à la simple flamme d’une bougie, elle se boursouffie et se réduit en un verre transparent; elle est d’une transparence gélati- neuse ; sa pesanteur spécifique est de 1,74. Dans la na- ture, le Borax ne se présente qu’en masses informes plus ou moins impures, provenant de l’évaporation des eaux dans lesquelles il est ordinairement en solution : les cristaux de Borax, que l’on rencontre dans le com- merce, sont des produits de l’art; ces cristaux sont des prismes à six ou à huit pans, terminés par des som- mets irréguliers ; ils dérivent d’un prisme rectangu- laire oblique, dont la base est inclinée à l'axe de 1060 50’. Suivant Gimelin, le Borax est composé d’Acide bo- rique, de Soude et d'Eau dans les proportions suivan- tes : Acide borique, 56; Soude, 18; Eau, 46. Le Borax, qui est employé principalement dans les arts el dans quelques opérations métallurgiques comme fondant, à cause de sa grande fusibililé, était autrefois entière- ment tiré de l'Inde où il paraît qu'il existe tout formé dans certains lacs qui avoisinent les montagnes du Thibet; ces lacs ne reçoivent que des eaux salées et gêlent la plus grande partie de l'année, à cause de leur position élevée; le Borax forme des couches cristallines au fond et près de leurs bords, tandis que vers le mi- lieu on ne trouve que du Sel marin. Le Borax brut de l'Inde arrive enveloppé d’une matière grasse, dont l’ob- jet est de garantir ce Sel du contact de l'air qui le fait effleurir. Depuis quelques années, on fabrique le Borax en Europe avec les eaux des Lagonis de Toscane; ces eaux sont chargées d’Acide borique, auquel il suffit de fournir la base alcaline. SOUDE CARBONATÉE, vulgairement Vatron. Substance soluble dans l’eau, efflorescente à l’air, ayant une sa- veur urineuse, verdissant fortement le sirop de vio- lettes et faisant effervescence avec les Acides. On ne la trouve point crislallisée dans la nature; elle n'existe qu’en solution dans les eaux de cerlains lacs, ou en efflorescences pulvérulentes sur leurs bords. Les cris- taux qu'on en obtient par l'art sont des octaèdres à | base rhombe. Le Natron est formé d’un atome de bi- carbonate sec de Soude, et de vingt atomes d'Eau; ou en poids, Soude, 22; Acide carbonique, 15, Eau, 63. Le Natron abonde en Égypte, dans une vallée qui porte le nom de Vallée des lacs de Natron, et qui est située à vingt lieues du Caire. Suivant Berthollet, il s’y forme 30 SOU journellement par la décomposition réciproque du Sel commun et du carbonate de Chaux que renferment leurs eaux saumâtres. Les lacs de Natron se trouvent au milieu d’un terrain calcaire qui renferme très-pro- bablement des dépôts de Sel gemme. Les lacs natrifères de Debreczin, en Hongrie, se trouvent également dans le voisinage de montagnes calcaires, près desquelles existent des dépôts salifères considérables. Le Natron se présente aussi sous la forme d’eflorescences neigeu- ses à la surface du sol dans les plaines, sur de vieilles murailles, dans les caves des villes, ete.—Les principaux usages du Natron, qui est connu dans le commerce sous le nom de Soude, sont d'entrer dans la composition du verre, et de former avec l'huile la base des savons durs. Il existe une autre espèce de carbonate de Soude, qui paraît être un quadri-carbonate aqueux, mélangé de bicarbonate ; il n’est point efflorescent comme le pre- mier, et ses cristaux dérivent d’un prisme rectangulaire à base oblique. On le trouve à la surface du sol, en masses solides, striées, auprès de Sukena, dans le Fez- zan, en Afrique; il est connu dans le pays sous le nom de Z'rona. Il est assez dur el assez inallérable à l'air, pour qu’on l’empioie comme pierre de construction. Rivero el Boussingault ont trouvé, dans l'Amérique du Sud, un Sel nommé Urao par les naturels, el qui a beaucoup d’analogie avec le Trona d'Afrique. Gel Urao existe en assez grande quantité dans une lagune située près de Mérida. La couche de ce Sel est recouverte par une Argile au milieu de laquelle se trouve disséminée une autre espèce minérale découverte par Boussingault el qu'il a nommée Gay-Lussite. Eile est composée de carbonate de Soude, de carbonate de Chaux et d'Eau; elle est blanche et translucide; elle cristallise en prismes rhomboïdaux obliques, dont les pans font un angle de 70° :/:. SOUDE HYDROCHLORATÉE OÙ MURIATÉE, Vulgairement Sel gemme, Sel commun el Sel marin; regardée au- jourd'hui par les chimistes comme un chlorure de Sodium. C’est une substance facile à reconnaître à la saveur qui lui est propre; ceite saveur est fraiche, salée, agréable, et la fait rechercher des animaux. Le Sel gemme se présente toujours en masses cristallines, ayant souvent pour forme primitive une structure la- minaire qui conduit au cube; quelquefois ces masses ont une texture lamellaire, grenue ou fibreuse. Le Sel gemme est moins dur que le carbonate de Chaux; il pèse spécifiquement 2,12. Il est parfailement limpide, quand il est pur; son éclal esl vilreux ; exposé au feu, il fond sans altération et se volatilise à une haute teim- pérature. 11 est soluble dans l’eau, et l’eau chaude n’en dissout guère plus que l’eau froide. Mélangé avec le peroxyde de Manganèse et traité par lPAcide sülfuri- que, it dégage du Chlore. Il est composé d’un atome de Sodium et de quatre atomes de Chlore, ou en poius, de Chlore 60, et Sodium 40. — Le Sel gemme se présente quelquefois cristallisé régulièrement sous les formes ordinaires du système cubique; les plus communes sont celles du cubeet du cubo-octaèdre. On obtient la forme octaédrique en faisant cristalliser ce Sel dans lurine. Dans les salines où l’on se le procure par l’évaporation des eaux, on l’oblient sous la figure d’une trémie, sorte SOU de pyramide quadrargulaire creuse el renversée, com- posée de cadres décroissants et appliqués les uns sur les autres, el dont les bords sont formés de petits cubes réunis en ligne droite. C’est la variété connue sous le nom d’'Infundibuliforme; elle ne s’est point encore offerte dans la nature. — Le Sel gemme se rencontre plus communément en masses volumineuses à struc- ture laminaire ou grenue, ou en veines composées de fibres plus ou moins déliées, droites ou sinueuses. Il est parfaitement limpide el incolore quand il est pur; mais il se colore accidentellement en rouge, en bleu et en gris par le mélange d’une certaine quantité de ma- tière argileuse ou bitumineuse. Le Sel gemme se présente naturellement sous deux états différents, en bancs ou amas plus ou moins con- sidérables dans le sein de la terre, et en dissolution dans cerlaines eaux, constituant celles des sources salées, des lacs salés et de la mer. Le Sel, sous forme solide et qui est connu plus particulièrement sous les noms de Sel gemme ou Sel marin rupestre, n'existe point dans le sol primitif; il ne commence à se montrer que dans les dernières couches du sol intermédiaire; il est su- bordonné aux Calcaires el aux matières arénactes de celte période, el se trouve toujours accompagné de sulfate de Chaux anhydre ou Karsténite. Les salines de Bex en Suisse, de Cardona en Espagne, sont rap- portées à celie époque de formation. Dans le sol secon- daire, le Sel gemme se montre d’abord dans les dépôts calcaires (Zechstein), qui reposent immédiatement sur le Grès houiller, puis au milieu du terrain de Grès bigarré, au-dessous du Muschelkalk. C'est dans ces deux positions que se présentent les plus grandes masses connues de Sel gemme : elles ne forment point de couches distinctes au milieu des Calcaires ou des Grès qui composent la partie principale de ces terrains; mais elles sont subordonnées à des couches d’Argile qu’on nomme Salifères, parce qu’elles caractérisent les dépôts de Sel gemme, comme les Argiles schisteuses el impressionnées caractérisent les dépôts de Houille. Ces Argiles sont généralement grises, quelquefois bru- nes où d’un rouge de brique, et eïiles sont presque toujours mélangées d'une petite quantité de carbonate de Chaux. Elles renferment aussi des couches subor- données de Gypse grenu, mêlé quelquefois de Calcaire félide el de Dolomie. Les débris organiques y sont rares; cependant on y a observé du Lignile en frag- ments épars, des feuilles de plantes dicotylédones, de petites Coquilies mulliloculaires et des fragments de Madrépores. C’est à ces dépôts d’Argile que l’on rap- porte les mines de Sel du Tyrol et du Salzbourg, celles de Norwich en Angleterre, de Vic dans le département de la Meurthe en France, et de Wieliczka en Pologne. Les bancs ou amas de Sel gemime ont quelquefois une puissance telle, qu’on n’a pu les traverser en entier ; on peut citer, par exemple, la masse de Sel de Wieliezka, dont l’épaisseur est encore inconnue, Ordinairement celle puissance varie depuis quelques centimètres jus- qu'à douze et quinze mètres. Il n’est pas encore bien prouvé qu’il existe du Sel gemme dans les terrains postérieurs à la Craie, comme le pensent quelques géologues, entre autres de Humboldt. — Le Sel gemme S OU se trouve aussi en dissolution dans les eaux de diffé- rentes sources, qui sont en beaucoup d’endroits l’objet d'exploitations. On a remarqué que ces sources sor- taient en général des terrains salifères, qu’elles lavent en quelque sorte sur leur passage; il en existe ordi- pairement dans les lieux où se trouve le Sel en masse. Le Sel gemme existe aussi en solution dans les eaux de certains lacs, situés au milieu de plaines sableuses qui sont elles-mêmes imprégnées de Sel. Ces lacs n'ont aucune communication avec la mer et ne sont jamais traversés par de grands cours d’eau. Le Sel qu’ils con- tiennent provient très-probablement du lessivage des terres environnantes, où peut-être il se reforme suc- cessivement. — Enfin, le Sel gemme se trouve aussi en solution dans les eaux de la mer; l'Océan est, suivant Kirwan, la mine la plus abondante de Sel marin, puis- que ce Sel forme environ la trentième partie de cette masse immense de liquide. Le Sel marin a été observé quelquefois dans les produits volcaniques; on en a {trouvé à la surface des masses scoriacées qui prove- naient de l’éruption du Vésuve en 1812. Il y a des mines de Sel gemme et des sources salées dans toutes les parties connues du globe ; elles se trou- vent en général au pied des chaînes de montagnes. Les mines de Sel les plus célèbres sont celles de la Pologne et de la Hongrie; elles s'étendent le long de la chaine des Carpathes, dans un espace de plus de deux cents lieues, depuis Wieliczka jusqu’à Rymnick en Moldavie. La bande de terrain qui les renferme a près de qua- rante lieues de large dans certains points; on y compte environ seize mines de Sel en exploitation, et plus de quatre cents sourcessalées. Les plus importantes parmi ces mines sont celles de Wieliczka près de Cracovie, et celles de Bochnia; elles sont remarquables par l'énorme puissance de leurs couches et célèbres par les relations qu’en ont données presque tous les voyageurs. On des- eend dans les mines de Wieliczka par six puits qui ont quatre ou cinq mètres de diamètre; ces puils ne vont que jusqu’à soixante-quatre mètres de profondeur ; la mine a été approfondie jusqu’à trois cent douze mètres, ce qui établit son fond à cinquante mètres au-dessous du niveau de la mer. La masse de Sel est assez solide pour se soutenir sans boisage ; on y a pratiqué des (ra- vaux nombreux; on voit dans ces mines une écurie, des chapelles, des chambres, dont tous les ornements sont en Sel. Cette mine produit environ cent vingt mille quintaux de Sel par an, et elle occupe près de deux mille ouvriers. — On ne connaissait point en France de mine de Sel gemme, avant la découverte de celle de Vic, qui eut lieu en 1819 par un sondage dont l’objet était de rechercher de la Houille; deux causes auraient pu faire présumer la présence dans celle loca- Jité d’une grande masse de Sel: d’abord l'existence de nombreuses sources salées dans celle partie du pied de la chaîne des Vosges; ensuite, l’analogie frappante entre le terrain des salines de ce département et celui de Wieliczka. Le dépôt de Sel marin de Vic a été re- connu sur une étendue d'environ trente lieues carrées. Il se compose de plusieurs banes de Sel, dont un à quatorze mètres de puissance. ]l existe aussi en France un très-grand nombre de sources salées que l'on ex- SOU 51 ploite, mais dont l'importance est bien diminuée depuis la découverte de la mine précédente. Les plus remar- quables sont celles de Salins et Montmorol, dans le département du Jura ; de Dieuze, Moyenvic et Château- salins, dans le département de la Meurthe; de Salies, dans le département de la Haute-Garonne. Les usages du Sel gemme sont très-nombreux ; on s’en sert pour l’assaisonnement des mets, pour les salaisons, pour l'amendement des terres, pour la nour- riture des bestiaux, pour Ia fabrication de la Soude artificielle et du Sel ammoniac; pour la préparation du Chlore, de Acide hydrochlorique. Tout le Sel dont on a besoin s’extrait, soit des mines de Sel gemme, soit des eaux qui le tiennent en dissolution. On exploite les mines de Sel genme de deux manières : lorsque le Sel est pur, on l’arrache du sein de la terre à l’aide du pic, on l'amène au jour par des moyens mécaniques, elon le verse immédiatement dans le commerce; mais lorsqu'il est impur, on le soumet auparavant au raff- nage, opération qui consiste à le faire dissoudre dans l’eau el évaporer.Quelquefois on fait arriver l’eau dans la masse du Sel mêine, et, quand elle est chargée de matière saline, on la porte par des conduits dans les chaudières d'évaporalion. SOUDE MURIATÉE. /”. SOUDE HYDROCHLORATÉE, SOUDE NITRATÉE. Substance blanche, soluble, non déliquescente, cristallisant en rhomboïde obus de 106o et 740; pesant spécifiquement 2,096. Elle est formée d'un atome de Soude el de deux atomes d’Acide nitri- que, ou en poids de Soude 57, Acide nitrique 65. Ce Sel se trouve dans la nature sous forme de couches minces et très-étendues. dont les fragments présentent une structure granulaire ; elles sont placées près de la surface du sol, et recouvertes par des matières sablon- neuses et argileuses. On les a observées dans une seule localité, dans le district d’Alacama au Pérou. SOUDE SULFATÉE. On connait maintenant deux espèces de Soude sulfatée, l’une anhydre et l’autre hydratée. La première est connue sous le nom de Thénardite, la seconde sous celui de Sel de Glauber. 1. Soude sulfatée anhydre; Thénardile. Substance blanche, soluble, cristalline; transparente quand elle est pure, el perdant sa (ransparence par son exposition à l'air, dont elle absorbe l'humidité. Elle cristallise en octaèdres rhomboïdaux, qui dérivent d'un prisme droit à base rhombe de 1250 et 550; elle est susceptible de clivage dans trois sens différents. Sa pesanteur spéci- fique est de 2,75; elle est composite d'un atome de Soude et de deux atomes d'Acide sulfurique. ou en poids, de Soude 45, Acide sulfurique 57. Eile est or- dinairement mélangée d’une petile quantité de earbo- nale de Soude. Celle substance a été découverte en Espagne, à cinq lieues de Madrid, dans un endroit connu sous le nom de Salines d’Espartines. Dans l'hiver, des eaux salines transsudent du fond d'un bassin; el, dans lété, le liquide se concentre par l’évaporation. Parvenu à un certain degré de concentration, il laisse déposer, sous forme de cristaux plus ou moins régu- liers, une partie du Sel qu'il retenait en dissolution. Celte substance esl employée avec beaucoup d’avan- Lage pour la préparation de la Soude artificielle. 32 SOU 2, Soude sulfatée hydratée; Sel de Glauber. Sub- stance (rès-soluble dans l’eau, d'une saveur salée et amère; très-efflorescente à l’air, ayant une transpa- rence parfaite lorsqu'elle est pure, et un éclat vitreux dans les cassures fraiches. Sa solution ne donne aucun précipité par les alcalis; elle ne se présente jamais dans la nature sous la forme de cristaux délermina- bles; elle cristallise artificiellement en octaèdres à base rectangle ; sa pesanteur spécifique est de 2,24 ; sa dureté est à peine supérieure à celle du Gypse. Elle est composée d’un atome de Sulfate sec et de ving atomes d'Eau; ou en poids, d’Acide sulfurique 25, de Soude 19, et d'Eau 56. — La Soude sulfatée anhydre existe dans la nature sous trois formes différentes : en plaques ou croûtes cristallines de plusieurs lignes d’é- paisseur, dans un Gypse secondaire du canton d’Ar- govie, en Suisse; en efflorescence d’un blanc sale ou jaunâtre, à la surface des roches schisteuses, calcaires ou marneuses, qui font partie des terrains de Sel gemme; dans les galeries de mines et sur les vieux murs ; enfin, en dissolution dans les eaux de plusieurs lacs et de plusieurs fontaines. SOUDE SULFATÉE MAGNÉSIENNE. /”. REUSSINE. SOUETTE. o1s. L'un des noms vulgaires du Hibou Brachyole. 7. CHouETTE. SOUFFLEUR. o1s. Espèce du genre Faucon. SOUFFLEURS. ma. //. GÉTAGÉS et MAMMALOGIE. SOUFRE. min. Substance simple, combustible, non métallique, d’un jaune citrin, très-fragile, solide, fu- sible à 1080; ayant, lorsqu'elle a été fondue, une pesan- teur spécifique de 1,99; faisant entendre, lorsqu'on la serre dans la main, un pelit craquement, dû à la rup- ture de ses parties intérieures; développant, à l’aide du frottement, l'électricité résineuse avec une odeur assez forte. Le Soufre brûle sans laisser de résidu, et en répandant des vapeurs âcres et suffocantes, accom- pagnées d’une flamme bleue, qui devient blanche et vive si la combustion est rapide; lorsqu'on le traite par lPAcide nilrique, on obtient de l’Acide sulfurique, avec un déjjagement de Gaz nilreux. Le Soufre est assez abondamment répandu dans la nature, où il existe Lantôl pur ou simplement mélangé, lantôt à l’état de combinaison intime avec l'Oxygène et différents métaux, formant ainsi des Sulfates et des Sulfures métalliques. Le Soufre nalif pur est transparent, d'un éclat vitreux dans sa cassure. Il se présente fréquem- ment en masses cristallines et en cristaux complets et réguliers. Ges cristaux dérivent d’un octaèdre rhom- boïdal, dont les angles sont de 107e 18’ et 840 24° vers un même sommet, et de 1459 7’ à la base. Le clivage, parallèle aux faces de cet octaèdre, est sensible dans quelques cristaux. La cassure est généralement con- choïde et éclatante. La dureté du Soufre natif est infé- rieure à celle du Carbonate calcaire. 11 est doué d’un pouvoir réfringeht considérable ; il double fortement les images des objets, même à travers deux faces pa- rallèles. Le Soufre est susceptible de eristalliser arti- ficiellement sous des formes qui appartiennent à deux systèmes différents de cristallisation : par la simple fusion dans un creuset, il donne des cristaux acicu- laires que Mitscherlich a reconnus le premier pour SOU être des prismes obliques à base rhombe, inclinée de 850 54 sur les pans qui font entre eux l’angle de 900 32’; dissous dans le carbure de Soufre, il cris- tallise par évaporation en octaèdres à base rhombe, dont la forme est la même que celle des cristaux naturels. Jusqu'ici le Soufre de la nature n’a offert que des formes qui appartiennent à un seul et même système. Ces formes portent toutes l'empreinte de l’octaèdre primitif; elles en dérivent par de légères modifications sur les angles et sur les arêtes. Les prin- cipales variétés de couleur sont le jaune pur (cristaux de Conilla, en Espagne), le jaune miellé (cristaux de Sicile), le jaune-verdâtre (cristaux de Césène , en Italie), le brunâtre, le grisâtre et le blanchâtre. Ces dernières couleurs, qui sont jointes à l’opacilé, parais- sent dues à un mélange du Soufre avec une matiere argileuse ou bitumineuse. Quant à la feinte rouge, assez ordinaire dans les cristaux de Sicile et dans ceux des terrains volcaniques, quelques minéralogistes l’at- tribuent à la présence d’une certaine quantité de Réal- gar; d’autres à celle du Fer combiné avec le Soufre. Stromeyer ayant recherché la nature du principe qui colore en rouge-orangé le Soufre sublimé de Vulcano, une des iles Lipari, a reconnu que e’élait une combi- naison naturelle de Soufre et de Sélénium. Le Soufre se présente quelquefois en masses compactes à texture vitreuse, ou en masses amorphes à cassure (erne, d’un blanc où d’un gris jaunâtre; on l’a trouvé en nodules d'un brun hépatique à Radäboy en Croatie; en concré- tions eylindroïdes d’un jaune orangé, dans le cratère de Vulcano ; en masses stratiformes à texture fibreuse, de plusieurs pouces d'épaisseur, dans la grotte de San Fedele en Toscane; enfin on le rencontre en masses terreuses, composées de particules faiblement agré- gées ; sous la forme d'un enduit jaunâtre ou d’une pou- dre blanchâtre à la surface des javes, dans l’intérieur des Silex (la Charité, près Besançon), dans les marnes argileuses (Montmartre, près Paris), dans le lignite d’Artern, en Thuringe, et dans les lieux où il y a des eaux sulfureuses ou des matières organiques en décom- position. — Le Soufre affecte différentes manières d’être dans la nature. Il ne forme point à lui seul de roche proprement dite ; mais on le rencontre dans des terrains de diverses époques, tantôt implanté en ceris- taux déterminables sur les roches qui les composent, tantôt disséminé dans leur intérieur en lits de peu d’é- tendue, en rognons ou en amas plus ou moins volumi- neux, quelquefois en enduit pulvérulent à leur surface. On le trouve aussi au milieu des filons qui traversent les roches de différents âges. Dans le sol primitif, le Soufre n’est pas très-abondant, et c'est presque uni- quement dans le nouveau monde que lon cite des exemples de ce gisement. Humboldt l’a observé au mi- lieu d’une couche de Quartz subordonné au Micaschiste, dans les Andes de Quilo ; Eschwege, dans l'Itacolumite et dans un Calcaire subordonné à un Schiste argileux du même âge, à Serro-do-Frio au Brésil. On a cité du Soufre dans le Calcaire saccharoïde de Carrare, sur la côte de Gênes. Dans le sol intermédiaire, le Soufre se rencontre aussi, mais assez rarement. On le trouve en masse au milieu des Gypses de Gébrulaz, près de Pesay, SOU dans la Tarentaise; el dans ceux de l’Oisans en Dau- phiné. Dans le sol secondaire, le Soufre est beaucoup plus abondant. Son principal gisement est au milieu des Gypses, des Calcaires et des Marnes argileuses des dépôts salifères. On le trouve dans ces roches en nids plus ou moins étendus, qui ont quelquefois jusqu’à plusieurs pieds d'épaisseur. Il y est associé presque constamment au Gypse, au Sel gemme et au sulfate de Strontiane. C’est de ces terrains que proviennent les plus beaux groupes de cristaux connus, savoir : ceux de Conilla, près de Gibraltar, à huit lieues de Cadix; ceux de Césène, à six lieues de Ravenne, sur l’Adriati- _ que; et ceux de la Catholica, près de Girgenti, du val de Nolo et du val de Mazzara, en Sicile. On a aussi trouvé du Soufre dans les mines de Sel de Wieliczka, ‘en Gallicie; dans les Gypses ou les Argiles des salines de la Lorraine; enfin on le rencontre quelquefois sous forme pulvérulente dans l’intérieur des Silex, à la Cha- rité, département du Doubs, et dans le département de la Haute-Saône. Dans les terrains tertiaires, le Soufre a été observé à l’état pulvérulent au milieu des Lignites, à Artern en Thuringe; dans la Pierre à plâtre aux environs de Meaux; dans la Marne argileuse, à Mont- martre, près de Paris. Il se rencontre fréquemment dans le voisinage des eaux thermales, dans lesquelles il est (enu en dissolution par le moyen du Gaz hydro- gène; ces eaux déposent journellement du Soufre en poudre autour des lieux d’où elles sortent; enfin ce combustible se forme journellement dans nos marais, dans nos étangs, et dans tous les lieux où se trouvent des matières animales et végétales en putréfaction, tels que les égouts, les fosses d'aisance, ele. Le Soufre a été trouvé dans l’intérieur de quelques filons métallifères : dans des filons de Cuivre pyriteux, en Souabe; dans des filons de Galène, au pays de Siegen; dans les filons aurifères d’'Ekaterinebourg en Sibérie, les Basaltes de l’île de Mascareigne, etc. Mais c’est principalement dans les volcans en activité et dans les volcans à demi éteints que l’on trouve le Soufre en grande abondance. Cette substance sublimée par l’action des feux volcaniques, se dépose à la surface des laves, où elle forme des croûles et des concrélions cristallines, el on la retrouve à la profondeur de quelques pieds dans le sol encore fumant qui avoisine les vieux cratères, Le Soufre est surtout répandu dans les solfalares ou soufrières naltu- relles, qui sont des cratères encore fumants d’anciens volcans affaissés. Il abonde dans l'ile de Vulcano, une des îles Lipari; à Pouzzoles, près de Naples, dont le vieux cratère porte le nom de solfatare par excellence, qui a été exploité de toute antiquité, et où le Soufre se renouvelle perpétuellement. Le Soufre est employé à différents usages : il sert à la fabrication des allumettes, à celle de l’Acide sulfureux et de l’Acide sulfurique, et surtout à la fabrication de la poudre à canon, dans laquelle il entre pour un dixième, el où il est mêlé au Nitre et au Charbon. On l’emploie pour sceller le fer dans la pierre, pour for- mer des moules, el pour prendre des empreintes de pierres gravées. La médecine s’en sert à l'extérieur contre les maladies de la peau, et à l’intérieur contre les maladies chroniques du poumon et des viscères ab- S OU 33 deminaux; enfin il est la base des eaux dites sulfureuses ou hépatiques. On se procure tout le Soufre dont on a besoin de deux manières : en le recueillant immédiate- ment dans les solfalares ou soufrières naturelles, et le séparant des matières lerreuses avec lesquelles il est mélangé; ou bien en lextrayant des Pyriles, c'est- à-dire des composés qu'il forme avec le Fer et le Cuivre, et qui sont abondamment répandues dans la nature. SOUFRE ROUGE DES VOLCANS. /’. ARSENIC SULFURÉ ROUGE. SOUFRE VÉGÉTAL. por. On nomme ainsi dans le commerce la poussière des Lycopodes, particulièrement du Lycopodium claratuin. SOUFRIÈRE. mix. On donne ce nom aux soupiraux volcaniques par lesquels se dégage du Soufre en va- peur, dont une partie se condense en pelits cristaux aciculaires sur les parois de ces ouvertures. Telle est la célèbre Soufrière de l’île de la Guadeloupe. SOUI. o1s. 77, TiNamou. SOUILLONS. BoT. /”. SIALLONS, SOUIMANGA. Nectarinia Cinnyris. o1s. Genre de l'ordre des Anisodactyles. Caractères : bec de Ja lon- gueur de la tête ou la dépassant, faible, plus ou moins courbhé, élargi ou déprimé à sa base, trigone, comprimé et effilé à la pointe; mandibules égales; bords de lin- férieure fléchis en dedans el cachés en partie par ceux de la suptrieure; langue très-extensible, tubulaire, bifide; fosse nasale grande; narines placées de chaque côté du bec et près de sa base, fermées en dessus par une grande membrane nue; pieds médiocres; {arse plus long où de la longueur du doigt intermédiaire ; rois doigts en avant, les latéraux soudés à la base, un en arrière; première rémige très-courte, la deuxième plus longue, mais moins que les troisième el quatrième qui dépassent toutes les autres. Les Souimangas sont à l’ancien monde ce que les Colibris et les Oiseaux-Mouches sont au nouveau; €’est- à-dire que les uns et les autres ne se trouvent point hors de leurs continents respectifs; du reste, chez tous, les mœurs el les habitudes sont tellement semblables que ce qui a été dit à l'article CoziBrt, page 545 du & 11, peut s'appliquer en entier aux Souimangas. Ceux-ci sont assujettis à deux mues annuelles, el il en résulte des modifications périodiques dans le plumage qui rendent souvent les mêmes espèces méconnaissa- bles, el ont plus d’une fois occasionné de grandes er- reurs dans l’'énuméralion de ces espèces. Pendant la saison des amours, la robe brille de léclat le plus vif; elle se nuance des couleurs les plus pures; immédiate- ment après la ponte et l’incubation, cette belle parure est remplacée par un plumage ordinairement sévère ; et les dégradations, qui se font remarquer entre les deux mues, présentent quelquefois (ant de bizarrerie qu'il est bien difficile de retrouver le caractère spéci- fique. SOUIMANGA ADELBERT. Cénnyris Adelberti, Gervais, Mag. de Zool., pl. 19. Tête et menton d’un vert d’éme- raude; gorge blanche, encadrée de noir; cou noir; ailes, croupion et abdomen d’un rouge brun. Bec corné; pieds brunâtres. Taille, trois pouces deux lignes. SOUIMANGA AUX AILES DORÉES. Certhia chrysoptera, S OU CA CS Lalh. Têle el cou variés de jaune brillant et de noi- râtre; rémiges et rectrices noires; lectrices alaires d'un jaune d’or; bec et pieds noirs. Taille petite. Du Bengale. SOUIMANGA ANGALA-DIAN. Certhia lotenia, Lath., Ois. dorés, pl. 5 et 4 des Souimangas ; Buff.. pl. enl. 575, f. 2 el 5. Tête, dos, croupion et gorge d’un vert irisé en bleu; rémiges el rectrices vertes; lectrices alaires el caudales d’un vert irisé en violet; haut de la poitrine bleu, le bas violet; le reste des parties infé- rieures noirâtre; bec el pieds noirs. Taille, quatre pouces. La femelle a les couleurs plus ternes. Le jeune a la tête brune, tachetée de vert doré; les rémiges et les rectrices d’un brun verdâtre, les parties inférieures d’un blanc sale, (acheté de noir. Madagascar. SOUIMANGA ASPASIE. Cinnyris Aspasiæ, Less., Zool. de la Coq., pl. 50, fig. 4. Plumage d’un noir velouté ; sommet de la tête d’un vert d'émeraude; dos et tectrices alaires d’un vert doré; devant du cou d’un bleu d’acier bruni; queue égale. Taille, quatre pouces. D'Amboine, SOUIMANGA AURORE. Cinnyris subflavus, Vieiil. Par- ties supérieures vertes; front doré; tête et dessus du cou d’un rouge très-clair; gorge et devant du cou d’un bleu métallique; parties inférieures d’un rouge orangé; bec noir; pieds bruns. Taille, quatre pouces. De l'Inde. SOUIMANGA AUSTRALIEN. /”. MYZOMÈLE A COLLIER. SOuIMANGA PEAU. Cinnyris pulchellus, Vieill.; Cer- thia pulchella, L., Buff., pl. enl., 670, fig. 1. Plumage d’un vert métallique ? poitrine rouge; ailes, queue, bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. Afrique. SOUIMANGA A BEC DROIT. Certhia rectirostris, Shaw; Cinnyris elegans, Vieill., Gal., pl. 178. Son plumage est d’un vert doré, avec la gorge jaunâtre ; un demi collier vert et le ventre d’un pourpré vineux. Taille, quatre pouces. Afrique. SOUIMANGA A BEC FALCIFORME. Ÿ”. HÉOROTAIRE A BEC EN FAUCILLE. SOULMANGA A BOUQUETS. Cénnyris cirrhatus, Vieill.; Certhia cirrhata, Lath. Parties supérieures d’un vert olivâtre, avec le bord des plumes brun; grandes ré- miges brunes; poitrine brunätre, avec un bouquet de petites plumes jaunes de chaque côté; parties infé- rieures et rectrices noires; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. De l'Inde. SOUIMANGA BRONZÉ. Cinnyris œneus, Vieill., Levaill., Ois. d’Afr., pl. 297, Parties supérieures d’un vert bronzé, irisé de bleu et de vert; rémiges et rectrices d’un noir bronzé; parties inférieures, bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. La femelle a les parties supérieures d’un vert olivâtre; les inférieures d’un brun noirâtre, nuancé de vert; le bec et les pieds noi- râtres. De l'Afrique. SOUIMANGA BRONZÉ AUX AILES BRUNES. Certhia œnea, Lath. Parties supérieures d’un vert cuivré; rémiges et tectrices alaires d’un brun roussâtre ; rectrices, bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Afrique méridio- nale. SOUIMANGA BRUN ET BLANC. Cinnyris niyralbus, Less. Parties supérieures vertes; dessous du cou, ré- miges et gorge d'un vert brunâtre; croupion d’un rouge pourpré; parties inférieures blanches; rectrices | SOU noires; bee noir et blanc à la base; pieds bruns. Taille, quatre pouces. SOUIMANGA BRUN DU BRÉSIL. Buff., pl. enl., 578, fig.5. C’est le Souimanga violet, à poitrine rouge, à l’époque de la mue. SOUIMANGA BRUN A GORGE BLEUE. Ÿ/. GUIT-GUIT A GORGE BLEUE. SOUIMANGA DU CAP DE BONNE - ESPÉRANCE. ’. Sou- MANGA CHALYBÉ. SOUIMANGA A CAPUCHON VIOLET. Cerlhia violacea, Lath., Ois. dorés, pl. 59 des Souimangas. Parties supé- rieures d’un vert irisé; Lêle, cou et gorge d’un violet | sombre; rémiges el rectrices brunes, bordées de vert- olive; devant du cou vert, irisé en bleu; parties infé- rieures d’un jaune orangé; rectrices étagées, les in- termédiaires plus longues. Bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Afrique méridionale. La femelle a les par- ties supérieures d’un vert jaunâtre et les inférieures olivâtres; la queue est uniformément étagée; le bec et les pieds sont bruns. SOUIMANGA CARDINAL. Cinnyris Cardinalis, Vieïll., Levaill., Gis. dorés, pl. 20. Parties supérieures vertes à reflets dorés; rémiges et rectrices noires, bordées de vert; parties inférieures d’un rouge vif; rec- trices intermédiaires plus longues; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle est plus petite; elle a les parties inférieures jaunes; les jeunes sont d’un brun olivätre. Afrique méridionale. SOUIMANGA CARMÉLITE. Cinnyris fuliginosus,Vieill., Ois. dorés, pl. 20. Parties supérieures d’un brun clair, velouté ; front, pelites tectrices alaires et gorge d’un violet éclatant; rémiges el rectrices d’un brun noirà- tre ; une touffe de plumes jaunes de chaque côté de la poitrine ; le reste des parties inférieures brun; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces six lignes. La femelle est entièrement d’un brun sombre. De la côle de Ma- limbe. SOUIMANGA CARONCULÉ. 7. PHILÉDON CARONCULÉ. SOUIMANGA A CEINTURE BLEUE. Ÿ. SOUIMANGA CHaA- LYBÉ. SOUIMANGA A CEINTURE MARRON. 7/7, SOUIMANGA A GORGE VIOLETTE ET POITRINE ROUGE. SOUIMANGA CENDRÉ. Cerlhia cinereu, Lath. Parties supérieures d’un brun cendré, avec les lectrices alaires, le bas du dos et le croupion d’un vert brillant; rémiges et rectrices brunes; un trait jaune sur la joue; gorge et poitrine jaunes, tachetées de vert doré; abdomen blanc; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces six lignes. Afrique méridionale. SOUIMANGA DE CEYLAN. Cinnyris Zeilanicus, Vieill., Buff., pl. enl., 576. Parties supérieures d’un vert oli- vâtre; gorge, devant du cou et poitrine d’un violet brillant; parties inférieures jaunâtres; rémiges et rec- trices bordées de jaune. Bec et pieds cendrés. Taille, quatre pouces. SouImANGA CHaALYBé. Certhia Chalybea, Lath.,Buff., pl. enl., 246, fig. 3. Parties supérieures d’un vert doré, à reflets métalliques; rémiges et rectrices d’un brun clair ; croupion d’un bleu d'azur; gorge verte, bordée de bleu; parties inférieures rouges; abdomen ou plu- tôt anus et cuisses d’un gris cendré; bec et pieds noirs. : SOU Deux pelits bouquets jaunes à la poitrine. Taille, cinq pouces six lignes. La femelle a la gorge el le croupion vert doré; l'abdomen noirâtre, séparé de la poitrine par deux ceintures orangées et bieues. De l'Afrique méridionale. SOUIMANGA CHESS. Ÿ”. SOUIMANGA MODESTE. SOUIMANGA DE CLÉMENCE. Cinnyris Clementie, Less. Parties supérieures d’un jaune olivätre; rémiges bru- nes, bordées de jaune ; rectrices brunes; gorge, devant du cou et poitrine d’un noir métallique irisé en violet; un bouquet de plumes orangées de chaque côté de la poitrine; le reste des parties inférieures d’un noir ve- - louté; anus et flancs olivâtres; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces six lignes. D’Ambhoine. SOUIMANGA COLIBRI. /7. GUIT-GUIT CoLIBRI. SOUIMANGA A COLLIER. Certhia capensis,Gm.,Vieill., Ois. dorés, 15, 14 et 19. Parties supérieures d’un vert doré; une ceinture rouge, bordée d’une mince raie bleue et d’une autre jaune; parties inférieures d’un gris brun. La femelle est d'un gris olivâtre. Bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. Afrique méri- dionale. SOUIMANGA A COLLIER BLEU. Ÿ. SOUIMANGA Cna- LYBÉ. SOUIMANGA CONCOLORE. Cinnyris concolor, Vig. Par- ties supérieures d’un vert olive uniforme, à l'exception des ailes, de la queue et de la région oculaire qui sont d’une nuance un peu plus prononcée; parties infé- rieures d’un olive jaunâtre; bec el pieds d’un gris brunâtre. Taille, quatre pouces. De l'Inde. SOUIMANGA COSSU. /7. SOUIMANGA BEAU. SOUIMANGA A COU CENDRÉ. /”. SOUIMANGA A GORGE GRISE. SOUIMANGA A CRAVATE VIOLETTE. Certhia eurruca- ria, Lath., Buff., pl. enl., 576, fig. 2 et 5, Ois. dorés, pl. 15. Parties supérieures d’un gris brun; ailes brunes; croupion d’un gris violàtre; petites tectrices alaires el bande pectorale d’un violet métallique, brillant; par- lies inférieures grisàtres ; un petit bouquet de plumes jaunes orangées de chaque côté de la poitrine; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. Des Philippines. Malgré quelques rapprochements, il y a beaucoup de probabilité que cette espèce diffère essentiellement du Souimanga de Clémence. SouIMANGA cuIvRÉ. Cerlhia polita, Lath., Vieill., Ois. dorés, pl. 11. Parties supérieures d’un vert pour- pré, doré; gorge, devant du cou noirs, bordés de vio- let pourpré, puis de roux; un bouquet de plumes jaunes de chaque côté de la poitrine; parties inférieures brunes; rectrices, bec et pieds noirs. Taille, cinq pou- ces. De l'Afrique méridionale. SOUIMANGA DÉCORÉ. Cinnyris eques, Less. F. Mx- ZOMÈLE. SOUIMANGA DISTINGUÉ. Vectarinia eximia , Temm., Ois. color., pl. 158, fig. 1 et2; Nectarinia pectoralis, Horsf, Parties supérieures d’un vert olive, avec Île bord des tectrices alaires et des rémiges d’un vert jau- nâtre ; gorge, devant du cou et haut de la poitrine for- mant un plastron d’un bleu d’acier bruni, irisé en violet, le reste des parties inférieures d’un jaune d’or; rectrices bleues, frangées de blanc; bec et pieds noi- SOU Leu X râtres, Taille, trois pouces trois quarts. La femelle à la gorge, le devant du cou et les parties inférieures d’un blanc sale; la queue noirâtre, lerminée par une tache blanchâtre. De Java. SOUIMANGA A DOMINO ROUGE ET NOIR. Ÿ’. PHILÉDON. SOUIMANGA ÉBLOUISSANT. Cnnyrtis splendidus, Vieil- lot, Levaill., Ois. d’Afr., pl. 295. Parties supérieures d’un vert éclatant, à reflets dorés; tête et cou violets, à reflets bleus et pourprés; rémiges et rectrices d’un noir velouté; poitrine et flancs d’un bleu brillant, {a- chetés d'un rouge ponceau, avec des reflets dorés; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. La femelle à les parties supérieures brunes, les rémiges et les rectrices olivâtres, les parties inférieures grisàtres. De l'Afrique méridionale. SOUIMANGA ÉCLATANT. Cinnyris lucidus, Less. Par- lies supérieures d’un vert doré brillant; tête et cou d’un bleu d'acier, à reflets pourprés; abdomen d’un bleu semblable, mélangé de rouge sanguin; tectrices anales noires. Taille, cinq pouces. Du Sénégal. SOUIMANGA FiGuiER. Cinnyris Platurus, Vieill., Levaill., Ois. d'Afrique, pl. 295, fig. 2. Parties supé- rieures d'un vert bronzé, irisé en violet sur les tectri- ces caudales et le croupion; rémiges el rectrices d’un beau noir; les deux intermédiaires très-longues, d'un vert doré, à reflets violets, lerminées par une palette; gorge vert doré; parties inférieures jaunes; bec court, grêle, droit et noir; pieds bruns. Taille, six pouces. La femelle a le plumage d’un gris roussâtre, avec quel- ques reflets dorés; les rémiges, les rectrices et les tec- trices variées de brun elde verdâtre; la queue est égale, De l'Afrique. SOUIMANGA A FRONT BLEU, Cénnyris {rontalis, Lalh. Parties supérieures brunes, les inférieures noirâtres; face et croupion bleus; bec et pieds noirs. Taille, qua- tre pouces. Afrique. SOUIMANGA A FRONT DORÉ. Cinnyris auralifrons, Vieill., Ois. dorés, pl. 5 des Souimanÿas.Plumage noir, à l'exception de la tête qui est verte, de la gorge et du croupion qui sont d’un violet irisé; épaulettes d’un bleu d'acier ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. La femelle, Levaill., Ois. d'Afrique, pl. 294, fig. 2, a les parties supérieures d’un gris brun; les in- férieures olivâtres,tachetées de noir, avec la gorge et le devant du cou d’un gris verdâtre; le bec et les pieds bruns. Les jeunes ont la tête, le cou, les petites tectri- ces alaires et caudales d’un brun clair, le dessus du cou, les grandes lectrices et les rémiges d’un brun foncé; les parties inférieures grisâtres, tachetées de brun. Du cap de Bonne-Espérance. SOUIMANGA A FRONT ET JOUES GRIS. /7, GUIT-GUIT À TÈTE GRISE. SOUIMANGA GAMTOGIN. Cénnyris collaris, Vieill., Le- vaill., Ois. d'Afrique, pl. 299, fig. 1 et 2. Parties supé- rieures d’un vert doré, brillant, tirant sur le jaunâtre; rémiges brunes, bordées de vert; parties inférieures d’un jaune pâle; un collier bleu sur la poitrine; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces trois lignes.- La fe- melle a le plumage moins brillant, sans collier bleu sur la poitrine. De l'Afrique méridionale. SOTIMANGA A GORGE BLEUE. P7. SOUIMANGA DE CEYLAX. 56 SOU SOULMANGA À GORGE GRISE. Cianyitis cinereicollis, Vieill. Gorge et devant du cou gris; sommet de la tête et dessus du cou d’un ecendré bleuâtre ; un trait noir sur les joues; rémiges el rectrices d’un vert foncé; parties inférieures jaunes; tectrices subcaudales blan- ches. Taille, quatre pouces. Afrique. SOUIMANGA A GORGE ORANGÉE. Certhia aurantia,Lath. Parties supérieures d'un vert brillant, les inférieures jaunes, avec la gorge orangée; rémiges et rectrices noires. Taille, quatre pouces. Afrique. SOUIMANGA A GORGE VERTE. Certhia Angolensis, Less. Il à le front et le devant du cou d'un vert émeraude brillant; tout le reste du plumage est d’un noir velouté; bec et pieds plombés. Taille, quatre pouces. On le trouve en Afrique sur la côte d’Angole. SOUIMANGA A GORGE VIOLETTE ET POITRINE ROUGE. Cer- thia sperata, var., Lath., Ois. dorés, pl. 50 des Soui- mangas, Buff., pl. enl., 246, fig. 1 el 2. Parties supé- rieures mordorées; croupion, tectrices caudales et rectrices d’un bleu d'acier poli; ailes noires; gorge d’un violet brillant; poitrine rouge; parties inférieures jau- nes; tectrices subceaudales vertes; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces sept lignes. Les jeunes ont les par- ties supérieures d’un brun terne; la gorge et la poi- trine blanches ; les parties inférieures jaunâtres. De l'Inde. SouIMANGA DE Goucn. Cinnyris Gouldii, Vig. Plu- mage d’un bleu pourpré très-brillant; rémiges el rec- trices, occiput, joues bruns; manteau d’un rouge de sang; croupion, poitrine et abdomen d’un jaune de soufre, tachetés de rouge; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces el demi. Hymalaya. SOUIMANGA GRACIEUX. Même chose que Souimanga de Malacca. SOUIMANGA GRIS DE LA CHINE. Dicœum flavipes, Vieill.; Certhia grisea, Lath. Parties supérieures d’un gris cendré; rémiges d'un gris brunâtre; rectrices in- termédiaires brunes, terminées de noir ; les latérales grises, traversées à l'extrémité par une bande demi- circulaire noire; gorge, poitrine et abdomen d’un roux très-clair; bec noir; pieds jaunes.Taille, quatre pouces. SOUIMANGA GRIS DES PHILIPPINES. Ÿ”. SOUIMANGA A CRAVATE VIOLETTE. SOULMANGA DE HassELT.Vectarinia Hasseltii, Temm., Ois. color., pl. 376, fig. 3. Parties supérieures d’un bleu d’azur; manteau violet; sinciput d'un vert d'éme- raude; gorge d’un rouge de rubis; abdomen d’un rouge de feu; bec et pieds noirâtres.Taille, trois pouces et demi. De Java. SOUIMANGA HISTRION. 7. PHILÉDON NÉGHOBARRA. SOUIMANGA A JOUES JAUNES. ÂVeclarinia chrys0- genis, Temm., pl. col. 588, fig. 1. Parties supérieures d'un vert olivâtre; un bouquet de plumes jaunes sur le méat auditif; sourcils d’un jaune vif; poitrine nuan- cée de gris et de vert; parties supérieures d’un vert jaunâtre; bec très-long, brun, ainsi que les pieds. Taille, cinq pouces six lignes. De Java. SouIMANGA DE KuuL. Vectarinia Kubhlii, Temm., pl. color. 576, fig. 1 et 2. Sommet de la tête d’un vert brillant; parties supérieures vertes, nuancées d'oli- vâtre; croupion jaune; rémiges et rectrices brunes; les SOU intermédiaires plus longues; gorge el poitrine d’un rouge vif; un demi-collier bleu qui s’élargit sur les côtés; ventre vert; abdomen blanc; fectrices subceau- dales verdâtres; bec el pieds bruns. Taille, quatre pouces. La femelle est plus petite; elle a les parties supérieures d'un vert olivâtre; les rémiges brunes; les parties inférieures vertes, à l’exceplion de l’abdomen qui est blanc, et de la gorge qui est d’un vert plus brillant. De Java. SOUIMANGA A LONG BEC. ÂVeclarinia longirostris, Temm., Ois. color., pl. 84, fig. 1. Parties supérieures d'un gris cendré; gorge et poitrine d’un blanc grisâtre, abdomen et flanes jaunes; bec el pieds noirs. Taille, quatre pouces. De Java. SOUIMANGA DE LONGUEMARE. Cinnyris Longuemarit, Less., Illust. de Zool., pl. 25. Parties supérieures d’un violet brillant, les inférieures blanchâtres à reflets soyeux; gorge d’un violet pur; bec el pieds noirs. Taille, quatre pouces. Du Sénégal. SOUIMANGA A LONGUE QUEUE DU CAP. /. SOUIMANGA MALACHITE. SOUIMANGA A LONGUE QUEUE DE CONGO. Cinnyris Cau- datus, Vieill., Ois. dorés, pl. 40. Plumage d’un vert doré brillant; rémiges et rectrices brunes, les deux intermédiaires d’un vert doré; haut de la poitrine bleuâtre, le milieu d’un rouge vif; abdomen grisâtre; bec et pieds bruns. SOUIMANGA A LONGUE QUEUE DU SÉNÉGAL. #’. Sout- MANGA BEAU. SOUIMANGA DE MapaGascar. Nectariniu Madagas- cariensis; Cerlthiu Madagascariensis, Lath. Têle, gorge el partie antérieure du corps d’un vert d’éme- raude; un double collier violel et jaune marron; le reste du plumage olivâtre, avec une tache jaune sur chaque épaule; tectrices alaires et poitrine brunes; abdomen jaune. Taille, quatre pouces. SOUIMANGA DE MaLAccA. Certhia lepida, Lath.; Nec- tarinia lepida, Temm., Ois. color., pl. 126. Parties supérieures d’un beau violet châtoyant; front d’un vert foncé irisé; une bande longitudinale d’un gris verdâtre, partant de l’angle du bec, passant sous les yeux, descendant le long des côtés du cou el s’y élar- gissant; une raie d’un beau violet s'étendant depuis l’angle du bec jusqu’à l'épaule; petites tectrices alaires d'un bleu d'acier; les moyennes d’un brun mordoré, les grandes brunes; gorge d’un rouge brun; parties inférieures jaunes; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. La femelle el les jeunes sont d’un vert olivâtre, avec quelques varialions de nuances. SOUIMANGA MALACHITE. Cerihia formosa, Lath.. Ois. dorés, pl. 57 et 58 des Souimangas, Buff., pl. enl. 85. Plumage d’un brun vert brillant; un trait noir velouté entre le bec et l'œil; deux bouquets de plumes jaunes aux côtés de la poitrine ; rémiges et rectrices d’un noir violet, bordé de vert doré; les deux intermédiaires plus longues; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces six lignes. SOUIMANGA DE ManiLre. Cinnyris Manillensis, Vieill. Parties supérieures d’un vert bronzé à reflets bleuâtres et violets ; rémiges et tectrices caudales d’un brun foncé; gorge, cou et poitrine d’un bleu d’acier SOU irisé; collier formé de quatre traits, vert, bleu, violet el jaune; deux taches jaunes sur les épaules; abdomen d’un gris olivâtre. Taille, près de quatre pouces. SOUIMANGA MARRON-POURPRÉ, A POITRINE ROUGE. PV. SOUIMANGA A GORGE VIOLETTE ET POITRINE ROUGE. SOUIMANGA MÉLANURE. Cinnyris melanurus, Vieill.; Certhia melanura, Lath.Tète ef dos violets; poitrine et ventre verdâtres; tectrices alaires brunes, bordées de verdâtre ; queue noire et fourchue. Taille, six pou- ces. Du cap de Bonne-Espérance. SOUIMANGA MÉTALLIQUE. ÂVeclariniæ melallica, Temm., pl. color. 547. fig. 1 el 2. Parties supérieures d'un vert éclatant; demi-collier d’un bleu vif, à reflets pourprés; parties inférieures jonquilles, ainsi qu'une bande sur le croupion qui a des reflets bleus et pour- prés; rectrices noires, à reflets bleus. Taille, quatre pouces. De Nubie. SOUIMANGA MODESTE. Vectarinia inornata, Temm., Ois. color., pl. 84, fig. 2. Parties supérieures d’un vert olivâtre; rémiges et rectrices d’un brun verdâtre, bor- dées de verdâtre plus clair, et terminées de noir en dessus et de gris-blanchâtre en dessous; gorge et de- vant dû cou gris, striés de brun; parties inférieures d’un cendré blanchâtre, tacheté de brun. De Java. SOUIMANGA MORDORÉ. Cinnyris rubescens, Vieill. Parties supérieures d’un brun mordoré brillant; front vert-doré qui se change en bleu d'azur sar le sommet de la tête; capistrum el lorum noirs; rémiges el rec- trices noirâtres, irisées de mordoré; gorge et devant du cou d’un vert doré brillant; haut de la poitrine bordé de bleu; parties inférieures d’un noir velouté; bec el pieds bruns. Taille, quatre pouces six lignes. De l'Afrique. SOUIMANGA MOUSTAC. Vectarinia mystacalis,Temm., Ois. color., pl. 1926, fig. 5. Parties supérieures. cou, gorge et pelites lectrices alaires d'un rouge pourpré très-éclalant; sommet de la tête, moustaches, croupion et rectrices d’un bleu changeant en violel; rémiges el grandes {ectrices alaires brunes, hordées de vert-oli- vâtre ; parties inférieures blanches; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces trois lignes. De Java. SouimanNGA Namaquois. Cinnyris fuscus, Vieill., Levaill., Ois d’Afr., pl. 296. Parties supérieures d’un brun irisé; rémiges et rectrices noirâtres; gorge violette, à reflets bleus; parties inférieures blanches; bec et pieds bruns. Taille. (rois pouces neuf lignes. La femelle a les couleurs beaucoup plus ternes. et les par- ties inférieures d’un blanc sale. De l'Afrique méridio- nale. SOUIMANGA NOIR A POITRINE ROUGE. CiANYTIS ery- throthorax, Vieill. Front et sommet de la tête d’un vert doré ; une bande jaunâtre sur l'occiput; dessus du cou, scapulaires et tectrices alaires d'un noir velouté, à reflets violets; gorge, dos et croupion d’un violet éclatant; rectrices d'un brun noirâtre, bordées de vio- let ; poitrine et ventre d’un rouge brun. Taille, quatre pouces. Afrique. SOUIMANGA NOIR ET VIOLET. V’. GUIT-GUIT NOIR ET BLEU. SOUIMANGA OLIVE A GORGE POURPRÉE. PV. SOUIMANGA DE CEYLAN. 19 PICT. DES SCIEXCES NAT. SOU 57 SOUIMANGA OLIVE DE MADAGASCAR. Certhia ol'vacea, Lath, Parties supérieures d’un vert olive foncé; som- met de fa tête d’un vert noirâtre; rémiges el rectrices brunes, bordées de vert olive; aréoie des yeux blan- châtre; gorge et parties inférieures d’un gris brun; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. SOUIMANGA OLIVE DES PHILIPPINES. Ÿ. SOUIMANGA DE CEYLAN. SOUIMANGA ORANGÉ. Cinnyris croceus, Lev., Ois. d'Afr., pl. 292, fig. 2. Parties supérieures d'un jaune verdâtre, les inférieures d’un jaune orangé ; bec noir, avec la mandibule inférieure blanche. Pieds noirs. Taille, quatre pouces. Afrique. SOUIMANGA À OREILLON VIOLET. Veciarinia phœnico- tis, Temm., Ois. color., pl. 108, fig. 1, et pl. 588, fig. 2. Parties supérieures d’un vert doré brillant; rémiges el Leclrices alaires brunes, bordées de vert; rectrices noirâtres, lisérées de vert brillant; méat auditif recou- vert d'un bouquet de plumes violettes : en dessous une bandelelte ondulée, orangée, (achetée de violet; gorge el poitrine orangées; parties inférieures jaunes; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. La femelle (pl. 588, fig. 2) est un peu plus petite; elle a les parties supé- rieures vertes, les rémiges et les tectrices brunâtres, bordées de vert olive, la gorge el le devant du cou d'un orangé lirant sur le marron, les rectrices noirâ- tres, les parties inférieures jaunes, nuancées de ver- dâtre. De Java. SOUIMANGA ORIENTAL. Cinnyris orientalis, Frank. Plumage d’un vert pourpré (rès-brillant; abdomen d’un noir pourpré; ailes et queue noires, avec une bande d'un jaune orangé sur les tectrices alaires. Taille, qua- tre pouces. De l'Inde. SOUIMANGA ORNE. Cinnyris ornalus, Less. PF. Sour- MANGA DISTINGUÉ. SOUIMANGA Papou. Cinnyris Novæ-Guineæ, Lesson. Parties supérieures d'un vertolivàtre, qui lire au jaune sur le croupion; rémiges brunes, bordées extérieure- ment d'olivàtre; rectrices courtes, égales, d'un brun olivâtre; gorge et devant du eou d’un vert jaunâtre; abdomen jaune; le reste des parties inférieures ver- dàtre; bec noir; pieds cendrés. Taille, trois pouces quatre lignes. j SOUIMANGA PECTORAL. ÂVectarinia pectoralis, Ois. color., pl. 158, fig. 5; Nectarinia eginia, Horsf. Par- ties supérieures d’un violet pourpré très-foncé; som- met de la Lête d’un vert doré; petites Lectrices alaires el caudales d’un vert métallique foncé; rémiges brunes; menton, gorge et poitrine antérieure d'un rouge vif; baut du ventre bleu d'azur; parties inférieures noires; un bouquet de plumes dorées de chaque côté de la poitrine; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De Java. SOUIMANGA PERREIN. Cénnyris Perreinii, Vieill. Par- ties supérieures d'un vert doré très-éclatant, les infé- rieures d’un beau noir velouté; bec et pieds d’un noir mal; queue échancrée. Taille, cinq pouces six lignes. De l'Afrique. SouimanGaA Des Puirirpines. C'est la femelle du Soui- manga violel à poitrine rouge. SOUIMANGA A PLASTRON ROUGE. Cinnyris SINaTag" LA 3 38 SIOEU dinus, Levaill., Cis. Parties supérieures d’un vert d’é- meraude métallisé; croupion el tectrices caudales d’un bleu pourpré; rémiges d’un brun noirâtre, bordé d’oli- vâtre; une lache jaune sous les aisselles; rectrices noires, irisées de bleu; un collier de cette dernière nuance; poitrine rouge; parties inférieures d’un gris olivätre; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle est plus petite; elle a les parties suptrieures d'un gris brun cendré, et les inférieures blanchâtres, avec la poitrine d'un gris olivâtre. De l'Afrique méri- dionale. SOUIMANGA A POITRINE ROUGE. Certhia Philippina, Lath., Buff., pl. enl., 376, fig. 1. Parties supérieures d’un violet changeant en vert doré; tête, gorge et de- vant du cou variés de fauve et de noir irisé; dessus du cou et haut du dos marron-pourpré; moyennes tec- trices alaires brunes, terminées de marron-pourpré; les grandes et les rémiges brunes, bordées de roux; rectrices noirâtres, à reflets bleus métalliques, bordées de violet irisé en vert doré; poitrine et haut du ventre rouges; parties inférieures d’un jaune olivâtre; bec noir, jaune en dessous; pieds bruns. Taille, quatre pouces. Des Philippines. SOUIMANGA POIVRE. Même chose que Souimanga pourpré à poitrine rouge. SouImANGA pouRPRÉ. Cinnyris purpuralus, Vieill., Ois. dorés, pl. 11 des Souimangas. Parties supérieures d’un vertirisé; front d’un brun noir; sommet de la têle irisé en violet pourpré; rémiges noires; lectrices alaires bleues; rectrices noirâtres, nuancées de bleu; gorge d’un violet foncé; deux ceintures sur la poi- trine : l’une d’un vert irisé-en violet, l’autre rouge; un bouquet de plumes jaunes de chaque côté ; ventre, bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces six lignes. La fe- melle et les jeunes ont les parties supérieures d’un gris- brun olivâtre, les inférieures d’un blanc jaunâtre. De PAfrique méridionale. SouivanGa pu PRotTÉA. ÂVectarinia Promerops, Temm.; Certhia upupa; Merops afer, Gm., Buff., pl. enl., 657. Parties supérieures d’un brun cendré ; occiput d’un gris roussâtre; croupion olivâtre ; gorge blanche, encadrée de brun; abdomen jaune, flammé de brun et de blanc; tectrices subeaudales jaunes; rec- trices brunes, très-longues etétagées. Bec el piedsnoirs. Taille, dix-huit pouces. Afrique. SOUIMANGA PROTÉE. /”. SOUIMANGA VIOLET A POITRINE ROUGE. SOUIMANGA A QUEUE NOIRE. Ÿ/. SOUIMANGA MÉLANURE. SOUIMANGA QUINTICOLORE. Ÿ/. SOUIMANGA DE SIERRA- LEONE. SOULMANGA ROUGE DORÉ. Cinnyris nibarus, Vieill.; Cinnyris rubrofusca, Cuv., Ois. dorés, pl. 27. Plu- mage rouge doré ; rémiges et rectrices brunes; petites tectrices alaires d’un violet brillant; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces neuf lignes. SOUIMANGA ROUGE ÉCARLATE. Cerlhia rubra, Lath., Ois. dorés, pl. 54 des Héorotaires. Parties supérieures, gorge, poitrine et haut du ventre d’un beau rouge écarlate; rémiges el rectrices noires; parties infé- rieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces six lignes. De l'Océanie. SOU SOUIMANGA ROUGE-GRIS. ÂVeclarinia rubrocana, Temm., Ois. color., pl. 108, fig. 2 et 5; Levaill., Ois. d'Afriq., pl. 2356. Parties supérieures, gorge et hautdela poitrine d’un rouge de vermillon ; rémiges et rectrices d’un brun noirâtre,avec un reffet bleu; tectrices alaires d'un bleu métallique; parties inférieures blanches, nuaneées de grisâtre; bec el pieds bruns. Taille. trois pouces six lignes. La femelle a la tête, le dessus du cou et du corps d’un gris cendré, plus pâle vers le front et les yeux, le croupion rouge, les rémiges et les rectrices brunes, la gorge et Loutes les parties inférieures d’un gris de perle. De Java. SOUIMANGA ROUGE ET NOIR. Ÿ, MYZOMÈLE ROUGE ET NOIR. SOUIMANGA ROUX. 7”, GUIT-GUIT FAUVE. SOUIMANGA SANGUIN. Cinnyris ruber, Less. Têle ! d’un vert d’émeraude; parties supérieures d’un noir velouté; devant du cou d’un pourpre doré; poitrine et abdomen d’un rouge de sang; épaules d’un vert doré. Taille, quatre lignes. SOUIMANGA SANGUINOLENT. Cinnyris sangquineus, Less. Parties supérieures d’un vert doré; sommet de la tête d’un bleu d’acier bronzé ; devant du cou d’un bleu d'acier pourpré; parties inférieures d’un noir velouté, lavé d’une teinte de sang. Bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De la côte d’Angole. SOUIMANGA DE SIERRA-LEONE. Cinnyris quinlicolor, Less.; Certhia venusta, Lalh., Ois. dorés, pl. 79. Parties supérieures d’un vert d'émeraude; ailes brunes; parties inférieures d'un brun marron; front et poitrine d’un violet éclatant; gorge d’un noir pourpré; devant du cou et croupion d’un bleu azuré; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille, quatre pouces. Afrique. SOUIMANGA SIFFLEUR. Cerlhia cantillans, Lath. Par- ties supérieures d’un gris cendré bleuâtre; une tache triangulaire d’un jaune orangé sur le dos; tectrices caudales d’un jaune clair; gorge et devant du cou d’un blanc grisâtre, tirant sur le bleu; le reste des parties inférieures blanchâtre ; cuisses cendrées ; bec el pieds noirs. Taille, trois pouces quatre lignes. De l'Inde. SOUIMANGA SIMPLE. Ÿ”, SOUIMANGA MODESTE. SOUIMANGA SoLA. Cinnyris Sola, Vieill. Parties su- périeures d’un vert doré brillant; rectrices latérales blanches à l'extrémité; gorge d’un bleu foncé irisé ; devant du cou et parties inférieures d’un jaune pâle; bec noir; pieds bruns. Taille, quatre pouces. Du Ben- gale. SourmanGA souci. Nectarinia solaris, Temm., Ois. color., pl. 547, fig. 5. Parties supérieures d’un vert olive foncé; sommet de la tête d’un bleu brillant, irisé en vert doré; rémiges, rectrices et Lectrices d’un brun noirâtre, bordées de brunâtre; gorge et devant du cou d’un beau bleu changeant en violet; parties inférieures d’un jaune de souci très-éclatant; bec el pieds bruns. Taille, quatre pouces. D'Amboine. SOUIMANGA SOUGNIMBINDOU. Cinnyris Superbus, Vieill. Parties supérieures d’un vert doré brillant; som- met de la tête d’un bleu d'azur; rémiges et rectrices d’un brun noirâtre; gorge d’un violet pourpré, à reflets d'or el d'azur; poitrine d’un rouge velouté; un collier ou plutôt une ceinture d’un vert doré éclatant; parties SOU inférieures d’un rouge foncé; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Afrique. SOUIMANGA SUCRION. Cinnyris pusillus, Vieill., Le- vaill., Ois. d’Afriq., pl. 298. Parties supérieures d’un marron pourpré; croupion et lectrices caudales d’un violet éclatant; rectrices intermédiaires et bord des latérales d’un vert bronzé; poitrine et parties infé- rieures d’un jaune-orangé foncé; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces huit lignes. La femelle est un peu plus petite; elle a les parties supérieures d’un vert olivâtre ; les inférieures d’un jaune très-pâle, plus foncé sur la poitrine et les flancs. De l'Afrique méri- dionale. SOUIMANGA SUPERBE. /7. SOUIMANGA SOUGNIMBINDOU. SOUIMANGA A TÊTE BLEUE. Cinnyris cyanocephala, Vieill. Parties supérieures vertes; {êle et cou d’un bleu d'azur, à reflets violets ; parties inférieures d’un brun cendré, avec deux faisceaux jaunes aux côtés de la poi- trine. Taille, quatre pouces. De la côte de Malimbe. SOUIMANGA THORACIQUE. Cinnyris (horacicus, Less. Parties supérieures d’un vert doré, les inférieures gri- sâtres; une ceinture rouge, avec un bord noir; deux taches d’un jaune d’or. Taille, quatre lignes. De Timor. SOUIMANGA A TOUFFES JAUNES. /”. SOUIMANGA A BOU- QUETS. SOUIMANGA TRÈS-PETIT. Cinnyris minima, Sykes. Parties supérieures d’un vert olivâtre; croupion et poi- trine rouges, à reflets violets; parties inférieures jau- nes; ailes et queue d’un roux brunâtre ; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces et demi. La femelle est d’un brun verdâtre, avec le croupion roux. De l'Inde. SOUIMANGA TRICOLORE. Cinnyris tricolor, Vieill., Ois. dorés, pl. 23 des Souimangas. Parties supérieures d’un rouge cuivreux, à reflets violets et verdàtres; ré- miges et rectrices brunes; gorge cuivreuse; parties inférieures noires, ainsi que le bec et les pieds. Taille, quatre pouces neuf lignes. De l'Afrique occidentale. SOUIMANGA UNICOLORE. Cinnyris concolor, Sykes. Parties supérieures d’un vert olivâtre, tirant au brun sur les ailes et la queue; parties inférieures verdàtres; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De l'Inde. SOUIMANGA VELOURS. Cinnyris sericeus, Less., Zool. de la Coq., pl. 50, fig. 5. Plumage d’un noir velouté et métallisé; sommet de la tête d’un vert émeraude ; tec- trices alaires el croupion d’un vert doré; devant de la gorge d’un violet châtoyant. Taille, trois pouces et demi. Nouvelle-Guinée. SOUIMANGA A VENTRE ÉCARLATE. Vectarinia COCCini- gaster, Temm., pl. color. 588, fig. 5. Parties supé- rieures d’un marron pourpré foncé; sommet de la Lête d'un vert métallique; croupion et lectrices caudales d’un bleu d'acier. à reflets verts el violets; lectrices alaires d’un mordoré pourpré, les grandes bordées de bleu d’acier, ainsi que les rectrices ; rémiges brunes, bordées de fauve; gorge, devant du cou et poitrine d’un bleu violet métallique; ventre d’un rouge écarlate; le resLe des parties inférieures olivâtre; bee el pieds bruns. Taille, trois pouces six lignes. Des Philippines. SOUIMANGA A VENTRE JAUNE. Cinnyris luteotenter, Less. Têle ct devant du cou d’un bleu d'acier; manteau d'un vert olivâtre; poitrine et abdomen d’un jaune SOU 59 doré; bec et pieds noirs. Taille, environ quatre pouces. Des iles de la Sonde. SOUIMANGA VERT ET ERUN. Cinnyris nitens, Vieill., Ois. dorés, pl. 24 des Souimangas. Parties supérieures d'un beau vert à reflets métalliques; rémiges et rec- trices brunes; gorge d’un vert doré; poitrine d’un bleu violet, nuancé de rouge terne; abdomen d'un brun noirâtre ; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces six lignes. De l’Afrique occidentale. SOUIMANGA VERT DORÉ. Certhia pulchella, Vieill. Mème chose que Souimanga à longue queue. SOUIMANGA VERT A GORGE ROUGE. Ÿ”. SOUIMANGA A PLASTRON ROUGE. SOUIMANGA VERT ET GRIS, Ois. dorés, pl. 25 des Soui- mangas. Parties supérieures vertes ; rémiges et rectri- ces brunes, bordées de verl; sommet de la tête d’un vert cuivreux irisé; parties inférieures grises; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces six lignes. De l’Afri- que occidentale. SOUIMANGA VERT ET POURPRE. /”. SOUIMANGA À VENTRE ÉCARLATE, SOUIMANGA VERT À VENTRE ROUGE. Cénnyris viridis, Vieill.; Certhia afra, Lalh. Parties supérieures d’un vert doré pâle; ailes el queue mordorées; croupion bleu; gorge rouge vif; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces et demi. Du cap de Bonne-Espérance. SOUIMANGA DE ViGors. Cinnyris l’igorsii, Sykes. Il est d’un rouge de sang, avec un bandelel d’un violet brillant à l’angle du bec; une tache de même nuance couvre l'oreille; sinciput, épaules et tectrices cau- dales d'un vert métallique irisé; croupion d’un jaune de soufre ; abdomen gris; queue allongée; bec el pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l’Inde. SOUIMANGA VIOLET. Cinnyris violaceus, Less. Parties supérieures brunes, glacées d'or; une plaque pourpre bronzé sur la poitrine; abdomen d’un pourpre orangé; parlies inférieures d'un vert doré glacé d’or; les deux recirices intermédiaires allongées. La femelle est d’un vertolivatre en dessus et jaunâtre en dessous; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. De l'Inde. SOUIMANGA VERT DE MADAGASCAR. #. SOUIMANGA AN- GALA-DIAN. SOUIMANGA VERT A VENTRE BLANC. Cénnyris leuco- gaster, Vieill. Parties supérieures d’un vert doré; ré- miges el rectrices noires; gorge verte, à reflets bril- lants; poitrine d’un bleu d’acier; parties inférieures blanches; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De Timor. SOUIMANGA VIOLET A POITRINE ROUGE. Cerlhia Sene- galensis, Lalh.; Cinnyris discolor, Vieill., Qis. dorés, pl. 8 des Souimangas. Parties supérieures d’un brun pourpré ; rémiges, rectrices et Lectrices d’un brun jau- nâtre; tête et haut de la gorge d’un vert doré brillant; un Lrait du même éclat qui part du bec, passe sous les yeux et descend sur les côtés du cou; gorge et poitrine variées de reflets bleus, violets et rouges; parties in- férieures d’un rouge vineux; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces trois lignes. La femelle a les parties su- périeures d'un brun roussâtre; le devant du cou et la poitrine d’un blanc (acheté de bleu; le reste des par- ties inférieures d’un gris blanchâtre, 40 SOU SOULAMÉE. Soulamea. mor. Genre de la famille des Polygalées, établi par Lamarcek (Dict. encyel.,1, p. 449) el offrant les caractères suivants : calice triphylle; trois pétales linéaires, réfléchis; six étamines égales, dont trois opposées aux pélales, et insérées hors du disque hypogyne. à filaments (rès-courts, à anthères bilocu- laires, subglobuloso didymes et déhiscentes longitudi- nalement; ovaire comprimé, bordé, tronqué au som- mel; deux stigmatles sublaféraux el sessiles; capsule obcordée, subéreuse, indéhiscente, à deux loges mo- nospermes ; semences ovales-globuleuses, dépourvues d’albumen. Lamarck, dans l'Encyclopédie méthodique, a décrit le Soulamea amara, que Rumphius, Herb. Amb.,2, p. 129, (ab. 41, avail nommé Rex antarortis. C'est un arbrisseau dont le bois jaune et cassant est recouvert d’une écorce cendrée; ses feuilles sant sim- ples, alternes, péliolées, oblongues, un peu obluses, entières et glabres; elles ont de sept à neuf pouces de longueur sur une largeur de trois. Les fleurs sont ex- cessivement petites et disposées vers le sommet des rameaux en grappes simp'es, beaucoup plus courtes que les feuilles el dont les pédoncules sont pubescents. On trouve une bonne figure de cette plante dansles 4 n- nalen des Wiener museumss der Naturgeschichte, ann. 1855. pl. xvr. Elle est originaire des Moluques. SOULANGIE. Soulangia. 80T. Genre de la famille des Rhamnées, institué aux dépens du genre Phylica, de Linné, par Brongniard qui lui reconnaît pour carac- tères distinctifs : tube du calice obconique, adhérent à l'ovaire; pétales roulés en capuchon; étamines incluses, à anthères réniformes, uniloculaires ; disque épigyne, pentagone el charnu; fruil infère, marqué au sommet d'une grande aréole, à (rois coques; semences attachées à un podosperme court el charnu. SOULANGIE ROUGE. Sonlangia rubra, Brongn.; Phy- dica rubra, Willd. C'est un arbrisseau toujours vert ; ses feuilles sont ovales-linéaires, aiguës, glabres el lui- ‘santes en dessus, à bords roulés, à têtes terminales laineuses, paniculées, plus longues que les feuilles; calice laineux en dehors, d'un rouge briqueté en de- dans; pélales d’un rouge pourpré. Du cap de Bonne- Espérance. SOULCIE Er SOULCIET. o1s. Espèces du genre Gros- Bec. F. ce mot. à SOULGAN. mau. Espèce du genre Lagomyde. 7. ce mot. SOULIER DE NOTRE-DAME. Bor. L’un des noms vul- gaires du Cypripeditwn Calceolus. SOULILI. ma. Espèce du genre Guenon. 7’. ce mot. SOUMETTES. Bot. L'un des noms vulgaires du fruit de la Ronce des haies, Rubus frulicosus, L. SOURBEIRETTE. BoT. L’un des noms vulgaires de l’Aigremoine. SOURCES. GéoL. Les eaux pluviales et celles qui pro- viennent de la fonte des neiges el des glaces des hautes montagnes, s’infiltrent en partie dans les fissures du sol et à travers les terrains meubles ou perméables, et elles descendent ainsi dans l’intérieur de la terre jus- qu’à ce qu’elles rencontrent des couches qui leur soient imperméables; alors elles glissent dessus en suivant les sinuosilés des fissures ou des intervalles qui les sépa- SOU rent des couches supérieures, et, après un trajet plus ou moins long, elles viennent sourdre à la surface du sol. Les Sources sont en général plus abondantes dans les montagnes que dans les pays de plaines. Tantôt elles coulent avec calme et régularité, lantôt elles sor- tent avec impétuosité et jaillissent à des hauteurs quel- quefois considérables. C’est à ces dernières que l’on a donné le nom de Fontaines jaillissantes. Il en existe dans un grand nombre de localités; mais les plus célè- bres sont celles d'Islande, qui sont connues sous le nom de Geyser: elles sont situées dans la vallée de Rikum, près de la ville de Skalholt. Le jet de ces eaux s'élève souvent à plus de cent cinquante pieds de hauteur ; elles recouvrent le sol, sur lequel elles retombent, d’in- cruslalions siliceuses en forme de choux-fleurs ; leur température varie de 80 à 1000 centigrades. On peut dans beaucoup d’endroits où il existe des nappes sou- terraines, se procurer artificiellement des Sources jail- lissantes, en perçant, à l'aide d'une sonde, les couches solides qui recouvrent ces nappes d’eau; on donne aux Sources que l’on oblient de cette manière, le nom de Sources artésiennes. La disposition du réservoir souterrain et la forme du canal par lequel l’eau en sort, el que l’on peut comparer à une sorte de siphon, don- nent lieu quelquefois au phénomène des fontaines in- termittentes; les intermittences sont de courte durée, ou bien elles durent des mois ou des années entières. La température des eaux de Sources est très-variable : il en est qui sont chaudes, et quelquefois presque au- tant que l’eau bouillante ; et d'autres dont le degré de chaleur égale seulement la température moyenne du lieu d’où elles sortent : de là la distinction que l’on a établie entre les Sources chaudes ou thermales et les Sources froides. Le phénomène des eaux thermales pa- rail avoir pour cause unique un fait aujourd’hui bien constaté, celui de l'élévation de la chaleur dans les cou- ches siluées à une certaine profondeur au-dessous du sol. Des observations nombreuses prouvent que, sur chaque point de la terre, les températures fixes des lieux profonds sont croissantes à mesure qu’on descend à de plus grandes profondeurs. Or, la température des eaux de Sourees doit représenter celle des couches dans lesquelles elles ont séjourné. On peut voir à l’ar- ticle Eaux de ce Dictionnaire, les principales distine- tions que l’on peut établir entre les eaux de Sources, d’après la nature des principes qu’elles contiennent. SOURCIL. pois. (Bonnaterre.) Synonyme de Vaga- bond, espèce du genre Chælodon. 7. ce mot. SOURCIL D'OR. pois. Synonyme de Pompile. 7. Co- RYPHOENE. SOURCIL DE VÉNUS. 8or. L'un des noms vulgaires de l’Achillée millefeuille. SOURCILE. ots. L’un des noms vulgaires du Roitelet. SOURCILIER. pois. Blennius superciliosus, L. Es- pèce du genre Blennie. 7. ce mot. SOURCILLEMENT. Géo. #7. MONTAGNES. SOURD. rePT. L'un des noms vulgaires de la Sala- mandre. SOURDE. o1s. Espèce du genre Bécasse. 7. ce mot. SOURDON. mo. L'un des noms vulgaires du Car- d'un edule, L. SO W SOURIS. o1s. Nom spécifique d’une Perruche. 7. P£r- ROQUET. On a aussi donné ce nom à un Pigeon. SOURIS. moiz. Nom vulgaire d'une Porcelaine, Cy- prœa lurida, Lamk. SOURIS, SOURICEAU. ma. Espèce du genre Rat, V’. ce mot. On à improprement appelé : Souris D’AmÉ- RIQUE, une Musaraigne. — Souris DE Bois, les Didelphes. — Souris D'EAU, le Sorex fodiens. — SOURIS DE MoN- TAGNES. le Lemining. -- Souris De Moscovie, la Marte Zibelire. — Souris À peux prebs, le Gerbo, etc. SOURIS CHAUVE. mam. Pour Chauve Souris. SOURIS DE MER. pots. Des Baudroies, un Baliste el un Cycloptère ont été vulgairement appelés de la sorte. SOURIS GRISES, ROSES, elc. Bot. Paulel nomme ainsi quelques Agarics. SOUROUBEA. nor. (Aublet.) Ce genre a été réuni au Ruyschia, de la famille des Marcgraviacées. 7, Ruys- CHIE. SOUROUCOUA. o1s. Synonyme de Couroucou à ven- tre jaune, Trogon viridis. SOUS-ARBRISSEAUX. Suffrutices. not. On appelle ainsi les végélaux à racine vivace, dont la tige est ligneuse dans sa partie inférieure qui est persistante, tandis que les rameaux ou les extrémités sont herbacés et meurent chaque année; tels sont la Vigne-Vierge, la Rue officinale, etc. SOUSLIC. mam. Espèce du genre Spermophile. 7, ce mol. SOUSOU. ma. Nom proposé, avec la création d’un genre distinct de Cétacés, pour l'espèce connue jus- qu'ici sous le nom de Dauphin du Gange, . ce mot. SOUTENELLE. BoT. Plusieurs espèces d’Arroches marilines ont reçu ce nom vulgaire. SOUTHWELLIA. BoT. La plante décrite et figurée par Salisbury (Parad. Lond., Lab. 69) sous le nom de Southwellia nobilis, est la même que le S'erculia nro- nosperma de Ventenat (Malmaison, tab. 91) ou S{ercu- lia nobilis de Smith et de De Candolle. . STERCULIE. SOUZA. 8oT. Le genre indiqué sous ce nom, dans le Flora fluminensis, Vol. vit, L. 1-5, ñe parait aucu- nement différer du genre Sisyrinchium, de Linné. PV. BERMUDIÈNE. SOWERBÉE. Sowerbæa. Bot. Genre de la famille des Asphodélées el de l'Hexandrie Monogynie, L., établi par Smith ( Zransact. Soc. Linn., 4, p. 218). Carac- tères : périanthe à six divisions profondes, égales, éta- lées, persistantes; six étamines insérées à la base du périanthe, dont trois opposées aux folioles de celui-ci, fertiles el ayant les loges des anthères séparées; les trois autres sont stériles; ovaire à trois loges dis- permes; style filiforme, persistant, surmonté d'un stig- male simple; capsule renfermée dans le périanthe per- sistant, à trois loges et à autant de valves qui portent les cloisons sur leur milieu; graines peu nombreuses, ordinairement solilaires, peltées. SOWERBÉE A FEUILLES DE JONG. Sowerbæa juncea, Smith. Celte plante croit à la Nouvelle-Hollande, aux environs du port Jackson; elle est vivace, à racines fasciculées, fibreuses; ses feuilles sont radicales, fili- formes, s’engainant à la base par deux membranes latérales qui se Lerminent en une sorte de stipule fo- SO Y 41 liacée, comme dans les Graminées. La hampe porte une sorte d’ombelle globuleuse de fleurs roses, soutenues par un involucre de bractées membraneuses. SOYE. Soya. Bor. Genre de la famille des Légumi- neuses, établi par Mœnch, qui lui donne pour carac- {ères : calice bibractéolé à sa base, partagé en cinq divi- sions dont les deux supérieures sont soudées au delà de leur milieu, et les trois inférieures droites et acuminées; corolle papilionacée, à étendard ovale et courtement stipité; ailes renfermant la carène qui est oblongue et dressée; dix étamines à filament vexillaire, libre ou diadelphe à partir de la coudure, et toutes fertiles ; ovaire sessile, pluriovulé; style court; stigmate sub- capilé. Le fruit consiste en un légume oblong, un peu courbé, membraneux, renfermant de deux à cinq se- mences renfermées chacune dans une sorte de loge produite par le resserrement des articulations trans- versales; ces semences sont ovales et comprimées. SoYE HiISPIDE. Soya hispida, Mœnch; Soya Japonica, Savi; Dolichos Soya, L. Plante herbacée, dressée el hispide, à feuilles composées de trois folioles stipellées, à fleurs axillaires, quelquefois aggrégées el courte- ment pédicellées. De Ja Chine et du Japon. SOYÈRE. Soyera. Bot. Genre de la famille des Sy- nanthérées., tribu des Chicoracées, institué par Mon- nier qui l’a formé aux dépens du genre Crepis. Carac- Lères : capitule multiflore et homocarpe; involucre formé de deux ou trois rangs de squammes linéaires, dont les extérieures plus peliles et étalées; réceptacle dépourvu de paillettes, alvéolalo-fimbrillifère; co- rolles ligulées ; akènes uniformes, à bec assez court, ancipili-comprimés; aigrelle uniforme, composée de plusieurs rangs de soies. SUYÈRE DoRÉE. Soyera aurea; Catonia Croce, Y, Mœæsl.; Crepis columnæ, Frœsl. C'est une plante ga- zonneuse, à hainpes filiformes el monocéphales; les feuilles sont petites, sublancéolées, runcinato-dentelées el très-glabres. On la trouve dans l'Europe méridionale et particulièrement en Calabre. SOYEUX. 8or. Nom donné par Paulet à l’une de ses familles de Champignons. En minéralogie, lépithète de Soyeux s'applique distinclivement à la variété quand sa forme présente des filaments très-minces, serrés Les uns contre les autres et donnant à la surface un reflet qui imite celui de la Soie. SOYMIDE. Soymida. Bot. Genre de la famille des Cédrelacées, auquel Adrien de Jussieu a donné les caractères suivants : calice à cinq divisions imbriquées; corolle à cinq pétales hypogynes, courtement ongui- culés et étalés ; tube staminal court, cupuliforme, ter- miné par cinq lobes soudés à leur base et bidentés ; dix anthères subincluses, attachées par un filet très- court, entre les dents des lobes ; ovaire à disque large, occupant le fond du tube et partagé intérieurement en cinq loges; ovules analropes, attachés sur deux rangs à l'angle central des loges; style court; stigmate pelté et pentagone. Le fruit est une capsule ligneuse, à cinq loges, à cinq valves bilamellées, portant fes cloisons à leur sominet; semences imbriquées, com- primées, à noyau échancré, prolongées latéralement en ailes membraneuses. 42 SARA SOYMIDE FÉBRIFUGE. Soynida febrifuga, Juss.; Sivie- tenia febrifuga, Roxb. Arbre élevé, dont l'écorce est fort amère el astringente; les feuilles sont brusquement pinnées, ramassées au sommet des rameaux; les folioles, au nombre de six à douze, sont opposées par paires, ovales-oblongues, obtuses, très-entières ; les fleurs sont blanchâtres; elles forment de très-amples panicules. SPACHÉE. Spachea. Bot. Genre de la famille des Malpighiacées, établi par Adrien de Jussieu, avec les caractères suivants : calice à cinq divisions glandu- leuses à leur base; corolle composée de cinq pétales hypogynes, onguiculés, réfléchis et d’une longueur double de celle des sépales ; huit étamines dont quel- ques-unes et quelquefois la totalité avortent; les fila- ments sont soudés entre eux et avec le calice par leur base, formant un anneau couvert de poils assez longs ; anthères introrses, biloculaires et longitudinalement déhiscentes; ovaire didyme, biloculaire ; un ovule ré- cliné et pendant dans chaque loge ; deux styles et deux stigmates troncato-bilobés. Le fruit est un drupe li- gneux, à deux loges monospermes. SPACHÉE ÉLÉGANTE. Spachea elegans, De Juss.; Mal- pighia elegans, Meyer. Arbre à feuilles opposées. pé- tiolées, très-entières, stipitées. Les fleurs sont réunies en grappes simples, terminales, à pédoncules très- courts, bractéolés à la base et un peu en dessous du sommet; la bractéole inférieure est plus longue, en forme de glandule et articulée avec le pédoncule. De l'Amérique tropicale. SPACK. min. C’est ainsi qu’on nomme, dans les sa- lines, le Sel gemme mêlé avec l’Argile. SPADACTIS. BoT. H. Cassini a proposé sous ce nom un genre ou sous-genre formé aux dépens des Aérac- tylis. Ce genre se distingue des vrais Atractylis, lo par la calathide vraiment radiée, composée au centre de fleurs égales, régulières, hermaphrodites, et à la cir- conférence de fleurs ligulées, neutres, beaucoup plus longues que celles du centre; 20 par les folioles de l'involucre qui sont aiguës au sommet, au lieu d’être tronquées. À ce genre appartient l’Atractylis flava de Desfontaines, et peut-être la variété B de l’Atrac- éylis humilis de Linné. SPADICE. Spadix. pot. On appelle ainsi un mode d’inflorescence dans lequel un grand nombre de fleurs unisexuées ou hermaphrodiles sont portées sur un pédoncule ou axe commun, plus ou moins renfilé, simple, sans enveloppes florales propres, ou quelque- fois simplement munies d’une écaille qui est tout à fait distincte de la fleur, ce qui distingue surtout le Spa- dice du chaton, puisque dans cetle dernière sorte d’in- florescence ce sont les écailles elles-mêmes qui sup- portent les organes sexuels. Le Spadice ne s’observe que dans les plantes monocotylédones. Quelquefois il est nu, comme dans les Poivriers ; d’autres fois il est enveloppé d’une spathe, comme dans les Aroïdées. SPADON. rois. (Dutertre.) Synonyme d’Espadon, lun des noms donnés mal à propos au Squalus pris- tis, L. . PrisSToBATE. Le véritable Espadon appartient au genre Xiphias. V. ce mot. SPADONIE. Spadonia. 8or. Fries, dans les Novitiæ S'uecicæ, pag. 80 (1814), avait indiqué sous ce nom un S PA genre établi d'après le Phalloidastrum bononiense al- pinum Bassii, de Battara, Fung. Arèm.,p.75,tab.40, fig. A, E. On ne retrouve ce genre dans aucun de ses ouvrages postérieurs, tels que son Sysfema mycologi- cum et son Systema orbis vegetabilis, d’où l’on peut présumer qu’il aura trouvé la description el la figure de Battara trop vagues pour fonder sur celte simple indication un genre qui ne paraît pas avoir été revu depuis cet auteur qui lui-même ne le décrit que d’après les notes de Bassius. Si la description est exacte, cette plante diffère des Phallus par son chapeau imperforé, couvert d’une couche gélatineuse en dehors et garni de feuillets en dessous. Un autre genre Spadonia a él établi par Lessing , dans la famille des Synanthérées, tribu des Mutisia- cées, avec les caractères suivant(s : capitules dioïques, pauciflores, homogames ; involucre campanulato-tur- biné ou subeylindrique, formé de plusieurs rangs d’é- cailles imbriquées, coriaces, nervurées, aiguës; récep- tacle plan et nu; corolles membraneuses, glabres, régulières, à cinq divisions beaucoup plus longues que le tube el renflées vers le sommet; anthères coudées, en- tières , accompagnées d’ailes elliptiques et mucronées au sommet; style très-glabre;akènes cylindriques, sans bec el velus; aigrette formée de deux rangées de soies. SPADONIE A GRAPPES. Spadonia racemosa, Less.; Moquinia racemosa, De Cand.; Conyza racemosa, Spreng. Arbrisseau à feuilles alternes, pétiolées, enLiè- res, tomenteuses en dessous; capitules à quatre fleurs disposées sur une longue grappe. Du Brésil. SPADONISMA. BorT. De Candolle a donné ce nom à une division du genre Moquinia. V. MOQUINIE. SPADOSTYLE. Spadosty les. por. Genre de la famille des Légumineuses, formé par Bentham, en partie aux dépens du genre Pultenea de De Candolle, et en partie de quelques espèces nouvelles tout récemment obser- vées dans lAustralasie. Voici les caractères du genre nouveau : calice profondément bilabié; la lèvre supé- rieure très-grande et bifide, l'inférieure à trois divi- sions étroiles et très-courtes; pétales onguiculés : l’étendard arrondi, plus long que les ailes; celles-ci oblongues; carène obovato-oblongue, un peu recour- bée, obluse, de même longueur que les ailes; élamines libres, à filaments glabres; ovaire sessile, biovulé et glabre; style compresso-dilaté à sa base, subulé au sommel et recourbé; stigmate petit; légume ovoïde, ventru, Lerminé par le style persistant, qui en forme la pointe ; semences strophiolées. Ce genre diffère des Pultenées en ce que l’ovaire est velu. SPADOSTYLE DE CUNNINGHAM. Spadostyles Cunnin- ghœmii, Bent. C’est un arbuste glabre, à feuilles sim- ples, entières, largement obovales, disposées en verti- cilles de trois; slipules très-peliles, sélacées, étaiées ; fleurs jaunes, axillaires, pédicellées, rapprochées et entourées de feuilles vers l'extrémité des rameaux, accompagnées de deux bractéoles sélacées et serrées contre le calice. De la Nouvelle-follande. SPADOSTYLE D£ LieBer. Spadostyles Lieberi, Bent. ; Pultenea Euchila, De Gand. Ses feuilles sont cuneato- linéaires, obluses, uninervurées, glauques en dessus, plus pâles en dessous, très-glabres, de même que le S P A calice dont les lobes de la lèvre supérieure sont ovales el obtusément apiculés; les stipules et les bractéoles sont {rès-peliles et sétactes; fleurs jaunes, axillaires el terminales. De la Nouvelle-Hollande. SPAENDONCÉE. por. Et non Spandoncée. (Desfon- taines.) 7. CaDiE. SPALANGIE. Spalangia. 1xs. Genre d'insectes de l'ordre des Hyménoptères, famille des Pupivores, tribu des Chalcidites, ayant pour caractères : antennes cou- dées, insérées très-près de la bouche, proportionnelle- ment plus longues que celles des autres Chalcidites, simples, de dix articles; mandibules bidentées; palpes très courtes; corps allongé, avec le thorax rétréci en devant, l'abdomen ovale, les pattes droites ; ailes supé- rieures ayant près de la côte une nervure longitudi- nale, se recourbant avant le milieu pour s'unir au bord extérieur, et émettant ensuite un peu plus bas un petit rameau commençant la cellule radiale. SPALANGIE NOIRE. Spalangia nigra. Elle est noire, ponctuée, avec les ailes un peu velues, et les Larses bruns. Taille, trois lignes. Des environs de Paris. SPALAX. MAM. 7. ASPALAX. SPALLANZANIA. 8oT. Le genre élabli sous ce nom par Pollini (Plant. nov. hort. Veron., pag. 10, (ab. 1) et qui a pour type l’Agrimonia agrimonoides, L., a été publié à la même époque par Nestler, sous le nom d’Amontia. V. ce mot. Le même genre avait déjà été proposé par Necker, sous celui d'Aremontia. Necker avait anciennement donné le nom de Spal- lanzania au Pirigara d'Aublet, ou Gustavia, Lin. PV. PIRIGARA. Enfin le professeur De Candolle, voulant offrir à la mémoire de l’abhé Spallanzani un tribut moins versa- tile, a appliqué le nom de Spallanzania à un genre nouveau, dans la famille des Rubiacées, dont les carac- tères sont : tube du calice en forme de pyramide ren- versée; son limbe divisé en cinq lobes foliacés, linéai- res, distants, aigus, dressés, plus longs que le tube el persistants ; tube de la corolle grêle, cylindrique, plus long que le limbe dont les cinq lobes sont étalés; ori- fice nu; cinq étamines dont les filaments sont exsertes el libres, les anthères oblongues; style filiforme ; deux stigmates minces et allongés; le fruit consiste en une capsule ovato-globuleuse, marquée de côtes ou ner- vures saillantes, couronnée par les lobes persistants du calice, à deux loges dont la déhiscence est vaguement indiquée; carpelles semi-bifides; placentas soudés à la cloison; graines ovales, rugoso-(uberculées. SPALLANZANIE EN BOUQUET. Spallanzania corynt- bosa, DC. Arbre ou arbrisseau à rameaux cylindriques, comprimés vers le sommet; feuilles ovales ou obo- vales, coriaces, à stipules ovales, solitaires et courte- ment bifides au sommet ; les corymbes sont (erminaux, formés d’un grand nombre de fleurs, avec des bractées à leur base. De Madagascar. SPANANTHE. por. Le genre ainsi nommé par Jac- quin à été réuni aux Hydrocotyles, sous le nom d’'Hy- drocotyle Spananthe. SPANDONCÉE. Pour Spaendoncée. ’, CADIE. SPANIOPE. Spaniopus. 1N5. Hyménoptères. Genre de la famille des Chalcidites, institué par Walker; ca- SEA 45 ‘actères : antennes de treize articles, se terminant en massue allongée et pointue; tête médiocre, plus large que le corselet; yeux médiocres; corselel ovale-allongé; écusson du prothorax petit; celui du mésothorax ° grand; paraptère el épinière assez grandes ; écusson du métathorax grand; pétiole abdominal très-court ; abdomen court, ovale, déprimé en dessus : le deuxième segment de labdomen grand, le troisième médiocre, les suivants petits; pieds grêles; jambes droites, les intermédiaires épaisses à l'extrémité. SPANIOPE DISSEMBLABLE. Spaniopus dissimilis, Walk. Elle est d’un vert doré, avec les antennes bru- nes, et les pieds d’un jaune pâle; les ailes sont d’un jaune transparent. Taille, une ligne. Europe. SPANIOPTILON. Spanioptilon. BoT. Genre encore {rès-peu connu, que Lessing a proposé dars la famille des Synanthtrées, tribu des Cynarées, pour une plante du Japon, que Thunberg avait placée avec doute parmi les Chardons ; en voici le peu de caractères qui ont pu être vérifiés : capitule hétérogame, composé d’une mul- üitude de fleurs égales ; squammes de l’involucre sèches, mucronées el piquantes; filaments des étamines papil- leux; akènes dépourvus de bec el très-glabres, avec une aréole terminale; aigrette formée par une rangée de paillettes sétacées. SPANIOPTILON LINÉAIRE. Spanioptilon lineare, Less. Sa Lige paraît un peu ligneuse à sa base, dressée, gla- bre, garnie de feuilles serrées, linéaires, spinoso-den- telées ; capitules penchés. SPANOTRICHUM. gor. Le genre établi sous ce nom par Meyer, dans la famille des Synanthérées, n’a élé adopté que comme section du genre Osmèles, de Linné. PV. OSmiTe. SPARACTE. Sparactes. o1s. Genre de l’ordre des Insectivores. Caractères : bec dur, épais, un peu dt- primé à la base, très-dilaté sur les côtés, sans arêle saillante, un peu courbé et comprimé à la pointe; man- dibule supérieure convexe, bombée dès sa naissance, échancrée de chaque côté, vers le milieu; mandibule inférieure forte, large, évasée, à peine obluse; narines placées vers la base, laltrales, percées dans la masse cornée en un sillon qui s'étend un peu en avant du trou nasal; pieds forts; larse plus long que le doigt du milieu; doigts divisés, les latéraux inégaux ; ailes longues; la première rémige courte, les troisième et quatrième plus longues. Le genre Sparacte, vulgaire- ment nommé Bec-de-Fer, a été institué par Iliger et Vieillot, d'après un Oiseau décrit et nommé par Levail- lant dans son Histoire nalurelle des Oiseaux d'Afrique, pl.79. Les mœurs, comme la patrie de cet Oiseau, dont jusqu’à présent on ne connaît que deux individus en Europe, sont complétement ignorées. Levaillant a jugé qu'il devait être insectivore par la brièveté de la lan- gue qu'il a trouvée collée au fond de la gorge dans l'individu qu’il a possédé. SPARACTE ORDINAIRE. Lantus superbus, Shaw; Bec- de-Fer, Lev. Parties supérieures noires; têle surmon- tée d’une huppe d'environ quatre pouces de hauteur, formée par des plumes étroites, de longueur inégale et creustes en gouttière, qui se redressent verticalement sur le front, et dont lextrémité retombe en avant; 44 S P A LA croupion et tectrices caudales supérieures d’un jaune verdâtre; gorge couverte de plumes roides, d’un rouge vif avec quelques traits jaunes; poitrine el ventre noirs; une large bande jaune marquée de rouge et de noir sur le milieu du corps; bee d'un gris de fer; pieds bleuâtres ; ongles noirs; ailes pliées, dépassant la moi- tié de la longueur de la queue. Longueur, dix pouces. SPARALION ou RASPAILLON. pois. Espèce du genre Spare. SPARASION. Sparasion. 1Ns. Genre de l’ordre des Hyménopières, de la famille des Pupivores, tribu des Oxyures, institué par Latreille et distingué des autres de cette tribu par les caractères suivants: ailes supé- rieures ayant une cellule radiale, mais sans nervures basilaires ; palpes maxillaires saillantes; antennes in- sérées près de la bouche, de douze articles dans les deux sexes, plus grosses vers le bout ou en massuedans les femelles ; abdomen aplali. SPARASION FRONTAL. Sparaston frontalis, Lalr.; Ce- raphron cornulus, Jurine. Son corps est noir el ponc- tué; la tête est de plus réliculée en forme de chagrin; le devant de cette partie tombe brusquement et le bordsu- périeur du plan qu’il présenteest un peu avancéelarqué; antennes el pieds noirâtres. Taille, trois lignes. Europe. SPARASSE. Sparassus. ARACEBN. (Walkenaer.) #7, Mrt- CROMMATE. SPARASSIS. BOT. (Champignons.) Genre de la tribu des Clavariées, établi par Fries et caractérisé ainsi : réceptacle charnu, très-rameux; rameaux dilatés, comprimés, lisses, formés de deux membranes appli- quées les unes contre les autres, portant les thèques sur leurs deux faces. Le lype de ce genre est le Cluva- ria crispa, Wulfen, in Jacq. Miscel., 2, p. 100, Lab. 14, fig. 1. Espèce qui croit dans les bois de Sapins du nord de l'Allemagne; elle atteint plus d’un pied et est formée de rameaux nombreux, d'un blanc jaunâtre; son goût est très-agréable et la fait rechercher comme aliment; on connaîl une seconde espèce de ce genre originaire d'Amérique et désignée par Schweinilz sous le nom de Merisma spathulatum. SPARATTANTHÉLIER. Sparattanthelinm. BoTAN. Genre de la famille des Gyrocarptes, établi par Mar- tins, avec les caractères suivants : fleurs parfaites, mais polygames par avortement; périgone campanulé, ayant son lube soudé avec l'ovaire, son limbe supère, pubescent à l’intérieur, parlagé en quatre où en cinq lobes décidus; quatre ou cinq étamines insérées au bas du tube du calice el allernes avec ses divisions ; fila- ments nus; anthères déhiscentes par des valvules; ovaire infère, uniloculaire, uniovulé ; ovule anatrope, pendant au sommet de la loge; style court; stigmate capilé et glanduleux; drupe ovale ou oblong, angu- leux, aptère et monosperme; semence pendante, enve- loppée d’un légument spongieux; embryon exalbu- mineux, orthotrope; cotylédons grands, foliacés el rugueux, enveloppant la plumule qui est conique; ra- dicule courte, large à la base et conique supérieure- ment. Les Sparattanthéliers sont des arbres élevés, à feuilles éparses, pétliolées, très-entières, subcoriaces, à trois ou cinq nervures; les fleurs sont petites, blan- ches, subbractéoltes el très-nombreuses. Du Brésil. S P A SPARAXIS. por. Genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par Ker dans le Botanical Magazine, sur quelques espèces qui appar- tenaient aux genres Gladiolus et Ivia. C'est surtout de ce dernier genre qu'il est très-rapproché; car il ne s’en distingue que par de faibles caractères dont voici les plus essentiels : spathe scarieuse, lacérée sur ses bords, divisée en deux valves; corolle tubuleuse, à limbe régulier ou à deux lèvres; trois élamines; trois stigmates recourbés; capsule oblongue ou globuleuse. Les plantes qui composent ce genre sont originaires du cap de Bonne-Esptrance. SPARAXIDE À GRANDES FLEURS. Sparaxts grandiflora, Ker; {via aristala, Lam.; Ixia anemoncœæflora, Re- douté. Son bulbe est arrondi; il s’en élève une tige droite, cylindrique, haute de huit à douze pouces. Ses feuilles linéaires, ensiformes, aiguës, chargées de ner- vures un peu saillantes, naissent les unes immédiate- ment du bulbe, les autres de la partie inférieure de la tige, et ces dernières sont toujours les plus longues. Ses fleurs sont grandes, écarlées, sessiles, souvent au nombre de trois à quatre, rarement de cinq à six, ou seulement d’une à deux. Elles sont compostes, 1° d’une spathe de deux folioles scarieuses, blanchâtres, déchi- rées vers leur sommet en plusieurs lanières étroites, entremélées de dents plus courtes ; 20 d’une corolle tubulée inférieurement, partagée supérieurement à son limbe en six aivisions ovales-oblongues, presque égales entre elles, tantôt entièrement d’une couleur purpu- rine foncée, tantôt ayant trois de ses divisions d’une couleur beaucoup plus pâle, la base de chaque décou- pure étant d’ailleurs ordinairement marquée d’une tache blanche ; 5° de trois élamines à fitaments portant des anthères linéaires et droites; 4° d’un ovaire infé- rieur, ovoïde, un peu triangulaire, caché par la spathe, el surmonté d’un style filiforme, divisé à son sommet en trois stigmates. La capsule est à trois valves et à trois loges contenant plusieurs graines. SPARCETTE. pot. L'un des synonymes vulgaires de Sainfoin. #. ce mot. SPARE. Sparus. pois. Genre de Poissons osseux acanthoptérygiens, de la famille des Percoïdes; ils ont les mâchoires peu extensibles et garnies sur les côtés de molaires rondes, semblables à des pavés. Leur nourri- ture consiste principalement en fucus. L'ancien Scare, Scarus des Latins, qui vivait d'herbes et ruminait, de- vait appartenir à ce genre, suivant Cuvier. On divise ce genre ainsi qu’il suit : SARGUE, Sargus, Guy. Des dents incisives larges et développées en avant. Les espèces de ce sous-genre sont : la Sargue, Spa- rus Sarqgus, L., Bloch, 264; Svarus annularis, La Roche, Ann. Mus.,t.xut, pl. 24, f. 15 (Sparus haffura, Risso); Sparus acutirostris, La Roche, tbid., F. 12 (Sparus annularis, Risso); Sparus puntazzo, La Roche, d.; Sparus ovicephalus, La Roche, ibid. T DAURADE, Cuv. Quatre ou six dents coniques en avant et placées sur un seul rang, les aulres en pavé. Le type de ce sous-genre est la Daurade, Sparus aurata, L.,BI., 266. Treize autres espèces figurées par S P À Bloch ou décrites par Lacépède et Forskahl lui appar- tiennent. tt Pacre, Pagrus, Cuv. Dents nombreuses, en brosse, en avant : celles du premier rang plus grandes. Les trois espèces les plus remarquables de ce sous- genre sont : le Pagre, Sparus argenleus; le Pagel, Sparus erythrinus, L.; le Pagrus, Bloch, pl. 267. SPARÈDRE. Sparedrus.ins.Coléoptères hétéromères; genre de la famille des Sténélytres, tribu des OEdémé- rites, établi par Latreille. pour un insecte qui avail été rangé avec les Calopus sous le nom spécifique de /es- taceus (Schoenh., Synon. Insect.); ils’en rapproche | -en effet beaucoup ; mais ses antennes ne sont point en seie, et leur second article est proportionnellement plus allongé, en forme de cône renversé, Landis que dans les Calopes il est en forme de nœud et transversal. Ces organes sont insérés dans une échancrure des yeux; les élytres ne sont point rétrécies en pointe vers leur extrémité, et les pieds sont semblables dans les deux sexes. Ces caractères serviront à distinguer les Spa- rèdres des Dytiles de Fischer, et des Dryops el Nécy- dales de Fabricius, ou les OŒEdémères d'Olivier. SPARÈDRE TESTACÉ. Sparedrus testaceus, Latr.Il est noir, ponctué, couvert d’une petite pubescence cen- drée; corselet peu égal; élytres jaunes. Taille, quatre lignes et demie. On le (rouve en Allemagne. SPARGANIER. Sparganium. BoT. Ce genre, que l’on désigne encore sous les noms de Rubanier ou Ruban d’eau, appartient à la famille des Typhinées et à la Monœæcie Triandrie, L. Ses fleurs sont unisexuées, mo- noïques, disposées en chatons globuleux, les mâles oc - eupant la partie supérieure de la tige, et les femelles situées au-dessous. Les fleurs mâles se composent en général de trois écailles et de trois élamines; mais le plus souvent ces écailles el ces étamines sont disposées sans ordre, de telle sorte qu'il serait plus rationnel d'admettre ici, comme dans un grand nombre d’autres Monocotylédones, que chaque étamine constitue une fleur mâle. Les fleurs femelles ont une structure plus régulière. Elles se composent d’un pistil sessile, al- longé, à une ou plus rarement à deux loges contenant chacune un seul ovule pendant. Le stigmate est allongé, sessile, linguiforme et unilatéral, Lerininant insensi- blement le sommet de l'ovaire. Le fruit est ovoïde, ter- miné en pointe, offrant une ou deux loges contenant chacune une seule graine pendante; le péricarpe est assez épais el indéhiscent.La graine se compose de son tégument propre, d’un endosperme farinacé, dans le centre duquel est placé un embryon cylindrique, ren- versé comme la graine. Les espèces de ce genre sont très-peu nombreuses. Elles croissent dans les ruisseaux et les lieux inondés de l'Europe et de l'Amérique sep- tentrionale. Leurs feuilles sont alternes, étroites et ru- banaires. Leurs fleurs sont très-pelites el verdâtres. On en comple trois espèces en France, savoir : Spargit- Rium ramosum, Sparganium siipleæ et Sparga- nium nalans. SPARGANOPHORE. Sparganophorus. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Vernoniées, an- ciennement établi par Vaillant, puis réuni aux Æ{hu- SSP 45 ia par Linné. En 1789, Jussieu adopta le genre Séru- chium de P. Browne ( 4fhenœæa d’Adanson), qui est identique avec le Sparganophorus de Vaillant. Enfin, c'est sous ce dernier nom qu'il à été rétabli par Gærtner et admis par les botanistes modernes. Voici ses carac- tères principaux. d’après Cassini : involucre presque hémisphérique, composé de folioles imbriquées. appli- quées, membraneuses sur Leurs bords, larges, concaves, elliptiques, spinescentes au sommel qui forme une sorte d'appendice étalé. Réceplacle légèrement plan et nu. Calathide sans rayons, composée de fleurons égaux, nombreux, réguliers et hermaphrodites. Corolles par- semées de glandes, dont le limbe est divisé en trois ou quatre lanières longues et lancéolées ; anthères munies de longs appendices apicilaires, lancéolés, très-aigus. Ovaires courts, obovoïdes, ordinairement tétragones, parsemés de glandes, pourvus au lieu d'aigrelte d’un énorme bourrelel en forme de couronne, lubuleux, très-élevé, épais, subéreux, à bord presque arrondi et ordinairement entier. Le genre Sparganophorus à beaucoup d'affinitéavee l'£ihulia etle Rolandra, près desquels il doit être placé. I ne renferme qu’une seule espèce (Sparganophorus Vaillantii, Pers., ou Ethu- lia Sparganophora, L.), originaire des Antilles et non de l'Inde orientale, comme Linné l'avait pensé; le Sparganoplorus Strnchium, Pers., élant spécifique- ment semblable à cette espèce. Quant au Spargano- phorus verticillalus de Michaux, il forme le type du genre Sclerolepis de Cassini. #7. ce mot. Adanson a établi un genre Sparganophorus ou Sparganophoros, qui correspond au Bälsamita de Des- fontaines. SPARGELLE. por. Synonyme vulgaire de Gentsla sagittalis. F. GENÈT. SPARGELSTEIN. miv. Nom donné par Werner à la Chaux phosphatée d’un jaune verdàtre ou d’un vert d'asperge, qu’on a nommée aussi Chrysolite. #. Caux PHOSPHATÉE, SPARGOUTE. Spergula. or. Genre de la famille des Caryophyllées, tribu des Alsinées et de la Décandrie Pentagynie, L., offrant les caractères suivants : calice divisé en cinq folioles persistantes, concaves, ovales et obluses ; corolle à cinq pétales ouverts, très-entiers, plus grands que le calice; dix élamines-ou quelquefois cinq. à filets subulés, plus courts que la corolle ; ovaire ovoïde, surmonté de cinq styles filiformes et réfléchis; capsule ovale, uniloculaire, à cinq valves, se séparant jusqu’à la base, renfermant des graines nombreuses, très-pelites el globuleuses. Ce genre comprend environ quinze espèces que l'on a partagées en deux sections : la première caractérisée par ses feuilles verticillées et munies de stipules; la seconde, par ses feuilles oppo- sées, dépourvues de stipules. SPARGOUTE DES CHAMPS. Sperqula arvensis, Lin.. Lamk., Ilustr., tab. 592, fig. 1. C’est une petite plante herbacée, à tiges noueuses, légèrement coudées el ren- fées à leurs articulations, garnies de feuilles verticil- lées, un peu charnues et linéaires. Les fleurs sont blan- châtres, disposées à l'extrémité des tiges, en une sorte de panicule étalée. Cette plante croît dans les champs sablonneux de l'Europe. On a essayé de cultiver la 46 S P A Spargoute comme plante fourragère; On la fait man- ger en vert aux Chèvres, aux Moutons, aux Chevaux et aux Cochons, mais les Vaches n’en veulent point. En Norwége, sa graine sert à faire un assez mauvais pain. Cette graine convient mieux aux Poulets et aux Pi- geons. SPARKIES. min. (Werner.) C’est le Fer sulfuré blanc uniquaternaire d’Haüy. /’. FER SULFURÉ BLANC. SPARMANNIE. Sparmannia. BoT. Genre de la fa- mille des Tiliacées et de la Polyandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : calice à quatre sépales entiers , lancéolés, réfléchis; corolle à quatre pétales égaux, plans, eunéiformes, entiers; étamines fort nom- breuses , celles du rang extérieur stériles, composées de filets plus courts que les autres, toruleux à la base; ovaire supère, presque globuleux, hispide, pentagone, surmonté d’un style filiforme, plus long que les étamines el terminé par un stigmate tronqué, papilleux ; cap- sule hérissée de toutes parts de pointes roides, à cinq angles et à cinq loges, dont chacune renferme deux graines. SPARMANNIE D'AFRIQUE. Sparmannia Africana@, L., f., Suppl.; Venten., Malm., tab. 78; Sims, Bot. Magaz., tab. 726. C’est un arbrisseau d’un aspect fort agréable, à cause de ses fleurs blanches sur le fond desquelles se dessinent les filets des élamines d’un beau jaune doré ou de couleur purpurine. Les tiges de cet arbrisseau se divisent en branches cylindriques, garnies de feuilles allernes, pendantes, portées sur de longs pétioles, cor- diformes à leur base, acuminées au sommet, et légè- rement velues sur les deux faces. Du cap de Bonne- Espérance. SPAROIDES. pois. Première section de la famille des Percoïdes. 7, ce mot. SPARRIUS. o1s. (Vieillot.) 7. Aurtours à lartiele FAUCON. SPART. Lygeurm. Bot. Genre de la famille des Gra- minées et de la Triandrie Monogynie, L., qui offre quelques caractères anomaux : les fleurs sont herma- phroditles, disposées en épillets biflores, terminaux, enveloppés dans plusieurs spathes qui ne sont que les gaines des feuilles supérieures dont le limbe à avorlé ; chaque épillel se compose de deux, très-rare- ment de trois fleurs. La glume est à deux valves; la valve extérieure de chaque fleur est soudée avec celle de la seconde fleur par son bord interne dans environ le tiers inférieur de sa hauteur; ce bord est recou- vert de poils longs, fins et très-touffus, de la longueur des valves qui sont pointues el mutliques à leur som- met, carénées extérieurement; la valve interne est plus longue, plus étroite, mince, membraneuse, bifide à son sommel, soudée avec celle de la seconde fleur par la partie inférieure de sa face interne. Les éta- mines, au nombre de trois, sont saillantes; l’ovaire porte à son sommet un style simple, qui se termine par un stigmale égalementsimple, subulé et presque glabre. Le fruit est contenu dans la partie inférieure des valves qui, soudées entre elles, représentent en quelque sorte un péricarpe à deux loges monospermes. Chacun des véritables fruits renfermés dans ce faux péricarpe est allongé el terminé en pointe à son sommet. Ce genre S PA se compose d’une seule espèce, Lygeum Spartum, L., Rich., Mém. Soc. Hist. nat., Paris, p. 28, (ab. 3. C’est une plante vivace, originaire d'Espagne. Les chaumnes sont hauts d'environ un pied; les feuilles linéaires, étroites et roides. C’est avec les chaumes de cette Gra- minée que l’on fait les ouvrages en paille connus sous le nom de sparterie. On se sert également pour le même usage de la S/ipa tenacissima. SPARTECÈRE. Spartecerus. is. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, pour quelques insectes du cap de Bonne-Espérance, qui lui ont offert pour caractères : antennes courtes et fortes, n’atteignant pas la moitié du corselet, insérées vers le milieu de la trompe, cou- dées, composées de douze artieles dont le premier plus épais au bout, les deuxième et troisième obconiques el très-courts, les quatre suivants plus courts encore, transverses et croissant en épaisseur jusqu’à la massue oblangue el acuminée; trompe un peu plus longue et plus étroile que la (êle, anguleuse, inégale, dilatée au bout, avec les bords un peu réfléchis; fosselte profonde, . subitement fléchie, s'étendant au delà de l'œil; yeux latéraux, oblongs, un peu déprimés; corselet tronqué à la base, dilaté sur les côtés, avec le milieu du hord postérieur prolongé, lobé en arrière des yeux el légè- rement sillonné; écusson nul ou {rès-petit el triangu- laire; élytres ovalaires, (ronquées à la base qui n’est pas plus large que celle du corselet, avec les épaules obliquement anguleuses et le bord extérieur infléchi, planes en dessus, calleuses postérieurement, arrondies vers le bout qui cache entièrement l’anus; pieds épais, égaux en longueur; cuisses épaisses, mutiques; jambes petites, cylindriques et droites; crochets des Larses longs el en faux. Les Sparlecerus angulatus et cæsus sont les seules espèces décrites par Schoenherr, dans sa monographie des Curculionides. SPARTIANTHUS. por. (Link.) Synonyme de Spar- dim. PV. SPARTIER. SPARTIER. Spartiuin. BoT. Tournefort avait établi sous ce nom un genre de Légumineuses qui fut adopté par Linné, mais que la plupart des bolanistes modernes réunirent au Genista. V. GENÈT. Quelques espèces de Spartium de Linné, et particulièrement celles du cap de Bonne-Espérance, furent ensuile rapportées à un autre genre de Légumineuses créé par Thunberg sous le nom de Lebeckia. Enfin De Candolle (Prour. Syst. Veget., 5, p.145) a rétabli le genre Sparlium en le limitant au seul Spartium junceurn, L., dont Link (Enum., ?, p. 295) avait formé son genre Spartian- thus, remarquable surlout par son calice membraneux spathacé. Celle plante a été décrite à l’article GENËT. , ce mot. SPARTINE. Sparlina. BoT. Genre de la famille des Graminces et de la Triaudrie Digynie, L., qui porte également les noms de Limnetis dans Persoon, et de T'rachynolia dans la Flore de l'Amérique du Nord, de Michaux. Ce genre se reconnait aux caractères sui- vants : les fleurs sont disposées en épis géminés ou alternes et en nombre variable. Les épillets sont uni- flores , très-allongés, sessiles, sur un axe trigone, el tous tournés d’un seul côté; la lépicène est à deux S P À valves inégales, coriaces, carénées et terminées en pointe à leur sommet. La glume se compose de deux paillettes membraneuses, bifides à leur sommet; les deux paléoles sont unilalérales et obluses; le style se termine par deux stigmates subulés. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses; elles croissent surtout dans les différentes contrées de l'Europe et de l’Amé- rique septentrionale. Ce sont des plantes vivaces et rampantes, qui viennent en général dans les lieux sa- blonneux voisins de la mer. SPARTINE ROIDE. Spartina Stricta, Lois., F1. Gall., 718 ; Dactylis stricta; Willd.; Trachynotia stricla, De Cand. Sa tige est droite, roide, haute d’un pied et demi, garnie de feuilles peu nombreuses, à bords roulés en dedans; les fleurs sont d'un blanc verdâtre, imbri- quées d’un seul côté sur deux épis (erminaux. Europe. SPARTOCÈRE. Spartocerus. 1xs. Hémiptères hété- roptères; genre de la famille des Coréens, établi par Burman avec les caractères suivants : antennes assez épaisses, avec leur dernier artiele en fuseau allongé; corselet prolongé en avant par ses deux lobes latéraux; corps déprimé, assez élargi; élytres linéaires, à peu près de la même longueur que l'abdomen; pattes grèles et muliques. SPARTOCÈRE DEMI-LUNE.Sparlocerus lunatus,Burm.; Coreus cornutus, Perly; Coreocoris lunatus, Brullé. Corps d’un brun noirâtre; antennes noires, avec le dernier article brun; corselel en forme de demi-lune, denticulé sur ses bords el couvert de pelites granu- losités; élytres d’un brun jaunâtre, avec leur partie membraneuse d’un brun de suie; abdomen noir, bordé de rouge; pattes noires. Taille, quinze lignes. Ainéri- que méridionale. SPARTOPOLIA. min. L'un des synonymes anciens d’Amianthe. #. ce mot. SPATHOPTÈRE. Spathoptera.1ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Latreille, pour quelques espèces brésiliennes, dont les caractères sont : premier article des antennes fort long, en massue au bout, garni en dessous ainsi que les quatre suivants de poils longs formant un panache; le deuxième très-court, le troi- sième presque aussi long que le premier, les autres articles ne faisant pas la moitié de la longueur de l’an- tenne qui à partir d'eux est sélacée ; Lêle aussi large que la partie antérieure du corselet; front bombé; yeux grands, assez saillants; mandibules courtes; palpes courtes, ledernier article des maxillaires un peu pointu; corselet cylindrique, muni latéralement, un peu au delà du milieu, d’un tubercule mousse, assez forL; écus- son pelit, presque triangulaire ; élytres allongées, un peu rétrécies vers le milieu, se dilatant ensuite, et plus larges à l'extrémité qu’à la base, arrondies et muliques au bout; corps convexe, presque lisse en dessus, al- longé, pubescent el ailé; pattes fortes, assez courtes; cuisses point en massue; larses glabres. SPATHOPTÈRE A CÔTÉS BLANCS. Spathopiera albilatera, Dej. Sa tête est noirâtre, en partie couverte d’un duvet cendré; face portant deux lignes longitudinales noires, rapprochées ; corselet d’un noir luisant, ayant de cha- que côté une ligne grisâtre, formée par des poils; | dermes pédicellés, ayant pour caractères : S P A 4 à tlytres d’un noir mat, avec une ligne médiane longi- tudinale élevée, bordées extérieurement de la base jus- qu'au delà du milieu, par une bande blanchâtre, plus large à son extrémité qu’à son origine; antennes noires; pattes noires, avec les hanches et la base des cuisses testacées. Taille, onze lignes. SPARTUM. BoT. 7”. SPART. SPASME. Spasma. z00L1. Un Mégaderme parmi les Mammifères chéiroptères, et une Mantide parmi les insectes. portent ce nom. SPATALANTAUS. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Sweet, dans la famille des Iridées, a été reconnu ne point différer suffisamment du genre Geissorhiza, | de Ker. 7. ce mo. SPATALLE. Spatalla. ot. Salisbury, dans son Pa- radisus Londinensis, a indiqué la formation de ce genre que R. Brown (7rans. Soc. Linn. Lond., 10, p. 145) a adopté, et qui appartient à la famille des Pro- téacées et à la Tétrandrie Monogynie, L. Voici ses ca- ractères essentiels : ealice cadue en Lotalité,quadrifide, le segment intérieur ordinairement plus grand que les autres; stigmate oblique, dilaté; noix ventrue, briève- ment pédicellée ; involucre composé de deux à quatre folioles sur un seul rang, renfermant une seule fleur ou un petit nombre défini de fleurs; réceptacle dé- pourvu de paillettes. Ce genre se compose de quinze espèces qui croissent toutes dans l'Afrique australe, près du cap de Bonne-Espérance. Les Protea race- mosa, prolifera, incurva et caudata, de Thunberg, | appartiennent à ce genre. Les autres espèces sont dé- crites pour la première fois par R. Brown. Ce sont des arbrisseaux munis de feuilles éparses. filiformes et indivises. Leurs fleurs sont purpurescentes ; l’anthère située sur le plus grand segment du calice est propor- tionnellement plus grande que les autres, el, dans quelques espèces, la seule qui soit fertile. Les involu- cres sont Lerminaux, disposés en épis ou en grappes, et accompagnés d’une seule bractée; ils ne changent pas après la floraison. SPATANGUE. Spatangus. écuix. Genre d'Échino- corps irré- gulier, ovale ou cordiforme, subgibbeux, garni de très-pelites épines; quatre ou cinq ambulacres bornés ou inégaux; bouche inerme, transverse, labiée, rap- prochée du bord; anus latéral, opposé à la bouche. Les Spalangues et les Ananchiles (7. ces mots) offrent beaucoup de rapports entre eux; leurs formes ont en général beaucoup d'analogie; et ces deux genres se distinguent des autres Échinodermes par la situation de leur bouche qui n’est point au centre de la surface in- | férieure, mais rapprochée du bord. Les Spatangues ont une forme symélrique si on compare leur côté droit à leur côté gauche, mais il n’y a plus de régula- rité lorsqu'on compare la moitié antérieure avec Ia postérieure; ja piupart sont renflés, cordiformes ou ovalaires, quelques-tins assez aplatis; leur parquetage est souvent fort singulier et mérilerait une étude par- ticulière ; les tubercules sont petits, à peu près égaux, | excepté dans quelques espèces ; les épines sont petites et faibles. La bouche, ovale transversalement, a son bord postérieur, ou lèvre, situé un peu plus bas que 48 S P À l’antérieur; elle n’est point armée de mâchoires comme la bouche des autres Oursins; l’anus est situé en ar- rière sur le bord, et sauvent au haut d’une surface plus ou moins aplalie; les ambulacres sont (tantôt au nom- bre de cinq, tantôt au nombre de quatre, suivant les espèces ; ils s'étendent rarement jusqu'à la circonfé- rence, el n'arrivent jamais jusqu’à la bouche ; ils sont tantôt enfoncés, lantôl au niveau du test. Quelques Spatangues présentent sur le dos et au bord antérieur une goultière plus ou moins profonde. prolongée jus- qu’à la bouche, Il en existe de vivants el de fossiles. Latwarck a formé deux sections dans le genre Spatan- gus; la première renferme les espèces n'ayant que quatre ambulacres. Ge sont : les Spatanqus pectoralis, ventricosus, purpureus, ovatns, carinatus, colurn- baris, compressus, Crux-Andreæ, sternalis, plantu- latus, ornalus,suborbiculartis ; la seconde, les espèces à cinq ambulacres : Spatanqus canaliferus, atropos, arcuurius, punclatus, coranguinuin, relusus, sub- globosus, gibbus, prunella, bufo, lœvis, radiaius. SPATH. min. Les anciens minéralogistes avaient d’a- bord réuni sous ce nom, d’origine allemande, plusieurs espèces de minéraux qui avaient pour caractère com- mun un Lissu lamnelleux et chatoyant; ainsi il y avait des Spaths calcaires, des Spaths pesants, des Spaths fluors, etc. L'abus de ce mot a puilulé dans les nornen- clatures modernes, el l’on à eu des Spaths boraciques, des Spaths adamantins, des Spaths amianthiformes et jusqu'à des Spaths compactes. Aujourd’hui ce noi est entièrement proscril de la langue minéralogique; on peut juger de la confusion qu’il a dû occasionner dans la science par le tableau suivant de ses nombreuses acceptions. On a nommé : SPATH ACICULAIRE, une variété de Chaux carbonatée ou de Baryle sulfatée. SPATH ADAMANTIN, le Corindon harmophane. SPATH AMER, la Dolomie. SPATH AMIANTHIFORME, le Gypse fibreux. SPATH EN BARRES, la Baryte sulfatée baciltaire. SPATH DE BOLOGNE, ia Baryle sulfatée radiée des en- virons de Bologne. SPATH BORACIQUE, la Magnésie boratée. SPATH BRUNISSANT, la Chaux carbonatée ferro-man- gantésifére. SPATH CALCAIRE, la Chaux carbonatée laminaire. SPATH CALCAIRE PRISMATIQUE, l’Arragonite d'Espa- gne. = SPATH CALCARÉO-SILICEUX, La Chaux carbonatée quart- zifère de Fontainebleau. SPATH DES cuamps, le Feldspath commun. SPATH CHANGEANT, la Diallage bronzée. SPATH CHATOYANT, la Diailage métalloïde et cha- loyante. SPATH CHRYSOLITE, la Chaux phosphalée cristallisée, du cap de Gates. SPATH EN COLONNE , la Chaux carbonatée et l’Amphi- bole prismalique. SPATH CRISTALLISÉ, toutes les variétés cristallines de Chaux carbonatée, de Baryle sulfatée, elc. SPATH CUBIQUE, la Chaux sulfatée anhydre. SPATH DECATESSARON, la Baryle sulfatée. S) PUA SPATH DENT DE COCHON, la Chaux carbonatée mélasta-" tique. SPATH DISDIACLASTIQUE, la Chaux carbonalée rhom- boïdale d'Islande. SPATH DOUBLANT, la chaux carbonalée limpide. £ SPATH DRUSIFORME, une Variélé de Chaux sulfatée. SPATH DRUSIQUE, une variélé de Chaux carbonatée. SPara pur. le Feldspath. SpaTu p'Érain, le Schéelin calcaire qui accompagne souvent les minerais d'Élain. SPATH ÉTINCELANT, le Feldspath. SPATH FARINEUX, la Baryte suifatée Lerreuse. SPATH FERRUGINEUX, le Fer carbonaté laminaire. SPATH FÊTIDE, la Chaux carbonatée bituminifère. SPATH FISSILE, la Chaux carbonatée nacrée. SPATUH FIXE, le Feldspath. SPATH FLUOR, la Chaux fluatée. SPATE FUSIBLE, la Baryte sulfatée, la Chaux fluatée et le Feldspath. SPATH DE GLACE, une variélé d’Albite. SPATH GYPSEUX, la Chaux sulfatée laminaire. SpATH D'ISLANDE, la Chaux carbonatée rhomboïdale et limpide. SpaTa Du LABRADOR, le Feldspath opalin. SPATH LAMELLEUX, la Chaux carbonatée nacrée. SPATH LUNAIRE, le Feldspath nacré, dil Pierre de lune. SPATH MAGNÉSIEN, la Dolomie. SPATB MURIATIQUE, la Chaux carbonatée inverse. SPATH OCTOGONE, la Baryte sulfatée cristallisée. SpaTH opt, la Chaux carbonatée laminaire, à feuil- lets curvilignes. SPATH PERLÉ, la Chaux carbonatée ferro-maganési- fère el manganésifère. SPATH PESANT, la Bary(e sulfatée laminaire. SPATH PESANT AËRE, la Wilhérile. SPATH PESANT VERT, l'Urane phosphaté vert, SPATH PHOSPHORIQUE, la Chaux phosphalte cristal- lisée, et la Baryte sulfatée radiée. SPATH DE PLome, le Plomb carbonaté. SPATH PYROMAQUE, le Feldspath compacte. SPATH RHOMBE, la Chaux carbonatée magnésifère. SPATH DE ROCHE, le Feldspath. SPATH SAURE, la Chaux flualée. SPATH SCHISTEUX, la Chaux carbonatée nacrée. SPATH SCINTILLANT, le Feldspath, le Quartz, etc. SPATH SÉDATIF, la Magnésie boratée. SPATH SÉLÈNITEUX, la Chaux sulfalée. SPATH SILICEUX, une variété de Quar(z. SPATH SOLIDE, la Chaux fluatée compacte. SPATH STALACTITIQUE, la Chaux carbonatée concré= tionnée. SPATH EN TABLE, la Wollastonile. SPATH TALQUEUX, la Chaux carbonalée magnésifère: SPATH TESSULAIRE, la Chaux carbonalée concré- tionnée. SPATH caèdre. SPATH TRANSPARENT, la Chaux fluatée. SPATH VARIANT, la Diallage. SPATH VERSICOLORE, le Feldspath opalin. EN TÊTE DE CLOU, la Chaux carbonatée dodé- S PA SPATH VITREUX, la Chaux fluatée. SPATH VULGAIRE, la Baryte sulfalée crétée. . SPATH ZÉOLITIQUE, la Slilbite. SpaTu DE Zinc, le Zinc silicaté. SPATHANDRE. Spathandra.8oT. Genre de la famille des Mélastomacées, tribu des Charianthées, établi par Guillemin et Perrot, pour un arbre que ce dernier à observé au Sénégal. Caractères : tube du calice tur- biné. soudé avec l'ovaire; son limbe est étalé en cloche à quatre dents; corolle composée de quatre pétales in- sérés à l’orifice du tube du calice, et alternant avec ses dents; huil étamines presque égales, insérées avec les - pétales; anthères s’ouvrant longitudinalement par deux fentes, avec un conneclif épais, arqué, et une cavilé oblongue tracée sur la partie postérieure qui se termine en une sorte d'éperon conique ; ovaire infère, uniloculaire, renfermant sept ou huit ovules insérés au placenta. Le fruit est une baie uniloculaire, mono ou disperme, couronnée par le limbe du calice; semences hémisphériques, recouvertes d'un test épais el rem- plissant la cavité de la baie; embryon exalbumineux ; cotylédons charnus. Le Spathandre constitue un arbre d'une trentaine de pieds de hauteur, dont le tronc est grêle et les rameaux étalés, cylindriques et glabres; les feuilles sont opposées, sessiles, ovato-oblongues, à trois nervures el très-entières ; les fleurs sont petites, bleues et disposées en corymbes axillaires. SPATHANTHUS. 8or. Ce genre, de la famille des Jun- cacées, proposé par Desvaux, ne diffère pas du genre Rapatea d'Aublet. 7. RAPATÉE. SPATHE. Spatha. Bot. On appelle ainsi de grandes bractées qui, dans certaines plantes monocolylédones, recouvrent en totalité la fleur ou les fleurs avant leur épanouissement, et qui souvent persistent el accompa- gnent le fruit. Les familles des lridées, des Narcissées, des Palmiers, des Aroïdées, elc., présentent des exem- ples de Spathe. Cet organe peut varier quant à sa consis- tance, sa coloration, sa forme, elc. SPATHÉ. BOT. V. SPATHÉLIE. SPATHÉLIE. Spatelia. BoT. Genre de la famille des Térébinthacées et de la Pentandrie Trigynie, offrant les caractères suivants : fleurs hermaphrodites. Calice membraneux. coloré, à cinq divisions profondes; cinq pétales hypogynes, à eslivation imbriquée ; cinq éta- mines à filets courts, tricuspidés, dilalés à la base et velus; ovaire presque conique , triangulaire el à trois loges biovulées ; trois stigmatles sessiles; drupe oblong, à trois angles ailés el à trois loges, quelquefois à deux angles et à deux loges; graines oblongues, solitaires dans chaque loge, munies d’un albumen charnu, d’un embryon droit inverse, à cotylédons linéaires, oblongs, mince et à radicule courte. SPATHÈLIE SIMPLE. Spathelia simple, L.; Bot. Req., tab. 670. C'est un arbre dont le tronc est à peine ra- meux ; les feuilles, imparipinnées, ressemblent à celles du Sorbier ; les fleurs sont petites, purpurines, rassem- blées en grappes paniculées, presque terminales. De la Jamaïque. SPATHELLE. Spathella. ot. Il arrive assez sou- vent que dans un assemblage de fleurs, muni d'une spathe générale, chaque fleur est accompagnée d’une SUDEX 49 petite spathe particulière à laquelle on a donné le nom de Spathelle. SPATHESTIGMA. gor. Le genre, instilué sous ce nom, par Hooker et Arnott, dans la famille des Scro- phularinées, ne diffère pas du genre Pterostignea, de Bentham. SPATIHICARPE.Spathicarpa.mor.Genre dela famille des Aroïdées, institué par Hooker. qui lui assigne pour ‘aractères : spathe linéari-oblongue, acuminée, sub- corymbiforme, à bords roulés; spadice tapissé de trois rangées longitudinales de fleurs, dont les deux latérales présententles fleurs femelles etlintermédiaire les leurs mâles; celles-ci ont plusieurs étamines el six à-huit anthères uniloculaires, ovales. à connectif pellé et lon- guement stipité; ces anthères sont déhiscentes par une fente mitoyenne; plusieurs ovaires libres et unilocu- laires, renfermant chacun un seul ovule basilaire, ses- sile et orthotrope; style allongé; stigmale capité. Le fruit consiste en une baie uniloculaire el monosperme. SPATHICARPE A FEUILLE LANCÉOLÉE. Spathicurpa hos- tifolia, Hook. Feuille radicale solitaire à trois lobes, en forme de lance ou de hallebarde; hampe grêle, droite, dépassant la longueur de la feuille. Des bords du fleuve Uruguay, dans l'Amérique méridionale. SPATHIE. Spathius.ins. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, famille des Pupivores, tribu des Ichneumo- nides, établi par Nées d’Esenbeck, ayant pour carac- tères : ailes à trois cellules cubitales, dont Ia deuxième quinquangulaire, recevant la nervure récurrente, près de sa base, et la nervure parallèle interstitiale. Ce genre se distingue facilement des autres Braconites par la tête plus carrée; par les hanches postérieures dila- es el tronquées à leur base; par l'abdomen très-pé- donculé, à articulation suturiforme, complétement effacée ; par la tarière des femelles longue et grêle. SPATHIE EN MASSUE. Spathius clacatus, Nées; Cryp- tus mutillarius, Fab.; Ichneumon exarator, Lin. Son corps est d'un jaune testacé ainsi que les antennes dont les derniers anneaux sont noirs chez les femelles, el dès le troisième chez les mâles; palpes blanchàtres; mandibules testacées, avec leur extrémité noire; thorax Lestacé, avec quelques nuances plus brunâtres sur les côtés; ailes légèrement enfumées, ayant en dessous du stigma une bande nébuleuse irrégulière; pattes tes- tacées; jambes annelées de blanc et de noir; abdomen jaunâtre, plus obseur vers l'extrémité. Taille, deux lignes. Europe. SPATHILLE. 8or. Même chose que Spathelle. SPATHIOSTÉMON. 8or. Genre de la famille des Eu- phorbiacées, établi par Blume (Bijdr. Fl. ned. End, p. 621) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs dioïques. Les mâles ont un calice à trois divisions étalées; corolle nulle ; filets nombreux, rameux, verticillés, soudés par la base en une colonne; anthères didymes. Les fleurs femelles ont un calice à cinq divisions; un ovaire à trois loges uniovulées, surmonté de trois styles longs, plumeux au côté interne; capsule tricoque, muriquée. Ce genre est voisin du Æottlera et de l'Adelia; mais il se distingue suffisamment par la structure particulière | des étamines. SraraiosTÉMox pe JAVA. Spalhros'emon Javense, BI; 30 S P A C'est un arbrissean à feuilles allernes, ellijfiques, acuminées, très-entières, un peu glabres. Les fleurs forment des épis axillaires, latéraux, solitaires ou gé- minés : les femelles sont pédicellées ; les mâles sessiles. On le trouve sur les montagnes de l’île dont il porte le nom. SPATHIPHYLLE. Spathiphyllum. 8oT. Genre de la famille des Aroïdées, établi par Schott, qui l’a ainsi caractérisé : spathe foliacée, persistante; spadice pédi- cellé, raccourci, couvert de fleurs hermaphrodites; périgone divisé en cinq, six ou huit folioles, auxquelles sont opposées un pareil nombre d’étamines dont les filaments sont aplatis et linéari-lanctolés; anthères biloculaires; ovaire à trois loges renfermant des ovules géminés, collatéraux, appendus à l’axe; stigmate ses- sile, trilobé. Le fruit est une baie à trois loges renfer- mant chacune une ou deux semences albumineuses. SPATHIPHYLLE À FEUILLES EN LANCE. Spathiphyllun lancæfolium, Schott; Dracontium lancæfolium , Jacq. Plante herbacée, privée de tige, à feuilles oblon- gues, sagittées ou entières, portées sur un long pétiole entouré d’un long fourreau ou gaine, el coudé vers le sommet. De l'Amérique tropicale. SPATHIUM. por. Le genre établi sous ce nom par Loureiro (Ælor. Cochinch., 1,p.270) est identique avec l'Aponogeton de Linné fils. Ÿ. ce mot. SPATHODÉE. Sputhodea. pot. Genre de la famille des Bignoniacées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Palisot de Beauvois et adopté par les au- teurs modernes, pour quelques espèces de Bignone qui se distinguent par les caractères suivants : le calice est en forme de spathe fendu d’un côté, entier ou denté à son sommet; la corolle infundibuliforme, ayant son limbe partagé en cinq lobes inégaux; les étamines, au nombre de quatre, sont didynames, avec une cin- quième rudimentaire; le style est simple, terminé par un stigmate bilamellé. Le fruit est une capsule allon- gée, siliquiforme, à deux loges séparées par une cloi- son qui, en se dédoublant, semble partager le fruit en quatre loges. Les graines sont membraneuses et ailées dans leur pourtour. Ce genre se compose d’arbustes ou d'arbres plus ou moins élevés, originaires de l’Amé- rique méridionale, de l'Afrique et de l'Inde. SPATHODÉE GIGANTESQUE. Spathodea gigantea, Blum. C’est un arbre très-élevé, à feuilles décomposito-pin- nées, dont les folioles sont oblongo-lancéolées, acu- minées el très-glabres. Les fleurs, qui se succèdent pendant toute l’année, forment des panicules très- serrées. On le trouve dans les forêts montueuses de l'île de Java. SPATHOGLOTTIDE. Spathoglottis. Bor. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monogynie, L., établi par Blume (Bijdr. Fl. nederl. Ind., p. 400) qui lui a imposé les caractères suivants : sépales du périanthe un peu étalés ; les intérieurs plus larges que les extérieurs. Labelle bilobé inférieurement (à lobes connivents), muni un peu au-dessus de sa base d’une callosilé déprimée, pubescente ; le limbe dressé, spa- tulé; gynostème un peu courbé, dilaté au sommet; an- thère terminant le gynostème au côté interne, bilocu- laire, appuyée sur le rosteile qui est glanduleux vers le S PA bord. Masses polliniques au nombre de deux, quadri- lobées, en massue, farinoso-pulpeuses, cohérentes par des filets élastiques fixés au rostelle. à SPATHOGLOTTIDE PLISSÉE. Spathoglottis plicata, BI. C’est une plante herbacée, à racines fibreuses, à feuilles radicales lancéolées, plissées, engaînantes à la base. La hampe porte au sommet un épi de fleurs pédicel- lées, accompagnées à la base de chaque pédicelle de bractées colorées. De Java. SPATHOLOBE. Spalholobus. Bot. Genre de la fa- mille des Légumineuses, tribu des Papilionacées, in- stituëé par Hasskarl qui lui assigne pour caractères : calice campanulé, peu coloré, à deux lèvres, dont la supérieure plus avancée que l’inférieure qui est pres- que entière; corolle exserte, avec l’étendard presque rond, médiocrement étalé, la carène ouverte au delà de moitié de sa longueur; dix étamines diadelphes; ovaire bigemmulé; style comprimé, ascendant. Le fruit consiste en un légume à peine stipité, indéhiscent, plan et comprimé, falciforme, d’une égale largeur dans toute sa longueur el monosperme. La semence est pri- vée d’albumen, transversalement obovale; radicule très-pelile, faiblement courbée; colylédons charnus et peltés. On ne connaît encore de ce genre qu’une seule espèce, et elle se trouve dans l’île de Java; c’est un arbuste grimpant, à feuilles ailées, dont les folioles sont lancéolées. Les fleurs sont d'un jaune très-pâle. SPATHOPTÈRE. Spathoptera. 1Ns. Coléoplères 16- tramères ; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, formé par Serville aux dépens du genre Saperde. Caractères : antennes plus longues que le corps; premier article fort long, renflé en massue à l'extrémité, garni en dessous, ainsi que les trois ou quatre suivants, de longs poils formant un panache; deuxième article très-court, le troisième presque aussi long que le premier; tête aussi large que la partie an- térieure du corps; mandibules et palpes courtes; yeux grands; corselel cylindrique, tuberculé de chaque côté; écusson pelit; élytres longues, un peu rétrécies vers leur milieu et se dilatant ensuite vers leur partie pos- térieure qui se trouve être plus large que la base, avec l'extrémité arrondie et mutique; pattes courtes, assez grosses; tarses grêles. SPATHOPTÈRE PEINTE. Spalthopiera picta, Serv.; Sa- perda picta, Kluüg. Corps brunâtre; antennes jaunes, avec le premier article brun; deux petites {taches jaunes sur la tête; corselet brun, finement chagriné, tacheté de jaune doré; élytres brunes, chagrinées, avec des taches jaunes. Taille, six lignes. Brésil. SPATHULAIRE. Spathularia. Bot. Auguste Saint- Hilaire (Plant. rem. du Brésil, p.317, tab. 28) a décrit sous ce nom un nouveau genre de la famille des Vio- lacées ayant le port du Conchoria, et formant le pas- sage des Zonidium aux Violacées régulières. Voici les caractères qu’il lui attribue : calice petit, inégal, ca- duc, divisé profondément en cinq parties; corolle à cinq pétales insérés à la base du calice, spatulés, un peu inégaux, caducs, à onglets longs, connivents en un tube oblique; cinq étamines, allernes avec les pé- tales, à filets aplatis, à anthères formant au sommet une pointe membraneuse, el s’ouvrant par les côtés ; SPA style unique, denticulé au sommet; stigmate à peine manifeste; ovaire libre, uniloculaire, renfermant plu- sieurs ovules fixés à trois placentas pariétaux. SPATHULAIRE À LONGUES FEUILLES. Spathularia lon- gifolia. C'est un arbrisseau très-glabre, rameux, à feuilles alternes ou opposées sur le même rameau, por- tées sur de courts pétioles, oblongues, lancéolées, bor- dées de quelques dentelures éloignées. Les fleurs sont assez grandes, à corolle blanche ou violàtre, disposées, au nombre de une à trois, sur des pédicelles axillaires. Cette plante croît au Brésil, près de Saint-Sébastien. Sprengel (Cuwr. post., p. 99) a changé le nom de ce genre en celui d’Amphirrhox, à cause de l'existence d'un genre Sputhularia créé par Persoon, dans la fa- mille des Champignons. SPATHULEA. BoT. (Champignons.) Fries a modifié aussi le nom de Spathularia donné par Persoon à un genre voisin des Clavaires, parce que ce nom était déjà employé en zoologie; ce genre ne renferme qu’une espèce connue anciennement sous le nom de Clavaria spathulata, F1. Dan., t. 658; c’est un Champignon sim- p'e, dressé, en forme de spatule, d’un jaune fauve, dont la membrane fructifère recouvre les deux surfaces de la partie élargie en spatule; inférieurement il est rétréci en un pédicule bien distinct. Ce Champignon croît dans les bois, au nord de l’Europe et dans les pays montueux. SPATHYEMA. Bor. Le genre produil sous ce nom dans la famille des Aroïdées, par le professeur Raffi- nesque, dans le Magasin médical de New-York, a été réuni au genre Symnplocarpus, de Salisbury. 7. Sym- PLOCARPE. SPATHYSIA. or. Ce genre de la famille des Mar- chantiacées, proposé par Nées, a élé reconnu pour ne point différer du genre Dusmnortiera, précédemment établi par le même botaniste. SPATULA. BoT. Ce nom fut appliqué par les anciens botanistes à l’Zris fœtidissima, de Linné. SPATULARIA. pois. (Shaw.) Synonyme de Polyodon. V, ce mot. SPATULE. Platalea. o1s. Genre de la seconde famille de l’ordre des Gralles. Caractères : bec très-long, ro- busle, très-aplali, dilaté et arrondi en forme de spatule” à la pointe ; mandibule supérieure cannelée, sillonnée transversalement à la base; narines placées à la sur- face du bec, rapprochées, oblongues, ouvertes, bordées par une membrane; face et Lêle nues entièrement ou en parlie; pieds longs et forts; quatre doigts, trois devant réunis jusqu’à la seconde articulation par des membranes profondément découpées; un derrière, assez long pour porter à terre; ailes médiocres, amples; pre- mière rémige à peu près de la longueur de la seconde qui surpasse toutes les autres. Toutes les espèces ap- partenant à ce genre fréquentent les plages maréca- geuses, voisines des bords de la mer, pourvu qu’elles soient ombragées par d’épais bosquets; elles s’y tien- nent en peliles troupes, et ne les quittent guère qu’à deux instants de la journée, pour se rapprocher du rivage et y guetler les petits Poissons qu'y poussent les vagues. Lorsque cette nourriture n’est point assez abondante pour satisfaire leur appétit, ces Oiseaux se SABA 51 mettent à la recherche des petits Reptiles, des larves et des insectes aquatiques, des faibles Mollusques, mais surtout du frai dontils paraissent extrêmement friands. Dès que l'approche de la saison rigoureuse se fait sen- tir, les Spatules se recherchent, se réunissent en plus grand nombre, attendent le passage des Cigognes, se joignent à ces dernières, et toutes ensemble gagnent des contrées plus rapprochées de l'équateur pour en revenir au printemps, et jouir dans nos climats d’une uniformité de température qui paraît nécessaire à leur existence. On trouve en quelque sorte la preuve de celle conjecture dans l'observation que l’on est à même de faire sur les Spatules tenues sous le joug de la do- mesticité, joug auquel on parvient sans peine à les soumettre. Elles éprouvent, à l’époque des migrations automnales, un embarras, une sorte d'inquiétude très- sensible, el, après avoir passé (out l'hiver dans un état de malaise et de souffrances, elles récupèrent brusque- ment, au printemps, la fraicheur et la santé. Leur mue est simple, et le jeune Oiseau, sous diverses modifica- tions de plumage subordonnées aux gradations de son âge, est assez différent de ce qu’il doit être invariable- ment lorsqu'il à atteint (rois ans. De même encore que la plupart des autres Oiseaux de rivage, les Spatules choisissent des arbres très-élevés pour y établir leur nid qu’elles construisent avec des bûchettes parfaite- ment arrangées et liées avec des jones; elles le tapis- sent intérieurement d'herbes plus molles qu’elles revê- tent en outre d’un abondant matelas de duvet. Il arrive quelquefois, mais assez rarement, qu’elles préfèrent cacher ce nid au milieu des joncs et des roseaux; il doit y avoir sans doute pour celte préférence quelques raisons délerminantes, mais jusqu'ici elles ont échappé à l'observateur. Dans l’un et l’autre cas, le nid ren- ferme ordinairement deux ou trois œufs blancs, mar- qués de quelques taches roussâtres peu caractérisées ; la femelle les couve avec la plus grande assiduilé, et les petits, immédiatement après leur naissance, se cou- vrent de plumes duveteuses. Les Spatules ont été jus- qu'ici reconnues dans toutes les parties habitées du globe. SPATULE AJAJA. l”. SPATULE ROSE. SPATULE BLANCHE. Platalea leucorodia, L., Buff., pl. enl. 405. Tout le plumage blanc, avec un large col- lier d’un jaune roussâtre qui descend en plastron sur la poitrine; une huppe très-touffue et longue, à plumes déliées et subulées, ornant l'occiput; front, joues, aréoles des yeux, menton et milieu de la gorge, nus et de couleur jaunâtre pâle, avec une. nuance rouge au bas de la gorge; bec noir, onduleusement sillonné en travers, avec le creux des sillons bleuâtre, du blanc jaunâtre à l'extrémité de la palette dont les bords sont noirs; la mandibule inférieure noire, avec un canal triangulaire, creusé depuis la base jusque vers la moi- tié, puis (erminé par un sillon; iris rouge; pieds noirs. Taille, trente pouces; longueur du bec, huit pouces et demi. La femelle est moins grande, sa huppe est moins allongée , et le collier ainsi que le plastron d’un roux beaucoup plus faible. Les jeunes, P/atalea nivea, Guv., ont les tiges des rémiges noires; la tête entièrement couverte de plumes courtes et arrondies; ils n'ont point 52 S PA de huppe, et la teinte rousse du cou et de la poitrine ne commence à paraitre qu’au bout de la seconde an- née. Le bec, très-mou et très-flexible, est d’une teinte cendrée, une peau lisse le recouvre. Dans toute l'Eu- rope. SPATULE BLANCHE DE L'ILE DE LUCON. Cet Oiseau, ob- servé par Sonnerat aux îles Philippines, paraît n'être qu’une simple variété de la Spatule blanche d'Europe. SPATULE Du Cap. Platalea nudifrons, Cuvier; Plata- lea chlororhynehus, Drap. Tout le plumage blanc; front, face, menton el partie de la gorge nus et d’un jaune rougeâtre; nuque garnie de plumes longues, effilées et décompostes ; bec strié longitudinalement, d'un vert jaunâtre; pieds rouges. Taille, vingt-neuf pouces. Du cap de Bonne-Espérance. SPATULE DU MEXIQUE. /”. SPATULE ROSE. SPATULE ROSE. Platalea ajaja, L..Buff.. pl. enl., 165. Partie nue de la tête jaune en dessus, orangte sur les côtés. noire sur l’occiput et les oreilles : celle de la gorge est blanchâtre; plumage couleur de rose pâle; haut de l’aile el tectrices caudales d’un rouge vif; rec- trices jaunes; {arses noirs. nuancés de rose, Taille, un peu moindre que celle de la Spatule blanche. Du Chili. SPATULE ROYALE. Platalea regia, Gould. Toul le corps blanc, à l'exception de la poitrine qui est nuancée de jaune; front, face antérieure et gorge dépourvus de plumes; une marque orangée au-dessus des yeux et au milieu de l’occiput; une crêle occipitale pendante sur la partie postérieure du cou; bec et pieds noirâtres. Taille, trente - six pouces. De la Nouvelle-Angleterre. SPATULE DE TELFaIR. Plalalea T'elfuiri, Vig. Plu- mage blanc, légèrement lavé de rose; tour du bec, mandibule supérieure el pieds rouges; mandibule in- férieure noire, jaune à son origine. Taille, vingt-trois pouces. De l'île Maurice. SPATULE. pois. Espèce du genre Pégase. 7. ce mot. On à aussi nommé de la sorte un Cycloptère. SPATULÉ. Spatulatus. BoT. On dit d’une feuille, d’un pétale ou de tout autre organe plan, qu'il est Spatulé, quand il est obtus et arrondi à son sommet, et qu’il se rétréeit insensiblement à sa base, de manière à avoir quelque ressemblance avec la forme d’une spa- tule; telles sont les feuilles de quelques Globulaires et Statices. SPECKLINIE. Specklinia. BoT. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley qui lui assigne pour caractères : folioles extérieures du périgone conni- ventes, égales el toutes distinetes, avec leur base assez fortement renflée ou dilatée en sac; les folioles inté- rieures ont à peu près la même forme, mais elles sont beaucoup plus petites; labeile libre et rentlé à sa base, de même que les parties externes du périgone; gynos- tème très-pelit, formant le prolongement de l'ovaire; il est libre el entouré d’une membrane qui en garnit les bords; anthère obliquement terminale, à deux loges; deux masses polliniques, portées sur une caudicule commune. Ce genre a été formé aux dépens de celui des Æpidendrum, et il n’en diffère pas très-sensible- men. SPECKLINIE ORBICULAIRE. Specklinia orbicularis, Lindl. C'est une petite plante à feuille verte, nuance S P A de pourpre, étroite, lancétolée, obtuse, ne différant guère de la lige qui se termine par un petit épi formé de quelques fleurs vertes, (achées de pourpre. Ontrouve cette plante dans les forêts humides du Mexique. SPECTRE. Mau. /. VESPERTILION. SPECTRE. Specéruin. 1Ns. Scopoli donne ce nom à un genre de Lépidoptères crépusculaires qu’il compose de Sphingides. Ses espèces appartiennent au genre Smérinthe et à quelques divisions des Sphinx. #. ces mots. Stoll donne aussi ce nom à un genre d'Orthop- tères qui correspond à la famille des Spectres de La- treille. 77, SPECTRES. SPECTRES. Spectra. ins. Latreille donne ce nom (Fam. nal. du Règne animal) à une famille de l’ordre des Orthoptères, première section, qui correspond en- tièrement au genre Spectre (Spectrum) créé par Sloll. Les caractères généraux de cette famille sont : corps souvent filiforme ou linéaire; ocelles souvent peu dis- linets ou nuls. Antennes insérées sur la partie de la tête antérieure aux yeux. Élytres et ailes horizontales; celles-ci plissées dans leur longueur, point entièrement recouvertes par les élytres. Pattes de forme identique, toutes propres à la marche; cuisses antérieures plus ou moins comprimées, toujours échancrées à leur base. Corselet plus court que le mésothorax ou tout au plus de sa longueur. Insectes se nourrissant de végétaux. Ces insectes affectent des formes très-bizarres, et qui se confondent avec celles des végétaux sur lesquels la ualure les a appelés à vivre : les uns ressemblent à de petites branches sèches (ant pour la forme que pour la couleur; d’autres ont des ailes et des élytres dilatées qui leur donnent la forme d’une feuille; ceux-là sont d’un beau vert et très-difiiciles à distinguer entre les feuilles des Orangers et autres arbres sur lesquels ils habitent. On trouve ces insectes dans les contrées chaudes de l'Amérique, de l’Asie et de l'Afrique; on n’en rencontre qu’une espèce dans les provinces méri- dionales de la France. Celles qui vivent entre les tropi- ques aifeignent quelquefois une très-grande taille. Letreille (Fam. nal., ele.) partage celte famille en quatre genres qui sont : les Phillies, les Phasmes, les Bactéries el les Bacilles; mais Lepelletier de Saint- Fargeau et Audinet-Serville, y on introduit trois nou- veaux genres, ce qui les a obligés de diviser la famille des Spectres de la manière suivante : I. Trois ocelles très-distincts. Genre : PRASME. II. Point d’ocelles distincts. A. Corps ailé ou ayant au moins des élytres. a. Prothorax égalant presque le mésothorax en lon- gueur. Genre : PHYLLIE. b. Prothorax plus long que la moitié du mésothorax. Genre : PRISOPE. c. Prothorax court, n’égalant pas en longueur la moitié du mésothorax. Genres : CLADOXÈRE, CYPHOCRANE. 8. Corps aplère, sans ailes ni élytres. Genres : BACTÉRIE, BACILLE. SPÉCULAIRE. Specularia. BoT. Genre de la des Campanulacées, établi par Heister qui famille le ca- SYPVE ractérise de la manière suivante : {tube du calice en prisme allongé ou en une sorte de tube conique, soudé avec l'ovaire; son limbe est supère et à cinq divisions; corolle insérée au sommet du calice, en roue et à cinq lobes; cinq étamines insérées avec la corolle; filaments membraneux, velus, libres et plus longs que les an- thères; ovaire infère, à trois loges renfermant plu- sieurs ovules; style inclus, garni de poils disposés par séries de dix et Lerminé par trois stigmates filiformes. Le fruit consiste en une capsule prismatique, allongée, à trois loges déhiscentes vers le sommet; semences ovoïdes, comprimées ou lenticulaires. SPÉCULAIRE EN TOUFFE. Specularia cæspitosa, Heist.; Campanula cæspilosa, Lam. Ses feuilles radicales sont ovales et entières, les supérieures sont un peu dentées, légèrement velues; les tiges sont diffuses, éta- lées, presque couchées, un peu pubescentes, hautes de quatre pouces environ, portant des fleurs axillaires, pédonculées, bleues ou blanchâtres. Du midi de l'Eu- rope. Solander a donné le nom de Specularia à un genre qu’il a formé aux dépens du Lobelia, el dont quelques espèces font partie du genre Monopsis de Salisbury. SPÉCULATION. mozc. Nom vulgaire du Conus papi- lionaceus, de Bruguière. SPEISE. min. Nom vulgaire du Fer sulfuré magné- tique. SPEISKOBALT. min. 7. COBALT ARSÉNICAL. SPELTA. BoT. L'une des sections du genre 7’riti- cum, L. PV. FROMENT. SPENNÈRE. Spennera. por. Genre de la famille des Mélastomacées, établi par Martius avec les caractères suivant(s : calice dont le tube est globuleux, le limbe à quatre ou cinq lobes courts, excepté dans une espèce (Spennera Chæœtodon) où les lobes sont sétacés ; bou- ton conique, composé de pétales lancéolés, pointus; huit à dix élamines ayant leurs anthères ovales, ob- tuses, à un seul pore terminal, munies d'un connectif long, sans appendices; capsule libre, à deux ou rare- ment à trois loges ; graines en forme de limaçon, revé- tues de petites aspérités. Ce genre se compose de plantes herbacées, annuelles ou quelquefois ligneuses el viva- ces, dont le port rappelle celui des Cürcœæa ; leurs tiges sont dressées, garnies de feuilles pétiolées, à cinq ner- vures membraneuses, bordées de cils et de fines dente- lures. Leurs fleurs sont blanches ou roses et forment une panicule lâche et terminale. On les trouve au Mexique et au Brésil. SPENOPTÉRIS. gor. ross. ( Adoplhe Brongniart.) P. FILICITES. SPERCHÉE. Spercheus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Pal- picornes, tribu des Hydrophiliens, établi par Fabricius. Caractères : corps ovale, hémisphérique , très-bombhé en dessus. Tête forte, ayant le chaperon très-échancré en devant; antennes insérées sous les côtés du chape- ron , de la longueur de la tête, composées de six ar- Licles dont les cinq derniers forment une massue cylin- drique, perfoliée, pubescente el arrondie à son ex- trémité. Labre en carré transversal, coriace, caché sous le chaperon, ayant ses bords latéraux arrondis 10 DbICT. DES SCIENCES NAT. SPE CC ca en devant ; mandibules très-arquées au côté extérieur, aiguës à l'extrémité et bidentées ; mâchoires compostées de deux lobes : l'extérieur en formede palpe allongée, arquée, grêle. pointue et soyeuse à son extrémité; l’in- térieur en carré long, tronqué obliquement à son extré- mité et cilié; son angle antérieur formant une dent allongée.Palpes presque filiformes, leur dernier article n'ayant guère plus d'épaisseur que les autres; les maxil- laires deux fois plus longues que les labiales, leur ar- tiele terminal ovale-allongé, aminei à sa base, aigu à Pextrémité; dernier article des labiales ovale; lèvre linéaire, transversale; menton en forme de carré long, transversal, trois fois plus large que long. Corselet transversal, plus large que la tête, échancré en avant pour la recevoir, et à peu près de la même largeur, portant un éeusson fort petit. Élytres arrondies à leur partie humérale, recouvrant en lotalité l'abdomen et les ailes, et beaucoup plus larges que le corselet; pattes toutes propres à la marche; abdomen ovale. SPERCRÉE ÉCHANCRÉE. Spercheus emarginatus, Lat., Gen. Crust.,etc., L. 11, p. 65, figurée L. 1, pl. 9, fig. 4; Encycl. méth., pl. 559, fig. 56 et 57. Tète d’un brun noir; corselet d’un brun foncé, avec les côtés plus clairs; élytres d’un brun cendré, tacheté de noir, avec quelques lignes élevées surtout à la partie postérieure; corps noir, très-ponctué, presque rugueux; pattes brunes, avec les tarses brunâtres. Taille, deux lignes et demie. Europe. SPERCHIUS. crust. Raffinesque donne ce nom à un genre qui parail appartenir à l’ordre des Amphipodes, et semble être voisin du genre Cerapus de Say. Cet auteur le caractérise ainsi (Annals of nature, n° 1) : antennes deux fois plus longues que la tête, à peu près égales entre elles, avec de longs articles tronqués; celles de la paire supérieure étant néanmoins un peu plus grosses et plus grandes que les inférieures. Corps comprimé, forméde sept segments. pourvus d’unelarge écaille de chaque côté; le quatrième de ces segments étant grand, avec un appendice additionnel en arrière; partie postérieure du corps (ou abdomen) formée de quatre segments ; queue avec des appendices courts et recourbés; pieds au nombre de quatorze, terminés par un seul ongle ou crochet; ceux de la quatrième paire forts, pourvus d’une main grande, épaisse et arrondie. La seule espèce décrite de ce genre, le Sperchius lu- cidus, de Raffinesque, vit dans les eaux des sources et des ruisseaux, aux environs de Lexington, dans le Ken- lucky, province des États-Unis. Elle a {rois quarts de pouce ; sa couleur est le brun luisant; ses yeux sont noirs. Les appendices el la queue sont plus courts que le dernier segment de celle-ci, courbés en dehors, composés de deux articles et d’un filament terminal. SPERGELLA. or. Section du genre 4lsine. l. Mor- GELINE. Le genre Spergella, de Reichenbach, est le même que le Sagina, de Linné. SPERGULA. BOT. /”. SPARGOUTE. SPERGULARIA. Bor. Persoon avait établi sous ce nom ane section, dans les 4renaria, composée d'espèces qui ont le port des Spergula, et dont les feuilles sont munies de stipules scarieuses. Cette section a été éle- vée au rang de genre par Presl, dans son ouvrage sur 4 ‘4 SPE les plantes de Sicile, mais ce genre n’a pas été adopté. V. SABLINE. SPERGULASTRUM. Bot. Genre de la famille des Caryophyllées et de la Décandrie Tétragynie, établi par Richard père (in Michx., Flor. boreal. Amer., 1, p. 275) et offrant les caractères suivants : calice à cinq sépales ; corolle à cinq pétales entiers, plus courts que le calice ou nuls; dix élamines; quatre sligmates ses- siles, ligulo-sétacés ; capsule ovée, plus longue que le calice, à quatre valves. Le nom de ce genre à été changé inutilement en celui de Micropetalum par Persoon. Il diffère du Spergula par le nombre des stigmates. et dans quelques espèces par l’avortement des pétales. Dans l'ouvrage de Michaux, trois espèces se trouvent décriles sous les noms de Spergulastrum lanugi- nosuin, lanceolatum et gramineum. Ce sont de pe- tites plantes herbactes, qui ont le port des Spargoutes ou des Stellaires, et qui croissent en diverses localités de l'Amérique septentrionale. SPERGULUS. or. Le genre proposé sous ce nom par Brotero, ayant pour type le Drosera Lusitanica, est maintenant reçu sous celui de Drosophyllum que Link lui a imposé. #. DROSOPHYLLE. SPERKISE. min. Beudant donne ce nom au Fer sul- furé blanc. 77. FER. SPERLINGIA. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Vahl (Act. Soc. Haffn.),ne différant point du genre Hoya de Robert Brown, lui a été réuni. SPERMA-CETI ou BLANC DE BALEINE. ma. Sub- stance particulière que l’on trouve au-dessus du crâne des Cachalots (7. ce mot), et qui est formée en grande partie de Cétine, principe immédiat, gras, solide, cris- tallisable en lames brillantes et incolores, presque in- odore et insipide, fusible à 490. La Céline se saponifie très-difficilement et seulement en partie. SPERMACOCE. Spermacoce. Bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., que l'on peut caractériser de la manière suivante: calice adhérent avec l'ovaire, offrant de quatre à huit dents égales ou inégales; corolle tubuleuse ou infun- dibuliforme, à quatre divisions égales ; quatre étamines incluses ou à peine saillantes; style terminé par un stigmate bifide. Le fruit est une capsule à deux loges monospermes. La graine est peltée, attachée à un tro- phosperme qui naît de la cloison; le péricarpe se sé- pare lantôt en deux coques closes et indéhiscentes (Diodia, Chamisso), tantôt en deux coques fendues longitudinalement sur le milieu de leur face interne (Borreria, Meyer, Chamisso), tantôt enfin en deux coques dont l’une, entièrement close, emporte avec elle la lame de la cloison de la seconde coque qui ne se compose alors que de sa paroi externe el convexe (Spermacoce, Chamisso ). Tel que ce genre est carac- térisé ici, il réunit le genre Diodia de Linné, rétabli récemment par Chamisso ( Linn., 1828, p. 509), et le Borreria de Meyer (F1. Esseg.) ou Bigelowia de Sprengel. Les caractères sur lesquels on a fondé la distinction de ces trois genres ne sont que de légères modifications d’un même (ype d'organisation. En effet, que les deux coques restent parfaitement closes,comme dans les Diodia, ou bien qu’elles offrent une fente lon- SPE giludinale sur leur face interne, comme dans les Bor- reria, ou enfin que la cloison reste complétement adhérente à l’une des coques, que l’autre ne se com- pose que de sa paroi externe,comme dans les vérilables espèces de Spermacoces; il n’y a là qu’une seule et même organisation, et les modifications ne peuvent être seulement employées pour établir de simples sub- divisions .dans le genre Spermacoce. Quant au genre Richardsonia, il diffère non-seulement par une troi- sième ou quelquefois une quatrième partie ajoutée à son ovaire et à son fruit, mais encore par la forme du limbe de son calice, qui tombe d’une seule pièce au moment où le fruit va se séparer en trois coques. On a retiré avec juste raison du genre Spermacoce les espèces dont la capsule s’ouvre transversalement en deux valves superposées, pour en formerle genre Hitra- carpusn de Zuccharini. Le genre Psyllocarpus de Mar- lius a aussi de très-grands rapports avec le Spermacoce, mais néanmoins on peut l’en distinguer par sa capsule à deux loges seplifrages, dont la cloison est entière et opposée aux valves, et encore par ses graines compri- mées et membraneuses. Le nombre des espèces de Spermacoces est très-con- sidérable; ce sont des plantes herbacées, vivaces ou légèrement sous-frutescentes, ayant la tige carrée ou anguleuse, des feuilles opposées ou verticillées, réunies entre elles par une sorte de gaîne stipulaire et eiliée. Les fleurs sont fort petites, groupées aux aisselles des feuilles ou réunies en capitules, plus rarement en grap- pes ou en panicules. Toutes ces espèces sont exotiques, el croissent en abondance dans les régions chaudes du nouveau et de l’ancien continent. SPERMACOCÉES. Spermacoceæ. Bot. On appelle ainsi l’une des tribus de la famille des Rubiacées. 7. ce mot. SPERMADICTYON. por. Roxburgh avait établi sous le nom d’Æarmiltonia un genre de la famille des Ru- biacées et de la Pentandrie Monogynie, L., mais pour lequel Brown proposa le nom de Spermadictyon, celui d'Aamiltonia élant appliqué à un autre genre. Dans son ouvrage sur les Plantes de Coromandel, vol. 5, p. 52, t. 256, il décrivit donc et figura, sous le nom de Spermadiciyon suaveolens, la plante qui forme le type de ce nouveau genre dont voici les caractères essentiels : calice supère, quinquéfide, à segments su- bulés; corolle infundibuliforme, à tube grêle, un peu dilaté vers l’orifice, à limbe découpé en cinq segments oblongs et étalés; cinq étamines dont les filets sont très-courts, insérés un peu au-dessous de l’orifice du tube; ovaire ovale, surmonté d’un style de la longueur du tube de la corolle, terminé par un stigmate quin- quéfide; capsule infère, oblongue, déhiscente par le sommet, uniloculaire, à cinq valves renfermant cinq graines munies d’un arille réticulé. SPERMADICTYON PARFUMÉ. SpermadictyOon Suaveo- lens, Roxburgh, loc. cit.; Bot. Regist., no 548. C’est un arbrisseau à feuilles opposées, elliptiques, et à fleurs blanches, exhalant une odeur délicieuse; elles sont terminales, disposées en corymbes ombelliformes. Cette plante a été trouvée, dans l’Inde orientale, sur | les montagnes de Rajamahl. À agi Cod dE 5 SPE SPERMAGRE. Spermagra. o1s. Sous ce nom, SWain- son a établi un genre d'Oiseaux (Zool. Journ., n° 11, p. 545) pour recevoir l’Embérizoïde longibande, de la pl. col. 114, fig. 2, de Temminck. On y a ajouté depuis l'Habia Roxisa qui est devenu le Spermagre rouge; le Tanagra erythrocephala où Spermagre à tête rouge, el le Tanagra Nigricephala ou Spermagre de Jameson. PV. TANGARA. SPERMAPODE. Spermapodium. 50T. C’est ainsi que certains botanistes appellent la columelle que l’on ob- serve entre les deux parties du fruit des Ombellifères. SPERMATOPHORE. Spermatophorus. zoopm. Nom donné par Milne Edwards, à des corps singuliers dé- couverts par Swammerdam dans l'appareil mâle de la Seiche (Sepia officinalis) et par Needham dans le Cal- mar (Loligo vulgaris). On trouvera dans le tome XvItT des Annales des Sciences naturelles, p. 551 et suiv. du cahier de décembre 1845, un mémoire très-étendu sur les caractères de ces Zoophytes dont la nature est en- core fort imparfailement connue, quoique bien des observateurs s'en soient occupés avec persévérance. SPERMATURA. Bor. Ce genre proposé par Reichen- bach, dans la famille des Ombellifères, a été réuni au genre Osmorrhiza, de Raffinesque. #”. OSMORRHIZE. SPERMAXYRUM. 80T. //. OLACE. SPERME. 2001. Substance fécondante, renfermtée dans les organes sexuels du mâle. #7. GÉNÉRATION. SPERMIOLE. repT. Nom que l’on donne vulgaire- ment aux œufs des Grenouilles. SPERMODÉE. BOT. . SPERMOEDIA. SPERMODERME. 8oTr. Nom proposé par le profes- seur De Candolle pour le tégument propre de la graine. W. ÉPISPERME. SPERMODERMIA. Bor. (Æypozylées.) Le genre dé- crit sous ce nom par Tode ( Æung. Meckl., 1, pl. 1, fig. 1) a été longtemps enveloppé de beaucoup d’obseu- rité; la plante indiquée par Tode est considérée par Fries comme un état imparfait d’une espèce de $phœæ- ria (Sph. Leiophemiæ, Fries., Syst. mye., 2, p. 599); car il a reconnu des périthécions très-pelits cachés dans la substance interne. Tode avait donné à l’espèce qu'il a décrite le nom de Spermodermia clandestina ; elle croît en Europe, sous l’écorce à moitié pourrie des vieux Chênes. SPERMODON. por. Genre de la famille des Cypéra- cées, établi par Palisot-Beauvois, avec les caractères suivants : épillets composés d’un très-petit nombre de fleurs hermaphrodites ou polygames; pailleties sub- distiques ; point de perigone; élamines au nombre de une à trois; disque stipiliforme, soudé avec la base des caryopses qui sont cartilagineuses, transversale- ment rugueuses, rétuses, avec deux angles proémi- nents en forme de bec bidenté, ayant au milieu la base bulbeuse du style. SPERMODON HÉRISSÉ. Spermodon hirius; Scleria hir- tella, Sw.; Scleria ciliata, Mich. Son chaume est très- simple, filiforme, garni de feuilles pubescentes ; l’épi qui le termine est également simple; les leurs sont peu nombreuses; le fruit consiste en des noix brillantes. Cetle plante se trouve dans les forêts humides de la Caroline. SPE (os SPERMGDOPHGRE. Spermodophorum. vor. Nom que l’on donne au sommet du pédoncule, dans les plantes de la famille des Ombellifères. SPERMOEDIA. BoT. ( Champignons.) Fries désigne sous ce nom le genre de Champignons parasites, qui forme lPErgot des Céréales, et que De Candolle avait nommé Sclerotiuin Clavus. V7. ERGOT, SEIGLE et SpHA- CÉLIE. SPERMOGONIE. Spermogonia. B0T. Genre de Con- fervées, établi par Bonnemaison et qui ne diffère peut- être pas du Bangia de Lyngbye; il a pour type le Conferva atropurpurea de Roth, rangé parmi les Bangia par Lyngbye. Bonnemaison caractérise ainsi son genre Spermogonia : filaments simples ou rameux, rarement cloisonnés, contenant des locules de forme variable. SPERMOLEPIS. BorT. Ce genre proposé par Raffines- que, dans la famille des Ombellifères, ne paraît pas différer du genre Leptocaulis, de Nutlal. SPERMOMORPHIA. Bor. Le genre produit sous ce nom par Link, pour une espèce de Champignon de la famille des Gastéromycètes, n’a été admis que comme section du genre Sclerotium. SPERMOPHAGE. Spermophagus. 1Ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Steven, aux dépens du genre Bruchus des divers auteurs, el adopté par Schoenherr dans sa mo- nographie des Curculionides. Caractères : antennes arquées, presque aussi longues que la moitié du corps, minces, un peu plus grosses vers le milieu, insérées dans la fossette oculaire, droites, composées de onze articles en dents de scie; tête fléchie, subtrigone, un peu plus étroite que le corselel dont elle est séparée par un cou distinct; yeux grands, échancrés, déprimés; corselet transverse, rétréci antérieurement, avec les angles inclinés, bisinué postérieurement, avec [e lobe scutellaire large, arrondi, les angles aigus, médio- crement convexe en dessus; écusson triangulaire; ély- tres oblongues, presque carrées, arrondies à lextré- mité, plus courtes que l'abdomen et peu convexes en dessus; pieds antérieurs et intermédiaires minces, les postérieurs un peu plus forts. Parmi les quinze ou seize espèces décrites dans ce genre, et qui appartien- nent pour la plupart à l'Amérique méridionale, on peut se borner à citer la seule qui soit européenne :le Bru- chuscisli, Oliv., Ent., 1V, 79, p. 22, pl. 5, fig. 50, a b. — Bruchus villosus, Dei. SPERMOPHILE. o1s. Swainson a donné ce nom à une division qu’il a séparée des Bouvreuils, et qui comprend les espèces de ce genre qui ont le bec court, {rès-épais, entier, à arèle recourbée, à bords flexueux. Ges espèces sont les Pyrrhula cinereola, falcirostris et crassirostris. PV, BOUVREUIL. SPERMOPHILE. Spermophilus. man. Genre de Îa famille des Rongeurs, créé par Fr. Cuvier, aux dépens des Arciomis. Les Spermophiles font le passage des Marmoltes aux Z'amia ou Écureuils de terre, et se dis- üinguent des premières par des formes plus élancées el pius grêles, par des pieds plus longs et plus étroits, par des doigts presque entièrement libres, avec un seul tubercule à la base de chacun, dépouillé de poils. 56 SPE Les dents présentent entre autres particularités d’être plus étroites que celles des Marmottes, et les différen- ces les plus fondamentales se trouvent également éta- blies dans les modifications qu’éprouve la boîte os- seuse crânienne. On peut donc caractériser ce genre ainsi qu'il suit : hélix bordant l'oreille; pupille ovale; de grandes abajoues; doigts des pieds étroits et libres; talon couvert de poils, tandis que les doigts des pieds de derrière sont nus; vingt-deux dents : quatre inci- sives, dix molaires en haut el huit en bas. Les détails donnés au mot MarmorTTe de ce Dictionnaire leur sont entièrement applicables. SPERMOPHILE DE BEECHEY. Spermophilus Beecheyii, Richardson. Son pelage est d'un brun noirâtre, varié de fauve el de grisâtre, avec les oreilles, le nez, les parties nues des pattes et les moustaches d'un noir pur; queue très-longue, grisâtre à l'extrémité. Taille, vingt-trois pouces. Ce rongeur vit dans les cavernes et les crevasses souterraines de la partie septentrionale du Mexique ; il recherche principalement le maïs qu'il va butiner dans les champs et avec lequel il forme des provisions pour l'hiver. Du reste, ses mœurs sont très- farouches. SPERMOPHILE CONCOLORE. Spermophilus concolor, Geoffr. Son pelage est généralement fauve, avec une légère teinte noire sur le dos ; le dessous du corps est d’un fauve plus clair; la queue est aplatie et carrée à son extrémité, terminée par une bande en forme d’an- neau noir d’abord puis blanc et à quelque distance noir encore; il y a sur les côtés de la tête deux lignes noires peu distinctes; les moustaches sont assez lon- gues et presque noires. Taille, treize pouces. De la province persane d'Azerbaïdjan. SPERMOPHILE DE LA CALIFORNIE. Spermophilus Cali- forniæ ; Spermophilus spilosoma, Bennett. Pelage d’un brun roussâtre, finement ponctué de noir et de blanc ; lèvres, menton et tour des yeux blancs; abdo- men et cuisses jaunâlres ; queue terminée de noir et de blanc. Taille, douze pouces. SPERMOPHILE DE DouGras. Spermophilus Douglast, Rich. Son pelage est d’un cendré brunâtre, marqué d’une ligne noire entre les épaules; il est d’un brun fuligineux sur les lombes; l'abdomen est blanc; la queue est annelée de blanc et de brun. Taille, onze pou- ces. De la Colombie. SPERMOPHILE A GROSSE QUEUE. Spermophilus ma- crourus, Benn. Son pelage est noirâtre, rayé de blan- châtre; la tête est noire, avec quelques poils blancs; sourcils blancs ; lèvres et menton roux; abdomen d’un brun jaunâtre, varié de noir; queue fort longue, variée de noir et de blanc. Taille, onze pouces. Californie. SPERMOPHILE DU MEXIQUE. Spermophilus Mexica- nus. Il est roux, tacheté de blanc; abdomen d’un gris blanchâtre ; queue annelée de brun et de blanc. Taille, vingt pouces. SPERMOPHILE DE SAY. Spermophilus lateralis, Rich. Son pelage est brun cendré; les côtés ont deux bandes blanches, bordées de noir ou de brun. Taille, douze pouces. De la Californie. SPERMOPHILE SOUSLICK. Spermophilus citillus, le Zizel et le Souslick, Buff., pl. 51; Arctomis cilillus, SPH Pallas, pl. 5 et 6; le Jevraschka, Buff.; la Marmotte de Sibérie, var., Buff. Ce Spermophile est d’un gris brun en dessus, ondé ou tacheté de blanc par gouttelettes, blanc en dessous. On en connait plusieurs variétés : l'une tachetée (Spermophilus qulatta); autre on- dulée (Spermophilus undulata), ou le Zizel; enfin une troisième, d’un brun jaunâtre uniforme, ou la Marmotte de Sibérie. Cet animal se nourrit de graines, et vitisolé dans des terriers au nord de l’Europe et de l'Asie, en Perse, etc. SPERMOPHORE. Spermophorus. BoT. Synonyme de placenta. SPERMOPHYLLA. BoT. Ce genre de la famille des Synanthérées, créé par Necker dans ses Ælementa Botanica, a été refondu par Robert Brown dans son genre Sphénogyne. F. ce mot. SPERMOPTERA. por. L’une des sections du genre Chrysanthème. 7, ce mot. SPESSARTINE. mIN. Nom donné à une variété de Grenat, que l’on trouve à Spessart. SPET. pois. /”. SPHYRÈNE. SPHACÉLAIRE. Sphacelaria. Bot. (Céramiées.) Lyngbye à donné ce nom à un genre séparé des Cera- nuium et qui a pour type le Ceramiuin scoparium ou Conferva scoparia, L., et dans lequel se groupent assez naturellement plusieurs autres plantes marines. Ces plantes, assez petites, croissent en louffes serrées, à filaments articulés, roides, d’un vert olive foncé, à rameaux pinnés ou bipinnés. distiques; les articles des tiges sont marqués de bandes colorées; les extrémi- tés des rameaux sont gonflées, tronquées, brunâtres et comme brûlées et desséchées, renfermant les corpus- cules reproducteurs qui s’échappent plus tard. SPHACÉLÉ. Sphacelalus. BoT. Comme frappé de gangrène. Celte épithète s'applique aux parties qui, dans leur état de végétation, offrent les apparences de la mort. SPHACÈLE. Sphacele. Bot. Lindley a décrit (Bot. reg., 1289) sous le nom de Sfachys salviæ, une plante nouvelle de la famille des Labiées, originaire du Brésil, et cullivée en Europe depuis 1895. Cette plante, exami- née avec soin par Bentham, lui a paru différer assez de toutes les Labiées connues pour constituer le type d'un genre nouveau auquel il a assigné les caractères suivants : calice campanulé; tube de la corolle un peu renflé à la base ; les deux lèvres presque égales : la su- périeure droite, bifide ou émarginée, presque plane, l'inférieure retombante et divisée en trois lobes réflé- chis dont l'intermédiaire bifide; quatre étamines didy- names, parallèles avec la lèvre supérieure, garnies d’anthères biloculaires, à loges divergentes; stylebifide à l'extrémité; fruit consistant en un akène sec et léger. SPHACÈLE GERMANIQUE. Sphacele germanica, B.; Stachys gerinanica, Var. Sa tige est haute de trois pieds environ, garnie de feuilles lancéolées, dentelées, pédonculées, d'un vert pâle et couvertes, de même que la tige, de longs poils blanchâtres; les fleurs sont assez grandes, d’un pourpre pâle, réunies en verticilles qu’enveloppent avant l'épanouissement deux folioles bractéiformes assez semblables aux feuilles, mais beau- coup plus petites et sessiles. SPH SPHACÉLIE. Sphacelia. BoT. (Ch&mpignons.) Nom donné par le docteur Léveillé au genre de Champi- gnons parasites qui, selon lui, constitue l’Ergot du Seigle. (7. Seiece.) Ce Champignon se développe sur le sommet de l'ovaire et s'oppose à sa fécondation. Il est mou, visqueux, variable dans sa forme, sillonné de rides inégales, formé de trois à quatre lobes réunis à leur sommet, séparés à leur base. Les sporules sont ovoïdes, presque globuleuses, éparses dans la substance même du germe. Ce Champignon se développe sur le Seigle et plusieurs autres Graminées, el même quel- ques Cypéractes. L'espèce unique de ce genre a élé décrite par le docteur Léveillé, sous le nom de Sphace- lia segelum. SPHACELLOS. got. (Théophraste.) Le Salvia offici- nalis selon les uns, le Stachys germanica et le T'eu- crium Scorodontia selon les autres. SPHÆNOCARPUS. por. Pour Sphenocarpus. V. ce mot et LAGUNCULARIA. SPHÆNOCLEA. B0T. V, SPRÉNOCGLÉE. SPHÆNOPLEA. pot. Synonyme de Sphæroplea. SPHÆRA. concu. Sowerby, dans son Mineral Con- chology, a établi ce genre pour une Coquille fossile dont il n’a vu que des parties fort incomplètes de char- nières, qu’il a représentées pl.354 de l'ouvrage précité. SPHÆRA. Bot. (Acharius.) 7. GYroume. SPHÆRACRE. Sphæracra. 1ns. Coléoptères penta- mères. Ÿ. LEPTOTRACHÈLE. SPHÆRALCEA. BOT. PV. SPRÉRALCÉE. SPHÆRANGIUM. BorT. L'une des sections du genre Lobélie. SPHÆRANTHUS. BoT. 7. SPHÉRANTHE. SPHÆRELLA. Bor. Ce genre d'Hydrophytes, de l’or- dre des Nostochinées, créé par Sommerfeld, a été réuni au genre Prolococcus d’'Agardh. SPHÆRIA. BOT. Ÿ”. SPHÉRIE. SPHÆRIDIOPHORUM. 8oT. Desvaux (Journ. de Bot., ut, p. 195, tab. 6) a fondé sous ce nom un genre qui a pour type l’Zndigofera linifolia de Retz, et qui ne diffère des autres Zndigofera que par ses gousses glo- buleuses et monospermes. Ge genre n’a pas élé adopté. SPHÆRIDIUM. 8oT. (Mousses.) Nom donné par Bri- del, dans la table de son Melhodus Muscorum, au genre qu'il désigne, dans l'ouvrage, parlenom de P/eu- ridium, nom qui a été adopté par les auteurs qui ont cru devoir séparer ce genre des Phascui, distinction qui ne paraît pas naturelie. SPHÆRIDIUM. 1Ns. V7, SPHÉRIDIE. SPHÆRIOMORPHIUM. Bot. Genre de Champignons pyrénomycèles, proposé par Link, et que l’on a ensuite réuni au genre Dolhidea de Fries. SPHÆRION. Sphærion. ins. Coléoptères télramères; genre de la famille des Longicornes, institué par Au- dinet-Serville qui l’a caractérisé ainsi : antennes plus longues que le corps, légèrement pubescentes, compo- sées d'articles épineux vers l'extrémité; mandibules petites, fortement cintrées dans leur milieu; palpes très- longues, dépassant de beaucoup les mandibules; cor- seleL court, déprimé en dessus, dépourvu de tubercules sur les côtés; écusson court, en demi-cercle; corps assez large el aplati; élytres légèrement déprimées, à SPE 57 peine tronquées à l'extrémité qui est arinée d’une épine médiane; pattes de moyenne longueur; cuisses ren- flées en une massue presque globuleuse. SPHÆRION CYANIPENNE. Sphœrion cCyanipennis, Serv. Son corps est pubescent, d’un brun ferrugineux assez vif; les antennes sont brunes, duveteuses, de la longueur du corps chez la femelle et beaucoup plus longues chez le mâle; corselet un peu tubereulé; ély- tres d’un gris plombé, pubescentes el très-ponctuées ; écusson d’un brun ferrugineux très-brillant, de même que les pattes. Taille, dix lignes. Brésil. SPHÆROBOLUS. Bot. ( Lycoperdacées.) V. Carpo- EOLUS. SPHÆROCAPNOS. 8oT. (De Candolle.) f. FUMETERRE. SPHÆROCARPA.BoT.(Lycoperdacées.) Schumacher a donné ce nom à un genre très-voisin du Crateriurm, et qui paraitrait en différer par l'absence des filaments mêlés aux sporules. Fries ne l’a pas considéré comme assez solidement établi pour admettre. SPHÆROCARPÆA. 8orT. Le genre formé sous ce nom par Griesebach, a élé réuni au genre Lysianthus, dent il constitue une section. SPHÆROCARPOS. BoT. Kœnig a donné le nom de Sphærocarpos Hura à une plante réunie par Retz au genre Aura sous le nom de Zura Kæniyii. SPHÆROCARPUS. got. (Steudel.) Pour Sphenocar- pus. . ce mot. SPILÆROCARPUS. Bor. (/Zépatiques.) Micheli a dé- signé par ce nom un genre très-voisin du Z'argionia auquel il a été longtemps réuni sous le nom de 7'ar- gionia Sphærocarpus. Les auteurs modernes ont ré- tabli le genre Sphærocarpus, qui est ainsi caractérisé : calice membraneux,ovoïde, percé à son sommet d’une petite ouverture arrondie; eapsule incluse, sessile, globuleuse, surmontée d’un petit mamelon; sporules nombreuses, trigones, chagrintes. Ces organes repro- ducteurs sont réunis en assez grand nombre (quinze à vingt) au centre d’une rosette de petites feuilles ovales, à peine plus longues que les calices. Il ne faut pas confondre ce genre avec le Sphærocarpus de Bul- liard, qui est le genre 7richia de Haller, et dont quel- ques autres espèces ont donné lieu à la formation de plusieurs genres distinets, de la tribu des Trichiacées. SPHÆROCARYA. Bot. Genre nouveau de la Pentan- drie Monogynie, L., établi par Wailich (/lora Indica, {. 11, p. 571) qui l’a rapporté avec doute à la famille des Rhamnées. Ce rapport est loin d'être naturel, et n’a pas été adoplé par Brongniart qui a publié une Monographie de cette famille. Voici au surplus les caractères essentiels de ce genre : calice à cinq divi- sions profondes; côrolle à cinq pétales allernes avec les élamines ; cinq écailles frangées entre les étamines et les divisions calicinales opposées; ovaire sans dis- que, surmonté d’un style entier; fruit drupacé, infère, contenant un noyau lisse, sans sutures. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce (Sphærocaryaedulis,W.) qui croît dans les forêts du Napaul. C’est un grand arbre rameux, revêlu d’une écorce cendrée, muni de feuilles alternes, ovales-oblongues, acuminées et très- entières. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires; le fruit est assez estimé par les habitants du Napaul. 58 SAP SPHÆROCEPHALUS. BoT. (Lagasca.) Synonyme de Caloptiliuin. V. CALOPTILIER. Ce même nom de Sphærocephalus a été donné par Haïler au genre qu’il a ensuite désigné par celui de Trichia, et qui correspond en partie au Sphærocar- pus, de Bulliard. /”. TRICHIE. SPHÆROCERA. IN. V7. SPHÉROCÈRE. SPHÆROCHLOA. por. Ce genre de Graminées, pro- posé par Palisot-Beauvois, a élé réuni au genre £rto- caulon, de Gronovius. P. ÉRIOGAULON. SPHÆROCOCCITES. 8or. Nom donné par Sternberg à un genre d’Algues fossiles dont il a déterminé une douzaine d'espèces observées par lui dans les Schistes impressionnés du Wurlemberg. SPHÆROCOCCA. BoT. Nom donné par le professeur De Candolle à une section du genre Melicocca de Linné, et dont on a formé depuis un genre distinct auquel on a appliqué l’ancien nom de Æypelate, employé par P.Browne dans son Histoire des Plantes de la Jamaïque. SPHÆROCOCCUS. 80oT. (Æydrophytes.) Slackhouse a donné ce nom à un vaste genre de plantes marines, comprenant loutes les espèces dont la fructification forme des tubercules saillants à la surface des frondes. Agardh y a enoutre réuni legenre Chondru:,du mème auteur. Lamouroux, au contraire, à distribué ces plantes dans plusieurs genres, el n’a pas conservé la dénomination de Sphærococcus ; ainsi les espèces indi- quées par Agardh font partie des genres Chondrus, Gelidium, Hypnea, Plocamiuin, Gigartina et Deles- seria, de Lamouroux. Cette différence d'opinions dé- pend entièrement du principe sur lequel on croit devoir fonder les distinctions des genres dans cette famille. Agardh, n’admettant comme caractères génériques que ceux fournis par la fructification, a dû réunir toutes ces plantes en un seul genre, car jusqu'à présent on ne connaît pas de différence essentielle dans leur mode de reproduction. Lamouroux, admettant comme ca- ractères génériques la structure de la fronde, son tissu et le mode de distribution de ses nervures, a dû sub- diviser beaucoup un genre qui, en effet, renferme des plantes très-diverses par leur port extérieur, Landis qu’Agardh n’a formé de ces groupes naturels que des sections de son genre Sphærococcus qu'il caractérise ainsi : fruit uniforme; capsules renfermant un amas sphérique de séminules {rès-Lénues. Plus de cent es- pèces sont contenues dans ce genre, l’un des plus nom- breux et des plus généralement répandus. SPHÆROCORIS. 1NS. F7. SPHÉROCORIDE. SPHÆRODERUS. 1NS. 7”. SPHÉRODÈRE. SPHÆROGONA. BoT. Le genre de Conferves ainsi nommé par Link, est le même que le genre Sphæro- plea d’Agardh. SPHÆROLOBIUM. BoT. Genre de la famille des Lé- gumineuses, tribu des Sophortes et de la Décandrie Monogynie, L., établi par Smith (4nn.Bol.,1,p. 509): il offre les caractères essentiels suivants : calice quin- quéfide, bilabié, dépourvu de bractéoles à la base; style muni d’une membrane au sommel d’un côté, tout à fait imberbe de l’autre; stigmate lerminal; gousse sphé- rique, pédicellée, renfermant une ou deux graines. Ce genre ne présente que deux espèces originaires de la SPH Nouvelle-Hollande, et cultivées dans les jardins d’Eu- rope sous les noms de Sphærolobiuin vimineum et Sphærolobiuin medium. Ce sont de petits arbrisseaux à rameaux effilés, munis dans leur jeunesse d’un petit nombre de feuilles simples, dépourvus de feuilles dans l’âge adulte. Les fleurs, jaunes ou rouges, forment des épis ou des grappes peu serrées. SPHÆROMA. BoT. Nom d’une section établie dans le genre Malva par De Candolle, et qui a été élevée au rang de genre, sous le nom de Sphæralcea, par Auguste Saint-Hilaire. #7. SPHÉRALCÉE. SPHÆROMERIA. BOT. Ÿ. SPHÉROMÉRIE. SPHÆROMORPHÆA. P. SPHÉROMORPHÉE. SPHÆROMPHALE. 77. SPHÉROMPHALE. SPHÆROMYXA. 8oT. (y poxylées.) Nom donné par Sprengel au genre Sphæronema, de Fries. F. ce mot. SPHÆRONEMA. or. (Æypoxylées.) Ce genre com- prend des petites plantes autrefois classées, la plupart parmi les Sphæria, et quelques-unes parmi les Caly- ciunt, et que Fries en a séparées; il se distingue des Sphœæria, comme tous les genres de la section des Cy- tisporées, par l’absence de thèques , le périthécium ne renfermant que des sporidies nues. Les caractères sui- vauts empêchent de le confondre avec les autres genres de cette section : périthécium corné, superficiel, à moi- tié plongé dans le corps qui le supporte, renfermant des sporidies mucilagineuses, contenues dans un sac très-mince, se durcissant et s’échappant ensuite sous la forme d’un globule qui se réduit en poussière. Ce genre renferme actuellement une douzaine d’espèces, entre autres les Sphæria acrosperma, cylindrica, conica, pyriforimis, et les Calyciuin ventricosumn et cladoniscum. Toutes croissent sur les bois morts, soit sur l’écorce, soit sur le bois lui-même; leur couleur est noire, et leur aspect les fait ressembler aux Sphæ- ries simples. Fries en a séparé, dans son Syst. orb. Veg., les Sphæronema subulatum, rufum et aciculare, dont il à fail son genre Zyéhia. V. ce mot. SPHÆRONOTUS. 1Ns. /. SPHÉRONOTE. SPHÆROPHORA. BOT. 7. SPHÉROPHORE. SPHÆROPHORIA. . SPAÉROPHORIE. SPHÆROPHYSA. BOT. Ÿ7. SPHÉROPHYSE. SPHÆROPLEA. por. (Confervées.) Agardh a établi sous ce nom un genre lrès-voisin du Bangia, qu'il ca- ractérise ainsi dans son Sysiema Algarum : filaments continus, remplis intérieurement de globules. Ges plantes ne diffèrent des Bangia, que par la forme des corpuscules contenus dans les filaments qui sont sphé- riques dans les Sphæroplea etoblongs dans les Bangia. SPHÆROPLETHIA. BOT. /. SPHÆROPLEA. SPHÆROPSIS. BoT. (Zypoxylées.) Raffinesque a donné ce nom, dans son Analyse de la Nature, à un genre voisin du Sphæria. SPHÆROPT ERIS. BoT. (Fougères.) Le genre établi sous ce nom par Bernhardi, a pour type le Polypodium medullare, et paraît correspondre à tout le genre Cyathea de Smith. R. Brown, en divisant le genre Cyalhea, pense qu’il méritera d'être rétabli; mais les caractères qui lui sont propres ne sont pas encore assez bien connus. SPHÆROPUS. vor. (Champignons.) Paulet avait S PH proposé de réunir en un genre particulier auquel il donnait ce nom, les Agarics à chapeau globuleux et à stipe plein. SPHÆROSACHME. por. Le genre de Méliacées, in- slilué sous ce nom par Wallich (Æoxb. Fl. Ind., n, 429), ne diffère pas du genre Lansium de Rumphius, Herb., Amb., 1, 151. SPHÆROSPORIUM. Bot. Schweinitz à proposé ce genre de Champignons gyménomycèles, que l’on n’a point trouvé assez distinct du genre Melanconiunt, de Link, pour ne pas l’y réunir. SPHÆROSTEMMA. BoT. Genre de la Monœcie Mona- delphie, L., établi par Blume (or. ned. Ind., p. 22), qui l’a placé près de son genre Sarcocarpon, dont il diffère par ses étamines à filets soudés, et par ses car- pelles disposés en épi et distants le long d’un axe, au lieu d’être imbriqués. Ce genre se compose de trois espèces, Sphærostemma axillaria, Sphærosienma pyrifolium et Sphærostenma elongaium, arbris- seaux grimpants qui croissent dans les montagnes de l’île de Java. Ces arbrisseaux ont les feuilles allernes, entières ou serratulées, ovales-allongées el même lan- céolées, atténuées à leur base; leurs pédoncules sont axillaires el portent des fleurs unisexuelles, assez pe- tites el rougeâtres, composées de neuf à quinze pétales, disposés sur plusieurs rangs, les extérieurs tenant lieu de sépales ; les mâles offrent un grand nombre d’étamines à filaments connés ou quelquefois libres, et terminés par des anthères. Les femelles ont beaucoup d’ovaires biovulés. Les carpelles sont disposés en épis sessiles sur un réceptacle commun; elles se transfor- ment en baies dispermes. SPHÆROSTEPHANUS. pot. 7’. SPHÉROSTÉPHANE. SPHÆROSTIGMA. BoT. Seringe a donné ce nom à la première section du genre OÆnothera. Depuis, cette section a été érigée en genre distinct avec les carac- tères suivants : tube du calice se prolongeant à peine au-dessus de l'ovaire ; son limbe divisé en quatre par- ties décidues; quatre pétales sessiles ; huit étamines; stigmate globuleux, indivis; capsule à quatre loges, à quatre valves et déhiscente; semences nombreuses, dressées, aptères, nues, disposées sur un seul rang, dans chaque loge. SPHÆROSTIGMA DE CHAMISSO. Sphærostigma Charmis- sonis, Ser. C’est une plante annuelle, recouverte d’une pubescence glanduleuse, peu prononcée; ses feuilles sont sublinéaires, dentées, atténuées aux deux extré- mités; les fleurs sont axillaires, sessiles, solitaires, pe- tites el jaunes; les pétales sont ovalo-orbiculés; la capsule est allongée, filiforme, droite ou un peu cour- bée. Celte plante se trouve au Chili. SPHÆROTLLE. BOT. /”. SPHÉROTÈLE. SPHÆROTHALLIA. Bor. Ce genre de Lichens, insti- tué par Nées, est le même que le genre Patellaria, de Persoon. SPHÆROTHECA. 8or. ( Urédinées.) Desvaux avait donné ce nom à un genre très-voisin des Uredo, el qui n’est même considéré que comme une section de ce genre. #’. Urevo. Depuis, Chamisso et Schlechtenda! ont appliqué cette même dénomination à une plante de la famille des Scrophularinées, qui ne diffère du genre SPH 59 Herpesles, de Gærlner, que parce que les découpures du calice, au lieu d’être sensiblement inégales, le sont à peine. SPHÆROTHYRIUM. 8or. Le genre, institué sous ce nom par Wallro{h, parmi les Champignons pyrénomy- cètes, ne diffère pas du genre Sfegilla, de Reichenbach. V. STÉGILLE. SPHÆROTILUS. BoT. Genre d’Algues, produit par Katz, mais réuni ensuile au genre Septomilus, d’A- gardh. SPHÆROTUS. 1Ns. 7”. SPHÉROTE. SPHÆROZYGA. por. Genre de la famille des Algues, sous-ordre des Nostochinées, établi par Agardh, qui lui assigne pour caractères : cellules subglobuleuses, réunies par des fils simples, monoliformes et envelop- pés d’une matière muqueuse.Ces Conferves sont répan- dues dans les lieux humides et même au sein des eaux croupissantes, en Europe. Ÿ, ARTHRODIÉES. SPHÆRULA. 1NS. /”. SPRÉRULE. SPHÆRULITE. /. SPHÉRULITE. SPHAGÉPBRANCHE. Sphagebranchus. vois. Genre de Malacoplérygiens Apodes, de la famille des Anguilli- formes, voisin des Murènes dontilnediffère qu’en ce que les ouvertures branchiales sont rapprochées l'une de l'autre sous la gorge. Les nageoires dorsales ne com- mencent, chez plusieurs espèces, àdevenir saillantesque vers la queue; leur museau est avancé el pointu ; leur estomac est un long eul-de-sac; l'intestin est droit ; la vessie est longue, étroite el placée en arrière. Il y a des espèces absolument sans nageoires pectorales, d'autres où elles sont à l’état rudimentaire. On y comprend ies Aptérichles de Duméril, les Cécilies de Lactpède, et peut-être doit-on y rapporter le genre Zcthyophis. SPHAGÉBRANCHE SPALLANZANI.Sphagebranchus Spal- lanzanit, El.; Lepiocephalus Spallanzanii, Risso. Tête petite, couverte de porosités mucipares; museau tronqué et garni de chaque côté d’un très-court ap- pendice; bouche moyenne; corps d’une belle couleur rouge, avec le dos ponctué de noir; abdomen d’un rouge jaunâtre; des bandes sinueuses blanchâtres sur les flanes ; yeux petits el d'un vert d'émeraude; na- geoire anale rougeâtre. Taille, vingt pouces. Médi- terrance. SPHAGNOIDÉES. por. (Arnott.) 7’, Moussss. SPHAGNUM. Bot. /’. SPHAIGNE. SPHAIGNE. Sphagnuin. 2oT. ( Mousses.) Ce genre, tel qu’il est limité actuellement, ne renferme que des Mousses qui croissent dans les tourbières ou dans les marécages, et qui se ressemblent tellement par leur aspect, qu’on pourrait presque les considérer comme des variétés d’une seule espèce. Le caractère essentie de ce genre est d’avoir une urne sessile au sommet d’un pédoncule charnu, courtetentouré à sa base par les dé- bris de la partie inférieure de la calyptre; la partie su- périeure et libre de cette calyptre est petite el tombe promptement; l'ouverture de la capsule est nue, en- tière; l’opercule est plat. Ces plantes présentent une tige principale, presque simple, couverte de petits ra- meaux plus serrés et plus longs vers le haut où ils forment une sorte de tête, du centre de laquelle s’élè- vent les capsules. Ces Mousses croissent en grandes 60 SPH touffes qui forment des sortes de coussinets dans les tourbières el autres terrains humides. Quelques -unes croissent dans l’eau et viennent flotter à sa surface. SPHALANTHE.Sphalanthus.8oT.Genre de la famille des Combrétacées, établi par Jack, qui lui donne pour caractères : tube du calice soudé inférieurement avec l'ovaire et fort prolongé au-dessus de cet organe; son limbe est parlagé en cinq parties décidues; corolle composée de cinq pétales ovato-oblongs, aigus et insé- rés entre les divisions du calice; dix étamines courtes, insérées sur deux rangs, au limbe du calice; ovaire infère, à une seule loge renfermant trois ovules pen- dant au sommet de la loge; style filiforme, adné au tube du calice; stigmate simple. Le fruit consiste en une capsule monosperme, indéhiscente, garnie de cinq ailes membraneuses et égales; semence inverse, pen- {agone; embryon exalbumineux; cotylédons plano- convexes et anguleux ; radicule très-courte et supère. On ne connaît encore de ce genre qu’une seule espèce; elle constitue un arbuste à rameaux cylindriques, pres- que glabres; les feuilles sont ordinairement alternes, courtement pétiolées, ovalo-oblongues, acuminées, subcordées à leur base, très-entières, très-glabres. Les fleurs sont sessiles, solitaires ou ternées en épi à l’ex- trémité des rameaux. Des îles de l’Archipel de l'Inde. SPHALLÉROCARPE. Sphallerocarpus. Bor. Genre de la famille des Ombellifères, établi par Besser, avec les caractères suivants : limbe du calice à cinq dents su- bulées ; pétales obovales, taillés en coin, échancrés, avec les découpures dressées; fruit couronné par un stylopode suburcéolé, denté, par des styles courts, qui s’écartent en se courbant extérieurement; ce fruit est elliptique, oblong, contracté latéralement, sans bec ; les méricarpes ont cinq paires de côles aiguës, à vallécules convexes, bi ou trirayées ; la commissure à quatre ou six raies; carpophore biparlite, semence sillonnée sur sa face interne. La seule espèce connue, que Besser a nommée Sphallerocarpus cyminunm, est une pliante herbacée, à tige cylindrique, velue, ainsi que le pétiole des feuilles; celles-ci sont découpées en segments pinnalifides, linéaires et aigus; les Meurs sont blanches, au nombre de sept ou huit sur chaque om- belle. On trouve cette plante au nord de l'Europe, dans la Daourie. SPHASE. ARACEN. Ÿ7. OXYOPE. SPHÉCODE. Sphecodes. ins. Genre d'Hyménoptères Porte-Aiguillons, de la famille des Mellifères, tribu des Andrenètes, établi par Latreille et dont les caractères sont : corps allongé, ponctué, presque glabre. Tête assez forle, transversale, de la largeur du corselet. Yeux de grandeur moyenne; trois ocelles placés en triangle sur la partie antérieure du vertex. Antennes filiformes, coudées dans les femelles, et composées de douze ar- ticles cylindriques, simplement arquées, et composées de treize articles noueux el renfiés au milieu dans les mâles. Labre trigone, déprimé après sa base; son ex- trémité obtuse, point carénée, échancrée dans les fe- melles, entière dans les mâles. Mâchoires et lèvre n'é- galant pas deux fois la longueur de la tête; la lèvre courte et presque droite, ayant sa division intermé- diaire peu courbée inférieurement;les latérales presque SPH aussi longues que l’intermédiaire, et tridentées à leur extrémité. Palpes de forme ordinaire. Corselet globu- leux. Écusson peu saillant. Ailes supérieures ayant une cellule radiale un peu appendicée, rétrécie depuis son milieu, se terminant presque en pointe, et quatre cel- lules cubitales : la première assez grande; la deuxième la plus petite de toutes, recevant la première nervure récurrente; la troisième très-rétrécie vers la radiale, recevant la seconde nervure récurrente; la quatrième très-grande, n’atteignant pas le bout de l’aile. Pattes de longueur moyenne; les jambes antérieures munies à leur extrémité d’une épine bordée intérieurement par une membrane. Abdomen ovale, un peu tronqué à sa base, de cinq segments, outre l’anus, dans les femelles, en ayant un de plus dans les mâles. SPHÉCODE GIBBEUX. Sphecodes gibbosus, Latr., Gen. Crust.et Ins., L. 1V, p. 155 ; Apis, no 17, Geoff.; Pro- abeille noire et rousse, Degéer, ete., pl, 52, fig..6 ; No- mada gibba, Fabr.; Meletta gibba, Kirby; Dichroa analis, Iig.; Tiphia rufiventris, Panzer, Faun. Germ, fase. 55,1ab.5, femelle. Son corps est noir; l’ab- domen est ferrugineux, brillant, avec l'extrémité noire; les ailes ont une teinte obscure et paraissent enfu- mées; les pattes sont noires, avec les derniers articles des tarses roussâtres. Taille, quatre lignes. Europe. SPHÉCODINE. Sphecodina. ins. Genre de Lépidop- tères de la famille des Sphingiens, institué primilive- ment par Swainson, sous le nom de 7'hyreus, qui a dû être changé parce qu’il existait déjà un genre d’Hy- ménoplères sous la même dénomination. Caractères : antennes prismaliques, lerminées en une pointe ou crochet très-recourbé; elles sont dentelées en dessous dans les mâles, en manière de ràâpe, simples dans les femelles, et très-légèrement épaissies vers leur milieu; palpes obluses et assez élargies; ailes de consistance solide, dentelées; corps extrêmement épais; abdo- men gros el sensiblement arrondi, relativement à la forme qu’il affecte dans les autres genres de cette famille. SPuÉcopiNe D'ABgaT. Sphecodina Abbatii, Boisd.; Thyreus Abbatii, Swains. Son corps est d’un brun violacé, avec deux lignes transversales sur le thorax et quelques nuances noirâtres et disséminées; les ailes antérieures sont de la couleur du corps, traversées par des lignes en zigzags vers leur extrémité ; les secondes ailes sont jaunes, avec leur partie postérieure brune et quelques lignes noirâtres. Taille, deux pouces et demi les ailes étendues. De l'Amérique septentrionale. SPHECOMYIE. Sphecomyia. 1Ns. Genre de Diptères, de la famille des Athéricères, tribu des Syrphides, éta- bli par Latreille, voisin de celui des Chrysotoxes, mais très-distinct par un caractère unique dans cet ordre d'insectes, celui d’avoir la soie des antennes insérée sur le deuxième article; cet article, ainsi que le précé- dent, est long, presque cylindrique; le troisième ou dernier est beaucoup plus court. La soie est simple. Ce genre n'offre encore qu’une seule espèce; elle a été rapportée de la Caroline par Bosc; et rendant hom- mage à ce célèbre naturaliste, Latreille a désigné l’in- secte sous le nom de Sphecomyia Boscii. SPHÉCOTHÈRE. Sphecotheres. o1s. Genre de l’ordre SPH des Omnivores, établi par Vieillot dans la famille des Chanteurs, et voisin des Merles, suivant sa méthode. Ce genre est caractérisé par un bec droit, épais et gla- bre à la base, robuste, convexe en dessus, fléchi vers la pointe de la mandibule supérieure; narines arron- dies, ouvertes, nues et basales ; tour des yeux garni d’une peau nue; tarses courts, annelés; ailes allon- gées, pointues, à première e{ deuxième rémiges les plus longues; queue allongée, composée de douze rectrices un peu inégales et élargies au sommet. SPHÉCOTHÈRE GRIS. Sphecotheres grisea, Less. Par- ties supérieures rousses, les inférieures blanches, flam- méchées de roux. De l’Australie. SPHÉCOTHÈRE VERT. Sphecotheres viridis, Vieill.; Gra- culus viridis, Quoy et Gaym., Zool. de l’Astrolabe, pl. 21. Tête et dessus du cou noirs; membrane oculaire ovale et rouge, avec le contour des paupières rose; gorge, poitrine et milieu du ventre jaunes, mélangés de vert; abdomen et lectrices subcaudales jaunes, ta- chetés de vert; manteau, dos et scapulaires verdàtres, avec de légères lignes noirâtres au milieu de chaque plume; rémiges brunes; rectrices noirâtres en dessus, avec des reflets verdâtres, grises en dessous; bec noir; pieds bruns. Taille, neuf pouces quatre lignes. De Timor. SPHÉGIDES. vs. Tribu de l’ordre des Hyménop- tères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouis- seurs, établie par Latreille qui lui donne pour carac- ères : prothorax prolongé latéralement jusqu’à la naissance des ailes supérieures, formant une sorte de cou en manière d'article ou de nœud, et aminei en devant. Base de l’abdomen rétrécie en un long pédicule. Trois cellules cubitales complètes. Les Hy- ménoptères de cetle tribu vivent en général dans les lieux chauds et sablonneux ou dans les maisons; les uns (Ammophiles et Sphex) creusent la terre pour y déposer différentes espèces d'insectes qu’ils mutilent sans les tuer entièrement, et avec lesquels les femelles déposent leurs œufs qui ne Lardent pas à éclore; les larves qui en proviennent dévorent les insectes qui ont été déposés pour être leur nourriture. D’autres (Pélo- pées) construisent dans les maisons des nids de terre qu'ils placent aux angles des plafonds, et qui sont com- posés de plusieurs cellules dans lesquelles ils ont dé- posé des insectes comme les précédents. Enfin d’autres, manquant d'organes propres à fouir el à maçonner, doivent êlre parasites. Latreille divise cette tribu ainsi qu'il suit : I. Mandibules dentées au côté interne. $ Palpes filiformes , presque d'égale longueur; divi- sion médiane de la languette longue, bifide, profon- dément échancrée. A. Mâchoires et lèvre beaucoup plus longues que la tête, formant une promuscide ou fausse trompe, cou- dée vers le milieu de sa longueur. Palpes très-grêles, à arlicles cylindriques. Genre : AumoPuiLe Où Miscus (à abdomen pétiolé) de Jurine. 8. Mâchoires et lèvre plus courtes ou guère plus lon- gues que la tête, fléchies au plus vers leur extrémité. Presque tous les articles des palpes obconiques. SPH 61 Genres : SPHEX, PRONÉE, CHLORION. (S Palpes maxillaires sétacées, beaucoup plus longues que les labiales. Division intermédiaire de la languette de la longueur des latérales ou guère plus longue, presque entière. Genre : DOLICHURE. Il. Mandibules sans dents au côté interne. Palpes et languette comme dans la division précédente. Genres : AMPULEX, PODIE, PÉLOPÉE. SPHÉGIMES. Sphegimcæ. ns. PV. SPHÉGIDES. SPHÉGINE. Sphegina. 1xs. Genre de Diptères de la famille des Athéricères, tribu des Syrphides, caracté- risé ainsi par Latreille : point d’éminence nasale; abdo- men en forme de massue; cuisses postérieures renflées et épineuses en dessous; ailes couchées sur le corps; antennes plus courtes que la tête, à palelte presque orbiculaire. Meigen en décrit deux espèces, qui sont petites et se trouvent aux environs de Paris. L'une (clavipes) noire, avec une bande jaune sur l'abdomen; et l’autre (#?gra) entièrement noire, à l’exceplion des pattes. SPHÉNANDRE. Sphenandra. Bot. Genre de la fa- mille des Scrophularinées, établi par Bentham qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions; co- rolle hypogyne, un peu en roue, avec le tube très- court et le limbe à cinq divisions presque égales et arrondies; quatre élamines ascendantes, insérées à l'orifice de la corolle; antbères uniloculaires, cunéi- formes et semblables ; ovaire à deux loges, dont les placentas sont soudés à la cloison et mulliovulés; style simple; stigmate obtus. Le fruit est une capsule mem- braneuse, à deux loges, à deux valves bifides au som- met; semences serobiculées. SPHÉNANDRE VISQUEUSE. Sphenandra viscosa, Bent.; Buchnera viscosa, Ait. Arbuste dressé, de la hauteur d’un pied environ et couvert d’un pubescence gluli- neuse; feuilles opposées, lancéolées, peu dentées en leurs bords; les feuilles florales sont libres, ovales, aiguës, très-entières et plus courtes que les pédicelles. Du cap de Bonne-Espérance. SPHÉNANTHE. Sphenantha. Bot. Genre de la fa- mille des Cucurbitacées, institué par Schrader pour une plante du Mexique, à laquelle il a reconnu pour carac- tères distinctifs : tube du calice allongé, soudé avee l'ovaire, surmonté d’un limbe à cinq divisions; corolle insérée sur un anneau épigyne, entourant le limbe du calice ; elle est campanulée, étalée, à cinq divisions; cinq étamines insérées sous le limbe de la corolle, dis- tincles ou triadelphes; filaments courts; anthères in- trorses, fixées par leur base ; ovaire infère; style.cylin- dracé; trois stigmatles subpeltés. Le fruit est une baie elliptico-subglobuleuse, à bec, à côtes, à trois loges, spongieuse, polysperme; semences ovato-elliptiques, comprimées, obluses sur leurs bords. On ne connait encore qu’une seule espèce de Sphénanthe : c’est une plante herbacée, à racine fibreuse, à tige anguleuse et scabre, à feuilles alternes, longuement pétiolées, cor- dées, à cinq lobes angulato-dentés, à cirrhes inégale- ment bifides ou quinquéfides. Les fleurs sont axillaires, grandes d’un demi-pouce environ et réunies en une petite grappe pédonculée. Du Mexique. 62 SPH SPHÈNE. Sphena. concs. Ce genre, établi par Turton, l'a été aux dépens des Corbules, et renferme celles qui, au lieu d’avoir une grande dent épaisse et conique, plongeant profondément dans la cavité qui doit la rece- voir, ne présentent qu'une petite dent triangulaire, lamelleuse, reçue dans une cavité superficielle de l’autre valve : c’est là la différence essentielle. Les Coquilles qui ont ces caractères sont généralement plus allon- gées, plus transverses que les autres Corbules. SPHÈNE. min. Silicio-Titanate de Chaux, Beudant ; Titane Silicéo-Caleaire, Haüy ; Titanite, Klaproth. Sub- stance vitreuse, translucide, de couleur claire ou brune et d’un éclat assez vif, Girant parfois sur l'adamantin. Le Sphène ne s’est encore trouvé qu’à l’état cristallin; il offre des clivages assez sensibles dans trois direc- tions parallèles aux faces d’un prisme oblique-rhom- boïdal, dont les pans font entre eux l’angle de 1550 48’, et dont la base est inclinée sur ces mêmes pans de 940 58’. Le clivage, parallèle aux pans, est ordinaire- ment très-facile; celui qui est dans le sens de la base se voit plus difficilement; cette base est très-brillante et Loujours striée dans la direction de la diagonale oblique. La cassure du Sphène est conchoïde el inégale. Ce minéral est fragile; sa dureté est inférieure à celie du Feldspath et supérieure à celle de l’Apatite; sa pe- santeur spécifique est de 5,5; il est difficilement fusible au chalumeau en un verre de couleur sombre ; avec le Borax, il fond aisément en un verretransparent, d’un jaune clair qui se rembrunit par l'addition d’une nou- velle quantité de Sphène ; avec la Soude, il donne con- stamment un verre opaque. Le résultat du traitement du Sphène par la Potasse est en partie soluble dans les Acides; le résidu ne renferme que de l'Oxyde de Titane. il est composé en poids, d’Oxyde de Titane, 48; Silice, 93; Chaux, 19. Considéré sous le rapport de ses variétés de formes, le Sphène offre un grand nombre de modifications dif- férentes ; les cristaux sont simples ou maclés; parmi les premiers on trouve : 1° des prismes rhomboïdaux, à base oblique, dont les pans sont quelquefois si petits que les cristaux se présentent sous la forine de tables très-minces (cristaux chlorités du Saint-Gothard, cris- taux gris d'Arendal); 2° des prismes quadrangulaires à sommets dièdres (octaèdres cunéiformes), variéLlé ditétraèdre d’Haüy ; c’est la forme la plus simple et l’une des plus ordinaires des cristaux bruns du Tita- nile proprement dit; 5° des octaèdres irréguliers dont les sommets sont remplacés chacun par une facette trapézoïde oblique, forme ordinaire de la variété de Sphène à laquelle on à donné le nom de Spinthère, et que l’on trouve à Maromme, en Dauphiné, où elle est engagée dans des cristaux calcaires. Les cristaux de Sphène se groupent ordinairement deux à deux par les faces de la base, de manière que l’une des moitiés du cristal semble avoir fait une demi-révolulion sur Pautre; quelquefois aussi ils présentent des accole- ments par une autre face terminale oblique; ces réu- nions donnent naissance à des angles rentrants , sortes de sillons qui, par l’élargissement considérable de certaines faces, forment goultière. C'est à ces acco- lades, très-cormmunes dans les cristaux du Saint-Go- sSPH thard, que Saussure avait donné le nom de Rayon- | nanie en goullière, et Lamétherie celui de Prctile; Haüy les à décrits sous la dénomination de Sphène canaliculé. Les seules variétés de formes et de struc- tures accidentelles qu’ait présentées le Sphène sont les suivantes : le SPHÈNE LAMINAIRE, en pelites masses la- melleuses, d’unblanc jaunâtre, trouvées à Arendal avec le Fer oxydulé et l’Épidote; le SPRÈNE GRANULIFORME, en petits cristaux d’un jaune citrin, disséminés dans les Sables et les Roches volcaniques d'Andernach (Sé- méline de Fleuriau de Bellevue); en grains irréguliers d’un jaune de miel, engagés dans une Roche composée principalement de Feldspath vitreux; des bords du lac de Laach (Spinelline de Nose). Les couleurs du Sphène sont variables, les plus ordinaires sont le jaunâtre, le verdâtre et le brun. Le Sphène se rencontre dans la nalure en cristaux, tantôt disséminés ou implantés dans les Roches primordiales, tantôt engagés dans les Roches pyrogènes ou volcaniques. Dans les terrains primitifs, le Sphène a été observé, mais très-rarement au milieu du Gneiss; on le cite dans la contrée d’A- rendal, en Norwége, où il se rencontre en même (emps dans les amas métallifères subordonnés; il est plus commun dans le Granite alpin (vallée de Chamouny, Chalanches en Dauphiné); dans les Roches amphibo- liques qui lui sont subordonnées (Kalligt en Tyrol, Nantes en France); on le trouve aussi dans le Micas- chiste, au milieu des veines et nids de Chlorite qui existent dans cette Roche (Saint-Gothard, vallées de Tawetsch, de Sainte-Marie, des Grisons, du Dissenlis); dans les Roches feldspathiques, à Gustafsberg en Suède, à Sparta et Newton dans le New-Jersey; dans les Ro- ches siéniliques, à Skeen en Norwége, et sur les bords de l’Elbe en Saxe; dans des Roches calcaires, à Kings- bridge, état de New-York; enfin il existe dans les Ro- ches trachytiques du Puy-Chopine, de Sanadoire, du Velay et du Vivarais; dans les Phonoliles basaltiques de Marienberg en Bohême; dans les Roches volcaniques du Kayserstahl, et dans les laves de Laach et d'Ander- nach sur les bords du Khin. SPHENELLA. 8or. Ce genre, de Kutz, est en tout iden- tique au genre Styllaria, d'Agardh. SPHÉNISQUE. Spheniscus. o1s. Genre de l’ordre des Palmipèdes. Caractères : bec plus court que la tête, dur, robuste, très-gros, droit, comprimé, sillonné obli- quement, crochuü à la pointe; mandibules ayant leurs bords recourbés en dedans. l’inférieure couverte de plumes à la base, obtuse ou tronquée à l'extrémité; fosse nasale très-petite; narines placées de chaque côté du bec, vers le milieu, fendues dans le sillon; pieds très-courts, robustes, entièrement retirés dans l’ab- domen; quaire doigts dirigés en avant. trois réunis, le pouce excessivement court, articulé sur le doigt interne; ailes membraneuses, épaisses, impropres au vol, plus ou moins garnies de petites plumes courtes el serrées. Parlageant avec les Manchots la triste con- dition de n'avoir pour domaines que les mers et leurs âpres rivages, les Sphénisques n’ont en quelque sorte de l’Oiseau que le nom; ce qui leur lient lieu d’ailes sont deux larges appendices aplatis, qui leur tombent des deux côtés, et dont ils ne peuvent se servir que SPH comme de fortes rames pour vaincre la résistance de l’eau. Ces êtres, par le peu de perfection apparente que l’on remarque dans leurs organes principaux, semblent destinés à former le chaînon qui unit deux xrandes classes de la zoologie. En effet, par leurs habitudes, les Sphénisques sont autant et même plus Poissons qu'Oiseaux; hors de l’humide élément, leur contenance est indécise, incertaine; élevés perpendi- culairement sur deux jambes qui ne sont pas faites pour un point d'appui aussi ferme que le sol, aussi seabreux que le roc, ce n’est qu'avec infiniment de peine qu’ils gravissent les côles où la nécessité les pousse comme malgré eux; el, s'ils y rencontrent un ennemi, il faut que sur la place même ils succombent à son attaque, lorsqu'à force de coups de bec ils ne parviennent pas à l’intimider, à le fatiguer, plutôt qu’à le mettre en fuite. Les Sphénisques nichent dans des trous pratiqués sur le rivage et très-près les uns des autres, au milieu des broussailles ; ils y déposent deux œufs d’un gros volume relativement à celui de l'Oiseau. La femelle les couve avec tant de constance, que rien ne peut la décider à quitter le nid. On trouve ces Oi- seaux, en grandes bandes, sur les réduits les plus sau- vages des mers australes. SPHÉNISQUE ANTARCTIQUE. Aptlenodytes antarctica, Lath.; £udyptes antarclica, Vieill. Le Pelit-Manchot, Buff. Tête, cou et dos d’un brun plombé ; rémiges bor- dées de blanc; parties inférieures d’un blanc lustré. Taille, dix-huit pouces. Dans le voisinage du pôle. SPHÉNISQUE A BEC TRONQUÉ. /”. SPHÉNISQUE TACHETÉ. SPHÉNISQUE DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE. ’. SPHÉ- NISQUE TACHETÉ. SPHÉNISQUE CHRYSOCOME. 7”. SPHÉNISQUE SAUTEUR. SPRÉNISQUE DES Hotrenrots. Buff., pl.enl., 1005. C'est le Sphénisque lacheté, jeune. SPHÉNISQUE HUPPÉ DE SIBÉRIE. Ÿ”. SPHÉNISQUE SAUTEUR. SPHÉNISQUE SAUTEUR. Aplenodytes chrysocome, La- tham; ÆEudyptes chrysocome, Vieill., Buff., pl. enl. 984. Parties supérieures noires; sourcils d’un blanc jaunâtre ; face, menton el gorge d’un noir un peu plus cendré que le dessus du corps; sommet de la tête garni d’une (ouffe de plumes allongées, qui s’épanouissent le chaque côté en forme d’une double aigrette; parties inférieures el dessous des ailes, ou de ee qui en tient lieu, d’un blane soyeux pur; bee el iris rouges; pieds jaunes. Taille, dix-huit pouces. Le jeune a les plumes du dessus de la tête, du dos el du croupion noirâtres, tachetées de blanc; un demi-collier et des sourcils blancs; les côtés du cou et la gorge d’un brun noirâtre; une bande arquée de la même nuance sur la poitrine. Les parties inférieures sontblanches; le bec et les pieds sont d’un jaune orangé. Des mers du Sud. SPHÉNISQUE TACHETÉ. Aplenodytes dermersa, Lath.; Eudyptes demersa, Vieill., Buff., pl. enl. 382; Apte- anodytes cataractes, L. Le Manchot du cap de Bonne- Espérance, Buff. Le Gorfou, Briss. Sommet de la tête, dos et croupion noirâtres, parsemés d’une mullitude de petites taches blanchâtres ; les baguettes ou tiges des plumes sont d’un noir plus pur; une strie blanche part de la base du bec et s’étend vers l’occiput en en- tourant les yeux; collier blanc; côtés de la tête et gorge SPH 65 d'un brun noirâtre; sur la poitrine esl une assez large bande arquée brune, quise rétrécit sur les flancs; queue courte el cunéiforme; bec noirâtre, avec une bandelette jaune vers l'extrémité. Taille, vingt pouces. La femelle, figurée par Buffon, pl. enlum. 1005, a les nuances plus pâles et le collier moins large. Des mers du Sud. SPHÉNISQUE. Spheniseus.1xs. Genre de l’ordre des Coltoptères, section des Hétéromères, famille des Sté- nélytres, tribu des Hélopiens, établi par Kirby dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Londres, t. x11. Il se compose d’insectes ayant tous les caractères es- sentiels des Hélops de Fabricius, mais ayant presque le port et les couleurs de plusieurs Érotyles. Premier article des antennes assez fort, le deuxième très-court et globuleux, le troisième le plus long, Îes suivants triangulaires el en scie, le dernier presque carré; pal- pes maxillaires à dernier article triangulaire; tête arrondie ; corselel (transversal, élargi en arrière ; écus- son triangulaire; corps ovale, très-élevé; élytres allon- gées, très-convexes, à angles huméraux fort saillants; pattes longues; jambes arquées; dernier article des tarses plus long que tous les autres réunis : dans les tarses antérieurs ,les quatre premiers articles sont très- courts; dans les autres ie premier article est sensible- ment plus long que les suivants. SPHÉNISQUE PEINT. Spheriscus piclus, Guér. Il est d’un brun rougeâtre, avec des taches plus chseures au milieu du corselet; élytres plus pâles, ponctuées de noir, avec une bande transverse el sinueuse vers le mi- lieu; antennes et pattes noirâtres. Taille, sept lignes. Du Brésil. SPHÉNOCARPE. por. Richard père a donné le nom de Sphœænocarpus à un genre fondé sur le Conocar- pus racemosa, L., et que Gærtner fils a publié sous le nom de Laguncularia. V, ce mot. SPHÉNOCÉPHALE. 200L. f. ACÉPHALE. SPHÉNOCLÉE. Sphenoclea.BoT. Gærtner (de Fruct., 1, p. 115, tab. 24) à établi sous ce nom un genre de la Pentandrie Monogynie, L., qui a pour {ype la plante nommée Pongüti par Rheede (Æort. Malab., 2, p. A7, tab. 24). Jussieu et Lamarck ont donné au même genre de nom de Pongatiuin, et Relz lui a imposé celui de Gœærtnera qui est aujourd'hui appliqué à un autre genre. Voici les caractères essentiels du Sphezoclea : calice urecéolé, semi-adhérent, accompagné d’une brac- tée à la base, persistant, à cinq découpures ovales ; corolle quinquéfide, plus petite que le calice; style nul; stigmate capité, persistant; capsule pyriforme, com- primée, fendue transversalement, contenant des grai- nes nombreuses, très-petites, cylindracées. Le Spheno- clea zeylanica, Gærln.. loc. cit.; Pongatiuin indicum, Lamk., Ilustr., p. 445, est une plante aquatique, qui a le port d’un Phyéolacta; ses tiges sont simples ou ra- meuses,cannelées, pleines d’une moelle tendre, garnies de feuilles éparses, péliolées, lancéolées, amincies aux deux bouts, très-entières, marquées de quelques ner- vures simples et peu apparentes. Les fleurs, dont la corolle est jaunâtre, forment des épis courts et très- fournis. Cette plante croît non-seulement dans l’Inde, à Ceylan, el à la côte de Malabar, mais encore en Afrique, dans la Guinée et au Sénégal. 64 S PI SPHÉNODESME. 2or. Ce genre, produit par Jack dans la famille des Verbénacées, ne paraît pas différer du genre Congea, de Roxburg. F7. Concée. SPHENOEACUS. o1s. Quelques différences, du reste assez peu sensibles, ont déterminé Strickland à enlever au genre Mérion l'espèce nommée Flüteur (Malurus tibicen) pour en former le type de son genre Sphenœæa- cus. F. MÉRION. SPHÉNOGNATHE. Sphenognathus. 1xs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Lucanides, établi par Buquel, pour un insecte nouveau de la Colombie, qui lui a donné pour caractères : mandibules trois fois plus longues que la tête, chez les mâles, très - courtes chez les femelles, droites, dentées en scie au côté in- terne, anguleuses et terminées par un crochet: antennes composées de dix articles dent le premier est aussi long que les suivants réunis, le deuxième très-court, les troi- sième et quatrième cylindriques et plus longs, les sui- vants en feuillets épais, disposés en manière de peignes. SPHÉNOGNATHE PRIONOÏDE. Sphenognalhus prionoi- des, Buq. Il est d’un brun marron, avec la tête et le corselet un peu rugueux, les côtés d’un cuivreux bronzé ; les élytres sont ridées ; les jambes antérieures ont des épines, les postérieures sont jaunes; les an- tennes et les tarses sont d’un brun de poix. Taille, quinze à seize lignes. SPHÉNOGYNE. 2oT. Genre de la famille des Synan- thérées, tribu des Anthémidées, établi par R. Brown, et ainsi caractérisé : involucre composé de folioles imbriquées, dont les intérieures ont le sommet dilaté, scarieux ; réceplacie muni de paillettes distinctes; stig- male ayant le sommet dilaté, presque tronqué; aigretle paléacée, simple. Ce genre est formé sur plusieurs es- pèces d’Arctotis de Linné, el notamment sur les 47c- éotis anthemoides, paleacea, scariosa, abrotanifolia et dentata, ainsi que sur l'Anthemnis odorata, plantes qui croissent dans l'Afrique australe, près du cap de Bonne -Espérance. Cassini a établi, mais poslérieure- ment au Sphenogyne de R. Brown, le même genre sous le nom d’Oligærion, mot qui fait allusion à l’exis- tence d’un caractère omis par Brown, el qui consiste dans la présence de poils laineux très-longs, mais peu nombreux, qui naissent de la base même de l'ovaire et s'élèvent jusqu'au-dessus de son sommet. SPHÉNOIDE. z00L. Ÿ. CRAN&. SPHÉNOME. Sphenoma. 1vs. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Brachélytres, tribu des Aléocharides, établi par Manuerheim, qui lui donne pour caractères : antennes coudées, allant un peu en grossissant; articles à peu près égaux, à l'exception du dernier qui est oblong, ovale et presque pointu ; palpes maïxillaires à pénultième article en massue : le dernier subulé ; tête cachée ; corselel convexe, presque tronqué en avant, arrondi sur les côtés; corps allongé; abdo- men très-long ; tarses grêles; articles égaux. SPHÉNOME ABDOMINAL.Sphenoma abdominale, Mann. Il est linéaire, d’un brun jaunâtre brillant; son cor- selet est jaunâtre ; son abdomen est d'un brun obscur. Taille, deux lignes. De la Suède. SPHENOPHORA. BoT. L'une des sections du genre Gomplonema, de la famille des Algues. SPH SPHENOPHYLLUM. BoT. Genre de plantes fossiles que Brongniart rapporte à la famille des Marsiléacées. Les empreintes schisteuses sur lesquelles on l’a déter- miné offrent des tiges simples ou rameuses et articu- lées ; les feuilles verticillées au nombre de six, huit, dix ou douze, sont eunéiformes, quelquefois bilobées ou bipartites, ou bien découpées. SPHÉNOPTÈRE. Sphenoptera. 1xs. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Buprestides , institué par Solier, aux dépens du grand genre Bupreste, pour ceux de ces insectes qui offrent la réunion des caractères suivants : antennes compo- sées de onze articles, dont le premier gros, le deuxième très-petit, les deux suivants à peu près égaux et coni- ques, les autres transversaux; têle courte; palpes maxillaires de quatre articles visibles, dont le premier très-pelit, le deuxième grand, le troisième court et co- nique, le quatrième ovalaire et pointu ; palpes labiales de trois articles, dont le premier pelit, le deuxième assez grand et conique, le troisième ovalaire el pointu; labre carré, très-légèrement échancré en avant; men- ton grand, transversal, arrondi latéralement, pointu en avant; lèvre anguleuse en avant et velue; mâchoires bilobées, avec le lobe externe assez grand et carré, l'interne pelilettriangulaire; mandibules assez courtes, épaisses, pointues et échancrées intérieurement; cor- selet en carré transversal, arrondi sur les côtés. bisi- nué en arrière, ayant souvent des impressions longilu- dinales ;‘élytres allongées, arrondies à leur extrémité, inégales ou ayant des lignes lengiludinales; pattes moyennes ; articles des tarses coniques, un peu prolon- gés de chaque côté. Ce genre, très-nombreux en espè- ces, a pour habitation presque exclusive les bords de la Méditerranée ; il peut être partagé en deux divisions, selon que les élytres sont arrondies ou pointues à l’ex- trémilé. SPHÉNOPTÈRE DES PIERRES. Ophenopéera lapidaria, Brulé. Il est en dessus d’un vert bronzé obscur; son corselet a trois fortes impressions longitudinales; le dessous du corps est d’un cuivreux rougeàtre, brillant. Taille, einq lignes et demie. En Morée, sous les pierres. SPHÉNOPTÉRIDE.Sphenopteris. BoT. ross. Ce genre de Fougères fossiles, institué par Brongniart, a pour caractères distinctifs : feuilles bi ou tripinnatifides, à pinnules étranglées à leur base, point soudées à l'axe, partagées en plusieurs lobes divergents, presque pal- més, dont les inférieurs plus grands, à nervures bipin- nées, qui se dirigent de: la base à l'extrémité, en se contournant. La forme de ces feuilles ne diffère pas très-essentiellement de celle du genre Pecopteris (Féli- cites), quoique par leur aspect général on les distingue au premier coup d’œil; en effel, comparant une pin- nule de Sphenoplteris à une pinne entière de Pecopte- ris, et les lobes de la pinnule des premières aux pin- nules des secondes, on voit qu’il n'y a de différence que dans la rapidité du décroissement des lobes du Sphe- nopteris, comparé à l'égalité presque parfaite des pinnules des Pecopteris. Brongniart a décrit un grand nombre d'espèces de Sphénoptérides qui ont été trou- vées pour la plupart dans le terrain houiller, quelques- unes dans le Grès ferrugineux, inférieur à Ia Craie, SPH d’autres dans les Argiles schisteuses qui accompagnent les Stipiles, enfin un petit nombre dans la formation jurassique et le Grès bigarré. SPHENOPUS. or. Trinius a proposé, sous ce nom, un genre de Graminées qui a pour type le Poa diva- ricala de Gouan. SPHÉNORAMPHES. o1s. Duméril a donné ce nom à une famille d’Oiseaux dont font partie les genres Cou- cou, Ani, Malcoha, Scythrops, Coucal, Coua, Indica- teur, etc. Elle répond en partie à l’ordre des Zygodac- tyles. SPHÉNOSTOME. Sphenostoma.o1s. Genre de l’ordre des Insectivores, famille des Sylviadées, établi par Vi- gors, pour un Oiseau de la Nouvelle-Cambrie. Carac- tères : bec court, dur, comprimé latéralement et cunéi- forme; narines basales, arrondies et recouvertes par les plumes qui entourent le bec; mandibule supérieure nullement dentée; soies de sa base éparses et moel- leuses; ailes assez courtes et arrondies ; les quatrième, cinquième et sixième rémiges presque égales et très- longues; queue allongée et graduée; tarses de mé- diocre longueur, robustes, couverts en dessus de seu- telles, lisses postérieurement ; doigt postérieur fort. les externes inégaux, l’interne très-court. Les mœurs et les habitudes de ces Oiseaux n’ont point encore été observées. SPHÉNOSTOME A CRÈTE. Sphenostoma cristata, Vig. Sa tête est d’un brun roussâtre, couverte de plumes aiguës, étroites, relevées antérieurement et courbées en crête; les parties inférieures ont une teinte un peu plus claire, avec une grande plaque abdominale d'un cendré blanchâtre; queue brune, les trois pre- mières rectrices latérales blanches vers l'extrémité; bec noir; pieds plombés. Taille, huit pouces. De l’Au- stralie. SPHÉNOSTYLIDE. Sphenostylis. BoT. Ce genre, pro- duit par Meyer, appartient à la famille des Légumi- neuses ; il a pour caractères : calice campanulé, à limbe court, divisé en cinq découpures dont quatre sont pres- que égales entre elles. très-larges et arrondies ; la cin- quième est un peu plus longue et ovale; étendard de la corolle large, réfléchi, avec sa base en demi-lune et calleuse, des appendices gibbeux en dessous; ailes en hameçon; carène un peu courbée en bec; dix éta- mines avec le filament vexillaire libre, coudé à sa base; disque vaginifère; ovaire pluriovulé; style canaliculé inférieurement, aplani supérieurement, dilaté en coin et glabre; stigmale en crête, hispidule. Le fruit con- siste en un légume rectiuscule, comprimé, linéaire, rétréci aux deux extrémités, coriace, polysperme, es- pacé par des rétrécissements fongueux; semences oblon- gues, compressiuscules, presque carrées, transverses, marquées d'une ligne blanche sur leur renflement. On ne connaît encore de ce genre qu’une seule espèce : c’est une plante herbacée, grimpante, un peu suffru- tiqueuse à sa base; les feuilles sont trifoliées, à foliole intermédiaire péliolulée, toutes sont stipellées, ovato- oblongues, subéchancrées, pubérules. Les fleurs sont peu nombreuses, réunies en grappes très-longuement pédonculées. Du cap de Bonne-Espérance. SPHÉNOTOME. Sphenotoma. BoT. Genre de la fa- SPH 55 mille des Épacridées, institué par Sweel. aux dépens du genre Dracophyllum de Rob. Brown, avec les caractères suivants : calice muni de deux bractées; corolle hypocratériforme, à tube grêle, à limbe obtus, partagé en cinq lobes, à gorge rétrécie ; einq écailles hypogynes; capsule à cinq loges polyspermes ; pla- centaires libres et centraux. Les Sphénotomes sont des arbrisseaux de la Nouvelle-Hollande, à feuilles raides, imbriquées, engaînantes ; à fleurs ramassées en épi ou en têle. SPHÉNOTOME GRÈLE. Sphenotoma gracilis, SW.; Dra- cophy llum gracile, R. Br.; Epacris gracilis, Spr. Ses rameaux sont grêles, dressés en baguette ; ses feuilles sont linéaires, cuspidées, acuminées, recourbées, gla- bres, ciliées et étalées ; les fleurs sont blanches, réunies en épi terminal, serré, court, longuement pédonculé; le pédoncule est couvert d’écailles appliquées. SPHENURA. o1s. Même chose que Xenops. Ÿ. SITTINE. SPHÉNURE. Sphenura. ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Céram- bycins. institué par Dejean, aux dépens des Saperdes de Fabricius. Caractères : antennes grêles, presque glabres : premier article peu renflé, les suivants cylin- driques et diminuant insensiblement de longueur et ‘d'épaisseur; {ête à face antérieure courte et large; front bombé; mandibules plates, assez longues et droites, avec leur extrémité aiguë, palpes grêles, dépas- sant un peu la longueur des mandibules ; dernier ar- ticle des maxillaires long et renflé à son extrémité ; le troisième plus court et plus déprimé, le dernier plus long que le précédent, ovoïde el allongé; corselet pres- que carré, convexe, avec son disque uni el ses côLés mutiques; écusson demi-circulaire; élytres un peu déprimées, allant en diminuant jusqu’au bout qui est rétus ; angles huméraux saillants et un peu épineux; pattes postérieures les plus longues; cuisses presque fusiformes. SPHÉNORE À NEUF TACHES. Sphenura novemn-quttata, Dej. Son corps est d’un bleu brillant; sa tête est cou- verle d’un duvet blanc; deux grandes taches d’un noir velouté sur le corselet; écusson noir, avec une lache blanche; élytres ponctuées, avec trois lignes élevées de chaque côté et quatre petites taches rondes et blan- ches; dessous du corps bleu, recouvert de duvet blanc ainsi que l’extrémité des élytres ; pattes jaunes. Taille, six lignes. De l'Inde. SPHÉRALCÉE. Sphæralcea. Bot. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Polyandrie, L., établi par Auguste de Saint-Hilaire ( For. Brasil, 1, p. 209), qui l’a ainsi caractérisé : calice double : l’ex- térieur triphylle, plus court, caduc; l’intérieur quin- quéfide , persistant. Corolle à cinq pétales obliquement subbilobés, alternes avec les découpures calicinales. Tube staminal plus court que les pétales, divisé au sommet en filets nombreux, portant chacun une an- thère. Ovaire divisé en loges nombreuses (quinze à vingt), chacune contenant trois ovules fixés à l’angle interne. Styles en nombre égal à celui des loges, soudés par la base, libres par le sommet, et surmontés d’au- tant de stigmates capitellés. Capsule globuleuse, om- biliquée, tomenteuse, à plusieurs coques circulairement 66 SPH placées, déhiscentes par le dos en deux valves, renfer- mant une à deux graines dont la structure estsemblable à celle des autres Malvacées. Ce genre est formé de la section des Malva, à laquelle De Candolle à donné le nom de Sphæroma. SPHÉRALCÉE CISPLATINE. Sphœæralcea cisplalina, Aug. St.-Hil., Plant. usuell. bras., n° 52. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale. C’est un arbuste à feuilles alternes et lobées, à fleurs rougeâtres, disposées en grappes peu fournies, SPHÉRANTHE. Sphæranthus. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées et de la Syngénésie nécessaire, établi par Vaillant, et placé avec doute par Cassini dans la tribu des Inulées. Voici, d’après ce dernier au- teur, les caractères principaux de ce genre : capitule globuleux, composé de petites calathides nombreuses, sessiles et immédiatement rapprochées; à la base de ce capitule, sont des bractées obovales-acuminées, con- caves, coriaces, membraneuses sur les bords, spines- centes au sommet; chaque bractée accompagnant extérieurement une calathide. Celle-ci est composée au centre d’un petit nombre de fleurons réguliers et mâles par avortement de l’ovaire qui est rudimentaire, et à la circonférence d’un rang de fleurons tubuleux et femelles. L’involucre de chaque calathide est formé d'environ cinq folioles à peu près égales, appliquées, oblongues, concaves, mutiques; réceptacle très-petit et nu; l'ovaire des fleurs femelles el marginales est cylin- dracé, hispidule, privé d’aigrette et muni d’un bour- relet basilaire. Le style est (terminé par deux branches divergentes, un peu arquées en dehors, arrondies au sommel, glabres, ayant la face intérieure bordée de deux gros bourrelets stiymatiques, confluents au som- met. Le genre Polycephalos de Forskahl est identique avec le Sphæranthus ; la description générique et spé- cifique qu’en donne cet auteur s'applique exactement au Sphæranthus indicus, L., qui est le type du genre. C’est une plante herbacée, à odeur aromatique, à feuil- les alternes, décurrentes, à fleurs rouges, disposées en capitules terminaux. On connaît cinq autres espèces de Sphæranthus; elles croissent dans les pays chauds de l'Asie et de l’Afrique. SPHÉRIACÉES. por. L'une des tribus de la famille des Hypoxylées. SPHÉRIDIE. Sphæridiun.1ns. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Palpicornes, établi par Fabricius. La forme presque hémisphérique de leur corps, la consistance membraneuse des lobes maxil- laires, la longueur du premier article des tarses qui égale au moins celle du suivant, le renflement du troi- sième article des palpes maxillaires, el des habitudes différentes, distinguent les Sphéridies des autres Palpi- cornes. Les antennes sont composées de neuf articles, ou simplement de huit, si l’on considère le dernier comme un appendice du précédent. Les palpes maxil- laires sont un peu plus longues que les antennes, le troisième article est gros et en forme de cône ren- versé. Les jambes sont épineuses, et dans les plus grandes espèces, les antérieures sont palmées ou digi- tées. Le présternum se prolonge postérieurement en pointe. Ces insectes sont de petite taille, et fréquentent SPH les bouses et autres matières excrémentilielles; quel- ques-uns se liennent près du bord des eaux. Fabricius avail rapporté à ce genre diverses espèces qui s’en éloignent par le nombre des articles des tarses et d’au- tres caractères. Olivier l’a épuré. Depuis, le docteur Leach en a réduit l'étendue, en n’y comprenant que les espèces dont les mâles ont les tarses antérieurs dilatés. Les espèces dont les tarses sont identiques dans les deux sexes, comme celles qu’on a nommées wnipunc- tatuim, melanocephaluin, forment le genre Cercydion du naturaliste anglais (Zoo!. Miscell., t. 111, p. 95). SPHÉRIDIE A QUATRE TACHES. Sphæridiurm quadri- maculalum; Dermestes Scarabæoides, L. Elle est d’un noir luisant, lisse, avec l’écusson allongé, les pieds très-épineux, une tache d’un rouge de sang à la base de chaque élytre, et leur extrémité rougeâtre. Ces taches diminuent de grandeur et s’effacent en partie dans quelques individus. Europe. SPHÉRIDION. Sphæridium. Bot. C’est, dans les Li- chens, une sorte de réceptacle formé extérieurement par une croûte verruqueuse, qui s’ouvre par un on plusieurs pores. « SPHÉRIDIOTES. Spheridiota. 1x8. Tribu de l’ordre des Coléoptères pentamères, famille des Palpicornes, établie par Latreille qui la caractérise ainsi (Fam. nat. du Règne Animal) : les pieds sont simplement ambu- latoires, et les Larses ont cinq articles très-distinets, le premier étant aussi long au moins que les suivants. Les mâchoires sont terminées par des lobes membra- neux. a. Tarses antérieurs dissemblables dans les deux sexes. Genres : SPHÉRIDIE, CÆLOSTOME el TRICHOPODE. b. Tarses antérieurs semblables dans les deux sexes. Genre : CERGYON, Leach. SPHÉRIDITES. ins. Groupe de la première division de la tribu des Sphéridiotes. SPHÉRIE. Sphæria. got. ( Hypoxylées.) Le genre immense auquel Haller a donné ce nom a été dé- membré un grand nombre de fois, el, malgré les soustractions qu’il a ainsi subies, il contenait encore dans le Syst. Mycologicum de Fries, plus de cinq cents espèces distribuées dans vingt-sept tribus. Plus récem- ment (Syst. orb. Veget., 1, p. 105) ce même auteur, qui a fait une étude très-approfondie de cette famille, a considéré le genre Sphœæria comme une tribu de la famille des Hypoxylées, et l’a divisé en quatre genres principaux, sous les noms de //ypocrea, Hypoxylon, Valsa et Sphæria. Les caractères de la tribu des Sphérinées ou de l’ancien genre Sphæria sont les suivants : périthécium s’ouvrant par un pore arrondi, dont le bord est plus ou moins proéminent, quelquefois prolongé en un long tube. Les quatre genres que Fries a formés aux dépens des Sphæria ainsi limités, sont ainsi caractérisés : Hypocrea ; périthécium membraneux, thèques fili- formes; sporidies simples, pâles, s’échappant sous forme de filaments ou de globules. Les espèces, de cou- leurs variées, dont la base est charnue, ont été quel- quefois rapportées anciennement aux Clavaires ou aux Pézizes. Hypoxylon; périthécium presque corné; thèques SPH en forme de massue; sporidies cloisonnées, opaques, s'échappant sous la forme d'une poussière noire et grossière. Valsa ; ptrithécium membraneux; thèques en forme de massue; sporidies transparentes, presque simples, sortant en une masse gélatineuse. Sphæria ; périthécium de consistance cireuse, rem- pli d'une masse gélatineuse; thèques en forme de massue; sporidies simples, transparentes, s’échappant comme une poussière très-fine ou comme une sorte de fumée. Dans chacun de ces genres, les espèces sont répar- ties dans plusieurs sections, d’après la forme des péri- théciums et de la base charnue qui les enveloppe ou les supporte dans beaucoup de cas; ainsi tantôt cette base charnue ou presque ligneuse a la forme d’une Clavaire, tantôt elle est étendue à la surface du bois en une couche épaisse et charnue; dans d’autres cas elle ne fait que servir de moyen d'union aux périthé- ciums qui sont groupés comme les fruits d’une müre; enfin elle manque dans beaucoup d'espèces, ou bien elle est remplacée par le Lissu même des végétaux dans lequel ces Cryptogames parasites se développent; en effet un grand nombre d'espèces, particulièrement dans les véritables Sphæria, se développent sous l’épiderme des feuilles vivantes ou malades, sur lesquelles elles forment des taches analogues à celles des Xyloma, mais pourvues d’une ouverture régulière et arrondie. SPHÉRIE. Sphærium. 195. Orthoptères ; genre de la famille des Grylliens, fondé par Charpentier, sur une espèce aptère et de petite taille, qui ressemble à une larve de Blatte, si ce n’est qu’elle a les cuisses posté- rieures renflées el les {arses composés de trois articles seulement. Les filets terminaux de labdomen sont larges, plats et coniques; leur grosseur est considé- rable pour le corps de l’insecte ; le dernier article des palpes maxillaires est beaucoup plus gros que les au- tres; la tarière de la femelle est tout au plus aussi longue que les filets de l'abdomen. Latreille avait pro- posé pour un genre semblable le nom de My-rmeco- philus ; mais comme il ne paraît pas en avoir publié les caractères, ce genre n’a point été adopté d’abord. SPHÉRIE DES FOURMILIÈRES. Sphœ@rium acervorum ; Blatta acervorum, Panzer, Faun. Germ., fase. 68, no 24. Cet insecte n’a guère plus d’une ligne; il est brun,avec deslignes transversales allernativement plus pâles et plus foncées; les deux premiers articles des antennes et les pattes sont d’un brun très-pâle. On le trouve en Europe, dans les monceaux de terre soule- vés par les Fourmis. SPHÉRIODACTYLES. rer. Cuvier a admis cette sec- tion dans le genre Gecko pour les petites espèces, telles que le Porphyré, le Sputateur à bandes, ete., qui ont les bouts des doigts terminés par une petite pelotte sans plis, mais toujours avec des ongles rétractiles. Ces Geckos se trouvent au cap de Bonne-Espérance ou aux Indes. SPHÉRITE. Sphœærites. 1ns. Nom donné par Duft- schmid à un genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Clavicornes, et ne comprenant qu’une seule espèce rangée avec les Escarbots (Æister glabratus) SP EH 67 par Fabricius, el avec les Nitidules par Gyllenhal. Déjà Fischer, sans connaître le travail de Duflschmid, avait institué le même genre sous la dénomination de Sara- pus (Mém. de la Société des Sc. nat. de Moscou). Ca- ractères : antennes se (erminant brusquement en une massue courte et solide, formée par les quatre derniers articles; corps presque carré, avec les élytres tron- quées; pieds insérés à égales distances les uns des au- tres; jambes dentées; tarses simples; mandibules bi- dentées au côté interne; dernier article des palpes maxillaires aussi long que les deux précédents réunis. SPHÉRITE GLABRE. Sphœæriles glabralus, Duft.; Sturm, 1, 267, 41, pl. 20. Dessus du corps d'un vert métallique assez brillant; élytres chargées de stries peu visibles et de petits points enfoncés; dessous du corps, antennes et pattes noirâtres. Taille, deux lignes. Europe. SPHEROBLASTE. Sphæroblastus.8ot. Celle épithète est donnée à l'embryon dont les cotylédons ne se divi- sent pas en deux pièces, mais s'élèvent hors du sol, sous forme de petit globule pédicellé, ayant la plumule si- tuée latéralement. SPHÉROCARPE. BOT. f’. SPHÆROCARPUS. SPHÉROCÉPHALE. Sphærocephalus. 80T. On qua- lifie de cette épithète les végétaux dont les fleurs sont réunies en tête arrondie. SPHÉROCÈRE. Sphærocera. ins. Genre de Diptères, de la famille des Athéricères, tribu des Muscides, éta- bli par Latreille avec les caractères suivants : corps déprimé; tête arrondie, brusquement concave au-des- sous du front, et se relevant vers la cavité orale qui est bordée supérieurement; antennes courtes, saillan- tes, avec la palette presque hémisphérique et trans- verse ; trompe très-épaisse ; ailes couchées sur le corps; la dernière des deux cellules, occupant leur milieu, est fermée avant le bord postérieur; pieds postérieurs grands, écartés, avec les cuisses comprimées, et les deux premiers articles des tarses plus larges que les suivants. Ces Diptères sont petits, d’un brun uniforme, plus ou moins foncés; ils se trouvent près des fumiers. SPHÉROCERE STERCORAIRE. Sphœærocera stercoraria, Latr.; Borborus stercorarius, Meig. Son corps est d’un noir luisant, avec la tête d’un jaune testacé; les pattes sont de cette dernière couleur, avec les cuisses noires; ailes jaunâtres. Taille, une ligne et demie. Europe. SPHÉROCÉRITES. 1ws. L'une des sections de la tribu des Curculionides dans la famille des Rhynchophores de Schoenherr. SPHEROCOQUE. BOT. 7. SPHÆROCOCCUS. SPHÉROCORIDE. Sphærocortis. 1xs. Genre d'Hémip- tères, de la famille des Scuiellériens, institué par Bur- man, aux dépens du genre 7'etyra de Fabricius. Ca- ractères : antennes assez courtes, avec le deuxième article allongé; tête large, courte et penchée en avant; corselet bombé, fort large; écusson très-convexe, moins large que le corselet, surtout postérieurement ; corps très-convexe; pattes courtes. SPHÉROCORIDE OCELLÉ.Sphœærocoris ocellatus, Burm.; Tetyra ocellata, Klug. Son corps est d’un jaune ver- dâtre; antennes noires; deux lignes de cette couleur sur les bords de la Lête ; corselet jaune antérieurement, 65 SPH verdâtre dans la partie postérieure, avec une ligne noire transversale, el une autre sinueuse rouge, en- tourée de noir; cenze taches ocellées noires, entourées de rouge sur l’écusson; abdomen d’un jaune pâle; pattes jaunes, avec les tarses noirs. Du Sénégal. SPHÉRODÈRE. Sphæroderus. ins. Genre de Coléop- tères pentamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques abdominaux, établi par Dejean. Carac- tères : antennes filiformes; labre bifide; mandibules étroites, avancées, dentées intérieurement. Dernier article des palpes très - fortement sécuriforme, pres- que en cuiller, et plus dilaté dans les mâles. Menton très-fortement échancré; corselet arrondi et nullement relevé sur les côtés. Élytres soudées, carénées latéra- lement, embrassant une partie de l'abdomen. Tarses antérieurs ayant leurs trois premiers articles dilatés dans les mâles : les deux premiers très-fortement, le troisième beaucoup moins. SPHÉRODÈRE DE LECONTE. Sphœæroderus Lecontei, Dejean. Corps noir; corselet ovale, bleuâtre, ayant une impression transversale à sa parlie postérieure, outre deux lignes longitudinales. Élylres ovales-oblon- gues , un peu cuivreuses, bordées de bleu le long de | leur carène, ayant des stries pointillées à leur partie antérieure. Leur extrémité couverte de points élevés, un peu oblongs, arrondis. Taille, six lignes. Amérique septentrionale. SPHÉROGASTRE. Sphærogaster. 1. Genre de Co- léoptères tétramères, établi par Dejean (Catalogue des Coléoptères, p. 95) et ne contenant qu’une espèce ori- ginaire de la Chine. Les caractères de ce nouveau genre, qui appartient à la grande famille des Charan- sonites, sont les mêmes que ceux que Schoenherr a assignés au genre Pachyrhynque. #. ce mot. SPHÉROIDAL. min. La forme Sphéroïdale se pré- sente ordinairement dans les cristaux dont le diamètre est presque égal en tout sens; ce sont du moins ceux qui se prêtent le plus facilement à cette modification qui parait être l'effet d’une cristallisation précipitée et par laquelle toutes les faces ont une tendance curvi- ligne. SPHÉROIDE. pois. Lacépède avait proposé sous ce nom un genre de Poisson qui reposail sur une espèce dessinée par Plumier, et dont la nageoire dorsale man- quait; mais tout porte à croire que cette nageoire avait été oubliée par le peintre ou qu’il n’a pas jugé à pro- pos de la montrer dans son dessin vu de face. Il en ré- sulte que le Sphéroïde tuberculé doit être une espèce de Tétraodon. SPHÉROIDINE. Sphæroïdina. moi. Genre proposé par D'Orbigny, dans son Mémoire sur les Céphalopodes microscopiques, pour une petite Coquille des côtes de Rimini. Caractères : test sphéroïdal; loges en partie recouvrantes, quatre seulement apparentes à tous les âges ; ouverture latérale, semi-lunaire. On ne connait encore de ce genre qu’une seule espèce. SPHÉROÏDINE BULLOÏDE. Spheroidina Bulloides, D'Or- bigny, Ann. des Sc. nat., t. vir, p. 267; bid., Modèles de Céphalopodes, no 65, 5e liv. Elle se trouve à Rimini, l'Ile-de-France, et fossile à Sienne. SPHÉROLITE. mix. Substance lithoïde en globules SPH striés du centre à la circonférence, engagée dans le Perlile ou dans l'Obsidienne el dont la composition est Silice 79; Alumine 12; Potasse et Soude 5,5; protoxyde de Fer 2,5; Eau 5. SPHÉROLOBE ou SPHÉROLOBIER. B0T. 7. SPHÆro- LOBIUM. SPHÉROME. Sphæromus. 1xs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, dans sa monographie des Curculio- nides, avec les caractères suivants : antennes grêles et assez courtes, insérées vers l'extrémité de la trompe, coudées, composées de douze articles, dont le premier plus long que la tête, droit, et plus épais du côté exté- rieur; le deuxième et le (troisième assez longs et obco- niques, les cinq suivants courts et lenticulaires, la mas- sue ovalaire et acuminée; trompe à peine plus longue que la têle et un peu plus étroite, plane en dessus, tra- versée par une strie arquée, distincte du front, faible- ment échancrée au bout; fossette apicale profonde à sa base et dilatée vers les yeux; ceux-ci latéraux, arrondis et presque semi-globuleux; corsele{ plus long que large, tronqué aux deux extrémités et médiocrement arrondi sur les côtés, faiblement rétréci antérieurement et pres- que plan en dessus ; élytres amples, ovalaires, un peu plus larges que la base du corselet, rétrécies postérieu- rement, déprimées et presque planes sur le dos; pieds médiocres; cuisses renflées vers le milieu et mutiques; jambes droites el cylindriques. SPHÉROME AUSTRAL. Sphœæromus australis, Sch. Corps ovale, un peu déprimé, noir, mais couvert de petites écailles blanches et serrées ; corselel oblong, très-tuberculé ; élytres très-ponctuées et striées. De la Nouvelle-Hollande. SPHÉROME. Sphæroma. crusT. Genre de l’ordre des Isopodes, section des Aquatiques, famille des Sphéro- mides, établi par Latreille aux dépens du grand genre Oniscus de Linné. Caractères : appendices postérieurs de l’abdomen ayant leurs deux lames saillantes, l’exté- rieure étant plate et de même forme que l’intérieure; corps susceptible de se rouler en boule. Ce genre dif- fère des Zuzares par les appendices postérieurs de l’ab- domen, dont l'extérieur est plus grand que l’intérieuret concave en dessus. Les Sphéromes ont beaucoup de res- semblance au premier coup.d’œil avec les Armadilles; comme eux, ils se roulent en boule au moindre danger, et se laissent glisser et rouler entre les pierres ou les plantes marines qu’ils habitent; ils restent presque tou- jours réunis en grandes troupes; la plupart se liennent au fond de l’eau, et se portent en foule sur les diffé- renis corps marins dont ils font leur proie. Certaines espèces restent toujours cachées sous les pierres ou les plantes amoncelées par les flots sur les rivages de la mer; là elles sont à portée de leur élément, et peuvent s’y jeter à volonté à la moindre crainte de danger. D'autres vivent toujours loin des bords ; elles se plai- sent sur les Fucus et les Ulves qui tapissent le fond de l’eau. Ces petits Crustacés marchent et nagent avec une grande dextérité; les Spares et autres Poissons en font leur nourriture, suivant Risso. 1. Dernier article de l'abdomen ayant à son extré- mité deux légères échancrures. S PH SPHÉROME coURT. Sphæroma curtum, Leach; Onts- cus curtus, Montagu. Cette espèce est très-rare et ha- bite les côtes d’Angleterre; le troisième article de son abdomen est légèrement échancré postérieurement, le dernier est pointu à son extrémité. Les Sphœæroma pri- deuxianuim et Dumerilit de Leach appartiennent à la même division. 9, Dernier article de l'abdomen sans échancrure. SPHÉROME DENTÉ. Sphœroma serraituin, Leach; Oniscus serratus, Fab., Mant.Ins.,t.1,p. 242; Onis- cus glabrator, Pallas, Spic. Zool., fasc.9, p.70, lab. 4, fig. 18; Sphœæroma cinerea, Latr., Risso. Celte espèce peut être considérée comme le type du genre; elle est fort commune sur les côtes de France,et vit en grandes réunions sous les pierres, dans le gravier et sous les tas de Fucus. Elle a les yeux noirs, les antennes fauves, noires à l'extrémité; le corps est d’un cendréblanchâtre, marbré de gris foncé el de rouge. SPHÉROMÉRIE. Sphæromeria. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, établi par Nuftal qui lui assigne pour caractères : capitule mulliflore, discoïde , hété- rogame ; fleurons de la circonférence au nombre de cinq et pistilligères ; ceux du disque sont parfaits; in- volucre formé de cinq ou dix écailles imbriquées sur un ou deux rangs, obluses, scarieuses sur les côtés ; réceptacle nu, papilleux; corolles tubuleuses : celles de la circonférence sont bi ou tridentées; celles du dis- que sont à cinq dents très-courtes; stigmates tronqués, terminés par un petit faisceau de poils; akènes tur- binés, glabres, à trois ou cinq angles et vésiculeux; aigretle courte, coroniforme, à trois ou cinq dents in- égales. Les Sphéroméries sont des herbes et des arbustes de l'Amérique seplentrionale; elles sont en général couvertes d’un duvet blanchâtre; leurs tiges sont sca- piformes, simples, terminées par plusieurs capitules agglomérés; les feuilles sont alternes, bi ou trifides, cunéiformes; les fleurs sont jaunes. SPHÉROMIDES. Sphæromides. crusr. Famille de l’ordre des Isopodes, seelion des Aquatiques, établie par Latreille. Caractères : dernier segment abdominal ayant de chaque côté une nageoire à deux feuillets, ou formé postérieurement de cinq lames foliacées. Post- abdomen composé de deux segments; appendices bran- chiaux repliés transversalement sur eux-mêmes. Les Sphéromérides sont de petits Crustacés, que Linné avait placés dans son genre Oniscus, à cause, sans doute, de la propriété qu'ils ontde se contracter en boule comme cerlains Cloportes; ils diffèrent cependant de ces derniers par leur manière de vivre et par leur or- ganisation. La famille des Asellotes en est bien séparée par la composition du dernier segment abdominal qui n'a point d'appendices natalaires latéraux; enfin les Cymothoadés n’ont qu’une nageoire de chaque côté de l'extrémité postérieure du corps. Les Sphéromides ont quatre antennes rapprochées par paires, et composées chacune d’un pédoncule et d’une tige sétacée, multiar- ticulée; les deux supérieures plus courtes; leur pédon- cule est composé de trois articles, celui des inférieures l'est de quatre. Les pieds-mâchoires extérieurs sont en forme de palpes sétacées, rapprochées à leur base, di- vergentes, ensuite ciliées au côtéinterne, et de cinq arti- 10 DICT. DES SCIENCES MAT. SPH 69 cles distincis; le corps est ovale, convexe en dessus, voûté en dessous, et se contraclant en boule, en re- pliant et rapprochant en dessous ses deux extrémités; il est composé d'une têteet de neuf segments tous (rans- versaux, à l’exception au plus du dernier; les sept an- térieurs composent le tronc, et portent chacun une paire de pattes; ces pattes sont terminées par un petit onglet sous lequel est ordinairement une petite dent; il n'y a que le genre Anthure dont les pieds antérieurs soient terminés par une main monodactyle; le premier segment est fortement échancré pour recevoir la tête; le huitième segment est marqué de chaque côté de deux lignes enfoncées; incisions ébauchées, transverses et parallèles, plus ou moins allongées, et que Leach re- garde comme les traces de segments, d'où il suit qu'il considère l'abdomen des Sphéromes comme composé de cinq segments, dont les quatre premiers sont soudés ensemble et le dernier très-grand; ce dernier segment est fixé aux autres par deux sortes de genglymes; il est grand, tronqué obliquement de chaque côté en forme de triangle arrondi, convexe en dessus, très- voûté en dessous et renfermant des branchies molles dans sa cavité; le dessous des deux derniers anneaux est recouvert par deux rangées longitudinales d’écailles imbriquées, formées d’un pédicule ou d’un support atta- ché transversalement et d’une lame ovale ou triangu- laire, très-ciliée sur les bords ; de chaque côté et à la base du dernier segment se voil un appendice en forme de nageoire, composé de trois articles: le radical petit, tuberculiforme; le deuxième dilaté au côté interne en manière de lame ou de feuillet ovale ou elliptique; le troisième le plus souvent aussi en forme de feuillet, et composant avec le précédent une sorte de nageoire, Ces Crustacés habitent les bords de la mer; quelques- uns préfèrent les endroits profonds; ils vivent en général sous les pierres, les rochers ou sous les tas de plantes marines. Quand ils sont dans l’eau, ils na- gent avec beaucoup de vitesse, et sont alors tournés le ventre en haut. Latreille divise ainsi cette famille : I. Corps vermiforme; les quatre antennes à peine de la longueur de la tête, coniques, de quatre articles; pieds antérieurs {erminés par une main monodactyle; feuillets du bout de l'abdomen formant par leur dispo- sition (deux supérieurs, deux latéraux, et le cinquième inférieur) et teur rapprochement une sorte de capsule. Genre : ANTHURE. II. Corps ovale ou oblong (se metlant en boule); tige des quatre antennes formée de plusieurs articles; les in- férieures au moins notablement pluslongues que la tête; point de dilatalion en forme de main monodactyle aux pieds ; chaque appendice latéral de l'extrémité posté- rieure du corps formé de deux feuillets portés sur un article commun, et composant avec le segment inter- médiaire une nageoire en éventail. Genres : ZUZARE, SPHÉROME, CAMPÉCOPÉE, CYLICÉE, NÉSÉE, DYNAMÈNE et CYMODOCE. SPHÉROMORPHÉE. Sphæromorphaæ. vor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par le professeur De Candolle, avec les carac- tères suivants : capitule mulliflore, hétérogame, dis- coïde ; fleurons de la circonférence femelles et disposés 5 70 SDS sur plusieurs rangs; ceux du disque sont hermaphro- | dites; involucre campanulé, formé d’écailles un peu | plus longues que les fleurons., obtuses, conniventes au sommet et disposées sur deux ou trois rangs; récep- tacle plan et nu; corolles des fleurons femelles tubu- loso-coniques, à peine dentées au sommet; celles des | fleurons hermaphrodites, cylindrico-tubuleuses, avec le limbe quadridenté ; anthères privées de queue; style bulbeux à la base; stigmate simple; akènes égaux et cylindriques. SPHÉROMORPHÉE PÉTIOLAIRE. Sphœæromorphæa pelio- laris, DC. Ses tiges sont glabres et penchées; les feuilles sont ovales, obluses, subdentées, portées sur un pé- tiole plus long que leur limbe. Dela Nouvelle-Hollande. SPHÉROMPHALE. Sphæromphale. rort. Genre de | Lichens, de la famille des Hyménothalames, tribu des | Trypéthéliacées, établi par Reichenbach , avec les ca- | ractères suivants : noyau solitaire, subglobuleux, de consistance molle, gélatineuse; l’intérieur présente un excipule simple, verruciforme, papillato-ostiolé, pro- duit par le thalle médullaire. On le trouve en Europe, sur les écorces des arbres forestiers el sur les pierres. SPHÉRONÈME. BOT. /. SPHÆRONEMA. SPHÉRONOTE. Sphæronotus. 1Ns. Genre d'Hémip- tères-Homoptères,de la famille des Membraciens, éta- bli par Delaporte aux dépens des Centrotes de Fabri- | cius. Caractères : tête élargie ; front grêle; vertex aplati; corselet élevé au milieu et dirigé en avant, formant un prolongement qui se divise à l’extrémité en plusieurs bras, dont l’un s'étend au-dessus de l’ab- domen; les autres sont terminés par des boules. SPHÉRONOTE GLOBULAIRE. Sphœæronotus globularis, Delap.; Bocidium globulare, Latr.; Centrotus globu- laris, Fab., Stoll, tab. 98, fig. 165. Têle entièrement noire; prothorax de la même couleur, sans tache, sans prolongement supérieur, ayant quatre petites boules vésiculeuses noires, dont les deux postérieures, sur- montées d’une épine, ont entre elles une épine très- longue et très-mince, s'étendant au-dessous du corps; élytres diaphanes, brunâtres à l’extrémilé; écusson sans {aches; abdomen roussâtre, avec l'extrémité noire; pattes plus claires. Taille, trois lignes. Du Brésil. SPHÉROPHORE. Sphærophoron. 8oT.(Lichens.) Ce genre fait partie du groupe des Sphérophorées, dont il est le genre le plus important. On le caractérise ainsi : {halle rameux, fruticuleux, stupeux à l’intérieur, s0- lide et revêtu d’une partie corticale-eartilagineuse; l'apothécie est presque globuleuse , terminale, formée par le thalle, renfermant une masse pulvéracée el ag- glomérée, qui affecte la forme même de l’apothécie. Ce dernier organe se déchire lorsque la plante est adulte. Après l'émission de la poussière qu’elle renferme, l’apo- thécie prend une forme cupuloïde. On voi, par les ca- ractères qui précèdent, que ces Lichens se comportent de même que certaines Hypoxylées, plantes dont pour- tant ils diffèrent beaucoup. Un fort petit nombre d’es- pèces constituent ce genre dont l’habitat est très-va- riable. SPHÉROPHORE A SOMMITÉS PALMÉES. Sphærophoron palmatum. Elle est remarquable par ses expansions qui se terminent en ramifications courtement digitées. SPH Les rameaux principaux sont renflés vers la base, çà et là impressionnés, el portent de courtes expansions bi- furquées ou trifurquées. Les rameaux fructifères sont très-gros el fortement renflés. Les cistules sont noires, leur surface est granuleuse. Ce Lichen est redressé; ses expansions. fortement appliquées les unes contre les autres, semblent partir d’une souche commune; il vit sur les rochers de l'Ile de France. SPHÉROPHORE. Sphærophorus. 1xs. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Clavicornes, in- stitué par le docteur Walll, pour un insecte nouveau qu’il a observé en Andalousie, et qu’il caractérise de la manière suivante : antennes insérées au bord latéral de la tête, où elles sont reçues dans un large canal situé en avant des yeux; premier article grand, deuxième plus épais que les six suivants qui sont ronds et courts, les trois derniers globuliformes; mandibules fortement recourbées, cylindriques, non dentées; palpes insérées derrière les mandibules; les articles sont si petits qu’il est difficile de les distinguer; corselet très-grand, très- convexe, plus large que le tronc, avec les deux côlés abaissés en dessous, et faisant saillie avec la poitrine; corps allongé, convexe, entièrement couvert par les élytres ; pattes épaisses, seulement les antérieures courtes, larges et aplaties; tarses très-épais, courts et cylindriques, non susceptibles de se replier. La forme générale des insectes de ce genre ressemble assez à celle des Escarbots; mais ils s’en distinguent par la structure différente des antennes, des pattes, de la tête qui est plus large et plus courte que dans les Æister. SPHÉROPHORE CHATAIN. Sphœærophorus castaneus , Walt. Il est entièrement d'un brun marron, avec le corselet large et convexe; ses bords sont arrondis, re- pliés; élytres très-finement pointillées et soyeuses. Taille, une ligne. SPHÉROPHORÉES. por. (Lichens.) Ce groupe de la famille des Lichens renferme ceux dont le thalle est fruticuleux, simple ou rameux, solide, dont les apo- thécions (cistulæ) émettent une poussière noire, spo- rulescente. Fée a placé dans ce groupe le genre Isidium , quoique ses rameaux soient très-courts, serrés, et qu'ils offrent l’apparence d’une croûte; les apothécies, d’abord orbiculaires, deviennent ensuite globuleuses. Trois genres composent ce groupe qui est assez isolé; cependant il se lie très-bien aux Cénomy- cées par le genre S{ereocaulon dont les apothécies dif- fèrent peu de celles du Pycnothelia. Les roches, la terre humide, l'écorce des arbres, servent d'habitat aux Sphérophorées dont les espèces sont éparses sur tout le globe, sans paraître préférer une localité particulière. Le groupe de Sphtrophorées est reproduit dans la mé- thode d’Eschweiler sous le nom de Plocariées. SPHÉROPHYSE. Sphærophysa. BoT. Genre de la fa- mille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., étahli par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 11, p. 270) qui l’a ainsi caractérisé : calice à cinq dents; corolle papilionacée dont l’élendard est plan, la carène obluse; dix étamines diadelphes; style un peu barbu longitudinalement d’un côté ; gousse stipitée, renflée, globuleuse, de consistance assez ferme, uniloculaire et mucronée par le style. S P H SPHÉROPHYSE DES SALINES. Sphœærophysa salsula; Phaca salsula, Pallas. Plante herbacée, vivace, droite, qui croit dans les lieux salés des contrées orientales de la Russie asiatique. Ses feuilles sont imparipinnées, accompagnées de stipules très-petites. Ses fleurs sont rouges, disposées en grappes allongées. SPHÉROSIDÉRITE. min. Variélé de Fer carbonaté en masses sphéroïdales, d’un jaune brunâtre, à structure radiée. Ces sphéroïdes sont ordinairement groupées dans les fissures des roches basalliques; leurs fibres ont un éclat intermédiaire entre éclat perlé et l'éclat gras. On la trouve à Sleinheim, près de Hanau, à Bo- demnais en Bavière, et dans quelques autres localités d'Allemagne. f. FER CARBONATÉ. SPHÉROSTÈME. Sphærostema. vor. Le docteur Blume a découvert, sur les montagnes boisées de l’île de Java, deux arbustes grimpants et dioïques, de la fa- mille des Annonacées, dont il a formé ce genre auquel il donne pour caractères : calice composé de six sépales placés sur deux rangs : les extérieurs plus petits; trois pétales ; étamines des fleurs mâles en nombre indéfini et ramassées en une sorte de globule; carpelles nom- breux, dispermes, se transformant à leur maturité en baies disposées en épi sur un réceptacle très-allongé; semences réniformes; albumen charnu et homogène. Le docteur Blume, qui a analysé dans le plus grand détail les caractères de ce genre, pense qu'il doit deve- nir le type d’une famille particulière, qui pourra pren- dre place immédiatement après celle où il est placé provisoirement. SPHÉROSTÈME A FLEURS RAPPROCHÉES. Sphœros{ema propinquum, Bl.; Kadsura propinqua, Wall. Sa tige est volubile, glabre, aromatique, recouverte d'une écorce brune; les feuilles sont ovales, acuminées, lar- gement dentées et pétiolées. Les fleurs mâles sont s0- litaires, axillaires, pédonculées, accompagnées de bractées squamiformes; les sépales sont verls, con- caves, oblongs et ciliés; les pétales sont semblables aux sépales intérieurs, mais d’un jaune tirant sur le fauve. SPHÉROSTÉPHANE. por. Genre de la famille des Polypodiacées, institué par Smith, qui le caractérise de la manière suivante : veines ailées ou pinnées; vei- nules s'étendant sur le bord des découpures; sores oblongs, s’élevant en crête sur le réceptacle ; ils sont glanduleux et disposés parallèlement au dos de la veine et finissent par se confondre en une seule ligne; indusiehyaline, adhérente au réceptacle qui lui a donné naissance ; son bord est frangé, entourant le sore. On ne connaît encore de ce genre qu’une seule espèce, qui se trouve dans l’Inde. Sa fronde est profondément dé- coupée, et les pinnules sont elles-mêmes pinnatifides. SPHÉROSTILBITE. mix. Substance en globules striés du centre à la circonférence; d’un éclat nacré, très- brillant dans la fracture; pesanteur spécifique, 2,31; fusible au chalumeau avec exfoliation et boursoufle- ment; soluble en gelée dans les Acides; composée de Silice, 55; Alumine, 17,5; Chaux, 9; Eau, 20,5. On la trouve en Islande. SPHÉROTE. Spaærotus. 1xs. Kirby a établi ce genre de Coléoptères héléromères, dans la famille des Sténé- SP LS] ni lytres, tribu des Hélopiens, et il fui donne pour carac- tères : labre transversal, arrondi à son extrémité, cilié; lèvre petite, tronquée à l’extrémité; mandibules à peines dentées; mâchoires ouvertes à leur base; palpes maxillaires grossissant vers l'extrémité; leur dernier article très-grand, sécuriforme; le même arti- ticle dans les labiales un peu plus grand que les autres, presque en cloche; menton tronqué au sommet, ar- rondi à la base, très-convexe au milieu; antennes allant en grossissant vers leur extrémité, composées de onze articles; le dernier assez gros, L'onqué oblique- ment; corps ovale-globuleux, point recourbé. SPHÉROTE CURVIPÈDE. Spherolus curvipes, Kirby, loc. cit., pl. 21, fig. 15. Il est long de cinq lignes et demie; son corps est très-glabre, assez brillant, d’un noir cuivreux; les élytres sont presque globuleuses, avec des séries de gros points enfoncés, dans l'intérieur de chacun desquels on voit une petite ligne enfoncée. On le trouve au Brésil. SPHÉROTÈLE. Sphæroteles. ot. Genre de la famille des Amaryllidées, établi par Presle, qui lui donne pour caractères : périgone corollin supère, infundibuliforme et tubuleux ; son limbe est à six divisions égales, dres- sées etobtuses; son tube est droit et sensiblement renfié; six étamines insérées à l’orifice du tube; filaments fili- formes, dressés, exserles; ovaire infère, trigone et triloculaire; plusieurs ovules ; style filiforme ; stigmate capitato-hémisphérique. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre, et encore la fleur seulement a été rapportée du Pérou au botaniste Presle. Cette fleur, accompagnée de quatre autres, constitue une ombelle qui termine une hampe cylindriuscule; la spathe est diphylle. SPHÉRULACÉES. Sphærulacea. mor. Blainville a proposé celte famille dans son ordre des Cellulacées, pour réunir les Coquilles microscopiques multilocu- laires qui ont une forme globuleuse. Ces coquilles se- raient rassemblées dans les genres Miliole, Mélonie, Saractnaire et Textulaire. SPHÉRULAIRE. Sphærularia. 1wrest. Léon Dufour a institué ce genre dans l’ordre des Entozoaires, pour un être nouveau qu’il a vainement cherché à placer dans quelqu'un des genres consignés par Rudolphi. Il Pavait pris d'abord pour une larve de Diptère, mais l'absence de toute segmentation etsa formecylindrique le ramenèrent à un Entozoaire. Il n’est pas très-grêle, puisque sur six à huit lignes de longueur, il en a près d’une de largeur. Il n'offre aucune distinction ni de têle, ni de queue; il est obtus où même arrondi par un bout ou par lPautre. Toute la surface de son corps est couverte, soit au-dessus, soit au-dessous, de granula- tions sphéroïdales semblables à des vésicules subdia- phanes. Il à été trouvé plusieurs fois dans la cavité abdominale du Bombus hortorunr, ce qui lui a fait donner le nom de Sphérulaire du Bourdon. SPHÉRULE. Sphærula. por. C’est un réceptacle glo- buleux, muni d’une ouverture centrale, par laquelle sont émises les graines ou les capsules, entremêlées d’une pulpe gélatineuse. On donne aussi le nom de Sphérules aux petites têtes d'organes mâles, qui termi- nent la tige de certaines Mousses. 12 SPH SPHÉRULÉES. mozL. Famille proposée par Lamarck, dans son Traité des Animaux sans verlèbres; elle con- tient ses genres Miliole, Gyrogonile et Mélonie. SPHÉRULITE. Sphæruliles. noir. Ce genre, que De- lamétherie a formé, pour quelques espèces de Rudio- lites de Bruguière, fut adopté par presque tous les zoologistes. Lamarck le place dans sa famille des Ru- distes, et, depuis, Deshayes a réuni sous le nom de Sphérulites trois genres : les Birostrites, les Rudiolites el les Jodamies, pour lesquels, avec les Hippurités, il propose une petite famiile qu’il place non loin de celle des Cames. Du reste. et selon Deshayes lui-même, voici les caractères génériques des Sphérulites : coquille co- nique, adhérente, très-inéquilatérale, non symétrique, le plus souvent foliacée, parfaitement close ; deux im- pressions musculaires, saillantes dans la valve supé- rieure, aplaties, obliques dans linférieure; charnière ayant deux très-fortes dents longues et coniques à la valve supérieure, reçues dans deux cavités proportion- nelles de la valve inférieure; ligament interne ou subinterne placé dans une fosselte plus ou moins grande, souvent divisée en deux parties inégales, tou- jours comprise entre la charnière et le bord postérieur. Les Sphérulites sont des coquilles ordinairement fort grandes, en corne d’abondance ou en champignon, adhérentes par le sominet de la valve inférieure, quel- quefois par les parois. On ne les connaît qu’à l’état de pétrification; elles sont d’uneabondanceextraordinaire, ainsi que les Hippurites, dans le calcaire du Jura etdans la craie. Les espèces sont nombreuses el très-variables : le plus souvent la coquille est subcylindrique et fort lon- gue. Les Sphérulites se rapprochent des Hippurites, et l’on serait tenté de les confondre avec elles, si elles n’a- vaient la valve supérieure conique et dépourvuedes deux oceltes distinctifs des Hippurites. Dans les espèces allon- gées, il existe des concaméralions ou cloisons transver- ses, qui dépendent du mode d’accroissement de la co- quille. SPHÉRULITE. min. licinus a donné ce nom à une substance blanchâtre, cristallisée confusément, for- mant des globules striés du centre à la circonférence, engagés dans des roches volcaniques à pâte vitreuse, observées sur plusieurs points de la Hongrie. L'analyse qu'il en à faite lui a donné pour résultat : Silice, 80,5; Alumine, 12; Potasse et Soude, 5,5; protoxyde de Fer, 2,5; Eau, 1,5. La plupart des minéralogistes donnent indifféremment à cette substance le nom de Sphérulite et celui de Sphérolile, ce qui a fait croire abusivement à l’existence de deux espèces. SPHEX.. ins. Genre d'Hyménoptères, de la famille des Sphégiens ; sa création est due à Linné; on lui donne maintenant pour caractères : corps assez long, pubes- cent ; tête transversale, de la largeur du corselet ; cha- peron bombé; yeux grands,ovales; trois ocelles disposés en triangle sur le vertex; antennes de douze articles dans les femelles, de treize dans les mâles, sétacées, insérées vers le milieu de la face antérieure de la tête; mandibules crochues, dentées au côté interne; mâ- choires et lèvre guère plus longues que la tête, fléchies seulement vers leur extrémité; palpes filiformes, les maxillaires guère plus longues que les labiales, de six SPH articles presque tous allongés et obconiques; palpes labiales de quatre articles, les deux premiers beaucoup plus longs que les suivants, obconiques; les deux der- niers presque evales; corselet long; prothorax court, pelil, aminei en devant en un cou un peu déprimé, conique; mésothorax moins long que le métathorax ; celui-ci long, convexe, comme tronqué postérieure- ment; écusson peu relevé; ailes supérieures ayant une cellule radiale arrondie au bout, ovale-allongée; quatre cellules cubitales : la première aussi grande que les deux suivantes réunies; la seconde assez large, pres- que carrée, recevant la première nervure récurrente près de la nervure d’intersection qui la sépare de Ja troisième cubitale; celle-ci rétrécie vers la radiale, recevant la seconde nervure récurrente; la quatrième point commencée, mais souvent esquissée en partie; pattes grandes el fortes; jambes et tarses garnis d’un grand nombre d’épines et de cils roides ; leurs articles élargis vers l'extrémité et triangulaires; jambes anté- rieures (terminées par deux épines, l’interne garnie d'une membrane étroite, qui s’élargit dans son milieu, lequel est soutenu par une petite dent ; l'extrémité de cette épine interne est bifurquée, et cette bifurcation est garnie de cils roides ; jambes intermédiaires ayant deux épines terminales assez courtes, simples, aiguës; tarses longs, leur premier article plus long que les autres, et le dernier terminé par deux crochets, ayant dans leur entre-deux une assez forte pelolte; abdomen globuleux ou elliptique, très-distinctement pédiculé, composé de cinq segments, outre l’anus dans les fe- melles, en ayant un de plus dans les mâles; la moitié du premier segment, formant le pédicule. Les Sphex construisent leur nid dans des trous qu’ils se creusent dans'le sable; ils y déposent des Arachnides et des in- sectes qu'ils ont étourdis en les piquant avec leur ai- guillon envenimé; ils pondent un œuf à câlé de cette proie qui doit servir à la nourriture de leur larve. A Pétat parfait, ces Hyménoptères se plaisent dans les lieux sablonneux où ils font leur nid; ils se nourris- sent alors du miel des fleurs. On n’en trouve que dans les contrées méridionales de l’Europe. Ils sont d’assez grande taille et piquent fortement. SPHEx RAYÉ. Sphex albicincta, Lepellet. Saint-Farg. et Serv., Encycl. méth. Long de huit à neuf lignes, noir, avec la base de l'abdomen ferrugineuse, le bout du pétiole de l'abdomen noir, et ayant tous les autres seg- ments bordés de blanchâtre. On le trouve en Piémont. SPHIGGURE. Sphigqurus. MAN. Genre proposé par F.Cuvier pour séparer du genre Æystrir, de Linné, le Couiy, de D’Azara, et l'Orico, découvert au Brésil par Auguste de Saint-Hilaire. 7. Porc-Éric. SPHINCTANTHE. Sphinctanthus. Bot. Genre de la famille des Rubiacées, tribu des Gardéniées, établi par Bentham qui lui donne pour caractères : tube du ca- lice turbiné, soudé avec l'ovaire; son limbe est court, de faible consistance et à cinq dents; corolle supère, avec son tube élongalo-conique, contracté un peu en dessous de l’orifice et garni intérieurement d’un an- neau de poils; les cinq lobes du limbe sont étalés et contournés avant l’inflorescence ; cinq élamines insé- rées à la partie supérieure du tube; anthères oblongues S PH et subexserles; ovaire infère, charnu, à deux loges renfermant chacune plusieurs ovules nichés dans des trophospermes pulpeux; style filiforme, un peu renfié en fuseau vers le milieu, divisé au sommet en deux lobes staminifères. On ne connaît jusqu'ici de ce genre qu'une seule espèce : c’est un arbuste de six pieds en- viron, à rameaux glabres, souvent comprimés sous les aisselles; les feuilles sont opposées, ovalo-lancéolées, membraneuses el glabres; stipules courtes, larges et acuminées ; fleurs sessiles, presque solitaires à la som- milé des rameaux. De la Guiane. SPHINCTE. Sphinctus. 1Ns. Hyménoptères; genre de Ja famille des Ichneumoniens, institué par Gravenhorst qui lui assigne pour caractères : antennes droites et grêles; tête large, un peu prolongée en avant; corps étranglé; une cellule cubitale interne, triangulaire ; pattes assez grêles ; abdomen pédonculé, pyriforme, avec le premier segment presque linéaire. SPHINCTE SÉROTIN. Sphinctus serotinus, Gray. Il est noir, couvert de points serrés et de poils grisàtres; sa tête est courte, avec une tache entre les yeux; la partie supérieure de ceux-ci, deux points et une petite ligne sur le chaperon sont de couleur jaune; moitié des an- tennes ferrugineuse ; thorax globuleux, noir, avec des points et des taches jaunes; le bord antérieur est éga- lement jaune; écusson presque carré, noir, avec quel- ques taches ou points jaunes; ailes d'un brun ferrugi- neux, plus obscur vers l'extrémité; pattes noires, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et une tache sur les hanches jaunes. Premier segment de l'abdomen cana- liculé, noir, terminé de jaune; les deuxième et troi- sième jaunes, avec la base, l'extrémité et quatre points noirs ; les quatrième et cinquième noirs, avec le bord inférieur jaune, les autres noirs. Taille, cinq lignes. Italie. SPHINCTEROSTIGMA. por. L’une des sections du genre Philodendron, de Schott. SPHINCTÉRULE. moLL. f. SPINCTÉRULE. SPHINCTOLOBIER. Sphinctolobium. 8oT. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Vogel, avec les caractères suivants : calice campanulato-urcéolé ; son limbe est presque tronqué el vaguement découpé en cinq dents; corolle papilionacée; étendard étalé ; ailes et carène droites et pressées l’une contre l’autre; ovaire subsessile, comprimé, pluriovulé ; style court; stigmate subcapité; légume atténué aux deux extrémités en bec un peu eflé el courbé au sommet, coriacéo-ligneux, indéhiscent par des valves fortement pressées ; semen- ces compressiuseules, au nombre de une à trois. Les Sphinctoicbiers sont des arbres à feuilles imparipin- nées et à fleurs en grappes. Hs se trouvent au Brésil. SPHINCTRINA. Bo. (Æypoxylées.) Genre séparé des Sphæria par Fries, qui le place dans la section des Xylomacées, quoique ses caractères paraissent plutôt le classer dans celle des Cylisporées; il a pour {ype le Sphæria Sphinctrina, DC., ou Calicium turbinatunr, Ach. Caractères : périthécium simple,régulier, d’abord fermé, s’ouvrant ensuite par un orifice arrondi et ren- fermant des sporidies globuleuses, agglomérées en une sorte de disque. Les plantes croissent sur le bois mort. SPHINDE. Sphindus. 1Ns. Coléoplères hétéromères; En] 4 SRE genre de la famille des Taxicornes, établi par Chevro- lat, pour un insecte nouveau qu’il a trouvé dans l’in- térieur de petits Lycoperdons qui existaient sur des planches pourries et abandonnées, dans la forêt de St.-Gerinain, près Paris. Caractères : antennes insérées devant Îles yeux, composées de dix articles dont les quatre derniers forment une massue : le premier est long et arrondi; tête transversale, un peu convexe; mandibules aiguës, un peu arquées et entières ; labre transversal, un peu échancré ; yeux latéraux arrondis el très-réticulés; corselet ovalaire, transversal, un peu convexe et faiblement tronqué aux deux extrémités; écusson triangulaire; élvtres de la largeur du corselet, convexes, arrondies à l’extrémité; pieds médiocres, inermes ; cinq articles aux tarses antérieurs et inter- médiaires; quatre aux postérieurs, dont le dernier égale ou surpasse les autres en longueur. SPHINDE DE GYLLENHAL. Sphindus Gyllenhalii, Chev. Tête convexe, à peine pointillée; yeux noirs; corselet ponctué; élytres couvertes de poils courts et striés, avec l'épaule lisse et le plus souvent rougeûtre ; parties inférieures fauves. Taille, une ligne. SPHINGIDES ou SPHINGIENS. vs. Tribu de Lépi- doptères, de la famille des Crépusculaires. Les chenilles ont le corps ras, allongé, plus gros postérieurement, avec une corne ou une petite éminence, en forme de plaque ou d’écusson, sur le dessus de l’avant-dernier segment. Elles se nourrissent de feuilles, entrent en terre pour s’y métamorphoser, ne filent point de coque proprement dite, et se contentent de lier avec quelques fils de soie des parcelles de terre ou des débris de vé- gétaux. Les antennes de l’insecte parfait sont toujours terminées par un petit faisceau ou par une houppe d'écailles. Les palpes inférieures ou labiales sont très- fournies d’écailles larges, et leur troisième article est peu distinct. Ce caractère el celui tiré des habitudes des chenilles distinguent les Sphingides des Sésies, dont les antennes finissent d’ailleurs de même. Cette tribu comprend les genres Sphinx el Smérinthe. SPHINGIUM. por. Le genre établi sous ce nom par Meyer, dans la famitle des Légumineuses, ne diffère pas du genre Mellolobium, d'Ecklon el Zeyher. SPHINTHÉROPE. Sphintherops. ins. Genre de Lépi- doptères de la famille des Noctuéliens, établi par Bois- duval qui lui donne pour caractères : antennes longues etsétacées; corps médiocrement épais; thorax arrondi, plan en dessus ; ailes {rès-larges. Par l'aspect général, ce genre se rapproche des Catocala, et plus encore des Amphipyra, dont il diffère principalement par les côtés du thorax non relevés en crête. SPHINTHÉROPE SPECTRE. Sphintherops spectrum, Boisd.; Voctua spectrum, Fab., God.,Pap. de France, v, pl. 54, fig. 5. Ailes antérieures d'un gris jaunâtre, avec trois lignes transversales ondulées noires : lin- termédiaire double et s’élargissant pour embrasser une tache réniforme et blanchätre, la dernière divisée par une ligne blanchâtre, suivie d’une rangée de pe- tites lunules noires; les secondes ailes d’un gris noi- râtre uniforme. Taille, trente ligues. Midi de l'Europe. SPHINX. Sphinæ. ins. Genre de Ltpidoptères, de la famille des Crépusculaires, tribu des Sphingides. Carac: 74 SRE tères : antennes en massue prismatique, simplement ciliée ou striée transversalement en manière de râpe, au côlé interne, terminées par nne petite houppe d’é- | cailles; spiritrompe distincte; palpes inférieures larges, très-fournies d'écailles, avec le troisième article géné- ralement peu distinct; ailes inférieures ne débordant point, dans le repos, les supérieures; vol très-rapide. Chenilles vivant à découvert, allongées, rétrécies en devant, rases, à tête arrondie, rayées tantôt longilu- dinalement, tantôt et le plus souvent obliquement sur les côtés ; une élévation en forme de corne sur l’avant- dernier segment de la plupart. Mélamorphoses s'opé- rant dans la terre; coque simplement formée de par- celles de terre ou de portions de végétaux. liées avec de la soie. L'insecte parfait a le corps robuste, la tête un peu en pointe; le thorax uni, les ailes disposées en toil un peu incliné, triangulaires, labdomen coni- que. Son dessus offre, sans en excepter l'abdomen, qui est ordinairement rayé ou lacheté, un mélange agréa- ble de couleurs. Peu d'insectes volent avec autant de rapidité; passant avec une extrême promptitude d’une fleur à lautre, ils s'arrêtent plus particulièment au- dessus de celles dont la corolle est tubulaire, y plon- gent l'extrémité de leur spirilrompe, paraissant alors comme suspendus en l'air et stationnaires; aussi l’épi- thète d'Éperviers, donnée par Geoffroy à ces insectes, leur convient assez bien. Les espèces du sous-genre Macroglosse paraissent le jour, mais les autres se tien- nent pendant ce temps-là cachées, et ne volent qu’a- près le coucher du soleil et la nuit. Les nymphes de la plupart de celles d'Europe passent l'hiver dans cet étal, et l’insecte parfait n’éclot qu'au printemps de Pannée suivante comme les autres; celles de l’Atropos et du Laurier-Rose ne demeurent guère qu'environ deux mois ou six semaines sous cette forme, lorsque la cha- leur moyenne des mois d’aoûl el de septembre, époque à laquelle ces Lépidoplères sont dans cet état, est suffi- samment élevée et continue; dans le cas contraire, leur dernière métamorphose est pareillement reculée jus- qu’au printemps suivant. Les chenilles de quelques espèces changent au préalable de couleur; dans d’au- tres, leur corne postérieure disparaît après les pre- mières mues, ou bien elle est remplacée par une légère éminence. Le Sphinx Atropos produit un certain cri; ce qui, avec le dessin d’une tête de mort que présente le dessus du thorax, avail, du temps de Réaumur, ré- pandu l’alarme dans un canton de la Bretagne, où ce Lépidoptère fut une année plus commun. Ce savant altribuait ce son au frottement de la spiritrompe con- tre les palpes. Lorey prétend que l'animal le produit encore lorsqu'on l’a privé de sa tête, el l'explique au moyen de l'air qui s’échapperait, selon lui, d’une tra- chée placée de chaque côté de l'abdomen, et qui, dans l’état de repos, se trouve fermée par un faisceau de poils très-fins, réunis par un ligament prenant nais- sance aux parois latérales et internes de la partie supé- rieure de l'abdomen. Mais ce Sphinx, comparé sous ce rapport avec d’autres espèces, n'offre aucune diffé- rence extérieure notable ; aussi Pesserini (Ann des Se. natur., L. XL, p. 532) a-t-il rejeté celte opinion, et pense-t-il que l'organe excitant ce bruit à son siége SPH dans l’intérieur de la tête. Dans son ouvrage intitulé Nouvelles Ohservations sur les Abeilles, François Huber dit que ce Lépidoptère s'introduit en automne dans les ruches, met en fuite les Abeïlles et pille le miel; mais, ainsi que l’ont dit Lepelietier et Serville (Encycl. méth.). quelques faits semblables ne suffisent point pour convaincre que tel est l'instinct habituel de cet insecte. Ce genre se compose d’un grand nombre d’es- pèces réparties dans les subdivisions suivantes : I. Point de brosse à l'extrémité postérieure de l’ab- domen dans aueun sexe ; ailes jamais presque entière- ment vitrées. a. Corne postérieure de la chenille contournée; spi- ritrompe de l’insecte parfait plus courte que la tête et le thorax. Les Achtronties d’Ochsenheimer. SPHINX ATROPOS OU A TÊTE DE MORT. Sphinæ Atropos, God., Hist. nat. des Lépidopt. de France, {. nt, p. 16, pl. 14. Dessus des premières ailes d’un brun foncé, par- semé de bleuâtre, avec des lignes et un point central blanchâtres; dessus des inférieures d’un jaune foncé, avec deux bandes noires (ransverses; celui de l’abdo- men d'un jaune foncé, avec six lignes noires trans- verses, et une bande longitudinale au milieu d’un bleu cendré; thorax d’un brun noirâtre avec son milieu jaunâtre, ponetué et {acheté de noir, imitant une tête de mort. Sa chenille es{ jaune, avec sept lignes vertes et obliques de chaque côté, et pareil nombre de che- vrons bleus, piqués de noir, formant une série longi- tudinale au milieu du dos; queue raboteuse; elle vit sur différentes plantes, particulièrement sur la Pomme de terre, le Lyciet jasminoïde, le Jasmin, le Fusain, etc. b. Corne postérieure de la chenille non contournée. Spiritrompe de l’insecte parfait de la longueur au moins de la tête et du thorax (beaucoup plus grêle que dans l'espèce précédente). * Spirilrompe de la chrysalide logée dans un four- reau saillant, en forme de corne. SPHinx DU PIN. Sphinx Pinastri, L., God., 50, pl.17, fig. 1. Dessus des ailes cendré, avec le bord postérieur tacheté de blanc ; trois petites lignes noires sur le dis- que des supérieures; côlés de l’abdomen entrecoupés alternativement en dessus de bandes noires etblanches, transverses; milieu du dos cendré, avec une ligne noire au milieu. La chenille vit principalement sur le Pin de Corse. Après les premières mues, elle est verte, avec le dos brun, trois raies longitudinales d’un jaune ci- tron de chaque côté; la tête et la corne fauves." Au nord de la France et des autres contrées de l’Europe. SPHINX DU LISERON. Sphinx Convolvuli, L., God., 11, p. 26, pl. 16; Sphinx à cornes de Bœuf, Geoff. Des- sus des ailes cendré ; les supérieures mélangées de noir el de noirâtre; des bandes noires sur les inféricures; dessus de l'abdomen entrecoupé alternativement de bandes transverses, noires et rouges; les premières sont bordées postérieurement de noir, el l'intervalle dorsal compris entre ces bandes est cendré, avec une ligne longitudinale, noire au milieu; il y a deux chevrons de cette couleur sur le thorax. Ce Sphinx répand une odeur d’ambre. La couleur de sa chenille varie; elle est le plus souvent verte, avec sept raies blanches, obliques de chaque côté; la corne est fauve SYPUH en dessus et noire en dessous; les pattes sont noires. Elle vit sur le Liseron des champs, le Liseron pourpre, la Belle-de-Nuit, l’Ipomée écarlate, etc.; elle s’enterre vers la fin de juillet. L’insecte parfait éclot quelquelois au commencement de septembre de la même année. ** Spiritrompe de la chrysalide point saillante. + Chenilles rayées obliquement de chaque côté. SPHINX DU TROENE. Sphinx Liqustri, L., God., It, 292, pl. 15. Dessus des ailes supérieures d’un gris rou- reâtre, veiné de noir, avec le milieu d’un brun obscur; celui des inférieures rose, avec trois bandes noires transverses ; des anneaux allernes de ces deux couleurs sur le dessus de l'abdomen. Chenille d’un vert pomme, avec sept raies obliques, violettes antérieurement et blanches postérieurement, de chaque côté; corne d’un noir luisant en dessus, jaunâtre en dessous. Sur le Troëne, le Frêne, la Spirée Aruncus, elc. +t Chenilles tachetées, dans leur longueur, de cha- que côté. Srninx DU TiTuyMALE. Sphinx Euphorbiæ,L.,God., ar, 95, pl. 17, fig. 2. Corps verdàtre en dessus, rous- sälre en dessous, avec les antennes el cinq bandes transverses sur l'abdomen, dont les &eux antérieures bordées de noir postérieurement, blanches; dessus des ailes supérieures d’un gris roussâtre, avec trois taches arrondies et une bande d’un vert d'olive; dessus des ailes inférieures d’un rouge tirant sur le rose, avec deux bandes noires et une Lache blanche et interne dans l’entre-deux. Chenille noire, avec la tête, les pattes, la base de la corne d’un rouge brun ; des points jaunes très-rapprochés, formant des anneaux ; deux rangées longitudinales de taches rondes, tantôt de celte cou- leur, tantôt blanc-roussâtres de chaque côté; une ligne d’un rouge brun le long du dos, et deux autres, une de chaque côté, au-dessus de l’origine des pattes, entrecoupées de rouge-brun et de jaune. Sur diverses espèces de Tithymales. II. Abdomen terminé dans les deux sexes par une brosse; bord postérieur des ailes (vitrées dans plu- sieurs) sans angles ni dentelures. Chenille ayant pos- térieurement une corne très-distincte. Les Macroglos- ses de Scopoli. a. Ailes entièrement écailleuses. SPHINX DU CaizLe-LA1T ou Moro-SPninx. Sphinx Stellatarum, L., God., 111, 55, pl. 14, fig. 5. Dessus du corps et des ailes supérieures d’un brun cendré; côtés de l'abdomen tachelés dans leur milieu de blanc et de noir; trois lignes noires, transverses sur le dessus des ailes supérieures ; celui des inférieures jaunâtre, avec le bord postérieur en grande partie roussâtre. Chenille verte , avec quatre lignes longitudinales, dont deux supérieures blanches se terminant à la corne, et deux inférieures jaunes, se réunissant à l'anus; sligmates noirs; pattes fauves. Sur le Caille-Lait jaune et diver- ses autres plantes analogues. b. Ailes, à l’exception des bords, dépourvues d’é- cailles el transparentes ou vitrées. SPHINX FUCIFORME. Sphinx fuciformis, L.,God., tit, 58, pl. 19, fig. 4. Dessus du corps d’un vert d'olive, avec une large bande transverse sur le milieu de l'ah- domen, le limbe postérieur des ailes, une tache près S PI 1 du milieu de la côte des supérieures, ferrugineux; des- sous de la brosse de cette couleur ; ses côtés supérieurs noirs. Chenitle chagrinée, d'un vert pâle en dessus, d’un rouge brun en dessous; les paltes, la corne et le pourtour des stigmates de celte couleur; les stigmates noirs, avec le milieu blanc. Sur les Chèvrefeuilles, le Caille-Lail jaune, etc. SPHINX BOMBYLIFORME. Ægeria bombytiformis, Fab., God., 111, 61, pl. 15, fig. 6. Dessus du corps d’un vert jaunâtre; une bande noire mêlée de verdàtre, traver- sant le milieu de l'abdomen; milieu du dessus des an- neaux suivants fauve; dessous de la brosse et ses côtés supérieurs noirs ; point de tache ferrugineuse près du milieu de la côte des ailes supérieures; bande de cette couleur,les terminant postérieurement, moins large que dans l’espèce précédente. Chenille vivant sur la Sca- bieuse des champs et le Lychnis dioïque, et paraissant différer plus particulièrement de la précédente en ce qu’elle a de chaque côté du corps, depuis le second anneau jusqu’à l'anus, une ligne blanchâtre; les stig- mates sont blancs, avec le milieu rougeàtre. Voyez pour quelques autres espèces, les genres DEILEPHILE, PTÉROGON, etc. SPHIRÆNE. pois. /. SPHYRÈNE. SPHODRE. Sphodrus. 1xs. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabi- ques, établi par Clairville. Caractères : antennes fili- formes : le deuxième article très-court, les autres allon- gés; articles des palpes allongés, le dernier presque cylindrique et tronqué; mandibules avancées, forles, un peu arquées; tête allongée; corselet cordiforme ; élylres ovales, allongées ; pattes grandes, assez fortes ; les trois premiers articles des tarses dilatés dans les mâles. Les Sphodres sont des insectes d’assez grande taille, de couleur noire, vivant dans les caves, les sou- terrains, les endroits humides et sombres. SPHODRE PLAN. Sphodrus planus, Clairv. il est lonÿ de dix à douze lignes, entièrement noir, avec le cor- selet en forme de cœur tronqué postérieurement, et des rangées de petits points formant des stries très- fines sur les élytres. El est ailé, caractère qui le dis- tingue des autres espèces. SPHOENOCARPUS. BOT. V. SPRÉNOCARPE. SPHOEROSIRA. 1xr. Nom donné par Ehrenberg à un genre d'animaux mieroscopiques observés par lui et classés dans sa section des Épitriques. Ils sont cuiras- sés, composés, oculés et se reproduisent par des divi- sions intérieures el par la rupture de l'enveloppe. SPHONDYLASTRUM. por. L'une des sections du genre Myriophyllum, de la famille des Haloragées. SPHONDYLIUM. Bor. L'une des seclions du genre Heracleum, de Einné. SPHONDYLOCOCCA. por. Schlectendal et Schultes (Syst. Veget., vol. 6, p. 799) ont publié, d'après les mapuscrits de Willdenow, une plante sous le nom de Sphondylococca Malabarica, qui forme un genre nou- veau de la Pentandrie Monogynie, L., dont voici les caractères essentiels : calice à cinq folioles; corolle à cinq pétales ; cinq à huit étamines ; ovaire pentagone; capsule à cinq loges polyspermes. Le Sphondylococca Malabarica est une plante herbacée, à tiges pubes- 76 S PI centes, divisées en branches divariquées, garnies de feuilles opposées, oblongues, très-entières, ciliées et atténuées en pétiole. Les fleurs sont petites et disposées en agglomérations qui forment des sortes de verti- cilles. Cetle plante est originaire de l’Inde orientale. SPHONDYLOCOCCUM. Bor. Le genre érigé sous ce nom par Mittchel ne diffère pas du genre Callicarpa, de Linné. SPHONDYLOPHYLLUM. por. Le genre proposé sous ce nom par Torrey, dans la famille des Harolagées, n’a été admis que comme section du genre Myriophyl- lurn, de Vaillant. SPHRAGIDE ou SPHRAGIS. min. C’est le nom que donnaient les anciens à la terre Sigillée de l’ile de Lemnos, sorte de terre bolaire dont on faisait usage comme médicament, et dont on garantissait l’authen- ticité par l'empreinte d’un cachet. Suivant Pline, on donnait aussi ce nom à une variété de Jaspe plus pro- pre que les autres à être gravée pour servir de ca- chets. SPHYRÈNE. pots. Espèce du genre Argentine. 7. ce mot. SPHYRÈNE. Sphyræna. vois. Genre créé par Lacé- pède dans les Acanthoptérygiens, de la famille des Per- sèques, ayant pour caracières : un Corps allongé, un museau pointu, une gueule très -fendue ; la mâchoire inférieure dépassant ja supérieure et formant, quand la gueule est fermée, comme la pointe d’un cône. Le maxillaire inférieur est armé d’une rangée de dents coniques dont les deux antérieures sont les plus fortes. La première dorsale est au-dessus des ventrales et la seconde sur l’anale. Les rayons des ouïes sont au nom- bre de sept; les joues et les opercules sont écailleux. Les Sphyrènes sont des Poissons voraces des océans Atlantique et Indien, aussi bien que de la Méditerranée. Les principales sont le Spet ou Brochet de mer, Æsox Sphyræna, L., Bloch, pl. 589, que Lacépède a décrit sous le nom de Sphyrène chinoise, t. v, pl. 8, fig. 6; ja Bécune, Lacép., t. v, pl. 9, fig. 5. L'Orverd et l’Ai- guille de Lacépède sont, la première d'un genre diffé- rent, et la seconde l'Orphie commune mal dessinée. L'Orverd n’est connue que par un dessin de Plumier. SPHYROSPERME. Sphyrospermum. roT. Genre de la famille des Éricacées, établi par Popping et Endli- cher, avec les caractères suivants : tube du calice glo- buleux et soudé avec lovaire; limbe supère, à quatre ou cinq divisions ou dents; corolle insérée sur le limbe du calice, urcéolée, puis divisée en quatre ou cinq lobes fort courts; quatre ou cinq étamines, insérées au limbe du calice et opposées à leurs dents; filaments courts et libres; anthères mutiques sur le dos, tubu- loso-bicornes au sommet; ovaire infère, à quatre loges multiovulées; style simple; stigmate obtus. Le fruit est une baie globuleuse, couronnée par le limbe du calice, à deux ou quatre loges polyspermes; semences cunéato-trigones; Lest subcharnu el strié. L'espèce qui a servi de type pour l'établissement de ce genre est originaire du Pérou; elle vit parasite sur les vieux troncs des forêts, et constitue un arbuste à feuilles al- ternes, coriaces, venoso-réliculées, à pédoncules axil- laires, solitaires et uniflores. SPI SPIC. nor. Espèce de Lavande devenue le {(ype d’une section nommée Spica. SPICANARD. BoT. 7”. ANDROPOGON et NARD. SPICARA. pois. Genre proposé par Raffinesque (Szcél., p.24) pour des Labres qui n’ont pas de dents. SPICARIA. BoT. L'une des sections du genre Æypéis, de Jacquin. SPICE. Bor. L’un des synonymes vulgaires d’Alpiste. V. ce mot. SPICIFÈRE. o1s. Espèce du genre Paon. SPICIFORME. Spiciformis. Bot. En forme d’épi. SPICILLARIA. Bor. Le genre établi sous ce nom par Richard, à été reconnu ne point différer sensiblement du genre Petunga de De Candolle, et lui a conséquem- ment été réuni. SPICULAIRE. min. Forme résultant de la réunion d’une mullitude de petites pyramides très-allongées et le plus souvent triangulaires. SPICULARIA. BoT. ( Mucédinées.) Le genre désigné sous ce nom par Persoon, dans sa Mycologie euro- péenne, comprenait six espèces, dont trois sont rappor- tées par Link au genre Botrytis, tel est parliculière- mentle Botrytis racemosa, DC., et les trois autres au genre Polyactis; de sorte qu’on peut considérer ce nom comme synonyme du Polyactis de Link, établi plus anciennement, et qui lui-même ne diffère du Bo- trytis que par des caractères si peu importants qu’il serait peut-être préférable de réunir ces deux genres sous le nom ancien de Bofrytis. Fries, sous ce nom, réunit les genres Botrytis, Spicularia, Cladobotryon, Virgaria, Stachylidium, Polyactis, Acladium et Haplaria. SPICULÉ. Spiculatus. por. C'est-à-dire formé de la réunion de plusieurs épillets sessiles ou presque ses- siles, serrés contre l'axe de l’épi principal. SPICULÉE. Spiculæa. Bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley, qui lui assigne pour caractères : folioles du périgone linéaires, presque égales, les extérieures latérales, adhérentes au labelle par le dessous, et toutes à demi étalées et droites ; la- belle à onglet élargi, cylindrique et non articulé; sa lame est peltée, linéaire el pourvue au sommet d'un appendice mobile; gynostème allongé, arqué, demi- cylindrique dans sa partie inférieure qui est simple- ment rebordée; la partie supérieure se dilate en aile sur les côtés, au sommet, en une sorte de capuchon à quatre lobes qui dépassent en longueur les ailes laté- rales et recouvrent l’anthère terminale qui est persis- tante, à loges rapprochées; stigmale méniscoïde. Ce genre a été fondé sur une plante herbacée, de la partie austro-occidentale de la Nouvelle-Hollande; son pseudo- bulbe est glabre el d’un vert brunâtre; la feuille à la- quelle il donne naissance est glabre, coriace, cordée, acuminée; la hampe est terminée par une grappe de fleurs assez peu remarquables. SPIELMANNIE. Spielmannia. B0T. Genre de la fa- mille des Verbénacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., offrant les caractères essentiels suivants : calice persistant, divisé en cinq découpures subulées ; corolle hypocratériforme, ayant l'entrée du tube barbue; le limbe à cinq lobes à peu près égaux; quatre étamines SIPAI égales el non didynames; stigmate crochu ; fruit dru- pacé, insipide, globuleux, nu, un peu acuminé, partagé en deux par un sillon, et contenant un noyau à deux loges monospermes. SPIELMANNIE AFRICAINE. Spielmannia africana , Willd.; Spielmannia Jasminum, Médic.; Lantana africana, L., Hort. Cliff., p.520. C’est un arbrisseau dont la tige est droite, haute d'environ deux mètres, divisée en rameaux élalés, opposés, tétragones, velus et munis dans les parties supérieures d'ailes crénelées. Les feuilles sont sessiles et opposées, les supérieures alternes, un peu décurrentes, ovales, aiguës, dentées en scie et nombreuses. Les fleurs, dont la corolle est petite et blanche, sont sessiles et solitaires dans les ais- selles des feuilles. Cette plante croît au cap de Bonne- Espérance. Cusson a donné le nom de Spielmannia à un genre fondé sur le Pimpinella dioica. SPIESIA. BoT. Necker a fait sous ce nom un genre du Phaca muricatu. SPIGÉLIE. Spigelia. mor. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., que l’on à placé dans la famille des Gentianées. Caractères : calice à cinq divisions pro- fondes; corolle infundibuliforme, dont le limbe est quinquéfide, égal, l’orifice du tube imberbe; cinq éta- mines; un style terminé par un stigmale linéaire, comprimé, indivis; capsule biloculaire el à deux coques bivalves; graines nombreuses, anguleuses, convexes sur le dos. Ce genre se compose de cinq à six espèces originaires de l'Amérique septentrionale, du Mexique et de la Colombie. Ce sont des plantes herbacées ou rarement frutescentes, à feuilles opposées, très-en- tières, accompagnées de stipules interpéliolaires. Les fleurs sont rouges, unilatérales, munies de bractées et disposées en épis terminaux el axillaires, quelquefois roulés en crosses ou courbés au sommet. Les Spigelia inarylandica et anthelmia, L., jouissent de propriétés vermifuges et sont fréquemment usités par les méde- cins américains. SPIGÉLINE. Bor. Alcaloïde découvert par Feneulle dans les différentes parties de la Spigélie, et surtout dans les feuilles. Cette substance est brune, amère, nauséeuse, soluble dans l’eau et l'alcool. On la consi- dère comme très-aclive sur l’économie animale, et même comme vénéneuse; la manière de l'obtenir est entièrement analogue à celle que l’on emploie pour les autres alcaloïdes. SPIGGURE. mam. /”. SPHIGGURE. SPILACRE. Spilacron. BoT%. Sous ce nom, il. Cassini a proposé un genre de la famille des Synanthtrées, tribu des Centauriées, et qui a pour type le Centaurea arenaria de Marschall, plante qui croit dans la Russie, près de l'embouchure du Volga. Le genre Spilacron à une très-grande affinité avec le Crupina; aussi Cassini donne-t-il le nom de Spilacron Crupinoides à l'espèce qui le,constitue. Les différences signalées par l’auteur consisient : 1° dans les écailles de l’involucre du Spi- lacron appendiculées au sommet, tandis que celles du Crupina sont absolument privées d’appendice; 2° dans la corolle glabre du Spilacron; celle du Crupina, au contraire, est munie de poils composés très-remar- SPI 77 quables ; 3° dans l’aigrette, simple sur le Spilacron, c’est-à-dire privée de la petite aigrelte intérieure qui est très-manifeste sur le Crupina. Malgré l’affinité qui lie entre eux ces nouveaux genres, Cassini les a placés dans deux sections différentes de la tribu des Centau- rices. Le Spilacron est placé au commencement de la section des Chryséidées. SPILANTHE. Spilanthes ou Spilanthus. nor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthces et de la Syngénésie égale, L., établi par Jacquin et offrant les caractères suivants : involucre presque hé- misphérique, composé de folioles sur deux ou un petit nombre de rangs, à peu près égales, appliquées, oblon- gues et obtuses. Réceptacle élevé, cylindracé, garni de paillettes oblongues, membraneuses. Calathide globu- leuse, sans rayons, composée de fleurons égaux, nom- breux, réguliers et hermaphrodites. Akènes très-com- primés sur les deux côtés, obovales, garnis de poils sur les deux arêtes, surmontés d’une aigrette composée de deux paillettes filiformes, souvent avortées. Ce genre est intermédiaire entre le Salmea dont il diffère prin- cipalement par la forme et la structure de l’involucre, et lAcmella dont il se distingue par la calathide abso- lument privée de rayons. Kunth à, en outre, séparé du genre le Spilanthus crocatus, du Botanical Ma- gasine, dont il fait un genre sous le nom de Platyp- teris. W. ce mot. Les Spilanthes sont des plantes her- bacées, à feuilles opposées, à calathides solitaires, terminales ou axillaires, longuement pédonculées et composées de fleurs ordinairement jaunes. On n’en connaît qu'un petit nombre d'espèces qui croissent dans les contrées chaudes de l'Amérique. L'une d'elles (Spi- lanthes oleracea) est cultivée dans quelques jardins d'Europe, sous le nom de Cresson du Brésil ou Cresson de Para. SPILE. Spilus. nor. Le professeur Richard a pro- posé ce nom pour le point d'attache de la graine des Graminées, qui est indiqué par une tache brunâtre ou une ligne roussâtre, placées sur la face interne de cette graine. SPILITE. mix. Nom donné par Al. Brongniart à une Roche dont la base est une pâte d’Aphanite ou de Xé- rasile (Aphanite décomposée), renfermant des noyaux et des veines calcaires, les uns contemporains, les au- tres postérieurs à la pâte. Cette Roche comprend au nombre de ses variétés quelques-unes de celles qui ont &té nommées Variolites et Amygdaloïdes par Îes miné- ralogistes français ; Perlstein, Mandelstein et Schaal- stein par les minéralogistes allemands. La pâte de cette Roche a la structure essentiellement compacte et ter- reuse; les noyaux sont formés par voie de concrélion, et la succession des matières qui les composent est presque Loujours la même; c’est, en allant de l'extérieur à l’intérieur, la Terre verte, la Calcédoine, le Quartz hyalin incolore, l'Améthyste, et le Carhonale de Chaux dans le milieu. La couleur la plus ordinaire de celte Roche est le brun-rougeâtre, le vert sombre et le noir; les noyaux sont blancs ou rouges. Elle est susceptible de désagrégation, el les globules qui y sont renfermés, venant à se détacher, y produisent des cellules arron- dies qui ont fait souvent regarder ces Roches comme 78 SUPPI des laves; elles présentent d’ailleurs par elles-mêmes, et dans l'intérieur de leur masse, la structure cellu- laire. Brongniart rapporte aux Spilites les Roches amygdalaires d'Oberstein et de Montecchio-Maggiore, près de Vicence; les Variolites du Drac; la Pierre nom- mée T'oadstone par les Anglais, et qu’on trouve à Ba- kewell en Derbyshire,et le Schaaïstein de Dillembourg. Les Spilites appartiennent aux Lerrains pyrogènes an- ciens(terrains d'épanchementtrappéens de Brongniart). Ils forment quelquefois des montagnes peu élevées, des sortes de cônes sans stralification, mais divisées en masses prismatiques ; ils renferment quelques mélaux disséminés, notamment du Cuivre ; ils sont criblés de cavités irrégulières, remplies ou tapissées d'une mulli- tude de minéraux divers, et principalement de matières siliceuses ou zéoliliques: SPILOCÆA. BoT. (Urédinées.)Fries a établi ce genre dans ses Noviliæ Floræ suecicæ. 11 forme des taches brunes ou noirâtres sur l’épiderme des plantes vivantes; ces taches sont produiles par des sporidies simples, presque globuleuses, adhérentes les unes aux autres el à la substance qui leur sert de base, et mises à nu par la destruction de l’épiderme. La première espèce con- nue de ce genre a été observée sur les pommes sau- vages fraiches, en Suède. Link en a ajouté une seconde, découverte sur les tiges des grands Scirpus. SPILOMA. BorT. Ce genre a été fondé par De Candolle sous le nom de Coniocarpon ; il est placé dans les Li- chens à gongyles nus, réunis en paquets ou en glomé- rules dont la couleur est différente de celle du thalle. Meyer, dans sa disposition méthodique des Lichens, a cru devoir, ainsi que Fée, conserver au Spiloma le nom primitif de Coniocarpon. On retrouve la plupart des espèces de ce genre parmi les Conioloma, dans la mé- thode d'Eschweiler. Tous ces Lichens vivent sur les écorces. SPINACHE. pois. Espèce du genre Gastérostée. SPINACHIA. pois. . GASTRÉ. SPINACIA. BoT. /. ÉPINARD. SPINARELLA. pois. Ÿ. GASTÉROSTÉE ÉPINOCHE COM- MUNE. SPINAX. pois. /. SQUALE AIGUILAT. SPINCTÉRULE. Spincierules. moLr. (Montfort.) F, ROBULINE. SPINELLANE. min. Espèce minérale établie par Nose qui lui a donné ce nom, parce que les caractères de celte substance semblaient lui indiquer une sorte de passage au Spinelle proprement dit. C’est une Pierre grise ou brunâtre, fusible, assez dure pour rayer le verre, et se présentant sous la forme de petits cristaux opaques ou translucides,en prismes hexaèdres terminés par des sommets à six faces. Ces cristaux dérivent, sui- vant Haüy, d’un rhomboïde obtus de 1170 23’. Le Spi- nellane est soluble en gelée dans les Acides; sa pesan- teur spécifique est de 2,928; il est composé, d’après Klaproth, ‘de Silice, 45; Alumine, 29,5; Soude, 19; Eau, 2,5; Fer et Chaux, 4,5. Celle analyse rapproche le Spinellane de la Néphéline. Haüy a cru reconnailre quelque analogie entre ce minéral et la Sodalite, el Léonhard le regarde comme une variété d'Haüyne. It a été trouvé par Nose sur les bords du lac de Laach, dans | SPA la Prusse rhénane, en cristaux disséminés dans une roche volcanique composée de petits grains de Feld- spath vitreux, de Mica noir, de Fer oxydulé octaè- dre, etc.; il y est accompagné de Titane oxydé rouge et d’Haüyne. On le cite encore dans des Roches analo- gues, qui viennent du cap de Gates en Espagne. SPINELLE. win. Cette espèce minérale ne s’est en- core offerte qu’en cristaux disséminés dans les Roches solides ou dans les terrains meubles. Ses formes déri- vent de l’octaèdre régulier : les clivages parallèles aux faces de cet octaèdre sont peu sensibles et s’obtiennent avec difficulté. Elle est infusible; sa dureté est infé- rieure à celle du Corindon, et supérieure à celle du Feldspath, au moins dans les variétés rouges. La pe- santeur spécifique varie de 5,5 à 4. Elle a la réfraction simple, l'éclat vitreux, la cassure imparfaitement con- choïde. Ses formes cristallines sont communément des octaèdres isolés, tantôt simples et tantôt émarginés ; ces octaèdres sont quelquefois transposés, c’est-à-dire qu’ils sont accolés deux à deux et en sens contraires de manière à offrir le même assortiment que présente- rail un octaëdre que l’on aurait coupé par le milieu, et dont une des moiliés aurail fail une demi-révolution sur l’autre. Les variétés noires ont aussi offert la forme d’un octaèdre tronqué sur les arêtes, et dont les angles seraient remplacés par un pointement à quatre faces, et en outre la forme du dodécaèdre rhomboïdal. On peut établir deux sous-espèces dans le Spinelle, d’après les caractères extérieurs, le Spinelle Rubis et le Spi- nelle Pléonaste. SPINELLE RUBIS, en cristaux d’un rouge ponceau, colorés par l’Acide chromique, Rubis Spinelle des la- pidaires; en cristaux d’un rouge de rose intense, ou d'un rouge violâtre, faible, avec teinte laiteuse, Rubis Balais des lapidaires. Ces cristaux sont ordinairement d’un très-petit volume, fort nets, et rarement groupés entre eux. Le Spinelle Rubis se présente aussi en grains roulés, qui ne sont que des cristaux déformés et plus ou moins arrondis par le frottement ; il est transparent ou au moins translucide , et sa teinte offre différentes nuances de rouge. Son éclat vitreux est extrêmement vif. Sa pesanteur spécifique est de 5,5. Au chalumeau, il n'éprouve aucune altération constante. 11 est com- posé de : Alumine, 82,94; Magnésie, 8,78 ; Acide chro- mique, 6,28 ; il renferme presque toujours de l’oxyde de Fer, en plus ou moins grande quantité. SPINELLE PLÉONASTE, Ceylanit, Wern., en cristaux bleus, verts, purpurins ou noirs. Sa dureté est un peu moins grande que celle du Spinelle Rubis. Il est seule- ment translucide et souvent opaque. Il diffère de la première sous-espèce par l'absence du Chrôme, ct la présence constante de l’oxyde de Fer, comme principe colorant. Il a d'abord porté le nom de Ceylanite, parce que, pendant longtemps, on n’a connu de ce minéral que la variété noire, trouvée à Ceylan dans les sables des rivières. Onrapporte au Pléonaste le minéral connu sous le nom de Spinelle bleu d’Aker en Sudermanie, où on le trouve disséminé dans un Calcaire grenu. Une autre substance vitreuse d’un noir luisant, que Lesche- nault a rapportée de Ceylan, où on la trouve dans le district de Candi, paraîl avoir les plus grands rapports SaPHI avec le Spinelle Pléonaste. Sa pesanteur spécifique est de 5,7; sa texture est laminaire; elle est fragile, infu- sible et inaltaquable par les Acides. Laugier, qui l’a analysée, l’a {trouvée composée de la manière suivante : Alumine, 66,5; Magnésie, 15; oxyde de Fer, 16,5; Si- lice, 2; Chaux, 2. De Bournon, qui le premier a fait connaître cetle substance, la croyant nouvelle, a pro- posé de lui donner le nom de Candite. On a aussi rap- proché de l'espèce Spinelle, sous le nom de Spinelle zincifère, un minéral que la plupart des minéralogistes considèrent maintenant comme une espèce à part : c'est la Gahnile ou l’Aulomalite des Suédois. Le Spinelle parait appartenir au terrain de Mica- schiste, comme le prouvent les observations de John Davy, et les diverses Roches ou gangues de Spinelle rapportées de Ceylan par Leschenault, et décrites par le comte de Bournon. C’est principalement dans des Dolomies lamellaires, dans des Calcaires, et des Quartz micacés qu’on le trouve en cristaux disséminés, asso- ciés à du Phosphate de Chaux. Le Spinelle bleu d'Aker en Sudermanie est aussi dans un Calcaire lamellaire, analogue à ceux de Ceylan. On trouve en outre le Spi- nelle en cristaux isolés ou en grains roulés, dans le sa- ble des rivières de cette île; il y est mêlé à des cristaux de Corindon, de Zircon, de Tourmaline, de Topaze, de Grenat, etc. On a trouvé aussi du Spinelle Pléonaste dans des Roches calcaires à Sparta et Franklin, dans le New-Jersey, et à Warwick dans l’État de New-York en Amérique : il se présente dans ces localilés en cris- taux noirs, d’un volume remarquable. Il en est qui sont de la grosseur d’un boulet de canon. Les Roches de la Somma, qui proviennent des anciennes éruptions du Vésuve, renferment aussi une mullitude de petits cris- taux de Spinelle noir, bleu-verdâtre ou purpurin. Ces cristaux sont disséminés dans un Calcaire grenu, ou tapissent les cavités de blocs composés de Mica, d’Ido- crase, de Pyroxène, de Néphéline, de Grenat, elc. On le trouve aussi au milieu des sables et des détritus de Basalles, au pied de la colline de Montferrier, près de Montpellier, dans les Roches d’Andernach, sur les bords du Rhin, elc. SPINELLEUX. Spinellosus. roT. Garni de spinelles qui sont des appendices intermédiaires entre les poils, les épines el les aiguillons, et qui, sans avoir la dureté de ces derniers, sont cependant bien plus solides que les poils. SPINELLINE. min. /. SPHÈNe. SPINESCENT. Spinesceus. Bor. Se dit d’un organe qui passe à l’état d’épine ou qui a une tendance à de- veniŸ épine. SPINIFÈRE. Épithète donnée à divers organes por- tant des épines. Elle est aussi employée comme distinc- tive dans les espèces. SPINIFEX. por. Genre de Graminées appartenant à la Polygamie Diæcie de Linné, et offrant les caractères suivants : les fleurs sont polygames et dioïques, ayant la lépicène à deux valves égales; les fleurs mâles sont composées de trois élamines et disposées en épis sur un axe nu; les fleurs hermaphrodites sont solitaires à la base du rachis qui se prolonge à son sommet sous la forme d’une arêle; le fleuron extérieur est neutre ou S PI 79 mâle, formé d’une ou deux paillettes ; l’intérieur est fe- melle. Ce genre se compose de plusieurs espèces toutes exotiques, qui croissent dans l’Inde ou à la Nouvelle- Hollande. Ce sont de grandes plantes vivaces, roides, qui croissent en général dans les sables maritimes où leurs souches tracent et s’étalent au loin; les fleurs mâles sont disposées en épis agglomérés; les femelles sont réunies en une sorte de capilule, muni de pointes acérées, formées par les appendices du rachis. SPINTHÈRE. MIN. /. SPHÈNE. SPINULARIA. por. (/ydrophyrtes.) Roussel, dans sa Flore de Calvados, a établi sous ce nom un genre dont le Desmarestia aculeata fait le type. SPINUS. o1s. (Linné.) Syn. de Tarin. 7. GRros-BEc. SPIO. aAnxËL. Genre de la famille des Néréidées, éta- bli par Othon Fabricius. Caractères : corps allongé, articulé, grêle, ayant de chaque côté une rangée de faisceaux de soies très-courtes. Branchies latérales non divisées, filiformes; deux tentacules extrêmement longs, filiformes ou sétacés, imitant des bras. Bouche terminale ; deux ou quatre yeux. Ce genre, qui mérite d’être éludié avec plus de soin, renferme plusieurs es- pèces qui vivent dans des Lubes enfoncés dans la vase. La Spio stticorne, Spio seticornis, d'Othon Fabricius, Schrift der Berl. naïurf., lab. 5,fig. 1, 7,oula Nereis seticornis du même auteur (Fauna Groenl., p. 506), est l’une des espèces typiques du genre; elle habite l'Océan européen. SPIONCELLE ou SPIPOLETTE. o1s. Espèce du genre Pipil. SPIRACANTHE. Spiracantha. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthtrées et de la Syngénésie séparée, établi par Kunth (Nov. Gen. Plant. æquin.,t.1v, p.29, tab. 515) qui l’a placé dans la tribu des Échinopsi- dées. et lui a imposé les caractères suivants : gloméru- les capités, munis de bractées imbriquées, prolongées en épines au sommel el soutenant chacune une seule fleur ; involucre composé de quatre à cinq folioles éga- les, renfermant une seule fleur; fleuron tubuleux, her- maphrodite; akène obové-cunéiforme, un peu com- primé, couronné par une aigreltede poils courts, roides el persistants. SPIRACANTHE A FEUILLES DE CORNOUILLER. SpiraCcan- tha Cornifolia, Kunth. C'est un petit arbuste très-ra- meux,dont les branches et les feuilles sont alternes, les fleurs violelles, portées sur des pédoncules terminaux el axillaires. £n dehors de chaque capitule est un as- semblage de quatre à cinq folioles bractéiformes. Amé- rique méridionale. SPIRACULES. 1xs. Même chose que Sligmates. #7, ce mot. SPIRADICLIDE. Spiradiclis. or. Genre de la fa- mille des Rubiacées, et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Blume (Bijdr. F1. nederl. ind., p. 975) eLainsi caractérisé : caliee à cinq dents; corolle dont le tube est court, le.limbe à cinq segments ouverts; cinq étamines incluses; style unique, entouré de qua- tre glandes; stigmate bilobé; capsule oblongue, cou- ronnée par le calice, à deux valves biparties, qui finis- sent par se {ordre en dedans; graines nombreuses, anguleuses. 80 SPI SPIRADICLIDE EN GAZON. Spiradiclis cœspilosu. Ses feuilles sont ovales, un peu ondulées, glabres. Ses fleurs sont petites, tournées du même côté, disposées en épi terminal. Cette plante croît au pied de la mon- tagne de Salak à Java. SPIRALEPIS. gor. Cegenre, institué par Don, dans la famille des Synanthérées, ne diffère pas de celui pré- cédemment créé par Cassini, sous le nom de ZLeon- tonix. SPIRANTHE. Spiranthes. Bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par le professeur Richard. Ca- ractères : fleurs unilatérales, disposées en épi qui se compose d’une seule rangée, en spirale sur l’axe com- mun ; calice adhérent par sa moitié inférieure avec l'ovaire qui est infère et tordu en spirale; son limbe est dans une direction presque transversale au sommet de l'ovaire ; ce limbe est comme tubuleux, allongé et à deux lèvres ; les trois divisions externes sont allongées et aiguës ; les deux intérieures latérales sont en géné- ral soudées avec la division supérieure el externe ; labelle simple, creusé en gouttière, le plus souvent ondulé sur ses bords; gynostème court; stigmate oc- cupant presque toute la face antérieure ; anthère ter- minale et presque postérieure, à deux loges, contenant chacune une masse de poilen pulvérulent. Les deux masses sont réunies au moyen d’une glande rélinacu- lifère, qui occupe leur face inférieure. SPIRANTHE D'étE. Spiranthes œæstivalis, Richard; Neotlia æstivalis, SW.; Ophris œæstivalis, Lam. Pseu- dobulbe allongé, presque cylindrique; tige garnie à sa base de feuilles linéari-lancéolées, terminée par une grappe de fleurs pubescentes, blanchâtres, peu nom- breuses et inodores. En Europe, dans les lieux humides el marécageux. SPIRANTHÈRE. Spiranthera. mot. Le genre qu’Au- gusle de Saint-Hilaire a fait connaître sous ce nom, tandis que Nées et Martius l’établissaient de leur côté sous celui de Z'erpnanthus, appartient à la tribu des Cusparites dans la famille des Diosmées; ses caractères sont les suivants : calice court, quinquéfide; cinq pé- tales très-longs, libres, linéaires, légèrement inégaux et courbés en faux. Cinq étamines un peu pius courtes que les pétales, libres, dont les filets fins sont parsemés de pelits tubereules et dont les anthères linéaires se roulent en spirale après la floraison. Cinq ovaires ve- lus, élevés sur un support qu'entoure un disque tubulé, et soudés entre eux par leurs bases. Cinq styles nés de l’angle interne des ovaires, bientôt réunis en un seul qui dépasse les pétales, et qui hérissé inférieurement se termine par un stigmate en têle quinquélobé. Fruit composé de cinq capsules, réduites fréquemment à un moindre nombre par suite d’avortement,. SPIRANTHÈRE TRÈS-ODORANTE. Spiranthera odoraltis- sima, Saint-Hilaire. C’est un arbrisseau à feuiiles al- ternes et ternées ; les pédoncules sont tantôt terminaux et ramifiés en corymbes, tantôt situés aux aisselles des feuilles supérieures, simples et nus en bas, partagés à leur sommet en trois branches chargées chacune d’une fleur. Celles-ci sont blanches, d'un bel aspect et d’une odeur très-agréable. Du Brésil. Le genre produit par Hooker sous le nom de Spiran- Al SPI thera, est le même que celui auquel Hugel a donné le nom de Pronaya. SPIRATELLE.Spiratella.mozr.Cuvier a créé ce genre sous le nom de Limacine qui, pour un Mollusque ma- rin pourvu d’une coquille en spirale et très-voisin des Clios, a paru à Lamarck et à Blainville, assez mal approprié, puisqu'il rappelle involontairement l’idée des Limaces ou d’un genre tout voisin. Blainville a proposé de changer ce nom de Limacine pour celui de Spiratelle qui ne peut produire aucune confusion. Ca- ractères : corps conique, allongé, mais enroulé longi- tudinalement, élargi en avant, et pourvu de chaque côté d’un appendice aliforme, subtriangulaire, arqué; bouche à l’extrémité de l’angle formé par les deux lèvres inférieures; branchies en forme de plis à l’ori- gine du dos; anus et organes de la génération incon- nus. Coquille papyracée , très-fragile, planorbique, subcarénée, enroulée latéralement de manière à voir d’un côté un très-large ombilic peu profond, et de l’autre une spire d’un tour et demi à deux tours, peu élevée; ouverture grande, entière, élargie à droite et à gauche; le péristome tranchant. La Spiratelle est un Mollusque presque microscopique; mais il se multiplie avec une telle abondance qu’il peut servir de nourri- ture à la Baleine. On ne connaîl encore qu’une seule espèce. SPIRATELLE LIMACINE. Spiratella Limacina, Blainv., Traité de Malac., p. 494, pl. 48, fig. 5; Scoresby, Pèche de la Baleine, L. 11, pl. 5, fig. 7; Limacina, Cuy., Rè- gne anim., t. 11, p. 580; Limacina helicialis, Lamk., Anim. sans vert., t. VI, p. 291, no 1; Clio helicina, Gmel.,p. 5,149; Argonauta arctica, OUh. Fabr., Faun. Groenl., 586. La Coquille est vitrée, très-mince, formée de quatre à cinq tours. SPIRÉACÉES. por. L’une des tribus de la famille des Rosacées. F. ce mot. SPIRÉE. Sptræa. or. Genre de la famille des Rosa- cées, dont voici les caractères : calice monosépale, per- sistant, à cinq divisions; corolle formée de cinq pétales réguliers; élamines généralement nombreuses, quel- quefois on n’en compte que dix; elles sont, ainsi que les pétales, insérées sur un disque périgyne, qui tapisse la face interne du calice, dans sa portion inférieure et indivise. Carpelles généralement en grand nombre, quelquefois il n’y en a qu’un seul. Dans le premier cas, ils sont ou libres ou plus ou moins adhérents entre eux, et sont sessiles ou stipités. Chacun de ces carpelles est à une seule loge et contient de deux à six graines attachées à la suture interne; ils sontouindéhiscents, ou s'ouvrent par celte suture. Les graines sont dépourfrues d’endosperme et leur embryon est renversé. Les espè- ces de ce genre sont où des arbustes, ou des plantes herbacées, ayant des feuilles alternes, simples ou plus rarement composées; des fleurs blanches ou rosées, mais jamais jaunes. Les espèces présentent de si grandes modifications dans leur port et dans les caractères de leur fructification qu’elles ont été groupées en plusieurs sections naturelles, qui souvent diffèrent tellement les unes des autres, qu’elles semblent former des genres distincts. î.Puysocanrpos.Ovaires soudés ensemble par la base; SPI disque {apissant le calice ; carpelles vésiculeux, mem- braneux, contenant de deux à trois graines. Le Spiræa opulifolia, L., si commun dans les jardins, constitue à lui seul cette section. 2.CnamæDrYon.Ovaires distincts; disque libre dans sa partie supérieure. Arbustes à fleurs hermaphrodites, en corymbes, à feuilles entières ou dentées, simples, dépourvues de stipules. Les Spiræa ulmifolia, trilobata, hypericifolia, ele. 5. SPIRARIA. Ovaires distincts; disque libre dans sa partie supé- rieure; carpelles non vésiculeux; fleurs hermaphro- dites, en panicule. Feuilles dentées en scie et sans stipules. Spiræa betulifolia, salicifolia, tomentosa, discolor, etc. 4. SorBartra. Ovaires au nombre de cinq, soudés ensemble; disque tapissant la paroi interne du calice; fleurs hermaphrodites, en panicule; feuilles sans stipules et pinnatifides. Celle section ne se com- pose que du Spiræa sorbifolia, L. 5. ARuNcuSs. Car- pelles au nombre de cinq, distincts; disque libre et très-épais à sa partie supérieure; feuilles tripinnées, sans stipules; fleurs dioïques; plantes herbacées. Le Spiræa Aruncus. 6. Urmarta. Disque presque nul, style renflé en massue et réfléchi; ovaires libres, nom- breux, distincts, contenant deux ovules. Plantes her- bacées, à feuilles pinnatifides, munies de stipules, et à fleurs hermaphrodites, disposées en cimes. Les Spiræa Ulmaria et Filipendula, ete. SPIRHYMÉNIE. Spirhymentia. pot. Genre d’Algues, institué par Decaisne, dans sa famille des Rytiphlées, et offrant pour caractères distinclifs : fronde distique, assez fortement aplalie, se divisant en rameaux pres- que droits. Des capsules sphériques. à sporanges cupu- liformes, constituent sa fructification. SPIRHYMÉNIE DENTELÉE. Spirhymenia dentata, Dec. C'est une petite plante marine, que l’on trouve sur les rives de la Méditerranée, et qui a été longtemps con- fondue avec les Varecs. SPIRIDANTHE. Spiridanthes. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, institué par Fenzl qui lui assi- gne pour caractères : capitule mulliflore, hétérogame; fleurs du rayon bilabiato-ligulées, disposées sur un seul rang; involucre campanulé, formé de huit écailles opposées aux languettes du rayon el concrètes au deià de leur moitié; réceptacle conique, papilleux; lèvre extérieure de la corolle très-grande, ligulée, largement linéaire, tronquée et quadridentée; l’intérieure très- petite, obovale et frangte; corolles du disque, à tube cylindrique, glanduleux; à limbe découpé en cinq dents papilloso-ciliées ; anthères simples ; stigmates exappen- diculés, avec leur sommet obtus et leur face posté- rieure couverte dans toute sa longueur d’une pubes- cencefort sensibte; akènes conformes, obovalo-oblongs, compressiuseuies, glabres, terminés par une aréole. On ne connaît de ce genre qu’une seule espèce : c’est une plante herbacte, à feuilles alternes, quelquefois opposées, largement linéaires, à bords roulés et quel- quefois subdenticulés; les tiges sont rameuses et les rameaux sont monocéphales et pédonculiformes. Les fleurons sont jaunes. De l'Afrique tropicale. SPIRIDENS. por. Nes d’Esenbeck a fondé ce genre d'après une Mousse de Java, recueillie par Reinvardt; il est ainsi caractérisé : capsule latérale; péristome SPI 81 double : l’externe a seize dents lancéolées, subulées, dont l'extrémité est tordue en spirale; l’interne à seize cils réunis à la base par une membrane, et soudés deux ou trois ensemble par leur sommel; coiffe en forme de capuchon, glabre. Ce genre est très-voisin du Leskea dont il diffère surtout par la longueur des dents du péristome externe; il ne renferme qu’une seule espèce, dont la tige droite ou ascendante à plus d’un pied de long. C’est la plus grande des Mousses terrestres con- nues. SPIRIFÈRE. Spürifer. concu. Ce genre a été établi par Sowerby dans son Mineral Conchology, pour quelques Coquilles pétrifiées que l’on confondait avec les Térébratules dont, en effet, elles ne sauraient se distinguer par des caractères extérieurs. Ce qui a servi le plus à l'établissement de ce genre, c’est l’enroule- ment en spirale et en foime de dé à coudre des bras de Panimal qui, probablement calcaires, ont pu être con- servés par la pétrification. SPIRLIN. pois. Espèce du genre Able. F. ce mot. SPIROBRACHIOPHORA. moLz. Gray, dans sa distri- bulion méthodique des Mollusques, donne ce nom à une classe de Mollusques Acéphalés, qui correspond complétement aux Brachiopcdes des auteurs. Ÿ. BRa- CHIOPODES. SPIROBRANCHE. aAnNËéc. Genre établi par Blainville pourplacer quelques espèces d’Amphitrites, de Lamarck ou Sabelles, de Cuvier. F7, SABELLE. SPIROCARP ÆA. 80oT. (De Candolle.) #7. HÉLICTÈRE. SPIROCARPOS. por. L'une des sections du genre Me- dicago. V. LUZERNE. SPIRODÈLE. Spérodela. Bot. Ce genre de la tribu des Lemnacées, récemment ajoutée à la famille des Aroïdées, a élé établi par Schleiden, et forme naturelle- ment, par son organisation fort élevée, le passage au type des Pistiacées. L'apparition subite des deux feuil- les stipulaires qu’on doit considérer comme type de la gaine stipulaire du Pistia, le développement éton- nant des vaisseaux spiraux, sans qu'un changement se soit montré dans les rapports extérieurs de la plante, et l’axe qui y est très-reconnaissable, comme un nœud muni de beaucoup de racines, offrent, dans ce groupe de plantes les plus simples, des caractères assez impor- lants pour justifier l'établissement d’un genre particu- lier. Les fleurs mâles sont au nombre de deux; elles ont leurs filaments rétrécis dans la partie inférieure; les fleurs femelles ont l'ovaire infère , les ovules dressés et analropes. SPIRODÈLE A PLUSIEURS RACINES. Spirodela poly- rhiza, Schl. Ses feuilles sont ovalaires, arrondies, ses- siles, planes, adhérentes à leur base, rougeâtres en dessous d'où partent d'un même point et descendent en divergeant cinq à huit radicules simples. Cette plante nail en abondance sur les eaux stagnantes,en Europe. SPIROGLYPHE. ANNÉL. Genre formé par Daudin aux dépens des Serpules de Linné. /. SERPULE. SPIROGRAPHE. ANNEL. Viviani a élabli sous ce nom un genre formé du Sabella unispira. V. SABELLE. SPIROGYRA. por. (4rthrodiées.) Le genre que Link a décrit sous ce nom, et qui comprend les Conjuguées de Vaucher, dont la matière verte est disposée en spi- 82 SYPARI rale, répond au genre Salmacis de Bory, et à la deuxième section des Zygnema d’Agardh, dans son Syslema Algarum; le Globulina du même auteur comprend le Z'endaridea et le Leda, de Bory, et le Conjugata de Link se rapporte au Zygnema, de Bory ou au Mougeotia, d'Agardh (Syst. Alg.), nom qui ne peut être admis, puisqu'il est déjà employé pour un genre de Phanérogames. SPIROLINE. Spirolina. morr. Genre de la famille des Hélicosthègues, caractérisé de la manière suivante par D’Orbigny : coquille en forme de crosse, commen- çant par une spire médiane, symétrique, à tours con- tigus un peu enveloppants , se projelant à un certain âge en ligne droite, el formant un tube cylindrique ou ovalaire, divisé comme la spire par des cloisons plus ou moins nombreuses; la dernière cloison se Lermine par une seule ouverture; on én voit plusieurs dans le jeune âge. Les Spirolines ne sont encore connues qu’à l’état fossile, et, ce qui est remarquable, c’est qu’elles sont toutes particulières au bassin de Paris. SPIROLINE NAUTILOÏDE. Spirolina nautiloies, D'Or- bigny, An.Sc.nat., n°6; Lituolites nautiloides, Lamk., Ann. du Mus., vol. v, et Lituolites irregularis, Vol. vire, pl. 62, fig. 12, 15, à, b; Spirula convolvans, Blainv., Malac., p. 581. Elle se trouve à Grignon et à Meudon, dans la Craie. SPIROLOBÉES. Spirolobeæ. BoT. De Candolle (Sysé. Veget., 2, p. 670) a donné ce nom au quatrième sous- ordre des Crucifères, qui comprend les espèces pour- vues de graines, presque globuleuses, dont les cotylé- dons sont linéaires, roulés en spirale ou en crosse. Ce sous-ordre se subdivise en deux tribus, les Buniadées et les Érucariées. SPIROLOCULINE. Spiroloculina. moi. Genre établi par D'Orbigny dans sa famille des Agathistègues, avec les caractères suivants : coquille aplatie, formée de loges opposées dans un même plan, non embrassantes, toutes visibles, terminées par une ouverture petite, garnie d’une dent saillante; celte ouverture étant ter- minale et les loges formant la longueur de la moitié de la coquille, se trouve alternativement aux deux extré- mités. SPIROLOCULINE ARRONDIE. Spéroloculina rotunda, D'Orb., Soldani, t. 1v, tab. 154, fig. h h, ii. De la Méditerranée. SPIRONÈME. Spironema. 2oT. Genre de la famille des Cominélynacées, établi par Lindley qui l’a carac- térisé de la manière suivante : les trois folioles exté- rieures du périgone carénées et éreclo-conniventes, les intérieures un peu plus pelites et très-minces; six éta- mines exsertes el égales; filaments en spirale; an- thères à connectif sublobé et cordé; ovaire arrondi el triloculaire ; style allongé; stigmate capité-papilleux. SPIRONÈME ODORANTE. Spironema fragrans, Lindl. C’est une fort jolie et singulière plante herbacée, d’une organisation très-remarquable ; ses fleurs sont petites, blanches, fasciculées et disposées comme en verticilles distants; elles exhalent une odeur délicieuse; les filets staminaux sont très-allongés hors de la fleur; ils sont très-grèles, ondulés, étalés au sommet en une sorle de petite feuille orbiculaire, échanerés à la SPI base en deux lobes portant chacun une anthère à leur sommet. Mexique. Un autre genre Spironema a été institué par Hoch- stetter, mais il a été reconnu pour ne point différer du genre Cyclonema du même botaniste. SPIROPORE. Spiropora.roLyr. Genre de l’ordre des Milléporées, dans la division des Polypiers entièrement pierreux,ayant pour caractères : polypier fossile, pier- reux, rameux, couvert de pores ou de cellules placées en lignes spirales, rarement transversales; cellules se prolongeant intérieurement en un {ube parallèle à la surface, se rétrécissant graduellement, et se termi- nant à la ligne spirale située immédiatement au-des- sous; ouverture des cellules ronde et un peu saillante. Parmi les nombreux Polypiers fossiles, si fréquents dans les dépôts des anciennes mers, il en est peu de plus beaux et de plus remarquables que ceux auxquels Lamouroux a donné le nom de Spiropores. Tous sont élégamment ramifiés, et toutes leurs divisions princi- pales ou secondaires, ont partout le même diamètre. Il est difficile de juger précisément quel était leur port ou faciès, puisqu'ils sont toujours engagés plus ou moins dans une gangue calcaire. Leurs cellules ou pores ne sont point perpendiculaires à l’axe du Poly- pier, elles sont au contraire très-obliques ; néanmoins l’ouverture de la cellule ne conserve point sa direction, elle se courbe un peu et fait une légère saillie en dehors de la tige. On peut considérer les cellules comme de petits tubes, ayant chacune des parois qui leur sont propres, mais fortement unies entre elles latéralement, exceplé au point où se trouve l'ouverture, le tube étant libre dans une petite étendue. On peut reconnaître facilement cette disposilion sur les échantillons bien conservés du Spiropore élégant, où l’on voit des stries ou lignes très-apparentes qui limitent chaque cellule. Elles tournent autour de la tige en formant une spi- rale plus ou moins régulière, ou plutôt elles consti- tuent ainsi cette tige; car il n’y a point de substance entre les parois des cellules; dans certains points, au lieu d’une spirale, elles forment des anneaux. L’inter- valle, qui sépare le retour des spires, varie suivantles espèces : il est plus grand dans le Spiropore élégant que dans les deux autres; la ligne spirale est égale- ment moins fournie de cellules dans celte espèce. Ces Polypiers s’accroissent par l'extrémité des rameaux et non par toute leur surface. Lamouroux a rapporté trois espèces à ce genre : les Spiropora elegans, tetragona et cespilosa, qui se trouvent fossiles dans le Caleaire à Polypiers des environs de Caen. SPIROPTÈRE. Spiroptera. xnTEesT. Genre de l’ordre des Nématoïdes, ayant pour caractères : corps cylin- drique, élastique, atténué aux deux extrémités; bouche orbiculaire; queue du mâle roulée en spirale, garnie d’ailes latérales entre lesquelles sort un organe génital unique. Ce genre paraît très-voisin des Strongles, et ses caractères sont, comme dans ceux-ci, tirés de la forme de la queue des mâles seulement. Les Spirop- tères sont tous de petite laille; les plus grands attei- gnent à peine trois pouces, et la plupart sont beaucoup plus petits. On les trouve très-rarement dans l’intérieur des voies digestives, mais beaucoup plus souvent entre SPA les tuniques de l'estomac des Mammifères et surtout des Oiseaux, ou bien dans l’intérieur de tubercules situés dans l’épaisseur des parois de cel organe. Le corps dans les deux sexes est alténué aux deux extré- mités, davantage antérieurement ; sa surface est fine- ment annelée; il est rarement droit, mais plus ou moins contourné. La tête est rarement distincte du corps par quelque rétrécissement ou par des saillies de la peau; la bouche est orbiculaire, tantôt nue, tantôt pourvue de papilles arrondies dont le nombre n’est pas constant. La queue des femelles est le plus souvent droite ou légèrement infléchie ou relevée; l'intestin paraîil très- peu flexueux. L'anus est une petite fente transversale, placée un peu en avant du bout de la queue : toutes les espèces connues sont ovipares. Les espèces de Spirop- tères sont rapportées par Rudolphi à deux sections. La première comprend les espèces à têle nue : Spiroptera megastoma, steretira, slrongylinu, gracilis, nasuta, denudata, acutissima, laticeps. La seconde les espèces à tête munie de papilles : Spiroptera alata, laticauda, bidens, bicuspis, strumosa, quadriloba, contorta, anthuris,altenuala, cystidicola, uncinata, elongata, revoluta, leptoptera, euryoptera, sanguinolenta, obtusa. SPIRORBE. Spirorbis. ANNÉL. Genre établi par La- marck et renfermant la Spirorbe nautiloïde,que Savi- gny range parmi les Serpules. F. ce mot. SPIRORHYNQUE. Spirorhynchus. Bot. Genre de la famille des Crucifères, établi par Karelin et Kirilow qui lui donnent pour caractères : calice tétraphylle, égal; corolle composée de quatre pétales hypogynes et li- néaires; six élamines tétradynamiques, dont deux plus courtes et quatre plus longues, (outes soudées par paires. Le fruit consiste en une silicule indthiscente, ovato-oblongue, monosperme, portée sur un stipe épais el turbiné : le sommet est courbé en spirale et finit en une sorte de bec falciforme; les côtés sont garnis d’une aile fort étroite ; les semences ont l’em- bryon exalbumineux et les cotylédons penchés. On ne connaît jusqu'ici qu’une seule espèce de Spirorhynque; elle constitue une plante herbacée, annuelle, haute d’un pied au plus, très-glabre, rameuse dès sa base, à feuilles sessiles, linéaires, dentées, quelquefois les su- périeures sontentières; les rameaux en sont dépourvus, quoique fort allongés; les pédicelles sont peu nom- breux, filiformes et abaissés horizontalement. Cette plante croît sur les montagnes sablonneuses de la Bon- garie. SPIROSATIS. BorT. Du Petit-Thouars (Orchidées d'A- frique, (ab. 9 et 12) a figuré sous ce nom le Satyriuwim spirale ; Habenaria spiralis, Achille Richard. SPIROSPERME. Spirospermunn. Bot. Genre de la famille des Ménispermées, établi par Du Petit-Thouars (Gen. Madag., p.19, n° 65) qui Pa ainsi caractérisé : fleurs unisexuées. Les mâles ont un calice dont les sépales sont disposés sur deux rangs de trois chacun, les sépales intérieurs plus longs ; six pétales concaves, plus courts que le calice; six élamines, les trois filets intérieurs réunis entre eux par la base; anthères bilo- bées, insérées au sommet des filets. Les fleurs femelles ne sont connues que par leur fruit qui se compose de SPI huit noix stipitées et disposées circulairement, chacune contenant une seule graine dépourvue d’albumen,ayant un embryon cylindrique très-long, roulé en spirale. SPIROSPERME A FLEURS PENDANTES. Spirospermum penduliflorum, Du Petit-Th. C’est un petit arbrisseau garni de grandes feuilles allernes, plusieurs fois ner- vurées ; ses fleurs sont dispersées et se développent en grappe pendante. On le trouve à Madagascar. SPIROSTYLIS. Bor. Ce genre, indiqué par Presle comme devant faire partie de la famille des Lorantha- cées, a été réuni au genre Loranthus même, comme type de section. SPIRULE. Spirula. mort. Genre de la famille des Spirulées, dont les caractères génériques ont été ex- primés de la manière suivante, par D'Orbigny : animal céphalopode, bursiforme, portant dix bras sur la tête, deux de ces bras sont contractiles, pédonculés, et tous munis de ventouses; corps Lerminé postérieurement par deux lobes cachant presque complétement une coquille; celle-ci cylindroïde, mince, presque transparente, mul- tiloculaire, discoïde, à tours disjoints; cloisons trans- verses, concaves, régulièrement espacées; siphon ven- tral non interrompu.On ne connaît qu’une seule espèce de Spirule, connue depuis longtemps dans les collec- tions sous le nom de Cornet de Postillon. La Spirule qui fut trouvée par Péron, flottant à la surface de l’eau dans les hautes mers, est un animal de petite dimen- sion; il est bursiforme; sa tête, peu distincte du corps, est armée de dix bras garnis de ventouses; deux de ces bras, pédonculés et plus longs que les autres, s'élargis- sent et ne sont munis de ventouses que sur l’élargisse- ment; au milieu de ces bras doit se trouver une mâ- choire en bec comme celle des Sèches; le sac se termine postérieurement par deux lobes cachant en grande partie la coquille qui est retenue par un filet tendineux qui pénètre dans le siphon. Cette coquille à à peine un pouce de diamètre : elle est symétrique, à tours de spire disjoints, formée d’une suite de loges régulières, séparées par des cloisons concaves, percées par un si- phon ventral continu d’une cloison à l’autre; toute la coquille est comme poreuse, nacrée en dedans, blanche et légèrement rugueuse en dehors. SPIRULE DE PERON. Spirula Peronit, Lam., Anim. sans vert., t. vit, pag. 601; Cornet, Lister, Conch., tab. 550, fig. 2; Favanne, Conch., pl. 7, fig. £; Mar- tini, Conch., (ab. 20, fig. 184, 185; Spirula australis, Encyel., pl. 465, fig. 5, a, b; Spirule, Guér., Icon. du Règ. Anim... pl. 1 des Mollusques, fig. 8, a, b, c. SPIRULÉES. Spirulæa. oz. D'Orbigny a proposé le premier cette famille pour le genre Spirule lui seul; trouvant des différences considérables entre ce genre el tous les autres Céphalopodes, voyant d’ailleurs qu’il pouvait servir d’'intermédiaire entre les Sèches et les Nautiles, il se détermina à un arrangement méthodi- que, qui est la conséquence de ces opinions : il présente sur toutes les classifications proposées jusqu’à ce jour cet avantage d’être aussi l'expression des faits connus, pour ce qui a rapport à la Spirule et à son animal. La famille des Spirulées est placée la première de l’ordre des Siphonifères, de manière à se trouver le plus près possible des Sèches qui terminent les Décapodes. 84 SE | SPIRULIER. #ozr. Animal de la Spirule, 7. ce mot. SPIRULINE. Spirulina. Ppsycu.? Genre de produc- tion microscopique, fondé par Turpin, dont on ne con- naît qu’une espèce appelée Oscillarioïde. L’organisa- tion de ce végétal consiste en un {ube ou filet muqueux, obtus, arrondi par ses extrémités, dépourvu de cloisons ou diaphragmes, d’une blancheur et d’une transpa- rence telle, que bien souvent on a peine à apercevoir ses bords au milieu de la goutte d’eau dans laquelle on l’observe. On distingue dans l’intérieur un autre tube d’un diamètre trois ou quatre fois moindre, tourné en spirale comme un ressort de bretelle. La Spiruline os- cillarioïde manifeste des mouvements graves, lents et progressifs dans toute l'étendue du filament: elle naît et se développe dans les eaux douces des fossés, mais isolément, et ce n’est que par hasard qu’on la trouve de temps à autre sur le champ du microscope. On n’y distingue absolument aucune cloison, ce qui ne permet point de rapporter ce genre aux Oscillariées. La spi- rale interne est d’un vert très-élégant. SPIRULIROSTRE. Spirulirostra. moLr. ross. Genre de la classe des Céphalopodes, institué par D'Orbigny, et caractérisé ainsi qu'ilsuit, d’après des restes fossiles, qui sont tout ce que l’on connaît jusqu'ici de ce genre d'animaux : osselet interne raccourci, presque entiè- rement formé d’un énorme rostre Lerminal, pourvu en avant de légères expansions latérales et contenant, dans son intérieur, une coquille multiloculaire spirale, composée de tours disjoints, formée d’un ensemble cy- lindrique, divisé par cloisons el percé, au côté interne, d’un siphon continu. Le rostre ne paraît pas avoir d’autres fonctions que de protéger la coquille; en effet, il l'enveloppe en avant et en arrière dans la partie la plus exposée au choc; ce rostre est composé comme l’osselet des Bélemnites, de couches concentriques. La coquille commence par une large loge ronde, sur la- quelle viennent successivement s’empiler d’autres loges rondes, percées d’un siphon continu sur le côté médian interne. Cette coquille est logée dans le rostre, de ma- nière à ce que le commencement de la spire corres- ponde à la saillie inférieure du rostre, tandis que le prolongement antérieur de la coquille s'étend en avant avec le prolongement du rostre. Le genre Spirulirostre unissant les genres Sèche et Spirulé, D'Orbigny pro- pose d’en former avec ce dernier une famille naturelle sous le nom de Spirulidées. Le Spirulirostre ne s’est encore trouvé que fossile, dans les couches tertiaires subappennines. SPIRULIROSTRE DE BELLARD. Sptrulirostra Bellardi, D'Orb. Osselet interne raccourci; rostre très-épais, très-gros, légèrement comprimé sur les côtés, arrondi, convexe en dessus, conique, très-aigu et légèrement relevé en arrière, pourvu en dessous, vers la partie antérieure, d’une fossette prolongée et bordée d’expan- sions épaisses; coquille cyiindrique, courbée en spi- rale, mais n’alteignant, dans son ensemble, que les deux tiers d’une révolution très-lâche, à tours disjoints. Des environs de Turin. SPITZÉLIE. Spitzelia. nor. Ce genre a été formé aux dépens des Picris de la famille des Synanthérées, tribu des Chicoractes, par le professeur Schuitz; il a pour S P L type une plante observée dans le voisinage des Pyra- mides en Égypte et rapportée par Sieber. Schultz l’a trouvée dans l'herbier du Muséum de Munich, sous le nom de Picris radicata, qu’il à changé en celui de Spitzelia Sieberi. Les caractères différentiels du genre consistent dans la structure des akènes de la circonfé- rence, qui sont garnis de poils courts et persistants, landis que ceux du disque sont couronnés de poils longs et caducs. Au genre Spifzelia on a encore joint les Picris pilosa et lyrata de Delille, ainsi que le Leon- todon coronopifolium de Desfontaine. SPIXIA. BoT. Le père Leandro de Sacramento, bola- niste brésilien (Nov. PI. Gen. in Act. Monach., tab. 7), a publié sous ce nom un genre placé par Sprengel (Cur. post., p. 517) dans la Polygamie, et offrant les caractères suivants : les fleurs hermaphrodites sont accompagnées de deux bractées. Les périanthes sont monophylles, quadridentés, disposés par trois entre les pislils. 11 y a quatre élamines dans la petite fleur cen- trale, et seulement deux dans les latérales. Les fleurs femelles ont un involucre monophylle, biparti, caduc ; deux bractées opposées, biparties ; point de périanthe; quatre styles surmontés de stigmatles peltés; quatre capsules pédicellées, triloculaires, à loges bivalves; des graines munies d’un arille. Ce genre, encore lrop peu connu pour qu’on ait des idées bien arrêlées sur ses affinités naturelles, ne renferme qu’une seule espèce, nommée par Schrank Spivia heleranthera. C'est un arbre indigène du Brésil, rameux, à feuilles alternes, oblongues, aiguës, ondulées, couvertes en dessous d’un duvet ferrugineux, à fleurs axillaires, fasciculées. SPIZAËTE. Spizaetus. o1s. Vieillot, dans son Ana- lyse élémentaire d'Ornithologie, a formé sous ce nom un genre que Temiminck a laissé parmi les Faucons, V. Faucon, section des Autours. SPIZASTURE. o1s. L'une des divisions établies par Lesson dans le genre Faucon ; elle est intermédiaire des Spizaètes et des Autours, et comprend le Falco atrica- pillus, Temm., et une espèce nouvelle que Gervais a nommée Astur Kienerii. Celle-ci a tout le dessus de la têle et du corps noir cuivré ; rémiges secondaires finement bordées de roux clair à leur extrémité; huppe occipitale noire; gorge blanche; joues mélangées de bianc, de noir et de roux; devant du cou et poilrine blancs, avec des taches noires et longitudinales le long des baguettes; ventre, abdomen et flancs roux, parse- més de taches noires; tectrices subcaudales rousses ; queue presque carrée, noire en dessus, blanchâtre en dessous, terminée par une bande noire; épaules bor- dées de roux; bec denté, blanchâtre à sa base, noir à la pointe, long d’un pouce el trois lignes; cirre jaune ; narines oblongues. Taille, dix-neuf pouces. De l’Hy- malaya. SPLACHNE. Spachnum, or. Ce genre de Mousses, fondé par Linné, est un des plus remarquables de Ja famiile; aussi a-t-il subi peu de modifications dans sa circonscription. Il présente pour caractères essentiels une capsule terminale. dont le péristome est simple, à seize dents réunies par paires ou quelquefois quatre par qualre, se réfléchissant complétement en dehors | après l'ouverture de la capsule; la coiffe est petite, dicègé S P O campanulée; la capsule est supportée par une apophyse ou renflement plus ou moins développé, mais deve- nant dans quelques espèces une vésicule en forme de parasol, colorée en jaune ou en rouge et beaucoup plus grande que la capsule. On connaît quinze à vingl espèces de Splachnum; toutes sont propres aux mon- tagnes ou aux régions froides; elles croissent en touffes serrées sur la terre ou sur les bouses de vache; plus rarement sur le bois ou sur les rochers; leurs feuilles, quelquefois grandes et étalées, sont élégamment réli- culées; leurs capsules sont longuement pédicellées et droites; l’apophyse, dans deux espèces de Laponie, forme une large ombrelle jaune dans l’une et rouge dans l’autre. Quelques espèces de Splachnum consti- tuent le genre Dissodon, d’Arnott ou Cyrlodon, de Brown. SPLACHNIDIER. Splachnidium.BoTt.Genre d’Algues de la famille des-Fucacées, établi par Greville qui le caractérise ainsi : fronde coriace, cylindrique, tubu- leuse, un peu renflée et pinnée; apothèques tuberculi- formes, répandus sur toute la surface de la fronde, percés d’un pore et renfermant des péridioles hyalins. SPLACBNIDIER RUGUEUX. Splachnidium rugosuin, Grev.; Fucus rugosus, Turner; Dumontia rugosa, Surh. On le trouve au cap de Bonne-Espérance et dans PAustralie. SPLACHNOIDÉES. Bor, (Arnott.) 7. Mousses. SPLACHNON. BoT. On ne sait encore à quelle plante appliquer ce nom de Théophraste; on l'a considéré comme indiquant une Ulve, une Mousse ou un Lichen; Adansou la appliqué à un genre qui comprend les Ulva inlestinalis et compressa, et qui répond par consé- quent au Solenia d'Agardh. SPLANCHNOMYCE. Splanchnomyces. vor. Le genre de Champignons gastéromycètes auquel Corda a donné ce nom, est le même que celui nommé Mylitia par Fries. IL a pour caractères : péridion globuleux, en- durci, revêtu d’une sorte d’écorce verrucoso-furfura- cée, formant une enveloppe sèche, hétérogène; spori- dies groupées en taches difformes, indéterminables, discolores, d’abord subgélatineuses, puis formant par la dessiccation, une masse cornée. Les Splanchnomyces croissent en terre et accomplissent toute leur vie végé- tale sans le secours de la lumière ; ils sont d’une cou- leur fauve, adhérents assez souvent aux fibrilles de certaines racines et particulièrement à celles du Robi- nier faux-Acacie. SPLANCHNONEMA. por. Ce genre de Champignons hyménomycètes, produit par -Corda, ne diffère point du genre Sphœæria, de Haller. SPODIOPOGON. por. Le genre de la famille des Gra- minées, que Trinius avait établi sous ce nom, reposait sur des caractères semblables à ceux du genre Zschæ- num, de Linné. 77. IschÈème. SPODITE. min. Nom donné par Cordier aux cendres blanches des volcans, qui paraissent venir de la dés- agrégation des Roches leucostiniques. #7. LAVES. SPODIUM. min. Nom ancien du Zinc oxydé. #. Zinc. SPODUMÈNE. min. Même chose que Triphane. . ce mot. SPONDIACÉES. Spondiaceæ. 8oT. Kunth a donné 10 DICT. DES SCIENCES NAT. S PO 85 ce nom à une tribu de la famille des Térébinthacées. SPONDIAS. por. Vulgairement Mombin. Genre de la famille des Térébinthacées, tribu des Spondiacées et de la Décandrie Pentagynie, L., offrant les caractères sui- vants : fleurs quelquefois diclines. Calice quinquéfide, coloré; corolle à cinq pétales oblongs, ouverts, à pré- floraison presque valvaire; dix élamines insérées sur un disque glanduleux et crénelé;un ovaire ovoïde. ren- fermant deux ovules, surmonté de cinq styles droits, écartés et simples; drupe ovoïde ou rond, couronné par cinq points qui sont les vestiges des styles, renfermant une noix revêtue extérieurement de fibres et quinqué- loculaire ; une seule graine, par avortement d’un des ovules, dépourvue d’albumen, à embryon droit, à co- {ylédons un peu charnus et à radicule infère. De Can- dolle (Prodr. Syst. Veget., 1, p.75) a divisé le genre Spondias en deux sections : la première, sous le nom de Mombin, renferme les Spondias purpurea, L.; Spondias lutea, L., et Spondias Mangifera, Pers. Deux de ces espèces sont très-abondantes aux Antilles et dans le continent voisin de l'Amérique. On les con- naîl sous les noms vulgaires de Prunier d'Espagne, Prunier Mombin, Hobo, etc. Leurs fruits sont ovales ou longs, colorés extérieurement en pourpre ou en jaune, contenant une pulpe d’une saveur douce, légè- rement acide et assez agréable. Le Spondias Mangi- fera, Pers., est synonyme du Hangifera pinnata, L., et peut-êlre du Sorindeia de Du Petit-Thouars. . ce mot. La seconde section, nommée Cy{herea, ne ren- ferme que le Spondias dulcis, Forster; Spondias cy- therea, Sonnerat, Voy. aux Indes, 11, tab. 123; Lamk., Hlustr., (ab. 584. C'est un arbre indigène des îles de la Société, d’où il fut apporté par Commerson à l'île de France où on le cultive maintenant. On le connaît vul- gairement sous les noms d’ÆZevy ou d’ Arbre de Cythère. Son fruit est une sorte de noix ovale, dont le brou est entrelacé de filaments particuliers, qui naissent de la surface du noyau. Celui-ci est divisé intérieurement en cinq loges qui renferment chacune une seule graine. SPONDYLE. Spondylus. concu. Ge genre fut créé par Linné, et séparé des Huîtres avec lesquelles il était confondu. Formé d’abord sur les caractères de la co- quille seulement, ce genre fut justifié par les belles analomies de Poli, qui ne laissèrent plus de doute sur la place qu'il devait occuper dans les méthodes. On peut dire que, sous tous les rapports, ce genre est in- termédiaire entre les Huîtres et les Peignes : on voit ei effet que la coquille, quoique adhérente, est cependant plus régulière que celle des Huîtres, qu’elle a des oreil- lettes cardinales comme les Peignes, mais de plus qu'eux une charnière très-puissante et un talon plat en dessus, plus ou moins long à la valve inférieure. Dépourvu de byssus,l'animail des Spondyles, très-voisin des Huîtres, a, comme les Peignes, des ocelles dans l'épaisseur de son manteau, ce qui a décidé Poli à le placer dans son genre Argoderme. Tous les auteurs ont été d'accord, depuis Linné, pour l’admission du genre Spondyle, et les rapports qu’on lui a donnés n'ont presque pas changé; ils sont devenus beaucoup plus certains depuis la création du genre Hinnite, pro- posé par Defrance, et qui est un nouveau point inter- 6 86 S PO médiaire entre les Spondyles et les Peignes. Les carac- tères du genre Spondyle peuvent être exprimés de la manière suivante : animal plus ou moins épais, ova- laire; manteau fendu dans loute sa longueur, ocellé, couvrant quatre grands feuillets branchiaux; un rudi- ment de pied sans byssus ; ouverture buccale garnie de lèvres épaisses et frangées ; coquille inéquivalve. adhé- rente, auriculée, hérissée ou rude, à crochets inégaux; la valve inférieure offrant une facette cardinale, ex- terne, aplatie, divisée par un sillon, et qui grandit avec l’âge; charnière ayant deux fortes dents en crochets sur chaque valve, et une fossette médiane pour le liga- ment, communiquant par sa base avec le sillon externe; ligament interne. Les Spondyles sont d'assez grandes coquilles épineuses ou couvertes de côtes rayonnantes du sommet à la base des valves : ces rayons sont, selon les espèces, couverts d’aspérités, d’épines ou de lames plus ou moins nombreuses. Les épines sont tantôt ar- rondies, lisses et subcylindriques, tantôt aplaties, an- guleuses, spatultes, quelquefois foliacées; les couleurs sont généralement vives, ce qui, joint à la rareté des espèces, les fait généralement rechercher. SPONDYLE D'AMÉRIQUE. Spondylus Americanus, Lam., Anim. vert., 6, p.188; Enc. méth., pl. 195, fig. 1 et 2. La coquille est longitudinalement sillonnée el hérissée d'épines ligulées et foliacées à leur extrémité; la couleur est le blanc rosé, varié de pourpre vif et d'orangé. Taille, un à deux pouces. SPONDYLE PIED D'ANE. Spondylus Gædaropus, Lam., Anim. sans vert., t. vi, pag. 188, no 1; bid., L., Gmèl., pag. 5296, no 1; Vartet. exclusis, List., Conch., tab. 206, fig. 40 ; Poli, Test. des Deux-Siciles, {. 11, Lab. 21, fig. 20, 21; Chemn., Conch., t. vir, (ab. 44, fig. 459; Encyclop., pl. 190, fig. 1, a, b. On le trouve vivant dans la Méditerranée et fossile dans plusieurs endroits de l’Italie. SPONDYLE. Spondylis. 1Ns. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Longicornes, tribu des Prioniens, établi par Fabricius, avec ces caractères : corps allongé; têle courte, presque carrée, un peu plus étroite que le corselel, dans lequel sa partie postérieure est reçue; yeux étroits, peu saillants, allongés et échancrés antérieurement; antennes filiformes, de la longueur du corselet, insérées près de l’échancrure et en avant des yeux, composées de onze articles aplatis à partir du troisième, et obconiques à l'exception du der- nier; labre très-petil, à peine apparent, coriace et un peu velu intérieurement; mandibules fortes, pointues à l'extrémité, échancrées à la base de leur côté interne, ayant dans cette partie deux petites dents obtuses, et une autre vers le milieu; mächoires à deux lobes, dont l’externe un peu plus grand; palpes ayant leur dernier article obconique, les maxillaires un peu plus longues que les labiales, de quatre articles ; les labiales de trois articles en cône renversé, allant en augmentant de longueur du premier au dernier; lèvre cordiforme, concave en dessus, demi-crustacée, velue, carénée dans sa longueur et postérieurement; menton transversal, linéaire et crustacé; son bord supérieur arrondi vers les côtés, et sa partie moyenne échancrée à l’endroit de l'insertion de la lèvre; corselet presque orbiculaire, SPO tronqué antérieurement et à sa partie postérieure, con- vexe, arrondi sur les côtés, non rehordé; écusson en triangle curviligne; élytres dures, presque linéaires, arrondies postérieurement, couvrant les ailes et l’ab- domen; poitrine grande; pattes courtes : les intermé- diaires très-rapprochées des antérieures, les posté- rieures fort éloignées des autres; cuisses assez grosses, ovales,comprimées; jambes presqueconiques,dentelées extérieurement, munies à leur extrémité de deux épines courtes; tarses courts, leurs deux premiers articles presque égaux, triangulaires; le troisième bilobé; le dernier le plus long de tous, conique et muni de deux crochets; abdomen court. SPONDYLE BUPRESTOÏIDE. Spondylis buprestoides, Fabr., Encycl., pl. 368, fig. 1; Attelabus buprestoïides, Lin. Il est long de sept à huit lignes, noir, avec des côtes peu élevées sur les élytres. On le trouve, mais ra- rement, en France et en Allemagne. SPONDYLES. mau. On a quelquefois donné ce nom à des vertèbres fossiles. SPONDYLIUM. Bor. Ce mot est synonyme de Æera- cieumm. V. BERCE. SPONDYLOCLADIER. Spondylocladium. 80T. Mar- tius a dénommé ainsi un genre de la famille des Mucé- dinées, qui ne renferme qu’une espèce, Spondylocla- dium fumosum , observée en Allemagne sur les bois pourris. Il est caractérisé par ses filaments droits, peu rameux, moniliformes , portant des sporidies vertlicil- lées quatre par quatre, cloisonnées et moniliformes. SPONDYLOCLADIER ENFUMÉ. Spondylocladiun fumo- sun, Mart.; Domatium verticillatum, Hoffm., Pers. Ses flocons sont d’un brun noirâtre, formés de filaments raneux et verticillés; sporidies oblongues. SPONDYLOCOCCOS. 80T. 7”. SPHONDYLOCOCCUM. SPONDYLOLITHES. ross. Portions de pâle, moulées el pétrifiées entre les cloisons des Ammonites, dont les bords sont ordinairement découpés el sans adhérence entre eux. Ÿ. AMMONITE. SPONGIA. rsycu. /”. ÉPONGE. SPONGIAIRES ou SPONGIÉES. psycu. Lamouroux, qui considérait encore les Éponges comme des Poly- piers, formà sous le nom de Spongiées un ordre de la section des Corticifères, dont les caractères sont : po- lypes nuls ou invisibles; Polypiers formés de fibres en- trecroisées en tout sens, coriaces ou cornées, jamais tubuleuses et enduites d’une humeur gélalineuse, très- fugace el irritable, suivant quelques auteurs. Cet ordre de Polypiers à polypes nuls renfermait les deux genres Éphydatie et Éponge. 7. ces mots. SPONGILLE. Spongilla. pozyr. Nom donné par La- marck à un genre de Polypiers précédemment nommé par Lamouroux Éphydatie. F. ce mot. SPONGIOLES. Spongiolæ. 8oT. Le professeur De Candolle à imposé ce nom à du tissu cellulaire d’une nalure particulière, qui se trouve soit à l’extrémité des filets radicellaires, soit sur les stigmates, soit enfin à la surface des graines, Lissu qui à la propriété d’absor- ber l’eau avec la plus grande facilité, el qui néanmoins ne présente, même à l'œil armé des plus forts micros- copes, aucun pore; ce Lissu est encore remarquable en ce qu'il se laisse traverser sans difficulté par les ma- S PO tières colorantes, tandis qu’elles ne passent jamais par les pores corticaux. D’après la posilion des Spongioles, le professeur De Candolle les distingue en Spongioles radicales, pistillaires et séminales. SPONGITES. poLyP. Rutzing a donné ce nom au genre de Corallinées que précédemment Lamouroux avait désigné sous celui de Melobesia. V. MÉLOBÉSIE. SPONGOCARPUS. por. L'une des sections du genre Sargassum, de la famille des Algues. Il ne faut pas la confondre avec le genre d'Hydrophytes que Greville avait nommé Spongiocarpus, el qui a été réuni au genre Polyides, d'Agardh. SPONGODIÉES. mor. ({ydrophytes.) Dans la mé- thode de Lamouroux, ce nom est celui du cinquième ordre de la grande famille des Hydrophytes. SPONGODIER. Spongodiurn. vor. (Æydrophrytes.) Lamouroux à désigné ainsi un genre qui comprend les Fucus tomentosus et Bursa de Turner; Agardh y a ajouté l’Ulva fiabelliformis de Wulfen, ainsi que quel- ques espèces peu connues, et lui a donné le nom de Codium. Gabrera avait donné à ce même genre le nom d’Agardhia. Malgré les rapports de l’Ulva flabellifor- nis avec ce genre, Brongniarl pense qu’on doit, avec Lamouroux, en faire un genre distinct, désigné par le nom de Z/abellaria, et conserver le nom de Spongo- diunr au premier, qui comprend des plantes formées de filaments tubuleux, continus ou étranglés de distance en distance, entrecroisés avec régularité en formant ou des masses arrondies ou des rameaux cylindriques, rameux, dont la partie externe est formée de filaments courts, oblus et rayonnants. Outre les deux espèces les plus communes sur les côtes de l'Océan et qui ont été citées plus haut, on en connaît quelques autres voisines du Sposngodium dichotornuwan. Savigny a donné une excellente figure de deux espèces de ce genre dans lou- vrage d'Égypte, à la suite des Zoophytes. Ces plantes sont d'un beau vert foncé, analogue à celui des Ulves, auprès desquelles on doit les ranger; elles se rappro- chent surtout du genre f’alonia, d'Agardh. Le Spon- godiuin dichotomum croit dans presque toutes les mers du globe, SPONGOTRICHUM. or. L’une des sections du genre ÆEurybia, de la famille des Synanthérées. /. EURYBIE. SPONIA. roT. Genre de Commerson, réuni au Ce/{is. SPONTANE. Spontaneus. not. On applique lépithète de Spontancées aux plantes qui, élant exotiques, vivent hors de leur pays natal, sans être semées ou cultivées par la main des hommes, comme si elles étaient abo- rigènes. SPONTHAMIUM. 8oT. Le genre ainsi nommé par Raf- finesque est très-voisin des Éponges; mais il est trop imparfaitement connu pour que l’on puisse en tracer les caractères. SPORANGE. Sporangium. Bot. On nomme ainsi l’urne des Mousses. SPORANGIDIUM. Bor. Nom donné par Hedwig à la columelle, dans les Mousses. SPORENDONÈME. Sporendonema. 2oT. (Mucéui- nées.) La plante qui sert de {ype à ce genre, d’abord figurée par Bulliard sous le nom de Mucor crustaceus, (ab. 504, fig. 2, est devenue l'Ægerita crustacea de S PO 87 De Candolle, F1. fr. ; l’'Oideum rubens de Link, Obs. ord. nat., 11, p. 57,et le Sepedonium caseorum du même auteur (/7illd. Spec., t. vtr, p. 29). Mieux étu- diée dans toutes les périodes de son développement par Desmazières, ce savant a reconnu qu'elle devait consti- luer un genre particulier qu’il a décrilet figuré dansles Annales des sciences nalurelles (t. 11, p.247, juillet 1897, tab. 21, A); il en a établi ainsi les caractères : tubes ou filaments courts, simples ou rarement continus, presque hyalins, dressés, groupés, d’un cent-vinglième de millimètre de grosseur, contenant dans leur inté- rieur, el presque toujours dans toute leur étendue, de très-grosses sporules rougeâtres, arrondies, un peu inégales en diamètre el souvent fort serrées el compri- mées les unes contre les autres; mais placées bout à bout sur une seule ligne, de manière que les filaments paraissent comme pourvus de cloisons. La sortie des sporules a lieu par le sommet des filaments qui, après la dissémination, deviennent tout à fait hyalins et un peu plus étroits; quelquefois aussi les sporules sont mises en liberté par la destruction de la membrane ex- cessivement mince, qui constitue ces filaments. Cette petite Cryptogame croît sur la croûte des fromages salés ; elle commence par être blanche et devient en- suite d’un beau rouge cinabre. SPORES. Sporæ. Bor. Quelques auteurs nomment ainsiles corpuscules reproducteurs des plantes agames, plus généralement désignés sous les noms de Sporules et de Gongyles. SPORIDESMIER. Sporidesmium. 2oT. (Urédinées.) Link à établi ce genre qui ne comprend qu’une seule espèce croissant sur les corps en putréfaction ; il est voisin, suivant cel auteur, du Ceraiuin dont il diffère cependant beaucoup par son aspect qui l’a fait placer à la suite des Urédinées; il présente une base épaisse, noire, étendue à la surface des corps sur lesquels il croil, el couverte de sporidies cloisonnées ; cette base paraît compacte el non filamenteuse comme celle des Mucédinées du groupe des Isariées : c’est ce qui porte à rapprocher celle plante des Urédinées. SPORIDIUM. BoT. On nomme ainsi le conceptacle lorsqu'il contient un certain nombre de sporules libres ou irrégulièrement disposées dans son intérieur. SPORISORIER. Sporisoriuin. BoT. ( Urédinées.) Ehrenberg a donné ce nom à un genre déerit par Link, et qui ne renferme qu’une seule espèce de Gryplogame parasite, quise développe, en Égypte, danslesovaires du Sorgho. Le Sporisorium Sorghi, Link (/7’illl. Spec., & vi, p. 86), est ainsi décrit : la substance farineuse des ovaires du Sorgho est séparée par plusieurs fentes qui déchirent le grain ; tes sporidies se développent, rem- placent toute la substance du grain; les glumes elles- mêmes, ainsi que les autres parties de la fleur, se dé- veloppent el se remplissent de sporidies. Sous le microscope, on observe des filaments cloisonnés, mêlés à des sporidies simples, non pédicellées, agglomérées. Ce genre est très-Voisin des Uredo, et particulièrement de ceux qui se développent dans les fruits et les organes floraux des autres céréales; il n’en diffère que par les filaments qui sont mêlés aux sporidies. SPORLÉDÈRE. Sportedera. Bot. Genre de la famille 88 SAPF® des Sésamées, institué par le professeur Bernhardi, aux dépens du genre Ceratotheca, Endl., qui lui-même est un démembrement du genre Sesarmum de Linné. Ca- ractères : calice décidu ; capsule bivalve, oblongue, à sommet coupé, présentant après la déhiscence quatre cornes produites par le reploiement des bords des val- ves et de la côle primaire ; celle capsule se divise à l'extérieur en quatre lobes presque cylindriques, à l’in- térieur en un nombre semblable de loges; semences planiusecules, ovales, rétuses à leur base, placées pres- que horizontalement et sur une seule rangée dans la loge, renfermant l'embryon sous leur disque rugueux, divisibles en deux lobes laminaires el parallèles, SPORLÉDÈRE DE KraAuss. Sporledera Kraussiana. C’est une plante annuelle, dont les feuilles sont lancéo- lées, entières, longuement pétiolées. Les fleurs sont axillaires el solitaires. De la Californie. . SPOROBOLE. Sporobolus. mor. Genre de la famille des Graminées, établi par R. Brown pour quelques es- pèces du genre Agrostis, de Linné, qui se distinguent par les caractères suivants : lépicène uniflore, compo- sée de deux valves mutiques, inégales, l’extérieureétant plus petile. La glume est à deux paillettes également nutiques, aiguës, glabres, plus longues que la lépicène; les étamines varient de deux à trois; les deux styles sont terminés chacun par un stigmate velu. Le fruit est obovoïde, renflé, nu. Ce genre, qui a pour {ype les Agrostis Indica et diandra, L., se compose d'espèces qui croissent sous les tropiques. Leurs fleurs sont dis- posées en panicule; R. Brown en a trouvé deux espèces à la Nouvelle-Hollande; Palisot de Beauvois en a décrit el figuré une espèce nouvelle sous le nom de Sporobo- lus pyramidalis, dans sa Flore d'Oware et Benin, tab. 80. SPOROCARPE. Sporocarpus.BoT.Synonyme de Spo- range. SPOROCEPHALIUM. vor. Ce genre de Champignons hyphomycètes, de la tribu des Mucédinées, établi par Chevalier dans sa Flore des environs de Paris, p. 59, a été réuni, partie au genre Dactylium, de Nées, partie au genre Botrytis, de Micheli. SPOROCHNE. Sporochnus. vor. (Hydrophytes.) Agardh a fondé ce genre pourles Fucus pedunculätus, radiciformis,rhizodes el Cabrera,de Turner,auxquels ila joint ensuite les espèces placées par Lamouroux dans son genre Desmarestia, espèces dont l’aspect est fort différent et dont la fructification n’est pas encore con- nue, mais qu’il paraît convenable de maintenir dans un genre distinct. Le genre Sporochnus ainsi limité peut être caractérisé ainsi : fronde filiforme, irréguliè- rement el lächement ramifiée , à conceptacles petits, arrondis, sessiles ou pédonculés, formés de corpuscules articulés, claviformes, disposés concentriquement et souvent couronnés de filaments pénicillés. Les plantes de ce genre croissent sur les côtes de France et d’Es- pagne. SPOROCYBE. Sporocybe. vor. (Mucédinées.) Genre de la tribu des Isariées, établi par Fries (Syst. orb. Ve- get., 1, p. 170), et qui correspond au Pericontia de Nées, que Fries regarde comme différent du genre Pe- riconia établi en premier par Tode. Il le caractérise SPO ainsi : réceptacle subulé, terminé par un capitule fari- neux, couvert de sporidies, sans filaments. Ces pelites plantes croissent sur les bois morts. Les plantes con- nues sous le nom de Periconia se rapportent à ce genre ou au Cephalotrichum, et le vrai Periconia de Tode, que Fries ne paraît pas admettre comme genre, est sui- vant lui une Byssacée. SPOROCYBE DE DESMAZIÈRES. Sporocybe Desmazieri, Fries; Periconia typhoides, Desm. Slipe rigide, noirâ- tre , simple ou faiblement rameux; sporidies menues, très-nombreuses, semi-pellucides, ovoïdes et pourvues, à l’une desextrémités, d’un petit prolongement qui les rend comme mammelonées. Europe. SPORODERMIUM. 80T. (Urédinées.) Link avait mo- difié ainsi le nom de son genre Sporidesmium, mais il a depuis conservé ce dernier nom. SPORODINIE. Sporodinia. 80T. (Mucédinées.) Link a formé un genre particulier, sous ce nom, de l’4sper- gillus globosus, Link. Obs., ou Monilia spongiosa, Pers., el d’une espèce nouvelle à laquelle il donne le nom de Sporodinia carnea. Il donne à ce genre les ca- ractères suivants : filaments principaux couchés, ceux qui portent les vésicules sont droits; ces vésicules après leur déhiscence se transforment en une extrémité ren- flée, à laquelle les sporules adhèrent par leur viscosité. Ehrenberg, qui a étudié ce développement, a vu les sporules passer des filament(s dans le péridium vésicu- laire, ce qui confirme l’opinion déjà émise, que les sporules se développent Loujours dans l’intérieur des tubes et non à leur surface. 3 SPOROPHLÉ. Sporophleum. Bot. ( Mucédinées.) Nées a formé sous ce nom un genre distinct de l4r- thrinium Sporophleum de Kunze (Myc. heft., 2, p. 104). Link le caractérise ainsi : filaments presque droits, simples, cloisonnés; sporidies fusiformes, sim- ples, non cloisonnées. La seule espèce connue de ce genre. Sporophleum gramineum, croît sur les feuilles sèches des Graminées, sur lesquelles elle forme des taches oblongues, convexes et brunes. SPOROTHECA. BoT. Le genre de Champignons py- rénomycèles, auquel Corda a donné ce nom, ne diffère pas du genre Dothidea, de Fries. SPOROTRICHE. Sporotrichum. Bot. (Mucédinées.) Genre très-nombreux de Mucédinées, établi par Link et auquel cet auteur a réuni divers genres dont quelques- uns avaient été établis par lui-même, tels sont les 4/eu- risma, Link; Pulveraria, Ach.; Collarium, Link; Bys- socladium, Link, et diverses espèces d’autres genres de Mucédinées; il le caractérise ainsi : filaments ra- meux, cloisonnés, décombants; sporidies éparses, nues, simples, n’adhérant pas aux filaments; elles paraissent formées par les articles des filaments qui se séparent les uns des autres. Les filaments sont plus ou moins entre- croisés, toujours blancs; les sporidies, plus ou moins abondantes, varient de couleur suivant les espèces; elles sont blanches, grises, jaunes, brunes, roses, rouges, verdâtres ou noires , et c'est sur ces diverses couleurs qu’on a fondé la division du genre en plusieurs sec- tions. Fries a séparé de ce genre, sous le nom de 7Y2- chosporum, les espèces qui croissent sur les pierres, le bois, etc., el qui diffèrent, suivant lui, des Sporules par S'P40 le mode de formation; mais ce point est encore fort douteux. Les espèces qui servent de type à ce genre croissent sur les Champignons pourris, sur les exeré- ments etles matières en putréfaction, qu’elles couvrent d'un duvet diversement coloré. SPORULES. Sporulæ. BoT. On a souvent essayé de comparer les Sporules des plantes Cryptogames aux graines des Phanérogames, en se bornant à leur attri- buer une structure plus simple qu’à celles-ci. Une des causes principales des nombreuses erreurs commises à ce sujet vient de ce qu’on n’a point examiné ces Spo- rules dans les premiers moments de leur développe- ment. Les recherches récentes sur les graines des Pha- nérogames ont fait voir qu’on ne peut acquérir la connaissance intime de leur structure que par l'étude de l’ovule. Or, Mohl fait voir qu’il faut suivre cette règle aussi pour les Cryptogames. Une difficulté très- grande résulte de la petitesse des organes de la fructi- fication dans ces plantes. L'auteur a choisi pour point de départ, dans ses recherches, une plante qui présente ces organes dans des dimensions assez grandes : c’estle Æiccia glauca. Son sporangium est globuleux, formé de cellules al- longées, à parois minces et remplies de granules de chlorophylle; il est caché dans la fronde; quand il commence à se développer, il se trouve rempli de vési- cules globuleuses, formées d’une membrane mince et incolore. Ces vésicules renferment une liqueur trouble et granuleuse qui se sépare plus (ard en quatre parties, dont chacune se revêt d’une membrane très- mince. Par la pression que ces quatre pelites parties exercent mutuellement les unes sur les autres, leur forme de- vient celle d’une pyramide obtuse et trigone; la face tournée contre les parois de la vésicule devient con- vexe. L'auteur leur impose le nom de Æéunion té- traèdre (tetraedrische Vereinigung). Quand les gra- pules ont atteint la grandeur des Sporules et sont parvenus à maturité, les cellules dans lesquelles ils se sont formés disparaissent entièrement, au point qu'on n’en voit plus la moindre trace ; en même temps il naît à l'extérieur de la membrane mince et uniforme qui recouvre les Sporules, une autre membrane formée par de petites cellules, et qui prend à sa maturité un teint noir-brun. La substance renfermée dans les Sporules devient alors huileuse. Les mêmes phénomènes s’observent dans les Spo- rules d’Anthoceros. Entre les cellules-mères se trouve un réseau de cellules serrées et allongées. Celles-ci forment, quand elles se dessèchent, après la dispari- tion des cellules-mères , les corps auxquels Hedwig a imposé le nom d'Élatères. Dans l’Anthoceros, cepen- dant, cel organe ne présente point, comme dans les Jongermannes et les Marchanties, des fils {ordus en spirale, que l’auteur appelle cellules-mères (Mutter- Zellen). L'examen des grandes espèces du genre Jun- germannia présente une structure en (tous points semblable à celle du Riccia. Tant que les Sporules non développées se trouvent dans les celluies- mères, les élatères se présentent sous la forme de cellules fusi- formes, dont l’intérieur est rempli de granules d’ami- don très-petits; ces granules disparaissent vers l’é- S PO 89 poque de la maturité, et les élalères se présentent sous la forme de filets en spirale. Cette observalion dé- montre l’erreur de ceux qui ont cru avoir vu chaque Sporule attachée à une élatère, comme à un funicule. Dans le Jungermannia epiphylla, les Sporules, réu- nies par quatre, diffèrent de la forme ordinaire en ce qu’elles sont ovoïdes-oblongues, el en ce qu’elles ne se touchent que par une petite partie de leur surface. Les granules renfermés dans les Sporules non encore mûres, sont de couleur verte, comme dans les autres espèces du même genre. Les figures que Corda a publiées dans le Flora germanica de Sturm, des Mar- chantia, Grimaldia, dichotoma, Corsinia, T'argio- nia, Blasia, elc., prouvent l'identité de la structure de ces plantes avec celles examinées par le docteur Mohl. Les Fougères présentent la plus grande similitude avec les plantes dont il vient d'être question. La jeune capsule est, comme celle du Æiccia, entièrement rem- plie de cellules-mères rondes, dont chacune renferme quatre Sporules; vers la maturité, les cellules-mères disparaissent et les Sporules occupent l’intérieur de la capsule, sans être encore liées entre elles el sans pré- senter plus d’une membrane enveloppante; celle-ci se trouve plus tard recouverte d’une seconde. Cette nou- velle membrane, cependant, ne présente point dans toutes les espèces la même structure : tantôt elle est formée de cellules distinctes très-minces; tantôt elle présente une organisation entièrement homogène; leur dehors est recouvert de granules en forme de papilles, dans les Pleris crispa, Davallia Canariensis, Os- munda regalis, Cheilanthes odora, Poly podium vul- gare, aureum, calcareum, rhœæticum. Dans d’autres espèces, ces granules sont prolongés en petits aiguillons: Asplenium Breynii, Poly podium Lonchitis, aculea- tum, fragile ; dans d’autres enfin, ils sont lisses et ex- trêmement petits : Sérulhiopleris germanica, Doodia aspera, Poly podium filix fœæmina, Acrostichium alci- corne, Pleris alropurpurea, longifolia, serrulata, cretica. Un grand nombre de Fougères offrent des Sporules en pyramides trigones, arrondies à leur base; d’autres présentent une forme ovale différente, prove- nant de leur position parallèle dans la cellule-mère. Ceci fait voir que la forme que les Sporules affectent ordinairement, ne provient que de la pression qu’elles exercent les unes sur les autres. Dans les Osmunda- cées, l’auteur a retrouvé la structure des Polypo- diacées; par exemple, dans les Osmunda regalis, speciosa, Wall., Merlensia gigantea, Gleichentiu microphylla, Lygodium poly imorphum. Le Merten- sia pubescens,de même que quatre espèces d'Anemia examinées par Mohl, présentent une structure de leurs Sporules un peu différente. L'examen des Lycopodiacées donne des résultats en- tièrement identiques. Dans le Lycopodium Selago, Les capsules doivent être examinées deux années avant leur maturité et alors qu’elles sont encore impercepti- bles à l'œil nu. Les cellules-mèêres y nagent dans une liqueur mucilagineuse et granuleuse, et ressemblent à de petites vésicules. L'année suivante, les cellules-mères remplissent déjà toute la cavité de la capsule, et la 99 S PO liqueur environnante a disparu. On y aperçoit déjà séparées les quatre parties de la Réunion (étraèdre. L'auteur signale encore les différences observées dans la structure des enveloppes sur les diverses espèces de Lycopodes. Les organes du Marsilea et du Pilularia, décrits comme des grains de pollen, naissent également par quatre dans des cellules-mères qui disparaîtront plus tard; ils sont enveloppés de deux membranes el rem- plis d’une substance huileuse et grumeleuse. Sans oser rien décider sur leur véritable nalure, l'auteur est d’a- vis qu’on ne peut nullement les considérer comme des grains de pollen, d'autant moins qu’à la parfaite ma- turilé des Sporules ils sont encore renfermés dans des cavilés qu’on a nommées des anthères, et qu’ils ne pré- sentent aucun changement analogue à ceux que subit le pollen des Phanérogames à l’époque où ses fonctions fécondantes sont terminées. La même incertitude continue à régner sur les fonc- tions des granules analogues de l’Zsoetes. D'après les observations de Wahlenberg, les deux espèces de gra- nules se développent par quatre dans des cellules-mères. Le Salvinia ne présente qu’une analogie assez éloignée avec les Sporules du Marsilea et du Pilularia. Les Équisétacées la montrent encore plus éloignée. Les Sporules des Mousses naissent absolument comme celles des Hépatiques el des Fougères; mais pour les trouver en doit procéder à l'examen de la capsule dans un âge très-peu avancé. Le Splachnum gracile, par exemple, examiné au moment où l’apophyse commence seulement à s’enfier, présente les Sporules déjà dissé- minées entre la columelle et la membrane intérieure de la capsule. Une figure très-grossie montre les rudi- ments des diverses parties que renfermera la capsule ; la manière dont elles sont composées est décrite avec détail. L'auteur n’a pu se convaincre avec certitude que dans cette Mousse le nombre des Sporules renfer- mées dans une cellule-mère ne soit pas de plus de qua- tre. Il à vu distinctement ce qu’il appelle la Réunion tétraèdre dans les Neckera viticulusa, Polytrichumn aloïdes, Orthotrichum crispum, ele. L’exiguité de la majeure partie des Sporules de Mousses ne permel pas d'acquérir une connaissance exacte de leur structure. Cet inconvénient disparaîl dans le Meesia uliginosa, où elles présentent une membrane extérieure colo- riée, diaphane, grumeleuse, se détachant facilement; la membrane intérieure est très-mince et non colo- r'ée. Les Sporules des Mousses se développent dans une excavalion de la columelle. Ici l’auteur ajoute quelques observations sur ce dernier organe. Palisot de Beau- vois avait admis que les Sporules des Mousses se for- maient dans l’intérieur de la columelle, et que les granules placés entre la columelle et la membrane capsulaire intérieure devaient être considérés comme le pollen. Les premières ne sont autre chose que des grains de chlorophylle renfermés dans les cellules de la columelle, Mohl expose avec beaucoup de détails la structure intérieure de la capsule : il démontre l’ho- mogénéilé de la membrane capsulaire intérieure et de la columelle. Il admet en outre de l’affinité entre celle S PO membrane et le péristome intérieur de certaines Mousses. L'auteur parle encore de la formation des Sporules dans les Lichens. Si dans leurs organes de fructifica- tion les Lichens présentent ce que l’auteur a appelé cellules-mères, il y existe cependant cette différence que, dans les scutelles des Lichens, ces cellules ne se développent pas el ne mürissent pas toutes en même temps; elles ne s’effacent point à la maturité des Spo- rules, existent encore après l’entier développement de celles-ci, et remplacent en quelque sorte le sporan- giunr qui manque aux Lichens : leurs parois sont d’ailleurs très-épaisses. Les cellules-mères sont dans le commencement remplies d’une masse trouble, grume- leuse, qui se change plus tard en Sporules à membrane très-mince; mais ce n’est plus au nombre de quatre qu'on les observe; elles sont beaucoup plus nombreuses dans chaque cellule; ordinairement on les trouve au nombre de huit; dans lPUsnea barbata, les cellules sont simples; elles sont composées de cellules réunies en ligne droite et au nombre de deux dans le Borrera ciliaris; de quatre dans les Peltigera resupinata et rufescens, de douze à seize dans l’Arthontia tremnel- losa, Eschw. Il paraît, en général, que dans cette fa- mille les nombres des cellules formant une cellule-mère sont les multiples de 4, savoir : 8, 16, 52 (64 ?), 96, 128. Ordinairement les Sporules sont trop pelites pour qu’on puisse examiner avec soin leur structure. Elles parais- sent formées d’une membrane intérieure mince, inco- lore, et d’une autre extérieure, quelquefois légèrement granulée. Fréquemment elles renferment une goutte d'huile qu’on aperçoit quelquefois, comme dans le Bor- rera ciliaris, à travers la membrane qui la recouvre. A la suite de cette exposition, l’auteur trace un pa- rallèle entre les Sporules des plantes Cryptogames et les ovules des Phanérogames, tels que les dernières observations les ont fait connaître. Voici les résultats les plus importants de cet examen comparatif : Si l’o- vule des Phanérogames est à raison de son trophos- perme plutôt un scion qu’un œuf véritable, il n’en est pas de même dans les Cryptogames; leurs Sporules se développent indépendamment de la paroï capsulaire ; elles nagent dans une liqueur dont se trouve remplie la cavité; elles ne présentent aucune structure orga- nique et n’acquièrent que plus tard une véritable in- dividualité. Leur affinité avec l'œuf animal est donc bien plus grande. La conformation intime des Sporules ne présente pas moins de différence : les membranes dont elles sont enveloppées ne naissant qu'après leur contenu, ce dernier, pendant le développement des membranes, perd toule structure organique et se change en une liqueur huiïleuse dans laquelle ne se trouve pas la moindre trace des plantes futures. Si l’on recherche un organe des Phanérogames avec le- quel on puisse comparer les Sporules des Cryptogames, on trouve que le développement autant que la confor- mation de ces dernières, présente la plus granfle ana- logie avec l’organisation des granules polliniques. Le pollen, comme ies Sporules, se développe dans l’inté- rieur de cellules qui disparaîtront à sa maturité; on y retrouve les mêmes rapports numériques, la plupart SPR des Phanérogames présentant la Réunion tétraèdre ; rarement leur pollen est dans une position parallèle. On y observe également une membrane double : l’in- térieure tendre, uniforme; lPextérieure d'une plus grande consistance, tantôt cellulaire, tantôt granu- leuse, lisse ou bien recouverte d’aiguillons. On sait que Turpin et Agardh ont considéré les Sporules comme des grains de pollen et qu'ils leur attribuent dans une série du règne végélal des fonctions mâles, et dans l’autre des fonclions femelles. Mohl relève les erreurs et les contradictions que présentent ces explications ainsi que les analogies morphologiques proposées par Agardh dans sa Biologie des plantes, et il termine son important travail en indiquant les points différentiels les plus saillants dans la germina- Lion des graines et le développement des Sporules. SPORULIE. Sporilus. mozc. Montfort, dans sa Con- chyliologie systématique, a créé ce genre pour une petite Coquille microscopique, qui a du rapport avec les Cristellaires, mais qui s’en distingue néanmoins assez facilement. D'Orbigny, dans son travail sur les Céphalopodes, a compris ce genre dans celui des Poly- stomelles. 7, ce mot. SPRÉKÉLIE. Sprekelia. por. Genre de la famille des Amaryllidées, voisin du Pancralium, établi par W. Herbert pour y placer quelques espèces qui ont le tube du périanthe à peine manifeste; les divisions in- férieures infléchies, les supérieures réfléchies; les filets des élamines déclinés, recourbés, fasciculés, réunis par une membrane et insérés sur la corolle. SPRÉKÉLIE GLAUQUE. Sprekelia glauca, Herb. Ses feuilles sont ensiformes, glabres, presque striées, un peu dressées, d’un vert glauque, entourant une hampe que termine une fleur pourpre, veinée de vert au mi- lieu. Du Mexique. A ce genre appartient également lAmaryllis formosissima, qui ressemble beaucoup à l'espèce qui fait l’objet de cette description. SPRENGÉLIE. Sprengelia. pot. Genre de Ja famille des Épacridées el de la Pentandrie Monogynie, L., éta- bli par Smith. Caractères : calice coloré; corolle quin- quépartite, rolacée, imberbe; élamines hypogynes, à anthères connées ou libres, à cloison dépourvue de rebord ; point d’écailles hypogynes; capsule munie de placentas adnés à une colonne centrale. Cavanilles a donné à ce genre le nom de Poireiia. SPRENGÉLIE INCARNATE. Sprengeli& incarnala , KR. Brown. Petit arbuste dressé, à rameaux nus, à peine marqués de cicatrices annulaires ; les feuilles sont cu- culliformes à la base, à demi engainantes; les fleurs sont lerminales aux extrémités des petits rameaux latéraux. Leur corolle est purpurine, de la longueur du calice, el à tube très-court. De l'Australie. Schultes a établi un genre Sprengelia sur le Brotera ovata, de Cavanilles, qui à été réuni au Pentapetes par De Candolle. SPREO. o1s. Espèce du genre Merle, dont Lesson a formé le type d'un sous-genre dans ce groupe. SPRUNNERA. Bor. Le genre établi sous ce nom par Schul{z n’a point été admis, et ses espèces ont été dis- séminées dans les genres Sphræranthus, de Vaillant et Conocephalum de Feuzl. S QU 91 SPUMARIE. Spumaria. Bot. La plante qui sert de {ype à ce genre de la famille des Lycoperdacées, avait été figurée par Bulliard sous le nom de Æeticularia alba, Champ., pl. 526. Persoon en a fail le genre Spumaria, dont le nom exprime bien l'aspect de cette plante et sa ressemblance avec de l’écume. Elle est for- mée par un péridiumirrégulier, sans forme délerminée, simple; son intérieur est spongieux, mol et creux dans son centre; il reste une membrane plissée, irrégu- lière, mêlée à des sporidies agglomérées; celte Crypto- game, d’abord d’un beau blanc, devient ensuite d’un gris noirâtre; elle croît sur le bois et les feuilles mortes. Le genre Æ'udoconia,de Raffiniesque, ne paraît pas en différer, et le genre Enteridium, d'Ehrenberg, doit peut-être aussi être réuni au Spumaria. SPURINE. min. (Jurine.) Porphyre composé d’une pâte de Stéatite enveloppant des grains de Quartz et de petits cristaux de Feldspath. SPYRIDIER. Spyridium. Bot. Genre de la famille des Rhamnacées, établi par Fenzl, qui lui donne pour caractères : calice coloré et Lomenteux à l’extérieur ; son tube est turbiné, soudé par la base avec l'ovaire, et libre au sommet; son limbe est partagé en cinq dé- coupures obtusiuscules el dressées ; corolle composée de cinq pétales insérés à l’orifice du tube calicinal et alternes avec les divisions de son limbe qu'ils ne dépas- sent point en longueur; cinq étamines entourées cha- cune d’une sorte de fourreau formé par la base des pétales; elles s’élancent de la partie inférieure du tube du calice, où elles sont insérées sur un disque charnu ; leurs filaments sont très-courts el leurs anthères in- trorses, ovales, biloculaires et presque bivalves, s’ou- vrant latéralement par une fente longitudinale ; ovaire infère, velu, à trois loges, renfermant chacune un ovule dressé dès la base et anatrope; style simple ; stigmate à trois sillons. Ce genre n’admel encore qu’une seule espèce : c'est un arbuste à feuilles serrées, mucronées, très-glabres, un peu roulées versles bords; les stipules sont écailleuses, très-petiles, persistantes el glabres; les fleurs sont réunies en petits capitules de la grosseur d'un pois ordinaire, elles sont sessiles, entourées de bractées orbiculaires, disposées en une sorte d’involucre; leur couleur est blanche, elles ont un aspect tomenteux. De la Nouvelle-Hollande. SPYRIS. Bor. Le genre d’Algues proposé sous ce nom, a été réuni au genre Zonaria, d'Agardh. 7. ZONAIRE. SQUALE. Squalus. pois. Genre qui forme une famille naturelle très-distincte parmi les Poissons cartilagi- neux ou Chondroptérygiens, à branchies fixes, ou Séla- ciens du Règne Animal de Cuvier. Duméril range les Squales dans sa deuxième famille de Plagiostomes, et les caractérise de celle manière : Poissons cartilagi- neux, sans opercules ni membranes des branchies, à quatre nageoires latérales, à bouche large, située en travers sous le museau. Les Squales, dit Cuvier, for- ment un grand genre qui se distingue par un corps allongé, une grosse queue charnue, des pectorales de médiocre grandeur, en sorte que leur forme générale se rapproche des Poissons ordinaires; les ouvertures des branchies se trouvent ainsi répondre aux côtés du cou, el non au-dessous du corps. Leurs yeux sont éga- 92 SOU A lement placés sur les parties latérales de la tête. Leur museau est soutenu par trois branches cartilagineuses | qui tiennent à la partie antérieure du crâne. La plu- part des Squales sont vivipares; quelques-uns émet- tent des œufs dont l’enveloppe est cornée. Ge sont les Poissons les plus voraces des mers ; leur appétit glou- tonleur fait rechercher avec avidité les proies vivantes. Leurs dimensions deviennent considérables, et ce n’est qu'accidentellement qu’on peut citer quelques espèces de petite taille; leurs tribus nombreuses et rapaces sont répandues dans Loutes les mers, el quelques-uns de ces Poissons ont acquis une grande célébrité dans les relations des voyages nautiques; leur chair dure et coriace n’est point un aliment agréable, cependant on fait sur les côtes une grande consommation des jeunes individus de quelques espèces connues sous le nom de Chiens de mer. Leurs dents, qu’on trouve en grand nombre à l'état fossile, sont nommées Glossopètres, et indiquent que des individus d’une taille gigantesque existaient autrefois. + RoussetrE, Scylliuin, Cuv.; Scylliorhinus, Blainv. Museau court et obtus; narines percées près de la bouche, continuées en un sillon qui règne jusqu'au bord de la lèvre, et sont plus ou moins fermées par un ou deux lobules cutanés. Dents munies d’une pointe au milieu et de deux plus petites sur les côtés ; des évenis; une nageoire anale; les dorsales très déjetées en ar- rière, la première n'étant jamais placée plus en avant que les ventrales; caudale allongée, non fourchue, tronquée au bout; ouvertures des branchies situées en partie au-dessus des pectorales. Les espèces indigènes ont l’anale répondant à l'intervalle des deux dorsales; d’autres étrangères ont celte même anale répondant à la deuxième dorsale. La cinquième ouverture bran- chiale est souvent cachée. Dans la quatrième, les lobules des narines sont communément prolongés en barbil- lons. Scyllium est le nom que les Roussettes portaient chez les anciens. Les espèces de Roussettes sont : la grande Rousselte, Squalus canicula, L., Bloch, pl. 114, Lacép., t. 1, pl. 10, f. 1; le Rochier, Squalus Catulus et Stellarts, L., Lacép., €. 1, pl. 9, f. 2; le Squale d'Edwards, Edw., pl. 289; Squalus africanus, Broussonnel; le Squale dentelé, Squalus luberculatus, Schn., Lacép., €. 1, pl. 9, f. 1; le Squalus Blochii, Squalus canicula, Bloch, pl. 112; Squalus elegans, Blainv., Faun. fr., pl. 18, f. 1; Squalus Delarochianus, Blainv., pl. 18, f. 2; Squalus melastomus, Blainv., pl. 18, f.5; Scyt- lium Artedi, Risso. Celte dernière espèce est nouvelle, ou du moins était inédile en 1812, époque où sa des- cription fut insérée dans les Mémoires de l’Institut. Otto la décrivit sous le nom de Sgualus prionurus. L’Artedi a le corps d'un gris rougeûtre, varié de taches argentées; la nageoire dorsale est épineuse à son extrémité. Ge Poisson est le Lambarda des habitants de Nice, et r’acquiert point de dimensions considéra- bles; il ne pèse guère au delà de cinq livres. Les Rous- selles pondent plusieurs fois dans l’année, dans les fucus, des œufs arrondis qui varient en couleurs et même en formes. Leur chair est peu délicate et par suite peu estimée. SQU ŸŸ SQUALES proprement dits, Squalus. Museau proéminent; narines simples, c'est-à-dire ni prolongées en sillons ni garnies de lobules; nageoire caudale munie d’un lobe en dessous, lui donnant la forme fourchue. a REQUIN, Carcharias, Cuv. Dents tranchantes, pointues et le plus souvent den- telées sur les bords; première dorsale placée bien avant les ventrales, et la deuxième à peu près vis-à-vis l’a- nale; des évents fort petits; museau déprimé, ayant les narines à sa partie moyenne; dernières ouvertures des branchies alteignant les pectorales. Les Requins for- ment une nombreuse tribu dont les mœurs gloutonnes el féroces ont rendu leur nom depuis longtemps célè- bre. Les Grecs appelaient Carcharias une espèce de Lamie, el le nom de Requin vient du latin Requiem, que les anciens navigateurs appliquèrent indistincte- ment à plusieurs espèces, parce que leur voracité est telle qu’un homme tombé à la mer n’a plus qu’à recommander son âme à Dieu, lorsqu'il est en vue des Requins. Les Grecs connurent ces grands Squales et confondirent beaucoup de leurs mœurs dans l’his- toire qu'ils donnèrent du Dauphin. Les Requins sont donc des Poissons d’une force considérable, d’une grande laille, dont la gloutonnerie et la voracité, ser- vies par des dents disposées en quatre et cinq rangées, les rendent redoutables par la manière dont elles sont aiguisées. Ce sont les Ligres de la mer, et les hommes qu’ils ont dévorés témoignent de leur vorace appétit; ils ne dédaignent point de suivre les vaisseaux el de recueillir les cadavres des individus expirés par suite de maladies, qu'on jelte dans le sein de l'éternité, et dont le tombeau est le plus souvent l’estomac de ces animaux. Les navires négriers, chargés et encombrés d'esclaves, et à bord desquels la mortalité est par con- séquent considérable, sont, dit-on, suivis par eux. Tou- tefois les Requins ne nagent point avec vélocité, et même, par une sage précaution de la nature, ils ne peuvent saisir leur proie qu’en se renversant, ce qui lui permet. lorsqu'elle est agile, de se soustraire à leurs dents meurtrières. Quant à leur odorat qu’on dit être très-développé, tout porte à croire que ce sens est chez eux très-oblus; car les Requins sont aisément pris à des crocs en fer amorcés d’un morceau de lard, qu'ils sai- sissent avec voracité; el sur lequel ils se dirigent plutôt à l’aide de la vue et obliquement. Les Requins fréquen- tent les atterrages,el rarement on les rencontre dans la haute mer. Cependant, entre les tropiques, ils s’éloi- gnent assez de toute terre. Dans les baies, ils vivent par troupes allirées par les mêmes besoins, bien que leurs habitudes soient solilaires. Leur génération est ordinairement de deux petits vivants, contenus dans deux cornes allongées de la matrice. Leur chair est dure, indigeste et coriace. L'huile qu'on relire de leur foie est fort douce, et leur peau est employée dans les arts. Les œufs des femelles ne sont point pondus à l’ex- térieur, mais se développent dans l’intérieur même de l'animal. Les Requins, surtout les espèces des climats chauds, sont ordinairement accompagnés par des Pois- sons nommés Æemora el par ceux qu'on appelle Pi- lotes. Commerson, dans ses manuscrits, s'élait exprimé SQU ainsi sur ces Pilotes : « J'ai toujours regardé comme une fable ce qu’on racontait des Pilotes du Requin. Convaincu parèmes propres yeux, je n’en puis plus douter. Mais quel est l'intérêt qu'ont ces deux Poissons de le suivre ? On comprend assez aisément que quel- ques parcelles de la proie, échappées au Requin, peu- vent fort bien être l'attrait du pelit Pilote qui en fait son profit. Mais on ne devine pas pourquoi le Requin, qui est le Poisson le plus vorace, ne cherche pas à en- gloutir ce parasite qui est rarement seul : j’en ai vu fort souvent cinq ou six autour du nez du Requin. Le Pilote lui serait-il donc de quelque utilité? Verrait-il plus loin que lui? L’avertirait-il de s'approcher de sa proie? Serait-il véritablement un espion à gages, ou seulement un faible petit Poisson qui navigue sous la protection d’un fort, pour n'avoir rien à craindre de ses ennemis ? J’ai remarqué assez souvent que, quand on jetait l’'émerillon, le Pilote allait reconnaître même le lard, et revenait tout aussitôt au Requin, qui ne tar- dait pas d'y aller lui-même. Quand le Requin est pris, ses Pilotes le suivent jusqu’à ce qu'on le hale. Alors ils s’enfuient, et s’il n’y a pas d'autre Requin qu'ils puis- sent aller joindre, on les voit passer en poupe du na- vire, où ils s’entretiennent souvent plusieurs jours jusqu’à ce qu’ils aient trouvé fortune.» Les principales espèces de Requins sont : le Requin proprement dit, Squalus Carcharias, L., figuré sous le nom de Canis Carcharias,par Belon, dans son traité de Aquatilibus, p.58 et figure de la p. 60 ; le Larnia, Carcharias Lamia, Risso, {. 111, p. 119, figuré par Rondelet, p.305; Blainville, Faune franç., p. 88, pl. 19; le Renard, Carcharias Vulpes, Rond., pl. 587; Risso, &. au, p. 120; le Rondelet, Curcharias Rondeletii, Risso, t. 111, p. 120; le Requin féroce, Carchartas fe- ro, Risso, t. 111, p. 122; le Squalus ustus de Dumé- ril, ou Squalus Carcharias, minor, de Forskahl et de Lacép., t. 1, pl. 8, f. Î; le Squale glauque, Lacép., L. 1, pl. 9, f. 1; le Bleu, Squalus glaucus, Bloch, pl. 86; le Squalus ciliaris, Schneid., pl. 51; le Squalus Malap- terus, Quoy et Gaimard, Zool. de l’Uranie, pl. 45; le Squalus Maou, N., Zool. de la Coquille, etc., etc., le Squalus galens, L., type du sous-genre Milandre de Cuvier; le Squalus obscurus, Lesueur; le Squalus litloralis, Lesueur. B Late, Lamia, Cuv., Risso. Museau pyramidal; narines situées à la base; dents aiguës, tranchantes; trous des branchies placés en avant des pectorales; évents très-petits. On n’en con- naît que deux espèces. L’une dont Raffinesque a fait le type de son /surus Oxyrhincus. C'est un Squale de la Méditerranée, connu de Galien, et dont les Latins esti- maient la chair. C’est le Squalus cornubicus de Schnei- der et de Lacépède, t. 1, pl. 11, f. 5. L'autre espèce est le Squalus monensis de Shaw. y MARTEAU, Zygœæna, Cuv. Corps de la forme de celui des Requins; tête aplatie, dilatée sur les côtés, tronquée en avant, se prolongeant en branches qui la font ressembler à un marteau; les yeux sont aux extrémités des branches, et les narines à leur bord antérieur. Les espèces bien distinctes sont : le Marteau commun , Zygæna malleus, Squalus Zy- QU 05 gæna de Linné, Valence. Mus.; le Zygæna Blochri, Cuv., Bloch, pl. 117; le Pantouflier, Zygæna tudes, Lacép., t.r,pl. 7, f. 5; Risso, t. 111, p. 126; le Tiburon, Squalus Tiburo, L., décrit par Marcgraaff, 181. Les Grecs donnaient à ces Poissons le nom de Zigæna, les Latins celui de Libella qu'on trouve dans Belon, p.61. à Émissore, Mustellus, Cuv. Formes corporelles des Requins ; dents en petits pa- vés. Les espèces de ce sous-genre sont : le Lentillat, Mustellus stellatus, Risso, t. 111, p. 126; le Lisse, Mustellus lævis, Risso, &.r1r, p.127; le Ponctué, Mus- tellus punctulatus, Risso, L. 111, p. 128. € GRISET, Votidanus, Cuv. Corps allongé, renflé, très-aplati en arrière; six ouvertures branchiales de chaque côté; dents en pyra- mides renversées, en scie sur leur tranchant ; une seule nageoire dorsale. On y range le Griset Monge, Noti- danus Monge, Risso, t. 111, p. 129 ; le Griset, Squalus Griseus, L. Le nom de Notidanus, tiré du grec, si- gnifie dos sec, et se trouve employé par le poète Athénée. ë PÈLERIN, Selache, Cuy. Fentes des branchies entourant presque le cou; dents pelites, coniques et sans dentelures. Les Pèlerins sont les plus gigantesques des Squales : leurs mœurs sont lourdes et n’ont rien de la férocité propre aux Requins. Le {ype de ce sous-genre est le Squalus maximus que Blainville a figuré et décrit dans les Annales du Mu- séum, L. xvut, pl. 6, f. 1, el dont on possède la peau montée au cabinet du Jardin du Roi. Lesueur a publié dans le deuxième volume du Journal de l’Académie des Sciences naturelles de Philadelphie, page 545, et figuré une seconde espèce de Pèlerin qu'il nomme Syualus Elephas, et qui diffère principalement du $Selache maximun par la forme des dents qui, au lieu d’être coniques, sont comprimées. a CESTRACION, Cestracion, Cuv. Évents, anale, dents en pavé, comme chez les Émis- soles ; une épine en avant de chaque dorsale, comme aux Aiguillats ; mâchoires pointues, avançant plus que le museau, et portant au milieu des dents petites, poin- Lues, et vers les angles d’autres fort larges, rhomboï- dales. On ne connaît qu’une espèce de ce genre qui vit dans les baies de la Nouvelle-Galles du Sud, où l’ob- serva Phillipp qui l’a dessinée, pl. 285 de son Itiné- raire. Elle est tigurée pl. 2 de la Zoologie de la Co- quille. C’est le Cestracion Phillippii, dont on trouve des dents fossiles en plusieurs parties de l’Europe. 0 Somniose, Somniosus, Lesueur. Point d’évents; point de nageoire anale; cinq petites ouvertures branchiales, voisines des nageoires pecto- rales; nageoires toules très-pelites; la dorsale sans épines ; la caudale analogue à celle des Aiguillats. La seule espèce connue est le Somniosus brevipinna de Lesueur, ayant une ligne latérale noire, ondulée sur la tête, et marquée dans sa iongueur de petites lignes transversales; la queue large, échancrée ; la première dorsale placée entreles pectoralesetlanale; la deuxième | un peu plus éloignée de la ventrale, et Loutes les deux proches de la queue. Le corps est en entier d’un gris pâle, parfois plus foncé sur le dos. La peau est rude, hérissée d’aspérités pointues, triangulaires, recourbées 94 SQU * et striées. Ce Squale, rare sur les côtes de la province de Massachussets, y est nommé Vurse ou Sleeper. Ses habitudes sont paresseuses et de là découie son nom de Sleeper ou dormeur. € AIGUILLAT, Spinax, Cuv.; Acanthias, Risso. Dents petites, tranchantes; l’aiguillon avant les na- geoires dorsales ; point d’anale; des évents assez mar- qués. Les Aiguillats sont les Squalus Acanthias, Bloch, pl. 85, Risso, t. 111, p. 131; le Sagre, Squalus Spinax, L., Risso, t. 111, p. 132; l'Acanthia de Blain- ville, Risso, {. 111, p. 155. x CENTRINE, Centrina, CUV.; HUMANTIN. Corps prismatique; dents supérieures grêles, poin- tues; les inférieures tranchantes; un aiguillon avant les dorsales; la queue courte. L'espèce principale est le Squalus centrina, L., Bloch, pl. 115, qui paraît être le Centrina Salviani de Risso, €. 111, p. 155; le Squalus squamosus de Gmelin paraîl appartenir à ce sous-genre. À LEICHE, Scymnus, Cuv. Corps svelle, allongé, tuberculé; dents aiguës, pyra- nidales, tranchantes et dentelées; queue courte. Le lype de ce sous-genre est la Leiche ou Liche, Squalus Americanus des mers d'Europe. Ce nom d’America- aus ayant été donné faulivement par Broussonnet. On doit y ajouter le Squalus Carcharias, de Gunner et de Fabricius ; le Squalus spinosus de Schneider; le Di- latias sparophagus de Raffinesque, que l’on avail cru devoir faire le type d’un genre distinct, et le Dilatias noclurnus, que l’on appelle vulgairement en Sicile Pesce notie, parce que l'on ne réussit à le pêcher que la nuit. Risso a décrit, sous le nom de Scymnus spi- nosus, l'espèce commune, et y a ajoute le Scymnus nicæensis, Risso, t. 111, p.157; et le Scymnus rostra- tus, Risso, L. 111, p. 158. TTT SQUATINE, ANGE, Squalina, Duméril, Cuvier. Corps déprimé; bouche à lextrémilé d'un museau arrondi, plus large que le tronc; ouvertures bran- chiales presque latérales, dents aiguës; deux nageoires dorsales en arrière des ventrales ; les pectorales larges el échancrées. Les anciens connaissaient sous le nom de Squalina le Squale qui sert de lype à ce genre. C'était le Ahyna des Grecs, le Squaro des Italiens. On en trouve une figure dans Belon, p. 78, de Aquatili- bus. L'Angelot ou l’Ange est le Squalina lœvis de Cu- vier, le Squalus Squatina de Linné. Bloch en a donné une figure, pl. 116; c’est le Squatina angelus de Risso, t. 111, p. 159. La chair de ce Poisson est peu estimée ; elle est blanchâtre et sans goût. Lesueur à figuré et décrit, dans le deuxième volume des Mémoires de la société de Philadelphie, p. 295 et pl. 10, une belle es- pèce des mers des États-Unis qu’il a nommée Squatina Dumerilit. SQUAMAIRE. Squamartia. BoT. (Lichens.) Ce genre a servi de type à Fée pour fonder son groupe des Squa- mariées ; il avait été d’abord établi par Hoffmann, puis modifié par De Candolle. Il a été ainsi caractérisé en dernier lieu : thalle squameux, figuré, étalé, orbicu- laire et étoilé, à squames adhérentes, souvent imbri- quées et divergentes. Apothécie (scutelle) marginée, discoïde et à marge discolore. On ne trouve presque SQU jamais Îles Squamaires sur les écorces ; elles paraissent préférer la terre et les rochers; les lieux découverts et élevés leur conviennent beaucoup. SQUAMAIRE ÉPAISSE. Squarnaria crassa, DC., FI. fr. Ce Lichen est commun en Europe et se trouve aussi à Saint-Domingue. Le genre Squamaria, de Haller, ÆZelv., 297, à été considéré comme ne différant pas du genre Lathræa, de Linné. SQUAMARIÉES. Bor. Ce groupe établit le passage des Lichens à thalle crustacé aux Lichens à halle foliacé. Les Squamariées ont un thalle crustacé, mais il est figuré et imite des folioles qui adhèrent dans toute leur surface aux corps qui les supportent; les expansions en sont épaisses, disposées en rosettes qui divergent du centre à la circonférence; elles supportent des patel- lules ordinairement marginées, dont la marge est con- colore ou discolore. Les Squamarites vivent sur les écorces, sur les vieux bois, sur la terre et sur les pier- res; plusieurs espèces croissent sur les feuilles vivantes, dans les régions lointaines. Fée les a réunies dans une section particulière sous le nom de Squamariées épi- phylles. Les genres en sont assez nombreux, assez bien tranchés ; mais il faudrait toutefois les étudier encore sur le lieu natal, ou du moins en réunir un grand nom- bre d'échantillons pour les soumettre à l’analyse. La délicatesse des formes de ces charmantes plantes, ainsi que leur mode d’accroissement, les font différer des véritables Squamariées, mais comme leur thalle est figuré en foliole et adhérent, on ne pouvait les pla- cer dans une autre tribu. Une étude approfondie des Lichens épiphylles pourra donner la solution de plu- sieurs questions importantes, qui s’atlachent à la phy- siologie des Lichens. SQUAMELLE. Squasmnella. 1NF. Genre d'Infusoires rotateurs, institué par Ehrenberg dans sa seclion des Polytroques. On distingue ces animaux microscopiques en ce qu'ils ont, outre plusieurs pelites couronnes de cils, une cornicule, quatre yeux frontaux et une cui- rasse comprimée. SQUAMELLES. Squamellæ. BoT. Cassini nomme ainsi certains appendices du clinanthe, qu’il considère comme de vraies bractées, plus ou moins analogues à celles qui composent le péricline. Chaque Squamelle ac- compagne immédiatement el extérieurement une fleur. SQUAMES. Squamæ. BoT. On donne ce nom aux bractées ou sortes d’écailles qui composent le péricline, dans les plantes de la famille des Synanthérées. SQUAMIFÈRES. REPr. (Blainville.) Ÿ. Amosto- ZOAIRES. SQUAMIFORME. Squamiformis. por. Ayant la forme d’une écaille. SQUAMIPENNES. pois. Nom adopté par Cuvier dans son Règne Animal pour désigner la sixième famille des Poissons acanthoptérygiens, que caractérisent des écailles recouvrant en grande partie les portions molles des nageoires dorsale et anale, et souvent les rayons épineux. Leur corps a quelque analogie de forme avec les Scombéroïdes, et leurs intestins sont longs, munis de nombreux cœcums. Celle famille se divise en deux tribus : la première, dont les dents sont en soie ou en SQU velours, comprend les genres Chœtodon, Acanthopode, Osphronemus, T'richogaster, Toxotes, Kurtus, Ana- bas, Cæsio el Brama ; la seconde a les dents sur une seule rangée bien régulière, et les genres qui lui ap- parliennent sont les Sromateus, Fiatola, Seseri- nus, Pimelepterus, Kyphose, Glyphysodon, Poma- centre, Anphiprion, Premnas, Temnodon, Eques et Polynemus. SQUAMODERMES. pors. Blainville appelle ainsi la classe des Poissons gnathodontes, dont la peau est cou- verte d’écailles. SQUAMOLOMBRIC. Squamolumbricus.ANNEL.Blain- ville a proposé ce nom pour une division des Lombrics, qui comprend les espèces dont le corps cylindrique est formé d’anneaux distincis, pourvus d’appendices com- posés d’une écaille pellucide, recouvrant un fascicule flabelliforme de soies droites et munies d’un cirrhe. Ici se rapportent les Lumbricus squamosus, armiger et fragilis. l. Lousric. SQUAMULES. Squamulæ. Bot. Petites écailles pla- cées à l’orifice de la corolle dans diverses plantes. Quelquefois ces écailles alternent avec les étamines, comme on le voit dans le Borrago officinalis. SQUARREUX. Squarrosus. or. Un organe est Squar- reux, l’involucre par exemple, lorsqu'il est composé ou revêlu de saillies ou de bractées raides et rappro- chées, semblables à des écailles de Poissons. SQUATINE. Squatina. pois. F. SQUALE. SQUATOROLE. o1s. Nom d’un sous-genre proposé par Lesson pour le Vanneau-Pluvier. 7’, ce mot. SQUELETTE. z00o1. On nomme ainsi l'assemblage des parties dures qui soutiennent le corps, en forment la charpente et donnent attache aux muscles, princi- palement à ceux qui font exécuter au corps tout entier ou à quelqu’une de ses parties, des mouvements éten- dus, et qui fournissent ainsi à l’animal des moyens d'action sur les corps extérieurs. On emploie ici à des- sein le mot de parties dures et non celui d'os, parce que ce dernier a, dans divers ouvrages, un sens beau- coup plus restreint, et que, suivant plusieurs auteurs, il est un grand nombre d'animaux qui auraient un Squelette sans avoir de vérilables os : els sont ceux des animaux du dernier embranchement et des Mollus- ques chez lesquels il existe des parties dures; tels sont inême les Arachnides, les Insectes et les Crustacés. Pour d’autres zoologistes, au contraire, les parties dures d’une grande partie des animaux inférieurs, princi- palement celles des Crustacés et des Insectes, sont de véritables os. On doit se borner à indiquer celte diver- sité d'opinions entre les zoologistes, sans chercher à établir la vérité de tel ou de tel système, et sans essayer même de présenter l’ensemble des faits et des théories sur lesquels se sont appuyés les partisans de l’un et de l’autre : les limites étroites dans lesquelles on est obligé de se renfermer, permettent seulement de pré- senter ici quelques remarques sur les os considérés de la manière la plus générale : remarques d’ailleurs utiles en ce qu’elles tendront à donner une idée exacte des principales modifications de l’ensemble du Squelette, dans la série animale. On conçoit que lorsqu'il s’agis- sait de déterminer quels sont les animaux chez les- SQU 95 quels on doit admeltre l’existence des véritables os, el ceux chez lesquels on ne doit admettre que des parties dures non osseuses, on ne pouvail s'entendre sur cette question, si l’on ne s'était d’abord entendu sur la défi- nition de l'os en général. Or c'est précisément ce qu'on n’a pu faire. Rien de plus facile que de donner cette définition en anatomie humaine; mais rien de plus difficile que de l’étendre à l'ensemble du règne animal, que de lui donner de la généralité en lui conservant de l'exactitude et de la précision. La position des os, leur dureté, leur composition chimique, leurs usages, leur mode de développement, ont tour à tour fourni des caractères qui, tour à tour aussi, ont été récusés, et qui devaient l'être, ainsi qu’on va le voir par ces courtes réflexions : 10 Position. Les os, suivant quelques auteurs, diffè- rent des parties dures, non osseuses, par leur position intérieure, les parties dures non osseuses étant ordi- nairement situées à la périphérie de l'animal. Mais il y a, de part et d'autre, de nombreuses exceptions : beau- coup d'animaux, parmi ceux où il est le plus difficile d'admettre l'existence de véritables os, la Sèche par exemple, ont leurs parties dures placées à l’intérieur de leurs parties molles, tandis que des parties dures, re- connues comme de véritables os par tous les auteurs, sont situées à la périphérie de l'animal, et recouvertes seulement par une lame épidermique. Le Squelette pres- que entier des Tortues est l'exemple le plus souvent cité; mais il n’est pas le seul que l’on connaisse ; une grande partie du crâne chez les Crocodiles, les pièces operculaires chez les Poissons, et surtout les rayons des nageoires, sont absolument dans le même cas. Enfin il en est à peu près de même des phalanges on- guéales de quelques Mammifères, des mâchoires des Oiseaux, el des bois des Cerfs qui, à la vérité, forment une exception d’un genre particulier. 20 Dureté. Les caractères tirés de la dureté des os se retrouvent indiqués dans presque toutes les défini- tions ; ils peuvent avoir une valeur réelle pour l’ana- tomie humaine, mais ils n’en ont aucune en anatomie comparée. Beaucoup de Coquilles, d'Oursins, de Poly- piers même, sont extrêmement durs; le Squelette des Poissons chondroptérygiens est, au contraire, toujours mol. Il n’est composé que de cartilages, et il est parmi eux des espèces, telles que les Lamproies (#7. PÉTRO- MYZON), où il n’atteint pas même, durant une portion de l’année, au degré de consistance qui est le propre du cartilage. Chacun sait que chez tous les animaux supérieurs les os, même ceux qui doivent par la suite acquérir le plus de durelé, commencent par être mois el cartilagineux, et qu'il en est même quelques-uns qui restent dans cet état jusqu’à l’époque où s'achève le développement de l'être. Enfin il n’est pas hors du sujet de rappeler qu'il est quelques maladies dans lesquelles les os, déjà complétement ossifiés, vien- nent pour ainsi dire à rétrograder dans l’ordre de leurs développements, perdent leur dureté, el repas- sent à l’état carlilagineux ; d’où lon voit que le carac- tère Liré de la dureté n’a de valeur, même pour lanato- mie humaine, que pour autant que l’on fait abstraction de l'influence de l’âge et des altérations pathologiques. 96 S QU 80 Composition chimique. Les os des Mammifères, que l’on peut prendre pour type, sont formés d’une grande quantité de phosphate de Chaux, d’une grande quantité de Gélatine, d’un peu de carbonate et d’hydro- chloratle de Chaux, de quelques sels de Soude et de Ma- gnésie,elc. Ceux des Poissons osseux en diffèrent d’une manière notable : ils contiennent plus de carbonate de Chaux et beaucoup moins de phosphate de Chaux. Si maintenant on passe aux parties dures des animaux inférieurs, des Crustacés par exemple, on ne trouvera qu'une différence de même ordre, mais à la vérilé beau- coup plus prononcée; la quantité du carbonate de Chaux augmente encore chez eux, el celle du phos- phate diminue tellement que le premier de ces sels forme à lui seul presque la moitié du poids total de l'os. Du reste, les parties dures des Crustacés contiennent aussi, comme celles des animaux supérieurs, un peu de phosphale de Magnésie et d'hydrochlorate de Soude. Il n'y a donc qu’un changement dans la quantité, mais non dans la nature des éléments constituants; el comme on sait qu'entre des os d'espèces diverses, même entre des os appartenant à des individus de même espèce, mais d'âge différent, il existe des différences notables sous le rapport de la quantité proportionnelle de phos- phate de Chaux qu'ils renferment, on ne peut attacher une grande importance aux modifications qui viennent d’être indiquées. Qui ignore d’ailleurs que le Squelette des Poissons chondroptérygiens qui, sous le point de vue anatomique, offre une analogie incontestable avec celui des Poissons osseux, en diffère presque entière- ment sous le point de vue de sa composition chimique? Et qui ne sait aussi, tout au contraire, que les dents, très-semblables aux os sous le point de vue de leur composition chimique, en diffèrent d’une manière tran- chée sous le point de vue anatomique (7. Dents)? remarques qui mettent en droit de conclure que, lorsqu'il s’agit d’une définition générale du système osseux, les caractères chimiques doivent être rejelés comme ceux de la position ou de la dureté, ou que du moins on ne doit y attacher qu’une importance secon- daire. 4° Usages. Trois usages ont été assignés aux 05, celui de soutenir le corps et de lui servir de charpente, celui de donner attache aux muscles, et celui de pro- téger les organes mols en se plaçant autour d'eux, Or, il n’est rien là qui puisse être employé dans une défi- nition générale, non-seulement parce qu'aucun de ces usages n’est commun à tous les os, mais aussi parce qu’ils ne sont nullement propres aux parties dures aux- quelles on voudrait restreindre le nom d’os. 5o Mode de développement. Le mode de développe- ment des organes est ce qu’il y a en eux de plus diffi- cile à étudier, parce qu’il ne sufñil pas pour le connaître de quelques observalions isolées et faciles, mais qu’une longue série de recherches délicates peut seule donner des résultats satisfaisants. Aussi, si l'on peut dire que le mode de développement des parties dures ne peul non plus servir à les caractériser d’une manière exacte et précise, c'est moins d’une manière absolue qu’eu égard à l’état présent de la science. Le développement des os des vertébrés supérieurs, celui des parties dures SQU des Articulés, sont déjà connus d’une manière satisfai- sante; mais il reste encore à acquérir un grand nom- bre de faits sur le développement des parties dures des Vertébrés et des Invertébrés inférieurs. C'est seulement lorsque ces faits seront connus, que la question que l’on vient de poser pourra être complétement résolue. | Au reste, ce qui ressort dès à présent de ces remarques, et ce qu'il semble important d'établir, c’est que la dé- finition de l'os devra sans doute différer suivant qu’on l’envisagera sous le point de vue de la composilion chi- mique, des usages, de la structure anatomique, du mode de développement, et même des rapports géné- raux avec les autres systèmes d'organes, ou en d’autres termes, que ce mot ne peut toujours avoir la même valeur en chimie, en physiologie, en anatomie compa- rée, en anatomie générale et en anatomie philosophi- que. C’est ainsi que la dent a pu être considérée comme un os par la chimie ; comme un organe d’un genre par- liculier par l'anatomie générale, l'anatomie comparée et la physiologie; et comme une partie analogue à l’'ongle par l'anatomie philosophique. C’est ainsi, pour citer un second exemple, que les vertèbres el le reste du Squelette des Poissons chondroptérygiens sont des cartilages pour la chimie et l'anatomie générale, et des os pour l’anatomie philosophique. On a vu dans les paragraphes précédents les modi- fications les plus générales de l’ensemble du Squelette dans la série animale; il faut passer aux modifications plus spéciales que présentent ses diverses portions dans les différentes classes. Tout ce qui concerne les Articu- lés, les Mollusques et les animaux du dernier embran- chement, ayant été exposé ou devant l’être dans d’au- tres articles (77. ARTICULÉS, COQUILLES, CRUSTACÉS, INSECTES, MOLLUSQUES, elc.), on ne doit ici s’occuper que des Vertébrés, et déjà même, dans les articles con- sacrés à chacune des classes de cet embranchement, on a indiqué presque tout ce qui leur était relatif, en sorte qu’il reste seulement ici à donner une description som- maire du Squelette considéré sous le point de vue le plus général. Le Squelette des animaux vertébrés est composé de deux portions principales, l’une centrale placée sur la ligne médiane et qui existe constamment; et en second lieu, les appendices. La portion centrale est composée du crâne placé antérieurement, et d'un nombre plus ou moins grand de vertèbres, placées en série et ordi- nairement mobiles Jes unes sur les autres; el comme, d'après les recherches récentes de plusieurs anato- mistes français et allemands, le crâne doit lui-même être considéré comme la réunion de plusieurs vertèbres soudées entre elles, toute la portion centrale du Sque- lette peut être réunie sous le nom d’axe vertébral. La portion erânienne de cet axe (#7. CRANE), n'est pas la seule qui soit composée de vertèbres réunies entre elles et immobiles les unes sur les autres : les vertèbres de toutes les autres régions sont également soudées dans différentes classes. Les vertèbres cervicales sont ré- unies entre elles chez les Cétacés, parmi les Mammifères et chez un grand nombre de Poissons soit osseux, Soil cartilagineux ; les vertèbres dorsales et lombaires sont immobiles et soudées dans la carapace chez les Tor- SQU tues ; les vertèbres, placées entre les membres abdomi- naux, sont le plus souvent, comme chez l'Homme, ré- unies en une seule pièce qu’on nomme sacrum, et même chez les Oiseaux. Le sacrum comprend toutes les ver- tèbres depuis le (thorax jusqu’à la queue, c’est-à-dire les lombaires et les sacrées. Enfin lorsque les vertèbres caudales sont très-peu nombreuses et ne se montrent pas en dehors de manière à former une queue, elles se soudent ordinairement en une pièce que l’on nomme coccyx. L'Homme fournit un exemple de cette dispo- sition. Le nombre des vertèbres est très-variable dans la sé- rie animale, très-souvent même les espèces des genres les plus naturels diffèrent entre elles sous ce point de vue, mais à la vérité dans des limites peu étendues. Quelquefois on remarque qu’il existe une ou deux ver- tèbres de plus dans une région, et une ou deux de moins dans une autre; en sorte qu’il s'établit une véritable compensation, et que, malgré d'importantes différences numériques dans diverses régions, le nombre total des vertèbres peut être le même. Quoi qu’il en soit des diffé- rences qui viennent d’être indiquées, l’étendue de quel- ques-nnes des régions de la colonne vertébrale offre ordinairement quelque chose de constant pour toute une classe, et l’on peut même déduire de ce fait quel- ques caractères généraux d’une haute importance. La classe si peu naturelle des Reptiles est la seule dans laquelle le nombre proportionnel des vertèbres, dans les différentes régions, varie très-irrégulièrement; ce qui n'élonnera plus lorsqu'on aura réfléchi aux va- riations considérables de leur nombre total. Une mul- titude de Serpents en ont plus de trois cents; telle est en particulier la Couleuvre à collier. qui, d’après Cu- vier, en a {rois cents seize; l’'Orvet n’en a, au con- traire, que quarante-neuf; el, parmi les Batraciens anoures , la Grenouille n’en a que dix, et le Pipa huit seulement. Il n’est, parmi les Mammifères et les Oiseaux, et même parmi les Poissons, aucune espèce qui ait autant de vertèbres que la Couleuvre à collier; il n’en est pas non plus qui en ait aussi peu que la Grenouille ou le Pipa. Une vertèbre complétement développée est, suivant Geoffroy Saint-Hilaire, composée de neuf pièces élé- mentaires, savoir : une centrale, nommée cycléal, de forme ordinairement circulaire ; deux paires de pièces placées au-dessus du cycléal : ce sont les périaux et les épiaux; deux autres paires, placées au-dessous : les paraaux et les calaaux. Presque toujours les périaux et les épiaux se disposent au-dessus du cyeléal, de ma- nière à laisser entre eux et lui un intervalle plus ou moins étendu; et c’est dans le canal qui résulte de la succession des intervalles ou des trous existant ainsi dans chaque vertèbre, qu’est logée la moelle épinière (77. Cerveau). Les dernières vertèbres caudales sont les seules qui ne présentent pas celte disposition. En outre, dans un grand nombre de Poissons, les paraaux et les cataaux forment au-dessous des cycléaux un canal semblable à celui que forment en dessus les pé- riaux et épiaux, el ce second canal loge le tronc aor- tique. Dans ce dernier cas, dont les Pleuronectes four- nissent un exemple, il y a une ressemblance com- SQU 97 plète, non-seulement entre la moitié droite et la moitié gauche, mais aussi entre la moitié supérieure et la moilié inférieure de la colonne vertébrale, et chaque vertèbre est formée de quatre portions entièrement semblables entre elles. Cette remarque est la seule que l’on puisse présenter sur les formes générales des ver- tèbres ; formes qui varient à l'infini suivant les espèces, el dans la même espèce suivant les régions que l’on observe. Les côtes peuvent être considérées comme une dé- pendance de la colonne vertébrale : Geoffroy Saint- Hilaire les regarde même comme étant des cataaux et des paraaux considérabiement agrandis, afin de pou- voir entourer et protéger les viscères de la cavité tho- racique. Ces os existent très-généralement parmi les Vertébrés, et leurs modifications sont presque loujours en rapport avec celles du sternum (7. TORTUE, elc.); cependant les côtes manquent chez les Grenouilles qui ont un sternum, et existent chez les Serpents qui n’en ont pas. Parmi les espèces où elles existent, leur nombre est très-variable; les Oiseaux en ont généralement de sept à douze, el les Mammifères de douze à vingt-trois; les Serpents, principalementles Boas et quelques genres voisins, en ont un très-grand nombre. Les côtes du sternum, que l’on a désignées en anatomie humaine sous le nom de cartilages coslaux, sont tantôt osseuses et tantôt restent à l’état cartilagineux. Le sternum est presque toujours entièrement ossifié, et il est même quelquefois d’un tissu très-compacte; cependant il reste aussi cartilagineux, au moins en partie, dans plusiéurs genres : tels sont les Crocodiles où cet os est, en outre, remarquable en ce qu’il se prolonge sur toute la longueur du tronc et s'étend jusqu’au pubis; sa portion postérieure porte des côtes cartilagineuses, placées dans les parois de l'abdomen, et donnant atta- che à plusieurs muscles. Cette disposition très-remar- quable est liée, suivant Geoffroy Saint-Hilaire, à l’exis- tence de deux canaux particuliers qui mettent en com- municalion l’intérieur du cloaque avec la cavité du périloine. La composition du sternum a été suffisam- ment décrite à l’article MammirÈèREs, et l’on peut se dis- penser d’y revenir ici. Son existence chez les Poissons est encore un fait douteux, non pas que sa pelitesse ou son état rudimentaire ait rendu difficiles les recherches à son sujel, mais parce que les zootomistes ne sont pas d’accord entre eux dans leurs déterminations. La même incertitude règne encore dans l'état présent de la science à l'égard de plusieurs autres parties du Sque- lette de cette classe, dans laquelle le type des Vertébrés a subi de si nombreuses el de si graves altérations. L'appareil hyoïdien, à quelques exceptions près, et surtout en faisant abstraction des modifications très- remarquables qu’il subit chez les Poissons, est en gé- néral isolé et entièrement séparé des autres parties dures, et, sur les trois fonctions que l’on attribue ordinairement aux 05, savoir, de soutenir le corps et d’en former la charpente, de protéger les parties molles, enfin de donner attache aux muscles, cette dernière est la seule qu'il remplisse ordinairement. Il reste maintenant à donner une idée générale des modifications que subissent les membres dans la série 98 SQU des Vertébrés. La plupart d’entre eux ont deux paires de ces appendices; mais un assez grand nombre de genres de différentes classes n’en ont qu’une seule; d’autres n’en ont point du toul. Au contraire, aucune espèce n’en a plus de deux. Les Oiseaux, sous ce rap- port comme sous presque tous les autres, forment la classe la moins variable; tous ont deux paires, dont l’antérieure est ordinairement, mais non toujours, con- vertie en instruments de vol ou ailes. Parmi les Mam- mifères, les Cétacés sont privés de la paire postérieure, et la paire antérieure, non terminée par des doigts, est changée en nageoires. Les deux paires d’extrémités existent, au contraire, dans tous les autres ordres de celte classe : elles sont le plus souvent construites pour la marche, mais peuvent aussi l’une et l’autre être con- verties en nageoires, en instruments propres à fouir et en organes de prénension. De plus, l’antérieure peut être changée en ailes. Les Reptiles présentent toutes les combinaisons possibles ; ils peuvent avoir les deux paires à la fois, la paire antérieure ou la postérieure seulement, ou bien manquer entièrement de membres. De plus, leurs membres peuvent être des instruments de marche, de natation, de préhension, et leur forme et leur position varient à l'infini. Les Poissons pré- sentent aussi de fréquentes variations quant au nombre, à la position et à la forme de leurs membres, mais point quant à leurs fonctions. Les deux paires sont toujours des instruments de natation, et se trouvent | si profondément modifiées, que ce n’est qu'avec la plus grande difficulté qu’on parvient à établir leur analogie avec les organes de la locomotion des autres Vertébrés; aussi des noms parliculiers ont-ils été donnés, soit à leurs diverses portions, soit à leur ensemble. Les na- geoires pectorales sont les analogues des membres antérieurs; les ventralés les analogues des postérieurs. Quant aux nageoires impaires, auxquelles on a donné le nom de dorsale, d’anale et de caudale, elles sont considérées comme des dépendances de l’axe vertébral, et ne peuvent être, quelques modifications qu’elles viennent à subir, confondues avec les membres aux- quels elles ne ressemblent que par leurs fonctions. Les faits ci-dessus indiqués suffisent pour donner une idée des modifications principales que subissent, dans les différentes classes des Vertébrés, les membres con- sidérés dans leur ensemble. Quelques remarques doi- vent cependant encore être présentées à leur sujet. En comparant ensemble toutes les variations du nombre des membres dans les différentes classes, il est facile de voir que la paire antérieure est beaucoup plus con- stante que la postérieure. Le genre Bipède ou Hysté- rope paraît même être le seul qui ait des membres ab- dominaux sans avoir des membres thoraciques ; encore existe-t-il sous la peau quelques rudiments de ceux- ci. Le fait général que l’on vient d'indiquer est digne d’attention en lui-même, et surtout on ne le regardera pas comme dénué d'importance si on le rapproche de cet autre fail, que les membres antérieurs apparaissent constamment les premiers dans l’ordre des développe- ments chez l'embryon de l'Homme el des Mammifères supérieurs. Un fait qu’il importe aussi de noter, c’est que quand SQU les membres viennent à manquer, il est quelquefois impossible d’en retrouver le plus léger vestige sous la peau (77. LAmANTIN); mais que le plus souvent, au con- traire, une dissection attentive fait découvrir des rudi- ments plus ou moins complets. Chez quelques Célacés, par exemple, tel que le Dugong, les os pelviens n’ont point entièrement disparu. Chez les Ophidiens eux- mêmes, on retrouve très-généralement les rudiment(s des membres postérieurs : on les connaissait depuis longtemps chez les Orvets el dans quelques autres pe- tits groupes voisins des Sauriens; le docteur Mayer les a trouvés aussi dans un très-grand nombre de genres parmi les vrais Serpents (Ann. des Sc. nat., {. vit). Les membres, soit antérieurs, soit postérieurs, peu- vent être divisés en quatre portions, savoir : l’épaule, le bras, l’avant-bras et la main pour les premiers; le bassin, la cuisse, la jambe et le pied pour les seconds. L'existence de ces quatre segments est manifeste dans toutes les classes, les Poissons exceptés. Quatre os élé- mentaires composent le premier segment de l’un et de l’autre membre, savoir : l’omoplale, l’os coracoïdien, l’acromial et la clavicule pour l'épaule; l’iléum, l’is- chium, ie pubis el le marsupial pour le bassin; mais on netrouve presque jamais dans l’état adulte ces quatre os isolés et distincts. Le plus souvent, chaque moitié du bassin n’est formée que d’une seule pièce, et l’on ne distingue que deux pièces scapulaires. Il est même un très-grand nombre de Mammifères, les Ongulés et quel- ques autres, où il n’existe pour l'épaule (comme pour le bassin) qu’une seule pièce résultant de la soudure de l’omoplate, complétement développée, avec les autres os scapulaires devenus, ou très-pelils, ou entièrement rudimentaires. Dans ce cas il n’existe plus de clavi- cule, et le membre antérieur tout entier est isolé et séparé du reste du Squelette. Chez l'Homme, les Singes, les Chauves-Souris et quelques autres Mammifères, la clavicule unit au contraire l'omoplate, et par son in- termédiaire (out le membre antérieur, avec le sternum. Chez les Oiseaux, l’omoplate et le sternum sont égale- ment unis par la clavicule dont l'extrémité se soude sur la ligne médiane avec celle äu côté opposé; Ja pièce composée qui résulle de cetle soudure est connue sous le nom de fourchette. De plus, dans cette classe, l'os coracoïdien se développe et s’étend aussi de l’omo- plate au sternum. Les membres antérieurs des Oiseaux ont done de doubles moyens d’union avec le reste du Squelette, savoir : par la clavicule ordinaire ou clavi- cule furculaire, et par l’os coracoïdien ou clavicule coracoïde ; el, en outre, ils sont unis entre eux par l'intermédiaire de la fourchette, c’est-à-dire de la pièce unique qui résulte de la soudure des deux clavicules proprement diles. Les pièces scapulaires présentent chez les Reptiles des variations très-nombreuses : dans quelques genres leur disposition offre quelque analogie avec celle décrite chez les Mammifères; dans d’autres, avec celle que présentent les Oiseaux; mais dans la plupart ce sont des modifications qui n’offrent qu’une analogie très-éloignée avec ce qui a lieu dans les autres classes. Les membres postérieurs sont toujours unis avec la colonne vertébrale par l'intermédiaire du bassin, dont les modifications, très-nombreuses sans cependant SQU l'être autant que celles de l'épaule, fournissent, à l’é- gard de quelques classes, des caractères généraux d’une haute importance (7. Mammirères, elc.). Ces r'emar- ques, de mème que celles qu’il reste à présenter sur les autres portions des membres, ne sont point pour la plupart applicables aux Poissons. Dans cette dernière classe, le bassin n’adhère que (rès-rarement à l’axe vertébral, tandis que les membres antérieurs où na- geoires peclorales sont ordinairement unies au reste du Squelette par les pièces scapulaires. C’est, comme on voit, l'inverse de ce qui a lieu chez un grand nombre de Mammifères. Le second segment des membres, soit antérieur, soit postérieur, n’est jamais formé que d’un seul os, savoir : l’humérus pour le bras, le fémur pour la cuisse. Le troisième segment est au contraire très- souvent composé de deux os, tantôt entièrement sé- parés, tantôt soudés ensemble par leurs deux extré- mités ou par l’une d’elles : le radius et le cubitus pour V'avant-bras, le tibia et le péroné pour la jambe; et il est à remarquer que, lorsqu'on n’en trouve qu’un seul, on aperçoit très-souvent un sillon longitudinal, indice de la séparation primitive de cet os en deux pièces. En outre, chez les Mammifères et chez presque tous les Oiseaux. il existe au membre postérieur, au-devant de l'articulation de la jambe avec la cuisse, un petit os de forme arrondie, analogue par son mode de développe- ment aux os sésamoïdes, et donnant attache au tendon des extenseurs de la jambe : c’est la rotule. L’apophyse olécrâne du cubitus est son analogue au membre anté- rieur : celte apophyse forme, chez les jeunes sujets, une pièce distincte, el son usage est analogue à celui de la rotule : elle donne, en effet, attache à l’extenseur de l’avant-bras. Au reste, il est quelques Mammifères (les Chauves-Souris) chez lesquels le membre antérieur présente, non-seulement une apophyse analogue à la rotule, mais bien un os particulier absolument disposé comme la rotule du membre postérieur, et qui, pour cette raison, peut être désigné sous le nom de rotule antérieure ou rotule du coude. Les Reptiles manquent généralement de rotule postérieure, ou l'ont rudimen- taire et à peine visible. Un grand nombre d’entre eux ont, au contraire, une rotule antérieure. Rudolphi l’a découverte le premier chez le Pipa, et Meckel l’a trou- vée depuis chez d’autres Batraciens, chez la Tortue grecque, chez plusieurs Lézards et chez quelques autres Sauriens. Le dernier segment des membres antérieurs et pos- térieurs se subdivise en trois portions, savoir : le carpe, le métacarpe et les phalanges pour la main; le tarse, le métatarse et les phalanges pour le pied. Les petits os, dont la réunion constitue le carpe et le tarse, va- rient beaucoup pour leur nombre, leur forme et leur disposition, non-seulement d’une classe, mais même d’une famille ou d’un genre à l’autre; mais l'existence de quelques-uns d’entre eux paraît un fail constant. Chez les Oiseaux eux-mêmes, on retrouve facilement le carpe dans l'aile; el l’on ne voit pas pour quel motif les os que Meckel nomme larso-métatarsiens, ne seraient pas considérés comme de véritables os du tarse : leur disposition générale et leur forme les ren- dent, il est vrai, assez semblables aux os du métalarse, SQU 59 | mais leurs connexions sont celles des os du tarse. Les os du métacarpe et du métatarse ne sont véritablement que les premières phalanges des doigts; aussi, dans un grand nombre d'animaux, sont-ils à peine diffé- rent(s par leur forme et leur disposition des os auxquels on donne plus spécialement ce dernier nom. D’après Meckel, il n’y aurait ni métacarpe ni métatarse chez la Tortue grecque. Le Protée serait également, d’après le même auteur, privé de métacarpe; mais le célèbre anatomiste allemand ne s’appuie, pour arriver à ces conclusions, que sur des analogies de forme et sur quelques autres considérations qui ne paraissent pas d’une plus haute valeur. Rien ne s'oppose à ce que l’on détermine, comme des mélacarpiens et des métalar- siens, les pièces qu’il considère comme les premières phalanges des doigts. Le nombre des doigtsetle nombre des phalanges qui entrent dans la composition de cha- que doigt, sont sujets à un très-grand nombre de varia- tions; il suffit de dire que les doigts sont le plus ordinai- rement au nombre de quatre ou de cinq, et qu’ils sont presque loujours composés de deux à cinq phalanges. Une exception très-remarquableest celle qui a lieu chez divers Célacés : l’un des doigts a, chez quelques Ba- leines, jusqu’à neuf phalanges; ce qui rapproche à quelques égards les nageoires de ces Mammifères des nageoires des Poissons, dont les rayons sont souvent composés d’un grand nombre de pièces distinctes. Il est à remarquer que, parmi les Vertébrés, on ne trouve jamais, dans l’état normal, de différences entre les appendices d’un côté et ceux de l’autre, comme cela a lieu quelquefois chez les animaux inférieurs, même parmi les Articulés. Les vertèbres sont aussi toujours parfaitement symétriques. 11 résulte de là que la symé- trie est un caractère plus constant pour le Squelette des Vertébrés que pour celui des Arliculés, et à plus forte raison des autres Invertébrés. Il est cependant une région du Squelette qui présente quelquefois chez les premiers eux-mêmes un défaut de symétrie : c’est le crâne. Ainsi un assez grand nombre de Poissons, les Pleuronectes, ont les deux yeux placés du même côté, et la tête tout entière modifiée d’une manière très-re- marquable; et ce défaut de symétrie dans la portion antérieure de l'axe vertébral est d'autant plus digne d'attention, que dans aucune autre famille de Poissons, la portion postérieure de ce même axe ne présente une plus parfaite régularité. Les Becs-Croisés parmi les Oiseaux, le Narval et (d’après les observations de Cu- vier) quelques Cachalots, parmi les Mammifères, pré- sentent aussi dans la partie antérieure de leur tête un défaut de symétrie, à la vérité beaucoup plus léger que celui que l’on vient d'indiquer chez les Pleuro- nectes. Il est indispensable, en terminant cet article, d’ex- poser les raisons qui ont décidé l’auteur, Isidore Geof- | froy, à passer sous silence, en décrivant les diverses portions du Squelette des Vertébrés, les divisions le plus généralement adoptées dans les livres d'anatomie humaine, et même dans la plupart des ouvrages d’ana- tomie comparée. Ces divisions sont, sans aucun doule, d'une grande utilité lorsqu'on étudie un être en parli- culier, ou même une famille, un ordre, une classe en 100 S QU général; mais elles cessent de l’être dès qu’on veut s'élever encore à un plus haut degré de généralité. Tous les Vertébrés ont un axe vertébral et des appen- dices plus ou moins nombreux, plus ou moins com- plexes ; chez tous aussi, l’axe vertébral peut être divisé en crâne et en vertèbres : mais au delà de cette divi- sion, il n’est plus rien de général, et rien par conséquent qui ait dû occuper dans un article consacré, non à une description anatomique du Squelelte, mais à un résumé sommaire de ses conditions essentielles d'organisation considérées dans leur plus grande généralité. SQUILLA. BoT. 7”. ScILLE. SQUILLAIRES. crust. L'ordre de Crustacés ainsi nommé par Latreille et qui comprend les genres Squille et Mysis, est plus généralement désigné aujourd'hui sous le nom de Stomapodes. /, ce mot. SQUILLE. Squilla. crustT. Genre de l’ordre des Sto- mapodes, famille des Unipeltés, établi par Fabricius, qui comprenait sous ce nom loutes les espèces formant actuellement la famille des Unipellés. Ce genre, tel qu'il est restreint par Latreille, a pour caractères essen- tiels : appendice latéral des six pieds postérieurs linéaire ou filiforme. Doigl des serres (les seconds pieds-mâchoires ou leurs analogues) très-comprimé, en forme de faux (le plus souvent denté); une rainure très-étroite, dentelée sur l’un de ses bords, épineuse sur l’autre, s'étendant dans toute la longueur du côté interne de l’article précédent. Ce genre se distingue facilement des Gonodactyles, parce que ceux-ci ont l’ongle ou le doigt des serres ventru ou plus épais à sa base, el finissant simplement en pointe. Les Coronides en diffèrent par l’appendice latéral des six pieds pos- térieurs, qui est large, aplati et arrondi, Landis qu’il est linéaire chez les deux autres genres. Les Érichtes et les Alimes en diffèrent, parce que le bouclier recouvre la moilié antérieure du corps en ne laissant à décou- verl que les cinq ou six derniers segments, tandis que dans les trois premiers genres dont il a été parlé, ce bouclier ne recouvre au plus que le premier segment du thorax. Le corps des Squiiles est étroit, allongé, demi-cylindrique, recouvert d'un test assez mince et composé de douze segments. Le premier est beaucoup plus long que les autres; il est recouvert d’un test ou bouclier presque carré, plus étroit en avant, et en forme de triangle allongé el tronqué; c’est ce segment qui forine la tête; on voit en avant une pièce articulée, ayant la forme d’un triangle renversé et qui sert de support à deux yeux portés sur deux pédicules et aux antennes intermédiaires. Les antennes latérales sont plus courtes que les précédentes et accompagnées d’un appendice en forme de feuillet elliptique. cilié ou velu sur ses bords. La bouche est composée d'un labre, de deux mandibules, d'une languette composée de deux pièces et de deux paires de mâchoires; après ces mâ- choires viennent les dix premières pattes, Loutes ter- minées par une pince en griffe. el dirigées en avant; elles sont très-rapprochées el disposées autour de la bouche en manière d'angle, dont le sommet est supé- rieur. Les deux premières sont insérées près des bords latéraux de la tête, à la hauteur des deux dernières mâchoires. Celles de la seconde paire ou les serres pro- S TA prement dites sont beaucoup plus grandes et (erminées par l’ongle mobile ou la griffe dont il à été question plus haut. Toutes ces pattes onguiculées, à l'exception des deux dernières, ont à leur base postérieure un pe- tit corps membraneux, vésiculaire, plus ou moins sus“ ceptible de tuméfaction, et attaché au moyen d’un court pédicule. Le segment qui vient après la tête est plus court que les suivants el sans aucun organe spécial; il tient lieu de col. Les trois segments suivants portent chacun une paire de pattes grêles, filiformes et termi- nées par un article triangulaire ou conique, comprimé et garni de poils au côté intérieur; à l'extrémité pos- térieure du troisième article de ces pattes est inséré un petilappendice ou rameau cylindrique, menu, linéaire, prolongé jusque près du bout de l’article suivant, el offrant à son extrémité des divisions annulaires super- ficielles et quelques poils. Viennent ensuite sept seg- ments formant la queue; au-dessous de chacun des cinq premiers, on voit une paire de nageoires ou de pieds-nageoires formés de deux pièces foliacées, en partie membraneuses, vésiculeuses, triangulaires ou ovales, bordées de cils nombreux et plumeux, situées sur un pédicule commun, avec une branchie composée de filets très-nombreux, articulés et remplis d’une ma- lière molle, partant d’un axe commun et rassemblés en manière de houppe. Chaque côté de l’avant-dernier segment donne attache à un appendice en nageoire, composé de trois articles; enfin le dernier segment est plus grand que les anneaux précédents, presque carré, avec le bord postérieur un peu arqué el arrondi. Ses bords offrent, dans leur contour, des sinus plus ou moins profonds et dont les plus forts ressemblent à des épines ; l’anus est placé près du milieu de la base de ce segment. Les Squilles se tiennent dans les profon- deurs de la mer; leur accouplement alieu au printemps, et les femelles se cachent sous les rochers lorsqu'elles veulent pondre leurs œufs. SQUILLE ManrTe. Squilla Mantis, L., Degéer, Fabr., Latr. Longue de six à sept pouces; crochet des pinces ayant six dents; corps ayant en dessus plusieurs lignes élevées. Segment postérieur portant deux taches rou- geâtres. Celte espèce n’est pas rare dans la Méditer- ranée; on l’a trouvée très-rarement sur les côtes de l'Océan. SQUILLE A QUEUE RUDE. Squilla scabricauda, Lam. Carapace courte, presque en cœur, marquée de quatre sillons ; corps généralement lisse, avec la dernière pièce de l'abdomen couverte. en dessus, de nombreuses aspérités ; ongle mobile des grands pieds en pince à huit dents. Taille, six pouces. De l’océan Indien. SQUILLE STYLIFÈRE. Squilla stylifera, Latr., Lam.; Squilla ciliata, Fabr. Longue d'environ deux ou trois pouces; crochet des pinces ayant trois dents. Corps lisse en dessus, à l'exception les deux derniers segments. On la trouve à l'Ile-de-France. SQUINE. Bot. Espèce du genre Smilace, dont la ra- cine est employée en médecine. 77. SmiLace. STAAVIE. Staavia. Bot. Genre de la famille des Bru- niacées et de Ja Pentandrie Digynie, L., établi par Dabl et offrant les caractères suivants : calice adhérent à l'ovaire, divisé supérieurement en cinq lobes subulés Je S T A et calleux ; corolle à cinq pétales lancéolés, épais, al- ternes avec les lobes calicinaux; cinq élamines oppo- sées aux pélales; deux styles cohérents à la base, distincts seulement au sommet; capsule à deux coques souvent bipartibles à la maturité, renfermant une graine dans chaque coque. Ce genre, formé aux dépens des Phylica et des Brunia de Linné, a été nommé par Schreber Levisanus, nom qui avait été appliqué à une Protéacte; il a reçu en outre et fort inutilement, de Necker, celui d’Astrocoma. STAAVIE NUE. S/aavia nuda. C’est un sous-arbrisseau à feuilles linéaires, étalées, calleuses au sommet ; à fleurs agrégées en capitules terminaux, discoïdes, in- volucrés par des bractées tantôt luisantes el plus lon- gues que les feuilles, {antôt semblables à celles-ci. Du cap de Bonne-Espérance. STABEROHA. BoT. Genre de la famille des Restiacées, institué par Kunth, avec les caractères suivants : fleurs dioïques, dont les staminigères sont encore fort peu connues; les pistilligères sont disposées en épi imbri- qué, et accompagnées chacune d’une bractée compri- mée; périgone persistant, à six glumes, dont les exté- rieures sont plus roides et plus longues : les latérales ont la forme naviculaire et une carène ailée; étamines rudimenlaires; ovaire à une loge, rarement à deux. et alors il existe une gemmule entre elles; deux ou trois styles distincts ; stigmates allongés et subplumeux. Le fruit consiste en une noix obliquement elliptique, en forme de lentille bombée, monosperme et indéhiscente. Les plantes qui composent ce genre sont herbacées, à rhizome écailleux et rampant ; les chaumes sont sim- ples, à gaînes ascendantes, aphylles, fendues dans leur partie supérieure; les épis sont terminaux, solitaires ou géminés; les bractées sont du double ou du triple plus grandes que les fleurs. Du cap de Bonne-Esptrance. STACHIDE. S{achys. Bot. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L. Carac- tères : calice persistant, tubuleux, anguleux, divisé jusqu'à moitié en cinq dents presque égales; corolle dont le {ube est court. la lèvre supérieure droite, pres- que égale, concave, souvent échancrée, l’inférieure plus grande, à trois lobes, dont les deux latéraux sont réfléchis en dehors, celui du milieu plus grand, quel- quefois échancré; quatre élamines didynames, les deux extérieures rejetées sur les côtés de la corolle après la fécondation ; ovaire quadrilobé, surmonté d’un style filiforme et d’un stigmate bifide; quatre akènes ovales, anguleux, cachés au fond du calice. Parmi les Stachi- des qui croissent en France, on remarque : 1° le Sia- chys sylvalica, L., vulgairement nommé Ortie puante. C’est une plante herbacée, très-commune dans les bois, et qui se distingue par ses feuilles grandes, ovales, cordiformes el par son odeur forte, désagréable; 20 le Stachys palustris, L., vulgairement Ortie morte des marais; ses feuilles sont linéaires, atlongées ; ses fleurs purpurines, panachées de jaune; son odeur désagréa- ble; 50 le Stachys germanica, nommé vulgairement Épi fleuri. Cette espèce a un aspect assez agréable ; elle est recouverte d’un duvet soyeux et blanchâtre. On la trouve abondamment, en certaines localités d'Eu- rope, sur le bord des chemins et dans les lieux arides. 10 DICT. DES SCIENCES NAT. S TA 101 STACHOUSIA. 8oT. Genre d’Algues de la famille des Fucacées, proposé par Lamouroux, mais qui n’a été adopté que comme section du genre Cystoceire. STACHYANTHE. Sfachyanthus. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Vernoniacées, insti- tué par le professeur De Candolle, avec les caractères suivant(s : capitules formés de la réunion de douze ou treize fleurs sessiles près du sommet du rameau, en une sorte d’épi serré; l’axe central ou rachis est scrobi- culé; il n’y a point de bractées sous l’épi; involuere formé d’écailles oblongues, comprimées et obtuses, les plus intérieures sont un peu mucronées; akènes velus; aigrette à plusieurs rangs de soies dont l’inférieur est jaunâtre. STACHYANTHE DE MarTius. Sfachyanthus Marti, De Cand. C'est une plante herbacée, faiblement sous- ligneuse,entièrementcouverte d’une pubescence courte, serrée et blanchâtre; la tige est cylindrique et rameuse, garnie de feuilles pétiolées. ovalo-rhomboïdes, entières à leur base, dentelées au sommet; les pédoncules sont très-longs et nus. Du Brésil, aux environs de Bahia. STACHYARPAGOPHORA. BoT. (Vaillant.) Synonyme d’Achyranthes. STACHYCHRYSUM. BoT. Le genre proposé sous ce nom par Bojer, dans la famille des Légumineuses, a été réuni au genre Acacia. STACHYDOTY PUS. Bor. Sous-genre proposé par Du- mortier dans son /lorula Belgica, p. 45, pour quel- ques espèces du genre S/achys. STACHYGYNANDRUM. BoT. (Lycopodiacées.) Pali- sot de Beauvois a donné ce nom à un genre formé aux dépens des Lycopodes et qui renferme les espèces dont les capsules de deux sortes : les unes renfermant une poussière fine, les autres des graines grosses el en nom- bre défini, sont disposées en épis distincts du reste de la plante et renferment les deux sortes d'organes dans le même épi. La présence de deux sortes d'organes aussi différents que les capsules à poussière fine, sem- blable à celle des vrais Lycopodes, et les capsules qui contiennent des graines sphériques assez grosses el en nombre déterminé (trois à cinq), paraît bien suf- sante pour distinguer ces plantes des vrais Lycopodes qui ne présentent que le premier de ces organes; mais la disposition de ces capsules entre elles, c'est-à-dire leur réunion sur le même épi ou leur séparation sur des épis différents, ainsi que la forme de cet épi, ne semblent pas des caractères suffisants pour distin- guer des genres, et il est assez probable qu’on réunira sous le nom de S/achygynandrum les genres Sela- ginella, Diplostachyum et Stachygynandrum de Palisot de Beauvois, genres qui tous présentent les deux sortes d'organes qui sont indiquées ci-dessus et qui diffèrent par ce caractère des vrais Lycopodes ; toutes ces plantes, à l'exception du Stachygynan- drum Selaginoides (Lycopodium Selaginoïides, L.; Selaginella, Pal.-Beauv.), ont un port particulier qui les distingue parfaitement des vrais Lycopodes; leurs feuilles distiques sont de deux formes : les unes plus grandes, plus étaltes, les autres plus petites et plus dressées, recouvrant la base des premières comme des sortes de stipules. Outre l’espèce citée plus haut, ce t4 102 S T À genre en comprend encore deux autres indigènes que leur petitesse et la disposition de leurs feuilles font ressembler à de grandes Jungermanhes: ce sont les Lycopodium helveticum, L., et denticulatum. Les espèces exotiques sont fort nombreuses; beaucoup d'entre elles sont d’une faille remarquable, s’élevant jusqu'à deux ou trois pieds, et d’un port extrêmement élégant; tels sont, parmi les espèces les plus communes, les Zycopodinin flabellatim, L., plumosuin, L., cir- cinale, L.. elec. STACHYLIDIUM. por. (Mucédinées.) Genre établi par Link, qui renferme deux espèces de pelites moisis- sures formées de filaments couchés d'où naissent des filaments dressés, cloisonnés, qui portent les sporidies; ces sporidies, qui d’après Fries sont de petits péri- diums avorlés, opinion qui paraît très-vraisemblable, sont placées le long des filaments opposés ou verticil- lés; ces sporidies peuvent donc être regardées comme de petits rameaux latéraux, renflés et contenant des sporules. Link indique deux espèces de ce genre, que Persoon a placées parmi les Botrytes ; l’une croît sur la terre, l’autre sur les branches sèches. STACHYMACRIS. por. L’une des sections du genre Seutellaria, de Linné. F. SCUTELLAIRE. STACHYMORPHA. por. Ce genre établi par Otth, aux dépens des Si/ene, de Linné. n’a élé admis que comme groupe sectionnaire dans le genre type. STACHYOBOTRIS. 8or. L'une des sections du genre T'eucrium de Linné. STACHYOÏDES. BoT. Reneaulme faisait sous ce nom un genre de l'Ornithogalum pyrenaicum, L. STACHYOPTÉRIDES. por. (Willdenow.) . Lvcoro- DIACÉES. STACHYOTYPUS. Bot. Section du genre Slachys, famille des Labiattes. F. STACRIDE. STACHYS. BOT. /”. STACHIDE. STACHYTARPEÈTE. S/achytarpheta. mort. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angios- permie, L., établi par Vahl aux dépens des J’erbena, de Linné, et offrant les caractères suivants : calice tubu- leux, à quatre dents; corolle dont le tube est courbé, le limbe quinquéfide, inégal; quatre étamines didynames, dont deux sont stériles; stigmate à peu près capilé; drupe sec, biloculaire, biparlible, à loges monosper- mes. Ce genre a été nommé Cymburus par Salisbury; il renferme au moins quinze espèces, presque toutes originaires des Antilles et de l'Amérique méridionale. Ce sont des plantes herbacées ou frutescentes, à feuilles opposées, dentées en scie ou crénelées. Les fleurs sont alternes, disposées en épis. sessiles el à demi enfoncées dans l’axe charnu. Leur corolle est (antôt violette ou bleuâtre, tantôt purpurine ou rose. Parmi les espèces les plus remarquables, on peut citer les suivantes qui sont cultivées dans les jardins de botanique : 1° Sfa- chytarpheta angustifolia, Vahl, Enum. Plant. 1, p. 205, ou ’erbena Indica, Jacq., Obs., 4. p.7, tab. 86; 90 Stachytarpheta mutabilis, Vahl, loc. cit.; Ventenat, Malm.. p. 56; Jacq., Jcon. rar.. 2, tab. 207; 50 Séa- chytarpheta prismatica, Vahl, loc. cit.; Jacq., loc. cit., tab. 208; 40 Stachytarpheta squamosa, Vahl, loc. cit.; Jacq., Hort. Schænbr., p. 5, tab. 5. D'après S T À Auguste Saint-Hilaire, le genre S{achytarphela ne dif- fère aucunement du l’erbena. STACKOUSIE. Sfackousia. BoT. Ce genre, établi par Smith (Lin. Soc. T'rans., 4, p. 218) pour un arbuste originaire de la Nouvelle-Hollande, a été considéré par Brown comme formant le {ype d’une famille naturelle distincte et nouvelle qu’il nomme S/ackousiées. Les caractères du genre Sfackousia sont les suivants : le calice est monosépale, turbiné, à cinq divisions; la co- rolle est pseudo-monopétale, c’est-à-dire composée de cinq pétales soudés ensemble par leurs onglets et for- mant ainsi une corolle (ubuleuse et à cinq divisions ; les élamines, au nombre de cinq, sont distinctes. insé- rées au calice, deux d’entre elles sont constamment plus courtes que les trois autres; l’ovaire est libre, à trois ou cinq loges qui forment autant de côtes sail- lantes; chaque loge contient un seul ovule dressé; les styles, en même nombre que les loges, sont quelquefois cohérents entre eux par leur.base el terminés chacun par un stigmate simple. Le fruit est une capsule à trois ou cinq coques monospermes, indéhiscentes, réunies à un axe ou columelle persistante. La graine se compose d'un endosperme charnu au centre duquel est un em- bryon dressé. STACKOUSIE MONOGYNE. Séackousiamnonogyna, Labil. C'est une plante sous-frulescente à sa base, ayantses ra- meaux grêles et effilés; ses feuilles alternes, entières, petites, sans stipules ; ses fleurs fort petites, disposées en très-longs épis à la partie supérieure des ramifica- tions de la tige. Elle croit à la Nouvelle-Hollande. STADMANNIE. Sfadmannia. Bot. Lamarck avait figuré sous ce nom un arbre, nommé vulgairement Bois de fer à Mascareigne, et qui se distinguait des autres Sapindacées à fleurs régulières par son fruit uniloculaire et par ses fleurs dépourvues de pétales. Ayant ensuile trouvé de nombreux passages entre l’or- ganisation de celte plante et celle du Cupania tomen- tosa, que l’on peut considérer comme le lLype du genre Cupania de Plumier, Cambessèdes a cru devoir réunir à ce dernier le Sladmannia, et l’a mentionné sous le nom de Cupania Sideroxylon. STÆHÉLINE. Stæhelina. nor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Carlinées et de la Syngé- nésie égale, L., offrantles caractères suivants:involucre oblong, cylindracé, plus court que les fleurs, composé de plusieurs rangs de folioles, régulièrement imbri- quées, appliquées, coriaces, très-aiguës au sommel ; réceptacle garni de paillettes; calathide composée de fleurons égaux, réguliers et hermaphrodites; ovaires comprimés, un peu anguleux, surmontés d’une aigrelte de poils soudés ensemble par la base. Cassini divise ce genre en trois sous-genres : le premier, sous le nom de Stæhelina, renferme le S/æhelina dubia, L., pour le- quel il propose le nom de S/æhelina rosmarini/olia. Cette plante, que l’on peut considérer comme {ype du genre, a une tige ligneuse, ascendante, divisée en ra- meaux nombreux, garnis de feuilles rapprochées, ses- siles, linéaires, denticulées, (omenteuses en dessous. Les fleurs sont purpurines, entourées d’un involucre rougeâtre, un peu cotonneux. Celte plante croît dans les lieux secs et stériles de toute la région méditerra- SPESA néenne. Le second sous-genre, nommé Barbellina, se distingue du précédent par son aigretle composée de paillettes où squammellules très-barbellulées, tandis qu'elles sont nues dans le S/æhelina. Ce sous-genre ne comprend que le Stæhelina arborescens, L., arbris- seau qui croit dans l’île de Candie, et probablement dans d’autres localités de la Grèce; on la dit aussi in- digène des îles d’Hyères. Enfin, sous le nom d’Æirtel- lina, Cassini décrit un sous-genre qui se compose du Stæhelina frulicosa, L., plante qui habite également les montagnes de l’île de Candie. Ce sous-genre est très-remarquable en ce que l’ovaire est entièrement couvert d'une couche épaisse de poils très-longs. STÆLIE. S{ælia. BoT. Genre de la famille des Ru- biacées, établi par Chamisso, avec les caractères sui- vants : {ube du calice ovale, terminé par deux dents subulées; corolle infundibulaire, à {tube grêle, à limbe partagé en quatre lobes aigus; auatre étamines exser- tes ; anthères linéaires el versatiles; ovaire infère et biloculaire; stigmate bilobé. Le fruit est une capsule membraneuse, à deux loges, à deux valves concaves que couronnent les dents persistantes du calice; cloi- son persistante et entière, à laquelle sont attachées les graines. STÆLIE THYMOÏDE. S{œlia thymoïdes, Cham. Sa tige est cylindrique, (rès-rameuse, ascendante et pubérule, garnie de feuilles linéaires, glabres. opposées. quelque- fois verticillées el accompagnées de stipules à trois lobes pointus. Les fleurs sont pelites et purpurines. Du Brésil. STAG. MA. 77. CERF DU CANADA. STAGMARIE. Sfagmaria. or. Genre de la famille des Anacardiacées, institué par Jack qui lui assigne pour caractères : calice décidu, tubuleux, avec son limbe irrégulièrement déchiré ; corolle de cinq pétales, insérés sur un torus slipitiforme, plus longs que le ca- lice, elliptiques, oblus, étalés et un peu réfléchis; cinq élamines, insérées comme les pétales et alternes avec eux ; filaments filiformes ; anthères courtes, oblongues et biloculaires; ovaire stipité, à trois lobes uniovulés, qui se réduisent quelquefois à deux ou à un seul par avortement; un à trois styles, surmontant les lobes de l'ovaire; stigmate obtus. Le fruit consiste en une baie résineuse, réniforme, ordinairement sillonnée, recou- verte d’une écorce variqueuse. monosperme ; semence remplissant la cavité de la capsule et affectant sa forme ; embryon exalbumineux et dressé; colylédons réunis el indiqués par une fente latérale; radicule re- courbée. STAGMARIE À VERNIS. Séagmaria vernicis, Jack; 4r- bor veraicis, Rumph. C’est un arbre assez élevé, à feuilles simples, allernes, pétiolées, elliptico-lancéo- lées, rétrécies à leur base, obtuses au sommet, {rès- entières, très-glabres et luisantes; les fleurs sont blan- ches, réunies en panicules axillaires el pédonculées. Toutes les parties de l'arbre suintent un suc résineux el odorant. De Sumatra. STAKOUSIA. BOT. ”. STACHOUSIA. STALACTITES Er STALAGMITES. mix. On donne ie nom de Stalactites aux concrélions allongées, coni- ques ou cylindriques, qui résultent de linfiltration | S T A d’un liquide chargé de molécules pierreuses où mé- talliques à travers les voûtes des cavités souterraines. Ces cônes ou cylindres sont creux ou pleins; leur surface est tantô{ lisse et lantôt hérissée de pointes cristallines. Ce sont des formes accidentelles qui dé- pendent uniquement du mouvement lent el vertical que possédait le liquide qui a déposé leurs particules. Les premières gouttes qui arrivent à la voûte de la cavité, et qui y restent suspendues, éprouvent un commence- ment d’évaporation à leur surface extérieure; elles abandonnent alors une partie des molécules étrangères qu’elles tenaient en dissolution; celles-ci forment un petil anneau solide ou un rudiment du tube; ce rudi- ment de tube s'accroît et s’allonge par l'intermédiaire de nouvelles gouttes qui arrivent à la suite des premiè- res, el qui descendent soit le long de la surface externe, soit à travers la cavité intérieure; mais cette cavité finit bientôt par se remplir, et alors la Stalactite ne prend plus d’accroissement qu’à l'extérieur, el, comme elle en prend plus vers sa base supérieure où l'eau commence à déposer avant d'arriver plus bas, on sent qu’elle doit avoir en général une forme conique. Les Stalactiles sont quelquefois Lerminées par des sortes de rondelles cristallines ou des amas fongiformes de petits cristaux; c'est ce qui a lieu lorsque la cavité dans laquelle elles se produisent se remplit en partie d’eau, et que ces Stalactites en atteignent la surface. Leur extrémité, plongée dans le liquide, devient un centre d'attraction pour les particules de matières mi- nérales qu’il (ient en dissolution. Les gouttes, qui tom- bent sur le sol des cavités souterraines, y forment d’autres dépôts ordinairement mamelonnés; ce sont les Stalaymites. Quelquefois ces dépôts, en prenant de l'accroissement, vont joindre les Slalactites qui pen- dent aux voûtes el forment par la suite d'énormes colonnes.On en voit de semblables dans un grand nom- bre de groltes calcaires, et particulièrement dans les grottes d’Auxelles et d'Arcy, en France; mais de toutes les grottes de ce genre. la plus célèbre est celle d’An- tiparos dans PArchipel, qui a été visitée et décrite par Tournefort. Ce botaniste, en la voyant, s’imagina que les Pierres végélaient à la manière des plantes. Les suintements qui ont lieu sur les parois latérales des cavernes y produisent aussi des concrétions dont la surface est comme ondulée, et qui représentent gros- sièrement des sortes de franges ou de draperies. Les Stalactiles se forment journellement dans les galeries des mines, dans les fissures des Roches, dans les grottes naturelles, dans l'intérieur des caves ou des vieux sou- terrains. Elles abondent principalement dans les pays calcaires; aussi la malière qui compose Île plus grand nombre des Stalactites est le Carbonate de Chaux; mais il en existe aussi qui sont composées de matière sili- ceuse, d'oxyde de Fer, d'oxyde de Manganèse, etc. STALAGMITITE., Stalagmilis. BOT. Genre de la fa- mille des Gultifères et de Fa Polyandrie Monogynie de Linné, établi par Murray, el caractérisé de la manière suivante par Cambessèdes : les fleurs sont polygames ; dans les mâles, on trouve un calice dépourvu de brac- tées à sa base, et composé de quatre ou cinq folioies inégales entre elles; quatre ou cinq pétales insérés sur 104 S T À le réceptale, alternes avec les folioles du calice, égaux entre eux ; un réceptacle charnu, divisé en quatre ou huit lobes, couvert, dans quelques espèces, d’un grand nombre d’élamines avortées; des étamines monadel- phes ou disposées en quatre ou huil faisceaux divisés au sommet en nombreux filets, soutenant chacun une petite anthère didyme, à deux loges, qui s'ouvre lon- gitudinalement par le côté; un pistil réduit à l’état rudimentaire. Dans les fleurs hermaphrodites, le calice, les pétales, le réceptacle et les étamines présentent les mêmes caractères que dans les fleurs mâles; le style est très court ; le stigmate est divisé en plusieurs lo- bes; l'ovaire contient de trois à huit loges uniovulées; le fruit porte à sa base les folioles du calice, qui persis- tent, il est terminé par les restes du style et du slig- male : sa forme est arrondie; il est très-charnu, divisé en plusieurs loges séparées par des cloisons peu épais- ses ; les graines sont munies d'un arille; leur radicule est petite; leurs cotylédons, (rès-développés, sont sou- dés en une masse compacte. Le genre Sfalagmitis se compose d’arbres originaires des Indes orientales et de la Chine. Leurs feuilles sont opposées; leurs fleurs sont disposées en grappes ou en ombelles axillaires; les mâles et les femelles se trouvent tantôt mêlées sur le même individu, tantôl sur des pieds différents. STAMINIFÈRE. nor. Organe qui porte les étamines ; tel est le réceptacle, dans les plantes de la famille des Crucifères; tels sont aussi le gynophore, dans le Cleome pentaphylla, le calice dans le Rosier, la corolle dans le Liseron , le pistil dans les Ombellifères, le neclaire dans le genre Ruta, elc. STAMMARIUM. BorT. L’une des sections du genre Lo- rentea. STANHOPÉE. Stanhopea. 8oT. Ce genre, de la fa- mille des Orchidées, a été institué par Frost et dédié au président de la Société Botanico-Médicale de Lon- dres, lord Stanhope, l’un des hommes les plus recom- mandables de l'Angleterre et les plus sincèrement dévoués à la propagation des sciences utiles. Les ca- ractères de ce genre sont : fleurs renversées; sépales très-étalés, réfléchis : les deux intérieurs beaucoup plus étroits; labelle libre, sessile, sans éperon, en sac, charnu, muni de cornes, convexe dans sa moitié supé- rieure, concave dans l’autre; gynostème ailé, très-long; anthère operculée; masses polliniques géminées, li- néaires, en massue, sillonnées sur le dos et pédicellées; pédicelles retenus par une glande subulée, acuminée, translucide. Ce genre est voisin des £Epidendrum, et se recrute chaque jour de nouvelles espèces {oules plus intéressantes les unes que les autres, tant par la bigar- rure des formes que par l'éclat des couleurs ou la sua- vité des parfums. Toutes celles obtenues jusqu’à ce jour viennent des contrées tropicales de l'Amérique méri- dionale. STANHOPÉE A CROCHETS. Séanhopea uncinata, Dr., Hort. univ., L., 1843. Son pseudobulbe a deux pouces et demi de hauteur, sur un pouce et demi de largeur et un pouce d’épaisseur; il est pyriforme et marqué de seize côtes longitudinales élevées, traçant conséquem- ment autant de sillons alternativement plus profonds; il est couronné par une feuille longue de plus d'un 5 TA pied el large d'environ trois pouces; elle est ovale, lancéolée, acuminée aux deux bouts, longuement pé- tiolée, à cinq nervures longitudinales, qui se transfor- ment inférieurement en côtes Ssatllantes et presque aiguës. La hampe est pendante, cylindrico-anguleuse, moins longue que la feuille, terminée par une grappe de trois ou quatre fleurs très-grandes, portées chacune sur un pédicelle cannelé; les écailles qui entourent celle hampe, sont très-amples , spatiformes, vésicu- leuses, lancéolétes, pointues, striées, d’un fauve-bru- nâtre clair, parsemé d’une multitude de très-pelits points pourprés. Le périanthe est étalé, réfléchi, com- posé de trois sépales ou folioles extérieures, dont l'intermédiaire, moins longue et moins large que les autres, a au delà de deux pouces d'étendue; elle est d’un blanc de crème, marquée jusqu'aux deux tiers, à partir de la base, de taches arrondies, irrégulièrement espacées, d’un pourpre blafard; les folioles latérales sont connées à leur base, de la même nuance, mais avec le bord interne seulement, (acheté de pourpre; les deux autres folioles du périanthe, que l’on considère comme des pétales, sont intérieures, un peu moins lon- gues el beaucoup plus étroites que les sépales; elles sont d’un blanc un peu plus décidé, avec l’onglet pour- pre et cinq ou six grandes taches contiguës de la même couleur, qui s'étendent jusque vers le milieu; un peu au-dessus et vers les bords, sont de chaque côté, trois ou quatre {aches plus petites, distinctes et parfaite- ment rondes. Le labelle est libre; sa base ou l’hypochile est en forme de sac, séparée de l’épichile par un fort étranglement. Ce sac est épais, charnu, luisant, céreux, d’un blanc jaunâtre, lavé de pourpre vers le#ond qui est arrondi el replié comme un capuchon; la partie de l'orifice, opposée au limbe, est trilobée et forme à l’é- tranglement un sinus profond; de chaque côté s'élève, ensecontournant,une longue corne arrondie, sinueuse, qui se dilate vers le haut, puis se rétrécit et se termine par un crochet brusquement coudé sur le lobe latéral du gynostème ; lhypochile est épais, charnu, lisse et luisant, dilaté et relev# sur ses bords, avec le sommet trilobé et réfléchi; l'extrémité du lobe médian se pro- longe en un petit crochet recourbé. La colonne, ou le gynostème, est comprimée, arrondie sur le dos, soudée à l’orifice de l’hypochile, faisant opposition avec ses lobes ; elle se relève en arc, se rétrécit au milieu, puis se dilate vers l’extrémité qu’accompagnent les crochets des cornes du labelle; cet organe est d’un blanc ver- dâtre, avec sa moitié inférieure pointillée et striée de pourpre sur les deux faces. L’anthère, qui porte deux masses polliniques jaunes, recouvertes par une coiffe ou opercule blanchâtre, en forme de casque, se termine par un long bee, aplali, ondulé, acuminé et recourbé sur la face interne du gynostème, comme l’est sur le sternum le rostre des Hémiptères de la famille des Ci- micides. Toutes les parties de la fleur exhalent une odeur suave, qui rappelle fortement celle de la vanille. Du Mexique. | STANHOPÉE A FLEURS BLANCHES. Slanhopea eburnea, Lindl., Bot. Regist., 1529. Son pseudobulbe est ova- laire, conique, piriforme, relevé de côles longitudi- nales, d’un vert assez foncé, garni inférieurement de S T À filets radicinaux, cylindriques, tortueux et bruns, en- veloppé d’écailles membraneuses, incisées, dentées sur leurs bords et d’un gris brunâtre; il s’en élève une seule feuille pétiolée, plissée, ovale-lancéolée, acumi- née. La tige est pendante, stolonifère, terminée par deux ou trois fleurs longues de cinq pouces; elle est enveloppée à sa base par deux bractées membraneuses, ovales, allongées, concaves, engainantes, faiblement acuminées et d’un brun jaunâtre. Le périanthe est d’un blanc d'ivoire pur, avec le sommet extérieur seulement d’une teinte un peu jaunâtre ; chacune des trois divi- sionsreprésentant les sépales, est longue de trois pouces environ, élroile , lancéolée, presque aiguë, à bords ondulés ; les deux pétales sont beaucoup plus larges, offrant pour le reste les mêmes caractères. Le labelle est libre, blanc, épais, charnu, marqué vers sa base interne de Laches souvent réunies, d'un pourpre bleuà- tre; il est concave, muni à sa base de deux pointes latérales, recourbées en crochet ; son sommet est divisé en trois lobes, dont les latéraux arrondis, et l’intermé- diaire beaucoup plus long, pointu el réfléchi. La co- lonne est dressée, un peu plus longue que le labelle et presque égale aux divisions du périanthe; elle est cy- lindrique à sa base, d’un vert très-pâle, accompagnée de chaque côté vers l'extrémité, d’une aile décurrente, membraneuse, qui s’élargit insensiblement en disque, puis se rétrécit vers le sommet où elle recouvre en partie l’anthère; celle-ci est hémisphérique et blan- _châtre. Les masses polliniques sont jaunes; elles ont la forme d’une massue, et la glandule, qui les termine, celle d’un cœur. L'’ovaire est long, cylindrique, sil- lonné et terminé en massue. Du Brésil. STANHOPÉE OCULÉE. Stanhopea oculata, Lindl., Bot, Reg., 1859. Cette plante, qui produil des fleurs aussi belles que remarquables par la structure de leurs par- ties, a son pseudobulbe ovale, arrondi el presque lisse, d’un vert pâle, donnant naissance à une feuille pétio- lée, plissée, ovale-lancéolée, pointue, longue de dix pouces environ et large de trois. La tige est pendante, cylindrique, de la longueur de la feuille et même un peu plus, terminée par une belle el très-ample grappe, composée de sept ou huit fleurs portées chacune sur un pédicelle qui paraît cannelé. Le périanthe est membra- neux, étalé ou réfléchi; les trois divisions extérieures (les sépales), sont longues de deux pouces el demi, sur un peu plus de moitié de largeur, arrondies à leur base el acuminées au sommel; les deux pétales sont aussi longs, mais beaucoup moins larges, ondulés et striés; leur couleur est le blanc-jaunâtre sale, avec l'onglet jaune et l'extrémité blanchâtre; ils sont parse- més d’une multitude de taches irrégulières d’un brun pourpré, moins abondantes, moins serrées l'une contre l’autre et d’une nuance plus nette sur les pétales. Le labelle est libre, dilaté, puis brusquement étranglé vers le centre, el enfin trilobé; il est concave, avec l'hypochile ou sa partie inférieure jaune, marquée de deux taches ocellées, d’un brun pourpré ; lépichile ou partie supérieure à le lobe intermédiaire lancéolé, presque pointu, blanc, très-finement pointillé de pour-- pre obscur; les lobes latéraux sont accompagnés de deux cornes ou crochets cylindriques, recourbés ou S T A 105 contournés, d'un blane jauñâtre, lisses et luisan(s. Le gynostème est dressé, arqué, d’un blanc verdâtre, sur- tout vers les bords qui sont pour ainsi dire ailés el réfléchis ou repliés en dedans; il est un peu plus long que le labelle, épais, charnu, presque cylindrique à sa base, dilaté au sommet où il recouvre Panthère; celle-ci est hémisphérique ; les masses polliniques sont d’un jaune doré. Du Mexique. STANILITE. min. (Struve.) Synonyme d'Élain con- crélionné fibreux. STANLEYE. Slanleya. Bot. Nuttall (Gen. PL. amer., no 166) a établi sous ce nom un genre de la famille des Crucifères, que Pursh avait confondu avec les Cleome. Raffinesque à donné à ce nouveau genre le nom de Po- dolobus, qui n’a pas été adopté. Voici les caractères as- signés à ce genre par De Candolle: calice ample, co- loré, ouvert; pétales dressés, connivents en un tube létraèdre, et dont les onglets sont plus longs que le limbe; six étamines presque égales; quatre glandes dont deux situées en dedans el deux en dehors de la corolle; silique longuement stipitte, trois fois plus longue que le stipe, grêle, cylindracée, bivalve, bilo- culaire, renfermant des graines oblongues, à cotylé- dons linéaires et incombants. Ce genre à de l’affinité avec le Sisymbrium, mais il s’en distingue par sa si- lique longuement stipitée el par son porL. Il se compose de deux ou trois espèces qui croissent dans l'Amérique seplentrionale. Ce sont des herbes glabres, glauques, dressées, à feuilles caulinaires alternes, pinnatifides, lyrées ou entières. Les fleurs sont jaunes et disposées en grappes allongées el terminales. STANLEYE PINNATIFIDE. Stanleyu pinnalifida, Nul- all; Cleome pinnata, Pursh. C’est une plante qui, d’après une certaine analogie avec le Chou, a été es- sayée comme plante alimentaire lorsqu'on lui à fait subir la coction dans l’eau; mais, selon Nuttall, elle est violemment émétique. STANNIDES. mix. Groupe de substances qui ont l’É- ain pour principe dominant. STANNINE. mix. Mème chose qu'Étain sulfuré. V. ÉTAIN. STANZAITE. MIN. V7, ANDALOUSITE. STAPÉLIE. Stapelia. Bot. Genre de la famille des Asclépiadées de R. Brown, et de la Pentandrie Digynie, L., offrant les caractères suivants : calice court, à cinq divisions profondes; corolle rotacée, quinquéfide, char- nue; couronne staminale soudée à la base en un ur- céole, divisée supérieurement en dix parties qui for- ment deux rangées de prolongements en forme de cornes ou de ligules, couvrant à leur base les masses polliniques; celles-ci sont au nombre de dix.rapprochées par paires, céréacces-lisses; stigmate mutique, dis- coïde; deux follicules cylindracés, lisses, renfermant des graines aigrettées. Le genre S/apelia est un de ceux qui ont été le plus subdivisés. Haworth, dans son Synopsis Plantarum succulentarum, a élabli onze genres, qui ont pour Lypes diverses espèces de Siapelia décriles dans les auteurs. Comme ces genres n'ont pas été admis généralement, il suffira de les indiquer sans exposer leurs caractères. 1° Slapelia. Le Slapelia grandiflora et la plupart des espèces à fleurs larges et 106 ASE étoilées qui se cultivent dans les jardins, composent ce genie. — % Gonostemon. Le Siapelia divaricala est le type de ce genre. — 5° Æuernia, R. Brown (ou mieux Heurnia, selon Sprengel). Fondé sur le Stape- lia reliculala et autres espèces analogues. — 4° Po- dantlies. Genre qui renferme les Séapelia irrorata, verrucosa, ele. — 5° Tridentea. À ce genre appar- tiennent les Stapelia gemmiflora, moschata, ele., des jardins. — Go Z'romotriche. Ayant pour type le Stapelia revoluta. — 7° Orbea. Le Slapelia variegata, L., est une espèce de ce genre. — 8° Obesia. Fondé sur les Stapelia punctata et decora. — 9° Piaranthus, R. Br. Le type de ce genre est le S{apelia pulla. — 100 Du- valia. Les Stapelia reclinata,elegans,cæspitosa, ele., composent ce genre. — 110 Caralluma, R. Br. Fondé sur le Sfapelia ascendens de Roxburgh. Les espèces de Stapélies sont très-nombreuses, car on en connaît plus de soixante, et elles offrent cette particularité remar- quable pour la géographie botanique, qu’elles crois- sent pour la plupart dans l'Afrique australe, non loin du cap de Bonne-Espérance. Le premier auteur qui ait fait mention d’une espèce de ce genre est un médecin hollandais, J. Bodæus à Stapel, qui la décrivit dans ses Cominentaires sur Théophraste, sous le nom bizarre de Fritillaria crassa. Bientôt la singularité des tiges et des fleurs de ces plantes, el la facilité de leur cul- ture, les firent rechercher par les curieux. Les serres chaudes des jardins d'Europe en offrirent bientôt un grand nombre qui furent apportées du cap de Bonne- Espérance, à l’époque où cette colonie était sous la do- mination hollandaise. Beux ouvrages ornés de belles figures ont été consacrés à l'illustration de ce genre : l’un est dû à Francis Masson qui le publia à Londres, en 1796, sous le titre de S{apeliæ novæ; l'autre a pour auteur N.J. Jacquin, et a paru à Vienne, en 1806 : il est intitulé : Sapeliarumm tn hortis Vindobonensibus citlturum descriptiones. Quelques espèces ont aussi été décrites et figurées avec soin dans d’autres ou- vrages, tels que les Plantes grasses de De Candolle, le Botanical Maguzine, ete. Les Stapélies sont des plantes à tiges analogues à celles des Cactus, charnues, laileuses, vertes ou glau- ques, anguieuses, dentées, dépourvues de feuilles, por- tant des fleurs dont l'aspect est des plus agréables, étant ornées de couleurs vives, jaunes, violelles, pur- purines, etc.; mais la plupart d’entre elles exhalent une odeur extrêmement fétide qui rappelle celle de la viande pourrie, à Lel point que la mouche de la viande, attirée par celle odeur, vient y déposer ses œufs. On les cultive facilement dans les serres chaudes où elles se multiplient de boutures, et fleurissent ordinairement depuis le mois d’août jusqu’à la fin d'octobre. STAPELTONIA. or. L'une des sections du genre Stapélie. STAPHYLÉACÉES. Bor. L’une des tribus de la fa- mille des Célastrinées, qui comprend les genres S/a- ply lea et T'urpinia. V. CÉLASTRINÉES. STAPHYLÉE. Staphylea. pot. Genre de la famille des Célastrinées et de la Pentandrie Trigynie, établi par Linné. Caractères : calice à cinq divisions pro- fondes, dressées, colorées; corolle forméede cinq pétales SATA égaux, réguliers, alternes avec les divisions calicinales; cinq étamines libres, distinctes et dressées, alternes avec les pétales; deux ou trois pistils soudés ensemble par leur côté interne; chaque ovaire est à une seule loge qui contient plusieurs ovules attachés à un tro- phosperme longitudinal; le style, à peine distinct du sommet de chaque ovaire, offre un sillon longitudinal sur sa face interne, el se termine par un stigmate sim- ple. Le fruit est une capsule membraneuse, à deux ou trois loges, s’ouvrant par leur côté interne et conte- nant un très-pelit nombre de graines globuleuses, os- seuses, el comme tronquées à leur base. Les graines sont munies d’un endosperme charnu, très-mince ou presque nul, qui recouvre un embryon dont les deux cotylédons sont épais. Les Staphylées sont des arbris- seaux à feuilles composées, opposées ou allernes, ac- compagnées à leur base de deux stipules; les fleurs sont blanches, disposées en grappes ou en panicule. STAPHYLÉE À FEUILLES AILÉES.S{aphylea pinnaëa, L., Duham. Arbr., 2, (ab. 77. Ses feuilles sont imparipin- nées, composées de cinq ou sept folioles; ses fleurs sont blanches, assez grandes, disposées en grappes pen- dantes; les capsules sont membraneuses, renflées, vési- culeuses, contenant dans chaque loge une ou deux graines globuleuses, luisantes, tronquées à leur point d'attache. Les graines ont une saveur qui a quelque analogie avec celle des Pistaches, mais elle finit par être âcre et désagréable. Get arbre croît naturellement dans les bois des régions méridionales de l’Europe, et on le cultive très-communément dans les jardins d’a- grément sous le nom vulgaire de Faux Pistachier. STAPHYLIN. Staphylinus. 1Ns. Coléoptères penta- mères ; genre de la famille de Staphylinides ou Braché- lytres, institué par Linné, avec les caractères suivants : têle séparée du corselet par un étranglement ou sorte de col, non rétractile ; labre échancré ; antennes insé- rées au-dessus de cette pièce et des mandibules; toutes les palpes filiformes. L’étymologie grecque du mot Sta- phylin semblerait indiquer un insecte vivant sur Île Froment; et comme Aristote, à l’occasion des maladies des Chevaux, dit qu'on ne peut opposer aucun remède efficace au mal produit par le Staphylin, on pourrait soupçonner qu'il s’agit ici d’un animal analogue à celui que l'on appelait aussi Buprestis. Laissant la question d'identité indécise, Mouffet, d’après un ancien passage où il est dit que le Staphylin est semblable aux Sphon- dyles que l’on trouve dans les maisons, mais plus grand; qu’il s’'engendre partout dans les champs, el qu’il relève sa queue lorsqu'il marche, désigne réelle- ment ainsi des insectes portant aujourd’hui cetle déno- mination, et nul doute que la première figure, et peut- être aussi la seconde des espèces qu’il représente, ne soit celle du S/aphylinus olens ; il est encore vraisem- blable que la troisième est celle du mawillosus. Il parle des deux vésicules anales qu’il compare à deux sortes d’aiguillons, mais en observant qu’elles ne sont et ne peuvent être, d’après leur nature, offensives. 1l figure ensuite, comme congénère, une chenille à queue four- chue, celle du Bombix fagi de Fabricius. Tel qu’il est aujourd'hui circonscrit, ce genre comprend les plus grandes espèces de la famille des Brachélytres. Ces S. TA insectes ont le corps long et étroit, avec les antennes en grande partie moniliformes, grossissant vers le bout ou un peu en massue dans quelques-uns, souvent ter- minées par un article ovoïde et un peu échancré obli- quement; la têle est ordinairement ovoïde; les mandi- bules sont avancées, pointues et croisées, le corselet est en carré plus ou moins long, mais arrondi en derni- cercle postérieurement; l’écusson est distinct, les éiy- tres sont courtes, et les tarses antérieurs souvent di- latés, du moins dans les mâles. Les espèces présentant ce dernier caractère, ayant en outre la tête peu allongée, les antennes écartées à leur naissance et peu coudées, la longueur de leur pre- mier article égalant à peine le quart de la longueur totale, formeront une première division. Dans le Sta- phylin dilaté (Germ. Faun. Insect. Europ., V1, 14), ces organes composent une massue dentée en scie; le corselet est grand, presque semi-orbiculaire. Quel- ques espèces, par leurs antennes plus courtes, plus épaisses et un peu perfoliées, ainsi que par leur corps moins allongé, et dont le corselet plus large et tronqué en devant forme presque un demi-cerele, paraissent se rapprocher, quant au port, des Oxypores; (elles sont les trois suivantes : le STAPHYLIN A MACHOIRES, Séuphy- linus maxillosus, Panz., Faun.,xXxXvIL, 2, qui est d’un noir luisant, avec une grande partie des élytres el de l'abdomen d’un gris cendré, Lacheté de noir. Le Sra- PHYLIN BouRDON, S{aphylinus hirtus, Panz., ibiu., XXv11, 1, dont le corps est noir, très-velu, avee le dessus de la tête, du corselet et le bout de l'abdomen garnis de poils épais, d’un jaune doré; Les élytres sont noires à leur base, et d’un gris cendré ensuite. Le STa- PHYLIN GRIS DE Souris, Staphylinus Miurinus, Panz., ibid., xx VI, 16, dont la tête, le corselet et les élytres sont d’un bronzé foncé, luisant; l’écusson est jau- nâtre avec deux taches très-noires; l'abdomen est noir. D’autres Slaphylins avoisinent les précédents quant à la figure du corselet; mais le corps el les an- tennes sont comparativement plus allongés. De ce nom- bre sont : 10 le SrAPHYLIN ODORANT,O/aphylinus olens, Panz., tbid., xxvVI1, 1, qui est grand, tout noir, très- finement pointillé, avec la têle plus large que le cor- selet. 20 Le STAPHYLIN ÉRYTHROPTÈRE, Slaphylinus erythropterus, dont le corps est noir, avec la base des antennes, les élytres et les pieds fauves; le limbe pos- térieur du corselel a une (ache près de ses angles anté- rieurs d’un jaune d'or, et l’écusson très-noir. On for- mera une troisième subdivision avec des espèces dont le corselet est plus arrondi, et se rapproche de la forme d'un ovale tronqué en devant; il offre dans plusieurs des points enfoncés, disposés en séries longitudinales plus ou moins nombreuses. Ici viennent les espèces suivantes de Fabricius : Staphylinus splendens, niti- dus, politus, marginafus, flavescens, ete. La seconde division générale des Staphylins se com- posera des espèces dont le corps est encore plus étroit et plus long ou linéaire, avec les antennes rapprochées à leur base, fortement coudées et grenues; la {èle et le corselct sont allongés; les {arses antérieurs sont rarement dilatés ; les jambes antérieures sont épineuses, avec une forte dent au bout, On y placera le SraruyLin S TA 107 ALLONGÉé, Siaphylinus elongalus, d'Olivier; le Sra- PHYLIN POINTILLÉ, Staphylinus punctulalus de Fabri- cius; le STAPHYLIN ÉCLATANT, Slaphy lines fuigülus de Paykull, etc. STAPHYLINITES ou BRACHÉLYTRES. Famille d'In- sectes de l’ordre des Coléoptères pentamères, dont les caractères principaux consistent en quatre palpes; des antennes ordinairement composées d’articles lenticu- laires; des élytres presque {oujours beaucoup plus courtes que l'abdomen qu'elles laissent conséquemment à découvert. Le corps du plus grand nombre est étroit, allongé et relevé à son extrémité; lanus offre dans les deux sexes, deux appendices cylindrico-coniques, velus et saillants. Latreille divise les Staphylinites en quatre tribus. $ Tête entièrement dégagée et distincte du corselet par un étranglement en forme de col; labre profon- dément échancré. I. Palpes labiales au moins lerminées en massue. Genres : OXYPODE, ASTRAPÉE. Il. Toutes les palpes filiformes. a. Antennes insérées au-dessus du labre et des man- dibules, entre les yeux. + Tarses antérieurs très-dilatés dans les deux sexes ou du moins dans les mâles. Genre : STAPHYLIN. + Tarses antérieurs point dilatés dans les deux sexes. Genre : XANTHOLIN. b. Antennes insérées au-devant du labre et près de la base des LATHROBIE. $S Tête entièrement dégagée et étranglée postérieu- rement; labre entier; palpes maxillaires presque aussi longues que la tête, avec le quatrième ou dernier ar- ticle caché ou peu apparent. Genres: PÉDÈRE, STILIQUE, STÈNE, ÉVOESTRÈTE. (SS Les genres compris dans cette tribu ne diffèrent des précédents que par leurs palpes maxillaires, qui sont beaucoup plus courtes et dont le quatrième artiele est saillant et très-distinct. Les jambes antérieures sont souvent épineuses. La (ête de plusieurs mâles est cor- nue; les tarses n'offrent souvent que trois articles dis- tincts, dont le dernier fort long, comparativement aux précédents. Genres : PROGNATHE, OSORIE, OXYTÈLE, ZiIROPHORE, PIESLE, OMALIE, LESTÈVE, PROTÉINE, ALÉO- CHARE. SSS Tète enfoncée postérieurement dans le eorselet jusque près des yeux et n’offrant point d'étranglement à sa base; eorselel trapézoïde, s’'élargissant de devant en arrière. Genres : LOMÉCRUSE, TACHYNE, TACHYPORE, La plupar{des Staphylinites viventsoil dans les charo- gueset les fumiers; soil sur les végétaux pourris ou dans les Champignons ; quelques-uns, tels que les Anthopha- ges de Gravenhorst, présentent sur la tête deux ocelles ou du moins leur apparence. Ces insectes paraissent se rapprocher des Forficules, premier genre de lordre des Grthoptères, de manière que dans un ordre naturei, les Coléoptères aquatiques et les Lamellicornes sem- blent devoir être placés au point le plus élevé de la série des insectes de cet ordre, el fournir ensuile des branches composant les autres familles. Celle des Psé- laphiens semble aussi se lier avec la présente. Les des yeux, en dehors mandibules. Genre : 198 SATA Clavigères paraissent être les Coléoptères les plus im- parfaits. STAPHYLINUS. 8orT. (Pline.) Synonyme de Daucus Carota. STAPHYLODENDRON. BorT. (Pline.) Synonyme de Staphy lea. STAPHYSAIGRE. 80T. Espèce du genre Dauphinelle. STARBIE. Séarbia. BoT. Du Petit-Thouars (Gen. nov. Madag.. p. 7, n° 25) a élabli sous ce nom un genre de la famille des Scrophularinées ou Rhinan- thacées, et l’a caractérisé de la manière suivante : ca- lice inégal, à cinq découpures aiguës; corolle globu- leuse, inégale, ventrue; la lèvre supérieure plus courte, fendue ; l'inférieure trilobée; élamines didynames, in- cluses, à filets hérissés, à anthères dont les deux loges sont inégales, barbues au sommet, divariquées ; style courbé, surmonté d’un stigmate oblong, comprimé ; capsule biloculaire, renfermée dans le calice, s’ouvrant en quatre valves à la maturité, renfermant des graines nombreuses, très-petites, fixées à un placenta central, renfermées dans une gaine cylindrique. La plante qui constitue ce genre est une herbe qui à le port des Bartsia. Sa lige est tétragone, munie de feuilles oppo- sées ou alternes; ses fleurs sont axillaires, solitaires, presque sessiles, accompagnées de deux bractées li- néaires. STARCKIA. 2oT. Le genre ainsi nommé par Willde- now est le même que l'Andromachia. F, ce mot. STARIK. o1s. (Pallas.) /”. STARIQUE. STARIQUE. Phaleris. o1s. Genre de l’ordre des Pal- mipèdes. Caractères : bec plus court que la tête, dé- primé, dilalé sur les côtés, presque quadrangulaire, échancré à la pointe; mandibule inférieure formant un angle saillant; narines placées au milieu du bec, près du bord, linéaires, à moitié fermées derrière et en des- sus, percées de part en part; pieds courts, retirés dans l'abdomen; tarses grêles; trois doigts devant; ongles très-courbés; ailes médiocres; première rémige la plus longue. Confondus, jusqu’à ce jour, avec les Macareux dont ils réunissent à la vérité différents caractères, les Stariques ont été érigés en genre par Temminck, dans son Analyse d’un Système général d’Ornithologie. Cet auteur a groupé autour de l'espèce principale, nommée Starik par les naturalistes russes, quelques autres Oi- seaux qui lui paraissaient déplacés parmi les Macareux, el en à formé une petite famille qui semble bien natu- relle. Les Stariques, comme les Macareux, les Guille- mots el les Pingouins, quittent rarement les mers gla- ciales des deux pôles; ils nagent ou courent au milieu des glaçons avec une agilité admirable; eux seuls avec quelques monstrueux habitants des mers, animent ces immenses domaines des frimas. Les antres des rivages, les crevasses des rochers corrodés qui sourcillent au- dessus des flots, sont pour les Stariques des temples de l’hymen; c'est dans ces âpres retraites voisines du Groën- land et du Kamtschatka que ces Oiseaux, rassemblés or- dipairement en bandes extrêmement nombreuses, élè- vent, sur quelque peu de duvet entouré de fucus, une famille à laquelle, suivant le rapport des voyageurs, ils témoignent le plus vif attachement. Leur nourriture consiste dans les parties les plus tendres des plantes SEA marines dont ils font usage, ainsi que de Mollusques et de petits Poissons. STARIQUE CRISTATELLE. Phaleriscristalella, Temm., Ois. color., pl. 200. Parties supérieures d’un brun noi- râtre; tête garnie d’une aigrette recourbée en avant, formée par la réunion de six ou huit plumes; front et côtés du bec garnis de plumes très-longues, effilées, blanches, qui se dirigent en différents sens vers le der- rière du cou; parties inférieures d’un brun cendré ; poitrine d’un gris bleuâtre ; abdomen tirant sur le jau- nâtre; bec rouge, jaunâtre à l'extrémité; pieds noirâ- tres. Taille, six pouces six lignes. Les jeunes, Alca Pygmœæa, Lath., ont le bec plus déprimé que les adultes, ce qui fait que, faute d’avoir pu les mieux con- naître, on les a rapportés à l'espèce suivante (Starique Perroquet); ils sont en général d’un brun noirâtre ; ils n’ont point de huppe frontale, ni de longues plumes blanches aux côtés de la tête; les plumes qui garnissent la région des oreilles sont un peu plus longues que les autres et terminées par de petites soies blanches ; toutes celles du front sont noires, avec une partie de la tige blanche; les scapulaires ont une teinte cendrée; gorge et poitrine d’un blanc jaunâtre sale ; le reste des parties inférieures blanc. STARIQUE PERROQUET. 4/ca Psiltacula, Lath.; Fra- tercula Psittacula, Dum. Parties supérieures noires ; une tache blanche au milieu de la paupière supérieure; sous l’œil, une raie blanche, oblique, descendant de chaque côté du cou; parties inférieures blanches, nuan- cées de gris sur le cou, de noir aux flancs et aux jam- bes; bec rouge ; pieds d’un brun jaunâtre. Taille, neuf pouces. Les jeunes ( 4{ca tetracula, Lath.) ont le bec beaucoup moins fort et plus aplali sur son arête; son plumage est à peu près le même; mais les nuances, sur- tout celle du noir, sont beaucoup moins vives; le bec est d’un brun jaunâtre; les pieds sont livides. STARIQUE DES ANCIENS. A{ca antiqua, Lath. Parties supérieures noires; derrière l'œil un petit faisceau de plumes blanches, s’élevant sur les côtés du cou en forme de croissant; queue courte et arrondie; gorge noire; parties inférieures blanches; bec blanchâtre, noir vers la pointe; pieds bruns. Taille, onze pouces. STARON. moLL. (Adanson.) 7. COLOMBELLE. STATICÉ. Statice. BoT. Genre de la famille des Plum- baginées, et de la Pentandrie Pentagynie, L., offrant les caractères suivants : calice ou périanthe extérieur persistant, Lubuleux, membraneux et plissé à son limbe; corolle ou périanthe intérieur coloré, infundibuliforme; le limbe à cinq lobes étalés, oblus, ou composé de cinq pétales libres, rapprochés seulement en tube ; cinq éta- mines à filets insérés à la base des pétales ; avaire sur- monté de cinq styles filiformes, terminés par autant de stigmales aigus; capsule enveloppée par le périanthe, indéhiscente,uniloculaire,renfermantune seule graine soutenue par un cordon ombilical, ayant son point d'attache au sommet de la capsule, mais qui, à la base de cette capsule, prend une situation droite. Les espèces de Staticés sont extrêmement nombreuses, el se recon- naissent facilement à un port particulier qui n’est pas dépourvu d'élégance. La plupart habitent les côtes ma- rilimes, particulièrement celles des régions chaudes et S T A tempérées. On en trouve quelques espèces qui se plai- sent dans l’intérieur des terres, sur les coteaux arides. Tournefort les divisait en deux genres nommés S/a- tice et Limonium. Mœnch a distingué en outre Île Statice monopetala, comme genre particulier, sous le nom de Limoniastrum. Les rapports intimes qui exis- tent entre les espèces de ce genre, y ont occasionné un peu de confusion, et de même que dans tous les genres nombreux en espèces, la synonymie de ces plantes est encore fort embrouillée, et appelle l'attention d’un monographe. Les fleurs des Staticés sont nombreuses et ornées de couleurs variées; on en voit de roses ou purpurines, de bleuâtres, de blanches et même de jaunes. Les tiges sont simples, scapiformes ou rami- fiées, ordinairement dépourvues de feuilles ou seule- ment munies de feuilles radicales qui sont très-ca- duques. STATICÉ ARMÉRIE. Séatice Armeria, L. Plante à feuilles linéaires, pianes, obtuses, radicales, à hampe plus longue que les feuilles, portant un capitule de fleurs roses. Cette plante est commune sur les pelouses sèches dé l’Europe. On cultive, sous le nom de Gazon d’Olympe, dans les jardins où elle sert à faire des bor- dures, une jolie petite espèce très-voisine de la précé- dente, dont elle n’est peut-être qu’une variété. STATYRE. S/atyra. 1Ns. Coléoptères hétéromères ; genre de la famille des Trachélides, tribu des La- griaires, établi par Latreille et ayant pour caractères: antennes assez longues, filiformes, composées de onze articles, les dix premiers coniques, le deuxième fort pe- tit, le onzième cylindrique, surpassant en longueur les trois précédents réunis, au moins dans les mâles, insé- rées latéralement sur un tubercule de la tète avant le prolongement de celle-ci. Bouche placée à l'extrémité du prolongementantérieur de la tête; labre très-avancé, transversal, coupé carrément en devant; mandibules etmâchoires fort courtes, peu apparentes. Palpes maxil- “Jaires fort grandes, de quatre articles, le premier très- court, le deuxième fort long, cylindrico-conique, le troisième très-petit, obconique, le dernier le plus long de tous, en couperel allongé; palpes labiales très- courtes, peu visibles. Tête rétrécie postérieurement en une sorte de cou, prolongée en devant et amincie en une sorte de museau; chaperon presque carré, un peu convexe; yeux très-grands, assez rapprochés sur le front ainsi qu’en dessous de la tête, échancrés, rece- vant dans cette échancrure la base du tubercule radi- cal des antennes. Corps allongé, rétréci en devant. Corselel rebordé postérieurement, convexe, rétréci en devant. Écusson très-pelit, puncliforme ; élytres allon- gées, plus larges que le corselel, très-peu dilatées avant leur extrémité, recouvrantles ailes et l'abdomen; pattes assez fortes ; cuisses antérieures un peu renflées; jam- bes un peu arquées à leur base ; tarses très-velus, leur pénultième article bilobé; le premier des postérieurs aussi long que les trois autres pris ensemble. STATYRE AGROÏDE. Slatyra agroides, Lep. et Serv., Encycl. Longue de cinq lignes, ressemblant au pre- mier coup d'œil à une Agre, el ayant une couleur tes- tacée brune. On la trouve au Brésil. STAUNTONIE. Stauntonia. pot. Genre de la famille ST A 109 des Ménispermacées, établi par De Candolle (Syst. Veget., 1, p. 515) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs dioï- ques. Les mâles ont un calice à six sépales linéaires, disposés sur deux rangs, les trois extérieurs un peu plus larges; point de corolle; des étamines monadel- phes; six anthères presque réunies en anneau, déhis- centes extérieurement par une double fente, finissant au sommet en arêles un peu charnues. Les fleurs mâles sont inconnues. STAUNTONIE DE LA CHINE. Séauntonia Chinensis. Ar- buste sarmenteux, grimpant, glabre, à feuilles alter- nes, péliolées, peltées, composées de cinq folioles ovales, oblongues, très-entières. Les bourgeons floraux sont axillaires, et de chacun d’eux s'élève un pédon- cule qui se divise en deux ou trois pédicelles, dont l’un porte une fleur avortée. STAURACANTHE. Sauracanthus. 80T. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Link (in Schrad. neu.journ.,2, p.52) et ainsi caractérisé : calice divisé en deux lèvres dont la supérieure est bifide, l’infé- rieure tridentée ; toutes les étamines réunies par leurs filets; gousse longuement saillante hors du calice, plane, comprimée, polysperme. Ce genre est extrême- ment voisin de l’Ulex, aux dépens duquel il a été formé. STAURACANTHE APHYLLE. Séauracanthus aphyllus, Link, loc. cit.; Ulex genistioides, Brotero, F1. Lusit., 9, p. 78. C’est un arbrisseau dépourvu de feuilles, à branches divariquées et à gousses très-glabres. On le trouve en Portugal. STAURANTHÈRE. Stauranthera. 20T. Genre de la famille des Cyrlandrées, établi par Bentham qui lui assigne pour caractères : calice turbinato-campanulé, à cinq divisions sinuées et plissées ; corolle presque en roue, bilabiée, à cinq lobes, avec son tube ordinaire- ment éperonné à la base; quatre étamines, dont les anthères sont soudées en forme de couronne et à loges divariquées. Le fruit est une capsule entourée du calice persistant ; placentas séminifères des deux côtés. STAURANTHÈRE A GRANDES FEUILLES. S{auranther« grandifolia, Benth. C’est une plante herbacée, à feuil- les opposées. Les sinuosités du calice se prolongent en forme de dents. Cette plante se trouve dans l'ile de Java. STAURASTRUM. or. Meyer a donné ce nom à quel- ques Algues, dont précédemment Agardh avait formé son genre Micrasterius. STAUROBARYTE. min. (Saussure.) Synonyme de Harmotome. . ce mot. STAUROGETON. Bot. L'une des sections du genre Lemna, de Schleiden. STAUROGLOTTIDE. S/auroglottis. BoT. Genre de la famille des Orchidées, institué par Schauer avec les caractères suivants : périgone étalé, dont toutes les folioles sont presque conformes, discrètes el soudées avec la base du gynostème; labelle également adhé- rent à cette base, onguiculé, à trois divisions dont l’in- termédiaire est ovato-acuminée, canaliculato-concave; celles des côtés sont linéari-spatulées, rectangulaire- ment divergentes el ascendantes ; disque crété ; gynos- tème légèrement recourbé, demi-eylindrique; stig- n 110 SAINPA mate bordé par une membrane dans sa partie anté- rieure ; clinandre terminal et bilabié; lèvre inférieure se prolongeant dans le rostelle qui est bicuspidé au sommet et recourbé vers le stigmate ; anthère bilocu- laire, operculaire; deux masses polliniques divisées en deux; caudicule lamelliforme, pellucide, membra- neuse, triangulaire, dépassant les bords du rostelle. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre : c’est une plante herbacée, épiphyte, à pseudobulbes diphylles ; ses feuilles sont épaisses et nervurées; les fleurs sont assez grandes, réunies en épi au sommet de la hampe. De Manille. STAUROGYNE. S{aurogyne. 8oT. Genre de la famille des Personnées, institué par Wallich qui lui donne pour caractères : calice tribractéaté, à cinq divisions aristato-acuminées et inégales; corolle hypogyne et tubuleuse ; son limbe est courtement partagé en cinq lobes oblus, dont les deux inférieurs un peu plus pe- lits; quatre élamines insérées près de la base du tube de la corolle, didynames et incluses; anthères à deux loges parallèles et courbées en arrière, jointes à leur base par un conneclif court et en massue, distinctes supérienrement; ovaire à deux loges, renfermant plu- sieurs ovules attachés sur des placentas linéaires aux deux côtés d’une cloison médiane; style filiforme el simple; stigmate infundibuliforme, à trois lobes subu- lés et élalés. On ne connaît de ce genre qu’une seule espèce : c’est une plante herhacée, à Lige épaisse; à rameaux 6pposés el cylindriques, à feuilles opposées, oblongues el linéari-lancéolées. péliolées, très-entières ou vaguement crénelées, d’un blanc soyeux el argen- tin en dessous; les fleurs forment une grappe termi- nale et pubérente. De l'Inde. STAUROLITHE. min. (Werner et Lamétherie.) Syno- pyme de Slaurotide. Kirwan nomme aussi Staurolithe l'Harmotome. STAUROPHORA. 8oT. (Æépatiques.) Willdenow a formé sous ce nom un genre pour le Marchantia cru- ciala, qui est le Lwssularia de Micheli, d'Adanson et de Raddi. . LUNULAIRE. STAUROPHORE, Staurophora. AcAL. Genre de l’or- dre: des Radiaires, fondé sur une espèce incompléte- ment observée par Mertens; ce genre serait caractérisé par le manque de bouche et par la présence d’un grand nombre de bras ou suçoirs disposés en deux séries alternes, formant une croix à la face inférieure de l’ombrelle; celle-ci est convexe, de forme variable et bordée de Lentacules nombreux. STAUROPHORE DE MERTENS. Séaurophora Mertensit, Brandt. Elle est bleuâtre, large de trois pouces. On la trouve dans l'Océan pacifique septentrional. =! STAUROPHRAGME. Staurophragma. 2oT. Genre de la famille des Scrophularinacées, établi par Fischer et Meyer, avec les caractères suivants : calice à cinq divi- sions presque égales; corolle hypogyne, à Lube très- court, äghimbe presque rotacé, élalé, partagé en cinq Ÿ F4 antérieur est le plus grand; quatre éta- Mines insérées au tube de Ja corolle, didynames et exserLes; filaments barbus, les antérieurs plus longs et tous fertiles; anthères fixées par le milieu ; style sim- ple, plus épais au sommet; stigmate entier. Le fruit S T À consiste en une capsule cylindracée, indéhiscente, sub- quadriloculaire, à valves dont les bords sont roulés; quatre trophospermes discrets. Semences lacinoso-ru- gueuses. Les Staurophragmes sont des plantes herba- cées, vivaces, couvertes d’un duvet dont la disposition des poils forme des étoiles; les feuilles sont oblongo- lancéolées, très-entières, les inférieures rétrécies en pétiole, les supérieures sessiles; les fleurs sont d’un jaune pâle et très-odorantes; le fond de la corolle est tacheté de pourpre. De la Natolie. STAUROSPERMUM. Bor. Ce genre, placé par Thon- ning dans la famille des Rubiacées, ne diffère pas du genre Mitracarpum de Zuccarini. /oy. Mirra- CARPE. STAUROTIDE. min. Schorl cruciforme; Pierre de Croix et Croisette; Staurolithe. Substance d’un brun rougeàtre ou grisàtre, fusible en frite, s’offrant tou- jours cristallisée sous la forme de prismes rhomboï- daux. Elle a une structure sensiblement laminaire, dont les joints mènent à un prisme droit rhomboïdal de 129050’, dans lequel la hauteur est à la grande dia- gonale des bases, comme un à six. Ce prisme se suh- divise très-netlement dans le sens de la petite dia- gonale. La cassure de la Staurotide est conchoïde et inégale, un peu luisante et comme résineuse dans les cristaux bruns, terne et tirant sur celle de l'argile dans les cristaux d’une couleur grise. Elle est seulement translucide sur les bords minces; sa dureté est infé- rieure à celle de la Topaze et supérieure à celle du Quartz; sa pesanteur spécifique varie de 5,2 à 3,9. Elle est composée de 6 atomes de bisilicate d’Alumine, et d’un atome de Silicate bi-ferrugineux; on en poids, de Silice 29, Alumine 53, bi-oxyde de Fer 18. Les cristaux de ce minéral sont tantôt simples et tantôt maclés. Les variétés de formes simples ou sans groupement, se réduisent à trois : 10 Ja Slaurotide primitive : en prisme rhomboïdal, ordinairement allongé dans le sens de son axe; 20 la Slaurotide périhexaèdre : la forme précédente tronquée sur ses arêtes longilu- dinales aiguës; 3° la Staurotide unibinaire (Haüy); la variété précédente, dans laquelle les angles obtus de la base sont remplacés par une facette triangulaire très oblique. Les cristaux maclés résultent du croise- ment régulier de plusieurs cristaux simples, prisma- tiques. Ce groupement cruciforme a (oujours lieu de manière que les prismes réunis paraissent se pénétrer mutuellement, etque leurs axesse croisent ou sous l’an- gle de 900, ou sous ceux de 1200 et 1600. De là les va- riélés suivantes, que l’on distingue parmi les macles de Staurolide : STAUROTIDE CROISÉE RECTANGULAIRE : offrant l’appa- rence de deux cristaux semblables à la variété péri- hexaèdre, qui se pénétreraient par leur milieu, et dont les axes seraient perpendiculaires entre eux. A Saint- Jacques de Compostelle; en Bretagne. STAUROTIDE CROISÉE OBLIQUANGLE : les deux prismes entiers, qui par leur pénétration apparente, donnent ce nouvel assortiment, ont leurs axes inciinés lun à autre sous les angles de 600 el 1200. On la trouve au Saint-Gothard; en France, dans la Bretagne. STAUROTIDE TERNÉE : assemblage de {rois prismes c’esL * S TÉ qui semblent se pénétrer, et produisent une sorte de groupement stelliforme. Sous le rapport des caractères extérieurs, on distin- gue deux variétés principales de Staurotide, auxquelles Brongniart a conservé les dénominations spécifiques de Grenaltite el de Croiselte, qu’on leur avait ancien- nement données. L’une comprend tous les cristaux d’un brun rougeâtre, translucides, en longs prismes simples ou rarement groupés entre eux, qui se rappro- chent du Grenat par leur aspect : de là le nom de Gre- natite, donné à cette variété par Saussure, qui l’a découverte au Saint-Gothard; l’autre comprend les Staurotides opaques d'un brun grisâtre, qui semblent affecter particulièrement el presque constamment la disposition cruciforme. Elles abondent en différents endroits du Finistère, et on les trouve aussi en cristaux assez volumineux, ayant quelquefois plusieurs pouces de longueur, à Saint-Jacques de Compostelle, où elles sont l’objet de la vénération des pèlerins, ainsi que la Macle que l’on rencontre avec elles dans le même ter- rain. Les Staurotides appartiennent exclusivement aux terrains primordiaux, et principalement aux Mica- schistes et aux Schistes argileux. Les minéraux qui les accompagnent le plus fréquemment sont le Grenat et le Disthène. On trouve la Staurotide dans le Micaschiste même au Saint Gothard; dans les Roches qui lui sont subordonnées, à Greiner dans le Zillerthal en Tyrol; dans le Schiste argileux primitif, au passage de Gras- soney dans les Pyrénées; dans des Schistes argileux très-rapprochés du sol intermédiaire, dans 1e départe- ment du Finistère en France, principalement aux envi- rons de Quimper, de Baud et de Coray ; à Saint-Jacques de Compostelle en Galice. STÉARINE. 2001. Matière contenue dans le tissu graisseux des animaux; elle est blanche, onctueuse, fu- sible à une faible chaleur et susceptible de cristalliser par le refroidissement en fines aiguilles; si on la sou- met à l’action d’une chaleur de cinquante degrés, elle se volatilise en partie, acquiert de l'odeur, et finit par brûler avec flamme, à la manière du suif. Elle est s0- luble dans l’alcooï et se coinbine avec la potasse qui la transforme en glycérine, en acides stéarique, marga- rique et oltique. STÉASCHISTE. mix. Schiste taiqueux; Tale schis- toïde; Talkschiefer des Allemands. Roche cristalline, à structure schisteuse, composée essentiellement de la- melles de Tale, et renfermant différents minéraux dis- séminés, Lels que le Grenat, l'Amphibole, le Pyroxène, le Quar{z, le Fer oxydulé, le Fer sulfuré aurifère, etc. Cette espèce comprend les Roches à base de Chlorite schistoïde; elle prend quelquefois l'aspect phylladi- forme, avec des teintes noirâtres, qu’elle doil à un principe charbonteux. Elle renferme souvent des Ma- cles et des sortes de nœuds qui sont dus à une sub- stance (probablement la Macle ou la Slaurotide) impar- faitement cristallisée el comme empâtée avec la matière du Talc. Les Stéaschistes phylladiformes sont quelque- fois chargés de particules quarizeuses; ils sont alors assez durs pour recevoir une sorte de poli. C’est à cette variété de Roche que l’on rapporte les Pierres qui ser- vent à aiguiser les faux. Les Stéaschistes appartiennent STÉ 111 à la partie supérieure du sol primordial ; ils sont stra- tifiés et forment des terrains assez étendus et même des montagnes entières; mais rarement ils les compo- sent seuls, el sont presque toujours accompagnés de Schistes argileux et de Roches ophioliliques. STÉATITE. mix. Variété compacte du Tale qui offre l'apparence du suif. STEATORNIS. o1s. (Humboldt.) L'un des synonymes d'Engoulevent ou de Podarge, que l’on substitue quel- quefois génériquement à celte derrière dénomination. STEBE. BoT. /”. Srogee. STECHMANNIE. Sfechmannia. Bot. Genre de Ia fa- mille des Synanthérées, institué par le professeur De Candolle, qui lui assigne pour caractères :capitule com- posé de douze à dix-huit fleurons homogames et égaux; involucre cylindracé, formé d’écailles imbriquées, pres- sées, prolongées en épine droite dans la partie supé- rieure de l’involucre et étalée dans la partie inférieure; corolle à cinq lobes égaux ; filaments glabres; anthères appendiculées, coriaces, à queue longue el incisée au sommet; stigmates libres ; akènes glabres et obovales; aigrette formée de plusieurs rangs de soies linéaires et plumeuses, les extérieures plus courtes, et toutes dis- Linctes. STECHMANNIE STÉHÉLINOÏDE. Slechmannia Stæheli- næ, DC. C’est un petit arbuste très-(ouffu, à tiges Lo- menteuses, garnies de feuilles linéaires, très-entières, mais à bords roulés. Les capitules sont nus et termi- naux. Du mont Liban. STEENHAMMÈRE. Steenhammera. or. Genre de la famille des Borraginées, élabli par Reichenbach qui le caractérise ainsi: calice à cinq divisions; corolle hypo- gyne, à tube très-court, dont l'orifice est nu, le limbe campanulé, à cinq dents écarices; cinq élamines in- cluses, insérées à l’orifice de la corolle; ovaire quadri- lobé; style simple; stigmate émarginato-globuleux ; quatre noix dislineles, subdrupacées, lisses, ironquées à leur base, attachées au réceplacle. Les Steenhammè- res sont des plantes herbacces, très-glabres el g'auques, à tiges Lrès-rameuses, couchées, garnies de feuilles ovali-spatulées; les fleurs sont réunies en cime. Ces plantes sont répandues sur le littoral arelique. STEFLENSIE.Steffeusta.Bot. Genre de la famille des Pipéractes, établi par Poepping aux dépens de quel- ques espèces du genre Piper de Linné. Caractères : fleurs sessiles; trois à cinq étamines; anthères bilocu- laires; trois stigmates sessiles; fruits comprimés laté- ralement et disposés en lignes serrées, verticillées ou hélicoïdes ; ces fruils ont à leur bord des bractées squamiformes Lantôt péliolées, triangulaires et cilites, tantôt courbées en forme de coquilles el glabres. ds STEFFENSIE DÉCUMANE. GSéeffensia decumana; Pi- per decumanui, L. Ses liges sont droiles, très-lisses, divisées en rameaux allongés, garnis de feuilles très- amples, alternes, pétiolées, cordiformes à leur base, aiguës au sommet, nervurées, réliculces. Les pétioles sont munis à leurs bords d’une membrane en forme de gaine, dans laqueile est renfermé, avant son dévelcp- pement, un épi axillaire simple, solitaire, cylindrique, plus court que les feuilles. Des Antilles. STÉGANE, Siegana. ins. Diptères; genre de la fa- 112 STÉ mille des Musciens, division des Notiphilites, établi par Meigen qui lui donne pour caractères : face carénée; épistome soyeux; troisième article des antennes oblong, avec le style plumeux ; thorax élevé ; ailes courbées et pendantes. STÉGANE NOIRE. S{egana nigra, Meig. Corps noir, avec la tête fauve et le vertex brunâtre; les ailes sont couleur de fumée et les cuisses postérieures brunâtres. Taille, une ligne et demie. On la trouve assez commu- nément en Europe. STEGANIA. 80T. (R. Brown.) 7’. LOMARIA. STÉGANOPE. o1s. Genre d’Oiseaux de l’ordre des Échassiers, établi par Vieillot pour un Oiseau désigné par D’Azzara sous le nom de Chorlile à Larse comprimé. Ses caractères sont les suivants : le bec est droit, effilé et faible, avec des narines linéaires, placées dans une rainure ; les tarses sont extrêmement comprimés laté- ralement ; il y a quatre doigts dont les trois antérieurs sont bordés d’une membrane dans tout leur contour. L'espèce unique de ce genre, Séeganopus tricolor, Vieillot, a été trouvée au Paraguay. STÉGANOPODES. o1s. Trente-neuvième famille de la méthode zoologique d’Illiger, qui comprend les Oiseaux palmipèdes , dont les quatre doigts sont tous engagés dans la même membrane. STEGANOTROPIS. BoT. Ce genre, proposé par Leh- mann dans la famille des Légumineuses, n’a point été admis par le professeur De Candolle, qui en a dissé- miné les espèces dans divers autres genres. STÉGASPIDE. Stegaspis. ins. Hémiptères; genre de la section des Homoptères, famille des Cicadaires, éta- bli par Germar,qui lui assigne pour caractères : vertex arrondi, échancré au sommet pour recevoir le chape- ron qui est incliné; élylres repliées perpendiculaire- ment, à veines obliques, s'étendant jusqu’au bord pos- térieur ; pieds courts ; jambes antérieures comprimées, dilatées, les postérieures planes, à bords ciliés. STÉGASPIDE SQUAMIGÈRE. S{eyaspis Squatnigera.Par- tie antérieure de la tète foliacée, d’un jaune grisâtre, aiguë aux deux extrémités ; c’est la Cicacada squarnt- gera de Fabricius. On la trouve dans l'Amérique méri- dionale. STEGIA. BOT. /’. LAVATÈRE. STÉGIE. Stegia. 8oT. (Hypoxylées.) Genre de la sec- tion des Phacidiées, fondé par Fries, qui l’a aussi dé- signé par le nom d'Æustegia, pour qu'on nele confonde pas avec le genre S/egia de De Candolle, que ce savant ne considère plus que comine une section du Lavatera. Le Séegia de Fries est ainsi caractérisé : périthécium en forme de cupule ordinaire, entouré d'un rebord saillant, s'ouvrant au moyen d'un operecule; thèques dressées, parallèles, diffluentes. Ce genre renferme une espèce qui croît sur les branches de Pins ; lorsque l’'opercule est Lombé, elle ressemble à une Pezize. Le Sphæria complanata ilicis de Mougeot et Nestler, Séirp., n° 82, paraitrail en être une seconde espèce. STÉGILLE. Stegilla. Bor. Genre de Champignons pyrénomycètles, dont la formation est due à Reichen- bach qui l’a caractérisé de la manière suivante: péri- thécion en forme de patelle, bordé, fermé par un oper- cule décidu; disque de consistance de cire. Ce genre, S TE du reste, paraît différer fort peu du genre Slegia de Fries. STEGIONEPETA. BoT. Le genre proposé sous ce nom, par Bentham, dans la famille des Labiatées, n’a été admis que comme seclionnaire du genre ÂVepeta. V, CHATAIRE. STEGNOGRAMMA. 8oT. Ce genre proposé par Blume, dans la famille des Polypodiactes, pour une Fougère qu'il a observée dans les forêts de Java, se rapproche beaucoup du genre Selliquca, créé par Bory pour quelques Fougères de l'Inde. STEGONOTUS. BorT. Cassini (Opuse. Phyt., 11, p. 64) a proposé, sous ce nom, un genre de la famille des Synanthérées, tribu des Arclotidées, et qui a pour type l'Aarctotis undulata, de Gærtner. Ce genre se distin- guerait des vrais Arctotis par les caractères suivants : folioles extérieures de l’involucre en forme d’appen- dices, étalées, linéaires , subulées et foliactes ; récep- tacle alvéolé, à cloisons tronquées, portant des fim- brilles piliformes ; face extérieure de l’akène pourvue de trois saillies longitudinales, laminées. entières: celle du milieu en forme de cloison, les deux latérales en forme de valves rapprochées sur leurs bords de ma- nière à former deux loges vides ; aigrette composée de huit paillettes denticulées sur leurs bords. STÉGOPTÈRES ou TECTIPENNES. 1Ns. Duméril dé- signe, sous ce nom, une famille de Névroplères com- prenant les genres Fourmilion, Ascalaphe, Termite, Psoque, Hémérobe, Panorpe, Raphidie, Semblide et Perle. STEGOSIA. por. Ce genre de Loureiro est le Æoti- boella exallata, L. STEINHAUËÈRE. Steinhauera. zorT. Genre de la fa- mille des Cupressinées, institué par Sterneberg, avec les caractères suivants : cône ovale ou oblong, arrondi aux deux extrémités; écailles très-nombreuses, imbri- quées, étalées horizontalement, taillées en forme de coin oblong, disposées en spirale et enfin décidues ; les cicatrices qu’elles laissent après leur chute sont subor- biculées. C’est tout ce qu’on a pu jusqu'ici tracer des caractères de ce genre nouveau. STEINHEILIE. Steinheilia. ot. Genre de la famille des Asclépiadées, institué par Decaisne, qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions; corolle cam- panulée, à cinq lobes aigus, dressés, assez épais et tor- dus après l’anthèse ; orifice du tube fermé par cinq écailles radiantes, jaunâtres, épaisses et allernes avec les sinus des lobes; il y a en outre, au fond du tube, cinq autres écailles plus petites et allernes” avec des fosselles; gynostège inclus dans le tube, couvert par les écailles de l'orifice; anthères terminées par une membrane oblongue et penchée sur le stigmate, émet- tant sur le côté une double corne cartilagineuse, lui- sante et noire, qui va s'appliquer contre les corpuscules du stigmate; masses polliniques pendantes, en forme de massue comprimée; stigmate mutlique. Ce genre est l’un des plus remarquables de la famille des Asclé- piadées ; on n’a encore retrouvé dans aucun autre ni les écailles qui se trouvent à l’orifice de la corolle et s’inclinent vers le centre pour en fermer complétement l'entrée, ni les fosseltes situées à la base du tube, al- STÉ ternant avec chacune des languettes de la corolle et opposées à ses lobes. Les masses polliniques sont sus- pendues au moyen de filaments dilatés au point de Jonction de ces masses. STEINHEILIE RAYONNANTE. Sfeinheilia radians, De- caisne ; Asclepias radians, Forsk. Ses feuilles primai- res sont subréniformes et mucronulées;les supérieures sont largement cordées; la corolle est très-glabre et violette. On trouve cette plante en Arabie. STEINHEILITE. min. Nom donné à la variété de Di- chroïte ou Cordiérite, que Steinheil a observée à Ori- jarvi. près d’Abo, en Finlande. F. DICHROÏTE. STEINKELLITE. min. Nom donné à une substance minérale qui se trouve dans la mine de Cuivre d’Ori- jerfvi en Finlande, et dont la pesanteur spécifique est 9,5. Son analyse, faite par Thomson, a donné : Silice, 55 ; Alumine, 33; Magnésie, 4; protoxyde de Fer, 9; Eau, 1. STEINKHOLE. min. Nom d’une variété de Houille. V, ce mot. STÉIRACTITE. Steiractis. or. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées , établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères: capitule multiflore, hétérogame ; fleurs du disque her- maphrodites el tubuleuses, celles de la circonférence, couronne ou rayon neutres, ligulées et disposées sur un seul rang; involucre cylindracé, formé de plu- sieurs rangs d’écailles imbriquées, linéaires, à bords membraneux : les internes sont plus longues; récep- tacle petit et nu; corolles du rayon ligulées, celles du disque sont tubuleuses, avec le limbe partagé en cinq lobes ; anthères simples, sans queue; akènes térétius- cules et poilus; aigrelte unisériale, frangée et velue. STÉIRACTITE ARBORESCENTE. S/eiractis arborescens, De Cand. C’est un arbrisseau à feuilles pétiolées, ovato- orbiculées, glabres en dessus, couvertes en dessous d'un duvet blanc-rougeûtre ; capitules paniculés. De la Nouvelle-Zélande. STÉIRASTOME. Steirastoma.1ns. Coléoptères tétra- mères ; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Audinet-Serville, qui le caracté- rise ainsi : premier article des antennes renflé en mas- sue, déprimé et dilaté à son extrémité ; face antérieure de la tête fort allongée; front vertical; mandibules étroites et presque triangulaires; palpes maxillaires ayant leur dernier article court; corselet bituberculé latéralement; une carène longitudinale, sinueuse et très-saillante au milieu de chaque élytre ; écusson pres- que triangulaire; corps fortement déprimé. Les Stéi- rastomes se trouvent dans les plantations, sur les troncs d’arbres et quelquefois sous les écorces quand elles sont desséchées el à moitié séparées du ligneux; elles se tiennent fixées contre celui-ci, les antennes ramenées sur le dos, se laissant tomber quand on veut les prendre; leur démarche est lourde, et elles produi- sent un son aigu à l’aide de leur corselet. STÉIRASTOME DÉPRIMÉE. Sleirastoma depressa, Aud.; Cerambix depressus, Fab. Corps noir, couvert en grande partie d’un fin duvet très-court, gris cendré; antennes presque grisâtres ; corselet aplati, couvert de petits tubercules ; des lignes élevées et des points ran- STÉ 115 gés en stries sur les élytres dont l'extrémité est Lermi- née par une forte épine. Taille, de sept à dix lignes. Du Brésil. STÉIRE. Sterra. 1ns. Coléoptères hétéromères ; genre de la famille des Mélasomes, institué par Westwood avec les caractères suivants : antennes de dix articles, dont le premier long et les suivants petits, presque égaux ; tête médiocre, beaucoup plus étroite que le cor- selet, (transverse , carrée, avec les angles antérieurs latéraux assez aigus; labre petit et cilié; mandibules petites, exsertes, bidentées à l'extrémité; palpes maxil- laires peu visibles, de quatre articles dont le premier très-pelit et le'dernier le plus grand; corselet plan, plus long que large el rétréci antérieurement; écusson petit; élytres larges, presque carrées, avec les angles antérieurs aigus el arrondis postérieurement; pieds courts et grêles; tarses hétéromères. STÉIRE A CÔTES. Sfeira coslata, Westw. Cet insecte est noir, peu luisant et fortement ponctué; la têle est marquée au milieu d’une ligne longitudinale élevée ; le disque du corselet est finement ponctué; les antennes et les pattes sont d’un brun de poix. Taille, de trois à cinq lignes. Du cap de Bonne-Espérance. STEIROCOMA ET STEIROSTILPNA. or. Sections du genre Disparago, de Gærtner. STÉIRODISQUE. Steirodiscus. rot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Lessing qui lui donne pour caractères : capitule multiflore, hétérogame; fleurons du disque cylindra- cés, à cinq dents et hermaphrodites, ceux du rayon sont ligulés et femelles ; réceptacle nu; involucre ven- tru et polyphylle; ovaires chauves, linéaires et gla- bres, toujours stériles dans les fleurons du disque. STÉIRODISQUE CAPILLACÉ. Sletrodiscus capillaceus, Lessing. Plante herbacée, annuelle, à feuilles simples ou découpées en plusieurs segments linéaires: capilules terminaux et solitaires, composés de fleurs jaunes. Du cap de Bonne-Espérance. STÉIROGLOSSE. Steiroglossa. not. Genre de la fa- mille des Synanthtrées, tribu des Sénécionides, établi par le professeur De Candolle, avec les caractères sui- vants : capitule mulliflore, hélérogame; fleurons du disque tubuleux, à cinq dents et hermaphrodites; ceux de la circonférence sont ligulés, neutres et disposés sur un seul rang ; réceptacle convexe et dépourvu de pail- lettes; involucre formé d’une ou deux rangées d’é- cailles, de la longueur des fleurons du disque; ovaire du rayon presque toujours avorté el se séparant avec facilité de la languette ; akènes du disque obpyramidés, glabres et ordinairement chauves. STÉIROGLOSSE A FEUILLES DE CAMOMILLE. Sfeiroglossa Chamomillæfolia, De Cand. Plante herbacée, très- rameuse. garnie de feuilles pinnatipartites, à deux ou trois paires de lobes linéaires, aigus, ascendants. De la Nouvelle-Hollande. STÉLÉCHITES. BOT. ross. /’. LITHOCALAMES. STELEOCORYS. Bot. L'une des sections du genre Corysanthes, de Robert Brown. STELEPHUROS. 8oT. (Adanson.) L'un des synonymes de Phleum. V. PHLÉOLE. STÉLIDE. S’elis. ins. Genre d'Hyménoptères, de la 114 STE famille des Mellifères, tribu des Apiaires, établi par Latreille , avec les caractères suivants : corps oblong; tèle transverse; antennes filiformes, brisées, compo- sées de douze articles dans les femelles, de treize dans les mâles : le premier long. les autres presque égaux | entre eux. Labre en carré allongé, dépassant les man- dibules ; celles-ci assez larges, cannelées en dessus, bi- dentées au côté interne. Palpes maxillaires très-courtes, de deux articles, le premier long, cylindrique, le der- nier cylindrico-conique; trois ocelles disposés en triangle sur le vertex. Corselet court, convexe; écusson mulique, Ailes supérieures ayant une cellule radiale rétrécie depuis son milieu jusqu’à son extrémité, celle- ei assez aiguë, un peu écartée de la côte; trois cel- lules cubitales : la première et la deuxième presque égales entreelles, celte dernière rétrécie vers la radiale, recevant la première nervure récurrente; troisième cubitale recevant la seconde nervure récurrente et patteignant pas le bout de l’aile. Pattes de longueur moyenne; jambes intermédiaires munies à leur extré- mité d'une épine simple, aiguë; premier article des tarses très-grand, aussi long que les quatre autres réunis ; crochets bifides. Abdomen cylindrique, ovale, | recourbé., convexe en dessus, un peu concave en des- sous, dépourvu de poils dans cette partie chez les deux sexes, composé de cinq segments outre l’anus dans les femelles, en ayant un de plus dans les mâles. Les Sté- lides sont parasites des genres Osmie, Anthidie et Mé- gachile, c’est-à-dire qu'elles déposent leurs œufs dans les nids des espèces de ces genres. STÉLIDE PETITE. Séelis minuta, Lepell. St-Farg. et Serv., Encyel. Elle est longue de trois lignes, noire; les trois premiers segments de l’abdomen ont de cha- que côté une tache allongée, blanchâtre. On la trouve en Europe. STÉLIDE. Stelis. por. Genre de la famille des Orchi- dées, tribu des Malaxidées, qui comprend plusieurs espèces parasiles, principalement criginaires de l’A- mérique méridionale, et en généra} remarquables par l'extrême ténuité de leurs fleurs qui sont souvent in- complétement unisexuées. Ces fleurs sont disposées en épis allongés; les {rois divisions extérieures du calice sont égales et semblables, étalées, soudées ensemble par leur partie inférieure; le labelle est absolument de même forme que les deux divisions internes du calice, qui sont concaves et plus courtes que les extérieures; le gynostème est court, terminé par une anthère oper- euliforme, à deux loges, contenant chacune une masse pollinique solide, ovoïde, allongée, réunie à celle de la loge contiguë par une substance comme glanduleuse. Les espèces de ce genre sonten général de petile taille; leur racine est fibreuse; leur tige est simple, non ren- flée en bulbe à sa partie inférieure; elle ne porte géné- ralement qu'une seule feuille. STÉLIDE À TROIS STYLES. Séelis tristyla, Lindl.. Bot. reg., vol. XX1V, p. 42. Sa feuilleest oblongue,concave, subondulée, plus courte que l’épi floral, qui est lâche, dressé, un peu tordu; les bractées sont membraneuses, en coupe el pointues; Ie calice est triangulaire, les pé- {ales sont épais, tronqués; le labelle est également tronqué, sillonné dans son milieu; le gynostème est STE déprimé, avec ses angles recourbés. La couleur de ja fleur est le vert-rougeâtre, nuancé de pourpre. On la trouve dans les forêts du Brésil. STELLA. oc. Genre proposé par Klein (Méth. os- trae., p. 16) pour une espèce de Turbo dont la spire est garnie de cinq à six côtes rayonnantes, qui abou- tissent à autant de Lubercules saillants sur le contour. STELLAIRE. Sfellaria. ot. Genre de la famille des Caryophyllées, tribu des Alsinées et de la Décandrie Trigynie, L., ayant pour caractères principaux : un calice à cinq sépales ovales-lancéolés, ordinairement étalés; une corolle à cinq pétales oblongs, bifides. mar- cescents ; dix élamines; ovaire arrondi, surmonté de trois styles divergents, terminés par des stigmates oblus; capsule ovoïde, uniloculaire, à six valves, ren- fermant plusieurs graines arrondies, comprimées, Ce genre est voisin de l’Arenaria et du Cerastiumn : il se distingue du premier par ses pétales bifides, du second par le nombre de ses styles; mais ces caractères ne sont pas tellement absolus qu’on n'ait confondu les espèces d'un genre à l’autre. Auguste Saint-Hilaire (Mém. du Mus., 2, p. 87) a fondé son genre Larbrea sur le Stel- laria aquatica, Pollich, qui a les élamines et les pé- tales périgynes. Les Stellaires sont en général de petites plantes herbacées, la plupart européennes, à feuilles étroites, linéaires; à fleurs blanches, ouvertes en étoile, circonstance qui a fait naître l’idée du nom générique. STELLAIRE GRAMINÉE. S/ellaria graminea, L. Elle est abondante dans les bois el sur la rive des fossés ; ses tiges sont très-grêles, garnies de feuilles linéaires, et portant des fleurs dont les pétales sont étroits el pro- fondément divisés en deux, ce qui donne à la fleur l’as- pect d’une étoile. Le genre Slellaria de Dillen, est le même que le genre Callitriche de Linné. STELLANTBHE. Bor. L’une des sections du genre Erica. l. BRUYÈRE. STELLARIDE. S'ellaris. gor. Genre de la famille des Liliacées, établi aux dépens du genre Scilla, par Stein- heil qui lui assigne par caractères : périanthe étalé; corolle semblable au calice; élamines presque égales, avec leurs filaments aplatis, aigus, lancéolés et glabres; anthères mutiques; pistil peu différent des étamines ; ovaire déprimé, à trois loges monospermes ; vasiducte subhorizontal; fruit pyriforme, à trois lobes; semen- ces arrondies; bractées petites. STELLARIDE A PETITES FLEURS. S{ellaris parviflora, Steinh.; Seilla parviflora, Desf. Son bulbe est assez gros, ovalaire, à luniques extérieures membraneuses et brunes; feuilles radicales, glabres, inégales, très- entières, un peu épaisses, légèrement striées, lancéo- lées, un peu plus larges à leur base, insensibiement rélrécies vers le sommet; hampes droites, simples, cylindriques, glabres, hautes d’un pied et plus, ter- minées par un épi de fleurs pédonculées, violettes, à anthères bleuâtres. En Barbarie, STELLARIS. o1s. Synonyme de Butor. }”. HÉRON. STELLÈRE. Séellera. mam. 7. RYTINE. STELLÈRE ou STELLÉRINE. Stellera. BoT. Genre de la famille des Thymélées et de l'Octandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : périanthe corol- re STE loïde, infundibuliforme, dont le tube est grêle et al- Jongé, le limbe à quatre lobes; huit étamines dont les filets sont très-courts, insérés sur le périanthe; ovaire supère, surmonté d’un style très-court, terminé par un stigmate en tête; capsule dure, petite, luisante, enve- loppée par le périanthe persistant, el terminée par une pointe courbée en forme de bec. STELLÈRE PASSERINE. Slellera Passerina, L., vulgaiï- rement nommé Æerbe à l’Hirondelle. C’est une plante à tige divisée en rameaux grêles, presque filiformes, garnis de feuilles alternes, linéaires, très-glabres. Les fleurs sont petites et sessiles dans les aisselles des feuilles. CetLe plante croît dans les champs. En Europe. STELLÉRIDES. écin. Section établie par Lamarck (Hist. des Anim. sans vert., L. 11, p. 527) dans la grande division des Radiaires échinodermes. Cette section com- prend les genres Comatule, Euryale, Ophiure et Asté- rie. STELLÉRIDIENS. écaiv. Nom donné par Goldfuss à une famille nouvelle qu’il a formée aux dépens des Échinides ou Échinidiens, el dont les espèces ne se ren- contrent qu’à l’état fossile. STELLÉRINE. BOT. f’. STELLÈRE. STELLIFÈRE. pois. Genre de Poissons osseux Acan- thoptérygiens, de la famille des Percoïdées,et dela tribu des Percoïdes à dents en velours, créé par Cuvier. Leur tête est nue el creuse; les sous-orbitaires, le préoper- cule et l’opercule sont munis d'épines; leur museau est bombé, et leurs dents sont en velours ; les ouïes n’ont que quatre rayons branchiaux. Le {ype de ce genre est le Bodian Stellifère, Bodianus Stellifer, Bloch, pl. 251, fig. 1, qui vit au cap de Bonne-Espérance. STELLINERVÉ. Steliinervus. Les feuilles sont qua- lifiées Stellinervées, quand leurs nervures partent du milieu de la lame et sé dirigent vers la circonférence en rayons divergents. STELLION. S{ell'o. REPT. Genre voisin des Agames, mais qui se distingue très-bien de ce groupe et des autres genres de la famille des Iguaniens, par sa queue couverte de grandes écailles toujours disposées par bandes régulières, et le plus souvent épineuses. Ce sont des espèces assez semblables aux Lézards par les formes générales, par les organes du mouvement et par les organes des sens, mais qui manquent de dents pala- tines, el qui ont la langue épaisse, non extensible, et seulement échancrée à sa pointe. Du reste, les Stellions, en comprenant sous ce nom toutes les espèces que Cu- vier rapporte à ce groupe, présentent entre eux de nombreuses différences sous le rapport de la forme, de la grandeur et de la disposition des écailles des mem- bres, du corps et de la tête; ce sont ces différences qui ont motivé l'établissement des quatre sous-genres sui- van(s : Les CorpyLes, Cordylus, Daud., sont remarqua- bles par la grandeur des écailles de leur corps, qui for- ment des bandes régulières, et qui leur composent une sorte de cuirasse ou d’armure complélée par les écail- les de la queue, qui toutes se terminent en arrière par une pointe épineuse; leur tête est couverte de plaques, el leurs cuisses, qui sont revêtues, ainsi que leurs membres antérieurs, d'écailles un peu plus petites STE 115 que celles du corps, présentent une ligne de très-grands pores. Cuvier a distingué dans ce sous-genre plusieurs espèces que Linné avait confondues sous un nom com- mun; elles habitent le cap de Bonne-Espérance. et se nourrissent d'insectes. Elles atteignent généralement la taille de sept à huit pouces, et varient du gris au noir. STELLION CORDYLE. S/ellio Cordylus, Cuv.; Lacerta Cordylus, Lin. Sa couleur est le brun-noirätre, pas- sant au bleuâtre livide. La tête est large et triangu- laire; le corps est très-aplati; le ventre est revêtu d'écailles presque carrées, d’un bleu sale, y for- mant des bandes transversales; la queue est presque aussi longue que le corps; les écailles des parties infé- rieures sont d’une moindre consistance. Celle espèce est un peu plus grande que le Lézard vert commun; on la trouve en Égypte. + Les STELLIONS proprements dits, Sfellio, Daud. ont la queue longue et grèle dans sa dernière portion ; la tête renflée en arrière par les muscles des mâchoi- res; ils manquent de pores cruraux; mais un carac- tère distinctif plus particulier, c’est qu’on remarque sur le corps, principalement à sa partie supérieure. au milieu des écailles très-peliles qui le recouvrent pres- que partout, d'autres écailles beaucoup plus grandes et souvent épineuses, dont la plupart sont placées en séries les unes au-dessus des autres sur les flancs, et forment un certain nombre de lignes transversales. STELLION DU LEVANT. Slellio vulgaris, Daud.; L«- certia Stellio, L. C’est la seule espèce connue dans ce sous-genre. Il a un pied environ du bout du museau à l’extrémité Irrégulières. | | | Régulières. . | Irrégulières. | différentes classes et des ordres qu’il y avait établis. Mais ce qui contribua non moins puissamment à ré- pandre le Système sexuel de Linné, c’est qu’il y créait en quelque sorte la nomenclature et la synonymie bola- nique. Tournefort lui en avait tracé la route, sans néanmoins en avoir fait disparaitre tous les obstacles. Jusqu’alors, en effet, chaque espèce ne portait pas de nom spécial, mais était dénommée par une phrase ca- ractéristique, dans laquelle il était souvent fort difficile de trouver le caractère propre à la faire distinguer. Or ces phrases étant plus ou moins longues, il était très-difficile d’en retenir un grand nombre. Linné donna à chaque genre un nom propre ou générique, S XS ainsi que l'avait fait Tournefort ; mais, de plus, il dé- signa chaque espèce de ces genres par un nom adjectif ou spécifique ajouté à la suite du nom générique. Par | ce moyen neuf et ingénieux, il simplifia considérable- ment l'étude déjà fort étendue de la science des végé- taux; ensuite il traça dans une phrase caractéristique les traits principaux qui pouvaient servir à distinguer chaque espèce. Les bases principales du Système sexuel de Linné reposent essentiellement sur les organes sexuels mâles ou les étamines pour les classes, et sur les pistils ou organes sexuels femelles pour les ordres ou subdivi- sions des classes : celles-ci sont au nombre de vingt- quatre. Linné partage d’abord tous les végétaux connus en deux grandes sections fort inégales. Dans la pre- mière, il range tous ceux qui ont des organes sexuels et, par conséquent, des fleurs apparentes. Ce sont les Phanérogames ou Phénogames. La seconde section comprend les végétaux dans lesquels les organes sexuels sont cachés ou plutôt qui en sont dépourvus : on les nomme Cryptogames. De là les deux divisions primitives du règne végétal : les Phanérogames et les Cryptogames. Les premiers, beaucoup plus nombreux que les autres, forment les vingt-trois premières classes. S YS 297 Parmi les Phanérogames, les unes ont des fleurs her- maphrodites, c’est-à-dire pourvues des deux organes sexuels mâles et femelles; les autres sont unisexutes. Les vingt premières classes du Système sexuel renfer- ment les végétaux phanérogames à fleurs hermaphro- dites ou monoclines; dans les trois suivantes, sont placées les plantes diclines ou unisexuces. Les plantes monoclines ont les élamines détachées du pistil, ou bien les deux organes sont soudés ensemble. Les éta- mines, dégagées de toute soudure avec le pistil, peuvent être libres et distinctes les unes des autres; elles peuvent être réunies et soudées entre elles soit par les filets, soit par les anthères. Les étamines libres sont égales ou inégales, en nombre déterminé ou indélerminé, etc. C’est par des considéralions de cette nature que Linné est parvenu à former les vingt- quatre classes de son Système. On voit d’après cela qu’il repose sur les considérations suivantes : 10 le nombre des élamines; 20 leur insertion ; 5° leur pro- portion ; 4° leur réunion par les filets ; 5° leur soudure par les anthères; Go leur réunion avec le pistil; 7° la séparation des sexes dans des fleurs différentes; 8 enfin sur l'absence des organes sexuels. Le tableau suivant est la clef du Système sexuel de Linné. Dites | Hermaphrodites. Las étamines n'étant unies par aucune de leurs parties. Toujours égales, ou sans proportions respectives; au nombre CLASSES. UT OR he ee EM DOC SR IC co een 1. MONANDRIE, HO AElIX Se Date Mes diet es io SRE NOT CS QUE ; 2. DIANDRIE. (HO A) OR E Re ci ce 5. TRIANDRIE. L'ÉRQUAUTE MEME AR RENE SR RTE TL OT +... + + 4. TÉTRANDRIE. UeCINd cr ee 1. Se se ne DNS CP HD M 5. PENTANDRIE. DÉSIR Ce dei. 0 OS Me G. HEXANDRIE. AC EAN MEME EE SOU OM PO ET RE LE RUE 7. HEPTANDRIE. DORA MS en ser dans 0 A ee ce OU na ce 8. OCTANDRIE. / ( DENMEUS RER NT ee DM OU CL EN SRE 9. ENNÉANDRI&. \ D'edix Me PM ee He tie «+ . 10. DÉCANDRIE. FLEURS \ AeAOUZE SE Li ces come DUT PDA 11. DopÉCANDRIE. plusieurs, souvent 20, ‘adhérant au calice. SR ne 12. ICOSANDRIE. plusieurs, jusqu’à 100, n'adhérant pas au calice. . . . . . . . . 15. POLYANDRIE. de quatre, dont deux filets plus longs. . . . . 14. DIDYNAMIE, Inégales, au nombre | de six, dont quatre filets AE ons 4... + 15. TÉTRADYNAMNIE. UNICONDS ee CE 16. MONADELPHIE. filets groupés en feux COTPS aus se sc ee eee 17. DIADELPHIE. par rs] DIUSIEUTSICONDS +. + 18. POLYADELPBIE. Unies anthères, en forme de cylindre. . . . . . . . . . .. . « 19. SYNGÉNÉSIE. ’ et attachées au pistil. D TO Me ee Ce ENS 20. GYNANDRIE. Les étamines el les pistils dans des fleurs différentes. . fur un même pied. La méthode naturelle de Jussieu , qui s’est si heu- reusement élevée au-dessus de toutes les hypothèses et de toutes les incertitudes des systèmes, a été comprise el exposée au mot MÉTRo»E. sur des pieds différents. . . .. 9 sur différ. pieds ou sur le même, avee ‘des fleurs hermaphrodites. 25 À peine visibles, et qu'on ne peut décrire distinctement. . . ........... 24. 91. MONOECIE. . DIOECIE. POLYGAMIE. CRYPTOGAMIE. SYSTOLE, Systolu. ins. Hyménoptères ; genre de la famille des Chalcidites, établi par Walker pour une espèce qu’il a observée dans l’île de Wight. Caractères : | tête grande; antennes composées de douze articles 298 S YZ courts, presque monoliformes, les derniers en massue acuminée ; corselet convexe; abdomen court et cylin- drique.Le reste des caractères se rapporte aux géné- ralités de la famille. SYSTOLE AUX AILES BLANCHES. Sys{ola albipennis, Walk. Ses antennes sont brunes, noires à l'extrémité; les yeux et les ocelles sont roux; la tête, le corselet et le pédoncule de l'abdomen sont obscurs et ponctués ; l'abdomen est brillant et glabre; les jambes anté- rieures, les genoux et les tarses sont bruns, jaunes en dessous; les ailes sont blanches, avec les nervures brunes. Taille, une ligne. SYSTOLUS. 1x5. (Mégerle.) Synonymede Comasinus. SYSTRÈPHE. Systrepha. nor. Ce genre institué par Burchel!, dans son Voyage dans l'intérieur de l'Afrique, paraît appartenir à la famille des Apocynées; il a pour caractères : calice pentaphylle, à folioles subulées; co- rolle tubuleuse, renflée sphériquement à sa base, à tube cylindrique, ponctué de noir pourpré; son limbe est quinquéfide, à découpures très-longues, dressées, con- tournées très-élégamment en forme de couronne im- périale; cinq nectaires bifides, dressés, linéaires, oblus; cinq filaments plus longs que les nectaires, connivents par le sommet entourant l'ovaire qui est arrondi et déprimé; anthères placées à la base des filaments; style et stigmates peu remarquables. Burchell, dans la plante qu’il signale, à trouvé une herbe à racines fas- ciculées, d’où pendent des tuberceules fusiformes, suc- culents et blancs; la tige est volubile, filiforme; les pédoncules sont axillaires et biflores. Du cap de Bonne- Espérance. SYSTROGASTRES ou CHRYSIDES. 1Ns. Famille de l’ordre des Hyménoptères, établie par Duméril et com- prenant les genres Chryside, Omalon et Parnopès. SYSTROPE. Systropus. 1Ns. Genre de Diptères, in- stitué par Wiedemann, très-voisin de celui des Conops, dont il ne diffère qu’en ce que le dernier article des antennes forme seul la massue et n’offre point de stylet sensible. Ces Diptères ont d’ailleurs le port des Conops; leur trompe est un peu ascendante. SYSTROPE DÉCHARNÉ. Sys{ropus macilentus, Wied. Son corselet est noir, bordé de chaque côté d’un peu de rouge; l'abdomen est brun, avec les deux extré- milés noires; les ailes sont brunâtres. Taille, sept lignes. De l'Amérique septentrionale. SYSTROPHE. Systropha.1ns. Genre d'Hyménoptères, de la famille des Mellifères, tribu des Apiaires. Carac- tères : Larse des deux pieds postérieurs peu dilaté; palpes labiales composées d’articles linéaires, placés bout à bout; palpes maxillaires presque semblables; antennes des mâles recoquillées à leur extrémité; man- dibules étroites el terminées en pointe, sous laquelle esi une petite dent; abdomen allongé, courbé à son extrémité, offrant en dessous, près de son milieu, des éminences en forme de dents ou de tubercules; ailes offrant trois cellules cubitales complètes. SYSTROPHE SPIRALE. Sys{ropha spiralis, Wlig.; Hy- lœus spiralis, Fab.; Andrœæna sptiralis, Panz., Faun. G., fasc. 55, f. 22. Son corps est noir, revêlu d’une pubescence grisâtre ; les ailes sont d'un brun transpa- rent, les jambes sont recouvertes d’un duvet plus épais; S YZ le dernier anneau de l'abdomen est quadridenté en des- sous. La femelle a les antennes filiformes et le dernier anneau de l'abdomen mutique. Taille, sept lignes. Du midi de l'Europe. SYSTYLE. Systyliuin.BoT. Genre de Mousses voisin du Splachnum, établi par Hornschuch (Comm., 19, tab. 11). et offrant pour caractères : un péristome simple, à trente-deux dents courtes, rapprochées par paires et soudées à leur base; un opercule uni avec la co- lumelle ; une coiffe campaniforme et pointue, à bords déchiquetés ; une capsule régulière, sans anneau, mais ayant une apophyse. On voit par ces caractères que le genre Systylium diffère des Splachnuim par le nombre double de ses dents et par son opercule adhérent. Il se compose d’une seule espèce, Systylium splachnoides, Hornsch., qui croît dans la Haute-Carinthie. SYSTYLE. min. Minéral encore fort peu connu, dé- couvert par Zimmermann dans une carrière de Basalte de la contrée de Detmold en Hesse, et décrit dans les tomes x11 et 1v du T'aschenbuch für Mineral, de Léonhard. Il a une forme prismatique ; sa couleur est bleuâtre, mate, légèrement brillante à l'intérieur; il est fragile; il offre une cassure conchoïde ; ses frag- ments sont prismatiques, à trois ou cinq pans; il étin- celle sous le choc du briquet; sa pesanteur spécifique est 2,41. SYURUS. 8or. L’une des sections du genre Leplurus, de Robert Brown. SYZYGITES. Bot. (Mucédinées.) Ce genre, de la {ribu des Mucorées, a été décrit et figuré par Ehren- berg ; on n’en connaît qu’une espèce; elle croît sur les bois morts; elle présente des filaments droits, rameux, portant des sporanges (ou vésicules sporulifères) laté- raux, opposés, soudés en un seul péridium. SYZYGIUM. BoT. Gærtner (de Fruct.. 1, p. 166, tab. 55) a ainsi nommé un genre de la famille des Myr- actes, qu’il ne faut pas confondre avec le Suzygium de P. Browne. Celui-ci est une véritable espèce du genre Calyptranthes, de Swartz. Willdenow et d’autres auteurs ont, à la vérité, placé parmi les Calyptranthes plusieurs espèces qui appartiennent aux vrais Syzy- gium, tandis que d’un autre côté Lamarck et Rox- burgh en ont fait des Æugenia, Sprengel des Myr- tus, etc. Enfin, le nom de Calyptranthus, bien différent aussi de Calyptranthes, a été donné plus récemment par Blume au genre dont il est ici question. Ces oscillations dans la nomenclature prouvent la dif- ficulté qu’il y avait à délerminer les caractères gé- nériques de la plupart des Myrtacées. Voici ceux qui ont été assignés au Syzygium par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 5, p.259) : calice dont le tube est obové, le limbe presque entier ou à lobes fort oblus; corolle à quatre ou cinq pétales presque arrondis, réunis en une sorle de coiffe ou d’opercule convexe, membra- neux, qui tombe en se fendant transversalement ; éla- mines nombreuses, libres; style surmonté d’un stig- mate simple; ovaire à deux loges contenant un pelit nombre d’ovules; baie uniloculaire, ne renfermant qu'une seule ou un petit nombre de graines dont la radieule est petite, insérée au-dessous de la partie moyenne des cotylédons et cachée par ceux-ci. Ce genre “ TAB diffère du Calyptranthes, en ce que l’opercule n'est pas formé par le calice, mais par la corolle; du Ca- ryophytlus par le tube du calice qui n’est pas cylin- dracé ni divisé au sommet en lobes bien distincts; de l'Eugenia par ses cotylédons moins soudés intimement, et par ses pétales réunis en coiffe. De Candolle a placé parmi les Syzygiuwm les espèces du genre Opa de Lou- reiro. Le nombre des espèces de Syzygium est assez considérable, car De Candolle en a décrit vingt-neuf, dont quelques-unes à la vérité sont douteuses. A l’ex- ception du $. Guineense, elles croissent dans l'Inde orientale, ainsi qu’aux îles Maurice et à Mascareigne. Dans ces dernières contrées, on donne lesnoms de Bois de pomne et de Bois à écorce blanche aux Syzygium glomeratuin et paniculatum. Le type du genre est le Syzygium caryophylleum, Gærtn., loc. cit., ou Myr- tus caryophytllata, L. C’est un arbre de Ceylan, dont l'écorce est connue dans la droguerie sous les noms de Cannelle Giroflée, Bois de Girofle el Bois de Crabe. Elle peut être employée comme aromate à la place des Clous de Girofle, dont elle offre les propriétés. SYZYGONIE. Sy zygontia.1ns. Hyménoptères; genre de la famille des Tenthrédines, institué par Klug et dont les caractères ont été déterminés par Lepelletier de Saint-Fargeau, de la manière suivante : antennes subi- tement en massue, laquelle est formée de cinq articles distincts : premier article basilaire gros et court, le deuxième petit et transversal, le troisième un peu ar- qué vers la base, à peu près aussi long que les deux suivants pris ensemble; ceux-ci plus longs chacun que le premier; massue un peu plus longue que le troisième article. Une cellule radiale longue et sans appendice, quatre cubitales : la première petite, presque carrée, la deuxième et la troisième assez grandes et égales, la quatrième un peu plus grande que chacune des précé- dentes, complète, c’est-à-dire séparée du limbe com- plétement, par une nervure qui atteintle bord de l’aile; côtés antérieurs du thorax portant à leur partie infé- rieure un tubercule à large base et à pointe mousse; les quatre jambes postérieures munies d’une épine dans leur milieu. SYZYGONIE AUX AILES BLEUES. $YZygOnia CYAnop- tera, Klug. Sa tête et son corselet sant d'un rouge tirant sur le brun; l’écusson et l'abdomen sont d’un bleu noi- TABAC. Z'abacina, Tabacum, T'abacus.8BoT. Ÿ’.Ni- COTIANE. On a étendu ce mot à des plantes qui n’ont aucun rapport avec les Nicotianes; ainsi l’on nomme vulgairement : TABAG DES MONTAGNES, DES VOSGES Ou DES SAVOYARDS, l’Arnica montana. PV. ARNICA. TABAC D’ESPAGNE. 1ns. Nom spécifique donné à un Papillon du genre Argynne. TABAN. 1Ns. Synonyme vulgaire de Taon. . ce mot. TABANIENS. Z'abanides. 1Ns. Famille de Diptères, instituée par Latreille, et qui a pour caractères : an- 19 DnICT. DES SCIENCES NAT. TAB 229 râtre, luisant; les ailes sont d’un bleu intense; les pattes sont brunes. Taille, six lignes. Europe. SYZYGOPE. Syzygops. 1Ns. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, mais déjà indiqué par Dejean. dans le Catalogue de sa Collection, sous le nom de Cyclopus. Il a été formé sur une seule espèce qui se trouve à l’Ile- de-France. Caractères : antennes de moyenne gran- deur, grêles, dont le premier article est en massue dépassant la longueur des yeux, ceux de la base du funicule sont très-longs et coniques, le premier épais, les autres courts, un peu en nœud; massue oblongue et ovalaire; rostre court, épais. presque cylindrique, calieux et renflé à l'extrémité; yeux arrondis, insérés au milieu du front, presque réunis; corselet oblong, convexe. à côtés arrondis; corps ovalaire, aptère ; ély- tres courtes, ovalaires, un peu rétrécies vers l’extré- mité; pattes de longueur moyenne et fortes; cuisses renflées; tarses spongieux en dessous, à pénullième article en cœur, bilobé el cilié. Syzycore CYCLoPE. Syzygops Cyclops, Sch.; Cy- clopus tereticollis, Dej. Corps d’un jaune testacé; cor- selet brun, granuleux, couvert d’écailles blanchâtres; élytres d’un brun jaunâtre, striées et ponctuées, gar- nies d’écailles blanchâtres; pattes et antennes jaunes. Taille, une ligne et demie. Ile Bourbon. SZOVITSIE. Szovitsia. or. Genre de la famille des Ombellifères, établi par Fischer et Meyer qui l’ont ainsi caractérisé : calice à cinq dents : pétales presque égaux, obovales, échancrés, avec les découpures infléchies. Le fruit est oblongo-elliplique, modérément comprimé par les côtés; les méricarpes ont les cinq côtes pri- maires filiformes et subpoilues, les deux latérales sont placées sur la commissure et légèrement planes, les quatre secondaires prominules, épaisses, arrondies. unirayées et chargées de plis transverses ; carpophore rigide, fendu à l'extrémité ; graine à bords roulés, mar- quée d’un sillon. SZOVITSIE CALLICARPE. Szovtésia callicarpa, Fisch. et M. Plante herbacée, annuelle, glabre, à feuilles com- posées on décomposées, dont les découpures sont allon- gées el filiformes ; ombelles latérales dépourvues d’in- volucre; involucelles formés de cinq ou six folioles membraneuses; fleurs blanches. tennes de trois articles, dont le dernier annelé; trompe toujours saillante, terminée ordinairement par deux lèvres, renfermant un suçoir de six pièces écailleuses, lancéolées, avec les palpes avancées. Ces insectes sont bien connus, surtout des habitants de la campagne, à raison des tourments qu'ils font éprouver aux Bœufs et aux Chevaux, dont ils percent la peau afin de sucer leur sang. Il paraît hors de doute que ce sont les OÆs- tros des Grecs et les Asili des Romains. D’autres Dip- tères non moins importants, plus généralement répan- 15 AA dus, que l’on distinguait des précédents, ant par leur physionomie que par leur origine, puisque les précé- dents étaient censés provenir de petits animaux aqua- tiques, de Sangsues même, selon quelques auteurs, tandis que les derniers tiraient leur existence de Vers s’engendrant dans le bois, furent appelés par les pre- miers Myops, et par les seconds 7'abani. Celle &er- nière dénomination, plus ou moins altérée, a remplacé dans les langues modernes dérivant de la latine, les noms d’OEstre et d’Asile. Quant aux insectes qui furent nommés Myops et T'abani, il est à présumer que ce sont les Stomoxes des naturalistes acluels, et particu- lièrement l'espèce distinguée par l’épithète de Calci- trans. V. Sromoxe. Quoi qu’il en soit, les Taons ordi- naires ressemblent à de grosses Mouches et en ont le port. Leur corps est peu velu, et généralement lacheté, tantôt de blanc ou de gris, tantôt de roussàtre, sur un fond plus ou moins brun ou noirâtre. Leur tête est de la largeur du thorax, presque hémisphérique, et oc- cupée presque entièrement, surtout dans les mâles. par les yeux qui sont communément d’un vert doré, avec des raies et destaches pourprées. Les antennes sont environ de la longueur de la tête dans les grandes espèces, plus allongées dans quelques autres de pelite taille, de trois articles, dont le dernier plus grand, conique, terminé en pointe, sans aucun appendice; il est le plus souvent taillé en croissant, à quelque distance de sa base, avec des divisions transverses et superficielles, au nombre de trois à sept. La trompe dans la plupart est presque membraneuse, toujours saillante, perpendiculaire, de la longueur de la tête ou un peu plus courte, et termi- née par deux lèvres allongées. Les deux palpes sont ordinairement couchées sur la trompe, conique, com- primées, velues et composées de deux articles. Le suçoir est formé de six pièces écailleuses , étroites et allongées, qui, au moyen de rainures et d’arêles, s’em- boîtent réciproquement et ne forment qu’un seul corps. Elles représentent le labre, les deux mandibules, les deux mâchoires et la languette des Coléoptères. Ces insectes et les Cousins sont les seuls Diptères dont les pièces du suçoir soient aussi nombreuses. Les ailes sont étendues horizontalement de chaque côté du corps, el leur réticulation est plus compliquée que celle des Athé- ricères et de plusieurs autres Diptères, ayant le même port. Les cuillerons recouvrent presque entièrement les balanciers. L’abdomen est triangulaire et déprimé. Les Larses sont terminés par trois pelotes siluées entre les crochets. Ces insectes sont très-communs dans les pâturages et les forêts humides; ils volent en bourdon- nant. C’est surtout dans les temps chauds et orageux qu'ils assaillent, et souvent en grand nombre, les bêtes de somme et l'Homme même. Les Chevaux sont quel- quefois couverts de sang par l’effet de leurs piqûres. Il paraïitrait que ces penchants sanguinaires sont plus propres aux femelles qu'aux mâles. On rencontre sou- vent ceux-ci sur les fleurs et sur les troncs d'arbres. « Le plus souvent, disent Lepellelier et Serville (En- cyclop. méthod.), on les voit voler dans les allées des bois, y faisant en quelque sorte la navette, restant quel- que temps suspendus à une même place, puis se trans- portant, par un mouvement brusque et presque direct, TAD à l’autre bout de leur station aérienne pour y repren- dre la même immobilité, et tournant la tête dans chacun de ces mouvements vers des côtés opposés. En cher- chant à nous rendre compte de ces évolutions, nous nous sommes assurés qu'ils gueltent alors le passage des femelles et tàächent de les saisir en se précipitant sur elles, puis l’enlèvent, lorsqu'ils ont réussi à s’en emparer, à une hauteur où l’œil ne peut les suivre. » Le Taon des Bœufs est la seule espèce dont on ait en- core observé les métamorphoses. Degéer dil que sa larve vit dans la terre, qu’elle est sans pattes, cylin- drique, mais amincie par devant, d’un blanc jaunâtre, et que son corps est formé de douze anneaux. Sa tête porte en devant deux crochets écailleux, robustes, mo- biles, recourbés en dessous, avec lesquels elle creuse la terre. Son mode de nourriture est inconnu. La nym- phe est presque cylindrique, nue, avec deux tubercules sur le front. L’abdomen est partagé en huit anneaux, ayant à leur bord postérieur une frange de longs poils. Le dernier est armé de six pointes écailleuses, à l’aide desquelles elle monte à la surface de la terre lorsqu'elle est sur le point de devenir insecte parfait, ce qui a lieu après avoir passé environ un mois sous cette forme. Lepelletier et Serville ont exposé, dans l'Encyclopédie méthodique, les divers changements qu’a éprouvés le genre Z'abanus de Linné, ainsi que les caractères de {ous ceux qui en dérivent. Dans son Histoire générale des Crustacés et des Insectes, Latreille avait déjà com- mencé cette élaboration. Depuis cette époque, l’excel- lent ouvrage de Meigen sur les Diptères d'Europe, les recherches de Wiedemann et de Macquart, les obser- valions sur diverses espèces d'Amérique de Palisot- Beauvois, et celles qui ont été insérées dans l’Encyclo- pédie méthodique (article Pangonte), ont aplani les principales difficultés que présentait l'étude des insec- tes de cette famille, et il a été possible d'y faire de nouvelles coupes que l’on à réparties en cinq tribus distinguées de la manière suivante : I. Les TABANITES. Leurs antennes ne sont guère plus longues que la tête. Cette tribu comprend les genres Pangonia, Latr.; Dicrania, Macq.; Rhynomyza, Wied.; Z'abanus, Lin., et Diabasis, Macq. II. Les Carysorires. Antennes sensiblement plus lon- gues que la tête; corps plus petit et moins robuste que chez les Tabanites. Genres Acanthocera, Macq.; Hæ- malopota, Meig.; Hexatoma, Meig.; Syloius, Meig.; Chrysops, Fab.; Acanthomera, Wied.,el Raphiorhyn- chus, Wied. III. Les XYLOPAAGITES. Antennes composées de trois articles, dont le dernier plus long, sans style ni soie, et ayant huit divisions annulaires ; corps allongé. Gen- res Cœnomyia, Latr.; Pachystomus, Latr.; Herme- dia, Latr.; Xylophagus, Fab., et Beris, Latr. IV. Les STRATIOMYTES. Antennes ayant leur dernier article seulement à cinq ou six divisions, avec la der- nière terminée par une soie ou stylet; corps assez large; ailes couchéesl’unesur l’autre. Genres Ptilocera, Wied.; Cyphomyia, Wied.; Acanthinia, Wied.; Stratiomys, Geoff.; Odontomyia, Latr.; Oxycera, Meig.; Ephip- pium, Latr., et Cyclogaster, Macq. V. Les SaRGuiTES. Antennes ayant leur troisième ar- as TAB ticle conique, terminé par une soie beaucoup plus lon- gue que le reste de l’antenne. Genres Nemotelus, Geoff.; Vappo, Latr.; Sargus, Fabr.; Chrysomyia, Macq.; Chrysochlora, Latr.; Raphiocera, Macq.; Hoplistes, Macq.; Dicranophora, Macq.; Pachygastler, Macq., et Acrochæta, Meig. TABANUS. 1ns. Synonyme de Taon. TABEBOUIA. por. La plante figurée sous ce nom dans le Flora fluminensis, vol. vi, pl. 54, a été considérée comme type d’un genre distinct de la famille des Bigno- niacées. Antoine Gomez, dans ses Observations botani- ques (fase. 2, p. 7, t. 5), admet ce genre et le place près du Zeyhera, de Martius, dont il paraît très-diffé- rent non-seulement par son port, mais en ce que les lèvres du calice sont entières ou à peine dentelées, que le tube de la corolle est glabre, infundibuliforme et à lobes assez grands, landis que la corolle du Zeyhera est à tube cylindrique, à lobes courts et égaux, tout hérissés en dehors; que l’une des lèvres du calice est profondément bifide. TABELLARIA. o1s. (Aldrovande.) Synonyme d’OŒdic- pème. 7. ce mot. TABERNÆMONTANA. BoT. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant pour caractères essentiels : un calice persistant, très- petit, à cinq divisions plus ou moins profondes; une corolle hypocratériforme, dont le limbe est divisé en cinq lobes étalés, plans et oblus; cinq étamines inclu- ses, à anthères sagittées ; deux ovaires surmontés d’un style filiforme, portant un stigmate bifide et dont la base est élargie ; deux follicules un peu renflés, conte- nant des graines nichées dans une pulpe. Linné réunis- sait dans ce genre quelques espèces qui ont formé un genre particulier nommé 4msonia. D'un autre côté, les botanistes modernes y font rentrer le Cleckia de Necker, établi sur le Z'abernæmontana grandifiora, L.,et le Nerium divaricatum, L., on Nerium coro- narium, Jacq. C’est à R. Brown, Ruiz et Pavon, Kunth, et aux auteurs de l'Encyclopédie, qu’on doit la con- naissance de la plupart des espèces qui constituent le genre Z'abernæmontana, et dont le nombre s'élève à plus de quarante. Ce sont en général des arbrisseaux ou arbustes, rarement des arbres. TABERNÆMONTANA À GRANDES FLEURS. Z'abern@non- tana grandiflora, Lin. Ses tiges sont divisées en ra- meaux dichotomes, glabres, cylindriques; les feuilles sont pétiolées, opposées, ovales-lancéolées, glabres, épaisses, entières, aiguës, un peu rétrécies à leur base. Les fleurs sont placées dans la bifurcation des rameaux supérieurs, portées sur un pédoncule court, chargé de deux ou trois fleurs pédicellées; le calice est d’un blanc verdâtre; la corolle est jaunâtre. De l'Amérique méri- dionale, TABERNE. BoT. On a ainsi francisé, dans quelques Dictionnaires, le nom de Z'abernœæmontana. F. ce mot. TABITHUS. 1Ns. /’. THYLACITES. TABLIER. BoT. 7, LABELLE. TABOLEIRINHO. mozc. Même chose que Canterinho. TABOURET. 80T. Synonyme vulgaire de Z'hlaspi. V.ce mot. : TAC 2 1 pos TABUAN. o1s. Nom vulgaire de la grande Perruche à collier et croupion bleus. #. PERROQUET. TAC. repr. Nom vulgaire du Triton marbré, que l’on a longlemps considéré comme une espèce du genre Salamandre. 7. TRITON. TACAMAHACA. BOT. /’. CALOPHYLLE Ct TACAMAQUE. TACAMAQUE. J'acamahaca.8oT. Ge nom a été donné à plusieurs substances résineuses qui diffèrent entre elles, soit par leur origine, soit par leurs qualités phy- siques. Celles qui se trouvent encore quelquefois dans le commerce de la droguerie découlent d'arbres faisant partie des genres Zcica et Elaphrium qui appartien- nent à la famille des Térébinthacées, tandis qu’une autre résine nommée aussi Tacamaque provient du Calophyllum Inophylluin, plante de la famille des Guttifères. La Tacamaque ordinaire est attribuée, par la plupart des auteurs, à lÆlaphrium tomentosum, Jacq., ou F'agara octandra, L., arbre qui croît dans la province de Venezuela de l'Amérique méridionale. Cette résine est en masses brunes, bigarrées de {aches jaunâtres ou rougeûtres; elles sont formées par lag- glomération de petites larmes molles et transparentes, et mêlées de débris d’une écorce jaune très-mince. Les larmes sont quelquefois séparées ; leur odeur est peu sensible lorsqu'elles sont en masses. Elles se pulvéri- sent facilement, exhalant alors une odeur faible et assez suave. Brûlées, elles répandent une fumée dont l'odeur lient le milieu entre celle de la lavande et celle du muse. La Tacamaque angélique ou sublime, est produite par l’Zcica Tacamahaca, Kunth, ou par l’Zcica hep- taphylla, Aublet, plantes qui ont beaucoup de rapports entre elles, si toutefois elles ne sont pas identiques. Ce sont des arbres indigènes de la république de Colombie et de la Guiane. Le second y est nommé vulgairement Aroucou des Galibis el Arbre d’encens. La sorte de résine Tacamaque dont il est ici question est plus pure que les autres ; son odeur est persistante et a de l’ana- logie avec celle de l’Angélique. Elle est à demi opaque, d’une couleur grisâtre à l'extérieur, un peu jaune ou rougeâtre à l’intérieur, d’une cassure Lerne el d’une saveur amère, On la trouve ordinairement contenue dans des calebasses. La Tacamaque de l’ile Bourbon est aussi désignée sous les noms de Baume vert, Baume Marie et Baume de Culaba. Elle découle par incisions du Calophyllum Inophyllum, Lamarck, ou Calophyllum Tacama- haca, Willdenow, et probablement aussi du Calophyt- lun Calaba, arbres de la famille des Guttifères qui croissent dans les îles de Madagascar et de Mascareigne. Celte substance est sous la forme d’une masse molle, gluante, se solidifiant lentement à l'air, d’une couleur verte foncée, d’une odeur très-forte, qui, en s’affaiblis- sant, devient assez agréable el analogue à celle du Fenu-Grec. La Tacamaque de Bourbon ne se dissout qu'imparfaitement dans lalcoo!l froid, et même dans l'alcool bouillant; elle laisse surnager sur ce dernier un liquide huileux. Trailée par l’éther, elie laisse un résidu floconneux. TACAUD. pois. Espèce du genre Gade. TACCA. 8oT. Ce genre, de l’Hexandrie Monogynie, à 252 TAC été établi par Forster (Plant. escul., n° 98, et Prodr., no 209), et placé par R. Brown à la suite des Aroïdées, comme intermédiaire entre cette famille et celle des Aristolochiées. Il a été ainsi caractérisé par ce dernier botaniste (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p.340) : périanthe supère, à six divisions régulières el persistantes ; six étamines, dont les file{s sont insérés à la base des divi- sions du périanthe, dilatés et en capuchon au sommet; anthères ayant leurs loges séparées, adnées par la base à la partie interne et concave des pétales; ovaire uni- loculaire, à trois placentas pariétaux, pluriovulés; style marqué de trois sillons, portant trois stigmates dilatés; baie polysperme, renfermant des graines striées, pourvues d’albumen et d’un embryon petit, situé près de l’ombilic. TACCA PINNATIFIDE. Z'acca pinnatifida, Forst., loc. cit; L. fils, Suppl.; Lamk., Illustr., tah. 252; Tacca phallifera et Tacca littorea, Rumph, Æerb. Amb., vol. 5, (ab. 112 et 114; Katu-Schena, Rhéede, Hort. Malab., vol. 11, tab. 21. C'est une plante dont les ra- cines sont très-épaisses, tubéreuses, munies de fibres capillaires. Elles sont employées comme aliment par les habitants d’Otaïti et d’autres iles de la mer du Sud. Les feuilles sont toutes radicales, pétiolées, fort am- ples, assez semblables à celles du Dracontium poly- phyllum, ordinairement à trois grandes divisions, chacune d'elles pinnatifide, composée de folioles con- fluentes, allongées el très-étroites. Du centre des feuilles s'élève une hampe droite, terminée par une ombelle simple de fleurs dont les pédoncules sont inégaux et accompagnés à la base d’un involucre de folioles vagi- nales, étroites, longuement acuminées. Cette plante croit à Madagascar, où les habitants la désignent sous le nom de T'avoulou; elle est aussi répandue dans les Indes orientales, la Nouvelle-Hollande et les îles de la Polynésie. TACCO. o1s. Espèce du genre Coua, dont Vieillot a fait un genre distinct sous le synonyme latin Sauro- thera, à cause sans doute de l’usage qu’il fait pour sa nourriture, de petits Serpents, et il les chasse avec un tel abandon, que lui-même devient souvent la victime de son audace trop imprudente ou bien de son aveugle confiance. Son nom français lui vient des sons qu’il ar- ticule fréquemment el d’une manière réitérée en rele- vant chaque fois la queue. TACCOIDE. T'accocua. o1s. Lesson a formé ce genre aux dépens de celui des Couas, pour l’espèce de l’Inde qui'a été décrite sous le nom de Coua de Leschenault. PF, Coua. TACHARDE. o1s. Espèce du genre Faucon, groupe des Buses. TACHET. o1s. Espèce du genre Fourmilier. On dé- signe aussi sous ce nom une espèce du genre Batara. TACHIADÈNE. Tachiadenus. Bot. Genre de la fa- mille des Labiatées, institué par Griesebach, qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions caré- nées ou augmentées d’une aile dilatée qui se trouve vers l'extrémité du dos de chacune de ces divisions; corolle hypogyne, hypocratérimorphe, décidue, à tube mince, renflé en cloche vers l’orifice; son limbe est partagé en cinq lobes épanouis et penchés; cinq éla- TAC mines insérées au tube dela corolle; filaments inégaux à leur base; anthères fixes, dressées, déhiscentes longi- tudinalement; disque hypogyne, charnu, entourant la base de l'ovaire; celui-ci est uniloculaire; plusieurs ovules sur des placentas suturaux; style filiforme; stigmate capitulé. Le fruit consiste en une capsule à une loge, à deux valves discrètes, dont les bords sont un peu repliés en dedans. Semences assez nom- breuses. TACHIADÈNE CARÉNÉ. T'achiadenus carinatus, Gries. Lysianthuscarinatus, Lam.,lil.107,fig.3.Cetteplante est entièrement glabre; sa racine est fibreuse; elle donne naissance à une lige droite, cylindrique infé- rieurement, un peu frutescente, haule d’un à deux pieds, se partageant en ramifications tétragones, légè- rement ailées sur les angles par des membranes cour- tes, qui descendent de chaque côté de la base des feuilles; celles-ci sont opposées, ovales, acuminées, sessiles, presque connées, et marquées dans leur lon- gueur de trois nervures saillantes à la face inférieure. Les fleurs sont blanches, allongées, droites et dispo- sées au sommet des rameaux, sur des pédoncules uni- flores, assez courts : les uns axillaires, les autres Ler- minaux. De Madagascar. TACHIBOTE. T'achibota. vor. Aublet(Plant.Guian., 1, p. 287, tab. 112) a décrit et figuré, sous le nom de Tachibota Guianensis, un arbrisseau de la Guiane, {ype d’un genre particulier qui se place dans la Pen- tandrie Trigynie, L., mais dont les affinités naturelles ne sont point éclaircies, quoiqu’on lui ait trouvé quel- ques rapports avec les genres Piparea et Piriqueta. Ce genre a reçu de Schreber, Willdenow et Gmelin, le nouveau nom de Salmasia qui n’a pas été adopté. Voici ses caractères essentiels : calice divisé profondé- menten cinq segments lancéolés; corolle à cinq pétales, insérés sur le réceptacle, un peu plus long que le ca- lice; stigmates sessiles, courts, écartés; capsule ovoïde- arrondie, trigone, couverte par le calice persistant, à trois valves divisées jusqu’à leur milieu, et à trois loges, renfermant des graines très-petites, anguleuses, pointues. TACHIBOTE DE LA GUIANE. Z'achibota Guianensis, Aubl., loc. cit.; Salimasia racemosa, Willd. Ses ra- meaux sont cylindriques, hérissés de poils roux, garnis de feuilles alternes, presque sessiles, ovales, oblon- gues, acuminées, très-entières, accompagnées de deux stipules linéaires et caduques. Les fleurs sont blanches, disposées en grappes (rès-longues, terminales et axil- laires. TACHIE. T'achia. ot. Aublel (Plant. Guian., 1, p. 75, tab. 29) à décrit, sous le nom de T'achia Guia- nensis, une plante de la Tétrandrie Monogynie, L., et de la famille des Gentianées, formant un genre dont le noin a élé inutilement changé par Schreber en celui de Myrmecia. Caractères : calice {ubuleux, cylindrique, à cinq dents droites et aiguës; corolle tubuleuse, un peu renflée près de l’orifice, le limbe divisé en cinq segments ovales, pointus, étalés; quatre étamines dont les filets sont attachés à la partie inférieure du tube, portant des anthères droites et oblongues ; cinq petites glandes entourant la base de l'ovaire ; style filiforme, ERETAC plus long que les étamines, Lerminé par un stigmale à deux lames; capsule oblongue, à deux valves qui, par leur introflexion, constituent une cloison qui divise la capsule en deux loges. et qui portent sur les bords des graines nombreuses, (rès-pelites eL visqueuses. TACHIE DE LA GUIANE. Z'achia Guianensis, Aubl., loc. cit.; Myrmecia scandens, Willd. C’est un arbrisseau grimpant, dont les Liges sont quadrangulaires, hautes de cinq à six pieds, divisées en rameaux opposés, {é- tragones, sarmenteux, munis de feuilles opposées, ovales-lancéolées, acuminées, portées sur des pétioles canaliculés, dilatés à la base de manière à embrasser la tige. Les fleurs sont jaunes, solitaires dans l’aisselle des feuilles. À en juger par la mauvaise figure qu’en à donnée Aublet, cette plante a le port de certaines Ru- biacées ; elle paraît en outre douée de stipules. quoique l’auteur ne mentionne dans le texte qu’un péliole en- gainant à la base. Mais son ovaire libre et la structure de sa capsule empêchent de la classer parmi les Ru- biacées ; elle pourrait plutôt avoir quelques rapports avec les Loganiées de R. Brown qui ont aussi les ca- ractères des Rubiactes, à l'exception de l'ovaire libre. Persoon a donné le nom de Z'achia au T'achigalia d’Aublet. 7. ce mot. TACHIGALIE. Z'uchigalia. BoT. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Gassiées, et de la Décan- drie Monogynie, L., établi par Aublel (Guian., p.572, tab. 145), et offrant les caractères suivants : calice à cinq sépales un peu inégaux, obtus, soudés en un tube obconique, strié; corolle à cinq pétales inégaux, insé- rés sur la gorge du calice; dix élamines saillantes, à filets velus à la base; lrois plus courts, dressés; ovaire légèrement stipité; style filiforme, aigu ; gousse com- primée-plane, membraneuse, indéhiscente, monos- perme-oblongue, ressemblant à celle des Daiberyiu. Le nom de ce genre a élé inutilement changé par Schreber, Necker et Persoon, qui lui ont substitué ceux de Cubæœa, Valentynia el: T'achia. TACHIGALIE PANICGULÉE. Z'ächigalia pauiculata, Aubl. C’est un arbre à feuilles pinnées sans impaire, à pétioles et pédoncules trigones, à fleurs jaunes, pani- culées; les divisions des panicules sont en épis denses, dépourvus de bractées. Il abonde sur les rives des fleu- ves de la Guiane. TACBINA. Z'achina. 1xs. Diplères; genre de la fa- mille des Musciens, groupe des Tachinites, établi par Meigen, qui le caractérise de la manière suivante : an- tennes descendant jusqu’à l'épistome, ayant leur der- pier article plus long que le précédent, mais variant de longueur; face oblique ; épistome non saillant; corps assez étroit; abdomen cylindrique, avec des soies au bord des segments, et quelquefois au milieu. Les es- pèces de ce genre sont très-nombreuses, et leurs larves sont parasites de celles des Lépidoptères dont elles fi- nissent par envahir toul le corps. TACHINA BOMBYGIVORE. T'uchina bombycivora, Mcig. Elle est noire; sa face est couverte de soies courtes et argentées; le corselel est gris, variolé de lignes noires; l'écusson est fauve; l'abdomen est garni de poits qui ont un reflet cendré. Taille, six lignes. Europe. TAGHINE. Zuchina. ins. Genre de Diptères de la 9 Ci C1 TAC faille des Athctricères, tribu des Muscides. Avant que d'exposer sa composition dans les diverses méthodes, il est bien de faire remarquer que cette dénomination, étant trop rapprochée de celle de T'achinus, donnée par Gravenhorst à un genre de Coléoptères, devrait être abandonnée, et avec d’autant plus de raison en- core que Duméril avait depuis longtemps désigné sous celle d'Echinomjyia la coupe générique appelée Ta- china par Fabricius. Duméril place les Échinomyies dans sa famille des Latéralistes ou Chétoloxes de For- dre des Diplères, el comme, d’après lui, le second ar- ticle des antennes est le plus long de tous, qu’elles sont cachées dans une fosselte, et que le corps est hérissé, il est évident qu’il a en vue des Mouches que Linné nomine Musca grossa, fera, puisqu'elles offrent seu- les ces caractères. C’est aussi de celte manière que Latreille à composé ce genre dans ses divers ouvrages. Quoique Fabricius signale autrement son genre 7'a- china, il y comprend néanmoins les Échinomyies du naturaliste précédent, en leur associant toutefois des Muscides essentiellement différentes, comme les espè- ces appelées {remula, rotunda!a, globosa, etc. Fallen et Meigen, en n’attachant pas la même importance aux disproportions relatives de la longueur des deux der- niers articies des antennes, et en employant d’autres considérations, ont beaucoup plus étendu le genre Tachina, de sorte qu'il est composé, dans l'ouvrage sur les Diplères d'Europe dut dernier, de trois cent quinze espèces, mais divisé cependant en un grand nombre de groupes, d’après les antennes, les ailes et les yeux. Selon cet auteur, ce genre a pour caractères essentiels : antennes inclinées ou couchées, de trois articles, dont le troisième tronqué inférieurement, avec une soie nue ou simple, située sur son dos, près de sa base. Bouche garnie de moustaches. Ailes écar- lées, avec une nervure {ransverse près du sommet. Ces Diptères rentrent dans la première section des Mus- cides, celle des Créophiles, qui se distingue de toutes les autres par la grandeur des cuillerons recouvrant presque entièrement les balanciers. La cellule exté- rieure et terminale, située immédiatement au-dessous de la cubitale, est fermée postérieurement par une nervure transverse, et la soie des antennes esl simple, caractères qui les éloignent de beaucoup d’autres Gréophiles. Enfin les côtés de la cavité orale sont gar- nis de longs poils en forme de crins, ou de sortes de moustaches, ce qui ne permel pas de confondre ces Diptères avec d’autres analogues ou très-voisins , comme les Gymnosomes, les Phasies, les Trixes, les Mitlogrammes, etc., où la bouche est simplement soyeuse. Pour éclaircir ce sujet, qu'aucun naturaliste français n’a encore traité à fond, Latreille ajoute à ces remarques quelques considérations tirées de la dis- position des nervures des ailes. « A partir de leur base et vers le bord extérieur, dit-il, une première nervure longitudinale, beaucoup plus courte que les suivantes et se réunissant à ce bord, se bifurque, et forme en se terminant une cellule triangulaire et allongée qui pa- rait répondre à cet espace des ailes supérieures des Hyménoptlères occupé par le stigmate ou point épais. Viennent immédiatement après deux autres nervures 254 TAC longitudinales, gagnant aussi le même bord, mais plus bas, avant le sommet de l’aile, et formant deux longues cellules linéaires, dont l’extérieure ou supérieure est censée une cellule radiale, et l’autre ou l’inférieure une cellule eubitale. L'inférieure de ces deux nervures forme le côté externe d'une cellule discoïdale, et par son prolongement celui d’une autre cellule située im- médiatement au-dessous de la précédente, mais beau- coup plus étendue, terminale el en forme de triangle scalène; une nervure transverse, manquant dans la plupart des Muscides des autres sections, et même dans plusieurs de celle-ci, la ferme en arrière et à quelque distance du bord postérieur. Au-dessous de cette cellule en est une autre pareillement terminale et triangu- laire, un peu moins avancée postérieurement, mais remontant plus haut, et de niveau avec la discoïdale. La nervure transverse de l’autre cellule terminale ou de celle qui est située sous la cubitale, tantôt gagne directement le bord extérieur, tantôt se réunit avec la nervure longitudinale, formant le côté intérieur de cette cubitale avant qu’elle se joigne au même bord, de sorte que la cellule terminale extérieure est comme pétiolée ou unidentée. » La première division des Tachines de Meigen se com- pose des plus grandes Muscides connues, et dont quel- ques-unes se lient avec quelques Stomoxides exotiques (Slomoxys bombylans, Fabr.) par leur port. Ces es- pèces, ainsi que les autres Tachines du même auteur, ressemblent aux Mouches ordinaires. Le corps est court, hérissé de gros poils,avec la Lête presque hémisphérique, un peu avancée et rélrécie en pointe vers le front; les ailes sont écartées, bordées extérieurement d’une ran- gée de petits cils ou de petites épines courbées ; l’abdo- men est triangulaire, en partie coloré ou transparent dans plusieurs ; les pattes sont épineuses, et les tarses terminés par deux crochets et deux petites palettes mem- braneuses; les articles des tarses antérieurs sont sou- vent plus élargis, du moins dans les femelles. Les yeux sont velus dans plusieurs. La soie des antennes est sim- ple, et se compose de deux à trois articles. La plupart des larves, dont on à observé les habitudes, dévorent celles de divers autres insectes, el notamment des Lé- pidoptères. En ouvrant la tribu des Muscides par les Échinomyies, on arrive naturellement aux Ocyptères, aux Lophosies, par les dernières Tachines de Meigen, très-voisines de ces Diptères par les antennes et la dis- position des nervures des ailes. On passe ensuile aux Phanies, aux Xystes, aux Gymnosomes de ce savant, et de là aux Phasies, aux Trixes, aux Mittogrammes et aux Gonies. À ces genres de Muscides en succéderont d’autres, Lels que ceux de Zeuxie, d’Idie, de Mésem- brine, de Sarcophage, elc., où la soie des antennes est barbue. Meigen partage son genre Z'achina en quatre sec- tions principales : 1° Troisième et dernier article des antennes évidemment plus court que le précédent; soie toujours triarticulée ; angle postérieur et externe de la cellule terminale située sous la cubitale, toujours fermé par le bord extérieur (la nervure transverse de cette cellule se rendant directement à ce bord, de sorte que l'angle ci-dessus est ouvert et n’est fermé que par le TAC bord). Cette section répond au genre Échinomyie de Duméril. La Tachina ferox de Meigen s'éloigne des autres espèces par les palpes, qui sont lerminées en massue, ou plutôt en forme de spatule. Elle est le type d’un nouveau genre, celui de Fabricia, établi par Ro- bineau-Desvoidy. 20 Les deux derniers articles des antennes presque de la même longueur; soie à deux ou trois articles. Celle section peut se diviser ainsi : angle postérieur et externe de la cellule terminale située sous la cubitale, fermé, ainsi que dans la section précédente, par le bord extérieur. Le même angle fermé à ce même bord par la réunion de la nervure transverse de cette cellule et de la nervure longitudinale formant son côté extérieur. Le même angle fermé de même, mais à quelque distance du bord de l'aile, de sorte que la cellule est comme pétiolée au même angle, ladite nervure longitudinale se prolongeant au delà. Les Tachines de celte subdivi- sion formaient anciennement, pour Meigen, un genre particulier, celui de Melanophora ; Latreïlle a cru de- voir Je rétablir. Les Tachines des deux subdivisions précédentes composeront un autre genre : celui de Ta- chinaire (T'achinaria). 50 Troisième article des antennes manifestement plus long que le précédent, d’une fois au plus. Ailes comme dans le dernier genre. On en formerait un au- tre, Campemyie (Cumnpemryia), avec ces Tachines. 4° Troisième article des antennes quatre fois au moins plus long que le précédent. Quatre espèces seu- lement se rapprochent des Mélanophores quant aux ailes. Quelques autres, dont le troisième article des antennes est fort long, sont remarquables par la saillie el l'éclat argentin de l'extrémité antérieure de leur tête ; elle a la forme d’une courte pyramide. Celle sec- tion composeraitl aussi un genre particulier auquel on donnerait le nom de Métopie (Metopia), déjà employé par Panzer pour désigner un genre comprenant ces dernières espèces. Le côté postérieur de la cellule ter- minale extérieure est tantôt courbé, tantôtdroit ou pres- que droit; son angle interne postérieur est ordinaire- ment aigu et même prolongé dans plusieurs, au moyen de la nervure; mais, dans la plupart des Mélanophores, il est oblus ou arrondi, el la portion du limbe, com- prise entre le bord postérieur et les deux cellules ter- minales, forme une sorte de demi-équerre. Iei les yeux sont nus; là ils sont velus. Meigen s’est servi avec avan- tage de ces caractères, pour subdiviser ses premières coupes, celles qui reposent sur les différences respec- tives de la longueur des deux derniers articles des an- tennes. Il rapporte à la seconde les Diptères suivants de Fabricius ; les Mouches : radicum, puparuin, hel- luo; les Tachines : qguadripustulata, tremula, ocyp- tera, lateralis; la Téphrite grossificalionis, à la- quelle il faut réunir son Musca roralis. Dans la troi- sième section se placent encore les Muscides suivantes de Fabricius : Musca larvarum, Tachina erinaceus. Enfin la dernière comprend les espèces dugenre Musca, que celui-ci nomme labiata, marmorata. Parmi celles de cette section, dont la nervure transverse se réunit avant le bord, avec la nervure longitudinale formant le côté externe de la première cellule terminale exté- T À C rieure, on doit citer celle que Panzer a figurée (Faun. Germ., LIV, 15) sous la dénomination de Carbonaria. Si le nombre des espèces, offrant la même disposition de nervures, élait plus considérable, on pourrait aussi les séparer génériquement, de même qu’on l’a fait pour les Mélanophores. TACHINE. T'achinus. 1Ns. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Brachélytres, institué par Gravenhorst, el dont beaucoup d'espèces avaient été confondues par Fabricius et Panzer avec les Oxypores. Il a pour caractères : tête enfoncée postérieurement dans le corselet jusque près des yeux; corselel trapézi- forme; antennes grossissant insensiblement et compo- sées d'articles obconiques; palpes filiformes; jambes épineuses ; l’avant-dernier anneau de l'abdomen ordi- nairement le plus long de tous (échancré dans plusieurs mâles). Ces insectes sont très-petits, fort agiles, et ha- bitent les matières stercoraires, les fumiers, etc. Quel- ques-uns se trouvent dans les Champignons. Gyilenhal en a décrit ({nsect. suec.) vingt-deux espèces qu'il ré- partit dans deux sections. Les uns ont le corps propor- tionnellement plus large et entièrement pointillé. TACHINE SOUTERRAIN, Oxyporus sublerraneus, F. D'un brun noir, luisant, glabre, avec une tache roussà- tre et allongée sur chaque élytre, vers l'angle huinéral; les pieds d’un roussâtre obscur; anus biépineux. TACHINE BORDÉ, Oxyporus marginaius, F. De la couleur du précédent, mais avec la marge du corselet, les pieds et les élytres tirant sur le fauve ; suture de ces élytres el une grande tache oblique, triangulaire, près de leur bord extérieur, noires. TACHINE TÈTE NOIRE, Séaphylinus alricapillus, F. Fauye,luisant, avec la tête, la poitrine, l’écusson et l'ex- trémilé postérieure de l’abdomen noirs; élytres d’un bleu foncé, avec une tache en croissant à l'angle exté- rieur de la base et l'extrémité pâles. TACHINE RUFIPÈDE, Oxyporus rufipes, F. D'un brun noir; les élytres n’ont point de taches, et sont sim- plement bordées de fauve postérieurement ; pieds rous- sâtres ; antennes entièrement d’un brun noirâtre. Les autres Tachines ont le corps plus étroit et plus long, rétréci aux deux bouts, avec la surface du thorax et des élytres lisse, ou n'offrant que quelques points assez grands, et formant sur les élytres des lignes. TACHINITES. ins. L'une des divisions de la tribu des Muscides, dans la classe des Insectes diptères : eile com- prend les genres Gonia, Meig.; Micropalpus, Macq.; Siphona, Meig.; Echinomyia, Dumér.; Ramphina, Macq.; Nemorœæa, Macq.; Masicera, Macq.; Trixa, Meig.; Metopia, Macq.; Z'achina, Meig.; Ailio- gramma , Meig.; Myoria, Macq., et Melunophora , Meig. TAGHIROU. o1s. (Levaillant.) Espèce du genre Cou- cou. TACHITES. Bor. Solander a constitué sous ce nom un genre qui, selon Gærtner, est le même que le Aely- cilus de Forster. TACHURI. Z'achuris. o1s. Genre formé par Lesson dans l’ordre des Insectivores, avec les caractères sui- vants : bec grêle, déprimé à la base; narines nues; ailes courtes et arrondies; queue étagée, composée de TAC 255 rectrices arrondies à leur extrémité; pieds allongés et grêles; ongles longs, étroits el presque droits. Les Ta- churis joignent à ces caractères qui les distinguent des Roïlelets, de fréquenter les lieux marécageux et de se tenir dans les Joncs. TACHURI OMNICOLORE. Z'achuris omnicolor; Requlus omnicolor, Vieill. Nuque ornée d’une élégante huppe jaune et rouge; plumage jaune sur le ventre, rouge à Panus; parties supérieures d'un brun jaunâtre;les côtés du cou et les épaules sont marqués de blanc. Taille, quatre pouces. Du Paraguay. TACHUS. is. Ce genre d'Hyménoptères, institué par Jurine, est le même que celui nommé Mérie. f.ce mot. TACHYDROMIE. T'achydromia.1ns. f. SiQUE. TACHYDE. T'achys. ins. Genre de Coléoptères pen- tamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Cara- biques, proposé par Ziegler, pour désigner plusieurs espèces de Bembidions qui, par la grosseur des yeux et leur habitus, se rapprochent plus particulièrement des Élaphres. La tête, à raison des yeux, parail être plus large que le corselel. Celle dernière partie a la forme d’un cœur tronqué, sans impressions prononcées aux angles postérieurs. De toutes les coupes génériques qu'on a détachées du genre Bembidion, celle-ci est la plus tranchée. TACHYDE À PIEDS JAUNES. Z'achys flavipes; Cicindela flavipes, Lin.; Elaphrus flavipes, Fab. Le corps est bronzé en dessus, marqué de rouge cuivreux, avec deux gros points enfoncés sur chaque élytre près de La suture; le dessous est d’un vert noirâtre. La base des antennes, les palpes et les pieds sont jaunàtres. Get in- secte est très-commun en Europe, dans les lieux aqua- tiques. TACHYDROMIENS. Z'achydromiæ. 1xs. Nom donné par Meigen à une petite famille de Diptères, composée des Empis de Linné, dont les antennes n’offrent que deux articles distincts, avec une soie terminale; dont la trompe est courte, perpendiculaire, avec les palpes couchées sur elle; dont l'abdomen est de sept anneaux, el qui ont deux pelotes entre les crochets des larses. Meigen compose celte famille des genres Hémérodro- mie, Tachydromie et Drapétis. TACHYDROMUS. o1s. (Vieillot.) 7. COURE-VITE. TACHYERGES. ins. Schoenherr désigne ainsi un sous-genre de Coléopières de la famille des Rhyncho- phores ou de celle des Curculionides, qui ne s’éloigne- rai! du genre Orchestes (F. ce mot), auquelil se ratta- che, que par le nombre apparent ou distinct des articles des antennes; il serait de douze au lieu de onze, la portion de ces organes comprise entre le premier ar- ticle et ceux composant la massue, ou ce qu'il appelle funiculus, offrant un article de plus, ou sept à la place de six, dont elle est formée dans les Orchestes propres. Cet auteur cite pour exemples les Rhynchènes suivants de Fabricius : Salicis, Suliceli, l'espèce nommée Zota par Gyllenhall, l'Orchestes rufilarsis de Dejean, et l’Orchestes confinis de Mégerle. TACHYGLOSSUS. ma. Nom proposé par Illiger pour être substitué à celui d'Échidné, TACHYGONE. T'achygonus. 1Ns. Coléoplères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, insti- 256 TAC tué par Schoenherr, pour un insecte récemment oh- servé dans l'Amérique septentrionale. Caractères antennes dépassant à peine en longueur la tête. insérées sur la base latérale de la trompe, arquées, composées de douze articles, dont les deux premiers plus épais, ovales-oblongs, le troisième très-mince el obconique, les quatre suivants transverses, presque perfoliés el graduellement plus larges, avec la massue forl grande, composée des quatre derniers articles soudés ; trompe linéaire et fléchie ; yeux oblongs, rap- prochés sur le front; corselet transverse, plus étroit antérieurement, élargi et arrondi sur les côtés; élytres transverses, un peu arrondies, déprimées en dessus; pieds postérieurs longs el propres à sauter. Le Tachy- gonus Lecontei, que l’on avait pris d’abord pour un Orchestes, est noir, varié d’une pubescence blanchâtre; il a les antennes, les jambes et les tarses d’un jaune testacé, garnis de quelques poils noirs; le corselel est de la même couleur, avec de grands espaces et deux lignes noirs ; les élytres sont striées et ponctuées, avec de gros points parsemés dans les intervalles. TACHYLITE. min. Breithaupt a désigné sous ce nom une espèce mintrale, qu’on trouve dans le Basalte et dans la Wacke à Sasebühl près Gottingue. Ce minéral a des rapports extérieurs avec l’Obsidienne et la Gado- linite; il est compacte ou en plaques plus ou moins épaisses; il ne présente aucune trace de clivage; il a une cassure faiblement conchoïde, plus rarement in- égale; son éclat est vitreux; il est opaque, d’un noir brunâtre; il est, sur certains angles, assez dur pour rayer le verre; sa pesanteur spécifique est 2,5 ; il est aisément fusible au chalumeau, avec bouillonnement; il laisse une scorie brune. L'analyse chimique a donné: Silice, 49 ; Alumine, 17; Chaux, 8; Soude, 5; Potasse,5; Magnésie, 5; Oxyde de ler, 10; Oxyde de Titane, 1; Eau, 4. TACHYPE. Z'achypus. ins. Genre de Coléoplères de la famille des Carnassiers, tribu des Garabiques, établi par Weber, mais qui ne paraît pes différer des genres Procrustes el Carabus de Bonelli. F. ces mots. TACHYPETES. o1s. (Vieillot.) Synonyme de Fré- gate. TACHYPHONE. o1s. Vieillot a formé d’une partie de la sixième division des Tangaras, un genre auquel il a donné le nom de Z'achyphonus. V. TANGARA. TACHYPLÉE. Tachyplœus. crusr. Genre de Crusta- cés édentés, de l’ordre des Xyphosures, institué par Leach aux dépens du genre Limulus, de Fab.,dont se espèces diffèrent en ce qu’elles ont le dernier article des appendices des première et deuxième paires de pattes ambulaloires élroil à sa base, renflé intérieure- ment vers son milieu, et se lerminant Lout à coup en pointe; de plus, deux doigts égaux terminent ceux de Ja quatrième et de la cinquième paire. Quant aux au- tres caractères, ils sont les mêmes que chez les Limules. TACHYPLÉE HÉTÉRODACTYLE. Z'achy plœus heterodac- lylus, Desm.; Limulus heterodactylus, Lalr. Gette espèce ressemble beaucoup au Limule polyphème par ses formes générales ; son corps est d’un brun marron foncé; la première pièce du Lest, celle qui a la forme d’un bouclier en demi-lune, présenLe trois épines sur la TAC carène mitoyenne, elles sont un peu moins fortes sur les carènes latérales ; le petit bec formé à la divergence des deux courbures du bord inférieur el antérieur de cette pièce est fort aigu; le second bouclier a sou échancrure postérieure large, avec de fortes dents la- térales, et les arêles sont garnies de petites aspérités spinoïdes ; la queue est proportionnément plus longue que dans les Limules ; la lame la plus extérieure, celle qui recouvre les branchies, est simplement refendue au milieu du bord supérieur. TACHYPORE. T'achyporus. ins. Genre de Coléop- lères pentamères, établi par Gravenhorst, et ne diffé- rant de celui de Tachine (7. ce mot) que par les palpes terminées en alène. On trouve ces insectes sous les pierres, la mousse, sur le gazon, et même sur les fleurs. TACHYPORE CHRYSOMÉLIN. Oxyporus chrysomelinus, Fab. Son corps est convexe, d’un noir luisant, très- lisse, glabre, avec le corselet, les pieds et la base des élytres d’un roux jaunâtre. Les élytres, à l'exception de leur base, sont d’un roussâtre vif. TACHYSURE. rois. Genre de Poissons osseux holo- branches, établi par Lacépède qui lui donne pour caractères : catopes abdominaux; premier rayon de la nageoire pectorale épineux; deux nageoires dor- sales ; bouche au bout du museau; des barbillons aux mâchoires; corps et queue lrès-allongés; peau vis- queuse. TACHYSURE CHINOIS. Z'uchysurus sinensis. Ce Pois- son a la queue longue et déliée ; il offre deux barbillons à la mâchoire supérieure et quatre à l’inférieure. On le trouve dans les eaux douces de la Chine. TACHYTE. Z'achytes. ins. Le genre d'Hyménoptères ainsi désigné par Panzer, est le même que celui de Ly- rope. 7. ce mot. TACHYUSE. T'«chy usa.1ins.Goléoplères pentamères; genre de la famille des Brachélytres, inslitué par le docteur Erichson, pour un insecte que Grayenhorst avait placé dans son genre Aléochare, et auquel il a réuni quatre ou cinq autres espèces absolument nou- velles et observées par lui aux environs de Branden- bourg. Voici l’ensemble des caractères qui distinguent les Tachyuses : mâchoires mutiques, ciliées intérieure- ment, surtout aux aspérités spinuleuses; languette courte et bifide, avec quelques paraglosses seulement ; palpes labiales composées de trois articles, dont le deuxième est le plus court; quatre articles aux tarses antérieurs et cinq aux postérieurs, dont le premier al- longé. Ces insectes, dont la longueur varie entre une el deux lignes, se trouvent en Europe. TACKHAITZE. ma. (Samuel-Daniels.) /. BoUQuETIN À CRINIÈRE D'AFRIQUE, au MmOt CHÈVRE. TACSONIE. Z'acsonia.orT.Jussieu, dans son Genera Plantarum et dans le sixième volume des Annales du Muséum, a séparé du genre Passiflora les espèces qui ont le tube du calice long, le limbe à dix segments, el la gorge munie d’une membrane squamuleuse au lieu d’une couronne de filets. Ce genre a reçu le nom de Tacsonia.Son organisation étant la même que celledes Passiflores, sauf les caractères essentiels qui viennent d’être mentionnés, on trouvera aux articles PASSIFLORE el PASSIFLORÉES, des détails fort élendus sur la singu- à TÆN lière structure florale de ces plantes. Dans le troisième volume de son Prodromus Systematis Vegetabilium, De Candolle décrit vingt-six espèces de Tacsonies, qui, pour la plupart, croissent au Pérou et en d’autres con- trées de PAmérique équinoxiale. Elles sont distribuées en quatre sections de la manière suivante : La première (Eutacsonia) a un grand involucre, composé de trois bractées tanlôt libres, tantôt cohé- rentes. On y compile huit espèces, parmi lesquelles il suffira de citer celles qui ont été figurées, savoir: 10 Z'acsonia adulterina, Juss.; Passiflora adulterina, L. fils; Smith, Plant. ined., Lab. 24. Originaire de la Nouvelle Grenade. 2 Z'acsonia lanata, Juss., Ann. du Mus., vi, Lab. 59, fig. 1. Des Andes de Quindiu. 5° 7'ac- sonia pinnaiistipula, Juss.; Passiflora pinnatisti- pula, Cavan., {con., v, tab. 498. Du Chili. 40 Z'acsonta tomentosa, Juss.; Passiflora tomentosa, Cavan., Dis- sert.,x, Lab. 275 et 276. Du Pérou. La deuxième section a reçu le nom de Bracteogama, parce que les trois bractées qui forment l’involucre sont soudées entre elles en un tube. Elle se compose de neuf espèces, parmi lesquelles on distingue le Z’acso- nia peduncularis, Juss.; ou Passiflora peduncularis, Cavan., Zcon., 5, tab. 426; le Z'acsonia tripariita, Juss., loc. cit., lab. 60; et le Tacsonia mixla, Juss., ou Passiflora mixla, Smith, Icon. ined., Lab. 95. Ces plantes sont indigènes du Pérou el de la Colombie. La troisième section (Distephana) est caractérisée par son involucre petit, à trois folioles libres, munies de deux glandes aux aisselles ; la gorge du calice porte un tube membraneux el une série de ligules. Le Z'ac- sonia glandulosa, Juss., ou Passiflora glandulosa, Cavar., Dissert., x, lab. 281, est le type de cette sec- tion qui renferme trois autres espèces de Cayenne, el auxquelles De Candolle réunit avec doute quelques plantes nouvelles, mais insuffisamment connues. Enfin la quatrième section (Psilanthus) se distingue fort bien par l’absence d’involucre floral. Elle ne se compose que du Z'acsonia lrinervia, Juss., loc. cit., tab. 58; et du T'acsonia viridiflora où Passiflora viridiflora, Gavan., Zcon., 5, tab. 498. Cette dernière espèce fait le passage des Z'acsouia aux Passiflora et aux Murucuia. TACSONIOIDES. Bor. L'une des sections du genre Passillore. TADIN. mor. Adanson (Voyage au Sénégal, pl. 15) donne ce nom à une espèce de Nérite marine, que Gme- lin rapporte avec doute au Nerita tessetlata; elle pa- rait bien, en effet, être la même espèce. #. NÉRITE. TADORNE. o1s. Espèce du genre Canard, qui est pour Cuvier (Règne Animal) le type d’une sous-division du genre Canard. 7, ce mot. TÆNIA. INT. /. TentA. TÆNIA. pois. Espèce du genre Ruban, Cepola. F, ce mol. TÆNIANOTE. Z'œnianotus. vois. Ce genre, établi par Lacépède, a éLé adopté par Cuvier (lre édilion du Règne Animal) qui le place parmi les Acanthoptéry- giens, à la fin de la section des Percoïdes, et lui donne pour caractères essentiels de ressembler à des Scor- pènes, mais d’avoir le corps très-comprimé verlicale- TÆN 257 ment, avec la partie épineuse et la partie molle de la dorsale non distinguées l’une de l’autre, et formant un large ruban vertical étendu tout le long du dos, com- mençant (rès-avant et presque entre les yeux. Ce genre ne renferme qu’un pelit nombre d’espèces. Dans la deuxième édition de son Règne Animal, Cuvier distin- gue à peine des Scorpènes, ie TÆNIANOTE TRIACANTHE, Lacép., t. 1V, p.526; le LARGE-RAIE, Lacép., €. 1v, pl. 5, fig. 2; le Scorpœnu spinosa, Gm.; Blennius torvus, Gronovius. TÆNIOCAMPE. T'œniocampa. 1Ns. Genre de Lépi- doptères nocturnes, de la famille des Noctucélites, formé par Guénée aux dépens des Orthosies. Caractères : an- tennes ciliées dans les mâles; palpes assez grêles, très- velues, droites ou penchées, tachées de brun extérieure- ment, avec leur dernier article très-court; spiritrompe assez courte; thorax robuste, velu el même sublaineux, lisse, peu ou point carré; abdomen dépassant peu les ailes inférieures, velu, lisse, terminé carrément dans les mâles, en pointe sensible dans les femelles ; pattes assez courtes, velues ainsi que la poitrine; ailes supé- rieures épaisses, entières, ayant les deux taches supé- rieures ordinairement visibles. TÆNIOCAMPE GOTHIQUE. Z'œ@niocumpa goihica, Gué- née; Voclua gothica, L. Le dessus des premières ailes est d'un gris-brunâtre violacé, avec deux points basi- laires,un arc central renversé el deux lignes ondulées, transverses noirs; l'arc et les deux lignes sont bordés de blanchâtre, et il y a au-dessous du premier un trait noir longitudinal; le dessus des secondes ailes est gris- brun, avec la frange rougeàtre, sans mouchetures. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-pâie, avec le point central et une ligne arquée noirâtres. Taille, seize lignes. Europe. TÆNIOCARPE. Tœniocarpum. BOT. Genre de ia famille des Légumineuses, établi par Desvaux avec les caractères suivants : calice à deux lèvres : la supé- rieure subbilabiée , l'inférieure tripartite; corolle pa- pilionacée; étendard ovale; aiies éperonnées ; carène obtuse, comprimée, concave; dix étamines diadelphes, à filament vexillaire libre; ovaire multiovulé; style allongé, filiforme ; légume hispide, comprimé, pluri- loculaire, subarticulé, sinueux sur les bords ; semences réniformes et luisantes. TÆNIOCARPE ARTICULÉ. Z'@niocarpuin articulatum, Desv.; Dolichos articulatus, Lam.; Phaseolus hirsu- lus, Plum. Sa tige est volubile, sous-ligneuse, un peu épaisse, à sarments fort longs, couverts partout de poils roussätres ; ses feuilles sont grandes, composées de trois folioles larges, pointues, bordées de dents un peu anguleuses, auxquelles aboutissent les nervures ; les folioles latérales sont comme auriculées. leur côté externe élant beaucoup plus large el formant un coude à leur base. Les pédoncules sont axillaires, un peu grêles, extrêmement longs et chargés dans leur moi- tié supérieure, de fleurs assez grandes, d’un pourpre violet, disposées en grappe droile el pyramidale. Des Antilles. TÆNIOIDES ou POISSONS EN RUBAN. pois. Cuvier a élabli sous ce nom une famille de Poissons acanthop- térygiens , qui sont très-allongés, très-aplalis par les 258 T Æ N côtés et à très-pelites écailles. Celle famille a été divi- sée (2e édition du Règne Animal, t. 11, p. 217) en trois tribus, de la manière suivante : + Museau allongé; bouche fendue, armée de fortes dents pointues el tranchantes; mâchoire inférieure plus avancée que l’autre. Genres : LÉpinope, TRi- CHIURE. ++ Bouche petite et peu fendue. Genres : GYMNÈTRE, STYLÉPHORE. tt Museau court, bouche fendue obliquement. Genres : RUBAN, LoPHOTE. F, ces mots. TÆNIOPHYLLE. Z'œniophyllum. 8ot. Ce genre, de la famille des Orchidées, a été institué par le docteur Blume qui lui a reconnu pour caractères distinctifs : folioles extérieures du périgone soudées à leur base, les latérales adnées au labelle; folioles intérieures éga- les ; labelle éperonné, adhérent par sa base au gyno- stème ; son limbe est entier; gynostème pelit, dressé; rostelle ovale; anthère incomplétement biloculaire; quatre masses polliniques ; caudicule capillaire; glan- dule très-petite. TÆNIOPHYLLE GLANDULEUX. 7'œniophyllum glandu- losum, Blume. Petite plante herbacée, épiphyte, à feuilles fasciculées, linéaires, planes, du sein desquelles sortent des épis de très-pelites fleurs glandulées et bractéolées. De Java. TÆNIOPTÉRIDE. Z'œniopteris. 2oT. Genre de Fou- gères, établi par Brongniard qui l’a ainsi caractérisé : fronde simple, très-entière, sublancéolée, rétrécie à la base ; nervure primaire très-prononcée dans toute la longueur de la fronde, les secondaires subopposées, divergentes presque à angle droit, simples ou bifur- quées à leur base ; spores punctiformes, relevés et dis- posés sur une ligne parallèle à la nervure moyenne. Ce genre a été formé d’après une empreinte trouvée dans le calcaire à Gryphites du Vicentin. TÆNIOSTÈME. Z'œniostema. Bot. Genre de la fa- mille des Cistactes, établi par Éd. Spach qui lui assigne pour caractères : cinq sépales, dont les deux extérieurs petits; point de pétales; trois à cinq étamines à fila- ments plans, linéari-spalulées; anthères très-pelites, suborbiculaires et adnées ; ovaire trigone, à une loge; trois placentaires pariétaux biovulés près de la base; ovules orthotropes portés par de courts funicules; style filiforme, dressé; stigmate tripartite et crété. Le fruit est une capsule ovalo-trigone, uniloculaire , à trois valves au milieu desquelles est attachée à un fragment d’endocarpe la graine restée solitaire par avortement; elle est ovalaire, trigone, recouverte d’un test crustacé; l'embryon est antitrope entre un albumen corné; radi- cule supère, perceptible au sommet des cotylédons. TÆNIOSTÈME À PETITES FLEURS. /'@Hiosleri@ micran- thum, Spach. Plante herbacée, couverte de poils courts et fins, disposés en étoile; feuilles allernes, exstipu- lées, courtement pétiolées, très-entlières; pédoncules axillaires el terminaux, très-courts; pédicelles fasci- culés. Le plus souvent les fleurs sont accompagnées d’une très-pelite bractée. Du Mexique. TÆNITIS. Lot. (F'ougères.) Les plantes que Swar{z a placées dans ce genre étaient auparavant confondues avec les Pleris; cependant elles en diffèrent par leurs TAG groupes de capsules nus, placés entre le bord et la ner- vure moyenne et formant une ligne continue ou inter- rompue, parallèle à celte nervure. Le Péeris furcatu est le {ype de ce genre, qui comprend encore (rois ou quatre espèces à frondes simples ou pinnées, toules propres aux régions équaloriales. TÆNOSOME. Z'œnosoma. 1Ns. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Brachélytres-Microp- tères, tribu des Omalides, établi par Mannerheim qui lui assigne pour caractères : antennes à premier article, épais, le deuxième plus court el conique; ceux de trois à huit petits et arrondis, les neuvième, dixième el on- zième un peu plus grands el presque orbiculaires ; palpes maxillaires à pénullième article grand et dilaté, le dernier petit et subulé; premier article des tarses très-long ; corps linéaire, allongé. TÆNOSOME GRÊLE. 7'ænosoma gracile, Mann. Il est d’un noir brillant, très-finement ponctué; la base des antennes et les palpes sont jaunes; le corselet est con- vexe, profondément impressionné en arrière; les an- tennes sont longues, noirâtres vers l'extrémité. De la Russie. TÆTSIA. 8or. Le genre de la famille des Liliacées, proposé sous ce nom par Medicus, a été réuni au genre Dracæna, de Vandelli. F. DRAGONIER. TAFALLE. Tufalla. or. Sous ce nom, Ruiz et Pavon (Prodr. Flor. Peruv., p.156, L. 29) ont établi un genre composé de quelques espèces du Pérou où on les con- naît vulgairement sous le nom d’AÆytacupi. Voici les caractères que ces auteurs lui attribuent : fleurs dioi- ques ; les mâles disposées en un chaton allongé, eylin- droïde, portant des anthères sessiles, létragones, sans calice ni corolle; les fleurs femelles constituent un chaton ovale, charnu, à quatre ou cinq segments im- briqués, composé de deux à quatre fleurs qui ont un calice fort pelit, supère, tridenté; point de corolle; un ovaire trigone, enfoncé dans un chaton; un stigmate trigone, allongé; le fruit est un cône ovale, charnu, renfermant deux à quatre graines trigones. Les espèces qui constituent ce genre, dont le nom a été légèrement changé par Persoon en celui de T'üvalla, sont des ar- bres ou arbrisseaux résinifères, exhalant une odeur forte, à rameaux opposés, à feuilles opposées et den- tées en scie. Kunth (Nov. Gen. Amer., vit, p. 164) a signalé ce genre comme identique avec l’Hedyosmum. TAFELDSPATH. min. 77. WOLLASTONITE. TAFFETAS. mozr. Les marchands emploient quel- quefois ce nom pour désigner le Conus T'ulipa, L. TAFIA. or. Liqueur alcoolique oblenue de la distil- lation du suc de canne fermenté. TAGÉNIE. Z'agenia. ins. Genre de Coléoptères hété- romères, famille des Mélasomes, tribu des Piméliaires, distinct des autres de la même division par les carac- tères suivants : menton carré, à bord supérieur droil ou presque droil; corps oblong, étroit; Lêle allongée postérieurement derrière les yeux, el portée sur une sorte de cou ou de nœud ; antennes presque perfoliées, avec le troisième article guère plus long que les sui- vants, el le onzième ou le dernier très-petit, ou réuni avec le précédent; palpes un peu plus épaisses à leur extrémité; corselel en forme de cœur ailongé, lronqué TAG aux deux bouts; abdomen ovalaire. Ce genre ne se compose jusqu'ici que de peu d'espèces, toutes très- petites, habitant pour la plupart le littoral de la Médi- terranée, el vivant à terre, souvent cachées dans le sable ou sous.des pierres. Il paraît que ce genre avait d'abord été établi par Herbst sous le nom de S/enosts. Celui de Tagénie, que lui a donné Latreille, a prévalu. Fabricius a rangé, mais avec doute, l'espèce la plus commune, la Tagénie filiforme, avec les Akis. Une autre espèce setrouvant aussien France, mais plus rarement, est celle que Latreille a nommée T'ägenia minuia. TAGÈTE. Z'agetes. nor. Genre de la famille des Sy- nanthérées, type de la tribu des Tagélinées, et àe la Syngénésie superflue, L., offrant les caractères sui- van(s : involucre composé d’une seule rangée de fo- lioles soudées entre elles par leurs bords et dans presque toute leur longueur; ou, en d’autres lermes, involucre simple, tubuleux, marqué de côtes longitu- dinales, et divisé au sommet en autant de dents qu’il y a de côtes. Réceptacle plan ou un peu convexe, nu, glabre et ponctué. Calathide composte au centre de fleurons hermaphrodites, et à la circonférence de demi- fleurons femelles, souvent au nombre de cinq; fleurons du centre tubuleux, droits, à cinq découpures linéaires, souvent un peu velus en dedans; demi-fleurons de la circonférence à languette très-large et arrondie. Ovai- res oblongs, surmontés d’un style filiforme, de la lon- gueur du tube anthéral, el terminé par un stigmate à deux branches réfléchies; akènes oblongs, étroits, com- primés, surmontés d’une aigrelle composée de trois à six paillettes ou poils rudes, droits, inégaux et subu- lés. Ce genre se compose d’environ quinze espèces, qui, pour la plupart, croissent en Amérique, au Mexique et dans les contrées adjacentes. Quelques-unes en ont été relirées du genre pour être plus convenablement pla- cées dans celui de Bæbera. Cassini a formé son genre Enalcida sur le T'ageles fœæniculacea, de Desfontaines. Parmi les plantes de ce genre le plus anciennement connues, il en est deux que l’on cultive fréquemment dans les jardins, et sur lesquelles il convient d'attirer un moment l'attention. Le J'agetes erecta, L., Lamk., Illustr., Lab. 684, a été désigné dans les vieux auteurs sous les noms bizarres et incorrects de Caryophyllus Indicus, de Flos Africanus, d'Othonna major, ete. Encore aujourd'hui on lui donne vulgairement celui d'OEïillet d'Inde, quoique cette plante ait pour patrie le Mexique, el non l'Inde proprement dite; mais on donnait autrefois le nom d’Indes occidentales aux con- trées équinoxiales de l'Amérique, dénomination vicieuse qui à fait commettre beaucoup de semblables erreurs quant à l'origine des objets d'histoire naturelle, et à une époque où l’on ne se doutait guère de la géogra- phie botanique. La tige du Z'agetes erecla est droite, presque simple, glabre, striée, fistuleuse, munie de feuilles alternes, pétiolées, ailées, à folioles linéaires- lancéolées, dentées en scie et un peu ciliées sur les bords. Les fleurs sont solilaires aux extrémités de la tige el de ses ramifications; elles sont jaunes ou oran- gées, offrant d’ailleurs beaucoup de nuances dans les couleurs, et formant ainsi autant de variétés produites par la culture. Cette plante exhale une odeur forte TA L 239 quand on la froisse entre les mains; elle est cultivée comme plante d'agrément dans les parterres où elle fleurit à la fin de l'été, el se présente souvent dans un état de monstruosité ou de doublure qui donne nais- sance à des variétés assez agréables à l'œil. Le T'ageles palula, L., est une autre espèce aussi cultivée dans les jardins depuis la fin du seizième siècle, et originaire des mêmes contrées que la précédente. Elle a des tiges divisées en rameaux nombreux, touffus et étalés. Ses fleurs sont grandes, d’un jaune orangé, et, de même que dans le Z'agetes erecta, elles offrent plusieurs variétés, soit dans leur grandeur, soit dans le mélange des couleurs. TAGÉTINÉES. Bor. Tribu établie par Cassini dans la famille des Synanthérées. TAGNICATI. mam. Espèce du genre Cochon. TAGONE. Z'agona. ins. Genre de Coléoptères hélé- romères, établi par Fischer (Entom. de la Russie) sur deux espèces de la Russie méridionale, qui, à en juger d’après les figures qu'il en donne, semblent se rappro- cher des Tentyries. Cependant, par la manière dont se terminent les palpes, par la dilatation des tarses anté- rieurs, les cils dont ils sont garnis, la forme des an- tennes, et quelques autres caractères, les Tagones avoisinent aussi les Hélops. Elles s’en éloigneraient simplement par l’absence des ailes. TAGUG. BoT. 7. CAMANDAG. TAHIA. o1s. Flacourt donne ce nom à une Sarcelle qui paraît être la même que celle de l’île de Luçon. V. CANARD. TAILLE-MER. o1s. Nom vulgaire du Goëland à pieds jaunes. F. MouETTE. TAILLE-VENT. o1s. (Fleuricu.) Nom que les male- lots donnent aux Goëlands, #. MouETrTE. TAINIA. BoT. Ce genre ne diffère pas du Milope- taluim. F. ce mot. TAIRA. mam. Espèce du genre Glouton. Ÿ. ce mot. TAISSON. mam. Nom vulgaire du Blaireau. TAIT-SOU. o1s. Espèce du genre Coua. 7”. ce mot. TALA. BOT. 7. TALE. TALABRENO. rept. L'un des noms vulgaires de la Salamandre terrestre. TALAPIOT. o1s. Espèce du genre Picucule. TALAPOIN. mam. Espèce du genre Guenon. TALARODICTYON. por. Genre de la famille des Algues, sous-ordre des Confervacées, tribu des Hydro- dictyées, établi par Endlicher, avec les caractères essentiels suivants : fronde ombiliquée, sessile, mem- branaceo-muqueuse, subgloboso-bulbeuse, renflée en forme de sac, composée de filaments entrelacés, réli- culés et anastomosés, qui laissent à la surface du tissu vivant des lignes nombreuses, qui affectent des figures aussi mullipliées qu'irrégulières. On trouve ces Algues sur les côtes où la mer les rejette. TALAUME. Z'alauma. rot. Genre de Ia famille des Magnoliacées et de la Polyandrie Polygynie, L., établi par Jussieu sur une espèce confondue anciennement avec les Âlagnolia, et offrant les caractères essentiels suivant(s : calice à trois sépales pélaloïdes; corolle com- posée de neuf à douze pélales; étamines el ovaires, en nombre indéfini, agrégés sur un réceptacle en massue; 240 carpelles réunis en un fruit strobiliforme, ovoïde, li- gneux, exlérieurement muni d’écailles, s’ouvrant à la maturité en plusieurs parties semblables à des valves, et offrant alors le réceptacle séminifère dénudé; grai- nes au nombre de deux, ou par avortement solitaires dans chaque ioge, pendantes et fixées à un fil. TALAUME DE PLUMIER. Z'alauma Plumieri; Magno- lia Plumieri, Swartz; Anonu dodecapetala, Lam. De Candolle (System. Veget., 1, p. 460) en a donné une description très-détaillée d'après les manuscrits et ies dessins de Richard. C’est un arbre très-élevé, qui a le port d’un Magnolia, et qui ne s’en distingue que par la singulière déhiscence de son fruit. Il croît le lon des Lorrents, à la Martinique, à la Guadeloupe el dans quelques autres îles des Antilles. TALC. min. Le mot de Talc, comme celui de Spath, s’employait dans l’ancienne minéralogie pour désigner une certaine structure commune à des substances de nature différente. On appelail de ce nom tous les miné- raux qui se divisent avec facilité en lames minces et brillantes. C’est dans ce sens qu’on disait Tale de Mos- covie pour dénommer celte variété de Mica en grandes lames transparentes, que l’on trouve en Sibérie el que les Russes font servir à quelques usages; Tale de Ve- nise, pour distinguer une autre substance laminaire d’un blanc verdâtre et très-douce au toucher, que l’on transporte dans cette ville, de plusieurs points du Tyrol. Depuis que les minéralogistes considèrent la compo- sition chimique comme la base fondamentale de leurs classifications, le mot de Tale est devenu spécifique suivant les uns, el générique selon d’autres; il ne sert plus qu'à distinguer un certain groupe de substances tellement rapprochées par leur composition et par leurs caractères extérieurs, qu’on les confond presque tou- jours entre celles; les différences qu’elles présentent sont, en effel, si peu tranchées, que l’on conçoil sans peine que les minéralogistes aient été longtemps par- tagés sur la question de savoir si on doit les considérer comme les variétés d’une seufe espèce ou bien comme autant d'espèces distinctes, mais très-voisines les unes des autres. Ces substances sont ces Pierres magné- siennes très-onclueuses au toucher, que l'on distingue communément par les noms de Tale proprement dit, de Chlorite, de Stéatile et de Serpentine. Les résultats des analyses modernes tendent à faire croire qu'il existe entre elles des différences essentielles de com- position, el qu’ainsi l’on doit leur conserver ces déno- minalions spécifiques; toutefois, comme il est assez difficile de séparer l'histoire du Tale de celle de Ja Stéatite, et qu'il y a de l’avantage à les étudier com- parativement, on les a réunis ici sous leur ancien nom commun, el on renvoie pour la Chlorite et la Serpen- line aux articles où il en a été traité d’une manière spéciaie. Le Tazc proprement dit; Trisilicate de Magnésie. Substance douce et grasse au toucher, tendre, se lais- sant facilement rayer par l’ongle ou ràcler avec Île couteau, el s’offrant sous des formes qui ramènent à un prisme droit rhomboïdal. Le Talc a fréquemment la structure laminaire; il est divisible en feuillets min- ces, flexibles, mais non élastiques comme ceux du Mica. TAËL Sa forme primitive esl, suivant Haüy, un prisme droit rhomboïdal de 120’ et 600, dont les dimensions sont encore inconnues. C’est l’un des minéraux les plus ten- ares : les arêles et les angles de ses cristaux s’émous- sent avec la plus grande facilité ; passé avec frottement sur une éloffe, il y laisse des taches blanchâtres. Sa pesanteur spécifique est de 2,7. Sa poussière es douce et savonneuse ; son éclat est vitreux, passant quelque- fois à l'éclat soyeux ou à un éclat gras, adamantin. Il possède deux axes de réfraction, el acquiert par le frot- tement l'électricité résineuse. Chauffé seul dans un matras, il ne dégage point d’eau, et ne perd pas sa transparence ; à un feu vif, il s’exfolie et blanchit sans se fondre, ou s’arrondit vers les bords en une masse bulleuse; dans le Borax, il se dissout avec efferves- cence en un verre transparent. Il est composé d’un atome de Magnésie et de deux atomes de Silice, ou en poids de Magnésie 20, el Silice 70. L’oxyde de Fer y fait quelquefois l'office de principe colorant. Les va- riétés de forme el de structure sont peu nombreuses; elles composent la série suivante : 10 Le Talc hexagonal : en prisme hexaèdre régulier, produit par la troncature des arêles longitudinales, aiguës de la forme primitive; cristaux verts du lac de Viana en Piémont. On peul rapporter à cette variété des cristaux en prisme droit triangulaire, qui n’en sont probablement qu’une modification accidentelle, due à loblitération de trois des pans du prisme hexagonal, ou, si l’on veut, à l'accroissement démesuré des trois autres. 20 Le Talc laminaire : en feuillets minces, droits ou contournés, d’un vert foncé, d’un blanc verdâtre ou d’un gris jaunâtre. Au Saint-Gothard, avec des cris- taux rhomboïdaux de Dolomie; au Tyrol dans le Zil- lerthal; au Taberg en Suède. 5° Le Talc lamellaire : en petites lamelles ordinaire- ment flexueuses,blanches,jaunâtres ou rosâlres.A Sna- rum, près Modum, en Norwége; à Guanaxualo, au Mexique; à Easton, aux États-Unis d'Amérique. 4o Le Tale écailleux appelé fort improprement Craie de Briunçon : en masses qui se divisent par écailles, el sans offrir de joints continus. À Prasles, en Pié- mont. 5o Le Talc fibreux. Blanc, vert ou gris-jaunâtre ; composé de fibres rayonnces. 6o Le Tale endurci : en masses fibreuses ou un peu compactes, qui ont pris plus de dureté. 7° Le Talc pulvérulent : en masse lerreuse ou argi- loïde, d’un gris blanchâtre. A Boutbois, au nord d'Hé- ric, près de Nantes, au Brésil, à Cantagallo et à Minas- Geraes. Le Tale appartient aux terrains primordiaux, où on le rencontre en lits ou couches subordonnées au milieu des Micaschistes, des Calcaires, des Dolomies, des Ser- pentines et des Phyllades; il est la base des Stéaschistes, el entre dans la composition de plusieurs Roches de la même époque, telles que les Ophiolites el les Ophical- ces. Quant aux variélés minéralogiques de Tale pur, on les trouve assez communément dans les Lerrains où abondent les Roches magnésiennes et amphiboliques. Le Talc laminaire ne se rencontre qu’en petites masses TAL et superficiellement ; il ne forme à lui seul ni filons, ni lits, ni couches ; il s'associe fréquemment au Quartz, au Feldspath, au Grenat. à la Dolomie. Le Tale écail- leux et le Talc endurci se rencontrent au contraire en couches assez puissantes ; le dernier abonde dans tous les endroits où l’on observe la Stéalite et la Serpentine. Le Tale est employé à différents usages; la variété laminaire, d’un blanc nacré légèrement verdâtre, que l’on recueille au Zillerthal et dans l'Oberwald en Tyrol, est transportée à Venise où elle est connue dans le commerce sous le nom de 7'alc de Venise. Quand elle est pulvérisée, broyée et réduite en pâte fine, on en compose des crayons colorés que l’on nomme pastels, La propriété dont jouit sa poussière de rendre la peau lisse et luisante. et de lui donner une apparente frai- cheur, la fait employer comme cosmétique; elle est la base du-fard dont se servent les femmes, et dont le principe colorant est le rouge de carthame ; on fabri- que également ce cosmétique avec le Tale blanc écail- leux, dit Craie de Briançon, que les Briançonnais tirent de la montagne Rousse, près de Fenestrelles; du hameau de Brailly, dans la vallée de Saint-Martin, et de Prasles en Piémont. Ce même Tale écailleux, dans son état naturel, est employé par les tailleurs en guise de craie pour tracer leurs coupes sur les étoffes; enfin on se sert du Talc pulvérulent pour dégraisser les soies, pour diminuer le frottement des machines et pour fa- ciliter l’entrée des pieds dans les bottes neuves. La SrTÉATITE. Silicale de Magnésie hydraté; Talc Stéa- tile, Haüy. Substance à structure non lamelleuse, très- onctueuse au toucher, et donnant de l’eau par la cal- cination; elle diffère du Tale proprement dit en ce qu’elle n'offre aucune trace de structure cristalline, et que les formes régulières sous lesquelles on la rencon- tre quelquefois sont empruntées à d’autres minéraux. Elle a la cassure inégale, mate, souvent écailleuse; elle est tendre ; se laisse rayer facilement par l’ongle el couper au couteau comme du savon; sa râclure est blanche, quelle que soitla couleur de l'échantillon. Elle est susceptible de poli. Sa pesanteur spécifique est de 2,6 à 2,8. Au chalumeau, elle blanchit et fond diffici- lement en émail, ou se réduit en une pâte blanche. Sa couleur la plus ordinaire est le blanc; elle passe à des teintes différentes de gris, de jaune, de vert, de rose et de rouge; elle est composée d’un atome de bisilicate de Magnésie et d’une proportion d’eau qui n’est pas encore exactement déterminée. La Stéatite de Bayreuth, analysée par Klaproth, lui a donné 61,50 de Silice, 50,50 de Magnésie, 2,50 d’oxyde de Fer, et 5,50 d'Eau. On distingue parmi les variétés de Stéatite : la Sééatile fibreuse, Stéalite asbestiforme de Saussure. Elle res- semble à de l’Asbeste dur, mais ses fibres sont gros- sières, inégales et beaucoup plus tendres, disposées parallèlement entre elles ou en faisceaux divergents; au Saint-Gothard; dans la vallée d’Ala, en Piémont; en Norwége, dans la Serpentine; en Sibérie, près d’'Ekaterinebourg. La Sféatite granulaire. Grisàtre ou gris-bleuâtre, à structure grenue ou oolitique. La Stéatile compacte où endurcie. Plus dure que les précédentes ; à structure parfaitement compacte; à cas- sure luisante ou terne, inégale ou cireuse; blanche, TAF 241 verle, rosâlre el sauvent marbrée. En Corse, en Saxe, en Bohême, en Sibérie, etc. La Sléatile terreuse, vul- gairement nommée Craie d’Espagne. À cassure écail- leuse.lrès-friable; elleaccompagnela Stéalile endurcie; au cap Lézard, en Cornouailles; dans les montagnes de l’Aragon. La Sréatile dendrilique. Compacte, blan- che, avec dendriles noirâlres, dues à des particules de Fer ou de Manganèse, ou, comme le pense le docteur Schneider, à des particules de Graphite ; à Wunsiedel et à Gopfersgrün, près de Thiersheim, dans la princi- pauté de Bayreuth. La Stéatite pseudomorphique ou polyédrique. Se montrant sous des formes régulières qui appartiennent à d’autres espèces, telles que le Quartz hyalin, le Calcaire spathique, le Calecaire bru- nissant, etc., et dont la Stéatite s’est bornée à copier la figure extérieure sans conserver aucune trace de leur structure interne. On ne peut douter que les corps réguliers dont il s’agit ne soient de véritables pseudomorphoses, c’est- à-dire que la Stfatite n'offre ici des formes d'emprunt dont les types préexistaient dans d’autres cristaux qui lui ont cédé leur place. Mais comment s’est opéré le remplacement de la substance de ces cristaux par la matière stéatiteuse? C’est ce qu’on n’a pu jusqu'à pré- sent expliquer d’une manière satisfaisante ; il est seule- ment probable que cette substitution a eu lieu graduel- lement par des causes chimiques qui agissaient à la fois pour détruire ou dissoudre les particules de la première substance, et pour déposer celles du nouveau corps en leur place. On ne peut admettre en effet que ces formes empruntées aient été produites, comme après coup, par une sorte de moulage, dans des cavités régulières qui seraient restées libres après la destruction des pre- miers cristaux, Car ici la matière de la pseudomor- phose et celle de la gangue environnante ne diffèrent aucunement par leur nature, et elles ont été par consé- quent de formation contemporaine. Plusieurs minéralogistes ont proposé de distinguer dans la Stéatite polyédriqueles sous-variétés suivantes: A. La Sléatite quartziforime. En Quartz hyalin prismé; à Gopfersgrün et à Wunsiedel, contrée de Bayreuth, dans un lit d’Argile, et à Altenberg, en Saxe. En Quartz émarginé, dans la vallée de Biel, près du gla- cier du Mont-Rose, au milieu de la Serpentine. Ces pe- tits corps réguliers sont implantés dans une Stéatite amorphe de même nature, avec laquelle ils se confon- dent. Ils n’offrent aucune différence dans la mesure de leurs angles avec les cristaux de Quartz, et plusieurs ont comme ceux-ci des stries qui sillonnent transver- salement les pans de leurs prismes. On trouve souvent, dans la même Stéatite de véritables cristaux de Quartz qui sont restés intacts. B. La Sléatile calcariforme. En calcaire spathique rhomboïdal, primitif ou équiaxe ; en calcaire métasta- tique; en rhomboïdes contournés, comme ceux du Cal- caire brunissant; dans la Stéatite de Bayreuth. c. La Stéatite feldspathiforme. En Feldspath quadri- hexagonal; à Carlsbad en Bohême, dans un Granile; à Niederschona, près de Freyberg. Cette dernière pseu- domorphose présente cela de remarquable que l’alté- ration a commencé par le centre du cristal, et que la TAL partie extérieure a souvent conservé la dureté et le tissu lamelleux du Feldspath de Bonnard. On a rapporté à la Stéatite une substance qui a beau- coup de rapports avec elle par ses caractères extérieurs, el que l’on trouve à la Chine, d’où elle est rapportée sous la forme de petites figures grolesques, appelées Magots. I est possible que la matière de quelques-uns de ces petits bustes ait été fournie par la véritable Stéa- tite; mais, dans le plus grand nombre des cas, la sub- slance qui les compose est sensiblement plus dure, quoi- qu'elle se laisse encore rayer par l’ongle; elle est infusible, et se distingue surtout de la Stéatite par l’ab- sence de la Magnésie et par la présence de l’Alumine et d’une quantité notable de matière alcaline. Haüy l’a décrite sous le nom de T'alc graphique ; mais les miné- ralogistes modernes s’accordent à la considérer comme formant une espèce distincte du Tale et de la Stéatite qu'ils placent à la suite des Silicales alumineux. Elle a reçu un grand nombre de dénominations différentes : on l’a nommée Agalmatolite, Koréite, Lardite, Pierre de lard, Pierre à Magots, Pagodite, Glyphite. Léonhard regarde la Pimélite de Kosemütz et de Baumgarten, en Silésie, comme n'étant qu’une simple variété de Stéatite colorée par l’'Oxyde de Nickel; mais cette substance terreuse, d’un vert pomme, pourrait bien constituer une espèce à part, si l’on en juge d’a- près une analyse de Klaproth qui ne l’a trouvée formée que de Silice, d’Oxyde de Nickel et d'Eau. Enfin, il est encore une substance qu’on pourrait être tenté de rapporter à la Stéatite, et qui n’en diffère que par une pelite quantité d'Alumine. C’est le minéral connu sous le nom de Pierre de savon (Seifenstein), que l’on trouve en veines dans la Serpentine du cap Lézard, en Cornouailles. Il est grisätre ou bleuâtre, et souvent bariolé ou tacheté; sa surface est très-onctueuse. Son analyse par Klaproth à donné le résultat suivant : Si- lice, 47; Alumine, 9,25; Magnésie, 24,75; Oxyde de Fer, 1; Eau, 18. La Stéatite appartient aux terrains primordiaux de sédiments, et aux terrains de sédiments inférieurs; elle accompagne presque toujours la Serpentine, au milieu de laquelle elle forme des veines dans toutes sortes de directions, et plus rarement des amas irréguliers ou des lits. Elle est commune dans les Serpentines de la Corse, des Pyrénées, d’Espagne ; dans celles de la vallée d’Aost et de la montagne Rousse, en Piémont; du cap Lézard et de Saint-Cleer en Cornouailles ; de Portsoy, des îles de Sky et d’Arran en Écosse; de l’île d'Anglesea, de Zæblitz el d'Ehrenfriedersdorf, en Saxe; de Kazzen- berg et d’Erbendorf en Bavière. On la rencontre quel- quefois dans les filons métallifères (en Suède, en Hon- grie) et dans les Roches trappéennes (aux iles Feroë, dans le Basalte; dans la mine Weierhecke, près de Tringensein). On a étendu le nom de Tale à diverses substances minérales qui n’appartiennent pas à ce genre. TaLzc BLEU. Synonyme de Disthène. 7. ce mot. TALC DE BRIANÇON. Variété écailleuse du Talc lamel- laire ou de la Stéatite. 7. TaLc. TALC CHLORITE. Ÿ”. CHLORITE. TALC GLAPHIQUE. 7. PAGODITE et TALC STÉATITE. TAL TALC GRANULEUX. /, NACRITE. TALC HYDRATÉ. JV”. BRUCITE. TALC »E Moscovie, //. MICA LAMINAIRE. TALG OLLAIRE. Ÿ”. SERPENTINE. TALC DE VENISE. Variété de Talc laminaire du Tyrot, que l’on transporte à Venise pour les besoins du com- merce. TALC ZOGRAPHIQUE. Ÿ. CHLORITE el TERRE VERTE. TALCITE. min. Ce nom a été donné à une espèce de Mica, altérée par l’action des feux volcaniques. TALE. Z'ala. 2oT. Manuel Blanco, dans son Flora de Filipinas, 484, a institué ce genre qui doit appartenir à la famille des Scrophularinées; il a pour caractères : calice à cinq dents aiguës, dont la postérieure est la plus grande; tube de la corolle courbé et comprimé, son limbe est partagé en quatre divisions inégales, dont la postérieure est plus grande et faiblement échancrée; quatre étamines didynames, attachées par paire; an- thères insérées à l’aide d’un petit globule; ovaire co- nique; style plus court que les élamines; stigmate à trois lobes, dont le postérieur est bilamellé. Le fruit est une capsule biloculaire et polysperme. TALE ODORANTE. Z'ala odorata, Blanco. Plante her- bacée, vivace, qui croit dans les endroits humides et marécageux des îles Philippines. Ses feuilles sont oppo- sées, lancéolées, dentelées en leurs bords, pubescentes et marquées de petites fosseltes en dessous; les pétioles sont cohérents. Les fleurs sont sessiles el solitaires. TALÉGALLE. T'alegalla. o1s. Genre de l’ordre des Gallinacés. Caractères : bec très-robuste et lrès-épais, égalant la longueur du tiers de la têle, comprimé en dessus; mandibule supérieure convexe, entamant les plumes du front; narines placées de chaque côté, à la base, ovalaires,oblongues, percées dans une membrane large; mandibule inférieure moins haute, mais plus large que la supérieure, presque droite en dessous, obliquement taillée en bec de flûte à sa pointe, à bords lisses, à branches écartées à la base, et l’écartement rempli par une membrane emplumée; tête et cou gar- nis de plumes à barbules ; joues entièrement nues; ailes arrondies, médiocres; première rémige très-courte, la deuxième un peu plus longue, la troisième dépassant toutes les autres, les quatrième el cinquième diminuant de longueur après la troisième ; queue assez longue, arrondie ; Larses assez robustes, médiocrement longs, garnis de larges scutelles en devant; doigts assez longs : celui du milieu le plus allongé, l’externe le plus court, les trois de devant garnis à leur naissance d’un rebord membraneux, plus large entre les doigts externes et médians; ongles convexes, aplatis en dessous, légère- ment recourbés el médiocrement robustes ; le pouce est long, appuyant en entier sur le sol, et garni d’un ongle également robuste. Ce genre a cté établi par Lesson, sur une seule espèce qu’il a découverte dans les forêts de la Nouvelle-Guinée. Comme il ne dit rien de ses mœurs et de ses habitudes, tout fait penser qu’il n’aura pu rencontrer aucune occasion d'observer particulière- ment l'Oiseau. D’après l'indication des caractères gé- nériques, les Talégalles, dont le nom est composé des mots Z'aleva et Gallus, deux Oiseaux différents, qui rappellent le Talégalle dans ses formes, pourraient TAL prendre place dans la méthode immédiatement après les Pin(ades. TALÉGALLE DE Cuvier. Z'alegalla Cuvierii, Less. Plumage entièrement noir. Taille, celle d’une Poule moyenne. De la Nouvelle-Guinée, où l'espèce paraît être fort rare. TALÉGALLE DE LATHAM. 7'alegalla Latharmii, Gould. Cette seconde espèce, observée dans l'Australie, parait d’une taille un peu plus grande que la première; sa dépouille fait partie de la collection de M. Gould. TALÈVE. Porphyrio. o1s. Genre de la seconde fa- mille de l’ordre des Gralles. Caractères : bec fort, dur, épais, conique, presque aussi haut que long, plus court que la tête; arête de la mandibule supérieure dépri- mée, se dilatant jusque très-avant sur le crâne; narines placées de chaque côté du bec, près de l’arête, percées dans la masse cornée, à peu près rondes, ouvertes de part en part; pieds longs et robustes; doigts allongés : les antérieurs entièrement divisés, garnis sur les côtés de petites membranes très-étroites; ailes médiocres; la première rémige plus courte que les deuxième, troisième et quatrième qui sont régulièrement élagées. Les Talèves, que l'on nomme Porphyrions ou Poules sultanes, sont de charmants Oiseaux aquatiques, revê- tus pour la plupart de couleurs fort éclatantes; ils ha- bitent les fleuves et les rivières, mais plus souvent les lacs, les marais etles bas-fonds que la saison des pluies couvre d’eau qui s’y maintient pendant une partie de l’année. Dans leur manière de vivre, ils diffèrent assez peu des Gallinules; seulement on les voit, pour leur nourriture, rechercher les fruits et les graines de pré- férence aux feuilles et autres parties des végétaux, ainsi qu’au Poisson dont s’accommodent plus ordinai- rement les Gallinules; aussi, par ces motifs, sont-ils plus souvent à Lerre, occupés de cette recherche, et courant à travers les champs cultivés et ensemencés de riz et de maïs surtout, que nageant à la surface des eaux ou plongeant dans leur sein. Ce n’est point qu'ils y manquent des grâces el de la facilité que l’on remar- que dans la plupart de ces Oiseaux qui, quoique privés des larges membranes servant de rames aux Palmi- pèdes, se tirent néanmoins avec une adresse et une aisance admirables de tous les genres de natation; au contraire, ils en étalent beaucoup plus encore que les autres, et ont en outre cet avantage, qu’ils sont égale- ment prompts et agiles à la course. La diselte de leurs aliments favoris les porte à pénétrer quelquefois dans les forêts où les attire sans doute l'espoir de rencontrer ces amandes qu’une enveloppe solide et dure préserve pendant un temps plus long de la pourriture ou de la germination. A l’aide de leur bec fortement armé d’é- normes mandibules, ils parviennent sans efforts appa- rents à briser ces enveloppes ligneuses, et à dégager la portion nutritive dont ils sont très-friands et qu’ils portent au bec, de même que toutes les autres nourri- tures, avec les doigts de l’un des tarses, et en se tenant debout sur l’autre. Quoique les Talèves soient propres aux contrées les plus chaudes du globe, une espèce néanmoins se trouve abondamment répandue dans toutes les parties méridionales de l’Europe. En est-elle originaire ? s’y est-elle établie accidentellement? est- TAL 245 elle la même espèce qui jadis excita si éminemment la sensibilité des maîtres du monde en gastronomie, comme ils le furent en puissance? Ce sontdes questions que l’on a bien des fois agitées sans les avoir résolues d’une manière salisfaisante. Ces Oiseaux en général sont timides et craintifs; on les a vus cependant déployer un grand courage en diverses circonstances, et même dans les piéges où ils se trouvaient pris. Leur humeur solitaire et tranquille les retient éloignés des lieux ha- bités; c’est là qu'ils cèdent au besoin de se reproduire : leur nid fort ample, mais négligemment arrangé, con- siste en toute sorte de débris de végétaux sur lesquels sont déposés de la mousse et du duvet. La ponte est de trois ou quatre œufs blancs et parfaitement ronds. Il est possible que le genre Talève soit nombreux en espèces; mais {out porte à croire que beaucoup d’au- teurs ont regardé comme telles de simples variétés d'âge ou les mêmes individus aux différentes époques de la mue. Voici les espèces qui paraissent bien con- statées et généralement adoptées. TALÈVE BLANC. Porphyrio albus, Lath. Plumage entièrement blanc; bec, membrane frontale et pieds rouges. Taille, vingt pouces. Les jeunes sont d’un bleu cendré; ils ont le bec et la membrane d’un rouge terne, les pieds grisàtres. De l’île de Norfolk. TALÈVE ÉMERAUDIN. Porphyrio smaragdinus , Temm., Ois. color., pl. 421; Porphyrio indicus, Horsf. Parties supérieures d’un bleu noirâtre; joues et occiput noirs; côtés el derrière du cou, ventre el flancs d’un bleu intense; devant du cou, poitrine et poignet d’un bleu verdâtre ; abdomen noir; tectrices subcau- dales blanches; bec, plaque du sommet de la tête et pieds rouges. Taillle quinze pouces. De Java. TALÈVE FAVORITE. Porphyrio Cayana; Fulica flavi- rostris, Gm., pl. enl. 897. #. GALLINULE. TALÈVE GENTIL. Porphyrio bellus, Gould. Tête, cou el dessus du corps d'un bleu intense; face, gorge et poitrine d’un bleu verdâtre; dos, ailes et queue d’un brun noirâtre. Taille dix-huit pouces. De l'Australie. TALÈVE INDIEN. Phorphyrio indicus, Horsf. Plu- mage noir, lavé de verdâtre brillant, avec des nuances de brun sur la tête et le ventre; cou, épaules et poitrine d’un vert d’aigue-marine; côtés du cou et du ventre pourprés ; abdomen blanc; plaque frontale large, dé- bordant les yeux. Taille, dix-sept pouces. De Java. TALÈVE DE MADAGASCAR. Ÿ. TALÈVE PORPHYRION. TALÈVE A MANTEAU NOIR. Porphyrio melanolus, Temm. Parties supérieures d’un brun-noir lustré; tête, joues, milieu du ventre et cuisses noirs; cou, poitrine et flancs d’un bleu éclatant; bec, plaque du sommet de la tête et pieds d’un rouge cramoisi. Taille, seize pouces. De la Nouvelle-Hollande. TALÈVE A MANTEAU VERT. Porphyrio smaragnotus, Temm. #. TALÈVE PORPAYRION. TALÈVE MEUNIER. Porphyrio pulverulentus, Tem., Ois. color., pl. 405. Tête et cou d’un gris bleuâtre, qui prend un ton plus vif sur la poitrine, el passe par des teintes plus foncées au bleu pur, qui couvre l'abdomen el les cuisses; ailes d’un bleu cendré, nuancé de ver- dâtre; dos et queue d’un brun olivâtre; lectrices sub- caudales blanches. Bec très-fort, rouge, ainsi que la [Le] LS) CSS TAL plaque cornée du sommet de la têle et les pieds. Taille, quatorze pouces et demi. De l’Afrique méridionale. TALÈVE PETITE POULE-SULTANE. Porphyrio tavua; F'ulica Martinicensis, Gm.; Porphy rio tavoua, Vieill., Gal., pl. 267. /”. GALLINULE TAVOUA. TALÈVE PorPuyRION. Porphyrio hyacinthinus, Temm. Parties supérieures d’un bleu foncé éclatant, de même que les tectrices alaires, les rémiges, les rec- trices et la poitrine; joues, gorge, devantet côtés du cou d’un brun lavé de bleu-verdâtre pâle ; occiput, nuque, cuisses et abdomen d’un bleu foncé; Lectrices subcau- dales blanches; bec d’un rouge vif, ainsi que la plaque frontale et coronale qui est presque de niveau avec l’arête du bec, et vient aboutir derrière les yeux ; pieds et doigts d'un rouge de chair pâle, l’intermé- diaire, sans l’ongle, plus long que le tarse. Taille, dix- huil pouces. Des contrées méridionales de l'Europe. TALÈVE POULE-SULTANE. /”. TALÈVE PORPHYRION. TALGUÈNEE. Z'alquenea. BoT. Genre de la famille des Rhamnactes, établi par Miers, qui lui donne pour caractères : tube du calice turbinato-obconique; son limbe est partagé en cinq divisions acuminées, réflé- chies ; corolle composée de cinq pétales insérés entre les découpures du calice; ils sont dressés, connivents et en forme de capuchon; cinq étamines incluses, ayant la même insertion que les pétales, auxquels elles sont opposées; filaments courts et aplatis; anthères introrses, orbiculaires, uniloculaires et transversale- ment bivalves; ovaire libre, à trois loges, renfermant chacune un ovule anatrope et dressé dès sa base; style subulé, longuement exserte et très-velu; stigmate sim- ple et acuminé. Le fruit est une capsule membraneuse, surmontée du style persistant, uniloculaire par avor- tement, monosperme et bivalve. La semence est dres- sée, elliptique, marquée d’un sillon longitudinal, re- vêtue d’un test coriace et luisant; embryon logé dans un albumen corné, un peu orthotrope et cylindrique; cotylédons courts et obtus; radicule cylindrique et infère. Les Talguenées sont des arbrisseaux à feuilles serrées, opposées en croix, elliptiques, à cinq nervu- res, très-entières, un peu duveteuses, armées d’épines axillaires également opposées en croix; les fleurs sont portées sur un pédoncule axillaire. Des Andes du Chili. TALI-BOCOMPOL-MERA. B0T. (Rumph.) /.CLompaAN. TALIERA. port. Le Corypha T'aliera, Roxburgh (Corom., 5, p. 51, tab. 255 et 256), a été érigé en un genre particulier sous le nom de T'aliera, par Martius (Genera Palm.,p. 10) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs sessiles, hermaphrodites; spathes nombreuses, incom- plètes; calice trifide; corolle à trois pétales; six étami- nes, cohérentes à la base en une cupule insérée au- dessous des pislils; trois ovaires, cohérents par leur côté interne ; style court; stigmate non distinet; trois baies monospermes, qui rarement parviennent toutes à maturité ; albumen homogène, creux; embryon ver- tical. L'espèce sur laquelle ce genre a été constitué, est un Palmier de l'Inde orientale, dont le stipe est marqué de cicatrices annulaires ; les frondes sont pal- mées-flabelliformes, élalées en éventail arrondi; les fleurs, petites, verdâtres, sont disposées en un régime TAL très-rameux, terminal, dressé, à rameaux étalés; les baies sont d’une couleur olivâtre. TALIGALÉE. T'aligalea. pot. Aublet, dans son ou- vrage sur les Plantes de la Guiane, a établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Verbénacées et à la Didynamie Angiospermie, du Système sexuel. Linné fils à changé ce nom en celui d’Amasonia, qui a été adopté par Vahl, Persoon, Kunth et la plupart des auteurs modernes. D'un autre côté, Necker a en- core surchargé la synonymie en conférant à ce genre le nom de Diplostema. Voici ses caractères princi- paux : calice quinquéfide ; corolle tubuleuse, beaucoup plus longue que le calice, ayant le limbe à cinq seg- ments presque égaux; quatre étamines à peine didy- names; stigmate biparti; drupe entouré par le calice persistant, à deux ou quatre osselets uniloculaires, mo- nospermes. TALIGALÉE CHAMPÈTRE. Z'aligalea campestris, Aubl., Guian., 11, p. 625, tab. 252; Amasonia erecta, Vahl, Æclog., 11, p. 51? Sa tige est herbacée, haute d'environ trois pieds, garnie de feuilles allernes, lancéolées- ovales, légèrement denlées en scie et scabres. Les fleurs sont jaunes, penchées, tournées d’un même côté, disposées en grappe terminale. Cette plante croît à la Guiane. TALIN. Zalinum. 8oT. Genre de la famille des Por- tulacées et de la Dodécandrie Monogynie, L., établi par Adanson qui le composait des espèces de Portulaca dont la capsule est trivalve. Adopté par les botanistes modernes, il a été augmenté de plusieurs espèces nou- velles, dont quelques-unes ont été érigées par Kunth en un genre particulier, sous le nom de Calandrinia. Voici les caractères essentiels du genre Z'alinuain ainsi réduit par Haworth et De Candolle : calice caduc, à deux sépales opposés et ovales ; cinq pétales hypogynes ou insérés à la base du calice, libres ou légèrement soudés dans leur partie inférieure; dix à vingt étamines insérées au même point que les pétales, et souvent un peu adhérentes avec ceux-ci; style filiforme, fendu au sommet en trois stigmates élalés ou réunis en tête, et figurant un stigmate simple; capsule à trois valves, uniloculaire et polysperme; graines aptlères, fixées à un placenta central. Ce genre se compose de plantes herbacées ou suffrutescentes, glabres et charnues. Leurs feuilles sont allernes et très-entières; leurs fleurs, très-fugaces, s'ouvrent sous l'influence d’un beau soleil, et sont disposées en cimes ou en grappes. Ces plantes croissent en Amérique, à l'exception d’une seule espèce qui se trouve en Arabie, el qui forme le genre Orygia de Forskahl. De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 5, p. 556) les a distribuées en trois groupes. Le premier est le Phemeranthus de Raffinesque, ou T'alinum de Pursh etNuttall. Ce sont des plantes gras- ses, herbacées ou vivaces, remarquables en ce que leurs trois stigmates sont ramassés de manière à imiter un stigmate simple. Les feuilles sont cylindriques; les fleurs disposées en cime dichotome. C'est à ce groupe que se rapportent : le Z'alinurm teretifolium, Pursh, qui croît dans l'Amérique septentrionale, et le Z'ali- num napiforme, nouvelle espèce du Mexique. Le second groupe a été nommé Z'a/inastrum, et se TAL compose de cinq espèces, parmi lesquelles le Talinurm crassifolium, Willd., ou Portulaca crassifolia, Jacq., Hort. Vindob.,5, (ab. 52; le T'alinum patens, Willd., Portulaca patens, Jacq., loc. cit., 2, (ab. 151; Au- lingia patens, Ehrarth; le T'alinum cuneifoliun, Willd., ou Orygia portulacæfolia, Forsk., F1. Arab. descript.. 105. Ces plantes sont indigènes des contrées chaudes de l'Amérique équinoxiale et des Antilles; la dernière croît dans l'Arabie heureuse, près d’'Hadie. Elles se distinguent par leur style filiforme, à trois stigmates distincts et étalés, et par leur ovaire globuleux. Ce sont de petits arbrisseaux un peu charnus, à feuilles planes, à fleurs en panicule ou en corymbe iâche. Sous le nom de Z'alinellumn, De Candolle comprend quatre espèces du Pérou et des régions adjacentes de l'Amérique septentrionale, décrites par Ruiz et Pavon et par Kunth. Ces plantes sont herbactes el probable- ment toutes annuelles; elles ont un style épais, sur- monté de trois stigmates épais, presque plans. Cette seclion se rapproche beaucoup du Calandrinia, dont elle ne diffère que par la caducité du calice. TALINASTRUM Er TALINELLUM. por. (De Candolle.) PV, TALIN. TALIPOT. ror. Synonyme de Corypha umbraculi- fera. V. CoRYPnE. TALISIE. Zalisia. BoT. Ce genre de la famille des Sapindacées, et de l'Octandrie Monogynie,se compose d'un pelit nombre d'arbres et d’arbustes originaires des régions tropicales d'Amérique. Leurs feuilles sont grandes, alternes, ailées sans impaire, dénutes de stipules. Leurs fleurs sont disposées en grandes pani- cules. Le calice est fendu jusqu’au delà du milieu en cinq lobes ; les pétales, au nombre de cinq, sont alter- nes avec les lobes du calice, et munis intérieurement, au-dessus de leur base, d’un long appendice couvert de poils; le disque est très-charnu, son bord régulier se prolonge entre les pétales et les filets; les étamines,au nombre de huit, sont insérées sur le disque autour d’un ovaire situé au centre de la fleur; le stigmate est pres- que sessile, divisé à son sommet en trois dents très- courtes; l'ovaire renferme trois ou quatre loges uni- ovulées; les ovules sont insérés au fond des loges, dres- sés; le fruit n’a point encore été décrit. TALISIE A GRAPPES. Z'alisiu hexaphytlla, Vahl, Ecl. Amer., fase. 2, p. 29. C’est un arbre dont les rameaux sont cylindriques, glabres, revêlus d’une écorce cen- drée, couverts de points saillants el très-nombreux; ils sont divisés en d’autres rameaux allernes, très- étalés, garnis de feuilles pétiolées, alternes, ailées, com- posées de quatre à six paires de folioles opposées ou alternes, pédicellées, oblongues, lancéolées, entiè- res et luisantes, Les fleurs sont en grappes axillaires, d’un blanc verdâtre. Des environs de Carthagène. TALITRE. Z'alitrus. crusr. Genre de l’ordre des Am- phipodes, famille des Crevettines, qui, suivant la mé- thode de Milne Edwards, appartient à sa tribu des Cre- veltines sauteuses, ou celles dont le corps est fortement comprimé latéralement, avec les divisions latérales des premiers segments thoraciques grandes, clypéiformes, et les hanches des dernières paires de pattes fort gran- des. Il s'éloigne maintenant des autres genres de cette 10 DICT. DES SCIENCES NAT. Le = TAM 245 tribu par les caractères suivants : antennes supérieures beaucoup plus courtes que les inférieures, et de la lon- gueur à peine de celle de leur pédoncule; palpe des mandibules nulle ou simplementrudimentaire. Aucune des pattes (erminée par un renflement ou dilatation en manière de main, avec un crochet ou doigt susceptible de se courber en dessous. Ge dernier caractère distin- gue ce genre de celui d’Orchestie qui en est très-voisin. TALITRE SAUTEUSE. Gammarus locusta,Fab.; Onts- cus locusta, Pall., Spicil. Zool., 1x, ab. 4, fig. 7. T'alitrus locusta, Latr.; Astacus locusta, Penn.; Can- cer gammarus Sallalor, Montagu. Son corps est d’un cendré plus ou moins foncé, avec les antennes rous- sàltres, velues ainsi que les trois dernières paires de pattes. Taille, six à huit lignes. Très-commun sur les côtes sablonneuses, en Europe. TALKSCHIEFER. MIN. /. STÉASCHISTE. TALKSPATH. MIN. /. DoLomte. TALKSTEINMACK. min. Karstein a découvert ce mi- néral dansle Porphyre de Rochlitz; il s’y trouve en petits rognons d'un blanc légèrement jaunâtre ou rougeâtre, luisant, un peu durs, se cassant en petites écailles; sa pesanteur spécifique est 2,5; il est difficilement at{a- quable par les Acides. Il est composé de Silice 58; Alu- mine, 60 ; Magnésie, 1; Oxyde de Manganèse, 1. TALLARET. o1s. Nom vulgaire de la Mouette rieuse. TALON. morz. En conchyliologie, on désigne quel- quefois par ce nom, le sommet de la valve concave de quelques Coquilles bivalves, qui s’avance souvent bien au delà de la charnière. TALPA. mam. Synonyme de Taupe. ”. ce mot. TALPACOTA. o1s. Espèce du genre Pigeon. TALPASORE. mam. /”. ScALOPE. TALPOIDE. mam. (Lacépède.) 7. AspALAX et Ba- THYERGUS. TAMANDUA. man. Espèce du genre Fourmilier. TAMANDUA-GUACA. am. (Marcgraaff.) 7. Taua- NOIR, au MO FOURMILIER. TAMANOIR. ma. Espèce du genre Fourmilier. TAMARA. BoT. Espèce indienne du genre Ny#phœæa. PV, NÉNUPHAR. TAMAR-HENDI. por. (Delile.) Même chose que Ta- marin. 7. TAMARINIER. TAMARIN. mau. Espèce du genre Ouistiti, devenue type d’un sous-genre. /, OuisTiTi. TAMARINIER. T'amarindus. Bot. Genre de la fa- milie des Légumineuses, tribu des Cassiées, offrant les caractères suivants : calice à cinq stpales soudés en un tube par la base : trois supérieurs libres, réfléchis et oblongs; deux inférieurs cohérents en un seul lobe, plus larges, à deux nervures el souvent bidentés au sommet. Corolle à trois pétales alternes avec les trois sépales supérieurs; deux d’entre eux ovales et renflés en capuchon vers le milieu, Élamines au nombre de neuf à dix, dont deux ou trois plus longues, monadel- phes, anthérifères; sept plus courtes, stériles. Style subulé. Légume pédicellé, en forme de sabre, com- primé,uniloculaire, à valves charnues, pulpeuses entre l'épisperme el l’endosperme, renfermant de trois à six graines ovoïdes-carrées, à troncature oblique vers le hile, à cotylédons inégaux à la base. Ce genre ne se 16 246 TAM compose que d’une seule espèce, car la plante améri- caine paraît n'être qu’une simple variété de celle qui a été transportée dans toutes les colonies des pays chauds. TAMARINIER DE L'INDE. Z'amarindus Indica, L., Rhéede, Æort. Malab., 1, (ab. 25. C’est un arbre abon- | dant aux Indes orientales, en Afrique et surtout en | Égypte. Son tronc est très-élevé, revêtu d’une écorce | brune et gercée, divisé supérieurement en branches fort étendues et garnies de feuilles pinnées également et sans impaire, composées de dix à quinze paires de folioles presque sessiles, elliptiques, obtuses et équila- térales à leur base. Les fleurs. rosâtres où d’un jaune verdâtre et assez grandes, sont disposées en grappes un peu pendantes, situées au sommet des rameaux. Les fruits sont des gousses à valves épaisses, longues de | quatre à cinq pouces, un peu recourbées, d’une cou- leur brune-rougeâtre, remplies d'une pulpe jaunâtre | ou d’un rouge brun. Le Tamarin du commerce est cette pulpe que l’on envoie séparée de sa gousse et contenant | encore les graines ainsi que les filaments dont elle est naturellement entremêlte, avant de l’expédier en Eu- rope. On lui fait subir une légère coction dans des bas- sines de cuivre, afin de l'empêcher de moisir. Elle est alors d’une couleur rouge-noirâtre, d’une consistance pâteuse, d’une odeur vineuse et d’une saveur aigrelette sucrée et un peu astringente. La pulpe de Tamarin, | analysée par Vauquelin (Annales de Chimie, €. v, p.92), a fourni les résultats suivants : Acide citrique, 9,40; Acide tartrique, 1,55 ; Acide malique, 0,45 ; sur-tartrate de Potasse, 5.25; Sucre, 12,50; Gomme, 4,70; Gelée | végétale, 6,25; Parenchyme, 54,55; Eau, 27,55. La grande quantité de sucre contenue dans la pulpe de Tamarin ne paraît pas y être inhérente. Cette quantité n’est aussi considérable que parce que l’on y ajoute du sucre par couches alternatives pour la conserver; du moins, c’est ainsi que l’on agit aux Antilles et dans diverses contrées de l'Inde. On emploie la pulpe de Tamarin comme médicament purgatif et rafraichissant. Le Tamarin est employé en Égypte et au cap de Bonne-Espérance pour assaisonner les viandes. Les peuples de l’intérieur de lPAfrique en font des provisions pour les voyages qu’ils entrepren- nent dans ces contrées brûlantes : cette pulpe leur fournit des boissons acidules propres à calmer la soif. TAMARIS ou TAMARISC. Z'amnarix. or. Les anciens auteurs et Tournefort donnaient à un genre de plantes le nom de Z'amnariscus, que Linné abrégea en celui de Z'amariæ, et qui fait partie de la Pentandrie Tri- gynie du Système sexuel. Il était placé par Jussieu dans la famille des Portulacées; mais Desvaux, dans un Mé- moire lu à l’Institut en 1815, et dans les Annales des Sciences naturelles pour 1827, établit sur ce genre la petite famille des Tamariscinées. Cet auteur élimina du genre Tamarix les espèces à étamines monadelphes (Tamarix germanica, L., ele.) dont ii forma le genre Myricaria (F. ce mot), et réduisit le genre Z'amarix à celles qui offrent quatre à cinq élamines. Voici ses caractères essentiels : calice profondément divisé en quatre ou cinq segments; corolle à quatre ou cinq pétales ; étamines au nombre de quatre à cinq, alternes : TAM avec les péiales presque entièrement libres; ovaire lon- guement atténué au sommet, surmonté de trois stig- males longs, divergents et glanduleux; capsule trian- gulaire, à trois valves, renfermant un grand nombre de graines instrées à la base des valves ou dressées presqu’au fond de la capsule. Aigrette des graines com- posée d'un grand nombre de poils simples. Dans le troisième volume du Prodromus Systematis Vegeta- bilium, De Candolle à décrit dix-huit espèces de Tama- rises qui sont des arbustes ou des herbes croissant pour la plupart dans les contrées chaudes et tempérées de Pancien monde. Plusieurs sont indigènes des contrées orientales, principalement de la Sibérie el des envi- rous de la mer Caspienne; quelques-unes se trouvent au Sénégal, dans l’Inde orientale et en Chine. TawARISC DE FRANCE. Z'amnarix Gallica, L.;Blackw., Herb., (ab. 551; Tamariscus Narbonensis, Lobel. Icon., 2, tab. 218. Arbrisseau dont la tige s'élève à quinze ou vingt pieds, divisée presque dès sa base en rameaux nombreux, grêles, revêtus d’une écorce rou- geâtre et garnis de feuilles courtes, très-glabres, glau- ques, amplexicaules , aiguës, appliquées et paraissant imbriquées sur les jeunes pousses. Ses fleurs sont blan- ches ou légèrement purpurines, disposées en épis grêles, un peu lâches au sommet et dans la partie latérale des branches. Cet arbrisseau est très-commun dans les lo- calités sablonneuses des côtes de la Méditerranée et de l'Océan. Il se trouve aussi le long des rivières de l’Eu- rope méridionale. TAMARISCINÉES. T'amariscineæ.0T. Desvaux (Mé- moire lu à l’Institut en 1815, et Ann. des Scienc. nat., 4, p. 544) à constilué sous ce nem une petite famille de plantes polypétales hypogynes, qui a été ainsi caracté- risée : calice persistant, composé de quatre à cinq sé- pales soudés à la base, ou en d’autres termes à quatre ou cinq lobes profondément découpés et un peu imbri- qués pendant l’esltivation. Corolle à autant de pétales que de lobes au calice, insérés à la base de celui-ci, marcescents, à estivalion imbriquée. Étamines en nom- bre égal ou double de celui des pétales, à filets tantôt entièrement libres, (tantôt monadelphes. Ovaire libre, ovoïde-pyramidal, trigone, surmonté d’un style tantôt très-court , tantôt trigone , et de trois stigmates étalés où réunis en capilule. Capsule trigone, trivalve, uni- loculaire, polysperme, à trois placentas fixés tantôt à la base, tantôt le long de la ligne médiane des valves. Graines dressées ou ascendantes, oblongues-compri- mées, munies au sommet d’une houpe de poils, dépour- vues d’albumen, ayant un embryon droit, à radicule pe- lite, inférieure, à cotylédons plans, convexes, oblongs. Les plantes de cette famille sont des arbrisseaux ou rarement des herbes vivaces, à branches effilées, gar- nies de feuilles alternes, petites, persistantes, entiè- res, squamiformes et ordinairement glauques. Leurs fleurs, dont la corolle est blanche ou rose, sont dispo- sées en épis ou en grappes, et leurs pédicelles sont munis de bractées. Cette famille a des affinités avec les Portulacées et les Paronychiées; mais la structure et la position de ses graines l'en distinguent suffisamment. Selon Auguste Saint-Hilaire, elle se rapproche davan- {age des Lythraires et des Onagraires, mais elle diffère TAM des premières par l’estivation imbriquée de ses parties florales, par ses pétales insérés à la base du calice et par ses graines pariétales ; elle se distingue des Ona- graires par son ovaire libre et par l’estivation imbri- quée des parties de la fleur. L'ancien genre Z'amarix de Linné, maintenant divisé en deux (Z'amarix et My- ricaria), conslilue à lui seul cette petite famille. TAMARISCUS. Bor. C’est le nom sous lequel les an- ciens botanistes désignaient le genre Z'amarix.".Ta- MARIS. TAMARIX. Bor. V7. TAMARIS. TAMATIA. Capito. o1s. Genre de l’ordre des Zygo- dactyles. Caractères : bec assez long, plus large que haut, droit à sa base et sans arêle proéminente, com- primé vers la pointe; mandibule supérieure courbée vers l'extrémité et dépassant l'inférieure qui se termine en pointe; narines placées de chaque côté de la base, per- cées dans la masse cornée, entièrement cachées par les poils courts et raides de la face ; pieds médiocrement robustes ; (arse de la longueur du doigt extérieur; qua- tre doigts : deux antérieurs, réunis jusqu’à la seconde articulation, deux postérieurs libres; ailes courtes: les trois premières rémiges élagées, la quatrième et la cin- quième les plus longues. A des formes massives et pour ainsi dire un peu grotesques, les Tamatias joignent un caractère silencieux, une physionomie triste, qui prend assez souvent une teinte de stupidité. Is habitent les contrées les plus chaudes de l'Amérique méridionale, et passent les journées presque entières au milieu des broussailles écartées ou sauvages ; jamais ils n’entrent dans les grands bois et les forêts, ni ne se hasardent dans les plaines; aussi est-il fort difficile de les obser- ver. D’Azara, qui a recherché et étudié d’une manière fort scrupuleuse la plus grande partie des Oiseaux du Paraguay, n’a pu parvenir à se procurer qu’une seule espèce de Tamalia, et cependant il n’y a aucun doute que loutes celles qui habitent le Brésil ne se trouvent également au Paraguay, du moins il en est ainsi de presque tous ies Oiseaux de ces deux pays limitrophes. Dans leur état d’immobilité, les Tamatias, soit qu’ils éprouvent quelque gêne particulière, soit qu’ils ne dis- tinguent point facilement ce qui les environne, se lais- sent approcher de très-près avant de prendre leur vol; mais lorsqu'ils sont à Ia quête des insectes qui paraissent faire leur unique nourriture et dont le besoin les force à quitter leur retraite, alors tout leur porte ombrage, el l’on s'aperçoit, à leurs ricochets continuels, qu’ils sont constamment agilés par la crainte d'être décou- verts. Les Tamalias se réunissent par couple dans la saison des amours ; et, tant qu’elle dure, les deux sexes se tiennent fidèle compagnie; ils apportent ensemble dans le trou d’un arbre carié les débris de végétaux et le duvet qui doivent former la couche sur laquelle la femelle dépose ordinairement les cinq œufs d’un blanc jaunâtre et tachetés de brun, dont se compose ordinai- rement la ponte des Tamatias; ensemble encore ils élè- vent la jeune famille, et lorsqu'elle peut se passer des soins paternels, (ous se séparent et vont chacun de Jeur côLé pourvoir à leur existence. TAMATIA À DEUX BANDES. Z'amnalia bicincta, Gould. Parties supéricures brunes ; tectrices alaires et rémiges TAM : 247 secondaires brunâtres, avec l'extrémité de chaque plume d’un jaune ocreux très-pâle; on voit des Laches de cette couleur dissémintes sur le dos, ainsi qu’au bord externe des rectrices ; gorge et parties inférieures d’un blane nuancé de fauve; deux bandes noires transversales sur la poitrine; flancs {achetés de noir; plumes auriculaires grises, bordées de fauve; une bande grise sur la nuque. Taille, huit pouces. De Cayenne. TamaTiA BRUN. Bucco fuscus; Monasa fusca, Ch. Bonap. ILest d'un brun roussätre avec la tige des pennes jaunâtre; les rémiges et les rectrices sont d’une cou- leur uniforme ; la gorge est blanche ainsi que le plas- tron de la poitrine, sur lequel on voit une bande noire; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces. TaAmaATIA CHAcuRU. Bucco Chacuru, Vieill. ; Capito Melanotis, Tem.,Ois. color., pl.94. Parties supérieures rousses, rayées {ransversalement de noirâlre; côtés de la tête noirs; une bande blanche sur la nuque; une bandelette de même nuance, qui part de l'angle du bec, entoure l'œil et s'étend jusqu’au méat auditif; rectrices brunes, rayées de roux; gorge, devant du cou et par- ües inférieures blanchâtres ; bec rougeûtre à sa base, noir vers la pointe ; pieds verdâtres. Taille, huit pouces. Du Paraguay. TAMATIA A COLLIER. Pucco collaris, Lalh., Buff., pl. ent. 595. Parties supérieures rousses, rayées lransver- salement de noir; sur le dos une bande transversale fauve, qui descend sur les côtés de la poitrine; sur le dessus du cou une bandelette noire; rémiges premières brunes, les secondaires bordées extérieurement de jau- nâtre, et les Lertiaires brunes, rayées de noir; rectrices rousses, rayées lransversalement; joues rousses; gorge et devant du cou blanchâtres; parties inférieures rous- sâtres, plus foncées vers l'abdomen; mandibule supé- rieure noirâtre, l’inférieure cendrée, ainsi que les pieds. Taille, huit pouces. De Ia Guiane. TAMATIA A FRONT DORÉ. Z'amatia aurifrons ; Capito aurtifrons, Vig. Tèle, occiput, joues, partie supérieure du cou, nuque et dos noirs, striés de blanc-jaunâtre; abdomen d’un blanc jaunâtre, strié de noir; gorge et tectrices alaires d'un jaune orangé, avec le milieu de chaque plume noir; front et vertex d’un jaune d’or foncé; rémiges el rectrices brunes. Taille, sept pouces. Du Chili. TAMATIA À GORGE ROUSSE. #7. TAMATIA VULGAIRE. TAMATIA A GRANDS DOIGTS. Z'umalia macrodacty- lus, Spix. Tête d’un brun de chocolat; gorge, poitrine, sourcils et stries sur la nuque d’un blanc jaunâtre; un large trait noir sur les joues el se prolongeant sur les côtés du cou ; dos roux; parties inférieures rougeâtres; bec noir. De la Guiane. TAMATIA A GROS BEC. Bucco rnacrorhynchos, Lath., Buff.. pl. ent. 689. Parties supérieures noirâtres; som- met de la tête noir; les côtés, le front, l’occiput, un demi-collier sur le cou, gorge et devant du cou blancs; une bande transversale sur la poitrine el extrémité des plumes des flancs noires; parties inférieures blanches: rémiges secondaires el rectrices terminées de blanchà- tre ; bec noir et fort; pieds noirâtres. Taille, sept pou- ces. De la Guiane. TAMATIA NOIR ET BLANC. Bucco rtelanoleucos, Gm., 248 TAM Levaill., Ois. par., pl. 40, Buff., pl. enl. 688, fig. 5. Plumage noir ; front varié de noir et de blanc ; un trait blanc derrière l’œil ; croupion, abäomen ct bord ter- minal de la queue blancs; bec et pieds d’un gris plombé. Taille, cinq pouces. De la Guiane. TAMATIA A OREILLES NOIRES, Temm.,Ois. col., pl. 94. Même chose que Tamatia chacuru. 7. ce mot. TAMATIA A PLASTRON NOIR. /”. TAMATIA NOIR ET BLANC. TAMATIA A POITRINE NOIRE. Ÿ”. TAMATIA NOIR ET BLANC. TamaTra-Tamagac. Bucco somnolentus, Illig.; Al- cedo maculala, Gm. Plumes de la tête lâches, d’un fauve noirâlre, ainsi que le dos, le croupion et les tec- trices alaires ; sourcils et joues d’un roux ocreux ; men- ton et abdomen d’un blanc pur ; deux taches noires sur ia poitrine. Taille, six pouces. Brésil. TAMATIA À VENTRE TACHETÉ, /”, TAMATIA A GORGE ROUSSE. TAMATIA VULGAIRE. Capilo vulgaris, Bucco T'ama- ia, Lath.,Buff., pl. enl. 746, fig. 1. Parties supérieures brunes, variées de roussâtre; sommet de la lête et front roux; un demi-collier varié de roux el noir; une grande tache noire derrière l'œil; gorge d’un jaune orangé; parties inférieures d’un blanc roussâtre, tachetées de noir; bec el pieds noirs. Taille, sept pouces. De Cayenne. TAMBOUR. pois. On désigne sous ce nom vulgaire un Poisson des mers de la Caroline qui fait entendre sous l’eau un bruit sourd; c’est le Labrus chromis, L. /. LABRE. TAMBOURETTE. o1s. Espèce du genre Pigeon. 7. Pr- GEON-TOURTERELLE. TAMBOURISSA. Bot. Nom sous lequel Sonnerat a dé- crit l'arbre qui est aussi appelé Tamboul ou Bois Tam- bour, el dont Jussieu a formé le genre Ambora. . ce mot. TAMIA. max. L’une des divisions du genre Écureuil. V, ce mot. TAMIER ou TAMINIER. Z'amus. BoT. Genre de la famille des Asparaginées ou Smilacinées, et de la Diæ- cie Hexandrie, L., offrant les caractères suivants : les fleurs mâles ont un périgone campanulé, profondément divisé en six segments; six étamines dont les filets sont plus courts que le calice, et terminés par des anthères dressées. Les fleurs femelles se composent d’un péri- gone semblable à celui des fleurs mâles; d’un ovaire infère, portant un style cylindrique, terminé par trois stigmates. Le fruit est charnu, bacciforme, à trois lo- ges, contenant deux à trois graines globuleuses. Les espèces de Taminiers sont en très-pelil nombre et in- digènes de l’Europe, de l'Asie et du cap de Bonne- Espérance. TAMIER COMMUN. Z'amus communis, L., vulgaire- ment nommé Sceau de Notre-Dame, Vigne noire, etc. Sa racine tubéreuse produit des Liges sarmenteuses qui s’entortillent autour des arbrisseaux du voisinage. Ses feuilles sont cordiformes, pétiolées, luisantes et d’une couleur verte. Ses fleurs sont petites, d’un blanc ver- dâtre, disposées en grappes dans les aisselles des feuil- les. Les fruits sont bacciformes, rouges, de la grosseur d'un grain de groseille. TAMISAILLE. por. Nom vulgaire du Briza media. 1, BRIZE. TAN TAMISIÉ. o1s. L'un des synonymes de Vautour des Alpes. TAMNOPHILUS. o1s. Synonyme de Batara. TAMNOPHORA. 8oT. (Zydrophrytes.) Dans son Spe- cies Algarum, publié en 1822, Agard a fondé sous ce nom un genre de la tribu des Floridées, et qui com- prend les Fucus corallorhizsa, triangularis et Sea- forthii de Turner. TAMNUS ET TAMUS. BoT. 7. TAMIER. TAMONÉE. J'amonea. Bot. Aublet, dans ses Plantes de la Guiane, à constitué sous ce nom un genre de la famille des Verbénacées et de la Diandrie Monogynie, L., qui a reçu inutilement de Schreber le nom de Ghi- nia. Voici ses caractères essentiels : calice persistant, à cinq dents subulées; corolle tubuleuse, renflée à sa base, rétrécie à son orifice, ayant son limbe à quatre ou cinq lobes inégaux; deux étamines fertiles, deux plus petites stériles; ovaire libre, surmonté d’un style et d’un stigmale quadrilobé; baie sèche, enveloppée par le calice, renfermant un noyau globuleux à quatre loges monospermes. Tamonée EN ÉPr. Z'amonea spicata, Aubl., loc. cit., tab. 268; Tamonea mulica, Swarlz; Ghinia mulica, Willd.; Leptocarpus Chamædrifolius, Link. C’est une plante herbacée, à racines fibreuses, à tiges glabres, droites, hautes d’un pied et demi, presque tétragones, garnies de feuilles opposées, pétiolées, ovales, créne- lées et obtuses. Les fleurs. dont la corolle est fort pe- tite, sont disposées en épis Tâches, opposés el axillai- res. Cette plante croît sur le bord des chemins à Cayenne. TAMPOA. 8or. Un arbre de la Guiane a été décrit fort incomplétement, sous ce nom générique, par Au- blet, dans son ouvrage sur les Plantes de la Guiane, vol. 2, Suppl., p. 55, (ab. 588. Ses fruits sont axil- laires, disposés en grosses grappes, ayant la forme et la grosseur d’une pomme moyenne à plusieurs côtes lisses, jaunâtres, remplies d’une substance tendre et comme gélatineuse, dans laquelle il y a plusieurs pe- pins blancs, dont l’amande exhale une odeur d’ail. Le calice estcomposé de cinq petites folioles ovales-aiguës, qui persistent avec le fruit. On ne connaît pas les au- tres parties de l’organisation florale de cet arbre qui s'élève à la hauteur de vingt à trente pieds, sur un pied de diamètre. 11 se divise au sommet en branches longues, ramifiées et dirigées dans tous les sens, gar- nies de feuilles allernes, pétiolées, fermes, ovales, en- lières, aiguës, vertes el lisses en dessous. L’écorce, ainsi que les feuilles, répandent un suc épais et jau- nâtre lorsqu'on les déchire. Le bois, que les Nègres nomment Bois portugais, est jaunâtre, dur, compacte, et employé pour la construction des bâtiments. Cet arbre croît à la Guiane, dans les plaines de Caux sub- mergées pendant la saison pluvieuse. TAMPOY. BoT. Nom sous lequel Camelli a décrit, dans le grand ouvrage de Ray, un arbre des Philippines qui paraît être une Myrlacée, voisine de l’'Ewgenia Jambos. TAN. 8oT. Nom sous lequel on désigne, dans les arts et le commerce, l'écorce que l’on a détachée du tronc et des grosses branches du Chêne, pour en appliquer TAN un desprincipes, appelé Tannin, à ia combinaison avec la peau des animaux, combinaison qui n’est plus sus- ceplible d’un grand gonflement et rend conséquem- ment les peaux presque imperméables à l’eau. TANACETUM. 80T. /. TANAISIE. TANAGRA. o1s. (Linné.) Synonyme de Tangara. TANAGRE. T'anagra. ins. Genre de l’ordre des Lé- pidoptères nocturnes, famille des Phalénites, institué par Duponchel, qui lui assigne pour caractères distine- tifs : antennes simples dans les deux sexes; palpes courtes; trompe longue; corps long et mince; ailes à fond uni, avec leur bord terminal simple el entier; l'angle supérieur des premières est arrondi. TANAGRE DE L'OEILLET. Z'anagra Chærophyllaia. Dup. Elle est entièrement d’un gris noirâtre, avec le sommet des ailes supérieures blanchätre. On la trouve assez communément en Allemagne. TANAIDE. Tunais. crusT. Genre de Crustacés iso- podes anomaux, de la famille des Héléropodes. Ce genre a été créé par Edwards sur un Crustacé qui a été figuré dans la description de l'Égypte. Il est remarquable par la forme presque cylindrique de son corps, le peu d’é- tendue des appendices styliformes de son extrémité postérieure et par les seconds pieds qui ne diffèrent que par des proportions un peu plus allongées des suivants. TANAISE. Bot. Nom vulgaire de la Tanaisie. TANAISIE. Z'anacetum. BoT. Genre de la famille des Synanthérées corymbifères de Jussieu, tribu des Anthé- midées de Cassini, et offrant les caractères essentieis suivants : involucre hémisphérique, composé de folioies étroites, nombreuses et imbriquées; réceptacle un peu conique, nu et ponctué; calathide composée de fleurons nombreux, réguliers, ceux de la circonférence femelles, à corolle {ubuleuse à trois dents; ceux du centre her- maphrodites, ayant la corolle à cinq segments; akènes petits, pentagones,obconiques, couronnés par un léger rebord membraneux, à cinq dents. TANAISIE COMMUNE. 7'anacetum vulgare, L. Son port est très-élégant; ses Liges sont droites, rapprochées en touffe, garnies de feuilles vertes, pinnées ou bipinnées, à pinnules sessiles, étroites, incisées, crépues dans une variété. Les fleurs sont d'un beau jaune doré, et for- ment par leur réunion un large corymbe terminal. Toutes les parties de la Tanaisie, el principalement les feuilles, exhalent une odeur pénétrante, due à la pré- sence d’une huile volatile fort abondante. TANAOS. ins. Genre de Coléoptères létramères, de la fanille des Rhynchophores, tribu des Attélabides, institué par Schoenherr, qui le place dans la huitième division de ses Curculionides orthocères ou à antennes droites, celle des Ithycérides. La seule espèce connue avait été rangée par Thunberg parmi les Apions(4.San- guineum), dont, en effet, elle se rapproche beaucoup pour le faciès. Mais le corps est plus allongé; les an- tennes sont composées de douze articles distincts, dont le troisième el les suivants jusqu’au huitième inclusi- vement, sont presque égaux et lenticulaires; les quatre derniers forment une massue ovoïde et pointue. Le museau-trompe est de la longueur de la tête, cylindri- que el avancé. Les yeux sont arrondis et peu saillants. Le corselel est presque conique. Les élytres sont alion- TAN 249 gées, rétrécies vers le bout, recouvrant l’anus. Les pieds sont très-courts, robustes, avec les Cuisses épais- ses, les jambes presque droites et mutiques. Le pénul- tième article des tarses est bilobé. TANARIUS. 8oT, La plante de l'Inde décrite sous ce nom par Rumph, a été placée dans le genre Ricinus par Linné, et réunie, dans ces derniers temps, au genre Mappa par Adrien de Jussieu. F7. MaApPPe. TANCHE. pois. Sous-genre de Cyprins. TANCHOR. pois. (Lacépède.) Synonyme de Tanche dorée. PF, CYPRIN. TANÉCIER. 7'anæcium. BOT. Genre de la Didynamie Angiospermie, établi par Swartz (Prodr. Flor. Ind. occid., p. 92), et offrant les caractères suivants : ca- lice tubuleux, cylindrique , tronqué, à bords entiers; corolle dont le tube est élargi à sa partie supérieure, le limbe divisé en cinq parties presque égales; quatre ttamines didynames, presque égales en longueur, plus le rudiment d'une cinquième élamine; ovaire arrondi, surmonté d’un style simple et d’un stigmate bilamellé; baie très-grosse, revêlue d’une écorce fort épaisse, ren- fermant plusieurs graines éparses dans la pulpe. Ce genre a des rapports avec le Crescentia, dans lequel les auteurs ont placé quelques-unes de ses espèces. Celles-ci sont en petit nombre et indigènes des contrées équinoxiales, principalement des Antilles. TANÉCIER JaROBéE. Z'anœæciuim Jaroba, Swartz. Ses tiges sont nombreuses, grimpantes, quelquefois radi- cantes, garnies de feuilles géminées ou ternées, ovales, épaisses, coriaces, très-entières, glabres,luisantes, dont les aisselles émettent des vrilles par lesquelles la plante s'accroche aux arbres voisins. Les fleurs sont latérales el solitaires. TANG. pois. Espèce du genre Muge. TANGARA. Z'anagra. o1s. Genre de l’ordre des Gra- nivores.Caractères : bec plus ou moins conique. presque triangulaire à la base et terminé en pointe ; mandibule supérieure convexe, un peu échancrée à l'extrémité, l'inférieure droite, un peu renflée vers le milieu; les bords de toutes deux un peu fléchis en dedans ; narines placées de chaque côté du bec, près de sa base, dans une fosse nasale fort petite, arrondies, ouvertes, en partie cachées par les plumes avancées du front; pieds médiocres; quatre doigts : trois devant, l'intermédiaire de la longueur du larse, uni à l’externe par la base, l'interne libre; ailes médiocres ; la première rémige un peu plus courte que la deuxième et la troisième qui dépassent toutes les autres. Si tous les Tangaras éga- laient en richesse, en éclat et en diversité de couleurs, la plupart des espèces de ce beau genre, aucun autre n'exciterait à un plus haut degré l'admiration ; et, sons ce rapport, ces Oiseaux, avec les Cotingas et les Coli- bris, peuvent balancer en faveur du nouveau monde, la réputation qu'ont valu aux contrées les plus orien- tales de l’ancien, les Paradisiers, les Souimangas , les Rolliers, elc., etc. Ils l'emportent sur ces derniers par une douce sociabilité. Ils se tiennent de préférence dans les bosquets et sur la lisière des grands bois, où ils ne s’enfoncent que lorsqu'ils ne trouvent plus ailleurs les petits fruits sucrés , les baies et les insectes dont ils se nourrissent. On a observé que, dans ce cas, ils cessent 19 x © TAN de se tenir constamment dans les broussailles où its passaient les journées entières quand ils ne quittaient point les jardins, et s'élèvent jusqu’à la sommité des plus grands arbres : ce qui prouve qu’ils n'aiment point les fourrés obscurs, qui masquent la retraite des rep- tiles, plus souvent qu’elles ne servent d’abri aux habi- tants des airs. Leurs chants sont, en général, dépourvus d'harmonie; quelques espèces seulement expriment, par des sons agréables, le plaisir que leur fait éprouver l'attente de voir bientôt éclore une nouvelle famille à laquelle ils prodigueront, longtemps encore après la naissance, les mêmes soins que réclamait l'extrême jeunesse. Les nids, construits avec beaucoup d'adresse et de solidité par les époux quiy travaillent en commun et avec une constance remarquabie, sont hémisphéri- ques, composés en dehors de petites bûchettes et de brins d'herbe entrelacés, que garnit intérieurement un matelas de laine ou de duvet. Les femelles y déposent deux el rarement {rois œufs elliptiques, d’un blanc as- sez souvent verdàtre, parsemé de petites taches brunes et quelquefois rougeâtres. On peut répartir les Tangaras en six sections carac- térisées de la manière suivante : I. Bec conique, plus court que la tête, aussi large que haul; mandibule supérieure arquée, un peu aiguë : les TANGARAS PROPREMENT DITS. IL. Bec court, présentant, lorsqu'il est observé verti- calement , un élargissement à chaque côté de sa base; queue proportionnellement plus courte que dans les autres sections : les TANGARAS EUPHONES. IIT. Bec conique, gros, bémbé, aussi large que haut ; dessus de la mandibule supérieure arrondi : les TAN- GARAS GROS-BECS. IV. Bec conique, un peu bombé, une dent saillante sur le côté : les TANGARAS COLLURIONS. V. Bec conique ; mandibules inférieures à branches renflées en arrière : les TANGARAS RAMPHOCÈLES. VI. Bec conique, légèrement arqué, échancré à la pointe : les TANGARAS TACHYPHONES. Plusieurs méthodistes ont érigé en genres particu- liers chacune de ces sections ou divisions. TANGARA AUX AILES VERTES. Z'anagra chloroptera, Vieill. Parties supérieures d’un brun roussâtre ; rémiges et lectrices alaires vertes, bordées extérieurement de bleu; parties inférieures noires. Bec et pieds d’un bleu noirâtre. Taille, cinq pouces. Du Brésil. TANGARA ARCHEVÊQUE. Z'anagra Episcopus, Desm.; Tachyphonus Episcopus , Vieill. Parties supérieures d’un vert olivâtre; tête, cou et poitrine d’un gris ar- doisé , irisé en violet; croupion et abdomen gris; ré- miges et rectrices d’un brun noirâtre, bordées de vert- jaunâtre; petites tectrices alaires d’un jaune doré; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. La femelle est un peu moindre; elle est d’un gris brunâtre, avec des re- flets verdâtres sur les parties supérieures; les infé- rieures sont cendrées, irisées de violâtre, les autres nuances sont les mêmes, mais beaucoup moins vives. Du Brésil et du Pérou. TANGARA À BANDEAU. Z'anagra vitiata, Temm., Ois. color., pl. 48. Têle, nuque, partie antérieure de l'aile et croupion d’un beau bleu d'azur; un bandeau noir TAN sur la région des yeux et des oreilles; dos d’un bleu foncé; rémiges et rectrices d’un bleu noirâtre, bordées de bleu clair; gorge d’un blanc jaunâtre ; parties infé- rieures d'un roux brunâtre; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces et demi. Brésil. TANGARA A BANDEAU ET DOS NOIRS. 7anagra mela- notha, Less. Front, côtés de ja tête et dos noirs; occi- put el cou bleus; rémiges et rectrices noires, bordées de bleu; dessous du corps roux; bec et pieds cendrés. Taille, six pouces. Brésil. TanGaRA BaRBaDIN. T'anagra Barbadensis, Briss.; Tangara bleu de Cayenne, Buff., pl. enl. 155, fig. 1. Parties supérieures, ailes et queue d’un brun foncé; fronL, joues, devant du cou elcroupion d’un bleu azuré; tectrices alaires et flancs bleus, flamméchés de brun; parties inférieures blanches, nuancées de brunâtre; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. TanGarA BEau-Livpo. T'anagra formosa, Vieill.; Tunagra flava, Lat. Côtés de la tête, gorge, devant du cou el poitrine noirs; lectrices alaires et rémiges noires, frangées de bleu d'azur; le reste du plumage d’un jaune doré. Taille, cinq pouces et demi. Du Pa- raguay. TANGARA BEC D'ARGENT. //. TANGARA JACAPA. TANGARA A BEC MINCE. /’. TANGARA TÉNUIROSTRE. TANGARA À BEC ORANGE. Z'anagra aurantirostris, Vieill. Parties supérieures d’un gris bleuâtre, les infé- rieures d’un brun mélangé de roux; sinciput noir; sourcils blancs; gorge rousse; devant du cou noir. Bec orangé; pieds brunâtres. Taille, huit pouces. Du Pa- raguay. TANGARA BLEU. Ÿ. TANGARA BARBADIN. TANGARA BLEU DU BRÉSIL. Ÿ. TANGARA TURQUIN. TANGARA BLEU DE LA CAROLINE. Ÿ”,. GROS-BEC BLEU. TANGARA BLEU ET JAUNE. Pyranga Cyanicterus, Vieill. Parties supérieures d’un bleu azuré, avec des re- flets verdâtres; tête, cou, gorge, croupion, tectrices alaires el caudales, rectrices intermédiaires d’un bleu d'azur; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de bleu; devant du cou et haul de la poitrine d’un bleu brillant, avec une tache lunulée, semblable de chaque côté des flancs; parties inférieures jaunâtres; bec noir; pieds jaunes. Taille, sept pouces. TANGARA BLEU A TÈTE BLANCHE. Z'anagra leucoce- phala, Vieill. Parties supérieures d’un bleu pâle, fai- blement cendré; rémiges et rectrices noires, bordées de bleuâtre; front, aréole des yeux el tour du bec d'un noir velouté; sommet de la tête d’un blanc bleuâtre, avec quelques plumes rouges en avant; parties infé- rieures bleuâtres; bec noir; pieds cendrés. Taille, sept pouces. Du Paraguay. TANGARA BLEUET. /. TANGARA ÉVÈQUE. TANGARA DU BRÉSIL. Ÿ. TANGARA SEPTICOLORE. TANGARA DU BRÉSIL. Z'anagra tatao, Lin., Buff., pl. enl. 127, fig. 1. Plumage d’un rouge écarlate très-vif ; ailes, queue et jambes d’un noir velouté; bec noirâtre en dessus; pieds rougeâtres. Taille, sepl pouces. La femelle à les parties supérieures vertes, les inférieures d’un vert jaunâtre, les rémiges et les rectrices d’un brun verdâtre. Du Brésil. TANGARA BRUN L'AMÉRIQUE. /. TANGARA ROUGE-CAP. D no den de D ET D sa00f ét TAN TANGARA DES BUISSONS. Z'unagra dumelorum, St- Hilaire. Parties supérieures d’un vert olive; face el par- ties inférieures d’un gris brunâtre. Bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du Brésil. TANGARA A CAMAIL OU CRAVATE. Z'anagra @ira, G.; Tanagra melanopsis, Lath.; Saltator melanopsis, Vieill., Buff., pl. enl. 714, fig. 2. Tête, gorge el devant du cou noirs; le reste du plumage d’un cendré bleuà- tre; bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. De la Guiane. TaAnNGaRA DU CaNava. Z'anagra rubra, Lath., Buff., pl. enl. 156, fig. 1. Plumage d’un beau rouge de feu ; ailes et queue d’un noir veloulé; bec jaune; pieds bleuà- tres. Taille, six pouces. La femelle a les parties supé- rieures verdâtres , les rémiges et les rectrices noires, bordées de verdâtre; le mâle très-jeune est couvert d’une livrée à peu près sembiable; mais à l’âge d’un an, après la première mue, il prend la couleur rouge, alors les rémiges et les rectrices sont d’un brun noirà- tre, bordées de blanchâtre. TANGARA CAPISTRATE. Z'anagra capistrata, Wied.; Tanagra leucophæa, Lichst. Plumage gris; sommet de la tête, gorge, poitrine et région anale d’un ferru- gineux clair; milieu du ventre blanc. Brésil. TANGARA CARDINAL. Ÿ. TANGARA SCARLATE. TANGARA DE CAYENNE. /”. TANGARA CHLOROTIQUE. TAnGARA DU CiLi. Z'anagra Chilensis, Cuming. Plumage d’un noir soyeux; tête et joues d’un jaune verdâtre; poitrine et abdomen nuancés d’aigue-ma- rine; milieu du dos et croupion d’un rouge de feu ; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. TANGARA CHRYSOGASTRE. Z'anagra chrysogaster, Cuv. Parties supérieures d’un bleu noirâtre bronzé; parties inférieures d'un jaune roussätre doré. Bec el pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. Du Brésil. TANGARA A Cou Noir. Z'anagra nigricollis, Vieill. Front, côtés de la tête, gorge, devant du cou, ailes el queue noirs; vertex el dessus du cou bleu d'azur ; par- ties inférieures jaunes. Taille, cinq pouces. Brésil. TANGARA CHLOROTIQUE. Z'anagra chlorotica , Lin., Buff., pl. col. 114, fig. 1 ; Euphone chlorotique, Desme Parties supérieures d’un noir violet, brillant; front, moilié du vertex, poitrine, ventre, côtés du corps et tectrices subcaudales d’un beau jaune foncé ; rémiges poires, avec une tache blanche vers le tiers de leur lon- gueur, à l’intérieur; rectrices noires, avec une tache blanche aux deux latérales, vers l'extrémité interne; bec et pieds noirâtres. La femelle a les teintes brunes au lieu d’être noires, el verdàtres où elles sont d’un jaune pur chez les mâles. Taille, quatre pouces. Du Brésil et de la Guiane. TANGARA GiTRIN. Z'anagra citrinella, Temm., Ois. col., pl. 42, fig. 2. Parties supérieures jaunes, avec le milieu des plumes d’un brun noirâtre; front et joues jaunes ; tour du bec et menton noirs; poitrine, flancs et abdomen d’un bleu pâle, légèrement cendré; lectrices anales et cuisses verdàtres; rémiges et rectrices noires, bordées extérieurement de vert pâle brillant. Bec et pieds d’un bleu noirâtre. Taille, cinq pouces. Brésil. TANGARA DE DELALANDE. Z'anagra Lalandii, Less. Tête d’un roux vif; joues noirâtres, avec deux traits TAN 251 gris sur la gorge; ailes vertes ; poitrine verdâtre; mi- lieu du ventre jaune. Taille, cinq pouces et demi. Brésil. TANGARA A COIFFE NOIRE. Z'anagra pileala; Hylo- philus pileatus, Temm., Buff., pi. enl. 720, fig. 2. Tête et côtés du cou d’un noir intense; nuque et parties supérieures d’un bleu ardoisé; un trait à la base de chaque narine et parties inférieures blanches. Bec ct pieds d’un gris de plomb. Taille, un peu moins de cinq pouces. Cayenne. TANGARA COMMANDEUR. Z'anagra gubernatrix,Tem., Buff., pl. enl. 7, fig. 2. Plumage d’un noir profond, avec le croupion el une tache sur la gorge d’un jaune clair; sommet de la tête d’un jaune orangé ; épaulettes blanches. Taille, six pouces. Du Brésil. TANGARA DESMAREST. 7'anagra Desmaresti, Vieill. Parties supérieures variées de jaune et de noir; front et milieu du devant du cou noirs; sommet de la tête d’un bleu verdâtre; occiput, côtés de la tête, menton el parties inférieures jaunes; rémiges el rectrices noi- res, bordées de jaune; bec brun; pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces. Du Brésil. TANGARA DIABLE-ENRHUMÉ. Z'anagra Mexicana, Gmel., Buff., pl. enl. 290, fig. 2. Parties supérieures noires, mélées de bleu d'azur; abdomen jaune ou blanc. Bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Des Antilles et du Brésil. TanGaRA Diane. Z'anagra Diademala, Natterer, Temm., Ois. color., pl. 243. Parties supérieures d’un bleu vif; les inférieures d’une nuance plus foncée ; tour du bec d'un noir velouté; nuque couverte d’une belle calotie de plumes blanches, que précède une toufe d’autres plumes soyeuses et d’un rouge de feu ; rémiges noires, bordées de bleu et terminées de brun; rectrices noires , bordées de bleu; bec et pieds d’un gris noirà- tre. Taille, six pouces et demi. Du Brésil. TANGARA DORÉ. f. TANGARA CHRYSOGASTRE. TANGARA ÉLÉGANT. Z'anagra elegans, Neuw. Il. 1, p- 291. Sa tête est d'un jaune vif; les parties supé- rieures sont noires, rayées de jaune; le dessous du cou et la poitrine sont d’un bleu verdàätre pâle, mais fort éclatant; le ventre et les ffancs sont verdâtres. Taille, six pouces. Du Brésil. TANGARA ENSANGLANTÉ. Z'anagra sanguinolenta, Less. 7. TANGARA SANGUINOLENT. TANGARA A ÉPAULETTES BLANCHES. Ÿ”, TANGARA LEU- COPTÈRE. TANGARA A ÉPAULETTES BLEUES. Sallulor cyanople- rus, Vieill. Parties supérieures d’un cendré bleuâtre, les inférieures d'une nuance plus pàle; pelites Lectrices alaires d’un bleu azuré très-vif; rémiges el rectrices noires, bordées d’aigue-marine ; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. La femelle est presque généralement d'une nuance brunâtre et grise, là où le mâle est bleu. Du Brésil. TANGARA ESCLAVE. Z'anagra dominica, Lath.; Du- lus Palmarum, Vieill., Buff., pl. enl. 156, fig. 2. Par- ties supérieures brunes, irisées de vert-olive; Lectrices alaires, rémiges et rectrices brunâtres, bordées d’oli- vâtre; parties inférieures blanchâtres, tachetées lon- gitudinalement de brun; bec et pieds couleur de corne, Taille, six pouces, Des Antilles. (LPABN T'ANGARA Évêque. 7anagra Episcopus, Lath., Buff., pl. ent. 178, fig. 1 et 2. Plumage d’un gris bleuâtre, à reflets verdâtres et violets; dos, croupion et parties inférieures violâtres; petites tectrices alaires d’un blanc bleuâtre, les moyennes nuancées de violet et les grandes cendrées; rémiges et rectrices noirâtres, bor- dées de bleu; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. La femelle est presque entièrement d’un cendré olivâtre, avec les parties plus ou moins foncées. De Cayenne. TANGARA À FACE ROUGE. Pyrangaerythropis, Vieïill., Ornith. amér., pl. 20, fig. 1. Parties supérieures noi- res; cou, croupion, tectrices caudales el parties infé- rieures d'un jaune verdàtre; grandes lectrices alaires terminées de jaune, les rectrices le sont de blanchâtre ; devant de la tête jusqu’au-dessous de l’œil et le menton d’un rouge écarlate ; bec jaunâtre ; pieds bleus. Taille, six pouces. Du territoire des Osages. TANGARA FASTUEUX. Z'anagra fastuosa, Less., Cent. Zool., pl. 58. Occiput, joues, derrière du cou et pe- liles Lectrices alaires d’un vert d’aigue-marine; front, tour du bec, devant du cou, épaules et manteau d’un noir velouté ; bas du dos, croupion et barbules externes de l'extrémité des tectrices alaires supérieures d’un jaune orangé; parties inférieures et bord externe des tectrices alaires, des rémiges et des rectrices d’un bleu violâtre, nuancé de lapis. Bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces el demi. Du Brésil. TANGARA FLAMBOYANT. Z'anagra ignescens, Less., Cent. Zool., pl. 24. Plumage d’un rouge de feu; mas- que, dos, ailes, queue et milieu du ventre d’un noir profond. Bec noirâtre, avec la base de la mandibule inférieure plombée; pieds noirs. Taille, quatre pouces trois quarts. Du Mexique. TANGARAFRINGILLOÏDE. Z'achyphonus fringilloides, Swains. Parties supérieures d’un gris cendré ; (ête sur- montée de deux huppes rouges ; côtés du cou, rémiges el rectrices d’un noir assez pur; parties inférieures blanches; bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. Du Brésil. TANGARA À FRONT JAUNE. Z'anagra flavifrons, Lath. Parlies supérieures d’un vertolive; sommet de la tête, occiput et partie de la nuque bleus, avec la base des plumes brune; front jaune; rémiges et rectrices noires; parties inférieures jaunâtres ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. TANGARA A GORGE BLANCHE. 7'anagra albicollis, Sw. Parties supérieures d’un brun cendré, les inférieures blanchâtres, Lachelées de brun; gorge blanche ; cô- tés du bec noirs vers le bord. Taille, sept pouces. Cayenne. TANGARA A GORGE NOIRE. Z'anagra nigrogularis, Spix; Ramphocelus nigrescens, Less. Il est entière- nent d'un rouge vif à l'exception de la face, du dos, des ailes, de la queue et du ventre qui sont noirs; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces. Du Mexique. TANGARA A GORGE NOIRE ET BLANCHE. 7 4n@gT@ jugu- laris, Lichst; Saltator atricollis, Vieill. Parties supé- rieures brunes; une tache noire en avant de l'œil; gorge et partie du devant du cou noires, variées de blanchà- tre, quelquefois entièrement noires; parties inférieures blanchâtres, nuanctes de rouge ; bec d’un jaune orangé; TAN | pieds noirâtres. Taille, huit pouces. Du Paraguay. GRAND TANGARA. Z'anagra Magna, Gm. 7. TAN- GARA VERT-OLIVE. TANGARA DES GRANDS Bois. Z'anagra Magna. F. TANGARA VERT-OLIVE. TANGARA GRIVERT. Coracias Cayennensis, Lalh.; Sallator virescens Vieill., Buff., pl. enl. 616. Parties supérieures d’un vert olive; un trait blanc sur les côtés de la tête; joues, devant du cou, poitrine et abdomen d'un gris cendré; gorge blanche, encadrée d’un trait noir; rémiges bordées de verdâtre clair; bec rouge ; pieds gris. Taille, neuf pouces. De Cayenne. TANGARA GUIRAPEREA. Ÿ. TANGARA BEAU-LINDO. TANGARA HOUPETTE. Z'anagra crislata, Gm., Buff., pl. enl. 501, fig. 2. Plumaye noir, avec une tache jaune au bas du dos; épaules blanches; tête garnie d’une petite huppe de plumes orangées; une petite bande blanche sur les ailes. Taille, six pouces. De la Guiane. TANGARA HUPPÉ. /. TANGARA COMMANDEUR: TANGARA HUPPÉ DE LA GUIANE. /”. TANGARA HOUPETTE. TANGAaRA A HUPPE ROUGE. 7'anagra cristata, Gm. F, TANGARA HOUPETTE. TANGARA ICTÉRONOTE. Aamphocelus icteronotus, Ch. Bonap. Il est d’un noir très-intense, avec la partie inférieure du dos el le croupion jaunes. Il habite l’A- mérique méridionale. TANGARA JACARINI. Z”. GROS-BEC JACARINI. TanGARA JaAcapa. T'anagra Jacapa, Lath., Buff., pl. ent. 128; ARamphocelus purpureus, Desm. Plu- nage noir, à l'exception de la tête, de la gorge el de la poitrine qui sont d'un rouge pourpré très-foncé; bec noir, avec la base de la mandibule inférieure très-élar- gie et d’un blane argentin très-brillant dans l’état de vie; pieds noirs. Taille, six pouces. La femelle a les mandibules entièrement noirâtres, le plumage brun varié de pourpré terne. De la Guiane. TanGara Jacuru. Z'anagra Loricala, Lichst. Le plumage du mâle est entièrement d’un noir fuligineux, avecles rémiges frangées de brun soyeux. La femelle a les parties supérieures d’un brun cannelle etlesinférieu- res d’un brun ferrugineux. Taille, huit pouces. Brésil. TANGARA DE JAMESON. 7'anagra nigricephala, Ja- meson. Tête d’un noir bleuâtre; une bandelette de même couleur sur les joues el une autre blanchâtre, traversant la région oculaire; gorge blanche, enca- drée de noir bleu; parties supérieures d’un jaune orangé, glacé de verdâtre; ailes d'un noir bleuâtre, avec les rémiges terminées de gris; manteau bleu, varié de verdâtre; parties inférieures jaunes. Taille, six pou- ces. Cuba. TANGARA JAUNE. 7'anagra flava. Parties supérieures d'un brun jaunâtre; sourcils et parties inférieures d'un jaune foncé; lectrices alaires el rémiges brunes, bor- dées de jaune; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, huit pouces. Du Paraguay. TANGARA JAUNE ET NOIR. Pyrangu tcteromnclas, Vieill. Parlies supérieures el côtés de la tête noirs; les inférieures jaunes ; des raies transversales jaunes el noires sur le milieu de la gorge; bec noirâlre en des- sus; pieds d'un brun rougeâtre. Taille, sept pouces. Du Brésil. TAN TANGARA JAUNE A TÊTE NOIRE. 7'anagra atricapilla, Gm., Buff., pl. enl. 809, fig. 2. Tête, cou, ailes et queue d’un noir profond; le reste du plumage jaune, forte- ment nuancé de brun-orangé sur le devant du cou et de la poitrine ; bec et pieds bruns. Taille, six pouces et demi. Cayenne. TANGARA LANION. Lanio cristatus, Vieill. Plumage noir; sommel de la tête garni d’une huppe rouge; joues el capistrum jaunes; milieu de la gorge roux; petites tectrices subulaires blanches; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Du Brésil. TANGARA LEUCOPTÈRE. 7'anagra leucoptera; Ta- nagra Nigerrima, Gm., Buff., pl. enl. 179, fig. 2. Plumage noir, avec les pelites tectrices alaires blan- ches. La femelle est d’un roux châtain, avec les rémiges brunes. Taille, six pouces. Cayenne. TANGARA LINDO-BLEU. 7”, TANGARA CHRYSOGASTRE. TANGARA DE LucreN. Æamphorelus Luciani, De la Fresn. Sommet el côtés de la tête d'un pourpre grenat obseur; corps d’un beau noir velouté, avec le croupion, les tectrices, le devant du cou et la poitrine d’un beau rouge d’écarlate; flancs et abdomen d'un rouge bri- queté; une tache noire, longitudinale sur le milieu du ventre. Du Mexique. TANGARA A MIROIR. Z'anagra speculifera, Temm.; Hylophilus speculifer, Ois. color., pl. 56. Sommet de la tête, dessus et côtés du cou noirs; ailes et queue noires, avec le bord externe des rémiges et des rectri- ces glacé de jaunâtre; une tache d’un blanc jaunâtre au milieu de l'aile; gorge, devant du cou, dos, crou- pion et lectrices anales jaunes; parties inférieures d'un blanc jaunâtre; bec rougeâtre, noir à la base et à la pointe ; pieds noirâtres. La femelle a les parties supé- rieures d'un vert olive, varié de jaune, les inférieures jaunes, le bec verdâtre; les pieds bruns. Taille, quatre pouces et demi. Brésil. TANGARA DU Mississipr. 7. TANGARA ROUGE. TANGARA DE MONTAGNE. Z'anagra montana, d'Orb., pl. 25, fig. 1. Tête d’un noir bleuâtre, un demi-collier blanc sur la nuque; parties supérieures d’un blanc azuré, les inférieures jaunes ; queue d’un bleu d’azur, terminée de noir; les deux rectrices intermédiaires en- tièrement noires. Bec noir en dessus, rose en dessous ; pieds gris. Taille, cinq pouces. Du Brésil. TANGARA MORDORÉ. /”. TANGARA JAUNE A TÊTE NOIRE. TANGARA MULTICOLORE. Z'anagra 3ena, Vieill.; frèn- gilla zena, Lath. Parties supérieures noires; une raie blanche au-dessus de l'œil, s'élendant vers la nuque; menton, extrémité des grandes tectrices alaires, bor- dure des petites d'un blanc pur; gorge et devant du cou jaunes; poitrine, épaules, croupion et lectrices alaires supérieures d’un jaune mordoré ; abdomen d’un jaune vif; tectrices anales blanchâtres ; flancs bleuà- tres; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. La femelle a la Lêle el le cou cendrés, le dos d’un vert sale, la poitrine et le ventre d’un jaune terne, une raie blan- châtre sur les ailes, les rémiges et les rectrices brunes. Saint-Domingue. TANGARA NÈGRE. Z'anagra Cayennensis, Lath., Buff., pl. enl. 114. fig. 5. Plumage noir, faiblement irisé en bleu; une tache orangée de chaque côté de la ‘ TAN 255 poitrine; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. TANGARA NOIR D'AMÉRIQUE. /”. TANGARA LEUCOPTÈRE. TANGARA NOIR ET BLANC. Sal{alor melanoleucus, Vieill. Parties supérieures noires ; celte nuance se pro- longe par deux échancrures sur la poitrine qui est d’un beau blanc, ainsi que le reste des parties inférieures ; bec noir, jaune inférieurement; pieds noirs. Taille, sept pouces. De la Guiane. TANGARA NOIR DU BRÉSIL. /”. GROS-BEC JACARINI. TANGARA NOIR ET JAUNE. Zanagra melanictera, Lath. Parties supérieures d’un cendré ferrugineux; croupion roux; sommet de la tête el joues noirs; tec- trices alaires striées de blanc; rémiges brunes, bordées de blanchâtre; rectrices brunes, bordées de jaune; parties inférieures d’un jaune foncé; bec et pieds livi- des. Taille, sept pouces. La femelle est d'un vert olive en dessus, d’un jaune blanchâtre en dessous. TANGARA NOIR-SOYEUX. Z'anagra atro-sericeus , d'Orb., Voy. Amér., pl, 24, fig. 1. Il est noir, avec la tête et le tour du bec d’un rouge écarlate. Taille, cinq pouces. Du Mexique. TanGaRaA Noir-car. Z'anagra atriceps, Less., Cent. Zoo!., pl. 69. Têle et tour de la gorge noirs; un hausse- col d’un blanc argentin; ailes et queue d’un vert olive, passant au jaunâtre vers les épaules ; parties inférieu- res d’un gris ardoisé; lectrices anales mordorées; bec el pieds noirs. Taille, dix pouces. De la Californie. TANGARA OLIVATRE. Z'anagra oliverascens, Drap. Parties supérieures d’un bleu olivätre foncé, avec le sommet de la tète et partie de la nuque noirs; une bande blanche se fail remarquer sur cel organe; ré- miges et rectrices d'un noir verdàtre; parlies infé- rieures jaunes, avec les flanes et l'extrémité de l’abdo- men verdâtres; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du Mexique. TANGARA OLIVE. ZCteria dumicola, Vieill. Parties supérieures d’un vert olive; tour des yeux jaune; par- ties inférieures rousses; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Brésil. TANGARA OLIVE. Z'anagra olivacea, Lath. Parties supérieures d'un vert olive, les inférieures d'un olivà- tre clair; front jaune. Bec el pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. De la Louisiane. TANGARA OLIVE A GORGE ROUSSE. Z'anagra Guira ; Hylophilus Guira, Temm., Buff., pl. enl. 720, fig. 1. Parties supérieures d’un vert olive foncé; rémiges et rectrices bordées extérieurement de jaune; menton et gorge noirs; côtés du cou jaunes ; haut de la poitrine d’un roux vif; tour des yeux et parties inférieures d’un blanc jaunâtre, varié de jaune; bec bleuâtre; pieds rou- geâtres. Taille, quatre pouces et demi. Cayenne. TANGARA OLIVE, /”, TANGARA VERT-OLIVE. TANGARA OMBILICAL. Z'anagra umbilicalis, Less. Parties supérieures d’un vert olive; devant du cou et ventre gris; milieu de l'abdomen et tectrices anales d’un rouge de brique; bec et pieds noirâtres. Taille, ciny pouces. Du Brésil, TANGARA ONGLET. Z'anagra striata, Lath. Parties supérieures noires; lête, dessus du cou, petites el moyennes tectrices alaires d’un bleu azuré, avec l’o- 1© XX CSS TAN rigine des plumes noire; poitrine el cronpion d’un jaune orangé ; tectrices caudales d’un noir verdâtre: abdomen jaune ; bec noirâtre, mais blanchâtre en des- sous ; pieds bruns. Taille, sept pouces. La femelle a les parties supérieures brunes, la tête et les petites tectri- ces alaires variées de bleu et de blanc, les rémiges et les rectrices noirâtres, le devant du cou mordoré, les parties inférieures d’un brun clair. Du Paraguay. TANGARA DE D'ORBIGNY. Ÿ’. TANGARA A TÊTE BLEUE. TANGARA ORGANISTE. Z'anagra musica, Vieill.; Pi- pra musica, Lath., Buff., pl. enl. 509, fig. 1. Sommet de la tête, occiput et dessus du cou bleus, bordés de chaque côté par un trait noir; rémiges el rectrices noires, irisées de bleu; front, croupion et parties infé- rieures jaunes ; bec et pieds noirs. Taille, quatre pou- ces. La femelle a les parties supérieures d’un vert cendré et le dessus du cou d’un bleu grisätre pâle. Des Antilles. TANGARA ORIFLAMME. 7'anagra flammiceps, Temm., Ois. color., pl. 177, Plumage d'un rouge de brique, avec la partie interne des rémiges et des rectrices d’un brun rougeâtre. Le mâle a la tête garnie d’une huppe de plumes effilées et couchées, d’un rouge très-vif à leur origine ; cou, devant de la gorge et partie externe des rémiges et des rectrices d’un rouge de vermillon; bec noir ; pieds bruns. Taille, six pouces trois lignes. Brésil. TANGARA DES PALMIERS. /. TANGARA PRÉLAT. TANGARA DE PARZUDAKI. Z'anagra Parduzaki, La- fresn. Parties supérieures noires, avec le bas du dos, le croupion et les lectrices subcaudales, les petites (ec- trices alaires, l'extrémité marginale des grandes tec- trices alaires et les parties inférieures d’un vert jau- nâtre luisant; front et région auriculaire rouges ; dessus de la tête el nuque jaunes; milieu de l'abdomen el anus roussâtres; bec noir; pieds d’un bleu cendré. Taille, trois pouces et demi. De Santa-Fé de Bogala. TANGARA PASSE-VERT. Z'anagra Cuyana, Lalh., Buff., pl. enl. 201, fig. 2. Parties supérieures vertes; sommet de la têle roux; dessus du cou et croupion d’un jaune doré; côtés de la tête noirs ; gorge d’un gris bleuâtre ; parties inférieures variées de jaune, de roux et d’ardoisé; rémiges et rectrices bordées de vert doré; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces et demi. La femelle, Buff., pl. enl.290, fig. 1,a les parties supé- rieures d’un vert olive, les inférieures jaunes à reflets verts. De la Guiane. TANGARA PASSE-VERT A TÊTE BLEUE. Z'anagra Lin- nœæi. Parties supérieures variées de vert el de jaune ; tectrices alaires vertes ; rémiges et rectrices latérales brunes, bordées de vert; rectrices intermédiaires vertes; sommet de la Lêle, occiput, joues, nuque, dessus el côlés du cou d’un bleu violâtre, irisé en vert, avec la base des plumes d’un brun noirâtre ; gorge jaune ; abdomen d’un jaune doré; le reste des parties inférieures varié de jaune, de mordoré et de vert; bec noirâtre, gris en dessous ; pieds gris. Taille, quatre pouces et demi. De la Guiane. TANGARA DU PÉROU. /’. TANGARA ROUVERDIN. TANGARA PÉRUVIEN. Z'anagra peruviana, Desm. Tête et cou d’un roux fauve; gorge et poitrine d'un TAN vert émeraude; pelites tectrices alaires el croupion d’un jaune pâle, irisé. Taille, six pouces. TANGARA A PLASTRON. Z'anagra thoracica, Temm., Ois. color., pl. 42. Parties supérieures d’un vert jau- nâtre, flamméchées de brun; front el tour du bec noirs; sinciput et tour des yeux d’un bleu turquin; oreilles d'un vert pur; devant du cou et haut de la poitrine d’un jaune orangé, avec une longue lache noire sous le menton; parties inférieures d’un vert bleuâtre, avec le milieu du ventre jaunâtre ; tectrices anales et cuisses jaunes; petites tectrices alaires d’un jaune orangé, La- cheté de brun. Bec d’un noir bleuâtre; pieds jaunes. Taille, cinq pouces. Brésil. TANGARA PLOMBÉ. Saltator cœrulescens, Vieill. Par- ties supérieures d’un gris de plomb; un trait d’un blanc jaunâtre qui traverse la région de l'œil; eroupion et tectrices alaires d’un noir bleuâtre ; une tache noire à l’angle du bec; parties inférieures d’un roux blan- châtre; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Du Paraguay. TANGARA À POITRINE ORANGÉE. 7'anagraaurantiaca. Tête et cou d’un bleu d’azur; front, tour des yeux et collier noirs; rémiges et rectrices brunes, frangées de bleu; poitrine d’un orangé fort vif; ventre jaune. De la Californie. TANGARA PONCEAU. Saltator purpurascens. Parties supérieures d’un rouge de feu foncé, variéesdebrunâtre; rémiges et rectrices brunes, bordées de rouge vineux très-vif; tectrices alaires d’un rouge brun, encadrées de rouge pur; parties inférieures d’un rouge ponceau; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. Du Paraguay. TANGARA POURPRÉ. /’. TANGARA JACAPA. TANGARA PRÉLAT. Z'anagra prelatus, Less.; Tana- gra palmarum, Wied. Parties supérieures d’un cendré | bleuâtre, les inférieures d’une nuance plus pâle; ailes vertes. La femelle est d’un cendré roussâtre. Taille, cinq pouces el demi. Brésil. TANGARA DE PRÈTRE. Z'anagra Pretrei, Less., Cent. Zool., pl. 45. Tête noire; sourcils et moustaches blancs; parties supérieures d'un vert-olive foncé; épaulettes rousses; lectrices alaires et rémiges noires, bordées extérieurement de blanc; rectrices noires, les latérales en grande partie blanches, terminées de brun; collier, menton, gorge et devant de la poitrine d’un jaune mor- doré; parties inférieures blanches. Bec el pieds noirs. Taille, six pouces. Du Brésil. TANGARA A QUEUE D'OISEAU-Moucue. f. TANGARA SEPTICOLORE FEMELLE. TawGaRa RAYÉ. Z'anagra fasciata, Lichst.; Tana- gra axillaris, Spix. Plumage d’un brun olivâtre en dessus, cendré en dessous; joues el rémiges noires; gorge blanche et une bande de celte nuance sur les ailes. Taille, six pouces. Brésil. TANGARA ROBUSTE. Z'anagra valida, Sallator vali- dus, Vieill. Front, joues et collier d'un noir intense; parties supérieures d’un gris brun, les inférieures brunes; gorge et trait oculaire roux. C’est le FAUX GRAND TanGara de Lesson. Du Chili. TANGARA ROUGE. Z'achyphonus ruber, Vieill. Par- ties supérieures d’un rouge sombre; sommet de la tête couvert de longues plumes effilées, dont celles du centre | sont d'un rouge vif; menton et gorge d’un rouge pon- ceau, qui passe au rouge de rose sur les parties infé- rieures; flancs d'un rouge obscur ; bec et pieds d’un brun rougeâtre. Taille, six pouces. Du Brésil. TANGARA ROUGE-CAP. 7'anagra qularis, Lalh.; Ne- mosia quluris, Vieill., Buff., pl. enl. 155, fig. 2. Par- ties supérieures d’un noir brillant; tête et haut de la gorge d’un rouge vif; bas de la gorge d’un pourpre obscur; devant et côtés du cou, poitrine et parties in- férieures d’un blanc pur; rémiges el rectrices noi- râtres; bec brun, orangé en dessous; pieds gris. Taille, six pouces. Du Brésil. TANGARA ROUGE DU Mississip. T'anagra Mississi- piensis, Lath.; Pyranga æstiva, Vieill., Buff., pl. enl. 741. Plumage rouge, à l'exception des rémiges qui sont brunes; bec jaunâtre; pieds bleuâtres.Taille, six pouces et demi. La femelle a les parties supérieures d'un jaune brunâtre ou olivâtre; les parties inférieures d’un jaune orangé terne, TANGARA ROUVERDIN. Z'anagra gyrola, Gm., Buff., pl. enl. 135, fig. 2. Plumage vert, avec le sommet de la tête d’un roux brillant chez le mâle. Bec et pieds noi- râtres. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. TANGARA RUFICOLLE. Z'anagra ruficôllis, Lichst. Son plumage est noir; sa gorge est d’un brun marron, qui s’éclaireit vers la poitrine ; le ventre est blancetil ya deux taches de cette couleur sur les ailes. Bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Brésil. TANGARA DE SAINT-DOMINGUE. /”. TANGARA ESCLAVE, TANGARA SANGUINOLENT. 7'anagra sanguinolenta, Less., Cent. Zool., pl. 59. Front, joues, gorge, abdo- men el parties supérieures d'un noir profond ; occiput, cou, poitrine, croupion et tectrices anales d’un rouge sanguin. Bec bleuâtre, bordé de jaunâtre; pieds noirs. Taille, cinq pouces. Mexique. TANGARA SCARLATE. /, TANGARA DU CANADA. TANGARA SEPTICOLORE. Z'anagra T'atao, Lath., Buff., pl. enl. 127, f. 2. Parties supérieures d’un noir ve- louté; tête et petites lectrices alaires vertes; croupion d'un rouge orangé; gorge, cou inférieur et grandes tectrices alaires d’un bleu violet; poitrine et parties inférieures d’un vert d’aigue-marine; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. La femelle a les teintes beau- coup plus ternes. De la Guiane. TANGARA SILENCIEUX. Z'anagra silens, Lalh.; Arre- mon silense, Vieill. Parties supérieures d’un brun oli- vâtre; Lèle noire, ornée sur le sommet d'une bande d’un gris clair; une ligne blanche qui part du bec et traverse l'œil; une large bande noire sur la poitrine qui est blanchâtre, ainsi que toutes les parties infé- rieures ; bec el pieds noirâlres. Taille, six pouces. De l'Amérique méridionale. TANGARA SOMPTUEUX. Z'anagra sompluosa; Tachy- Phonus somptuosus, Less. Parties supérieures d’un noir veloulé; sommet de la tête jaune; épaules d'un bleu d'azur; rémiges et rectrices noires, bordées de vert-bleuâtre; parties inférieures jaunes. TANGARA STRIÉ. Z'anagra striata, Gm. Il est noir, avec la têle, le cou et les tectrices alaires bleus, la poitrine et le croupion orangés, l'abdomen jaune, les cuisses cendrées. Taille, cinq pouces. Du Chili. TAN 255 TANGARA DE Sucu. T'achyphonus Suchir, Swains. Parties supérieures d’un vert d'olive; une huppe jaune sur le sommet de la têle; scapulaires et tectrices sub- alaires blanches à leur base; parties inférieures blan- châtres, tirant sur le roux; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du Brésil. TanGara Syacou. T'anagra punciata, Lath., Buff., pl. enl. 155, fig. 1. Parties supérieures d’un vert bril- lant et bleuâtre, tacheté de brun-noir sous certains as- pects; les inférieures d’une nuance plus pâle et sans taches ; rémiges et rectrices noires, bordées de vert; bec rioirâtre; pieds bruns. Taille, six pouces. Du Brésil. TANGARA TACHETÉ. Sa/tator maculatus, Vieill. Par- lies supérieures brunes; côtés de la tête variés de brun el de noirâtre; rémiges noirâtres; (lectrices alaires noires, tachetées de blanc; rectrices (achetées de même à l’exceplion des deux intermédiaires ; parties infé- rieures roussâtres, tachetées longitudinalement de brun, sur le devant du cou; bec noirâtre, bleu en des- sous ; pieds bruns. Taille, sept pouces. Du Paraguay. TANGARA TACHETÉ DE CAYENNE. /”. TANGARA DIABLE- ENRIIUMÉ. TanGaRA TANGAVIO. Z'anagra bonartensis, Lath.; T'achyphonus bonariensis, Vieill., Buff., pl. enl. 710. Plumage d’un noir violet; des reflets verts sur les ailes et la queue; petites lectrices alaires blanches; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. La femelle a la tête d’un noir azuré, et le reste du plumage d’un brun ta- cheté de noir luisant sur le dos. De l'Amérique méridio- nale. TANGARA TATAO. F7. TANGARA SEPTICOLORE. TANGARA TÉITÉ. Z'anagra violucea, Lalh., Buff., pl. enl. 114, fig. 2. Parties supérieures noires, à reflets violets ; rémiges el rectrices d’un noir mal; front, des- sous du cou el poitrine d’un jaune orangé; ventre d’un jaune clair; tête, dessus du cou et croupion d’un vert olive. Taille, cinq pouces. Brésil. TANGARA TÉNUIROSTRE. Z'anagra tenuirostris, SW. Il est d’un noir violet, avec les plumes scapulaires blanches; tectrices caudales inférieures rousses. Bec grêle et noir. Taille, six pouces. De Buénos-Ayres. TANGARA A TÈTE BLEUE. Z'anagr@a cyanocephala, Buff., pl. enl.55, fig. 2. Parties supérieures noires, avec la plupart des plumes terminées de vert; tête el menton d’un bleu de turquoise ; joues el nuque rouges; pelites tectrices alaires noires, terminées d'orangé; rémiges el rectrices brunes, bordées de verdàtre ; parties infé- rieures vertes; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. La femelle, Temm., (Ois. col.. pl. 215, fig. 2), a la tête et le menton d’un bleu cendré, les joues et la nuque d’un brun rouge, et toutes les teintes en général d’une nuance moins décidée que chez le mâle. De l’A- mérique méridionale. TANGARA A TÈTE CENDRÉE. Z'anagra tephrocephala, Less. Sommet de la tête el dessus du cou cendrés; dos, ailes et queue olivâtres; front, gorge et joues jaunes; milieu du ventre gris-bleuâtre. Taille, trois pouces ct demi. De l’île de la Trinité. TANGARA A TÈTE ET GORGE ROUSSES. Vemosia r'uficu- pilla, Vieill. Parties supérieures d’un vert olive; tête et gorge d’un roux foncé; une {ache jaune de chaque TAN côté du cou, sur le croupion et les lectrices subcau- | dales; devant du cou et haut de la poitrine d’un jaune | foncés abdomen d’un jaune pâle; rémiges brunes, bor- dées de verdâtre ; bec noirâtre, jaune en dessous; pieds | bruns. Taille, cinq pouces. Du Brésil. TANGARA A TÊTE ROUGE. 7'unagra eryihrocephala; Spermagra erythrocephala, SW. Parties supérieures d’un vert olive, les inférieures jaunes; tête, région au- riculaire etocciput rouges. Taille, six pouces. Mexique. | TANGARA A TÊTE ROUSSE. Sall/alor ruficapillus, Vieill. Parties supérieures d’un gris bleuâtre; têle, nuque et parties inférieures d’un brun roussâtre ; front, lorum et ventre d’un noir roussâtre; rémiges el rectrices noires, frangées de gris-bleuâtre ; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. TANGARA A TÈTE VERTE. Pyranga chlorocephala, Vieill. Parties supérieures bleuâtres; têle verdàtre; par- ties inférieures jaunes; bec brun; pieds rougeâtres. Taille, six pouces. La femelle a les parties supérieures d’un vert olivâtre et les inférieures d’un jaune verdâtre. De l’Amérique méridionale. TANGARA TRICOLORE. Z'anagra tricolor, Lath., Buff.. pl. enl.55, fig. {. Parties supérieures d’un brun noirà- tre, avec le bord des rémiges et des rectrices d’un vert brillant; sommet de la tête, nuque et côtés du cou d’un vert jaunâtre doré; front et devant de la gorge noirs; pelites tectrices alaires d’un bleu violet; croupion orangé ; poitrine et ventre d’un vert bleuâtre; bec noir; pieds gris. Taille, cinq pouces. La femelle, Temm., pl. col., 215, fig. 1, a les teintes beaucoup moins vives et comme recouvertes de poussière. Du Brésil. TANGARA TurQuiIN. Z'anagra Brasiliensis, Lath., Buff., pl. enl. 179, fig. 1. Plumage d’un bleu turquin, avec le baut du dos, le dessus du cou, la tête, les ré- miges et les rectrices noirs. Taille, six pouces. Du Brésil. TANGARA VARIÉ. Z'anagra velia, Vieill.; Motacilla velia, L.,Buff., pl. enl. 669, fig. 3. Parties supérieures noires; front, joues, petites tectrices alaires el caudales, bord des rémiges et des rectrices, gorge, poitrine el flancs d’un bleu irisé; un collier d’un noir velouté; tectrices subalaires blanches; croupion d’un jaune pâle; milieu du ventre et parties inférieures de couleur marron; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De la Guiane. TANGARA VARIÉ A TÊTE BLEUE. PV. TANGARA A TÊTE BLEUE. TANGARA VARIÉ A TÊTE VERTE. /”. TANGARA TRICOLORE. TANGARA DE Vassor. Zanagra Vassorii, Boiss. Cou- leur du plumage, le bleu d'azur; bandeau noir; ré- miges et rectrices de celte douleur: avec un fin liséré bleu ; bec et pieds noirs. La femelle a le plumage d’un gris cendré, avec les rémiges et les rectrices grisätres. Taille, quatre pouces et demi. Amérique méridionale. TANGARA A VENTRE BLEU. Z'anagra cyanoventris, Vieill. Parties supérieures variées de jaune et de noir ; sommet de la (êle, nuque et menton d’un vert jaunâtre; eapistrum et milieu de la gorge noirs; rémiges et rec- trices noires, bordées de verdâtre; poitrine et ventre d’un bleu qui se nuance de verdâtre; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, six pouces. Du Brésil. TAN TANGARA 4 VENTRE JAUNE. 7'@nagra chrysogaster. PF”. TANGARA CHRYSOGASTRE. TANGARA A VENTRE MARRON. 7'anagra rufiventris, Vieill. Plumage d’un noir bleuâtre bronzé; épaules et côtés des flancs jaunes. Bec et pieds noirs; abdomen d’un brun marron. Taille, cinq pouces. Brésil. TANGARA A VENTRE ROUX. //. TANGARA A VENTRE MARRON. TANGARA VERDATRE. l’ireo virescens, Vieill. Parties supérieures d'un gris olivâtre ; sommet de la tête noi- râtre ; sourcils blancs ; une {ache grise entre le bec et l'œil ; rémiges et rectrices brunes, bordées de verdâtre; pelites tectrices alaires d’un vert-olive foncé; parties inférieures grises; gorge blanchâtre ; lectrices sub- caudales jaunâtres; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l’Amérique septentrionale. * TANGARA VERDEROUX. Z'anagra Guianensis, Gmel. Parties supérieures d’un vert olivâtre ; sommet de la tête et joues d’un gris cendré ; front et trait oculaire d’un roux vif; parties inférieures d’un vert jaunâtre; gorge el abdomen d’un gris blanchâtre; bec el picds brunâtres. Taille, six pouces. TANGARA VERT ET BLEU. 7üunagra chlorocyanea, Vieill. Parties supérieures, côtés de la gorge, du cou, de la poitrine et du ventre, d’un vert olivâtre; rémiges et rectrices brunes, bordées de verdâtre ; parties infé- rieures d’un bleu pâle ; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. TANGARA VERT DU BRÉSIL. Z'anagra virens, Lalh. Parties supérieures vertes ; une tache noire sur la joue, une autre un peu plus haut, la gorge dela même nuance; un {raitbleu, qui part du bec et descend sur chaque côté du cou; petites tectrices alaires d'un vert-bleuâtre très-brillant, les moyennes et les grandes, vertes; ré- miges et rectrices brunes, bordées de vert, irisé en bleu; devant du cou jaune; parties inférieures d’un vert jau- nâtre; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. TANGARA VERT-JAUNET. Z'anagra viridis, Vieill., Temm., Ois. color., pl. 56, fig. 3. Tête et occiput d’un vert jaunâtre ; un demi-collier d’un bleu turquin; ailes vertes; rémiges et rectrices noires, bordées de vert; parties inférieures jaunes. Taille, quatre pouces. Brésil. TANGARA VERT-NOIRET. Z'anugra nigroviridis, La- fresn. Plumage noir, couvert de taches d’un vertargen- {in sur le milieu du dos, le front, lelorum, lepourtour des yeux, les joues et la gorge; sommet de la tête, dessus du cou, grandes tectrices alaires et parties inférieures d’un vert blanchâtre; devant du cou, petites lectrices alaires, bordexterne des rémiges et des rectrices bleus; milieu de l'abdomen blanchâtre. Bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De l'Amérique méridionale. TANGARA VERT-OLIVE. Z'anugra Magna, Lath.; Sal- tator olivaceus; Tanagra olivacea, Vieill., Buff., pl. ent. 205. Parties supérieures d’un vert-olive foncé; un trait blanc entre le bec et l’œil, el plus bas un autre noir; menton blanc; gorge jaunâtre, avec une bande- lette noirâtre; devant du cou et parties inférieures d’un jaune roussätre; lectrices subcaudales rousses; bec et pieds bruns. Taille, huit pouces. De la Guiane. TANGARA VERT TACHETÉ. //. TANGARA SYACOU. TANGARA VICAIRE, T'anagra vicarius, Less., Cent. TAN Zool., pl. 68. Sommet de la têle d’un gris bleu; une tache noire de chaque côté du front; dessus du cou, pelites tectrices alaires et croupion d’un vert olivâtre; ailes noires dans leur moitié postérieure, avec deux larges bandes jaunes; parties inférieures d’un jaune olivâtre; queue brunâtre en dessus, grisätre en dessous; bec noir; pieds bruns. Taille, sept pouces. Mexique. TANGARA DE Vicors. 7'achy phonus Vigorsii,Swains. Plumage d'un noir violâtre; tête ornée d’une huppe rouge; scapulaires et tectrices subalaires blanches; bec el pieds noirs. Taille, six pouces. Du Brésil. TANGARA ZENA. ’. TANGARA MULTICOLORE. TANGARACA. BoT. (Adanson.) Synonyme d’Æarme- lia. TANGARÆA. gor. Le genre de plantes rubiacées, institué sous ce nom, par Adanson, dans ses Familles naturelles, a été réuni au genre Hamelia, de Jacquin. PV. HAMÉLIE. TANGAVIO. os. Espèce du genre Tangara. TANGHINIE. Z'anghinia. mot. Du Petit-Thouars (Gener. Madagasc., p. 10) a établi sous ce nom un genre dans la famille des Apocynées, auquel il a im- posé les caractères suivants : calice quinquéfide, étalé; corolle infundibuliforme, plus longue que le calice, ayant la gorge dilatée, le limbe plan, quinquélobé, à estivation torse; cinq étamines dont les anthères sont sessiles, cordiformes, el insérées sur le tube à l'endroit où il est élargi; chaque anthère munie inférieurement de tubercules ; ovaire double, portant un seul style, surmonté d’un stigmate capité, et portant deux bour- relets au sommet, renfermés dans les anthères; fruit drupacé, à deux carpelles, ou à un seul par suite d’a- vorlement ; ces carpelles sont pyriformes, acuminés, contenant un noyau ligneux, hérissé de filaments; la graine se compose de deux grands cotylédons épais, concaves, sans albumen, et d’un embryon renversé. Ce genre, d’après son propre auteur, est peut-être fondé sur la même plante que le Cerbera Manghas, figuré par Gærtner, tab. 123 et 124. Si cette détermination est exacte, le Cerbera Manghas est certainement une plante mal décrite par les auteurs, et forme un genre absolument distinct du vrai Cerbera qui a pour type le Cerbera T'hevetia. D'un autre côté, on a indiqué le T'anghinia comme congénère de l'Ochrosia deJussieu. V. ce mot. Quoi qu’il en soit, l'arbre sur lequel Du Petit-Thouars a fondé son genre, croît à Madagascar où les habitants lui donnent le nom de f’oa-T'anghing. Dans l'Encyclopédie méthodique, Poiret lui a imposé celui de Tanghinia venenifera. Cet arbre ne manque pas d'élégance; ses rameaux sont dressés, garnis de feuilles ramassées; les fleurs sont disposées en pani- cules terminales. L’amande de son fruit possède des propriétés excessivement vénéneuses, analogues à celles qui résident dans plusieurs autres Apocynées. TANIBOUCA. BorT. La plante décrite et figurée par Aublet (Guian., 1, Lab. 178) sous le nom de Z'anibouca Guianensis, a été réunie par la plupart des auteurs modernes au genre T'erminalia. V. ce mot. Nonob- stant cetle indication, Sprengel l’a placée dans le genre Gimbernatia de Ruiz et Pavon, qui est le même que le Chunchoa de Jussieu. TAN 257 TANIPTÈRE. vs. Même chose que Cténophore, #”. ce mot. TANKERVILLIA. BoT. Legenre proposé sous ce nom par Link, dans la famille des Orchidées, est mieux connu sous celui de Bletia que lui avaient précédem- ment donné Ruiz et Pavon. 7. BLETIE. TANMANAK. Phibalura. o1s. Genre de l’ordre des Insectivores. Caractères : bec très-court, un peu coni- que, convexe en dessus, dilaté sur les côtés, épais, fort; mandibule supérieure à dos arqué, échancrée à la pointe ; narines placées de chaque côté du bec, à sa base, dans une très-pelite fosse nasale, peu distinctes et couvertes d’une membrane ; pieds médiocres; quatre doigts : trois en avant, soudés à leur base, un en ar- rière ; ailes de médiocre longueur; première et deuxiè- me rémiges dépassant toutes les autres; queue longue, grêle et très-fourchue. Le genre Tanmanak, institué par Vieillot sur l'inspection d’une seule espèce rappor- tée du Brésil, ne se trouve point encore plus nombreux; el. quoique plusieurs observateurs aient entrepris la tâche d'étudier particulièrement les mœurs de cet Oi- seau, la difficulté de l’approcher au milieu des forêts presque encore vierges. a rendu leurs tentatives à peu près vaines. On ne connait même pas la nourriture dont il fait habituellement usage, et l’on n’a pu présu- mer qu’elle consistait en insectes que par les débris trouvés dans l'estomac du petit nombre d'individus qui ont été tués el préparés pour venir occuper une place méthodique dans les collections d’ornithologie. Tem- minck, jugeant, par la conformation de cet Oiseau, que sa place devait être intermédiaire de celles des Tanga- ras et des Manakins, à forgé une dénomination généri- que qui tient aussi des uns el des autres. Peut-être eût-il été plus convenable sans doute de respecter celle adop- tée par Vieillot, et qui est moins discordante à l'oreille? TANMANAK A BEC JAUNE. Phibalura flavirostris, Vieill., Temm.. Ois. col., pl. 118. Parties supérieures brunes, rayées transversalement de vert-jaunâtre et de noir; sommet de la tête brun, varié de noir; les plumes de l’occiput, longues et susceptibles de se relever en huppe, sont d’un roux doré; cou rayé de brun, de noir et de blanchâtre, les nuances sont plus foncées en des- sus; rémiges brunes, les secondaires bordées de ver- dâtre; rectrices inégales, de manière à rendre la queue très-fourchue, vertes à l'extérieur, noirâtres intérieu- rement; menton et haut de la gorge d’un jaune doré; parties inférieures et tectrices caudalesrayées de blane, de noir et de jaune-verdàtre; bec jaune ; pieds rougeà- tres. Taille, sept pouces. TANNIN. BoT. Principe particulier, quiexiste dansles végétaux, et que l’on obtient en grand dansles arts, par la mactralion dans l’eau de l'écorce de Chêne, qui porte vulgairement le nom de Tan. Ce principe à l’élat de pu- relé est incolore, mais le contact de l’air le brunit assez rapidement, il est très-soluble dans l’eau; sa dureté est peu considérable; ilse décompose à une température peu élevée, et ne fournit point d’'Ammoniaque à la distilla- tion. La précipitation du Tannin et sa combinaison avec la peau constitue l’opération du tannage. Celle opération a pour but de préparer le cuir de semelle avec les peaux les plus épaisses, et le cuir d'empeigne avec celles qui TAN le sont moins. Pour l’accomplir, on ramollit les peaux dans une eau courante, puis on les dépouille du tissu cellulaire et de tout ce qui,peutl encore adhérer à leur face interne, en les raclant avec un couteau de forme particulière. Cette opéralion terminée. on les plonge dans un mélange d’eau et d’hydrale calcique, et on les y laisse séjourner jusqu’à ce que les poils et l’épiderme se délachent; après quoi on les ramollit, soit dans de l’eau pure, soit, ce qui vaut mieux, dans de l’eau à la- quelle on ajoute de l'acide acétique, du vinaigre de bois ou de l’eau de goudron, soit enfin, à défaut de ces sub- stances, dans de l’eau qu’on a fait passer à la fermen- {alion acétique en y délayant du son. A mesure que l'acide pénètre la peau, celle-ci se gonfle, motif pour lequel l'opération est désignée sous le nom de gonfle- anent de peanzx. Lorsque les peaux sont suffisamment gonflées, on les dispose couche par couche, dans de grandes fosses, avec la substance végétale chargée de Tannin et moulue; on verse dessus de l’eau, qui extrait le Tannin; celui-ci entre ainsi en contact avec les peaux, qui l’absorbent, sans que l'air puisse agir sur lui et le convertir en apothème. Le premier liquide dont on se sert pour tanner ne doit pas être trop concentré, parce qu’autrement la surface de la peau serait surchargée de Tannin, qui ne pourrait plus ensuite pénétrer dans l’intérieur de la peau. De temps en temps on stratifie les peaux avec de nouvelle matière tannante, et pour terminer, on verse dessus une forte infusion de la même substance végétale. Plus la concentration du Tannin dans le liquide se fait lentement, et plus elle est forte en terminant, plus aussile cuir devient solide et de bonne qualité. TANREC. Centenes. ma. Genre d’'Insectivores com- posé d’un petit nombre d'espèces remarquables par leur corps couvert en totalité ou en partie de soies rudes et à peine flexibles, ou même de véritables piquants, sem- blables à ceux des Hérissons. Ce genre d’Insectivores est, avec le genre Taupe, celui qui se rapproche le plus par son système dentaire, des Carnassiers propre- ment dits ou Carnivores. 11 a quarante dents, savoir : de chaque côté et à chaque mâchoire, trois incisives, une canine el six mächelières, parmi lesquelles on dis- üingue deux fausses molaires et quatre vraies, dont la couronne présente plusieurs pointes. La tête des Tan- recs est très-allongée, conique, pointue, terminée par un museau assez fin. Un petit mufle entoure les narines. Les yeux sont assez pelits; les oreilles sont arrondies et très-courtes. Le corps, de forme allongée, n’est point terminé par une queue. Les membres, qui sont planti- grades, se terminent par cinq doigts armés d'ongles robustes et propres à Loul. Tels sont les caractères de ce genre confondu par les anciens auteurs avec les Hé- rissons, mais distingué par Cuvier et Geoffroy qui l'ont nommé Seéiger, par Illiger qui l’a nommé Centenes; enfin par Lacépède qui l’a nommé T'enrecus. Les Tan- recs se trouvent à Madagascar; aux iles de France etde Mascareigne. Ils se nourrissent d’Insectes, el vivent dans des terriers placés dans le voisinage des eaux. Ils passent une portion de l’année dans cet état de sommeil léthargique qu’en a nommé hibernation. TANREC ARMÉ. Centenes armalus, X. Geoffroy St-Hi- TAN laire. Pelage d’un gris noirâtre, (rès-pointillé de blanc, composé sur la nuque, le col. les épaules, le dos et les lombes, de piquants très-résistants, sur la croupe, de piquants fins et demi-flexibles, el en dessous de poils ordinaires. Celte espèce a été rapportée depuis peu de Madagascar par le capitaine d’artillerie de la marine Sganzin. TANREC SOYEUx. Centenes selosus; Erinaceus ecau- datus, Lin.; £rinaceus setosus, Gmel.; c’est le Tan- rec de Buffon, t. x11, pl. 56. Le front, le dessus du col et les épaules, sont couverts de piquants annelés de noir et de blanc-jaunâtre ; le dos, les flancs et la croupe, de soies rudes de même couleur, et les joues, les membres et les parties inférieures du corps, de poils blanchà- tres. Une huppe, formée de piquants assez fins, existe vers la nuque. Celle espèce est à peu près de la lon- gueur du Hérisson; mais ses formes sont plus grêles. On sait, et Buffon l’a dit le premier, qu’il ne peut se mettre en boule comme ce dernier; ce qui tient au dé- veloppement moins parfait du musele peaucier. Tanwrec TENDRAC. Centenesselosus, Lin., Buff., t.xit, pl. 57; Centenes spinosus, Desm.Il est un peu plus pe- tit que le précédent. Tout le dessus du corps et les flancs sont couverts de piquants blancs à leur base, bruns dans le reste de leur étendue, sauf l'extrême pointe qui est quelquefois blanche ; la tête, les membres, les par- ties inférieures du corps, sont couverts de poils d’un blanc roussätre. TaNREC RAYÉ. Centenes semi-spinosus, Desm. Il a été décrit par Buffon dans le (ome 1rr des suppléments. On serait porté à le prendre pour le jeune en livrée, de l’une des espèces précédentes, si des observations faites par Geoffroy sur une mère et ses pelits, n’avaient éla- bli sa distinction spécifique. Il n’a que quatre à cinq pouces de long, et se distingue par rois raies longilu- dinales, d’un blanc jaunâtre sur un fond noirâtre, et par des poils entremêlés de piquants, qui forment vers la nuque une huppe , comme chez le Tanrec soyeux. TANROUGE. #’einmannia. B0T. Genre de la famille des Saxifragées et de la tribu des Cunoniées, offrant les caractères suivants : calice persistant, profondément divisé en quatre segments réguliers; corolle à quatre pétales réguliers, sessiles, insérés au fond du calice, et alternes avec ses lobes ; huit étamines placées entre le disque et les pétales, opposées à ceux-ci el aux folioles du calice, à anthères déhiscentes intérieurement ; ovaire sessile, libre, biloculaire, entouré à la base d’un disque urcéolé; deux styles distincts; cloison placentifère de chaque côté; ovules peu nombreux, disposés sur deux rangées dans chaque loge; graines elliptiques, presque réniformes, très-pelites, le plus souvent couvertes de poils; radicule tournée vers le hile. Ce genre se com- pose d'espèces pour la plupart originaires de l’Améri- que méridionale, principalement des républiques du Pérou et de la Colombie. Quelques-unes se trouvent au cap de Bonne-Esptrance, à Madagascar, aux îles de France et de Mascareigne, à la Nouvelle-Hollande et à la Nouvelle-Zélande. TANROUGE GLABRE. /feinmannia glabra, L. fils; Lain., Il., Gen., pl. 515, fig. 1. C’est un arbuste dont les rameaux sont opposés, garnis de feuilles pétiolées, TAN opposées, ailées avec impaire ; les folioles, au nombre de douze ou treize, sont sessiles, ovales, obtuses, rétré- cies à leur base, glabres, dentées en scie; les stipules sont de la grandeur des folioles; les fleurs sont pelites, disposées en grappes ; elles sont blanches, à dix éta- mines e{ à cinq divisions, {ant à la corolle qu’au calice. De la Jamaïque. TANTALE. Z'antalus. o1s. Genre de la seconde fa- mille des Gralles. Caractères : bec très-long, droit, sans fosse nasale, un peu fléchi à la pointe qui est courbée; mandibule supérieure voûtée, avec sa base large et dilatée sur les côtés, sa pointe comprimée et cylindri- que; les bords des deux mandibules sont très-courhés | en dedans et tranchants; face nue; narines placées à la base du bec et à sa surface, fendues longitudinalement dans la substance cornée qui les recouvre par-dessus; pieds très-longs ; quatre doigts : trois devant. l’inter- médiaire de moitié moins long que le tarse, les latéraux réunis par de larges membranes découpées; un der- rière portant à terre dans toute sa longueur; ongles un peu aplalis, courts, presque obtus; ailes assez longues: première et deuxième rémiges à peu près égales el dé- passant loutes les autres. Si l’on prenait à tâche de faire l’histoire étymologique des noms imposés géné- riquement aux Oiseaux, sans doute il serait difficile de déterminer les motifs qui ont pu faire choisir celui de Tantale. En effet, l'observation n’a prouvé dans les mœurs ou les habitudes de ces Oiseaux rien qui puisse avoir quelques rapports avec le cruel festin donné aux Dieux par le fils de Jupiter et de Plota, ainsi qu'avec le juste châtiment infligé par la colère céleste; à moins cependant qu’il n’y ait matière à comparer l'immobi- lité des Tantales sur le bord des eaux, à la position du Roi phrygien au milieu du lac où Mercure le tenait plongé; mais nos Tantales ne sont frappés d’une appa- rente immobilité que lorsqu'ils sont parfaitement re- pus; et la victime, condamnée à la faim et à la soif perpéluelles, enfoncée dans le lac jusqu'au menton, ne pouvail ni humer l’eau qui se relirait à son moindre mouvement, ni mordre à la grappe qui lui échappait sans cesse. Les quatre Tantales, les seules espèces con- nues jusqu’à ce jour, sont des Oiseaux paisibles et tran- quilles, qui rendent même de grands services aux ha- bilants des lieux qu’ils fréquentent, en les débarrassant de reptiles extrêmement incommodes par leur féconde multiplication. Ces reptiles joints à quelques Poissons, font la nourriture habituelle des Tantales qui, du reste, sant des Oiseaux stupides , auxquels l'approche de l'Homme et l’effet de ses armes ne paraissent imposer aucun sentiment de crainte, ni même donner l'envie de fuir. 1ls établissent leur nid sur les arbres élevés : l’aire, assez spacieuse, composée de joncs et de bü- chettes liés par un ciment de terre, reçoit deux ou trois œufs verdâtres, pointillés de brun-noirâtre. Les jeunes restent longtemps au nid où les parents leur portent la nourriture avec une constance remarquable. Ces Oi- seaux émigrent périodiquement ; ils subissent chaque année une mue qui n'apporte qu’une différence mo- mentanée et peu sensible dans leur plumage. On les trouve dans toutes les contrées chaudes et maréca- geuses des deux continents. TAN 259 TANTALE D'AMÉRIQUE. Z'antalus loculator, Lath.. Buff., pl. enl. 868. Plumage assez généralement blanc; rémiges et rectrices noires, irisées de bleu et de rou- geàtre; occiput et haut du cou garnis de petites plumes brunes. raides et effilées ; tête el cou nus, à membrane ridée, calleuse et d’un bleu noirâtre, surtout dans la région des yeux; gorge nue, extensible; bee d’un brun jaunâtre ; pieds noirâtres. Taille, quarante pouces. La femelle a le cou garni d’un duvet grisätre ; la tête et la gorge seules sont dénudées. Le jeune a la tête et le cou emplumés, d’un blanc varié de jaunâtre; le corps noir; le dos, le ventre et la tête d’un gris cendré, fort sujet à varier. Dans l'Amérique méridionale, depuis la Caroline jusqu’au Brésil. TANTALE DE CEYLAN. //. TANTALE JAUNGHILL. TANTALE CURICACA. PV. TANTALE D'AMÉRIQUE. TANTALE AUX FESTONS ROSES. /7. TANTALE IBis. TaANTALE IBis. Z'antalus Ibis, Lath., Buff., pl. en- lum. 589. Plumage blanc, à l’exceplion des lectrices alaires qui tirent sur le rose pourpré, el ont de plus une zone d’un pourpre éclatant, qui serpente sur l'aile; des rémiges et des rectrices qui sont d’un noir brillant, faiblement irisées en bleuâtre et en rouge; sommet de la têle, joues et devant du cou dénudés en partie, lais- sant voir la membrane d’un rouge vif; bec jaune; pieds rouges. Taille, quarante-deux pouces, La femelle est presque semblable au mâle, seulement les membranes nues occupent moins d'espace. Le jeune a le plumage en tout ou en partie, suivant son âge, d’un gris cendré. Du Sénégal. TANTALE JAUNGHILL. Z'antalus leucocephalus, Lath. Parties supérieures blanches ; rémiges et grandes tec- trices alaires noires; partie de la tête nue, couverte d'une membrane jaunâtre; une bande transversale noire sur la poitrine; tectrices caudales d’un violet pour- pré, mais cette nuance disparait presque entièrement à l’époque de la mue; bec jaune; pieds rougeûtres. Taille, quarante à quarante-deux pouces. La femelle a les nuances qui sont complétement noires chez le mâle, d’un brun plus ou moins foncé; le jeune, suivant qu’il se rapproche plus de l’état adulte, est d’un gris brunà- tre, varié de blanc. De l’Inde et de Ceylan. TAanNTALE LACTÉ. Z'antalus lacteus, Temm., Ois. color., pl. 552. Tête, joues, occiput et partie de la nuque dépourvus de plumes, couverts seulement d’une peau rouge; plumage des adultes d’un blanc éclatant; celui des jeunes est d’un brun terne. Taille, trente-six pouces. De Java. TANTALE. min. Ce métal, dont la découverte est due à Ekeberg, et dont le nom fait allusion à la propriété qui le distingue, d’être insoluble dans les acides, est la base d’un genre minéralogique composé de deux es- pèces : le Tantalite et l'’Yttro-Tantalite. La détermina- tion de ces espèces laisse encore beaucoup à désirer, à raison de la variété des échantillons que l’on en con- nait, et de l’imperfection de leurs formes cristallines. Ces espèces sont liées par un caractère commun, celui de donner avec le Borax un verre plus ou moins co- loré par le fer, et susceptible de prendre au flamber l'aspect d'un émail. Le Tawrazite. Tantalate de Fer et de Manganèse, 260 TAN nommé aussi Colombite et Tantale oxydé ferro-manga- nésifère, est une substance d’un brun noirâtre, opaque, à poussière d’un noir brunâtre, et quelquefois d’un brun rougeâtre, pesante, ayant un éclat faiblement mélalloïde. Ses cristaux, qui sont fort rares, dérivent d'un prisme droit rectangulaire, d’un octaèdre rhom- boïdal, dont les faces s’inclinent deux à deux sous les angles de 1450 8”, 99 8’ et 910 12’ (Mohs). Cette déter- mination ne se rapporte toutefois qu’aux cristaux de Tantalite trouvés en Bavière. Ceux de Finlande, dont les formes sont moins nettes, pourraient bien avoir pour type un prisme à base oblique, et formeront peut- être un jour une espèce distincte. Le Tantalite est sus- ceptible de clivage parallèlement aux faces du prisme rectangulaire. Le clivage parallèle à l’un des pans est assez net; celui qui est dans le sens de la base est le moins distinct. Les faces verticales, situées dans la di- rection du principal clivage, sont fortement striées pa- rallèlement à l’axe. Sa cassure est généralement in- égale ou conchoïde. Sa dureté est supérieure à celle de l’'Apatite, et inférieure à celle du Quartz. Sa pesanteur spécifique varie depuis 6 jusqu'à 7,9. Trailée seule au chalumeau, cette substance n'éprouve aucune altéra- lion; avec le Borax ou le Sel de Phosphore, elle se fond en un verre qui offre la couleur indicative du Fer ; avec la Soude, elle donne une fritte verte, ce qui est l’indice de la présence du Manganèse. Les analyses du Tantalile ne s'accordent point entre elles, et il est difficile d’assi- gner la véritable composition de celle substance. Elles semblent mème indiquer au moins deux espèces, sa- voir : le Tantalite de Kimito en Finlande, qui serait, d’après Berzelius,-un Tantalate simple de Fer et de Manganèse, composé d’Acide tantalique, 81; Bioxyde de Manganèse, 10, et Bioxyde de Fer, 9; et le Tantalite de Bodenmais en Bavière, qui serait un sous-Tantalate. Le Tantalite de Broddbo, en Suède, ne diffère de celui de Kimito, que parce qu’il est mélangé avec quelques centièmes de Tantalate de Chaux el de Fer, et de Tungstale de Fer et de Manganèse. Celui de Finbo s’en distingue par une proportion d'Oxyde d’Étain as- sez considérable. mais qui parait variable. On connaît encore un Tantalite de Haddam, en Connecticut, qui renferme de l’Acide tungstite et se rapproche ainsi de celui de Broddbo. Enfin Ekeberg a décrit anciennement une variété de Tantalite trouvée à Kimilo, dont la pe- santeur spécifique elles propriélés extérieures diffèrent de celles du Tantalite ordinaire. Il l'en avait distin- guée par le nom de Tantalite à poudre couleur de can- nelle. Ce n’est, suivant Berzélius, qu’un mélange de Tantalite ordinaire avec une grande quantité de Tan- talure de Fer. Sa pesanteur spécifique augmente avec la proportion de Tantalure, et peut aller jusqu’à 7,94. Les variétés se réduisent à deux, qui sont : Le Tantalile cristallisé. Les formes du Tantalite de Bodenmais représentent le prisme rectangulaire, soit pur, soit modifié légèrement sur ses arêtes el sur ses angles. Le Tantalile massif : en petits nodules ou nids, en- gagés dans des Roches granitiques. Le Tantalite appartient aux terrains primordiaux cristallisés; il se rencontre disséminé accidentelle- TAN ment,et toujours en petite quantité dans le Granite graphique ou la Pegmatite, et dans le Micaschiste. On le trouve en Finlande à Skogbobhle, sur la paroisse de Kimilo et dans le district de Haliko, dans une Pegma- tite à Feldspath rougeâtre ; à Broddbo et Finbo près de … Fahlun en Suède, avec l’Albite, la Topaze pyrophysa- lite, le Feldspathet le Quartz; dans l'Amérique du Nord, à Haddam et à New-London en Connecticut, avec l’AI- bite au milieu d’une Pegmatile; à Bodenmaisen Bavière, dans un Micaschiste, avec le Beryl aigue-marine, la Cor- diérite et l'Urane phosphaté. L’'YTTRO-TANTALITE. Tantalate d’Yttria, nommé aussi Tantale oxydé yttrifère (Haüy). Yttro-Columbite (Phillips), Yttro-Tantale. Sous ce nom on a réuni des substances amorphes dont la composition est encore mal connue, mais qui toutes renferment de l’Yttria combiné avec l’'Oxyde de Tantale. Elles sont noires, jaunes ou d’un brun sombre; et la couleur de leur pous- sière est le gris-cendré verdâtre. Leur cassure est in- égale ; leur dureté est supérieure à celle de l’Apatite. Elles sont susceptibles d’être râclées avec le couteau. Soumises à l’action de la chaleur, elles changent de couleur sans se fondre ; avec le Borax, elles se dissol- vent en un verre incolore, qui peut devenir opaque au flamber. Leur composition est encore mal connue : la proportion de l’Acide tantalique varie de 50 à 60 pour cent. Elles sont fréquemment mêlées de Tungstates. On distingue trois variétés de couleurs : 1° L'Yttro-Tantalite noir. Il présente quelques in- dices de cristallisation. Il est opaque el à un éclat demi-métallique. Sa pesanteur spécifique est de 5,595 (Berzélius). On le trouve disséminé en petits grains dans les Roches granitiques. 20 L'Yttro-Tantalile jaune. Sans aucune trace de cris- tallisation. Éclat résineux à la surface et vitreux dans la cassure. Pesanteur spécifique, 5,88 (Ekeberg). Il se rencontre en petites lames ou en grains au milieu d’un Feldspath. 50 L'Yttro-Tantalite noir-brunâtre. Translucide sur les bords, se présentant, comme le précédent et avec lui, en lamelles ou en grains, ayant un éclat intermé- diaire entre le vitreux et le résineux. Ces trois variétés d'YUro-Tantalite se trouvent disséminées dans des lits de Feldspath et au milieu de la Pegmatite à Ytlerby, et dans les environs de Finbo et de Korarfsberg, en Suède. La même substance existe aussi au Groënland, où elle a pour gangue un Feldspath d’un rouge incar- nat. TANTALITIS. BoT. Synonyme de Lithospermum. V. GRÉMIL. TANTAREVEL. BoT. On désigne sous ce nom, aux environs de Montpellier, le Houblon. TANYCRANIA. por. L’une des sections du genre Cor- nus, de Tourneforl. 7. CORNOUILLER. TANYGLOSSE. T'anyglossa. 1Ns. Genre de l’ordre des Diptères, établi par Meigen, et qui correspond à celui que Latreille a nommé Pangonie. #. ce mot. TANYMÈQUE. T'anymecus. 1xs. Coléoptères létra- mères ; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Germar dans la tribu des Curculionides. Carac- tères : antennes coudées, dont le premier article s’é- TAN tend, lorsqu'il est rejeté en arrière, au delà des yeux; ceux-ci sont arrondis; museau-trompe déprimé, en carré plus ou moins long, échancré en devant; bord inférieur de la cavité gulaire divisé en trois lobes ou festons, dont l’intermédiaire est occupé par un menton arrondi; mandibules épaisses et arrondies; corselet {ronqué aux deux extrémités; pattes presque sembla- bles, ou du moins les deux antérieures différant peu des autres ; cuisses simples. Corps oblong, avec la tête et le corselet notablement plus étroits que l'abdomen. TANYMÈQUE MANTELÉ. Z'anymecus palleatus, Germ.; Curculio palleatus, Fab., Panz., Faun. Ins. x1x. pl.5. Son corps estnoir, couvert de petites écailles grisätres; ses antennes sont composées de douze articles, dont le premier plus long que la tête. les sept suivants obco- niques, et les quatre derniers formant une massue ovalaire et pointue ; le deuxième est un peu plus long que les suivants. Le museau-trompe est déprimé, carré, presque uni, ou simplement plus élevé, ou plus enfoncé longitudinalement dans son milieu, un peu plus long que large, avec les sillons latéraux courts et arqués. Le corselet est presque cylindrique, sensiblement plus long que large. L’écusson est pelit et triangulaire. L’ah- domen forme un carré allongé, rétréci en pointe pos- térieurement. Les cuisses sont renflées au milieu. Les jambes n’offrent ni dentelures ni épines sensibles. Taille. cinqlignes. Europe. TANYPE. Z'anypus. ins. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Némocères, tribu des Tipulaires, di- vision des Culiciformes, établi par Meigen, et ainsi caractérisé par Latreille : pattes longues, déliées, les deux antérieures pluslongues et avancées; yeux grands, échancrés; point d’ocelles ou d’yeux lisses; palpes saillantes, filiformes, courbes, de quatre articles (ou de cinq, y compris le tubercule radical), tous simples et sans divisions annulaires; antennes presque filiformes, plus longues que la tête, de quatorze articles, presque tous globuleux, et dont le dernier est un peu plus gros; celles des mâles sont garnies de poils longs et épais, for- mant un grand panache, avec l’avant-dernier article fort long et cylindrique; celles des femelles ont sim- plement quelques poils, avec le pénultième article sem- blable aux précédents; ailes étroites, inclinées sur les côtés du corps, velues. Degéer a donné l’histoire d’une espèce de ce genre, qu’il range avec les Tipules, el qu'il nomme TiPULE BIGARRÉE, 7'pula maculata ; c’est, suivant Meigen, le Chironomus monilis de Fa- bricius (System. antliat.), el la Tipule à pattes d’arle- quin de Geoffroy. Elle est blanchâtre, avec des taches cendrées sur les ailes, et les pattes entrecoupées de noir. La larve est aquatique; sa forme est celle d’un ver long et cylindrique, avec la tête ovalaire, muniede deux petites antennes et de deux petits yeux noirs. Le corps est ensuite divisé en douze segments, dont le premier plus grand, ayant la forme d’un thorax, el portant en dessous deux pattes longues, cylindriques, réunies su- périeurement en une seule lige, et couronnées à leur extrémité par une série de longs crochets mobiles, courbés en dehors et en dessous. L'animal peut en re- tirer les extrémités ou les divisions dans la tige com- mune, el même presque le tout dans l'intérieur du 10 DICT. DES SCIENCES NAT. TAN 261 corps, de manière qu’elles ne paraissent plus au de- hors que sous la forme de moignon. Lorsqu’elles sont étendues, soil perpendiculairement, soit obliquement, elles ressemblent à des béquilles ou à des jambes de bois. Le dernier anneau du corps offre deux autres pattes presque semblables aux précédentes, mais entiè- rement séparées, et point susceptibles, à ce qu’il paraît, de rentrer dans le corps. La larve s’en sert à peu près comme les chenilles arpenteuses, en courbant alors le derrière en dessous ; mais ces organes restent toujours roides. Quatre petites lames triangulaires, très-trans- parentes, sont placées immédiatement au-dessus de ces deux pattes postérieures. Vers le dos sont deux petits corps cylindriques, perpendiculaires, terminés chacun par une aigrelte de longs poils, et que l’on doit consi- dérer comme des tubes respiraloires, puisque deux corps de trachces y aboutissent. Au rapport de Benoît-Frédéric Fries, auteur d’une Monographie des Tanypes de Suède, les larves de ces Diptères diffèrent de celles des Chironomes, dontelles se rapprochent d’ailleurs beaucoup par l'existence de ces tubes respiratoires. La nymphe ressemble en général à celle des Tipulaires aquatiques, et particulièrement des Tipulaires culiciformes. Son corps est plié en double. La tête est arrondie et pourvue de deux yeux ovales, Le thorax, gros et comme bossu, offre en dessus deux pièces ovales, terminées en une pointe transparente, élevées perpendiculairement, représentant deux sortes d'oreilles, et de chaque côté une grande lame ovale renfermant les ailes. L'abdomen est courbé en dessous, allongé, divisé en huit anneaux, et terminé par deux pointes roides, allongées, coniques, formant une sorte de petite queue, et par des aigrettes de longs poils. Ces pièces, ainsi que les deux sortes d’ailerons de la par- tie supérieure du thorax, sont probablement encore des organes respiratoires. Cette nymphe se tient tou- jours perpendiculairement dans l’eau, le plus souvent fixée à quelque plante submergée; elle vient aussi quelquefois à sa surface. La tête est toujours en haut, etlPabdomenen bas et courhé. Lorsqu'elle veut changer de place ou nager. elle redresse cette dernière partie du corps et bat le liquide qu’elle habite par coups réitérés. TANYPÈZE. TJ'anypeza. 1xs. Genre de Diptères institué par Fallen, dans la famille des Muscides, et qu'il signale ainsi : antennes couchées sur la face, rap- prochées, de trois articles, dont le dernier oblong, comprimé, avec une soie dorsale, nue, insérée à sa base; hypostome un peuineliné, plan, nu; yeux oblongs, écartés; front étroit, nu; abdomen allongé, de six an- neaux ; ailes couchées, parallèles, avec la quatrième nervure longitudinale recourbée, TANYPÈZE LONGIMANE. Z'anypeza longimana, Meig. La soie des antennes est poilue; le corps est noir, à re- flets blancs; les ailes sont enfumées; les pattes sont jaunâtres. Taille, trois lignes. Europe. TANYPRACTE. T'anypractus.1xs. Genre de Coléop- tères pentamères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Mélolonthides, institué par Fald, qui le caractérise ainsi: labre étroit, coriace, assez profondément échan- cré; mâchoires courtes, oblusément dentées à l’extré- mité; mandibules assez épaisses, cornées et arquées:; 17 269 TAN palpes inégales ou dont le dernier article est ovalaire, allongé; massue des antennes formée de cinq feuillets étroits et peu arqués; chaperon un peu rétréci en avant, à bords latéraux très-élevés, formant de chaque côté un angle aigu el un peu échancré en avant; pattes courtes; cuisses un peu ovalaires, renflées et compri- nées; jambes antérieures tridentées, celles des deux paires postérieures élargies, presque triangulaires; tarses grêles et allongés; une épine entre les crochets. TANYPRACTE CHARBONNIER. Z'anypracius Carbona- rius, Fald. Son corps est oblong, d'un brun noirâtre assez brillant; la massue des antennes est brune; les clytres sont faiblement striées; le corps est velu en dessous. Taille, six lignes. De la Perse. TANYPUS. o1s. (Oppel.) L'un des synonymes de Gralline. TANYRHYNCOHIDES. 1Ns. Nom donné par Schoenherr à sa neuvième division des Curculionides gonatocères età museau-trompe court, où brachyrhynques, et qu’il distingue des autres de la même section par les carac- {ères suivants : rostre (museau-trompe) perpendicu- laire, allongé, presque linéaire; pédoncule (scapus) des antennes prolongé au delà des yeux. Cette division comprend les genres Z'anyrhynchus el Miorhinus. TANYRHYNQUE. T'anyrhynchus. 1xs. Genre de Co- léoptères tétramères, de la famille des Rhynchophores, tribu des Charansonites, établi par Schoenherr, et qu’il range dans sa division des Tanyrhynchides. Carac- tères : museau-trompe une fois plus long que la tête, presque filiforme, linéaire et arqué. Ses deux sillons ordinaires sont supérieurs, presque droits et s'étendent dans toute sa longueur jusqu'aux yeux qui sontoblongs. TANYRHYNQUE PORIFÈRE. Z'anyrhynchus porifer, Sch.; Curculio porifer, Sparm. Son corps est orné de bandes couvertes de petites écailles blanches, ses an- tennes sont très-grêles, longues, composées de douze articles, dont le premier ou le pédoncule (scapus) s'é- tendant au delà des yeux, est renflé en massue à son extrémité; les suivants sont allongés, presque obconi- ques, et se raccourcissent graduellement; les quatre derniers forment une massue ovale et allongée. Les yeux sont déprimés. Le corselel est transversal, ar- rondi latéralement, et légèrement lobé derrière les yeux. Il est couvert de tubercules munis de soies. Les ailes manquent. L’écusson est à peine distinct. Les ély- tres sont poncluées et striées, avec les intervalles al- ternes, plus élevés el noduleux : elles sont réunies, el trois fois plus longues que le corselet, formant un ovoïde-oblong; elles sont un peu échancrées en de- dans, à leur base. Les pieds sont robustes, avec les cuisses en massue; les antérieures sont un peu dentées; les jambes sont mutiques. Taille, trois lignes. Du cap de Bonne-Espérance. TANYSIPTÈRE. Z'anysiptera. o1s. Vigors a formé ce genre dans l’ordre des Alcyons, aux dépens des Mar- tins-Pêcheurs, pour une espèce que l’on n’y avait placée qu'avec doute. Voici les caractères assignés au genre nouveau : bec conique, court, partout également renflé; arêle inférieure peu marquée; narines ovales, ouvertes, arrondies, latérales; les deux rectrices moyennes très- longues, terminées en palette chez les mâles. TAN TANYSIPTÈRE DES FORÊTS. Z'anysiptera dea, Vigors; Alcedo dea, Gm. Plumes des parties supérieures d’un bleu foncé, avec leurs bords d’un bleu d’azur; sommet de la tête, cou et tectrices alaires bleus ; rémiges de la même couleur, bordées de noir; rectrices blanches, avec la tige bleue : les intermédiaires beaucoup plus longues, dénuées de barbules dans leur milieu et ter- minées par une grande palette blanche; parties infé- rieures et croupion d’un blanc glacé de rosâtre; bec et pieds rouges. Taille, neuf à dix pouces. La femelle est: un peu plus petile ; elle a le dessus de la tête d’un brun très-foncé, lavé de fauve; sur le milieu de la tête et sur le haut du cou, les plumes prennent une couleur bleu de ciel, assez vive, qui forme une calotte; un sour- cil fauve s'étend sur Te front ; les joues sont brunâtres; les côtés du cou, le manteau, les ailes, le croupion sont d’un jaune brunâtre uniforme; les rémiges sont brunes; les petites lectrices alaires sont brunes, bordées de roux; la gorge, le devant et les côtés du cou, la poi- trine et l'abdomen sont d’un fauve jaunâtre, striés de brun sur le rebord de chaque plume; la queue est élagée; les deux rectrices intermédiaires ne sont que de deux pouces plus longues que les autres, elles ne sont point effilées et offrent partout la même largeur; elles sont brunes, avec le milieu, en dessus, d’un bleu d'azur. De la Nouvelle-Guinée. TANYSPHYRE. T'anysphyrus.1xs. Genre de Coléop- tères tétramères, de la famille des Rhynchophores, tribu des Charansonites, établi par Germar, et que Schoenherr place dans sa division des Molytides. Ca- raclères : corps court, presque ovoïde el ailé, avec le museau-{rompe épais, presque aussi long que la tête et le corselet, cylindrique, arqué ; yeux oblongs et point saillants; corselel à peu près isométrique, tronqué aux deux bouts, arrondi surles côtésel un peu plus étroit en devant ; écusson peu sensible; abdomen ovoïdo-carré, recouvert entièrement en dessus par les élytres; pattes fortes, avec les cuisses en massue, et les jambes termi- nées par un fort crochet ; tarses courts, larges, aplatis, avec le dernier article embrassé en majeure partie par les deux lobes de l’article précédent ; le dessous est (out garni d’un duvet soyeux; antennes composées de douze articles, dont le premier, le plus long de tous, atteint presque les yeux; le deuxième estobconique,épais, plus grand que les suivants; ceux-ci sont petits et serrés; le huitième forme avec les derniers une massue épaisse, presque globuleuse. TANYSPHYRE DE LA LENTICULE. 7'anysphyrus Lemnæ, Sch.;, Æhynciænus Lemnæ, Fab. Il a environ une ligne de longueur; il est noirâtre. obseur, ponclué, avec les élytres assez fortement striées; elles offrent, dans certains individus, quelques taches grisàtres ; ses côlés, ceux du corselet et du dessous du corps, sont de celte couleur, qui est formée par de pelites écailles, mais s’oblitérant. Cette espèce vit sur la Lentille d’eau; elle habite l’Europe. TANYSTOMES. Z'anystoma. 1ns. Famille de l’ordre des Diptères, ayant pour caractères : trompe saillante; palpes insérées près de la cavité orale, et découvertes; suçoir de quatre soies; antennes de trois ou deux articles, dont le dernier, non compris le stylet ou la soie, sans ABN divisions; larve changeant de peau pour passer à l’état de nymphe. Ce dernier caractère, le nombre des pièces du suçoir et la forme du dernier article des an- tennes, distinguent cette famille de quelques autres du même ordre, dont la trompe est en totalité ou en grande partie saillante, et auxquelles la dénomination de Tanystomes (bouche étendue) pourrait rigoureuse- ment être appliquée. Elle se compose des genres 4silus, Empis et Bombilius de Linné, et des suivants de Fa- bricius : Anthrax, Cytherea, Bibio, Leplis, Atherix et Dolichopus. La plupart de ces genres formant au- tant de tribus ou de petites familles particulières, la coupe des Tanystomes peut être considérée comme une grande section de l’ordre des Diptères. Leurs larves ont la figure de vers allongés, presque cylindriques, sans pattes; la Lète armée de crochets ou d’appendices ré- tractiles, dont elles se servent pour ronger ou sucer les malières qui leur servent d'aliments. Elles changent de peau lorsqu'elles veulent se métamorphoser. Les nymphes sont nues, et offrent extérieurement les or- ganes locomoteurs et les antennes de l’insecte parfait, qui sort de sa dépouille par une fente dorsale de la peau. La plupart des Tanystomes, tels que les Asiliques, les Empides, les Thérèves, les Leptides et les Dolicho- podes, font leur proie de divers insectes; quelques-uns, tels que les premiers, les saisissent avec leurs pattes et s’envolent avec eux. Certains Asiles s'emparent même de gros Bourdons et de Coléoptères de moyenne taille. Leurs larves, à l'exception de celles des Leptides, pa- raissent avoir des habitudes différentes; on les trouve dans la (erre. Les autres Tanystomes, comme les Bom- billes, les Anthrax, elc., qui, en état parfait, vivent du suc des fleurs, ou du moins ne montrent point alors le même instinct carnassier, le possèdent sous leur élat de larve. Latreille a souvent rencontré la dé- pouille de leurs nymphes dans les nids de quelques Apiaires solitaires, ce qui lui a fait présumer que ces larves sont parasites. Les organes sexuels des mâles de ces insectes sont ordinairement saillants, el font pa- raître leur abdomen terminé en massue ou par un bourrelet. Latreille partage cette famille en deux coupes prin- cipales. Dans la première, la trompe, toujours entiè- rement ou presque entièrement saillante, se présente sous la forme d’un tube ou d’un siphon plus ou moins long, tantôt cylindrique ou conique, tantôt filiforme ou sélacé; la gaîne est de consistance assez solide; les deux lèvres du boul'se confondent avec elles, ou ne forment qu’un empâtement peu volumineux compara- tivement à son étendue. Les palpes sont petites. Le dernier article des antennes offre souvent un stylet ar- liculé. Les larves ont une têle écailleuse, et qui dès lors ne change point de forme. Une première subdivision comprend les Tanystomes éminemment carnassiers, dont ie corps est oblong, avec le thorax rétréci en de- vant, l'abdomen tantôt conique ou cylindrique, tantôt ovalaire et rétréci à sa base, et les ailes croisées. Les an- tennes sont {oujours rapprochtes. La trompe est géné- ralement courte, cylindrique ou conique. Ici viennent la tribu des Asiliques et celle des Hybotides et des Em- pides. La seconde subdivision présente des Tanystomes TAO 205 à formes proportionnellement plus courtes el plus larges, et dont le port se rapproche de celui des Mou- ches ordinaires. La tête est exactement appliquée contre le thorax ; les ailes sont écartées ; l'abdomen des uns est déprimé, triangulaire ou presque carré; celui des autres est renflé, vésiculeux; la trompe est souvent fort longue el menue. Trois autres tribus, les Vésicu- leux,les Bombyliersel les Anthraciens, composent cette subdivision. Les Tanystomes de la seconde division ont une trompe membraneuse, dont la tige est très-courte et point ou peu saillante au delà de la cavité orale; elle se termine par deux grandes lèvres, toujours à découvert et souvent relevées ou ascendantes. Les palpes sont plus grandes que dans la division précédente. Le der- nier article des antennes est le plus souvent ovoide ou globuleux, quelquefois en forme de palette. Il porte généralement une soie assez longue. Les pieds sont presque toujours longs et menus. Les larves ont une tête molle et de forme variable. Latreille partage aussi cette seconde division géné- rale des Tanystomes : chez les uns les ailes sont écartées et les nervures forment plusieurs cellules complètes, ainsi que dans presque tous les Tanystomes précédents, Le dernier article des antennes est ovoïdo-conique ou presque semi-globuleux et transversal. Ces Tanystomes composent la tribu des Leptides. Chez les autres les ailes sont couchées sur le corps et n’offrent au plus que deux cellules complètes ou fermées, ainsi que celles des Muscides. Les antennes se terminent aussi par une palette. Les Tanystomes dont le corps est comprimé latéralement, avec la tête triangulaire, un peu avancée en manière de museau, les palpes plates et couchées sur la trompe, l'abdomen courbé en dessous, et les pattes longues, déliées, garnies de pelites épines, forment la tribu des Dolichopodes. Enfin ceux dont le corps est dé- primé, avec la tête arrondie, presque entièrement oc- cupée dans les yeux, du moins chez les mâles; les palpes relevées, filiformes ou en massue; les pieds courts ou peu allongés, sans épines, et dont les postérieurs ont souvent les tarses larges et aplatis, composent une der- nière tribu, celle des Céphalopsides, et qui comprend les genres Callomyie, Platypèze, Pipuncule et Scéno- pine. TAON. Z'abantus. 1Ns. Genre de Diptères, de la fa- mille des Tabaniens, comprenant les espèces dont les caractères sont : trompe guère plus longue que la tête, membraneuse, terminée par deux grandes lèvres; palpes grandes, avancées, renflées à leur extrémité dans les mâles, subulées dans les femelles; antennes de la lon- gueur environ de la (ête, dontle dernier article taillé en croissant, terminé en alène, divisé en cinq anneaux : le premier étant {rès-grand, avec une dent supérieure ; point d'yeux lisses. Taon pes BoEurs. Z'abanus Bovinus, L. Il est brun en dessus; les segments de l'abdomen sont bordés pos- térieurementen dessus de gris-roussâtre, avec une tache triangulaire et grisàtre au milieu; les jambes sont d’un jaunâtre pâle; les yeux sont verts; les ailes ont des ner- vures d’un brun roussâtre. Taille, un pouce. Europe. TAON AUTOMNAL. Z'abanus autumnalis, L. Noirà- 264 TAP tre; des raies cendrées et longitudinales sur le thorax; dessus de l’abdomen noir, avec trois rangées longitu- dinales de Laches blanchâtres, celles de la rangée du milieu triangulaires; les autres ou les latérales plus larges, échancrées, en forme de demi-équerre ; jambes blanchâtres. Taille, cinq lignes. Europe. TAONABO. vor. (Aublet.) Synonyme de T'ernstræ- nia. TAONIENS. 10. 7. TABANIENS. TAPAYE. rREPT. Espèce du genre Agame, devenue type d'un sous-genre qui a conservé son nom. Ÿ”. AGAME. TAPE-BOIS. o1s. Nom vulgaire de la Sittelle. TAPEINE. T'apeina. 1xs. Lepelletier et Serville ont ainsi désigné un genre de Coléoplères de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, composé des Lamies à corps aplati, dont les mâles ont les antennes insérées chacune à la partie postérieure d’un long appendice naissant des rebords latéraux du front et s'étendant transversalement en ligne droite, de ma- nière à couvrir les yeux; ces antennes sont formées, dans les deux sexes, de onze articles. Les mandibules sont petites, minces el cachées sous le labre qui est arrondi el transversal; les palpes, assez courtes, sont presque égales, avec leur dernier article plus long que le précédent; la tête est transversale; les yeux sont cachés derrière les appendices frontaux et fort rétrécis dans leur partie moyenne; le corps est fortement dé- primé, hérissé de poils; le corselet est transversal, mu- tique, beaucoup plus large d’un côté à l’autre, dans sa parlie moyenne ; l’écusson est court et transversal; les élytres sont déprimées, allant en se rétrécissant vers l'extrémité, recouvrant les ailes et l'abdomen; les pattes sont fortes, assez courtes, chargées de longs poils; les cuisses sont en massue allongée; les jambes intermé- diaires portent à leur partie antérieure, vers l’extrémité, des coussinets de poils courts et serrés. TAPEINE COURONNÉE. Z'apeina coronata, Lepell. Son corps est d’un noir de poix, velu el (rès-ponclué; le front et le disque du corselet sont presque lisses et glabres, le premier ayant ses appendices latéraux très- prolongés, leur extrémité arrondie, avec sa partie su- périeure fortement échancrée, cette échancrure ayant de chaque côté un lobe élevé. arrondi; antennes et pattes de la couleur du corps. Le mâle a le premier article des antennes fortement échancré à sa base. Taille, cinq lignes. TAPEINIE. T'apeinia. BoT. Ce genre, dela famille des Iridées, a été institué par Commerson, adopté par Jus- sieu (Gén., pl. 59), réuni ensuite au genre Jüsenia el en dernier lieu rétabli par Bellenden Ker, dans sa Mo- nographie des Iridées. Du reste, ce genre se caractérise particulièrement par son périanthe tubuleux, dont le limbe est partagé en six divisions égales et par son sligmate trifide. On n’y a jusqu'ici admis qu’une seule espèce. TAPEINIE DE MAGELLAN. Z'apeinia Magellanica, Juss.; Witsenia pumila, Vahl; Witsenia Magella- nica, Pers.; Moræa Magellanica, Willd.; Ztia pu- mila, Forst. C’est une (rès-petile plante, à racines fibreuses, desquelles naissent des tiges hautes d’un pouce et demi ou deux pouces, simples, uniflores, fasci- TAP culées et ramassées en petit gazon, couvertes de feuilles linéari-subulées, légèrement arquées, distiques, serrées el imbriquées de chaque côté, striées, glabres, d’un vert glauque etlongues de six à huit lignes. Les fleurs sont petites, solitaires et terminales. TAPEINOTES. nor. (De Candolle.) Ce genre est le même que celui institué par Martius, sous le nom de T'apina. PV, TAPINE. TAPETI. mam. Espèce du genre Lièvre. TAPEZIA. por. Ce genre de Champignons hyméno- mycèles, proposé par Persoon, forme l’une des sections du genre Peziza, de Dillenius. TAPHÉE. Z'aphœus.ins. Hyménoptères; genre de la famille des Braconides, tribu des Polymorphes, établi par Wesmael dans sa Monographie de celte famille, qu'il a présentée à l’Académie de Bruxelles, en 1835. Caractères : tête guère plus large que le corselet, con- vexe en arrière; ocelles très-peu saillants; face très- large; une fossette profonde de chaque côté du chape- ron, dont le bord est droit; palpes maxillaires de la longueur de la tête; dos du mésothorax convexe, avancé, fort élevé; métathorax court; abdomen à peine aussi long que le corselet, plus étroit que lui et faiblement arrondi sur les côtés, chez les mâles, aussi large, fortement arrondi el très-convexe chez les fe- melles; le premier segment s’élargissant de la base à l'extrémité; pieds assez épais ; stigmate des ailes grand el triangulaire ; deuxième cellule cubitale en carré ré- gulier; cellule discoïdale interne fermée. TAPHÉE NIGRICORNE. Z'apliœus nigricornis, Wesm. Antennes noires, un peu plus courtes que le corps; tête d'un noir luisant; palpes et mâchoires brunâtres, ainsi que les pieds; le reste du corps noir ; ailes transpa- rentes ; stigmale noir. Taille, deux lignes. On trouve cette espèce en Belgique. TAPHIEN. T'aphozous. am. Genre de l’ordre des Carnassiers, famille des Chéiroptères, formé par Geof- froy Saint-Hilaire aux dépens du grand genre f’esper- lilio de Linné. Caractères : museau conique; narines s’ouvrant à son extrémité, en dessinant un petit mufle dans l'épaisseur de la lèvre supérieure; point d’incisives en haut, quatre en bas; deux canines, deux molaires anomales el huit vraies molaires à chaque mâchoire; langue munie de lames rigides à son extrémité, papil- leuse sur le reste de sa surface; bouche grande, sans abajoues ; oreille ex{erne très-grande, s’attachant au chanfrein, sur le rebord de la cavité qui creuse celte partie el vient se Lerminer par un bord libre, en arrière el au-dessous dela mâchoire inférieure; ailes médiocres; queue engagée dans la membrane interfémorale par sa moitié supérieure seulement. TAPHIEN FILET. Z'aphozous Leplurus, Geoff. Pelage gris, plus pâle en dessous ; oreillon très-court et obtus; un repli formé vers le coude, par la membrane inter- fémorale. Longueur, dix-huit lignes ; queue longue et grêle. Amérique méridionale. TAPHIEN DE L'ÎLE MAURICE. Z'aphozous Maurilia- nus, Geoff. Oreillon terminé par un bord sinueux; pe- lage d’un brun marron en dessus, roussâtre en dessous. Longueur, trois pouces six lignes; envergure, neuf pouces el demi. T AP TAPHIEN LEPTURE. 77. TAPHIEN FILET. TAPHIEN A LONGUES MAINS. Z'aphozous longimanus, Hardw. Oreilles droites. plissées intérieurement ; oreil- lon oblong; pelage d’un brun noirâtre; membrane noire. Longueur, quatre pouces huit lignes; envergure, qua- torze pouces. De Calcutta. TAPHIEN PERFORÉ. 7'aphozous perforalus, Geoff. Oreillon en fer de hache ; pelage d’un gris roux en des- sus, cendré en dessous; corps large el épais, long de trois pouces ; envergure, neuf pouces. Égypte. TAPHIEN ROUX. Z7'aphozous rufus, Wils. Oreillon elliptique; museau assez large; pelage d’un brun rouge. Longueur, trois pouces; envergure, dix pouces. Amé- rique septentrionale. TAPHIEN DU SÉNÉGAL. Z'aphozous Senegalensis, Geoff. Oreilles de médiocre longueur ; oreillon arrondi; pelage brun en dessus, cendré en dessous; longueur, deux pouces quatre lignes ; envergure, huit pouces. TAPHIEN A VENTRE NU. 7'aphozous nudiventris,Rup. Oreilles élevées; oreillon court et conique; museau projeté en avant; corps mince et fluet, couvert en des- sus d'un duvet roussâtre, gris en dessous. Longueur, quatre pouces trois lignes; envergure, seize pouces. De la Nubie. TAPHOZOUS. mam. . TAPHIEN. TAPHRIE. Z'aphria. ins. Genre de Coléoptères pen- tamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Féro- niens. Caractères : les trois premiers articles des deux tarses antérieurs dilatés dans les mâles; crochets de tous dentelés; dent du milieu de l’échancrure du men- ton bifide; palpes maxillaires filiformes; les labiales terminées en massue obconique; corselet orbiculaire. La dénomination de ce genre, quoique ses caractères n’eussent pas été publiés par Bonelli, créateur de cette coupe, s’est tellement répandue par ses relations avec divers entomolagisies, qu'elle a prévalu sur celle de Synuchus que lui a donnée Gyllenhal. TAPHRIE VIVALE. Z'aphria vivalis, Ban.; Carabus vivalis,llliger; Agonuim vivale, Sturm. Elle est longue de trois à quatre lignes, d’un brun très-foncé ou pres- que noire, avec les antennes et les pattes fauves. Les élytres ont des stries simples dont les internes, plus marquées, offrent chacune deux ou trois points enfon- cés. On la trouve dans les bois et les forêts, sous les pierres et sous les feuilies, en Europe. TAPHRINA. 5oT. (Mucédinées.) Fries avait donné d’abord à ce genre le nom de Z'aphria que porte déjà un genre d'insectes, el qu'il a légèrement modifié par celle raison ; il ne renferme qu’une seule espèce décrite d’abord sous le nom d'£rineum aureuin, et qui croit sur les feuilles de divers Peupliers. Il diffère des vraies Erineum par ses filaments renflés el presque vésicu- laires, arrondis, conlinus , réunis en groupes serrés, d’un aspect soyeux. Gelte pelite Cryplogame, qui forme des taches d’un jaune d’or, est fréquente sur les feuilles des Peupliers et surtout du Tremble. TAPHROCÈRE. Z'aphrocerus. 1xs. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Buprestides, élabli par Solier, qui lui assigne pour ca- raclères : antennes de onze articles, insérées dans deux fossetLes profondes, qui se prolongent en canal sous les TAP 265 bords inférieurs du prothorax; premier article gros, en massue; le deuxième renflé, ovalaire; les froisième, quatrième el cinquième allongés, légèrement ovalaires; le sixième grand, (triangulaire, plus large que les sui- vants qui forment une massue dentée en scie; labre rec- tangulaire, subtronqué antérieurement; épistome avec une forte lunule au milieu; présternum avancé en mentonnière vers la bouche, relevé entre les deux pattes antérieures et strié; corselet subtrapézoïdal, for- tement rétréci antérieurement; lobe du milieu échan- cré par la base de l’écusson; celui-ci brusquement rétréci postérieurement en pointe aiguë; corps étroit, allongé; élytres sinuées latéralement; pattes intermé- diaires écartées à leur insertion; jambes étroites, li- néaires; crochets des larses épaissis à leur base. sans dent visible. La seule espèce qui constitue ce genre est le Z'rachys albo-quttata, de Dejean. TAPHRODÈRE. Z'aphroderus. xs. Genre de Coléop- tères Létramères, de la famille des Rhynchophores, tribu des Brentides, établi par Schoenherr, et qui, d’après les caractères qu’il lui donne, différerait plus particu- lièrement de celui de Brente, à raison des fosseltes latérales de son corselet et de son abdomen dont les premières recevraient les cuisses des deux parties an- térieures, et les deux autres les cuisses intermédiaires, par la brièvelé des jambes, ainsi que par les Larses dé- pourvus de pelotes. La têteesttrès-allongée, plus étroite en devant et portée sur un cou distinct; les élytres sont tronquées obliquement et en dedans, à leur extrémité. TAPHRODÈRE PONCTUË. Z'aphroderus punctlalus, Schoenh.; Brentus punctatus, Fab. Son corps est fer- rugineux, brillant, sans poils; son corselet porte une tache sinueuse; ses élytres ont trois taches noires; les trois derniers articles des antennes sont brusquement très-grands. Taille, dix lignes. De l'Amérique méridio- nale. H faut encore admettre dans ce genre le Brentus brevipes, de Schoenherr, el le Brentus foveatus, de Fabricius. TAPHROSPERME. Z'aphrospermann., BoT. Genre de la famille des Crucifères, institué par Meyer, qui lui assigne pour caractères : calice à quatre divisions éla- lées, égales à leur base; corolle composée de quatre pétales hypogynes, onguiculés et indivis; six éla- mines hypogynes, tétradynamiques, édentulées; stig- mate simple; silique subbivalve .raccourcie, subulato- subtétragone, subcordée à sa base; valves pellucides, subnaviculaires, trinervées, à cloison hyaline, sans pervure ; placentas inclus, obtus sur le dos; semences peu nombreuses, disposées sur un seulrang, pendantes, non bordées, scrobiculées, à funicules sétacés et libres. On ne connaît jusqu'ici qu’une seule espèce de Ta- phrosperme ; c’est une plante herbacée, vivace, très- glabre, à liges couchées et filiformes, garnies de feuilles éparses, un peu épaisses, péliolées, elliptiques ou sub- articulées, presque entières; les fleurs sont axillaires, solitaires, pédicellées, peliles, d’une couleur jaune ochracée. Cette plante se trouve sur la chaine des monts Allai. TAPIA. Bot. Espèce du genre Cralæva. V. CRATÈVE. TAPIAI. ins. (Latreille.) Fourmi de l'Amérique mé- ridionale. 266 TYASP TAPIE. BoT. Ÿ. CRATÈVE. TAPINANTHUS. BoT. Le genre proposé sous ce nom par Blume, n’a été admis que comme section du genre Loranthus de Linné. TAPINE. Z'apina. por. Martius (Genera el Spec. Plant. Brasil., 5, p. 59) a créé sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Gesntriées de Richard et à la Didynamie Angiospermie, L. Il l’a ainsi carac- térisé : calice libre, profondément découpé en cinq segments inégaux; corolle infundibuliforme, un peu ringente,bossue à la base et dans la partie postérieure ; le tube fort renflé antérieurement, la gorge étranglée, le limbe dressé, à deux lèvres dont la supérieure est bilobée, l’inférieure trilobée; quatre élamines didyna- mes avec le rudiment d’une cinquième ; anthères cohé- rentes; disque annulaire hypogyne, tuméfié posté- rieurement en une glande; capsule ovée, coriace, uniloculaire, bivalve, à deux placentas pariétaux, bilamellés, portant des graines nombreuses et obli- ques. TAPINE BARBUE. Z'apina barbata, Mart., loc. cit., tab. 295, fig. 1; Gesneria barbata, Nées. Celte plante croît dans les lieux ombragés, dans les forêts vierges du Brésil oriental. Ses Liges sont simples ou rameu- ses; elles naissent d’une tubérosité souterraine; ainsi que tout le reste de la plante, elles sont molles et char- nues ; leurs feuilles sont pétiolées, opposées, mais quel- quefois devenant un peu alternes et éloignées par suite d’un dérangement dans l'opposition des feuilles qui forment chaque paire. Les fleurs, dont la corolle est blanche, sont solitaires ou rarement géminées, portées sur des pédoncules axillaires. TAPINIA. BOT. F7. AGARIC. TAPINOTE. T'apinotus. 1Ns. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Rhynchophores, tribu des Charansonites, fondé par Schoenherr qui l’a placé dans sa division des Cryptorhynchides, ordre des Curculio- nides Gonatocères, légion des Mécorhynques. Ainsi que dans les autres Cryptorhynchides, la poitrine offre un sillon, mais peu prononcé et court; les yeux sont laté- raux, presque ronds el peu saillants; le museau-trompe esL fort, cylindrique et arqué. Les antennes n’offrent que onze articles dont les quatre derniers forment une massue ovale et pointue; le premier et ensuite les trois suivants sont les plus longs de tous ; le corselet semble être un peu plus long que large; il est presque coni- que, rétréci en devant, bisinué à sa base, avec les an- gles antérieurs un peu avancés en manière de petits lobes; l’écusson est à peine sensible; les élytres forment un carré long, aplali dorsalement et ne recouvrant point l’anus ; les pattes sont assez longues, presque égales; les antérieures sont distanLes des autres, avec les cuisses en massue et dentées; les jambes sont droites et mutiques à leur extrémité. Ce genre a été établi sur une seule espèce que Schoenherr nomme Æphippiger, el qu’il dit être de l'Europe tempérée. TAPIOKA. Bor. Fécule blanche, obtenue de la racine de Jatropha ou Janipha Manihot, plante qui fournit en outre la farine de Cassave. /. ce mot. Le Tapioka ne diffère de celle-ci que par un plus grand degré de purelé, car la Cassave est un mélange d’amidon, de | | EPA fibres végétales el de matière extraclive, Landis que le Tapioka est de l’amidon parfaitement purifié, surtout après qu’on lui à fait subir plusieurs lavages. Cette fécule se rassemble sous forme de grains durs, bril- lants, assez gros, sans odeur, d’une saveur qui se rap- proche de celle de la fève, et ayant beaucoup de ressemblance avec le sagou extrait de la moelle des Palmiers ; aussi lui donne-{-on, dans le commerce, le nom de sagou blanc. TAPIR. Z'apirus. mAM. Genre de Pachydermes, de Ja tribu des Tridactyles, créé par Brisson, admis par tous les zoologistes, el ayant pour caractères : molaires présentant à leur couronne, avant d’être usées, deux collines transverses et rectilignes; nez terminé en une pelite trompe mobile en tous les sens, mais non (er- | minée par un organe de Lact comme celle de l'Éléphant; cou assez long; peau assez épaisse et recouverte de poils ras; deux mamelles inguinales. Six incisives en haut et six en bas; quatre canines el quatorze molai- res en haut et douze ‘en bas. Longtemps on à cru ce genre particulier seulement à l'Amérique. Les impor- tantes et belles découvertes de Diard et Duvaucel ont prouvé qu’il existe aussi en Asie. TAPIR D'AMÉRIQUE. 7'apirus Americanus, Gmel., Desm., 645. La synonymie du Tapir est très-étendue. Cet animal a, en effet, été mentionné dans beaucoup d’écrits : c’est le Maipouri de Barrère, le 7'apwrète de Marcgraatf, le Mborebi d’Azara, l'Anta des Espa- gnols, et le Tapir de Buffon. Le Tapir a la lêle assez grosse, très-relevée sur l’occiput; les yeux très-petits ; le museau terminé par une petite trompe mobile dans tous les sens et presque entièrement musculaire; le corps gros ; la queue très-courte et en forme de tron- çon; les poils courts, serrés, lisses, d’un brun fauve plus ou moins foncé. Le mâle a sur le cou une sorte de pe- tite crinière. Le Tapir vit solitaire dans les profondes forêts et les savanes du nouveau monde; son naturel est doux et timide, et il s’apprivoise aisément : il vit de fruits et d'herbes tendres. On le trouve dans toute l'Amérique méridionale. TAPIR PINCHAQUE. Z'apirus Pinchaque, Roulin, Ann. des Sc. nal., 1829. Occiput aplati; nuque ronde; corps | couvert d’un poil épais, brun-noirâlre ; un espace nu sur les fesses ; une raie blanche à l’angle de la bouche. Squelette différant beaucoup de l'espèce ordinaire; en outre celle-ci n’habile que les sommités des monla- gnes, Landis que la précédente vit dans les plaines. TAPIR DE L'INDE. Z'apirus Indicus, F. Cuv.; le Maïba, Desm., 646; Z'apirus Malayanus, Raffles. Cette espèce, assez récemment découverte par Diard, a le corps gros el trapu; sa (rompe a de sept à huit pou- ces; son pelage est composé de poils courts et ras, d’un blanc sale, (tandis que la tête jusqu'aux épaules, les jambes et la queue sont d’une couleur noire foncée; le mâle n’a point de crinière sur le cou. Ce Tapir, figuré par F. Cuvier (Mamm.) est très-commun dans les forêts de Sumatra et de la presqu’ile de Malak. D’après une figure du né des Chinois, un Anglais a cru reconnaitre un Tapir qu’il a fait graver dans l4- sialic Journal.Tout porte à croire que c’esl un animal fantastique ou composé de quelques traits de l'Éléphant, TA D du Tigre, ete.; cependant on en a fait le Z'apirus Si- nensis, qui n’est rien moins qu’authentique. G. Cuvier a donné le nom de Tapir gigantesque, à un animal dont on a retrouvé des restes fossiles, et que de nouvelles découvertes ont permis de mieux étudier el de reconnaitre comme devant constituer un genre dis- linct, qui a été nommé DéiNoTéRION. /. ce mot. Le prétendu Tapir mastodontoïde, dont on a trouvé les débris dans les terrains tertiaires du Kentucky,en Amé- rique, et dans le calcaire d’eau douce, aux environs d'Orléans, en France, appartient véritablementau genre Mastodonte./#. MASTODONTE TAPIROÏDE. TAPIRÉ. o1s. Désignation que l’on donne aux Perro- quels qui, par maladie ou par un accident quelconque, ont la couleur qui forme naturellement le fond du plu- mage, parsemée de teintes variées. TAPIRIE. Zapiria. Bor. Ce genre, établi par Aublet (Guian.,1, p.370, (ab. 188), appartient à la Décandrie Pentagynie, L.,el a été provisoirement placé à la suite dela famille des Térébinthacées. Necker et Schreber ont inutilement substitué au nom imposé par Aublet ceux de Salaberria et de Joncquetia. Voici les caractères essen- tiels de ce genre : calice divisé profondément en cinq segments égaux, presque arrondis et caducs; cinq pé- tales insérés sur un disque hypogyne ? proéminent; dix étamines insérées au même endroil; cinq stigmates sessiles eL oblus; capsule marquée de cinq sillons, à cinq valves et à cinq graines munies d’arille, ou plutôt capsule composée de cinq carpelles monospermes. TAPIRIE DE LA GUIANE. Z'upiria Guianensis, Aubl., loc. cit.; Joncquetia paniculata, Willd. C’est un arbre très-élevé, divisé supérieurement en branches nom- breuses et étaltes qui forment une cime touffue. Les feuilles sont péliolées, ailées, à deux ou trois paires de folioles glabres, entières, acuminées, terminées par une impaire. Les fleurs sont petites, disposées en panicules axillaires et terminales. Cel arbre eroît dans les forêts de Sinemari et de la Terre de Caux, à la Guiane. TAPIROSTHERIUM. ma. ross. Blainville a proposé ce nom pour un genre de Mammifères fossiles, que Cu- vier désigne sous celui de Lophiodon. TAPIS. T'apes. mozc. Schumacher, dans son Traité de Conchyliologie, a donné ce nom à un démembre- ment du genre Vénus. TAPIS DE PERSE. morc. Les marchands désignent par ce nom une coquille qui appartient au genre Fas- ciolaire de Lamarck : Fasciolaria T'rapezium. TAPOA-TAFFA. mau. (John While.) #. DASYURE TAFFA. TAPOGOMÆA. 8or. (Aublet.) #. CALLICOQUE el CÉ- PHAÉLIS. TAPOMANA. BoT. Adanson a ainsi nommé la plante figurée par Burmann (Z'hesuur. Zeyl., lab. 89) sous le nom de ARhus Zeylanicus, trifoliatus, et qui a été placée dans le genre Connarus par Linné. Gærtner a fait de cette plante le type de son genre Omnphalobium. V. OMPHALOBIER. TAPON. o1s. Nom vulgaire du Bouvreuil commun. TAPUIT. o1s. (Sepp.) Synonyme vulgaire de Motteux, espèce du genre Traquet. TAPURE. Z'apura. Bot. Aublet (Guian., p. 126, TAR 267 tab. 48) a élabli sous ce nom un genre qui a été placé par De Candolle dans la famille des Chailletiacées. Schreber en a inutilement changé le nom en celui de Rohria que l’on a réservé pour une autre plante. Voici ses caractères essentiels : calice divisé profondément en cinq lobes ciliés, inégaux ; corolle à trois pétales soudés à la base avec les filets des étamines, et simu- lant une corolle monopélale : deux sont plus longs el bipartis ; le troisième est plus court et triparti; trois étamines ; un style long, terminé par trois stigmates. TAPURE DE LA GUIANE. 7'apura Guianensis, Aubl., loc. cit.; Rohria pelioflora, Willd.; Chailletia sessil:- flora, DC., Ann. du Mus., vol. 17, p. 155, Lab. 1, fig. 2. C’est un arbrisseau dont la tige se divise en rameaux nombreux, flexibles, diffus, garnis de feuilles alternes, simples, pétiolées, glabres, entières, oblongues, acu- minées, accompagnées à la base de deux stipules ca- duques. Les fleurs sont très-petiles, velues, disposées en grappes courtes, sur des pédoncules axillaires, et insérées sur les pélioles. Cet arbrisseau croit dans les grandes forêts de la Guiane. TAQUE. 1Ns. Synonyme de Z'achus. F. ce mot. TARA. BOT. Sous ce nom, Molina a décrit une plante de la famille des Légumineuses, qui a été réunie par quelques auteurs aux genres Cæsalpinia el Poincinia. De Candolle l’a placé dans le genre Coulleria. TARALÉE. T'aralea. pot. Aublet (Guian., 2, p.745, tab. 298) a décrit sous le nom de T'aralea oppositifolia, une plante qui a été réunie par Willdenow au genre Diplerix. V.Coumarou. TARANDUS. ma. 7’. RENNE au mot CERF. TARASPIC. 5oT. Les jardiniers donnaient ce nom, par corruption du mot Z'hlaspi, à diverses espèces d’1- beris cultivées comme plantes d'ornement, qui étaient autrefois confondues avec les Thlaspis. #7, IBÉRIDE. TARAX. o1s. (Gesner.) L’un des noms de la grande Outarde. TARAXACONASTRUM. por. (Vaillant.) Synonyme d'Ayoseris, L. TARAXACONOIDES. por. Le Leontodon hastile, L., avail été érigé en un genreparticulier, sous ce nom, par Vaillant: c’est le même que le F’irea, d'Adanson. TARCHON. goT. Avicenne el les vieux botanistes donnaient ce nom, ainsi que ceux de Z'arcon et de T'argon, à diverses espèces de Synanthérées, notam- ment à l’Estragon (Artemisia Dracunculus), à la Ptarmique (Achillea ptarmica), à la Pyrètre, etc. TARCHONANTHE.7'archonanthus.vor.Ce genre,de la famille des Synanthérées, tribu des Vernonices, a été anciennement établi par Vaillant, qui lui réunissait en outre la plante dont on à formé le genre Zva. Linné, Bergius et la plupart des botanistes modernes commi- rent de graves erreurs dans la description des fleurs du Tarchonanthus, en les considérant comme herma- phrodites, munies d’un ovaire supère el d’une aigrelle plumeuse ; Gærtner fut le premier qui en observa les fleurs femelles, et qui les décrivit avec son exactitude accoutumée. Richard père, dans le Catalogue du jardin de l’École de Médecine, publié en 1801, reconnut les affinités naturelles du Z'archonanthus, en le plaçant près du Fernonia, parmi les Synanthérées. Malgré ces 268 TAR rectifications, De Candolle, dans son premier Mémoire sur les Composées, publié en 1810, ayant examiné de nouveau les fleurs du T'archonanthus camphoratus, pensa que les descriptions de Linné et de Bergius n'étaient pas erronées, et conséquemment n’adopla pas les idées de Gæriner sur la structure florale de ce genre. D’après sa manière de voir, on devait placer le Tarchonanthus dans une autre famille que les Com- posées, et Desfontaines, adoptant celte opinion, in- diqua aussi les Thymélées comme la famille où le genre en question devait être placé. Ces controverses n’ont pas manqué d’inspirer beaucoup d'intérêt à l’au- teur qui s’est le plus occupé de la famille des Synan- thérées, à H. Cassini, dont la décision fut en faveur de Gærtner. Ce botaniste s’est assuré que le prétendu ovaire libre ou supère, observé par les auteurs, et de nouveau par De Candolle, était un nectaire épigyne, et que ces auteurs n’avaient étudié que les fleurs mâles. En réunissant les descriptions qu’il a faites de ces fleurs à celles des fleurs femelles observées par Gærtner, il a tracé les caractères génériques dont voici les plus re- marquables : la calathide mâle se compose d’un assez grand nombre de fleurons égaux, presque réguliers, entourés d’un involucre composé de cinq à dix folioles presque sur un seul rang, soudées par la base, appli- quées, ovales, tomenteuses en dehors. Le réceptacle est petit, plan, garni de poils longs et nombreux. La corolle est laineuse en dehors, glabre en dedans, en tube cylindrique, campaniforme, divisé profondément en cinq segments inégaux, longs et très-arqués en de- hors. Les étamines ont les filets glabres, insérés sur la partie inférieure de la corolle, les anthères saillantes, soudées par les bords, munies au sommet d’appendices courts, el à la base d’appendices très-longs et filiformes. Le nectaire est très-grand, en forme de godet. Il n’y a point d’ovaire, mais un style échancré ou bilobé au sommet, glabre inférieurement, couvert de poils col- lecteurs dans sa partie supérieure. La calathide femelle est formée de fleurons nombreux, égaux, ayant un in- volucre et un réceptable semblables à ceux de la cala- thide mâle. La corolle imite celle des fleurs mâles ; elle est continue par sa base avec le sommet de l’ovaire, et persiste avec le fruit auquelelle sert d’aigrette. L’ovaire est petit, obovoïde, oblong, couvert de longs poils lai- neux, mais privé d’une véritable aigrette. Il n’y a point de nectaire comme dans les fleurs mâles. Le style est saillant, à deux branches stigmatiques, courtes et di- vergentes.On trouve des rudiments d'étamines incluses dans la corolle. TARCGHONANTHE CAMPHRÉ. Z'archonanthus campho- ratus, L. C’est un arbrisseau d'environ quinze pieds, dont la tige est droile, roide et rameuse; les jeunes rameaux sont couverts d’un coton court et blanc. Les feuilles sont alternes, persistantes, analogues à celles de la Sauge officinale, lancéoltes-ohlongues, planes, très-entières, épaisses, vertes en dessus, blanches et cotonneuses en dessous, exhalant une odeur de cam- phre quand on les froisse. Les calathides de fleurs, dont les couleurs sont rouges ou blanches, forment des épis ou des panicules à l'extrémité des rameaux. Du cap de Bonne-Espérance. TAR TARCON. 8oT. F7. TARCHON. TARDARAS. os. L’un des synonymes vulgaires de Gerfaut, 7. FAucoN. TARDIGRADES. mam. Nom donné par Cuvier à la première tribu de la famille des Mammifères édentés, laquelle tribu, suivant le Règne animal, se compose des genres Bradypus et Acheus, pour les espèces vivantes, du genre Megatheriuwm pour les débris fossiles trouvés dans les terrains crétacés. Le professeur Doyère donne le nom de TARDIGRADES à un groupe d’infusoires ou de microscopiques, qu'il compose des (rois genres suivan(s : Emydium : Tèle pourvue d’appendices, museau complétement conique, sans appendices ni ventouse terminale ; épiderme demi-solide, offrant surtout à la face supérieure du corps, une division annulaire (rès- manifeste. Quatre paires de patles. Quelques traces de métamorphoses. Milnesium : Tête portant à sa partie antérieureïet latérale deux appendices palpiformes, très-courts; bou- che terminée par une ventouse entourée de palpes. Peau molle, coupée transversalement par des sillons, en anneaux de formes variables. Quatre paires de pal- tes. Anneaux du tronc bisegmentés. Aucune trace de métamorphoses. Macrobitus : Tête sans appendices ; bouche terminée par une ventouse dépourvue de palpes. Peau molle, di- visée seulement par des rides variables. Quatre paires de pattes. Aucune trace de métamorphoses. (Annales des Sciences naturelles, mai 1840.) TARDIVOLE. T'ardivola. ois. Swainson a formé sous ce nom un genre aux dépens de celui des Gros-Becs, dans la famille des Granivores, el lui a donné pour ca- ractères distinctifs : bec court, comprimé, à arêle re- courbée, à bords sinueux ; ailes très-courtes et arron- dies: deuxième à sixième rémiges presque égales; queue allongée, très-étagée ; larses robustes. On ne connaît jusqu'ici de ce genre que deux espèces, et Temminck les a placées dans sa division des Embérizoïdes. TARDIVOLE OREILLON. Z'ardivola melanotis, Em- berizoïdes melanotis. Temm., pl. color. 114, fig. 1. Sommet de la tête noirâtre; cette teinte est séparée de la plaque auriculaire, qui est d’un très-beau noir, par un sourcil blanc; parties inférieures blanchâtres; côtés de la poitrine d’un noir profond ; rebord de l’aile jaune; plumes de l’occiput et de la nuque marquées de gout- telettes arrondies sur un fond d’un gris bleuâtre ; ailes et dos d’un brun varié de mordoré ; les trois rectrices extérieures noires, terminées de blanc, les deux inter- médiaires entièrement brunes; le dessus du bec brun, le dessous jaunâtre. Taille, cinq pouces trois lignes. Du Paraguay. TARDIVOLE LONGIBANDE. Ærnberizoides marginalis, Temm., Ois. color., pl. 114, fig. 2. Plumage d’un cen- dré brunâtre, marqué sur la tête, le cou et le dos de flammèches brunes ; joues rousses; sourcils blancs; gorge et devant du cou blanchâtres ; ventre roussâtre; bec brun en dessus, jaunâtre en dessous ; queue longue el très-étagée, Lerminée en pointe. Taille, sept pouces, Brésil. TARDONE.o1s.Syn.vulgaire de Tadorne. 7. CANARD. TAR TAREIRA. pois. Espèce du genre Érythrin. .ce mot. TAREFRANCHE. ots. Nom vulgaire de l'Orfraie. V. FAUCON. TARENNA. por. Plante de Ceylan, connue seulement par ses fruits; elle a élé érigée par Gærtner (De Fruct., 1,p.159, tab. 98) en un genre particulier, qui a été placé par Jussieu à la suite des Rubiacées. Ces fruits sont des baies sphériques, disposées en panicules dont les rami- fications sont un peu flexueuses, couronnées par le ca- lice persistant, striées, biloculaires, renfermant de qua- tre à six graines dans chaque loge; ces graines sont attachées horizontalement au centre et non sur les parois de la loge, bombées d'un côté en forme de crois- sant, composées de deux cotylédons foliacés et d’une radicule cylindrique, recourbée, ayant diverses direc- tions dans les différentes graines. TARENTE. Repr. Nom vulgaire du Gecko des mu- railles. . GECKO. TARENTULE. ARACH. Nom donné à une Araignée du midi de l'Europe, rangée aujourd'hui dans le genre Lycose (7. ce mot). Ce nom a été employé générique- ment par Fabricius (T'arentula) pour désigner une coupe de la famille des Pédipalpes, ordre des Arach- nides pulmonaires, de Latreille, comprenant les genres Phryne el Thélyphone. TARET. Zeredo. mocr. Genre de Conchifères, de la famille des Tubicolés de Lamarck, et des Lamellibran- ches adesmacés de Blainville. Caractères : corps très- allongé, vermiforme ; manteau fort mince, tubuleux, ouvertseulement en avant et à sa partie inférieure, pour la sortie d’un pied en forme de mamelon; tubes dis- tinets, très-courts : l’inférieur ou respiratoire un peu plus grand que le supérieur, et cirrheux ; bouche pe- title; appendices labiaux courts et striés; anus à l’ex- trémité d'un petit tube flottant et ouvert dans la cavité du manteau, assez avant l’origine des tubes ; branchies fort longues, fort étroites, rubanées, réunies dans Loute leur longueur et librement prolongées dans toute l'é- tendue de la cavité Lubuieuse du manteau; un seul gros muscle adducteur entre les valves; un anneau muscu- laîre au point de jonction du manteau et des tubes, dans lequel est implantée une paire d’appendices ou palmules cornéocalcaires et pédiculés, jouant latérale- ment l’un vers l’autre. Coquille épaisse, solide, très- courte ou annulaire, ouverte en avant comme en ar- rière; les valves égales, équilatérales, anguleuses et tranchantes antérieurement, ne se touchant que par les bords opposés et extrêmement courts; charnière nulle ; un cueilleron interne considérable ; une seule impres- sion musculaire peu sensible; tube plus ou moins dis- tinct de la substance dans laquelle vit l'animal, cylin- dro-conique, droit ou flexueux, fermé avec l’âge à l'extrémité buccale, de manière à envelopper l'animal et sa coquille, toujours ouvert par l’autre et divisé in- térieurement en deux siphons par une cloison médiane. Il est une particularité remarquable dans la structure des Tarets, c’est qu’ils peuvent clore l'ouverture posté- rieure de leur tube au moyen d’une paire d’osselets qu’on nomme palmules : çes palmules sont tantôt sim- ples comme dans le Taret commun, tantôt palmulées et articulées comme dans le Taret de l’Inde, tantôt enfin TAR 269 ils sont en entonnoirs, implantés les uns dans les au- tres. La manière dont les palmules sont articulées dans le Taret de l’Inde avait fait émettre à Lamarck l’opi- nion que ces osselets portaient les branches de l’animal, et que. dans chaque individu, il y avait non-seulement une paire de palmules articulées, mais encore une se- conde paire de palmules simples ; mais Deshayes a pu s'assurer dans plusieurs espèces qu'il n’y avail jamais qu'une paire de palmules, quelle que soit d’ailleurs sa structure. TARET COMMUN. Z'eredo navalis, Lin., Gmel., p.5747, no 1; Lamk., Anim. sans vert., (.v, p.440. n°1; Blainv., Malac., p.579, pl.81, fig. 6. Le Taret, Adanson, Voy.au Sénés., p. 264, pl. 19; Encyclop., pl. 167, fig. 1 à 5, Palmules simples, bicornes, en palettes. Blainville sé- pare de celle espèce, qui est mérapienne, celle décrite par Adanson, à laquelle il donne le nom de Taret du Sénégal ; il la distingue surtout d'après Adanson par les palmules qui sont simples , tandis qu’elles sont bi- cornes dans le Taret commun. De tous les animaux mollusques, celui-ci est sans contredit le plus nuisible; vivant dans les bois qu’il crible de trous, les meilleurs pilotis ne résistent paslonglemps àses attaques réitérées. Réduiles comme les bois vermoulus, les plus grosses pièces, des coques de vaisseaux même sont anéanties en peu de temps, si on n’a su les garantir de ce fléau dont la Hollande, plus que tout autre pays, connaît les dom- mages. Les Tarets attaquent tous les bois plongés dans la mer au-dessous des plus basses marées; ils ne peuvent, comme beaucoup de Mollusques, supporter les alter- nances des marées. Cette observation, dont on pourrait tenir compte pour quelques travaux maritimes, n’est d'aucune utilité pour ceux qui doivent être en perma- nence dans l’eau; ces bois ne peuvent être préservés que par une assez profonde carbonisation ou par Île doublage en cuivre de la partie couverte par la mer. TARGER. pois. Nom vulgaire de la Plie. TARGEUR. pois. Nom d’une espèce de Pleuronecte, appartenant au genre Turbo. TARGON. BoT. F”. TARCHON. TARGIONIE. Z'argionia. Bot. (Hépatiques.) Micheli a créé ce genre qui est (rès-voisin du Sphærocarpus qu'on avait réuni avec lui. Le T'argionia hypophytlla forme sur la terre de très-petiles rosettes composées de frondes oblongues, spatultes, vertes en dessus, noirâ- tres et couvertes de radicelles en dessous ; à l’extrémité de ces frondes naissent les fructifications qui consis- tent en un involucre membraneux. formé de deux mem- branes renfermées entièrement, jusqu’à la maturité, dans l’intérieur de la fronde; la capsule, qui est con- tenue dans cet involucre, est d'abord surmontée d’un prolongement styliforme, analogue à celui des capsules des Jungermannes ; il (tombe bientôt, et à la maturité, la capsule s'ouvre en deux valves ; elle renferme des sporules mêlées à des filaments en spirales. On trouve cette plante cellulaire dans toute l'Europe. TARIER. o1s. Espèce du genre Traquet. 7. ce mot. TARIER. cowcn. Guettard, dans le L. r1 de ses Mé- moires, a établi sous ce nom, d’une manière très-pré- cise, le genre Taret des auteurs. #. ce mot. TARIÈRE ou OVISCAPTE. T'erebra. ins. Nom donné 270 TAR au prolongement caudiforme et postérieur de l’abdo- men des femelles de divers insectes, tantôt servant sim- plement à introduire leurs œufs dans des cavités pro- pres à les recevoir, tantôt, et plus rigoureusement, servant à percer ou inciser diverses substances ordi- nairement végétales, où seront aussi placés ces œufs. Dans le premier cas, cette Tarière n’est qu’un simple oviducte extérieur ; dans le second, c’est un aiguillon, un instrument offensif, destiné à préparer le logement de la postérité de l’insecte. TARIN. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. TARPA. ins. Nom donné par Fabricius à un genre d'Hyménoplères, formé aux dépens de celui de Z'en- thredo, de Linné, et qu'antérieurement Latreille avait désigné sous la dénomination de Mégalodonte. 7. ce mot. TARRIÈRE. INS. PV. TARIÈRE. TARRIÈRE. T'erebellum. mozr. Genre de Mollus- ques, placé dans le Règne animal, parmi les Gastéro- podes pectinibranches, entre les Ovules et les Volutes. On n’a encore pu le caractériser que d’après sa Coquille; elle est involvée, mince, étroite, luisante, pointue, à spire extérieure ou cachée ; l'ouverture est longue, étroite; le bord est droit, subbisinueux à la base; la columelle est lisse, droite, plus longue que la base du hord droit. Les Tarrières ont un aspect parti- culier qui les rend faciles à distinguer; très-lisses, très- brillantes comme les Olives et les Ancillaires, elles s’en distinguent, et par la forme de l'ouverture beaucoup plus étroite, et par la columelle qui est toute lisse, et non terminée par un bourrelet comme dans ces genres. TARRIÈRE SUBULÉE. Z'erebellum subulatum, Lamk., Anim. sans vert., L. Vi1, p. 410, no 1; Bullu T'erebel- lum, L., Gmel., p. 5428, n° 29; Lister, Conch., tab. 756, fig. 50,51, 757, fig. 52; Favanne, pl. 19, fig. v; Knorr, Verg., 2, Lab. 4, fig. 4, 5; Martini, Conch., t. 11, tab. 51, fig. 568,569; Encyclop., pl. 560, fi. 1, a, b, e. C'est la seule espèce vivante connue; sa spire est saillante; elle esL variable dans ses couleurs : tanlôt poneluée, tantôt vergellée, quelquefois flammulée ou foudroyée. TARRIETIE. por. Ce genre, indiqué par le docteur Blume comme devant faire partie de la famille des Sa- pindacées, est encore très-imparfaitement connu. Il a ëLé fondé sur un arbre de l'ile de Java, dont le tronc est très-élevé, garni de rameaux assez nombreux, émet- tant des feuilles composées de cinq folioles péliolulées, oblongues, aiguës, coriaces et glabres ; les fleurs sont disposées en grappes axillaires ; elles sont au nombre de trois ou quatre, et chacune d'elles produit un fruit composé de carpides monospermes, pédicellées, finis- sant en aile simple et en quelque sorte membraneuse. TARSE. z200L1. Partie du squelette qui termine les extrémités inférieures. Chez l'Homme le Tarse est con- stitué par un assemblage de sept os : le calcaneum, lastragale, les trois os cunéiformes, le scaphoïde et le cuboïde.Chez les Insectes, le Tarse termine les pattes et supporte ordinairement les ongles; sa forme semble avoir une grande influence sur les habitudes et les mœurs des insectes, ou plutôt cet organe est constam- ment en rapport avec la manière de vivre de ces ani- maux; souvent la forme du tarse est Loute autre dans TAR les mâles que dans les femelles, el celte circonstance dépend du mode de l’accouplement. /. INSECTES. TARSIER. Y'arsius. mAm. Genre de Mammifères Lé- muriens Quadrumanes, élabli par Storr; il a pour caractères : (êle arrondie; museau court; yeux {rès- grands; membres postérieurs très-allongés, à tarse trois fois plus long que le métatarse; queue longue. Formule dentaire : incisives, quatre en haut el deux en bas; canines, une en haut et une en bas; molaires, six en haut et six en bas. Ce genre, plus voisin des Ga- léopithèques et des Chauves-Souris que des Quadruma- nes, se compose de trois espèces dont deux sont des Moluques, et une seule de Madagascar. TARSIER DE BANcA. Z'arsius Bancanus,Horsf.; Zool. Reseac.; Desm., 821, Z'arsius fuscus, Fischer. Ce Tarsier n’a point d’incisives intermédiaires à la mà- choire supérieure; les oreilles sont arrondies, hori- zontales, beaucoup plus courtes que la tête : la queue est très-grêle, et le pelage brun.Il habite l'ile de Banca, l’une des Moluques. TARSIER AUX MAINS BRUNES. Z'arsius fuscomanus, Fisch., Geoff. Cette espèce est un peu plus grande que la précédente; elle en diffère par la couleur brune, peu foncée, du corps qui est d’un gris blanc en dessous ; les oreilles ont de longueur les deux tiers de celle de la tête. Elle habite l’ile de Madagascar. TARSIER DE PALLAS. Z'arsius Pallasii, Fischer. Tout le pelage est brun, avec l'extrémité des poils d’un jaune de soufre; les oreilles sont pointues; les dents incisives sont obtuses et les intermédiaires fort courtes. Il ressemble pour le reste à l'espèce précédente. Tarsier SPECTRE. Z'arsius Spectrum, Geoff. Buffon a décrit cet animal sous le nom de Tarsier, el Pennant sous celui de Woolly Gerboa. Les Malais d’Amboine, sa patrie, le nomment Podje; il a la taille d’un Mulot ; les jambes postérieures plus longues que le corps; le pe- lage roux; les yeux énormément grands; les oreilles arrondies, nues, transparentes et de moitié moins lon- gues que la tête; sa queue est très-longue el en partie dénuée de poils. 11 habite les îles Moluques. TARTARET. o1s. L’un des noms vulgaires du Faucon pèlerin. #7, FAUCON. TARTARIN. mam. Espèce du genre Cÿnocéphale. V. ce mot. TARTARIN. o1s. Nom vulgaire du Sizerin. Ÿ. GRos- BEC. TARTRATES. Sels provenant de la combinaison de l’Acide tartrique avec les bases. Le BI-TARTRATE DE PO- TASSE est un sel tout formé dans plusieurs subslances végétales et notamment dans les raisins. Il constitue presqu’entièrement le Z'arire qui se sépare du vin ren- fermé dans les tonneaux. Quand on a purifié le Tartre on obtient le bi-Tartrate de Polasse en cristaux, que l’on connaît sous le nom vulgaire de CRÈME bE TARTRE. TARTRIQUE. /. ACIDE TARTARIQUE. TARTUFFITE. min. Nom donné à une variété de Calcaire qui exhale, par le frottement, une odeur ana- logue à celle des Truffes. Ÿ. CHAUX CARBONATÉE. TARTUGNE, TARTUGO. R£ePT. Synonymes vulgaires de Tortue. TARUGA. mam. Même chose que Lama. #. ce mot. TAS TARUS. 1x8. Nom sous lequel Clairville désigne le genre de Coléoptères de la famille des-Carnassiers, que Latreille a appelé Cyminde. : TASCASSG. pois. Nom vulgaire du Scorpène Porc. TASCHEC. o1s. Synonyme vulgaire de Mésange à longue queue. TASMANNIE. 7'asmannia. Bot. Genre de la famille des Magnoliacées, établi par R. Brown (in DC. Syst. Veget., 1, p. 445 el 547) et offrant les caractères sui- vants : fleurs dioïques ou polygames. Calice à deux sé- pales; pétales au nombre de deux à cinq. Les fleurs mâles ont des étamines nombreuses, et sont (antôt ab- solument dépourvues de pistils ; tantôt elles en offrent seulement un rudiment. Les fleurs femelles ou herma- phroditles ont un ovaire uniloculaire, un stigmate adné longitudinalement au côté intérieur de l'ovaire, une baie polysperme. Ce genre, d’après son auteur, doit former, avec l’Zliciun et le Fintera où Drymis, un groupe particulier, pour lequel il propose le nom de Wintérées. TASMANNIE AROMATIQUE. Z'asmannia aromalica, De Candolle, Loc. cit., Delessert, Icon. select., 1, Lab. 84. Cette plante a été trouvée dans les localités les plus froides de la Nouvelle-Hollande, sur les montagnes de l'ile de Van-Diémen, dans l’île King et au détroit d’En- trecasteaux. C’est un arbrisseau très-glabre, toujours vert, garni de feuilles très-entières, portées sur de courts pétioles. Les pédicelles sont uniflores, plus courts que les feuilles, grêles, naissant par paquets des aisselles des feuilles supérieures. Les branches sont terminées par une petite stipule enroulée, aiguë et caduque. TASSADIE. Z'assadia. BoT. Genre de la famille des Asclépiadées, institué par Decaisne, qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions; corolle rolacée ou campanulée, à cinq lobes incano-papilleux en de- dans; couronne staminale très-petile, soudée à la base du gynostège, à cinq folioles charnues, arrondies ou tronquées, dressées ou réfléchies; anthères terminées par une membrane cordée, aiguë; masses polliniques ovales, attachées par le sommet el pendantes ; stigmate apiculé ou obtus. TASSADIE DE LA GUIANE. Z'assadia Guianensis, De- caisne. Arbrisseau dont les rameaux sont pubescents, les feuilles ovales, assez longues, acuminées, à bords roulés, brillantes en dessus, couvertes d’un duvet rous- sâtre en dessous. Les fleurs sont sessiles, urcéolées, fasciculées, serrées l’une contre l’autre, blanches ou jaunâtres. ê TASSARD. Cybium.pois.Genre d’Acanthoptérygiens, de la famille des Scombéroïdes, et qui a pour carac- tères essentiels : le corps allongé, sans corselet; des dents grandes, comprimées, tranchantes, en forme de lancettes ; leurs palatins n’ont que des dents en velours ras. Les Tassards ont des habitudes assez semblables à celles des Thons et des Maquereaux, et comme eux, ils sont amis des voyages. TASSARD LINÉOLE. Cybiuon lineolatuin, Cuv. Il a le corps allongé et légèrement comprimé; sa hauteur est comprise six fois et demie dans sa longueur; sa tête n’y est contenue que cinq fois, sa bouche est bien fen- due ; elle est armée, à chaque mâchoire et de chaque côlé, de dix-huit dents comprimées et tranchantes; la TAT 271 langue est lisse; la dorsale antérieure à seize rayons, et la seconde une épine el huit rayons; l’anale en a aussi dix-huit. La couleur du dos est verte, à reflels dorés, le reste du corps est d’un blanc nacré; cinq ou six rangées de taches brunes oblongues forment de chaque côté de petites lignes interrompues; les na- geoires sont verdâtres, à reflets plus ou moins dorés; le croissant de la caudale est noir, et la membrane de la première dorsale blanche. Taille, environ deux pieds. Des mers de l'Inde. TASSIA. BoT. Le genre proposé sous ce nom par Ri- chard, dans la famille des Légumineuses, ne diffère pas du genre Tachia, de Persoon, qui lui-même est l’ana- logue du genre T'achigalia, d'Aublet. F. TACHIGALIE. TASSOT. rEPpT. Nom vulgaire de la Salamandre à queue plate. 7. SALAMANDRE. TATARÉ. T'alare. o1s. Lesson a établi sous ce nom un genre distict aux dépens de celui des Sitelles, et Pa caractérisé ainsi qu’il suit : bec plus long que la tête, pointu, élargi à la base, comprimé sur les côtés, à bords membraneux, à pointe aiguë el recourhée, à mandibule | supérieure presque droite, l’inférieure est droite, sans aucun renflement; narines frontales petites, percées dans une fosse frontale; ailes allongées : les quatre premières rémiges égales; queue étagée, arrondie; tarses assez robustes et forts; douze rectrices. La seule espèce connue jusqu'ici, a été rapportée de l’île d'Otaiti, par les naturalistes de l’expédition de la Co- quille. Cel oiseau paraît tenir à la fois des Troglodytes et des Grimpics, el former en quelque sorte le passage d’un ordre à l'autre. TATARÉ DES OTAÏTIENS. 7'atare Olaitiensis, Less. Parties supérieures brunes, mêlées de jaune pâle, qui donine sur le dos et le croupion; parties inférieures d’un jaune serin; ailes variées de brun et de jaune clair; rémiges brunes, terminées par un bord blanc, et frangées d'olive sur leur bord externe; rectrices légè- rement élagées, brunes, terminées de blanc-jaunâtre, arrondies dans leur ensemble. Bec brun en dessus, jaune en dessous; pieds d’un gris bleuâtre, garnis de seutelles élargis; pouce muni d’un ongle fort. Taille, sepi pouces el demi. TATARET. o1s. Synonyme vulgaire du Faucon pèle- rin. , Faucon. TATAUPA. o1s. 7. TINAMouw. TATERLAS. o1s. L'un des synonymes vulgaires de Barge. TATOU. Dasypus. mAM. Genre de l’ordre des Éden- tés, créé par Linné et subdivisé par les auteurs mo- dernes. Les espèces de ce genre sont remarquables par le test écailleux et dur qui les recouvre. Les Tatous ont de grandes oreilles ; des ongles allongés, quatre ou cinq doigls en avant et toujours cinq en arrière; le museau pointu. Ils se creusent des terriers, vivent de végélaux et d'insectes. On les subdivise en sous-genres ainsi qu'il suil : T PRIODONTES. Incisives nulles; canines nulles; molaires, vingt-cinq enhautet vingt-quatre en bas.F. Cuvier a crééce genre pour recevoir le Tatou géant; mais le nombre des dents varie un peu dans cette espèce ; toutes les molaires ont 272 TA T à peu près les mêmes proportions entre elles, et toutes sont comprimées latéralement, surtout les antérieures; les unes et les autres sont divisées longitudinalement dans leur milieu par une partie plus claire que les au- tres, et demi-transparente; les dents inférieures ont aussi la forme de lames, et sont divisées. Les caractères extérieurs sont les mêmes que ceux des Tatusies : deux mamelles pectorales ; cinq doigts aux pieds de devant. TaTou GÉANT. Priodontes g'ganteus, Cuv.; Dasy pus giganteus, Desm., 584; le grand Tatou d’Azara; le Tatou noir des bois. Cette espèce a la tête proportion- nellement plus petite que celles de l’autre division; sa queue est ronde, ayant à peu près la moitié de la lon- gueur du corps, recouverte d’écailles tuilées; il y a douze ou treize bandes mobiles à la cuirasse composée de compartiments plus longs que larges; les oreilles sont assez pelites ; le museau est long; les ongles sont très- robustes; la couleur de la tête, des flancs el de la queue est blanchâtre, le reste est noirâtre. Le Tatou géant vit dans les bois, fouille la terre et habite les alentours de l'Assomplion, au Paraguay. TT TATUSIE. Cette division renferme les Tatous sans dents inci- sives ou sans dents implantées dans l'os intermaxillaire. Les incisives el les canines sont nulles; les molaires sont au nombre de neuf en haut et de huit en bas. (I. Quatre doigts aux pieds de devant; deux ou quatre mamelles. Tarou APar. Z'atusia Apar; Dasypus Apar, Desin.; 581; le Tatou Apar, Buff.; le Tatou malaco d’Azara; Tolypeutes, Ilig.; Dasypus tricinctus, L. Ce Tatou a la tête oblongue, presque pyramidale; le museau pointu; la queue très-courte et aplatie; les oreilles médiocres; trois bandes mobiles à la cuirasse; les compartiments tuberculeux; les pieds assez faibles; deux mamelles pectorales; treize rangées de plaques polygones sur le bouclier de la croupe, de couleur plombée ; poils bruns, rares sous le ventre, abondants sur les jambes et sur le rebord des plaques mobiles. Celte espèce peut se rouler complétement en boule ; elle fouille la terre difficilement. On la trouve dans la république Argentine el le Tucuman, surlout aux envi- rons de Buénos-Ayres. Tartou Encousert. Z'alusia minuta, Dasypus mi- nulus, Desm.,588; F.Cuv., Mamm.Sa queue est ronde, longue de presque la moitié du corps, couverte de fortes écailles disposées en anneaux; le Lest a six ou sept bandes mobiles, formées de plaques rectangulaires; les oreilles sont très-pelites; les écailles de la tête sont lisses, échancrées sur les côtés el au-dessus de l'œil; on voit des poils bruns, assez abondants sur le test et sur les parties inférieures ; le bouclier de la croupe est for- tement denté sur son rebord. Longueur, dix pouces. Ce Tatou habite tout le sud de l'Amérique, jusqu'au détroit de Magellan, depuis Buénos-Ayres, dans les pampas. TATOU MULET. Z'alusia hybrida, Dasypus hybridus, Desm., 585; le Tatou mulet d’Azara; le Mbouriqua des Guaranis. Ce Talou se rapproche du précédent dont il diffère par sa queue arrondie, longue de la moitié du corps à peu près ; son museau est allongé; ses oreilles sont grandes; ses jambes courtes; il a cinq, six ou TAU sept bandes mobiles à la cuirasse. Ce Tatou habite les endroits découverts, les pampas de Buénos-Ayres ; il est assez commun au Paraguay. Tarou Picniy D’AZARA. V. TATOU ENCOUBERT. Tarou Péea. T'atusia Peba; Dasy pus Peba, Desm., 582; Dasypus seplem-, oclo- el novemcinctus, L.; le Cachicame, Buff.; l’Aratochtli de Hernandez. Le Tatou noir d’Azara; le Tatou Péba, de Maregraaff; Linné avait fail trois espèces de cet animal. Sa queue est ronde, annelée dans presque toute son étendue, et de la lon- gueur du corps; la cuirasse est formée de sept, huit ou neuf bandes mobiles, dont les compartiments sont rec- tangulaires; ceux des bandes sont petits el arrondis; les oreilles sont très-longues; les mamelles sont au nombre de quatre; le test est de couleur noire; les écailles se dépouillent souvent sur les flancs, et leur partie os- seuse blanche est mise à nu. Il est très-commun au Brésil, à la Guiane et au Paraguay, où il creuse la terre. (IT. Cinq doigts aux pieds de devant ; deux mamelles, Tatou TaTouAYy. Z'atusia T'atouay, Dasypus Ta- touay, Desm., 586; 4rmadillo africanus, Seba; Da- sypus unicinctus, L., 1; le Kabassou, Buff.; le Z'a- touay d'Azara.Cette espèce est remarquable par douze ou treize bandes mobiles, qui composent son test ; les oreilles sont rectangulaires, plus longues que larges; la queue est arrondie, moins longue que la moitié du corps, chargée de lubercules distants el rares; la tète est légèrement bombée; les oreilles sont grandes; le museau est long, decouleur plombéeobscure.On trouve cetle espèce à Cayenne, au Brésil et au Paraguay. TATOU A QUATRE BANDES. Z'alusia quadricincta. Cette espèce, au moins douteuse, est le Dasypus qua- dricinctus, de Linné, qui ne la spécifie que par ces mots : quatre rangées d’écailles osseuses. C’est le Che- loniscus de Columna; le Cataphractus sculis duobus, cingulis quatuor de Brisson. Linné penche à la regar- der comme une variété de l’'Apar. Tartou VELU. Z'atusia villosa, Dasypus villosus, Desm., 587; le Tatou velu, d’Azara. Ce Tatou est plus petit et plus velu que le précédent, auquel il ressemble beaucoup; il n’a qu’un pied cinq pouces de longueur totale; ses poils sont abondants, bruns et très-longs ; les bandes mobiles sont au nombre desix ou sept; le test a postérieurement des écailles aiguës et dentelées; les plaques des bandes sont rectangulaires ; la queue, an- nelée à sa base, est plus longue un peu que le tiers du corps ; les oreilles sont médiocres; des écailles rudes, très-âpres, revêlent la tête ; le ventre et les palles sont très-velues. Cette espèce recherche les cadavres des chevaux ou autres animaux pour en manger les par- ties molles putréfiées; elle habite les pampas de la Plata. TATTIA. Bor. Nom substitué inutilement par quel- ques auteurs à celui de Vapimoga employé par Aublet. PV. NAPIMOGE. TATTULE. o1s. Synonyme vulgaire du Choucas. PV. CORBEAU. TATULA. por. Espèce du genre Datura. TATUSIA. man. 7. Tarou. TAU. pois. Espèce de Batrachoïde. TAUPE. Z'alpa. mam. Genre de Carnassiers insecli- vores, composé dans l’état présent de la science de TAU deux espèces dont l’une, excessivement commune dans presque toute l'Europe, est connue de tout le monde. Cet animal, par l'habitude où l'on est de le voir jour- nellement, semble peu digne d'intérêt et peu propre à exciter la curiosité. Cependant, comme on va le voir, il n’est réellement aucun Mammifère dont l’his- Loire présente un plus grand nombre de faits remar- quables. L'histoire naturelle offre peu de sujets aussi intéressants que les mœurs de la Taupe, la conforma- tion toute particulière de ses organes du mouvement, el surtout les anomalies si curieuses et si inexplicables que présentent ses organes des sens el son appareil sexuel. Ces anomalies sont telles que la série zoologi- que n’en présente d'exemple dans aucune autre famille, et que pour trouver d’aussi profondes dévialions orga- niques, il faut sortir de l’ordre normal et entrer dans le domaine des faits de la monstruosité. Aussi un grand nombre de pages serait-il nécessaire pour présenter l'histoire de la Taupe avec tous les développements convenables, développements dans lesquels il est con- trariant de ne pouvoir entrer ici; on s’efforcera néanmoins de présenter dans ce simple article un résumé clair et succincl des caractères, des prin- cipaux faits de l’organisation et des mœurs de la Taupe. Organes de la nutrition.La Taupe est l’un des Mam- mifères qui possèdent le plus grand nombre de dents. On en compte onze de chaque côté et à chaque mà- choire, savoir : pour la supérieure, trois incisives, une canine et sept mâchelières parmi lesquelles on distin- gue quatre fausses molaires et (rois vraies. Les incisi- ves, assez pelites, bien rangtes et tranchantes, ressem- blent à celles des Carnivores; la canine, forte et très- saillante, est remarquable en ce qu'elle a deux racines dont l’antérieure est plus grande; elle s’insère si profon- dément dans le maxillaire qu’elle touche presque l'os du nez, ce qui offre quelque analogie avec ce qui a lieu chez les autres inseclivores où l'insertion des canines (incisives, suivant la plupart des auteurs, 7. Musa- RAIGNES) esl aussi très-profonde. Les trois premières fausses molaires sont peliles, la quatrième est assez grande. Les vraies molaires diffèrent peu de celles des autres insectivores; elles présentent plusieurs pointes dont la plupart sont très-aiguës. A la mâchoire infé- rieure, on compte de même, comme on l’a déjà vu, onze dents de chaque côté; mais les auteurs, tous d'accord sur la détermination des dents supérieures, ne le sont nullement à l'égard des inférieures : la plupart d’entre eux admettent, de chaque côté, quatre incisives, une canine el six mâchelières, savoir : trois fausses molaires et trois vraies. Fréd. Guvier, dans son ouvrage sur les Dents (p. 61), admet au contraire qua- tre incisives el sept mâchelières, parmi lesquelles il distingue quatre fausses molaires el trois vraies; sui- vant cette détermination, il n’existerait point de ca- nines. Ces deux déterminalions, la première surtout, paraissent peu admissibles : car elles supposeraient plusieurs anomalies qui semblent ne pas exister réelle- ment. Les onze dents de la mâchoire inférieure peu- vent très-bien être déterminées comme les onze de la mâchoire supérieure; et rien n'empêche que l’on ne TAU 275 puisse distinguer à l’une comme à l’autre trois inci- sives, une canine, quatre fausses molaires et trois vraies : déterminalion qui ramène le système de den- lition de la Taupe à celui de tous les Carnivores, et qui diffère essentiellement de toutes celles données jusqu’à ce jour, en ce que la prétendue quatrième incisive est prise ici pour une canine. Organes du mouvement. La Taupe peut être consi- dérée comme le type des Animaux fouisseurs : aussi dans nul autre genre, les membres, et en géncral tout le squelette, n’ont subi de modifications plus profondes el plus remarquables. Les membres antérieurs sont très-rapprochés de la tête et extrêmement courts, quoi- que mus par des muscles d’un volume considérable, et voici quelle est leur composition : lomoplale est un os grêle, de forme allongée, et où l’on remarque à peine quelques vestiges d’épine. Au contraire, par l'effet d'une modification inverse, c’est (out au plus si la cla- vicule mérite le nom d’os long; elle est teilement rac- courcie que son diamètre surpasse sa longueur; enfin l'épaule tout entière se trouve placée au-dessous des vertèbres cervicales et en avant du tronc, parce que le sternum se prolongeant beaucoup en avant reporte antérieurement avec lui la clavicule, et par suite l’é- paule et tout le membre. L'humérus est modifié à peu près de la même manière que la clavicule : cette partie moyenne, que l’on nommele corps de l’humérus, existe à peine en vestige, et ses deux extrémilés se trouvent presque contiguës. Le radius forme une tige courte, mais robuste, entièrement séparée du cubilus; et ce- lui-ci, de forme triangulaire, est surtout remarquable en ce que son apophyse olécrane remonte beaucoup au delà de l'articulation du bras avec l’avant-bras. Telle est chez la Taupe la disposition des os qui sou- tiennent la main, sorte de pelle construite par la na- ture avec une admirable perfection. La paume est tournée en dehors; d’où il résulte que lorsque la Taupe fouille, la terre est rejetée de chaque côté de son corps, et non lancée sous son ventre, comme il arriverait si la main eût conservé sa direction ordinaire. Mais ce qui rend surtout celle main remarquable, el ce qui même lui donne une ressemblance grossière avec la main humaine, c’est sa largeur à peu près égale à sa longueur. Les os du métacarpe et les premières pha- langes des doigts sont, comme lhumérus lui-même, des os à extrémités articulaires, sans corps ou lige in- termédiaire, et par conséquent beaucoup plus courts que de coutume. Au contraire, la phalange onguéale est à tous les doigts très-forte et très-longue; elle est droite, convexe en dessus, el reçue {out entière dans la cavité d’un ongle long, robuste et de même forme qu'elle. Les membres postérieurs de la Taupe sont, de même que les antérieurs, terminés par cinq doigts, et armés d'ongles allongés, robustes et propres à fouir : leur composition ne présente d’ailleurs rien de parti- culier. Le péroné est soudé avec le Libia dans sa por- tion inférieure; le fémur est de forme ordinaire; le bassin est au contraire très-remarquable en ce qu’il est ouvert en devant, très-long et tellement étroit qu’un fœtus ne saurait le traverser. Organes de la génération. La Taupe femelle se 274 TAU distingue de toutes les autres femelles de Mammifères (en exceplant quelques genres voisins) en ce que l’ap- pareil génital et l’appareilurinaire débouchent à l’exté- rieur par des orifices entièrement distincts: iln’y a plus rien de commun chez elle entre la vulveetl le méat uri- naire. Ainsi les trois systèmes d’organes qui, chez les autres animaux, traversent le bassin et se confondent à leur extrémité, de manière à n'avoir plus qu’un orifice comme chez les Ovipares et les Monotrèmes, ou deux comme chez les Mammifères normaux, restent distincts chez la Taupe jusqu’à leur Lerminaison. Une autre anomalie plus remarquable encore peut-être, et dont la connaissance est due à Breton, savant naturaliste de Grenoble, c’est que le bassin étant devenu très-étroit, mais en même lemps s'étant ouvert, les organes gé- pilo-urinaires et le rectum ne sont plus enfermés dans sa cavité, et se placent en partie dans l’écartement des deux pubis ou même au-dessous, de telle sorte que le fœtus en naissant ne traverse point le bassin : circon- stance très-remarquable en elle-même, et plus encore en ce qu’elle lui permet de grandir davantage dans le sein maternel. Dans aucune espèce, en effet, les pelits ne naissent avec un volume plus considérable, propor- tion gardée avec celui de la mère. Enfin d’autres faits non moins curieux, que Geoffroy Saint-Hilaire à fait connaître dans son Cours sur l’histoire naturelle des Mammifères, sont les suivants : les Taupes femelles ont dans leur jeune âge, et probablement jusqu’au premier accouplement, l'entrée du canal sexuel entiè- rement fermée : il n'existe chez elles aucune trace de vulve. Cette disposition suffirait seule pour rendre dif- ficile la distinction du sexe des jeunes Taupes; mais cette distinction devient bien plus difficile encore par l'effet d’une modification très-remarquable du clitoris, lequel est perforé par le canal de l’urètre, et se trouve, à l'extérieur, entièrement semblable au pénis du mâle. Aussi les jeunes femelles sont-elles presque toujours prises pour des mâles jusqu’à ce que l’examen de leurs organes internes ail révélé leur véritable sexe, qu’un seul caractère peut trahir à l'extérieur : c’est que le pénis des mâles est sensiblement plus éloigné de l'anus que ne l’est le clitoris des femelles. Ces faits, qui four- nissent de nouvelles preuves en faveur de l’analogie du clitoris avec le pénis (7. MAmmirÈèREs), sont d’au- tant plus curieux que jusqu’à présent on ne connaissait de clitoris perforé chez aucun autre animal, les Tor- tues exceptées : encore chez ces dernières, le canal, qui traverse le clitoris, n’a-t-il rien de commun avec l’urètre, el appartient-il à un {out autre appareil. Les organes génitaux de la Taupe mâlesont beaucoup moins anomaux que ceux de la Taupe femelle : il n'existe chez elle comme chez les autres Mammifères que deux orifices : l’un intestinal et l’autre commun aux orga- nes urinaires et aux organes génilaux. Le pénis est pourvu à son extrémité d’un pelit os conique et très- pointu, dont la connaissance est due à Geoffroy, et qui parait destiné à percer la membrane qui bouche l’ori- fice vaginal de la femelle. Le nombre des mamelles de la Taupe a généralement &té mal indiqué : la plupart des auteurs ont dit qu'il en existe six, d’autres qu’il en existe deux seulement. T'AU Geoffroy en à compté huit, savoir : deux pectorales, quatre placées dans la région ombilicale, et deux dans la région inguinale. La Taupe ne produit cependant qu'un très-pelit nombre de petits el souvent même qu’un seul. Organes des sens. La tête de la Taupe, très-longue comme celle de la plupart des autres inseclivores, est terminée par un boutoir ou par une sorte de trompe qu’elle emploie ordinairement à la manière d’une ta- rière pour percer et soulever la terre, mais qui est aussi un organe de toucher et peut-être même un or- gane de préhension. D’assez longues moustaches sont plactes autour de la base du boutoir; c’est sans doute dans celte partie extérieure de la tête que réside prin- cipalement le siége du toucher; car la paume des mains et la plante des pieds sont entièrement nues, recou- vertes d’une peau rude el calleuse. La langue et le palais sont très-étendus, de même que les arcades dentaires; celles-ci sont très-longues el l'appareil olfactif est très- considérable. Il y a, en effet, un rapport intime et né- cessaire entre le développement des organes du goût et ceux de l’odorat, puisque les mêmes os forment à la fois et la voûte palatine el ie plancher des fosses nasa- les. Celles-ci sont très-profondes; les cornets forment de nombreux replis ; le lobule olfactif est très-volumi- neux:en un mot tout concourt à amener chez la Taupe le sens de l’odorat à un haut degré de perfection. L’ouïe a aussi beaucoup de finesse chez la Taupe, quoi- qu’il n’y ail pas de conque auditive, et que l'oreille externe ne soit composée que d’un (rès-long conduit sous-cutané. C’est à Geoffroy Saint-Hilaire qu'est due la connaissance de ce conduit, et ce qui est un fait digne de remarque, c'est que, dans le même temps, les savants naturalistes de l’Astrolabe, Quoy et Gaimard, trouvaient un semblable conduit chez l’Échidné qui, de même que la Taupe, est un animal fouisseur et manque de conque auditive. On vient de voir que sur les quatre appareils de sensation, trois sont très-développés chez la Taupe : celui qui reste à examiner est, au contraire, beaucoup au-dessous du degré de développement auquel il par- vient ordinairement. Toutefois il ne faut pas croire que l'œil soit chez la Taupe commune aussi simple el aussi incomplet que l'ont dit la plupart des au- teurs : c’est surtout par sa petilesse qu’il se distingue des autres Mammifères normaux. La cornée, très- convexe, est lransparente, comme on le voit en l’exa- minant de profil; vue de face, elle paraît d’un gris noirâtre. Elle est enchâssée dans une membrane d’un noir profond, qui paraîl être composée d’une scléro- tiquetrès-fine et de la choroïde; en dedans de cette mem- brane,estune autre membrane blanchâtre, comparable à la réline, que l’on voit très-bien au fond de l'œil, lorsqu'on a enlevé la cornée et extrait le cristallin et les humeurs. La matière colorante de la choroïde est comme chez les autres Mammifères; le cristallin, qui parail entouré d’un cercle ciliaire, est très-convexe, de même que la cornée; en sorte que, si leshumeurs de l’œil ont la densité ordinaire, la Taupe doit n’apercevoir que d’une manière confuse les objets éloignés d'elle; elle ne doit voir que comme les personnes affectées de myo- TAAU pie. La pupille paraît être elliptique et verticale. Le nerf optique existe-t-il ou n’existe-t-il pas ? Cette ques- tion peut être envisagée sous deux points de vue, et l’a été en effet successivement. Existe-t-il un nerf optique ayant les mêmes connexions que chez l'Homme et les Mammimères normaux, c’est-à-dire se rendant du globe de l'œil aux lobes optiques ou lurbercules quadriju- meaux ? ou bien existe-t-il un nerf qui, sans avoir loutes les connexions que présente le nerf optique chez l'Homme et les Mammifères normaux, doit cepen- dant être considéré comme l’analogue de la seconde paire de nerfs? Quelques observateurs, par exemple Durandeau, et, dans de premiers travaux, le docteur Gall, se fondant sur l'impossibilité d'admettre la vision sans nerf optique, ont attribué à la Taupe un nerf op- tique complet et semblable à celui de l'Homme et des Mammifères normaux ; mais leur opinion ne peul être admise aujourd'hui. Carus, Treviranus, Bailly, ont cherché à établir l'existence d’un nerf optique rudi- mentaire, tandis que l'opinion qui admet l’absence complète du nerf, a été défendue par Serres el Des- moulins. Le premier surtout, dans son Analomie du cerveau (L. 11, p. 53) s’est livré à une discussion élen- due sur cette question, afin d'établir sur de nouvelles preuves son opinion déjà exposée dans le premier vo- lume de son ouvrage, el de répondre aux objections qui lui avaient élé faites par Bailly. Enfin Geoffroy Saint- Hilaire, admettant comme Serres l'absence d’un trou optique, et celle d’un nerf optique qui présenterail les mêmes connexions que celui des Mammifères normaux, s’éloigne de l'opinion de cet anatomiste, en établissant que l’analogue du nerf existe dans une branche qui, du fond de l'œil, se porte à la cinquième paire et se con- fond avec elle. Mœurs de la Taupe. La Taupe passe généralement et avec raison pour un animal nuisible, et il n’est point de pays où l’on ne cherche à la détruire. Cependant il est faux qu’elle se nourrisse de racines de végétaux ; les dommages qu'elle produit sont dus à d’autres cau- ses. Les galeries nombreuses qu’elle se creuse peu au- dessous de la surface de la terre, causent un préjudice nolable aux plantes qui se trouvent placées au-dessus d'elles; les amas de terre qu’elle élève au-dessus du niveau du sol, et que l’on connaît sous le nom de Tau- pinières, empêchent qu’on ne puisse faucher près de la terre ; enfin, d'après des observations de Geoffroy Saint-Hilaire, il arrive souvent à la Taupe de s’empa- rer, pour construire son nid, de liges de diverses Gra- minées qu’elle saisit par la racine, el fait descendre verticalement et peu à peu sous terre. C’est ainsi que l’on a trouvé dans un seul nid quatre cent deux tiges de blé parfaitement conservées et avec leurs feuilles entières. Cel animal sort peu de ses galeries, ou pour parler plus exactement, vient rarement à la surface du sol : car deux fois chaque jour la Taupe quitte son gîte pour aller fouiller la terre au loin, et chercher les larves d'insectes dont elle fait sa nourriture habituelle. La Taupe peut, en très-peu de temps, sillonner dans tous les sens une très-grande masse de terre, ou plutôt telle est la toute-puissance d'organisation de cel ani- mal, que les chemins naissent partout sur ses pas, et TAU 275 qu'elle marche à travers la terre avec la plus grande facilité. De même que les auteurs ont été peu d'accord sur la composition de l'appareil oculaire, de même des opi- nions (rès-différentes ont élé émises sur ses fonctions. Toutefois, c’est aujourd’hui un fait démontré que la Taupe voit; et il est inutile de rapporter les expérien- ces positives, qui démentent la prétendue cécité de cet animal. Un fait des mœurs de la Taupe qui est beau- coup moins connu, c’est l’extrême appélil qu’elle res- sent pour la chair, et la faim canine qui la dévore pres- que sans cesse. « La Taupe, dit Geoffroy Saint-Hilaire, n’a pas faim comme (ous les autres animaux : ce besoin est chez elle exalté; c'est un épuisement ressenti jus- qu’à la frénésie. Elle se montre violemment agitée; elle est animée de rage quand elle s’élance sur sa proie ; sa gloulonnerie désordonne toutes ses facultés; rien ne lui coûte pour assouvir sa faim; elle s'abandonne à sa voracilé, quoi qu'il arrive; ni la présence d’un Homme, ni obstacles, ni menaces ne lui en imposent, ne l'arrêtent. La Taupe attaque ses ennemis par le ventre ; elle entre la tête entière dans le corps de sa victime; elle s’y plonge ; elle y délecte Lous ses organes des sens. » Une Taupe meurt de faim au bout de très- peu de temps, et il est à remarquer que, dans le cas même où sa faim est portée au plus haut degré, elle ne louche pas aux matières végétales qui se trouvent près d'elle. Qu’au contraire, un animal se trouve à sa portée, elle s'élance sur lui à l’improviste, lui ouvre le ventre, et le dévore presque tout entier en peu de temps. Les Crapauds sont à peu près les seuls animaux qui lui répugnent; elle dévore avec avidité les Gre- nouilles et les Oiseaux. Si mème on place dans un lieu fermé deux Taupes de même sexe, la plus faible est bientôt dévorée , et l’on ne retrouve plus d'elle que sa peau el quelques os. Après avoir assouvi sa faim, la Taupe est tourmentée d’une soif ardente, Lellement que si on la saisit par la peau du cou, et qu'on l'approche d'un vase plein d’eau, on la voit boire avec avidité, malgré la gène d'une telle position. C'est au docteur Flourens qu’est due la connaissance de la plupart de ces faits intéressants, auxquels il importe d'ajouter que les Taupes mangent, au moins lorsqu'elles manquent d’une meilleure nourrilure, les Courtilières et les Vers blancs ou larves de Hannelon, ce qui prouve que la Taupe, si nuisible à l’agriculture sous plusieurs rap- ports, lui est aussi utile à quelques égards. TAUPE COMMUNE. Z'alpa vulgaris; T'alpa Europæa, L. Son pelage est composé de poils très-fins, d’un noir profond, et qui présente, sous certains aspects et sur- tout lorsqu'il est mouillé, quelques reflets métalliques analogues à ceux qui rendent si remarquables les Chry- sochlores : sa longueur lotale est de cinq pouces, sans y comprendre la queue qui a un peu plus d’un pouce. C'est à celle même espèce que se rapportent comme variétés, les Taupes tachetées, jaunes, blanches et cen- drées que l’on rencontre accidentellement en Europe, et qui ont été décrites par divers auteurs, sous les noms de T'alpa variegata, flava, alba et cinerea. TAUPE AVEUGLE. Z'alpa cœca, Savi, Mem. scient. Cette espèce paraît être, comme la Taupe commune, 276 TAU répandue dans plusieurs contrées de l'Europe et no- {amment en France, quoique sa présence n’ail été bien constatée qu’en Italie. Elle est sensiblement plus petite que la Taupe commune, n'ayant que quatre pouces environ depuis le bout du museau jusqu’à l'anus; et elle en diffère encore par la forme plus aplatie de son boutoir. Du reste, ses couleurs et ses formes sont gé- néralement les mêmes. Le nom de T'alpa cæca a été donné à cette espèce parce que l’œil est presque entiè- rement caché sous la peau. L'ouverture des paupières se trouve réduite à n'être plus qu’un petit trou sem- blable à celui qui résulterail de la piqüre d’une épin- gle. Cette Taupe voit-elle comme la Taupe commune? Son petit globe oculaire et les nerfs qui y pénètrent présentent-ils quelques caractères particuliers? Ce sont là des questions pleines d'intérêt et que peuvent seuls résoudre les observateurs placés dans les lieux où le Talpa cœca est abondamment répandue. On a étendu le nom de Taupe à quelques genres voi- sins (7. ScALoPE, CHRYSOCHLORE) el même à quelques Rongeurs. (/. ASPALAX). TAUPE. pois. Espèce du genre Baliste. /”, ce mot. TAUPE-GRILLON. 1Ns. /”. COURTILIÈRE. TAUPE DE MER. poryr. Nom donné par Séba au Fungia Talpa de Lamarck. 7. FonGre. TAUPIN. mam. Espèce du genre Campagnol. 7. ce mot. TAUPIN. Ælater. 1Ns. Genre de Coléoptères penta- mères, de la famille des Serricornes, tribu des Élatérides. Ils sont généralement ovales ou elliptiques, déprimés ou plus larges que hauts et défendus par des téguments solides. La têle est enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet, avec les antennes ordinairement filiformes et en scie ou pectinées (appendicées au bout dans plu- sieurs et paraissant alors être composées de douze arti- cles), appliquées dans le repos sur les côtés inférieurs du corselet, se logeant même quelquefois chacune dans une rainure longitudinale, pratiquée de chaque côté de l’avant-sternum ou sous les bords du corselet; la bouche plus ou moins enfoncée dans la cavité anté- rieure de cette partie qui forme ainsi une sorte de mentonnière ; les mandibules échancrées ou bidentées à leur pointe; les palpes, el surtout les maxillaires, (er- minées par un article plus grand, en forme de hache ou de triangle renversé. Le corselet à la figure d’un trapèze plus ou moins allongé, s’élargissant insensible- ment de devant en arrière, avec les angles postérieurs prolongés, pointus, appliqués contre les épaules; le milieu du bord postérieur est un peu dilaté en manière de petit lobe, souvent échancré; et à la jonction de ce bord avec la base des élytres est une dépression trans- verse. Le préslernum se lermine postérieurement en une pointe comprimée latéralement et souvent uni- dentée. L'écusson est généralement pelil. Les élytres sont allongées, étroites et presque toujours striées. Les patles sont courtes, comprimées, en partie contractiles, unies, sans épines, avec les tarses filiformes et à arli- cles ordinairement entiers. La brièveté de ces organes locomoteurs ne permel pas à ces animaux de se re- lever lorsqu'ils sont couchés sur le dos, ils se rétablis- sent dans leur position naturelle en mettant à profil la TAU faculté qu’ils ont de sauter. Afin d’exécuter ces mouve- ments, ils contractent leurs pattes, et les serrant contre le dessous du corps, baïissant inférieurement la tête et le corselet qui est très-mobile de haut en bas, rap- prochant ensuite cette dernière partie de l’arrière-poi- trine, ils poussent avec force la pointe du présternum contre le hord du trou situé en avant du mésosternum où elle s'enfonce brusquement et comme par ressort ; le corselel, avec ses pointes postérieures, la tête, le dessus des élytres, heurtant avec force contre le plan de position, surtout s’il est ferme et uni, aident, par leur élasticité, à faire élever perpendiculairement le corps en l’air de manière qu’il puisse retomber sur ses pattes. L’insecte réitère cette manœuvre s’il n’a point réussi; souvent aussi il vient à bout par là d'échapper à ses ennemis. Se laisser tomber à terre est encore un moyen qu'il emploie lorsque quelque danger le menace. Il est bien peu de personnes qui n'aient eu occasion de rencontrer quelques-uns de ces animaux el de remar- quer leurs habitudes. Ils se tiennent sur les fleurs, les plantes et à terre. Certaines espèces, propres aux con- trées chaudes du nouveau monde, ont, ainsi que Îles Lampyres, une propriété phosphorique dont le principe est probablement identique, mais ne paraîl pas résider dans les mêmes parties du corps; cette propriété est an- noncée par la présence de deux taches jaunâtres, arron- dies, placées près des angles postérieurs du corselet. Delacordaire, qui a souvent observé les Taupins en état vivant, dit cependant que le principal réservoir de la malière phosphorescente est situé intérieurement à la jonction du thorax et de l'abdomen. Suivant Brown, toutes les parties intérieures de l’insecte jouissent de cette propriété. Les Taupins phosphorescents sont con- nus aux Antilles sous le nom de Mouches lumineuses: les sauvages les appellent Cucuyos, Coyiouyou, et de là dérive le nom Cucujo des Espagnols. L’une de ces es- pèces, transportée de l'Amérique à Paris, sous la forme de larve ou de nympbhe, dans le bois où elle avait vécu, et y ayant achevé sa métamorphose, a été pour les ha- bitants du faubourg Saint-Antoine un sujet d’étonne- ment et d’admiration (Mém. de l’Acad. des Sciences). Les derniers anneaux du corps des femelles de Taupins forment, ainsi que dans les Buprestes du même sexe, une sorte de queue, leur servant d’oviducte. Les larves de quelques espèces, celle du Taupin strié, de Fabricius, par exemple, rongent les racines des blés, el peuvent, par leur mulliplicité, être très-nuisibles : d’autres vi- vent dans la terre et les bouses. Degéer en a décrit une qu’il avail trouvée dans du terreau de bois pourri. Elle est munie de deux pelites antennes, allongée, pres- que cylindrique, revêlue d’une peau écailleuse, divisée en douze anneaux, dont le dernier est en forme de plaque rebordée et anguleuse sur les bords, avec deux pointes mousses et courbées en dedans; l'on voit au-des- sous un gros mamelon charnu et rétractile, qui fait l’of- fice de pied. Léon Dufour a publié (Ann. desSc. nat.) plu- sieurs observations anatomiques sur diverses espèces de Taupins.A raison dunombre desconduits hépatiques, de leur longueur et de leur mode d'insertion, ces insectes se rapprochent, ainsi que les Buprestides, des Cara- biques. Le tube digestif n’a guère plus d’une fois et TAU demie la longueur du corps ; immédiatement après un œsophage court, renfermé dans la tête, est un petit jabot conoïde et lisse, qui a échappé aux regards d’un habile anatomiste, Ramdhor. Le ventricule chylifique de quelques espèces est bilobé. Les testicules sont gé- néralement formés chacun de quarante à cinquante capsules spermaliques. soit réunies en une grappe ar- rondie, comme dans le Taupin sanguin, soit compo- sant plusieurs pelits groupes, comme dans le Taupin nébuleux, £later murinus. Il y à deux ou trois paires de vésicules séminales. Dans cette dernière espèce, l’armure de la verge est composée de trois pièces cor- nées, soudées à leur base et plus ou moins libres à leur extrémité; l'intermédiaire est une sorte de stylet logé dans un fourreau membraneux. L’organe générateur des femelles est bien plus compliqué qu’il ne l’est chez plusieurs autres Coléoptères. La glande séba- cée de l’oviducte est surtout fort remarquable; ses vaisseaux sécréteurs représentent un arbuscule à trois branches, à rameaux capillaires, dichotomes, et offrant dans quelques-unes, à chaque division, une dilatation triangulaire, dont la Lerminale émet deux filets tu- buleux flottants. Cet appareil fait présumer à Léon Dufour qu’il en est des Taupins comme de divers autres insectes, notamment les Cassides, les Mantes et la plupart des Lépidoptères, où il existe, avant ou après la ponte des œufs, une humeur propre à former à ceux- ei une enveloppe commune ou une sorte de cocon. Dans le Taupin nébuleux, la tige de cet appareil, qui ici n'offre point du dilatation, s’abouche dans un réser- voir obrond, dont les parois épaisses semblent être cor- nées à l’intérieur. Cette espèce présente encore deux vé- siculesremplies d’une malièretantôtblanche,tantôt dia- phane ; elles sont confluentes par le bout le plus aminci, afin de s'ouvrir soit dans le réservoir, soit à l’origine de l’oviducte. Aucun autre Coléoptère, soumis à ses dis- sections anatomiques, ne lui a présenté de vésicules ana- logues. Les Taupins, ainsi que la plupart des Serricor- nes malacodermes, n’ont que des trachées tubulaires. Malgré les nombreuses coupes et modifications aux- quelles il a été soumis, malgré la multitude de subdi- visions auxquels il a donné naissance, le genre Taupin proprement dit, est encore resté lellement chargé d’es- pèces qu’il a fallu le partager en douze sections diffé- rentiées ainsi qu'il suit : I. Lames pectorales lancéolées, très-étroites, point dilatées subitement au côté interne; sternum aplati; tarses soyeux, avec le premier article un peu pluslong que le suivant. Taurin souris. Elater mus, Illig. Il est noir, ponc- tué, couvert d’un duvet gris-jaunâtre, brillant; les ély- tres ont des stries de points enfoncés; les paltes et la base des antennes sont ferrugineuses. Taille, trois lignes. Europe. II. Les mêmes caractères à l’exceplion des articles des tarses qui sont tous égaux. TAUPIN HÉMORRHOÏDAL. Æ later hemorrhoidalis, Fab. Il est ponctué, couvert d’un duvet cendré, peu brillant; têle et corselet d’un gris noirâtre; élytres d'un brun de poix, avec des stries de points enfoncés et l'extrémité rouge. Taille, cinq lignes. Europe. 10 DICT. DES SCIENCES NAT. TAU 277 III. Lames pectorales dilatées subitement en dedans; quatrième article des tarses entier; poils du dessous des tarses très-serrés. TAUPIN HÉPATIQUE. Ælater hepaticus, Germ. Il est oblong, très-ponctué, brun, garni de poils roussâtres ; antennes el pattes ferrugineuses; corselet convexe, avec une impression profonde en arrière. Tailie, cinq lignes. Du Brésil. 1V. Lame pectorale portant une grande dent au côté interne; Larses soyeux. TAUPIN SANGUIN. Ælater sanguineus, L. Corps ellip- tique, long d'environ six lignes, noir, pubescent, avec les élytres entièrement rouges. Antennes en scie ; leurs second et troisième articles plus petits que les suivants. Extrémité antérieure de l’épistome arrondie, plus éle- vée que le labre. Il se trouve en Europe. Y. Lames pectorales dilalées subitement et arrondies en dedans; palpes très-peu sécuriformes, presque acu- minées ; quatrième article des Larses entiers. TAUPIN A DEUX TACHES. Æ/ater bimaculalus, Fab., Oliv. 2, pl. v, fig. 45. Corps ponctué, pubescent, d’un noir brillant; antennes et pattes d’un brun rougeûtre; cuisses brunes ; élytres striées, rouges aux deux tiers supérieurs, avec une tache latérale et l'extrémité noirs; une tache rougeâtre vers le bout. Taille, deux lignes. Europe. VI. Lames peclorales dilatées et arrondies; palpes fortement sécuriformes; écusson large et tronqué à la base. TAUPIN A QUATRE PUSTULES. Ælaler 4-pustulatus, Fab. Il est noir, ponctué, pubescent; tête et corselet brillants ; élytres profondément striées par des points, avec deux taches Lestacées sur chacune; pattes et an- gles postérieurs du corselel testacés. Taille, une ligne el demie. Europe. VIl. Écusson ovale, point tronqué à la base. TAUPIN VIEILLARD. Ælaler seniculus, Say. Il est brun, finement ponctué et pubescent; les élytres sont brunâtres ; les pattes et les antennes jaunâtres. Taille, trois lignes. Du Sénégal. VIII. Front convexe, perpendiculaire, avec la bouche en dessous ; lames pectorales larges, presque égales. TAUPIN FUGACE. Ælaler fugax, Fab. Corps noir, très- finement ponelué el soyeux ; élytres d’un brun rougeà- tre, avec des stries de points enfoncés. Taille, quatre lignes. Europe. IX. Front convexe et perpendiculaire; bouche située en dessous. Lames peclorales rétrécies au côté externe el dilatées subitement en dedans. TAUPIN MARGINÉ. Elater inarginatus, Fab.; Elater lateralis, Oliv., pl. 8, fig. 80. 11 est brun, ponctué, pubescent ; antennes, bords du corselet et pattes testa- cés; élytres striées de points enfoncés, lestacées, avec les bords bruns. Taille, trois lignes. Europe. X. Lames pectorales dilatées graduellement en de- dans. TAUPiN TRÈS-NoiR. later aterrimus, Fab.; Elater obscurus, Oliv., pl. 8, fig. 76. Il est assez finement ponctué, d’un noir un peu violet et assez légèrement métallique , faiblement pubescent ; antennes et pattes d’un brun obscur. Taille, cinq lignes et demie. Europe. 18 275 MANU XI. Antennes filiformes, point en scie. Taupin BorDé. Ælater limbatus, Fabr., Oliv., pl.7, fig. 75. Il est légèrement ponctué, noir, pubescent; ses antennes el ses pattes sont d’un brun ferrugineux pâle; ses clytres sont assez bombées, testacées, striées de points, avec la suture et le bord externe d’un brun noi- râtre. Taille, deux lignes. Europe. XII. Quatrième article des tarses bilobé. TAUPIN TACHETÉ. Ælater maculatus, Fab., Oliv., pl. 2, fig. 18. Il est ferrugineux, plus foncé en dessous; antennes noires; têle tachée de noir; corselet ferrugi- neux, avec une large tache noire au milieu, el un point de chaque côté ; élytres d’un rouge sanguin, avec trois ou quatre taches foncées, dentées à l'extrémité. Taille, dix lignes. Amérique méridionale. TAURACO. o1s. Même chose que Touraco. 7. ce mot. TAUREAU. man. 7’. Bogur. TAUREAU D'ÉTANG. o1s. Nom vulgaire du Butor. V7, HÉRON. TAURUS. mam. Synonyme de Taureau. 7. BoEur. TAUSCHÉRIE. Z'auscheria. Bot. Genre de la famille des Crucifères, tribu des Isatidées, et de la Tétradyna- mie siliculeuse, établi par Fischer. Caractères : calice égal à la base ; pétales oblongs, cunéiformes ; étamines non denticulées ; silicule convexe d’un côté, plane de l’autre , et bordée d’ailes membraneuses, rugueuses- plissées , roulées du côté plan de la silicule qui est in- déhiscente, uniloculaire, renfermant une seule graine pendante, oblongue, à cotylédons oblongs-linéaires, incombants un peu obliquement. Ce genre est voisin de l’Zsatis ; sa silicule ressemble à celle de l'O£thionema snonospermum, et n’en diffère qu’en ce que les ailes membraneuses qui la bordent ne sont pas planes. Les deux espèces qui le constituent (7'auscheria lasiocarpa et Z'auscheria gymnocarpa) ont Eté découvertes par Tauscher dans les déserts des Kirghises, près du lac Inderskoe. Ce sont des plantes herbacées, annuelles, dressées, glabres. Leur tige est filiforme, munie de feuilles glauques, pareilles à celle des Zsatis; les infé- rieures sont oblongues, rétrécies à la base, les caulinai- res sessiles, entières el sagittées. Les fleurs sont très-pe- tites, blanchâtres, dépourvues de bractées, et disposées en grappes opposées aux feuilles el presque terminales. TAUSCHIE. Z'auschia. BoT. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Schlechtendal, qui lui assigne pour caractères : limbe du calice peu distinct; pélales entiers, allongés et recourbés près du sommet. Le fruit est contracté sur les côtés, ovoïde, un peu allongé, les méricarpes ont cinq paires de côtés, filiformes el ob- tuses ; celles latérales sont rebordées; les vallicules sont planes, unirayées ; la commissure est marquée par un sillon profond; le carpophore est entier. Ge genre est encore fort imparfaitement déterminé el ne se compose que d’une seule espèce, constituant une plante herbacée, vivace, à feuilles radicales serrées, découpées en trois ou sept paires de folioles avec impaire; folioles ovales ou cordées , trilobées ou ternatiscotées; hampe flori- fère cylindrique, cannelée, souvent plus courte que les feuilles; point d’involucre; involucelles oligophylles; fleurs d’un jaune doré. Du Mexique. TAUTOGUE. T'uutoga. pois. Genre d’Acanthoptéry- TAX giens de la famille des Labroïdes, institué par Valen- ciennes, pour des poissons dont le caractère consiste dans la double rangée de dents sur les deux mâchoires, et dans le nu de la peau épaisse el sans écailles, qui couvre l’opercule et l’intéropercule. Le type de ce genre est le TAUTOGUE Noir, Z'auloga nigra, mentionné par Mitchill, dont son premier essai sur l’histoire des pois- sons de New-York.Le corps de ce Tautogue est allongé, comprimé et du double plus haut de l'avant que de l'arrière ; le préopercule est grand; l’opercule est large, échancré postérieurement ; la mâchoire inférieure est un peu plus courte que la supérieure; la nageoire pec- torale est un grand éventail, dont la longueur égale la moitié de la hauteur du corps; les ventrales sont reculées sous la moitié de la pectorale; la dorsale est au contraire un peu plus avancée que la base de la pec- torale ; l’anale est arrondie en arrière; la caudale est coupée carrément. La couleur est le brun uniforme, rougeâtre sur le dos et blanchâtre sous le ventre. Taille, treize pouces. B. 5; D. 17/10; A. 5/8; C. 15; P.17; V. 1/5. TAVALLA. 80T. Persoon a ainsi modifié le nom du genre Z'afalla, de Ruiz et Pavon. TAVERNIÈRE. T'averniera. Bor. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Hédysarées, établi par De Candolle (Mém. sur les Légum., p. 339) qui l’a placé entre les genres Dicerma et Hedysarum, quoique tel- lement rapproché de l’un et de l’autre que son auteur a hésité à en faire une simple section de l’un d’eux. Il diffère cependant du Dicerma, 1° par son calice dont les cinq lobes sont tous distincts el atteignent la moitié de sa longueur; 2 par ses gousses hérissées sur les faces de soies roides et épaisses, assez semblables à celles de plusieurs Æedysarum. Il se distingue de ce dernier genre, 1° par son calice dont les lobes, quoique égaux, sont presque disposés en deux lèvres; 20 par sa carène obtuse et non tronquée; 50 par le faisceau des étamines à peine courbé au sommet et non coudé à angle droit. Ce genre se compose de trois espèces nommées Z'averniera nummularia, spartea et lap- pacea. La première est une plante nouvelle décrite et figurée par De Candolle, Loc. cit., Lab. 52, d’après un échantillon recueilli près de Bagdad par Olivier et Bru- guière. Les deux autres étaient décrites dans les auteurs sous le nom générique d’Æedysarumn. Ces plantes sont des arbrisseaux de l'Orient, à branches cylindriques, couvertes vers leurs sommités d’un duvet blanc, mou et cotonneux. Les stipules sont souvent soudées ensem- ble; les pétioles sont courts, et portent Lantôt une seule feuille terminale, tantôt trois; les fleurs sont disposées en grappes ou en faisceaux, aux aisselles des feuilles. TAVERNON. BorT. /’. Bois ARADA. TAVON. o1s. Mème chose que Mégapode. 7. ce mot. TAVOUA. o1s. Nom donné par quelques ornitho- logues à une subdivision du genre Perroquet. TAWA. o1s. Espèce du genre Guëêpier. 77. ce mot. TAXANTHÈME. T'axanthema. 8or. Necker (Elem. Bot., 1,p. 115) a institué sous ce nom un genre de la famille des Plumbaginées et de la Pentandrie Penta- gynie, L., qui correspond au genre Limonium ancien- nement élabli par Tournefort, et réuni au S{atice par TAX Linné. En l’adoptant, Brown (Prodr. Fl. Nov.-Holl., p. 426) à ainsi posé ses caractères : calice infundibu- liforme, dont le limbe est scarieux, à cinq plis et à cinq dents ; corolle à cinq pétales ou divisé profondément en cinq parties ; cinq étamines insérées sur les onglets des pétales; cinq ou rarement trois styles distincts; capsule uniloculaire ne présentant point de valves, renfermant une seule graine pourvue d’albumen; épis unilatéraux, dont les fleurs sont accompagnées de deux ou trois bractées. TAXANTHÈME AUSTRALE. Z'arvanthema australis, Rob. Br. Sa racine est fusiforme; ses hampes sont pa- niculées, munies de feuilles oblongues, spatulées et très-glabres. De la Nouvelle-Hollande. TAXICORNES. ins. Famille de Coléoptères hétéro- mères, dont les mâchoires sont dépourvues au côté interne d’onglet corné; dont les antennes, le plus sou- vent insérées sous les bords avancés de la tête, sont courtes, plus ou moins perfoliées ou grenues, grossis- sent insensiblement, ou se terminent en massue, et dont les pieds ne sont propres qu’à la course, avec les articles des tarses entiers, et deux crochets simples au bout du dernier. Plusieurs mâles ont deux cornes ou deux éminences sur la tête. Les jambes antérieures sont souvent élargies et en forme de triangle renversé. La plupart de ces insectes vivent sous les écorces des arbres ou dans les Champignons. Les uns tiennent de près au genre Ténébrion, de Linné; et les autres à celui de Diapère, de Geoffroy, qui en fait partie, ainsi qu’à celui d’Anisotome. Suivant les observations de Léon Dufour, les Hypophlées, les Diapères el les Élédones ou Bolétophages ont un appareil de sécrétions excré- mentitielles, et le ventricule chylifique est hérissé de papilles ; mais les Diapères offrent de plus des glandes salivaires. Latreille partage celle famille en deux tribus : les Diapérales et les Cossyphènes. Dans la première, la tête est découverte et jamais entièrement engagée dans une enlaille profonde de la partie antérieure du cor- selet. Celte tribu comprend les genres Phalérie, Ulome, Diapère, Néomide, Pentaphylle, Hypophlée, Trachys- cèle, Léiode, Tétratome, Élédone et Coxèle. La seconde tribu se compose d'Hétéromères qui, par la forme gé- nérale du corps, se rapprochent des Peltis de Fabri- cius, des Cassides et de plusieurs Nitidules ; ilest ovoïde ou subhémisphérique, débordé tout autour par la dila- tation des côtés du corselet et des élytres ; la tète, vue en dessus, est tantôt entièrement cachée par le cor- selet, lantôt comme encadrée par lui dans une entaille profonde de son extrémité antérieure. Cette division renferme les genres Cossyphe, Hélée et Nilion. TAXIDERMIE.2z00L. On applique assez généralement ce mot à tout ce qui concerne l’art de préparer les objets d'Histoire naturelle du Règne animal, pour as- surer leur conservation dans un état d'imitation plus ou moins parfaite de ce qu’étaient les individus vivants, el en rendre l’étude beaucoup plus facile et durable. Les limites imposées aux articles de ce Dictionnaire ne permettant point d'aborder l’histoire de l’art de la Taxidermie, on doit se borner à l'indication la plus coricise des moyens sur lesquels repose cet art. TAX 279 Pour préparer les MAMMIFÈRES, on commence par en séparer la peau de la manière la plus favorable au montage. À cet effet, l'animal étant placé sur le dos, la tête tourné du côté gauche de l'opérateur, on écarte de côté et d’autre les poils du sternum et du milieu du ventre sur lesquels on pratique une incision longitu- dinale jusqu’à un pouce de l’anus. Il est quelques pré- cautions à prendre en faisant cette incision : la pre- mière est de ne pas endommager les parties génitales; la seconde de ne pas séparer les muscles abdominaux qui laisseraient passage aux intestins, ce qui serait, non-seulement très-sale, mais encore une cause de souillure pour les poils. L’incision faite, on prend avec la main gauche ou avec une bruxelle les bords de la peau que l’on détache, avec un scalpel, de dessus le corps, jusqu’à ce que l’on ait mis à découvert les cuisses el les muscles fessiers qu'il faut couper afin de rendre plus facile la désarti- culation du fémur d’avec les os du bassin. Après avoir opéré de celte manière des deux côtés, on détache le rectum près de l’anus et on enlève la peau de dessus les premières vertèbres de la queue pour pouvoir faire sortir plus aisément les autres de leur fourreau, ce qui ne se fait pas toujours très-facilement. Cependant, on y parvient de plusieurs manières : la première, em- ployée pour les petites espèces, est assez simple; on a un bâton que l’on fend dans sa longueur et avec lequel on enfourche les vertèbres mises à découvert et près de la peau que l’on fait filer en tirant avec la main droite le bâton qui la pousse, tandis que de la gauche on opère un tiraillement en sens contraire : ces efforts, qui se contrarient, forcent la peau à sortir de sa gaîne. La seconde manière n’est employée que pour les gros ani- maux pourvus de queue très-longue et très-charnue. On fait à sa partie inférieure une incision qui prend depuis sa naissance jusqu’à son extrémité, et par la- quelle on détache la peau de côté et d'autre, dans toute la longueur, jusqu’à ce qu’elle puisse sortir de sa gaine. Après cette opération du train postérieur, on passe à l’antérieur. On retourne l’animal sur le ventre et on détache la peau de dessus le bassin et du dos jusqu'aux épaules, où l’on sépare les membres du tronc, laissant après ce dernier l’omoplate. On fait ensuite filer la peau du cou jusqu'aux dernières vertèbres cervicales, ou l’on sépare la tête en laissant le larynx et la langue après le tronc qui se (rouve séparé de la peau. On dépouille ensuite la tête jusqu’au bout du museau, en prenant les plus grandes précautions pour ne l’endommager d'aucune manière; car, malgré (ous les soins que l’on prendrait en la raccommodant, on ne pourrait dissimuler com- plétement la solution, les poils étant très-courts et quel- quefois nuls dans cet endroit. On sépare les oreilles en coupant leur cartilage à un tiers à peu près de leur longueur, en ayant soin de laisser la plus grande partie attenant à la peau et l’autre au crâne. Arrivé aux yeux, en opère un tiraillement sur la peau pour faire tendre la membrane clignotante et donner facilité de séparer de la tête la peau des yeux, sans endommager les pau- pières. Beaucoup de préparateurs s'arrêtent à ce point dans 280 TAX le dépouillement de la (ête des animaux; mais il est préférable de le pousser plus loin, c’est-à-dire de dé- doubler les lèvres. Voici comment on fail : on sépare avec un bon scalpel la peau inférieure des lèvres d’a- vec la supérieure jusqu'aux bords de la bouche, de manière à pouvoir enlever toutes les fibres muscu- laires qui, en se séchant, se raccornissert et font pren- dre à l'organe une mauvaise forme. On enlève ensuite toutes les parties charnues de la tète, et à l’aide d’une curelle, on fait sortir le cerveau de la boîte. On peut, pour plus de facilité, agrandir le trou occipital; mais ce moyen ne doit être employé que lorsque la Lêle os- seuse est pour toujours restée dans la peau. La têle ainsi nettoyée, on passe aux membres, que l’on sort de leur gaîne et que l’on dépouille jusqu’au bout des doigts, ce qui est facile à faire pour les pelites espè- ces, mais pour les grosses, on n’y parvient qu’en fai- sant une incision en dessous, par laquelle on enlève toutes les parties graisseuses et même les (endons, à l'exception cependant, aux paltes de derrière, de celui qui s'attache au talon, et que l’on appelle tendon d'Achille. Le dépouillement ainsi fait, on passe à la prépara- tion de la peau, qui, dans les petites espèces, consiste simplement à bien les imprégner de savon arsénical et à les bourrer de manière à leur faire reprendre leurs premières formes, après quoi on les met dans un en- droit sec et à l'ombre pour les sécher, en ayant soin chaque jour de les retourner pour éviter que le côté qui pose à terre s’échauffe et s’abîime. Pour les gros animaux dont la peau est dure, le savon arsénical ne suffit pas pour les préserver des insectes rongeurs; alors on emploie un préservalif liquide qui, étant ab- sorbë plus facilement, préserve la peau et la rend inac- cessible aux insectes. On donne à ce préservatif le nom de Bain d’alun.1l faut, pour mettre les peaux dedans, que le liquide n’ait que 500 de chaleur à peu près. Il y a des animaux qui ont le derme si dur qu’il ne suffit pas de les passer une seule fois au bain ; alors on est obligé de faire chauffer de l’eau, el d’y ajouter de nouvelles quantités d’alun el de sel marin. Pour les animaux dont la peau est dure, comme celle de l'Éléphant, el il y en a un assez grand nombre, on est obligé, pour les dépouiller, de fendre les membres depuis le haut jusqu’en bas; la queue (quand ils en ont) doit être aussi fendue. Pour les Ruminants dont le cou est très-étroit et la tête très-grosse, el quelquefois pourvue de cornes, il est de toute impossibilité de retourner celle-ci par le cou. On est obligé de faire sous la gorge une incision qui se prolonge un peu sous ie cou. On doit calculer en pratiquant celle ouverture l’espace qu’il faut au juste pour faciliter le dépouillement. afin d’éviterd'avoir à faire une trop grande couture. Par celte incision on détache la peau de côté et d’autre, on met à découvert le cou et ses dernières vertèbres, et l’on sépare la tête du tronc, près de l’occiput. Dans les individus qui n’ont que de très-pelites cor- nes, on peut facilement pousser le dépouillement jus- qu’aux yeux et même dédoubler les lèvres sans faire d'autre incision que celle du dessous de la gorge. Mais TANT dans ceux qui ont de grandes cornes, comme le Cerf à l’état adulte, il faut pour dédoubler les lèvres et soulever la peau du dessus de la tête, entre les yeux et les cornes, pratiquer une incision tout autour des mâchoires et près des dents, pour retourner la peau du museau sur elle-même, en ayant égard de ne pas en- dommager les cartilages du nez, pour donner facilité au passage d’un instrument tranchant en dessous de la peau dansle dessein de couper toutes les fibres qui pour- raient la retenir sur les os. Il faut prendre bien attention lorsqu'on dépouille de cette manière une Antilope ou un Cerf, de ne pas couper ni enlever les larmiers de leur cavité, parce qu’il est très-difficile de les remettre en place. Après avoir fait le dépouillement de la tête, il est une autre opéralion qui demande assez de temps et surtout beaucoup de soin, et que plusieurs prépara- teurs ont oublié de faire connaître dans leurs ouvra- ges de Taxidermie, c’est le dépouillement des jambes des Cerfs et Antilopes que l’on peut faire, en pratiquant dans le bas une incision à sa partie interne, etenlever par là tous les tendons qui pourraient, en séchant, leur faire prendre une mauvaise forme. Ce moyen a l'inconvénient de laisser voir toujours la place où l’on a fait l’incision, et quelquefois même lorsqu'on n’a pas eu soin de recoudre de suite la peau à cet en- droit, de ne pouvoir plus la faire joindre, lant elle se raccourcil en séchant. Les bons préparateurs, pour éviler tous ces inconvénients, se servent d'un bâ- ton de deux pieds environ, qu’ils arrangent à l’une des extrémités en spatule étroite; on la passe entre la peau et les tendons pour soulever la première toul autour, de manière à laisser passage au savon arsénical que l’on y introduit et que l’on fait couler jusqu'aux sabots. 11 faut faire cette opération même quand on est obligé de passer la peau de ces animaux au bain. Pour terminer tout à fait ia mise en peau des grands Mammifères, lorsque cette peau est bien imprégnée d’alun et de sel, dans lesquels on l’a laissée plusieurs jours, il faut la retirer et la faire égoutter, puis la bourrer et lui redonner ses formes , après quoi on la met sécher dans un endroit ombragé, car si on la lais- sait au soleil, elle deviendrail cassante. Lorsque l’on veut monter un Mammifère, il faut, si la peau est sèche, la faire ramollir, soit en la mettant tout entière dans l’eau, après l’avoir débourrée, ou lui mettre des chiffons mouillés sur les pattes, la tête et Ja queue, et en remplir le corps, ou la mettre dans du sable mouillé. Ce moyen n’est bon que pour les petites espèces. Le temps qu’il faut pour ramollir une peau ne peut être limité, seulement on ne doit pas la laisser, soit dans l’eau ou avec ses chiffons mouillés, lors- qu'elle a repris à peu près sa souplesse; car alors elle se macère, son épiderme se soulève et l’on ne peut l’ar- ranger qu'avec de grandes difficultés et en y employant beaucoup de temps, encore ne reforme-t-on jamais un bel animal. Pour monter avec facilité et faire une belle pièce, il faut que la peau soit fraichement dépouillée; alors on peut en Lirer tout le parti désirable et lui faire reprendre ses formes premières. La description suivante est faite comme si l’on opérait sur une peau qui n’a pas HEPAUSX été mise au bain et qui vient d’être retirée de dessus le corps. Avant de commencer l'opération, il faut avoir pré- paré les fers qui doivent servir pour la carcasse, el que l’on choisit de grosseur proportionnée à l'épaisseur des | membres de l'espèce qu’on veut monter. On en coupe | cinq morceaux, dont quatre pour les membres et le cinquième pour le milieu du corps. C’est ce dernier qui sert de charpente et après lequel on attache les autres. Pour les Mammifères qui ont une queue d’une certaine longueur, il est urgent d’avoir une sixième tige métal- lique un peu moins forte que les autres ; elle est des- tinée à remplacer la partie solide de la queue. (Il n’est pas nécessaire de dire que chaque tige destinée pour les membres, doit être plus longue que ceux-ci, et que celle du corps doit avoir au moins un tiers de plus que la longueur totale de l'animal). Après les avoir suffi- samment redressées, on commence le montage. La queue est la première chose de la dépouille dont on doive s'occuper. On en fait une factice avec le plus mince des fils de fer que l’on enveloppe de filasse jus- qu’à ce que l’on ait atteint le degré d'épaisseur de la partie qu’elle doit remplacer ; après cela on l’enduit d’une couche de savon arsénical, et ainsi préparée on l’introduit dans l’enveloppe caudale. Ensuite on passe aux membres antérieurs dans lesquels on met des fils de fer de manière à ce qu’ils longent l'os auquel on les fixe, avec de la filasse que l’on tourne autour en com- mençant par le bas et continuant graduellement jus- qu’en haut (ces fils métailiques doivent toujours être introduits en dessous des pattes et au milieu, quelle que soit la position qu'on destine à l'animal); après cela on enduit la jambe de préservatif, el on la remet en place. Comme on ne peut jamais de cette manière donner tout à fait les formes, on y supplée en bourrant de la filasse hàâchée jusqu’à ce que l’on ait atteint les proportions du modèle. On fait ensuite les membres postérieurs de la même manière que les autres; seu- lement ici il faut attacher le tendon d’Achille avec une corde que l’on passe dans le trou que laisse l'ouverture anale, afin de pouvoir la tendre lorsque l'animal sera sur pied. Ce procédé de faire les tendons à un incon- vénient, c’est que lorsque la peau se dessèche, elle fait fléchir la corde et déforme la patte en cet endroit, tandis que celui que mademoiselle Charpentier a indi- qué offre plus de justesse. On ôte le tendon et il est remplacé par un fil de fer que l’on fait entrer dans l'os du talon el que l’on entoure de filasse, pour lui donner une grosseur convenable ; ce fer s'attache avec de la filasse le long de la jambe. On enduit ensuite la peau de savon et on fait rentrer la jambe, puis on la baisse, comme il a été indiqué pour les autres. Les quatre membres ainsi faits, on s'occupe de la tête qui demande une grande précaution, d’abord pour les lèvres et aussi pour les yeux. L'arrangement des lèvres consiste à remplacer les parties charnues que l’on a enlevées, ce qui peut se faire de plusieurs ma- nières assez simples en elles-mêmes. On coupe du coton bien mince que l’on mêle avec du savon arsénical très- épais, pour en composer une sorte de mastic que l’on met à la place des chairs des lèvres, ou bien on prend | TAX 281 de la cire à modeler, avec laqueile on remplace Îles parties charnues enlevées; ensuile on bourre les or- bites après les avoir bien enduiles de savon; puis on forme les joues avec de la filasse hachée, que l’on main- tient avec un morceau de calicot fin, avec lequel on entoure la tête, el que l’on coud sous la gorge. Ge mor- ceau de linge sert encore à empêcher la peau de la tête de se plaquer sur les os. On enduit le tout de savon, et on retourne la peau jusqu'aux cartilages des oreilles, que l’on recoud, après quoi on finit de la remettre en place. On passe ensuite le sixième fil de fer au milieu du corps et du cou el on le fait traverser les os de la tête entre les yeux. On pratique à la hauteur des mem- bres antérieurs un anneau dans lequel passent les fers adaptés aux membres, que l’on noue ensemble et que l’on assujetLit avec celui qui passe au milieu du corps ; les membres antérieurs ramenés à la position qu’ils doivent avoir, on procède de même pour les postérieurs, pour lesquels on fait un nouvel anneau qui doit être placé à la même distance qu’avaient les omoplates, à l'articulation du fémur au bassin. C’est pour pouvoir fixer les fers juste à l’'emmanchement des membres que l’on a recommandé de tenir compte des longueurs du corps des animaux. On fixe ensuite le fer de la queue en le tordant autour de celui du milieu, que l’on a re- tourné sur lui-même pour que l’attache des trois fers ne fasse pas un trop gros volume dans la queue. Tous les fers étant noués, on place les membres dans la po- sition qu'ils garderont lorsque l'animal sera monté, el on les bourre le plus régulièrement possible, en leur donnant la forme convenable; ensuite on préserve avec du savon arsénical le cou, que l’on bourre avec soin, pour ne pas laisser de vide autour de la tête et pour ne pas le faire plus gros que nature. On remplit le corps en lui donnant autant que possible les formes qu'il avait, et on coud à point de suture les deux bords de la peau, en commençant par la poitrine ; ce moyen permet de remettre de l’étoupe dans le corps avec plus de facilité, s'il en manque. L'animal ainsi bourré, on remet autant qu’il est pos- sible les membres à leur véritable place, pour n'avoir plus qu’à le poser sur une planche, dans laquelle on perce quatre trous à la distance qu’exige la taille de l’espèce que l’on monte; ces trous sont destinés à rece- voir les fils de fer des membres que l’on fixe, en dessous de la planche, avec des clous, de manière à ce qu’ils ne bougent pas et que l’on puisse imprimer à animal une pose qui réponde à l’une de celles qui lui sont les plus familières. Comme il n’est pas de procédés à indiquer pour poser un animal, que tout dépend du goût, de la connaissance des habitudes et de l'anatomie de l’es- pèce, on ne doit plus parler que des derniers soins à donner à la peau et à quelques-unes de ses parties. Il arrive quelquefois que l'animal est irrégulière- ment bourré et que par suite une partie est trop grosse et l’autre trop petite. Pour remédier à ce défaut on prend un poinçon à lame triangulaire, et au moyen de cet instrument que l’on enfonce à l’endroit où la peau fait creux, on retire la filasse que l’on joint avec ceile qui l’entoure. Il faut ensuite attacher ensemble les cordes qui tiennent les tendons, et qui passent dans 282 TAX l'anus, on les maintient tendues en les posant à cheval sur le bout d’un bâton, à l'extrémité duquel on a mis un clou à moitié entré pour les maintenir; ce bâton ne doit pas avoir plus de longueur que l’animal qui est monté, n’a de hauteur; après que les tendons sont ainsi maintenus, il faut les piquer en dessus avec du fil assez fort pour que la peau ne puisse pas se déranger. On arrange ensuite la bouche en modelant les lèvres et leur faisant reprendre leurs formes premières. Il faut aussi arranger les narines et les remplir de coton pour les empêcher de se racornir. Enfin, on remet les paupières en élat de recevoir les yeux factices, que l’on fait Lenir en les collant avec de la gomme fondue. On lisse ensuite tous les poils, et on fait tenir les oreilles en posilion avec des morceaux de carton ou de liége. On peu laisser ainsi sécher l'animal; il n’y a plus qu’à voir chaque jour si la peau en se séchant ne gonfle pas dans quelqu’endroil, ce à quoi on remédie de suite. Lorsque l’on veut monter un gros Mammifère, il est presque impossible de le faire avec la charpente que lon vient d'indiquer. Il faut prendre un morceau de bois de la longueur du corps, depuis l’omoplate jusqu’à l'articulation du fémur au bassin; on le taille carré- ment el on lui fait d’abord sur le côté et à chaque bout, deux trous pour entrer les fers des membres, que l’on fixe dessus avec des clous; plus, un autre trou sur la face pour y adapter un autre fer qui doit tenir la tête et le cou. Ce moyen offre une très-grande solidité, mais il ne peut être employé que lorsque l’on est plusieurs per- sonnes pour préparer, La préparation des Oiseaux exige beaucoup plus de soins; non pas qu'il y ait plus de difficultés à vaincre; mais les couleurs brillantes qui enrichissent le plumage de la plupart d’entre eux, perdraient bientôt leur éclat et leur fraicheur si l’on ne prenait {outes les précau- tions convenables pour les préserver des souillures et pour les laver dans le cas où il y aurait des taches; ces précautions ont été exposées plus haut. Au reste, on emploie pour: les Oiseaux à peu près les mêmes moyens que pour les animaux de la classe pré- cédente ; seulement ici il faut non-seulement boucher les ouvertures naturelles mais encore les narines, après y avoir passé un fil qu’on laisse dépasser de quelques pouces, el qui sert à tirer la tête lorsqu'elle est retour- née dans la peau (cette précaution de mettre le fil dans les narines n’est bonne que pour les très-petites espèces); après quoi on procède au dépouillement, qui s'opère de même que pour les Mammifères, à quelques excep- tions près, qui résident surtout dans la manière de les fendre : elle varie selon que les espèces ont les plumes du ventre plus ou moins fournies ou qu’elles sont de couleurs plus ou moins claires. L'Oiseau placé sur le dos, la Lêle à gauche de l’opé- rateur, on écarte les plumes du milieu du ventre sur lequel on fail une incision longitudinale jusqu’au crou- pion; on prend ensuite les bords de la peau avec la main gauche, el de l’autre, avec le manche d’un scal- pel, on la dégage de dessus le ventre jusqu’à ce qu’on TAX ait mis à découvert les cuisses, que l’on sépare de la jambe à l'articulation du genou, laissant le fémur après le corps. Ensuile on détache la peau du derrière tout autour de la queue, et l’on sépare celle-ci du tronc, un peu au-dessus de l’inserlion de ses plumes; avec une pince on le maintient par la colonne vertébrale et on détache la peau jusqu'aux ailes, que l’on désarti- cule à lPextrémité de l’humérus, près de la fourchette. On fait ensuite filer la peau du cou jusque sur la tête en ayant soin d’enlever les membranes des oreilles de leur cavité. Pour les grandes espèces, on est forcé de se servir d’un instrument tranchant; mais pour.les petites, il faut l’éviter ; alors on pince la peau forte- ment, très-près du crâne, de manière à faire sortir la membrane. On détache la peau des yeux sans atta- quer les paupières, après quoi on désarticule la tête du tronc à la dernière vertèbre cervicale, et on enlève de dessus toutes les parties charnues; on extrait le cer- veau avec une curelte; on peut aussi, comme pour les Mammifères, couper le derrière de la tête, mais tou- jours avec précaulion pour ne pas endommager la peau. La tête ainsi dépouillée, il faut de suite la bourrer el la préserver avec grand soin. On remplit les yeux avec du coton, sous lequel on met du savon arsénical pour manger les chairs, et sur les joues, que l’on rem- place par du coton haché bien fin. La tête ainsi arran- gée, on met avec un pinceau du savonsur la peau etonla retourneenla Lenantdela main droiteavecdes bruxelles, tandis que de la gauche on plisse la peau que l’on re- monte jusqu’à ce que l’on voie le bout du bec, que l’on tire par le fil que l’on a passé dans les narines, en ayan( la précaution de maintenir la peau. Avec un peu d'habitude et de soin on vient facilement à bout de cetle opération. L'oiseau ainsi retourné, on le prend par le bec et on le secoue un peu pour faire tomber le plâtre qui se trouve sous les plumes; on remet celles-ci en place, soil en soufflant dessus de haut en bas, soit avec une bruxelle. Il ne faut jamais attendre que la peau soit sèche pour faire cette opération; car les plumes ne reviendraient que très-difficilement. On écarte ensuite les paupières que l’on maintient avec le coton que l’on retire un peu de l'orbite et que l’on écarte de ma- nière à bien former un œil rond. Il faut apporter beau- coup de soin dans l’arrangement des paupières; car les petites plumes qui sont autour d’elles se chiffonnent très-facilement, el pour remédier à cet inconvénient on prend une aiguille avec laquelle on les remet en place sans déranger aucunement leurs barbules. On se sert aussi de celle même aiguille pour peigner les plumes de la tête el pour remettre en place les sacs des oreilles. Mais pour bien réussir dans cette opérationet bien faire la têle d’un Oiseau, il faut plisser la peau de la tête, pour qu’elle ne plaque pas sur les os, el pour pouvoir remettre les oreilles en place plus facilement. Il reste maintenant à bourrer très-légèrement le cou avec une seule mèche de filasse assez grosse pour rempla- cer les parties charnues; on l’enduit de savon, on la fourre dans le cou et on la fait entrer dans la tête par le trou occipital, ce qui a l'avantage de bien réunir le cou avec la tête sans laisser aucun vide autour de cette dernière. On dépouille ensuite les ailes en déta- TAX chant la peau de dessus les muscles, jusqu'aux radius et cubitus que l’on met à découvert seulement en des- sus, parce que si on détachait les plumes qui sont in- sérées en dessous, on ne pourrait les remettre en place que très-difficilement, et souvent même il serait im- possible d'y arriver. On enlève de dessus les os toutes les parties charnues, et on passe entre le radius el le cubitus un fil assez long, qui est destiné à attacher les ailes et à les maintenir dans leur véritable position; on mel une couche de préservatifentre les os et la peau et l’on fait rentrer l'aile dans sa place. Les deux ailes ainsi dépouillées, on les attache ensemble avec le fil passé entre les os, en les laissant séparées l’une de l’au- tre à la même distance où elles se trouvaient dans leur adhérence au corps; pour cela il n’est d'autre moyen que de prendre la mesure sur le corps lui-même. On dépouille ensuite les membres postérieurs au- tour desquels on tourne un peu de filasse pour rem- placer les chairs, et l’on enlève les parties charnues qui sont restées à la base de la queue, sur laquelle on met du préservatif. IL ne reste plus qu’à remplir le corps : après l’avoir bien préservé avec du savon, par dessus lequel on met de la filasse hachée, en ayant la précaulion de ne jamais bourrer en long, mais Loujours en large, pour remplacer les muscles pectoraux el pou- voir, sans allonger et tirailler la peau, réunir les deux bords de l’incision que l’on coud à points de suture et de manière à ce que les plumes ne soient pas retenues par le fil. Lorsque l’oiseau est bourré et cousu, on remet les plumes du ventre en place, puis on le retourne et l’on place les ailes dans leur position naturelle et la moins embarrassante, c'est-à-dire fermées et posées le long du corps. On replace les plumes qui pourraient être dérangées et on les maintient par une bande de papier qui entoure l'oiseau et que l’on attache en dessus avec une épingle. Il faut, avant de mettre cette bande, placer les jambes de manière à ce que les talons ne dépassent pas la naissance de la queue; dans cet état de préparation, on n’a plus qu’à mettre l'oiseau dans un endroit see et à l’ombre; on le laisse sécher en le retournant chaque jour el en visilant si quelques plumes ne se sont pas dérangées. Il est une remarque à faire, c’est que les peaux d'oiseaux séchées au soleil ou dans un four ne peuvent jamais ou presque jamais être montées ; elles sont devenues très-cassantes. Pour les oiseaux aquatiques, on est presque obligé de les dépouiller par le dos, les plumes du ventre étant très-épaisses el souvent de couleur très-claire ; aussi, pour eux, la préparation est un peu plus difficile. Comme ils sont pourvus presque toujours d’un petit cou et d’une grosse lête, il faut, pour dépouiller celle- ci, faire une incision sous la gorge ( de même que pour les Ruminants) qui se prolonge un peu sous le cou et par laquelle on enlève Loutes les parties charnues. IL faut de suite, après le dépouillement, recoudre les deux bords de la peau que l’on a fendue, afin d'éviter que le savon que l’on va introduire dans le cou ne salisse les plumes. Pour les Autruches, Gigognes, etc., dont le cou est presque dépourvu de plumes, il est mieux de faire l’in- TA X 285 cision pour dépouiller la tête, en dessus du cou, parce qu'il est plus facile, dans ces oiseaux, de masquer la couture. 11 faut pour monter un Oiseau, que sa peau soit molle et souple. Lorsque c'est une peau préparée de- puis longlemps, on est obligé de la débourrer et de mettre à la place de la filasse, des éponges ou des chif- fons mouillés pour la ramollir, et envelopper aussi les pattes de linges mouillés. On peut aussi les ramollir en les metlant quelque temps dans du sable humide, ce qui est même préférable, après quoi on les monte. Que l’on suppose opérer sur une peau que l’on vient d'enlever de dessus le corps et qui est bourrée. Il faut d’abord choisir du fil de fer dont la grosseur soit proportionnée au volume des tarses de l’espèce que l'on va monter (il faut éviter de le prendre trop gros, car il ferait crever la peau des pattes); on en coupe trois morceaux, lorsqu'on veut le poser les ailes fermées, et cinq pour les ailes ouvertes; ces der- niers sont placés dans les ailes pour les maintenir; ils sont attachés comme ceux des membres antérieurs des Mammifères. Des trois premiers, deux sont pour Îles pattes et l’autre pour le milieu du corps, il sert de charpente. Ce dernier doit être au moins un tiers plus long que l'animal entier et les deux autres doivent à peu près l’égaler. On commence par les passer dans les tarses, et les faire longer les os avec lesquels on les fixe en les en- tourant de filasse ou de coton. Il ne faut pas oublier que ces matières sont destinées à remplacer les chairs et qu’elles doivent, par conséquent, être mises avec soin de bas en haut en augmentant progressivement, ce qui permet d’imiter les formes naturelles. Les jambes factices ainsi faites, il faut les enduire de préservatif et les remettre à leur place. On arrange ensuite le fer du corps, que l’on fait traverser le cou et sortir du milieu de la tête entre les yeux; on pratique à ce fer un anneau aux deux üers de sa longueur, laissant la portion la plus longue du côté de la tête ; on passe dans cet anneau les deux fers des membres que l’on noue ensemble et que l’on assujettit avec celui du milieu, que l'on a eu le soin de laisser assez long pour pouvoir le faire entrer dans les os de la queue el déborder jusqu’au milieu des pennes afin de les soutenir. Lorsque l'Oiseau que l’on prépare a une queue très-large, on en ajoute un second fer que l’on attache à celui du milieu, et qui, étant posé sur le côlé, l'empêche de tourner. Les fers ainsi attachés, on place de suite les membres postérieurs, on laisse une portion de fer assez grande pour remplacer les fémurs el pour pouvoir former d’un seul coup la grosseur de l'Oiseau. Il faut toujours que les talons ne dépassent pas la naissance de la queue. Les pattes placées, on bourre le croupion et le dessous des cuisses, puis on retourne à la partie antérieure ; on figure la poitrine et enfin le ventre, après quoi on recoud l’Oiseau en com- mençant par le bas. Il y a quelques précautions à pren- dre en faisant la couture, c’est d’abord de ne pas laisser dépasser la filasse et de prendre garde que les plumes ne soient retenues par les fils. L'oiseau fait, on le met sur un juchoir ou sur une 284 TAX planche, selon ses habitudes, et on le pose le plus natu- rellement et le plus gracieusement possible; on remet toutes ses plumes en place, avec une bruxelle sans den- telures. On maintient les ailes dans leur position avec un fil de fer très-mince, à l’une des extrémités duquel on fait un crochet que l’on fixe aux grandes pennes d’une des ailes, vers le milieu de leur longueur; on l’ar- rondit en le courbant sur le dos et on l’attache à l’autre aile par un nouveau crochet fait à l’autre extrémité. On peut aussi les fixer en faisant traverser le corps de l'oiseau par une broche de fil de fer qui dépasse de chaque côté, el aux extrémités de laquelle on attache un bout de fil que l’on fixe sur le dos; ensuite on ar- range la queue que l’on maintient avec un fil de fer courbé en deux, entre lequel on met les pennes que l’on écarte selon sa volonté. On arrive ensuite à la têle, que l’on peigne avec le plus grand soin, tout en renfonçant les sacs des oreilles, et en plaçant d’une manière convenable les plumes qui les recouvrent, et l’on apprête les paupières pour y mettre les yeux que l’on colle avec de la gomme. On lisse enfin les plumes du cou et du dos, et on re- place celles des ailes, que l’on maintient avec une bande attachée sur le dos, avec des épingles. Il faut encore meltre une seconde bande pour tenir les plumes du ventre. Un oiseau ainsi monté peut rester quelques jours sans que l’on y touche, après quoi or enlève les bandes, el on replace les plumes qui se seraient déran- gées. Pour les oiseaux dont les peaux sont mauvaises, comme la plupart des Oiseaux de Paradis, on est obligé de les monter plume à plume et sur un mannequin de filasse entouré de fil et de colle de pâte. Cette opéra- tion est une des plus difficiles et des plus longues à faire; aussi n’est-il pas beaucoup de préparateurs qui y réus- sissent parfaitement. Plusieurs procédés ont été indiqués pour la prépa- ration et la conservation des Reprices. Celui qui est employé le plus souvent par les voyageurs, est de les mettre, lorsqu'ils sont de petite taille, dans une liqueur spiritueuse, de l’alcool faible, par exemple ; mais avant de les y plonger, il faut leur faire une incision sous le ventre, pour que la liqueur puisse entrer dans l’inté- rieur du corps et conserver tous les intestins. Ce moyen peut être employé avec succès pour les Lézards, les Grenouilles, les Crapauds, les Serpents, et enfin pour tous les Reptiles dont le volume n’est pas considérable; mais pour ceux dont la taille est comme celle du Cro- codile, par exemple, il faut les dépouiller, ce qui se fait de la manière pratiquée pour les Mammifères, seulement on est obligé, leur peau étant excessivement dure et pourvue d’écailles, de prolonger l’incision du dessus du ventre jusque sous la gorge, parce qu’alors on peut, sans retourner la peau, l'enlever de dessus le corps. Pour les Tortues, on est quelquefois obligé d’avoir recours, pour faire l'incision, à une scie à main. Leur enveloppe est si dure que l’on ne peut jamais la couper, surtout dans les espèces terrestres. On sépare le plastron de la carapace en opérant une incision de chaque côté, et coupant avec le scalpel la peau qui en- toure les membres antérieurs et postérieurs, ce qui TAX laisse le plastron libre. On le retire alors pour meltre à découvert tous les intestins que l’on extrait de leur boîte, après quoi on dépouille les membres qui sont quelquefois pourvus d’une peau si dure que l’on est forcé dela fendre depuis le haut jusqu’en bas pour pou- voir enlever toutes les parties charnues qui sont des- sous; il ne reste plus que la tête, que l’on ne retourne pas complétement, parce qu’on détacherait les plaques qui sont à sa superficie. On se contente donc d'enlever les yeux sans endommager les paupières et de retirer le cerveau, après quoi on enduit de préservatif toutes les parties que l'on recouvre d’étoupe par dessus la- quelle on remet le plastron que l’on maintient avec un brin de fil de fer. Il y a de si grosses espèces de Serpents qu'il faut les dépouiller afin de les conserver. On a indiqué pour cette opération plusieurs procédés : le premier, qui doit être rejeté à cause du danger auquel il expose l’opéra- teur, est de faire passer tout le corps par la bouche en retournant la peau sur elle-même. Les autres sont beaucoup moins dangereux.,et peuvent être mis à exécu- tion (rès-facilement ; seulement, il faut toujours pren- dre attention aux écailles en faisant l’incision longitu- dinale sous le ventre, un peu sur le côté, pour ne pas endommager les grandes plaques qui sont dessus et qui servent de caractères secondaires. On enlève la peau du corps avec un manche de scalpel et on sépare la tête du tronc à sa dernière vertèbre, puis on remplié la peau avec du sable sec ou de la seiure de bois par dessus laquelle on met un peu de coton pour l'empêcher de s'échapper à travers les espaces que laissent les points de la couture que l’on doit faire de suite. Pour monterles Crocodiles, les Lézards, les Crapauds, el tous les Reptiles pourvus de pattes, les procédés sont les mêmes que pour les Mammifères, seulement il faut, lorsqu'ils sont tout à fait montés el secs, mettre sur leur corps une couche de vernis à l’esprit-de-vin. Pour les Serpents, on est obiigé d’en agir autrement: on prend un fil de fer que l’on taille de la même lon- gueur que le corps et autour duquel on tourne de la filasse jusqu’à ce que l’on soit arrivé à peu près à la grosseur convenable du corps; on l’enduit de savon arsénical et on l’introduit dans la peau, que l’on a eu le soin de vider et de ramollir avec des chiffons mouil- lés, si elle est sèche et dure; ensuite, on finit de la bourrer, avec de la sciure de bois ou du sable bien sec, par dessus lequel on met un peu de coton à l’endroit de l’incision, afin d'empêcher que rien ne s’en aille; puis on recoud la peau, en prenant bien garde de faire tomber les écailles ou de les abîimer avec le fil. Il faut surtout ne pas faire passer le fil dans le milieu des grandes écailles du dessous du ventre, mais dans leurs interstices. On lui donne ensuite l’attitude et les formes qui lui sont propres, el on lui met des yeux factices. Comme la peau des paupières se retire et se déforme facilement, on ne saurait les arranger trop soigneu- sement. Une fois le montage terminé, on essuie les écailles et on les lave avec de l'essence de Lérében- thine, ce qui offre le double avantage de hâter la des- siccation et de faire reprendre aux couleurs leur état primitif. Fa TAX Pour les Tortues, il n’est vraiment pas de procédés qui leur soient propres, seulement on attache la char- pente du milieu du corps à un fil de fer que l’on passe dans une des cavités que laissent les cûtes en dedans de la carapace. Il faut, pour elles comme pour les autres Reptiles, leur donner une couche de vernis à l’esprit-de-vin après les avoir lavées avec de l'essence de térébenthine, On fait usage, pour conserver les Poissons, des moyens employés pour les Reptiles ; seulement, avant de les appliquer, il faut faire subir aux individus une petite opération, qui est de les laver pour enlever le mucilage qu’ils auraient pu conserver ; après quoi on les met dans une liqueur spiritueuse. On peut aussi les dépouiller et préparer leurs peaux, en les préservant avec du savon arsénical et les bourrant ensuite de manière à pouvoir être montés plus tard. Ces opé- ralions demandent beaucoup de soins et de temps. Quelques auteurs ont indiqué plusieurs procédés. Le premier est de séparer en deux la mandibule infé- rieure pour obtenir plus d'espace afin de faire sor- tir le corps, que l’on enlève par morceaux. Le second est de sacrifier un côté, c’est-à-dire de faire l’incision sur le côté et d'enlever, avec un manche de scalpel, la peau de dessus le corps, en ayant soin toujours de lais- ser intactes les nageoires ; mais le meilleur est de faire l’incision en dessous du ventre, un peu sur le côté, pour ne pas couper les nageoires, puis d’enlever la peau de dessus les côlés du corps, de séparer la queue et de retourner la peau sur le dos pour enlever la na- geoire dorsale, et détacher le tronc de la tête tout près de l’occiput, après quoi on relire les branchies que l’on fait sécher après les avoir lavées, et on prépare la peau, soit en la bourrant, en la recousant après et en la fixant sur une planche, soit en collant en dedans des feuilles de papier mises les unes sur les autres, ce qui la consolide et ne lui fait pas perdre ses couleurs; en- suite on arrange les nageoires sur une plaque de liége ou de carton à laquelle on les fixe au moyen d’épingles. On ne saurait (trop recommander cette dernière opéra- tion, car les nageoires servent de caractères et sont les parties qui se déforment le plus vite. Pour monter les Poissons d’une manière convenable, il faut prendre beaucoup de précautions pour ne pas détacher les écailles et pour rendre aux Poissons leurs formes primitives. Plusieurs auteurs ont indiqué diffé- rents procédés de montage qui sont tous très-bons, mais dont plusieurs offrent beaucoup de difficultés. Voici celui qui est employé le plus souvent : On prend un fil de fer du double de la longueur du corps du Poisson, on le ploie de manière à ce que les deux extrémités que l’on doit attacher au socle pour mainte- nir l’animal, le séparent en trois parties égales ; alors on préserve la peau à l’intérieur et on la bourre avec de la fiiasse hachée ou du coton, selon que l'espèce a la peau plus ou moins dure, puis on le coud à point de suture et on le fixe sur son plateau; après quoi on lui fait reprendre ses formes el on lui met les yeux. Ce moyen a l’inconvénient de faire un animal mou et à qui on ne peul faire garder parfaitement ses formes. Le moyen le plus sûr, mais aussi le plus difficile, est TAX 285 de faire le corps en bois sur lequel on met la peau que l’on fixe avec de la colle forte et des petites pointes pour qu’elle ne puisse se déranger. Lorsqu'elle est tout à fait sèche, on la lave avec un peu d’Alcool; on laisse sécher et ensuite on passe une couche de vernis à l’esprit-de-vin pour donner un peu de bril- lant; enfin on pose les yeux factices que l’on fait te- nir avec du maslic, lequel, en débordant un peu, laisse autour de l'œil une épaisseur que l’on arrange de ma- nière à former la paupière, qui ne peul que très-diffi- cilement être arrangée d’une autre manière, el que l’on peint ensuite avec de la couleur à l'huile. Il faut arran- ger le dedans de la bouche avec de la filasse hachée et de la gomme mêlées ensemble en consistance de mastic. Si l'individu sur lequel on opère est sec, et que les na- geoires n'aient pas élé élalées, il faut les piquer de suite sur une plaque de liége; car si on les laissait sans être arrangées, elles se déformeraient et ne laisseraient plus voir leurs caractères. Parmi les MozLusques, les uns sont renfermés dans une coquille, les autres ont le corps nu. Dans le pre- mier cas se trouvent les coquilles proprement dites, soit marines, fluviatiles ou terrestres. Dans le second sont compris un nombre infini de Mollusques marins, fluviatiles el terrestres, el beaucoup d’autres animaux connus sous différents noms. Tous ces animaux peu- vent être conservés dans de l’esprit-de-vin ou dans toute autre liqueur spirilueuse. Pour les Mollusques dépourvus de coquilles, il n’est pas d’autre moyen de conservation que celui-là ; mais, pour ceux qui en ont une que lon veut conserver séparée de son animal, on est obligé de faire mourir celui-ci en le plongeant avec sa coquille dans de l’esprit-de-vin très-fort; on l'y laisse quelques minutes, après quoi on le relire de sa co- quille très-facilement, ce qui se fait en le retirant sim- plement avec un fil de fer pointu. Lorsque l’on veul con- server la coquille et montrer ses belles couleurs, il faut lui enlever son drap marin; à cel effel on emploie de l’A- cide nitrique affaibli ou de l'Eau seconde, que l’on verse dessus en frottant avec une brosse un peu dure, jus- qu’à ce qu’il soit enlevé, après quoi on la plonge dans de l’eau ordinaire pour lui enlever l’Acide qui pourrait être resté; on lessuie el on l’enduit d’un peu d’Huile pour faire ressortir les couleurs. Il y a des animaux qu’on peut dessécher sans beau- coup de préparation : il faut d’abord les mettre dans de l’eau douce pour leur faire dégorger les matières salines; on les retire ensuite, pour les mettre dans un endroit sec; ces animaux sont les Étoiles de mer. Quant aux Oursins il faut une précaution infinie pour les conserver avec leurs baguettes; un moyen assez sûr est de les mettre dans de l’esprit-de-vin. Mais lorsque l’on veut les transporter à de grandes distances, il faut les bien envelopper dans du linge que l’on met double et même triple pour empêcher que le ballottement puisse faire tomber les pointes ou baguettes, On conserve lrès-facilement les petites espèces de CrRusrTacés, en les mettant dans de l’Alcoo!, ou bien en les plongeant dans de l’eau de Chaux; on les y laisse quelque temps, après quoi on les retire et on les fait sécher. On peut aussi les mettre dans du Sel 286 TAX marin. Mais il est pour les grosses espèces, par exem- ple, d’autres moyens à employer, qui ne sont pas tout à fait ce que l’on appelle un véritable dépouillage, mais qui s’en rapprochent un peu. Pour retirer toutes les chairs et les branchies qui sont à l'intérieur, il faut enlever la carapace ; alors, mis à découvert, ils sont facilement extirpés. On enduit le tout d’une couche de savon arsénical, puis avec du coton on remplit toutes les cavités, el l’on replace la carapace que l'on fait tenir avec de la gomme fondue dont on emprègne les bords. Si on opère sur une espèce pourvue de pinces (rès- grosses, on détache la plus petite partie de la pince, et par le trou qu’elle laisse on extrait toutes les chairs renfermées dans la grosse portion, ensuile on remet la pelite pièce en place. La préparation des Insectes est la partie la moins pénible de la Taxidermie; il suffit de traverser ces pe- tits animaux par une épingle qui passe, pour les Co- léoptères, dans l’élytre droite, entre la première paire de pattes et la seconde, pour les autres dans le corse- let, et d’enfoncer la pointe de l’épingle dans une plan- chette de liége. L’insecte ne doit être placé à demeure que privé de vie, et lorsque ses membres auront été séchés dans une position propre à montrer leurs di- verses parties. Pour donner la position à un insecte dans son état de fraîcheur, on doit le fixer sur un fond de liége, puis ramener chaque membre près du corps, ployer les articulations et les maintenir dans leur posi- tion respective par des épingles destinées à les assujet- tir passagèrement. Une fois que l’insecte est desséché dans celle position, on le place dans la boîte d'étude ; mais si, desséché avec une posilion vicieuse, on voulait lui en donner une autre, il faudrait le ramollir en le plaçant dans un endroit humide, sur un morceau de liége flottant dans un vase couvert d’eau sous une clo- che. Les Papillons demandent quelques précautions pour être conservés avec cel éclat et cette fraicheur qui les distinguent : une planchette sur laquelle est pratiquée une rainure recevra le corps du Lépidoptère, dont les ailes étendues sur le plan horizontal de la planchette y seront maintenues jusqu’au desséchement par un plan de verre dont la surface, bien unie, ne porte au- cune atteinte aux écailles qui recouvrent ces ailes. Le savon arsénical, dit de Becœur, dont il est ques- tion dans cet article, se prépare de la manière sui- vante : on prend dix parties de savon blanc, coupé par peliles tranches que l’on fait fondre dans un vase placé sur un feu doux, et quicontient une suffisante quantilé d’eau ; on y ajoute ensuite quatre parlies de polasse or- dinaire et une partie de chaux en poudre, puis peu à peu dix parties d’arsenic blanc également en poudre ; on forme de tout ce mélange une pâte molle qu’on laisse refroidir pour y incorporer une partie de camphre par- faitement trituré. Enfin on enferme ce savon arsénical dans un vaisseau que l’on tient bien fermé. Lorsqu'on veul s’en servir on en prend la quantité nécessaire que l’on délaie avec de l’eau pour en former une sorte de bouillie que l’on étend avec un pinceau. Le bain dans lequel on fail macérer les peaux après l'opération du dépouillement se compose de sel marin TAX et d’alun dans les proportions d’une partie du premier et deux du second que l’on fait dissoudre dans huit par- ties d'eau de pluie. TAXINÉES. T'atineæ. Bot. Le professeur Richard a ainsi nommé la première section de la famille des Coni- fères, celle qui comprend les genres Podocarpus, Da- crydium, Phytllocladus, Taxus, Salisburya et Ephe- dra. TAXITES. 8or. ross. Nom donné par Brongniart à un genre de plantes fossiles, qu’il place à la suite de la famille des Conifères, el qu’il a constaté dans des em- preintes que lui ont offert des Schistes carbonifères et des Ligniles. Les débris conservaient les caractères de feuilles courtement pétiolées, articulées, disposées en spirale et subdistiques. TAXODIER. Z'axodium. 8oT. Richard père a érigé le Cupressus disticha, L., en un genre particulier qu’il a nommé Z'agodium. Le même genre a reçu de Mirbel le nom de Schubertia, qui a été abandonné et trans- porté par Martius à un autre genre de Plantes. Le T'axodiuin appartient à la famille des Conifères et à la Monæcie Monadelphie, L. Il a été ainsi caractérisé par Richard (Mém. sur les Conif., p. 145, Lab. 10) : fleurs monoïques sur les mêmes rameaux. Les mâles forment de petits chatons globuleux, disposés en une grappe py- ramidale et rameuse; les écailles, en forme de bouclier, portenten dessous de trois à cinq anthères. Les fleurs fe- melles forment deux ou trois chatons rapprochés et pla- cés à la base des grappes de fleurs ; les écailles, aiguës et réfléchies au sommet, portent deux fleurs à la base. Le fruit est un galbule globuleux ou ovoïde, composé d’écailles peltées, en forme de clous, ligneuses, angu- leuses; les péricarpes sont presque ligneux, irréguliers; l'embryon est cylindrique, presque de la longueur de l’endosperme, ayant six ou sept cotylédons linéaires. TAXODIER DISTIQUE. Z'axodium distichuin, Rich.; vulgairement Cyprès chauve de l'Amérique septentrio- nale. C’est un arbre qui se distingue de toutes les au- tres Coniféres par son port. Au premier coup d'œil, on le prendrait pour un Mimosa, à raison de ses feuilles distiques simulant des feuilles finement pennées. Ses racines sont remarquables par les exostoses coniques, nues et hautes de deux à trois pieds, qu’elles émettent. Cet arbre, cullivé en Europe pour l'ornement des jar- dins paysagers, se distingue des Cyprès, î° par ses fleurs mâles, dont les chatons extrêmement petits et globu- leux, sont disposés en grappes rameuses, au lieu d’être solitaires et terminaux; 2° par ses fleurs femelles qui sont également des chatons écailleux et arrondis, et dont les écailles ne portent que deux fleurs dressées. Par ce dernier caractère, il se rapproche du T'huya, mais il en diffère par son fruit dont les écailles sont en forme de clous comme celles des Cyprès. Son embryon constamment polycotylédoné, c'est-à-dire divisé en plusieurs lanières dont le nombre varie de cinq à neuf, le fait en outre suffisamment distinguer de l’un et l’au- tre de ces genres. TAXODITES. poT. ross. Genre de Plantes de la fa- mille des Cupressinées, établi dans la Flore Antedilu- vienne, par Unger, qui a reconnu le lype de ce genre dans des empreintes offertes par les Lignites. Ce sont TCH des rameaux alternes, allongés, grêles, garnis de feuilles distiques, linéaires ou linéari-lancéolées et membra- neuses ; les chatons, formés d’écailles imbriquées, ai- guës, étalées el recourbées au sommet, sont stamini- gères. On trouve ces empreintes dans les carrières de Bilin, en Bohême. TAXOSTICHE. por. L'une des sections du genre Helichry sum, De Cand. /’. HÉLICHRYSE. TAXOXYLUM. por. Foss. Unger a formé sous ce nom un genre de Végétaux fossiles, d’après quelques débris qu'il a trouvés parmi les Schistes houilliers et les Li- gnites, et il a placé ce genre à la suite du groupe des Taxinées, de la classe des Conifères. Ces débris lui ont démontré des couches concentriques superposées, des rayons médullaires simples, formés par la superposition de cellules parenchymateuses, des vaisseaux spirali- poreux, minces, leplostachyés, rayonnant et donnant naissance à des rangées de pores disciformes. TAXUS. ma. L'un des synonymes de Blaireau. 7. ce mot. TAXUS. 8oT. 7. Ir. TAYLORIE. T'ayloria. Bot. Hooker a donné ce nom au genre de Mousses que Schleicher avait établi sous celui de Hookeria ; ce dernier nom étant déjà appliqué par Smith à un autre genre de la même famille, le T'ayloria de Hooker ou ÆHookeria de Schleicher et de Schwægrichen est ainsi caractérisé : péristome simple, formé de trente-deux dents très-longues, tordues en spirale, rapprochées par paires; capsule soutenue sur une apophyse; coiffe très-pelite, campanulée. TAYLORIE SPLACHNOÏDE. Z ay loria splachnoïdes. Cette Mousse croît dans les Alpes et en Norwèëge; elle a une tige simple, garnie à sa base d’une rosette de feuilles oblongues el dentelées; la capsule est longuement pédi- cellée, droite, cylindrique, insensiblement rétrécie à sa base, surmontée d’un opercule conique, allongé; la co- lumelle, qui fait saillie hors de la capsule, est renflée à son extrémité, TAYOTUM. Bor. Le genre décril sous ce nom par le père Bianco, dans sa Flore des Philippines, présente des caractères tellement incomplets qu’il est encore fort difficile d’assigner la place que doit occuper ce genre dans la méthode. Le calice est campanulé, à cinq dents; la corolle est infundibuliforme, avec son limbe partagé en cinq lanières ; les élamines sont au nombre de cinq, insérées à l'orifice de la corolle; elles ont leurs fila- ments très-court(s el leurs anthères biloculaires, bifides à leur base; le style est épais et le stigmate ovale; la capsule est enfermée tout en bas du calice qui est par- tagé en deux; elle a deux valves et une seule loge; les semences, attachées sur deux lames, sont portées sur une soie bifide inférieurement. La seule espèce de ce genre constitue un arbrisseau à feuilles opposées, rugueuses, velues en dessous et très-entières ; les fleurs sont axillaires el en ombelle. TAZETTE. Bot. Espèce du genre Narcisse. TCHÉTRECBÉ er TCHITREC. ots. Espèce du genre Moucherelle. F. ce mot. TCHIGITAI. mau. Synonyme de Czigithaï, ou Dzig- getai, espèce du genre Cheval. 7. ce mot. TCHITRÉE. Z'chitrea. o1s. Lesson a proposé la for- 287 mation de ce genre aux dépens de celui des Mouche- rolles; il se composerail des espèces qui ont le bec déprimé, caréné, onciné et denticulé, entouré à sa base et ainsi qu'aux narines de soies roides. la queue formée de douze rectrices étagées, dont les intermédiaires sont les plus longues. Les Muscicapa cristata, paradisi, Borbonica, princeps, mutala, etc., appartiendraient à ce sous-genre. TCOUG. o1s. Nom d’un Busard, Falco melanoleucos. V. FAUcON. TECK. or. On désigne sous ce nom le bois du Z'ec- tona grandis, L. F. TECTONE. TÉCLÉE. 'eclea. tot. Genre de la famille des Zan- thoxylées, institué par Raffeneau-Delille, qui lui assigne pour caractères : fleurs diclines : les mâles ont le calice court, à cinq dents, cinq pétales, plus longs que le ca- lice, obovalo-spathulés, concaves, dressés, quatre éta- mines plus longues que les pétales, instrées autour de la base d’un rudiment d'ovaire; anthères biloculaires, attachées par la base, à loges longitudinalement déhis- centes. Les fleurs femelles ont le calice court, cyathi- forme, bordé par quatre dents, quatre pétales, quatre étamines hypogynes et abortives, {erminées par des anthères réniformes, un ovaire plus long que le calice et les étamines, élevé, ovoïde, uniloculaire, uniovulé, terminé par un stigmale pellato-hémisphérique et ses- sile; ovule pendant au sommet de la loge et attaché latéralement par un autre point. TécLéE NoBLe. Z'eclea nobilis, Raffen.- Del. Arbre très-glabre, à feuilles pétiolées, alternes, trifoliées, dont les folioles sont lancéolées, coriaces, pellucido- puncliculées et nervurées; fleurs sessiles, rassemblées en épi cylindrique, Ce grand arbre croît en Abyssinie; : il borde les rivières et les ruisseaux. TECMARSIDE. Z'ecmnarsis. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, établi par De Candolle, qui le carac- térise ainsi: capitule ordinairement composé de six fleurs homogames; involucre oblong, formé de squames étroitement imbriquées, acuminées : les extérieures courtes el obtuses, les intérieures lintaires et subai- guës; réceptacle étroit et nu; corolles tubuleuses, fili- formes, peu remarquables; akènes grêles, subanguleux, striés, glabres et dépourvus de bec; aigrette formée d’une rangée de soies soudées par leur base en une sorte de tube, inégales, dressées, rigidules et dépassant linvolucre. TECMARSIDE DE BoJEr. Z'ecmarsis Bojeri, De Cand. C’est un petit arbuste à rameaux cylindracés et pen- dants, presque velu ou bien soyeux vers le sommet, garnis de feuilles allernes, fasciculées, glabres, ob- ovato-oblongues, aiguës, en coin à leur base, pourvues de quelques dents sur les bords, d’un péliole velu et court; les pédoncules sont réunis en corymbe et nus; les involucres sont glabres. Cette plante croit dans l'ile de Madagascar. TECOLITHES. Écnin. ross. Nom que Pline el quel- ques auteurs anciens appliquaient à des corps organisés fossiles, qu’on croit être des Pointes d'Oursins. TÉCOME. T'ecoma. BoT. Genre de la famille des Bi- gnoniacées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Jussieu (Genera Plantarum, p. 157), et ainsi ca- 288 TEC ractérisé : calice campanulé, à cinq dents; corolle dont le tube est court, la gorge campanulée, le limbe bilabié, à cinq lobes; quatre élamines didynames, plus une cinquième rudimentaire; stigmate bilamellé; capsule en forme de silique, biloculaire, bivalve,ayant la cloi- son opposée aux valves; graines placées sur deux ran- gées, imbriquées, bordées d’une aile membraneuse. Ce genre est un démembrement du Bignonia, de Linné, dont il diffère à peine par les caractères. 1l se compose d’une dixaine d'espèces qui croissent en Amérique, par- ticulièrement en Virginie, au Mexique et dans les Andes du Pérou. Une espèce a été trouvée à la Nouvelle-Hol- lande et dans l’île de Norfolk. Ce sont des arbres ou ra- rement des arbrisseaux à feuilles opposées, digitées, ou plus souvent imparipinnées. Les fleurs sont termi- nales, en panicule, jaunes ou rouges. TÉCOME RADIGANT. Z'ecoma radicans, Juss.; Bigno- nia radicans, L., arbrisseau connu vulgairement dans les jardins sous le nom de Jasmin de Virginie. Ses liges sont sarmenteuses; elles s’accrochent aux murailles par de pelits crampons qui naissent des nœuds, et elles s'élèvent quelquefois jusqu’à plus de trente pieds de haut. Son feuillage est très-beau, ailé avec impaire, à folioles nombreuses, vertes, ovales-aiguës et inégale- ment dentées en scie. Les fleurs sont grandes, infun- dibuliformes , d’un rouge vif, disposées en bouquet au sommet des rameaux. Cette belle plante est ori- ginaire de la Virginie el autres États de l'Amérique septentrionale. Elle se cultive avec facilité, et se per- pétueau moyen de drageons et de boutures. Elle est très- propre à garnir les murs et les berceaux, dans les hos- quets d’élé. Elle ne craint pasle froid, mais l'exposition au midi est celle qui lui est le plus favorable. TECOMARIA. BoT. Même chose que Tecoma. TÉCOPHILÉE. Z'ecophilœu. Bot. Bertero a institué ce genre dont le siége paraît encore incertain, mais auquel on à néanmoins trouvé de grandes affinilés avec les Iridées. Il offre pour caractères : périgone semi- supère, campanulé, décidu, à tube très-court, à divi- sions du limbe au nombre de six et placées sur deux rangs, dont les externes sont mucronées; six élamines insérées à l’orifice du périgone, incluses, réunies par la base; trois sont fertiles et collatérales; elles ont leurs filaments subulés, leurs anthères biloculaires, attachées par le dos, versatiles, longitudinalement déhiscentes, éperonnées antérieurement et vers la base; les trois stériles n’ont point d’anthères, leurs filaments sont plus longs, subpétaloïdes et lancéolés ; ovaire triloculaire à vertex exserte et conique, dont les ovules sont insérés sur deux rangs, à l'angle central des loges ; style fili- forme; sligmate capilé, trisillonné; capsule trilocu- laire, loculicidement trivalve au sommet. La seule es- pèce de ce genre, jusqu'ici connue, forme une plante herbacée, chétive, à bulbe fibreux, donnant une seule feuille linéaire, accuminato-cuspide au sommet, plissée longitudinalement, carénée, en gaine membraneuse à sa base; la hampe porte une fleur, rarement deux, d’un bleu tendre, ayant à la base deux petites bractées. On trouve cette plante sur les montagnes du Chili. TECTAIRE. mocr. Montfort (Conchyl. Syst., t. 11) a proposé ce genre pour une coquille qui fait partie TEC du genre Monodonte de Lamarck. /’oy. Monobonre. TECTARIA. BoT. Nom donné par Cavanilles à un genre de Fougères, qui répond exactement à l’Aspi- dium, de Swartz. TECTIBRANCHES. T'ectibranchia. mou. Cuvier, le premier, rassembla dans une famille à laquelle il donna ce nom, tous les Mollusques qui portent la branchie sur le dos et cachée par les lobes du manteau. Latreille, en adoptant les Tectibranches dans ses familles natu- relles du Règne animal, les à partagées en deux fa- milles, les Tentaculés pour les genres Phyllirhoé, No- tarche, Aplysie, Actéon, Dolabelle et Bulline, et les Acères pour les genres Bullée, Bulle, Sormet et Doridie. V’, tous ces mots. TECTIPENNES ou STÉGOPTÈRES. 198. Famille créée par Duméril dans l’ordre des Névropières ; elle corres- pond en partie à la famille des Planipennes® de La- treille. 7. ce mot. TECTONE. T'ectona. or. Genre de la famille des Verbénacées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : calice campanulé, persistant, tomenteux, à cinq ou six découpures ovales; corolle, à peine plus longue que le calice, pubescente en dehors, ayant le {ube court, le limbe à cinq ou six divisions; cinq ou six étamines ; ovaire velu, entouré d’un rebord glanduleux d’un rouge orangé, surmonté d’un style et d’un stigmate à deux ou trois divisions; drupe sec, globuleux, de la grosseur d’une noiselte, contenu dans le calice renflé en vessie, renfermant un noyau à quatre loges qui contiennent chacune une graine. Ce genre n’est constitué que par une espèce qui offre assez d’in- térêt pour mériler une mention détaillée. TECTONE DES INDES. Z'ectona grandis, L. fils, Suppl.; Roxb., Corom., lab.6; Jatus, Rumph, Æerb. 4mboin., 5, Lab. 18; Z'ekka, Rhéede, Hort. mal., 4, tab. 27; T'eka grandis,Lamk.,lllust.,tab.156. C'est un des plus grands arbres connus. Son tronc est droil, très-gros; son bois dur et serré; ses branches étalées, divisées en rameaux quadrangulaires, un peu pubescents, garnis de feuilles opposées, amples, un peu pendantes, portées sur de courts pélioles, presque ovales, rétrécies à la base, aiguës, entières, parsemées de points blanchâtres, veloutées en dessous, marquées de nervures un peu saillantes. Les fleurs forment une belle et grande pani- cule étalée au sommet des branches. Les ramifications de celle panicule sont d’un gris cendré, couvertes de poils très-fins et glanduleux ; à la base de chaque divi- sion sont des bractées opposées, sessiles el lancéolces. CeL arbre croit dans les grandes forêts de l’Inde orien- tale, au Malabar, à Coromandel, à Ceylan, Jaya, etc. Son bois, connu sous le nom de Z'eck, a une propriété qui le fait rechercher pour la construction des plus gros navires; ilest solide, quoique léger, el il n’est pas sujet à être attaqué par les vers. Des bâtiments con- struits avec ce bois durent trois fois plus longtemps que ceux qui sont faits avec tout autre. Malheureusement on a fait, il y a quelques années, dans les chantiers de Londres, la fâcheuse découverte qu’il a une qualité vénéneuse très-intense. Des charpentiers blessés par des éclats de ce bois, sont morts en très-peu de temps, les uns avec des symplômes gangréneux, les autres avec TES les signes qui suivent l’absorption des substances véné- neuses. Les Indiens l’emploient pour les charpentes de leurs habitations. On teint avec ses feuilles la soie et le coton en pourpre. Ces feuilles, ainsi que les fleurs, ont encore des usages médicaux. TECTRICES. o1s. La plupart des ornithologistes ont adopté ce mot pour désigner les plumes qui, disposées comme les tuiles ou les ardoises sur un toit, garnissent el recouvrent les ailes et la queue des Oiseaux. Les pre- mières se distinguent par l’épithètle d’alaires; les autres par celle de caudales. Les Tectrices sont alaires propre- ment dites ou supérieures, lorsqu'elles garnissent le dessus des ailes, cette partie qui s’offre constamment à nos regards ; on les dit subulaires ou inférieures, lorsqu'on veut exprimer le dessous des ailes ou la par- Lie en contact avec les flancs, et qui se trouve cachée quand l’Oiseau n’est point livré au vol ou à quelque agitalion extraordinaire. On divise encore les Tectrices alaires en petites ou primaires, moyennes ou secon- daires, grandes ou tertiaires. Les petites garnissent le poignet ou le fouet; elles sont situées dans la région la plus rapprochée de la tête. Les moyennes sont inter- médiaires de celles-ci et des grandes qui recouvrent immédiatement les rémiges ou les pennes. Les plumes qui recouvrent la queue en dessus sont appelées Tec- trices caudales ou uropygiles ; elles prennent naissance au bas du dos, vers le croupion, et se prolongent plus ou moins sur les rectrices qu’elles recouvrent quelque- fois entièrement et qu’elles dépassent même de beau- coup dans cerlaines espèces. surtout parmi les Galli- nacés. Les Tectrices subcaudales ou anales sont les plumes qui garnissent la base des rectrices en dessous de la queue. TEEDIE. Teedia. got. Genre de la famille des Scro- phularinées el de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Rudolphi (Journal de Botanique de Schrader, 2, p. 289) et offrant les caractères essentiels suivants : calice divisé profondément en cinq lobes; corolle hy- pocratériforme, le limbe à cinq divisions obtuses; style très-court, persistant; baiebiloculaire et polysperme.Ce genre à été constitué aux dépens du Capraria de Linné, dont il diffère par la forme de sa corolle, son style non caduc, et par son fruit qui est une baie au lieu d’une capsule. TEEDIE LUCIDE. Z'eedia lucida, Rudolph., loc. cit. Capraria lucida, L.; Borkhausenia lucida, Roth. C’est une plante bisannuelle, douée d’une odeur forte, el qui croît au cap de Bonne-Espérance. Sa tige est rameuse, quadrangulaire, bordée par la décurrence des pétioles, garnie de feuilles opposées, oblongues- ovales, acuminées. Les fleurs sont roses el forment une panicule terminale, Une autre espèce, découverte par Burchell dans les mêmes contrées que la précédente, a été décrite dans le Botanical Register, n° 214, sous le nom de Z'eedia pubescens. Elle se distingue du T'. lucida par sa pubescence glanduleuse, et par ses fleurs plus grandes. TEESDALIE. Z'eesdalia. Bot. Genre de la famille des Crucifères, tribu des Thlaspidées et de la Tétradyna- mie siliculeuse, établi par R. Brown. Caractère : calice décidu, divisé profondément en quatre sépales; corolle TEG 289 à quatre pétales, entiers, égaux ou inégaux; étamines Pourvues d'une squamule à leur base interne; sili- cule déprimée, ovale, échancrée au sommet, à valves naviculaires déhiscentes, un peu ailées sur la carêne, à cloison oblongue, étroite, non surmontée d’un style; deux graines dans chaque loge, presque orbiculaires, comprimées, à cotylédons hémisphériques, accom- bants. Ce genre, formé aux dépens de quelques Lepi- dium et Iberis des auteurs, en est encore très-distin- gué par le port. Il a été établi dans la même année par R. Brown et par Bastard, dans son Supplément à la Flore du departement de Maine-et-Loire, qui l'avait nommé Guepinia. TEESDALIE LÉPIDIOÏDE. Z'eesdalia Lepidium, Robert Brown; Lepidium medicaulis. Petite plante annuelle, qui croit dans les localités sablonneuses de l’Europe. Ses feuilles sont radicales, disposées en rosetle, pétio- lées et pinnatilobées. Du collet s'élèvent plusieurs pe- tites hampes presque aphylles, simples, terminées par des grappes de très-pelites fleurs blanches. TEFF. BoT. Nom de pays du Poa abyssinica dont les grains servent à faire du pain. TEFFLE. Tefflus. ins. Genre de Coléoptères penta- mères de la famille des Carnassiers, très-voisin de ceux de Procère, de Procruste, de Carahe proprement dit, établi par Leach, avec les caractères suivants : palpes extérieures terminées par un grand article en forme de hache allongée ; mandibules un peu arquées, aiguës; labre entier ou sans échancrure; antennes filiformes ; le troisième article trois fois au moins plus long que le précédent; dent du milieu de l’'échancrure du menton petite; corselet presque hexagonal; élytres grandes, convexes, ovales, allongées; point d'ailes; pattes for- tes ; tarses semblables dans les deux sexes. TErFLE DE MÉGERLE. Z'efflus Megerlei, Leach; Ca- rabus Megerlei, Fabr.Il est noir, assez luisant; la tête a plusieurs enfoncements entre les antennes; une ligne longitudinale, enfoncée, au milieu du corselet, dont les bords laléraux et postérieurs sont un peu relevés ; sept côtes lisses, élevées sur les élytres, non compris la suture et le bord extérieur : l’intervalle des côtes a une ligne de petits tubercules élevés. Taille, deux pou- ces. Du Sénégal. TÉGÉNÉRIE. Z'egeneria. ARAcuN. Genre établi par Walckenaer, et qui correspond à celui d’Araignée, de Latreille, 7, ce mot. TEGANIUM. Bor. (Smiedel.) Synonyme de Nolana. TEGMEN. 807. Mirbel a employé ce mot pour dési- gner l'enveloppe immédiate de l’amande, que les au- teurs ont nommée généralement unique interne, et De Candolle endoplèvre. TEGMENS. J'egmenta. 2oT. Link a donné ce nom aux écailles qui recouvrent les graines, dans les bour- geons. TEGNERIA. BorT. Litja, dans sa Flore, a produit sous ce nom un genre de la famille des Fortulacées, que l’on a réuni au genre Calandrinia. TEGULARIA. BoT. (Fougères) Reinwardt et Horns- chuch (Sytloge PL. nov. à Soc. bot. Ratisb. edit., L. 11, p. 5) ont publié sous ce nom un genre ainsi caracté- risé : sores presque marginaux, oblongs, déprimés au 290 T EI centre; indusie oblongue, peltée, échancrée à la base et adnée; son bord est déhiscent dans toute sa longueur. Ce genre est fondé sur l'Aspidiurn truncatum, Swartz, que les auteurs nomment Z'egularia adianthifolia. TÉGUMENTS. z00L1. Dans certains Zoophytes dont la structure est très-simple, toutes les parties du corps paraissent homogènes, et il n’existe aucune différence notable entre la texture considérée à la superficie du corps ou dans son épaisseur; mais chez la presque to- talité des animaux le contraire a lieu, et il est facile de distinguer dans leur composition anatomique une enveloppe extérieure ou tégumentaire et des organes intérieurs que celle-ci est destinée à protéger. En gé- néral c'est une membrane plus ou moins molle, qui constitue cette enveloppe tégumentaire, à laquelle on donne le nom de PEAU; mais quelquefois l’une des lames qui la composent s’incruste de matière calcaire ou cornée, et constitue une sorte de squelette exté- rieur; d’autres fois, enfin, elle est le siége d’une sé- crétion et se recouvre d’une croûte calcaire qu’on nomme coquille. Dans les animaux sans vertèbres, l'enveloppe tégumentaire est destinée non-seulement à protéger les parties intérieures, mais aussi à fournir des points d'appui aux organes actifs de la locomotion. Chez les Vertébrés, au contraire, il existe (oujours un organe spécial destiné à fournir aux muscles des leviers et des points d'appui, el la peau ne sert que peu aux mouvements. Mais une fonction dont elle est le siége chez les uns comme chez les autres (pourvu toutefois que ses propriétés physiques ne s’y opposent pas), c’est le tact ou le toucher. Quant à la structure et aux principales modifications que présente le système tégumentaire, dans la série animale, il en a déjà été souvent question dans ce Dic- tionnaire, aux articles MAMmIFÈRES, INSECTES, MoLLus- QUES, elc. TÉGUMENTS FLORAUX Er SÉMINAUX. /’. ARILLE, CARONCULE et ENDOCARPE. TEIGNE. Bot. L’un des noms vulgaires de la Cus- eule. , ce mot. TEIGNE. T'inea. 1xs. Genre de Lépidoptères de la famille des Nocturnes, section des Ténéites, auquel on avait donné d’abord une grande extension (7. Tinéi- TES), el qui réduit, par Latreille, se distingue de tous les autres de la même coupe, par les caractères sui- vants : palpes inférieures très-apparentes, relevées, mais ne dépassant pas ou presque pas le front, cylin- driques ; trompe très-courte, formée de deux petits filets membraneux el disjoints; tête huppée; ailes in- clinées. D’après ce signalement, il faudra retrancher du genre auquel Fabricius a conservé ce nom, un grand nombre d'espèces. Voici les principales qui doivent y rester. La TEIGNE DES TAPISSERIES, Z'inea tapelzella, L.; Pyralis tapezana, Fabr., Suppl., Entom. systèm. Ailes supérieures noires; leur extrémité postérieure, ainsi que la tête, blanches. Sa chenille ronge les draps et les étoffes de laine, s’y forme, de leurs parcelles, une galerie en manière de voûte, qu’elle allonge à mesure qu’elle avance. Réaumur la range parmi les Fausses- Teignes. — La TEIGNE DES PELLETERIES, 7 #nea pelloi- aella, L.; Réaum., Insect., 111, pl. 6, fig. 12-16. Ailes TEI supérieures d’un gris argenté, avec un ou deux points noirs sur chaque. Sa chenille coupe les poils des pelle- teries et les détruit rapidement. Elle se forme avec eux un tuyau feutré. — La TEIGNE A FRONT JAUNE, 7 nea flavifrontella, Fabr. Jaunâtre, avec le toupet d’une couleur plus vive, tirant sur le roussâtre. Sa chenille ravage les collections d’Oiseaux et d’Insectes, et vit dans un fourreau soyeux. — La TEIGNE DES GRAINS, T'inea granella, Fabr.; Ræs. Insect., 1, class. 4, Pa- pil. noct., xir. Ses ailes supérieures sont marbrées de brun, de noir et de gris. Le duvet formant le toupet est roussâtre. Sa chenille, connue sous la dénomination de Fausse-Teigne des blés, en lie plusieurs grains avec de la soie, et se construit ainsi un tube d’où elle sort de temps en temps pour les rouger. Elle nuit ainsi beau- coup aux blés que l’on conserve et qu’on laisse en repos. — La TEIGNE DES prAPs, ou celle que Fabricius nomme, d’après Linné, 7'inea sarcitella. Quoique l’une des plus pernicieuses el des plus communes, elle n'est pas encore bien connue. Les figures de Réaumur, ci- tées par les auteurs, sembleraient, à en juger par l’une d'elles, la onzième, que celte espèce n’appartiendrait pas au genre Teigne proprement dit. Ses palpes infé- rieures sont grandes, recourbées el terminées en pointe; caractère qui rapprocherait cet insecte des espèces du genre Volucre, et particulièrement du T'inea vestia- nella de Scopoli et de Linné. Suivant le dernier, le Tinea sarcitella est d’un gris argenté, avec un point blanc de chaque côté du thorax. Dans le Tinea vestia- nella, le dessus de la tête, du thorax, et même la base des ailes supérieures, sont blancs. Les palpes inférieu- res, recourbées en manière de cornes, sont aussi de celte couleur, mais avec quelques anneaux noirs. Les ailes sont couchées horizontalement sur le corps, blan- châtres, luisantes; le dessus des supérieures présente quelques taches noirâtres de différentes grandeurs; les inférieures sont d’une couleur uniforme, bordées pos- térieurement de longs cils, ainsi que le bord interne des précédentes. Cette Teigne est ici la plus commune de toutes, ce qui fait présumer qu’elle est la même que le T'inea sarcitella de Linné et que cet auteur en ayant donné une descriplion défectueuse, probablement d’a- près quelque individu mal conservé, Scopoli n'aura pas reconnu celle espèce dans celle qu’il nomme Z'inea vestianella. Quoi qu’il en soil, la chenille du Z'inea sarcilella se trouve sur les draps et les éloffes de laine. Elle habite un fourreau de soie, ayant le plus souvent la forme d’un fuseau, et qu’elle revêt de poils qu’elle a détachés. Elle l’allonge par un bout à mesure qu’elle croît, le fend pour l’élargir, et y ajoute une pièce. Ses excréments ont la couleur de la laine qu’elle a rongée. Toutes les Teignes aimant l’obseurité et le repos, c’est en visitant souvent les étoffes etautres matières qu’elles rongent el en les exposant à l’air, que l’on peut em- pêcher ou diminuer leurs ravages. On peut aussi at- teindre le même but en enveloppant ces corps dans des toiles d’un tissu très-serré, ou aulant que pos- sible imperméable ; c’est ce que pratiquent générale- ment les marchands drapiers. On pourrait encore les renfermer avant l’époque où l'insecle parfait dépose ses œufs, dans des caisses que l’on calfeutrerait avec so DÉE le plus grand soin. Du coton ou de l’étoupe, imbibé d'essence de térébenthine ou de quelque autre liqueur d'une odeur très-pénétrante, placé sur les mêmes ob- jets, paraissent aussi éloigner ces insectes ; mais le plus : sûr est de leur interdire toute approche au moyen des précautions indiquées plus haut. On a désigné sous ce nom de Teigne divers insectes différents entre eux, et dont plusieurs n’appartiennent pas à l’ordre des Lépidoptères. On nomme vulgaire- ment : TEIGNE AQUATIQUE, des larves de Friganes. TEIGNE DES CHARDONS, des larves de Cassides. TEIGNE DU CHOCOLAT, de petites larves qu’on trouve dans le chocolat fabriqué, et qui ont été décrites par Réaumur dans let. 111 de ses Mémoires. TEIGNE DE LA CIRE, une espèce du genre Gallerie. 7. ce mot. TEIGNE DES cuirs, des larves du genre Crambe. TEIGNE DES FAUCONS, des espèces d’Arachnides du genre Ricin. TEIGNE pu is, des larves de Criocères, elc., etc. TEIRA. pois. Espèce du genre Chœtodon, groupe des Plataces. TEISSON ou TAISSON. mam. Nom vulgaire du Blai- reau. TEITÉ. o1s. Espèce du genre Tangara. V. ce mot. TÉLAGON. mam. Espèce du genre Midas. F. ce mot. TÉLAMONIA. BoT. /. AGARIC. TÉLÉADE. Teleas. 1Ns. Hyménoptères, genre de la famille des Pupivores, formé par Latreille, qui lui as- signe pour caractères : antennes insérées près de la bouche, composées de douze articles, allongées et fili- formes dans les mâles, courtes et terminées en massue dans les femelles; mandibules bidentées à leur extré- milé; palpes maxillairespointsaillantes, ayant au moins trois articles; palpes labiales n’en ayant que deux ; tête transversale, un peu aplatie au devant; ailes fortement frangées à leur bord : les supérieures ayant une seule nervure, descendant de la base, le long du bord de l'aile jusqu’un peu passé le milieu, et là, en s’écartant de ce bord, elle commence une cellule radicale qui reste incomplèle; abdomen en spatule, peu convexe : son troisième segment beaucoup plus grand qu'aucun autre ; {arrière rétractile; cuisses en massue. TÉLÉADE CLAVICORNE. Z'eleas clavicornis, Lat. Il est noir, brillant et pointillé; son abdomen est lisse, et son pédicule strié; sa base et l'extrémité des jambes sont de couleur de poix; ailes blanches non transpa- rentes; pattes postérieures de la femelle assez fortes; cuisses en massue, grosses el dentelées en dessous. Taille, un peu plus d'une ligne. En Europe. TÉLÉIANDRE. T'eleiandra. Bot. Genre de la famille des Laurinées, établi par Nees d'Ésenbeck, avec les ca- ractères suivants : fleurs dioïques, les mâles ont le pt- rigone rolacé, profondément divisé en six lobesinégaux; douzes étamines toutes fertiles, à filaments très-courts et larges : six intérieures, glanduleuses à leur base; glandules géminées et globuleuses; six extérieures privées de glandules; anthères introrses sur les fila- ments extérieurs, extrorses sur les autres, Loutes qua- drilocellées, dont les logettes sont disposées par paires TÉE 291 superposées ; valvules déhiscentes par le sommet; point de rudiment d’ovaire. Les fleurs femelles ne sont pas connues. Le Téléiandre constitue un arbre à feuilles al- ternes, penninervées; les fleurs sont rassemblées en panicule à la base des jeunes rameaux ; elles sont fort petites. Du Brésil. TELEKIA. 8or. Le genre établi sous ce nom par Baumgarten, dans le troisième volume de l'Enume- ratio stirpiuin Transylvaniæ, publié en 1816, est fondé sur le Buphtalmuim cordifolium de Waïldstein et Kitaibel, dont Cassini a fait, en 1818, le type de son genre Molpadia. Cependant, les caractères génériques assignés au 7Z'elekia ne concordent pas parfaitement avec ceux de ce dernier genre, surtout en ce qui con- cerne l’aigrette que l’auteur dit être plumeuse, tandis que Cassini a remarqué que cette aigrette est très- courte, en forme de couronne, offrant quelquefois une longue paillette filiforme, à peine plumeuse. Sprengel, qui a eu occasion de voir un échantillon authentique de la plante observée par Baumgarten, à déclaré qu'il n’y avait pas d’aigrelte. Par ces motifs, Cassini pense qu’on doit regarder le genre Telekia comme identique avec son Molpadia, mais qu’il ne serait pas juste d’ad- mettre le premier nom, malgré sa priorité, parce que les caractères génériques en sont trop imparfaits. F, MoLPADIE. TÉLÉENOME. T'elenomus. 1ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, de la famille des Térébrans, tribu des Ichneumonides, institué par Haliday qui lui assigne pour caractères : antennes insérées au-dessus de la bouche, dont le premier article est long et faiblement arqué, le second longuement cyathiforme; tête mé- diocre, courte, convexe; mandibules petites, subtri- gones, arquées, unidentées, machoires subtrigones ; palpes biarticulées ; yeux médiocres, placés latérale- ment; ocelles disposés en trianglesurle vertex ; corselet à peine plus large que la tête; mésotorax très-grand; écusson proéminent; abdomen sessile, avec le premier segment très-court, le second très-grand , les suivants courts et presque égaux; nervure cubitale des ailes, aboutissant obliquement au disque. TÉLÉNOME HÉTÉROPTÈRE. Z'elenomus heteropterus, Hal. Il est noir, brillant; son corps est grêle et l’abdo- men est à peine plus long que le corselel; pieds et nervures des ailes jaunes. Taille, une ligne. Europe. TÉLÉOBRANCHES. pois. La famille à laquelle Dumé- ril a donné ce nom dans sa Zoologie analytique, ré- pond exactement à l’ordre que Cuvier appelle des Plectognathes. 7. ce mot. TÉLÉOSAURE. T'eleosaurus. REPT. Foss. Sous-genre nouvellement établi par Geoffroy Saint-Hilaire (Mé- moires du Muséum, t. X11, pour y placer un reptile fossile découvert par Lamouroux, et connu sous le nom de Crocodile fossile de Caen. 7”. CRocopiLe. Ce Reptile a en effet de nombreux rapports avec les Crocodiles, surtout avec les Gavials; mais il présente aussi d’im- portantes différences qui ont décidé Geoffroy à en faire un sous-genre particulier, dans la famille des Crocodi- liens. Les principaux caractères du sous-genre T'eleo- saurus sont les suivants : les arrière-narines, placées au niveau de la fosse orbilaire, sont {(rès-grandes; 299 TÉL l'os que Geoffroy appelle jugal, et que Cuvier considère come un frontal postérieur, est plus grand que chez les Crocodiles, et plus descendu vers l’arcade maxil- laire; l’adorbital, ou portion orbitaire du maxillaire, est extrêmement long et grêle ; enfin tous les os placés dansle voisinage et en arrière de l'orbite, sont modifiés d’une manière remarquable. Le sous-genre 7'eleosau- rus, qui ne comprend encore qu’une seule espèce, Teleosaurus ou Crocodilus cadomensis, a été ainsi nommé à cause de la conformation de son crâne, plus voisine que chez les autres Crocodiliens, de la confor- mation propre aux Mammifères. TELEOZOMA. 8oT. Le genre institué sous ce nom par Robert Brown, parmi les Fougères hyménophillées, ne semble point différer du genre Ceratopteris, de Bron- gniart. #. CÉRATOPTÉRIDE. TÉLÈPHE. Z'elephium. nor. Genre de la famille des Paronychiées, tribu des Téléphiées, et de la Pentandrie Trigynie, L., offrant les caractères suivants : calice persistant, divisé profondément en cinq lobes oblongs et concaves ; corolle à cinq pétales insérés à la base du calice, alternes avec ses lobes, et de la longueur de ceux-ci; cinq élamines opposées aux sépales et insé- rées à leur base; trois styles étalés, recourbés et sou- dés par la base; capsule pyramidale, trigone, trivalve, divisée seulement à la base en trois loges, mais en ap- parence uniloculaire, parce que les cloisons ne se pro- longent pas dans la partie supérieure; graines nom- breuses, attachées à un placenta central et disposées sur six rangs; embryon latéral courbé, incomplétement annulaire ; albumen farineux. Ce genre avait été placé par Jussieu dans les Portulacées ; effectivement il tient le milieu entre cette famille et celle des Paronychiées. TÉLÈPRE D’ImPERATI. Z'elephium Imperati, L. Plante herbacée, fruticuleuse, à tiges couchées, glabres et glauques, garnies de feuilles alternes, munies de sti- pules. Les fleurs sont blanches, rapprochées au sommet des tiges en plusieurs corymbes serrés. Europe méri- dionale. Les anciens botanistes appliquaient le nom de Z'ele- phinm à diverses plantes, telles que le Sedum T'ele- phium, le Rhodiola rosea, \' Arenaria peploides, V'Or- nithopus scorpioides, elc. TELEPHIASTRUM. 8or. Le genre que Dillen nommait ainsi est le même que le Z'alinum, d'Adanson. TÉLÉPHIÉES. Z'elephieæ. Bor. De Candolle (Prour. Syst. Veget., 5, p. 366) a donné ce nom à la première tribu de la famille des Paronychiées, qui se compose des genres Z'elephium et Corrigolia. TÉLÉPHIOIDES. 2oT. (Tournefort et Mœnch.) Syno- nyme d’Andrachne. TELEPHIUM. BOT. 7. TÉLÈPHE. TÉLÉPHORE. T'elephorus. ins. Genre des Coléoptè- res pentamères, de la famille des Serricornes, division des Malacodermes, tribu des Lampyrides, faisant par- tie, dans la Méthode de Linné, de celui de Cantharis, réuni par Geoffroy à celui des Malachies sous la déno- mination commune de Cicindèle, distingué par Schæffer sous celle de Téléphore, que Degéer, Olivier et les au- tres naturalistes français ont adoptée, et préférable à celle de Linné, conservée par Fabricius et d’autres en- TÉL tomologistes. On a fait dériver l’étymologie de Télé- phore de deux mots grecs, signifiant porle-mort, mais ne vient-elle pas plutôt de deux autres mots, porté au loin. Ces Insectes, en effet, d’après d’anciennes obser- vations consignées dans les Éphémérides des Curieux de la nature, et confirmées depuis par d’autres faits semblables, sont quelquefois transportés au loin avec leurs larves, el souvent en quantité considérable, par des vents impétueux, à la suile d’une tempête ou d’un ouragan, qui en bouleversant la terre, déracinant les arbres des forêts, les pins, et les sapins particulière- ment, met à découvert leurs retraites. C’est dans la Suède et la Hongrie, lorsque la terre étail couverte de neige, que ces phénomènes ont eu lieu. D’autres Insectes vivants, des Vers, et même des Araignées, élaient mé- lés, mais en moins grand nombre, avec les Téléphores et leurs larves. Ces Animaux occupaient souvent une grande élendue de terrain. De là, suivant les conjec- tures de Réaumur, auquel Degéer avait communiqué une observation de cette nature, faite en 1745 et réité- rée en 1750, l'explication de ces pluies d’Insectes dont divers historiens ont fait mention. Un corps déprimé, toujours mou, ailé dans les deux sexes, n'ayant aucune propriété phosphorique; une tête découverte, et point notablement prolongée en devant, sous la forme d’un museau ; des antennes écartées à leur base, filiformes et simples ; des mandibules finissant en une pointe sim- ple et très-aiguë; des palpes terminés par un article plus grand que les précédents et en forme de hache; des yeux ronds et très-saillants; un corselel presque carré; et des tarses dont le pénullième article est bilobé, tel est l’ensemble des caractères, au moyen desquels on distinguera toujours le genre Téléphore de ceux de la même tribu, celle des Lampyrides. Ces insectes se tien- nent habituellement sur les fleurs ou sur les feuilles. Leurs habitudes sont néanmoins, du moins en partie, carnassières, el on a vu des femelles dévorer même leurs larves. Latreille dit les avoir souvent rencon- trées dans des moments où ils faisaient preuve d’un pa- reil instinct, qui est confirmé par l’anatomie; car, se- lon Dufour, le canal digestif est absolument droit. Les vaisseaux biliaires sont au nombre de quatre, ce qui rapproche ces Insectes des Lycus, avec lesquels ils ont aussi, sous le rapport des organes de la génération, beaucoup de conformité. La seule larve connue, celle du Téléphore ardoisé, est presque cylindrique, molle, allongée, d’un noir mat et velouté, avec les antennes, les palpes el les pieds roussâtres. La (êle est pourvue de fortes mandibules. Sous le dernier anneau ou le douzième, est un mamelon servant à la progression. Elle vit dans la terre humide, oùelie se nourrit de proie. Elle se métamorphose de bonne heure, puisque l’Insecte parfait est lui-même printanier; les fails rapportés au commencement de cet article porteraient même à croire qu’il peut arriver à ce dernier élat pendant lhi- ver. On aurait pu laisser dans ce genre celui de Silis, qu’on a formé depuis peu, et qui ne s’en éloigne guère que par les deux échancrures postérieures du corselet. TÉLÉPHORE ARDOISÉ. Cunlharis fusca, L. C'est le plus grand des indigènes. Son corps est long d'environ six ligues, d’un rouge jaunâtre en grande partie, avec TEL l'extrémité postérieure de la tête, les étuis. les pattes, à l'exception de leur origine, la poitrine et les derniers anneaux noirâtres; le milieu du corselet offre une {ache noire. TÉLÉPUORE LIVIDE. Cantharis livida, L. Très-voisin, du précédent, n’a qu’un point noir sur la tête; le cor- selet est d’un jaune roussâtre, sans taches; les élytres sont d’un jaune d'ocre; le bout des cuisses est noir. TÉLÉPHORITES. ins. L'un des groupes de la tribu des Lampyrides, dans la famille des Malacodermes, de l’ordre des Insectes coléoptères pentamères. Les genres compris dans ce groupe, Drilus, Malacogaster, Prio- nocerus, Idgia, Tylocerus, Cantharodema, Silis, Malthinus, Calochromus et T'elephorus se distin- guent des autres de la même tribu, en ce qu'avec des antennes séparées à leur base par un écart notable, ils ont la tête découverte, les yeux assez grands, et sont privés de segments abdominaux phosphorescents. TÉLESCOPE. pois. Espèce du genre Pomatome. F”, ce mot. TÉLESCOPE VULGAIRE. mor. Espèce du genre Cc- rite. /. ce mot. TÉLÉSIE. min. Nom créé par Haüy pour désigner les variétés du Corindon hyalin, connues vulgairement sous celui de Gemme orientale, et qu’il regardait-alors comme formant une espèce distincte du Corindon Ada- mantin. #7. CoRINDON. TELESTO. roLvr. Genre de l’ordre des Tubulariées dans la division des Polypiers flexibles, ayant pour ca- ractères : polypier phytoïde, rameux. fistuleux, cré- {acéo-membraneux, opaque, strié longiludinalement. Ce genre est très-peu connu, et ne devrait peut-être pas rester parmi les Polypiers. Lamarck ne le distingue point du genre Synoïque, et le range dans l’ordre de ses Tuniciers, adoptant ainsi, jusqu’à un certain point, l’opinion de Savigny qui regarde les Synoïques comme des Ascidies agrégés. Lamouroux à eu connaissance de ces diverses opinions, il a néanmoins laissé son genre T'elesto parmi les Polypiers. A l’état de dessiccation. il est difficile de prononcer sur la nature de ces êtres. Ils forment de petites touffes rameuses; les rameaux el les tiges sont peu volumineux, plissés, et comme fanés; on n'y voil point de pores; leur substance est flexible et d’un aspect subéreux; leurs couleurs varient du violet au jaune, au jaune orangé et au vert. Ils se trouvent attachés aux rochers et aux plantes marines des mers de l’Australie el de l’océan Atlantique entre les tropi- ques. Lamouroux rapporte trois espèces à ce genre : les Teleslo lutea, aurantiaca el pelasgica. TELESTO. ‘is. Ce genre de Lépidoptères diurnes, créé par Boisduval, aux dépens des Hespéries, de La- treille, ne renferme encore qu’une seule espèce ; elle a été rapportée de la Nouvelle-Hollande. TELESTO DE PERRON. Z'elesto Peronnii, Boisd. Elle a les ailes noirâtres en dessus et d’un cendré obscur en dessous ; on voit sur les supérieures une tache très- noire, surmontée d’une petite ligne de même nuance; il y a en outre quatre points d’un blanc transparent près du sommet. Taille, vingt lignes. TELFAIRIA. Bot. Hooker a donné ce nom à un genre de la famille des CGucurbilacées, composé d'une plante 10 DIiCT. DES SCIENCES NAT. TEL 295 grimpante observée à Madagascar et à l’île Maurice, et dont le professeur Boyer avait précédemment formé son genre Joliffæa. V. JoLIFFÉE. TELIPOGON. por. Genre de la famille des Orchidées, tribu des Épidendrées, établi par le professeur Kunth (in Humb. Nov. gen., 1, p. 355) et offrant pour caractères : périgone à six divisions profondes, éta- lées. régulières; labelle un peu plus large que ces divisions; gynoslème dressé, court, poilu, terminé par un appendice subulé ; anthère pédicellée, offrant postérieurement un crochet recourbé et aigu. L’an- thère est cordiforme; elle contient quatre masses de pollen solides et sessiles. L'organisation de l’étamine est très-singulière el demande à être examinée de nou- veau. Deux espèces appartiennent à ce genre, savoir : T'elipogon anqustifolius, Kunth, loc. cit.,tab.75, qui, par erreur, à été décrite par Willdenow sous le nom de T'radescantia nervosa; l'autre, T'elipogon latifo- l'us. Ce sont des plantes parasites et originaires de la Nouvelle-Grenade. TELLEMARKITE. min. Cette substance, qui est très- voisine du Grenat par sa forme, semble s’en éloigner, au point de ne pouvoir lui être réunie, par sa compo- silion et sa couleur. Elle se trouve ordinairement en cristaux dodécaèdres rhomboïdaux ; elle est limpide et incolore ; sa pesanteur spécifique est 5.51 ; elle est com- posée de Silice, 40; Alumine, 22,5; Chaux, 52,5; pro- toxyde de Manganèse, 5; oxyde de Fer, 2. Ce minéral existe dans la mine de Tellemarken, en Norwége, as- socié, dans la roche, à la Thallile ou Épidote et à l’Ido- crase cuprifère, TELLIME. Z'ellima. Bot. Genre de la famille des Saxifragées et de la Décandrie Digynie, L., établi par Brown dans l’Appendice botanique au voyage du capi- taine Francklin, el ainsi caractérisé : calice conique, renflé, à demi supère, quinquédenté; corolle à cinq pé- tales laciniés ; dix étamines ; deux styles surmontés de stigmales anguleux; capsule à demi supère, revêlue par le calice persistant, uniloculaire, bivalve au som- met, à placentas pariélaux, polyspermes. Ce genre est très-rapproché de l'Æeuchera et du Fahlia de Thun- berg ; il a été formé aux dépens de quelques Mitella. TELLIME A GRANDES FLEURS. 7'ellima' grandiflora, Br., Mitella grandiflora, Pursh, Tellèma grandi- flora, Lindl., Bot. Regist., no 1178. Plante herbacée, indigène de l’Amérique septentrionale. Les feuilles sont pétiolées, à limbe onduleux, lobé et crénelé ou denté. Les fleurs sont verdâtres ou d’un rouge livide, disposées unilatéralement en épi. TELLINE. T'ellina. moiL. Linné comprenait un assez grand nombre de Coquilles diverses dans ses Tellines. Lorsque l’on commença à en réformer la classification, les Tellines subirent plusieurs démembrements qui fu- rent successivement adoptés. Les animaux des Donaces et des Tellines ont entre eux une grande analogie. Poli la trouva telle, qu’il n’hésita pas à en faire un seul genre sous le nom de Peronœæa. Cependant il existe quelques différences, et surtout dans les Coquilles, qui justifient très-bien la séparation que l’on en a faite. Voici les caractères que l’on assigne à ce genre : ani- mal à peu près semblable à celui des Donaces, mais 19 29% TEL plus comprimé, à pied plus grand et plus aplati ; sy- phons très-longs. Coquille transverse ou orbiculaire, le plus souvent aplatie, à côté postérieur anguleux, of- frant sur le bord un pli flexueux et irrégulier; une seule ou deux dents cardinales sur la même valve; deux dents latérales souvent écartées. Les Tellines sont dejolies Coquilles dont on connaît un assez grand nom- bre d'espèces, soit vivantes, soit fossiles. Ornées de belles couleurs, elles sont à cause de cela recherchées des amaleurs. On les distingue assez facilement des genres qui les avoisinent par la charnière dont les dents latérales sont écartées, par l’aplatissement et le peu d'épaisseur du test, mais surtout par le pli postérieur que l’on ne trouve sur aucun autre genre. Lamarck à établi, sousle nom de Tellinide, un genre très-voisin des Tellines, et que probablement on n’adopiera pas; car il ne diffère que par le pli postérieur qui est peu pro- noncé, et par la position des dents latérales ; caractère que Lamarck juge de peu d'importance, puisque (t. v, p- 520), il place plusieurs autres espèces analogues sans faire attention qu’elles ont les caractères des Tel- linides, et dit que dans quelques autres la charnière ressemble à celle des Capses, mais que le pli du bord les en distingue. D’après cela on peut demander pour- quoi Lamarck admet dans les Tellines des Coquilles à charnière de Capse, lorsqu’il en sépare une seule sur un caractère de moindre valeur, pour en faire le genre Tellinide. Alors, de deux choses l’une, ou mettre dans les Tellinides toutes les Coquilles à pli postérieur peu prononcé qui ont des dents latérales, ou supprimer le genre Tellinide pour le joindre aux Tellines à côté des espèces analogues, ce qui est indispensable. Le genre Telline étant défini, avec des dents latérales et un pli postérieur, on pourrait bien réunir en un groupe par- ticulier toutes les Coquilles à pli postérieur et sans dents latérales, on diminuerail de huit ou dix espèces le genre déjà très-nombreux des Tellines. TELLINE SOLEIL LEVANT. Z'ellina radiala, Lamk., Anim. sans vert., t. v, p. 520, n° 1; Z’ellina radiata, L., Gmel., p. 5252, no 21; Lister, Conch., tab. 595, fig. 240; Gualt., Test., tab. 89, fig. 1; Chemnitz, Conch., t. vi, tab. 11, fig. 102; Encycl., pl. 289, fig. 2. Belle Coquille rayonnée de rose pourpré. Elle est com- mune. TELLINE MACULÉE. Z'ellina maculosa, Lamk., loc. cit., no 4; Lister, Conch., tab. 599, fig. 258 ; Favanne, Conch., tab. 49, fig. Fr. 1; Chemnilz, Conch., tab. 8, fig. 75, et tab. 11, fig. 104; Encycel., pl. 288, fig. 5 et 7. Jolie espèce subrostrée, striée, couverte de taches lit- turées, violettes et subrayonnées, sur un fond blanc. On la dit des mers de l'Inde. TELLINIDE. Z'ellinides. conca. Genre établi par La- marck pour une Coquille très-voisine des Tellines qui n’en diffère que par le pli postérieur, qui est moins marqué, et par l’une des dents latérales qui est très- voisine de la charnière. TELLURE. min. Cette substance métallique a été dé- couverte en 1782 par Muller, de Reichenstein, dans le minerai d'Or, de Transylvanie, nommé vulgairement Or blanc. Kirwan s'empressa de l’admettre dans sa méthode sous le nom de Sylvanite, tiré de celui du TEL | pays où elle avait été trouvée; mais Klaproth, ayant confirmé les expériences de Muller, et renouvelé en quelque sorle sa découverte en retrouvant le même métal dans l’Or de Nagyak, lui donna le nom de Tel- lure, adopté depuis par tous les chimistes. Le Tellure n'existe à l’état natif, c’est-à-dire à l’état libre ou dé- gagé de {oute combinaison, que dans le minerai où il a élé découvert pour la première fois; encore ne l’a- t-on jamais {trouvé parfaitement pur; il est toujours | mélangé de quelques parties de Fer et d'Or : ce dernier métal lui est associé dans (ous ses minerais. Les autres substances métalliques, avec lesquelles le Tellure forme différents alliages, sont le Plomb, l’Argent et le Bis- inuth. Tous les minerais de Tellure ont pour caractères communs d’avoir l'éclat métallique, de se fondre au chalumeau, et de brûler sur le charbon avec flamme el fumée, en y laissant une auréole bordée de rouge ou d’orangé. Si l’on dirige sur celte trace le feu de ré- duction, elle disparaît, et en même temps la flamme se colore en vert foncé; en outre ces minerais sont solubles dans l’Acide nitrique, et la solution précipite en noir lorsqu'on y plonge un barreau de Zinc. Les Alcalis forment dans la même solution un précipité blanc, floconneux, qu’ils redissolvent bientôt lorsqu'ils sont en excès. On connaît aujourd’hui quatre espèces de minerais de Tellure, qui paraissent bien distinctes les unes des autres, Lant par leurs formes cristallines que par leur composition chimique. Ces quatre espèces sont : le Tellure natif auro-ferrifère, le Tellure feuil- leté, le Tellure graphique et le Tellure bismuthique. 1. TELLURE NATIF AURO-FERRIFÈRE, aussi nommé Tel- lure blanc, Or blanc, Or problématique. Substance d’un blanc d’élain ou d’un gris jaunâtre, tendre et fragile, ayant une structure laminaire ou granuleuse, à grain d’acier. Ses cristaux, qui sont très-rares, pa- raissent dériver d’un rhomboïde. Ce sont des prismes hexaèdres, réguliers, ayant les arêtes des bases rem- placées par des facettes disposées en anneau. Sa dureté est supérieure à celle du Gypse, et inférieure à celle du Calcaire spathique. Sa pesanteur spécifique est de 6,115 (Klaproth); passée avec frottement sur le papier, elle y laisse une trace légèrement noirâtre. Au chalu- meau, elle décrépite, fond aisément sur le charbon, brûle avec une flamme verdâtre et se volatilise; l'odeur de raves qu’elle répand quelquefois n’est pas due au Tellure , mais au Sélénium dont elle est mélangée. La variété de Facebay est composée, suivant Klaproth, de Tellure, 92,55; Fer, 7,20; Or, 0,25. Les variétés connues sont : 1° le T'ellure natif cris- tallisé, en prisme régulier, à six pans, dont les arêtes horizontales sont tronquées; les facettes des tronca- tures sont inclinées à la base d'environ 1160. 2 Le T'el- Lure natif lamelliforme, en petites lames groupées confusément et d’un éclat assez vif. C’est principale- ment à cette variété que l’on a donné le nom d’Or blanc; elle ressemble assez par son aspect à l’Anti- moine nalif en petites lames. 5° Le T'ellure natif à grains d’Acier, en petites masses grenues, à grain fin, d’un blanc jaunâtre. Cette Leinte jaune paraît due à quelques parties de Fer pyriteux, dont cette variélé est acciden(ellement mélangée. TEL Le Tellure nalif auro-ferrifère ne se rencontre qu’en petite quantité dans la nature; il appartient aux ter- rains primordiaux de Sédiment, ou terrains semi-cris- tallisés, et se trouve toujours disséminé ou sous la forme de veinules au milieu des Grauwackes et des Calcaires compactes de la Transylvanie. Les substan- ces qui l’accompagnent le plus ordinairement sont le Quartz, le Fer pyriteux, l’Or natif, la Blende et la Ga- lène. C’est à Facebay, près de Zalathna, qu’on l’a ob- servé pour la première fois, dans les mines de Ma- ria-Hülfe, de Maria-Loretto et de Sigismundi; on l’a retrouvé depuis en Amérique, à Hultington, dans le district de New-Stralford, en Connecticut. On l’ex- ploite comme mine d'Or en Transylvanie. La quantité d'Or qu’il renferme est très-variable, el quelquefois elle est nulle; c’est pour cela qu'on lui a donné les noms d’Aurum problematicum, Auruin paradoæum. 2. TELLURE FEUILLETÉ OU PLOMBIFÈRE. Tellure natif auro-plombifère, Haüy; Mullerine; Or de Nagyag; Tellurure de Plomb mêlé de Tellurure d'Or, et souvent de Sulfure d'Argent et de Sulfure de Plomb. Substance d’un gris de plomb, à structure lamelleuse, tendre et flexible sans élasticité. Ses cristaux dérivent d’un prisme droit rectangulaire, clivable, avec beaucoup de net- teté, parallèlement à la base. Suivant de Bournon, ce prisme serait à bases carrées. Sa dureté est supérieure à celle du Talc et inférieure à celle du Gypse laminaire. Sa pesanteur spécifique est de 8,919 (Muller). Sa teinte la plus ordinaire est le gris de plomb passant au noir de fer; elle tache légèrement le papier en noir. Sur le charbon, elle fond aisément en répandant une fumée blanche, et finit par se transformer en un grain mé- tallique et malléable. Elle est composée, d’après Kla- proth : de Tellure, 52,2; Plomb, 54; Or, 9; Argent, 0,5; Cuivre, 1,5; Soufre, 5. Les variétés du Tellure feuilleté sont : le Zamini- forme : en lames rectangulaires à bords biselés, dont les grandes faces sont éclatantes et un peu raboteuses; les facettes obliques, placées sur les bords, s’inclinent sur la base, sous un angle de 1100 environ; d’autres fa- cettes, placées sur les angles, font avec cette même base un angle de 1220 59’ (Phillips); le l&mellaïre : en pe- tites lamelles disséminées dans un Manganèse lithoïde; le compacte. Il est une variété de Tellure plombifère, d’un bianc jaunâtre, dont la composition paraît s'éloigner beau- coup de celle des autres variétés, car elle contient, d’a- près une analyse de Klaproth, sur 100 parties : Tellure, 44,75 ; Or, 26,75; Plomb, 19,50; Argent, 8,50; Sou- fre, 0,50. Aussi la plupart des minéralogistes allemands et anglais la considèrent-ilscomme une espèce parlicu- lière. Klaporth lui a donné le nom de Gelberz; Léon- hard l’a décrite sous celui de //eiss-T'ellur, et Phillips sous celui d’ Fellow T'ellurium: mais, suivant Brooke,sa cristallisation est analogue à celle de la variété ordi- naire, et la différence des analyses peut s’expliquer par les quantités variables de sulfure de Plomb et d'Argent dont le Tellure plombifère est toujours mélangé. Le Tellure feuilleté est, comme l’espèce précédente, une substance accidentelle des filons métallifères. Son principal gisement est dans les mines de Nagyag en TEL 293 Transylvanie, où il a souvent pour gangue immédiate le Manganèse lithoïde d’un rouge de rose; les substan- ces qui l’accompagnent ordinairement sont la Blende, la Galène, le Cuivre gris, l’Arsenic natif, le Fer pyri- teux et l’Or natif. On l’a observé aussi avec le Tellure graphique, à Offenbanya dans la même contrée. 5. TELLURE GRAPHIQUE, vulgairement Or graphique; Or blanc dendritique; Tellure natif auro-argentifère, Haüy; Tellure d'Or et d'Argent, Sylvane, Beudant. C’est une substance d’un gris d’acier clair, à cassure inégale et grenue, tendre et fragile. Ses formes cristallines dérivent d’un prisme droit rectangulaire, ou, suivant Beudant, d’un prisme rhomboïdal, de 1060 à 107°, Les cristaux se clivent avec assez de netteté parallèlement à l’un des pans du prisme rectangulaire; ils sont en général striés longiludinalement sur l’autre pan, Sa dureté est supérieure à celle du Talc, et inférieure à celle du Calcaire spathique. Sa pesanteur spécifique est de 5,725 (Muller). Il fond aisément sur le charbon en un globule métallique d’un gris sombre, et couvre le charbon d’une fumée blanche, qui disparaît au feu de réduction; en continuant le feu, on oblient un grain métallique d’un jaune clair ; après le refroidissement, il est très-brillant et ductile. Elle est composée, d’a- près Klaporth : de Tellure, 60 ; Or, 50; Argent, 10. Ses variétés sont : le Z'ellure graphique cristallisé : en pelits prismes octogones, modifiés par une seule facette sur les bords, qui correspondent aux grandes arêtes des bases de la forme primitive, et par plusieurs rangées de facettes sur les angles; en octaèdres rec- tangulaires, modifiés sur les angles et sur les arêtes; le Tellure graphique dendritique : en cristaux acicu- laires, groupés régulièrement sur un même plan sous des angles de 60 et 120 degrés, et quelquefois sous un angle droit. Plusieurs de ces doubles cristaux, en se rangeant à la file, imitent grossièrement des caractères orientaux; de là le nom d'Or graphique donné à celte variété. Le Tellure graphique appartient, comme l'espèce précédente, aux filons métallifères du Porphyre siéni- tique, de la Transylvanie. On ne l’a trouvé jusqu’à pré- sent que dans la mine dite Franziskus, à Offenbanya, et dans celle de Nagyag ; il est quelquefois accompagné par le Tellure plombifère. Les substances qui lui sont associées ordinairementsontleQuartzhyalin, la Blende, le Cuivre et POr natif. Le Tellure graphique est recher- ché par les mineurs et exploité avec avantage, à raison de la grande quantité d'Or qu’il contient. 4. TELLURE BISMUTHIQUE , aussi nommé Argent mo- lyrbdique. D'après une ancienne analyse de Klaproth, celte substance avait été regardée comme un Sulfure de Bismuth, contenant seulement 5 pour 100 de Soufre; mais l'essai chimique auquel Berzelius l’a soumise, a montré que c’élait un véritable alliage de Bismuth et de Tellure, dont les proportions sont encore inconnues. Elle se présente en lamelles plus ou moins étendues, disséminées dans une Roche porphyrique; ces lamelles paraissent être des prismes hexagonaux réguliers. Sa couleur est le gris d'acier. Elle est tendre, fragile, flexible et opaque. Sa pesanteur spécifique est de 7,8. Elle est soluble dans l’Acide nitrique, et la solution 256 TEL précipite abondamment par l’eau. Chauffée dans un tube ouvert, elle brunit, fond aisément en un globule, en répandant une odeur de radis, puis elle dégage une fumée blanche, qui s'attache au verre ét se résout en gouttelettes transparentes ; ce qui reste de la masse est un globule de Bismuth qui, par l’action d’un feu prolongé, se couvre d’'Oxyde brun de Bismuth en fusion. Getle substance à été trouvée dans un Porphyre altéré à Deulsch-Pilsen et Borsony, en Hongrie; elle y est accompagnée de Calcaire brunissant et de Fer pyri- Ieux. TELLURE NATIF SÉLÉNIÉ BISMUTHIFÈRE. Cette substance, découverte par Esmark en 1814, à Tellemarken en Nor- wége, el prise par lui pour du Tellure natif, est un al- liage de Tellure, de Bismuth et de Sélénium, d’après les essais de Berzelius. Cette substance est sous la forme de petites lames, comme le Tellure bismuthique de Hongrie. Elle est associée au Cuivre pyriteux, au Cui- vre malachite, et à du Mica verdâtre. TELLURE CARBONATÉ. Herera a découvert cette espèce dans les mines d’Alboradon, au Mexique; elle y est as- sociée, dans les filons, à du Plomb oxydé, du Plomb molybdaté , de l’Argent natif, de l’Argent corné et de PArgent ioduré; elle est en masses feuilletées ou fi- breuses, d'un vert clair, à surface mamelonnée, rabo- teuse et brillante : elle est tendre et fragile, sa cassure est presque vitreuse ; elle est un peu transparente el sa poussière est d’un gris jaunâtre; sa pesanteur spécifique est 5 ; traitée en chalumeau elle brunit promplement et donne ensuite une fumée blanche, qui s'attache au charbon. L'analyse chimique, faite par Herera, lui a donné : Tellure, 56,2; Nickel, 12,4; Acide carboni- que , 51,4. TELLURE NATIF AURO-ARGENTIFÈRE. /”. TELLURE GRA- PHIQUE. TELMATOPHACE. T'elmalophace. BoT. Genre de la famille de Naïadées, établi par Schleiden, qui lui as- signe pour caractères : spadice très-court; fleurs mâles au nombre de deux; filaments recourbés et dilatés vers le milieu; ovaire uniloculaire, bi ou multiovulé ; ovules dressés, anatropes ; style allongé, recourbé; capsule membraneuse, déhiscente tout aulour, di ou poly- sperme; semences dressées; albumen très-peu abon- dant; embryon ovale; plumule très-grande; radicule infère. TELMATOPHACE GIBBEUSE. Z'elmatophace gibba ; Lemna gibba, Lin. Ceite plante est fort abondante à la surface des eaux tranquilles, el on l’a pendant long- | temps confondue avec la lenticule commune. Les feuil- | les, au nombre de trois ou quatre, pour chaque plante, sont planes en dessus et gibbeuses ou convexes en des- sous; elles naissent d’une petite racine filamenteuse, capillaire; les fleurs sont extrêmement petites, à peine visibles. Très-commune en Europe. TELMISSE. T'elinissa. BoT. Ce genre appartient à la famille des Crassulacées; il à éLé institué par Fenzl, qui lui donne pour caractères : calice à trois ou cinq divisions dentiformes; corolle composée de trois ou cinq pétales périgynes, opposés aux découpures du ca- lice; squamules hypogynes clavalo-filiformes, plus courtes que les ovaires ; ceux-ci, au nombre de trois ou TEL de cinq, sont libres, uniloculaires, uniovulés ; capsules folliculaires au nombre de trois à cinq, libres et mono- spermes. La seule espèce de Telmisse connue jusqu'ici, constitue une plante herbacée, ordinairement rameuse dès la base, à feuilles alternes, charnues, cylindracées, délices à leur base; les fleurs sont très-pelites, sessiles, rangées contre les rameaux, opposées aux feuilles et blanches. Des environs d’Alep. TELOPÉE. T'elopea. 8or. Genre de la famille des Pro- téactes et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (7'rans. Linn. Soc., 10, p. 197) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe irrégulier, fendu longitudinale- ment d’un côté, quadrifide de l’autre; étamines siluées dans la concavilé supérieure des divisions du pé- rianthe; glande hypogyne, unique. presque annulaire; ovaire polysperme, pédicellé, surmonté d’un style per- sislant, et d’un stigmate oblique, en forme de clou, convexe; follicule uniloculaire, cylindracée ; graines munies au sommet d’une aile non bordée d’un côté, vasculaire de lautre, à nervure obliquement récur- rente; fleurs en corymbes ou en grappes entourées d’un involucre imbriqué, caduc.Ce genre a élé constitué sur des plantes décrites par Cavanilles, Smith et Labillar- dière, sous le nom générique d'Embothrium. Knight el Salisbury l'ont appelé Æylogyne, nom qui n’a pas prévalu, quoique celui de Z'elopea eût déjà servi à So- lander pour désigner un genre d'Euphorbiacées iden- tiqueavec le Camirium, de Rumph et de Gaertner, mais qui fait partie de l'Aleuriles. TELOPÉE BRILLANTE. 7'elopea speciosissima. Arbris- seau très-élégant, ayant ses branches munies de feuilles éparses, dentées ou entières. Les fleurs sont rouges, terminales et munies de bractées solilaires à la base de chaque paire de pédicelle. Ces plantes crois- sent dans la Nouvelle-Hollande, aux environs du Port- Jackson et à la Terre de Diémen. TÉLOXYDE. Z'eloxys. rot. Genre de la famille des Chénopodées, établi par Moquin-Tandon, avec les ca- ractères suivants : fleurs hermaphrodites; calice à cinq divisions persistantes, ovales, obtusiuscules, mem- braneuses en leurs bords, concaves, faibiement caré- nées après l’anthèse ; cinq étamines opposées aux fo- lioles du calice et à peine plus longues qu’elles; filaments comprimés, assez épais, dilatés à leur base ; anthères biloculaires, subglobuleuses et très-pelites ; disque an- nulaire, déprimé, entourant la base de l'ovaire; style plus court que les étamines , cylindrique. assez épais, bifide au sommet. Le fruit est entouré et presque caché par les divisions anguleuses du calice persistant; le pé- ricarpe est revêtu d’une membrane mince ; la semence est horizontale, lenuticulaire, comprimée , bordée ; son tégument est double : l'extérieur crustacé; albumen fa- rineux et blanchâtre; embryon cylindrique, annulaire, périphérique et blanc. TÉLOXYDE ARISTÉE. Z'eloxys aristala, Moq. Plante herbacée, très rameuse, glabre, à feuilles alternes, planes, linéaires ou lancéolées-linéaires, très-entières; branches florales dichotomes , à corymbes divariqués; fleurs terminales, décidues et très-pelites. De la Si- bérie. TELPHUSE. 7'elphusa. crusr. Genre de Décapodes TEM de la famiile des Brachyures, tribu des Quadrilatères établi par Latreille, d’abord sous le nom de Pomato- phile, auquelil a substitué le nouveau, parce que l’autre était appliqué à un genre d'insectes. Caractères : corps un peu plus évasé au devant, se rapprochant de la forme cordée; yeux peu éloignés extérieurement des angles latéraux; antennes latérales se terminant par une tige plus courte que le pédoncule ou en col allongé, de cinq à huit articles; appendices du dessous de l'abdomen des femelles ayant leur branche extérieure en forme de lame foliacée, étroite, presque elliptique ou lancéolée ; la branche interne est grêle, filiforme et garnie des deux côtés, de faisceaux de poils longs et dis- tants ; abdomen composé de sept segments ou lablettes dont le dernier est triangulaire; les quatrième et troi- sième paires de pattes les plus longues; tarses compri- més dans le sens des autres arliculations des pales, ayant des arêtes dentelées ou épineuses.Latreille a rangé dans deux sections les trois espèces de Telphuses qu'il décril. $ Troisième article des pieds-mâchoires extérieurs en forme d’hexagone irrégulier; est un peu plus large que long ; un enfoncement linéaire el transverse âer- rièreles cavités oculaires ; son bord postérieur est élevé en manière de pli, el terminé de chaque côté par une dent; chaperon en carré transversal, rebordé en tout ou en partie ; {arses Létragones el à quatre rangées d’é- pines. TELPHUSE FLUVIATILE. Z'elphusa fluviatilis, La. Crabe de rivière, Oliv. Gegärcinus fluviatilis, Lam. Troisième article despieds-mâchoires externes presque hexagone; test à peine plus large que long; des grains ou des aspérités sur les serres, les côtés antérieurs et le dessus du chaperon ; serre droite un peu plus forte. On le trouve dans les rivières du midi de l'Europe. TELPHUSE INDIENNE. Z'elphusa indica, Lal. Test transversal, avec ses rebords latéraux situés derrière la dépression, entiers ou sans dentelures. De Pondi- chéry. $ Troisième article des pieds-màchoires extérieurs en forme de triangle tronqué transversalement au som- met,avec le côté extérieur plus grand, arqué; test d'un tiers plus large que long, sans enfoncement linéaire et transverse derrière les cavités oculaires ; ses bords ai- gus, finement dentelés en scie ; chaperon arqué ; Larses striés, à cinq rangées d’épines. TELPHUSE DENTELÉE. Z'elphusa dentata, Lat. Test cordiforme; milieu de l’arceau supérieur buccal forte- ment caréné avec une pointe triangulaire, avancée, concave en dessus. De la Martinique. TEMACHIUM. por. Le genre établi sous ce nom par Wallroth (FI. Germ.,11, 116) dans la famille des Algues, ne diffère pas du genre Nematoplate. F. ee mot, p. 552, vol. 1er. TEMAPARA. REPT. (Séba.) Espèce du genre Marbré. TEMIA. o1s. F7. PHRÉNOTRICE. TEMMIA. o1s. Espèce du genre Bécasseau. 7. ce mot. TEMNOCÈRE. Temnocera. 1xs. Diptères. Genre de la famille des Athéricères, tribu des Syrphées, établi par Lepellelier qui lui donne pour caractères : troi- sième article desantennes très-long,un peu comprimé, TEM 297 échancré avant son milieu et fort rétréci dans cette partie, un peu plus épais et presque en massue à son extrémité, muni d’une soie dressée, un peu bipennée vers sa base ou à l'extrémité; hypostome droit, à peine creusé ; écusson armé d'épines au bord postérieur. Les autres caractères sont conformes à ceux des Volucelles. TEMNOCÈRE VIOLATRE. Z'emnocera violacea, Lepell. Cet insecte est noir, luisant ; hypostome d’un jaune pâle; yeux velus; antennes testactes ; écusson d’un brun testacé, armé de six épines, trois de chaque côté; abdomen d’un brun noirâtre, à reflets violets ; pattes noirâtres; corps muni de poils bruns; ailes (ranspa- rentes, avec la côte rembrunie, donnant naissance à une bande transversale, ondulée, qui part de son milieu, et s’avance vers le centre en l’amincissant. Taille, cinq lignes. De Chine. TEMNODON. pois. Genre de l’ordre des Acanthopté- rygiens, établi par Cuvier et placé récemment dans sa famille des Scombéroïdes ( Règne Anim., 2e éd., {. 11, p. 206). Il ne comprend qu'une espèce, le Z'emnodon sallator, Cuv., et a pour caractère de présenter une queue sans armure; la petite nageoire ou les épines libres au devant de l’anale comme les sériales; leur première dorsale très-frêle et très-basse ; la seconde et l’anale couvertes de petites écailles. Mais leur principal caractère, ajoute Cuvier, consiste dans une rangée de dents séparées, pointues et tranchantes, à chaque mû- choire ; derrière celle d’en haut en est une rangée de petites, et il y en a enfin en velours au vomer, aux pa- latins et à la langue. Leur opercule finit en deux poin- tes, et ils ont sept rayons aux ouies. L'espèce connue est commune aux deux Océans. TEMNOPIDE. T'emnopis. ins. Coléoptères (étramè- res; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, institué par Audinot-Serville, pour un insecte du Brésil, qui avait été placé par Dejean parmi les Stenocores. Caractères: antennes velues, composées de onze articles, dont le premier gros et renflé, le se- cond très-pelit et cyathiforme, les trois suivants allon- gés, cylindriques, épineux, et à peu près égaux, le onzième linéaire. presque aussi long que le précédent; mandibules courtes; palpes fort courtes, presqueégales, avec leur article (terminal peu comprimé, aminei à son extrémité qui est tronquée ; chacun des yeux distincle- ment séparé en deux; tête forte, plus large que le cor- selet ; celui-ci étroit, allongé, presque cylindrique, guère plus long que la tête, plus étroit qu’elle à la partie antérieure, muni d’un très-petit tubercule spini- forme, avec deux sillons transversaux : le postérieur plus prononcé; écusson petit, punctiforme; corps pres- que linéaire, étroit; élytres assez molles, déprimées, un peu rétrécies à leur extrémité, Lerminées par une petite pointe mousse; paltes assez courtes; cuisses lar- ges et comprimées. TEMNOPIDE A BANDES. Z'emnopis tæntiatus, Audin. Stenocorus tæniatus, Dej. Il est d’un brun rougeàtre, avec ses élytres testacées, sur chacune desquelles est une bande longitudinale brune. Taille, dix lignes. TEMNOPTÈRE. Z'emnopterus.1xs. Coléoptères pen- tamères ; genre de la famille des Hydrophilides, établi par Solier, qui lui donne pour caractères : antennes ho Le GC TEM composées de neuf articles, dont le premier gros, com- primé et dilaté au côté interne en arc de cercle; der- nier article des palpes maxillaires sécuriforme, allongé, s’élargissant vers l'extrémité; corselet trapézoïdal, lé- gèrement échancré antérieurement et postérieurement; écusson grand et triangulaire; corps ovale; cuisses comprimées ; crochets des {arses antérieurs des mâles comprimés verticalement, fortement rapprochés et pa- raissant n’en faire qu’un, bifide à l'extrémité : un petit appendice à leur base, surmonté d’un long poil; le cin- quième article plus court que le deuxième, faiblement dilaté et sa dilatation formant en dessous une large dent subtriangulaire ; mandibules bidentées à l’extré- mité; élytres tronquées et biépineuses à la pointe. TEMNOPTÈRE A BORDURE JAUNE. Z'enoplerus limba- tus, D. Son corps est en dessus d’un brun verdâtre; la tête, le corselet et les élytres ont une assez large bor- dure jaune; ces dernières sont en outre marquées de stries légères, formées par une suite de points; elles ont à l’extrémité deux fortes épines; le dessous du corps est d’un brun tirant sur le rouge obscur, pattes anté- rieures et antennes jaunâtres, les postérieures sont noi- râtres. Taille, six lignes. Afrique. TEMNURE. Z'emnurus. o1s. L’une des subdivisions des Glaucopes, qui a été érigé en genre distinct par plusieurs ornithologistes; elle comprend les espèces à bec long ; Lels sont les Glaucopis Temnurus, Leucop- terus et Alerrimus. V. GLAUCOPE. TEMO. por. ”. Temus. TEMPÉRATURE. Ce mot sert à désigner en physique l'état relatif des corps par rapport à la chaleur, état qui se manifeste par la sensation de froid ou de chaud que ces corps font éprouver. On mesure l'intensité de l’action du calorique sur les corps, au moyen des ther- momètres, instruments composés de substances suscep- tibles de dilatation et de condensation très-régulière, par l'effet d’une plus ou moins grande chaleur, L’exa- men de la Température propre des corps el des varia- tions qu’elle subit selon la diversité de nature de ceux- ci, est une question de physique générale, qui ne fait point partie des matières destinées à être traitées dans ce Dictionnaire. On ne doit s'occuper ici que de la dis- tribution de la chaleur à la surface du globe, dont l’i- négalité constitue les zones qui partagent la terre en plusieurs climats où les êtres organisés varient de telle sorte que chaque climat est caractérisé par l'existence d'animaux et de plantes qui lui sont propres. La Tem- pérature est bien la principale cause de ces diversités qu’on observe dans la nature organique en passant d’un climat à l’autre; mais, pour caractériser un climat, il faut encore faire entrer en ligne de compte les consi- dérations que fournissent les circonstances météorolo- giques locales, Lelles que l'humidité ou la sécheresse, les vents, la lumière, elc. Pourévaluer la Températuremoyenne d’unlieu, ilne faut pas se contenter de prendre le milieu entre le maxi- mum et le minimum de la hauteur du thermomètre pendant le cours de l’année, mais il faut encore avoir égard à la durée de chaque Température. Une série d'observations journalières qui présentent la Tempéra- ture moyenne de chaque jour, peut conduire à la dé- TEM terminalion de la Température moyenne de l’année. On fait la somme de ces Températures moyennes diurnes, et on la divise par le nombre des jours de l’an- née, c’est-à-dire par trois cent soixante-cinq ou trois cent soixante-six, selon que l’année est commune ou bissextile. Dans l'hémisphère boréal, la Température moyenne de l’année est assez exactement représentée par celle du mois d'octobre; mais comme la quantité de chaleur, distribuée à la surface de la terre dans cha- que contrée, varie beaucoup d’une année à l’autre, il convient d’embrasser un grand nombre d’années afin d'opérer des compensations entre les années les plus froides et les plus chaudes ; c’est le seul moyen d’obte- nir une valeur moyenne digne de quelque confiance. Après avoir obtenu les Températures moyennes de diverses contrées du monde, on a recherché les causes qui occasionnent entre elles une si grande diversité. De- puis longtemps on sait que les latitudes plus ou moins élevées, c’est-à-dire la plus ou moins grande proximité de l'équateur, est la première cause de la chaleur des climats. C’est aussi une connaissance fort ancienne que celle de l'influence de l'élévation du sol, de telle sorte que plus on s'élève dans l'atmosphère, el plus la cha- leur diminue. Mais ce n’est que dans les temps moder- nes qu’on a déterminé avec exactitude la mesure de cette influence, et qu’on a fait connaître combien les divers points du globe situés aux mêmes latitudes pré- sentaient entre eux de différences quant à la Tempéra- ture moyenne. C’est principalement à Humboldt que la science est redevable d’une immense quantité d’ob- servations faites sur cette question. Ce savant a pré- senté dans un {ableau les Températures moyennes de divers points de l'hémisphère boréal du globe; et à la première vue on est frappé du peu de concordance qu’il y a entre les Températures des lieux situés à des lati- tudes semblables. En joignant par des lignes, sur un globe ou une mappemonde, les points où la Tempéra- ture est la même, on forme des courbes non parallèles à l'équateur, présentant des sommets convexes vers le pôle el d’autres concaves, selon que la Température, correspondante à ces lignes, est plus forte dans cer- taines localités du nord, et vice versä, que cette Tem- pérature se projette plus au midi. Ces lignes ont reçu le nom de lignes isothermes ; leur auteur a constaté que, dans la zone torride, elles sont beaucoup moins sinueuses, à un tel point qu'elles deviennent presque parallèles à l'équateur. La Température moyenne de l’année ne suffit pas pour indiquer complétement la distribution de la cha- leur dans les divers points du globe, il faut encore considérer les Températures extrêmes dans chaque lieu, c’est-à-dire les moyennes de l’hiver et de l’été, ainsi que celles du mois le plus froid et du mois le plus chaud. Ces évaluations acquièrent de l’importance aux yeux des agriculleurs, puisqu'elles leur fournissent des données fort utiles sur l’acclimatation:et la réussite de cerlains végétaux. Ainsi la vigne ne réussit pas bien dans les provinces du nord-ouest de l’Europe, parce que les étés ne sont pas assez chauds pour la maturité du raisin, Dans le nord-est, au contraire, cette plante est cultivée à de hautes latitudes, parce que les étés sont TENM suffisamment chauds et forment compensation à la ri- gueur des hivers, par la Température moyenne de l’an- née. Le maximum de chaleur, observé à l’ombre el assez loin de toute réverbéralion, n’a pas dépassé 460. A Pon- dichéry, à Bassora et au Sénégal, on a vu le thermo- mètre atteindre 44 et même 450. A Pétersbourg, il est monté jusqu’à 50, et à Paris, ce degré de chaleur à sou- vent été observé; ce qui prouve que la longueur du séjour du soleil au-dessus de l'horizon peut occasionner une chaleur diurne extrêmement forte, quoiqu'à des latitudes très-élevées. Enfin, d’après les observations des savants de l’expédition d'Égypte, à Philoë, le ther- momètre exposé au soleil s’est élevé jusqu’à 700. L’in- tensité du froid en Sibérie était connue depuis long- temps par l'observation de la congélation du Mercure, fail que Gmelin annonça en 1734. Les voyages des capitaines Parry et Francklin, dans l'océan Glacial, ont fourni des observalions d’un froid encore plus consi- dérable que celui de la Sibérie. En février 1819, le thermomètre de Parry est descendu jusqu’à 470, el Francklin à observé 500 au fort de l’Entreprise. TEMPÊTE. ots. Espèce du genre Pétrel, que l’on ob- serve plus fréquemment dans les grands troubles at- mosphériques. TEMPLÉTONIE. Z'empletontia. sort. Genre de la fa- mille des Légumineuses, tribu des Lotées, el de la Bia- delphie Décandrie, L., établi par R. Brown (in Æort. Kew., édit. 2, vol. 4, p. 269) et ainsi caractérisé : ca- lice à cinq dents un peu inégales ; corolle papiliona- cée, dont la carène est oblongue, dépassant un peu les ailes ; élamines réunies par la base, la dixième quel- quefois plus courte el un peu libre; les anthères uni- formes; gousse pédicellée, plane,comprimée, contenant plusieurs graines strophiolées. L'espèce, sur laquelle ce genre a élé fondé, est une plante de la côte occiden- tale et méridionale de la Nouvelle-Hollande , que Ven- tenat (Malm., tab. 55) a décrite et figurée sous le nom de Rafnia relusa. Une seconde espèce, indigène des mêmes contrées, a élé publiée dans le Botanical Ma- gazine, lab. 2008, et dans le Botanical Register, tab. 859, sous le nom de Z'emplelonia glauca. Ces deux plantes sont des arbrisseaux glabres, à feuilles alternes, simples, cunéiformes, réluses, mucroncées. Les fleurs sont grandes, d'un rouge ponceau, solitaires dans les aisselles des feuilles. TEMUS. or. Molina, dans son Histoire naturelle du Chili, a décrit sous le nom de Z'emus moschala, un arbre formant un genre nouveau, qui appartient à la famille des Magnoliacées el à la Polyandrie Digynie, L. Cet arbre est toujours vert, rameux, muni de feuilles alternes, pétiolées, ovales, vertes el luisantes. Les fleurs sont situées au sommet des branches et répandent une odeur très agréable. Le calice est à trois découpures obluses; la corolle, jaune ou blanche, est composée de dix-huit pélales étroits et longs; les élamines sont nom- breuses, à filets sélacés plus coürts que la corolie , à anthères globuleuses; il y a deux ovaires supères, sur- montés de deux styles et de deux stigmates; le fruit est une baie à deux coques, assez semblable à celle du café, el contenant des graines arillées. Le bois de cet TÉN 299 arbre est très-dur, et employé au Chili à confectionner toutes sortes d'ouvrages; les feuilles ont une odeur aromatique, analogue à celle de la Muscade. TENACE. T'enax. 8oT. En général on dit qu’un corps est tenace quand il oppose beaucoup de résistance aux efforts que l’on fait pour en séparer les molécules, pour le briser. En botanique, l’épithète de tenace s'applique aux organes qui, au moyen de petites pointes disposées comme des hameçons, ou de petits poils crochus, s’ac- crochent à ce qui les touche et s’en détachent difficite- ment. TENAGOCHARIS. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Hochstett, rentre dans le genre Butome. #. ce mot. TENARITE. Z'enaris. BoT. Genre de la famille des Asclépiadées, établi par Meyer, qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions; corolle subrolatée, à cinq lobes étroitement spathulés; couronne stami- nale partagée en cinq folioles, ovales, bidentées au som- met et insérées à l’extrémilé du gynostège; anthères petites, charnues, dépourvues de membrane; masses polliniques dressées, arrondies ou subanguleuses; stig- male pentagone et planiuscule; follicules géminés, grêles, lisses, dressés el porlés sur un pédoncule droil; semences chevelues. TENARITE RUBELLE. Z'enaris rubella, Mey. Plante herbacée, vivace, à feuilles aiguës, très-étroitement li- néaires; tige simple et grêle, Lerminée par un bouquet de fleurs roses. De la partie méridionale de l'Afrique. TENDARIDÉE. T'endarideu. BoT. l. ARTHRODIÉES. TENDONS. zoo1. On donne ce nom aux faisceaux ligamenteux, plus ou moins arrondis, qui donnent in- sertion aux fibres musculaires et servent à les fixer aux os. Ce sont en général des cordons allongés, étroits, d’une couleur blanche, brillante, et d’une solidité très- grande. Chez les Crustacés, les Tendons sont rempla- cés par des lames calcaires, semblables aux parties qui constituent le squelette Légumentaire; chez les Insec- tes ils présentent des modifications analogues. TENDRAC. mam. (Buffon.) Espèce du genre Tanrec. V. ce mot. TÉNÉBRICOLES ou LYGOPHILES. ins. Famille de Coléoptères hétéromères, dans la Méthode de Duméril (Zool. anal.), composée des genres Upide, Ténébrion, Opatre, Pédine et Sarrotrie. Les caractères sont ainsi tracés : élytres dures, non soudées; antennes gre- nues, en massue allongée. Ils ne conviennent, pour ces derniers organes, qu’à plusieurs espèces de quelques- uns de ces genres, et peuvent s'appliquer à d’autres Hétéromères. Cette famille embrasse la tribu des Téné- brionites et une portion de celle des Blapsides, de la méthode de Latreille. TÉNÉBRION. Z'enebrio. ins. Genre de Coléoptères hétéromères, de la famille des Mélasomes, tribu des Ténébrionites. Caractères : corps allongé, étroit, pres- que de la mênie largeur partout ; antennes grossissant insensiblement vers le bout, ou presque filiformes; pieds antérieurs à cuisses renflées el à jambes étroites, courbées ou arquées; les quatre Larses antérieurs offrant distinctement cinq articles, et les deux postérieurs qua- tre; corselet plus large que long. TÉNÉBRION DE LA FARINE. Z'enebrio molitor, L. Get 500 TÉN insecte se trouve fréquemment, surtout le soir, dans les lieux peu fréquentés des habitations, dans les hou- langeries, les moulins à farine, sur les vieux murs, ele. Son corps est long d’un peu plus de six lignes, d’un brun presque noir en dessus, couleur de marron el lui- sant en dessous, avec le corselet de la largeur de l’ab- domen, carré et marqué postérieurement de deux im- pressions; les élytres sont pointillées et striées. Sa larve, que l’on donne en nourriture aux Rossignols, vit dans le son et la farine, où elle se transforme aussi en nymphe. Elle est longue, cylindrique, d’un jaune d’ocre, très-lisse et fort luisante, avec les pattes très-courtes. TÉNÉBRIONITES. ins. Tribu de la famille des Méla- somes, ordre des Coléoptères hétéromères. Les Téné- brioniles son munis d’ailes, caractère qui les distingue des autres Mélasomes. Leur corps est ordinairement oblong, déprimé ou peu élevé, avec le corselet presque carré et de la largeur de l'abdomen, à son bord posté- rieur. Les palpes sont plus grosses à leur extrémité, et le dernier article des maxillaires est plus ou moins en forme de hache ou de triangle renversé. Les mâchoires sont toujours entièrement découvertes par devant, le menton étant beaucoup plus étroit que dans la plupart des autres Mélasomes. Latreille partage les Ténébrio- niles en trois sections : 10 Corps ovale; corselet arqué latéralement, ou en demi-ovale tronqué antérieurement, plus large, au bord postérieur au moins, que l'abdomen, peu ou point re- bordé; palpes maxillaires terminées par un article sécu- riforme ; antennes grossissant insensiblement. Genres: CRYPTIQUE (Crypticus) et OPATRE (Opalrurn). 20 Corps allongé, étroit, presque de la même largeur partout, ou plus large postérieurement ; corselet pres- que carré; antennes disposées en une grosse massue, ou dilatées brusquement à leur extrémité. Genres : ToxiQue (Z'oxicum), Corricus (Corticus), ORTHOGÈRE (Orthocerus), CaiRoscèLE (Chiroscelis) el Boros (Bo- r05). 59 Corps à peu près conformé de même que dans la section précédente ; antennes de grosseur ordinaire el ne se Lerminant point brusquement en massue. Les deux pattes antérieures ont les cuisses grosses et les jambes étroites, courbées ou arquées. Genres : CALGAR (Calcar), Upis (Upis), TÉNÉBRION (Z'enebrio), et HÉTÉ- ROTARSE (/Zelerotursus). TENGA. 8oT. Nom vulgaire du Coco. TENGYRE. T'engyra.1ns. Genre d'Hyménoptères de la famille des Fouisseurs, tribu des Scoliètes, établi par Latreille sur une seule espèce (Tengyre de Sanvitale), et dont il n’a observé que le mâle. Ce genre est infini- ment rapproché de celui de Tiphie; mais les antennes beaucoup plus longues que la têle et ie corselet, les wandibules bidentées à leur extrémité, la cellule ra- diale des ailes supérieures se terminant en pointe peu éloignée de leur extrémité, le dernier demi-segment ventral formant un crochet recourbé et creusé en gout- lière, ne permettent pas de confondre les Tengyres avec les Tiphies. TÉNIA. Z'œniu.3nr. Genre de l’ordre des Gestoïdes, ayant pour caractères : corps allongé, déprimé, arli- culé; têle munie de quatre suçoirs. Les Vers intestinaux, TÉN auxquels on a donné ce nom, se rencontrent très-fré- quemment dans les voies digestives des animaux verté- brés et se caractérisent très-facilement. On ne pourrait les confondre qu'avec les Bothriocéphales, les Trieno- phores et quelques Cysticerques; ils se distinguent aisément des deux premiers genres par la forme de leur tête et de leurs suçoirs; du dernier par le défaut de vésicule caudale. Les Ténias fournissent l’exemple de la plus grande différence observée dans les propor- tions entre les espèces d’un même genre. Il y a des Ténias longs à peine d’une ligne; il n’est pas rare d’en trouver de trente à quarante pieds; mais que serait-ce, si l’on pouvait ajouter foi au dire de quelques auteurs, qui parlent de Ténias de quarante à cinquante aunes, et même de huit cents aunes de long! Ces animaux sont très-allongés, aplatis, rubanés, rétrécis en avant, formés de nombreuses articulations situées à Ja suite les unes des autres el plus ou moins solidement unies entre elles. Quelques naturalistes et médecins avaient supposé, d’après des observalions inexactes, et guidés par une analogie trompeuse, que les Ténias étaient des animaux composés, comparables, sous ce rapport, aux Polypes ou à quelques autres Zoophytes ; que chaque articulation était un individu ayant ses moyens d’exis- tence particuliers, mais vivant d’une vie commune ayec toules les autres articulations constituant la masse ani- mée nommée Ténia,; on supposait également que ces parasites étaient privés de Lête, supposilion qui décou- lait naturellement de la première. Ces opinions ne sont plus adoptées par personne; l’organisation des Ténias mieux connue, mieux appréciée, ne laisse plus sur ce point matière à aucun doute. Quelle que soit la longueur qu’atteignent les Ténias, leur largeur n’excède pas un pouce, et le plus grand nombre reste bien au-dessous de cette dimension. Ils sont, dans Lous les cas, très-amincis en avant où se trouve une partie distincte, un peu renflée, qui est la tête. Contractile dans tous ses points, la tête, pendant la vie de l’animal, se montre sous une foule d’aspects, mais après la mort, elle affecte en général une forme particulière, qui paraît assez constante pour chaque es- pèce ; elle a quelquefois la forme d'une tablette carrée plus ou moins épaisse, d'un coin tronqué ou arrondi; elle est oblongue, cordiforme, obcordée, hémisphéri- que, pyramidale, elliptique, etc., etc. On trouve con- stamment à la tête des Ténias quatre oscules ou suçoirs, orifices externes de conduits nourriciers, qui parcou- rent la longueur de lanimal; ils sont le plus souvent circulaires, rarement elliptiques ou à contours angu- leux, munis d’un rebord ou anneau plus opaque que le reste, et qui parail être de nature musculaire dans les grandes espèces. La situation la plus ordinaire des os- cules est la suivante : deux correspondent à l’une des faces du Ver, et les deux autres à la face opposée, plus rarement deux correspondent aux faces el deux aux bords : ils sont quelquefois dirigés tout à fait en avant; la têle alors prend une figure carrée, dont les oscules occupent les angles; leur grandeur varie par rapport à celle de la tête; ils sont plus ou moins voisins les uns des autres, plus ou moins rapprochés de l’extrémité antérieure. Pendant la vie, on peut voir sur les grandes à TÉN espèces que l’intérieur des oseules a la forme d’un en- tonnoir dont le sommet se continue, avec des vaisseaux dont il sera parlé plus bas; après la mort, il est rare que le creux soit apparent, on n’aperçoit que l'anneau béant extérieur, qui en est l’orifice. Beaucoup de Ténias n'ont à la tête d’autre organe que des oscules; beau- coup aussi sont munis d’une trompe rétractile nue ou armée de crochets; la trompe est située en avant et sur- monte la tête; elle peut rentrer dans l’intérieur de celle-ci en se retournant comme un doigt de gant. On aperçoit dans le point de la tête qu’elle doit occuper, un pelit enfoncement ou une légère saillie suivant qu’elle est plus ou moins rétractée : lorsque la tête est demi-transparente, on distingue fort bien au travers de ses parois la trompe retirée dans son intérieur. En la supposant saillante au dehors autant qu’elle est sus- ceptible de l'être, elle présente alors, suivant les es- pèces, un certain nombre de variétés de formes qui aident souvent à les caractériser; il est des Ténias dont la trompe est plus longue que la tête, aussi longue, ou plus courte; elle peut être conique, cylindrique, en massue, terminée par un renflement, ete. Beaucoup d'espèces ont un double rang circulaire de crochets au sommet de leur trompe; il n’y en a quelquefois qu’un seul rang : ces crochets paraissent de nature cornée; leur pointe est dirigée en arrière, et leur grosseur, va- riable suivant les espèces, parait assez constante pour tous les individus d’une même espèce. On nomme col l'intervalle situé entre la tête et les premières articu- lations; celte partie qui manque souvent, et qui est en général plus étroite que la tête, n'offre d'ailleurs rien de remarquable que sa longueur plus où moins consi- dérable, et qu’on emploie souvent comme caractère spécifique; il n’est pas rare que la transparence du col permette de distinguer les quatre vaisseaux naissants de suçoirs et qui se rendent dans le corps. Toute Ja portion articulée des Ténias porte le nom de corps et constitue à elle seule presque toute leur masse. Ses ar- ticulations antérieures sont souvent peu distinctes et ressemblent à des rides ; à mesure qu’elles se rappro- chent de l'extrémité postérieure, leurs dimensions aug- mentent et leurs formes se prononcent. En considérant la série d’articulatiens composant le corps d’un Ténia, on voit qu’elies affectent différentes figures, leur as- pect change insensiblement et comme par gradalron ; il n’y a que peu de Ténias dont toutes les articulations aient la même forme et qui ne diffèrent que par le vo- lume. Leur adhérence entre elles est plus ou moins forte suivant les espèces, les dernières se détachent toujours avec beaucoup de facilité. Il est difficile de se procurer des Ténias pourvus de toutes leurs articula- tions; il est même presque impossible d’être assuré qu’il n’en manque point quelques-unes. Quelle que soit la forme des articulations, on peut y distinguer quatre bords et deux faces. Le bord antérieur, uni avec l’arti- culalion qui précède, est toujours plus mince que le postérieur el presque constamment plus étroit ; le bord postérieur, qui s’unit avec l'articulation suivante, est en général épais el souvent renflé; il recouvre une éten- due plus ou moins considérable des deux faces de l’ar- liculalion qui suit, au point qu'il y a des Ténias que TÉN 501 cette disposition fait paraître comme imbriqués; ce bord est droit ou un peu échancré. Les bords latéraux, rarement droits et parallèles, sont souvent un peu in- clinés l’un sur l’autre, convexes, ondulés ou diverse- ment échancrés; presque toujours ces bords, ou l’un des deux seulement, présentent une petite ouverture ordinairement bilabiée, à lèvres un peu saillantes, un port génital. Les bords latéraux, en se réunissant avec le bord postérieur, forment un angle plus ou moins saillant, arrondi ou aigu, dont la série fait paraître les deux côtés des Ténias comme dentelés; dans quelques espèces, cet angle se prolonge considérablement en forme de petite lanière, quelquefois d’un côté seule- ment : il ne faut pas confondre ce prolongement avec le lemnisque. Les deux faces des articulations sont, dans la plupart des cas, planes et unies, quelquefois légèrement ridées longitudinalement ou transversale- ment; elles sont parfois un peu convexes dans leur milieu, aux dernières articulations; cela dépend de la présence des ovaires remplis d'œufs en maturité. Une ou deux espèces ont leur pore génital placé sur les faces près du bord antérieur. Quand les articulations sont translucides, on pent souvent distinguer la struc- ture desovaires. Les formes des articulations sont assez variables; on peut les rapporter aux suivantes : plus larges que longues (c’est la figure la plus ordinaire), presque carrées, plus longues que larges, cunéiformes (rétrécies en avant), infundibuliformes (semblables aux précédentes), le bord postérieur échancré, cyathiformes (la figure précédente, mais beaucoup plus courte), cor- diformes, elliptiques, moniliformes, etc. Quoique la figure des articulations soil souvent employée comme caractère spécifique, il ne faut pas y attacher trop d'importance, car souvent telle ou telle forme dépend, dans la même espèce, du degré plus ou moins considé- rable de contraction où elles se trouvent lors de la mort de l'animal, el plus encore de la manière dont on les place pour les étudier : en tiraillant légèrement le corps des Ténias, on voit changer du tout au tout la figure des articulations tiraillées. La dernière arti- culation à souvent une forme toute différente des au- tres. Les divers organes dont se compose un Ténia sont recouverts d’une pellicule très-mince, transparente, intimement adhérente partout au tissu sous-jacent, el qu'on ne peut parvenir à enlever par lambeaux que sur les articulations d’un certain volume. La tête, le col et le corps des Ténias paraissent formés d’une matière ayant un aspect gélalineux, opaque ou demi-transpa- rente, au milieu de laquelle on aperçoit quelquefois des granulations plus opaques que le reste, et qu’il ne faut pas confondre avec les œufs. Examinés vivants el encore au milieu des mucosilés intestinales, on voit ces animaux exécuter des mouvements ondulaloires, et une partie de leurs articulations se resserrer, Landis qu’une autre partie s’allonge; des petits Ténias, mis dans l’eau tiède, nagent à la manière des Sangsues, en faisant des ondulations assez rapides. Le système digestif des Fénias consiste en quatre petits vaisseaux qui naissent des suçoirs et qui se prolongent dans le col; ils ne {ar- dent point à se réunir et à n’en former que deux qui 302 TÉN parcourent toute la longueur de l'animal; ils marchent parallèlement et sont situés près des bords latéraux. Au niveau du bord postérieur de chaque articulation, ils communiquent entre eux au moyen d’une branche transversale. Il est diMicile de savoir si les Ténias sont androgynes ou hermaphrodites; (ous les individus par- venus à un certain degré de développement ont tou- jours présenté des ovaires; les premières articulations, dans une série plus ou moins longue, en sont dépour:- vus, mais ils existent dans les dernières, el d’autant plus développés que ces articulations sont plus voisines de l’extrémité postérieure ; ils sont situés dans la partie moyenne et leur figure varie suivant les espèces. [ls paraissent (antôl comme une tache opaque ou trans- lucide, tantôt comme un petit nodule ovale ou arrondi, ayant une cavité intérieure, ou ils sont ramifiés en grappe, en arbrisseau, elc. Un pore génital se (rouve presque constamment sur les bords latéraux, et beaucoup plus rarement sur la ligne moyenne des articulations. De ce pore naîl un pelit canal qui se bifurque bientôt; l’une des bran- ches va directement à l'ovaire; l’autre, plus petite, se dirige vers le bord antérieur de l'articulation, où elle paraît se Lerminer dans une petite ampoule. La situa- tion des pores génitaux latéraux varie suivant les es- pèces ; quelques-unes ont deux pores à chaque arlicu- lation, opposés sur chaque bord; d’autres en ont d’un côté seulement; chez d’autres, les pores génitaux sont alternes, c’est-à-dire une articulation ayant son pore génital sur le bord gauche, celle qui suil a le sien sur le bord droit, et ainsi de suite; enfin il y a des Ténias où l'on trouve une suite d'articulations qui ont leur pore génital du même côté, et la série suivante sur le côté opposé, sans qu’il y ait d'ordre régulier pour le nombre d’articulations de chaque série : on désigne celte disposition par l'expression des pores vaguement alternes. On trouve quelquefois des Ténias par le pore génital desquels sort un petit appendice en général cylindrique, que Rudolphi nomme lemnisque : celte partie est regardée comme l'organe génital mâle ; ra- rement toutes les articulations sont munies de lemnis- ques; il arrive plus fréquemment que quelques-unes seulement en sont pourvues; on trouve également la même espèce avec où sans lemnisques. Quelques au- teurs ont considéré le pore génital comme un suçoir ou bouche destinée à absorber les sucs nutrilifs néces- saires à chaque articulation. La très-grande longueur des Ténias, l’excessive pelitesse des conduits par les- quels les sucs nutritifs doivent passer avant de parvenir aux articulations, surtout aux dernières, qui sont en même (emps les plus volumineuses, toutes ces considé- rations ne laissent pas que de donner une sorte de pro- babilité à cette opinion, et l’on peut ajouter encore que les pores génitaux peuvent s'appliquer, à la manière de ventouses, el avec une certaine force aux parois in- testinales. Cependant le rapporL direct des canaux naissant de ces pores, avec les ovaires, el le défaut d’anastomoses avec ceux qui, naissant à la Lête, par- courent Loute la longueur de l'animal, font penser, avec Rudolphi, que l’on doit les regarder comme ap- parlenant seulement aux organes reproducteurs. Les TÉN Ténias sont ovipares; leurs œufs, en général très-petits et en nombre incalculable, ont ordinairement plusieurs enveloppes; la plupart sont arrondis ou ovalaires : quelques espèces ont leurs œufs fort allongés et très- aigus aux deux bouts. Les articulations chargées d'œufs en maturité, se détachent très-facilement surtout dans les dernières; en ouvrant des animaux contenant des Ténias, on trouve souvent en même Lemps que ces Vers, quelques articulations détachées, souvent aussi elles sortent avec les excréments. On avait pris ces articu- lations détachées pour des Vers particuliers, que l’on nommail Cucurbitains. Il est probable que c’est le mode le plus ordinaire par lequel les Ténias répandent leurs œufs ; la vie ne tarde pas à s’éteindre dans ces articulations, elles se détruisent peu à peu, et les œufs qu’elles contiennent sont mis en liberté. On a égale- ment observé sur quelques espèces, que les ovaires se détachent et tombent en totalilé avec la peau qui les recouvre, laissant, percées dans leur centre, les articu- lations dont ils faisaient partie, encore unies entre elles: c’est encore là sans doute un moyen de parturition des Ténias. Enfin il est présumable aussi que les œufs peu- vent sortir par le petit canal qui s’élend des ovaires au pore génital. Ce mode de parturition n’a été observé qu’une seule fois par Goëze. Les Ténias, comme tous les êtres vivants, sont sujels à des monstruosités : une des plus communes est celle qu’on a érigée en espèce sous le nom de Ténia marteau. Dans celte monstruosité, un assez grand nombre des articulations antérieures sont très-rapprochées d’un côté et très-écarlées de l’autre, à peu près comme un éventail étendu : les autres articulations sont dans l’état normal; la partie difforme de l'animal est posée transversalement sur celle qui a conservé la forme or- dinaire, de sorte que celle anomalie de forme simule assez bien un marteau emmanché, arrondi par un boul el pointu par l’autre. Le Muséum de Vienne possède un Ténia dont la têle présente six oscules au lieu de qua- tre; il a été trouvé dans les intestins d’un Chat. Le même Muséum possède un morceau de Z'œnïa folium (de l'Homme) dont l’un des bords est simple et l’autre double, ou plutôt il semble que ce soit deux Ténias soudés par un côté. Le docteur E. Deslonchamps a trouvé dans l'intestin d’un Cygne un assez grand nom- bre de Ténias, dont la plupart avaient les premières articulations très-élargies, dans un intervalle de quel- ques lignes de longueur; elles semblaient séparées lon- gitudinalement par une pellicule mince non articulée. Les espèces de Ténias sont très-nombreuses, el se trouvent pour la plupart dans les intestins des animaux vertébrés ; on en trouve rarement dans les Poissons, où ils semblent être remplacés par les Bothriocéphales. L'étude des espèces de ce genre, comme dans tous les | genres très-naturels, est fort difficile eL laisse souvent de l'incertitude. Rudolphi partage les Ténias en trois sections; la première comprend les espèces dépour- vues de trompe; la deuxième celles qui en sont pour- vues, mais où elle n’est point armée de crochets; la troisième les espèces à trompe armée. lre section. — Tania expansa, denticulata, pecti- nala, lanceclata, plicata, festiva, anthocephala, otn- TEN phalodes, diminuta, perlata, cruciala, longiceps, crenala, nasuta, tripunclala, cucumerina, opun- tioides, litterata, dendritica, difformis, angustata, filicollis, longicollis, ocellala, torulosa , dispar, tu- berculata. Ile section. — 7'œænia osculata, sphærophora, va- riabilis, lævigata, amphitrica, mutabilis, cyathi- formis, campanulata, infundibuliformis, villosa, seligera, vaginata, poly morpha, sphærocephala, ba- cillaris, pyramidata, sphenocephala, platycephala, angulata, lœvis, æœquabilis, tenuirostris, inversa, capillaris, capitellata, unilateralis, fasciata, filum, microcephala, linea, ellipiica, racemosa, globifera, nymphæa, gracilis, pusilla, brevicollis, crassipora, oblusa, candelabraria, parallelipipeda, farcimina- lis, stylifera, paradoxa, interrupta, oligotoma, fla- gelluin, matlleus. Ille section. — Z'œnia folium , marginata, inter- media, serrata, crassiceps, lalicollis, crassicollis, compacta, quadrata, aurita, macrorhyncha, octo- lobata, straminea, acuta, filiformis, multistriatu, inflata, sinuosa, trilineata, undulata, serpentulus, porosa, craleriformis, megacantha, longèrostris, crassula, capitata, scolecina. TÉNIOTE. Z'œniotes. ins. Coléoplères télramères, genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiai- res, formé par Audinot-Serville, aux dépens du genre Cerambyx, de Fabricius. Caractères : antennes gla- bres, peu distantes à leur base, composées de onze arlicles cylindriques, dont le second court, le troisième très-long, le dernier fort allongé; tête de la largeur du corselet, avec la face plane; yeux grands el peu saillants ; mandibules assez fortes, arrondies extérieu- rement; palpes maxillaires plus longues que les labia- les : article terminal plus grand que le précédent, un peu dilaté au milieu, pointu au bout; corselet cylindri- que, presque carré, un peu dilaté sur les côtés, lesquels portent une queue; écusson demi-circulaire, arrondi à l'extrémité; élytres allongées, allant en se rétlrécis- sant des angles huméraux qui sont saillants el arrondis, jusqu’à l'extrémité qui est mutique; corps allongé cylindrique, convexe en dessus et ailé; pates allongées; tarses non houppeux. TÉNIOTE SUBOCELLÉ. T'œniotes subocellatus, Audin.; Cerambyx subocellatus, Fab. Il est brun, avec de grandes taches blanches, arrondies, presque oculaires et très-nombreuses sur le corps. Taille, quatorze li- gues. De l'Amérique méridionale. TENNANTITE. min. Variété de Cuivre gris arsenifère, dont Phillips a fait une espèce, qu'il a dédiée à Tennant. Sa forme ordinaire est le dodécaèdre rhomboïdal ; elle est d’un noir bleuâtre métallique; sa poussière est d'un gris rougeâtre ; sa pesanteur spécifique est de 4,57. Au chalumeau, elle brûle sur le charbon avec une flamme bleuâtre, et en répandant une forte odeur d’ail. Elle est composée, d’après l'analyse de Phillips, de Guivre, 47,50; Soufre, 50,25; Arsenic, 12,50; Fer, 9,75. La Ten- nantite a été trouvée en Cornouailles dans les filons de Cuivre, qui traversent le Granite et le Schiste argi- leux ; elle y est accompagnée de Cuivre pyriteux, de Cuivre sulfuré et de Cuivre gris antimonifère. TEN 505 TENORIA. Bor. Le genre indiqué sousce nom par Ber- tero, ne diffère pas suffisamment du genre Buplevrum, de Tournefort, pour en être distingué. 7. BUPLÈVRE. TENREC. mam. Pour Tanrec. /. ce mot. TENTACULAIRE. T'entacularia.1inTest. Genre établi par Bosc (Bull. phil., 1797, no 9, p. 9, fig. 1) et réuni aux Tétrarhynques par Rudolphi, sous le nom de 7'e- trarhynchus macrobothrins. V. TÉTRARHYNQUE. TENTACULES. ins. Quelques entomologistes ont donné ce nom à certaines parties molles des Insectes, qui sortent du corps et y rentrent allernativement sans que l’on ail encore bien constaté leurs véritables fonc- tions. 1l arrive souvent que ces Tentacules servent de voies de sécrétion à une humeur quelconque, qui s’é- chappe sous forme de liqueur douée quelquefois de propriétés acides ou odorantes. TENTACULITES. mor. (Schlotheim.). #7. MoLosse, TENTHRÈDE. Z'enthredo. 1Ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrants, famille des Porte-Scies, tribu des Tenthrédines, qui, dans les pre- mières méthodes, comprit d’abord celte tribu, mais qui, dans l’état actuel de la science, ne renferme plus que les espèces offrant les caractères suivants : antennes ‘filiformes ou légèrement plus grosses vers le bout, de neuf articles, simples dans les deux sexes ; deux cel- lules radiales et quatre cellules cubitales dont la der- nière fermée par le bord postérieur de l’aile. Jurine, ayant cru devoir appliquer la dénomination générique de Tenthrède aux espèces dont les antennes sont Lermi- nées en forme de bouton, et qui sont généralement les plus grandes de la tribu, celles que Geoffroy et Olivier en avaient déjà séparées, l'un sous le nom de Crabro et l’autre sous celui de Cimbex, appelle Allante, 4{lan- lus, le genre dont il s’agit ici. Le docteur Leach en a réduit l’étendue. Les espèces dont le corps est allongé ou de longueur moyenne, dont les antennes présentent les mêmes proportions, ont neuf articles, avec le qua- trième plus long que le troisième, forment un genre propre auquel il conserve la dénomination précédente d’Allantus ; telles sont les espèces de Tenthrèdes appe- lées par Klug semni-cincla, notha, zonata, etc.; celles qui ne diffèrent de celles-ci, qu’en ce que ces deux ar- ticles sont d’égale longueur, composent le genre Z'en- thredo. 1 y rapporte les espèces que le même auteur nomme 7apæ, dimidiata, nassata, elc.; d’autres Ten- thrèdes de Latreille, ou d’autres Allantes de Jurine, dont le corps est court et épais, avec les antennes de neuf ou dix articles, plus épaisses dans leur milieu, terminées en pointe, et où le troisième article est plus long que le quatrième, forment dans la méthode du naturaliste anglais deux autres genres, A{halia et Selandria : ici les antennes ont neuf articles et là dix. Lepelletier adopte le premier, mais en donnant un article de plus aux antennes; Latreille pense cependant que la sépara- tion même du neuvième et du dixième articles était faiblement exprimée ou à peine rudimentaire. Les Ten- thrèdes, spinarum, rosæ, annulata, de Klug, ren- (rent dans cette coupe générique; celles qu’il nomme Tœnia serva, cinereipes, el ovata, appartiennent à la seconde (Selandria). Lepelletier et Serville ne comprennent plus maintenant (Encycl. méthod.) dans 594 PEN le genre Tenthrède proprement dit, que les Allantes de Jurine , dont les antennes, composées de neuf articles, sont assez longues , el ne vont point en grossissant. Les Allantes, où elles sont composées du même nombre de pièces, mais qui vont en grossissant, et sont plus cour- tes, forment le genre Corynea, dans lequel ils établis- sent plusieurs divisions et subdivisions, d’après les proportions de ces organes, celles de l'abdomen et la considération de la seconde et de la troisième cellute cubitale. On peut se dispenser d’entrer dans d’autres détails. Devant exposer en outre à l’article TENTHRÉ- DINES les particularités les plus intéressantes de l’his- toire de ces insectes, on s’abstiendra d'en parler ici, et l’on se bornera à la citation des espèces sui- vanles. TENTHRÈDE GUËPE. Z'enthredo tricincta, Fabr.; la Mouche à scie à quatre bandes jaunes, Geoff., no 11, pl.16,fig.5. Longues de six lignes, noire, avec le labre, le bord postérieur du prothorax, du premier segment de l'abdomen et celui des autres, à partir du quatrième, jaunes. Antennes plus grosses vers le bout, noires, avec le premier article fauve. Pattes de cette couleur, avec du noir sur les cuisses. Une teinte brune à la côte des ailes supérieures. Très-commune aux environs de Paris. TENTHRÈDE DE LA SCROPHULAIRE. Z'enthredo Scro- phulariæ , L.; Panz., Faun. Insect. Germ., 10, le mâle. Longue de cinq lignes, noire, avec les antennes fauves et un peu plus grosses vers leur extrémité. An- neaux de l’abdomen, à l'exception du second el du troi- sième, ayant le bord postérieur jaune. Jambes el tarses fauves. Sur la Scrophulaire. TENTHRÈDE VERTE. Z'enthredo viridis, L.; Panz., ibid. 64, 2. Antennes sétacées. Corps verl, avec des taches sur le thorax, el une bande le long du milieu du dessus de l'abdomen, noires. Sur le Bouleau. Dans quelques autres espèces le corps est propor- tionnellement plus court et plus épais. Fabricius en a fait des Hylotomes, et Leach des Sélandries. #. ces mots. TENTHRÉDINES. Z'enthredinetæ, T'enthredinidea, Leach.1ns. Hyménoptères composant la première tribu de la famille des Porte-Scies , section des Ténébrants, ainsi nommée du genre Z'enthredo de Linné qu’elle embrasse. Un abdomen parfaitement sessile, cylindracé, formé de neuf anneaux et muni dans les femelles, à son extrémilé inférieure, d’une larière logée dans une cou- lisse, constituée par deux lames aplaties, cultriformes, cornées, dentelées en manière de scie, et représentant l’aiguillon proprement dit des Hyménoplères pourvus de cette arme offensive ; une Lête carrée, offrant deux mandibules fortes, plus ou moins dentées, une lan- guelte trifide et comme digitée, des palpes maxillaires composées de six arlicles, et les labiaux de quatre; la présence de deux petits corps arrondis, en forme de grains et ordinairement colorés, situés derrière l’écus- son; des ailes luisantes, paraissant comme chiffonnées, et dont les supérieures ont toujours une cellule radiale au moins, et deux ou trois cellules cubitales complèles, outre celle qui les suit et qui est fermée par le bord postérieur, enfin un vol lourd, signalent ces Insectes. Considérés dans leur premier état, celui de larves, TEN ils se distinguent aussi des autres Hyménopières en ce que, un petit nombre excepté, ils sont les seuls qui vivent en plein air, et qui, par leurs formes, leurs cou- leurs et le nombre de leurs pattes, ressemblent à des chenilles; mais ces larves diffèrent spécialement de celles que l’on désigne ainsi, par le nombre même de ces pattes, qui est, dans la plupart, de dix-huit à vingt- deux, dont les six premières, ainsi que celles des che- nilles proprement dites. toujours écailleuses et les au- tres membraneuses ; on doit dire la plupart, parce que quelques-unes sont dépourvues de celles-ci; leur têle offre aussi deux yeux très-distinets, caractère qu'il les distingue encore des larves des Lépidoptères. D’après ces dissemblances et quelques autres, on est convenu de désigner les larves des Tenthrédines par la dénomi- nation de fausses-chenilles. Degéer et Dutrochet ont publié quelques observations intéressantes sur leur ana- tomie intérieure. De même que les chenilles proprement dites, elles ont des vaisseaux propres à sécréter el à renfermer la soie qu’elles emploient à la construction de leur coque lorsqu'elles veulent passer à l’état de nymphe, et dont les fils sortent par une filière placée aussi au bout de la lèvre inférieure, mais qui, suivant la remarque de Degéer, est plus compliquée que celle des chenilles. Les antennes de l'Insecte parfait varient beaucoup quant à leur composition et à leur forme; tantôt elles se terminent en manière de bouton ou de massue qui se divise même quelquefois en deux bran- ches; tantôt elles sont filiformes ou sétacées ; là elles sont simples dans les deux sexes; ici, celles des mâles forment un beau panache. ou sont au moins dentées en scie. Quoique le nombre des articles varie, il est géné- ralement de neuf. La tête est un peu plus large que longue ou transverse, arrondie aux côtés postérieurs, avec les deux yeux écartés, ovales et entiers. Le labre est ordinairement découvert, membraneux el arrondi par devant. Les mâchoires et la lèvre sont courts. La languette est droite, divisée en trois lanières, doublées, et dont la mitoyenne plus étroite. Ses palpes sont plus courtes que les maxillaires, avec le dernier article ova- laire. Les extrémités latérales du prothorax se rejellent et s’élargissent en arrière, et présentent l’apparence de deux épaulettes, souvent colorées en jaune. Le des- sus du mésothorax offre deux lignes imprimées, qui convergent postérieurement pour former un angle, el l'on distingue fréquemment dans leur entre-deux, une autre ligne, mais droite. L'écusson est en carré trans- versal. Le segment portant les secondes ailes a de cha- que côté un enfoncement, ce qui lui donne la figure d’une sorte de double Y renversé. Les deux petits corps en forme de grains aplalis, sont situés au-dessus de ce segment de chaque côté de l’écusson. La coulisse, entre laquelle est placée la tarière de la femelle, consiste en deux lames concaves : c’est avec le jeu alternatif des deux lames composant cette tarière et l’action des den- telures, que cet Insecte fait successivement dans les branches et autres parties des végétaux de petits trous dans chacun desquels il place un œuf et ensuite une liqueur mousseuse qui empêche, à ce que l’on présume, les ouvertures de se fermer. A mesure que les œufs grossissent, les plaies faites par les entailles de la scie, TEN deviennent plus convexes ; quelquefois elles prennent la forme d’une galle ligneuse ou molle et pulpeuse, selon la nature et la consistance de la portion offensée du végétal; dans ce cas, ces excroissances servent à la fois de berceau et de nourriture à la larve; tantôt elle y subit toules ses métamorphoses, tantôt elle quitte sa demeure lorsqu'elle veut se changer en nymphe, et se laisse tomber à terre pour s’y cacher. C’est là aussi que beaucoup d’autres larves, qui ont vécu de feuilles, achèvent leurs transformations. Degéer en a observé dont la nymphe était nue; mais presque (outes font des coques; celles même de quelques-unes, les Hylotomes, par exemple, sont doubles : l’extérieure est composée d'une soie grossière et à grandes mailles; l’intérieure est d’un tissu serré et flexible; d’autres fausses _che- nilles fixent leurs coques aux parties des végétaux, qui leur ont fourni leurs aliments. L’une des extrémités de ces coques se détache en manière de calotte pour livrer passage à l’Insecte parfait. Plusieurs de ces larves vivent en sociélé, quelquefois même sous une tente soyeuse, à l'instar de plusieurs chenilles, el ne sont pas moins nuisibles qu’elles. Celle qui vit sur le Pin est souvent pour cel arbre un fléau des plus pernicieux. On trouvera dans les Mémoires de Degéer la descrip- lion et l'histoire d’un grand nombre de ces fausses- chenilles : leurs formes et leurs téguments varient beaucoup, selon les espèces; il en est surtout une très- remarquable, et qu’il est d'autant plus urgent de men- tionner qu’elle est très-commune dans les jardins, sur les feuilles du Poirier et du Cerisier; c’est celle qu’il nomme fausse-chenille Limace. Elle est presque coni- que, noire, gluante, el ressemble, au premier aspect, à un jeune individu du Mollusque désigné ainsi. Quel- ques espèces ont cela de propre, que le dessous de leur corps est muni d’un cerlain nombre de petits mame- lons rétractiles. Sous le rapport des attitudes, il yena de singulières : ainsi quelques-unes de ces larves se roulent en spirale, d’autres ont l'extrémité postérieure de leur corps élevé en arc. Celles des Cimbex peuvent seringuer par les côtés, et jusqu'à un pied de distance, des jets d’une liqueur verdâtre. Il en est qui conservent encore longlemps après être mises en coque leur forme primitive. Geoffroy forma d’abord, avec les Tenthrèdes de Linné, à antennes en bouton, un genre propre sous le nom de Crabro ou Frelon, désignation assez impropre, et qu'Olivier remplaça ensuite par celle de Cimbeæx. Degéer n’adopta point ce changement, et, après avoir exposé une distribution de ces insectes, d’après la va- riété de formes des antennes, il en suivit une autre fondée sur le nombre des pattes de leurs larves; mais il est aisé de voir qu'elle contrarie l’ordre naturel, puisque parmi les Hylotomes, considérés dans leurs limites génériques actuelles, il en est dont les fausses- chenilles ont vingt et dix-huit pattes. Un naturaliste qui, par l'emploi d'un caractère dont on n'avait pas encore fail usage, celui tiré du réseau des ailes, a le plus contribué à débrouiller le genre Z'enthredo de Linné, est, sans contredit, Jurine père. On doil citer ensuite le docteur Klüg, qui a publié d’excellentes monographies de plusieurs genres de cette tribu, et le TEN 5085 travail de Lepelletier de Saint-Fargeau qui les embrasse tous, mais dont la synonymie aurait besoin d’être mise en concordanceavec celle de l’entomologiste précédent, Lepelletier n'ayant pu se procurer ces ouvrages à l’é- poque où il a rédigé le sien. Le docteur Leach, dans le troisième volume de son Zoological Miscellany, a exposé une distribution générale el plus étendue de cette famille d'Hyménoptères, qu’il partage en neuf races, et dans laquelle il à introduit plusieurs nouvelles coupes génériques, mais peu importantes pour la plu- part. L’on pourra consulter, tant pour ces méthodes que pour celle de Latreille, ce qu'ont dit à cet égard Lepelletier de Saint-Fargeau et Serville, dans le der- nier volume des Insectes de l'Encyclopédie méthodique. Les Tenthrédines se divisent naturellement en deux sections, les Tenthrédines propres el celles que l’on peut nommer Siréciformes, à raison de leur affinité avec les Sirex. Dans les premières, l'abdomen est dé- primé et la larière n’en dépasse point l'extrémité pos- térieure. Le bout interne des deux jambes antérieures offre deux épines droites et divergentes. Les antennes, lorsqu'elles sont simples, ne sont souvent composées que de neuf articles. Les fausses-chenilles vivent en plein air ou retirées dans des excroissances végétales. Tantôt le labre est toujours apparent ou découvert ; le milieu du côté interne des quatre jambes postérieures n'offre point d'épines ou n’en à qu'une au plus. Les fausses-chenilles ont de dix-huit à vingt-deux pattes. I. Antennes loujours courtes, terminées par un ren- flement, soit en forme de cône renversé et arrondi au bout ou en bouton. soit par nn grand article en massue allongée, prismalique ou cylindrique, cilié ou velu, et quelquefois fourchu dans les mâles, plus épais dans l’autre sexe; le nombre des articles qui précèdent ce renflement est de cinq au plus. A. Antennes terminées par un renflement en forme de bouton, précédé de quatre ou cinq articles sembla- bles dans les deux sexes. (Toutes les fausses-chenilles connues ayant vingt-deux pattes.) A. Deux cellules radiales; trois cellules cubitales, dont la dernière formée par le bord postérieur de l’aile. L’étendue des deux premières dépend de la disparition de l’une des deux petites nervures qui, dans les ailes où il y a quatre cellules cubitales, séparent la première de la seconde, ou celle-ci de la troisième. Genre : CImBEx, Cimbex. Les espèces dont lesquatre cuisses postérieures sont très-renflées dans les mâles composent les genres Cimbex, T'richiosoma et Clavellaria, de Leach. Celles où l’on n’observe point cette différence sexuelle for- ment ceux qu’il nomme Zarœæa, Abia, Amasis. 8. Une cellule radiale appendicée; quatre cellules cubitales dont la dernière fermée par le bord postérieur de laile. Genres : PERGA, Perga, et SYZIGONIE, SYzt- gonta. B. Troisième et dernier article des antennes formant une massue allongée, prismatique ou cylindrique, plus grêle, ciliée, quelquefois fourchue dans les mâles. (Une cellule radiale ordinairement appendicée. Fausses-che- nilles ayant vingt ou dix-huit pattes.) A. Quatre cellules cubitales. Genres : HYLOTOME, Æy- loloma , el ScRiZocÈRE, Schizocera, Latr.; Cryptus, 306 TEN Leach. Dans les Cryplus, de Lepelletier, la cellule ra- diale n’est point appendicée. 8. Trois cellules cubitales. Genre : Lepelletier. II. Antennes offrant toujours distinctement neuf ar- ticles au moins ; tantôt filiformes ou insensiblement plus grosses vers le bout, tantôt sélacées. A. Antennes de quinze articles au plus, et le plus souvent de neuf, simples dans les deux sexes, ou tout au plus et très-rarement semi-peclinées dans les mâles. A. Antennes simples dans les deux sexes. a. Deux cellules radiales. * Quatre cellules cubitales. Genres : TENTHRÈDE, Z'en- éhredo: ATRALIE, 4thalia.On y rapportera les suivants, de Leach : Selandria, Allantus. ** Trois cellules cubitales. + Antennes de onze à quinze articles. Genre : MASADE, Masada, de Leach, auquel on réunira ceux d’Acdera et Salona. ++ Antennes de neuf articles. Genre : DorèRE, Do- derus.On y rapportera les suivants, de Leach : Fenusa, Dosytheus, Emphytus. b. Une cellule radiale. Genre : PRISTIPHORE, Pristi- phora; NÉMATE, Vematus. Joignez-y ceux de Messa el de Cræsus, de Leach. 8. Antennes semi-pectinées dans les mâles. Genre : CLADIE, Cladius, Latreille. B. Antennes de seize articles au moins, peclinées ou en éventail dans les mâles, et en scie dans les femelles. Genres : LoPhyRE, Lophyrus, el PTÉRYGOPHORE, Pte- rygophorus. III. Labre caché ou peu saillant; côté interne des Prier, Plilia, quatre jambes postérieures présentant, avant son ex- trémilé, deux ou trois épines ; antennes toujours com- posées d’un grand nombre d'articles ; tête forte, portée sur une sorte de cou, avec des mandibules très-croi- sées. Les fausses-chenilles n’ont point de pattes mem- braneuses. Genres : MÉGALODONTE, Megalodontes, Latr.; Tarpa,Fabr.,et PAmPHiL1E, Pamphilius, Latr.,Lyda, Fabr. IV. Abdomen généralement comprimé, avecla {arière saillante par delà, en manière de queue; extrémité in- terne des deux jambes antérieures n'offrant qu’une seule épine, qui est courbe et Lerminée par deux dents. Celles des fausses-chenilles, dont on a suivi les méla- morphoses, vivent dansl'intérieur des végétaux ou dans le vieux bois. A. Antennes et palpes maxillaires terminées en ma- nière de fouet ou brusquement sétacées vers leur extré- mité. Genre : XYÈLE, Xyela. B. Antennes soit terminées en manière de fuseau al- longé, soit insensiblement plus grêles vers le bout. Genres : CEruus, Cephus, et XIPAYDRIE, Xiphydria. TENTHROSPERMUM. BoT. Même chose que 4can- thosperinum. f.ce mot. TENTYRIE. Z'entyria. ins. Genre de l’ordre des Co- léoptères hétéromères, famille des Mélasomes, tribu des Piméliaires, ainsi caractérisé : corps ovalaire; cor- selet presque orbiculaire, arrondi aux angles posté- rieurs, et laissant un vide entre eux et la base des ély- tres. Tête point rétrécie postérieurement. Antennes : TEN grossissant insensiblement, de onze articles très-dis- tincts, obconiques ou presque cylindriques el amincis vers la base pour la plupart, les avant-derniers pres- que en forme de toupie, et le dernier ou le onzième presque aussi long que le précédent et ovoïde. Labre découvert el point reçu dans une échancrure du bord, un peu avancé en pointe ou en manière de dent. Der- nier article des palpes maxillaires un peu plus grand, presque obconique. Menton recouvrant la base des ma- choires, presque carré, avec le bord supérieur arrondi et échancré dans son milieu. Abdomen en forme d’o- voïde renversé et tronqué à sa base. Jambes étroites et simples. Les Tentyries sont propres aux contrées mé- ridionales et sablonneuses de l’Europe méridionale, ainsi qu’à d’autres de l’Afrique et de l’Asie; le genre a été partagé ainsi qu’il suit. par Solier : I. Les Oxycares. Écusson apparent ; {èle avancée en pointe en avant, et non échancrée sur les côtés à la par- tie antérieure. TENTYRIE BLAPSOÏDE. 7'entyria blapsoides, Sol. Corps un peu déprimé, à côtés presque parallèles; corselet ponctué, avec quelques points blancs sur les côtés; ély- tres finement granuleuses; couleur noire.Taille, quatre lignes. De Barbarie. II. Les TRIENTOMES. Écusson apparent; (ête échan- crée sur les côtés du bord antérieur; yeux entièrement ouverts. TENTYRIE DE VARVAS. Z'entyria Farvasi, Sol. Corps noir, un peu cylindrique, lisse en dessus; élytres mar- quées d’une ligne de points interrompus; pattes et an- tennes rougeâtres. Taille, quatre lignes. De Cuba. III. Les DAILOGNATES. Écusson apparent; Lête échan:- crée sur les côtés du bord postérieur; yeux recouverts postérieurement par une saillie du bord latéral. TENTYRIE CARABOÏDE. J'entyria caraboides, Esch. Noir; oblong ; corselel sans impression (ransversale à sa base; hanches antérieures rouges. De la Grèce. IV. Les CALIPTOPSIDES. Écusson apparent ; yeux fer- més dans le milieu par le bord latéral de la tête; corps large; corselet subrectangulaire; jambes antérieures triangulaires; élytres carénées à leur base, jusqu’à l’é- cusson. TENTYRIA D'Éuonr. Z'entyria Emondi, Sol. Corps noir, brillant, convexe et ponctué; corselet carré; ély- tres finement ponctuées. Taille, quatrelignes.De Grèce. V. Les Dicuommes. Caractères semblables à l’excep- tion des jambes antérieures qui sont élargies à l'extré- mité et de la carène du bord de l’élytre, qui se termine brusquement à l’angle huméral. TENTYRIE DE MAILLE. Z'entyria Maïillei. Sol. Corps d'un noir obseur; corselet carré, à angles obliques et tronqués, les postérieurs dentés ; élytres lisses. Taille, cinq lignes. De Grèce. VI. Les Hyrérores. Ils différent des précédents par le corps étroit et filiforme; par le corselet cordiforme. TENTYRIE TAGÉNOÏDE. Z'entyria tagenoides, Gory. Corps d’un noir obscur, ponctué; élytres faiblement ponctuées. Taille, trois lignes. Du Sénégal. VII. Les SrENosivEs. Écusson apparent ; yeux plus ou moins couverts dans le milieu; corselet presque aussi long que les cuisses intermédiaires. TEN TENTYRIE À COU MINCE. Z'entyria lenuicollis. Sol. Corps d’un noir obscur, ponclué; corselet presque carré; élytresstriées et ponctuées. Taille, quatre lignes. De l’Inde. VIII. Les SECLOSODITES. Écusson apparent; yeux ou- verts dans le milieu; mélasternum notablement plus court que les cuisses postérieures; jambes antérieures épaisses, comprimées et triangulaires ; dernier article des palpes presque cylindrique; articles des antennes grêles. TENTYRIE D'UN BRUN CHATAIN. 7'en{yria caslanea, Esch. Cette espèce est longue de trois lignes. On la trouve en Barbarie. IX. Les Lopaomes. Celle section diffère de la précé- dente par les palpes, dont le dernier article est bien sécuriforme; articles des antennes épais; angles humé- raux relevés en crête. TENTYRIE PONCTUÉE. Z'entyria punctata, Fab. Son corps est noir, lisse, ovale; élytres striées de gros points en forme de facettes. De Barbarie. X.. Les PacaycniLes offrent des caractères semblables à ceux des Lophomes, à l'exception des angles humé- raux qui ne sont point relevés en crête. TENTYRIE SUBOVÉE. Zentyria subovata, Esch. Son corps est noir, en ovale élargi; son corselet est très- large, rétréci en avant ; ses élytres sont courtes et ponc- tuées. Taille, six lignes. De Sicile. XI. Les MicRopÈREs. Écusson apparent; yeux entiè- rement ouverts dans le milieu ; métasternum notable- ment plus court que les cuisses intermédiaires ; jambes antérieures filiformes ou au moins non triangulaires; labre rétréci en avant ; élytres sensiblement rétrécies à leur base; articles des antennes courts et épais, à par- tir du quatrième. TENTYRIE CONVEXE. Z'entyria convexa, Tausch. Son corps est noir, ovalaire, oblong ; son corselet est con- vexe, oblong, un peu cordiforme ; ses élytres sont lisses et les pattes un peu brunes. Taille, quatrelignes. De la Russie méridionale. XII. Les TENTYRIES PROPRES ne diffèrent des Micro- dères qu’en ce que les articles des antennes sont grêles à parlir du quatrième. TENTYRIE MUCRONÉE. Z'entyria mucronata; Tausch. Tentyria glabra, Oliv. Son corps est noir, peu brillant, ovalaire, légèrement ponctué; corselet transversal, arrondi sur les côtés; élytres faiblement striées. Taille, cinq lignes. France méridionale. XIII. Les Tazpopnires. Les espèces composant ce groupe n’ont pas les élytres sensiblement rétrécies à leur base; leur corselet est arrondi latéralement. TENTYRIE RACCOURCIE. Z'enlyria abbreviata, Fab. Corps noir, déprimé, oblong, ponctué, recouvert d’une pubescence grise el serrée; élytres marquées de trois côtés raccourcies. Taille, sept lignes. Sénégal. XIV. Les HÉGÈTREs. Ces espèces s’éloignent des pré- cédentes par la forme rectangulaire du corselet. TENTYRIE STRIÉE. Z'enlyria striata; Latr. T'enty- ria elongata, Oliv. Corps d’un noir obscur, déprimé, très-lisse; corselet presque carré, à angles aigus; ély- tres profondément striées. Taille, sept lignes et demie. Be Madère. TEP 507 XY. Les ANATOLICES. Écusson apparent ; yeux enliè- rement découveris; mélasternum notablement plus court que les cuisses intermédiaires ; jambes antérieu- res non triangulaires ; labre transversal et presque rectangulaire ; troisième article des antennes plus court que les deux premiers réunis; corselet peu trans- versal. TENTYRIE BOSSUE. Z'entyria gibbosa, Sol. Corps d’un noir brillant, en ovale élargi, couvert d'une ponctua- tion fine, écartée; jambes postérieures un peu si- nueuses. Taille, quatre lignes et demi. De la Sibérie. XVI. Les PRACHOMES diffèrent des Anatolices par les antennes dont le troisième article est notablement plus long que les deux premiers réunis; corselet transver- sal. TENTYRIE D’AUDOUIN. Z'en{yria Audouïini, Sol. Corps d’un noir obscur, un peu déprimé, assez élargi, à côtés presque parallèles ; corselet transversal, impressionné au milieu, arrondi sur les côtés ; élytres planes, ren- flées en arrière, parsemées de points. Taille, quatre li- gnes et demie. De la Perse. XVII. Les MÉSOSTÈNESs. Écusson apparent; yeux re- couverts en partie seulement par une avance du bord postérieur de la têle; métasternum plus court que les cuisses intermédiaires ; jambes antérieures non (rian- gulaires. TENTYRIE ÉLÉGANTE. Z'entyria eleguns, Sol. Son corps est d’un noir brillant et oblong; son corselet est cordiforme ; ses élytres sont élargies en arrière, char- gées de neuf stries de points. Taille, quatre lignes et demi. De l'Égypte. TÉNUIROSTRES. o1s. Duméril emploie ce mot pour désigner, dans sa Zoologie analytique, plusieurs fa- milles d’Oiseaux dont le bec est en général long et mince, flexible, peu dur et même souvent mou. L’une de ces familles appartient à son second ordre, les Pas- sereaux, et l’autre au cinquième, les Échassiers. TÉPALES. Z'epala. goT. Le professeur De Candolle donne ce nom aux Verticilles qui, dans un grand nom- bre de plantes, entourent les étamines. Celte enveloppe, analogue soit aux pétales, soit aux sépales, est néan- moins de nature incertaine, quelquefois simple, d’autres fois double; les botanistes l'ont appelée lantôt calice, tantôt corolle, ou calice le rang extérieur el corolle le rang intérieur, selon l'idée qu’ils se faisaient des ca- ractères de ces organes. On a adopté aujourd'hui un nom neutre qui ne préjuge rien sur la nature douteuse de cette enveloppe, c’est celui de Périgone et le profes- seur De Candolle a nommé Tépales les pièces élémen- taires libres ou soudées qui composent ce verticille, par analogie avec les mots sépales et pétales. Les mêmes considéralions, les mêmes variations de formes, de sou- dures et de dégénérescences s'appliquent en effet au périgone comme aux autres enveloppes des élamines et des carpelles. TEPESIA. BoT. Gaertner fils ( Carpologia, p. 72, tab. 192, fig. 6) a érigé sous ce nom, en un genre nou- veau dela famille des Rubiacées, une plante dont on ne connaît que le fruit. Le calice est supère, à quatre dents inégales : deux opposées plus grandes, extérieures, dressées, courbées en dedans; deux plus petites conni- 508 TÉP ventes, alternes avec les plus grandes, toutes un peu obtuses, bossues à la base, marquées d’un sillon mé- dian, et persistantes. Le fruit est une baïe infère, oblongue, quadriloculaire, couronnée par le calice, renfermant plusieurs graines nichées dans une pulpe, pourvues d’un albumen charnu et d’une radicule vague. Ce fruit (nommé Tepesia dubia par l'Héritier), a été apporté du Chili. TEPHIS. BoT. (Adanson.) ”. ATRAPHACE. TEPHRANTHUS. 8oT. (Necker). Synonyme de Me- borea, Aublet. 2 TÉPHRINE. min. Nom créé par De Lamétherie, el adopté par Cordier pour désigner une espèce de Lave feldspathique, provenant de la décomposition des Ro- ches leucostiniques. Elle est grisâtre, rude au toucher, remplie de vacuoles el fusible en émail grisâtre ou ver- dâtre, picoté de noir ; la base des laves anciennes de Volvie, d'Audernach, de Radicofani, de Wilhelmahohe en sont des exemples très-distincts, ainsi que les laves récentes du Vésuve, de l’Elna, de la Guadeloupe, etc. La Roche leucostinique a dû tenir le milieu entre le Pé- trosilex et l’'Amphibole. TÉPHRITE. Z'ephritis. xs. Genre de Diptères, dela famille des Athéricères, tribu des Muscides. De petites Mouches dont les ailes sont généralement tachetées, et qu’elles haussent et abaissent presque continuellement dans le repos, et dont le corps est terminé dans les fe- melles par un tuyau écailleux, leur servant à déposer leurs œufs dans les semences des plantes, de divers fruits, et quelquefois encore sous l’épiderme de la tige de divers végélaux, ce qui occasionne souvent ensuite une excroissance ou galle, avaient paru à Degéer (Mém. Insect., 6, p. 41) devoir former dans le genre Musca une famille propre. C’est avec ces mêmes Dip- tères que Latreille a composé le genre 'ephritis, adopté par Fabricius, mais aux dépens duquel il en a établi un autre, celui de Dacus, ne différant du précédent que par l'allongement de la palette des antennes. Quel- ques espèces du genre Scatophaga doivent êlre rap- portées au premier. Dans la méthode de Meigen, la dénomination générique de Z'ephritis est supprimée. Quelques espèces forment le genre Ortalis, introduit par Fallen, et les autres celui de 7rypela. En compa- rant les caractères qu'il leur assigne, on voit que le premier ne s'éloigne du second que par son hypostome ou surbouche, et que par Pabdomen dépourvu dans les femelles de stylet ou d’oviducte saillant; du moins n’attribue-t-il ce signalement qu'aux Trypètes. Cet ovi- ducte doit cependant exister dans les Ortalides, puis- que plusieurs de ces espèces (O. cerasi, syngenesi®æ) placent aussi leurs œufs dans des baies ou dans des semences; mais il peut être mou et retiré dans l’inté- rieur de l’abdomen. Quoi qu’il en soit, les Téphrites font partie d’une division des Muscides. nommée Car- pomyzes; ils s'éloignent des Céphalies, des Sepsis el des Diopsis, à raison de leur corps et de leurs palles beaucoup moins allongées. L’abdomen des femelles, composé de cinq anneaux, de même que celui des Or- talides, est terminé par un oviducte tubulaire, toujours saillant. La Lêle vue en dessus est plutôt transverse que longitudinale, ce qui les distingue des Tétanops. T É P L’abdomen des Platystomes, autre genre de la même division, pe présente en dehors que quatre segments. Meigen mentionne soixante-lrois espèces de Trypèles ou Téphrites. TÉPHRITE DE LA BARDANE. Musca Arctit, Deg.,Ins.,6, p. 42, pl. 2, fig. 6, 14. Le corps est d’un vert jaunâtre, parsemé de poils roides et unis. L’extrémité de l’é- cusson offre un point de celte couleur; on en voit d’au- tres sur l’abdomen, disposés sur quatre lignes longi- tudinales. Les ailes ont quatre bandes transverses, d’un brun clair. La tarière forme un {uyau conique, tronqué au bout, servant de fourreau à un autre tuyau, mais mou, transparent, cylindrique, emboîtant lui-même un autre tube ayant plus de roideur, terminé en pointe et qui doit être l’oviducte proprement dit. L’abdomen du mâle est arrondi à son extrémité, et son dernier an- neau est deux fois plus grand que le précédent. C’est dans les graines des fleurs de la Bardane que ces In- sectes, que l’on voit souvent rôder autour d’elles en grand nombre et en balançant continuellement leurs ailes, placent leurs œufs. Les larves rongent l’intérieur de ces graines. Elles sont ovales, garanties par un derme coriace, d’un blanc jaunâtre et luisant, rases, avec la partie antérieure du corps conique; la tête est de figure variable armée d’un instrument écailleux, en forme de crochet noir, rétractile, et au moyen duquel elles ron- gent la pulpe séminale. L’extrémité opposée du corps est comme tronquée et aplatie au bout; on y aperçoit une grande tache, d’un jaune d’ocre, sur laquelle sont deux points bruns, formés parles stigmates postérieurs. C’est dans ces mêmes graines, et vers la fin d’aoûl, que ces larves se convertissent en nymphes. Leur dernière transformation n’a lieu que dans le mois de juin de l'année suivante. TÉPHRITE DU CHARDON. Z'ephritis Cardui, L.,Réaum., Insect., 5, pl. 45, fig. 12, 10. Cette espèce est d’un noir luisant, avec une ligne de chaque côté du thorax, l’é- cusson et les pattes sont jaunes. Les ailes ont une bande brune en zigzag. La femelle pique les tiges du Chardon hémorrhoïdal, pour y enfoncer ses œufs; il y naît une galle servant d'habitation et d’aliment à la larve. L’insecte qui attaque communément les Olives, l’Os- cinis Oleæ de Fabricius, offre tous les caractères des Téphrites; seulement la palette des antennes est pro- portionnellement plus allongée, ce qui rapproche cet Insecle des Dacus. Le corps est rougeâtre, avec une grande partie du dessus du thorax et deux rangées de taches noirâtres sur l'abdomen. L’écusson et les pieds sont jaunâtres. TÉPHRITE. mn. (Pline.) Pierre présumée volcani- que, dont la couleur était le gris de cendre. TÉPHRITITES. ins. L'une des divisions de la famille des Musciens, dans l’ordre des insectes Diptères ; elle comprend les genres Dacus el Tephritis et se distin- gue de Loutes les autres de la famille, par la présence d’une pointe au bord extérieur des ailes ; les femelles ont en outre l’oviducte saillant et tronqué. TÉPHRODES. Bor. L'une des sections introduites par De Candolle dans le genre Fernonia, de la famille des Synanthtrées. TÉPHROITE. min. Nom donné par Breithaupt à un 1% TÉP Minéral compacte, à cassure imparfaitement conchoïde, ayant une couleur gris de cendre et un éclat tirant sur l’Adamantin. Il est plus dur que la Chaux phosphatée el moins que le Feldspath. Sa pesanteur spécifique est de 4,10 ; il fond au chalumeau en une scorie noire. On le trouve dans la mine de Sparta, aux États-Unis, avec la Francklinite et le Zinc oxydé rouge. Breithaupt lui trouve quelque ressemblance extérieure avec l’Argent murialé. TÉPHROSÉRIDES. 8or. De Candolle a nommé ainsi une section du genre Senecio, de la famille des Synan- thérées. TÉPHROSIE. Z'ephrosia. or. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Lotées, établi par Persoon aux dépens de plusieurs Galega exotiques. Caractères : ca- lice dépourvu de bractées, à cinq dents presque égales; corolle papilionacée, dont l’étendard est grand, ar- rondi, soyeux et pubescent au côté externe, réfléchi; les ailes adhérentes à la carène obtuse; étamines tantôt monadelphes , tantôt diadelphes : le filet supérieur est quelquefois à demi soudé; style filiforme, terminé par un stigmate; gousse ordinairement sessile, comprimée, plane, linéaire, polysperme, à valves planes et à graines comprimées. De Candolle a établi quatre sections dans ce genre qui a pour synonyme le Needhamia de Sco- poli ; et il leur a donné des noms qui avaient autrefois servi à désigner des genres distincts du Galega. La première est nommée Mundulea, el se compose de quelques espèces de l’Inde orientale, qui étaient placées dans les Robinia par Roxburgh. La seconde section se rapporte au genre Brissonia de Necker; elle est formée d’un petit nombre d'espèces de l'Amérique septentrio- nale. La iroisième , sous le nom de Craccoides, ren- ferme quatre espèces de l'Amérique méridionale et des Antilles. La quatrième , à laquelle De Candolle a con- servé le nom de AReineria, imposé par Mœnch à une espèce qu’il considérait comme {ype d’un genre parti- culier, se compose d’un grand nombre d’espèces (en- | viron quarante) qui habitent les diverses contrées chaudes du globe; ainsi on en trouve dans l'Inde orien- tale, l'Afrique et l'Amérique méridionale. À Ceylan, le Tephrosia ou Galega tinctoria sert à préparer de l’In- digo, el on le connaît sous le nom vulgaire d’Anil, qui est aussi donné à l’Zndigofera tincloria. Une espèce des environs de Popayan, dans l'Amérique méridionale, est employée par les habitants en guise de Séné; aussi Kunth l’a-t-il nommée Z'ephrosia Senna. En outre des quatre sections qui viennent d’être mentionnées, De Can- dolle à rejeté à la fin, comme trop peu connues, une vingtaine d'espèces pour la plupart décrites sous le nom de Galega. Les Téphrosies sont en général des plantes frulescentes ou herbacées, munies de stipules libres et lancéolées, de feuilles imparipinnées, et de fleurs blanches ou rouges, disposées en grappes axil- laires. Le genre Xiesera, récemment établi parReinwardt et Hornschuch, paraît devoir rentrer dans le Z'ephrosia. TÉPION. got. Adanson avait formé sous ce nom un genre désigné autrefois par Vaillant sous le nom de Ceratopetaloides, et que Linné a réuni au genre V’er- Lesina. 10 LICT. DES SCIENCES NAT. TÉR 509 TÉRAMNÉ. Teramnus. Bot. Patrick Browne (Æist. Jam., 290) a établi sous ce nom un genre de la famille des Légumineuses, qui a été adopté par Swar{z, et ainsi caractérisé : calice à deux lèvres : la supérieure plus longue, bifide, l’inférieure partagée profondément en trois lobes aigus ; corolle papilionacée, dont la carène est très-pelile, cachée par le calice; élamines mona- delphes, dont cinq stériles ; stigmate en tête, sessile au sommet de l’ovaire ; gousse linéaire, comprimée et po- lysperme, Ce genre a été placé par De Candolle dans la tribu des Phaséolées. TÉRAMNÉ GRIMPANT. Z'eramnus volubilis, Dolichos uncinalus, Lin. fils. Sous-arbrisseau, à rameaux volu- biles, un peu anguleux, à feuilles trifoliées, et à fleurs petites, rougeâtres, formant des grappes axillaires, plus longues que la feuille. Des Antilles. TERANA. Bot. (Champignons.) Adanson à établi sous ce nom un genre qui comprend plusieurs Agari- cus de Micheli, et particulièrement ceux figurés pl. 66, fig. 6 et 7, qui sont des T'helephora, et qui, d’après sa description, paraissent être les 7'helephora cœærulea et /erruginea de Persoon. TERAPON. pois. /’. ESCLAVE et PERCHE. TERASPIC. BoT. Synonyme vulgaire de Thlaspi. TÉRATODE. Z'eratodes. ins. Orthoptères ; genre de la famille des Acridiens, institué par Brullé et que l’on peut facilement distinguer aux antennes dont tous les articles sont d’une longueur à peu près uniforme : ces antennes courtes et épaisses, le grand développement du corselet qui s'élève en forme de capuchon et se pro- longe au-dessus des élytres, la figure de ces élytres qui sont tout au plus de la longueur de l'abdomen, etc., sont des caractères qui ne permeltent pas de confondre les Tératodes avec les Criquets. Le type du genre nou- veau est le TÉRATODE DES MONTAGNES, Z'eralodes mon- ticollis; Grillus monticollis, Gray in Griffith’s anim. kingd., vol. xv, p. 215, pl. 64. TERCINE. 8oT. Nom donné par les botanistes phy- siologistes à une membrane qui succède à la nucelle el forme en quelque sorte un troisième sac qui, bientôt, | se fond et s’évanouit sans que l’on en retrouve la moin- dre trace, ou bien s'applique contre la surface interne de la secondine, autre meinbrane à laquelle il se soude visiblement. TERCOL Er TERCOU. o1s. Noms souvent employés au lieu de Torcol. F. ce mot. TÉRÉBELLAIRE. 7'erebellaria. voryr. Genre de l’or- dre des Milléporées, dans la division des Polypiers en- tièrement pierreux, ayant pour caractères : polypier fossile, dendroïde, à rameaux cylindriques, épars, con- tournés en spirale de gauche à droite ou de droite à gauche, indifféremment ; pores saillants, presque tubu- leux, nombreux, situés en quinconce, plus ou moins inclinés suivant leur position sur la sphère. Ge genre de Polypiers fossiles, établi par Lamouroux, est un des mieux caractérisés de ceux qui se trouvent aux envi- rons de Caen. On ne peut le confondre avec les Spiro- pores ; ceux-ci ont leurs pores seulement contournés en spirale, et sur une seule rangée; dans les Térébel- . laires, c’est la substance du Polypier qui semble tour- née sur son axe, el chaque tour forme un bourrelel 20 310 TÉR saillant inférieurement. On ne peut mieux comparer celle structure, pour l'apparence, qu’à la spire de cer- taines coquilles turriculées, notamment aux Turritelles imbriquées et imbricataires ; seulement on conçoit que dans le Polypier l'accroissement s’est fait par la pointe et même par la surface. On peut s'assurer de cette structure, non-seulement en examinant des échantil- lons où existent des rameaux qui commençaient à se former, mais encore en sciant ou en usant une bran- che sur sa longueur. Toute la surface des Térébellaires esl couverte de pelils pores faciles à distinguer à l’œil nu, disposés régulièrement en quinconce et très-voi- sins les uns des autres. Ces pores, étudiés sur des échan- tillons bien conservés, présentent une disposition fort singulière : en dessous du petit bourrelet formé par la saillie des tours de spire, les pores sont plus serrés que partout ailleurs; ils ne sont point saillants, et leur ou- verture est béante; sur la convexité du bourrelet, les pores sont {ubuleux, saillants et ouverts; enfin, sur la portion inclinée de la spire, jusqu’au bourrelet du tour de spire qui succède, les pores bien évidents sont bouchés par un opercule. Quelque bizarre que puisse paraître une pareille structure, ce n’est point une illu- sion, on peut en constater sur un grand nombre d’é- chantillons ; les pores tubuleux du bourrelel sont sou- vent cassés, les autres presque toujours bien distincts. Les Térébellaires naissent d’un pelit empâtement; la tige, courte, plus grosse que les branches, et propor- tionnée pour la grosseur au nombre de celles-ci, se ramifie beaucoup dans l’une des espèces et peu dans l’autre; c'est la seule différence essentielle, et il n’y aurait nul inconvénient à les réunir. Lamouroux les sépare l’une sous le nom de 7Z'erebellaria ramosis- sima, et l’autre sous celui de 7°. antilope. TÉRÉBELLE. T'erebella. ANNÉL. Ce genre, établi ori- ginairement par Linné, a subi de nombreux change- ments dont les principaux sont dus à Savigny. Ce sa- vant admet le genre Térébelle en le restreignant aux espèces qui ont pour caractères distinctifs : bouche semi-inférieure; tentacules très-longs, entièrement découverts; six, quatre ou deux branchies compléte- ment libres, supérieures, arbusculiformes, à subdivi- sions nombreuses ; premier segment dépourvu de soies et sans disque operculaire. Ce genre appartient dans la classification de Savigny (Ouvr. d'Égypte, in-fol., Syst. des Annél., p. 69 et 85) à l’ordre des Serpulées et à la famille des Amphytrites. Il se distingue des autres genres de cette famille par des caractères assez tranchés ; ainsi il diffère des Serpules, des Sabelles et des Hermelles, parce qu’elles ont des lames ventrales d’une seule sorte, portant toutes des soies à crochets, et parce qu’elles sont pourvues de longs lentacules. Elles partagent ces caractères avec les Amphictènes ; mais ce qui les en éloigne, c’est la position semi-infé- rieure de leur bouche, leurs lentacules découverts à la base , et l’absence de soies au premier segment qui n'offre pas d’opercule. D’autres caractères différentiels se font encore reconnaître en étudiant avec plus de soin l’organisation extérieure des espèces de ce genre. Leur corps allongé, fuselé ou ventru, est garni par dessous d’une large bandelette charnue, qui s'étend du TÉR second segment au quatorzième où elle se termine en pointe; il est ensuite prolongé après le dix-huitième el le vingtième segment en une queue cylindrique, dirigée en arrière el composée d’anneaux très-nom- breux; les trois ou quatre derniers anneaux forment un tube court, replié en dessous et terminé par un anus plissé et circulaire. La bouche, presque exacte- ment antérieure, présente deux lèvres transverses, dont la supérieure est large, avancée, voûtée et surmontée de nombreux tentacules, et dont l’inférieure est étroite el plissée en travers. Les tentacules qu’on voit insérés autour de la lèvre supérieure sont inégaux, la plu- part longs, filiformes, striés circulairement , très-ex- tensibles, marqués en dessous d’un sillon, frisés sur les bords et rendus visqueux et préhensiles par de fines aspérilés. Les pieds ou appendices des trois premiers segments sont nuls ou anomaux; ainsi, dans le premier segment, ils consistent en deux filets inférieurs, demi- circulaires, contigus à leur base, écartés à leur som- met el tournés en devant; ceux du second sont ahso- lument nuls, et les appendices du troisième consistent en deux feuillets inférieurs, écartés dès leur base, sem- blables d’ailleurs aux précédents. Les pieds du qua- trième segment et de ceux qui suivent sont conformés à l'ordinaire et de trois sortes : 10 les premiers pieds ont une rame dorsale pourvue de soies subulées, mais pas de rame ventrale ni soies à crochets ; 20 les deuxiè- mes pieds et les suivants, jusques el compris les dix- septièmes et même les dix-neuvièmes, sont à rame dor- sale pourvue d’un faisceau de soies subulées et à rame ventrale en forme de mamelon transverse, armée d’un double rang de soies à crochets; 5° les dix-huitième, vingtième pieds, et les suivants, compris la dernière paire, manquent de rame dorsale, mais en ont une centrale, garnie comme les précédents d’un double rang de soies à crochets. Les pieds des trois derniers segments sont presque imperceptibles ; toutes les soies subulées sont lournées en dehors et terminées simple- ment en pointe. Quant aux soies à crochets, elles sont courtes et minces, étranglées vers leur sommet qui est relevé, arrondi en dessus el découpé par dessous en quatre dents. Les branchies, au nombre de six, de quatre ou de deux, sont complétement supérieures et insérées sur les deuxième, troisième et quatrième seg- ments, près de la base des appendices, quand ceux-ci existent : elles consistent en autant d’arbuscules déli- cals, plus ou moins touffus. Les Térébelles construisent des fourreaux ouverts antérieurement, presque fermés en arrière, membraneux et peu solides; elles les en- tourent de fragments de coquilles ou de grains de sable, el se tiennent dans leur intérieur. Savigny a parlagé le genre Térébelle en trois tribus. + Lèvre supérieure non dilatée en deux lobes. Ap- pendices des premier el troisième segments formant ensemble quatre lobes latéraux dirigés en avant. Bran- chies au nombre de trois paires, ramifiées dès leur base, insérées aux deuxième, troisième et quatrième segments. TÉRÉBELLE COQUILLIÈRE. Z'erebella conchilega, de Linné et de Cuvier, qui est la même espèce que le We- reis conchilega, de Pallas. Des côtes de l'Océan. TÉR TÉR 511 ++ Lèvre supérieure dilatée à sa base en deux lobes | immédiatement insérées sous l'ovaire, tantôt sur un latéraux, tentaculifères. Appendices du premier et du troisième segment nuls. Branchies au nombre de deux paires, ramifiées dès leur base, insérées aux deuxième et troisième segments. TÉRÉBELLE CHEYELUE. Z'erebella cincinnata, d'Othon Fabricius (Faun. Groenl., n° 270). Des mers du Nord. +tt Lèvre supérieure... Appendices des premier et troisième segments nuls. Une seule paire de branchies ramifiée à l’extrémité, insérée, à ce qu’il paraît, au troisième segment. TÉTÉBELLE VENTRUE. Zerebella ventricosa, Bosc (Hist. des Vers, t. 1, pl. 6, fig. 4, 5). Des mers de l’A- mérique septentrionale. TÉRÉBELLITES. ann. L'une des sections de l’ordre ‘des Annélides tubicoles, qui se caractérise par des bran- chies visibles et au nombre de deux à six; par des rames ventrales d’une seule sorte, portant toutes des soies à crochets; par de longs tentacules, etc. Cette sec- tion renferme les genres T'erebella et Pectinaria. TEREBELLUM. moLz. /’. TARRIÈRE. TEREBENTHINA. 80T. (Rumph, 4mb., vi, (ab. 67, fig. 2.) Même chose qu’Ambulie. #. ce mot. TÉRÉBENTHINES. BoT. On appelle ainsi des sub- slances résineuses liquides, d’une consistance oléagi- neuse, d’une odeur forte et pénétrante, d’une saveur âcre et chaude, d’une couleur plus ou moins jaune. Les Térébenthines s’obtiennent en pratiquant des incisions à l'écorce d'arbres qui appartiennent spécialement aux familles des Conifères, Térébinthacées et Légumineuses. On les a souvent confondues avec les Baumes naturels, maisellesendiffèrent par l'absence de l’Acide benzoïque, qui forme le caractère spécial de ceux-ci. Elles ne sont composées que d’une résine dissoute dans une huile volatile. TÉRÉBENTHINE DE CH10. On la retire du Pés{acia T'e- rebinthus, L. V. PISTACHIER. TÉRÉBENTHINE DE COPAHU, vulgairement BAUME DE Copauu. Elle se retire du Copaifera officinalis, L. PV. CoPAÏFÈRE. TÉRÉBENTHINE DU CANADA OU BAUME DU CANADA. Faux Baume de Gilead, fourni par l’ Abies balsamnea. V. SA- PIN. TÉRÉBENTHINE DE VENISE Où Du MÉLÈZE, fournie par le Larix europæa. V. MÉLÈZE. TÉRÉBINTHACÉES. 7'erebinthacæa. not. Famille naturelle de Végétaux dicotylédons polypétales, com- posée d’arbres ou d’arbrisseaux en général exotiques, souvent laiteux ou résineux. Leurs feuilles sont al- ternes, simples ou plus souvent composées, dépourvues de stipules, ce qui peut servir à les distinger des Légu- mineuses qui ont le même port. Elles ont des fleurs hermaphrodites ou unisexuées, de peu d'apparence, généralement disposées en grappes plus ou moins ra- meuses; chacune d’elles présente un calice de trois à cinq sépales, quelquefois réunis ensemble à leur base. La corolle, qui manque quelquefois, se compose en gé- néral d’autant de pétales simples qu’il y a de lobes au calice. Les étamines sont en nombre égal, rarement double ou quadruple des pétales; dans le premier cas elles alternent avec ceux-ci. Ces élamines sont tantôt disque adhérent avec la base du calice. Le pistil se compose de trois à cinq carpelles tantôt distincts, tantôt soudés par leur base, tantôt enfin entièrement réunis en un seul, et souvent environnés d’un disque péri- gyne el annulaire; quelquefois plusieurs de ces car- pelles avortent, et il n’en reste qu’un seul au centre de la fleur ; chacun d’eux est à une seule loge, contenant tantôt un ovule porté au sommet d’un podosperme filiforme, qui naît du fond de la loge, tantôl un ovule renversé, {antôl enfin deux ovules renversés ou colla- téraux. Les fruits sont secs ou drupacés, à une ou plu- sieurs loges, suivant qu’ils proviennent d’un seul ou de plusieurs carpelles ; ils ne contiennent en général qu’une seule graine : elle renferme un embryon épis- permique, droit ou plus ou moins recourbé. Plusieurs auteurs ont proposé de partager la famille des Térébinthacées en un certain nombre de tribus ou de familles distinctes; Robert Brown a divisé les genres de Térébinthacées en trois familles qu’il a nommés Anacardées, Amyridées et Connaracées. Kunth, dans son Mémoire sur les Térébinthacées, en forme sept fa- milles distinctes, qu’il décrit sous les noms de : 10 Té- rébinthacées vraies; 2° Juglandées; 5° Burséracées; 4o Amyridées ; 5° Pléléacées ; Go Connaracées ; 7° Spon- diacées; mais, à l'exception de la famille des Juglandées déjà établie depuis par Richard, et qui est bien distincte par ses fleurs mâles disposées en chatons el son ovaire infère, les autres familles ne paraissent être que de simples tribus d'un même ordre naturel, analogues à celles qui ont été établies dans d’autres grandes fa- milles voisines, et en particulier dans les Rosacées et les Légumineuses. D'un autre côlé, on remarquera que le professeur Adrien de Jussieu, dans son beau travail sur les Rutacées, a joint à cette famille les genres qui forment le groupe des Ptéléacées de Kunth qui déjà avait parfaitement senti les rapports de cette famille avec celle des Rutacées. De ces diverses remarques, il résulte que la grande famille des Térébinthacées peut se diviser en cinq tribus naturelles, dont voici les ca- ractères et l'indication des genres qui leur appartien- nent. 10 ANACARDIÉES OU TÉRÉBINTHACÉES Vraies : Fleurs en général unisexuées; étamines distinctes; disque périgyne ; ovaire simple, uniovulé. Fruit mono- sperme, sec ou légèrement charnu. Genres : Anacar- dium, J.; Cassuvium, Rumph; Rhinocarpus, Kunth ; Cambessedea, Kunth; Mangifera, L.; Buchanania, Roxb.; Pislacia, L.; Astronium, Jacq.; Comocladia, L.; Picramnia, SW.; Rhus, L.; Mauria, Kunth; Du- vaua, id.; Schinus, L.; Sorindeia, Du Pet.-Th. 20 BURSÉRACÉES, Kunth. Fleurs en général hermaphrodites; élamines dis- tinctes; disque périgyne; ovaire à deux ou cinq loges contenant chacune deux ovules collatéraux, attachés à l'angle interne. Genres : Elaphrium, Jacq.; Boswel- lia, Roxb.; Balsamodendrum , Kunth; Zcica, Aubl.; Protium, Burm.; Bursera, Jacq.; Marignia, Comm.; Colophonia, Comm.; Canarium, L.; Hedwigia, SW. 50 AMYRIDÉES, Kunth. Celle tribu, qui ne comprend que le genre 4myris 512 TÉR de Linné, se distingue par l'absence du disque, par un ovaire à une seule loge contenant deux ovules pen- dants. Le fruit est drupacé el monosperme. 40 CONNARACÉES, R. Brown. Fleurs en général hermaphrodites; élamines mona- delphes par la base de leurs filets; point de disque; ovai- res au nombre de cinq, rarement réduit à un seul, contenant chacun deux ovules collatéraux et ascen- dants ; capsules monospermes, une à cinq, souvent dé- hiscen£es par une fente longitudinale. Genres : Cnestis, Juss.; Rourea, Aubl.; Connarus, L. 5o SponntACGÉES, Kunth. Fleurs souvent unisexuées ; élamines libres; disque annulaire; ovaire sessile, à cinq loges contenant cha- cune un ovule pendant de leur angle interne. Drupe contenant un noyau à deux ou cinq loges. Genres : Spondias, L.; Poupartia, Comm. La famille des Térébinthacées à de très-grands rap- ports avec plusieurs autres familles, et entre autres avec les Légumineuses, les Rosacées, les Rhamnées et les Rutactes. Elle diffère des deux premières par l’ab- sence des stipules, des Rhamnées par leur ovaire con- stamment libre et leurs étamines alternes et non oppo- sées aux pétales, et des Rutacées par leur embryon dépourvu d’endosperme. TÉRÉBINTHE. gor. Espèce du genre Pistachier. Le mot T'erebinthus avait été adopté de préférence par Tournefort, pour désigner le genre Pistacia. TEREBRA. MOLL. Ÿ”. Vis. TÉRÉBRANS. Z'erebrantia. 1s. Latreille a établi sous ce nom une grande section de l’ordre des Hymé- noptères, comprenant {ous ceux de ces insectes dont les femelles sont pourvues d’une larière. Gette section est partagée en deux familles, les Porte-Scies et les Pupi- vores. 7. ces mots. TEREBRARIA. Bor. Le genre institué sous ce nom par Sessé, a été réuni au genre Langeria de Vahl, qui ne constitue plus qu’une section du genre Gueltarda. TÉRÉBRATULE, Terebratula. concu. Les Coquilles qui constituent ce genre, existent en immense quantité dans les couches de la terre; on les observe dans des terrains très-anciens. Elles sont les premiers Mollus- ques dont on retrouve les traces; et, depuis l’époque la plus reculée, on voit des Térébratules dans toutes les formations marines se succéder d'âge en âge, avec une abondance extrême. Dans un si grand nombre d'objets qui ne forment cependant qu’une famille na- turelle, on a observé des formes, des accidents parti- culiers dans un certain nombre d'espèces, d’où ont pris naissance plusieurs genres; la plupart d’entre eux, formés d’après des caractères de peu d’imporlance ou variables, ne peuvent supporter un examen approfondi; tel est, par exemple, le genre Spirifer qui, caractérisé surtout par les spirales qu’il renferme, contient, d’a- près ce caractère seul, employé d’une manière exclu- sive, des Térébratules et des Productus. Si, d’un autre côté, on étudie les genres Magas, Strygocéphale, Pen- tamère et Productus, on ne leur trouve pas véritable- ment de caractères suffisants; peut-être devrait-on y joindre encore le genre Strophomène, de Raffinesque qui, d'après lui, aurait une valve adhérente, ce que RATIR F'on a peine à croire dans une Coquille de cette forme et de cette structure. Le genre Magas, de Sowerby, ne diffère que par les osselets de l’intérieur qui se simpli- fient et tendent à disparaitre; le Strigocéphale de De- france à, au contraire, ces osselels très-réguliers et fort développés, un grand appendice médian de la valve supérieure se bifurque à son extrémité, et cette bifurcation est reçue sur une lame saillante et médiane de la valve inférieure. Le Pentamère, Sow., est divisé dans la valve inférieure par une grande cloison mé- diane, et dans la supérieure par deux cloisons latérales, de sorte que, lorsque l’on vient à casser cette Coquille fossile, la séparation se faisant dans l’endroit des cloisons, on la partage facilement en cinq morceaux, deux pour la valve inférieure el trois pour la supé- rieure. Les Productus, Sow., se distinguent plus nette- ment des Térébratules en ce qu’ils n’ont aucune ou- verture soit au crochet de la valve inférieure, soit au- dessous de lui, de sorte que l’on peut les regarder comme des Coquilles libres, ce qui les sépare des Téré- bratules proprement dites qui, toutes, sont adhérentes par un pédicule ligamenteux. Dans les classifications les plus nouvelles, on a cher- ché à établir des groupes d’espèces, et pour cela Blain- ville, dans sa Malacologie, et Rang, dans son Manuel de Conchyliologie, se sont servis des genres établis pour en faire autant de groupes. On a dû observer que ces genres reposaient sur la forme de l’appareil apophy- saire de l’intérieur et ses diverses modificalions. Blain- ville, a proposé des divisions reposant sur ces mêmes caractères, et il n’a pu les établir que pour les espèces vivantes, de sorte que l’immense quantité des espèces fossiles, ne peut être admise dans ces groupes que par une analogie qui souvent peut tromper. Quand on ob- serve l’appareil apophysaire d’un assez grand nombre d'espèces vivantes de Térébratules, on le voit varier pour chaque espèce, mais on le trouve d’une grande constance dans les individus de même espèce, ce qui donne la conviction que c’est un moyen infaillible de distinguer les espèces; mais aussi ce moyen est mauvais pour établir des divisions dans l’universalité du genre, puisque, pour les espèces fossiles, il sera toujours im- possible d’en faire l'application. Deux grandes sections se présentent sur un caractère qui paraît avoir assez de valeur pour servir à l’éta- blissement de deux genres voisins ou de deux sous- genres; les Térébratules qui Loutes sont percées, et les Productus qui ne le sont pas. Les vrais Productus, peu nombreux en espèces, ne sont susceplibles d'aucune division, il n’en est pas de même des Térébratules, elles se partagent en deux grandes sections, celles qui sont percées au sommet de la valve inférieure et celles qui ont une fente triangulaire au-dessous du crochet de la valve inférieure, crochet qui est toujours entier. Deux divisions se présentent encore dans les espèces à crochet perforé au sommet : 1° pour celles qui ont une petite pièce triangulaire qui complète le trou du cro- chet et descend jusqu’au bord cardinal; 2° pour celles qui ont le crochet percé, mais toujours dépourvu de celle pièce. La seconde grande division, celle des es- pèces à ouverture triangulaire, pourrait être également = TÉR divisée en deux d’après la forme du bord cardinal, tan- tôt droit, tantôt arqué ; enfin, toutes ces divisions pour- raient encore en subir d’autres sur des caractères ex{é- rieurs, tels que les stries, les côtes, les plis, elc., pour rendre plus facile la détermination des espè- ces. L’immense quantité de Térébratules fossiles ré- pandues dans les divers terrains du globe, la constance de quelques espèces à certains étages de ces terrains, les peuvent rendre d’une grande utilité pour leur étude et leur détermination certaine, comme cela à pu avoir lieu pour quelques espèces de Gryphées; mais, pour faire cetie heureuse application de cette partie de la zoologie à la géologie, il manque une bonne monogra- phie de ce genre, monographie qui, pour la bien faire, présentera une foule de difficullés que l’on surmontera avec d'autant plus de peine que les espèces, étant très- nombreuses, passent insensiblement de l’une à l’autre, et que l’on n’a point encore trouvé de principes à l’aide desquels on pourrait les circonscrire. + Espèces dont la grande valve est percée. 1° Ouverture du crochet arrondie. A. Une ou deux pièces triangulaires au crochet de la grande valve. TÉRÉBRATULE BOSSUE. Z'erebralula dorsata, Lamk., Anim. sans vert., t. VI, p. 246, n°8; Anomia dorsata, L., Gmel., p. 5548; Chemnitz, Conch., {. vit, Lab. 78, fig. 710,711; Encycl., pl. 249, fig. 1, a, b, c, d. Co- quille assez commune dans les collections. L'ouverture du crochet est fort grande, et complétée supérieure- | ment par deux petites pièces (riangulaires, qui souvent sont disjointes dans la partie médiane de la coquille. On la trouve au détroit de Magellan, d’après Lamarck. P. Ouverture du crochet sans pièces triangulaires. | TÉRÉBRATULE VITRÉE. Z'erebratula vilrea, Lamk., Anim. sans vert., t. VI, p. 245, n° 1; Anomia vilrea, L., Gmel., n° 58; Knorr, Vergn., 4, Lab. 50, fig. 4; Born., Mus., p. 116, vign.; Chemnitz, Conch., {. vit, tab. 78, fig. 707, 708, 709; Encycl., pl. 259, fig. 1, a, b, c, d. Espèce grande, globuleuse, toute lisse, dont le crochet relevé est percé d’un petit trou, dont le bord est très-épais. Dans cette même section doivent se pla- cer les Z'erebratula caput serpentis, truncata, elc., qui ont l'ouverture du crochet sans pièces triangulaires, mais qui l'ont percée si près du bord cardinal que quel- quefois la valve supérieure sert à la borner. 20 Ouverture triangulaire du bord cardinal au som- met de la grande valve. TÉRÉBRATULE A GOUTTIÈRE. Z'erebralula canalifera, Lamk., loc. cit., n° 40 ; Encyclop., pl. 244, fig. 4, a, b. Coquille fossile, trigone, trilobée, dont la valve infé- rieure à an talon large et aplati, divisé en deux parties égales par une fente triangulaire, dont le sommet com- mence à la pointe du crochet, et la base se dirige vers la charnière où elle se termine. +t Espèces dont la grande valve n’est jamais percée. Partie du genre Productus, de Sowerby. TÉRÉBRATULE DE MarTINI. Z'erebraiula Martini, Desh.; Productus Martini, Sow.,Min.Conch.,pl.517, fig. 2,5, 4; Anomites Productus, Mart., Pet., Derb., tab. 29, fig. 1, 2,5. Coquille fossile, couverte de stries longitudinales, rayonnantes du sommet à la base; la Don 515 charnière est droite, linéaire, et le crochet de la valve inférieure n’est jamais percé; la valve supérieure est concave en dessus, ce qui n’est pas habituel dans les Térébratules. On pourrait facilement diviser cette section en deux autres d’après la manière dont se comporte le bord cardinal, qui Lantôt est droit et tantôt courbé comme dans la presque totalité des Térébratules de la première division. TÉRÉBRATULITE. mor. Nom donné aux Térébra- tules fossiles. TÉRÉDINE. T'eredina. mor. Genre curieux établi par Lamarck el placé par lui dans la famille des Tubi- colés. La Coquille qui lui a servi de Lype est le Fistu- lana personata qui peut, comme Lamarck lui-même l’a fort bien senti, servir de passage entre les Tarets el les Pholades. On ne peut contester en effet les rap- ports qui lient ces deux genres; on trouve un tube libre, en massue terminée par deux valves adhérentes au pourtour de l’ouverture du tube, et elles sont par- faitement closes, lorsque celles des Tarets sont très- bâillantes. Les rapports entre les Tarets et les Pholades avaient été établis pour les Térédines, d’après les carac- tères extérieurs seulement, tels que le tube et la forme de la coquille; Deshayes a pu y ajouter d’autres ca- ractères plus essentiels, tels que l'existence, dans les Térédines, d’une pièce postérieure semblable à l'écus- son des Pholades et à l’intérieur des valves, de vérita- bles palettes courbées, partant des crochets et termi- nées en mamelons absolument identiques à celles des Tarets el des Pholades. On doit faire attention que l'existence de l’écusson dans ce genre donne la preuve qu'il se rapproche plus des Pholades que des Tarets dans lesquels celte pièce ne s’est point encore rencon- trée; elle amène aussi à celle conviction que la coquille, à tous les âges, doit être extérieure en dehors du tube, ce qui n’a pas lieu chez les Tarets où le tube se ferme au terme de l'accroissement de l’Animal. On (rouve des groupes de Térédines enfoncées dans du bois fossile, ce qui indique qu’elles ont une manière de vivre ana- logue aux Tarets et à quelques Pholades. Lorsque l’on examine une Térédine, on doit être frappé de l’immobililé de ses valves, et en même temps étonné qu'on ait admis le fait sans discussion, lorsque, de toute évidence, il est contraire et à la manière de vivre de l’Animal et à la structure de sa coquille.Si lon faisait à un zoologiste la question suivante : Une co- quille bivalve dont la charnière est semblable à celle d’une Pholade, pourvue comme elle d’une pièce cal- caire postérieure, couvrant les crochets, ayant des pa- lettes à l’intérieur et vivant dans le bois, est-elle faite pour être immobile? Certes il n’hésitera pas à dire qu’elle est faite pour se mouvoir. L’analogie a tant de force pour valider cette conclusion, qu’on peut la pren- dre comme prouvée par l'observation directe, el cepen- dant il en est autrement pour les Térédines ; elles sont construites pour se mouvoir, néanmoins elles sont im- mobiles. L'Animal n’a pu tarauder le bois sans qu’elles fussentlibres et mobiles comme le sontles Tarets.Cepen- dant l'observation fail voir constamment le contraire. Il ya ici, on ne peut le nier, une évidente contra- 514 MÉR diction dans la nature des fails; on ne peut admettre cependant une telle contradiction dans les fins de la nature qui, dans l’organisation des êtres, ne fait rien de superflu. Si elle crée un être pour percer le bois, elle lui en donne les moyens, qu’ils soient chimiques ou mécaniques. On sait que dans les Tarets ce moyen est mécanique; la coquille est coupante; elle reçoit des muscles puissants; elle est en un mot disposée pour couper le bois fibre à fibre. On doit penser que, dans la Térédine, la coquille ayant une structure analogue aux Tarets,el comme eux destinée à creuser le bois, elle a dù jouir de toute la mobilité convenable pour le faire. On est donc ramené à conclure qu’elle a été mobile du- rant la vie de l’Animal, et peut-être ne sera-t-il pas im- possible de donner l'explication de ce fait, de résoudre celle espèce d’énigme. Toutes les Térédines se sont trouvées à l’état fossile seulement ; leur tube et leur coquille sont épais, soli- des, et partout d’une égale épaisseur en dedans. On les trouve remplies d’un sable grossier dont on peut les débarrasser, et outre cela diverses concrétions cal- caires adhèrent le plus ordinairement dans l’intérieur des valves. Si l’on vient à casser un des tubes, on s’aperçoit que non-seulement sa structure actuelle est absolument différente des tubes analogues même à ceux si solides des Cloisonnaires, mais encore que les concrétions se lient aux valves par continuité de sub- stance, de sorte que l’on est porté à croire qu’elles existaient pendant la vie de l’Animal, et qu’elles sont le résultat d’une maladie; on ne tarde pas à se con- vaincre que ce n’est pas là leur véritable origine, puis- qu’elles enveloppent de couches concentriques des grains de sable; on voit ces couches s’élendre assez régulièrement sur toute la surface intérieure du tube et de la coquille, sans discontinuité entre ces deux par- ties ; on les voit dans quelques circonstances s’épaissir, dans une autre devenir onduleuses el presque stalac- tiformes. Lorsque ces corps n’ont pas été retirés du lieu d'habitation, on les trouve couverts d’une couche mince, testacée, qui se détache quelquefois assez fa- cilement, et qui représente le tube lui-même dans lequel se serait faite une incrustation calcaire qui, s’emparant de toutes les parois du tube et de la co- quille, l'aurait épaissi, obstrué, pour ainsi dire, en la couvrant de ses couches concentriques. Comme le mou- lage s’est fait dans une cavité creusée dans le bois, au fond de laquelle était la coquille, il en résulle que, si cette coquille était bâillante, l’espace vide a dû se trou- ver comblé, et alors la couche calcaire s’est moulée sur le bois, et on y retrouve en effet l'empreinte de couches fibreuses. Ceci ne peut se remarquer dans tous les individus, parce qu’il en est de cette coquille comme de quelques espèces de Pholades qui sont bâillantes à certain âge ou à certaine époque de leur vie, el qui se complètent ensuite. Les impressions ligneuses peuvent s’apercevoir sur les individus encore incomplets; elles ne peuvent exister sur les autres; aussi ces derniers sont toujours plus réguliers dans cetle partie que les autres. Par suite de ces observations, il semble bien facile maintenant d'expliquer l'immobilité actuelle des valves TER des Térédines sur la partie antérieure du tube, et de détruire cette apparente contradiction dont on peut maintenant se rendre comple. On peut donc conclure que, pendant la vie de l’Animal, les valves étaient dé- tachées du tube, qu’elles étaient libres de leur mouve- ment, el que la fixité qu’elles ont actuellement provient d’une cause accidentelle, indépendante de la nature du corps organisé qui fail le sujel de cet article. Déjà, dans son ouvrage sur les Fossiles des environs de Paris, Deshayes avait rectifié en quelques points importants la caractéristique de ce genre; on peut, d’après ce qui précède, exprimer de la manière sui- vante celte caractéristique : coquille bivalve, équi- valve, bâillante de chaque côté, ayant une charnière comme celle des Pholades, et garnie postérieurement d’une seule pièce accessoire en écusson; des palettes à l'intérieur des valves, partant des crochels. Celle co- quille, pholadiforme, libre, à l'extrémité d’un tube or- dinairement droit, en massue, ouvert aux deux extré- mités dont la postérieure ovale, est partagée par deux arêtes longitudinales comme dans les Fistulanes. Malgré la grande analogie qui existe entre ce genre et les Pho- lades, on ne peut cependant le confondre avec elles; l'existence du tube et la forme de la coquille, qui est globuleuse, arrondie, séparent suffisamment ces deux genres, ainsi que le {tube constamment ouvert, droit, en massue, tandis que l’écusson postérieur le distingue fort bien des Tarets. TÉRÉDINE MASQUÉE. Z'eredina personala, Lamk.; Fis- tulana personata, Lamk., Anv. du Mus., t. vit, p.429, no 4, el t. x11, pl. 45, fig. 6, 7; a, b; T'eredina perso- nata, ibid., Anim. sans vert., {. v, p. 438, n° 1, sbid.; Desh., Descript. des Coq. foss. de Paris, t. 1, p.18, pl. 1, fig. 25, 26,98; T'eredo antenante, Sow., Min. Conch., 1, Lab. 102, fig. 5, an eadem ? fig. 1, 2, 5 et 4 de la même planche. La longueur de cette coquille, son tube compris, est de deux pouces environ; son diamètre, dans les plus grands individus, est de huit à neuf lignes. TEREDO. mor. Synonyme de Taret. 7. ce mot. TEREDO. anwëéL. Bergius (Act. Stockh., 1765, p.228, tab. 9, fig. 1-5) à confondu avec les Tarets, sous le nom de T'eredo Chrysodon, une espèce d’Annélide qui doit être rapportée à l’Amphictère du Cap (Savigny). PV”. AMPHICTÈRE. TÉRÉDYLES. 1ws. Famille de l’ordre de Coléoptères, fondée par Duméril. 7. PERCE-Bois. TÉRÉNIABIA. PV. ALHAGE. TÉRÉNITE. min. Nom vulgaire d’un Grès schisteux intermédiaire, à grains très-fins et à feuillets très-épais. TÉRÉTIFORMES. ins. Famille établie par Duméril dans le premier volume des Leçons d’Analomie com- parée de Cuvier, et désignée ensuite sous le nom de Cylindroïdes. 7”. ce mot. TÉRÉTRI. Teretrius. 1Ns. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Clavicornes, créé aux dépens du grand genre Escarbot, par Erichson dans sa nou- velle famille des Histéroïdes. Caractères : mandibules peu apparentes; bouton des antennes ovale et com- primé; celles-ci retirées dans une fosselle qui s'étend de chaque côté, presque vers le milieu du corselel ; prosternum légèrement avancé antérieurement, ar- rs TÉR rondi, échancré en arrière ; pieds courts et forts; jam- bes comprimées et denticulées ; les deux derniers seg- ments de l’ahdomen déclives; corps petit et cylindrique. Erichson regarde comme type de ce genre l'Hister picipes, de Paykul. TERGÉMINÉ. Bor. Celte épithète est employée pour les feuilles composées, dont le pétiole commun se bi- furque au sommet en deux pétioles secondaires; cha- cun de ces pélioles est muni de trois folioles : l’une à la base externe et les deux antres terminales. TERGIPÈDE. Z'ergipes. mouL. Genre dont Forskael fit connaître le type sous le nom de Limax Tergipes. Ce petit animal, admis par Linné au nombre des Doris, n’en fut séparé que fort tard par Cuvier (Règne Animal) et placé par lui dans les Nudibranches (7. ce mot) après les Éolides el non loin des Doris. Lamarck n’adopla pas ce genre, mais il n’imila pas Linné, el rangea le Ter- gipe dans le genre Éolide avec lequel il a en effet de grands rapports. Férussac n'imita par Lamarck, il sui- villes rapports indiqués par Cuvier. Latreille et Blain- ville ne changèreni rien à cet égard dans les rapports établis; on trouve les Tergipes dans l’une et l’autre méthode, à côté des Éolides et des Laniogères. On peul donc regarder comme définitivement fixée la place de ce petit genre dans la méthode. Les Tergipes sont de très-petits Mollusques nus, limaciformes, qui nagent souvent renversés, et qui, outre des tentacules, sont pourvus sur le dos de plusieurs paires d’appendices branchifères, en massue, terminées par une petite ou- verture. Ces appendices, d’après Forskael, peuvent ser- vir de pieds à l'animal; il marche alors au fond de l’eau sur les corps solides, renversé sur le dos, ce qui lui a valu le nom que Cuvier a donné à ce genre. Le disque locomoteur ou le pied proprementdit s'étend dans toule la longueur du corps, et en est séparé par un sillon. Voici, au reste, comment sont exprimés les caractères de ce genre : corps conique, claviforme, avec un pied encore assez peu sensible, comme dans les Laniogères, pourvu en dessus d'organes branchiaires tentaculi- formes, en petit nombre et disposées sur deux rangs; les deux paires de tentacules céphaliques de grandeur un peu variable. Pendant très-longtemps on ne connut qu’une seule espèce de ce genre; c’est à Krusenstern qu'on doit la connaissance d’une seconde. TERGIPE LACINULÉE. Z'ergipes lacinulata, Cuv., Règ. Anim., (. 11, p. 594; Limax T'ergipes, Forsk., Faun. arab., p. 99; et Zcon., fig. E, 1, 2; Doris lacinulata, Gmel., p. 5105; Æolis lacinulata, Lamk., Anim. sans vert., t. Vi, p. 502. no 4; Blainv., Trail. de Malac., pl. 46 bis, fig. 6; Encyclop., pl. 82, fig. 5, 6. Animal de quelques lignes de longueur. TÉRIADE. Z'erias.1ns. Genre de Lépidopières diurnes de la famille des Papilioniens, tribu des Pierides, établi par Swainson, qui lui donne pour caractères : antennes grêles, de moyenne longueur, terminées en massue, conico-ovalaire, légèrement comprimée sur les côtés ; tête petite, un peu penchée; palpes fort courtes, gar- nies de poils écailleux, assez serrés, avec le dernier article fort court, presque nu; corps assez grêle ; pro- thorax très-court; ailes minces, très-délicates, assez larges, ayant leur cellule discoïdale fermée ; abdomen TER 915 comprimé, à peu près de la longueur des ailes infé- rieures. TÉRIADE AGAVE. Z'erias aqgave, SW.; Papilio agave. Fab.; Pieris agave, God. Les ailes sont d’un jaune de soufre, avec une {ache noire, triangulaire, à l'extrémité des antérieures et ordinairement un peu de noir à l’an- gle externe des postérieures ; le dessous est jaune, avec trois points brunâtres à leur base; une lunule ferrugi- neuse à l’extrémité de la cellule discoïdale, une tache brune près du bord costal, et trois ou quatre {aches sinueuses rougeâtres, formant une bande transversale, sinueuse. Taille, vingt lignes. Brésil. TÉRIN. os. Pour Tarin, espèce du genre Gros-Bec. V. ce mot. TERMA. 80r. L’une des sections du genre Echinops, de Linné, qui fait partie de la grande famille des Sy- nanthérées. f. ÉcHinopres. TERMES. Termes. 1vs. Genre de Névroptères, de la famille des Planipennes, tribu des Termitines, qui a pour caractères : quatre articles à tous les tarses, dont les quatre premiers très-courts. Ailes couchées hori- zontalement sur le corps, très-grandes, égales, n'of- frant que des nervures longitudinales, bifides au hout. Tête arrondie, avec trois yeux lisses, dont un, peu dis- Uinet, sur le front et les deux autres situés, un de cha- que côté, près du bord interne des yeux ordinaires. Antennes presque moniliformes, de la même grosseur partout, courtes, composées d’une vingtaine d'articles. Mandibules cornées et pointues. Quatre palpes fili- formes. Lobe extérieur terminant les mâchoires en forme de galette (7. ORTHOPTÈRES), l’interne corné et en forme de dent. Lèvre quadrifide. Prothorax presque carré ou semi-orbiculaire. Deux petits appendices co- niques et biarticulés au bout de l'abdomen. Insectes actifs dans tous les âges, ou à demi-métamorphose, vi- vant en sociétés innombrables, composées plus spéciale- ment d'individus en état de larve, les ouvriers ou les travailleurs, et d’une autre sorte d'individus, pareille- ment aplères, mais à têle et mandibules plus grandes; ceux-ci sont chargés de la défense de l'habitation, et dis- tingués sous le nom de soldats. Abdomen des femelles excessivement volumineux au moment de la gestation. Les larves formèrent d’abord exclusivement, dans la méthode de Linné et de quelques autres naturalistes, le genre Termès proprement dit. Considérés dans leur état parfait ou pourvus d’ailes, ces mêmes insectes furent associés aux Hémérobes et aux Perles ou Fausses- Friganes; mais les observations recueillies par Smeath- man sur ces animaux et insérées dans le Voyage de Sparmann au cap de Bonne-Espérance et dans Îles Transactions philosophiques de la Société royale de Londres, celles de Kœnig encore remplirent les lacunes de leur histoire; ces connaissances, quoique toujours imparfaites, rectifièrent à cet égard la méthode, et l’insecte pourvu d’ailes rentra premièrement dans ce genre et devint un Termès. Degéer qui, dans le troi- sième volume de ses Mémoires, avait placé deux es- pèces ailées de ce genre avec les Perles ou Fausses- Friganes, présuma ensuite, en décrivant une autre espèce propre au cap de Bonne-Espérance (om. vit, p. 47 et suiv.), qu'il s’étail trompé à cet égard. Ii ne 516 TER faut pas, à son exemple, réunir aux Termès un pelit insecte très-commun partout, et que l’on trouve plus particulièrement dans les livres négligés, le vieux pa- pier, sur le bois et dans les collections d’Insectes, sem- blable à un Pou, et qu’on a nommé pour cette raison Pou de bois. Cette espèce et plusieurs autres composent un genre propre, très-distinct du précédent, celui de Psoque. 7. ce mot. « Les Termites, dit Latreille, sont propres aux con- trées situées entre les tropiques ou à celles qui les avoi- sinent; ils sont connus sous le nom de Fourmis blan- ches, Poux de bois, Caria, etc.; ils font d’horribles dégâts sous la forme de larves plus particulièrement. Ces larves ou les Termites ouvriers, travailleurs, res- semblent beaucoup à l’Insecte parfait, mais elles ont le corps plus mou et sans ailes; leur tête, qui paraît proportionnellement plus grande, est ordinairement privée d’yeux ou n’en a que de très-pelits. Elles sont réunies en sociétés, dont la population surpasse tout calcul, vivent à couvert dans l’intérieur de la terre, des arbres et de toutes les matières ligneuses, comme meubles, planches, solives, elc., qui font partie des habitations; elles y creusent des galeries qui forment autant de routes conduisant au point central de leur domicile, et les corps ainsi minés, ne conservant que leur écorce, tombent bientôt en poussière. Si des obsta- eles les forcent d’en sortir, elles construisent en dehors, avec les matières qu’elles rongent, des (uyaux ou des chemins qui les dérobent toujours à la vue. Les habila- tions ou les nids de plusieurs espèces sont extérieures, mais sans issue apparente; tantôt elles s'élèvent au- dessus du sol en forme de pyramides, de tourelles, quelquefois surmontées d’un chapiteau ou d’un toit très-solide, et qui, par leur hauteur et leur nombre, ont l'apparence d’un petit village; tantôt elles forment sur les branches des arbres une grosse masse globu- leuse. Une autre sorte d'individus, les neutres, nom- més aussi soldats, et que Fabricius prend faussement pour des nymphes, défend l’habitation. On les distingue à leur tête beaucoup plus forte et plus allongée, el dont les mandibules sont aussi plus longues, étroites et très-croisées l’une sur l’autre ; ils sont beaucoup moins nombreux, se tiennent près de la surface exté- rieure de l'habitation, se présentent les premiers dès qu'on y fait brèche, et pincent fortement. On dit aussi qu'ils forcent les ouvriers autravail. Les demi-nymphes ont des rudiments d’ailes, et ressemblent d'ailleurs aux larves; devenus Insectes parfaits, les Termites quit- tent leurs retraites primitives, s’envolent le soir ou la nuil en quantités prodigieuses, perdent au lever du s0- leil leurs ailes qui se sont desséchées, tombent, el sont en majeure partie dévorés par les Oiseaux, les Lézards et leurs autres ennemis. Au rapport de Smeathman, les larves recueillent les couples qu’elles rencontrent, renferment chacun d'eux dans une grande cellule, une sorte de prison nuptiale où elles nourrissent les époux; mais il y a tout lieu de présumer que l’accouplement s'effectue, comme celui des Fourmis, dans l’air ou hors de l’habitation, et que les femelles occupent seules lat- tention des larves dans le but de former une nouvelle colonie. L’abdomen des femelles acquiert alors, à raison TER de la quantité innombrable d'œufs dont il est rem- pli, un volume d’une grandeur étonnante. La cham- bre nuptiale occupe le centre de l'habitation, el au- tour d'elles sont distribuées avec ordre les cellules qui contiennent les provisions. Quelques larves de Termites, dits voyageurs, ont des yeux el paraissent avoir des habitudes un peu différentes, et se rappro- cher davantage, sous ce rapport, de nos Fourmis. Les Nègres ou les Hottentots sont très-friands de ces in- sectes. On les détruil avec de la Chaux vive el mieux encore avec de l’Arsenic que l’on introduit dans leur domicile. Règne Animal, deuxième édilion, tome v, p. 254. » TERMES LUCIFUGE. Z'ermes lucifugum, Ross., Faun. Etrusce. mant., t. 11, (ab. 5, fig. 10. Cette espèce est très-commune dans les environs de Bordeaux. Son corps est noir, luisant, avec les ailes brunâtres, un peu trans- parentes, plus obscures à la tête; l'extrémité des an- tennes, ainsi que les jambes et les tarses sont d’un rous- sàtre pâle. Ce Termès s’est introduit à Rochefort dans les ateliers et les magasins de la marine, et a excité par ses ravages de vives alarmes. On a cru qu'il y avait été importé, d'autant plus que l’on trouve dans l'Amérique septentrionale une espèce très-analogue. Mais ce Ter- mès, étant généralement répandu, de même que le suivant, dans toute l’Europe méridionale, a pu s’éten- dre jusqu’à Rochefort. TERMES FLAVICOLLE. Termes flavicolle, Fab. Il est très-abondant dans les mêmes contrées, et surtout en Espagne où il nuit beaucoup aux Oliviers, sous l'écorce desquels il pratique des galeries qui détruisent les ca- naux sécréteurs de la séve. Il ne diffère du précédent que par la couleur jaunâtre du prothorax. Les nids ou termitières des espèces qui habitent le nord de l'Afrique, s'élèvent peu au-dessus de la terre; mais il n’en est pas ainsi des habitations que forment les espèces, beaucoup plus grandes, des régions intertro- picales. Quelques-unes de celles-ci, ressemblant à des hutles coniques plus ou moins rapprochées, el souvent assez nombreuses pour offrir l’aspect d’un petit village, ont douze à quinze pieds d’élévation, et sont d’une telle solidité qu’elles ne s’affaissent point sous les pieds des Bœufs et de divers autres animaux assez lourds, qui montent dessus. TERMIENS. ins. Quelques entomologues ont adopté ce nom pour remplacer celui de Planipennes que La- treille a donné à une famille de Névroptères. 7. PLA- NIPENNES. TERMINALIE. T'erminalia. 8or. Ce genre, que l’on désigne encore sous le nom vulgaire de Badasmier, fait partie de la famille des Myrobolanées de Jussieu, ou Combrétacées de R. Brown, et se distingue par les ca- ractères suivants : les fleurs sont polygames, c’est- à-dire que sur le même épi elles sont mâles à la partie supérieure et hermaphrodites à la base. Le limbe du calice est comme campanulé à cinq divisions ovales, velues intérieurement. La corolle manque. Les éta- mines, au nombre de dix, sont dressées et libres. L’ovaire est infère, ovoïde, allongé; le style est simple, un peu arqué, Lerminé par un stigmale allongé el ob- tus. Le fruit est un drupe ovoïde, comprimé, contenant TER TER 517 un noyau osseux et monosperme. La graine se com- ; sente une forme à peu près triangulaire; ses angles pose d’un gros embryon sans endosperme. Les espèces de ce genre sont des arbres plus ou moins élevés, ori- ginaires de l'Inde et desiles Maurice; ayant leurs feuilles alternes, très-rapprochées les unes des autres à l’extré- milé des jeunes rameaux, qui est plus ou moins épais- sie, ce qui donne à ces arbres un port tout particulier. Leurs fleurs sont assez petites, disposées en épis soli- taires à l’aisselle des feuilles. L'espèce la plus commune est le T'erminalia Catappa, L., qui croit à l’Ile-de- France, el dont on mange les graines qui ont à peu près la saveur des amandes douces et des noisettes. Une autre espèce, originaire de l’Inde, le Z'erminalia Ben- zoën, fournit une matière résineuse el odorante, ana- logue au Benjoin, et que l’on à cru longlemps être le vrai baume de ce nom; mais on sait aujourd'hui qu’on le retire d’un Sfyrax. V. BENJOIN. TERMIS. 8or. Espèce du genre Lupin, décrite sous le nom de Lupinus T'ermis, et qui est cultivée comme fourrage dans le royaume de Naples. TERMITES. ins. Tribu de la famille des Planipennes, qui se caractérise par des antennes courtes et mono- liformes, portées sur un corps déprimé. Les genres Termis et Embia composent cette tribu. TERMONITIS. or. Nom ancien du Mufflier, Antir- rhinum, suivant Dioscoride, cité par Adanson. TERNATEA. or. Tournefort avait institué sous ce nom un genre qui a été réuni par Linné au genre Cli- toria. De Candolle en a fait une simple section de ce dernier genre, quoiqu'il ait été rétabli par Kunth, dans ses Nova Genera, Vol. 6, p. 415. . CLITORE. TERNÉ. Ternatus. por. Un verlicille est dit Terné quand il est à (rois parties; les feuilles sont Ternées quand elles sont disposées en verticilles à trois. TERNIABIN ou TERENIABIN. Bot. La substance su- crée que les Orientaux désignent sous ce nom, paraît être la Manne produite par l’Alhagi, espèce du genre Hedysaruin de Linné dont on a fait un genre parti- culier. /. ALHAGE el SAINFOIN. TERNIER. os. Nom vulgaire du Grimpereau de mu- raille. /. TicHoproue. TERNSTROEMIACÉES. T'ernstræmiaceæ. 8oT. Fa- mille établie par Mirbel et formée d'un nombre assez considérable de genres originaires, pour la plupart, des régions tropicales des deux hémisphères. Les Tern- stræmiacées sont des arbres ou des arbrisseaux dépour- vus d’aiguillons. Leurs feuilles sont toujours dénuées de stipules, alternes, articulées à leur base, généra- lement entières, coriaces. Les fleurs sont ordinaire- ment hermaphrodites, très-rarement polygames. Le calice est souvent muni de deux bractées à sa base; il est composé de folioles imbriquées, tantôt disposées sur deux rangs, tantôt se recouvrant l’une l’autre. La co- rolle a ses pétales hypogynes, souvent soudés entre eux à leur base; leur préfloraison est toujours imbri- quée ; les élamines sont nombreuses, hypogynes, tantôt libres, tantôt légèrement adhérentes à la corolle, tantôt enfin réunies plus ou moins à leur base ou formant plusieurs faisceaux distincts. Les anthères sont adnées ou vacillantes; leur mode de déhiscence varie dans les différents genres. Le pollen, plongé dans l’eau, pré- sont souvent terminés par une vésicule transparente. Le pistil est toujours libre; les styles sont tantôt au nombre de trois à sept. tantôl uniques dans chaque fleur; dans ce dernier cas le sligmate est divisé en autant de lobes qu’il y a de loges à l'ovaire. Les ovules sont insérés dans l’angle interne des loges. Les fruits sont tantôt déhiscents, tantôt indéhiscents. Les graines offrenttousies degrés d'insertion, depuis celles du genre T'ernstræmia, qui sont pendantes, jusqu’à celles des Bonnetia, qui sont dressées; tantôl elles sont recou- vertes à l'extérieur par une enveloppe crustacée, tantôt terminées supérieurement, ou même des deux côtés, par une aile membraneuse ; dans certains genres elles sont munies d’un périsperme, dans d’autres elles en sont totalement dépourvues. L’embryon est entière- ment recourbé sur lui-même dans le T'ernstræmia et le Cochlospermum ; il ne présente qu'une légère cour- bure dans le Freziera; enfin il est parfaitement droit dans tous les autres genres : la radicule est toujours dirigée vers le hile. Kunth réunit aux Ternstræmiacées les Théacées de Mirbel (Caméliées, DC.). Les Ternstræmiacées ont de grands rapports avec les Guttifères : elles se distinguent de cette famille par leurs feuilles alternes; par le nombre normal des par- ties de leur fleur, qui paraît être de cinq et de ses mul- tiples, et non de deux et de ses multiples ; par leurs pétales souvent soudés à leur base; enfin par l’organi- sation de leur graine et de leur embryon. Elles diffè- rent des Hypéricées par leurs feuilles alternes; par leurs rameaux, leurs feuilles et leurs pédoncules arti- culés ; par la structure de leur graine et de leur em- bryon. Elles ont aussi quelque affinité avec les Marcgra- viacées et les Tiliacées ; mais ces rapports paraissent beaucoup moins intimes que ceux qu’elles présentent avec les Hypéricées el surtout avec les Guttifères. Cette famille peut être partagée en six tribus : I. Les CocaLosreERméEs, dont le calice est pentaphylle, la corolle à cinq pétales, les anthères fixées par la base et déhiscentes par un pore unique, l'ovaire unilocu- laire, à sept cloisons incomplètes; elle comprend le genre Cochlospermum, Kunth. II. Les TERNSTROEMIÉES. Calice pentamère ; cinq et rarement six pétales; anthères insérées par la base et déhiscentes longitudinalement, ovaire biquinquelocu- laire. Genres : Anneslea, Wall.; Dicalix, Lour.; Fis- nea,L.; Ternstræmia,Mut.; Eurya,Thunb.; Cleyera, Thunb.; Freziera, SW.; Lettsomia, Ruiz et Pavon. II. Les SAuRAUJÉES. Calice pentamère ; cinq pétales distincts; anthères incombantes ; ovaire quinquelocu- laire. Genres : Saurauja, Willd.; Microsemme., Labill. IV. Les LAPLACÉEs. Calice tétra-pentaphylle; de quatre à neuf pétales; anthères longiludinalement déhis- centes; ovaire à trois ou cinq loges et même plus; ovules anatropes. Genres : Laplacea, Kunth; Bonne- ia, Mart.; Archylæa, Mart.; Kielmeyera, Mart.; Caraipa, Aubl.; Mavila, SWw.; Mahurea, Aubl. V. Les GoRboNIéESs. Calice pentaphylle; corolle gamo- pétale ; anthères dressées, longiludinalement déhis- centes; ovaire à cinq loges. Genres : Séaarlia, Catesb ; Gordonia, Ellis. 518 TER VI. Les CAMELLtÉES. Calice penta-enneaphylle; de cinq à neuf pétales; anthères incombantes, longitu- dinalement déhiscentes; ovaire tri-quinquéloculaire. Genres : Camellia, L.; Thea, L.; Godaya, Ruiz et Pav.; Adinandra, Jack.; Pyrenaria, Bl.; Leucoxylon, Bl.; Euryanthe, Sch]. TERNSTROEMIE. T'ernstræmia.8oT.Ce genre, fondé par Mulis, a été placé par Linné fils dans la Polyandrie Monogynie; il est devenu plus tard l’un des types de la famille des Ternstræmiacées. Ses espèces végétent dans les régions tropicales des deux hémisphères. Ce sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles éparses, co- riaces, très-entières ou légèrement dentées, dénuées de stipules, articulées au point de leur insertion. Les fleurs sont solitaires et naissent à l’aisselle des feuilles. Le calice est muni de deux bractées à sa base, composé de cinq folioles disposées sur deux rangs; deux d’entre elles sont extérieures et plus petites. Les pétales, au nombre de cinq, sont plus ou moins soudés à leur base en une corolle monopétale. Les élamines, glabres el en nombre indéfini, adhèrent légèrement à la base des pétales : les filets sont courts; les anthères sont lon- gues, soudées dans toute leur longueur avec les filets, biloculaires, et s'ouvrent longitudinalement par leur face interne. Le style est unique, terminé par le stig- mate : l'ovaire est divisé en deux ou cinq loges renfer- mant chacune de deux à cinq ovules suspendus dans l'angle interne. Le fruit est coriace ou légèrement charnu, globuleux, terminé par les restes du style, en- veloppé à la base par les folioles du calice qui persis- tent; à sa maturité, il se déchire irrégulièrement en plusieurs valves. Les graines sont oblongues, dépour- vues d’aile membraneuse; le tégument est double: l'extérieur crustacé, l’intérieur membraneux; le péri- sperme est charnu; l'embryon est recourbé sur Jui- même, de sorte que la radicule et le sommet des coly- lédons sont dirigés vers le hile. Cambessède croit que l'on doit réunir à ce genre le Z'aonabo d’Aublet (Tona- bea, Juss., Gen.) Le T'ernstræmia, ainsi constilué, se distinguerait du Cleyera, Thunb., par ses pétales sou- dés entre eux el par ses anthères glabres. 1l différerait du Freziera, SWartz, par la disposition des folioles calicinales, par ses pétales soudés entre eux, par ses ovules peu nombreux dans chaque loge de l’ovaire, et par son embryon recourbé sur lui-même et non pres- que droit. Ses fleurs hermaphrodites, ses étamines plus nombreuses, ses anthères adnées, l’éloignent de l'Eu- rya de Thunberg, avec lequel on l’a quelquefois con- fondu. TERNSTROEMIE MÉRIDIONALE. Z'er'nslr@mmia mert- dionalis, Vahl. C’est un arbre assez élevé, à rameaux glabres, cylindriques et roides; les feuilles sont épar- ses, médiocrement pétiolées, alternes, coriaces, persis- tantes, glabres, ovales ou oblongues, obtuses, échan- crées, très-entières, cunéiformes à leur base; les pé- doncules sont axillaires portant une seule fleur blanche. Des Antilles. TERPHIDE. Z'erphis. ins. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Tanystomes, tribu des Vésiculeux, institué par Érichson avec les caractères suivants : antennes de deux articles, glabres, insérées à la partie TER inférieure du front; yeux glabres, contigus à la base des antennes; deux ocelles; Iobes dorsaux du corselet contigus. Érichson ne décrit qu’une seule espèce qu’il a nommée : TERPHIDE NOUEUSE. Z'erphis nodosa. Sa tête est noire, avec une tache blanche de chaque côté, près des yeux; corselet blanc; mésothorax brun; dos noir, avec une tache blanche, presque carrée, de chaque côté et quelques points de la même couleur ; abdomen brun, avec {rois rangées de points blancs, et deux raies blan- ches de chaque côté; segments de l’abdomen variés de blanc; pieds testacés, variés de blanc; ailes transpa- rentes, avec les nervures blanches. Taille, deux à trois lignes. Du Brésil. TERPNANTHUS. 8or. Le genre décrit sous ce nom par Nées et Martius, est le même que le Spiranthera d’Auguste Saint-Hilaire. 7. ce mot. TERRA MERITA. BOT. //. CURCUMA LONG. TERRAIN. GéÉoL. Les mots Terrain et Formation fréquemment employés dans tous les écrits qui traitent de l’histoire naturelle de la Terre, ont reçu des accep- tions tellement variées, qu'il devient presque impossi- ble aujourd’hui de donner une définition claire et pré- cise de chacun d’eux, et surtout de bien faire sentir, sans entrer dans quelques explications préliminaires, en quoi les idées attachées à l’une de ces expressions doi- vent différer de celles rendues par l’autre : ce qu’on peut dire d’une manière très-générale, c’est que par Terrain on a jusqu’à présent entendu désigner en géologie une fraction quelconque de la masse solide de l’épiderme terrestre, un ensemble de substances mi- nérales ou de Roches considérées, soit sous le rapport de leur nature ( Z'errain calcaire, granitique, schis- leux, elc.), soit sous celui de leur origine présumée ou des circonstances de leur production (Terrain neptu- nien, volcanique, marin, d’eau douce), soit enfin sous celui de leur âge ou ancienneté relative (Z'errain prümilif, secondaire, tertiaire, elc.) On se sert très-souvent du mot Formalion exacte- ment de la même manière (Formation granitique , F. marine, F. primitive), bien que la plupart des auteurs s'accordent maintenant pour considérer les T'errains comme des groupes d’un ordre supérieur, qui comprennent plusieurs formations. Ainsi la por- tion extérieure de la Terre, la seule dont on puisse étudier la structure, est composée de substances miné- rales (Minéraux). Lorsque celles-ci se rencontrent en amas considérables ou en assises épaisses et élen- dues, qu’elles soient seules comme dans le Calcaire, le Gypse, le Sel Gemime, elc.; qu’elles soient mélan- gées plusieurs ensemble, comme dans le Granit, le Gnetss, elc., ou bien même encore qu’elles soient des agrégations de fragments de différents mélanges pré- existants (Poudingue polygénique, Brèche univer- selle), elles sont appelées Roches. Les Roches qui sem- bleut avoir été formées dans une même période, sous une suite de circonstances liées entre elles el non inter- rompues, constituent une Formation, et la réunion d’un plus ou moins grand nombre de Formations est un Terrain; de sorle que, comme on le voit dans celle classification des matériaux dont est composée l’enve- J À TER loppe de notre planète, les Formations sont des grou- pes d’un ordre inférieur à ceux que représentent les Terrains, et elles sont établies sur une considération de même ordre, c’est-à-dire sur l’âge relatif des sub- stances qu’elles comprennent, quelle que soit l’origine ou la nature de celles-ci. Les Terrains embrassent de grandes époques que les formations partagent en pé- riodes plus ou moins longues. Cependant les masses minérales qui entrent dans la composition du sol, peuvent être éludiées sous trois points de vue très-dis- tinc(s. 10 Elles n’ont point été produites toutes en même temps. 20 Elles n’ont pas élé formées de la même manière. 60 Elles ne sont pas de la même nature. Comme il n’y a pas de rapports constants et néces- saires entre la nature intime des Roches el leur âge, de même qu’il n’y en a pas entre celui-ci et leur mode de formation, les groupes établis sur chacune de ces considérations ne peuvent nullement se rassembler, et dans un arrangement méthodique ils ne peuvent être opposés les uns aux autres, leurs caractères n'étant pas comparables ; c’est exactement pour prendre un exemple, comme si, voulant écrire l’histoire des hom- mes célèbres, on les classait, 1° suivant l’époque de leur naissance; 2° selon la nation à laquelle ils ont appartenu; 5° enfin d’après le genre de talent qui les a illustrés : il est certain que des associations qui ont si peu d’analogie entre elles ne devraient pas être dé- signées par un même nom, ainsi qu’on le fait habituel- lement, en employant les mots Zerrain et Formation comme synonymes. Il serait sans doute plus ulile et plus philosophique de ne pas user d’un seul terme pour exprimer des idées différentes, tout comme il faudrait ne pas se servir indistinctement, pour rendre chacune de ses idées, de plusieurs expressions qui ont dans le langage ordinaire des significations diverses : ne pour- rail-on pas éviter ce double inconvénient en alta- chant définitivement aux mots consacrés et jusqu’à pré- sent si variablement employés, Terrain, Formation, Dépot, Sol, des valeurs déterminées et invariables ? C’est ce que l’on a tenté de faire depuis assez long- temps; mais le choix du mot à appliquer à telle idée plutôt qu’à telle autre, pouvant être considéré comme fait d’une manière jusqu’à un certain point arbitraire, on a très-bien senti qu'une résolution quelconque prise à ce sujel ne saurail prévaloir qu’autant qu’elle serait présentée comme le fruit de l’accord des géolo- gues influents de divers pays et de plusieurs écoles, el qui auraient consenti, dans l'intérêt de la science, à s'entendre, après avoir mis de côté toute opinion an- térieurement adoptée par chacun d’eux : quoi qu'il en soit et en attendant que les décisions d’un Lel congrès viennent fixer les idées, on peut se livrer avec con- fiance à l'examen, à la critique el au jugement des observateurs, on interprètera comme l’on voudra celte tentative pour répondre à ce qui semble être un besoin dans l’état actuel de la science. Persuadé que la nécessité des distinctions que l’on propose d'établir est déjà reconnue et comprise, ou bien qu’elle le sera facilement, on se bornera à faire TER 519 précéder les définitions que l’on à adoptées, de quel- ques réflexions générales qu'il est indispensable de se rappeler. La surface solide du globle n’est pas dans un état permanent, et l’on est chaque jour témoins des mo- difications qu’elle éprouve. En effet, certains points de cette surface reçoivent de l'accroissement, soit aux dépens d’autres points qui se dégradent, soit au moyen de matières nouvelles qui, sous différents élals, sont re- jetées du sein de la terre; car tandis que les particules de Roches décomposées et atténuées par l’action des influences atmosphériques sont entraînées sans cesse par les eaux courantes des sommités qui s’abaissent vers les cavités qui se remplissent, les sources ther- males, les volcans, viennent couvrir de leurs précipités el de leurs déjections une partie des dépôts précédem- ment formés. Par intervalle encore des secousses vio- lentes en écartant les parties continues de cette sur- face,en soulevant ou abaissant des portions de sol, pius ou moins étendues, produisent de nouvelles anfractuo- sités el par suile souvent le déplacement rapide et local des eaux. Aussi avant que l’on puisse pénétrer dans le sein de la terre, quelle que soil l'élévation des montagnes ou la profondeur des précipices dont les flancs et les bords escarpés s'offrent à l’observation, partout on retrouve dans l’épaisseur du sol l'indication d’une suc- cession d'effets comparables à ceux que l’on vient de signaler et dont on voit les causes agir autour de soi; l'analogie porte donc à reconnaître qu’au moins cette mince épiderme dont il est permis d'étudier la compo- silion , n’a pas été formée d’un seul jet et instantané- ment. La présence dans certaines Roches de fragments usés et arrondis par un long frottement el qui proviennent de Roches nécessairement plus anciennes, celle au mi- lieu de masses pierreuses, dures et épaisses, de nom- breux vestiges de corps organisés qui ont dù vivre libres au sein des eaux ou sur le sol découvert avant leur enfouissement; les différences que présentent les fossiles de couches ou feuillets superposés, différences qui généralement sont d'autant plus grandes (si l’on compare ces débris des êtres détruits aux Animaux el aux Plantes qui existent maintenant) qu'on rencontre les premiers dans des dépôts formés à des époques rela- tivement plus éloignées de l’époque actuelle, sont au- {ant de faits qui concourent à prouver que non-seule- ment les périodes successives ont été (rès-multipliées, mais encore qu’il s’est écoulé un Lemps inappréciable, et certainement bien long, depuis que les phénomènes qui se lient à ceux qui se produisent chaque jour, ont commencé à avoir lieu. Ce serait toutefois commettre une grave erreur que de vouloir appliquer à l’histoire du globe entier ce qui n'est réellement relatif qu’à ce qu'avec raison les géo- logues appellent son enveloppe, son épiderme, son écorce, et de chercher à expliquer, comme on l’a fait souvent, l’origine et la formation de la planète “par ce que l’on a pu apprendre de positif sur l’origine et sur la formation de l'espèce d’encroûtement, pour ainsi dire insignifiant, qui la recouvre; ce sont deux choses pro- TER bablement aussi étrangères l’une à l’autre que l’habit l’est au corps qu’il revêt, et autant vaudrait croire qu’il est possible de prendre une idée exacte de l’organisa- tion physique de l'Homme par l'examen que l’on ferait du tissu de ses vêtements. Lorsque partant des temps présents on pénètre gra- duellement dans le passé, l’analogie peut bien servir de guide jusqu’au moment où l'enveloppe terrestre a commencé à se former; mais au delà on n’aper- çoit plus rien, tout est conjecture, et l’on peut à peine, d’après certaines démonstrations de physique géntrale, d’après des documents fournis par l’astro- nomie et par le calcul, faire quelques hypothèses plus ou moins probables, non pas encore sur la nature du noyau primitif et sur son origine, mais seulement sur la cause du peu de consistance qu’il a dû avoir pour prendre la forme particulière qui lui est propre et sur la cause des modifications que sa surface a dù éprouver pour devenir habitable. En prenant l’histoire de la Terre au moment où le fil de l’analogie échappe, c’est-à-dire lorsqu'une première pellicule solide, existant déjà autour de sa inasse supposée fluide ou molle par l'effet d’une chaleur propre. les anfractuosités de sa surface étaient déjà remplies d’un liquide aqueux, il est possible de rap- porter à deux agents principaux, à l’eau et au calori- que, la série des phénomènes et des opérations succes- sifs qui ont contribué simultanément, isolément ou concurremment, à augmenter l’épaisseur, à faire varier la composition et à modifier la forme de cette première pellicule. Ce sont ces causes générales, distinctes, que l’on a voulu personnifier en appelant Neptuniens les effets produits par l'intermédiaire des eaux et en désignant par opposition, sous la dénomination de Plutoniens ou Vulcaniens,ceux qui peuvent être attribués à une force inconnue, dont le siége est dans l’intérieur du globe, et qui semble avoir quelques rapports avec le principe de la chaleur et du feu, si toutefois ceux-ci ne sont pas seulement des effets de celte puissance interne. Celte première distinction très-importante, qui peut servir à envisager sous deux points de vue différents toutesles associations de substances minérales, ne suffit plus à la science; il est une foule de circonstances se- condaires, qui ont présidé à la formation des Minéraux et des Roches, et qui ont produit des effets appréciables; il est donc nécessaire de trouver le moyen d'indiquer ces circonstances dans les descriptions géologiques; ainsi les produits neptuniens doivent être distingués suivant qu’ils ont été formés sous la mer ou sous les eaux douces, sur les rivages ou dans les profondeurs, à l'embouchure ou sur le trajet des fleuves, dans les lacs, dans les marécages, par des sources froides ou thermales, pures ou minérales, etc. D'un autre côté, les produits plutoniens poussés dehors par une force interne, soit à l’état solide, soit à celui de masses pà- teuses, ceux rejelés sous forme de coulée, de poussière ou de vapeur; les déjections des solfatares , des salses, des volcans, etc., ne peuvent être non plus confon- dus. Il est évident, d’après ce qui se passe maintenant, TER qu'un grand nombre de causes ont dû agir dans le même moment, et que les effets variés qui en sont ré- sultés, ont été contemporains. Ainsi (ous les modes pos- sibles de formation peuvent se trouver à une même époque, et à toutes les époques déterminables, des cir- constances semblables se sont reproduites. On voit en second lieu que, sauf quelques exceptions, la même sorte de matière n'appartient exclusivement à aucune période, ni à aucune formation. Malgré ces généralités, il n’est pas moins vrai que l'expérience et l'habitude peuvent faire apercevoir à l'observateur qu’il existe certaines relations assez con- stantes entre la nature, l’âge el l’origine de telle variété de Minéral, de telle Roche ou de telle association de ces substances, pour qu’à la seule inspection il puisse re- connaître qu’un Calcaire, par exemple, dont il ne pos- sède que des échantillons, a été formé plutôt dans l’eau douce que dans la mer, pour qu’il puisse présumer que ce Calcaire accompagnait telle autre matière, et qu’en- fin il a été formé plutôt avant qu'après tel autre dé- pôt, elc. Cela suppose qu'un assez grand nombre de substances minérales ont été précédemment vues dans une position constante, qui leur est particulière, et qu'elles on£ été étudiées comme type, dans l’ordre de leur ancienneté; c’est aussi là le but principal des travaux des géolo- gues, et ce qu’ils appellent une classification géologi- que des Terrains n’est autre chose que l’établissement de cet ordre d'ancienneté des dépôts qui entrent dans la composition très-compliquée de l’épiderme terrestre. Il serait facile de reconnaître le rang de chacun d’eux si la Terre s’élail successivement enveloppée de couches concentriques non interrompues, el si chacune de celles-ci recouvrait en tous points celle qui l’a pré- cédée, car des superposilions directes seraient toujours visibles; mais il n’en est pas ainsi : l'enveloppe terrestre ne se divise pas en feuillets complets, et dont le nom- bre par conséquent soit égal sur tous les points; il faut la considérer plutôt comme composée de lambeaux de formes irrégulières, de nature et d’origine différentes, et qui ont été placés à côté ou au-dessus les uns des autres, pendant un laps de temps plus ou moins long, de manière que les plus anciens dépôts, n'ayant jamais été recouverts par d’autres dans certaines de leurs par- lies, ou ayant élé dénudés après coup, peuvent, aussi bien que les plus modernes, paraître à la surface du sol, tout comme entre deux bancs de Roches que l’on voit immédiatement superposées dans une localité, il peut s’en trouver beaucoup d’autres intermédiaires dans un autre lieu. L'objet de toute classification géologique est en dé- finitive de conduire à faire connaître l’âge relatif d’une portion quelconque du sol, lorsque l’on a pu étudier sa structure et sa composition. Sa plus grande utilité est d'apprendre à rechercher d’une manière rationnelle et à trouver les variétés de substances minérales pré- cieuses pour l’industrie, les arts et l’agriculture, que la Terre renferme dans son sein, et qui, loin d'y être disséminées au hasard, ont au contraire des gisements déterminés. Les classifications géologiques diffèrent essentielle- TER ment de celles qui ont pour fin de disposer d’une ma- nière méthodique les corps de la nature, et les mêmes principes ne peuvent diriger dans l'établissement des unes et des autres. En histoire naturelle proprement dite, on rapproche les animaux, les plantes et les mi- néraux mêmes, d’après les caractères physiques qui leur sont communs el inhérents; on les réuniten genres et familles, en raison de la somme des rapports que pré- sente leur organisation; en géologie on n’opère plus sur des corps ni sur des espèces, mais sur des groupes que l’on établit presque arbitrairement, et que l’on cherche à disposer dans un ordre chronologique sui- yant l’époque relative à laquelle ont été produites les matières dont ils se composent; aussi les mots genre et famille ne pourraient-ils être employés dans une pareille méthode sans que le sens de leur acception ne soil changé. Les travaux du géologue ressemblent beaucoup plus à ceux de l'historien et de l’archéologue qu’à ceux du naturaliste, puisque, à l'exemple des premiers, il essaye de combiner la connaissance de faits dont il est témoin, avec les traces d'événements passés, pour en con- clure quelle a été la nature et la série de ces événe- ments; seulement l’un cherche à faire l'histoire de la Terre sur les renseignements qu’il puise dans les phé- nomènes naturels, tandis que les autres écrivent l'his- toire de l'homme, celle de la civilisation et des arts sur les documents que leur fournissent les livres, les tra- ditions et les monuments. Après ces prolégomènes, qui auront fait au moins sentir l'urgence d’avoir à employer dans le langage géologique des expressions propres pour exprimer celles des idées qui se présentent le plus fréquemment, on peut tenter de définir comparativement les mots Terrain, Formation, Dépôt et Sol. Par Terrain, on entend tout groupe ou sous- groupe établi parmi les matériaux qui composent l’épi- derme terrestre, sur la seule considération du rang el de la place qu’il occupe relativement aux autres grou- pes. quelle que soil l’origine présumée ou la nature des substances qu’il comprend. On dit alors un 7Z'er- rain primaire, un T'errain secondaire, les Terrains primaires, les Terrains tertiaires, etc.; on peut dire aussi les Z'errains parisiens, le Terrain juras- sique, elc., comme indiquant des termes de compa- raison dont la place est bien déterminée dans la série des terrains, el auxquels on peut rapporter, comme ayant été formés dans le même temps, Lels ou tels ma- tériaux déposés plus ou moins loin des points où se trouvent Paris et le Jura. On dira encore 7errain houillier, Terrain salifère, Terrain oolithique, non pas pour indiquer tous les dépôts qui renferment de la Houille, du Sel gemme ou des Oolithes ; non pas même pour dire que les dépôts ainsi dénommés renferment toujours les substances et les corps dont ils ont reçu leur nom, mais pour désigner, d’après l’usage presque généralement adopté, certains systèmes de couches dont la position relative est bien déterminée, el au milieu desquels la Houille, le Sel ou les Oolithes ont été fréquemment, mais non toujours et exclusivement rencontrés. TER 921 On doit réserver le mot Formation pour préciser les différents modes de production des substances mi- nérales, et l’on rendra ainsi à ce mot l’acception quilui convient le mieux dans le génie de la langue française, acception dont il à été détourné par le célèbre Werner el par ses élèves, à une époque où les idées théoriques et les observations ne faisaient pas sentir la nécessité de lui laisser sa valeur radicale ; en effet, les premiers géologues Wernériens, qui avaient principalement étu- dié les Terrains anciens, regardaient toutes les Roches comme formées également dans le sein d’un liquide, et le peu d'attention qu’ils donnaient à la détermination précise des corps organisés que renferment les dépôts les plus récents, ne leur permit pas d’apercevoir la va- riété des circonstances qui ont présidé à la formation de ces derniers; aussi ils ont rapporté à la même for- mation, non pas les choses formées de la même ma- nière, mais celles formées dans le même temps. Non-seulement, comme on l’a vu précédemment, des formations dues à des causes très-variées peu- vent appartenir à la même époque, mais encore elles se trouvent quelquefois liées ensemble d’une ma- nière si intime, soit par des mélanges, soit par des alternances, soit par des enchevêtrements, qu’il est impossible de ne pas les laisser réunies dans un même groupe, c’est-à-dire dans un même Terrain, de sorte enfin qu’un Terrain bien limité, peut réellement com- prendre des formations marines, des formations d’eau douce, des formations volcaniques qui se seront suc- cédé à plusieurs reprises, où qui auront eu lieu simul- tanément. C’est ainsi que le Terrain carbonifère ou Terrain houillier proprement dit, qui comprend le groupe de substances minérales placé entre le Grès rouge ancien et le Grès rouge nouveau, a, dans cer- taines localités, les caractères d’une formation flu- viatile unique, lorsque dans d’autres il est représenté par des formations fluviatiles, alternant avec des for- malions marines, qui sont les unes et les autres accom- pagnées ou traversées par des masses ou strates trap- péens et porphyriliques dont l’origine est ignée. Un exemple achèvera de rendre plus sensible l’utilité des distinctions que l’on vient d'indiquer. Dans les 7'er- rains tertiaires du bassin de la Tamise, qui sont de même âge que ceux du bassin de la Seine, on ne rencon- tre ni le même nombre ni les mêmes sortes de forma- tions distinctes. C’est ainsi que le Gypse et les Marnes à à coquilles d’eau douce ne se retrouvent pas aux envi- rons de Londres, et qu’aulour de cette ville un dépôt argileux ( London Clay ) remplace le dépôt calcaire de Pierre à bâtir (Calcaire grossier parisien). D’après ce qui vient d’être dit, on voit qu’indiquant des périodes, des âges, et comprenant un plus ou moins grand nombre de dépôts formés simullanément ou successivement, quelle que soit d’ailleurs l’origine pré- sumée ou la nature de ces dépôts, les Terrains doivent avoir des limites tranchées, et pour ainsi dire de con- vention; d’un autre côté, on sent la nécessité de donner à chacun des Terrains que l’usage général aura fait établir un nom insignifiant et (out à fait étranger au mode de formation ou à la nature des Roches dont il se compose ; chaque nom de Terrain devrait porter avec 322 TER lui comme un numéro d'ordre, qui indiquât le rang d'ancienneté du groupe qu’il désigne par rapport à tous les autres groupes. Au contraire, les formations de même sorte peuvent êlre de même âge, tout comme elles peuvent être d'âge très-différent; en effet, depuis les Terrains primaires jusqu’au moment actuel, il y a eu des formations #arines,d’eau douce, volcaniques, et ces trois sortes de formations qui ont pu être pro- duiles dans le même moment physique, appartiennent souvent à une même époque, et par conséquent au même Z’errain; il en est exactement de même des dépôts, puisque les Terrains primaires, comme ceux de formation récente, renferment des Calcaires, des Grès, des Argiles, el que l’on rencontre des Calcaires, des Sables, des Silex marins, et des Calcaires, des Sables et des Silex formés par les eaux douces. Pour compléter celle nomenclature générale, on pourrait se servir exclusivement du mot So! pour désigner, soit le Terrain, soit la formation, soit la nature de la Roche, qui dominent à la surface d’une contrée, et dire, par exemple, le sol de telle contrée est calcaire et il appar- tient aux formations marines des Terrains secondaires; le sol de ce bassin est de formation lacustre; celui de ces collines est granitique, schisteux, calcaire, etc. Sans entrer dans aucune discussion relativement aux idées plus ou moins hypothétiques, assez généralement adoptées aujourd’hui sur la formation et la composi- tion de la partie extérieure du globe que l’on peut appeler épiderme, écorce, enveloppe, pour la distin- guer du noyau planétaire qu’elle revêt, il convient de considérer comme démontré ou au moins comme ad- mis par un assez grand nombre de géologues, que l’on peut rapporter à deux causes la production des masses dont il importe de connaître l’arrangement. Les unes ne sont: 1o que la substance même de la pla- nèle qui, en perdant à sa surface extérieure la chaleur qui est propre à sa masse, et tient encore celle-ci, selon un grand nombre de probabilités, dans un état de fusion et de liquidité, ont formé une pellicule solide que l’on peut regarder comme le sol vraiment primitif (Granit massif?); 2° ou bien que celte même matière, partie de points plus ou moins distants de la surface, qui, après avoir, à toutes les époques el momentané- inent, percé la première croûle durcie, l'avoir traversée et s'être répandue el épanchée partout où elle a pu se faire jour à la manière des laves, s’est également re- froidie et solidifiée (Granit, Syénite, Porphyre, Tra- chyte, Basalte, Lave). Les Roches, ainsi produites, con- stituent d'une manière générale les formations ignées, plutoniennes ou vulcaniennes des auteurs; elles appar- tiennent aux Terrains de tous les âges, el renferment des dépôts très-variés. Les autres Roches paraissent par analogie avoir été formées sous un liquide aqueux qui tenait en dissolu- tion ou en suspension les molécules dont elles se com- posent; ce sont des précipités cristallins (Marbre sla- tuaire, Gypse, elc.) ou des sédiments proprement dits (Calcaire grossier, Grès, Marne). Elles sont comprises dans une seule classe opposée à la première sous la désignation de formations aqueuses ou nepluniennes. Leur existence suppose celle d’un liquide qui recou- TER vrait la place qu’elles occupent; souvent elles sont évidemment composées de débris reconnaissables des formations préexistantes, et, dans un grand nombre de cas, elles renferment les vestiges de plantes et d’ani- maux que cette manière d’être a fail appeler Fossiles. T7, ce mot. En adoptant avec plusieurs géologues deux classes principales de formations, 10 les Formations plulo- niennes, 20 les Formations neptuniennes, que l’on placera dans deux colonnes parallèles, on ne consi- dérera, ainsi qu’il a été dit précédemment, cette division que comme une considéralion générale qui, ayant seulement pour objet l’origine présumée des substances minérales que chaque colonne renferme, doit être mise en dehors de la classification chrono- logique des Terrains. Il est même très - important de dire qu’il faudrait, pour être conséquent, établir une ou deux classes mixtes dans lesquelles on place- rail les dépôts dont les particules sorties de l’intérieur de la Terre à l’état pulvérulent, à celui de liquide ou de vapeur, ont été déposées comme de véritables sédi- ments par les eaux au sein desquelles elles ont été jetées ou répandues par l’action plutonienne (Vakite, Pépérine, Tufa, Moya, etc.); ce seraient là, si l’on voulait créer un nom nouveau, des formalions plulo- neptuntiennes, de même que l’on pourrait appeler for- mations neptuno-plutoniennes, les dépôs formés par les eaux et modifiés après par l’action du feu (Tripoli, Jaspe? Schistes talqueux? Dolomie?); mais autant il semble nécessaire de faire ces remarques, autant il paraîtrait impossible et inulile d’en faire la base d’une classification réelle. Il n’est peut-être pas su- perflu d'expliquer ici que, par âge des Terrains et des diverses formations, on doit entendre l'époque où les matériaux qui les composent ont été associés el ré- unis dans les lieux où on les voit aujourd'hui (à l’ex- ception cependant du cas de brisement et de soulève- ment qui a pu, dans plusieurs points, produire des déplacements), et non l’époque de la production pri- mitive de ces matériaux. Ainsi, par exemple, un poud- ding où une brèche de Granit peut appartenir à un Terrain très-récent, tandis que le Granit de chaque galet ou fragment sera très-ancien; de même en- core les matières qui sortent chaque jour de la bou- che des volcans peuvent être réellement, au moins en partie, aussi anciennes que tous les autres matériaux de la terre, etc.; l’âge enfin se rapporte au moment de la formation et du dépôt. Il est facile de concevoir d’après cela que la position relative de deux dépôts qui n’ont point élé bouleversés après coup, qui sont ce que l’on appelle en place, doit indiquer l’âge respectif de cha- cun, lorsque ceux-ci ont élé également formés au sein des eaux par voie de sédiment et de précipitation de haut en bas ; car dans ce cas le sédiment qui est des- sous aura toujours élé déposé avant celui qui est des- sus. Mais au contraire dans les masses sorties à diverses époques du sein de la Terre, leur position peut n'avoir aucun rapportavecleur âge. En effet, la même lave qui s’épanche sur les Terrains les plus modernes el vient les recouvrir, si (comme on le croit) elle prend sa source sous la première croûte solide du globe, peut s'être ne. TER intercalée entre chacun des dépôts qu’elle a traversés, de manière à être vue également au-dessus et au-des- sous de la même Roche de sédiment, sans que l’on puisse déduire de ces diverses positions l’époque à laquelle elle est venue se placer où elle est. La superposition, le meilleur moyen pour déterminer d’une manière di- recte l’âge des Terrains, ne peut donc être employée que pour les formations nepluniennes ; quant à l’âge des formations plutoniennes, il ne saurait être indiqué que par la manière dont celles-ci se coupent entre elles (les nouvelles devant couper les plus anciennes), et que par la connaissance du dernier des Terrains de formation neptunienne que chacune recouvre ou tra- verse, résultat en partie négatif, auquel on ne peut arriver que par une suite d'observations difficiles à faire. 11 faut donc, pour cette raison, établir la série desTer- rains d’après leur superposition, en ne faisant atten- tion qu'aux formations neptuniennes et de sédiment, comme étant les seules qui puissent fournir le moyen d'étudier, dans l’ordre de leur ancienneté, lesnombreux feuillets dont se compose l’épiderme terrestre. Quant aux formations d’origine ignée, on ne peut que cher- cher à rapporter chacune d’elles aux divers groupes formés d’après ces premières observations directes, en réunissant les fails propres à indiquer la période pen- dant laquelle les matériaux dont elle se compose sont sortis de l’intérieur du globe. Les formations pluto- niennes ne doivent, d’après ces considérations, être pour ainsi dire considérées que comme accessoires dans une classification des Terrains; il en sera exactement de même des formations caractérisées par des débris d’ani- maux ou de végétaux, soit marins, soit deseaux douces, soil terrestres, et si la présence detelles ou telles espèces de Fossiles peut conduire à la détermination de l’âge de la Formation et par conséquent du Terrain qui Îles renferme, il n’en est pas de même de l’absence ou de l'existence des fossiles en général, de la présence de fossiles marins ou de fossiles d’eau douce, en prenant ces caractères dans des termes vagues; car ces carac- tères ne sont que le résultat de circonstances qui se sont produites dans toutes les périodes, et ils ne peu- vent servir de base à une classification chronologique des Terrains, comme plusieurs auteurs ont essayé de le faire, en divisant ceux-ci : 1° en épizoiïques ou mé- tazoïques supérieurs ou postérieurs à la présence, ou même, selon quelques-uns, à l'existence des corps or- ganisés; el 2 en hypozoïiques ou prozoïiques inférieurs ou antérieurs aux corps organisés. On ne peut se dispenser d'entrer dans quelques ex- plications relativement aux caractères tirés des Fos- siles, pour faire sentir combien ces distinctions pro- posées sont peu en harmonie avec l'esprit d’observa- lion qui commence à s’introduire dans l'étude de la géologie , depuis qu’abandonnant ces anciennes idées que le monde ancien était tout différent du monde ac- tuel, on cherche à éclairer l’histoire du passé par l’é- tude des phénomènes qui ont lieu à l’époque actuelle. Les Fossiles sont pour tout le monde aujourd’hui les débris, les vestiges et même les empreintes de corps organisés qui ont vécu, soit sur la terre, soit dans les TER 323 eaux, et que les masses pierreuses enveloppent; les conditions essentielles pour qu’un corps devienne fos- sile, sont qu'il soit placé sous les eaux, et que celles-ci déposent autour de lui une matière minérale qui l’em- pêche de se détruire entièrement. Mais ces conditions qui se rencontrent fréquemment pendant la formation des dépôts qui ont lieu dans les mers, dans les lacs ou sur le trajet des fleuves. n'existent pas pendant la for- malion des Roches qui sortent ou sont poussées de l’in- térieur du globe, à un état de liquidité et d’incandes- cence plus ou moins grand, qui suffirait même pour détruire les corps qui y auraient été enveloppés; et aujourd’hui, comme aux époques précédentes, les laves qui s’écoulent du Vésuve, de l’Etna, ete., et même celles que rejettent les volcans sous-marins, ne renferment très-probablement que peu de corps organisés, tan- dis qu'à l'embouchure des fleuves, sur les rivages, il se dépose des vases, des sables qui enveloppent de nombreux débris. Si l’on n’envisage que les Forma- tions nepluniennes et de sédiment, il n’est pas moins évident que tandis que loin des côtes, les dépôts for- més dans la mer pourront n’envelopper aucun animal ou végélal, ceux qui auront lieu sur les rivages en seront remplis qui ne seront pas semblables, aux em- bouchures des fleuves, dans les golfes, sur les plages ouvertes, etc., et qui différeront également de ceux des sédiments du fond des lacs, des élangs, des maré- cages, etc., bien que tous ces dépôts dussent appartenir à la même période el qu’ils seront en un mot du même àge. Il est donc vrai de dire que la présence ou l’ab- sence des Fossiles, comme l'existence de telle ou telle sorte de Fossiles, ne peuvent fournir des caractères d'époque, el que ces faits peuvent indiquer seulement des modes différents de Formation, à chaque époque. Par les mêmes motifs, on voit que les Fossiles, con- tenus dans les sédiments d’un même âge, ne sauraient donner qu’une idée approximative et très-peu exacle de l’ensemble des êtres qui peuplaient le sol au moment où ces sédiments ont élé formés ; car, tandis que cer- tains animaux ou végélaux sont exposés fréquemment, par suite de leurs habitudes et de leur habitation, à être entrainés dans les bassins marins ou lacustres dans lesquels les sédiments se forment, les individus d’au- tres espèces, peut-être plus multipliées, vivant dans des circonstances loutes différentes, périssent sans lais- ser aucun témoignage de leur existence, parce que leurs dépouilles restent après leur mort exposées au contact immédiat de l’air ou de l’eau. Qui peut douter en effet que, dans le moment actuel, des cadavres d’a- nimaux qui habitent les rives et l'embouchure des fleu- ves, comme sont les Loutres, les Castors, les Hippopo- tames et la plupart des Pachydermes, les Tortues, les Crocodiles, etc., ne soient journellement portés dans la mer par les eaux douces affluentes qui charrient en même temps des sédiments vaseux et arénacés propres à les envelopper et à les conserver; lorsque, au con- traire, les nombreuses tribus de Singes qui habitent les forêts, les Antilopes des déserts, les Chamois des hautes montagnes,sont presque tous à l'abri des causes qui pourraient les placer sous les eaux chargées de troubles; il en est de même des plantes marécageuses 524 TER el de rivage, comparées à celles des contrées sèches et des hautes montagnes : les premières seront très-abon- dantes dans les sédiments, et les secondes ne s’y ren- contreront que très-rarement. Mais, pour que ces conséquences soient justes, il ne faut pas considérer tous les Fossiles comme ayant été enfouis à la place où les corps organisés qu’ils repré- sentent ont vécu; il faut croire que presque toujours ils ont été apportés dans le lieu où on les trouve de points plus ou moins éloignés; c’est ce que l’on ne sau- rait se refuser à admettre pour presque tous les débris d'animaux et de végétaux qui ont habité le sol décou- vert, pour presque tous ceux qui existaient dans les eaux douces courantes et même pour une grande par- tie des êtres marins; les premiers sont souvent dans des dépôts cristallins ou sédimenteux, stratifiés sur une grande épaisseur formée successivement et lentement (Gypse de Montmartre, Houillères). Ils occupent tous les étages de ces sédiments; ils y sont associés plus fréquemment avec des habitants des eaux douces ou avec des débris marins qui, quelquefois, sont mêlés aux uns et aux autres. Si des inondations subites avaient noyé et fait périr sur le sol qu’ils habitaient les animaux et les végétaux terrestres, leurs débris seraient entassés pêle-mêle sous les sédiments marins qui les auraient conservés jusqu’à ce jour, les végétaux adhéreraient parleurs racines dans la couche terrestre qui les nourrissait; cet ancien ler- reau m’aurait point partout disparu, il n'aurait pas été délayé et entraîné par les eaux envahissantes plus fa- cilement que les sédiments marneux et meubies sur lesquels ces corps reposent aujourd'hui; on retrouve- rait au moins sur les roches solides des témoignages de l’action précédemment exercée par les influences atmosphériques , etc.; les squelettes des Mammifères, de ces grands Herbivores dont on rencontre tant de débris épars dans les derniers sédiments des conti- nents actuels, devraient s’y voir réunis aux restes encore en place des pâturayses des forêts, qui leur don- paient et la nourriture et un abri; car comment sup- poser qu’une inondation, qui aurait noyé des animaux en laissant leurs cadavres sur le lieu même qu’ils par- couraient quelques moments auparavant, aurait en même temps arraché, déraciné toutes les plantes et détruit le terreau qui alimentait celles-ci? Comment cette cause impuissante pour détruire les squelettes de petits animaux que l’on trouve inlacts dans le Plâtre, dans des Marnes, aurait-elle arraché et brisé les ar- bres, etc.? On trouve bien dans quelques mines de Charbon de terre des tiges qui ont conservé une posi- tion verticale, mais ce cas est tout à fait exceptionnel; la plupart des plantes caractéristiques des mêmes ter- rains sont couchées dans le sens des strates, étendues el comprimées entre leurs feuillets; à Saint-Étienne, où le fait de la verticalité des tiges de grands végélaux monocotylédones a été le mieux observé, celles-ci sont dans un banc de Grès supérieur à la Houille; pour quel- ques-unes qui laissent voir à leur base des divisions qui rappellent l’origine et la bifurcation des racines, presque toutes au contraire sont comme tronquées ou rompues; bien plus, le pied des liges rameuses , sou- TER vent contiguës, est à des niveaux très-différents dans le banc de Grès-qui les enveloppe, de sorte que celui des unes serait placé plus haut que le sommet des au- tres, ce qui indiquerail une surface de sol bien extraor- dinairement contournée; enfin, et cette raison est, à ce qu’il semble, une des plus puissantes, la substance pierreuse est homogène au-dessous, autour et au-des- sus des tiges, de telle sorte qu’il faudrait supposer que les plantes ont végété sur une terre sablonneuse, telle- ment semblable par sa nature, sa composition, sa cou- leur, etc., au sable qui serait venu enfouir plus tard ce que l’on a appelé une forêt de Fougères pétrifiée en place, qu’on ne pourrait voir aucune ligne de sépara- tion entre le sol nourricier de ces plantes et le sédi- ment qui est venu les détruire. Comment une fissure suivant une ligne qui passerait entre le collet des ra- cines et les tiges, n'indiquerait-elle pas l’ancien sol terrestre? Comment aussi toutes les ramifications des racines auraient-elles été détruites, elles qui auraient dù être protégées par le Terrain auquel on suppose qu’elles n’ont pas cessé d’adhérer, et lorsque dans les mêmes dépôts les empreintes des feuilles et des ramus- cules les plus minces ont été conservées? On peut donc dire d’une manière générale et peut-être absolue que les vestiges de corps organisés Lerrestres, qui sont de- venus fossiles, ont été apportés des terres sèches sur un sol depuis longtemps inondé, et le plus souvent par des eaux douces courantes qui, dans beaucoup de cas, ont porté aussi dans le bassin des mers les débris des animaux lacustres et fluviatiles, qui existaient sur leur cours. De celte manière simple s'explique, ainsi qu’on le verra ci-après, el les mélanges et les allernances fréquentes, dans un même lieu, de Fossiles marins, de Fossiles des eaux douces et de Fossiles terrestres, sans qu’il soit en aucune manière besoin de supposer des envahissements et des retraites plusieurs fois répétées des mers. Quant aux grandes accumulations de co- quilles marines qui composent des dépôts puissan(s divisés en un grand nombre de bancs (Calcaire gros- sier), celles de ces coquilles qui sont entières, compa- rées à l’immense quantité de celles dont les débris trilurés les enveloppent, le mélange sans ordre de Mollusques qui n’ont pu vivre ensemble, la dispersion des valves, le changement subit que l’on remarque dans les espèces de deux lits très-minces immédiatement su- perposés, le retour des premières espèces dans un nou- veau lil, elc., sont autant de raisons qui portent à croire que beaucoup de Fossiles marins ont été réunis hors du lieu de leur habitation ordinaire par les mou- vements constants, périodiques ou irréguliers des eaux au sein desquelles les animaux vivaient, phénomènes analogues à ce qui se passe sur les plages et sur le fond des mers. Des faits bien constatés, et dont les navigateurs sont chaque jour témoins, donnent un grand poids à ces conjectures qui ne sauraient être taxées d'hypothèses : des corps légers el flottants peuvent être transportés à d'immenses distances sans être brisés; on voit les plantes et les graines de l'Amérique méridionale en- traînées dans l'Océan par les fleuves des Amazones, de l’'Orénoque et du Mississipi, être portées sur les côtes 224 TAGS TER du Groënland, de l'Islande, du Spitzberg ; les Spirules de la mer des Antilles arrivent quelquefois en grand nombre avec les flots jusque sur nos rivages de l'ouest, etc. Dans celte manière de voir, un changement dans la direction des courants aura suffi pour faire varier les caractères minéralogiques et zoologiques des dépôts qui se sont formés dans un point déterminé du bassin des mers. La réunion de plusieurs courants expliquera le mélange d'êtres qui n’ont pu vivre ensemble, et la succession de courants différents rendra compte des alternances de sédiments qui ne contiennent aucuns Fossiles avec d’autres qui en sont entièrement formés et qui se succèdent d’une manière tranchée, sans avoir recours à des causes générales, à des révolutions qui auraient anéanti subitement tous les êtres pour les remplacer par des espèces différentes, qui auraient fait varier Ja nature des eaux, elc. 11 ne faut pas cependant déduire de ce qui précède, que la série animale el végétale n’a pas éprouvé des modifications nombreuses, que les espèces ont toujours été les mêmes, et que la création n’a pas été graduée. Ces questions ne sauraient êlre résolues entièrement par l'étude des Terrains, bien que celle-ci puisse four- nir quelques éléments pour leur solution. Il en est de même de la question d'un abaissement de température dans l’atmosphère qui entoure le globe, et d'un chan- gement successif dans le climat d’une même latitude; tout en admettant la possibilité d’un (el changement, on ne peut en trouver la preuve irrécusable dans la seule comparaison des Fossiles des Terrains anciens avec ceux des Terrains modernes, car dans l'hypothèse de la formation des Terrains de sédiments par suite du transport des matériaux qui les composent, la présence dans le sol, d’une contrée froide actuellement, de Fos- siles analogues aux êtres des pays chauds, serait moins une démonstralion d’un changement de climat qu’une indication du point de départ relatif des matériaux apportés dans ce lieu. Si le fond de la mer, qui sépare l'Europe de l’Amé- rique méridionale, et notamment la partie qui s’étend depuis le golfe du Mexique jusqu’au Spitzberg, est con- tinuellement soumis, depuis que les continents ont leur forme actuelle, à l’action du grand courant équato- rial; si le fond de cette mer venait à être mis à sec, quel serait le résultat des observations faites par les naturalistes sur un espace six fois plus considérable que celui occupé par toute l'Europe et trente fois plus grand que la France? Le géologue qui trouverait, de- puis l'équateur jusqu’au pôle, des végétaux et des ani- maux semblables, devrait-il conclure qu’au moment de leur dispersion la température et la végétation étaient uniformes sur tout le globe; que là où l’on trouve des animaux terrestres ou des eaux douces exis- tait un sol découvert ou des lacs? Le zoologiste qui, au milieu des sédiments formés dans ce grand espace, ne trouverait ni des os d'Éléphant, de Rhinocéros, d'Hippopotames, de Girafes, d’Hyènes, elc., ni d’au- cuns des animaux propres à l’ancien continent, de- vrail-il avancer qu’alors il n'existait que des Tapirs, des Cerfs, des Lamantins, des Crocodiles, ete. ? Le ho- 10 DBICT, DES SCIENCES NAT, TER 1] 1O SS taniste, raisonnant d’après les faits et obéissant pour ainsi dire à leur empire, déciderait-il qu’à l’époque de l’enfouissement des végétaux dont il recueillerait et examinerait les débris, toutes les plantes propres à l'Europe, à l’Asie, à la Nouvelle-Hollande, etc., et dont il ne trouverait point de vestiges parmi les végétaux américains, n’existaient probablement pas encore et qu’elles sont de création récente, etc. S’il comparait la flore fossile à celle de l'Amérique elle-même, devrait-il s’élonner de voir un petit nombre d'espèces, habitant les rivages, composer la première presque exclusive- ment, tandis que dans la seconde, les végétaux des hautes plaines et des montagnes entreraient dans une proportion très-différente, sans qu’en réalité cette pro- portion ait changé dans la nature. Du Sol, Quelques parties de la surface solide du globe ter- restre changeant continuellement de composition et de forme, à mesure que de nouveaux dépôts sont venus recouvrir ceux qui avaient précédé; le sol actuel, con- sidéré dans son universalilé, doit différer beaucoup par sa composition de celui qu’on peut regarder comme ayant été le sol primitif. Son état est le résultat d’un nombre infini de causes et de circonstances qui n’ont pu agir el être créées que successivement et dont l’en- chainement n’est pas interrompu. Aussi voit-on que dans des localités très-rapprochées le sol est composé de dépôts variés, de formations différentes et de terrains de tousles âges, tandis quela simplicité de composition, l’uniformité d’aspect paraissent avoir été les carac- tères principaux du sol primitif; en effet on remarque que sur tous les points de la terre, quelle que soit la distance qui les sépare, la plus grande analogie existe entre les Roches que leur position relative doit faire re- garder comme les plus anciennes, soit qu’elles s'élèvent en saillies à travers les autres pour former les hautes montagnes, soit qu’on les rencontre dans les plus grandes profondeurs après que l’on a traversé celles qui les ont recouvertes; la distribution actuelle des anfrac- tuosités qui forment les bassins des mers, ceux des lacs, le lit des fleuves, la quantité de terre sèche et de terre inondée, la forme des continents, la direction, la hau- teur des chaînes de montagnes, le nombre et la forme des vallées, elc., sont des accidents qui n’ont eu rien de constant et qui n’ont pu rester les mêmes que pen- dant des périodes très-courtes, comparativement au temps qui s’est écoulé depuis que l’épiderme terrestre a commencé à se former; celle considération, qui ré- sulte des faits, peut être très-utile dans l’histoire par- ticulière de chaque groupe de terrain lorsque l’on veut se rendre compte des allernances et des différences nom- breuses que présentent les formations que l’on observe dans un même lieu. Il faudrait, à la rigueur, appeler so! primitif la sur- face de la première pellicule solide, qui a enveloppé la terre considérée comme une masse incandescente et molle; mais, outre qu’il est impossible de recon- naître cette première enveloppe à des caractères cer- tains, il suffit, pour l'étude des Terrains, de regar- der comme sol primitif une ligne pour ainsi dire idéale au delà de laquelle l’observation n’a jusqu'ici rien 21 326 TER fait connaître du globe. C’est le terme extrême des connaissances positives à ce sujet, et plutôt une abstrac- tion qu’une chose réelle. L'aperçu des Terrains par lequel Constant Prevost a terminé le présent article, le dispense de donner plus de développement à son idée; cet aperçu présente d’une manière simple la dis- posilion relative des masses minérales qui entrent dans la composition de l'épiderme terrestre; il peut éga- lement servir à faire voir comment le sol actuel peut être formé successivement de Terrains plus anciens ou inférieurs, qui paraissent à nu à mesure que l’on s’é- ioigne du centre d’un bassin pour s'approcher de ses bords, disposition que présente parfaitement le bassin au milieu duquel est situé Paris, puisque le voyageur, en partant de cette ville pour se rendre, soit dans les Vosges, soit dans le Limousin, dans la Bretagne ou dans les Ardennes, passe des Terrains les plus récents sur d'autres Terrains graduellement plus anciens qui sor- tent de dessous les premiers el les débordent dans pres- que toute la ceinture qui vient d’être tracée. L’en- semble des Terrains qui surmontent et recouvrent la ligne qui semble être le point de contact de l’épi- derme terrestre avec le noyau planétaire, n’a dans aucun point une épaisseur connue de mille mètres, c'est-à-dire que cette épiderme si compliquée dans sa structure et dont l'étude présente Lant de fails remar- quables, n’est pas au globe qu'elle revêt comme serait sur une sphère de trente-six pieds de diamètre une en- veloppe épaisse d’un millimètre. Par Sol, il faut comprendre la surface terrestre qui est recouverte par les eaux aussi bien que celle qui est en contactavec l'atmosphère ; lune est le Sol submergé, l’autre est le Sol émergé, distinction qu’il est important d'établir, parce que les phénomènes qui ont lieu sur l'un ne sont nullement comparables à ceux qui se pas- sent sur l’autre. Tant que le Sol est recouvert par les eaux, il est pour ainsi dire protégé par elles et mis à l’a- bri des dégradations qu’il éprouve promptement lors- qu’il est exposé à l’action atmosphérique. Les vagues el les courants littoraux déplacent bien quelques ma- tières meubles sur les rivages et les bas-fonds; mais l’action la plus violente des mers agitées se fait à peine sentir dans les profondeurs. Aussi (out porte à croire que loin des côtes, dans la pleine mer, le fond resterait dans un état de calme et de stabilité parfait, sila cause qui produit les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, ele., ne venait momentanément agiter cefond, et le revêtir par place de déjections ignées; siles pluies, les innombrables filets d’eau, les rivières et les fleuves qui détrempent et sillonnent les continents, si les va- gues qui battentles falaises escarpées n’apporlaient pas sans cesse dans le bassin des mers des matériaux nou- veaux enlevés aux terres sèches, et que les courants se chargent de distribuer dans leur marche, suivant la pe- santeur de chacun d'eux, jusqu’à de grandes distances. Aussilôl que, par une cause quelconque, une por- tion du Sol submergé est mise à sec, une grande révo- lution s’est opérée pour elle, dans ce sens, qu’elle va être modifiée tout autrement qu’elle ne l’élait précé- demment ; alors seulement commencent l’action de la chaleur et du froid alternatifs, celle de l’air, des rayons TER solaires, dela pluie, des torrents, etc.; le solsous-marin dont ies ondulations étaient douces, dont les anfrac- tuosités tendaient à s’effacer, est déchiré, découpé vio- lemment, immédiatement après son émersion, jusqu’à ce que l'équilibre se rétablisse au moyen des éboule- ments el du comblement du lit des fleuves par les dé- bris que leurs eaux entraînent des hauteurs vers les parties basses. Sur le sol sec, il ne se fait plus ni sédi- ments ni fossiles; (ous les êtres qui ont vécu sur lui, et qui y restent après leur mort, sont bientôt réduits à un peu de terreau qui ne saurait transmettre le souve- nir de leurs formes. Si des sources, en sortant de terre, laissent déposer les sels qu'elles tenaient en dissolu- tion ; si les volcans rejettent des matières fondues et pulvérulentes, ces substances précipitées ou refroidies à l’air, ne ressembleront pas à celles déposées par les mêmes agents sous des eaux profondes qui les soumet- {aient à une forte pression. Les dunes, les alluyions et alterrissements ne peuvent être produits qu’au contact du Sol submergé et du Sol émergé; les Stalactites, les Tourbes, l’Humus appartiennent tout à fait à ce der- nier ; il est donc vrai, en thèse générale, qu’il se fait peu de chose sur la terre, qui puisse rendre compte de la formation des Terrains, et que, d’un autre côlé, on ne retrouve rien dans la composition de ces mêmes Terrains qui rappelle ce qui se fait continuellement; mais s’ensuil-il que les causes qui ont produit les feuil- lels dont la terre est enveloppée, ont cessé d’agir? Au contraire, toutes les analogies, le raisonnement et les faits, portent à croire que sous les eaux actuelles, des dépôts sont formés, el que ceux-ci enveloppent des dé- bris de corps organisés contre la conservation desquels on ne saurait élever des doutes fondés, lorsque l’on voit des eaux incrustantes conserver la substance et toujours la forme des plantes, des fruits et des ani- maux que l’on y plonge, par la seule raison que l’en- duil inaltérable dont elles recouvrent ces corps, les met à l’abri de l’action désorganisatrice de l’air ou de l’eau. Avancer qu'il ne se fait plus rien de comparable à ce qui constitue par exemple les Terrains tertiaires pari- siens, parce qu’effectivement on n’a pu constater d’une manière directe que des formations analogues se pré- parent dans les profondeurs de l'Océan, ou bien parce que, dans plusieurs localités connues, le sol sous-marin est resté le même depuis un temps immémorial, ce se- rait s'appuyer sur des arguments bien faibles pour essayer de nier les relations intimes el continues qui lient l’état présent de la terre à ses élals précédents, et qui rattachent sans interruption le présent au passé ; car, d’une part, que deviennent toutes les matières chariées périodiquement par les fleuves, si elles ne for- ment pas des bancs étendus et épais sur le sol où elles sont portées? D'un autre côté, que signifie l’observa- tion réellement bien exacte que, dans un très-grand nombre de parages, le fond ne change ni de nature ni de profondeur, si ce n’est que ces parages sont éloignés de toutes les circonstances favorables à la production des sédiments? Depuis que l’on pêche des Huîtres dans la baie de Cancale, et du corail sur les côtes de Bar- barie, si on a remarqué qu'aucune matière meuble TER n'avait été apportée dans ces lieux, c'est peut-être | parce que là il ne débouche aucun grand cours d’eau continental; et que des courants balayent le sol sous- marin, ou que les mouvements de la mer portent tout à la côte, etc. Croirait-on que, dans les temps anciens, les sédiments couvraient plus qu'aujourd'hui égale- ment {outes les parties du sol des anciennes mers; et n'est-il pas démontré au contraire, par une foule d’ob- servalions, que les plus anciens sédiments n’occupent que des espaces limités ? Si, dans les endroits où vivent habituellement les animaux fixés et ceux qui recher- chent des roches dures et des eaux limpides, on ne voit pas le fond se couvrir d’épais limons, c’est que ces ani- maux ne se seraient pas établis, et n'auraient pu con- tinuer à exister dans un lieu où des troubles les auraient gênés et bientôt enfouis. Par Sol il ne faut pas entendre strictement la surface solide qui est en contact immédiat, soit avec l'air, soit avec l’eau; on doit soulever, pour ainsi dire, les der- niers lits de gravier, de limon, de vase et d’humus, qui voilent dans un grand nombre de points les formations régulières plus anciennes, dont le sol émergé reçoit ses véritables caractères et une physionomie particu- lière. Ce sont les carrières, les rives des vallées, les falaises, et en général toutes les excavations natu- relles ou artificielles peu profondes, qui fournissent les moyens de connaître la nature réelle du sol d’une con- trée que l’on veut comparer à une autre. La forme extérieure, la culture, la végétation, sont en général en rapport avec la composition des Terrains, et le géologue, qui a beaucoup voyagé et bien observé, peut, d’après ces indications, en apparence étrangères au sujet dont il s'occupe, apercevoir qu’il quitte un Ter- rain pour passer sur un autre; il se laisse souvent di- riger par elles sur les points qui lui présentent le plus d'intérêt pour l’étude ou même pour la recherche et la découverte des substances utiles aux arts, à l’industrie el à l’agriculture, l’un des objets les plus importants de ses travaux. La présence de débris de végétaux terrestres dans les plus anciens Terrains de formation neptunienne, et dans presque tous ceux qui se sont succédés, rend in- contestable que, depuis les temps les plus reculés, il a existé simultanément un sol submergé el un sol émergé; il est en même temps très-probable que les diverses parties de nos continents actuels n’ont pas été aban- données par les eaux dans le même moment; tel pla- teau,comme celui du centre de la France, était peut-être déjà couvert de végétaux terrestres, lorsque les char- bons de terre et tous les Terrains secondaires et ter- liaires n'avaient pas encore été formés dans les mers environnantes, el depuis ce temps ce même plateau s’est trouvé sous les circonstances aux influences des- quelles les parties basses des vallées n’ont été sou- mises que depuis la formation des Terrains les plus récents et après le dernier abaissement des eaux. Les périodes d'immersion el d’émersion sont donc relatives pour chaque point de la surface terrestre, et l’on ne saurait par conséquent établir deux époques dans le temps et classer chronologiquement les Ter- rains et les phénomènes géologiques d’après la cir- | TER 59 = constance de la mise à sec des continents, puisque à la rigueur cette mise à sec a pu se faire successive- ment depuis la formation des premiers Terrains jusqu’à ce jour. et qu’elle peut continuer encore, ainsi qu’on le verra de nouveau lorsqu'il sera question de la dis- tinction de l’époque actuelle et de l’époque ancienne. Des Dépôts. Il ne faut pas confondre les dépôts avec les roches, malgré l'extrême rapprochement qui existe entre les uns et les autres; celles-ci, considérées minéralogique- ment, doivent indiquer des minéraux simples ou des associations constantes de certaines substances; leurs caractères, pris dans leur composition, leur texture, leur dureté, leur aspect, ne doivent pas varier sans que la roche ne change de nom; plusieurs roches peuvent ainsi se rencontrer dans un même banc, dans un même bloc, et faire, à plus forte raison, partie d’un même dépôt; car. pour être conséquent avec ses principes, le minéralogiste doit regarder comme autant de roches distinctes les mélanges qu’il voit être différents, sans faire aucune attention au gisement de ces derniers. Les dépôts doivent avoir une acception plus large; la roche dominante essentielle doit seule servir à les désigner, el avec cette roche principale peuvent s’en trouver d’ac- cidentelles, subordonnées ou disséminées; ainsi la col- line de Montmartre est composée à sa base d’un dépôt gypseux qui comprend, entre des bancs de Gypse, des lits de Marnes, d’Argile et même de Calcaire. Le som- met de cette montagne est un dépôt arénacé, au milieu duquel on trouve de l’Argile, du Grès, des Meulières, qui sont autant de roches distinctes. Le Terrain ooli- thique est un dépôt calcaire en général comparé au Terrain houiller qui est un dépôt arénacé. Le même dépôt peut changer de nature graduelle- ment par lechangement dans la proportion des diverses matières dont il est composé : un dépôt calcaire passe à un dépôt argileux ou à un dépôt arénacé, et vice versä. Aussi il peut être utile dans le langage géolo- gique de combiner ensemble plusieurs expressions pour indiquer ces diverses combinaisons. Lorsqu'un dépôt est formé de lits argilleux et de bancs calcaires qui alternent, on peut dire qu’il est argilleux et calcaire, ou calcaire et argilleux, selon que l’Argile ou le Cal- caire domineront. Si, au contraire, on veut exprimer que l’Argile et le Calcaire sont mélangés dans les mêmes roches et dans les mêmes bancs principaux, on appel- lera le dépôt, algilo-calceaire, calcaréo-argileux. La diversité des mélanges qui constituent [es dépôts est très-grande; cependant sur trois cents espèces environ de substances minérales distinctes, il n’en entre pas vingt dans la composition essentielle des dépôts qui constituent l’épiderme terrestre ; encere les minéraux que l’on y découvre y sont-ils très-rarement purs en grandes masses, el presque toujours ils sont mécon- naissables au premier aspect. Les Roches de cristallisa- tion sont celles que l’on voit presque exclusivement dans les Terrains anciens, tandis que celles de sédi- ments sont le plus abondantes dans les Terrains mo- dernes ; les unes et les autres alternent souvent ensem- ble, et principalement dans les Terrains moyens. On doit distinguer les dépôts selon qu'ils se présentent en 928 TER masses non stratifiées, ou bien en couches, tables ou feuillets, parce que ces dispositions sont souvent en rapport avec leur mode de formation et leur âge, et qu’il peut conduire à faire découvrir celui-ci. Non- seulement les fossiles enveloppés dans les dépôts an- ciens diffèrent de ceux que renferment les dépôts mo- dernes, mais leur mode de conservation et surtout leur liaison plus intime avec la gangue qui les a conservés, peut encore, jusqu’à un certain point, indiquer à quel Terrain et à quelle sorte de formation doit être rap- porté un dépôt que l'on observe isolément. Loin d'assurer que les dépôts des différents âges ont toujours été tels qu'ils se présentent à l'observa- tion (et pour s’en tenir ici à ceux qui ont été for- més au sein des eaux), on doit croire que le temps et la circonstance de l’émersion ont modifié beaucoup leur consistance, leur aspect et peut-être même leur composition. Les sédiments argileux et calcaires pure- ment mécaniques n’ont été originairement que des vases qui, sous l’eau, seraient restées dans un état con- tinuel de mollesse; ce n’est que depuis qu’elles font partie du sol émergé, que ces vases se sont durcies et qu’elles se sont fendillées par le retrait; ensuite l’éva- poralion des eaux a donné lieu à la précipilation des sels cristallins dissous par elles, et ceux-ci ont rempli les solutions de continuités, les fentes, les cavités, ou bien ils ont cimenté les molécules désagrégées; c'est ainsi que d’une boue homogène, le desséchement et l’évaporation ont fait, selon toutes les apparences, des marbres compactes, durs comme sont ceux de Sainte- Anne, de Namur, etc., si fréquemment employés pour les ameublements. C’est sûrement par des causes ana- logues que beaucoup de sables ont été transformés en Grès ; que des graviers ont été convertis en Pouddings dont les parties sont si solidement liées que le choc brise les fragments les plus durs plutôt que de les sé- parer. Beaucoup de substances, que l’on trouve en no- dules au milieu des dépôts mécaniques, tels que les Silex dans presque tous les Calcaires à grains fins, les rognons de Strontiane sulfatée dans les Argiles, les Meulières dans d’autres Argiles, sont des produits pos- térieurs au dépôt des matières au sein desquelles ils se sont formés par réaction chimique ou par le rappro- chement lent de molécules similaires primitivement écarlées. Le changement de nature des corps organisés fossi- les, la transformation des bois, des coquilles, des po- lypiers en Silex, en Agathes, en Fer sulfuré, en Spath calcaire, etc., ne s’est pas opérée instantanément; la liaison intime de ces corps avec la gangue qui les en- veloppe, est l'effet d’une sorte de mouvement intestin que l'attraction moléculaire entretient dans les masses minérales les plus solides. Il ne faut donc pas s'étonner si la solidité et l’aspect cristallin sont des caractères que l’on retrouve plus communément à mesure que l’on passe de l’étude des Terrains récents aux Terrains anciens; il faut encore moins trouver, dans le peu de dureté des sédiments actuels comparés à ceux des premiers temps, une preuve que les opérations de la nature ont changé, car c'est comme si, comparant des ruines antiques et dégradées TER depuis des siècles par les influences atmosphériques avec un monument moderne et que les ouvriers vien- nent d'abandonner, on s’étonnail de trouver les pierres de celui-ci réunies par un ciment moins dur, leurs sur- faces plus polies, plus blanches et non corrodées, et comme si l'on assurait que, dans les siècles à venir, le même monument ne ressemblera pas tout à fait aux ruines dont il diffère tant aujourd’hui. Des Formations. Quoique la distinction des formations plutontennes et des formations nepluniennes paraisse très-naturelle el incontestable, il est cependant impossible, dans l’é- tat actuel des connaissances, de tracer la limite en- tre ces deux classes et d’assigner aux produits qui doivent entrer dans chacune d'elles, des caractères distinctifs qui puissent indiquer leur origine; d’une part, on sait par des expériences directes que des ma- tières fondues et refroidies lentement, ou sous une forte pression, peuvent ne pas différer de précipités cristal- lins dont les molécules auraient élé dissoutes dans un liquide aqueux: d’un autre côté la stralification ou la disposition massive ne peuvent être considérées comme propres exclusivement, la première aux dépôts de sé- diments neptuniens, et la seconde aux produits ignés ; car certaines Roches, telles que le Calcaire et le Granit qui peuvent être prises comme exemples des deux grou- pes, se voient également en assises bien distinctes ou en masse irrégulières non stratifiées. Ce n’est donc que par un ensemble de caractères, et plus encore par la position relative des Roches, par de nombreuses ana- logies, que l’on pourra se décider à ranger certaines d’entre elles plutôt dans les produits du feu que dans celui de l’eau ; la discussion qui, pendant longtemps, a partagé les géologues en deux camps, les Wernériens ou Neptuniens et les Plutoniens ou Huttoniens, n’est pas encore terminée pour un certain nombre de masses minérales à structure cristalline, que pour trancher la difficulté on attribue, dans les classifications modernes, en même temps aux deux agents (le Granit, le Gneiss, certaines Roches talqueuses et amphiboliques, elc.). Quant aux dépôts formés mécaniquement par l’agréga- tion de particules enlevées à des dépôts préexistants, el quant à ceux qui renferment des vestiges de corps organisés, leur origine aqueuse ne peul être contestée, et c’est principalement parmi les matériaux de ce der- nier ordre qu'il importe de rechercher quelles sont les diverses circonstances qui ont présidé à leur formation; sans cela il serait difficile de parvenir à écrire l’his- toire des événements qui ont eu lieu sur la terre dans les temps les plus rapprochés de l’époque actuelle, pour essayer de remonter de proche en proche el par une suite d’inductions graduées jusqu’à celle où les causes dont on peut apprécier les effets ont commencé à agir. Dès l'instant que l’étude des fossiles et la comparai- son de chacun d'eux avec des êtres vivants, a conduit à ne pas confondre les vestiges des animaux et des végétaux qui ont dù exister dans des eaux salées avec ceux des animaux et végétaux qui ont dû habiter les eaux douces, il a paru tout naturel et tout simple de supposer que les Roches qui contiennent les premiers EVER ont été formées dans la mer, el que celles qui renfer- ment les seconds ont été produites dans des lacs, des marais ou des fleuves ; de là est résultée la distinction des Formations marines et des Formations d’eau douce. Cependant ici encore la limite n’est pas tranchée comme on aurait pu le croire, car dans les mêmes couches ou dans des couches contiguës et qui ont évidemment suc- cédé l’une à l’autre, sans trouble, et ont même allerné à plusieurs reprises entre elles; dans des dépôts diffé- rents, mais placés non loin les uns des autres dans le même bassin, à une même hauteur el sans que rien annonce qu’ils ont éprouvé des dérangements, on trouve des fossiles marins, d’eau douce et terrestres, dont le mélange, le rapprochement et l’allernance ne peuvent s’expliquer qu’en supposant que dans beau- coup de cas les eaux fluviatiles ont dans les temps an- ciens charié et déposé dans la mer, comme elles le font aujourd'hui, les débris des corps organisés qu’elles avaient nourris ou qu’elles avaient enlevés à la terre sèche dans leur trajet. On conçoit que dans cette sup- position le mélange de fossiles marins et d’eau douce, qui est propre à indiquer la circonstance particulière de l'embouchure d’un fleuve dans la mer, peut n'être pas toujours constant, et que par place les sédiments fluviatiles ne contiendront aucun corps marin; que plus loin le mélange se verra et qu’insensiblement plus loin encore les corps marins pourront rester seuls; où finira alors, pour le géologue qui ne s’en rapporterait qu'aux échantillons qu’il aurait sous les yeux ou à l'examen de quelques localités isolées, la formation d’eau douce, et où commencera la formation marine? L'histoire géologique des Roches caractérisées par des animaux des eaux douces ou terrestres ne peut donc résulter que d'un grand nombre de considérations, et surtout de leur gisement ou position relative avec d’au- tres Roches; les caractères purement minéralogiques ou zoologiques pourraient induire en erreur, et si l’on s’en rapporlait à eux seuls, si de la présence alterna- tive de fossiles marins et de fossiles d’eau douce dans le même lieu, il fallait en conclure la présence alter- native de la mer et des eaux non salées, on serait forcé d'attribuer à des causes extraordinaires et tout à fait incompréhensibles, des fails très -faciles à expliquer par l'observation de ce qui arrive sous nos yeux: il à déjà été dit précédemment que l'intégrité des fossiles he peut être une objection à faire contre la possibilité de leur transport, car dans des dépôts évidemment ma- rins, comme sont, aux environs de Paris, ceux de Gri- gnon et de Beauchamp si célèbres par le grand nombre de coquilles marines qui y sont conservées entières au milieu d’un sable formé de débris, on trouve également quelques Cyclostomes terrestres ainsi que des Planor- bes et des Lymnées lacustres qui, quoique très-minces el très-fragiles, ne sont brisées en aucune manière, et comme les animaux auxquels toutes ces coquilles ont appartenu n’ont pas habité les mêmes lieux, il faut bien admettre que les unes ou les autres de ces dépouilles ont été apportées. La non-existence de fossiles marins dans des dépôts formés sous la mer, par des eaux douces affluentes, n'est pas non plus inconcevable, car l’arrivée continuelle TER s] Le © d’un liquide étranger, et pour ainsi dire délétère pour les habitants des eaux salées, l'abondance des troubles que ce liquide apporte et dépose, soit continuellement, soit périodiquement, l’agitation profonde qu’il produit en s’écoulant dans les abimes de l'Océan, sont des mo- tifs suffisants pour empêcher les animaux marins sé- dentaires de s'établir el de se propager dans des lieux qui sont pour eux comme des déserts inhabitables, et quant à ceux plus alertes qui les traversent par hasard ou même qui viennent y chercher leur proie, ils y pé- rissent rarement, et il n’est pas étonnant de ne pas trouver leurs dépouilles confondues avec celles des êtres que les fleuves ont entraînés le plus souvent après leur mort et qu’ils ont déposés à peu de distance de leur embouchure. Il est donc nécessaire d'admettre qu’outre les dépôts formés dans le bassin des mers par les eaux salées, loin de l'influence et sans la participa- tion des eaux continentales, el ceux auxquels les eaux douces seules ont donné lieu, soit dans les lacs, soit sur le trajet des fleuves, il existe des formations mixtes, composées de sédiments apportés par les eaux douces courantes et déposées par elles sous la mer, soit avant, soit après leur mélange, et à des distances plus ou moins grandes de leur embouchure. Peut-être, après examen, trouvera-t-on que beaucoup de sédiments sont dus à ce concours de circonstances; les formations que l’on pourrait appeler fluvio-marines sont peut-être les plus nombreuses. En effet, presque tous les dépôts de Houille et de Lignite, la plupart des couches argileuses et arénacées, qui alternent avec les diverses assises du Calcaire oolitique, tels que le Lias, l’Argile de Dives, celle de Honfleur, le Sable ferrugineux, les Argiles et Calcaires de Weald et de Purbeck, etc., etc., et parmi les Terrains plus récents des environs de Paris, l’Argile plastique, les parties supérieures du Calcaire grossier, le Gypse à ossements. les faluns de la Loire, etc., con- tiennent des amas de végétaux terrestres, des squelettes d'animaux fluviatiles, des ossements de Quadrupèdes mammifères dont la réunion annonce que, selon toutes les apparences, tous ces dépôts formés au-dessous du niveau des mers à des distances plus ou moins rappro- chées des côtes, l'ont été en grande partie au moyen de matières enlevées au sol émergé par les eaux qui sillonnaient celui-ci. Si l’on réfléchit au peu d'action des eaux marines sur leur fond, si l’on compare le petit nombre de points où elles peuvent longtemps dégrader les côtes, à la surface des terres lavées et sillonnées par les pluies, à l'immense étendue de rivages auxquels les eaux courantes enlèvent sans cesse des particules qui, en définilive, arrivent à la mer, il sera facile d’ad- mettre cette proposition, que presque toutes les forma- tions de sédiment ne sont que des atterrissements flu- viatiles. Il est un mode de formation assez difficile à rappor- ter aux classes précédemment indiquées, c’est celui des dépôts produits par les eaux mintrales chaudes ou froides, et qui, en sortant du sein de la terre, ont aban- donné les matières qu’elles tenaient en dissolution; ces dépôts ne peuvent être assimilés à des sédiments, ils ne sont pas toujours formés de substances préexistantes et dissoutes, mais souvent ils sont le résultat de réactions 550 TER chimiques; sortis de l’intérieur de la terre de bas en haut, ils sont comme les produits plutoniens rarement stratifiés; tels sont les Travertins, le Calcaire sili- ceux? elc. Leur présence n’annonce pas que le lieu qu'ils occupent était un bassin rempli d’eau : cepen- dant ce phénomène dont les parties sèches des con- tinents présentent des exemples a eu et doit avoir lieu encore sous les eaux, soit sur le fond des lacs (Écosse, Auvergne), soit même beaucoup plus encore dans la mer en raison de son immense étendue. Il y aura donc des dépôts cristallins formés par des eaux que l’on peut appeler fontinales, soit sur la terre, soit sous les eaux douces, soit dans la mer, et ces précipités analogues entre eux, sous le rapport minéralogique, pourront différer entièrement par leurs caractères z00- logiques. La nature de cet article ne permettant pas d'entrer dans de plus grands développements à ce sujet, et les exemples cités précédemment pouvant, à la rigueur, suffire pour faire voir combien il serait difficile d’assi- gner leur véritable cause, aux faits que l’on peut ob- server en géologie, si l'on n'avait pas pour se guider l'analogie et le raisonnement; il convient d'indiquer maintenant les principaux modes de formation que lon pourra être conduit à reconnaitre dans les différents membres d’un même terrain et qu’il importe d'indiquer dans les descriptions géologiques. Parmi les formations évidemment formées par l’in- termède des eaux ou formations neptuniennes, il sera facile de trouver dans la composition des Roches, dans leur homogénéité, dans leur texture, dans leur aspect terreux ou cristallin, dans les mélanges que souvent elles offrent, dans la grosseur et la forme des parties dont elles se composent, dans le mode d’agrégalion ou de cimentation de celles-ci, etc., des nolions souvent très-exactes sur les diverses circonstances qui ont oc- casionné ou accompagné leur production, on pourra au moins distinguer d’une manière générale celles qui sont dues à une décomposition et à un précipité chi- mique, de celles qui ne sont que le résultat du remanie- ment de parties solides préexistantes. S’il n’est pas jus- qu'à présent possible d’assigner aux divers modes de formation des caractères extérieurs exclusifs et précis, propres à faire connaître chacun d’eux, on peut déjà espérer que l’observateur pourra par la suite, au moyen de la réunion de certains signes dont l’analogie lui don- nera la valeur, et en étudiant concurremment, mais non exclusivement la nature minéralogique des Roches, les espèces de fossiles, leur associalion, leur état de conservation, etc., parvenir à assurer que (el dépôl a eu lieu non-seulement sous les eaux de la mer ou bien sous celles d’un lac d’eau douce, mais encore à présu- mer que certains ont été formés dans la haute mer ou sur les rivages, et peut-être même arrivera-t-on sous ce rapport à un point de précision tel qu’il sera possi- ble de dire : Telle couche annonce que là était un golfe, telle autre indique un cap placé au nord ou au sud du point observé, telle un détroit, telle une côte ouverte, telle une embouchure de fleuve, un courant constant, des courants variables, un remou, elc.,etc., de manière enfin que par l’examen minutieux et bien entendu des TER diverses formations de sédiment, on pourra, jusqu’à un certain point, retrouver la forme des terres sèches et des mers aux différentes époques qui ont précédé la disposition relalive actuelle des unes et des autres, et assigner les places que chacune occupait sur la surface du globe. Il est déjà possible de justifier par des faits celle prétention qui pourrait paraître exagérée. Depuis qu’une foule d'observations bien analysées ne laissent pour ainsi dire plus de doute sur le soulève- ment d’une partie des Alpes el des Pyrénées à une épo- que très-récente, c’est-à-dire depuis le dépôt de la craie, l'épaisseur considérable de certaines assises secon- daires, comme celles du Lias et du Calcaire oolitique, que l’on reconnait en couches presque verticales ou contournées sur le flanc des montagnes qui les ont sou- levées, l'homogénéité de ces Roches, les espèces péla- giennes de coquilles qu’elles renferment, fournissent une somme de caractères qui, comparée à l’ensemble de ceux des mêmes Roches que l’on a étudiées loin du lieu de leur redressement sur les côtes de France et d'Angleterre, par exemple, annonce que vers ces der- nières localités étaient les rivages d’une vaste mer qui, au point où se trouvent maintenant les cimes des plus hautes montagnes, avait plusieurs mille mètres de profondeur. On aura donc dans les formations neptu- Diennes : 10 des formations marines, pélagiennes ou littorales ; 2% des formations lacustres, centrales ou riveraines ; 5° des formations fluvialiles ; 4° des forma- tions fluvio-marines, et celles-ci diffèreront suivant qu’elles auront eu lieu à l’entrée d'un fleuve dans la mer, au point du mélange de ses eaux avee les eaux salées ou enfin sur le trajet de courants marins dans lesquels seront venues se répandre les matières appor- ées par les eaux douces ; 5° des formations fontinales, c’est-à-dire dues à des sources d'eaux chaudes ou froi- des, qui ont déposé les substances qu'elles tenaient en dissolution, soit sous la seule influence atmosphérique, soil sous des eaux douces ou même sous des eaux salées peu ou très-profondes ; circonstances dont chacune a pu donner aux produits des propriétés particulières correspondantes. Parmi les formations plutoniennes, il y aura une distinction à établir entre les matières qui sont sorties de l’intérieur de la terre pour s’épancher sur les parties sèches de sa surface, soit fondues, soit pulvérulentes ou volatilisées, et qui ont pris de la consistance à l’air et sous une simple pression, et celles qui, sorties sur le fond des mers, ont été modifiées par l’action du liquide qui les recouvrail; mais malheureusement on n’a pas encore assez comparé entre eux les produits volca- niques terrestres el ceux des volcans sous-marins pour pouvoir établir d’une manière positive entre les forma- tions ignées anciennes des distinetions analogues. L’ob- servation a seulement appris que les matières sorties de l’intérieur de la terre, à un étal d'incandescence plus où moins grand, ont varié de nature aux diffé- rentes époques; ainsi les Roches granitoïdes sont les plus anciennes, peut-être même le sol primitif ou la première pellicule refroidie autour de la masse plané- taire était-il granilique; viennent ensuite les Porphyres qui coupent el traversent les Graniles; puis les Tra- TER chytes, les Basalles, et enfin les Laves qui dominent successivement dans les produits plutoniens des diffé- rentes époques que l’on peut tracer dans l’histoire de la Terre. À quoi tient cette différence entre des sub- stances qui paraissent prendre leur source au même point? Est-ce aux différentes influences extérieures qu'il faut l’attribuer ou plutôt est-ce réellement parce que l’épiderme terrestre prenant graduellement plus d'épaisseur par le refroidissement et par la consoli- dation de nouvelles pellicules, les matières rejetées au- jourd’hui viennent d’une zone moins éloignée du centre du noyau terrestre el par conséquent peut-être diffé- rente, par sa nature, des zones extérieures. Dans cette supposition, il ne faudrait pas pour cela admettre qu'au dessous d’une enveloppe de Granit on devrait retrouver successivement plusieurs autres enveloppes de Por- phyre, de Trachyte, de Basalle et de Lave; car ces Ro- ches n'existent probablement pas en nature et telles qu’on les voit au point d’où viennent les matériaux dont elles se composent. Ceux-ci sont des éléments qui ont besoin d’éprouver une certaine action, de réagir les uns sur les autres, d’être en contact avec l’eau, avec l’air, ou placés sous une moindre pres- sion, etc., pour produire des Granits, des Porphyres, des Trachytes, des Laves, elc. C’est ce qui a engagé Pre- vost à désigner, dans son tableau théorique de la su- perposilion des Terrains au-dessous de ce qu'il a appelé le Sol primitif, plusieurs zones graniligènes, porphyri- gènes, etc., pour indiquer que là est le gisement pré- sumé des matières dont les Granits et les Porphyres ont été formés. Ces zones sont (out à fait idéales, et leur existence comme la place relative qu’elles occupent sont fondées sur une hypothèse; elles font partie du noyau planétaire que les géomètres et les physiciens sont disposés à considérer comme composé de matières dont la densité et peut-être la nature sont différentes du centre à la circonférence du globe. Le sol primitif sera dans cette même hypothèse : la ligne matérielle, qui limilait la Terre dans l’espace au moment où la surface de cette planète solidifiée et oxydée a commencé à s'encroûler peu à peu d’une série de dépôts, de sédiments et de précipités dont l’ensemble constitue l'épiderme terrestre. Quelque réelle que semble être la distinction établie entre la masse originaire du globe et son enveloppe surajoutée, ce n’est que par supposilion que l’on peut poser la limite et reconnaitre le sol primitif dans quel- ques points, sous les dépôts qui la cachent en partie; car si la composilion semblable des Roches granitoïdes, sur presque tous les points du globe où on les a rencon- urées, si l'existence de ces Roches sous toutes les autres Roches peuvent porter à croire que la première pel- licule, devenue solide autour de la terre, était de nature granilique, d’un autre côté, la superposition de cer- {ains Granils à des Roches qui renferment des débris de corps organisés, leur disposition analogue dans beaucoup de cas à celle des Roches sorties fluides à diverses époques du sein de la terre, sont des mo- tifs qui doivent empêcher d'assurer qu’au-dessous des plus anciens Granits, il n'existe pas des Roches de sé- diment qui devaient faire partie de l’épiderme ter- TER 541 restre dont on ne peut ainsi déterminer la limite infé- rieure. Des Terrains. Ayant suMisamment déferminé le sens qu'il pa- raîl convenable de conserver au mot Terrain, il suf- fira de faire remarquer que toutes les dénominations secondaires, qui indiqueront des particularités étran- gères à l'ordre relatif des divisions que l’on voudra établir, devraient à la rigueur être rejetées : c’est ainsi que les deux classes de Terrains à filons et de Terrains à couches, proposées dans l’origine par les mineurs allemands.que la distinction des Terrains en zootiques et azooliques, n’ont pu subsister, lorsque plus éclairés sur le mode de production des masses mintrales, les géologues ont reconnu que l'existence des filons ou des couches, l'absence ou la présence des débris de corps organisés, sont en rapport, non avec l’âge de ces masses, mais avec la manière dont elles ont été for- mées. Dans la théorie neptunienne, professée avec {ant d’art et de succès par le célèbre Werner et adoptée pendant sa vie avec tant de confiance et d'enthousiasme par la plupart de ses nombreux élèves, les caractères minéra- logiques des Terrains parurent correspondre avec l’an- cienneté relative de formation de ceux-ci, et ces carac- tères servirent à distinguer les Terrains primitifs des Terrains secondaires. La première classe comprenait toutes les masses à texture cristalline, qui ne contien- nent ni débris de Roches préexistantes ni vestiges de corps organisés, et qui, constituant les montagnes les plus élevées de la surface du globe, se rencontrent sous loutes les autres Roches dans les profondeurs les plus grandes. La seconde classe embrassait toutes les Roches disposées en assises, couches ou lits, dans la formation desquelles on aperçoit l’action mécanique de l’eau, ef qui, renfermant, soit des fragments brisés ou arrondis d’autres Roches, soit des corps fossiles, composent plus ordinairement le sol des plaines et des collines basses. L'observation ne Larda pas à faire voir que ces carac- tères, en apparence si tranchés, n'étaient pas exelusifs les uns des autres; que d’une part des Roches cristal- lisées étaient d'une origine postérieure à de véritables sédiments, et d’une autre que des assises remplies de galets et de vestiges d'animaux ou de végétaux, étaient recouvertes par des Roches que leurs caractères miné- ralogiques devaient faire ranger parmi les Terrains primitifs. C'est pour rendre compte de ces nombreuses anomalies el exceptions que l’on imagina, sous le nom de Terrains intermédiaires ou de transition, une troi- sième classe que l’on plaça entre les deux autres, aux dépens desquelles elle s’accrut au point qu'il n’est pas un seul des géologues, qui ont conservé cette division des Terrains, qui puisse désigner avec certitude un Ter- rain primitif, qui ne mérite, par analogie, de rentrer dans la classe des Terrains intermédiaires, dont la limite supérieure ne peut être non plus {racée que d’une ma- nière arbitraire, el non d’après des caractères minéra- logiques et zoologiques certains. Pénétrés des difficultés que présentaient ces pre- mières divisions des Terrains, el surtout des inconvé- nients que les dénominations employées entrainent 3952 TER avec elles, beaucoup de géologues essayèrent de lutter contre l’usage reçu, d’abord en substituant au mot pri- milif, qui a un sens trop précis, celui de primordial qui n'indique qu’un rang et peut comprendre des dépôts formés en partie des débris de dépôts antérieurs; les anciens Terrains primitifs et les Terrains de transition purent alors, sans contradiction, ne composer qu’une même classe. Telle est la base de la classification des Terrains que Brongniart proposa dans la deuxième édition de la Description géologique des environs de Paris. Ce savant divise les Terrains: 1° en Terrains pri- mordiaux, qui embrassent les Terrains primitifs et in- termédiaires de Werner; 2° en Terrains de sédiment qu'il partage d’une manière fixe en inférieurs, moyens el supérieurs. La plupart des géologues anglais bannirent tous les noms de classes usités par l’école Wernérienne, et Phil- lips et Conyheare, dans leur Géologie de l'Angleterre, rangèrent les dépôts qui avaient été reconnus et étudiés dans le sol de la Grande-Bretagne, dans l’ordre de leur ancienneté, ils en composèrent des ordres qu’ils appe- lèrent inferior order (Terrain primitif, Wern.), sub- inedial order (Terraïn de transition, Wern.), #nedial order (comprenant le principal gite des Charbons de terre el des Roches que certains auteurs rapportent aux Terrains de transition, tandis que d’autres les placent avec les Terrains secondaires), supermedial order (Terrains à couches (Ælætz), Wern., Terrains secon- daires), superior order (Terrains tertiaires). Jusque-là les matières rejetées du sein de la terre par les volcans brûlants ou par ceux évidemment éteints depuis peu de temps, furent considérés comme peu im- portants sous le rapport de leur étendue, et comme des productions pour ainsi dire accidentelles dont on forma une classe, placée en appendice à la suite des classifi- cations de Terrain, sous le nom de Terrain volcanique, Terrain pyroïde, Terrain pyrogène, Terrain d’épan- chement, etc. Cependant les idées de Hutton et Playfair, les travaux et les observations de De Buch, de Humboldt, de Mac- Cullock, de Boué, devaient étendre le domaine des for- mations analogues aux produits des volcans actuels ; on vit que les effets dus à l’action de ceux-ci pouvaient, de proche en proche, être comparés à des effets pro- duits aux époques les plus reculées, et cette vérité re- connue fit naître l’idée de présenter deux séries paral- lèles de Terrains, les uns formés par l’eau, les autres attribués au feu. Cette nouvelle base de distribution des Terrains, présentée par Humboldt, développée avec un profond savoir par Boué, vient d’être adoptée par Bron- gniart dans son important ouvrage sur la structure de l'écorce du globe, ouvrage qui renferme un grand nombre d'observations nouvelles et auquel on ren- verra le lecteur pour les détails relatifs à l'histoire minéralogique et zoologique des groupes de substances minérales ou des formations. Si l’on n’a pas cru de- voir suivre dans cel article les divisions principales et la nomenclature nouvelle proposées par l’auteur, c'est que l’une et l’autre ont paru trop s’écarter des idées généralement reçues : comme toutes les grandes innovations, celle-ci a besoin de la sanction de l’expé- TER rience et du temps, et elle doit être soumise à la cri- tique impartiale et sévère avant que d'être adoptée; on se bornera en conséquence à donner un extrait très-succinct de cette classification à la fin du pré- sent article, lorsque l’on aura exposé les caractères des Terrains et des formations, dans l’ordre que l’on a cru devoir suivre de préférence, comme s’écartant moins de l’usage général et comme étant plus en har- monie avec les principes qui ont été développés pré- cédemment sur le choix du sens à donner aux mots Terrains, Formations, Dépôts et Sol. Il a été suffisamment dit que les Terrains étaient, pour ainsi dire, des cadres dans lesquels devaient être placés toutes les formations et tous les dépôts, quelle que soit leur origine et leur nature, pourvu que les unes et les autres fussent du même âge ou à peu près; on à également essayé de démontrer que la clas- sification des Terrains était l'arrangement chronolo- gique des formations et dépôts, et que les lignes de démarcation entre les Terrains ou cadres pouvaient, jusqu’à un certain point, être arbitraires; qu’il suffisait pour la facilité de l'étude que ces lignes fussent placées d’une manière précise et fixe, et principalement celles qui établissent les grandes coupes; car, à mesure que l’on descend dans les subdivisions, on doit se rappro- cher el l’on se rapproche, pour ainsi dire sans le vou- loir, des groupes naturels. On a défini ce que l’on peut entendre par sol pri- milif : c’est au-dessus de lui, c'est dans les anfrac- tuosités qu’il a présentées, que se sont déposées toutes les masses minérales qui composent l’épiderme ter- restre; si, comme on ne peut se dispenser de le répéter, les parties dont sont formées ces masses mi- nérales avaient été précipitées du sein d’un liquide qui aurail uniformément enveloppé le sol primitif, les plus anciens dépôls seraient ceux que recouvrent les au- tres, et l’ordre des superpositions indiquerait l’ordre exact d'ancienneté : cela est vrai pour tous les sédi- ments ou précipilés produits dans le sein des grands amas d’eau; mais les matières rejetées du sein de la terre apportent de nombreuses exceptions et viennent déranger cel ordre ; il est donc nécessaire, après avoir: reconnu à des caractères positifs les produits des eaux ou neptuniens, de s’en tenir à eux pour établir la clas- sification des Terrains, sauf à intercaler après, dans les cadres établis, ceux des produits ignés dont l’époque de la formation sera correspondante. 11 s’en faut que dans l’état actuel de la science on possède assez de renseignements pour distribuer, d’après ces règles, tous ces dépôts et toutes ces formations distinctes; mais il y a tout lieu d'espérer que l’observalion lèvera successivement les difficultés qui restent encore à sur- monter. La principale tient à ce que l'on ne connaît, avec quelques détails, qu’une petite portion de la surface totale de la terre, l'Allemagne, la France, l’Angle- terre, et quelques points seulement de chacun de ces pays ont été étudiés. Est-il probable que la structure de l’épiderme terrestre soit la même partout? Bien plus, l'expérience et l’analogie n’indiquent-elles pas déjà que les divisions bien tranchées que l’on peut éla- TER blir, que les groupes bien distincts que l’on peut réunir en un lieu, ne sont nullement reconnaissables, même dans des contrées peu éloignées, tandis qu’au con- traire certaines formations peuvent paraître identi- ques à des distances très-grandes, parce qu’elles sont les effets de causes analogues, sans que pour cela il faille en conclure qu’elles sont de même époque : ainsi les dépôts qui se forment à l'embouchure de tous les grands fleuves du monde pourront se ressembler, de même que les déjections des volcans les plus éloignés les uns des autres, Landis que dans un petit espace, la mer, les eaux douces, les sources, etc., produiront dans le même Lemps des formations qui ne seront nullement comparables. Toute division de la portion connue du globe ne peut donc être encore regardée que comme provisoire et comme applicable seulement aux pays qui ont été étu- diés; c’est un terme de comparaison très-ulile pour les recherches ultérieures, et il est de la plus grande im- portance de prévenir les observateurs contre la ten- dance trop générale qu’ils ont à vouloir retrouver par- tout ce qui a été. précédemment observé et consigné dans les livres; avec cette disposition d'esprit, il est toujours possible de comparer et d'identifier les choses les plus dissemblables, tout comme il est facile à cer- tains étymologistes en changeant, retranchant ou ajou- tant des lettres à un mot, de le faire dériver d’un autre mot entièrement différent. Une autre difficulté tient à ce que l’on ne connaît pas bien les Terrains qui for- ment les limites extrêmes des formations que l’on doit classer; les plus anciennes se confondent avec la masse planétaire qu’ils enveloppent; mille causes secondaires, et le temps peut-être, les ont dérangées, allérées, modifiées ; elles ne sont plus telles qu’elles ont été formées; les circonstances auxquelles elles sont dues sont difficiles à démêler, il manque au contraire aux informations qui ont lieu maintenant l'effet de ces causes secondaires qui ont agi sur les dépôts qui con- sStituent la plus grande partie de l'écorce terrestre. Ainsi les dépôts actuels, précipités par les eaux, sont cachés au sein de ces mêmes eaux, tandis que toutes les formations de sédiments des époques plus ou moins éloignées ont été mises à sec, desséchées, sillonnées et en partie décomposées par les influences almosphé- riques. Pour prendre un point de comparaison, qui puisse lier les phénomènes des temps les plus éloignés à ceux de l’époque actuelle, il conviendrait de prendre dans la série des formations un terme moyen bien connu, bien étudié, qui servit d'horizon géologique, tout comme l’on fail avec avantage dans l’étude de l’his- toire d’un peuple, en étudiant d’abord ses mœurs et ses institutions dans un siècle sur lequel les documents certains abondent. pour remonter de cette époque cer- taine à celles qui se perdent dans la nuit des temps, et pour redescendre ensuite de celte même époque à celle contemporaine. Or, en géologie, l’époque principale de la formation de la Houille peut servir à former un Terrain type. Les nombreuses exploitations qui ont traversé, dans tous les sens, le sol qui renferme ce combustible, ont fait TER 593 connaître sa composition et ses rapports avec les Ter- rains qu’il recouvre et avec ceux par lesquels il est recouvert. Le dépôt houiller est aussi celui qui s’est présenté dans les contrées les plus distantes , avec les caractères minéralogiques et phytologiques les plus constants. Après l’avoir bien caractérisé, il est facile de le comparer, 1° en rétrogradant de proche en pro- che avec les plus anciennes formalions; 2 en s'éle- vant graduellement avec les dépôts qui viennent sous les yeux augmenter et modifier encore l'écorce du globe. Le groupe des Terrains carbonifères pourrait donc, en suivant l’exemple des géologues anglais, former un ordre moyen, intermédiaire ou médian (edial order), au-dessous duquel on aurait les Terrains inférieurs et au-dessus les Terrains supérieurs. Cette classification, l'une des plus simples, semble mieux que toute autre répondre au but que l’on se propose d'atteindre. Cepen- dant la tendance de cet article étant d'innover le moins possible et de concilier le langage généralement com- pris avec les besoins de la science, on conservera aux principales divisions des Terrains les dénomina- tions de primaires, secondaires et tertiaires. Sol primitif. Dans la supposition, fondée sur un assez grand nom- bre de faits et de considérations, que le globe terrestre a été originairement et est encore, pour la plus grande partie de sa masse, dans un état de fluidité ignée, on appelle sol primitif la surface solide du premier en- croûtement que le refroidissement et l'oxydation ont produit autour du noyau incandescent; on ignore, il est vrai, la nature réelle de cette première épiderme, et ce n’est que par hypothèse que l’on regarde une partie des Roches granitoïdes, et spécialement les Gra- nits massifs, comme entrant essentiellement dans sa composition; celte hypothèse, qui s'appuie au reste sur l'observation que du Granit se retrouve presque par- tout au-dessous de toutes les autres Roches, est sans inconvénient pour le but que l’on se propose ici d’at- teindre, qui est d’avoir un point de départ pour la série que l’on veut établir entre les produits formés depuis les temps les plus anciens jusqu'à ceux de l’époque présente. Il suffit de faire remarquer que dans l'état actuel de la science on ne peut affirmer que sous les substances minérales que l’on est porté à re- garder comme les premières, c’est-à-dire comme les plus anciennes de l’épiderme terrestre, il n’en existe pas un grand nombre d’autres qui, si elles étaient connues, ajouleraient beaucoup à l'idée que l’on se fail de l'épaisseur généralement attribuée à celles-ci. Quoi qu’il en soit, les analogies permettent de rai- sonner comme si le Granit avait composé cette pre- mière pellicule, pour ainsi dire figée, qui a constilué le sol primitif ; ce serait lui alors qui aurait formé les parois des premiers bassins dans lesquels se sont ras- semblées les premières eaux condensées; ce seraient les parties de ce premier sol qui, brisées, triturées, dé- composées, dissoutes, seraient entrées dans la compo- silion des premiers sédiments neptuniens. Comparable jusqu’à un certain point aux amas de scories que l’on voit flotter sur un bain de matière fondue, cette pre- 334 TER mière enveloppe solide de la terre, mince et flexible, ! a dû être d'autant plus facilement et plus fréquem- ment soulevée et fendillée que son épaisseur était moindre ; on conçoit que les matières liquides , ana- logues par leur composition à celles précédemment durcies, se sont fait jour à travers de nombreuses fis- sures, d’abord presque continuellement, en raison du peu de résistance qu’elles rencontraient, mais ensuite plus rarement et à des intervalles plus longs, lorsque venant de points plus éloignés de la première surface, le poids des masses qu’elles avaient à soulever devenait plus considérable ; dans les premiers moments surtout, ces matières en sortant sous différents états de dessous le sol primitif, se sont associées aux sédiments qui se formaient par une autre voie ; elles ont pénétré el mo- difié celles-ci, elles se sont épanchées au-dessus d’elles pour être recouvertes et modifiées à leur tour par de nouveaux sédiments, etc.; de cette action simultanée et continuelle de phénomènes dus à des causes diffé- rentes, de la prédominance de l’action plutonienne dans les premiers âges, de la ressemblance des débris rema- niés par les premières eaux avec les matériaux d’ori- gine ignée, ont dû résulter des produits mixtes, dans lesquels les caractères propres à l’une ou à l’autre ori- gine sont confondus : aussi devient-il réellement im- possible de séparer nettement, dans les Terrains les plus anciens, les Roches neptuniennes des Roches plu- toniennes. Ces deux ordres de formations établissent deux embranchements qui partent d’une tige com- mune, el qui sont d'autant plus distincts qu’ils s'éloi- gnent de celle-ci. En effet, si l’on examine d’une part les Calcaires anciens qui renferment les Trilobites, les Productus, les Spirifères,etc.,on ne peut douter de leur formation sédimenteuse; les Quartzites et les Schistes argileux , qui alternent avec les vieux Galcaires et qui renferment les mêmes fossiles, ont aussi évidemment &Lé déposés dans le sein des eaux; entre les Schistes ar- gileux et les Phyllades satinés, entre les Stéaschistes, les Micaschistes et enfin les variétés nombreuses qui conduisent aux véritables Gneiss, où peut-on placer une ligne tranchée de démarcation? D’un autre côté gombien de nuances, combien de liaisons intimes entre cette dernière Roche et le Granit qui, par sa structure, sa composition et ses rapports de position, ne peut plus être séparé de (ous les produits évidemment plntoniens. Ainsi toujours forcé d’avoir recours à des conventions, à des décisions plus ou moins arbitraires lorsqu'il veut soumettre les œuvres de la nature à des divi- sions méthodiques pour essayer de faire comprendre ce que sent si bien celui qui étudie et voit par lui-même, et ce qu'il est si difficile d'expliquer aux autres d’une manière claire sans s’écarter de la vérité ; le méthodiste croit que, dans la classification philosophique des for- mations, le Gneiss peut être réellement regardé comme le lien commun aux deux ordres principaux, comme Île point de réunion des deux embranchements des Roches plutoniennes el neptuniennes, soit qu’il regarde sa vé- ritable origine comme impossible à déterminer, soit que plus hardi il veuille concevoir son existence comme le résultat du dépôt dans les eaux et par les eaux d'éléments sortis épars du sein de la terre. TER . 1re Classe. — TERRAINS PRIMAIRES. Syn. Terrains primordiaux, T. primitifs, T. de transi- tion et T. intermédiaires. Comprenant toutes les associations de Roches dont la formation paraît avoir précédé le principal dépôt aré- nacé qui renferme la Houille, leur limite supérieure est ainsi déterminée d’une manière arbitraire, mais fixe par la présence du Grès rouge ancien (Old red Sand stone) qui commence la série des Terrains secondaires.Les Ter- rains primaires réunissent les Terrains primitifs et les Terrains de transition des géologues de l’école Werné- rienne, qu'il n’est réellement plus possible de distin- guer ; presque toutes les Roches de cristallisation hé- térogène entrent essentiellement dansleurcomposition. Celles ci sont par leur structure et leur gisement tellement liées entre elles et même avec des Roches évi- demment agrégées et formées par voie de sédiment, au sein d’un seul liquide aqueux, que la distinction des formations nepluniennes et plutoniennes est dans les Terrains anciens, ainsi qu’on vient de le dire en par- lant du sol primitif, un des problèmes les plus diffi- ciles de la géologie; il est également presque impos- sible d’assigner dans les Terrains primaires un ordre de superposition constant, et par conséquent un âge relatif aux divers groupes de Roches qui s'associent le plus généralement entre elles, et que l’on peul regar- der comme formations indépendantes, expression qui indique que ces associations ont été retrouvées les mêmes dans des contrées éloignées les unes des autres; el que chacune a été vue superposée indifféremment sur l’une de celles qui sont plus anciennes ; cependant au milieu des incertitudes dont les nouvelles observa- tions viennent chaque jour augmenter le nombre, on peut reconnaître dans les terrains primaires connus trois groupes assez distincts par la prédominance de certaines Roches et par quelques caractères généraux. Ainsiles Roches eristallisées granitoïdes, dans lesquelles le Mica est partie essentielle (le Granit, le Gneiss, le Micaschiste), prédominent dans le plus ancien. Dans l'élage moyen on voit en plus grande abondance les Roches talqueuses et stéaschisteuses, tandis que les Schistes argileux, les Quartzites, de véritables Grès et des Calcaires coquillers indiquent l'étage supérieur. Ce caractère de la prédominance indique que dans chacun de ces élages on peut retrouver en amas, OU Comme bancs subordonnés, presque toutes les Roches qui ap- partiennent aux deux autres et que le passage du pre- mier au dernier terme de la série se fait par une suite d'oscillation dont l'observateur peut, jusqu’à un cer- Lain point, se rendre compte pour se diriger, mais qu'il ne peut décrire d’une manière exacte; aussi les géo- logues qui ontétudié la structure des Terrains primaires dans divers pays leur ont bien reconnu une physiono- mie particulière et un faciès commun, mais ils sont loin de s’accorder sur les détails et sur les divisions se- condaires à élablir; les uns regardent comme des for- mations distinctes ce que les autres appellent dépôts subordonnés, ete.; quoi qu’il en soit, une vérité impor- tante paraît ressortir des contradictions apparentes que l'on remarque dans les ouvrages des auleurs qui ont vu par eux-mêmes, c’est que non-seulement des Roches À TER entièrement semblables ont été formées ou ont pris place dans l'écorce terrestre à des époques très-diffé- rentes, mais encore que plusieurs associations sembla- bles ou formations indépendantes sont entrées dans la composition de celte écorce à plusieurs reprises, tandis que des groupes distincts ont élé formés dans le même moment. C'est dans les fissures ou filons dont sont tra- versés les Terrains primaires et principalement leurs Roches de cristallisation, que se rencontrent le plus grand nombre d'espèces minérales isolées et la plupart des minerais métalliques; les débris de végélaux et d'animaux qu’ils renferment se voient presque exclu- sivement dans les Roches d’agrégalion et de sédiment, et parmi celles-ci dans celles que l’on peut, par leur position, regarder comme les plus nouvelles (Calcaires, Schistes argileux, Grès). Les Terrains primaires se voyent à découvert et con- slituent le sol de pays immenses ; les principales chai- nes de montagnes du globe en sont formées ; les Roches cristallisées hétérogènes el massives dont l’origine plu- tonienne est le moins équivoque, occupent ordinaire- ment l’axe central de celles-ci, tandis que les flancs sont recouver{s par les Strates redressés des dépôts plus ou moins sédimenteux, regardés par celte raison comme successivement plus récents ; bien qu'ici une question très-importante se présente, soit que l’on considère dans le fait du soulèvement récent des montagnes, leur axe comme un sol profond mis en évidence par des matières restées cachées, ou que l’on regarde cel axe comme actuellement formé par les matières qui ont soulevé celles alors plus anciennes qui les recouvraient. Les corps organisés des Terrains primaires appartien- nent à des êtres dont la plupart n’ont plus d'analogues existants. Les plus remarquables par leur organisation très-compliquée, qui les rapproche des Crustacés, sont les nombreuses espèces de Trilobites qui composent une famille de plusieurs genres dont on ne retrouve plus de traces dans les Terrains secondaires. Avec plu- sieurs espèces d'Orthocératites, de Spirifères, de Pro- ductus, de Térébratules et un nombre immense de Po- lypiers pierreux, toutes dépouilles des habitants de la mer,on trouve des Végétaux terrestres appartenantaux mêmes genres que ceux beaucoup plus abondants dans les plus anciens Terrains secondaires. Celles des Roches des Terrains primaires quiont été évidemment formées de parties préexistantes, tenues en suspension ou en dissolution dans un liquide aqueux, qui les a laissé se déposer, et les fossiles marins qu’elles présentent asso- ciés avec des Végélaux terrestres, fournissent la preuve qu'à l’époque reculée de leur formation, toute la sur- face de la terre était déjà sous l'influence de circon- Stances au moins analogues, sous beaucoup de rap- ports, à celles qui existent maintenant ; c’est-à-dire par exemple qu'elle était entourée d’une atmosphère propre à la végélalion de plantes dont on retrouve l’organisation dans les végétaux actuellement exis- tants, qu'un sol d’une nature quelconque, et plus ou moins élendu, était à sec et fournissait la nourriture à ces végétaux; que la plus grande partie était recou- verte par de vastes mers dont les eaux n’avaient sans doute point de propriétés contraires à la vie d’ani- C4 VER 595 maux organisés comme ceux qui peuplent les mers, Après avoir comparé les Terrains primaires des deux continents, Humboldt décrit comme formations indé- pendantes ( Essai géognostique sur le gisement des Roches dans les deux hémisphères }, les associations de Roches que l’on se bornera à indiquer ici, dans l’or- dre d'ancienneté ou de contemporanéité que cet illustre géologue croit avoir reconnu; ce Lableau est présenté comme le résultat de l’observalion faite sur la plus grande échelle, établie à l'aide des connaissances les plus étendues, renvoyant le lecteur à l'ouvrage fon- damental qui en est le développement. + TERRAINS PRIMITIFS. I. Granit primitif. Granile et Gneiss; Granit Stannifère; Weisstein (Eurite) avec Serpentine. IT. Gneiss primitif. Formations parallèles. Gneiss el Micaschistes; Granit postérieur au Gneiss et antérieur au Micaschiste; Syénite primitive ? Ser- pentine primitive ? Calcaire grenu. IT. Micaschiste primitif. Granit postérieur au Micaschiste et antérieur au Thonschiefer (Schiste argileux) ; Gneiss postérieur au Micaschiste; Grunstein-Schiefer (Diabase schis- toïde ?). IV. Thonschiefer primitif (Schiste primitif.) Formations parallèles. Roche de Quartz; Granit-Gneiss postérieur au Thon- schiefer ; Porphyre primitif? Euphotide primitive. TT TERRAINS DE TRANSITION. V. Calcaire grenu stéatiteux, Micaschiste de transi- tion et Grauwake avec Anthracite. VI. Porphyres el Syénite de transition recouvrant immédiatement les Roches primitives, Caleaire noir et Grunstein. VIT. Thonschiefer de transition renfermant des Grau- wackes, des Grunstein, des Calcaires noirs, des Syénites el des Porphyres. VIL Porphyres, Sycnites et Grunstein postérieurs au Thonschiefer de transition, quelquefois même au Cal- caire à Orthocératites. IX. Euphotide de transition. La Norwége, le Caucase, les iles Britanniques, la presqu'ile du Cotentin, la Bretagne, la Saxe, le Hartz, la Tarentaise, la Suisse, la Hongrie, le Mexique et le Pérou, sontles points étudiés qui ont fourni des exem- ples pour l'établissement de cette dernière partie de la série. Ile Classe. — TERRAINS SECONDAIRES. Le Grès rouge ancien ( Old red Sand stone) com- mence celte série qui s'étend jusqu’à la Craie inclusive- ment; entre les deux limites viennent se placer un as- sez grand nombre de groupes ou Terrains indépendants qui ont été observés el décrits isolément en Allemagne, en Angleterre et en France, et dont les rapports réci- proques sont assez difficiles à saisir el à énoncer, parce que ces groupes qui ne se voient presque jamais en- semble dans une même contrée, semblent comme s’ex- clure les uns les autres, et s'être plutôt remplacés que ! suivis; il en résulte que la physionomie générale des 356 TER Terrains secondaires varie beaucoup plus d’un pays à un autre que celle des Terrains de la classe précé- dente, et que la synonymie des noms qui ont été donnés à chacune de leurs divisions, dans les diverses langues, est très-incertaine. Les Terrains secondaires sont essentiellement com- posés de formations marines et de Roches de sédiments ou d’agrégalion ; ils sont très-distinctement stratifiés; leurs assises sont nombreuses, peu épaisses, alter- nantes, parallèles et horizontales ou à peu près dans le sol des plaines basses et des plateaux peu élevés ; elles sont contournées. plissées el plus ou moins inclinées à l'approche des chaînes de montagnes, sur les flancs desquelles elles s'élèvent et qu'elles constituent même en partie jusqu’à une grande élévation, mais toujours alors dans un état de dislocation et de déplacement. Ces Terrains renferment un très-grand nombre de fos- siles marins et terrestres et quelques-uns qui ont vécu probablement dans des eaux douces; presque tous ap- partenant à des espèces ou à des genres actuellement inconnus. Les Trilobites des dernières assises des Ter- rains primaires nes’y montrent plus quetrès-rarement; lesAmmonites, les Bélemnites et lesossements d’'Ichthyo- saures et de Plésiosaures s’y rencontrent exclusivement, au moins jusqu’à présent. Ces divers débris de corps organisés ne sont pas indistinclement et également ré- partis dans les assises de différente nature minéralo- gique; les végétaux terrestres, lorsqu’à eux seuls ils ne forment pas des bancs , sont ainsi que les coquilles d’eau douce, enveloppés dans les Argiles feuilletées et quelquefois dans les Roches arénacées ; celles-ci plus fréquemment ne contiennent rien; les fossiles marins occupentles sédiments calcaires et les bancs marneux ; mais dans les premiers ils sont généralement brisés et réunis pêle-mêle et sans ordre; dans les seconds ils sontentiers, groupés par familles el associés à quelques parties de végétaux terrestres. Les Minerais exploités dans les Terrains secondaires sont en pelit nombre; ils sont généralement disséminés dans les Roches en ta- bles, nodules, taches ou druses, mais non en filons. A. TERRAIN CARBONIFÈRE. On doit considérer d’une manière générale le gite principal de la Houille comme un seul et même grand système de couches arénacées , interrompu d’une ma- nière irrégulière par des lits ou amas plus ou moins nombreux et épais de Charbon de terre et par des sédi- ments calcaires non continus, qui n’ont été déposés que localement et à des époques différentes el qui peuvent manquer par conséquent. Cependant d’après des ob- servalions de détail, faites particulièrement en Angle- terre et donton voit la confirmation sur quelques points du continent, l'on peut diviser ce grand système en trois sous-groupes dans lesquels le Grès rouge, le Cal- caire bitumineux et la Houille prédominent, et qui se succèdent dans l’ordre qui vient d’être indiqué. * Grès rouge ancien. Synonymie. Old. Red Sand stone, A.; Jungère, Grauwake, G. Formation. Alluviale, de transport sous des eaux courantes ; bancs de sable ou plage. Roches. Grès à grains quartzeux plus ou moins fins, TER souvent micacé, en bancs parallèles, solides ; Argile schisteuse en lits micacés; Conglomérat grossier ; frag- ments de Quartz de Schiste, noyaux argileux; couleur générale, rouge de brique, quelquefois verdâtre, blan- che ou rosée ; taches de ces diverses couleurs. Fossiles. Rares ; Plantes terrestres. On cite en outre des Encrines et des Térébratules? Nota. Le Grès de Mey près Caen dans lequel on a récemment trouvé des Trilobites, des Productus, des Modioles, elc., et que l’on a donné comme un exemple de Old Red Sand stone, appartient au Terrain pri- maire trilobitien. Localités. Le sud du pays de Galles ; Hereford; en- virons de Bristol, et sur le continent, Huy près Namur. ** Calcaire carbonifère. Synonymie.Moutain et carboniferous Limestone, A.; Calcaire anthracifère (Om. d'Halloy.) Formation. Marine, pelagienne, de sédiment, fond vaseux. Roches. Calcaire fin, sublamellaire, gris bleu ou noir, coloré par du Charbon et traversé par des veines blanches de Chaux; Calcaire spathique; bancs paral- lèles distincts; Schistes argileux; Grès micacé, Pou- dingue ; Ampelite alumineux, en lits subordonnés. Fossiles. Nombreux, marins, plusieurs Productus, Spirifères, Evomphales, Caryophillies, Encrines en si grand nombre que le Calcaire a élé appelé Calcaire à Entroques, à Encrines. Exemple. Marbre de Namur (pelit Granit), Clifton près de Bristol. ** Terrain houiller. Synonynie. Coal Measures, A.; Stein kohlenge- birge, G. Formation. Fluvio-marine , alternance répélée un grand nombre de fois de dépôts de vase, de sable et de matières végétales, charriés dans la mer ou dans de grands lacs par des courants constants, continus ou périodiques, effets de causes qui ont agi longtemps et d'une manière intermittente dans le même lien. Roches. Grès micacé, souvent argileux et gris; Grès blanc : Poudingue; Schiste micacé; Argile schisteuse ; Houille, alternant un grand nombre de fois dans le même ordre. Fer carbonaté en lits subordonnés; amas el petites veines de Blende et de Galène. Fossiles. Essentiellement des Végétaux terrestres monocotylédons des familles des Prêles, des Fougères et des Lycopodiacées; quelques coquilles marines; et plus fréquemment des coquilles analogues aux Unio et autres bivalves des eaux douces. Observations. Le Terrain qui renferme de la Houille est peut-être celui qui est le mieux connu, parce que les nombreuses exploitations, auxquelles ce combus- tible à donné lieu, ont permis de le traverser dans toutes les directions. Il couvre rarement des espaces d'une grande étendue ; mais il occupe des bassins cir- conscrits qui, souvent, sont en série au pied des Ter- rains plus anciens et plus élevés. On connaît cependant des Terrains houillers à une grande élévation; mais leur position actuelle peut être considérée comme le résultat d’un dérangement de sol. Les couches de ces Terrains sont presque toujours contournées, brisées ou TER fléchies sur elles-mêmes, de sorte que la direction des lits de charbon est assez difficile à déterminer sans des observations directes. Les diverses Roches de sédiment qui composent le Terrain houiller, sont quelquefois tra- versées par des Roches d’une autre origine, telles que des Porphyres, des Basaltes, des Trapps, qui ont loca- lement altéré la Houille et déplacé les couches; aussi les solutions de continuité, que les ouvriers nomment failles, sont-elles très-fréquentes dans ces sortes d'ex- ploitations. Les diverses Roches plutoniennes ci-dessus indiquées, et qui paraissent s'être introduites de bas en haut au milieu des sédiments neptuniens, y forment ce que les Anglais appellent des dikes. L'origine végétale de la Houille paraît admise actuel- lement par presque tous les géologues; mais ceux-ci diffèrent d'opinion sur les circonstances d’enfouisse- ment des corps organisés, dont le charbon provient; les uns regardent les Terrains houillers comme des sortes de Tourbières formées de Plantes qui auraient vécu dans le lieu même où l’on rencontre leurs débris : tandis que les autres pensent que les Végétaux, enlevés aux Terres sur lesquelles ils vivaient, ont été portés par des eaux fluvialiles dans de profonds bassins marins ou lacus- tres. Les premiers fondent leur manière de voir sur la parfaile conservalion des feuilles de Fougère, que l’on voil en si grande abondance dans les Schistes qui ac- compagnent la Houille (car on en reconnaît très-rare- ment dans la Houille elle-même dont la texture est plutôt celle d’un Minéral) et aussi sur l’existence de quelques tiges qui ont été observées dans une position verticale. Les seconds en faisant remarquer que cette dernière circonstance, tout à fait exceptionnelle, n’est nulle part propre à démontrer en même temps l’inser- tion de ces mêmes tiges verticales dans un sol qui les aurait nourris, se servent, pour expliquer la formation des Charbons de terre, de l'exemple que fournissent tous les grands fleuves et notamment ceux de l'Amé- rique méridionale qui, comme l’on sait,charrient con- tinuellement à la mer une immense quantité de bois, dont les courants marins s'emparent pour les distribuer Jusque sur les côtes de l’Islande et du Spitzberg; ils s'appuient encore 10 sur la minceur extrême de cer- tains lits de Houille, qui n’ont que quelques lignes d'épaisseur; 2 sur ce que de la Houille de même sorte remplit des fissures qui se croisent dans divers sens, etscenfin,sur la puissance de quelques Terrains houil- lers qui ont plusieurs centaines de pieds sans que l’on remarque de différence, entre les premiers et les der- niers dépôts; ce qui est difficile à expliquer dans la supposition que les Végétaux des lits inférieurs au- raient, comme ceux des lits supérieurs, vécu en place sur un sol terrestre, landis que les nombreuses cou- ches de Schiste et de Grès qui les séparent, auraient été déposées sous des eaux profondes, comme on ne peut en douter d’après leur nature et leur structure. Le Terrain houiller est connu dans un trop grand nombre de localités pour qu'il soit possible de les citer toutes; l’Angleterre, la Belgique et la France possè- dent beaucoup de mines de Houille; mais dans ce der- nier pays toutes celles exploitées sous ce nom, princi- palement dans le midi, n’appartiennent pas au Terrain TER 557 houiller proprement dit. Les Mines de Valenciennes, de Mons, celle de Litry près Bayeux, de Saint-Étienne près Lyon, sont des exemples du véritable Terrain houiller; dans l'Amérique septentrionale, la Nouvelle- Hollande, la Chine, il existe des mines de Charbon qui ont présenté aux observateurs des caractères généraux analogues à ceux des exploitations des divers points de l'Europe. B. TERRAINS MURIATIFÈRES. On peut désigner sous ce nom le groupe de Terrains placé entre celui qui renferme Île principal gisement du Charbon de terre et les Terrains oolithiques pro- prement dits, dont la série commence par le Lias. Les Terrains muriatifères, composés de Roches aré- nacées el de grands dépôts marneux, au milieu desquels paraissent de puissantes assises calcaires, ont offert les premiers exemples du gisement du Sel gemme en ro- che, et longtemps on a cru que cette substance ne se rencontrait que dans les Terrains de cel âge; mais les nouvelles observations ont appris qu'il en était du Sel comme de la Houille, et on a constaté sa présence non- seulement dans les argiles du Lias et de la Craie, mais dans celle des Terrains tertiaires. On peut reconnailre, dans ce groupe et dans l’ordre de leur ancienneté relative, les Terrains suivants, qui onL été fréquemment vus, placés en superposition con- trastante sur le Terrain houiller. * Grès rouge. Synonymie. Grès vosgien ; Pséphite rougeâtre; par- tie du Lower Sand stone, A.; Rothe Todtliegende, G. Formation. Les Roches arénacées qui composent ce Terrain, sont généralement des Grès blancs ou plus sou- vent colorés en rouge, très-analogues à ceux que l’on voit dans les groupes inférieurs au Terrain houiller, avec lesquels il est presque impossible de ne pas les confondre lorsque celui-ci n'existe pas; ces Grès qui sont très-fréquemment feldspathiques (arkoses) passent à des Pouddings à cailloux quartzeux et à des conglo- mérals à fragments anguleux. Quoique formés par voie de sédiment , ces dépôts se lient avec les Roches por- | phyritiques et trappéennes, que l’on rencontré fréquem- ment dans leur voisinage el qui paraissent être du même âge; on pourrail par ces motifs croire qu’une partie des Roches d’agrégalion du Grès rouge sont composées de matériaux plutoniens, c’est-à-dire sortis du sein de la terre avec les Porphyres, qui auraient été immédiatement remaniés et disposés en strates par les eaux. Fossiles. On n’a pas jusqu’à présent rencontré de fossiles dans ce Terrain. Les Vosges, Cartigny dans le Calvados, les environs d'Exeter en Angleterre présen- | tent des exemples bien caractérisés de ce Terrain. Minéralogie. Chrôme oxydé, Manganèse; Fer oli- | giste, Galêne, Blende, Malachite, Calamine. ** Calcaire alpin. Synony mie. Terrain Peneen, Magnesian Limestone, A.; Alpen-Kalkstein, Zechstein, G. Formation. Marine, de sédiment, grand dépôt cal- caire placé entre le Grès rouge précédent et le Grès bi- garré. Roches. Calcaire compacte, de couleur grise ou rou- 938 TER geâtre, stratifié; Dolomie ou Calcaire magnésien, en bancs subordonnés dans le premier, ou le remplaçant entièrement;Schistes bitumineux, avec Cuivre pyriteux et des empreintes de Poissons. Fossiles. Assez rares, Encrines, Madrépores, Téré- bratules, Ammonites; le Productus aculeatus. Poissons des genres perdus Palæothrissum et Palæno- niscum;, un Reptile du genre Monitor; des Végétaux ma- rins (Fucoïdes.Zostérites), dansles Schistes bitumineux. Les Schistes bitumineux et cuivreux du pays de Mans- feld, célèbres depuis longtemps par les exploitations auxquelles ils donnent lieu, forment les assises infé- rieures du système calcaire du Zechstein, nom d’abord donné par les mineurs allemands au seul Calcaire com- pacte qu’ils devaient traverser avant que d'arriver aux Schistes exploitables, mais que les géologues ont appli- qué à tout un Terrain qui renferme un grand nombre de Roches particulières, connues en Allemagne sous les dénominations de Stinkstein, Stinkkalk, Hohlenkalk, Asche , Bitterkalk. Des Schistes marneux et bitumi- neux très-analogues par leur position au-dessus du Grès rouge et par les Poissons fossiles qu’ils renferment ayant été trouvés en France (Autun), en Angleterre (Durham), en Amérique (Gonnecticul), ces Schistes for- ment une sorte d'horizon géologique très-remarquable, et leurs liaisons et leurs alternatives avec les dernières assises du Calcaire alpin, ou Zechstein en Allemagne, et avec celles du Calcaire magnésien en Angleterre, établissent jusqu’à un certain point le parallélisme de ces deux dernières Roches calcaires, qui ne se voient pas ensemble. Le nom de Calcaire alpin pourrait induire en erreur, si l’on en inférait que les Calcaires des Alpes appar- tiennent à ce Terrain; celle opinion qui a existé, cède chaque jour à l'évidence des observations qui prouvent que les Roches des Alpes assimilées à tort aux Calcaires dela Thuringe sont en général beaucoup plus nouvelles (Lias, Craie). Ce Terrain renferme comme Roches sub- ordonnées des Gypses fibreux, des Argiles et du Sel gemme, et comme Minerais exploitables, du Fer hy- droxydé, du Manganèse, de la Galène, de la Calamine, du Cuivre bitumineux, etc., du Mercure. *** Grès bigarré. Synonymie.T.Pœæcilien (Brong.); Bunter-Sandstein, G.; New Red Sand stone, A. Formation. Marine ou fluvio-marine, puisqu'elle contient des Fossiles terrestres, avec des débris d’Ani- maux marins et qu’elle est essentiellement composée de dépôts de Grès el d'Argile qui alternent entre eux. Le nom donné àce Terrain vient de ce que souvent le Grès est coloré par bandes ou par taches rouges, blanches et verdâtres ; les Marnes présentent le même accident. Roches. Grès micacé, quelquefois oolithiques (Z0- genslein) ; Marnes, Gypse fibreux et Sel gemme. Fossiles. Assez rares, Coquilles marines, Térébra- tules, Plagiostomes, Trigonellies, Pectens, etc.; des Vé- gélaux terrestres assez nombreux, des Équisétacées, des Fougères qui paraissent différer de celle des Ter- rains houillers; des Conifères ; des Liliacées. Dans un grand nombre de localités, les Marnes supérieures du Grès bigarré alternent et se confondent avec le système TER des Marnes iristes, qui, elles-mêmes, se lient avec les assises inférieures du Lias; mais l’interposition d'assises puissantes d’un Calcaire {rès-distinct en Allemagne aux environs de Gættingue, sert à isoler les uns des autres ces dépôts marneux gypso-muriatifères. *###* Le Calcaire conchylien. Synonymie. Muschelkalk. Ge Calcaire qui n’a pas été reconnu en Angleterre el dont quelques lambeaux sont indiqués dans le nord-est de la France (près Lunéville) et dans le midi (Toulon), est très-puissant dans le nord de l'Allemagne, dans la Thuringe, le Wurtemberg. Formation. Marine, sédiment déposé dans une mer profonde, dépôt de Calcaire compacte renfermant comme Roches subordonnées du Calcaire marneux, du Gypse strié el du Sel gemme. Fossiles. Très-nombreux; les plus caractéristiques parmi les Mollusques sont Encrinites liliformis, Te- rebratula vulgaris, Ammoniles nodosus. Les Plésio- saures et Ichthyosaures, ainsi qu’un grand Saurien, commencent à paraître dans ce Calcaire. Les Végélaux observés sont peu nombreux; ils indiquent des Plantes terrestres apportées dans la mer par les cours d’eau douce, à l'embouchure ou sur le trajet desquels vivaient sans doute les Reptiles qui viennent, d’être indiqués. *####* Marnes irisées. Synony mie. Kenper, G.; Variegated or Red Marl., A. Formation. Fluvio-marine, atlerrissement. Roches. Arénacées ; sédiments vaseux ; Marne bigar- rée de rouge, de violet, de gris, de bleu et de verdâtre, en feuillets souvent très-minces, prenant la disposition schisteuse; Grès, Houille, Calcaire, Gypse et Sel marin en bancs ou amas subordonnés. Fossiles. Plantes terrestres assez abondantes; Co- quilles marines rares. Les environs de Lons-le-Saulnier, Vic, fournissent un exemple de ce Terrain qui se lie, comme il a été dit précédemment, avec les assises infé- rieures du Lias, d’une manière tellement intime que plusieurs géologues rattachent ce dernier Terrain au groupe muriatifère et le séparent du système jurassique ou oolithique, tandis que d’autres observateurs regar- dent le Lias comme le dernier membre de la série ooli- thique. Gisement du Sel gemme. On a remarqué que pres- que toutes les assises argileuses qui viennent d’être indiquées depuis le Terrain houiller, renferment du Sel gemme; celte substance y est presque toujours ac- compagnée de Gypse fibreux, et bien qu’elle se présente en bancs puissants que l’on a reconnus dans un espace de plusieurs lieues sans interruption, elle semble con- stiluer plutôt de grands amas enveloppés, que des dé- pôts continus ; souvent aussi les Argiles sont seulement imprégnées de Sel que l’on obtient pur après avoir lavé celles-ci et fait évaporer le liquide. Les Fossiles marins qui sont si abondants dans Îes dépôts calcaires sont rares au contraire dans les Argiles muriatifères, et le Sel lui-même, ainsi que le Gypse, ont plus fréquem- ment conservé les vestiges de corps organisés conti- nentaux. Quelques géologues pensent que la formation du Sel gemme et du Sulfate de Chaux qui l'accompagne constamment, pourrait être due en partie à quelque influence plutonienne du genre de celle qui aurait con- TER tribué à la transformation de certaines Chaux carbo- nalées en Dolomie. C. TERRAINS OOLITHIQUES OU JURASSIQUES. Ce groupe commence par le Lias et se {ermine aux couches arénaccées du système crétacé. Comparés d’une manière générale aux Terrains muriatifères, les Ter- rains jurassiques en diffèrent par la prédominence des assises calcaires entre lesquelles des Argiles viennent s’inlercaller d’une manière assez peu constante et comme secondaire. Les Calcaires sont généralement compactes ou oolithiques et d’une teinte jaunâtre, au lieu que ceux du groupe précédent sont plus fréquem- ment gris el verdâtres; les Argiles sont presque tou- jours grises ou bleuâtres, tandis que la couleur domi- nante des précédentes est le rouge, le violâtre; les Ammoniles, dont plusieurs espèces caractérisent déjà les Calcaires plus anciens, abondent dans toutes les parlies du système oolithique, ainsi que les Bélemnites, les Trigonies, les Ostrées, les Térébratules, etc.; c’est là aussi le gisement principal des Ichthyosaures, des Plésiosaures et de grands Reptiles Sauriens (Geosaurus, Megalosaurus) dont les espèces paraissent perdues. Les Terrains oolithiques ayant été étudiés avec beau- coup de soin en Angleterre, les géologues de ce pays ont été conduits, par leurs recherches spéciales, à y reconnaître un assez grand nombre d'associations con- stantes de Roches et de Fossiles auxquelles ils ont donné des noms particuliers aujourd'hui assez généralement adoptés; car en étudiant les mêmes Terrains en France, sur les côtes qui bordent le canal de la Manche et au pourtour du bassin au centre duquel est placé Paris, les mêmes subdivisions ont pu être établies ; celle iden- tité résulte sans doute de ce que les Terrains anglais et ceux de la France septentrionale font réellement partie d’une même enceinte géologique, et il ne faut pas plus s’en étonner que de la difficulté que l’on éprouve à subdiviser de la même manière le même grand système lorsqu'on le rencontre hors de ces limi- tes ; il faut même se garder de ressemblances que l’on croit pouvoir trouver entre de minces dépôts formés dans des contrées éloignées ; car rien n’est si facile que de faire que deux formations de Terrains finissent par se ressembler au moyen de retranchements, d’interpré- {ations, etc. Le Terrain oolithique est nettement stratifié; les Cal- caires souvent compactes el évidemment formés par voie de sédiment, sont rarement employés comme Mar- bre ; les colithes sont de petites particules plus ou moins régulièrement arrondies que l’on a comparées à des œufs de Poissons et dont certains grands dépôts de ce système sont entièrement composés; quelquefois les grains oolithiques sont de grosseur inégale et de forme irrégulière. Ils paraissent être dus à un mode particu- lier de dépôt de la Roche; on trouve souvent à leur centre un petit fragment de Coquille ou de tout autre corps qui semble avoir été encroûlé de Carbonate cal- caire; non-seulement tous les bancs du système ooli- thique ne renferment pas d’oolithes, mais ce caractère appartient à des Calcaires plus anciens et au Grès bi- garré. Les Fossiles marins très-nombreux en espèces et individus sont accumulés et souvent brisés dans les TER bancs calcaires, tandis que dans les Argiles ils sont plus entiers el aussi plus fréquemment associés à des débris de corps organisés fluviatiles et terrestres. * Lias. Synonyimtie. Calcaire à Gryphées arquées; Mergel- kalk, Gryphilen Kalkstein. G. La dénomination anglaise | de Lias est celle généralement adoptée. Formation. Essentiellement fluvio-marine, dans la- quelle sont associés les débris généralement entiers d'Animaux marins et d’Animaux fluviatiles, ainsi que de Plantes terrestres. Dépôts faits probablement dans une mer très-profonde, sous le trajel d’un courant ve- nant des continents. Roches. Arénacées, mais plus souvent marneuses ei calcaires; le Calcaire rarement pur et cristallin; mais à grains fins et argileux ; couches peu épaisses, nom- breuses, présentant de fréquentes alternances. Lignite, Houille, Anthracite, Gypse et Sel gemme en bancs où amas subordonnés. Fossiles. Très-nombreux,marins, ffuviatiles etterres- tres, parmi lesquels plusieurs espèces d’Ichthyosaures et de Plésiosaures. Plus de vingl Ammonites dont quel- ques-unes ne se trouvent pas dans les couches supé- rieures; des Bélemnites, Trochus, Mélanies, Patelles, Pernes, Modioles, des Cérites, des Pentacriniles, etc. La Gryphée arquée, Gryphæa arcuata où incurva: l'Ammoniles Bucklandi, le Plagiostoma gigantea, sont les coquilles données comme caractéristiques. Les Charbons de terre du Lias, qui paraissent provenir de Végétaux très-analogues à ceux des véritables Houilles, sont en général de qualité inférieure, el ils ne consti- tuent pas des dépôts étendus. Grès du Lias.— Les Roches arénacées de ce Terrain prennent localement un assez grand développement ; elles renferment des empreintes de Végétaux et des lits subordonnés d’Argile; confondues avec le Grès de la Craie inférieure el même avec des Grès tertiaires, sous le nom de Quader Sandstein, elles sont en général placées immédiatement sur les Marnes irisées et sous le Lias argileux, de manière que les divers géologues peuvent par des motifs aussi valables, les rapporter les uns aux Marnes irisées, les autres au Lias. Les falaises de Lime-Regis en Dorset Shire, le Sol de la Bourgogne, les environs de Bayeux près Caen, pré- sentent des exemples du Lias que l’on rencontre dans uu grand nombre d’autres localités autour du bassin central de l’Europe. ** Oolithe inférieure. Synonymie. Inferior Oolithe, A.; Risenchüssige Oolithe, G. C’est à cette subdivision qu’appartient l'Oo- lithe ferrugineuse, des environs de Bayeux; la liste des Fossiles que cette Roche renferme, comparée à celle des Fossiles du Lias, concourt avec quelques superpo- sitions non contrastantes que l’on a observées, à établir qu'il s’est écoulé un assez long temps avant que les Ar- giles du Lias aient été recouvertes par les premiers Calcaires oolithiques. Le Gryphœa arcuata si com- mun dans le Lias est ici remplacé par le Gryphæa Cimbiuin. L’Oolithe inférieure renferme de la Houille exploita- ble (Whithy) avec des empreintes de Fougères d'Equi- 540 TER setum el de Cycadées; des Sables argileux, micacés, jaunâtres, commencent assez généralement cel étage oolithique qui est séparé du second ou moyen, par des bancs argileux. *** Calcaire marneux. Synonymie. Fullers’Earth. Les environs de Bath en Angleterre et les falaises d’Arromanches à Port-en-Bessin (Normandie) fournis- sent des exemples d’un dépôt marno-calcaire qui, dans cette dernière localité surtout, a pris un grand déve- loppement ; sa couleur dominante est le gris jaunâtre; il se compose de couches nombreuses d’Argile et de Calcaire argileux, qui alternent entre elles et qui ren- ferment les Fossiles marins moins nombreux et mieux conservés que dans l’Oolithe ferrugineuse. *** Oolithe moyenne. La pierre à bâtir de Caen, celle des environs de Bath, désignées par les géologues anglais par l'expression de Great Oolithe, appartiennent aux assises inférieures; c’est une Roche à grains oolithiqués, très-fins, très- égaux, donnant des Pierres de grandes dimensions el faciles à tailler, d’une couleur blanche ou d’un jaune clair, et renfermant quelques Fossiles marins entiers au milieu de débris très-finement triturés; des Poissons, des Crocodiles et plusieurs espèces de Plésiosaures et Ichthyosaures sont les animaux vertébrés qui y ont été observés. Au-dessus de cette Roche dont les exploita- tions importantes ressemblent beaucoup à celles du Calcaire grossier des environs de Paris, les géologues anglais ont établi plusieurs groupes qui n’appartien- nent qu’à quelques localités ; tels sont le Forest-mar- ble dont feraient partie les Roches de Calcaire fissile exploitées à Stonesfield, près Oxford (Stonesfield Slate), au milieu desquelles on a trouvé avec des Coquilles ma- rines (Trigonies, Ammoniles, Nautiles, Bélemnites), avec des Végétaux terrestres (Fougères, Cycadées et Conifères), des débris d’Insectes et jusqu’à des osse- ments d’un pelit Mammifère insectivore de la famille des Didelphes; ce fait unique jusqu’à présent et qui an- noncerait l'existence ou du moins la présence des Mammifères sur les terres dont sont venus les végélaux trouvés dans les mêmes couches, a besoin, pour être admis dans la science d’une manière définitive, qu’il ne reste aucun doute sur le gisement des Calcaires fissiles de Stonesfield qui n’ont point été retrouvés même à quelques lieues de la petite vallée dans laquelle on les exploite par des puits, tandis que Îles dépôts que l’on regarde comme leur étant inférieurs et supérieurs se voient en contact immédiat et se présentent avec des caractères constants à de grandes distances; d’une autre part les grains oolithiques que renferment les Schistes calcaires de Stonesfield et les Roches aréna- cées qui les accompagnent, sont comme disséminés dans une pâle étrangère, dans laquelle on trouve des frag- ments el des galets roulés de véritable Calcaire ooli- thique ; enfin, tout en regardant théoriquement comme probable l'existence des Mammifères à celte époque reculée, on peut jusqu’à démonstration du contraire, supposer que les matériaux remaniés d’un Terrain oolithique auraient pu être postérieurement entraînés avec des Fossiles de ce même Terrain dans des cavités TER préexistantes, de la même manière que les cavernes à ossements ont été remplies. Le véritable intérêt de la science veut qu’on laisse subsister les doutes tant que l’on n’a pas réellement les moyens de les lever, quelles que soient les théories que les faits douteux appuient ou contrarient. C’est au Fo- rest-marble des Anglais que sur le continent on rap- porte le Calcaire à Polypiers de Caen, les Schistes calcaires de Solenhofen (Pierre lithographique) et d'Eichstædt, célèbres par les nombreux Fossiles qu’ils renferment, parmi lesquels on cite aussi des Insectes et les ossements de deux espèces perdues de Reptiles volants (Plérodactiles) dont les Schistes de Stonesfield renfermeraient également des débris, si, comme le pense le célèbre Buckland, les ossements regardés jus- qu’à présent comme des os d'Oiseaux devaient être plu- tôt rapportés à ces Reptiles singuliers. Le Cronbrash, l’Oolithe filicifère de Mamers. (J. Desnoyers) apparlien- nent à l'étage supérieur de l’Oolithe moyenne. *#%* Argile de Dives. Synony mie. Oxford-Clay, A.; Marne oxfordienne. Formation.Très-analogue à celle du Lias et par con- séquent fluvio-marine, composée de bancs épais d’une Argile bleue violâtre,avec des lits minces ou des nodules de Calcaire marneux à grains fins. Les Fossiles entiers sont très-nombreux; des débris d’Animaux fluviatiles (Crocodiles, Ichthyosaures) et de Végétaux terrestres, sont mêlés aux Coquilles marines parmi lesquelles des Ammonites, des Trigonies, des Pernes, des Térébra- tules, etc., et le Gry>phæa dilatata, dominent. Les en- virons d'Oxford el les côtes du Calvados, de Villers-sur- Mer, Dives (Vaches-Noires), Mamers, Boulonais, etc. Le Gypse que l’on rencontre dans les Argiles de Dives et d'Oxford ne peut pas être considéré comme de forma- tion contemporaine; ce sont des Cristaux disséminés, produits après coup par le jeu des affinités, à la suite de la décomposition des Pyrites que ces Marnes renferment abondamment. #8* Oolithe supérieure. La grande quantité de Polypiers qui caractérisent les principaux bancs de cette série supérieure de l’Ar- gile de Dives et d'Oxford les a fait désigner par les géologues anglais sous le nom de Coral-Rag, qu'il ne faut pas confondre avec le Calcaire à Polypiers de Caen qui est plutôt le Forest-marble. Le Calcaire à Dicérates (Mortagne, Boulonais), celui de Villers à Trouville (Cal- vados), d'Heddinglon près d'Oxford, etc., sont des exemples de ce Terrain dont quelques assises supé- rieures semblent presque uniquement composées d'une petite Gryphée, Gryphæa virgula (Lumachelle du Havre, du Boulonais, des environs de Beauvais, de la nt Eee Argile d'Honfieur. Synonymie. Kimmeridge-Clay, Marne argileuse ha- vrienne. Formation. Très-analogue à celles des Argiles de Dives et du Lias; fluvio-marine, Argile bleue, lits fis- siles, Fossiles marins nombreux (Ostrea deltoidea, caractéristique), Bois, Crocodiles, Ichthyosaures, etc.; cap la Hève, Villers-Ville, Oxford, Kimmeridge, Bou- lonais, etc. TER #PPe08* Oolithe de Portland. Synonyinie. Portland Stone. Formation. Marine, Calcaire oolithique à grains fins, fournissant de très-belles pierres à bâtir : Silex cornés en lits interrompus. Le Pecten lamellosus ou l’'Aammontites triplicatus sont donnés comme Fossiles caractéristiques de ce dépôt oolithique supérieur à l’'Argile d'Honfleur. L'ile de Portland est le {ype de ce Terrain dont on ne peut citer des exemples bien posi- tifs sur le continent, quoique dans le Boulonais on en retrouve des Lraces. D. TERRAINS WELDIENS. On peut réunir sous ce nom et comme un exemple bien caractérisé d'une grande formation due aux atter- rissements produits dans la mer par des eaux douces affluentes qui, alternativement, ont déposé à peu de distance de l'embouchure d’un fleuve, des Calcaires,des sables et des vases avec de nombreux débris de Végé- {aux terrestres, d’Animaux fluviatiles, qui se sont trou- vés accidentellement mêlés à quelques Fossiles marins. Comme cela doit êlre, celte formation est locale et {rès-circonscrite; les différents étages que l’on à re- connus dans sa composition, 1° le Calcaire de Purbeck, 20 le Sable ferrugineux d'Hasting, 5° l’Argile de Weald, ne sont pas également développés dans les mêmes lieux; ils le sont même plus souvent en raison inverse Fun de l’autre. La liaison intime de ces Terrains avec le Calcaire oolithique inférieur et avec les Roches aré- nacées de la Craie qui, l’un el l’autre, sont sans con- tredit des sédiments formés dans la mer, l'association des Fossiles marins avec les Fossiles terrestres el flu- viatiles plus nombreux, il est vrai, fournissent des caractères et des inductions qui suffisent pour empê- cher de regarder ces dépôts comme lacustres. * Le Calcaire de Purbeck. Synonyintie. Purbeck Limestone; Eumachelle de Purbeck. Formation. Fluviatile. Calcaire compacte, concré- tionné ou fissile, en bancs quelquefois très-durs et susceptibles de recevoir un poli brillant. Coquilles univalves analogues au Paludina vivipara, Coquille ‘uviatile, Fossiles. Empreintes de Poissons dans les lits argi- leux fissiles, Crocodiles, Tortues, Huîtres. Exemple. L'ile de Purbeck, la partie supérieure de l'île de Portland, au-dessus du Caieaire oolithique de ce nom, le même Calcaire en bancs subordonnés dans les Argiles de Sussex. ** Sable ferrugineux d'Hasting. Synonyimie. Iron-Sand, Hasting’s-Sand, Tilgate- Beds, Aisen-Sandstein. Formation. Allerrissement fluviatile. Sable et Grès presque toujours colorés en rouge et en noir par le Fer hydroxydé. Bancs (rès-puissants intercalés d’Argile plastique marbrée de rouge, de jaune el de brun, comme l’Argile plastique tertiaire (Savigny). Fossiles. Terrestres et fluviatiles; Lignite en bancs ou en fragments disséminés dans les Sables et les Grès; os de Mégalosaure. d'Iguanodon, de Plésiosaures, de Crocodiles, de Tortues, de Poissons, d'Oiseaux; Gyrènes, Paludines, Unio, Potamides, Oursins. 10 DpiCT. DES SCIENCES NAT, TER 941 Exemple. Sussex, Hasting, environs de Beauvais (Savigny), cap la Hève, etc. *** Argile Weldienne. Synonymie. Weald-Clay, Tetsvorth-Clay, Oaktree- Ciay. Formation. Fluviatile. Argile souvent plastique con- tenant des bancs de Calcaire compacte et de Sabie fer- rugineux subordonnés. Fossiles. La plupart de ceux des Sables ferrugineux (Cypris faba, vivipara?). Ce dépôt bien caractérisé dans les vallées de Kent el de Sussex se voit, moins développé, sur la côte française, auprès du cap la Hève et dans le pays de Bray, au nord-ouest de Beauvais. EL. TERRAINS CRÉTACÉS. Si l’on fait abstraction des formations d'eau douce accidentelles et locales, dont il vient d’être question, les Terrains crétacés d’origine marine succèdent aux Ter- rains jurassiques ou oolithiques, dont ils se distinguent par un grand nombre de corps organisés qui leur sont particuliers; cependant ils renferment encore la plu- part des genres des systèmes antérieurs, dont on ne retrouve plus d'indices dans les Terrains tertiaires, tels que les Ammonites, les Trigonies,les Plagiostomes, les Bélemnites. Parmi les Fossiles caractéristiques des Terrains cré- tacés, on cite des Hamites, Turrilites, Scaphites et Baculites, ainsi que l’Znoceramus sulcatus,le Catillus Cuvieri et le Gryphœæu Columba. On peut, dans ces Terrains, distinguer l'étage inférieur ou arénacé qui par ses Grès, ses Argiles et ses Lignites, se lie aux Terrains Weldiens, et l'étage supérieur ou calcaire dans lequel existe la Graie proprement dite : c'est-à- dire cette Roche calcaire blanche, tendre, tachante, qui compose la plus grande partie des falaises des deux rives du canal de la Manche, entre le Hâvre et Calais. La quantité de sable disséminé, qui entre dans la composition de la Craie supérieure, est très-variable, et les proportions généralement croissantes des étages supérieurs aux inférieurs ont conduit les géologues à distinguer trois grandes assises crayeuses, auxquelles ils ont donné des dénominations particulières : 10 Fin- férieure ou Craie chloritée; 20 la moyenne ou Craie Tuffau; &° la supérieure ou Craie blanche. Il est cependant essentiel de faire observer que ces divisions distinctes, qu'il est possible d'établir dans les Terrains du centre de l'Europe, et particulièrement sur les deux rives du canal de la Manche, s’effacent déjà dans les terrains crétacés qui s'appuient sur les hautes montagnes des Alpes et des Pyrénées, dont ils forment en partie les contre-forts et même les crêtes les plus élevées dans certains points, Dans ces dernières loca- lités, les terrains crétacés ne sont plus reconnaissables pour les géologues habitués à les étudier autour du bassin parisien. Les Roches, par leur dureté, par leurs couleurs, peuvent être et ont été confondues avec celles de Terrains plus anciens. Ce sont spécialement les Fossiles qui, dans ces derniers temps, ont conduit avec les inductions tirées des superpositions, à reconnaitre la présence des terrains crétacés dans la composition des grandes chaînes européennes. TER * Craie inférieure ou chloritée. Synonymie. S. Sable et Grès verts; Inferior Green Sand, A. Formation. Atlerrissement marin; Sable ferrugi- neux ou coloré en vert, plus ou moins foncé, par les grains souvent lrès-gros de Fer silicaté; nodules de Fer phosphaté; bancs de Grès très-durs subordonnés. Fossiles. Marins très-nombreux, parmi lesquels on trouve beaucoup de débris, quelques Fossiles terrestres (bois) subordonnés. Ces Fossiles appartiennent à un très-grand nombre des genres qui caractérisent les Terrains secondaires précédents, et qui manquent dans les Terrains Lertiai- res, tels que les Ammonites, Plagiostomes, Podopsides, Inocérames, Trigonies, etc. Les plus caractéristiques sont les Gervilia aviculoides, Thelis minor, Trigo- nia aliformis. ** Craie moyenne ou Tuffau. Cette variété, distincte dans la eeinture sud-est du bassin central de la France, se confond, soit avec la Craie inférieure sableuse, soil avec la Craie supérieure tendre; elle ne diffère réellement de celle-ci que par une proportion plus sensible de sable; elle est plus dure, moins blanche, et fournit de très bonnes pierres à bâtir. Les assises distinctes sont souvent séparées par des bandes irrégulières plus siliceuses, el même par des rognons de Silex ordinairement blonds. Les Fossiles, moins abondants que dans la Craie sa- bleuse inférieure , sont à peu près les mêmes; cepen- dant les dépouilles des Animaux pélagiens l’emportent sur celles des Mollusques littoraux. Entre la Craie inférieure el la Craie Tuffau ou moyenne, on rencontre fréquemment des lits argileux (Gault) qui contiennent beaucoup de Fossiles marins bien conservés. *** Craie blanche. C’est un précipité formé probablement loin des côtes, el après que les particules grossières, suspendues dans les mêmes eaux, avaient été déjà déposées. La Craie blanche, dont celle de Meudon et des côtes de Norman- die (Dieppe, Calais) offre des exemples, se voit égale- ment sur les côtes de l'Angleterre (Albion). La stralifi- cation y est peu apparente ; la masse, qui a quelquefois plusieurs centaines de pieds d'épaisseur, est coupée horizontalement et de six, huit à quinze pieds de dis- tance par des lignes de rognons siliceux (Silex pyro- maque), et même par des lits minces et continus. La disposition et la forme de ces Silex annoncent que ces corps n’ont pas préexisté à la masse qui les enveloppe, mais plutôt que ce sont le résultat de la congloméra- tion sur certains points de la matière siliceuse d’abord disséminée dans la pâte calcaire. Toute la Craie blanche ne contient pas de Silex, la partie inférieure en est souvent dépourvue. Les Fossiles sont plutôtrares qu'abondants; cependant quelques lits en renferment en grand nombre: ils sont tous marins et accompagnés rarement de Bois terrestres. Plusieurs grands Reptiles inconnus ( Mososaurus) ont été {rouvés dans la Craie supérieure de Maestricht. On cite avec raison le Calillus Cuvieri comme un des Fossiles les plus caractéristiques. TER Ille Classe. — TERRAINS TERTIAIRES. Tous les Terrains supérieurs à la Craie doivent être compris sous celte dénomination générale; il s’en faut cependant qu’ils soient tous du même âge, et parmi eux il est possible de reconnaitre des dépôts très-dis- lincts formés soil en même temps sous des influences très-différentes , tantôt sous des influences semblables dans des temps différents. Jusqu’à présent on peut dire que la limite qui sépare la Craie des Terrains qui lui sont superposés, est suffisamment tranchée; mais il ne s'ensuit pas que ce que l’on voit soit de même par- tout. Il est même probable qu'entre les produits de deux époques très-différentes, il s’est fait des dépôts qui participent, par leurs caraclères zoologiques, et des Terrains secondaires et des Terrains tertiaires; aussi ne faut-il, dans l’état actuel de la science, regar- der l’opposition que l’on remarque dans deux séries de Terrains immédialement superposés que comme un fait local. Dans les Terrains tertiaires on ne voit plus ni Am- moniles, ni Bélemnites, ni Plagiostomes, Catillus, elc., et l’on voit, au contraire, un grand nombre de genres inconnus et d'espèces nouvelles. Presque tous les Ter- rains tertiaires sont ou des dépôts littoraux, ou des dépôts isolés, faits dans des localités circonscrites; de sorte que l’on conçoit facilement les différences qui les distinguent entre eux. Tous les Terrains tertiaires actuellement soumis à l'inspection des géologues, n’ont pas été émergés en même temps, el les uns étaient peut-être déjà depuis longtemps abandonnés par les eaux, que les autres n’é- {aient pas encore déposés; aussi parvient-on chaque jour à séparer et à rapporter à des âges très-différents des dépôts que l’on avait confondus et que l’on regar- dait comme contemporains. Desnoyers est l’un des géo- logues qui a, dans ces derniers temps, fourni les meil- leures preuves de cette succession dans les formations tertiaires, et qui a classé une grande partie des dépôts conpus dans l’ordre relalif de leur ancienneté. Ses ob- servations, d'accord avec celles d’Élie de Beaumont, de Boué, de Lyell et d’un grand nombre d’observateurs, ont même démontré que, pendant la formation de la série des Terrains tertiaires, la surface de la terre a été agilée par de violentes commotions, à la suile des- quelles les plus hautes montagnes alpines ont été sou- levées, et la forme, ainsi que la relation des bassins marins, ont changé. Un des accidents que présentent fréquemment les divers dépôts Lertiaires, c’est l’alter- nance d'assises qui ne renferment que des dépouilles d'Animaux ou de Végétaux fluviatiles el terrestres avec d’autres assises entièrement remplies de Fossiles ma- rins ; c'est encore le mélange de Fossiles des eaux dou- | ces avec les débris des êtres qui ont habité la mer. Ces faits, déjà observés dans les Terrains plus anciens (Charbon de Terre, Calcaire de Purbeck, Argiie de Weald), s'expliquent également, pour presque tous les cas, par les affluents d’eau douce dans les bassins ma- rins ; affluents d'autant plus nombreux, que la surface des Terres découvertes a été plus étendue. Dans un : petit nombre de circonstances, on peut, il est vrai, at- tribuer les alternances à des changements relatifs de TER niveau de divers points du sol, à la suite des grands bouleversements qui ont été signalés plus haut. Par exemple, il semble démontré que les Faluns marins de la Touraine sont superposésaux Meulières,lacustres des Terrains parisiens ; mais on peut moins expliquer cette alternance par un soulèvement des mers au-dessus de leur niveau précédent, que par l’affaissement du sol déjà émergé. Entrer dans de plus grands détails à ce sujet, ce se- rait revenir sur les généralités, trop longues peut-être, qui sont en tête de cet article. Jusqu’à ce que l’on soil parvenu à établir une série chronologique continue des dépôts tertiaires connus, si toutefois cette tentative peut être couronnée de suc- cès, on les divise assez naturellement en deux grands groupes dont on peut trouver les {ypes dans les Ter- rains des environs de Paris d’une part, et dans les col- lines subapennines de l’autre : 1° les Terrains tertiaires parisiens ; 20 les Terrains tertiaires subapennins. A. TERRAINS TERTIAIRES PARISIENS. * Argile plastique. Synonyimie. Plastic-Clay. Formation. Fluvio-marine. Fossiles. Marins et fluviatiles, selon les localités. Dans les anfractuosités de la Craie déjà consolidée et comme ravinée, on trouve des dépôts puissants, mais non continus, d’Argile blanche ou colorée en rouge, jaune et gris, qui est propre à la fabrication des poteries fines. Souvent ces dépôts reposent sur des ga- lets ou cailloux roulés siliceux; ils alternent avec des bancs de Sable et de Grès qui le plus souvent les re- couvrent; des amas de Lignite plus ou moins puissants, et dans lesquels on reconnaît la présence de Végétaux dicotylédonés. Des débris de Reptiles (Crocodiles) et des Mollusques fluviatiles caractérisent l’Argile plastique des environs de Paris, tandis qu’autour de Londres et dans l’île de Wight, le même Terrain ne renferme que des Fossiles marins. Au surplus, l’Argile plastique pro- prement dite, qui, dans ces différentes localités. offre les mêmes caractères minéralogiques, ne contient pas de Fossiles ; ceux-ci se voient plutôt dans les Sables et Grès supérieurs. Les Argiles de Vanvres, de Gentilly, de Dreux, sont des exemples du Terrain d'Argile plastique. Nulle part ce dépôt ne paraît contenir les Fossiles de la Craie. ** Calcaire grossier. Synonymie. Calcaire à Cérithes, London-Clay; Cal- caire tritonien (Brongniarl). Formation. Marine de rivage. Le Terrain de Calcaire grossier est composé d'assises distinctes de sédiments plus ou moins fins, et dans les- quels on voit distinctement les débris triturés de Co- quilles el d’autres corps marins avec lesquels on en trouve qui ont conservé leur intégrité, surtout dans certaines localités, comme Grignon, Courtagnon, Par- nes, Magny, elc. Ces Fossiles, qui ont été l’objet de recherches et de travaux particuliers, sont en très- grand nombre (plus de douze cents espèces). et {ous jusqu’à présent paraissent différer de ceux des Terrains plus anciens; ils diffèrent également, quoique d’une manière moins tranchée, des Fossiles des Terrains su- TER 545 périeurs ou subapennins. Le Calcaire grossier, exploité autour de Paris, fournit les pierres d'appareils et les moellons employés dans ies constructions de cette grande cité. ** Gypse palæothérien. Synony nie. Gypseous fresh-water. Formation. Fluvialile, sous-marine. Au milieu des Calcaires grossiers, on aperçoit déjà localement (Nanterre, Vaugirard) des dépôts plus ou moins puissants d’Argile ou de Marne calcaire, qui renferment des Coquilles d’eau douce, des ossements de grands Mammifères perdus, et du Gypse, ainsi que des nodules de Strontiane. Ces dépôts accidentels an- noncent que dans la baie marine, sous les eaux de la- quelle se déposait le Calcaire grossier marin, il débou- chait quelque cours d’eau douce, qui de temps en temps apportait son tribut à la mer. Des circonstances qu’il m'est pas possible de développer ici, ont fait prédomi- ner, pendant un temps plus ou moins long, l’arrivée des matériaux fluviatiles et du Gypse qui ont donné lieu à un Terrain d’eau douce qui s’est trouvé intercalé dans les dépôts marins; aussi le Terrain gypseux ne forme-t- il réellement qu'un grand amas ovoïde, dont la plus forte épaisseur correspond aux buttes de Montmartre. On peut observer que cet amas n’a cependant été formé que successivement, puisqu'il est stratifié. Les ouvriers qui lexploitent distinguent trois masses gypseuses : 10 la supérieure ou haute masse; 20 la moyenne ou seconde masse; 5° l’inférieure ou basse masse. Elles sont séparées les unes des autres par des lits plus ou moins nombreux el épais de Marnes qui ne sont pas employées. La Roche gypseuse est un véritable Sel qui semble | avoir été précipité d’une dissolulion, soit que le Gypse soit arrivé réellement dissout dans les eaux courantes qui aluaient dans ce lieu, soit que ces eaux fussent chargées d’une certaine quantité d’Acide sulfurique | qui, rencontrant de la Chaux carbonatée en suspen- sion, l'aurait transformée en Sulfate. La présence dans le Gypse parisien des grands Mam- | mifères de genres inconnus, auxquels Cuvier a donné les noms de Palæotherium, d'Anoploterium., de Di- chobunes, Chœæropotames, etc., est trop connue, et il reste trop peu de place pour en traiter ici; il faut donc renvoyer aux ouvrages spéciaux de Cuvier et Brongniart sur ce sujet, les plus importants de la géologie moderne, Avec les Mammifères cités ci-dessus, le Gypse ren- ferme encore les débris de nombreux Reptiles (Croco- diles, Tortues), de Poissons, etc. Les plâtrières d’Aix en Provence, qui paraissent devoir être comparées à celles de Paris, renferment en outre une très-grande quan- tité d’Insectes lerrestres de tous les ordres. De même que dans le Calcaire grossier, on a observé des dépôts d’eau douce intercalés, on voit dans le grand amas gypseux ses lils allerner avec d’autres lits qui renfer- ment des Coquilles marines (Hutte aux Gardes, Mont- martre, Soisy, etc.); de sorle que les conséquences extraordinaires auxquelles avait d’abord donné lieu l'observation des Terrains parisiens, ne paraissent réel- lement pas fondées, et personne ne croit plus que des TER LA ES EN irruptions et des retraites allernatives des mers soient nécessaires pour expliquer la formation des Terrains parisiens. Le Gypse proprement dil est recouvert par des Mar- nes, parmi lesquelles une Marne argileuse, verte, se fait remarquer par sa constance. Celle Marne, assez homo- gène, et qui est employée, aux environs de Paris, à la fabricalion des tuiles, carreaux, briques et poteries grossières, ne contient pas de Fossiles, mais elle est au milieu d’autres lits de diverses couleurs, qui renfer- ment les unes des Coquilles d’eau douce, telles que Lymnées el Planorbes (Pantin) ; les autres des Huîtres, des Cériles, des débris de Poissons marins, elc. *##%* Sables et Grès marins supérieurs. Synonymie. Upper marine. Formation. Alterrissement marin. Sable stratifié en lits distincts el ferrugineux, micacé, quelquefois très-hlance, remplacé par des bancs de Grès très-dur qui ne sont pas continus, et sont visiblement le résultat de lagglutination du Sable par place. Ce grand dépôt sableux, qui couronne les hauteurs de toutes les collines des environs de Paris, renferme des Coquilles marines très-analogues à celles du Calcaire grossier; mais comme elles ont presque partout été détruites, leurs moules, très-difficiles à bien caracté- riser spécifiquement, ne se voient que dans les bancs de Grès qui, généralement, occupent les parties supé- rieures du dépôt. *#*##%** Calcaire d’eau douce supérieur et Meulières. Synonymie. Upper marine. Formation. Un grand dépôt, qui semble avoir eu réellement lieu sous des eaux douces fluviatiles et la- eustres, recouvre les Sables marins, et il diffère par place quant à la nature des Roches dont il est composé: tantôt ce sont des Calcaires à grains fins, (antôl ce sont des Silex caverneux, propres à faire des meules, et qui contiennent, avec des Lymnées, des Planorbes, des Hélices, etc., des débris de Végétaux aquatiques (Chara, Gyrogoniles ). Les Meulières des plateaux parisiens et le Calcaire des environs d'Orléans appartiendraient à ce dépôt lacustre supérieur ; mais il faut remarquer qu’à la partie sud et sud-est du bassin parisien, la formation d’eau douce la plus superficielle se lie sans inlterrup- tion avec l’Argile plastique, qui recouvre la Craie, et qu'une grande partie de cette formation peut être con- sidérée comme contemporaine, et du Gypse, et du Cal- caire grossier lui-même. Cette observation s'applique à ce qu’il reste à dire en quelques mots sur les Ter- rains Lertiaires subapennins. B. TERRAINS TERTIAIRES SUBAPENNINS. Quoique d’une manière générale ils puissent être considérés comimne plus récents que le Calcaire grossier parisien , on ne peul établir, entre les différents mem- bres dontils se composent et les formations parisiennes, des rapports exacts; ils se composent de grands amas argileux, bleuâtres, qui renferment des Lignites el de nombreux débris de Mollusques marins, presque tous différents de ceux du Calcaire grossier parisien, el ayant beaucoup plus d'analogie avec le test des Mol- lusques qui vivent encore dans les mers environnantes. AINEUR Les Argiles sont surmontées par des dépôts de Sables ferrugineux et de Cailloux roulés, au milieu desquels on trouve non-seulement des Coquilles marines, mais aussi des ossement(s de grands Mammifères terrestres. Ces derniers dépôls se confondent avec ce que l’on a appelé le Diluvium. Depuis les côtes d’Espagne jus- qu’aux environs de Vienne en Autriche, en suivant le lilloral de la Méditerranée et remontant le Danube, on rencontre des Terrains appartenant à cette division et dont les caractères sont identiques. Le Craq des An- glais, les Faluns du Cotentin et de la Loire, une partie de la Molase coquillaire de la grande vallée de Ia Suisse, sont également regardés comme analogues aux Ter- rains des collines subapennines. Il n’a pas dépendu de la volonté de l’auteur de cet article, Constant Prevost, de le réduire à une moindre étendue; l’immense quantité de matériaux qu’il avait à exploiler ne lui ont pas permis de rester dans les limites tracées pour ce Dictionnaire, et qui ont été gé- néralement respectées. TERRAPÈRE. REPT. CHEL. Sous-genre de Tortues ainsi nommé par Merrem et comprenant les Tortues à boîte. TERRASSON. o1s. Synonyme vulgaire de Motteux. F, TRAQUET. TERRE. miv. Dénomination commune d'un grand nombre de substances minérales amorphes, très-variées dans leur nature intime et leurs différents caractères, el qui néanmoins se présentent loules sous un aspect terne. On a donc appelé : TERRE ADAMIQUE, le Fer oxydé rouge. TERRE D'ALMAGRA.une Terre rouge, ocreuse, dont on se sert dans la peinture à fresque, et qui ressemble beaucoup à la Sanguine. TERRE ALUMINEUSE, une variété du Lignite (erreux. Le même nom s'applique également aux terres dont on extrait l’Alun ou Sulfate d'Alumine et de Potasse. TERRE AMPÉLITE, un Schiste pyrileux susceptible de s'efleurir, el ayant de l’analogie avec le Lignile pyri- teux. Les anciens le nommaient aussi Terre de Vigne. TERRE ANGLAISE, une Argile plastique, avec laquelle on fait les faïences à couverte transparente. TERRE ARGILEUSE, Celle qui contient une quantité notable d’Argile. TERRE D'ARMÉNIE, une Argile ocreuse, rouge, em- ployée dans la peinture à fresque. TERRE ARSENICALE, un mélange naturel d’Arsenic noir, pulvérulent, et de Chaux arséniatée. TERRE BITUMINEUSE., des substances minérales, ter- reuses, qui contiennent du Bilume. : TERRE BITUMINEUSE FEUILLETÉE, la Dusodyle. TERRE DE BuCCAROS, la Sanguine, TERRE BLEUE, le Fer phosphaté pulvérulent et cer- {aines Lithomarges, qui doivent cette couleur au Cui- vre carbonalé azuré. TERRE BLEUE DE MONTAGNE ou simplement BLEU DE MONTAGNE, le Cuivre carbonaté pulvérulent. TERRE DE BRUYÈRE, un mélange de Sable fin et de Terreau où Humus. Elle est en général noirâtre et lé- gère, très-perméable à l’eau. Cette Terre est indispen- sable pour la cullure d'une foule d’Arbustes ou d’Ar- _ a : # 1 TER brisseaux; tels sont surtout ceux de l'Amérique du Nord et du Cap. TERRE CALAMINAIRE, le Zinc oxydé Calamine. TERRE CALCAIRE , la Chaux carbonatée, en général. TERRE DE LA CRINE, le Feldspath kaolin. TERRE DE Canyrre, la Chlorile pulvérulente. TERRE CIMOLÉE OU DE CimoLis, une espèce d’Argile qui, selon Théophraste, servait non-seulement en mé- decine, mais encore pour dégraisserlesétoffes de laine. TERRE DE COLOGNE, le Lignite terreux noirâtre, des environs de Cologne, qui sert à la peinture grossière, et que les fabricants peu délicats emploient à la so- phistication du tabac à priser. TERRE CoruNbt, l'Éméril de l'Inde ou le Corindon Jamelleux. TERRE CULVREUSE, Certains Minerais de Cuivre deve- nus lernes et pulvérulents par suile de la décomposi- tion lente qu’ils ont éprouvée. TERRE DE Damas, une des Terres argileuses dont les anciens faisaient usage, el qui élail une espèce d’Ocre rouge. TERRE DÉCOLORANTE, un Lignile d'Auvergne, qui a la propriété de décolorer beaucoup de liquides, et entre autres le vinaigre rouge. TERRE ÉCUMEUSE, la Chaux carbonatlée magnésienne nacrée. TERRE A FOULON, différentes variétés d’Argile douce au toucher, qui sont employées pour enlever aux éloffes de laine l'huile dont on s’est servi pour carder et filer Ja laine. TERRE À FOUR, une Argile plastique, mêlée de Sable, qui est susceptible de se cuire sans se fondre, et que l’on emploie de préférence pour la confection des fours. TERRE GALATIENNE, une des Terres argileuses em- ployées par les anciens. TERRE GLAISE, l’Argile plastique. TERRE UOPPIENNE, la Magnésie carbonatée. TERRE DU Japon, le Cachou. TERRE DE Lemnos, une Argile blanche, dont on for- mail des espèces de Pastilles, el sur lesquelles on impri- mait l'empreinte d’un cachet. De là le nom de Terre sigillée, qu'on lui donnait aussi. TERRE MAGNÉSIENNE, la Magnésie carbonatée pulvé- rulente. TERRE DE MANGANÈSE FERRUGINEUSE, le Manganèse oxydé noir. Terre pe Marmaroscu, une variété de Chaux phos- phatée lerreuse. TERRE MARTIALE BLEUE, le Fer phosphaté pulvéru- lent. TERRE MÉLIENNE Où DE MÉLOs, une Argile rouge, que les anciens employaient fréquemment en médecine. TERRE MIRACULEUSE, une Chaux carbonatée fari- neuse. Celle substance porte également le nom de Fa- rine fossile. TERRE NOIRE, Un produit qui appartient au Terrain tertiaire du bassin de Paris. Les Terres noires sont su- périeures à l’Argile plastique du Soissonnais; on les exploite en grande quantité dans plusieurs localités ; on les répand sur les prairies artificielles dont elles augmentent singulièrement la végétation, quoique l’on $ TER 3 ù ne puisse raisonnablement expliquer leur action. Ces Terres sont en petits grumeaux noirs, mélangés de quelques grains (erreux, d’un blanc sale,que l’on a re- connus pour être du sous-sulfate d’Alumine; on y dis- üingue aussi de petites aiguilles de sulfate de Chaux ; leur saveur est stiptique. Elles ont donné à l'analyse chimique : Eau, 55; sulfate de Fer, 5; sulfate de Chaux, 4; sous-sulfate d’Alumine, 8; Alumine, 12; Silice, 16. TERRE OCHROÏTE, le Cerium (erreux. TERRE D'Ou8RrEe, un Lignile d’un beau brun foncé, el qu'on emploie dans la peinture. Elle vient, dit-on, de l'Ombrie, province des Étals romains. Mais il en existe aussi dans d’autres parties de FItalie. Elle doil sa cou- leur à Oxyde de Fer qu’elle contient en abondance. TERRE pe PATNA, une Argile qu'on trouve sur les bords du Gange, et dont on fait des vases réfrigérants. TERRE DE PERSE, une espèce d'Ocre rouge, analogue à celle qu’on nomme Rouge indien. TERRE PESANTE, la Baryte sulfalée compacte, TERRE DE PIPE, une variété d’Argile plastique d’un gris foncé, qui devient blanche par la cuisson, et avec laquelle on fait non-seulement des pipes,mais des plats, des assiettes, ele. T£RRE 4 risé,une Terre forte, mélangée de pierres et de cailloux d’une grosseur moyenne, el dont on se sert pour faire le pisé, sorte de bâtisse économique très- usilée dans plusieurs provinces de la France. TERRE A PORCELAINE, le Kaolin ou F'eläspath décom- posé. TERRE A POTIER, l'Argile plastique. TERRE POURRIE, l’Argile (ripoltenne. TERRE PYRITEUSE, des Ligniles contenant une grande quantité de Fer sulfuré en décomposition, et qu’on lave pour leur enlever Ie sulfate de Fer produit par cette décomposition, et dont on accélère en même temps la formation. TERRE SAMIENNE OU DE SAMOS, l’une des Terres que les anciens employaient en médecine. TERRE SAVONNEUSE, l’Argile à foulon. TERRE SIDNEYENNE, une Argile rapportée par Sidney, de la Nouvelie-Galles. TERRE DE SIENNE, une espèce d'Ocre brunâtre, que l’on tire des environs de Sienne er Italie. TERRE SIGILLÉE, la Terre de Lemnos. TERRE DE SINOPE, une espèce d'Ocre rouge employée autrefois en médecine et dans la peinture. TERRE DE SMYRNE, le Natron du Levant. Terre À SUCRE, l’Argile dont on se sert dans les raf- fineries pour purifier le sucre. TERRE TALGAIRE OU TALQUEUSE, la Chlorite ou le Talc pulvérulent. TERRE TUFIÈRE OU TUFACÉE, un Tuf friable, qui sert de castine dans beaucoup de forges. TERRE VÉGÉTALE, toute Terre qui est propre à la vé- gélation. Elle forme à la surface du globe une couche dont l'épaisseur est extrêmement variable, mais qui, en général, est plus considérable dans les vallées, les plaines déclives, que sur les montagnes qui en sont souvent tout à fait dépourvues. Les substances qui en- {rent dans la composition de toute Terre végétale, sont | l'Argile, la Silice, le Calcaire et l’'Humus. C’est du mé- 316 DPEUR lange de ces quatre substances, dans des proportions diverses, que résulte la Terre propre à la végétation, et cependant, à l'exception de l'Humus, ces matières isolées sont impropres à la végétation. On distingue différents types de Terre végétale. 10 La Terre argileuse ou Terre forte. Elle se com- pose d’Argile et de Silice, mais la première de ces sub- stances y prédomine ; on y (trouve de plus une certaine quantité d'Humus, quelquefois de l'Oxyde de Fer et quelques autres corps étrangers, mais dans de faibles proportions. Elle est onctueuse et douce au toucher, se pétrit facilement entre les doigts en retenant les formes qu'on lui a données; elle se laisse très-difficilement pénétrer par l’eau, et retient fortement ce liquide quand une fois il s’est interposé entre ses molécules. 90 Terre franche ou Terre normale. Celle Terre, que les cultivateurs considèrent comme Île type de la bonne Terre végétale, est, comme la précédente, com- posée d’Argile et de Sable, mais dans des proportions beaucoup plus convenables à la végétation. Le Sable y prédomine. Sa couleur est grisâtre ou brune; elle est douce au toucher, se divise avec une grande facilité, se laisse facilement pénétrer par l’eau. 50 Z'erre calcaire. Celle qui a pour base le Carbo- nate de Chaux, mêlé avec de l'Argile et du Sable, en différentes proportions. Elle est assez douce au toucher, retient l’eau facilement, a une couleur plus ou moins blanchâtre. 40 Terre siliceuse ou sableuse, celle qui est formée de Sable ou Silice en excès; elle est rude au toucher, légère, se laisse rapidement pénétrer par l’eau. On nomme Æumus ou T'erreau le produit de la dé- composition des substances animales et végétales à l’air libre. Par suite de la fermentation qui s’est établie dans ces substances, de nouveaux produits sont for- més; tel est entre autres l'Ulmine ou Acide ulmique, résultat de la décomposition des tissus végétaux, el qui paraît jouer un rôle important dans les phénomènes de la nutrition des Végétaux. L’Humus est de toutes les Terres végétales la plus propre aux phénomènes de la végétalion. TERRE DE VÉRONE, la Chlorite. TERRE VERTE, la Chlorite terreuse. On la retire du Monte-Bretonico, dépendant du Monte-Baldo. Faujas de Saint-Fond la considère comme un Feldspath dé- composé. Elle est employée dans la peinture à fresque. TERRE VITRIFIABLE, la Silice. TERRE VITRIOLIQUE, le Lignite (erreux contenant abondamment du sulfate de Fer, appelé autrefois Vi- triol vert. Le mot TERRE est souvent employé pour présenter l'idée de l’ensemble du globe terrestre, appliquée à l'Histoire naturelle, idée qui s'attache également à la Géographie physique. Sous ce point de vue la terre est considérée comme un corps opaque, à peu près sphérique, lancé dans le système solaire dont elle est une planète, sa distance à l’astre qui l’éclaire est de 54,505,422 lieues; elle tourne autour de cet astre en 365 jours 5 heures 45 minutes 43 secondes, et cette révolution est l’année; tournant en outre sur elle- même dans vingt-quatre heures, cette révolution OR secondaire est le jour. Un axe sur lequel est censé s’exercer ce dernier mouvement, traversant le globe, y passe par deux points opposés appelés pôles; l'un se nomme arctique et marque le nord; l’autre s’appelle antarctique, c’est celui du sud. Vers ces deux points, la terre est légèrement aplatie; le diamètre dont les pôles sont les deux extrémités, est de 2,860 lieues ; celui qui le coupant à angle droit se conçoit d’un point de l'équateur à un point opposé est de 10 lieues environ plus grand. L'équateur est le cercle du globe qui, à une distance égale des deux pôles, le coupe précisé- ment par le milieu, et dont la circonférence est d’en- viron 8,580 lieues. Comme la rotation diurne n’a pas lieu dans un plan parallèle à celui de la coupe du globe par l'équateur, mais que l’axe qui passe par les pôles est incliné de 25° 28 sur ce plan, on a imaginé deux parallèles appelés /ropiques, limites apparentes de la marche du soleil; le septentrional est le tropique du Cancer, le méridional celui du Capricorne. Ces noms viennent de ce que pour les Hommes de l’hémi- sphère où fut inventée l'astronomie, le soleil, parvenu au solstice d'été, semble redescendre vers le sud, ou recule vers le tropique opposé, d’où il remonte vers le septentrion aussitôt qu’il y est parvenu. La marche du soleil entre les tropiques détermine les saisons qui sont opposées pour les deux hémisphères, c’est-à-dire dont l’un se trouve en hiver quand Pautre est en été, et au printemps quand celui-ci est en automne. On appelle solstice le point de chacun des tropiques qu’atteint la plus grande élévation ou le plus grand abaissement du soleil dans l’écliplique, qui est le cercle coupant obli- quement l'équateur dans léquel le soleil paraît tourner autour de la terre. Le solstice d’été est pour nous celui où le soleil, parvenu au tropique seplentrional ou du cancer, doit redescendre; il détermine le plus long jour de l’année pour l'hémisphère boréal, et consé- quemment le plus court pour l'hémisphère austral. Le solstice d'hiver, qui marque le jour le plus court des hivers, et conséquemment le plus long pour l’autre côté de la ligne, est celui où le soleil, arrivant au tro- pique du Capricorne, l’abandonne aussilôl pour re- monter vers le tropique du cancer. Les deux points opposés où l’écliptique coupe l'équateur, s’appellent équinoxes, parce que les nuits sont égales aux jours en durée, quand le soleil y passe dans sa révolution annuelle. Cette élévation et cel abaissement allernatif et régulier du soleil sur le plan de l'équateur terrestre, produisant les saisons el conséquemment l'inégalité de la durée des jours et des nuits, a non-seulement servi de moyen pour mesurer le temps, mais encore pour déterminer sur le globe une division de climats que les astronomes et les géographes ont évaluée en heures, mais que le naturaliste considère sous le point de vue de l’influence qu’ils exercent sur la répartition à la face du globe des êtres organisés. La circonscription de ces climats, considérés ainsi physiquement, ne dépend pas uniquement de la distance à l'équateur; elle se modifie par une multitude de causes locales, ainsi que De Candolle La fort savamment expliqué quand il a porté la lumière dans la Géographie botanique, jusqu’à lui seulement indiquée el déjà surchargée de consi- ra TER déralions spéculalives qui, sans l'esprit judicieux du professeur genevois, eussent détourné cette science de la marche qu'elle doit tenir. Les principaux climats sont ceux qui dès longtemps ont été indiqués sous le nom de zones. Ils sont au nombre de trois : 1o La ZONE TORRIDE : unique, centrale, contenue entre les deux tropiques, de plus de 1,100 ïiieues de largeur, coupée en deux parties presque égales par l'équateur; ainsi nommée de la chaleur perpétuelle qui ne cesse d'y régner, chaleur plus grande, à cir- constances égales de localité, qu’elle ne l’est jamais en dehors des tropiques. Ici, quand le sol n’est point abandonné à l’ardeur dévorante d’un soleil rarement éloigné de la perpendiculaire, el que les eaux, fécon- dées par l'influence de ce grand foyer, ne s’évaporent pas sans profil pour la végétation, la nature produit avec complaisance el même avec luxe, les plus pom- peuses de ses merveilles et le plus de ces créatures auxquelles ses lois imposèrent des formes prodigieu- sement variées. La végétalion n’y cesse point, la vie dans toute son intensité ne s’y use que par l'exercice continuel de ses propres forces; et quand une mort hâtive y vient atteindre des êtres qui vécuren£t trop vite, ces êtres sont aussitôt remplacés sans efforts par l’effel d’une puissance productrice infatigable. 20 La ZoNE TEMPÉRÉE : double, dont une moitié est au nord de la zone torride, et l’autre au sud, s’éten- dant des deux tropiques aux deux cereles polaires. La largeur de chacune de ses parties est de mille lieues au moins. Dans leurs limites tropicales, elles sont souvent plus chaudes que certaines parties de la torride, tandis que d’autres points de leur surface éprouvent déjà les rigueurs d’un éternel hiver. 5° La ZONE GLACGIALE : également double, dont Îles deux parties opposées, limitées d’un côté par le cercle polaire, ont les pôles pour centre el non pour extré- mité. Région déshéritée, où la nature semble expirer dans les longueurs alternatives de jours sans éclat ou dans la profondeur de ténèbres humides. Des neiges éternelles y réfléchissent une lumière égarée au bruit confus du déchirement des montagnes de glace contre lesquelles brisent en mugissant des flots qui deviennent aussitôt solides. Outre les parallèles à l'équateur, par lesquels sont circonscriles les zones, les astronomes imaginèrent d'autres cercles qui les coupent perpendiculairement et qu’on nomme néridiens. Ces cercles indiquent qu’il est simultanément midi ou minuit sous tous les points de leur étendue qui va d’un pôle à l’autre. On leur avait supposé quelqu’influence dans la Géographie na- turelle, mais celte influence paraît être nulle ou à peu près nulle. La surface du globe se compose de terre et d’eau; celte eau doit, antérieurement à l'existence de la plu- part des créatures actuelles, avoir couvert la terre. Il rentre pas dans le cadre de cet article de rechercher les causes qui ont pu faire surgir les continents et les îles, ou par quelles révolutions physiques les îles el les continents furent soustraits à l’empire de l'Océan. Il suffit ici de dire que les mers, maintenant restreintes TER dans leur bassin où des lois qui régissent les liquides enchaînent leurs flots, occupent les trois quarts au moins de la surface du globe. Un mouvement de flux et de reflux leur est imprimé par l’action qu’exerce sur notre atmosphère la lune, 49 fois plus petile que la planète à la marche de laquelle ce satellite se trouve attaché, et que 85,000 lieues séparent de la terre. Ce mouvement de flux el de reflux a son importance en Géographie naturelle puisqu'il procure la facilité d’étu- dier les productions océaniques qui prospèrent ou dé- croissent en nombre, selon qu’elles vivent allernative- ment couvertes ou découvertes par les eaux de la mer, ou qu'elles demeurent éternellement plongées dans ses profondeurs. Il influe encore sur la Géographie phy- sique, en ce que, imprimant, par réaction, des mou- vements dans laltmosphère, il n’est pas étranger à l’action des vents dont le rôle est important à la surface de la terre pour disséminer, favoriser ou contenir la végétation. La mer influe encore sur les productions terrestres en modifiant la température de ses rivages. Ceux-ci n'étant, foutes circonstanceside localité égales d’ailleurs, ni aussi froids en hiver, ni aussi chauds en été que l’intérieur des terres, jouissent d’une sorte d'égalité atmosphérique par l'effet de laquelle la pro- pagation d’une quantité d'êtres de la Torride s'étend dans les deux moiliés de la zone tempérée, et des créatures de cette dernière jusque dans quelques baies de la zone glaciale. Aussi les iles. d'autant plus assu- jetties à l'influence de cette égalité qu’elles sont moins considérables, présentent-elles souvent dans leur végé- lation, et dans les animaux qu'elles nourrissent, des particularités qui paraissent renverser l’idée qu'on se forme de l'influence des climats jusqu'ici (trop servile- ment considérés dans leur parallélisme. Après l'influence du voisinage des mers, celle de l'élévation du sol a le plus d'empire sur la répartition des corps organisés à la surface du globe. Quant aux corps bruts, aux roches, aux substances minérales, éléments et supports de tous corps organisés, la nature, en les prenant pour base de ses enfantements, ne leur donna point de limites géographiques. Partout les mêmes, ces corps bruts ne sont sujets qu’à des cir- constances locales, qui peuvent partiellement les bou- leverser el rompre leurs rapports de juxta-position, mais non leur fournir les moyens de se propager de proche en proche à la surface de ce globe dont ils sont les fondements éternels, mais inertes par eux- mêmes. Cependant si ces corps bruts ne sont point soumis aux lois qui président à la distribution des plantes el des animaux à la surface des terres ou dans les pro- fondeurs des mers, ils exercent une grande action sur celte distribution. Les pluies abaissant les monts qu’elles dépouillent, et nivelant, à la longue, le globe dont elles étendent insensiblement les plaines aux dé- pens des sommilés; les volcans à leur tour soulevant des plaines pour les (transformer en montagnes, sont, en Géographie physique, ce que les guerres et les conquêtes sont relativement à la Géographie politique. Ces causes viennent bouleverser les limites dans les- quelles se renfermaient certaines créatures, qu'elles 318 TER contraignent à la dispersion lorsqu'elles ne les dé- truisent pas. C’est donc au milieu de mille aberrations et de tant de causes de changement que le naturaliste doit étu- dier les lois, en vertu desquelles la dissémination des êtres a lieu à la surface de la planète qu'il habite, et rechercher les lois qui présidèrent à l'établissement de ces êtres sur tel ou tel point de la terre, ainsi qu’à leur colonisation hors des circonscriptions naturelles entre lesquelles ils avaient été originairement formés. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES PRODUCTIONS AQUATIQUES. Hydrophrtes. Moins une plante est compliquée dans son organisa- tion, plus elle semble avoir de force pour résister aux influences des milieux qui l’environnent; d’après ce principe, l’on ne doit pas être élonné de trouver les mêmes plantes agames à toutes les latitudes ; elles sem- blent braver les chaleurs de la zone torride et les fri- mats des régions glacées. Il en est de même de quelques Hydrophytes, principalement des Ulvacées, dont quel- ques espèces vivent indifféremment dans les mers équa- toriales et sur les rochers marins du Groënland. Il est reconnu que le nombre des genres comparé à celui des espèces est plus grand dans les régions tempérées que dans les pays très-chauds ou très-froids, ainsi que sur le sommet des haules montagnes. Ce principe ne peut s'appliquer qu’en partie aux Hydrophytes, à moins que l’on ne veuille considérer les profondeurs ou les abimes de la mer comme les pics qui dominent les chaines des montagnes; il est possible que leur effel soit le même ; mais c’est une chose qu’il sera peut-être toujours im- possible de vérifier. On verra que, dans plusieurs fa- milles d'êtres organisés, le nombre des espèces semble partir d’un point commun el central, et diminuer dans tous les sens à mesure qu’on s’en éloigne. Il n’en est pas ainsi des Hydrophytes; soumises, en général. à l'influence de la couche d’eau qui les couvre, ces plantes suivent les courbures des côtes, et la quantité des es- pèces peut diminuer en partant d’un point déterminé et suivant la direction des terres. mais cette diminution ne rayonne jamais. On ne peut pas considérer comme une diminution rayonnante celle que présentent quel- ques genres et qui a lieu d’une mer profonde vers la côte ou des côtes vers la mer. Pour les Hydrophytes de même que pour les Phanérogames, il y a des loca- lités centrales où des formes particulières semblent do- minuer, soit dans des groupes de plusieurs genres, soit dans des groupes de plusieurs espèces. À mesure que l’on s'éloigne du point où elles se montrent dans {oute leur beauté et dans toute leur profusion, ces formes perdent quelques-uns de leurs caractères; elles se dé- gradent, se confondent avec d’autres, el finissent par disparaitre pour faire place à de nouveaux caractères, à de nouvelles formes entièrement différentes des pre- mières. L'on peut assurer que les plantes marines de l'Amérique méridionale ne sont pas les mêmes que celles de l'Afrique et de l'Europe, et que les exceptions, s’il en existe, sont infiniment rares. On verra que, parmi les Phanérogames, quelques espèces se trouvent dans des pays séparés par l'immense intervalle de la TER zone équatoriale ou torride el d’une partie des zones tempérées, et qu’elles n’y ont pas éLé (transportées par les voyageurs. Le même phénomène se présente dans quelques Hydrophytes que, bien certainement, aucun navigateur n’a entraînées des côtes de France à celles de Van-Diémen. Les Phanérogames présenteront plu- sieurs grands systèmes de végélalion, et l’on reconnaî- tra bientôt des différences marquées entre les plantes de l'Amérique, de l'Afrique , de l'Asie, de l'Australie et de l’Europe; on verra que le bassin atlantique, du pôle au quarantième degré de latitude nord, offre une végélation particulière, qu’il en est de même de ia mer des Antilles, y compris te golfe du Mexique, de la côte orientale de l'Amérique du Sud, de l'océan Indien et de ses golfes, des mers de la Nouvelle-Hollande. La Médi- terranée a un sysième de végélalion particulier qui se prolonge jusqu’au fond de la mer Noire, et cependant les plantes marines du port d'Alexandrie ou des côtes de Syrie, diffèrent presque entièrement de celles de Suez et du fond de la mer Rouge, malgré le voisinage. La lumière, dit-on, ne pénètre point dans les abimes de POcéan ; elle semble s’arrêler à une pelite distance sous la surface des eaux, et cependant l’on trouve à mille pieds de profondeur des Hydrophytes aussi for- tement colorées. d’un tissu aussi dense que sur le ri- vage; le fluide Jumineux n’est donc pas aussi néces- saire aux Hydrophytes qu'aux Aérophytes; elles se parent de couleurs brillantes sans l’action de la lu- mière, au moins de celle qui est sensible pour nos or- ganes, car au fond de la mer, quelque profonde qu’on la suppose, il ne peut point exister d’obscurilé abso- lue; le peu de rayons qui pénètrent dans ces profon- deurs, ou bien des particules de lumière, ou ses mo- Iécules élémentaires combinées avec l’eau, suffisent pour animer el colorer les êtres destinés à vivre dans ce monde. Que la croissance de ces êtres doit être lon- gue, que leurs mouvements doivent êlre lents. que les fonctions vitales doivent être peu actives, sous l'énorme couche d’eau qui les couvre! Il leur faut plusieurs an- nées pour acquérir la grandeur à laquelle ils parvien- nent dans quelques mois à une profondeur de trois à quatre brasses. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES PRODUCTIONS TERRESTRES. Géographie botanique. Après la connaissance des substances minérales et fossiles, distribuées par couches plus ou moins pro- fondes, les plantes sont les objets naturels qu’il im- porte le plus d'étudier, à l'effet de caractériser les dif- férentes régions du globe. L'influence que les agents physiques exercent sur les productions de la nature, leur fait revêtir des formes extrêmement diversifiées, et dont chacune semble particulière à telle étendue de pays. Si l’on reconnail que la plupart des végétaux ont une patrie resserrée entre certaines limites, on sera obligé d'admettre que, malgré leurs nombreux moyens d'émigration, ces végélaux ne pourront jamais devenir cosmopolites. La fixité des individus au sol qui les à vu nailre, ainsi qu’une foule de conditions indispen- sables à leur existence, seront toujours des obstacles qui les empêcheront de franchir leurs barrières nalu- si D. [AN EE TER relles. Et si l'on considère cette classe d'êtres sous le point de vue de leur existence dans telle région, exclu- sivement à loule aulre, on pourra réunir une masse de faits assez posilifs pour en constituer une science par- ticulière, qui aura ses lois el ses théories. Celle science existe. el plus complète que les autres parties de la Géographie naturelle, elle a reçu le nom de GÉOGRA- PHIE BOTANIQUE. Par ses préceptes comme par ses exemples, Linné, toujours créateur, en posa les premiers fondements; il eut soin d'indiquer, dans les ouvrages généraux et dans les Flores, la patrie de chaque Plante, circon- stance à laquelle les anciens naturalistes ne donnaient qu’une importance très-faible. L’altention des bota- nistes ne s'est néanmoins portée que longlemps après Linné sur celte partie intéressante de la science ; mais en peu de Lemps, les progrès de celle-ci ont été si ra- pides, qu’elle s’est presque mise au niveau des autres sciences naturelles, et qu’elle a depuis attiré Les remar- ques de plusieurs savants. Il est vrai que l’on compte parmi ses historiens, quelques-uns de ces hommes aussi distingués par une vaste érudilion que par un esprit judicieux, de ces hommes qui commencent par con- stater et rassembler des faits, les enchaînent ensuite avec sagacilé, sans pourtant omettre d'exposer ceux qui, dans l’imperfection de la science, semblent faire exceplion aux lois qu'ils étaient parvenus à élablir. Les travaux des Humboldt, des De Candolle, des Robert Brown, seront donc ici les meilleurs guides dans l’ex- position concise, et, autant que possible, suffisante de toutes les données acquises sur la Géographie bola- nique, et des résultats généraux qu’on en a déduits. On mettra aussi à profil les ouvrages publiés plus réceim- ment sur cet objet, parmi lesquels se distinguent émi- nemment les travaux et Mémoires de Schouw, Boué, De Buch, Winch, etc. Avant de parler des liinites qui captivent les Végétaux dans certaines zones, ou de ceux propres à Llelles contrées et à telles localités, il faut passer rapidement en revue les causes physiques dont l'influence est si marquée sur la végétation; cel exa- men sera suivi de quelques considérations sur la pro- fusion et la rareté des Plantes, sur leur acclimatalion en des régions exotiques, et sur l'impossibilité du transport, ou du moins de l'existence durables de cer- taines d’entre elles hors de leur climat naturel. La végétation de chaque pays est soumise à l'influence constante et perpéluelle des agents physiques qui, non- seulement, modifient les’ formes des espèces, mais en- core s'opposent (out à fait à l'existence de plusieurs d’entre elles. Si l’on cherche à classer ces agents en raison de leur importance, on doit placer en première ligne la température; puis étudier l’action de la lu- mière, de l'eau, du sol, de lair atmosphérique et des phénomènes météoriques qui s’opèrent dans ce vaste laboratoire. En examinant l’action de la température sur les Plantes, on ne doit pas perdre de vue qu'elles sont des êtres organisés, doués d’une vie intérieure ef, par con- séquent, soumis à des causes physiologiques dont on ne peut se rendre compte avec précision. L'influence de la chaleur sur les Végétaux ne peut donc être assimilée TER 549 à celle qu’elle exerce sur tous les corps de la nature; elle est ici subordonnée à l’organisation qui fait que telle Plante, piacée dans Les conditions les moins favo- rables à l'existence, résiste cependant avec vigueur à l'empire destructeur des éléments. Mais il faut faire abstraction de cette action physiologique de la chaleur sur la force vitale des Végétaux, et voir seulement quelle sera son action purement physique sur leurs li- quides et leurs solides. En ce sens, elle ne peut agir assez activement que sur les premiers, car les bois à Pétat parfait el les graines bien müres, c’est-à-dire, dont toutes les parties sont presque entièrement soli- difiées, paraissent insensibles aux extrêmes du froid et du chaud. Quant aux liquides. ils sont dilatés ou con- densés, selon les diverses températures. Si le froid est assez intense pour solidifier l’eau qui doit être le véhi- cule des sucs alimentaires de Ia Plante, celle-ci ne peut exister faute d'aliments; un même effet est produit par la cause opposée, c’est-à-dire par une haule tempéra- ture, car le terrain se dessèche et devient entièrement stérile; aussi, de vastes pays (les régions polaires et les climats arénacés de l'Afrique) où ces deux causes agis- sent d’une manière continue, sont presque (out à fait dépourvus de Végétaux. Les seuls que l'on y rencontre, possèdent une constitution qui les fail triompher des effets destructeurs de la température, el chez eux la force vitale, unie à des circonstances visibles el suscep- tibles d'explication, suffit pour conserver dans leurs or- ganes essentiels la chaleur ou l'humidité nécessaire à l'existence. Comme il est démontré que la chaleur intérieure des Arbres est {toujours plus élevée que la température de l'atmosphère, puisqu'on l'a assimilée à celle qu'indique- rait un thermomètre placé à la profondeur moyenne de leurs racines, la température de l'air ambiant ne peut donc agir que sur les parties extérieures des Végétaux, ella faculté de résister au froid, augmentera dans ceux- ci, en raison, 10 du nombre el de la densité des couches ligneuses, 2 de la quantité des feuillets de l'écorce ou des écailles des bourgeons qui retiennent caplives plu- sieurs zones d'air, dont la conductibilité du calorique presque absolument nulle, préserve la séve en cireula- tion ; 5° de la nature résineuse des sucs propres conte- nus dans les bourgeons et dans l'écorce, ou de la na- ture charbonneuse de celle-ci. Pour peu qu'on ait porté son attention sur les Plantes du Nord, on y aura vu, en effet, parmi les Arbres, des Bouleaux munis d’une mul- titude d'épidermes, et des Conifères remplis de sucs résineux. Il est remarquable en outre que les Plantes suceulentes sont infiniment plus sujettes à la gelée, que celles dont le tissu est serré et charbonneux, et qu'un Arbre des pays chauds est d'autant plus susceptible de culture dans les climats tempérés, qu'il est plus avancé en âge.ou,en d'autres termes, que lenombre de ses cou- ches ligneuses s’est augmenté. Ainsi, on voit au Jardin des Plantes de Paris, entre autres Plantes des contrées chaudes, un superbe individu d'Æcacia Julibrisin, qui vit en pleine terre et ne redoute aucunement la rigueur des hivers. Une température qui ne varie, dans les deux saisons extrêmes de l'année, qu'entre des degrés peu éloignés, est favorable à l'existence des Plantes vivaces 350 TER auxquelles un froid rigoureux devient mortel; tandis qu'au contraire, les Plantes annuelles, dont les graines restent endormies pendant l'hiver, s’accommodent mieux d’un climat où la température est très-élevée ! dans certains jours de l'été. On sait que la lumière est en grande partie la cause déterminante de l’absorption de la séve. de l’émanation aqueuse des parties vertes, de la décomposition de l’A- cide carbonique; et conséquemment de la fixation du carbone ; on sait qu’elle produit la coloration des par- | ties vertes, le degré de consistance et la direction des organes; enfin, qu’elle donne naissance à plusieurs | phénomènes, dont le plus saillant est celui du sommeil | des feuilles et des fleurs. Ces influences s’exercent bien certainement sur tous les Végétaux, mais elles ne dé- terminent quelque chose de particulier dans les Plantes, que par leur durée ou l'intensité de leur action. C’est dans les climats équinoxiaux seulement, où une lumière vive et à peu près égale pendant toute l’année, envoie ses rayons perpendiculairement sur ces régions du globe; c’est là que vivent les espèces qui sont remar- quables par le sommeil et le réveil alternatifs de leurs organes; tandis qu'on ne trouve dans les contrées rap- prochées des pôles, que des Plantes dont les fleurs et les feuilles, peu sensibles au faible éclat d’une lumière oblique, conservent habituellement la même position. La coloration des organes des Plantes, leur tissu | compacte, et leur nature charbonneuse ou résineuse, ayant pour cause efficiente la lumière, il est naturel de chercher ceux qui présentent au plus haut degré ces qualités dans les pays chauds et exposés à une grande lumière. On ne rencontrera au contraire dans les lieux froids et ombragés, que des Plantes blanches, comme étiolées, peu consislantes, qui absorbent beaucoup, sans évaporer en proportion, souvent même de vérita- bles hydropiques qui, pour leur guérison, ont besoin de l’action vivifiante des rayons lumineux. Il y a sans doute de nombreuses exceptions à ces règles; ainsi, l’on voit des Arbres très-verls et riches en principes résineux, occuper des lieux fort peu favorisés de la lu- mière el de la chaleur ; on voit des Plantes telles que les Fougères, les Mousses, conserver leur verdure dans l'obscurité qui décolore tous les autres Végétaux. Mais ces exceplions semblent prouver que les Plantes de fa- milles diverses réclament des doses diverses de lu- mière, el il est possible d’en tirer cette conséquence pratique, que, dans la culture des espèces exotiques, c'est non-seulement la quantité de chaleur du climat dont il faut tenir compte et qu'il convient de leur ap- proprier, que celle de la lumière de ces mêmes climats. Cette quantité est, il est vrai, souvent difficile à éva- luer, el la preuve en est dans les Plantes alpines que l'on n’élève qu'avec tant de peines dans les jardins bo- laniques ; mais ne pourrait-on pas en approcher d’une manière suffisante, en donnant une lumière artificielle aux Plantes des serres, durant un espace de temps égal à celui où le soleil éclaire l'horizon de leur patrie? IL est hors de doute que les Plantes ont une organisation en rapport avec les circonstances de leurs climats res- pectifs, et qu’on ne peut activer ou ralentir leurs fonctions sans les modifier, sans porter atteinte à TER leur organisation, et conséquemment à leur existence. Lorsque, dans cet ouvrage, on à traité de l'Eau (7. ce mot) dans ses rapports avec les corps organisés, il a été question de ses fonctions comme menstrue des aliments des Plantes et même comme élément de cer- lains tissus organiques. Il règne à cet égard la plus grande diversité entre les Végétaux. Les uns en absor- bent une grande quantité; les autres, au contraire, n'ont besoin pour leur existence que d’une faible por- tion de ce liquide, et semblent même le redouter comme un élément destructeur. Les premiers vivent dans des localités humides, ont un tissu lâche et spongieux, des feuilles molles présentant de grandes surfaces, munies de beaucoup de pores corticaux, et sont très-peu velus; leur végétation est rapide, et ils ne sont guère suscep- üibles d’être altérés par l'humidité. Les seconds n’ha- bilent que les lieux les plus secs, et offrent une or- ganisalion en harmonie avec leur station. Ainsi ils sont très-denses; leurs feuilles sont petites, velues. et ne présentent que peu de pores corticaux; leur végé- tation est lente; ils abondent en sucs propres. gom- meux, résineux ou huileux; enfin ils n’ont que peu de racines et sont promptement altérés par l'humidité. Puisque les Végétaux se présentent avec des qualités si opposées, ils sembleraient, sous ce point de vue, sus- ceptibles d’être partagés en deux classes, auxquelles lesexpressions d'Hydrophiles et d’Hydrophobes seraient convenablement appliquées. Mais, ainsi que leurs sta- lions, les Plantes n’offrent pas toujours le maximum ou le minimum d'humidité. Il y en a de tellement in- termédiaires, qu’elles vivent dans plusieurs localités, suivant lesquelles ces Plantes, il est vrai, varient extré- mement, et ont un aspect semblable à celui des Vé- gétaux qui croissent exclusivement dans une région humide ou sèche. L'influence de l’eau sur la distribution topographique des Végétaux, est liée intimement avec celle des causes énumérées plus haut. On à vu que son absorption était considérabiement modifiée par la lumière el la tempé- rature. Dans les paragraphes suivants, on dira en peu de mots comment l'influence de l’eau se (rouve aug- mentée ou diminuée par les différents états du sol et de l'atmosphère. Selon la consistance du terrain el la nature chi- mique des terres et des pierres qui le composent, les Végétaux varient aussi plus ou moins dans leurs for- mes. Il est inutile de rappeler au lecteur les différences que présentent, dans leur végétation, les localités sa- blonneuses ou argileuses, pierreuses ou contenant beaucoup d’humus végétal sous les mêmes climats ou des endroits très-rapprochés. Telles Plantes néanmoins prospèrent malgré la consislance désavantageuse du sol, pourvu que celui-ci ait une bonne exposition, tan- dis qu’un terrain semblable, mais mal exposé, est com- plélement stérile. Ainsi les contrées battues par les vents, exposées au Nord ou au Midi, dénuées de forêts ou de montagnes, n’offrent certainement pas la même végétalion que celles qui sont suffisamment abritées, quoique ces dernières possèdent la même constitution géognostique. Ainsi un sol dont les molécules sont mo- | biles les unes sur les autres, et ne contient qu’un petit TER nombre de parties solubles dans l’eau, ne peut servir que d’excipient pour les Plantes. Il ne les nourril pas, et peut toul au plus soutenir la vie de celles qui puisent dans l’air atmosphérique leurs substances alimentaires. Le nombre de ces dernières doit être fort limité, et elles ont un aspect aussi particulier que leur mode d'existence. Si une foule de Plantes ne peuvent vivre que sur les bords de la mer; si d’autres, telles que les Crucifères et les Champignons, croissent de préférence dans les terrains qui renferment beaucoup de matières animales en décomposition; s’il en est qui se plaisent dans un sol siliceux,gypseux ou contenant des matières salines, il devient évident que la nature chimique des terres doit influer puissamment sur le développement des Végétaux propres à chaque région. Cette action de la nature des terres sur les Végétaux, augmente d’é- nergie lorsque la localité est soumise en même temps à l’action de l’eau qui dissout les matières alimentaires, et à celles de la température qui favorise la dissolution, et de la lumière qui produit une répétition plus fré- quente du phénomène de l’absorption. On a beaucoup parlé de l’influence que les roches, c’est-à-dire les masses compactes de matières minérales qui constituent lesmontagnes,exercentsur l'habitation des Plantes, soit qu’on considère leur couleur, leur sur- face plus ou moins lisse et enfin leurs autres qualités physiques, soit qu’on envisage seulement leur nature chimique. Quant à la première considération, il est cer- tain que la chaleur réfléchie par les rochers modifie la température de certains lieux, el y fail prospérer plusieurs Végétaux qui n’habitent ordinairement que des contrées beaucoup plus méridionales. C’est ainsi que les parties basses de quelques vallées étroites et en- clavées au milieu des Hautes-Alpes offrent au voyageur étonné des Plantes qui se retrouvent seulement à plu- sieurs degrés de latitude plus au midi. Mais cette in- fluence ne s'exerce que dans un très-pelit nombre de localités, et doit agir légèrement sur le choix des Plantes susceptibles d'y prospérer. En ce qui concerne l’action de la nature chimique des roches sur les Végé- taux, action que plusieurs observateurs ont singulière- ment exagérée, elle à été réduite à sa juste valeur par le professeur De Candolle. Le sol dans lequel croissent les Plantes des roches calcaires, granitiques, schis- leuses, etc., se compose bien plus de l’humus formé par les corps organisés qui ont vécu à sa surface et de molécules terreuses étrangères aux roches, que du pro- pre détritus de celle-ci, et c'est une bonne raison pour croire que leur nalure n’est qu’une cause purement accessoire à la naissance et à l'habitation des Plantes. Aussi telles Plantes, comme le Buis, qu’on croyait par- ticulier aux terrains calcaires, le Châtaignier qui paraissait en être exclu, etc., etc., ont-elles été ren- contrées dans presque tousles terrains minéralogiques. On ne peut nier toutefois que ces Végétaux marquent une sorte de préférence pour telle espèce de terrain; mais il n’est pas facile d'expliquer cette préférence, car l'influence du sol dans lequel plongent leurs racines, paraît devoir l'emporter sur celle des roches qui lui servent de simple support, et d'après ce qui a été dit plus haut, ce sol est composé, dans les divers terrains, TER 501 de matériaux presqu'identiques par leur nature. C’est ainsi que les terrains calaminaires, par exemple, pré- sentent parfois une végétation tellement particulière, qu'il est des pays où l'apparition de certaines Plantes a déterminé des exploitations du Zinc. 7. CaLaAwINe. Les seuls Végétaux immédiatement appliqués contre les roches en reçoivent incontestablement une action mar- quée. Ces Végétaux ne consistent qu’en Cryptogames des classes les plus inférieures. Pour ne pas abuser des citations, on se bornera à mentionner ici la station du Rhizocarpon geographicum. Ce Lichen ne se trouve que sur les roches syénitiques ou primitives où il forme des croûtes verdâtres, faciles à distinguer de très-loin. En certaines localités de montagnes calcaires (sur le mont Salève et le revers oriental du Jura), gissent d'énormes débris de rochers, témoins irréfragables de grandes calastrophes qui les ont transportés à une grande distance de leur position primitive. On les dis- tingue aisément d'avec les rochers environnants, aux taches vertes et confluentes du Rhïzocarpon. I a déjà été question d’un Stéréocaulon qui ne vient que sur les scories des volcans. et d’une Lécanore qu’on ne re- trouve jamais ailleurs que sur des briques. C'est peut-être à lort que l’on attribue aux seules influences de la température et de la lumière la végé- tation si particulière des montagnes. La nature de celles-ci y est bien pour quelque chose, et cette asser- tion ne détruit pas ce qui a été avancé sur la nullité d'influence des roches, quant à leur composition miné- ralogique, par exemple, deux montagnes se trouvent dans des circonstances semblables, c'est-à-dire qu’elles ont la même hauteur, une exposition pareille, qu’elles sont sous le même climat. e{ cependant leur végétation est Lotalement différente : dans l’une, le roc est pres- qu’à nu, ou bien il est recouvert par une légère couche de terreau pur, formé par le détrilus des corps orga- nisés ; dans l’autre, le terrain est arénacé ou argileux, plus ou moins mobile, el susceptible de nourrir de grandes Plantes dont les racines peuvent pénétrer à une profondeur considérable. Les différences que pré- sentent les sommets des hautes chaînes de montagnes en sont des exemples frappants. Sur les unes, on ne voit que des Plantes herbacées, appartenant à des genres tout à fait étrangers à ceux de la plaine, tels que des Saxifrages, des Gentianes, des Primevères, tandis qu'ailleurs les Sapins, les Rhododendrons, etc., ainsi que plusieurs Arbustes des plaines, croissent en abondance. Il suit delà que certaines Plantes préfèrent un terrain à cause de la dureté des roches qui le sup- portent, et qui n'étant pas faciles à désagréger, restent totalement étrangères à la composition du sol dans lequel les Plantes puisent leur nourriture. Les terrains mous, au contraire, influent directement sur la végé- lation, et facilitent par eux-mêmes le développement des Arbres et des Arbustes. Comme il a été bien constaté que les proportions d'Oxygène et d’Azote qui composent l'atmosphère, ne varient pas sensiblement dans quelque partie que ce soit du globe, el à quelque hauteur que l’on s'élève, il n’est pas naturel d'attribuer à sa composition chimique une action sur la distribution géographique des Végé- TER taux. Mais la nature des substances que l'air atmosphé- rique tient en dissolution ou en suspension, el surtout la quantité d’eau qu’elle peut contenir, son agitation qui produit les vents. sa stagnation, les phénomènes météoriques que déterminent le fluide électrique ou toute autre cause physique; sa densité, sa rareté on son inégale pression : loutes ces circonstances sont autant de causes réellement agissantes sur le dévelop- pement des Plantes. Les substances gazeuses, étran- gères à la composition habituelle de l'atmosphère, n'existent que dans quelques grottes el dans certaines mines où elles y sont coërcées par les terrains que forment les parois de celles-ci. Il est bon d'observer que l'absence de la lumière et d’autres agents puis- sants doit, aussi bien que la nature des Gaz mélangés avec l'air, prévenir la naissance de toute espèce de Plantes, à l'exception de quelques Cryplogames. Dans l'atmospère libre de toutes entraves, l'eau est le corps répandu en plus grande abondance et qui a une in- fluence très-considérable sur la production des Plantes. Sa quantité varie dans chaque pays suivant les saisons, les vents ou toute autre cause météorique, ce qui favorise ou empêche le développement de ses propres Végétaux. Les forêts vierges de Loutes les contrées intertropicales doivent la vigueur el le luxe de leur végétation aulant à l'humidité qu'à la haute tempéra- ture qui règne constamment dans ces climats. Lorsque des contrées sont exposées anx effets d’une trop grande agilation de l'air, elles ne présentent que des Plantes peu élevées, à moins que la compacité du sol ne s'oppose au déracinement des Arbres qui y prennent naissance. Un effel non moins fâcheux pour les Végétaux, c'est celui produit par la stagnation de l'air, car Knigh£ a prouvé que, dans des lieux où l’air estextrêmement calme, les Arbres croissent moins dans un temps donné que ceux qui sont soumis à l’action du vent. Les autres phénomènes méléoriques sont des causes trop accidentelles pour qu’on doive leur attribuer quelqu’importance relativement à l'habitation des Vé- gélaux. [ls n’agissent d'ailleurs que sur les individus, mais ne porlent jamais alleinte à l’existence de l'espèce. Ainsi une gelée extraordinaire aura bien pu faire périr une quantilé immense d'Orangers et d'Oliviers dans le midi de la France, mais un nombre suffisant aura survéeu à cel accident pour conserver ces Plantes dans une contrée où depuis bien des siècles elles sont accli- matées. On ne peut placer la pression atmosphérique au nombre des causes qui influent sur la végélation. Ce serait s'engager dans le dédale des théories; et d’ail- leurs, pourquoi rechercher une cause réellement très- faible, quand an en trouve une si marquée dans Îles différences de température qu'offrent les régions plus ou moins élevées? On doit tout au plus tenir compte de cette pression dans l'histoire des Hydrophytes ma- rines, parce que son effet sur l'Océan facilite leur recherche, Les Végétaux sont modifiés sur les hautes sommités par le concours de toutes les influences qui, ci-dessus, ont été passées en revue, el la rareté de Pair ne doil leur être ajoutée que comme une faible cause TER accessoire. La théorie indique que cette rareté de Pair a par elle-même une action directe sur la végétation, en ce que les parties vertes et colorées des Plantes absorbant une quantité plus ou moins grande d'Oxy- gène, quelques-unes n’en trouvent point assez pour leur existence. On a dit aussi que la diminution de la pression atmosphérique agit en augmentant l'éva- poration. Mais il est nécessaire d'ajouter que ces effets ont besoin d'être constatés par des expériences directes et peut-être impossibles dans l’état actuel des sciences, pour qu’on puisse apprécier leur influence réelle. C’est une observation bien vulgaire que celle qui con- siste à reconnaître la nature spéciale de la localité dans laquelle chaque espèce a coutume de croilre. On sait que telle Plante habite les marais, {elle autre les mon- tagnes, une troisième les forêts, elc., elc., et l’on dit alors que les marais, les montagnes, les forêts, etc., sont les S/ations habituelles et respectives de ces Plan- tes. D'un autre côté, il n’est personne qui,ayant voyagé en divers climats, n'ait vu les formes de la végétation changer ou plutôt être remplacées par d'autres formes entièrement différentes. Chaque espèce à un centre où elle est très-commune, et diminue à mesure qu'on s’en éloigne ; enfin elle ne dépasse pas certaines limites. La partie du globe que celles-ci circonscrivent est ce qu’on appelle l'Æabitation de l'espèce, terme dont la signi- fication est loin d’être semblable à celle de station avec laquelle néanmoins on l’a souvent confondue. Lorsque le terrain d’une même région se trouve dans plusieurs circonstances entièrement dissemblables, les stations des plantes se multiplient d’après les influences qu’exercent sur celles-ci la chaleur, la —umière, l’eau, le (errain et l'atmosphère. Si une Plante est douée d’une constitution robuste, si elle est facile à cultiver dans un {terrain quelconque, elle se répandra sur une grande étendue de la contrée, et n’affectera de préférence au- cune localité. Sa station restera indécise, et on la verra seulement varier considérablement d’après l’action que les agents extérieurs exerceront sur elle. Mais si, au contraire, un Végétal offre une organisation telle qu’il ait besoin d'une plus ou moins forte dose de chaleur, de lumière et d'humidité, il ne se trouvera que dans les terrains dont les circonstances seront en harmonie avec sa structure; il croîlra donc seulement dans une sta- tion déterminée. Jouissant alors de tout ce qui peut as- surer sa prospérilé, il abondera dans cette station par- ticulière, et finira même par en chasser Loutes les Plantes étrangères qui tenteraient de s’y établir. C’est ainsi que se sont développées ces masses d'individus de la même espèce, qui couvrent toute la superficie d’un marais, d’une lande sablonneuse, d’un terrain argi- leux, ete., el si à la vigueur de leur végétation ces Plantes joignent de puissants moyens reproducteurs, on conçoit qu’elles pourront se rencontrer dans toutes les localités de la région, appropriées à leur existence. Quand, au contraire, les Plantes sont munies de graines peu nombreuses, légères et susceptibles d'être trans- portées au loin par les vents, quand, d’ailleurs, elles requièrent des conditions particulières parleur accrais- sement, non-seulement elles ne forment jamais des ag- glomérations d'individus propres à telles contrées, mais TER encore elles sont ce qu’on appelle des Plantes éparses, égrenées ou rares dans le lieu même de leur station. Par opposition à celles-ci, Humbold( a nommé Plantes sociales celles dont les individus se trouvent rappro- chés et vivant en nombreuses sociétés. Ce sont les Plan- Les de celle nature qu'il est le plus utile de considérer sous le point de vue de la Géographie botanique. En effet, comme elles exigent pour leur existence, des Ler- rains spéciaux, et des doses de chaleur, de lumière et d'humidité déterminées, leur connaissance se lie à celle des êtres naturels et des circonstances qui caractéri- sent invariablement les régions. Ne sait-on pas, par exemple, que le Calamagrostis arenaria (F. ce mot el Dunes). le Carex arenaria, envahissent de grandes régions sablonneuses, que les Rhododendrons, les Gen- lianes rougissent ou bleuissent les pentes élevées des Alpes et des Pyrénées , que les £riophorum blanchis- sent d'immenses marais à moilié desséchés, ele.? Quel- ques Plantes, douées d’une constitution robuste, qui peuvent occuper plusieurs stations différentes, et sont par conséquent destinées par leur nalure à vivre éparses el égrenées, deviennent cependant sociales, lorsqu'elles rencontrentun sol aride dont elles s'accommodent très- bien, tandis que tous les Végélaux y périssent. Si, dans celle occurrence, deux espèces différentes viennent se disputer le terrain, celle qui a le plus de vigueur dans tous ses organes étouffe les individus de l’autre, el quel- quefois l'en chasse entièrement. Mais lorsque des avan- tages à peu près égaux rendent leur lutte incertaine, alors, {out en se partageant la contrée, elles semblent y vivre dans un élal de guerreetd’inimilié perpétuelles. Ainsi le savant R. Brown a fait remarquer que l'Eryn- gium campestre el le Centaurea calcilrapa, qui cou- vrent simullanément certains lieux inculles, n'y sont jamais mélangés indistinctement, mais que l’une et Pautre de ces espèces forment des séries de masses par- lielles, dont chacune est placée à une certaine distance de son ennemi. Une région vaste et fertile doit nourrir et nourrit en effet une grande variété de Végétaux. Voilà pourquoi la végélalion des immenses forêts vierges des tropi- ques, si favorisée par la nalure de son terrain, la cha- leur et l'humidité, présente des Végétaux de toutes les formes et de toutes les grandeurs. Dans les climats tempérés, il y a plus d’uniformité; certaines plantes dominent dans diverses localités, et on remarque assez généralement que plusieurs espèces en accompagnent toujours d’autres, de sorte que la vue d'une seule d’en- tre elles annonce constamment la rencontre de celles qui composent ordinairement sa sociélé. Au résumé, la station d’une Plante est une sorte de résultat moyen produit par la combinaison variée de toutes les in- fluences des agents physiques. Telle Plante aquatique, par exemple, qui habite les marais des plaines basses, ne pourra se développer dans les marais des montagnes; telle autre, qui croit sur une pente élevée et dans un sol argileux, ne se trouvera pas dans une localité sem- blable, mais où le sol sera de sable, etc. Il suil de là que les stations des Plantes ne se rédui- sent pas à un petit nombre, comme on l’exprimail au- trefois par les mots de Plantæ campestres, sylrestres TER 55 vel umbrosæ, paludosæ, aquaticæ, marinæ, subal- jinæ el alpinæ. Le professeur De Candolle a établi seize classes de stations qu’on ne doil pas considérer d’une manière rigoureuse, parce que l’auteur a été forcé de faire prédominer une cause influente, de s’en servir comme base de chaque division, el faisant, pour ainsi dire, abstraction de toutes les autres. Les influen- ces des autres éléments sont néanmoins appréciées, et sont employées pour tracer des sous-divisions dans chaque classe. Les noms de ces classes élant assez expressifs pour n'avoir pas besoin d'en développer les définitions, il suffira seulement de les mentionner ici. D’après les stations qu’elles occupent, les Plantes sont : 19 AMarilimes où salines; il ne faut pas les confon- dre avec celles de la classe suivante : on veut seulement parler ici des plantes terrestres, qui ont besoin de vivre près des eaux salées pour en absorber une portion né- cessaire à leur existence, Exemple : les Salicornes, les Soudes.la plupart des Staticés, l' Aster T'ripolium, ete. 20 Plantes marines (Thalassiophytes, de Lamou- roux), plongées dans la mer ou flottant à sa surface. PV. plus haut ce qui a été dit sur les Hydrophytes. 5° Plantes aquatiques, plongées dans les eaux dou- ces, immergées ou flottantes. Celle classe serail suscep- tible de plusieurs sous-divisions, d’après la nalure et les circonstances physiques des eaux. Ainsi les Plantes des-eaux mories diffèrent de celles des eaux courantes; celles qui nagent dans les rivières lentes ne sont pas les mêmes que celles des fleuves impélueux, etc. 40 Plantes des maraïs d’eau douce ; le sol où elles croissent esi souvent à sec, ce qui leur fail prendre des formes héléroclites. Celte classe ne devrait former qu'une sous-division de la précédente. 50 Plantes des prairies el des pâturages secs. Go Plantes des terrains cultivés, dont le dévelop- pement est dù à l'action de l'Homme, soit que leurs graines aient été transportées d'un pays étranger avec celles des Plantes cullivées. soit que la terre ail LÉ con- venablement disposée pour favoriser la naissance for- tuile de celles qui aiment un terrain substantiel et léger. 70 Plantes des rochers, que l’on pourrait subdiviser en Plantes des murailles, des lieux rocailleux ou pierreux, el des graviers, selon que la masse des fragments va en diminuant. On observera cependant que les Plantes des murailles ne sont peut-être pas aussi indépendantes de la nature chimique de leurs supports que celles des rochers. Plusieurs espèces des premières enfoncent leurs racines dans les fentes des murs, et contiennent des sels qui ne sont pas absolu- ment étrangers à la composition de ceux-ci. 8° Plantes des sables où des Lerrains très-meublés el peu subslantiels. 90 Plantes des lieux stériles; classe hétérogène, car les terrains sont stériles par l'effet d’une foule de causes qui influent de diverses manières sur la végétation. 100 Plantes des décombres. Elles choisissent les ha- bilations des animaux, par le besoin qu'elles éprouvent de sels et de substances azotées. llo Plantes des forêts. Il faut distinguer parmi C1 LS ENS TER celles-ci les Arbres qui constituent la forêt et les Plantes auxquelles ils prêtent leur abri. 120 Plantes des buissons ou des haies. Outre les petits Arbustes qui en sont l’ornement essentiel, on y rencontre un certain nombre de Végétaux herbacés el pour la plupart grimpants. 150 Plantes souterraines. Elles peuvent se passer de la lumière , et quelques-unes d’entre elles ne peuvent même la supporter. La plupart vivent dans les cavernes obscures; d’autres dans le sein de la terre. 140 Plantes des montagnes. Toutes les stations pré- cédentes pourraient entrer comme sous-divisions dans celle-ci. Le professeur De Candolle propose d'établir parmi les Plantes montagnardes une division impor- tante, c’est-à-dire celles des espèces qui croissent dans les montagnes alpines, dontles sommités sont couvertes de neiges perpéluelles et où l’arrosement est continu et abondant pendant les chaleurs de l'été; et celles des espèces qui habitent les montagnes d’où la neige se retire avant l'été, et qui sont privées d’une irrigation continue. 15° Plantes parasites, qui pompent leur nourriture sur tous les autres végétaux. Elles se trouvent dans toutes les stations précédentes. 160 Plantes fausses parasites. Elles vivent sur des Végétaux morts ou sur des Végétaux vivanis, mais sans en absorber la séve. Un grand nombre de Lichens, de Mousses, et même de Plantes phanérogames (les Épi- dendres) forment cette classe. Plusieurs de ces divisions sont lrès-générales el n'of- frent pas de caractères bien tranchés. Si l’on voulait obtenir une classification qui n'offrit pas cet inconvé- nient, il faudrait augmenter encore le nombre des di- visions, surtout pour les Plantes sablonneuses, aqua- liques, sylvestres et montagnardes. Il serait facile, par exemple, de former aux dépens des premières, une classe qui renfermerait un nombre immense de Végé- taux, puisque la nature du sol qui en ferait le caractère essentiel, est celui qui convient à la majorité des Plantes. Telles sont celles qui vivent dans le terrain arénacé et rempli d’humus végétal, connu sous le nom de terre de Bruyère. Mais après avoir établi ces nom- breuses divisions, on les verrait encore se nuancer les unes dans les autres, et offrir beaucoup d’ambiguités pour leur distinction. On a défini plus haut ce que l’on entend par le mot habitations des Plantes; on à vu en quoi il diffère de celui de stations dont on vient d'analyser rapidement les phénomènes. Il semblerait qu’en réunissant toutes les données acquises par l’étude de ces dernières, on devrait arriver à la connaissance des habitations, puis- qu’on à dit que l’étude des stations est, en quelque sorte, la topographie, et que celle des habitations con- stitue la géographie botanique. Mais il n’en est pas ainsi; les causes climatériques el essentielles au sol, qui déterminent une Plante d’un pays donné à vivre dans telle localité spéciale, n’ont pas seules présidé à sa production originelle, et l'influence absolument sem- blable des mêmes agents physiques en des contrées fort éloignées ne donne pas toujours naissance aux mêmes espèces. Les causes réelles qui ont relégué les Plantes TER dans chaque région du globe sont encore si peu con- nues, qu’elles ouvrent un vaste champ de dispute aux édificateurs de théories et d’hypothèses. Loin d'aborder ce point obscur de la philosophie naturelle, il faut se contenter d'exposer quelques observations qui décou- lent du rapprochement de faits bien avérés, et qui ren- versent à peu près toutes les idées que les anciens natu- ralistes, que les philosophes s'étaient formées sur le centre originaire du monde végétal. Quoiqu’en thèse générale il soit vrai de dire que les mêmes influences physiques doivent produire les mêmes résultats, l'application de ce principe ne saurait être faite avec rigueur au sujet dont il est ici question. Peut-on, en effel, apprécier exactement toutce qui, dans les climats étrangers, doit influer sur la végétation, et alors comment prononcer sur leur identité avec d’au- tres climats que l’on voudrait leur comparer ? La sur- face du globe est modifiée dansune multitude de points, en sorte que ses productions doivent varier comme les circonstances physiques dans lesquelles chacun des points se trouve. Ces varialions sont d’abord insensibles el peu importantes; mais à mesure que l’on s'éloigne de chaque point central, l’analogie des formes dispa- raît, el, par des transitions qui ne sont jamais brusques (à moins que de grands obstacles géologiques ne vien- nent s’y opposer), la végélalion prend un aspect tout à fait différent. Ainsi les zones glaciales, tempérées et équinoxiales, offrent de grandes diversilés, non-seule- ment de l’une de ces zones à l’autre, mais aussi dans les parties qui composent chacune d'elles. Quelques contrées très-éloignées, et qui ne peuvent être compa- rées entre elles que sous le rapport des mêmes causes physiques auxquelles elles sont soumises, ont entre elles des ressemblances qui ont frappé les voyageurs, mais cependant elles n'offrent qu’un petit nombre d'espèces végétales parfaitement semblables; ces espè- ces appartiennent à la classe de celles dont l’organisa- tion est peu compliquée; telles sont les Plantes cellu- laires ou acotylédones, ainsi que les Végétaux qui sont extrêmement robustes, parce qu’ils s'accommodent facilement de divers degrés de température et de froid. En admettant qu'il y ait un certain nombre d'espèces communes à deux régions à la fois, en admettant même qu'il y en ait de cosmopolites, on devrait toujours con- sidérer la majeure partie des Végélaux comme distri- bués par groupes géographiques, et localisés dans des espaces délerminés de la terre. Plusieurs genres, et même des familles entières, ne se rencontrent qu’en certains lieux spéciaux : ainsi le cap de Bonne-Espérance est l'unique patrie des nom- breuses espèces de Borbonies, d’Antholises, d'Herman- nies, de Stapelies, etc. Dans la Nouvelle-Hollande crois- sent exclusivement les Banksies, Styphelies. Goodenies, les Épacridées, etc. C’est dans l'Inde et la Chine seule- ment qu’on rencontre les Hespéridées et les Gaméliées ; enfin, pour ne pas donner une trop longue liste d’exem- ples, les nombreuses espèces de Mutisies, de Quinquinas, de Fuschies, de Cierges, sont réparties et concentrées en diverses régions de l'Amérique équatoriale. Quelques-uns de ces genres confinés dans certains coins de la terre, groupes auxquels le professeur De " WR TER Candolle à donné, par métaphore, le nom de genres endémiques, laissent échapper des espèces qui se ré- pandent au loin, et pourraient être comparés à des déserteurs éloignés de leurs régiments. Toutes les es- pèces en nombre si considérable de Ficoïdes, d’Ixies et de Glayeuls, sont aborigènes du cap de Bonne-Espé- rance, à l'exception, pour chacun de ces genres, de deux ou trois espèces qui croissent jusque sur les côtes méridionales de l’Europe. Ailleurs, ce sont les espèces des mêmes genres qui se trouvent partagées entre les deux contrées éloigntes. De Candolle a même fail celle remarque curieuse, que dans certains genres, formés de deux espèces seulement, l’une habite un hémisphère, tandis que l’autre croît dans l'hémisphère opposé ; ainsi, le Platanus orien- talis croît sur l’ancien continent, et le Platanus occi- dentalis dans le nouveau monde, etc. Sous les tropi- ques, les Plantes de l'Amérique, de l'Afrique et de l'Asie appartiennent le plus souvent aux mêmes genres, mais rarement elles sont spécifiquement semblables. Il y a toutefois plusieurs exceplions à cette sorte de loi que le célèbre Humboldt avait cru constante. Une certaine quantité d'espèces recueillies sur la côte d'Afrique, tant au Congo qu’au Sénégal, sont aussi indigènes de l’Amé- rique, et Auguste Saint-Hilaire, dans un mémoire ré- cemment publié sur le genre Sauvagesia, a prouvé qu'une de ses espèces (S. erecta, Willd.), avait pour communes patries l'Amérique, l'Afrique et les Indes orientales. Entreles Plantes des climats tempérés, celles surtout qui habitent l'hémisphère boréal, il y a encore moins de différence. Peut-être cela tient-il à ce que les continents sont à peine séparés, el que l'influence des éléments semble uniforme sur toute cette partie du globe. Si l’on compare les Plantes qui habitent les cli- mats froids et tempérés des deux hémisphères opposés, on observe aussi de singuliers rapports. Les terres ma- gellaniques, les environs de Monte-Video, présentent plusieurs espèces des genres européens, et les Plantes que l'on y a transportées s’y sont naturalisées avec la plus grande facilité. Enfin, on voit certains genres très-nombreux en es- pèces ne croître qu’en deux contrées de la terre fort distantes l’une de l’autre, mais placées aux extrémités de deux grands continents. Tels sont les Pelargoniumn et les Protea dont les espèces sont partagées entre le cap de Bonne-Espérance et celui de Van-Diémen, telles sont encore les Mimosa à pétiole développé en feuilles, qui croissent dans la Nouvelle-Hollande et dans l’île Mascareigne. On ne poussera pas plus loin ces observations sur les rapports et les différences que les climats offrent entre eux dans leur végétation. Il paraît suffisamment dé- montré que le plus grand nombre des espèces ont pris naissance dans le pays même où on les trouve plus abondamment, sans pour cela recourir à des explica- tions par des moyens de transmigrations que ne prou- vent aucunes observations exacles, ni même le raison- nement ou l’analogie qui souvent suppléent si facile- ment à l'observation. Les principaux obstacles qui s'opposent à ces transmigrations sont : 1° Les mers dont l'immense étendue n’est pas la seule TER 955 cause de la non-propagalion des Plantes végétant au delà de leurs limites, mais qui, par l’action de leurs eaux salées, détruisent la faculté génératrice de la plu- part des graines. Plusieurs naturalistes adimeltent, il est vrai, que l’eau salée n’agissant pas au même degré sur toutes celles-ci, les mers ont dû être la route et le véhicule au moyen desquels les espèces se sont dissé- minées. Cet effel aurail eu lieu surtout dans les plages parsémées d’iles que l’on a ingénieusement comparées à des points d'étape où les Plantes se sont fixées dans leur voyage marilime. Mais celte supposition gratuite de l'influence des courants pélagiques semble devoir céder à celte idée très-vraisemblable que chaque Plante a pour origine primordiale le lieu même où on la trouve, ou bien que sa dissémination est antérieure à l’époque où les îles et les continents furent séparés par quelque grande irruption de l'Océan. L'identité de la plupart des Plantes qui se trouvent sur les côtes de la Méditerranée, en Barbarie, en Espagne, en Italie et dans la France méridionale, est une forte induction en faveur de cette dernière hypothèse. 20 Les déserts arides, malgré leurs Oasis (qui pour- raient être assimilés aux îles de l'Océan), s'opposent puissamment au transport des graines : aussi les par- ties de l’Afrique séparées par les sables brülants du Sahara, présentent une grande différence dans leur vé- gélalion. Les Plantes de Maroc et de l'Afrique septen- trionale n’ont presque point de rapports avec celles du Sénégal, tandis que la similitude de plusieurs végélaux rapportés de la haute Égypte par l’intrépide Cailliaud avec ceux que Palisot-Beauvois a figurés dans sa Flore d'Oware et de Benin, fait présumer qu’il n’y a pas de déserts vastes et continus entre ces contrées éloignées. Si les découvertes de Beaufort, lieutenant de la marine française, et des voyageurs anglais qui ont parcouru assez récemment l'intérieur de l'Afrique, ne confirment pas celle supposilion, on pourrait admettre que l'existence des espèces semblables soil dans les royaumes d'Oware et de Benin, soit dans la haute Égypte, est antérieure à l’irruption des déserts, c’est- à-dire des amas arénacés qui, au dire des voyageurs, empiètent continuellement sur les terrains fertiles. 5° Les hautes chaînes de montagnes. L’obstacle qu’elles offrent à la propagation des graines en raison de leurs hautes somimnités le plus souvent neigeuses, serait insurmontable, si les montagnes n’élaient pas coupées par des fissures, des gorges, par où les Plantes peuvent se glisser dans les pays adjacents. On voit d'ailleurs la végétation d'un pays être brusquement arrêtée par des collines ou des élévations que l’on ose à peine décorer du nom de montagnes. On vient d'énumérer les obstacles qui luttent contre la transmigration des Végétaux; parmi les causes qui facilitent cette transmigralion à de petites distances seulement, el dont on à trop exagéré l'importance, on peut citer : 1° Les mouvements des eaux douces. Ainsi les fleuves et rivières apportent, ainsi qu’on le verra ci-après, des lieux voisins de leurs sources plusieurs Plantes qui se naturalisent sur leurs bords, et se propagent souvent jusqu'à leur embouchure. 350 TER 2° L'action des vents. Personne n'’ignore la facilité avec laquelle quelques Plantes dont les graines sont aigrettées ou munies d'ailes, voyagent el se dissémi- nent souvent à de grandes distances. 3° La vie errante de certains Animaux dont les Loi- sons emportent des graines accrochantes. 40 L’appétil de certains Oiseaux qui disséminent autour de leurs habitations les graines contenues dans tes baies dont ils se nourrissent. bo La cullure des Plantes utiles à l'Homme. On ne conteste pas l’origine américaine du Maïs et de la Pomme de terre, l’origine asiatique du Café et du Froment, maintenant répandus en tant de régions diverses ; mais tout en s’accordant sur le fait du trans- port de certaines Plantes, il est bien difficile de déter- miner si le nouveau continent en est redevable à l’an- cien, ou vice versd ; Lel est le Bananier. L'Homme a semé, sans s’en douter, un certain nombre de Végétaux dont plusieurs se sont assez bien acclimatés dans quelques lieux. C’est à la culture des Blés de Bar- barie ainsi qu’à celle des Riz de l'Inde, au transport des laines et cotons de l'Orient, à la culture des Plantes dans les jardins botaniques qui deviennent autant de centres de naturalisation, et quelquefois à des acci- dents, comme le naufrage du vaisseau qui répandit les bulbes d’une Amaryllis sur les côtes de Guernesey. que l'Europe doit plusieurs Plantes, inutiles pour la plu- part, el qui y sont maintenant (rès-communes. L'Æ/y- chrysum fœtidum, Plante du Cap, a tellement pullulé sur la côte de Brest, qu'elle y couvre uñe grande élen- due de terrain, au détriment des Végétaux indigènes qu'elle a chassés de leur pays. Réciproquement, d’au- tres régions du globe ont reçu de l'Europe un certain nombre de Plantes qui paraissent y prospérer aussi bien que dans leur patrie. Cependant il est important de ne point exagérer l’in- ‘luence qu'exerce le transport des graines par l'Homme sur la végétation d’un pays. Le nombre des Plantes ainsi disséminées au loin n'est pas fort considérable, parce que tous les terrains et les climats ne sont point aptes à la perpéluation de la plupart des espèces, quelques efforts qu'aient tentés plusieurs agriculteurs, pour acclimater des végétaux importants. Malgré les nombreux semis de Plantes exotiques,que des amateurs ont essayés dans les environs des grandes villes, bien peu de Plantes ont répondu à leurs espérances. Les unes ont trainé sans fructification une vie languissante, qui a fini par s’éleindre sans retour; les autres, après avoir prospéré pendant deux ou trois années, ont été dé- truites par le simple effet d’une grande variation dans la température. D’après tous ces faits, il est certain que dans chaque zone, le plus grand nombre des individus est produit par un petit nombre d'espèces; et c’est de là que dé- pend le caractère du paysage. Si ces espèces, au lieu de vivre en sociélés d'individus semblables, offrent entre elles de légères différences, alors la prépondé- rance des familles qu’elles constituent, imprime à la nature un aspect riant, varié et majestueux. Ainsi, dans une région boréale où le nombre lotal des Bruyères est beaucoup moins considérable que celui des Com- TER posées, les premières influeront davantage sur l’aspecL général de la contrée que les secondes, parce qu’une ou deux de leurs espèces pourront occuper un espace dix fois plus grand que celui de toutes les Composées ensemble : ce qui fait voir que certaines familles de Plantes sont dominantes par la masse, landis que d’au- tres le sont par la singularité et la diversité de leurs formes ; et c’est dans ce dernier cas seulement, que la nature paraîtra plus gracieuse el plus riche. Mais, de ce que plusieurs familles paraissent dominantes dans certaines contrées, il n’en faut pourtant pas conclure que c’est le lieu de la terre où elles prospèrent davan- tage. Certaines espèces de Fougères, telles que le Ptéris aquilin par exemple, croissent dans le Nord où le froid est mortel pour d’autres plantes; elles y semblent abon- dantes à l'œil du voyageur qui n’aperçoil autour d'elles qu’une chétive végélalion; mais celte abondance n'est qu'une illusion, car les Fougères sont d'autant plus nombreuses, et elles ont des formes d'autant plus va- riées, qu’on s’avance plus vers les zones équatoriales. Après avoir reconnu que les espèces sont beaucoup plus diversifiées, à mesure qu’on s'éloigne des pays froids, les naturalistes auxquels la Géographie botani- que doit la rapidité de ses progrès, ont cherché à dé- terminer si le nombre des genres de Plantes est aussi augmenté dans les pays chauds; ils ont comparé les classes el les familles dans les différentes zones, et voici quelques-uns des résultats auxquels ils sont arrivés. Et d’abord en ce qui concerne les genres, comme leur valeur est très-inégale, vu la tendance plus ou moins grande des auteurs à distinguer un plus grand nombre d'espèces, ii n’a été possible d’arriver à aucune donnée salisfaisante. On ne connaît donc pas le rapport des espèces aux genres, pour les divers climats; mais une observalion assez remarquable, et que l’on doit au pro- fesseur De Candolle, c’est que dans les îles isolées, le nombre des espèces de chaque genre est généralement moindre que sur les continents. On a dil que le nombre des Plantes acotylédones ou cellulaires allait en augmentant vers le pôle, et en di- minuant vers l'équateur. Cette loi avail été fondée d’a- près le peu d'observations qu’on avait faites sur les plantes cryptogamiques. Le Lichen scriptus de Linné, par exemple, qui passait pour restreint aux écorces des pays tempérés, examiné depuis attentivement par Fée, sur les écorces des arbres des pays équinoxiaux, y constitue la vaste famille des Graphidées, dont on con- haît aujourd'hui près de cent espèces. Celle assertion devient encore plus vraie, si l'on sépare de cette classe les Fougères, en les réunissant aux Monocotylédones, comme l’a fait De Candolle. Proportionnellement à la totalité des Plantes qui croissent avec les Acotylédones, celle classe, considérée en masse, est en général moins nombreuse dans les climats tropiques que dans les ré- gions voisines des pôles; et on observe une progression régulière dans ce nombre, en se dirigeant de l’équa- Leur vers ceux-ci. La vaste famille des Fougères suit une loi inverse de la précédente, c'est-à-dire que le nombre de ces plantes est plus considérable dans les contrées intratropicales, que partout ailleurs. Mais, ainsi que l’observele célèbre RE TER Humboldt, leur distribution géographique dépend de la réunion de circonstances locales d'ombre, d'humidité et de chaleur tempérée; en sorte que leur maximum se trouve dans les parties montagneuses des tropiques. En certaines îles de peu d’étendue, le nombre des Fou- gères s'élève à un tiers environ de la totalité des Vé- gétaux qu’on y a rencontrés. L’humidité qui règne dans ces localités spéciales, est sans doute la cause de l'augmentation du nombre des Fougères, comme elle contribue aussi à élever celui des Monocotylédones, dont la rareté est d’autant plus remarquable, que le climat est plus sec. C’est ici que l'étude des stations peut jeter quelque jour sur les causes qui déterminent les habitations des Plantes. Enfin, le nombre proportionnel des Dicotylédones va en augmentant, à mesure que l’on approche de l’é- quateur, et en diminuant, vers les pôles. Parmi ces Di- cotylédones, les espèces arborescentes se rencontrent en plus grande proportion dans les climats chauds que dans les climats tempérés, et dans ceux-ci, plus que dans les régions froides. C’est même un fait très-remar- quable, que la nature ligneuse des espèces méridio- nales, qui appartiennent cependant à des genres ou à des familles dont toutes les Plantes sont herbacées dans les autres climats. Les Végétaux des Canaries qui of- frent des formes évidemment analogues à celles des Plantes européennes, les Composées et les Malvacées arborescentes des tropiques, sont des exemples frap- pants de la vigueur qui caractérise les productions vé- gétales des climats équatoriaux. Relativement à la distribution géographique des fa- milles, on ne reviendra pas sur ce qui a été dit de la circonscription de plusieurs d’entre elles, entre des li- miles très-resserrées , ou de celles qui habitent exelu- sivement, soit la zone torride, soit les zones tempérées et hyperbortennes. Ce serait s’exposer à des reproches fondés de trivialité, que de reproduire comme exemples les Palmiers, les Cactées, les Conifères, les Ombellifè- res, les Protéacées, les Myrthées, les Mélastomées, etc. Mais il faut s’arrêler un moment à la considération des grandes familles qui ne sont, à proprement parler, que des embranchements des grandes classes, ou bien des abstractions plus ou moins graduées de la méthode na- turelle. La répartition de leurs espèces sur les diffé- rentes parties du globe, offrirait un sujet d’études qui pourrait entraîner la comparaison des climats et l’ap- plication théorique de toutes les causes dont on a exa- miné l'influence sur les productions naturelles. Parmi les Monocotylédones, les trois familles des Graminées, des Cyptracées et des Jonctes, offrent des disparates très-marquées. Le rapport approximatif des Graminées avec la Lotalité des Phantrogames, ne varie pas beau- coup dans chacune des zones, tandis que ies deux au- tres familles diminuent près de l'équateur et augmen- tent vers le Nord. Il y a toutefois plusieurs exceptions; les Graminées, par exemple, sont très-raressur les côtes du Groenland. Comme il n’est ici question que des es- pèces sauvages, on doit faire abstraction de Loute autre considération sur la profusion ou la rareté des Grami- nées. Ainsi, lors même que ces Plantes, éminemment utiles à l'Homme, domineraient par leurs masses dans 10 DbiCT. DES SCIENCES NAT, TER ge ne les contrées civilisées, on dirait également qu’elles n’y sont pas plus abondantes qu'ailleurs. Parmi les grandes familles de Dicotylédones, les Sy- nanthérées, réparties sur presque toute la surface de la terre, abondent surtout dans les climats tempérés et sous les tropiques. Il Y en a moins dans les stations chaudes de l'Amérique équinoxiale que dans les stations tempérées des mêmes régions. Le Congo et Sierra- Leone en Afrique, les Indes orientales et la Nouvelle- Hollande en nourrissent un nombre très-pelit, relative- ment à celui d’autres contrées situées entre les mêmes parallèles, mais qui offrent des stations plus appro- priées à l'existence de ces Végétaux ; enfin dans la zone glaciale, soit au Kamtschatka, soit en Laponie, le nom- bre relatif des Plantes de cette vaste famille est à peu près moitié moins considérable que dans les climats tempérés. C'est surtout dans les contrées équinoxiales que les Légumineuses dominent; elles s’effacent peu à peu dans chaque hémisphère en s’éloignant de l’équateur, à l’ex- ception toutefois de quelques régions où certains gen- res, par la mulliplicité de leurs espèces, donnent quel- que chose de particulier à la végétation; telle est la Sibérie et les vastes provinces de la Russie asiatique où se trouvent une si grande quantité d’Astragales. R. Brown a partagé, sous le point de vue géographi- que, les Rubiacées en deux groupes. Le premier se com- pose de toutes les Plantes sans stipules interposées (Slellatæ) ; il appartient à la zone tempérée. Le second, composé des Rubiacées à feuilles opposées et accompa- gnées de stipules, est presque exclusif aux régions équi- noxiales. Les Crucifères et les Ombellifères manquent presque totalement sous les tropiques, abstraction faite des montagnes élevées de deux mille quatre cents à trois mille mètres au-dessus du niveau de l'Océan. Les Plan- tes de ces deux familles paraissent affectionner le bas- sin de la Méditerranée. Maintenant qu’il est reconnu que les Plantes ont des habitations dont elles ne peuvent sortir qu’en vertu de causes fortuites, et que de nombreux obstacles s’op- posent à leurs transmigrations; maintenant que l’on sait que telles formes générales sont incompatibles avec certains elimats, et qu’elles s’évanouissent à mesure qu’on s'éloigne de celuiquiest favorable à la nature des Plantes qu’elles caractérisent; qu’il y en a même dont l'existence exclusive en telle contrée particulière ne peut être expliquée par les causes qui ont été analysées; il sera possible de diviser le globe d’après l’ensemble des Plantes qui sont resserrées entre certaines limites, et d'obtenir par là le complément de la Géographie botanique. Déjà le professeur De Candolle avait indiqué les Ré- gions botaniques qui divisent la surface de la terre, et il avait imposé à la plupart d'entre elles des noms empruntés à la Géographie physique. Ainsi, il avait éta- bli les régions hyperboréenne, européenne, sibé- rienne, méditerranéenne, ortentale, elc.; et il avait défini les espaces de la terre que chacune de ces régions comprenait. En indiquant seulement ces régions, le professeur De Candolle ne les à pas caractérisées par 93 TER les produelions végétales, qui dominent dans chacune d'elles, car c’est la réunion de beaucoup de famiiles, plus que telle famille ou même (els genres particuliers qui doivent servir à les distinguer. Le docteur Schouw ne paraît pas avoir été frappé par cette dernière con- sidération. L'important ouvrage qu'il a publié con- tient, ainsi que son Atlas géographique, les régions botaniques, sous les noms des familles et des genres qui se trouvent plus particulièrement dans chacune d'elles. Ainsi, par exemple, la région hyperboréenne de De Can- dolle est appelée région des Mousses; les régions eu- ropéenne, sibérienne et méditerranéenne, sont réunies en une seule que Schouw nomme Zégion des Ombel- lifères et des Crucifères ; la région du cap de Bonne- Espérance à été désignée arbitrairement, ce semble, par le mot de Région des Mésembryanthèmes ou des Stapélies, et ainsi de suite. Mais peu importe le nom donné à chacune de ces divisions (erritoriales, pourvu qu'il soit reçu unanimement et qu’il indique des espaces déterminés avec exactitude sous le rapport de la végélalion. Ge résultat avantageux sera obtenu par la comparaison du plus grand nombre de Végétaux qu’on pourra se procurer, et par la connaissance de toutes les circonstances physiques à l'empire desquelles les diverses contrées de la terre sont assujetties. Dans les Flores des contrées peu étendues, on observe déjà des régions partielles subordonnées aux circonstances géologiques, c’est-à-dire que les Plantes répandues dans le même bassin, forment une végétation déterminée et homogène, quelle que soit l'étendue et la direction de chaque bassin. Ce sont comme d'immenses vases de fleurs et remplis d’une terre dont la nature varie, ex- posés à des degrés différents de chaleur, de lumière, d'humidité, etc., et dans lesquels germent une multi- tude de graines d'espèces particulières. De même les grandes régions botaniques sont circonscrites par de hautes montagnes ou d'immenses plateaux qui étaient jadis les barrières des eaux dont l'écoulement a produit les fleuves et les rivières. Elles ne sont donc pas tou- jours comprises entre les latitudes parallèles à l’équa- teur; mais, au contraire, elles tracent sur le globe des figures qui ont leurs contours marqués par de hautes chaînes dont les versants opposés appartiennent à des régions botaniques différentes. Il faut ajouter à ces causes géologiques celles qui sont produites par l’in- fluence des puissants agents de la nature, et l’on aura une idée assez juste des régions botaniques, ou, en d’au- tres termes, des habitations géntrales des Plantes. En adoptant les idées qui viennent d’être émises, on se rend compte de l’analogie des plantes qui croissent dans les contrées situées à d'énormes distances, mais qui forment les versants ou les bords d'immenses ré- servoirs dont le fond est encore rempli par les gouffres de l'Océan. D'un autre cêté, en examinant l’action de la température, de la lumière, etc., sur la végétation, on peut s’expliquer les ressemblances des végétaux qui habitent les zones diverses, mais qui se trouvent sous les influences semblables des agents physiques, comme par exemple l'identité des Plantes du Groenland et des Alpes européennes, et la ressemblance générique des Végélaux qui habitent les hautes chaînes du Caucase, TER du Népaul, des Pyrénées, des Andes, ele. C’est ainsi que l’on parviendra à asseoir sur des bases fixes l’éta- blissement des divisions territoriales botaniques, el à rapprocher celles dont les rapports intimes, d'obseurs qu'ils étaient autrefois, sont aujourd’hui facilement appréciables. Les cartes dressées pour la Géographie botanique servent à fixer les idées sur cette partie des sciences naturelles; c’est au moyen de ces cartes que l’on peut examiner soigneusement les bassins généraux dans lesquels circulent les eaux douces, les seules dont l’action ne soit pas mortelle aux germes des Plantes. Si la mer frappe de mort ces germes, qu’on la dit cepen- dant apte à propager, les torrents, les rivières et les fleuves, au contraire, doivent être comptés au rang des plus puissants moyens de propagation végétale. C’est par leur action que l’on voit descendre du sommet des montagnes, dans les vallons, el jusque dans les plaines, des semences de Végétaux alpins, dont le grandnombre, comme exilé, ne saurait s’acclimater sur le sol infé- rieur, mais dont quelques-uns se développant, prospé- rant et s’acclimatant, prennent un factes tout nouveau et fort différent de celui des (ypes originaires. C’est ainsi que des Plantes de montagnes ont reçu par la cul- ture, dans les jardins de botanique, un aspect qui les ferait Lotalement méconnaitre au naturaliste le plus exercé, si depuis qu’on étudie la Géographie physique, on ne s’élait familiarisé avec de pareilles métamor- phoses. Par des causes dont l'effet opposé fit remonter vers le faîte des montagnes, des graines des champs qui purent résister à la (température des sommets, y croître et s’y propager, les Plantes, provenues de ce genred’émigration, ont aussi pris une figure nouvelle, et de tels échanges de formes qui ont suffi, à beaucoup d'auteurs peu scrupuleux, pour établir des espèces, ré- sulte encore l'un des grands inconvénients qui s’op- posent à l'introduction dans la science, de l’arithmé- tique botanique. Les fleuves et généralement les grands amas d’eau douce, sont encore un moyen de perturbation dans la distribution des Plantes, par la propriété qu’ils partagent avec les eaux de la mer, de conserver dans leur profondeur, une certaine égalité de température. Les Végétaux alpins, qui, vers la base des glaciers, triomphent, en quelque sorte, du froid des hivers ri- goureux, sous une épaisse croûle de neige, qui les tient entre le sol et la couche inférieure toujours fondante, comme dans une orangerie humide, gèlent lorsqu’on les cultive dans les régions inférieures sans les abriter. Celles de ces Plantes dont les graines entrainées par les torrents et par les rivières jusque dans les plaines, viennent à s’y développer, y succombent le plus sou- vent aux approches de décembre, L’Antirrhinuan al- pinum, descendu dans la plaine de Tarbes, du faite des Pyrénées, est l’une des plus palpables exceptions qu’on puisse opposer à l'exécution de cette loi de la nature. Mais qu’un fleuve coule du nord au sud, que vers la partie supérieure de son lit dans une contrée méridio- nale, croissent, par exemple, des Souchets, dont le feuillage redoute le trop grand froid, et ne se déve- loppe que dans les régions au moins tempérées, el que TER des graines de ces Plantes abandonnées au courant de l’eau, viennent à s'arrêter vers l'embouchure du fleuve, dans une région déjà froide, elles s’y développeront durant l'été, et leur progéniture pourra se perpétuer à jamais, parce que le débordement des eaux de l'hiver qui ne gèleront pas jusque dans leur profondeur, tien- dra la racine et les bourgeons du Végétal dépaysés dans une sorte d’orangerie humide, comme les Arélies, des Saxifrages et des Draves y sont tenues par l’épaisseur des neiges sur les grands sommets alpins. Aux Plantes des fleuves et de la terre succédèrent les créatures qui se nourrissent des unes et des autres; après avoir parlé de la Géographie de ces Plantes, il est conséquemment indispensable de s'occuper de celle des êtres qui parurent ensuite et selon l’ordre de leur com- plication. Géographie zoologique. ANIMAUX ARTICULÉS. S’il existe pour les Plantes une circonscription géo- graphique, elle doit aussi avoir lieu pour les Insectes qui s’en nourrissent; et dès lors encore à l'égard des Insectes carnassiers, puisque la plupart de ceux-ci font leur proie des précédents, et n’ont pas tous les mêmes goûts. La {température qui convient au développement d’une espèce, ne convient pas toujours à celui d’une autre; il faut donc que l'étendue des pays occupés par cerlaines espèces ait des bornes qu'elles ne puissent franchir, du moins instantanément, sans perdre la vie. Là où se terminera l'empire de Flore, là aussi cessera le domaine de la zoologie; el par opposition, les con- trées dont le sol très-varié éprouve à la fois une cha- leur forte et accompagnée d’une humidité modérée, seront les plus favorables à la végétation et à la propa- gation ainsi qu’à la multiplicité des espèces du Règne animal. L'observation vient à l’appui de ces idées. Othon Fabricius qui a publié une très-bonne Faune du Groenland, n’y mentionne que quatre cent soixante- huit espèces d’Animaux, sur lesquelles cent dix appar- tiennent à la classe des Insectes de Linné. Dès qu’on aborde les régions que l'hiver obsède sans cesse, les êtres vivants ont disparu et la nature n’a plus la force de reproduire. Quelle pourrait être en effet son énergie dans un climat tel que celui du Cap-Nord, où la tem- péralüre moyenne de l’année est au point de congéla- üon, et à plus forte raison dans celui du lieu nommé Nain, où celte température moyenne est inférieure de trois degrés? Et sans s’avancer jusqu'aux régions po- laires, ne sail-on pas que lorsque l’on s'élève, sur les hautes montagnes, sous la zone (orride même, à la ré- gion des neiges perpéluelles, on ne trouve presque plus de traces de Végétaux? Les plaines qui avoisinent les pôles sont, à cet égard, dans le même état d'inertie. Aussi, les montagnes, envisagées sous le rapport des Végétaux et des Animaux qui leur sont propres, for- ment graduellement et par superposition des climats particuliers, dont la température et les productions sont semblables ou analogues à celles des plaines des contrées plus septentrionales. C’est pour celte raison que l’on est parvenu à acclimater dans quelques mon- tagnes de la zone (orride, des Plantes céréales et des fruits des zones tempérées, Plusieurs Insectes des envi- TER 559 rons de Paris n'habitent, dans le midi de la France, que des montagnes sous-alpines. Ainsi, encore les Alpes et les Pyrénées offrent-ils des espèces propres à la Suède et aux autres contrées du nord de l’Europe. Le natura- liste attentif tiendra compte de ces circonstances lo- cales, ainsi que de la constitution minéralogique du terrain où il rencontre ces espèces; car la nature du sol influe sur celle des Végétaux, et par corrélation sur celle des Insectes qui s’en nourrissent. Les Insectes du Levant, de la Barbarie, et des contrées maritimes de l'extrémité la plus méridionale de l’Europe, ont une grande analogie entre eux, ce qui doit Lenir à l’iden- tité du sol, des Végétaux et de la température. On voit aussi que, sans aller très-loin, soit que le terrain offre des ondulations ou un plan presque horizontal, soit qu’il s'élève considérablement, des espèces affectent certai- nes localités : ce sont autant de topographies entomo- logiques qui doivent exercer la patience et la sagacité. La plupart des Arachnides et des Insectes ayant pour patrie des contrées dont la température est isotherme, et dont le sol et la latitude sont les mêmes, mais qui sont séparées par de grands intervalles, ne se ressem- blent point spécifiquement. Ceux de ces Animaux qui ont été apportés de la Chine et des pays les plus orien- taux de l’Asie, sont évidemment distincts de ceux d'Eu- rope el d'Afrique. Des barrières naturelles et insurmontables, comme des chaînes de hautes montagnes, des mers, de vastes déserts, produisent, sans que les distances soient aussi grandes, des différences semblables. Les Insectes des États-Unis, quoique souvent très-analogues à ceux d'Europe, présentent néanmoins des caractères parli- culiers. Quelques Lépidoptères, cependant, et quelques autres Insectes, mais dont l'habitation s'étend jusqu’au nord de la Suède et probablement à des pays situés entre elle el ceux de Pextrémilé septentrionale de l’A- mérique, se trouvent aussi dans les possessions anglo- américaines. D’autres espèces paraissent avoir pris une route opposée, ou avoir gagné du côté du Levant ou vers le Sud. Quelques Sphinx, tels que l’Atropos, celui du Nerium, le Celerio, etc., sont dans ce cas. Le Pa- pillon du Chardon est presque cosmopolite pour l’an- cien continent; et il paraît même n'avoir été arrêlé dans le nouveau, que par le golfe et les montagnes du Mexique. Beaucoup de genres d’Insectes, el particuliè- rement ceux qui vivent de Végélaux, sont répandus sur un grand nombre de points du globe. Quelques autres sont exclusivement propres à de certaines régions de l’ancien et du nouveau monde. Fabricius, sous le nom de climat, comprend l’univer- salité des habitations des Insectes. Il divise Le climat en huit stations ou sous-climats, savoir : l’Zndien, l’Aus- tral, 1e Méditerranéen, le Boréal, l'Oriental, l'Occi- dental et l’'Alpin. Le Boréal s'étend depuis Paris jus- qu’à la Laponie, l’Oriental est composé du nord de l'Asie, de la Sibérie, et de Ia portion froide ou monta- gneuse de la Syrie; l’Occidental renferme le Canada, les États-Unis, le Japon et la Chine; le Méditerranéen comprend les pays adjacents à la mer Méditerranée, la Médie et l’Ariménie. On voit par ces définitions qu’il y a ici beaucoup d’arbitraire; que plusieurs de ces con- 560 DAER trées peuvent avoir, et ont réellement une température isotherme ; et que, par exemple, les Insectes de la Chine et du Japon ne peuvent être associés, dans la même divi- sion, avec ceux des États-Unis etdu Canada. Les diverses élévations du sol au-dessus du niveau de la mer, sa constitution minéralogique, la quantité plus où moins considérable des eaux qui l’arrosent, les montagnes, les forêts, l'influence réciproque de la température des contrées adjacentes, les vents, ete., compliquent et ren- dent les calculs incertains. — Les extrémités septen- trionales du Groenland et du Spitzherg peuvent être considérées comme le dernier {erme de Ja végétation de l'hémisphère boréal; la terre de Sandwich, le nec plus ultra des découvertes, dans l'hémisphère opposé, de- viendra l’autre extrême. Le quatre-vingt-quatrième degré de latitude nord et le soixantième de latitude sud, seront ainsi les deux bouts de la portion prodne- tive du globe. — L’'entomologie du nouveau continent diffère du moins à commencer aux États-Unis et en allant vers le sud de celle de l'ancien continent. — La partie du Groenland, qui a été le théâtre des observa- Lions d'Othon Fabricius, offre beaucoup d'espèces com- munes aux contrées les plus septentrionales et les plus occidentales de l'Europe. Le Groenland peut done, sous ce point de vue, servir au nord de limite entre les deux mondes. — Les Insectes de l'Asie orientale, à partir des contrées dont Ja longitude est d'environ soixante-deux degrés plus orientale que Paris, les Insectes de la Nou- velle-Hollande et ceux de lAfrique transatlantique s'éloignent aussi et toujours au moins spécifiquement des Animaux de la même classe, qui habitent les autres pays de l’ancien continent. —" Un espace ou latitude, mesuré par un arc de cercle de douze degrés, produit, abstraction faite de quelques variations locales, un changement très-sensible dans la masse des espèces. Il est même presque total, si cet arc est double ou de vingt-quatre degrés, comme du nord de la Suède au nord de l'Espagne. — Les îles Canaries, celles du Cap- Vert et Madère sont africaines sous le rapport de l’en- tomologie et de la botanique. L'ile Sainte-Hélène l’est aussi en partie; done, un méridien qui, partant du Groenland, se dirigera entre ces îles et le cap Saint- Roch, et aboulira à la terre de Sandwich, séparera na- turellement, à l’ouest, l’ancien monde du nouveau. Sa longilude sera de vingt-quatre degrés à l’ouest au mé- ridien de Paris. — Un autre méridien, plus oriental de soixante-deux degrés, détachera la partie orientale de l'Asie, de l’occidentale, ainsi que de l’Europe et de l'Afrique. — Enfin, un troisième méridien, plus orien- tal de cette même quantité, passant à peu de distance du détroit de Béring, et traversant le grand Océan austral, formera, à l’est, l'autre ligne de démarcation des deux continents. Les autres cent quarante-quatre degrés compléteront le cercle de l'équateur, et seront, en longitude, l'étendue de la grande zone propre aux Insectes de l'Amérique. On pourra la partager,au moyen d’un quatrième méridien, en deux portions égales, ayant chacune soixante et douze degrés, en longitude. Ces quatre grandes zones seront arctiques ou antarc- tiques selon leur situation en deçà ou au delà de l'é- quateur. On divise chacune d’elles en climats, ayant TER | une étendue, en latitude, de douze degrés. Celui qui est compris entre le quatre-vingt-quatrième degré de la- titude nord et le soixante et douzième degré, portera le nom de polaire; continuant de suivre la division duo- décimale, et en allant vers l'équateur, on aura les cli- mals suivants : sous-polaire, supérieur, intermé- diaire, sur-tropical, tropical, équalortal. Les zones antarctiques, se terminant au soixantième degré de latitude sud, auront deux climats de moins, le polaire el le sous-polaire. Ces zones seront distinguées pour chaque hémisphère, en occidentales et en orientales. | Le méridien passant au soixantième degré à l’est de celui de Paris, détermine pour l’ancien continent ces limites; celui qui partage la grande zone américaine | en deux portions de soixante el douze degrés chacune, forme, pour Pautre hémisphère, des limites analogues. La progression croissante de l’inlensité et de la durée du calorique parait exercer une grande influence sur le volume et le développement du tissu muqueux des Arachnides et des Insectes. Plus, en général, on s’avance vers les régions équinoxiales, plus on trouve d’espèces remarquables par leur taille, les inégalités et les émi- nences de leur corps, et la variété des couleurs. Les CRusTAcÉSs des genres Lithode, Galathée, Homore et Phronyme sont propres aux mers d'Europe. Le pre- mier n’habite que celles du Nord, et ne descend point au-dessous de la mer d'Écosse. Les Homoles habitent la Méditerranée. Là aussi se trouvent les Dorippes. Le genre Hépale n’a encore été trouvé que dans l’océan Américain, qui offre aussi une espèce d'Hippe; dès lors, ces derniers Crustacés ne sont point exclusive- ment propres aux mers des Indes orientales. Mais c’est 1à que les Mursies, les Orithyes, les Matutes, les Ranines, les Albunées, les Fèthres, les Podophthalmes et les Thalassines, paraissent avoir uniquement leur domicile. Les Rémipèdes sont particuliers aux parages de la Nouvelle-Hollande. Les Leucosies, les Calappes, les Plagusies el les Dromies viennent de la Méditer- rante el des mers des deux Indes. Les Limules sont propres aux rivages de l'Amérique, de la Chine et des Moluques. Considérés dans leur primitive étendue, la plupart des aulres genres sont communs à loutes les mers; mais les espèces de plusieurs de leurs divisions ou de divers genres établis par le docteur Leach affec- tent certaines localités. Les Ocypodes ne se trouvent que dans les pays chauds et sablonneux. C’est encore des contrées équatoriales ou tropicales que viennent les plus grandes espèces de Grapses. Parmi les Tel- phuses ou Crabes fluviatiles, les espèces d'Amérique forment un groupe particulier. Tous les Crustacés fos- siles trouvés en Europe, à l'exception d’un petitnombre d'espèces, qui paraissent appartenir aux couches for- mées les dernières, ont exclusivement pour analogues des espèces équaloriales ou voisines des tropiques. Avant de parler des CIRRIPÈDES, il est indispensable de prévenir que la dénomination de celte classe pro- venant des mots cirus et pes, celle de Cirrhipèdes employée par Lamarck qui l’a établie, ainsi que celle de Cirrhopodes de Cuvier, doivent, grammaticalement, être rejetées. Cirrhos, en grec, signifie une couleur fauve, et Cyrrha ou Cirrha estle nom d’une ville. Les TER Tubicinelles et les Coronules étant fixés sur le corps des Baleines, ont dès lors les mêmes habitations et se trouvent ainsi plus particulièrement dans les mers des deux pôles. LesAcastes sont propres à celles qui baignent les côtes de la Nouvelle-Hollande et des contrées voi- sines. Les Otions et les Cineras ne se rencontrent que dans les mers septentrionales. Les autres Anatifes seraient, en général, répandus partout. Parmi les AnNNÉL1DES, les unes, telles que les Annélides antennées et sédentaires de Lamarck, sont {oules ma- rines. Parmi elles, les Galéonaires sont propres aux mers de la Nouvelle-Hollande, et les Euphrosines, les Œnones, les Aglaures et les Syllis aux côtes de la mer Rouge; les Spios habitent l'océan Atlantique septen- trional; et les Palmyres les parages de l'Ile-de-France. Parmi les Annélides apodes, de Lamarck, les unes comme la plupart des Lombrics, sont lerrestres; les autres vivent, soit dans les eaux douces, soit dans la mer ou sur ses rivages. ANIMAUX VERTÉBRÉS. On remarque combien les REPTILES augmentent en nombre vers l'équateur. Tandis que la Faune suédoise ne possède guère qu’une douzaine de Serpents ou de Sauriens, trois ou quatre Grenouilles ou Crapauds, el pas une Tortue, l'Europe lempérée nourrit déjà une quarantaine d'Ophidiens ou de Lézards et quelques Chéloniens. À partir de l'Espagne méridionale, non- seulement le nombre des espèces de celte classe ani- male s’accroit, mais l'apparition du Caméléon vient compléter l'aspect africain de la chaude Andalousie. En augmentant numériquement vers les tropiques, les Reptiles y augmentent aussi dans les proportions de leur taille; c’est vers le tropique septentrional, et jus- qu’au delà de la ligne, que se voient ces Crocodiles et ces Boas, vérilables géants entre les races rampantes. C’est aussi dans la zone chaude, soit à la surface des terrains arides, soit dans la bourbe des marécages, soit enfin dans l'étendue des mers, qu’on rencontre les plus grandes Tortues. Les Reptiles terrestres sont peut-être parmi les Ani- maux, ceux qui se déplacent le plus difficilement et dont conséquemment les espèces demeurent le plus restreintes entre les limites des régions dont elles sont autochlones. Ainsi, les Sirènes sont américaines; le Protée anguillard est propre à l'Autriche, le Basilic aux Moluques, el le Crapaud commun n’a jamais été re- trouvé hors de l'Europe occidentale. Les Caméléons, tous sans exception propres à l’ancien monde, ne fran- chissent jamais les déserts qui séparent la patrie des espèces dont se compose leur singulière famille. Les trois Dragons connus, quoique munis d'ailes, ne se sont jamais répandus hors des cantons propres à chacun d'eux. On pourrait multiplier de telles citations, mais la distribution géographique des Reptiles étant soigneu- sement indiquée dans ceux des articles qui les concer- nent, on se bornera à y renvoyer le lecteur pour éviter toutes répétitions sans utilité. Il doit suffire ici de faire remarquer combien, sur de fausses indications puisées dans Séba ou données par des voyageurs superficiels, il existe d'erreurs sur la patrie des Reptiles et nolam- ment des Serpents dans les collections et dans les TER 561 ouvrages des erpétologistes. Il est certain qu’on trou- vera beaucoup moins d'espèces communes aux deux mondes qu’on suppose en exister, quand l'histoire des Reptiles sera mieux connue, Les Oissaux piscivores purent vivre dès qu’un roc vintleur offrir le point de repos sur lequel leur progé- niture se trouvait à l'abri des vagues. Il était cepen- dant impossible aux Granivores de naître avant les Végétaux; enfin ceux qui vivent de proie complétant la cohorte des régions de l'air parurent les derniers. La distribution géographique des êtres qui cemposent cette grande classe a été établie à l’article ORNITHO- LoG1£. Il sufit ici de remarquer que dans cetle classe les espèces douées d’une voix mélodieuse habitent géné- ralement les zones tempérées, tandis que celles dont les chants ne sont point harmonieux, mais dont les cou- leurs sont les plus vives, semblent recevoir leur éclat de la zone torride d'où ne s’éloignent point les nom- breuses tribus de Perroquets, de Calaos, de Toucans, et autres non moins singulières par leur forme que par les reflets de leur plumage. Quelques genres sont c6n- finés en diverses régions dontils ne sortent point, mais qu’ils parcourent d’une extrémité à l’autre. Telle est l'Autruche qu'on retrouve depuis le cap de Bonne- Espérance jusque dans la Cyrénaïque, du Cap-Vert au détroit de Babel-Mandel. Sous les mêmes latitudes que cet Oiseau terrestre, la Frégate au contraire ne se tient que suspendue entre les cieux et les mers; il ne paraîl point qu'elle ail tenté de franchir l'Amérique méridio- nale, puisqu'on ne la retrouve pas dans l'océan Paci- fique. L’Albatros, malgré la puissance de ses ailes, s'éloigne peu des parages du Cap des tempêtes. Les Oiseaux de Paradis sont propres aux archipels de l'Asie. Les Colibris et les Oiseaux-Mouches brillent dans les îles de l'Amérique et vers le nord de la partie méridio- nale de ce vaste continent où le Nandou représente lAutruche africaine et le Casoar indien. On pourrait citer beaucoup d’autres Oiseaux qui, malgré la facilité qu'ils auraient de s'éloigner des lieux où on les ren- contre, semblent s’y être imprescriptiblement confinés. Il en est au contraire qui sont répandus, comme Îles Pigeons, à la surface entière du globe, et comme les Hirondelles ou les Cailles, qui semblent se complaire dans leurs éinigralions périodiques el régulières. Les Oiseaux de proie, c’est-à-dire ceux qui vivent de la chair des Animaux à sang chaud, car les {yrans ailés de l'Océan ne sont pas mis au nombre de ces com- pagnons de l’ancienne noblesse féodale; les Oiseaux de proie paraissent se tenir de préférence dans les hautes régions de l'atmosphère, d'où leur vue perçante peut, au loin, discerner des victimes. Ils s'élèvent plus que tous les autres vers les cimes glaciales des montagnes, au-dessus desquelles on voit encore planer le Condor. L'habilation à peu près continuelle de ces régions où la chaleur parait être presque sans influence, rend raison de ce que les Oiseaux de proie des pays équi- noxiaux mêmes, ne se diaprent point des nuances bril- lantes dont resplendit, aux pays chauds, le plumage des espèces moins vagabondes. Le Roi des Vautours dans le nouveau monde fail peut-être seul exception à cetle règle; mais ce prétendu roi, dans ses mœurs 562 TER abjectes et sanguinaires, ne quitte guère la surface du sol; l’effet d’une chaleur colorante déguise ses ignobles nudités en les peignant de teintes vives, qui semblent prodiguées sur sa tête comme l’or et les pierreries le sont sur ces couronnes dont l’Homme fit l'emblème de la domination. Les MaAmmiFÈREs, moins nombreux que les Oiseaux, sont aussi moins qu'eux disséminés génériquement ; ils manquent de moyens de déplacement favorables, tels que les nageoires ou les ailes ; la plupart de leurs races sont demeurées dans les environs de leur berceau, ou | se sont tout au plus étendues de proche en proche, à la surface de quelques bassins particuliers. Ceux même que pousse un instinct voyageur vers des terres loin- taines, et que n'arrêlent point dans leurs émigrations, les montagnes, les fleuves ou des bras de mer, revien- nent aux lieux qui les virent naître; {els sont ces Cam- pagnols Économes el ces Lemmings qu’on voit souvent descendre des régions glaciales vers des climats plus doux, pour retourner, après avoir affronté mille dan- gers, dans leur triste patrie. C’est particulièrement dans la distribution géogra- phique des Mammifères que l'Homme a produit de grandes perturbations; on l’a déjà vu repousser ceux de l'Océan de certains parages où d’abord ils s'étaient établis ; il répandit ses domestiques partout où il pé- nétra, et des croisements notables sont provenus de ces dépaysements parmi les espèces asservies, particuliè- rement chez les Chiens, et peut-être chez les Bœufs. L'Homme restreignit au contraire d’autres races dans des limites beaucoup plus étroites que celles entre les- quelles la nature les avait établies. Ainsi le Castor cessa de bâtir sur les rivages du Danube et du Rhône; et le Lion, dont l’ancienne existence en Grèce, et même dans le reste du midi de l'Europe paraît un point historique cons{até, fut relégué dans les régions brülantes de l’A- frique. On sait que nul des Mammifères terrestres de l'Amérique du Sud, n’a été identiquement retrouvé dans le midi de l’ancien monde. Il n’en est pas de même pour ceux de l'Amérique du Nord, dont plusieurs sont communs aux deux continents. On n’a pas trouvé un seul Bœuf dans le nouveau monde méridional, tandis que le Cabiai, les Tatous, el tant d’autres genres lui sont propres. Les Éléphants, les Rhinocéros, les Hip- popotames, les Giraffes, en un mot les plus grands Ani- maux, sont à peu près des mêmes latitudes. TERREAU. min. On donne vulgairement ce nom au produit de la décomposition lente des matières végé- tales, qui s’amassent dans les pelites cavités formées par les irrégularités du sol, dans les forêls montueuses. Ce Terreau favorise exclusivement la croissance de cer- tains végétaux. TERRENOIX. BoT. Synonyme vulgaire de Buniumn. F, ce mot. TERRÈTE. por. Un des noms vulgaires du Lierre terrestre, Glechoma hederacea. V. GLECHOME. TERRIER. mam. On nomme ainsi les retraites souter- raines d’un grand nombre d’espèces de Mammifères, telles que le Lapin, ete., etc. TERRIER. o18. L’un des noms vulgaires du Grimpe- reau de muraille, #7, TIGHODROME. ! TES TERRITÈLES. aracaw. Latreille a établi sous ce nom une section parmi les Araignées fileuses ; elle renferme quelques genres qui ont l'habitude de tendre sur la terre leurs toiles. Tels sont les Mygales, les Atypes et les Ériodons. TERSEX. Bor. Sorte de Truffe blanche. TERSINE. o1s. Espèce du genre Procné, que Vieillot a érigée en genre distinct. TERTRÉE. T'erirea. pot. Genre de la famille des Rubiaccées, institué par le professeur De Candolle qui lui donne pour caractères : tube du calice ovale et soudé avec l'ovaire ; son limbe est supère et persistant, à cinq divisions dressées, ovales, obtuses et ciliées; corolle supère, courte, infundibuliforme, avec l’orifice garni de longs poils; son limbe est partagé en quatre lobes courts, assez élalés et oblus; quatre étamines exsertes, insérées au sommel du tube de la corolle; filaments courts ; anthères cblongues, dressées ; ovaire infère, à deux loges, à disque épigyne et charnu ; dans chaque loge un ovule anatrope et suspendu au sommet de la cloison; style simple, inclus; stigmate à deux lobes courts et oblus. Le fruit est une baie oblongo- comprimée, bisillonnée, couronnée par le limbe du calice, à deux pyrènes chartacées, comprimées el mo- nospermes; semences inverses, remplissant toute la cavité dont elles ont la forme. TERTRÉE DE LA MARTINIQUE. Z'erirea Martinicen- sis, De Cand. Arbuste dont les rameaux sont ordinai- rement spinescents vers l'extrémité; les feuilles sont opposées, ovales, aiguës, courtement pétiolées, mem- braneuses et glabres; les stipules sont interpéliolaires et acuminées; les fleurs sont pelites, disposées en grappe terminale, opposée à l’origine des rameaux. TESAN. moLL. C’est le nom qu’'Adanson (Voyage au Sénégal, pl. 7) donne au Dolium Perdix, Lamk. F. Tonwe. TESSALITE. min. Même chose que Apopbhyllite. 7. ce mot. TESSARATOME. 7essaraloma. 1x5. Genre de l’ordre des Hémiptères hétéromères , famille des Scutellères, établi par Lepellelier et Serville aux dépens du genre Edessa, Fab., el voisin de eelui des Pentatomes par la forme générale du corps, mais dont les antennes n’ont que quatre articles et dont le prothorax se prolonge postérieurement en forme de lobe tronqué. Les espèces connues sont des Indes orientales et de son archipel. TESSARATOME CANALICULÉE. Z'essaraloma canicu- lata, Lep. Son corps est d’un brun luisant et ses ély- tres d’un brun ferrugineux; son corselet est chagriné et pointillé surtout vers ses bords; ses côlés sont pro- longés en un lobe allongé, tronqué à l'extrémité, con- vexe en dessus, canaliculé inférieurement et formant une sorte de goutlière, avec son bord postérieur un peu échanceré; lobe du sternum allongé, s’élevant à sa partie antérieure et dépassant un peu la tête ; abdomen dentelé sur les bords, par les angles postérieurs des segments supérieurs, qui dépassent ceux qui les sui- vent, terminé par six pointes bidentées; cuisses mu- tiques. De Java. TESSARATOME PAPILLEUX. Z'essaraloma papillosa; Edessa papillosa, Fab. Ge grand et bel insecte est en- TNESS tièrement jaune, à l'exception des pattes ei des antennes qui sont brunes; le dessous du corps est plus brun que jaune, et son corselet s’avance au-dessous de lécusson; chacune de ses cuisses est armée de deux épines vers l'extrémité. Taille, dix-huit lignes. On le trouve dans lPinde. TESSARIE. T'essaria. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Vernonices, établi par Ruiz et Pavon (Flor. Peruv. et Chil. Prodr.) et offrant les caractères suivant(s : involucre turbiné ou presque cam- panulé, composé de folioles régulièrement imbriquées : les extérieures et intermédiaires persistantes, appli- quées, larges, concaves, coriaces, un peu pubescentes, frangées ou longuement ciliées sur les bords ; les inté- rieures caduques, étroites, oblongues, aiguës et un peu réfléchies au sommet, scarieuses el très-glabres. Réceptacle légèrement plan, hérissé de paillettes fili- formes, longues et nombreuses. Calathide ayant au centre une fleur mâle, unique, dont la corolle est pur- purine, grande, tubuleuse, régulière, à cinq lobes; les autres fleurs sont femelles, nombreuses, formant plu- sieurs rangées, ayant la corolle plus petite que cecile de la fleur mâle, tubuleuse, très-grèle, terminée au sommet par des dents irrégulières. La Meur mâle est pourvue d’un ovaire presque entièrement avorté, mais surmonté d’une aigrette pileuse, très-développée. L’o- vaire des fleurs femelles est pelit, oblong, muni d’un bourrelet basilaire et d’une aigrette de poils non plu- meux. Le genre Tessaria à été de nouveau publié par Willdenow dans les Mémoires des Curieux de la nature de Berlin pour 1807, sous le nom de Gynheteria. I se rapproche des genres Âfonarrhenus, Monenteles, Pluchea, Chlænolobus, et d'autres qui, pour la plu- part, sont des démembrements de l'ancien genre Co- nyza des auteurs. Kunth a décrit sous Ie nom de Co- #yzQ riparia, une plante qu’il a soupçonnée ètre le T'essaria inteyrifolia de Ruiz el Pavon; mais Cassini pense qu’on peut la distinguer génériquement, parce que la fleur centrale mâle est privée d’aigrelle. Les Tessaries sont des arbrisseaux du Pérou, qui croissent sur le bord des rivières. L'un (7’. éategrifolia) a des feuilles oblongues, obovales, entières; l’autre (7°. den- tala) se distingue par ses feuilles oblongues et dentées. TESSAROPS. Z'essarops. ARACH. Genre d’Arachnides pulmonaires, de la famille des Fileuses ou du genre Aranea,de Linné, établi par Raffinesque, el qui s’éloi- gnerait de tous les autres de celte famille par le nom- bre des yeux qui ne serait que de quatre. D'après les autres caractères et les habitudes de la seule espèce connue, et qui est propre aux États-Unis de l'Amérique, ce genre semble avoir de grands rapports avec les Ara- néides de la division des Sauleuses. /”. les Annales des Sciences physiques, publiées à Bruxelles, €. viir, p. 88. TESSARTHONIE. Z'essarthonia.2oT.Turpin a donné le nom de Tessarthonie moniliforme à un être végétal, microscopique, entièrement dénué de mouvement, com- posé de quatre globules verts, développés bout à bout, el dans lesquels on ne rencontre aucune granulalion reproductrice. Sa longueur totale est d’un cinquan- tième de millimètre, et le diamètre d’un de ses glo- bules d’un deux-centième. Il se rencontre dans les Th 505 croûles vertes, fixées aux surfaces des corps plongés dans les eaux douces ct tranquilles. TESSELINIA. por. Genre de plantes hépatiques, de la famille des Ricciactes, composé de quelques espèces tirées des genres Oxyinitra, de Bischoff, et Corsinia, de Raddi. TESSÉLITE. min. Variété d'Apophyllite des iles Fe- roë. Ÿ, APOPHYLLITE. TESSEROCÈRE. T'esserocerus. ins. Coléoptères 1é- tramères ; genre de la famille des Xylophages, établi par Saunder et auquel Spinola, qui l'avait aussi établi de son côté peu après, avait donné le nom de Dauice- jus. Caractères : premier article des antennes accom- pagné d'un grand prolongement arqué et frangé, dé- passant de beaucoup le deuxième et les suivants, dont les derniers forment une massue comprimée ; corps ey- lindrique et linéaire ; tête prolongée antérieurement ; labre étroit, peu avancé, corné, faiblement échancré ; mandibules cornées, pointues; palpes coniques; cor- selet allongé; élytres tronquées postérieurement; pattes comprimées el anguleuses ; tarses longs, de cinq arti- cles, ayant une rangée d’épines sur l'arête supéricure du premicr article, TESSEROGÈRE REMARQUABLE. 7Z'esser'ocer'us insiqnis, Saund.; Damicerus agilis, Spin. Corps fauve, velu ; pattes plus pâles; tête, deux Laches sur le corselet, extrémité des élytres et genoux noirs; prolongement du premier article des antennes plus long que leur base, un peu épaissi au bout; élytres ayant (rois côtes arrondies el peu élevées, partant de eur base, se pro- longeant au delà de l'extrémité qui est brusquement tronquée et garnie de six épines. Taille, quatre lignes environ. Du Brésil. Guérin ajoute à cette description celle de quatre au- tres espèces également de l'Amérique du Sud, et qu'il a nommées Z'esserocerus bihamatus, 2. inermis, T. reiusus el 7”, affinis. TESSIÈRE. T'essiera. or. Genre de la famille des Rubiacées, tribu des Spermacoctes, établi par le pro- fesseur De Candolle qui lui assigne pour caractères : tube du calice ovale et soudé avec l'ovaire ; son limhe est supère, à quatre lobes presque égaux, persistants et sans accessoires; corolle supère, infundibuliforme, avec l’orifice glabre et le limbe quadrilobé; quatre éta- mines insérées à l’orifice de la corolle, très-brièvement exsertes, dont les filaments sont filiformes et les an- thères linéaires et penchées ; ovaire infère, biloculaire, à disque épigyne et peu apparent; ovule solitaire, pelté et amphitrope dans chaque loge; style simple; stig- male peu apparent el bilobé. Le fruit consiste en une capsule membraneuse, biloculaire, bivalve avec cloi- sons; valves concaves, couronnées par les dents du calice, séparément décidues el laissant à nu la cloison séminigère qui est ovale; chaque loge ne renferme qu'une semence qui est convexe d’un côté, plane de l’autre, fixée au milieu du diaphragme. TESSiÈRE LITHOSPERMOÏDE. Z'essiera lithospermoi- des, De Gand. Sous-arbrisseau presque droit, à ra- meaux couverts d’une pubescence cendrée, serrée, courte et veloutée; feuilles opposées, sessiles, stipu- lées, traversées Jongitudinalement par une nervure 564 TES médiane; fleurs axillaires, sessiles, un peu verlicil- lées et bractéolées; fruits glabres à leur maturité. Du Mexique. TESSON ou TAISSON. max. Nom donné par quelques auteurs anciens au Blaireau. 7”. ce mot. TEST. Z'esta. mor. Synonyme de Coquille. ”, ce mot, et les articles MozrLusques el CoNCHYLIOLOGIE. En botanique on considère comme Test la pellicule la plus extérieure des graines que Mirbel nomme aussi Lori- que. C’est à proprement parler l’enveloppe de la graine. V, ce mot. TESTACELLE. T'estacella. mor. Ce genre, très-voi- sin des Limaces, à été institué par Draparnaud dans son ouvrage sur les Mollusques terrestres el fluviatiles de France. La Testacelle est un animal allongé, lima- ciforme, plus étroit antérieurement que postérieure- ment, nu dans presque toute son élendue, pourvu à son extrémité postérieure d’une fort petite coquille ru- dimentaire, à ouverture très-large et revêlue en dedans d’un manteau mince et extensible; la tête est beaucoup plus petite proportionnellement que dans les Limaces; elle présente, comme dans celles-ci, quatre tentacules, dontune paire buccale, plus courts queles autres cépha- liques et oculifères au sommet. De l’origine de ces ten- tacules partent deux petits sillons qui parcourent le dos et gagnent le bord de la coquille. On voit dans ce genre, comme on peut également le remarquer dans plusieurs autres, que la coquille à véritablement pour usage primitif de protéger les organes de la respira- tion. Ici la cavité pulmonaire est postérieure; la co- quille l’est également ; le cœur, organe de circulation et de respiration (out à la fois, ne s’écarle pas de la cavité pulmonaire, tandis que les organes de la géné- ralion n’ont point changé de place; leur orifice commun esl, comme dans les Limaces, à la base du tubercule droit. À l'exception de ces différences qui dépendent, comme on le voit, de la place relative des organes et non de leur modification profonde, tout le reste de l'organisation des Testacelles est semblable à celle des Limaces. Voici de quelle manière les caractères de ce genre sont exprimés : corps ellipsoïde, allongé, gasté- ropode; le pied non séparé par un sillon latéral; derme épais, couvrant également tout le corps, si ce n’est à sa partie postérieure où il est protégé par une petite coquille extérieure; manteau fort mince et pouvant prendre dans quelques occasions une extension telle qu’il couvre tout le corps; trou pulmonaire arrondi, postérieur, à droite et au-dessous du sommet de la co- quille; anus tout près de l’orifice; quatre tentacules complétement rétractiles : les postérieurs plus grands, oculifères au sommet; orifice des organes de la géné- ration à la base du grand tentacule droit. Goquille très-petite, externe, presque auriforme, légèrement spirale à son sommel, à ouverture fort grande, ovale, obliquement évasée, ayant le bord gauche roulé en de- dans. Les Testacelles s’enfoncent assez profondément dans la terre pour y rechercher les Vers Lombrics qu’elles attaquent et dont elles font leur nourriture ha- biluelle; elles en sortent le soir, et alors on les trouveen très-grand nombre là où pendant le jour on n’en aper- cevait aucune; aussi doit-on les chercher à la lumière. TES TESTACELLE ORMIER. T'eséacella haliotidea, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, 2 part., p. 52, no 1; 1bid., Faure Big., Bull. des Scienc., n° 61; Drap., Hist. nat. des Moll. de Fr., pl. 8. fig. 45 à 48, et pl. 9, fig. 12, 15; Cuv., Ann. du Mus., {. v, p. 440, pl. 29, fig. 6, 7; Fé- russ., Hist. nat. des Moll. terr. el fluv., pl. 8, fig. 5à9; Blainv., Malae., pl. 41, fig. 2. Longue d’un pouee et demi, ou un peu plus, celle espèce porte une coquille à peine de cinq ou six lignes, à ouverture très-ample, faiblement spirée au sommet. L’Animal est grisâlre ou fauve, quelquefois rougeâtlre , tantôt maculé de brun, tantôt de couleur uniforme. Il se trouve dans toute la France méridionale. TEsTACELLE DE MauGÉ. T'estacella Maugei, Féruss., loc. cit., n° 9, pl. 8, fig. 10, 12. Espèce bien distincte de la première : son Animal est rougeâtre, parsemé de taches brunes ; ses tentacules sont beaucoup plus grêles que dans l’espèce de France; ils sont filiformes , et le pourtour du corps est de couleur orangée. La coquille fort mince, allongée, ovalaire, est fauve, cornée et lé- gèrement striée. La spire est plus saillante que dans l’autre espèce. Celle-ci se trouve à Ténériffe. TESTACÉS. moLc. Ÿ. MoLLUSQUES ct COQUILLES. TESTACITES. moLL.ross. Dénomination sous laquelle différents auteurs ont compris Loules les coquilles fos- siles. TESTAR. pois. Espèce du genre Gobiesoce. TESTICULARIA. por. Ce genre de Champignons, de la famille des Gastéromycètes et proposé par Klotsch, n’a point paru différer sufñsamment du genre Arachnion, de Schweinitz, pour en être séparé. /. ARACHNION. TESTICULE. 200L. #. GÉNÉRATION. TESTRIS. o1s. Ÿ. STERCORAIRE. TESTUDINAIRE. T'estudinaria. Bor. Genre de la fa- mille des Dioscorées et de la Diœcie Hexandrie, L., éta- bli par Burchell el Salisbury, adopté par J. Lindley (Bot. Regist.. no 921) avec les caractères suivants : pé- rianthe à six segments élalés, linéaires, presque égaux. Les fleurs mâles ont six étamines insérées à la base des segments du périanthe. Les fleurs femelles offrent trois styles soudés entre eux; une capsule membraneuse el des graines ailées. La plante, sur laquelle ce genre a été constitué, avait été d’abord placée dans le genre T'amus; et, en effet, les individus mâles ressemblent beaucoup à ceux du Z'armus communis. Le voyageur Burchell, ayant découvert en abondance celte plante à l’époque où elle portait du fruit, pensa qu’on devait en former un genre plus voisin du Dioscorea que du Ta- nus, et auquel il imposa le nom de Z'estitudinaria, à cause de la ressemblance de son caudex avec la cara- pace d’une Tortue. TESTUDINAIRE PIED D'ÉLÉPHANT. Z'estiludinaria ele- phantipes, Burch.; Z'amus elephantipes, L. C'est une plante de la pointe australe d'Afrique, poussant chaque année de sa souche des tiges ou rameaux volubiles, garnis de feuilles vertes, réniformes, apiculées, por- tant des fleurs mâles en grappes el des fleurs femelles presque solitaires. La souche, qui est la partie la plus remarquable de cette plante, a des dimensions consi- dérables (quelquefois trois pieds de diamètre el de hau- teur). Elle est subéreuse ou charnue, marquée de lignes ET qui s’anas{omosent de manière à simuler l'écaille des Tortues. Sa substance intérieure peut être comparée, pour la consistance et la couleur, aux Turneps. Les Hottentots la mangent après l'avoir fait cuire sur les charbons. TESTUDO. rEPT. CHÉL. Ÿ. TORTUE. TETA. por. Roxburgh avait appliqué ce nom d'ori- gine bengalaise à une plante qui a été décrite sous le nom générique de Peliosanthes. F. ce mot. TÉTANOGÈRE. T'etanocera. ins. Ce genre de Dip- tères, de la famille des Athéricères, a été établi depuis longtemps par Duméril. Il fait partie de sa famille des Latéralisètes ou Chéloloxes, qui se compose des Syr- phides et des Muscides, de Latreille, Il s'éloigne, ainsi que celui d'Échinomyie, des autres genres de cette fa- mille par la longueur du second article des antennes ou l'intermédiaire, qui est plus grande que celle du sui- vant ou de la palelte. Ces organes sont dressés, dirigés en avant dans le repos, tandis que ceux des Échino- myies dont le corps est d’ailleurs hérissé, sont cachés dans une fosseltte. Aucune espèce n’est mentionnée. Dans les notes relatives à chaque genre il est dit que les Tétanocères ont la Lête grosse, hémisphérique, tron- quée en arrière, avec la bouche renfite et vésiculeuse. On trouve ces Insectes sur les plantes qui se décom- posent et sur les matières animales, Leurs larves s’y développent aussi. Tout fait présumer que Duméril a eu en vue les Sépédons, de Latreille, et plusieurs es- pèces de Scatophages, de Fabricius, ou celte division des Muscides qui, dans la seconde édition du Règne Animal, a été nommée Dolichocères. Les antennes peu- vent avoir leur second article plus grand que le lroi- sième , el différer cependant par d’autres considéra- tions, de manière à pouvoir fournir divers caractères génériques. Latreille ne comprend dans le genre Téta- nocère que les Dolichocères dont les antennes, aussi longues environ que la têle, ont leur second article en carré long el étroit, aussi long ou un peu plus long que le troisième; tels sont les Scatophaga reticulata et graminum, de Fabricius; son Oscinis planifrons, etc. Au surplus la tribu des Muscides, nonobstant les amé- liorations importantes que lui ont fait éprouver les re- cherches de Meigen el de Fallen, est encore très-em- brouillée. TÉTANOCÉRITES. 1Ns. Groupe d'insectes diptères, formé dans la famille des Musciens, et qui comprend les genres Sepedon, T'hecomyia et T'elanocera, lesquels genres se distinguent de tous les autres de la tribu des Muscides, par la réunion des caractères suivants : an- tennes horizontales, allongées, ayant leur second arti- cle velu et au moins aussi long que le troisième; ab- domen long. TÉTANOPS. 'etanops. 1xs. Genre de Diptères, de la famille des Athéricères, établi par Fallen et adopté par Meigen. Dans la seconde édition du Règne Animal, La- treille l’a placé dans la division des Carpomyzes, de la tribu des Muscides. Il se distingue des autres genres de cette tribu par la forme de la têle qui, vue en dessus, paraît êlre presque triangulaire et aussi longue que large, par les antennes qui sont écartées, avancées, petites, de trois articles dont le troisième ovale, com- TELE 565 primé, oblus et muni d’une soie simple; enfin, par son corps assez allongé, Le Diptère, servant de type géné- rique , semble se rapprocher des Oscines de Latreille et de plusieurs Scaltophages, de Fabricius. La partie an- térieure de la tèle, située immédiatement au-dessous des antennes, que Fabricius nomme hypostome, et que Latreille considère comme la face, va en pente, est nue el carenée. Les ailes sont un peu relevées. L'abdomen est conique, composé extérieurement de cinq anneaux, et (erminé, dans les femelles, par un stylet recourbé en dessous et articulé. TÉTANOPS MYOPINE. Z'elanops myopina, Meig., Dipl. T. v, p.555, Lab. 51, fig. 1-5. Elle est blanchâtre, avec les pieds pâles, et des taches sur les ailes et l'abdomen; celles des ailes sont noirâtres et les abdominales noires et opposées. Taille, deux lignes. En Suède. TETANOSIA. Bot. (Richard). #. XIMÉNIE. TÉTANURE. Z'etanura.1ns. Genre de Diptères de la famille des Athéricères, tribu des Muscides, établi par Fallen, caractérisé ainsi: corps el pattes assez allongés; tête plane et soyeuse; yeux ronds, écartés; face per- pendiculaire, carence el presque nue; antennes, beau- coup plus courtes que la lêle, s'avançant obliquement, el formées de trois articles dont le dernier elliptique, comprimé, oblus, avec une soie velue, insérée au milieu de son côté supérieur ou dorsal ; ailes couchtes horizontalement sur le corps, avec leur première ner- vure longitudinale simple; abdomen simple, allongé, cylindrique, de cinq anneaux. TÉTANURE À VENTRE PALE. T'efanura pallidiventris, Meig., v, tab. 52, fig. 5-8. Elle est noire, luisante, avec les antennes, le front et les pieds pâles ; l'abdomen est presque fauve. De Suède. TÉTARD. Repr. On sait que les jeunes Batraciens, principalement ceux de la famille des Anoures, comme les Grenouilles, les Rainettes, les Crapauds, les Pipas, naissent avec des formes (rès-différentes de celles de leurs parents, et qu’ils subissent des métamorphoses très-remarquables. Ce sont les jeunes dans leur pre- mier état, que l’on désigne sous le nom de Télard, rom auquel on a quelquefois substitué celui de larve, donton se sert absolument dans le mêine sens en entomologie, 1, GÉNÉRATION, GRENOUILLES, MEÉTAMORPHOSE, OEUF, ele. TÉTARTIN. min. Nom donné par Breithaupt à l’es- pèce de Feldspath à base de Soude, plus généralement connue sous ceux d’Albite et de Cléavelandite. #.FELD- SPATH. TÈTE. 2001. /. SQUELETTE. On a employé le nom de Tète en y joignant une au- tre dénomination pour désigner plusieurs objets très- différents. Ainsi, dans les Oiseaux on nomme : TÈTE D'AZUR, une espèce de Gros-Bec. TÈTE DE FAYENCE, une Mésange. Dans les Reptiles : TÈTE FOURCHUE, une espèce d’Agame. Dans les Poissons : TèTE D’ANE, une espèce de Chabot. Tère pe Lièvre, une espèce de Gobie. Parmi les Conchifères : TÈTE D'ARAIGNÉE el DE Bécasse, deux espèces difft- rentes de Rochers. 566 PUÉ UT Tère De BARBET, une espèce de Cérile. TèrTe pE DRaGow, une espèce de Porcelaine. Tère p’Isis, une Pyrule. Tère pe Bo£ur ou MACHOIRE DE Boeur, un Casque. TèTE DE REQUIN, une autre espèce de ce dernier genre. TÈèTE De SERPENT, une espèce de Porcelaine. Dans les Insectes : TÊTE ARMÉE, une espèce d’Apodie. TÊTE BLEUE, une espèce de Bombyx, désignée sous ce nom vulgaire par Geoffroy. TÈTE ÉCORCHÉE, une espèce de Coléoptères, du genre Altelabe. TÊTE DE MorT, une espèce de Sphinx. Parmi les Zoophytes : TèrTe pe Mépuse, des espèces dn genre Euryale. TÉTEMA. o1s. Espèce du genre Fourmilier. Ÿ. ec mot. TÉTHÉE. Zelhea.1ns. Lépidoptèresnocturnes. Genre de la famille des Noctuélides, institué par Ochsenhei- mer qui le caractérise ainsi : antennes un peu épaisses dans les mâles ; palpes dépassant la Lêle, un peu ascen- dantes, légèrement écartées, avec le dernier article très-couri, nu, tronqué au sommet; spiritrompe de longueur orpinaire; corselet uni et lisse ; collier relevé el suivi d’une petite carènc aiguë; abdomen lisse dans les mâles, légèrement crêlée dans les femelles; ailes supérieures lisses el luisantes, ayant le bord terminal échancré au sommet et l'angle apical très-aigu; les deux lignes discoïdales et les taches distinctes. TÉTHÉE RÉFUSE. Z'ethea retusa; Ochsenh.; VNoctua relusa, L. Dessus des ailes supérieures d’un gris brun, coupé transversalement par deux lignes presque droites et parallèles entre elles, jaunàtres et brunes; deux ta- ches jaunâtres entre ces lignes; frange séparée du fond par un liseré jaune; dessus des ailes inférieures gris, avec Ja frange plus pâle. Taille, treize lignes. Eu- rope. TÉTHIE, TÉTHYE, THÉTYE ou THÉTHYE, PoLyr. Il semble que les auteurs se soient entendus pour va- rier de toutes les manières possibles l'orthographe de ce malheureux nom qui a reçu de plus deux applica- tions différentes. Lamarck (Anim. sans verl., t. It, p. 584) a formé le genre Téthie aux dépens des Al- eyons; il le place dans la section de ses Polypiers empâtés, entre les Éponges et les Géodies. Pour lui les Téthies sont des Polypiers tubéreux, subglobuleux, très-fibreux intérieurement, à fibres subfasciculées, di- vergenies ou rayonnantes de l’intérieur à la circonfé- rence, et agglutinées entre elles par un peu de pulpe; à cellules dans un encroûtement corlical, quelquefois ca- duc; les oscules sont rarement perceplibles. Ainsi le ca- ractère essentiel des Téthies serait d’avoir à l'intérieur des fibres divergentes ou rayonnantes. L'auteur ne parle point des Animaux constructeurs. Cuvier (Règne Anim.,t.1v, p. 88) considère les Théthyes à peu près de la même manière que Lamarck; il les place entre les Alcyons et les Éponges, dans sa quatrième tribu des Polypiers, où l’écorce animale ne renferme qu’une substance charnue, sans axe osseux ni corné, el réunit sous ce noi divers corps marins de tissus variés, mais VA É TT toujours sans Polypes visibles, el dont l’intérieur, plus ou moins fibreux, est entouré d’une croûte de consis- tance variable suivant les espèces. Il avertit (en note) qu'une grande partie des Alcyons de Lamarck appar- tiennent réellement à ses Téthies. Savigny (Mém. sur les Anim. sans vert., 11e part.) emploie le nom de Té- {hye comme nom d'ordre ou de famille d’Animaux, soit simples, soit agrégés, que leur organisation fait rapprocher des Mollusques acéphales sans coquilles ou ascidiens. il est à remarquer que les Téthyes agrégées ou composées de Savigny avaient été confondues avec les Alcyons dont elles ont l'aspect, surtout quand elles sont desséchées, et qu’il est très-probable qu’il reste encore dans le genre Alcyon beaucoup de productions marines, connues seulement à l’état de dessiccation, qu'il faudra rapprocher de ses Téthyes quand leurs Animaux seront connus. Ainsi le nom de Téthies , de quelque manière qu’on le considère et qu’on lécrive, a servi à désigner des espèces dégagées du genre Alcyon. Lamouroux, qui écrit Téthyes et Thétyes, n’a point adopté ce genre tel que l'entendent Cuvier et Lamarck; il en a réuni les espèces à son genre Alcyon (7. ce mot);il n’a point non plus conservé le nom de Téthyes composées aux genres établis par Savigny, et qu'il adopte, mais il les réunit à ses Polypiers sarcoïdes. TÉTHYS. T'ethys. mor. Comme tous les autres Mol- lusques nus, Linné plaça ceux-ci dans sa classe des Mollusca qui comprenait aussi bien des Mollusques véritables que des Radiaires et des Zoophytes. Placé par Cuvier dans l’ordre des Nudibranches, entre les Trilo- nies et les Scyllées, ce genre fut admis par Lamarck dans la famille des Tritoniens. Blainville, en donnant le nom de Polybranches aux Nudibranches de Cuvier, les a partagés en deux familles d’après le nombre de tentacules; il a nommé Dicères les Mollusques de la seconde, parce qu’ils n’en ont que deux; el les Téthys furent mises à la fin, après les Tritonies. Les caractères génériques sont les suivants : corps ovale, déprimé,. bombé en dessus, plan en dessous el pourvu d’un large pied dépassant de toute part le dos étroit et sans re- bord ; deux Lentacules supérieurs fort longs, à la partie antérieure desquels est un tube contractile; bouche à extrémité d’un petit tube sans dents nilangue hérissée? au milieu d’un large voile frontal, demi-circulaire, frangé dans tout son bord; branchies alternativement inégales et disposées sur une seule ligne, de chaque eôté du dos. Ce qui frappe d’abord dans les Téthys, c’est le grand voile frontal, demi-cireulaire, qu’elles portent sur Ja tête. Ce voile, membraneux et cilié sur ses bords, ne se voil dans aucun autre Mollusque; il est séparé du corps par un étranglement profond; ce corps ova- laire, plan en dessous, convexe en dessus, ne diffère pas d’une manière notable de celui des autres Gastéro- podes nus. La têle, dont le voile fait partie, est séparée du corps par un étranglement; elle porte en dessus une paire de Lentacules en cornet évasé, mais dépourvus de points oculaires ; en dessous, et dans la partie médiane elinférieure, se voit l’ouverture buccale, qui estsimple, et d'où sort une petite trompe; cette bouche est dé- pourvue de plaques ou de crochets cornés et même de langue; on y remarque seulement quelques papilles ne rÉT charnues. Le bord antérieur s’étale en une large plaque charnue, fort mince, et dont le bord est terminé par un nombre considérable de franges tentaculaires, proba- blement extensibles durant la vie de l’Animal. Le corps, plus étroit que la tête, est ovale-oblong; le pied est aussi large que toute la face inférieure, et il n’est sé- paré ni par un sillon ni par un manteau membraneux même rudimentaire. On trouve sur le dos, deux lignes longitudinales et latérales formées de rangées de tu- bercules charnus, alternativement gros el petits; ils sont terminés par des cils, el ils constituent les bran- chies. A la partie antérieure, dans l’étranglement qui sépare Ja tête du corps, on remarque à droite et posté- rieurement l'anus; un peu en avant est un orifice double pour les organes de la génération. TÉTHYS LÉPORINE. 7'elhys leporina,L.,Gmel.,p.5156, no 1; Téthys, Cuv., Ann. du Mus., €. x1r, pl. 24; Encycl., pl. 81, fig. 1,2? Blainv., Malac., pl. 46 bis, fig. 9. Elle a jusqu’à huit pouces de longueur. Elle habite la Médi- terranée. TÉTIGOMÈTRE. 1ns. /. TETTIGOMÈTRE. TÉTILLE. Telilla. or. Genre de la famille des Cras- sulacées établi par le professeur De Candolle qui le caractérise de la manière suivante : calice à quatre di- visions, dont la postérieure un peu plus grande; corolle composée de quatre pétales insérés (out au bas du ca- lice : les deux postérieures sont beaucoup plus gran- des; élamines insérées avec les pétales : huit d'entre elles sont fertiles, les autres sont stériles; filaments filiforme-subulés; anthères biloculaires, insérées par le dos, subcordées, longitudinalement déhiscentes; ovaire libre, oblongo-tétragone, très-courtement qua- drilobé au sommet et quadrilocuiaire ; ovules nom- Dreux, anatropes, pendants, insérés sur deux rangs à l'angle central des loges; stigmale sessile, à quatre lobes obtus. Le fruit consiste en une capsule à quatre loges, se séparant en quatre valves par le sommet. Les semences sont ovalo-oblongues et strites; l'embryon est court, cylindrique, celluloso-charnu; la radicule est centripèle, rapprochée de l’ombilic. TÉTILLE A FEUILLES D'AYDROCOTYLE. Z'elilla hydro- cotylefolia. De Gand. C’est une petite plante herbacée, à feuilles radicales longuement péliolées, orbiculées, profondément cordées par un sinus très-apparent, à trois nervures disposées en palme ; la tige est nue, simple et dressée, terminée par une grappe oblongue, composée de fleurs rouges, lavées de brunâtre, portées chacune sur un pédicelle pourvu de bractées. Du Chili. TÉTRABOTHRYDES. 1NTEsT. /, BOTRYOCÉPHALE. TÉTRACANTHE. Z'etracanthus. 1xs. Coléoptères Lé6- tramères. Genre de la famille des Longicornes, tribu des Lepturètes, établi par Hopes qui lui assigne pour caractères : antennes plus ou moins pubescentes, mais jamais épineuses, composées de onze articles, insérées dans une échancrure des yeux; têle penchée en avant; palpes très-petites, avec le dernier article plus gros : les labiales plus courtes que les maxillaires ; corselet armé de quatre épines, et l'extrémité des élytres de deux. Ce genre se compose d'espèces de l'Amérique du Sud. TÉTRACANTHE. pois. Espèce du genre Chæœtodon. V, ce mot. TÉT 567 TETRACARPUM.80or. (Mœnch.)Synonyme de Schkuh- rie. Ÿ, ce mot. TÉTRACELLION. gor. Ce genre, institué par Turck- Zaninow dans la famille des Crucifères, pour une plante de la Sibérie, a été reconnu identique avec le genre Tetrapoma, déjà publié par le même botaniste. TETRACERATIUM. BoT. L'une des sections du genre Notoceras, créé par Rob. Brown dans la famille des Crucifères. TÉTRACÈRE. T'etracera.gor. Ce genre, de Linné, est le même que le 7'garea, d’Aublel, et que l'Euryandra, de Forster. Il appartient à la famille des Dilléniacées et peul être caractérisé de la manière suivante : fleurs unisexuées, dioïques ou polygames, disposées en pani- eules ou en grappes. Calice de quatre à six sépales arrondis, persistants el prenant même de l'accroisse- ment après la fécondation pour former une sorte d’in- volucre à la base du fruit, Les étamines sont très-nom- breuses, insérées sous les pistits; leurs filets sont dilatés au sommet. Les pistils varient de trois à cinq, qui se terminent chacun par un style simple et aigu, et de- viennent autant de capsules uniloeulaires, contenant une ou deux graines ovoïdes, luisantes, enveloppées d'un arille à leur base, et attachées à l'angle interne de chacune d'elles ; elles s'ouvrent comme en deux valves. TÉTRACÈRE GRIMPANT, Zc{racera volubilis. Arbuste sarmenteux , à feuilles alternes, rudes, d’un vert cen- dré à leur face supérieure; fleurs purpurines, réunies en grappes courtes, simples et formant une panicule terminale. Des régions intertropicales de Amérique méridionale, TÉTRAGÈRES. T'elracerata. mous. Première famille des Polybranches, de Blainville, correspondant aux Nudibranches, de Cuvier. Cet ordre fut partagé en deux groupes, d’après le nombre des tentacules. La famille des Tétracères renferme les Poiybranches à quatre ten- tacules. Ce sont les genres Glauque, Laniogère, Tergi- pède, Cavoline et Éolide. 7, ces mots. TÉTRACÈRES. crusr. Nom employé par Latreille, pour désigner un ordre de Crustacés. F7. Isorones. TÉTRACHILES. mam. Klein a formé, sous ce nom, un ordre particulier de Mammifères, qui renferme ceux qui, comme l’Hippopotame, ont les pieds divisés en quatre doigts (erminés par des sabots. TÉTRACHIRES. mam. (Duméril.) Même chose que Quadrumanes. TÉTRACHNE. T'etrachne. BoT. Genre de la famille des Graminées, établi par Nes qui lui donne pour ea- ractères : épillets mullifiores ; glumes carénées, uni- pervées; fleurettes imbriquées, dont deux inférieures, stériles, portant des glumes semblables aux autres qui sont fertiles et bivalves; paillettes herbaceo-char- tacées : l’inférieure a la carène aiguë, trois ou cinq nervures et très-souvent sommet mucroné; la su- périeure est presque égale, bicarénte, avec les côtés comprimés, infléchis et un peu aigus; (rois étamines; squamules trenquées, largement obconiques, glabres el assez épaisses; ovaire stipité, déprimé et glabre; styles courts et rapprochés ; stigmates rétrécis, plu- meux, couverts de poils simples et pâles. 568 D 2 TÉTRACHNE AGGLOMÉRÉE. Z'etrachne glomerata, N., Poa glomerata, Thunb. Ses feuilles sont marcescentes: ses épis sont composés d’épillets distiques, imbriqués, sessiles. Cette plante croît en gazon, au cap de Bonne- Espérance. TÉTRACHOTOME. T'etrachotomus. por. Épithète donnée à la cime, lorsque son axe est accompagné de quatre bractées. TETRACHMIS. Bor. (Mousses.) Nom donné par Bridel à la section du genre Z’etraphis, qui comprend le T'eltraphis pellucida. TETRACOLIUM. 8or. (Mucédinées.) Genre établi par Link, eLayant pour type le T'orulæ luberculuriæ, de Nées. Il a été réuni de nouveau au Zorula par Fries. Il n’était en effet caractérisé que par ses fila- ments dont les articulations sont constamment au nombre de qualre, caractère propre tout au plus à établir une espèce. La pelite plante microscopique, qui a été l’objet de cette distinction, croil parasite à la surface d’un autre Champignon : le Z'ubercularia voulyaris; el l'on peut se demander, d’après sa descrip- tion, s’il ne fait pas partie de ce Champignon, et si c’est bien une Plante parasite et non de simples poils articulés. TÉTRACTIDE. por. Z'etraciis. Sprengel (Neu. Ent- deck.,5, p.55) a établi sous ce nom un genre qu'il a rapporté à la famille des Renonculactes, et qu’il a ainsi caractérisé : point d'involucre sous la fleur; calice à quatre sépales obus; corolle nulle; quatre étamines à anthères oblongues, attachées par la base ; quatre ca- ryopses aigus. TÉTRACTIDE DU Cap. Z'etraciis capensis, Spreng. Petite plante ligneuse, à feuilles alternes, oblongues, entières; à fleurs portées sur des pédoneules capil- laires, groupés au sommet des branches. TÉTRADACTYLES. mam. Famille établie par Klein, et comprenant les Rongeurs pourvus de quatre doigts à leurs pieds antérieurs; tels sont les Agoulis el les Édentés. #. Tartous. Vieillot a, dans sa Méthode ornithologique, appliqué le nom de TÉTRADACTYLES à une (ribu d'Oiseaux échas- siers, pourvus de quatre doigts aux pieds. TÉTRADÉCAPODES. crusr. Dénomination appliquée par Blainville aux Crustacés isopodes, qui ont sept paires de pattes ou quatorze pieds, et qu’il a étendue aux Caliges, aux Chevrolles et aux Lernées, dont les pattes n’alleignent pas ce nombre. TÉTRADÉNIE. Z'etradenia. BoT. Genre de la famille des Labiatées, institué par Bentham qui lui donne pour caractères : catice campanulé, à cinq dents dont la supérieure plus large; son orifice est nu; tube de la corolle fermé, son limbe est campanulé, marquant cinq lobes égaux ; quatre élamines égales et distantes ; fila- ments nus; loges des anthères confluentes; valvules réfléchies; lobes de l'ovaire au nombre de quatre, repartis également sous les glandules du disque; style brusquement bifide au sommet. TÉTRADÉNIE FRUTESCENTE. Z'eéradenia frutlicosa, Benth, Mentha fruticosa, Bajer. C'est un sous-arbris- Seau colonneux , à feuilles pétiolées, ovales el cré- nelées; les épis sont disposés au-dessus des verticilles TET de feuilles et se composent d'un assez grande nombre de fleurs. On trouve celte plante à Madagascar. Un autre genre Tefradenia, proposé par Nées, dans la famille des Laurinées, a été réuni au genre Litsæa, de Jussieu. TÉTRADICLIDE. Tetradiclis. Bot. Genre de la fa- mille des Rutacées, établi par Steven, avec les carac- tères suivants : calice persistant, à quatre divisions imbriquées avant l’épanouissement; corolle composée de quatre pétales ovales ou ohbovales, courlement on- guiculés, imbriqués et insérés sous le disque hypo- gyne; quatre élamines insérées comme les pétales et alternant avec eux ; leurs filaments sont un peu com- primés et leurs anthères introrses, biloculaires, sub- globuleuses, attachées par le dos et longitudinalement déhiscentes; ovaire placé sur le disque, oblusément quadrangulaire, déprimé par le milieu, à quatre loges renfermant de quatre à six ovules analropes, pendants de l’angle du placenta; style simple, central et per- sistant; stigmate en massue, à quatre sillons; capsule subglobuleuse, tétragone, déprimée, ombiliquée au milieu, à quatre loges s’ouvrant par les angles; endo- carpe soluble et bivalve; valvules crustacées, à bords membraneux,roulés, renfermant chacune une semence oblongue, recouverte d’un test mince, lissé et d'un roux jaunâtre. Embryon presque droit, dans un albu- men charnu; colylédons épais; radicule supère. Ce genre a élé fondé pour une plante des bords de la mer Caspienne; les feuilles premières, ainsi que les rameaux, sont opposés ; celles de la tige sont allernes, et les plus inférieures sont découpées inégalement en lanières profondes el minces, les supérieures sont en- lières et les médianes à trois découpures. Les fleurs, assez semblables à celles de l’Héliotrope, sont roulées en épi terminal. TETRADIOSPYROS. Bor. L'une des sections du genre Diospyrus. V. PLAQUEMINIER. TETRADIUM. Bot. Loureiro a établi, d’après un arbre de la Cochinchine, ce genre ainsi caractérisé : fleurs hermaphrodiles; calice court, quadriparli; pé- tales plus longs que les sépales el au nombre de quatre; quatre élamines égales aux pélales, à filels épais, subulés et velus; ovaire quadrilobé; style nul; quatre stigmates subulés et dressés. Le fruit est formé de quatre cap- sules arrondies, s’ouvranL par le sommet, renfermant chacune une graine de même forme, luisante, arillée, Les feuilles sontpennées avec impaire, à folioles glabres et très-enlières; les fleurs sont blanchâtres, disposées en grappes vastes, trichotomes, presque terminales. Ce genre appartient très-vraisemblabiement au groupe des Zanthoxylées, dans les Rulacées. Suivant Smith, it devrait même être rapporté au genre Zanthoxylum. 11 a aussi des rapports fort grands avec le Brucea. TETRABONTIUM. Bor. (Mousses.) Schwægrichen a séparé, sous ce nom générique, les trois espèces de T'etraphis confondues autrefois sous le nom de Z'e- iraphis ovata, mais qui diffèrent plus du Tetraphis pellucida par leur port que par des caractères réel- lement génériques. Le genre Z'eéradontiuwim n’a été adinis par la plupart des botanistes, que comme sous- genre du f'etraphis. V. ce mot. Re q É T TÉTRADYMIE, 'etradymia.por.Genre dela famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par le professeur De Candolle qui le caractérise ainsi : capi- tule homogame et quadriflore; involucre formée de quatre écailles ovales, oblongues, opposées en croix sur deux rangs; réceplacle étroit et nu; corolles tubuleuses, quinquefides, à lobes linéaires, anthères privées de queue; styles rameux, cylindriuscules, ter- minés en tête; akènes velus et sans bec; aigrelte décidue, formée de plusieurs rangs de soies rigidules et dentelées, TÉTRADYMIE BLANCHATRE. Z'elradymia Ccanescens, De Cand. La plante est herbacée, entièrement couverte d’un duvet blanchâtre; la tige est simple et cylin- drique; les feuilles sont alternes, sessiles, linéaires, très-entières, mucronées au sommet; les fleurs sont assez grandes, fauves, pédicellées, formant un capitule terminal. De l'Amérique septentrional. TÉTRADYNAMES. 5or. On dit que les élamines sont Tétradynames quand, étant au nombre de six, quatre sont constamment plus grandes que les deux autres. Les quatre grandes sont rénnies par paires el séparées par les deux plus courtes, qui sont également opposées. Toutes les Crucifères ont les étamines Télradynames. TÉTRADYNAMIE. por. Quinzième classe du système sexuel de Linné, renfermant les plantes dont les éla- mines sont tétradynames. }’. ce mol. Celle classe se divise en deux ordres, d’après la structure du fruit qui est une silique ou une silicule. De 1à la Tétradynamie siliqueuse, el la Tétradynamie siliculeuse. #7. SYSTÈME SEXUEL. TÉTRAEME. T'etraeme. vor. Genre de la famille des Crucifères, institué par Bunge aux dépens du genre ÆErysimum, pour une espèce des bords de la mer Caspienne : Erysimum quadricorne, Steph., dont le professeur De Candolle, au L.1, p.140 de son Prodromis, a formé la section T'etraceratium, de son genre No- tocerus. PV. ce mot. TÉTRAGASTRIS. por. Gærtner a décrit et figuré sous le nom de Z'elragastris ossea (vol. 2, p. 150, tab. 109), un fruit charnu, offrant quatre noyaux monospermes, à graines pendantes et dépourvues de périsperme. Willdenow le rapportail à son Z'rewia nudiflora. Maintenant on regarde comme appartenant à une plante tout à fait différente et de la famille des Térébinthacées, l’Æedwigia balsamifera, de Swartz. Cet arbre croit à Saint-Domingue où il porte vulgai- rement le nom de Bois-Cochon. C’est le même que Ber- tero a confondu, à tort, avec une Sapindacée : l'Ephi- lis fraxinea, Willd., et qui se trouve citée à l'article Matayba, dans le Prodromus de De Candolle, TÉTRAGLOCHIN. T'etraglochinus. or. Genre de la famille des Rosacées, établi par Popping. qui lui donne pour caractères : fleurs dioïques. Les mâles ont le calice létraphylle, sans corolle; deux élamines à filaments filiformes ; anthères en cœur, biloculaires el longitu- dinalement déhiscentes. Les fleurs femelles ont le tube du calice ovale, pourvu de ‘quatre ailes larges; le limbe est supère, persistant, divisé en quatre parties; ovaire uniloculaire, renfermant un seul ovule pen- dant; trois ou quatre styles très-courts, couronnés par TT 569 des stigmates en pinceau; akène cylindrique, enve- loppé par le tube quadriculé et persistant du tube du calice; semence renversée; embryon exalbumineux ; radicule supère. TÉTRAGLOCRIN AILÉ. Z'etraglochinus alatus, Popp.; Margyricarpus alatus, Gil. Arbrisseau de deux pieds de hauteur, à rameaux rigides, garnis de stipules en- gainantes, dont les bords sont barbus ; feuilles axii- laires, fasciculées, linéaires, à bords roulés; pédoncules axillaires, courts el ne portant qu’une fleur. Du Chili. TETRAGLOTTIS. BoT. La plante produite sous ce nom générique par Puknenet, ne paraît pas différer du Sterculier à feuilles de Platane. TÉTRAGNATHE. Z'etragnatha. ARACuN. Genre de la famille des Aranéides ou des Arachnides fileuses, divi- sion des Orbitèles ou Tendeuses, dont les yeux, au nombre de huit, sont situés, quatre par quatre, sur deux lignes presque parallèles et séparées par des intervalles égaux; dont les mâchoires sont longues, étroites, élargies seulement à leur extrémité supé- rieure, et dont les chélicères (mandibules ou griffes de la plupart des naturalistes) sont pareillement al- longées, surtout dans les mâles, et avancées. Le corps lui-même est généralement étroit et long. La toile de ces Arancides est verticale. On n’a encore découvert en Europe qu’une seule espèce, qui est l’{ranea exætlensa de Linné, l'Araignée à ventre cylindrique et pattes de devant étendues, de Geoffroy. Le corps est roussätre, avec l'abdomen d’un vert jaunâtre doré; il a sur le dos une ligne noire et ramifiée, une bande de la même couleur à la partie opposée du ventre, el deux lignes jaunâtres sur les côtés. Les couleurs sont un peu modifiées, suivant les différences d'âge. Les chéli- cères du mâle sont proporlionnellement plus grandes que celles de l’autre sexe, et leur première pièce est armée d’une forte épine. Cette Arancide forme sur les buissons, les plantes et plus particulièrement près des ruisseaux el des mares, une (oile verticale, à réseau régulier, au centre de laquelle elle se tient, les quatre pattes antérieures étendues en avant, les deux posté- rieures dirigées en un sens opposé, el les deux autres rejetées latéralement. Lister l’a vue s’accoupler, le 25 de mai, vers le coucher du soleil. Les deux sexes sont suspendus en l'air, et par le moyen d'un fil, sous la toile. 11s appliquent mutuellement leur ventre l’un contre l'autre; le mâle est en dessous. et son abdomen s’étend en ligne droite; celui de la femelle est courbé, et son extrémité postérieure touche la base du ventre de l’autre individu. Leurs pattes et leurs chélicères sont entrelacées. Leur réunion s'opère, comme chez les autres Aranéides, par le jeu allernatif des palpes. Un tubercule que l’on observe à leur dernier article, est le seul organe fécondateur que ce naturaliste ail bien reconnu. On voit, par la description qu’il fail de cet article, que sa structure est assez compliquée. La ponte a lieu vers la fin de juin. Le cocon est de la grandeur d’un grain de poivre, assez fort, el composé de fils lâches. Les plus intérieurs sont d’un bleu verdâtre; les extérieurs sont plus foncés, el présentent des inégalités produites par de petits globules. Les œufs sont d’un jaune pâle. Le cocon est souvent attaché à des jones 370 TUE ou à des feuilles. Le même observateur ayant renfermé dans une boîte deux femelles, l’une d’elles tua l’autre sur-le-champ, se mit à la sucer, et une secousse de la boîte l'ayant forcée d'abandonner sa proie, elle revint la chercher et la saisir. Les œufs éclosent en automne. Degéer à trouvé de jeunes Aranéides de cette espèce, adhérentes à plusieurs de ces fils de soie que l’on voit, dans les beaux jours d'automne, voltiger en l’air; et il a même observé qu’elles les allongeaient. Elles se lais- sent emporter et flotter avec eux par le mouvement de l'air. Il combat l'hypothèse de Lister à l'égard de la faculté qu’auraient ces animaux de seringuer ou d’éja- culer ces fils. L’Ile-de-France et l'Amérique produisent quelques autres espèces de Tétragnathes. TETRAGOCYANIS. Bor. Du Petit-Thouars (Tableau des Orchidées des îles Australes d'Afrique) a ainsi nommé une plante qu’il a figurée (tab. 55 et 54 du même ouvrage), sous les noms de Cyanorchis et d'E- pidendrum telragonum. Achille Richard l’a placée dans le genre Limodorum. TÉTRAGONE. T'etragonus. 1NS. PV, AGESTRATE. TÉTRAGONE. Z'etragonus, Tetragona. got. Qui offre quatre côtés. Expression principalement consa- crée pour les tiges de certaines plantes, par exemple celle des Labices. TÉTRAGONE DE BELZONI. T'etragonuin Belzonii, Quoy et Gaym. Voy. de l’Uran., pl. 86, fig. 11. Corps libre, hyalin, gélatineux, solide, carré, quadridenté à sa par- tie antérieure, tronqué postérieurement. Ce Zoophyte a été pris dans l’océan Atlantique dans la traversée des Canaries au Brésil. TÉTRAGONE. T'etragonum. AGaL. Genre établi par Quoy et Gaimard (Ann. des Sc. nal., L. VI, p. 82), qui lui assignent pour caractères : animal libre, gélati- neux, transparent, très-ferme, quadrilatère allongé, tronqué à une extrémité, et terminé à l’autre, qui est Pouverture unique, par quatre pointes saillantes, dont deux sont ordinairement plus petites. TÉTRAGONIE. Z'etragouia. eor. Genre de la famille des Ficoïdées et de l’Icosandrie Pentagynie, L., offrant les caractères suivants : calice quadrifide ou rarement trifide, dont le tube est adhérent à l’ovaire, portant quatre à huil prolongements cornus : les lobes sont colorés à l’intérieur ; corolle nulle; étamines en nom- bre variable; ovaire divisé en loges dont le nombre varie de trois à huit, et surmonté d’autant de styles qu’il y a de loges: noix osseuse, ailée on cornue, indé- hiscente, divisée en trois à huit loges; graines soli- taires dans chaque loge. Les espèces qui composent ce genre sont au nombre de dix à douze ; la plupart crois- sent au cap de Bonne-Espérance; mais on en trouve quelques-unes au Japon, à la Nouvelle-Zélande et au Pérou. Ce sont des herbes ou des plantes un peu li- gneuses, à feuilles alternes, planes,charnues,indivises, ordinairement très-entières, à fleurs axillaires, pédi- cellées ou sessiles. De Candolle (Prodrom. Syst. Vegq., 5, p. 452) a formé deux sections dans le genre Z'etra- gonia, lequel se rapproche du Mesembryanthemun, mais qui en diffère essentiellement par l'absence de la corolle : la première sous le nom de Z'eéragonoiues, comprend trois espèces, dont la plus remarquable est TT le Zetragonia expansa, Ail., Hort. Kew., 11, p. 178; De Cand., Plant. grasses, (ab. 114; Demidovia tebra- gonoides, Pallas, Hort. Demid., tab. 1. Cette plante est herbacée, à feuilles pétiolées, ovoïdo-rhomboïdales, à fleurs sessiles, à fruits munis de quatre cornes. Elle est originaire du Japon et de la Nouvelle-Zélande, et elle a été transportée dans les jardins des diverses con- trées du globe, où on la cultive à cause de ses feuilles “quise mangent en guise d’épinards. La seconde sec- tion, nommée T'elragonocarpos, se compose de six espèces qui croissent toutes au cap de Bonne-Espérance, et parmi lesqueiles on se contentera de citer les 'etra- gonocarpos herbacea et fruticosa, qui sont le plus anciennement connus, et qui ont été figurés par Commelyn (Æort. Amstel., 1r, tab. 102 et 105) sous le nom de T'etragonocarpus. TÉTRAGONOCARPUS. por. (Commelyn.) Synonyme de T'etragonia. . 'TÉTRAGONIE. TÉTRAGONODÈRE. T'etragonoderus. 1Ns. Coléop- Lères pentamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Trichides, établi par Dejean, sur une petite espèce de Cayenne, que Latreille avait d’abord consi- dérée comme devant appartenir au genre Amara de Bonelli; mais les palpes des Tétragonodères sont termi- nées par un article tronqué au bout et leur avant-der- nier article est plus large à l'extrémité qu’à la base, ce qui les rapproche des Trèques. Le dernier article des palpes maxiliaires est à peine plus long que le pré- cédent; le menton à un lobe intermédiaire ou dent simple , très-distinct, plus ceurt que les latéraux qui sont aigus ; les antennes sont minces et filiformes; elles atteignent au moins la base des élytres ; le corps est plat ; le corselet en carré moins long que large, plus étroit à la base; les élytres ont la forme d’un carré long, et sont tronquées au bout. Ce genre a un carac- tère particulier, dans l’organisation des {arses, chez les mâles : ceux de devant ont les trois premiers articles élargis, el munis en dessous de deux rangées de petites écailles ou lamelles ; les intermédiaires ont les quatre premiers articles élargis, moins cependant que cenx de devant, el garnis, à leur face interne, d’une brosse de poils serrés. TÉTRAGONODÈRE FASCIÉ. Z'elragonoderus fasciatus, Brul. Il est, en dessus, d’un bronzé assez brillant, et d’un brun foncé en dessous ; ses antennes et ses palpes sont noirâtres; son corselet présente en arrière qnelques rides longitudinales, très-courtes, et d’autres beaucoup plus faibles et transversales le long de la ligne dorsale; ses élytres ont des stries fines, bien marquées, dont les intervalles sont plats ; la deuxième strie offre vers l’ex- trémité, el la (troisième un peu avant le milieu, un très- gros point enfoncé; une bande transversale arquée, irrégulière et blanchâtre, qui ne touche ni au bord extérieur, ni à la suture, orne la .partie postérieure des élytres sans en atteindre l’extrémité. Taille, deux lignes. Égypte. Dejean, dans son Species général des Coléoptères, tome 1v, pages 486 et suiv., décrit seize autres espèces de Tétragonodères parmi lesquels on trouve les Ca- rabus quadrum, Fab.; C. quadrisignatus, Sch.; C. quadrinotatus, Fab.; Bembidium dilatatumn , T É T Wied.; Dromius arcuatus, Klug; Carabus bigutta- tus, Thunb.; Ælapherus repandus, Ulig.; T'rechus bifasciatus, St.; Bembidium punctatum, Wied.; Ela- phrus crux, Ilig., etc. TÉTRAGONOLOBE. T'eéragonolobus. ot. Genre de la famille des Légumineuses, qui était réuni au Lotus par Linné ; il en fut séparé par Scopoli et Mænch, sous le nom qu’il porte actuellement, el par Necker, sous celui de Seandalida. Ses caractères essentiels consis- tent dans un calice {ubuleux et quinquéfide; les ailes de la corolle sont plus courtes que l’étendard; la carène est en forme de bec; le style flexueux; le stigmate infun- dibuliforme se terminant en bec oblique ; la gousse cy- lindracée est bordée de quatre ailes foliacées. Ce genre contient quatre espèces qui croissent dans la région méditerranéenne; ce sont des plantes herbacées, à sti- pules larges, foliacées, à feuilles trifoliées ayant les pétioles munis d’une petite bordure, à fleurs solitaires ou géminées portées sur des pédoncules axillaires. Le Tetragonolobus siliquosus est une petite plante à grandes fleurs jaunes, (rès-commune dans les prés hu- mides de l'Europe méridionale et tempérée. Le T'etra- gonolobus purpureus est remarquable par ses belles fleurs d’un rouge foncé. On cultive celte plante pour l'ornement des jardins. TÉTRAGONOPTÈRE. T'elragonoplerus. pois. Genre qui avait été désigné par Artedi, et qu’en dernier lieu l’on n’a plus considéré que comme l’un des sous-genres de Saumons, parmi les Malacopttrygiens abdominaux, de Cuvier. On peut le caractériser ainsi: corps élevé; nageoire anale longue; dents tranchantes et dentelées sur deux rangs, à la mâchoire supérieure; ventre ni caréné, ni dentelé. Ce genre ne renferme jusqu'ici qu’une seule espèce. TÉTRAGONOPTÈRE ARGENTÉ. Z'etragonoplerus argen- teus, Arledi; Seba, 5, pl. 54, fig. 5. Il est d'un gris argenté, avec deux bandes longitudinales noirâtres, partant de l’opereule el se prolongeant jusque vers le milieu de la nageoire caudale; l’inférieure se (ermine avec la nageoire anale. Taille, neuf pouces. De l'Océan méridional. TÉTRAGONOTHÈQUE. T'etragonotheca. BoT. Linné avait d’abord établi, sous ce nom,un genre qu’il a réuni ensuite au Polyinnia et qui en a été de nouveau séparé par l'Hérilier. Ce genre appartient à la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées, et à la Syngénésie superflue, L. I diffère du Pol/ymnia par son involucre simple, tétragone, à quatre divisions très-larges, ses fleurs radiées, son réceptacle garni de paillettes et ses akènes privés d’aigrette. TÉTRAGONOTHÈQUE HÉLIANTHOÏDE. Z'elragonotheca helianthoides, V'Hér., Stirp., lab. 17; Polymnia Te- éragonotheca, L. Cette plante est originaire de la Vir- ginie et de la Caroline; on la cultive comme plante d'ornement dans quelques jardins d'Europe. Ses tiges sont hautes de deux ou trois pieds, rameuses vers le sommet, garnies de feuilles larges, rudes, spatulées, opposées, un peu sinuées ou dentées, et iégèrement velues. Chaque rameau est terminé par une belle fleur jaune. TÉTRAGONURE. rois. Ce genre d'Acanthoptérygiens, TÉT placé par Cuvier à la suite des Vomers, ne comprend encore qu’une seule espèce de la Méditerranée, le 7'e- tragonurus Cuvieri de Risso, qui paraîl être le Mugil niger de Rondelet, pl. 425, et le Corvus niloticus d’Al- drovande, Pisc., p. 610. Les caractères du genre Té- tragonure offrent près de la queue deux carènes sail- Jantes, qui lui ont valu le nom qu’il porte. Le corps est allongée; la dorsale est longue, épineuse, mais très- basse ; la deuxième est molle, plus élevée que la pre- mière dont elle est rapprochée. L’anale est située vis-à-vis celle deuxième; les pectorales sont un peu en avant des ventrales. Les branches de la mâchoire infé- rieure sont élevées verticalementetgarniesd'unerangée de dents tranchantes, pointues, faisant la scie, et s’em- boîtant dans la mâchoire supérieure. La seule espèce connue est nomimée Corbeau par les Provençaux. C’est un poisson noir, recouvert d’écailles striées, et dont la chair est, dit-on, vénéneuse. TÉTRAGONURIDES. pois. On a donné ce nom à une petite famille de poissons acanthoptérygiens, ayant pour type le genre Tétragonure de Cuvier. Cette famille n’a point encore été adoptée par les ichthyologistes, et rien d’ailleurs ne semble en faire naître la nécessité. TÉTRAGULE. Zetragulus.1nT. Genre établi par Bosc (Nouv. Bull. phil., 1811, no 44, p. 269, tab. 9, fig. 1). Il a été réuni par Rudolphi aux Pentastomes. 7”.ce mo. TÉTRAGYNIE. Tetragynia. 2or. Nom donné par Linné aux subdivisions des classes de son système, qui offrent pour caractère essentiel la présence de quatre pistils. TÉTRAHIT. 8or. Dillen et Adanson donnaient ce nom générique à une plante que Linné à placée dans le genre Galeopsis. F, ce mot. TETRAHITUM. BoT. Genre proposé par Mœnch, qui l'a formé aux dépens du Stachys. F. STACHIDE. TÉTRAKÈNE. nor. Fruit résultant de la réunion de quatre Akènes. TÉTRALÉPIDE. goT. Épithèle donnée aux organes qui portent quatre écailles ou qui en sont accompa- gnés. TÉTRALIX. por. Les anciens botanistes donnaient ce nom à diverses plantes; il a élé particulièrement em- ployé par Linné pour une espèce d'£rica. V. BRUYÈRE. TÉTRALOBE. J'eitralobus. ins. Genre de la famille des Sternoxes, tribu des Élatérides , groupe des Tétra- lobites, institué par Serville et Lepelletier, qui lui assi- gnent pour caractères : antennes filiformes, dont le premier article est long, arqué, renflé à son extrémité, les deux suivants très-courts, les autres prolongés in- férieurement en une sorte de feuillet court et incliné sur l’article suivant; le dernier est allongé, aplati à son extrémité; dans le mâle ces mêmes articles sont pro- longés en un long feuillet, formant éventail; palpes courtes, épaisses, Lerminées par un article en forme de hache; tête très-inclinée, avec la partie antérieure du front rebordée ; angles postérieurs du corselet prolon- gés en pointe, embrassant l'angle huméral des élytres; écusson presque cordiforme; éiytres presque parallèles, arrondies à l'extrémité, terminées en pointe à la su- ture, assez bombées; (arses allongés, filiformes, cornés en dessus : les quatre premiers garnis en dessous de TÉT feuillets membhraneux, aplatis, ovalaires, avec les cro- chets simples. TÉTRALOBE FLABELLICORNE. Z'etralobus flabellicor- nis, Serv.; Elaler ftabellicornis, Fab. Il est noir, fine- ment ponctué et couvert d’un duvet cendré; les élytres ont quelques stries longitudinales, peu élevées, arron- dies à l'extrémité ; elles sont lerminées en arrière en une pointe aiguë. Taille, vingt-huit lignes sur neuf de large. On le trouve à Java. TÉTRALOBE. Z'etralobus. nor. Genre de la famille des Lentibulariées, institué par De Candolle, qui lui as- signe pour caractères : calice à quatre divisions ob- tuses, dont les latérales plus petites et l’inférieure un peu échancrée ; corolle labiée, éperonnée sous la lèvre inférieure, qui est trifide et très-ample ; la supérieure est bifide, à lobes acuminés ; étamines au nombre de deux; filaments arqués; anthères incluses et ovoïdes; ovaire ovoïde ; style presque nul; stigmale labié, plan el très-petit; placenta subcapilé, courtement stipité; capsule globuleuse, irrégulièrement déhiscente du som- met; semences nombreuses, anguleuses et très-peliles. TÉTRALOBE DE Preiss. Z'etralobus Preissii, DC. Pe- tite plante herbacée, dont les racines sont fibreuses et courtes, les feuilles linéari-oblongues et pétiolées, la hampe mince et droite ; les lobes du calice sont ellipti- ques : l’inférieur et le supérieur plus grands que les autres; la corolle est bleue ou pourprée. De l'Australie. TÉTRALOBITES. Nom donné par Brulé à un groupe d'insectes de la tribu des Élatérides, famille des Ster- noxes, qui réunit les genres : T'etralobus, Semiotus, Allotrius, Eschscholtzia, Pomachilius, Conoderus, Monocrepidius el Synaplus.Ces genres se distinguent par les caractères suivants : chaperon dilaté antérieu- rement, antennes filiformes; larses munis de lames à leur surface inférieure. Ces insectes sont en général de grande taille et les plus brillants sont propres à l’A- mérique. TÉTRAMÈLE. Tetrameles. BoT. Genre de la famille des Datiscées, établi par Robert Brown, avec les carac- tères suivants : les fleurs mâies ont le calice à quatre lobes étalés et obus; point de corolle visible; quatre éta- mines opposées aux lobes du calice el adnées à leur base; les filaments sont assez épais, exserles etallongés; anthè- res introrses, à deux loges distinctes, déhiscentes par le sommet et longiludinalement; l'ovaire est rudimentaire et discoïde. Les fleurs femelles ont le calice tubuleux, subtétragone, dilaté vers le sommet, glanduloso-hispi- dule à sa base qui est soudée avec l'ovaire; le limbe est semi-supère, à quatre dents courtes, plus larges que hautes el terminées anguleusement; point de corolle; ovaire infère uniloculaire, à quatre placentas parié- taux, alternant avec les dents du ealice; plusieurs ovules disposés sur deux rangs, anatropes, pourvus d'un funicuie court el épais ; quatre styles couronnés par autant de stigmates épais et obliquement tronqués. TÉTRAMÈLE DE JAVA. l'etrameles Javanica, Br. C’est un arbre élevé, à rameaux nus el flexueux; feuilles développées après l’anthèse, aiguës, quelquefois lobées, grossièrement et inégalement dentelées, lisses en des- sus , Lomenteuses de même que le pétiole en dessous; fleurs rassemblées en épis: les mâles paniculées et dres- DÉT sées , les femelles allongées et pendantes ; toutes très- petites et dépourvues de bractées. TÉTRAMÈRES ou TÉTRAMÉRÉS. ins. (Duméril.) Sec- tion de Coléoptères, comprenant ceux dont tous les tarses ont quatre articles. Dans plusieurs, notamment les Longicornes , le dernier a un renflement noduleux à sa base, ce qui pourrait d’abord faire ranger ces In- sectes avec les Pentamères; mais il n’exisle point de véritables articulations, et le dessous de cette partieren- flée n'offre point les peloltes que l’on observe, dans la plupart des Tétramères, sous les trois premiers articles, ou du moins sous les deux intermédiaires. TETRAMERIUM.Bor.Gærtner appelle ainsi un genre de la famille des Rubiacées, qu’il a établi et ayant pour type le Coffa occidentalis, d'Aublet. L'examen attentif qu’a fait Richard des caractères de ce genre, lui a prouvé qu'ils sont absolument les mêmes que ceux du Faramea, d'Aubletl, et que par conséquent ils doivent être réunis. Ces caractères sont : un calice à quatre dents; une corolle ({ubuleuse, infundibuliforme, à qua- tre lobes étalés; quatre élamines incluses; un fruil co- riace , déprimé, à une seule loge contenant une seule graine également déprimée, attachée au fond de la loge par une large cicatrice, d'où partent deux lignes entre- croisées. Ÿ”. FARAMIER. TÉTRAMICRE. T'etramicra. mor. Genre de la famille des Orchidées, institué par Lindley, pour une plante de l'ile d'Haïti, que Willdenow avait placée dans le genre Cymbidium. Les caractères assignés au genre nou- veau par son fondateur, consistent en un périgone composé de folioles linéaires-oblongues, étalées, pres- que égales et conformes les unes aux autres; labelle parallèle au gynostène, plan, à trois divisions, dont Pintermédiaire est subonguiculée, avec le disque mar- qué de lignes; il est adhérent à l'ovaire et se termine à sa base par un éperon ; gynoslène ailé el courbé vers le labelle; anthère à huit loges, dont quatre plus pe- Liles; huil masses polliniques, alternativement plus pelites et plus grandes, attachées par quatre caudi- cules. TÉTRAMICRE RIGIDE. Z'elramicra rigida, Lindl.; Cymbidium rigidum, Willd. Sa hampe est allongée, cylindrique, écailleuse, rameuse au sommet; ses feuilles sont courtes, linéaires, épaisses et recourbées. TÉTRAMOLOPIER. Z'etramolopium. nor. Ce genre de la famille des Synanthérées, a été institué par Nées d'Esembeek et placé par le professeur De Candolle dans sa tribu des Astéroïdées. Caractères : capitule mulli- flore, hétérogame; fleurs de la circonférence en lan- guette, femelles, fertiles et disposées sur un seul rang; celles du disque sont tubuleuses, hermaphrodites ou neutres; involucre formé d’écailles étroites, imbriquées sur un petit nombre de rangs ; réceptacle nu et ponc- tué; corolles de la circonftrence ligulées, étroites et linéaires : celles du disque sont t(ubuleuses, avec leur limbe découpé en cinq dents; anthères privées de queue; stigmates subulés, papilleux et velus; akènes à quatre nervures : ceux du rayon comprimés, les autres linéari- létragones ; aigrette formée d'une seule rangée de soies capillaires et scabres. TÉTRAMOLOPIER DÉLICAT. Z'etramolopium lenerri- T É T muin, Nées. C’est une petite plante herbacée, en gazon, à feuilles inférieures serrées, linéari-spatulées, aiguës, ciliées et dentées; les tiges sont nues au sommet. Des îles Sandwich. TÉTRAMORPHÉE. Tetramorphæa. 8or. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, institué par le professeur De Candolle, pour deux espèces ori- ginaires de la Perse : l'une découverte par Olivier et Bruguière, l’autre plus récemment par Bélanger. Ca- ractères : involucre subglobuleux, dont les écailles ex- térieures sont entremêlées de folioles bractiformes et d’épines; chacune d'elles est en outre pourvue d’un appendice foliacé, oblong, pectinato-dentelé, avec le sommet mucronato-spinuleux; écailles mitoyennes {rès- entières, courtes, prolongées en une longue épine ter- minale; écailles intérieures lancéolées, spinescentes au sommet; fleurs du rayon neutres, ne dépassant point la longueur du disque, dont les fleurs sont hermaphro- dites; anthères coriaces, ramassées en tube, lisse et duriuscule ; filaments lisses et glabres; style indivise au sommel. TÉTRAMORPHÉE DE BRUGUIÈRE. Z'etramorphæa Bru- guteriana , DC. Plante herbacée, rameuse, à liges his- pidules et blanchâtres; feuilles inférieures pétiolées- lyrées, subdentelées ; celles de la tige et des rameaux amplexicaules, cordées, obtuses, pectinato-ciliées; les supérieures apiculées; fleurs d’un rouge pourpré; ap- pendices des écailles de l’involucre plans, indivises et pectinés. Des environs de Bagdad. TÉTRANDRIE. por. Quatrième classe du Système sexuel de Linné, qui réunit toutes les plantes phantro- games et hermaphrodites, qui ont quatre étamines. Cette classe se compose de quatre ordres : 1° la Té- trandrie Monogynie; 2° la Tétrandrie Digynie ; 50 la Tétrandrie Trigynie, 40 la Tétrandrie Tétragynie. P. SYSTÈME SEXUEL. TÉTRANÈME. Z'etranema. rot. Genre de la famille des Scrophularinées, établi par Bentham, qui lui as- signe pour caractères : calice à cinq divisions, sépales étroits, aigus et imbriqués avant l'épanouissement; co- rolle distinctement bilabite; lèvre supérieure courte, plane, échancrée, à lobes larges et ouverts; l’inférieure est plus longue, élalée, trifide; quatre étamines dé- clines à leur base, puis ascendantes et plus courtes que la corolle ; anthères à loges divariquées ; style simple; stigmate subcapité; le fruit est une capsule loculicide- bivalve, à valvules entières ; cloisons à moitié libres et ascendantes; semences nombreuses. TéTranème pu Mexique. l'etranema Mexicanum, Benth. Sa tige est courte, d’un rouge pourpré, garnie de feuilles (rès-rapprochées, presque verticillées, dont le pétiole et la côte médiane qui en est le prolongement se font remarquer par la couleur semblable à celle de la tige, qui tranche sur le vert assez obscur des feuilles; celles-ci sont oblongues-lancéolées, fortement veinées, avec le dessous velouté et pourpré. La fleur est d’un rouge pourpré, maculé de blanchâtre; elles sont pres- quesessiles, réunies en bouquet au sommet d’un pédon- cule commun, porté par le sommet de la tige qui en émet six ou huit autres, lesquels, par leur réunion, si- mulent une sorte d’ombelle. 10 DICT. DES SCIENCES NAT. TETRANTHA. 8oT. Le genre proposé sous ce nom par Poiteau, dans la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, n’a pas été jugé assez distinel du genre Riencurtia, pour en être séparé. /. RIENCURTIE. TETRANTHERA. BoT. (Jacquin.) Synonyme de Lit- sea. 17, ce mot. TETRANTHUS. por. Swartz {Prodrom. Veg. Ind. occid., p. 116) a décrit, sous le nom de Z'etranthus littoralis, une plante formant un genre nouveau de la Syngénésie séparée, L., mais qui est trop imparfaite- mentconnu pour qu’on puisse fixer exactement sa place dans la série des ordres naturels. Néanmoins il paraît appartenir à ia famille des Synanthérées. Celte plante a presque le port d'un Mittchella ; sa tige est filiforme, rampante, garnie de feuilles opposées, pétioltes, ovot- des, presque cordiformes, à trois nervures, glabres des deux côtés. Les fleurs sont situées dans les aisselles des feuilles el portées sur des pédoncules solitaires et plus longs que celles-ci; elles sont au nombre de quatre, renfermées dans un involucre composé de cinq folioles. Le calice est d’une seule pièce, ayant le bord oblique; la corolle est tubuleuse; les élamines sont syngénèses; le fruit est un akène ou fausse graine couronnée par le bord cilié du calice; le réceptacle est nu. Gette plante croit à Saint-Domingue. TÉTRANYQUE. Zetranychus.ARACaN. Genre d'Aca- rides de la famille des Trombidites, proposé par Léon Dufour et Dugès, qui le caractérisent ainsi (Ann. Sc. nat. 1, p.15 et 11, p. 55) : palpes courtes, penchées sur le rostre; mandibules piquantes, prolongées en longue pointe sétacée, appliquées sur une tête obluse et bifur- quée ; yeux latéro-antérieurs ; hanches insérées de cha- que côté,en deux groupes : un pourles deux antérieurs, un pour les deux postérieurs; pattes terminées par deux crochets fort pelits et fort courbés, dépassés par qua- tre soies roides. TÉTRANYQUE TISSERAND. Z'elranychus telarius, Du- four, Dug.; Acarus telarius, Lin.; Gamasus lelarius, Latr. Il à le corps d'un vert rougeâtre ou brunâtre, avec des {taches latérales plus foncées. Ces animalcules habitent le parenchyme des feuilles de diverses plantes, particulièrement celles du Tilleul et de l’Acacia rose. TETRAO. o1s. Synonyme latin de Tétras. #. ce mot. TÉTRAODON. rois. F. TÉTRODON. TÉTRAONYX. ins. Genre de Coléoptères de la fa- mille des Trachélides, voisin de ceux de Mylabre et de Cantharide, à antennes grossissant insensiblement vers le bout, ou presque filiformes, à corselel en carré trans- versal, à élytres de forme et de grandeur ordinaires, recouvrant les ailes. Ce genre se distingue des précé- dents el de quelques autres de la même famille par les tarses, dont le pénullième article est échancré ou pres- que bilobé. Ces insectes sont propres au nouveau con- tinent. TÉTRAONYX A HUIT TACHES. Z'elraony x 0Clo-macu- lalum. West noir, avec quatre taches rouges sur cha- que élytre. Klug en a décrit et figuré une autre espèce qui se trouve au Brésil, el qu’il a placée parmi les Can- tharides (Lytta sexquttata).Elle est pareillement noire; mais chaque élytre n'offre que trois Laches d’un fauve jaunâtre. 24 TÉTRAOPE. T'etraopes. \Ns. Genre de Coléoptères Tétramères, institué par Dalman, dans la famille des Longicornes. Caractères : yeux partagés en deux par le renflement des côtés de la tête, servant d'insertion aux antennes ; corps court, presque cylindrique, avec le corselet transversal et inégal. Quelques espèces sem- bient, par la manière aiguë dont se terminent leurs an- {ennes, se rapprocher des Apoméeynes de Dejean, qui, de même que les Tétraopes, font le passage des Lamies aux Saperdes. Le Lamia tornator de Fabricius est le type du genre. Quelques autres espèces, originaires de PAmérique septentrionale et des Indes orientales, y rentrent. TÉTRAOTITE. Tetraotis. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, très-voisin du Lagascea de Cava- nilles, établi par Reinwardt et Blume (Bijdrag. F1. ne- derl. ind.,2, p.892) qui l'ont ainsi caractérisé : fleurs réunies en {êle, accompagnées de bractées; involucre partie}, (ubuleux (fendu sur le dos), à limbe denticulé. Fleurons du centre tubuleux, denticulés. hermaphro- dites, stériles; ceux de la circonférence plus petits, fe- melles, à corolle en languette, divisé jusqu’à la moitié en trois segments; akènes sans aigrelte, enveloppés par l’involuere. TÉéTRAOTITE LES MARAIS. Z'elraoltrs paludosa, Rinw. et BI. C'est une plante herbacée, à feuilles linéari-lan- céolées, subhastées à leur base et bordées de dentelures assez rudes. Les fleurs sont réunies en capitules axil- laires où terminaux, et accompagnés de quatre brac- tées foliacées, inégales, qui forment un involucre. On trouve celle plante dans les parties marécageuses de Pile de Java. Blume en a décrit une seconde espèce qu'il a nommée Zeiraotis longifolia, et qu'il a observée dans les mêmes parages. TETRAPASMA. Bot. Le genre établi sous ce nom par Don , a été réuni au genre Discaria de Hooker, dont il forme l’une des sections. . DIScaRIE. TETRAPATZÆA. Bor. ( De Candolle.) L'une des sec- tions du genre Passiflore. TÉTRAPELTIDE. Z'etrapellis. por. Genre de la fa- mille des Orchidées, établi par Wallich, qui lui donne pour caractères : périgone médiocrement ouvert; fo- lioles extérieures libres et égales, les intérieures fort étroites et d'égale longueur; labelle libre, sessile, ren- flé en sac, géniculé, à trois lobes, dont les latéraux rac- courcis et l’intermédiaire indivise; gynostème dressé, demi-cylindrique, en massue, avec le clinandre en capuchon et le rostelle dressé; quatre masses pollini- ques globuleuses, en fossette postérieurement, unies par paires au moyen de deux caudicules étroits, adhé- rentes à une glandule commune. TÉTRAPELTIDE Du NÉPAUL. Z'etrapellis nepalensis, Wal. Plante épiphyte, à tiges courbées, entourées à leur base d’une gaine écailleuse; feuilles géminées, lancéolées, plissées ; fleurs blanches, réunies en un épi plus court que ies feuilles. TÉTRAPHIDE. Tetraphis. Bot. (Wousses.) Genre parfaitement caractérisé par son péristeme simple, à quatre dents triangulaires, dresstes; la capsule est droite, couverte par une coiffe campanulée, déchirée à sa base en plusieurs lanières. Toules les espèces &e ce D'ÉUT genre sont fort petites el croissent en Europe; la plus commune est le T'etraphis pellucida, dont la tige et les feuilles sont plus grandes et transparentes; les trois autres, confondues d’abord sous le nom de T'etraphis ovata, sont très voisines l’une de l’autre, et ne diffèrent que par la forme des feuilles ; elles sont extrêmement petites, presque dépourvues de tige et de feuilles; elles croissent sur des rochers presque nus. TÉTRAPUHYLLE. Tetsaphyllus. 1Ns. Genre de Co- léoptères hétéromères, famille des Taxicornes, tribu des Diapériales, institué par Laporte et Brullé, qui lui reconnaissent pour caractères distinctifs : antennes assez grêles, subitement renflées à l'extrémité, dont les six premiers articles sont allongés et grêles, les cinq derniers dilatés et comprimés. Le genre est partagé en trois groupes d’après la conformation du corps. I. Tête mutique ; corps orbiculaire, hémisphérique. TÉTRAPHYLLE DE LATREILLE. T'etraphyllus Latreillii, Brul. Corps arrondi. globuleux, ponctué, d’un bronzé éclatant: corselet et élytres à reflets irisés; antennes el parties inférieures brunes. Taille, quatre lignes. Manille. I. Tête mutique ; corps oblong, ovalaire, convexe. TÉTRAPHYLLE BRILLANT. Z'etraphyllus formosus, Brullé. Corps noir, finement ponctué; une impression longitudinale sur la tête; élytres d'un vert-bronzé bril- lant, striées. Taille, six lignes. De Madagascar. HI. Tête armée de deux cornes; corps oblong ou en ellipse, peu convexe. TÉTRAPHYLLE BICOLORE. Z'e/raphyllus bicolor:. Il est d’un noir brunâtre; la (èêle a deux prolongements avan- cés, comprimés, en forme de cornes; les élytres ont de très-faibles stries longitudinales, ponctuées et raccour- cies; elles sont de la conleur générale avec une grande tache carrée sur la moitié antérieure de chacune d'elles. Taille, trois lignes et demie. De Cayenne. TÉTRAPHYLLE. Tetraphyllus. Bot. C'est-à-dire formé de quatre feuilles ou de quatre folioles. TÉTRAPHYLLINE. min. Berzélius a donné ce nom à une substance particulière, découverte à Keild, en Fin- lande, par Nordenskiold. Ce minéral est d’un brun jau- nâtre et sa cassure, dans sa fraîcheur, est jaune, pas- sant au brun par le contact de l'air. L'analyse chimique y a fail connaître pour principes consliluants : Acide phosphorique, 41; Protoxyde de Fer, 37; Protoxyde de Manganèse, 12; Lithine, 8; Magnésie, 2. TETRAPILE. T'etrapilus. Bot. Loureiro (Flor. Co- chinech., 2, p. 750) a décrit sous ce nom un genre qui se place dans la Diæcie Diandrie, L., qui paraît faire partie de la famille des Jasminées. Selon quelques au- teurs, il serait identique avec le Fontanesia de Labil- lardière. Voici ses caractères : les fleurs mâles ont un calice très-pelit, persistant, campanulé, quadrifide, à segments aigus ; une corolle campanulée dont le tube est très-court, à quatre sillons, le limbe quadrifide, à segments repliés en forme de capuchon; deux étamines à filets épais, courts, portant des anthères ovées, fixes el biloculaires. Les fleurs femelles ont le calice et la corolle comme dans les fleurs mâles ; un ovaire ovoïde, surmonté d’un style épais, très-court, et d’un stigmate bifide. Le fruit est une petite baie ovoïde, biloculaire, ee TÈT renfermant quelques graines un peu arrondies. Le 7'e- trapilus brachiatus est un petit arbrisseau à rameaux ouverts, garnis de feuilles opposées, ovales, lancéolées, légèrement dentées en scie et glabres. Les fleurs sont blanches, petites, dispostes en grappes courtes el axil- laires. Cette plante croît dans les buissons de la Cochin- chine. TETRAPITIS. por. Hedwich avait primitivement donné ce nom au genre qu'il a ensuite appelé 7'etra- phis. V,. TÉTRAPHIDE. TETRAPLASIUM. 8or. Ce genre, proposé par Kunze (Flora, 1851, p. 578), est identique avec le genre 7'e- tilla, de De Candolle. TÉTRAPNEUMONES. anacun. Latreille a nommé ainsi, dans ses Familles naturelles du Règne Animal, une première section des Aranéides, ayant pour carac- tères : quatre cavités pneumo-branchiales à la base du ventre, deux de chaque côté. Elle à été établie d’après les observations de Léon Dufour, et comprend les gen- res Mygale, Cténize, Atype, Éricdon, Filistate et Dys- dère. TÉTRAPODON. Tetrapodon.mam.Sous-genre formé dans le genre Hippopotame, pour une espèce détermi- née d’après des débris fossiles trouvés dans les monta- gnes Sivalik de l'Inde. En comparant à l'Hippopotame d’Afrique et aux espèces fossiles du même genre déjà connus , les débris du Z'etrapodon Sivalensis, on est bientôt convaincu que ce genre est légitimement éta- bli. Les caractères les plus saillants consistent dans l'existence de six dents incisives, dans la position avan- cée de l'orbite et dans plusieurs autres particularités de forme et de proportion. TÉTRAPOGON. pot. Genre de la famille des Grami- nées et de la Polygamie Monœcie, L., établi par Des- fontaines (Flor. Allant., vol. 2, p. 589, (ab. 255) qui Pa ainsi caractérisé : fleurs en épi, sessiles, disposées sur quatre rangées; lépicène triflore, à deux valves membraneuses, oblongues, inégales, mutiques. Deux fleurs latérales hermaphrodites, ayant leurs glumes à deux valves : l’extérieure en carène, velue, tronquée, aristée; l’intérieure plus petite, membraneuse, muti- que ; trois élamines ; deux styles barbus. La fleur cen- trale est pédicellée, plus petite, stérile, ayant la glume à deux valves tronquées, presque égales et toutes les deux aristées. Ce genre a été réuni au Chloris par Pa- lisot de Beauvois, quoique le port de l’espèce qui le constitue (Zetrapogon villosum) s'éloigne de ce der- nier genre. Cette petite Graminée croît dans les sables près de Cafsa. TÉTRAPOME. Tetrapoma. 8or. Genre de la famille des Crucifères, établi par Fischer et Meyer, qui lui as- signent pour caractères : calice ouvert, égal à la base; pélales entiers ; une glandule hypogyne de chaque côté de la base des plus petites étamines; filaments libres et entiers; stigmate tronqué, presque quadrilobé; silicule stipitée, à quatre valves concaves, à nervures peu ap- parentes; placentas obtus; cloisons complètes ou in- complètes; cloisons pendantes sans quatre rangées, immarginées, ponctutes ; funicules ombiliqués, libres, capillaires. TÉTRAPOME A FEUILLES DE BARBAREA. 7'elraponida TÉT 575 Barbareæfolia, Fisch. et Mey. Plante herbacée, an- nuelle, assez semblable aux Cressons; feuilles runci- nalo-pinnatifides, embrassant la (ige par une oreillette; ramifications nues; fleurs blanches; silicules ovato- ellipsoïdes. On trouve cette plante dans les marais de la Daourie. TÉTRAPTÈRES. Tetraptera. xs. L'une des grandes divisions des Insectes, composée de ceux qui ont quatre ailes membraneuses; tantôt elles sont nues.comme dans les Névroptères et les Hyménoptères, (tantôt elles sont couvertes d’une poussière farineuse, comme dans les Lépidoptères. F. ces mots. TÉTRAPTÉRIDE. T'elrapteris. Bot. Genre de la fa- mille des Malpighiacées et de la Décandrie Trigynie, L., établi par Cavanilies, et adopté par Kunth et De Candolle avec les caractères suivants : calice persis- tant, divisé profondément en cinq folioles chargées extérieurement de glandes; corolle à cinq pétales on- guiculés, orbiculés, rénifermes; dix étamines à filets soudés par la base; trois ovaires soudés, surmontés d'autant de styles et de stigmales aigus; trois samares fixées à un axe central, munies sur le dos de crêtes membraneuses, subulées ou filiformes, et bordées d'ailes dont les deux inférieures sont plus petites. Ce genre ne diffère que par ces derniers caractères du 7'riopte- ris donL il est un démembrement. TÉTRAPTÉRIDE À FEUILLES AIGUES. /'etrapleris acu- tifolia, Cavan. Arbrisseau volubile, à feuilles opposées, portées sur des pétioles non glanduleux. Les fleurs sont jaunes, disposées en ombelles ou en panicuies axillaires et Lerminales. Amérique méridionale. Le nom de Zetrapteris a été employé par Pluknet et d’autres hotanistes anciens, pour désigner une espèce du genre 7e/ragonia. TÉTRAPTÉRYGIER. Z'etrapterygium.2oT.Gcnrede la famille des Crucifères, établi par Fischer et Meyer, qui le caractérisent ainsi : calice composé de quatre folioles égales; quatre pétales hypogynes, entiers, égaux; six étamines hypogynes, tétradynames, éden- tulées ; ovaire à quatre angles garnis de membranes, à une loge renfermant un seul ovule campylatrope, pen- dant au sommet de la loge; stigmate sessile, subcapité; silicule cordée, indéhiscente, comprimée latéralement et prolongée sur le dos, de chaque côté, en une aile membraneuse, uniloculaire et monosperme ; semence pendante; embryon exalbumineux; radicule ascen- dante; cotylédons penchés. TÉTRAPTÉRYGIER À FEUILLES DE PASTEL. Z'etraptery- gium Glastifolium.C'estune plante herbacée,annuelle, très-glabre et glauque; ses feuilles sont très-entières, oblongues : les supérieures cordato-amplexicaules. Les fleurs sont jaunes, rassemblées en grappes. On trouve cette plante dans l'Arménie. TÉTRAPTURE. pois. Sous ce nom, Raffinesque- Schmalz à établi un genre de Poissons osseux thora- ciques ne renfermant qu'une espèce nommée Z'etrap- terus bellone, qui fréquente les mers de la Sicile, et qui est très-voisin du genre Zstiophore de Eacépède, | dont il diffère par ses catopes à un seul rayon. TÉTRARHYNOUE. Z'etrarhynchus. 1NTEST. Genré de l’ordre des Cestoïdes, ayant pour caractères : corps T É q aplati, non articulé; tête munie de deux fossettes bi- partites, et de quatre trompes rétractiles, garnies de crochets. Les espèces de ce genre ont, par la structure | de leur tête el la forme de leur corps, beaucoup de ressemblance avec les Floriceps; ils n’en diffèrent es- sentiellement que par l'absence d’une vésicule caudale; de plus, ils ne sont jamais contenus dans une enveloppe particulière, mais libres au milieu des chairs. Les fos- seltes des Tétrarhynques sont en général plus grandes, divisées en deux parties par une lame longitudinale ou striées dans le même sens; les trompes sont beaucoup plus fortes; le corps est plus court, plus opaque, et terminé par une sorte d’appendice ou de queue très- mobile. Les mouvements des Tétrarhynques sont beau- coup plus vifs que ceux des Floriceps; leurs trompes sortent et rentrent avec une grande rapidité; leur queue est toujours en mouvement. Rudolphi fait obser- ver que pour bien connaître ces êtres, il faut les avoir vus vivants. On n’a pu leur découvrir d'organes géni- taux ni d'œufs. Ils se rencontrent rarement dans les voies digestives; c’est au milieu des viscères et des muscles qu'ils habitent. Jusqu'ici on ne les a trouvés que dans quelques Poissons et Mollusques céphalopodes. Rudolphi a décrit dix espèces de Tétrarhynques dans son Synopsis : les Z'etrarhynchus megacephalus, grossus, attenuatns, discophorus, tenuicollis, mne- gabothrius, macrobothrius, appendiculatus, scole- cinus, gracilis. TÉTRARRHENA. por. Genre de la famille des Gra- minées et de la Tétrandrie Digynie, L., établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p.210), et ainsi caractérisé : lépicène uniflore, bivalve, plus petite que le périanthe; celui-ci sessile, double, l’un et l’autre bivalves, sans squamules extérieures, ni faisceaux de poils; deux écailles hypogynes, opposées, alternes avec les valvules du périanthe; quatre étamines; deux styles surmontés de stigmatles plumeux. Ce genre est très- remarquable entre les Graminées, par le nombre ano- mal de ses élamines. TÉTRARRHÈNE A FEUILLES DISTIQUES. Z'elrarrhena disticophylla,R. Br.; Ehrharta disticophytla, Labill., Nov.-Holl., vol. 1, p. 90, {. 117. Ses tiges sont grêles et faibles, longues de dix à douze pouces et rameuses; les rameaux sont redressés, les stériles sont plus courts, garnis dans toute leur longueur de feuilles disposées presque sur deux rangs, roides, subulées, longues d'un pouce, velues en dedans; les inférieures sont planes, plus larges. Les fleurs sont disposées en épi court, un peu interrompu; les valves du calice sont courtes, ovales, presque glabres et un peu ciliées ; la corolle est mulique; la valve extérieure est oblongue, obtuse, à cinq nervures; l’intérieure est lancéolée, membraneuse. Du Cap de Diémen. Les autres espèces connues, Zetrarrhena juncea, acuminata et lœvis, toutes de l'Australie, faisaient également partie du genre ÆEhrharta, de Thunberg. TÉTRAS. Z'etrao. o1s. Genre de l’ordre des Gallina- cés. Caractères : bec court, fort, nu à sa base; mandi- bule supérieure voûtée, convexe et courbée depuis son origine; narines placées à sa base, à moitié fermées par une membrane voülée, cachées par les plumes NÉE avancées du front; sourcils nus, garnis de papilles rouges; pieds robustes; tarse emplumé jusqu'aux doigts, et souvent jusqu'aux ongles; quatre doigts, dont trois en avant, réunis jusqu’à la première articu- lation, et garnis d’aspérités sur les bords, un derrière ; ailes courtes; première rémige moins longue que la deuxième; {troisième et quatrième dépassant toutes les autres; seize ou dix-huit rectrices. Tout en respectant l'opinion des savants ornithologistes, qui ne veulent point admettre la réunion en un seul genre des Tétras proprement dits, des Gelinotes et des Lagopèdes, on trouve entre tous les membres de ce groupe une liaison tellement soutenue que, si l’on était dans la nécessité absolue de poser les limites génériques des {rois divisions, on rencontrerait vraisemblablement des obstacles impossibles à surmonter. Néanmoins, comme il y a dans leurs habitudes différentes nuances, il paraît convenable de tracer avec la description de chacune des espèces principales l’esquisse particulière de ses mœurs. Ces espèces principales sont : TÉTRAS AUERUAN. Z'etrao urogallus,Gmel.; le grand Coq de bruyère, Buff., pl. enl. 75 et 74. Parties supé- rieures d’un brun noirâtre, parsemé de petits points cendrés ; tête et cou d’un noir cendré; sourcils rouges ; tectrices alaires brunes, variées de petits points el de zigzags d'un noir foncé; rectrices noires, avec quel- ques petites taches blanches, disposées à quelque dis- tance de leur extrémité; gorge ornée de plumes allon- gées, noires; poitrine à reflets verts; ventre et abdomen noirs, avec des taches blanches; croupion et flancs noirs, parsemés de zigzags cendrés; bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, trente-quatre pouces. La femelle est d’un tiers plus petite; elle a tout le plumage tacheté de roux, de noir et de blanc; les plumes de la gorge sont d’un roux clair, celles de la poitrine d’un roux foncé, les rectrices rousses, rayées de noir, et le bec brun. Les jeunes mâles, avant leur première mue, res- semblent aux femelles; après ils ont la poitrine d’un vert légèrement lustré, et les parties supérieures va- riées de beaucoup de cendré; sur les autres parties on voit encore plus ou moins de plumes rousses, restes de la première parure. On trouve les grands Cogqs de bruyère en assez grand nombre en Livonie, en Russie, en Sibérie, et généralement dans toutes les parties sep- tentrionales de l'Asie; ils sont plus rares en Allemagne, en Hongrie, el surtout en France; ils habitent les fo- rêts montagneuses plantées de sapins, et ne fréquen- tentjamais de leur propre gré les plaines niles bruyères, quoique leur nom semble indiquer qu'ils choisissent ces dernières pour leur résidence habituelle. Ils font leur nourriture de plusieurs sortes de fruits, de baies, de graines, et surtout de jeunes feuilles et de bour- geons. Ces Oiseaux commencent à ressentir les feux de l'amour vers le milieu du printemps, et ils s’y livrent avec tout le délire de la passion la plus vive. Le mâle relève les plumes de la tête, étale celles de la queue en forme de roue, laisse traîner celles des ailes, exprime par des contenances variées, el toutes plus extraordi- nairesles unes que lesautres, l'ivresse dont il est animé; il voltige sans cesse du sol sur les arbres pour en des- cendre tout aussitôt, el courir près de ses femelles; il T É T les appelle par un cri très-fort, qui commence et se termine par une explosion aiguë et perçante; la fe- melle y répond par un râlement plus doux. A cette époque ces Oiseaux semblent avoir perdu leur dé- fiance naturelle, qu’ils portent à lextrême; ils se laissent approcher assez pour être facilement ajustés par le chasseur; ils paraissent même ne faire aucune- ment attention au bruit du coup de fusil, tant est vio- lente la passion qui les domine. Cette situation surna- iurelle dure ordinairement six semaines; alors les femelles fécondées se séparent des mâles qui retour- nent à leurs habitudes solitaires et farouches; elles vont déposer à l'écart el sur le sol où elles ont amassé quelques brins de mousses ou de feuilles sèches, quel- quefois même simplement dans la poussière, de huit à seize œufs ovalaires, blancs, tachetés de jaunâtre. Elles les couvent avec assiduité, élèvent leurs poussins comme font nos poules domestiques, et les retiennent auprès d’elles jusqu’à l’époque des nouvelles amours. TérrAs Birkan. Z'etrao T'etrix, Lath.; petit Coq de bruyère à queue fourchue, Buff., pl. enl. 172 et 175. Parties supérieures, tête, cou, croupion el poitrine noirs, irisés de violet; sourcils rouges; lectrices alaires d’un noir mat, marquées d’une large bande blanche; rectrices noires; lectrices subcaudales blanches; bec noir; pieds bruns. Taille, vingt-deux pouces; queue très-fourchue ; les deux rectrices latérales, beaucoup plus longues que les autres, sont contournées en sens contraire. La femelle est moins grande d’un tiers; sa queue n’est presque pas fourchue ; elle a tout le plu- mage brun, varié de lignes transversales rousses el noires. Les jeunes mâles, avant leur première mue, ressemblent aux femelles; après et suivant l’âge, ils offrent dans leur robe un mélange qui tient plus ou moins de la livrée des deux sexes. Le pelit Coq de bruyère, qui habite les mêmes lieux que le grand, est cependant moins rare dans nos contrées tempérées. Ces Oiseaux se réunissent par troupes dans les forêts plan- tées de bouleaux, dont les jeunes pousses font leur nourriture favorite. Ils entrent en amour vers la fin de l'hiver et bien avant les grands Tétras ;, comme eux ils sont entièrement dominés par le besoin qui les tour- mente, el de plus les mâles se disputent les femelles avec un acharnement qui occasionne souvent la perte de l’un des champions. Ces mâles, dans leur ravisse- ment, el posés sur les branches des arbres, s’agilent en tout sens, appellent leurs femelles par un cri d’'a- mour qui s'entend de fort loin et auquel on s’empr'esse de répondre. Les soins de lincubation sont à peu près les mêmes : au bout de vingt et un jours il sort de huit ou douze œufs jaunâtres, Lachelés de roux, autant de poussins qui grandissent rapidement, mais qui ne se séparent qu'au bout de l’année. Aux approches de Phi- ver Loutes les petites troupes se rassemblent pour for- mer des bandes nombreuses, et aller de concert à la recherche de la nourriture, sous la neige qu’elles fouillent et soulèvent de manière qu’il en résulte des cavités assez dangereuses pour les chasseurs. TÉTRAS COQ DE BRUYÈRE A QUEUE FOURCHUE. }’. TÉ- TRAS BIRKAN. TÉTRAS GRAND COQ DE BRUYÈRE. //. TÉTRAS AUERHAN. — SX] TALST 5 TérRAS A DOIGTS courts. Z'eirao brachydactylus, Tem. Cette espèce n’a encore été observée qu’en plu- mage d'hiver, et alors elle est entièrement d'un blanc pur; l’origine de la queue est noire; point d'espace nu au-dessus des yeux; mandibule supérieure presque totalement cachée par les plumes du front; tige des pennes absolument blanche; bec très-déprimé; queue composée de douze rectrices ; doigt du milieu long de neuf lignes, non compris l’ongle qui est blanc, courbé et de moyenne longueur. Taille, quatorze pouces. Du nord de la Russie. TÉTRAS GALLINULE DE RICHARDSON. 7'etrao Richard- sonti, Dougl. Plumage d’un gris cendré pâle, ondulé de fauve; plumes de la gorge blanches dans leur mi- lieu; ventre ordinairement blanc; une {tache blanche sur le côté el au bas de la nuque; rectrices noires, blanches à l’origine. Amérique septentrionale. TérrAs GELINOTE. Z'etrao bonasia, L., Buff., pl. eul. 474 et 475. Parties supérieuresbrunes, variées de taches rousses, noires et blanches; une bande blanche qui nait entre le bec et l'œil, et descend de chaque côté de la gorge; petits sourcils rouges ; scapulaires entourées d’une bande blanche; croupion cendré varié de zig- Zags noirs; rémiges el rectrices nuancées de même, avec une bande noire vers le bout des dernières qui sont en outre, à l'exception des intermédiaires, Lermi- nées de cendré; bas de la gorge noir; plumes de la nuque un peu allongées; parties inférieures noires, avec le milieu des plumes roux et le bord blanc; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, treize pouces. La femelle est moins grande; elle n’a point de noir à la gorge ; ses joues sont rousses ; la poitrine est de la même couleur, mais {achetée de noir; la bande scapulaire est blan- che el jaune. On trouve quelquefois une variété qui a de larges taches, et souvent mème de grandes parties entièrement blanches. Sparman en à fait une espèce sous le nom de Z'etrao canus. Il y a des Gelinotes dans toutes les grandes forêts montueuses de l'Europe. C'est un excellent gibier, très-recherché des chasseurs qui tendent à ces Oiseaux une foule de piéges où on les attire avec des appeaux qui imitent leurs siflements; ils y donnent avec d'autant plus de facilité, qu’ils sont d’un caractère peu défiant. Les Gelinotes se nourris- sent de toutes les parties tendres des végétaux, mais surtout de baies et autres fruils succulents; les sexes se recherchent à la fin de automne, mais leurs amours ne sont ni aussi vives ni aussi tumultueuses que celles des Coqs de bruyère; au printemps ils s'occupent de la préparation du nid, qu’ils établissent dans les brous- sailles au milieu des touffes desséchées de Fougères; on y trouve ordinairement de douze à vingt œufs rous- sâlres, (achetés de brunâtre; très-peu de jours après leur naissance, les poussins se mellent à courir, et à chercher leur nourriture sous la conduite de la mère qui ne les quille pour ainsi dire plus pendant tout l'été. Ces Oiseaux extrèmementtimides courentetvolentavec beaucoup d’agilité; ils s'accoutument très-difficilement à la captivité, el toutes les tentatives que l’on a faites pour en peupler les basses-cours ontéLé infructueuses. TÉTRAS GELINOTE ATTAGEN. //. TÉTRAS GELINOTE Lb'Écosse. 578 DRE TÉTRAS GELINOTE DE LA BAIE D'Hupson. 7'elrao Cana- densis, Lath., Buff., pl. enl. 151 et 152. Parties supé- rieures brunes, rayées de noirâtre el de cendré; rémiges noirâtres, frangées de blanc; rectricesnoires, terminées de roux; une double tache blanche derrière chaque aile; lorum noir; sourcils rouges; gorge et poitrine noires; le reste des parties inférieures brun, avec des taches Junulaires noires; bec noir; pieds gris el velus. Taille, douze pouces. La femelle est plus petite, avec le bec brun; la gorge et la poitrine rousses, et généra- lement toutes les nuances plus claires. Dans tout le nord de l'Amérique. On le trouve aussi au nord de l'empire russe. TÉTRAS GELINOTE DES BROUSSAILLES. Z'e{rao wuropha- sianellus, Dougl. Plumage gris-brun, linéolé de ferru- gineux et de noir; nuque et ailes (achetées de blanc; abdomen blanc; flancs rayés de brun; les quatre rec- trices intermédiaires allongées. La femelle est pluspâle, avec la nuque rayée de noir. Du nord de la Caroline. TÉTRAS-GELINOTE DU CANADA. #7. TÉTRAS-GELINOTE DE LA BAIE D'HUDSON. TÉTRAS GELINOTE D'Écosce. T'efrao Scoticus, Lalh. Parties supérieures d’un brun marron, tacheté de noir; tête et cou d’un brun marron uniforme; un cercle de petites plumes blanches autour des yeux, et au-dessus un sourcil dentelé très-élevé, d’un rouge très-vif au temps des amours; une petite tache blanche à l’angle de la mandibule inférieure; rémiges et moyennes tec- trices brunes; seize rectrices : les quatre intermédiaires d’an brun marron, rayées de noir, les autres noirâtres; toutes terminées de roux marron; parties inférieures brunes, variées de nombreux zigzags noirs; bec petit etnoirâtre, caché en partie par les plumes qui garnis- sent les narines; pieds et doigts entièrement couverts de poils gris. Taille, seize pouces. La femelle a les nuances moins pures et moins foncées; les zigzags et les taches sont plus nombreuses sur tout son plumage; les sourcils rouges sont beaucoup plus petits. Les jeunes offrent de grandes varialions dans la robe qui est ordinairement d’un roussâtre très-clair, tacheté et ravé irrégulièrement de noir. Cetle espèce se trouve très-abondamment répandue dans le nord de l'Écosse, beaucoup moins en Angleterre et en Irlande; elle se tient sur les montagnes les plus élevées, au milieu des bouleaux qui les garnissent ; elle y vil solitaire et ne se rapproche des vallées que pendant l'hiver; en au- eune saison on ne la voit en plaine. Elle établit son nid au milieu des broussailles, sur le sol; la femelle y dépose de six à dix œufs d’un cendré rougeâtre, (acheté de rouge obscur. Sa nourriture consiste en bourgeons, feuilles, baies, etc. TéTRAS GELINOTE A FRAISE. Z'elrGo uwmbellus, Lalh., Buff., pl. enl. 104. Parties supérieures variées de brun, de roux, de noir, de cendré et de blanchàtre; nuque ornée d’une huppe de plumes assez longues, brunes, rayées de noir et de roux, susceptibles de se relever; de chaque côté au bas du cou, une touffe de longues plumes d’un noir irisé en vert et recourbées inférieu- rement(; gorge et devant du cou d’un roux assez vif, tacheté de brun; poitrine noirâtre; le reste des parties inférieures d’un brun foncé, rayé de roussâtre et de noir; rectrices cendres, variées de noir et de brun, avec une large bande noire; bec noirâtre; pieds garnis en devant de plumes cendrées, qui descendent jusqu’à la moilié du tarse. Taille, dix-sept pouces. De l’Amé- rique septentrionale. La femelle et le jeune ont la huppe et les bouquets de plumes, au bas du cou, bien moins prononcés que chez le mâle adulte; géntrale- ment toutes les nuances noires inclinent au brun. TÉTRAS-GELINOTE DE FRANKLIN. Z'etrao Frankeli- nti, Dou;l. Plumage d’un gris bleuâtre intense, rayé de noir; gorge, poitrine et nuque noirs; lectrices su- périeures et inférieures brunes, terminées de blanc. La femelle à les Leintes plus claires, la gorge, la poitrine et la nuque d’un bleu cendré. De la Colombie. TÊTRAS-GELINOTE HuPPÉCAL. Tetrao cupido, Lath., Wils., pl. 27, fig. 1. Son plumage est d’un brun fauve ; on voit sur les côtés du cou deux ailerons pointus, qui recouvrent une vessie {égumentaire, susceptible de se gonfler à l’époque des amours. De l'Amérique seplen- trionale. TÈËTRAS GELINOTE DES INDES. 7”. GANGA A QUATRE BANDES. TÊÉTRAS GELINOTE A LONGUE QUEUE. 7'e/rao phasia- nellus, L. Parties supérieures brunâtres, Lachetées de blanc sur les côtés du cou el les lectrices alaires; un large trail blanc entre le bec et l’œil; yeux surmontés d’un espace nu, rouge; parties inférieures d’un brun chatain; rectrices fortement étages, “chargées de taches ocellées blanches; les deux intermédiaires sur- passent de beaucoup les latérales. Dessus des pieds couvert jusqu'aux doigts, d’un duvet brunâtre ; bec noir. Du nord de l'Amérique. TÉFRAS GELINOTE MUET. D'HUDSON. TÉTRAS GELINOTE DES PLAINES. Zvérao Urophasia- nus, Douglas. Parties supérieures d'un gris brunâtre, ondulé de ferrugineux et de noir; haut de la poitrine el abdomen noirs; bas de la poitrine blanc, avec un trail noir au milieu de chaque plume; plumes des côtés du cou allongées et linéaires; queue en forme de coin, à rectrices rigides et aiguës. La femelle est d'un gris brunâtre, ondulé de blane el de noir; abdomen el poi- trine blancs, rayés de noir. Amérique seplentrionale. TÉTRAS GELINOTE ROUGE. /. TÉTRAS GELINOTE D'Écosse. TÉTRAS GELINOTE DE SABINE. T'elrao Sübiui, Dougl. Plumage roux, marqué de noir; des taches cordi- formes, d’un jaune ferrugineux, sur le dos; nuque el ailes lintolées de fauve; ventre blanc, rayé de noir; rectrices rayées el Lerminées de brun. Du nord-ouest de l'Amérique. T£ÉTRAS GELINOTE DES SABLES. /”. GANGA DES SABLES. TÉTRAS GELINOTE DES SAULES. Z'etrao Saliceli, Temm. #, TÉTRAS DE LA BAIE D'HUDSON. TÉTRAS GELINOTE DU SÉNÉGAL. #7. GANGA NAMAQUOIS. TÉTRAS GELINOTE TACHETÉ. Ÿ/. TÉTRAS GELINOTE DE LA BAIE D'HUDSON. TÉTRAS GROSSE GELINOTE DU CANADA. V7. TÉTRAS G&- LINOTE A FRAISE. TÉTRAS-GELINOTE PHASIANELLE. Ÿ’. FETRAS A LONGUE QUEUE. TÉTRAS BYBRIDE. 7”. TETRAS RAKKELHAN. F7, TÉTRAS DE LA BAIE DYÊVE TÉTRAS HYPERBORÉ. Z'elrao Istandoruii,Faber.Ilest en hiver, tout blanc, avec une bande noire, très-large de côté, à la face, sous les yeux; au-dessus esl un es- pace nu terminé par une petite membrane dentelée; les quatre rectrices intermédiaires ont l’origine de leur tige brune; bec noirâtre, avec la pointe brune; ongles totalement recouverts par les plumes. Dans le plumage d'été, le front, la Lète et le cou sont marqués de zig- zags noirs el roux; le dos, le croupion, les quatre rectrices intermédiaires, les tectrices caudales, les épaules, la partie inférieure du devant du cou, la poi- trine, les flancs et les plumes des cuisses sont très- finement rayés et variés de noir el de roux, de façon cependant que cetle dernière nuance prédomine : cha- que plume est terminée de noir, avec une fine pointe blanche; le milieu du ventre, l'abdomen, les rémiges el les pieds sont d'un blanc pur, avec la tige des plumes noire. La femelle n’a point de bande noire sur la face, elle est en partie remplacée par une bande blanche. Du reste, elle est fort sujette à varier. Taille, treize pouces. En Islande. TÉTRAS INTERMÉDIAIRE. Ÿ”, TÉTRAS RAKKELHAN. TÉTRAS-LAGOPÈDE PTARMIGAN. Z'e{rao lagopus, L.; L'etrao alpinus, Nils.; T'eirao rupesiris, Gmel,; At- tagas blanc, Buff., pl. enl. 129 et 494. Plumage blanc; une bande noire qui part de l'angle du bec et traverse l'œil; sourcils rouges, Lerminés par une petite mem- brane dentée; rectrices latérales noires, terminées de blanc; queue composée de dix-huit rectrices; bec faible, comprimé vers la pointe, el noir; pieds et doigts couverts de plumes laineuses blanches; cngles crochus, subulés et noirs. Taille, quatorze pouces. La femelle u’a point de bandes noires sur les yeux. En plumage d'été, le mâle a les parties supérieures d’un cendré roux, varié de nombreux zigzags noirs; les yeux traversés par une bande noire; la gorge blanche, tachelée de noir; la poitrine et les flancs variés de noir, de roux et de blanchâtre; le ventre, l'abdomen, les tectrices subeaudales, les ailes et les pieds entière- ment blancs. La femelle a les parties supérieures assez régulièrement rayées de roux el de noir; comme dans le plumage d’été, elle est privée de la bande oculaire noire; le milieu du ventre, les ailes el les pieds sont blancs. Le jeune est finement rayé de roux, de cendré et de noir. Au printemps comme en automne Île plu- image des adulles est presque toujours varié d’un nombre plus ou moins grand de plumes blanches. Le Lagopède Plarmigan habite les régions montagneuses el élevées de l'Europe et de l'Amérique. On le trouve en grand nombre en Suisse el dans les Alpes; il s’y nourrit de jeunes plantes, de bourgeons, de fruits et de graines; il construit son nid au milieu de la mousse; Ja ponte est de dix à quinze œufs d’un jaune rougeàtre, tachelé de noirâlre. Quoique cet Oiseau paraisse peu sensible au froid, on le voil néanmoins pendant l'hiver quitter le sommet des montagnes pour venir s’abriter dans les vallées : il s'y rend par troupes assez nom- breuses. Son vol est bas, incertain et peu prolongé. La vie sauvage lui donne un air stupide; du reste il faut encore user d'adresse pour l’approcher à la portée du fusil; aussi les chasseurs qui recherchent ce gibier AU Ib 10 579 sont-ils souvent plus heureux dans les pièges qu’ils Jui iendent, TÉTRAS MOYEN. /”. TÉTRAS RAKKELHAN. TÉTRAS À QUEUE FOURCRUE. Ÿ. TÉTRAS BIRKHAN. TéTRas RAKKELHAN. 7'etrao medius, Meyer; T'etr&o hybridus, Sparman; Z'etrao intermedius, Langsdorff. Tête, cou et poitrine noirs, à reflets bronzés et pour- prés; sourcils rouges; dos et croupion d'un noir lustré, parsemé de très-petits points et de zigzags cendrés et bruns; ventre noir; abdomen et flancs variés de grandes taches blanches. Taille, deux pieds el quatre pouces. Habite le nord de l'Europe. TETRASPORA. Bor. ( Ulvacées.) Nom donné par Link à un genre formé aux dépens des Ulves, qui a été admis par Agardb. Il comprend des espèces membra- neuses, tubuleuses, gélatineuses, dans lesqueiles on à observé que les sporules sont groupées quatre par quatre. Telles sont les Ulra lubrica, gelatinosa et cylindrica. Ces plantes croissent dans les eaux douces stagnantes. 7”. ULVE. TÉTRASTEMON. gorT. L'une des sections du genre Tétrazygie. /’. ce mot. TÉTRASTYLE. Z'etrastylus. Bot. C'est-à-dire por- tant quatre styles. TETRATENIUM, por. Section du genre Æeracleum, de Linné. #. BERCE. TÉTRATHÈQUE. Z'etratheca. vor. Genre de l'Octan- drie Monogynie, L., établi par Smith (Novw.-/oll., T, Lab. 2), placé d’abord dans la faunilie des Polygalées, puis réuni par R, Brown à sa petite famille des Tré- mandrées. il est essentiellement caractérisé par un ca- lice persistant, à qualre sépales presque égaux; une corolle à quatre pétales; quatre élamines à anthères quadriloculaires; un ovaire ovoide, surinonté d'un style ; une capsule biloculaire, bivalve, renfermant une à deux graines dans chaque loge. TÉTRATHÈQUE VELUE. Z'efratheca vwiilosa, Labill. Noc.-Holl., 1, p. 95. tab. 122. Pelit arbrisseau qui à le port de certaines Bruyères, à Liÿes droites, nombreu- ses, grêles, à feuilles alternes, épaisses ou rapprochées en verticilles. Les fleurs sont rouges solitaires, pédon- culées, axillaires, munies d'une très-pelile bractée su- bulée, les divisions du calice sont obrondes , aiguës, garnies intérieurement de poils glanduleux, ainsi que l'ovaire. De la terre de Diemen. TÉTRATHYLACIER. Tetrathylaciwm. vor. Genre de la famille des Violariées, instiluë par Poppig, qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions inégales, persistant; corolle hypogyne, ureéolée, ren- flée à la base, tétragone, quadrifite, à lobes égaux, couverts de soies à la partie inférieure interne; Crois étamines attachées à la coroile eL alternes avec ses divisions; filaments plans, portant à leur sommet des anthères à deux loges introrses el longitudinalement déhiscentes;ovairesnpère,uniloculaire; ovules répartis en quatre trophospermes parittaux; style presque nul, terminé par quatre stigmales, très-courts, coniques, dressés et cohérents. Le fruit consiste en une baie co- riace, apiculée, pulpeuse intérieurement, à une loge renfermant plusieurs semences subglobuieuses; ern- bryon dressé, orthotrope dansun axe d’albumen charnu. 580 TELE TÉTRATAYLACIER DU BRÉSIL. Z'etralthylacium Bra- siliense, Popp. C'est un petit arbre à feuilles alternes, pétiolées, elliptiques ou oblongues, bordées de dente- lures en scie, fort apparentes et relevées. Les fleurs sont disposées en corymbes pendants au tronc ou aux branches et quelquefois même aux aisselles des feuilles. TÉTRATHYLAX. por. Le genre proposé sous ce nom par Don, dans la famille des Goodénoviées, n’a été ad- mis que comme section du genre Goodenia. TÉTRATOME. T'etratoma. 1Ns. Genre de Coléoptè- res hétéromères de la famille des Taxicornes, tribu des Diapériales, distingué par les caractères suivants: antennes insérées à nu, terminées en une grosse Imas- sue ovalaire, formée par les quatre derniers articles. Corps ovoïde. Dernier article des palpes maxillai- res plus grand que le précédent, presque en forme de triangle renversé. Jambes sans épines ; tous les articles des tarses entiers. Ce genre se compose d’un petil nom- bre d'espèces que l’on trouve dans les Champignons; elles sont toutes de petite taille. TÉTRATOME DES CHAMPIGNONS. Z'etratoma Fungo- run, Fab. Ilest fauve, avec la massue des antennes et la tête, la bouche exceptte, noires. Les élytres sont d’un noir bleuâtre el vaguement pointillées. TÉTRATOME DE DESMAREST. Z'elratoma Desmareslii. Il est d’un vert cuivreux en dessus. Les premiers arli- cles des antennes, la poitrine et les pattes sont fauves. Celle seconde espèce a été trouvée aux environs de Pa- ris dans le mois de décembre. TÉTRAZYGIE. Z'etrazygia. 8or. Genre de la famille des Mélastomacées, établi par Richard père dans son herbier et publié par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 3, pag. 172) qui le caractérise ainsi : calice ayant le tube uretolé, ie limbe débordant l'ovaire, persistant et à quatre dents courtes; corolle à quatre pétales obo- valves; quatre à huit étamines égales, à anthères linéaires, obluses à la base, munies d’un pore au som- met; ovaire glabre, portant un style grêle et un stig- mate punctiforme; baie capsulaire à quatre loges ren- fermant un nombre considérable de graines anguleuses, cunéiformes, luisantes, marquées d’un hile linéaire. Ce genre se compose d’arbrisseaux indigènes des Antilles, à feuilles ovales ou oblongues, trinervées, discolores, blanchâtres, rougeâtres ou couvertes d’une poussière écailleuse en dessous . à fleurs blanches, disposées en panicules ou en corymbes. Les espèces sont au nombre de cinq, distribuées en deux sections. La première, sous le nom de Z’etrastemon, est caractérisée par ses qua- tre étamines, et ne contient que le Z'etrazygia lelran- dra, DC., ou Melastomna tetrandia de Swartz. La seconde, nommée Octosemon, à cause de ses huit éla- mines, contient quatre espèces, savoir : 10 Tetrazyyia discolor, où Aelasloma discolor, L., Jacq., Amer., tab. 84; 20 T'etrazygia elœugnoides , ou Melastoma elæagnoides, SWartz, Vahl, con. Pl. Amer., 2, tab. 28; 50 T'etrazygia angustifolia où Melastomua angustifolia, SWartz, Vahl, loc. cié.,5, tab. 26; 40 T'e- trazygiu crotonifolia où Melastoma crotonifolia de l'Encyclopédie. TÉTRICE. Z'etriæ. 1vs. Genre d’Orthoptères, de la famille des Sauteurs, tribu des Acridiens. Deux divi- rÉT sions du genre Gryllus, de Linné : la seconde (Bulla) el la cinquième (Locusla), composent dans la méthode de Geoffroy le genre Acrydiumm , dénomination pres- que identique avec celle d’Acrida, donnée par le pré- cédent au genre Zruxalis de Fabricius. Celui-ci en forma un nouveau avec certaines espèces de Criquets (les deux dernières de Geoffroy et quelques autres), re- marquables par le prolongement postérieur et scutelli- forme du corselet. Ce furent ses Acrydium ; il com- pritles autres espèces dans le genre Gry{lus.Ne voulant pas l’imiter dans ce bouleversement de noms, et adop- tant cependant les deux coupes génériques, Latreille a appelé Z'etrix la première, ou celle d'Acrydium de ce savant. Des antennes filiformes n’ayant que treize à quatorze articles; présternuim recevant dans une cavité une grande partie de dessous de la tête; lèvre quadri- fide; Larses n’offrant point entre les crochets de pelotte; corselel prolongé postérieurement en forme de grand écusson; élytres très-petites, en forme d’écailles : tel est le signalement de ce genre, qui se compose de pelites espèces répandues dans les deux mondes, et dont la synonymie a été en partie débrouillée par Lepelletier el Serville, dans l'Encyclopédie méthodique, à Particle Tetrix, ainsi que dans un travail qu’ils n’ont point connu, celui de Zetterstedt sur les Orthoptères de la Suède, et reproduit dans la Faune des Insectes de La- ponie. Il divise ce genre en deux sections, selon que le corps est étroit, allongé, ou simplement oblong, et que le prolongement postérieur du corselet dépasse l’abdo- men, ou qu’il est de sa longueur, pointu, s’inclinant un peu, au lieu d’être ascendant. Les espèces de cette seconde section aiment les lieux arides et paraissent en été; celles de la première fréquentent les terrains hu- mides et sont printanières. Zellerstedt a suivi, à cel égard, la nomenclature de Fabricius. Son Acrydium subulatuin, où le Tétrix subulé de Latreille, est selon lui d’un brun roussâtre obscur, avec les jambes pâles, tachetées de noirâtre. TÉTRODON. 'etraodon.pois. Genre créé par Linné pour des Poissons de l’ordre des Osseux Plectognates, et de la famille des Gymnodontes de la méthode de Cu- vier. Voisins des Diodons ou Boursoufflés, el des Môles ou Poissons-Lunes , les Tétrodons ont leurs mâchoires divisées dans leur milieu par une suture, ce qui donne à leurs maxillaires l'apparence d’avoir quatre dents, ainsi que l'indique leur nom générique. Leur peau est dure, coriace et revêlue d’épines nombreuses et acé- rées. Leur chair est parfois vénéneuse. Lorsque ces Poissons nagent, leur corps est oblong et sans dilata- tion; mais lorsqu'ils sont inquiélés, ils remplissent toule leur cavité abdominale d’air, ce qui distend outre mesure celte partie; i:s poussent aussi un petit grogne- ment qu’on entend d'assez loin; dans cette position ils se renversent el présentent à leurs ennemis les épines qui les recouvrent, et dont les pointes se trouvent ainsi dressées. Ces Poissons appartiennent aux mers des ré- gions chaudes, et ne sont nulle part plus communs que sur les rivages d'Afrique, dans la mer Rouge et prin- cipalement sur les côtes d'Égypte. Le type du genre est le Fahaca des Arabes (Z'eéraodon lineatus, L.) décrit par Geoffroy Saint-Hilaire dans le grand ouvrage de la T E T Commission d'Égypte. et figuré pl. 1, fig. 1. Ce Pois- son, très-anciennement connu par les Grecs, est parfois jeté en grande abondance sur les rivages d'Égypte, lors des inondations du Nil, et sert de jouet aux enfants. Il a le dos et les flancs rayés de brun, zigzagués de blan- châtre. Palerson a décrit, dans le soixante-sixième vo- lume des Transactions philosophiques, une espèce qui jouit de propriétés électriques, et qu’il nomme à cause de cela, T'etraodon electricus. On connait une nom- breuse suite d'espèces toutes propres aux mers chaudes des contrées intertropicales, et parmi lesquelles, il est vrai, existent encore quelques doubles emplois. TETRODUS. 8oT. H. Cassini (Dict. des Scienc. nat., vol. LV, p. 272) a proposé sous ce nom un genre ou sous-genre de l'ÆZelenium, qui aurait pour type lZe- lenium quadridentatuin, de Labillardière, et qui se- rait caractérisé par les corolles du centre à quatre divisions, à quatre élamines, par son réceptacle cylin- dracé, el par les squamules de Paigrette non aristées, mais obluses, coriaces et très-entières. TETROLONIA. NS. Spinola a substitué ce nom à ce- lui de Macrocera, qu’il avait donné à un genre d’In- sectes hyménoplères de la famille des Mellifères, un autre genre Aacrocera ayant été presque simullané- ment publié par Meigen dans l’ordre des Insectes dip- tères. #7. MACROCÈRE. TETRONCIUM. or. Willdenow a donné ce nom à un genre qui ne diffère du Zriglochin que par le nom- bre quaternaire des parties de sa fleur. 7”. TRIGLOCHIN. TETRORAS. pois. Genre établi par Raffinesque pour une espèce de Poisson très-voisin des Carcharias. TÉTRORCHIDIER. T'etrorchidium. 8oT. Genre de la famille des Euphorbiacées, établi par Poeppig qui lui assigne pour caractères : fleurs dioiïques : les mâles ont le calice partagé en trois lobes, point de corolle, six étamines dont les filaments réunis deux par deux ne présentent néanmoins qu’une sorle de faisceau dian- thifère : tous sont cohérents par la base; anthères glo- boso-didymes, à deux loges discrèles et longitudinale- ment déhiscentes. Les fleurs femelles ont le calice à trois divisions; une corolle composée de trois pétales sétiformes, alternant avec les divisions du calice, un ovaire à deux loges renfermant chacune un ovule; deux stigmates sessiles, charnus et bilobés. Le fruil est une capsule à deux coques bivalves. La seule espèce connue jusqu'ici constitue un arbre d’une vingtaine de pieds de hauteur, dont les rameaux sont très-cas- sants; les feuilles sont alternes, ellipliques, en coin à leur base, irrégulièrement dentelées au sommet. Les fleurs mâles forment une panicule serrée et feuillée, les fleurs femelles sont disposées en grappes axillaires. Cet arbre se trouve au Pérou. TETRORHIZA. 8or. Ce genre de la famille des Gen- tianées, proposé par Renealim, a été réuni au genre Gentiuna, de Linné. TETTIGOMÈTRE. Z'ettigomelra. 1ns. Genre d'Hé- miptères, section des Homopières, famille des Cica- daires, tribu des Fulgoreiles, dont les antennes plus courtes que La tête sont insérées dans une fosselte transversale, au dessous des yeux, composées de trois articles, dont le premier fort court, le deuxième al- longé, cylindrico-ovoïde, el le (roisième très-pelit, en forme de tubercule, portant une soie, et inséré à l’ex- trémité latérale et supérieure du précédent. La têle est en forme de triangle curviligne, presque lunulée, Ler- minée en pointe en devant, aplatie et unie, tant en dessus qu'en dessous, avec les yeux triangulaires, et point saillants au delà des bords latéraux. Les yeux lisses sont imperceplibles ; le corps est ovoïde. On voit à la base des élytres, une écaille assez grande et de leur consistance. Les pattes sont comprimées ; l’extré- mité des jambes postérieures et celle du premier article de leurs tarses sont couronnées de petites épines. TETTIGOMÈTRE DORSALE. Z'eltigometra dorsalis, Lat. Elle est d’un vert un peu jaunâtre, avec les pattes el une tache près de la base de la suture, rouges. Taille, deux lignes. Europe. TETTIGONIDES. T'eltigonides. 1ws. Division de la tribu des Cicadelles, famille des Cicadaires, ordre des Hémiptères, établie dans PEncyclopédie méthodique par Lepelletier et Serville, et qu’ils distinguent des deux autres divisions de la même tribu, les Ulopides el les Cercopides, par les caractères suivants : jambes postérieures triangulaires; leurs angles garnis dans toute leur loñgucur d’épines fines, ordinairement fort nombreuses. Les unes ont les ocelles ou yeux lisses placés sur le milieu de la partie supérieure de la tête. lei le bord antérieur de la tête est arrondi el épais. Genres : SCARIS, PENTHIMIE, TETTIGONIE, PROCONIE. Là ce bord est mince, presque tranchant. Genre : EUPÉLIX. D’autres ont les ocelles placés sur la ligne qui sépare la partie supérieure de la tête de l'inférieure, Genre : EVAGANTHE. Enfin ces ocelles peuvent être situés sur le milieu de la partie antérieure de la tête. Genre : [ASSUS. TETTIGONIE. Z'etligonia.1ns. Sous cette dénomina- tion dérivant du grec, Fabricius a désigné un genre d'Hémiptères, composé de ces insectes que les Latins appelèrent, au singulier, Cicada , et qui sont les Ci- gales de la France méridionale. Ce genre embrasse la troisième division de celui des C'cada, de Linné. ses Manniferæ non saltantes. Geoffroy avait pensé que, dans la supposition que l’on distinguât génériquement£ les Cigales de Provence, ou les grandes espèces, et qui sont pourvues de trois yeux lisses, des petites espèces, où ces organes ne sont qu’au nombre de deux, l’on pourrait conserver aux premières le nom de Cigale, Cicada, et appeler les dernières des Procigales, T'elti- gonia. Celle opinion a été adoptée par les entomolo- gistes français; mais comme les Procigales forment une division considérable, subdivisée en plusieurs genres, celle division est devenueaune tribu, celle des Gicadelles, et la dénomination de Z'etligonia à été res- treinte à l’une de ces coupes. Le genre Telligonie, d’a- près l'exposition méthodique de la tribu des Cicadelles, proposée par Lepelletier et Serville dans l'£Encyclapt- die méthodique, fait partie de la troisième division de celte tribu, celle des Tetltigonides. Il paraît qu'il s'éloi- gunerait de ceux de Scaris, de Penthimie et de Proco- TEX nie. de la même division, par les caractères suivants : corps linéaire, tête transversale, un‘peu moins longue que le prothorax, aussi large que lui, échancerée circu- lairement dans loute sa largeur postérieure, avec le bord antérieur épais el arrondi. TETTIGONIE VERTE. Z'elfigonia viridis, Fabr.; la Ci- gale verte à tête panachée, Geoffroy. Elle est longue de près de trois lignes, verte, avec la têle, les pattes et des bandes jaunâtres sur le ventre. Le dessus de la Lête et l’écusson ont deux points noirs. Europe. TETTIGOPSIS. 1xs. Le genre &'Orthoptères institué sous ce nom par Fischer, est le même que le genre Saga. F, ce mot. TÉTYRE. T'elyra. ins. Hémiptères; genre de la fa- mille des Seutellériens, établi par Fabricius qui a sub- Sliluë ce noin à celui de Scutellère que lui avait précé- demment donné Lamarck. Caractères : corps ovalaire, médiocrement bombé; tèle arrondie sur ses bords, pro- longée en pointe; deuxième article des antennes (rès- long, le troisième deux fois plus court; corselet assez large; écusson couvrant entièrement Pabdomen; ély- tres atteignant l'extrémité du corps : leur membrane a peu de nervures; abdomen convexe; palles peu épaisses. s Téryre HoTTENTOTE. Z'elyra Hofteniola, Fabr.; Pu- naise noire ferrugineuse, Geoffroy. Corps jaune ou brun, quelquefois presque entièrement noirâtre; tête plane; front n'atteignant pas son extréimilé qui pré- sente deux points bianes à la base et une ligne longi- tudinale de la même couleur au milieu. Taille, six lignes. Commune en Europe. FEUCRI£TTE. BoT. Nom vulgaire d’une espèce de Véronique, Veronica Teucriunr, L. TEUCRIS £r TEUCROPSIS. Bot. Sections introduites par'Bentham dans le genre Z'eucrium, de Linué. F7. GERMANDRÉE. TEUCRIUM. BoT. /7. GERMANDRÉE. TEXIÈRE. T'exiera. por. Genre de la familie des Crucifères, institué par Jaubert et Spach, avec les ca- raclères suivants : calice à quatre folioles égales; co- rolle composée de quatre pétales hypogynes, entiers ; six élamines hypogynes, télradynamiques el édentu- liées ; ovaire uniloculaire, renfermant deux ovules pen- dants; stigmate sessile, pelté; silicule indéhiscente, subdrupacée, globuleuse, à sarcocarpe spongieux, lisse el sec, recouverte d'une enveloppe osseuse, à quatre ou six crêtes longitudinales et monosperme; embryon exalbumineux, à cotylédons subcompliqués et penchés; radicule ascendante. TEXIÈRE A FEUILLES DE PASTEL. Z'eviera Glasiifolia; Peltaria Glasiifolia, De Gand. C’est une plante herba- cée, glabre et lisse, dont les feuilles sont allernes, sa- gittées, embrassantes, glauques, très-entières ou à peine denticultes; les fleurs sont jaunes, réunies en grappes, dépourvues de bractées, opposées aux feuilles el Lerminales. De l'Orient. TEXON. mau. Nom vulgaire du Blaireau. TEXTULAIRE. T'ettuluria. moi. Genre de Coquilles microscopiques proposé par Defrance el caractérisé successivement par Blainville el par D'Orbigny. C'est dans la famille des Énailostègues à côté des Bigéné- T H A rines, que D'Orbigny a placé ce genre. On ne peut con- - tester que ce genre Bigénérine n’ail avec celui-ci beau- coup d’analogie; il ne diffère que par la position de l'ouverture et en ce que les Bigénérines, après avoir commencé par deux rangs de loges qui alternent entre elles, se terminent par une seule série comme dans les Nodosaires, tandis que les Textulaires, quel que soit leur âge, ont toujours deux rangs de loges. Le genre Fextulaire devra donc être consacré, et il restera bien probablement dans les rapports indiqués par D'Orbi- gny. On pourra le caractériser de celte manière : co- quille allongée, conique, rarement déprimée, formée de deux rangées de loges allernantes. de manière à former par leur jonction une ligne médiane ou raphé, angulo-sinueuse, étendue de chaque côté de la base au sommel; ouverlure en demi-lune, au côté interne de chaque loge. TEXTULAIRE SAGITTULE. Z'extularia sagitiula. Defr., Dict. Sc. nal., Allas, pl. de Foss., fig. 6; tbid., Blainv., Malac., pl. 5. fig. 6; tbid., D'Orbig., Céphal., Ann. des se. nal., L. VIr, p. 265, no 20 ; Soldani, L. 11, Lab. 135, fig. T. Elle est fossile à Castel-Arquato, el son analogue vivant existe dans la Méditerranée. TEXTULAIRE BOSsUE. Z'extularia gibbosa, D'Orb., loc. cit., n° 6, et Mouèles, 2e livrais., no 28; Soldani, & 11, (ab. 152, fig. 1, Kk. Elle se trouve comme la pré- cédente vivante eL fossile dans les mêmes lieux. THAIDE. T'hais. Fabr.; Zerinthia, Ochs. ins. Lépi- doptères; genre de la famille des Diurnes, tribu des Papillonides, division de ceux dont lous les pieds sont ambulatoires, et dont la chrysalide est attachée non- seulement par son extrémité postérieure, mais encore par un lien de soie, fixé de chaque côté sur le corps où elle repose, el formant au-dessus d’elle une boucle ou un demi-anneau transversal. Ainsi que les Papillons proprement dits ou les Æquites, de Linné, elles Par- nassiens, les Thaïdes ont le bord interne des ailes con- cave, el non susceplible d’embrasser l’abdomen par- dessous, et de jui former une gouttière propre à le rece- voir. Mais les chenilles sont dépourvues de ee tentacule fourchu ou en forme de corne, que celles des insectes des deux genres précédents peuvent faire sortir de la partie supérieure du cou et y faire rentrer. Ces che- nilles, du moins à en juger par celle du Z'hais hypst- pile, ont sur le dos une rangée d’épines charnues. Les femelles n’ont point à l’extrémité postérieure de l’ab- domen cette sorte de poche cornée, qui caractérise celles des Parnassiens. Les Thaïdes ressemblent dail- leurs, sous tous les autres rapports, à ces derniers Pa- pillonides. Les palpes labiales, ou celles qui sont appa- rentes, offrent aussi trois articles distincts; elles sont grêles, très-velues, el vont en pointe; les antennes sont pareillement courtes el lerminées en bouton; mais cette massue est plus allongée et un peu courbe. Tous ces Papillonides paraissent propres à quelques con- trées occidentales de l’hémisphère septentrional de l’ancien monde ; mais les espèces du genre Parnassien sont toutes alpines, el ne peuvent se montrer que lors- que les chaleurs ont fondu la neige qui recouvrait les localités qu’elles habitent. Les Thaïdes, au contraire, sont confinées aux extrémités méridionales de la zone T HA tempérée, ne se trouvent même en général que dans les contrées qui circonscrivent le bassin de la Méditer- ranée, ou dans quelques îles de cette mer, el sont pour la plupart (rès-printanières. On ne connaît encore que quatre espèces de Thaïdes; mais, d’après Bois-Duval, il en existerail une autre, figurée dans l'ouvrage deDrury sur les Insectes de la Chine, else rapprochant du Thais Cerisy. De ces quatre espèces, l’une, par Ja transpa- rence de ses ailes dont les inférieures sont parfaitement arrondies el sans dents au bord postérieur,se rapproche davantage des Parnassiens.Telle est la THAÏDE APOLLINE, T'hais apollina el Pythias, Esp.; T'hia, Hübner. Les ailes sont presque transparentes, d’un blanc jaunâtre, plus vif et plus pur sur les inférieures, particulièrement dans le mâle, avec le limbe postérieur noirâtre; celui des inférieures offre une rangée de taches oculaires noires, ayant un point bleu au milieu, et surmontées d’un petit croissant rouge, bordé de noir. Les supct- rieures ont près de la côte el vers le milieu deux gran- des taches noires ; celle côte, ainsi qu'une grande partie de la surface, est coupée par de petits traits de celle couleur ou noirâtres; entre ces taches el le bord postérieur est une bande transverse de la même cou- leur, bordée de chaque côté de blanc-jaunâtre; la bor- dure extérieure est plus étroite et ne forme qu'une raie; l’autre bordure, ou l’interne et la plus large, offre dans la femelle, au côté interne, une rangée de petites taches rouges. Les nervures, formant la cellule discoïdale et fermée des ailes inférieures, sont aussi en grande partie de cette couleur dans le même sexe. Le côté interne de ces ailes est, dans l’un el l'autre sexe, noir, depuis la base jusque près du milieu. De la Grèce et de la Syrie, Les autres Thaïdes ont les ailes plus farineuses, elles inférieures sont dentées au bord postérieur. Les unes et les autres sont (oujours jaunes, avec des Laches noires. Dans deux de ces espèces, aucune des dentelures des ailes inférieures ne se prolonge manifestement en ma- nière de queue. Dans l’une, la THAÏDE HYPSIPYLE, 7'Aats hypsipyle, Fabr.; T'hais polyxena, diana, hy perm- nestra, selon d’autres, le bord postérieur des quatre ailes offre sur les deux faces une ligne jaune, bordée de noir, très-anguleuse, formant une rangée de dents aiguës; la tache noire de la cellule discoïdale des ailes inférieures est divisée {ant en dessus qu’en dessous; le dessus des supérieures n’a point de Laches rouges, et celles des inférieures sont placées, du moins au côté supérieur, sur des laches noires, marquées d’un point bleu. La chenille, qui est d’un jaune citron, avec des lignes latérales fauves, entrecoupées de points noirs, el une rangée d’épines rougeâtres el charnues le long du dos, vit sur l’Aristoloche clématile. On trouve cette espèce en Piémont, dans la Hongrie el la Russie méri- dionale. La suivante, la THaïpe RUMINA, Z'Aais r'u- mina, Fabr., dont le T'auis medesicaste, propre à quelques départements méridionaux de la France, n’est qu’une variété, a des taches rouges et plus grandes sur les deux faces des quatre ailes; le limbe postérieur du dessus des supérieures est noir, avec deux rangées transverses de taches jaunes; la tache noire de la cel- lule discoïdale des inférieures n’est point divisée en dessus, en manière de petites lignes, mais simplement FRET 385 échancrée ou presque en forme de cœur; la base des mêmes ailes présente en outre, des deux côtés, des ta- ches rouges. L'espèce proprement dite habite l'Espagne et le Portugal. Sa chenille vit sur PAristoloche rouge. Dans la dernière espèce enfin, la THaïpe CERISY, Z'hais Cerisy, God., les ailes inférieures ont des dents plus avancées, el présentent l'apparence de peliles queues. Ces ailes ont postérieurement une rangée de six (aches d’un rouge écarlate, lunulées ou en croissant; les supé- rieures ont des deux côtés sepl bandes noires. Cette Thaïde a été prise. au mois de février. sur les montagnes élevées et arides d'Ourlac, archipel de la Méditerranée. THALAME. Z'halamus. Bor. Willdenow donne ce nom au réceplacle des Lichens, qu’Acharius appelle Apothécion. THALANMIA. BoT. (Sprengel.) Synonyme de Podocar- pus. l. ce mot. THALAMIFLORE. BoT. Épithète qui désigne des plantes dont les organes sexuels sont insérés au récep- tacle. THALAMIQUE. Z'hulamiicus. Bot. L'insertion Thalamique quand elle se fait sur le réceptacle. THALAMITE. Z'halamita. crusT. Genre de Déca- podes de la famille des Brachyures, tribu des Nageurs, établi par Latreille, avec les caractères distinctifs sui- vants : carapace ayant la forme d’un carré allongé, presque hexagonal; bord fronto-orbitaire formant avec les bords latéro-antérieurs, un angle presque droit; front toujours large, saillant el au moins aussi avancé que le bord inférieur el l'angle externe de l'orbile; on y comple de quatre à sepl dents; yeux gros el courts; orbites ovalaires el complétement séparés des fosseltes antennaires; antennes internes se reployant complé- tement dans leur fosselte; cloison inter-antennaire peu saillante; article basilaire des antennes externes (rès- large, Loujours soudé au front dans toute l'étendue de son bord antérieur, el présentant en dehors une saillie plus ou moins considérable, qui sépare l'orbite du point d'arliculation de la tige mobile el de ses appen- dices : celle-ci est très-longue; cadre buccal très-large, de même que le plastron sternal, dont ia suture médiane s'étend sur les trois derniers anneaux; paltes anté- rieures grandes et ne pouvant se cacher sous Ja portion antérieure du corps : leur troisième article épineux en avant el dépassant de beaucoup la carapace; main hérissée d’un nombre considérable de dents; pattes des trois paires suivantes beaucoup moins longues et se raccourcissant successivement : leur larse est géné- ralement styliforme; celles de la cinquième paire ont leur (roisième article assez allongé; il se trouve à l’ex- {rémité de son bord inférieur une épine assez forte vers le bout; leurs pattes deviennent très-larges et leur larse est ovalaire. THALAMITE CRÊÉNELÉE. Z'halantila crenata, Latr. Cinq dents spiniformes au bord antérieur de Ia cara- pace; les six dents moyennes du front, moins grosses que les externes; point d'épines sur le bord inférieur de lavant- dernier article des pattes de la cinquième paire. Taille, deux pouces. Des mers de l'Asie, THALAMIUM. 8or. (Lichens.) Ce mot qui signifie lit, habilacle, à été créé par Acharius pour une sorte esL 384 T H À d’organe carpomorphe ou d’apothécie, presque fermé, sphérique, niché dans la substance même du thalle, recouvert d'une enveloppe ou périthécium propre.dans lequel nichent les pores. Les Z'halartiuin peuvent être en nombre plus ou moins considérable dans une même apothécie. Quelquefois cel organe se termine par un pore, et quelquefois par un ostiole; tantôt il reste clos jusqu'à la fin de sa vie, el tantôt il est déhiscent. Le mot T'halainium, employé par Acharius pour former les mots idiothalame, homothalame,etc.,semble êtrealors synonyme du mot Apothécie, quelle que soit la forme de celui-ci. Suivant cet auteur, les Lichens sont idiotha- lames quand leurs apothécies sont formées par une substance propre, différente du thalle et discolore ; cœnothalames quand une partie du thalle seulement a concouru à leur formation; et homothalames quand elles sont formées en entier par cet organe. Acharius qualifie d’athalames les Lichens qui ne montrent point d’apothécie : le genre Lepra est seul dans ce cas. THALAMULE. Z'halamus. morz. Montfort, dans son Traité systématique de Conchyliologie, L. 1, p. 322, a figuré un corps pétrifié, qui a tous les caractères des Bélemnites, mais qui est arqué dans toute sa longueur. On s’est demandé si celte courbure était naturelle, et cela a semblé peu probable, lorsque, malgré les re- cherches de plusieurs naturalistes sur les Bélemnites, celle coquille ne s'est pas retrouvée depuis Montfort. V. BÉLEMNITE. THALARCTOS. am. Sous-genre proposé par Gray parmi les Ours, et dont le type serait l'Ours polaire. F, Ours. THALASIUM. sor. Le genre produit sous ce nom par Sprengel (CGur. post. 50), a éLé reconnu pour ne point différer du genre Panicum, de Linné. /. PANIC. THALASSÈME. Z'halassemu. ANNÉL. Genre de l’or- dre des Lombriciens et de la famille des Échiures, établi par Cuvier et adopté par Savigny (Ouvrage d'Égypte, in-fo, pag. 109 et 101) qui lui donne pour caractères : bouche non rétractile, située dans la cavité d’un ample tentacule plié longitudinalement el ouvert en dessous. Deux soies prismatiques et crochues sur l'extrémité antérieure du corps el des anneaux de soies plus peliles à son extrémilé postérieure. Ce genre, qui est jusqu'à présent le seul de la famille, présente quelques autres iraits d'organisation extérieure que Savigny a dévelop- pés avec soin el qui avaient déjà été étudiés par Pallas. Leur corps est mou, cylindrique et oblus en arrière, aminei en avant, composé d'anneaux très-nombreux el très-serrés, eL entourés chacun d’un cercle de papilles glanduleuses, plus saillantes vers l'extrémité posté- rieure, qui se termine par un petit anus circulaire. Leur bouche est très-pelile, exactement antérieure el ren- fermée dans la base d’un large et grand tentacule courbé en forme de cuilleron, ouvert par-dessous. Les soies sont droites, plates, lisses, disposées sur deux rangs circulaires à l’extrémité postérieure du corps; il existe deux soies plus fortes, crochues, rapprochées el siluées sous son extrémité antérieure. THALASSÈME ORDINAIRE. 7 halassemnu vulgaris, Sav.; T'halassema Echiurus, Cuvier; Lumbricus Echiu- rus, Pallas (Misc. Zool., p.146, L. 11, fig. 1-6, et Spic. TH A Zool., fase. 10, p. 3, L. 1, fig. 1-5). Elle habite les côtes de l'Océan el vil enfoncée dans le sable. THALASSIA. BoT. (Kænig.) Même chose que Zostera. . ce mot. THALASSIER. Thalassiuin. BoT. Postels et Rup- precht, dans leurs illustrations des Algues, ont proposé l'établissement de ce genre auquel ils attribuent pour caractères : stipe rameux, solide, et puis après deve- nant subtubéreux ; lame réniforme, sans côte indivise, se développant en spirale, avec la surface chargée de trous et de fosseltes; la partie supérieure ou massue est recouverte d’une granulation brunâtre, qui semble s’enfoncer dans la couche parenchymateuse du stipe. Ces Algues se trouvent dans l'océan Pacifique, sous forme de membranes papiracées, d’un brun olivâtre. THALASSINE. T'halassina. crusr. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Macroures, division des Homards ( Astacini), que Latreille à établi sur une espèce des mers orientales, remarquable par la forme étroile et comme noduleuse de son post-abdomen, ce qui a motivé la dénomination de Scorpionide (Scor- pionides) qu'il lui à donnée. Elle a été figurée par Herbst (Cancer anomalus, Lx1t1), et par Leach dans ses Mélanges de Zoologie. Les quatre pieds anté- rieurs se terminent par deux doigts, mais dont le fixe, ou celui qui est formé par le prolongement de l’angle de l’avant-dernier article, est plus court que le doigt mobile ou le pouce, ou n’a presque que l'apparence d’une forte dent. Les feuillets des nageoires latérales de l'extrémité postérieure de l'abdomen sont étroits, allongés et sans arêtes; le segment intermédiaire ou le dernier a la figure d’un triangie renversé. Ces der- niers caractères servent à distinguer ce genre de celui de Gébie formé par Leach, confondu par Risso avec les Thalassines. THALASSINE. ANNÉL. /”. THALASSÈME. THALASSIOPHYTES. BorT. Ce nom a été employé par Lamouroux pour désigner la classe de plantes crypto- games à laquelle appartiennent les Zucus et autres plantes marines. Il en a été traité au mot HYDROPHYTES, plus généralement usité. THALESIA. BoT. Le genre proposé sous ce nom par Martius, dans la famille des Légumineuses, a été réuni au genre Leptolobium, de Vogel. THALIA. 7. TRALIE. THALICTRELLE. Bot. À Particle Isopyrum, Richard avait proposé sous le nom de Z'halictrella un genre qui aurait eu pour type l’Zsopyrum thalictroides, L.; mais il à reconnu depuis que ce genre reposail sur des caractères insuffisants pour mériter d’être adopté. THALICTROIDES. Bor. Amman avait formé sous ce nom un genre qui fut nommé Cémicifuga par Linné, puis réuni à l’Aclæa. V. ce mot et CIMICAIRE. THALICTRON. Bot. Nom francisé du genre Z'halic- d'un où Pigamon. #. PIGAMON. THALICTRUM. 80T. /”. PiGAMON. THALIDES. moLL. Sous ce noi, Savigny a établi le second ordre de ses Ascidies ; il le compose d’un seul genre que, probablement, il se proposail de démembrer de celui des Biphores, Salpa. .ce mot. THALIE. Repr. Espèce du genre Couleuvre. THA THALIE. Z'helia. mozr. Browne, dans son Histoire naturelle de la Jamaïque, a donné ce nom aux Biphores (Salpa). THALIE. Z'halïa. por. Genre de la famille des Can- nées et de la Monandrie Monogynie, présentant les ca- ractères essentiels suivants : calice ou périanthe exté- rieur à {rois divisions; corolle ou périanthe intérieur à cinq segments réunis par la base en un tube trigone, trois extérieurs plus étroits; labelle du nectaire cucul- liforme; anthère simple, ovoïde, portée sur un fila- ment particulier; style déprimé; stigmale perforé el ringent; capsule biloculaire, renfermant une seule graine pourvue d'un albumen corné. Ce genre ne ren- ferme qu’un très-pelit nombre d’espèces, car on en à séparé les T'halia cannæformis et dicholoma qui se rapportent au genre Phrynium. Le Thalia dealbata, Fraser; Rosc., in Linn. Trans., VIT. p. 540; Bot. Magaz., (ab. 1690 , est une plante de la Caroline mé- ridionale où elle croît dans les lieux aquatiques. Ses feuilles sont grandes, ovales, réfléchies au sommet, marquées d’une forte nervure médiane et de nombreuses nervures latérales, qui se dirigent vers le sommet. La tige ressemble au chaume des Roseaux, et porte au som- met une spathe qui renferme des fleurs blanches et violettes, disposées en panicule. Le Thalia genicu- lata est une autre espèce fort remarquable, indigène de l'Amérique méridionale. Elle a été figurée ancienne- ‘ment par Plumier, Zcon., 108, fig. 1. THALITRON. Bot. Nom vulgaire du Sisymbrium parviflorum, L. P. SISYMBRE. THALLASIDROME. Z'hallasidroma. o1s. Vigors à séparé du genre Pétrel toutes les espèces qui, outre les narines réunies en un seul tube à la surface du bec, ou laissant voir deux orifices distincts, présentaient une queue carrée ou faiblement fourchue, un tarse très-long, ele., et en a formé un genre nouveau, qu’il caractérise ainsi : bec assez court, atténué, très-com- primé, subitement recourbé à la pointe en dessus; ailes longues, aiguës; première et troisième rémiges les plus courtes, la deuxième la plus longue. Dans ce genre doivent être placés le Pétrel Leach, le Pétrel tempête et autres Pétrels-Hirondelles, ainsi dé- signés, dans une (roisième section du genre par Tem- minck qui, en l’établissant, a donné l’idée de la dislo- cation opérée par Vigors. THALLE. Z’hallus. or. On donne le nom de Thalle ou de Réceplacle universel, à ces expansions lépreuses ou farineuses, foliacées ou dendroïdes, sur lesquelles naissent les organes qui, dans les Lichens, ont reçu le nom d’apothécies parce qu’ils renferment les gongyles, ou celui d'organes carpomorphes parce qu’ils simulent des fruits sans en être réellement. Le Thalle est essen- tiellement formé de deux parties : l’une extérieure que l’on qualifie de Corticale, l’autre intérieure que l’on qualifie de Médullaire. Ces deux parties sont souvent distinctes; on peut les séparer dans les Usnées, en don- nant une extension suffisante à leurs expansions. Tous les Lichens ont un Thalle; la présence de ce support est donc le caractère essentiel qui les fait reconnaitre. Plus la nature semble ajouter aux proportions de cet organe, et plus elle semble simplifier les apothécies : T HA 585 les Verrucariées, par exemple, qui n’ont qu'un Thalle mince et délié, souvent à peine visible, ont des apothé- cies d’une structure fort compliquée, tandis que Îles Ramalines et les Usnées, qui semblent donner le der- nier terme de l’accroissement du Thalle, en ont au contraire de fort simples: la molécule rudimentaire du Thalle est globuleuse ou ovoïde. On verra ailleurs quelle influence a cette légère modification de forme sur la disposition du Thaïle dans les Lichens adultes. Ces molécules se reproduisent dans lous les sens, el le Lichen est alors crustacé dès sa naissance ; quelquefois elles se reproduisent seulement vers deux points oppo- sés, et alors l’origine est filamenteuse. Le Thalle se détruit vers le centre, dans la plupart des Lichens adhé- rent{s, à folioles soudées; de bas en haut dans plusieurs Lichens dendroïdes (Cenomyce). Vers la fin de la vie du végétal, le Thalle perd ses propriétés hygro- métriques, s'oxyde, suivant l'expression de quelques lichénographes, el passe au rouge-brun. Cette particu- larilé a donné lieu à l'introduction d’un bon nombre d'espèces douteuses, dans la plupart des ouvrages des- iinés à décrire ces plantes curieuses. Le Thalle ne donne naissance à des apothécies que dans les parties qui sont suffisamment salurées de molécules organi- ques. Dans certains cas, on croirait que loutes sont destinées à recevoir des organes carpomorphes; si l’on examine attentivement le Thalle de certaines espèces de Lécanores, on le trouve quelquefois entièrement formé d'apothécies, soit déjà développées, soit à l’état rudimentaire. La bordure qui entoure certains Lichens est le point où siége le mouvement d'extension du Thalle; tous n’en montrent pas, mais il est une cir- constance qui la développe : c’est lorsque deux Thalles se rencontrent et se gênent dans leur accroissement, la bordure est alors produite par un afflux de tissu cellulaire. THALLITE. min. L'un des noms de l’Épidote. 7. ce mol. THALPOPHILE. T'halpophila. 1Ns. Coléoptères hé- téromères, genre de la famille des Xystropides, tribu des Tentyrides, institué par Solier qui lui donne pour caractères : antennes filiformes, dont le deuxième ar- ticle court, le troisième deux fois plus long et obco- nique ainsi que les suivants qui diminuent successive- mentde longueur jusqu’au dixième; le dernier très-pelit et obtronqué; une fossette oblique, très-profonde, de chaque côté en dessous de Ja tête; yeux transverses peu ou points saillants; mandibules pourvues en dessus d’une dent bien prononcée, entre les deux terminales ; palpes labiales filiformes, à dernier article tronqué, subeylindrique; palpes maxillaires épaisses, grossissant vers leur extrémité, dont le dernier article est élargi, comprimé et sécuriforme ; corselet déprimé en dessus, transverse, subrectangulaire et arrondi sur les côtés; élyitres marginées à leur base, à peu près d’égale lar- geur aux deux extrémités, avec les angles huméraux très-saillants; corps déprimé; jambes antérieures fili- formes, grêles ou légèrement épaisses. THALPOPRILE RACCOURCIE. Z'halpophila abbreviala, Sol.; Akis abbreviata, Fab. Il est d’un noir obscur fine- ment ponctué, couvert de poils jaunâtres, couchés en 380 T H À arrière et ressemblant un peu à des écailles ; des côtes réliculées et ponctuées sur la têle ; dos du corselet (rès- déprimé, ponctué et réticulé; élytres déprimées, à base tronquée carrément et marginée dans toute sa longueur; contour caréné par une côte marginale, et entre cette côte et la suture huit autres d'inégales longueurs. An- tennes pileuses comme le reste du corps. Taille, six lignes. Du Sénégal. THAMNACANTHA. 8oT. L’une des sections introduites par le professeur De Candolle dans le genre Xentro- phylluim, de Necker, lequel genre fait partie de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Cynarées. THAMNASTÉRIE. T'hamnasleriæ. pozyp. Genre de Polypiers, établi par Lesauvage (Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, €. 1, part. 11, p. 241, pl. 14) sur une espèce fossile, trouvée aux environs de Caen, dans la couche calcaire nommée Coral-rag (variété du Calcaire à Polypiers). Il lui donne pour caractères : Polypier pierreux, rameux; surface des rameaux couverte d’é- toiles lamelleuses, sessiles, à lames linéaires arrondies. Il est rapporté à l’ordre des Madréporées et placé im- médiatement avant le genre Porite. Lamouroux, qui a connu ce Polypier, n’a point adopté le genre Thamnas- térie ; il considère lespèce sur laquelle il a été établi comme une Astrée qu’il a décrite sous le nom d’As{rea dendroideu, dans l'Encyclopédie méthodique, p. 126. THAMNÉE. Z'hamnea. 8or. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Solander, et communiqué par R. Brown à Adolphe Brongniart qui l’a compris dans la nouvelle famille des Bruniacées, dont il a donné fa monographie (Annales des Sciences naturelles, (. vrir, pag. 586). Voici les caractères qu'il lui attribue : calice dont le (ube est court, adhérent inférieurement à l’o- vaire, libre supérieurement, à segments lancéolés, gla- bres, scarieux, imbriqués, du double plus longs que le tube ; corolle dont les pétales sont onguiculés, ayant leur limbe ovoïde étalé, l'onglet large, bicaréné ; éta- mines incluses, à anthères ohblongues, lincaires, à loges parallèles, adnées, déhiscentes par une fente longitudinale; disque plan, charnu, couvrant l'ovaire, ayant le bord élevé; ovaire infère. plan dans sa partie supérieure, uniloculaire. traversé dans son milieu par une colonne centrale, qui porte à son sommet épaissi environ dix ovules pendants et insérés circulairement sur une simple rangée ; style simple, cylindrique, sur- monté d'un stigmate entier. THAMNEE UNIFLORE. Z'hamnea uniflora, Soland. C'est un sous-arbrisseau à rameaux filiformes, dressés, fastigiés, garnis de feuilles petites, presque rhomboï- dales, courtes, obtuses, carénées, appliquées en spirale contreles rameaux, les supérieures un peu plus longues et servant d'involucre aux fleurs qui sont solitaires, terminales et blanches. Du cap de Bonne-Espérance. THAMNIA. BoT. (Patrik Browne.) Synonyme de Lœæ- tia. V. ce mot. THAMNIDIUM. BoT. (Mucédinées.) Ce genre, de la tribu des Mucorées , est caractérisé par ses filaments cloisonnés, droits, terminés par une vésicule arrondie, pleine de sporules, et portant inférieurement des fila- ments plus fins terminés par une très pelite vésicule ou par une seule sporidie. Ces filaments inférieurs sont rameux et disposés en cime dans les vrais T'hamnni- diuim de Link; ils sont simples et verlicillés dans le genre T'helactis de Martius, qui paraît devoir être réuni au précédent. Ces petiles plantes croissent sur les matières en putréfaction. Martius a décrit et figuré quatre espèces du genre Z'helactis observées par lui au Brésil sur les feuilles pourries. Ces pelites moisissures sont aussi remarquables par leurs belles couleurs que par leurs formes élégantes. THAMNIUM. por. (Lichens.) Ventenat avait donné ce nom à la grande division du genre Lichen, de Linné, qui renferme les Lichens fruticuleux (Cenomyce, Pychno- thelia, Seyphophora, Stereocaulon et Dufourea des modernes). Fries a adopté ce nom de Z'hamnium (Arbrisseau en grec) pour désigner les principales di- visions des genres Usnea el Evernia. THAMNOBI. T'hamnobius. 1Ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoenherr, qui l’a caractérisé ainsi : antennes médiocres, assez minces, coudées et composées de douze articles, dont les deux premiers assez longs et obconiques, les autres courtsetlenticulaires; la massue, formée des cinq derniers, est ovale-oblongue; trompe longiuseule, assez forte, cylindrique et faiblement ar- quée ; yeux latéraux, arrondis et peu convexes ; corse- let légèrement bisinué à sa base, peu arrondi sur les côtés, rétréci antérieurement, {ronqué obliquement en arrière et convexe en dessus; élytres ovales, bombées, * obtusément anguleuses aux épaules ; cuisses dentées à la face inférieure; tarses médiocres, spongieux en des- sous, avec le dernier article bionguiculé. Ce genre ne se compose encore que de deux espèces, T'hamnobius EcklonielZey heri, récemment apportées de la Cafrerie par les deux naturalistes dontelles rappellent les noms. THAMNOCHORTUS. BoT. R. Brown a indiqué sous ce nom (Prodr. Nov.-ÆHoll., 1, p. 244) un genre de la famille des Restiactes, qui se composerait des Æestio scariosus et spicigerus de Thunb., et Restio dichoto- nus de Rottbeel. Ce genre se distingue par son s{yle simple; son fruit qui est une noix monosperme, envi- ronnée à sa base par les folioles calicinales, dont les plus extérieures et latérales offrent une carène en forme d’aile. THAMNOMYCES. nor. Ce genre, dont la place natu- relle est très-douteuse, se rapproche surtout des Rhï- ZOmorpha, par son aspect et la nature de son tissu, et des Sphæria, par ses organes reproducteurs. 11 pré- sente une tige rameuse, à rameaux cylindriques, noirs, creux intérieurement, formé de fibres longitudinales, serrées, et portant des péridions arrondis, enfoncés en partie dans la substance des rameaux, s’ouvrant par un pore au sommet, el renfermant des sporidies rassem- blées en masse. Le type de ce genre est une plante qui croît sur les rochers, au Brésil, et qui a été décrite par Ehrenberg (Hor. phys. Berol., p. 80, pl. 17, fig. 1); il a en outre rapporté à ce genre quelques autres plantes dont le rapprochement est (rès-douteux. THAMNOPHILE. T'amnophilus. 195. Genre de la famille des Curculionides, division des Thamnophilides, établi par Schoenherr, qui le caractérise ainsi : an- tennes insérées au milieu du museau-trompe; le qua- T HA trième article et les trois suivants courts, pressés les uns contre les autres, en forme de coupe, el les plus éloignés insensiblement plus gros; le neuvième for- mant avec les trois suivants et derniers, une massue oblongo-ovoïde et pointue; museau-trompe arqué; corps allongé et cylindrique. Schoenherr partage ce genre en deux races. Dans la première le museau- trompe est une fois plus long que la tête, plus sensi- blement arqué, et le corselet est bisinué au bord pos- térieur. Ici se placent le Rhynchænus violaceus de Fabricius, les ARhynchænus phlegmaticus, cerasi et stygius de Gyllenhal, et le Magdalis duplicata de Germar. Dans la seconde race, {type de l’ancien genre Edo, de Germar, le museau-trompe est à peine plus long que la tête et presque droit. Le bord postérieur du corselel est presque droit, ou sans sinus bien prononcés. Parmi les espèces de cette division, il en est où la mas- sue des antennes est très-grande, sa longueur fait presque la moitié de la longueur (otale. Tel est le Rhynchænus Rhina de Gyllenhal. ou la Rhine à an- lennes velues de Latreille (Histoire générale des In- sectes). Schoenherr en fait un sous-genre qu’il nomme Panus. Le Rhynchène du Prunier ( Ahynchænus Pruni) de Fabricius, qui est d’un noir obscur, avec les antennes fauves, le corselet bituherculé, et les élytres marquées de stries crénelées, appartient à la division propre de cette race, distincte de la précédente par les proportions ordinaires de la massue des an- tennes. Sa larve, qui vit sur les feuilles du Prunier, du Cerisier, est, suivant Gyllenhal, gélatineuse et en forme de limace. THAMNOPHILIDES. :ns. Seplième division de la famille des Curculionides, de Schoenherr, ordre des Gonatocères, el qu'il signale ainsi : rostre allongé, cy- lindrique, fléchi; antennes arquées, en massue, de douze articles, insérées dans un petit canal, vers le milieu du rostre ; Lête point allongée derrière les yeux; pygidie (ou croupion) nu. Il compose cette division des genres Lœæmosaccus et T'hamnophilus. Ces Curculio- nides n'ont, selon Latreille, que des rapports bien éloignés avec ceux dont les antennes sont réellement droites, tels que les 4{telabns, de Linnéetde Fabricius, et il pense qu'ils doivent faire partie de la division des Rhynchénides. THAMNOPHILUS. o1s. Pour Z'amnophilus. F. ce mot. THAMNOPHORE. T'hamnophora. not. Genre de la famille des Algues, institué par Agardh, qui le carac- térise ainsi : fronde membranacéo-carlilagineuse, plane, sans côtes ou à côtes fort aplaties; coccidies hémisphériques, sessiles, renfermant des spores qui naissent aux extrémités de fils articulés ; sphærospores disposés par rangées dans des sporophylles ramuleux. THAMNOPHORE CORALLORHIZE. Z'hammnophora coral- lorhiza, Agardh. Il est d'un brun pourpré; ses ramifi- cations sont distiques et découpées. On le trouve au cap de Bonne-Espérance. THAMNOPTERIS. Bot. Ce genre établi par Presl, dans la famille des Polypodiacées, n’a été considéré postérieurement que comme une section du genre 4s- plentuan, de Linné. T H A 587 THAMNOXIS. por. L'une desseclions du genre Oxal's. PF, OxaL1DE. THAMNUS. por. Klotzsch, dans son travail sur la famille des Éricacées, a proposé l'érection d'un genre distinct pour les espèces chez lesquelles on observerait Ja réunion des caractères suivants : quatre Clamines offrant des filets distinets el des anthères libres; sépales égaux, munis de trois bractées; ovaire biloculaire, biovulé; capsule unilocnlaire par avortement et mona- sperme. THANAOS. xs. Ce genre de Lépidoptères diurnes fait partie de la famille des Hespériens: il à été créé par Bois-Duval, aux dépens du genre Hesperia, de Fa- bricius, et les espèces qui le composent semblent se distinguer de loutes celles de la famille par un corps plus grêle et plus long; par des antennes plus minces, avec leur massue beaucoup moins épaisse, plus longue et arquée en dehors, sans crochet à l'extrémité; les ailes sont sans dentelures. Taanaos Tacès.7’hanaos Tages,Bois-Duval; Papilie T'ages,Lin.; Hesperïa Tuges,Fab. Ailes d'un brun foncé en dessus, avec deux lignes transversales un peu plus pâles, et une série marginale de très-petils points blancs; les postérieures sont marquées d'une ligne sinueuse de petites taches blanchâtres, fort peu mar- quées. En dessous les quatre ailes sont fort pâles. Taille, douze lignes. Europe. FHANASIME. Z'hanastmuws. 1Ns. Coléoplères penta- mères; genre de la famille des Serricornes, division des Malacodermes, tribu des Clairones, correspondant à celui de Clerus, de Fabricius. Ainsi que dans les Opiles de Latreille ou les Notoxes de Fabricius, les antennes ne se (erminent point en une massue aussi bien tranchée que dans plusieurs autres insectes de cette tribu, ou vont presque en grossissant; les palpes maxillaires sont filiformes, et le dernier article des la- biales est grand, en forme de hache, {andis que dans les Opiles, les quatre palpes finissent de la sorte. Il parait que les larves de ces Coléoptères vivent dans le bois, ou dévorent du moins celles de divers autres in- sectes xylophages. L’Atfelabus formicarius de Linné, etle Clerus mutillarius de Fabricius, sont les espèces les plus connues du genre Thanasime. La première est noire, avec le corselet el la base des élytres fauves ; ces élytres offrent deux bandes transverses blanches. On en voil une de plus sur celles de la seconde espèce ; leur base est d’ailleurs fauve, mais le corselet est noir, ainsi que le corps. Cette espèce eslen outre plus grande. THANATOPHILE. Z’hanatophilus. 1N5. Genre formé par le docteur Leach, aux dépens de celui de Silpha, et qui comprend les espèces dont les antennes sont dis- tinctement perfoliées à leur extrémité, et dont les ély- tres sont échancrées ou fortement sinuées postérieure- ment. C’est ce que l’on observe dans le Si/pha sinuata de Fabricius et le Si/pha dispar d'Iliger. /”, BoucLier. THANATOPHYTUM. por. ( Lycoperdacées.) Nom donné par Nées d'Ésenbeck au genre déjà décrit par De Candolle sous celui de Rhizoctontia. F. ce mot. THAPITI ou TAPITI. mam. Même chose que Lapin. THAPSIE. 7'hapsia. BoT. Genre de la famille des ! Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., offrant 588 T HA les caractères suivants : fleurs disposées en une om- belle dépourvue d’'involucre général et composée d’une vinglaine de rayons ou ombellules courtes. Chaque fleur offre un calice entier, à peine perceptible; une corolle à cinq pétales lancéolés et recourbés; cinq éta- inines à filets capillaires de la longueur des pétales; un ovaire oblong, surmonté de deux styles courts, termi- nés par des stigmates oblus ; un fruit composé de deux akènes oblongs, comprimés, convexes, striés dans leur partie extérieure, et munis chacun de deux ailes mem- braneuses, échancrées à leurs deux extrémités. Par la forme de son fruit, le genre 7’hapsia se rapproche du Laserpitium, où le nombre des ailes est de huit pour les deux akènes, tandis qu'il n’y à que quatre ailes dans le double akène du T’hapsia. THAPSiE VELUE. Z'hapsia villosa, L. Cette plante croît dans les départements méridionaux de la France, ainsi qu’en Italie, en Espagne, dans le Levant et la Bar- barie. Sa tige est haute de deux ou trois pieds, garnie de feuilles alternes, fort amples, plusieurs fois ailées, velues et un peu blanchâtres en dessous. Les fleurs sont jaunes, et forment de grandes ombelles terminales. La racine contient un suc qui est très-corrosif et dont on se sert en quelques pays pour guérir les dartres. Cette racine ressemble en tous points à celle du T'hapsia garganica, L., autre espèce des contrées méridiona- les, et qui a reçu le nom de faux Turbith, à raison de ses propriétés purgatives analogues à celles du vrai | Turbith (Convolvulus Turpethum, L.). Viviani (/loræ Lybicæ Specim., p.17) a décrit sous le nom de Z'hapsia Sylphium une plante de la Cyré- naïque , qu'il croit être celle dont le suc de la racine était célèbre dans l'antiquité sous le nomde Sy/phiuwm, et qui avait valu à la contrée le nom de Regio sylphi- fera. THAPSUS. Bot. Synonyme de Bouillon-Blanc, espèce du genre Molène. #. ce mot. THARANDITE. min. Variété de Dolomie spathique, que le docteur Lang a trouvée en Saxe, dans les car- rières de Schwansdorf. THARASALIS. Bor. Plante des environs d'Alep, citée par Rauwolf, et que Rai plaçait dans les Bermudiana ou Sisyrinchiuin. THAROPS. 1xs. Ce genre de Coléoptères pentamères est le même que celui publié par Lacordaire, sous le nom d'Isorhipide. F. ce mot. THASPIUM. 8oT. Nuttall (Gener. of north Amer. PI. 1, p.196) a donné ce nom à un genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., qui a pour caractères : calice à cinq dents; pélales acumi- nés, roulés au dedans; styles divariqués ; fruit presque elliptique ; chaque akène convexe, avec cinq côtes ai- lées, à ailes presque égales; les intervalles présentent des rainures ou sillons ; point d’involucre; involucelles unilatéraux, à environ trois folioles. Ce genre qui a recu le nom de Z'haspium el non celui de Z'hapsium, comme quelques auteurs l'ont écrit depuis Nuttall, se compose d'espèces qui croissent dans l’Amérique sep- tentrionale, et dont quelques-unes ont été décrites sous les noms génériques de Smyrnium, Ligusticum et Cnidium. Ainsi le T'haspium aureurm est le Smnyr- | ETA nium aureum de Pursh; les 7. Barbinode et actæï- folium sont des Ligqusticum dans Michaux; le 7°. alropurpureum à été rapporté au genre Cridium de Cusson. Ces plantes ont des fleurs jaunes, dont plu- sieurs sont stériles; des feuilles biternées, les radicales rarement entières, plus souvent dentées en scie sur les bords. Chaque ombelle est ordinairement accompagnée d’une feuille qui lui est opposée. THAUMANTIADE. T'haurmantias. AcAL. Genre d’A- calèphes libres, établi par Eschschol(z dans sa division des Discophores Cryptocarpes, famille des Océanides. Caractères : une cavité stomacale peu étendue, s’ou- vrant en dehors par un orifice buceal tubiforme; om- brelle en forme de cloche, concave en dessous; bord de la bouche garni de tentacules renflés en bulbe à leur base. THAUMANTIADE HÉMISPHÉRIQUE. Z'hawmantias he- misphærica, Esch. Son disque est hémisphérique, et de ce disque partent quatre canaux en massue et qui sont dépourvus de bras, mais qui possèdent plusieurs cirrhes marginaux, tentaculaires, bulbeux à la base. Des mers du Nord. THAUMANTIDE. T'haumantis. is. Genre de Lépi- doptères diurnes, de la famille des Nymphaliens, groupe des Morphites, établi par Boisduval qui lui as- signe pour caractères : antennes grêles et linéaires, terminées par une massue fusiforme ; palpes relevées, comprimées, fortement ciliées, terminées en pointe aiguë; corps assez grêle ; ailes larges, non arrondies : les antérieures ayant leur bord terminal coupé droit, et formant un angle aigu au sommet. THAUMANTIDE ODANE. Z'haumantis odana, Boisduv.; Morpho odana, God. Ses antennes sont fauves; ses ailes sont entièrement d’un brun velouté en dessus : les antérieures seules ont une large bande transversale oblique, d’un beau bleu métallique, à reflets plus vifs sur les bords; en dessous les quatre ailes sont d’un brun violacé, avec plusieurs bandes transversales blan- châtres; entr’autres une correspondante à la ligne bleue du dessus. Les ailes postérieures présentent aussi deux taches arrondies, d’un noir violacé, bordé de jau- nâtre : la première pelile, située près du bord anté- rieur, la seconde plus petite, au côté opposé. Taille, de trois à quatre pouces. De l’île de Java. THAUMASIA. por. (Æydrophytes.) Agardh a établi sous ce nom un genre qui comprend le Fucus flavus, L., Suppl., el une nouvelle espèce également des mers équatoriales; mais ces plantes, rares el (rès-imparfai- tement connues, doivent laisser encore beaucoup de doute sur les véritables caractères de ce genre qui sont ainsi établis par Agardh : fronde composée de fila- ment(s cornés, assez roides, articulés, dont les aréoles sont remplis par une membrane. La fronde est ra- meuse, à rameaux dressés, presque pentagones, laci- niés et dentelés dans le Thawmasia flava, des mers de Ceylan; elle est simple et ovale dans le Thaurmasia ovalis. qui croît sur les côtes de l'Amérique du Sud. THAUMURIA. nor. Le genre établi sous ce nom par Gaudichaud (Botanique du voyage de l’Uranie, p.502), paraît n’avoir été admis que comme section du genre Parielaria, de Linné. THÉ THÉ. Thea. pot. Genre d’abord placé dans la fa- mille des Aurantiées, puis devenu le type d’un ordre naturel distinct, sous le nom de Théacées, lequel enfin a.été réuni aux Ternstræmiacées. Voici les caractères de ce genre : calice nul, à cinq divisions profon- des, égales el imbriquées entre elles latéralement; corolle de cinq à neuf pétales inégaux : les exté- rieurs plus courts; étamines nombreuses, insérées à la base des pétales; filets subulés; anthères oblongues, s’ouvrant par un sillon longitudinal; style simple à sa base, trifide à son sommet, chaque division terminée par un stigmale capitulé; ovaire à trois loges, conte- nant chacune quatre ovules insérés à l’angle interne: les deux supérieurs dressés, les deux inférieurs pen- dants. Le fruit est une capsule globuleuse, à trois côtes arrondies, à trois loges, dont une ou même deux avor- tent quelquefois, et qui s'ouvrent par leur sommet; chaque loge contient une ou deux graines globuleuses, ayant leur (égument double, l'extérieur crustacé, lin- térieur mince et membraneux; l'embryon, dépourvu d’endosperme, est homotrope, à radicule très-courte et à cotylédons réniformes très-gros et très-épais. Ce genre se compose de deux ou trois espèces, originaires de la Chine et de la Cochinchine. Ce sont des arbris- seaux à feuilles alternes, coriaces, dépourvues de sti- pules, ayant des fleurs blanches, assez grandes et axil- laires. L’une des espèces de ce genre mérite de fixer l'attention, puisque c’est elle dont les feuilles, con- venablement préparées, forment la substance connue sous le nom de thé, et avec laquelle on prépare une infusion qui est d’un si grand usage. THË De LA Chine. Z'hea Sinensis, Sims Bot. Mag., t. 998; Rich., Bot. médic., 5, p. 699; 7'hea bohea et Thea viridis, L. Linné et la plupart des botanistes anciens ont distingué deux espèces du genre Thé, sa- voir : le 7’hea bohea, qui a six pétales à la corolle, et le Thea viridis, qui en a neuf. Mais celle distinction, uniquement fondée sur le nombre des pétales, n’a point été adoptée par plusieurs modernes, qui regardent ces deux espèces, et même celles que Loureiro a mention- nées dans sa Flore de la Cochinchine, comme iden- tiques. Le Thé de la Chine est un arbrisseau qui peut acqué- rir, quand il est abandonné à lui-même, une hauteur de vingt-cinq à trente pieds, mais qui, dans l’état de culture, dépasse rarement cinq ou six. Ses feuilles al- ternes sont courtement pétiolées, glabres, ovales-allon- gées, aiguës, coriaces, longues d'environ deux pouces sur un pouce de large, légèrement dentées en scie dans leur contour. Les fleurs sont blanches, axillaires, ag- glomérées au nombre de trois à quatre à l’aisselle des feuilles supérieures. Cet arbrisseau est originaire des contrées orientales de l'Asie ; il croît naturellement en Chine, au Japon et dans d’autres pays voisins où il est l’objet d'une culture extrêmement soignée. Tantôt on le plante sur les bords des champs ; plus souvent on en forme des sortes de quinconces sur le penchant des coteaux. Ce n’est guère qu'après trois ou quatre années de plantation qu’on commence à recueillir les feuilles sur les jeunes pieds de Thé, et cette récolte cesse lorsqu'ils ont atteint huit à dix ans. Il est néces- 10 DICT. DES SCIENCES NAT, THÉ 589 saire alors de les recéper de la base, et c’est sur les jeunes pousses qui s'élèvent de leur souche que l’on recommence la récolle des feuilles. En Chine et au Ja- pon, celte récolle a lieu deux fois par an, au printemps et vers le mois de septembre. Les feuilles de la première cueillette forment un Thé plus fin et plus estimé. Lors- que les feuilles ont été récoltées et triées, on les plonge dans l’eau bouillante, el on les y laisse seulement pen- dant une demi-minute; on les retire, on les égoutte el on les jette sur des plaques de fer grandes et plates, qui sont placées au-dessus d’un fourneau. Ces sortes de poêles doivent être assez chaudes pour que la main de louvrier en endure la chaleur avec peine. Les feuilles doivent être continuellement remuées; quand on juge qu’elles ont été suffisamment chauffées, on les enlève et on les étend sur de grandes tables recou- vertes de nattes, D’autres ouvriers s'occupent alors de les rouler avec la paume de la main, tandis que l’un d’eux cherche à les refroidir le plus promptement pos- sible, en agilant l'air avec de grands éventails : cette opération doit être continue, jusqu’à ce que les feuilles soient complétement refroidies sous la main de celui qui les roule. Ce premier temps a pour objet de blan- chir les feuilles et de les priver du suc âcre et vireux qu’eiles contiennent. Cette opération du grillage, sur des plaques de fer, doit être répétée deux ou trois fois, en ayant soin de les chauffer de moins en moins et de les rouler avec plus de soin. Pour quelques espèces de Thé fort estimées, chaque feuille doit être roulée sépa- rément; mais pour les espèces ordinaires, on en roule plusieurs à la fois. Lorsque le Thé ainsi préparé a été parfaitement séché, avant de le renfermer dans des boîles ou dans des caisses. on l’aromatise avec diffé- rentes plantes odoriférantes. La connaissance de ces végétaux à longtemps été un secret pour les Euro- péens; mais on sait généralement aujourd’hui que les Chinois emploient pour cet usage les fleurs de l’Olea fragrans et celles du Cumellia Sesanqua, arbrisseau de la même famille que le Thé, et peut-être encore celles de la Rose à odeur de thé que nous avons natu- ralisée dans nos jardins depuis un certain nombre d'années. Le nombre des variétés ou sortes de Thé du com- merce est très-considérable. Ces variétés dépendent en général de l’état plus ou moins avancé de développe- ment des feuilles au moment où on en a fait la récolte, du soin avec lequel elles ont été blanchies et roulées, et surtout de leur grillage plus ou moins longtemps prolongé. On peut diviser les espèces de Thés en deux sec- tions : les 7’hés verts et les T'hés noirs. Les premiers ont une couleur verte ou grisâtre el comme glauque; ils sont plus âcres, plus aromatiques que les seconds dont la couleur est plus ou moins brune, et qui sont généralement plus doux et donnent une infusion d’une couleur plus foncée. Le Thé Haysiwen ou Hiswin est une des meilleures sortes et, peut-être, celle que l’on emploie le plus généralement en France; il est d’une teinte verte-bleuàtre ; ses feuilles sont grandes, rou- lées dans le sens de leur longueur ; son odeur est agréa- ble el sa saveur astringente. Le 7'hé perlé est ainsi 25 THÉ nommé parce que ses feuilles sont plus roulées et af- fectent une forme presque globuleuse ; il est composé de feuilles plus minces et plus jeunes que le Thé Hays- wen; son odeur est plus agréable et sa couleur plus brune; cette forme arrondie des grains du Thé perlé provient de ce que les feuilles, après avoir été roulées dans le sens de leur longueur, sont repliées sur elles- mêmes suivant leur largeur. Le Thé poudre à canon est choisi parmi les deux sortes précédentes el se com- pose des feuilles les plus petites et le plus exactement roulées sur elles-mêmes, de manière à avoir quelque ressemblance , pour la grosseur de leurs grains, avec la poudre à canon; celte espèce est (rès-agréable, fort recherchée et d’un prix élevé. Le 7'hé Schulang ou T'héhulan ressemble beaucoup au Thé Hayswen, mais son odeur est infiniment plus suave et plus développée; il est assez rare dans le commerce. Au nombre des Thés noirs on peut mentionner : lo Le 7'hé Saoutchon ou Souchon. D'un brun noirà- tre, d’une odeur et d’une saveur plus faible que les Thés verts en général; formé de jeunes feuilles làche- ment roulées dans le sens de leur longueur. En général on mélange pour l'usage habituel un liers de Thé Sou- chon avec deux tiers de Thé vert. L’infusion est plus colorée et moins âcre que si l’on n’employait que le Thé vert. 2 Le 7'hé Pekao où Peko. Diffère peu du Souchon, si ce n’est que son odeur est plus suave et plus développée. Il paraît formé de feuilles plus jeunes et recouvertes d’un duvet plus abondant. On y trouve quelquefois, ainsi que dans la variété précédente, de petits fragments de jeunes branches. Toutes les espèces de Thé doivent être soigneuse- ment placées à l'abri du contact de l’air et de la lu- mière ; pour cela on doit les conserver dans des boîtes de bois ou de plomb, ou mieux encore dans des vases de porcelaine hermétiquement fermés, et que l’on ne doit jamais laisser débouchés. L'analyse chimique du Thé a été faite, il y a plusieurs années, par Cadet de Gassicourt, qui en a retiré, par la distillation, une eau astringente sans aucune trace d'huile volatile, un ex- trait amer, styptique, composé d'acide gallique et de tannin. Pendant longtemps on a attribué la couleur verte de certaines espèces de Thé aux plaques de cuivre sur lesquelles on les fait sécher ; mais l’analyse chimi- que a prouvé le peu de fondement de cette asserlion. En considérant combien l'usage du Thé est généra- lement répandu dans presque toutes les parties de l’Eu- rope, on s’étonnera que l’introduction de cette sub- stance, devenue en quelque sorte de première nécessité pour certains peuples, ne remonte pas au delà du mi- lieu du dix-septième siècle. Ce sont les Hollandais, le seul peuple de l'Europe auquel les ports de la Chine et du Japon étaient ouverts, qui les premiers firent con- naître aux Européens les usages et les propriétés du Thé, et qui ont ainsi rendu l'Europe tributaire de la Chine pour une somme qui, aujourd’hui, excède cent vingt-cinq millions de francs par année. L'empereur du Brésil a cherché, depuis un certain nombre d’an- nées, à introduire dans ses vastes États la culture du Thé. 11 a fait venir de la Chine des habitants de cette partie de l'Asie, habitués à ce genre de culture; mais THÉ jusqu’à présent ces tentatives ont été suivies de peu de succès. On ne répélera point ici les éloges qui ont été pro- digués au Thé, ni {ous les inconvénients et tous les . maux dont on a accusé son usage d’être la source. C'est auprès des peuples qui en font habituellement usage, el pour lesquels cette boisson est devenue un véritable besoin, qu'il faut recueillir les faits propres à éclairer cette question. Or, les Anglais, les Hollan- dais, les Belges, les Danois, les Suédois, les Russes, les Anglo-Américains, sont loin de considérer le Thé comme une boisson dangereuse. Chez la plupart de ces peuples elle a un avantage hygiénique incontestable. Dans un pays couvert de brouillards pendant une par- tie de l’année, au milieu d’une atmosphère froide et humide, le Thé, par la légère excitation qu’il déve- loppe et surtout par la quantité d’eau chaude qu’il in- troduit dans l'estomac, entretient le corps dans un état de diaphorèse indispensable au libre exercice des fonc- tions el à l'entretien de la santé. Cette boisson a le grand avantage de favoriser la digestion : aussi est-ce toujours quelque temps après le repas que l’on en fait usage, el son administration est, comme chacun sait, un remède vulgaire contre les digestions laborieuses. L'usage habituel du Thé, surtout lorsqu'on le boit très- fort, ne convient qu'aux personnes d’un tempérament mol et lymphatique; mais les hommes d’une constiltu- tion sèche et nerveuse, les femmes faibles et excitables doivent s’en abstenir, ou en corriger la trop grande activité en y mélangeant une quantité suffisante de lait. Comme substance médicamenteuse , il active et déve- loppe les différentes fonctions; la digestion est plus prompte,le cours du sang plus rapide, l’exhalation cutanée plus abondante et les facultés intellectuelles plus développées. C’est surtout pour favoriser la di- gestion, le cours des urines et celui des sueurs, que les médecins prescrivent quelquefois l'usage d’une infu- sion de demi gros à un gros de Thé dans une pinte d’eau bouillante : quelques auteurs ont même prétendu que l'usage habituel de cette boisson empêchait les cal- culs urinaires de se former dans la vessie, ou du moins favorisait singulièrement l'évacuation des petits gra- viers qui s’y développent si fréquemment ; mais la pre- mière de ces assertions n’est malheureusement pas aussi vraie qu’on l’a prétendu. Le nom de THÉ a été donné par analogie à une foule de plantes exotiques, dont les feuilles offrent la con- sistance et les formes du Thé. Elles sont employées chez les divers peuples du globe comme boisson d’a- grément, et il y en a quelques-unes dont la consom- mation est très-considérable; tel est surtout le Thé du Paraguay, dont l'usage est général dans l’Amérique du sud. On a encore nommé : THÉ DES ANTILLES OU DE LA MARTINIQUE, le Capra- ria biflora, L. Tuë Des APALACHES, le Cassine Peragqua, L. Taé DE BoGora, les feuilles du Symplocos Alstonia, Rich. Taë cainois, le Rhamnus theezans, L. Tu commun pes Cocnincuinois, le T'eucrium Thea, de Loureiro. THÉ Taé p'Eurore, la Véronique officinale, 7’eronica officinalis, L., et le Prunellier, Prunus spinosa. THÉ DE FRANCE, la Sauge officinale, Salvia ofjicina- lis, L. Taé pu Lagranor, le Ledum latifoliurn, plante de la famille des Éricinées, dont les feuilles sont vertes supérieurement, couvertes d’un duvet ferrugineux en dessous et repliées sur les bords. Ces feuilles ont de l’a- nalogie, quant à leurs propriétés, avec celles des Zho- dodendron. ! Taé DE L'ÎLE Boureow, les feuilles d’une Orchidte originaire de l’île Bourbon, et que A. Richard a re- connu pour l’Angræcum fragrans, de Du Pelit- Thouars (Hist. des Orchidées d’Afr., pl. 54). TnÉ DE LA MER Du Sup, le Leplospermum T'hea. Tuaé pu MEXIQUE, le Chenopodium ambrosioides, L. Tué pes NoRWÉGIENS, les feuilles d’une pelite espèce de Ronce, Rubus arcticus, L. THÉ DE LA NouvELLE-HoLLANDE, les feuilles de deux espèces de Salsepareille, Ssilax glyciphyllos et Æipo- gonum, Smith. Thé DE LA NOUVELLE-JERSEY, le Ceanothus Ameri- canus, L., qui croît abondamment dans l'Amérique septentrionale. THÉ DU PARAGUAY, THÉ DES JÉSUITES, HERBE DE SAINT- BARTHÉLEMY, l'{lex Paraguariensis ou Ilex Mate, (Auguste Saint-Hilaire, Plantes remarquables du Bré- sil, Introduction, p. 41). Arbuste de la famille des Cé- lastrinées, et du même genre que le Houx. Tné pes TARTARES, le Rhododendron chrysanthum. THÉACÉES. pot. /. TERNSTROEMIACÉES. THÉALIE. T'healia. crusr. Genre de l’ordre des Dé- capodes brachyures, tribu des Talappiens, institué par Lucas qui lui donne pour caractères : antennes exté- rieures très-petites, coniques, insérées à la base des pédoncules oculaires; les intérieures logées dans deux fosselles obliques, situées au-dessus du front; carapace beaucoup plus large que longue, bombée, arrondie en avant, avec les côtés prolongés en une dent spiniforme {rès-prononcée, ayant à sa base deux tubercules épi- neux assez saillants et peu éloignés l’un de l’autre; front peu relevé, triangulaire, formé de trois épines dont la médiane beaucoup plus prononcée; orbites ovales et très-grandes; épistome nul; cadre buccal {très-étroit à sa partie antérieure, terminé par un canal longitudinal, qui n'arrive pas jusqu’au bord des fos- settes antennaires ; pieds-mâchoires externes composés de deux tiges dont la plus grande a six articles; pattes de la première paire très-grandes, avec le quatrième article comprimé, orné de dents et d'une crète élevée; les pattes suivantes allongées, fines, se Lerminant par un article styliforme, très-allongé, aigu à son extré- mité et légèrement cannelé. THÉALIE ACANTHOPHORE. 7'healia acanihophora,Luc. Sa carapace est d'un blanc jaunâtre, ornée de petites granulations (rès- fines, d’une belle couleur orangée, couverte de tubercules arrondis et saillants; pattes jaunes, tiquetées d’orangé. Taille, deux pouces envi- ron. Des mers de la Chine. THÉAMÈDE. min. Pline donne ce nom à une Pierre trouvée en Éthiopie, et qui avait la propriété de re- THÉ 391 pousser le Fer. C'était probablement une variété de Fer oxydulé, douée d'un fort magnétisme polaire, et qui agissail par répulsion sur quelques morceaux de Fer ayant acquis la même propriété. THEBESIA. por. (Necker.) 7. KNOWLTONIE. THECA. BOT. /”. THÈQUE. THÉCACORIDE. T'hecarorts. Bot. Genre de la famille des Euphorbiacées, institué par Jussieu avec les carac- tères suivants : fleurs dioïques ; les mâles ont le calice partagé en cinq ou six divisions et point de corolle apparente; cinq étamines insérées sous un rudiment d’ovaire obconique, et opposées aux découpures du ca- iice; filaments dressés et flexueux; anthères à loges distinctes et glanduliformes; cinq glandules alternant avec les étamines. Les fleurs femelles sont partagées en cinq divisions; elles présentent un ovaire imposé sur un disque glanduleux, à trois loges biovulées ; trois styles diminuant d'épaisseur de la base au som- met qui est partagé en deux lobes divariqués et stig- mateux. THÉCACORIDE GLABRE. 7'hecacoris glabrata, Juss.; Acalypha glabrata, Vahl. C’est un grand arbrisseau à feuilles alternes, pétalées, très-entières, garnies à leur base de petites stipules caduques; les fleurs sont cour- tement pédicellées, réunies en grappes et accompa- gnées de bractées, De Madagascar. THÉCADACTYLES. rRErT. Sous-genre de Geckos. F. ce mol. THECANTHES. or. L'une des sections du genre Pi- mélée. THÉCAPHORE. T'hecaphorwm. BoT. (Ehrart.) Syno- nyme de Basigyne. F7. ce mot. THECARIA. BoT. (Lichens.) Genre voisin du l’erru- caria, établi par Fée (Essai sur les Cryptog. off., p. 97 et150, (ab. 1, fig.16) et ainsi caractérisé : (halle étendu, membraneux, adhérent, uniforme; apothécies légère- ment pédicellées, irrégulières, arrondies ou ovales, presque en forme de scutelles, à bords épais et conco- lores; leur disque recouvert par une membrane qui fait corps avec leur substance, et qui s’en détache dans le pourtour en vieillissant ; substance intérieure noire et homogène. Ce genre ne renferme jusqu'ici qu’une seule espèce (Z'hecaria guassiæcola) qui se frouve sur les écorces du Quassia excelsa et d'arbres inconnus. THÉCIDÉE. T'hecidea. concn. Genre fort curieux, établi par Defrance, el voisin des Térébratules, dontil s'éloigne par l’adhérence de la valve inférieure, qui n’est point perforte ; en outre, l'appareil apophysaire de la valve supérieure est tellement considérable qu'il remplit presque toute la cavité des valves, à tel point que, dans certaines espèces, on conçoit à peine comment un animal a pu exister dans un si petit espace. L’appa- reil intérieur est principalement formé d'une partie conique el centrale, sur laquelle s'implantent des lames demi-circulaires de chaque côté, qui alternativement se reploient sur elles-mêmes, de manière à laisser entre elles un espace qui est occupé par une lame intermé- diaire plus courte et non recourbée ; dans quelques es- pèces, ces lames ont les bords simples; dans d’autres, au contraire, elles sont couvertes de fines granulations, et se terminent par un bord libre, frangé très-fine- 592 THE ment et très-régulièrement. La valve inférieure est, comme dans la plupart des Térébratules, plus grande et plus profonde que la supérieure qui est presque tou- jours operculiforme; tantôt elle est adhérente par une grande étendue de sa surface, et alors elle est très- irrégulière, quelquefois elle adhère seulement par une petite portion du crochet, et alors elle conserve une grande régularité. En dedans cette valve est couverte de fines granulations qui deviennentun peu plusgrosses | sur le bord qui, ordinairement, est large et aplati dans la valve supérieure; ces granulations sant moins pro- nonetes, si ce n’est sur le bord où elles sont aussi grosses que dans l’autre valve. Le sommet de la valve inférieure est plus ou moins long, selon les espèces ; et il est souvent marqué en dessus d’un sillon médian, qui correspond à l’échancerure médiane du bord cardinal. La charnière à de l’analogie avec celle des Térébra- tules; de chaque côté d’une échancrure médiane du bord cardinal de la valve inférieure se voit une apo- physe oblique, qui s'implante dans une cavité corres- pondante de la valve supérieure, de manière à retenir celle-ci fortement sous l’aile d’un ligament. Le bord cardinal de la valve supérieure présente à sa partie moyenne une saillie assez large el aplalie, qui s'engage dans l’échancrure de la valve inférieure et de chaque côté creusée dans son épaisseur, à sa base se voient les cavités articulaires de la charnière. En résumé ce genre peut êlre caractérisé de la manière suivante : Co- quille petite, arrondie ou ovale, inéquivalve, lérébra- tuliforme, adhérente, plus ou moins régulière selon le degré d’adhérence; valve supérieure plate, operculi- forme, armée à l’intérieur d’un appareil apophysaire considérable, composé de lames demi-cireulaires; ja- mais d'ouverture au crochet de la valve inférieure. Toutes les espèces de Thécidées sont petites ; elles ont l'aspect de petites Térébratules. On en connaît une vivante dans la Méditerranée et cinq ou six autres fos- siles; ce qui est remarquable, c'est qu’elles ne se sont trouvées jusqu’à présent que dans la craie et surtout dans les parties inférieures de cette formation. THÉCIDÉE DE LA MÉDITERRANÉE. Z'hecidea Mediter- ranea, Defr., Dict. sc. nat., t. Lir1 ; Risso, Hist. nat., Nice, t.1v, fig. 185. Pelite, pustuleuse, blanche, lisse à l'extérieur. THÉCIDÉE RAYONNÉE. Z'hecidea radiata, Defr., loc. cit., Blainv., Malac., p. 515, pl. 56, fig. 1; Térébratule, Faujas, Hist. nat., Mont. St-Pierre de Maestricht, tab. 27, fig. 8. Fossile dans plusieurs endroits : à Maes- tricht, à Néhou, à Cypli, dans la craie. Elle est régu- lière, symétrique et très-granuleuse en dedans. THÉCIDION. 8or. Mirbel nomme ainsi une sorte de fruit monosperme, à péricarpe sec, dur, crustacé el adhérent. Le Thécidion ne paraît pas différer sensible- ment de l’Akène. THÈCLE. Thecla. ins. Genre de Lépidoptères diur- nes, formé d’un grand nombre de Polyommates de di- vers auteurs, et qui offre pour caractères : palpes presque droites, un peu écartées, tantôt de la longueur du chaperon, et quelquefois plus longues; le dernier ar- ticle nu, assez long, subulé ou un peu aciculaire; tête plus étroite que le corselel ; yeux saillants; antennes THÉ de moyenne longueur, terminées par une massue ordi- nairement assez peu allongée, et quelquefois presque fusiforme; ailes inférieures prolongées en une ou plu- sieurs queues grêles, quelquefois mais rarement sim- plement dentées. TuècLe pu CuÈNE. T’hecla Quercus, Boisd.; Papilio Quercus, Lin.; Polyommatus Quercus, Fab. Ses ailes sont d’un brun foncé; elles présentent, dans le mâle, un reflet d’un bleu violacé, qui s'étend sur presque toute leur étendue; celles de la femelle ont une {ache bifur- quée, d’un bleu violet vif sur les antérieures seulement; en dessous, les quatre ailes sont d’un gris de perle clair, avec une ligne blanche ondée, trois petites taches fau- ves, bordées de brun, souvent à peine marquées près le bord des antérieures, et deux taches fauves, plus mar- quées à l’angle anal des postérieures. Taille, quatorze lignes. Europe. THÉCOMYIE. T'hecomyia.1ns. Diptères; genre de la famille des Musciens, groupe des Tétanocérites, insti- tué par Perty qui lui a reconnu pour caractères dis- üinctifs : bouche prolongée en un long museau ; second article des antennes long et cylindrique, le dernier grand, épaissi à sa base, tronqué à l'extrémité; style plumeux ; abdomen allongé; pattes grêles. THÉCOMYIE LONGICORNE. Z'hecomyia longicornis, Pert. Cette espèce est jusqu'ici la seule connue; on la trouve au Brésil. THÉCOSOMES. T'hecosomata. mozr. Nom donné par Blainville, dans son Système de Malacologie, à la pre- mière famille de l’ordre des Mollusques aporobranches, comprenant les genres dont le corps est contenu dans une sorte d’élui ; tels sont les genres Hyale, Cléodore, Vaginelle, Cymbulie, Pyrgo, etc. THÉCOSPONDYLE. T'hecospondylus. concu. Her- mann a proposé ce nom générique pour le singulier animal que Dicquemare a décrit et figuré dans le dou- zième volume du Journal de Physique, sous le nom de Boudin de mer, et que l'on ne connaît encore que très- imparfaitement. THÉINE. Oudry a obtenu par le traitement chimique du Thé Souchong, une substance alcaloïde qu’il a nom- mée Théine. Elle est incolore, cristallisée en prismes, très-soluble dans l'eau comme dans l'alcool, fusible d’abord, puis décomposable par la chaleur. THEIS. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Salis- bury, dans la famille des Éricacées, a été réuni au genre Rhododendron, de Linné, et placé dans la section des Anthodendron. THEKA. B0T. /. TECTONE. THELACTIS. BoT. (Mucédinées.) Genre établi par Martius; il ne paraît pas différer suffisamment du Thamnidium, de Link. 7. ce mot. THÉLASIDE. 7'helasis. or. Genre de la famille des Orchidées, fondé par Blume (Bijdr. FI. nederl. Ind., p. 585) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe à cinq sé- pales presque égaux, dressés, connivents, les extérieurs soudés par la base et légèrement carénés ; labelle à peu près de la grandeur des sépales, concave à la base, dressé, ayant son limbe indivis; gynostème petit, droit, profondément échancré au sommet; anthère biloculaire, terminant le gynostème à sa partie posté- THÉ rieure ; masses polliniques au nombre de quatre dans chaque loge, presque globuleuses, petites, pulpeuses, portées sur un pédicelle commun, écailleux au sommet et crochu à la base. Ce genre est fondé sur trois espèces de Java (Thelasis obtusa, carinata et capitala) qui sont des herbes parasites, sociales, glabres ; à racines fasciculées ; à feuilles charnues, portées ordinairement sur des bulbes ; à fleurs sessiles, disposées en épi sur une hampe radicale. THÉLAZIE. T'helazia. iNTEsr. Genre établi par Bosc (Journ. de phys., t. xevitr, p. 214) d’après la descrip- tion et la figure faite par Rhodes, vétérinaire à Plai- sance, département du Gers, sur une espèce de Ver qu’il trouva sous les paupières d’un Bœuf affecté d’oph- talmie. Ce genre est caractérisé ainsi: corps allongé, cylindrique, atténué aux deux bouts, terminé antérieu- rement par une bouche à trois valvules, entourée de quatre stigmates ovales, et postérieurement en dessous par une fente longue, bilabiée ; canal atrien multilobé. Outre la caractéristique du genre, et une figure très- grossie de l’Animal, on trouve (oc. cit.) une descrip- tion détaillée des parties intérieures de ce Ver, dans laquelle on remarque ce passage : « Quatre canaux aériens noirâtres, naissant de quatre stigmates voisins de la bouche, se réunissant au tiers de la longueur de l’Animal en un seul canal pourvu des deux côtés op- posés d'environ soixante appendices creux, terminés en pointe, et venant aboutir à l'anus. » Voilà quelque chose de bien étrange dans un Ver intestinal Néma- loïde, et ceux qui ont disséqué un certain nombre de Vers intestinaux, pour qui il est démontré que ces animaux n'ont point d'organes respiratoires, au moins appréciables, auront peine à ajouter foi à une pareille description. Ils observeront qu’en décrivant ce Ver, on parle d’un intestin, de canaux aériens, et nullement d'organes génitaux ; or, ils savent que dans les Néma- toïdes les organes génitaux mâles ou femelles sont pro- digieusement développés, et se remarquent avant toute chose; ils ne pourront s'empêcher de penser que ce que l’on a pris pour des canaux aériens étaient proba- blement des organes génitaux, et qu'avant d'adopter le genre Z'helazia, il devient nécessaire de disséquer de nouveau l'animal sur lequel ce genre a été établi. THÈLE. T'hela. por. Genre de la famille des Plum- baginées, et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Loureiro (Flor. Cochinch., 1, p. 147) avec les carac- tères suivants : involucre à trois folioles; calice per- sistant, coloré, tubuleux; le limbe à cinq lobes, portant des glandes pédicellées ; corolle hypocratériforme, dont le tube est une fois plus long que le calice, le limbe à cinq lobes; ovaire supérieur, surmonté d’un style et d’un stigmale à cinq divisions; baie à cinq côtes, uniloculaire et monosperme. THÈLE A FLEURS ÉCARLATES. 7'hela coccinea, Lour. Tiges presque ligneuses, grimpantes, striées, garnies de feuilles alternes, semi-embrassantes, ovales-lancéo- lées, entières et glabres. Les fleurs sont disposées vers l'extrémité des rameaux, en longs épis simples; le ca- lice est rouge, environné à sa base d’un involucre à trois folioles ovales; la corolle est d’un beau rouge écarlate, en forme de soucoupe, avec son limbe à cinq THE 595 lobes un peu arrondis. Le fruit est une pelite baie oblongue,pentacostale, ne renfermant qu’une semence. De la Chine. THELEBOLUS. vor. (Lycoperdacées.) Tode a établi ce genre curieux et a fait connaître une des deux espèces qui le composent &ans son ouvrage sur les Champi- gnons du Mecklembourg. C’est une très-pelite Cryp- togame qui croit sur les fumiers; chaque individu est globuleux et gros comme un grain de millet; il est formé d’une masse spongieuse, arrondie, excavée à son sommel et contenant une pelite vésicule sphérique, véritable péridium d’abord caché dans le péridium externe et chassé au dehors lors de la maturité; ce pé- ridium interne est rempli de sporules mucilagineuses. Cette petite plante croil par groupes sur les fumiers ; elle est jaunâtre. Une autre espèce du même genre croit sur la terre, dans les lieux sombres; elle vient égale- ment par groupe, et est fixée sur un tomentum blanc; ses péridiums sont plus gros, d’un jaune safran. THELECARPEA. got. L'une des sections érigées par le professeur De Candolle, dans son genre Proustlia, de la famille des Synanthérées. THÉLÈPHE. Bor. Pour Télèphe. 7.ce mot. THELEPHORA. BOT. ( Champignons.) On peut con- sidérer les Champignions qui constituent ce genre comme ceux dont la structure est la plus simple, la moins parfaite, el comme passant souvent à un état de développement incomplet, qui les rapproche des Cryp- togames Byssoïdes. Ces plantes, dont la forme exté- rieure varie beaucoup, sont composées d’une masse charnue ou filamenteuse formant tantôt un chapeau distinct, porté sur un stipe court, central ou latéral, tantôt un demi-chapeau fixé par le côté sur les troncs des arbres, (antôt enfin une sorte de membrane plus ou moins épaisse et charnue, adhérente aux bois morts; à la surface inférieure de ce chapeau plus où moins irrégulier est fixée une membrane complétement adhé- rente à la chair et à peine distincte de son tissu, lisse ou formant des papilles courtes, obluses, irrégulières et éparses; toute celte membrane porte des thèques grêles, en partie plongées dans la membrane, quelque- fois imparfaites, et qui semblent même disparaitre complétement. C’est dans ce cas que ce genre diffère à peine des Byssus à filaments entrecroisés el réunis en une masse charnue, qui ne sont peut-être que des Théléphores ou d’autres Champignons incomplélement développés ou avortés. Ces dernières Téléphores consti- tuent le genre ou sous-genre Lejostroma, de Fries. Les “espèces dont le chapeau est stipité croissent sur la terre; celles dont le chapeau est sessile ou même adhé- rent par sa face supérieure,vivent sur les arbres morts : ce sont les plus nombreuses. La couleur de ces Champignons varie beaucoup, el, suivant les espèces, on y retrouve presque toutes les teintes possibles excepté le vert. Aucune espèce n’est reconnue pour vénéneuse, el aucune non plus n’est comestible ; leur tissu sec et fibreux ne paraît pas les rendre susceptibles de fournir un aliment agréable. THELEPOGON. por. Genre de la famille des Grami- nées et de la Triandrie Digynie, L., établi par Roth (in Roœm. et Schult. Sysi., 2, p. 46) et ainsi caracté- 394 THE risé : involucre monophylle, cartilagineux, appliqué. Lépicène bivalve,cartilagineuse,renfermanttroisfleurs sessiles; les latérales mâles, l'intermédiaire hermaphro- dite. Celle-ci offre une glume à deux valves presque égales ; trois étamines; deux stigmates un peu épaissis. Les fleurs mâles ont la valve extérieure surmontée d'une longue arête Lordue et géniculée; {rois étamines souvent imparfailes. Ce genre est fondé sur une plante qui avait été placée parmi les Rottboella; mais il se distingue suffisamment par son involucre et la struc- ture de ses fleurs. On n’en connaît qu’une seule espèce ( Thelepogon elegans, Roth), Graminée encore peu connue, et qui croit dans l’Inde orientale. THÉLESPERME. Z’helesperma. 8or. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Lessing, avec les caractères suivants : capilule multiflore, homogame, à fleurs toutes tubuleuses ; in- volucre formé de deux rangs de squames suboctones : les extérieures courtes, lancéolées, subdistinctes, les intérieures striées, campanulato-concrèles; réceptacle plan, garni de paillettes oblongues, portant une ner- vure au centre et bordées d’une large membrane blan- châtre ; corolles tubuleuses, ayant cinq dents aulimbe; sligmates appendiculés ; akènes cylindracés, obcom- primés et sans bec; aigrelle à deux arêtes opposées, frangées, trigono-condupliquées, subulées et persis- tantes. THÉLESPERME SCABIOÏDE. Z'helesperma scabioides, Less. C’est une plante vivace, herbacée ; sa tige a en- viron deux pieds de hauteur; elle est glabre, cylin- drique, à rameaux opposés et rigides, garnis de feuilles opposées, deux ou trois fois découpées en lobes li- néaires, allongés, acuminés et (rès-entiers. Les fleurs sont d’un jaune obscur, réunies en capitule au sommet des rameaux qui sont nus; les involucres s6nt glandu- Jeux. Du Brésil. THÉLIGONE. T'heligonum. pot. Genre de la famille des Chénopodées, et de la Monœcie Polyandrie, L., ainsi caractérisé : les fleurs mâles ont un périgone turbiné, à deux divisions roulées en dehors, et renfer- ment douze à vingt étamines à filets droits, de la lon- gueur du périgone, terminées par des anthères simples. Les fleurs femelles ont le périgone plus petit que dans les mâles, et renferment un ovaire supère, presque globuleux, portant un style filiforme, terminé par un stigmate simple. Le fruit est une petite capsule globu- buleuse et monosperme. THÉLIGONE CYNOCRAMBE. Z'heligonum cynocrambe, L. C’est une plante herbacée, succulente, divisée en rameaux étalés, garnis de feuilles ovales, atténuées en pélioles et charnues. Les fleurs mâles sont géminées et pédicellées dans les aisselles des feuilles supérieures. Les fleurs femelles sont sessiles dans les aisselles du bas de la tige. Les fruits contiennent une grande quan- tité de cristaux aciculaires d’oxalale calcaire. On trouve cette plante dans toute la région méditerra- néenne. THÉLIPHONE. ARACR. /. THÉLYPHONE. THELMATOPHACE. Z'helmatophace. Bot. Genre de la famille des Aroïdées, tribu des Lemnacées, établi par Schleiden, qui lui assigne pour caractères : spadice THE très-court, mais bien apparent; fleurs mâles au nombre de deux; filaments recourbés, dilatés vers le milieu; ovaire uniloculaire , renfermant deux ovules au plus, dressés et anatropes; style allongé et recourbé. Le fruit consiste en une capsule membraneuse, déhiscente par la circonférence, di ou polysperme; semences dressées; albumen peu copieux; embryon ovale; plu- mule très-grande; radicule infère. TUELMATOPHACE GIBBEUSE. Z'helmatophace gibba, Schl.; Lemna gibba, Lin.; Lenticularia gibba, Mich. Ses frondes sont ovales ou suborbiculaires; et à mesure qu’elles grandissent les cellules de la surface inférieure se gonflent et rendent celte surface convexe ; elles sont adhérentes à leur base, munies en dessous d’une radi- cule solitaire, perpendiculaire. On trouve cette plante en Europe, flottant à la surface de toutes les eaux dor- mantes. THÉLOTRÈME. Thelotrema. mot. (Lichens.) Ce genre avait été primilivement établi par De Candolle sous le nom de Volvaria; mais Acharius lui a imposé la dénomination ci-dessus, qui a été généralement adoptée. Voici ses caractères principaux : thalle crus- tacé, plan, étendu, uniforme, adhérent par toute sa surface inférieure, chargé en dessus de verrues formées par le thalle fui-même, et s’ouvrant au sommet par un trou entouré d’un rebord; à l’intérieur de ces verrues est un conceptacle muni d’un double périthécium : l’un supérieur, épais, noir, el qui manque rarement; l’autre très-mince, membraneux, quelquefois seul, se dé- chirant dans sa partie supérieure et recouvrant un noyau compacte un peu strié. Ce genre est voisin du Porina et du Verrucaria; ses espèces croissent sur les rochers et sur les écorces d’arbres. Une espèce décrite et figurée par Fée (Ess. sur les Crypt. des éc.off., P. 14, pl. 54, f. 1) est parasite sur le thalle d’un autre Lichen que l’on trouve sur les écorces de Quinquina rouge. Parmi les Z’helotrema anciennement connus, on doit citer les Z'helotremu lepadinum, Ach., ou Lichen inclusus, Sowerb., Engl. bot., p. 10, tab. 678; et le Z'helotrema exanthematica, Ach., ou Lichen exanthemalicus, Smith, Zugl. bot., vol. 17, tab.1184. THELPHISSE, T'elphissa. rozyr. Lamouroux a pro- posé ce genre, dans l’ordre des Tubulariées, pour quel- ques Polypes d’eau douce ; les caractères ne paraissent pas encore suffisamment tracés pour prononcer l’ad- mission de ce genre nouveau. ; THELPHUSE. Z'helphusa.crust. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Quadrila- tères, que Latreille avait d’abord désigné sous la dé- nomination de Potamophile, qu’il a ensuite aban- donnée parce qu’elle avait été déjà consacrée à un genre d’'Insectes coléoptères. L'étymologie de ce nom et de ceux de Potamohie et Potamoe, donnés généri- quement par Leach et Savigny à ces Crustacés, indique qu'ils font leur séjour habituel dans les rivières, et c’est effectivement le Crabe fluviatile de Belon, de Ron- delet et de Gesner, qui est le type de ce genre. Ainsi que dans plusieurs autres quadrilatères plus rappro- | chés que les autres des Crabes proprement dits, le quatrième article des pieds-mâchoires extérieurs est inséré dans un sinus interne de l’extrémilé supérieure THE de Particle précédent qui forme une sorte de quadrila- tère irrégulier, arrondi extérieurement ; mais les Thel- phuses se distinguent des Crabes par leur test ayant la figure d’un cœur tronqué postérieurement, par l'écarte- ment de leurs yeux, leur chaperon rabattu, leurs tarses chargés d’arêtes dentelées ou épineuses, et par leurs habitudes; elles semblent faire le passage des Grabes terrestres ou ceux que l’on appelle communément Tourlourous aux Antilles, aux Crabes de mer. Les pédicules oculaires sont proportionnellement plus longs que ceux de ces derniers Décapodes, et logés dans des cavités assez grandes el ovales. Les antennes latérales sont insérées, ainsi que celles des Pilumnes, à l’extrémité interne de ces fosseltes, et sous l’ori- gine des pédicules oculaires ; mais elles sont beaucoup plus courtes, composées d’un petit nombre d'articles, et leur tige, cylindrico-conique, n’est guère plus lon- gue que leur pédoncule. Les serres sont fortes, de grandeur inégale, et (terminées par des doigts allongés, finissant en pointe el dentelés au côté interne. La troi- sième paire de pieds est un peu plus longue que la pré- cédente et les suivantes. Le post-abdomen ou la queue, est divisé, dans les deux sexes, en sept segments ou tablettes; celui des mâles forme un triangle étroit et allongé; il est ovale, beaucoup plus grand, et recouvre tout le plastron dans les femelles. THELPHUSE DENTELÉE. Z'elphusa serrata, Herbst. Canc. x, 11. Son test est plus large, sans enfoncement par derrière les cavités oculaires; le (roisième article des pieds-mâchoires extérieurs est en forme de triangle tronqué transversalement au sommet, et arqué au côté extérieur. Les appendices sous-caudaux diffèrent aussi de ceux des espèces précédentes. Be l'Amérique sep- tentrionale. THELPHUSE FLUVIATILE. Z'elphusa fluviatilis, Latr.; Cancer fluviatilis, Belon; vulgairement Crabe de ri- vière. Sa carapace est longue de deux pouces, et pré- sente autant de largeur ; elle est lisse, avec les côtés antérieurs parsemés d’aspérilés et de petites rides in- cisées; son chaperon est incliné, transversal, rebordé, un peu concave. Les pattes antéricures ont les mains fortes, ovales, avec les doigis coniques, presque égaux, assez longs et inégalement dentés le long de leur bord intérieur. Cette espèce est propre à l'Europe méridio- nale, et à quelques autres contrées situées sur la Médi- terranée ; elle a joui chez tes anciens, et particulière- ment chez les Grecs, d’une grande célébrité à raison des vertus médicales qu’ils lui attribuaient; il paraît même qu’elle à é(é l'emblème de la constellation zodia- cale, dite le cancer. Pline, Dioscoride, Avicenne, et plusieurs autres auteurs anciens, en ont fait mention. Elle est représentée sur plusieurs médailles antiques, celles d’Agrigente en Silice notamment. Au rapport d'Élien, le Crabe de rivière prévoit, ainsi que les Tor- tues et les Crocodiles,les débordements du Nil, et gagne environ un mois auparavant les hauteurs voisines. Il est très-commun dans toutes les rivières, et parlicu- lièrement dans divers lacs de cratères d'anciens volcans. A Rome, on le mange dans tous les temps de l’année, et surtout les jours d'abstinence; mais, ainsi que pour d’autres Crustacés, on préfère ceux qui viennent de THÉ 595 muer ou qui sont près de celte crise; quelques per- sonnes, pour adoucir leur chair, les font périr dans du lait. On les porte au marché attachés avec une corde, mais placés à une certaine distance les uns des autres afin qu'ils ne puissent pas se ronger ou se dévorer mu- tuellement. Suivant Belon, les Caloyers du mont Athos, dans les ruisseaux duquel cette espèce est commune, la mangent crue, sa chair leur paraissant plus savou- reuse dans cel état que lorsqu'elle est cuite. Les Arabes nomment ce Crustacé Sarataa; mais, comme ils dé- signent aussi de la même manière des Ocypodes du pays, il paraîtrait que cette dénomination est synonyme de celle de Tourlourou, donnée par divers voyageurs aux Crabes de terre et de rivière. La même espèce s’é- tend jusqu’en Perse. Lalande en a rapporté une autre de son voyage au cap de Bonne-Espérance,; Lesche- nault de la Tour en a recueilli une troisième dans les rivières des montagnes de l’île de Ceylan, et qui se rapproche beaucoup du Cancer senex de Fabricius (Herbst, Cane. xLvIu, 5), que l’on trouve sur la côte de Coromandel, où elle est appelée en malabare Tlle- Nandon. Toutes les Telphuses de l’ancien continent se ressemblent par la forme du troisième article des pieds-mâchoires extérieurs, par celle du test, ainsi que par les proportions; il offre toujours derrière les cavi- Lés oculaires une impression transverse et linéaire. THELXIOPE. T'helxiopa. crusr. Genre de l'ordre des Crustacés décapodes de Raffinesque, el le même que celui d’Æomole, du docteur Leach. 7. HomoLe. THÉLYCHITON. Z'helychiton. Box. Genre de la fa- wille des Orchidées, institué par Endlicher, qui le ca- ractérise ainsi: périgone élalé-dressé, à folioles libres et égales, tant les internes que les externes; labelle sessile, conforme, plan, non caréné; gynosième très- court et annulaire; stigmate central, sessile et ambiant, Lerminé par l’anthère qui est placée en arrière posté- rieurement ; ce dernier organe est operculaire, à deux loges bilocellées ; quatre masses pollinaires couvertes de poussière el subcohérentes à leur base. Une seuie espèce est jusqu'ici connue ; c’est une plante herbacée qui paraît êlre épiphyte, pseudobulbeuse ou caules- cente; de chaque pseudobulbe naissent d’une à trois feuilies et la hampe s'élève directement de la racine; elle porte une grappe de fleurs terminales. De l’île de Norfolk. THELYCRANIA. gor. L'une des sections du genre Cornus, de Tourneforl. F. CORNOUILLER. TÉELYGONUM. BoT. /’. THÉLIGONE. THELYMITRE. Z'helymitra. por. Genre de la famille des Orchidées, établi par Forster, pour des plantes her- bacées, originaires en grande partie de la Nouvelle-Hol- lande, et offrant pour caractères : un calice régulier et étalé; un labelle sessile et semblable, pour la forme,aux autres divisions calicinales; une anthère terminale, pa- rallèle au stigmate, contenant deux masses polliniques, pulvérulentes. Les fleurs sont ordinairement disposées en épis. R. Brown a mentionné dans son Prodrome, dix espèces de ce genre, toutes originaires de la Nouvelle- Hollande. THÉLYMITRE TIGRÉE. Z’helymitra tigrina, R. Br. Ses tiges sont garnies de feuilles linéaires el canaliculées; 596 THÉ ses fleurs sont jaunes, tachetées de brunâtre ; le gy- nostème est cuculliforme et trilobé; ses lobes latéraux sont velus, l'intermédiaire est crêté. De l'Australie. THÉLYPHONE. Z'helyphonus. ARAcH. Genre d’A- rachnides pulmonaires, de la famille des Pédipalpes, confondu par Linné avec celui de Phalangium, el que Latreille a séparé de celui de T'arentula,de Fabricius. 11 paraît faire le passage de celui de Phryne à celui de Scorpion, dont il est bien distinct par le nombre des pneumo-branchies qui n’est que de quatre; par l'abdo- men pédiculé; les chélicères terminées par un seul doigt, celui qui est mobile, et qui, de même que dans les Aranéides, est en forme de crochet ou de griffe; la languette ressemblant à un petit dard, et cachée; les palpes épineuses; la figure des pieds antérieurs qui se terminent par un tarse, composée de plusieurs petits articles, enfin par l'absence de ces lames dentelées, pro- pres aux Scorpions, et qu’on nomme peignes, ainsi que d’une queue noueuse et offrant au bout un aiguillon. L’abdomen des Thélyphones est cependant terminé par une sorte de queue; mais c’est plutôt une soie ou un filet, et divisée en un grand nombre de petits articles. Ce caractère, un corps plus étroit et plus allongé, des palpes plus courtes, plus grosses, avec deux doigts connivents au bout ou formant bien la pince, distin- guent ce genre de celui de Phryne. THÉLYPHONE À QUEUE. 'hely phonus caudatus, Latr.; Phalangiuin caudatum , Pallas, Spicileg. Zool., 1x, 5, 1-2; il se trouve à Java. Les Indes crientales en fournissent une autre espèce plus petite, et dont les pattes sont fauves. Il en existe une troisième qui est propre aux Antilles, et qu’à la Martinique on appelle le Vinaigrier (Journ. de Phys. et d'Hist. nat., 1777). Tou- tes ces espèces, ainsi que les Phrynes, ont le corps re- vêtu d’une peau assez ferme et tirant sur le brun foncé. THÉLYPODIER. T'helypodium. ot. Genre de la famille des Crucifères, institué par Nuttal, avec les ca- ractères suivants : calice à quatre divisions dressées, égales à leur base; corolle composée de quatre pétales hypogynes,oblongo-linéaires; six élamines hypogynes, tétradynamiques, édentulées; silique courtement sti- pitée sur le torus, presque cylindrique, allongée, to- ruleuse, à deux valves ; semences disposées sur un seul rang, oblongues et à peine bordées; embryon exalbu- mineux, à cotylédons plans et penchés obliquement sur la radicule. Les Thélypodiers sont des plantes an- nuelles ou bisannuelles, robustes, à feuilles alternes, entières ou laciniées; les fleurs sont disposées en grappes dont la réunion forme un joli corymbe; elles sont rosées ou violâtres ; le stype de la silique est épais et court. Ces plantes croissent dans l'Amérique septen- trionale. THELYPTERIS. por. ( Fougères.) Les anciens don- naient ce nom à une Fougère qui parait avoir été le Pteris aquilina. Adanson s’en est servi pour désigner le genre Pleris, L. THÉLYRE. T'helyra. 8or. Du Petit-Thouars (Genera nov. Madag., n° 72) à établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Rosactes, tribu des Chrysobalanées. Ce genre offre les caractères essen- tiels suivants : calice campanulé à la base, formant un THÉ petit tube adné au pédoncule comme dans le Pelar- gontium; corolle à cinq pétales; dix étamines dont six fertiles, placées chacune sur l’un des côtés, sur l’au- tre, quatre dentiformes, avortées; anthères fixées par le dos, déhiscentes latéralement; style latéral ; ovaire biovulé; baie? rugueuse, velue intérieurement, ren- fermant une seule graine sans albumen, à cotylédons épais, inégaux et plissés, dont l’un enveloppe l’autre, et à radicule inférieure. Les Thélyres sont des arbres de Madagascar, à feuilles alternes et munies de brac- tées glanduleuses. THELYTHAMNOS. 2or. Sprengel fits ( Z'ent. suppl. ad Syst. Veget., p. 25) a fondé sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées, qui tient le milieu entre l'OEdera etl'Amellus, mais qui s’en distingue par son involucre et ses fruits. La plante qui forme le type de ce nouveau genre a reçu le nom de Z’helythamnos liliformis, et a ëlé trouvée par Zeyher au cap de Bonne-Espérance, près de Gnadenthal et Caledon. C'est un très-petit sous-arbuste, simple, glabre, grêle, haut de deux pieds et plus. Sa tige est garnie inférieurement de feuilles linéari-filiformes : les inférieures pinnati- fides et ramassées, celles du milieu de la tige éparses et presque trifides, les supérieures ou florales simples. Les fleurs sont disposées en panicule terminale. L’in- volucre est globuleux, ressemblant à un pois, composé de folioles étroitement imbriquées : les inférieures ovales, obluses, scarieuses sur leurs bords, maculées au sommel; les supérieures munies au sommet d’un appendice orbiculaire, étalé, scarieux, presque aussi long que les fleurs. Le réceptacle est garni de pail- letLes. Les fleurons du rayon sont jaunes, en languette linéaire, bidentée au sommet, fertiles aussi bien que ceux du disque qui sont rouges. Les akènes sont li- néaires, cylindracés ou un peu comprimés, munis à la base de longs poils, couronnés au sommet par une aigrelte composée de paillettes. THEMA. o1s. Synonyme de Merle Moqueur. 7. MERLE. THEMA-MUSICUM. mor. Klein a formé sous cette dénomination un genre qui correspond assez bien à la première section des Volutes de Lamarck, qui a pour type le ’olula musicalis. V,. Vorure. THÉMÈDE. T'hemeda. nor. Genre de la famille des Graminées, et de la Polygamie Monœæcie, L., établi par Forskahl (1. Ægypt. Arab., p. 178) avec les carac- tères suivants : fleurs polygames : les mâles pédicellées et mutiques; lépicène uniflore, à une seule valve; glume à deux valves; trois étamines. Une seule fleur hermaphrodite, sessile, intérieure, ayant une arête très-longue, partant du réceptacle; trois étamines et un ovaire fertile. THÉMÈDE POLYGAME. 7'hemeda polygama, Forsk. Ses chaumes sont ramifiés à leur partie supérieure; les fleurs, en épi terminal, sont renfermées dans les gaînes des feuilles supérieures. De l'Arabie. THÉMÉONE. T'hemeon. mor. Montfort a créé ce genre dans le premier volume de sa Conchyliologie systématique, p. 202, pour un genre de Coquilles mi- croscopiques multiloculaires, qui doit rentrer dans celui des Polystomelles, dont il n’est qu’un double em- ploi. V, POLYSTOMELLE. THÉ THÉMIRE. Themira. 1ns. Diptères ; genre de la fa- mille des Musciens, tribu des Sepsidées, institué par Desvoidy, qui lui assigne pour caractères principaux : antennes courtes, inclinées, terminées par un article en palette semi-elliptique, munie d'une soie très- finement poilue et distinctement triarliculée ; écusson du métathorax bien déterminé; abdomen sessile, dé- primé : chez les mâles il est presque linéaire, avec le premier segment allongé et l'extrémité garnie de plu- sieurs soies ; chez les femelles il est ovale-allongé, avec tous les segments presque égaux; pieds allongés, grèles; cuisses et jambes antérieures des mâles dentées et épineuses en dessous. THÉMIRE DES POURRITURES. Z'hemira putris, Desv.; Musca putris, Lin.; Sepsis putris, Fall. Elle est noire ou d’un noir bronzé et brillant; les ailes sont hyalines, quelquefois teintées de brunâtre, avec la côte noire et les nervures jaunes. Taille, deux lignes. Europe. THEMISTO. T'hemislo. crusr. Genre de l’ordre des Amphipodés, établi par Guérin dans le quatrième vo- lume des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, et qui, d’après une monographie des Crustacés de cet ordre, communiquée à l’Académie royale des sciences par Milne Edwards, son auteur, se place na- turellement dans la famille des Hypérines de celui-ci. Tête grosse, presque entièrement occupée par les yeux, portant quatre antennes simples, toutes (erminées par une tige pluriarticulée, s’amincissant graduellement pour se terminer en pointe, et dont les inférieures sont notablement plus longues que les supérieures; quatorze pieds, les quatre antérieurs beaucoup plus petits que les suivants, les seconds terminés par une pince didac- tyle, ceux de la cinquième paire beaucoup plus longs que les autres, avec le quatrième article armé en de- dans d’un rang de petites dents en forme de peigne; les trois premières paires d'appendices sous-abdominaux terminées chacune par deux filets sétacés, multiarticu- lés et ciliés : Lels sont les caractères qui distinguent ce genre de ceux de la même famille, et particulièrement de celui d'Hypérie dont il se rapproche le plus. On ne connaîl encore qu’une seule espèce, qui a été trouvée aux îles Malouines par Gaudichaud, auquel Guérin la dédiée. THÉMOGNATHE. Zhemognatha. 1vs. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Serricornes, tribu des Buprestides, institué par Solier qui lui assigne pour caractères : antennes de onze articles : le premier peu allongé, renflé en massue, les deux suivants longius- cules, le quatrième large, subtriangulaire, les suivants subrectangulaires, avec un rétrécissement à leur base, formant une massue oblongue, qui se rétrécit à l’extré- milé ; palpes maxillaires de trois articles subeylindri- ques, dont le dernier plus long, les labiales de deux articles également grêles et subcylindriques ; menton grand, subrectangulaire, légèrement échancré anté- rieurement ; labre moyen, subtriangulaire, cilié anté- rieurement; épistome avancé, avec un sinus anguleux au milieu; mandibules (ranchantes intérieurement ; yeux grands et allongés, rétrécis et rapprochés vers le haut de la têle; corselet transverse, subtrapézoïdal, arrondi sur les côlés; écusson pelit et triangulaire; THÉ 597 corps déprimé; les quatre premiers articles des tarses garnis de pelotes en dessous ; crochets entiers, n'ayant que la dent de la base. Le type de ce genre est le Pu- prestis variabilis, de Schoenherr. THÉNARDIE. T'henardia. go. Genre de la famille des Apocynées, et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Kunth (Nov. gener. PI. œquin., 111, p. 210, t. 240) qui l’a ainsi caractérisé : calice petit, profondé- ment divisé en cinq segments; corolle rotacée, ayant le tube excessivement court, avec l’orifice nu; lelimbe est à cinq segments dont les côtés sont inégaux; cinq étamines saillantes, insérées à la base de la corolle, ayant les anthères sagittées, adhérentes par leur milieu au stigmate; deux ovaires entourés de cinq écailles hypogynes; un style unique, filiforme; les fruits ou follicules sont inconnus. THÉNARDIE A FLEURS NOMBREUSES. 'henardia flori- bunda. C'est une plante à tige volubile, munie de feuilles opposées et très-entières, de fleurs verdâtres, disposées en ombelles agglomérées et portées sur des pédoncules axillaires, rameux et trichotomes. Elle croît près de la ville de Mexico. THÉNARDITE. min. Sulfate anhydre de Soude. Sub- stance saline, cristallisée, très-soluble, tendre, trans- parente lorsqu'elle est nouvellement retirée du lieu où elle s’est déposée; mais perdant bientôt sa transparence au contact d’un air humide, et se recouvrant à sa sur- face d'une couche pulvérulente provenant de l’absorp- tion d'une certaine quantité d’eau. Elle a une structure laminaire, dont les joints conduisent à un prisme droit, rhomboïdal, d'environ 1925° et 550. Elle est facile à casser; sa dureté est supérieure à celle du Gypse, inférieure à celle du Calcaire spathique. Sa pesanteur spécifique est de 2.16; son éclat est vitreux dans les cassures fraiches. Soumise à l’action de la chaleur, elle ne diminue pas sensiblement de poids; elle se dissout dans l’eau distillée sans laisser de résidu. La solution que l’on obtient ne précipite sa base par aucun réactif, Si l’on évapore, le sel s’en sépare de nouveau sous forme cristalline sans retenir la moindre quantité d’eau. Il est composé, suivant Casaseca, de 99.78 de Sulfate anhydre de Soude, et 0,22 de sous-Carbonate de Soude. Sur 100 parties, le Sulfate anhydre pur contient : Acide sulfurique. 56,18, et Soude, 45,82. La Thénardite cristallise en octaèdres rhomboïdaux, sans modifica- tions ou portant à leurs sommets une facette rhomboï- dale, parallèle aux bases du prisme primitif. Elle a été découverte en Espagne, à cinq lieues de Madrid, et à deux lieues et demie d’Aranjuez, dans un endroit connu sous le nom de Salines d’Espartines. Pendant l'hiver, des eaux chargées de Sulfate de Soude transsudent du fond d’un bassin, et dans l'été, par suite de l'évapora- tion, elles se concentrent et déposent bientôt, sous forme de cristaux plus ou moins nets eLirrégulièrement groupés, une partie du Sel qu’elles retenaient en solu- tion. La découverte de celte substance a été mise à profit pour les arts. La quantité de Sulfate de Soude que l’on retire du bassin d'Espartines est si considéra- ble, qu’elle suffit à alimenter une fabrique de savon, et fournit en outre de l’alcali au commerce, THÈNE. Z'henus. crusT. Genre de l’ordre des Déca- 398 THÉ podes, famille des Macroures, el formé, par le docteur Leach, sur le Scyllarus orientalis de Fabricius(Rump., Mus. 11, b). Cette espèce diffère des autres Scyllares par son test qui, mesuré par devant, est plus large que long, offre à chaque bord latéral une entaille profonde, et par ses yeux situés aux angles antérieurs de ce test. Celui des Zbacus du même naturaliste présente les mêmes proportions; mais ici les yeux sont beaucoup plus intérieurs et rapprochés des antennes mitoyennes. THEOBROMA. BoTr. Synonyme de Cacaoyer. 7. ce mot. THEODORA. Bot. (Médicus.) Synonyme de Schotia. , ce mot. THÉODORÉE. T'heodorea. goT. Cassini (Bull. des Sc. de la Soc. Philom., 1818, p. 168) a établi sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées, tribu des Car- linées et de la Syngénésie égale, L., qu’il a placé à la suite du Saussurea, et qui est ainsi caractérisé : invo- lucre presque campanulé ou turbiné, composé de fo- lioles nombreuses, imbriquées, appliquées, coriaces; les extérieures ovales-oblongues ou lancéolées; les inter- médiaires semblables aux extérieures, mais toujours surmontées d’un appendice plus ou moins grand et élalé, scarieux, coloré et déchiqueté; les intérieures oblongues ou linéaires, appendiculées comme les inter- médiaires; réceptacle plan, garni de paillettes nom- breuses et membraneuses; calathide composée de fleurons égaux, nombreux, presque réguliers et her- maphrodites ; ovaire glabre, muni au sommet d’un bourrelet en forme de couronne et membraneux, sur- monté d’une aigrette double : l’extérieure courte, for- mée de poils inégaux, un peu ciliés; l'intérieure longue, formée de paillettes égales et plumeuses. Ce genre se compose de deux espèces originaires de Sibérie : la pre- mière est le Z'heodorea amara, décrit par Linné sous le nom générique de Serratula, et par De Candolie sous celui de Sausswrea. La seconde espèce a élé en- voyée par Fischer sous le nom de Saussurea pulchella. Ce sont d'assez belles plantes à feuilles oblongues, en- tières ou pinnatifides, ayant les folioles intérieures de l'involucre surmontées d’appendices plus ou moins éla- lés et découpés, d’une vive couleur purpurine. C’est par ce caractère que le genre Z’heodorea se distingue essentiellement du Saussurea. THEODORIA. por. Necker a substitué ce nom à celui d'Zvira imposé par Aublet à un genre qui à été réuni au Sterculia. F. ce mot. THÉODOXE, uozc. Montfort, dans le tome 11 de sa Conchyiiologie systématique , a proposé ce nom géné- rique pour le Nerita fluviatilis, dont Lamarck a fait le genre Néritine. /. ce mot. THEOMBROTUM. Bot. Ce nom, dans Pline, se rap- porte, selon quelques vieux botanistes, à l’A4mnaranthus dricolor. THÉONÉE. Z'heonea. poryr. Genre de l’ordre des Milléporées, ayant pour caractères : Polypier fossile en masse conique, grossièrement cylindrique et ondu- lée, simple ou bilobée; surface couverte de trous ou enfoncements profonds, nombreux , très-irréguliers dans leur forme, épars; pores à ouverture presque an- guleuse, très-petits, épars, toujours placés sur la partie THÉ unie du Polypier, jamais dans les enfoncements remplis seulement de légères rugosités. Ce genre, établi par Lamouroux, ne renferme qu’une espèce nommée 7'heo- ñnea clathrala, el qui se trouve fossile dans le Forest- Marbre, des environs de Caen. THÉOPHRASTACÉES. Z'heophrastaceæ. Bot. Alph. De Candolle a séparé de la famille des Apocynées, quel- ques genres dont le siége avait toujours paru fort in- certain, pour en former une famille nouvelle, qu'il à caractérisée de la manière suivante : calice à cinq lobes, disposés en quinconce, dont un extérieur, un intérieur el trois intermédiaires; corolle gamopétale, campanulée, quinquéfide ou à cinq lobes au sommet ; cinq appendices corallins, alternant avec les lobes, in- sérés soil à la base soit au sommet du tube; cinq éla- mines fertiles, soudées à la base de la corolle el oppo- sées à ses lobes; anthères dressées, biloculaires et lancéolées ; leur connectif a le sommet tronqué ou api- culé et prolongé au delà des ioges qui sont extrorses el longitudinalement déhiscentes; pollen sphérique ou largement ellipsoïde et lisse; ovairelibre, uniloculaire, à placenta central, ovoïdeo-globuleux, très-brièvement stipité et quelquefois nul; style cylindracé au sommet; stigmate capité. Le fruit est giobuleux, crustaceo-car- tilagineux, sec ou très-peu charnu; ovules anatropes, insérés sur les côtés du placenta, ascendants, ovoïdes et la plupart stériles; semences peu nombreuses, el- lipsoïdes, ordinairement comprimées par les côtés; embryon parallèle à l'axe du placenta, droit et de la longueur de la semence; cotylédons comprimés, ordi- nairement plus courts que la radicule. Cette famille se compose de deux tribus : celle des Théophrastées, qui comprend les genres Z'heophrasta, 1., et Clavija, Ruiz et Pav.; celle des Jacquiniées où se trouvent les genres Jacquinia,L.; Oncinus? Lour.; Monotheca, Alph. DC. et Replonia, Falcon. Les Théophrastacées sont des arbustes quelquefois assez élevés, dont la plupart crois- sent en Amérique et quelques-uns en Australie. THÉOPHRASTE. Z'heophrasta. pot. Genre de la fa- miile des Théophrastacées et de la Pentandrie Digynie, L., que l’on désigne communément sous le nom de Co- quemollier, et qui offre les caractères suivants : le ca- lice est monosperme, à cinq divisions profondes el per-- sistantes; la corolle est campaniforme, à cinq lobes égaux el arrondis, garnie à sa base interne d’un appen- dice circulaire, à cinq découpures obtuses et épaisses; les étamines, au nombre de cinq, sont insérées à la base de la corolle, légèrement monadelphes inférieure- ment où leurs filets sont larges et plans; les anthères sont rapprochées et comme soudées entre elles autour du stigmate; l'ovaire est libre, à cinq angles; le style, de la longueur des étamines, se termine par un stig- mate capitulé et pentagone, recouvert par les anthères. Le fruit est une baie crustacée, charnue intérieure- ment, à deux loges contenant chacune un grand nom- bre de graines éparses dans la pulpe. Les graines con- tiennent un embryon dressé dans un endosperme corné, Ce genre se compose de plusieurs espèces Loutes originaires d'Amérique. Ce sont des arbrisseaux por- tant de très-grandes feuilles coriaces, persistantes, al- longées et profondément dentées, rarement entières, lé THÉ plus souvent vertlicitlées et rapprochées au sommet des tiges et des rameaux. Les fleurs sont disposées en épis plus courts que les feuilles et naissent à leurs aisselles. THEORUS. 1vr. Éhrenberg, dans sa méthode de clas- sification des Infusoires, a établi ce genre pour ceux de la section des Polytroques nus, qui ont plus de trois yeux réunis en deux groupes cervicaux. THÈQUE. Z'heca. Bor. Corpuscules d’une forme oblon- gue ou linéaire ou en massue, qui servent à la conser- vation des spores, et consistent en une membrane très- fine et transparente. Les Thèques sont ordinairement situés dans la lame prolifère des Lichens; on en ob- serve aussi dans les apothécions du genre Z’halamium el dans certains genres d'Hypoxilées et de Champi- gnons. Ils y sont presque Loujours placés avec régula- rité, à côté les uns des autres, et fixés par leur base à la surface d’une même membrane. THÉRAPHOSES. T'heraphosa. ARAcuN. Walkenaer donne ce nom à une grande division de la famille des Aranéides et lui assigne les caractères suivants : mâ- choires horizontales ; palpes insérées à l'extrémité ou sur les côtés extérieurs des mâchoires; mandibules ar- ticulées horizontalement, proéminentes, munies d’un onglet mobile, qui se replie en dessous. Cette division renferme les genres Mygale, Oletère (Atype, Latr.) et Missulène (Ériodon, Latr.). Elle correspond parfaite- ment à la première section que Latreille a formée dans son grand genre Mygale. THÉRATE. T'herates. ins. Genre de l’ordre des Co- léoptères, de la famille des Carnassiers , tribu des Ci- cindelètes, établi par Latreille sous cette dénomination, el presque en même temps, par Bonelli, sous celle d'Eu- rychile, pour des insectes qui paraissent exclusivement propres aux Îles siluées au nord de la Nouvelle-Hol- lande, et à celles de la Sonde. Ils ont en général le port des Cicindèles, mais leur tête est un peu plus forte, avec les yeux plus saillants elle labre avancé. L’échancrure du menton n'offre point de dent. Les tarses sont sem- blables dans les deux sexes, avec le pénultième article en forme de cœur et sans échancrure; il est simplement creusé en dessus pour servir à l'insertion du suivant. Mais un caractère qui le distingue de tous les autres Carnassiers est l’élat rudimentaire de la palpe maxil- laire interne; elle est extrêmement petite el aciculaire. TuÉRATE LABIéE. Z'herates labiata, Latr.; Cicin- deles labiata , Fabr.; Eurychiles labiata, Bon. Elle a près de dix lignes de long ; le dessus du corps est d’un bleu-violet luisant; le labre, l'abdomen et les cuisses sont d’un rouge fauve. Elle se tient sur les feuilles des arbres. THÉRÉBINTHACÉES. BoT. Ÿ. TÉRÉBINTHACÉES. THÉRÈVE. T'hereva. 1Ns. Genre de Diptères de la famille des Dolichopodiens, tribu des Leptides, établi par Fabricius sous le nom de Bibio, donné avant lui par Geoffroy à un genre de Tipulaires, et que, pour éviter toute confusion, Latreille a remplacé par la dé- nomination de Thérève. De même que dans les autres Leptides, la lige de la trompe des Thétrèves est très- courte, point ou très-peu saillante au delà de la cavité orale, et se (ermine par deux grandes lèvres, Les ailes sont écartées el offrent plusieurs cellules complètes, ce PNLÉ 529 que l’on voit aussi dans les Leplis el autres genres voi- sins; mais les palpes des Thérèves ne sont point exté- rieures; les antennes, guère plus longues que la tête, sont rapprochées à leur base, avancées et composées de trois articles dont le premier allongé et cylindrique, le deuxième beaucoup plus court, en forme de coupe, et le dernier en fuseau, avec un petit stylet articulé au bout; les yeux lisses sont distincts. On trouve ces Dip- tères sur les feuilles ou sur le sable; ils sont agiles, el, à ce qu’il paraît, carnassiers. Degéer a décrit la larve d’une espèce qu’il place avec ses Némotèles (hir- tus) et que Meigen rapporte au Bibio nobilitata de Fabricius. Elle vit dans la terre et a la forme d’un pe- tit Serpent. Son corps est blanc et pointu aux deux bouts. THÉRÈVE PLÉBÉIENNE. Z'hereva plebeia, Meigen. Le mâle est noirâtre, avec l'abdomen noir, velu, entre- coupé transversalement de lignes jaunes. La femelle a le thorax pâle et rayé de noirâtre, l'abdomen ardoisé, avec des bandes noires et les incisions segmentaires pâles ; c’est la Némotèle à bandes de Degéer. Taille, six lignes. Europe. THÉRÉVITES. 1vs. L'un des groupes d'insectes dip- tères formés dans la famille des Dolichopodiens, com- prenant les genres Z'hereva, Ruppellia et Chiromiza, qui se distinguent de tous les autres de la même famille par la trompe retirée dans la cavité buccale, le style terminal des antennes et l'abdomen conique. THERIACALIS. por. Montalbanus, ancien auteur cité par Mentzel et Adanson, nommail ainsi le Cochlearia armoracia, L. THÉRIDION. ARAcax. Genre d'Arachnides pulmonai- res, de la famille des Aranéides ou Fileuses, division des Inæquitèles el Filandières, établi par Walckenaer. Le nombre des yeux et leur disposition les distinguent des autres genres de celte tribu. Ces organes sont au nombre de huit, dont quatre intermédiaires formant un carré, et deux de chaque côté silués sur une éléva- tion commune; les deux antérieurs” des quatre précé- dents sont pareillement placés sur une pelite éminence. Le céphalothorax est en forme de cœur renversé ou presque triangulaire. THÉRIDION BIENFAISANT. Z'heridion benignum, Walck. Cette pelite espèce est très-commune, elle s’é- tablit entre les grappes de raisins qu’elle garantit de l'attaque de plusieurs petits insectes en les arrêlant au moyen de sa Loile. La femelle a le céphalothorax brun, avec des poils gris en devant. L’abdomen est renfié, fauve, avec une suite de taches noires le long du mi- lieu du dos, dont la première grande, carrée, bordée de poils gris, et dont les autres transverses. Celle es- pèce appartient à la division de celles qui ont les yeux latéraux contigus, la languette triangulaire et labdo- men ovalaire. Un autre Théridion encore plus pelit, l’Araignée des morts, de Rossi, habite l’intérieur des boites renfermant des insectes, et détruit le Psoque pulsateur et une espèce d'Acarus qui infeste souvent les collections lorsqu'on les laisse dans des lieux froids et humides. THÉRIDION COURONNÉ. Z'heridion redimitum,Walck. Son abdomen est blanc, avec un ovale couleur de rose. 400 THE Cette espèce rapproche les bords d’une feuille avec de la soie, afin d'en former une sorte de tuyau lui servant de domicile; l’intérieur est tapissé avec la même matière; l'ouverture est près de l’un des bords; le co- con est placé auprès, et l'animal le garde soigneuse- ment. En Toscane et en Corse on redoute beaucoup la pi- qùre du THÉRIDION MARMIGNATTA, Aranea 15-gqutlala, Rossi; elle passe même, mais sans preuves posilives et dignes de confiance, pour être mortelle. Le corps est noir, avec {reize Laches d’un rouge de sang sur l’ab- domen. L’Araignée smnactans de Fabricius, Théridion très-rapproché du précédent, inspire, dans les contrées de l’Amérique méridionale qu'elle habite, les mêmes alarmes, et qui tirent peut-être leur origine des cou- leurs de ces animaux. THERIDOMYS. mam. Foss. Nom donné par Jourdan (Ann. des Sc. nat.,t. vit, p. 127) à un Rongeur fossile des eaux douces du centre de la France, considéré | comme un type générique nouveau. Le Theridomys de l'Auvergne se rapproche par les caractères ostéologi- ques du genre Chinchilla. THÉRIOPHONE. Z'heriophonum. Bot. Genre de la famille des Aroïdées, établi par le docteur Blume dans son Rumphia, pour une plante herbacée de l'Inde, que l'on avait précédemment placée dans le genre A4rum. Caractères : spathe roulée dès sa base; spadice andro- gyne, ayant vers sa partie inférieure un espace dé- pourvu de fleurs femelles qui, dans tout le reste de l'organe, à l’exception du sommet, consistent en pis- üils rudimentaires, serrés, en dessus et en dessous des étamines ; anthères distinctes, à deux loges déhiscentes par un pore; ovaires au nombre de trois à huit, dres- sés el attachés au bas du spadice ; stigmate terminal, sessile et orbiculé ; baie monosperme. THÉRIOPHONE CRÉNELÉ. Z'heriophonum crenatum, Blum.; 4rum crenatum, Wight. Sa racine est tuber- culeuse, il en sort des feuilles longuement pétiolées, en forme de hallebarde, nervurées; la hampe est courte et solitaire, entourée à sa base par les pétioles des feuilles, portant une spathe de même couleur qu’elle et dont les bords sont crénelés. THERMANTIDE. min. Haüy a donné ce nom à des Roches homogènes qui ont subi l’action du feu, mais non pas de celui des volcans. Il nomme le Tripoli Ther- mantide tripoléenne, et le Jaspe-Porcelaine de Werner, Thermantide jaspoïde. 77. TRIPOLI EL PORCELLANITE. THERMES. ins. /. TERMES. THERMIA. or. (Nuttall.) Synonyme de 7'hermop- sis. . ce mot. THERMOPSIDE. T'herimopsis. Bot. Genre de la fa- mille des Légumineuses, tribu des Sophorées, établi par R. Brown (in Hort. Kew., edit. 2, vol. 5, p. 5)et ainsi caractérisé : calice oblong ou campanulé, quadri ou quinquéfide, presque bilabié, convexe dans sa par- lie postérieure, et aminci à sa base; cinq pétales pres- que égaux, l’étendard et les ailes réfléchis, la carène obtuse; étamines persistantes ; gousse comprimée, en forme de fer de faux ou linéaire, polysperme. Ce genre a été décrit par Nuttall sous le nom de Z'hermia, et par Raffinesque sous celui de Scolobus. Il renferme THÉ cinq espèces dont la principale est le Z'hermopsis rhombifolia de l'Amérique septentrionale. Trois espè- ces (T’hermopsis fabacea, lanceolata el Corgonensis) étaient placées dans le genre Sophora par Pallas et Willdenow ; elles sont indigènes de la Sibérie et des autres contrées du nord-est du grand continent asia- tique. Enfin une nouvelle espèce, originaire du Na- paul, à reçu le nom de T'hermopsis Napaulensis ou laburnifolia. THERMUTIS. Bor. Fries a établi sous ce nom un genre qui a pour type le Collema velutinurn d’Acha- rius. Il l’a retiré de la famille des Lichens pour le pla- cer parmi les Byssacées ou Champignons byssoïdes des auteurs, el il a réuni à ce genre quelques Crypltogames que l’on plaçait dans les genres Scylonema et Dema- tiumm. Ces Plantes croissent sur les pierres et la terre humide, dans les contrées septentrionales de l'Europe. Le Thermutis a une très-grande affinité avec le Cæœno- gonium d'Ehrenberg; mais il s’en distingue par de légers caractères qui, néanmoins, ont paru suffisants à Fries pour l'établissement d’un genre. Voici ceux qu’il propose : thallus un peu pulvérulent, formé de fibres lâches, irrégulièrement entrelacées, annelées, opaques et devenant noires; conceptables orbiculaires, enfoncés dans le thallus, marginés, changeant d’appa- rence par suite du développement des fibres internes; sporules en massue. THÉROGERON. Z'herogeron.80T. Genre de la famille des Synanthérées, institué par le professeur De Can- dolle qui lui assigne pour caractères : capitule multi- flore, hétérogame ; fleurs de la circonférence disposées sur plusieurs rangs, ligulées et femelles; celles du dis- que tubuleuses et hermaphrodites ; involucre formé de plusieurs rangées de squames linéaires, aiguës et presque égales; réceptacle nu, foveolalo-ponctué ; co- rolles du rayon ou circonférence, ligulées et linéaires, celles du disque sont tubulées, avec le limbe partagé en cinq dents ; anthères privées de queue ; akènes com- primés el sans bec; aigrettes du rayon formées d’une seule rangée de soies ; celles du disque sont doubles : les paillettes extérieures sont courtes, lancéolées, ai- guës; les intérieures sont allongées et minces. THÉROGERON DENTICULÉ. Z'herogeron denticulatuin, De Cand. C’est un sous-arbrisseau dressé, rameux et glabre; ses feuilles sont alternes, linéaires, un peu plus larges et marquées de trois ou cinq dents au sommel; les capitules sont terminaux; les fleurs du rayon sont blanches et celles du disque jaunes. De l’Australie cen- trale. THÉSION. Z'hesium. por. Genre placé autrefois dans la famille des Éléagnées, mais reporté depuis par Brown dans sa nouvelle famille des Santalacées où il se dis- üingue par les caractères suivants : le périanthe est simple, tubuleux et adhérent avec l'ovaire qui est in- fère ; le limbe tubuleux ou étalé est à quatre ou cinq divisions plus ou moins profondes; les élamines, en même nombre que les divisions calicinales, leur sont opposées. Le style est simple, filiforme, terminé par un stigmate capitulé. Le fruit est couronné par le limbe du calice; il est légèrement charnu, uniloculaire et monosperme. La graine est renversée, et contient au THE centre d’un endosperme blanc et charnu un petit embryon cylindrique, ayant la même direction que la graine. R. Brown (Prodr., 1, p. 555) a proposé de re- tirer du genre Z'hesium un grand nombre des espèces exotiques pour en former deux genres particuliers,dont Pun aurait pour type les Z'hesium crassifolium, fu- nale, etc., et l’autre les 7”. squarrosum, fragile, etc. Plus récemment Nuttal a établi un genre distinct qu'il nomme Comandra pour le 7”. wmbellatum. Au genre T'hesium appartiennent les espèces distinguées sous les noms de 7°. linophyllum, ramosum, alpinum, hu- mile et ebracteatum. Ce sont de très-petites plantes élalées, à feuilles alternes, linéaires, et à fleurs verdà- tres, petites et de peu d'apparence. Auguste de Saint-Hilaire (Mém. Mus. Hist. nat., 1v, p.582) a le premier fait bien connaître l’organisation de l'ovaire dans le genre Z'hesium. Ayant examiné deux espèces de ce genre recueillies au Brésil, il leur a trouvé un ovaire uniloculaire, offrant un réceptacle central, interrompu par la fécondation, et du sommet duquel pendent trois ovules dont un seul est fécondé. La même organisation se retrouve dans les espèces d'Europe. THESIOSYRIS. por. Le genre proposé sous ce nom par Reichenbach, dans la famille des Santalacées, n’a été admis que comme section du genre T'hesium. PV. ThésioN. THESPESIA. por. Corréa, sous ce nom générique, a séparé du genre Æibiscus une espèce fort remarquable, l'Æibiscus populneus de Linné. Elle est, en effet, bien distincte par son calice tronqué, accompagné d’un au- tre calice extérieur ou involucelle, de trois folioles caduques, et par sa capsule dont les cinq loges sont coupées chacune par une demi-cloison, s'avançant de l'extérieur et présentant quatre graines insérées vers la base de son angle interne. Outre l'espèce primitive qui croit dans les Indes orientales et les iles de la mer du Sud, on en connaît une des Antilles dont les belles fleurs pourpres ont quatre ou cinq pouces de diamètre; c’est le 7'hespesia grandiflora, DC. THESPIDE. T'hespis. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par le pro- fesseur de Candolle pour quelques plantes de l'Inde, que Wallich avait rangées parmi les Cotules. Le genre T'hespis, voisin du Cyathocline, a pour caractères : capitule mulliflore, hétérogame ; fleurs du rayon dis- posées sur plusieurs rangs, à corolle très-mince et sub- conique ; à style à peine exserte; les fleurs du centre sont peu nombreuses, et le limbe de leur corolle est presque campanulé, à tube très-court, à anthères in- cluses el sans queue; réceptacle nu, plan, ponctué ; involucre formé de plusieurs rangs d’écailles oblon- gues, aiguës, un peu plus courtes sur le disque; akènes comprimés el glabres; aigrette plus courte que l’akène, composée de soies épaisses et barbellées. THESPIDE DIVARIQUÉE. Z'hespis divaricata, De Cand. Plante herbacée, annuelle; sa tige est très-rameuse dès sa base, et les rameaux sont divariqués ; les pédoncules sont axillaires et plus courts que les feuilles qui sont alternes, oblongues, atténuées à leur base et dentelées au sommet ; lige cylindrique ; capitules peu nombreux, THÉ 401 en petits corymbes; fleurs d’un jaune verdâtre., Cette plante est originaire de l'Inde. THESTIADE. T'heslias. 1xs. Lépidoptères diurnes ; genre de la famille des Papilloniens, établi par Boisdu- val quiluidonne pour caractères : antennes de moyenne longueur, terminées par une massue obconique et com- primée ; tête petite, un peu penchée; palpes légère- ment relevées, dépassant un peu la tête, rapprochées et hérissées de poils assez serrés; ailes postérieures légèrement dentelées, dépassant un peu la longueur de l'abdomen. THESTIADE MARIANNE. 7’hestias Marianna ; Bd. Ailes d'un blanc bleuâtre en dessus dans les mâles; les an- térieures ont à l'extrémité une grande tache noire, triangulaire, saupoudrée de jaune et marquée d’une grande lache aurore; les postérieures ont leur bord inférieur sinué et couvert par une bordure noire; leur dessous est d’un jaune verdâtre, avec une lache cen- trale noire, bordée deblanc, etune rangée de taches fer- rugineuses, dont le milieu est marqué de blanc. Dans la femelle les ailes sont d'un blanc jaunâtre, avec la tache aurore divisée par une rangée de points noirs; le des- sous des postérieures est moins verdâtre, avec les ta- ches plus fortement marquées de blanc. Taille, deux pouces. Au Bengale. THETHYON. mor. (Aristote.) Synonyme d’Ascidie. V. ce mot. THETHYS. max. Nom donné par le docteur Busseuil à une petite espèce du genre Kanguroo, qu'il a rap- portée de l'Australie, THÉTHYS. Z'hethys. mozc. Pour Téthys. /. ce mot. THEUTIS. pois. Genre de Poissons abdominaux, qui ne diffère guère des Chœætodons, et que Linné n’en avait peut-être séparé que par la considération des nageoires qui placent ces derniers dans les Thoraciens. Lacépède l’a depuis détruit en réunissant les deux espèces qui le constituaient, à quatre Chœtodons pour en former le genre Acanthure adopté par Cuvier. . ACANTHURE. THEUTOS. mor. (Aristote.) 77, CALMAR. THÉVENOTIE. Z'hevenotia. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, institué par De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule ho- mogame æqualiflore; involucre ovale, sessile entre trois ou quatre folioles bractéiformes, formé d’écailles imbriquées et serrées sur un grand nombre de rangs : les extérieures plus courtes, les intérieures plus lon- gues, linéaires, sans nervures, obluses, lerminées par une longue épine dressée, les plus rapprochées de la base presque scarieuses et non rayonnantes; réceptacle plan; corolles tubuleuses, à cinq divisions étroites et égales; étamines glabres, avec leurs anthères en queue barbalo-plumeuse; style indivise; akène comprimé et velu; aigrelte formée d’un seul rang de soies plumeu- ses. Ce genre à été dédié à la mémoire du voyageur Thévenot qui, au xvire siècle, visita l'Orient et la Perse. THÉVENOTIE DE PERSE. 7'hevenotia Persica, De Cand. C’est une plante herbacée, annuelle et couverte d’un duvet blanchâtre; les feuilles qui garnissent le bas de la tige sont ovales, spinoso-subdentelées, les autres sont très-courtement pétiolées en lyre, à lobes dentés et épineux; capilules sessiles dans les aisselles des brac- 4062 THI tées; écailles de l’involucre brunes en dedans, jaunà- tres en dehors. On trouve cette plante en abondance aux environs d’'Ispahan. THEVETIA. Bor. Espèce du genre Cerbera ; De Can- doile a proposé de l’ériger en genre distinct. 7. CER- BÈRE. THEZERA. pot. L'une des sections du genre Rhus. V”. Sumac. THIA. cRuST. 7. Tnie. THIARE. moLLc. On a donné le nom de Thiare, en y ajoutant une épithète, à plusieurs Coquilles; ainsi les marchands nomment : THIARE BATARDE, le J’oluta perlusa de Linné. THIARE ÉPISCOPALE, le F’olula episcopalis, L., qui appartient au genre Mitre de Lamarck. THIARE FLUVIATILE, une espèce du genre Mélanie. TuHIARE PAPALE, le J’oluta papalis, L., qui est une Mitre pour Lamarck. THIBAUDIE. Z'hibaudia. ot. Genre de la famille des Éricinées, tribu des Vacciniées, établi par Ruiz et Pa- von et adopté par Kunth qui le caractérise ainsi: l'ovaire est adhérent; le limbe du calice est à cinq dents; la corolle est tubuleuse, renflée dans sa partie inférieure, ayant son limbe à cinq divisions; les éla- mines, au nombre de dix, sont incluses et leurs an- thères, privées d'appendices à leur base, se prolongent supérieurement en deux petits Lubes; le style est dressé, simple, terminé par un stigmate presque capilulé; le fruit est une baie couronnée par le calice à cinq loges polyspermes. Ce genre est extrêmement voisin du l’ac- cinium dont il ne diffère que par sa longue corolle tubuleuse ; il se compose d’un grand nombre d’espèces originaires de l'Amérique méridionale. Ce sont des arbustes ou des arbrisseaux à feuilles éparses, rarement opposées, très-entières,coriaces, persistantes; les fleurs sont ou solitaires ou disposées en grappes axillaires, ordinairement d’une belle teinte rouge; avant leur développement, elles sont recouvertes de larges brac- tées squamiformes, dont la réunion constitue une sorte de cône. THIBAUDIE ELLIPTIQUE. Z'hibaudia elliptica, Blume. Sa tige est parasite; ses feuilles sont elliplico-oblon- gues, acuminées aux deux extrémités, biglanduleuses à leur base, coriaces, veinées et glabres : celles qui avoisinent les fleurs sont tomenteuses. Ces fleurs se succèdent pendant toute l’année. THIE. Z'hia. crusr. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Arqués, établi par Leach. Le test, de même que celui des Atélécycles, est, relativement à sa longueur, moins large que celui des Crabes, plus arrondi ou suborbiculaire, et comme dans les premiers et les Pirimèles, les fosseltes recevant les antennes intermédiaires sont plutôt longitudinales que transversales. Le troisième article des pieds-mâchoires extérieurs est rétréci vers son extrémité supérieure, et se termine en manière de dent, caractère qu’offrent encore les Alélécycles ; mais les Thies se distinguent dé ces divers genres par les yeux qui sont très-pelils et peu saillants. Le test est uni, et l’espace du plastron, compris entre les paltes, est très-étroit et de la même largeur partout. Ces Crustacés semblent se rapprocher THI | par quelques rapports des Coristes et des Leucosies. L'espèce sur laquelle ce genre à été formé (7 hïa po- lila), a été figurée par l’auteur sur la planche 103e de ses Mélanges de Zoologie. Il ignorait sa patrie; mais Milne Edwards l’a fait connaître, en ayant apporté plusieurs individus qu’il avait trouvés dans le sable, sur les bords de la Méditerranée, près de Naples. THIEBAUTIA. 5or. Genre établi par Colla de Turin, dans la famille des Orchidées, pour le. Limodorum purpureum,Lamk.,qui n’est autre chose que le Cym- bidiuin purpureum de Swartz. THIGA. por. Le genre proposé sous ce nom par Mo- lina, a été reconnu pour ne point différer du genre Pavonia, de Ruiz. f. PAVONIE. THILACHIER. T'hilachiumn. Bot. Loureiro (FÆlor. Cochinch., 4. Willd., 1, p. 417) a fondé sous ce nom un genre de la Polyandrie Monogynie, qui a été placé dans la famille des Capparidées, et ainsi caractérisé : calice en forme de follicule, acuminé au sommet, fermé, se coupant en travers lors de la maturité de la fleur; corolle nulle; un grand nombre d’étamines (environ soixante-dix) longues, dressées et insérées sur le Lorus; baie oblongue, à dix faces, slipitée, uniloculaire et polysperme. THILACHIER D'AFRIQUE. Z'hilachium Africanum, Loureiro, loc. cit. C’est un petit arbre à rameaux éta- lés, à feuilles ovées, alternes, à fleurs rassemblées sur des pédoncules terminaux. Cet arbre croît sur la côte orientale et australe d'Afrique. De Jussieu (Ann. du Muséum, vol. 12, p.71) a réuni à ce genre le Capparis panduriformis, de Du Pelit-Thouars, el une autre es- pèce indiquée sous le même nom par Lamarck. Ces deux plantes sont indigènes de Maurice et Madagascar. En outre, De Candolle ( Prodrom. Syst. veget., 1, p.254) a décrit deux nouvelles espèces de l'Australie et des Antilles. THILÉODOXE. Z'hileodoxa. Bot. Genre de la famille des Rubiacées, institué par Chamisso, avec les carac- tères suivants : fleurs polygames et dioïques : les mâles ont le (ube du calice soudé avec l'ovaire qui est rudi- mentaire; son limbe est supère, tronqué ou faiblement denté; corolle supère, hypocratérimorphe, avec l’ori- fice velu et le limbe à quatre lobes; cinq anthères li- néaires, sessiles sur le {ube de la corolle et incluses ; rudiment de l’ovaire infère ; style simple, cylindrique, glabre, atténué au sommet; stigmale peu apparent. Les fleurs femelles ont le tube du calice globuleux, marqué de côtes peu apparentes, soudé avec l’ovaire qui est infère, à trois loges renfermant des ovules gé- minés, attachés à l’angle interne; le style est cylin- drique et court, le stigmate épais el prismatique, pres- que pentagone. Le fruit est une baie globuleuse, ombiliquée, pulpeuse, à trois loges dont deux sont susceptibles d’avortement; semences solitaires, aril- lées; embryon placé dans un axe corné; radicule exserle, cylindrique el épaisse. Les Thiléodoxes sont des arbres à feuilles opposées, courtement péliolées, à stipules membraneuses, interpétiolaires, triangulaires, aiguës, soudées dans une gaine ; les fleurs sont termi- nales et sessiles. Du Brésil. THILICRANIA. poT. Théophraste a désigné sous ce 14 THI nom une plante que C. Bauhin a rapportée au Cor- nouiller sanguin. THINOBATIDE. T'hinobatis. 1ws. Coléoptères hété- romères; genre de la famille des Xystropides, tribu des Tentyrides, établi par Eschscholtz, avec les ca- ractères suivant(s : antennes hispides et grêles, légère- ment dilatées, en massue oblongue à leur extrémité, dont le premier article gros. épais et le plus long, les six suivants coniques ct étroits, le troisième de la lon- gueur du suivant; les huitième, neuvième el dixième élargis et infundibuliformes, le dernier orbiculaire, à peine plus petit que le dixième ; yeux saillants el orbi- culaires; palpes maxillaires allant en grossissant vers l'extrémité, avec le dernier article déprimé, sécuri- forme; palpes labiales filiformes, peu saillantes, avec Je dernier article court et subcylindrique; mandibules courtes et assez saillantes ; corselet tronqué antérieu- rement et à sa base, sinué sur les côtés et rétréci en arrière; élytres peu rétrécies à leur base, avec les angles huméraux peu saillants ; corps velu; jambes an- térieures comprimées, élargies à l’extrémité, presque triangulaires; tarses grêles, les quatre postérieurs aussi longs que les jambes. THINOBATIDE RUTIPÈDE. Z'hinobatis rufipes, Eschsc. JIlest d'un brun noirâtre, couvert de poils gris cendrés et couchés; la tête est ponctuée, excepté dans le milieu qui est lisse; corselel à côtés arrondis antérieurement, se redressant en arrière et (tombant à angles droits sur la base qui est tronquée; élytres subparallèles, striées et poncluées ; de gros points enfoncés sur l'abdomen; pattes rousses. Taille, trois lignes. Du Chili. THINOCORE. T'hinocorus. o1s. Genre de l’ordre des Granivores, institué par Eschschol(z, aux dépens du grand genre Alouelte, avec les caractères suivants: bec court, conique, élargi à la base, aminei à la pointe, convexe en dessus, à arêle arrondie. voûlée, légère- ment recourbée, se terminant en pointe, à côtés dilatés, puis comprimés, à bords lisses; mandibule inférieure droite, convexe, terminée en pointe arrondie el mousse; fosses nasales amples, frontales, recouvertes par une lame cornée, voûtée, revolutée sur elle-même en de- dans ; narines percées de part en part sous celte lame, en fente ovalaire ; (êle el joues emplumées; ailes poin- tues, coudées près de l'épaule : première rémige la plus longue; queue courte, pointue, composée de douze rectrices élagées; jambes emplumées; tarses courts, seulellés en avant, minces, grêles ; doigts médiocres : le moyen le plus long ; pouce grêle; ongles recourbés: celui du doigt médian dilaté. Tuinocore D'EscascnoLTz. Z'hinocorus Eschscholt- zii, Geoff. et Less: Sommet de la tête fauve, tacheté de brun; dos et petites tectrices alaires d’un brun ferrugineux, avec chaque plume encadrée de noir et bordée de gris-roux ; grandes lectrices alaires fauves, avec des triangles jaunes et des bordures brunes; ré- miges fauves, la première bordée de blanc; poitrine et ventre blancs; bec ferrugineux au milieu, noir à la pointe el à l'extrémité; pieds jaunes. La femelie a la gorge blanche, tachetée de noir, la queue fauve, termi- née de blanc. Taille, un peu moins de sept pouces, Du Chili. THL 405 THINOCORE DE D'OrBIGNY. 7'hinocorus Orbignyanus, Geoff. et Less. Parties supérieures fauves; les plumes ont une double bordure rousse et blanchâtre; devant du cou et haut de la poitrine d’un gris bleuâtre; men- ton blanc, encadré de noirâtre; parties inférieures d’un fauve pâle et roussätre, que relèvent des ondes brunes sur les flancs; région anale blanchâtre; rémiges brunes, terminées de blanc; rectrices brunes, échan- crées de fauve sur les côtés. Bec brun en dessus, rosé sur les côtés; pieds jaunes ; ongles noirs. Taille, neuf pouces. La femelle a le devant du cou semblable au dessus, c'est-à-dire fauve, écaillé de brun. Du Chili. THINOCORE DE SWAINSON. Z'hinocorus Swainsonit, Less. Front d'un gris bleuâtre; parties supérieures noi- râtres, nuancées de roux vif; plumes de la têle et du manteau encadrées de mordoré, les autres le sont de brun-noirâtre; un plastron blanc, encadré de noir, sur la gorge; une bande transversale noire, sur la poitrine: côtés du cou d’un gris ardoisé ; le reste des parties in- férieures blanc, lavé de roux sur les côtés; queue brune, terminée de blanc. Bec court et conique; pieds jaunes. Taille, sept pouces. De Buenos-Ayres. THISANTHE. Thisantha. BoT. Genre de la famille des Crassulacées, institué par Ecklon et Zeyher, qui lui ont assigné pour caractères : calice à cinq décou- pures dressées; corolle périgyne, à cinq divisions oblongo-lancéolées, dressées, plus courtes que le ca- lice ; cinq élamines insérées au fond de la corolle, plus courtes que ses divisions et allernes avec elles ; point de squamules hypogynes ; cinq ovaires libres, unilocu- laires; ovules géminés sur la suture ventrale; cinq capsules folliculaires, mono-dispermes , déhiscentes longitudinalement par la partie intérieure. THISANTRE GLABRE. Z'hisantha glabra, Ecl. et Zey.; Crassula glabra, Haw.; Crassula glomerata, Ait. Tige herbacée, glabre ou sous-pubescente et dicho- tome, garnie de feuilles linéari-lancéolées; les fleurs sont solitaires dans les dichotomies, el glomérées ulté- rieurement. Du cap de Bonne-Espérance. THIUM. Bor. Mœnch avait établi sous ce nom un genre qui se composail des Astragalus hians et sulca- lus, el qui n’a pas été adopté. THLADIANTHE. Z'hladiantha. ror. Genre de la fa- mille des Bégoniacées. établi par Bunge. sur une plante herbacée, apportée de la Chine. Caractères : fleurs polygames; les mâles ont le calice campanulé, le limbe divisé en cinq parties lancéolées et allongées; corolle subcampanulée, subbilabiée, dont les pétales sont sou- dés entre eux et avec le calice par leur base; ces pétales sont inégaux; trois d’entre eux sont ascendants, conni- vents et plus grands; deux sont plus petits et un peu fléchis; le tube de la corolle est court, avec son orifice velu; cinq élamines dont les filaments sont libres et les anthères biloculaires, ovales-oblongues, déhiscentes intérieurement; une large squame infléchie vers la base du pétale médian, supère, el recouvrant l'ovaire rudimentaire qui est oblitéré. Les fleurs neutres ont le calice en roue, divisé en cinq parties, la corolle égale- ment en roue, quinquéfide, plus courte de moitié que le calice; cinq anthères cornées, lunulées, sessiles et conniventes; point de vestiges d’ovaire. Les Thla- 40% THL dianthes sont des plantes annuelles, herbacées, grim- pantes, à feuilles alternes, pétiolées, profondément cordées et denticulées; les capitules de fleurs sont axillaires, longuement pédiculés; les fleurs sont gran- des, jaunes et en cloche. On trouve ces plantes en Chine. THLASPI. T'hlaspi. BoT. Genre de la famille des Crucifères, type de la tribu des Thlaspidées, et de la Tétradynamie siliculeuse, L., offrant les caractères sui- vants : calice égal à sa base; corolle dont les pétales sont égaux et entiers; étamines dont les filets sont libres et dépourvus de dents ; silicule déprimée, échan- crée au sommet, surmontée du style très-court, persis- tant, à valves naviculaires, munies sur le dos d’une membrane aliforme, à cloison ovale ou oblongue; plu- sieurs graines non bordées dans chaque loge; cotylé- dons plans, un peu convexes el accombants. Ces ca- raclères ne conviennent qu’à une partie des espèces de Thlaspi de Linné et de la plupart des auteurs, lesquelles sont maintenant placées dans d’autres genres ancien- nement établis ou nouvellement proposés, tels que le Capsella et l'Æutchinsia. Le genre T'hlaspi diffère essentiellement de ces deux derniers par sa silicule à valves naviculaires plus ou moins ailées sur le dos. Il se compose d'environ quinze espèces, formant cinq - sections caractérisées d’après la forme des valves et du fruit, le nombre et la structure des graines, et qui ont reçu de De Candolle les noms de Pachyphragma, Carpoceras, Nomisma, Neurotropis et Pteroptertis. THLaspr DES CHAMPS. Z’Alaspi arvense, L. C’est une plante herbacée, annuelle, dressée, rameuse, {toute gla- bre, à feuilles dentées : les radicales pétiolées, les cau- linaires amplexicaules. Les fleurs sont blanches, for- mant des grappes terminales. Elle croit en Europe, dans les moissons. Le nom de Thlaspi, et par corruption celui de T'e- raspi ou Taraspic, sont fréquemment usilés chez les jardiniers, pour désigner certaines espèces d’Iberis cultivées pour l’ornement des parterres. THLASPIDÉES. por. Troisième tribu établie par De Candolle parmi les Crucifères. 7. ce mot. THLASPIDIUM. pot. Tournefort, Adanson et Mœnch ont ainsi nommé le Biscutella, L. De Candolle s’en est servi pour désigner une des sections qu’il à établies dans ce genre. THLASPIOIDES. Bot. Nom employé par Barrère pour désigner le Dodonœæa viscosa, L. THLIPSENCÉPHALE. mam. . MONSTRE. THLIPSOMYZE. T'hlipsomyza. 1Ns. Genre de Dip- tères, établi par Wiedemann dans la famille des Tany- stomes, tribu des Bombyliers. L’entomologiste suédois lui donne pour caractères : antennes de trois articles, dont le premier allongé, cylindrique, le deuxième presque cyathiforme, le (roisième pas plus long que le premier, subulé, un peu courbe, Lerminé par un petit style pointu; trompe avancée, allongée; cinquième nervure longitudinale n’alteignant pas le bord de l'aile; la fourche apicale réunie par une nervure de jonction avec la troisième nervure longitudinale. THLIPSOMYZE COMPRIMÉE. Z'hlipsomyza compressa, Wied. Tête plus large que le corselet, qui est glabre, THO nullement laineux, seulement pourvu de quelques pe- tits poils ; abdomen étroit el comprimé; pattes grandes. On trouve cette espèce à Alger. THOA. T'hoa. BoT. Genre de la famille des Urticées et de la Monœæcie Polyandrie, L., établi par Aublet (Plantes de la Guiane, vol. 2, p. 874, tab. 336) el ainsi caractérisé : fleurs monoïques, dépourvues de péri- gone, disposées sur un épi noueux, articulé; les mâles occupent presque toute la longueur de l’épi; les fe- melles, au nombre de deux, sont situées à la base. Cha- que fleur mâle renferme un grand nombre d’étamines, situées à chaque nœud de l’épi, ayant les filets libres, courts, filiformes, terminés par de petites anthères globuleuses. Les fleurs femelles se composent chacune d’un ovaire sessile, surmonté de trois ou quatre stig- mates. Le fruit est une capsule ovale-oblongue, munie sous son écorce de poils soyeux el piquants, à une seule loge renfermant une seule graine. THOA BRULANTE. Z’hoa urens, Aubl., loc. cit. C’est un arbrisseau à feuilles opposées, entières, à rameaux opposés, dichotomes à leur extrémité, et à fleurs en épi. Il croît dans les forêts de la Guiane. Son écorceet ses branches laissent écouler, lorsqu'on les entame, une liqueur claire et visqueuse, qui se convertit, par la dessiceation, en une gomme lransparente. Les poils que l’on trouve sous le test de la capsule, causent une vive démangeaison à la peau. L’amande de la graine, bouillie ou grillée, est bonne à manger. THOÉE. Z'hoë. crusr. Genre de l’ordre des Déca- podes, famille des Brachyures, tribu des Triangulaires, institué par Bell qui lui assigne pour caractères : tête subtriangulaire, déprimée, horizontale, avec le rostre très-petil, terminé par une petite fissure; yeux rétrac- tiles, globuleux, portés sur un court pédoncule; an- tennes intérieures insérées dans une fosselle un peu divisée antérieurement, les extérieures sont insérées sur les côtés du rostre qui est trois fois plus long qu’elles : leur premier article est large antérieurement et prolongé postérieurement; elles sont poilues; pédi- palpes externes ciliés en dehors, leur premier article est subrhomboïde, le second a son bord entier; pieds antérieurs du mâle plus long que les autres, marqués de plusieurs rangées de points enfoncés; mains lisses; doigts déprimés, poilus sur les côtés; abdomen formé de sept pièces articulées. TuoéE ÉRAILLÉS. 7'hoë erosa, Bell. Sa couleur est le brun-verdâtre; son test a cinq lignes de longueur et quatre de largeur. On le trouve dans les îles dites Gul- lapagos sur les côtes péruviennes. THOÉE. Z'hoa. voryr. Genre de l’ordre des Sertula- riéesayant pour caractères:Polypier phytoïde,rameux; tige formée de Lubes nombreux, entrelacés; cellules presque nulles; ovaires irrégulièrement ovoïdes; po- lypes saillants. Les Polypiers du genre Thoée, très-voi- sins des Tubulariées, appartiennent néanmoins aux Sertulariées par la présence des ovaires, la forme des cellules et plusieurs autres caractères. Ils ont un facies qui leur est propre; ils ressemblent à une racine de substance roide et cornée, cassante dans sa partie in- férieure, un peu plus flexible dans la supérieure et garnie d’une grande quantité de fibres droites, courtes THO et roides; la substance des Théonées est membrano- cornée, leur couleur est le fauve plus ou moins foncé. Tels sont les caractères que donne Lamouroux au genre Thoée quine renferme que deux espèces : 7’hoa halecna el Savignyi. THOMÆA. Bor. C’est le nom d’un des nombreux gen- res que Trinius a proposés dans la famille des Graminées, mais qui n’a pas encore été généralement adopté. THOMASIE. T'homasia. Genre établi par Gay, dans son Mémoire sur Ja tribu des Lasiopétalées, et faisant partie de la famille des Byttnériacées. Ce genre se com- pose de petits arbustes roides, originaires de la Nou- velle-Hollande. Leurs feuilles sont alternes, plus ou moins lobées; leurs fleurs sont disposées en grappes opposées aux feuilles; chaque fleur est accompagnée d’une bractée persistante et à trois divisions; le calice est pétaloïde, campanulé, persistant el velu; la corolle secomposede cinq pétales très-pelits,en forme d’écailles qui manquent quelquefois; les filets des étamines, au nombre de cinq ou dix, sont monadelphes par leur base; quand il y en a cinq, tous sont fertiles et anthé- rifères; quand il y en a dix, cinq allernes sont stériles; les anthères sont à deux loges et s'ouvrent par une fente longitudinale; l’ovaire est simple et triloculaire; le fruit est une capsule à trois loges et à trois valves; les graines sont ellipsoïdes. L'auteur de ce genre l’a com- posé des Lasiopetalum purpureuin, L. triphyllrm, L. solanaceïrm, L.quercifolium, et d'une espèce nou- velle qu’il nomme 7'homasia foliosa. THOMISE. T'homisus. ARACEN. Genre d’Arachnides pulmonaires de la famille des Aranéides ou Fileuses, section des Latérigrades, et composé, avec celui de Philodrome, des Araignées-Crabes de plusieurs auteurs. Dans l’une et l’autre les mâchoires sont inclintes sur la languette qui est plus haute que large, el les yeux forment, par leur disposition, un croissant ou un demi- cercle. Mais dans les Thomises, les latéraux sont silués sur des éminences, tandis que les mêmes des Philo- dromes sont sessiles. Là, d’ailleurs, les quatre yeux postérieurs sont presque de niveau ou sur la même ligne; les Chélicères sont plus petites et cunéiformes, et les quatre dernières pattes sont brusquement plus courtes que les précédentes.Les mâles diffèrent souvent beaucoup de leurs femelles par les couleurs et sont beaucoup plus petits. Les Philodromes faisaient d’abord partie du genre Thomise. Walckenaer les en a détachés, et peut-être pourrait-on simplifier davantage celte dernière coupe générique, en en formant une nouvelle avec quelques espèces exotiques, telles que les suivantes : Lamarck, Cancéride, Plagusie, Leucosie, Pinnothère, Chas- seur, etc., celles en un mot qui, à l’article 7'homise de la seconde édition du nouveau Dictionnaire d'His- toire naturelle, composent la première division de ce genre. Elles paraissent même se rapprocher beaucoup plus des Micrommates (Sparasse, Walck.) que des Tho- mises proprement dits. Parmi les espèces exotiques, qui, d’après les caractères indiqués ci-dessus, appar- tiennent, sans aucun doute, à ce genre, on croit devoir citer les trois suivantes : THO 405 Faun. Fr. Aran., vi, 4. Sa longueur est d'environ trois lignes; le corps est noir, avec l’abdomen globuleux, rouge ou jaunât(re dans son pourtour. Cette espèce court sur les murs. THOMISE CITRON. Aranea cilrea, Degéer; Schæff., Icon. Insect., Lab. 19, fig. 13. D'un jaune citron. avec l'abdomen grand, dilaté postérieurement, et offrant souvent en dessus deux lignes ou deux taches, soit rouges, soit couleur de souci. Sur les fleurs. THOMISE À CRÈTE. 7'homhisus cristatus, Clerck, Aran. Suec., pl. 6, tab. 6. La plus grande partie du corps est roussâtre ou brune, parsemée de poils. Yeux latéraux portés sur un tubercule plus gros que les autres; une raie jaunâtre à l'extrémité antérieure du céphalothorax; deux autres de la mème couleur, formant un V sur le dos. Abdomen arrondi,avec une bande jaunâtre, dentée latéralement, au milieu du dos. Pieds épineux. Elle se tient presque toujours à terre. THOMPSONIE. T'hompsonia. BoT. Genre de Ia fa- mille des Passiflorées, institué par Robert Brown, avec les caractères suivants : calice à huit divisions dis- posées sur deux rangs : les internes sont un peu plus petites et colorées ; une rangée de filaments insérés au bas du périgone constituant une sorte de couronne; élamines au nombre de huit, soudées par leur base avec le gynophore qui est court; les filaments, libres dans leur partie supérieure, sont les uns alternes avec les lobes extérieurs du périgone, les autres opposés et un peu plus longs que les précédents; anthères bilocu- laires,ovato-oblongues,tombantes, longitudinalement déhiscentes ; ovaire courtement pédicellé et unilocu- laire; ovules nombreux, horizontaux, anatropes, atta- chés à quatre placentas; style terminal, à quatre divi- sions; stigmates capiltés. Les Thompsonies sont des arbustes grimpants au moyen de cirrhes axillaires; leurs feuilles sont alternes et imparipinnées, à folioles elliptiques coriaces et pétiolulées; les pédoncules sont axillaires, portant cinq fleurs. On trouve ces arbustes à Madagascar. THOMSONIA. por. Le genre produit sous ce nom par Wallich (PI. 4s. rar. 1, 85, t. 99) a été reconnu pour ne point différer du genre Pythonium, précédemment publié par Schott. 7. PYrRoniERr. THOMSONITE. wi. (Brooke.) Substance blanche, vitreuse, transparente où au moins translucide, d’une dureté médiocre et facile à casser; s’offrant sous la forme de prismes plus ou moins modifiés par des facettes sur les bordset sur les angles, et susceptibles de clivage dans trois directions perpendiculaires entre elles. La forme primitive de ces cristaux est, suivant Beudant, un prisme droit à bases carrées, et, selon Brooke, Haidinger et Phillips, un prisme droit rhomboïdal de 900 40’; le clivage parallèle aux pans est d’une grande netteté; la cassure est inégale; son éclat est vitreux et passe à l'éclat nacré. La Thomsonite est fragile; sa dureté est supérieure à celle de la Chaux fluatée el presque égale à eelle de la Chaux phosphatée; sa pesanteur spécifique est de 2,57. Elle se boursouffle au chalumeau, et donne de l’eau par la calcination ; par un feu prolongé, elle devient opaque et d’un blanc de THOMISE ARRONDI, Aranea globosa, Fabr.; Walck., | neige sans se fondre. Elle est soluble en gelée dans 10 nICT. DES SCIENCES NAT. 26 406 THO l'Acide nitrique. Elle à été analyste par Thomson et par Berzélius. L'analyse de ce dernier chimiste a donné: Silice, 58,50; Alumine, 50,20; Chaux,15,50; Soude, 4,50; Oxyde de Fer, 0,40; Eau, 15,10. La Thomsonite se pré- sente ordinairement en cristaux prismaliques, implan- tés par une de leurs extrémités sur leur gangue. Sou- vent ils se réunissent en rayonnant autour d’un centre, et composent ainsi des groupes flabelliformes ou des masses bacillaires, à structure radiée; on la trouve aussi en masses amorphes passant à la variété précédente. On n’a encore observé la Thomsonite que dans une seule localité, à Kilpatrick en Écosse, dans les Roches trap- péennes; elle y est accompagnée de Prehnite. THON. Z’hynnus. pois. Cuvier a proposé sous ce nom un sous-genre pour les Poissons acanthoptéry- giens de la famille des Scombres, qui se distinguent des autres espèces, parce que la première dorsale se pro- longe jusqu’à la seconde qu’elle touche même le plus souvent. Ce sont des Poissons à chair dense, compacte, très-eslimte lorsqu'elle est préparée, el qui donnent lieu à de grandes pêches. Ils ont été décrits au mot SCONBRE. THONINA. pot. 7. Tonina. THONNINGIA. Bor. Ce genre, proposé par Vahl, a été réuni au genre Langsdorfia, de Martius. 7, LANGS- DORFIE. THONSCHIEFER. min. Ce nom allemand, qui corres- pond à Schiste argileux, estsouventemployé par les géo- logues français pour désigner les roches schisteuses. THORA. por. Les anciens donnaient ce nom à une espèce vénéneuse de Renoncule, à laquelle Linné la imposé comme spécifique. THORACANTHE. Z’horacantha. 1Ns. Par cette déno- minalion (Thorax épineux), Latreille a désigné un genre d'Hyménoptères, de la famille des Pupivores, tribu des Chalcidiles, voisin, par la plupart de ses rapports, des Chalcis; mais s’en éloignant, ainsi que de tous les autres genres de celte division, à raison d'une dila- tation prolongée de l’écusson, et qui, comme dans les Scutellaires et plusieurs Cicadaires, recouvre, du moins en grande partie, les ailes. Les insectes sur lesquels repose ce genre ont été recueillis au Brésil. THORACANTHE STRIÉE. Z'horacantha striata, Perty. Son corps est d’un bleu noirâtre; sa tête est brillante, striée transversalement; ses antennes ont les deux pre- miers articles jaunes et les autres noirs; corselet d’un bleu-noirâtre brillant, strié longitudinalement; écus- son plus long du double que l'abdomen, profondément sillonné à sa base, lisse à sa partie postérieure,avec son extrémité en pointe bifide; ailes entièrement diaphanes; pattes d’un bleu brillant, avec les jambes et les tarses jaunâtres; abdomen canaliculé en dessous. Taille, deux lignes et demie. THORACIENS ou THORACIQUES. pois. Troisième ordre de la classe des Poissons de Linné, et le plus nombreux en espèces. Ses caractères consistent dans un squelette osseux et dans la disposition des nageoires ventrales placées sous les pectorales. Les genres ren- fermés dans cet ordre sont : Cepola, Echeneis, Cory- phœna, Gobius, Cotltus, Scorphæna, Zeus, Pleuro- necles, Chæœtodon, Sparus, Scarus, Labrus, Sciæna, THO Perca, Gasterosteus, Scomber, Centrogaster, Mullus et Z'rigla. Tous, à l'exception de l’Echenetis et du Pleu- ronecles, devenus des Malacoplériens subbrachiens, rentrent dans l’ordre des Acanthoptérygiens, de Cuvier. F. ces mots. THORACIQUES ou STERNOXES. 1Ns. Famille de Co- léoptères, établie par Duméril, dans sa Zoologie analy- tique, se composant des genres Gébrion, Atope, Trosque, Taupin, Bupreste et Trachys. Elle embrasse ceux des Coléoplères serricornes, qui forment les tribus des Cé- brionites, des Buprestides et des Élatérides. THORACIQUES. T'horacici. ins. Division formée par Latreille dans les Coléoptères pentamères de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, et que, dans la nouvelle édition du Rèyne Animal, de Cuvier, il a rem- placée par trois sections : les Quadrimanes, les Simpli- cimanes el les Patellimanes. Ce sont les Harpaliens, les Féroniens, et les Patellimanes de Dejean. THORACOSPERME. Z'horacosperma. Bot. Klotzsch, dans son travail sur la famille des Éricacées, avait in- stilué ce genre pour un arbrisseau du cap de Bonne- Espérance; mais il a reconnu postérieurement que cet arbrisseau devait être placé dans son genre Thammnus. VF, ce mot. THORAX. z200L. «Le Thorax, dans les Animaux arti- culés, dit Audouin, dans un article homonyme de l’En- cyclopédie méthodique (Znsect., x, p. 637), est cette partie de l’enveloppe extérieure ou du squelette, située entre la tête el l'abdomen.» Cette définition répondant parfaitement à celle que Linné donne du mot Tronc, F”, ce qui en a élé dit au mot INSECTES. THORÉE.Z'horea. por. Genre de la famille des Algues, établi par Bory (Annales du Muséum d'Histoire nalu- turelle, t. x11, p. 126, pl. 18), et dont les caractères consistent en des filaments solides, obscurément arti- culés, couverts dans toute leur étendue de ramules articulés par sections transverses, lerminés en soie, muqueux et disposés en un duvet serré d’une grande viscosité au tact. Les Thortes diffèrent des Batracho- spermes, parce que les articulations de leurs ramules ordinairement simples ne sont pas ovoïdes, et des Cla- dostèphes, parce que les ramules de ceux-ci, beaucoup plus rigides et non sélifères, ne couvrant pas tout le filament principal, ne sont que verticillés. THORÉE TRÈS-RAMEUSE.7’horea ramosissima. Espèce découverte à Dax par Thore qui la nomma Conferva hispida, et qui fait l’ornement des eaux de la Seine, devant Paris même. THORÉE VIOLETTE. Z'horea violacea. L'un des végé- taux les plus élégants, des eaux de l’île de Mascareigne où Bory la dévouvrit en 1802. THORICTE. Z'horictus.1ns.Coltoptères pentamères; genre de la famille des Clavicornes et de la tribu des Peltoïdées, établi par Germar qui lui assigne pour ca- ractères : antennes courtes, logées dans une petite rainure située de chaque côté de la tête : les deux pre- miers articles sont épais, les suivants cylindriques, très- rapprochés les uns des autres el renflés insensiblement vers le bout qui se termine en forme d’anneau; têle ronde, recourbée en avant, emboîtée dans une échan- crure du corselet; celui-ci plus large que long et fai- THO blement émarginé antérieurement; élytres moins lon- gues que le corselet, de même largeur à leur base où elles sont (ransversalement impressionnées; dos très- convexe; pattes de médiocre longueur, les postérieures les plus longues; cuisses un peu renflées; jambes gar- nies au bord extérieur d’épines très-minces el très- courtes. Ce genre a quelques rapports avec les Cryplo- phages, et notamment ceux que Kirby a érigés en genre distinct sous le nom d’AÆ{omaria. La seule espèce connue se trouve en Nubie. THORICTE CHATAIN. Z'horiclus castanens, Germ. Sa couleur est le brun-rougeätre brillant; ses élytres sont parsemées de poils courts el jaunes; la suture est plus foncée. Taille, une ligne environ. THORINE. min. Nom donné primitivement à l'Oxyde de Thorium; il est dérivé de Thor, ancienne divinité des Scandinaves. Cet Oxyde, que l’on n’a encoreobservé que dans la Thorile, estsous forme pulvérulente, blanc, mais susceptible de jaunir à l'instant par la présence d'unatome d'Oxyde manganique.La base relient l'Oxy- gène avec Lant de force qu’on ne peut réduire l'Oxyde par le Potassium. Elle se combine avec l’eau et forme un hydrate d’un aspect gélalineux, qui se dépose au fond du vase et s’y contracte par la dissiccation. Aucun acide, excepté le sulfurique, ne dissout la Thorine, même calcinée au rouge. Elle est formée de 88,16 de Thorium et 11,84 d'Oxygène. THORINIA. 8oT. Ce genre, de la famille des Algues, a été réuni au genre Batrachospermunt, de Roth. THORITE. min. Celte substance a été trouvée dans l’île de Lœeven, près de Brevig, en Norwège, dissé- minée dans une Syénite. Sa couleur est le brun-noi- râtre, qui passe au jaune par la calcinalion; sa pesan- teur spécifique est 4,8; elle raye le terre; l'éclat de sa cassure est vitreux; elle est composée, selon Berzélius, de Thorine, 58; Silice, 19; Oxyde de Fer, 5; Chaux, 5; Oxyde de Manganèse, 5; Oxyde d'Urane, 2; Magnésie et Alumine, 1; Soude et Potasse, 1; Eau, 10. THORIUM. min. Métal particulier que l’on n’a point encore rencontré naturellement à l’état de pureté, et qui parait n’exister qu’à l’état de combinaison avec l'Oxygène sous le nom de Thorine. Le Thorium, dont la réduction ne s'opère qu'avec des difficultés extrèmes, est sous forme d’une poudre pesante, d’un gris de plomb foncé et qui, frottée avec un corps dur, donne un trait doué de l'éclat métallique. Il a généralement beaucoup de ressemblance avec lAluminium. Ni l’eau froide, ni l’eau chaude ne l’oxydent; mais quand on le chauffe doucement au contact de l'air, il prend feu bien au-dessous du rouge, et brûle avec un éclat extraordinaire, Pendant la combustion, le métal pré- sente une masse brillante de feu, cohérente et très- élargie. Le Thorium traité par les Acides concentrés est peu dissoluble; il dégage alors du gaz hydrogène; les Acides dilués n’ont point d'action sensible sur lui, si ce n’est l'hydrochlorique. THORNTHONIA. por. Reichenbach à instilué sous ce nom un genre de la famille des Malvacées, mais ce genre a été réuni plus lard à celui de Pavonia. THORON. Z'horon. ins. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, famille des Pupivores, institué par Haliday THO 107 qui le caractérise de la manière suivante : antennes monoliformes, composées de douze articles, dont le pre- mier allongé, le second cyathiforme,les suivants ovales, le onzième fort long et le dernier fusiforme; chez les femelles, ces articles du troisième au septième sont dilatts. Tête (ransverse; mandibules presque carrées, tridentées; mâchoires larges, tronquées et subtrigones; palpes de quatre articles monoliformes, plus épais extérieurement, dont le premier est longuement cyathi- forme, les deux suivants très-courts et le dernier fusi- forme et pointu, un peu plus long et plus large que le premier; lèvre obconique; corselel pelil; métathorax médiocre, épineux de chaque côté; abdomen longue- ment ovale, péliolé, avec le premier segment étroit, le second plus long, le quatrième et les suivants fort courts; pieds longs et grêles; ailes pubescentes et ci- liées; nervure costale s'étendant à peine au delà du milieu, émetlant un rameau qui descend obliquement jusqu’au disque. THORON MÉTALLIQUE. Z'horon melallicus, Hal. Il est d'un noir-bronzé brillant, parsemé de poils blan- châtres; les antennes sont noires; les pieds sont roux et les ailes brunes. Taille, une ligne. Europe. THORYBÉTRON. por. (Pline.) Même chose que Do- rypétron. #7, ce mot. THOTTEA. 2or. Rottboel (Nov. Act. Dan.,2, p.550, {ab.2) a décrit sous le nom de T'hottea grandiflora, une plante formant un genre nouveau sur lequel les renseignements manquent pour pouvoir préciser ses caractères el ses affinités. THOUAREA. BoT. Même chose que Thouarsie. 7. THUARÉE. THOUARSIE. por. On a voulu ainsi franciser le mot Thuarea, nom d'un genre de Graminées fondé par Du Petit-Thouars dans le Synopsis de Persoon. THOUINIE. Z'houïnia. vor. Genre de la famille des Sapindacées et de l'Octandrie Monogynie, L., établi par Poiteau, et qu'il ne faut pas confondre avec un autre genre du même nom publié par Thunberg. Voici quels sont ses caractères : calice divisé jusqu’à la base en qua- tre ou cinq segments. Pétales au nombre de cinq, hypo- gynes, dépourvus d’appendices sur leur face interne. Disque régulier, occupant le fond du calice, terminé par un bord crénelé, qui s'étend entre les pétales et les élamines. Celles-ci au nombre de dix, ou par avorte- ment de huit, insérées sur le disque; filets libres; an- thères mobiles, biloculaires, à loges s’ouvrant longitu- dinalement par leur face interne. Ovaire central, divisé en trois lobes, triloculaire, à loges uniovulées. Style inséré entre les lobes de l'ovaire, trifide, à lobes por- tant des papilles stigmatiques sur leur face interne. Ovules dressés. Fruilcomposé de troissamares accolées par leur bord interne à un axe central, triangulaire, et contenant chacune une graine dressée, dépourvues d’a- rille, recouverte d’un (égument membraneux; embryon courbé; radicule courte, appliquée sur le dos d’un des cotylédons. Les Z’houinia sontdes arbres ou des arbris- seaux originaires de l’Amérique tropicale. Leurs feuilles sont allernes, dépourvues de stipules, pennées avec im- paire ou composées de trois folioles articulées. Les fleurs sont polygames, disposées en grappes ou en pani- 458 THR cules. Ce genre a des rapports avec le Schrnidelia dont il se distingue par ses fleurs régulières et par l’orga- nisation de son fruit. Ainsi que dans ce dernier genre, les folioles latérales des espèces de Z'houiïntia à feuilles trifoliolées sont quelquefois sujettes à avorter, el c’est un cas de ce genre qui a fait nommer l’une d’elles Thouinia simplicifolia. Hamilton à changé récemment le nom de Z'houinia en celui de Z'hyana. Ce changement n’a point paru devoir être adopté. THRACIE. T'hracia. morr. Genre fondé par Leach, sur une Coquille bivalve, assez analogue aux Myes et qui appartient comme elles à la famille des Enfermés, de Cuvier. Caractères : Coquille ovale, oblongue, trans- verse, subéquilatérale, inéquivalve, un peu bâillante aux extrémités; valve droite plus profonde et plus grande que la gauche; charnière présentant sur cha- que valve un cuilleron plus où moins grand, horizon- tal, contenant, dans des fossettes, un ligament interne dont le côté postérieur donne attache et relient forte- ment un osselet demi-cylindrique. Impression muscu- laire antérieure, allongée, étroite, réunie à la posté- rieure, pelile et arrondie par une impression palléale, profondément échancrée postérieurement. Les rapports de ce genre, comme l’a dit Blainville, s’établissent en- tre les Corbules, les Anatines et les Myes; mais ils sont plus grands avec les Anatines qu'avec les autres gen- res, puisque les Coquilles de ce genre sont également pourvues d’un osselet cardinal; elles se rapprochent des Corbules par l'inégalité des valves, des Lutraires par la forme des cuillerons, et des Analines par l’un et l'autre de ces caractères, mais aussi par l’osselet. TARACIE PUBESCENTE. Z'hraciu pubescens, Leach, Blainv., Malac., p. 565. Coquille ovale, longue de deux pouces et demi au moins et de la moitié moins large, arrondie antérieurement, carrée postérieurement ; elle habite les mers d'Europe et la Méditerranée sur les côtes de Sicile. THRACIE CORBULOÏDE. Z'hracia corbuloides, Blainvy., Malac., pl. 76, fig. 7. Plus bombée, plus mince que la précédente, ses cuillerons sont obliques et fort petits. THRAN. mam. et pois. Nom vulgaire sous lequel on désigne généralement, dans les contrées du nord de l'Europe, l'huile de Poisson et de Baleine. THRASAETOS. o1s. Gray a proposé la formation de ce genre pour le V’ultur harpyia, de Linné, Falco destrucior, Lath., dont Vieillot avait déjà fait le type de son genre Harpyie. 7. FAucow, division des Au- tours. THRASIE. Z’hrasia. BoT. Genre de la famille des Graminées, établi par Kunth (Now. Gen.et Spec. Plant. æquin., 1, p. 121, tab. 59) qui l’a ainsi caractérisé : tpillets composés de deux fleurs : l’une hermaphroditeet à deux étamines, l’autre mâle et à trois étamines; lépi- cène à deux valves: la supérieure profondément décou- pée en deux segments munis d’une arête au-dessous du sommet, l’inférieure entière et mutlique. La fleur her- maphrodile est munie d’une glume à deux valves mu- tiques ; la fleur mâle n’a qu’une valve à la glume ; point d’écailles hypogynes; deux styles à stigmates en pin- ceau; caryopse recouverte par la glume. Le Thrasia TUHR paspaloïdes esl une Graminée rameuse, qui a le port du Paspälum platycaule. Les épis sont unilatéraux, non articulés ; le rachis est membraneux, caréné. Cette plante croît dans les lieux chauds et presque inondés de l'ile Panumana sur l’Orénoque. THRATTA. pois. Un des anciens noms de l’Alose. THRAULITE. min. /. TRAULITE. THRELKELDIE. 7'hrelkeldia. BoT. Genre de la fa- mille des Chénopodées, établi par R. Brown (Proûr. F1. Nov.-Holl., p. 409) qui lui donne pour caractères : périanthe urcéolé, muni, sur son bord intérieur tron- qué, de trois écailles membraneuses; trôis étamines hypogynes, opposées aux écailles; utricule renfermé dans le périanthe qui devient charnu en forme de drupe ou de baie; graine ovoïde, pourvue d’albumen et d’un embryon périsphérique, inverse. TuRELKELDIE DiFruse. Z'hrelkeldia diffusa. C'est une plante suffrutescente, étalée, glabre, à feuilles alternes, et demi-cylindriques, à fleurs axillaires, solitaires, ses- siles et dépourvues de bractées. Elie croît dans la par- {ie australe de la Nouvelle-Hollande. THRICHECUS. ma. (Linné.) 7. Morse. THRICOLÉE. T'hricolea. por. Genre de la famille des Jungermanniacées, établi par Dumortier qui lui assi- gne pour caractères : périchèze très-délié, pyriforme; colésule imposée, libre, exserte, cylindrique, velue, avec l’orifice tronqué, ouvert et obtusément lobé; cap- sule à quatre divisions ; élatères géminés, nus, décidus. Les Thricolées, que l’on avait confondues avec les Jun- germannes, sont des plantes herbacées, stipulées, à feuilles incurrentes, multifides, très-finement décou- pées, imilant une éponge. THRICOLÉE TOMENTELLE. 7'hricolea tomentella, Dum.; Jungermannia ciliaris, Weiss.; Jungermannia to- mentella, Ehrh. Son aspect est filiforme ; ses rameaux sont plumeux; sa couleur est le vert-blanchâtre; ses tiges sont longues de trois ou quatre pouces, en partie couchées et rameuses; leurs rameaux sont crépus à leur sommet d'une manière fort sensible, garnis de feuilles petites, disposées sur deux rangs, à peine im- briquées, très-velues et presque cotonneuses; leurs divisions se terminent par des poils blanchâtres; les pédicules sont fort longs, blancs et luisants; ils nais- sent de la partie moyenne des tiges, dans les aisselles des grands rameaux, et sorlent d'une gaîne assez grande, cylindrique et très-velue; ils portent chacun un sachet ovale-oblong, noirâtre, qui se fend en quatre parties offrant une croix d’un rouge brun. Europe; dans les marais. THRIDACINE Er THRIDAX. Bor. Les anciens auteurs grecs donnaient ces noms aux espèces de Laitues à feuilles épineuses sur leur côte médiane et inférieure. Linné a donné le nom de 7’ridax à une autre plante de la famille des Synanthérées, 7, TRIDAX. THRINACE. Thrinazx. BoT. Genre de la famille des Palniers et de l'Hexandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : fleurs sessiles, munies de bractées, hermaphrodites. Spadice engaînant, composé de plu- sieurs spathes incomplètes et imbriquées. Périanthe unique, en forme de cupule à six dents. Six élamines à filets fililormes el à anthères linéaires. Ovaire trilocu- THR laire ? surmonté d’un style un peu épais, et d'un stig- mate unique, presque en massue, obliquement infun- dibuliforme. Baie sèche, contenant un noyau esseux, fragile, et une seule graine pourvue d’un albumen solide, égal, et d’un embryon situé presque à la base. Ce genre, établi par Linné fils, adopté par Swartz et par les botanisies modernes, ne renferme qu’une seule es- pèce (Thrinax parviflora, SW., Fl. Ind.-Occid.,T, p. 614; Corypha palmacea, P.Browne, Jasn., p.190). Ce Palmier a une tige des plus petites et des plus grèles, dépourvue d’épines. Ses frondes sont palmées, flabelli- formes, terminales, à pétioles engaînants, fibreux, ré- ticulés. Ses fleurs sont petites et disposées en longues grappes paniculées. On trouve ce Palmier aux Antilles, particulièrement à la Jamaïque et sur le continent ad- jacent de l'Amérique méridionale. THRINCIE. T'hrincia. ot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Chicoracées, et de la Syngé- nésie égale, L., établi par Roth (Catal. Bot., 1, p. 58) et offrant les caractères essentiels suivant(s : involucre composé de folioles inégales, imbriquées, sur deux ou trois rangs; réceptacle nu, alvéolé; calathide composée de demi-fleurons nombreux, en languette et herma- phrodites; akènes des fleurs centrales pourvus d’une aigrelle portée sur un court pédicelle et formée de poils plumeux, inégaux; l’aigrelle est très-courte dans les fleurs de la circonférence. Ce genre se compose de quelques espèces qui étaient autrefois placées dans les genres Leontodon, Hyoseris et Helypnots. THRINCIE HÉRISSÉE. Z’hrincia hirta, Roth, loc. cit.; Leontodon hirtusm, L. C’est une plante assez commune dans les lieux stériles de l'Europe. Ses racines sont fibreuses; la souche produit des feuilles oblongues, étroites, sinuées ou dentées, quelanefois pinnatifides et parsemées de poils simples. Du centre des feuilles s’é- lèvent des hampes droites, cylindriques, simples, pres- que glabres, terminées par une fleur jaune. On trouve encore en France, surtout dans les contrées méridio- pales, les T'hrinciu hispida el tuberosa. THRIOCEPHALUM. 8or. La plante décrite par Forster (Gen., 65) sous le nom de T'hriocephaluin nemorale, est la même que le Killingia monocephala de Rott- boel. 7, KiILLINGIE. THRIOTHORE. Z'hriothorus. o1s. Vieillot a formé sous ce nom un sous-genre des Sylvies, dans lequel il a placé quelques Troglodytes qui se distinguent par le bec plus allongé, comprimé sur les côtés, à arête con- vexe, arquée, très-peu recourbée, mousse, à mandibule inférieure comprimée, convexe en dessous : les bords sont membraneux; la commissure est ample et oblique; les ailes sont concaves; la queue deltoïdale et allongée. Les Oiseaux de ce sous-genre sont plus grands que les Troglodytes; ils vivent pour la plupart dans les lieux marécageux, et communément en familles composées d’un petit nombre d'individus. Leur nourriture consiste en insectes et notamment en Fourmis; leurs mouve- ments sont vifs et rapides quand ils sautillent sur le sol. Ils sont propres à l'Amérique. THRIOTHORE A LONG BEC. Z'hriothorus longirostris, Vieill. Sommet de la tête d’un brun sombre; sourcils blancs; une lache brune à l'angle de l'œil, s'étendant THR 109 jusqu'aux oreilles; joues d’un blanc sale, tachettes de brun; le reste des parties supérieures d’un roux rem- bruni, avec les rémiges et les rectrices raytes trans- versalement de roux vif et de noir; gorge blanche; parties inférieures rousses. Bec long et robuste, un peu arqué depuis le milieu jusqu’à la pointe, noirâtre ainsi que les pieds. Taille, cinq pouces. Brésil, TuRIOTHORE DU MEXIQUE. Z'hriothorus Mexicanus, Swains. Parties supérieures brunes, variées de lignes sombres et de points blanchâtres; un grand plastron blanc; parties inférieures rousses, avec des zigzags bruns; queue ferrugineuse, traversée de six raies noires. Taille, cinq pouces et demi. THRIOTHORE DES MONTAGNES ROCHEUSES. 7'hriothorus obsoletus, Myiothera obsoleta, Ch.Bonap. Parties supé- rieures d’un brun foncé, ondulées de raies d’un brun plus clair; parties inférieures blanches, (achetées de brun; queue d'un brun jaunâtre à l'extrémité. Bec noi- râtre, grêle, long et légèrement courbé. Taille, cinq pouces. De l'Amérique septentrionale. Turiornore RossiGNoz. 7'hriothorus Luscinius, Quoy et Gaim., Zool. de l’Astrol., pag. 202, pl. 5, fig. 2. Parties supérieures d’un gris olivâtre, les inférieures jaunes; joues jaunâtres ainsi que le croupion; queue assez longue, présentant sous un certain jour des bandes transverses peu marquées. Bec allongé, brun en dessus, jaune en dessous; pieds noirs, grands et forts. Taille, sept pouces. Des îles Mariannes. THRIPS. ins. Genre de l’ordre des Hémiptères, sec- tion des Homoptères, famille des Aphidiens, ayant pour caractères : antennes filiformes ou presque sétacées, de huit articles; rostre gulaire; prothorax grand, analogue, pour l'étendue, au corselet des Coléoptères et des Orthoptères ; ailes linéaires, frangées, couchées parallèlement sur le corps; tarses à deux articles, dont le dernier vésiculeux, sans crochets; corps étroit el allongé, avec l'abdomen terminé en pointe, susceptible de se recourber comme celui des Staphylins. La com- position des tarses suffirait seule jusqu'ici pour distin- guer ces insectes des autres du même ordre. Mais les palpes qui accompagnent leur rostre, découvertes d’'a- bord par Degéer, et vues ensuite par Latreille et par Straus, forment un autre caractère non moins tranché, etqui,avec d’autres différences d'organisation buceale, a donné lieu à ce dernier savant de présumer que ce genre appartient à l’ordre des Orthoptères. Mais les espèces les plus grandes n'ayant guère au delà d’une ligne de longueur, il paraît difficile d'obtenir à cet égard une grande certitude ou de se garantir des illusions microscopiques, surtout lorsqu'on se livre à ces recherches avec l’esprit subjugué par quelque idée systémalique. Les Thrips vivent sur les fleurs, les plantes el sous les écorces des arbres. Une espèce (Zhrips juniperina) habite les galles et les boutons du Genévrier. Suivant Linné, le Tarirs NoiR, Z'hrips physapus, déforme aussi ceux du Lotus corniculatus, et fait avorter les épis du Seigle. Les larves, au défaut d'ailes près, ressemblent à l'insecte parfait, On soup- çonne même que la femelle du TuriPs DE L'ORME, Thrips Ulni, est aptère. Le Thrips noir, qui, adulte, est entièrement noir, se présente sous une teinte d'un 410 THR rouge de sang dans son premier âge. L'espèce que l’on a nommée Tarips FASCIÉ, Z'hrips fasciata, a les ailes blanches, entrecoupées de bandes noires. Degéer a dé- crit et figuré en détail ces espèces avec son exactitude ordinaire. THRIPSIDES. ins. Tribu de la famille des Hyméné- lytres (celle des Aphidiens du Règne Animal de Cuvier), ordre des Hémiptères, composé du genre Thrips. #. cel article. THRISSE. rois. 7”. THRYSSE. THRIXPERME. Thrixpermum. Bot. Loureiro(Flor. Cochinch., 2, p.654) a établi sous ce nom un genre de la famille des Orchidées, et de la Gynandrie Monan- drie, L., auquel il a imposé les caractères suivants : fleurs disposées en une sorte de chaton linéaire, com- primé, charnu, couvert de bractées alternes el aiguës ; périgone à cinq divisions subulées, linéaires, longues, presque égales, dressées ; un nectaire fixé au réceptacle entre les deux divisions inférieures du périgone, divisé en deux lèvres: l'inférieure trifide, à segments latéraux, obtus, courts, l'intermédiaire plus long, conique et ascendant; la lèvre extérieure est ovale, entière et sail- lante; une étamine dont le filet est soudé avec le pis- til; anthère biloculaire, operculée; ovaire filiforme, droit; style épais, portant un stigmate simple; capsule oblongue, trigone, trivalve, uniloculaire, renfermant un grand nombre de graines très-petites, en forme de poils. Le T'hrixpermum centipeda, Lour., loc. cit, est une plante parasite sur les arbres des forêts de la Cochinchine. THROMBIUM. por. Ce genre de la famille des Li- chens gastérothalames, proposé par Wallich, ne dif- fère pas du genre Pyrenothea, de Fries. THROSQUE. Z'hroscus. 1Ns. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Serricornes, tribu des Élatérides, établi par Latreille sur une espèce (Der- mestoides) rangée par Linné avec les Taupins, et par Fabricius avec les Dermestes. 11 se distingue de tous les autres insectes de la même tribu par les caractères suivants : antennes terminées en une massue de trois articles, et reçue dans une cavité des côtés inférieurs du corselet; pénultième article des tarses bifide; au- cune fissure ou échancrure à l'extrémité des mandi- bules. La manière dont se terminent les antennes à déterminé Olivier à désigner spécifiquement ce Co- léoptère sous le nom de clavicornis (Col., 11, genre Taupin, pl. 8, fig. 85, a, b). Il est très-petit, ovoïde, d’un brun foncé, pubescent, avec des stries ponctuées sur les élytres. Lorsqu'on le touche, il contracte ses an- tennes el ses pieds. On le trouve dans les forêts à chênes, souvent parmi les herbes. Sa larve vit dans l’intérieur de cet arbre. THRYALLIDE. Thryallis. BoT. Linné donna ce nom à un genre qui resta longtemps dans l'obscurité la plus profonde pour la plupart des botanistes. 11 l'avait fondé sur une plante grossièrement figurée par Marc- graaf dans son Histoire naturelle du Brésil, p. 79, f. 5, mais que personne n'avait vue en nature; elle n'existe même pas dans l’herbier de Linné. Ce genre a été éclairei récemment par la publication de trois espèces nouvelles dont deux ont été décrites et figurées par Marlius (Nov. THR Gen. PL. Bras., vol. 5, p.77, fig. 230 et 251), el l’autre par Lindley (Bot. Regist., no 1162). Ces descriptions ne laissent aucun doute sur la place du T'hryallis parmi les ordres naturels. Il appartient sans aucun doute à la famille des Malpighiacées, section des Hip- {agées de De Candolle. Voici les caractères essentiels que Lindley (loc. cit.) lui assigne : calice quinquéfide, inégal, dépourvu de glandes; cinq pétales onguiculés ; dix étamines; ovaire triloculaire, surmonté de trois styles; péricarpe sec, triquètre, triloculaire, divisible en trois, contenant trois graines, et renfermé dans le calice. Les caractères assignés par Martius diffèrent peu des précédents ; néanmoins comme ils sont tracés d’après deux belles plantes dont on connaît l’organisa- tion du fruit, et qui ont un port bien différent de celle décrite par Lindley, à tel point qu’on les croirait de genres différents, il est utile de mentionner ici les plus essentiels : le calice est à cinq divisions profondes; la corolle à cinq pétales onguiculés, étalés; les dix éta- mines sont monadelphes à la base; il y a trois styles connés inférieurement et surmontés de trois stigmales simples; le fruit est un ärupe sec, placé dans le ca- lice agrandi. à trois coques presque ligneuses, (rian- gulaires et monospermes. Les espèces de 7'hryallis sont peu nombreuses. La plus anciennement connue est le T'. brasiliensis, L., figuré par Marcgraaf. Le 7°. bra- chystachys est la plante décrite et figurée par Lindley. Enfin, les deux plantes que Martius a fait connaître avec tous les détails suffisants, ont reçu les noms de T°. longifolia el 7°. latifolia. Ce sont des arbrisseaux à feuilles ovales, à fleurs en panicules terminales, toutes originaires du Brésil. Théophraste et Pline ont employé le mot 7yallis pour désigner une plante que tout concourt à rappor- ter au genre l’erbasiumn. THRYAS. BoT. (Ruellius et Mentzel.) Synonyme d'Epimedium, L. THRYOTHORE. T'hryothorus. o1s. (Vieillot.) Même chose que Thriotore. #. ce mot. THRYPTÈRE. Z'hryptera. 1xs. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Pimélites, institué par Solier avec les caractères sui- yan{(s : antennes plus courtes que la tête el le corselet réunis, dont le deuxième article est très-court, subno- duleux, le troisième aussi long que les deux suivants réunis, les quatrième, cinquième, sixième el septième subecylindriques, arrondis au bout et plus longs que larges, le dernier plus petit que le pénullième; corselet médiocrement£ transverse, convexe, et légèrement ré- tréci vers sa base; tête en trapèze antérieurement; yeux transverses et arqués; dernier article des palpes subeylindrique, à peine plus gros que le pénullième ; saitlie postérieure de l’écusson élargie en trapèze ; base des élytres à peine plus large que celle du corselet; corps ovalaire, hispide, avec ses angles huméraux peu marqués; pattes filiformes, peu comprimées, avec les cuisses tuberculeuses; premier article des tarses pos- térieurs filiforme, très-long, à peu près égal au der- nier. THRYPTÈRE DE MAILLE. Z'hryptera Maillei, Sol. Elle est noire, ovale-oblongue, hispide ; son labre est roux ; & THU son corselet est luberculé; ses élytres sont planes, striées de points; intervalles relevés ayant chacun une rangée de pelits tubercules très-aigus et un peu plus gros sur les rangées marginales; poitrine et pattes an- térieures rougeûlres. Taille, cinq lignes. De la Haute- Égypte. THRYPTOMÈNE. Z'hryptomene. pot. Genre de la famille des Myrtacées, créé par Endlicher dans les An- nales du Muséum de Vienne (ann. 1859, p. 192) avec les caractères suivants : deux bractéoles distinctes et très-caduques ; tube du calice soudé avec l'ovaire ou bien relevé au-dessus de l'ovaire; son limbe est partagé en six lobes pétaloïdes et entiers ; corolle composée de cinq pétales orbiculés, insérés au limbe du calice; dix étamines insérées avec les pétales, à filaments filiformi- subulés ; anthères à deux loges globuleuses, discrètes, pendantes au connectif qui est terminé par une glan- dule; ovaire infère, à une seule loge; deux ovules basilaires, dressés, anatropes; style très-court, imberbe, terminé par un stigmate capilé; capsule ohconique, tronquée au sommet, incomplétement bivalve, mono- sperme par avortement; semence dressée, exalbumi- neuse. THRYPTOMÈNE AUSTRALE. Z'hryplomene australis, Endlich. C’est un arbuste à rameaux quadrangulaires, délicats, très-glabres et recouverts d’une écorce cen- drée ; les ramules sont allernes et opposés; les feuilles sont décurremment opposées, presque demi-cylindri- ques, longues d’un peu plus de deux lignes, dressées, avec le sommet ouvert, la face plane et le dos un peu convexe, criblées de points glanduleux, un peu com- primées et atténuées à leur base, aiguës au sommet; les fleurs sont attachées à l'extrémité des rameaux, dans les aisselles des feuilles el courtement pédon- culées. THRYSANTHE. soT. Pour Thyrsanthe. 7. ce mot. THRYSSE. T'hryssa. pois. Cuvier a créé un petit sous-genre de Poissons sous ce nom, destiné à séparer quelques espèces du genre Mystus, de Lacépède. Ce sont des Poissons de l’ordre des Malacoptérygiens ab- dominaux, de la famille des Clupées, et qui sont parti- cularisés par des os maxillaires garnis de dents nom- breuses, se prolongeant en pointes libres au delà de la mâchoire inférieure. Les Clupées appartenant au sous- genre T'hryssa sont les Clupea mystus, L.; Clupea setirostris, de Broussonnet, figuré pl. 10 de son pre- mier fascicule, et enfin C/upea mystax, de Schnei- der, pl. 85. THUARÉE. Thuarea. got. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi par Du Petit-Thouars (in Persoon Synopsis, 1, p. 110) et nommé Micro-T'huarea par le même savant, dans ses Genres nouveaux de Madagascar. En adoptant ce genre, Rob. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., 197) l’a ainsi caractérisé: glumes biflores, à une seule valve, disposées en épis sur un rachis dilaté, les inférieures androgynes, les autres mâles. Périanthe extérieur her- maphrodite, l’intérieur mâle avec une valve extérieure en forme de glume; deux écailles hypogynes; trois étamines; deux styles; stigmales plumeux; caryopse renfermée dans le périanthe et couverte par le rachis THU 411 qui s’est endurci et enroulé. Le T’huarea sarmentosa, Du Petit-Thouars, primitive espèce du genre, est une Graminée rampante, à feuilles digitées, à feuilles dis- tiques et à fleurs en épis qui se cachent dans le sol à peu près comme dans l’Arachis hypogæa. Celte plante croit dans les localités sablonneuses, à Madagascar. R. Brown a réuni à ce genre l’Zschæmum involulusn de Forster, et il a décrit deux nouvelles espèces de la Nouvelle-Hollande, sous les noms de Z'huarea latifolia et 7”. media. THUIA. BOT. ’. TAUYA. THULITE. mix. Substance laminaire Œ’un ronge de rose, à cassure vitreuse, d’une dureté inférieure à celle du Quartz, et se clivant, selon Brooke, dans deux directions différentes, parallèlement aux pans d’un prisme quadrangulaire de 926 50’ et 870 50’. Sa com- position tend à la rapprocher de l'Épidote, dont elle pourrait bien n’être qu'une variété; elle est composée suivant Gmelin, de Silice 45; Alumine 51; Chaux 19; Soude 2 ; Oxyde de Fer 2; Oxyde de Manganèse 1,5 ; Eau 1,5. Elle se trouve à Suhland en Tellewnark, dans la partie méridionale de la Norwége, où elle est ac- compagnée de Quartz, de Chaux fluatée et d'Idocrase cuprifère. THUMERSTEIN ET THUMITE. MIN. V. AXIMITE. THUMITE. min. Même chose que Axinite. F7, ce mo. THUNBERGIE. Z'hunbergia. mor. Genre de la famille des Acanthacées et de la Didynamie Angiospermie, L., offrant les caractères essentiels suivants: calice dou- ble : l'extérieur à deux folioles ovales-oblongues, ai- guës; l’intérieur (ubuleux, très-court, ordinairement à douze dents étroiles ; corolle infundibuliforme, dont le tube s'élargit insensiblement; lelimbe à cinq divisions ovales et étalées; quatre étamines didynames; capsule globuleuse, courbée en bec d'oiseau, à deux loges qui s'ouvrent longitudinalement. THUNBERGIE DU Cap. Z'hunbergia Capensis, L. C'est un arbrisseau à liges diffuses, quadrangulaires, gar- nies de feuilles ovales, ciliées et velues. Les fleurs ont une couleur jaune. Le T'hunbergia Hautagneana, de Waltich, est de- venu le (ype du genre Megenia de Nées. Un autre genre Z'hunberaïa avait été proposé dans les Actes de Stockholm pour 1775; mais il a été réuni au genre Gardenia. THUR. mam. 7. Boeur. THURARIA. pot. Molina, dans son Histoire naturelle du Chili, a décrit sous ce nom un genre que Jussieu réunit au Codon. F, ce mot. THURI. T'huria. 2or. (Rumph., 4mb., t. 1, pl. 76.) Synonyme d'Æschynomene grandiflora. THURNHEISSERA. BoT. Pohl à donné ce nom à un genre de la famille des Gentianées, qui a élé réuni au genre Schubleria, de Martius. THUYA. T'huya. Bot. Genre de la famille des Coni- fères, tribu des Cupressinées, caractérisé de la manière suivante: fleurs monoïques sur des rameaux différents; les mâles forment de petits chatons ovoïdes, presque globuleux, composés de pelites écailles peltées, portant les anthères à leur face inférieure ; les chalons femelles 419 THY sont petits et déprimés, composés d’écailles imbri- quées, à la base desquelles sont deux fleurs dressées ; le fruit est un petit cône globuleux ou ovoïde, dont les écailles ont leur sommel renflé et recourbé; le péri- carpe est osseux, el quelquefois il se prolonge sous la forme de deux petites ailes latérales. Les espèces de Thuya sont des arbres de hauteur médiocre, qui erois- sent dans l’Asie ou l’Amérique septentrionale. Deux espèces surtout sont cultivées dans les jardins, savoir : le Thuya orientalis, qui est la plus commune et ori- ginaire de la Chine, etle Z'huya occidentalis de l’A- mérique du Nord. Les Thuyas, dit Richard dans le Traité des Conifères, p. 159, se distinguent par un port qui leur est propre. Leurs feuilles sont toujours petites, sous la forme d’écailles imbriquées; les ramifications de la tige, qui sont fort nombreuses, sont comprimées et presque planes, de manière à représenter en quelque sorte de grandes feuilles composées, analogues à celles de quelques Ombellifères ; leurs chatons femelles sont formés d’écailles peu nombreuses, à la base de cha- cune desquelles on trouve deux fleurs dressées, On a séparé de ce genre le T'huya arliculata, de Desfon- taines, qui forme le type du genre Calliiris. THUYOPSIDE. Thuyopsis. Bot. Genre de la famille des Cupressinées, établi par Sieboldt et Zuccarini, qui lui donnent pour caractères : fleurs monoïques ; cha- tons mâles terminaux, solitaires, nus et cylindriques ; étamines nombreuses, insérées sur l’axe et imbriquées sur quatre rangs; filaments courts ; chatons femelles, également terminaux, solitaires et nus, formés d’écail- les imbriquées, décurrentes, coriaces, réfléchies au sommet; chacune de ces écailles a, vers sa base, cinq gemmules dressées et orthotropes, disposées sur deux rangs. THUYOPSIDE A FEUILLES EN DOLOIRE. 7'hwyopsis do- labrata, Sieb. et Zuc.; T'huya dolabrata, Thunb. C’est un arbre assez élevé, dont les gemmes sont nus, les rameaux secondaires distiques, les feuilles persis- tantes au delà de la cinquième année, imbriquées, sessiles, serrées, coriaces, spatulées et courbées. Du Japon. THUYOXYLUM. Nom donné par divers naturalistes à des fragments de bois fossile, trouvés en Hongrie, dans l’île de Lesbos en Sicile, etc., que l’on rapporte à une espèce perdue de la famille des Cupressinées. THUYTE. Z'huytes. BoT. ross. Débris fossiles attri- bués à une espèce du genre T'huya, que l’on trouve dans les terrains jurassiques et dans ceux des Lignites schisteux. THYANA. BoT. (Hamilton.) F. THouINIA. THYASSIRE. T'hrassira. mor. Ce genre est dù à Leach, et il paraît être un double emploi du genre Am- phidesme de Lamarck. Il n’a point été adopté. 7. Au- PHIDESME. THYATIRE. T'hyatira. ins. Genre de Lépidoptères nocturnes de la famille des Noctuélides, tribu des Hadé- nites, établi par Ochsenheimer qui le caractérise ainsi qu’il suit : antennes crénelées dans les mâles, simples dans les femelles; palpes très-velues, dépassant la tête, presque dressées, ayant leur dernier article presque nu et assez allongé; corselet ovalaire, velu, hérissé, DOHY brusquement lronqué antérieurement ; corps robuste; abdomen dépassantles ailes inférieures, grêle, conique, crêté, velu; ailes supérieures entières, un peu luisantes, arrondies au bord terminal, avec l’angle apical un peu aigu. Les chenilles sont glabres; elles ont les pattes anales étendues pendant le repos; elles vivent sur les ronces. THYATIRE BaTis. Z'hyatira Batis, Ochs.; Noctua Balis, Lin. Tête et corselet d’un gris verdâtre, avec la partie antérieure des paraptères bordée par une dou- ble ligne brune, et l'extrémité rosée ; ailes antérieures d’un vert brunâtre, avec cinq grandes taches roses, légèrement brunâtres au milieu; ailes inférieures gri- sâtres, avec leur base el une bande plus foncées dans leur milieu. Taille, dix-huit lignes. Europe. THYLACINE. T'hylacinus.mam. Sous-genre de Mar- supiaux, élabli par Temminck (Mon. des Mamm., t. 1, p. 60) et dont le type est le Didelphis cynocephala de Harris, placé dans le genre Dasyure. Le Thylacine pa- rait différer des Dasyures en ce qu’il a sept molaires de chaque côté et à chaque mâchoire, savoir : deux fausses molaires et cinq vraies. Le genre Phascogale, que Tem- minck a également formé aux dépens des Dasyures, a, comme le Thylacine, sept molaires de chaque côté et à chaque mâchoire; mais on distingue parmi elles trois fausses molaires et seulement quatre vraies. 7. Da- SYURE. THYLACIS. mam. Nom proposé par Illiger pour le genre Péramèle. 7, ce mot. THYLACITE. Z'hylacites. 1vs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Charansonites, division des Brévirostres, établi par Germar. Il forme, avec ceux d’Æerpisticus et de Br'a- chyderes un petit groupe composé d'espèces aptères, ayantles sillonsantennaires courbes; le museau-trompe court, déprimé, presque carré, de la largeur de la base de la tête ou guère plus étroit; le corselet plus long que large, tronqué ou droil aux deux bouts, plus ou moins dilaté el arrondi vers le inilieu des côtés; les yeux ronds et saillants; l'abdomen presque orbiculaire dans les uns, ovoide ou ovalaire et (ronqué à sa base dans les autres; les cuisses simples dans tous. Les Thylacites et les Herpistiques s’éloignent des Brachydères (Nau- pactus, Dej.) par leurs antennes de la longueur au plus du corselet, et dont le premier article ne dépasse guère ou de très-peu les yeux. Les Thylacites ont des jambes presque droites, sans crochet bien apparent au bout, les articles intermédiaires des antennes très- courts, presque lenticulaires, et le corselet ordinaire- ment presque orbiculaire, ce qui distingue ces insectes des Herpistiques. Schoenherr y réunit le genre Lo/y- dius de Dejean. Ici cependant, les deuxièmeet troisième articles des antennes sont presque de la même lon- gueur, tandis que chez les Thylacites proprement dites, celui-ci est évidemment plus court que l'autre. Le naturaliste suédois précité partage les Thylacites en plusieurs sous-genres. Quelques espèces ont le corps proportionnellement plus allongé. Telles sont les Cwr- culio Robiniæ d'Herbst, les Curculio fritillum et pi- losus de Fabricius, Sch. Les Curculio geminatus, coryli, lümbalus, muricatus, oniscus, du même au- FLSHON tenrou d'Olivier, forment une autre division distinguée par le corps plus court, l'abdomen plus large, presque orbiculaire, etc. Il en est, parmi ces espèces, dont le museau-trompe offre une ligne imprimée, transverse. THYLACITIS. BoT. Reneaume avait anciennement décrit et figuré sous ce nom le Gentiana acaulis, L. THYLACIUM. Bor. (Sprengel.) Pour Z'hilachium, de Loureiro. 7. ce mot. THYLACOSPERME. 7'hylacosperinum. vor. Genre de la famille des Caryophyllées, établi par Fenzl dans sa Monographie de cette famille. Caractères ; tube du calice distinct et infundibuliforme ; son limbe est par- tagé en quatre découpures oblongues, acutiuscules et carénées au sommel ; corolle composée de quatre pé- tales oblongs, obtus, très-entiers, insérés à l’orifice du calice et entre ses découpures; le tube du calice est garni, à son orifice, de quatre glandules bilobées, char- nues, opposées aux découpures et formant par leur disposition une sorte de disque; huit étamines fertiles, insérées au sommet du tube du calice; les filaments sont sétacés et libres; anthères biloculaires, déhiscentes longitudinalement ; ovaire stipité, uniloculaire, ren- fermant quatre ovules amphitropes, attachés par des funicules très-courts, à un placentaire très-petit et glo- buleux à sa base ; deux styles filiformes, plus longs que le calice, stigmateux intérieurement et dans toute leur longueur. Le fruit consiste en une capsule chartacée, brillante, sphérique, un peu atténuée à sa base, unilo- culaire, à quatre valves; semences au nombre de qua- tre, basilaires, tri ou tétragones, recouvertes d’un test celluleux, lâche; ombilic ostrophiolé ; embryon annu- laire et assez épais, renfermant un albumen peu consi- dérable et farineux ; cotylédons linéaires. THYLACOSPERME pu NÉPAUL. Z'hylacospermum Nepa- lense. Plante alpicole suffrutescente, à feuitles rigides, imbriquées sur cinq rangs, très-serrées, très-petites, lancéolées, subcartilagineuses el mucronulées; les fleurs sont sessiles et solitaires à l’extrémité des ra- meaux. THYLLIDE. Z'hyllis. ins. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Tanystomes, tribu des Vésiculeux, établi par Érichson, aux dépens du genre Cyréus, de Fabricius, avec les caractères suivants : antennes com- posées de deux articles, insérées sur le front; yeux pu- bescents, contigus avec la base des antennes; trois ocelles ; trompe allongée, menue, cylindrique, dirigée en arrière; palpes très-courles; corselet élevé, à deux lohes contigus; ailes petites, inclinées de chaque côté du corps. TAYLLIDE ÉPAISSE. Z'hyllis crassa, Érichs.; 4cro- cera crassu, Fab. Son corps est noir, couvert d’une pubescence cendrée; corselet roux, avec le bord anté- rieur jaune, et une tache noire au milieu de chacun de ses lobes; mésothorax entouré d’une bande rousse, avec un trait circonfiexe jaune de chaque côté du dos; écus- son noir, avec la bande apicale rousse; abdomen brun, bordé de roux sur chacun de ses anneaux; pieds rous- sâtres ; ailes transparentes. Taille, trois lignes. Europe. THYM. Z'hymus. BoT. Genre de la famille des La- biées, composé d’un grand nombre d’espèces qui toutes sont de petits sous-arbrisseaux ou des plantes herba- THY 41 (x | cées, plus ou moins odorantes ; leur tige est rameuse, quadrangulaire; leurs fleurs et leurs feuilles sont pe- lites. Les caractères de ce genre consistent en un calice tubuleux, strié, à cinq dents: trois supérieures et deux inférieures, formant ainsi deux lèvres ; l'entrée du ca- lice est garnie intérieurement d’une rangée circulaire de poils blancs, qui la bouchent complétement après la chute de la corolle; celle-ci est courte, à deux lèvres : la supérieure légèrement échancrée, l’inférieure à trois lobes presque égaux, celui du milieu un peu plus grand et légèrement émarginé au sommet. Le genre Thym est voisin du genre Mélisse, dont il diffère surtout par les poils qui garnissent l’intérieur du calice. Plusieurs espèces sont passées successivement de l’un de ces genres dans l’autre. On à retiré du genre Thym les espèces qui ont les fleurs accompagnées de larges brac- tées réunies en petits épis terminaux et agglomérées, pour en former le genre Origan. THYM ORDINAIRE. Z'hyanus vulgaris, L., Rich., Bot. méd., 1, p. 265. C’est un petit sous-arbrisseau très-ra- meux,lomenteux, pulvérulent et blanchâtre, originaire des contrées méridionales de la France, et qu’on cul- Live dans tous les jardins pour le service de la table. THyM SERPOLLET. Z'hyiaus Serpylluiñn, L., Rich., loc. cit., 1, pag. 264. Il est commun sur les pelouses des bois où il s'étale et forme des touffes colorées et odorantes. 11 y en a une variété à odeur de citron. Ses qualités et ses usages sont les mêmes que ceux du Thym ordinaire. THYMALE. Z'hymalus. 1Ns. Quelques Coléoptères rangés par Linné dans son genre S/pha ont paru à Fabricius devoir en former un autre, qu’il a appelé Pelltis. Mais cette dénomination ayant été déjà employée par Geoffroy pour désigner le genre précédent, La- treille l’a remplacée par celle de Thymale, toutefois après avoir incorporé dans son genre Hespérie, les Lé- pidoptères diurnes dont Fabricius avait fait un genre Thymale. Ces Coléoptères, dont on ne connaît encore qu'un petit nombre d'espèces, ont de grands rapports avec les Nitidules (7. ce mot). Leurs antennes se ter- minent en une massue de trois articles; la bouche est découverte en dessus; les palpes sont plus grosses à leur extrémité; le premier article des Larses est court, et les trois suivants sont allongés, entiers, égaux et simplement velus en dessous; le corps est tantôt plus ou moins ovalaire et déprimé, tantôt presque hémisphé- rique. On les trouve sous les écorces des arbres, dans les champignons qui croissent sur eux, dans le bois pourri, etc. La seule espèce que l’on ait encore trouvée en France, est le TnymALe BoRDÉ, Pellis limbata, Fabr. Elle est presque hémisphérique, d’un brun ayantun re- flet bronzé, ses élytres sont pubescentes, et bordées de rouge. Les autres espèces habitent les contrées du Nord. THYMALE MARGINICOL. Z'hymalus mnarginicollis, Guér. Il est d’un noir verdâtre et bronzé, avec le cor- selet et les élytres d’un vert obscur, et les bords d’un brun jaunâtre; les élytres sont striées et ponctutes. Taille, trois lignes. Du Brésil. THYMALLE, pois. }”. CORÉGONE el SAUMON. THYMBRE. 7'hymbra. por. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., offrant 414 DATY les caractères suivants : calice presque cylindrique, comprimé latéralement, muni en dehors d’une rangée de poils sur ses deux bords, nu en dedans, divisé en deux lèvres dont la supérieure est plus large et trifide, l’inférieure plus étroite et bifide ; corolle ayant le tube presque cylindrique, le limbe à deux lèvres : la supé- rieure plane, droite, échancrée, l’inférieure à trois dé- coupures presque égales; quatre étamines didynames; ovaire quadrilobé, portant à son milieu un style bifide; quatre akènes placés dans le fond du calice. Ce genre a beaucoup de rapport avec le Salureia dont les es- pèces ont les parties de la fleur plus régulières et les bords externes du calice non munis d’une rangée de poils. On le distingue plus facilement du Z'4ymus, par l'absence des poils qui se trouvent à l’intérieur du ca- lice, dans ce dernier genre. TuymBre À ÉPis. T'hymbra spicata, L. Ses Liges sont ligneuses, hautes d'environ un pied, rameuses, garnies de feuilles linéaires et ciliées. Les fleurs sont disposées à l'extrémité des rameaux, en verticilles très-rappro- chés, qui forment un épi terminal. Cette plante, très- odorante, croît dans les régions orientales et méridio- nales de l’Europe. THYMELÆA. Bor. Les anciens botanistes employaient cette dénomination pour désigner des plantes qui n’a- vaient entre elles que des rapports extérieurs, telles qu'un Globularia , un Tournefortia, un Selago, etc. Ils l'appliquaient aussi à des espèces que Tournefort érigea en un genre particulier, qui a été partagé par Linné en deux, sous les noms de Daphne et de Passe- rèna. PV. ces mots. THYMÈLE. Thymele. 1Ns. Genre de Lépidoptères diurnes, établi par Fabricius, et que Latreille a réuni à son genre Hespérie, dont à la vérité il ne diffère que bien faiblement. La plupart des espèces appartiennent à la Polynésie. TuYmÈLE PHaros. T'hymele Phalos, Boisd. Ailes d’un brun noirâtre, les supérieures ayant une ligne de qua- tre petits points blancs, précédés d’un point semblable; dessous des inférieures d’un brun roussâtre, ayant vers la base un gros point, et au delà du milieu, une série de quatre points d’un blanc rresqug ag Tail , vingl lignes. De la Nouvelle-Guinée. THYMÉLÉES. Z'hymeleæ. Bot. Famille de plantes dicotylédones apélalées el périgynes, composée de vé- gélaux ayant entre eux une grande ressemblance exté- rieure ét beaucoup d’analogie dans l’organisation de leurs diverses parties. Ce sont en général des arbustes élégants, très-rarement des plantes herbacées, qui por- tent des feuilles alternes ou opposées, dépourvues de stipules et entières. Leurs fleurs, d’un aspect agréable, sont solilaires ou agglomérées, (antôt à l’aisselle des feuilles, (tantôt au sommet des rameaux. Ces fleurs se composent d’un périanthe simple, coloré et pétaloïde, le plus souvent long ef tubuleux, assez fréquemment velu à l'extérieur, partagé en quatre ou cinq divisions imbri- quées latéralement avant l'épanouissement de la fleur. Les étamines, insérées à la partie supérieure du tube, sont en général en nombre double de ses divisions, et alors elles sont alternativement plus grandes et plus pelites, en même nombre ou en nombre moindre que THY celui des divisions calicinales. Les filets sont courts; les anthères à deux loges s’ouvrant chacune par un sillon longitudinal. L’ovaire est libre, à une seule loge contenant un ovule unique, qui pend au sommet, quelquefois un peu latéralement. Le style, souvent très-court, se termine par un stigmale capité ou dé- primé et simple; à sa base l'ovaire est environné d’un disque périgyne, annulaire, plus ou moins saillant. Le fruit est charnu, quelquefois presque sec, à une seule loge et à une seule graine. L’endosperme, qui manque assez fréquemment, est en général charnu, et l'embryon offre une radicule courte, conique, supérieure, et des cotylédons beaucoup plus longs et en général assez épais. Les genres de cette famille sont : Dirca, L.; La- getta, Juss.; Pimelea, Banks et Sol.; Daphne, L.; Passerina, L.; Slellera, L.; Struthiola, L.; Thyme- lina, Hoffm.; Lachnea, L.; Dais, L.; Gnidia, L.; Nec- tandra, Berg. THYMÉLINE. T'hymelina. 8or. Genre de la famille des Thymélées, institué par Hoffmansegg, qui lui donne pour caractères : fleurs hermaphrodites; périgone co- loré, infundibuliforme, à quatre découpures; orifice du tube garni de huit écailles opposées par paire aux découpures du limbe; huit étamines disposées sur deux rangs, dont quatre sont exsertes, opposées aux décou- pures du limbe, et quatre incluses entre les mêmes dé- coupures ; ovaire uniloculaire, renfermant un seul ovule pendulé el anatrope; style latéral; stigmate pres- que en massue et hispidule. Le fruit consiste en une noix monosperme , incluse à la base du périgone per- sistant; semence inverse. THYMÉLINE TOMENTEUSE. Z'hymelina tomnentlosa, Hoffmansegg; Guidia tomentosa, L. C'est un arbuste à feuilles éparses, ovales, dont les bords sont glabres ; les fleurs sont terminales, aggrégées, velues, avec les découpures de la corolle lancéolées et pointues. On trouve celte plante au cap de Bonne-Espérance. THYMOPHYLLE. Thymophylla. Lagasca (Gen., p. 25) a établi sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- nésie égale, L., auquel il a imposé les caractères essen- tielssuivants : involucremonophylle,campanulé, denté; calathide multiflore; réceptacle nu; aigrelte composée de cinq paillettes tronquées et courtes. TAYMOPHYLLE SÉTIGÈRE. Z'hy mophylla seligera, Lag. C’est un sous-arbrisseau à rameaux presque filiformes, garnis d’un grand nombre de feuilles opposées, ses- siles , presque sélacées et tomenteuses. Les calathides des fleurs sont purpurines, solitaires au sommet de pé- doncules terminaux. Cette plante est originaire de l'A- mérique méridionale. THYMUS. 7. Tayu. THYNNE. T'hynnus.ins. Genre d'Hyménoptères, de la famille des Fouisseurs, tribu des Sapygiles, créé par Fabricius. Les ailes supérieures offrent une cellule ra- diale allongée, quatre cellules cubitales, dont la der- nière fermée par le bord postérieur de ces ailes, et dont les deux intermédiaires reçoivent chacune une nervure récurrente. Les yeux n’ont point d’échancrure au côlLé interne, et les mandibules sont simplement bidentées; les antennes sont filiformes, droiles dans les mâles et f\ THY contournées dans les femelles, insérées au milieu de la face, ayant leur second article très-court, presque coni- que, emboîté au milieu du premier dans les femelles, les autres sont cylindriques, s’amincissant insensible- ment vers l’extrémité; le thorax est conico-ovalaire ; le corps est allongé; l’abdomen est ovalaire, tronqué à sa base; les pattes sont médiocrement fortes et cour- tes. Guérin regarde comme des Thynnes femelles, les Hyménoptères dont on a formé le genre Myrme- coda. THYNNE DENTÉ. T'hynnus dentalus, Fab. Son corps est noir, avec deux points blancs sur les deuxième, troisième el quatrième anneaux de l’abdomen. Taille, cinq lignes. De l'Australie. THYONE. mozz. Oken (Manuel de Zoologie) a établi ce nom pour désigner un genre créé aux dépens des Holothuries, et qui offre pour caractères essentiels : corps vermiforme, ne présentant aucune différence en- tre sa surface supérieure et sa surface inférieure, re- couvert de papilles rétractiles; peau tendre et mince, munie d’un petit nombre de pieds ou seulement de mamelons rétractiles; bouche entourée de tentacules digilés. THYONE PAPILLEUSE. 7'hyona papillosa, Oken ; Ho- lothuria papillosa, Mull. Elle est d’un brun rougeàtre, tachetée de noirâtre ; ses tentacules sont au nombre de dix. Des mers du Nord. THYOU. o1s. Nom vulgaire du Traquet motteux, Sazxicola ænantha. V. 'TRAQUET. THYRE. Thyrus ou Thyreus. ins. Le nom de 7hy- reus appliqué par Swainson à un genre de Lépidop- tères crépusculaires, de la famille des Sphingiens, ayant été précédemment donné par Lepellelier à un genre d'Hyménoptères, a été changé par Boisduval en celui de Sphecodina. l. SpHÉCODINE. THYRÉE. T'hyreus. ins. Hyménoptères; genre de la famille des Fouisseurs, tribu des Crabroniles, institué par Lepelletier-Saint-Fargeau, qui lui assigne pour ca- raclères : antennes filiformes, compostes de douze ar- ticles apparents et entiers; corselet long, prolongé même antérieurement; abdomen à peu près de la lon- gueur du corselel, avec son premier segment de forme ordinaire et court; appendice de la cellule radiale large, presque parallèle au bord de Paile, un peu recourbée en dedans, à son extrémité; hanches des pattes poslé- rieures beaucoup plus courtes que les cuisses; les an- térieures de celles-ci sont grosses, élargies, garnies en dehors d’une frange de poils épais, chez les mâles, les intermédiaires sont élargies, unidentées à la base ; jambes antérieures grosses, dilatées et garnies en de- hors d’une frange de poils; les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés, le premier élargi en écusson, à sa partie externe. TaYRÉE EN ÉTENDARD. T'hyreus vexillatus, Lep.; Crabro vexillatus, Panz.; Crabro pileatus, Fab. Ses antennes sont noires avec une ligne jaune sur le pre- mier arlicle, le deuxième jaune est presque en entier; tête noire et rugueuse: corselet de même couleur el ponctué ; point calleux et écaille des ailes jaunes ; une bande jaune sur chaque segment de l'abdomen : la pre- mière échancrée et interrompue, les trois suivantes TUHY 415 simplement interrompues; anus jaune; larses anté- rieurs rayés de roussâtre; ailes transparentes et enfu- mées. Taille, trois lignes et demie. Sicile. THYRÉOCORISE. T'hyreocorises. 1xs. Schranck a donné ce nom à un genre d'Hémiptères qui est le même que celui de Scutellère. 7, ce mot. THYRÉOPE. T'hyreopus. 1ns. Hyménoptères ; genre de la famille des Fouisseurs, tribu des Crabronites, in- stitué par Lepelletier-Saint-Fargeau, avec les caractères suivants : antennes fortement élargies dans leur milieu, composées de treize articles apparents ; ocelles en ligne courbe; prothorax anguleux; abdomen manifestement plus long que le corselet dans les deux sexes; son pre- mier segment allongé; anus aplali en dessous, arrondi à son extrémité, nu sur un de ses côtés; hanches des paltes postérieures plus courtes que les cuisses; ces dernières et leurs jambes assez longues; celles-ci gar- nies de fortes épines; {arses antérieurs ciliés dans les femelles ; appendice de la nervure radiale dessiné par une nervure dont l'extrémité n’atteint pas la côte ; Le- pelletier divise ce genre en deux sections suivant que les antennes sont garnies de franges ou qu’elles en sont privées. TUYRÉOPE CRIBLÉ. Z'hyreopus cribrarica, Lep. Il est noir, avec le chaperon couvert d’un duvet soyeux, argenté; le corselet a une ligne jaune un peu interrom- pue dans son milieu; une ligne de même couleur traverse l’écusson ; une bande continue et sinueuse jaune sur le premier segment de l'abdomen; une grande tache jaune ovale de chaque côté du deuxième et du troi- sième; une bande jaune sur le quatrième et le cinquième presque entièrement jaune ; dessus des jambes el Larses jaunes. Taille, sept lignes. Europe. THYRÉOPHORE. T'hyreophora. xs. Genre de Dip- tères de la famille des Athéricères, tribu des Muscides, division des Scatomyzides (Règne Anim. de Cuvier, 2e édit., 11, p. 522), établi par Meigen avec les carac- tères suivants : {èle arrondie, sans avancement brusque à la région buccale : cel espace garni de moustaches ; palpes spatuliformes; antennes très-courtes, logées dans une cavité frontale, avec la palette lenticulaire munie d'une soie simple ; ailes couchées sur le corps, longues, velues ; toutes les cellules terminales fermées par le bord postérieur; pattes postérieures à cuisses grandes et à artieles des tarses presque égaux ; écusson terminé par deux soies roides ou par deux crins. On trouve ces insectes sur les matières animales corrom- pues, el toujours dans l’arrière-saison. THYRÉOPHORE CYNOPHILE. Z’hyreophora Cynophila, Panz., Faun. Ins. German., (fase. 54, tab. 59). Elle est d’un bleu foncé, avec la Lète rougeâtre, et deux points noirs sur chaque aile. D'après une observation de Per- cheron, la tête de cel insecte est phosphorescente. Europe. THYRÉOPTÈRE. T'hyreopterus. 1xs. Coléoplères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachinides, établi par Dejean qui le distingue des autres de la même tribu par la lèvre supérieure qui est droite et plus longue que large ; par les palpes dont le dernier article est tout à fait cylindrique; et enfin par le menton qui est muni d’une dent saillante. Les ély- 416 S PI DNOT tres sont très-larges, tronquées au bout ; le corselet est carré. Les Thyréoptères sont assez nombreux et pro- pres à l’ancien continent. L’espèce principale est : THYRÉOPTÈRE MARQUÉ DE JAUNE. Z'hyreopterus flavo- signatus, Dej. Il est d’un brun noirâtre, un peu velu; ses élytres sont légèrement striées, marquées de points enfoncés dans les intervalles des stries : chacune d’elles est ornée d’une tache jaune, assez grande, de forme irrégulière et placée vers la base; leur suture en pré- sente une seconde vers l’extrémité, et celle-ci s’étent irrégulièrement de chaque côté; abdomen roussâtre ; cuisses jaunes, avec le bout et les pattes noirs. Taille, cinq lignes. Du Sénégal. THYRIDE. T'hyris. ins. Genre de Lépidoptères cré- pusculaires, de la famille des Zygéniens, tribu des Sé- siades, établi par Hoffmansegg, avec les caractères sui- van(s : antennes légèrement fusiformes, sans houppe d’écailles à leur extrémité ; ailes anguleuses et dentées. L’insecle sur lequel ce genre à été formé est le Sphynx fenestrina de Fabricius (God., Lépid. de France, 5, pl. 25, fig. 1). Boisduval, dans son Essai sur une mo- nographiedes Zygénides (p.18) l’a fait connaître le pre- mier, dans son état de chenille. Elle est, dit-il, nue, d’un blanc sale, avec deux lignes latérales de points d’un noir bleuâtre ; la Lête, les pattes écailleuses et le dessus du premier anneau sont d’un noir brun; sa par- tie antérieure est un peu effilée. Elle vit à ia manière des Cossus, dans les Liges des Sambucus ebulus et ni- ger, et même dans celle de l’Aretium lappa. La chry- salide est raccourcie, légèrement épineuse sur les côtés, comme celle des Sesia. L’insecte parfait éclot en juillet; il vole à l’ardeur du soleil sur les Ombellifères, et plus particulièrement sur les fleurs d’hyèble. Il habite la France, l’Ilalie, l'Espagne, la Suisse , l'Allemagne el Amérique seplentrionale.Ses ailes sont dentelées, d’un brunâtre doré, avec des points fauves et deux taches vitrées (/”. sa description et la figure, pl. 1, fig. 4). Une seconde espèce (/’itrina), qui se trouve dans l'Améri- que septentrionale et même en Andalousie , a les ailes faiblement dentées, noirâtres, avec des taches rouges et une tache vitrée, qui est très-petite sur les supé- rieures et large aux inférieures. THYRIDOSTACHIUM. por. Le genre produit sous ce nom par Neés d’'Esenbeck, dans la famille des Grami- nées, a élé reconnu pour ne point différer du genre Mnesithea, de Kunth. 7. MNÉSITRÉE. THYROPTÈRE. T'hyroptera. max. Spix a formé sous ce nom un genre nouveau dans la famille des Chéirop- tères, auquel il donne les caractères distinctifs suivants: nez simple; corps mince, petit el grêle; pouce de la main garni d’une sorte d’écuelle subconcave; queue longue, en grande partie soudée à la membrane inter- fémorale. On ne connait encore de ce genre qu’une seule espèce. THYROPTÈRE TRICOLORE. Z'hyroptera tricolor, Spix. Oreilles fort développées, recouvrant la face et les yeux par un repli interne; oreillon arrondi; pelage d’un brun fauve en dessus, d'un fauve blanchâtre en des- sous; membrane interfémorale étroite et d’un brun obscur; doigls postérieurs égaux, grèles, serrés el onguiculés. Longueur, deux pouces; envergure, neuf EH pouces quatre lignes. Des bords du fleuve des Ama- zones. THYRSANTHE. Z'hyrsanthus. Bor. Genre de la fa- mille des Apocynacées, institué par Bentham (Hook., Journ. Bot., 3, p. 245) avec les caractères suivants : calice à cinq lobes ovales, imbriqués avant l’épanouis- sement; corolle profondément quinquéfide, à tube lar- gement infundibuliforme, à limbe presque rotacé, dont les lobes sont lancéolés, oblus, contournés et imbriqués avant l’épanouissement; cinq étamines insérées à la base de la corolle; leurs filaments sont très-courts et filiformes, terminés par des anthères linéaires, cohé- rentes autour du stigmate, divisées à leur base en deux lobes obtus, glanduleux et courts, terminées au som- met par une membrane pointue et courbée; nectaire consistant en cinq glandes glabres, ovales, courtes et obtuses; deux ovaires poilus supérieurement, glabres à leur base, entourés par le nectaire; plusieurs ovules; style filiforme; stigmate oblongo-conique et courte- ment bifide. Le fruit consiste en follicules linéaires, un peu épais; semences nombreuses, oblongo-linéaires et bordées par une aile membraneuse et étroite. THYRSANTHE DE SCHOMBOURGH. 7'hyrsanthus Schom- burghii, Benth. C'est un arbuste grimpant, à feuilles opposées, ovales ou elliptiques, courlement acuminées; les pédoncules sont comprimés el les pédicelles rigides; la corolle est trois fois plus longue que le calice, d’un jaune pâle. De la Guiane. THYRSANTHUS. gor. Elliott à fondé sous ce nom un genre de Légumineuses, précédemment établi par Nut- ta! sous celui de Wisteria. V. WISTÉRIE. Le nom de Z'hyrsanthus a encore été employé par Schrank pour désigner un genre fondé sur le Lysiina- chia thyrsiflora, mais qui n’a pas élé adopté. THYRSE. got. On appelle ainsi une inflorescence dans laquelle les fleurs forment une grappe rameuse, dressée et à peu près pyramidale, comme dans le Mar- ronnier d’Inde, le Lilas, etc. Gette inflorescence n’est pas distincte de la grappe. THYRSIE. T'hyrsia. ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Prio- nites, institué par Dalman, avec les caractères suivants: antennes atteignant le milieu du corps, fusiformes, renflées au milieu, velues, ayant le premier article grand et obconique, le second très-petit, les troisième et quatrième presque globuleux, le cinquième grand et cylindrique, le onzième fort petit et presque glabre; tête petite; mandibules courtes, arquées, bidentées au côté interne; palpes courtes, filiformes, un peu obtuses à leur extrémité; corselet deux fois plus large que long, avec ses angles arrondis et ses bords latéraux muti- ques; écusson court, tronqué postérieurement; élytres un peu plus larges que le corselet, presque linéaires, arrondies à l'extrémité et un peu écartées à la suture; paltes comprimées, pubescentes; dernier article des larses aussi long au moins que les trois précédents réunis. THYRSIE LATÉRALE. Ÿ'hyrsia lateralis, Dalm. Son corps est d’un noir brillant; Lêle rugueuse, avec le front jaune; corseiet pubescent, d’un rouge sanguin pâle, avec une ligne dorsale el une tache latérale oblongue THY jaunes; élytres finement chagrinées, avec une bande latérale jaune. Taille, six lignes. Du Brésil. THYRSINE. 80or. Selon Ment{zel, les auteurs donnaient ce nom à l'Orobunche carycphyllæa, L. Gleditsch l’a employé pour désigner le genre Cytinus. THYRSIS. por. Reneaume a décrit et figuré sous ce nom le Dianthus barbutus, L. THYRSOPTÉRIDE. T'hyrsopteris.2oT. Genre de Fou- gères, de la famille des Pelypodiacées, établi par Ro- bert Brown, avec les caractères suivants : sporanges imposés sur un réceplacle globuleux et pédicellé; sores réunis en paquets globuleux, recouverts d’une indusie fermée originairement, mais susceptible de s'ouvrir longitudinalement en deux valves. On ne connaît de ce genre qu’une seule espèce, et elle appartient à l’île de San-Juan-Fernandez; sa fronde est membraneuse, triplica(o-pinnée à pinnules pinnatifides, dont les lobes inférieurs sont fertiles. THYSAN. Z'hysanus. BoT. Loureiro appelle ainsi un arbrisseau de la Cochinchine, dont les feuilles sont composées de dix paires de folioles très-entières et glabres; les pédoncules axillaires et mulliflores. Les fleurs présentent un calice à cinq folioles, rouge, per- sistant; cinq pétales oblongs etégaux au calice,ouverts, blancs ; dix étamines courtes, à filets réfléchis, à an- thères arrondies et dressées; un ovaire tétragone; quatre styles filiformes, inséréslatéralement aux quatre angles de l'ovaire ; autant de stigmates légèrement bi- fides; un fruit composé de quatre drupes oblongs, gib- beux, recourbés au sommet, revêtus d’une écorce lai- neuse, qui s’ouvre latéralement, et renfermant chacun un noyau solilaire, ovale-oblong, lisse, enveloppé à sa base par une lunique charnue et frangée. Loureiro indique son genre comme ayant de l’affinité avec une Simaroubée, le Sémaba; suivant Willdenow, ce serait un Ailanthus. Tous les caractères énoncés ci-dessus portent à croire c’est plutôt une espèce de Cornarus ou du moins un genre voisin, et qu’il doit par consé- quent prendre place dans le groupe des Connaracées établi aux dépens des anciennes Térébinthacées. THYSANACHNE. Bor. Le genre de Graminées pro- posé sous ce nom par Presl, ne diffère pas du genre Ischœmuim, de Linné. F. IscHÈme. THYSANOCARPE. T'hysanocarpus. 80T. Genre de la famille des Crucifères, institué par Hooker qui lui as- signe pour caractères : calice à quatre divisions égales; corolle composée de quatre pétales hypogynes, entiers, plus courts que le calice; six étamines hypogynes, tétradynamiques, privées de dents; ovaire ovale, com- primé, uniloculaire; style filiforme, décidu ou per- sistant; stigmate oblus. Le fruit consiste en une sili- cule indéhiscente, ovale, convexo-plane, garnie d’une aile membraneuse, échancrée au sommet, entière ou percée d’une multitude de petits trous; elle est unilo- culaire et monosperme; les semences sont pendantes et point du tout rebordées; l'embryon n’a point d’albu- men; les colylédons sont ovales, plans; la radicule est ascendante. THYSANOCARPE ÉLÉGANTE. 7'hysanocarpus elegans, Fisch. C’est une plante herbacée, annuelle; ses feuilles radicales sont pinnalifides; les caulinaires sont peu THY 417 nombreuses, éparses, remontées, amplexicaules, lan- céolées; les fleurs sont penchées, portées chacune sur un pédicelle, et leur réunion donne lieu à une grappe terminale. De la partie occidentale de la Russie. THYSANOLÈNE. Z'hysanolæna. Bor. Genre de la famille des Graminées, établi par Neés, qui le caracté- rise ainsi : épillets biflores, dont la fleur inférieure est neutre, la supérieure hermaphrodite; deux glumes inégales, plus courtes que les fleurettes et mutiques : linférieure est plus petite que l’autre; la fleur neutre a sa paillette herbacée, entière, mutique et glabre; la fleur hermaphrodite à deux paillettes mutiques, dont l’'inférieure est herbaceo-membraneuse, trinervée, lon- guement ciliée; la supérieure est plus courte et plus étroite, linéari-lancéolée et membraneuse; écailles exiguës, arrondies et lrès-entières; deux élamines; deux styles soudés par leur base; stigmates ciliés. THYSANOLÈNE De L'INpe. 7 hysanolæna Indica. Son chaume est élevé el ses feuilles sont larges, rigides et glabres; la grappe florale est ample, décompose en dessus, formée de nombreux rameaux allongés, fili- formes, calleux à leur base, portant des petits épillets. THYSANOMITRION. or. Sous ce nom, Schwægri- chen (Spec. Musc. suppl., p. 61, tab. 118) a publié une Mousse formant un genre distinel, qui avail été primilivement observé, peint et décrit par L.-C. Ri- chard. Bridel (Mantiss. Musc., p.735) a donné au même genre le nom de Campyiopus. La plante sur laquelle ce genre a élé fondé, est une Mousse assez élégante, qui forme des touffes étalées à la surface du sol, sur les pierres, à la montagne de la Soufrière, dans l’ile de la Guadeloupe. Ses tiges sont ascendantes, très-peu rameuses, longues depuis un jusqu'à six pouces, grê- les, garnies de feuilles rapprochées, dressées, lan- céolées, cuspidées, concaves, carénées et brunes. Les organes fruclificateurs sont fasciculés au sommet de la tige, portés sur des soies flexueuses et brunes; l’urne est cylindrique, égale, hérissée à la base de rugosités aiguës; le péristome a seize dents courtes, fixées sur le bord intérieur de l’urne; la coiffe est campanu- lée, subulée, frangée à sa base, munie au sommet de soies courtes. Walker-Arnott, dans le second volume des Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Paris, a réuni au genre Z'hysanomitrion plusieurs espèces décrites par les auteurs sous les noms génériques de Dicranum, Weissia, T'richostonumn et Campylopus. Elles ont toutes la coiffe hérissée à la base de rugosilés aiguës, ce qui est le caractère essentiel du genre. THYSANOPODE. T'hysaropoda. cRusT. Genre de Stomapodes, de la famille des Caridioïdes, établi par Milne-Edwards qui l’a ainsi caractérisé : carapace re- couvrant la tête et cachant tout le thorax; abdomen beaucoup plus long que le céphalothorax, étendu en arrière, composé de sepl segments, dont les trois mé- dians présentent à leurs bords postérieur el supérieur une petile épine ordinairement dirigée en arrière; carapace terminée par un petit rostre pointu, qui n’at- teint pas le niveau de l'extrémité des yeux, dont les pé- doncules sont gros et courts; quatre antennes insérées sur deux lignes : les supérieures ont un pédoncule re- courbé à la base, pour recevoir les yeux, et composé 418 THY de trois articles cylindroïdes, dont le dernier se ter- mine par deux tiges filiformes, assez longues; à la base des antennes inférieures est une écaille lamelleuse, ci- lite en ses bords; bouche située à peu de distance du point d'inserlion des antennes inférieures, entourée d’un labre assez gros, d’une languette bifide et d’une paire de mandibules; palpes courtes, aplalies, divisées en trois articles; deux paires de màchoires appliquées sur les mandibules et la languette : les secondes sont composées de trois articles famelleux, dont les deux premiers sont bilobés au côté interne; les huit paires de pattes qui suivent les mâchoires sont toutes propres à la locomotion, et sont, à l'exception de la dernière, longues, grèles et bifides; leur article basilaire est gros, court, garni de poils nombreux, portant en dehors une branche moyenne composée de deux pièces, dont la dernière est mince, lamellaire, à bords ciliés. Les cinq premiers segments de l'abdomen supportent aussi de petiles pattes nataloires formées d’un pédoncule cylin- drique, portant deux lames allongées et cilites sur les bords. dont l’interne, moins longue que l’externe, porte à son tour un pelilappendice cylindrique. Les membres du sixième anneau el le septième constituent une na- geoire en éventail, dont la pièce médiane, étroite et pointue, se Lermine par trois épines acérées; les laté- rales sont ciliées. THYSANOPODE TRICUSPIDE. Z'hysano.oda tricuspida, Edw. Celle espèce, entièrement d’un vert brunâtre, a quinze lignes de longueur; elle a été trouvée dans l'océan Atlantique. THYSANOTHE. T'hysanothus. BoT. Genre de la fa- mille des Asphodélées et de l'Hexandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (for. Holl., p.289) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe étalé, persistant, divisé profon- dément en six segments, dontles intérieurs sontles plus larges; le limbe est coloré de chaque côté; les bords sont garnis de cils articulés; étamines, au nombre de six, rarement de trois, insérées à la base du périanthe ou hypogynes, déclinées, à filets glabres, à anthères linéaires, insérées à la base de léchancrure; les trois intérieures ordinairement allongées et renversées; ovaire à loges dispermes; style filiforme, décliné; stigmate pelit; capsule à trois loges et à trois valves portant les cloisons sur leur milieu; deux graines stro- phiolées : l’une dressée, l’autre pendante. Dans ce genre, voisin de l’Arthropodium et de l'Anthericum, se trouve fondu celui constitué par Salisbury (Parad. Lond., 105), sous le nom de Chlamisporum. THYSANOTHE DICHOTONE. Z'hysanothus dichotomus, R. Br.; Ornithogalum dichotomuim, Labill. C'est une plante herbacée, vivace, à racines fibreuses, à feuilles étroites, linéaires, et à fleurs terminales, en ombelles, portées sur des pédicelles articulés vers leur milieu. De l'Australie. THYSANOURES. T'hysanoura. 19s. Second ordre, dans la méthode de Latreille, de la classe des Insectes, composé de ceux qui sont aptères, pourvus de six pieds, de mandibules et de mâchoires, qui ne subissent point de métamorphoses, etqui offrent sur les côtés du corps et à son extrémité postérieure des appendices particuliers, facilitant la locomotion. Tous ces insectes sont de petite IA taille, ont le corps mou, maïs le plus souvent garni de petites écailles luisantes, remplacées par des poils dans d’autres; ils fuient la lumière el ne quittent leurs retraites que la nuit. Les uns habitent l’intérieur des maisons, et se tiennent cachés dans les armoires, les fentes des châssis, etc.; les autres se trouvent sous les pierres, ou dans les lieux humides. Ceux-ci courent très-vite; ceux-là ont la faculté de sauter. Cet ordre se divise en deux familles, les Lépismènes et les Podu- relles. 77, ces mots. THYSSELINUM. Bor. Les anciens désignaient sous ce nom une Ombellifère que Linné plaça dans son genre Selinum ($. palustre), mais qui en fut séparée comme genre distinctpar Crantz et Hoffmann. Ce genre n’a pas été admis par Koch et par les botanistes qui se sont occupés récemment de l'étude des Ombellifères. TIARELLE. Z'iarella. Bor. Genre de la famille des Saxifragées el de la Décandrie Digynie, L., offrant les caractères suivants : calice persistant, profondément découpé en cinq segments ovales, aigus; corolle à cinq pétales oblongs, très-entiers, insérés sur le calice; dix élamines à filets également insérés sur le calice, plus longs que la corolle ; ovaire bifide, surmonté de deux styles courts, terminés par des stigmates simples; cap- sule oblongue, uniloculaire, à deux valves presque planes et dont l’une est plus grande que l’autre. TIARELLE A FEUILLES EN COEUR. 7 'arella cordifolia, L., Lamk., Ilustr., (ab. 373. C’est une jolie plante her- bacée, dont les tiges ou hampes sont droites, grêles, nues, hautes de quatre à six pouces. Les feuilles sont toutes radicales, portées sur de longs pélioles, larges, cordiformes, inégalement dentées à leur contour et quelquefois légèrement lobées. Les fleurs sont nom- breuses, petites, blanches, situées au sommet des ham- pes. Celle plante croît au Canada el dans les pays mon- tueux des extrémités de l'Amérique septentrionale. TIARIDIER. Z'aridiumn. BoT. Genre de la famille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Lehmann (4sperif., p.15) qui l’a ainsi caractérisé : corolle hypocratériforme dont le tube est anguleux, la gorge resserrée el à cinq rayons ou dents inférieures, les découpures du limbe ondulées; style très-court, surmonté d’un sligmate capité; quatre noix bilocu- laires, mitriformes, acuminées, cohérentes et closes à la base; réceptacle commun nullement visible. Ce genre est formé aux dépens de quelques espèces d’Æeliotro- pium, el particulièrement de l'A. Zndicum , L., dont R. Brown (Prodr. F1. Nov.-Holl., p.495) a le premier indiqué la séparation générique, à cause de ses noix mitriformes et profondément bilobées. TIARIDIER VELOUTÉ. Z'iaridium velutinum. C'est une plante à tiges herbacées, dressées, hérissées ou très-velues, à feuilles ovales ou cordiformes, aiguës, à corolles plus grandes que le calice. Du Brésil. TIARIS. o1s. Swainson a proposé ce sous-genre des Gros-Becs pour le Fringilla ornala, que le prince de Neuwied a découvert au Brésil et qui se distingue véri- tablement de ses congénères par un bec épais, en cône allongé, aigu, un peu échancré, à bords sinueux; ses ailes sont courles, arrondies, avec les deuxième à sixième rémiges presque égales et très-longues. La TIC queue est arrondie. Au Tiaris élégant, décrit parmi les Gros-Becs.il faut ajouter le Perir Traris. Z''aris pusillus, Sw. Il a le plumage olivâtre; huppe, oreilles, poitrine et ventre noirs; sourçils et menton d’un jaune d’or. Du Mexique. TIATIA. o1s. L'un des noms vulgaires de la Litorne, Turdus pilaris, L. V, MERLE. TIBERIJA. man. Raffinesque nomme ainsi une famille qu'il distingue parmi les Rats, et qui n’a point été adoptée. TIBIANE. Z'biana. voi yr. Genre de l’ordre des Tu- bulariées, ayant pour caractères : polypier phytoïde, fistuleux ; rameaux flexueux ou en zigzag, avec des ouvertures polypeuses, latérales, allernes, rarement éparses. Ces Polypiers sont formés de tubes plus ou moins nombreux, agglulinés et liés ensemble sans être anastomosés ; à une hauteur qui varie, les tubes se sé- parent, s’écartent et forment des branches peu ou point ramifiées en général, flexueuses ou en zigzag; les cel- lules ou les ouvertures dans lesquelles sont situés les Po- lypes, se trouvent placées à l'extrémité de chaque flexuo- sité des branches; ces ouvertures sont dirigées vers la base du Polypier ou latéralement. Les tubes des tiges et de leurs divisions sont fistuleux, les sous-cloisons sont internes. La substance des Tibianes est de nature cornée, peu flexible, cassante, quelquefois légèrement crélacée. Ce genre ne renferme que deux espèces : Z'i- biana fasciculata el ramea. TIBICEN. 105. Espèce du genre Cigale. 7. ce mot. TIBOUCHINE. Z'ibouchina. BoT. Genre de la famille des Mélastomacées et de la Décandrie Monogynie, ., établi par Aublet (Guian., 1, p. 466, tab. 177) et ainsi caractérisé par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 111, p.145): calice dont le tube est turbiné, revêtu d’écailles imbriquées, ceint à la base d’un double involucre, l’un et l’autre composés de deux bractées soudées ; le limbe a cinq lobes lancéolés, sans appendices entre les lobes; la corolle a cinq pétales ovales; les étamines ont leurs filets glabres ; le connectif des anthères est muni à sa base de deux oreillettes obtuses. Ovaire entièrement li- bre, soyeux au sommet; capsule déhiscente; graines en hélice. Ce genre a été nommé Savastenia par Necker. TIBOUCHINE APRE. Z'ibouchina aspera, Aubl.; Melas- toma T'ibouchina, Encyclop., M. aromatica, Vahl. C’est un arbrisseau à rameaux légèrement tétragones, à pétioles écailleux et scahres. Les feuilles sont briève- ment péliolées, ovales, obtuses à la base, aiguës au sommet, très-entières, à cinq nervures, hérissées, soyeuses en dessous, couvertes en dessus de poils ap- pliqués et très-serrés vers les nervures. Les fleurs sont rouges, peu nombreuses, formant de petits corymbes terminaux ou axillaires. De la Guiane. TIBURON. pois. Espèce du genre Squale. 7, ce mot. TICANTO ou TIKANTO. pot. Rhéede (Hort. Mal., vi, {. 19) a décrit et figuré sous ce nom, qui a été adopté comme générique par Adanson, le Guilandina pañniculata de Lamarck. Celle plante fait maintenant partie du genre Cæsalpinia. TICHODROME. T'ichodroma. o1s. Genre de l’ordre des Anisodactyles. Caractères : bec très-long, faible- ment arqué, grêle, cylindrique, anguleux à sa base, TIC 41S déprimé vers la pointe: narines percées horizontale- ment, à moilié fermées par une membrane voülée ; quatre doigts : trois en avant, Fexterne soudé par la base à l'intermédiaire; un en arrière, armé d'un ongle très-long ; ailes amples : première rémige courte, deuxième el troisième étagées, les trois suivantes les plus longues; queue arrondie : rectrices à baguettes flexibles. La seule espèce qui jusqu'ici compose le genre Tichodrome fut pendant longtemps considérée comme un Grimpereau ; c’est bien à la rigueur un Grimpereau, mais qui ne court pas en {ous sens, et avec l’extrême vivacité que l’on remarque dans ces petits hôtes des bois ; il se cramponne sur les murs seulement, et s’y tient longtemps dans une situation verticale. Il est d’ailleurs doué de caractères distinetifs, qui ne permet- tent pas de le confondre avec les véritables Grimpe- reaux, et Illiger à agi de la manière la plus judicieuse en formant pour lui une coupe générique. Le Ticho- drome, fidèle à ses murailles, ne les quitte pas pour nicher, à moins qu'il ne trouve plus de sécurité au mi- lieu des rochers, dans les crevasses inaccessibles à d'autres qu'à lui. Son nid, fait assez négligemment avec des débris de matières ligneuses, entourant un peu de duvet, renferme cinq œufs blanchâtres, fine- ment Lachetés de brun. Cet Oiseau n’est pas très-rare dans les parties méridionales de l'Europe; il existe aussi en Barbarie, et l'on assure qu'on le retrouve sous les mêmes latitudes en Asie,jusqu'en Chine.llse nourrit exclusivement d'insectes ou de leurs larves ; il est as- sujelti à la double mue qui n’est vraiment apparente que chez le mâle, par la chute des plumes noires qui lui parent la gorge au printemps. TIGHODROME ÉCHELETTE. / *chodroma phænicoptera, Temm.; Cerlhia muraria, Gmell., Buff., pl. enl. 372. Parties supérieures d’un gris cendré, clair ; sommet de la tête d'une teinte plus rembrunie; lectrices alaires d'un rouge cramoisi vif; rémiges lerminées de noir, bordées de cramoisi et marquées intérieurement de deux grandes taches blanches ; rectrices noires, Lermi- nées de blanc et de cendré; gorge el devant du cou noirs, ainsi que le bec et les pieds; parties inférieures d'un cendré noirâtre. Taille, six pouces el demi. Les femelles etles mâles, en plumage d'hiver, ont loutes les parties supérieures cendrées, la gorge et le devant du cou d'un cendré blanchâtre. TICHURI.mam. Nom du Minck en Finlande. #.MARTE. TICORÉE. Z'icorea. BoT. Genre établi par Aublet et faisant partie de la tribu des Cuspariées, dans la famille des Rutlacées, où il se distingue par les caractères sui- vants : calice à cinq dents ou à cinq divisions peu pro- fondes; corolle de cinq pétales, linéaires, très-longs, réunis en une corolle pseudo-monopétlale, fubuleuse, infundibuliforme, à limbe offrant cinq divisions ou- vertes, égales ou inégales. Les élamines, au nombre de cinq à huit, dont trois ou six sont stériles, ont leurs filets plans et insérés à la base de la corolle. Les ovaires, au nombre de cinq, sont soudés entre eux et glabres, entourés d’un disque hypogyne, annulaire. Les styles, souvent soudés entre eux, se {terminent par un sligmate à cinq lobes ; le fruit se compose de cinq capsules mo- nospermes el déhiscentes. 4929 TIG TICORÉE FÉTIDE. Z'icorea fœtida, Aubl. Arbuste de dix à douze pieds, à feuilles alternes, trifoliolées; les fleurs sont blanches et forment des corymbes axillaires. Du Brésil. TICTIC. o1s. Espèce du genre Moucherolle. 7. ce mot. TICTIVIE. ors. Espèce du genre Gobe-Mouche. 7. ce mot. TICUNAS. BoT. 7. MAJOBAMBA. TIEDEMANNIE. T'edemannia. Bot. De Candolle (Mém. sur les Ombellifères, p. 51, tab. 12) a établi sous ce nom un genre de la famille des Ombellifères, el qui a pour type une plante que Waller et Pursh avaient placée parmi les OEnanthe et Elliott parmi les Sium. Caractères : pétales acuminés, réfléchis; ses anthères sont adnées au filet. Le fruit est ovale- plan, formé de deux méricarpes aplatis par le dos, bordés d’une aile membraneuse et munis de cinq côtes filiformes, légères et assez rapprochées. Les vallécules sont planes, rempiies chacune par un canal oléifère ; on en compte deux sur la commissure. Le carpophore est divisé en deux filets jusqu’à la base; la graine est comprimée dans le même sens que les méricarpes. L’ombelle est composée; l'un et l’autre involucre sont à quatre ou cinq folioles subulées. TIEDEMANNIE A FEUILLES CYLINDRIQUES. 7 *edeman- nia teretifolia, Elliott. Cette plante croît dans les ma- rais des forêts de Pins de la Caroline. et offre un as- pect rare dans la famille des Ombellifères, par ses feuilles réduites à un pétiole fistuleux, cylindrique, pointu et marqué çà et là de cloisons transversales comme dans l'£ryngium corniculatum, et surtout dans l'Oftoa de Kunth. Elle ressemble tellement à cette dernière plante qu’on serait tenté de la confondre avec elle, si les caractères carpologiques n'étaient très-dif- férents el ne la rapprochaient davantage du Pastinaca. TIERCELET. o1s. On désigne sous ce nom, tous les Oiseaux de proie mâles, dont le volume est toujours moindre d’un tiers que celui des femelles. TIERS. o1s. Dénominalion vulgaire du Canard Sar- celle d'été. Belon donne aussi ce nom au Harle huppé. ”.HARLE. TIGAREA. BorT. Ce genre, d’Aublet, est le même que le Z'etracera, de Linné, auquel il à été réuni. Ÿ. TE- TRACERA. Un autre genre T'igarea, proposé par Pursh, dans la famille des Rosacées, a été nommé Purshia par le professeur De Candolle. TIGE. Caulis. Bot. La lige est cet organe des vé- gélaux, qui croit en sens inverse de la racine, c’est- à-dire qui s'élève dans l’atmosphère, {andis que la ra- cine s'enfonce dans la terre, et qui après s'être divisé en branches el en rameaux, porte les feuilles et les or- ganes de la fructification. À l'exception de quelques végélaux des dernières classes, (outes les plantes pha- nérogames el une grande partie des Cryptogames ont une tige; mais quelquefois cet organe est si court, {el- lement peu développé, qu'il paraît ne pas exister, et c'est dans ce cas que l’on dit que les plantes sont acaules ou sans tige, comme dans la Primevère, la Dent de Lion, etc. Il ne faut pas confondre avec latige TIG proprement dite ie pédoncule radical ou la hampe, qui, l'un et l’autre, ne sont que des supports propres de fleurs, qui ne donnent jamais naissance à des feuilles, comme dans la Jacinthe, la Dent de Lion, etc. D’après leur organisation et le mode suivant lequel elles se dé- veloppent, on distingue cinq espèces de tige, savoir : le tronc, le stipe, le chaume, la souche et la tige pro- prement dite. 1° Le {ronc est la tige ligneuse des arbres des fo- rêts, du Chêne, du Sapin, du Hêtre, etc. Il est conique, allongé, c’est-à-dire que sa plus grande épaisseur est à sa base et qu’il va en diminuant vers son sommet. Il est nu et simple inférieurement, terminé à son sommet par des divisions successivement plus petites, auxquelles on à donné les noms de branches, de rameaux ou de ra- milles ou ramuseules, et qui portent ordinairement les feuilles, les stipules et les organes de la reproduction. Le tronc est propre aux arbres dicotylédonés; il se compose intérieurement d’un canal médullaire central, autour duquel sont placées les couches ligneuses dis- posées par anneaux concentriques, et enveloppé à l'extérieur d’une écorce bien distincte. Il s'accroît par l'addition successive de nouvelles couches qui se for- ment chaque année entre le bois et l'écorce. 2v Le séipe est la tige ligneuse des végétaux dicoty- lédonés, tels que les Palmiers, les Dracæna, elc.; il a la forme d’une sorte de colonne cylindrique, c’est- à-dire aussi grosse au sommet qu’à la base (ce qui est le contraire du tronc), souvent même plus renflée à sa partie moyenne qu’à ses deux extrémités, rarement ramifiée, couronnée à son sommet par un bouquet de feuilles, entremêlées de fleurs ; son écorce, lorsqu'il en a une, esl ordinairement peu distincte du reste de la tige. Il se compose intérieurement d’une masse de tissu cellulaire, dans laquelleles fibres ligneuses sont éparses sans ordre; il s'accroît en hauteur par le développe- ment du bouton qui le termine supérieurement, el en épaisseur par la multiplication des filets ligneux de sa circonférence. 5° Le chaurne est la tige propre aux Graminées, aux Cypéracées, aux Jones, etc.; elle est simple, rarement ramifiée, le plus souvent fistuleuse, c’est-à-dire creuse intérieurement, séparée de distance en distance par des nœuds ou cloisons pleines et saillantes, d'où par- tent des feuilles allernes et engaînantes. 4° La souche ou rhizome. On a donné ce nom aux liges souterraines el horizontales des plantes vivaces, cachées entièrement ou en partie sous la terre, et qui poussent par une de leurs extrémités, de nouvelles tiges ou de nouvelles feuilles, à mesure que l’autre extrémité se détruit. C’est à celle lige souterraine que l’on donne communément les noms impropres de racine succise, racine progressive, elc. Les diverses sortes d’Iris, le Sceau de Salomon, la Sylvie, la Scahieuse succise, en offrent des exemples. La souche est absolument orga- nisée comme la Tige proprement dite ; outre sa direc- tion à peu près horizontale sous terre, un des princi- paux caractères de la souche, caractère qui la distingue de la racine, c'est d'offrir toujours, sur quelques points de sa surface, les traces des feuilles ou des liges des années précédentes, ou des écailles qui en tiennent ET TIG lieu, et de s’accroître par sa base ou par le point le plus rapproché des feuilles, ce qui est le contraire de la véritable racine. * bo Enfin on donne le nom commun et général de Tiges à toutes celles qui, différentes des quatre espèces précédentes, ne peuvent être rapportées à aucune d'elles. Le nombre des végétaux qui ont une tige pro- prement dite est de beaucoup le plus considérable. Il ne sera point question ici de la structure intérieure des Tiges, ni du mode suivant lequel elles s’accrois- sent; ces sujets importants ont déjà été traités aux mots ACCROISSEMENT, ANATOMIE VÉGÉTALE et MONOCOTY- LÉDONS. La Tige peut présenter une foule de modifications qui servent de signes pour caractériser les végétaux : A. Suivant sa consistance, la Tige peut être: 1° her- bacée, quand elle est tendre, verte, plus ou moins charnue ou fibreuse, et qu’elle périt complétement chaque année. Une Tige herbacée peut appartenir à une racine annuelle, c’est-à-dire que toute la plante meurt chaque année, ou à une racine vivace, qui, tous les ans, reproduit de nouvelles Tiges herbacées; 20 suf- [rutescente et demi-ligneuse, celle qui est ligneuse à sa base, mais dont les rameaux sont herbacés et an- nuels; telle est celle de la Rue odorante, du Chèvre- feuille, de la Vigne-Vierge, elc.; 5° ligneuse, celle qui est dure, persistante dans toutes ses parties. C’est d’a- près celle consistance de la Tige que l’on à distingué les végétaux en : Herbes, ceux qui ont la Tige herba- cée ; Sous-Arbrisseaux, ceux dont la tige est ligneuse à sa base et herbacée dans ses ramifications; Arbustes, Arbrisseaux ou Arbres, ceux dont la Tige est complé- tement ligneuse. B. La forme de la Tige est très-sujette à varier; ainsi elle est en général cylindrique, d’autres fois compri- mée; quelquefois elle présente des angles plus ou moins saillants et plus ou moins nombreux; elle peut être triangulaire, carrée, pentagone, elc. C. La Tige est simple, c'est-à-dire sans aucune rami- fication, comme celle de la Digitale pourprée, du Bouillon blanc, etc.; elle peut être plus où moins ra- mifiée ou rameuse, dichotome, trichotome, etc. D. La Tige n’affecte pas toujours la direction verti- cale, bien que celle-ci soit la plus générale; quelquefois elle est oblique ou étalée à la surface du sol, rampante quand elle s'étale et s’enracine par tous les points qui touchent à la Lerre; traçante ou stolonifère, quand elle pousse des rejets qui s’enracinent de distance en dis- tance, comme dans le Fraisier, par exemple, elc., etc. TIGELLE. T'gella. BoT. Partie de la plumule for- mant une sorte d’arliculation qui unit la radicule aux cotylédons. 7’. GRAINE. TIGERERZ. MIN. /’. AMPHIBOLE GLOBULIFORME RADIÉE. TIGERINE. concu. Espèce du genre Lucine. 7. ce mot. TIGLIER. Z'iglium. nor. Klotsch a distrait du genre Croton, dans la famille des Euphorbiacées, une espèce qu'il à érigée en genre distinct, lequel est caractérisé ainsi qu’il suit : fleurs monoïques; les mâles ont le ca- lice à cinq divisions égales et valvaires avant l’épa- nouissement; corolle composée de cinq pétales glan- 10 DiGT. DES SCIENCES NAT. TIG 421 duleux, insérés autour d’un disque laineux ; outre les glandes pétalifères, il en existe cinq autres patelli- formes, alternant avec les premières ; les pélales sont elliptiques, velus intérieurement et contournés avant l'épanouissement ; quinze élamines insérées sur le dis- que ; filaments libres, subulés, courbés d’abord, se redressant ensuite et exsertes; anthères introrses, oblongues, biloculaires, adnées au sommet du fila- ment. Les fleurs femelles ont le calice découpé en cinq lobes repliés, la corolle formée de cinq pétales rudi- mentlaires, glanduliformes, insérés au disque qui est obtusément quinquelobé : c’est entre les lobes que s’est opérée l'insertion ; ovaire sessile, à trois loges renfer- mant chacune un ovule pendant; style glabre, partagé dès sa base en {rois parties longues, filiformes, réflé- chies et profondément bifides. Le fruit consiste en une capsule glabre, obtusément trigone, tricoque, charta- cée et monosperme; semences oblongues, pendantes, recouvertes d'une pellicule crustacée, fragile et d’un brun rougeûtre; hile caronculé; embryon orthotrope, plongé dans un albumen charnu et copieux; cotylédons foliacés et dressés ; radicule supère. TIGLIER CROTONOÏDE. Z'iglium crotonoïdes ; Croton Tiglium, Lin. Arbuste dont l'écorce est parsemée de poils disposés en étoiles qui disparaissent avec l'âge; feuilles allernes, membraneuses, longuement pétiolées, dentelées sur les bords, biglanduleuses à leur base; fleurs réunies en grappes terminales et axillaires, les mâles occupant le sommet. Cet arbuste est originaire de l'Inde. TIGRE. max. Espèce du genre Chat. 7”, ce mot. TIGRE. REPT. op. Espèce du sous-genre Python. PV. COULEUYRE. TIGRE. morL. Espèce du genre Cône. F. ce mot. TIGRE NOIR. ma. (Laborde.) Variété de Couguar. V, ce mot et Car. TIGRIDIE. T'igridia. Bot. Genre de la famille des Iridées et de la Monadelphie Triandrie, L., établi par Jussieu (Gener. PI, p. 57) sur une plante que Linné avait réunie au genre Ferraria. Voici ses caractères essentiels : fleur enveloppée dans une spathe à deux folioles ; périanthe pétaloïde, composé de six parties dont trois extérieures, beaucoup plus grandes que les intérieures; trois étamines réunies par leurs filets en un long tube; style simple, Lerminé par {rois stigmates bifides ; capsule triloculaire. TIGRIDIE À OEIL DE PAON. T'igrida Pavonia, L. C’est une plante magnifique, remarquable surtout par sa fleur qui est ornée des plus vives couleurs; les bords sont d’un rouge ponceau ou aurore, et le fond est d’un jaune clair, marqué de taches de la même couleur que celle des bords. Cette plante est originaire du Mexique, où elle fut observée dès les premiers Lemps de la con- quête. La plupart des botanistes, depuis Hernandez et Lobel jusqu’à Linné, l’ont mentionnée. Cependant elle n’a commencé à se répandre dans les jardins que vers la fin du siècle dernier. TIGRINE. soT. Même chose que Tigridie. 7, ce mot. TIGRIS. mozL. Genre formé par Klein (Méth. ostrac., p. 41) pour deux espèces de Turbos. Ce genre n’a point été adopté. 7. TurBo. 27 492 TIL TIGRISOMA. o1s. Synonyme d’Onoré. 7. HÉRON. TIJÉ. o1s. Espèce du genre Manakin. /. ce mot. TIJUCA. T'ijuca. o1s. Genre de l’ordre des Omni- vores, institué par Lesson, dans ses Centuries zoolo- giques, pour un Oiseau brésilien dont les mœurs el les habitudes n’ont pu jusqu'ici être étudiées que fort im- parfaitement. Les caractères imposés au genre nouveau sont : bec médiocre, plus court que la tête, assez ro- buste, un peu courbé, terminé en pointe crochue, à bords rentrés, à arêle arrondie; narines basales, larges, ouvertes, creusées dans une fosse profonde, en partie recouvertes par des plumes effilées, soyeuses, barbu- lées; ailes médiocres, amples, à quatrième et cinquième rémiges les plus longues; tarses courts, médiocres, scutellés en avant, à doigts médiocres; queue égale, moyenne, composée de douze rectrices. Tiguca Noir. Z'ijuca nigra, Less., Cent., pl. 6. Son plumage est de nature soyeuse, d’un noir profond el lé- gèrement lustré, avec la base des plumes blanchâtre, couleur qui est aussi celle du duvet qui recouvre la peau; un large miroir jaune à la partie moyenne des ailes; queue reflétant une légère teinte jaune. Bec orangé, entouré de longues plumes séliformes; pieds bruns. Taille, douze pouces. TIKANTO. Bor. 7. TICANTO. TIKLIN. ots. /. GALLINULE DES PHILIPPINES. TILDRA. o1s, Nom vulgaire de l'Huitrier Pie. 7. Hur- TRIER. TILESIA. BoT. Sous le nom de 7'ilesia capilaia, Meyer, dans sa Flore d’Essequebo, a publié une plante formant un genre nouveau de Synanthérées qui, selon Sprengel, doit être réuni au genre Meyera, de Schreber; mais ce dernier nom est lui-même synonyme de ceux d'Enydra, Sobrya et Cryphiospermumn. V7. ENYDRE. TILÉSIE. Z'ilesia.poLyr. Genre de l’ordre des Escha- rées, dans la division des Polypiers entièrement pier- reux, ayant pour caractères: Polypier fossile, pierreux, cylindrique, rameux, (orlueux, verruqueux; pores ou cellules petites, réunies en paquets ou en groupes po- lymorphes saillants, el couvrant en grande partie le Polypier; intervalle entre les groupes lisse et sans pores. Ce genre, établi par Lamouroux, ne renferme qu'une espèce, Z'ilesia distorta, trouvée dans le Forest- Marble des environs de Caen. TILIA. BOT. 7”. TILLEUL. TILIACÉES. Bor. Famille naturelle de végétaux di- cotylédons polypétales, à insertion hypogyne, ayant pour type et pour genre principal le Tilleul, et compo- sée d'arbres ou d’arbrisseaux, rarement de plantes herbacées, à feuilles alternes, simples, accompagnées à leur base de deux stipules. Les fleurs sont axillaires, pédonculées, solitaires ou diversement groupées; leur calice est simple, formé de quatre à cinq sépales, rap- prochés en forme de valves avant l'épanouissement de la fieur, une corolle d’un même nombre de pétales, qui manquent rarement, et sont souvent glanduleux ou munis d’un appendice à leur base ou frangés dans leur contour. Les élamines sont en grand nombre, libres, hypogynes, à anthères biloculaires, s’ouvrant par un sillon longitudinal, rarement par un trou placé au sommet de chaque loge. L’ovaire est libre, offrant de DATA deux à dix loges qui, chacune, contiennent plusieurs ovules insérés à leur angle interne et sur deux rangées longitudinaies. Le style est simple, terminé par un stigmate lobé. Le fruit est une capsule à plusieurs loges, contenant plusieurs graines; quelquefois la cap- sule est indéhiscente, ou bien le fruit est un drupe monosperme par avortement. Les graines contiennent un embryon droit ou un peu recourbé, dans un endo- sperme charnu. Plusieurs genres, autrefois placés dans les Tiliacées, en ont été retirés pour former des {ypes de familles nouvelles. Ainsi le Ælacurtia est devenu le type de la famille des Flacurtianées; les genres Bixa, Lætia et Banara forment la nouvelle famille des Bixinées, du professeur Kunth; les genres Hermannia, Valtheria et Mañernia forment la tribu des Hermanniées, dans la famille des Byt{nériacées. D'un autre côté, le genre ÆElæocarpus avait été reliré de cette famille par Jus- sieu pour en constituer une distincte sous le nom d’Éléo- carpées; mais celle nouvelle famille, qui ne diffère des Tiliacées que par des pétales frangés et des an- thères s’ouvrant par un trou placé à leur sommet et non par une fente longitudinale, paraît établie sur des différences de trop peu d'importance, et l’on a fini par la réunir aux Tiliacées comme une simple tribu. Voici lénuméralion des genres qui appartiennent à celte famille. I. Pétales entiers; anthères s’ouvrant par un sillon longitudinal. TILIAGÉES VRAIES. Sparmannia, Thunb.; Abatia, R. et Pav.; Æelio- carpus, L.; Antichorus, L.; Corchorus, L.; Honcke- nya, Willdenow; 7'riunfelta, L.; Grewia, Juss.; Co- lumbia, Pers.; T'ilia, L.; Diplophractum, Desfont.; Muntingia, L.; Apeiba, Aubl.; Sloanea, L.; Prockia, Browne. On réunil encore aux Tiliacées, mais avec quelques doutes, les genres suivants : Ablania, Aublet; Gyrostemon, Desf.; Christiana, DC.; Alegria, Mocino; Lutrea, Willd.; J’atica, L.; Espera, Willd.; /iskstræmia, Schrad.; Berrya, Roxb. Il. Pétales frangés dans leur contour; anthères s’ou- vrant par des pores Lerminaux. ÉLÉOCARPÉES. Elæocarpus, L.; Aceralium, De Cand.; Dicera, Forst.; F'riesia, DC.; Vallea, Mut.; Tricuspidariu , R. et Pav.; Decadia, Lour. Les Tiliacées ont une très-grande affinité avec les Malvacées dont elles diffèrent par leurs étamines libres, leurs anthères à deux loges et leur embryon placé au centre d’un endosperme charnu, avec les Byttnériacées dont elles se distinguent par leurs élamines nom- breuses, libres; leur style simple, etc. TILIACORA. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Colebrooke, dans la famille des Ménispermées, est identique avec le genre Cocculus, de Linné. 7.ce mot. TILIGUGU. repr. Espèce du genre Scinque. TILIN. uozz. Nom qu’Adanson (V. au Sénég., pl. 6) a donné au Cône réticulé. TILIQUA. REPT. Sous-genre de Scinques, proposé par TIL Gray, qui est caractérisé par le manque de dents au palais; il a pour type le Scincus ocellatus, de Daudin. TILLANDSIE. 7'llandsia. mor. Vulgairement Cara- gate. Genre de la famille des Broméliacées et de l'Hexandrie Monogynie, L., offrant les caractères sui- vants : périanthe double, non adhérent à l'ovaire; l'ex- térieur ou calice à trois divisions lanctolées, persis- tantes, roulées sur elles-mêmes; l’intérieur,ou corolle, tubuleux-trifide ou divisé jusqu’à la base en trois pé- {ales plus longs que le calice, ouverts el réfléchis à leur sommet; six étamines dont les filets sont insérés à la base du périanthe intérieur; capsule oblongue- linéaire, acuminée, marquée de trois sillons, à trois loges el à trois valves dont les bords sont roulés en dedans; graines (rès-nombreuses, environnées d’une aigrette de poils. Ce genre renferme un très-grand nombre d'espèces dont le port est fort variable; plu- sieurs sont des herbes parasites sur les troncs des arbres; les unes ressemblent à des Agave ou à des Aloes, les autres à des Bromelia. Les Tillandsia usneoiles et trichoides sont surtout remarquables par leurs tiges filiformes et flexueuses. En général leurs feuilles sont engaînantes et radicales; leurs fleurs sont situées au sommet de hampes garnies d'écailles vagi- nales; elles sont ordinairement disposées en épis, cha- cune accompagnée d’une spathe. Toutes les Tillandsies croissent en Amérique, particulièrement dans les An- tilles, le Brésil, le Pérou. la Colombie et le Mexique. TiLLANDSIE UTRICULÉE. Z'illandsia utriculala, Wild. Cette plante croît sur les troncs des arbres, dans les forêts des Antilles; ses feuilles, semblables à celles de J’Ananas, sont concaves à l’intérieur, et forment des sortes de réservoirs où l’eau s’amasse et fournit, (ant aux hommes qu’aux divers animaux, une boisson excel- lente. TILLE. 7'illus. ins. Coltoptères pentamères; genre de la famille des Serricornes, division des Malaco- dermes, tribu des Clairones, créé par Olivier. Ces Coléoptères ont une grande affinité avec ceux que Geoffroy a distingués génériquement sous le nom de Clairons; leur corps est cependant un peu plus allongé. Leurs tarses, même vus en dessus, offrent cinq articles dont les troisième et quatrième dilatés, en forme de triangle renversé; le dernier article des palpes est très- grand et sécuriforme; les mandibules sont bidentées à leur extrémité; les antennes sont tantôt dentées en scie, depuis le quatrième article jusqu’au dixième in- clusivement, {antôt terminées brusquement depuis le sixième en une massue dentée de la même manière. On trouve ces insectes sur le vieux bois ou sur les troncs des arbres. TILLE ALLONGÉ. T'illus elongatus, Latr.; Chryso- mel elongata, L. 1 est noir, avec le corselel fauve. L'espèce désignée sous le nom d'amibulans paraît n'être qu’une variété de la précédente avec le corselet de la couleur du corps. Europe. TILLÉE. Z'illæa. Bor. Genre de la famitle des Cras- sulacées, anciennement établi par Micheli, puis adopté par Linné qui y avait réuni des espèces analogues par leur port el leur petilesse, mais assez différentes par leur structure. De Candolle (Prodr. Syst. Veg., 5, 3 19) 0 495 p.581, et Mém. sur les Crassulacées, p.15) a rétabli le genre 7'ill{æa à peu près dans les limites que Micheli lui avail primilivement assignées, et il a rejeté les Tillœæa aquatica, L., et Tillæa Vaillantii, Willd.. dans le genre Bulliarda dontil avait autrefois proposé Pétablissement dans le Bulletin de la Société Philoma- tique, n° 49, p. 1, el dans les Plantes grasses, tab. 74. Ainsi réduit, le genre 7/læa se compose de très-petites plantes glabres, annuelles, croissant dans les lieux humides, ayant les feuilles entières et opposées, les fleurs blanches, axillaires et solitaires. Le calice est à trois où quatre divisions; les pétales en même nombre ainsi que les étamines; les écailles nectarifères hypo- gynes sont extrêmement petites ou peut-être inanquent totalement; les carpelles, au nombre de trois ou quatre, sont un peu resserrés vers leur milieu el ne contien- nent que deux graines, Tisiée mousseuse. 7'lœa muscosa, L.; DC., PI. grass., (ab. 75. Sa racine est annuelle et très-menue; eile produit une tige rarement simple, garnie de feuilles très-petites, ovales, aiguës, un peu charnues, opposées el connées à leur base, contenant dans leurs aisselles un faisceau d'autres feuilles, formées par d’autres pousses qui souvent ne se développent point. Les fleurs sont très-petites et blanchâtres. Cette plante croît dans les lieux un peu humides et sablonneux de l'Europe, TILLEUL. 7'ilia. 8oT. Genre de la famille des Tilia- cées, présentant des arbres plus ou moins élevés, à feuilles alternes, pétiolées, simples, munies de deux stipules caduques à leur base; leurs pédoncules sont axillaires, uni ou mulliflores, accompagnés à leur base d’une bractée allongée, veinte, soudée en grande partie avec le pédoncule, libre dans sa moitié supé- ricure. Le calice est à einq divisions profondes et caduques ; la corolle est formée de cinq pétales nus ou accompagnés à leur base interne d’une écaille necta- rifère. Les élamines sont très- nombreuses et hypo- gynes. L’ovaire est libre, globuleux, à cinq loges contenant chacune deux ovules. Le style est simple, terminé par un stigmale à cinq lobes. Le fruit est une capsule globuleuse, à cinq loges, indéhiscente. Les espèces de ce genre sont originaires de l'Europe ou de l'Amérique septentrionale. Presque toutes celles qui viennent du nouveau monde ont leurs pétales accom- pagnés d’une écaille qui naît de leur base et qui parfois est aussi longue que le pétale lui-même, tandis que dans les espèces européennes les pétales sont toujours nus. Parmi ces dernières, on remarque : 1° le TILLEUL SAUVAGE, Z'ilia sylvestris, Desf., ou 7°, microphytla, Ven£., Diss., p. 4, {. 1, f. 1, qu’on reconnait à ses jeunes rameaux verts, ses feuilles plus pelites.— 20 Le TILLEUL A LARGES FEUILLES, 7”. platyphytllos, Vent, loc. cit., &.1, 2; qu'on cultive abondamment dans les jardins. Parmi les espèces exotiques, introduites dans les jar- dins, on doit citer les T'ilia americana, L.; T. pubes- cens, Ventenat; 7°. alba, Michx., etc. TILLITES. Z'illites. 1xs. L'un des groupes formés dans la quatrième tribu des genres qui forment la famille des Serricornes. Ces genres qui sont nommés Cylindrus, Lalr.; Tillus, Oliv.; T'illoïdea, Lap., et Cymatotera, Gray, se font remarquer en ce que les 424 TIM insectes qui les composent offrent tous distinctement cinq articles aux tarses et des palpes maxillaires fili- formes ou ovalaires. TILLOIDE. 7'illoidea. 1Ns. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Serricornes, formé par Laporte, aux dépens du genre 7'ilus, de Fabricius. Caractères : antennes moins allongées et plus élargies que dans les Z'illus, massue brusquement dentée, à partir du sixième article; dernier article des palpes maxillaires allongé et comprimé; corselet rétréci et comme étran- glé postérieurement; élytres non élargies en arrière. TILLOÏDE UNIFASCIÉE. Z'illoidea unifasciata; T'illus unifasciatus, Fab. Celle espèce est noire; la base des élytres est fortement ponctuée et rouge; il y a en outre une bande transversale blanche vers le milieu. Taille, deux lignes. Europe. TILLY. o1s. Espèce du genre Merle. 7’, ce mot. TILLY. BoT. On désigne sous le nom de Graines de Tilly, celles du T'iglium crotonoide, qui donnent par expression une huile excessivement purgative. TILVAU. o1s. Nom vulgaire du Chevalier aux pieds verts. 7”. CHEVALIER. TIMA. T'ima. aAcar. L'un des genres établis par Eschschol{z, dans sa distribution méthodique des Médu- saires, division ou famille des Océanides. Les espèces placées dans le genre Tima, se distinguent par la réu- nion des caractères suivants : une cavité stomacale peu étendue, s’ouvrant en dehors par un orifice buccal tubiforme; de cette cavilé partent quatre canaux assez larges, qui arrivent en se joignant par un pelit tube étroit, jusqu'au bord de l’ombrelle, laquelle est en forme de cloche et très-convexe, prolongée en cône par-dessous, avec ses bords garnis de lentacules; le bord de la bouche est simple ou lobé. Eschschol(z n'indique qu’une seule espèce dans ce genre, et il la nomme TiMA A LABRE JAUNE, Z'èma@ flavilabris; elle a environ trois pouces et se trouve dans l’océan Atlan- tique. TIMALIE. Z'malia. o1s. Genre de l’ordre des Insec- tivores. Caractères : bec médiocre, comprimé; mandi- bule supérieure courbée de la base au sommet, à peine échancrée, à arêle arrondie et irès-saillante entre les narines qui sont placées de chaque côté de cette base, dans une fossellte ovalaire; pieds médiocres, très-ro- bustes; ongle postérieur du double plus grand que les antérieurs; ailes courtes; troisième à sixième rémiges échancrées à leur bord extérieur; sixième el septième les plus longues; queue allongée, arrondie. Ce genre a été établi par Horsfield. TIMALIE BICOLORE. Z'imalia hypoleuca, Frank. Par- ties supérieures d’un brun grisäire, nuancé de roux; les inférieures blanches, lavées d’une légère teinte de bru- nâtre; lorum et gorge blancs; bec noir, très-comprimé; pieds jaunes. Taille, cinq pouces et demi. De l'Inde. TIMALIE A CALOTTE ROUSSE, 7malia pileata, Horsf. Parties supérieures d’un fauve olivâtre; sommet de la tête marron; rémiges fauves, bordées de brun châtain; rectrices fauves, rayées de brunâtre; cou et gorge blancs, striés de noir qui est la couleur de la tige des plumes; parties inférieures blanchâtres; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De Java. TIM TIMALIE CHAPERONNÉE. /”. TIMALIE A CALOTTE ROUSSE. TIMALIE CHATARÉE. Z'imalia chataræa, Frank. Par- ties supérieures d’un brun pâle, les inférieures d’un cendré roussâtre; têle et corps striés de brun; rec- trices allongées, étagées, cendrées, (traversées par des stries d’un brun roussâtre. Taille, neuf pouces. Du Ben- gale. TIMALIE À GORGE NOIRE. 7 malia nigricollis, Temm., Ois. color., pl. 594, fig. 2. Parties supérieures d’un roux châtain; sommet de la tête noir, finement strié de blanc; occipul d'un noir olivâtre; joues, côtés du cou, poitrine el abdomen d’un gris foncé; gorge el devant du cou noirs, encadrés de blanc; moustache et plaque auriculaire blanches; rémiges et rectrices noires.Taille, cinq pouces. Bornéo. TIMALIE GULAIRE. /”, FOURMILIER GULAIRE. Tuuauie D'Horsriezr. 7'malia Horsfieldii, Jardine, Parties supérieures d’un brun marron, les inférieures blanchâtres; pieds jaunes. De l’Inde. TimaLiE DE MarcoLm. Z'imalia Malcomii, Sykes. Parties supérieures d’un brun grisâtre, plus foncé sur les ailes qui sont finement rayées de brun; parties infé- rieures blanches, nuancées de rougeâtre; plumes du front bleuâtres; bec brun, jaunâtre à la base de la man- dibule inférieure. Taille, onze pouces. De l'Inde, TIMALIE POLIOCÉPHALE. Z'nalia poliocephala, Tem- minck, Ois. color., pl. 595, fig. 2. Parties supérieures dun brun olivâtre; tête.joues et gorge d’un gris cendré; plumes du front et de la gorge bordées de blanchâtre; rémiges etrectrices, devant du cou el parties inférieures d’un roux brunâtre; mandibule supérieure et pieds d’un noir bleuâtre. Taille, cinq pouces six lignes. Bornéo. TIMALIE PORTE-CRINS. 7'malia trichorrhos, Temm., Ois. color., pl. 594, fig. 1. Parties supérieures, joues, poitrine et flancs d’un brun roussâtre; sommet de la têle roux; gorge noire, avec une lache blanche de cha- que côlé; rémiges el rectrices noires; des bouquets de plumes subulées à barbes désunies partant des flancs et des côtés du dos. Bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces et demi. De Sumatra. TIMALIE DE SOMER VILLE. 7'malia Somervillii, Sykes. Parties supérieures d'un brun roussâtre, les inférieures rousses; devant du cou parsemé de gouttelettes bleuà- tres. Bec et pieds jaunes. Taille, neuf pouces. De l'Inde. TiMALIE TACUETÉE. Z'inmalia maculata, Tem., Ois. color., pl. 595, fig. 1. Parties supérieures d’un brun verdâtre; front, gorge el devant du cou noirs, maillés de gris-blanchâtre; croupion mordoré; rémiges el rec- trices brunes, bordées de roux. Bec, lorum el pieds noirâtres. Taille, six pouces. La femelle à les leintes plus uniformes; on ne voit point d’écailles noires enca- drées de gris au front et à la poitrine. De Sumatra. TIMALIE THORACIQUE. Pitla thoracica, Temm., Ois. color., 76. Plumage d'un brun marron, à l'exception d'une tache noire sur la gorge et d’une plaque blanche sur la poitrine; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De Java. TIMALIE A VENTRE FERRUGINEUX. Z'malia hypery- thra, Frank. Parties supérieures d’un vert-olive bru- nâtre; sommet de la tête, côtés de la poitrine et petites tectrices alaires d’un brun roussâtre; gorge blanchâtre; TIM lorum poitrine et parties inférieures d'un roux ferru- gineux; bec et pieds d’un jaune orangé sale. Taille, cinq pouces. De l'Inde. TIMANDRE. T'imandra. BoT.Genre de la famille des Euphorbiacées, institué par Klotsch qui lui assigne pour caractères : fleurs monoïques; les mâles présentent par leur réunion des grappes courtes; leur calice est urcéolato-campanulé, profondément divisé en quatre lanières; la corolle à quatre pétales imbriqués avant l'épanouissement; point de glandules; huit étamines insérées à un réceptacle nu; des filaments libres, repliés d’abord, puis devenant exsertes; anthères oblongues et biloculaires. Les fleurs femelles sont axillaires el soli- taires; leur calice est persistant, à cinq divisions; elles n’ont pas de corolle ni de glandules; l'ovaire est globu- leux, à trois loges, renfermant chacune un ovule pen- dant; trois stigmates sessiles, dressés, à trois ou quatre lobes presque cylindriques. Le fruit consisie en une capsule globuleuse, à trois coques bivalves et mono- spermes. Les espèces qui constituent ce genre sont des arbustes très-rameux, garnis de feuilles petites, alter- nes, bistipulées, très-entières ou dentelées, parsemées de poils en étoiles et de points translucides. Du Brésil. TIMANTHEA. por. Ce genre proposé par Salisbury, dans la famille des Synanthérées, a élé reconnu iden- tique avec le genre Ballimora, de Linné. #. ce mot. TIMARCHE. Z'imarcha. 1Ns. Genre de Coléoptères tétramères, composé des espèces de Chrysomèles pri- vées d’ailes, ayant les élytres réunies, le corps gibbeux, et dont les tarses sont ordinairement très-dilatés, sur- tout dans les mâles. On les trouve à terre, dans les bois, sur le gazon sur le bord des chemins. Elles marchent très-lentement, et font sortir par les articulations des pattes une liqueur jaunâtre ou rougeâtre. Les larves ont le corps très-renflé, nu, et presque de la couleur de l’insecte parfait. Linné avait placé une espèce de ce genre, la Timarcue TÉNÉBRION, Z'enebrio lœvigatus, Oliv., Col., 6, 91, pl. 1, fig. 11, dans celui de Z'enebrio. Elle est longue de quatre à huit lignes, noire, avec le corselet et les élytres lisses, finement pointillés, les antennes et les pieds violets. Les Chrysomèles r#g0sa, scabra, lalipes, coriariu, Goettingensis, sont aussi des Timarches. TIMIE. Z'émia. ns. Genre de Diptères de la famille des Athéricères, tribu des Muscides, division des Gym- nomyzides (Règne Animal, 2e édil., 11, p. 555), établi par Wiedemann. Parmi les espèces de celte division à antennes plus courtes que la tête, il en est dont la pre- mière cellule du limbe postérieur des ailes est presque fermée, telles sont celles qui composent les genres Timie et celui d'Ulidie de Meigen. Le premier se dis- tingue du second par la palette des antennes qui est courte, demi-ovoïde, et par l'abdomen, divisé extérieu- rement en six anneaux. TiMIE TÊTE ROUGE. Z'émia erythrocephala, Wiedem. (Anal. Entom., p. 15, f. 6.) Elle est noire, avec la tête, l’écusson el les pattes d’un jaune rougeâtre; on l’a trouvée aux bords du Jaïk et du Volga, sur les fleurs de la Salicaire et des Tamarisques. Sa larve habile dans les Galles ou dans les racines des Salicornes. TIMIE APICALE. Z'émia apicalis, Meig. (v, t. 53, TIN 195 fig. 16.) Elle est noire, avec les tarses fauves et une tache noire sur les ailes, près de leur extrémité. Elle a été observée en Portugal par le comte de Hoffmansegg, et en Espagne par Léon Dufour. Duponchel a aussi donné le nom de Z'imia à un genre d'insectes; mais il fait partie de l’ordre des Lépi- doptères nocturnes, famille des Noctuélides. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce el de la plus grande rareté; on la nomme 7'mia Margarila. Europe. TIMMIA. BoT. (Gmelin.) Synonyme de Cyrtantus, (Aiton.) #. ce mot. TIMMIE. T'immia. Bot. (Mousses.) Ce genre établi par Hedwig a été réuni par quelques auteurs au Mnium ou Bryuin, mais il offre des caractères suffisants pour en être séparé. Voici ceux que Walker-Arnotl (Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, vol. 2, p. 296) lui attribue : péristome double : l'extérieur à seize dents; l’intérieur composé de soixante-quatre cils réunis à la base en une membrane plane, libres au sommet, ou réunis par deux et quatre, et formant ainsi des dents opposées à celles du péristome extérieur. TIMMIE MÉGAPOLITAINE. Z'mmia megapolitana, Hedw. Cette espèce forme de très-belles Louffes vertes sur les Rochers schisteux, dans les Alpes et dans le du- ché de Mecklembourg; elle se trouve également aux États-Unis d'Amérique, car le Z'mnia cucullata, de Michaux, est la même plante. On lui a réuni en outre le Timania polytrichoïdes de Bridel, et comme simple variété le T'innia austriaca. TIMONIUS. por. Sous ce nom, Rumphius (Herb. Amb., vol. 5, tab. 140) a figuré une variété à feuilles étroites de l’£rithalis polygama, Forst. TIMORIENNE. Z'imorienna. mMoLr. Genre que Quoy et Gaimard crurent pouvoir distinguer suffisamment des Biphores, mais qui n’en est séparé réellement que par de très-faibles caractères. Blainville, dans le Traité de Malacologie, l’a admis seulement comme section ou groupe dans le genre Salpa. #. ce mot. TIMUTUA. sor. L'une des sections du genre Poly- gala. TINA. Bor. Rœmer et Schulles donnent ce nom au Gelonium, de Gærtner et de Du Petit-Thouars, qu'il ne faut point confondre avec le genre du même nom éta- bli par Roxburgh.Cambessèdes a prouvé dans un excel- lent mémoire, que le Tina, fondé sur deux plantes originaires des îles de France et de Madagascar, ne diffère du Cupania que par ses fruits biloculaires, caractère qui paraît loin de suffire pour motiver, dans la famille des Sapindacées, des distinctions génériques. TINAMOTIDE. Z'inamotis. o1s. Un nouvel Oiseau, de l’ordre des Gallinacés, pris en 1852 dans les Andes du Chili, a fourni à Vigors le sujet de la création d'un genre voisin des Tinamous, et qu'il a caractérisé ainsi qu'il suit : bec fort, presque droit et plan en dessus ; ailes médiocres, arrondies : première et septième ré- miges presque égales et très-courtes, la troisième et la quatrième les plus longues; trois doigts aux pieds; tarses assez longs et forts ; acrotarses réticulés : squa- mes inférieures grandes; doigts de médiocre longueur, les latéraux égaux, l'intermédiaire un peu plus long et tous bordés d’une membrane; acropodes couverts de 496 THEN seutelles très grandes; ongles plans, grands el étendus; queue courte et presque ronde. TINAMOTIDE DE PENTLANDT. Z'inamotis Pentlandtir, Vig. Son corps est d’un brun cendré sale, rayé de fauve ; la tête et le cou sont striés de la même nuance; les cuisses el le croupion sont d’un roux assez vif; le menton est blanchâtre; on voit aussi quelques plumes blanchâtres disséminées sur le cou el le ventre. Taille, quinze pouces. TINAMOU. T'inamus. ots. Genre de l’ordre des Gal- linacés. Caractères : bec droit, grêle, déprimé, plus large que haut, obtus ou arrondi à l'extrémité; mandi- bule supérieure élargie en dessus, fléchie vers le bout; narines percées au milieu du bec, dans une longue fosse nasale, ovoïdes, ouvertes; pieds assez longs; tarse souvent garni d’aspérités à la partie postérieure; quatre doigts courts, entièrement divisés : (rois en avant, un en arrière élevé ou touchant la terre; ongles petits el déprimés ; ailes courtes; les quatre premières rémiges élagées, les cinquième et sixième les plus longues ; queue cachée, composée de dix rectrices, et quelquefois n’en montrant aucun vestige. Les Tinamous sont, pour les contrées de l'Amérique méridionale, la ressource qu’offrent à l'Europe les di- verses espèces de Perdrix; on les y considère comme un excellent gibier, mais la consommation est bien loin d'y être aussi grande que celle que les Européens font chaque année en Perürix; aussi les Tinamous ont-ils multiplié d’une manière qui serait vraiment affligeante, si les vastes plaines que souvent ils couvrent, n'étaient malheureusement destinées à n’offrir de longtemps le spectacle d’une heureuse culture que tout semble ap- peler en vain sur ce sol fertile. Ces Oiseaux qui peuvent compenser, par la rapidité de la course, le désavan- tage de la pesanteur du vol qu'occasionne la briè- velé des ailes, sont néanmoins d’un naturel fort stu- pide, et ne songent guère à prendre la fuite que lorsque le chasseur est pour ainsi dire sur eux. Quoiqu’on les voie souvent en très-grand nombre dans des espaces fort resserrés, l’on n’a jamais aperçu entre eux de marques de sensibilité réelle, et chaque Tinamou pa- rail isolé au milieu du groupe. Les cris qu’ils font en- tendre pendant le jour, sont peu bruyants; il n’en est pas de même de ceux du soir, ce qui porterait à penser que, dans la journée, ils ont une tendanee à la solitude et qu’ils n'aiment à se réunir que pendant la nuit; mais comme ils sont presque toujours en garde contre leurs nombreux ennemis, et retirés sous les broussailles épaisses, il a, jusqu'ici, été difficile de constater le fail. C’est encore sous ces broussailles et sur la terre revêlue seulement de quelques feuilles sèches, que la femelle pond de quinze à vingt œufs; la couvée a lieu deux fois dans l’année. Les Tinamous se nourrissent de fruits, de baies, de graines et d'insectes surtout; quel- quefois ils fréquentent les bois, mais ce n’est qu’acci- dentetlement. On n’est parvenu que fort difficilement à tlever des Tinamous en captivité; ils conservent {toujours quelque chose de leur humeur farouche, et dès qu’ils peuvent recouvrer leur indépendance, ils n’en laissent pas échapper l’occasion. TiINAmOU APEQuIA. Z'namus obsolelus, Tem., Ois., TIN color., pl. 196. Parties supérieures d'un brun noirâtre, nuancé de roux ; sommet de la tête et dessus du cou d’un noir cendré; côtés du cou et gorge d’un cendré roussâtre; devant du cou, poitrine, flancs et ventre d’un roux ferrugineux clair; longues plumes des flancs qui descendent sur les cuisses, de même que celles de l'abdomen, rousses, largement rayées de noir; rémiges et grandes lectrices alaires brunes, bordées extérieure- ment de gris-brunâtre; rectrices très-courtes; bec brun- rougeâtre ; pieds d’un brun roux. Taille, onze pouces. La femelle à toutes ces teintes beaucoup plus ternes. Du Brésil. Tinamouy BASSET. 7”. NOTHURE MOYEN. Tinamou pu BRÉSIL. 7. TINAMOU MAGoua. TiNAMOU CARAPÉ. V. NOTAURE PAVONIN. TINAMOU DE CAYENNE. C’est le Tinamou Magoua, dans son jeune âge. Tinamou cenpré. T'inamus cinereus, Lalh. Parties supérieures d’un brun cendré, les inférieures d’une nuance un peu plus claire; tête et cou roussâtres; ré- miges noires ; rectrices à peine visibles; bec d’un brun foncé, avec la mandibule inférieure blanchâtre; pieds grisâtres. Taille, douze pouces. De la Guiane, TINAMOU CHORORAO. 77. TINAMOU VARIÉ. Tinsawou quazu. T'inarius rufescens, Temm., Ois. color., pl. 412, Parties supérieures d’un gris faiblement nuancé de roussâtre, avec les plumes traversées par des raies noires el blanches, contiguës par un de leurs bords; sommet de la lLête cendré, parsemé de taches oblongues noires, bordées de roux; dessus du cou et poitrine d’un roux isabelle; un trait qui part de la bouche et une tache sur l'oreille, noirâtres; joues, gorge et partie du devant du cou blanchâtres; ventre d'un gris isabelle, faiblement strié de noirâtre; abdo- men el flancs grisàtres, rayés de noirâtre; petites Lec- trices alaires d’un roux isabelle foncé, rayées de noir bordé de blanchâtre ; rémiges de la même nuance aux barbes extérieures ; point de rectrices ; bec assez long, noir à la pointe, jaunâtre à l’origine ; pieds brunâtres. Taille, quinze pouces. Du Brésii. TINAMOU ISABELLE. #7. TINAMOU GUAZC. Tinamou Juo. #7, TINAMOU NOCTIVOGUE. TiNAMOU MAcoco. T'inamus adspersus, Temm..Ois. color., pl. 569. Parties supérieures d’un brun rou- geâtre, transversalement ondulées de noir; vertex brun; gorge blanche; devant du cou, poitrine et ventre cen- drés, ondulés de cendré plus clair et de noir; abdomen blanchâtre. Taille, onze pouces. Brésil. Tinamou Macoua. Tinasus Brasiliensis, Lalh., Buff., pl. enl. 476. Parlies supérieures d’un brun cen- dré, tacheté de noirâtre; sommet de la (êle d’un roux foncé; rémiges d’un brun noirâtre; rectrices très- courtes; gorge el ahdomen blancs ; le reste des parties inférieures d’un gris cendré, tacheté de brun; bec noirâtre, blanchätre en dessous; pieds bruns. Taille, seize pouces. De la Guiane. TINAMOU MoCoÏcoGoE. /. TiNamou MaGoua, TINAMOU NAIN. Ÿ. TINAMOU PAVONIN. TINAMOU NOCTIVAGUE. T'inainus noctivagus, Pr. Maxim. Parties supérieures d’un gris cendré obseur, varié de brun et de rougeâtre, rayées de noir; sommet DMIN de la tête et croupion d'un brun ferrugineux; rémiges d'un brun noirâtre ; rectrices de même nuance el très- courtes; gorge blanchâtre ; poitrine d’un roux pâle; le reste des parties inférieures roussâtre. Bec brun, blanchâtre à la base de la mandibule inférieure; pieds d'un brun cendré. Taille, treize pouces. Du Brésil. Tivamou OariAna. Z'inamus strigulosus, Temm. Parties supérieures d’un roux foncé, avec les grandes plumes frangées de noirâtre ; front e{ sommet de la tête noirs ; joues, occiput, nuque et bas du cou d'un roux foncé; bord des rémiges el grandes tectrices | alaires brunes, tachetées de blanc el variées de zigzags noirs; rectrices courtes, d’un gris bleuâtre, avec l’ex- trémité olivâtre; tectrices caudales terminées de blanc- roussâtre, avec des zigzags noirs; gorge d’un blanc roussâtre; poitrine et flancs d’un gris bleuâtre, nuancé de vert-olive; ventre d’un jaune cendré, finement rayé de gris; milieu de l'abdomen blanc, les côtés variés de jaunâtre, de brun et de noir; bec brun, blanchâtre à la base en dessous; pieds d’un jaune cendré. Taille, dix pouces. Du Brésil. TINAMOU ONDULÉ. Ÿ’. TINAMOU RAYÉ. TiNAMOU PETIT. /. TINAMOU Soui. TINAMOU A PETIT BEC. 'namus parviros!ris. Par- ties supérieures d’un cendré uniforme; dos, scapulaires et croupion d'un fauve roux; rémiges secondaires rayées transversalement de noir el de roux; gorge blanchâtre ; cou et poitrine blanchâtres, marqués de péliles taches longitudinales noirâtres. Bec brun en dessus, blanchâtre en dessous. Pieds grêles, courts et rougeâtres. Taille, dix pouces. Amérique méridionale. TINAMOU PLOMBÉ. Ÿ”. TINAMOU CENDRÉ. Tinamou RAYÉ. Z'inamus undulalus, Temm.; C;yp- tura sylvicola, Vieill. Parties supérieures rayées de noirâtre et de roussâtre ; sommet de la tête d’un brun bleuâtre; petites lectrices alaires brunes, raytes de roussätre et pointillées de noirâtre; les grandes ainsi que les rémiges d’un roux marron; parties inférieures d’un blanc jaunâtre; cuisses recouvertes de plumes roussâtres, bordées et ondulées de raies blanchâtres et noires ; bec d’un noir bleuâtre, avec la base de la man- dibule inférieure blanchâtre; pieds d’un brun jaunâtre. Taille, douze pouces trois quarts. Du Paraguay. TINAMOU ROUSSATRE. #. TINAMOU GUAZU. TINAMOU SABÉLÉ. Ÿ. TINAMOU NOCTIVAGUE. Tinamou Soui. T'inamns Soui, Lath., Buff., pl. enl. 829. Parties supérieures d’un brun foncé; sommet de la tête et haut du cou noirâtres ; rémiges noires, bor- dées de brun; rectrices d’un brun sombre, extrême- ment courtes; gorge d’un blanc roussàtre; parties inférieures rousses. Bec brun, noiràtre en dessus, d’un blanc jaunâtre à la base des mandibules en dessous ; pieds bruns. Taille, neuf pouces. La femelle a les nuances en général plus claires, la Lête et le dessus du cou d’un roux brunâtre. Dans toute l'Amérique équi- noxiale. TINAMOU À TARSES DENTÉS. Z'inamis serralus, Spix. V. Tinamou MAGouA. Tinamou Tao. Même chose que Tinamou Magoua. TiNamOU TATAUPA. Z'inamus Tutaupa, Temm., Ois. color., pl. 415; Cryptura Tataupa, Vieill, Parties POTuN 1e 19 + supérieures d'un gris bleuâtre foncé, presque noir sur le sommet de la êle, les côtés et le derrière du cou; lectrices alaires brunes, bordées de roux foncé; les rémiges d’une nuance un peu plus sombre; rectrices courtes et brunes; gorge blanche; parties inférieures d’un gris de plomb foncé; tectrices subceaudales et celles qui garnissent les cuisses d'un noir bleuâtre, bordées de blanc. Bec et pieds rouges. Taille, neuf pouces. Cetle espèce est sujette à d'assez grandes variations de plumage, dépendantes de l'âge de l'Oiseau ; mais toujours y reconnait-on les nuances caract{tristiques. Du Brésil. TiNAMOU VARIÉ. Tinamus variegülus, Lalh., Buff., pl. enl. 898. Parties supérieures et Sancs d’un brun in- tense, striés {ransversalement de roux; sommet de fa tête et vertex noirâlres,; cou el poitrine roux; george el parties inférieures d’un blanc roussàlre ; queue courte; bec allongé et noirâtre ainsi que les pieds. Taille, onze pouces. De la Guiane. TINAMOU VERMICULÉ, Z'énamus vermiculalus,Tem. V, Tinamou Macaco. TINAMOU YAPURA. ’. TINAMOU MACACo. Tinamou YNAMBU. /”. NOTAURE INAMBU. TiINAMOU YNAMBU BLEUATRE. //. TINAMOU APEQU'A. TINAMUS. o1s. Synonyne de Tinamou. TINCAL ou TINKAL. min. Ÿ”. SOUDE BORATÉE. TINEA. 1N6. 7”, TEIGNE. TINEA. por. La plante à laqueile Sprengel (Verne ÆEntdeckungen) avait donné le nom de 7nea tripli- nervia, est le Prockia Crucis des auteurs. TINÉITES. Z'ineites. 1Ns. Section de Lépidoptères nocturnes, ainsi nommée du genre primitif, Teigne, T'inea, dont elle est formée. Tous les Lépidoptères nocturnes dont les chenilles vivent dans des fourreaux reçurent d’abord de Réaumur cette désignation géné- rale. elil les distingua en Teignes proprement dites et en Fausses-Teignes, selon que ces habilations sont mobiles ou transportées par ces animaux lorsqu'ils marchent, ou qu’elles sont fixes. On peut rapporter aux Fausses-Teignes les chenilles mineuses de feuilles et celles qui vivent dans l'intérieur de divers fruits; mais en adoptant un tel caractère, l'on sera obligé de comprendre dans ce groupe, les Psychés, certaines espèces de Pyrales (Pomona), les Aglosses, Lépi- doplères nocturnes, qui s'éloignent évidemment, en état parfait, des véritables Teignes ordinaires. Dans la méthode de Linné, les Teignes composent la septième division de son genre ?halæna el qu'il signale ainsi : ailes roulées presque cylindriquement; front saillant. Elles constituent une coupe générique propre dans l'ijistoire des Insectes des environs de Paris, par Geof- froy; leur lête offre un toupel élevé el avancé; les chenilles sont cachées dans un fourreau qui sert aussi de retraite à leurs chrysalides. Voilà, selon lui, ce qui distingue celle coupe de celle des Phalènes. Les Teignes des appartements el d’autres insectes analogues en sont l’objet. A l'exemple de Linné, Degéer neles sépare pas génériquement des Phanènes; il se borne à en former diverses sections de sa quatrième famille et de la suivante. La manière dont il distribue ces Phalènes est très-artificicile; car à des Géomèlres ou Phalènces 128 TION propres succèdent des Lépidoptères de divers genres, qui ne se lient point entre eux. D’après la connaissance des espèces dont Linné compose sa division des Teignes, on voit qu’il s’est proposé de réunir dans ce groupe toutes celles qui présentent les caractères suivants : ailes soit roulées ou moulées sur le corps, soit très- inclinées et appliquées sur ses côtés, relevées posté- rieurement en manière de queue de coq dans plusieurs; les supérieures étroites et allongées; les inférieures larges, plissées, avec une frange de poils au bord pos- térieur; corps, ces organes compris, ayant dans le repos une forme presque linéaire. Chenilles rases, munies pour la plupart de seize pattes (deux de plus ou deux de moins dans quelques-unes), cachées tantôt sous une loile soyeuse, tantôt dans l'intérieur de di- verses parties des végétaux dont elles se nourrissent; mais se fabriquant le plus souvent, avec les matières animales ou végétales qu’elles rongent, des fourreaux leur servant de domicile, soit fixes, soit mobiles, et où elles subissent leurs métamorphoses. Tel sera le signa- lement des Tinéites. Les Aglosses et quelques autres Lépidoptères rangés par Réaumur avec les Fausses- Teignes, et dont le port d'ailes forme, lorsque l’insecte est tranquille, un triangle allongé, sont ainsi exclus de cette section, et rentrent dans celle des Pyralides, Les Tinéites sont les pygmées de l’ordre des Lépi- doptères, mais ne le cèdent pas, en ornements, aux espèces plus grandes, excilant sous les mêmes rap- ports l’admiration; et c’est avec raison que Scopoli (Entom. Carniol., p. 245) à dit : « T'inearuim copia, parvilas, pulchritudo stupenda,ut in his potissimun natura thesauros suos effudisse videatur, tantaque in minimis hisce majestas, ut admirari potius eam liceat,quam aptis verbis indicare; » de même que dans les Hespéries Cupido et Gnidus de Fabricius (£ntom. System.),les ailes présentent souvent des taches ou des points dorés, argentés et en relief, mais placés ici sur les supérieures. Malheureusement, beaucoup de ces insectes sont très-préjudiciables sous la forme de che- nilles, Celles des Teignes proprement dites, nommées vulgairement Vers, se vêlissent au moyen des ravages qu'ils effectuent sur les étoffes en laine, dans les four- rures, les crins employés dans la construction des meubles, des poils des Mammifères dont on conserve les peaux dans les musées, ainsi que des plumes ou du duvet des Oiseaux des mêmes collections. A l’aide de leurs mâchoires, ces chenilles coupent ces diverses substances el les réunissent avec de la soie, pour con- struire les fourreaux cylindriques ou coniques, qui leur servent d'habitation. La nature leur à appris à en augmenter, d’après les degrés de leur croissance, les diamètres; elles les fendent, et, en y ajoutant une nou- velle pièce, elles peuvent leur donner plus de grosseur ou les allonger par un bout. Elles y subissent leurs métamorphoses, après en avoir fermé les ouvertures avec de la soie. Réaumur a exposé avec détails les curieux procédés de ces insectes, et c’est aux Mémoires de ce grand naturaliste que doivent recourir ceux qui désirent les connaître. Une autre chenille de cette sec- tion, la Teigne des blés, dont Olivier a fait une Alucite et qui est pour Latreille un OŒEcophore, est bien plus TION nuisible par son extrême multiplication et en ce qu’elle détruit l’une des premières substances alimentaires, le blé. Il est encore exposé aux ravages de la chenille d’une autre Tinéite, la fausse-chenille des blés, qui, avec de la soie, en lie plusieurs grains pour s’en former un tuyau dont elle sort de Lemps en temps, pour ronger le Blé. D’autres Fausses-Teignes en perçant les rayons de cire qui leur sert de nourriture, font de grands dé- gats dans les ruches. D’autres chenilles de Tinéites creusent, en divers sens, le parenchyme des feuilles, et y produisent ces espaces desséchés et blanchâtres ou jaunâtres, en forme de taches, de lignes ondulées ou serpentiformes que l’on y observe souvent. Il en est qui rongent la surface de ces feuilles, en s’y mettant àl’abri sous une sorte de tente soyeuse qu’elles se fabriquent. Les boutons, les fruits, les galles même résineuses de quelques arbres conifères, sont pour d’autres leurs habitations et leurs provisions alimentaires. Réaumur en a observé qui se font des fourreaux de pure soie, et qu'il distingue, d’après leurs formes et leur composi- tion, en fourreaux en crosse, et en fourreaux à man- teau; l’un des bouts des premiers est contourné, en quelque sorte, en manière de crosse; les seconds sont renfermés dans une enveloppe à deux valves ou bat- tants, formant une sorte de manteau, et qui est un assemblage de petites écailles transparentes, roides, de la couleur d’une feuille sèche, el arrangées à peu près comme les écailles des Poissons. Telle est encore la composition du bout recourbé en crosse des tuyaux précédents. Plusieurs autres chenilles ont pour loge- ment des portions membraneuses de feuilles qu’elles divisent en deux lames et qu’elles appliquent ensuite lune sur l’autre. Lorsque l’une d’elles est prise sur le bord d’une feuille dentée, l’un des côtés du fourreau présente alors une rangée de dentelures; par celles des deux extrémités du (uyau qui est appliquée sur la feuille, la chenille fait sortir sa tête el ronge le paren- chyme du végétal. Le bout opposé offre quelquefois trois arêtes ou trois cornes, el dans quelques autres encore, il est fermé par deux lames de soie identiques. Si l’on coupe une partie de ce tuyau, l'animal répare celte perle en y substituant de nouvelles pièces. On trouve sur l’Astragale el sur quelques autres plantes des fourreaux de Teignes que le même naturaliste dé- signe sous la dénomination de fourreaux à falbalas, les fragments de feuilles dont ils sont composés formant transversalement des saillies annulaires et dentées sur leurs bords. Certaines Tinéites, toujours en état de lar- ves, logent leurs fourreaux même dans le parenchyme des feuilles, Une étude plus suivie de ces insectes dé- voilerait sans doute beaucoup d’autres particularités non moins dignes d'intérêt, et fourniraitle moyen d’éta- blir dans cette petite famille des coupes naturelles, Afin de rapprocher sa nomenclature de celle de Réau- mur, Latreille n’a formé, dans la seconde édition du Règne Animal de Cuvier, qu’une seule section des Py- ralides et des Tinéiles, mais en faisant observer que lon pourrait les en séparer. Cette dislocation paraît même aujourd'hui nécessaire (7. plus haut); et la sec- tion des Tintites se composera exclusivement des genres suivants : TION I. Palpes inférieures (ou labiales) avancées; le dernier article, au plus, relevé; palpes supérieures (ou maxil- laires) apparentes. Genres : GALLÉRIE (Galleria), CRAM- BUS (Crarnbus), ALUGITE ( Alucila), EuPLOcAME (Eu- plocamus), et Paycis (Phycis). II. Palpes inférieures entièrement relevées et même recourbés, dans plusieures, par-dessus la tête. A. Palpes inférieures moyennes el très-apparentes; yeux écartés. Genres : TEIGNE (7 #nea), ILITHY1E (Z/i- thyia), YPoNomMEUTE ( Yponomeuta), et OECOPHORA (OEcophora). B. Palpesinférieures très-pelites et velues; yeux très- rapprochés. Genre : ADÈLE (Adela). TINELIER. poT. Quelques auteurs ont ainsi francisé le nom du genre Anguillaria. V. ce mot. TINGAZU. o1s. Espèce du genre Coua. #. ce mot. TINGIS. T'ingis. 1Ns. Genre d'Hémiptères, de la fa- mille des Géocorises, tribu des Membraneuses, institué par Fabricius, et composé de petites espèces remar- quables par leur corps très-aplati, presque diaphane et réticulé dans plusieurs, et dont les antennes sont terminées en bouton, avec le troisième article beau- coup plus long que les autres. La plupart vivent sur les plantes, en piquent les feuilles ou les fleurs et y produisent quelquefois de fausses Galles. L'espèce qui se trouve sur les feuilles du Poirier et que les jardiniers nomment Tigre, s’y mulliplie quelquefois en si grande abondance, que tout le parenchyme de ces feuilles est détruit, et que le fruit étant trop à découvert ne par- vient point à maturité. La larve du Tingis Clavicorne habite les fleurs de la Germandrée petit Chêne (7eu- crium Chamædrys), les fait gonfler par ses piqüres, et le pétale s’épaississant, son limbe ne peut plus se développer. Lepelletier et Serville (Encyclop. méthod.) divisent ce genre en trois sections formant elles-mêmes des genres propres. Les espèces dont le corselet se prolonge postérieurement en manière d’écusson, et dont les côtés sont fortement dilatés el membraneux, composent la première et le genre Z'ingis proprement dit. Tels sont les Z'ingis pyri, gossypii, cardui, de Fabricius, et les espèces que Latreille a nommées cris- tata, carinala, ainsi que la Punaise à fraise antique de Geoffroy. Les espèces où le corselet, pareillement prolongé en arrière, n’est point ou très-peu dilaté laté- ralement, sont comprises dans la seconde section, ou le genre Monanthie : les Z'ingis clavicornis, Echii, de Fabricius, et quelques autres. Celles où l’écusson est distinct du corselet forment la dernière section ou le genre Picma. TINGMIK. o1s. Même chose que Largup. 7. ce mot et CORMORAN. TINT. o1s. Nom vulgaire de la Cresserelle, 7. Faucon. TINIARIA. por. Sous-genre de Renouée. 7. ce mot. TINIER. por. L’un des noms vulgaires du Pinus Cernbra. VF. Pin. Dans l'Encyclopédie méthodique, on a donné le nom de Tinier à l’ancien genre T'inus de Linné, réuni depuis au Clethra, TINKAL. min, Nom vulgaire du sous-borate de Soude. V. Soupe, TINNANTIE. Z'innantia. Bot. Genre de la famille des Commélynacées, institué par Scheidweiler qui lui TA P 429 assigne pour caractères : périgone extérieur formé de trois folioles calicinales et persistantes, l’intérieur de trois folioles pétaloïdes, onguiculées, marcescentes, dont une dissemblable et concave ; six étamines alter- nativement plus grandes ; filaments barbus dans leur totalité ou seulement dans leur partie moyenne, ascen- dants, dilatés à leur base; anthères oblongues, fixées par le milieu, à loges parallèles, contiguës, difformes dans les étamines supérieures; ovaire décline, à trois loges; style glabre, ascendant; stigmale capité. Le fruit est une capsule obtusément trigone, dressée, to- ruleuse et triloculaire ; les semences sont comprimées. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre; c'est une plante herbacée, à feuilles ovato-lancéolées, acuminées , plicato-nervurées, crispées sur les bords, poilues en dessus, à gaine très-entière ; les fleurs sont rassemblées en ombelle terminale, portée sur un pé- doncule nu; les pédicelles sont glanduloso-pileux et les fleurs d’un rose pourpré. Du Mexique. TINNUNCULOIDES. o1s. Synonyme de Cresserelette. V. FAUCON. TINNUNCULUS. o1s. Syn. de Cresserelle. 7, Faucon. TINOPORE. Z'inoporus. moLL. Genre que proposa Montfort (Conch. Syst., t. 1, p. 146) pour un démem- brement des Sidérolites de Lamarck, compris aujour- d’hui dans les Calcarines de D'Orbigny. #. SIDÉROLITE et CALCARINES. TINTILAME, o1s. Nom vulgaire de la Charbonnière. V. MÉSANGE. TINTINNUS. ir. Genre formé par Ehrenberg, dans sa méthode de classification des êtres microscopiques; il le place dans la légion des Entérodélés, section des Anopistres cuirassés, avec les caractères suivant(s : une bouche el un anus distincts, contigus, s’ouvrant dans un intestin autour duquel sont groupés les vési- cules stomacales; corps pédicellé, renfermé dans une gaine membraneuse, sessile. TINUS. BoT. Tournefort employait ce mot comme nom générique de la plante nommée vulgairement Laurier-Tin qui appartient au genre V’iburnuin. Trois autres genres du nom de Z'inus ont été établis par Linné, Burmann et Fabricius, mais tous les trois ont été supprimés et se rapportent aux genres Clelhra, Ardisia et Decumaria. TIONGINE. BorT. Nom français, formé par Poiret dans l'Encyclopédie, du mot chinois Z'sjongina, pour dé- signer le genre Bæckea. F. ee mot. TIOQUET. o1s. Nom vulgaire du Pinson d’Ardenne. V. Gros-BEc. TIPHIE. Z'iphia. xs. Genre d'Hyménoptères, famille des Fouisseurs, tribu des Scoliètes, institué par Fabri- cius, et qui se distingue des autres de la même division par les caractères suivants : palpes maxillaires allon- gées; languette évasée; mandibules étroites, arquées, allant en pointe sans dentelures; premier article des an- tennes presque conique, le second découvert; une épine recourbée à l'anus des mâles; un point épais, distinct, aux ailes supérieures; leur cellule radiale ouverte ou incomplète dans les femelles; deux cellules cubitales complètes, recevant chacune une nervure récurrente; ébauche d’une troisième cellule, s'étendant jusqu’au 450 ASP bord postérieur. Ces insectes ont le corps noir et gé- néralement velu ou pubescent. On les trouve sur les fleurs ou à terre, et dans les lieux sablonneux. Les femelles déposent leurs œufs dans des trous de la sur- face du sol; mais comme ces Hyménoptères sont géné- ralement lourds, il est fort douteux qu'ils puissent, à la manières des Sphex, s'emparer de divers autres in- sectes pour approvisionner leurs larves. Tipgie Morio. Z'iphia Morio, Fab. Son corps est entièrement noir dans les mâles, pubescent el ponctué dans les femelles; les ailes sont diaphanes dans les mâles, et lavées d’une teinte roussâtre dans les fe- melles. Taille, six lignes. On la trouve en Europe. TIPHIE A CUISSES ROUGES. 7 phia femorala, Fab. Elle est noire, velue, avec les cuisses intermédiaires et pos- térieures d’un roux ferrugineux. Taille, sept lignes. Europe. TIPHLE. pois. Sous ce nom, Gesner a décrit un Pois- son qu’on croit être une espèce de Syngnathe. Dans ces derniers temps, Raffinesque l’a appliqué à un genre qui comprend les Syngnathus Typhle et Acus de Linné. TIPUL. o1s. Synonyme vulgaire de Grue. 7. ce mot. TIPULAIRE. Z'ipularia. Bot. Nuttall (Gexer. of north Amer., pl. 2, p. 195) a établi sous ce nom un genre de la famille des Orchidées et de la Gynan- drie Monandrie, L., qu’il a ainsi caractérisé : périanthe dont les cinq segments sont spatulés, ouverts : les trois extérieurs oblongs ou obovales, les deux intérieurs plus étroits; labelle entier, très-court et concave, crénelé, muni à la base d’un éperon entier, étroit el filiforme, deux fois plus long que l'ovaire; gynostème libre, dé- pourvu d'ailes, mais seulement muni d’un rebord sur les côtés; anthère operculée, persistante, renfermant quatre masses polliniques, parallèles, solides, ni gra- nuleuses ni pulvérulentes. TIPULAIRE DISCOLORE. Z'ipularia discolor, Nutlal]; Orchis discolor,Pursh(flor. Am.sept.,2,p.585.).C'est | une plante qui ressemble en quelques points au Limo- dorum abortivum; elle croît dans les endroits stériles, plantés de Pins, depuis la Nouvelle-Jersey jusqu’à la Caroline méridionale. Ses pseudo-bulbes sont ovales- aigus; il en nail une feuille ovale-pétiolée, glabre, ner- vurée, plissée, purpurine en dessous; sa hampeest nue, glabre, cylindrique, longue d'un pied, pourvue de gaine; les fleurs sont pédicellées, inclinées et d’un pourpre obseur. TIPULAIRES ou TIPULITES. 7'ipulariæ.ins. Tribu de Diptères de la famille des Némocères, distingués de la tribu des Culicites par les caractères suivants : trompe le plus souvent très-courte, terminée par deux grandes lèvres, quelquefois longue, en forme de siphon, mais courbée en dessous (asinduie); suçoir très-court, de deux à quatre soies au plus; palpes courbées et tou- jours très-courtes, lorsqu'elles sont relevées. Celle tribu se compose du genre Z'ipula de Linné et des premiers entomologistes; de là l’origine de la dénomination de Tipulaires. Elle en comprend aujourd'hui un grand nombre de genres, établis, pour la plupart, par Meigen. Ainsi que dans les Cousins, leur corps est ordinaire- ment élroil el allongé, avec les pattes longues el grêles; TIP la tête ronde, occupée en majeure partie, surtout dans les mâles, par les yeux à facettes; le thorax est élevé ; les ailes sont longues et étroites, {antôl écartées, tantôt croisées horizontalement et quelquefois penchées ou en toit; les balanciers sont nus et proportionnellement plus longs que ceux dès autres Diptères; l'abdomen est allongé, cylindrique, souvent terminé en massue dans les mâles, et finissant en pointe dans les femelles. Les antennes sont toujours plus longues que la tête, de qua- torze à seize articles dans le plus grand nombre et variant souvent selon les sexes. Celles de plusieurs mâles sont dans les uns pectinces ou en scie, dans les autres garnies de poils formant des panaches, des fais- ceaux ou des verlicilles. Ces Diptères se tiennent sur les plantes, dans les prairies et les jardins. Gœdart et Leuwenhæck ont nommé Tailleurs les grandes espèces; d’autres les ont appelées Tipules Couturières. Les pe- tiles ont élé désignées par la dénomination de Culici- formes, à raison d’une sorte de ressemblance avec les Cousins. Quelques-unes de ces petites espèces s'élèvent dans les airs et y forment de petites nutes qui montent et descendent continuellement dans uneligne verticale; elles font entendre un petit bourdonnement aigu. C’est surtout en automne que ces insectes sont plus abon- dants; quelques espèces mème se montrent l'hiver. Leurs larves ont la forme de petits Vers allongés, dont la tête est écailleuse ou de figure constante, ordinaire- ment munie de deux (rès-pelites antennes coniques. de deux crochets et de quelques autres pièces, propres à la manducation. Leur corps est annelé ou articulé, sans pattes, pourvu quelquefois cependant d’appendices ou de mamelons qui les sirmulent ou leur en tiennent même lieu. Les unes ont, de chaque côté, une série de stig- mates ; d’autres n’en ont que quatre, savoir : deux sur lun des premiers anneaux, et les deux autres posté- rieurs. Quelquefois les trachtes se prolongent dans l’intérieur de divers poils, qui ont ainsi l'apparence de branchies ; d’autres respirent au moyen d’un tuyau postérieur. Il en est qui offrent des yeux ou des organes considérés comme tels. Ces larves ont des habitudes très-varites; les unes, telles que celles des Tipulaires culiciformes, sont aquatiques, el fantôl nagent t(rès- bien, ainsi que la Nymphe, tantôt se liennent dans des trous, ou dans des fourreaux de diverses matières qu'elles ont fabriqués ; d’antres vivent dans la terre, le fumier, ou dans les parties corrompues et humides des végétaux. Il en est qui se nourrissent de Champignons où elles font leur séjour ; quelques-unes même de cel- les-ei les {apissent d’un enduit gluant qui leur sert de lit et de fente. Des Galles ou monstruosités végétales forment l'habitation de quelques autres. L'union des deux sexes se prolonge souventlonglemps. Les derniers anneaux de l’abdomen des femelles composent un ovi- ducte, alliant en pointe, ce qui leur donne le moyen d'enfoncer plus ou moins profondément leurs œufs dans les diverses substances propres à la nourriture de leurs larves. I. Antennes, celles des mâles au moins, notablement plus longues que la tête, filiformes ou sétacées, de plus de douze articles dans presque tous; pieds longs et grêles. TIP 1. Jamais d’yeux lisses; palpes loujours courtes; tête point ou peu prolongée en devant; ailes croisées sur le corps ou en toil, avec des nervures généralement peu nombreuses, longitudinales, divergentes et libres postérieurement; yeux lunulés ; jambes sans épines. A. Antennes entièrement garnies de poils, qui sont beaucoup plus longs dans les mâles et forment un grand panache triangulaire. TIPULAIRES CULICIFORMES. a. Des ailes dans les deux sexes. Genres : CORÈTHRE, CHIRONOME, TANYPE. b. Point d’ailes, dans les femelles au moins. Genre : CHIONÉE. B. Antennes (de treize articles au moins, dans les deux sexes), n’offrant que des soies courtes, ou tout au plus, et dans les mâles seulement, un seul faisceau de poils, situé à leur base. TIPULAIRES GALLICOLES. Genres : CÉRATOPOGON, PSYCHODE, CÉCIDOMYI£, LES- TRÉMIE. 2. Des yeux lisses; palpes longues; tête prolongée en devant; ailes écartées, dans plusieurs ; nervures de ces ailes, le plus souvent nombreuses, réunies, du moins en partie, transversalement ; des cellules discoï- dales fermées, Yeux ovales ou ronds, le plus souvent sans échancrure, et accompagnés d’yeux lisses, dans ceux qui en ont une; jambes épineuses. TIPULAIRES TERRICOLES. A. Yeux toujours entiers; point d'yeux lisses (ailes écartées dans plusieurs). a. Ailes toujours écartées ; antennes des mâles ordi- nairement pectinées, en scie ou barbues; dernier ar- ticle des palpes fort long, comme divisé en petits nœuds. Genres : CTÉNOPHORE, PÉDICIE, TIPULE, NÉPRRO- TOME, PTYCHOPTÈRE. b. Ailes le plus souvent couchées sur le corps; der- nier article des palpes guère plus long que les autres, point noduleux. * Antennes de plus de dix articles. + Antennes presque entièrement grenues. Genres : RHIPIDIE, LASIOPTÈRE, LIMNOBIE, POLYMÈRE. + Derniers articles des antennes plus menus que les précédents et allongés. Genres: TRICHOCÈRE, MACRO- PÈZE, DIXE. ** Antennes de dix ou six articles. Genres : MoEkts- TOCÈRE, HEXATOME, NÉMATOCÈRE. TIPULAIRES FUNGIVORES. B. Yeux échancrés dans quelques espèces; deux ou trois yeux lisses (ailes toujours couchées sur le corps). a. Palpes courhées, de quatre articles au moins dis- tincts ; antennes filiformes ou sétacées. * Devant de la tête prolongé en manière de bee ou terminé par une trompe longue, en siphon, se prolon- geant le long de la poitrine. Genres : RYPHE, ASINDULE, GNORISTE. ** Tête point notabiement prolongée en manière de bec; trompe fort courte. + Antennes des mâles plus longues que la tête et le thorax (en forme de soie, avee les deux premiers arti- cles plus épais). Genres : BOLITOPHILE, MACROCÈRE. TIP 451 ff Antennes des deux sexes de la longueur au plus de la tête el du thorax. y Les auatre jambes postérieures entièrement gar- nies au côté extérieur de petites épines. Genres : My- CÉTOPHILE, L£ÏA. 77 Extrémité postérieure des jambes munie seule d’é- pines. Genres : SCIOPHILE , MYCÉTOBIE, PLATYURE, SY- NAPHE, MOLOBRE, CAMPYLOMYZE. b. Palpes relevées, n’offrant qu’un seul article dis- tinct. Antennes en forme de fuseau comprimé. Genre : CÉROPLATE. II. Antennes en forme de massue presque cylindri- que ou conique, épaisse, perfoliée , ou terminées par un article plus gros, guère plus longues que la tête, dans les deux sexes, de douze articles au plus; corps courl, épais. TIPULAIRES FLORALES. 1. Antennes de douze articles. Genre : CORDYLE. 2, Antennes de onze articles. A, Point d’yeux lisses distincts. Genre : SIMULIE. B. Des yeux lisses, distincts. a. Yeux échancrés; palpes d’un seul article, Genre : SCATOPSE. b. Yeux sans échancrure; palpes à {rois ou quatre articles distincts. Genres : PENTHRÉTIE, DILOPHE. 3. Antennes de huit ou neuf articles. Genres : BIB10N, ASPISTE. TIPULE., T'ipula. ins. Cette dénomination, ainsi que celles de Macropedium, Macrona, Pedo, etc., fut donnée par les anciens à des Diplères très-analogues par leur forme générale, la longueur de leurs pattes, au Cousin, mais point offensifs. Quelques auteurs les ont encore appelés Tailleurs ou Mouches Couturières; mais leur histoire, établie sur des faits positifs el dé- gagés d'erreurs, ne date guère que de l'épeque où Réaumur publia ses beaux Mémoires. [l proposa de séparer des Tipules, sous le nom de Protipule, d’autres Diptères ayant des rapports avec elles, mais qui en dif- fèrent par les palpes. Le genre T'ipula de Linné et des entomologistes du même âge, est devenu le {type d'une famille, celle des Tipulaires (7. ce mot), et tel qu'il est maintenant limité, se caractérise ainsi : trompe très- courte, bilabiée, dont le suçoir ne paraît formé que de deux soies. Deux palpes saillantes, filiformes, courbtes, de cinq articles, dont le dernier long, comme noueux ou annelé; Lête plus basse que le thorax, prolongée en devant en manière de museau cylindrique; l’épistome terminé en pointe; yeux arrondis, entiers; point d’yeux lisses; antennes à peu près identiques dans les deux sexes, courtes, sétacées, de treize articles, presque tous cylindriques, avec quelques poils verticillés au bout ; le premier plus long, le deuxième court, presque en forme de coupe, et le dernier très-petlit. Thorax élevé; ailes elliptiques, écartées dans le repos ; deux cellules immédiatement après celle de la côte, partant de lPori- gine de ces ailes et fermées vers les deux tiers de leur longueur; une troisième cellule pareillement complète, mais petite et arrondie, siluée immédiatement sous les deux précédentes; trois autres cellules parcourant toute la longueur de l'aile, mais fermées par le bord postérieur, à la suite de celles-ci; l'extrémité extérieure 452 TIP de l’aile offrant plusieurs autres cellules incomplètes ou fermées de même. Abdomen allongé, lerminé dans les femelles par un oviducte extérieur, formé de deux valves écailleuses, conniventes ou réunies, et allant en pointe; il est plus gros au bout ou en massue dans l'autre sexe. Pattes grêles, fort longues, n’ayant d’é- pines qu’à l’extrémilé des jambes. Ces derniers caractères, ainsi que la manière dont se termine l’ahdomen, sont communs à d’autres Tipulai- res, celles de la division des Terricoles, de Latreille, ou des Porte-Becs, de Meigen. Pour faciliter l’accou- plement , la femelle recourbe son derrière en haut, et le mâle, placé au-devant d'elle, peut en contournant son corps, accrocher en dessous le dernier anneau de l'abdomen de sa compagne. Celle-ci, au moment de la ponte, se tient et marche dans une situation verticale, s’aidant seulement de ses deux dernières pattes et de la pointe écailleuse terminant son abdomen; elle lui sert à percer la terre et à introduire ses œufs dans les trous qu’elle y fait de distance en distance. C'est plus parti- culièrement au terreau et à la terre des marais qu’elle confie les germes de sa postérité. Ces œufs sont très- durs, d’un noir luisant et de figure oblongue, un peu contournée en manière de croissant. Les larves, d’après les observations de Réaumur, à qui ces détails sont em- pruntés, ressemblent à des vers allongés, grisàtres, cy- lindriques, mais amincis aux deux bouts, lisses el sans pattes. La tête, qui est petite, écailleuse et susceptible de se retirer dans l’anneau suivant, offre deux petites antennes charnues et une bouche inférieure, composée de deux crochets, paraissant moins agir l’un contre l’autre, que contre deux autres pièces placées au-des- sous d’eux, sur une même ligne, fines, écailleuses, con- vexes exlérieurement, concavyes sur l’autre face et den- telées au bord supérieur. Les seuls stigmates que ce grand naturaliste ait pu découvrir sont situés sur le dernier anneau du corps,au nombre de six, el sur deux rangées transverses, deux, quatre. Les deux supérieurs sont plus grands, forment aulant de taches brunes qui, vues à la loupe, paraissent être composées de deux plaques circulaires, représentant un œil avec son iris; deux grandes taches parcourant toute la longueur du corps y aboutissent par des filets qu’elles jettent à leur extrémité postérieure. Réaumur pense que l’air pénè- tre intérieurement par ces stigmates, tandis qu’il sort par les quatre autres plus petits et silués au-dessous; le pourtour du dernier anneau du corps est divisé en six rayons ou angles, dont les deux supérieurs plus grands. Ces larves se nourrissent uniquement de terre, et lorsqu'elles sont très-abondantes dans les mêmes localités, elles nuisent aux plantes, en délachant ou isolant leurs racines et les privant ainsi des sucs nutri- tifs qu’elles recevraient. On trouve dans le (erreau de divers arbres d’autres larves analogues; mais celles-ci appartiennent à d’autres genres de la même division. C’est là aussi que les uns et les autres subissent leurs dernières métamorphoses; les nymphes sont allongées; elles ont antérieurement deux tubes respiraloires, en forme de cornes; les pattes sont repliées sur elles-mê- mes ou contournées; elles présentent dans la longueur de l'abdomen des rangées annulaires et transverses de TIQ petites épines, qui leur servent à s’élever à la surface du terrain, lorsqu'elles doivent se dépouiller de leur peau et devenir insectes parfaits. Elles peuvent aussi en faire usage pour ramper. Lepelletier et Serville (Encyclop. méth.) ont partagé les Tipules proprement dites en celles qui ont l’une des cellules postérieures des ailes pétiolée, et en celles où toutes ces cellules sont sessiles. Dans la première division se range la TIPULE DES CUL- TURES (7°. oleracea, L.; T°. pralensis, Dég., Ins., vr, tab. 18, fig. 12, 15), dont le thorax est cendré, rayé d'obseur; dont l'abdomen est d’un roussâtre foncé, et qui a les ailes noirâtres, avec le côté roussâtre. A l’au- tre division appartient la TIPULE SAFRANÉE (7. cro- ceata, L.), qui est d’un noir velouté, avec trois bandes fauves sur l'abdomen, et une tache brune sur les ailes. Ici vient encore la TIPULE CORNICINE (7°. cornicina, L.), dont le corps est jaune, avec trois lignes noirâtres sur l’abdomen. Les ailes ont une tache marginale ob- secure. TIPULODE. T'ipulodes. 1Ns. Genre de Lépidoptères diurnes, créé par Boisduval et qui a de très- grands rapports avec les genres Glaucopis, Procris et Litho- sta. Toutes les espèces appartiennent à l'Amérique du Sud. TIPULODE NÉGLIGÉE. Z'ipulodes neglecta, Boisd. Ailes supérieures d’un brun noirâtre pâle, avec les nervures plus obseures; les inférieures noires, avec une pelite frange blanche; front jaune; abdomen d’un noir ver- dâtre. Taille, quatorze lignes. Du Pérou. TIQUE. o1s. Nom vulgaire du Pipit des buissons. PV. PIrIT. TIQUE. aAracn. Nom que l’on donne vulgairement à certains Acarus, de Linné, qui s’altachant au corps de divers animaux, en sucent le sang; telles sont plus particulièrement les espèces du genre Zrode. VF. ce mot. . TIQUE ou CIRON DU FROMAGE. 7. CIRON. TIQUE ou CIRON DE LA GALE. #. SARCOPTE. TIQUE ou TISSERAND D'AUTOMNE. ns. Espèce de Mile qu’on trouve sur les feuilles du Tilleul en au- tomne, et qui appartient au petit genre que Latreille a formé sous le nom de Gamase. C’est à tort, ainsi que Latreille l’a remarqué, que Geoffroy avail attribué à cet insecte les productions filamenteuses qu’on voit en cette saison dans la campagne, et qu’on désigne vul- gairement par le nom de fils de la vierge. Ces filaments sont le résultat du travail d’une petite Araignée. TIQUE AQUATIQUE. 7. HYDRACHNE. TIQUE DE LA CHAUVE-SOURIS. #7. NYCTÉRIBIE. TIQUE DES CHIENS. #. ces mots à l’article Ixone. TIQUE DU FROMAGE. 7. CIRON. TIQUE DES OISEAUX , DES VOLAILLES. 7. Ricin. TIQUE DES PAYS CHAUDS. 7. les articles IxoDE, CHique et Puce. TIQUE ROUGE SATINÉE. /. TROMB1DIE. TIQUE DES VOLAILLES ou KARAPATE. ins. Nom que l’on donne à l’ile Bourbon à une espèce de Mite qui attaque les volailles, et qui vraisemblablement appar- lient au genre Ixode. TIQUES. Æiciniæ. ARAGHN. Latreille a désigné ainsi, parmi les Arachnides trachéennes, une tribu de la fa- mille des Holètres, ayant pour caractères : huit pieds ne TIS propres à la course ou du moins point natatoires; un suçoir formé de trois lames ou lancettes, dont deux re- présentant les chélicères, et l’autre la languette. Ces Arachnides sont la plupart parasites, et composent les genres Bdelle, Smaride, Ixode et Argas. . ces mots. TIQUILIA. por. Le genre établi sous ce nom par Per- soon (Ænchir., 1, p. 157) et qui avait pour type le Li- thospermum dichotomuim de la Flore du Pérou, a été réuni au Coldenia par Lehmann. F. COLDÉNIE. TIRANITE. Z'iraniles. morr. Un morceau de Bacu- lite usé ou incomplétement formé, dépourvu de ses cloi- sons persillées, a été pour Montfort le sujet de ce genre qui ne pouvait être adopté. 7. BACULITE. TIRE-ARRACHE. o1s. Nom vulgaire de la Rousse- rolle. 7. SYLVIE. TIRE-FOND. Æauslator. mou. Genre créé par Mont- fort, dans le second volume de sa Conchyliologie sys- tématique, pour une Turritelle fossile des environs de Paris, Z'urritella imbricalaria, parce que sa suture enfoncée el ses tours anguleux la font ressembler à une vis prenante que les {onneliers mettent en usage et nomment tire-fond. #. TURRITELLE. TIRE-LANGUE. o1s. Nom vulgaire du Torcol. 7, ce mot. TIRÉSIAS. rsycu. Bory de Saint-Vincent a établi et décrit sous ce nom un genre de la famille des Arthro- diées el de la tribu des Zoocarpées, dans lequel il si- gnale comme espèce principale le Conferva bipartita de Dilwyn. Le genre Z?resias à élé adopté par Fries qui l’a placé parmi ses Hydrophyces ou Algues, el qui a fait observer que le genre Zoocarpea de Nées d'É- sembeck (Nov. Act. nat. cur., ann. 1815, p. 517) lui était identique. TIRIN. o1s. (Belon.) Synonyme vulgaire de Cini. V. GRos-BEc. TIRIT. o1s. Nom vulgaire du Mouchet. F. ACCEN- TEUR. TIRU. T'irus. pois. Genre créé par Raffinesque pour recevoir une seule espèce trouvée dans les mers de Sicile, et voisine des Sa/mones. Ce genre à pour carac- tères : corps cylindrique; bouche garnie de dents; une nageoire dorsale plus éloignée de la Lête que les calo- pes qui sont dépourvus d'appendices. TiRU MARBRÉ. 7rus marmoratus, Raff. Son dos est marbré de gris el de fauve; son ventre est blanc.Taille, douze à quatorze pouces. TISIPHONE. rEPT. (Fitzinger.) Sous-genre de Vi- pères, voisin des Trigonocéphales. 7. VIPÈRE. TISOA. T'isoa. mor. Foss. Marcel de Serres a formé ce genre pour un corps organisé fossile, qu’il a décou- vert dans le Calcaire jurassique du midi de la France. Ce corps est ovalaire, généralement rentlé dans la partie moyenne et légèrement effilé à ses deux extré- milés, imitant assez bien la forme d’un Concombre; son test est mince, finement strié, avec deux siphons intérieurs, plus ou moins écartés l’un de l’autre et plus ou moins parallèles; leur ouverture extérieure est placée constamment à l'extrémité la plus large. Ce corps se lermine par un sommet assez grêle, mais moins proportionnellement que celui des Bélemnites don il se rapproche assez bien. DES 155 TisoA A siPHONs. 7''soa siphonalis, Marcel. Sa forme est celle de deux cônes allongés, accolés par leur base; sa surface extérieure est presque lisse et unie et le test qui la recouvre paraît très-finement strié. Taille : les fragments observés peuvent la faire porter à quatre pieds environ de longueur sur un diamètre moindre d’un peu plus de moitié. La longueur des siphons esi celle de presque tout le corps; le diamètre en est d’en- viron le vingtième. TISSA. por. Le genre institué sous ce nom par Adan- son (Fam. 11, 507), est identique avec le genre Sper- gularia, de Persoon. TISSERAND. o1s. L’un des noms vulgaires du Wora- bée. 7”. Gros-Bec- TISSERANDS. T'exlores.otis. Vieillot a donné ce nom à la onzième famille des Oiseaux sylvains de sa méthode ornithologique; elle comprend les genres Loriot, Ma- limhe, Ictérie, Carouge, Baltimore, Troupiale et Cas- sique. TISSERIN. Ploceus. o1s. Genre de l’ordre des Gra- nivores. Caractères : bec robuste. dur, fort, en cône assez allongé, convexe, presque droit, aigu, comprimé et fléchi vers la pointe; mandibule supérieure à arêle qui s’avance entre les plumes du front; ses bords ainsi que ceux de l’inférieure, sont courbés en dedans; na- rines ovoides, ouvertes, placées de chaque côté près de la surface; pieds médiocres; {arse aussi long que le doigt intermédiaire; quatre doigts : (rois en avant soudés à la base, un en arrière ; ailes médiocres; qua- trième rémige la plus longue. Le nom de Tisserin, donné par Cuvier aux Oiseaux dont se compose ce genre, est tiré de l’art élonnant, de l'adresse toute par- ticulière qu’ils apportent dans la construction de leurs nids : les premiers matériaux de la bâtisse consistent en quelques brins de jonc que l'Oiseau arrange symé- triquement et enlace avec l’extrémilé des feuilles roides el pointues d’un Pandanus ou de toute autre plante de même élévation ; il amasse autour de celte charpente une abondante quantité de soie, de laine, de duvet, de coton et d’autres substances douces el molles, qu’il se met à tisser ou plutôt à feutrer de manière à donner à l'ensemble la forme d’un sac cylindrique, pyramidal ou conique, tout à la fois épais et léger. Ce sac est solide- ment attaché par un point de suspension, et l'ouverture pratiquée sur l'extrémité de la face opposée au côté d'où soufflent les vents pluvieux, garantit de l'humidité l’intérieur du nid où l’on observe une sorte de cloison qui partage l'appartement en deux; l’espace du fond est destiné à la couveuse, l’autre est occupé par le mâle que vient ensuite retrouver la femelle quand elle ne peut plus habiter avec ses petits sans danger de les écraser. Ces Oiseaux nichent en sociélé, et non-seule- ment le même arbre reçoit un nombre considérable de couveuses, mais chacune d'elles à l’habitude d’appli- quer, lors de chaque ponte, le nouveau nid contre l’an- cien, de sorte que l’on finit par ne plus apercevoir qu’une masse de nids accolés les uns contre les autres, et enveloppant les branches dont ils ont occasionné le desséchement. La ponte est en général de trois à cinq œufs. On trouve des Tisserins sur les deux continents, dans la région intertropicale. = QI CS LAS TISSERIN D'ABYSSINIE. Loxia Abyssinica, Lath. Par- lies supérieures, ventre, abdomen et jambes jaunes; tête, gorge el poitrine noires; scapulaires noirâtres; tectrices alaires brunes, bordées de gris; rémiges el rectrices noires, frangées de jaune; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, cinq pouces. Dans toute l’Afrique. TISSERIN ALECTO. Z'eætor Aleclo, Temm. 7. ALEGTO. TISSERIN BAGLAFECHT. Ÿ’. TISSERIN D'ABYSSINIE. TiSSERIN DU BENGALE. //. TISSERIN NÉLICOURVI. TISSERIN BICOLORE. Ploceus bicolor, Vieill. Parties supérieures brunes; rémiges et rectrices bordées d'oli- vâtre; gorge el devant du cou munis de jaune à cause de l'extrémité des plumes qui est de cette couleur; poi- trine et parties inférieures d’un jaune vif et foncé; bec gris, avec les bords et le dessous jaunes; pieds gris. Taille, six pouces et demi. Sénégal. TISSERIN Cap-JAUNE. Ploceus Flavicus, Cuv. Plu- mage noir, à l'exception du sommet de la tête, des côtés de la gorge et du cou, du dessous du corps, des barbes externes des rémiges et des rectrices qui sont d’un jaune tirant sur l’orangé. Taille, cinq pouces el demi. Afrique. TisseriN Car-More. Oriolus T'extor, Lath., Buff., pl. enl. 575 el 576, Parties supérieures d’un jaune orangé foncé; sommet de la tête, joues, menton et gorge d’un brun noirâtre; nuque et haut du cou d’un brun rougeàtre; lectrices alaires, rémiges et rectrices d’un brun olivâtre, bordées de jaune; parties infé- rieures d’un jaune foncé. La femelle offre du jaune clair partout où cette nuance est orangée chez le mâle; du reste, il paraît que les teintes de ce dernier varient beaucoup et se rapprochent de celle de la femelle pen- dant l'hiver; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces huit lignes. Afrique. TISSERIN CAPISTRATE. Ploceus capilalis; Fringilla capilalis, Lichst. Parties supérieures verdâtres ; tête et gorge noirs ; collier jaune ; poitrine d’un brun mar- ron; croupion et abdomen jaunes. Taille, cinq pouces et demi. Sénégal. TISSERIN CURYSOGASTRE. Ploceus chrysogaster, Vig. Tête, joues et parties supérieures d’un brun marron foncé; gorge jaune, variée de brun; parties inférieures d’un jaune orangé. Bec robuste et brun. Taille, six pouces. Afrique. TISSERIN À COLLIER. Ploceus collaris, Vieill. Plumage jaune, à l'exception de la tête, du cou, des petites tec- trices alaires qui sont noirs; une grande tache d'un brun roussâlre au milieu de la poitrine. Taille, sept pouces. Afrique. TiSSERIN FLAMMÉ. Ploceus flanmiceps, Cuv. Occiput et abdomen d’un jaune d’or; face, dos et gorge cen- drés; région anale blanche. Bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Inde. TISSERIN FRINGILLE. Ploceus fringilla, Less. Parties supérieures d’un gris brunâtre, nuancé de roux; les inférieures d’un gris blanchâtre; sourcils jaunes; bec corné; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Afrique. TISSERIN FRINGILLOÏDE. Ploceus fringilloides, La- fresn. Parties supérieures d’un brun sombre, relevé sur le dos par quelques piquetures d’un brun plus clair; lêle, côtés el devant du cou noirs, à reflets d'a- LUTAS cier bruni; bas du cou, poitrine el dessous du corps blancs, avec une large lache noire au bas de la poi- trine; quelques mèches noires sur les flancs; croupion et rectrices d’un noir bronzé. Bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Inde. TISSERIN A FRONT D'or. Ploceus aurifrons, Temm., Ois. color., pl. 175. Parties supérieures variées de brun et de verdâtre; front et sommet de la tête d’un jaune doré; joues el gorge jaunes; côtés du cou et parties inférieures d’un jaune citron; scapulaires, Lectrices alaires, rémiges et rectrices d’un brun verdâtre, bor- dées de jaune; bec noir ; pieds rougeûtres. Taille, six pouces. La femelle a les parties supérieures d’un cen- dré verdâtre, avec le bord des plumes d’un vert jau- nâtre, la gorge et les parties inférieures d'un jaune verdâtre, varié de gris; bec et pieds bruns. Afrique méridionale. TISSERIN DE LA GAMBIE. Ploceus Gambianus, Less.; Icterus, Bowd. Parties supérieures brunes; têle et gorge jaunes, variées de brun; ailes et queue brunes, terminées de jaune; parties inférieures d’un gris cendré. Taille, cinq pouces. Madère. TISSERIN A GORGE NOIRE. Ploceus nigricollis, Vieill., Ois. chant., pl. 45. Parties supérieures d’un brun ver- dâtre, avec une lache noire sur la nuque; païlies infé- rieures jaunes, avec une {ache noire sur la gorge. Taille, cinq pouces et demi. Afrique. TISSERIN GRÉGAIRE. Ploceus gregarius; Fringilla gregalis, Lichst. Parties supérieures d’un brun pour- pré, les inférieures d’un jaune pâle, avec la gorge noirâtre. Taille, six pouces. Afrique. TISSERIN GUTTURAL. Ploceus gutturalis, Vig. Parties supérieures d’un brun clivâtre ; têle et cou d’un jaune orangé foncé; gorge el jugulaires noires; parties infé- rieures d’un jaune Grant sur l’orangé. Bec assez grêle. Taille, six pouces et demi. Afrique. TISSERIN JAUNE. Ploceus luleolus, Less.; Fringilla luteola, Lichst. Parties supérieures verdâtres ; sinci- put, pourtour de l’œil et gorge noirs; occiput, cou et ventre jaunes. Bec assez grêle. Taille, quatre pouces. Sénégal. TISSERIN JONQUILLE. Ploceus jonquillaceus, Vieill. Sommet de la tête d’un noir verdâtre, ainsi qu’un trait qui part de la mandibule supérieure, traverse l'œil et va se perdre à l’occiput; parties supérieures d’un vert olive foncé, les inférieures d’une teinte de jonquilie. Bec noir, soureils jaunes ; pieds bruns. Taille, cinq pouces six lignes. De la côte d’Angole. TISSERIN MALIMBE. Ploceus cristatus, Vieill. Joues, gorge et poitrine d’un rouge vif; nuque ornée d'une hupype de même nuance; le reste du plumage, le bec et les pieds noirs. Taille, six pouces. Afrique. TISSERIN A MASQUE NOIR. /”. TISSERIN D'ABYSSINIE. Tisserin NéLicourvi. Loxia pensilis, Lath. Parties supérieures d’un vert sombre; tête et devant du cou jaunes; trait oculaire verdâtre; rémiges noires, bordées de verdâtre ; rectrices noires; parties inférieures d’un jaune verdâtre; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Madagascar. TISSERIN A NUQUE JAUNE. Ploceus vilellinus, Less.; Fringilla vitellina, Liehst. Parties supérieures d'un DES gris olivâtre; front, côtés de la tête et gorge noirs; verlex et cou marrons; nuque d’un beau jaune. Bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces et demi. De la Sé- négambie. TISSERIN oRANGÉ. Ploceus aurantius, Vieill. Parties supérieures d’un vert olive ; tête, gorge et parties in- férieures d’un jaune orangé ; un trait noir qui part de l'angle du bec et s'étend au-dessus de l'œil; moyennes tectrices alaires jaunes; grandes tectrices alaires, ré- miges et rectrices d’un vert noirâtre, bordées de jau- nâtre. Bec brun; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. Afrique. TISSERIN DE PATERSON. Ploceus Patersonii, Less. Plumage d’un gris cendré ; face et gorge noires; flancs gris, pointillés de noir. Taille, cinq pouces. Afrique. TISSERIN DES PHiLiPpines. ?/oceus Philippensis, Cuv. Gros-Bec des Philippines, Buff., enl. pl. 155, fig. 2. Sommet de la tête, côtés du cou, gorge et poitrine d’un jaune doré; nuque et dessus du con jaunes, flammêchés de brun; Lectrices alaires brunes, bordées de blane; rec- trices brunes, bordées de jaune; parties inférieures blanchâtres. Bec brun; pieds rougeûtres. Taille, qua- tre pouces trois lignes. TISSERIN RÉPUBLICAIN. Ÿ7. TISSERIN D'ABYSSINIE. TISSERIN A SOURCILS. Ploceus superciliosus, Rupp. Parties supérieures d’un cendré verdâtre, avec le bord dés tectrices alaires et des rémiges jaune; tête d’un roux marron; sourcils blancs; menton et gorge blan- châtres; une strie noire encadrant le cou par les côtés; parties inférieures blanchâtres. Taille, cinq pouces et demi. Afrique. TiSSERIN SPILONOTE. Ploceus spilonotus, Vig. Tête et parlies supérieures d'un jaune-orangé vif; gorge et cou noirs; haut du dos noir, tacheté de brun; croupion d’un brun jaunâtre; ailes et queue brunes. Taille, six pouces et demi. Afrique. TISSERIN A TÈTE NOIRE. Ploceus melanocephalus, Vieill. Tout le plumage d’un jaune clair, à l'exception de la tête, du cou, de la gorge et de la poitrine qui sont noirs, des lectrices alaires, des rémiges et des rectrices qui sont noirâtres, bordées de jaunâtre. Bec noir; pieds rougeâtres. Taille, cinq pouces six lignes. Sénégal. TISSERIN A TÈTE D'OR. ?loceus aureus, Less. Parties supérieures brunâtres, teintées de gris; sommet de la lête d’un jaune doré; poitrine noire; parties infé- rieures blanchâtres. Bec et pieds bruns. Taille, six pouces. Afrique. TISSERIN A TÈTE ROUGE. Ploceus erythrocephalus, Cuv.; Fringilla erylhrocephala, Gmel. Tête, gorge, haut de la poitrine et croupion d’un rouge vif; man- teau, haut du cou et tectrices alaires, d’un gris verdà- tre, flammèêché de brun. Bec et pieds bruns.Taille, cinq pouces. De l’île Maurice. TISSERIN TOUCNAM-COURVI. F7. TISSERIN DES PHILIP- PINES. TIssERIN VoILé. Ploceus velatus, Vieill. Parties su- périeures d’un jaune olivâtre; front, côtés de la tête, gorge, devant du cou, d’un noir velouté, qui finit en pointe sur la poitrine; nuque, dessus et côtés du cou, croupion, poitrine, ventre et abdomen d’un jaune doré; rémiges, rectrices et grandes (ectrices alaires d’un 1 $ T IS Æ& brun olive, bordées de jaune. Bec et pieds d’un gris bleuâtre. Taille, six pouces. La femelle est plus petite, et n’a que le capistrum d’un noir velouté; toutes les autres nuances sont moins vives. Afrique. TissErIN WoRABÉE. /ringilla ranuncrulacea, Lichst. Plumage d'un jaune luisant comme les pétales de ja Renoncule, relevé par le noir profond du pourtour des yeux, de la gorge et du milieu du ventre. Taille, quatre pouces. Abyssinie. TISSU. Contextus. Bot. On a donné le nom de Tissu à toutes les parties qui composent les végétaux, et l’on a distingué par des épithètes les différences que l’on y remarque ou que l’on croit y remarquer. Les Tissus des végétaux sont toujours formés par des vaisseaux et du parenchyme dont les arrangements divers el la plus ou moins grande quantité de l’un des deux relati- vement à l’autre, donnent lieu à toutes les différences que l’on y observe. TISSU ALLONGÉ, T1SSU ALVÉOLAIRE. Il est dù à la ré- union des cellules allongées; il constitue une foule de petits tubes fermés aux deux extrémités, et jamais ouverts comme dans le Tissu vasculaire. On observe ce Tissu dans les nervures des feuilles et dans le bois. TISSU CELLULAIRE. C’est un des deux Tissus qui com- posent toutes les substances des végétaux. Il existe seul dans les Acotylédones; il prédomine dans les Mo- nocotylédones, et se trouve bien moins abondamment dans les Dicotylédones. F7, PARENCAYME el TIGE. Tissu CONDUCTEUR. On donne ce nom au Tissu cellu- laire, à travers lequel s'opère la fécondation, et qu’on suppose conduire le principe fécondant presque dans le sac embryonnaire. Tissu p'AuBier. Link donne ce nom au Tissu formé par les Clostres, de Dutrochet. Tissu GLOBULAIRE. Link donne ce nom à la sub- stance qui constitue la majeure partie du parenchyme, et qui est formée de cellules hexaèdres, de manière à offrir, dans ses différentes coupes, une réunion d'hexaèdres sensiblement réguliers. TisSU IRRÉGULIER. Link désigne ainsi une simple modification du Tissu cellulaire arrondi. Tissu MÉDULLAIRE. Contexlus mnedullaris. Turpin donne ce nom à la matière qui remplit la cavité de cerlains péricarpes, el dans laquelle les graines pa- raissent comme nichées. Cette substance, spongieuse dans la Châtaigne et la Noïselte, farineuse dans le Baobab, succulente dans l’Orange, représente exac- tement la moelle placée dans le canal ligneux des tiges. (Turpin, Essai d’une Iconographie élémentaire ei philosophique des végétaux, p.49.) Tissu MEMBRANEUX. Ce Tissu, composé de membranes continues, est le Tissu le plus élémentaire que l’on observe dans l’organisation végétale. C’est lui qui forme la base des Tissus vasculaire et cellulaire, selon qu’il constitue les parois de vaisseaux ou de cellules. Tissu RÉTICULAIRE. C’est le réseau des feuilles et de plusieurs autres organes, formé par une multitude de fibres qui, en se croisant et en s’anastomosant de di- verses manières, laissent entre elles des vides ou des alvéoles remplies de parenchyme. TISSU TIGELLULAIRE. Contextus tigellularis. Tur- LAIT pin donne ce nom à un Tissu qu’il a observé dans la Truffe. I étend ce nom à un Tissu qu’on rencontre dans les Phanérogames, et qui n’est autre chose que le Tissu vasculaire, auquel il a eru devoir substituer ce nouveau nom, parce qu’il n’admet pas de vaisseaux dans les plantes, mais seulement des corps cylindriques el menus, qu’on à pris pour des vaisseaux, el qui sont réellement des 7'igellules ou petites liges qui végèlent dans l’intérieur de la plante comme les branches d’un arbre végètent dans l'air. TISSU TUBULAIRE. /”. TISSU VASCULATRE. TISSU UTRICULAIRE. /”. TISSU CELLULAIRE. Tissu VASCULAIRE. Tissu formé par la réunion d’un certain nombre de vaisseaux continus. C’est ce Tissu qui donne de la solidité aux organes, el constitue en quelque sorte le squelette des plantes. 7. VAISSEAUX. TISSU VÉSICULAIRE. 7”, TISSU GLOBULAIRE. TISSUS CELLULAIRE, MUSCULEUX, MÉDULLAIRE ou NERVEUX ET FIBREUX. 2001. 7”. les mots ANIMAL, ORGANISATION, SYSTÈME. TITA. por. (Scopoli.) Synonyme de Cassipourea, d’Aublet. TITAN. Z'itanus. 1Ns. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Longicornes, tribu des Prioniens, établi par Audinet-Serville qui lui assigne pour carac- {tères : antennes filiformes, ayant leur premier article renflé extérieurement à son extrémité, le deuxième très-court, le troisième presque aussi long que les deux suivants réunis; tête un peu convexe; mandibules courtes, robustes, arquées, dentées intérieurement ; palpes courtes, un peu velues, les maxillaires plus lon- gues que les labiales, le deuxième article le plus long, le troisième court et globuleux ; corselet en carré large, armé latéralement de plusieurs épines plus ou moins fortes; élytres longues, déprimées, relevées latérale- ment et arrondies à leur extrémité : leur angle sutural est armé d’une petile épine. Corps très-aplati; jambes munies intérieurement de deux rangées d'épines ; pre- mier article des tarses triangulaire, un peu plus long que le suivant, le dernier au moins aussi long que les précédents réunis. Titan GÉANT. Z'itanus Giganteus, Serv.; Prionus Giganteus, Fab.; Cerambyx Giganteus, L. Son corps est d’un brun noir foncé; ses mandibules sont noires, très-acérées ; sa tête est noire, canaliculée entre les yeux et fortement ponctuée; le corselet est brunâtre avec son disque lisse et ses côlés chagrinés; les élytres sont d’un brun ferrugineux, plus pâles vers l’extrémité; elles ont chacune quatre lignes longitudinales élevées; les pattes sont d’un brun foncé, avec les cuisses gar- nies inférieurement de tubercules disposés sur deux rangs. Taille, de quatre à cinq pouces. De la Guiane. TITAN-COTTE. por. Nom vulgaire d’une espèce de Strychnos (Strychnos Potatorum) dont les graines servent, dans l’Inde, à purifier les mauvaises eaux. TITANE. min. Métal découvert en 1781, par William Gregor, dans le sable ferrugineux d’un ruisseau de la vallée de Menachan, en Cornouailles. IL reçut bientôt de Kirwan le nom de Ménachine; mais Klaproth, ayant analysé le Schorl rouge de Hongrie, y découvrit aussi ce même métal et lui donna le nom de Titane, qui lui TIT est resté. On ne l’a point encore observé à l’état métal- lique dans la nature, et l’on n’est pas même parvenu à le réduire complétement dans les laboratoires; mais feu le docteur Wollaston l’a trouvé dans des scories de forges du pays de Galles, en petits cristaux cubiques, ayant l'éclat et la couleur du Cuivre bruni; sa pesan- teur spécifique est de 5,3. Ce métal, à l’état d'Oxyde ou plutôt d’Acide titanique, est la base d’un genre composé de quatre espèces, dans lesquelles il est libre ou combiné, soit avec la Chaux, soit avec l'Oxyde de Fer. Ces quatre espèces sont le Titane oxydé rouge ou le Ruthile, le Titane anatase, la Craïtonite et le Titane silicéo-calcaire ou le Sphène. Les deux dernières, la Craïtonite et le Sphène, ayant déjà été décrites dans ce Dictionnaire, il ne reste plus à parler ici que des deux autres, le Titane oxydé rouge et le Titane anatase. Il faut d’abord indiquer les caractères communs aux diffé- rents minerais qui contiennent de l'Oxyde de Titane. Fondus avec la Soude, ils produisent un sel insoluble dans l’eau, mais attaquable par l’Acide muriatique et dont la solution précipite en rouge-brun par le ferro- prussiate de Potasse, si le minerai ne renferme que de l'Oxyde de Titane, et en vert d'herbe s’il contient de l'Oxyde de Fer. Dans l’un et l’autre cas, une lame de Zinc, plongée dans la solution, lui communique tou- jours une teinte violette. TITANE OXYDÉ ROUGE Où RUTHILE, Schorl rouge de Hongrie, de Born; Titanite, Kirwan. Minéral d’un rouge brunâtre, tirant quelquefois sur le rouge-aurore et sur le jaune-brun, translucide ou opaque, ayant un éclat métalloïde, une dureté assez considérable, une structure laminaire, et s’offrant fréquemment sous la forme de cristaux prismatiques, chargés de cannelures longitudinales. Ces cristaux dérivent d’un prisme droit, à bases carrées, dans lequel le côté de la base est à la hauteur à peu près comme 11 est à 5. Les clivages parallèles à l’axe ont beaucoup de netteté; la cassure transversale est conchoïde et un peu raboteuse. Le Ruthile est facile à casser; sa dureté est presque égale à celle du Quartz; sa pesanteur spécifique est de 4,25. Seul, il est infusible au chalumeau ; avec le Borax, il se dissout en produisant beaucoup de bulles. Le Ru- thile pur est formé de 66 parties de métal pur et de 54 d'Oxygène. 11 est fréquemment mêlé d'oxyde de Fer, d'oxyde de Manganèse et même de Chaux, qui s’y trou- vent en quantités très-variables. Les variéLés de formes du Ruthile sont peu nombreuses; mais elles sont re- marquables par leur tendance générale à s’accoler deux à deux par une face terminale, oblique à l’axe. Les cristaux simples sont des prismes à quatre ou huit pans, terminés par des pyramides du même nombre de faces. La réunion des cristaux maclés a {oujours lieu de manière que deux cristaux prismatiques se joignent par deux faces obliques à l'axe, en formant une sorte de coude ou de genou; de là le nom de Géniculés que donne Haüy aux cristaux de Ruthile ainsi accolés, et dont les axes font toujours entre eux, par leur croise- ment, un angle obtus d’environ 114. Souvent la jonc- tion se répète plusieurs fois entre un certain nombre de prismes, de telle sorte qu’il résulte de leur assem- blage des portions de polygone ou des sortes de ro- VAE ST saces analogues à celles que l’on observe dans le Fer pyriteux prismatique. Les variélés de structure sont les suivantes : le Ruthile laminaire, en lames ou en grains à structure lamelleuse. — Le Lamelliforme, en petites lamelles répandues à la surface d’un Quartz hyalin (la Tête-Noire, au Mont-Blanc); en lames hexa- gonales, aiguës, modifiées sur leurs angles et sur leurs bords (Saint-Christophe en Oisans). — Le cylindroïde, en longs prismes striés et souvent engagés dans du Quartz; en cylindres creux et recouverts de Chlorite (au Saint-Gothard).— L’Aciculaire, en filets capillaires où en aiguilles qui ont quelquefois un décimètre de longueur et qui sont engagés ordinairement dans le Quartz hyalin (à Madagascar, au Brésil, à Ceylan). — Le Réticulé (Sagénite de Saussure, Crispile de Lamé- therie), composé d’aiguilles qui se croisent sous des angles constants, de manière à imiter un réseau ou un filet par leur assortiment (au Saint-Gothard, sur le Quartz, le Feldspath, le Fer oligiste; en Hongrie, près de Boïnick). — Les variétés de mélanges sont : 1° le Titane Ruthile ferrifère (Eisentitan), d’un gris de fer, agissant sur l'aiguille aimantée, renfermant de l’'Oxy- dule de Fer en proportions variables. Certaines variétés granuliformes en contiennent jusquà 56 et 40 pour 100; ce qui les a fait regarder comme constituant une véri- {able combinaison d’Oxyde de Fer et d’Acide titanique, à laquelle on a donné les noms de Fer titané ou de Tilanate de Fer. On peut distinguer deux sous-variétés dans le Titane Ruthile ferrifère : le Laminaire ou Massif (Gallitzinite) se trouve dans les {errains primitifs, en masses ou en veines; au Spessart près d’Aschaffen- bourg: à Egersund en Norwége : le Granuliforme (Ménakanite, Isérine, Nigrine) provenant en grande partie de la destruction des Roches volcaniques. — 20 Le Titane Ruthile chromifère; d’un gris métallique noirâtre qui approche du gris de fer : à Karingbricka, paroisse de Fernbo, près Sahla en Suède, dans un Tale verdâtre. — 5° Le Titane Ruthile uranifère : à Gersdof, en Saxe. Le Titane oxydé rouge ou Ruthile, appartient aux terrains primordiaux dans lesquels on le rencontre presque toujours disséminé sous la forme de cristaux, formant quelquefois des nids ou des veines plus ou moins puissantes, ou Lapissant de ses aiguilles les ca- vilés de différentes Roches, depuis le Granite le plus ancien jusqu'aux Schistes et aux Calcaires intermé- diaires. Les substances qui lui sont le plus ordinaire- ment associées, sont le Quartz hyalin qui lui sert pres- que toujours de gangue immédiate, le Feldspath, le Fer oligiste, le Fer spathique, la Chlorite, etc. On le trouve dans le Granite en France à Saint-Yrieix, près de Limoges; dans le Gneiss, à Arendal en Norwége où il est associé au Sphène; dans la Pegmalite, aux en- virons de Candy, île de Ceylan; dans le Granite alpin, vallée de Chamouny; dans le Micaschiste, à Boïnick et Rhonitz en Hongrie, au passage du Simplon et au Saint- Gothard; au milieu des Schistes talqueux, à Saint- Jean de Belleville, vallée de Doron près de Moustiers en Savoie; dans la Syénite, à l’île de Mull; et dans le Calcaire de Rannoch en Écosse. Le Titane Ruthile se rencontre (rès-rarement dans les terrains pyrogènes : 10 DICT. DES SCIENCES NAT. T'AT 437 on le cite dans le Basalte de Sattelberg en Bohème. Il est beaucoup plus commun à l’état de Fer titané granuliforme ou de Nigrine, dans les Lerrains d’alluvion et surtout dans les Sables ferrugineux qui proviennent de la destruction des Roches primordiales et volcani- ques ( vallée de Menakan en Cornouailles, Iserufer en Bohême, Ohlapian en Transylvanie). TITANE ANATASE; Oclaédrite. Saussure ; Schorl bleu indigo, Romé de l'Isle ; Oisanite, Delamétherie. Décou- vert par Schreiber en Dauphiné, dans les Roches pri- mitives des montagnes de l’Oisans. Ce minéral ne s’est encore montré que sous la forme de très-petits cristaux octaèdres, de deux à huit lignes de longueur; ces cris- taux sont rarement incolores; le plus souvent ils ont une teinte d'un bleu indigo ou d’un gris d'acier joint à un éclat demi-métallique. La forme primitive de ces cristaux est, suivant Haüy, un octaèdre à base carrée dont les faces sont inclinées de part et d’autre de la base de 1570, II ne serail pas impossible de faire dériver cette forme par des modifications assez simples de celle pré- cédemment indiquée comme étant la forme primitive du Titane Ruthile; en sorte que les deux espèces ne sont pas nettement distinguées l’une de l’autre par les caractères cristallographiques. Leur séparation n’est pas établie non plus d’une manière rigoureuse par les résultats de l'analyse chimique; car on n’a pu retirer de cette substance que de l'Oxyde de Titane; mais on ignore à quel degré d’oxydation se trouve ce métal, et s’il est réellement à l’état d'Oxyde pur. Le Titane Ana- lase se clive avec nettelé parallèlement aux faces de l’octaèdre primitif, et de plus dans le sens de la base commune des deux pyramides dont il est l'assemblage. Il est facile à briser; sa cassure est conchoïdale; son éclat se rapproche de l'éclat adamantin ; il est transpa- rent, ou au moins translucide, lorsqu'on le place entre l'œil et une vive lumière. Sa dureté est intermédiaire entre celles de la Chaux phosphatée et du Feldspath; sa pesanteur spécifique est de 3,82. Seul, il est infusi- ble; avec le Borax il se comporte comme l'espèce pré- cédente. On ne connaît jusqu’à présent, dans cette es- pèce, que des variétés de formes el de couleurs ; encore ne sont-elles pas très-nombreuses. On distingue parmi les premières : le Titane Analase primitif; en octaèdre pur, à base carrée, dont les faces sont recouvertes de stries transversales. — Le Basé, qui est la variété pré- cédente dont les sommets sont tronqués parallèlement à la base. — Le Dioctaèdre, provenant d’une modifica- tion par quatre faces sur les angles des sommets. Les couleurs les plus ordinaires sont le brun-jaunâtre, le brun enfumé, le gris, le rouge-brun , le bleu indigo pur. Il est plus rare de trouver des cristaux blancs ou presque incolores. Le Titane Anatase, beaucoup moins répandu dans la nature que le Titane oxydé rouge, ne s’est encore trouvé que dans deux ordres de terrains : les terrains primitifs et les terrains d’alluvion. Dansles premiers, on ne le rencontre que dans les fissures et dans les veines quarizeuses qui traversent le Granite et le Micaschiste, C’est dans le Granile du Dauphiné que Schreiber le découvrit pour la première fois, près du hameau de la Villette, commune de Vaujani en Oisans. Iest en cristaux disséminés dans des veines feldspathi- 28 458 TIT ques el quarizeuses, et accompagné de Feldspath al- bite, de Chlorite, de Craïtonile et de Fer oligiste. On l’a retrouvé depuis dans la Gorge de la Selle, au-dessus du pont du Biable, dans la commune de Saint: Christophe. Il a été découvert ensuite au Saint-Gothard par Saus- sure : il est en cristaux bruns ou noirâtres, quelquefois gris de lin, épars sur des druses de Quartz et de Feld- spath adulaire et associts à d’autres cristaux de Fer oligiste, de Titane oxydé rouge, de Sphène et de Zir- con. On l’a trouvé encore au-dessus du village de Sel- vaz dans les Grisons; aux environs de Moustiers en Tarentaise; à Barèges dans les Pyrénées; en Cor- nouailles, etc. ; enfin, dans les sables à Villa-Rica , au Brésil, il se rencontre en cristaux aurifères, isolés, transparents et d’un blanc grisätre. TITANIDES. min. Nom donné par les méthodistes au groupe comprenant les substances minérales qui ont le Tilane pour principe dominant. TITANIE. Z'ilania. gor. Genre de la famille des Or- chidées, établi par Endlicher, qui lui assigne pour carac- tères : les deux folioles latérales el extérieures du péri- gone rélléchies , l'intermédiaire plus étroite el étalée ; les folioles intérieures sont presque semblables, mais beaucoup plus petites ; labelle postérieur, ascendant et réfléchi; gynostème continu avec l'ovaire, très-petit, cylindrique, avec le sommet unidenté de chaque côté; anthère biloculaire; quatre masses polliniques pen- chées. L'espèce qui, jusqu'ici, conslilue seule ce genre appartient à l’île de Norfolk; c’est une plante herbacée, pusille, à feuilles distiques, du milieu desquelles s’élè- vent des hampes anguleuses; les fleurs sont très-petites, d’un rouge ponceau très-vif; elles sont réunies en grappes pendantes. TITANITE. min. L'un des noms du Titane oxydé rouge. Ÿ7, TITANE. TITANOCÉRATOPHYTE. rocyr. Nom par lequel Boer- haave a désigné ses Gorgones. TITARES. o1s. Espèce du genre Chevalier. 7. ce mot. TITHON. 1x5. Papillon du genre Satyre. 7”, ce mot. TITHONIE. Z'ithonia. B0T. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées-Rudbeckiées, éta- bli par Desfontaines (Annales du Muséum, t. 1, pl. 49, tab. 4). Caractères : involucre plus long que les fleurs du disque, presque campanulé, composé de folioles en- tièrement libres et irrégulièrement disposées sur trois rangs: les extérieures formant deux rangées, un peu inégales et dissemblables, larges, presque arrondies, coriaces, appliquées, se terminant en un long appen- dice étalé, ovale, foliacé; les intérieures, en une seule rangée, beaucoup plus petites, oblongues, membra- neuses, non lerminées par un appendice, plus ou moins analogues aux paillettes du réceptacle; celui-ci est co- nique, muni de paillettes enveloppant les fleurons, oblongues-lancéolées , coriaces-membraneuses, roides et presque spinescentes. La calathide est radiée, com- posée au centre de fleurons nombreux, réguliers, her- maphrodites, et à la circonférence d’un rang de demi- fleurons ligulés et neutres. La corolle des fleurs du centre ale tube courtet pubescent, le limbe très-long; le tube anthéral est muni au sommet d’un appendice ovale- IS TE lancéolé, aigu, à la base d'appendices très-couris. Le fruit est oblong , tétragone, lisse, comme tronqué au semmet,surmonté d’une aigrelle en forme de couronne coriace, incisée ou denticulée irrégulièrement, offrant en outre sur les ovaires intérieurs une ou deux petites écailles filiformes, triquêtres, légèrement ciliées sur les angles, placées entre les divisions de l’aigrette stépha- noïde. La corolle des fieurs de la circonférence a le tube très-court, la languette longue, large, elliptique, oblongue, ordinairement dentée au sommet. JI n’y a aucun rudiment d’étamines; mais on y observe un ovaire avorté, long, grêle, triquêtre, privé de style et surmonté d'une petite aigrette stéphanoïde. Le genre T'ithonta fut établi primitivement sur une belle plante du Mexique, dont les graines avaient été envoyées, en 1778, au Jardin du Roi par Thierry de Ménonville. Des- fontaines décrivit cette plante, et lui donna le nom de T'ilhonia lagetiflora. Elle fut cultivée pendant quel- ques années au Jardin du Roi, mais elle ne {arda pas à disparaître. Lamarek en donna une mauvaise figure dans ses Illustrations des Genres, tab. 708, et l’auteur du genre la fit connaître quelques années après par une description et parue figure assurément bien supérieure à celle de Lamarck. Enfin, le Z'{honia ne reparut dans les jardins que vers l’année 1822, époque à laquelle il fieuril à Neuilly chez le duc d'Orléans. Depuis ce temps, celle plante n’est point rare dans les parlerres, et elle contribue à la décoration de ceux où l’on cultive les espèces remarquables. Sa tige esl haute d’environ un décimètre, droite, légèrement pubescente, munie de feuilles alternes, cordiformes, triangulaires, divisées en rameaux inégaux, portant chacun une calathide dont les fleurs ont une belle couleur d’un jaune de feu. C’est à cette couleur que Desfontaines fit jadis allusion, en donnant à son nouveau genre le nom de l’amant rajeuni de l’Aurore. H. Cassini reconnut que le genre T'ithonïa ne devait point être placé près du Gaïllardia, de Fougeroux, ainsi que Desfontaines l’avait proposé; il le rapprocha de l’Æelianthus, et même il y fit entrer, comme seconde espèce, l’Æelianthus tubæformis de Jacquin, Hort. Schænb., vol. 3, p. 65, tab. 575. TITHYMALE. Z'ithy malus. mot. Sous ce nom les anciens désignaient le genre Euphorbe. 7. ce mot. TITHYMALOIDES. Bot. Le genre établi sous ce nom par Tournefort, avait été réuni par Linné à l'Euphor- bia. Poileau L’a rétabli sous le nom de Pedilanthus. ". ce mot. Ventenat employait le mot Tithymaloïdes pour dési- gner la famille des Euphorbiacées. TITHYS. o1s. L’un des synonymes latins du Rouge- Queue. . SYLVIE. TITIA. o1s. Nom générique proposé par Hermann pour recevoir des Pics à bec recourbé et dont le type est le Promépic de Levaillant. TITIRE. 1vs. Nom vulgaire du Satyrus Bathseba, de Fabricius. 77. SATYRE. TITIRI. o1s. Espèce du genre Gobe-Mouche. 7. ce mot. TITIT. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. TITMOUSE. o1s. L’un des noms vulgaires de la Char- bonnière. 7. MÉSANGE. TME TITREC. o1s. Synonyme vulgaire de Motteux. 7. TRAQUET. TITTMANNIE. Z'itimannia. pot. Reichenbach à fondé sous ce nom un genre de la famille des Scrophu- larinées et de la Didynamie Angiospermie, L., auquel il a imposé les caractères suivants : calice divisé en cinq segments égaux ; corolle personnée, la lèvre infé- rieure trilobée, redresséte ; quatre élamines didynames à filets arqués; les anthères supérieures cohérentes; capsule biloculaire, bivalve, à cloison épaissie vers son milieu et formant le placenta. Ce genre se compose de plusieurs plantes placées par les auteurs dans différents genres anciennement connus. L'auteur y rapporte le T'orenia scabra,deR.Brown,ainsiquel'Antirrhinum hexandrum, de Forster,que Brown considérait comme un Torenia, l'Hornemannia viscosa, de Willdenow, etles Lindernia monticola et graudiflora, de Nuttall. A l'exception de ces deux dernières espèces qui crois- sent dans l'Amérique du Nord, les autres sont indigènes de l’Inde orientale et de la Nouvelle-Hollande. Ce sontde petites plantes herbacées, à feuilles opposées, à pédon- cules axillaires el terminaux, dépourvues de bractées; les pédoncules fructifères sont penchés; ils se redres- sent après la déhiscence de la capsule. Les Lindern'a alsinoïdes, scapigera et subulata, que Reichenbach avait aussi compris dans le genre Z'i{{imannia, en ont été retirés par Endlicher pour former, comme on l’a vu, le nouveau genre nommé /{yogeton. VF. ce mot. TITYRA. o1s. Synonyme de Bécarde. 7. ce mot. TIUTVA. o1s. Nom vulgaire du Stercoraire parasite. PV, STERCORAIRE. TIVOUCH. o1s. Espèce du genre Huppe. 7. ce mot. TMÉSIDÈRE. Z'mesidera. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères hétéromères, famille des Cantharidies, in- slitué par Westwood, qui lui assigne pour caractères : tête obtriangulaire, un peu plus étroite que le corselet, dilatée ettronquée au-dessus des yeux qui sont latéraux, échancrés antérieurement; labre pelit et prolongé en avant, avec les angles antérieurs émoussés; mandibules minces, subobtuses au sommet, inermes intérieure- ment; mâchoires cornées, allongées, légèrement ciliées à l’intérieur, terminées par un lobe grand et fortement cilié; palpes maxillaires courtes, formées de quatre ar- licles, dont le deuxième fort long et le quatrième un peu sécuriforme ; menton mince, plus large antérieu- rement; lèvre grande, resserrée vers le milieu, puis divisée en deux lobes arrondis; palpes labiales compo- sées de quatre articles, dont le premier très-pelit el le troisième un peu sécuriforme; antennes de médiocre longueur, avec le premier articleen massue, ledeuxième le plus petit, les autres obconiques et comprimés; bord antérieur du corselet arrondi, avec les angles tronqués el incisés : son dos est ciselé; écusson petit; élytres presque du double plus larges que le corselet, paral- lèles, arrondies au bout qui est faiblement béant ; pieds allongés; jambes simples, comprimées, inlérieure- ment armées de deux éperons très-courts ; ongles den- telés. TMÉSIDÈRE RUFIPENNE. Z'nesidera rufipennis, West. Il est tout noir à l'exception des élytres qui sont testa- cées. Taille, sept lignes. De la Nouvelle-Hollande. 108 459 TMESIPTERIS. Bot. (Lycopodiacées.) Bernhardi (Journal de Schrader, 1800, vol. 2, p. 151, pl. 2, fig. 5) a établi sous ce nom un genre qui a été réuni par Brown au Psilotun de Swartz. Il ne diffère, en effet, de ce dernier genre que par ses capsules biloculaires, carac- tère qui, selon R. Brown, ne sert qu’à établir une sim- ple section du Psilotuin. Le T'nesipleris tannensis. Bernh., loc. cit., est une plante recueillie par Forster dans la Nouvelle-Zélande et non dans l’île de Tanna. L'espèce nommée aussi Z'mesipteris tannenstis par La- billardière (Nov.-Holl., 11, p. 105, (ab. 259) en diffère par ses feuilles tronquées au sominet et surmontées d’une petite pointe sétacée. C’est le Psiloiuin trunca- tum, de R. Brown, qui croil aux environs du Port- Jackson et à la Terre de Diémen. L'une et l’autre sont parasites sur les troncs des Fougères arborescentes. TMÉSISTERNE. Z'nesisternus. 1Ns. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Longicornes, formant avec quelques autres, tels que ceux de Bistrichocère, Tragocère el Leptocère, une division particulière, qui se rapproche, sous quelques rapports, des Saperdes, et sous d’autres, comme la forme du corselet et celle de l'abdomen, des Leptures. Les Tmésisternes ontles palpes presque filiformes, les antennes insérées dans une échancrure des yeux, sélacées, simples, plus longues que le corps; le corselet mutique, plus large et lobé postérieurement, avec le présternum prolongé posté- rieurement, tronqué el reçu, à son extrémité, dans une échancrure du mésosternum. Toutes les espèces con- nues ont été apportées de l'Australie, el c'est aussi la patrie des Tragocères et des Distichocères. TMÉSISTERNE VARIÉ. Z'mesisternus variegalus, Latr.; Callidium variegatum, Fab. Son corps est noir ; les derniers articles des antennes sont brunâtres; une ligne transversale et deux lignes longitudinales jaunes sur la tête; quatre lignes longitudinales de même couleur sur le corselet; élytres noires, parsemées de très-petits points jaunes, marquées de trois lignes longitudinales élevées; dessous du corps tachelé de jaune; pattes noires; cuisses postérieures marquées d'une tache blanche. Taille, dix lignes. De la Nouvelle- Zélande. TOANABO. por. Le genre institué sous ce nom par Aublet (PI. de la Guiane, 1, p, 569) est identique avec le genre T'ernstræmia, de Mutis. 7. TERNSTROEMIE. TOBINIE. Z'obinia. Bot. Genre de la famille des Té- rébinthacées, établi par Desvaux (èn Harmilt. Prodr. FT. Ind. occid., p. 56) aux dépens de quelques Zan- thoxylum des auteurs, et ainsi caractérisé : calice petit, à trois dents peu prononcées, quelquefois divisé profondément en trois parties; corolle à trois pétales. Les fleurs femelles ontun ovaire à trois lobes, surmonté de trois stigmates filiformes; trois carpelles mono- spermes. Ce genre s'éloigne suffisamment du Zan- thoxylum par son calice tridenté ou tripartite, par le nombre de ses pétales, de ses élamines, de ses styles et de ses carpelles. TOBINIE ÉPINEUSE. Z'obinia spinosa, Desv.; Xan- ihoæylon spinosum, SW. C’est un arbuste élevé, à feuilles imparipinnées, dont les folioles sont ovales, légèrement échancrées et crénelées, glabres en des- 440 T OC sous, avec les pétioles fortement garnis d'épines. Les fleurs sont réunies en cime terminale. De la Jamaïque. TOC. o1s. Espèce du genre Calao, que Lesson a faite type d’un sous-genre distinct. }. CALAo. TOCARD. o1s. Espèce du genre Toucan. 7. Lev., Hist. des Touc., pl. 9. De l'Amérique méridionale. f, Toucan. TOCKAIE, TOCQUET. REPT. 7’. TOKAIE. TOCO. o1s. Espèce du genre Toucan. . ce mot. TOCOCO. o1s. L'un des noms vulgaires du Flammant rouge. 7”. PHÉNICOPTÈRE. TOCOLIN. o1s. Espèce du genre Troupiale. TOCOQUE. Z'ococa. Bot. Genre de la famille des Mélastomacées, inslilué par Aublet (PI. de la Guiane, 1, 457), qui lui assigne pour caractères : tube du calice campanulé, nu, glabre, soudé inférieurement par sa base avec l'ovaire ; son limbe est urcéolé, à cinq dents larges, courtes, obluses et assez souvent ciliées; corolle composée de cinq pétales obovales, insérés à l’orifice du calice et alternes avec ses dents; dix étamines égaies, insérées avec les pétales; filaments courts et subulés; anthères également subulées, à un pore el sans connectif distinel; ovaire adné inférieurement, à cinq ou six loges renfermant une multitude d’ovules ; style cylindrique; stigmate pellé, convexe. Le fruit consiste en une baie carnosiuseule, à cinq loges, mas- quée par le calice. TOCOQUE DE LA GUIANE. 7 ococa Guianensis, le To- coco, Aubl., loc. cit., p. 458. C'est un arbrisseau de cinq à six pieds de hauteur ; ses tiges sont quadrangu- lairement obtuses, ligneuses, creuses et velues; les feuilles sont opposées en croix, ovales, crénelées en leurs bords, terminées par une longue pointe; les fleurs sont d’un blanc rougeâtre, réunies trois par trois sur un pédoncule et formant des grappes allongées au som- met des rameaux. TOCOYÈNE. Z'ocoyena. Bot. Richard, dans sa Mo- nographie de la famille des Rubiacées (Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, vol. 5), a réuni en un seul les deux genres Posoqueria et Tocoyena d’Au- blet, en lui conservant ce dernier nom, et lui donnant les caractères suivants : limbe du calice marginal, un peu oblique et à cinq dents ; tube de la corolle long et grêle ; son limbe à cinq divisions profondes et étalées ; les cinq étamines sont insérées à la gorge de la corolle qui est velue; elles sont saillantes; les anthères sont allongées, pointues à leur sommet, lerminées à leur partie inférieure par deux pelits culs-de-sac arrondis. Le style est long, et se termine par un stigmate à deux divisions étroiles. Le fruit est ovoïde, terminé supérieu- rement par le limbe du calice qui forme un petit tube légèrement saillant ; il est charnu, à deux loges, con- tenant chacune un assez petil nombre de graines ovoïdes ou légèrement polyédriques, insérées sur deux rangs à l'angle interne de la loge. Ce genre se compose d’arbrisseaux quelquefois volubiles, originaires de l’A- mérique méridionale. Leurs feuilles sont opposées, grandes, coriaces, persistantes, avec des stipules inter- pétiolaires. Leurs fleurs ont sept à huit pouces de lon- gueur ; elles forment une sorte de corymbe qui termine les jeunes rameaux. TOD TOGOYÈNE A LONGUES FEUILLES. 70coyena longifolia, Aubl. Il à de très-grands rapports avec les genres Gar- denia et Mussænda. Y diffère de l’un et de l’autre par la forme de ses anthères; de plus du premier par son fruit dont les graines globuleuses et non planes, sont insérées à l’angle interne, sur deux rangs et non éparses dans la pulpe; du second par ses graines très- grosses et en petit nombre. Il se trouve à Cayenne. TOCRO. Odontophorus. o1s. Genre de l’ordre des Gallinacés, institué par Vieillot aux dépens du genre Perdrix, pour une espèce de l'Amérique méridionale, qui se distinguait de ses congénères par les caractères suivants : bec gros, robuste, convexe, très-comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure crochue, munie à son milieu de deux dents fortes; tour des yeux nu; {arses sans ergot ni éminences cornées ; queue arron- die. Les autres caractères ne diffèrent point de ceux des Perdrix, auxquelles les Tocros ressemblent beau- coup, bien que par leurs habitudes ils montrent des différences notables; ils se perchent sur les branches les plus basses des arbres, comme tous les Oiseaux ter- restres et mêmes aquatiques de la Guiane, afin d'éviter les Serpents et les animaux féroces, qui peuplent cette partie de l'Amérique. ToCcRO DE LA GUIANE. Odontophorus Guianensis ; Perdix Guianensis, Lath.; Perdix dentata, Temm. Parties supérieures d’un roux cendré, tiqueté de noir, avec quelques raies en zigzag noires: sommet de la tête el occipul roux, pointillés de noir ; sourcils roussâtres; joues et lorum d’un roux brillant; tectrices alaires rousses, marquées de taches noires sur les barbes in- ternes, de zigzags blanchâtres et noirs aux barbes externes; rémiges brunes, variées transversalement de roux ; rectrices brunes, traversées de zigzags noirs; parties inférieures rousses, variées et rayées de jau- nâtre et de cendré. Bec noir; aréole des yeux rouge; pieds cendrés. Taille, dix pouces et demi. Tocro uru. Odontophorus uru; Perdix dentata, Lichst. Parties supérieures d’un brun noir, variées de brun pâle, les inférieures d’un brun ardoisé ; rémiges noires, avec cinq taches blanches sur les barbes ex- ternes; vertex brun; front et sourcils roux. Taille, neuf pouces. Du Paraguay. TODDALIE. Z'oddalia. 80T. Genre de la famille des Térébinthacées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Jussieu (Gener. Plant., p.571) et offrant les caractères suivants : calice à quatre ou cinq dents, persistant ; corolle à quatre ou cinq pétales hypogynes et se recouvrant par leurs bords pendant l’estivalion; torus en forme de disque ; élamines au nombre de qua- tre ou cinq; Style très-court, portant un stigmate tronqué; baie sèche, glanduleuse dans son écorce, à quatre ou cinq loges et renfermant autant de graines presque réniformes, couvertes d’un test noir, épais, corné, presque pierreux, composées d’un albumen charnu, d’un embryon axile, un peu arqué, à cotylé- dons linéaires et à radicule supérieure. Ce genre a reçu diverses dénominations : Commerson le nommait Vépris dans les herbiers. Schreber et Smith ont inuli- lement changé le nom proposé par Jussieu en ceux de | Cranfzia el de Scopolia. Linné avait placé la plante TOD qui en forme le {ype parmi les Paullinia, qui appar- tiennent à une famille différente. TODDALIE A AIGUILLON. Z'oddalia aculeata, Pers.; T'oddalia asiatica, Lamk., Illust. C’est un arbrissean dont les tiges sont grèles, rameuses, garnies, ainsi que les nervures médianes des feuilles, d’aiguillons cro- chus, courts, très-nombreux, larges à la base, noi- râtres au sommet. Les feuilles sont pétiolées, allernes, ternées, à folioles ovales-lancéolées, glabres, obtuses au sommet. Les fleurs sont disposées en grappes dans les aisselles des feuilles. On a réuni à cette espèce, comme simples variétés, les Z'oddalia nitida, de La- marck, et Z'oddalia rubicaulis, de Willdenow. Cette plante croît dans les îles de l’Archipel indien. TODÉE. T'odea. Bot. Genre de Fougères de la tribu des Osmundacées et très-voisin de l’'Osmunda, établi par Willdenow, qui le caractérise ainsi : capsules membraneuses, globuleuses, bivalves, sans véritable anneau élastique, mais présentant sur un de leurs côtés un petit disque renflé et réticulé autrement que le reste de la capsule ; elles sont portées sur un court pédicelle, et ce qui les distingue des véritables Osmunda, c’est qu’elles sont insérées le long des nervures, sur la face inférieure des pinnules qui ne sont nullement défor- mées et ne présentent pas des grappes ou des panicules comme dans les Osmunda. TODÉE AFRICAIN. Z'odea africana, Willd.; Osmunda barbara, Thunb. Cette espèce croît également au cap de Bonne-Espérance et à la Nouvelle- Hollande ; ses frondes sont épaisses el coriaces. Le T'odea Fraseri, Grev. et Hook., a les feuilles membraneuses ; on la trouve à la Nouvelle -Hollande dans les montagnes Bleues. TODIER. Z'odus. o1s. Genre de l’ordre des Insecti- vores. Caractères : bec assez allongé, plus large que baut, entouré de longs poils à sa base; mandibules très- minces : la supérieure à arête distincte, se terminant en pointe, inférieure obluse et tronquée; narines placées à la surface du bec et assez éloignées de sa base, ou- vertes, arrondies; pieds médiocres; quatre doigts, trois en avant, les latéraux inégaux ; l’interne uni jus- qu’à la seconde articulation ; l’externe jusqu’à la troi- sième; ailes courtes; les deux premières rémiges moins longues que la troisième, la quatrième dépassant toutes les autres. Le genre Todier se lie très -étroitement au genre Moucherolle par quelques-unes des plus petites espèces. Les habitudes el les mœurs paraissent identiques dans les deux genres. TODIER DE CAYENNE. /. MOUCHEROLLE TIC-TIC. Topier VERT. Z'odus viridis, L., Buff., pl. enl. 585, fig. 1 et 2. Parties supérieures d’un vert brillant; front d'un fauve verdâtre; rémiges et rectrices brunes, bor- dées de vert; gorge et devant du cou d’un rouge vif, tirant un peu sur l’orangé très-foncé, avec l'extrémité de chaque petite plume frangée de blanc; angles du bec garnis de plumes blanches que suit, en se dirigeant vers les oreilles, une grande touffe d’un bleu d’aigue- marine; parties inférieures blanchâtres, avec les flancs d’un beau rose ; tectrices subcaudales d’un jaune ver- dâtre; bec d’un gris jaunâtre, noir à la pointe; pieds TOD 441 rougeâtres. Taille, trois pouces et demi. Ce charmant petit Oiseau, que les créoles de Saint-Domingue nom- ment vulgairement petit Perroquet de terre, recherche les endroits solitaires, ce qui est cause sans doute qu’on le rencontre si rarement dans les collections. Le mâle fait entendre dans la saison des amours un petit chant assez agréable, auquel la femelle répond souvent par un petit cri d'appel; hors celle époque, on les à tou- jours trouvés fort silencieux. Leur vol, droit et rapide, ne permet de les apercevoir que lorsqu'ils sont posés à terre ou sur des pierres élevées, car sur les arbres leur couleur et leur exiguité les dérobent aux yeux les plus attentifs. La femelle établit son nid dans la terre ou le tuf tendre des crêtes des ravins, mais à une hauteur telle qu’elle n’ait rien à redouter des inondations, et que le berceau de la jeune famille soit parfaitement abrité de la pluie. Ce nid, ou plutôt cette loge souter- raine, présente un appartement arrondi où l’on arrive par une galerie tortueuse; la couchelte consiste en quelques brins de paille, recouverts de duvet sur lequel la femelle dépose quatre ou cinq œufs gris, tachetés de brunâtre ; elle les couve avec beaucoup de constance jusqu’à ce qu’ils soient éclos ; alors le mâle rivalise de tendresse avec sa compagne envers les nouveau-nés qu'ils ne quittent plus jusqu’à la couvée suivante. TODIRAMPHE. T'odiramphus. o1s. Genre de l’ordre des Alcyons. Caractères : bec droit, très-déprimé, plus large que haut; mandibules égales, obluses et aplalies vers l’extrémité, à bords entièrement lisses, l’infé- rieure très-légèrement renflée; narines placées longitu- dinalement à la base du bec, dans une fissure oblique et très-peu apparente; elles sont bordées par les plumes du front ; pieds médiocres ; {arses allongés; ailes cour-- tes, arrondies; première rémige courte, la quatrième la plus longue; queue allongée; rectrices égales. La création du genre Todiramphe est due à Lesson, qui l'a publié dans le troisième volume des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris. Il comprend deux espèces d'Oiseaux de la mer du Sud, dont on avait jus- qu’alors été fort embarrassé, ne pouvant, à cause de certains caractères, les placer parmi les Martins-Pê- cheurs auxquels néanmoins ils ressemblent beaucoup. Ces Oiseaux font partie du petit nombre de ceux que les insulaires de l’archipel de la Société révèrent comme leurs divinités. Lesson, qui leur à vu décerner les hon- neurs du culte le plus fanatique, prétend que cette coutume est pratiquée de temps immémorial, et que la défense sévère de porter la moindre atteinte à ces favoris ou protégés du grand dieu Oro, n’a pas peu contribué à en rendre la race aussi nombreuse qu’elle l’est maintenant, et très-difficiles les moyens de s’en procurer des dépouilles qui, lorsqu'on en rencontre accidentellement, sont de suite portées au temple, et offertes comme hommage au grand Oro. TODIRAMPHE SACRÉ. Z'odiramphus sacer, Less., loc. cit., avec figure; Alcedo tutta, Gmel.; Alcedo sacra, Var., a, b et c; Lath. Cette espèce est sujette à de grandes variations occasionnées par l’âge et vraisem- blablement par les différentes mues. Parties supérieu- res d’un vert pâle; de larges sourcils roux qui se ré- unissent sur la nuque; trait auriculaire d’un vert foncé; TOUT = as [Re] une petite ligne orangée bordée de bleu sur la joue; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de bleu exté- rieurement; parties supérieures blanches; un collier roussâtre ; bec grisâätre, avec la base de la mandibule inférieure blanche; pieds noirs. Taille, neuf pouces. On le trouve aux îles des Amis. TODIRAMPHE DIVINISÉ. Z'odiräGmphus divinus, Less., loc. cit., avec figure. Parties supérieures brunes ; som- met de la tête d’un brun très-foncé ; joues verdâtres ; rémiges brunes, faiblement bordées de vert; rectrices d’un brun verdâtre ; gorge blanche, une bandelette noire et large, naissant de la commissure du bec, et séparant le blanc de la gorge du brun-verdâtre de la têle; un large collier noir sur le haut de la poitrine, le reste des parties inférieures d’un blanc passant au rous- sâtre ; longueur de la queue, trente-quatre lignes. La forme du bec qui est beaucoup plus aplati que dans l'espèce précédente, qui est légèrement convexe en dessus et qui ressemblerait parfaitement à celui d’un Todier s’il avait la moindre trace de carène et les bar- bes qu’on observe à la base du bec des Oiseaux de ce genre, a éloigné l'idée qu'avait d’abord conçue Lesson que le Todiramphe divinisé pouvait être la femelle du Todiramphe sacré; ce bec n’a que dix-huit lignes de longueur. La taille de l’Oiseau est de sept pouces huit lignes. TODIROSTRE. T'odirostrum. o1s. Ce nom a été donné par Lesson à une division du genre Gobe-Mou- ches, qui présente un bec allongé, déprimé, aplati et linguiforme ; des Larses minces et grêles ; des ailes très- courtes. Les Z'odus cinereus et raculatus de Desma- rels, appartiennent à celle division. TOUS. o1s. (Linné.) Syn. de Todier. F. ce mot. TOENOSOME. 7'œnosoma. ins. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Brachélitres, tribu des Omalides, établi par Mannerheim, avec les caractères suivants : antennes insérées devant les yeux : le pre- mier article est épais, le second plus court el conique; les lroisième à huitième petits el arrondis, les neu- vième, dixième et onzième un peu plus grands et pres- que orbiculaires ; pénultième article des palpes maxil- laires grand et dilaté, le dernier petit el subulé ; corps linéaire et allongé; premier article des tarses très-long. TOENOSOME GRËLE. 7 @œnosoma gracile, Mann. il est d’un noir brillant, très-finement ponctué; la base des antennes et les palpes sont jaunes; le corselet est con- vexe, profondément impressionné en arrière. Taille, une ligne. De la Russie. TOFFA pour TAFFA. mam. Espèce du genre Dasyure. ,ce mot. TOFIELDIE. T'ofieldia. ot. Genre de la famille des Colchicacées et de l'Hexandrie Trigynie, L., offrant les caractères suivants : périanthe extérieur ou calice un peu éloigné de la fleur, membraneux, trifide, petit, persistant; périanthe intérieur ou corolle à six pétales oblongs, concaves, égaux, étalés, persistants, beau- eoup plus longs que le calice; six étamines opposées aux pétales, ayant leurs filets subulés, simples, glabres, de la longueur de la corolle ; les anthères incombantes, cordiformes ; {rois ovaires supères, connivents, acu- minés et finissant en styles très-courts el verlicaux; TOL stigmates capilés; trois capsules cohérentes par la base, gibbeuses, membraneuses, uniloculaires, bivalves, dé- hiscentes par le côté intérieur; graines nombreuses, elliptiques-oblongues, anguleuses, insérées sur le bord interne de chaque valve. Le genre T'ofieldia a été éta- bli par Hudson sur une plante que Linné avait placée dans son genre Anthericusn ; mais ce dernier est au- jourd’hui composé de plusieurs espèces qui se placent parmi les Liliacées. Jussieu et Michaux reproduisirent le même genre sous le nom de Varthecium, qui appar- tient aussi à d’autres Monocotylédones. L’Zsidrogalvia, de Ruiz et Pavon, ne diffère point du genre dont il est ici question, Enfin, Willdenow augmenta la confusion Synonymique en donnant le nom d’/elonias borealis à la plante sur laquelle le Z'ofieldia a été fondé. Les espèces de ce genre, quoique peu nombreuses, élaient fort mal connues avant le travail que Smith a publié dans le quatorzième volume des Transactions de la So- ciété Linnéenne de Londres. Ce savant botaniste y a éclairci l’histoire de six espèces dont les plus remar- quables sont les Zofieldia palustris et T'. alpina. La première est une petite plante à capitules ovoïdes, qui croît dans le nord des deux continents, et qui se retrouve en quelques localités de l'Écosse et de la Suisse; c’est l'Anthericum calyculatum de Linné, F1. Lapp., 6. 2, 106, (ab. 10, fig. 5 ; le Narthecium pusillum de Michaux, l’ÆZelonias borealis de Willde- now. Le 7”. alpina est la plante qui, dans la Flore fran- çaise, porte à tort le nom de 7°. palustris. Elle a un épi de fleurs cylindrique. On la trouve abondamment dans les pâturages gras el humides des Alpes. TOILE D'ARAIGNÉE. mozc. Nom vulgaire du Conus arenosus. V7, CON. TOILE À MATELAS. mozc. Nom vulgaire du Murex melongena. V. PYRULE. TOÏIT CHINOIS. mor. Coquille du genre Calyptrée. V. ce mot. TOKAIE. REPT. Espèce du genre Gecko. 7. ce mot. TOLAI. man. Espèce du genre Lièvre. #7, ce mot. TOLCHIQUATLI. o1s. Espèce du genre Chouette. ", ce mot. TOLEK. o1s. Nom que l’on donne vulgairement au Tourne-Pierre. #7, ce mot. TOLLATA. Bot. Le genre de la famille des Synan- thérées, auquel Endlicher a donné ce nom, ne diffère pas du genre Oxyura, de De Candolle. TOLMIÉE. T'olmiea. por. Genre de la famille des Saxifragées, institué par Torrey et Gray, qui lui assi- gnent pour caractères : tube du calice infundibuli- forme, libre, subinégal à sa base, puis fendu lon- gitudinalement; son limbe est divisé en cinq lobes subinégaux, imbriqués avant l'épanouissement; corolle composée de cinq pétales insérés au sommet du tube du calice : ils sont filiformes, recourbés el persistants; trois étamines instrées avec les pétales, et opposées aux trois lobes supérieurs du calice; leurs filaments sont subulés ; anthères grandes, réniformes, à deux loges confluentes par le sommet; ovaire libre, oblong, atté- nué à sa base, uniloculaire, à deux placentaires mulli- ovulés, pariétaux jusqu'aux sutures ; deux styles élon- gato-subulés et divergents; stigmates oblus; le fruit TOM est une capsule uniloculaire, à deux becs, en partie revêtue des découpures du calice et s’ouvrant entre les styles; les graines sont (rès-petites, nombreuses et glo- buleuses. Tozmtée DE MEnwzies. Z'olmiea Menziesii, Torr. et Gr.; Heuchera Menziesir, Hook. C’est une plante her- bacée, vivace, à racine fibreuse, à feuilles cordées, dé- coupées, alternes sur la tige, accompagnées de stipules scarieuses et adnées ; les fleurs ont chacune deux brac- tées sétacées et décidues à la base du pédicelle, et leur réunion donne naissance à un épi grêle. De l'Amérique septentrionale. TOLPIS. BOT. 7”. DRÉPANIE. . TOLU. T'oluifera. Bor. Richard (Annales des Sc. na- tur., vol. 2, p. 168) a démontré que ce genre n'avait été fondé que sur une erreur, el parce qu’on lui avait attribué les caractères d’un fruit qui lui était totale- ment étranger, D’après les échantillons authentiques conservés dans l'herbier du célèbre Humboldt, il a re- connu que l'arbre qui produit le baume de Tolu était une espèce du genre Myroxytlum, de la famille des Légumineuses, genre dont une autre espèce produit le baume du Pérou; en conséquence il l’a désigné sous le nom de Myroxylun toluiferumm. Le baume de Tolu ne diffère par aucun earactère du baume du Pérou s0- lide. 7, MYROXYLE. TOLUIFERA. poT. /’. MYROXYLE. TOLYPANGIUM. or. L’une des sections du genre Stylidier. TOLYPANTHUS. gor. L’une des sections du genre Loranthus, de Linné, dans la famille à laquelle le nom de ce genre a été donné. TOLYPEUMA. gor. Le genre institué sous ce nom par Meyer, dans la famille des Lythrariées , a été re- connu ne point différer essentiellement du genre Ve- sea, de Commerson. TOLYPEUTES. ma. Illiger avail établi sous ce nom, parmi les Tatous, un sous-genre qui n’a point été adopté, et dont le type était le Dasypus tricinctus. TOMAIOSPERMA. BoT. L'une des sections du genre Malouetia, De Cand., Prodr. vint, p. 578. TOMANTHÉE. Z'onanthea. vor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, établi par le pro- fesseur De Candolle, qui lui assigne pour caractères : capitule ovale et multiflore; involucre formé d’écailles serrées dont la structure est orbiculaire et fort ample, la consistance membraneuse, avec les bords ciliés et le sommet prolongé en une sorte d’épine un peu plus ton- gue que les cils; réceptacle fimbrillifère; corolles du rayon trifides et stériles; celles du disque ont cinq di- visions; filaments staminaux contournés, courts el pa- pilleux; anthères privées de queue à leur base, mais offrant un appendice corné; styles rameux et concrets; akènes cylindraceo -subpentagonaux, très-glabres, doués d’une aréole basilaire; aigrette du rayon for- mée d’un pelit nombre de soies; celle du disque en a plusieurs rangs, et les extérieures sont plus courtes; toutes sont très-entières el rigides. TOMANTHÉE D'AUCHER. Z'omtanihea Aucheri, DeCand. C’est une plante herbacée, vivace, presque acaule; ses feuilles sont pinnatipartites, cotonneuses, blanchâlres, | TOM 443 avec le pétiole et le rachis rebordés; les lobes sont très- entiers, oblongo-lancéolés ; les capitules sont sessiles et terminaux; les corolles sont d’un rouge purpurin pâle ; l’aigrette est violette. De la Perse occidentaie. TOMATE. BoT. /”. LYCOPERSICUM. TOMBAC. mix. 77. Cuivre. TOMBECORNE. BOT. /”. PIPTOCERADE. TOMENTELLE. Tomentella. ot. (Champignons.) Genre élabli par Persoon (Obs. myc., 2, p. 18), et qui a été réuni ensuite au Z’helephora. VF. ce mot. TOMENTEUX. T'omentosus. BoT. Une partie cou- verte de poils courts, très-serrés de manière à offrir quelque ressemblance avec du drap, est dite Tomen- teuse; telles sont, par exemple, les feuilles du Bouillon blanc. TOMEX. por. Ce nom a été donné à trois genres dont les espèces faisaient partie de genres admis antérieure- ment. Le Z'omnex tomentosa, L., est synonyme du Cal- licarpa lanala ; le Tomex de Thunberg se rapporte au Lilsœa, et le T'omex de Forskahl est le même que le Dobera de Jussieu. Mais comme ce dernier genre n’a pas été décrit dans ce Dictionnaire et qu’il a été ren- voyé, à cel effet, au mot Tomex, il convient de dire un mot ici de ce genre qui est encore fort peu connu, el dont les affinités naturelles sont loin d’être détermi- nées. La plante sur laquelle il a Eté constitué par Forskahl (Flor. arab., p. 52) est un arbre que les Arabes nom- ment Dober; les feuilles sont opposées; le pétiole est jaunâtre, épaissi à la base; les fleurs sont disposées en panicule resserrée. Le calice est urcéolé, à quatre dents. Il y a quatre pétales plus longs que le calice, quatre étamines dont les filets sont subulés, réunis à la base en un tube tétragone; les anthères sont dressées; il y a qua- tre petites écailles entre les pétales el les étamines; l’o- vaire est supère, surmonté d'un style court el de deux stigmates. Le fruil, bon à manger, est ovoïde, tuber- culeux,charnu, visqueux, ne renfermant qu'une graine. TOMICÉPHALE. T'onicephalus.ins. Coléoptères peu- tamères; genre dela famille des Serricornes, tribu des Élatériles, établi par Latreille, qui lui assigne pour caractères : antennes épaisses, en scie; têle petite, comme coupée verticalement en devant, avec le verlex plan; corselet en triangle tronqué, insensiblement élargi de devant en arrière, sans rétrécissement brus- que, peu élevé, presque isométrique ; élytres formant, réunies, un triangle étroit el long; Larses courts, dont ies articles sont entiers; cloison extérieure de la cavité äes deux hanches postérieures faiblement élargie à son extrémité interne, presque lancéolée. On ne con- nait de ce genre qu'une seule espèce, el Latreille Pa nommée Z'omicephalus sanguinicollis. On la trouve au Brésil. TOMICUS. NS. 7, TOMIQUE. TOMIQUE. Z'omicus. 1Ns. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Xyiophages, institué par La- treille, répondant à celui de Bostrichus, de Fabricius, moins quelques espèces, composant les genres Platy- pus el Hylesinus, du même auteur. Caractères : corps cylindrique; tête glsbuleuse, s’enfonçant dans le cor- selet ; palpes très-petites el coniques; antennes de onze 444 TOM articles, courtes et terminées en massue solide ; tous les articles des tarses entiers, ce qui distingue ces insectes des Hylurges, des Scolytes, des Camptocères et des Hy- lésines proprement dits, genres qui sont des démem- brements de celui auquel Fabricius a donné ce dernier nom. Maintenant les Tomiques diffèrent des Platypes par plusieurs caractères : les antennes ne sont point susceptibles de se replier sous la tête et leur massue est annelée; leur tête est arrondie en dessus ; les côtés du corselet n’offrent point d’échancrure, et la longueur des larses, dont le premier article est peu allongé, égale au plus celle des jambes; les yeux sont allongés et un peu échancrés. Les larves de ces insectes, lorsqu'elles sont très-multipliées, ce qui arrive souvent, font de grands dégâts dans les forêts, en vivant dans le bois et le perçant en divers sens. Ce sont surtout les arbres résineux ou de la famille des Conifères qu’elles atla- quent. TOMIQUE TYPOGRAPHE. Z'omicus {ypographus, Lalr.; Bostrichus typographus, Fab.; Scolytus typogra- phus, Oliv., col. 1v, pl. 1, fig. 7. a, b. Il est long de trois lignes, d'un brun noirâtre, plus ou moins foncé, garni de poils jaunâtres, avec les élytres fortement striées, tronquées circulairement à leur extrémité qui offre plusieurs dents, dont une plus grande termine celle troncature. D’autres Tomiques (/aricis, monographus, bidens, chalcographus, ete.) ressemblent au précédent par la manière dont se terminent les élytres; mais le nombre des dents n’est pas toujours le même; d’autres carac- tères distinguent d’ailleurs ces espèces. Celles dont les élytres sont arrondies et inermes à leur extrémité, composent une autre section. Gyllenbal y place le Dermestles inicrographus, de Linné, ou lAylesinus willosus, de Fabricius, les Apate dispar, limbatus et T'iliæ de celui-ci, ainsi que son Hylesinus melanoce- phalus. TOMMASINIE. Z'ommasinia.Bot.Genre de la famille des Ombellifères, institué par Boissier qui lui donne pour caractères : ombelles dépourvues d’involucre; pédicelles fructifères, grêles, plus longs que le fruit, réunis à leur base en un sorte de disque; fruit com- primé par les côtés, subquadriailé, ovale, échancré à sa base; stylopode plan, aussi long que les styles qui sont recourbés; méricarpes marqués de trois côtes subailées, séparées par des sillons profonds. TommasiNie DE Kortscay. Z'ommasinia Kotschyi, Boiss. Plante herbacée, vivace, à feuilles triternées, dont les divisions sont pinnatipartites, à lobes ovales et largement dentés; les ombelles sont grandes, composées de pédicelles inégaux, sans involucre, mais avec des involucelles formés de deux ou trois folioles sétacées ; les pétales sont jaunes et roulés. Cette plante se trouve en Orient, sur le mont Taurus. TOMOGÈRE. concu. Montfort (Conchyl. Syst, t. 11, p. 559) avait établi ce genre avant que Lamarck eût proposé celui qu’il nomme Anostome, fait pour les mêmes Coquilles. On devait choisir celui des deux noms qui avait été publié le premier; il en a été autre- ment, la dénomination de Lamarck a prévalu. F. ANOS- TOME. TON TOMOMYZE. Tomomyza. Genre de Diptères, établi par Wiedemann (Dipt. Exot.), et qui paraît appartenir à la tribu des Anthraciens, famille des Tanystomes. Il s'éloignerait des autres de la même tribu par l'absence d’yeux lisses, et à en juger d’après la figure qu’il donne des antennes, en ce que ces organes n’ont point de styles à leur sommet; la trompe est à peine saillante. TOMOMYZE ANTHRACOIDE. 7'omomyza anthracoides, Wied. Elle est noire et brillante; son abdomen est (a- cheté de blanc; ses ailes sont enfumées. Taille, quatre lignes. Du cap de Bonne-Espérance. TOMOPTÈRE. T'omopterus.1ns.Coléoplères tétramè- res; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cé- rambycins,établi par Audinet-Servillequiluidonnepour caractères : antennes filiformes, à peine pubescentes, n’atteignant que l'extrémité des élytres, composées de onze articles cylindriques; mandibules petites; corselet mutique latéralement, uni, cylindrique, presque glo- buleux, un peu déprimé en dessus; yeux très-grands, ne laissant entre eux, au-dessous de l'insertion des an- tennes, qu'uneligne très-fine; écusson très-petit; élytres très -courtes, en forme d’écailles, carrées, tronquées droit à leur extrémité, laissant les trois quarts des ailes à découvert; pattes courtes; cuisses antérieures el in- termédiaires en massue globuleuse, les postérieures en massue allongée; articles des tarses presque égaux en longueur, le premier des postérieurs guère plus long que le suivant; corps assez court et ramassé. TOMOPTÈRE STAPHYLIN. Z'omopterus staphylinus. Dessus du corps noirâtre et chagriné; face antérieure de la tête couverte d’un duvet cendré; corselet étroi- tement bordé de jaune en devant et en arrière; une ligne oblique jaune sur les élytres; poitrine noire, avec une pelile raie transverse jaune; premier segment de l'abdomen testacé, les autres noirs el luisants; cuisses antérieures ferrugineuses. Taille, sept lignes. Du Brésil. TOMOSITE. min. (Ch. Harlmann.) Variété de Carbo- nate de Manganèse. F. ce mot. TOM-TIT. o1s. L'un des noms vulgaires du Todier. V. ce mot. TONABEA. Bor. L'auteur du Genera Plantarum dé- crit sous ce nom le genre Z'aonabo, d’Aublet, qui ne paraît point suffisamment distinct du T'ernstræmia, de Mutis. #7. TERNSTROEMIE. TONGA. BoT. (Pragon.) Fruit d’un Solanuin voisin du Melongena, L., qui croit sur les côtes d'Afrique, au nord du Zaïre, et que mangent les nègres. TONGUEA. nor. Le genre institué sous ce nom dans la famille des Crucifères, par Endlicher, ne diffère pas du genre Pachypodium, de Webb et Berthelot, qui, à son tour, paraît être identique avec le genre Sysèm- brium, de Linné, et qu’il ne faut pas confondre avec le genre Pachypodium, établi par Lindley dans la fa- mille des Apocinées, reconnu el adopté par tous les botanistes. TONINE. Z'onina. or. Genre établi par Aublet pour une petite plante fluviatile, originaire de la Guiane, et qui a été fort incomplétement décrite jusqu’à présent. Le Z'onina fluviatilis, Aublel, Guian., p. 859, t. 550, croit dans les ruisseaux, dans les étangs et les marais de la Guiane. Ses tiges sont simples, émergées, longues TON d’un pied et au delà; leurs feuilles sontall(ernes. sessiles, canaliculées à leur base, linéaires, aiguës et un peu recourbées; les fleurs forment de petits capitules glo- buleux, pédonculés, opposés aux feuilles et accompa- gnés d’une spathe linéaire, un peu plus longue que le pédoncule. Le capitule se compose de fleurs mâles et femelles disposées sans ordre. Chaque fleur est accom- pagnée d’une très-petite écaille linéaire; les fleurs mâles sont pédicellées; elles offrent un calice presque globu- leux, urcéolé, à trois divisions profondes, orbiculaires, convexes, acuminées, une sorte de godet monosépale, tronqué et entier à son sommet, plein et turbiné à sa base; en dedans de cet organe il y a trois élamines insé- rées sur le sommet de la partie pleine, et en dedans des étamines qui sont plus longues que le calice, trois fila- ments qui paraissent être ou trois élamines avortées, outroisstigmates d’un ovaire avorté. Les fleurs femelles sont presque sessiles; leur calice est composé de trois sépales ou écailles allongées, aiguës, ciliées, plus lon- gues que les fleurs mâles; en dedans du calice sont trois autres écailles plus courtes, comme spatulées el ciliées de poils articulés, qui naissent de leur partie supé- rieure. L’ovaire est libre et sessile, à trois côles très- prononcées, à trois loges contenant chacune un seul ovule attaché à la partie supérieure de l’angle interne et renversé; le style est triangulaire et terminé par trois stigmates oblongs et obtus. Le fruit est une cap- sule tricoque, environnée par les écailles calicinales, à trois loges monospermes, qui s'ouvrent chacune par une suture longitudinale. Chaque graine, qui est ovoïde et presque globuleuse, se compose d’un endosperme charnu et d’un très-petit embryon discoïde, extraire, opposé au hile. La seule espèce qui forme ce genre a été réunie par Roth à l’£riocaulon, sous le nom d’£. amplexicaule; Vahl l’a décrite sous ie nom d'Ay- phydra anplexicaulis, Symb. 5, p. 99. TONITE. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. #, ce mot. TONKA (FÈVE DE). Bot. Nom vulgaire de l’amande du fruit du Coumarou odorant. F. ce mot. TONNE. Doliuin. mo. Ge genre voisin des Harpes et des Buccins, fut placé par Lamarck dans la famille des Purpuracées ou Purpurifères. Cuvier (Règne Ani- mal) fit des Tonnes un des nombreux sous-genres des Buccins, ramenant ceux-ci presque à l’élat où les avait laissés Linné. Férussac suivit l'opinion de Cuvier, que Blainville ne partagea pas d’abord dans son Traité de Malacologie, mais à laquelle il revint un peu plus tard; par conséquent ce genre redeviendrail une petite sec- tion des Buccins. Si l'animal des Tonnes était connu, s’il était semblable à celui des Buccins, s’il portait comme eux un opercule, mais que la Goquiile seule présentât quelques différences sur la valeur desquelles les auteurs trompés auraient établi un genre, on con- cevrait facilement la nouvelle manière de voir de Blainville; mais l’animal des Tonnes n'étant pas connu et les Coquilles présentant des différences Lelles avec les Buccins, qu’il n'existe aucun passage entre les deux genres, il y a de plus fortes présomptions à croire que l'animal se trouvera différent des Buccins, qu’à sup- poser le contraire. Quel que soit d’ailleurs le sort du genre Tonne qui sans doute ne tardera pas à être connu INONP 415 complétement, voici de quelle manière il peut être ca- ractérisé : animal inconnu; coquille mince, ventrue, globuleuse, à spire courte, cerclée transversalement; bord droit, denté ou crénelé dans toute sa longueur ; columelle excavée, tordue, plus où moins ouverte à la base; ouverture oblongue, échancrée à la base. Le nombre des Tonnes connues jusqu’à présent est peu considérable; Lamarck en décrit sept et Brocchi trois fossiles; mais parmi ces derniers le Doliumn lampas semble bien incertain et pourrait fort bien n'être qu’un Buccin encore jeune; il s’en faut de beaucoup que cette Coquille offre tous les caractères des Tonnes; quant aux deux autres, elles ont cela de particulier, d’avoir leurs analogues parfaits vivant encore maintenant soit dans la Méditerranée, soit dans la mer des Indes et celle d'Amérique. TONNE CASSIDIFORME. Dolium Pomum, Lamk., loc. cit., no 5; Buccinuin Pomum, L., Gmel., n° 4; tbid., Brug., nv 6; Encyclop., pl. 405, fig. 2, a, b; Favanne, Conch , pl. 27, fig. G; Knorr Vergn., 6, tab. 25. fig. 9; Martini. Conch.. t. 11, (ab. 56, fig. 570, 571; Bucci- num Pomum, Brocc., Conch. foss. subap., p. 525, n° 5. On la trouve vivante dans la mer de l'Inde, en Amérique, à la Nouvelle-Zélande, etc., et fossile dans le Plaisantin. TonNNETACHETÉE. Doliummaculatumm, Lamk.,Anim. sans vert.,t. vit, p. 260, n° 5; Buccinum dolium, L., Gmel., p. 5470, n° 5; ibid., Brug., Encyclop., n° 4, pl. 405, fig. a, b; Le Minjac, Adanson, Voyage au Sé- négal, pl. 7, fig. 6; Lister, Conch., (ab. 889, fig. 19; Favanne,Conch., pl. 27, fig. C.1,C.9; Martini, Conch., tt, (ab. 117, fig. 1075 et 118, fig. 1082. Espèce assez grande, qui se (trouve dans l'océan Indien, dans les mers d'Afrique, au Sénégal, dans la Méditerranée, et fossile dans le Plaisantin. TONNINGIA. 8oT. Genre proposé par Necker, pour le T'radescantia axillaris. H n’a point été adopté. TONSELLA. Bor. (Schreber.) Synonyme de Z'ontelea. V, ce mot. TONTANEA.:BoT. Le genre ainsi nommé par Aublet, a été réuni au Coccocypselum, dans la famille des Rubiacées. 7”, COccocYPSÈLE. TONTELEA. BorT. Le genre désigné par Aublet sous ce nom, qui a été changé en celui de Z'onsella par Schre- ber, a été réuni au genre Salacia, de Linné. /. ce mot. TOPAN. o1s. L'un des noms vulgaires du Calao-Tock. F, ce mot. TOPAZE. o1s. Espèce du genre Colibri. F. ce mot. TOPAZE. min. Les anciens ont appelé Topaze une pierre verte, que l’on trouvait dans une île de la mer Rouge, qui portait le même nom; mais cette pierre paraît avoir été de toute autre nature que les substances réunies sous la même dénomination par les minéralo- gistes modernes. Werner avait composé son espèce Topaze des différentes sortes de Gemmes que les Japi- daires nomment Topazes de Saxe, du Brésil et de Si- bérie, el qu’il ne faut pas confondre avec la Topaze dite orientale, qui est un Corindon-Télésie. Haüy a montré qu’il fallait y réunir, comme simples variétés, deux substances que l’on avaitconsidérées comme des espèces distinctes et dont l’une a reçu les noms de Schorl blanc, 416 LYON de Béril schorliforme, de Leucolithe et de Pycnite, et Pautre ceux de Physalithe et Pyrophysalithe. Les ca- ractères communs aux variétés nombreuses et assez disparates qui sont renfermées dans l’espèce, {elle que l’admettent aujourd’hui la plupart des minéralogistes, se tirent de la densité el de la dureté. de la structure cristalline et de la composition chimique. Les Topazes ent une dureté supérieure à celle du Quartz hyalin. Leur pesanteur spécifique est assez considérable; elle est de 5,49 dans les variétés les plus pures : elles sont toujours cristallisées et se clivent avec une netteté re- marquable dans une seule direction perpendiculaire à l'axe de cristallisation, ou au sens suivant lequel se fait l'allongement des cristaux. L’éclat du joint, mis à dé- couvert par ce clivage, est si vif qu'il peut servir de caraclère pour faire reconnaître une Topaze. Toutes les variétés de ce minéral sont essentiellement compo- sées de Silice, d’Acide sulfurique et d’Alumine, dans des proportions qui paraissent un peu variables, quand on compare les résultats des nombreuses analyses qui en ont été faites. Ces différences, qui semblent en rapport avec la diversité des phénomènes opliques, ne sont ce- pendant ni assez considérables ni assez bien prouvées pour établir, entre les variétés qui les ont fournies, une ligne nette de séparation. La forme primitive et fondamentale de la Topaze est un prisme droit rhomboïdal de 124029 (Haüy) et 55°58. Ce prisme ne se clive avec netteté que parallèlement à ses bases. Haüy a néanmoins aperçu des joints paral- lèles aux pans, el d’autres obliques, qui mènent à un octaèdre rectangulaire, Les cristaux de Topaze ontdonc une double structure. et l’on est maître de choisir entre un prisme el un octaèdre le solide qui représente le noyau ou la forme primitive de l'espèce. Dans le prisme rhomboïdal, auquel on donne la préférence à cause de sa plus grande simplicité, la hauteur est à la grande diago- nale de la base à peu près comme les nombres 59 et 51. La Topaze est doute de la double réfraction attractive (Biot). Elle possède deux axes de double réfraction et Pangle des axes est sujet à varier d’un échantillon à l'autre lorsque la substance n’est pas toul à fait pure. La Topaze est aussi du nombre des substanges qui jouis- sent,comme le Dichroïle ou la Cordiérite, dela propriété de donner des couleurs différentes par réfraction, sui- van! le sens dans lequel la lumière les traverse. Selon Sorel. elle posséderaitle (richroïsme, c’est-à-dire qu’elle manifesierait trois couleurs différentes, étant placée dans des positions diverses entre l'œil et la lumière. Certaines Topazes, celles du Brésil entre autres, sont phosphorescentes quand on les place sur un fer chaud. Toutes les variétés de l’espèce, le pyrophysalithe ex- ceplé, possèdent en outre la propriété de s’électriser par la chaleur. La vertu électrique est surtout très- sensible dans les Topazes du Brésil et de la Sibérie. Les Topazes de Saxe la possèdent à un faible degré, et elles ont besoin d’être isolées pour la manifester. La Topaze s'électrise aussi avec une grande facilité par le frotte- ment ou par la simple pression entre les doigts. Lors- qu’elle est limpide, elle est isolante et conserve son électricité très-longlemps. Les Topazes sont infusibles au chalumeau; avec le TOP Borax, elles se dissolvent lentement en un verre inco- lore. Les variélés de formes qu’elles présentent sont assez nombreuses. On peut les rapporter à trois types principaux : le prisme droit rhomboïdal, l’octaèdre rectangulaire et l’octaèdre à base rhombe. Ce sont en effet des prismes rhomboïdaux terminés, soit par une base droite entourée de facettes annulaires (Topazes de Saxe et du Brésil), soit par des sommets cunéiformes (Topazes de Sibérie), soit par des sommets pyramidaux (Topazes du Brésil). Quelques cristaux présentent une différence de configuration dans leurs sommets, qui est en rapport avec la diversité des pôles électriques, qui se développent aux deux extrémités du cristal. Les Topazes considérées dans l’ensemble de leurs propriétés ou de leurs modifications, peuvent se diviser en trois variétés principales que l’on a longtemps considérées comme des espèces distinctes. 1. Topaze GEmme. C’est la véritable Topaze du com- merce. Elle se présente ordinairement sous la forme de prismes surchargés de stries longitudinales où même de cannelures profondes, qui en dissimulent les pans, et aussi sous forme de morceaux roulés ou arrondis par le frottement. Les cristaux de Topazes acquièrent quelquefois un volume considérable. On en cite quel- ques-uns dont le diamètre est de {rois ou quatre pou- ces, et d’autres dont la longueur est d’un demi-pied environ, On a trouvé aussi des Topazes roulées de la grosseur du poing. Les plus remarquables, sous ce rap- port, sont les Topazes de Sibérie et celles du Brésil. La Topaze Gemme est toujours transparente ou lranslu- eide, avec des couleurs assez variées. Elle a un éclat vilreux très-sensible et susceptible d'être rehaussé par le poli et par la taille; sa dureté est supérieure à celle du Quartz et inférieure à celle du Spinelle; sa pesan- {eur spécifique est de 5,5. La Topaze est un fluo-silicate d’Alumine, composé en poids de 59 d'Alumine, 33 de Silice, et 8 d’Acide fluorique (Berzélius). Les variétés de couleurs de la Topaze Gemme sont assez nombreuses. On peut les partager en trois séries distinctes, dont chacune comprend plusieurs teintes différentes, et dont les Lypes appartiennent aux prinei- pales localités daus lesquelles la Topaze a été observée jusqu’à présent. Topazes du Brésil ou jaunes-roussâtres et vio- lettes. Leur teinte la plus habituelle est le jaune foncé tirant sur l’orangé. L'intérieur de ces cristaux est souvent rempli de glaçures qui les déparent, et leur contour déformé par de nombreuses cannelures. C’est néanmoins à celle division qu'appartiennent les To- pazes les plus estimées dans le commerce. On peut les subdiviser en plusieurs sous-variélés, comme le font les lapidaires : la Topaze jaune, qui est sans mélange de roux ni de violet; très-répandue, mais de peu de valeur. — La Topaze orangée, fort recherchée à cause de sa belle teinte. — La Topaze jonquille, d’un jaune safran, vulgairement Hyacinthe occidentale. — La Topaze rose pourprée, Rubis du Brésil des lapidaires. — La Topaze rose, d’un violet pâle; Rubis balais, suivant quelques- uns. On trouve souvent au Brésil des cristaux de To- paze rose ou d’un violet améthysie, engagés dans des cristaux timpides de Quartz hyalin. Î4 TOP Les Topazes du Brésil sont beaucoup trop communes pour avoir une grande valeur dans le commerce; les plus estimées sont les Topazes roses el violeltes et les Topazes orangées. Suivant Léman, une Topaze oran- gée, parfaite, d'environ huit lignes de diamètre, vaut à Paris 250 fr.; une Topaze d’un beau violet a une valeur double à volume égal. Il est rare d’avoir nalurellement des Topazes de cette teinle ; mais on y supplée en com- muniquant arlificiellement cette couleur aux Topazes roussâtres, d’un jaune foncé; il suffil pour cela de leur faire subir un grillage modéré dans un bain de sable. On donne à ces Topazes artificielles le nom de Topazes brülées et l’on réserve celui de Rubis du Brésil pour les Topazes qui sont naturellement rouges. Topuzes de Saxe ou jaune paille, d’un bianc jau- nâtre ou d’un jaune languissant. Les cristaux de cette variété sont peu volumineux; ce sont ordinairement des prismes fort courts, ayant au plus cinq lignes de diamètre et présentant quelquefois leurs deux sommets; ils sont électriques par la chaleur, mais ils ont souvent besoin d'être isolés pour manifester celte vertu. Topazes de Sibérie blanches, bleuâtres et verdätres. Ces variétés acquièrent souvent un volume considé- rable. Elles présentent des formes très-compliquées, mais dont les sommets sont presque toujours terminés en coin ou en biseau. On distingue parmi ces Topazes les sous-variétés suivantes : la Topaze blanche ou inco- lore, assez commune en Daourie, où on la trouve en cristaux groupés et réunis au Béril aigue-marine etau Quartz hyalin noir; mais très-répandue aussi au Brésil, où elle est roulée en morceaux de grosseur très-varia - ble, au milieu d’un conglomérat semblable au Cascalho des mines d’or el de diamant. On leur donne au Brésil le nom de Tapazes de la nouvelle mine. pour les distin- guer des Topazes jaunes et violeltes du même pays que l’on appelle Topazes de l’ancienne mine. On a aussi trouvé des Topazes incolores en Écosse, dans la Nou- velle-Hollande, etc. Ges Topazes ont peu de valeur dans le commerce; elles ont un éclat assez vif lorsqu'elles sont parfaites et taillées convenablement; on a quel- quefois essayé de les faire passer pour des Biamants d’une qualité inférieure. — La Topaze bleuâtre ou To- paze aigue-marine orientale, d'un beau bleu céleste, se trouve en Sibérie, et aussi au Brésil, en Écosse el en Saxe. — La Topaze bleu-verdâtre, en prisme rhom- boïdal, avec un double rang de facettes autour des bases, se trouve en Daourie, à la montagne Odon- Tchélon. Les habitants du pays donnent à celle variété le nom de Dent de Cheval. 2. ToPpaZzE PYCNITE, le Béril Schorliforme ou la Leu- colithe d’Altemberg. Cette variété se présente en cris- taux blancs, opaques, présentant la forme de prismes rhomboïdaux avec un rang de facettes autour des bases, et plus fréquemment en longs prismes non Ler- minés, opaques, d'un blanc jaunâtre ou d’une teinte violette, chargés de cannelures longitudinales et très- fragiles dans le sens latéral. Sa pesanteur spécifique est de 5,51; elle est composée en poids de Siiice 57; Alu- mine, 54; Acide fluorique, 9. La Pycnite se rencontre à Altemberg en Saxe, dans un Greisein composé de Quartz gris el de Mica argentin et formant un lit de ENS À IMOBE 4 plusieurs pouces d'épaisseur, subordonnée au Mica- schiste; on la trouve aussi à Schlackenwald en Bohème, en cristaux blancs assez semblables au Béryl des envi- rons de Limoges, dans un minerai mélangé de Quartz, d'Étain oxydé. de Cuivre pyrileux, de Schéelin ferruginé et de Molybdène sulfuré, au milieu d’un Gneiss. On rencontre aussi la Pycnite en Sibérie, à Kongsberg en Norwége, et en France dans les Pyrénées. 5. ToPAZE PYROPHYSALITE, Hisinger et Berzélius: To- paze prismatoïde d'Haüy. En masses ou cristaux infor- mes de couleur blanche ou verdâtre, offrant quelques indices de structure, et entre autres un joint nature} d’une assez grande netteté. Les caractères physiques de cette variété s'accordent assez bien avec ceux de la Topaze Gemme, à l'exception de celui qui se Lire de l'électricité par la chaleur. Elle est composée, d’après Berzélius, de Silice, 34; Alumine,58; Acide fluorique, 8. La Topaze pyrophysalile se trouve en cristaux groupés associés au Tale et à la Chaux flualée, au milieu du Granite de Finbo et de Brodbo, près de Fahlun en Suède. Elle existe aussi dans le Granite de Goshen, aux États-Unis, avec la Tourmaline verte et le Mica rose laminaire. Les Topazes ne se sont montrées jusqu’à présent que dans deux sortes de terrains différents : 1° en cristaux implantés dans les cavilés des roches primordiales, telles que le Granit, le Gneiss, la Pegmatite, le Greisein, le Micaschiste et le Schiste argileux, et dans les filons qui traversent ces mêmes Roches. C’est ainsi qu’on les trouve en Sibérie, en Saxe et en Bohême, dans l'Écosse, au Brésil et dans l'Amérique septentrionale, Les sub- stances qui leur sont le plus ordinairement associées. sont Ie Quartz hyalin, le Mica, la Tourmaline, le Béryl, la Chaux fluatée, l’Etain oxydé, le Schéelin ferruginé, le Cuivre pyrileux, le Molybdène sulfuré, etc.; 2 en morceaux roulés au milieu des terrains d’alluvion an- ciens avec d’autres substances, telles que la Cymophane, l’'Euclase, ele. C’est ainsi qu’on les trouve au Brésil, dans le district de Serro-do-Frio aux environs de Villa- Rica ; près de Hawkesbury dans la Nouvelle-Hollande ; au Kamtschatka ; sur les bords du Poyk dans le Cau- case; en Écosse, dans l’Aberdeenshire ; à Eibenstock en Saxe. TOPAZOLITE. miv. Nom donné par le docteur Bon- voisin à un Grenal, d'un beau jaune de Tapaze, des vallées d’Ala et de Mussa en Piémont. 7, GRENAT. TOPAZOSÈME. min. Haüy nommait ainsi une Roche qui n’est qu’un Leplynile empâté de Topaze. TOPHORA. Bot. Fries à ainsi nommé un groupe de Plantes cryptogames filamenteuses, ayant la forme des Bj'ssus, el qui formaient la section du genre Conferra d’'Agardh (Sysi. Aly., p. 105) désignée par ce savant sous le nom de Confervæ Fodinarum. Le Byssus Cryptarum, L., est le (ype de ce genre dans lequel viennent encore se ranger les Conferva Fodinarui, Brownii,mollis d'Agardbh,etle C.cryptaruin de Bory de Saint-Vincent, observé par celui-ci dans une grotte de l’île Mascareigne. Ges plantes n'offrent rien qui puisse être considéré comine organe de fructification. Ce sont des filaments libres, verdoyants, cloisonnés et entrelacés. On Îles rencontre dans les mines etles grottes. 48 TOR TOPINAMBOUR. 8or. Nom vulgaire de l’ÆZelianthus tuberosus, L. V. HÉLIANTHE. TOPITA. o1s. Espèce du genre Faucon. division des Busards. f. FAUCON. TOPOBÉE. Z'opobea. ot. Genre de la famille des Mélastomacées, établi par Aublet, puis réuni par le professeur De Candolle au genre Blakea. F. ce mot. TOQUE. mam. Espèce du genre Macaque. TOQUE. gor. Synonyme vulgaire du Scufellaria. PV. SCUTELLAIRE. TORBÉRITE. min. (Werner.) /. URANE PHOSPHATÉ VERT. TORCHE-PIN. B0r. L'un des noms vulgaires du Pinus Mugho. F. Pin. TORCHE-POT Er TORCHE-PERTUIS. o1s. Noms vul- gaires de la Sittelle d'Europe. TORCOL. Funx.o1s. Genre de la seconde famille de l’ordre des Zygodactyles. Caractères : bec court, droit, en cône déprimé, effilé vers la pointe, à arête arrondie; mandibules entières ; narines placées à la base, percées dans les bords concaves de l’arêle, nues, en partie fer-- mées par une membrane; pieds médiocres; quatre doigts : deux en avant, soudés à leur origine; deux en arrière entièrement divisés ; ailes médiocres ; première rémige un peu plus courte que la deuxième qui est la plus longue. On voit, d’après l'exposé de ces carac- tères, qu’il y a peu de différences entre les Torcols el les Pics; ces différences sont encore moins sensibles dans les mœurs de ces Oiseaux, et tout ce qui a été dit à l’article des Pics peut rigoureusement s'appliquer aux Torcols ; seulement ceux-ci, à cause de la force el de la dureté du bec, moindres de beaucoup, ne causent point de dommage aux arbres qu’ils ne frappent point à coups redoublés pour en faire sortir les insectes ; ils ne courent point de la même manière non plus sur les troncs, parce que les languettes de leurs rectrices qui ne sont point roides el piquantes comme chez les Pics, ne peuvent pas leur servir de point d'appui pour exé- cuter une semblable manœuvre. Du reste le Torcol vit et émigre solitairement ; il se nourril d'insectes, mais les cherche plus souvent à terre que sur les arbres. A toute autre habitation il préfère le voisinage des fourmilières; c’est là qu’il trouve une abondante pà- ture, et chacune de ses visites à la république est pour elle une véritable calamité, car il ne lance pas de fois sa langue extensible et cylindrique dans la fourmilière, qu'il n’en tire un bon nombre d'habitants agglutinés contre les parois de l'instrument nourricier. Le Torcol s’apparie de bonne heure, el ne quitte point l’objet de ses amours aussi longtemps qu'il lui fait partager ses feux ; mais, dès que la saison en est passée, il retourne à ses solitaires habitudes. Comme aux Pics, un trou dans le tronc d’un arbre vermoulu est le berceau de sa jeune famille ; la femelle y pond ordinairement six et quelquefois jusqu’à dix œufs parfaitement blancs. Le cri de ces Oiseaux est un sifflement plus ou moins aigu, suivant les circonstances qui l’occasionnent. Le Torcol tire son nom d’une habitude singulière, et que l’on n’a observée chez aucun autre Oiseau : c’est celle de tour- ner le cou d’un mouvement lent et sinueux, de manière que la tête se renverse en tout sens. Ces contorsions TOR qui tiennent à quelque disposition particulière des or- ganes de l’Oiseau, puisqu'on les voit pratiquées par les petits dès leur naissance, est encore une sorte de mys- tère pour la physiologie. Les Torcols ne paraissent assujettis qu’à une seule mue annuelle, et elle apporte peu d’altération dans la robe. Les deux sexes, ainsi que les jeunes en état de voler, se ressemblent au point qu’il est difficile de les distinguer. Le genre est extré- mement peu nombreux; on ne peut même rigoureu- sement admettre qu’une seule espèce qui parcourt suc- cessivement presque toutes les contrées de l’Europe. Torcor D'EuRoPE. Yunx T'orquilla, L., Buff., pl. enl. 698. Parties supérieures très-élégamment mélan- gées de gris, de brun et de noirâtre; rémiges brunes, tachetées extérieurement de roux clair; rectrices grises, rayées de zigzags noirs e{ bruns; devant du cou et poitrine d’un blanc roussâtre, rayé de noirâtre; le reste des parties inférieures blanchâtre, mêlé de quel- ques traits noirâtres ; bec d’un cendré plombé; pieds brunâtres. Taille, six pouces et demi. ToRCOL DE LA GUIANE. Yunx minutissimus, Gmel., Buff., pl. enl. 786, fig. 1. 7. PICUMNE MINULE. TOoRCOL MIGNON. F7. PICUMNE MIGNON. TorcOL DU PARAGUAY. Fun minulus, Lalh. #. Pr- CUMNE MINULE. ToRcoOL PECTORAL. Funx pectoralis, Nig. Parties supérieures d’un gris brunâtre, relevé par de fines rayures brunes, ondulées; nuque et scapulaires mar- quées de noir ; queue rayée de bandes noires; parties inférieures blanchâtres, avec des rayures noires; plus serrées au front, et plus lâches sur les plumes tibiales ; une grande tache rousse qui s'étend depuis la gorge jusque sur l'abdomen; rémiges brunes, rayées de brun ferrugineux. Taille, six pouces. Afrique. TORCOL A TOUPET. /”. PICUMNE A TOUPET. TORCOT. o1s. F7. Torcor. TORDA. o1s. Synonyme de Pingouin macroptère. VF, PINGouIN. TORDEUSES. T'ortrices. 1ns. Tribu de la famille des Lépidoptères nocturnes, composée d’une division du genre Phalæna de Linné, qu’il nomme Tortrices. Ce sont les Phalènes à larges épaules ou Phalènes- Chappes de Geoffroy, et les Lépidoptères formant le genre Pyralis de Fabricius. Ils sont tous de petite taille, agréablement colorés, ayant des antennes sim- ples, une spiritrompe distincte, les palpes inférieures presque semblables à celles des Noctuelles ; le thorax uni; les ailes en toit écrasé ou presque horizontales, el dont les supérieures ont ordinairement le bord exté- rieur arqué à sa base, rétréci ensuite, ce qui donne à ces insectes une physionomie particulière, celle d'un‘ ovale tronqué: de 1à l’origine de la dénomination de Phalènes-chappes. Les chenilles ont seize pattes, le corps ras ou peu velu, et vivent à couvert, soit dans des tuyaux de feuilles qu’elles tordent et qu’elles rou- lent, en fixant successivement et dans un même sens, selon le nombre des tours, divers pointes de leur sur- face par des couches de fils de soie, soit entre des fleurs agrégées ou ombellifères dont elles lient les pédoncules partiels afin de s’y ménager une retraite. D’autres vi- vent dans l’intérieur de divers fruits, comme les pom- TOR mes, les poires, elc. Elles rongent les parties tendres, et quelquefois aussi les graines des végétaux qu'elles habitent. Plusieurs de ces chenilles sont rétrécies pos- térieurement, ce qui les a fait nommer par Réaumur chenilles en forme de Poissons. Leur coque a la forme d'un bateau. Cette tribu se compose des genres Pyrale, : Matronule, Xylopode, Volucre et Procérale. TORDPIED. BoT. Nom proposé par Bridel pour dési- gner en français le genre Campylopus. F. ce mot. TORDYLE. Z'ordylium. Bot. Genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., offrant les caractères essentiels suivants : involucre et involu- celles polyphylles; corolle dont les pétales sont étalés en rayons et bifides; akènes comprimés, munis d’un rebord de saillies tuberculeuses formant un anneau marginal, et présentant sur le dos quatre bandelettes (canaux oléifères) très-grèles. Ce genre ne se compose que d’un petit nombre d'espèces qui croissent dans l'Europe méridionale el dans l'Orient. Linné avait placé dans ce genre quelques espèces qui ont formé de nou- veaux genres ou qui ont élé réunies à des genres déjà établis. Ainsi les Z'ordylium Anthriscus el nodosum ont d’abord été réunis aux Caucalis, puis ont été érigés en un genre distinct sous le nom de T'orilis. Ensuite Hoffmann en a séparé le Z'ordylium apulum, pour en former le nouveau genre Condylocarpus. TORDYLE OFFICINAL. Zordylium officinalis, Diosc. C’est une plante herbacée, à feuilles pinnées, composées de folioles oblongues, lobées, cunéiformes, à fleurs blanches, munies d’involucelles plus longs que l'om- bellule, à fruits munis d’un bourrelet épais, calleux et blanc. Cette plante passait autrefois pour posséder quelques propriétés médicales; mais on n’en fait plus aucun usage. Les T'ordylium syriacum el maximum sont deux autres espèces très-remarquables. La première, qui croît en Syrie et que l’on cultive dans les jardins de botanique, a le fruit très-grand, ovale, presque orbi- culaire, entouré d’un rebord crénelé, tuberculeux ; les fleurs petites, entourées d’involucres et d’involucelles fort longs. La seconde espèce est une assez grande plante herbacée, dont la tige est velue, les ombelles rougeâtres avant leur développement; les involucelles à peu près de la longueur des ombellules, et le fruit orbiculaire, ayant un rebord cartilagineux, crénelé. Cette plante croît dans les lieux arides de l'Europe mé- ridionale et tempérée. Elle se retrouve jusqu'aux envi- rons de Paris. TORDYLINÉES. or. Koch a établi sous ce nom une pelite tribu dans les Ombellifères, caractérisée par le rebord plissé et comme denté du fruit. Elle ne renferme que les genres T'ordylium el Hasselquistia. TORDYLIOIDES. 8orT. Le genre produit sous ce nom par Wallich est le même que le genre Todyliopsis, publié antérieurement par De Candolle. . ce mot. TORDYLIOPSIDE. Z'ordyliopsis. BoT. Genre de la famille des Ombellifères, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : limbe du calice partagé en cinq dents aiguës, dont les externes plus grandes et pointues dès la base qui est dilatée; pétales de l’ombelle extérieure amples, obcordato- TOR 449 bilobés, les autres petits, pointus, entiers ou rarement subbilobés; stylopode conique ; deux styles dressés et allongés. Fruit couvert de poils avant sa maturité. TORDYLIOPSIDE DE BRUNO. Z'ordyliopsis Brunonis, De Cand. C'est une plante herbacée, haute d’un pied ou un peu plus, et velue; la tige est simple, dressée, cylin- drique et striée; les feuilles ont un pétiole embrassant à leur base et les segments au nombre d’une ou deux paires avec impaire, sont ovales. incisés et dentés; les ombelles sont terminales, composées de six à huit rayons;les folioles de l’involucre, au nombre de cinq ou six, sont lancéolato-linéaires, acuminées, à peine plus longues que les rayons; les ombellules sont serrées, de quinze à dix-huit fleurs. Du Népaul. TORÉNIE. Z'orenia. BoT. Genre de la famille des Scrophularinées et de la Didynamie Angiospermie, L., offrant les caractères suivants : calice persistant, tubu- leux, anguleux, à deux lèvres : la supérieure à trois pointes aiguës; l'inférieure entière, plus étroite ; co- rolle tubuleuse, ringente, à deux lèvres : la supérieure bilobée, l’inférieure trifide; quatre étamines didyna- mes, les deux filets supérieurs plus courts, fertiles, à anthères cohérentes par paires, les deux filets infé- rieurs divisés au sommet en deux branches dont une stérile plus courte ; ovaire oblong, surmonté d’un style filiforme, terminé par un stigmate bifide, aigu; capsule oblongue, à deux loges et à plusieurs graines attachées à une cloison parallèle aux valves. Ce genre est très- voisin du ’andellia et du Lindernia ; il se compose d'un petit nombre d’espèces qui sont des plantes her- bacées, à feuilles opposées, dentées, à pédoncules axil- laires el terminaux, dépourvus de bractées, les fructi- fères dressés. Celle qui a servi de (ype au genre, est le Torenia asiatica, L., Lamk., Ilust., tab. 595, fig. 1; Kaka-pu, Rhtede, Malab., vol. 1x, tab. 55. Elle croît dans les Indes orientales et à la Chine. R. Brown a in- diqué comme appartenant au genre Z'orenia le Ca- praria crustacea, L., etl’Anthirrinum hexandrum, Forster. D'un autre côté, Reichenbach a fondé un genre Z'ittmannia où il a fait entrer cette dernière plante ainsi que le Z'orenia scabra de R. Brown. PV. TITTMANNIA. TORÉZIE. T'orezia. 8oT. Le genre de la famille des Graminées, fondé sous ce nom par Ruiz el Pavon dans leur Flore du Pérou et du Chili, paraît être le même que le Disarrhenum, de Labillardière, qui est congé- nère, selon R. Brown, de l’Aierochloe de Gmelin. TORICELLIE. Z'oricellia. rot. Genre de la famille des Araliacées, institué par De Candolle qui le caracté- rise de la manière suivante : tube du calice soudé avec l'ovaire, son limbe est supère, divisé en cinq dents aiguës; corolle composée de cinq pétales oblongs, atté- nués à la base, terminés en crochet recourbé, étalés, insérés sur le bord du disque épigyne; cinq étamines insérées comme les pétales el alternes avec eux; fila- ments très-courts; anthères ovales; ovaire infère; styles au nombre de quatre, dressés et courts. Le fruit est une baie couronnée par le limbe du calice, à quatre loges monospermes. TORICELLIE A FEUILLES DE TILLEUIL. 7'oricellia Tiliæ- folia, De Gand. C’est un sous-arbrisseau à rameaux VA 45 AMOR: cylindriques; les feuilles sont alternes, ex-stipulées et simples; le pétiole est un peu dilaté à sa base, le limbe est arrondi en cœur, à cinq nervures palmaires el à cinq lobes; les nervures sont pubescentes; les fleurs sont réunies en panicule terminale, Des montagnes du Népaul. TORILIDE. Torilis. BoT. Genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Gærtner (de Frucf., 1, p. 82). Caractères : involucre universel composé d’une à cinq folioles; involucres partiels de cinq à huit folioles non rabattues; calice persistant, égal; corolle dont les pétales sont bilobés, obcordiformes, munis d’une petite laciniure canali- culée, lancéolée; fruit ovale, couvert de soies ou de petites pointes sur les côtes et les vallécules; chacun des akènes rélréci au sommet, à vallécules marquées de quatre canaux oléifères (wèf{(æ), convexes, por- tant des points disposés sur deux ou trois rangées; spermapode filiforme, sétacé, presque bifide. TORILIDE ANTHRISQUE. Z'orilis Anthriscus, Gærln.; Tordylium Anthriscus, L.; ou Caucalis Anthriscus, Willd. Ses ombelles sont longuement pédicellées, com- posées de cinq à sept rayons; les folioles de l’involucre, au nombre de quatre ou cinq, sont linéari-subulées ; les fruits sont armés d'épines rigides. Cette plante est très-commune dans les haies de toute l’Europe. Spren- gel lui à adjoint plusieurs espèces ci-devant placées dans les genres Caucalis et Scandix. TORMENTILLE. Z'ormentilla. BoT. Ce genre a €té réuni par le professeur Nestler, de Strasbourg, au genre Potentille. TORMINARIA. BorT. L'une des sections du genre Pyrus. V. POIRIER. TORNATELLE. Z'ornatella. mois. Genre de Gastéro- podes, de l’ordre des Pulmonés géhydrophiles, de la méthode de Lämarck, et voisin des Auricules, que l’on peut caractériser de la manière suivante : animal, oper- culé; opercule ovalaire, corné; coquille enroulée, ovale, cylindracée, le plus souvent striée transversalement et dépourvue d’épiderme; ouverture oblongue, entière, un peu versante à la base; un ou plusieurs gros plis sur la columelle; bord droit, mince, tranchant, n’ayant jamais de bourrelet ni en dedans ni en dehors. Les espèces de ce genre sont encore peu nombreuses; on en connaît douze à quatorze tant vivantes que fossiles; elles sont toutes marines. À l'exception d’une seule, toutes les espèces sont striées élégamment en travers; elles sont généralement ovoïdes, cylindracées, à spire courte et obluse; l'ouverture est allongée, rétrécie postérieurement, évasée et un peu versante à la base. TORNATELLE BROCARD. Z'ornatella flamanea, Lamk., Anim. sans vert., L. vi, 2e partie, pag. 219, n° 1; sbid., Sowerby, Genera, n° 24, f. 1; Voluta flammea, L., Gmel., pag. 5455, no 2; Lister, Conchyl., tab. 814, fig. 24; Martini, Conch., L. 11, tab. 45, fig. 439; Buli- nus variegalus, Brug., Encycl., n° 67, pl. 452, fig. 1, a, b. Très-jolie coquille qui a trois rangées de taches longues, flammulées, pourprées sur un fond blanc; un seul pli columellaire. Taille, un pouce environ. Elle vient de la mer des Indes. TORNATELLE SILLONNÉ£. 7'ornatella sulcata, Lamk.; TOR Auricula sulcata, ibid., Ann. du Mus., t. 1v, p. 454, no 1,elt. var, pl. 60, fig. 7, a, b; Sowerby, Geuere, loc. cit., fig. 5. Espèce fossile des environs de Paris, élégamment sillonnée; les sillons sont simples et non traversés par des stries longitudinales comme dans une autre espèce que l’on pourrait confondre avec elle. Elle n’est pas très-rare à Grignon, à Parnes, à Chau-- mont et à Mouchy. TORNEUTE. Z'orneutes. ins. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Longicornes, institué par Reiche, qui lui donne pour caractères : antennes séta- cées, atteignant seulement en longueur, l'extrémité des angles huméraux : leur premier article est épais, le deuxième très-petit, les suivants peu larges, eylindri- ques et d'égale longueur; têle déprimée transversale- ment sur son sommel; mandibules avancées, droites, un peu moins longues que la Lêle ; palpes moitié moins longues que les mandibules : leur premier article est très-court, le deuxième allongé et déprimé, les deux autres plus courts et égaux entre eux; corselel en carré parfail, ayant ses côlés droits et mutiques ; écusson petit, arrondi postérieurement; élytres excessivement longues, étroites et linéaires, avec leur extrémité ar- rondie et mutique; pattes très-courles; cuisses très- larges et comprimées; les trois premiers articles des {arses triangulaires, le dernier à peu près de la lon- gueur des trois précédents réunis. TORNEUTE A ÉLYTRES PALES. Z'orneutes pallidipen- nis, Reiche. Son corps est brunâtre; ses mandibules sont noires, finement ponctuées ; sa têle est brunâtre, avec la partie antérieure couverte d’un duvet laineux et jaunâtre; corselet brun, chagriné, avec une ligne lon- gitudinale élevée, au milieu de deux autres plus courtes el toutes trois dilatées au centre de leur longueur; élytres d’un jaune testacé au centre, d’un brun rou- geâtre vers les extrémités, glabres et très-briilantes, marquées de deux lignes longitudinales peu saillantes, mais brunes; abdomen couvert d’un duvet jaunâtre. Taille, trente lignes. Amérique méridionale. TOROBRANCHES. T'orobranchia. morr. Dans sa Classification naturelle des Mollusques, Gray nomme ainsi le deuxième ordre de la classe des Saccophora (Acéphalés nus, Cuv.), lequel contient le genre Pyro- some seul. 7. ce mot ainsi que ACÉPHALÉS. TORPESIA. 8oT. L’une des sections du genre 7y1- chilia, de Linné. /. TRICHILIE. TORPILLE. 7 orpedo. pois. Sous-genre de Raïie. 7. ce mot. TORQUATRIX. REPT. (Gray.) Synonyme de Tortrix ou Rouleau. #’. ce mot. TORQUEOLE. o1s. Espèce du genre Perdrix. #. ce mot. TORQUILLA. o1s. Synonyme de Torcol d'Europe. V”. ce mot. TORREYA. or. Les Cyperus cespilosus et diandrus de Torrey ( Catal. pl. New-York, p. 89 et 90) ont été érigés par Raffinesque en un genre distinet sous le nom de Z'orreya; mais ce genre n’a pas été adopté. Sprengel (Neue Entdeck., 2, p. 121) a établi un autre genre Z'osreya qu'il a placé dans la famille des Nyctagintes, el dans la Pentandrie Monogynie, L. Il TOR lui a imposé les caractères essentiels suivants : calice coloré, à cinq lobes ; corolle tubuleuse, ayant le limbe quinquéfide, réfléchi; cinq étamines à filets adnés au tube, spiraux, plus longs que la corolle, à anthères di- dymes; stigmale filiforme; noix à valves introfléchies. Ce genre ne renferme qu'une espèce qui croît dans Île Brésil, que Sprengel nomme T'orreya paniculata, et qui paraît n'être autre chose que le 7rirycla, de Ca- vanilles, ou le Bougainvillea, de Commerson. TORREYLITE. min. Minéral trouvé dans l'État de New-Jersey en Sussex, où il est disséminé dans le mi- nerai de fer d’Andover, l'une des plus célèbres mines des États-Unis ; il est d’un rouge vermillon peu foncé el a une structure grenue; sa poussière est d’un rouge de rose. Il est assez dur pour rayer le verre; il agit faiblement sur l'aiguille aimantée et fait effervescence dans les Acides, Seul il est infusible au chalumeau; mais avec le Borax, il donne un verre verdàtre, qui perd sa couleur par le refroidissement. Ce minéral a été analysé par Ch. Renwick, qui l’a dédié au docteur John Torrey. Suivant lui, il serait composé de : Silice, 54,60 ; Chaux, 24,90 ; Protoxyde de Fer, 21; Peroxyde de Cérium, 12,52; Alumine, 5,68; Eau, 5,50. Mais Chil- dren et Faraday, qui ont examiné un échantillon de ce minéral, n’y ont pu reconnaître la présence du Cérium. TORTELLE. 8orT. Synonyme vulgaire de Velar. #, ce mot. TORTILLAR. BoT. Nom vulgaire d’une variété de lOrme commun, dont le trone est très-élevé et les feuilles plus petites; la croissance de celte variété est ordinairement rabougrie, de sorte qu’il en résulle un bois dont les fibres ont rarement une direction paral- lèle régulière, ce qui fait rechercher ce bois dans les travaux du charronage. TORTRICE ou TORDEUSE. T'ortrix.1ns. Genre de Lé- pidoptères nocturnes, ainsi nommé par Duponchel qui lui donne pour caractères : corps mince; tête forte; trompe très-rudimentaire; palpes épaisses, dépassant peu le bord du chaperon, ayant le deuxième articie très-écailleux, le dernier court et obtus; ailes anté- rieures coupées carrément à leur extrémité. TORTRICE DE L'AUBÉPINE. Z'orliæ Cratægana, Hubn., 107. Duponchel, Pap., L. 1x, pl. 258, fig. 1. Ailes an- térieures ayant leur sommet légèrement courbé en crochet, entièrement d’un gris roussâtre, avec leur base et deux bandes obliques, brunâtres ; les secondes ailes sont grisâtres, avec leur sommet tirant sur le fauve. Europe. TORTRICES. ins. Troisième division formée par Scopoli (Ent. carn.,232) dans son genre Phalène. TORTRIX. REPT. Ÿ. ROULEAU. TORTUES. T'estudines. REPT. On connaît sous le nom de Tortues des animaux vertébrés dont le cœur a deux oreillettes, et dont le corps, porté sur quatre pieds, est enveloppé par deux plaques ou boucliers os- seux, formés par le sternum et les côtes. Les Tortues se composent d’un grand nombre d'espèces dont lesmœurs et les caractères généraux offrent assez de dissemblance pour qu’on ait établi plusieurs genres qui répondent au grand genre Z'estudo de Linné, et qui permet- tent aujourd’hui d'appliquer aux Tortues le nom de TOR €Chéloniens, en en faisant une famille très-nalurelle di- visée en tribus et en petites sections de ces mêmes tri- bus. Linné, ou plutôt Gmelin, dans la treizième édition du Systema Naturæ, divisa tous les Reptiles en deux classes : les Reptiles à pieds, Æeptilia, et les Reptiles sans pieds, Serpentes. Les Tortues s’y trouvent placées à la tête des vrais Reptiles comme genre caractérisé par un test envelojpant le corps, que termine une queue. Ainsi s'exprime Linné. Corpus caudalumn, lo- ric@ ossed aut coriace4 suyernè et infernè, vel squa- mis supernè obtectum. Oris mandibula superior tnferiorem pyæidum instar claudens. Dans ce genre sont classés (rente-deux espèces. Alexandre Brongniart, dans son Essai de classification naturelle des Reptiles, publié en 1805, établit comme premier ordre les Chélo- niens et leur donne pour caractères distinctifs de ne point avoir de dents enchässtes, et d'avoir le corps couvert d’une carapace. 11 propose de les diviser en lrois genres qui sont les suivants : 1° Chélone, ayant pour type les Tortues luth, caret, franche et couanne; 20 Émyde, dont les espèces vivent dans les eaux douces, et qui sont les Émydes féroce, rostrée, malamata, bour- beuse, pensylvanique et Tortue à boîte; 5° enfin les vraies Tortues seraient des espèces terrestres, telles que la grecque, la géométrique, ete. Duméril, en 1806, dans sa Zoologie analytique, range les Tortues dans son premier ordre ou les Chéloniens, de la troisième classe, les Reptiles; puis il divise ces Chéloniens en quatre genres : 10 les Chélonées dont les mâchoires sont cornées et tranchantes, les paltes terminées par des doigts immobiles et aplalis en nageoires; 20 les Tortues, qui joignent aux mêmes caractères ceux d’a- voir les doigts réunis en moignons sans être aplatis en nageoires ; 5° les Émydes, dont les doigts sont mobiles et réunis par une membrane; 4° enfin, les Chélys, dont les màchoires sont plates, sans bec corné, les pattes membraneuses el palmées. Baudin, dans son Histoire naturelle des Reptiles, de l'édition du Buffon de Sonnini, adopla le genre 7'es- tudines qu’il divisa en trois sections, les Chélones ou Tortues marines, les Tortues d’eau douce el les Tor- tues terrestres quicomprennentcinquante-huit espèces. Toutefois il est le premier qui ait distingué les Tor- Lues à boîte comme petite tribu. Latreille, dans son Histoire naturelle des Reptiles (1798), faisant suite au petit Buffon de Déterville, admet les divisions suivantes : Tortues de mer (Chelonia de Brongniart). il y décrit six espèces ; Tortues d’eau douce et terrestres, il y ad- met trente et une espèces. Cette division de Latreille est entièrement celle proposée en 1788 par Lacépède qui toutefois ne fil connaître que vingt-six espèces. Mais l'ouvrage le plus important sur ces Reptiles, est celui que Schæpff leur consacra sous ce titre : Historia T'estudinum iconibus illustrata, publié in-40 à Erlang, en 1792, et enrichie de plus de vingt-cinq planches très- bien gravées. Bonnalerre, en 1789, dans son Traité d'Erpétologie faisant partie de l'Encyclopédie, forme avec les Tortues sa deuxième classe ou celle des Rep- tiles à queue; il décrit vingt-huit espèces sans proposer de division parmi elles. Merrem, dans son Z'entamnen systematis Amphibiorum, publié en 1820, range les 452 TOR Tortues dans le preinier ordre de ses Pholidoïa etilles nomme 7'estudinata. I] les sous-divise ensuile en qua- tre genres qu’il spécifie ainsi : 1° Pedibus pinniformi- bus : premier genre, Carelta, lestâ corne; deuxième genre, Sphargis, testà cortace&. — 2 Pedibus digita- tis : troisième genre, 7rionix, testä coriaced, d’après Geoffroy ; et quatrième genre, T'estudo, test4 corneä. Ce dernier genre à quatre sous-genres qui sont : Mata- nata, labia carnifa; Emys, labia cornea, digiti dis- tincti, slernum firmuin; Terrapene, slernuim lobo anteriore aut utroque mobili; Chersine, digitis in- distinctis. Il en décrit soixante-deux espèces. Enfin Cuvier, dans les deux éditions de son Règne Animal, a apporté les modifications les plus importantes aux divisions de cette famille. Tels sont les ouvrages géné- raux écrits jusqu’à ce jour sur les Tortues. Les Tortues ou Chélonées ont donc le cœur à un seul ventricule divisé en deux poches d’inégale capacilé, communiquant l’une dans l’autre et surmontées de deux oreillettes. Le sang du corps, dit Cuvier (Règne Animal, 2 édit., L. 11, p. 6), entre dans l'oreillette droite ; celui du poumon dans la gauche; mais les deux sangs se mêlent plus ou moins en passant par le ven- tricule. Les Tortues semblent au premier aspect des animaux retournés. Elles sont, en effel, enveloppées dans un double plastron, sous lequel la tête, la queue et les quatre membres peuvent rentrer lorsque l’indi- vidu a besoin de protéger ces parties, et qui en sortent au contraire dans les actes habituels de la vie. La partie supérieure de l’enveloppe des Tortues, faite en forme de voûte, est ce qu’on nomme la carapace. Cette boîte osseuse est donc le résullat de la soudure des huit paires de côtes, dont la surface est élargie, qui l’unis- sent intimement avec les apophyses articulaires des vertèbres, transformées elles-mêmes en plaques amin- cies. Ces soudures se faisant par engrainage, il en ré- sulte une immobilité parfaite dans leur jeu, et une grande force dans des parois disposées en voûte. La partie inférieure qu'on appelle le plastron, est aussi composée de neuf pièces soudées qui retracent le ster- num et ses annexes, suivant Geoffroy Saint-Hilaire, et dont les parties carlilagineuses se trouvent être re- présentées par une bordure circulaire de la carapace. Les vaisseaux qui s’introduisent dans ces pièces os- seuses qu’ils nourrissent, sont recouverts d’un périosle assez épais el d’un épiderme dense, squameux exté- rieurement, où il se change en lamelles nommées écailles. Les côtes et les vertèbres dorsales et lombaires se trouvant ainsi complétement extérieures, il en ré- sulle une inversion dans l'insertion des plans muscu- laires, qui s’altachent en dedans des surfaces de ces os pour mouvoir les membres et le cou. L’extrémité ver- tébrale s’articule avec la carapace, et l'extrémité ster- nale, assez analogue à la clavicule, s'articule avec le plastron, de manière que les deux épaules, dit Cuvier, forment un anneau dans lequel passent l'æœsophage el la trachée-artère. Une troisième branche osseuse, plus grande que les deux autres, représente, comme dans les Oiseaux, l’apophyse coracoïde, el son extrémité postérieure reste libre. Les os longs des Testudinées n'ont point de canal médullaire. Les pièces osseuses TOR qui composent le crâne, varient singulièrement dans les degrés d’aplatissement qu’elles présentent. On dit que le sphénoïde manque complétement dans les têtes des Tortues terrestres. Les nerfs olfactifs et optiques traversent des cloisons cartilagineuses, car les osseux n’ont point de trous pour leur donner passage. Les poumons sont volumineux; mais comme les côtes sont immobiles, il en résulte une modification de la respi- ration qui s'exécute par la bouche ainsi que par un mouvement de déglutition qui force l’air à entrer par les narines et puis à se diriger vers les poumons. Les maxillaires des Tortues sont revêtus d’une corne ana- logue à celle qui forme le bec des Oiseaux; seulement les Chélydes, au lieu de corne, ont une peau minee sur les mâchoires. Leur langue est courte, hérissée de pa- pilles très-développées. Leur estomac est robuste et à un seul ventricule; les intestins, privés de cæœcum, ne donnent au tube intestinal qu’une longueur médiocre. Leur vessie est ample. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et Martin Saint-Ange ont découvert chez les Tortues femelles deux canaux qui mettent la cavité du périloine en communication avec les corps caverneux, et ont publié des remarques d'un haut intérêt sur la structure et la disposition du cloaque , du clitoris el des corps caverneux chez ces mêmes animaux. Leur Mémoire a été lu à l’Académie des Sciences le 18 février 1828, et se trouve inséré dans les Annales des Sciences naturelles pour le mois de fé- yrier 1828. Les Tortues, principalement les terrestres, ont le cloaque disposé de la même manière que chez l’Orni- thorhynque, c’est-à-dire la vessie, les deux uretères et les deux oviductes, pour les femelles, les deux canaux déférents, pour les mâles, s'ouvrent dansune première poche qui est le canal uréthro-sexuel de Geoffroy Saint-Hilaire. Ce canal uréthro-sexuel s'ouvre ensuite avec le rectum dans une poche spacieuse, qui est le vérilable cloaque ou vestibule commun, et qui com- munique à l’extérieur par l'ouverture anale. Un fait très-remarquable, et que l’on retrouve aussi chez l'Or- nithorhynque, c’est que les orifices des uretères sont séparés de l’orifice de la vessie par les orifices des ovi- ductes ou des canaux déférents. Cuvier a indiqué dans son Anatomie comparée, chez les Tortues mâles, deux canaux placés de chaque côté des corps caverneux, ayant leur orifice dans la cavité du péritoine, et se prolongeant jusqu’au gland, où, disait-il, ils se termi- nent en cul-de-sac. Geoffroy et Martin-Saint-Ange ont reconnu que celle asserlion n’est pas exacte, et ils ont établi plusieurs faits qui donnent un grand intérêt physiologique à ces canaux qu’ils ont nommés périlo- néaux. Au lieu de se terminer en cul-de-sac, ils se divi- sent à leur extrémité en deux branches dont l’une va s'ouvrir à l'extérieur, vers l’extrémilé du pénis, chez les mâles, du clitoris chez les femelles, et dont l’autre s'ouvre dans le corps caverneux par une ouverlure ou par un petit nombre d'ouvertures chez les Tortues ter- restres, par une multitude de pores dans d’autres gen- res, chez les Trionix par exemple. Il résulte de là que la cavité du péritoine se trouve communiquer d’une part avec l'extérieur, de l’autre avec la cavité du corps h ! TOR caverneux et le tissu érectile du gland où, comme on sait, le sang s’amasse pendant l'érection. Les canaux périlonéaux, qui ont quelque analogie avec les con- duits aquifères des Holothuries et d’un grand nombre d’autres animaux sans vertèbres, joueraient-ils comme eux un rôle dans la fonction respiratoire ? C’est ce que pense Geoffroy Saint-Hilaire père, el ce qu'il a surtout cherché à établir au sujet du Crocodile chez lequel Martin Saint-Ange el Isid. Geoffroy ont aussi décou- vert des canaux périlonéaux, assez analogues par leur disposition à ceux des Tortues. Cuvier a adopté la même opinion à l'égard de plusieurs Poissons carlila- gineux où l’on trouve des canaux qui meltent en com- munication la cavité du péritoine avec ie fluide am- biant. Du reste, la communication qui existe entre les corps caverneux el la cavité péritonéale des Tortues, d’après Geoffroy et Martin, est un fait qu’on ne connaît encore que chez les Tortues, et qui indique que les canaux périlonéaux remplissent, chez les Tortues, de doubles fonctions dont il est encore impossible, dans l’état présent de la science, de se faire une idée. Les membres des Tortues se trouvent resserrés entre le plastron el la carapace, et leur longueur n’élève pas assez le corps au-dessus du sol pour que la locomotion soit aisée; aussi la démarche de ces animaux se ressent d’un tel mécanisme et ne se compose que d’une sorte de reptation sur quatre pieds, embarrassée et lente. Mais les Tortues dont les membres sont terminés par des nageoires, vivant au milieu d’un fluide dans lequel leur corps aplati et enveloppé de deux lames glisse aisément, possèdent une force puissante et par suite une natation rapide. Les Tortues terrestres se traînent donc péniblement sur le sol où elles ne vivent qu’une partie de l’année en se creusant des terriers où elles s'engourdissent dans les régions tempérées pendant les saisons d'hiver. Celles qui habitent au sein des mers fréquentent les côtes pendant un certain {emps de l’année, pour y pondre, dans les sables des rivages, leurs œufs que la chaleur solaire fait éclore, et celte ponte n’a communément lieu que la nuit. La taille de ces animaux varie suivant les espèces, et on connaîl des Tortues d’une très-pelite taille aussi bien que des espèces de dimensions gigantesques et pesant plus de six cents livres. Les individus de Chélonées sont très- vivaces. On en a vu ne pas mourir à la suite de longues abstinences, et les navigateurs en conservent long- temps à bord des vaisseaux, bien que privées d’aliments et renversées sur le dos. Les Tortues marines vivent d'herbes qu’elles pais- sent au fond de l’eau et aussi de petits Mollusques el d'animaux. Les terrestres recherchent les racines, les herbes, les limaces et les larves des insectes. Les Tor- tues des eaux douces trouvent dans les rivières les substances végétales et animales dont elles se nour- rissent. Les Tortues ont été divisées par les auteurs anglais en plusieurs familles : la première a été formée des vrais Chéloniens, ou du genre 'estudo des auteurs;la seconde des Émydées,comprenantles genres Emys,Brongniartl, Terrapene, Merrem, Tortue à boîte ou Temotherus, Bell, Kinosternon, Spix, el Chelys, Duméril. Les Kino- 10 DICT. BES SCIENCES NAT. TOR 455 sternon de Spix ont le corps déprimé, le sternum fixé à son milieu, les lobes antérieur et postérieur à char- nières, le plastron rétréci. On n’en connaît qu’une seule espèce, le Kinosternum longicaudatum. La troisième famille est celle des Trionidtes ne renfermant que le genre 7'rionyx de Geoffroy Saint-Hilaire; la quatrième est celle des Sphargidées, ayant le genre Sphargis de Merrem; la cinquième et dernière est celle des Chélo- niadées, dont le {ype unique est le genre Chelonia de Brongniart. Cuvier, dans le Règne Animal, ne fait qu’une seule famille des Tortues ou qu’un seul genre qu'il divise en cinq sous-genres , en se servant des ca- ractères Lirés de la forme de la carapace et de la nature des téguments qui la recouvrent, de la structure des pieds. Son premier sous-genre est celui des Tortues de terre, T'estudo, Brong., ou Chersine, Merrem, dont la carapace est bomhte et soutenue par une char- pente osseuse, solide et soudée de toute part; les jam- bes sont comme tronquées, lerminces par des doigts courts, réunis en une sorte de moignon presque jus- qu'aux ongles, et pouvant se retirer, ainsi que la tête, sous la carapace. Ces Tortues vivent de matières végétales. L'espèce qui se trouve en Europe est la Tor- tue grecque, T'estudo græca, de Linné, représentée par Schoeffer dans ses planches 8 et 9, et qu'on rencon- tre communément dans l’Archipel. Les autres espèces sont la grande Tortue des Indes, Z'estudo Indica (Schoeff., pl. 22), la géométrique (Z'estudo geometrica, Lacép., pl. 9; le Couï, Z'estudo radiala, Shaw, qui vit à la Nouvelle-Hollande. Bell a sous-divisé les Tortues ter- restres en deux tribus qu’il nomme les Pyxis lorsque la partie antérieure du bouclier est mobile, et les Kinyxis, lorsque la partie postérieure de la carapace est seule mobile. On compte dans le seul genre Tortue une vingtaine d'espèces parmi lesquelles plusieurs ont été découvertes dans ces derniers temps. Le deuxième sous-genre comprend les Tortues d’eau douce, ou les Æ£wys, de Brongniarl, qui ne diffè- rent des précédentes que parce que leurs doigts sont allongés et garnis d’une membrane; leurs ongles sont au nombre de cinq en avant et de quatre en ar- rière. Les espèces de ce sous-genré sont organisées pour vivre presque constamment dans l’eau , où elles cherchent les petits Poissons, les insectes des fleuves et des rivières. L'Europe n’a qu'une Émyde, T'estudo Eu- ropea, Schneider, 7°. orbicularis, Linné; elle est très- répandue dans les rivières; vingt-six espèces sont de toutes les parties du globe. A ce sous-genre appartien- nent encore les Chelonida, de Fitzinger etles Hydres- pis, de Bell, qui ne sont que des Émydes à cou plus allongé, telle que l'Emys longicollis, de Shaw, où viennent se grouper cinq petites espèces. Les Tortues à boîte sont encore des Émydes dont le plastron est divisé en deux battants, et qui comprennent cinq espèces. Enfin les Tortues Chélonures de Fleming, ou Chélydres de Fitzinger se distinguent des Émydes parce que leurs membres et leur queue sont trop volumineux pour rentrer sous la carapace. Le type de cetle petite division est le Z'es{udo serpentina, de Linné. Le troisième sous-genre de Cuvyier com- prend les Tortues marines, Chelonia, Brongniart ; il 29 TOR [a CSS est caractérisé par les membres lerminés en larges nageoires pointues, enveloppant dans leur masse les doigts, et pouvant rentrer sous la carapace. Ce sont les géants de la famiile, et leur chair délicieuse est la ressource des navigateurs dans les parages que ces Tortues fréquentent; celle de l’île de l’Ascension (7'es- iudo Mydas) est la plus remarquable par l'énorme {aille qu’elle acquiert; on à confondu avec elle deux espèces (rès-voisines, les Z'estudo maculosa et la- chrymata, Cuvier. Les arts tirent un très-grand parti de lécaille d'une espèce de ce sous-genre, le Caret, T'estudo imbricala, Linné, dont sont voisines les Z'estudo virqata, Cuvier, et radiata, Schæffer. La Couanne, T'estudo caretta, Gm., est de la Méditerra- née, el on en obtient une huile qui sert à brûler. Quelques Chélonées ont leurs écailles tégumentaires remplacées par un épiderme analogue à du cuir. Ce sont les Sphargis, de Merrem. dont le (ype est le Luth, T'estudo coriacea, Linné,et le Desmochelis atlantica, de Lesueur. Enfin les Tortues à gueule, ou Chelys, de de Duméril, sont des Tortues dont les membres ne peuvent point être serrés sous la carapace; elles ont le nez prolongé en une petite trompe, la bou- che fendue en travers, sans mächoires cornées. Le type de cette division est la Mafamala où Testudo fimbria de Gmelin. Le cinquième sous-genre est celui des T'rionyæ ou Tortues molles, établi par Geoffroy Saint-Hilaire dans le bel ouvrage sur l'Égypte et dans les Annales du Muséum. Leur peau est molle; leurs pieds sont palmés, terminés par trois doigts ongulés. Leur bec corné est garni de lèvres charnues; leur nez se pro- longe en une petite trompe. Ces Trionyæ vivent dans l'eau douce des rivières, et l'espèce la plus remarqua- ble est la Tortue molle du Nil, 'estudo triunguïis, de Forskael, Trionyx ægyptiacus, de Geoffroy Saint- Hilaire, magnifiquement représentée dans le grand ou- vrage de la commission d'Égypte. On y joint la Tortue molle d'Amérique, Z’estudo ferox, de Gmelin, qui vit à la Floride et à la Guiane, que Bartram a représentée grossièrement, pl. 2, t. 1 de son Voyage. On joint en- core aux Zrionyx les 2”. javanicus, Geoff., Ann. du Mus., t. x1V; Z'.'carinalus, Geoff., ibid.; T”. stella- tus, ibid.; T. euphraticus, Olivier, Voyage en Tur- quie, pl. 42; le 7”. gangeticus, Duv., et le 7°. granu- losus, Leach, ou 7”. granosa, de Schæffer, pl. 30. TORTUE (GRANDE ET PETITE ). INS. Espèces du genre Vanesse : l’anessa polychlorus et Vanessa wrticæ. TORTULA. got. Genre élabli par Roxburgh et réuni par Jussieu au genre Priva. W. ce mol. TORTULE. Z'ortula. or. (Mousses.) Hedwig avait distingué deux genres de Mousses sous les noms de Z'or- Lula et de Barbula; la plupart des auteurs modernes ont réuni en un seul ces deux genres, qui ne différaientque par la disposition des organes mâles; plusieurs autres en ont séparé, sous le nom de Syntrichia, diverses es- pèces dont le péristome présente quelques différences par ses cils soudés par la base. Du reste, le genre Tor- tula, pris dans son acception la plus étendue, est un des groupes les plus distincts et les plus naturels de la fa- mille des Mousses; il est caractérisé par son péristome formé de seize ou trente-deux cils très-aliongés, fili- TOR formes, contournés en spirale, libres jusqu’à la base dans les vrais Z'ortula, soudés entre eux inférieure- ment dans les Syntrichia. La capsule est droite, cylin- drique, l’opercule ordinairement allongé, conique ou subulé, la coiffe fendue latéralement. Ces Mousses sont en général peu rameuses, à tige courte et droite; leurs feuilles sont insérées {out autour de la tige, sou- vent terminées par des poils blancs et le plus souvent disposées en rosette; elles croissent le plus ordinaire- ment sur les murs, sur les pierres, ou sur la terre, et souvent dans les terrains argileux; plusieurs croissent dans les pays chauds. TORULA. Bot. (Mucédinées.) Sous ce nom, Per- soon avait réuni plusieurs plantes qui ont été de- puis divisées en plusieurs genres par les auteurs mo- dernes. Link a donné au genre Z'orula un caractère qui le circonscrit davantage ; il consiste à présenter des filaments couchés, rameux, entrecroisés, monili- formes, et dont les articles globuleux, contigus, se sé- parent facilement et forment autant desporidies noirà- tres. Il n’admet dans ce genre que deux espèces, les Torula Herbarum el tenera, qui croissent sur les herbes et les bois morts. Les 7°. expansa et alba, de Persoon, sontdes Monilia suivant Link, et des Zormis- cium de Kunze; le 7”. fuliginosa, de Persoon, forme le genre Antennaria, de Nées. Enfin le 7°. fructigera est devenu le {type du genre Oideum ; mais toutes ces distinctions fondées sur des caractères aussi légers que ceux qui séparent ces différents genres, méritent-elles d'être admises? C'est une opinion qui n’est point gé- ntralement partagée; la plupart des caractères qui distinguent ces divers genres paraissent tout au plus susceptibles d'établir des sections dans un grand genre naturel; quelques-uns même ne sont peut-être que spécifiques, et d’autres résultent seulement de l’époque où les plantes qu’on a décrites ont été observées. TORULARIA. BoT. Le genre de plantes cryptogames formé sous ce nom par Bonnemaison, dans la famille des Algues, tribu des Batrachospermées, a été réuni au genre Batrachospermum, de Roth. TORULEUX. Torulosus. Bot. Cet adjectif s'emploie pour une partie alternativement renflée et contractée : telle est la gousse d’un grand nombre de Légumineuses. TORULINIER. Z'orulinium. Bot. Genre de la famille des Cypéracées, établi par Desvaux (in Hamilton Prod. Plant. Ind.-Occid., p. 15) et qui se distingue du Cy- perus par ses glumes imbriquées en tous sens et non distiques, et par ses épillets cylindriques. Le type de ce genre (Z'orulinium confertum ) est une plante de Cayenne, qui à beaucoup d’affinités avec le Cyperus ferox de Richard (4cé£. Soc. hist. nat. Paris, 1, p.66), que l’auteur place également dans le genre Z'oruli- nium. TORUS. 8oT. Même chose que Réceptacle. 7. ce mot. TORYME. T'orymus. 1Ns. Hyménoptlères; genre de la famille des Chalcidiens , groupe des Ptéromalites, institué par Dalman qui lui assigne pour caractères : antennes fusiformes, composées de treize articles ; Lêle large; mandibules tronquées et tridentées à leur ex- trémité; palpes allongées; corselet ovalaire; corps | élanct; abdomen sessile, ovalaire, avec la {arière, chez TOU les femelles, presque aussi longue que le corps, capil- laire et droite; paltes assez longues; cuisses posté- rieures renflées en massue et dentelées en dessous; tarses grêles et allongés, composés de cinq articles. TORYME PACHYMÈRE. Z'orymus Pachynerus, Dalm. Ses antennes sont rousses, avec la massue noire; son corps est d’un vert noirâtre; ses ailes sont presque transparentes; l'abdomen est d’un vert bronzé en des- sus, roussâtre en dessous; les palles sont rousses. Taille, une ligne et demie. Europe. TOSAGRIS. or. Ce genre, établi par Palisot-Beau- vois dans la famille des Graminées, a été réuni au genre Podosæmum. V. POvosÈME. TOSAR. concu. Quoique Gmelin ait rangé le Tosar d’Adanson (Voy. au Sénég., pl. 17, fig. 14) parmi les Tellines, sous le nom de Z'ellina Senegalensis, rien ne prouve que cette coquille appartienne effectivement à ce genre. Comme le remarque Blainville, Adanson n'ayant point parlé de la charnière, il est assez diffi- cile de se décider pour le genre. Cependant il annonce qu’elle est assez semblable à celle d'espèces précédem- ment décrites; alors on peut assurer, s’il en est ainsi, que le Tosar est une Vénus. Toujours est-il que cette Coquille n’a aucunement l'aspect d’une Telline. TOTANUS. o1s. (Bechstein.) Synonyme de Chevalier. V, ce mot. TOTHENA ou TOTENA. moLL. 7”. CALMAR. TOTOMBO. uozc. Adanson (Voy. au Sénég., pl. 8, fig. 11) a décrit sous ce nom une jolie espèce de Buc- cin que Gmelin a nommée Buccinum Pullus, déno- minalion que lui a conservée Lamarck, en rangeant cette Coquille parmi les Nasses. 77. Buccin. TOUCAN. Ramphaslos. o1s. Genre de la famille de l'ordre des Zygodactyles. Caractères : bec cellulaire, très-grand, beaucoup plus long que la tête, plus large et plus haut que le front, presque droit, un peu courbé à la pointe, à arête vive et distincte ; bords des mandi- bules ordinairement dentelés; narines placées presque sur le front, et cachées derrière la lame cornée du bec, ovoïdes et entourées par une membrane; pieds forts et robustes; quatre doigts : deux en avant, réunis jusqu’à la seconde articulation, l’externe de la longueur du tarse; deux en arrière; ailes médiocres et concaves; troisième et quatrième rémiges les plus longues; dix rectrices. À l’aspect d’un Toucan et surtout de son bec énorme, presque aussi volumineux que tout le corps dépouillé de ses plumes, on est tenté de croire à l’im- possibilité qu’un aussi faible animal puisse porter un organe de dimensions aussi démesurées. En effet, si ce bec avait la densité que l’on observe dans ceux d’un volume ordinaire, il est probable que la force muscu- laire, quelque prodigieuse qu’elle fût, ne pourrait l’em- porer sur la pesanteur, et que l'Oiseau , forcé d’obéir à la gravité, essaierait en vain de se porter en avant, et plus vainement encore de s’élever au-dessus du sol. Mais la structure interne de ce bec est si admirable que la densité diminue en proportion de l'augmentation du volume. L'intérieur est un tissu spongieux, présentant une mullitude de cavités aériennes formées par des cloisons excessivement minces, et enveloppées d’une paroi un peu plus épaisse, qui donne à l'organe l'appa- TOU 455 rence de solidité qui trompe l’œil. Du reste, aucune observation satisfaisante n’a pu jusqu'ici faire deviner les motifs qui ont porté le créateur à donner un si grand développement à l'appareil buccal des Toucans, et (ous les raisonnement(s auxquels on a été conduit n’ont of- fert aucune probabilité admissible. Les dimensions du bec paraissent néanmoins gêner fortement l'Oiseau ; car, outre qu'il est obligé de saisir la nourriture par l’un des côtés des mandibules, il doit immédiatement la pousser avec adresse vers leur extrémité, et, dès qu’elle y est parvenue, la lancer en l'air afin qu’elle puisse retomber dans l’arrière-bouche qu’à dessein il tient grandement ouverte par l’écartement des mandi- bules. Dans le vol, les Toucans ont constamment la pointe du bec dans la direction du vent : cette manœu- vre est facite à concevoir, autrement l'Oiseau devrait obéir à une influence qui souvent contrarierail el ses mouvements el sa volonté. Ils conservent cette même position dans le repos, et alors ce bec, formant un angle droit avec la tête qu’il paraît emboîter, fait à l'œil l'effet d’un fourreau assez mal ajusté. Comme les habitudes des Toucans sont absolument les mêmes que celles des Aracaris avec lesquels ils étaient précédem- ment confondus, on peut, à cet égard, revoir ce qui en a été dit au premier volume de cet ouvrage. On trouve les Toucans dans les régions les plus chaudes de l'Amé- rique méridionale. Les dames du Brésil et du Pérou emploient dans leur parure certaines parties du plumage des Toucans, et particulièrement celles qui constituent le devant du cou et de la poitrine ; la mode, dont l'empire est uni- versel, a transmis à la vieille Europe ces goûts du nou- veau monde, el pendant un certain temps on a consi- déré comme mise très-recherchée une robe garnie de gorges de Toucans. Toucan À ARÊTE. Ramplhastos culminatus, Gould. Plumage noir; devant du cou blanc, bordé de rouge; croupion jaune, varié d’orangé; bec noir : arête et bande à la base jaunes. Taille, dix-huit pouces. Du Mexique. ToucAN ARIEL. 7. TOUCAN A GORGE ROUGE. TOUCAN D’AZARA. PV. ARACARI D'AZARA. ToucAN BAILLON. //. ARACARI BAILLON. TOUcAN A BEC JAUNE. Aamphastos discolorus, Lath. Parties supérieures d’un noir irisé de verdâtre; joues et gorge d’un jaune verdàtre; poitrine, haut du ventre et tectrices caudales d’un rouge vif; bec noir à sa base, d’un gris verdâtre à l'extrémité, avec les bords rouges; pieds noirâtres. Taille, dix-sept pouces. Du Brésil. TOUCAN A BEC ROUGE. /”. TOUCAN A GORGE BLANCHE DE CAYENNE. Toucan pu BRÉSIL. 7”, Toucan Tucar. ToucanN cARÉNÉ. Rainphastos carinatus, Wagl. Plu- mage noir; devant du cou jaune, terminé par une bande rouge; tectrices caudales supérieures blanches, les inférieures rouges; bec vert, arêle jaune, côtés orangés; mandibule inférieure bleue, terminée de rouge; tour des yeux bleu; un trait noir autour du bec. Taille, dix-sept pouces. Du Pérou. Toucan CocHicAT. 7”. TOUCAN-AULACORHYNQUE PA- VONIN. 456 TOU TOUCAN A COLLIER JAUNE. Ÿ”. TOUCAN DE LEVAILLANT. ToucAN A CROUPION CITRON. Aamphaslos cilreo- pyrgus, Gould; Ramphastos subrufus, Less. Devant de la poitrine et croupion d’un jaune pâle, avec un large collier rouge sur la poitrine; tectrices anales rouges; le reste du plumage noir; bec noir, jaune sur larêle et à la base; tour de l'œil gris de plomb. Taille, dix-huit pouces. Du Brésil. Toucan pe Cuvier. ARamphastos Cuvieri, Wagl. Plumage noir; devant du cou d’un blanc pur, terminé par une bande rouge; croupion orangé; bec allongé, noir, à arête et strie longitudinale jaunes. Taille, dix- huit pouces. De la Guiane. Toucan Des Forster. Ramphastos Forsterorum , Wagl. Plumage noir; devant du cou orangé, terminé par une large bande rouge; lectrices caudales supé- rieures et inférieures rouges; bec noir : arête et cercle de la base jaunes. Taille, dix-neuf pouces. Du Pérou. TOUGAN A GORGE BLANCHE DE CAYENNE. Aamphastos erythrorhynchos, Lath., Buff., pl. enl. 202. Parties supérieures noires, avec les lectrices caudales d’un jaune verdâtre; devant du cou et haut de la poitrine d'un blanc pur; le reste des parties inférieures d’un noir mat; dessus du bec noir, avec la base entourée d’une large bande grisàtre; dessous rouge, avec une bande transversale d’un gris noirâtre ; pieds verdâtres. Taille, dix-sept pouces. TOoUCAN A GORGE JAUNE. Ÿ7. ToucAN Tucal. TOUCAN A GORGE ORANGE. Ÿ”. TOUCAN DES FORSTER. TOUCAN A GORGE ROUGE. Ramphastos maximus, Wagl., Levaill., pl. 6. Plumage noir; devant du cou orangé; poitrine, haut du ventre et Lectrices caudales rouges ; bec noir, cerclé de blanc à la base. Taille, vingl pouces. Brésil. TOUCAN A GORGE SOUFRÉE. Ramphastos sulfuratus, Less. Plumage noirâtre; devant du cou d’un jaune pâle; tectrices subcaudales rouges; bec grand, rouge à sa pointe, orangé sur les côtés de la mandibule supé- rieure, jaune sur l’inférieure. Taille, dix-sept pouces. Du Mexique. GRAND ToucAN pu PARA. /”. TOUCAN À GORGE ROUGE. Toucan DE LEVAILLANT. Æamphastos Vaillantit, Wagl., Levaill., pl. 4. Plumage noir, avec le devant du cou d’un blanc légèrement teinté de jaune; une raie d’un roux vif au bas du cou; tectrices caudales d’un roux marron; bec rouge, teint d’orangé sur les côtés, avec une raie jaune en dessus et la base des man- dibules marquée d’une bande de même couleur, bordée de deux traits noirs dont l’extérieur plus étroit. Taille, vingt pouces. Du Paraguay. Toucan NEIGEUX. Ramphastos niveus, Less. Plu- mage noir ; devant du cou d’un blanc mat; tectrices caudales supérieures blanches, les inférieures rouges; bec jaune, ciselé de noir à sa base, rouge sur l’arêle et marqué d’une large tache noire à l’extrémité de la mandibule supérieure. Taille, dix-neuf pouces. Du Brésil. Toucan oscuLANT. Ramphastos osculans, Gould. Plumage noir; devant du cou jaune pâle, avec le centre d’un jaune orangé; bec noir, avec l’arête jaune; tour de l'œil blanc. Taille, dix-Sept pouces. Du Brésil. TOU ToucAn DU PARA. P. TOUCAN À GORGE ROUGE. PETIT TOUCAN A VENTRE ROUGE. //. TOUCAN A BEC JAUNE. Toucan PIGNANCOIN. Ramphastos Vitellinus, Illig. Plumage noir; devant du cou blanc, teinté d’orangé au milieu et bordé de rouge; lectrices anales rouges; tour des yeux et du bec bleu; celui-ci noir, marqué de blanc à sa base. Taille, dix-huit pouces. De la Guiane. TOUCAN PISCIVORE. Ramphaslos piscivorus, L. Plu- mage noir; devant du cou blanc, bordé de rouge au bas; croupion rouge; bec très-grand, à arête très-com- primée, jaune; côtés teints de verdâtre, à extrémité rouge; mandibule inférieure d’un bleu plus pâle vers sa base. Taille, dix-sept pouces. Du Brésil. ToucaN DE SWAINSON. ARamphastos Swainsonii, Gould. Plumage noir ; sommet de la tête varié de roux; devant du cou jaune; deux bandes, l’une jaune et l’autre rouge, entourent le ventre; lectrices caudales supé- rieures blanches, les inférieures rouges; bec très- grand, jaune, rayé de noir sur l’arête et terminé de cette couleur, Taille, dix-huit pouces. Mexique. Toucan De TEemminck. Ramnphastos Temminckii, Wagl. Parties supérieures noires; devant de la gorge orangé, encadré de jaune; poitrine, ventre, croupion et région avale rouges; bec grand, rouge en dedans, d'un gris noirâtre ou verdâtre en dehors. Taille, dix- huit pouces. Brésil. Toucan Tocan. CAYENNE. Toucan Tocarb. ÆRamphastos Tocard, Vieill., Levaill., pl. 9. Parties supérieures d’un noir mat, qui prend un certain brillant sur les ailes et la queue; devant du cou blanc; un large collier sur la poitrine, et tectrices caudales d’un rouge cramoisi; bec arqué comme une faux, arrondi sur les côtés et sur l’arêle; mandibule supérieure jaune et d’un brun verdâtre, les deux nuances séparées diagonalement par une ligne noire; mandibule inférieure entièrement d’un brun verdâtre; pieds d’un cendré olivâtre. Taille, vingt pou- ces. Du Paraguay. Toucan Toco. Ramphastos Toco, Wagl., Buff., pl. enl. 82. Plumage noir; tour des yeux d’un rouge carné; devant du cou blanc, bordé en bas d’un léger liséré rosé; région anale rouge; bec jaune, cerclé de noir à sa base, marqué d’une très-large tache noire à l’ex- trémilé de la mandibule supérieure. Taille, dix-neuf pouces, y compris le bec qui en a sept. Du Paraguay. Toucan Tucar. Ramphastos T'ucanus, Lath., Buff., pl. enl. 507. Parties supérieures noires, à reflets bron- zés; joues, gorge et devant du cou d’un jaune orangé ; tectrices caudales d’un jaune de soufre; bec très-long; mandibule supérieure verte, avec trois grandes laches triangulaires d'un jaune orangé sur les côtés, une raie jaune en dessus et l'extrémité bleue; mandibule infé- rieure bleue, nuancée de vert au milieu; pieds d’un cendré bleuâtre. Taille, vingt pouces. Du Brésil. ToucAN A VENTRE ROUGE. /”. TOUCAN A GORGE ROUGE. TOUCANS-AULACORHYNQUES. Aulacorhynchi.ots. Le genre intermédiaire des Toucans et des Aracaris, créé par Gould sous le nom de Toucans-Aulacorhyn- ques, repose sur des caractères peu différents de ceux V, ToucAN A GORGE BLANCHE DE TOU des Aracaris. Ces caractères consistent principalement dans le bec qui est, relativement aux deux autres grou- pes, moins haut, plus aminci sur l’arêle et creusé d’un sillon sur le côté. Gould admet dans ce groupe cinq espèces : Pteroglossus prasinus, Pteroglossus pavo- ninus, Pleroglossus Derbianus, Pleroglossus hœma- topyqus el Pteroglossus sulcatus. Ce dernier ayant déjà été donné par Temminck comme Aracari (”. tome 1er, p.282 de ce Dict.), il ne reste plus qu’à dé- crire les suivants : TOUCAN-AULACORHYNQUE DE DERBIA. Aulacorhyn- chus Derbianus, Gould. Parties supérieures d’un vert doré, les inférieures jaunâtres; sommet de la tête nuancé de bleu ; menton blanc, rectrices intermédiaires terminées de brun. Bec grand, brun, nuancé de noir, cerclé d'une ligne blanche. Taille, quatorze pouces. Brésil. TOUCAN-AULACORHYNQUE PAVONIN. Awlacorhynchus Pavoninus, Gould; Ramphastos torquatus, Latr.Par- ties supérieures d’un vert de pré, plus pâle aux infé- rieures ; abdomen et pointe des rectrices brunâtres. Bec noir, teint à sa base d’une ligne orangée : mandibule supérieure jaune, se nuançant de bleu vers l'extrémité. Taille, treize pouces et demi. Du Mexique. ToucAN-AULACORHYNQUE PRASIN. Awlacorhynchus prasinus, Gould ; Pteroglossus prasinus, Lichst. Par- ties supérieures d’un vert doré, les inférieures d’un vert mat; abdomen et sommet des rectrices roux; joues el gorge blanchâtres. Bec jaune, à arête noire et deux taches de même couleur en avant des narines. Taille, treize pouces. Mexique. TOUCAN-AULACORNYNQUE ROUGE-CROUPION. AulaCo- rhynchus hœæmatopyqus, Gould. Parties supérieures d’un vert olivâtre, les inférieures d’un vert bleuâtre, avec une teinte plus foncée sur la poitrine; croupion rouge; rectrices intermédiaires terminées de brun; bec chatain, cerclé de blanc à la base ; tour des yeux rouge. Taille, quatorze pouces. De l'Amérique méri- dionale. TOUCHIREA. por. (Aublet.) 77. APALAT. TOUCHIROUA. 8or. Le genre établi sous ce nom par Aublet, dans sa Flore de la Guiane, a été réuni au genre Crudya de Willdenow, qui fait partie de la famille des Légumineuses. TOUCNAM-COURVI. o1s. Espèce du genre Tisserin. TOUDRE. o1s. Nom vulgaire de la Grive commune. V. MERLE. TOUI-ÉTÉ. o1s. Espèce du genre Perroquet. TOUIS. o1s. Nom donné par Buffon à une petite fa- mille de Perruches à queue courte; elles sont toutes de l'Amérique méridionale. }. PERROQUET. TOUIT. Pipilo. o1s. Genre de la méthode de Vieillot, qui doit être placé dans l’ordre des Insectivores. Ca- ractères : bec robuste, épais à la base, convexe en des- sus; mandibule supérieure couvrant à son origine les bords de l’inférieure, recourbée et échancrée vers le bout; l’inférieure plus courte, entière, avec les bords repliés en dedans ; narines rondes, ouvertes et glabres; base du bec garnie de quelques soies à la commissure ; quatre doigts : trois en avant et un en arrière, les exté- rieurs réunis à leur base; ailes courtes ; les quatre TOU 457 premières rémiges égales et dépassant toutes les autres. Sa patrie est l'Amérique septentrionale, où cette es- pèce se trouve abondamment répandue en été; pen- dant l’hiver elle se retire vers les bords tempérés du Mississipi. Elle place son nid à terre, au milieu des broussailles ; il est construit d’un ample et épais matelas d'herbes fines et molles, qui entourent des feuilles et des tiges de gramen entrelacées avec d’au- tres parties de différents végétaux. La ponte est de cinq œufs rougeûtres, {achetés de rouge foncé. Pen- dant l’incubation, le mâle fait entendre un chant vif el presque non continu. TOUIT AUX GRANDS ONGLES. Pipilo macronix, SW. Il est d’un vert olivâtre en dessus, avec la tête et la gorge noires; le corps est blanc, avec les flancs et la région anale d’un brun ferrugineux ; rémiges el rec- trices noires, {achetées de jaune. Taille, huit pouces quatre lignes. Du Mexique. Touir gRuN. Pipilo fusca, SW. Parties supérieures d'un gris brunâtre, les inférieures d’un gris clair; gorge d’un brun fauve, {achetée de noirâtre; région anale d’un brun ferrugineux. Taille, huit pouces. Du Mexique. Touir noir. Pipilo ater, Vieill.; Ermberiza erythro- phlalma, Lath., Wils., Am. ornil., 2, p. 10; Fringilla erylhrophtalma, L.; Fringilla Carolinensis, Briss. Parties supérieures d'un noir luisant; extrémité des rectrices latérales, poitrine et ventre blancs; flancs d’uu brun jaunâtre; parties inférieures brunâtres; une ta- che blanche sur les cinq premières rémiges; un anneau noir aux jambes ; bec et pieds bruns. Taille, six pouces et demi. La femelle a Les parties supérieures d’un brun olivâtre, les rémiges et les rectrices d’un jaune foncé, les parties inférieures jaunâtres. TOUIT ROUSSATRE. Pipilo rufescens, SW. Parties su- périeures d’un brun roussätre, les inférieures blanches; tête surmontée d’une couronne rousse; oreilles grises; menton rayé de noir sur les côtés. Taille, sept pouces. Mexique. Touir TACHETÉ. Pipilo maculata, SW. Il est d’un brun olivâtre, tacheté de blanc, avec la tête et la gorge noires ; le corps est blanc; les flancs et l'abdomen sont roux. Taille, huit pouces. Mexique. TOUITE. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. TOUKAN. o1s. }”. Toucan. TOULICIE. Z'oulicia. nor. Aublet décrit sous ce nom un genre de plantes de la Guiane qui appartient à l'Octandrie Monogynie, L., el qui a été réuni par Jus- sieu à la famille des Sapindacées. Le Toulicie est un arbre qui a, selon Poiteau, quelque chose du port des Palmiers. Ses feuilles sont grandes, pennées sans im- paire. Ses fleurs sont disposées en grandes panicules terminales. Le calice est divisé jusqu’à la base en cinq folioles, presqu'égales entre elles, et dont deux sont extérieures. Les pétales, au nombre de cinq, sont mu- nis sur leur face interne d'un appendice assez long, bipartile et couvert de poils. Le disque occupe le fond du calice et se prolonge, entre les pétales et les éta- mines, en un bord à peu près régulier, et divisé en cinq lobes obtus. Les étamines, au nombre de huit, sont insérées sur le disque : les anthères sont bilocu- 458 TOU laires. Le style est court, trifide ; ses lobes portent sur leur face interne les papilles stigmatiques. L’ovaire est triloculaire et contient dans chaque loge un ovule as- cendant. Le fruit est composé de trois samares accolées par leur bord interne à un axe central triangulaire, et qui renferment chacune à leur sommet une seule graine ascendante. Les graines sont dépourvues d’arille; le tégument externe est crustacé ; l'embryon est courbé; la radicule est petite, appliquée sur le dos d’un des cotylédons ; ceux-ci sont assez grands, aplatis : l’exté- rieur, en forme de hameçon, embrasse l’intérieur qui est replié transversalement sur lui-même. Le Z'ouliciu a de grands rapports, par la structure de son fruit, avéc les Serjania; mais il en diffère suffisamment par ses fleurs presque régulières et par ses feuilles pennées sans impaire. Schreber a changé le nom de ce genre en celui de Ponæa qui n’a point été admis par la ma- jorité des botanistes. TOULOU. o1s. Espèce du genre Coucal. Cette déno- minalion a été adoptée par Vieillot pour celle du genre. PF. CoucaL. TOUMANA. o1s. Nom vulgaire de la Chouette Har- fang. TOUNATEA. BorT. Le genre nommé ainsi par Aublet, rentre dans le Swarézia dont il ne forme plus qu’une section. /7. SWARTZIE. TOUNIN. mau. Nom vulgaire du Marsouin, espèce du genre Dauphin. F. ce mot, TOUNZTI. o1s. Espèce du genre Martin-Pêcheur. TOUPIE. mor. Quelques zoologisies ont conservé cette dénomination française pour le genre T'rochus, de Linné. 7. TRoQUuE. Adanson a donné le nom de ToupiE à un genre com- posé de quelques-uns des Turbos de Linné, et entre autres du Z'urbo littoreus et de quelques autres ana- logues. Aujourd’hui ces Coquilles font partie du genre Littorine de Férussac. TOUPIE. ir. Espèce du genre Turbhinelle. TOUR DE BABEL. concu. Ce nom vulgaire a été donné à plusieurs Coquilles du genre Pleurotome, et entre autres au Pleurotoma turris et au Pleurotoma babylonica de Lamarck. TOURACO. Musophaga. o1s. Genre de la première famille de l’ordre des Zygodactyles. Caractères : bec court, large et fort; arêle ordinairement très-élevée, toujours arquée, échancrée à la pointe; extrémité de la mandibule formant un angle; narines placées de chaque côté du bec, à la base et près de l’arête, fermées en partie par la substance cornée, souvent couvertes et cachées par les plumes du front; pieds robustes; quatre doigts : deux en avant et deux en arrière; quel- quefois l’un de ces derniers se reporte en avant, et l'Oiseau paraît momentanément avoir {rois doigts en avant; ailes courtes; troisième et quatrième rémiges les plus longues; dix rectrices. L'Afrique est la patrie des Touracos, mais on les y observe rarement, ce qui paraît dû à la chasse incessante qu’on leur fait. Leur chair est pour les Africains un mets très-agréable, el il peut l’être en effet, car ces Oiseaux ne se nourrissent que de fruits succulents, tels que ceux des diverses espèces de Musa. Ges fruits, que plusieurs Touracos TOU recherchent de préférence à toute autre nourriture, leur ont valu le surnom de Musophages. Les forêts ombragées, que traversent les fleuves, sont la résidence habituelle des Touracos; ils y voltigent de branche en branche et ne s’en écarient guère, par la raison sans doute que leurs ailes, extrêmement courtes, leur inter- disent les longues excursions. Les soins de la nidifica- tion se bornent, chez eux, au choix d’un trou assez grand et assez profond dans le tronc carié ou ver- moulu de l’un de ces arbres sur lesquels plusieurs siècles ont passé; la femelle y dépose quatre œufs blancs et arrondis, qui sont couvés avec beaucoup d’as- siduité par elle et par le mâle. La jeune famille qui en résulte reste souvent unie aux parents jusqu’à ce que le besoin de la reproduction vienne soumettre chacun des membres qui la composent, à l'immuabilité de Ja loi qui assure la conservation des races. Ÿ Bec emplumé à la base. TourAcO DE Burron. Musophaga Buffonii, Levaill., pl.17. Parties supérieures d’un beau vert, avec les ré- miges et les rectrices d’un bleu violel; tête ornée d’une huppe relevée, qui s’insère sur la nuque; premières rémiges rouges; petites tectrices alaires vertes : les moyennes d’un vert bleuâtre, les grandes se confondant insensiblement par la dégradation des nuances avec le bleu-violâtre des rémiges et du croupion; une tache noire et blanche au-dessous de l'œil; parties inférieures d’un vert un peu plus pâle que celui des supérieures; bec d’un rouge de carmin; pieds noirs. Taille, dix-sept pouces. TOURACO 4 DOS POURPRE. Corylhaix purpureus, Cuy. C’est la même espèce que le TourACO DE BUFFON. TOURACO GRIS. 77. TOURAGO VARIÉ. TourACO DE GUINÉE. F”. TouRAco Lori. TOURACO A HUPPE ROUGE. Musophaga erythrolopha, Temm., Ois. color., pl. 23 ; Opœæthus erythroiophus, Vieill. Parties supérieures d’un vert cuivreux foncé très-Jluisant; tête garnie d’une huppe ou sorte de cas- que formé par la réunion de deux plans latéraux de plumes fines, serrées, longues el très-douces au tou- cher; ces plumes, qui sont fort déliées, se réunissent au sommet : c’est en quelque sorte une crête rouge, qui s'étend sur le haut du cou pour se confondre insensi- blementavecles plumes d’un vert foncé, qui recouvrent celte partie; rémiges primaires et intermédiaires d’un beau rouge vif, qui pâlit sur les barbes internes; les petites sont vertes à reflets bleuâtres, de même que les tectrices alaires; rectrices et Lectrices caudales d’un vert bronzé obscur et brillant en dessus, d'un vert olivâtre en dessous ; de chaque côté de la tête une grande pla- que blanche qui remonte sur le front et y prend une teinte rougeâtre; paupières et membranes papillaires des yeux d’un rouge pourpré; parties inférieures d’un vert cuivreux, un peu terne, à reflets bleuâtres; bec jaune; pieds cendrés. Taille, dix-sept pouces. Du sud de l'Afrique. TOURACO A HUPPE SPLENDIDE. Corythaix porphyreo- lopha, Vig. Cou, poitrine, milieu de l'abdomen et ré- gion scapulaire d’un vert de pré, avec les plumes de celte dernière partie terminées de brunâtre; front et strie oculaire d’un vert très-brillant(; sommet de la tête, TOU buppe, ailes et queue d’un pourpre splendide; une large bande d’un pourpre écarlate sur les rémiges; bas du dos, extrémité de l’abdomen et couvertures des cuisses d’un brun noirâtre; bec et pieds noirs. Taille, dix-huit pouces. Afrique méridionale. Touraco Lori. Cuculus persa, Lath.; Opæthus persa, Vieill., Buff., pl. enl. 601. Parties supérieures d’un vert foncé brillant, à reflets violets; deux traits blancs dans la région des yeux; un trait violet inter- médiaire des deux blancs; yeux entourés d’une mem- brane papillaire rouge; tête ornée d’une huppe de plumes nombreuses, longues et effilées, disposées sur deux rangs qui se réunissent en crête au sommet; ces plumes sont du même vert que celles du corps, mais terminées de blanc; croupion d’un vert noirâtre; tec- trices caudales d'un vert très-foncé; grandes rémiges d’un rouge foncé el chatoyant, les moyennes rouges, bordées extérieurement de brun; rectrices d’un vert foncé en dessus, noirâlres en dessous; terminées de noir; parties inférieures vertes; plumes des cuisses effilées et noirâtres; bec blanchâtre; pieds noirâtres. Taille, dix-huit pouces. La femelle a les couleurs beau- coup moins vives. De l’Afrique méridionale. TOoURAGO A OREILLES BLANCHES. Corylhair leucofis, Ruppel, Faun. Abyssin., p. 8, pl. 5. Têle verte, ornée d’une huppe en forme de casque, d’un vert changeant en bleu noir; nuque, cou, gorge et haut de la poitrine d’un vert gai; bec rouge; une tache blanche à l'angle des mandibules; une bande de même couleur derrière les oreilles, auréole des yeux d’un rouge de rose; ré- miges d'un gris lilas, bordées extérieurement de roug ponceau vif; tectrices alaires et caudales d’un bleu noir, changeant en vert; rectrices de la même nuance; abdomen gris-de-lin; pieds d'un brun verdâtre.Taille, dix-huit pouces. Abyssinie. Touraco PAULINE. /, TOURAGO A HUPPE ROUGE. TourAGO VaRiË. Musophaga variegata, Vieill.; Pha- sianus africanus, Lath., Levaill. Parties supérieures d’un gris cendré, avec une tache longitudinale noirâtre sur le milieu de chaque plume; une huppe de plumes fort allongées, effilées el couchées sur la nuque qui est, ainsi que le sommet de la tête, les joues, la gorge et le devant du cou, d’un brun marron; rémiges noires, variées de blanc; rectrices d’un gris ardoisé, terminées de noir; parties inférieures blanches, avec un trait longitudinal noir au miiieu de chaque plume; bec et pieds noirs. Taille, dix-huit pouces. Du Sénégal. 6 Bec nu et large à sa base; mandibule supérieure se prolengeant quelquefois en plaques arrondies sur Le front. TourACo-MUSOPnAGE GÉANT. Musophaga gigantea, Vieill., Levaill., pl. 19. Parties supérieures d’un bleu éclatant; tête garnie d’une huppe noire, irisée de bleu; rémiges bleues, terminées de noir; rectrices noires, avec une bande transversale rousse; un plastron vert sur la poitrine; parties inférieures d’un brun vif tirant sur le roux; bec d’un jaune orangé; pieds noirs. Taille, vingt- cinq pouces. De l'Afrique méridionale. TouRACOo-MUSOPHAGE GRIS. /’. TOURACO-VARIÉ. TouRACO-MUSOPHAGE VIOLET. Musophaga violacea, Lath., Levaill., pl. 18. Parties supérieures d’ün rouge TEOU pourpré à reflets violets; un large trait blanc derrière l'œil; rémiges d’un rouge cramoisi; rectrices inégales, les intermédiaires plus longues; parties inférieures d’un violet tirant sur le cendré; bec jaune avec la base des mandibules recouverte par une peau nue, caronculée et rouge, qui s'étend jusqu'aux yeux; pieds bruns. Taille, dix-huit pouces. Du sud de l'Afrique. TOURAT. o1s. Nom vulgaire de la Draine. Foy. MERLE. TOURBE. m1N. Matière brune ou noirâtre,spongieuse, plus ou moins combustible, formée par l'accumulation de certaines plantes qui croissent en abondance dans les marais. C’est un composé de parties végétales, en- trelacées, comprimées, pénétrées de limon, el souvent faciles à reconnaître, malgré l’altération qu’elles ont subie; elle renferme même presque toujours des débris d'herbes sèches, qui ont conservé leur première forme et leur structure. Cette matière brûle avec une flamme plus ou moins vive, en répandant une fumée el une odeur analogues à celles des herbes sèches; elle se charbonne à la manière du bois, et donne pour résidu des cendres légères, susceptibles d’être employées à l'amendement des sols. On en distingue deux variétés principales. TOoURBE DES MARAIS. Celle variélé est brune, spon- gieuse et tendre. C’est la plus commune et celle qui est généralement connue par son emploi dans l’économie domestique. Elle est tantôt filamenteuse dans sa cas- sure, par suite des végétaux non altérés qu’elle ren- ferme, et tantôt compacte et terreuse, sans végétaux apparents (Tourbelimoneuse).Soumise à la distillation, elle donne du Gaz acide carbonique, du Gaz hydrogène carboné, de l’Acide pyro-ligneux, et environ quarante pour cent de matière charbonneuse. On n’y a trouvé ni Bilume, ni Résine, ni substances alcalines ou pyri teuses. Cette Tourhe se rencontre en amas considérables dans les lerrains marécageux et humides, qui sont en- core ou qui ont été le fond d’étangs ou de lacs d’eau douce. Elle s’y présente immédiatement au-dessous de la terre végétale, ou seulement recouverte d’une couche de sable et de limon. Elle couvre quelquefois des espaces immenses dans les parties basses de nos continents, et forme aussi de petits dépôts dans les hautes vallées, dans les gorges des montagnes, et dans des bassins qui se trouvent aux plus grandes hauteurs que la végéta- tion puisse atteindre aujourd'hui. Les amas de Tourbe ou les Tourbières sont souvent d’une grande épaisseur : ils sont quelquefois divisés en couches séparées par des lits minces de limon et de sable. La plupart sont encore sous l’eau; mais il en est qui sont à sec et recouverts par des alluvions qui ont donné naissance à de belles prairies. Lorsque les Tourbières sont ainsi masquées par la végétation, leur présence se manifeste par l’élas- ticité du terrain, qui tremble sous les pieds, surtout lorsqu'il est humide. La Tourbe exerce en outre une sorte de pression dans ous les sens, à la manière des liquides; et lorsqu'on y creuse des fosses, il arrive qu’elles se trouvent comblées au bout d’un certain temps, ce qui a donné lieu à l'opinion que la Tourbe se régénérait assez promptement, même dans les en- droits secs. Les Tourbières sont quelquefois flottantes 460 TOU à la surface de certains lacs, et forment des îlots qui se meuvent au gré des vents, et qui supportent et nourrissent des bestiaux. Les diverses parties d’une même masse présentent des Tourbes de qualité diffé- rente. La Tourbe la plus superficielle est lâche et très- spongieuse : elle porte le nom de Bousin ou de Tourbe fibreuse. À mesure que l'on s’enfonce au-dessous, on trouve une Tourbe de plus en plus compacte et noire : l'on finit même par ne plus avoirqu’une masse homogène dans laquelle les végétaux sont réduits en une sorte de bouillie. Ce sont les Tourbes compactes et limoneuses qui passent pour les meilleures. On trouve au milieu des Tourbières des substances de nature assez variée. D'abord quelques substances minérales, et entre autres le phosphate de Fer pulvérulent, qui enveloppe les racines et les tiges des végétaux qui entrent dans la composition de ce combustible; on prétend y avoir observé aussi du sulfate de Fer et des Pyrites; mais, suivant Brongniart, la plupart des Tourbes nommées Pyriteuses sont de véritables Lignites. On rencontre encore dans les Tourbières une grande quantité de co- quilles, toutes d'eau douce, el dont les animaux se sont décomposés en même temps que les matières végétales; on y trouve aussi des débris de Mammifères, qui ap- partiennent en général aux espèces qui vivent encore sur les lieux; des troncs d'arbres, qui ont conservé leur solidité, et qui portent souvent l'empreinte de la hache qui les a abattus; enfin différents monuments de l’in- dustrie humaine, des armes, des outils, des bois de construction, des chaussées entières qui se sont enfon- cées dans la Tourbe et ont été en quelque sorte sub- mergées par celle substance molle. Ces observations tendent à prouver que la Tourbe est de formation mo- derne; et en effet il s’en produit encore de nos jours en assez grande quantité, dans certains lieux. On n’a ce- pendant aucune donnée bien cerlaine sur le mode de formation de ce combustible, ni sur les causes qui font que certains marais en renferment, tandis que d’autres laissent pourrir les végétaux qu’ils nourrissent, sans pouvoir les transformer en Tourbe. Il paraît seulement qu'il ne se produit de Ja Tourbe que lorsque le terrain est couvert d’une eau peu profonde, privée de sels et lentement renouvelée, et qu'il n’est jamais compléte- ment desséché par les chaleurs de l'été. Après ces con- ditions, la nature de la végétation qui s'établit dans celle eau, exerce une grande influence sur la formation de la Tourbe. Les plantes qui paraissent lui être les plus favorables sont, parmi les Cryptogames, les Con- ferves, le Sphagnuin des marais, les Prêlesetles Chara, et parmi les autres végétaux, les Roseaux, les Scirpes, les Carex, etc. Les principales Tourbières connues existent en Hollande, dans le Hanovre et la Westpha- lie, et en Écosse, La France en possède d’assez con- sidérables dans la vallée de la Somme, entre Amiens et Abbeville; dans les environs de Beauvais, el même auprès de Paris, dans la vallée d’Essonne. La Tourbe est employée principalement comme combustible par- tout où elle est abondante, et où le bois et la houille manquent; aussi les Hollandais en font-ils une immense consommation. On la carbonise en vases clos, et le charbon que l’on obtient, estemployé aux mêmes usages TOU que le charbon de bois. On s’en sert aussi en agricul- ture pour amender les terres sableuses et crayeuses. Ses cendres ont la propriété de fertiliser singulière- ment les prairies. TourRBE MARINE. C’est celle qui est composée en tout ou en partie de végétaux marins, el notamment de Fucus. Les Hollandais la pêchent dans certains lacs salés, etla nomment Darry. De Candolle en a observé, sur les dunes des environs de La Haye, qui était presque entièrement formée par une espèce de Varec, le Fucus digilatus.Gette variété de Tourbe ne s’est point encore présentée en masses assez étendues pour devenir l’ob- jet d’aucune exploitation. TOURBE PAPYRACÉE. min. /. DUSODYLE. TOURBETTE. 8or. L'un des noms vulgaires du Spha- gnum palustre, L., qui croît abondamment dans les terrains marécageux. #. SPHAIGNE. TOURBIÈRES. min. C’est le nom que l’on donne aux terrains tourbeux ou formés par la Tourbe. . ce der- nier mot. TOURDE. o1s. Nom que l’on donne vulgairement à la Grive. f. MERLE. TOURDELLE, o1s. #7. MERLE LITORNE. TOURDOU. o1s. L’un des noms vulgaires de la Grive. V7, MERLE. TOURET. o1s. On nomme vulgairement ainsi le Mau- vis. /7. MERLE. TOURETTE. 80T. 7. TuRRiITIS. TOURLOUROU. GRuST. Ÿ7. GÉGARCIN. TOURMALINE. min. Espèce de la famille des Silicates dont l'histoire chimique n’est point encore complète, el que les analyses les plus récentes tendent à faire con- sidérer comme un de ces genres, tels que ceux du Py- roxène et du Grenat, qui comprennent un certain nom- bre de substances de même formule, dans lesquelles les mêmes principes électro-négatifs sont unis à des bases différentes, mais isomorphes entre elles. Guidé par de puissantes analogies, Haüy a confondu, sous la déno- mination commune de Tourmaline, des minéraux que la diversité de leurs caractères extérieurs avait fait séparer les uns des autres et qui ont porté beaucoup de noms différents, comme ceux de Schorl commun ou électrique, d’Aphrizite, de Daourile, de Rubellite, de Si- bérite, d’Indicolite, etc. Celui de ces minéraux qui a été le plus anciennement connu, est la Tourmaline brune de l’île de Ceylan, apportée en Europe vers le milieu du seizième siècle, el qui frappa l'attention par la propriété singulière d'attirer les corps légers lorsqu'elle avait été soumise à l’action de la chaleur, ce qui la fit appeler Tire-Cendres. 11 paraîl que le nom de Tourmaline, sous lequel elle fut connue des savants, n’est qu’une corruption de celui qu’on lui donne à Ceylan. Dans la suite, on apporta du Brésil en Europe des Tourmalines vertes en prismes striés longitudinalement, que l’on rapprocha de celles de Ceylan, par cela seul qu’elles partageaient leur vertu attractive, et bientôt on en découvrit en Tyrol, en Espagne et dans une multitude d’autres pays. Réunies d’abord par Rinmann et Wallé- rius à l’ancienne famille des Zéolithes, puis à celle des Schorls par Romé de l'Isle, les Tourmalines furent ensuile partagées par les minéralogistes modernes en TOU quatre groupes principaux, considérés par eux comme autant d'espèces distinctes. Le premier groupe, com- posé de toutes les Tourmalines noires et opaques, fut désigné par le nom de Schorl commun; le deuxième, formé de toutes les variétés vertes ou brunes, douées d’un certain degré de transparence, conserva le nom de Tourmaline ; le troisième ou l’Indicolite comprit les variétés d'un bleu indigo, de Suède, et le quatrième ou la Rubellite, les variétés roses ou violettes de Sibérie. Depuis lors, on s’est accordé généralement à réunir toutes les Tourmalines en une seule espèce, à l'exemple d'Haüy; seulement la plupart des auteurs la partagent en plusieurs sous-espèces ou variétés principales, dans la vue de conserver quelques traces des anciennes dis- tinctions, ou de préparer celles que semblent devoir nécessiter un jour les résultats de l'analyse. Les Tour- malines sont des substances à cassure vitreuse, dures, fusibles avec plus ou moins de difficulté, très-électri- ques par la chaleur. Elles se présentent toujours cris- tallisées, et le plus souvent disséminées en cristaux prismatiques ou cylindriques très-allongés, dans les Roches des terrains primordiaux. Ces cristaux se ré- unissent quelquefois pour former des groupes plus ou moins réguliers, des parties isolées au milieu de la Ro- che. Ils dérivent d'un rhomboïde obtus de 133° 26’. Les clivages parallèles aux faces de ce rhomboïde sont peu sensibles, et ne se montrent que dans certains cristaux opaques. On aperçoit dans quelques autres des joints surnuméraires parallèles à l'axe et passant par les arêles culminantes de la forme primitive. La cassure est généralement raboteuse ou vitreuse et inégale, quel- quefois articulée. Leur dureté est supérieure à celle du Quartz ét inférieure à celle de la Topaze. Leur pesan- teur spécifique varie de 5 à 5,25. Les Tourmalines sont tantôt opaques ou translucides, tantôt transparentes. Dans ce dernier cas, la transparence n’a souvent lieu que dans le sens perpendiculaire à l’axe des prismes, et elles paraissent opaques dans le sens parallèle à l’axe. Lorsqu’elles sont transparentes, elles possèdent à un faible degré la double réfraction, laquelle est toujours répulsive, d’après les expériences de Biot. Les Tourma- lines qui sont transparentes dans tous les sens, présen- tent fréquemment le phénomène du dichroïsme; elles sont ordinairement d’une teinte presque noire, parallè- lement à l'axe, et vertes, brunâtres ou rouges perpen- diculairement à ce même axe. Les Tourmalines s’élec- trisent vitreusement par le frottement el quelquefois par la simple pression entre les doigts ; mais elles sont surtout remarquables par la propriété qu’elles ont de s’électriser par l’action de la chaleur et de manifester l'une ou l’autre électricité ou toutes les deux à la fois, suivant la manière dont le calorique se meut el se distribue dans leur intérieur. Celle vertu pyro- électrique dépend uniquement du changement de (em- pérature de la Pierre ; elle ne se manifeste que pendant tout le temps que la température de la Tourmaline s'élève ou s’abaisse; si celle-ci demeure stationnaire, l’action électrique finit bientôt par disparaître. Quand une Tourmaline a été chauffée également dans toutes ses parties et qu’elle est devenue électrique, elle pré- sente toujours, vers les extrémités de son axe, deux pôles TOU 461 contraires : l’un vitré et l’autre résineux. Les centres d'action de ces pôles sont situés à une petite distance des sommets, et la partie moyenne est sensiblement dans létat naturel. Les fluides électriques qui se déve- loppent dans la Tourmaline, sont distribués à peu près comme le sont les fluides magnétiques dans une aiguille aimantée. La Tourmaline étant un mauvais conducteur de l'électricité, ne prend ni ne cède, en s’électrisant, aucune particule de fluide aux corps environnants. La séparation des deux électricilés a lieu dans chaque mo- lécule; aussi lorsqu'on casse une Tourmaline pendant qu’elle manifeste la vertu polaire, chaque fragment, quelque petit qu’il soit, a ses deux moiliés dans deux états opposés comme la Tourmaline entière. Si l'action électrique se développe par élévation de température, le pôle vitré se montre toujours à un même sommet dans chaque Tourmaline, et le résineux à l’autre. Si au contraire elle est développée par abaissement de tem- pérature, les pôles se renversent, c’est-à-dire que l’ex- trémité qui est vitrée dans le premier cas devient rési- neuse, et vice versé. Les prismes de Tourmaline, dans lesquels se développent aussi desélectricités contraires, dérogent à la loi de symétrie par une différence de configuration dans leurs sommets qui n’offrent pas le même nombre de facettes, et en général le sommet qui en a le plus est celui dans lequel réside le pôle vitré, lorsque la Tourmaline est électrisée par refroidisse- ment. Si au lieu de chauffer et de refroidir celle-ci également dans toutes ses parties, comme on l’a sup- posé précédemment, on la chauffe ou on la refroidit par une de ses extrémités seulement, alors la Tourma- line ne manifeste, au moins pendant quelques instants, qu'une seule électricité dans loute sa longueur, et c'est toujours celle qui est propre au côté le plus chaud, c’est-à-dire celle que l’on y développerait en échauffant la Tourmaline uniformément : celle-ci reprend ses deux pôles aussitôt que la chaleur y est régulièrement répartie. Tels sont les faits principaux qui servent de base à la théorie des propriétés électriques des Tourmalines. Lémery passe pour être le premier physicien qui ail fait mention de la vertu pyro-électrique des Tourmalines. Il crut reconnaître que la chaleur communiquait à ces Pierres le pouvoir d'attirer et même de repousser dans certains cas les corps légers qu’on leur présentait, tels que des cendres, de Ja limaille de fer, ete. Æpinus, en 1756, publia dans les Mémoires de Berlin une Disser- tation dans laquelle il exposa, le premier, le phénomène de la polarilé électrique des Tourmalines, et chercha à établir la parfaite analogie de ces corps avec ceux qui possèdent le magnétisme polaire. Bientôt après Wilson, physicien anglais, reconnut à l’aide d'expériences très- précises, que ce phénomène, observé et décrit par Æpi- nus, n'avait lieu que dans le cas où la Tourmaline était également échauffée dans toute sa longueur, et que lorsqu'on la chauffait inégalement, elle ne montrait qu'une sorte d'électricité. Enfin Canton a trouvé que la Tourmaline n’est électrique qu’autant que sa tempé- rature s'élève ou s’abaisse el que la polarité à lieu en sens contraire dans ces deux cas. Ces faits importants, dont la plupart avaient été mal saisis, ou exposés par 462 TOU les physiciens et les minéralogistes d’une manière peu exacte, ont été constatés par les travaux récents de Becquerel, qui a répété toutes les expériences et ob- servé la loi du phénomène à l’aide de procédés nou- veaux el susceptibles d’une grande précision. Quant aux propriétés chimiques des Tourmalines, elles sont sujettes à varier en raison des hases diffé- rentes qui peuvent se remplacer mutuellement dans leur composition. On peut dire en général que les Tourmalines sont fusibles au chalumeau, mais quel- quefois avec difficulté, en une scorie grise ou noirâtre, et qu’elles se dissolvent dans le Borax en donnant un verre incolore. Celles qui renferment de la Lithine se boursoufflent beaucoup et éprouvent la plus grande difficulté à se fondre. On les avait même regardées comme tout à fait infusibles, et delà le nom de Tour- maline Apyre qu’on leur donnait anciennement; mais lorsqu'on opère sur de légères esquilles, sur des ai- guilles très-minces, on parvient, quoiqu’avec peine, à les fondre sur leurs bords. Les Tourmalines qui ren- ferment de la Chaux se boursoufflent considérablement aussi; mais elles fondent assez facilement en une scorie jaunâtre et bulleuse. On reconnaît dans les Tour- malines la présence de l’Acide borique à l’aide d’un procédé fort simple qui a été mis en usage par Turner, Il consiste à mêler à peu près à parties égales la pou- dre du minéral avec un flux composé d’une partie de Chaux fluatée et de quatre et demie de bi-sulfate de Potasse, et à la fondre au chalumeau sur le fil de Pla- tine. Au moment de la fusion , la flamme prend une belle couleur verte, qu’elle perd aussitôt. IL est peu d'espèces minérales qui aient donné lieu à un plus grand nombre de recherches chimiques que la Tourmaline; et néanmoins il reste encore de nom:- breuses incertitudes sur la véritable nature de cette substance. Un travail récent de Gmelin de Tubingue a cependant avancé nos connaissances sur ce sujet en nous mettant sur la voie de reconnaître les différents principes qui entrent essentiellement dans sa composi- tion. Il résulte de ce travail qu'une grande partie des anciennes analyses qu’on a faites de ce minéral sont fautives; que dans plusieurs de ses variétés, les rouges el les vertes par exemple, la Lithine a échappé aux chi- mistes en même temps que l’Acide borique que Gmelin a rencontré dans toutes les Tourmalines en quantité no- table. En comparant les nouvelles analyses que l’on doit à ce savant, soil entre elles, soit avec les analyses anciennes, qui paraissent mériter le plus de confiance, on est conduit à regarder la Silice, l’Acide borique, l’Alumnine, comme les principes les plus essentiels des Tourmalines, et à considérer celles-ci comme des boro- silicales d’Alumine et d’une base alcaline , qui est tan- tôt la Potasse ou la Soude, Lantôt la Lithine, quelque- fois la Magnésie ou la Chaux.Quant aux Oxydes de Fer ou de Manganèse, ils font la fonction de principes co- lorants et entrent dans la composition de la substance en remplacement d’une certaine portion d’Alumine. Sous le rapport des différences que présentent les Tour- malines dans la nature de leurs bases alcalines, et par suite dans leurs propriétés chimiques, on a par- tagé l’ensemble de leurs variétés en deux groupes TOU principaux ou en deux sous-espèces : l'une comprend les Tourmalines à base de Potasse ou de Soude, sans Lithine, qui sont de couleur noire et opaques, et qui fondent avec assez de facilité au chalumeau en une scorie grise ou noirâtre. Ce sont les Tourmalines communes des minéralogistes allemands; on les a ré- unies ici sous la dénomination de Tourmaline Schorl, qui a été adoptée par Alex. Brongniart. La seconde sous-espèce est composée des Tourmalines à base de Lithine qui sont plus ou moins transparentes, très- difficilement fusibles, et dont les couleurs les plus or- dinaires sont le vert, le bleu et le rouge; elle sera dé- crite ici sous le nom de Tourmaline Apyrile, qui avait été donné à l’une de ses variétés, à raison de son infu- sibilité très-marquée. Mais avant de passer à l'examen plus détaillé des caractères et propriélés de chacune de ces sous-espèces, il convient de faire connaître l’his- toire des propriétés qui leur sont communes ou de les considérer sous le rapport des variétés de formes et de structure. Pariétés de formes. — Les formes cristallines de la Tourmaline sont assez nombreuses. Haüy en a décrit dix-huit qui, toutes, manifestent d'une manière sensi- ble dans la disposition de leurs facettes autour du noyau rhomboïdal, ce défaut de symétrie qui se trouve en rapport avec les propriétés électriques que possède le minéral. Parmi ces formes, les unes que l’on a pu observer en cristaux isolés et terminés des deux côtés, dérogent doublement à la symétrie, tant à cause de la différence de configuration que présentent leurs som- mets, que par la tendance qu'ont les angles latéraux du rhomboïde à produire le prisme triangulaire au lieu du prisme hexaèdre régulier ; trois de ces angles étant constamment modifiés, tandis que les {rois autres ne subissent aucun décroissement. D’autres variétés, dont les cristaux se présentent groupés ou implantés dans les Roches, n’ont élé observées qu'avec un seul som- met, el par conséquent on ignore quelle aurail été la configuration du second sommet, s’il avait pu se pro- duire librement. Voici quelques-unes des principales formes qui appartiennent à ces deux séries. * Cristaux observés avec les deux sommets. 19 TOURMALINE TRÉDÉCIMALE , Haüy. Prisme à neuf pans, terminé d’un côlé par un sommet à trois faces surbaissées, parallèles à celles du noyau, et de l’autre par un plan perpendiculaire à l’axe. En Sibérie, au Groënland (variété noire), au Saint-Gothard, dans la Dolomie grenue (variété d’un vert clair). 20 TOURMALINE SEXDÉCIMALE. Prisme hexaëèdre régu- lier, (erminé d’un côté par un sommet à dix faces obli- ques, et de l’autre par un sommet à quatre faces dont une perpendiculaire à l’axe. Au Saint-Gothard dans le Micaschite (variété verte). 5° TOURMALINE 1S0GONE. Prisme à neuf pans (erminé par un sommet à trois faces et un autre à six faces. À Madagascar, au Groënland, à Bowdoinham, dans le Maine aux États-Unis d'Amérique, à Haddam en Con- necticut, à Bovey dans le Devonshire en Angleterre, au Saint-Gothard. C’est une des variétés les plus com- munes. 49 TOURMALINE ÉQUIDIFFÉRENTE. Prisme à neuf pans, TOU terminé d'un côté par un sommet à six faces. plus sur- baissé que celui de l'Isigone, et de l’autre par un som- met à trois faces, plus surbaissé que le sommet cor- respondant de cette même variété. Souvent le prisme se raccourcit extrêmement, et le cristal prend la forme lenticulaire. À Ceylan. 5o TOURMALINE NONODÉCIMALE. Le prisme a nenf pans, terminé d’un côté parun sommet à neuf faces dont six disposées en anneau, et de l’autre par un plan per- pendiculaire à l’axe. En Sibérie (variété violette). ** Cristaux avec un seul sommet. 6° TOURMALINE PROSENNÉAËDRE. Prisme à neuf pans, terminé par un sommet à neuf faces. Les variétés de formes indélerminables se bornent aux deux suivantes : La Tourmaline cylindroïde. En prismes ordinaire- ment très-allongés el déformés par des arrondissements et de nombreuses cannelures; ils se groupent fréquem- ment et composent des masses bacillaires ou des agré- gals de cristaux entrelacés, dont les intervalles sont remplis par la matière de la Roche environnante. Ces cristaux cylindroïdes ont généralement une faible épaisseur, mais il en est qui atteignent deux ou trois pouces de diamètre. Ils se divisent quelquefois avec assez de facilité dans le sens perpendiculaire à l'axe. Dans certains cas ils sont naturellement partagés, sui- vant cette direction, en tronçons fort minces el séparés les uns des autres par une substance ordinairement quartzeuse (la Tourmaline verte de Massachusets) ; cette circonstance entraîne presque toujours la cour- bure de l’axe du cristal. Cette variété de forme de la Tourmaline est l’une des plus communes et se rencon- tre dans une mullitude de lieux. La Tourmaline aciculaire, en aiguilles plus ou moins délices, fasciculées ou radiées ; quelquefois en filets capillaires. Les cristaux de Tourmaline montrent fréquemment dans leur cassure des indices de leur accroissement par couches ou enveloppes successives, ces couches ou enveloppes sont rendues sensibles, comme on le verra plus bas, par les teintes qui les diversifient et les séparent nettement les unes des autres. Tan- tôt cette structure d’accroissement se manifeste prin- cipalement dans le sens perpendiculaire à l'axe, et le cristal paraît composé de couches planes parallèles, différemment colorées (Tourmaline de Sibérie, de l’île d’Elbe); tantôt elle se manifeste paralièlement à l'axe par des couches cylindriques de couleurs variées qui s’emboîlent les unes dans les autres ( Tourmaline de Goshen et de Chesterfield aux États-Unis). Certains cristaux de Tourmaline semblent n'être formés que d’un faisceau régulier d’aiguilles très-délites, forte- ment serrées et disposées autour d’un axe commun ( Tourmaline de Bovey en Devonshire). Cette structure composée ne nuit pas à la transparence ni même au poli et à l'éclat des surfaces extérieures; elle n’est sen- sible que lorsqu'on vient à briser le cristal. Quelque- fois les prismes ou cylindres de Tourmaline sont comme articulés, c’est-à-dire qu'ils présentent, lors- qu’on les casse transversalement, une surface concave sur l’un des fragmentselune surface convexe sur l’autre. TOU 465 Sous-espèces. 1. TourRMALINE ScuorL, Brongn.; Schorl, Wern.; aussi nommée Schorl noir, Schorl électrique et Schorl de Madagascar, Aimant électrique de Ceylan, Aphrizite. Elle comprend toutes les Tourmalines communes, le plus souvent de couleur noire, opaques ou légèrement translucides, à base de Potasse ou de Soude et quelque- fois de Manganèse; facilement fusibles au chalumeau en une scorie grise ou noirâtre. Elle se présente sous toutes les formes cristallines décrites ci-dessus, et fré- quemment aussi en masses bacillaires et en aiguilles fasciculées ou radiées; elle est colorée principalement par l’Oxyde de Fer. Ces cristaux noirs sont faciles à confondre avec quelques Pyroxènes des volcans el de PAmphibole hornblende. On les distingue, soil par leurs propriétés électriques, soit par leur forme et leur structure. Les cristaux de Tourmaline ont une ten- dance remarquable à produire des prismes composés d'un nombre impair de pans; les joints longitudinaux sont rarement apparents, beaucoup moins sensibles que que dans les deux autres espèces et toujours inclinés entre eux de 1200; enfin les pans sont ordinairement sillonnés de stries parallèles à l'axe. Les Tourmalines Schorls n’ont pas d'autre usage que d’être employées dans les expériences relatives à l’électricité produite par la chaleur. Celles qui ont obtenu à juste titre la préférence à cet égard, sont les Tourmalines cyline droïdes de la Nouvelle-Castille en Espagne. La Tour- maline Schorl appartient aux terrains primordiaux cristallisés, et se montre à presque tous les étages de ces terrains, en cristaux disséminés au milieu des Ro- ches, plus rarement implantés dans leurs cavités dru- siques, et quelquefois pénétrant les veines quartzeuses quiles traversent. Les substances qui laccompagnent le plus ordinairement sont le Quartz hyalin, le Feld- spath, le Mica , le Grenat, l'Étain oxydé, le Béril, la Chaux phosphalée : on la {rouve moins fréquemment associée au Triphane, au Sphène, au Cuivre pyriteux, au Graphite, au Fer oxydulé, au Fer arsénical, etc. Elle existe dans le Granite des environs de Nantes, el dans celui de Saint-Honorine, près de Cherbourg ; dans le Granile porphyroïde de Bovey et de Chudbigh, près d’Exeter en Devonshire, en cristaux remarquables par leur volume et leur couleur d’un noir de velours. Ces cristaux, dent le prisme est assez court eu égard à sa grosseur, ont {antôl toutes leurs faces lisses et bril- lantes et tantôt leur sommet hérissé de pointes capil- laires. Leur forme est ceile de la variélé isogone; ils sont associés à de gras prismes hexaèdres de Phospho- rite violâtre et à des cristaux de Feldspath. Leur sur- face est souvent revêtue d’une couche de Fer hydroxydé jaune-brunâtre. La Tourmaline se rencontre dans le Gneiss en beaucoup d’endroits. Elle est assez commune dans la Pegmalite, où elle se présente ordinairement en cristaux assez gros, à surface terne et d'un noir grisâtre. Mais la Roche dans laquelle elle abonde prin- cipalement est le Micaschiste; elle y est quelquefois en si grande quantilé qu'elle paraît faire partie consti- tuante de la Roche, et forme alors ce qu’on a désigné en Allemagne sous le nom de Schiste à Tourmaline, Telle cst la Tourmaline d’Auersberg en Saxe : on la 464 TOU trouve dans un Micaschiste noirâtre, en gros cristaux à faces lisses et brillantes, à Karosulik, sur la côte occidentale du Groënland. Les Tourmalines d’un brun sombre, en prismes grèles et cylindriques, d'Espagne, de Madagascar et de Ceylan, appartiennent à la même Roche. On rencontre aussi la Tourmaline Schorl dans les Calcaires lamellaires, et dans les Dolomies grenues subordonnées au Micaschiste aux environs de New- York, à London-Grow en Pensylvanie (variété orangée, avec Sphène); à Campo-Longo: au Saint-Gothard (va- riété d’un brun foncé et d’un vert clair). On la trouve dans les Roches atéatiteuses de Greiner en Tyrol; dans la Chlorite schistoïde, à Windisch-Kappel en Carinthie; dans le Porphyre argileux, à Menat en Auvergne ( va- riété globuliforme, radiée). Enfin la Tourmaline se rencontre aussi en morceaux roulés dans les sables des rivières et dans les terrains de transport : c’est ainsi qu’on la trouve au Brésil et à Ceylan. Leschenaull a rapporté de cette île un échantillon de la Roche argilo- ferrugineuse qui lui sert de gangue et quirenferme aussi des cristaux roulés de Quartz et de Spinelle pléonaste. 2. TOURMALINE APYRITE, aussi nommée Tourmaline Apyre, Hoüy ; Apyrite, Hausmann; Indicolithe, Rubel- lite, Sibérite, Daourite, Tourmaline brésilienne. Celte sous-espèce comprend toutes les Tourmalines transpa- rentes, vertes, bleues, rouges et incolores, ordinaire- ment à base de Lithine et quelquefois de Soude, et qui sont très-difficilement fusibles au chalumeau. Plusieurs variétés se boursoufflent considérablement par l’aetion du feu, d’autres se décolorent et répandent une lu- mière phosphorique des plus vives. Celle sous-espèce présente des couleurs extrêmement variées; souvent même plusieurs Leintes différentes sont associées dans le même échantillon. Ces couleurs sont quelquefois très-vives, ce qui, joint au degré de dureté dont jouit la Tourmaline, la rend digne d’être admise au nombre des pierres précieuses. Ce sont principalement les va- riélés verles et rouges qui sont employées par les lapi- daires ; elles sont en général peu estimées; mais on a cherché souvent à les faire passer dans le commerce pour d’autres pierres d’une plus grande valeur. Les Tourmalines Apyrites ne diffèrent pas, quant à leur manière d’être dans la nature, des Tourmalines noires et opaques; elles sont loujours disséminées comme celles-ci dans les Roches des terrains primordiaux ; mais seulement elles y sont moins abondantes. Sous le rapport des couleurs, elles se divisent en un grand nombre de variétés. Couleurs simples. Tourmaline blanche ou incolore : au Saint-Gothard, dans la Dolomie; à l’île d’Elbe, dans un Granite; près du bourg d'Oisans en Dauphiné; en Sibérie. Plusieurs cristaux ont leur partie supérieure limpide et incolore, tandis qu'ils sont opaques et d’un brun noirâtre infé- rieurement. — Tourmaline orangée ou couleur hya- cinthe : à Ceylan. — Tourmaline vert-jaunâtre : à Cey- lan. Péridot de Ceylan des lapidaires. — Tourmaline verte ou brésilienne : d’un vert céladon; en cristaux quelquefois gros comme le pouce, engagés dans le Quartz hyalin (Émeraude du Brésil). En prismes cylin- droïdes, avec la Tourmaline violette dans le Granile de TOU Goshen et de Chesterfield, province de Massachusets aux États-Unis. Ces prismes sont souvent très-allongés, courbés et interrompus dans leur longueur par des veines de Quartz. — Tourmaline bleue ou indicolithe de d’Andrada, d’un bleu indigo, translucide. En ai- guilles fasciculées ou radiées, en prismes cylindroïdes. Dans la mine d’Utoë en Suède, où elle est accompagnée de Feldspath albite, de Pétalite, de Triphane, de Quartz, de Mica, de Lépidolithe, d’'Étain oxydé, etc. À Goshen au Massachusels, dans un Granite à gros grains de Feldspath laminaire et de Mica rose; à Chesterfield, même province, dans un semblable Granite avec la Tourmaline violette; à Northampton , tbid. — Tour- maline violette : Rubellite (Kirwan et Karsten), Sibé- rite, Daourite, Schorl rouge et Rubis de Sibérie, colorée par l’Oxyde de Manganèse; cette variété se présente tantôt en cristaux implantés, transparents ou translu- cides, ayant depuis quelques lignes jusqu’à un pouce de grosseur, en prismes cylindroïdes; en aiguilles fas- ciculées ou réunies en gerbes; en cristaux divergent(s autour d’un centre commun et lerminés de l’autre bout par des sommets à facettes. La Tourmaline violette, surtout celle d’un beau rouge cramoisi, est employée avec succès par les lapidaires. On la vend souvent sous le nom de Rubis oriental : elle est d’un grand prix lors- qu’elle est parfaite, mais il est extrêmement rare de la trouver exemple de glaces. Celle qui vient de Sibérie et de l'Inde et qui est composée d’aiguilles divergentes, n’est que translucide; lorsqu'elle est polie, elle devient chatoyante et d’un assez joli jeu. On la taille ordinai- rement en cabochon. Elle se rencontre en cristaux cy- lindroïdes violâtres, souvent assez grêles, engagés dans du Quartz ou dans la Lépidolithe, à Kradisko, près Ro- sena en Moravie. Elle a été prise pour de la Lépidolithe cristallisée. En masses radiées d’un rose cramoisi, dans la Pegmatite, à Shaytanska district d'Ekaterinbourg, gouvernement de Perm en Sibérie; à Ceylan; dans le royaume d’Ava. C’est de ce pays que vient le plus beau groupe connu, celui que possède le Muséum britanni- que, qui est presque de la grosseur de la tête. Il a ap- partenu au docteur Greville, qui le tenait de la per- sonne à laquelle le roi d’Ava l’avait donné. On l’estima 12,500 francs, lorsque le parlement d'Angleterre fil apprécier la collection de Greville. Le Muséum d’his- toire naturelle de Paris en possède un morceau moins volumineux, mais aussi très-remarquable; il est gros comme le poing; sa couleur est le rouge foncé. Il est probable qu’il vient du même pays que celui du Mu- séum britannique. Couleurs mélangées. — Les variétés noire, bleue, rouge et verte de Tourmaline, ont pendant quelque temps constitué des espèces à part dans la minéralogie allemande , sous les noms de Schorl, d'Indicolithe, de Rubellite et de Tourmaline brésilienne. Haüy a le pre- mier démontré la nécessité de réunir tous ces minéraux en une seule espèce, en se fondant Lout à la fois et sur les rapports de formes et de propriétés physiques, qui semblent déjà les lier étroitement entre elles, el sur les rapports de position que ces mêmes corps ont entre eux dans la nature. Non-seulement ces quatre variétés principales de Tourmaline ont la même manière d’être TL TOU et se rencontrent dans le même terrain, mais encore elles sont fréquemment associées deux à deux ou trois à trois dans le même échantillon, en offrant tantôt la disposition par couches planes, parallèles et superpo- sées dans le sens de l’axe des prismes, Lantôt la dispo- sition par couches cylindriques, emboîtées les unes dans les autres. Les Tourmalines bicolores ne sont pas rares en Sibérie; beaucoup de cristaux de Rubellite ont leur centre d’un rouge cramoisi, et leur partie extérieure d’un rose tendre. D'autres fois le centre est d’un bleu indigo et le contour brun ou rougeâtre. Dans les Gra- nites du Massachusels, onvoit souvent un cylindre de Rubellite entouré par une Tourmaline verte, qui lui sert comme d’étui; dans d’autres échantillons, c’est la Tour- maline Schorl qui fournit l’axe du cylindre, et l’enve- loppe est de la Tourmaline violette ou de l’Indicoli- the. La Sibérie, l'ile d’Elbe, le Saint-Gothard, offrent des exemples de plusieurs couleurs disposées dans le même cristal par couches parallèles. Il arrive souvent que dans les cristaux de Sibérie la partie inférieure est rouge, tandis que l'extrémité est jaune et blanchätre. Quelquefois le cristal est terminé d’un côté par une couche limpide et incolore, tandis que le reste du prisme est rouge, bleu ou verdàtre. On trouve à l’île d’Elbe des prismes assez courts, qui offrent trois nuan- ces bien tranchées de rose, de jaune et de vert. La distinction des Tourmalines en plusieurs espèces, fondée soit sur les couleurs, soit sur la composition, ne se maintient pas, comme on vient de le voir, dans leur gisement, puisqu'elles affectent la même position dans les mêmes terrains et qu'elles offrent les analogies de rencontre les plus remarquables. Toutes les Tourma- lines se présentent constamment cristallisées : presque toutes disséminées dans des Roches, plus rarement im- plantées sur les parois de leurs cavités, ne formant jamais à elles seules de véritables couches ou amas; elles ne se rencontrent que dans les terrains primor- diaux cristallisés, et ne paraissent pas remonter beau- coup plus haut, dans la série, que le terrain de Mica- schiste. On en a cilé cependant dans les Schistes argileux, et dans les Roches granitoïdes des dépôts in- termédiaires; mais c’est surtout dans la Pegmalite et dans le Micaschiste qu’elles abondent, ainsi que dans les Roches qui leur sont subordonnées. On ne connaît point de Tourmalines dans les terrains de sédiment ni dans les terrains pyrogènes ou volcaniques; mais on les trouve en cristaux roulés, avec d’autres débris de Roches primordiales, dans les sables des rivières et les alluvions anciennes. TOURMENTILLE. BoT. Pour Tormentille. 7’oy. ce mot. TOURMENTIN. o1s. L'un des noms vulgaires du Pétrel Tempête. 7. PÉTREL. TOURNEFORTIE. Z'ournefortia. Bot. Ce genre, de la famille des Borraginées el de la Pentandrie Mono- gynie, a été anciennement constitué par Plumier sous le nom de Pitionia, et dédié au célèbre Pitton de Tour- nefort. Linné changea le nom générique en celui de Tournefortia qui à élé généralement adopté. Le nom- bre des espèces de ce genre s'étant énormément accru, plusieurs d'entre elles, étudiées avec plus de soin, ont TOU 465 élé reconnues comme appartenant à d’autres genres. D'un autre côté, le Messerschmidia, de Linné, a été réuni au Z'ournefortia par R. Brown (Prodr.Fl. Nov.- Holl., p. 476) qui a ainsi caractérisé ce dernier genre: calice divisé profondément en cinq lobes; corolle hy- pocralériforme, presque rotacée, ayant la gorge nue; étamines incluses; stigmate pelté, presque conique; baie à deux noyaux dispermes. Ce genre renferme un grand nombre d’espèces pour la plupart indigènes de PAmérique méridionale. Ce sont des arbrisseaux ou arbustes, souvent volubiles et grimpants; quelques-uns, en petit nombre, sont des arbres droits. TOURNEFORTIE VELUE. Z'Ournefortia hirsulissima, L.; Pitlonia hirsutissima, Plum., Poir. Ses tiges sont droites, ligneuses, presque tétragones, velues, garnies de feuilles alternes, pétiolées, ovales, acuminées, pu- bescentes en dessus, (rès-velues en dessous; les fleurs sont disposées en cime terminale, formée d’épis rou- lés en crosse au sommet, à peu près comme les fleurs des Héliotropes; elles sont unilatérales et dépourvues de bractées. TOURNE-MOTTE. o1s. Synonyme de Motteux. 7. TRAQUET. TOURNE-PIERRE. Sérepsilas. o1s. Genre de la se- conde famille de l’ordre des Gralles. Caractères : bec médiocre, dur à la pointe, allongé, conique, droit, lé- gèrement courbé en haut, assez fort, dont l’arêle est aplatie, la pointe droite et tronquée; narines placées de chaque côté du bec à sa base et longitudinalement, percées de part en part, à moilié fermées par une mem- brane; pieds médiocres, nus jusque un peu au-dessus du genou; quatre doigts : trois devant et un derrière; les antérieurs unis à la base par une membrane très-courte; le postérieur articulé sur le tarse; ailes pointues : la première rémige la plus longue. L’habitude qu'ont les Oiseaux qui composent ce genre, de déplacer avec le bec, les pierres d'un certain volume, pour saisir les vers, les insectes et autres petites proies qui se réfu- gient ordinairement sous ces pierres, leur à fait don- ner le nom de Tourne-Pierre. Ces Oiseaux se Liennent ordinairement sur les plages maritimes où abondent les petits Mollusques qu'ils semblent préférer à toute autre nourriture ; ils les attendent fixement avec une grande constance, et dès qu’ils les voient, se jettent sur eux avectantde précipitation, que ceux-ci n’ont pas le temps ou de regagner l’eau, ou de s’enfoncer dans le sable. Tout porte à croire que les Tourne-Pierres passent vers le Nord pour y faire leur ponte, car on n’en a trouvé de traces nulle part ailleurs; ils l'opèrent dans le sable au milieu d’un enfoncement que la femelle pratique peu d’instants avant d’y déposer ses œufs ; ils y sont au nombre de trois ou quatre; leur couleur est le vert cendré ou olivâtre. TOURNE-PIERRE A COLLIER. Sérepsilas collaris, Tem- minck; Z'ringa interpres, Gmel.; Morinella collaris, Meyer, Coulon-Chaud, Buff., pl. enl., 856. Parties su- périeures d’un roux marron vif, parsemé irrégulière- ment de grandes taches noires ; sommet de la tête d’un blanc roussâtre , strié de noir; front, joues, un large collier, partie du dos, deux bandes sur les tectrices alaires, lectrices caudales, milieu de la poitrine et par- 466 TOU ties inférieures d’un blanc pur; une bande noire qui part du front, passe devant les yeux, s’y divise en deux branches dont l’une va joindre la base de leur mandi- bule inférieure et l’autre descend en s’élargissant, sur les côtés du cou, entoure la gorge et forme un large plastron qui s'étend sur les côtés de la poitrine; une large bande brune sur le croupion; rectrices latérales blanches. Bec noir; pieds d'un jaune orangé. Taille, huit pouces et demi. La femelle ne diffère que par des nuances moins vives. Les jeunes de l’année n’ont au- cune trace de noir, ni de roux; ils ont les parties supé- rieures d’un brun foncé, avec le bord des plumes jau- nâtre, la tête et la nuque d’un cendré obscur, rayé de noirâtre; les côtés de la tête et du cou gris, tachetés de blanc; la bande uropygiale brune, bordée de roux ; la gorge et le devant du cou blanchâtres; les côtés de la poitrine d’un brun foncé, avec l'extrémité de chaque plume blanchâtre; les parties inférieures d’un blanc pur; le bec noirâtre; les pieds d’un jaune rougeâtre. C’est alors : 7'ringa morinella, L.; Arenaria cine- rea, Briss.; Coulon-Chaud de Cayenne, Buff., pl. enl. 340 ; Coulon-Chaud gris, Buff., pl. enl. 857. Les jeunes à l’âge d’un an ont les plumes qui forment le large plastron ou collier sur le devant du cou et sur les côtés de la poitrine noires, bordées de blanchâtre; les joues el le front blanchâtres, pointillés de noir; le sommet de la tête et la nuque d’un brun foncé, tacheté de noi- râtre ; le reste des plumes des parties supérieures noi- res, entourées de roux ; une grande tache noire sur la rectrice latérale. TOURNE-PIERRE A TÈTE NOIRE. Sérepsilas melanoce- phalus, Vig. Plumage noir, avec le milieu du dos, le croupion, deux bandes sur les ailes, les parties infé- rieures et l'extrémité des rectrices biancs. Bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces et demi. De l'Amérique du Nord. TOURNESOL. Bot. Espèce du genre Hélianthe. 7. ce mot. — Les anciens donnaient aussi ce nom à plusieurs plantes dont les fleurs se tournent Loujours du côté du soleil. — La matière colorante, connue dans les arts et la chimie sous le nom de Tournesol, s’oblient du Cro- ion tinciorium , que l’on fait macérer dans l’eau et que l’on traite par les alcalis. — On obtient encore une sorle de Tournesol en traitant de la même manière la Parelle (Lecanora Parella) et d’autres Lichens tincto- riaux. TOURNESOLIA. por. (Scopoli.) #. CROZOPHORA. TOURNIQUET. 1vs. Nom français donné par Geof- froy aux insectes coléoplères du genre Gyrinus. V. GYRIN. TOUROCO. o1s. Espèce du genre Pigeon. TOUROULIA. BoT. Aublet (Plantes de la Guiane, vol. 1, p. 492, tab. 194) a décrit, sous le nom de Zourou- lia Guianensis, un grand arbre de la Guiane formant un genre dont les affinités ne sont pas déterminées, et qui peut être caractérisé ainsi : calice turbiné, à cinq dents; corolle à cinq pétales concaves, arrondis, al- lernes avec les dents du calice; étamines nombreuses, ayant leurs filets insérés sur le calice, plus courts que la corolle, terminés par des anthères à deux loges écar- tées ; ovaire adhérent au calice, surmonté d’un stig- TOU mate sessile, oblong et strié; baie charnue, marquée de stries, orbiculaire, comprimée, divisée en plusieurs loges (deux à sept) qui, chacune, renferment une graine oblongue, anguleuse, couverte de poils roussâtres, Le nom du genre Z'ouroulia a été inutilement changé par Schreber en celui de Robinsonia. Le T. Guianensis croît dans les forêts voisines de la rivière de Sinamary à la Guiane. C’est un grand arbre, à feuilles impari- pinnées, et à fleurs formant une panicule terminale. TOURRETIE. T'ourretia. BoT. Ce genre, de la fa- mille des Bignoniacées et de la Didynamie Angiosper- mie, L., fut établi par Dombey et adopté sous ce nom par Jussieu dans son Genera Plantarum. L'Hérilier (Stirp. nov., 1, tab. 17) changea inutilement ce nom en celui de Dombeya qui a élé appliqué à d’autres genres el particulièrement à un genre de Buttnéria- cées. Voici ses caractères essentiels : calice divisé en deux lèvres : la supérieure plus étroite, acuminée, l’in- férieure plus large, à quatre crénelures; corolle tubu- leuse , resserrée vers le milieu, ayant le limbe à une seule lèvre supérieure prolongée en capuchon; deux petites dents à la place de la lèvre inférieure; quatre élamines didynames cachées sous le capuchon, à an- thères bilobées; un seul stigmate; capsule ovoïde, co- riace , ligneuse, hérissée d’aiguillons crochus, à deux loges, à deux valves qui s’ouvrent par le sommet, ayant une cloison prismatique centrale séminifère formée par le repli des valves, munies de deux ailes qui avan- cent dans les loges et les subdivisent chacune en deux fausses loges, renfermant un petit nombre de graines comprimées et bordées. TOURRETIE LAPPACÉE. Z'ourrelia lappacea, D. C'est une plante herbacée, rampante ou grimpante, tétra- gone, dichotome, à feuilles opposées, ternées et munies de vrilles dans les dichotomies des branches. Les fleurs sont disposées en épis terminaux. Celle plante croît au Pérou. TOURTE. o1s. Espèce du genre Pigeon. TOURTEAU. crustr. Nom vulgaire du Cancer Pa- gurus, de Linné. TOURTELETTE. o1s. Espèce du genre Pigeon. TOURTELINE. o1s. Espèce du genre Pigeon. TOURTEREAUX. ois. Nom que l’on donne vulgaire- ment aux jeunes Tourterelles. TOURTERELLE. o1s. Espèce du genre Pigeon. TOURTERELLE DE MER. o1s. Nom vulgaire sous lequel on désigne souvent les Guillemots. TOURTÈRELLE. mocz. Non-seulement ce nom a été donné à une espèce de Colombelle, mais encore à un assez grand nombre de Strombes que les conchyliolo- gues du siècle dernier semblent avoir désignés de cette manière. TOURTIA. Géoc. Les mineurs appellent ainsi une Ro- che conglomérée, en stratification discordante entre le terrain crétacé et le terrain houiller. Cette Roche con- siste en une pâte composée de sable, d'argile, de cal- caire et de limon, renfermant une grande quantité de cailloux roulés ; elle se lie avec les sables et les marnes qui, dans la plupart des terrains houillers, forment la parlie inférieure des masses crétacées, et paraît aussi leur appartenir. Fr TO V TOURTRAC. o1s. L'un des noms vulgaires du Traquet Pâtre. /. TRAQUET. . TOUT-BEC. o1s. Nom vulgaire des Toucans. TOUTE-BONNE. 8oT. Nom appliqué vulgairement à la Sauge orvale et à l’Anserine Bon-Henri. TOUTE-ÉPICE. 5ot. Synonyme vulgaire de Myrtus Pinenta. VF. MYRTE. TOUTENAGUE. min. Alliage assez généralement em- ployé par les Chinois, pour remplacer l’Argent. Il est composé de Cuivre 40,4; Nickel 51,6; Zinc 25,4; Fer 2,6. TOUTE-VIVE. os. Nom vulgaire du Proyer. Y. BRUANT. TOUYOUYOU. o1s. Synonyme du Jabiru d'Amérique. PV”. CICOGNE. TOVAIRE. T'ovaria. Bot. Ruiz et Pavon (Syst. F1. Peruv., 1, p. 85, et Genera, p. 49, t. 8) ont fondé sous ce nom un genre de l’Octandrie Monogynie, L., et qui, dans un travail récent publié par Don (£Edimb. neiw philos. Journ., décemb. 1898, p. 49), a été placé parmi les Capparidées. Voici les caractères que ce der- ! nier auteur lui assigne : calice caduc, ouvert, ordinai- | rement à huit, rarement six, sept ou neuf folioles ovales-lancéolées. Corolle dont les pétales sont en nom- bre égal à celui des folioles calicinales et allernes avec elles, insérés sur un disque élevé, charnu et tubercu- leux, obovés, à cinq nervures distinctes, ayant leurs onglets hérissés de papilles très-nombreuses. Étamines ne ñ Î en même nombre que les pélales, allernes avec eux et insérées plus intérieurement sur le disque; leurs filets sont subulés, munis à leur base de poils simples et fort nombreux; leurs anthères sont introrses, biloculaires, d’abord dressées, puis renversées après la floraison; les loges sont parallèles, déhiscentes par une fente lon- gitudinale. Ovaire uniloculaire, lisse, sphérique, placé sur le disque, contenant plusieurs ovules pariétaux. Style très-court, épais, cylindrique, surmonté d’un sligmate à huit lobes tuberculiformes, concave en des- sus, sillonné inférieurement et couvert de papilles nombreuses très-courtes. Baie globuleuse,uniloculaire, crustacée, couronnée par le style persistant et placé sur un disque élevé, entièrement remplie d’une pulpe succulente, déhiscente irrégulièrement, et polysperme. Graines logées dans la pulpe, tordues en spirale sim- ple, munies de deux téguments : l'extérieur crustlacé, brun, finement ponctué; l'intérieur membraneux,blanc, diaphane, cellulaire, offrant au sommet une petite cha- laze brune, proéminente. Embryon dépourvu d’albu- inen, courbé, jaune, à cotylédons presque cylindriques, oblus, à radicule un peu plus grosse, très-obluse, va- gue, rapprochée latéralement de l’ombilic. Par la forme et la structure de son fruit, le genre Z'ovaria se rap- proche du Morisonia et du Cratæva, mais il a le port et les feuilles composées du Cleome ; son stigmate rap- pelle celui des Papavéracées, et ses graines sont plus semblables à celles des Résédacées qu’à celles des Cap- paridées. TOVAIRE A FRUIT PENDANT. 7 Ovaria pendula, Ruiz et Pav., F1. Peruw., 111, p. 75, tab. 506. C’est une plante herbacée, annuelle, glabre, à tige dressée, ra- meuse, munie de feuilles alternes, ternées, et de fleurs TOW 467 ayant l'aspect de celles du Pyrola uniflora, et dispo- sées en une grappe terminale. Cette plante croît dans les forêts du Pérou. Necker avait fondé un genre Z'ovaria qui est syno- nyme du Smilacina de Desfontaines.Le genre T'ovariæ d’Adanson, fondé sur le Polygonum virginicum, n’a pas été adopté. TOVOMITE. T'ovomita. BoT. Genre de la famille des Guttifères, établi par Aublet et adopté par presque tous les autres botanistes, et spécialement par Choisy et J. Gambessèdes qui, l’un et l’autre, ont publié un tra- vail particulier sur cette famille. Voici les caractères auxquels on peut reconnaître le genre T'ovomila : le calice se compose de deux à quatre sépales ; la co- rolle de quatre, six et même jusqu’à dix pétales égaux, équilatéraux et opposés aux sépales. Les étamines, dont le nombre varie de vingt jusqu’à cinquante, sont li- bres et disposées sur plusieurs rangs; leurs filets sont épaissis au sommet et se terminent en une anthère à deux loges très-pelites el placées obliquement. Les styles, au nombre de quatre ou cinq, sont extrêmement courts et se terminent chacun par un stigmate épais; le fruit est une capsule couronnée par les styles et les stigmates persistants, à quatre ou cinq loges mono- spermes, s’ouvrant en autant de valves, el laissant à son centre la columelle chargée de cloisons ; les graines sont enveloppées par un arille pulpeux. TOVOMITE DE LA GUIANE. Z'ovomila Guiunensis, Aubl. C’est un arbre de moyenne hauteur, dont les feuilles sont marquées de points ou de lignes transpa- rentes; les fleurs sont hermaphrodites ou unisexuées, disposées en grappes l(erminales. A ce genre les auteurs ont réuni le genre Marialva, de Vandelli et le Beauharnoisia, de Ruiz et Pavon. Dans son travail sur les Guttifères (Mém. Mus.. Xv1, p. 384), Cambessèdes à cru devoir réunir au Zovomita les deux genres Ochrocarpos, de Du Petit-Thouars,et Micran- thera, de Choisy. TOWARA. por. Le genre institué sous ce nom par Adanson, dans ses Familles naturelles, a été réuni au genre Polygonuim , de Linné. 7. RENOVÉE. TOWNSENDIE. Z'ownsendia. 80T. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Composées, institué par Hooker qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, hétérogame; fleurs du rayon disposées sur un seul rang, ligulées, femelles; celles du disque sont tubuleuses et hermaphrodites ; involucre ovale, formé de squames imbriquées, linéari-subulées ; réceptacle nu, alvéolato-ponctué ; corolles du rayon ligulées, avec leurs bords roulés; celles du disque ont leur limbe dé- coupé en cinq dents; stigmates glabres; akènes soyeux; aigrette du rayon composée d’une seule rangée de pail- leltes; elle est subulée ; celle du disque est allongée et poilue. TOWNSENDIE SOYEUSE. Z'ownsendia sericea, Hook. C’est une plante herbacée, sans lige; la racine est ligneuse et fusiforme; les feuilles sont serrées, linéaires, subspatulées, très-entières el soyeuses; le capitule est solitaire, sessile au milieu des feuilles; les fleurs sont jaunes. Celle plante est originaire de l'Amérique sep- tentrionale, 408 TOX TOXÉRITE. Z'oxerites. moi. Raffinesque a établi ce genre qui est resté fort douteux, pour une Coquille cloisonnée que Rang rapproche des Hamites et Blain- ville des Orthocères. Cette dernière opinion serail pré- férable s’il était bien réel que le siphon de cette Coquille fût central. TOXEUME. Toxeuma. 1ns. Hyménoplères ; genre de la famille des Chalcidites, tribu des Micogastéridées, établi par Walker, qui le caractérise ainsi: antennes de treize articles, dont les trois derniers forment une massue acuminée; tête médiocre, à peine plus large que le corselet; mandibules arquées, à quatre dents, dont linterne obtuse; mâchoires allongées, ciliées à l'extérieur ; palpes maxillaires formées de quatre arti- cles, dont le premier court, les deux suivants égaux, le quatrième allongé, acuminé ; menton ovale-allongé; lèvre large, arrondie antérieurement ; palpes labiales courtes, avec le deuxième article très-court ; écusson du prothorax court, celui du mésothorax médiocre; paraptère el épinière distinctes; pétiole abdominal très- court; abdomen allongé, comprimé, caréné en dessous, relevé à l'extrémité : deuxième segment allongé, les suivants fort courts ; pieds grêles; jambes droites. TOXEUME FUSCICORNE. Z'oteuma fuscicornis, Walk. Ses antennes sont brunes; son corps est vert ; les pieds sont roux et les ailes hyalines. Taille, une ligne. Eu- rope. TOXICARIA. BoT. La plante décrite par quelques bo- lanistes sous le nom de Z'oxicaria macassariensis, est la même que celle qui a servi de type au genre Antiaris, de Leschenault. 77. ANTIARE. TOXICODENDRUM. BoT. Plusieurs végétaux véné- neux ont été désignés sous ce nom trop banal pour mériter d’être admis comme significatif. On l’a ap- pliqué particulièrement à une espèce de Æhus dont les émanations sont dangereuses. Thunberg s’en est servi pour un genre d'Euphorbiacées du Cap, plante qui est plus connue sous le nom d’Ayænanche. V.ce mot. TOXICOPHLÉE. T'oxicophlæa. or. Genre de la fa- mille des Apocynées, établi par Harvey, qui lui assigne pour caractères: calice à cinq divisions lancéolées ; corolle insérée sur la partie intérieure d’un disque an- nulaire, hypocratérimorphe, à tube plus long que le calice, à gorge nue, subinfundibuliforme, à limbe di- visé en cinq découpures courtes, obliques, contournées avant l'épanouissement ; cinq étamines insérées à l’ori- fice de la corolle, incluses, à filaments très-courts, à anthères dressées, cordées, courtes, obtuses et libres; oyaire à deux loges uniovulées; style filiforme, allongé. Stigmate capilé, conique et bifide. ToXICOPHLÉE CESTROÏDE. 7'oxicophlæa cestroides, Harv. C’est un arbre à écorce veinée ; ses feuilles sont opposées, elliptiques, mucronées, glabres, courtement pétiolées avec leurs bords roulés ; les fleurs sont blan- ches ou roses, odorantes, réunies en cÎimes axillaires. Du cap de Bonne-Espérance. TOXICUM. BoT. On donne assez généralement ce nom aux sucs dont se servent certaines peuplades pour empoisonner leurs armes; néanmoins il paraît que Dioscoride, dans son livre vr, chap. 20, l’applique par- ticulièrement au suc de l’Aconit nopal. TOX TOXIQUE. T'oxicum.1ns. Genre de Coléoptères hété- romères de la famille des Mélasomes, quinediffère guère de celui de Ténébrion que par les antennes, dont les trois derniers articles forment une massue comprimée. Il a été établi sur un insecte apporté par Riches de son voyage aux Indes orientales, et que lui à dédié Latreille. Toxique DE Ricues. Z'oxicum Richesianum, Latr. Gen. Crust. et Ins., t. 1, p. 168. Il est d’un noir bru- nâtre, velouté; chaque élytre offre huit stries formées par des points alignés. Du Bengale. TOXOCAMPE. T'oxocampa. 1xs. Lépidoptères noc- turnes, de la famille des Noctuélides, tribu des Ophiu- sides, institué par Guénée avec les caractères suivants : antennes assez courtes, subciliées dans les mâles; palpes peu ascendantes, comprimées, ayant le dernier article court et en bouton; spiritrompe très-grêle; corselet peu convexe, subcarné, velu, presque toujours à col- lier noir, un peu caréné et suivi d’une pelite crête; ab- domen nullement conique dans les mâles, terminé en cône brusque et obtus dans les femelles; ailes supé- rieures à bord terminal arrondi et un peu sinué vers le sommet. TOXOCAMPE DE LA VESCE. 7'owocampa craccæ, Guén.; Ophiusa graccæ, Ochs. Les ailes supérieures sont en dessus d’un gris brunâtre, avec les nervures et les franges d’un gris blanchâtre; quatre ou cinq points carrés plus obscurs et groupés vers le milieu; la base de l’aile est d’une teinte plus claire, ainsi qu’une bande vers l'extrémité. Les ailes inférieures sont d’une teinte semblable, mais avec le disque plus clair jusqu’à leur naissance. Taille, quinze lignes. Europe. TOXOCARPE. T'oxocarpus. 80T. Genre de la famille des Asclépiadées, établi par Wight et Arnott avec les caractères suivants : calice à cinq divisions; corolle en roue, à cinq lobes ; colonne génitale exserte; couronne staminale pentaphylle, à divisions planiuseules sur le dos et accompagnées à l’intérieur chacune d’un appen- dice lacinulé; masses polliniques au nombre de vingt, lisses, dressées, attachées quatre par quatre au sommet de chaque corpuscule stigmatique charnu ; stigmate à bec, indivise, rarement apiculé; follicules lisses eL divariqués ; semences pileuses à l’ombilic. Les Toxo- carpes sont des arbrisseaux grimpants, qui ont l'Inde pour patrie. TOXOCARPE A FEUILLES OBLONGUES. 7 0oxocarpus oblon- gifolius, W. et Arn. Ses liges et ses rameaux sont gla- bres, ses feuilles sont oblongues, acuminées, transver- salement veinées, très-glabres sur leurs deux faces; de leurs aisselles naissent d’amples cimes pédonculées; les fleurs sont courtement pédicellées, revêlues d’un duvet blanchâtre. De la côte de Coromandel. TOXODÈRE. Toæxodera. 1xs. Orthoptères; genre de là famille des Mantides, institué par Serville, qui lui assigne pour caractères : antennes sétacées, moins lon- gues que le corselet : celles des mâles composées de plus de trente articles très-courts, turbinés, obconi- ques; palpes filiformes; tête large, triangulaire ; ver- tex légèrement bombé, mutique; yeux s’allongeant latéralement en cône, terminés par une forte épine; trois ocelles très-gros, placés en triangle, sur une pro- tubérance du front; corselet à peu près de la longueur HU T OX de la moitié de l’abdomen, à peine dilaté antérieure- ment, fortement comprimé en toit aigu, après la nais- sance des premières pattes, courbé en arc, concave en dessous; élytres transparentes, au moins dans les mâles, un peu plus courtes que l'abdomen qui estcylindrique et présente en dessus, à l'extrémité des quatrième et cin- quième segments, un appendice foliacé; ailes transpa- rentes, de la longueur des élytres; les quatre dernières jambes éperonnées; cuisses intermédiaires el postérieu- res épineuses, ayant des lobes foliacés el quatre épines; tarses filiformes, dont le premier article est fort long. TOoxODÈRE DENTICULÉ. Z'oxodera denticulata, Serv. Son corps est d’un brun verdâtre, varié de jaunâtre; la foliole du quatrième segment abdominal est longue, élevée, lancéolée, repliée et dentelée postérieurement ; bord des élytres brunâtre, tacheté de jaune pâle; han- ches et cuisses antérieures épineuses. Taille, quatre pouces. Java. 4 TOXODON. mam. ross. Owen a donné ce nom à un grand Mammifère perdu, que l’on doit rapporter à l’or- dre des Pachydermes Rongeurs ; il offre en même temps des affinitésavec les Rongeurs, les Édentés et les Céta- cés herbivores. Suivant Owen, la tête seule de ce Ron- geur gigantesque devait donner une longueur de plus de deux pieds et quatre pouces. Les restes de cet ani- mal ont été trouvés dans l'Amérique méridionale, à quarante lieues environ de Montevideo, dans une terre arbileuse blanchâtre. TOXOPHÆNIX. 8orT. Le genre institué sous ce nom par Schott, pour un Palmier du Brésil, a été réuni au genre Astrocaryuin, de Meyer. TOXOPHORE. Z'oxophora. ins. Diptères; genre de la famille des Tanystomes, tribu des Bombyliers, distin- gué de tous les autres de celte division par ces carac- tères : trompe avancée, manifestement plus longue que la tête, très-grêle et allant en pointe; palpes appa- rentes ; des yeux lisses; antennes beaucoup plus lon- gues que la tête, rapprochées à leur base, avancées, filiformes, de trois articles, dont les deux premiers cylindriques, le dernier conique et plus court que les précédents; le premier est le plus long de tous. Ces Diptères ont le thorax gibbeux, ainsi que les Bombiles, mais les proportions du corps varient : dans les uns ou les plus ramassés, sa forme diffère peu de celle de ces derniers insectes ; l'abdomen est triangulaire et un peu courbé en dessous. Dans d’autres Toxophores, le corps est plus long, avec l'abdomen en forme de cône allongé et oblus; de ce nombre est la TOXOPHORE TACHETÉE (maculata), figurée par Meigen (€. 11, tab. 19, fig. 12- 16), mais qui l’avait été bien longlemps avant lui par Villers ( Asilus fasciculatus, Entom. Lin., 5, pl. 10, fig. 51). Cette jolie espèce a le corps noir, avec un du- vel doré, sur le devant et sur les côtés du thorax,ainsi que sur l'abdomen; le dos de cette dernière partie du corps offre deux rangées longitudinales de taches noi- res; on en voil d’autres disposées de même el formant trois lignes en dessous. Les Toxophores de la troisième division sont semblables aussi, par l'allongement du corps, àdes Tipules ou à des Cousins; elles ont l’abdomen linéaire, déprimé, avec l'extrémité très-fournie d’écail- les. Du Brésil et des États-Unis. 10 bDICT. LES SCIENCES NAT. TOZ 469 TOXOPHORUS. 18. Coléoptères tétramères; ce genre de la famille des Rhynchophores a été institué par Schoenherr, et devra nécessairement changer de nom à cause de la trop grande similitude avec celui de Toxophora, imposé à un autre genre d'insectes de l’ordre des Diptères. Caractères : antennes très-longues el (rès-menues, coudées, composées de douze articles dont le deuxième a une longueur double de celle du premier, {ous les autres sont plus épais à leur sommet et la massue est oblongue et ovale; trompe très-longue, filiforme el arquée; yeux presque latéraux, ovales et déprimés; corselet oblong, sinué à sa base, avec ses angles proéminents, ses côtés arrondis el sa partie an- térieure rétrécie; élytres oblongues, sublinéaires, re- couvrant l'anus; pieds très-longs, grêles; cuisses en massue, dentées en dessous; jambes subcomprimées, armées d’un crochet horizontal et aigu sur la face in- terne. Le type de ce genre est le Z'ovophorus fascia- tus, Curculio phalangium, Oliv., auquel on a joint le Lixus atilenuaius de Fab. Ces deux espèces sont de PAmérique méridionale. TOXOTE. Z'oxotes.ins. Genre de Coléoptères tétra- mères, de la famille des Longicornes, proposé par Me- gerle et auquel Latreille à réuni celui qu’il nomme Pachyta ; il comprend des Rhagies et des Leptures, de Fabricius, dont les deux sexes sont ailés, ont le der- nier article des palpes presque en massue triangulaire ou obconique, la tête prolongée postérieurement der- rière les yeux, sans rétrécissement brusque, les côtés du corselet épineux ou tuberculés, les yeux entiers ou peu échancrés, les antennes rapprochées à leur base, aussi longues au moins que le corps, simples, avec le premier article beaucoup plus court que la tête. Les espèces dont les tubercules latéraux du corselet sont pointus, en forme d’épines, composent le genre 7'oxo- tus proprementdit; telles sont les Leplures #7eridiana, hummeralis de Fabricius, et ses Rhagies (Æhagiurn) cursor, femelle du Rhagium noctis, le À. cinclum ; celles qui ont ces tubercules arrondis forment le genre Pachyta; telles sont les Leptures quadrimaculata, in- terrogationis, de Fabricius, et son Phagium clathra- tu, dont sa Lepture réticulée n’est qu’une variété. TOXOTRÈME. Z'oxotrema. mor. Genre proposé par Raffinesque pour quelques espèces d'Hélices. TOZZETTIA. BoT. Le professeur Savi, de Pise, à proposé sous ce nom un genre pour le Phalaris utri- culata ; il n’a pas été adopté. TOZZIE. Z'ozzia. BoT. Ce genre appartient à la Di- dynamie Angiospermie, L., et a été définitivement classé parmi les Scrophularinées, par Auguste Saint- Hilaire (Mém. du Mus. d'Hist. nat., 1827, €. X1V, p. 94) qui l’a ainsi caractérisé : calice campanulé, presque bilabié, à quatre dents; corolle beaucoup plus longue, bilabiée; la lèvre supérieure bilobée, linférieure tri- partie; quatre étamines didynames, à anthères atta- chées par leur sommet dorsal, ayant leurs loges aristées à la base et déhiscentes longiludinalement; un seul style surmonté d’un stigmate obtus; ovaire supère, à deux loges renfermant deux ovules oblongs, attachés presque dans toute leur longueur, libres à la base; fruit un peu drupacé, monosperme par avortement ; 30 470 TR A graines munies d’un ombilic linéaire, d’un périsperme charnu et grand, et d’un embryon petit, placé sur le bord du périsperme, droit, parallèle à lombilie, ayant Ja radicule supère. Tozzie ALPINE. Z'o3zia alpina, L. C'est une plante herbacce, à racine vivace, à tige faible, rameuse, garnie de feuilles ovales, dentées, opposées, presque amplexi- caules. Les fleurs sont jaunes et forment une sorte d’épi lâche dans les aisselles des feuilles. Cette plante croit dans les bois des Alpes el des Pyrénées. TRABICULINE. Bor. ( Mousses.) Nom français donné par Bridel au genre Zygotrichia. TRACAL. Saxilauda. o1s. Genre intermédiaire des Traquets et des Alouettes, établi par Lesson pour un Oiseau observé paï Levaillant, en Afrique. Caractères : bec court, conique, épais; corps massif et lourd; ailes pointues, atteignant le milieu de la queue qui est légè- rement fourchue ; tarses médiocres, robustes, terminés par des doigts très-forts; ongle du pouce allongé et recourbé. Aux caractères extérieurs des Alouettes, les Tracals unissent les mœurs et les habitudes, dans le vol surtout, des Traquets. TRACAL AFRICAIN. Saxwilauda africana, Less. Plu- mage noir, écaillé de jaune; rémiges et rectrices Ler- minées de jaune; flancs jaunâtres; bec jaune à sa base, noir à la pointe; pieds bruns. Taille, six pouces quatre lignes. Le Tracal habite les plaines arides du pays des grands Namaquois, au pied des hautes montagnes qui bornent cette partie de l'Afrique australe. Get Oiseau a des mœurs farouches et se laisse difficilement appro- cher. Il se tient sur un (as de pierre ou il établit sa de- meure dans un trou de rocher où il élève ses petits. La femelle y pond cinq œufs blanchâtres, parsemés de taches roussàtres. La famille émigreaux approches de l'hiver. TRACGAS. o1s. L’un des noms vulgaires du Traquet- Pâtre. 7. TRAQUET. TRACHEA. Z'rachea. ins. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Noctuéliens, groupe des Orthosi- tes, institué par Ochsenheimer, avec les caractères sui- vants : antennes assez courtes, subciliées dans les deux sexes; palpes presque entièrement oblitérées, extrême- ment grêles et perdues dans les poils qui les entourent; toupet frontal déprimé; tête très-pelite; spiritrompe courte; corselet lisse, robuste, velu el même sublai- neux; abdomen lisse, terminé carrément dans les mâles, cylindri-conique et gros dans les femelles; ailes supé- rieures un peu prolongées au sommet, épaisses, ayant les deux laches supérieures grandes et distinctes et les deux lignes médianes très-rapprochées du bord in- terne. TRACHEA PINIPERDE. 7rachea piniperda, Ochs.; Noctua flammea,Fah. Ses ailes antérieures sont rou- geâtres, avec les nervures blanches el jaunâtres; les deux taches ordinaires jaunâtres sont placées entre deux lignes transversales : la première jaunâtre, bor- dée de brun, l’autre brune, bordée de blanc; les se- condes ailes sont antérieurement d’un brun grisâtre. Taille, seize lignes. Europe. TRACHÉE -ARTÈRE. zoor. Toutes les fois que les organes de la respiration sont placés à l’intérieur du TRA corps, il existe nécessairement un ou plusieurs canaux destinés à mettre en communication la cavité respira- toire avec le fluide ambiant. C’est ce qui a lieu dans {ous les Vertébrés à respiration aérienne, et c’est au principal segment du conduit respiratoire que l’on donne le nom de Trachée-Artère. La Trachée-Artère est un canal plus ou moins régu- lièrement cylindrique, el composé d’anneaux cartila- gineux, le plus souvent incomplets, superposés les uns aux autres en nombre (rès-variable. La longueur de la Trachée-Artère est le plus souvent proportionnelle à celle du col : cependant elle peut commencer ou se terminer plus ou moins haut, et se replier sur elle- même au lieu de s'étendre en ligne droite. Les anneaux de la Trachée-Artère sont unis entre eux, et, lorsqu'ils sont incomplets, complétés en arrière par une mem- brane, ordinairement celluleuse ou fibreuse, et pré- sentant aussi quelquefois dés fibres musculaires. Dans les animaux chez lesquels il n'existe qu’un seul poumon, comme les Serpents, la Trachée-Artère se prolonge jusqu’à cet organe et s'ouvre dans sa cavité par un large orifice. Dans les animaux où il existe deux peumons,la Trachée-Artère se divise au contraire pres- que loujours en deux canaux que l’on nomme bron- ches, et qui eux-mêmes se subdivisent ensuite dans l'intérieur du poumon. La structure des bronches offre une grande analogie avec celle de la Trachée-Artère. C’est à l'union des bronches avec la Trachée-Artère que se trouve, chez les Oiseaux, le larynx inférieur ou l'organe producteur de la voix, ainsi nommé parce qu'on l’a comparé, à cause de sa fonction, au larynx proprement dit, ou larynx supérieur, qui est l'organe producteur de la voix chez les autres Vertébrés à res- piration aérienne. Ces larynx, soit le supérieur, soit linférieur, sont formés de plusieurs pièces cartilagi- neuses, de forme très-variable, ordinairement pour- vues de muscles destinés à opérer leur rapprochement ou leur écartement, et qui, sous le point de vue de Panatomie philosophique, peuvent être considérés comme des anneaux ou comme des portions d’anneaux trachéens. La présence du larynx supérieur est con- stante chez Lous les Vertébrés à respiralion aérienne ; le larynx inférieur n’existe au contraire que chez les Oiseaux; encore manque-t-il chez quelques-uns, par exemple chez le Vautour royal. La canal aérien, où se trouve, comme on l’a déjà vu, les bronches, le larynx inférieur, lorsqu'il existe, la Trachée-Artère ainsi que le larynx supérieur, est com- plété supérieurement par l’arrière-bouche et par le canal qui s'étend des narines postérieures aux narines antérieures; canal que Geoffroy Saint-Hilaire a nommé cranio-respiratoire, et qui appartient en effet essen- liellement à l'appareil respiratoire, quoiqu’on le con- sidère plus ordinairement comme appartenant aux organes de l’olfaction. 11 suit de ce qui précède qu’il ne peut exister chez les Vertébrés à respiration aquatique, ou les Poissons, ni Trachée-Artère ni larynx, en prenant ces mots dans toute la rigueur de leur sens physiologique. Toutefois ces organes se retrouvent aussi bien chez les Poissons que chez les autres Vertébrés sous le point de vue phi- LA TRA losophique, c’est-à-dire lorsqu'on les recherche, non dans leur ensemble, mais dans leurs éléments (Phil. anat., {. 1). #7. RESPIRATION el Voix. TRACHÉENNES. Z'racheariæ. ARAcuN. Dénomina- tion donnée par Latreille au second ordre de la classe des Arachnides et indiquant que ces animaux ont, pour organes respiratoires, des Trachées. Au lieu de former, comme dans les insectes, deux vaisseaux principaux s’élendant parallèlement dans toute la longueur du corps et recevant l'air par un grand nombre d'ou- vertures latérales, elles sont ici, ou dans cet ordre d’Arachnides, concentrées : l'abdomen en est le centre ou le foyer, et de 1à partent en rayonnant, les rameaux destinés à porter le fluide respirable dans les autres parties du corps. On ne découvre que deux stigmates et qui sont situés intérieurement, près de l’origine de l'abdomen ou sur le dessous du céphalothorax, près de sa jonction avec celle portion du corps. Les Arachnides trachéennes diffèrent encore des pulmonaires (premier ordre de la même classe) par le nombre des yeux qui n’est que de deux à quatre; les organes sexuels sont toujours uniques. Si l’on étudie les formes de la bouche dans les familles et les tribus de cet ordre, on se con- vaincra qu'elle présente beauconp plus de modifica- tions que dans l’ordre des Pulmonaires. Les dernières Arachnides trachéennes semblent, par la simplicité ou l’imperfection de leur organisation, se rapprocher des animaux invertébrés les plus inférieurs; ils ne se lient nullement avec les Myriapodes, premier ordre de la classe des Insectes ; la transition est trop brusque, mais ils ont des rapports avec ceux de l’ordre des Parasites et avec certains Diptères aptères. Latreille partage l'or- dre des Arachnides trachéennes en trois familles : les Faux-Scorpions, les Pycnogonides et les Holètres. 7, ces mot(s. TRACHÉES. z001. Vaisseaux uniquement destinés, d’après leur organisation particulière, à transmettre Pair qu’ils reçoivent, dans l'animal en état parfait, au moyen d'ouvertures propres (stigmates) pratiquées à la surface de la peau, dans les différentes parties du corps, servir ainsi à la respiration et à suppléer au défaut de circulation. En disant une organisalion par- ticulière, c'est afin qu’on ne confonde pas des appen- dices ou prolongements cutanés pouvant, à raison de leur forme tubulaire, introduire l'air dans les Tra- chées, avec les organes désignés ainsi; et Latreille ajoute : dans l’animal en état parfait, parce que certai- neslarves aquatiques ont des expansions latérales, dans l’intérieur desquelles on aperçoit des Trachées, com- muniquant en manière de veines avec les Trachées principales de l’intérieur du corps, et qui absorbent le fluide respirabie, soit par les pores de la peau, soit avec les poils dont ces expansions, que l’on considère comme des sortes de Fausses-Branchies, sont ordinai- rement garnies. TRACHÉES. por. On appelle ainsi l'une des sortes de vaisseaux qui existent dans les plantes. Malpighi leur à donné ce nom à cause de la ressemblance de structure qui existe entre ces organes et ceux de la res- piration dans la classe des Insectes. Ce sont des tubes formés par une lame extrêmement étroite, argentine, TRA 471 transparente, roulée sur elle-même en spirale, et dont les bords,un peu plus épais, se touchent de manière à ne laisser aucun espace entre eux, sans cependant contracter aucune adhérence. Quelquefois néanmoins les spires des Trachées ne se déroulent pas, et c’est à celte sorte de vaisseaux que le célèbre professeur Link a donné le nom de l’aisseaux en spirale soudée. On aperçoit facilement les Trachées en rompañnt avec soin l'extrémité d’une jeune branche de Sureau ou de Ro- sier; les filaments qu’on voit entre les deux fragments sont des Trachées dont les spires sont plus ou moins écartées. Selon les professeurs Link et Schrader, la lame roulée en spirale est creusée en gouttière sur son côté interne. Dans les plantes dicotylédones on trouve les Trachées autour de la moelle, dans les parois du canal qui l’environne, et dans les monocotylédones, c’est ordinairement au centre des faisceaux ligneux; l'écorce et les couches annuelles du bois n’en contien- nent jamais. On en trouve quelquefois dans les racines, bien que quelques auteurs en aient nié l'existence dans cette partie; il est très-facile d’en dérouler dans les nervures des feuilles, les pétales, les filets des étami- nes, etc. On ne sait pas encore positivement comment les Trachées se terminent à leur sommet, ni comment elles commencent; ainsi, suivant le professeur Mirbel, les Trachées finissent par du tissu cellulaire, tandis que Dutrochet croit qu’elles se terminent par une sorte de cône plus ou moins aigu. Hedwig considérait les vaisseaux spiraux, que Grew appelait vaisseaux aériens, comme composés de deux parties, savoir : d’un tube droit et central, rempli d’air et que pour cette raison il nommait vaisseau pnewmatophore, et d’un autre tube roulé en spirale sur le précédent, rem- pli de fluide aqueux, et auquel il donnait les noms de vaisseau adducteur, chilifère, etc. Bernhardi à émis une aulre opinion sur la structure des Trachées; il les considère comme formées d’un tube extérieur (rès- mince, dans lequel une petite lame argentine est rou- lée en spirale de manière à en tenir les parois écartées. Enfin quelques auteurs admeltent que les spires des Trachées sont unies entre elles par une membrane très- mince, qui se déchire facilement quand le fil spiral vient à se dérouler. Il résulterait de celle opinion que, dans leur état naturel, les Trachées forment un tube continu. Les Trachées ou vaisseaux en spirale varient beau- coup quant à leur grosseur; aussi généralement sont- elles plus grosses dans les plantes dont le tissu est làche et succulent; tandis qu’elles sont beaucoup plus petites dans celles dont le tissu est plus sec et plus dense. Dans les Conifères, elles sont tellement fines et fugaces que plusieurs auteurs en ont nié l'existence; mais le pro- fesseur Link les y a trouvées dans les jeunes pousses de toutes les Conifères qu’il a examinées. Elles sont aussi fort petites dans les plantes aquatiques, comme les Po- tamogétons, les Myriophyllum, les Zanichellia, etc. Elles manquent tout à fait dans les VNaias,le Caulinia, le Ceratophy lus, le Zostera, le Lemna et le Chara, toutes les plantes acotylédones, excepté dans les Fou- gères où elles existent évidemment. Les Trachées ne sont pas (oujours simples; on en trouve souvent à AT2 TRA double, triple et même à un plus grand nombre de spirales parallèles. Ces modifications s’observent prin- cipalement dans beaucoup de plantes monocotylé- dones. TRACHÈLE. 7rachelius.1vr. Genre d’Infusoires de la famille des Trachélines, qu'Ehrenberg caractérise ainsi: lèvre supérieure ou front allongé, cylindrique ou dé- primé et se prolongeant en forme de trompe linéaire. Toutes les espèces comprises dans ce genre sont micros- copiques et s’engendrent dans les eaux corrompues. TRACHÈLE. Z'rachelus. 1Ns. Genre d'Hyménoptères de Jurine, le même que celui de Cephus. F. ce mot. TRACHÉLIASTE. Z'racheliastes. iNtesT. Genre créé par le professeur Nordman, et qui se trouve très-voisin des Lernées. Il a pour caractères : corps allongé, cylin- drique ; tête courte et rétractile ; bouche placée en des- sous du corps, dont l'ouverture est orbiculaire et ciliée; deux antennes presque coniques, peu visiblement arti- culées ; mandibules assez fortes, terminées en tenailles; palpes courtes et divisées à l'extrémité; quatre pieds : les antérieurs fort courts et les postérieurs très-allon- gés ; abdomen allongé, cylindrique ou déprimé, ordi- nairement tuberculé ou lobé à son extrémité. Cet ani- mal a été trouvé adhérent sous les branchies du Silure Saluth,Silurus glanis, Lin., et a été nommé par Nord- mann 7'racheliastes stellifer ; il est figuré fort en détail dans les Annales des naturalistes de Vienne, Ann. 1855, pl. 1x, fig. 1 à 8. Une seconde espèce, ch- servée depuis sur le Cyprin brame et nommée 7'rache- liastes maculatus,est représentée sur la mème planche dans les fig. 9 et 12. TRACHÉLIDES. ins. Cette famille de Coléoptères hétéromères, qui a successivement reçu les noms de Lagriaires, Pyrochroïdes, Anthicides, elc., se compose d'insectes dont la tête est plus ou moins cordiforme ou triangulaire et portée sur une sorte de col; elle est bien détachée, et jamais endossée dans le corselet; les mâchoires n’ont pas l'onglet des Mélasomes; les an- tennes ne sont pas perfoliées ; les élytres sont générale- ment assez molles. On partage cette famille en trois tribus : les Pyrochroïdiens ou Pyrochroïdes, les Mor- dellones et les Cantharidiens dont Latreille a formé une famille distincte, sous le nom de Cantharidies. V”. ces mots. TRACHÉLIE. 7rachelia. ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Céram- bycins, élabli par Audinet-Serville, aux dépens du genre Callidiuin, de Dejean. Caractères : antennes gla- bres, composées de onze articles, allant en s’élargis- sant depuis le troisième jusqu’au dernier, dentées en scie, le onzième tronqué des deux côtés, terminé en un angle qui imite un douzième article; palpes égales, courtes, avec leur article terminal petit, presque ova- laire, point comprimé; têle moins longue que le cor- selel; celui-ci cylindrique, mutique, lisse, bituberculé au milieu, près du bord extérieur ; écusson petit; corps linéaire, très-glabre et luisant ; élytres linéaires, arron- dies ; pattes courtes; cuisses en massue, armées d’une petite épine à leur extrémité inférieure, près de la jambe. TRACRHÉLIE PUSTULÉE. Zrachelia pustulata, Audin.; TRA Callidium pustulatum, Dej. Son corps est d’un brun testacé; ses élytres ont chacune vers le milieu, deux petites saillies jaunes et rapprochées : la première avoi- sinant la suture, la seconde placée un peu plus bas, vers le bord extérieur. Taille, dix lignes. Cet insecte se trouve au Brésil. TRACHÉLIER. 7'rachelium. 80T. Genre de la famille des Campanulacées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les caractères essentiels suivants : calice fort pelit, persistant, à cinq dents; corolle infundibuliforme dont le tube est grêle, allongé, le limbe court, à cinq lobes concaves; cinq étamines renfermées dans le tube et insérées à sa base; un style saillant, surmonté de trois stigmates fort petits; capsule presque globuleuse, petite, à trois loges, s’ouvrant à la base par trois trous, renfermant des graines nombreuses, comprimées, el- liptiques, luisantes. Ce genre ne renferme que trois espèces dont deux croissent dans le Levant et la Bar- barie, l’autre au cap de Bonne-Espérance. TRACHÉLIER BLEU. Z’rachelinm cœruleum, L. Ses tiges sont rameuses, hautes d’un pied et demi, garnies de feuilles alternes, glabres, ovales ou un peu lancéo- lées, irrégulièrement dentées en scie. Les fleurs ont une belle couleur azurée, quelquefois blanche, et sont disposées en corymbes terminaux, très-épais. Cette plante croit spontanément dans les lieux humides et ombragés de la région africaine et asiatique, voisine de la Méditerranée; on la cultive dans les parterres d'ornement. TRACHÉLINES. Z'rachelina. 1nr. Ehrenberg, dans sa Méthode de classification des êtres microscopiques, a institué la famille des Trachélines, de la classe des Phytozoaires polygastriques, légion des Entérodélés, section des Allotrètes, pour recevoir tous ces petits animalcules qui, outre une bouche et un anus distincts, terminaux, opposés, s’ouvrant dans un intestin autour duquel sont groupées les vésicules stomacales, opèrent leur reproduction par des divisions spontanées, longi- tudinales et transverses. Celte famille comprend les genres : Zrachelius, Loxodes, Bursaria, Phialina, Glaucona et Aspidiscina. Ce dernier genre se distin- gue des autres en ce que ses espèces sont cuirassées. TRACHÉLIPODES. moLc. Lamarck est le premier qui ait créé cette dénomination pour la donner à un ordre de Mollusques distraits des Gastéropodes des auteurs. Ces derniers se réduisent considérablement par cela seul, puisque dans le système de Lamarck, tous les Mol- lusques à coquille extérieure sont Trachélipodes. Il est bien vrai que le plus grand nombre est réellement Tra- chélipode; mais comme ils dérivent évidemment des Gastéropodes, qu’il n’y à point de faits particuliers dans l’organisation qui puissent servir à les séparer se- lon tous les principes de la zoologie, Deshayes pense qu'il sera inutile de conserver cette division. TRACHÉLIZE. Z'racheliza. ins. Coléoptères' penta- mères. À ce nom, donné par Solier à un genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachinides, Brullé a substitué celui de Physée, pour éviter toute confu- sion avec le genre Trachélize de Schoenherr, qui fait partie de la famille des Curculionides. #. PHysée. TRACHÉLOBRANCHES. 7'rachelobranchia. mozr. TRA Cet mot indique des animaux qui portent leur branchie sur le cou. Gray, dans sa Classification naturelle des Mollusques, a proposé de le donner à un groupe formé d’une partie des Macrostomes et des Calyptraciens, de Lamarck. C’est en effet des huit genres suivants que cet ordre est composé : Sigaret, Cryplostome, Vélutine, Cabochon, Stomate, Crépidule, Calyptrée et Mitrule. Ce dernier est démembré des Calyptrées. On ne peut disconvenir qu’il n’existe une certaine liaison entre ces genres; cependant les Sigarels et les Cryptostomes, qui sont operculés, et les Vélutines qui s’en rappro- chent par leurs rapports, ne semblent pas en harmonie avec les genres qui suivent. TRACHÉLORACHYDE. Zrachelorachys.1ns. Coléop- tères Létramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Hope aux dépens du genre Senochorus, de divers entomologistes. Carac- tères : antennes plus courtes que le corps, composées de onze articles dont le premier est cylindrique, un peu déformé à sa base, aminci au côté interne ct plus épais extérieurement ; le deuxième est court el subcyathiforme, les suivants sont presque égaux entre eux, le dernier est fort petit, atténué au sommet; Lête exserte; yeux saillants; palpes maxillaires plus longues que les mandibules; corselet convexe, épineux de cha- que côté ainsi que sur le disque; élytres quatre fois plus longues que le corselet, déprimées, inermes et oblusé- ment arrondies à l'extrémité; pieds simples; cuisses renflées vers le bas. TRACHÉLORACHYDE PUSTULÉE. 7 rachelorachys pus- tulatus, Hope. Son corps est d’un jaune brunâtre; ses antennes sont tomenteuses; son corselet est brunâtre, armé de deux épines au centre; ses élytres sont échan- crées et rebordées, marquées de pustules noires, dispo- sées en lignes ; le dessous de l'abdomen est d’un brun rougeâtre; les pattes sont duveteuses. Taille, huit li- gnes. De l’Australie. TRACHICHTHE. Zrachichthys. pois. Sous ce nom, qui signifie Poisson âpre, Shaw avait fait un genre pour recevoir le Perrphiprion carinalus, de Schnei- der (Add., p. 551) qu’il nommait Zrachicthys austra- lis. Ce genre a sur le dos une seule nageoire courte, élevée et pointue; le museau est court et oblus; les dents sont en velours; des écailles élevées et carénées sont placées dessus et dessous la queue; les branchies ont quatre rayons. Ce genre appartient aux Poissons Acanthoptérygiens de la deuxième tribu, selon Cuvier. TRACHINE. 7rachinus. pois. F. Vive. TRACHINGA. BorT. L'une des sections du genre A/ar- çonia, de la famille des Synanthérées. f. ALARÇONIE. TRACHINIDES. pois. Sous ce nom, Risso a proposé d'établir une famille de Poissons Jugulaires Acanthop- térygiens, destinée à recevoir les genres Z'rachinus, Uranoscopus et Callyonyinus. Gelte famille des Tra- chinides ou la cinquième, est caractérisée par un corps subconique ; deux yeux situés sur la partie supérieure de Ja Lête et par des opercules armés de fortes épines. TRACHINOTE. pois. (Lacépède.) F7. GASTÉROSTÉE, sous-genre LIiCHE. TRACHITE. min. et céoc. Pour Trachyte. 7. ce mot. TRACHODE. T'rachodes.8ot. Genre de la famille des TRA 475 Synanthérées, tribu des Chicoracées, établi par Don avec les caractères suivants : capitule multiflore et ho- mocarpe ; involucre polyphylle, composé de squames imbriquées sur plusieurs rangs; réceplacle plan, sans pailleltes et lisse ; corolles ligulées; akènes uniformes, sans bec, fusiformes et transversalement rugueuses ; aigrette uniforme, trisériale et velue, à poils mous et flexibles. TRACHODE PANICULÉE. 7'rachodes paniculata, Don. C’est une plante bisannuelle, d’un vert bleuâtre; la tige est rameuse, cylindrique, garnie de petiles épines et tachetée de rouge-pourpré vers sa base ; les feuilles ra- dicales sont spatulées, sinuées, bordées de dents épi- neuses; les feuilles caulinaires sont amplexicaules, lobées; les fleurs sont d’un jaune citrin, réunies en pa- nicule terminale. Du Mexique. TRACHODE. 7'rachodes. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères tétramères, famille des Rhynchophores, établi par Schüppel et adopté par Germar et Schoen- herr. Il se compose de quelques Gharansonites dont le museau-trompe est long, arqué, linéaire, découvert ; les pieds sont également rapprochés à leur naissance; ils ont douze articles aux antennes, dont huit avant la massue terminale; le corselet est (tronqué aux deux extrémités, resserré en devant el arrondi latéralement; les élytres sont ovales, légèrement convexes. Schoen- herr y rapporte le Curculio hispidus de Linné; il cite aussi le 2hynchænus squamnifer de Gyllenhall et le T'rachodes ptinoides de Germar. Ce genre, et quelques autres, sont réunis en un seul, celui de Miorhine, dans la nouvelle édition du Règne Animal de Cuvier. TRACHONITE. Z'rachonites. crusr. C’est ainsi que Latreille avait d’abord désigné le genre de Crustacés Décapodes, de la famille des Brachyures, tribu des Triangulaires, que le docteur Leach nomme WMithrax. V. ce mot. TRACHURUS. pois. Raffinesque, dans son Zthiologia Siciliana, forme sous ce nom un genre dont le Scom- ber Saurus de Linné est le Lype, et qui contient quatre autres espèces. TRACHUSE. 7'rachusa. ins. Genre d'Hyménoptères, ainsi nommé par Jurine père, et qui, à raison des principes très-exclusifs de sa méthode, est un grand magasin composé de beaucoup d’Apiaires très-diffé- rentes par la conformation de la trompe et par les ha- biludes. On en a formé plusieurs genres très-distinets, tels que ceux de Dasypode, Cœlioxyde, Dioxyde, Sté- lide, Anthidie, Osmie, Anthocope, Mégachile, Hériade, Panurge, Eucère. TRACHYDE. 7'rachys. ins. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Serricornes, tribu des Buprestides, établi par Fabricius, et composé d'espèces généralement petites, dont le corps est court, presque triangulaire, avec une excavation au milieu du front, le corselet transversal et lobé postérieurement, les Lar- ses courts et à articles larges ; les deux premiers arti- cles des antennes sont beaucoup plus gros; les quatre suivants sont petits el grenus, et les cinq derniers ont seuls la forme de dents en scie. TRACHYDE MINIME. Z'rachys minuta, Fabr., ou le Richard ondé, de Geoffroy. Le corselet est bronzé ; les AT4 T RA tlytres sont noirâtres, {raverstes par des bandes d’un blanc grisâtre et ondées. Taille, deux lignes et demie. Europe. TRACHYDÈRE. Trachyderes. ins. Genre de Coléop- tères tétramères, de la famille des Longicornes, formé par Dalman avec des Cerambix ou Capricornes, offrant les caractères suivants : corselet grand, beaucoup plus large que la tête ; extrémité postérieure du présternum et souvent aussi l’antérieure élevée en carène; écusson allongé; abdomen en triangle tronqué ou obtus; an- tennes longues, grêles, sans faisceaux de poils. Toutes les espèces de ce genre font partie de celui de Ceram- biæ, de Fabricius; (elles sont les suivantes: succinctus, dimidiatus, rufipes, striatus, auxquelles il faut en ajouter quelques autres mentionnées par Schoenherr. La première, dont le corps est brun, avec le corselet ridé, biépineux, les antennes comprimées et un peu en scie, et le milieu des élytres traversé par une bande jaune, plus ou moins large, est très-commune aux An- tilles et dans d’autres contrées de Amérique méridio- nale. TRACHYDERME. Trachyderma. 1x5. Genre de Co- léoptères héléromères, de la famille des Mélasomes, composé de Pimélies de Fabricius, d'Olivier, etc., dont l'abdomen est proportionnellement plus étroit, plus al- iongé, souvent (rès-comprimé latéralement, et dont les pattes sont longues, avec les jambes grêles, étroites et terminées par de petits éperons ; telles sont les espèces que Fabricius nomme long'pes, hispida, morbilosa, et la Pimelia anomala de Fischer. TRACHYDIER. Z'rachydium. pot. Genre de la fa- mille des Ombellifères, institué par Lindley qui lui as- signe pour caractères : fruit comprimé latéralement ; méricarpes à cinq paires de côtes renflées, charnues; vallécules verruqueuses, les latérales disjointes et toutes de une à trois bandes ; commissure à deux bandes ; se- mence à face déprimée; épicarpe presque libre. TRACHYDIER DE L'HIMALAYA. Z'rachydium Hima- layense. Plante herbacée, à feuilles bipinnées, dont les folioles sont ovato-lancéolées, découpées, dentelées, très-aiguës ; ombelles à involucre polyphylle, foliacées et multifides, dont les découpures basales sont mem- braneuses et soudées. Du nord de l’Inde. TRACHYLIE. Trachylia. Bor. Fries a formé sous ce nom un genre de Lichens, qu’il a placé auprès des Ca- dycium, mais qui ressemble beaucoup par ses carac- tères extérieurs aux Lecidea, parmi lesquels plusieurs des espèces qui le constituent avaient été placées an- ciennement. Il caractérise ainsi ce genre : apothécies sessiles, enfoncées dans le thallus, rondes ou irréguliè- res, légèrement convexes; surface inégale par la proé- minence des sporidies ; thallus adhérent, crustacé. Ce genre diffère des Lecidea, suivant Fries, par l'absence d’une enveloppe commune autour des sporidies. Meyer n’adopte pas ce genre dont il distribue les espèces parmi les Lecidea et les Patellaria. Les espèces que Fries rap- porte à ce genre sont les Lecidea lignaria, Ach.; Le- cidea tessulata, Flœrke; Lecidea citrinella, Ach.; Lecidea arthontioides, Ach. TRACHYLOBIUM. 8or. Le genre institué sous ce nom par Hayne, dans la famille des Légumineuses, a été TRA réuni au genre Æimenæa, de Linné, dont il forme l’une des sections. TRACHYLOMA. BoT. (Mousses.) Bridel a formé sous ce nom un genre pour le Neckera planifolia, Hedw.; mais il n’a point été adopté. TRACHYMARATHRE. Trachymarathrum. BoTANn. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Tausch qui lui assigne pour caractères : limbe du ca- lice à cinq dents; méricarpes à cinq paires de côtes corlicales, élevées en crête; vallécules profondes, nues ou faiblement soyeuses ; point de bandes à la commis- sure; carpophore bipartile. TRACHYMARATHRE DE SICILE. 7 achymarathrum Siculæ; Cachrys Sicula, L. C’est une plante vivace, à feuilles pinnato-décomposées, dont les découpures sont linéaires, canaliculées, rigides, subspinescentes; les ombelles sont terminales, à rayons courts et inégaux, portant des fleurs jaunes; les folioles de leur collerette universelle sont découpées; les fruits sont gros. TRACHYMÈNE. 7'rachymene. 8oT. Genre de la fa- mille des Ombellifères, tribu des Hydrocotylinées, voi- sin des Hydrocotyles, el qui se compose de plusieurs espèces que l’on a retirées du genre A4zorella, de La- marck. Voici les caractères de ce genre : son involucre est formé &e plusieurs folioles distinctes, placées à la base d'une ombelle généralement simple; les pétales sont plans; le fruit est comprimé, rugueux, ayant son raphé étroit et ses côtes longitudinales. Toutes les es- pèces de ce genre croissent à la Nouvelle-Hollande; ce sont de pelits sous-arbrisseaux à feuilles linéaires, en- tières. TRACHYMÈNE INCISÉ. Z’rachymene incisa, Rudg. Ses liges sont droites, glabres, dépourvues de feuilles, cylindriques, grêles, à peine rameuses; les feuilles sont toutes radicales, portées sur un long péliole, glabres, presque ternées ou à plusieurs divisions profondes, ir- régulièrement incisées, aiguës au sommet. Les fleurs sont disposées en petites ombelles simples et termina- les; les rayons sont courts, munis à leur base d’un in- volucre à plusieurs folioles presque sétacées, un peu plus longues que les rayons; les pétales sont ovales, courbés en dedans, un peu aigus; les filaments sont plus longs que les pétales; l'ovaire est infère, en forme de coupe, surmonté de deux styles divergents, que cou- ronnent des stigmates simples. TRACHYMITRIER. 7'rachy mitrium.vorT. (Mousses.) Genre établi récemment par Bridel et voisin des #eis- sta et des Grimmia dont il ne diffère même que par sa coiffe couverte de petites soies qui lui donnent de la rudesse, caractère bien peu important pour fonder une distinction générique. TRACHYMITRIER CGILIÉ. 7'achymitrium ciliatum ; Weissia ciliala, Hook., Musc. exot., pl. 171, ou Syr- rhopodon ciliatus, Schwægr. Celle mousse forme des gazons épais, vivaces ; les tiges sont simples ou rameu- ses, garnies de feuilles les unes éparses, presque dis- tiques, les autres rassemblées en paquets épais aux extrémités des rameaux, ligulées, un peu planes ou tordues, garnies sur leurs bords renflés ou repliés, et sur leur nervure médiane et continue, de longs cils blancs, pellucides ; les pédicelles sont longs de trois à M béir. Lo TURVA quatre lignes, droits, un peu tortillés et presque ferru- gineux. Les capsules sont fauves, ovales, droites, ru- gueuses, lorsqu'elles sont desséchées ; opercules co- niques, surmontés d’un bec un peu arqué. De l'ile de Ternate. TRACHYNIA. BoT. Ce genre de la famille des Grami- nées, proposé par Link, ne diffère pas du genre 7riti- cum, de Linné. TRACHYNOTE. 7rachynotus.1ns. Genre de Coléop- tères hétéromères, formé par Latreille avec des espèces de Sépidies du cap de Bonne-Espérance, qui s’éloignent des autres par leurs yeux étroits, allongés, peu élevés, el leur corselet presque orbiculaire, sans carène dor- sale, ni dilatations latérales. Le dernier article des an- tennes est, au plus, de la grandeur du précédent; c’est ce que l’on observe dans les Sepidium reliculalunt, rugosum, villalum , de Fabricius, et acuminalumt, de Schoenherr. TRACHYNOTIA. BoT. Synonyme de Sparlina. F. SPARTINE. TRACHYOZE. T'rachyozus.BoT. Genre de la famille des Graminées, institué par Reichenbach, qui lui as- signe pour caractères : épillets biflores; fleur infé- rieure neutre, la supérieure hermaphrodite; deux glumes planiuscules, lancéolato-subulées, rigides, l’in- férieure fort courte et dure. Les fleurs neutres ont deux paillettes, dont linférieure ovale, acuminée, très-grande, rigide, à plusieurs nervures, à bord on- dulé, enfermant la supérieure qui est très-petite el membraneuse; deux squamules hyalines et tronquées. Les fleurs hermaphrodites ont deux paillettes presque égales, concaves, (rois étamines à filaments allongés, un ovaire sessile, deux styles allongés et soudés à leur base, des stigmates plumeux et à poils simples. Le fruil est une cariopse oblongue, un peu comprimée, libre entre les paillettes dures. TRACHYOZE MURIQUÉ. Zachyozus muricalus, Reich.; Cenchrus muricatus, Schr.; Panicum squa- rosuin, Relz. C’est une plante annuelle et rameuse; ses feuilles sont planes et molles; ses pis sont terminaux el réunis deux par deux; les épillets forment des fais- ceaux autour de l’axe. Cette plante se trouve aux Indes. TRACHYPÈTES, o1s. F. FRÉGATE. TRACHYPHLÉE, Z'rachyphlœus. 1xs. Genre de Co- léoptères tétramères, de la famille des Rhynchophores, tribu des Charansoniles, division de ceux qui ont le museau-trompe court, les sillons recevant le premier article des antennes droits, el qui sont aptères. Le corps est ovoïde, hispide, avec les antennes courtes; le cor- selel transversal, tronqué aux deux bouts, dilaté et ar- rondi latéralement ; l'abdomen grand, presque ovoïde, recouvert par des élytres soudées ; les jambes droites, anguleuses el épineuses à leur extrémité interne. Ces insectes se tiennent dans le sable. Schoenherr y rap- porte les Charansons scabriusculus el erinaceus, de Fabricius, ainsi que quelques autres espèces. TRACHYPHYTUM. por. Le genre institué sous ce nom, par Nultall, dans la famille des Loasées, a été réuni au genre Aentzelia, de Linné. TRACIYPLEURUM. gor. Reichenbach a établi ce T R A 475 genre parmi les Ombellifères, mais il a été reconnu pour ne point différer du genre Bupleurum de Tour- nefort. 77. BUPLÈVRE. TRACHYPODIER. Z'rachy podium. BoT. Genre de la famille des Mousses, que Bridel caractérise ainsi : pé- ristome double : l'extérieur à seize dents linéaires et droites ; l’intérieur à seize cils allernes avec les dents, leur étant égales et fendues au milieu, à leur base; coiffe en forme de mitre, entière, offrant à sa surface des écailles ou appendices qui la rendent raboteuse; capsule régulière, sans anneau. TRACHYPODIER SUBBINERVURÉ. 7'achypodiuin subbi- nerourum, Brid.; Polytrichum bisetum, Brid.; Nec- kera scabriseta, Schwægr. Tige rampante, à rameaux presque simples et droits; feuilles distiques, ovales- lancéolées, inégales, concaves, dentées, presque sans nervures ; pédicelle très-rude ; capsule cylindrique, un peu penchée. Amérique méridionale. TRACHYPOGON. Z'rachypogon. 2or. Ce genre de la famille des Graminées, établi par Martius dans sa Flore du Brésil, a été réuni au genre Andropogon, de Linné, dont il forme une section. TRACHYPTÈRE. rois. Le genre 7'rachypterus à ëé créé par Gouan pour une espèce de Poisson de la Médi- terranée, décrite par Gmelin sous le nom de Sabre ou Cepola Trachyptera, et qui pourrait bien être le Gymnêtre Cépédien. C’est un Poisson long de deux pieds et de couleur argentée. Ses caractères génériques sont de manquer de nageoire anale, mais d’avoir des ventrales thoraciques, une caudale distincte el une dorsale soutenue par des rayons longs, dentelés en scie antérieurement ; leur ligne latérale est armée d’é- pines. Ce genre, de la famille des Percoïdes, appartient aux Poissons Acanthoptérygiens. TRACHYS. 1x8. F. TRACHYDE. TRACHYS. BoT. Le Cenchrus mucronatus, L., a été érigé en un genre particulier, sous le nom de Z'rachy's, par Persoon (Ænchirid. bot., 1, p. 85) qui le caracté- rise ainsi: épis digités; rachis membraneux; fleurs unilatérales;lépicène bivalve, uniflore ; glume bivalve; trois élamines; ovaire surmonté de denx styles. Le T'rachysimucronata estune pelile Graminée annuelle, qui croit dans les localilés sablonneuses de l'Inde orientale. C'est le Panicuin squarrosum, de Willde- now. TRACHYSCÈLE. Z'rachyscelis. 1Ns. Genre de l’ordre des Coltoptères hétéromères, de la famille des Taxi- cornes, tribu des Diaptrales, formé de petits insectes ayant le corps arrondi, souvent même bombé, sembla- bles au premier coup d'œil aux Aphodies, de Ja tribu des Searabéides, dont les antennes, insérées à nu, el guère plus longues que la tête, se terminent en une massue ovoïde, de six articles; toutes les jambes sont larges, triangulaires et propres à fouir. C’est, en effet, dans le sable et sur les bords de la mer, qu’on trouve ces insectes ; Latreille en a décrit deux espèces, dont l’une (aphodioïdes) est noire, très-bombée, avec les jambes épaisses et très-épineuses, et dont l’autre (rufus) est déprimée ou peu élevée, fauve, avec les jambes comprimées, Elles se trouvent dans les dépar- | tements de la Franec siluës sur la Méditerranée. De- 47G TRA jean en cite une troisième (opatroides) qu'il a décou- verte en Espagne. TRACHYSCIADUM. Bor. Section du genre ZZeloscia- dum, famille des Ombellifères. TRACHYSITES. ivs. L’une des sous-tribus de la famille des Sternoxes, parmi les insectes Coléoptlères pentamères que distinguent le deuxième article des antennes qui est gros, de forme ovalaire et aussi renflé que le précédent; en outre, les pattes intermédiaires sont très-écartées à leur insertion. Les genres 7'ra- chys, Brachys et Aphanisticus composent ce groupe. TRACHYSOME. 7'rachysomus. 1Ns. Coléoptères (é- tramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Audinet-Serville, avec les ca- ractères suivants : antennes sétacées, distantes à leur base, velues en dessous, composées de onze articles, dont le premier est mince à sa base, subitement renflé en massue à son extrémité, le deuxième court, presque cylindrique, le troisième long, elc.; face antérieure de la tête allongée; front aplati et vertical; mandibules larges; dernier article des palpes maxillaires allongé, pointu au bout; corselet mutique latéralement, cylin- drique, point rétréci en devant, avec son disque ru- gueux; écusson court; élytres presque de même largeur dans toute leur étendue, rugueuses, arrondies et mu- tiques à l'extrémité, avec les angles huméraux arron- dis el mousses; corps convexe, rugueux en dessus et ailé; pattes courtes, fortes, égales; cuisses point en massue; jambes un peu élargies à leur extrémité. TRACHYSOME FRUGIFÈRE. Z'rachysomus frugifer, Audin.; Lamnia monstruosa, Dej. Son corps est d’un brun noirâtre ; ses antennes sont d’un brun fauve, avec l'extrémité des articles noirâtre; le corselet est brun, tuberculé, avec un petit trait blanchâtre longitudinal au milieu de la partie antérieure; quatre traits sembla- bles dans la partie intermédiaire et trois dans la partie postérieure; les élytres sont brunes, avec de fortes rugo- silés élevées, arrondies et noirâtres, quelques petits traits blancs en zigzag vers le bout; pattes brunes; tarses fauves. Taille, six lignes. Du Brésil. TRACHYSPERMUM. or. Raffinesque-Schmaltz a établi sous ce nom un genre qui a pour type le Ae- nyanthes trachysperma, de Michaux, que l’on a placé parmi les V’illarsia, et qui en diffère par ses pétales non ciliés et par ses graines vésiculeuses et glabres. Un autre genre 7’achyspermumn, élabli par Ecklon et Zeyher (Enumérat. 341), dans la famille des Ombelli- fères, a été réuni au genre Bunium, de Koch. TRACHYSTACHYS. Bot. Le genre produit sous ce nom par Dietrich (Sp., pl. 11, 16) est identique avec le genre Z'rachyozus, de Reichenbach. #. TRACHYOZE. TRACHYSTÈME. Z'rachystemon. por. Genre de la famille des Aspérifoliées, établi par Don, qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions; corolle hypo- gyne, tubuleuse, avec cinq squames raccourcies, échan- crées ou subulées, insérées à l’orifice du tube de la corolle dont le limbe a cinq divisions ou découpures linéaires et renversées; cinq élamines exserles, insérées à l’orifice de la corolle : leurs filaments sont subulés et simples; les anthères sont oblongues et penchées; l’o- vaire est quadrilobé, surmonté d’un style filiforme, TR A couronné par un stigmate simple. Le fruit consiste en quatre noix distinctes, insérées à un réceptacle renflé, entouré d’une bordure saillante et excavé à sa base. TRACHYSTÈME ORIENTAL. 7’rachystemon orientale, Don; Borragoorientalis, L. Plante herbacée, à feuilles élancées, cordées, pétiolées, acuminées; les fleurs sont rassemblées en une grappe lâche et penchée. De Ja Thrace. TRACHYTE. min. et Géo. Masegna, Da Rio; Né- crolite, Brocchi. Roche composée d’une pâte de Feld- spath terreux, très-lâche, cellulaire et rude au toucher, enveloppant fréquemment des cristaux de Feldspath vitreux , fendillés, linéaires, passant à la Ponce, el contenant aussi une petite quantité de Fer titané. On y lrouve encore, comme parties accessoires, des cris- taux d’Amphibole, de Pyroxène, de Mica brun, de Fer oligite. Cette Roche est communément blanchâtre ou d'un gris cendré, quelquefois rougeâtre. Elle est fusi- ble au chalumeau en émail blanc. Il en existe une va- riété terreuse et friable à laquelle de Buch a donné le nom de Domite, parce qu’elle forme le Puy-de-Dôme en Auvergne. Le Trachyte a ordinairement une structure porphyroïde. Cetle Roche compose des terrains d’une assez grande étendue, sous forme de plateaux et de montagnes coniques. Elle ne présente aucun indice de stralificalion, mais des fissures irrégulières et presque verticales. Le Trachyte forme, en France, les masses du Puy-de-Dôme et du Puy-Chopine, du Mont-d’Or et du Cantal. TRACHYTELLE. 7rachytella. 80oT. Genre établi par De Candolle (Sysé. Veget., 1, p. 410) sur deux plantes que Loureiro avait placées, l’une parmi les Actæa, l’autre dans les Calligonum. Quoique ces plantes ne soient connues que par les descriplions imparfaites de Loureiro, elles semblent néanmoins former un genre qui appartient à la famille des Dilléniacées, tribu des Délimées, dont elles diffèrent par leurs baies poly- spermes. Au surplus, voici les caractères essentiels as- signés à ce genre douteux par De Candolle, d’après Loureiro : calice persistant, à quatre ou cinq sépales; corolle à quatre ou cinq pétales; élamines nombreuses; un ou deux ovaires surmontés chacun d’un seul style ; une ou deux baies polyspermes. Le 7rachytella Actæa et 7°. Calligonum, DC., loc. cit., sont deux arbustes grimpants, à feuilles alternes, couvertes d’aspérités très-rudes, à fleurs blanches, disposées en grappes. Ils croissent en Chine, où leurs feuilles sont employées à polir les ouvrages d’élain. TRAC-TRAC. os. Espèce du genre Traquet. 7. ce mot. TRADESCANTIE. Z'radescantia. 8oT. Genre de la famille des Commélinées et de l’Hexandrie Monogynie, L., composé d’un grand nombre d’espèces toutes exo- tiques. Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou vi- vaces, à feuilles linéaires, engaînantes, à fleurs dispo- sées en ombelles ou en grappes, tantôt axillaires et tantôt terminales. Ces fleurs ont un calice à six divi- sions très-profondes, trois extérieures plus petites et verdâtres, trois intérieures plus grandes, colorées et pétaloïdes; six étamines à filaments velus, insérées à la base des divisions internes, ayant les anthères à deux TR A loges écartées par un connectif assez large. L'ovaire est libre, à trois loges contenant chacune deux ovules attachés à leur angle interne; le style est simple, ter- miné par un stigmate également simple; le fruit est une capsule ovoïde, obtuse, à trois loges, contenant chacune une ou deux graines et s’ouvrant en trois valves septifères sur le milieu de leur angle interne. TRADESCANTIE DE VIRGINIE. Z'radescantia Virgi- niana, L. Celle plante, vulgairement appelée Éphémère de Virginie et qu’on cultive très-abondamment dans les jardins où elle est parfaitement acclimatée, offre de très-jolies fleurs bleues, mais très-fugaces. De là le nom d'Æphémère sous lequel on la désigne générale- ment. TRAGACANTHA. BoT. Une des espèces d’Astragale qui produit la Gomme adragante. Ÿ. ASTRAGALE. TRAGAN. Z'raganum. roT. Genre de la famille des Chénopodées, établi par Delile (Flore d'Égypte, n° 312, tab. 22, f. 1) sur une plante qui a la fleur des Sa/sola, mais qui se distingue essentiellement par son calice dont la base endurcie devient un noyau monosperme, et la partie inférieure ne se prolonge pas en membra- nes latérales. TRAGAN DÉNUÉ. Z'raganuin nudatum, Del. C’est une petite plante sous-ligneuse, Lortueuse, dont les feuilles sont allernes, petites, subamplexicaules, subtriquètres; les fleurs sont axillaires, sessiles, agglomérées deux ou trois ensemble. Cette plante n'offre rien de remar- quable, et croit en Égyple, ainsi qu'aux iles Canaries. TRAGANTHE. Z'raganthes. Bor. Les anciens Grecs donnaient ce nom à la Matricaire. Il a été employé récemment par Wallroth (Sched. crit. de pl. fl. Hal. select., L. 1, p. 456 in aun.) pour un nouveau genre qui à pour type l’Artemisia tenuifolia de Willdenow, ou A. capillifolia de Lamarck. Voici les caractères qu’il lui a imposés : réceptacle resserré, nu; involucre oblong, simple, à six folioles égales; environ six fleu- rons hermaphrodites; pistil court; aigrelle sessile, scabre, égale aux fleurons; port de l'Artemisia. L’au- teur a rapporté ce genre à la tribu des Eupatorinées. H. Cassini, ayant examiné avec une scrupuleuse atten- tion la plante sur laquelle il est constitué, a décidé qu'elle n'avait pas en effet les caractères de l’Artemi- sia, quoiqu’elle en offrit tout à fait le port, mais qu’elle devait être rangée parmi les Mikania qui, néanmoins, sont généralement pourvues d’une tige volubile, de feuilles opposées, el ordinairement larges. Enfin d’au- tres botanistes sont d'avis que le genre Z'raganthes doit être réuni à l’'£Eupatorium, de Tournefort, type de la tribu dans laquelle l'avait placé Cassini. TRAGANTHE ARTÉMISIOÏDE. Z'raganthes artemistiot- des, Wallr.; Artemisia tenuifolia, Willd.; Mikania arlemisioides,Cass.Sa tige est cylindrique, striée, gla- briuscule, un peu rougeàtre, garnie de feuilles et de petits rameaux; les feuilles sont alternes, sessiles, li- néaires, bipinnées; les rameaux sont axillaires, sim- ples, grêles, droits et légèrement pubescents; les fleurs sont régulières, hermaphrodites, d’un blanc jau- nâtre, quelquefois purpurin, réunies au nombre de cinq ou six en calathide terminale. De la Chine. TRAGE. Z'ragus.B0orT.Haller a ainsi nommé un genre TRA 477 de Graminées qui a pour type le Cenchrus racemosus de Linné. Plus tard, Schreber lui imposa le nom de Lappago qui fut admis par plusieurs botanistes mal- gré l’antériorité du mot Z'ragus. Voici les caractères de ce genre : épillets géminés, ternés, quaternés ou quinés, uniflores et nus. Lépicène à deux valves : l’in- férieure très-petite, plane, membraneuse, la supérieure comprimée-concave, cartilagineuse, hérissée de poin- tes. Glume à deux valves membraneuses. Écailles hy- pogynes au nombre de deux. Trois élamines. Deux styles surmontés de stigmates plumeux. TRAGE A GRAPPES. Z'raqus racemosus, Desfont., F1. atl., 2, p. 588; Lappago racemosa, Willden., Host., Gram.,1, tab. 56. C’est une Graminée à feuilles planes, el à épis terminaux, solitaires, non articulés. Elle croît dans les terrains sablonneux de l'Europe, de l'Afrique septentrionale et du Mexique. TRAGE. o1s. L'un des synonymes de Draine. 7. MERLE. TRAGELAPHOS. mam. Les anciens désignaient sous ce nom un Cerf que Buffon a cru reconnaître dans une variété du Cerf ordinaire, et que quelques naturalistes modernes regardent comme le même que l’Hippelaphe d’Aristote. #. CERF. TRAGELAPHUS. mam. (Gesner.) 7. OEGAGRE au mot CHÈVRE. TRAGIDION. 7'ragidion. 1Ns. Coléoptères trélamè- res; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cé- rambycins, formé par Audinet-Serville aux dépens du genre Callidium, de Fabricius, pour une espèce de l’A- mérique du Nord. Caractères : antennes glabres, séta- cées, composées de douze articles dont le premier grand et renflé, le deuxième très-petit, presque cyathiforme, le troisième un peu renflé à son extrémité, ainsi que les suivants, sensiblement plus long que le quatrième; palpes courtes; mandibules courtes et acérées ; têle assez grosse, presque aussi large que la partie anté- rieure du corselet; celui-ci parfaitement globuleux, convexe en dessus, cotonneux, muni latéralement d’un petit tubercule épineux; écusson petit, arrondi pos- térieurement; corps allongé, pubescent; élytres li- néaires , tronquées à leur extrémité, muliques ; pattes fortes. TRAGIDION Lynx. 7'ragidion Lynceum, Audin.; Ce- rambyzx Lynceus, Oliv. Ses antennes sont noires; tout le corps est d’un noir velouté, un peu pubescent ; les élytres ont une bande jaune vers leur milieu ; cette bande est plus étroite à la suture que vers les bords. Taille, dix lignes. TRAGIE. Zragia. Bot. Genre de la famille des Eu- phorbiacées el de la Monæcie Triandrie, L., institué par Plumier, avec les caractères suivants : fleurs mo- noïques ; les mâles ont un calice triparti et deux ou trois étamines dont les filets sont courts. Les fleurs fe- melles ont un calice à six, rarement à cinq ou huit divi- sions, quelquefois pinnatifides, persistantes; le style est trifide, à trois stigmates; le fruit est capsulaire, hispide, à trois coques presque globuleuses, bivalves et mono- spermes. Adrien De Jussieu a éloigné de ce genre le T'ragia mercurialis, L., ainsi que d’autres espèces dé- crites dans l'Encyclopédie (7°. marginata, colorata, 478 TRA filiformis), pour les placer parmi les Acalypha. Son nouveau genre Aicrostachys est formé aux dépens de quelques espèces de T'ragia de Linné et de Vahl (7°. chamelæa, corniculata et bicornis). Les plantes qui restent dans le genre Z'ragia sont au nombre de quinze environ, dont la moitié est originaire d'Amérique, surtout du continent boréal; les autres croissent dans l'Inde orientale, l'Arabie, l'Afrique équinoxiale et au- strale. TRAGIE GRIMPANTE. Z'ragia volubilis, L. Celte plante, qui croît dans les Indes orientales ainsi que dans les Antilles et sur le continent de l'Asie méridionale, a les tiges ligneuses, rameuses et grimpantes; elles s’élè- vent à environ trois mètres en s’entortillant autour des arbres et des arbustes. Ses feuilles sont alternes, ovales ou oblongues, échancrées en cœur à la base, acuminées au sommet, irrégulièrement dentées en scie, portant sur les deux faces quelques poils rares, cour- bés et piquants. TRAGION. T'ragiunt. vor. Sprengel a rétabli sous ee nom un ancien genre d'Ombellifères, que Linné a réuni au genre Pémpinella. F. BoucaGe. Koch el De Candolle en font une section caractérisée par ses fruits velus et ses racines vivaces et annuelles. TRAGOCAMELUS. ma, Pallas a ainsi nommé le Nyl- Gaut. /”. ANTILOPE. TRAGOCÉPHALE. Z'ragocephala. 1Ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Dejean, aux dépens du genre Lamia, de Fabricius, Caractères : antennes écartées à leur base, grêles, un peu plus courtes que le corps dans les femelles, un peu plus longues dans les mâles ; leur premier article est peu renflé, le deuxième presque glo- buleux, les autres cylindriques, allant en diminuant insensiblement de grandeur ; tête grosse, avec la face antérieure fort large, médiocrement longue et verti- gale; mandibules assez fortes, moins longues, creusées en dessus et à leur base, légèrement arquées; palpes maxillaires un peu plus longues que les labiales, ayant le troisième article un peu aplati et élargi vers son extrémité, le dernier plus long et pointu; corselet uni en dessus, avec son bord antérieur avancé sur la tête, et son bord postérieur prolongé sur l’écusson; ses côtés sont munis d’un tubercule assez fort; écusson petit, arrondi postérieurement; élytres longues, linéaires, un peu déprimées, ayant les angles huméraux saillants et relevés, l'extrémité arrondie el mutique; jambes et cuisses légèrement renflées en massue. TRAGOCÉPHALE BRILLANTE. Z'agocephala formosa, Dej.; Cerambyæ formosus, Oliv. Ses antennes sont noires, avec la base de chaque article cendrée; tête noire, avec le front d'un brun rougeâtre; une grande tache d’un fauve jaunâtre de chaque côté du corselet; écusson noir; élytres traversées par deux bandes lon- gitudinales d’un rouge ferrugineux, interrompues à la suture , et (rois points blancs en arrière; leur extré- mité est d’un brun ferrugineux; abdomen noir, avec quelques points blancs; pattes noires, avec la base des cuisses tachetée de blane. Taille, douze lignes. TRAGOCÈRE. Z'ragocerus. 1xS. Genre de Coléoptè- res télramères, de la famille des Longicornes, indiqué ARE A par Dejean dans le catalogue de sa collection des in- sectes de cet ordre, el ayant pour {ype une espèce de la Nouvelle-Hollande, el que, dans la seconde édition du Règne Animal par Cuvier, Latreille à placé avec les genres Distichocère, Tmésisterne et Leptocère, dans une division particulière (7. TMÉSISTERNE). Les Trago- cères s’en éloignent par les caractères suivants : point de saillie présternale ; antennes filiformes, un peu plus courtes que” le corps, un peu en scie; corselel inégal, un peu sinué latéralement; élytres formant un carré long. TRAGOCÈRE AUSTRAL. 7agocerus australis, Boisd.; Tragocerus bidentatus, Donov. Son corps est d’un brun noirâtre brillant, revêtu en partie d’un duvet jaunâtre; sa tête est pubescente; ses antennes sont noires; son corselet est ponctué, marqué de chaque côté d'une ligne formée par un duvet jaune; ses ély- tres sont d’un brun foncé, ayant chacune quatre lignes longitudinales très-élevées et trois bandes transversa- les d’un jaune duveteux. Taille, quinze lignes. De l’Au- stralie. TRAGOCÈRE. Z'ragoceros. or. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées, établi par | Kunth (Nov. gen. el spec. PI. æœquin., L. 1V, p. 249, tab. 585), qui l’a ainsi caractérisé : involucre oligo- phylle; réceptacle plan, muni de paillettes; fleurons du disque nombreux, tubuleux et mâles; ceux de la cir- conférence, au nombre de cinq à six, en languette el femelles; akènes linéaires, comprimés, couronnés par la corolle endurcie, et par une arête en forme de lan- guette bifide. TRAGOCÈRE ZINNIOÏDE. Z'ragoceros zinnioides, K. C’est une plante herbacée, très-rameuse, ayant le port de l'Æeterospermunn marilimum. Ses rameaux cylin- driques sont garnis de feuilles opposées , entières; ses fleurs sont terminales, solilaires et pédonculées. Cette plante croît dans les lieux arides et montueux du Mexique. Les anciens donnaient le nom de Z'ragoceros à l’A- némone. TRAGOPAN. o1s. 77. NAPAUL. TRAGOPE. rayopa. ins. Hémiptères; genre de la famille des Cicadaires, établi par Germar qui lui assi- gne pour caractères : Lêle courte, transverse, profon- dément échancrée au sommet pour recevoir le cha- peron qui est ovale; élytres enfoncées sous la partie antérieure de la tête, offrant des cellules marquées de trois stigmatles rapprochés; elles sont dépourvues de veines à l'extrémité ; jambes prismaliques. Ces insectes ont la partie antérieure de la tèle grande, convexe el transversale ; elle se prolonge obtusément à l'extrémité et couvre entièrement le corps, ainsi que les épaules. Ce genre renferme quatre espèces : 7'ragopa globus, obliqua, albimacula el ranthocephala, que l'on avait placées d’abord parmi les Membraces. Toutes appar- tiennent au Brésil. TRAGOPHLOË. T'ragophlœus. 1s. Coléoptères pen- tamères ; genre de la famille des Brachélytres microp- tères, tribu des Oxytélides, institué par Mannerheim qui lui assigne pour caractères : antennes coudées, | dont le premier article est long et presque cylindrique, TRA les suivants à peu près égaux, obconiques, tronqués, allant un peu en gréssissant, le dernier grand et ovale; palpes maxillaires longues; le pénultième article glo- buleux et renflé, le dernier très-pelit el aciculaire; ar- ticles des palpes labiales égaux, le dernier pointu; labre transversal tronqué ; mâchoires obtuses et mem- braneuses ; tête et corselet mutiques ; corps linéaire et déprimé; jambes grêles, droites et sans dentelures ; dernier article des tarses allongé. TRAGOPHLOÉ DES ÉCORCES. Z'ragophlœus corlicinus, Mannerh.; Oxytelus corticinus, Grav. Il est noir, pres- que opaque, très-finement ponctué; la base des an- tennes et les pieds sont d’un brun ferrugineux; on ob- serve deux fosseltes dorsales sur le corselet. On le trouve au nord de l’Europe. TRAGOPOGON. Z'ragopogon. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Chicoracées, offrant les caractères essentiels suivants : involucre simple, renflé à sa base el comme campanulé à sa partie supé- rieure, composé de huit à dix folioles lancéolées, ai- guës, égales el soudées entre elles; réceptacle plan et pu; calathide composée de demi-fleurons dont les exté- rieurs sont très-longs et étalés; akènes (rès-allongés, striés longitudinalement, brunâtres et tuberculeux, amincis supérieurement en un col très-grêle et cou- ronnés par une aigrette plumeuse. Ce genre est {rès- voisin du Scorzonera, dont il ne diffère que par la structure de son involucre. TRAGOPOGON DES PRÉS. 7 7agopogon pralense, L., vulgairementnommé Salsifix sauvage el Barbe de Bouc. Cette plante, qui croit abondamment dans les prés de toute l'Europe, à une racine pivotante el charnue. Sa tige est dressée, rameuse, garnie de feuilles lancéolées, aiguës, quelquefois crépues. Ses fleurs sont jaunes, grandes, solitaires et terminales. En plusieurs contrées on mange les racines de celle plante comme celles de Aa Scorzonère d’Espagne. Les enfants sont même avides de l'herbe qui est laiteuse et douce; ils la mangent crue, surtout lorsqu'elle est tendre, avant que la tige se soit développée. On cultive dans les jardins potagers le T'ragopogon porrifolium, à cause de ses racines qui sont comestibles. Les fleurs de cette dernière espèce sont violettes. TRAGOPYRON. por. L’un des noms anciens du Sar- rasin 7. RENOUÉE. TRAGORCHIS. Bor. (Lobel.) Synonyme d’Orchis co- riophora. TRAGORIGANUM. por. Nom donné par les auteurs anciens à plusieurs Labiées des genres Thym, Sarrietle, Siderilis, etc. TRAGOS. ma. L'un des noms du Bouc. Klein a fait de Zragus le nom générique des Chèvres. TRAGOS. BoT. Deux plantes portent ce nom dans Dioscoride : l’une est une Graminée dont la graine est alimentaire, l’autre est l'Éphèdre. TRAGOSELINUM. BoT. (Tabernæmontanus.) Syno- nyme de Pimpinella. PV, Boucace. TRAGOSITE. T'ragosila. 1xs. Dénomination altérée | par Fabricius et Paykull qui l’a suivi, de celle de Tro- gossite, donnée par Olivier à un genre de Coléoptères, de la famille des Xylophages. Aux espèces dont celui-ci TRYA 479 se compose, les deux autres naturalistes en ont ajouté qui appartiennent à divers genres de la seclion des Hé- téromères. 7. l’article TROGOSSITE. TRAGOSOME. 7'ragosoma. 1Ns. Coléaptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Prioniens, institué par Audinet-Serville, qui lui donne pour caractères : antennes filiformes dans les deux sexes, assez grêles, n’alteignant guère que la longueur des deux tiers des élytres chez les mâles et tout au plus la moitié chez les femelles; mandibules fort courtes, pointues et sans dentelures à leur côté interne; palpes excessivement courtes : les maxillaires à peine plus longues que les labiales, ayant les trois premiers ar- ticles à peu près d’égale longueur el de forme triangu- laire, le dernier plus long el surtout plus large à son extrémité qui est tronquée; corselel en carré large, avec ses angles arrondis et son bord latéral un peu dilaté au milieu et muni d’une pelile épine mince et fort acérée; élytres assez longues, arrondies à leur extrémité, avec leur angle sutural muni d’une pelite épine; corps court et assez élargi ; jambes mutiques; cuisses longues, renflées à leur base el diminuant de grosseur à leur extrémité; les trois premiers articles des tarses courts et triangulaires, le dernier presque aussi long que les trois précédents réunis. TRAGOSOME BOULANGER. 7 agosoma depsarius, Au- din.; Cerambyx depsarius, Lin.; Prionus depsarius, Oliv. Sa têle est ronde, canaliculée dans le milieu; ses antennes sont rousses et très-grêles ; son corselet est médiocrement velu, mais fortement ponctué, unidenté latéralement; les élytres sont rebordées, fortement chagrinées, avec plusieurs lignes élevées, s’oblitérant avant l'extrémité des élytres; corps d’un brun rous- sâtre, assez clair; slernum roussâtre et poilu ; pattes luisantes. Taille, quatorze lignes. Du nord de l’Europe. TRAGOTROPHUM. por. L'un des noms anciens du Sarrasin. #7, RENOUÉE. TRAGULUS. Mau. Nom du genre Chevrotain, dans la méthode de Brisson. TRAGUS. por. Synonyme de Trage. /. ce mot. TRAILLIE. 7'raillia. por. Genre de la famille des Crucifères, institué par le professeur Lindley, qui le caractérise ainsi : calice tétraphylle, étalé; corolle composée de quatre pélales hypogynes, obovales, en- tiers, onguiculés, un peu plus longs que le calice; six étamines hypogynes, tétradynames, libres, édentulées; ovaire uniloculaire, à un seul ovule pendant du som- met de la loge; style court et épais; stigmate simple, subcapité; silicule nucamentacée, indéhiscente, ru- gueuse, monosperme, couronnée par le style large, rigide et foliacé ; semence pendante; embryon exalbu- mineux ; cotylédons ovales et plans. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce de Traillie, el elle se trouve en Mésopotamie. C’est une plante annuelle, à ramifications épaisses, rigides et très-velues;les feuilles sont peu nombreuses, oblongues, décurrentes en pé- tiole; les fleurs sont petites, d’un jaune de soufre, réu- nies en épis longs et rigides. TRAINASSE. got. L’un des noms vulgaires du Poly- gonum aviculare. F. RENOUÉE. TRAINE. o1s. Synonyme de Draine. F. MERLE, 480 TRA TRAINE-BUISSON. o1s. 7”. AGCENTEUR. TRAINE-CHARRUE. o1s. L’un des noms vulgaires du Motteux. 7. TRAQUET. TRAIT. REPT. (Bonnalerre.) Synonyme de Javelot. V. ÉRIx. TRAJECTILE. Z'rajectilis. got. Épithète que l’on donne au connectif, quand il sépare les deux loges de l’anthère dans toute leur épaisseur. TRALE. o1s. Nom vulgaire du Mauvis. 7. MERLE. TRALLIANE. Z'ralliana. Bot. Loureiro (Flor. Co- chinch., éd. Willd., 1, p. 194) a établi sous ce nom un genre peu connu, de la Pentandrie Monogynie, L., et qui a été placé par De Candolle, d'après Jussieu, dans la famille des Célastrinées. Il offre les caractères sui- vants : calice persistant, profondément divisé en cinq lobes arrondis; corolle à cinq pétales réfléchis, oblongs; disque élevé, à dix crénelures; cinq élamines hypo- gynes?; ovaire presque rond, surmonté d’un seul style; baie à peu près arrondie, biloculaire, contenant deux graines anguleuses sur le côté intérieur, arrondies sur le côté extérieur. TRALLIANE GRIMPANTE. Z’ralliana scandens, Lour. C’est un arbuste grimpant, qui croît dans la Cochin- chine. Ses feuilles sont cordiformes, acuminées, en- | tières ; ses fleurs sont latérales, d’un blanc verdâtre, portées sur des pédoncules dichotomes. TRANGEBRIS ou TRUNSJIBIN. Bot. Sorte de manne ou de substance onctueuse, sucrée et purgative, que produit sur toutes les parties de sa superficie une es- pèce de Sainfoin d’Arabie et de Perse, Æedysarum Alhagi, L. C'est pendant les nuits d’été, dont la frai- cheur la condense, que cette substance est plus abon- dante. TRANSITION. min. et GÉOL. 7. TERRAINS, TRANSLUCIDITÉ. TRANSPARENCE. Un minéral est | dit transparent ou diaphane, lorsque les rayons lumi- neux le pénètrent assez librement pour qu’on puisse distinguer nettement un objet que l’on regarde à tra- vers. Quand cet objet n’arrive à l'œil que d’une.ma- nière confuse, le corps est qualifié demi-transparent ou translucide. TRANSPORT. GÉoL. /”. TERRAINS. TRAPA. BOT. /. MACRE. TRAPELUS. REPT. /. CHANGEANT € AGAME. TRAPÈZE. T'rapezium. moir. Genre proposé par Schumacher pour quelques espèces du genre Fascio- laire, de Lamarck. TRAPEÈZIE. T'rapezia. crust. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Quadri- latères, qui a pour caractères : Lest presque carré, avec les yeux situés à ses angles intérieurs; quatrième ar- ticle des pieds-mâchoires extérieurs inséré à l’angle interne du sommet du précédent; antennes latérales placées entre les cavités oculaires et les antennes mé- dianes ; serres grandes. Ces Crustacés ont de grands rapports avec les Rhombilles ou Gonoplaces, mais leur test est proportionnellement pluslong et plus étroit, et se rapproche de la forme d’un trapèze , dont le côté antérieur est plus large; les pédicules oculaires sont, en outre, bien plus courts. Quelques espèces ont deux dents à l’extrémité antérieure de chaque bord latéral TRA du test, tel est le Cancer cymodoce d'Herbst (Krabb., tab. 51, fig. 5); les autres espèces n’offrent à chaque bord latéral qu’une seule dent, celle de l’angle anté- rieur. Le Cancer glaberrimus d'Herbst (ibid., (ab. 20, fig. 115) vient avec celles-ci. TRADÉZIE A FRONT DENTÉ. 7 apezia denlifrons, Latr. La carapace est aussi longue que large; le front est armé de quatre dents séparées par des fissures : les deux médianes sont courtes el pointues, les externes larges et tronquées; les orbites sont dirigées très-oblique- ment en arrière; les pinces sont garnies de grosses dents, et se joignent dans toute leur longueur; la cou- leur est d’un jaune rougeâtre uni; les pinces sont noires. Taille, cinq lignes. De l’Australie. TRAPÉZIE FERRUGINEUSE. 7’ rapezia ferruginea, Latr.; Trapezia cymodoce, Aud. Son front est inégalement denté ; les dents sont très-petites, arrondies et au nom- bre de six ; le bord antérieur des bras est fortement dilaté et dentelé ; les pinces sont faiblement dentelées et ne se joignent pas dans toute leur longueur; on aperçoit quelques points sur le bord supérieur des pattes ; la couleur est d’un jaune ferrugineux. Taille, dix lignes. De la mer Rouge. TRAPÉZIFORME (Feuille). Bor. Dontlalame a quatre côlés inégaux ou non parallèles. TRAPEZIUM. mor. /. TRAPÈZE. TRAPP Er TRAPPITE. min. /. CORNÉENNE-TRapp. TRAPPE-BOIS. ois. L'un des noms vulgaires de la Siltelle. 77. ce mot. TRAQUET. Saxicola. o1s. Genre de l'ordre des In- sectivores. Caractères : bec droit et grêle, un peu plus large que haut à sa base, muni d’une arête saillante, qui s’avance sur le front ; mandibules subulées, poin- tues : la supérieure sensiblement courbée, entourée de quelques poils; narines placées de chaque côté de la base, ovoïdes, à moitié fermées par une membrane ; tarses ordinairement assez longs; quatre doigts : trois en avant, l’externe soudé par la base à l'intermédiaire; un en arrière, pourvu d’un ongle assez court, mais fort arqué; première rémige assez longue, la seconde plus courte que les troisième et quatrième qui dépas- sent toutes les autres. Les Traquets sont des Oiseaux généralement silencieux; néanmoins ils partagent avec - les petits chantres des bois et des jardins une admira- ble douceur de mœurs, et témoignent par leurs habi- tudes une confiance extrême; ils se retirent, pendant l'hiver, dans des contrées oùils n’ont point à souffrir de la rigueur de cette saison; ils ne repassent qu’en avril dans les régions tempérées; c’est alors qu’ils se répan- dent dans les campagnes, qu’ils y étalent leurs grâces légères, qu’ils viennent surtout voltiger sur les terres abandonnées par la routine agricole à un repos pério- dique, qu’ils animent enfin la solitude des bruyères. Les uns se fixent au sein des champs les plus riches en végétation, sautillant de buissons en buissons; là, per- chés sur la branche la plus en évidence ou sur les bor- nes de démarcation, quelquefois sur les grillages de clôture, ils semblent appeler l’attention par un ramage sonore et souvent répélé, tout en faisant parade d’un élégant plumage; d’autres, agitant sans cesse la queue, par un mouvement brusque et saccadé, se plaisent sur- TR A tout dans les sillons nouvellement tracés par la char- rue, et les effleurent d’un vol bas et rapide, pour se poser sur la motte la plus élevée, habitude qui leur a valu le nom de Motteux ; il en est enfin qui, d’un ca- ractère moins familier, préfèrent à tout les lagunes arides, les terrains vagues el plus solitaires. Tous ont le vol peu soutenu, et ne gagnent jamais la sommité des grands arbres, à moins qu'ils nes’y trouvent portés par la poursuite d’une petite proie, encore en descen- dent-ils tout aussitôt. Ils se nourrissent exclusivement d'insectes ; ils établissent, soit dans les buissons les plus épais, soit sous une motte abritée de gazon, leur nid qu’ils construisent avec des herbes fines et de la mousse entourant un abondant duvet. La ponte est de cinq ou six œufs d’un blanc bleuâtre, presque toujours parsemé de {aches nombreuses et roussâtres. On trouve des Traquets sur tous les points du globe. TRAQUET D'ANGLETERRE. /. GOBE-MOUCHE BEC-FIGUE. TRAQUET AURORE. /’. SYLVIE AURORE. TRAQUET BICOLORE. Saxicola bicolor, Sykes. Plu- mage noir; une bande sur les ailes, croupion et milieu du ventre blancs. Taille, six pouces. De l'Inde. TRAQUET BIFASCIÉ. Saæicola bifasciata, Temm., Ois. color., pl. 472, fig. 1. Parties supérieures rousses, flammulées de noir; devant du cou, épaules et queue noirs ; un bandeau blanc partant du front et encadrant le noir de la gorge ; tectrices alaires antérieures blon- des, terminées de blanc. Taille, cinq pouces. Afrique. TRAQUET BLACKBURN. /”. SYLVIE BLACKBURN. TRAQUET BLANC. /. BRUANT PROYER. TRAQUET BLEU ET ROUX. //. SYLVIE ROUGE-GORGE BLEUE. TRAQUET BRUN-CENDRÉ. //. SYLVIE DE MAGELLAN. TRAQUET DU Cap. #7. TRAQUET FAMILIER. TRAQUET A CHAPERON NOIR. Saæicola pileata ; Sylvia pileata, Lalh. Parties supérieures d’un brun roussâtre; tête et côlés de la tête noirs; base des rectrices blanche, avec l’extrémité noire ainsi que la totalité des deux in- termédiaires; sourcils, front, haut de la gorge, ventre, croupion et tectrices caudales d’un blanc pur; une ceinture noire sur la poitrine; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De la Chine. TRAQUET CITRIN. /”. SYLVIE CITRINE. TRAQUET COMMANDEUR. Ænanthe nigra, Vieill., Le- vaill., Ois. d’Afriq., pl. 189. Tout le plumage noir, à l'exception des petites tectrices alaires, qui sont d’un blanc rosé; bec et pieds noirâtres. Taille, sept pouces. De l'Afrique. TRAQUET COUREUR. S@xicola cursoria, Lev., Ois. d’Af., pl. 190. Plumage d’un noir velouté; sincipul, rec- trices latérales et abdomen d’un blanc pur. Taille, six pouces. Afrique. TRAQUET A CROUPION JAUNE. Saxicola chrysorhoa, Quoy. Parties supérieures d’un vert olivâtre, les infé- rieures blanchâtres ; queue noire, terminée de blanc. Taille, cinq pouces. De l'Australie. TRAQUET CUL-BLANC. Ÿ’. TRAQUET MOTTEUX. TRAQUET CUL-BLANC-ROUSSATRE. Ÿ”. TRAQUET OREIL- LARD. TRAQUET CUL-BLANC-ROUX. /. TRAQUET STAPAZIN. TRAQUET cuRoux. Ænunthe rufescens, Lev., Ois. TRA 481 d'Af., pl. 188, fig. 1. Plumage noir, à l'exception du ventre, de l'abdomen, de la région anale, du croupion et des rectrices latérales qui sont d’un roux vif. Taille, quatre pouces et demi. Afrique. TRAQUET DES DÉSERTS. Saæicola deserlorum, Temm., Ois. color., pl. 359, fig. 2. Parties supérieures d’un blond roux, les inférieures blanchâtres; un bandeau blanc sur le front; gorge noire. Égypte. TRAQUET FAMILIER. Ænanthe sperata, Vieill.; Sylvia sperala, Vieill.; Levaill., Ois. d'Afrique, pl. 185. Par- ties supérieures d’un brun verdâtre très-foncé; rémiges et tectrices alaires brunes, bordées de brunâtre ; rec- trices intermédiaires noirâtres; les deux latérales fauves, marquées obliquement de noirâtre ; parties in- férieures grises, nuancées de roux; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du cap de Bonne-Espérance. TRAQUET FERRUGINEUX. /”. SYLVIE FERRUGINEUSE. TRAQUET FOURMILIER. Ænanthe myotheroides, Le- vail., Ois. d’Af., pl. 186. Parties supérieures noires, avec le bord des plumes d’un brun fuligineux, les in- férieures brunâtres, écaillées de gris; un large sourcil noirâtre; menton blanc; petites tectrices alaires et bord externe des rémiges secondaires d’un blanc pur. Taille, six pouces. La femelle est presque entièrement d’un brun roussätre, avec le bord des rémiges blanc. Bec et pieds noirâtres. De la Cafrerie. TRAQUET A FRONT JAUNE. /”’. SYLVIE AUX AILES DO- RÉES. TRAQUET FRUTICOLE. Saæicola fruticola, Vigors. Plumage noir, avec les scapulaires et le croupion blancs; poitrine et abdomen variés de gris ferrugi- neux ; bord externe des rémiges tirant sur le rougeà- tre. Taille, six pouces. De Java. TRAQUET A GORGE BLANCHE. Ænanthe quituralis, Vieill. Parties supérieures d’un brun roussâtre; rémiges et rectrices noires; sourcils, gorge, ventre et base des rectrices blancs; poitrine d’un roux clair ; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. GRAND TRAQUET DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE. Sylvia hottentola, Lath. Parties supérieures d’un brun fauve ; dessus de la tête brun, varié de noirâtre ; une bande transversale roussâtre sur le croupion; rémiges et tec- trices alaires brunes, bordées de roussätre; base des rectrices et lectrices caudales blanches, le reste noir, terminé de blanchätre; les intermédiaires noirâtres, terminées de fauve; gorge blanchâtre; poitrine variée de brun et de noirâtre; parties inférieures fauves, blan- châtres sur l'abdomen ; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. GRAND TRAQUET DES PHiLIPPiNEs. Ænanthe Philip- pensis, Vieill.; Sylvia Philippensis, Lath.; Buff., pl. en!., 185, fig. 2. Parties supérieures noirâtres; tête et gorge d’un blanc roussätre, tacheté de jaune orangé, un large collier d’un rouge terne, accompagné au-des- sous d’une bande d’un noir bleuâtre, qui remonte sur le dos où sont deux taches blanches, outre les deux petites bandes de même nuance, qui se trouvent sur les tectrices alaires; parties inférieures d’un blanc rou- geâtre; bec et pieds jaunes. Taille, six pouces et demi, TRAQUET GRIS. /’. SYLVIE GRIS DE SOURIS. TRAQUET GRIVELÉ. Saxicola macularia, Quoy. Par- 482 TRA ties supérieures d’un brun fauve, ponctuées de brun foncé ; gorge et poitrine blanches, ponctuées de noir ; queue brune, rayée transversalement de noir. Taille, cinq pouces. De l'Australie. TRAQUET HOTTENTOT. /. GRAND TRAQUET Du Cap. TRAQUET DE L'ÎLE DE LUÇON. Ænanthe Caprata, Vieill.; Sylvia Caprata, Lath., Buff., pl. enl. 255. Plu- mage d'un brun noirâtre, avec les grandes tectrices alaires et les caudales blanches; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. TRAQUET IMITATEUR. Ænanthe tmitatrix, Vieill.; Levaill., Ois. d'Afrique, pl. 181. Parties supérieures d’un brun noirâtre ; sommet de la tête noir; front, sourcils, gorge, devant du cou, parties inférieures et tectrices caudales d’un blanc pur; croupion roussâtre ; trait oculaire descendant des deux côtés du cou noir; rémiges noires, bordées de roussâtre; rectrices brunes frangées de blanc; un plastron noir sur la poitrine; bec et pieds noïrs. Taille, six pouces. La femelle est un peu plus petite et a généralement toutes les nuances ternes. Le jeune n’a point de plastron noir sur la poi- trine ; ses teintes brunes sont roussâtres el le blanc est nuancé de roux. De lintérieur de l'Afrique. TRAQUET ISABELLIN. Saæicola isabellina, Ruppel, Temm., Ois. color., pl. 427, fig. 1. Plumage d’un roux isabelle; front et gorge blancs; une moitié des rec- trices blanche, l’autre noire. Taille, six pouces. De l'Abyssinie. TRAQUET LEUCOMÈLE. Saxicola leucomela, Temm., Ois. color., pl. 257, fig. 5. Parties supérieures d’un brun noirâtre ; côtés de la Lête, espace entre l’œil et le bec, gorge et devant du cou d’un noir pur; sommet de la tête, occiput et derrière du cou d’un blanc pur; origine des rectrices blanche, le reste elles deux intermédiaires entièrement noirs ; parties inférieures blanches; flancs d'un gris cendré, obscur; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. La femelle a les parties supé- rieures d’un cendré foncé, la têle et la nuque d’un cen- dré clair; la gorge blanchâtre, les parties inférieures cendrées, avec le devant du cou nuancé de roussâtre. Les jeunes mâles ont les plumes des parties supérieures terminées de brun-roussâtre , le blanc de la tête sali par l'extrémité brunâtre des plumes, la gorge et le de- vant du cou rayés de noir et de roussâtre, le ventre blanchâtre. Du nord de l'Europe. TRAQUET LEUCORON. /”. TRAQUET DU SÉNÉGAL. TRAQUET A LONGS PIEDS. /”, SYLVIE A LONGS PIEDS. TRAQUET LOUCURO. 77. TRAQUET RIEUR. TRAQUET DE MADAGASCAR. Ÿ”. SYLVIE FITERS. TRAQUET MÉLANURE. /’. TRAQUET A QUEUE NOIRE. TRAQUET MOINE. Saxicola monachus,Rupp., Temm., pl. 559, fig. 1. Plumage d’un noir bleuâtre; tête et queue blanches. Taille, cinq pouces el demi. De la Nubie. TRAQUET MONTAGNARD. Ænanthe monticola, Vieill.; Levaill., Ois. d’Afrique, pl. 184, f. 2, eu pl. 185, fig. 1 et 2. Plumage noir, à l'exception des petites tectrices alaires, des lectrices caudales, des rectrices latérales et de l'abdomen, qui sont blancs. Le jeune est en grande partie d’un gris bleuâtre, avec le milieu des rectrices et des rémiges noir. Dans un âge plus avancé, le plu- mage est plus noir, mais le front, le dessus et le der- T KR A rière de la tête conservent la {einte grise; les épaules et le ventre sont blanchâtres ; il y a du roux au crou- pion et au bord extérieur des rémiges. En tout {emps le bec et les pieds sont noirs. Taille, six pouces. Du sud de l'Afrique. TRAQUET MOTTEUX. Saxicola Ænanthe, Bechst. ; Syl- via Ænanthe, Lalh., Buff., pl. enl. 554, fig. 1 et 2. Par- ties supérieures d’un griscendré; front, bandeau, gorge et parties inférieures d’un blanc pur; une bande noire partant de l'angle des mandibules, passant sous les yeux el recouvrant les oreilles ; rémiges et tectrices alaires noires; rectrices intermédiaires noires, les au- tres blanches aux deux tiers de l’origine; devant du cou d’un blanc roussâtre; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. La femelle a les parties supé- rieures d’un brun cendré, le front d’un gris roussâtre, la bande oculaire, les rémiges et les tectrices alaires d’un brun foncé, le cou et la poitrine roussâtres, les parties inférieures d’un blanc roussâtre. De l’Europe. TRAQUET MOUCHETÉ. //. TRAQUET DU SÉNÉGAL. TRAQUET OREILLARD. Saxicola aurila, Temm., Ois. color., pl. 257, fig. 1. Plumage d’un gris blanchâtre, lavé de rose; bande oculaire, ailes et queue noires. Taille, cinq pouces. Égypte. TRAQUET PALE. Saxicola pallida, Rupp. Parties su- périeures d’un fauve clair, les inférieures blanchâtres. Taille, cinq pouces el demi. De l’Abyssinie. TRAQUET PATRE. Molacilla tschecantschia, Gmel.; Buff., pl. enl. 678, fig. 1; Levaill., Ois. d'Afrique, 180. Parties supérieures noires, ainsi que la tête, la gorge et les rectrices ; plumes de la nuque et du dos bordées de roussâtre ; côtés du cou, petites lectrices alaires et croupion blancs ; grandes tectrices alaires et rémiges noirâtres, bordées de roux ; poitrine roussâtre; parties inférieures d'un blanc roussâtre ; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces trois quarts. La femelle a les parties supérieures noirâtres, bordées de roux, la gorge noire, finement {achetée de blanchâtre et de roussâtre. De l’Europe et de l'Afrique. TRAQUET A PLASTRON NOIR. Ænanthe pectoralis, Vieill. Parties supérieures, gorge, devant du cou, haut de la poitrine, rémiges et moitié postérieure des rec- trices d’un noir luisant ; scapulaires, bord des tectrices alaires, moilié antérieure des rectrices et parties infé- rieures d’un blanc pur; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Australie. TRAQUET A QUEUE BLEUE. Sylvia cyanurua, Lath. Par- lies supérieures d’un cenéré verdâtre ; rémiges brunes, bordées de verdâtre en dehors et de jaune en dedans; rectrices brunes, bordées de bleu; croupion bleuâtre ; dessous des yeux, gorge et parties inférieures d’un blanc jaunâtre ; côtés de la poitrine d'un roux orangé; bec el pieds noirs. Taille, cinq pouces. De la Sibérie. TRAQUET A QUEUE NOIRE. Saxicola melanura,Temm., Ois. col., pl. 257, fig. 2. Plumage d’un gris bleuâtre; ailes d’un brun clair; queue noirâtre. Taille, cinq pou- ces. De l'Arabie. TRAQUET A QUEUE ROUGE. Saæicola erythropygia , Sykes. Parties supérieures brunâtres, les inférieures brunes, striées de noirâtre; croupion roux. Taille, cinq pouces. De l'Inde. TRA TRAQUET A QUEUE STRIÉE. Ænanthe striaticauda ; Saæicola fulicata, Temm., Levaill., Ois. d’Afr., pl. 188, fig. 2.11 est noir, avec les petites tectrices alaires blan- ches et les tectrices anales rousses. Taille, quatre pou- ces. Afrique. TRAQUET RAYÉ. V. SYLVIE TACHETÉE. TRAQUETRIEUR. Saxicolacachinnans, Temm.; 7'ur- dus leucurus, Lath. Plumage noir, avec le croupion et la moitié de la queue blancs; les deux rectrices in- termédiaires sont noires en partie. Bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. Du midi de l'Europe. TRAQUET REYNAUBY. /”. TRAQUET OREILLARD. TRAQUET ROUX. /”. TRAQUET STAPAZIN. TRAQUET RUBICOLE. Saxicola rubicola, Bechst., Temm. Parties supérieures noires, avec chaque plume finement lisérée de brun ; une grande tache blanche sur les côtés du cou, sur le haut des ailes et sur le crou- pion; poitrine d’un roux foncé; parties inférieures d’un roux clair; aites brunes, lisérées de brunâtre; base des rectrices blanche. Taille, quatre pouces et demi. Europe. TRAQUET DU SÉNÉGAL. Ænanthe leucorrhoa, Vieill.; Sylvia leucorrhoa, Lath.; Buff., pl. enl. 585, fig. 1. Parties supérieures d’un roux sombre; front, sourcils el menton blancs; un espace noir entre le bec et l'œil ; une {ache d’un brun roussätre sur les oreilles; une bande de même nuance et bordée de blanc en dessous: elle part du bec, traverse les yeux et se joint à la tache auriculaire ; rémiges primaires noires, les autres et les tectrices alaires bordées de brun; gorge et par- ties inférieures rouges; lectrices caudales blanches, ainsi que les deux premiers tiers des rectrices latérales; bec el pieds bruns. Taille, sept pouces. La femelle a les parties supérieures beaucoup plus foncées en couleur, les rémiges et les rectrices, à l’exceplion de l’origine, noires , les parties inférieures d’un blanc jaunâtre, la poitrine rougeâtre ; le reste comme dans le mâle. TRAQUET SOLITAIRE. Savicola solit«ria, Vig. Parties supérieures d’un brun fauve, les inférieures d’un roux ferrugineux. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. TRAQUET A SOURCILS JAUNES. //. SYLVIE A SOURCILS JAUNES. TRAQUET STaPpAZiN. Saxicola Stapazina, Temm.; Sylvia Stapazsina, Lath.; Motacilla Stapazina, Gmel. Parties supérieures d’un blanc roussâtre ; joues, côtés de la tête, gorge, scapulaires, lectrices alaires et ré- miges noirs; sommet de la tête, croupion et parties inférieures d’un blanc pur; rectrices blanches, termi- nées de noir, les deux intermédiaires noires; bec et pieds noirs. Taille, einq pouces. La femelle a les par- Lies supérieures noirâtres, variées de roux; le sommet de la tête d’un brun roussâtre, les sourcils blanchâtres, les joues et la gorge d’un brun noirâtre, mélangé de roux; le devant du cou et la poitrine d’un blanc rous- sâtre, les rémiges noires, frangées de roux. De l’Eu- rope. TRAQUET TARIER. Saæicola rubetra, Bechst.; Mota- cilla rubetra, Gmel.; Sylvia rubetra, Lath.; Buff., pl. enl. 678, fig. 2. Parties supérieures d’un brun noirâtre, avec le bord des plumes d’un brun roussâtre ; bande NRA 483 des yeux qui aboutit à l’oceiput, de même que celle qui descend de chaque côté du cou et gorge d’un blane pur; une grande tache de la même couleur sur les ailes; rectrices intermédiaires et extrémité des latérales d’un brun noirâtre ; leur base blanche; devant du cou et poitrine d’un roux clair; parties inférieures d’un blanc nuancé de roussàätre; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle à les nuances beaucoup moins vives, el toutes les parties qui sont blanches dans le mâle, nuancées de roussâtre. De l'Europe. TRAQUET-TARIER A QUEUE PIQUANTE. Ÿ”. SYLVIE DE LA TERRE DE FEU. TRAQUET TERAT-BOULAN. 7. MERLE DES INDES. TRAQUET TRACTRAC. Ænanthe cinerea, Levaill., Ois, d’Afr., pl. 184, fig. 1. Son plumage est d’un brun cen- dré, avec les rémiges noirâtres, bordées extctrieure- ment de blanchâtre; rectrices noirâtres, terminées de brun : les latérales ont la moitié du bord externe blanc; moustaches brunâtres ; gorge et abdomen blanchâtres; bec et pieds gris. Taille, cinq pouces et demi. Afrique. TRAQUET TURDOÏDE. Saæicola merula, Less., Zool. de la Coquille. Parties supérieures brunâtres, teintées de roux; rémiges brunes, bordées de roux; devant de la gorge blanchâtre, vermiculé de brun; cou et poi- trine roux ; ventre el flancs roussàtres; bec brun; pieds blanchâtres. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Irlande, TRAQUET VITREC. /”. TRAQUET MOTTEUX. TRASGOBANE. rREPT. (Bomare.) Synonyme d’Am- phisbène. F7. ce mot. TRASLE,. o1s. L'un des noms vulgaires du Merle Mau- vis, Z'urdus iliacus, L. F, MERLE. TRASS. min. C’est une sorte de Tuf volcanique blan- châtre, composé de débris de Ponce plus ou moins al- Lérés el réunis par un ciment d'apparence argileuse. On en exploite à Andernach, sur les rives du Rhin en- tre Coblentz et Bonn, et il entre dans la composition du mortier dont on se sert en Hollande pour les travaux bydrauliques. TRASSOITE. min. Spodite cristallifère altéré ; espèce de Roche volcanique comprenant, suivant Cordier, les Trass el Tufs volcaniques d’un gris cendré, une partie des Tufs blancs ou d’un blanc jaunâtre, de prétendus Tripolis volcaniques et des Thermantides tripoléennes. V7, LAVES. TRASUS. 2orT. Le genre de la famille des Cypéractes, institué sous ce nom par Gray, à élé réuni au genre Carex, de Micheli. 7, LaAICHE. TRATTENIKIA. Bot. Le genre nommé ainsi par Per- soon est le même que le Harschallia, de Schreber. #. MARSCHALLIE. TRATTINICKIE. Z'rattinickia. Bot. Genre de la Po- lygamie Monœæcie, L., établi par Willdenow (Spec., 4, p. 975) et placé avec doute à la suite de la famille des Térébinthacées. Il est ainsi caractérisé : fleurs herma- phrodites el mâles mêlées; calice campanulé, tridenté ; corolle campanulée, tridentée; cinq étamines insérées sur le torus; ovaire ovoïde; style simple, subulé; fruit inconnu. TRATTINICKIE A FEUILLES DE SUMAC. Zrattinickia Rhoïfolia, Willd. C’est un grand arbre qui a le port d'un Ahus, à feuilles imparipinnées, à fleurs disposées 184 TRÉÈ en panicule terminale. Il croît dans la province de Para au Brésil. TRAULITE. min. On à donné ce nom à une substance trouvée à Bodenmais en Bavière, et qui paraît être un conglomérat d’autres substances; elle est d’un brun verdâtre, à cassure terne et terreuse, à grains fins et serrés. Kobell l’a trouvée composée de Silice 37; Oxyde de Fer 40 ; Eau 95. TRAUMATE. iv. Nom donné par D’Aubuisson des Voisins, à la Grauwacke ou Psammitle des terrains in- termédiaires. TRAUTVETTERIE. 7'rautvetteria. 20oT. Genre de la famille des Renonculacées, institué par Fischer et | Meyer qui lui donnent pour caractères distinctifs : estivation imbriquée; calice à quatre ou cinq sépales pétaloïdes réguliers ; point de corolle; étamines nom- breuses et toutes fertiles; un grand nombre de car- pelles secs et indéhiscents ; ovule dressé. TRAUTVETTERIE PALMÉE. 7'autvetleria palmata, Fisch. et M. Sa tige est cylindrique, haute d’un pied environ, striée, presque glabre, rameuse, garnie de feuilles glabres, divisées en cinq lobes ovales , aigus, profondément laciniés, incisés, dentés irrégulièrement à leurs bords; les pédoncules sont grêles, supportant des fleurs blanches. De la Caroline. TRAVERTIN. min. Nom donné par les Italiens au Tuf calcaire de la plaine de Tivoli, formé par les dépôts de l’Anio, et qui est employé à Rome comme pierre d'appareil. F. CHAUX CARBONATÉE. TRAYE. o1s. Nom vulgaire de la Draine. 7. MERLE. TRÉCHITES.1Ns. Coléoptères pentamères. Nom donné à un groupe de Carabiques qui se distinguent de tous les autres de la famille des Carnassiers, en ce que Île dernier article des palpes extérieurs est au moins de la longueur du précédent. Ce groupe comprend les genres Trechus, Lachnophorus, Ega, Chalybe, Blemus, Cillenum, etc. TRECHUS. 1Ns. 7. TRÈQUE. TREFEUIL. BorT. Vieux nom français du Trèfle, em- ployé par Rabelais. TRÈFLE. Z'rifolium. BoT. Ce genre est un des plus nombreux en espèces et des plus naturels de la famille des Légumineuses. Il forme le type d’un groupe nommé Trifoliées (Z’rifolieæ) par R. Brown et De Candolle, lequel groupe fait partie de la tribu des Lotées. Il ap- partient à la Diadelphie Décandrie, L., et présente les caractères essentiels suivants : calice tubuleux, persis- tant, dépourvu de glandes, à cinq dents; corolle papi- lionacée dont les pétales sont souvent soudés par la base; la carène plus courte que les ailes et l’étendard; dix étamines diadelphes; gousse petite, déhiscente, souvent ovoïde, à une ou deux graines, plus courte que le calice dans lequel elle est enveloppée, ou rare- ment oblongue, à trois ou quatre graines, un peu plus longue que le calice. Linné réunissait au T'rifolium les espèces qui forment maintenant les genres Melilo- tus et Pocockia. En excluant ces dernières espèces des vrais Trèfles, ceux-ci sont au nombre d'environ cenl cinquante, dont cent trente bien déterminées. Ces plan- tes croissent pour la plupart dans les contrées méridio- nales de l’Europe, l'Afrique septentrionale et l'Orient. TRÉÈ On en trouve un assez grand nombre dans l’Europe tempérée; mais c’est principalement en Italie, en Hon- grie et en Espagne que la plupart des Trèfles ont été observés. Le professeur Savi de Pise a donné, sur | ce genre de plantes, des observations pleines d'intérêt; il a débrouillé, soit par ses écrits, soit par la commu- nication des échantillons-types, la confusion qui ré- gnail parmi les espèces. L'Amérique septentrionale, le Mexique et la pointe australe de l'Afrique n’ont fourni qu’un très-pelit nombre de Trèfles qui ont été décrits par Pursh, Nuttall, Kunth et Seringe. Les Trèfles sont des plantes herbacées, à feuilles ordinairement trifo- liées, rarement quinquéfoliolées. Ces feuilles sont mu- nies de stipules adnées au pétiole. Les fleurs sont réunies en capitules ou en épis très-serrés. Leur couleur est variable; on en voit de purpurines, de blanches et de jaunâtres. TRÈFLE DES PRÉS. 7 rifolium pralense, L. Sa racine est vivace; il s’en élève plusieurs tiges garnies de feuilles dont les folioles sont ovales, entières ou à peine dentées. Les fleurs sont d’un rouge pourpre, rarement blanches, réunies en une lêle arrondie, munie à sa base de deux folioles qui forment une sorte d’involu- cre. Cette plante est commune dans les prairies de l'Europe. On la cultive en grand dans les terres qui ont servi à la culture des céréales; ce qui évite l’in- convénient des jachères, c’est-à-dire qu’on n'est pas obligé de laisser en culture le terrain, et qu’on peut se procurer jusqu’à deux ou trois récoltes de fourrages par an. Le Trèfle est le plus hâtif des fourrages que fournissent les prairies artificielles; c'est une excellente nourriture pour les bestiaux, mais il faut se garder de leur en donner en trop grande quantité, surtout à l’état frais, parce qu’il leur cause des indigestions d'autant plus dangereuses que la plante est plus succulente. Plusieurs autres espèces de Trèfles parmi lesquelles le TRÈFLE INCARNAT, 7 rifolium incarnatum, L., nommé vulgairement Trètfle farouche; le TRÈFLE RAMPANT, 72 7t- folium repens, L.; et le TRÈFLE DES CAMPAGNES, 7 71/0- lium agrarium, L., sont également cullivées comme plantes fourragères. La première, qui a un aspect fort élégant, est très-répandue dans les pays méridionaux ; les deux autres le sont dans le Nord, principalement en Angleterre et en Allemagne. On a étendu le nom de TRÈFLE à des plantes qui, pour la plupart, n’ont de commun avec ce genre que des feuilles à trois folioles. Ainsi on a nommé : TRÈFLE AIGU, une espèce d'Oralis. TRÈFLE AQUATIQUE, D'EAU, DES MARAIS, le Ményanthe aquatique, Menyanthes trifoliata, L. TRÈFLE BITUMINEUX, le Psoralea bituminosa, L. TRÈFLE DE BOURGOGNE, la Luzerne cultivée, Medi- cago sativa, L. TRÈFLE DE CASTOR OU DE CHÈVRE, le Ményanthe. TRÈFLE CORNU, le Lotus corniculatus, L. TRÈFLE D'EAU, le Trèfle aquatique. TRÈFLE ÉPINEUX, le {'agonia crelica, L. TRÈFLE HÉMORROÏDAL, le Lotus hirsultus, L., ou Do- rycnium hirsutum, Ser. TRÈFLE DES JARDINIERS, le Cytisus sessilifolius, L. TRÈFLE JAUNE, le Lotus corniculalus, l'Anthyllis Dre: TRÉ vulneraria et l'Oxalis stricla, L., et pETIT TRÈFLE JAUNE, une espèce de Medicago (Medicago Luppu- lina). TRÈFLE DES MARAIS, le Ményanthe. TRÈFLE MIELLÉ el TRÈFLE MusquÉ, le Melilotus cœæ- rulea, L. TRÉFLIER. o1s. Nom vulgaire du Chardonnerct. V. Gros-BEc. TREICHE. o1s. Synonyme vulgaire de Draine. Voyez MERLE. TREILLISSÉ. mor. Espèce du genre Casque. F. ce mot. TREILLISSÉE. repr. Nom spécifique d’une Cou- leuvre. TREINATADES. inr. Troisième ordre de la classe des Intestinaux, dans la méthode de Zeder et de Rudolphi. TREIZIA. por. Le genre fondé sous ce nom par Ha- Worth, aux dépens de quelques espèces d'Euphorbia, n’a pas été généralement adopté. 7. EuPRORBE. TREMA. Bor. Sous le nom de 7ema cannabina, Loureiro (F1. Cochinch., 2, p. 689) a décrit une plante formant un genre particulier, qui appartient à la Mo- nœæcie Pentandrie, et qui offre les caractères suivants : les fleurs mâles ont un périanthe unique, à cinq folioles lancéolées, élalées; cinq étamines à filets plus longs que les folioles du périanthe, à anthères presque rondes. Les fleurs femelles ont le périanthe comme dans les fleurs mâles, un ovaire presque rond, com- primé verticalement, portant deux stigmates sessiles, courts et velus. Drupe presque arrondi, légèrement comprimé, supère et monosperme; graines en forme de très-pelites nucules, criblées de trous. Le 7rema cannabina est un arbre de médiocre grandeur, à ra- meaux ascendan(s, recouverts d’une écorce fibreuse comme celle du Chanvre. Les feuilles sont alternes, cannelées, acuminées, dentées en scie et (omenteuses. Les fleurs sont nombreuses dansles aisselles des feuilles. Cette plante croît dans les forêts de la Cochinchine. TREMANDRA. por. Genre de la famille des Tréman- drées, établi par R. Brown, et dont voici les caractères: calice formé de cinq sépales; corolle de cinq pétales; dix élamines dont les anthères sont à deux loges. Ce genre forme avec le T'etratheca, de Smith, une petite famille de plantes originaires de l'Australie; il ne se compose encore que de deux espèces. Ce sont de petits arbustes velus, rameux, qui, par leur port, ressemblent à des Cistes. TRÉMANDRÉES. T'remandreæ, rot. Dans son Ge- neral Remarks, p.12, R. Brown a établi sous ce nom une petite famille nouvelle, voisine des Polygalées, et qu’il compose du genre Tefratheca de Smith, et d’un genre nouveau el inédit qu’il nomme ZYemandre. Cette petite famille offre les caractères suivants : le calice est formé de quatre ou cinq sépales inégaux et valvaires, caducs ; la corolie de quatre ou cinq pétales réguliers, alternes avec les sépales, el roulés en dedans avant leur épanouissement. Les élamines, au nombre de huit à dix, sont dresstes et hypogynes, placées deux par deux en face de chaque pétale ; leurs anthères sont terminales, à deux ou à quatre loges s’ouvrant par un 10 picr. DES SCIENCES NAT. TRÉ 485 pore ou une sorte de petit tube à leur sommet. L’ovaire est ovoïde, comprimé, à deux loges, contenant cha- eune, d’un à trois ovules pendants. Le style est simple el se termine par un ou deux stigmates. Le fruit est une capsule ovoïde, comprimée, à deux loges, s’ouvrant en deux valves septifères sur le milieu de leur face interne. Les graines sont attachées à la partie supé- rieure de la cloison ; elles sont pendantes et offrent un appendice en forme de caroneule. L’embryon est cy- lindrique, placé au centre d’un endosperme charnu et ayant sa radicule tournée vers le hile. Les végélaux qui composent celte famille sont de petits arbustes originaires de la Nouvelle-Hollande, ordinairement rameux et couverts de poils glanduleux. Leurs feuilles sont alternes ou verticillées, sans stipules, entières ou dentées ; leurs fleurs sont axillaires et solitaires. Les Trémandrées sont fort voisines des Polygalées; cepen- dant elles en diffèrent par la régularité de leurs fleurs et la structure des anthères, par la préfloraison du calice et de la corolle, par l’appendice de la graine situé vers le sommet et non au hile,el enfin par l'ovaire dont les loges contiennent en général plusieurs graines. TREMANTHUS. Bor. ( Persoon. ) Synonyme de Sfrt- gilia. V, ce mot. TRÉMATODE. T'rematodes.1ins. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Lamellicornes, tribudes Mélolonthides, institué par Falderman qui lui assigne pour caractères : antennes de dix articles, dont le pre- mier long, les six suivants courts et grenus, les trois derniers formant une massue allongée et lamellée; palpes inégales et velues : les maxillaires composées de quatre articles, dont les trois premiers courts et triangulaires, le dernier ovale; les palpes labiales ont trois articles dont le dernier se termine en pointe ai- guë; lèvre presque carrée, un peu transversale, légère- ment échancrée au milieu; mâchoires cornées, termi- nées par trois dents aiguës; tête large ; écusson petit; élytres plus courtes que lPabdomen; corps renflé; pattes assez fortes; tarses assez longs, crochets bi- fides. TRÉMATODE TÉNÉBRIOÏDE. Z'rematodes tenebrioïdes, Fald. Son corps est ovale, allongé, d’un brun noir et glabre; son chaperon est à peine échancré; son corselet est fortement ponctué, bordé en arrière de poils bruns; ses élytres sont ponctuées et rugueuses. Taille, six à sept lignes. De la Mongolie. TRÉMATODE. min. Roche d'origine vulcanienne, que l’on emploie à la bâtisse; elle est ordinairement d'un gris cendré, poreuse, parsemée de petils cristaux de Feldspath et de paillettes de Fer oligiste. On la trouve à Volvic. TRÉMATODON. por. ( Mousses.) Genre institué par Richard, dans la Flore de l'Amérique du Nord de Mi- chaux, et qui se distingue des Dicranum par les dents du péristome lancéolées et percées de trous; les autres caractères sont les mêmes dans ces deux genres. Les Trématodons présentent tous une apophyse linéaire, oblique à la base de leur capsule qui est inclinée. Ces plantes croissent sur la terre el les rochers, en Europe et en Amérique. TRÉMATODON commun. Zremadon vulgaris, Brid., 51 486 TRE Briol. univ., 1, 386; Mnium setaceurm, L.; Tremato- don ambiguus, Schæw. Sa tige a de dix à douze lignes de longueur; elle est simple, garnie de feuilles imbri- quées, élargies à leur base, linéaires eL un peu étalées; pédicelles d’un vert jaunâtre; capsule ovale, allongée, penchée, d’un jaune roussâtre, égalant son apophyse allongée en forme de col; opercule conique, rouge el jaune, surmonté d’un bec oblique et long. En Europe. TRÉMATOPNÉS. pois. Duméril (Zool. anal., p. 101) désigne sous ce nom son premier ordre des Poissons, qui répond à peu près aux Chondroptérygiens, de Linné et de Cuvier, et qu'il divise comme ce dernier en Cy- clostomes et en Plagiostomes. #7. ces mots. TREMBLE. por. Nom vulgaire d'une espèce de Peu- plier. TREMBLEUR. pois. (Bonaterre.) 77. MALAPERTURE. TREMBLEYE. Z'rembleya. BoT. Genre de la famille des Mélastomacées, établi par De Candolle ( Prodr. Syst. Vegel., 5,195) qui l’a ainsi caractérisé : calice dont le tube est ovoïde, resserré au sommet, le limbe à cinq lobes aristés ou oblongs ; corolle à cinq pétales ovales ; dix étamines inégales, dont cinq alternes avec les pétales, ayant des anthères ovales, terminées par un bec court, et portées sur un connectif qui se pro- longe à sa base en une languette en forme de spatule ou de cœur, avec l’échancrure au sommet; les cinq autres étamines ayant celle languette nulle ou demi- avortée; stigmate punctiforme; capsule ovoïde, quin- quéloculaire et glabre; graines en hélice? Ce genre ap- partient à la tribu des Rhexiées, el se distingue princi- palement par le nombre quinaire deses parties florales. Il se compose d'espèces découvertes au Brésil, dans les provinces de Saint-Paul et des Mines, par Martius. De Candolle en a formé trois sections qu'il a nommées Jacobia, Abrahamia et Erioleuca, et qui peut-être seront un jour considérées comme trois genres distincts ou dont les intervalles s’évanouiront lorsque l’on con- naîtra un plus grand nombre d'espèces. TREMBLEYE PHLOGIFORME. Z'rembleya phlogiformis, De Cand. C'est un sous-arbrisseau rameux, à feuilles sessiles, oblongolinéaires, très-entières, marquées de une à trois nervures. Les fleurs sont au nombre de une à trois, au sommet de pédoncules axillaires ou terminaux. TREMBLIN. got. Nom vulgaire de la Brize amou- relte, Briza media, L. V. BRIZE. TREMELLARIA. BoT. Sous ce nom, Link a établi un ordre particulier des Algues qui sont formées d’une substance gélatineuse, telles que le Nostoc, les Con- ferva fluviatilis, torulosa, nodosa, etc. TREMELLE. Z'remella. BoT. ( Champignons.) Ce nom fut donné anciennement à beaucoup de Chambpi- gnons et même à d’autres plantes cryplogames gélati- neuses. Plusieurs d’entre elles en ont été exclues el font partie d’autres familles; Lel est le 7Z'remella Nostoch, type du genre Nostoch, de la famille des Chaodinées; d’autres constituent divers genres de la tribu des Trémellinées (7. ce mot). Persoon a le pre- mier mieux limité ce genre, et depuis Fries en à encore séparé différents groupes assez distincts. Il ca- ractérise ainsi le vrai genre Tremelle : Champignons TRE gélatineux, mous, homogènes, presque pellucides, de forme variée, lobés ou repliés ; surface semblable, par- tout glabre, couverte d’une membrane mince et fructi- fère; texture fibro-cellulaire; sporidies nues, dispersées dans le tissu, vers la surface, et se répandant sur cette surface qui ne présente aucune papille. La plupart de ces plantes croissent sur les troncs des arbres mortsou sur les branches {ombées : une seule a été observée sur la terre; leur couleur la plus habituelle est le jaune plus ou moins orangé; leur forme ressemble générale- ment à celle des lobes du cerveau ou aux replis des in- testins. Leur surface est (antôt lisse, tanlôt recouverte d’une poussière glauque, formée par les sporules répan- dues à la surface. A la suite de ce genre, Fries rapporte, en appendice, deux groupes qu’il considère comme pouvant devenir des genres distincts; 10 les Coryne dont le Lissuest charnu et la forme semblable à une mas- sue; 20 les Phyllopta qui sont presque cartilagineuses, et dont la forme ressemble à celle d’une fronde foliacée. TRÉMELLINÉES. Bor. ( Champignons.) Tribu de la famille des Champignons, qui diffère essentiellement des plantes de ce groupe, par l’absence d’une membrane fructifère régulière; ce sont des plantes d’une consis- tance molle, gélatineuse, qui deviennent en séchant dures et cornées, dépourvues de thèques, mais dont les sporules sont éparses à la surface de la membrane épi- dermique, ou sortent de dessous cette membrane. Les genres de cette tribu sont: Âymenella, Fries; Dacry- myces, Nées; Argyrium, Fries; Encephalium, Link (Nœmathelia, Fries); Acrospermum, Tode, Fries; Tremella, Fries; Exidia, Fries. TRÉMÉSIE. Zremesia. mor. Nom sous lequel Raffi- nesque fait connaître, dans un supplément à la Mono- graphie des Coquilles de l'Ohio (Ann. gén. des Sc. nat., septembre 1820), un genre qu’il caractérise ainsi: test trivalve, inéquivalve; valve principale patelloïde, perforée au centre; la petite valve fermant ce trou en guise d’opercule; troisième valve inférieure et latérale; mollusque céphalé, à têle extensible par l’ouverture médiale, à deux yeux latéraux; point de tentacules. Selon Raffinesque, ce genre pourrait être le type d’une nouvelle famille intermédiaire entre les Brachiopes, les Térédaires et les Patellaires; elle a trois valves comme les Térédaires, mais une tête comme les Patellaires, el cette tête, oculée et tentaculée, est centrale au lieu d’être terminale. TRÉMÉSIE PATELLOÏDE. Z'remestia patelloides, Raff. Valve principale arrondie, un peu conique, striée con- centriquement et tessélée par des stries courbes, obli- ques et transversales ; ouverture ronde; petites valves lisses : l’inférieure oblique et obovale; mollusque strié flexueusement en dessous; tête tronquée. Il se trouve sur les bords de l'Ohio, attaché aux pierres comme les Patelles; son test est d’un brun fauve. Taille, dix à douze lignes. TREMEX. 1Ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, famille des Porte-Scies, tribu des Urocères, établi par Jurine sur des espèces de Sirex, Tremex magus, fus- cicornis, de Fabricius, dont les antennes n’ont que treize articles dans les femelles et quatorze dans les mâles, et qui n’ont, en outre, que deux cellules cubi- TRÉ tales, dont la première recevant les deux nervures ré- currentes et la seconde incomplète. Comme dans les vrais Sirex, il n’y a que deux cellules radiales dont la seconde incomplète. Lepelletier et Serville ont cru (Encyclop. méthod.) qu’à l'égard du nombredes articles des antennes, il y avait erreur ; mais ils se trompent, du moins quant au 7remex fuscicornis femelle. Celles du 7'remex Columba, mais que Jurine, d’après l’omis- sion qu’il fait de celte espèce, paraît n'avoir point vues, ont paru à Latreille avoir un ou deux articles de plus dansles individus du même sexe. Ce savant ne s’est pas non plus mépris quant au nombre des cellules cubi- tales; Latreille n’en a observé aussi que deux dans les mêmes espèces. TREMOIS. por. L’un des noms vulgaires du Blé de mars. TRÉMOLITE. min. Ÿ. AMPHIBOLE. TREMULA. Bor. Nom latin du Tremble, Populus Tremula, L. V. PEuPLIER. Ce nom et celui de 77re- mularia ont été donnés à plusieurs Graminées, et en particulier aux espèces du genre Briza. TRÉMULINE. or. (Mousses.) Nom français donné par Bridel au genre Z'ayloria. V. ce mot. TRENTEPOHLIA. BoT. (Confervées.) Ce nom a été donné par Martius à un genre de plantes filamenteuses dont plusieurs ont.élé considérées comme des Mucé- dinées Byssoïdes et d’autres comme des Conferves. Nées lui a donné celui d’Amphiconivm; mais Agardh l’a rétabli sous celui de 7 rentepohlia et l’a classé, avec raison, parmi les Confervées, auprès du genre Scyto- nema. Le lype de ce genre est le 7rentepohlia aurea ou Byssus aurea, L., qui croit sur les pierres ou les bois humides; d’autres espèces habitent sur les bords des eaux douces ou dans leur sein. Le Z’rentepohlia purpurea croît sur les rochers baignés par la haute mer; elle est abondante près de Saint-Gille, sur les côtes de la Vendée où elle couvre les fentes des rochers de gazon semblable à du velours pourpré. Ces plantes sont formées de filaments flexibles généralement de couleurs brillantes, articulés, se terminant par un ar- ticle renflé qui renferme la fructification. Le Byssus Tolithus, L., que Martius avait rapporté à ce genre, est devenu le type du genre Chroolepus, d'Agardh. Hoffmann avait établi parmi les Mousses un genre Trentepohlia, qui n’a pas été adopté généralement; il comprenait le Bryuin annotinum, Hedw. Enfin, ce même nom a été appliqué spécifiquement à une plante Crucifère du genre Heliophila. TRÉPANG. Z'repang. écnin. Genre de l’ordre des Fistulides, institué par Agassiz, dans son Prodrome d’une Monographie des Radiaires ou Échinodermes. Caractères : corps subeylindrique ; bouche antérieure, entourée de dix à vingt tenlacules en massue pellée; pieds réunis sous le ventre. TRÉPANG MANGEABLE. Z'repang edulis, Agassiz; Ho- lothuria ananas, Jæg. Gette espèce paraîl recouverte d’une pellicule à compartiments, qui se laisse pénétrer par la lumière. On la trouve dans l'Océan. TRÉPIZITE. min. Dür a nommé ainsi une Roche si- liceuse stalactiforme trouvée par lui près du village de Trepiz, aux environs de Frohburg en Saxe, TRÉÈ 487 TRÉPOCARPE. 7'repocarpus. BoT. Genre de la fa- mille des Ombellifères et de la tribu des Cuminées, institué par Nuttall, et dont voici les caractères tracés par De Candolle (Mémoire sur les Ombellifères, p. 56) : calice à cinq dents subulées, tardivement caduques après l’anthèse; corolle à pétales obcordiformes, échan- crés, infléchis; fruit anguleux-pyramidal, presque cy- lindroïde, un peu comprimé latéralement; méricarpes convexes sur le dos, marqués de cinq côtes primaires, à peine proéminentes et bordées de chaque côté d’une ligne brune, de quatre côtes secondaires élevées, ayant à leur partie inférieure un canal oltifère ; commissure épaisse, sillonnée dans le milieu, marquée de deux ca- naux oléifères; graine droite, un peu comprimée sur le dos. TRÉPOCARPE ZÆTHUSOÏDE. Z'repocarpus Ælhusæ, Nutt., DC., loc. cit., pl. 14. C’est une plante annuelle, rameuse, glabre, à tige grêle, el à feuilles multifides, linéaires, analogues à celles des Æthusa. Les ombelles sont pédonculées et naissent opposées aux feuilles. Une seconde espèce, originaire de la Louisiane, a été dé- crile par De Candolle sous le nom de 7 epocarpus brachycarpus. Ce n'est peut-être qu’une simple va- riété de la précédente. TREPPOSA. pot. (Ulvacées.) Link a proposé de for- mer sous ce nom un genre avec l’Ulva Indica, carac- térisé par sa fronde membraneuse, percée de trous et privée de fructifications externes. TRÈQUE. Z'rechus. 1Ns. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabi- ques, institué par Clairville, pour quelques insectes voisins des Bembidions. Caractères : dernier article des palpes plus petit que le précédent, conique et aigu ; une dent entière au milieu du menton; languette ar- rondie à l'extrémité ; tarses antérieurs ayant, dans le mâle, les deux premiers articles dilatés et triangu- laires, les autres dilatés intérieurement. Ce genre se compose de petites espèces européennes. TRÈQUE ROUGEATRE. Zrechus rubens; Carabus ru- bens, Fab. Il est d’un brun roussâtre en dessus, plus foncé et presque noir sur la tête el le prothorax; têle peu allongée, subtriangulaire,avec deux fortes impres- sions entre les yeux; antennes et palpes d’un jaune testacé obscur ; prothorax sensiblement plus large que long, légèrement arrondi et rebordé sur les côtés, un peu rétréci à sa base qui est légèrement échancrée dans son milieu, avec ses angles (ronqués oblique- ment el un peu saillants, assez convexe, très-lisse, avec deux petites impressions arrondies, lisses à la base, et la ligne longitudinale bien marquée; élytres en ovule un peu allongé, très-peu convexes; les stries voisines de la suture sont assez marquées, mais les au- tres sont presque effacées; on voit sur la troisième deux points enfoncés et un à l'extrémité de la première; dessous du corps d’un rouge obscur; pattes testacées. Taille, deux lignes. Commun en Europe. TRERON. os. Nom que Vieillot donne à l’une des sections de son genre Pigeon. TRESSULE, 8oT. Nom proposé par Bridel pour dési- gner en français le genre Synérichia. V,ce mot. TRÈTE, Z'retus, 1ns. Coléoplères tétramères ; genre 483 TRI de la famille des Cryptorynechides, établi par Chevro- | lat, pour un insecte nouveau, qui lui a été envoyé du Sénégal. Ses caractères sont : antennes presque de la longueur du rostre, composées de onze articles, dont les sept premiers petits et globuleux, les quatre autres plus grands el cylindriques, formant la massue; rostre assez long ; yeux grands, réunis en dessous; corselel presque rond, médiocrement déprimé en dessus, rétréei circulairement dans sa partie antérieure; élytres {ron- , | quées à leur base, un peu convexes,calleuses, couvrant Panus et un peu anguleuses aux épaules; pieds très- | longs; cuisses en massue; premier article des larses très-long , le troisième bilobé, coriace en dessus, le quatrième un peu plus long que le deuxième et poilu. TRÈTE À PIEDS TORTUS. Z'retus loripes, Chev. Il est d’un gris cendré, mélangé d’obscur; sa trompe est granuleuse vers le milieu, ponctuée au centre, lisse au sommet ; ses antennes sont noires; le milieu du corselet porte une carène très-prononcée en avant; les élytres ont dix stries séparées par des côtes et quelques points noirs, arrondis et luisants, principalement près de la suture. Taille, quinze lignes. Du Sénégal. TRETORRHIZA. 80r. L’une des divisions établies par Reneaulme dans le genre Gentiane. TREVIRANA. por. Deux genres ont élé dédiés aux deux frères Treviranus, célèbres naturalistes et phy- siologistes; mais tous les deux sont des doubles emplois de genres précédemment établis, ou du moins adoptés | sous d’autres noms. Le 7'revirana, de Roth, estle même que l’Hornemannia, de Willdenow. Celui qui a été proposé par ce dernier botaniste, est l'Achimenes de P, Browne ou Cyrilla de l’'Héritier. TRE VOUXIHA. BoT. (Scopoli.) Synonyme du Z’uria, de Forskalbl. 7. ce mot. TREWIE. T'rewia. oT. Sous le nom de 7’rewia nu- diflora, Willdenow a fait un genre particulier de la plante que Rhéede (Æort. Malab., 1, tab. 42) avait dé- crite et figurée autrefois sous le nom de Canschi. Elle paraît, d’après le port, très-voisine du Æottlera, @e la famille des Euphorbiacées, et c’est dans ce genre que Willdenow lui-même l'avait placée. Voici les carac- tères assignés au Zrewia : fleurs dioïques. Galice à trois ou quatre divisions à préfloraison valvaire, puis réfléchies. Les mâles ont un grand nombre d’étamines à filets soudés par la base. Les femelles ont un style à quatre divisions oblongues, réfléchies, plumeuses à l'intérieur ; un ovaire à quatre loges uniovulées; le fruit est tricoque, d’après la figure de Rhéede. TREWIE À FLEURS NUES. Z'rewia nudiflora, R. C’est un arbre du Malabar, à rameaux garnis de feuilles al- ternes, très-grandes, pétiolées, larges, ovales, un peu acuminées au sommet. Les fleurs sont latérales, dispo- sées le long des rameaux en épis ou plutôt en longues grappes pendantes. TREWOA. Bor. Le genre de la famille des Rhamnées, établi sous ce nom par Gillies, a été réuni au genre Talquenea, de Miers. TRIACANTHES. pois. Sous-genre de Balistes. 7. ce mot. TRIACHNE. 7'riachne. ot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Nassauviées, établi par H. Cas- TRI sini (Bull. de la Soc. Phil., janvier 1817 et mars 1818) qui l'a ainsi caractérisé : involucre double: l’intérieur formé de cinq folioles à peu près sur une seule rangée, égales, ovales-mucronées, se recouvrant par les bords; l’extérieur composé d’environ trois petites écailles membraneuses; réceptacle petit, nu; calathide radia- tiforme, à cinq fleurs hermaphrodiles, ayant leur co- rolle divisée en deux lèvres ; akène obovoïde, muni de quelques côtes saillantes, surmonté d’une aigrelte très- longue, caduque, composé de trois (rarement quatre ou cinq) paillettes nues, larges au sommet, presque spatulées, épaisses dans le milieu, membraneuses sur les deux côtés, rétrécies à la partie inférieure. Ce genre se rapproche tellement du Nassauvia, que la seule différence essentielle qui la distingue, réside dans les paillettes de son aigrette qui sont très-larges, tandis qu'elles sont fort étroites dans le Nassauvia. D’un autre côté, il a beaucoup d’affinité avec le Triptilion dont il diffère surtout par les paillettes de l’aigrette, qui sont nues et non frangées. Ainsi la place de ce genre est fixée entre les genres Nassauvia et Tripli- lion, comme lien intermédiaire. Il est fondé sur une petite plante originaire du détroit de Magellan, et éli- quetée Perdicium recurvatum dans l’herbier de Jus- sieu. TRIACUNE PYGMÉE. Z'riachne pygmæa, Cass. Gelte plante n’a qu'environ deux pouces de hauteur; elle est vamassée en peloton, rameuse, entièrement couverte de feuilles imbriquées, sessiles, ovales-aiguës, coriaces, persistantes, dentées-ciliées à la base. Les fleurs sont sessiles, rassemblées en capitule au sommet des ra- meaux. TRIADE. T'rias, por. Genre de la famille des Orchi- dées, institué parle professeur Lindley, qui lui assigne pour caractères essentiels : folioles extérieures du pé- rigone, ou les sépales, étalées, égales, ovales, soudées par leur base au gynostème, mais à peine cohérentes ; les folioles intérieures, ou les pétales, sont petiles el dressées; labelle très-pelit; gynostème à peine visible, échancré; anthère biloculaire, membranacée-pétaloïde au sommel ; quatre masses polliniques. TRIADE OPLONGUE. 7 ias oblonga, Lindi. C’est une petite plante herbacte , à pseudobulles subglobuleux, glabres, serrés l’un contre l’autre en gazon compacte, chacun d'eux donnant naissance à une petite feuille coriace, étroite et allongée ; les pedoncules sont radi- caux, dressés, plus courts que les feuilles, portant cha- cun une fleur assez grande, d’un vert brunètre, for- mant dans leur épanouissement une sorte de triangle. On trouve cette plante dans l'Inde. TRIADELPHES (£TAmINES). BoT. Étamines réunies par leurs filets en trois faisceaux, comme dans l’Ay- pericum ægyptiacun. TRIADÉNIE. Z'riadenta. ot. Genre de la famille des Hypéricacées, établi par E. Spach, qui lui assigne pour caractères : calice campanulé, à cinq divisions presque égales, imbriquées, très - entières et très- obluses; pétales persistants, équilatères, spalulato- oblongs, un peu recourbés au sommet; élamines per- sistantes et triadelphes, androphores de neuf à quinze filaments soudés à leur base qui est accompagnée de pi % TRI glanduies hypogynes ; anthères réniformes, didymes, couronnées par une glandule diaphane ; ovaire pelit, ovoïde, à trois sillons profonds, tricéphale, triloculaire et multiovulé; trois styles dressés ou divergents ; stig- mates petits et subcapités. Le fruit consiste en une capsule chartacée, ovoïde, à trois loges polyspermes; semences oblongo-cylindracées. TRIADÉNIE MYCROPHYLLE. Zriadenia microphylla , E. Sp.; Aypericum ægyptiacum, Lin. Sa tige est dres- sée, cylindrique el grisàtre ; ses ramifications sont nombreuses; les feuilles sont très-petites, oppostes, sessiles, ovales ; elles ont les deux faces finement ponc- tuées. Les fleurs, presque toujours solitaires et sessiles à l'extrémité de chaque rameau, sontentièrement jaunes. TRIADENUM. por. Genre proposé par Rafñänesque pour l’Hypericum virginum, L. I n’a pasété adopté. TRIADICE. J'riadica. por. Genre de la familie des Euphorbiacées et de la Diæecie Diandrie, L., établi par Loureiro (#lor. Cochinch., 2, p.748) el offrant ies caractères suivants : les fleurs mâles sont disposées en un chaton filiforme, long , offrant une série de {uber- eules multiflores (bractées tuberculeuses à la base, se- lon A. De Jussieu). Chacune des fleurs a un périanthe unique, trifide, petit et campanulé ; deux élamines à filets plans, très-courts, à anthères bilobées. Les fleurs femelles, portées sur des pieds différents, ont l'inflo- rescence et le périanthe des fleurs mâles; leur ovaire est supère, presque rond, portant un style épais, court, surmonté de trois stigmates oblongs, dressés. Le fruit est une baie sèche, presque arrondie, triloculaire, el monosperme. Ce genre, encore trop peu connu, se compose de deux grands arbres (Zriadica Cochinchi- nensis el Sinensis) à feuilles très-entières, obluses ou acuminées, Ils croissent dans la Cochinchine, el en Chine près de Canton. TRIÆNE. Z'riœna. ot. Genre de la famille des Gra- | minées, établi par Kunth (Nov. Gen. el spec. Plant. æquin., 1, p. 179, tab. 61) qui l’a ainsi caractérisé : épillets biflores ; l’une des fleurs hermaphrodite, l’au- tre neutre, munie de trois arêtes ; lépicène à deux valves : l’inférieure munie à sa base d’une arêle qui adhère à la valve jusqu’au milieu; glume à deux val- ves acuminées, mutiques ; trois élamines; deux styles surmontés de stigmales plumeux; caryopse libre, ren- fermée dans la valve supérieure de la giume. TRIÆNE À GRaPpes. /'°1@na@ racernosa, Kunth.Cette | plante croit dans les lieux cultivés du Mexique, entre Guanaxuato et Villalpando. Son chaume est rameux, garni de feuilles linéaires-planes. Ses fleurs sont en épis terminaux, solitaires, à épillels alternes, pédicel- lés, écartés et distiques. TRLÆNOPHORUS. 1NT. 77. TRIÉNOPHORE. TRIANDRIE.BoT. Troisième classe du système sexuel .de Linné. Elle renferme les plantes hermaphrodites qui ont trois étamines libres. #7. SysrÈue. TRIANGIS. gor. Nom donné par Du Pelit-Thouars à son Angræcum triquetrum (Orchidées des îles au- strales d'Afrique, €. 40). TRIANGLE , TRIANGULAIRE. genre Couleuvre. TRIANGULAIRES. Z'rigona. cRusT. Section de la fa- REPT. Espèces du TRI 485 mille des Brachyures, ordre des Décapodes, ainsi nom- mée de ce que le Lest de ces Crustacés est généralement triangulaire ou presque ovoïde el rétréei en pointe où en manière de bec par devant; il est très-inégal ou rahoteux ; les yeux sont latéraux; lépistome est pres- que carré, presque isométrique; les pieds sont sou- vent larges el gréles; dans beaucoup de mâles, les serres sont plus grandes que celles des femelles. On à désigné collectivement plusieurs de ces animaux sous la dénomination d’Araignée de mer. On n'en connail encore en état fossile que deux espèces. Celle section ou cette tribu est composée d’un assez grand nombre de genres institués pour la plupart par le docteur Leach, mais souvent fondés sur des caractères très- minutieux. Dans la méthode de classification proposée par Latreille, les uns ont tous les pieds semblables, à commencer aux seconds où ceux qui viennent après les serres, et leur grandeur diminue progressivement. lei la queue où le post-abdomen des deux sexes, ou des femelles au moins , est divisée en sept tablettes. Vien- dront en tête les genres dont les serres sont grandes dans les deux sexes. Genres : PARTHÉNOPE, LAMBRUS, EURYNOME, MITHRAX, ACANTHONYX. Ceux ensuite où les serres, de grandeur moyenne dans les deux sexes,sont courtes ou même peliles dans les femelles. Genres : PISE, NAXIE, LiSsa, CHORINE, PÉRICÈRE (Amathia, Roux), Maïa, MiciPez, STÉNOCIONOPS, CAW- POSCIE, HALIME, HYAS, LiBiNi£, DOCLÉE, ÉGÉRIE. lei la queue offre au plus six tablettes, Genres : LEPTOPE, HYWÉNOSOME , INACUUS, EURYPODE, ACHÉE, STÉNORHYNQUE, LEPTOPODIE. Ceux de la seconde division générale ont les pieds postérieurs autrement conformés que les précédents. Genres, : PACTOLE et LITHODE. TRIANOPTILE. Z'rianoptiles. 8ot. Genrede la famiile des Cypéractes, institué par Fenzl qui lui assigne pour caractères : épillets biflores, hermaphrodites; paillettes subdistiques ; périgone pourvu de trois soies linéaires, plumoso-ciliées, trifides au sommet; découpures ayant la forme de soie ou d’arête, nues : l'intermédiaire la plus longue ; trois étamines; disque calleux, très-pelit; ovaire surmonté d’un siyle bifide; cariopse entourée du disque, dilatée à la base du style, mucronée. On ne connail encore de ce genre qu’une seule espèce et elle a pour patrie le cap de Bonne-Espérance; son chaume est simple et feuillé ; ses épis sont terminaux et laté- raux, serrés, entourés d’une membrane spathacée. TRIANTHA. por. Le genre institué sous ce nom par Nuttall, dans la famille des Mélanthacées, à été re- connu pour ne point différer du genre Z'ofieldia, de Hudson. TRIANTHEA. or. L'une des seclions du genre Y’er- nonta, de la famille des Synanthérées. Ÿ. VERNONIE. TRIANTHÈME. Z'rianthema. por. Genre de la fa- mille des Portulacées et de la Décandrie Digynie, L., établi par Sauvages, el offrant les caractères suivants: calice à cinq sépales persistants, réunis par la base, légèrement colorés à l’intérieur, mucronés au-dessous de leur sommet; point de coroile; cinq ou dix éta- 490 TRI mines, rarement en plus grand nombre, insérées à la base du calice et libres, à anthères réniformes ; ovaire ovoïde, surmonté de un, deux, rarement trois styles ou stigmates, filiformes ; capsule s’ouvrant transversale- ment un peu au-dessous de son milieu : la valve supé- rieure formant les parois d’une loge qui ne renferme qu’une seule graine; l’autre loge, formée par la valve inférieure, renferme une seule graine ou du moins un petit nombre de graines. Les genres Zaleya, de Bur- mann, Aocama el Papulariu, de Forskahl, ont été réunis au Z'rianthema. Celui-ci a été divisé par De Candolle en deux sections nommées Zaleya et Rocama. La première est caractérisée par ses étamines au nom- bre de dix ou davantage. Elle renferme cinq espèces qui croissent les unes dans l’Inde orientale, les autres au cap de Bonne-Espérance, et parmi lesquelles se trouve le 7'rianthema decandra, L. — L'autre section se distingue par des élamines au nombre de cinq, et se compose de trois espèces, dont deux ( 7’rianthema pentandra, L.. et T'rianthema cristallina, Vahl) croissent en Arabie, et la troisième ( 7'rianthema mo- nogy na, L.) se trouve dans les Antilles et au Mexique. Les Trianthèmes sont des herbes plus ou moins char- nues, quelquefois un peu ligneuses à la base. Leurs feuilles sont très-entières, pétiolées; leurs fleurs sont sessiles et axillaires. TRIARTHRA. INF. Dans sa classification méthodique des Infusoires , Ehrenberg a institué ce genre qu'il a placé parmi ses Polytroques nus, dans la famille des Hydatines. Il le caractérise par deux yeux dorsaux, bien apparents, el une queue simple. TRIAS. BoT. }/. Triape. Dioscoride a donné le nom de T'rias à une espèce d'Epimedium, et Césalpin à l’anemone hepatica. TRIASIQUE. min. Le géologue D’Alberti réunit, sous le nom de Terrain triasique, plusieurs associations ou systèmes de roches qui ont été désignées par les noms de Keuper, Marnes irisées, Redmarl, Muschelkalk, Terrain salifère, Grès bigarré, Grès de Nébra, Grès des Vosges, etc. F. TERRAINS. TRIASPIDE. 7'riaspis. por. Genre de la famille des Malpighiacées, établi par Jussieu dans sa Monographie de cette famille. Caractères : calice court, à cinq divi- sions et sans glandules; pétales fort longs, onguiculés et frangés; dix étamines toutes fertiles ; filaments in- égaux, soudés entre eux, par leur base, autour du stipe de l'ovaire; anthères glabres; trois styles glabres, longs, grêles, étalés, aplalis, un peu dilatés en lan- guelte, stigmatifères en dessous el Lerminés en pointe aiguë; trois ovaires qui ont chacun le dos bordé d’une aile membraneuse, ovale, ce qui fait paraître la réunion des ovaires hexaptères, à trois sinus, poilue et courte- ment stipitée. Le fruit consiste en trois samares, bor- dées d’une aile scutiforme, interrompue au sommet et souvent crélée au milieu du dos. TRIASPIDE HYPERICOÏLE. Z'riaspis hypericoides, Jus- sieu; Flabellaria hypericoides, Cav. C’est un arbuste à feuilles opposées, entières, glabres ou poilues, pétio- lées, exstipulées; les fleurs sont roses, peu nombreuses, disposées en corymbes axillaires, sur des pédoncules courts, accompagnés à leur base de petites bractées. TRI On trouve cette plante dans la partie méridionale de l'Afrique. TRIASPIS. ins. Le genre institué sous ce nom par Haliday, dans la famille des Pupivores; qui fait partie de l’ordre des Hyménoptères, ne diffère aucunement du genre Sigalphus, de Latreille. 7, SIGALPHE. TRIATHÈRE. Triathera. 8or. Desvaux et Palisot- Beauvois (Agrostogr., p. 59, (ab. 9, fig. 4) ont établi sous ce nom un genre de la famille des Graminées, au- quel ils ont imposé les caractères suivants : axe en épi simple ; locustes fertiles ; glumes (valves dela lépicène) aiguës, plus courtes que les petites fleurs. Fleurs fer- tiles, composées d’une glume inférieure divisée au som- mel en trois soies très-peliles, presque égales, et d’une glume supérieure entière. Fleurs avortées, composées seulement d’un rudiment de glume, terminé par trois soies très-longues, presque égales. Le reste de l’orga- nisalion florale n’est pas connu. TRIATHÈRE A FEUILLES DE Jonc. T’riathera Juncea, Desv. Ses feuilles sont réunies en touffes gazonneuses très-fines, dont les bords sont roulés; les tiges sont grêles, peu élevées, terminées par un épi droit, simple et un peu lâche ; toutes les fleurs sont fort petites, uni- latérales el médiocrement pédicellées; les épillets sont fort étroits, ovales et acuminés. Cette plante croît en Amérique. TRIBALE. Z'ribalus. 1Ns. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Clavicornes, institué par le doc- teur Érichson, dans sa nouvelle Monographie des His- téroïdes, avec les caractères suivants : mandibules rac- courcies ; mâchoire extérieure barbue intérieurement ; antennes insérées sur le bord du front, leur tige légè- rement plus grosse vers l’extrémité, avee le bouton tronqué au sommet; prosternum tronqué en arrière; jambes antérieures entières, munies sur la face externe de dents et de petites épines, les postérieures presque cylindriques, avec quelques épines disposées sur un seul rang; Corps petit, presque carré. Les Æister Capen- sis, de Paykul, scaphidiformis, d'Illiger, et #inimus, de Rossi, composent jusqu'ici ce genre nouveau. TRIBLEMMA. BoT. Ce nom a été donné, selon Mar- lius, à un genre de la famille des Mélastomactes, éta- bli par R. Brown; mais De Candolle n'ayant pu le re- trouver dans aucun des ouvrages publiés par ce sa- vant, lui a substitué celui de Bertolonia, qui avait été faussement appliqué à plusieurs genres antérieurement établis sous d’autres dénominations. /. BERTOLONIE. TRIBLIDIUM. 80T. (Champignons.) Ce genre, élabli par Rebentisch, a été considéré par Fries comme une simple section de son genre Cœnangium , tandis que Persoon et d’autres auteurs l'ont admis. 11 appartient à la tribu des Pézizoïdées, et diffère des vrais Cœnan- gium par son réceplacle qui s'ouvre par plusieurs fentes rayonnantes; ce caractère le rapproche des Pha- cidium et de la famille des Hypoxylées ; le fond de ce réceptacle est occupé par une membrane fructifère, lisse, formée de thèques droites, persistantes. Les es- pèces croissent sur les rameaux des arbres; elles sont petites el noires. TRIBOLIER, T'ribolium. 1Ns. Genre de Coléoptères hétéromères, établi par Mac-Leay dans le premier fas- pus TRI eicule de son ouvrage intitulé Annulosa Javanica, etayant pour type le Colydium castaneum, d'Herbst, le Trogosita ferruginea, de Fabricius. Il paraît se rap- procher du genre Phalérie, famille des Taxicornes, el en différer par ses antennes presque grenues et ter- minées en une massue perfoliée, de trois articles. Le corps est presque linéaire, déprimé, avec le corselet en carré transversal el un peu rebordé. TRIBRACHIE. Z'ribrachia. soT. Genre de la famille des Orchidées, tribu des Malaxidées, établi par Lindley (Bot. Regist., n° 9653) qui l’a ainsi caractérisé : masses polliniques au nombre de deux, sillonnées postérieure- ment, dépourvues de caudicule et de glande; anthère terminale, opereulaire, caduque, semi-biloculaire, membraneuse ; gynostème muni au sommet de deux appendices cirrhiformes; labelle entier, onguiculé avec la base prolongée du gynostème ; sépales étalés; les latéraux extérieurs soudés avec la base du gynostème ; les intérieurs très-pelits. TRIBRACHIE PENDANTE. Z'ribrachiu pendula, Lindi. C'est une petite plante herbacée, parasite, acaule, bulbeuse, à feuilles naissant des bulbes, et à hampes radicales portant de petites fleurs. Cette plante croît en Afrique, dans la province de Sierra-Leone. TRIBRACTÉ. Tribractatus. Bor. Se dil de la fleur quand elle est accompagnée de trois bractées. TRIBULOIDES. por. Nom donné par Tournefort au genre Zrapa. V. MACRE. TRIBULUS..moLc. Genre proposé par Klein (7ent. Meth. Ostrac., p. 18) pour quelques Coquilles héris- sées de tubercules pointus, appartenant aux Ricinules et aux Pourpres. TRIBULUS. pot. /, HERSE. TRICA. Bor. (Acharius.) F. GYRoME. TRICALYSIE. Tricalysia. BoT. Genre de la famille des Rubiacées, établi par A. Richard qui lui assigne pour caractères : calice pourvu d’un calicule doubie à sa base, et quadridenté; son tube est soudé avec l’o- vaire; corolle supère, au tube court, à l'orifice nu, au limbe partagé en six parties étroiles el étalées ; six éLa- mines insérées à l’orifice de la corolle; filaments courts; antbères linéaires; ovaire infère, à deux loges; ovules géminés dans les loges, collatéraux; deux stigmates linéaires, courts, un peu courbés, exsertes. TRICALYSIE D'ANGOLE. 7'ricalysia Angolensis, R. C’est un arbrisseau à feuilles opposées, sensiblement plus étroites à leur base, à stipules larges, acuminées el conjointes; les fleurs sont presque sessiles, agglo- mérées dans les aisselles des feuilles el pubescentes. TRICAMPHORA. por. Le genre de Champignons gas- téromycètes, proposé sous ce nom par Junguhn (Nov. ann.Sc. nat., vol. Xvi1, p.508), doit être réuni au genre Physarum de Persoon. TRICARIUM. or. Ce genre, établi par Loureiro (Zlor. Cochinch., 2, p. 681), a été signalé par Adrien De Juüs- sieu comme ayant beaucoup d'affinités avec le genre Cicca, de la famille des Euphorbiacées, el ne pouvant en être distingué que par le nombre des loges. D'un autre côté, Willdenow, éditeur de l’ouvrage de Lou- reiro, considère le Z'ricarium comme excessivement voisin de l’A4rgythamnia dont il ne diffère, dit-il, que TRI 491 par le fruit. Le 7'ricarium Cochinchinense est un petit arbre des forêts de la Cochinchine, à rameaux ascendants, garnis de feuilles alternes, très-entières et glabres. Les fleurs sont monoïques, disposées en grap- pes; elles ont un calice à quatre folioles, muni de qua- tre glandes; quatre étamines ; un stigmate lacinié; un fruit drupacé, à trois coques et à trois graines. TRICASTRE. 7'ricaster. ÉchIN. Agassiz, dans son Prodrome d’une monographie des Radiaires ou Échi- nodermes, a créé ce genre de l’ordre des Stellérides qui constitue le dernier de la classe des Échinodermes, pour ceux qui ont les rayons fourchus à leur extrémité. Ce genre est formé aux dépens de celui des Euryales, de Lamarck. TRICASTRE PALMIFÈRE. Zicastler palnrifer, Agass.; Euryale palmifer, Lam. Son corps est orbiculaire, déprimé, à dos nu, divisé dans sa circonférence en une rangée de cinq rayons simples dans les trois quarts de leur longueur et seulement dichotemes et comme pal- més à leur sommet. Ces rayons, assez épais à leur base, vont en s’atténuant vers leur extrémité où ils sont me- nus el cirrheux. Sur leur dos on voit deux rangées longitudinales de tubereules dont les bases sillonnent transversalement les rayons, et sur le dos du disque on aperçoit des côles rayonnantes el des tubercules gra- nuliformes entre leurs extrémités. TRICENTRE. Z'ricentrum. Bot. Genre de la famille des Mélastomactes, tribu des Rhexiées, établi par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 5, p. 195) qui l’a ainsi caractérisé : calice dont le tube est ovoïde, surmonté de quatre lobes étroits, pointus et le plus souvent {er- minés par trois soies; corolle à quatre pétales ovales ou oblongs; huit élamines semblables entre elles, à filets glabres, à anthères linéaires, terminées en bec, munies d’un connectif qui, à son articulation, se pro- longe en trois éperons, deux en avant et un en arrière; ovaire libre, non soyeux au sommet; style filiforme; capsule ovoide, quadriloculaire ; graines en limaçon. Ce genre a été fondé sur une plante rapportée du Bré- sil par le prince de Neuwied, et conservée dans l'Her- bier de Kunth. De Candolle y réunit avec doute le Rhexia leptophylla, de Bonpland (Rhex., tab. 24), qui lui ressemble par la fleur et le fruit, mais qui a un poré très-différent. Ces arbustes ont des fleurs roses, soli- {aires, assez semblables à celles des vrais Aheæia. TRICEPHALUM. Bot. L'une des sections du genre Sténocline, institué par De Candolle dans la famille des Synanthérées. TRICERAIA. BoT. (Rœæmer et Schultes.) Synonyme de Lacepedea. TRICERAS. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Andrzeiowsky, dans la famille des Crucifères, pour une plante de la Sibérie, n’a pas été adopté, mais réuni au genre Cheiranthus, de R. Brown. Ÿ. GIROFLÉE. TRICÉRASTE. 7'ricerastes. 8oT. Genre de la famille des Datiscées, établi par Presl avec les caractères sui- vants : fleurs hermaphrodites; tube du calice oblong, trigone, soudé avec l'ovaire; le limbe est supère, petit et tridenté; corolle nulle; trois élamines insérées au sommet du limbe du calice et allernes avec ses dents ; filaments très-courts el persistants ; anthères extrorses, 492 TRI à deux loges linéaires, longitudinalement déhiscentes et décidues; ovaire infère, à une loge, fermé verticale- ment; {rois placentas pariétaux ; plusieurs ovules ana- tropes, horizontaux; trois styles opposés aux dents du calice, bipartites, à lobes filiformi-sétacés et stigma- teux. Le fruit consiste en une capsule uniloculaire, courtement trivalve au sommet; les semences qu’elle renferme sont très-petites, attachées aux placentas pa- riétaux, horizontales, oblongues, recouvertes d’un test membraneux, strié longitudinalement et parsemé de pelits points enfoncés ; l'embryon est cylindrique, or- thotrope dans un axe d’albumen; cotylédons très- courts ; radicule allongée; ombilic rapproché, centri- fuge. TRICÉRASTE DE CALIFORNIE. 7'ricerastes Californica, Presl. C’est une plante herbacée, annuelle, dressée, rameuse, à feuilles alternes, finement dentelées, à trois découpures, dont l'intermédiaire plus grande; fleurs axillaires, sessiles, agglomérées, dépourvues de brac- tes et verdâtres. TRICERATIUM.1Nr. Ehrenberg a établi sous ce nom, dans sa famille des Bacillariens, un nouveau genre d’Infusoires, dont les caractères diffèrent très-peu, d’a- près la description qu’il en donne , de ceux du genre encore si obscur des Bacillaria. TRICÈRE. J'ricera. BoT. Schreber et Swartz ont donné ce nom à un genre d'Euphorbiacées qui avait d’abord reçu de Vahl celui de Crantzia. Il a pour ca- ractères principaux : des fleurs monoïques; un calice à quatre ou cinq divisions profondes; quatre élamines insérées sous un pistil avorté, à filets longs, saillants, à anthères introrses, arquées ; trois styles épais, bipar- is, persistants; capsule déhiscente par trois fentes, intérieurement à trois coques tricornes, qui renferment chacune deux graines luisantes et noires. A. De Jussieu a proposé de réunir ce genre au Buxus dont il ne dif- fère que par la forme de ses feuilles qui ne se séparent pas en deux lames, et par la disposition de ses fleurs qui sont en grappes. La fleur femelle est unique, soli- taire et terminale; à la base sont les fleurs mâles, nom- breuses et pédonculées. On connaît trois espèces de Z'ricera, toutes de l'Amérique équinoxiale. TRICEROS. por. Genre de la Pentandrie Trigynie, L., établi par Loureiro (Flor. Cochinch., pag. 250) qui la ainsi caractérisé : calice infère, persistant, à cinq folioles aiguës, étalées; corolle à cinq pétales oblongs, étalés, plus longs que le calice; cinq étamines à peu près de la longueur de la coroile; ovaire presque ar- rondi, portant trois styles courts, écartés à la base, et trois stigmates simples ; baie coriace, supère, portant au sommet trois cornes, triloculaire, renfermant deux graines presque arrondies, acuminées. Le Z’iceros Cochinchinensis est un petit arbre à rameaux étalés, à feuilles bipinnées, avec une impaire, et à fleurs blan- ches, disposées en grappes terminales. Cet arbre croît dans les montagnes de la Gochinchine. Sprengel (Sysé. Peget., 1, p. 947) a réuni sans motif plausible, aux T'riceros, une plante d'Amérique dont Kunth a fait son genre Lacepedea. Willdenow, dans son herbier, avait nommé Z'riceraia ce dernier genre , et ce nom a été adopté par Rœmer et Schultes. TRI TRICHACNE. BoT. Synonyme d’Acicarpha. TRICHANDRUM. por. Les espèces d'Elychrysum qui offrent deux soies à la base de chaque anthère, ont été séparées par Necker en un genre particulier sous le nom de Z'richandrum. TRICHANTHERA. por. Le Æuellia gigantea, de Hum- boldt et Bonpland (PL. œquin., 2, page 75, tab. 102) doit former un genre nouveau, sous le nom de 7ri- chanthera, qui, selon Kunth, est caractérisé par ses étamines saillantes, ses anthères velues, et les loges dispermes de sa capsule. TRICHARIE. Zricharia. nor. (Lichens.) Ce genre de plantes Cryplogames est caractérisé de la manière suivante par Fée : thalle membraneux, lisse, plan, presque arrondi, ayant l'aspect d’une pellicule minee. L’apothécie est d’abord verruciforme; les verrues, re- marquables par un ostiole proéminent, sont éparses sur leur support. Elles émettent avec le temps un fila- ment allongé, solide et roide, atténué vers son extré- mité, épaissi vers la base et de couleur noirâtre. Le T'richaria est un Lichen épiphylle, qui se trouve fré- quemment à la surface supérieure des feuilles d’un grand nombre d'arbres de Cayenne et de Saint-Do- mingue. 11 forme des taches ovales, irrégulières, d’un aspect grisâtre; ces Laches ou plutôt ces thalles ont lapparence d’une pellicule déliée, qui n’adhère pas fortement à la feuille. Vue au microscope, cette pelli- cule est légèrement translucide, percée d'un grand nombre de pores cellulaires ; elle est illimitée. La base verruciforme de l’apothécie la fait ressembler à un bulbe qui supporterait une hampe. Deux espèces com- posent ce genre : l’une est le 7richaria melanothrix; l’autre, le Tricharia leucothrix; toutes deux sont figurées (ab. 5, fig. 18 de la Méthode de Fée. TRICHAS. o1s. L’un des synonymes de Criniger. V,. CRINON. TRICHASME. T'richasna. Bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Walpers qui lui assigne pour caractères : calice bipartito-bilabié : la lèvre su- périeure à deux dents et l’inférieure à trois; corolle papilionacée à pétales égaux; étendard largement ovale ou suborbiculé; ailes ovales, elliptiques, obtuses; carène arquée, également obtuse; dix étamines fertiles, monadelphes, malgré une apparence de diadelphie, oc- casionnée par le filament vexillaire, qui est quelquefois très-distinct; la gaîne est entière; ovaire linéaire, offrant de six à dix ovules; style filiforme; stigmate capitellé. Le fruit est un légume comprimé, linéaire, chartacé, polysperme. TRICHASME TOMENTEUSE. Z'ichasma tomentlosa, Walp.; Crtisus tomentosus, Andr. C’est un arbuste à feuilles trifoliées, bistipulées, à fleurs axillaires, ré- unies en grappe et jaunes. Du cap de Bonne-Espé- rance. TRICHASTEROPHYLLUM. Bot. Le genre proposé sous ce nom par Willdenow, dans la famille des Cys- linées, a été reconnu ne point différer suffisamment du genre Æelianthemuin, de Tournefort. TRICHAURE. Z'richaurus. Bot. Genre de la famille des Tamariscintes, institué par Arnotl, qui lui assigne pour caractères : calice composé de cinq folioles im- TRI briquées; corolle à cinq pétales hypogynes, presque égaux, alternant avec les folioles du calice; dix éta- mines insérées entre les dents qui garnissent les bords du disque qui est hypogyne et urcéolé; filaments libres, allernes, plus courts que les pétales auxquels ils sont opposés; anthères introrses, biloculaires et longitudi- nalement déhiscentes; ovaire sessile, uniloculaire; ovules anatropes, ascendants, disposés sur deux ou trois placentaires pariélaux, alternant avec les sutures; deux ou trois styles courts, Lerminés par des stigmates oblus. Le fruit consiste en une capsule à une loge, à deux ou trois valves plus épaisses inférieurement, vers le milieu du placenta; semences ascendantes, recou- vertes d’un test membraneux, de forme allongée, se redressant en bec vers la chalaze apicale, qui est garnie de poils étalés ; embryon exalbumineux et orthotrope. TRICHAURE ÉRICOÏDE. Z'richaurus ericoides, Arn.; Tamariz ericoides, Willd. C’est un arbuste à feuilles alternes, oblongues, amplexicaules et presstes; les fleurs sont assez grandes, réunies en grappes ou en épis terminaux. De l'Inde. TRICHE, o1s. Nom vulgaire de la Draine. /. MERLE. TRICHECHUS. man. Synonyme de Morse. Ÿ’. ce mot. TRICHELOSTYLIS. por. Genre de la famille des Cypéractes, proposé par Them. Lestiboudois pour les espèces de Z'imbristylis, qui ont trois stigmates et les fruits triangulaires. TRICHERA. por. Le professeur Schrader avail pro- posé de diviser en plusieurs genres les Scabieuses. L'un de ces genres, ayant pour type le Sexbiosa arvensis, avait reçu le nom de 7'richera. V.SCABIBUSE. TRICHÈTE. Z'richæta. ox. Genre de la famille des Graminées, élabli par Palisot-Beauvois (Agroslogr., p. 86, tab. 17, fig. 8) qui l’a ainsi caractérisé : axe en épi simple; locustes rapprochées; valves de la lépicène {glumes de Palisot-Beauvois) aiguës, hispides sur le dos, de même que les paillettes inférieures, renfermant deux ou trois fleurs ; valve inférieure de la glume divisée au sommet en deux dents ou soies entre lesquelles est une autre soie plus grande, flexueuse el réfléchie; valve supérieure bifide, dentée; écailles hypogynes, lancéo- lées, entières, glabres; style biparti; stigmate plumeux. TRICHÈTE OVALE, Z'richœæla ovala, Pal.-Beauv.; Bro- mus ovalus, Cavan. Ses tiges sont filiformes, élevées de huit à dix pouces, anguleuses inférieurement, à deux nœuds colorés; les feuilles sont linéaires, molles, très-velues; les fleurs sont réunies en un épi touffu el ovale; les épillets sont nombreux, comprimés, presque sessiles. Cette plante croît en Espagne. TRICHIDE. Z'richis. ins. Coléoplères pentamères ; genre institué par Klug, dans la famiile des Carnas- siers, tribu des Brachinides, et voisin des Odacanthes qui n’en diffère que par les articles des Larses qui sont courts, triangulaires et ciliés; par la tête qui n’est point rétrécie en arrière; par le coersciet qui est un peu en cœur, au lieu d’avoir une forme allongée et cylin- drique ; les élytres sont sinueuses el un peu tronquées à l'extrémité. TRICHIDE pALE. Z'richis pallida, Klug. Le corps est d’un jaune lestacé, avec la tête et le corselet un peu plus obseurs ; les élytres ont à l'extrémité une bande TRI 495 brune, dentée irrégulièrement, et une autre au-dessus, plus étroite, également dentée; le corselet est ponctué et les élytres ont des stries de points. Taille, trois li- gnes. D’Arabie. TRICHIDE TACHÉE. 7 Yichis mnaculata, Klug. Corps d’un brun ferrugineux, avec les pattes et les élytres testacées : ces dernières ont à la base, sur la suture, une tache brune en forme de triangle; une autre vers le milieu, également sur la suture et de forme angu- leuse, de chaque côté de laquelle se trouvent deux pe- tits points de même couleur; et enfin, une large bande dentée irrégulièrement, placée lout à fait à l'extrémité. Taille, deux lignes. D’Alexandrie. TRICHIDIUM. BoT. Nom donné par Willdenow à l’en- semble des filaments simples ou rameux auxquels sont attachées les graines des Champignons angiocarpes. TRICHIE. 7richius. 1Ns. Genre de Coléoptères, fa- mille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, divi- sion des Mélitophiles, distingué des autres genres composant celte division par les caractères suivants : pièce axillaire de la médi-poitrine non avancée entre les extrémités latérales et postérieures du corselet et l'angle extérieur de la base des élytres ; mésosternum non saillant antérieurement. Corselet presque orbicu- laire, tronqué en devant. Longueur des pieds anté- rieurs identique dans les deux sexes. Menton aussi long ou plus long que large, échancré seulement au milieu du bord supérieur; mâchoires découvertes. Les Méli- tophiles se partagent naturellement en deux sections, dont les caractères les plus saillants sont fondés sur l'aplatissementou l’élévalion de la pièce axülaire de la médi-poitrine et sur le mésosternum dont l'extrémité antérieure n’est point prolongée dans les uns et s’a- vance dans les autres en manière de corne obluse ou pointue. Latreille pense que dans tous les Mélito- philes de la première section, ou ceux dont la pièce axillaire est aplatie et ne paraît pas en dessus, et dont le mésosternum n'est point saillant, l'insertion des palpes labiales est plus latérale, de sorte que la cavité de laquelle elles naissent est tout à fait marginale ou en partie intérieure. Les Trichies appartiennent à cette section et se distinguent des Plalygénies, des Créma- teschtiles et des Incas, par le menton proportionnelle- ment plus allongé, et laissant à découvert la base des mâchoires. Le genre Gotiath, restreint aux espèces africaines, et quelques Cétoines à corselet arrondi la- téralement et dont on formera de nouveaux genres, ouvriront la seconde section : le chaperon et les der- niers anneaux de l'abdomen diffèrent un peu dans les deux sexes. Sous le rapport des habitudes, les Trichies se rapprochent beaucoup des Cétoines, et vivent aussi généralement sur les fleurs. Quelques espèces, telles que l’Hemiplerus et deux ou trois autres, de l'Amé- rique septentrionale, se tiennent constamment à terre; el la tarière toujours saillante, qui termine l'abdomen des femelles, annonce qu’elles doivent enfoncer plus profondément leurs œufs dans les lieux où elles les dé- posent, oules placer dans d’autres substances, telles que le bois, du moins on le présume. Les larves des autres vivent soit dans le tan ou le bois pourri, soit dans le terreau, et y subissent leurs métamorphoses. Latreille, 494 TRI dans son Gener. Crust. et Insecl., avait déjà partagé ce genre en deux coupes principales, fondées sur l’ab- sence ou la présence de lalarière. La première avait été subdivisée d’après les longueurs respeelives des patteset quelques autres caractères. Lepelletier et Serville (ar- ticle Z'richie de l'Encyclop. méthod.) ont augmenté le nombre de ces coupes et présenté quelques nouvelles considérations (rès-propres à faciliter l’étude des es- pèces. Celles dont les femelles sont dépourvues de {a- rière saillante pourraient, selon eux, former quatre senres : là, les mandibules sont entièrement cornées, et tel est le principal caractère du genre Osmoderma qui a pour type le Zrichius Eremila, de Fabricius. Gyllenhal avait distingué spécifiquement le mâle; Zet- terstedt avait déjà relevé cette erreur dans sa Faune des Insectes de Laponie, ouvrage que Lepelletier el Serville ne connaissaient pas alors. Ici les mandibules sont membraneuses ; les Trichies dont le menton est nu el dont les jambes extérieures sont tridentées extérieurement, elc., composent le se- cond genre, celui d'Agenius, auquel ils rapportent le Trichius l‘mbatus, de Schoenherr. Parmi les espèces qui ont le menton velu, les jambes antérieures biden- tées au côté externe, les unes ont les Larses postérieurs aussi longs ou guère plus longs que leurs jambes; le dernier article des palpes un peu dilaté extérieure- ment, et un enfoncement postérieur sur le pygidion, très-prononcé surtout dans les femelles. Les 'richius nobilis el octo-punclatus, de Fabricius, sont dans ce cas, et forment le genre Gaorimus. Les Trichies de la même subdivision où l'anus n'offre point un tel enfon- cement, dont les {arses postérieurs sont beaucoup plus longs que les jambes, et qui ont le dernier article des palpes cylindrique, composent seules le genre 7'r1- chius. Les Trichies dont les femelles sont munies d’une tarière toujours saillante, composent le genre F’algus, de Scriba, ou celui d’Acanthurus, de Kirby. Dans sa description de quelques nouveaux genres et espèces de Coléoptères pélalocères, insérée dans le Zoo!. Journ., n° 10, avril, septembre, 1827, ce dernier naturaliste avait formé avec le Zrichius l'mbatus un autre genre, celui de Campulipus, le même que celui d’Agentus de Lepelletier et Serville. Il partage le genre Trichie, ainsi restreint, en sept sous-genres : ses Aleurostici répondent aux Gnorimes des derniers, el ses Gymnodi à leur genre Osmoderme. Les autres sous-genres sont des divisions du genre auquel ils ont conservé la déno- mination de Trichie. TRICHIE. T'richia. or. ( Lycoperdacées.) Haller a le premier donné ce nom à un genre de pelits Champi- gnons croissant sur le bois mort, présentant un péri- dium ordinairement pédicellé el qui, en se détruisant, se transforme en une touffe de filaments entrecroisés ; c'est ce mème groupe que Bulliard a nommé Sphæro- carpus et que De Candolle a conservé presque entier sous le nom de Z'richia ; les mycologistes modernes l'ont subdivisé à l'infini, el tout ce groupe aurait be- soin d’une révision pour établir des coupes intermé- diaires entre celles des auteurs modernes el le groupe trop étendu d’Haller et de Bulliard. Le genre 7richia, HR tel qu’il est limité maintenant, peut êfre caractérisé ainsi : péridium globuleux ou irrégulier, simple, mem- braneux, se rompant vers son sommet ; filaments. insé- rés vers le fond du péridium, repliés et s'étendant au dehors avec élasticité après sa rupture; sporules éparses à leur surface, non agglomérées. Toutes ces petites plantes croissent sur les tiges desséchées; leur péri- dium est ordinairement pédicellé. TRICHILIE. Z’richilia. 8oT. Genre de la famille des Méliacées. Dans un temps où celle famille comptait peu d'espèces, on en avail rapporté une assez grande partie à ce genre. Déjà plusieurs en ont été séparées avec rai- son; une étude plus exacte a engagé Brongniart à pro- poser encore quelques nouvelles distinctions et à ne conserver parmi les 7’richilia que les espèces auxquel- les peuvent s'appliquer les caractères génériques sui- vants : calice court, à quatre ou cinq dents plus ou moins profondes; autant de pétales libres; des filets en nombre double, larges, bidentés à leur sommet qui porte une anthère dressée, soudés entre eux plus ou moins haut en un tube; style simple ; stigmate en tête, souvent marqué de deux ou trois lobes; ovaire porté sur un disque qui tapisse tantôt une partie de sa sur- face, tantôt la base du tube, à trois ou plus rarement deux loges biovulées. Capsule à deux ou plus souvent trois valves qui portent les cloisons sur leur milieu, à deux ou trois loges dans chacune desquelles sont une ou deux graines couvertes en partie ou en totalité par un arille charnu; pas de périsperme; embryon à coty- lédons épais ou collatéraux, à radicule à peine sail- lante, très-courte et supère. Le genre Z'richilia ainsi circonserit contient encore dix-sept espèces qu’on peut grouper naturellementen deux sections : l’une qui pré- sente le nombre cinq dans les parties de sa fleur et des ovules collatéraux dans chaque loge; l’autre, à laquelle le Portesia, de Cavanilles, sert de type et qui devrait reprendre ce nom si elle était distinguée générique- ment, dans laquelle on remarque le nombre quatre, des ovules superposés et constamment des anthères velues. Toutes ces espèces sont originaires de l'Amérique équa- toriale, à l'exception de deux qu'on a recueillies au Sénégal. L'une de ces dernières croît aussi dans les montagnes de l'Arabie, et c'est l’£lcaja, de Forskahl. Jussieu a proposé de faire du Trichilia moschata, de Swartz, ou bois de Musc de la Jamaïque, un genre particulier qu'il nomme Moschoxylum et qui se dis- Lingue du précédent par ses pétales ordinairement sou- dés en une corolle monopétale, mais surtout par la forme du tube des étamines. Ce tube, en effet, est com- plel et présente sur son ouverture huit ou dix dents subulées, qui allernent avec autant d’étamines. Neuf espèces, la plupart nouvelles, se rattachent à ce genre : elles habitent également l'Amérique équatoriale. Le : T'richilia glandulosa, originaire de la Nouvelle-Hol- lande, forme le nouveau genre Synoum (V7. SYNOÉ). Il y a enfin d’autres espèces qui présentent autour de leur ovaire un second tube plus court que celui des étamnines, et qui doivent également être séparées pour rentrer dans d’autres genres : tels sont les 7'richilia alliacea et spectabilis, de Forster. Toutes ces plantes, au reste, sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles TRI pennées, à folioles alternes ou disposées par paires. TRICHILIE HÉRISSÉE. 7'richilia hirta, Lin. Sa tige ou plutôt son tronc se divise à sa partie supérieure en ra- meaux glabres, médiocrement étalés, cylindriques, garnis de feuilles alternes, pétiolées, ailées sans im- paire, composées de folioles peu nombreuses, ovales, elliptiques, glabres ou légèrement velues, entières, acuminées, pédicellées, opposées. Les fleurs sont al- ternes, réunies en grappes touffues et axillaires. Cette plante croît à la Jamaïque. TRICHILIÉES. 7'richiliæ. Bot. Seconde tribu de la famille des Méliacées, qui renferme les genres T'richi- lia, Ekebergia, Guarea et Heynia. V. MÉLIACÉES. TRICHINE. Zrichina. iNresr. Ce genre de Vers in- testinaux a été établi par Owen (Trans., Soc. Zool., Lond., vol. 1) d'après une espèce trouvée dans le muscle pectoral de l'Homme; il lui a reconnu pour caractères: corps pellucide, filiforme, cylindrique, atténué posté- rieurement; orifice buccal antérieur linéaire; orifice anal nul ou peu visible : il en est de même du tube in- testinal el des organes générateurs. TRICHINE SPIRALE. Z'richina spiralis, Owen. Cette espèce n’a pas plus d’une demi-ligne; elle n’a encore été trouvée en quantité considérable que dans le sys- tème musculaire de la vie animale, et jamais dans le tissu du cœur, ni dans celui des intestins; elle est le plus souvent solilairement enroulée dans un kiste formé aux dépens du tissu cellulaire du muscle. TRICHINIUM. por. Genre de la famille des Amaran- thacées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodr. FI. Nov.-Holl., p. 414) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe divisé profondément en cinq segments linéaires; cinq élamines cohérentes par la base, dépourvues de dentelures, à anthères biloculaires; style indivis, surmonté d’un stigmate capité; utricule d’une seule valve, monosperme, renfermé dans la base connivente du périanthe dont les segments sont étalés et plumeux. Ce genre se compose de six espèces qui croissent à la Nouvelle-Hollande. Ce sont des herbes à racines ordinairement vivaces, à feuilles alternes, à fleurs terminales, disposées en Lèle ou en épis, accom- pagnées de trois bractées scarieuses et luisantes. Les poils qui recouvrent le périanthe sont d’abord appli- qués, puis élalés. TRICHIOSOME. T'richiosoma. 1Ns. Hyménoptères ; genre proposé dans la famille des Porte-Scies, tribu des Tenthrédines, par le docteur Leach (Zoo!. Mis- cell., 5), mais qui ne paraît pas suffisamment distinet de celui de Cimbex. TRICHIPTÉRIDE. Trichipteris. or. (Fougères.) Presle, dans son ouvrage intitulé Deliciæ pragenses, a élabli sous ce nom un genre qui ne comprend jusqu’à présent qu'une seule espèce, le Polypodium T'œnilis, Kaulf., Fougère du Brésil qui diffère plus des autres Polypodes par son aspect et la structure de sa fronde que par des caractères bien essentiels dans la fructifi- cation; les frondes sont bipinnées, à pinnules lancéo- lées, linéaires, pétiolées et articulées ; chaque pinnule est traversée par des nervures pinnées, à nervules bi- furquées, portant vers le milieu un groupe de capsules arrondies, recouvertes par un tégument formé de poils TRI 495 entrelacés, qui s'ouvre par un côté et persiste sur la plante. TRICHIPTÉRIDE ÉLEVÉE. 7 richipteris excelsa. C’est une Fougère très-grande, peut-être arborescente, qui croît au Brésil, près de Rio-Janeiro, et à l’île Sainte- Catherine. Elle est figurée dans l'Atlas du Voyage de la Coquille, sous le nom de Polypodium Tæœnitis. TRICHITE. Z'richites. concu. Defrance a appliqué ce nom, qui avail d’abord été employé par les anciens minéralogisies pour désigner des minéraux fibreux, à un genre de Coquilles extraordinaires. Defrance y ras- semble celles que De Saussure indiquail assez vague- ment sous le nom de Pinnigène, et de plus, une grande coquille de l’Oolite ferrugineuse, qui paraît en différer sous quelques rapports. La coquille de De Saussure est libre, allongée, étroite, équivalve, parfaitement close, chargée de grosses côtes longitudinales irrégulière- ment onduleuses; celle de l’Oolite ferrugineuse est ar- rondie, inéquivalve, un peu bâillante au bord posté- rieur, et paraît avoir été adhérente par sa valve plate quiest la plus petite. Il existe sur ces Coquilles beaucoup d’incertitudes ; comme on ne connaît pas la charnière de la Pinnigène de De Saussure, on ne peul encore éla- blir leurs rapports et admettre des genres qu’il faudra probablement changer. TRICHITE. min. Les anciens paraissent avoir désigné par ce nom un Sel cristallin en filaments capillaires, comme l’Alun de plume. TRICHITES. Zrichites. ins. Coléoptères pentamères; nom donné à un groupe de la tribu des Mélitophiles, famille des Lamellicornes, offrant pour caractères dis- tinctifs : la pièce axillaire n'occupant pas en dessus l’espace compris entre les angles postérieurs du corse- letet la base des élytres; menton presque isométrique ou plus long que large, laissant les mâchoires décou- verles. Ce groupe se compose des genres 7richius, Plalygenia, Fnca, Osmoderma, Gnorimus, Stripsi- pher, Campylipus, Valqus. TRICHIUS. 1Ns. Synonyme de Trichie. #, ce mot. TRICHLIS. Bor. (Haller.) Synonyme de Pharnaceunr Cerviana, L. TRICHOA. 80T. Persoon (Ænchir.,11,p. 624) a donné ce nom au genre Balschia de Thunberg, parce qu’il existail d'autres genres sous cetle dernière dénomina- tion. Le Z'richou est encore (rès-peu connu; il appar- tient à la famille des Ménispermacées, et offre les caractères suivants : fleurs dioïques; calice à (rois sépales ; corolle à trois pétales coriaces, velus, rappro- chés vers leur milieu, réfléchis au sommet. Les fieurs mâles ont six élamines insérées sur le disque : trois extérieures stériles, allernes avec les pétales ; trois cen- trales, monadelphes et fertiles. Les fleurs femelles of- frent six élamines stériles, à filets bimaculés au som- met; trois carpelles drupacés, coriaces, oblongs, velus, renfermant une graine plissée en deux. Les 7'richoa racemosa et conferta sont des arbustes grimpants, à feuilles simples et alternes. Jls croissent à Mariquita dans l'Amérique méridionale. TRICHOCARPA. mor. L'une des sections du genre | Torilis, de la famille des Ombellifères. TRICHOCARPUS. Bot. Ce nom a été donné par Nec- 496 TRI ker à un genre de plantes dicotylédones, de la famille des Amygdalées, qui n’a été conservé que comme sec- tion du genre Amygdalus, de Linné. Schreber a aussi employé le nom de 7 richocarpus comme synonyme d’Ablania, genre formé par Aublet et placé dans la famille des Tiliacées. TRICHOCENTRE. Z'richocentruim. BoT. Genre de la famille des Orchidées, institué par Poppig et Endlicher, qui lui assignent pour caractères : périgone presque : étalé, à folioles libres, dont les extérieures et les inté- | vieures sont d'égale forme; labelle soudé par sa base avec les bords du gynostème,allongé, éperonné, dressé, entier, calleux sur le disque; gynostème petit, demi- cylindrique, avec le sommet tronqué et frangé; anthère postérieure, biloculaire et poilue; masses polliniques au nombre de deux, et entières; caudicule bifide; glandule ovali-convexe. TRICHOCENTRE CANDIDE. Z'richocentrum cañdidum, Lindl. C’est une plante herbacée, épiphyle, dépourvue de pseudobulbe apparent, garnie de feuilles radicales plus épaisses à leur base ; la hampe est assez courte; la fleur est grande et belle, à bractées ovales et aiguës; les pétales et les sépales sont ovales el acuminés; le labelle est oblong, échancré, bidenté, gibbeux, sans éperon; les ailes du gynostème sont ovales, aiguës; l’anthère est velue. On trouve cette plante dans Ie Gua- temala. TRICHOCÉPHALE. Zrichocephalus. int. Genre de l’ordre des Nématoïdes, ayant pour caractères : corps cylindrique, élastique, capillaire dans sa partie anté- rieure, renflé et cylindrique dans sa partie postérieure; bouche orbiculaire; verge du mâle unique, renfermée dans une gaine. L’extrémité antérieure amincie et ca- pillaire du corps des Trichocéphales, et l'extrémité opposée, subitement renflée, donnent aux animaux de ce genre un aspect qui les rend faciles à distinguer parmi les autres Nématoïdes. On reconnait également les mâles avec facilité, parce que la partie renflée de leur corps est contournée en spirale, tandis que dans les femelles celte partie n’est que légèrement arquée ; dans l’un et l’autre sexe tout le corps est couvert d’an- neaux excessivement ténus, disposition commune à tous les Nématoïdes. La bouche est une petite ouver- ture arrondie, très-difficile à voir à cause de la ténuité de l'extrémité antérieure; dans une espèce, elle est en- tourée de petits crochets dirigés en arrière. On ne con- naît des organes intérieurs que ce que l’on peut aper- cevoir au travers de la peau; l'intestin, très-étroit dans la portion capillaire du corps, se renfle un peu dans la partie postérieure; les organes génitaux internes mâles eu femelles paraissent l’entourer. Dans la femelle, l’a- nus et la vulve semblent confondus dans une petite ou- verture qui termine le corps en arrière ; dans le mâle, l'extrémité postérieure du corps présente une petite gaîne cylindrique dans laquelle est située une verge unique, ordinairement plus longue que la gaîne. Les œufs sont gros, eu égard au volume de ces Vers, ellip- tiques et terminés aux deux bouts par un petit nodule arrondi, forme très-singulière que l’on retrouve néan- inoins dans les espèces du genre Trichosome. Les Tri- chocéphales habitent les gros intestins el particulière- TRI ment ie cœcum de quelques Maminifères. Une seule espèce a été trouvée dans l'estomac d’un Replile Bi- pède : le Lacerta Apus, L.; elle se distingue en outre des autres Trichocéphales par quelques caractères qui nécessiteront une place dans un genre à part. Rudolphi a décrit dix espèces de Trichocépales : Z'richocephalus dispar, palæformis, affinis, contor- lus, unguiculus, depressiusculatus,crenatus,inint:- ius, nodosus, echinalus. TRICHOCEPHALUM. Bor. Le genre de la famille des Légumineuses, auquel Koch a donné ce nom, a été réuni au genre Zrifolium, de Tournefort. 7. TRÈFLE. TRICHOCEPHALUS. por. Nom donné par Brongniart à un genre de la famille des Rhamnées, qui a été re- connu ne point différer du genre /alpersia, de Reinek. F7, WALPERSIE. TRICHOCÈRE. 7'richocera. ins. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Némocères, tribu des Tipulaires, division des Terricoles, établi par Meigen, et distingué des autres genres de celte division par les caractères suivants : dernier article des palpes guère plus long que les précédents, non annelé; ailes couchées sur le corps; antennes en forme de soie; les premiers articles presque ovalaires, les suivants plus menus, longs et pubescents. Le Z'ipula hiemalis, de Dégeer, et le 7i- pularequlationis, de Fabricius, espèces que l’on trouve communément sur les murs, dans les maisons, même en hiver, sont de ce genre. TRICHOCGERGS. Bot. Genre de la famille des Orchi- dées, tribu des Épidendres, établi par le professeur Kunth (in Hub. et Bonpl. Nov. gen. , 1, p. 558) el auquel il assigne les caractères suivants : les six divi- sions du calice sont étalées, presque égales et réguliè- res , le labelle est barbu à sa base; le gynostème est velu et se prolonge de chaque côlé en un appendice en forme d'antenne poilue; l’anthère est terminale et operculée; les masses de pollen sont simples, solides, et portées sur un rétinacle qui leur est commun. Ce genre se compose de deux espèces parasites, ayant leur tige renflée en bulbe à sa base et feuillée. Les fleurs sont disposées en épis. L'auteur de ce genre en a figuré une espèce sous le nom de 7’richoceros parvi- {[lorus, loc. cit., L. 76. Ces deux espèces croissent dans les Andes de la Nouvelle-Grenade. TRICHOCERQUE. T'richocerca. inrus. Genre établi par Lamarck pour quelques espèces rangées par Muller dans son genre Trichode. Il a pour caractères : corps très-petits, ovale ou oblong, tronqué antérieurement ; bouche rétractile , subulée ; queue fourchue, quelque- fois articulée. TRICHUCERQUE GOBELET. 7 richoceja Pocillum, Lamk., Anim. sans verl., 2, pag. 26, no 4; Encycl., tab. 15, fig. 19 el 22. On voil antérieurement l'ouverture buc- cale garnie de cils; le corps est ovoïde, enveloppé dans un fourreau très-musculeux, et se termine par une queue articulée el composée. Ce petit animal vit dans l’eau des marais. TRICHOCHILA. por. Le professeur Lindley a donné ce nom à un genre de la famille des Orchidées, dont les caractères ne paraissent pas suffisamment distincts de ceux du genre Disa, de Bergimann. TRI TRICHOCHLOA. BoT. Genre de la famille des Grami- nées el de la Triandrie Digynie, L., établi par De Can- dolle ( Catal. du Jardin de Montpellier, 1815, p. 151), el qui a été réuni par la plupart des auteurs au Podo- sænrum, de Desvaux et de Palisot-de-Beauvois. Celui-ci avait le premier indiqué la différence essentielle géné- rique d’une espèce de Podosæmum de l'Amérique du Nord, qu’il nommait 7richochloa purpaurea. Rœmer et Schultes ont adopté le nom imposé par De Candolle, en réunissant à ce genre les ?odosæmum publiés par Kunth. 7. PODOSÈME. TRICHOCLADE. 7'richocladus. nor. Persoon a ainsi nommé le genre Dahlia de Thunberg, parce que ce dernier nom a été appliqué (mais postérieurement ), par Cavanilles, à un autre genre de plantes auquel Willdenow et De Candolle ont donné celui de Geor- gina. Le nom de Dahlia ayant acquis une trop grande généralité pour qu’il ait été possible de l'abandonner, on doit s’en tenir au parti qu'a dû prendre Persoon. Le genre Trichoclade appartient à la famille des Hama- melidées; il se caractérise par des fleurs dioïques; les mâles ont un calice composé d’une écaille en dedans de laquelle est une autre sorte d’écaille lancéolée et roulée que Persoon et Willdenow nomment pétale ; les femelles n'ont qu’une écaille extérieure, un seul style et une capsule uniloculaire, à quatre valves el mono- sperme. TRICHOCLADE A cRins. Z'richocladus crinilus;Pers., Dalhlia crinita, Thunb. C'est un petit arbre à rameaux alternes, hérissés el d’une couleur ferrugineuse ; les feuilles sont opposées, pétiolées, ovales, très-entières el glabres; les fleurs sont réunies en capilule (erminal, portées par des pédoncules hérissés et ferrugineux. Du cap de Bonne-Esptrance. TRICHOCLINE,. 8oT. Genre de la famille des Synan- thérées, tribu des Mulisiées, établi par H. Cassini (Bull. de la Soc. Philom. , janvier 1817), pour une plante de l'Amérique méridionale, que Lamarck avait rapportée au genre Doronicum. Le genre Zrichocline a des rapports avec l’Zso/ypus de Kunth, auprès duquel son auteur Pa placé; mais il en diffère par son réceptacle garni de paillettes grandes, plus longues que les ovai- res, tandis qu’elles sont courtes dans l’Zso{ypus. Du reste, le Trichocline a linvolucreirrégulier,les folioles extérieures plus longues que les intérieures ; la cala- thide radiée, composée au centre de fleurons nom- breux, bilabiés el hermaphrodites, et à la circonfé- rence d’un rang de demi-fleurons biligulés et femelles. Les anthères sont munies à leur base de deux appendi- ces plumeux; le style des fleurs du centre est divisé au sommet en deux branches stigmatiques courtes, arron- dies, non divergentes, munies en dehors de poils col- lecteurs. Les corolles sont un peu variables ; celles de la circonférence ont la languette intérieure ordinaire- ment indivise, mais quelquefois divisée presque jusqu'à sa base en deux lanières ; celles du centre offrent des variations dans la profondeur des incisions qui sépa- rent les deux lèvres. TRICHOCLINE A COTON BLANC. Z'richocline incana, Cass.; Doronicum incanum, Lamk.; Arnica incana, Pers. C’est une Plante herbacée, acaule, ayant des TRI 497 feuilles radicales, vertes et lisses en dessus, blanches el cotonneuses en dessous, les unes très-entières, li- néaires, lancéolées, les autres atténuées en pétiole à la base, et pinnatifides à la partie supérieure. La hampe est nue, cotonneuse; elie porte au sommet une belle ca- lathide de fleurs d’un jaune orangé, avec l’involucre blanc cotonneux. Des environs de Montevideo. TRICHOCOLÉE. 'richocolea. rot. (Nées, Leberm., 111, 105, 1v, xx v.) Ce genre de la famille des Junger- manniacées, est le même que le genre Z'hricolea, de Dumortier. #7. THRICOLÉE. TRICHOCOMA. por. L’une des sections du genre Berkheya, de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées. l. BERCKHEYE. TRICHOCOME. 7'richocon:a. BoT. Genre de Cham- pignons de la famille des Pyrénomycètes, établi par Jungbhuhn, qui lui a reconnu pour caractères distinc- tifs : périthécion double, rotundato-cupulé : l'extérieur subéreux et persistant, l'intérieur mou, formé de flo- cons sans consistance, qui se dessèchent el disparais- sent; ces flocons ont assez souvent une forme allongée, cylindrique, quelquefois ils s'amincissent comme des cheveux el semblent plongés verticalement dans le réceptacle. TRICHOCOME PARADOXE. Zichocoma paradora, Jungh. On trouve ce singulier Champignon sur Îles troncs renversés et décomposés, dans les forêts de l’île de Java. TRICHODACTYLE. Z’richodactylus. crusr. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Quadrilatères, voisin de celui des Thelphuses, éta- bli par Latreille qui lui à reconnu pour caractères : test presque carré, le troisième article des pieds-mà- choires extérieurs en forme de triangle allongé et crochu au bout; les tarses couverts d’un duvet serré. TRICHODACTYLE CARRÉ. Zichodaclylus quadrata, Latr. Sa carapace est lisse, avec les bords latéraux un peu relevés; les pattes sont médiocres; les Larses sont cylindriques, ailongés el couverts d’un duvet court et serré. Taille, trois pouces. Dans les eaux douces du Brésil, TRICHODACTYLE. 7ichodacty lus. ARACHN. Genre de la Famille des Acariens, institué par Léon Dufour pour une (rès-pelite espèce qu’il a rencontrée en nombre considérable sur l'Osmia fontinalis,et qu'il a nomme par ce fail TRICHODACTYLE DE L'OsmtE, 7rèchodactylus Osmiæ. Son test est coriace, légèrement convexe en dessus, concave en dessous, ovalaire, sinué sur les cô- tés, glabre, avec deux soies marginales de chaque côté d’un roux très-pâle, avec un espace triangulaire plus foncé ; huit pattes sont insérées sous le bord latéral du test : les trois premières paires sont robustes, hérissées de quelques poils et composées de quatre articles ter- minés par un larse grêle, faiblement triarticulé; les parties postérieures sont fort différentes, grèles et dé- pourvues de tarse ou de crochets. Taille, un sixième de ligne. Du midi de l'Europe. TRICHODE. 7'richoda.inrus. Grand genre d’Infusoi- res établi par Muller et offrant les caractères suivants : un seul faisceau de poils ou de cils vibratiles à la partie antérieure d'un corps glabre postérieurement, el qui, 4938 TR I en avant, ne se Lermine par aucun bouton en manière de tête. Les espèces de ce genre sont extrêmement nom- breuses; les plus remarquables sont les 7richoda navi- cula, Mull., (.927, f. 11-12; Trichoda cometa, Mull., t. 95, f. 4-5, T'richoda tronba, Mull., t. 95, f. 17-20; Trichoda fœta, Mull., t. 95, f. 11-15, etc. TRICHODE. T'richodium. BoT. V. TRICHODIER. TRICHODECTE. Z'richodectes. ins. Genre de Para- sites, de l’ordre des Anoplaures, institué par Nitzch, aux dépens du genre Pediculus, de Linné. Caractères: tête déprimée, scutiforme et horizontale ; bouche infé- rieure ; mandibules courtes, dures, munies d’une dent à leur partie interne, bidentées à leur sommet; labre dilaté à sa base; lèvre moins dilalée; palpes labiales très- courtes el biarticulées; antennes triarticulées; yeux latéraux; thorax bipartile; abdomen de neuf segments; tarses pourvus d’un seul crochet robuste, formant une pince avec l'extrémité de la jambe. Ces insectes sont parasites sur divers quadrupèdes mam- mifères. TRICHODECTE A TÈTE RONDE. 7 richodecles sphæro- cephalus, Nit.; Pediculus ovis, Fab. Il est blanchâtre, séligère, avec une lache médiane, deux raies longitu- dinales sur la tête, et neuf bandes transverses sur l'abdomen d’un brun obseur ; tête orbiculaire; yeux très-pelils el noirs; premier segment du thorax très- petit, subconique, le second plus court et plus large; abdomen ovale, garni latéralement d’un faisceau de poils sur chaque segment; crochet des larses très- grand. On le trouve sur les Moutons. TRICHODÈRE. Z'richoderes. 1ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Prioniens, institué par Chevrolat qui lui assigne pour caractères : têle arrondie, excavée sur la face, bitu- berculée entre les antennes qui sont assez rapprochées et implantées sur les tubercules; elles sont minces et velues ; le premier article est en massue, le deuxième noduleux et transverse, les neuf autres allongés et diminuant insensiblement de longueur; palpes lon- gues : premier article des maxillaires plus court que le troisième ; le quatrième est coupé obliquement en forme de hache; mandibules courtes, robustes et ponc- tuées; yeux latéraux oblongs, plus larges par le bas, assez rapprochés en dessus, couverts de hachures fortes; corselet transversal, longuement velu, droit au somme, facilement sinueux el arrondi extérieure- ment sur le milieu de sa base, épineux aux angles; écusson large, carré et velu ; élytres allongées, droites latéralement, convexes, plus courtes et plus étroiles chez le mâle, arrondies sur l’épaule et la suture, mar- quées de trois nervures longitudinales; corps ailé; abdomen arqué ; paltes longues, droites, rapprochées : les postérieures un peu plus épaisses; cuisses velues, renflées à leur origine; jambes un peu plus courtes, tronquées et élargies vers leur extrémité, terminées par deux épines ; dernier article des tarses muni de deux crochets. TRICHODÈRE DU Pin. Z'richoderes Pini, Chev. La têle et le corselet sont ferrugineux, obscurs, chargés de points réticulés et pubescents; les élytres du mâle sont testacées, celles de la femelle sont brunâtres, lui- TRI santes, inégales et ponctuées; toutes sont marquées de trois côtes longitudinales élevées, terminées par une petite épine; abdomen brun, finement ponctué. Taille, un pouce. De l'Amérique méridionale. TRICHODERME. 7richoderma. ( Lycoperdacées.) Ce genre, fondé par Persoon, a été restreint par Fries dans des limites plus étroites. Il en a séparé le 7ri- choderma roseurm, qui forme son genre Æyphelra ; le T'richoderma fuliginoides se range dans les Reticu- laria, le Trichoderma tuberculatum doit former un autre genre distinct. Il caractérise ainsi les vrais 7'ri- choderma : péridium irrégulier, formé de filaments rameux, entrecroisés, disparaissant ensuite dans son milieu : sporidies très-petiles, sèches, agglomérées. Le T'richoderma viride, espèce très-commune, qui croît après les pluies sur les branches mortes, est générale- ment considéré, comme le (ype du genre. Quelques espèces moins bien connues viennent se grouper autour du viride; toutes se développent dans les mêmes circon- sltances. TRICHODES. 1Ns. 7. CLAIRON. TRICHODES,. por. L’une des sections du genre Berc- keya, de la famille des Synanthérées. TRICHODESME. 7'richodesma. Bot. Ce genre de la famille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, avait autrefois été distingué par Boerrhaave et Médi- eus, sous les noms de Boraginoides et de Pollichia. 11 a été reconstitué par R. Brown (Prodr. FI. Nov.-Holl., p. 496) qui l’a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes; corolle presque rotacée, ayant la gorge nue, les divisions du limbe subulées au sommet ; éla- mines saillantes, dont les filets sont très-courts, les an- thères cohérentes, munies sur le dos de poils disposés en deux séries, {erminées par des arêles subulées et tortillées ; stigmale presque simple; noix à demi en- foncées dans les fosselles d’une colonne à quatre ailes, el attachées près du sommet de celle-ci. Ge genre a été formé aux dépens du Borago, de Linné, dont il diffère non-seulement par la structure du fruit et des anthères, mais encore par la gorge de la corolle dépourvue d’é- cailles. TRICHODESME DES INbEs. 7'richodesma Indica,R. Br.; Borago Indica, L. Ses tiges sont droites, rameuses et velues ; les feuilles sont sessiles, étroites, lancéolées, un peu obtuses, à demi-embrassantes, élalées, presque en cœur, rudes en dessus : les inférieures opposées, les supérieures allernes; fleurs solitaires, axillaires, pé- donculées, d’un bleu pâle. TRICHODESMIUM. gor. Le genre de Champignons, proposé sous ce nom, dans la famille des Hypoxylées, par Chevallier, a été réuni au genre Graphiola, de Poi- teau. 7”. GRAPHIOLE. TRICHODIER. T'richodium.8oT. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi par L. C. Richard (in Michæx. Flor. Bor. Amer., 1, p. 42, t. 8) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs en panicule; lépi- cène (glume extérieure) à deux valves presque égales, linéaires, lancéolées, mutiques; glume intérieure uni- valve, plus courte que la lépicène, ovale, lancéolée, mutique et glabre; trois étamines ; ovaire obovoïde, surmonté de deux styles divergents et velus. Ce genre TRI est excessivement voisin des 4grostis dont il a le port et la plupart des caractères, car il ne se distingue que par sa glume intérieure univalve au lieu d’être bivalve. Les 7'richodium laxiflorum et decumbens sont des Graminées à chaumes dressés ou couchés, à feuilles linéaires courtes, à fleurs en panicules dont les pédon- cules sont très-fins et capillaires. Ces plantes croissent dans les États-Unis d'Amérique. TRICHODINE. 7'richodina. ir. Ehrenberg, dans sa Méthode de classification des Infusoires, a distingué sous le nom de 7ichodina un genre d’Anopisthes nus, qu’il a caractérisé ainsi : une bouche et un anus dis- tincts, s’ouvrant dans un intestin autour duquel sont groupés les vésicules stomacales ; corps libre, non pé- diculé; cils disposés en une couronne simple. TRICHODISQUE. Z'richodiscus. ivr. Genre d’Enté- rodélés, de la section des Énantiotrèles nus, famille des Enchelies, suivant la Méthode de classification de Ehrenberg qui lui donne pour caractères : bouche ter- minale, oblique, et ordinairement ciliée, de même que le corps. Les animalcules microscopiques compris dans ce genre, se trouvent en assez grand nombre dans les eaux des marécages. TRICHODON. pois. Genre de Poissons acanthoptéry- ;iens, de la famille des Percoïdes, établi par Steller pour un Poisson décrit par Pallas sous le nom de 7Ya- chinus T'richodon, et que Guvier nomme 7'richodon Stelleri. Les caractères du genre sont : un préopercule muni d’épines assez fortes; l’operecule terminé en pointe aplatie; la bouche fendue dans le sens vertical. Le corps n'est point recouvert d’écailles. Le Trichodon de Steller habite l'océan Pacifique. TRICHOGAMILA. por. Le genre ainsi nommé par P. Browne a élé réuni au Chalcas, dans la famille des Aurantiées. TRICHOGASTER. pois. Schneider a donné ce nom au sous-genre Trichopode, de la famille des Léiopomes ou des Pharyngiens labyrinthiformes, selon Cuvier. TRICHOGLOTTIDE. Z'richoglottis. BoT. Genre de la famille des Orchidées, établi par Blume (Bijur.Fl.ned. Ind., p.559) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe à cinq sépales étalés, les latéraux extérieurs appuyés sur le labelle; celui-ci est adné dans toute sa longueur avec le gynostème, terminé inférieurement en forme de sac et muni de chaque côté d’un processus; le limbe indi- vis, ayant l'orifice du sac calleux et presque fermé; gynostème pourvu à sa partie interne et basilaire d’un processus, el au sommel d’un rostelle recourbé; an- thère terminale biloculaire; masses polliniques soli- taires dans chaque loge, bilobées, obovées, céréacées, portées sur un pédicelle crochu ou pelté à sa base. Ce genre se compose de plantes herbacées, parasites, ra- meuses, radicantes, à feuilles coriaces ou charnues, à fleurs solitaires ou peu nombreuses portées sur des pé- doncules très-courts, latéraux ou opposés aux feuilles. TRICHOGLOTTIDE A FEUILLES RÉTUSES. Z'richoglottis relusa, BI. Ses feuilles sont linéaires, rétuses, rigides ; les fleurs sont latérales, subsolitaires ; le limbe du la- belle est poilu. Celte plante croît dans les forêts qui couronnent les montagnes de l'ile de Java. TRICHOGNATHE. T'richognatha. ins. Coléoptères TRI 499 pentamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Latreille qui lui assigne les caractères suivants : les quatre premiers articles des tarses antérieurs très-dilatés dans les mâles, et le pé- nullième de tous profondément échancré dans les deux sexes; dernier article des palpes extérieurs en forme de cône renversé et allongé; mâchoires ayant à leur côté extérieur une saillie triangulaire et velue ; palpes fort longues; labre offrant deux crénelures et trois dents obtuses ; sommet de la languette armé de trois épines. Ce genre remarquable diffère de tous ses congénères par la saillie des mâchoires. TRICHOGNATHE MARGINIPENNE. Z'richognatha mar- ginipennis, Latr.; T'richognathus marginatus. Cet insecte est long de plus de six lignes, déprimé comme un Brachine; sa tête, ses antennes, ses palles et son corselet sont d’un rouge brique; les élytres sont d’un noir bleuâtlre, entourées du même rouge; le dessous est également rouge. Du Brésil. TRICHOGONIA. got. L'une des sections du genre Kuhnïa, de Linné, dans la famille des Synanthérées. TRICHOGONUM. por. L’une des sections du genre Heracleum, L., dans la famille des GOmbellifères. Pa- lisot de Beauvois avail proposé ce nom pour un genre de plantes cryptogames. TRICHOGONUS. gor. Le genre de plantes crypto- games, proposé sous ce nom par Palissot de Beauvois, a élé réuni au genre Lermnanea, de Boryÿ Saint-Vincent. TRICHOGYNE. 7richogy ne. 8oT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Lessing, qui lui assigne pour caractères : capitule plu- riflore, hétérogame ; fleurs placées entre les squames de l’involuere et les paillettes du réceptacle peu nom- breuses et femelles; celles du centre sont mâles et (u- buleuses; squames de l’involucre làâchement imbriquées; réceptacle garni de paillettes seulement sur ses bords ; corolles femelles filiformes ; les mâles sont tubuleuses, alténuées à leur base, avec le limbe quadridenté; an- thère à deux soies; style des mâles très-simple, pubé- rule et subdilaté au sommet; chez les fleurs femelles il est bifide à l'extrémité; akènes sessiles, sans bec ; ai- grelle des mâles formée d’une série de soies capillaires, plumeuse au sommet. TRICHOGYNE TOMBANTE. Zrichogyne decumbens, Less.; Gnaphalium decumbens, Thunb. C’est un sous- arbrisseau à feuilles linéaires, à demi étaltes, vertes en dessus, couvertes d’un duvet argenté en dessous; les capitules sont réunis au sommet des ramifications de la tige, en tête agglomérée. Du cap de Bonne-Espé- rance. TRICHOLEA. BOT. 7”. THRICOLÉE. TRICHOLÈNE. 7'richolæna. por. Genre de la famille des Graminées, institué par Nées et Schauer qui lui donnent pour caractères : épillets polygames, homo- games, biflores; deux glumes membraneuses el velues : la supérieure aussi longue que la fleurette inférieure, mucronée ou sétigère en dessous du sommet qui est bifide, l’inférieure très-petite ou se résolvant en un anneau de poils lobulés; fleurette inférieure mâle ou neutre ; valvule inférieure semblable à la glume supé- rieure, formant une autre glume d’épillet uniflore; 509 RAI valvule supérieure plus petite, bidentée, enveloppant les étamines; fleurette supérieure hermaphrodite, à valvules chartacées; lodicules obconiques, étroites, exiguës ; élamines au nombre de trois; cariopse recou- | verte par les valvules persistantes de la fleurette. TRICHOLÈNE ROSE. Z'richolæna rosea, Nées. Son chaume est dressé; ses feuilles sont linéaires, avec les articulations garnies de poils. Du cap de Bonne-Espé- | rance. TRICHOLÉPIDE, Zricholepis. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Cynarées, institué par le professeur De Candolle, qui lui assigne pour ca- ractères : capilule mulliflore, homogame; involucre hémisphérique, formé d'un grand nombre de squa- mes imbriquées, linéari-sétacées, armées au sommet de petits crochets criniformes et recourbés; récep- tacle garni de fimbrilles et de soies très-déliées; co- rolles à cinq divisions peu régulières; étamines à filaments papilloso-piloliuscules; anthères appendicu- lées au sommet qui est fort aigu ; stigmales divergents; akènes oblongs, couronnés par une aréole circulaire au sommet du bord latéral; soies de l’aigrette scabres, serrées sur plusieurs rangs, en un anneau décidu près de leur base. Ce genre se compose de quatre espèces de l'Inde, très-analogues entre elles par leur port, quoi- que assez distinctes par leur aigretle; Loutes ont été confondues dans le genre Carduus, dont elles se sé- parent sans peine, par leur aigrette non formée de poils soyeux, et par leur style latéral. TRICHOLÉPIDE FOURCHUE. 7 icholepis furcata, De Cand. Sa tige est glabre et rameuse dès sa base; les feuilles sont à peine scabres en dessous, lancéolées, dentelées; les écailles de l’involucre sont noirâtres; les corolles sont rougeâtres. TRICHOLOMA. BoT. 7. AGARIC. TRICHOMANES. Bor. (Fougères.) Ce genre constitue avec l’AÆymenophylluin la tribu des Hyménophyllées, bien distincte de la plupart des Fougères par son port et par ses capsules sessiles, discoïdes, à anneau élas- tique complet. Il fut établi par Linné, qui y compre- nait non-seulement les vrais 7richomanes, mais les Hymenophyllum, qui en ont été séparés par Smith. Les uns et les autres présentent des groupes de cap- sules placés sur le bord des frondes à l'extrémité des nervures portés sur un axe filiforme, plus ou moins allongé, et environnés par un involucre membraneux, ouvert du côté extérieur ; cet involucre est en forme d’entonnoir, à bord entier, dans les 7’richomanes ; il est à deux valves dans les Zynenophyllum.En dernier lieu Bory de Saint-Vincent a séparé des 7richomanes- les deux genres Fea et Hymenostachys qui, malgré leurs rapports très-intimes avec les 7richomanes, peu- vent être considérés comme des genres aussi différents que les Osmunda et les Todea, que les Acrostichum et les Polybotrya. Les T'richomanes sont des Fou- gères à fronde membraneuse, transparente, simple dans quelques espèces, ordinairement très-découpée. Danslepremier cas, celte frondeestarrondie,réniforme ou allongée; les nervures partent toutes de la base en rayonnant et en se dichotomant. Dans le second cas, les frondes sont pinnées ou bipinnées, ou même encore TRI plus divisées ; les pinnules sont découpées en lanières oblongues, obluses, quelquefois filiformes et réelle- | ment capillaires, chacune traversée par une senle ner- vure qui, dans quelques espèces, est presque totalement dépourvue d'expansion membraneuse ; les involucres qui entourent les capsules-sont en forme de cornet plus ou moins évasé, tantôt plongés en partie dans la fronde, tantôt complétement isolés et pédicellés ; l'axe sur le- quel sont portées les capsules, se prolonge souvent au dehors en une longue soie roide et fine. Toules ces plantes croissent dans les lieux frais et humides des pays chauds; elles sont très-nombreuses en Amérique et dans les îles de la mer du Sud. Une seule espèce croît en Europe, encore est-elle limitée à une petite partie de l’Irlande. TRICHOMATES. or. L'une des sections établies par Palisot-de-Beauvois dans la famille des Algues. TRICHOMITRIUM. por. Le genre proposé sous ce nom par Reichenbach, dans la famille des Mousses, a été reconnu ne point différer du genre Leptodon, de Weber. TRICHONÈME. Trichonema. pot. Genre de la fa- mille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, très- voisin du genre Zæia dont il à été détaché par Ker, et caractérisé essentiellement par sa spathe bivalve, à valves lancéolées, aiguës, très-entières; son périanthe à six divisions égales et à tube très-court; les filets de ses élamines sont courts et velus; les trois stigmates sont bipartis. Les espèces qui constituent ce genre, sont de belles plantes ayant l'aspect des Zæia et ori- ginaires, pour la plupart, du cap de Bonne-Espérance. TRICHONÈME COMESTIBLE. 7 ”ichonema edule, Herb. Cormus enveloppé d’une lunique membraneuse lui- sante ; les feuilles sont minces, allongées, linéaires, du double de la longueur de la tige; les fleurs sont d’un bieu pourpré, les bractées sont peu distinctes de l’in- volucre. Cette plante croît en Arabie où les naturels font usage de ses cormus comme légume alimentaire. TRICHONOTE. pois. Sous-genre de Callionyme./7. ce mot. TRICHOON. sort. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi par Roth (Catal., It, p. 2 el 5) sur une plante placée par Retz (Obs., 1v, pag. 21) dans le genre 4rundo. Le caractère essentiel qui distingue le genre Trichocn, est d’avoir l'ovaire, et non les glumes, entouré à la base d’une houppe de poils. Tricuoon KurKkA. 7richoon Kurka, Pers.; Arundo Kurka, Relsius. Son chaume est fort élevé, fistuleux, de la grosseur du petit doigt, garni de feuilles très- longues, rudes au toucher, larges de sept ou huit lignes; la panicule est longue d’un pied, resserrée, presque unilatérale, inclinée; le rachis est sillonné, anguleux; les pédoncules sont à demi verticillés, allon- gés, supportant à l'extrémité de leurs divisions, des épillets épars; le calice est uniflore, linéaire, à deux valves nues, striées, inégales, plus courtes que celles de la corolle, dont les valves sont linéaires, subulées, une fois plus grandes que le calice, striées et roulées sur elles-mêmes. De l'Inde. TRICHOPÉTALE. Z'richopetalum. 8oT. Ce genre a AT TRI été érigé par Lindley, pour une plante de la famille des Orchidées, et que Ruiz et Pavon, dans leur Flore du Pérou, avaient considérée comme devant faire par- tie du genre Anthericum ; mais Lindley a pensé qu'elle ne pouvait être assimilée à ce genre parce qu’elle avait la tige paniculée, les sépales et les pétales roulés et les fleurs penchées. La plante trouvée au Chili, près des bains de Colinas, et à laquelle Lindley donne le nom de T'richopetalum gracile, paraît avoir pour synonyme l'Anthericum plumosum de Ruiz el Pavon, bien diffé- rent de l’Orchidée figurée sous le même nom par Hoo- ker, dans le Botanical Magazine, sous le n° 5084, qui parait être très-commune aux environs de Valparaiso et dont Lindley propose de faire une seconde espèce du genre nouveau, sous le nom de 7'richopetaluan slel- latum. TRICHOPHORE. 7'richopghorum. Bot. Genre de la famille des Cypéracées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par Persoon (ÆEnchir. Bof.,t. 1, p.69) et ainsi caractérisé : épiilels presque ovales, composés d’écailles imbriquées en tout sens; akènes entourés de soies ca- pillaires très-longues, ordinairement au nombre de six, et ne formant pas un paquet lanugineux, comme dans le genre Æriophorum , dont le 7rrchophorum est un démembrement. Persoon rapporte à ce genre les Scir- pus Eriophorum et linealus de Michaux, et PÆyrio- phorum alpinuimm, L., espèces qui croissent, les pre- mières dans l'Amérique septentrionale, la dernière dans les Alpes européennes. TRICHOPHORE. 7’richophorus. ins. Coléoptères té- {ramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, établi par Audinet-Serville, avec les caractères suivants : antennes velues, composées de onze arlicles cylindriques, allongés, dont les {rois der- niers plus grands; palpes égales, avec leur dernier ‘article dolabriforme; corselel cylindrique, presque oblong, mutique, allongé, inégal en dessus ; écusson petit, arrondi postérieurement ; élytres allant un peu en diminuant de largeur vers leur extrémité, tronquées au bout, avec l’angle extérieur de la troncature pro- longé en une épine très-distincte; corps velu; paltes assez longues; cuisses brusquement en massue. TRICHOPHORE OBLIQUE. 2 ichophorus obliquus, Aud. Son corps est d’un noir bronzé en dessus, chargé de poils roussàtres, les uns couchés, les autres hérissés; cinq ou six Lubercules noirs et luisants sur le corselet; une bande jaune oblique sur chaque élytre et vers le milieu; antennes et pattes noires, chargées de poils roussâtres. Taille, dix lignes. Du Brésil. TRICHOPHORUS. por. (Palisot de Beauvois.) Syno- nyme d’Oscillaria. TRICHOPHORUS. o1s. L'un des synonymes de Crinon. V. ce mot. TRICHOPHYE. 7'richophya.1ns. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Brachélytres, tribu des Aléocharides, institué par Mannerheim, qui lui assigne pour caractères : antennes insérées au bord interne des yeux : le premier article est grand, épais el rentié, le deuxième court et globuleux, les autres à peu près égaux, très-grêles et garnis de poils; dernier article des palpes maxillaires pointu ; tête arrondie, renfoncte 10 DiCT. DES SCIENCES NAT. TRI 591 sous le corselet qui est court, transversal, arrondi sur les côtés et en arrière; corps un peu déprimé; pattes longues; articles des tarses à peu près égaux. TRICHOPHYE PILICORNE. Z'#ichophya pilicornis, Mann. Le corps est noir, un peu brillant sur les élytres qui sont finement ponctuées; les pattes sont d’un brur jaunâtre. Taille, une ligne. Nord de l'Europe. TRICHOPHYLLE. 7richophylluin.Bor.Nuttall (Gex. Ainer., 11, p. 167) à établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Synanthérées, et à la Syn- génésie superflue de Linné. C’est probablement ie même que l’ÆEriophyllum, de Lagasca, el par conséquent it devrail être supprimé, puisque celui-ci a l’antériorilé. Néanmoins Cassini est d'avis de le conserver provisoi- rement, attendu que les descriptions des deux genres sont incomplètes et laissent encore quelques doutes sur leur identité. Quoique Nuttall ait placé son genre près des Z'ageles, Cassini ne pense pas qu'il doive faire par- lie des Tagélinées, parce qu'il a plus d’affinité réelle avec le Schkhuria dont il diffère principalement par les fleurs de la circonférence, en nombre à peu près égal à celui des folioles de l’invoiucre, qui varie de cinq à quatorze. Ces deux genres forment le passage de la tribu des Hélénites à celle des Tagétintes, mais ils sont plus rapprochés de la première. TRICHOPHYLLE LAINEUX. 7 #ichophyllum lanatum, Nutt.; Actinella lanata, Pursh. C’est une plante her- bacée, à feuilles alternes, palmces, pinnatifides et co- tonneuses. Les fleurs sont d’un beau jaune, solitaires au sommet des pédoncules dicholtomes el terminaux. Elle croît près de la source de la rivière Columbia, dans l'Amérique septentrionale. TRICHOPILIE. 7'richopilia. ot. Genre de la famille des Orchidées, institué par Lindley, qui lui assigne pour caractères : périanthe étalé, à folioles étroites; labelle grand, pétaloïde, (ortillé, à trois lobes et paral- lèle avec le gynostème, qui est cylindrique, en massue; clinandre en forme de capuchon, trilebé el frangé; anthère uniloculaire., comprimée, convexe dans sa par- tie antérieure; deux masses polliniques sillonnées dans leur partie postérieure, adhérentes par de minces cau- dicules; glandule très-petite. TRICHOPILIE TORTILLÉE. 7 Yichopilia tortilis, Lindl. Son pseudobulbe est obiong, sillonné, comprimé, pres- qu'entièrement enveloppé de squames membraneuses et brunâtres ; feuille oblongue, coriace, plane, aiguë, repliée à sa base; fleur solitaire; sépales et pétales igaux, linéaires-lancéolés, tortillés en spirale, d’un brun rougeàtre en dessus, d’un brun jaunâtre en des- sous, marqués d’une côte longitudinale, saillante, et frangés sur les bords; labelle blanc, pourpré à sa base el quelques taches de celte dernière couleur sur son limbe; gynostème blanc. L'étendue de la fleur est de près de quatre pouces. Du Mexique. TRICHOPODE. 7'richopoda. 1xs. Coléoptères penta- mères; ce genre, de la famille des Palpicornes, a été établi par Brullé dans la tribu des Sphéridies, pour un insecte récemment rapporté de Madagascar par Goudot. Ce genre diffère de ceux qui l’avoisinent, en ce que le menton est muni d'une fosselte ; par la massue des an- tennes qui est formée d'articles très-serrés, enfin par 29 e L 502 TRI les articles de fous les tarses, qui sont très-velus en dessous. Les autres caractères se rapportent plus ou moins à ceux des Sphéridies. TRICHOPOPE CASSIDOÏDE. 7 richopoda cassidæformis, Brul. il est globuleux, noir ou d’un brun très-foncé, qui parait ferrugineux sur les pattes, le devant de la tête et les côtés du corselet; la base des antennes est rousse, ainsi que les palpes ; ja tête et le corselel sont parsemés de points fort petits; les élytres sont cou- vertes de semblables points, mais plus nombreux et moins gros;elles présentent des stries formées de points enfoncés qui sont plus gros el plus écartés, vers les côtés, dans les stries latérales, dont l’origine n’atteint pas la base des élytres. Taille, deux lignes. Un autre genre Z'richopoda, dont le nom, si l’on veut éviter toute confusion, devra être nécessairement | changé, a été créé par Latreille et Macquart dans la classe des Diptères, et appartient à la famille des Mus- ciens. Il a pour caractères essentiels : {roisième article des antennes lenticulaire; corps oblong et cylindrique; jambes postérieures dilatées et ciliées en dehors; pre- mière cellule postérieure des ailes fermée. Les 7richo- poda planipes et ftavipes, Fab., ainsi que le formosa, Wiedm., se trouvent en Amérique. TRICUGPODE. T'richopodus. vois. Ce genre a été formé aux dépens des Osphronèmes, dont il ne diffère qu’en ce que ses espèces n’ont point d’épines aux ca- topes, qui, du reste,sontégalement placées sous les pec- torales; le corps est épais el comprimé; les opercules sont lisses; la base des nageoires verticales est écail- leuse ; la bouche est petite; les dents sont très-courtes et en velours. TRICHOPODE TRICHOPTÈRE. Zichopodus trichopte- rus, Lacép.; Labrus trichopterus, Lin. Les rayons des pageoires pectorales sont prolongés en très-longs fila- ments; ily à de chaque côté, sur le corps et la queue, une tache ronde, noire, à bords noirâtres; le reste du corps est brunâtre, ondé de brun et tacheté de noirâtre; les nageoires anale et caudale sont pointillées de blanc. Taille, quatre pouces environ. De la mer des Indes. ERICHOPODIER. 7'richopodium. roT. Ce genre en- core peu connu, paraît appartenir à la famille des Aristolochicées; il a été proposé par Lindley, avecles ca- ractères suivants : fleurs dioïques : les femelles ont le périgone tubuleux à la base et le limbe divisé en cinq lobes profonds; six étamines stériles, insérées chacune dans une fosselte. Le fruit consiste en une capsule triangulaire, dont les angles sont membraneux et on- dulés ; les trois loges sont indéhiscentes ; les semences sont solitaires ou géminées et alors superposées et as- cendantes; le test est membraneux, angulaire, à sillon ventral. Ce genre paraîl avoir de grands rapports avec celui que Gærtner a nommé 7Yrichopus, el qui n’est guère mieux connu. TRICHOPODIER DE L'INDE. 7richopodium Indicum, Lindl. C'est une plante herbacée, à feuilles alternes, cordées, ovalo-lancéolées, rarement linéaires. TRICHOPTERA. 1Ns. Ÿ’. PHALÆNULA et PSYCHODE. TRICHOPTÈRE. pois. Espèce du genre Trichopode. TRICHOPTERIS. BoT. Sous ce nom générique, Nec- ker avail formé un genre qui avait pour {type le Kn«r- TRI tia plumosa dont l’aigrette est plumeuse. Ce genre est le même que le Plerocephalus, de Lagasca. Foy. PTÉROCÉPHALE. La même dénomination de 7'richopteris a été em- ployée par Sprengel comme synonyme de Z'richipterts. ". ce mot. TRICHOPTERYE. 7yrichopterya. 8oT. Genre de la famille des Graminées, institué par Nées d’Esenbeek, qui lui assigne pour caractères : épillets composés de trois fleurs dont la plus basse est mâle, l’intermédiaire hermaphrodite et la supérieure rudimentaire; deux glumes mutiques, d’inégale longueur, mais plus gran- des que les fleurs. Deux paillettes mutiques aux fleurs mâles; deux étamines. Les fleurs hermaphrodites ont deux paillettes bifides au sommet et les découpures sont séligères ; entre elles se trouve l’arête qui est apla- tie et tordue à sa base ; squamules coniques et émargi- nées; trois élamines; ovaire sessile et glabre; deux styles terminaux. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre; on la trouve au cap de Bonne-Es- pérance; celle Graminée a la feuille très-étroite ainsi que la panicule, dont les pédicelles sont barbus en des- sous des épillets. TRICHOPUS. or. Sous ce nom générique, Gærtner a décrit un fruit de l’île de Ceylan, où il est nommé vul- gairement Bempul. C'estune capsule enveloppée dansle calice triangulaire-ailé, divisée intérieurement en trois loges contenant chacune deux graines attachées aux cloisons, munies d’un albumen cartilagineux, à la base duquel est niché un très-petit embryon à un seul coty- lédon. TRICHOSANDRE. 7richosandra. Bot. Genre de la famille des Asclépiadées, établi par le professeur De Candolle, qui lui assigne pour caractères : calice com- posé de cinq sépales coriaces; corolle subcampanulée, dépassant à peine le calice, à cinq découpures droites, dont l’orifice et le tube sont nus; point de couronne staminale; gynostège nu, égalant la longueur du tube de la corolle; anthères surmontées d’une membrane blanchâtre, irrégulièrement velue; masses polliniques dressées, comprimées, ovales-oblongues, attachées par leur base; stigmate subhémisphérique, très-courte- ment apiculé; follicules lisses et ligneux; semences chevelues. TRICHOSANDRE DE Bourgon. Zichosandra Borbo- nica, De Cand. C’est un arbuste grimpant, très-glabre, à feuiiles opposées, ovales ou arrondies, veinées, gla- bres sur les deux faces, brillantes en dessus, ayant la nervure médiane couverte d’un duvet ferrugineux,sem- blable à celui qui recouvre les jeunes rameaux; les fleurs sont courtement pédonculées et réunies en cime terminale. TRICHOSANTHE. 7richosanthes. nor. Ce genre, de la famille des Cucurbitacées, avait reçu primitivement de Micheli le nom d’Anguina, d’où est dérivé celui d'Anguine, sous lequel il a été désigné dans quelques ouvrages français. On lui a réuni le Ceratosanthes de Jussieu, el il a été ainsi caractérisé : fleurs monoïques, blanches. Les mâles ont un calice profondément divisé en cinq lobes sétacés-appendiculés, munis extérieure- ment de cinq dents alternes avec les lobes; une corolle TARA à cinq divisions ciliées ; cinq élamines réunies en trois faisceaux à anthères soudées, ayant leurs loges extrê- mement flexueuses. Les fleurs femelles offrent un ca- lice à cinq dents; une corolle à cinq divisions laciniées- ciliées ; un style trifide; des stigmates oblongs, subulés. Le fruit est oblong, divisé en un nombre de loges qui varie de trois à neuf,renfermant des graines tuniquées, obtuses, très-difformes. Ce genre renferme environ vingt-quatre espèces indigènes des climats équatoriaux, principalement des Antilles et des Indes orientales. Linné n’en connaissait que quatre; les auteurs qui l'ont suivi, principalement Lamarck et Loureiro, en ont dé- erit onze autres; enfin Blume, dans son Abrégé de la Flore de Java, en a publié neuf nouvelles. Ce sont des plantes à tiges ligneuses, quelquefois volubiles, munies de vrilles et de feuilles diversement découpées. TRICHOSIPHE. 7'richosiphum. 8oT. Genre de la fa- mille des Sterculiacées, institué par Schottet Endlicher, qui lui assignent pour caractères : fleurs mâles : calice infundibuliforme, à cinq divisions étalées ; (ube stami- nal renfermé dans le tube du calice, renflé au milieu et garni de poils en forme de barbe; filaments libres au sommet, supportant des anthères biloculaires, groupés confusément en capitule. Les fleurs femelles ont pour fruit des carpelles folliculeux, sessiles et oligospermes, les semences sont nues. TRICHOSIPHE AUSTRAL. ZYichosiphum australe, Schott. C’est un arbre de moyenne élévalion, dépourvu de feuilles à l’époque de la floraison et dont les ra- meaux sont assez courts et axillaires; les fleurs sont blanches, odorantes, äressées, d’un pouce environ de diamètre. De l’île de Northumberland. TRICHOSIPHON. BorT. Ce genre a été proposé, dans la famille des Sterculiacées, par Schott et Endlicher, mais il n’a été admis que comme section du genre S/er- culia, de Linné. TRICHOSME. T'richosma. BoT. Genre de la famille des Orchidées, formé par Lindley aux dépens du genre Cæœlagine, avec les caractères suivants : sépales étalés, égaux : les latéraux prolongés à leur base et adnés au pied du gynostème; pétales conformes et dressés; la- belle trilobé, crêté, en capuchon, articulé avec le pied du gynostème; celui-ci épais, charnu et rebordé; an- thère charnue, en forme de voûte, à deux valves verti- cales, sphacélées en leurs bords; huit masses polliniques attachées quatre par quatre, dont deux difformes et plus petites à chaque phalange. TRICHOSME SUAVE. Z'richosina suavis, Lindl.; Cœæla- gine coronaria, Endl., Botan. Reg., 1841, misc. 178. Tige cylindrique, très-étroiteet diphylle; feuilles lan- céolées, acuminées, ondulées, coriaces , à trois ner- vures peu apparentes; bractées sétacées, sphacélées à l'extrémité; sépales et pétales d’un blanc jaunâtre; labelle jaune au centre, laché de rouge-pourpré sur les bords; gynostème pourpré, taché de blanchâtre. De l'Inde. TRICHOSOME. 7'richosomum. 1Ns. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Bombyciens, groupe des Chélonites, établi par Boisduval, qui lui assigne pour caractères : antennes pectinées dans les mâles el légèrement dentées dans les femelles; tête médiocre ; TOR 595 palpes avancées de manière à former une sorte de petit bec; trompe assez longue; ailes d’une étendue mé- diocre chez les mâles et rudimentaires chez les fe- melles ; corps robuste. TRICHOSOME PARASITE. Z'richosomum parasilun , Boisd.; Bombyx parasite, Hubn.; Eyprepia parasita, Ochs.; Chelonia parasita, God. Ailes entièrement d’un gris pâle dans le mâle, avec huit taches noires, trian- gulaires sur les antérieures; la femelle a ces organes courts et chiffonnés, d'un brun fauve, avec dix taches noires, entourées de blanc sur les antérieurs et quatre sur les postérieurs. Taille du mâle, treize lignes, les ailes étendues. On trouve ce Lépidoptère en Allemagne. TRICHOSOME. Z'richosoma. 1NT. Genre de l’ordre des Némaloïdes, ayant pour caractères : corps cylin- drique, élastique, excessivement grêle, grossissant un peu et insensiblement vers sa partie postérieure; bou- che punctiforme; verge du mâle unique, renfermée dans une gaîne à sa base. Les Trichosomes, au premier aspect, ressemblent à un poil blanc ou à un bout de cheveu plus étroit en avant qu’en arrière. De tous les Entozoaires, ce sont ceux dont le diamètre est le plus petit. Ils ne diffèrent des Trichocéphales qu’en ce que ceux-ci sont subitement renflés en arrière et dans une certaine étendue, tandis que les Trichosomes le sont beaucoup moins et d’une manière insensible. La bou- che, l'intestin et les organes génitaux paraissent con- formés de la même manière dans les deux genres; les œufs sont également elliptiques et (terminés aux deux bouts par un nodule arrondi. Quoique beaucoup plus minces que les Trichocéphaies, les Trichosomes ont leurs œufs de même volume que ceux des premiers; ils sont peu nombreux et placés à la file dans les ovaires. Les Trichosomes se trouvent particulièrement dansles gros intestins des Oiseaux; on en observe néanmoins quelques-uns dans les Mammifères et même dans les Reptiles. Les espèces sont excessivement difficiles à distinguer entre elles, et leurs caractères presque nuls; aussi la plupart des Trichosomes mentionnés par Ru- dolphi sont-ils rangés dans les espèces douteuses, ou mieux,sont désignés par le nom de l'animal dans lequel ils ont été trouvés. TRICHOSOME Du CANARD. Z'richosoma Anatis, Schr.; Linquatala trichocephalus, Hand. ; Trichocephalus capillaris, Rud. Son corps est prolongé en avant par une partie plus étroite, en forme de cou, il est lerminé oblusément en arrière et courbé dans celte partie de son étendue; sa longueur est d’un demi-pouce en- viron. TRICHOSPERME. T'richospermunm.oT.Blume (B5j- dragen Flor.nederl. Indie, pag. 56) a établi ce genre dans la famille des Bixinées et dans la Polyandrie Di- gynie, L., en lui imposant les caractères suivants : ca- lice à cinq sépales ovales, caducs, imbriqués pendant l’estivation; corolle à cinq pétales ovales, un peu plus courts que le calice; élamines nombreuses, libres, in- sérées sur un disque hypogyne, à anthères didymes ; ovaire presque biloculaire, surmonté de deux stigmales échancrés et sessiles ; capsule réniforme, à deux val- ves hérissées en dehors , portant chacune sur leur mi- lieu un placenta linéaire ; graines nombreuses, lenti- 594 TRI culaires, arillées, ciliées sur leurs bords, munies d’un albumen charnu , de cotylédons foliacés, orbiculés, et d’une radicule dirigée vers le centre. TRICHOSPERME DE JAVA. T'richospermum Javanti- cum. C’est un arbre à feuilles allernes, ovales, oblon- gues, échancrées en cœur à la base, légèrement dentées en scie, munies de deux giandes en dessous, à stipules ovales et à fleurs formant des cimes axillaires. Cet ar- bre croit dans les montagnes stériles de la province de Builenzorg. TRICHOSPERMUM, por. Le genre fondé sous ce nom, par Palisot de Beauvois, n’a pu être adopté, car il repose sur un caractère qui appartient entièrement au genre Parthenium dont il à été détaché mal à propos. TRICHOSPHÆRIA. Bor. L'une des sections du genre Hyptis, de la famille des Labiatées. TRICHOSPIRE. 7'richospira. gor. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Vernoniées, de Cas- sini, établi par Kunth (Now. Gen. et Sp. Plant.æquin., L. 1v, p.28 , tab. 519), qui la ainsi caractérisé : invo- lucre nul; calathide entièrement composée de fleurons verticillés, agglomérés, séparés par des bracttes, tu- buleux, hermaphrodites ; akènes surmontés de huit ou neuf arêtes, dont deux sont beaucoup plus longues et très-divergentes. TRicuospire FAUSSE METRE. 7'richospira Menthot- des.C'estune plante herbacée, rampante, à feuilles in- férieures alternes; les supérieures opposées. Les fleurs sont de. couleur violâtre. On trouve cette plante dans des localités sablonneuses, sur les rives de l’Apure, dans l'Amérique méridionale. TRICHOSPORE. 7'richosporum. 8oT. Genre de la famille des Bignoniacées et de la Didynamie Angio- spermie, L., établi par Don, avec les caractères sui- vants : calice tubuleux, divisé jusqu’à la moitié en cinq lobes égaux ; corolle tubuleuse, courbée, dilatée à l’o- rifice, le limbe oblique presque bilabié; quatre étami- nes didynames, avec le rudiment d’une cinquième ; anthères jointes ensemble, à loges parallèles; stigmate creux, presque infundibuliforme ; capsule très-longue, en forme de silique, bivalve, à quatre fausses loges; graines petites, de chaque côté prolongées en une queue séliforme. TRICHOSPORE RADICANT. Z'7ichosporum radicans. C’est une plante à tige radicante, à feuilles ovales ou lancéolées, glabres, à fleurs rouges, jaunes en dedans, portées au nombre de deux sur des pédoncules axil- aires ou terminaux. Elle croît dans les forêts de l’île de Java. Le TRICHOSPORE JOLI, Z'richosporusm pulchrum, BI., ressemble à l’espèce précédente, mais ses fleurs sont entièrement rouges. On le trouve également dans les forêts de Java. TRICHOSPORÉES. 7richosporæ. por. Sous ce nom, Blume ( Bijdr. F1. nederl. Ind., p. 759) établit une section dans la famille des Bignoniacées, caractérisée par ses graines pendantes et prolongées aux deux ex- trémités ou seulement à l’une d’elles, en une aile séta- cée ou membraneuse. Cette section se compose des quatre, genres : T'romsdorfjia, Bl.; Trichosporur, TRI Don; Lysionatus, Bon, el Agalmy la, BI. F. ces mots. TRICHOSTÈME. Trichostema. 8or. Genre de la fa- mille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., offrant les caractères suivants : calice persistant, à deux lèvres: la supérieure plus grande, à trois dé- coupures égales, l'inférieure à deux divisions aiguës ; corolle dont le tube est court, la lèvre supérieure en forme de faucille, l’inférieure trilobée, avec le lobe du milieu fort petit; quatre étamines très-longues, cour- bées, didynames; style surmonté d’un stigmate bifide. Linné a fondé ce genre sur deux espèces de l'Amérique septentrionale, qui ont reçu les noms de Z’richostema brachiata et dichotoma. Ce sont de petites plantes à {iges rameuses, garnies de feuilles sessiles, ovales- lancéoltes, entières, à fleurs pédicellées, situées au sommet de pelils rameaux axillaires. Loureiro a dé- cril, sous le nom de 7'richostema spiralis, une plante de la Cochinchine, qui probablement n'appartient pas au même genre que les précédentes. TRICHOSTEMMA. BoT. Cassini a ainsi nommé un genre ou sous-genre de Synanthérées, qui a été réuni au genre #’edelia, de Jacquin. F. WEDÉLIE. TRICHOSTEPHIUM. Bor. Le genre constitué sous ce nom par Cassini, dans la famille des Synanthérées, ne diffère pas sensiblement de son genre 7'richostemma, et doit conséquemment être, ainsi que lui, réuni au genre /7’edelia. TRICHOSTOMA. por. Le genre de Champignons py- rénomycètes, de la tribu des Sphæriacés (Fries), au- quel Corda avait donné ce nom, à été réuni au genre lermicularia, de Tode. TRICHOSTOME. 7Z'richostomum. BoT. ( Mousses.) Hedwig avait formé, sous ce nom, ungenre fort naturel dans son ensemble, qui a été adopté avec peu de mo- difications par les botanistes qui l'ont suivi immédiate- ment, et qui, même dans les temps plus récents, n’a été divisé qu’en un petit nombre de genres par Hoo- ker, Arnott et Schwægrichen, mais qui est devenu l’objet de subdivisions infinies de la part de Bridel et de quelques autres muscologistes. Le genre Z'richos- touuwm a donné naissance à trois genres généralement adoptés : T’richostomum, Cinclidotus et Didymo- don ; mais Bridel a désigné les Trichostomes de Hooker et de Schwægrichen, sous le nom de Racomitrion, et les Didymodon sous ceux de Trichostomes, de Cyno- don et de Desmatodon. En admettant comme type du genre Trichosteme les espèces européennes, qui ont été rapportées en premier à ce genre par Hedwig et qui en formaient anciennement la majeure partie, on doit adopter ce genre tel que Schwægrichen et Hooker l'ont limité, etle caractériser ainsi : capsule terminale, pédicellée ; péristome formé de seize dents égales, fili- formes, divisées jusqu’à la base, ou de trente-deux rap- prochées par paires; coiffe campanulée. Ce dernier caractère le distingue des Didymodon qui ont la coiffe fendue latéralement. Les Trichostomes sont des Mous- ses généralement rameuses , à feuilles étalées, allon- gées, souvent terminées par un poil blanc qui les fait paraître laineuses ; les capsules sont souvent allongées, droites ; l'opercule est subulé, et les cils du péristome très-allongés, filiformes. Les espèces les plus com- 1 4 ’ TRI munes sont les 7'richos!tomum lanuginosum, canes- cens, aciculare, elc. Les premières croissent sur les ro- chers arides, la dernière croit dans l’eau. TRICHOSTOME. 7'richostoma. 1Ns. Genre de Né- vroptères, section des Filicornes, famille des Plicipen- nes, établi par J. Pictet, dans sa Monographie des Friganides, p. 22, qui le caractérise ainsi : palpes maxillairesà trois articles dans le mâle, le troisième arti- cle plus gros queles autres, en forme de massue, hérissé de poils roides; premier anneau des antennes fort et velu; ailes supérieures sans nervures (ransversaies, couvertes de poils courts el serrés; ailes inférieures pe- Lites et médiocrement plissées. Ce genre se compose de quatre espèces nouvelles observées par l’auteur, dars le bassin du Leman. TRICHOSTYLIER. Tr'ichostyliuin. rot. Genre de la famille des Jungermanniacées, institué par Corda qui le caractérise ainsi : fructification femelle placée sur la page inférieure de la fronde et près de ses bords; point d'involucre ni d’involucelle ; calyptre herbacée, un peu en massue; sporange ovale, s’ouvrant par une fente; élatères insérés à la colonne centrale, à laquelle ils restent pendants; anthéridies nues, ovales, éparses à la surface de la fronde où elles sont adhérentes par un court filament; les Trichostyliers ont leurs frondes unies, sans nerfs, charnues; les découpures sont oblon- gues ou eunéiformes, obluses, lobulées et ondulées. TRICHOSURE. Z'richosurus. maAw. Sous-genre de Phalanger. /. ce mot. TRICHOTHALAMUS. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Lehmann, dans la famille des Rosacées, a été réuniau genre Polentilla, de Linné. TRICHOTHÉCIER. Trichothecium. or. Link a formé ce genre dansla famille des Muscédinées, ellui a donné les caractères suivants : filaments rameux, entremêlés, cloisonnés; sporidies nues, à deux loges séparées par une cloison. C'est ce dernier caractère qui distingue ce genre des Sporotriches. TRICHOTHÉCIER ROSE. 7 richotheciun roseum. Celle espèce croit sur les plantes et les bois morts, ainsi que sur les excréments desséchés de divers animaux ; elie y forme des plaques de quelques lignes de diamètre et un peu saillantes, veloutées, d’abord blanches et devenant ensuile roses, couleur qui est due au développement des sporidies qui seules sont colorées. Link avait considéré cetle plante comine la même que le 7richodermau ro- seuin de Persoon ; inais il est reconnu que ce sont deux plantes différentes. Sprengel a rapporté à ce genre plu- sieurs autres espèces, que les auteurs, qui se sont plus spécialement consacrés à l’étude de ces petits Champi- gnons,considèrent comme se rangeant dans des genres différents ; Lels sont le Bactridiui de Nées, le Poly- thrinciui de Kunze, le Macrotrichuse de Greville, et quelques Botryiis. TRICHOTOME. BOT. Quand l'axe d’un thyrse ou d’une grappe est accompagné, à sa base, de trois bractées, on dil que cet organe est Trichotome. TRICHOTOSIE. T'richotosia. Bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Blume (Bijdr. #, ned. Ind., p. 542) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe dont les sépales sont un peu ouverts : les extérieurs pubescents, OR 505 les latéraux insérés sur l'onglet du gynostème, figu- rant un éperon obtus; labelle onguiculé, adhérent par sa base à l'onglet du gynostème, le limbe est à peine lobé ou très-entier; anthère (erminale, adhérente à la dent dorsale du gynostème, à deux loges partagées en quatre pelites logeltes; masses polliniques au nombre de qua- tre dans chaque loge, comprimées, farineuses, pulpeu- ses, cohérentes au moyen d’une membrane élastique. TRIGHOTOSIE FÉROCE. Z'richotosia ferox, Bl. C'est une plante herbacée, caulescente, un peu velue, à feuilles sessiles, coriaces ou légèrement charnues, à fleurs peu nombreuses, accompagnées de bractées, et portées sur des pédoncules solitaires et opposées aux feuilles. De l'ile de Java. TRICHURE. int. Non donné par Wagler à un genre de vers intestinaux, nommé depuis avec plus de raison Trichocéphale. 7. ce mot. TRICHURI. ma. (Spix.) #. Sapagou. TRICLADIE. Zécladia. 80oT. Genre de la famiile des Caulerpées, division des Algues zoosporées, établi par Decaisne, pour une plante filamenteuse, rapporttede la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hollande, par Quoy et Gaimard; ce genre offre pour caractères : fronde divisée enramules ternées, obovales, sortant d'un scion cylin- drique et rampant,s’élevant en une sorte de tube garni intérieurement d’une multitude de filaments très-dé- liés. Ce tube est ordinairement de la grosseur d’un tuyau de plume d'Oie; il présente un étranglement annulaire à sa partie inférieure. TRICLADIE AUSTRAL£. 7rictadia australis, Decaisne. Celte Algue est entièrement d’une teinte verte, que l’on appelie vulgairement vert-de-mer. On la trouve à la Nouvelle-Hollande. TRICLASITE. min. Celle substance, dont on doit la découverte à Walmann, à été décrite pour la première fois par Hausmann sous le nom de Triklasit, parce qu'elle se clive, seion lui, dans trois sens différents, propriété qui lui est commune avec une multitude d’au- tres minéraux. De sen côté, Hisinger, qui en a fait l’a- nalyse, l’a désignée sous la dénomination de Fahlunite, tirée du lieu où elle se trouve; mais ce chimiste paraît avoir réuni sous ce nom deux substances de natures diverses : d’une part, celle qu’il appelle Fahlunite ten- dre, et qui est la véritable Triclasite d'Hausmann, de Pautre, celle qu'il décrit comme Fahlunite dure, et qui se rapproche beaucoup de Ja Cordiérite par sa compo- silion. La Triclasite est.un minéral d’un brun rougeâtre où d’un vert olive plus où moins foncé, tendre, fusible, donnant de l’eau par la caleination. Elle se présente {antôl en cristaux prismatiques, dont les bords sont fréquemment arrondis, Lantôl en masses amorphes, compactes, à cassure écailleuse, inégale et luisante. Sa dureté est supérieure à celie de la Phosphorite et inférieure à celle du Feldspath adulaire. Sa pesanteur spécifique varie de 2,61 à 2,66. Chauffée dans le tube de verre, elle dégage de l’eau en assez grande quantité; sur le charbon, elle blanchit et fond sur les bords en un verre blanc et bulleux; avec le Borax, elle se dis- sout lentement en un verre légèrement coioré par le Fer. La détermination de cetle espèce, sous les rap- 506 TRI ports cristallographique et chimique, laisse encore beaucoup à désirer. Suivant Haüy, ses formes cristal- lines dériveraient d’un prisme oblique rhomboïdal, dans lequel l'incidence de deux pans M serait de 1090 98 el celle de la base P sur M de 99° 24’. Hausmann et Léon- hard les font dériver d’un prisme droit rhomboïdal d'environ 110°, el Brooke adopte, pour leur forme pri- mitive, un prisme hexaèdre régulier ; il présume même qu’il pourrait y avoir identité entre la Triclasite et le minéral du Groënland auquel on a donné le nom de Gieseckite. Elle est composée, suivant Hisinger, de Si- lice, 48,20; Alumine, 28,75 ; Protoxyde de Fer, 5,02; Magnésie, 5,05; Eau, 4,00. On en connaît deux va- riétés : 19 La 7riclasite cristallisée. En prismes irré- guliers ordinairement à six pans, quelquefois à huit et même à dix, dont les bords sont arrondis, en sorte que les cristaux ont l’air d’avoir été fondus. Ils offrent dans le sens longitudinal une cassure iamelleuse assez écla- tante. Ces cristaux sont opaques ou seulement trans- lucides dans leurs bords les plus amincis. Dans la mine de Cuivre de Fahlun, au lieu nommé 7'erra-Nova, avec la Galène et le Cuivre pyriteux. 20 La 7'riclasite massive, En masses bacillaires ou réniformes, à cas- sure écailleuse ou conchoïde, semblable pour l'aspect à certaines variétés de Serpentine. À Fahlun, et prin- cipalement dans les mines de Lovise et d'Erik-Matts, où elle est disséminée dans un Schiste {alqueux ou chloritique. La Trielasite cristallisée est jusqu’à pré- sent une substance rare, qui n’a encore été trouvée que dans une seule localité (la mine de Cuivre de Fah- lun en Suède); elle y est disséminée dans des Roches schisteuses et au milieu üe minerais qui paraissent ap- partenir au lLerrain de Micaschiste. TRICLICERAS. por. Le genre proposé par le profes- seur De Candolle, dans la famille des Turnéracées, n’a point été admis, mais la seule espèce qui le constituait a été réunie au genre //’ormskialdia, de Thoning et Schumacker. TRICLIN. 7'riclinum. rot. Fée, dans son ouvrage sur les Cryptogames des écorces officinales, a établi sous ce nom un genre qui ne renferme qu’une seule espèce croissant sur le tronc et les branches des Quin- quina du Pérou; il le caractérise ainsi : chapeau pres- que membraneux, imbriqué, divisé en lobes, crénelé, et dont la substance est formée de trois couches: la première supérieure, lisse, à tissu serré, carlilagino- membraneuse; la deuxième où moyenne formée de glo- bules ou filaments velus, colorés ; la troisième ou l’in- férieure est un tissu byssoïde, à filaments disposés en réseau. Dans l'espèce qui sert de lype à ce genre, la couche supérieure est d’un gris brunâtre; la couche inférieure est blanchâtre, et la partie moyenne, qui est d’un rouge vif et qui devient ensuite orangée, parait contenir des grains noirs, qui sont probablement les sporidies. TRICLINIUM. 8or. La plante décrite sous le nom de T'ricliniun odoratum par Raffinesque, dans son Flora Ludoviciana, p.79, à été réunie, avec doute, au genre Sanicula par De Candolle. TRICLISPERMA. por. Genre fondé par Raffinesque et qui a pour type le Pol/ygala paucifolia. TRI TRICOLEA. BoT. Pour T'hricolea. V. TaricoLée. TRICOLIE. Tricolia.moLL. Genre proposé par Risso, qui l’a formé de deux espèces de Phasianelles. TRICOMAIRE. Z'ricomaria. 80T. Genre de la famille des Malpighiacées, établi par Hooker et Arnott qui lui assignent pour caractères : calice à cinq divisions, dont quatre sont glanduleuses à leur base; pétales plus longs que le calice, onguiculés, crénelés, inégaux et soyeux à la face postérieure; dix étamines Loutes fertiles ; fila- ments dilatés inférieurement et assemblés en (ube; an- Uhères glabres; trois styles ; deux stigmates courts, en massue, obliquement troncato-tubuleux au sommet ; un troisième plus court, rudimentaire et acuminé; trois ovaires unis en un seul trilobé; ils sont recou- verts d’une pubescence soyeuse, de sorte que chaque lobe présente un fascicule dorsal, pennilliciforme, com- posé de poils plus ou moins longs et discolores. TRICOMAIRE URSILLO. 7 icomaria wrsillo, Hook. et Arn. C’est un arbuste à feuilles opposées, presque ses- siles, à rameaux spinescents vers le sommet où deux fleurs, quelquefois une seule, d’un rouge orangé, sont portées sur des pédoncules très-courts el bibractéolés. De l'Amérique méridionale. TRICONDYLE. 7'ricondyla. 1Ns. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Cicindelètes, établi par Latreille sur un insecte de la Nouvelle-Guinée, rangé par Olivier avec les Cicindèles (aptera) et par Schoenherr avec les Collyris. Il appar- tient à la division des Cicindelètes, dont les espèces n’ont point de dent au milieu de l’échancrure du men- ton, dont les palpes maxillaires ne dépassent guère le labre, et où les labiales sont contiguës à leur naissance, avec le premier article grand, épais. Ce genre est main- tenant distingué de ceux de Thérate et de Colliure com- posant avec lui celte division, par plusieurs caractères. Les Tricondyles sont aptères, leurs antennes sont fili- formes et l’avant-dernier article des palpes labiales est le plus long de tous; le corselet est presque ovoïde, tronqué et rebordé aux deux extrémités; l'abdomen est ovalaire, rétréci vers sa base el un peu gibbeux pos- térieurement. Les trois premiers articles des tarses an- térieurs sont dilatés dans les mâles; le troisième est prolongé obliquement au côté interne, en manière de lobe ; le suivant, beaucoup plus petit el moins pro- longé, est presque semblable. TRICONDYLE BLEU. Zricondyla cyanea, Dej. Tout le corps de l’insecte est d’un bleu violet; les élytres sont profondément ponctuées, presque rugueuses dans leur moitié antérieure; les cuisses sont d’un rouge fer- rugineux et les jambes noires. Taille, huit lignes et demie. De Java. TRICONDYLUS. Bor. Ce genre établi par Knight et Salisbury dans la famille des Protéacées, a été ensuite réuni au genre Lomatia, de Robert Brown. TRICOPHORE. o1s. 77. CRINON. TRICOPRYE. 7'ricophy a. 1Ns. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Brachélytres, tribu des Aléochariens, institué par le comte de Mannerheim. li a pour caractères : antennes insérées entre les yeux, filiformes, à articles très-minces el capillaires, les deux premiers exceptés qui sont beaucoup plus gros el pres- TRI que globuleux; palpes maxillaires avancées, avec Île pénultième article beaucoup plus grand que le der- nier ; corselet ovale, très-court et transverse. Partie de l'abdomen qui dépasse les élytres beaucoup plus courte que le reste du corps. Le type de ce genre est le Tricophye pilicorne; Aleochara pilicornis, Gyll. Il est noir, assez brillant, très-finement pointillé; les pieds et la base des antennes sont d’un brun Lestacé ; celles-ci ont des soies très-menues à chaque articula- tion. On le trouve assez communément dans le nord de l'Europe, sous l'écorce des arbres. TRICOQUE. T'ricoccus. pot. Se dit du fruit com- posé de trois coques. TRICORYNE. 8or. Genre de la famille des Aspho- délées et de l’'Hexandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodr. ftor. Nov.-Holl., p. 278) qui Pa ainsi caractérisé : périanthe profondément divisé en six segments étalés, égaux el cadues; six élamines ayant leurs filets barbus en forme de pinceau, leurs anthères attachées par la base qui est échancrée;ovaire partagé en trois loges dispermes el soudées par la base au style filiforme; stigmale simple; trois péricarpes (carpelles séparés), en forme de massue, à une seule valve, et monospermes. Ce genre est placé dans la série naturelle, entre l'Anthericum elle Cæsia; il se com- pose de cinq espèces qui croissent dans la Nouvelle- Hollande. Ce sont des plantes herbacées, à racine fibreuse, ordinairement vivace, à feuilles étroites comme celles des Graminées. Celles qui sont rameuses ont à la base des rameaux une stipule intérieure. Les fleurs sont en ombelle, dressées, jaunes, portées sur des pédicelles articulés avec lepérianthe. Celui-ci, après la floraison, se roule en spirale et tombe bientôt. Les péricarpes simulent des noix couvertes de leur brou; ils sont réduits quelquefois à deux ou à un seul par avortement. TRICOT. mozz. Nom vulgaire du Conus mercator. TRICRATUS. por. (L'Héritier.) Synonyme d’Abronta. TRICTENOTOME. Z'rictenotoma. ins. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Longicornes, in- slilué par Gray qui le caractérise ainsi : antennes atteignant à peine la moitié des élytres, composées de onze arlicles, dont le premier en massue, le deuxième une fois moins long que le suivant, les autres jusqu’au huitième inclusivement de la même dimension, les trois derniers comprimés et en scie; mandibules ro- bustes, un peu arquées, dentées intérieurement; palpes maxillaires allongées, presque aussi longues que les mandibules, avec-leurs articles inégaux et le dernier dilaté à son extrémité; palpes labiaïes de moitié plus courtes, avec leurs articles égaux; corselet presque en parallélogramme, échancré antérieurement, avec ses angles antérieurs aigus el avancés; le bord latéral est dilaté dans son milieu en une petile épine; élytres allant en se rélrécissant, pointues à leurs angles hu- méral et sutural ; corps épais; articles des Larses cylin- driques. TRICTÉNOTOME DE CHiLEDREN. Z'rictenoloma Chile- drenii, Gray. Son corps est oblong, couvert en dessus d’un duvet jaunâtre , qui prend une teinte verdâtre en dessous; mandibules noires, ponctuées au côté ex- TRI 507 terne; corselet brun, avec les bords latéraux noirs ; écusson d’un noir briliant ; élytres d’un noir brunâtre. Taille, trente lignes. De Java. TRICTRAC. o1s. Nom vulgaire de la Braine. Voyez MERLE. TRICUSPIDAIRE. sNrEsT. Nom donné par Rudolphi à un genre de Vers intestinaux qu'il a nommé depuis Triénophore, F, ce mot. TRICUSPIDARIA. Bot. Ruiz et Pavon (Syst. Fi. Peruv., p. 112, et Prodr., (ab. 56) ont fondé sous ce nom un genre de la Polyandrie Trigynie, et qui a été placé dans la petite famille des Élæocarpées. Il offre les caractères suivants : calice à cinq dents; corolie à cinq pétales tricuspidés : torus annulaire. glanduleux , à dix faces; quinze anthères mutiques, déhiscentes par le sommet; capsule triloculaire, à trois valves qui portent les cloisons sur leur milieu ; graines peu nom- breuses. Le 7’ricuspidaria dependens, Ruiz et Pavon, loc. cil., Tricuspis dependens, Pers., est un arbre d'environ vingt-cinq pieds de haut, qui croit dans les grandes forêts el aux lieux inondés du Chili. Les feuilles sont opposées, ovales-oblongues, dentées en scie. Ses fleurs sont portées sur des pédoncules axil- aires et solitaires. TRICUSPIDE. Tricuspis. Bot. C'est-à-dire pourvu de trois pointes. TRICUSPIS. BoT. Persoon ($yx., 2, p. 9) a ainsi altéré le nom du genre 7ricuspidcria de Ruiz el Pavon. Palisot de Beauvois, dans son Agrostographie, p.77, Lab. 15, f. 10, a donné le nom de 7 ricuspis à un genre de Graminées fondé sur le Poa cœrulescens de Michaux, et sur une autre espèce de la Caroline. Le /f'indsoria, de Nuttall, parait être le même genre. Ses caractères consistent dans la lépieène à deux valves naviculaires, renfermant cinq à sept fleurs; la valve inférieure de la glume terminée par deux dents, mu- cronée au milieu du sommet ; la supérieure tronquée, un peu échancrée; les écailles hypogynes, frangées eL tronquées; le style bifide; la caryopse surmontée de deux cornes. TRICYCLA. Bot. (Cavanilles.) Synonyme de Bugain- villea, Commerson. TRICYRTIDE. Zricyrtis. Bor. Genre de la famille des Mélanthacées, établi par Wallich qui lui assigne pour caractères : périgone corollin, hexaphylle, à fo- lioles subunguicultes, soudées en cloche à leur base, les trois extérieures gibbeuses ; six élamines insérées à la base des folioles du périgone ; anthères versatiles ; ovaire oblong et triloculaire; plusieurs ovules dis- posés sur un seulrang, dans chaque loge; six stigmates en crochet. Le fruit consiste en une capsule prisma- tique, triloculaire, loculicido-trivalve au sommet ; les semences sont fortement imbriquées à l'angle central des loges ; elles ont une forme ovale; leur test est noir, rugueux, assez lâche. TRICYRTIDE TACHETÉE, Z'ricyrtis imaculata, Wall.; Compsanthus maculatus, Spr.; Compsoa maculata, Don. C’est une plante herbacée, velue; sa lige est ra- meuse el feuillée; les feuilles sont amplexicaules, cordées el acuminées ; les fleurs sont terminales, pé- donculées, blanches, (achetées de pourpre. Du Népaul. 508 TRI TRIDACNE. Z'riiacna. coNcu. Genre de la famille des Tridacnées, que Blainville, dans son Traité de Ma- lacologie, caractérise de la manière suivante : animal ; corps assez épais; les bords renflés et lobés du manteau adhérents el réunis dans presque toute la circonfé- rence, de manière à n’offrir que trois ouvertures; la première en bas el en avant pour la sortie du pied, la deuxième en haut et en arrière pour la cavité bran- chiale; la troisième, beaucoup plus petite, au milieu du bord dorsal ou supérieur pour l'anus; deux paires d’appendices labiaux extrêmement grêles el presque filiformes, au milieu desquels est un orifice buccal fort petit; branchies allongées, étroites, la supérieure beau- coup plus que l’inférieure, réunies entre elles dans presque toute leur longueur. Un très-gros muscle ad- ducteur médian et presque dorsal, analogue du posté- rieur des autres Bivalves et réuni avec un muscle rétracteur du pied encore plus considérable; le muscle adducteur antérieur nul ou rudimentaire ; masse mus- eulaire abdominaie considérable, donnant issue comme d’un calice à un gros faisceau de fibres musculaires byssoïdes. Coquille épaisse, solide, assez grossière, irrégulière, triangulaire, plus ou moins inéquilatérale, et placée sur les côtés de l’animal, de manière que le dos de l’animal correspond au bord libre des valves, ee qui le metdans une position renversée, relativement à la coquille; l'extrémité buccale 6u antérieure du côté du ligament ; sommets inclinés en arrière; char- nière dissemblable, tout à faiten avant d'eux ; une dent lamelleuse præcardinale et deux dents latérales écar- iées sur la valve gauche, correspondantes à deux dents iamelleuses præcardinales, et à une latérale écartée de la valve droite ; ligament externe, antérieur, allongé; une grande impression musculaire submédiane, bifide, presque marginale, ef souvent peu sensible ; une autre antérieure beaucoup plus petite, moins marquée et peu distincte de l'impression palléale. On ne connait point encore un grand nombre d'espèces dans le genre Tridacne; toutes sont marines, et habitent les mers intertropicales. L'une d’elles acquiert un volume gi- gantesque, quelquefois tel qu’on peut la considérer comme la plus grande de Loutes les Coquilles connues. La Coquille qui sert de bénitier dans l’église de Saini- Sulpice est surpassée en grandeur par quelques autres répandues en Italie. Une seule espèce a été reconnue fossile. TRIDACNE GIGANTESQUE. Z'ridacna gigas, Lamk.; Chama gigas, Lin., Gmel., p. 3299 ; Rumph, Mus., tab. 45, fig. 8. Chemnitz, Conch., €. vis, tab. 49, fig. 495; Eneycl., pl. 255, fig. 1. Le plus grand individu connu pèse, dit-on, plus de 500 livres. Risso (Hist. nat. des princip. prod. de l'Europe mérid., page 528) dit que l’on trouve celte Coquiile fossile dans les terrains ter- tiaires des environs de Nice. TRIDACNÉES. concu. On trouve cette famiile établie pour la première fois sous ce nom dans l'ouvrage de Lamarck (Anim. sans vert.). Elie est une imitation de celle proposée antérieurement par Cuvier (Règne Ani- mal) sous le nom de Bénitiers ; dans l’un et l’autre au- teur, cette famille est composée des deux genres Tri- dacne et Hipoppe. 7. ces mots. TRI TRIDACOPHYLLIE. 7'ridacophyllia. zoopn. Genre de l’ordre des Méandrinées, dans la division des Poly- piers pierreux lamelliformes, institué par Blainvilte. Les animaux sont actiniformes, confluents, très-dépri- més, élargis et épanouis sur les bords, avec une bouche centrale tuberculée, sans traces de tentacules, conte- nus dans des loges profondes, irrégulières, foliacées sur les bords, garnies de lamelles irrégulièrement ré- unies, formant un polypier non poreux, lurbiné, fixé par le sommet. TRIDACOPHYLLIE LAUTUE. Z'ridacophyllia Lactuca, Blainv.; Pavone Laituë, Lam. Lamelles d’une ténuité extrême, appliquées et prenant la forme d’une Laituë; ses parois en cornet forment de vastes et irrégulières cavités, au fond desquelles se trouvent les centres des Polypes. Ils ont la bouche ovalaire, un peu tubercu- leuse, entourée d’une belle couleur verte, glacée de jaune, passant vers le sommet au rouge-brun. Dans Pile de Vanikoro. TRIDACTYLE. 7'ridactylus. 1Ns. Genre de l’ordre des Orthoptères, famille des Sauteurs, établi par Oli- vier, et ne différant des Courtillières que par les jambes postérieures qui, au lieu d'être terminées par un (arse conformé comme à l'ordinaire, portent à sa place des appendices mobiles, étroits, crochus et en forme de doigts. Les caractères de ce genre sont : antennes assez courtes, composées de dix ou douze articles distincts, presque moniliformes; mâchoires terminées par une pièce cornée, dentée ; celle-ci recouverte par une autre pièce voûlée, de consistance membraneuse; lèvre qua- drifide ; trois ocelles peu apparents; corps un peu cy- lindrique; corselet aussi large que long; éiytres el ailes horizontales ; abdomen terminé par quatre appen- dices; pas de tarière dans les femelles; pattes anté- rieures propres à fouir; leurs jambes munies d’épines à leur extrémité seulement; leurs tarses de trois arti- cles insérés à l’extrémité de la jambe, et susceptibles de se cacher dans un sillon qui se trouve à la partie postérieure de la jambe; jambes intermédiaires com- primées, presque ovales, se rétrécissant vers j’extré- mité; leurs {arses conformés comme les antérieurs ; cuisses postérieures fortes, propres à sauter; leurs jambes allongées, grêles, quadrangulaires; leur côté supérieur un peu échaneré, dentelé, dijaté vers l’extré- mité qui est couverte de quelques lames écailleuses, très-serrées contre la jambe; leur extrémité portant, au lieu de tarse, deux ou cinq appendices mobiles. Les Tridactyles sont de petits Orthoptères, qui vivenL dans les sables humides, au bord des rivières ; ils creusent des trous et sillonnent le sable comme les Courtillières. Un entomologiste distingué de Lyon, Foudras, a publié en 1829 une brochure intitulée : Observations sur le Tridactyle panaché. L'auteur a trouvé celle espèce en grande abondance sur les bords Au Rhône; il en donne une description détaillée, avec une figure accompagnée de traits représentant toutes les parties grossies. Son travail est surtout précieux par les observalions qu’il a failes sur les mœurs de ces petils insectes. Ce genre a été divisé en deux sections, selon que les jambes posté- rieures se terminent par cinq appendices ou par deux. La première section correspond au genre Tridactyle TRI proprement dit, et la seconde au genre Xya d’Illiger. C'est à celle-ci qu'appartient le TRIDACTYLE PANA- cné, Zridaclylus variegatus, Ilig., Latr., Foudras, Obs., etc. fi;. 1-2. On la trouve en Europe. TRIDACTYLE. o1s. (Lacépède.) Synonyme de Turnix. F. ce mot. TRIDACTYLES Zoologie analytique, dési£ famille des Coléoptères, contenant les genres Ï Eumorphe, Eudomyque, Scymne et Coccinelle. TRIDACTYLINA. Bor. L'une des sections du genre Pyrethrum, de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides. #7. PYRÈTORE. TRIDAX. por. Le genre élabli sous ce nom par Linné est, selon R. Brown (7rans. soc. Linn., XII, p. 105), le même que celui qui a été proposé plus tard sous ce- lui de Balbisia. TRIDENS. or. Genre proposé DAS PE SN pour quelques espèces de Poa. TRIDENTEA. por. Genre proposé par Haworth, pour le Séapelia grandiflora. PF. STAPÉLIE. TRIDESMIDE. 7ridesmis. 8or. Genre de la famille des Hypéricacées, établi par Spach qui lui assigne pour caractères : sépales dressés et persistants; pétales dé- cidus, accompagnés d’un appendice à trois lobes ; squames subulées, hypogynes et très-pelites; andro- phores liguliformes, filamentifères vers le milieu; an- thères non glanduleuses ; ovaire à loges mulliovulées ; styles filiformes; stigmates bilobés et frangés ; capsule ligneuse, polysperme, à valves planiuscules, bifides au sommet, à cloisons épaisses el placentifères; pédon- cules axillaires ou latéraux, uniflores et souvent fas- ciculés. TRIDESMIDE FAUX Ocuxa. T'ridesnis Ochnoïdes, Sp. C'est un arbre à rameaux grêles, dont l’écorce est gri- sâtre et rugueuse ; les feuilles sont glabres, cblongues ou elliptiques, acuminées, péliolées ; les ombelles sont simples, chargées de deux à six fleurs blanches, striées de veinules brunâtres. Des Moluques. TRIDESMIS. BoT. Le genre établi sous ce nom par Loureiro (Flor. Cochinch., 2, p. 706) a été réuni au genre Croton. TRIDIE. Z'ridia. BoT. Genre attribué à la famille des Élatinées, par le professeur Korthals. Caractères : ca- lice partagé en cinq folioles ovales, aiguës, imbriquées, dont les extérieures sont un peu plus grandes; coroile composée de cinq pétales hypogynes, alternant avec les folioles du calice; dix étamines hypogynes, un peu plus courtes que les pétales; filaments filiformes et libres ; anthères introrses, biloculaires, subglobuleu- ses-didynames, longitudinalement déhiscentes ; ovaire libre, sessile, subtrigone, uniloculaire; ovules disposés sur deux rangs, dans trois placentaires suturaux; trois styles cylindriques, surmontés de stigmates subcapi- tés. Le fruit est une capsule ovalo-subtrigone, unilo- culaire, membraneuse, trivalve, portant les semences sur les bords ; celles-ci sont oblongues et à côtes trans- versales. TRIDLE DES INnes. Z'ridia Indica. C’est une plante herbacée, haute de six pouces au plus; la tige est dres- sée, ordinairement tétragone; les feuilles sont oppo- ou TRIMÈRES. 1x5. Duméril, dans sa gne ainsi la vinglt- dEnsUne Dasycère, RI 509 sées, cordées, sessiles, à cinq nervures; les fleurs sont axillaires. De Sumatra. TRIDIGITÉE (FEUILLE). por. Une feuitle composée de trois folioles sessiles au sommet d'un pétiole commun est dite Tridigitée ; telles sont celles d’un grand nom- bre d'Oxalis. TRIDIGITÉS. ins. (Latreille.) Synonyme de Trimè- res. F7. ce mot. TRIDONTIER. Z'ridontiun. mot. Genre de Mousses de la famille des Bryactes, que Hooker caractérise ainsi : coiffe mitriforme, fendue d’un côté; sporange terminal, turbiné, égal à sa base; opercule décidu, en bec allongé; columelle incluse ; péristome à seize dents simples, allongées, garnies chacune de trois soies arti- culées. Ce genre ne présente encore qu’une seule espèce qui se trouve dans les parties baignées de la Lerre de Van Diémen. TRIDOPHYLLUM. Bor. Necker appelail ainsi nn genre qu’il formait des espèces de Potentilles qui ont les feuilles trifoliées. TRIDRIS Et TRIODRIS. por. Noms sous lesquels Du Petit-Thouars a mentionné son Dryopeia tripelaloï- des (Orchidées des îles australes d'Afrique, (ab. 5). TRIE. o1s. Nom vulgaire du Mauvis. #. MERLE. TRIENCÉPHALE. 2001. Ÿ. ACÉPRALE. TRIÉNOPHORE. Z'riænophorus. iNtEsT. Genre de l'ordre des Cestoïdes, ayant pour caractères : corps al- longé, déprimé, subarticulé; bouche bilabiée ; lèvres armées chacune de deux aiguillons à trois pointes. Ce genre, qui ne renferme qu’une espèce, se distingue fa- cilement parmi ceux qui composent l’ordre des Ces- toides. On n’a encore trouvé les Triénophores que dans quelques Poissons, tantôt libres dans le canal intesti- nal, {tantôt renfermés dans des kystes contenus eux- mêmes dans les viscères de l’abdomen. La longueur de ces vers varie d’un pouce à deux pieds; leur largeur d'une demi-ligne à une ligne et demie; la tête, toute d’une venue avec le corps, est aplatie, presque carrée, tronquée en avant ; la bouche a deux lèvres : l’une supé- rieure, l’autre inférieure, armées chacune de deux ai- guillons à trois pointes, ressemblant en quelque sorte à un trident, le corps est aplati ou un peu cylindroïde, plus étroit à sa partie antérieure, qui conserve le même diamètre, transversal dans une grande partie de son étendue. Pendant la vie, celte partie du corps se renfie de place en place et devient alors noduleuse ; la partie postérieure, plus large, est plutôt ridée (ransversaie- ment que véritablement articulée; ses bords sont cré- nelés. C’est sur cette dernière portion que sont situés les ovaires qui ont la forme d’un petit sac arrondi et sont rangés sur une ligne longitudinale; ils contien- nent une grande quantité d'œufs ovales. L’espèce uni- que porte le nom de friænophorus noduiosus. TRIENTALE. T'ytentalis. Bor. Genre de la famille des Primulacées et de PHeptandrie Monogynie, L., of- frant les caractères suivants : calice à sept folioles lan- céolées, persistantes ; corolle rotacée, divisée profon- dément en sept lobes ovales-lancéoiés ; sept étamines à filets capillaires ; ovaire surmonté d’un styie filiforme et d’un stigmate capité; baie sèche, globuleuse, dé- hiscente par ses sutures, à une seule loge renfer- 510 FOR mant plusieurs graines attachées à un placenta libre. TRIENTALE D'EUROPE. Z'rientalis Europæu, L. C’est une petite plante à racines vivaces, fibreuses, à Lige haute de trois à six pouces, dressée, presque nue dans sa partie inférieure, garnie dans sa partie supérieure de feuilles au nombre de cinq à huit, lancéolées, rap- prochées et formant une sorte de verticille. Les fleurs sont blanches, solitaires au sommet d’un à trois pédi- celles qui naissent dans les aisselles des feuilles supé- rieures. Gelte plante croît dans les forêts des contrées septentrionales de l'hémisphère arctique. TRIENTOME. Z'rientomna. 1Ns. Coltoptères hétéro- mères; genre de la famille des Xystropides, tribu des Tentyrides, institué par Solier pour un insecte récem- ment apporté de l’île de Cuba, qui offre pour caractères distinetifs : antennes courtes, dont le premier article est subglobuleux, les deuxième el troisième coniques, les sept suivants très-courts, submonotiformes, les neu- vième et dixième un peu plus longs que les autres, le dernier subglobuleux, plus petit que le pénultième; tête fortement trilobée antérieurement, avec le lobe in- termédiaire formé par l’épistome, plus avancé que les autres , rectangulaire, tronqué carrément, sillonné transversalement à la partie inférieure, très-long et assez profond; yeux transverses, légèrement couverts dans leur milieu par une saillie du bord postérieur de la Lêle; mandibules courtes, épaisses, bidentées à leur extrémité, avec une forte dent en dessus; palpes maxil- laires grêles : le deuxième article assez long, mince à la base et fortement renflé en massue à l’extrémité, le troisième court, en massue, le dernier peu élargi, en cône renversé et plus long que le pénultième; palpes labiales filiformes avec leur dernier article cylindri- que; corselet convexe, subrectangulaire, fortement transverse ; écusson entièrement caché; élytres margi- nées à la base, jusqu’à la suture; corps convexe, sub- cylindrique ; les quatre jambes antérieures courtes et triangulaires ; {arses antérieurs el intermédiaires à ar- ticles très-courts, allant en diminuant de largeur du premier au dernier. TRIENTONE DE VARVAS. Z'rientoma Varvasi, Sol. Il est noir, subcylindrique ; sa tête est faiblement ponc- tuée; corselet très-faiblement ponctué; élytres lisses, avec une ligne de points interrompus, n’atteignant ni la base, ni l'extrémité, et située au-dessous de la ca- rène ; abdomen lisse où à peine ponctué dans son mi- lieu; pattes el antennes d’un rouge obscur. Taille, trois lignes. TRIFIDE. T'rifidus. Bot. Se dit d’un organe quel- conque, lorsqu'il est divisé en trois au delà de moilié. TRIFOLIASTRUM. Bor. L’une des sections du genre Trifolium, de la famille des Légumineuses. /. TRÈFLE. TRIFOLIÉES. BOT. /. LÉGUMINEUSES. TRIFOLIOLÉ. T'rifoliolatus. mor. On distingue par cettemodificationde l’épithète, la feuille composée dont deux des folioles sont opposées base à base et la troi- sième terminale, articulée au-dessus des deux autres. TRIFOLIUM. nor. #’. TRÈFLE. TRIFORME. T'riformis. gor. La calathide est Tri- forme quand elle offre la réunion de trois sortes de fleurs qui diffèrent par leur forme. TRI TRIFURCARIA. Bor. Ce genre, de la famille des Iri- dées, proposé par Herbert, ne paraît pas différer du genre Æalocallis, établi par le même botaniste. TRIFURCARIUM. ot. L’une des sections du genre Arthrostemima, fondé par Pavon, dans la famille des Mélastomacées. TRIGAME. T'rigamus. por. Cassini donne l’épithète de Trigame à la calathide quand elle se compose de trois sortes de fleurs différentes par le sexe. TRIGEMMA. Bot, L’un des genres établis par Salis- bury, aux dépens du grand genre £rica, de Linné, et dont l'admission dans la méthode est encore contestée par la plupart des botanistes. 3 TRIGLE. Z'rigla. pois. Genre de Poissons Osseux Acanthoptérygiens à joues cuirassées, de la deuxième famille de la Méthode de Cuvier. Le genre Trigle est caractérisé par des sous-orbilaires recouvrant une par- tie plus ou moins grande de la joue, et s’articulant avec le préopereule ; sept rayons épineux et libres oc- cupent le devant de la dorsale, et les rayons sont libres sous la peclorale; leur (ête a la forme d’un paralléli- pipède ; les dents sont en velours aux mâchoires el au- devant du vomer. Un bruit sourd que font entendre ces Poissons leur a valu le nom de Gr'ondins. Les qua- tre espèces des mers d'Europe sont le Rouget commun, T'rigla pini, Bloch, pl. 555, à chair délicate, et le Rou- get camard, 7'r'gla lineata, L. et Bloch, pl. 55; le Per- lon, T'rigla Hirundo, Bloch, pl. 60, et le Petit Perlon, T'rigla pæœciloptera, Cuv., Pois., t. 1V, p. 47, qui est aussi de l’océan Atlantique. Un grand nombre d’espè- ces étrangères doivent être jointes à celles qui vien- nent d'être indiquées. Cuvier place comme sous-genres des Trigles les Prionotes,les Malarmats, les Dactylop- tères et les Céphalacanthes, de Lacépède; ces derniers ne diffèrent des Dactyloptères que par l'absence com- plète des nageoires surnuméraires qui servent d’ailes. La seule espèce connue est le Gasterosleus spinarella, de Linné, qui vit à Surinam, et que l’on a cru long- temps originaire des Indes. TRIGLIDES. pois. Nom proposé par Risso, dans le tome 111, p. 592, de son Histoire naturelle de Nice, pour sa onzième famille de Poissons, caractérisée par un corps conique; une tête cubique, cuirassée; deux nageoires dorsales distinctes; un opercule avec un préopercule; les épaules et l’occiput souvent hérissés d’une sorte d’aiguillon. Cette famille renferme le genre Trigle (Z'rigla des auteurs), les Malarmats et les Dac- tyloptères. TRIGLOCHIN. por. Vulgairement 7roscart. Genre de la famille des Alismacées et de l'Hexandrie Trigy- nie, L., offrant les caractères suivants : périgone à six divisions presque égales, dont les trois intérieures sont pétaloïdes; six étamines très-courtes; ovaires soudés entre eux, au nombre de trois ou six, à stigmales ses- siles; autant de coques droites et monospermes. Les espèces qui constituent ce genre sont au nombre de douze environ, et sont réparties dans les diverses ré- gions du monde. On en trouve en Europe, en Améri- que, en Asie et à la Nouvelle-Hollande. Ce sont de pe- tites plantes herbactes, marécageuses, à feuilles radi- cales linéaires, longues, du milieu desquelles naissent TRI des hampes qui soutiennent des épis de fleurs petites, verdâtres ou un peu rougeûtres. Le 7'riglochin palus- tre est commun dans les marais el les prairies humides de l'Europe. TRIGLOSSUM. Bot. Fischer, dans le Catalogue du jardin de Gorenki (1812), a établi sous ce nom un genre de la famille des Graminées, qui a été réuni au genre Arundinaria, de Richard. TRIGONA. morc. Mégerle, dans son nouveau Système de Conchyliologie, propose ce nom pour un genre qui aurait pour type les f’enus fumescens et Fenus ra- diata, L. TRIGONALYDE. 7rigonalys. 1Ns. Hyménoptères ; genre de la famille des Mutillaires, institué par West- wood qui le caractérise de la manière suivante : tête grande et plane, plus large antérieurement; mandi- bules fortes et tridentées ; palpes allongées ; antennes aussi longues que la tête et le corselet. grèles, filifor- mes, plus minces vers l'extrémité, composées de vingt- quatre articles ; corselet ovale; abdomen convexe an- térieurement, atténué en arrière, à peine pédoneulé; ailes ayant une cellule marginale ; quatre cellules sub- marginales ou cubitales, dont la première plus grande, la deuxième triangulaire-allongée, la troisième petite, recevant la seconde nervure récurrente; pieds grêles; tarses simples. TRIGONALYDE NOIRE ET BLANCHE. 7 igonalys mela- noleuca, Westw. Elle est noire, ponctuée, subpubes- cente; le sommet et les côtés de la Lête, ainsi que deux petites taches sur le derrière de cet organe, la partie postérieure du corselel, la base de labdomen sont blancs ; le milieu des ailes antérieures est brun. Taille, quatre lignes. Du Brésil. TRIGONE. 7rigona.1xs. Hyménopières; Latreille a établi ce genre aux dépens du grand genre Apis, de la famille des Mellifères, et il lui assigne pour carac- tères : antennes vibratiles, filiformes, dont le deuxième article est globuleux, plus petit que le troisième qui est conique; lèvre inférieure presque cylindrique, de la longueur de la moitié du corps; mandibules très-pro- fondément dentelées; abdomen triangulaire; cellule radiale des ailes étroite et allongée; cellules cubitales au nombre de quatre : la deuxième fort rétrécie vers Ja radiale et fort élargie vers le disque, recevant la pre- mière nervure récurrente; trois cellules discoïdales complètes; une dent à la base du premier article des tarses postérieurs; tous les crochets bifides. TRIGONE AMALTHÉE. 7'rigona amalthea, Lalr.; Apis amalthea, Fah. Son corps est noir et couvert de longs poils ; ses antennes sont noires à la base et fauves à l'extrémité; ses ailes sont d’un brun violet, avec leur extrémité plus pâle. Taille, six lignes. Du Brésil. TRIGONÉES. mor. Famille établie par Lamarck; elle est essentiellement caractérisée par des dents car- dinales lamelliformes ,striées transversalement; elle se compose des genres Trigonie et Castalie. /’. ces mots. TRIGONELLE. Z'rigonella. not. Genre de ia famille des Légumineuses, tribu des Lotées-Trifoliées, el de la Diadelphie Décandrie, L., offrant les caractères sui- vanis : calice campanulé, quinquéfide; corolle papi- lionacée, ayant la carène très-pelile, les ailes et l’éten- ARE 511 dard un peu ouverts, et simulant une corolle à trois pétales; dix étamines diadelphes; style simple, relevé et (erminé par un stigmate simple; gousse oblongue, comprimée ou cylindrique, acuminée, polysperme. Le genre Trigonclla renferme un grand nombre d'espèces dont plusieurs avaient été placées dans les genres Z'ri- folium et Aelilolus, où qui formaient des genres par- ticuliers, sous les noms de Fœnumagrecumn, Buceras et Falcatula, proposés par Tournefort, Mœnch et Bro- tero. La plupart de ces espèces croissent dans les dif- férentes contrées de la région méditerranéenne, TRIGONELLE FENUGREC. 7'rigonella F'œnumgyrecun, L., vulgairement Sénégré. Sa lige est droile, simple, garnie de feuilles à folioles obovées, obscurément den- tées ou crénelées ; ses fleurs sont jaunes, pâles, presque sessiles et axillaires; les gousses sont longues, un peu aplaties el arquées, terminées par une longue pointe, contenant plusieurs graines presque rhomboïdales, jaunâtres, douées d'une odeur très-forte. La farine de ces graines à élé autrefois employée en médecine comme émolliente. Europe méridionale. TRIGONELLITE. ross. Parkinson a nommé ainsi des corps fossiles d'une nature singulière, que l’on trouve quelquefois logés par paires dans la première chambre des Ammonites. Ils ont environ dix-huit lignes de lon- gueur sur trois pouces de large et une ligne seulement d'épaisseur, légèrement convexes d’un côté et garnis de tubercules, concaves de l’autre côté et marqués de stries (transversales, se séparant suivant leur longueur et formant deux moitiés qui, chacune, ressemblent as- sez à une valve de Vénus. Parkinson à nommé ces fos- siles Z'rigonellites lata, Org. ram., 5, (. 15, f. 9 et 12, On les trouve dans les Oolithes brunes, près Dancevoir- sur-Aube, département de la Haute-Marne. Voltz pré- tend que ces fossiles problématiques sont des opercules en rapport avec le pied ou l'organe à l’aide duquel les animaux qui habilaient les Ammoniles . se mouvaient sur le fond de la mer. Le pied compacte et coriace du Nautile perlé, figuré par Gwen, dans sa pl. 5, fig. 1, rappelle, par sa forme, les valves des Trigonelliles ; mais il est dépourvu d’appendices calcaires. TRIGONIDIER. Z'rigonidium. BoT. Genre de la fa- mille des Orchidées, établi par le professeur Lindley qui lui assigne pour caractères : périgone campanulé, à folioles externes égales, semi -bherbacées et soudées par leur base en forme de coupe trigone; folioles in- ternes pétaloïdes, de moitié plus petites que les externes et veinées; labelle petit, trilobé, charnu vers le milieu, articulé par sa base au gynostème ; celui-ci libre, petit et demi-cylindrique ; anthère uniloculaire ; quatre mas- ses polliniques cohérentes, les dorsales fort petites ; glandules triangulaires, de même que le stigmale qui est fort petit. TRIGONIDIER OBTUS. 7'rigonidium oblusum, Lindl, C’est une plante épiphyte, herbacée, à pseudobulbes grands, ovalaires, un peu pyriforme et strié longitu- dinalement; il s’en élève au sommet deux feuilles oblon- gues, ovalaires, acuminées, d'un vert brillant; la hampe naît de la base du pseudobulbe qui est entourée de spathes brunâtres el laciniées; elle est haute de six à huit pouces, noduleuse et uniflore. Les sépales sont 512 TRI d’un vert jaunâtre à la base, fauves au sommet; les pétales ou les folioles internes du périanthe, sont blancs avec le sommet orangé; le labelle est varié de blanc, d’orangé et de verdâtre ; il dépasse la longueur des pé- tales et n'égale que la moitié de celle des sépales; le gynostème el les masses polliniques sont orangés. De Démerary. TRIGONIE, Z'igonia. BoT. Genre établi par Aublet et rapporté, (antôl à la Bécandrie Monogynie de Linné, tantôt, et avec plus de raison, à la Monadelphie. Voici quels sont ses caractères : calice persistant, divisé plus ou moins profondément en cinq lobes un peu inégaux. Cinq pétales inégaux : le supérieur dressé, grand, con- cave, muni extérieurement au-dessus de sa base d'une gibbosité assez prononcée; les latéraux assez petits, plans; les inférieurs, inéquilatéraux, en forme de ca- rène et connivents. Dix ou douze étaminesexcentriques, opposées aux pétales inférieurs; filets réunis en un tube fendu longitudinalement du côté antérieur, inégaux, les deux latéraux souvent stériles : anthères insérées par le dos, divisées en deux loges qui s'ouvrent longi- tudinalement par leur face interne. Deux ou quatre glandes situées à la base de l'ovaire, opposées au pé- tale supérieur. Oxaire libre, divisé en trois loges plu- riovulées. Style terminé par un stigmate trilobé. Ovules attachés sur deux rangs, dans l’angle interne des loges. Capsule trigone, triloculaire, s'ouvrant par le milieu des loges en trois valves dont les bords, repliés en de- dans, forment les cloisons. Graines laineuses, attachées à un axe central trigone; (égument peu épais; péri- sperme charnu; embryon central, droit, placé dans le sens transversal de la graine; radicule petite; cotyié- dons grands, arrondis, aplatis. Les 7'rigonia sont des arbrisseaux dont les rameaux flexibles entourent fes arbres plus élevés el forment des lianes élégantes. Leurs feuilles sont opposées, munies de stipules en- {ières. Leurs fleurs sont disposées en grappes axillaires ou en panicules terminales. Ce genre comprend plu- sieurs espèces, Loutes originaires de l'Amérique (ropi- cale, savoir : Z'rigonia villosa, Aubl.; lœvis, Aubi.; sericea, Kunth; snollis, DC.; nivea, Gamb.; pübes- cens, Gamb.; cepo, Camb.; Crolonoïdes, Camb. C’est à cette dernière espèce que l’on doit rapporter le Croton ertospernum, Lamk. Les affinités du 7’rigonia sont {rès-difficiles à établir. L'auteur du Genera Planta- run Pavait placé à la suite des Malpighiacées, Kunth Va réuni aux Hippocratéacées. TRIGONIE. Z'rigonia. mor. Les coquilles de ce genre que plusieurs auteurs ont placé dans la famille des Arcacées, et que Lamarck a fait type d’une famille nouvelle, sous le nom de Trigonies, sont remarquables par leur forme presque toujours triangulaire ; elles se reconnaissent aussi à l'épaisseur de leur test et à la dis- position toute particulière de la charnière. Comme le plus grand nombre des espèces n’est connu qu’à l’état fossile et engagées dans des gangues dures, de manière qu’il devient presque toujours impossible d’en exami- ner la charnière, l'épaisseur de la coquille peut être d’un grand secours pour empêcher de la confondre avec d’autres d’une forme à peu près semblable , mais qui, ayant le (est très -mince, appartiennent, selon TRI toutes les vraisemblances, au genre Pholadomie. Les caractères génériques sont exprimés de la manière sui- vante : animal subtrigone, ovalaire, aplati, à pied sé- curiforme, à manteau dépourvu de siphons, et ouvert dans tout son pourtour, si ce n’est au bord dorsal. Co- quille équivalve, inéquilatérale, trigone, quelquefois suborbiculaire. Dents cardinales oblongues, aplaties sur les côtés, fort saillantes, divergentes, sillonnées {ransversalement, dont deux sur la valve droite, sillon- nées de chaque côté, et quatre sur l’autre valve sillon- nées d'un seul côté. Ligament extérieur marginal. Quoique l’on trouve vivante une espèce de Trigonie, il est fort surprenant qu’on n’en cite aucune fossile dans les terrains tertiaires : toutes appartiennent aux terrains secondaires, où elles sont quelquefois répan- dues en grande abondance. TRIGONIE PECTINÉE. Z'rigonia pectinala, Lamk., Anim. sans verl., {. vr, p. 65, n°1; 7igonia mnargi- nala, ibid., Ann. du Mus., t. 1v, pl. 67, fig. 2; Blain- ville, Malac., pl. 70, fig. 1, 1 a. Coquille rarissime, trouvée à l'ile de King. Elle est la seule espèce vivante connue. TRIGONIE A CÔTES. 7'rigonia costata, Sow., Min. conch., tab. 85; Lamarck, Anim. sans vert., loc. cit., no 8; Encyclop., pl. 958, fig. 1, a, b; Knorr, Pétrif., part. 2,8,1,a, pl. 17, fig. 7. Coquille élégante, com- mune dans les argiles du Havre, et assez fréquente dans l'oolithe ferrugineuse de Caen. TRIGONIME. 'rigontma. moLr. Genre fort incertain, proposé par Raffinesque, dans le Journal de Physique, 1819, pour une Coquiile qu’il dit cloisonnée, ce qui pa- rait fort peu probable d’après la caractéristique qu'il en donne. TRIGONIS. por. Ce genre, de Jacquin, a été réuni au genre Cupania. TRIGONOBATE. T'rigonobatus. pois. Nom proposé par Blainville pour un sous-genre démembré des Raies, Ray æ, parmi les Poissons cartilagineux. Le lype de ce genre est la Pastenague, TRIGONOCAPSA. not. L'une des sections du genre Sonerila, de Roxbourg, qui fait partie de la famille des Mélastomacées. TRIGONOCARPUM. por. Genre de plantes fossiles trouvé par Brongniard, dans les Schistes argileux, et dont les caractères ont pu être tracés de la manière suivante : fruit trigone, déprimé, ombiliqué au sommet par une cicatrice qui indique des vestiges du périgone; chacune des faces offre vers le milieu une suture lon- gitudinale. Brongniard rapporte cette plante à la fa- mille des Scylominées. TRIGONOCARPUS. por. Le genre figuré sous ce nom dans le F1. Flum., 1v, t. 15, paraît devoir être réuni au genre Cupania, de Plumier, qui fait partie de la famille des Labiatées. TRIGONOCÉPHALE. Trigonocephalus. V. CRASPÉ- DOCÉPHALE. TRIGONODACTYLE. Trigonodactyla. 1ns. Goléop- {ères pentamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachinides, établi par Dejean, qui lui assigne pour caractères : les trois premiers articles des larses élargis et triangulaires, le quatrième profondément Sac dle: TRI bilobé et le cinquième allongé; corps aplali; corselet un peu cordiforme. Le reste des caractères se rapporte à ceux du genre Brachine. On ne connaît encore de ce genre que deux espèces : TRIGONODACTYLE À GROSSE TÈTE. 7'rigonodactyla ce- phalotes, Pej. 11 est entièrement d’un brun rougeâtre, plus clair sur les élytres qui ont près de la suture une tache oblongue et brune ; elles sont couvertes de stries fortement ponctuées, de même que les côtés du corse- let. Taille, trois lignes et demie. Des Indes et de Ma- dagascar. TRIGONODACTYLE TERMINÉ. Z'rigonodactyla terni- #ata, Dej. Il est d’un roux obseur sur la tête et l’abdo- men, plus pâle sur le corselet; les élytres sont d’un jaune roussâtre, avec l'extrémité noire; les pattes sont de la couleur des élytres qui sont couvertes de stries ponctuées. Taille, quatre lignes. Du Sénégal. TRIGONODÈRE. Z'rigonoderus. ins. Hyménoptères; genre de la famille des Chalcidiens, institué par West- wood, avec les caractères suivants : antennes filifor- mes, grêles, composées de treize articles; tête grande, un peu plus large que le corselet, légèrement convexe; corselet allongé, fortement rétréci antérieurement; écusson ovalaire; abdomen ovale, plus court que le corselel; pattes simples, les trois premiers articles des larses courts. TRIGONODÈRE GENTIL. Z'rigonoderus pulcher, Walk. 1! est d’un vert bronzé; ses antennes sont noires; son corps esl cuivreux ; ses pattes sont roussätres; ses ailes antérieures ontune tache presquelinéaire brune.Taille, deux lignes el demie. Europe. TRIGONOMÉTOPE. Zrigonometopus.1ns. Diptères; genre de la famille des Musciens, groupe des Psilo- myiles, établi par Macquart, avec les caractères sui- vants : tête allongée, triangulaire; front déprimé; premier article des antennes assez long, le second comprimé, conique et pointu; style nu; abdomen comprimé; jambes intermédiaires terminées par deux pointes. TRIGONOMÉTOPE A FRONT JAUNE. Zigonomeloptts ftavifrons. I est entièrement noir, à l'exception du front et de l'extrémité du premier anneau de l’abdo- men qui sont d'un jaune pâle; ailes limpides. Taille, {rois lignes. Europe. TRIGONOMITES. ins. Nom donné à un groupe d’in- sectes Coléoptères pentamères, de la famille des Car- nassiers, offrant pour caractères généraux : le dernier article des palpes labiales sécuriforme ; les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles; les crochets des tarses sans dentelures. Ce groupe comprend les genres 7'rigonotoma, Dej.; Myas. Zieg.; Lesticus, Dej.; Catadromus, Macl. TRIGONOPHYLLUM. Bor. Le genre institué sous ce nom par Gaudin, dans la famille des Saxifragiées, ne paraît pas différer du genre Saxifraga, de Linné. TRIGONOSCÉLIDE. Z'rigonoscelis. ins. Coléoptères hétéromères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Pimélites, établi par Solier, qui lui assigne pour caractères : antennes filiformes, dont le dernier article, bien détaché du pénultième, est plus petit que lui; tête subhorizontale, avec un petit rétrécissement rectangu- TRI 515 laire à l'extrémité de l’épistome; yeux transverses, lé- gèrement lunulés; dernier article des palpes sécuri- forme et allongé; corselet subrectangulaire, faiblement échancré antérieurement, un peu rétréci postérieure- ment et sinueux sur les côtés ; une saillie en trapèze à la partie postérieure de l’écusson ; cuisses comprimées, subfiliformes et fuberculeuses; jambes antérieures triangulaires et amincies au côté extérieur; les quatre postérieurs épais; tarses intermédiaires peu épais et peu comprimés; les quatre postérieurs garnis de longs cils. TRIGONOSCÉLIDE NODULEUSE. 7'rigonoscelis nodosa, Solier; Pimelia nodosa, Fisch. Elle est noire, oblongue, subparallèle et déprimée sur les élytres; de très-petits tubercules écartés sur la tête; corselet tuberculé de même que les élytres : de chacun des tubercules qui sont coniques sort un poil noir, assez long et couché en arrière; abdomen couvert de poils grisätres. Taille, cinq lignes. De la Russie méridionale. TRIGONOSCIADIER. T'rigonosciadium. pot. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Boissier, qui lui donne pour caractères : bords du calice peu dis- Lincts; pétales obcordés, profondément divisés en deux parties égales; stylopode petit, patellaire, lobulé; fruit à dos plano-comprimé el tomenteilé; méricarpes sub- orbiculés, à bords larges et membraneux, échancrés au sommet; styles cylindriques: durcis, dressés, à base conique, connivents el duveteux, marqués de cinq paires de côtes peu élevées, les externes remontant jus- qu'au milieu du bord; toutes les handes sont filiformes, solitaires dans les vallécules, celles des bords sont un peu plus larges; commissures planes, velues, formant deux bandes vers le milieu; carpophore bipartite jus- qu’à la base; albumen plan antérieurement. TRIGONOSCIADIER À TURERCULES. Zigonosciadium | tuberosum, Boiss. La racine est oblongue tuberculeuse, donnant naissance à une multitude de fibrilles; toute la plante est scabriuscule, chargée de poils très-courts; Ja tige, haute d’un pied, est cylindrique, striée, trigone dans sa partie feuillée, et rameuse; les feuilles radi- cales sont pétiolées, les caulinaires sont altténuées à leur base en une sorte de pétiole déeurrent; les om- belles sont Lerminales, composées d'une vingtaine de rayons portant autant d’ombellules mulliradiées; les unes et les autres sont accompagnées d’involucres el d’involucelles; les fleurs sont blanches. De la Mésopo- tamie. TRIGONOSPERME. 7rigonospermum. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Lessing, qui l’a ainsi caractérisé : capitule petit, pluriflore., hétérogame ; fleurs du rayon au nom- bre de trois, ligulées, femelles; celles du disque sont plus nombreuses, tubulées et hermaphrodites; involu- cre hexa-octophylle, composé de squames linéaires, aiguës, uninervurées, alternativement plus grandes, orbiculées; paillettes du réceptacle scarieuses, dif- formes: les extérieures plus grandes, les intérieures linéaires ; corolles du rayon ligulées, petites et profon- dément divisées en trois ou quatre lobes; celles du disque sont tubuleuses, avec le limbe partagé en cinq lobes; styles du rayon bifides ; ceux du disque ne sont 514 TRI point divisés, mais inclus et abortifs; akènes du rayon très-lisses, enveloppés par la squame intérieure de l’in- volucre el par la paillette extérieure du réceptacle; point d’akènes au disque. TRIGONOSPERME ADÉNOSTÉMOÏDE. 7 igonospermum adenostemoides, Less. C’est une plante annuelle, à tiges dressées et dichotomes ; ses feuilles sont opposées, tri- plinervées, rhombéo-ovales, courlement acuminées, pétiolées, cunéato-décurrentes, pubescentes sur les deux faces ; les fleurs sont jaunes, réunies en pani- eules. Du Mexique. TRIGONOSTÉMON. 7'rigonostemum. ot. Blume avait établi sous le nom de Zrigostemon, dans ses Bij- dragen tot de Flora van nederlandsch Indie, p. 600, un genre dont il a légèrement changé la dénomination dans la préface de son Flora Javæ. Ce genre appar- tient à la famille des Euphorbiacées, et présente les caractères suivants : fleurs monoïques. Calice à cinq divisions profondes ; corolle à cinq pétales connivents en forme de cloche, séparés par cinq glandes. Les fleurs mâles ont trois étamines dont les filets sont soudés en un seul à la base, et sont libres et bifides au sommet;les loges des anthères sont divergentes à leur partie supé- rieure, el adnées à la partie inférieure. Les fleurs fe- melles ont un ovaire à trois loges uniovulées et trois styles bifides. Le fruit est une capsule à trois coques. TRIGONOSTÉMON A FEUILLES DENTÉES. 7 rigonostemum serratum. C’est un arbuste à feuilles éparses, ternées- verticillées au sommet des ramuscules, portées sur de courts pétioles, oblongues-acuminées, obtuses à la base, finement dentées en scie. Les fleurs forment des grappes simples et axillaires. Cette plante croît dans l’île de Nusa Kambanga. TRIGONOTARSE. T'rigonotarsus. ins. Ce genre de Coléoptères tétramères, formé aux dépens du genre Calandra, de la famille des Rhynchophores, el dont il paraît ne différer que par la conformation des tarses, a été mentionné par Guérin, dans une figure de la planche 39 de l’Iconographie des insectes du Règne Animal, quoique ce nouveau genre n’y soit pas repris. Le Trigonotarse calandroïde fait également partie des planches de ce dictionnaire. TRIGONOTHÈQUE. Z'rigonotheca. or. Genre de la famille des Hipocraléacées, institué par Hochsteller, qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions; corolle composée de cinq pétales insérés à la base du disque, entre les parois du calice et l'ovaire ; trois éla- mines insérées au disque; filaments courts et libres ; anthères terminales, ovales, presque rondes, à deux loges ; ovaire subtrigono-globuleux, légèrement trisil- lonné au sommet, à trois loges, renfermant chacune deux ovules; style très-court; trois stigmales très- épais vers la base, puis roulés ; capsule coriace, subli- gneuse, en massue oblongue, obtustment trigone, triloculaire, trivalve, septifère par le milieu des valves auxquelles sont attachées deux graines, la troisième avortant presque toujours. TRIGONOTHÈQUE D’ABYSSINIE. 7'rigonotheca Abyssi- niana. C’est un arbuste à feuilles opposées, laneéo- lées, atténuées à leur base en un court pétiole, obtusé- ment dentées, très-glabres; les pédoncules sont plus TRI courts que les feuilles axillaires et terminaux; lesfleurs, réunies en cime, sont très-pelites, jaunâtres et bibrac- téolées. TRIGONOTOME. Zrigonoloma. 1Ns. Coléoptères penlamères. Ce genre de la famille des Carnassiers, tribu des Féronides, auquel Dejean, qui l’a formé, a réuni celui des Lestiques, se compose d'insectes origi- naires de Java et du continent indien; ils sont ornés de couleurs brillantes, presque toujours métalliques, et offrent pour caractères : antennes courtes; articles cy- lindriques : le premier gros, le deuxième plus petit, les autres peu allongés; palpes assez grandes, avec le dernier article des maxillaires allongé, presque cylin- drique et tronqué; celui des labiales est grand, beau- coup plus fortement sécuriforme dans les mâles que dans les femelles; mandibules arquées el aiguës; têle ovale; corselel presque carré ou cordiforme; élytres allongées, presque parallèles; pattes grandes et fortes; les trois premiers articles des tarses dilatés dans les mâles. TRIGONOTOME A cou VERT. 7 igonoloma viridicollis, Dej. Sa tête et son corselet sont d’un vert bronzé; la- bre, mandibules, base des antennes, poitrine, abdo- men, cuisses et jambes noirs; larses bruns; élytres violettes, profondément striées, légèrement poncluées. Taille, six lignes. De l'Inde. TRIGOSTÉMON. B0T. /. TRIGONOSTÉMON. TRIGUÈRE. T'riguera. Bot. Genre de la famille des Solanées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les caractères essentiels suivants : calice persistant, quinquéfide ; corolle campanulée, irrégulière, ayant le tube court, le limbe presque à deux lèvres, à cinq lobes inégaux, les deux supérieurs un peu réfléchis; cinq élamines à anthères sagittées, rapprochées en cône; ovaire surmonté d’un style el d’un stigmate en têle; baie sèche, globuleuse, à quatre loges renfermant deux graines dans chaque loge. TRIGUÈRE MUSQUÉE. Zriguera ambrosiaca. Plante herbacée, à tiges anguleuses, simples ou rameuses, garnies de feuilles alternes, presque sessiles, velues, légèrement dentées et lanctolées ; fleurs d’un pourpre violet, exhalant une odeur de muse fort agréable. On la trouve en Andalousie. TRIGYNÉE. Z'rigynœæa. por. Genre de la famille des Anonacées, institué par Schlechtendael, qui lui assigne pour caractères : calice à trois divisions, beaucoup plus petit que la corolle, celle-ci compsée de six pétales hypogynes, dont les intérieurs plus grands, plus épais, à dos très-convexe; filaments staminaux très-courts, terminés par des anthères linéaires, obtuses, atténuées à leur base, à loges déhiscentes par une fente latérale ; trois ovaires presque sessiles sur le sommet d’un torus conique, à une loge renfermant six ovules insérés sur un seul rang, à la suture ventrale; styles courts et dis- tincts; stigmates larges, pezizæformes. TRicynée pu BRésiL. Zigynœæa Brasiliensis, Schl. C’est un arbuste à rameaux flexueux, pubescents, à feuilles allernes, très-courlement pétiolées, oblongo- elliptiques, très-entières, à pédoncules extra-axillaires, solitaires et unillores. TRIGYNIE. Z'rigynia. vor. Nom imposé par Linné, TRI dans les subdivisions systématiques de ses classes, aux ordres qui renferment les plantes à trois pistils. TRIJASSE. o1s. Nom vulgaire du Gros-Bec commun. F. ce mot. TRIJUGUÉ. Z'rijugatus. vor. Une feuille est Triju- guée quand elle se compose de trois paires de folioles. TRIKLASITE. min. 77. TRICLASITE. TRILÉPIDE. 7ytlepis. por. Genre de la famille des Cypéracées, établi par Nées, avec les caractères suivant(s : épillets uniflores et unisexuels. Les fleurs mâles ont une glume antérieure, deux paillettes paral- lèles à l’axe: l’inférieure enveloppée par la supérieure; point de périgone ; deux élamines, rarement trois. Les fleurs femelles ont la glume et les paillettes comme dans les fleurs mâles, de plus, un périgone composé de plusieurs soies d’inégale longueur, mais plus courtes que les paillettes; style bi ou trifide; cariopse à bec. Les Trilépides sont des plantes alpines de l'Himalaya et dont le Brésil offre aussi quelques espèces; les épis sont androgynes, simples ou composés, accompagnés de bractées ou de spathes scarieuses. TRILÉPIDE. 7'rilepidus. Bot. Organe formé ou re- couvert de trois écailles. TRILÉPISIER. Trilepisium. BoT. Du Petit-Thouars (Gen. Madagasc., n° 74) a établi sous ce nom un genre de l’Icosandrie Polygynie, L., qui a été placé avec doute à la suite de la famille des Rosacées. Voici ses caractères : calice épais, quinquéfide, non adhérent à l'ovaire ; corolle nulle; étamines nombreuses, insérées au calice, sur plusieurs rangs, à filets grêles; tube in- térieur (disque) placé entre les étamines et l’ovaire, terminé par trois languettes ; ovaire monosperme, por- tant un style plus long que le tube, bifide au sommet, à stigmates cotonneux. TRILÉPISIER DE MADAGASCAR. 7'rilepisiumn Mada- gascariense. C’est un arbuste à feuilles alternes, lan- céolées, enveloppées dans leur jeunesse de stipules caduques. TRILICE. Trilixæ. or. Genre créé par Linné, dans la Polyandrie Polygynie, et qui l’a ainsi caractérisé : ca- lice persistant, à trois folioles; corolle à trois pétales très-courts; étamines nombreuses, insérées sur le ré- ceptacle; ovaire supérieur, surmonté d’un style et d’un stigmate simple; baie presque pentagone, à cinq loges, enveloppée par le calice; graines nombreuses, fort petites. TRILICE JAUNE. 7 rilix lutea, L., Mant. Plant., pag. 247. C'est un arbrisseau dont la tige, droite et rameuse, s’élève à la hauteur de dix à douze pieds. Les feuilles sont alternes, pétiolées, cordiformes, pres- que peltées et dentées en scie. Les fleurs sont portées sur des pédoncules terminaux divisés en pédicelles al- ternes. Cette plante croît aux environs de Carthagène, dans l'Amérique méridionale. TRILISE. 7'rilisa. BoT. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Eupatoriées, fondé par Cassini (Bull. de la Soc. Philom., septembre 1818), et ainsi ca- ractérisé : involucre presque hémisphérique, composé de folioles sur deux ou trois rangs, imbriquées, parse- mées de glandes : les intérieures plus larges et plus longues que les extérieures; réceptacle nu; calathide RCI 515 composée de fleurons égaux, nombreux, réguliers, tous hermaphrodites; ovaires épaissis au sommet, parsemés de glandes, à dix côtes hérissées de poils, surmontés d’une aigrelle composée de paillettes hérissées de grosses dents coniques; corolles purpurines, parse- mées de glandes. Ce genre est un démembrement du Liatris, dont il ne devra probablement être considéré que comme une simple section, parce que ses carac- tères essentiels résident dans la très-légère différenee que présente l’aigrelte qui, au lieu d’être plumeuse, comme dans le Liatris et le Suprago, c’est-à-dire or- née de poils ciliés, est simplement dentée. Le Liatris odoraltissima, Willd., est le {type de ce genre, dans le- quel Cassini place encore le Liatris paniculata, du même auteur. Ce sont des plantes de l'Amérique sep- tentrionale, à tige herbacée, à racine vivace, à cala- thides disposées en panicules ou en corymbes. TRILLIE. Z'rilliuin. B0T. Genre de la famille des Asparaginées, voisin des Paris, el qui s’en distingue par les caractères suivant(s : son calice est à six divi- sions, dont troisextérieures plus petites et étalées, trois intérieures plus grandes el dressées. Les élamines, au nombre de six, sont dressées, rapprochées et à fila- ments très-courts. L’ovaire est libre, triangulaire, à trois loges contenant chacune un assez grand nombre de graines attachées sur deux rangées longitudinales, à leur angle interne. Du sommet de l'ovaire partent trois gros stigmates en forme de cornes, glanduleux sur leur face interne seulement. Le fruit est charnu et à trois loges polyspermes. Les espèces de ce genre sont des plantes herbacées, vivaces, originaires de l'Amé- rique septentrionale. Leur tige se termine par une seule grande fleur, environnée d’un involucre formé de trois feuilles verticillées. TRILOBÉ. 7rilobatus. Bot. Organe partagé en trois lobes. TRILOBITES. ross. On a donné le nom d’Entomolite, et ensuite celui de Trilobite, à des animaux très-singu- liers, que l’on ne connaît qu’à l’état fossile, et qui se distinguent par leur corps divisé en trois parties ou lobes, par deux sillons parallèles à son axe, et composé d’un certain nombre d’anneaux. Pendant longtemps il a régné une grande confusion dans l’histoire de ces débris organiques; mais depuis quelques années ils ont été le sujet de travaux approfondis, et les recherches qu’on doit à Al. Brongniart ont aplani les difficultés que présentail leur étude, en même temps qu’elles ont contribué puissamment aux progrès des connaissances dans cette branche de la zoologie antédiluvienne. D’a- près ce naturaliste, les Trilobites doivent former une famille distincte, et présentent les caractères suivants : «Leur corps est divisé en trois parties plus ou moins distinctes; l’antérieur, que nous nommerons bouclier (tête, Walch, etc.), paraît offrir la réunion de ce qu’on appelle généralement dans les insectes la têle et le cor- selet; la partie moyenne du corps, divisée par des arti- culations transversales très-distinctes, peut être con- sidérée comme labdomen (tronc, Walch, etc.), ou réunion du ventre et du dos; la partie postérieure, souvent séparée nettement de la moyenne, quelquefois aussi se confondant presque avec elle, divisée par des 516 TRI articulations ou plis transversaux moins prononcés, portera le nom de post-abdoinen. Tous les naturalistes l’ont appelée queue, par analogie avec la partie à la- quelle on donne ce nom tout aussi improprement dans les Crustacés; le canal intestinal le traverse; mais comme il y a, outre cette partie, une véritable queue, on n’a pu lui laisser ce dernier nom. C’est à l'extrémité de cette prolongation de labdomen que se voit, dans plusieurs espèces, un appendice coriace ou crustacé, et allongé, soit sans articulations, comme dans les Li- mules, soit composé de plusieurs feuilles disposées en éventail, comme dans les Écrevisses; celle partie ap- pendiculaire, ne renfermant aueun viscère, doit porter le nom de queue. Ces deux abdomens sont divisés lon- gitudinalement dans tous les Trilobites par deux sillons profonds, en trois parties ou lobes d’inégale longueur : celui du milieu est généralement le plus étroit, le plus distinctement articulé; les latéraux, plus larges, s’é- tendent même quelquefois sous forme d’expansions presque membraneuses, qui semblent être soutenues par des côtes, ou appendices durs et costiformes, par- tant de l’abdomen et du post-abdomen. Audouin ap- pelle flancs ces lobes ou parties latérales : on a vu que c’élait le caractère essentiel des Trilobites; il ne manque dans aucune espèce, el ne se voit avec celte nelleté dans aucun animal vivant connu. Le bouclier est divisé en trois parties plus ou moins distinctes : une moyenne, qu’on peut appeler front avec Walch, et deux latérales auxquelles on peut conserver le nom de joues qu'il leur a donné. On remarque sur ce front, ou partie moyenne du bouclier, deux ou plusieurs tu- bercules, el souvent sur les parties latérales, ou joues, deux autres tubercules saillants, très- différents des premiers, el qui ont été assimilés à des yeux. Les arti- culations de l'abdomen et du post-abdomen sont quel- quefois prolongéeslatéralementen appendices saillants. Tantôt la queue n’existe pas, {tantôt elle est formée par une membrane qui se termine en pointe, ou d’un ap- pendice crustacé en forme d’alène. Les Trilobites sont tous des animaux marins ; on les trouve constamment associés avec des Coquilles et d’autres productions marines. Leur nombre parail avoir élé immense; car certains dépôts en sont remplis au point que la pierre semble être entièrement compo- sée de ces animaux, dont plusieurs avaient la faculté de se contracter en boule, à la manière des Sphéromes et des Gloméris. Plusieurs d’entre eux sont enfouis dans ies couches les plus profondes de la terre; ils parais- sent d’abord presque seuls, et semblent avoir été les premiers habitants solides des premières eaux marines, qui ont laissé des débris organiques; enfin ils ont cessé d'exister, sinon en {otalité, du moins en très-grande partie, lorsque les Cruslacés plus semblables à ceux qui vivent de nos jours, Lels que des Limules ou des Idotées, ont commencé à paraître. Les couches les plus anciennes, dans lesquelles on ait trouvé des Trilobites, sont des terrains detransition etschistoïdes, du Cotentin, dela Bretagne, d'Angers, de la Suède et de l'Amérique seplentrionale. On en rencontre aussi dans un calcaire noirâtre appartenant aux terrains de transition, en Suède, en Angleterre et en Bohème, dans du calcaire TRI gris et compacte de Dudley, etc., qui renferme aussi des Térébratules, el dans des couches calcaires des ter- rains de sédiment inférieur, qui se trouvent près de Saint-Pétersbourg; mais il ne paraît pas qu'on en ait | découvert dans des dépôts plus récents que ce dernier, qui est de beaucoup inférieur à la craie. Les naturalistes ne sont pas d'accord sur laplace que les Trilobites doivent occuper dans les méthodes natu- relles; les uns regardent ces Fossiles comme des Co- quilles à trois lobes ; d’autres pensent que ce sont des animaux voisins des Oscabrions; et enfin la plupart des auteurs les plus récents les regardent comme étant des Crustacés. La première de ces opinions, soutenue par Klein, Luyd, Wollersdorf, etc., paraît entièrement abandonnée. La seconde à élé adoptée par Schlotheim, Tilésius et Latreille, et les raisons qui viennent à lap- pui de cette manière de voir, ont élé exposées avec beaucoup de développement dans un Mémoire que ce dernier naturaliste à inséré dans les Annales du Mu- séum, {. vir. Le principal motif qui a porté Latreille à chercher ailleurs que parmi les animaux articulés, pour les analogues des Trilobites, est l'absence présumée de pattes chez ces êtres singuliers, caractère négalif qui ne se rencontre jamais dans celte grande division du règne animal. Or, parmi les animaux sans vertèbres, inarticulés, les Oscabrions sont les seuls qui puissent être comparés aux Trilobites ; car, ainsi que l’observe Latreille, ils présentent exclusivement des apparences d'artieulatiens, et, au premier coup d'œil, ils semblent être des Cloportes sans pieds ni antennes. Enfin, un fait qui semble (rès-favorable à ce rapprochement, c’est que, chez plusieurs Trilobites, les bords latéraux du corps paraissent avoir élé membraneux, et que ces membranes étaient probablement soutenues par des prolongements solides, disposition qui ne se rencontre pas chez les animaux articulés, mais qui n’aurait rien de très-surprenant chez des Mollusques voisins des Os- cabrions. Linné, Mortimer, Wilkens, Brunnich et Blu- menbach, au contraire, ont rapproché les Trilobites des Insectes aptères, et Wahlenberg, Alexandre Bron- gniard, Audouin, Goldfuss, ele., les ont rangés parmi les Crustacés. En effet, la forme générale du corps, sa division constante en une tête confondue avec le corse- let, en un abdomen el en une queue ou post abdomen, l’existence el la position des yeux, enfin les divisions annulaires du corps, sont autant de caractères qui rap-. prochent ces animaux des Crustacés isopodes, el la fa- cuilé de se contracter en boule leur est commune avec plusieurs de ces Isopodes, tels que les Sphéromes. Mais deux ordres de caractères semblaient éloigner les Tri- lobites des Crustacés, savoir : ja division de l'abdomen et de la queue en trois tobes longitudinaux, et l'absence présumée des antennes et des palles. Aucun autre ani- mal articulé connu ne présente des divisions Jongitudi- nales aussi bien marquées, et, lorsqu'on en voit des traces, les lobes latéraux sont rudimentaires compara- tivement au lobe moyen, Landis que chez presque tous les Trilobites le contraire se remarque ; mais si aucun | Crustacé vivant n’est divisé supérieurement en trois lobes aussi distincts que les Trilobites. il n’en est pas moins vrai que chez presque tous les Edriophthalmes, TRI l’arceau supérieur des anneaux thoraciques est formé de trois pièces : l’une médiane, très-grande; et deux latérales assez petites (7. Audouin, Recherches sur les rapports naturels des Trilobites, etc. ). Il s’ensuit donc que, sous ce rapport, les Trilobites ne diffèrent des Édriophthalmes que par un plus grand développe- ment des pièces latérales de l’arceau supérieur ou des flancs et par une structure semblable dans tous les anneaux qui suivent la têle, tandis que chez ces der- niers Crustacés, les cinq ou six derniers segments ne présentent plus aucune trace de divisionlongitudinale. L'absence des antennes ne paraît pas être un motif plus puissant pour faire éloigner les Trilobites de la classe des Crustacés; car dans les espèces vivantes on connaît plus d’un exemple de l’état rudimentaire deces appendices, ou même de leur absence totale. Enfin, le défaut apparent de pattes ambulatoires ne devait pas auloriser à conclure que ces membres n’existaient point à l’état de pattes branchiales. La première con- dition de tout organe respiratoire est d’être membra- neux.et d’une texture plus ou moins molleet favorable à l’imbibition; c’est ce qui se voit toutes les fois que les membres abdominaux (comme chez les Isopodes), cu tous ceux qui suivent les appendices de la bouche (comme chez les Apus), présentent des modifications de ce genre. Il n’élait done pas difficile de croire que chez les Trilobites toutes les paltes étaient devenues branchiales, et par conséquent membraneuses. Or, leur conservalion aurait élé alors si difficile, qu’on ne de- vrait pas s'étonner de n’en pas trouver de traces; et, en admettant qu’ils avaient existé, on ne pouvait plus se refuser à ranger les Trilobites parmi les Crustacés. Mais,du reste, Goldfuss a donné à celteopinion toute la certitude qui résulte de l'observation directe; car il a enfin constaté l'existence de pattes branchiales rudi- mentaires chez ces animaux. Il paraît donc hors de doute aujourd'hui que les Trilobites appartiennent à la classe des Crustacés, et c’est entre les Branchiopodes et les Isopodes qu'ils semblent devoir être rangés. La famille des Trilobites a été divisée, par Al. Bron- gniarl, en cinq genres, qui se distinguent par des caractères saillants ; ces genres ont été nommées : Ca- lymène , Asaphe, Ogygie, Paradoxide et Agnoste. #. ces mots. Dans la nouvelle édition du Règne Animal de Cuvier, Latreille propose de distribuer ces genres en trois groupes principaux, savoir : les Réniformes, renfer- mant le genre Agnoste; les Contractiles, qui répondent au genre Calymène; et les Étendues, comprenant les trois genres Asaphe, Ogygie et Paradoxide. Enfin, un na- turaliste américain, J. Dekay, a établi postérieurement, sous le nom d’Zsotelus, uu sixième genre de Trilobites, qu’il caractérise de la manière suivante : corps ova- laire-oblong, tantôt contracté, tantôt étendu; tête ou bouclier grand etarrondi, égal en grandeur à la queue, et portant seulement deux tubercules oculiformes ; ab- domen avec huit articulations; saillie frontale terminée en dessous par deux prolongements semi-lunaires; post-abdomen en queue large, étendue, avec des divi- sions peu distinctes; il est aussi grand que le bouclier; lobes longitudinaux très-distinct(s, 10 DICT. RES SCIENCES NAT. TRI 51 2? TRILOBOS. concu. Ce genre établi par Klein (Ostroc. meth., 172) pour les espèces de Térébratules striées, non percées au sommet et dont le bord strié est divisé en trois lobes, paraît être le même que le genre Spiri- fère de Sowerby. F”. SPIRIFÈRE. TRILOCULINE. 7'riloculina. mozr. Genre proposé par D'Orbigny, aux dépens des Milioles, de Lamarck, el pour être placé dans la famille des Agathistèques, de sa méthode de classification des Mollusques. Caractè- res génériques : Coquille microscopique, triangulaire, ovoïde-oblongue, formée de trois loges alternant sur le grand axe, présentant alternativement l’ouverture, qui est terminale, à l’une el à l’autre extrémité de la coquille. Ouverture ronde ou ovalaire, partagée longi- tudinalement par une apophyse styloïde, implantée par la base; cette apophyse est tantôlsimple, tantôt bifide. Dans ce genre, la forme de la coquille et le nombre des loges visibles sont les mêmes à tous les âges, ce qui rend la détermination des espèces plus facile. Il n’y a jamais que trois loges visibles, d’où vient le nom du genre : c’est le caractère qui, en définitive, le distingue le mieux des Spiroculines, des Biloculines et des Quin- quéloculines, qui, comme les Triloculines, ont l’ouver- ture garnie d'un appendice styloïde. Cette apophyse estimplantée perpendiculairement au-devant de l’ou- verture, qu’elle partage, dans sa longueur, en deux parties symétriques. TRILOCULINE TRIGONULE. Zréloculina trigonula, D'Orb., Mém. sur les Céph., Ann. des Sc. nal., {. vi, p. 299, no 1, pl. 16, fig. 5 à 9; toid., Modèles de Céph., 4e livr., no 95; Miliolites trigonula, Lamk., Anim. sans. vert, . vit, p. 612,n°5; Encycl., (ab. 469, fig. 9; ibid, Ann. du Mus., t. v, p.551, n° 5, t. 1x, pl. 17, fig. 4, a, b, c. Les figures données par Lamarck ont été copiées par Brown, Genr. de Lamk., Lab. 1, fig. 5,et par Parkinson, Organ. rem., Lab. 11, fig. 17 à 19. Co- quille fossile, grosse à peine comme la moitié d’un grain de millet, abondamment répandue dans les cal- caires grossiers parisiens et dans ceux de Valognes. TRILOPHUS. por. Genre proposé par Fischer pour une espèce de Ménisperme. 7. ce mot. TRILOPUS. por. Le genre constitué sous ce nom, dans le 8° volume des Mémoiresdes Curieux de la nature, est le même que le genre Æamametlis. TRIMATIUM. Bor. Le genre de Mousse proposé sous ce nom, dans la famille des Bryacées, par Frolich, a été réuni au genre Coscinodon, de Sprengel. TRIMERANTHES. por. H. Cassini a établi sous ce nom, un genre formé aux dépens des Siegesbeckia. C'était le même que Mœnch avait constitué autrefois sous le nom de Schkuhria, qui a été appliqué à une autre plante également de la famille des Synanthérées. Le caractère principal du T'rimeranthes consiste dans sa fleur à trois parties, c'est-à-dire à trois étamines et à corolle trilobée, caractère {rop faible peut-être pour motiver l'établissement d’un genre distinct; aussi son auteur ne paraît-il le considérer que comme un sous- genre du Siegesbeckia. Au surplus, il a pour type le Siegesbeckia fiosculosa de L'Héritier, Stirp. nov., fase. 2, p. 57, tab. 19. TRIMÈRES. Z'rémera. ins. Latreille désigne sous ce 33 b18 TRI nom la quatrième section de l’ordre des Coléoptères; elle se compose d’Insecles qui n’ont que trois articles à (ous les tarses. TRIMÉRÉS. 1NS. #”. TRIDACTYLES. TRIMÉRÉSURE. RErT. (Lacépède.) Sous-genre de Vipères. #7. ce mot. TRIMÉRIE. Z'rimeria. pot. Genre de la famille des Homalinées, établi par Harwey qui le caractérise ainsi : tube du périgone presque nul; son limbe est divisé en six parties disposées sur deux rangs, dont les inté- rieures sont plus grandes, obtuses et concaves ; neuf étamines rapprochées en faisceaux opposés aux divi- sions intérieures du périgone et alternant avec des glandules subciliées ; ovaire libre, uniloculaire, à trois placentaires pariétaux et uniovulés; trois styles très- courts; capsule uniloculaire, à trois valves placenti- fères par le milieu; trois semences, quelquefois ré- duites à une seule par avortement. TRiMÉRIE pu Car. Z'rimeria Capensis, Harw. C’est un arbre à feuilles alternes, crénelées, pétiolées, tri- nervées, glabres; les fleurs sont rassemblées en épis axillaires. Un autre genre T'rimeria a été établi par Salisbury dans la famille des Iridées; mais, selon Jussieu, il doit être réuni au genre Cipura, d’Aublet. TRIMÉRIZE. Trimeriza. or. Genre de la famille des Népenthtes, institué par Lindley pour une plante de Ceylan, qui lui a offert les caractères suivants : fleurs mâles ; périanthe à cinq divisions; neuf étamines disposées sur trois rangs; stigmate rudimentaire, ur- céolaire, à six dents. Fleurs femelles : capsule siliqui- forme, à quatre valves, polysperme. TRIMÉRIZE PIPÉRINE. 7 rimeriza piperina, Lindi. Tige flexueuse et glabre, un peu renflée aux articula- lions; feuilles ovato-lancéolées, à trois côtes, réliculées en dessous , pubescentes; grappes chargées d’un petit nombre de fleurs, très-courtes et axillaires. TRIMÈTRE. T'rèmetra. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Composées, établi par Mocino, dans sa Flore du Mexique, avec les caractères suivants: capitule multiflore; fleurs du rayon ligulées, femelles, disposées sur un seul rang; fleurs du disque tubuleuses, à cinq dents et hermaphrodites; involucre campanulé, formé de squames disposées sur plusieurs rangs : les extérieures au nombre de cinq ou six, foliacées, mu- cronées et làches; les intérieures entièrement membra- neuses; paillettes du réceptacle obovales-oblongues ; styles bifides dans les fleurs du rayon, trifides dans celles du disque ; akènes cylindracés et glabres; ai- gretle membraneuse, coroniforme, à quatre ou cinq dents. TRIMÈTRE FICOÏDE. 7rimetra ficoidea, Moc. Arbris- seau rameux, très-glabre, à feuilles opposées, presque triangulaires, très-entières, épaisses, charnues, portant des bulbilles ovales dans les aisselles des feuilles et des rameaux ; les fleurs sont jaunes, courtement pédoncu- lées au sommet des rameaux où elles forment des ca- pitules. Du Mexique. TRIMIER. Z'rimium. 1xs. Coléoptères trimères ; genre de la famille des Psélaphines, institué par Auhé qui lui assigne pour caractères : antennes en massue, TRI le dernier article très-gros, formant le liers de la Ion- gueur totale; palpes maxillaires un peu plus longues que la tête, dont le premier arlicle est très-petit el sphé- rique, le deuxième en massue, arqué, le troisième petit, sphérique, le quatrième légèrement sécuriforme, dilaté en dedans; corselet cordiforme, allongé, ayant en dessus (rois impressions réunies par un large sillon; corps allongé. TRIMIER BRÉVICORNE. Z'rémium brevicorne, Aubé. Il est d’un brun ferrugineux, glabre ; la tête est trian- gulaire, assez grosse, très-lisse, arrondie et marquée d’une impression en fer à cheval à sa partie antérieure; palpes et antennes d’un jaune ferrugineux clair; yeux noirs, très-pelits, arrondis et peu saillants ; prothorax beaucoup plus long que large, légèrement rétréci aux deux extrémités, faiblement dilaté et arrondi sur les côtés, convexe, très-lisse, avec trois fosselles près de la base, unies entre elles par un sillon demi-cireulaire; élytres légèrement rétrécies à leur base, coupées carré- ment à leur extrémité, convexes, {rès-lisses ; abdomen fuligineux , faiblement rebordé sur les côtés et un peu pubescent; pattes ferrugineuses. Taille, une demi- ligne. En Europe, sous les mousses. TRIMORPHÉE. Z'rimorphæa. 8oT. Genre de la fa- mille des Synanthérées et de la tribu des Astérées, établi par Cassini (Bull. de la Soc. Philom., septembre 1817, pag. 137) et ainsi caractérisé : involucre cylindracé, composé de folioles inégales, imbriquées, linéaires- lancéolées; réceptacle nu, plan, alvéolé; calathide discoïde, radiée ; le centre du disque composé de fleu- rons nombreux, réguliers et hermaphrodites, la cir- conférence présentant deux sortes de fleurs : celles de la couronne inférieure formant plusieurs rangées, dressées, tubuleuses et femelles, celles de la couronne extérieure sur deux rangées irrégulières, étalées en rayon, ligulées et femelles; ovaire oblong, compri- mé, surmonté d’une aigrette légèrement plumeuse. Ce genre est fondé sur l'Erigeron acre, L., qui diffère de l'Erigeron canadense, (ÿpe du vrai genre Ærige- ron, par le caractère tiré des formes diverses de ses fleurs. Celte plante est commune en Europe, dans les lieux arides , où elle fleurit pendant les derniers mois de l'été. L'Erigeron lillarsii, qui croît dans certaines localités des montagnes de la Savoie et du Dauphiné, est encore une espèce de 7 rimorphæa. TRIMUNDIA. 8or. L’une des sections du genre Hun- dia , de la famille des Polygalées. TRINACTE. goT (Gærtner.) Synonyme de Jungia. TRINCHINETTIE. Z'rinchinetiia. pot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Composées, établi par le professeur De Candolle qui l'avait d’abord nommé Schomburgia, nom qu’il ne pouvait conserver puisque Lindley l'avait appliqué à un genre de la famille des Orchidées. Caractères : capitule multiflore, hétéro- game; fleurs du rayon au nombre de cinq à sept, ligu- lées et femelles; celles du disque sont tubuleuses et hermaphrodites ; involucre ovale, formé de squames imbriquées sur trois rangs : les internes plus longues, obtuses el striées ; réceptacle convexe, ponctué, dé- pourvu de paillettes ; corolles du rayon ligulées, tri- dentées au sommet; celles du disque tubuleuses et à TRI cinq dents; akènes cylindrico-prismaliques et pubes- cents; aigrelte formée de dix paillettes ovales-oblon- _gues, presque dentées au sommet, obluses, disposées sur un seul rang. TRINCHINETTIE CALÉOÏDE. Z'rinchinellia caleoüles; Schomburgia caleoïdes, De Cand. C’est une plante her- bacée, à rameaux dressés dichotomiquement et pubé- rules ; ses feuilles sont opposées, courtement pétiolées, ovales-lancéolées, subacuminées, grossièrement den- telées, glabres, à trois nervures; les corolles sont jaunes. De la Guiane. TRINERVÉE (rEuILLE). por. Feuille qui présente trois nervures longitudinales partant de la base. TRINEURE. T'réneura.1ns. Genre de Diptères établi par Meigen, et qui correspond au genre Phora, de La- treille. 7. PHORE. TRINGA. o1s. (Linné.) Synonyme de Bécasseau, 7, ce mot. TRINIE. Tyrinia. sort. Le Pimpinella dioica, L., plante assez commune dans les contrées montueuses el ombragées de l'Europe, a été distingué en un genre particulier sous le nom de Zrinie par Hoffmann. Ce genre, adopté par Koch et De Candolle, se distingue essentiellement par les caractères suivants : plante dioïque ou dioïque-polygame. Calice réduit à un bord peu apparent; pétales de la plante mâle lancéolés, échancrés ; ceux de la fleur femelle terminés par une petite pointe infléchie; fruit comprimé latérale- ment, ovoïde, couronné par les styles réfléchis; car- pelles à cinq côtes filiformes, égales : les latérales for- mant des bordures; vallécules sans canaux oléifères, ou à canaux oléifères peu visibles, landisqu’ils existent sur les côtes; graine gibbeuse, convexe, légèrement plane antérieurement ; involucre variable; carpophore très- plan, membraneux et bifide. Le 7'rinia glaberrima, Hoffm., Pimpinella dioica, L., n’est pas la seule es- pèce de ce genre: Koch et De Candolle lui en ont réuni quelques autres qui entraient dans divers genres de la famille. TRINITARE AQUATIQUE. gor. Nom vulgaire du Lemna trisulca, espèce du genre Lentille. 7. ce mot. TRINODE. 7'rinodes. 15. Ce genre de Coléoptères penlamères, de la famille des Clavicornes, tribu des Birrhiens, établi par Mégerle et Dejean, ne diffère du genre Birrhus que par ses antennes qui n’ont que trois articles à la massue, landis que le premier a la massue antennaire composée de six pièces. Le corps est hérissé de poils assez longs ; il est moins bombhé que dans les Birrhes; les paltes sont moins fortes el un peu plus longues. TRiNone vELU. Z'rinodes hirtus, Mégerle; Anthre- nus hirlus, Fab.; Panzer, Faun, Ins. Germ., 1x, 16. Il est d’un brun jaunâtre livide, avec les pattes d’un jaune assez clair. Tout l’insecte est ponctué. Taille, une ligne. On le trouve dans le nord de l'Europe. TRINQUE. 7'rinchus. 1xs. Orthoptères ; genre de la famille des Locustiens, établi par Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes subfiliformes, insérées sous une saillie du front, composées de dix- sept à dix-neuf articles distincts, dont le premier est très-gros, long et conique, le second plus court, les TRI 515 autres plus atlongés, monoliformes, presque cylindri- ques, le dernier ovale et aplati; tête raboteuse, avec ses carènes médianes (rès-minces, ondulées, rappro- chées l’une de l’autre; yeux ronds, très-proéminents ; présternum édenté; corselel fortement et très-irrégu- lièrement (uberculé, avec sa partie antérieure à carène en forme de Loit ou lurriculée, sa partie postérieure large, triangulaire, tuberculée; sa pointe est allongée et avancée sur la base des élytres; celles-ci de même que les ailes dépassent un peu l’abdomen; cuisses posté- rieures très-forles, tuberculées et carénées en dessus et en dessous; une pelote dilatée en forme d’écaille, pla- cée entre les crochets des Larses. Trois espèces nou- velles ont été trouvées au Caucase, en Sibérie et dans la Russie méridionale. Fischer les a nommées 7'rinchus campanulatus; Trinchus muricatus el T'rinchus durrius. TRINTANELLE. or. L’un des noms vulgaires du Daplhne gnidium, L. TRIODEX. BoT. Genre proposé par Rafinesque pour les Carex à trois stigmates et à fruit trigone. #. Lat- CRE. | TRIODIE. T'riodia. Bot. Genre de la famille des Gra- minces et de la Triandrie Digynie, L., offrant les ca- ractères suivants : fleurs disposées en panicules. Épil- lets multiflores. Lépicène à deux valves presque égales, carénées, mutiques. Glume à deux valves : l’inférieure tidentée, la dent du milieu roide et en forme de barbe; deux écailles hypogynes; (rois étamines; deux styles portant des stigmates plumeux; caryopse libre. KR. Brown (Prodr. F'lor. Nov.-Holl., p. 182) a fondé ce genre sur quelques espèces de la Nouvelle-Hotlande, qui sont des plantes vivaces, un peu roides, ayant le port des Poa ou des F'estuca. Il pense que l’on doit y réunir le Z'estuca decumbens, L., ou Zanthonia de- cuimbens, DC. Deux espèces nouvelles de Z'riodia, et originaires du Mexique, ont été décrites et figurées par Kunth (Nova Genera ci Scep. æquin., lab. 47 et 48) sous les noms de 7'riodia pulchella el avenaceu. TRIODON. 7riodon. Bot. Genre de la famille des Rubiacées, institué par Chamisso et Schlechtendal qui lui assignent pour caractères : {ube du calice turbiné et soudé avec l'ovaire; son limbe est supère, persistant, à deux ou quatre dents; corolie supère el infundibuli- forme, à tube court, poïiu intérieurement, à limbe quadrifide, dont les divisions sont lanetolées; quatre élamines exsertes, insérées à l’orifice de la corolle ; filaments subulés; anthères linéaires et versatiles; ovaire infère, biloculaire, à disque épigyne et charnu; un ovule pellé, amphilrope dans chaque loge; style simple; stigmate bifide, à découpures linéaires; cap- sule charlacée, couronnée par le limbe du calice, à deux loges bipartibles, et dont l'axe, persistant avec deux nerfs spermaphores, forme une sorte de trident entre les coques disjointes, indéhiscentes et mono- spermes ; semences oblongues, à dos convexe, à face plane, à sillon longitudinal; embryon dressé dans un axe d’albumine charnu et dense; cotylédons foliacés; radicule atlongée, infère. TRIODON ANTHOSPERMOÏDE. Z'riodon anthospermot- des, Ch. el Schl. Arbuste très-rameux, glabre, pubes- 520 TRI cent à l'extrémité des plus jeunes branches qui sont {(étragones; feuilles sessiles, linéaires, aiguës, opposées, avec des soies plus longues que la gaîne des stipules; fleurs rassemblées au nombre de trois et souvent en épi dans les aisselles ou au sommet des rameaux. Du Brésil. Le genre 7'riodon, de Richard ( Pers. Enchir. 1. 60, no 48), a été réuni au genre Spermodon, de Palisot, qui fait partie de la famille des Cypéracces. TRIODON. pois. Lesson a figuré dans le voyage de la Coquille, un Poisson de l’ordre des Plectognathes, de Cuvier, voisin des Diodons et des Tétraodons. Il en a publié la figure sous le nom de 7riodon macropte- rus, Zool., pl. 4. C’estle même que Reinwardt a nommé Triodon bursarius.Ce genre est ainsi caractérisé, dans le Règne Animal de Cuvier : la mâchoire supérieure divisée comme chez les Tétraodons, l’inférieure comme chez les Diodons; un os très-long occupe l'abdomen et soulient un immense fanon; nageoires comme chez les Diodons ; surface de leur corps âpre et hérissée de lamelles. La seule espèce connue est des mers in- diennes. TRIODONTE. 7ridonta. inrus. Genre d’Infusoires établi par Bory de Saint-Vincent, et ainsi caractérisé : corps membraneux, antérieurement tridenté, peu ou point variable dans son contour, se renflant quelque- fois, élargi en avant. Le Lype de ce genre est le Kol- poda cuneus, Mull., tab. 16, fig. 6, 8; Encycl., Lab.7, fig. 28, 50. TRIODOPSIDE. Triodopsis. MoLL. Genre établi par Raffinesque (Journ. de Phys. et d'Hist., . xcvitr), et dans lequel il range les espèces d'Hélix à lèvres épais- ses, fortement ombiliquées, et munies à leur ouverture de trois dents. TRIOECIE. T'riæcia. BoT. Dénomination donnée par Linné à l’ordre dans lequel il a rangé les plantes qui offrent des fleurs mâles, des fleurs femelles et des fleurs hermaphrodites sur trois pieds distincts. D’autres au- teurs systématiques ont également employé dans les mêmes circonstances l’épithète de trioïque. TRIOLET ou TRIOULET.B0T. Nom vulgaire du Tri- folium pratense, L. V. TRÈFLE. TRIONGULIN. 7'riongulinus. 1Ns. Léon Dufour a donné ce nom à un petit insecte qu’il a trouvé sur des Andrènes, et qu’il présumait appartenir à l’ordre des Parasites. Ce prétendu Pou ne paraît être autre chose que la larve d’un Méloé, puisqu'on en a obtenu un grand nombre en faisant éclore les œufs de ce Coléop- tère. Déjà depuis très-longtemps on connaissait cetle larve, car on la trouve figurée dans l’ouvrage de Go- dart , publié en 1685; et l'auteur dit l'avoir vu sortir des œufs d’un Méloé qu'il figure à côté. Degéer a connu aussi celte larve; Kirby l’a décrite sous le nom de Pe- diculus Melitioe, sans savoir qu’elle provenait des œufs du Méloé. Enfin Schaw la présente comme la larve du Méloé proscaralée. Quoiqu’on sache bien ac- tuellement l’origine de cet insecte, on ne connaît pas ses mœurs, et on n’a pu savoir comment une si petite larve parvient à se transformer en un gros Méloé; il est cependant probable qu’elle passe les premiers temps de sa vie sur divers Hyménoptères qu’elle suce ; mais là s'arrêtent les connaissances acquises à son su- TRI jet. D'après une observation de Zier, publiée dans un journal allemand (Brandes, Archiv des Apotheker-V'e- reins, tab. 29, cah. 3, p. 209, avec fig.), la larve des Cantharides ne différerait pas beaucoup de celle dont il vient d'être question. TRIONUM. RorT. Espèce du genre Æibiscus. TRIONYCHION. vor. L’une des sections du genre Phelipæa, de la famille des Orobanchées, TRIONYX. REPT. /. TORTUES. TRIOPTÉRIDE. 7'riopteris. 20T. Genre de la famille des Malpighiacées et de la Décandrie Trigynie, L., of- frant les caractères suivants : calice persistant, divisé profondément en cinq segments munis exlérieurement el à la base de deux glandes; corolle à cinq pétales pres- que arrondis el onguiculés; dix étamines, dont les filets sont cohérents à la base : cinq alternes, plus grandes que les autres; trois ovaires uniloculaires, renfermant chacun un ovule pendant; trois styles surmontés de stigmales oblus ; rois carpelles légèrement soudés par la base, portant trois ailes dont deux supérieures et une troisième inférieure, ordinairement munis d’une petite crête dorsale. Ce genre se compose de plantes qui croissent dans les contrées équatoriales de l’Amé- rique, principalement dans les Antilles. Les Triopleris Jamaicensis, Lin., r'gida, SWartz, ovala, Cavan., Diss., 9, tab. 259, lucida, Kunth, Nov. Gen. Am., vol. 5, tab. 451, sont des arbustes grimpants à feuilles opposées, très-entières, à fleurs bleues ou jaunâtres, disposées en grappes composées, terminales ou axil- laires. TRIOPTOLÉMÉE. Trioptolemea. Bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Martius qui lui assigne pour caractères : calice campanulé, à cinq dents dont les supérieures plus larges, les latérales plus petites et l’inférieure plus longue et plus étroite; étendard de la corolle courtement onguiculé, ovato- oblong, dressé, un peu plus long que les ailes, biauri- culé à sa base; ailes étroites, oblongues, auriculées ; carène presque aussi longue que les ailes, oblongue, presque dressée, obtuse, avec l'extrémité des pétales soudée; ceux-ci s’enroulent mutuellement; neuf ou dix étamines ou monadelphes, et alors le faisceau se divise faiblement vers l'extrémité, ou légèrement diadelphes ; loges des anthères distinctes au sommet ; ovaire stipilé, petit, linéaire, renfermant des ovules sujets à avorter; style court, presque dressé; stigmate peu visible. Les Trioptolémées, dont Martius décrit huit espèces, sont toutes originaires du Brésil; ce sont des arbres plus ou moins élevés, à feuilles imparipinnées, à folioles ovales ou oblongues, souvent coriaces, brillantes, vei- nées et réticulées en dessus; les fleurs sont nombreuses, très - petites et disposées sur toute la longueur des ra- meaux. Quelques-unes des espèces décrites par Martius avaient été précédemment placées par Vogel dans le genre Dalbergiu. TRIOPTOLÉMÉE MYRIANTHE. 7 ioptolemea myrian- tha, Mart. Feuilles composées de sept à neuf folioles oblongo-ovales, coriaces, glabriuscules en dessus, pu- bescentes en dessous ; fleurs réunies en panicules am- ples et dichotomes ; calice ferrugineo-pubescent. Des bords de la rivière des Amazones. TRI TRIOSTÉ. Zriosteum. or. Genre de la famille des Caprifoliacées et de la Pentandrie Monogynie, L., of- frant les caractères essentiels suivants : calice persis- tant, à cinq divisions linéaires -lancéolées, accompa- gnées de bractées ; corolle à peine plus longue que le calice, tubuleuse ; le limbe divisé en cinq lobes courts, inégaux et obtus; ovaire adhérent à la partie inférieure du calice, surmonté d’un seul style; baie couronnée par les divisions calicinales, à trois loges, renfermant trois graines osseuses et striées. Ce genre se compose de plantes à tiges fortes, sous-ligneuses, droites, hautes d’un à deux pieds, garnies de feuilles opposées, ses- siles, et portant des fleurs axillaires. Les 7'riosteum perfoliatum et angustifolium, L., sont indigènes de la Virginie, et ont des racines qui passent pour émé- tiques. TRIOVANNA ou TSJOVANNA. BoT. (Rhéede.) Syno- nyme de Ophioxy lum. VF. OpnioxYLE. TRIPALMATIPARTITE. T'ripalmaliparlilus. or. On qualifie ainsi la feuille à trois lobes cu palmures, lorsque chacune de ces divisions présente elle-même trois parties. TRIPARTI ou TRIPARTITE. Z'ripartilus. BoT. Se dit d’un organe qui est divisé au delà de moitié, en trois parties distinctes. TRIPARTIBLE. 7ripartibilis. Bor. C'est-à-dire qui est susceptible de se diviser spontanément en trois parties. TRIPENNÉ. Zripennatus. or. Mirbel nomme feuil- les Tripennées celles dont le pétiole commun porte la- téralement des pétioles secondaires, (andis que ceux-ci portent de même latéralement des pétioles tertiaires sur les côtés desquels les folioles sont attachées. TRIPÉTALÉIE. T'ripetaleia. or. Genre attribué à la famille des Oléacinées, et qui a été caractérisé de la manière suivante par Sieboldt et Zuccarini : calice en forme de coupe, à cinq dents, persistant sous le fruit qui est stipité ; corolle composée de trois pétales hypo- gynes, exonguiculés, linéaires-oblongs; six étamines hypogynes, libres et Loutes fertiles; filaments plans el comprimés, uninervurés, dressés; anthères introrses, biloculaires, attachées par la base, obovales-cblongues, longitudinalement déhiscentes; ovaire globuloso-sub- trilobé , triloculaire, porté sur un stipe qui surmonte le calice; plusieurs ovules dans chaque loge, attachés au trophosperme ; style Leriminal, persistant, cylindri- que, terminé en massue discoïde, épaisse, sur laquelle est implanté le stigmate à trois lobes subdeltoïdes; cap- sule stipitée, couronnée par le style, globoso-trilobée, triloculaire, trivalve, à cloisons qui se rattachent à une colonne centrale et qui portent huit ou dix semences, superposées horizontalement sur deux rangs; embryon orthotrope, droit dans un albumen charnu; radicule très-courte ; cotylédons épais. TRIPÉTALÉIE DU Japon. Z'ripetaleia Japonica. C'est un arbuste à rameaux allernes et angulato-trigones dans leur jeunesse; les feuilles sont alternes, simples, en coin à leur base qui est décurrente en pétiole, aiguës au sommet, mucronulées, très-entières, penninervées, membraneuses, glabres, décidues,exstipulées; les fleurs sont en panicule terminale, portées sur des pédoncules bibractéatés vers le milieu. TRI 5921 TRIPETÈLE. Tripetelus. BoT. Genre de la famille des Lonicérées, institué par Lindley qui lui assigne pour caractères : limbe du calice supère et tridenté; corolle en roue, à trois divisions concaves el conni- ventes; trois anthères sessiles sur l’orifice de la corolle; ovaire infère, à trois loges renfermant chacune un ovule pendant à l'angle de la cloison; trois stigmates sessiles. Le fruit est triangulaire, à trois pyrènes re- couverts d’une coque chartacée. TRIPETÈLE DE L'AUSTRALIE. /'pelelus Australia- cus, Lindi. C’est une plante herbacée, dont la tige a peu d’élévation; ses feuilles sont opposées, glabres, pinnées, à folioles lancéolées, acuminées, dentelées, avec impaire ; il y à au lieu de stipules deux glandules verruciformes ; les fleurs sont jaunes, réunies en pani- cule lâche. TRIPHACA. BOT. ”. TRIPHAQUE. TRIPHANE. min. Ce minéral était connu ancienne- ment sous les noms de Schorl spatheux et de Zéolithe de Suède. D’Andrada est le premier minéralogiste qui lait décrit comme espèce particulière; il le nomma Spodumène, qui veut dire couvert de cendres, parce que l'ayant chauffé dans un creuset, il trouva qu’il se délitait en parcelles d’un gris foncé, dont l'aspect était celui de la cendre. Haüy préféra une dénomination dé- duite de la structure du minéral, et le nom de Triphane qu'il lui à imposé et qui a été adopté par la plupart des minéralogistes, fait allusion à la propriété dont jouit celle substance d’offrir dans trois sens différents des clivages qui ont à peu près le même degré de netteté. Le Triphane est un minéral verdâtre, dont l'éclat tire sur le nacré et dont la structure est lamelleuse. Son clivage multiple conduit à deux formes primitives dif- férentes, mais parfaitement compatibles l’une avec l'autre; savoir : un octaèdre rectangulaire, dont qua- tre faces MM placées verticalement font entre elles deux angles de 1000 el de 800, tandis que l’incidence de P sur P est de 1460 (Haüy) ; el un prisme droit rhom- boïdal, dont les pans sont donnés par les faces M de l'octaèdre précédent. Suivant Brooke, ce prisme aurait des valeurs d’angles qui différeraient sensiblement de celles que Haüy veut désigner; elles seraient de 950 et 87°. De plus, le prisme serait divisible dans le sens des diagonales de sa base; mais aucun clivage bien distinct n’indiquerait si cette base est droite ou oblique. Le Tri- phane est facile à briser. Sa cassure transversale est raboteuse et inégale ; sa dureté est supérieure à celle de l’Apatite et inférieure à celle du Quartz. Sa pesan- teur spécifique est de 5,170. Soumis à l’action du Feu dans le matras, il donne un peu d'Eau, et devient plus trouble et plus blanc qu'auparavant; chauffé sur le charbon, il se boursouffle et fond ensuite en un verre incolore et presque transparent. Il est composé, suivant Arfwedson, de Silice, 64,40; Alumine, 25,50 ; Lithion, 8,85; Oxyde de Fer, 1,45. Le Triphane ne s’est pas en- core présenté sous des formes régulières dans la na- ture; il est toujours en petites masses lamellaires ou en prismes plus ou moins allongés, irréguliers et non terminés, disséminés dans des Roches granitiques. Ses lames sont ordinairement brillantes et translucides. Sa couleur est toujours verdâtre, avec un éclat légère- LRU ment perlé; mais ses teintes varient du vert blanchà- tre pâle au vert jaunâtre el au vert pur. Le Triphane appartient exclusivement aux terrains primordiaux cristallisés, et se rencontre toujours dis- séminé dans les Roches les plus anciennes de ces ter- rains el presque uniquement dans le Granit. Les sub- stances qui l’accompagnent le plus constamment sont le Quartz, le Feldspath blane, la Pétalite, le Mica, les Tourmalines noire, bleue et violetle, la Topaze, le Fer oxydulé et l'Élain oxydé. Celui de la mine d'Ulon, en Sudermanie, est le plus anciennement connu; il a pour gangue un Granit dont le Feldspath est d'un rouge de chair, et qui contient en même temps de la Pétalile et des Tourmalines. Le Triphane à été trouvé depuis à Fahltigel, près de Sterzing en Tyrol, dans une Roche composée de Feldspath laminaire blanc, de Mica na- cré, d’un peu de Quartz et de Tourmaline. Cette variété est d’un vert grisâtre, et ressemble beaucoup au Tri- phane d'Uton.On lavait pris d’abord pour un Pyroxène diopside; mais Léonhard a fait connaître sa véri- table nature. On trouve aussi du Triphane d’un vert pâle dans un Granit, à Killiney, près de Dublin, en Irlande; il y accompagne la substance nommée Killi- nite, et qui n’en est probablement qu’une simple va- riété. On cite encore le Triphane de Petershead en Écosse. Enfin le même minéral se trouve encore au Groënland et dans plusieurs localités des États-Unis, en Amérique, principalement à Goshen. dans le Massachu- sels, dans le Granit qui contient des Topazes et des Tourmalines vertes el rouges. TRIPHAQUE. Z'riphaca. BoT. Un genre encore très- imparfaitement connu a été décrit sous ce nom par Loureiro (F4. Cochinch., 2, p. 708) et a été placé par Be Candolle dans la famille des Byttnériacées. Voici ses caractères essentiels : fleurs monoïques, munies d’un calice quinquéfide, dépourvues de corolle. Les mâles renferment quinze élamines monadelphes? Les femelles ont un seul style, et le fruit, composé de trois carpelles, en forme de gousses. Le 7'riphaca Africana est un arbre à feuilles longuement pétiolées, cordi- formes et entières, à fleurs jaunes, disposées en cymes latérales et terminales. Il croît sur la côte de Mozam- bique. C’est peut-être une espèce de Sterculia. TRIPHASIE. 7'riphasta. Bot. Genre de la familie des Aurantiacées, établi par Loureiro (F1. Cochinch., 1, p. 189) et adopté par Corréa, Kunth et De Candolle avec les caractères suivants : calice trifide, petit, per- sistant ; corolle à trois pétales hypogynes ; six étamines hypogynes, à filets libres, ou quelquefois au nombre de cinq, et alors la cinquième opposée au plus grand pétale ; ovaire placé sur un disque hypogyne, à trois ou quelquefois à quatre loges renfermant un ovule pen- dant du sommet de chaque loge; un style épais por- tant un stigmate déprimé, marqué de trois sillons; baie triloculaire, à loges monospermes. TRIPHASIE A TROIS FOLIOLES. Z'riphasia trifoliata, Lour.; Limonia trifoliata, L., Mantiss., 257 ; Jacq., Tc. rar., lab. 4653. C’est un arbre épineux, à feuilles alternes, ternées, ponctuées de glandes translucides, à fleurs pédonculées et placées dans les aisselles des feuilles, Il croit dans les Indes orientales, à la Ghine, etc. TRI On le cultive aussi en Amérique, sur les bords de l’Oré- noque, près d’Angostura. De Candolle ( Prodr., 1, p. 526) a décrit une seconde espèce de Z’riphasia, qu’il a noinmée #nonophylla parce qu’elle a des feuilles sim- ples. Elle croît à Timor. TRIPHÉLIE. Z'riphelia. or. Genre de la famille des Myrlacées, institué par Robert Brown, qui lui assigne pour caractères : fleurs agrégées en capitule, entou- rées de bracttes, fort larges; les fleurs qui forment la circonférence du capitule sont stériles, portées sur de longs pédicelles ; celles du centre sont fertiles, courte- ment pédicellées ou même sessiles el accompagnées chacune de deux bractées; le tube du calice est oblong, quadriailé, soudé inférieurement avec l'ovaire, res- serré supérieurement, puis couronné par le limbe qui est partagé en quatre lobes étroits et membraneux; corolle formée de quatre pétales ovales, insérés à l’o- rifice du limbe du calice et alternant avec ses lobes; quatre élamines insérées avec les pétales, plus courtes qu'eux et toutes fertiles ; filaments subulés ; anthères à deux loges subglobuleuses ; ovaire infère, unilocu- laire; un seul ovule anatrope et dressé sur la base de l'ovaire; style filiforme, exserle, glabre; stigmate punctiforme. TRIPHÉLIE AUSTRALIENNE. Z’riphelia australiaca. C’est un pelit arbuste grêle et glabre ; ses feuilles sont imbriquées, serrées l’une contre Pautre, lancéolées et mucronces; les capitules sont terminaux. TRIPHÈNE. 7'riphœæna.1ns. Lépidoptères nocturnes, de la famille des Noctuéliens, établi par Treitschke, avec les caractères suivants : antennes sélacées; palpes dépassant à peine le front; corselet ovalaire, plan en dessus; ailes supérieures longues et étroites, ayant des taches ordinairement bien marquées.Les chenilles sont épaisses, Iégèrement amincies en avant; elles effec- tuent leur métamorphose en terre. TRIPHÈNE FIANCÉE. 7'riphœna pronuba, Treils.; Noctua T'riphœæna, God.; Phalène Hibou, Geoff. Ses ailes antérieures sont d’un brun foncé, varié de brun pâle, de ferrugineux et de gris-jaunâtre, avec deux taches bien marquées, formées par des points d’un gris blanchâtre : l’une réniforme, l’autre arrondie, elles sont situées entre deux lignes courbes de points noirs; au delà de ces deux taches est une ligne transversale, on- duleuse, de la même couleur; dans quelques individus celte ligne est quelquefois accompagnée de quelques autres parallèles; les secondes ailes sont d’un jaune fauve vif, avec une large bande noire, un peu avant le bord terminal. Taiile, vingt-six lignes. Europe. TRIPHORA. BoT. Genre proposé par Nuttall (Gen. of north Am. Plants., 11, p. 192) pour deux Orchidées du genre Arethusia, de Jussieu, qui en avaient été sé- parées par ce botaniste, pour devenir le {type de son genre Pogonia, qui a été ensuiteconfirmé par R. Brown et Lindley. #7. PoaonraA. TRIPHORE. 7'riphoris. mozr. Genre de Mollusques gastéropodes buccinoïdes, voisin des Cérithes, proposé par Deshayes et dont le nom indique celui des carac- tères qui est le plus saillant et le plus important, c’est que la coquille se termine par trois ouvertures, carac- tère qui ne s’observe dans aucun autre genre. Certains bd ES hot aus À L'isiréridit 5 TRI Cérithes, tels que le Cerithes sulcatum, outre l'ouver- ture antérieure terminale, ont le canal de la base re- couvert antérieurement, de telle sorte qu’il est réduit à un véritable trou. Dans les Triphores on retrouve d’abord une disposition semblable; mais de plus il existe une troisième ouverture dorsale et postérieure dans une direction opposée à celle qui est antérieure. Celle ouverture dorsale se prolonge quelquefois en un petit tube fort court, garni d’un petit bourrelet mar- ginal. Ce petit tube postérieur est certainement ce qu’il y a de plus extraordinaire dans ces Coquilles : il est sans aucun doule destiné au passage d’un organe par- ticulier, probablement celui de la génération; mais l'animal n'étant pas connu, on n’a pu s'assurer d’une manière directe à quel usage il était destiné. Les ca- ractères génériques peuvent être exprimés de la ma- nière suivante : animal inconnu. Coquille allongée, turriculée, gonflée dans le milieu, toujours sénestre, terminée par trois ouvertures rondes : une antérieure, la plus grande; une à la base et tubuleuse, et la troi- sième postérieure, le plus souvent garnie d’un bourre- let. Les Triphores sont de très-petites coquilles marines, qui ont cela de particulier d’être toujours à gauche, et d’avoir les {ours de spire ornés de plusieurs rangs de petites perles très-régulières; elles ont aussi ce carac- tère remarquable d’être plus enfiltes dans le milieu qu'aux deux extrémités. TRIPHORE PERLE. Z'riphora gemmatuin, Desh.; Cé- rithe Tristome, Blainv., Malac., p. 404, pl. 20, fig. 5, 8 a. Coquille longue de quatre à cinq lignes, ornée d’une raie pourprée, sur un fond blanc ou couleur de corne. Elle est de la mer des Indes. TRIPHRAGMIER. Triphragmiumm. (Urédinées.) Le genre désigné par Link sous ce nom est extrêmement voisin des Pucciniu et des Phragmidium. I est ainsi caractérisé : sporidies presque globuleuses, pédicellées, divisées en trois loges par une cloison transversale et longitudinale, sortant de dessous l’épiderme. Il diffère des Puccinies par ses sporidies à trois loges, el non pas à deux seulement; et des Phragmidiumn, parce que ces sporidies sortent de dessous l’épiderme el non de sa surface, et qu'elles sont divisées en un nombre de loges généralement moins considérable. Link rapporte à ce genre le Puccinia Ulmariæ de la Flore fran- çaise, qui esl assez fréquent sur les feuilles de la Reine des prés. TRIPHYLLE. 7'riphyilus. 1Ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Xylophages, groupe des Mycétlophagiles, établi par Megerle, avec les caractères suivants : massue des antennes peu ou point perfoliée, brusque et formée seulement par les trois derniers ar- ticles; corselet plus étroit que l'abdomen, au moins à sa partie postérieure; élytres un peu convexes, corps ovalaire, assez aplati; abdomen oblong; premier article des tarses de la même longueur que le suivant, ou un peu plus long. TRIPHYLLE A DEUX BANDES. Z'riphytlus bifasciatus, Meg.; Mycetophagus bifasciatus, Fab.; Ips margina- lis, Panz. Son corps est noir, avec le premier article des antennes, le bord externe du corselet et des élytres, deux bandes transversales sur ces dernières et les pattes ka [Le CA TRI d’un brun ferrugineux; deux petites lignes très-courtes et enfoncées sur le corselel; des points enfoncés et très-petits sur les élytres. Taille, une ligne. Europe. TRIPHYLLE. 7'riphytlus. 8orT. Le calice est Triphylle quand il se trouve formé de trois pièces, quand il pré- sente (rois folioles. TRIPHYLLINE. min. Ce nom a été donné par Berze- lius à un minéral qui se trouve en abondance à Boden- mais, en Bavière, et qui a été analysé par Fuchs. Ce minéral est cristallin, à grandes lames, offrant quatre clivages :le premier, le moins apparent, est perpendicu- laire aux autres; le deuxième et le troisième s’oblien- nent aisément et sont parallèles aux faces d’un prisme rhomboïdal, ayant pour angle 152 et 148°; le qua- trième, le plus prononcé, est parallèle à la diagonale du prisme. Il semble résuller de là que la forme primi- tive de la Triphylline est un prisme rhomboïdal, mais que son solide de clivage est un prisme régulier, à six faces, ayant quatre angles dièdres de 1140, et deux angles de 1520. Sa couleur est le gris-verdâtre, tirant au bleuâtre; son aspect est gras; sa poussière est d’un blanc gris; elle est translucide dans les éclats minces; sa pesanteur spécifique est 5,6; elle est soluble dans les Acides. Le résultat de son analyse est Acide phos- phorique, 46; protoxyde de Fer, 45; protoxyde de Manganèse, 5; Lithine, 8,5; Silice, 0,5. TRIPHYLLOCYNIS. Bor. Nom donné par Du Pelit- Thouars (Orchidées des îles australes d'Afrique, L. x1v) à une plante qu’il a également nommée Cynosorchis aphylla, et que Richard, dans son Mémoire sur les Orchidées des iles de France et de Mascareigne, a pla- cée dans son genre Gymnadenia. TRIPHYSAIRE. 7riphysaria. 0T. Genre de la fa- mille des Rhinantaccées, institué par Fischer el Meyer, qui lui assignent pour caractères : calice tubuleux, à quatre divisions; corolle en masque, avec le tube fili- forme ; lèvre supérieure indivise, subulée ; linférieure à trois découpures repliées en forme de poche; éta- mines didynames el toutes fertiles; anthères linéaires, muliques,uniloculaires; style simple; stigmate oblong, bilobé; capsule oblongue, polysperme, à deux loges, à deux valves dont les bords sont libres ; cloison parié- tale soudée au placenta central; semences oblongues, aptères ; Lest scrobiculé, fortement adhérent au noyau. TRIPHYSAIRE VERSICOLORE. 7 iphysaria versicolor, Fisch. et Meyer. C’est une plante annuelle; ses feuilles sont allongées, dilatées et semi-embrassantes tout à la base, découpées et pinnati-lobées au sommet, éparses, quelquefois opposées vers le bas des tiges, les florales à peine plus longues que le calice; les fleurs sont axillaires, solitaires, sessiles, blanches d’abord, se co- lorant ensuite en rose; le tube est filiforme, du double plus long que le calice; la lèvre supérieure est dressée, | subuite, avec les bords infléchis; l'inférieure est am- ple, composée de trois vésicules obovales, établies sur une fente de l’orifice, et apiculées par une pelite décou- pure dressée; la capsule est renfermée dans le calice ; les graines sont petites, nombreuses et noirâtres. De la Nouvelle-Californie. TRIPINNA. Bot. (Loureiro.) }”. TRIPINNARIA. TRIPINNARIA. 8oT. Loureiro a établi un genre de la TRI Œ ic = Didynamie Angiospermie, L., sous le nom de 7'r:- pinna, qui a été changé par Persoon en celui de Tri- pinnaria. Ce genre est caractérisé de la manière sui- vante : calice cyathiforme, à cinq crénelures; corolle presque campanulée, ayant le limbe étalé, à cinq seg- ments ovales, ondulés, velus : le supérieur plus grand; stigmate aigu, bifide ; baie charnue, uniloculaire, con- tenant plusieurs graines oblongues, comprimtes. Le Tripinnaria Cochinchinensis, Pers; Tripinna tri- pinnata, Lour., FT. Cochinch., 11, p. 476, estun grand arbre, à rameaux élalés, garnis de feuilles (ripinnées, à folioles ovales-aiguës, à fleurs d’un jaune rougeûtre, disposées en grappes {erminales. Cet arbre croît dans les forêts montueuses de la Cochinchine. TRIPLADENIA. BoT. Le genre institué sous ce nom par Don, dans la famille des Mélanthacées, ne paraît pas différer du genre Kreysigia, de Reichenbach. TRIPLARIDE. 7 riplaris. por. Genre de la famille des Polygonées et de la Triandrie Trigynie, L., offrant les caractères suivants : périgone ou calice grand, persis- tant, tubuleux, le limbe divisé en trois lobes; trois étamines à anthères linéaires; ovaire surmonté de trois styles portant trois stigmates velus ; noix monosperme, trigone, enveloppée par le calice. Ces caractères, tels que Linné les a tracés, ne sont pas adoptés par tous les auteurs qui ont écrit sur ce genre. Aublet, Willdenow et Kunth lui attribuent des fleurs dioïques ; les mâles ayant douze ou neuf étamines; les femelles ayant l’o- vaire entouré de trois élamines stériles squamiformes. TRIPLARIDE D'AMÉRIQUE. Ziplaris Ainericana, L.; T'riplaris pyramidalis, Jacq. C’est un arbre qui croît abondamment sur le continent de l'Amérique méridio- nale. particulièrement à la Guiane et dans la province de Caracas. Ses feuilles sont allernes, très-grandes, en- gaînantes à la base. Ses fleurs sont disposées en épis axillaires et terminaux. TRIPLASIDE. Z'riplasis. BoT. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi par Palissot-Beauvois, sur une plante découverte par De- lile, dans les États-Unis de l'Amérique septentrionale. Il est ainsi caractérisé : iépicène à deux valves mem- braneuses, aiguës, renfermant quatre fleurs pédicellées: la supérieure stérile; glume à valves inégales, l’in- férieure profondément incisée en deux segments entre lesquels est une très-longue soie produite par ie pro- longement de la nervure dorsale; la valve supérieure entière, velue en dehors et réfléchie. Les fleurs forment une sorte d’épi ou de panicule grêle, dont les divisions sont presque sétacées et terminées par un épillet ovale. TRIPLATÉIE. Triplateia. Bot. Genre de la famille des Caryophyllées, établi par Bartling, qui le caracté- rise ainsi : calice des fleurs supérieures partagé en quatre découpures oblongues, obtuses, élalées ; celui des fleurs inférieures à cinq divisions ou découpures ; corolle formée de quatre ou cinq pétales périgynes, oblongs, entiers, rétrécis en coin à l'onglet, plus étroits que les divisions calicinales; disque subhypogyne, garni de glandules subquadrangulaires el échancrées; quatre ou cinq étamines insérées dans les fissures des glandules du disque; filaments libres; anthères bilocu- laires, longitudinalement déhiscentes; ovaire sessile, TRI uniloculaire; trois ovules amphitropes, insérés sur des funicules basilaires, distincts et dressés; trois stigmates capillaires et courts. Le fruit est une capsule membra- neuse, ovoïde-triangulaire, uniloculaire, trivalve, ren- fermant trois semences globuleuses, un peu compri- mées, tuberculeuses, estrophiolées. TRIPLATÉIE MorrinGioïbe. 7'riplateia Moehrin- gioides, Bartl.; Hymenella Mochringioides, Ser. C’est une plante herbacée, très-glabre et fort grêle, ayant l'aspect d’une Mousse ; ses feuilles sont opposées, exsli- pulées, linéaires, presque filiformes; les fleurs sont petites, axillaires eL blanches. Du Mexique. TRIPLAX. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, sec- tion des Tétramères, famille des Clavipalpes, établi par Fabricius, et ne différant des Érotyles que par ses an- tennes presque grenues, terminées par une massue plus courte, ovoïde, et par les mâchoires dont la divi- sion intérieure est membraneuse, avec une seule petite dent au bout. Fabricius en a distingué ceux qui ont une forme presque hémisphérique ou qui sont presque ronds, et en a formé le genre 7itoma; il réserve le nom de Z'riplax aux espèces dont le corps est ovale ou oblong. Ces insectes vivent dans les Champignons, sous les écorces des arbres morts, etc. TRIPLAX A DEUX PUSTULES. Zritorna bipuslulata, Fabr., Oliv., Col., 89 bis, 1-5. Il est noir, avec une tache rouge à la base de chaque élytre. On le trouve à Paris. TRIPLE-BANDEAU. os. L'un des noms vulgaires du Roilelet commun. 7. ce mot. TRIPLECTRE. Z'riplectruin. 80%. Genre de la fa- mille des Mélastomacées, institué par Don qui lui as- signe pour caractères : tube du calice subinfundibuli- forme, charnu et libre : son limbe est tronqué; corolle composée de quatre pétales insérés à l’orifice du calice : deux sont distincts, oblongs, oblus et recourbés; les deux autres sont en partie soudés de manière à n’en faire paraîlre qu’un seul échancré et largement obo- vale; huit étamines égales, insérées avec les pétales; anthères oblongo-linéaires, allongées, à un seul pore, à un seul éperon; ovaire libre, stipité, ovale et glabre; style subulé el recourbé. 11 n’y a encore qu’une seule espèce connue; elle est de l’Inde; c’est un arbrisseau glabre, à feuilles opposées, ovales-arrondies,' char- nues, trinervurées, très-entières, courtement pétiolées; les pédoncules sont axillaires, solitaires et uniflores. TRIPLEURE. Tripleura. 807. Ge genre, de la famille des Orchidées, a été établi par le professeur Lindley qui lui a reconnu pour caractères : périgone composé de quatre folioles étalées en croix, dont deux exlérieu- res latérales, linéaires el fort étendues ; une cinquième foliole placée au sommet du périgone, est peu visible; elle adhère par la base aux folioles intérieures qui sont plus arrondies et plus courtes que les extérieures; la- belle postérieur, libre et concave; gynostème très- court, cylindrique, prolongé antérieurement en deux sortes de cornes membraneuses; anthère terminale, arrondie au sommet. La plante qui constitue ce genre a été décrite par Wallich dans son Catalogue des plan- tes des Indes, sous le no 7591. TRIPLIMA. B0T. Genre proposé par Raffinesque pour est Scie TRI les Carex à deux stigmates et qui n’ont point de dents sur l’utricule. TRIPLINERVÉ. 7riplinervus. 8oT. Se dit ordinaire- ment des feuilles lorsque deux des nervures inférieures secondaires sont plus fortes que les autres et presque aussi grosses que la nervure centrale. . TRIPLINERVIUM. por. Le genre indiqué sous ce nom par Gaudin, dans sa Flore helvétique, 5, p. 116, a été réuni au genre Saxifrage, section des Dactyloïdes. TRIPLITE. min. (Beudant.) Synonyme de Manganèse phosphalé. 7. MANGANÈSE. TRIPLOCARPÆA. por. L’une des sections du genre Dimorphotheca, de la famille des Synanthérées. #. DIMORPHOTHÈQUE. TRIPLOCENTRON. por. H. Cassini a proposé sous ce nom un genre, ou plutôt un sous-genre, formé aux dépens de quelques Centaurea, de Linné, et particu- lièrement des C. nelilensis el apula, espèces qui crois- sent dans les contrées méridionales de l’Europe. Il se distingue en ce que l’appendice des folioles intermé- diaires de l’involucre est muni à sa base de plusieurs épines, et qu’il porte en outre deux autres épines laté- rales, situées à une distance notable de sa base. Ce sous-genre appartient à la seelion des Calcitrapées. TRIPLOCOMA. BoT. ( Mousses.) Bachelot de la Pilaye (Journal de Botan., 1814, vol. 5, p. 151) propose avec raison de substituer ce nom à celui de Dawsonia, qui fait double emploi de dénomination avec un genre d'Hydrophyles. 7. DAWSON1E. TRIPLOSPERMA. 5orT. Le genre proposé sous ce nom par Don, comme devant faire partie de la famille des Asclépiadées, a été réuni au genre Ceropegra, de Linné. TRIPLOSTÉGIE. Z'riplostegia. por. Genre de la fa- mille des Valérianées, institué par Wallich et ainsi nommé parce que chaque fleur est enveloppée dans un triple tégument, savoir : deux involucres et le calice ; l’involucre extérieur est à quatre bractées distinctes, chargées de poils glanduleux au sommet; l’intérieur est tubuleux, à huit sillons et à huit dents; le calice a son tube collé sur l'ovaire, et son limbe à quatre dents; la corolle est à cinq lobes obtus, et n’est ni bossue, ni éperonnée à sa base; les étamines sont au nombre de trois, le stigmate en tête; le fruit est un utricule uni- loculaire et monosperme, revêtu par les deux involu- cres et couronné par les dents du calice. Ce genre tient à certains égards, le milieu entre les deux sections de la famille; il a en effet le fruit à une loge, comme les Valérianées à aigrette, et le calice terminé en dents el non en aigrelte, comme les Valérianées à fruit pluri- loculaire. TRIPLOSTÉMONÉ. Z'riplostemonatus. Bor. On dit que les étamines sont Triplostémonées quand leur nom- bre est triple de celui des divisions de la corolle. TRIPOGON. Bor. (Rœmer et Schultes.) Synonyme de Triathera. TRIPOLI. min. On donne communément ce nom à des substances d'apparence argileuse, à structure fos- sile el à grain très-fin, sèches au toucher, ne faisant point pâte avec l’eau, el pouvant être employées comme matières à polir. Elles sont composées presque entiè- rement de Silice; elles sont généralement légères, et AR & ic Lis d’une teinte rougeàtre ou d’un rose pâle. On distingue des Tripolis d'origines diverses : les uns ne sont que des Schistes ou des Argiles chauffées el Lorréfiées natu- rellement par les feux des volcans ou des houillères embrastes; tels sont ceux de Poligné, près de Rennes en Bretagne, et de Corfou. Ce dernier est plus connu sous le nom de Tripoli de Venise. D’autres proviennent de Schistes allérés par la décomposition naturelle des Pyrites qui les accompagnent : tel est celui de Menat, près de Riom en Auvergne. Enfin il en est qui parais- sent avoir élé produits par l’eau, et qui ne sont que des sédiments (rès-fins de Silice ou de Ponce broyée. Tel est le Tripoli ou la Terre pourrie des Anglais, el la Terre de Ringelbach, près d'Oberstein, avec laquelle on polit les Agathes que l’on trouve dans cette localité. Les Tripolis servent à polir les pierres et les métaux: on les emploie à l’eau ou on les délaye avec de l’huile d'olive; quelquefois on les mêle à un tiers de soufre, et on étend le mélange sur un cuir pour s’en servir. TRIPOLIUM. BoT. Espèce du genre Aster. Le Tri- polion de Dioscoride était, selon Sérapion, le Convol- vulus Turpethuim, el selon Columna , le Plumbago Europæa. TRIPOS. nr. Bory de Saint-Vincent a établi sous ce nom un genre d’Infusoires dans la famille des Cerca- riées, qui a pour type le Cercaria Tripos, Mull., tab. 19, fig. 22; Encycl., tab. 10, fig. 4. Ce genre est ainsi caractérisé : corps non contractile, plat, antérieure- ment (ronqué, aminci postérieurement en triangle, et terminé en queue droite, non flexueuse, avec un ap- pendice antérieur de chaque côté du corps. TRIPPEL. min. Même chose que Tripoli. TRIPSAQUE. T'ripsacum. pot. Genre de la famille des Graminées, tribu des Panicées, et de la Monœæcie Triandrie, L., dont les caractères sont : des fleurs mo- noïques disposées en longs épis digités, les fleurs fe- melles occupant la partie inférieure et les mâles la par-- tie supérieure de ces épis. Le rachis est articulé et flexueux ; chaque dent porte plusieurs épillets biflores et sessiles. Dans l’épillet mâle, la lépicène se compose de deux valves oblongues, mutiques, concaves, non carénées, à peu près égales entre elles. Chaque fleur offre une glume formée de deux paillettes membra- neuses, concaves , acuminées à leur sommet; la glu- melle consiste en deux paléoles tronquées, unilatérales, soudées ensemble par l’un de leurs côtés ; les trois éta- mines ont des anthères allongées, s’ouvrant seulement par leur partie supérieure et portées sur des filaments grêles. Les épillets femelles sont solitaires, également biflores ; la lépicène se compose de deux valves, l’une extérieure presque plane, l’autre intérieure, enfoncée dans une excavation du rachis, (rès-convexe; l’une et l'autre sont cartilagineuses, se (erminent en pointe, et sont mutiques. Des deux fleurs l’une est neutre et exlé- rieure, l’autre est femelle. La fleur neutre ne renferme aucun vestige de pistil, mais sa glume est la même que celle de la fleur femelle. Celle-ci est à deux valves: l'une extérieure, oblongue, aiguë, concave à sa base; l’autre intérieure, plus étroite et bifide à son sommet. Le pistil offre d'un côté trois étamines rudimentaires et deux paltoles excessivement petites. L’ovaire est al- 526 TRI longé et se termine insensiblement en un style simple qui porte à son sommet deux longs stigmates subulés et velus. Le fruit est enveloppé dans les écailles qui sont rapprochées et considérablement endurcies. TRIPSAQUE DIGITÉ. Z’ripsactum digitatum, L. Ses ra- cines sont grosses, dures et épaisses; les tiges qui s’en élèvent ont environ quatre pieds; elles sont droites, fermes, épaisses, articulées, rameuses à leur partie supérieure ; les articulations sont distantes, en anneau rentrant ; les feuilles sont larges, très-longues, presque | ensiformes ; leur gaîne est lisse, serrée et striée; cha- que rameau est terminé par un ou plusieurs épis ses- siles, en forme de digitalions, longs de huit à douze pouces. Cette plante croît dans l'Amérique septentrio- nale. TRIPTÈRE. Tripterus. vor. Organe pourvu de trois ailes. TRIPTÈRE. Z'riptera. our. Quoy et Gaimard, qui ont décrit et figuré ce genre dans les Annales des Sciences naturelles (t. vi, p. 76, et pl. 2, fig. 5), lui assignent pour caractères : corps oblong, charnu, con- tractile, à extrémité inférieure arrondie, la supérieure présentant une ouverture large, dentelée sur ses bords, munie de deux petites nageoires latérales, insérées en dedans du limbe et surmontées d’un voile membraneux de même forme et de même grandeur qu’elles. Point d'apparence de tête ni d’yeux. Ce nouveau genre méri- terait d'être étudié avec soin, ce que n'ont pu faire les auteurs; il est cependant probable que c’est un Ptéro- pode très-voisin des Cléodores. L'espèce unique a reçu le nom de TRIPTÈRE ROSE, à cause de sa couleur. Quoy et Gaimard l’ont trouvée près du port Jackson. TRIPTERELLE. Z’ripterella.8ort. Genre de la famille des Broméliacées et de la Triandrie Monogynie, L., éla- bli par le professeur Richard (ên Michx. Flor. Aimer. 1, p.19, (ab.5), et offrant les caractères suivants : ca- lice oblong, triangulaire, tubuleux ; le limbe est court, à six divisions peu profondes ; élamines au nombre de trois, incluses, insérées au-dessous des divisions calici- nales, presque sessiles; ovaire infère; style de la lon- gueur des étamines et {triangulaire ; trois stigmates courts, épais et obus. Le fruit est une capsule couron- née par le tube calicinal persistant, à (rois loges con- tenant chacune un grand nombre de graines oblon- gues, striées et presque cylindriques, attachées à leur angle interne. TRIPTERELLE CAPITÉE. Z'riplerella capilata, Rich. C’est une petile plante grêle, originaire de l'Amérique septentrionale; ses feuilles sont extrêmement petites et peu nombreuses, sessiles, éparses; les fleurs sont terminales en capilule ou au nombre de deux seu- lement. TRIPTÈRES. pois. Sous-genre de Cotte. . ce mot. TRIPTÉRIDE. Zripteris. por. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, établi par Les- sing avec les caractères suivants : capitule multiflore, hétérogame; fleurs du rayon disposées sur un seul rang ; elles sont ligulées el femelles; celles du disque sont tubuleuses, avec le limbe de la corolle partagé en cinq dents ; elles sont mâles ou hermaphrodiles ; invo- lucre formé de squames libres, ordinairement sca- TRI rieuses en leurs bords; réceptacle nu, plan, subcon- vexe; anthères pourvues de deux soies à la base ; style du rayon bifide; celui du disque est indivise; akènes du disque abortifs; ceux du rayon sont à trois angles quelquefois nus, souvent prolongés en ailes inégales ; ils sont dressés, substipités, cylindriques, à bec solide. TRIPTÉRIDE MACROPTÈRE. Z'ripleris mnacroptertis, Less. Arbrisseau glabre, à rameaux opposés, cylindri- ques, nus, bitrifides ou en tête au sommet, à feuilles opposées, lancéolées, très-entières, atténuées à la base, triplinervées, presque glauques; squames de l’invo- lucre linéari-lancéolées, scarieuses sur les bords; fleurs d’un jaune pâle ou blanchâtre. Du cap de Bonne-Espé- rance, TRIPTERIUM. 8oT. De Candolle a ainsi nommé la première section du genre T'halictrum, à laquelle appartient le Thalictrum aquilegifolium, el qui se distingue par son fruit trigone, à angles ailés. TRIPTEROCARPUS. 8or. Le genre élabli sous ce nom par Meisner, dans la famille des Sapindacées, a été reconnu comme identique avec le genre Bridgesia. TRIPTÉROCOQUE. Zripterococcus. 2oT. Genre de la famille des Stackhousiacées, établi par Endlicher, avec les caractères suivants : calice à (ube ventru, à limbe divisé en cinq parties; cinq pétales insérés à l'orifice du calice, à onglets linéaires, recourbés et cohérents en tube à l'extrémité; les lames sont étalées en étoiles; cinq étamines insérées avec les pétales; les filaments sont subulato-filiformes et libres : deux sont alternativement un peu plus courts; anthères introrses, biloculaires et longitudinalement âéhiscentes; ovaire presque triangulaire, à trois lobes uniovulés à la base desquels sont dressés autant d’ovules anatropes ; style cylindrique, indivise; stigmale très-courtemen£ tri- lobé, Le fruit consiste en trois coques à ailes membra- neuses, adhérentes par une de ces ailes à la colonne centrale; ces coques sont indéhiscentes el monosper- mes; semences dressées, à test membraneux; embryon orthotrope dans un axe d’albumen charnu; radicule infère. Les Triptérocoques sont des plantes herbacées de l'Australie, à rameaux tétragones, dépourvus de feuilles dans leur partie supérieure; les feuilles sont alternes, très-étroitement bistipulées; les fleurs sont très-odorantes, portées sur des pédoncules courts el tribractés à leur base, réunies en épis làches et (ermi- naux. De la terre de Diémen. TRIPTÉRONOTE. Z'ripleronotes. pois. Rondelet ayant figuré par inadvertance, sous le nom de Hauting ou Haintain, un véritable Lavarel avec trois dorsales au lieu de deux, celte erreur a été prise au sérieux par Lacépède, qui a fondé sur cette représentation fa- buleuse son genre Triptéronote. /.SAumon,sous-genre CORÉGONE. TRIPTÉROSPERME. Z'ripterospermum. 80T. Blume (Bijdr. FL. ned. Ind., p. 849) a établi sous ce nom un genre de la famille des Gentianées et de la Pentan- drie Monogynie, L., qu’il a ainsi caractérisé : calice tubuleux, quinquéfide; corolle tubuleuse, quinquéfide ; cinq étamines incluses, à anthères sagillées ; ovaire pédicellé, entouré à sa base d’un urcéole court; style filiforme, surmonté d’un stigmate bifide, recourbé en F \ | è j : ; | TOR dehors; baie charnue, uniloculaire, polyspernie ; grai- nes munies d’une crête, et fixées aux parois de la baie entroissériesstratifiées;embryon à radiculecentrifuge. TRIPTÉROSPERME A TROIS NERVURES. 7 ipterosper- shumn trinerve. C’est une herbe volubile, à feuilles opposées, ovales, aiguës, très-entières, glabres, à trois nervures, à fleurs accompagnées de bractées, et soli- taires au sommet de pédoncules axillaires. Cette plante croît dans les forêts de l’île de Java. TRIPTÉRYGION. 7'ripterygion. pois. Ce genre d’A- canthoptérygiens, de la famille des Gabiæïdes, est très- voisin de l’une des divisions du genre Blennius,établie dans ce genre par Guvier, sous la dénominalion de Clinus. 11 a pour lype le Blennius tripteronolus, que Risso a décrit page 155, et figuré pl. 5, n° 14, de la première édition de son ichtiologie de Nice. Depuis on a ajouté à ce genre quelques espèces nouvelles dont une, le Triptérygion nigripenne, a été rapportée par l’expédilion du capitaine Duperrey, des côles et des rivières de la Nouvelle-Zélande. TRIPTILION. 7réptilèum. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Nassauviées où Cassini le place à côté du Panphalea, et lui attribue les carac- tères suivants : involucre cylindracé, composé de dix folioles imbriquées sur deux rangs, dont les cinq exté- rieures plus courtes ; réceptacle petit, muni au centre d’un faisceau de paillettes autour duquel sent rangées les cinq fleurs qui composent la calathide. Chaque fleur est hermaphrodite, à corolle tubuleuse à la base, ayant son limbe à deux lèvres, dont l’extérieure est la plus longue; ovaires ovoïdes, glabres, à trois côtes, sur- montés d’une aigrelle très-caduque, composée de trois petites paillettes un peu ciliées à leur soinmet. TRIPTILION ÉPINEUX. ZYéplilium spinosuin. Fort jolie plante à fleurs bleues et à feuilles laciniées, à lobes épineux, qui lui donnent un aspect fort élégant. Cette plante croît au Chili. TRIQUE-MADAME. BoT. Nom vulgaire du Seduin album, L. /. Orrin. TRIQUETRA. concu. Klein, dans son 7'entamnen Method. Ostrac., p. 155, donne ce nom à un genre de la classe des Zicontha aurita. Il se compose d’une seule Coquille qui appartient au genre Unio. V. Mu- LETTE. TRIQUÈTRE. conca. Nom que Blainville, dans son Traité de Malacologie, a donné à une des sections du genre Vénus, section qui renferme toutes les espèces triangulaires. 77. VENUS. TRIRAPHIS. Bor. Genre de la famille des Graininées et de la Polygynie Monœcie, L., établi par Robert Brown (Prour. Fl. Nov.-Holl., p. 185) qui l'a ainsi caractérisé : lépicène (glume, R. Br.) multiflore, à deux valves égales el muliques; épillets distiques, à deux ou plusieurs fleurs : les intérieures hermaphrodites, les autres mâles el stériles ; valves extérieures de la glume (périanthe, R. Br.) portant au sommet trois arêtes droites ; valve intérieure mulique; deux petites écailles hypogynes; trois élamines ; deux styles à stigmates velus; fleurs en panicule. Ce genre, voisin de l’Æc- trosia et du CAloris, ne renferme que deux espèces : Triraphis pungens et Triraphis mollis, qui croissent TRI 527 dans la région intertropicale de la Nouvelle-Hollande. TRISANTHUS. Bor. Le genre fondé sous ce nom par Loureiro, rentre dans l’AÆydrocotyle, el même ne dif- fère pas de l’Æydrocotile lunata, ainsi que De Can- dolle s’en est assuré par la vue de l'échantillon de Loureiro. TRISCALE. rEpT. Espèce du genre mot. TRISCHIDIER. ZYrischidium. nor. Genre de la fa- mille des Légumineuses, établi par Tulasne, avec les caractères suivants : calice ovale ou ellipsoïde, atténué aux deux extrémités, en forme de sac qui se déchire par deux ou trois lobes supères, presque réguliers, roulés extérieurement el enfin décidus; un seul pétale obovale-arrondi, grand, longuement onguiculé, inséré tout au bas du calice, entre ses deux principales dé- chirures ; étamines au nombre de vingt-deux à vingl- quatre disposées en deuxséries, périgynes, monadelphes inférieurement, à filaments cylindriques, adhérents en paquet au tube du calice, puis se séparant et devenant libres; anthères linéaires, attachées par leur base, à deux lobes, déhiscentes par deux petites ouvertures, se contournant en spirale après avoir concouru à la reproduction; ovaire comprimé, large, stipilé, mono- loculaire, renfermant douze ovules, et dont la suture est opposée au pétale fertile ; ovules ovales, anatropes, comprimés et rangés en double série; style long; stig- mate apical, mince, pelté, entier. Le fruit est un lé- gume cylindrico-oblong, membranaceo-ligneux, sec, non ailé, uniloculaire, bivalve, plan, déhiscent et mucroné. TRISCHIDIER VÈTU. Z'rischidium vesfitum, Tul. C’est un arbre ou un arbuste à feuilles alternes, simplement imparipinné à folioles au nombre de quatre à sept, allernes, estipellées, ovato-lancéolées, cblusément atté- nuées aux deux extrémités el tomenteuses ; fleurs en grappes courtes. De Bahia. TRISECUS. Bor. Ge nom est donné, dans le Ge volume du Sysiema Vegetabilium de Schultes, à un genre établi en manuscrit par Willdenow, et qui appartient à la Pentandrie Trigynie, L. Voici les caractères géné- riques imposés à ce genre : calice quinquédenté ; cinq pétales ; capsule à trois loges monospermes. L'espèce unique du genre est nommée 7'risecus frangulæ/fo- lius; et elle a été récoltée sur les bords de l'Orénoque par Humboldt et Bonpland. TRISÉQUÉ. Z'risectus. vor. Se dit d'un organe qui est profondément divisé en {rois segments. TRISETARIA. Bot. (Forskahl.) Synonyme de 7'ri- setuim. F. ce mot. TRISETARIUM. BoT. (Labillardière Trisetuin. V. ce mot. TRISETUM. por. Genre de la famille des Graminées et dela Triandrie Digynie, L.,établi par Persoon d'après Forskabl, qui lui avait donné le nom de Z'risetaria. 11 ne diffère essentiellement du genre Avena que par la valve extérieure de la glume, munie de trois arêtes, dont les deux latérales ne sont quelquefois que de deux dents ou deux soies qui accompagnent celle du milieu. La principale espèce de ce genre est le Z'risetum Forskahlii, Pers., plante herbacée, à liges rameuses, Couleuvre. , ce .) Synonyme de 528 TRI munies de feuilles courtes, linéaires, et portant des fleurs disposées en une panicule serrée et (erminale. On trouve cette plante en Égypte. Les autres espèces ont été décrites par les auteurs sous le nom générique d’Avena ; telles sont les Avena nilida et parviflora, Desf.; 4vena viridis et elongala, Kunth. Les deux pre- mières croissent en Afrique, dans le bassin de la Médi- terranée; les deux autres sont indigènes du Mexique. TRISIOLA. Bot. Genre établi par Raffinesque pour l'Uniola paniculata, mais qui n’a pas été adopté. TRISIS. concu. Dans son Manuel de Zoologie, Oken a proposé ce genre pour une Coquille assez singulière (Arca tortuosa ), mais qui, malgré sa forme, appar- tient bien au genre Arche, et n’a pas de caractères suf- fisan(s pour former un genre à part. 7. ARCHE. TRISMEGISTA. Bor. L'une des sections du genre Mercurialis, L., qui fait partie de la famille des Eu- phorbiacées. TRISOPTÈRE. poiss. Genre créé par Raffinesque- Schmaltz pour un Poisson très-voisin des Gades, el qui vit dans les mers de Sicile. C’est le Z'risopterus fas- ciatus, d'un jaune doré, rayé de bleu, et dont la queue est fourchue. TRISPERME. 7rispermus. BoT. Fruit composé de trois graines ou renfermant trois graines. TRISTACHYE. 7'ristachya.BoT. Genre de la famille des Graminées, établi par Nées el Martius, avec les ca- ractères suivants : épillets biflores : fleur inférieure sessile, mâle ou neutre, la supérieure pédicellée, her- maphrodite, barbue à sa base; deux glumes canalicu- lées, plus grandes que les fleurs et d’inégale longueur : la supérieure dépassant l’autre; les fleurs mâles ont deux paillettes mutiques : l’inférieure à trois nervures, la supérieure plus courte, à deux nervures; deux squa- mules charnues et entières; deux élamines; l'ovaire rudimentaire el linéaire. Les fleurs hermaphrodites ont deux paillettes presque égales : l’inférieure en cylindre contourné, enveloppant la supérieure, bifide au som- met, longuement aristée entre les lobes; arête articu- lée à la base et tordue ; la supérieure est sillonnéé, à deux nervures ; deux squamules charnues et entières; deux ou trois élamines; ovaire sessile et glabre; deux styles terminaux et allongés; stigmates plumeux. Les Tristachyes, que Presl avait précédemment réparties dans son genre Monopogon, sontdes plantes herbacées de l'Amérique du Sud ; elles ont le chaume peu élevé, les feuilles planes ou roulées, les panicules simples , à grappes allongées. TRISTAGME. 7'ristagma. Bot. Genre de la famille des Liliacées, institué par Poepping qui luiassigne pour caractères : périgone corollin et lubuleux, dont le limbe est partagé en six lobes ; six étamines toutes fer- tiles, à filaments très-courts , insérés sur deux rangs, au milieu du tube; disque hypogyne et peu apparent; ovaire subsessile, triloculaire, à trois pores latéraux mellifères ; plusieurs ovules anatropes; style terminal; stigmale indivise; capsule trilocülaire et polysperme. TRISTAGME AMÉRICAINE. /éslagimaamericana. C’est une plante herbacée, pourvue d’une hampe assez éle- vée, couronnée par une pelite ombelle de fleurs blan- châtres, enfermées avant l'épanouissement dans une TRI spalhe ou involucre diphylle, attaché au périgone qui forme la continuation du pédicelle. Cette plante se trouve dans la partie australe du Chili. TRISTAN. 10. Nom donné par Geoffroy au Salyrus hipparchia, de Fabricius. 7. SATYRE. TRISTANIE. Z'ristantia. 8oT. Genre de la famille des Myrtacées, tribu des Leptospermées, offrant les carac- tères suivants : calice turbiné, adhérant par sa base avec l’ovaire, infère, tubuleux, persistant et à cinq di- visions; corolle de cinq pétales ; élamines variant de douze à quinze, insérées sur une seule rangée, à la partie supérieure du tube calicinal ; anthères courtes, presque globuleuses et introrses; style et stigmale sim- ples. Ovaire à cinq loges contenant untrès-grand nom- bre d’ovules attachés à leur angle interne. Le fruit est une capsule variant de trois à cinq loges polyspermes, dont le sommet est plus ou moins à nu, au-dessus du tube calicinal. Les graines sont petiles et dépourvues d’ailes. Les espèces qui forment le genre 7ristania établi par R. Brown (Zn Hort. Kew. ed. 2, 4, p. 417) ont été retirées du genre Melaleuca. TRISTANIE A FEUILLES DE LAURIER-ROSE. Z’isl{ania Nertifolia, Rob. Br. C’est un arbuste glabre, à liges ra- mifiées et comprimées; les feuilles sont opposées, sim- ples, entières, lancéolées, très-aiguës, d’un vert blan- châtre en dessous , ponctuées ; les fleurs sont jaunes, réunies en corymbes pédonculés dans les aisselles des feuilles supérieures. De l’Australie. Poiret avait aussi établi un genre Tristañnia pour le Ponceletia arundinacea, de Du Petit-Thouars. Mais ce genre, qu’il ne faut pas confondre avec le Ponceletia, de R. Brwn, a été réuni au Spartina. TRISTECA. BoT. (Lycopodiäcées.) Le genre pro- posé sous ce nom par Palisot de Beauvois, est identique avec le genre Psilotum, de Robert Brown. TRISTEGIA. Bor. Le genre indiqué sous ce nom par Reichenbach, dans la famille des Amaryllidées, a été réuni au genre Ææmanthus, de Linné. TRISTEGIS. 8or. Genre de la famillé des Graminées, proposé par Nées d’Ésembeck, pour une plante du Bré- sil, que l’on a transportée ensuile dans le genre Meli- nts, de Palisot de Beauvois. TRISTELLATEIE. Z'ristellateia. pot. Genre de la famille des Malpighiacées, établi par Du Petit-Thouars (Gen. Nov. Maday.,p. 14, no 47), ét ainsi caractérisé : calice à cinq divisions; corolle à cinq pétales onguicu- lés, infléchis ; dix élamines dont cinq alternes, plus petites; ovaire marqué de trois pores glanduleux; style courbé, de la longueur des élamines ; fruit capsulaire à trois carpelles couronnés par six appendices; ém- bryon roulé, dépourvu du périsperme. Ce genre a été nommé Zymumn par Jussieu , d’après Noronha. TRISTELLATÉIE DE MADAGASCAR. Zristellateia Mada- gascariensis. C’est un arbrisseau à tige grimpante, garnie de feuilles entières, les inférieures verticillées, quaternées, les supérieures opposées, glanduleuses à la base. Les fleurs sont jaunes et disposées en grappes. TRISTEMME. Z'ristemma. Bot. Genre de la famille des Mélastomacées et de la Décandrie Monogynie, L., établi par Jussieu (Gener. Plant., p. 329) et ainsi ca- ractérisé : calice entouré à sa base de plusieurs brac- TRI tées, tubuleux, à quatre ou cinq découpures, muni près du limbe d’appendices barbus; corolle à quatre ou cinq pétales onguiculés; huit à dix élamines à anthères un peu arquées, munies à leur base de petites oreillettes; ovaire à peine adhérent au calice par sa base, au som- met ; baie déprimée de diverses manières, revêlue du calice, à quatre ou cinq loges. Ce genre tient le milieu entre l'Osbeckia et le Melastoma; il a été réuni à ce dernier par Don, mais De Candolle l’a conservé. TRISTEMME DE L'ÎLE MAURICE. Z'rislemma Mauri- tiana, Poir. Tiges herbacées, quadrangulaires, à feuil- les opposées, péliolées, ovales et nervurées; fleurs axillaires, munies de bractées imbriquées et inégales; corolle rougeâtre; baie ovale, environnée du calice persistant. TRISTÉMON. Z'ristemum. BoT. Le genre proposé sous ce nom, dans la famille des Éricacées, par Klotsch (Flora, 1858, p. 225), a été réuni au genre Omphalo- caryon, dont il forme l’une des sections. TRISTERIX. BorT. Le genre instilué sous ce nom par Martius, dans la famille des Loranthacées, a été ensuite réuni au genre Loranthus dont il est le type de l’une de ses sections. TRISTICHIS. Bot. ( Mousses.) Le genre fondé sous ce nom par Ehrarhtestle Diplocomium, de Weber el Mohr. Il a pour type le Meessia longiseta d'Hedwig. P, DiPLocoMIUM. TRISTIQUE. Zristicha. BoT. Genre de la famille des Podostemmées, de la Monandrie Trigynie, de Linné, institué par Dupetit-Thouars, avec les caractères sui- vants : calice à trois folioles; une étamine ; un ovaire simple ; trois styles. Le fruit consisle en une capsule trivalve, à une loge contenant plusieurs semences fixées aux parois des valves. Ce genre comprend plu- sieurs espèces exotiques, qui croissent dans les maré- cages où on les prend au premier abord pour des Mousses ou de petits Lycopodes. Bory de Saint-Vin- cent, caractérisant l’une de ces espèces, sans en avoir vu la fleur, ni la fructification, en a fait erronémentun genre nouveau sous le nom de Dufourea, déjà appli- qué à d’autres plantes. TRISTIQUE TRIFARIÉE. 7'risticha trifaria, Dup.-Th.; Dufourea, Bory. Ses feuilles sont ternées, linéaires- oblongues et obtuses. Gette plante se trouve dans les eaux desîles de Madagascar et de Mascareigne. TRISTOME. Z'ristoma. iNrTesT. Genre de l’ordre des Trématodes, ayant pour caractères: corps aplati; deux pores antérieurs simples , le troisième postérieur ra- dié; un organe particulier cirrhiforme entre les pores antérieurs. Ce genre, établi par Cuvier, renferme deux espèces assez grandes, dont le corps est aplali, orbicu- laire , les bords minces, plus ou moins sinueux. Anté- rieurement ces Vers présentent un lobe distinel du reste du bord par deux échancrures au fond desquelles existe un pore orbiculaire; tourné vers la face inférieure, d'une ligne de diamètre, imperforé, tenant au corps de l'animal par un pédicule court et étroit. Sur le lobule ou à sa base existe une ouverture de laquelle sort un organe peu distinct, qui paraît être un cirrhe ou organe génital mâle; il est inerme dans l’une des espèces, garni de petits aiguillons dans l’autre ; à une certaine TRI 529 | distance de l'extrémité postérieure et en dessous, existe un autre pore de plus de deux lignes de diamètre, sub- orbiculaire, pédicellé comme les deux pores antérieurs; sa substance, plus ferme que celle du corps, est pres- que cartilagineuse; dans son centre existe un disque orbiculaire, duquel partent sept rayons saillants, qui se rendent à la circonférence, laquelle est épaisse, bordée et un peu ondulée ; les rayons sont lisses, mais le dis- que et les intervalles des rayons sont couverts de gra- nulations petiles et élevées. Des vaisseaux parcourent le corps et se dirigent , en se divisant, vers la circon- férence. Ces êtres singuliers ont été trouvés sur quel- ques espèces de Poissons. L'une des espèces a été nom- mée 7'ristoma coccineum par Cuvier, et l’autre T'ris- toma maculatum par Rudolphi. TRITAMIDIUM. por. L’une des sections du genre Ceplialostigma, de la famille des Campanulacées. TRITELÉIE. 7riteleia. got. Genre établi par Lindley (Bot. Regist., no 1295 in texlu), dans la famille des Asphodélées. Caractères : périanthe hypocratériforme, continu avec le pédicelle, ayant son limbe partagé en six divisions; six élamines fertiles, trois placées à la gorge du périanthe el devant ses divisions, les trois au- tres alternes et placées sur le tube; écailles hypogynes nulles; ovaire pédonculé, triloculaire, polysperme; style trigone, continu avec l'ovaire; trois stigmates. Ce genre comprend trois espèces herbacées, dont une croit dans le nord-ouest de l'Amérique, et a été trouvée par Douglas : c’est son T'riteleia grandiflora. Les deux autres (Triteleia bivalvis et uniflora) sont indigènes du Chili, et ont été trouvées : la première par Mac-Rae, aux environs de Santiago, la seconde par Gillies, près de Mendoza. TRITERNÉ. Z'riternatus. Bot. Les feuilles sont Tri- {ernées quand le pétiole se divise en trois branches qui portent chacune trois folioles insérées au même point. TRITHECA. por. Genre de la famille des Lithrariées, établi par Wight, puis réuni au genre Ammantia, de Houston. TRITHINACE. T'rithinazx. or. Genre de la famille des Palmiers, institué par Martius, qui le caractérise ainsi : fleurs hermaphrodites ou polygames par avor- tement, stipato-subsessiles, réunies dans un spadice très-rameux ; plusieurs spathes incomplètes ; calice cu- pulaire, trifide ; corolle formée de trois pétales imbri- qués par les bords; étamines au nombre de six; fila- ments subulés, libres ou subcornés à leur base; anthères linéaires ; ovaire composé de trois carpidiers distincts; styles subulés; stigmates simples; baie monosperme. On ne connaîl encore qu’une seule espèce de ce genre; c’est un Palmier de médiocre hauteur, à frondes ter- minales palmalo-flabelliformes, à pennes doubles; le spadice est étendu; les fleurs sont petites, mais très- nombreuses. Du Brésil. TRITICUM. 80T. 7. FROMENT. TRITOMACÈRE. 7'rilomacera. 1vs. Hémiptères; genre de la section des Hétéroptères; famille des Ly- gacites, institué par Ach. Costa, qui lui donne pour caractères distinclifs : antennes composées de trois articles, dont le premier en cône renversé, épais et TRI court, le deuxième de même forme, mais plus allongé, le troisième aussi long que le précédent, ovale, aplati el creusé en forme de cuiller ; cuisses des pattes inter- médiaires très-comprimées, celles des pattes posté- rieures sont un peu arquées; membrane des élytres présentant trois nervures longitudinales dont l’extrême est bifurquée. TRITOMACÈRE APHANOÏDE. 7 ri{omacera aphanoïdes, Costa. Sa tête est triangulaire, pointue en avant, à lobes latéraux plus courts que l'intermédiaire; yeux petits, peu saillants; moilié antérieure du corselet d’un brun marron, comme la tête, une portion des antennes et l'abdomen ; le reste des antennes, le bec et les pattes jaunes; moitié postérieure du corselet et partie coria- cée des élytres d’une légère couleur verte; partie mem- braneuse des élytres diaphanes ainsi queles ailes. Taille, deux lignes. Sicile. TRITOMANTHE er TRITOMIUM. 8or. ( Link.) Pour Tritoma.". ce mot. TRITOME. Z'ritoma. Bot. Genre de la famille des Asphodélées et de l’Hexandrie Monogynie, L., établi par Ker (Bot. Magaz., no 744) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe campanulé-cylindracé, à six dents; six éta- mines insérées sur le réceptacle de l'ovaire, très-droites, libres, saillantes, alternativement courtes et longues; stigmale en forme de point, terminant le style; capsule carlilagineuse, ovale, à trois côtes obluses; graines nom- breuses, sur deux rangées, triquètres, ou diversement anguleuses, se recouvrant mutuellement. Ce genre pa- rait suffisamment distinct par les caractères tirés des élamines nou soudées au périanthe, du style non sépa- rable en trois, ainsi que par ceux de la capsule el par le port. Les principales espèces sont cultivées comme plantes d'ornement dans les jardins. TRITOME DE BURCHELL. 7'ritoma Burchellii, Ker, Bot. Reg. Ses feuilles naissent d’un bulbe arrondi, de la grosseur d’un œuf de Poule et recouvert de tuniques brunâtres; elles sont cannelées, pointues, avec les bords lisses ; elles entourent une hampe longue de quatre à cinq pouces, soutenant une grappe de même longueur et chargée &’un nombre considérable de fleurs serrées et penchées, disposées en pyramide; elles sont avant l'épanouissement d’un rouge pourpré, très-vif, qui passe insensiblement au jaune orangé; elles ont de douze à quinze lignes de longueur; le tube du périanthe est rentié, allongé, le limbe très-court, divisé réguliè- rement en six dents presque obtuses. Du cap de Bonne- Espérance. TRITOME. T'riloma. 105. Geoffroy désigne ainsi le Mycétophage quadrimaculé. . Mycérornace. Fabri- cius a désigné sous le même nom une division du genre Triplax. Ÿ.ce mot. TRITOMOPTERIS. BoT. L’une des sections du genre Gaudichaudia, de la famille des Malpighiacées. TRITON. 7'riton. RepT. Genre de la famille des Urodèles, très-voisin des Salamandres, auxquelles on l'avait même réuni jusqu’à Laurenti. Son caractère dis- linclif consiste dans la forme de la queue, qui est com- primée au lieu d'être cylindrique.el qui se trouve ainsi convertie en un organe de nalalion. Les Tritons pas- sent en effet presque toute leur vie dans l’eau, comme HS l'indique le nom de Salamandres aquatiques, qui leur a souvent été donné. Les Tritons sont célèbres par les expériences de Spallanzani sur leur force de reproduc- lion; expériences d’où il résulte qu’ils peuvent repro- duire plusieurs fois de suite et en entier le même mem- bre lorsqu'on le leur coupe. On cite aussi comme une autre faculté non moins singulière, celle que leur a reconnue Dufay, de pouvoir être pris dans la glace, et y rester assez longtemps sans périr. Toutefois, il est douteux que cette faculté très-remarquable leur appar- tienne en propre; ilest même des Batraciens, de familles différentes, qui paraissent la présenter également, el tels sont principalement les Crapauds, comme il résulte d'expériences encore inédites que Geoffroy a failes pendant l'hiver de 1828, soit sur le Bu/o vulgaris, soit sur le Bufo calamila. Les Trilons se nourrissent prin- cipalement de larves d’insectes el de petits Mollusques. Ils nagent en agitant leur queue de droite à gauche, plongent facilement en se laissant entraîner par leur propre poids, mais sont tenus à des efforts souvent ré- pétés pour venir respirer à la surface de l’eau. Leurs œufs, qui forment de longs chapelets, éclosent au com- mencement de l'été, quinze jours après la ponte. Les petits conservent leurs branchies plus ou moins long- temps, selon les espèces; les individus qui ne les ont point encore perdues au commencement de l'hiver, les conservent jusqu’au printemps. TRiTON RAYÉ. Z’riton villatus, Valenc., Coll. du Mus. Il est jaune, avec le corps et la tête maculés de taches irrégulières d’un noir brunâtre; la crête qui règne le long de la partie supérieure est d’un rouge orangé, bordé supérieurement de jaune dans son mi- lieu, avec douze ou quatorze raies (ransverses noires; la membrane qui borde le dessous du corps else dirige vers l'extrémité de la queue est noire, largement bor- dée de rouge-orangé. Taille, de trois à quatre pouces. Une espèce remarquable est celle dont les débris fossiles ont été trouvés dans les Schistes d'OEningen, et que Scheuchzer avait cru être les restes d’un Homme ; sa dissertation intitulée Æomo diluvii testis est deve- nue célèbre. Jean Gesner paraît être le premier qui ait révoqué en doule la détermination de Scheuchzer, mais pour lui en substituer une autre non moins erronée, celle qui fait des ossements fossiles d'CEningen les débris d’une grande espèce de Silure. Malgré les tra- vaux de Gesner et d’un grand nombre d’autres auteurs, c’est done seulement aux naturalistes contemporains, principalement à l’illustre auteur des Ossements fos- siles, que l’on doit la preuve que les os du prétendu Homo diluæii testis sont cerlainement les os d’une espèce de Triton, aujourd'hui perdue, et d’une taille gigantesque. TRITON. Z'riton. mor. Ce genre, démembré des Murex, de Linné, par Lamarck, généralement adopté depuis, a été placé dans le voisinage des Ranelles et des Rochers. Les Tritons diffèrent peu, en effet, de ces deux genres. Dans le premier, les bourrelets sont op- posés el latéraux; ils correspondent les uns aux au- tres : il n’y en à jamais que deux pour chaque tour de spire. Dans les Rochers, les varices sont au nom- bre de trois ou plus, el se succèdent à des intervailes TRI égaux; elles descendent du sommet à la base de la co- quille. Dans les Trilons enfin, les varices ou bour- relets ne sont jamais épineux comme dans les Rochers et régulièrement disposés; ils sont épars en nombre et à des distances variables sur chaque tour; elles ne se correspondent jamais d’une manière constante et ré- gulière. Les Tritons habitent surtout les mers chaudes et on en trouve quelques espèces dans la Méditerra- née. Caractères : coquille ovale ou oblongue, canalicu- lée à sa base, à bourrelets, soit allernes, soil rares, ou subsolitaires, jamais épineux, el ne formant point de rangées longitudinales. Ouverture oblongue. Opercule corné, épais, à éléments concentriques ou squameux. TRITON ÉMAILLÉ. 7riton vartegatum, Lamk., Anim. sans verl., t. vit, p. 178, n° 1; Murex T'ritonis, L.; Gmel., p. 3549, no 69; Lister, Conch., (ab. 959, fig. 19; Gualt., Zest., (ab. 48, fig. À ; Favanne, Conch., pl. 52, fig. & 1,6 2; Chemn., Conch., L. 1v, tab. 154, fig. 1277 à 1281, et (ab. 155, fig. 1282, 1285; Encycl., pl. 421, fig. 2, à, b. Fort belle Coquille, lune des plus grandes connues, émaillée de vives couleurs. Elle habite l’o- céan Indien et, dit-on, la Méditerranée. On la nomme vulgairement la Trompette marine ou la Conque de Triton. TRITONIE. 7'ritonia. mor. On doit ce genre à Cu- | vier, qui l’a proposé et décrit pour la première fois dans le premier volume des Annales du Muséum. L’a- natomie qu’il en donna le mit à même d'établir les rap- ports de son nouveau genre avec les Doris. De Roissy le rangea dans les Gastéropodes, entre les Doris et les Onchidies. Suivant en cela les indications de Cuvier, Lamarck (Philos. zool.) proposa la famille des Trito- niens, dans laquelle six genres furent admis, el les Tritonies, entre les Scyllées et les Téthys, sont plus naturellement placées qu’elles ne l'avaient été par De Roissy. Caractères : corps limaciforme, bombé, con- vexe en dessus, plan, et pourvu, en dessous, d’un large disque musculaire, propre à ramper; deux tentacules supérieurs, rétractiles dans une sorte d’étui;une grande lèvre ou voile circulaire frontale; bouche armée d’une paire de grandes dents latérales, tranchantes et denti- culées sur les bords; branchies en forme de panaches ou d’arbuscules, rangées symétriquement de chaque côlé du corps. Les Tritonies ont assez l’aspect des Do- ris; leur corps est pourvu d'un large pied qui occupe toute la face ventrale; ce pied, terminé par un bord mince, laisse en dessus une partie nue, au-dessus de laquelle sont rangées les branchies qui paraissent for- mer des franges élégantes au bord du manteau; au côté droit cet espace nu de la partie supérieure du pied pré- sente deux ouvertures séparées, distantes, pour l'anus et les organes de la génération. Le dos est granuleux, comme chagriné; un voile frangé, comparable en pe- Lit à celui si grand des Téthys, tombe au-dessus de la bouche. Les tentacules ne sont pas moins remarquables que dans certains Doris : un étui cylindrique non ré- tractile les contient en entier; ils en sortent et y ren- trent par le même mécanisme que ceux des Limaces. TRITONIE DE HomBErG. 7'ritonia Hombergii, Cuv., Ann. du Mus., t. 1, p. 455, pl. 51, fig. 1, 2, et pl. 52 pour les détails anatomiques ; Lamk., Anim. sans vert., TRI 551 L. vi, Îro part., p. 504, no 1; Blainv., Malac., pl. 46, fig. 6; Dicquemare, Journ. de Phys., octob. 1785, pl. 2. Grande espèce qui aurait jusqu’à huit pouces de long, à ce que dit Dicqnemare. Elle n’a ordinairement que deux ou trois pouces. Son corps est tuberculeux en dessus, lisse sur les flanes, de couleur gris-de-lin, ma- culé de noir. Elle vit dans la Manche. TRITONIE. 7'#ifonia. BoT. Genre de la famille des Jridées el de la Triandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : spathe bivalve, scarieuse ; péri- gone tubuleux, turbiné; le limbe divisé en six segments réguliers ; trois étamines à filets courbés ; ovaire infère surmonté d’un style portant trois stigmates étalés; cap- sule ovale, arrondie, triloculaire, renfermant plusieurs graines globuleuses, ni ailées, ni pulpeuses. Ce genre a été établi par Ker dans le Botanical Magazine et dans l’Aortus Kewensis, pour y recevoir des espèces qui avaient été placées autrefois dans les genres Gla- diolus et Zria. Ces espèces sont toutes originaires di cap de Bonne-Espérance, et cultivées dans les jardins d'Europe où elles exigent les mêines soins que les nom- breuses espèces d’Zvia et de Gladiolus. TRITONIE D'UN ROUGE VIF. 72 étonia miniata, Ker; Ixia miniata, Jacq., Hort. Schn., T1, lab. 24. Sa tige est simple; ses feuilles sont ensiformes, aiguës; les spathes sont plus courtes que le tube de la corolle qui est rouge, couverte de taches très-variables, dont la couleur s'étend quelquefois d’une manière si remar- quable que l’on ne voit presque plus celle du fond, et cela donne lieu à un nombre infini de variétés de l’es- pèce. TRITONIEN. Géor. Nom donné par quelques géolo- gues aux terrains qui correspondent à ceux que l’on connait pius vulgairement sous les noms de Terrains thalassiques, protéiques, ou Terrains tertiaires marins. PV, TERRAINS. TRITONIENS. mozL. Lamarck proposa cette famille, pour la première fois, dans sa Philosophie zoologique; il y rassembla les six genres Glauque, Éolide, Scyllée, Tritonie, Téthys et Doris. Il la reproduisil sans chan- gements dans l'Extrait du Cours ainsi que dans son dernier ouvrage, et dans les mêmes rapports au com- mencement des Gastéropodes. Les Nudibranches, de Cuvier, représentent assez exactement cette famille des Tritoniens de Lamarck. Elle fut démembrée par Férussac qui, en conservant son nom, lui laissa quatre genres seulement : Tritonie, Doto, Scyllée et Téthys. Elle ne fut admise ni par Blainville ni par Latreille, qui la partagèrent en divers groupes. F. NUDIBRANCHES. TRITOPHUS. BoT. Nom donné par Lestiboudois à un genre de Scylaminées, fondé sur le Kæmpferia ova- lifolia, R., et dont on a fait depuis une section de ce même genre Xæmpferta. TRITRI. o1s. L'un des noms vulgaires du Bruant- Proyer. TRIUMFETTE. Zriumfetta. Bot. Genre de la famille des Tiliacées et de la Polyandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : calice à cinq stpales obtus ou souvent apiculés au-dessous du sommet; corolle à cinq pétales, ou rarement nulle; étamines au nombre de dix à trente, libres ou quelquefois légèrement cohé- 592 TRI rentes par la base; ovaire presque rond, surmonté d’un seul style; capsule recouverte de poils crochus, et formée de quatre carpelles plus ou moins soudés entre eux; une à deux graines dans chaque loge, pour- vues d'un embryon renversé. TRIUMPETTE LaPpuLiER. Z'riumfetta Lappula, L. Vulgairement herbe à Cousin. C’est un arbrisseau à tige droite, cylindrique, dont les rameaux sont tomen- teux ; les feuilles sont alternes, pétiolées, cordées, ar- rondies, sinuées ; les fleurs sont petites, disposées en petites ombelles latérales et axillaires, formant par leur ensemble des grappes terminales. Cette plante croit aux Antilles. TRIURE. T'riurus. pois. Lacépède a donné ce nom à un genre de Malacoptérygiens, voisin de celui des Aptéronotes, et qu’il a ainsi caractérisé : nageoire cau- dale très-courte el unie à la dorsale ainsi qu’à l’anale ; museau prolongé en manière de tube; une seule dent à chaque mâchoire. Ce genre ne contient qu’une seule espèce. TRIURE BOUGAINVILLIEN. 7 riurus Bougainvillianus, Lacép. Sa couleur est d’un brun rougeâtre, qui se change en argenté sur la tête, et en incarnat ou plutôt en rouge vineux sur les côtés, ainsi que sur la partie inférieure du corps et de la queue; il y a derrière la base des nageoires peclorales une tache d’un blanc éclatant. L'ensemble du corps el de la queue est com- primé. Ce Poisson a été observé par Commerson entre les 260 et 270 de latitude australe et près du 1050 de lon- gitude. Il paraît être de laille moyenne, car il ne pesait que cinq onces environ. TRIURIDE. Z'riuris. BoT. Genre de la famille des Najadées, institué par Miers qui lui assigne pour ca- ractères : fleurs dioïques ; périgone composé de trois folioles obovales, insérées sur un long support et un peu en dessous de son extrémité. Les fleurs mâles ou staminigères ont trois anthères sessiles, à loges dis- jointes, insérées à la base d’un grand stipitule central et charnu. Les fleurs femelles ou pistilligères offrent un grand nombre d’ovaires agrégés, portant chacun un ovule; styles simples et subulés. Les Triurides sont de petites plantes herbacées, chargées de quelques feuilles bractiformes. Ces plantes se trouvent au Brésil. TRIXAGE. Z'riæagus. ins. Nom donné par Kugellan au genre Throsque. #. ce mot. TRIXAGO. 8or. Link et Hoffmansegg ont constitué sous ce nom un genre qui a élé ensuile réuni au genre Stachys, de Bentham, qui fait partie de la famille des Labiatées. Un autre genre 7'rixago, proposé par Steven, est devenu l’une des sections du genre Bartsia, de la famille des Scrophularinées. TRIXE. Zrixa. 1Ns. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Muscides, établi par Meigen (Diptères d'Europe), et adoplé par Latreille dans la nouvelle édition du Règne Animal. Les carac- tères assignés à ce genre par son auteur sont :antennes courtes, insérées chacune dans une pelite cavilé du front, rabatlues, de trois articles courts; le premier très-court, les deuxième et troisième égaux entre eux; celui-ci ovaie, portant une soie dorsale nue, courte, biarticulée; ouverture de la cavité buccale très-petite, TRI ovale; trompe cachée lors du repos dans la cavité buc- cale, géniculée; sa base est très-courte; palpes insérées à la base de la lèvre, épaisses, cylindriques, obtuses, très- garnies de soies, un peu saillantes ; (ète ovale; hypo- stome velu des deux côtés, muni de quelques soies, mais sans moustaches proprement dites; front velu, ayant un sillon longitudinal peu enfoncé; yeux fort espacés dans les femelles, beaucoup plus rapprochés et plus grands dans les mâles; trois ocelles placés en triangle sur le vertex; corps hérissé de poils; corselet bombé, garni de poils, séparé vers son milieu par une ligne transversale enfoncée; ailes lancéolées, velues vues au microscope, à moitié ouvertes dans le repos; deux cellules au bord postérieur, formées chacune par une nervure transversale avant d'atteindre ce bord; cuillerons grands; balanciers cachés ; abdomen ovale, garni de poils hérissés, composé de quatre segments; pattes assez longues; pelotes des tarses fort longues dans les mâles. Ces Diptères vivent dans les pays boisés et marécageux. Meigen en décrit six espèces, toutes inédites avant lui, et propres à l’Europe. Le Diclya incana de Fabricius (Syst. Antl.) appartient aussi à ce genre. TRIXIDE. 7rixis. BoT. P. Prowne, dans son His- toire naturelle de la Jamaïque, publiée en 1756, établit le genre 7'rixis, qui fut méconnu par Linné et con- fondu avec le Perdicium. En 1811, Lagasca rétablit sous son ancien nom ce genre qui fut admis par De. Candolle et par Cassini. Celui-ci l’a placé dans la tribu des Nassauviées près des genres Martrasia, Jungia et Dumerilia, auxquels il ressemble par son invo- lucre, et à quelques égards par son port. Kunth a ainsi caractérisé le genre T'rivis, auquel, d’après Lamarck, il a conservé improprement le nom de Perdicium : involucre composé d’environ huit folioles à peu près égales, réfléchies, ceint d’un calicule; réceptacle garni de poils ; tous les fleurons de la calathide hermaphro- dites, à deux lèvres : l’extérieure plus grande, plane, tridentée ; l’intérieure partagée en deux lanières li- néaires; anthères munies à leur base de deux soies; aigrette poilue, sessile. Cassini (Opuscules phyt., 2e vol., p. 159) ajoute à ces caractères celui d’avoir le fruit un peu collifère. TRIXIDE PARADOXE. Zrivis paradoxa, Cass. C’est une plante frutescente, qui croît dans les parties chau- des de l'Amérique, principalement aux Antilles et au Pérou. Ses feuilles sont alternes, courtement péliolées, elliptiques; ses fleurs sont terminales, disposées en panicule ou en corymbe. Le nom de Z’rixis a élé aussi donné par Swartz et Schreber au genre Bailliera d'Aublet. TRIXIDIUM. 8oT. L’une des sections du genre Cli- badium, L., dans la famille des Synanthérées. TRIZEUXIDE. Z'riseuxis. BoT. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley (Collect. Bot., tab. 2), qui l’a ainsi caractérisé : périanthe biparti; le segment supérieur bilobé; l’inférieur triparti, renflé; labelle parallèle à la colonne (gynostème), ayant le limbe élargi et recourbé; sligmatle creux; anthère à une seule loge, renfermant deux masses polliniques, adhé- rentes à une caudicule fusiforme. IORIO TRIZEUXIDE EN FAUX. 7 izeuxis falcata, Lindi. (loc. cit.) C’est une Orchidée parasite sur les arbres, et originaire de l'Amérique méridionale ou des An- tilles. Ses fleurs sont très-petites, d’un vert jaunâtre, et disposées en sertules au sommet d’une hampe ra- meuse. TROCHALE. 7rochalus. 1ns. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Lamellicornes, groupe des Diphacéphalites , institué par Laporte qui lui assigne pour caractères : antennes composées de dix articles dans les mâles et de neuf dans les femelles : le premier est en massue allongée, le deuxième globuleux, les suivants courts et cylindriques, les sixième et sep- tième cupulaires, les trois derniers en massue perfo- liée, très-allongée dans les mâles; palpes médiocres : le dernier article des labiales est très-pointu; chaperon rétréci subitement en avant el très-épais; tête moyenne; corselet transversal; élytres bombées; corps globu- leux; pattes courtes, larges el aplaties. TROCHALE ARRONDI. Z'rochalus rotundatus, Latr. Il est d’un noir cuivreux, pubescent, très-finement ponc- tué; ses élytres sont striées ; les parties de la bouche et les antennes sont rougeâtres. Taille, cinq lignes. Du Sénégal. TROCHANOLOTE. Z'rochanolota. 1Ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Chrysomélines, tribu des Cycliques, institué par Westwood qui lui as- signe pour caractères : antennes courtes, épaisses à l'extrémité, composées de onze articles ; labre trans- versal, un peu échancré; mandibules bifides; palpes maxillaires courtes; lèvre élargie en avant; préster- num un peu prolongé entre les paltes antérieures et reçu dans un petit canal du mésosternum ; élytres si- nuées latéralement ; corps globuleux; pattes courtes, épaisses; jambes triangulaires, échancrées oblique- ment à l'extrémité. TROCHANOLOTE BRUN-BAI.7 ochanolota badia, Germ. Tout l'individu est d’un brun rouge luisant; on aper- çoit trois points enfoncés sur chaque élytre; les quatre derniers articles des antennes sont bruns. Taille, qua- tre lignes. Brésil. ° TROCHANTHA. por. Le genre proposé sous ce nom par Bunge, dans la famille des Gentianées, a été re- connu pour ne point différer essentiellement du genre Pleurogyne, publié précédemment par Eschschol(z. 17. PLEUROGYNE. TROCHATELLE. 7rochatella, mour. Genre de Gas- téropodes pectinibranches, établi par Lesson aux dé- pens du genre Crépidule, pour les espèces qui ont la coquille conique, élevée, trochiforme, arrondie et sans spire. TROCHERA. BoT. Genre de la famille des Graminées, proposé par Richard (Roz. Journ. de Phys. et d'Hist. pal., X111, 225), el qui a été réuni au genre Ehrarta, de Thunberg. TROCHÉTIE. Trochetia. not. De Candolle (Mém. du Muséum, t. x. p. 166) a établi sous ce nom un genre de la famille des Byttnériacées, qu'il a ainsi carac- térisé : calice profondément découpé en cinq divisions, nu extérieurement; corolle à cinq pétales; vingt éla- mines ayant leurs filets réunis à la base en un urcéole, 10 DICT. DES SCIENCES NAT. TRO [Sid Qt CI cinq d’entre elles stériles ; un seul ovaire presque rond, couvert d’écailles, surmonté d’un style filiforme; cap- sule à cinq loges et à cinq valves; graines pelites, presque rondes, dépourvues d'ailes. TROCHÊTIE A GRANDES FLEURS. 7'ochelia grandi- flora, Bot. regist., ann. 1844, no 51. C’est un arbuste à feuilles alternes, pétiolées, ovales-lancéolées, co- riaces, penninervées, très-entlières; les fleurs sont grandes, blanches, avec l'onglet des pétales jaune; elles sont portées sur des pédoncules axillaires, uni ou triflores. De Madagascar. TROCHILIDÉES. ots. Petite famille naturelle établie par Vigors pour réunir tous les Oiseaux qui offrent pour caractères : le bec plus long que la tête et garni de petites plumes à sa base; il est déprimé en dessus, tubulé à l'extrémité; la mandibule supérieure recouvre entièrement l’inférieure ; la langue est divisée en deux filets à la pointe ; les ailes sont très-longues et étroites; les rémiges secondaires sont très-courtes. Cette famille comprend les genres Colibri et Ornismye ou Oiseau- Mouche, dont les espèces, revêtues pour la plupart d’un brillant plumage métallique, vivent des sucs sucrés qu'ils vont pomper dans le neclaire des fleurs. Elles appartiennent exclusivement au nouveau monde. TROCHILIER. 7'rochilium. 1Ns. Lépidoptères cré- pusculaires; genre de la famille des Ægérides, institué par Scopoli qui lui reconnaît pour caractères distinc- tifs : palpes allongées; antennes plus longues que le corselet; abdomen grêle, terminé par une frange ou barbe dilatée en trois lobes. TROCHILIER TIPULIFORME. 7 ochilium tipuliforme, Scop.; Sesia tipuliformis, Fabr. Tête noire; collier jaune; palpes noires en dessus, jaunes en dessous ; an- tennes d’un bleu noir ; corselet et poitrine d’un noir- bleu luisant, {achés et rayés de jaune ; abdomen noir- bleu, avec les troisième et cinquième anneaux jaunes, le dernier est de même couleur et double; ailes supé- rieures (ransparentes,avec le sommet d’un fauve terne; les nervures sont d'un bleu noirâtre; les inférieures ont au centre une lunule d’un noir pourpré. Taille, neuf lignes. Europe. TROCHILUS. o1s. /. CociBri. TROCHISCANTHE. T'rochiscanthes. Bot. Genre de la famille des Ombellifères, établi par Koch (Umb., p. 105, fig.95), et ainsi caractérisé : calice dont le bord est à cinq dents; pétales longuement onguiculés, spa- tulés, presque entiers, avec un appendice triangulaire infiéchi; fruit un peu comprimé sur les côtés; méri- carpes munis chacun de cinq côtes presque ailées, les latérales formant une bordure; vallécules larges, à trois ou quatre canaux oléifères, la commissure à huit; carpophore biparti; graines demi-cylindriques. Le genre Z'rochiscanthes est fondé sur une plante qui a été promenée dans quatre genres différents. C’est le Snyrnium nodiflorum d'Allioni (F1. Pedein., p. 25, (ab. 72), le Ligusticum nodiflorum de Villars, l'An- gelica paniculata et Y'Imperatoria nodiflora de La- marck. C'est une herbe vivace, glabre, à feuille radi- cale, deux à trois fois subdivisée en segments ovales- lancéolés, dentés en scie. La tige est très-rameuse, portant des fleurs blanches. Cette plante croît dans les 54 TRO (Si SI CSS forêts ombragées et montueuses de l’Europe méri- dionale. TROCHITE. mozr. Une Coquille, nommée par Linné Patella Sinensis (Calyptræa Sinensis, Lamk.), a servi de type à ce genre qui est un dédoublement du Cal/yp- træa, de Lamarck. #7, CALYPTRÉE. TROCHITES ou TROCHILITES. mor. et écuin. Les ancieus oryctographes nommaient ainsi, tantôt des Co- quilles trochoïdes fossiles, tantôt des articulations de tiges d'Encrinites. #7. CRINOÏDES. TROCHLÉAIRE. T'rochlearis. vor. Mirbel donne cette épithète à l'embryon quand il est court. cylindrique, Ctranglé vers son milieu, et qu’il offre plus où moins la forme d’une bobine ou d’une poulie. TROCHOCARPE. 'rochocarpa. ot. Genre de la fa- mille des Épacridées, établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p. 548) qui l’a ainsi caractérisé : calice accompagné de deux bractées; corolle infundi- buliforme, ayant le limbe étalé, barbu ; ovaire à dix loges; baie drupacée, ayant un noyau en forme de roue, à dix lobes qui finissent par se séparer. Ce genre se rapproche beaucoup du Decaspora par les carac- tères et le port. TROCHOCARPE A FEUILLES DE LAURIER. 7 *0chocarpa Laurina,Rob.Br.; Crathodes Laurina,R.Br.; Styphe- lia cornifolia, Rudge. C’est un petit arbre glabre, ayant le bois très-dur, portant des feuilles éparses, pétiolées, marquées de nervures, imitant celles des Lauriers. Les fleurs sont blanches, disposées en épis terminaux et axillaires. Cet arbre croît en Australie. TROCHO-COCHLEA. moLL. Genre de Klein (7'ent. Ostrac., p. 42) qui représenterait assez bien le genre Monodonte, de Lamarck, s’il ne contenait aussi quel- ques Cyclostomes. TROCHO-CONUS. mozc. Autre genre formé par Klein (Meih. Ostrac., p.72), avec des Strombes, des Volutes, des Fuseaux, quelques Cônes, etc. TROCHODENDRE. Z'rochodendrum. BoT. Genre at- tribué à la famille des Magnoliacées, par Siebold et Zuccarini, qui l'ont caractérisé de la manière suivante : fleurs hermaphrodites ; périgone nul; étamines hypo- gynes, indéfinies, disposées sur plusieurs rangs el dé- cidues; filaments filiformes, ascendants; anthères terminales, dressées, biloculaires, mucronultes au som- met, longitudinalement déhiscentes par le côté ; ovaire conique, déprimé, de cinq à neuf loges, renfermant plusieurs rangées d'ovules anatropes el pendants; cinq ou six styles continus avec le dos des loges, persistants, dressés, un peu recourbés au sommet; stigmates décur- rents sur le côté interne des styles ; capsule globuleuse, couronnée par les styles, de cinq à neuf loges et au- tant de valves coriaces, renfermant un grand nombre de semences linéaires, atténuées aux extrémités, angu- leuses, glabres, testacées et pendantes; embryon or- thotrope, très-pelit, placé dans un albumen charnu, près de l’ombilic; cotylédons obtus; radicule épaisse. TROCHODENDRE Du Japon. Z'ochodendrum Japoniæ. Arbrisseau aromatique dont les parties ligneuses sont dures et revêtues d’une écorce blanchâtre; les rameaux sont dichotomes; les feuilles sont ovalaires, longue- ment péliolées, pointues, dentelées, coriaces et glabres; TRO les fleurs sont disposées en grappes simples, pédicellées, avec une bractée linéaire et basale. TROCHOIDÉ. Z'rochoideus. 1xs. Genre de Coléop- tères tétramères, de la famille des Xylophages, groupe des Paussites, établi par Westwood, qui lui assigne pour caractères : antennes insérées sur le sommet de la têle, avec la massue très-grande; palpes maxillaires filiformes, assez épaisses; les labiales très-courtes; ocelles nuls; tête presque triangulaire, tronquée à l’ex- trémité ; corselel plus large que long, convexe, tronqué à la base et à l'extrémité ; corps convexe; écusson pe- titel triangulaire ; élytres convexes, ovales, plus larges à leur base que le corselet; pattes assez courtes; cuis- ses un peu en massue, n'atteignant pas l’extrémité des élytres; jambes mutiques, comprimées; tarses grêles. TROCHOÏDÉ CROISÉ. Z'rochoides cruciatus, Westw.; Paussus cruciatus, Dalm. Son corps est ferrugineux ; sa tête est brune et lisse; son corselet est brunâtre, avec le milieu et les bords roux; les élytres sont d’un jaune ferrugineux, avec une bande (ransversale brune et plu- sieurs bandes longitudinales de même couleur, ce qui fait une croix au milieu; pattes ferrugineuses; cuisses obscures. Taille, une ligne et demie. TROCHOIDES. 7rochoïda. mou. Cuvier (Règne Ani- mal) a partagé les Pectinibranches en deux grandes familles : les Trochoïdes el les Buccinoïdes. Les Tro- choïdes renferment quatre genres seulement etun grand nombre de sous-genres. L'ensemble de ces genres et sous-genres représente, dans une distribution diffé- rente, six des familles des Trachélipodes, de Lamarck. Latreille, dans ses Familles naturelles du Règne Ani- mal, a proposé une famille des Trochoïdes, qui es la troisième des Gastéropodes pectinibranches. Il s’en faut de beaucoup qu’elle soit aussi considérable que celle de Cuvier; elle est composée des genres Troque, Cadran, Roulette, Monodonte et Pleurotomaire. Elle représente la famille des Turbinacées, de Lamarck. TROCHOSÉRIDE. Trochoseris. nor. Genre de la fa- mille des Synanthérées, établi par Poeppig et Endlicher, avec les caractères suivants : capitule mulliflore, ho- mocarpe; involucre campanulé, formé de squames im- briquées, scarieuses à l'extérieur; réceptacle plan, sans paillettes et alvéolé; corolles ligulées; akènes uni- formes, à bec, glabres, oblongo-elliptiques, plano-ob- comprimés, à côtes nombreuses, subéroso-calleuses, à bec long el grêle ; aigrette uniforme, à plusieurs ran- gées de poils. TROCHOSÉRIDE Du Cuir. Z'rochoseris Chilensis. Pe- tite plante herbacée, dont les tiges sont couvertes d’un duvet blanchâtre ; les feuilles radicales sont oblongues, pinnatifides el velues; les capitules sont terminaux, garnis de fleurs jaunes. TROCHOSTIGME. 7'rochostigma. Bot. Genre de la famille des Ternstræmiacées, établi par Sieboldt et Zuccarini, qui lui ont assigné pour caractères : fleurs parfaites ou rarement polygames; calice à cinq divi- sions, persistant ; corolle composée de cinq pétales hy- pogynes, décidus, sessiles, inæquilatères, obovales, étalés; étamines hypogynes, indéfinies, placées sur plu- sieurs rangs; filaments filiformes, libres et glabres; ND ET PTS TRO anthères introrses, biloculaires , fixées sur une base, sagittato-cordées, ovales ou deltoïdes, longitudinale- ment déhiscentes; ovaire sessile, subglobuleux, à trente ou quaranteloges, renfermant chacune plusieurs ovules anatropes el insérés horizontalement sur une seule ran- gée à l'angle central de l'ovaire; style court, cylindri- que, épais; stigmates en nombre semblable à celui des loges, linéaires, oblus, canaliculés et disposés en rayons divergen(s. Le fruit consiste en une baie elliptique, globuleuse et coriace, multiloculaire, à cloisons mem- braneuses, qui convergent vers un point central; plu- sieurs semences anatropes, elliptiques, suspendues à l'angle central de chaque loge; embryon orthotrope dans un axe d’albumen charnu; cotylédons plans et inclinés l’un vers l’autre ; radicule poste en regard du hile. Les espèces de Z'rochostigima connues jusqu'ici, constituent des arbrisseaux volubiles ou dressés, à ra- meaux cylindriques, souvent allongés et minces; les feuilles sont alternes, pétiolées, simples, dentées, ai- guës, penninervées, glabres, pubescentes en dessous, décidues, exstipulées. Les fleurs sont blanches, axil- laires, solitaires ou réunies en petits corymbes. Elles sont originaires du Japon. TROCHULINE. 7 rochulina.moLz. D'Orbigny nomme ainsi, dans son Tableau des Céphalopodes, le troisième sous-genre des Rotalies. 7.ce mot. TROCHUS. moLLr. 7. TROQUE. TROCHUS - ROSTRATUS. morr. Klein a formé ce genre avec quelques Fuseaux à spire courte et large. TROËNE. Ligustrum. Bot. Genre de la famille des Jasminées dont les caractères sont : un calice tubu- leux, court et à quatre dents; une corolle monopétale, régulière, infundibuliforme, à quatre divisions égales; deux étamines insérées au haut du tube de la corolle el saillantes ; un ovaire globuleux, à deux loges conte- nant chacune deux ovules collatéraux et pendants; un style simple, terminé par deux stigmates rapprochés el aigus. Le fruit est une baie globuleuse, déprimée, pisi- forme, à deux loges contenant chacune deux graines presque triangulaires, qui, sous un légument coriace, contiennent un endosperme charnu, au centre duquei est placé un embryon ayant la radieule supérieure. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses. Ce sont des arbustes ou des arbrisseaux à feuilles opposées, en- tières, sans stipules; ayant de petites fleurs blanches disposées en grappes terminales. TROËNE VULGAIRE. Ligustrum œulgare, L. Cet ar- buste est indigène et croit très-communément dans les bois et dans les haies. Ses feuilles sont ovales-lancéo- lées, très-glabres ; il varie à feuilles plus larges et sou- vent panachées; ses fleurs sont petites et odorantes. Les autres croissent en général dans la Chine et le Japon. On cultive assez souvent dans les jardins le Ligustrum japonicuin, Thunb., qui passe l'hiver en pleine terre, et se distingue par ses larges feuilles et ses grappes de fleurs plus grandes. TROGITES. 1ns. Coléoptères pentamères ; l’un des groupes de la famille des Lamellicornes, tribu des Aré- nicoles, caractérisé par des antennes de neuf ou dix articles, la languette entièrement cachée. Les Trogites sont des insectes allongés, bombés en dessus. Ils con- TRO 555 stituent les genres Zrox, Fab.; Crypiodus, Mac-Leay; Mechidius, id.; Hybosorus, id.; Geobius, Brullé ; Phæochrous, id.; Acanthocerus, Mac-Leay. TROGLODYTE. Z'roglodytes. man. Genre de Qua- drumanes, proposé par Geoffroy Saint-Hilaire el adopté par plusieurs auteurs pour recevoir le Chimpanzé ou Orang noir. . ORANG. TROGLODYTE. 7roglodytes. o1s. Cuvier el à son exemple plusieurs autres ornithologistes ont séparé les Troglodytes des Sylvies, pour en former un genre particulier auquel ils assignent pour principaux carac- tères : un bec grêle, entier, droit, ou peu courbé; des mandibules de la longueur de la Lête; quatre doigts dont un en arrière, fort court; des ailes courtes, arron- dies, avec la première rémige presque nulle; enfin une queue susceptible de se tenir relevée. Les Troglodytes, que l’on confond souvent avec les Roitelets sous une même dénomination, ne leur ressem- blent néanmoins, ni sous Le rapport des formes ni sous celui des mœurs el des habitudes. Ils recherchent pour demeure constante les trous caverneux, ce qu’indique parfaitement leur nom; ils se plaisent de préférence dans les taillis les plus bas et les plus touffus, parmi les haies, sous les branchages réunis en tas à travers les- quels, sautillant avec pétulance, ils font entendre un ramage d'autant plus agréable qu’il est presque le seul qui vienne frapper l'oreille dans la saison des frimats. Le Roitelet construit son nid dans un trou d’arbre ou sous une loiture de chaume ; il y dépose six à huit œufs petits et d’un blanc rougeàtlre. La ponte se renouvelle ordinairement dans l’année. TROGLODYTE AËDON. Z'rogylody tes aedon, Vieill., Ois. de l’Amériq. septent., pl. 107. Parties supérieures d’un brun obscur, raytes transversalement de noir; tectrices alaires et rémiges brunes, rayées de noir et de gris; parties inférieures grises, raytes transversalement de noirâtre; queue allongée, cunéiforme, traversée de noir et de gris; bec long, courbé légèrement vers le bout. Longueur, quatre pouces. TROGLODYTE AMÉRICAIN. /”, TROGLODYTE BRUN DE SU- RINAM. TROGLODYTE ARADE. Sylvia Turdus arada, Lath., Buff., pl. ent. 706, fig. 2. Parties supérieures d’un brun foncé, Leinté de roux; du brun sans mélange sur le dos el les ailes; parties inférieures rousses; côtés du cou noirs, lachetés de blanc; rémiges et rectrices rayées transversalement de brun et de noir. Longueur, quatre pouces. De l'Amérique méridionale. TROGLODYTE BASACARAGUAY. 7roglodytes platensis; Syloia platensis, Lath., Buff., pl. enl. 780, fig. 2. Par- ties supérieures d’un brun sombre, avec un peu de rougeàtre sur le croupion; rémiges et rectrices rayées transversalement de noirâtre; parties inférieures d’un roux blanchâtre; lectrices subalaires rayées transver- salement de roux et de blanc; flancs roux, bec long, noir en dessus, blanchâtre en dessous ; pieds jaunâtres. Taille, quatre pouces et demi. Buenos-Ayres. TROGLODYTE BRUN DE SURINAM. Z oglodytes fulva; Sylvia fulva, Lath. Parties supérieures brunes, les in- férieures fauves; ailes, dos et queue finement rayés de noirâtre en (ravers des plumes; milieu du ventre TRO blanchâtre. Bec brun en dessus, jaunâtre en dessous; pieds jaunes. Taille, quatre pouces. TROGLODYTE DU CAP Horn. 7*oglodytes Hornen- sis, Less. Parties supérieures d’un roux brunâtre, cou- vertes de flammèches noires, blanches el rousses; ailes traversées de noir et de roux vif; rémiges brunes, lisé- rées de jaune; rectrices rousses, élagées ; parties infé- rieures d’un blanc roussàtre; flancs el côlés du cou roussâtres. Taille, quatre pouces. TROGLODYTE ENFUMÉ. Z'roglodytus fumigalus, Tem. Plumage brun, orné de zigzags noirâtres; joues cou- vertes de petits points d’un roux isabelle; gorge, devant du cou et poitrine d’un brun de fumée, sans taches. Faille, quatre pouces. Du Japon. TROGLODYTE D'EUROPF. ’. TROGLODYTE ORDINAIRE. TROGLODYTE ORDINAIRE. Sylvia T'roglodytes, Lath.; Motacilla Troglodytes, Gmel., Buff., pl. enl. 631, f. 2. Parties supérieures brunes, rayées transversalement de roux et de noir ; un trait blanc au-dessus des yeux ; gorge et poitrine d'un blanc bleuâtre; parties infé- rieures brunes, marquées de taches blanches, rayées de noir; rémiges, lectrices alaires et rectrices rayées transversalement de noir et de brunâtre. Longueur, trois pouces six lignes. La femelle est un peu plus petite ; elle a les couleurs moins prononcées. De l'Eu- l'ope. TROGLOPE. 7'roglops.ixs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Serricornes, division des Mala- codermes, établi aux dépens au genre Malachius, de Fabricius, par Érichson qui le caractérise ainsi qu'il suit : antennes de onze articles; palpes maxillaires fili- formes, composées de quatre articles dont le dernier est subovale, tronqué au sommet; lèvre (ransverse; bouclier (c/ypeus) lrès-court et membraneux ; tarses antérieurs formés de quatre articles chez les mâles. TROGLOPE BLANCHATRE. 7 Yoglops albicans, Érichs.; Aalachius cephaloies, Oliv.; Malachius angulatus, Fab. Ses antennes sont filiformes, un peu plus courtes que le corps, noires, avec la base fauve; la Lète est grande, déprimée, fauve; le corselet est d’un noir lui- sant, avec le bord postérieur fauve; les élytres sont lisses, noires, luisantes, sans taches; les pattes sont noires, avec les qualtre jambes antérieures fauves. Taille, une ligne et demie. Europe. TROGODERME. 7'rogoderma. ins. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Clavicornes, tribu des Dermestins, établi par Latreille, aux dépens du genre Anthrenus de Fabricius, et différant de ce genre par Ja massue des antennes qui est composée de quatre ar- ticles distincts et perfoliés, tandis que dans ceux-ci elle est solide, et formée d'articles très-serrés. Les Trogo- dermes diffèrent encore des Anthrènes par un corps oblong ou ovoïde; ils s’éloignent des Altagènes par les antennes qui, dans ceux-ci, sont terminées par une massue en scie, de trois articles. On connaît trois ou quatre espèces de ce genre; la plus ancienne est l'An- threnus elongatus, de Fabricius. Elle habite l’Europe. TROGON. o1s. 7. Couroucou. TROGONTHERIUM.mam. Fischer (Mém. des Natura- listes de Moscou) a donné ce nom à un Mammifère fossile dont la (ête a été trouvée aux environs d’Azof, TRO el que l’on a reconnu être une espèce du genre Castor. , ce mot. TROGOPHLÉE. 7ogophlæus. 19. Genre de Coléop- tères, de la famille des Brachélytres, tribu des Oxyté- lides, établi par le comte de Mannerheim, aux dépens du genre Oxytelus, de Gravenhorst. Caractères : an- tennes assez longues, coudées, un peu en massue, in- sérées sous un rebord latéral de la tête, au bord interne des yeux, à la base des mandibules : le premier article est plus long que les autres qui sont égaux entre eux, submonoliformes et grossissant graduellement, avec le dernier entier; palpes maxillaires courtes, avec le pé- nultième article très-rentlé, subglobuleux, le dernier petit el aciculaire; palpes labiales triarticulées, très- petites, avec les articles égaux et le dernier terminé en pointe; labre entier, transversal, coupé carrément; tête subtriangulaire, médiocrement rétrécie postérieu- rement; prothorax cordiforme; corps linéaire, médio- crement allongé et déprimé; pattes médiocres ; jambes inermes, fortement ciliées; tarses à peine susceptibles de s'appliquer contre la jambe, triarticulés; le dernier article plus long que les autres pris ensemble. TROGOPHLÉE RIVERAIN. 7 0gophlœusriparius, Mann. Il est d’un noir presque mat; sa têle est lisse, avec deux sillons longitudinaux bien marqués; les palpes et la base des antennes sont d’un brun ferrugineux ob- seur; le corselet est finement granulé, avec deux im- pressions oblongues sur le disque; élytres finement gra- nulées, avec un sillon assez marqué, de chaque côté de la suture et à la base; abdomen peu allongé, roussâtre à son extrémité, vaguement ponctué el presque glabre; pattes d’un roussâtre livide. Taille, deux lignes. Europe. TROGOSSITE. Zrogossita. 1ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Xylophages, établi par Olivier. Caractères : mandibules plus courtes que la tête, découvertes ou saillantes el robustes, croisées; languette presque cornée, non prolongée entre les palpes; mâchoires d’un seul lobe; antennes plus courtes que le corselel ou de sa longueur au plus, terminées en une massue comprimée,un peu dentée en scie, et formée par les trois ou quatre derniers articles; corps étroit, allongé et déprimé dans le plus grand nombre. Ce genre se distingue des Prostomis parce que ceux-ci ont les mandibules plus longues que la tête; les Pas- sandres s’en éloignent par des antennes presque aussi longues que le corps, el par d’autres caractères aussi faciles à saisir. On connaît la larve d’une espèce de Trogossile ; elle est désignée dans le midi de la France sous le nom de Cadelle. Elle a environ huit lignes de long sur une ligne de large; son corps est composé de douze segments assez distincts, hérissé de poils, et d’une couleur blanchâtre ; elle est armée de six pattes écailleuses. Celte larve attaque le froment renfermé dans les greniers, et cause des dommages assez consi- dérables; elle se nourrit aussi de matières ligneuses, de pain, de noix, elc. TROGOSSITE CARABOÏDE. Z'rogossita caraboides, Fab.; T'rogossita maurilanica, Oliv., Ent. Trogoss., n.2, pl. 1, fig. 2. Il est d’un brun noirâtre en dessus, plus clair en dessous; les élytres sont striées longitudinale- ment. Europe. TRO TROGOSSITITES. xs. Coléoplères tétramères; groupe de la famille des Xylophages qui se distingue des au- {res de la même famille en ce que le corps est déprimé, allongé, presque linéaire; les mandibules sont entiè- rement découvertes, saillantes el robustes; les antennes sont renflées en massue à leur extrémité. Ce groupe comprend les genres : Zrogossila, Fab., Prastomis, Lat., et Passandra, Dum. TROGUE. Z'rogus. 1Ns. Genre d'Hyménoptères, de la famille des Ichneumonides, établi par Panzer, qui lui assigne pour caractères : antennes sétacées, plus lon- gues que la moitié du corps; Lête courte, large, un peu rétrécie vers la partie supérieure; écusson presque carré; ailes ayant une cellule cubitale intermédiaire, à trois ou cinq angles; abdomen pédonculé, ovalaire, à peu près de la largeur du corselet; larière des fe- melles cachée; pattes grêles. TROGUE JAUNATRE. 7 oqus lutarius, Panz.; Ichneu- inon dessinator, Oliv. Sa tête est fauve ou roussâtre, avec le vertex noir; elle est noire dans le mâle, avec les parties de la bouche jaunes; corselel noir, avec deux lignes parallèles fauves dans les mâles; il est fauve avec trois lignes noires dans les femelles ; l’écusson est jaune; les ailes sont brunâtres et translucides; l’ab- domen est fauve. Taille, dix lignes. Europe. TROGULE. 7'roqulus. ARAGuN. Genre de l’ordre des Trachéennes, famille des Phalangiens, établi par La- treille aux dépens du genre Phalangium, de Linné, et caractérisé de la manière suivante : corps ovale, dé- primé, dur, ayant l’extrémité antérieure avancée en forme de chaperonqui reçoit dans une cavité inférieure les mandibules et les autres parties de la bouche; yeux, au nombre de deux, séparés el peu visibles; mandibules terminées par deux pinces; abdomen ovalaire, à di- visions apparentes; palpes simples et filiformes; huit pattes. TROGULE NÉPIFORME. 72 ’ogulus nepæformis, Lalr., Gen. Crust., etle., {. 1, p.142, pl. 6, fig. 1. Il est long de quatre lignes, ellipsoïde et d’un cendré roux. On le trouve sous les pierres, en Europe. TROLLE. 7'rollius. Bot. Genre de la famille des Re- nonculacées, tribu des Helléborées, et de la Polyandrie Polygynie, offrant les caractères essentiels suivants : calice coloré, composé de cinq, dix, ou quinze sépales pétaloïdes et cadues ; corolle composée de cinq à vingt pétales petits, (ubuleux à la base et déjetés au sommet en une seule lèvre; élamines et ovaires en nombre in-" défini; carpelles capsulaires, sessiles, presque cylin- driques et polyspermes. Tournefort confondait ce genre avec les Hellébores. TROLLE D'Eurore. 7'rollius Europœus, L. Belle plante herbacée, à tiges glabres et dressées ; à racines fibreu- ses, fasciculées ; à feuilles radicales et caulinaires pé- tiolées, multifides ; à fleurs terminales jaunes et rappe- lant celles de certaines Renoncules doubles, à raison de leurs sépales nombreux el pétaloïdes. Commune en Europe, dans les prairies. TROMBE. Météore accompagné de coups de vent violents qui se croisent et tourbillonnent en élevant en colonne verticale les corps saisis par le mouvement de rotation. Quand la Trombe s’exerce sur les plaines, X I TRO ‘ tt elle enlève non-seulement les corps mobiles qui se trou- ventàleursurface, mais elle déracine les arbres les plus robustes, elle arrache de leurs fondations des édifices de la plus grande solidité, qui retombent avec fracas ct causent ordinairement les plus affreux ravages. Les Trombes d’eau ne sont pas moins redoutables dans le voisinage des fleuves, sur les plages maritimes et même au sein des mers; les colonnes évasées qu’elles produi- sent sont d’une puissance incalculable. TROMBETTA. por. (Champignons.) Genre établi par Adanson , et fondé sur les plantes figurées par Micheli dans ses Nova Genera, pl. 82, fig. 5-8. Le genre d’A- danson n’a pas élé admis; les espèces citées de Micheli appartiennent au genre Cantharellus. F, ce mot. TROMBIDION. 7'rombidiumm. ARAcHN. Genre de l'ordre des Trachéennes, famille des Acarides, établi par Fabricius aux dépens du grand genre Acarus, de Linné, el ayant pour caractères : corps presque carré, ordinairement rouge, déprimé, mou, marqué de plu- sieurs enfoncements, divisé en deux parties, dont la première ou l’antérieure très-petite , portant les yeux, la bouche et la première paire de pattes; huit pieds uniquement ambulatoires; yeux, au nombre de deux, écartés et portés sur des pédieules; deux palpes sail- lantes, pointues au bout, avec un appendice mobile ; une sorte de doigt sous cette extrémité; mandibules en griffes. Les Trombidions vivent dans les campagnes, sur les plantes, les arbres el sous les pierres. TROMBIDION COLORANT. Z'#omnbidiumn tinclorium, Latr., Gen. Crust. el Ins.,t.x1, p. 145. Il est long de quatre à cinq lignes, très-soyeux, d'un beau rouge vermillon,avecles pieds plus pâles. On trouve ce Trom- bidion dans l’Inde, en Afrique et à Cayenne. TROMBIDION SATINÉ. Z'rombidium holosericeum, L., Gen. Crust.et Ins.,t.1,p. 146. La Tique rouge sati- née, Lerrestre, Geoff., Hist, des Ins., t. 11, p. 624. Il n’a pas une ligne de longueur, et ressemble presque entiè- rement au précédent. On le trouve en Europe. TROMBIDITES. ARAGuN. Leach désigne ainsi un petit groupe d’Arachnides, renfermant les genres Trombi- dion et Érythrée. Il lui assigne pour caractères : bouche munie de mandibules; palpes avancées, avec un appen- dice mobile au bout. Dans la Méthode de Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.), ce groupe fait partie de la famille des Acarides. TROMBON. Bot. L’un des noms vulgaires du Var- cissus jonquilla, L. TROMOTRICHE, Z'romotriche. gox. Haworth a pro- posé ce genre pour quelques espèces de Stapélies, qui diffèrent sensiblement de ces plantes par les caractères suivants : corolle à cinq divisions profondes, dont les découpures sont soudées à leur base, rhomboïdales, échancrées ou dentées ; étamines à filaments inégale- went bifides : la branche intime est recourbée, un peu plus longue et plus grêle que Pautre, les sommets, sensiblement plus épais, se réunissent au centre de la fleur et y figurent souvent une sorte de stigmate sura- bondant. Quoique ces caractères dislinctifs des vraies Stapélies soient bien faibles, les Anglais n’ont point laissé de les adopter et de placer dans ce genre créé par Haworth, les Sfapelia fuscata, revolula, varia- TR G bilis et ciliata, auxquels ils en ont joint trois autres, dont les caractères sont encore plus équivoques. TROMPE. Proboscis. 1Ns. Ÿ. Boucne. TROMPETTE, pois. 7”. FISTULAIRE. Parmi les Vers intestinaux on nomme TROMPETTE une espèce du genre Échinorhynque. En botanique, le même nom a été ap- pliqué à une hydrophyle du genre Laminaire, et à une plante phanérogame du genre Courge (Cucurbila lon- gior) à cause de la forme de son fruit, que les horticul- teurs curieux sont parvenus à faire varier d’un grand nombre de manières. TROMPETTE DE MÉDUSE. por. Nom vulgaire du Narcissus Bulbocodium, L. F. NARCISSE. TROMSDORFFIE. Z'romsdorfjia. vor. Genre de la famille des Bignoniactes, établi par Blume (Bijdr. FL. nederl. Ind., p.762) qui l'a ainsi caractérisé : calice tubuleux, à quatre 6u cinq découpures presque égales; corolle infundibuliforme , élargie au sommet, le limbe quinquélobé, inégal, presque bilabié; quatre étamines incluses, dont deux anthérifères; anthères biloculaires, cohérentes, à loges parallèles; stigmate large, presque bilamellé; capsule en forme de silique allongée, à qua- tre fausses loges, à deux valves qui parleur introflexion forment de fausses cloisons séminifères; graines pe- tiles, pendantes, prolongées à la base en une aile mem- braneuse. Ce genre est très-voisin du Didymocarpus dont il ne se distingue que par la structure de ses graines. TROMSDORFFIE ÉLÉGANTE. / omsdorfjia speciosa, BI. C’est un arbrisseau droit, à feuilles opposées, dentées en scie, à fleurs très-belles, violettes el jaunes, nom- breuses, portées sur des pédoncules allongés el axil- laires. De l'ile de Java. Un autre genre Z'romsdorfjia a été établi par Mar- tius (Nov. Gen. Bras., 2, page 40) qui l’a ainsi carac- térisé : calice coloré, à deux folioles concaves ; corolle à cinq pétales, couverts extérieurement de poils lai- neux aussi longs qu'eux; capsule staminale composée de cinq filets soudés par la base, portant cinq anthères uniloculaires, et séparés dans leur partie libre par cinq lobes très-courts ; stigmate sessile, capilé ou presque à deux lobes; utricule monosperme. Ce genre appartient à la famille des Amaranthacées et à la Pentandrie Mo- nogynie, L. TRONA. min. C’est une variété de Soude carbonatée, qui admet un peu de Soude sulfatée dans sa composi- tion, ce qui altère son ordre de cristallisation. #7. SOUDE CARBONATÉE. TRONC. Z'runcus. 1xs. F7. THoRax et INSECTES. TRONC. Z'runcus. Bot. Tige propre aux arbres dico- {ylédons. 7. T1ceE. TRONCATELLE. 7'ruwncatella. mo. Genre établi par Risso (Hist. nat. de l'Europe méridion., t.1V, p.124), qui lui assigne pour caractères : coquille subeylin- drique, à sommet tronqué, mamelonné; suture pro- fonde ; ouverture oviforme, un peu acuminée à droite ; péristome parfait, réfléchi. Risso cite deux espèces : la TRONCATELLE LISSE, Z'runcatella lœvigata, et la TRON- CATELLE COSTULÉE, Z'runcatella costulata. Suivant lui, elles habitent les régions sablonneuses, et se trouvent aussi subfossiles. TRO TRONCATIPENNES. Z’runcatipennes. ins. Latreille désigne ainsi la première division de la tribu des Cara- biques; elle est caractérisée de la manière suivante : palpes extérieures non terminées en alène; côté interne des deux jambes antérieures fortement échancré; ex- trémité postérieure des élytres plus souvent tronquée. Cette division comprend un grand nombre de genres. TRONCATULINE. T'runcalulina.morr. Genre de la famille des Céphalopodes, ainsi caractérisé : coquille trochiforme, spirale, tronquée el aplatie à la base; spire visible à la base seulement, constamment fixée par le côté plat. Ouverture en fente paraissant un peu en dessus. el se continuant en dessous sur la ligne su- turale jusqu’à la deuxième et la troisième loge. Les Troncatulines habitent Ie plus souvent sur les Coral- lines, sur la (ige desquelles elles se fixent en s’y mou- lant et prenant des formes diverses selon le lieu d’ha- bitation. D'Orbigny fait observer qu’une espèce fort commune dans l’Adriatique, est tellement variable, qu’elle a été le sujet de plus de vingt planches du bel ouvrage de Soldani. TRONCATULINE TUBERCULÉE. 7’runcatulina tubercu- lata, D'Orb., Mém. sur les Céphal., Ann. des Sc. nat., & vu, p. 279 ; bid., Modèles de Géphal., 2elivr., n° 37; Soldani, €. 1, (ab. 45, fig. 4, k k, 11, m m; Nautilus farctus, Ficht. et Moll., tab. 9, fig. 9, h, 1; Nautilus lobaius, Walkers, Min. Sch., Lab. 5, fig. 71; Po- lyæenes cribratus, Montf., Conch. Syst., €. 11. p. 139. Cette coquille vit dans l’océan Européen et la Médi- terranée; elle se trouve fossile à Castel-Arquato, aux environs de Bordeaux et de Paris. TRONCILLE. Z’runcilla. mozz. Raffinesque, dans sa Monographie des Coquilles de l'Ohio (Ann. génér. des Science. phys., {. v) propose de démembrer des Mulettes les espèces tronquées el triquètres, et de les rassem- bler sous celte dénomination générique. Voici les ca- ractères qu’il donne au genre proposé : coquille semi- triangulaire; axe presque radial; ligament oblique ; troncature plane, oblique et postérieure; dent bilobée, lisse, denticulée et comprimée; dent lamellaire com- primée,oblique. Mollusque semblable à celui de l'Unto. V7, MULETTE. TROPÆOLUM. BOT. /. CAPUCINE. TROPÉOLÉES. B0T. /. TROPOEOLÉES. TROPHIANTHE. Z'rophianthus. Bor. Genre de la famille des Orchidées, établi par le professeur Scheid- weiler qui le caractérise ainsi : périgone étalé, à fo- lioles libres, lanctolées, carénées, pointues , presque égales ; labelle entier, soudé avec le gynostène qui est dressé, assez épais ou charnu; masses polliniques au nombre de deux , chlongues et sillonnées; caudicule filiforme; glande en crochet; ovaire arqué, triangu- laire, creusé en gouttlière sur sa partie antérieure. TROPHIANTHE A ZONE. Z'rophianthus zonatus, Scheïd- weiler. Les pseudobuibes sont eaulescents, comprimés, allongés, engaînants à la base ; les feuilles sont coria- ces, allongées, acuminées, carénées sur la surface in- férieure ; la hampe est courte, axillaire, uniflore; les sépales latéraux sont dressés, le supérieur est triangu- laire au sommet; les pétales sont recourbés; le lobe du labelle est ample , transversal, échancré, à bords EN TT TRO infléchis au milieu; il est d’un blanc pur, traversé d'une zone rose; le stigmate est d'un rouge pourpré foncé. Le diamètre de la fleur est d’un pouce et demi environ. Cette plante est originaire du Brésil. TROPHIDE. Z'rophis. por. Genre de la famille des Urticces, offrant les caractères suivants : fleurs dioï- ques; les mâles disposées en un chaton axillaire; cha- eune ayant un calice à quatre divisions obluses; point de corolle; quatre étamines dont les filets sont grêles, du double plus longs que le calice, terminés par de petites anthères biloculaires. Les fleurs femelles for- ment des épis plus courts que le chaton des mâles; leur calice est d’une seule pièce, presque adhérent à l'ovaire qui est fort pelit, portant un style bifide et deux stigmates. Le fruit est une baie globuleuse, rougeûtre, à une seule loge monosperme. TROPHIDE AMÉRICAIN. Z'rophis americana, L. C'est un arbre rameux, à feuilles allernes, ovales, lancéo- lées, glabres et entières. Il croit dans les parties chaudes de l'Amérique, particulièrement dans les An- tilles. TROPHONE. 7'rophon. mor. Genre établi par Mont- fort (Conch. Syst., t. n1, p.185) pour le Murex niagel- lanicus, de Gmelin. 77. Rocher et FUSEAU. TROPHONIE. Z'rophonia. ANNÉL. Audouin et Milne Edwards ont donné ce nom à un nouveau genre d’An- nélides de la famille des Terricoles, caractérisé par l'absence d’une tête distincte el d'appendices respira- toires, et par l’existence de pieds saillants el biramés sur chacun des segments du corps. L'espèce d’après la- quelle ces naturalistes ont établi ce genre habite dans le sable et a reçu le nom de TROPHONIE BARBUE, 770- phonia barbaia, à cause des longues soies qui entou- rent son extrémité buccale. Ÿ. leurs Recherches sur le littoral de France. TROPHOSPERME. T'rophospermiuim. or. Le pro- fesseur Richard nomme ainsi la partie d’un fruit mür, à laquelle les graines sont attachées. C'est le même or- gane que d’autres botanistes désignent sous les noms de Placenta et de Placentaire. #7. FRUIT. TROPIDÈRE. Z'ropideres. ins. Coléoptères tétramè- res; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr aux dépens du genre Anthribus, de Fabri- cius. Caractères : antennes insérées vers le milieu de la trompe, n’atteignant pas en longueur Pextrémité du corselet, droites, composées de onze articles dont les deux premiers oblongs, épais, les cinq suivants obco- niques, presque égaux, très-menus, avec la massue allongée et comprimée; trompe courbe, plus grosse au bout qui est ou tronqué ou échancré, plane en des- sus, avec la fossette antennaire courte; yeux grands, peu rapprochés, médiocrement convexes ; corselel co- nique, un peu plus long que large à sa base qui est tra- versée par une strie élevée, qui se prolonge en se re- courbant le long des côtés, légèrement bisinué, peu convexe en dessus; écusson petit et arrondi; élytres oblongues, presque linéaires, un peu convexes en des- sus; pieds médiocres, d’égale longueur; cuisses ren- flées au milieu; jambes cylindriques. Le type de ce genre est l’Anthribus albirostris, de Fabricius; une quinzaine d'espèces, la plupart nouvelles, lui ont été TRO [Sid OL] Le adjointes. On trouve des Tropidères sur tous tes points - du globe. TROPIDIE. Z'ropidia. 8or. Genre de la familie des Orchidées, institué par le professeur Lindley, qui lui assigne pour caractères : folioles extérieures du péri- gone conniventes : les latérales sont plus grandes el prolongées obliquement à leur base, simulant ainsi un éperon; labelle libre, sessile, ventru, comprimé, avec les côtés lamellés et réfléchis, le sommet contracté en capuchon; gynostème cylindrique, avec son clinandre allongé et creusé en dessous du stigmate ; anthère dor- sale et mutique; quatre masses polliniques rassemblées en deux bilobées ; caudicule courte. Lindley ne signale qu’une seule espèce el il ne la décrit pas; elle est ori- ginaire de l’Inde, où elle a été observée par Wallich (Catal., no 7586). TROPIDIE. Z'ropidia.1ns. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Athéricères, tribu des Sirphies, établi par Meigen el adopté par Latreille. Les caractères de ce genre sont : antennes plus courtes que la tête, non insérées sur un tubercule frontal, composées de trois articles : les deux premiers égaux entre eux; le troi- sième patelliforme, portant une soie dorsale nue; hy- postome caréné, lisse ; ailes velues vues au microscope, couchées parallèlement sur le corps dans le repos, mais un peu en (oil, sans cellule pédiforme ; cuisses posté- rieures renflées, portant en dessous, vers leur extré- mité, une forte dent. Ces insectes vivent sur les fleurs, dans les prairies. TROPIDIE A BANDES. 7 opidia fasciala, Meig., Dipl. d'Eur., tab. 5, pl. 51, fig. 15. Elle est noire, longue de quatre lignes ; ses antennes sont rousses ; l'abdomen à des bandes transverses de la même couleur. Europe. TROPIDOCARPE. Tropidocarpun. 8oT. Genre de la famille des Crucifères, établi par Hooker qui le carac- térise ainsi : calice à quatre folioles égales à teur base; corolle composée de quatre pétales hypogynes, ongui- culés; six étamines tétradynames, édentulées, hypo- gynes; stigmale émarginalo-bilobé; silique bivalve, linéaire ou lancéolalo-linéaire, comprimée latérale- ment, à valves caréntes, à cloison lrès-étroite et sou- vent incomplète; semences pendantes sur un seul rang, oblongues, comprimées, lisses; funicules filiformes et libres ; embryon exalbumineux; cotylédons courts et élroits; radicule ascendante. Les Tropidocarpes sont des plantes annuelles, qui naissent dans l'Amérique septentrionale ; leurs feuilles sont pinnatifides ; leurs ileurs sont peliles el jaunes, portées sur des tiges feuil- JÉCSe TROPIDODÈRE. T'ropidoderus. 195. Orthoptères de la division des Phasmiens à mésothorax presque aussi court quele prothorax. Ce genre a été institué par Gray qui en a tiré les caractères essentiels de la figure py- ramidale du mésothorax : il est très-large en arrière et forme avec le métathorax la partie la plus épaisse du corps ; les antennes sont à peine aussi longues que le thorax el sélacées dans les femelles ; celles des mâles sont aussi longues que les deux tiers du corps et se composent d'articles longs, cylindriques et velus; les pattes sont courtes et lerminées par un larse dont les articles sont inégaux et vont en décroissant de lon- ! 540 TRO gueur jusqu’au dernier qui n’est cependant pas le plus court ; les ailes sont très-développées et capables de couvrir {out l'abdomen ou à peu près; les élytres des femelles sont larges, ovales el presque aussi longues que la moitié des ailes; dans les mâles ces élytres sont plus étroites, plus courtes el plus pointues ; la forme et la longueur des feuillets de l'abdomen varient selon les espèces ainsi que la forme des pattes qui sont quelque- fois pourvues de membranes; l'abdomen lui-même of- fre, sur les côtés de quelques-uns de ces segments, de semblables membranes. Toutes les espèces de Tropido- dères connues jusqu’à ce jour, appartiennent à l’Aus- tralie. TROPIDOLEPIS. or. Le genre produit sous ce nom par Trausch, in Ælorà, 1829, p. 68, ne diffère point du genre Chiliotrichum élabli par Cassini, dans la fa- mille des Synanthérées. 7. CHiL10TRICHUM. TROPIDOLEPIS. Repr. Sous-genre établi par Cuvier parmi les Agames (Règne Anim., 2e édil.), et compre- nant des espèces semblables aux Agames pour les dents et les formes, mais uniformément recouvertes d’écailles imbriquées et carénées. Leur série de pores cruraux est très-marquée. Le type de ce sous-genre est lAgama undulata de Daudin, espèce américaine, remarquable par la croix blanche qu’elle a sous la gorge et qui se distingue sur un fond d’un bleu noirâtre. TROPIDORHYNQUE. 7'ropidorhy nchus. o1s. Genre établi par Horsfield dans l’ordre des Anisodactyles, et formé en partie aux dépens des Philédons; il a pour caractères : bec robuste, assez allongé, à arête fort saillante et arquée; mandibules à bords tranchants : la supérieure faiblement échancrée au sommet; narines placées presque au milieu du bec, ovalaires, ouvertes; pieds robustes, de médiocre longueur; ailes un peu arrondies : première rémige courte, la deuxième d’un tiers plus longue, la quatrième et la cinquième égales, très-longues, la sixième un peu plus courte que la cin- quième; queue égale, assez allongée. Ce genre contient les trois espèces suivantes : PHILÉDON cORNU, Merops corniculalus, Lath.; PHILÉDON GRACULÉ, Gracula cya- nolus, Lath.; et PHILÉDON Moine, Merops monachus, Lath., précédemment décrites dans ce Dictionnaire à l’article PHiLépon, auxquelles il faut ajouter : TROPIDORHYNQUE DiEmEeNois. 7'ropidorkynchus Die- menensis, Less. Ailes d’un bleu tendre; ventre d’un gris roux; joues noires ; plumes étroites et lancéolées de la poitrine à reflets satinés. Taille, neuf pouces. TROPIDORHYNQUE À GORGE JAUNE. 2 Yopidorhynchus citreogularis , Gould. Sommet de la tête, dos, crou- pion, ailes el queue bruns ; les barbes externes des ré- miges secondaires olivâtres; extrémité de la queue grise; nuque et côtés du cou blanchâtres; base de la mandibule inférieure et tache nue vers les yeux bleuà- tres; gorge et côtés de la poitrine d’un jaune citron; abdomen d’un gris pâle. Taille, dix pouces. De l’Au- stralie. TROPIDORHYNQUE A TÈTE ARGENTÉE. 2’ *0pidorhyn- chus argenticeps, Gould. Le vertex est d’un blanc d'argent; les côlés de la (êle sont nus et noirâtres; parties supérieures et queue brunes; les inférieures blanches, avec Les plumes de la poitrine lancéolées; TRO pieds et bec bruns. Taille, dix pouces. De l’Austra- lie. TROPIDOSAURUS. REPT. Boié a ainsi nommé un sous-genre d’Agames, différent des 7'ropidolepis en ce que les espèces qui le composent manquent de pores cruraux. Ce sous-genre, élabli par Boié d’après une espèce nouvelle de la Cochinchine, a aussi été admis par Spix qui l’a nommé Leposonia. TROPISTERNE. T'ropisternus.1ns.Goléoptères pen- lamères; genre de la famille des Palpicornes, institué par Solier aux dépens du genre Æydrophilus, de Fa- bricius. Les espèces qui composent ce genre s’éloignent des Hydrophiles par la proportion des articles de leurs palpes maxillaires, dont le deuxième est long et tout à fail droit, le troisième de même longueur où plus court que le dernier qui est de forme ovalaire; la plupart des autres caractères sont conformes à ceux des Hydro- philes; le sternum est construit de la même manière el se prolonge au delà des pattes ; les tarses antérieurs paraissent semblables dans les deux sexes. TROPISTERNE LATÉRAL. 7ropisternus lateralis, Sol.; Hydrophilus lateralis, Fab. Il est en dessus d’un vert olive foncé, luisant ou bronzé, en dessous d’un noir faiblement velouté; palpes, antennes, pattes et base de la carène sternale d’un roux jaunâtre, avec du noir sur les cuisses ; côtés de la tête, du corselet et des élytres roussâtres ; (tout le dessus du corps parsemé de petits points enfoncés, très-nombreux ; sur la tête on aper- çoit deux lignes arquées, formées par des points; de semblables lignes à l'extrémité des côtés du corselet, et d’autres sur les élytres, disposées en stries irrégu- lières; pattes fortement ponctuées. Taille, quatre li- gnes. De l'Amérique. TROPOEOLÉES. 7'ropæoleæ. por. Famille de plantes établie par De Jussieu qui la caractérise ainsi : fleurs portées sur des pédoncules uniflores el axillaires; ca- lice coloré, à cinq divisions, irrégulier, terminé supé- rieurement en un éperon qui s'ouvre entre les pétales et les élamines ; cinq pétales, dont deux sessiles, insé- rés sur le calice, au-dessus de l'ouverture de l’éperon, trois onguiculés, insérés au bas du calice et touchant l'ovaire par leur base; anthères basifixes, à deux loges subdivisées; ovaire trigone, surmonté d’un style tri- partite ou réuni en un seul marqué de trois sillons qui supportent trois stigmatles aigus; fruit à trois coques monospermes, soudées”’au sommet du style, à l'axe du fruit; graine renversée; périsperme nul; embryon vo- lumineux; cotylédons droits, épais; radicule petite, cachée par quatre processus des cotylédons. Gette fa- miile ne présente encore que les genres Z'royæolum el Magallana, qui eux-mêmes se composent de plantes à tiges herbacées, volubiles ou diffuses ; leurs feuilles sont alternes, peltées, dépourvues de stipules. TROQUE. Z'rochus. moLL. Linné, créateur de ce genre, y rassembla un assez grand nombre d’espèces qui, depuis, en furent séparées el conslituèrent plusieurs genres. Les caractères génériques des Troques peuvent être exprimés de la manière suivante : animal spiral, ayant les côtés du corps souvent ornés d’appendices digités ou lobés, et pourvu d’un pied court, arrondi à ses deux extrémités; la (êle munie de deux Lentacules D. TRO plus ou moins allongés, portant les yeux sur un renfle- ment à la partie externe de leur base, et souvent assez distinct pour rendre l’œil subpédonculé; bouche sans dent supérieure, mais pourvue d’un ruban lingual en spirale; l'anus à droite dans la cavité branchiale, qui renferme une grande branchie ou deux inégales en forme de peignes; les organes de la génération, se ter- minant sur l'individu femelle, à droite, dans la cavité branchiale, et sur l'individu mâle par une sorte de lan- guette triangulaire soutenue par un petit osselel. Co- quille conique, à spire élevée, quelquefois surbaissée, -à pourtour plus ou moins anguleux, souvent mince et tranchant, circonserivant une base aplatie. Ouverture déprimée transversalement, à bords désunis dans jeur partie supérieure. Columelle arquée, plus ou moins saillante à sa base; un opercule corné, circulaire, à sommet submédian, enroulé régulièrement en spirale; les tours de spire étroits et nombreux. En réunissant en un seul genre toutes les coquilles des Troques el des Monodontes, à opercule corné, on pourrait, d’après la forme de la columelle, former des groupes assez tran- chés, 10 pour les espèces à columelle droite, tronquée à la base ; 20 pour les espèces à columelle droite, tron- quée à la base, dentelée dans sa longueur ; 3° pour les espèces à columelle simple, arquée, subtronquée à la base ou munie d’un petit tubercule; 4° enfin, pour celles qui ont la columelle arquée et fortement dentée à la base. TROQUE DILATÉ. Z'rochus niloticus, L., Gmel., p. 5565, no 1 ; Lamk., Anim. sans vert., €. vit, p. 17, no 9%; Lister, Conch., tab. G17, fig. 5; Guall., T'est., tab. 59, fig. B, c; Favanne , Conch., pl. 12, fig. B, 1; Chemn., Conch., L. v, tab. 1765 et Lab. 168, fig. 1614; Encycl., pl. 444, fig. 1, a, b. Grande et belle Coquille flammulée de rouge sur un fond blanc, et très-dilatée à la base lorsqu'elle est vieille. Elle est des mers de l'Inde. \'TROQUE MACULÉ. 7rochus maculatus, L., Gmel., p. 5566, n°2; Lamk., loc. cit., n° 51 ; Lister, Conch., (ab. 632, fig. 20 ; Gualt., 7'est., Lab. 61, fig. D», » ; Fa- vanne, Conch., pl. 15, fig. c; Chemnitz, Conch., {. v, {ab. 168, fig. 1615 à 1618. Coquille très-conique, di- versement colorée, chargée de granulations, ayant la columelle dentée dans toute sa longueur. Elle est assez commune, el se trouve dans les mers de l'Inde, TROQUES. Écuin. On a donné ce nom à des articu- lations séparées ou à des portions plus ou moins con- sidérables de colonnes de Crinoïdes. 7”. CRINOIDES. TROSCART. BoT. Synonyme vulgaire de Triglochin. F, ce mot. TROSTEL. o1s. Nom vulgaire du Mauvis. 7. MERLE. TROTTE-CHEMIN. o1s. Nom vulgaire sous lequel on désigne le Traquet motteur. 7. TRAQUET. TROUDENT. 8or. Nom proposé par Bridel pour dé- signer en français le genre Trématodon. #, ce mot. TROUPIALE. Zcterus. o1s. Genre de l’ordre des Om- nivores, de la méthode ornithologique de Temminck. Caractères : bec de la longueur de la tête ou plus long, droit, en cône allongé, très-pointu, un peu comprimé, sans arêle distincte; base de la mandibule supérieure échancrant les plumes du front ; bords des mandibules TRO 541 rentrants ; narines placées de chaque côté du bec, à sa base, et longitudinalement fendues dans la masse cor- née, couvertes en dessus par un rudiment corné; pieds médiocres; tarse de la longueur ou plus long que le doigt intermédiaire ; doigts latéraux presque égaux ; l’externe soudé à sa base, l’interne divisé ; ailes lon- gues ; les deux premières rémiges un peu plus courtes que la troisième et la quatrième qui dépassent toutes les autres. Le nom appliqué aux Troupiales, indique parfaitement une grande sociabilité et l'habitude de vivre réunis en {roupes plus ou moins nombreuses, de parcourir en commun toutes les périodes de l’existence; c’est aussi ce que l’on observe assez généralement dans ces Oiseaux. Si, menacés d'une température trop ri- goureuse, ou entraînés par l'espoir d’une nourriture plus abondante, ils se déterminent à passer d’une con- trée dans une autre, on est sûr de les y voir arriver comme une légion vorace qui, s'abaltant en masse dans un champ nouvellement ensemencé, n'y laisse assez souvent que la certitude d’une dévastation pres- que totale. On se fera une idée de la quantité numéri- que de ces Oiseaux dans les pays où ils résident, si l’on réfléchit qu’un particulier de la Louisiane, qui fai- sait son amusement de chasser ces Oiseaux, en ra- massa dans le courant d'un hiver plus de vingt-cinq mille d’une seule espèce, Zcterus phæniceus, dont les peaux furent envoyées en France où elles ont concouru à la parure des dames. La saison des amours, qui isole ordinairement chaque couple, n’exerce point cette in- fluence sur les Troupiales; ils nichent tous ensemble, et ordinairement très-près les uns des autres, soit parmi les roseaux, soit sur de très-grands arbres dont les branches, surchargées de nids. font de loin un effet très-singulier. Ces nids, cylindriques, rarement sphé- roïdaux, sont construits avec des jones et des tiges de Graminées entrelacés de manière à leur donner la plus grande solidité ; l'intérieur est tapissé de feuilles dou- ces et moëlleuses, recouvertes en outre d’un matelas de duvet. La ponte, qui, habituellement, se renouvelle dans l’année , consiste de quatre à six œufs blancs ou grisàtres, parsemés de taches rousses ou noirâtres. Les Troupiales se nourrissent également de graines et de fruits, de pousses lendres et de jeunes feuilles, de larves et de petits insectes ; il n’est mème pas rare de les voir détacher de petits lambeaux des cadavres dont la putréfaction n’est point fort avancée. Leur vol est direct, vif et rapide. Quelques espèces font entendre pendant certaine partie de la belle saison, un chant qui n’est point désagréable. A l'exception du Troupiale Rounoir dont la découverte est l’un des résultats de l'expédition de la Goquille, tous sont originaires de l'Amérique, Plusieurs ornithologistes ont fait des coupes nom- breuses dans le genre Troupiale; on leur doit les gen- res CAROUGE, CASSIQUE. QUISCALE, BALTIMORE, ICTÉRIE, MaLinpe, LÉISTÉ, XANTORNE, Dacnis, ele. En général les distinctions de ces genres n’ont point paru assez nettement tranchées pour rompre, quant à présent, l'unité des Troupiales. TROUPIALE ACUTIPENNE. /”. ORYZIVORE AGRIPENNE. TROUPIALE AUX AILES JAUNES. Ortolus chrysopterus, 542 TRO Vig. Tout le plumage noir, à l'exception des épaules et du croupion qui sont jaunes ; une huppe composée de plumes effilées et susceptibles de se redresser sur la nuque; bec et pieds noirs. Taille, six pouces et demi. Du Brésil. TROUPIALE AUX AILES ROUGES. Buff., pl. enl. 402. . TROUPIALE COMMANDEUR. TROUPIALE AMÉRICAIN. Zc{erus americanus, Daud.; Oriolus quianensis, Gmel., Buff., pl. enl. 256, fig. 2. Parties supérieures d’un noir foncé; poignet, gorge el parties inférieures d’un rouge vif; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De Cayenne. TROUPIALE BALTIMORE. Îcterus Baltimore, Buf., pl. ent. 506, fig. 1. Parties supérieures noires; crou- pion d'un orangé verdâtre ; lectrices alaires noires, bordées d’orangé; grandes rémiges d’un brun noirâtre; les secondaires noires, bordées de blanc; rectrices jaunes avec la base etles deux intermédiaires en entier noires ; poignel ou petites tectrices alaires, poitrine et parties supérieures d’un jaune orangé; gorge noire; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, sept pouces. La fe- melle à les nuances moins vives; ses ailes sont entiè- rement noires. Les jeunes ont le plumage brun, avec des taches sur la tête, et Ia majeure partie du dessous du corps jaune. De l'Amérique septentrionale. TRoUPIALE BARITE. Gracula Barita, L., Lalh., pl. 15. Il est d'un gris verdätre; les épaules sont blanches; les barbes externes des rémiges sont vertes. Le bec est noir en dessus, blanc en dessous et à sa base. Taille, six pouces. Dela Jamaïque. TROUPIALE DU BENGALE. Ÿ. ÉTOURNEAU DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE. TROUPLALE Bonana. Zcterus Bonana , Daud.; Orio- lus Bonana, L., Buff., pl. enl. 555, fig. 1. Plumage d’un marron foncé, avec la partie supérieure du dos, les grandes lectrices alaires, les rémiges el les rectrices d’un noir profond; bec el pieds noirâtres. Taille, sept pouces. Des Antilles. TROUPIALE BRUANTIN. Zélerus emberizoides, Daud., Buff., pl. enl. 606, fig. 1. Tête d’un brun fuligineux ; dos, lectrices alaires et caudales d’un noir bleuâtre, ainsi que l'abdomen; rémiges et rectrices noires bor- dées extérieurement d’un reflet bleuâtre. Bec el pieds noirs. Taille, six pouces. De la Caroline. TROUPIALE BRUN-ROUGEATRE. Agelaiïus badius, Vieill. Parties supérieures d’un brun foncé; une {tache noire sur la joue; grandes et moyennes tectrices alaires bordées de rougeâtre ; rémiges rougeâlres, terminées de noir; parties inférieures brunes, irisées de bleuâtre, de même que la lête et le cou; bec el pieds noirs. Taille, sept pouces. De l’Ainérique méridionale. TrouriALe De BucLocu. Xanthornus Bullockii, SW. Plumage noir, avec le croupion et le dessous du corps d’un jaune doré; petites Lectrices alaires blanches; une raie noire sur la gorge. Taille, sept pouces. Du Mexique. TROUPIALE A CALOTTE NOIRE. Buff., pl. enl. 535. . LÉISTE A CALOTTE NOIRE. TROUPIALE A CALOTTE ROUSSE. Agelaius r'uficapillus, Vieill. Plumage noir à l'exception de la tête, de la par- tie antérieure du cou et de la gorge qui sont d’un brun TRO roux; bec et pieds noirâtres. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. TROUPIALE-CAROUGE. Ÿ. TROUPIALE BONANA. TROUPIALE-CAROUGE DU Cap. Ÿ. TROUPIALE VARIÉ. TROUPIALE - CAROUGE DE CAYENNE. 77. TROUPIALE VARIÉ. TROUPIALE-CAROUGE DEL'ÎLE SAINT-THOMAS. 7”. TROU- PIALE DE L'ÎLE SAINT-THOMAS. TROUPIALE-CAROUGE DU MEXIQUE. Ÿ. TROUPIALE CUL- JAUNE. TROUPIALE-CAROUGE DE SAINT-DOMINGUE. Ÿ. TROU- PIALE DE SAINT-DOMINGUE. TROUPIALE DE LA CAROLINE. Ÿ7. TROUPIALE OLIVE DE CAYENNE. TROUPIALE DE CARTHAGÈNE. Oriolus Carthaginensis, Lath.; Coracias Carthaginensis , Scop. Parties supé- rieures d’un roux foncé, varié de brun; tête noire; une strie blanche partant de la commissure du bec et s’é- tendant sur les côtés dela (êle jusqu’à la nuque ; rémi- ges et rectrices rousses, tachetées de noir; eroupion, poitrine et ventre jaunes ; bec el pieds noirs. Taille, huil pouces. De l'Amérique méridionale. TROUPIALE DE CAYENNE. Oriolus Cayennensis, L. PV. TROUPIALE DE L'ÎLE SAINT-THomas. Le Troupiale intitulé de Cayenne, pl. enl. 256, fig., est le Troupiale américain de ce Dictionnaire. TROUPIALE CHAPERONNÉ. Îclerus cucullalus, SW. Plumage d’un jaune doré, avec le milieu du dos, le front, la gorge, les ailes et la queue noirs. Une tache blanche sur les tectrices alaires. Bec et pieds noirâtres. Taille, huit pouces. Du Mexique. TroupraLe Cuopi. Zcéerus Chopi, Vieill. Plumage d’un noir profond, sans reflets; queue étagée. Taille, neuf pouces et demi. Amérique méridionale. TROUPIALE CHRYSOCÉPHALE. V. TROUPIALE À TÊTE DORÉE. TROUPIALE CHRYSOPTÈRE. Xanthornus chrysopte- rus, Vig. Plumage noir, à l'exception d’une huppe qui est d’un jaune d’or ainsi que les épaules et le croupion; les rémiges el les rectrices sont fauves en dessous. Bec pâle, pieds noirs. Taille, neuf pouces, Brésil. TROUPIALE CHRYSOPTÈRE. Ÿ/. TROUPIALE AUX AILES JAUNES. TROUPIALE A COIFFE JAUNE. {clerus icterocephalus, L., Buff., pl. enl. 545. Plumage noir, à l'exception de la tête, du haut et du devant du cou, qui sont d’un jaune d'or; queue légèrement arrondie. Bec brun; pieds noirâtres. Taille, sept pouces. De la Guiane. TROUPIALE COMMANDEUR. /cterus phœæniceus, Daud.; Oriolus phæniceus, L., Buff., pl. enl. 402. Plumage d’un noir luisant, avec les petiles tectrices alaires d’un rouge vif, bordées d'une leinte un peu cramoisie; rec- trices arrondies à leur extrémité. Bec el pieds noirs. Taille, six pouces et demi. De la Caroline. TROUPIALE commun. Oriolus Icterus, L.; Tcterus vulgaris, Buff. pl. enl. 552. Parties supérieures noires, ainsi que la gorge et le devant du cou dont les plumes sont longues, étroites et pointues ; rémiges primaires noires, les secondaires blanches; pelites tectrices alai- res, croupion el flancs d’un jaune orangé vif; parties inférieures, bec et pieds d'un noir luisant. Taille, Er TRO neuf pouces et demi. La femelle a lesnuances beaucoup moins vives et moins pures. Des Antilles. TROUDIALE Cosrotor. Oriolus Novæ - Hispaniæ, Gmel. Parties supérieures d’un jaune terne ; rémiges, rectrices el gorges noires; grandes tectrices alaires noires, (terminées de jaunâtre; parties inférieures jau- nes; bec et pieds noirâtres. Taille, neuf pouces. La femelle est d’un jaune terne, avec l'extrémité des plu- mes blanchâtre. De l'Amérique méridionale. TROUPIALE CUL-JAUNE. Oriolus tanihornus, Gmel.; Oriolus mexicanus, L..Buff., pl. ent. 5, fig.1. Parties supérieures jaunes; rémiges, rectrices et gorge noires; lectrices alaires noires, bordétes pour la plupart de blanc ; parties inférieures d’un jaune vif; bec et pieds noirâtres. Taille, sept pouces el demi. Des Antilles et du Mexique. TROUPIALE DIADÈME. /clerus diadematus, Temm., Ois. color., pl. 482. Plumage noir, à l'exception des pe- tites tectrices alaires, du eroupion, de l'abdomen et du bord externe des rectrices latérales, qui sont d’un jaune doré; sommet de la {ête garni de longues plumes sus- ceptibles de se relever en huppe; bec d’un jaune ver- dâtre ; pieds noirs. Taille, onze pouces. Mexique. TROUPIALE DRAGON. ”. LÉ£ISTE DRAGON. TROUPIALE AUX ÉPAULETTES JAUNES. Ÿ’. TROUPIALE DE L'ÎLE SAINT-THOMAS. TROUPIALE AUX ÉPAULETTES D'OR. Xan{hornus chry- socarpus, Vig. Plumage noir, à l'exception des franges qui bordent chaque plume, el dont la couleur est le brun ferrugineux; petites lectrices alaires d’un jaune doré. La femelle a les teintes moins sombres , le bas du dos cendré et le dessous du corps flammé de blanc; une bandelette blanehe part de l'angle du bec, passe aulour des yeux, el va joindre la nuque. Taille, sept pouces. Du Chili. TROUPIALE AUX ÉPAULETTES ROUSSES. /clerus pyr- rhopterus, Vieill. Plumage noir, à l'exception d’une tache rousse vers le haut de l’aile. Bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Du Paraguay. TROUPIALE GASQUET. /clerus Gasquelii, Xanthor- nus Gasquetii, Zool. de l'Uranie, pl. 24. #. L£IsTE GASQUET. TROUPIALE A GORGE NOIRE. Jcierus atrogulartis, Less., Cent., pl. 22. Un jaune d’or légèrement velouté en orangé sur la têle et un peu teint d’olivâtre sur le croupion, brillant sous le corps et sur le milieu des ailes, compose le fond du plumage; le rebord du front, le devant de la gorge, une raie sur le dos et les scapu- laires et les rémiges sont d’un noir lustré; rectrices moyennes noires, terminées de brun, les latérales d’un jaune doré. Taille, cinq pouces el demi. Du Mexique. TROUPIALE À GORGE RAYÉE. Xanthornus gularis, Wagl. Il est d'un rouge orangé, avecle lorum, la gorge ou du moins une large bande sur cette partie, le dos, les ailes el la queue noirs; petites Lectrices alaires d’un jaune orangé ; base des rémiges et leur bord externe, extrémité des grandes {ectrices alaires blancs. Taille, huit pouces. Du Mexique. TROUPIALE GUIRAHURO. Îcterus Guirahuro, Vieill. Tête el devant du cou noirâtres; derrière de la tête et parties supérieures d’un brun foncé, nuancé de jaunà- TRO 545 tre; parties inférieures jaunes. Bec el pieds noirs. Taille, neuf pouces. Paraguay. TROUPIALE DE LA GUIANE. Buff., pl. en!. 556. C’est le Troupiale américain femelle. TROUPIALE HÉMORRHOÏDAL. Zcterus hærmorrhosii, L., Buff., pl. enl. 482. Plumage noir; bas du dos, croupion et tectrices subeaudales d’un rouge de feu; bec blanc; pieds jaunâtres. TRoUPIALE nuPPÉ. Oriolus cristatus, Gmel., Buff., pl. en]. 544. Plumage noir; huppe, croupion et abdo- men d’un roux ferrugineux; rectrices latérales jaunes. Bec jaunâtre; pieds noirs. Taille,onze pouces, Cayenne. TROUPIALE DE L'ILE SAINT-Tnouas. /cterus Cayen- nensis, Daud.; Oriolus Cayennensis, L.; Buff.,pl. ent. 555, fig. 2. Plumage noir, à l'exception des petites tec- trices alaires qui sont jaunes; bec et pieds noirs.Taille, huit pouces. La femelle a le dessus et les côtés de la tête noirâtres; les sourcils et le dos brun; les rémiges, les rectrices et tautes les tectrices bordées de rous- sàätre. De l'Amérique méridionale. TROUPIALE JACAMACI. Zclerus pseudo-Jamacaii , Less, Têle d’un jaune orangé; ailes et manteau noirs, avec les rémiges lisérées de blanc; dessous du corps et croupion orangés; une bande longitudinale d’un noir profond sur la gorge; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. Du Mexique. TROUPIALE GASQUET. ”. LÉISTE GASQUET. TROUPIALE JACAPANI. Oriolus Jacapani, L. Parties supérieures noires, variées de brun ; Lêle noirâtre, de même que les rectrices ; parties inférieures variées de jaune et de blanc, rayées de noirâtre; bec noir; pieds bruns. Taille, huit pouces. Du Brésil. TROUPIALE DE LA JAMAÏQUE. Oriolus Jamaicensis. Parties supérieures jaunes, avec la tête, les rémiges, une bande sur le dos, les rectrices d’un noir pur ; pat- tiesinférieures jaunâtres; gorge, devant du cou, bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. Du Brésil. TROUPIALE JAUNE DU BRÉSIL. /”. TROUPIALE YAPOU. TROUPIALE JUPUPA. 7. TROUPIALE HÉMORRHOÏDAL. TROUPIALE MASQUÉ. /cterus personalus, Temm. Face.gorge el partie du cou noires; {ête, dos et rectri- ces d’un vert olive; le reste du corps d’un jaune ver- dâtre; rémiges et grandes lectrices alaires noirâtres, les petites el les moyennes d'un blanc pur; bec et pieds bleus. Taille, sept pouces. De la Jamaïque. TROUPIALE MÉLANICTÈRE. Zclerus melanicterus , Bonap. Plumage noir, à l'exception de la huppe, des tectrices alaires et caudales, du croupion et des barbes internes, des rectrices latérales qui sont d’un jaune pur; bec et pieds noirâtres. Taille, sept pouces et demi. De l'Amérique septentrionale. TROUPIALE A MENTON Noir. {clerus mentlalis, Less.; Cacicus mentalis, Wagl. Têle, cou, thorax, flancs, croupion et parties inférieures d’un jaune doré; bas du cou et épaules d’un jaune de soufre; tectrices moyen- nes el rémiges secondaires lisérées de blanc; grandes rémiges brunes; le reste du plumage d'un noir profond. Bec noirâtre, avec sa base blanche; pieds gris. Taille, dix pouces. Du Mexique. TROUPIALE DU MEXIQUE. }”. LÉISTE À CALOTTE NOIRE, TROUPIALENOIR. /cterus niger; Oriolus niger, Gmel. 544 TRO Plumage noir, luisant, à reflets violets; queue un peu fourchue; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. De la Guiane. TROUPIALE OLIVE DE CAYENNE. Ortolus olivaceus, Gmel, Buff., pl. enl. 606, fig. 5. Plumage d’un vert olive, nuancé de mordoré; tête, devant du cou et de la poitrine d’une nuance plus sombre ; rémiges noires, bordées de blanc. Bec et pieds noirs. Taille, six pouces. TROUPIALE OLIVE DE LA LOUISIANE. Jclerus flaves- cens, L.; Buff., pl. enl. 607,fig. 2. Parties supérieures d’un vert olive, avec les grandes tectrices alaires et les rémiges d’un brun olivâtre; parties inférieures olivà- tres; gorge variée de marron. Bec noirâtre ; pieds cen- drés. Taille, six pouces et demi. TROUPIALE ORIALE. Ÿ”. TROUPIALE COMMUN. TROUPIALE DE PERSE. Ÿ. TROUPIALE Y APOU. TROUPIALE QUISCALE. Ÿ”. TROUPIALE VERSICOLORE. TROUPIALE ROUGE DU BRÉSIL. Ÿ”. TROUPIALE HÉMOR- RHOÏDAL. TROUPIALE ROUGE ET NOIR. Ÿ. TROUPIALE AMÉRI- CAIN. TROUPIALE DE SAINT-DOMINGUE. Oriolus Domini- censis, L., Buff., pl. enl. 5, fig. 2. Plumage noir, à l'exception du croupion , des petites tectrices alaires, des tectrices caudales, du ventre et des flancs qui sont d’un jaune doré; bec el pieds noirs; queue élagée. Taille, huit pouces. TROUPIALE DU SÉNÉGAL. PV”. TISSERIN CAP-MORE. TROUPIALE SIFFLEUR. Oriolus viridis, Lath.; Oriolus virens, Gmel. Parties supérieures d’un brun verdàtre; bas du dos et parties inférieures d’un vert olivâtre; ré- miges brunes, bordées de vert-olive; tectrices alaires bordées de jaune ; rectrices d’un vert brunâtre; poi- trine verdâtre, nuancée de roux; bec gris; pieds noirs. Taille, six pouces. De Saint-Domingue. TROUPIALE TACHETÉ. Oriolus melancolicus, L. Plu- mage gris, pointillé ou tacheté de noirâtre; une bande blanche sur la région des yeux; joues et devant du cou noirs; cette nuance se Lermine en pointe sur la poitrine qui est, ainsi que les parties inférieures, les tectrices alaires et le bord des rémiges et des rectrices, nuancée de jaunâtre; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Du Mexique. TROUPIALE TACHETÉ DE CAYENNE. Buff., pl. enl. 448. C’est le Troupiale commandeur jeune. TROUPIALE A TÊTE DORÉE. Oriolus chrysocephalus, L. Plumage noir, à l'exception du sommet de la tête, des petites tectrices alaires, du croupion et des jambes qui sont jaunes; bec et pieds bruns; queue étagée. Taille, huit pouces. De l'Amérique méridionale. TROUPIALE A TÊTE ORANGÉE. /clerus æanthocepha- lus, Bonap., Suppl. à POrn. de Wils., pl. 5, fig. 1 et 2. Parties supérieures noires; rémiges bordées d’une teinte roussâtre; sommet de la têle d’un jaune orangé; cou, gorge et poitrine d'un jaune brillant; une bande noire qui part de la commissure du bec, entoure les yeux et se termine en pointe; tectrices qui recouvrent le poi- gnet blanches, terminées de noir; le reste du plumage noir. La femelle a les parties supérieures d’un brun noi- râtre ; le front, l’origine des joues et la gorge blanchà- tres; une bande jaune, variée d’orangé au-dessus et au- TRO dessous des yeux, entourant un espace couvert de pe- tites plumes variées de gris, de brun et de roux; côtés du cou et milieu du ventre blanchâtres, tachetés de brun; poitrine jaune; bec et pieds noirâtres. Taille, dix pouces et demi. De l'Amérique septentrionale. TROUPIALE VARIÉ. Oriolus varius, Gmel.; Oriolus castaneus, Lath.; Oriolus spurius, L.; Oriolus Ca- pensis, L., Buff., pl. enl. 607, fig. 2. Plumage noir, avec le croupion, les tectrices caudales et les parties inférieures d’un brun marron; becet pieds noirs.Taille, six pouces. Des deux parties de l'Amérique. TROUPIALE VERDOYANT. /ctlerus virescens. Plumage noir, à reflets verdoyants; tèle et cou jaunes; une tache blanche au milieu de l'aile. La femelle et le jeune sont d’un brun verdâtre, sans taches blanches; la poitrine est noire, avec une plaque verdâtre au milieu; gorge blanchâtre. Bec et pieds bruns. Taille, six pouces et huit lignes. De la Louisiane. TROUPIALE VERSICOLOR. Gracula quiscala, Lath.; Quiscalus versicolor, Vieill.; Bonap., Suppl. à l’Orn. de Wilson, pl. 5, fig. 1. Plumage d’un noir brunâtre; têle, cou, petites tectrices alaires, croupion et poitrine d'un noir brillant, à reflets bleus et pourprés; bec et pieds noirâtres.Taille,onze pouces. La femelle est plus petite; elle a le dessus de la tête, le cou et le dos d’un brun foncé; la gorge, la poitrine et les parties infé- rieures d'un brun plus clair; les tectrices, rémiges et rectrices d’un noir faiblement irisé. Les jeunes sont entièrement bruns. Des deux Amériques. TROUPIALE VERT. Cassicus viridis, Vieill., Buff., pl. enl. 528; /cterus inca, Temm. Parties supérieures et tectrices alaires d’un vert olivâtre; sommet de la tête garni de deux longues plumes jaunes; rémiges noires; rectrices jaunes, terminées et bordées de noirâtre; par- lies inférieures d’un brun marron; bec rougeâtre,avec la base de la mandibule supérieure fort avancée sur le front; pieds noirs. Taille, treize pouces. De l’Amérique méridionale. TRouPIALE YApou. Oriolus persicus, Lalh.; Cassi- cus icteronolus, Vieill., Buff., pl. enl. 184. Parties su- périeures d’un noir velouté; tectrices alaires, croupion, tectrices caudales, rectrices à l'exception de l’extré- milé, d’un jaune brillant; le reste du plumage d’un noir bleuâtre; bec jaune; pieds noirs. Taille, treize pouces. De l'Amérique méridionale. TROUSSE-COL. o1s. Nom que l’on donne vulgaire- ment au Torcol. . ce mot. TROX. 1x5. Coléoptères Pentamères; genre de la fa- mille des Lamellicornes, division des Arénicoles, de La- treille, établi par Fabricius, et ayant pour caractères essentiels : antennes guère plus longues que la tête, toujours composées de dix articles, dont le premier grand et très-velu; languette entièrement cachée par le menton ; labre et mandibules peu découverts; ces dernières parties épaisses; palpes très-courtes; menton très-velu; mâchoires armées de dents au côté interne; corps cendré ou couleur de terre, très-raboteux ou lu- j berculeux en dessus; tête inclinée, se terminant par un angle allant en pointe; corselet court, transverse, sans rebords latéraux, sinueux postérieurement , avec les angles antérieurs avancés; abdomen grand, bombé, et TRU recouvert par des élytres très-dures; pieds antérieurs avancés, et dont les cuisses recouvrent le devant de la Lête. Ce genre se compose d'insectes de moyenne taille; il est surtout propre aux contrées chaudes de l'Europe, de l'Afrique, de l’Inde et de l'Amérique. Quand on sai- situn Trox, il produit une stridulation, au moyen du frgttement réitéré et alternatif du pédicule du méso- thorax contre les parois internes de la cavité du cor- selet. Ces insectes paraissent ronger les racines des vé- gétaux; ils se tiennent dans le sable. Le TROX DES SABLES. 70% sabulosus, Fabr. Il est long de deux lignes et demie; sa couleur est le brun terreux; son corselet est inégal; ses élytres sont striées, à lignes enfoncées et rugueuses. Europe. TROXIMERIA. 8oT. L'une des sections du genre Séy- lopappus, de la famille des Synanthérées. F”. SryLo- PAPPE. TROXIMON. 8orT. Gærtner a séparé, sous ce nom générique, le Z'ragopogon Dandelion, L., et ce nou- veau genre a été adopté par la plupart des auteurs modernes. Dans son travail récemment publié sur la classification des Chicoracées, D. Don le caractérise ainsi : involucre à plusieurs folioles disposées sur une double rangée, égales entre elles et appliquées; récep- tacle marqué d’alvéoles; anthères munies de deux ap- pendices basilaires ; stigmates demi-cylindriques, pa- pilleux ; akènes allongés, sillonnés, surmontés d’une aigrette de poils placés sur deux rangées, persistants, paléacés, longs et égaux entre eux. Le Zroximon vir- ginicus a été distrait de ce genre par Don quiena formé son genre Cynthia, et qui n’admet dans le genre Troximon que les 7'ragopogon Dandelion, glaucus el cuspidatus. Ge sont des Plantes herbactes, vivaces, à feuilles linéaires et à hampes uniflores. Elles crois- sent dans l'Amérique septentrionale. TRUFFE. T'uber. BoT. ( Lycoperdacées.) Les Truffes constituent un des genres les plus remarquables parmi les plantes cryptogames, par leur structure, leur mode de développement et leurs usages. On sail que ces vé- gélaux singuliers croissent sous la terre el ne se mon- trent jamais à sa surface; que leur forme est arrondie, plus ou moins irrégulière, leur surface lisse ou tu- berculeuse; qu’elles ne présentent aucune sorte de racines, et qu’elles se développent ainsi dans la terre sans être fixées à aucun autre corps, et sans puiser leur nourriture autrement que par toute leur surface. Intérieurement leur couleur est brune, grise, ou même blanche, ordinairement marbrée. Cet aspect intérieur varie suivant les espèces, et un examen microscopique serait nécessaire pour déterminer si la structure de ces diverses espèces est réellement la même. L’organi- sation de la Truffe avait été indiquée par Micheli, et ses figures, quoique imparfailes, sont assez exactes : elles paraissent avoir servi de base aux descriptions des auteurs modernes; mais c’est à Turpin que nous devons une anatomie complète et très-bien faite de ce végétal remarquable. Il a reconnu que le tissu de la Truffe était formé de filaments ou tubes cylindriques articulés, et diversement unis entre eux par leurs ex- trémités, blancs, transparents, et ne renfermant aucun corps étranger; entre ces filaments se trouvent des TRU vésicules sphériques plus ou moins développées, dans l'intérieur desquelles se développent les corps repro- ducteurs; ce sont de petites sphères brunes, dont la surface est déjà hérissée comme celle des Truffes, et que Turpin nomme truffinelles. Elles sont au nombre de trois ou quatre dans chaque vésicule. Ces corps re- producteurs se répandent dans le sol après la destruc- tion de la Truffe mère, qui se réduit en une sorte de pâle ou de bouillie. Le développement de ces jeunes Truffes n’a pas encore été éludié, et on peut encore douter si ces petites Truffes peuvent s’accroitre libre- ment dans la terre, ou si, dans les premiers temps, elles ont besoin de se fixer sur les racines de quelques végétaux, comme cela a lieu pour plusieurs genres voisins. On distingue plusieurs espèces de Truffes : 1° La TRUFFE COMESTIBLE, Z’uber cibariuin, Bull., Champ., pl. 556; Turpin, Mém. Mus., { xv, p. 542, pl. 15. Elle se distingue par sa surface rude, hérissée de tuber- cules pointus; par sa couleur d'un brun foncé exté- rieurement, d’un brun noirâtre mêlé de veines blan- ches intérieurement. C'est la plus estimée des gourmets; son odeur est forte, agréable, et son goût tout à fait particulier ne peut être comparé à celui d'aucun corps. On trouve celte espèce dans toute l'Europe tempérée, mais plus particulièrement dans le sud-ouest de la France et dans le Piémont. Elle croit à cinq ou six pouces de profondeur sous terre, ordinairement dans les forêts de Charmes, de Châtaigniers ou de Chênes, el dans les terrains argilo-sablonneux, un peu ocreux. Leur volume ordinaire varie de la grosseur d’un œuf à celle du poing. On en cite d’une douzaine de livres, mais elles sont fort rares. On sait qu’on à profité pour les recueillir du goût des Cochons pour ces Champi- gnons. On y a aussi dressé des Chiens dont l’odorat si sensible sait reconnaitre ces végétaux sous Lerre. On en distingue plusieurs variétés, fondées sur la couleur et l'odeur plus ou moins agréable. Ces variétés dépen- dent peut-être aussi du degré de développement de ces plantes; car on sait que leur tissu, d’abord blanchâtre el compacte, brunit en mürissant, et elles n’acquièrent leur consistance, leur couleur et leur parfum ordinaire qu'à leur maturité, qui a lieu à la fin de l’automne ou en hiver. C’est à cetle époque qu'elles sont le plus esti- mées. En été elles sont grises, compactes el beaucoup moins parfumées. On les distingue cependant à cette époque des autres espèces de Truffes, par leur surface extérieure brune el hérissée de pointes. Toutes les autres espèces ont la surface lisse. 20 La TRUFFE MUSQUÉE. Z'uber moschalum, Bull., Champ., pl. 479. Elle est brune en dedans et en dehors, lisse quand elle est humide ; son odeur est musquée. 5° La TRUFFE GRISE OU A ODEUR D’AIL. Z'uber gri- seum, Pers., Syn., p. 127. Elle est d’un blanc grisâtre à l’intérieur comme à l'extérieur, et sans veines; son odeur est alliacée. On en fait beaucoup d'usage en Pié- mont, où elle est commune. Les anciens ont parlé souvent des Truffes qu'ils dé- signent sous le nom de Æydnon; mais il est difficile de savoir au juste quelle était l'espèce qu'ils indiquaient sous celte dénomination. L'étude spéciale des Truffes 546 TRU de la Grèce el de l'Italie serait nécessaire pour fixer ce point. On sait qu'ils en faisaient un grand cas. Pline et Apicius en parient assez longuement. TRUFFE D'EAU. pot. L'un des noms vulgaires de la Macre. . ce mot. TRUFFONS. or. Paulet donne ce nom à un groupe de Champignons qu’il rapproche des Clavaires, el qui renferme des plantes extrêmement diverses, Lelles que de vraies Clavaires, des Sphæria et l’ergot du Seigle. TRUIE. Man. /. CocHoN. YRUIE DE MER. pois. Nom vulgaire du Scorpène. F, ce mot. TRUITE #t TRUITE SAUMONÉE. pois. Espèces du genre Saumon. TRUJANOA. T'rujanoa. or. Ce genre dont le siége est encore incertain dans la méthode, a été établi par Llave el Lexarza dans leurs descriptions de nouveaux végétaux; ils lui donnent pour caractères : épi sub- penné; épillets alternes, insérés sur des pédoneules communs axillaires et terminaux ; fleurs petites; calice double : l’externe trifide, sur lequel sont établis les épillets ; l’interne à cinq divisions; corolle formée de cinq pétales dressés et ovales; cinq anthères subses- siles, alternes avec les glandules ; ovaire déprimé ; style très-court; stigmate trifide; semence unique, sub- cornée, lentiforme, couverte d’un enduit visqueux, étendu sur une pellicule rouge. Le Trujanoa constitue un arbre de médiocre élévalion, à rameaux étendus, couverts de feuilles alternes, imparipinnées, dont les folioles sont ovales, opposées, courtement péliolulées, très-entières, glabres en dessus, pubescentes en des- sous. Cet arbre croit au Mexique. TRUNCAIRE. Z'runcaria. BoT. Genre de la famille des Mélastomacces, établi par De Candolle ( Prour. Syst. Veget.,5, p.106) qui Pa ainsi caractérisé : calice dont le tube est cylindracé ou presque turbiné, le limbe tronqué, à peu près entier; corolle à pétales ovales; dix élamines dont les anthères sont allongées, munies d’un bec, à un seul pore et dépourvues d'’oreilleltes ; oyaire entièrement libre dans le fond du calice, à dix faces, en forme de coupe au sommet; style filiforme; stigmale hémisphérique ; fruit inconnu. Ce genre est fondé sur une plante découverte par Martius dans la province de Para, au Brésil, et à laquelle De Candolle a donné le nom de TRUNCAIRE CARIOPHYLLÉE, Z'#nCaria caryophyllæa, parce que le bouton de sa fleur res- semble à celui du Girofle. TRUNGEBYN ou TRUNSCHIBIN. nor. Sorte de Manne qu’on trouve en Perse, et qui découle de l’A/hagi Mau- roruim, DC. F.ce mot. TRUXALE. Z'ruxalis. 1Ns. Genre de l’ordre des Orthoptères, famille des Sauteurs, établi par Fabricius etainsi caractérisé : antennes ensiformes, triangulaires, prismaliques, aussi longues que la tête et le corselet pris ensemble, mulliarticulées, insérées entre les yeux el l'extrémité de la tête, sur les côtés de celle-ci et sous ses bords latéraux ; mandibules multidentées à l’extré- mité; dernier article des palpes presque conique; tête conique, relevée et plus longue que le corselet; yeux ovales, peu proéminents; trois ocelles, savoir : deux placés sur les rebords de la tête, entre l'insertion des TRY antennes et les yeux; le troisième posé en dessus de la tête, fort éloigné des deux autres, entre la base des yeux; corps comprimé, étroit et allongé; corselet plus court que la tête, son bord postérieur prolongé en un angle qui recouvre la base des élytres dans le repos; élytres longues, étroites, pointues au bout, un peu plus longues que les ailes; celles-ci assez grandes, pointues à leur extrémité, assez amples vers la base; leur partie postérieure fort arrondie; abdomen étroit, un peu comprimé; pattes grêles, à peu près également espa- cées entre elles; les quatre antérieures petites, leurs jambes ayant quelques petites épines; pattes posté- rieures (rès-longues, à cuisses grêles, mutiques, plus longues que l'abdomen; jambes fort longues, leur ex- trémité munie de quatre fortes épines, el armées exté- rieurement de deux rangs d’épines; tarses composés de cinq articles (considérés en dessous) : les quatre premiers égaux dans les antérieurs et les intermé- diaires; le cinquième beaucoup plus long qu'aucun des autres, muni de deux crochets et d’une forte pelote dans leur entre-deux; tarses postérieurs ayant leur premier article très-court, le deuxième fort long, le troisième à peu près de moilié plus court que le précé- dent, le quatrième encore plus court, le cinquième presque de la longueur des deux précédents réunis, terminé par deux forts crochets ayant une grosse pelote dans leur entre-deux. Ces Orthoptères sont propres aux climats chauds. On en connaîl une douzaine d'espèces; mais leurs caractères distinctifs n’ont pas encore été bien exprimés, el il est probable qu’on en confond plu- sieurs ensemble. La plus connue est le TRUXALE A NEZ, T'ruxalis nasutus, Fabr., figurée par Rœsel, Herbst, Stoli et Drury. Elle se trouve en Afrique et dans le midi de la France. TRYBLIOPHORE. 7rybliophorus. 1Ns. Genre de l’ordre des Orthoptères, famille des Acridiens, institué par Audinet-Serville qui lui donne pour caractères : antennes prismaliques, ayant au moins vingt articles tous déprimés et allongés; elles sont insérées dans une cavité profonde; les deux derniers articles des palpes maxillaires très-élargis; corselel sans carène, avec son bord postérieur coupé triangulairement, el sa pointe s'avançant sur les élytres; celles-ci de la longueur de l'abdomen, ainsi que les ailes; cuisses postérieures très- fortes et très-renflées; dernier article des Larses posté- rieurs plus long que les deux autres réunis. TRYBLIOPHORE A HUIT TACHES. 2ybliophorus octo- maculatus, Serv. Son corps est d'un vert foncé, une ligne blanche sur le milieu de sa tête; orbite inférieur des yeux blanc; antenne d’un brun violacé, avec les deux premiers articles verts; une lache carrée blanche de chaque côté du sternum et une bande transverse, également blanche; sur le corselet sont deux lignes de même couleur, partant du bord antérieur, allant en divergeant, el se prolongeant le long des élytres, où elles s’oblitèrent avant d’avoir atteint l'extrémité de ces dernières; de chaque côté du corselel et de la poi- trine on voit quatre taches inégales, presque rondes, blanches, placées en ligne longitudinale; ailes brunes; patles de la couleur du corps; jambes et {arses pubes- cents; cuisses postérieures d’un ferrugineux pâle, avec TRY leur extrémité d’un vert sombre. Taille, douze lignes. De Cayenne. TRYGON ou PASTENAGUE. pois. Sous-genre des Raies. 7”, ce mot. TRYGONANTHUS. por. Ce genre proposé dans la fa- mille des Loranthacées, ne diffère pas du genre Loran- thus, de Linné. TRYMA. 77yma. BoT. Nom donné par Necker au fruit dont l’enveloppe est double : la première dru- pacée el Ja seconde solide. Le fruit du Noyer en offre un exemple. TRYMATIUM. BoT. Genre de Mousses proposé par Frœlich pour le eissia verlicillata. TRYMATOCOQUE. T'rimaltococcus. 2oT. Genre de la famille des Artocarpées, établi par Poepping qui lui assigne pour caractères : fleurs androgynes; involucre nul; réceplacle globuleux, portant au vertex plusieurs fleurs mâles el intérieurement dans la fossette une seule fleur femelle. Les fleurs mâles ont un périgone trifide, trois élamines à filaments dilatés auxquels sont adnées des anthères biloculaires; les fleurs femelles ont un ovaire biloculaire, logé dans le réceptacle, et renfermant un seul ovule; styles exsertes, bifides, contournés, entourant des stigmates verruqueux. Le fruit consiste en un drupe charnu, monosperme, établi sur le réceptacle el couronné par les vestiges persis- tants des fleurs mâles; la semence est pendante, globu- leuse, recouverte d’un test coriace; l'ombilic est grand et orbiculaire; l'embryon est exalbumineux; les coty- lédons sont hémisphériques et charnus. TRYMATOCOQUE TROPICALE. 7ymalococcus tropi- calis. C'est un arbre de médiocre hauteur, à feuilles alternes, pétiolées, oblongues, acuminées, très-entières et penninervées; les fleurs sont axillaires, solitaires el penchées. De l'Amérique méridionale. TRYOCEPHALON. 8or. Le genre publié sous ce nom par Forster, ne diffère pas du genre Cyperus, L. 7. SOUCHET. TRYPANE. 7ypana. 15. Genre de Lépidoptères nocturnes, de la famille des Noctuélites, institué par Guénée qui lui assigne pour caractères distinetifs : antennes filiformes; palpes courtes, un peu écartées, avec le dernier article court, velu à sa base; thorax convexe el lisse; abdomen dépassant un peu les ailes supérieures, subconique, avec le bord des anneaux postérieurs et les côtés velus; ailes supérieures étroiles, très-aiguës à l'angle apical, les inférieures courtes, toutes partagées au milieu par une bande claire, net- tement marquée; pattes fortes et velues. TRYPANE DU CHARDON. Z'ypana Cardui, Guéënée; Heliolhis Cardui, Ochs. Le fond des ailes supérieures est au-dessus d’un fauve pâle, avec la base, la côte, la tache réniforme et une bande transversale latérale d’un brun rougeâtre; les inférieures sont noires avec une bande d'un blanc jaunâtre; la frange est blanche. Envergure, dix lignes. Europe. TRYPANOSOME. 7ypanosoma. 1001. Nom donné par Gruby à une malière organique du sang des ani- maux, qu’il considère comme amas d'êtres distincts vivant et circulant dans le sang. Gruby crée pour ces animaux microscopiquesle groupe des HOEMATOZOAIRES TRY 547 et le genre Trypanosome en fait partie. Il se pourrait que ces animaux nouveaux ne fussent que de simples produits de l'organisme, qui. pendant un certain temps après leur individualisation, conserveraient de la con- tractilité, comme cela arrive pour de petits fragments de lissu, garnis de cils vibratiles. TRYPAUCHÈNE. Z'rypauchen. vois. Sous ce nom, Valenciennes a formé un petit genre de Poissons Acan- thoplérygiens, de la famille des Gobioïdes, dont on ne connait jusqu’à présent qu’une seule espèce. Avec la nageoire ventrale ou ventouse des Gobies propre- ment dits, avec une dorsale unique el une anale qui vont rejoindre la caudale, elle se distingue par ce aractère tout particulier, qu'au-dessus de l’opercule et dans la membrane qui se joint à la nuque. est creusée une fossette profonde, que l’on prendrait d'abord pour un trou qui pénétrerail aussi dans la cavité branchiale, et semblable à celui des Callionymes, mais qui en dif- fère beaucoup en ce que son fond n’est pas percé, et ne communique pas avec les branchies. C’est un de ces caractères dont on trouve plus d’un exemple dans la nalure, et que l’on dirait n'avoir pour objet que d’éta- blir un intermédiaire, un passage entre deux genres voisins. TRYPAUCHÈNE GAÎNE. 7 ripauchen vagina, Val. Il est rougeàtre; sa {aille est d'environ huit pouces; on le trouve dans toute la presqu'ile de l'Inde. TRYPÈTE. Zrypetes. xs. Coltoptères t(étramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, pour un insecte de Cayenne qui lui a procuré les caractères suivants: antennes assez courtes, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs et en massue à l'extrémité, où les autres sont simplement arrondis : les cinq derniers qui forment le bouton ou la massue oblongue, sont médiocrement allongés el serrés; trompe longue, droite, plane en dessus, dilatée au bout, dont les deux côtés se prolongent en une sorte de corne aiguë; cor- selet hexagone, bisinué à sa base, étendu angulaire- ment sur les côlés, rétréci obliquement à la partie antérieure el presque plan en dessus; élytres oblongues, sensiblement atténuées postérieurement, tronquées au bout, avec le dos plan; pieds antérieurs beaucoup plus longs et plus épais; cuisses renflées au milieu, dentées en dessous ; jambes armées, vers l'extrémité, d'un cro- chet garni d’une touffe de poils. Le 7ypetes Rhinoiïdes est noir avec le disque du corselet luisant; les élytres sont profondément sillonnées et poncluées. TRYPÉTHÉLIÉES. por. (Lichens.) Sous-ordre du groupe des Verrucaires, de la méthode de Fée; il com- prend les genres à apothécion dont la surface est chargée de pores nombreux, arrondis et superficiels. Deux genres le composent; ce sont les genres 7'ryde- thelium et Chiodecion. TRYPÉTHÉLIER. Z'rypethelium. B0T. (Lichens.) Ce genre, fondé par Acharius dans le cinquième vo- lume des Actes de Gorenki, donne son nom au troisième sous-ordre du groupe des Verrucariées, de la méthode de Fée; il est ainsi caractérisé : thalle crustacé, carti- lagineux, plan, étalé, uniforme, appliqué; apothécion hémisphérique, sessile, coloré, à loges nombreuses 548 TRY entourées par un périthécium épais, à ostioles proémi- nents, à nucléums globuleux, cellulifères. Le genre Trypethelium diffère du Chiodecton en ce que ses ostioles correspondent à autant de cellules ({halamia), tandis que dans le Chiodecton ils se perdent dans une masse homogène; il s'éloigne du Glyphis en ce que celui-ci n’a point de véritable ostiole, mais bien des impressions linéaires plus ou moins immergées dans la substance même de l’apothécion; enfin il est distinct du Parmentaria, parce que les ostioles superficiels et épars ne sont point disposés autour d’un axe commun. On peut porter à vingt environ le nombre des espèces connues de Trypéthéliers; huit ont été décrites par Acharius, dans le Synopsis Lichenum ; huit autres l'ont été par Fée dans son Essai sur les Cryptogames des Écorces exotiques officinales; le reste est inédit. TRYPHANE. Bor. L'une des sections du genre Al- sine, de la famille des Caryophyllées. TRYPHÈRE. Z'ryphera. got. Genre de la famille des Amaranthacées, établi par Blume (B'jdr. Fl.ned. Ind., p. 549) qui l’a ainsi caractérisé : calice corolloïde, à cinq sépales : les deux intérieurs plus petits; huit éta- mines, rarement neuf ou dix, hypogynes, à anthères biloculaires extrorses; cinq styles subulés; capsule membraneuse , renfermée dans le calice qui n’a pas changé de forme, à cinq faces et à cinq loges polys- permes ; funicule des graines dilaté en manière de sae, avec un appendice ; albumen farineux ; embryon péri- phérique, courbé; radicule centripète. TRYPHÈRE coucHéE. 7’ *yphera prostrata, Blainv. C’est une plante tomenteuse, blanchâtre, à tiges ligneuses, noueuses, garnies de feuilles obovées, ternées, verti- cillées, à fleurs en capitules terminaux ou situés entre les feuilles. Elle croît dans les lieux humides et rampe en quelque sorte sur le bord des champs de la province Krawang, à Java. TRYPHIE. Z'ryphia. 5oT. Genre de la famille des Orchidées, établi par le professeur Lindley, avec les ca- ractères suivant(s : folioles externes du périgone herba- cées, conniventes et égales; folioles internes mem- braneuses, linéaires, plus longues que les externes, semblables au labelle avec lequel elles sont soudées par la base; labelle membraneux, tripartite, courtement éperonné , soudé avec le gynostème; anthère dressée, petite, à lobes divergents; rostelle ovale, légèrement plissé de chaque côté; glandules des masses polliniques posées entre les plis du rostelle. TRYpHIE DU CAP. 7’ ryphia Capensis. Plante herba- cée, à feuilles membraneuses, radicales ; la hampe se termine par une grappe de fleurs. TRYPHON. ins. Hyménoptères; genre de la famille des Ichneumoniens, institué par Fallen, qui lui assigne pour caractères : antennes longues et grêles, plus ou moins recourbées à l'extrémité; têle courte, un peu plus étroite que le thorax; celui-ci convexe ; écusson gibbeux ; en triangle obtus; abdomen courtement pé- donculé, plus long que le thorax ou corselet : son premier anneau est ordinairement canaliculé; tarière des femelles très-courte, à peine saillante. Ce genre se subdivise en deux sections. TRYPHON TESTACÉ. Z'ryphon teslaceum, Fall.; Bas- TRY sus testaceus, Fab.; Mesoleptus testaceus, Gray. Son corps est d’un roux testacé; ses antennes sont grêles et brunâtres; le corselet a de chaque côté deux lignes jaunâtres; écusson jaune; ailes diaphanes; pattes grêles et jaunâtres ; abdomen ferrugineux, avec le premier segment muni de tubercules latéraux. Taille, cinq lignes. Europe. TRYPODERME. 7 rypoderma. 195. Genre de l’ordre des Diptères , famille des Athéricères, tribu des OEstri- des, institué par Wiedemann, qui lui assigne pour ca- ractères distinctifs : antennes composées de trois arti- cles dont le dernier en palette ovale, accompagnée d’une soie en plumet; trompe courte; une sorte de corne sortant d’une fente ou sillon longitudinal, de la tête; point de palpes ; ailes se recouvrant jusqu’au bord interne, avec deux nervures longitudinales qui viennent immédiatement après celles de la côte, fermées par le bord extérieur qu’elles atteignent. TRYPODERME D'AMÉRIQUE. 7’ ypoderma Americana, Wied.; Musca Americana, Fab. Sa tête est lisse, gla- bre et noire; son corselet est glabre,noir, avec une ligne médiane, enfoncée, transverse; les côtés sont garnis d’une pubescence blanchâtre et l’on y observe trois points noirs ; l’'écusson est grand, arrondi, substrié el noir ; l’abdomen est épais, noir, sans taches; les ailes sont noirâtres. Taille, six lignes. TRYPONÉ. 7'ryponœus. ins. Coléoptlères pentamè- res; genre de la famille des Clavicornes, instilué par Érichson, dans sa nouvelle monographie des Hislé- roïdes, avec les caractères suivants : mandibules ca- chées par le prolongement du chaperon ; yeux ronds et prominules; deuxième el troisième articles des an- Lennes les plus grands, les cinq suivants petits, égaux et ramassés, le bouton grand, comprimé et demi-orbi- culaire; prosternum court, émarginé en arrière; jambes antérieures dentées près de la base interne, loutes les autres dentelées; derniers segments de l’abdomen co- nique; corps allongé, cylindrique. Érichson compose ce genre de l’/ister thoracicus, de Fabricius, de l’Ais- ter proboscidus, de Paykul, auxquels il ajoute deux nouvelles espèces : 7ryponœus valoulus et Z'rypo- nœus bimaculatus. Toutes sont du Brésil. TRYPOXYLON. 1x. Genre de l’ordre des Hyménop- tères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouis- seurs, tribu des Crabronites, établi par Latreille qui le caractérise ainsi : chaperon court et large; antennes insérées au-dessous du milieu de la face antérieure de la tête; yeux échancrés; mandibules arquées et sans dents; ailes supérieures n'ayant que deux cellules cu- bitales fermées, recevant chacune une nervure récur- rente; la seconde cellule petite et moins prononcée, ainsi qu’une troisième, celle qui est incomplète et qui atteint presque le bout de l'aile; abdomen rétréci à sa base par un long pédicule. Ce genre diffère des Gorytes parce que ceux-ci ont les yeux entiers; les Crabrons s’en distinguent par leurs ailes supérieures qui n’ont qu’une seule cellule cubitale fermée. On connaît cinq à six espèces de ce genre; la plus remarquable est celle que Linné a décrite sous le nom de Sphex Potier (Sphex Fiqulus, L.). IH est noir luisant, avec le chaperon cou- vert d’un duvet soyeux argenté, La femelle profile des TUB trous qu'offre le vieux bois, et qui ont élé creusés par d’autres insectes, pour y déposer ses œufs et de petites Araignées destinées à nourrir ses petits; elle en ferme ensuile l’ouverture avec de la terre détrempée (Latr., Règne Anim.). Cel insecte se trouve en Europe. TRYSANTHUS. nor. Même chose que Z'risanthus. V. ce mot. TRYXALE. ins. Même chose que Truxale. TRYXALIS. 1NS. 7. TRUXALE. TSCHEWKINITE. min. Substance compacte, amor- phe, à cassure conchoïde, d’un noir satiné, d’un éclat vitreux, à peine translucide sur les bords, un peu plus dure que la Chaux phosphatée, d’une pesanteur spéci- fique égale à 4,5. Elle se boursouffle extraordinaire- ment lorsqu'on la traite au chalumeau, puis se fond en un verre noir, en laissant dégager un peu d'Eau; avec le Borax, elle donne un verre transparent, d’un gris bleuâtre; la Soude la fait pénétrer dans le Charbon. La Tschewkinite vient du pays de Miask et de Slatoust; elle paraît être composée de Silice combinée avec des Oxydes de Cérium et de Titane et de protoxyde de Fer; elle contient en outre de la Chaux, de la Magnésie el de l’Alumine en très-petites proportions. On la trouve dans la chaîne de POural. TSCHUDYE. T'schudya. vor. Genre de la famille des Mélastomacées, établi par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 5, p. 155) qui l’a ainsi caractérisé : calice dont le tube est globuleux, le limbe à cinq lobes sétiformes et persistants; corolle inconnue; dix élamines à filets légèrement plans, à anthères oblongues, munies d’un seul pore, et dépourvues d'oreillettes; ovaire libre, soyeux à sa partie supérieure; style filiforme, ordinai- rement velu à sa base; capsule globuleuse, membra- neuse (probablement indéhiscente), à quatre ou cinq loges; graines nombreuses, très-petites, courbées en forme de croissant, c’est-à-dire surmontées d’un appen- dice courbé et aigu. Les quatre espèces qui composent ce genre sont des arbrisseaux de la Guiane el du Bré- sil, hérissés de poils roux, à rameaux cylindriques, garnis de feuilles ovales-acuminées, quinquénervées, à fleurs petites, disposées en grappes (terminales. TSJANA. Bot. Le genre adopté sous ce nom, par Gmelin, Sys£., 1, p. 9, d’après Rheed, Hort. Malab., 11, t. 8, pour une plante de l’Archipel indien, a été réuni au genre Costus, L., de la famille des Scyta- minées. TUBA. BoT. Sous ce nom, suivi de divers adjectifs, Rumph a désigné plusieurs plantes qui se rapportent à l'ancien genre Menispermunm, de Lamarck, et qui sont aujourd’hui placées parmi les Cocculus. TUBANTHERA. 807. Le genre établi sous ce nom, par Commerson et Ventenat, doit rester réuni au Cea- nothus. Il était fondé sur le Ceanothus asiaticus, L. TUBA-PHONURGICA. moLL. Genre vicieux, établi par Klein (ent. Meth. Ostrac., p. 55) pour des Coquilles à ouverture entière et dilatée appartenant, pour un cer- tain nombre, aux Bulimes. TUBE. por. Dans une corolle monopélale on appelle Tube la partie inférieure, plus ou moins tubuleuse et cylindracée. Il en est de même dans les calices mono- sépales. f7. CALICE el COROLLE. 10 DICT. PES SCIENCES NAT. TUB TUBE INTESTINAL. 2001. F. INTESTINSs. TUBER. BoT. 7’. TRUFFE. TUBERA. 807. Ce genre, de la famille des Orchidées, créé par Blume, pour une plante de l'Inde, que Roxbourg avait considérée comme une espèce du genre Æpiden- druin, n’a élé admis que comme section du genre Aerides, de Loureiro. TUBÉRAIRE. T'uberaria. or. Genre de la famille des Cistacées, élabli par Dunal, qui lui assigne pour caractères : Lrois sépales disposés sur un seul rang ou cinq sur deux rangs, et alors les deux extérieurs sont très-pelits; vingt étamines ou plus, insérées au bord du aisque; ovaire incomplétement triloculaire; placen- taires nerviformes et muiliovulés ; funicules nidulants, en massue, renflés, celluleux et recourbés ; style court, droit, obeonique ; stigmate hémisphérique, subtrilobé à sa base; capsule testacée, incomplétement trilocu- laire, à trois valves et polysperme. TUBÉRAIRE ANNUELLE. Z'uberaria annua, Spach; Cistus gutlatus, L.; Helianthemunm plantagineum, Pers. Sa tige est droite, rameuse, feuillée, hérissée de poils blancs, un peu lâches, et haute de huit à dix pouces ; ses feuilles sont opposées, sessiles, oblongues ou lancéolées, velues et verdàtres; elles ont trois ner- vures longitudinales peu sensibles; les fleurs sont pé- donculées, disposées en grappe lâche, communément dépourvue de bractées; la corolle est d’un jaune pâle et remarquable par cinq taches pourpres, dispo- sées en rond à la base des pétales. Du midi de l’Eu- rope. TUBERCULAIRE. Z'ubercularia.norT.(Mucédinées?) Genre établi par Tode, et adopté par tous les mycolo- gistes, qui l'ont cependant classé différemment, sa structure particulière le distinguant de la plupart des groupes établis dans ces familles. Les plantes qui le composent se présentent sous la forme de petits tuber- cules d’un rouge plus ou moins vif, quelquefois du plus beau carmin, qui percent en grand nombre l'écorce des jeunes branches mortes. Ces tubercuites sont arron- dis, gros comme un grain de millet ou de moutarde. Ils sont fixés sur le bois, sous l’écorce; leur consistance est charnue , et leur surface se couvre, à une époque déterminée de leur développement, d’une poussière blanchâtre formée par les sporidies; la texture de ce tubereule est celluleuse, ou peut-être formée de fila- ments entrecroisés et intimement unis; les sporidies couvrent complétement la surface; elles sont petites el globuleuses. Ce genre, dont on distingue un petit nom- bre d'espèces, est voisin du G. Atractium. Il appartient à la tribu des Tubercularinées, de Fries, qui répond en partie à celle que Brongniard avait nommée Isariées. TUBERCULAIRE NOIRE. Z'ubercularia nigra, Desmaz. Cette espèce, très-remarquable par sa couleur, forme en automne, sur les feuilles mortes du Juncus sylva- ticus, des tubercules noirs, charnus, arrondis, con- vexes, de deux millimètres d’étendue, ordinairement libres, quelquefois soudés deux ou trois ensemble, tou- jours visiblement entourés par l’épiderme qu’ils ont déchirée pour le montrer. En Belgique. TUBERCULAIRE. Z'ubercularia. vor. (Lichens). Ce genre établi par Hoffmann et Wiggers, comprenait quel- 55 TUB ques Cœnomyces el Bæomyces. Il a été refondu dans d’autres genres. TUBERCULARIUS. Bot. (Æydrophytes.) F. Lamr- NAIRE et ORGYIA. TUBERCULE. gor. On donne généralement ce nom à des excroissances charnues, qui se développent sur les parties souterraines des végétanx, el que l’on a fort longlemps, mais à {ort, regardées comme des racines, que, pour cette raison, l’on désignait sous le nom com- mun de acines lubéreuses. C'est principalement aux observations de Dunal, de Du Petit-Thouars, el plus récemment de Turpin, qu’on doit la connaissance exacte de la nature des Tubercules. Les Tubercules se développent en général sur les ramifications souter- raines de la tige, comme, par exemple, dans la Pomme de terre, le Topinambour. C’est le corps des branches souterraines de la tige qui s’épaissit, se renfle, et dont les cellules se remplissent de grains de fécule. A la sur- face de ces Tubercules on aperçoit un nombre plus ou moins considérable de petits bourgeons, en général placés à l’aisselle d’une petite écaille, qui représente en quelque sorte une feuille avortée ou restée à l’élat rudimentaire, par suite de la différence de milieu dans lequel elle se trouve plongée. Ces petits bourgeons, qu’on nomme yeux, reproduisent chacun une branche; el même séparés les uns des autres, ils peuvent consti- tuer chacun autant d'individus distincts. On sait que cette séparation artificielle des yeux est un des moyens employés pour multiplier la Pomme de terre. Ainsi donc les Tubercules ne sont que des tiges ou ramifications de tiges souterraines plus ou moins renfiées el fécu- lentes, qui portent à leur surface un grand nombre de bourgeons souterrains, destinés à la reproduction et à la multiplication de la plante. Il ne faut donc pas con- fondre les Tubercules proprement dits avec les Ra- cines tubéreuses. On doit réserver ce dernier nom aux racines plus ou moins renflées et charnues, qui sont manifestement plus grosses que les tiges qu’elles sup- portent. Ainsi la racine de la Patate, celles du Cycla- men, du Navet, du Radis, de la Carotte, etc., sont des racines tubéreuses, parce qu’en effet c'est la racine elle-même qui se renfle et présente plus de volume que la tige. Un caractère propre à distinguer la racine tu- béreuse du Tubercule proprement dit, c'est que la pre- mière se montre dès l’époque de la germination, tandis que le Tubercule ne se développe que beaucoup plus tard. Ainsi faites germer des grains de Cyclamen, de Radis, de Navet, ete., el peu de temps après que la ra- dicule aura commencé à s’enfoncer dans la terre, vous la verrez se renfler, et prendre petit à petit les carac- tères d’une racine tubéreuse. Si, au contraire, vous soumeltez à la même épreuve une graine de Pomme de terre, la radicute s’enfoncera dans la terre, s’y rami- fiera sans présenter de Tubercules. Ge n’est que plus tard, quand des bourgeons souterrains de la tige seront nés des scions souterrains, qu’on verra Ceux-ci se ren- fler de distance en distance, pour former les Tubercules. Les Tubercules des Orchidées, et en général des au- Lres plantes monocotylédones, ne sont pas différents dans leur nature et leur mode de formation, de ceux des végétaux dicotylédons. Ce sont des rameaux courts et T UB renflés, qui naissent de la partie souterraine de la tige, et qui ne portent jamais qu’un seul bourgeon. On a étendu en lichénographie, par analogie de forme et de consistanceavec la racine dite tuberculeuse, le nom de Tubercule aux apothécies arrondies, pres- que fermées, noires, crustacées, nichées sous le thalle, qu'elles soulèvent, s’ouvrant par un pore, et renfer- mant, sous le périthécium, un nucléum sporuligère. On trouve ce genre d’apothécie dans les Lichens crustacés du sous-groupe des Verrucariées. Le nom de Tubereule , rendu synonyme de Verrue, Verrurca, peut disparaître sans inconvénient de la ter- minologie, puisqu'il a élé employé déjà en phanéroga- mie, et que l’on ne peut trouver aucune véritable ana- logie entre les parties charnues et féculentes, connues sous le nom de Tubercules, et le réceptacle partiel d'un Lichen. La différence essentielle qui se trouve exister entre le Tubereule et le Thalamium est l'existence d’un nucléum sporuligère dans le premier, tandis que dans le second les spores se trouvent nichés dans la substance intérieure qui est celluleuse, adhérente au périthécium qui jamais ne s’en sépare, ce qui arrive fréquemment dans le second. Acharius paraît avoir, dans ses derniers ouvrages, considéré le Tubercule et le Thalamium comme une même sorte d’apothécium. TUBÉRÉES. por. (Lycoperdacées.) Tribu de la fa- mille des Lycoperdacées ou Gastéromycètes des bota- nistes allemands, qui a pour type le genre Truffe; elle comprend les quatre genres Z'uber, Rhizopogon, Po- lygaster et Endogone. Elle est très-voisine des Scléro- tiacées. /. ces mots. TUBÉREUSE (RACINE). BoT. À l’article TUBERCULE (7. ce mot) nous avons exposé notre opinion sur ces racines. TUBÉREUSE. Polianthes. BoT. Genre de la famille des Asphodélées ou Hémérocallidées , appartenant à l'Hexandrie Monogynie, L., et qui se distingue par les caractères suivants : périanthe infère, infundibuli- forme, ayant le tube dressé, le limbe penché, à six segments égaux et étalés; six étamines insérées sur le tube, près de la gorge, à anthères plus longues que les filets; style filiforme, triquètre, renfermé dans le tube, surmonté de trois stigmates lamellés; capsule ceinte à la base par le périanthe, à trois valves el à trois loges polyspermes; les graines planes, disposées sur deux rangs dans chaque loge. TUBÉREUSE DES JARDINS. Polianthes tuberosa, L.; Redouté, Liliacées, tab. 147. C’est une plante qui paraît originaire du Mexique. Elle est cultivée depuis plus de deux cent trente ans en Europe, car elle a été décrite par Clusius vers 1594. Son nom de Tubéreuse lui vient sans doute de ce que cet ancien botaniste la nommait Hyacinthus tuberosä radice, organisation qui lui est commune avec une foule d’autres Monocotylédones. Celle plante à un rhizome épais, portant un bulbe tu- niqué, duquel partent plusieurs feuilles radicales (rès- longues et rubanées. La tige est droite, haute de plus d’un mètre, garnie de feuilles squamiformes; elle porte à son sommet un épi de belles fleurs blanches, rosées à l'extrémité du périanthe et disposées ordinairement par paires dans une spathe. L’odeur de la Tubéreuse, TUB quoique fort agréable, est nuisible aux personnes ner- veuses. TUBÉREUX. T'uberosus. BoT. On qualifie ainsi les racines épaisses, charnues, arrondies, plus ou moins volumineuses, comme celles connues sous le nom de Pomme de terre. TUBEROGASTRIS. or. Sous ce nom, Du Petit- Thouars (Orchidées des îles australes d'Afrique. tab.31) a figuré une plante qu'il a aussi nommée Gastorchis et Limodorum tuberculosum. TUBES FULMINAIRES. min. Celle dénomination a été appliquée au Quar(z tubuleux, que l’on croît être formé de grains de sable aglulinés par une sorte de fusion opérée par la foudre qui tombe sur des dépôts sablonneux. TUBICÈNE. Z'ubicenus. ins. Genre voisin des Rhi- nomacers, établi par Dejean. el correspondant à celui d’Aulète, de Schoenherr. 7. RHYNCHOPNORES. TUBICINELLE. Z'ubicinella. coca. Lamarck a pro- posé sous ce nom (Ann. du Mus., 1, p. 461) un genre nouveau de la classe des Cirrhipèdes, et très-voisin des Balanes; il lui attribue les caractères suivants : co- quille univalve, régulière, non spirale, tubuleuse, rétrécie vers la base, tronquée aux deux bouts, ayant l'ouverture terminale et un opercule quadrivalve. Ce genre se compose de deux espèces qui, comme plu- sieurs espèces de Balanes, vivent sur le corps des Ba- leines el de quelques autres Cétacés. TUBICINELLE DES BALEINES. Z'ubicinella Balæna- sim, Lam. Sa coquille présente un tube droit, tes- tacé, cylindracé, un peu attéaué à sa base, tronqué aux deux bouts et muni de bourrelets (ransverses. Cette coquille, de laquelle l’animal fail saillir supé- rieurement des bras pelits, sélacés, cirreux el inégaux, est fixée sur le corps des Baleines, s’y enfonce partiel- lement, à mesure qu’elle grandit, pénétrant à travers la peau jusque dans l'épaisseur de la graisse de ces Cétacés. Son ouverture est orbiculaire; les valves de son opercule sont trapézoïdes, obluses, mobiles et insérées dans la partie supérieure de la paroi interne de la coquille. TUBICOLÉES. concu. On est redevable à Lamarck de la famille des Tubicolées, qui mérite à plus d’un égard d'attirer l'attention des conchyliologues; car elle est composée de genres de Coquilles bivalves, qui ont la propriété particulière de s’envelopper d’un tube cal- caire protecteur. Le caractère de ce tube a été regardé comme de première valeur par Lamarck, el il a été pour ce savant le motif de l’admission ou du rejet des genres dans la famille des Tubicolées. Quoique ce ca- ractère de la présence d’un tube soit d'une grande va- leur, il ne peut être cependant préféré à ceux tirés de l'organisation des animaux, et des traces que celte or- ganisalion laisse sur les coquilles. L'établissement de celte famille a été sans contredit d'une grande utilité, en produisant des rapprochements qu'il ne fallait que rendre plus parfaits : c’est le résultat nécessaire des observations nouvelles et du progrès des sciences. La- marck, en se servant trop exclusivement de ce carac- tère du tube, a introduit évidemment deux types dis- incts d'organisation dans la famille des Tubicolées. En TUB comparant une Fistulane avec un Taret, on reconnait bien facilement que ce dernier genre, quoique muni d’un tube, passe aux Pholades par l'intermédiaire des Térédines (77. ce mot), ce qui n’a pas lieu pour les Fis- tulanes. Lamarck comprend six genres dans la famille des Tubicolées, savoir : Arrosoir, Clavagelle, Fistulane, Cloisonnaire, Taret el Térédine. TUBICOLES. ANNËL. Cuvier a élabli sous ce nom, dans la classe des Annélides, un ordre ayant pour ca- ractères : des branchies en forme de panache ou d’ar- buseule, attachées à la tête ou sur la partie antérieure du corps. Il y range les genres Serpule, Sabelle, Té- rébelle et Amphitrile, el pense que les Dentules (si toutefois ces animaux étaient des Annélides) devraient aussi y prendre place. Dans la Méthode de Savigny, l'ordre des Serpulaires correspond à peu près à celui des Tubicoles; mais il est établi sur d’autres carac- tères, et renferme aussi les Arénicoles et le genre Cly- mène. Dans la classification de Blainville, ces animaux sont de nouveau séparés, et l’ordre des Hétérocriciens de ce savant ne comprend que les Tubicoles de Cuvier. Enfin, Audouin et Milne-Edwards, (out en adoptant l’ordre des Tubicoles dans leur travail sur les Anné- lides des côtes de la France (travail présenté à l’Acadé- mie en juillet 1829). y ont porté quelques modifications. D’après les caractères qu'ils y assignent, ce groupe palurel comprend non-seulement les Serpules, les Sa- belles, les Térébelles, les Amphitrites ou Pectinaires, et les Hermelles, c’est-à-dire les Tubicoles de Cuvier, mais encore le genre Siphonostome, établi récemment par Otto, et rangé par Blainville à côté des Lombries. Quantaux Clymènes,ces auteursles placent, avec Loutes les autres Annélides dépourvues d'appendices respira- toires ou cavités préhensiles, dans leur ordre des Ter- ricoles. TUBIFERA. Bor. L'une des sections du genre Cony3@, de la famille des Synanthérées. TUBIFEX. annéc. Lamarck, qui a établi ce genre (Anim. sans vert., L. 111, p. 254), lui assigne pour ca- ractères : un corps filiforme, transparent, annelé ou subartieulé, muni de spinules latérales, vivant dans un tube; une bouche et un anus aux extrémités. Les Tu- bifex sont de très-petits Vers qui ont beaucoup d’ana- logie avec les Naïdes, et dont les habitudes sont assez semblables. Les uns habitent dans la vase des ruisseaux ou des étangs; les autres vivent dans la mer el sur nos côtes. Ces animaux ont l'habitude de sortir une partie de leur corps de la vase, et de l’agiter dans l’eau; au moindre danger, ils rentrent dans leur tube. Cotnme leur couleur est quelquefois rouge de sang, on croi- rait voir au fond de l’eau des taches de ce liquide. La- marck rapporte à ce genre deux espèces. TUBIFEX DES RUISSEAUX. Z'ubifexæ rivulorum ou le Lumbricus T'ubifex de Müller, Zoo!. Dan., lab. 84, fig. 1-5, figuré par Trembley, Hist. des Polyp., (ab. 7, fig. 2.11 habite le fond des ruisseaux. TUBIFEX MARIN. Z'ubifeæ marinus; Lumbricus tu- bicola, Müller, loc. cit., lab. 75. IL habite en Norwége les bords de la mer. Savigny pense que la figure de Mül- ler est incomplète par la perte de quelques anneaux de la partie postérieure, el il croit que celle espèce pour- 532 TUB rait être placée parmi les Annélides et rapportée à sa famille des Maldanies. TUBIFLORA. Bot. (Gmelin.) Synonyme d’Elytra- ria, Michx. TUBILIER. Z'ubilium. vor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Inulées, proposé par Cassini (Bull. de la Soc. Philom., octobre 1817, p. 155), et qui | apourtypel'Æ£rigeron inuloides de Poiret. Cette plante ne peut, sous aucun rapport, être associée au genre Ærigeron qui appartient à une autre tribu, celle des | Astérées. Le genre Z'ubilium est voisin du Pulicaria, dont il se distingue par les coroiles des fleurs de la cir- conférence qui, au lieu d’être ligulées, sont tubuleuses. Ces corolles sont radiantes, très-apparentes, plus lon- gues, aussi larges et plus colorées que celles du centre; elles contiennent des élamines rudimentaires el des stigmatophores inclus à cause de la longueur du tube, circonstance qui doit s'opposer à la fécondation et qui | se présente dans les fleurs monstrueuses de l’Asfer si- nensis, mais qui n’est pas accidentelle dans le genre dont il est ici question. Le T'ubiliumn augustifolium est une plante herbacée, à tige droite, haute d'environ un pied, striée, très-rameuse, légèrement pubescente, munie de feuilles allernes, sessiles, oblongues-linéai- res, à fleurs jaunes disposées en petits corymbes irré- guliers, au sommet de la tige el des rameaux. Cette plante croît dans les îles Canaries. TUBILLE ANTHÉRIQUE. por. Richard nomme ainsi le tube qui résulte de la soudure des anthères. TUBILOMBRIC. T'ubilumbricus. ANNÉL. Genre créé par Blainville et abandonné ensuite par son auteur. Il comprenait les genres Lombric et Tubifex de Lamarck. ÿ. ces mots. TUBINARES. o1s. Dénomination employée par Illi- ger, dans son Prodrome des Oiseaux, pour une petite famille des Nageurs, qui comprend les genres Procel- laria, Haladroma, Pachyptila et Diomedea, de la Mé- thode de ce savant naturaliste. Toutes les espèces dont se composent ces genres, ont les narines placées dans des fourreaux tubiformes. TUBIPORE. Z'ubipora. poLyr. Genre de l’ordre des Tubiporées, ayant pour caractères : Polypier pierreux, composé de tubes cylindriques, droits, parallèles, dis- tincls, réunis d'espace en espace par des cloisons trans- versales de même nature que le Polypier; animaux exsertiles, à huit tentacules frangés. La belle couleur rouge du Tubipore musique, ses tubes cylindriques, parallèles, assez volumineux, les cloisons extérieures presque régulièrement espacées, qui les unissent entre eux, rendent cegenre très-facile à reconnaître; et, quoi- que l’on trouve dans les divers échantillons des diffé- rences assez sensibles dans la grosseur et la longueur des tubes, l'intervalle des cloisons et l'intensité de la couleur, les naturalistes s'accordent à regarder ces différences comme individuelles ou locales, el les ré- unissent sous une seule dénomination spécifique. Quel- ques auteurs avaient pensé que le Tubipore musique était construit par un animal analogue aux Annélides. Banks, Solander, Péron, Lesueur et Chamisso, qui Pobservèrent vivant, annoncèrent que lanimal con- structeur de cette belle production marine était un TUB Polype, mais ils ne donnèrent point de détails sur son organisation. Ce n’est que depuis quelques années que Lamouroux à fait connaître le Polype du Tubipore, dans un Mémoire lu à l’Académie royale des Sciences, et inséré dans la relation du Voyage autour du monde par le commandant Freycinet. Quelques échantillons, recueillis et conservés dans l’Alcool par Quoy et Gai- mard, médecins naturalistes de l'expédition, furent remis à Lamouroux. Les Polypes susceptibles de saillir hors de leur tube et de s’y retirer, étaient {ous dans ce dernier état, L'ouverture du tube, de couleur jaune- verdâtre (d’un beau vert pâle pendant la vie), molle et membraneuse, était plus ou moins complétement fer- mée par la membrane retournée sur elle-même, qui venait s'attacher circulairement au niveau de la base des tentacules. Depuis ce point jusqu’à celui où elle se recourbe à l'entrée du tube, la membrane est mince et très-flexible; elle est sans doute contractile, et c’est de sa contraction, ou de ceile de quelques bandelettes longitudinales qui la fortifient extérieurement, que dépend la faculté qu'a le Polype de saillir hors de son tube. A partir du point où la membrane commence à s’introduire dans le Lube, et en la suivant jusqu’à ce dernier, avec lequel elle se continue, on la voit peu à peu augmenter d'épaisseur et de consistance jusqu’à devenir calcaire comme le reste du tube; cependant sa surface interne ne paraît pas se pénétrer de matière calcaire, de sorte que toute la longueur de l’intérieur du tube est tapissée d’une pellicule molle et mince, in- timement adhérente à la paroi solide. Il est facile de concevoir que le tube s’augmente en longueur par l’os- sification progressive de la membrane. Les cloisons transversales se forment par une sorte d’hypertrophie de la membrane; comme la plupart des tubes s’allon- gent également, leurs cloisons se développent en géné- ral à la même hauteur, et, venant à se rencontrer par leurs bords octogones, elles se soudent par ces mêmes bords iorsqu’elles sont encore molles; elles ressemblent, après l'entière consolidation, à une cloison commune traversée par les tubes. Le Polypier du Tubipore est moins consistant que la plupart des produits calcaires des autres Polypes; les parois des tubes sont même évi- demment poreuses. Du reste, la manière dont ils s’ac- croissent el tiennent à l’animal a la plus grande ressem- blance avec ce que l’on remarque dans quelques grands Polypiers, el notamment les Tubulaires. On voit alors combien ce mode d’accroissement diffère de celui des Aclinies. Au point où la membrane génératrice du tube tient au polype, se trouve une partie membraneuse, épaisse, sorte de disque qui sépare pour ainsi dire l’a- nimal en deux parties : une supérieure qui porte les Lentacules el qui peut se montrer au dehors; l’autre inférieure, toujours cachée dans le tube. Les (entacules, au nombre de huit, sont épais, garnis de chaque côté d’un grand nombre d’appendices dirigés en avant, d’une forme lancéolée et couverts de petites granula- tions. Les tentacules se divisent facilement, suivant leur longueur, en deux moitiés qui sont comme sou- dées sur la ligne médiane. Le disque paraît concave supérieurement; au centre on peut distinguer une petite ouverture arrondie. A la face inférieure du disque 7A° Er TUB existe une petite masse molle, dont il & été impossible de débrouiller l’organisation. A la circonférence exis- tent huit faisceaux triangulaires, bien distincts les uns des autres, libres dans une certaine étendue, s’amin- cissant graduellement, bientôt s’attachant à la mem- brane interne qui tapisse le tube, et finissant par deve- nir capillaires el parse confondre avec elle; les faisceaux allernent, à leur attache au disque, avec les (entacules, et sont, comme eux, formés de deux moiliés accolées el facilement séparables; elles se continuent avec celles des tentacules, de façon pourtant que les deux moitiés, qui forment un faisceau entier, se séparent pour aller former chacune une moilié des deux tentacules qui lui correspondent, et que les deux tentacules sont rendus complels par une autre moilié appartenant aux fais- ceaux voisins, et ainsi de suite; de manière que les ten- tacules supérieurs el les faisceaux inférieurs paraissent formés, dans leur ensemble, de seize pièces réunies deux à deux, mais en sens inverse dans les uns et dans les autres. Une foule de corpusecules ronds (probable- ment des œufs ou des ovaires), de grosseur différente, sont attachés aux faisceaux par de minces et courts pédicules; ils sont plus nombreux près du disque qu’ail- leurs. Au fond des tubes, dont le Polype paraît avoir acquis tout son accroissement, onvoil une petile sphère creuse, calcaire, à parois minces, d'un diamètre égal à celui de l’intérieur du tube, surmontée d’une petite tige creuse, qui finit en une sorte de godet, à la circonférence duquel les faisceaux se terminent : rien de semblable ne s’observe dans les tubes qui n’ont point acquis tout leur accroissement; les faisceaux sont alors implantés à la cloison sur laquelle le jeune animal s’est développé. Les très-jeunes Polypes ont leur Cube ex- cessivement court et entièrement mou; son diamètre est néanmoins presque égal à celui qu’il acquerra étant adulte, et les plis de la membrane génératrice du tube sont marqués d’une manière bien sensible à l'ouverture de ce tube. L'espèce a été nommée par Linné T'ubipora musica et vient des mers de l'Inde. TUBIPORES. nor. ( Champignons.) Nom donné par Paulet aux espèces de Bolets qui composent le genre nommé Polyporus, d'après Micheli. #7, ce mot. TUBISPIRANTIA. mozz. Nom que Duméril propose pour les Siphonobranches de Blainville. #7. Sipaono- BRANCHES. TUBITÈLES. Z'ubitelæ. ARAcuN. Latreille désigne ainsi, dans la nouvelle édition du Règne Animal, une section du grand genre Araignée, composée d’Araignées qui ont les filières cylindriques, rapprochées en un faisceau dirigé en arrière, les pieds robustes, et dont les deux premiers ou les deux derniers, el vice versà , plus longs dans les uns, el tous presque égaux dans les autres. Dans une première division, les mà- choires forment un cintre autour de la languette; tes yeux sont toujours au nombre de huil, disposés quatre par quatre sur deux lignes transverses. Les genres Clo- {ho et Drasse composent cette division. Dans la seconde division, les mâchoires ne forment point une sorte de cintre renfermant la languette; leur côLé extérieur est dilaté inférieurement, au-dessous de lorigine des LA TUB 59 palpes. Quelques-uns n’ont que six yeux, dont quatre antérieurs, et les deux autres postérieurs : ce sont les Ségestries; d'autres ont huit yeux : ce sont les Clu- biones, les Araignées et les Argyronèles. Les Arachni- des Tubitèles filent des toiles blanches, d’un tissu serré, qu'elles placent dans des fentes, des trous de murs, sous les pierres, entre les branches et les feuilles des végétaux, et jusque dans l’eau. Elles se tiennent à l’affül dans ces loiles, et dévorent les in- sectes qui viennent s’y embarrasser. TUBOCYTISUS. por. De Candolle (Mém. sur les Lé- gumineuses, p. 214) a formé sous ce nom, dans le genre Cytisus, une section qui correspond au genre Viborgia, de Mœnch, mais non de Thunberg, et qui pourrait former un genre assez prononcé, par sOn Ca- lice tubuleux terminé en deuxlèvres, dont la supérieure est presque entière. Les Cytisus leucanthus, purpu- reus,albidus, supinus,ele., appartiennent à ce groupe qui est très-naturel et qui renferme des plantes dont les fleurs sont de diverses couleurs. TUBULAIRE. T'ubularia. poLyP. Genre de Polypiers de l’ordre des Tubulariées, dans la division des Poly- piers flexibles, ayant pour caractères : Polypier simple ou rameux, tubulé, d’une substance presque cornée, transparente; polypes solitaires à l'extrémité des ra- meaux. De tous les Polypiers flexibles, les Tubulaires paraissent être ceux dont la structure est la plus sim- ple : des tubes cornés, grèles, minces, fixés par leur base, lisses ou couverts de rétrécissements et de dilata- tions annulaires, simples ou peu rameux, souvent ré- unis plusieurs ensemble, sans cellules latérales ni ovaires extérieurs ; voilà ce que présentent à l’obser- valion ces Polypiers peu nombreux en espèces, si l’on en distrait les corps hétérogènes qu'ont entassés dans ce genre Pallas, Gmelin et Esper. Il n’y a qu’un polype au sommet de chaque tube, tenant à celui-ci par une membrane molle, qui en est le prolongement. L'animal n’est point rélractile dans son tube; il est orné d'un grand nombre de tentacules disposés sur deux rangs : l’interne est dirigé en avant, l'extérieur se réfléchit du côté du tube; les ovaires sont intérieurs, el sortent par une ouverture entre les tentacules extérieurs et Le tube. TUBULARIA. ANNÉL, Plusieurs auteurs ont désigné sous ce nom divers animaux marins, qui appartiennent à la classe des Annélides. Le Z'ubularia arenosa an- glica, d'Ellis est l’'Hermelle alvéolaire ; le Z'ubularia magnifica, de Shaw, et le Z'ubularia penicillus, sont des Sabelles. TUBULARIA. por. (Æydrophytes.) Le genre établi sousce nom, par Adanson et Roucel,aux dépensdu genre Ulva, à été réuni au genre Solenia. . SoLÈNIs. TUBULARIÉES. rover. Cinquième ordre des Polypiers flexibles, dans la classification de Lamouroux. Ses ca- ractères sont: Polypiers phytoïdes, simples ou rameux, jamais articulés, ordinairement d’une seule substance cornée ou membraneuse, ni celluleuse, ni poreuse, et recouverte quelquefcis d’une légère couche crétacée ; polypes situés aux extrémités des Liges, des rameaux et de leurs divisions. Cet ordre renferme les genres Ti- biane, Naïs, Tubulaire, Cornulaire, Téleslo, Liagore et Néoméris. /’, ces mots. Lu 4 LES TUC TUBULEUX. BoT. On dit qu’un organe quelconque est Tubuleux lorsqu'il offre la forme d’un tube allongé. Cette expression est principalement consacrée en bola- nique au calice et à la corolle. TUBULI ou TUBULITES. morz. On donne indistinc- tement l’un de ces noms aux Dentales fossiles ou aux Bélemnites. #7. ces mots. TUBULIFERA. 20T. (Gmelin.) Même chose que T'ubu- | lina. VW, ce mot. TUBULIFÈRES. T'ubulifera.1xs. Lepelletier de Saint- Fargeau et Serville désignent ainsi la cinquième famille de leur première section de l’ordre des Hyménoptères. Celte famille répond à la tribu des Chrysides de La- treille. 7. CHRYSIDES. TUBULINA. por. (Lycoperdacées.) Genre établi par Persoon, mais que la plupart des mycologistes consi- dèrent simplement comme une section des ZLicea. Il comprend les Licea cylindrica et fragiformis, figurés sous le nom générique de Sphærocarpus par Bulliard, Champignons, (ab. 470, fig.5 ettab.584. Ce genre avait été nommé 7'ubulifera par Gmelin, dans son Systema Nature. TUBULIPORE. Z'ubulipora. pozyr. Genre de l’ordre des Celléporées, dans la division des Polypiers flexibles, ayant pour caractères : Polypier parasite ou encroû- tant, à cellules submembraneuses, ramassées, fasci- culées ou sériales, et en grande partie libres; cellules allongées, tubuleuses, à ouverture orbiculée, régulière, rarement dentée. Ce genre renferme de petits Polypiers voisins des Cellépores par la nature de leur tissu qui est mince et fragile; ils s’en distinguent par leurs cel- lules allongées, tubuleuses, d’un diamètre égal dans leur longueur, libres ou accolées à leurs voisines dans quelques points de leur étendue : leur ouverture est ronde et régulière ; les cellules sont fasciculées, verti- cillées ou disposées par rangs lâches, suivant que la forme générale du Polypier est discoïde ou allongée. Le genre Obélie, de Lamouroux, ne diffère point des Tubulipores. TUBULITES. moLc. 7. TuBuLt. TUBURCINIE. T'uburcinia. 8oT. Genre de Champi- gnons , de la famille des Hypomycètes, institué par Fries, quile caractérise ainsi : sporidies subglobuleuses, inégales, adhérentes à la matrice et garnies en dessous de nombreuses sporidiales, qui paraissent d’abord sous forme de flocons et se développent successivement. TUCANA. o1s. (Azara.) Synonyme de Toucan. F. ce mot. TUCKERMANNIE. Z’uckermannia. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Nuttall, qui le caractérise ainsi qu’il suit : capitule multifiore, hétérogame : fleurs du rayon au nombre de quinze ou vingt, ligulées, pistilligères, fertiles; celles du disque parfaites et tubuleuses ; involucre double : l'extérieur plus court, foliacé, de cinq à huit divisions; l'intérieur de huit à dix divisions; paillettes du récep- tacle planes, oblongues, membraneuses, sans nervures; corolles du rayon à languette tridentée; celles du dis- que sont cylindracées, et leur limbe est partagé en cinq dents; stigmates exserles, plans en dessus, pubes- cents en dessous et terminés en cône très-courl; akè- TUL nes elliptiques, ailés, plano-comprimés et glabres. TUCKERMANNIE DE CALIFORNIE. Z'uckermannia Ca- lifornica. C'est une plante herbacée, suceulente et vivace, à feuilles alternes, bipinnatifides, dont les seg- ments sont linéaires et divariqués; sa lige est scapi- forme, terminée par un, deux ou trois capitules presque en bouclier, portés sur des pédoncules allongés; les fleurs sont jaunes. Un autre genre T'uckermannia, placé par Klotsch dans la famille des Empétrées, a élé réuni au genre Oakesia. TUE-BREBIS. Bor. Nom vulgaire du Pinguicula vul- garis, L. TUE-CHIEN.. BoT. On désigne vulgairement sous ce nom le Colchicum autuimnale, L. TUE-LOUP. Bot. Synonyme vulgaire de l’Acontituin Lycoctonum, L. TUE-MOUCHE. por. ( Champignons.) Nom vulgaire de l’Agaricus muscarius, L. P. AGARIC. TÜUF. min. Ce mot désigne en général des Pierres po- reuses produites par voie de sédiment ou d'incrusta- Lion, ou provenant de matières pulvérulentes, rema- niées el tassées par l’eau. On distingue des Tufs calcaires (les Travertins et autres Calcaires incrus- {ants), des Tufs siliceux (les concrélions siliceuses du Geyser en Islande) et des Tufs volcaniques (les Tufas, Pépérinos et Pouzzolanes lerreuses). TUFAITE. min. L'une des espèces de Roches volcani- ques, que distingue Cordier, el qui comprend les sub- stances appelées communément Tufs volcaniques, Pé- périnos, etc. P. LAVES. TUFAU. GÉoL. Ÿ. CRAIE. TUGET. o1s. L'un des noms vulgaires du Scops. 7. CHOUETTE. TUGON. cowcn. Le Tugon d'Adanson est une jolie Coquille fort rare du genre Mye. C’est elle qui a son analogue fossile aux environs de Bordeaux el de Dax. Il a été nommé Mya ornala par Bastero, et Analina globulosa par Lamarck. #. ANATINE. TUILÉE. conce. Nom vulgaire de la Tridaine gigan- tesque, qui mérite bien ce nom par la disposition des grandes écailles qui couvrent ses larges côtes. #.TRt- DAINE. TUIT. o1s. L'un des noms vulgaires du Pouillot. 7. SYLVIE. TULA. Bor. Feuillée, dans ses Observations physi- ques, vol. 5, p. 65, tab. 44, a décrit et figuré sous ce nom une plante qui croit sur les rochers maritimes du Pérou. Adanson l’a citée comme type d’un genre dis- tinct, qui a été admis par Rœmer et Schultes, el placé dans la Pentandrie Monogynie. Ces derniers auteurs l'ont ainsi caractérisé : calice tubuleux, à cinq dents aiguës; corolle infundibuliforme, dont le limbe est étalé, partagé en cinq lobes denticulés sur leurs bords; capsule renfermant plusieurs graines noires. Le Z'ulæ Adansont est une plante entièrement couverte d’une substance saline; elle à de grosses racines, une tige rameuse, des feuilles opposées presque réniformes, des fleurs blanchâtres, axillaires, solitaires el pédoncu- lées. TULBAGHIE. Z'ulbaghia. Bor. Genre de la famille TUL des Narcissées et de l’Hexandrie Monogynie, L., offrant pour caractères essentiels : un périgone corolloïde, infundibuliforme, le limbe à six divisions égales; une couronne placée à l’orifice du tube, composée de trois écailles épaisses et bifides; six étamines, dont (rois in- sérées à l’entrée du tube, les trois autres plus bas et dans le tube; style court, surmonté d’un stigmate ob- tus; capsule trigone, enveloppée par le périgone per- sistant, à trois loges, à trois valves, chaque valve por- tant une cloison ; deux graines dans chaque loge. Ce genre se compose de deux espèces (Z'u/baghia alliacea et cepacea) qui croissent au cap de Bonne-Espérance. Ce sont des plantes à racines bulbeuses ou fasciculées, à feuilles radicales, étroites, linéaires, un peu char- nues, à hampe nue, portant des fleurs rouges en om- belles, munies d’une spathe à la base. Le nom de Z'ulbaghia à été appliqué par fleister au Crinum africanum, L., quiest devenu l’Agapanthus cæruleus de L'Héritier. TULCAN. o1s. Synonyme de Toucan à ventre rouge. V,Toucan. TULIN. o1s. L'un des noms donnés vulgairement au Tarin. Ÿ. GRos-BEC. TULIPACÉES. por. Synonyme de Liliacées. W. ce mot. TULIPAIRE. pozyr. Nom donné par Lamarck à un genre de Polypiers flexibles établi par Lamouroux sous le nom de Pasythée. 7. ce mot. TULIPASTRUM. Bot. Le genre proposé sous ce nom, dans la famille des Magnoliacées, par Spach (Suite à Buff., L. vis) a élé réuni au genre Magnolia, de Linné. TULIPE. concu. Nom vulgaire donné à plusieurs Co- quilles, et notamment à une grande espèce de Balane (Balanus Tintinnabulum), à une belle espèce de Fasciolaire (Fasciolaria T'ulipa), à une Volute ( Fo- luta Tulipa), à un Cône ( Conus T'ulipa), et enfin à une Modiole. TULIPE. T'ulipa. or. Genre de la famille des Lilia- cées et de l’'Hexandrie Monogynie, L., offrant pour caractères : un calice formé de six sépales égaux, co- lorés, dont trois extérieurs et trois internes ; six éla- mines plus courtes que le calice et insérées à la base de l'ovaire; un ovaire sessile, triangulaire, à trois lo- ges polyspermes, terminé par un sligmate sessile et à trois lobes arrondis. Le fruit est une capsule trigone et à trois loges, contenant un grand nombre de graines orbiculaires, déprimées, superposées, attachées sur deux rangées longitudinales à l'angle interne de la loge; celle capsule s'ouvre en trois valves seplifères sur le milieu de leur face interne. Les Tulipes sont des plantes à racine bulbifère; leur bulbe est à tuniques concentriques; la hampe est simple, portant deux ou trois feuilles sessiles, lancéolées, aiguës, et Lerminée par une seule, rarement par deux fleurs très-grandes et peintes de couleurs variées. Un grand nombre d’es- pèces de ce genre croissent nalurellement dans les provinces méridionales de l'Europe. En France on trouve les espèces suivantes : 1° la Tulipe sauvage, Z'u- lipa sylvestris, L., qui croît aux environs de Paris, et qu’on reconnaîil facilement à ses grandes fleurs jaunes, dont les sépales sont très-aigus, el la hampe souvent (Sn S DUT [as biflore ; 2 la Tulipe de Gels, T'ulipa Celsiana, Red., Lil., (ab. 38, également à fleurs jaunes, plus petites que dans l'espèce précédente, lavées de rougeâtre à l'extérieur. Elle croit dans les provinces méridiona- les de la France, ainsi que les suivantes : 5° Tulipe de l'Écluse, T'ulipa Clusii, Red., Lil., (ab. 57, à fleurs roses et blanches ; 5° Tulipe œil de soleil, 7'ulipa ocu- lus solis, Saint-Amans, Red., Lil., tab. 219. Cette es- pèce , qui par la grandeur de la fleur et l'éclat de ses couleurs peut rivaliser avec l'espèce des jardins, a été signalée pour la première fois par Saint-Amans,auteur d’une Flore des environs d'Agen. On l’a retrouvée de- puis dans la plupart des autres contrées chaudes de la France ; 5° on trouve aussi dans les mêmes localités la Tulipe des jardins, connue sous le nom de Tulipe de Gesner, Z'ulipa Gesneriana, L. Cette belle espèce dont on possède aujourd’hui plus de six cents variétés, a été décrile pour la première fois par Conrad Gesner, en 1559. Il l'avait vue fleurir dans un jardin à Augsbourg, et les bulbes provenaient de Constantinople, Aussi pensa-t-on d’abord que cette espèce ne croissait qu’en Orient ; mais depuis on l’a trouvée sauvage en France et dans presque toutes les autres contrées méridionales de l'Europe. Ce n’est qu’un demi-siècle plus tard, queles Tulipes furent connueset cullivéesen France; mais les Belges etles Hollandais s’occupaient longtempsavantde la culture de cette fleur. el encore aujourd’hui c’est chez les fleuristes de la Hollande qu’on trouve les plus riches collections des variétés de Tulipes. Il fut un temps où quelques variétés rares étaient payées des prix extraordinaires, ant élait grande l’avidité des amateurs pour posséder seuls les variétés rares, Parmi l'immense quantité de variétés de Tulipes, on distingue deux groupes principaux, l’un qui renferme toutes celles qui, sur un fond coloré, réunissent deux ou trois autres couleurs : on les nomme 7'ulipes bi- zarres; l’autre, qui ont le fond blanc avec des bandes d’autres nuances : on les appelle Z'ulipes flamandes. Une varièété de Tulipe, pour avoir quelque prix aux yeux des amateurs, doit avoir la tige droite, ferme et d’un beau vert; la fleur grande, mais proporlionnée à la hauteur de la tige, plus longue que large, à sépales épais et obtus, ayant les couleurs brillantes et bien net- tement tranchées. He On multiplie les Tulipes soit par le moyen des cayeux qui se développent contreles bulbes, soit parles graines. Par ce dernier procédé on obtient souvent des variétés différentes de celles dont les graines proviennent. TULIPE ÉPANOUIE ou TULIPE DE MER. moLL. Sy- nonyme de Balanus T'intinnabuluin. V. BALANE. TULIPIER. Lyriodendruin.BoT. Genre de la famille des Magnoliactes et de la Polyandrie Polygynie, L., qui a pour type el jusqu'ici pour espèce unique un bel ar- bre, originaire de l'Amérique septentrionale, cultivé et acclimaté depuis un grand nombre d'années dans les jardins d'Europe. Les caractères de ce genre sont les suivants : un calice formé de trois sépales caducs et pétaloïdes ; une corolle de six pétales très-grands, imi- tant par leur disposition un périanthe de Tulipe, des élamines très-nombreuses, bypogynes, disposées sur plusieurs rangs, et ayant les anthères très-longues; un 556 TUL grand nombre de pistils réunis en tête au centre de la fleur ; ayant les ovaires imbriqués les uns sur les au- tres, el des stigmates capitulés et sessiles. Ces pistils se changent en autant de samares ou fruits membraneux; qui forment par leur réunion une sorte de cône écail- lenux. Chacune de ces samares est étroite, allongée, à une seule loge, contenant deux graines et se terminant à leur sommet par une aile membraneuse, lancéolée. TULIPIER DE ViRGINIE. Lyriodendrum Tulipifera, L., Mich. Arbr.am., 111, p. 202, tab. 5. C’est un grand et bel arbre qui croît dans les lieux gras et humides de la Virginie, el dans plusieurs autres contrées de l’Amé- rique septentrionale. Ses feuilles sont alternes, pétio- lées, glabres, glauques, tronquées à leur sommet el offrant de chaque côté deux angles aigus, séparés par un large sinus obtus. A la base de chaque pétiole sont deux larges stipules foliacées et obtuses : les fleurs sont grandes et jaunâtres ; elles terminent les rameaux. TULLIE. T'ullia. Bot. Genre de la famille des La- biées, institué par Leuvenworth, avec les caraclères suivants : périanthe bilabié: lèvre supérieure tridentée, l'inférieure à deux dents qui sont, ainsi que les précé- dentes, appendiculées; corolle bilabiée : lèvre supé- rieure très-entière, l’inférieure à trois dents, dont l'intermédiaire plus grande. Ce genre est voisin du Pycnanthemiam, dont il est néanmoins suffisamment distingué par les caractères quiviennent d’être exposés. TULLIE PYCNANTHÉMOÏLE. Z'ullia Pycnanthemoides, Leuv. Les fleurs sont réunies dans chaque épi au nom- bre de deux ou quatre; elles sont d’un rose pâle, ta- cheté de pourpre. De Point-Mountain, dans l'Amérique septentrionale. TULOCARPE. T'ulocarpus. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Hooker et Arnott, qui lui assignent pour caractères : capitule pauciflore, hétéro- game; une seule fleur au rayon et trois ou quatre au disque : la première est ligulée ou femelle; les autres sont mâles ; involucre cylindracé, formé de six squa- mes ou folioles dont trois extérieures plus grandes, égales, striées, aiguës; les trois intérieures sont sca- rieuses; paillettes du réceptacle semblables aux folioles intérieures de l’involucre; corolle du rayon ligulée, tridentée au sommet : le tube est grêle, dilaté à la base; le limbe est campanulé, profondément découpé en cinq dents ; anthères exsertes, portées sur des filaments bar- bus; style des fleurs du disque légèrement exserte, indivis et pubérule ; akène long et comprimé, avec un col grand, rugueux et tétragone à la base. TuLocarre pu Mexique. Z'ulocarpus Mexicanus. C’est une plante herbacée, glabre, à tige cylindrique, à feuilles opposées, pétiolées, ovalo-lancéolées et den- telées; les corymbes sont latéraux et terminaux, com- posés de fleurs jaunes. TULOSTOME. Z'ulostoma. 5oT. (Lycoperdacées.) Genre lrès-voisin des Lycoperdons, établi par Persoon, et qu’on peut définir ainsi : péridium formé de deux couches, l’extérieure tombant en poussière; l’intérieure membraneuse, s’ouvrant par une ouverture arrondie, régulière ; sporules aggiomérées, mêlées de filaments. Ces sortes de Lycoperdons sont assez pelits, portés sur un pédicule allongé. Ils croissent sur les bois morts et T'AUEN sur la terre. Fries en décrit deux espèces propres à l’Europe, d’autres ont été recueillies par Ehrenberg dans les déserts de l'Afrique. TULOSTOME EXASPÉRÉ. 7'ulostoma exasperalum , Mont. Il croît en gazon; son stipe est scarieux, cou- vert d’écailles imbriquées et réfléchies ; la couche exté- rieure du péridion est verruqueuse et déchiquetée. On le trouve au Pérou, sur le bois pourri. TULOSTROMA. 8or. (Steudel.) Pour Z'ulostoma. . ce mot. TUMITE. min. (Napione.) Synonyme d’Axinite. 7. ce mot. TUNA. por. Dillen a décrit sous ce nom plusieurs espèces de Cactus, et Linné l’a imposé comme spéci- fique à une plante de ce genre, qui fait maintenant partie des Opuntia. TUNGA. 8oT. Dans le premier volume du Zlora in- dica, de Carey et Wallich, un genre nouveau a été établi, sous le nom de T'unga, par Roxburgh. Il ap- partient à la famille des Cypéracées et à la Trian- drie Monogynie ; il est ainsi caractérisé : chaton (épi) ovale, imbriqué dans tous les sens ; calice à une seule valve et à une seule fleur; corolle à deux valves; graine nue. Ces caractères exprimés en termes impropres et peu comparatifs, ne peuvent donner une idée suffisante de l’organisation florale ; il est donc nécessaire d’avoir recours à la description des espèces. Une note placée à la suite du caractère générique apprend que le genre Tunga pourrait bien être l’'Æypælyptum, de Wahl. L'auteur en a décrit trois espèces sous les noms de Tunga triceps, lævigata el diandra.Ces plantes crois- sent dans les localités humides de Coromandel et d’Am- boine. TUNGSTÈNE. min. C'est le nom que les chimistes modernes donnent à l’un des corps simples métalliques, que l’on à aussi appelé Scheelium, en l'honneur du célèbre chimiste Schéele. Ce même nom a été donné par les Suédois à un minéral remarquable par sa pe- santeur, et composé de l’Acide de ce minéral uni avec la Chaux. 7”. SCHÉELIN el SCHÉELIN CALCAIRE. TUNGSTIQUE. min. /. ACIDE. TUNICA. Bot. C'était le nom de l'OEillet (Dianthus Caryophyllus, L.) chez les anciens. Daléchamp l’ap- pliquait au Gypsophila muralis, L. Depuis on l’a pro- posé comme générique pour le Gypsophila saxifraga, L., qui se distingue des autres par les quatre écailles qui se trouvent à la base du calice, el par les graines convexes d’un côlé et concaves de l’autre. Le genre T'unica s'éloigne du Dianthus, avec lequel il pré- sente beaucoup d’affinité, par des pétales qui devien- nent insensibiement cunéiformes , tandis que dans le second genre ils sont subitement élargis en onglet. La capsule est allongée, à columelle placentaire et longue, à graines quadrisériées , scutiformes, un peu involu- crées sur les bords, dont l'extrémité radiculaire se pro- longe en rostre, et qui offrent une carène proéminente, sur laquelle se trouve l’ombilic. Embryon presque droit. Le Z'unica prolifera, Scop., Dianthus proli- fer, Lin., est une plante annuelle, glabriuseule, à feuilles linéaires, dont les bords sont serrulato-sca- bres. Les fleurs ont le calice cytindrique, pubérule, eu fÀ TU P obtusément dentelé; les pétales sont taillés en coins oblongs et un peu échancrés au sommet. Nord de l’Eu- rope. TUNICIERS. mozr. Dans son Système des Animaux sans vertèbres, Lamarck a établi sous cette dénomina- tion une classe particulière pour les genres Ascidia et Salpa de Gmelin, dont auparavant il avait formé, avec Cuvier et tous les autres zoologistes, un ordre dans les Mollusques; mais celte opinion du savant con- chyliologiste n’a pas été adoptée. 7, AscIDIE el SALPA. TUNIQUES SÉMINALES. por. On a donné ce nom aux membranes qui entourent la graine, comme l’a- rille , l’épisperme, etc. Mais cette expression, qui ne précise rien, est rarement usitée. #. ÉPISPERME et GRAINE. TUNISI. poT. Selon Césalpin, c'était le nom donné primitivement à l’OŒEillet, et qui est peut-être l’origine du mot Z'unica. TUPA. Z'upa. BoT. Nom que porte, au Pérou , une plante extrêmement vénéneuse, dont toutes les parties sont remplies d’un suc blanc, laiteux, d’une très-grande âcreté, et d’une odeur repoussante. Cette plante a fi- guré pendant longtemps au nombre des Lobélies; mais comme elle offrait, dans ses caractères, quelques ano- malies avec la plupart des autres espèces de ce genre fort nombreux, ce n’est qu'avec une sorte d’hésitation qu’on l’y avait laissée; enfin une plante nouvelle est venue montrer ces caractères avec plus d'évidence et dès lors le professeur Don à effectué la séparation du Lobelia Tupa d’avec ses congénères el en a formé le type d'un genre nouveau, auquel il a donné le nom de celte espèce restée si longtemps douteuse. Les carac- tères du genre nouveau sont : calice turbiné, à six dents; corolle monopétale, fendue longitudinalement au-dessus du tube, son limbe est partagé en cinq lobes; étamines monadelphes; anthères cohérentes; stigmate bilobé, barbu inférieurement ; capsule demi -supère, biloculaire, polysperme, déhiscente par le sommet; semences elliptiques, concaves et lisses. TupA A FLEURS ROSES. Z'upa blanda, Don. C’est une plante herbacée, vivace, dont les (iges dressées, sim- ples, à trois côtes, s'élèvent à la hauteur de trois pieds. Les feuilles sont longues de six à huit pouces, larges de deux à trois, memhraneuses, d’un vert brillant en dessus et presque glauque en dessous, irrégulièrement décurrentes à leur base, lancéolées, diminuant insen- siblement vers le sommet qui se termine par une pointe aiguë; les bords sont doublement dentés, et l'extrémité de chaque dent offre une petite glande blanchâtre. Les fleurs sont réunies au sommet des tiges, y formant une belle grappe pyramidale; chacune d'elles est portée sur un pédicelle filiforme, glabre et d’un rouge pâle; les bractées sont lancéolées, très-aiguës, dentées en scie et plus longues que les pédicelles. Le calice est glabre, d’un pourpre bleuâtre, livide, avec son tube arrondi et {urbiné, son limbe divisé en cinq lanières étroites, aiguës, bordées de dentelures très-fines et d’un violet très-obscur. La corolle est d'un rouge de rose fort tendre, longue d’un pouce el demi, avec son tube divisé supérieurement par une fissure longitudinale; le limbe est terminé par cinq découpures ondulées, LAURP 557 aiguës et lancéolées. Les cinq étamines ont leurs fita- ments connés, comprimés, frangés à leur base, d’un rouge pâle, de la longueur du tube de la corolle, ter- minés par des anthères cohérentes, membraneuses, co- lorées en rouge de rose, glabres, les deux antérieures plus petites et terminées en pinceau. L'ovaire est ar- | rondi, à deux loges, avec l'extrémité proéminente; les placentas sont épais et au nombre de deux. Le style est comprimé, d’un blanc jaunâtre, presque aussi long que les étamines, couronné par un stigmate à deux lobes allongés , épais et d’un pourpre-violet assez ob- scur. TUPAÏIA PRESS. mau. Nom malais d'un animal du genre nommé Z'upaia par sir Raffles et Cladobates par F. Cuvier. Le Press est le T'upaia ferruginea, Horsf., ou Cladobates ferrugineus, F. Cuv., figuré dans lI- conographie du Règne Animal, par Guérin (Mamm., pl. 10, fig. 4, 4 a). #. CLADOBATE. TUPÉIE. Z'upeia. 8oT. Genre de la famille des Loran- thacées, établi par Chamisso et Schlechtendael qui lui assignent pour caractères : fleurs dioïques ; les mâles ont le ptrigone simple et coriacé, à quatre découpures lanctolées, concaves au sommet, valvées par l’estiva- tion, élalées sous l’anthèse ; quatre élamines opposées aux divisions du périgone et insérées à leur base; fila- ments courts et filiformes; anthères largement ellip- tiques , introrses, biloculaires, fixées par leur base, à loges opposées, déhiscentes longitudinalement. Les fleurs femelles ont le périgone simple, dont le tube est un peu en massue, soudé avec l'ovaire; le limbe est court, supère, à quatre dents; ovaire infère, à une seule loge renfermant un ovule unique et pendant; style court, épais; stigmate capitato-subglobuleux, à deux sillons. TUPÉIE RLANCHATRE. 7'upeia incana, Cham. el Schl.; Viscum antarcticun, Forst. C’est un arbuste dont les rameaux sont cylindriques el recouverts d’une sorte de pubescence farineuse et blanchâtre ; les feuilles sont opposées, elliptiques , obluses , penninervées, (rès-en- tières, à bords un peu pellucides. Les fleurs sont pe- tites, dépourvues de bractées, portées sur des pédicelles courts et verticillés, réunies en grappes terminales. De la Nouvelle-Zélande. TUPIN. o1s. Nom vulgaire du Proyer. F. BRUANT. TUPINAMBIS. Z'upinamnbis. rEpr. Ce genre, que plusieurs auteurs appellent Monitor ou Sauvegarde, appartient à la famille des Lacertiens, et doit être con- sidéré comme très-voisin des Lézards proprement dits. Les Tupinambis ont des dents aux deux mâchoires, et point au palais. La plupart ont la queue comprimée el ce caractère les distingue très-bien des Lézards; mais d’autres qui ont la queue arrondie, ne s’en distin- guent guère que par leur taille plus considérable, et par l'absence des larges écailles qui forment chez ceux- ci une bande transversale sous le col. Il faut dire que ces deux caractères eux-mêmes manquent chez quelques espèces du sous-genre Améiva, que l’ensem- | ble de leurs formes et la disposition de leurs écailles | ont fait rapporter aux Tupinambis, et qui véritable- ment lient les deux genres de la manière la plus inti- ! me, Cuvier partage le genre Tupinambis en plusieurs 558 TUP sous-genres établis et caractérisés ainsi qu'il suit : + Les Turiwampis où Monirors proprement dits. Ces Tupinambis, auxquels Merrem (/’ersuch eines Syst. der Amph.) donne aussi le nom de J’aranus, ont pour caractères des écailles petites et nombreuses à la tête, sur les membres, sous le ventre et à la queue : celle-ci présente en dessus une carène à peine appa- rente chez plusieurs espèces, (rès-prononcée au con- traire chez d’autres. Ces derniers Tupinambis sont aquatiques. Tupinaweis pu Nic. Z'upinambis Niloticus, Daud.; Lacerta Nilotica, L.; Faranus Dracæna, Merr. Il est connu de toute antiquité en Égypte, et figuré même sur plusieurs monuments. Sa longueur ordinaire est de trois pieds à trois pieds et demi; ses écailles, de forme ovale, sont les unes vertes et les autres noires, et l’a- nimal paraît dans son ensemble marbré de ces deux couleurs. Ce Tupinambis est très-carnassier : en Cap- tivité, il attaque tous les petits animaux qu’il peut at- teindre, et se jette avec avidité sur les aliments qu’on Jui présente. Une autre espèce également connue des anciens qui la nommaient Scinque, et qui est mentionnée dans Hérodote, sous le nom de Crocodile terrestre, est le Tu- pinambis du désert, Z'upinambis arenarius, Geoffr.; Varanus scincus, Merr., ou l'Ouaran-el-Hard (Lé- zard des sables) des Arabes. Elle forme le type de la section des Tupinambis que distingue la queue à ca- rène presque nulle, et que Fitzinger a érigée en genre sous le nom de f’aranus, mot auquel il donne par con- séquent un sens plus étendu que Merrem. Ge Tupinam- bis, de même taille que le précédent, est couvert d’é- cailles circulaires ; son dos est généralement d’un brun assez clair, sur lequel on voit quelques taches carrées, d’un jaune verdàtre pâle. Toutes ses dents sont très- peites, très-fines, très-aiguës, tandis que, dans l'espèce précédente, celles du fond de la bouche sont grosses el à pointes mousses. IL diffère aussi du Tupinambis du Nil par ses habitudes; il vit dans les déserts qui avoi- sinent l'Égypte du côté de la Syrie, ce qui n'empêche pas qu’il ne soil très-bien connu en Égypte, les bate- leurs du Caire en possédant presque toujours quelques individus. Il vit assez bien en effet en captivité; mais il refuse habituellement de manger, et on ne parvient à le nourrir qu’en lui mettant des morceaux de chair dans la gueule, et en employant la violence pour les lui faire avaler. ++ Les SAuveGARDES, Cuv., Monitor, Fitz. Ils ont des plaques anguleuses sur la tête, de grandes écailles sur le ventre et autour de la queue, mais sans carène ; une rangée de pores sous les cuisses; la peau de la gorge est revêlue de pelites écailles, el présente deux plis en travers; enfin la queue est comprimée, ce qui indique en eux des habitudes aquatiques. GRAND SAUVEGARDE D'AMÉRIQUE. Lacerla T'eguixin, L. 11 parvient à six pieds de long; il est Lacheté de jaune sur un fond noir; il vit sur le bord des rivières, et se réfugie à l’eau lorsqu'on le poursuit. TT Les AMÉILVAS. Les animaux qui composent ce sous-genre diffèrent seulement de ceux du précédent par leur queue ronde, TUR couverte, ainsi que le ventre, d’écailles carrées, dis- posées avec régularité. Ils se rapprochent aussi beau- coup des Lézards ; mais, selon la remarque de Cuvier, ils ont la tête plus pyramidale, et manquent de plaque osseuse sous l'orbite. Les Améivas habitent l'Amérique comme les Sauve- gardes, auxquels la plupart des auteurs les réunissent, et auxquels ils ressemblent en effet presque entière- ment. Il y à cependant quelques zoologistes qui les sub- divisent d’une manière assez naturelle, quoique d’après des caractères bien peu importants. C’est ainsi que Fit- zinger appelle Pseudo-A meïva quelques espèces où les écailles du dos sont un peu carénées; Spix nomme Centropyæ une autre espèce où il existe, dans un sexe, deux petiles épines de chaque côté de l'anus. tt Les DRAGoNNES, Cuv.; Crocodilurus, Spix; Ada, Gray. Les Dragonnes ont sur la queue des crêtes formées par des écailles relevées d’arêtes. Elles habitent de même l'Amérique, parviennent à une laille assez con- sidérable, et diffèrent si peu des deux sous-genres précédents que Merrem les réunit sous le nom de Z'eius. Les espèces-types de ce sous-genre, sont la DRAGONNE, Lacép., Quadr. ov., pl. 9, qui vit à la Guiane, et le LÉZARDET, Lacerta bicarinala, L.. qui habile le Brésil. TUPINET. o1s. Nom que porte quelquefois la Mé- sange à longue queue. /, MÉSANGE. TUPISTRA. Bot. Genre de la famille des Aspara- ginées et de l’Hexandrie Monogynie, L., établi par Gawler (in Bot. Mag.,tab. 1655), que l’on reconnaît aux caractères suivants : ie calice est monosépale, campaniforme, persistant, formé de six sépales soudés ensemble dans leur moitié inférieure, libres et réfléchis dans leur partie supérieure; les étamines, au nombre de six, sont sessiles vers le milieu de la face interne de chacun des sépales; l’anthère est courte, globuleuse, presque didyme, et à deux loges s’ouvrant par un sillon longitudinal. L’ovaire est libre, à trois loges, conte- nantchacune deux ovules collatéraux, attachés à l’angle interne de chaque loge. Le style est épais, comme trian- gulaire, s'évasant à son sommet en trois lames stigma- tiques. Le fruit est une baie globuleuse et à trois loges. TupiSTRA SALE. Z'upistra squalida, Bot. Mag., tab. 1655. Ses feuilles sont radicales, lancéolées, ondulées sur les bords, et marquées de fortes nervures. La hampe est radicale el courte, se terminant par un épi long de quatre à cinq pouces, composé d’un très-grand nombre de fleurs purpurines, sessiles et fortement pressées, accompagnées chacune d’une très-petite brac- tée. De l’Archipel de l'Inde. TUPLIA. PoLYP. (Oken.) Synonyme de Spongille. TURBAN. concu. Plusieurs Coquilles sont réunies sous ce nom vulgaire; elles appartiennent aux genres Turbo et Monodonte. Le Turban persan est le Z’urbo cidaris, L.; le Turban de Pharaon est le Monodonta Pharaonis. On nomme aussi Turban rouge ou Turban ture, la Balane Tulipe, Balanus Tintinnabuluin. TURBAN. BoT. On à désigné sous ce nom le Lis Mar- tagon et le Lis Pompone. TURBANÉ. Bor. Variété de Courge. F. ce mot. TURBANS. écain. Synonyme de Cidarites. /. ce mot. TUR TURBICINES. T'urbicina. moLc. (Férussac.) 7. Cx- CLOSTOME. TURBINACÉS. mozc. Famille de Mollusques Cépha- lopodes, instituée par Lamarck qui la compose des genres Cadran, Roulette, Troque, Monodonte, Turbo, Turritelle, Phasianelle et Planaxe. #. ces mots. Dans son Traité de Malacologie, p. 390, Blainville établit, sous cetle dénomination, parmi les Céphalopodes mi- croscopiques, une famille qui est formée des deux seuls genres Cibicide et Rotalite. TURBINAIRE. T'urbinaria. pouyp. Oken, qui a créé ce genre, y range plusieurs Zoophytes que Linné à décrits comme des Madrépores; tels sont les Aadre- Porus pelltatus, pileus, crater.Ces Polypiers pierreux, qui sont évasés en ombrelle, n’ont pas de tige, el sont adhérents au sol par une sorte de ciment. C’est là le caractère distinctif de cette nouvelle coupe. TURBINÉ. Z'urbinatus. 20T. On désigne par ce mot adjectif les organes des plantes qui ont la forme d’une poire ou d’une toupie. TURBINELLE. T'urbinella. mou. Genre institué par Lamarck, et formé avec des Coquilles dont Linné fai- sait des Volutes. Caractères : animal inconnu. Coquille turbinée ou fusiforme, canalieulée à sa base; canal plus ou moins long; la columelle ayant trois à cinq plis transverses et comprimés; un opercule petit, on- guiforme, corné, épais, subsinueux, plus étroit, el pointu d’un côté; sommet apicial, Les Turbinelles sont des Coquilles marines épaisses, solides, épidermées, présentant dans les espèces des formes diverses, toutes caractérisées par les gros plis transverses placés au milieu de la columelle. On peut très-facilement établir plusieurs groupes dans ce genre, les espèces étant tantôt fusiformes, presque lisses, à canal long à la base; tantôt plus courtes, bucciniformes, à canal court, Le plus grand nombre des espèces de ce second groupe présentent une apophyse saillante sur le bord droit, comme dans les Monocéros. Un troisième groupe enfin serait composé des espèces muriquées, coniques, à columelle très-droile et à canal très-court. Les Turbi- nelles, comme l’a fort bien senti Lamarck, se joignent aux Fasciolaires par quelques espèces douteuses entre ces deux genres. Dans ces espèces les plis sont trans- verses, mais beaucoup plus petits, et placés à la base de la columelle, à l’origine du canal, ce qui n’a pas lieu dans les Turbinelles non douteuses. Ces plis néan- moins ne sont pas comme ceux des Fasciolaires, puis- qu'ils sont égaux el non obliques. TURBINELLE Poire. Z'urbinella Pyrum, Lamk., Anim. sans vert., t. vit, p. 104, no 4; Voluta Pyrum, L., Gmel., p. 3465, n° 102; Lister, Conch., tab. 816, fig. 26-27; Martini, Conch., t. 111, tab. 95, fig. 918- 919, ect. xr, Lab. 196, fig. 1697-1698. Coquille épaisse, pesante, à queue longue; la columelle à quatre gros plis. Elle est ornée de plusieurs rangées transverses de points bruns sur un fond blanchâtre. TURBINÉS. Z'urbinala. moiL. Latreille, dans ses Familles naturelles du Règne Animal, a nommé de la - sorte un groupe de Mollusques dont une partie a été empruntée à la famille des Turbinacés, de Lamarek, et l’autre à des familles éloignées. TUR 559 TURBINOLIE. T'urbinolia. poLyr. Genre de l’ordre des Caryophyllaires, dans la division des Polypiers entièrement pierreux, ayant pour caractères : polypier pierreux, libre ou quelquefois adhérent, simple, {ur- biné ou cunéiforme, pointu à sa base, strié longitudi- nalement en dehors et {terminé par une cellule lamellée en étoile, quelquefois oblongue. Les Turbinolies for- ment un genre intermédiaire entre les Caryophyllies simples et les Fongies. La forme de leur étoile et les stries de leur surface extérieure les rapprochent des premières; elles ont des rapports avec les secondes en ce qu’elles paraissent n'avoir point été fixées par leur base; (elle est au moins l'opinion de Lamarck, Lamou- roux a émis une opinion contraire, fondée sur quelques échantillons de sa collection, qui lui parurent offrir des traces d'une base fixée. On ne connaît les Turbinolies qu’à l’état fossile, elles se trouvent dans plusieurs sortes de terrains, mais particulièrement dans les couches tertiaires. Ce sont des Polypiers peu volumineux, simples, turbinés ou cunéiformes, striés longitudinalement en dehors et qui n’ont qu’une étoile (erminale, dont les lames sont rayonnantes. D’après cette structure, on ne peut dou- ter que le Polype des Turbinolies ne fût solitaire. Les espèces de ce genre sont les suivantes : Z’urbinolia patellata, turbinata, cyathoides, compressa, crispa, sulcata, clavus, caryophyllus, cellica. TURBINOLOPSE. Z'urbinolopsis. poryr. Genre éta- bli par Lamouroux dans l’ordre des Caryophyllaires, dans la division des Polypiers entièrement pierreux, ayant pour caractères : Polypier fossile, en forme de cône renversé el sans point d'attache distinct ; surface extérieure plane, marquée de lames rayonnantes, ré- unies ensemble à des intervalles courts et égaux; ces lames produisent latéralement des stries longitudi- nales très-flexueuses, dont les angles saillants, en op- position entre eux et très-souvent réunis, forment des trous rayonnants, irréguliers et situés en quinconce; tous ces trous ou lacunes communiquent ensemble par une grande quantité de pores de grandeur inégale. Ce genre ne renferme qu'une espèce, c’est le Z'urbino- lopsis ochracea, Lamouroux, Exposition méthodique de l'ordre des Polypiers, tab. 82, fig. 4, 5 el 6, trouvé à Benouville, près de Caen. TURBINULINE. Z'urbinulina. mors. Division sous- générique, établie par D’Orbigny (Ann. des Sc. nat., t. vai) dans le genre Rotalie de Lamarck. F7. ROTALIE. TURBITH. Z'urbith. 8oT. Genre proposé par Tausch, pour faire partie de la famille des Ombellifères, avec les caractères suivants: calice bordé de dents décidues; pétales obcordés, à découpures repliées; styles allongés avec leurs stylopodes coniques ; fruit cylindracé, con- {racté par le côté, longuement atténué au sommet en forme de bec par la persistance des pistils, recouvert d'une pubescence douce et soyeuse ; méricarpes à cinq paires de bandes filiformes el obluses, dont les vailé- cules sont unirayées; commissure partagée par un sillon faiblement prononcé ; carpophore bipartite. TURBITH DE MATTHIOLE. Z'urbith Malthioli, Tausch; Arhamantha Maitthioli, De Gand. C’est une plante herbacée, vivace, à feuilles découpées, décomposées 560 TUR dont les segments sont capillaires; ombelles termi- | nales; involucres et involucelles polyphylles. Des mon- tagnes de la Carinthie. Les Arabes nommaienl TURBITH une espèce de Lise- ron (Convolvulus Z'urpelhum) dont les racines sont extrêmement purgatives. On a aussi appelé TURBITH BATARD OU FAUX, le La- serpitium lalifolinnt, L. TURBITH MINÉRAL. min. 7”. MERCURE. TURBO. mocc. Ce genre, créé par Linné, fait partie la famille des Turbinacées de Lamarck. Il est à côté des Monodontes et des Troques, avant les Planaires et les Phasianelles. Suivant la méthode de Blainville , il ap- partient à la famille des Cricostomes, qui est la seconde de l’ordre des Asiphonobranches. Bien que les Turbos soient au commencement de cette famille et que les Troques terminent la précédente, on ne peut discon- venir que ces deux genres ne soient liés par trop de rapports naturels pour qu'ils puissent rester de celle manière dans deux familles. 7, Troque. Les caractères génériques suivants sont empruntés à Blainville (Traité de Malacologie) : animal presque en tout semblable à celui des Toupies; les parties latérales du corps, ornées d’appendices tentaculaires, diffèrent de nombre et de forme; tête proboscidiforme; tentacules grêles,sétacés; yeux souvent subpédonculés; bouche sans dent, labiale, mais pourvue d’un ruban lingual fort long, enroulé en spirale, el contenu dans la cavité abdominale, un sillon transversal au bord intérieur du pied; deux peignes branchiaux. Coquiile conoïde ou subturriculée, à pourtour jamais comprimé; ouverture entière, ar- rondie, non modifiée par l’avant-dernier tour, à bords désunis dansleur partie supérieure; columelle arquée, aplatie , sans troncalure à sa base; opercule calcaire ou corné; spire visible du côté externe dans ceux-ci, du côté interne dans ceux-là ; l’externe souvent épaissi et guilloché. Les Turbos sont des Coquilles marines épaisses, nacrées, turbinées ou subturriculées, très- variées dans leurs couleurs et les accidents extérieurs. On en connaît un grand nombre d'espèces tant vivantes que fossiles. TurBo BOUCHE-D'oR. 7'urbo chrysostomus,L.,Gmel., p. 3591, n° 10, Lamk., loc. cit., ne 7; Rumph, Mus. Amb., tab. 19, fig. E; Favanne, Conch., pl. 9, fig. À 9; Chemn., Conch., t. v, tab. 178, fig. 1766. Belle Coquille de l'Océan des Grandes-Indes. La nacre intérieure est d’une belle couleur jaune d’or. Tureo P1£. Turbo Pica, L., Gmel., p. 5598, no 59; Lamk., Anim. sans verl., t. vir, p. 44, no 14; Bonnani, Récréat., 5, fig. 29-50; Favanne, Conch., pl. 9, fig. F 2; le Livon, Adans., Sénég., lab. 12, fig. 7; Chemn., Conch., t. v, Lab. 176, fig. 1750-1751. Coquille très- commune des mers de l'Inde, bariolée de blanc et de noir; opereule corné. TURBO LUNARIS. mozr. Klein (7'ent. Ostrac., pag. 55) nomine ainsi un genre dans lequel il fait entrer trois espèces de Cyclostomes. TURBONILLE. Z'urbonilla. mozz. Genre fondé par Risso (Hist. nat. de l’Europe méridion., {. 1v ) sur les caractères suivants : coquille turriculée ; tours de spire TUR étroite, profonde; ouverture presque carrée, arrondie à droite, à angle aigu à gauche; péritrême à droile, à gauche et sur le devant parfait. Risso place ce genre entre les Pleurotomes et les Rostellaires. IL cite trois espèces, et en ajoule une quatrième dans l'explication des planches. TURBONILLE PLISSÉE. Z'urbonilla plicala, Riss., p. 224.Coquille lisse, fort luisante, translucide, d’un blanc d'ivoire; spire formée de huit à dix tours incrustés de côtes presque obliques, également distante. Taille, deux à trois lignes. On la trouve fossile à la Trinité. TURBOT. pois. Les Turbots forment aujourd’hui un sous-genre que Cuvier a nommé Rhombus, el qui s’i- sole des Pleuronectes vrais par plusieurs caractères. V. PLEURONECTE. TURC. repr. Espèce du genre Érix. Ÿ. ce mol. TURCOSINE. o1s. C’est la Perruche-Sagiltifère d'Ed- wards. 7. PERROQUET. TURCOT.. o1s.(Belon.) Synonyme de Torcol. #.cemot. TURDOIDE. /xos. o1s. L’une des divisions du genre Merle. 7. ce mot. TURDUS. o1s. Synonyme de Merle. 7. ce mot. TURGÉNIE. T'urgenia. not. Hoffmann (Umbellif., éd. 2, 1, p. 59) a établi sous ce nom un genre de la fa- mille des Ombellifères, qui a élé adopté par Koch et De Candolle, et qui est ainsi caractérisé : calice à cinq dents; pétales obovales, échancrés, avec une petite pointe infléchie, les extérieurs étalés en rayons et bi- fides; fruit contracté par les côtés; carpelles dont les côtes primaires latérales sont placées sur la commis- sure et légèrement muriquées, les autres sur deux ou trois rangs et hérissées de pointes égales; vallécules à un seul canal oléifère; graine enroulée. Involucre général et involucelles à plusieurs folioles. TURGËNIE A LARGES FEUILLES. Z'urgenia latifolia, Hoffm., loc. cit.; Caucalis latifolia, L. Ses fleurs sont rosées ; ses feuilles sont pinnées, avec les folioles lan- céolées, incisées et décurrentes. Cette plante croit en Europe. TURGÉNIOPSIDE. T'urgeniopsis. BoT. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Boissier, qui lui assigne pour caractères : bord du calice armé de cinq dents courtes ; fruit comprimé par les côtés, ovale, cou- ronné de stylopodes coniques et de stigmates sessiles ; les cinq paires de côtes primaires sont filiformes, par- semées de papilles blanches, les secondaires sont très- obluses, garnies de trois rangées d’épines soyeuses, el elles occupent les intervalles que laissent entre elles les primaires. Face commissurale cymbiforme el pro- fondément concave. Albumen concaye; carpophore fendu au sommet. TURGÉNIOPSIDE FOENICULACÉE. T'urgeniopsis fœnicu- lacea, Boiss. C’est une plante annuelle, très-glabre, à feuilles décomposées, dont les découpures sont capil- laires; celles des feuilles radicales sont beaucoup plus courtes. Cette plante se trouve en Perse. TURGOSEA. BoT. (Haworth.) L'une des sections du genre Crassula. Cette section comprend les espèces qui ont les fleurs disposées en épis ou en thyrses, ac- compagnées de bractées; la corolle formée de cinq pé- souvent plans, les trois du sommet mamelonnés; suture | tales légèrement mucronés un peu au-dessous de leur “HSE TUR sommet; les écailles du disque émarginées. Ce sont des herbes bisannuelles, charnues, velues, ayant les feuilles opposées en croix; les fleurs petites et rosà- tres. On y rapporte les espèces suivantes : Crassula linguæfolia, Haw.; C. tomentosa, Thunb., Cap. prod. 56; C. pertusa, Haw.; C. obovata, Haw.; C. Aloides, Aiton. TURGOTIA. BoT. (Commerson.) Synonyme d’Zxia pyramidalis. F. WATSONIE. TURGRIS. o1s. Espèce du genre Pigeon. 7. ce mot. TURIE. T'uria. 8oT. Genre de la famille des Cucur- bitacées, établi par Forskahl (Flor. Ægypt.-Arab., p. 165) et ainsi caractérisé : fleurs monoïques. Les mâles ayant un calice à cinq divisions lancéolées, éla- lées; une corolle rotacée, à cinq pétales jaunes; cinq étamines dressées, filiformes, triadelphes, à anthères ondulées-labyrinthiformes; un rudiment d’ovaire demi- globuleux. Les fleurs femelles ont le calice et la corolle comme dans les fleurs mâles; des filets rudimentaires d’élamines; un ovaire cylindrique, épais; trois stig- ‘mates bilobés. Le fruit est cylindrique? aminei, velu el Verruqueux. TuriE Mocnane. T'uria Moghadd, Forsk. Ses fleurs sont blanches et grandes; le fruil est charnu, vert el ponctué de blanc avant sa maturilé, jaune et comes- tible lorsqu'il est mûr. De l'Arabie. TURION. Z’urio. noT. On appelle ainsi le hourgeon qui s’élève chaque printemps des racines vivaces. Il est en général dépourvu d’écailles, et ne diffère des bour- geons proprement dits que par son origine soulerraine; telles sont les bourgeons des Asperges, des Asters, etc. TURLU, TURLUI. o1s. Noms vulgaires du grand Courlis cendré. F, Couruis. TURLUR. o1s. (Sepp.) Synonyme vulgaire de Cheva- lier Gambette. TURLUT. o1s. Nom vulgaire du Pipit Farlouse. TURLUTOIRE. o1s. Nom vulgaire de l’Alouette Lulu. TURNEPS. BoT. Nom d'une variété de Rave, Bras- sica Rapa. TURNÉRACÉES. T'urneraceæ. or. L'une des deux tribus de la famille des Loasées, et que le professeur De Candolle considère comme une famille distincte. PV. LoAséEs. TURNÈRE. T'urnera. Bot. Genre établi par Linné, d’abord placé dans la famille des Portulacées, puis dans celle des Loasées, par Kunth, et que De Candolle consi- sidère comme type d’une famille distincte, qu’il nomme Turnéracées. 7, ce mot el Loasées, Le genre T'urnera offre les caractères suivants : son calice est monosé- pale, tubuleux, à cinq divisions égales; sa corolle se compose de cinq pétales, insérés à la partie supérieure du tube; les élamines, au nombre de cinq, sont alta- chées vers la partie inférieure du tube; les anthères sont oblongues, introrses et à deux loges ; l'ovaire est libre ou légèrement adhérent dans environ son quart inférieur. 11 offre une seule loge, dans laquelle les ovules, très-nombreux, sont insérés à trois trophos- permes pariélaux. Du sommet de l'ovaire naissent trois styles simples, terminés chacun par un stigmate mul- üifide. Le fruit est une capsule à une seule loge, s’ou- vrant jusqu’à son milieu en trois valves: elles portent TUR 561 les graines surle milieu de leur face interne. Ces graines sont allongées, obtuses, accompagnées d’un arille mem- braneux, unilatéral et irrégulièrement denté. Les es- pèces de ce genre sont des arbrisseaux, des arbustes, ou même des plantes herbacées, ayant des feuilles allernes, simples, dentées ou pinnatifides, offrant ordi- nairement deux glandes à leur base, mais pas de sti- pules; les fleurs sont axillaires, jaunes, solitaires ou en grappes. Toutes sont originaires de l'Amérique mé- ridionale. TURNÈRE A FEUILLES D'ORME. 7'wrnera Ulmifolia, L. C’est un arbrisseau de sept ou huit pieds de hauteur; sa tige est droite, cylindrique el rameuse; ses feuilles sont lancéolées, luisantes en dessus, pubescentes en dessous, traversées par des nervures blanchâtres, den- tées en leurs bords et courtement pétiolées; la corolle est grande et d’un beau jaune. De la Jamaïque. TURNÉRITE. iv. Pictet a découvert anciennement dans les Roches de Chamouny, un minéral cristallisé que l’on a regardé pendant longtemps comme une va- riété de Sphène. Delamétherie lui avait donné le nom de Pictite. Levy, ayant éludié ses cristaux, a cru y re- connaître une espèce nouvelle qu'il a dédiée au docteur Turner. Ses formes cristallines dérivent, selon lui, d’un prisme rhomboïdal oblique de 96° 10”, divisible dans le sens des diagonales de ses bases. Les cristaux de Turnérite sont fort petits; leur couleur est le jaune brunâtre, et leur éclat tire sur l’adamantin. Ils sont transparents ou au moins translucides. Leur dureté est à peu près celle du Spath fluor. D’après quelques essais de Children, ils seraient composés d’Alumine, de Chaux, de Magnésie, d'un peu de Fer; ils renfermeraient {rès- peu de Silice, el pas un atome de Titane. On a trouvé la Turnérite au Mont-Sorel en Dauphiné, avec l’Albite, la Craïtonitle et l’Anatase. TURNIX. Hemipodius. o1s. Genre de l’ordre des Gallinacés. Caractères : bec médiocre, grêle, droit, très-comprimé ; arête élevée, courbée vers la pointe; narines linéaires, placées longitudinalement de chaque côté du bec et s'étendant jusque vers le milieu, en par- tie fermées par une membrane nue. Pieds élevés; tarses longs; trois doigts devant, point en arrière; ailes mé- diocres : première rémige la plus longue; rectrices fai- bles, réunies en faisceau et cachées par les rectrices caudales. Ce genre est encore un des résultats de la dislocation du grand genre Z'etrao de Linné; il ren- ferme tous les plus petits Gallinacés. On les trouve dis- séminés dans toutes les contrées chaudes de l’ancien continent; mais leurs mœurs sont tellement sauvages que l’on n’est point encore parvenu à pouvoir les élu- dier d’une manière salisfaisan£e ; {out ce que l’on sait de l’histoire de ces Oiseaux, c'est qu’ils paraissent pré- férer la course au vol, et que c’est par le premier des deux moyens qu’ils savent échapper aux dangers les plus imminents. Aussi les chasseurs qui recherchent ce pelitgibier, n’ignorant pas que l’on parvient rarement à faire lever une seconde fois les Turnix, se contentent- ils d'observer la remise et d’y conduire des Chiens dres- sés pour celte chasse. Alors, si l'Oiseau ne trouve point un buisson protecteur, un trou de rocher qui puisse rompre la piste et le mettre à l'abri de la dent meur- TUR trière, il suceombe infailliblement malgré son extrême agilité. Les broussailles et les bruyères qui établissent une démarcation d’une assez grande étendue entre les terrains boisés et les plaines arides ou sablonneuses, sont les retraites ordinaires des Turnix; ils y vivent solitairement et paraissent même ne se réunir que dans la saison des amours. Les individus que l’on a pris vi- vants, et que l’on a essayé de nourrir en captivité, tou- chaient rarement aux graines qu’on leur présentail; mais si on leur offrait de petits insectes, assez souvent ils les avalaient, ce qui tend à faire croire qu’à ces derniers se borne leur nourriture. Du reste, l'on n’a pu les conserver longtemps en vie. On suppose qu’ils ni- chent dans les broussailles, mais rien n’a pu confirmer encore ce soupçon, ni donner aucun indice sur les pro- duits de la ponte. TUuRNIX D'ANDALOUSIE. 7. TURNIX TACHYDRÔME. TURNIX A BANDEAU NOIR. {einipodius nigrifrons, Temm.; T'urnix nigrifrons, Vieill., Gal. des Ois., pl. 218. Parties supérieures variées de roux, de noir et de blanc roussâtre ; têle et nuque roussâtres, tachetées de noir; deux lignes transversales blanches et une noire sur le front; tectrices alaires d’un roux jaunâtre, ta- chetées de noir vers l'extrémité; rémiges d’un gris noirâtre ; gorge roussâtre; devant du cou el poitrine de la même nuance, mais parsemés de petites taches noires; parties inférieures blanches. Bec emplumé à la base,rougeàtre ainsi queles pieds; ongles bruns. Taille, six pouces. Des Indes. TURNIX BARIOLÉ. Æemipodius varius, Temm., Ois. color., pl. 454, fig. 1. Perdix varia, Lalh. Parties su- périeures variées de gris et de brun, avec des zigzags el de grandes taches triangulaires noires; front et aréole des yeux d’un brun noirâtre, marqués de petits points blancs ; rémiges noires; devant du cou et poi- trine d’un gris cendré pâle; une tache bleuàtre accom- pagnce de plusieurs autres rouges et brunes sur les côtés du cou; parties inférieures blanches; bec cendré; pieds jaunes. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. TuüurNIX CAGNAN. 7. TURNIX À COU NoïR. TurNix CASTANOTE. Hemipodius Castanotus, Gould. Tête et poitrine d’un cendré verdâtre; sourcils et par- ties supérieures d’un brun châtain, avec de petites taches blanches sur le dos; bec et pieds jaunes. Taille, sept pouces. De l’Australie. TURNIX COMBATTANT. Æemipodius pugnax, Temm., Ois. color., pl. 60, fig. 2. Parties supérieures d’un brun roussâtre, rayées de noir, avec le bord des plumes alter- nalivement blanc et noir; front et lorum d’un gris brunâtre, pointillés de blanc; joues brunes, tachetées de blanc; petites tectrices alaires d’un cendré blan- châtre, avec deux larges raies noires sur chacune, les autres d’un roux cendré, largement rayées de noir; rémiges bordées exlérieurement de roux cendré; gorge et milieu du cou en devant d’un noir pur; côtés du cou, poitrine et flancs d'un blanc cendré, largement rayés de noir; parties inférieures d’un roux marron clair; bec jaune; pieds rougeûtres. Taille, cinq pouces et demi, La femelle a généralement les couleurs &u plumage beaucoup moins vives; la bande longitudinale TUR de la gorge au lieu d’être noire est blanche, avec un simple trait noir qui l’encadre; le milieu du ventre est d’un blanc roussâtre. De Java, où ces Oiseaux jouis- sent d’une sorte de célébrité pour les combats qu'ils se livrent et qui servent d’amusement au peuple. TURNIX À Cou NOIR. Hemipodius nigricollis, Temm. Caille de Madagascar, Buff., pl. enl. 171. Parties supé- rieures d’un brun châtain, ondulé de lignes noires, les inférieures sont cendrées; gorge et cou noirs; ailes tachetées de blanc; bec et pieds d’un gris jaunâtre. Taille, six pouces et demi. TURNIX A CROISSANTS. /lemipodius lunatus, Temm.; Tetrao Gibraltaricus, Gmel. Parties supérieures bru- nes, rayées de noir, les inférieures jaunâtres; tectrices alaires tachetées de noir et de blanchâtre; gorge rayée de noir et de blanc; poitrine parsemée de lunules noires; bec noir; pieds pâles. Taille, six pouces et demi. Du midi de l'Europe. Turnix Dussumier. Æemipodius Dussumierti, Temm., pl. color. 454, fig. 2. Parties supérieures mé- langées de roux, de cendré, de blanc et de noir, distri- bués par taches et par raies fines et transversales ; ailes couvertes de taches rousses et fauves encadrées de blanc-roussâtre; devant du cou et poitrine d’un roux clair, avec des taches brunes et roussâtres sur les côtés; nuque parsemée de taches rousses ; gorge et abdomen blancs; bee el pieds brunâtres. Taille, cinq pouces. Du Bengale. TURNIX DE GIBRALTAR. /7. TURNIX A CROISSANTS. TURNIX À GORGE NOIRE. Hemipodius alrogularis, Gould. Parties supérieures brunes, striées tranversa- lement de noir et parsemées de taches blanches; côtés du cou blancs; front, gorge et haut de la poitrine noirs; lectrices alaires brunes, striées de jaune-bru- nâtre; bee d’un jaune orangé; larses bruns. Taille, six pouces. Java. TurNIX HOTTENTOT. Âemipodius holétentolus, Temm. Parties supérieures brunes, variées de zigzags roux el noirs; sommet de la tête noir, avec le bord des plumes d'un roux foncé; joues blanchâtres, avec le bord des plumes roux; côtés et devant du cou, poitrine et flancs variés de blanc-roussâtre et de noir, avec de grandes Laches brunes ; deux bandes, l’une blanchâtre et l’autre noire, sur les scapulaires; (lectrices alaires variées de roux, de blanc et de noir; rémiges brunes, terminées et frangées de jaunâtre; rectrices brunes, variées de zigzags roux et noirs, parsemées de grandes taches blanchâtres; gorge blanche, avec le bord des plumes roux; parties inférieures d’un blanc jaunâtre, avec quelques taches brunes sur le milieu du ventre; bec menu et gris; pieds jaunes. Taille, cinq pouces. De l'Afrique méridionale où Levaillant, qui l’a observé, dit que la femelle pond dans les broussailles huit œufs | d’un gris sale. Turnix De Luzon. Hemipodius Luzoniensis. Par- ties supérieures d’un gris noirâtre, les inférieures jau- nâtres ; tête blanche, variée et ponctuée de noir; poi- trine d’un brun marron; bec et pieds gris. Taille, six pouces. De l'île de Luzon. TurNIX DE MADAGASCAR. #7. TURNIX A COU NOIR. TURNIX DE MEIFFREN. ÂÆemipodius Meiffrenit, \ TUR Temm., Ois. color., pl. 60, fig. 1; Æemipodius nivo- sus, SW.; Ortyxelos Meifjfrenii, Vieill. Parties supé- rieures rousses. {achetées de blanc; grandes rémiges noirâtres, hordées de blanc-jaunâtre et terminées de roussâtre à l'exception de la première qui est entière- ment blanche; une large bande blanche sur les tec- lrices alaires; rectrices rousses; les deux intermt- diaires ont trois taches transversales, d’un blanc rous- sâtre, bordées en bas par un liséré noir; sourcils blancs; parties inférieures blanches; gorge lavée de roussâtre ; bec grêle, noirâtre à la pointe; pieds rou- geâtres. Taille, quatre pouces. Du Sénégal. Turnix MÉLANOTE. Ælemipodius Melanotus, Gould. Tête noire, avec l'extrémité des plumes brune; lorum et sourcils d’un jaune brunâtre; nuque d'un brun châtain, finement strite de noir; dessus du dos, crou- pion et lectrices caudales supérieures noirâlres, avec des taches d’un brun obscur; tectrices alaires brunes, rayées de noir; rectrices brunes; menton blanchâtre; parties inférieures d’un fauve pâle, avec des traits lon- gitudinaux brunâtres ; abdomen et lectrices sous-cau- dales d’un blanc jaunâtre; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. De Van Diémen. TuRNIX MOUCHETÉ. //cmipodius maculalus, Temm.; Turnix maculosus, Vieill., Gal. des Ois., pl. 218. Par- ties supérieures brunes, variées de roux et de jaunâtre; une tache noire au milieu de la plupart des plumes qui sont en outre bordées de blanchâtre; sommet de la tète varié de gris et de roussâtre, lachelé de noir, marqué d’une bande longitudinale blanche; sourcils et côtés du cou roux; joues et gorge d’un blanc roussâtre; parties inférieures d’un roux clair, rayées de noir sur les flancs et les côtés de la poitrine; tectrices alaires rousses, avec une tache noire vers l'extrémité; rémiges cendrées, bordées extérieurement de roux ; bec et pieds jaunes. Taille, cinq pouces. De l’'Octanique. TURNIX NEIGEUX. ÆHemipodius nebulosus, SW. Par- ties supérieures brunes, variées de ferrugineux ; men- ton blanchâtre; gorge et poitrine roussàâtres, ornées de taches blanches et noires, le reste des parties infé- rieures blanc; croupion et lectrices subcaudales d'un roux uniforme. Taille, quatre pouces. Afrique. TURNIX A PLASTRON ROUX. /lermipodius lhoracicus, Temm. #7, TURNIX DE LUZON. TurNIX RAYÉ. Hemnipodius fasciatus, Temm. Vertex noir; dessus du cou roussàtre; parties supérieures brunes, tachelées de noir, les inférieures rousses; gorge et poitrine blanchâtres, traversées par des raies noires; bec et pieds jaunes. Taille, cinq pouces. Des îles Philippines. TurNIX TACHYDROME. Æemipodius Tachydromus, Temm.; Tetrao andalusicus, Gmel. Parties supé- rieures brunes, rayées transversalement de fauve et de noir; bord des rémiges blanchâtre; parties inférieures d'un blanc roussâtre; une bande longitudinale blan- che, sur le vertex; sourcils roux; bec corné; pieds rougeàtres. Taille, six pouces. Du midi de l'Europe et du nord de l'Afrique. Turnix TaiGoor. Hemipodius T'aigoor, Sykes. Par- ties supérieures d’un brun marron : chaque plume est bordée et ondulée de noir; tectrices alaires rayées de TUR noir; rémiges brunes; menton et gorge d’un blanc pur; poitrine noire, rayée de blanc; ventre et crou- pion nuancés de ferrugineux; bec noirâtre. Taille, quatre pouces et demi. De l’Inde. TURNIX A VENTRE NOIR. Æemipodius melanogaster, Gould. Sa tête, ses oreilles, sa gorge et son ventre sont noirs; sourcils blancs; le derrière de la tête et la nuque est varié de noir et de châlain, parsemé de taches blanches; les parties supérieures sont d'un châtain foncé, tachetées de blanc; les scapulaires et les tec- trices alaires sont d'un roux brunâtre, avec une tache blanche encadrée de noir sur chaque plume; les ré- miges sont brunes. Le bec est d'un brun pâle; les pieds sont rougeâtres. Taille, huit pouces. De l’Au- stralie. TURNIX. o1s. (Bonnaterre.) F. ORTYGODE. TURPETHUM. Bot. Synonyme de Turbith. TURPINIE. T'urpinia. ot. Plusieurs genres ont été dédiés à Turpin : le premier fut créé en 1805 par Ventenat (Choix de Plantes, p. el Lab. 351), et comme il ne diffère pas de celui qui fut institué depuis, par Roxbourg. sous le nom de Dalrympelea, cette dernière dénomination pourra être préférée; le deuxième a été constitué en 1807 par Humboldt et Bonpland (Plantes équinoxiales, p.113, tab. 55); le troisième n’est qu’un changement de nom du Poiretia, proposé par Persoon; enfin le quatrième fut établi par Raffinesque en 1809 (Journ. de Bot., 2, p. 170). Mais ce dernier est identi- que avec le genre Lobadiuin du même, (le Schmalzia, de Desvaux) qui ne forme qu’une simple section dans le genre Rhus. Le genre Z'urpinia, de Humboldt et Bonpland, pour lequel Poiret a proposé le nom de Fulcadea, fait par- tie de la famille des Synanthérées, et il a été placé par Cassini dans la tribu des Carlinées-Barnadésiées, entre les genres Dasyphyllum et Chuquiraga. W offre les caractères suivants : involucre cylindracé, formé de folioles régulièrement imbriquées, appliquées, lancéo- lés, coriaces, spinulescentes au sommet. Réceptacle pe- tit, plan et nu. Calathide composée d’une seule fleur ré- gulière, hermaphrodite, à corolle cylindracée, soyeuse extérieurement, munie à l’entrée du tube d’une zone de poils, le limbe divisé en cinq segments égaux el li- néaires. Étamines à anthères pourvues au somme seu- lement d’'appendices oblongs et obtus. Style simple, très-long, dénué de poils collecteurs, renflé et comme tronqué au sommet, ce qui résulle probablement de la soudure des deux branches stigmatiques.Ovaireoblong, cylindracé, très-velu, surmonté d'une aigrelte longue, persistante, formée de poils plumeux. Les calathides sont sessiles, Lrès-rapprochées, comme fasciculées et agglomérées en une sorte de capitule. Cassini a pro- posé le nom de Dolichostylis (long style), ou celui d'Ætheostylis (style insolite), dans le cas où le nom de Z'urpinia ne serait pas adopté. TURPINIE A FEUILLES DE LAURIER. Z'urpinia Laurifo- lia, Humb. et Bonpl., Loc. cit. C’est un arbre d'environ dix-huit pieds de haut, dont le bois est très-dur, Pé- corce crevassée, hérissée d’épines, les branches éparses, garnies de feuilles oblongues, aiguës aux deux extré- mités, très-entlières, coriaces et glabres, Les fleurs sont 564 TUR disposées en panicules terminales. Cet arbre croit dans les parties chaudes des Andes du Pérou. TURQUET. zoo. Ou simplement Turc. Petite race dans l’espèce du Chien domestique. TURQUET ou TURQUIS. Bot. Un des noms vulgaires du Maïs. TURQUETTE. BOT. V. HERNIAIRE. TURQUIN. o1s. Espèce du genre Tangara. TURQUOISE. BoT. Nom donné par Paulet à un Aga- rie dont le chapeau est d’un beau bleu de ciel. TURQUOISE. min. Ce nom désigne une Pierre opa- que, d’un bleu clair ou verdâtre, assez dure pour re- cevoir le poli et pour être employée comme Pierre d'ornement. On doit distinguer deux sortes de Tur- quoises. 1. TURQUOISE PIERREUSE : Turquoise orientale, Tur- quoise de vieille roche des lapidaires, Calaïte de Pline. D'une couleur bleuâtre pâle tirant sur le verdâtre; elle paraît composée d’Alumine, d’Acide phosphorique, de Chaux et d'Oxyde de Cuivre qui, sans doute, fait fonc- tion de principe colorant. Cette substance est plus dure que le verre, mais elle est rayée par le Quartz. On la trouve en Perse el en Syrie, dans les terrains d’alluvion. Elle est assez estimée comme bijou; on la taille en ca- bochon, et on la monte fréquemment avec un entou- rage de Diamants ou de Rubis. 2. TURQUOISE OSSEUSE : Turquoise occidentale, Tur- quoise de la nouvelle roche, Turquoise Odontolithe, Fischer. Ce n’est qu’un fragment d'ivoire ou d’os fos- sile, pénétré de phosphate de fer. Elle se distingue de la ! Turquoise pierreuse, en ce qu’elle fait effervescence dans les Acides; de plus sa couleur pâlit et devient d’un bleu pâle ou grisâtre à la lueur d’une bougie, tandis que la Turquoise pierreuse conserve sa belle teinte. On trouve des Turquoises osseuses en France, près de Simore dans le département du Gers, et en Suisse dans le canton d’Argovie. Elles ont beaucoup moins de prix que les Turquoises de vieille roche. TURRÉE. Z'urrœæa. por. Genre de la famille des Mé- liacées et de la Décandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : calice persistant, quinquéfide ; corolle à cinq pétales très-longs, en languette; dix étamines dont le tube est long, à dix dents, les anthères insérées à la base de celles-ci ou dans leurs intervalles; un style surmonté d’un stigmatle un peu épais; capsule à cinq loges dispermes, les valves portant les cloisons sur leur milieu. Ce genre renferme sept espèces qui croissent dans l'Inde orientale, aux îles Madagascar, Maurice et sur la côte africaine voisine. Ce sont des arbrisseaux rameux, à feuilles alternes, simples, tan- tôt glabres, lantôt pubescentes, à fleurs axillaires, réunies plusieurs ensemble et munies de petites brac- tées. TuRRÉE A LOBES. Z'urræa lobata, Bennett, Bot. tegist. 1844, 4. Ses Liges sont flexueuses, recouvertes d’une écorce brunâtre; les feuilles sont alternes, rhom- biformes, avec le sommet partagé en trois ou cinq lo- bes dentés, le dessous est pubescent; les fleurs sont blanches, axillaires et solitaires ; le dessous des pétales est verdâtre. De l’île de Java. TURRICULACÉS, T'urriculaceæ. mois. Blainville, TUR dans son Trailé de Malacologie, a proposé cette famille pour le genre Turrilite lui seul. Cette famille est la dernière des Céphalopodes, et elle a le désavantage d'isoler de tous ses rapports naturels le genre qu’elle contient. Elle est, en effet, éloignée de la famille des Ammonées, d’où le genre Turrilite n’aurait dû jamais sortir. Le système de Blainville, pour ce qui a rapport aux Céphalopodes, ayant élé fait d'après la forme des coquilles, il a dû en résuller une foule d’erreurs et de faux rapports, Lels que ceux signalés ici. /. TurRt- LITE. TURRICULE. Z'urricula. mor. Genre composé par Klein ( Z'ent. Ostr., 74) pour les espèces de Mitres qui ont un ventre conique, allongé, prolongé en arrière en une spire très-aiguë, elen avant par un canal mé- diocre. TURRILITE. T'urrilites. moux. Genre créé par Mont- fort el placé par Lamarck dans la famille des Ammo- nées. Les Turrilites sont des Coquilles turriculées, al- longées, toujours (tournées à gauche, d’une structure semblable à celle des Ammonites. Ce sont donc des Ammoniles à spire verlicale, comme les Baculites sont des Ammonites droites; les cloisons nombreuses et rapprochées sont percées d’un siphon qui doit être marginal, et non central, comme l'indique Montfort. Comme celte partie n’a point encore été observée dans ce genre. on doit préférablement la supposer marginale et dorsale, puisque telle est sa position dans tous les au- tres genres de la famille des Ammonées. Caractères gé- nériques : coquille spirale, turriculée, multiloculaire. à tours contigus et tous apparents; parois articulées par des sulures sinueuses ; cloisons transverses, lobées et découpées dans leur contour, percées par un siphon marginal et dorsal; ouverture arrondie, garnie d’un bourrelet marginal. TURRILITE TURBINÉE. Z'urrilites cosiulata, Lamk., Anim. sans verL., t. vir, p. 647; Corne d’Ammon turbi- née, Montf., Journ. de Physique, t. xLix, pl. 1, fig. 1; T'urrililes costatus, SoW., Min. Conch., tab. 36; Parkins., Organ. rem., t. 111, tab. 10, fig. 19; Brong., Géol. des env. de Paris, pl. 7, fig. 4. Coquille quelque- fois longue si l’on en croit Montfort, mais dont on trouve le plus ordinairement des fragments de quel- ques pouces. Celte Coquille se trouve assez communé- ment à la montagne Sainte-Marguerite de Rouen, dans la Craie inférieure. Une variété décrite par Brogniard sous le nom de T'urrilites Bregeri ne diffère du 7°. costulala que parce qu’il porte sur chacune des côtes qui sillonnent les tours convexes de la spire, deux ou trois tubercules au lieu d’un seul. Celle variélé se trouve aux mêmes lieux que l'espèce. TUÜURRIS. mor. 7. MINARET. TURRITA. BoT. (L'Ecluse.) Espèce du genre Arabis. TURRITE. Z'urrila. moLr. De Haan a donné ce nom au genre Turrilite, quoique cette dernière dénomina- tion soit depuis longtemps consacrée. TURRITELLA. Bor. L'une des sections du genre 7'ur- rilis, de la famille des Crucifères. TURRITELLE. T'urritella. mou. Genre de la famille des Turbinacées, qui prend sa place entre les genres TUS Scalaire et Vermet. Les Turritelles sont des Coquilles allongées, étroites, pointues, formées d’un grand nom- bre de tours de spire; le dernier se termine à la base par une ouverture entière, subquadrangulaire ou ar- rondie, à bord droit, mince, tranchant et sinueux. Cette ouverture, pendant la vie de l’animal , est close par un opereule corné, mullispiné, très-semblable à celui des Turbos ou des Troques. Adanson donne, dans son ouvrage sur les Coquilles du Sénégal, la descrip- tion de deux espèces de Turrilelles dont il n’a pas exa- miné les animaux, et qu’il rapproche des Cérites, tout en faisant observer qu’elles n’appartiennent pas à ce genre. L'une de ces deux espèces, le Mésal, a beaucoup de rapports avec les coquilles du genre Proto, de De- france, genre qui semble étabiir un passage entre les Turritelles et les Vis. Les caractères du genre Turritelle peuvent être exprimés de la manière suivante : coquille turriculée , non racrée; ouverture arrondie, entière, ayant les bords désunis supérieurement; bord droit, mince, sinueux; un opercule corné. TURRITELLE TARIÈRE. Z'urritella terebra, Lamk., Anim. sans verl.,t. vir, p. 56, n° 2; Turbo terebra, L., Gmel., p. 3608, n° 81; Lister, Conch., tab. 590, fig. 54; Favanne, Conch., pl. 39, fig. £, et pl. 71, fig. P; le Ligar, Adanson, Sénég., tab. 10, fig, 6; Martini, Conch., t. 1v, tab. 151, fig. 1415 à 1419; Encyclop., pl. 449, fig. 8, a, b. Jolie Coquille très-effilée, ornée de sillons transverses. TURRITIDE. T'urritis. BoT. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliqueuse, L., of- frant les caractères suivants : calice étalé ; pétales on- guiculés, ayant le limbe oblong et entier; étamines non denticulées, entières; silique allongée, très-com- primée, dressée, à valves planes, marquées de nervu- res, surmontées d’un stigmale obtus; graines très- nombreuses, disposées sur deux rangées dans chaque loge, à cotylédons plans, accombants. TURRITIDE GLABRE. Z'arritis glabra, L. Vulgaire- ment Tourrette. Elle croît dans les pâturages de toute l’Europe. C’est une plante herbacée, droite, glabre dans l’âge adulte, quelquefois scabre dans la jeunesse. Les feuilles caulinaires sont amplexicaules, sagiltées, en- tières; les radicales sont atténuées en pétiole et den- tées. Les fleurs, de couleur blanche ou blanchâtre, for- ment des grappes lerminales allongées. TURSENIA. BoT. Genre de la famille des Synanthé- rées, proposé par Cassini (Dict. des Se. nat., vol. 37, p. 480) pour les Baccharis humifusa et sinuata de Kunth, qui ont le réceptacle garni de paillettes, carac- tère suffisant, selon l’auteur, pour les distinguer géné- riquement des vrais Baccharis. V. BACCHARIDE. TURSIO. mam. 7. MULLAR et CACHALOT. TURTUR. os. Synonyme de Tourterelle. #. PIGEoN. TURUCASA. BOT. 7. PORLIERIA. TURVERT. o1s. Espèce du genre Pigeon : Tourterelle à gorge pourprée. . PIGEON. TUSSACA. por. Raffinesque-Schmal{z (Journ. de Bo- tanique, 4, p. 270) a établi sous ce nom un genre qui a pour type le Safyrium repens, de Michaux, et qui par conséquent paraît être un double emploi du Goo- dyera. V, ce mot. 10 DICT. DES SCIENCES NAT. TWÉ 565 TUSSACIA. BoT. Le genre institué sous ce nom par Reichenbach, dans la famille des Gesnériacées, ne dif- fère pas du genre Alloplectus, précédemment proposé par Martius, pour une espèce du genre Besleria, de Linné, TUSSILAGE. T'ussilago. por. Genre de la famille des Synanthérées, type de la tribu des Tussilaginées, et offrant les caractères suivants : involuere campani- forme, composé d’écailles à peu près égales, presque sur un seul rang, appliquées, oblongues-linéaires, fo- liacées-membraneuses. Réceptacle nu, marqué d’al- véoles. Calathide composée au centre de fleurs peu nombreuses, régulières et mâles, à la circonférence de fleurs femelles, sur plusieurs rangs, à corolle ligu- lée. Les fleurs mâles centrales ont un ovaire avorté, portant une aigrette de paillettes peu nombreuses; la corolle est profondément divisée en cinq segments re- courbés. Les fleurs femelles sont pourvues d’un ovaire oblong, surmonté d'une äigrelte de poils très-nom- breux et légèrement plumeux; la corolle a une lan- guette longue, étroite et linéaire. Ces caractères, tra- cés d’après Cassini, font exclure du genre Z'ussilaga la plupart des plantes que les auteurs y avaient rap- portées. TussiLAGE PAs-D'ANE. T'ussilago Farfara, L., vul- gairement nommé Herbe Saint-Quirin, Taconnet. De ses racines longues et {raçantes, naissent au printemps des hampes droites, simples, cotonneuses, couvertes d’écailles membraneuses, vaginales, et terminées cha- cune par une calathide de fleurs jaunes. Les feuilles, qui ne paraissent qu'après les fleurs, sont (outes radi- cales, pétiolées, grandes, ovales, un peu arrondies eL cordiformes, munies sur leurs bords de petites dents rougeâtres, lisses el vertes en dessus, cotonneuses et blanches en dessous. Celle plante croît en Europe, dans les terrains humides et argileux. TUSSILAGINÉES. por. H. Cassini a donné ce nom à la dix-septième tribu des Synanthérées, qui se compose des genres T'ussilago, Nardosmia el Petasiles. TUTBIE ou TUTIE. crim. Sorte de Sublimé grisâtre, formé principalement d’Oxyde de Zinc et que l’on re- cueille dans les cheminées des fourneaux où l’on traite les minerais de ce métal. TUTU. o1s. Espèce du genre Momot. TUYAU CHAMBRÉ. moLe. ross. /. BACULITE. TUYAU D'ORGUE. pozypP. Synonyme vulgaire de Z'u- bipora musica, L. V. TUBIPORE. TUYAU DE VÉNUS. mour.? (Rumph.) /. ARROSOIR. TWÉDIE. Z'wedia. Bot. Genre de la famille des As- clépiadées, établi par Hooker et Arnott qui l'ont carac- térisé de la manière suivante : calice à cinq divisions ; corolle campanulée, quinquéfide, dont l'orifice est garni d’une couronne de cinq écailles charnues, ré- tuses ou bifides, exsertes, placées en avant du sinus; anthères membraneuses, terminées par un petit appen- dice; masses polliniques ventrues, pendantes, atténuées au sommet, stigmate terminé en pointe allongée et bi- partile. TWÉDIE VERSICOLORE. 7'#wedia versicolor, Hook. Ses tiges sont volubiles, herbacées et tomenteuses; les feuilles sont opposées, courtement pétiolées, oblon- 36 566 TYE& gues, presque cordées; les pédoncules sont axillaires, portant trois ou quatre fleurs réunies en ombelle; les cinq divisions du calice sont droites el lancéolées; la corolle est rolacée : son tube est presque globuleux ; le limbe est élalé, à lobes obtus, d’un bleu pâle, nuancé de vert el passant au pourpré. Cette belle plante est originaire du Tüucuman. TYCHE. Z'yche. crusr. Genre de l’ordre des Déca- podes, famille des Brachyures, tribu des Triangulaires, établi par Bell qui le caractérise ainsi : test oblong, dé- primé, anguleux, déclive dans sa partie antérieure; front large ; rostre bidenté, poilu, à dents comprimées, obtuses, échancrées intérieurement vers l'extrémité; orbile très-largse en dessus, prolongé antérieurement en une dent protminente et aplatie; yeux fort grêles, portés sur un pédoncule allongé; antennes internes logées dans une fosselte sur la base du rostre, les ex- ternes sont un peu plus longues que le rostre, avec l'article basilaire fort large et plus raccourci que les denxième et troisième : tous sont poilus à l'extérieur; pédipalpes externes rugueuses, avec la tige extérieure subulée etle premier article de l’intérieure canaliculé, profondément échancré ; le second est sécuriforme el tridenté ; pieds antérieurs grêles, simples et fort courts dans la seconde paire, avec les doigts inermes ; les pos- térieurs sont cylindriques, armés d'ongles aigus et re- courbés. TYCHE A FRONT LAMELLEUX. 7yche lamellifrons, Bell. 11 est entièrement d’un vert noirâtre; sa laille est de sept lignes en longueur, sur quatre environ de lar- geur. On le trouve à l’isthme de Panama. TYCHIE. Z'ychius. ins. Genre de Coléoptères, établi aux dépens des Charansons de Linné et de Fabricius, par Germar, et adopté par Schoenherr dans son grand travail monographique sur les Curculionides. Carac- {ères : antennes médiocres, minces, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs et obconiques, les cinq ou six suivants sont courts, tronqués au sommet ou lenticulaires; la massue est ovale et obiongue; trompe allongée, arquée, un peu plus épaisse à l’origine el insensiblement atténuée à l'extrémité où elle est presque linéaire; yeux latéraux, un peu arrondis ou médiocrement convexes ou un peu déprimés ; corselel transverse, tronqué antérieurement et postérieurement, le plus souvent étendu el arrondi sur les côtés, brusquement rétréci en avant; élytres oyalaires, un peu convexes, arrondies à l'extrémité el recouvrant l'anus; pieds médiocres. Ce genre, qui se compose d'une quarantaine d’espèces, a pour {ype : TycuiE A CINQ points. Z'ychius 5-punctatus:; Cur- culio 5-punclalus, L. Son corps est noir, recouvert en dessus de petites écailles d’un brun pourpré doré, et en dessous d’écailles blanches; la ligne du corselet, la suture et quatre taches sur les élytres sont couvertes d’écailles blanches; antennes el jambes ferrugineuses. Taille, trois lignes. Europe. TYCHUS. 10s. 77. TYQUE. TYLACANTHE. 7ylacantha. Bor. Genre de la fa- mille des Scrophularinées, établi par Nées et Martius qui lui assignent pour caractères : calice à cinq divi- sions ; corolle hypogyne, dont le tube est court, l’ori- TYL fice en forme de voûte, le limbe subbilabié, plan, À lèvre supérieure très-obtuse, subbilabié ; la lèvre infé- rieure à trois lobes dont l'intermédiaire est en forme de sac à sa base, fort long et arrondi; quatre étamines insérées au tube de la corolle, incluses et didynames; anthères à deux loges divergentes; ovaire biloculaire, à placentas multiovulés, soudés à la cloison ; style sim- ple; stigmate capité. Le fruil consiste en une capsule globuleuse, à deux loges dépourvues de valves. TYLACANTRE DU BRÉSIL. Z'ylacantha Brasiliensis. Sa tige est (étragone, subpileuse, garnie de feuilles opposées, ovato-oblongues, dentelées au sommet; les fleurs sont axillaires, solilaires et pédonculées. TYLANTHE. 7'ylanthus. or. Genre de la famille des Rhamnées, établi par Reissek qui le caractérise ainsi : tube du calice obconique, adhérent par sa base avec l'ovaire, libre supérieurement; découpures du limbe au nombre de cinq, ovales, aiguës, dressées, mu- nies exlérieurement d’une crête velue, calleuses in- térieurement au sommet; corolle composée de cinq pétales arrondis, concaves, en voûle capuchonnée, ré- trécis vers l'onglet, insérés un peu au-dessus du milieu du tube du calice; cinq étamines insérées avec les pé- tales et incluses ; filaments très-courts el recourbés; anthères réniformes, paraissant uniloculaires, les deux loges se réunissant au sommet; ovaire ellipsoïde, in- fère, à (rois loges renfermant chacune un ovule ana- trope et dressé dès la base; style simple, très-court et conique; stigmale simple, à trois dents peu apparentes; capsule sphérique dépassant le calice persistant, à trois loges, à trois coques crustacées, disjointes dès la base et monospermes; semences cupuliformes, ovales, en- foncées d'un côté, renflées de l’autre; embryon ortho- trope dans un albumen charnu; cotylédons ovales et appliqués ; radicule très-courte, ovale et infère. TYLANTHE À PETITES FLEURS. 7 ylanthus parviflorus, Reiss.; Phylica parviflora, L. C’est un sous-arbrisseau à feuilles subulées, aiguës, scabres, faiblement poilues; les rameaux sont paniculés, les capitules petits et Lo- menteux. Du cap de Bonne-Espérance. TYLARI. o1s. Illiger exprime par ce mot latin les {u- bérosités qui se trouvent sous les phalanges des doigts des Oiseaux. TYLAS. o1s. Synonyme de Mauvis. Ÿ. MERLE. TYLLOMA. BoT. L’une des sections du genre Chæ- tanthera, de la famille des Mutisiacées. TYLOCÈRE. T'ylocerus. 1ns. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Malacodermes, tribu des Téléphorites, institué par Dalman qui lui assigne pour caractères : antennes de la longueur du corps, premier article très-grand , renflé en massue; les autres coni- ques, allant en grossissant jusqu'au dernier qui est oblong , renflé el un peu ovalaire; dernier article des palpes triangulaire ; lèvre arrondie; yeux petits et glo- buleux ; Lêle ovalaire ; corselet étroit et arrondi; ély- tres longues el molles; pattes longues et grêles. TYLOCÈRE CRASSICORNE. Zylocerus crassicornis, Dalm. Il est d’un noir un peu cendré; sa tête et son corselet sont d’un jaune orangé ; ses antennes sont ob- seures avec l’article basilaire brun. Taille, deux lignes. On le trouve aux Antilles. JA TYL TYLOCHYLUS. Bor. Le genre instilué sous ce nom par Nées d’Esembeck, dans la famille des Orchidées, ne diffère pas du genre Cyrtopodium, de R. Brown. TYLODE. Tylodes. is. Genre de Coléoptères létra- mères, de la famille des Curculionides, tribu des Cryp- torhynchites, institué par Sahlberg aux dépens du genre Æhynchœænus, de Fabricius, avec les caractères suivants : antennes grêles et de moyenne longueur; funicule composé de sept articles, dont les premiers allongés et coniques, les autres courts; massue ova- laire ; rostre robuste, cylindrique et légèrement arqué; corps oblong, ovalaire, dur, rugueux, écailleux et ap- tère; corselet rétréci en avant, un peu prolongé, tron- qué à la base, à sillon inférieur long; écusson non visible; élytres oblongues, ovales, ramasstes à la base. TyLOvE Cnameau. 7 ylodes Camelus; Rhynchænus Camelus, Fab. Corps brunätre; rostre brun, roux à l'extrémité; massue des antennes ferrugineuse ; corse- let brun, avec des tubercules élevés et aigus; élytres obscures, striées et munies de plusieurs tubercules éle- vés et aigus. Taille, deux lignes. Belgique. TYLODÈRE. 7'yloderus.ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Curculionides, tribu des Olio- rhynchites, institué par Schoenherr qui lui assigne pour caractères : antennes longues et grêles, dont le premier article est renflé vers l'extrémité; les deux premiers du funicule sont coniques, les autres sont courts et lenticulaires; massue oblongue, ovalaire , à premier article long, rétréci à la base; rostre assez long, épaissi à l'extrémité; yeux arrondis; corps oblong, ovalaire, rugueux et aplère; corselel convexe en dessus, avec le milieu des bords latéraux très-ar- rondi; élytres oblongues, ovalaires, presque planes en dessus, obliques en arrière, avec des carènes élevées ; pattes assez fortes; cuisses renflées; jambes un peu comprimées, armées d’une épine pointue à lextrémité intérieure; tarses spongieux en dessous, ciliés, avec les deux premiers articles trigones et le pénullième élargi et bilobé. TYLODÈRE CHRYSOPE. 7 yloderuschrysops, Sch.; Cur- culio chrysops, Herb. Corps noir, couvert inégalement de petites écailles grises ; corselel tubereuleux, cana- liculé dans son milieu; élytres ponctuées, sillonnées, avec la suture et les intervalles plus élevés, fortement tuberculés. Taille, six lignes. Europe. TYLODINE. Z'ylodina. moiz. Genre encore très-in- certain, fondé par Raffinesque (Journal de Physique, & LxXXIX), il appartient peut-être à la famille des Aplysiens et ne renferme encore qu’une seule espèce originaire des mers de Sicile. Cuvier n’a admis ni le genre ni l'espèce dans la seconde édition du Règne Animal. TYLODISDUS. Bor. L'une des sections du Erechtites, de la famille des Synanthérces. TYLOME. Zylomis. 1Ns. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Rhyn- chènes, établi par Schoenherr qui le caractérise ainsi : antennes moyennes, grêles, à funicule formé de sept articles, dont les deux premiers longs et coniques, les autres allant un peu en s’élargissant; massue ovalaire; rostre droit, cylindrique, long et fort; yeux rappro- genre IT'AYP 567 chés et arrondis ; corselet très-rétréci en arrière ; écus- son arrondi; élytres ovalaires, avancées anguleuse- ment sous les angles huméraux, presque en épines; pattes courtes ; jambes linéaires et canaliculées; tarses longs, spongieux en dessous. TYLOME GONOPTÈRE. Zylomns gonoplerus; Arabius gonoplerus, Germ. Son corps est d’un brun brillant, recouvert d'un duvet pâle et d’une poussière jaunâtre ; corselet très-ponctué; des séries de points enfoncés. Taille, quatre lignes. Brésil. TYLOMIUM. pot. Le genre produit sous ce nom par Presl, dans la famille des Lobéliacées, a été réuni au genre Lobelia, de Linné. TYLOPHORE. 7'ylophora. por. Genre de la famille des Asclépiadées, établi par R. Brown (7rans. Soc. 1Fern., 1, p. 28) qui l’a ainsi caractérisé : corolle ro- tacée ; couronne staminale, à cinq folioles déprimées, charnues, l'angle intérieur simple, sans dent; anthères terminées par une membrane; masses polliniques dres- sées, fixées par la base, à bords simples; stigmate mu- tique; follicules lisses ; graines aigrettées. TYLOPHORE SYLVATIQUE. 7 ylophora sylvalica. Elle croit dans la Nouvelle-Hollande, près du Port-Jackson. C'est une plante herbacée, volubile, à feuilles opposées, . membraneuses, et à petites fleurs en ombelles interpé- tiolaires. TYLOPODA. ma. Illiger désigne sous ce nom ur groupe de Ruminants, correspondant à celui de Came- lus, de Linné. #. CHAMEAU. TYLOS. crusT. 77. TYLODE. TYLOSTOMA. 2or. (Sprengel.) Pour 7'ulos/oma. F7, ce mot. TYLOSTYLIDE. pot. Mème chose que Callostylide. Ficemol: TYLOTÆA. BoT. L'une des sections du genre Caulo- tretus, de la famille des Légumineuses. TYMPANIS. Bot. ( Champignons.) Tode a désigné ainsi de très-petits Champignons qui constituent un genre très-voisin des Pezizes , avec lesquelles Persoon les a même réunis. Fries considère ce genre comme distinct, et le caractérise ainsi : réceptacle en forme de coupe, entouré d’un rebord; épiderme corné; mem- brane fructifère lisse ou légèrement rugueuse, d’abord recouverte par un tégument incomplet, se détachant ensuite avec les thèques qui y sont fixées; sporidies variant par leur forme et par leur nombre. Les espèces de ce genre sont très-pelites, cornées, turbinées ou coniques. Leur couleur es{ noire ou brune. Elles habi- tent sur tes rameaux des arbres morts. TYMPANOTOME. Z'ympanotoma. mor. Schuma- cher a emprunté ce nom à Klein, qui l’écrivait 7ya- panotonos, pour l'appliquer à un genre de Coquilles que Brongniart a établi sous celui de Potamide. . ce mot et CÉRITHE. TYMPANULE. Bor. Bridel à ainsi francisé le nom du genre Calymperes. VF. ce mot. TYPALIA.BoT. Ce genre proposé par Dennst, dans la fanille des Térébenthinées, n’a point été admis; on l’a réuni au genre Zanthoxylon, de Kunth. TYPHA. BoT.7”. MASSETTE. TYPHACÉES. rot. Pour Typhinées. /,ce mot. 568 ET XP TYPHALÆA. por. Sous ce nom, Mœnch avait érigé le Pavonia Typhalea, de Cavanilles, en un genre par- ticulier, qui n’a pas été adopté. TYPHIDE. 7'rphis. mozr. Genre fondé par Denys de Montfort (Conchyl. systém., t. 11, p. 615) aux dépens des Rochers, el ayant, suivant lui, pour caractères : coquille libre, univalve, à spire élevée, varicée et ar- mée; bouche arrondie; columelle lisse ; lèvre exté- rieure tranchante et armée ; caual de la base large et soudé; un tube dorsal au milieu de chacun des accrois- sements. TYPHIDE DE Cuuminc. 7 yphis Cumingii, Sowerby.Son test est presque pyriforme, un peu ventru, garni de quatre rangées de verrues épineuses, dessinant par- faitement la spire qui est faiblement striée dans sa longueur; ouverture entière, ovale ; bord extérieur de la lèvre légèrement épineux ; canal très-long, très- grêle et un peu recourbé. Longueur de la Coquille, un pouce ; sa largeur est de cinq lignes. Cette Coquille, apportée de Caracas, fait partie de la collection de Cuming, à qui elle a été donnée par Sowerby. Il paraît que la même espèce a été décrite à l’état fossile par Montfort, sous le nom de 7yphis tubifer ; il l'avait trouvée à Grignon et dans quelques autres localités. TYPHIE. Rerr. Espèce du genre Couleuvre. TYPHIE. 15. Espèce du genre Géotrupe. TYPHINÉES. Z'yphineæ. vor. Famille naturelle de plantes monocotylédones, à étamines hypogynes, qui a pour type le genre Masselte, 7ypha, et le Sparga- nium. Voici les caractères généraux de cette famille : ce sont des plantes aquatiques, à feuilles allernes, engaînantes à leur base, et à fleurs unisexuées et monoïques. Les fleurs mâles forment des chatons cy- lindriques ou globuleux, composés d’étamines nom- breuses, souvent réunies plusieurs ensemble par leurs filets, et entremêlées de poils et de petites écailles, mais sans ordre et sans calice propre. Les fleurs femel- les, disposées de la même manière, ont quelquefois les écailles réunies autour des pistils et forment un calice à six sépales; ce pistil est sessile oustipilé, à une et plus rarement à deux loges contenant chacune un seul ovule qui pend de leur sommet. Le style, peu distinct de l'ovaire, se termine par un stigmate élargi, comme membraneux et marqué d’un sillon longitudinal. La graine se compose d’un endosperme farineux conte- nant dans son centre un embryon cylindrique, dont la radicule est supérieure, c’est-à-dire a la même direc- tion que la graine. Cette petite famille a été réuniepar R. Brown à celle des Aroïdées, avec laquelle elle à en effet plusieurs points de contact ; mais néanmoins elle en diffère par plusieurs caractères, et entre autres par ses graines pendantes el la structure de ses fleurs. Ce- pendant ces deux familles ne doivent pas être éloignées. Faut-il placer dans cette famille le genre Pandanus, qui ressemble tellement au Spargantium , qu'il paraît en quelque sorte en être une des espèces arborescentes; ou bien faut-il, à l'exemple de R. Brown, en former une famille particulière sous le nom de Pandanées ? TYPHIS. crusr. Risso est le premier qui ait appelé l'attention deszoologistes surles Crustacés de ce genre; mais sa descriplion ne paraissant pas de nature à TYP donner une idée exacte de leur structure curieuse, de nouveaux détails à ce sujet ne seront pas sans intérêt. La forme générale du Typhis est semblable à celle des Hyphéries; le corps est plus ou moins ovalaire, la tête est grosse et l'abdomen rétréci. La disposition des antennes est tout à fait particulière : les supérieures, grosses, coudées, el beaucoup moins longues que la tête, sont insérées à sa partie antérieure el supère; les inférieures sont fixées à sa partie in- fère, au-dessous des yeux et sur les côtés de la bou- che. Leur forme est aussi remarquable que leur si- tuation, car elles sont grêles, cylindriques, sélacées, et formées de quatre Liges articulées bout à bout et se reployant l’une sur l’autre, en sorte que dans le repos ces appendices sont cachés tout entiers sous les parties latérales de la tête, bien que leur longueur totale soit plus grande que celle du thorax; enfin la dernière de ces tiges est composée de deux articles, Landis que les autres coudes ne sont formés que d’une seule pièce un peu renflée aux deux extrémités. Cette disposition des antennes inférieures se remarque aussi dans le genre Oxycéphale, mais n’existe chez aucun autre Crustacé connu. Les yeux sont grands, mais n’oc- cupent que la partie antérieure des côtés de la tête. Les appendices de la bouche ne présentent rien de re- marquable; on distingue, comme à l'ordinaire, autour de cette ouverture, un labre, des mandibules portant une tige palpiforme, grêle et allongée, une languette, deux paires de mâchoires et une paire de patles-mà- choires de même forme que chez tousles Amphipodes de la famille des Hypérines. Le thorax est renflé etdiviséen sept anneaux. Les quatre premières pattes sont courtes, allongées vers le bout et appliquées contre la bouche; la forme de celles de la paire antérieure varie, mais celles de la seconde paire sont toujours terminées par une sorte de main didactyle, dont la griffe mobile est formée de deux articles. Les paltes de la (roisième et de la quatrième paire sont grêles, cylindriques, très- longues, et terminées par un pelit ongle crochu; dans le repos elles sont reployées sous le corps, et leur ex- trémité antérieure vient se loger sous les parties laté- rales de la bouche. Le premier article de celles de la cinquième et de la sixième paire est au contraire la- melleux, extrêmement grand, et constitue une sorte de bouclier qui, en s’appliquant sur la face inférieure du corps, comme les batlants d’une porte, la recou- vre presque complétement, et cache toutes les au- tres pattes; près del’extrémité inférieure de ces grandes lames cornées, on voit une petite tige cylindrique, di- rigée en arrière, divisée en trois ou quatre pièces, et formée par les autres articles de ces pattes qui, au lieu d’être des organes de locomotion, sont devenus pres- que uniquement des armes défensives. Les pattes de la septième paire sont très-petites; elles sont cachées sous les précédentes, et réduites à une lame cornée, portant à son extrémité inférieure un petit article cylindrique. Les appendices membraneux, fixés au-dedans du point d'insertion des pattes, sont, comme d'ordinaire, au nombre de douze, mais ils sont moins lamelleux que chez la plupart des Amphipodes, et ont plutôt la forme de sacs vésiculeux. Enfin l'abdomen et ses appendices T'Y présentent à peu près les mêmes caractères que dans le genre Hypérie. En comparant cette description avec celle des autres Amphipodes, on voit que les caractères les plus propres à distinguer le genre Typhis sont les suivants : Lêle grosse et arrondie; antennes inférieures très-longues, grêles, repliées sur elles-mêmes, et insé- rées à la face inférieure de la tête, au-dessous des yeux; pattes de la seconde paire terminées par une main didactyle, dont la griffe est formée de deux articles; premier article des pattes de la cinquième et sixième paire très-grand, lamelleux et clypéiforme; pattes de la septième paire rudimentaires. Ce genre rentre nalu- rellement dans la famille des Hypérines, groupe assez nombreux d’Amphipodes, dont le type est le genre Hy- périe de Latreille, que Straus a décrit sous le nom de Hiéla. Les principales espèces connuessontle TypH1S OVOÏDE, de Risso (Crust. de la Médit., pl. 2, fig. 9), et deux espè- ces nouvelles dont Milne-Edwards a donné la descrip- tion, dans sa Monographie des Amphipodes. TYPHLE. pois. L'un des noms vulgaires du Syngnathe Aiguille de mer. TYPHLINE. Z'yphlina. 1Nr. Dans sa méthode de classification des Infusoires, Ebrenberg a institué une section des Zygotroques qu’il divise en nus ou cuiras- sés; parmi les premiers il range le genre 7yphlina, dont les caractères principaux sont d’avoir deux petites couronnes de cils, deux yeux frontaux, une queue bi- furquée portant deux paires de cornes ou appendices, d’où il résulle six pointes, enfin un prolongement pro- boscidien frontal. On trouve ces petits animaux dansles eaux corrompues. TYPHLOCYBE. 7 yphlocy ba. 1ns. Hémiptères; genre de la section des Homoptères, el de la famille des Cica- déliens, institué par Germar qui lui assigne pour ca- ractères : corps grêle et étroit; tête inclinée, avec le sommet un peu élevé, mais arrondi; front court; ocelles complétement nuls; corselet presque carré ; élytres étroites, longues, assez coriaces; ailes presque aussi longues; palles postérieures très-longues, sur- tout les jambes, qui sont armées d’épines. Les Typhlo- cybes sont de très-pelits insectes , qui se tiennent sur les fleurs et qui sautent avec une extrême apgililé. TYPHLOCYBE PUSILLE. Z'yphlocyba pusilla, Germ. Son corps est d’un brun noirâtre; sa tête est jaune, ayant à sa partie antérieure quatre gros points noirs, rangés deux à deux; le corselet et l’écusson sont jaunes; les élytres sont d'un vert pâle, presque dia- phanes; les ailes sont blanches; les pattes sont jaunes; l'abdomen est noir, bordé de jaune. Taille, une ligne el demie. Europe. TYPHLOPS.rREPT.Ce nom qui désignait l'Orvet chez les Grecs, a élé transporté à un genre de Serpents, composant, avec celui des Amphisbènes, le groupe au- quel Cuvier donne le nom de Doubles-Marcheurs. Ils ressemblent au premier aspect à des Lombrics, de même que les Amphisbènes; mais tandis que ceux-ci ont, comme les Chalcides et les Bimanes, le corps en- touré de bandes d’écailles de forme quadrangulaire, les Typhlops sont couverts, comme les Orvets, de pe- tites écailles imbriquées. Les autres caractères du genre TYP 569 consistent dans l'œil excessivement petit et à peine vi- sible au travers de la peau, l’anus rejeté presque tout à fait à l'extrémité du corps, la langue assez longue et fourchue, un poumon quatre fois plus grand que lau- tre, enfin un museau avancé, garni de plaques ; Cuvier n’a pu apercevoir de dents sur ceux qu’il a examinés. Ce genre, très-curieux et dont Spix a proposé de changer le nom en celui de Slenostona, renferme plusieurs es- pèces vivant dans les contrées chaudes des deux conti- nents. Cuvier le partage en quatre sections : 19 Tête obluse et de même venue que le corps; les espèces ressemblent à des bouts de ficelle mince. Tel est le Rondoo-Talaloo, de Russel, dont Daudin avait fait un Eryx et Merrem un Rouleau; Cuvier lui donne le nom de 7 yphlops Braminus. 20 Museau déprimé, obtus et garni de plusieurs pla- ques en avant. Tel est le TYPHLOPS A SEPT STRIES, 7y- phiops seplemstriatus,Schn.,quise distingue, outre la disposition de ses couleurs, par sa queue plus épaisse que la tête et terminée par une sorte d’appendice ou prolongementobtus. Tel est encore le TYPHLOPS RÉSEAU ou RÉTICULÉ, Z'yphlops reticulatus, Cuv.; Anguis reliculatus, Schn., qui est en dessous d’un blanc jau- nâtre, et qui est couvert en dessus d’écailles d’un cen- dré noirâtre, avec un peu de blanc au milieu, ce qui le fait paraître comme réticulé. Cette espèce, dont la lon- gueur est de sept ou huit pouces, habite Surinam. 50 Museau couvert en devant d’une seule large pla- que, à bord antérieur un peu tranchant. Tel est le TYPHLOPS LOMBRICAL, Anqguis lumbricalis, Lacép., Schn., qui est de la grosseur d’une plume à écrire, el dont le corps est couvert d’écailles très-petites, lisses, très-luisantes et d’un blanc livide. Il habite les îles de l’Archipel de la Grèce. 4° Enfin Cuvier a indiqué sous le nom de 7yphlops Philippinus (Règne anim., t. 11, p. 74, % édition) une espèce des Philippines, longue de huit pouces et entiè- rement noirâtre, chez laquelle le museau se termine par une pelile pointe conique, et qui est entièrement aveugle. Son extrémité postérieure est enveloppée d’un bouclier ovale et corné. TYPHOBERMA. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Gray, dans la famille des Algues, a été réuni au genre Aygrocrocis, d'Agardh. . HYGROCROCIDE. TYPHODIUM. por. Ce genre de Champignons pyré- nomycèles, élabli par Link, ne paraît point différer du genre Dothydea, précédemment établi par Fries. 7. DOTHYDÉE. TYPHOIDES. por. Le Phalaris arundinacea, L., avait été érigé en un genre particulier par Mœnch, sous le nom de 7 yphoides, qui ne pouvait être adopté. TYPHON. céoL. Brongniard a proposé ce nom que la mythologie grecque a appliqué à un géant enfoui dans l’intérieur de la terre, pour désigner les parties de l’écorce du globe, qui présentent une épaisseur consi- dérable, sans être divisées par des joints de stratifica- tion. P. TERRAINS. TYPHONIER. Zyphonium. Bot. Genre de la famille des Aroïdées, auquel Schott reconnaît pour caractères distinclifs : spathe roulée dès sa base ; spadice andro- gyne, nu dans un espace qui forme une interruption TYR inférieure; son sommet est subulé ; organes reproduc- teurs rudimentaires, rassemblés en dessous des éta- mines; anthères distinctes, à loges opposées, longitudi- nalement déhiscentes; plusieurs ovaires libres; un seul ovule basilaire, orthotrope, dressé sur un funicule as- sez long; stigmate terminal, sessile, déprimé, presque hémisphérique; baies monospermes; semences subglo- buleuses, dressées ; Lest coriace , épais, rugoso-papil- leux; ombilic basilaire et large; embryon droit dans un axe d’albumen et de sa longueur; radicule supère, opposée à l'extrémité de l'ombilic. TYPHONIER DIVARIQUÉ. Z’yphonium divaricatum, BI. C’est une plante herbacte, sans tige, à rhizome lu- berculeux, à feuilles longuement péliolées, nervurées, cordées, entières; spathe concolore. De l'Inde. TYPHULA. BoT. ( Champ'gnons.) Fries a constitué ce genre aux dépens des Clavaires. Il comprend six espèces fort petites et qui croissent sur les herbes sè- ches; les plus communes étaient les Clavaria chor- dostyles,erythropus,gyranset filiformis.Cesont des Clavaires simples, cylindriques, portées sur un pédi- celle plus ou moins long, quelquefois rameux, el sou- vent inséré sur un tubercule radical; la masse cylin- drique est charnue el couverte d’une membrane fruclifère. TYPOLITHES. 77. Fossires. TYQUE. Z'ychus. ins. Coltoptères trimères; genre de la famille des Psélaphiens, institué par Leach qui lui assigne pour caractères : antennes claviformes; palpes maxillaires un peu plus longues que la tête, dont le premier article esttrès-pelit et sphérique, le deuxième arqué el en massue, letroisième triangulaire, allongé, le quatrième fortement sécuriforme et dilaté en de- dans; corselel cordiforme, presque anguleux sur les côtés et sans impressions. TyQuE Noir. Zychus niger, Leach; Pselaphus ni- ger, Gyll. Il est d’un brun noirâtre , assez brillant et couvert d’une pubescence grisàtre, assez serrée; sa Lêle esttriangulaire, légèrement bifideantérieurement,avec une petite impression longitudinale sur le vertex; palpes d’un jaune testacé clair; antennes ferrugineuses; corselet lisse, presque aussi long que large, fortement rétréci antérieurement, beaucoup moins à sa base, très-dilaté sur les côtés ; élytres du double plus lon- gues que le corselet, coupées carrément à leur extré- mité, assez fortement rétrécies à leur base, convexes, très-lisses, ayant chacune deux stries ; abdomen large et obus; pattes ferrugineuses. Taille, une ligne. Eu- r'ope. TYRAN. o1s. Genre proposé par Brisson, pour sépa- rer des Moucherolles quelques grandes espèces qui ont élé ensuile réparties dans différents autres gen- res. TYRANNEAU. Z'yrannulus. o1s. Vieillot a établi ce genre pour une seule espèce qui parail ne pas différer assez des Sylvies pour devoir en être séparée. Voici la description de cette espèce. TYRANNEAU uurpé. Z'yrannulus elatus, Vieill.; Syl- via elata, Lath.; Mésange huppée de Cayenne. Buff., pl. enl. 708, fig. 2. Parties supérieures d’un vert olive tirant sur le brunätre foncé ; rémiges el rectrices bru- TZO nes ; gorge grise; poitrine d’un gris verdâtre; abdo- men jaune, de même que la petite huppe qui couvre la nuque. Taille, trois pouces deux lignes. De la Guiane. TYRANNULA. o1s. Nom donné par Swainson à un pelit groupe de Moucherolles du Mexique, ayant pour {ype le Aluscicapa coronala, de Latham; plusieurs espèces sont nouvelles. TYRBÆA. 8or. L’une des sections du genre 4rdi- sta, de la famille des Myrsinées. TYRE. Zyrus. ins. Coléoplères trimères; Aubé a établi ce genre dans la famille des Psélaphiens, pour un petit insecte dans lequel il a reconnu des antennes lé- gèrement claviformes, des palpes maxillaires aussi longues que la tête, avec les Lrois premiers articles en cône renversé, le quatrième ovoïde et très-allongé, un corselet presque sphérique, des crochets presque égaux aux {arses. TYRE MUCRONÉ. Tyrus mucronaius, Aubé. Il est noir, pubescent; ses antennes, ses élytres et ses pattes sont rougeàtres; on observe sur le corselet une très- petite ligne demi-circulaire, placée en arrière. Cet in- secte se trouve au nord de l’Europe. TYRIE. Repr. Espèce du genre Couleuvre. TYRIMNE. Z'yrimnus. not. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Carduinées, proposé par H. Cas- sini (Bull. de la Société Philom., novembre 1818) qui Pa ainsi caractérisé : involucre urcéolé, ou campanulé- globuleux, composé de folioles imbriquées, appliquées, coriaces, garnies de poils aranéeux, spinescentes au sommet; réceptacle épais, charnu, pourvu de paillettes nombreuses, filiformes et membraneuses; calathide composée de fleurons nombreux, hermaphrodiles, à Pexception d'une rangée extérieure de fleurons stéri- les; fruits oblongs, presque tétragones, glabres, mu- nis d'un bourrelel apicilaire élevé en forme de cou- ronne, surmontés d'une aigrelie longue, à peine plumeuse au sommet; corolles dont le {ube est très- court, le limbe partagé en segments linéaires, denticu- lés en scie sur les bords, surmontés d’un long appen- dice arrondi au sommel; étamines complétement monadelphes. Les caractères principaux du genre Z7y- rimnus,et qui le distinguent du Curduus, résident dans le bourrelet apicilaire du fruit, dans la corolle et ses élamines monadelphes. Le Carduus leucographus, L., sur lequel il a été constilué, est une plante qui a de grands rapports avec le Gulactites, non-seulement par ses feuilles tachées de blanc, mais encore par divers caractères tirés de l’organisation de la fleur. TYROLIENNE. rRePT.(Scopoli.) Espèce du genre Cou- leuvre. TYROLITE. MIN. 7. KLAPROTHITE. TYRONIE. Z'yronia. crust. Rafinesque désigne ainsi un nouveau genre de l’ordre des Isopodes. TYRSÉ. REPT. /. TORTUE. TYTONIA. sor. Le genreéinslilué sous ce nom par le professeur Don, dans la famille des Balsaminées, ne diffère point du genre ZZydrocera , de Blume. #. Hy- DROCÈRE. : TZITZIHOA. o1s. Espèce du genre Canard. TZONYAYAUHQUI. o1s. Espèce du genre Canard. UDO UARNAK. pois. Même chose qu'Ouarnak. UARU. Uaru. pois. Genre de l’ordre des Acanthop- térygiens, famille des Labroïdes, établi par J. Heckel (in Ann. des Wien. Mus. der naturg., 1840), qui lui as- signe pour caractères : corps comprimé, élevé; dents disposées sur trois rangs el serrées : celles du rang ex- terne incisives et convexes au sommet, les autres cour- tes et coniques; les deux pharyngiens supérieurs ap- puyés au crâne,armés de dents comprimées; l'inférieur, plan, cordiforme, grand, muni de dents crochues; arceau branchial externe offrant au côté concave de courtes papilles osseuses, comprimées et tricuspidées, les autres sont coniques; cinq rayons branchiostèges; opercules lisses; narines simples et rapprochées de la bouche, dont l'ouverture est médiocre; nageoires ven- trale, dorsale et anale acuminées; huit rayons osseux à l’anale; écailles petites. UARU AMPHIACANTHOÏDE. Uaru amphiacanthoides, Heck. Sa tête est courie, élevée, avec le front presque droit; dix ou douze rangées d’écailles sur les joues; une grande tache elliptique, obscure, s'étendant depuis la nageoire pectorale, jusqu’à la eaudale; une autre tache plus petite el noire auprès de l’œil; une autre en- core dans l'angle de la pectorale; enfin une quatrième à la base de la caudale ; nageoires verticales unico- lores. Du fleuve Rio-Negro, au Brésil. p. 2.10, 4. v. 1/5. D. 16/14. À. 8/14. c. 5. 14.5. UBION. Ubiuin. Bot. Diverses espèces d'Ignames (Dioscorea) et particulièrement le Dr'oscorea alata, dont les racinessont comestibles ,ontété désignées sous le nom d'Ubium, &ans l'Herbariuin Amboinense, de Rumph. _ UCA. crusr. Synonyme de Uque. #. ce mot. UCACEA. BorT. Le genre érigé sous ce nom, par Cas- sini, dans la famille des Synanthérées, a été postérieu- rement réuni, par lui-même, à son genre Blainvillea. F, ce mot. UCACOU. Bot. Pour Ukakou. 7. ce mot. UCHITE. or. Même chose que Euchite. UCRIA. Bot. Targioni à proposé ce genre nouveau, dans la famille des Aroïdées, pour une plante du midi de l’Europe, que l’on a définitiveisent placée dans le genre Ambrosinia. UCRIANA. 2oT. ( Willdenow.) Synonyme de 7'0- coyena, d'Aublet. UDORA. Bor. Nultall a ainsi nommé un genre formé aux dépens du genre Æypericum, el qui avail été pré- cédemment établi sous le nom d’£/odea. Ce genre n’est considéré que comme une section des Æypericuin. V. MILLEPERTUIS. UDOTÉE. Udotea. porYr. Genre de l’ordre des Co- rallinées, division des Polypiers flexibles, ayant pour caractères : Polypier non articulé, flabelliforme; écorce crétacée, non interrompue, marquée de plusieurs li- gnes courbes, concentriques el transversales. Les Udo- U EN UE B Œ tées ont les plus grands rapports avec les Nésées, el quoique le port soit un peu différent, la structure est la même. Leur tige simple. encroûtée à l'extérieur de matière calcaire presque friable, est formée intérieu- rement d’un gros faisceau de fibres verdâtres, entrela- cées, se terminant inférieurement par une sorte de ra- cine chevelue, quise continueavec le faisceau intérieur; celte tige se développe à sa partie supérieure en une ex- pansion aplatie, mince, flabelliforme, simple ou lobée, quelquefois prolifère, formée de fibrilles entrecroisées, imitant une sorte de feutre dont la texture devient très-apparente, lorsqu'on déchire l'expansion après Pavoir fait macérer dans l’eau; ces fibres sont couver- tes d'une couche calcaire excessivement mince, et se continuent avec celles contenues dans la tige. Les li- gnes concentriques qui se voient à la surface des Udo- tées sont des traces de leur accroissement; leur cou- leur, dans l’état de vie, est d'un assez beau vert clair; elles blanchissent par l’action de l'air. Dans les Néstes, les fibres de la partie supérieure du Polypier, plus grosses el quelquefois articulées, au lieu de se feutrer comme dans les Udotées, restent libres, cu s’accollent partiellement en restant parallèles, ainsi qu'on le re- marque dans le VNesea phœænix; voilà en quoi consiste la principale différence. On ne peut méconnaitre, quoi qu’on en ait dit, la grande ressemblance qu'offrent les Udotées avec l'Ulva Pavonïa, L. (Dyctiota Pavonie, Lamx.); el si les Udotées sont des Polypiers (ce dont il est permis de douter), elles formeraient un des passa- ges immédiats des animaux aux plantes. Ce genre ren- ferme deux espèces qui pourraient, sans inconvénient, n’en former qu'une. Ce sont les Udotea conglutinala, Lamx..et flabellata, Lamx., qui croissent sur les hauts fonds de la mer des Antilles. UEBELINIE. Uebelinia. por. Genre de la famille des Caryophyliées,établi par Hochstett qui luiassigne pour caractères : calice sans bractées, campanulé, à dix stries, à cinq divisions ovales, mucronées, sétoso-ci- lites; corolle composée de cinq pétales spatulés, plus longs que le calice, insérés sur les bords d’un carpo- phore très-court et cyathiforme; cinq élamines insé- rées comme les pétales et allernant avec eux; leurs fi- laments sont filiformes et de la longueur des pétales; anthères biloculaires; ovaire uniloculaire; cinq ovules fixés par la base; cinq styles filiformes; capsule unilo- culaire, chartacée dans sa partie supérieure, membra- neuse inférieurement, s’ouvrant au sommet par cinq déchirures garnies de dents; semences globuleuses, sub- réniformes, un peu comprimées par les côtés, tuber- culées, suspendues à la base de la columelle par des fu- nicules ailés, membraneux el inégaux. UEBELINIE D'ABYSSINIE. Uebelinia Abyssinica. C'est une plante herbacée, à Lige dichotome, rampante à sa base, puis se redressant, garnie de deux rangs de poils; les feuilles sont opposées, obovato-lancéolées, sétoso- 572 U LA ciliées; les fleurs sont courtement pédonculées , soli- taires soit dans les aisselles des feuilles, soit à l’extré- mité des tiges. UGENA. BoT. (Cavanilles.) Synonyme de Lygodium. UGNI. or. Espèce du genre Myrte. UGOLA. Bot. Genre de Champignons établi par Adan- son, sur deux plantes figurées par Micheli, dont l’une a été rapportée aux Pezizes.Ce genre n’a pas été adopté. UGONATES. 1Ns. Pour Unogales. 7”. ce mot. UGYOPE. Ugyops.is. Genre d'Hémiptères de la sec- tion des Rhynchotes, tribu des Cicadines, famille des Fulgorines, établi par Burmeister, qui lui donne pour caractères : antennes insérées en dehors de la face, im- médiatement en arrière des yeux, aussi longues que le corps : premier article cylindrique, aussi long que le deuxième qui est ovalaire; une soie à l'extrémité; ocel- les nuls; front grêle, plus long que large; élytres plus étroites que les ailes; pattes lengues, épineuses; abdo- men aplati en dessus. UGYoPE DE PERCHERON. Ugyops Percheronii, Burm. Corps d’un brun ferrugineux; extrémité des antennes d’un brun foncé; élytres et ailes diaphanes, avec les nervures roussâtres; pates rousses. Taille, deux lignes. De la Cochinchine. UHROCHS ou UHROX. ma. Même chose qu’Au- rochs. UKAKOU. Bor. Le genre ainsi nommé par Adanson est fondé sur le Bidens nivea, qui a été érigé posté- rieurement en un genre distinct par Rohr, sous le nom de Melanthera. F. ce mot. ULA. ins. Diptères. Genre de la famille des Tipulai- res, institué par Haliday, qui lui assigne pour carac- {ères : antennes avancées, composées de dix-sept arti- cles dont les deux basilaires courts et épais, les autres oblongs, presque égaux; palpes un peu courbées, for- mées de quatre articles dont le dernier fort long; ailes couchées et pubescentes. Ce genre se compose des Ti- pules à bec, de Meigen. ULA TRÈS-MOLLE. Ula mollissima, Hal. Il est d’un jaune cendré, avec les deux premiers articles des an- tennes jaunes, les autres sont pubescents, de même que les palpes; le corselet est jaune; l'abdomen est pubes- cent, brun, jaune à la base. On le trouve en Angle- terre. ULANTHE. Ulantha. Bot. Genre de la famille des Orchidées, institué par Hooker, qui lui assigne pour caractères : folioles extérieures du périgone semi-pé- taloïdes, l'intermédiaire aplatie et arquée, les latérales plus grandes, égales à leur base, onguiculées, étalées, dilatées au sommet, crispées, armées d’appendices pa- pilleux; folioles intérieures libres, fort courtes et un- dulato-crispées ; labelle en capuchon, trilobé, ongui- culé, lamellé, el parsemé de verrues coniques; gynos- tème libre,demi-cylindrique, allongé, un peu prolongé vers les deux côtés de sa base en une sorte de dent; stigmate presque quadrangulaire , à rostelle court et bifide; anthère dorsale, ovale, aiguë, biloculaire, à connectif épais, inséré entre le capuchon charnu du clinandre. ULANTHE A GRANDE FLEUR, Ulantha grandiflora, H. Sa Lige est dressée, garnie de feuilles oblongo-lancéo- ULI lées , striées; les fleurs sont belles, grandes et réunies en épi. Des Antilles. ULASSIUM. Bor. L’Arbre mentionné sous ce nom par Rumpb, a été cité par Loureiro comme appartenant à son genre Echinus. V. ce mot. ULCERARIA.Bor. Selon Ruell,les anciens nommaient ainsi le Ballota fœtida, vulgairement connu sous le nom de Marrube noir. 77. BALLOTE. ULCINUM. 8orT. (Ruell.) Synonyme ancien de Jacin- the. ULÉIOTE. Uleïota. ins. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Tétramères, famille des Platysomes, établi par Latreille, et auquel Fabricius a donné ensuite le nom de Brontes. Ce genre ressemble beaucoup aux Cucujes (7.ce mot); maisil en diffère par des antennes aussi longues que le corps, composées d'articles cylin- driques, allongés, dont le troisième est aussi long que les suivants; leurs palpes sont toutes filiformes et non terminées en massue; leur corps est aplali comme dans les Cucujes proprement dits; les mandibules des mâles, de l'espèce commune dans nos climats, ont extérieure- ment un prolongement en forme de corne longue et aiguë. ULÉÏOTE FLAVIPÈDE. Uleiola flavipes, Latr.; Brontes [lavipes, Fabr.; Cucujus flavipes, Oliv., Entoin., t.1v, Cucuj., p. 7, n° 6, pl. 1, fig. 6,a-b. Cet insecte est long de quatre lignes environ; sa couleur est fauve-marron plus ou moins clair. On le trouve sous les écorces des arbres morts, dans les forêts. ULEX. por. /. AJoNc. ULIDIE. Ulidia. ins. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Muscides, établi par Meigen qui lui assigne pour caractères : antennes in- clinées, petites, plus courtes que l’hypostonie, assez éloignées l’une de l’autre, composées de trois articles : les deux premiers petits, le troisième oblong, ellipti- que, comprimé, muni à sa base d’une soie dorsale nue; trompe presque entièrement rentrée dans la cavité buc- cale, géniculée; palpes aplaties, élargies à leur extré- mité, un peu veluessur leurs bords; hypostome descen- dant au-dessous des yeux,rugueux, rétréci au milieu, le bord de la bouche nu et relevé; front très-large, plat, rugueux; yeux ronds; trois ocelles placés en trianglesurle vertex; corps presque nu,ayantseulement quelques poils courts, épars; prothorax séparé du méso- thorax par une suture transversale; ailes couchées pa- rallèlement sur le corps pendant le repos, velues vues au microscope; abdomen ovale, légèrement déprimé, composé de quatre segments outre l'anus; celui-ci ob- tus dans les mâles et terminé dans les femelles par une tarière articulée; pattes de longueur moyenne. ULIDIE FLORALE. Ulidia demandata, Meig., t. v, p. 586, pl. 55, fig. 12; Z'ephritis demandata, Fab. Sa tête esl fauve; son corselet d’un vert doré; ses pates et son abdomen d’un vert luisant. Taille, deux lignes. Europe. ULIDITES. 1xs. L’un des groupes établis par Brullé, dans la tribu des Muscides, de la classe des insectes Diptères. Ce groupe comprendles genres T'hyreophora, Aclora, Cœtopa, Gy mnopoda et Ulidia, dans lesquels on observe la réunion des caractères suivants : tête ee Ma CT NE ULM large; antennes courtes, insérées sous une saillie du front, ayant leur dernier article lenticulaire ou patel- liforme, le style nu, composé de deux articles. ULLOA. Bor. Les auteurs de la Flore du Pérou avaient constitué un genre nouveau sous le nom de Juanulloa, lequel fut modifié par Persoon en celui d'Ulloa, admis par les botanistes de l’époque actuelle. Ce genre, qui appartient à la famille des Solanées et à la Pentandrie Monogynie, L., offre les caractères essentiels suivants: calice ovoïde, rentlé, divisé profondément en cinq seg- ments; corolle tubuleuse, gibbeuse à l'entrée; stigmate oblong ; baie biloculaire, recouverte par le calice qui s’est agrandi; graines réniformes.L’Ul/oa parasitica, Pers., Synops., 1, p. 218, Juanulloa parasitica, Ruiz et Pav., F1. Peruv., 2,p. 47, tab. 185, est une plante du Pérou, à feuilles oblongues, acuminées, à fleurs rouges disposées en grappes pendantes. ULLOBUS. Bor. L'une des sections du genre Guel- tarda, de la famille des Rubiacées. ULLUCUS. 2or. Genre de la famille des Portulacées, décrit par Lozano dans le Journal de la Nouvelle-Gre- nade, en 1809, p. 185, et adopté par De Candolle avec les caractères suivants : calice à deux sépales opposés, presque arrondis, concaves, transparents, colorés et caducs. Corolle à cinq pétales plus longs que le calice, cordiformes, plus étroits au sommet, réunis légère- ment à la base en un tube très-court. Cinq étamines, dont les filets sont très-courts, les anthères bilocu- laires et dressées. Ovaire presque globuleux, portantun style filiforme, de la longueur des élamines, et un sligmate simple. Capsule uniloculaire, ne renfermant qu’une seule graine oblongue. Ge genre est encore {rop peu connu, quant à ses caractères carpologiques, pour que son admission soil bien définitive. Il se rapproche par la fleur du Claytonia, ef par le fruit du Portulaca- ria. L'Ullucus tuberosus, ainsi nommé à cause de sa racine tubéreuse comestible, est une plante herbacée que l’on cultive dans les jardins de la province de Quito, où on la nomme Ulluco et Melluco. ULMACÉES. or. La famille établie sous ce nom et qui a pour type le genre Ulnus, à été réunie à la fa- mille des Urticées dont elle forme une tribu. #. URTI- CÉES. ULMAIRE. Ulmaria. por. Une belle espèce de Spi- ræa, connue sous le nom de Reine des prés, formail autrefois un genre distinct sous le nom d’Ulmnaria. Il n’est plus qu’une section du genre Spiræa. V. ce mot. ULMINE. cuim. oRG. Subslance signalée, en 1797, dans l’écorce de l'Orme, par Vauquelin qui lui trou- vait de l’analogie avec les Gommes, mais qui l'avait caractérisée essentiellement par la propriété d’être pré- cipilée par les Acides, et de ne pas donner d’Acide lors- qu'on la meltait sur des charbons ardents. En 1804, Klaproth examina de nouveau cette matière, el lui re- connut diverses qualilés qui la firent admettre comme principe immédiat par la plupart des chimistes, et no- tamment par Berzélius, Smithson et Braconnot. Celui- ci annonça qu'on pouvait la produire artificiellement en traitant le Ligneux par la Potasse. Dans le troisième volume des Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Paris, p. 26 et 244, Raspail a publié des observa- ULO 575 Lions sur la conversion des téguments de fécule en vé- rilable Ulmine, par l’action de l’Acide hydrochlorique. Il en résulte que l’Ulmine, au lieu d’être considérée comme une substance immédiate particulière, n’est que de la Gomme ou du Ligneux alléré par les Acides, mais dont toutes les parties n’ont pas élé attaquées. C’est ce qui fait que l'Ulmine présente beaucoup de variétés dans ses couleurs et ses prélendues propriétés chimiques, qu’elle doit à la présence des Acides natu- rels ou étrangers, qui ont agi sur la substance gom- meuse ou ligneuse. Une opinion contraire a été émise par P. Boullay fils sur l'Ulmine. Ce chimiste s’est assuré que ce corps était un Acide particulier (Acide ulmique), très-analogue à l’Acide gallique, mais qui en diffère par un degré de saturation beaucoup plus faible. Il a même déterminé plusieurs des sels que cet Acide forme avec divers Oxydes métalliques. Cette découverte, sur la nature de l'Ulmine, à ceci d’important pour l’agri- culture qu'elle donne à penser que les substances nu- trilives des végétaux sont introduites par les racines à l’état d’Ulmates solubles dans l’eau. ULMINIUM. Bor. ross. Nom donné par Unger à des corps ligneux fossiles qu’il a observés dans les forma- Lions lerliaires, qui avoisinent Joachimsthal en Bohême. ULMUS. 8oT. /. ORME. ULOBORE. Uloborus. ARACuN. Genre de l’ordre des Pulmonaires, famille des Fileuses, établi par Latreille, et auquel il donne pour caractères (Règne Animal, nou- velle édition) : les quatre yeux postérieurs placés à in- tervalles égaux, sur une ligne droite, et les deux laté- raux de la première ligne plus rapprochés du bord antérieur du corselel que les deux compris entre eux, de sorte que cette ligne est arquée en arrière; mâchoi- res, ainsi que celles des Épéires, commençant à s’élar- gir un peu au-dessus de leur base et se Lerminant en forme de pelote ou de spatule; tarses des trois dernières paires de pattes se lerminant par un seul ongle, et le premier article des deux pattes postérieures ayant une rangée de pelits crins. Le corps de ces Araignées est allongé et presque cylindrique ; elles se placent au cen- tre de leur toile et portent en avant et en ligne droite leurs quatre pieds antérieurs, tandis que les quatre pos- térieurs sont dirigés en sens opposé, el que les inter- médiaires ou ceux de la troisième paire sont étendus latéralement. Dès qu'une Mouche ou un autre insecte est empêtré dans leurs fils, elles l’emmaillottent en un instant el le sucent ensuite à leur aise. Leur cocon est allongé, étroit et anguleux sur ses bords; elles le sus- pendent verticalement par un des bouts du réseau. On ne connait qu’une espèce de ce genre. ULOBORE DE WALKENAER. Uloborus Walkenaerius, Latr., Gener. Crust. et Ins., t. 1, p. 110, Règne Ani- mal. Cette Arachnide est longue de cinq lignes, d’un jaunâtre roussâtre, couverte d’un duvet soyeux for- mant sur le dessus de l'abdomen deux séries de petits faisceaux ; il y a des anneaux plus päles aux pieds. On la trouve dans les bois, au midi de la France. ULOCÈRE. Ulocerus. 1xs. Genre d'insectes Coléop- tères tétramères, de la famille des Curculionides, groupe des Brentides, établi par Dalman qui lui donne pour caractères essentiels : tête prolongée devant et derrière 574 ULO les yeux; rostre court, avancé, presque tubulé; an- tennes courtes, épaisses, écailleuses. à massue solide et petite; rostre court, avancé, presque tubulé; corps très-allongé, presque cylindrique, écailleux, ailé; cor- selel presque cylindrique; élytres très-longues, cylin- driques, tuberculeuses près de l'extrémité; pattes lon- gues et fortes ; cuisses renflées ; jambes souvent com- primées; tarses spongieux en dessous, à pénullième article en cœur et bilobé; crochets forts. ULocÈre pécaiRé. Ulocerus laceratus, Dalm. Son corps est blanchâtre; sa (êle el son corselet sont noirs et sillonnés ; ses antennes sont noires, comprimées, di- latées vers le milieu; ses patles sont robustes; ses cuisses sont renflées en dessous. Taille, huit lignes. Du Brésil. ULODENDRON. Bot. ross. Lindley et Hutton ont formé sous ce nom, dans leur Flore fossile, un genre qui appartient à la famille des Fougères el dont les restes se distinguent par une lige non cannelée, cou- verte d'empreintes rhomhoïdales, par des cicatrices ré- sultant des cônes circulaires. Les Ulodendrons se ren- contrent assez fréquemment dans les Schistes des houillères. ULOME. Uloma. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Hétéromères, famille des Taxicornes, établi par Megerle pour les espèces de Phaléries de La- treille qui ont le corps ovale, aplali et allongé. #7. Pna- LÉRIE. ULONATES. Ulonata. ins. Fabricius donne ce nom à la seconde classe des insectes. Celte classe corres- pond à l’ordre des Orthoptères, d'Olivier et de Latreille. F. ORTHOPTÈRES. ULOPE. Ulopa. 1xs. Ce genre a été établi par Ger- mar, dans le Magasin entomologique, pour un pelil insecte de l’ordre des Hémiptères, section des Homop- tères, famille des Cicadaires , tribu des Cicadelles. Ses caractères sont, d’après l'Encyclopédie méthodique : antennes courtes, très-écartées lune de l’autre, insé- rées entre les yeux, chacune dans une cavité, compo- sées de trois articles : les deux premiers fort courts, épais; le troisième presque cylindrique, terminé par une soie assez longue, qui se dirige vers le plan de po- silion; bec court, cylindrique, un peu déprime, s’éten- dant sous la poitrine dans le repos ; son extrémilé diri- gée vers la partie postérieure du corps, soutenu par une grande lame qui cache la base et le chaperon en entier ; Lêle plus large que le corselet, déprimée en des- sus, ses bords tranchants; yeux grands, saillants, oblongs, placés aux angles postérieurs de la tête; deux ocelles peu distinets, et placés tellement près du bord postérieur de la tête, qu’ils peuvent souvent être re- couverts par la parlie antérieure du corselet; celui-ci courl, en carré transversal; écusson triangulaire ; ély- tres longues, un peu en forme de coquilles, convexes dans leur milieu, un peu réticulées ; point d'ailes; ab- domen convexe en dessus ; ventre ayant un rebord la- {éral (rès-marqué; anus des femelles grand, ayant une fente longitudinale ; celui des mâles garni de crochets; pattes de longueur moyenne: les postérieures ne parais- sant point propres à sauter; leurs jambes et leurs tarses entièrement dépourvus d’épines et sans dilata- UE O tion; {arses de trois articles, le dernier muni de deux crochets épais. ULOPE DES BRUYÈRES. U/opa ericelorum, Serv. et St.-Farg., Encycl.; Ulopa obtecta,Germ., Mag. Entom. Halle, 1818, p.54, no 1. Elle est longue de deux lignes, &’un testacé roussâtre, ponctuée en dessus ; les élyires sont de couleur de poix, avec deux bandes irrégulières, blanchâtres. Elle est commune sur les bruyères en Europe. ULOPTÈRE. Uloptera. Bot. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Fenzl, qui lui assigne pour caractères : bord du calice découpé en cinq dents trian- gulaires, aiguës et persistantes; pélales oblongs, cana- liculés au sommet de manière à former nne découpure qui se recourbe en dehors et se prolonge en carène au dedans; le fruit est orbiculaire, ailé de chaque côté, à dos plano-comprimé; stylopode disciforme, à bord plissé et crénelé; styles étalés ; méricarpes marqués de cinq paires de côtes dont les trois dorsales sont fili- formes ou finement crétées ; les latérales sont plus effa- cées el moins aiguës; les ailes marginales sont grandes, découpées, dentelées el marquées de bandes rugueuses ; semence aplalie, enveloppée d’un péricarpe; carpo- phore bipartite. ULOPTÈRE DE LA MÉSOPOTAMIE. U/optera Mesopola- #mica, Fenzl. C’est une plante herbacée, à feuilles trois ou quatre fois pennées et découpées, dont les lobes sont épais, lancéolés ou linéaires, avec les pétioles seabres ; les rayons de l’ombelle sont inégaux; les involucres et involucelles sont formés de cinq folioles herbacées et persistantes ; les fleurs sont d’un jaune orangé; les fruils sont très-grands. ULOSOME. Ulosomus. 1xs. Genre de l’ordre des Coiéoptères établi aux dépens des Charansons, de Linné. F7, RAYNCHOPHORES. ULOSPERMUM. Bor. Le genre ainsi nommé par Link est fondé sur le Conium dichotomum, Desf., qui a été rapporté au Xrubera, établi antérieurement par Hoff- mann, mais que Sprengel a réuni au Cachrys. V. Ga- CHRYDE. ULOTA. BoT. ( A/ousses.) Genre très-voisin des Or- thotrichum , établi par Mohr, adopté par Bridel, Hooker et Greville. Il a pour type lOréthotrichum crispum, de Hedwig,el ne diffère des vrais Orthotrics que par sa coiffe glabre, laciniée à sa base. On rap- porte à ce genre, outre l’espèce citée, l'Orthotrichum Drummondi, YOrthotrichum curvifolia el l'Ortho- trichum Ludiwigii. V. ORTHOTRIC. ULOTHRICE. Ulothriæ. got. Genre de la famille des Algues, formé par Kutzing aux dépens du grand genre Conferva. pour un petit groupe qui se distingue parmi les espèces à fils simples, par des caractères constants. Dans les véritables Conferves, les articulations sont séparées par une cloison qui ne se trouve point dans les Ulothrix, les Sphæroplea et les Zygnema. Dans toutes les espèces qui font partie du genre établi par Kutzing, les fils sont courbés, crispés ou tordus, la longueur des articulations n’en surpasse point le dia- mètre et ce dernier caractère les rapproche des oscil- latoires. Les filaments des Ulothrices sont dépourvus de mucus matrical, atténués, rigidiuscules, arliculés ; ULV la masse sporacée interne est ordinairement disposée par bandes ou se divise en globules. Les Con/erva te- nuissima, muralis, zonata, elc., appartiennent à ce genre. ULRICIA. or. Jacquin a fondé sous ce nom un genre ayant pour Lype l’Æorminum caulescens , d'Ortega, mais qui n’a pas été adopté. ULRIQUE 1Ns. (Geoffroy.) 7. AGRION. ULTICANA.BoT.Un des noins anciens de la Belladone. ULTIME. Ultimus. moi. Montfort a donné ce nom à des espèces de Coquilles que la plupart des conchy- liologistes ne distinguent pas des Ovules. ULULA. o1s. Ce nom, qui est synonyme de Hulotte, espèce de Chouette, a été étendu par Cuvier à une sous- division du genre Sérix, qui comprend des espèces intermédiaires des Chouettes et des Hiboux ; telles sont les Ulula laponica el Ulula nebulosa. ULUXIA. or. Ce nom a été proposé par Jussieu en remplacement de celui de Columellia, de Ruiz et Pa- von, parce qu’il existait déjà en botanique des noms semblables ou à peu près semblables, Ÿ. COLUMELLIE. ULVA. BOT. /’. ULVE. ULVACÉES. BoT. (Æydrophytes.) L'une des familles de l’ordre des Floridées, voisine des Délesséries, Linné avait donné pour caractères d’un genre d’Algues qu'il forma sous le nom d’Ulva, la fructification répandue dans une expansion membraneuse; el comme le peu d'espèces que mentionna ce législateur se trouvèrent être vertes el formées de simples expansions, les bota- nistes après lui accumulèrent dans ce genre Loutes les plantes aquatiques membraneuses ou de couleur verte; aussi les êtres les plus disparales, tels que les Spon- godies, les Aspérococques, les Bryopsidées, des Lami- naires, des Flabellaires, des Padines et jusqu'à des Conferves, devinrent des Ulves. Lamouroux commença à éliminer d’un groupe si mal assorti une partie de ce qui n’y pouvait demeurer, et l’élevant au rang d'ordre, en le caractérisant toujours par sa couleur verte, ne laissa pas que d'y admettre des plantes brunâtres et des plantes violettes. Les Ulves ne sont guère que des Haly- ménies d’une autre teinte, et c’est par une sorte de concession faile à l’usage qu’on les en à séparés pour n’y admettre, sans égard à la couleur, que des Hydro- phytes dont les expansions non tubuleuses, gélatino- membraneuses, devenant minces et plus transparentes avec l’âge, dépourvues de nervures, constituées par une globuline juxtaposée (rès-pressée, sans qu'un ré- seau fibrillaire la paraisse lier, et dans lesquelles les propagules se groupent en gongyles épars el irrégu- liers, ou d’autres fois rapprochés deux par deux et quatre par quatre, disposition qui fournit d'excellents moyens de distinctions génériques. Du reste, les Ulva- cées n’ont pas une consistance plus herbacée que les autres Hydrophytes, ainsi qu’on le répète sans cesse. Par les caractères ci-dessus, on en éloigne les espèces tubuleuses qu’on avait l'habitude d'y rapporter : on p'y admet que les seuls genres Anadyomene, Por- phyra, Ulva et Caulerpa. ULVASTRUM. BoT. L’une des sections du Ulva, de la famiile des Algues. 7, ULVE. genre ULVE. Ulva. or. (Hydrophytes.) Ge genre répond UN C 575 au Phylloma de Link, et ses caractères sont : fronde plane, composée d’une expansion membraneuse, unie sur la lame, ondulée ou crispée sur les bords, sans tige bien prononcée, ayant les gongyles très-petits, dis- posés quatre par quatre dans son étendue. Les Ulves sont à peu près cosmopoliles; on en frouve sur Lous les rivages du monde. Les espèces se ressemblent beau- coup, et sont très-difficiles à distinguer. Les Ulva la- tissima, lactuca, umbilicalis, nemetoidea, jasciata, sont les principales espèces des rivages européens ; les Ulva intestinalis, clathrala, compressa, etc., des auteurs, appartiennent au genre Solénie (F. ce mot), Llœæa. de Fries. ULYSSE. 1vs. Espèce du genre Papillon. UMBILICARIA. BOT. 77. GYROPHORE et OMBILICAIRE. UMBILICITES. mozz. Dénomination employée par les anciens auteurs pour désigner des Coquilles fossiles, des genres Cyclostome et Hélice. UMBILICUS. 8or. Linné avait réuni à son genre Co- tyledonV'Umbilicus-Feneris des anciens auteurs. Gette plante est devenue le {ype d'un genre distinct dans la famille des Crassulacées, et qui présente les caractères suivants : calice divisé profondément en cinq segments; corolle campanulée, à cinq lobes ovales, aigus, dressés; dix élamines insérées sur la corolle; einq écailles ob- Luses; fruit composé de cinq carpelles amincis au som- met, terminés par des styles subulés. Dans la revue de la famille des Crassulacées el dans le troisième voluine de son Prodromus, le professeur De Candolle à partagé le genre Unbilicus en quatre sections qu’il a nommées Hosuluria, Mucizonia, Coly te et Orostachys. Ce der- nier nom élail celui d’un genre proposé par Fischer de Gorenki,el fondé sur le Crassula spinosa, ainsi qu'une autre espèce nouvelle. Les Uibilicus, au nombre de treize espèces, sont des plantes grasses her- bacces, la plupart indigènes des contrées orientales, L'Unbilicus pendulinus, DC., Plant. grass., (ab. 156, et l'Umbilicus erectus, DC., FI Fr., qui avaient été confondus en une seule espèce par Linné. sont les prin- cipales espèces du genre, el les seules que l'on trouve dans la France méridionale et occidentale. UMBLE. pois. 7. OmeLe. UMBRACULE. Unbraculun. vor. Disque pédoneulé quisoutient la fructification des Marchanties. f.ce mot, UMBRACULIFORME. Uinbraculiformis. BoT. Se dit d’un organe qui présente la forme d’un éventaii. UMBKE. REPr. Espèce du genre Agaime. UMSEMA. BoT. Un genre a été proposé inutilement sous ce nom, par Raffinesque, pour y placer le Ponre- deria cordata, L. UNAU. ma. Espèce et sous-genre de Bradype. 7. mot. UNCARIA. 8oT. Schreber a remplacé inutilement, par ce nom, celui d'Ourouparia qui a été donné par Au- blet à un genre que l’on a réuni au Nauclea. de Linné. P, NaucLée. Depuis Burchell a reproduit un nouveau genre Uncaria dans la famiile des Persontes, el il le caractérise ainsi: calice à cinq divisions linéaires et aiguës; corolle hypogyne, infundibuliforme, à tube fort rétréci à sa base, avec son limbe partagé en cinq découpures arrondies et aiguës; quatre étamines didy- ce 576 UND names, insérées au lube de la corolle. Le fruit consiste en une capsule ligneuse, à deux loges, dont les cloisons sont indiquées extérieurement par des ailes membra- neuses, qui forment un prolongement des angles; se- mences oblongues, anguleuses, rugueuses. Les Unca- ria, connues jusqu'ici, appartiennent toutes au cap de Bonne-Espérance; ce sont des plantes herbacées, à tiges quelque peu rameuses, marquées, ainsi que les feuilles, de nombreux points blancs. UNCIFORME. Unciformis. Bot. Qui a la forme d’un ongle. UNCINAIRE. Uncinaria. 1NTEsT. Genre établi par Frœælich et adopté par Gmelin, renfermant deux espèces que Rudolphi a réunies aux Strongles sous les noms de Strongles tetragonocephalus et criniformis. UNCINÉ. Uncinatus. Bot. C'est-à-dire qui est ter- miné en pointe crochue. UNCINIE. Uncinia. 80T. Persoon (Ænchirid., 11, p. 554) a établi sous ce nom un genre qui comprend quelques Carex exotiques, tels que les Carex uncinata, hamata el erinacea, qui croissent à la Nouvelle-Zé- lande, au Chili et dans les Antilles. En l’adoptant et en y ajoutant trois nouvelles espèces de la Nouvelle-Hol- lande, R. Brown a observé que ce genre ne diffère du Carex que par la présence de l’arêle qui ne prend pas naissance sur la base de l’écaille, comme Willdenow el Persoon l'ont prétendu, mais qui est vraiment hypo- gyne, insérée entre le périanthe à son côLé extérieur. UNCIOLE. Unciola. crusT. Genre de la famille des Podocérides, institué par Say, qui lui donne pour ca- ractères : paltes de la première paire préhensiles et subchéliformes ; celles de la seconde paire terminées par une main adaclyle, porlant à son extrémité deux petites pointes crochues; premier article des six der- nières pattes fort étroit; corps peu ou point comprimé sur les côtés, avec l'extrémité postérieure terminée par deux filets latéraux et un filet intermédiaire bifide. UNCITE. mour. Defrance (Dict. des Sc. nal.) propose d'établir ce genre pour une espèce de Coquille fossile, rangée jusqu’à ce jour parmi les Térébratules, et dési- gnée par Schlotheim (Petrefactenkunde, pl. 9, fig. 1) sous le nom de Z'erebratula Gryphus. Ses caractères seraient : coquille bivalve, libre? inéquivalve, régu- lière; la plus grande valve ayant un crochet avancé, courbé, non percé à son sommel; celui de la plus pe- tite valve se courbant et s’enfonçant dans le talon de la plus grande; charnière..…., de laquelle dépendent deux pièces osseuses minces, en forme de faux, qui s’avan- cent dans la plus petite valve; un enfoncement consi- dérable de chaque cêté se trouvant placé au bord anté- rieur et au bord postérieur. L'espèce unique porte le nom d’UNCITE GRYrPnon, Uncites Gryphus. Quelques individus ont près de trois pouces de longueur. UNDAIRE. Undaria. roxyr. Oken, dans son Manuel d'histoire naturelle zoologique, 1, p. 699, a établi sous ce nom un genre pour les Madrepora agaricites, L., et Madrepora undata, Soland. Le premier appartient au genre Pavontia de Lamarck, et le second au genre Agaricia. V. ces mots. UNDINA. 8or. (Æydrophytes.) Fries a établi sous ce nom un genre qui comprend plusieurs espèces de U NI plantes rapportées par divers auteurs au genre Nos- (och, et qui croissent sous l’eau. Outre cette différence dans le milieu dans lequel elles habitent, elles diffèrent des vrais Nostochs par leur fronde moins foliacée, plus molle, plus gélatineuse. Cependant les caractères qui les distinguent des véritables Nostochs, tels que le Vos- toch commune, ne sont pas assez bien précisés pour qu’on puisse considérer ce genre comme définitivement établi. UNEDO. 8oT. L’Arbousier ordinaire portait ce nom dans les anciens auteurs. Linné a’ employé le mot Unedo comme nom spécifique. UNGÉRIE. Ungeria. not. Genre de la famille des Sterculiacées, institué par Schott et Endlicher, qui lui ont assigné pour caractères : calice clavato-campanulé, dont le limbe est subbilabié, à cinq divisions valvées avant l’épanouissement ; corolle composée de cinq pé- tales hypogynes, dont les onglets sont aussi longs que le tube; tube staminal allongé, soudé avec le carpo- phore, dont le sommet s’évase en une sorte d’urne à cinq divisions, portant chacune trois anthères ex- trorses, hiloculaires, adnées , à loges divariquées et transversalement bivalves; ovaire stipité, dont le car- pophore est soudé au tube staminal; il est à cinq lobes, avec autant de loges renfermant chacune un ovule in- séré à l'angle central; cinq styles courts et réunis; stigmates simples. Le fruit est une capsule coriace, à cinq angles, à cinq loges et à cinq valves eloisonnées vers le milieu ; semences solitaires dans chaque loge, ovato-globuleuses, à test coriace et lisse ; ombilic ven- tral; embryon placé dans un albumen abondant. UNGËRIE FLORIBONDE. Ungeria floribunda, Schott et Endi. C’est un arbre de médiocre hauteur ; ses feuilles sont alternes, péliolées, obovales, elliptiques, assez épaisses, coriaces, très-entières, glabres et brillantes en dessus, glauques el tomenteuses en dessous, à sti- pules fugaces. Les fleurs sont d'un rouge de rose, ré- unies en grand nombre, formant une panicule serrée. De l'ile de Norfolk. UNGUENTARIA. BoT. Au temps de G. Bauhin, on connaissait sous ce nom, à Paris, une espèce d’Aurone (Abrotanum) employée à des usages pharmaceutiques. UNGUICULARIA. por. L’une des sections du genre Vigna, de la famille des Légumineuses. UNI. pois. Espèce du genre Lophie. UNIBRANCHAPERTURE.Unibranchaperlurus.rois. (Lacépède.) Synonyme de Synbranche. F. ce mot el MURÈNE. UNICORNE. am. Même chose que Licorne. UNICORNUS. mozc. (Montfort.) #. Licorne et Mono- CÉROS. UNIFLORE. Bot. On dit d’une tige ou d’un pédoncule qu'ils sont Uniflores, lorsqu'ils se terminent par une seule fleur; une spathe ou une glume est Uniflore quand elle renferme une seule fleur, etc. UNIFOLIOLÉE. Bor. Une feuille composée peut être réduite à une seule foliole; telles sont par exemple celles des Orangers, des Citronniers, du Rosa stün- plicifolia, ete. On reconnaît une feuille composée Uni- foliolée en ce qu'elle est articulée au sommet du pétiole qui la porte et surtout par analogie, parce que les au- UNO tres espèces du même genre ou de la même famille ont les feuilles pinnées. UNIFOLIUM. nor. (Dodoens, Daléchamp.) Synonyme de Convallaria bifolia, dont Desfontaines a fait le genre Maiïanthemum. UNIJUGUÉ. Une feuille est Unijuguée lorsque son pétiole porte aussi une autre foliole en tout semblable, formant la paire. UNILOCULAIRE. Organe qui n’est divisé par aucune cloison, qui n’a qu’une cavité pure et simple, que l’on connaît sous le nom de loge. UNIO. moLL. 7. MULETTE. UNIOLA. 2oT. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., offrant les caractères es- sentiels suivants : épillets extrêmement comprimés, composés de plusieurs fleurs sur deux rangées; quel- ques écailles inférieures stériles. Valves de la lépicène plus courtes que celles de la glume; celles-ci presque ovales, en carène ; l’inférieure échancrée et tronquée, portant une pointe dans léchancrure; la supérieure subulée, dentée ou bifide au sommet ; deux écailles ou soies hypogynes; trois étamines; ovaire échancré, portant deux styles et deux stigmatles en pinceau; ca- riopse turbinée, non sillonnée, à deux cornes. Le genre Uniola a été confondu par Lamarck avec les Briza, et par d’autres avec les Poa; mais il se distingue suffi- samment de ces deux genres par les caractères qui viennent d’être énoncés et par un port particulier. Les espèces sur lesquelles il à été fondé (Uniola panicu- lata, spicata, mucronata) sont des plantes qui crois- sent dans l'Amérique septentrionale et dans les Indes orientales. R. Brown a réuni au Poa l'Uniola disticho- phylla de Labillardière. UNIPELTÉS. Unipeltata. crusr. Nom donné par La- treille à une famille de Stomapcdes renfermant les genres Squille, Gonodactyle, Coronide, Érychte el Alique. UNIPÉTALE (CoROLLE). BoT. On appelle ainsi une corolle appartenant au type polypétale, mais qui ne se compose que d’un seul pétale, par l'avortement des quatre autres; telle est, par exemple, la corolle de l'amorpha et de quelques autres Légumineuses. UNIQUE. mozL. Coquille (Murex perversus, L.) dont les tours s’enroulent de droite à gauche au lieu de le faire de gauche à droite. Elle appartient au genre Py- rule. F7, ce mot. UNISEMA. sorT. Le genre proposé sous ce nom par Raffinesque, dans la famille des Pontédériacées, a été réuni au genre Pontederia, de l’une des sections duquel il est devenu le (ype. UNISEXUELLES. Bot. Par opposition à Hermaphro- dites. 7”.ce mot et FLEURS. UNIVALVES. moLL. C’est le nom sous lequel on dé- signe communément les coquilles composées d’une seule pièce. F. COQUILLES. UNIVALVES. Univalvia. crusr. Ce nom a été donné par Latreille à la première famille de l’ordre des Lo- phiropodes. Elle renferme le genre Cyclope. UNOGATES. Unogata. ARACHN. Sous ce nom, Fabri- cius désigne la septième classe des Insectes ; il la carac- térise de la manière suivante : deux palpes avancées; UPÉ 577 mâchoires cornées, onguiculées. Il la compose des genres Trombidion, Araignée, Phalangie, Tarentule et Scorpion. UNONA. 8oT. Ce genre, de la famille des Anonacées, a été augmenté par Dunal et De Candolle d’un grand nombre d'espèces que les auteurs avaient décrites sous le nom générique d'Uvarta. Dans sa Flore de Java, Blume n’a pas adopté celle opinion, et il a replacé ces plantes parmi les Uvaria, parce que le caractère tiré de la consistance du fruit. succulent dans les Uvaria, sec dans les Unoña, et la disposition des graines sur une simple rangée dans les Unona, et sur deux ran- gées dans les Uvaria, n’a aucune valeur. Il réduit le genre Unona aux espèces qui ont les carpelles allongés et moniliformes, ce qui semble correspondre à la se- conde section de Dunai, nommée Desmos, parce que le genre Desmos, de Loureiro, y a été réuni. Si on se rallie à l’opinion de Blume, il faudra reporter environ les trois quarts des Unona, de Dunal, parmiles Uvaria, el conséquemment regarder comme synonymes de ce dernier genre le Marenteria, de Du Petit-Thouars, et le Xrokeria, de Necker. L’espèce la plus remarquable parmi les vrais Unona est l'Unona æthiopica, connue anciennement sous le nom de Piper œæthiopicum, à cause de son fruil aromatique et d’une saveur âcre, analogue à celle du vrai poivre; on lui donne dans le commerce ie nom de Maniguette. Les Unona croissent dans les diverses régions équatoriales : en Afrique, en Amérique et en Asie. Le Poivrier d'Éthiopie est très- abondant, non-seulement en Éthiopie, mais sur les côtes occidentales de l’Afrique tropicale. UNXIE. Unæia.por. Genre de la famille des Synan- thérées, tribu des Hélianthées-Millériées, de Cassini, offrant les caractères essentiels suivants : involucre composé de cinq foiioles à peu près égales; réceptacle plan et nu; calathide composée au centre de cinq feu- rons hermaphrodiles, ou quelquefois mélés de mâles, et à corolle tubuleuse; à la circonférence, de cinq demi-fleurons femelles, à corolle ligulée ; akènes privés d’aigrelte. Ce genre ne renferme que quatre ou cinq espèces, originaires de l'Amérique méridionale.L'Unæia camphorata, L. fils, sur laquelle le genre a été con- stitué, croit dans les terrains sablonneux de la Guiane hollandaise; elle répand une forte odeur de camphre. Les Unxies sont des plantes herbacées, à ramifications opposées, dicholomes, à feuilles opposées, entières ou divisées, à fleurs jaunes, terminales et axillaires. UOLIN. BoT. /”. PIMELEA. UPAS. roT. C’est un des noms que portent, à Java, diverses espèces végétales, dont les habitants se servent pour empoisonner leurs armes de guerre et de chasse. Parmi ces poisons, deux surtout sont célèbres par leur activité. Ce sont les Upas Antiar et Tieulé, qui pro- viennent de plantes appartenant aux genres Antiaris el Sérychnos. UPATA. BOT. (Adanson.) 7. AVICENNIE. UPÉNÉE. Upeneus. pois. Ce genre d’Acanthoptéry- giens, de la famille des Percoïdes à ventrales abdomi- nales, a été institué par Cuvier pour certaines espèces de Mulles des mers des pays chauds qui ont des dents aux deux mâchoires et qui en manquent souvent au 578 UP palais; leur opercule à une petite épine; il y a quatre rayons à leurs branchies, et ils possèdent une vessie natatoire. UPÉNÉE A DEUX BANDES. Upeneus bilæntatus, Guy. Ses dents sont en velours; sa tête est un peu déprimée vers les yeux; nageoires dorsale et caudale oblique- ment rayées de noir ; le corps est presque entièrement d'un rouge doré, avec des bandes argentées sur le dos; deux autres bandes argentées apparaissent en dessous de la ligne latérale. UPÉROTE. Uperotus. morr. Nom que Guettard avait proposé pour désigner les espèces de Coquilles que plus tard Lamarck a réunies sous le nom de Fistulane. F, ce mot. UPERRHIZA. Bor. (Lycoperdacées.) Genre établi par Bosc (Berl. Magaz., 2, p. 88, pl. 6, fig. 12), et qui est rapproché par Fries des Sclérodermes. Ses caractères sont les suivants : péridium subéreux, ayant une écorce distincte, couverte extérieurement de fibrilles qui se réunissent inférieurement pour former le stipe, s’ou- vrant irrégulièrement; filaments intérieurs entrelacés de manière à former des cellules oblongues, contour- nées, qui renferment des sporules libres. La seule espèce connue croit dans l'Amérique du Nord dans les lieux sablonneux. Elle à d'un à deux pouces de diamètre. Quelques espèces exotiques, peu connues, se rapportent peut-être à ce genre. UPIDE. Upis. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Héléromères, famille des Mélasomes, tribu des Ténébrionites, établi par Fabricius, et adopté par tous les entomologistes, avec ces caractères ; antennes insensiblement renflées vers l'extrémité, composées de onze articles : les septième, huilième, neuvième el dixième presque semi-globuleux, arrondis ; le onzième obliquement conique, ovale, pointu à son extrémité; labre apparent; palpes inégales : les maxillaires de quatre articles, les labiales de trois ; dernier article des quatre palpes un peu plus gros que les autres, cylin- drice-conique, comprimé; menton ovale, presque carré, son bord supérieur arrondi; têle assez forte, plus longue que large; yeux oblongs, placés aux bords laté- raux de la tête; corps allongé, point déprimé; corselet plus étroit que les élytres, surtout à sa jonction avec elles; écusson triangulaire ; élytres au moins trois fois plus longues que le corselet, leur partie La plus large étant au delà du milieu, recouvrant des ailes et l’ab- domen; celui-ci aplati en dessous; pattes allongées, minces; cuisses en massue allongée; jambes droites, presque dépourvues d’épines lerminales; tarses velus en dessous, leur dernier article muni de crochet. L’es- pèce type de ce genre se trouve en Suède, dans les Bolets ligneux; c’est l'UPIDE CÉRAMBOÏDE, Upis ceram- boides, de Fabricius et de tous les auteurs. UPOGÉBIE. Upogebia. crustr. Nom donné par Leach aux Crustacés qu'il désigne actuellement sous le nom de Gébie. . ce mot. UPTIOTE. Uptioles. ARACAN. Walkenaer a établi ce genre dans la famille des Aranéïdes, tribu des Tétrap- neumones, avec les caractères suivants : yeux au nom- bre de huit et placés sur trois lignes : les antérieurs petits, les quatre postérieurs plus gros, les deux de la UQU ligne postérieure sont plus écartés que ceux de la se- conde ligne, gros et portés latéralement sur une petite éminence du céphalothorax; lèvre trianguliforme, plus haute que large, non resserrée à sa base, arrondie à son extrémité; mâchoires droiles, courtes, dilatées et arrondies, recouvrant la lèvre et se touchant presque par les côtés internes, qui sont droits; pattes robustes, renfltes et médiocrement allongées. UPTIOTE DE SCurEIBER. Uptioles Schreiberi, Walck. Son céphalothorax est pelit, d'un rouge brunâtre, ren- flé, épais; ses mandibules sont resserrées entre les palpes, allongées et cylindriques; les pattes antérieu- res sont renflées et assez grosses, noirâtres, avec des taches orangées à leur extrémité; quatre tubercules cornés à l’extrémité postérieure de l'abdomen. Taille, une ligne et demie. On la trouve en Europe dans les broussailles. UPUCERTHIE. Upucerthia. o1s. Genre de l’ordre des Anisodactyles, institué par Isid. Geoffroy St-Hilaire qui lui assigne pour caractères : bec très long, assez comprimé, un peu élevé, arqué, non échancré; arêle de la mandibule supérieure formant une surface con- vexe, étroite, dont les bords sont parallèles; narines basales, latérales, de forme allongée et irrégulière, non recouvertes par des écailles, mais bornées en arrière par les plumes du front, qui s’avancent un peu sur les côtés du bec; tarses courts, nus, couverts de larges plaques où écussons ; ongle du pouce fort long, aigu, arqué et comprimé; queue légèrement arrondie, à douze rectrices dont les Liges sont rigides; ailes cour- tes, dépassant à peine le croupion : première rémige très-courte, les quatre suivantes presque égales. UPUCERTHIE DES BuISSONS. Upucerthia dumetosa. Plumage brun; sourcils fauves; gorge blanche, écail- lée de noir ; une grande tache blanchâtre au milieu du ventre; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De la Pa- {agonie. Cette espèce se lient dans les buissons où elle cherche dans les herbes les insectes dont elle se nour- rit. Elle perche peu, ne pénètre jamais dans les bois et se lient presque constamment autour des habita- tions. UPUPA. o1s. Synonyme de Huppe. #. ce mot. UPUPÉES. o1s. Lesson a établi sous ce nom une fa- mille de Passereaux, qui répond à celle des Huppes, de Guvier et des Épopsides, de Vieillot. UQUE. Uca. crusr. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Quadrilatères, établi par Latreille et différant des Tourlouroux el des Car- disomes par leurs pattes dont les secondes sont les plus longues de toutes et dont les suivantes diminuent en- suite progressivement. Les six articles de leurs pieds- mâchoires extérieurs sont découverts et droits; le troi- sième est un peu plus étroit que le précédent el non échancré à son sommet; le pédoncule du flagre est à dé- couvert. Le test des Uques est plus dilaté et plus bombé latéralementque celui des deux autres genres auxquels ils sont comparés; leurs cavités oculaires sont plus oblongues et n’ont point d’élévations ni de tubercules au canthus interne; le chaperon est demi-circulaire; le sommet de la cavité buccale est plus étroit et plus cin- tré el divisé en deux par une petite cloison. Les habi- f ri à à * URA tudes des Uques ne diffèrent pas de celles des Tour- louroux. f. ce mot. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre, c'est l'Uque Uca, Latr., Ocypode fossor, Latr., Hist. nat. des Crust.etdes Ins.; Cancer Uca, L.,el Cancer cordatus, figuré par Herbst, Xrabbon, L. 6, f. 58. On la trouve dans les marais de la Guiane. URACANTHE. Uracanthus. 1xs. Coléoplères Létra- mères; genre de la famille des Longicornes, établi par Hope qui lui assigne pour caractères : antennes fili- formes, presque aussi longues que le corps, ayant le premier article renflé, le deuxième très court et mono- liforme, les autres allongées et légèrement aplatis; mandibules aiguës et fort courtes; palpes égales, fili- formes, ayant leur dernier article long, à peine renffé el tronqué à l'extrémité; tête plus large que la partie antérieure du corselet, un peu prolongée en museau; corselet conico-cylindrique, avec les côtés pourvus d’un petit tubercule ; écusson petit, presque carré; ély- tres fort longues, parallèles, légèrement rétrécies dans leur milieu, avec les angles huméraux proéminent(s, l'extrémité tronquée el épineuse; pattes grêles; corps allongé, très-étroit; cuisses renflées en massue allon- gée; jambes un peu comprimées; tarses assez longs, avec leurs articles triangulaires. URACANTHE TRIANGULAIRE. Uracanthus triangula- ris, Hope. Il est brun, avec une ligne blanche et des tubercules sur le corselet; les élytres sont couvertes d’une pubescence blanchâtre, tranchant sur un fond d’un brun pourpré. Taille, quatorze lignes. De l'Au- stralie. URACANTHE PALE. Uracanthus pallens, Hope. Sa tête est couverte d’une pubescence blanchâtre, et l’on ob- serve sur le front une forte dépression canaliculée ; le corselet est marqué, de chaque côté, d'une ligne blan- che et armé de deux tubereules ; il a en outre des rides transversales; les élytres sont brunâtres et soyeuses, avec une lache triangulaire d’une nuance plus obscure sur chacune d'elles ; le dessous du corps est d’un brun soyeux; les cuisses sont un peu comprimées. Taille, dix lignes. URACANTHE BORDÉ. Uracanthus marginellus, Hope. Il est un peu plus petit que le précédent ; tout le dessus du corps est couvert d’un duvet brun; la tête est avan- cée et subcanaliculée entre les yeux; le corselel a des rides {ransversales et un tubercule de chaque côté; les élytres sont brunes, bordées d’une pubescence blan- châtre et brusquement tronquées au bout, avec des épines saillantes. URACHNE. por. Ce genre, établi par Trinius, dans la famille des Graminées, a été réuni au genre Peptathe- rum, de Palisot de Beauvois. 7. PEPTATHÈRE. URACONISE. miN.Substance jaune, pulvérulente, qui accompagne l'Uranesulfaté, à Joachimsthalen Bohème, et que l’on considère comme de l’Urane oxydé, hydraté ou hydroxydé. Elle est insoluble dans l'eau, attaquable par les Acides et se comportant comme les composés d'Urane. URALEPIS. por. L'une des sections Microlonchus, de la famille des Synanthérées. URALEPSIDE. Uralepsis. BoT. Nultall (Genera of north Amer., pl. 1, p.62) a constitué sous ce nom un URA 579 genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., qui est ainsi caractérisé : lépicène sca- rieuse, quelquefois cylindracée, plus courte que la glume, à deux valves, et renfermant deux à trois fleurs allernes et séparées; glume à deux valves très-inégales : l'extérieure à trois pointes, dont celle du milieu est beaucoup plus longue; l’intérieure plus courte, cour- bée en dedans; (rois élamines; deux styles; caryopse un peu gibbeuse. L’A4ira purpurea, de Walter et Elliott, est le type de ce nouveau genre, dans lequel l'auteur place une seconde espèce qu’il nomme Uralepsis aris- tulala. Ces plantes croissent dans l'Amérique septen- trionale. URALIER. por. Synonyme d'Anthocercis. URANANTHE. por. Le genre établi sous ce nom, par Gaudin, dans la famille des Gentianées, a été réuni au genre Gentiänua; il fait partie de la section des Crossocéphales. URANE. min. Corps simple, métallique, que l’on ne trouve dans la nature qu'à l’état de combinaison. La vérilable nature des minerais d'Urane a été longtemps méconnue. L'un d'eux, lUrane noir, qui forme aujour- d’hui la première espèce du genre, à été pris pour une variété de Blende, à laquelle on a donné le nom de Pech-Blende, Blende de Poix, à raison de sa couleur noire e{ de son éclal résineux. Un autre minerai, l'Ura- nile, en pelites lames vertes, a été regardé d'abord par les minéralogistes comme une sorte de Mica, puis par les chimistes comme un Muriate de Cuivre. Ce fut Kla- proth quile premier, en 1789. reconnut dans la Pech- Blende la présence d’un mélalnouveau, auquel il donna le nom d'Urane, tiré de celui de la planète Uranus, dont la découverte date à peu près du même temps. I a depuis retrouvé le même métal dans l'Uranite. Les minerais d'Urane se reconnaissent aisément, à l’aide du chalumeau, par la manière dont ils colorent le verre de Borax. Ils lui communiquent une teinte d’un jaune sombre, lorsqu'on les traite au feu d’oxydation, c'est- à-dire lorsqu'on les place dans la flamme intérieure, et ils le colorent au contraire en un vert sale, lorsqu'on fait agir sur eux la flamme extérieure. 11s ont d'’ail- leurs un autre caractère commun, tiré de leur disso- lubilité dans l'Acide nitrique : la solution à toujours une teinte légèrement jaunâtre; elle précipite en jaune par les Alcalis et en rouge de sang par le Ferro-Prus- siate de Potasse. L'Urane est peu répandu dans la na- ture. Il est cependant la base d’un genre minéralogique qui comprend maintenant quatre espèces, qui vont être décrites successivement. 1. URANE NoiR, Broch. el Brong.; Urane oxydulé, Haüy; la mine de Fer en Poix, de Kirwan. Cette espèce ne s’est encore offerte qu’en masses réniformes ou ma- melonnées, présentant quelquefois une texture feuille- tée dans un sens. Sa cassure est généralement con- choïde et inégale; sa couleur, ainsi que celle de sa poussière, est le brun-noirâtre; elle est opaque; son éclat est imparfaitement résineux ou métalloïde. Elle est facile à casser ; sa dureté est supérieure à celle de l’'Apatite et inférieure à celle du Feldspath adulaire; sa pesanteur spécifique est de 6,47. Elle est dissolubie avec effervescence dans l’Acide nitrique, qu’elle colore 580 URA légèrement en jaune; seule au chalumeau, elle ne fond point ; chauffée sur la pince de platine, elle colore en vert la flamme extérieure. Elle est composée de 94 par- ties d'Urane et de 6 d’Oxygène. On ne peut distinguer dans cette espèce que deux variétés, qui passent fré- quemment de l’une à l’autre: l’Urane noir concrétionné, en masses sublaminaires, à feuillets courbes, épais et dont les joints sont lisses et éelatants; l'Urane noir compacte, en masses amorphes, à cassure inégale et légèrement ondulée. L’Urane noir est une substance assez rare, qui appartient exclusivement aux lerrains primordiaux et qu’on n’a encore trouvée jusqu’à pré- sent que dans les filons métallifères, principalement dans les mines de Plomb et d'Argent, à Joachimsthal en Bohême, à Johanngeorgenstadt et dans d’autres mines de la Saxe; on la trouve aussi à Kongsberg, en Norwége ; dans le comté de Cornouailles et en Écosse. 2. URANE HYDROXYDÉ, Urane oxydé terreux, Haüy; Ocre d'Urane, Kirwan. Substance jaune, donnant de l’eau par la calcination, qui ne s’est encore présentée qu’en masses à Lexture terreuse, ou sous forme d’efflo- rescence, à la surface de l’Urane noir et de l'Urane phosphaté jaune. On n’a pas encore pu déterminer la quantité d'eau qu’elle contient. Suivant Beudant, l'Oxyde qui la compose est le Deutoxyde d'Urane à trois atomes d'Oxygène. Ses couleurs offrent différentes nuances de jaune et passent au rouge et au brun. Les variétés pulvérulentes sont pour la plupart d’un jaune citrin. Cette espèce a été observée principalement à Joachimsthal en Bohême, à Johanngeorgenstadt en Saxe, el à Saint-Yrieix, près de Limoges, en France. 8. URANE PHOSPHATÉ. Uranglimmer, Wern.; Uranite, Kirwan. C’est la substance qui a été décrite par Haüy sous le nom d’Urane oxydé. Il est peu de minéraux dont la détermination ait donné lieu à autant de mé- prises que celle de cette espèce. On l’a d’abord regar- dée comme une variété de Mica; Bergmann l’a prise ensuite pour un Muriate de Cuivre, et de Born pour un Oxyde de Bismuth; enfin, pendant longtemps les mi- néralogistes, se fondant sur l’analyse que Klaproth en a faile, se sont accordés à n’y voir qu’un Deutoxyde de Bismuth, jusqu’à ce que des analyses plus récentes, de R. Phillips, aient démontré dans cette substance la présence de l'Eau et de l’Acide phosphorique, résultat qui a été confirmé depuis par les recherches de plu- sieurs autres chimistes. Aussi a-t-elle reçu un grand nombre de noms différents. On l’a appelée successive- ment Mica vert, Chivre corné, Urane micacé, Uranite, Torbérite et Chalcolithe. L’Urane phosphaté est une substance d’un jaune citrin ou d'un vert d’émeraude, transparente ou transiucide, tendre, fragile et soluble sans effervescence dans l’Acide nitrique. Il a presque toujours une structure laminaire, dont les joints con- duisent à un prisme droit à bases carrées, dans lequel le rapport entre le côté de la base et la hauteur est à peu près celui de 5 à 16. Le clivage parallèle à la base est beaucoup plus net que les autres qui s’aperçoivent même assez difficilement ; son éclat est vif et perlé. Il est facile à casser, et cède à la pression de l’ongle; sa dureté est supérieure à celle du Gypse, et inférieure à URA celle du Calcaire spathique. Sa pesanteur spécifique va- rie de 2,19 à 5,115. Soumis dans le matras à l’action de la flamme du chalumeau, il donne de l’eau et devient d’un jaune paille et opaque; sur le charbon, il se bour- souffle légèrement, et se transforme en un globule noirâtre, dont la surface offre des traces de cristallisa- tion. Avec le Borax, il fond aisément en un verre trans- parent, coloré en vert-jaunâtre; il se dissout sans effer- vescence dans l’Acide nitrique, auquel il communique une leinte jaune. L'Urane phosphaté présente un grand nombre de variétés de formes, qui toutes portent l'empreinte d’un prisme eu d’un octaèdre à bases carrées. Phillips en a décrit plus de quarante; Haüy en indique seulement trois. Les cristaux sont en général très-pelits,et comme ils sont presque toujours terminés par une face perpen- diculaire à l’axe, ils s'offrent sous l'aspect de tables ou de petites lames rectangulaires, plus ou moins modifiées sur leurs angles.ou sur leurs bords. Les variélés de formes indéterminables et de structure se réduisent aux trois suivantes : l’Urane phosphaté lamelliforme, en petites lames irrégulières ou en pelites écailles, éparses ou groupées à la surface des Roches qui leur servent de gangue. L'Urane phosphaté flabelliforme : composé de petites lames implantées de champ et grou- pées en divergeant en manière d’éventail (Urane jaune). L'Urane phosphaté terreux, en pelites masses pulvéru- lentes et presque compactes, a la surface de l’Urane noir. — L'Urane phosphaté n’est jamais pur dans la nature : il est toujours mêlé ou, suivant Berzélius, combiné avec du sous-phosphate de Cuivre ou de Chaux, ce qui constitue deux variétés principales bien distinctes par leurs couleurs. 19 Urane vert ; Chalcolithe, de Werner; Urane Mica, de Kirwan. D'un vert d’'émeraude ou d’un vert d'herbe, quelquefois d’un vert jaunâtre. C’est presque unique- ment à cette variété qu’appartiennent les formes cris- tallines connues. Elle doit sa couleur verte au Cuivre. Elle est composée, d’après Phillips (variété du Cor- nouailles) : d’Acide phosphorique, 16; d'Oxyde d'Urane, 61; d'Oxyde de Cuivre, 9; et d'Eau, 14. L'Urane verlappartientexclusivement aux terrains primordiaux de cristallisation; il se trouve dans les filons métalli- fères,qui traversent les Pegmatites el autres Roches des terrains granitiques et micacés, principalement dans les mines d'Étain, d'Argent et de Cuivre, où il se pré- sente en cristaux implantés ou disséminés à la surface des diverses substances pierreuses ou métalliques, qui accompagnent le minerai. Il y forme quelquefois de petits noyaux composés de lames entrelacées; il a com- munément pour gangue le Silex corné, et s'associe fréquemment au Quartz, au Fluorite, au Feldspath, à l'Urane noir, au Cobalt oxydé et à différents minerais de Fer. On l’a d’abord découvert en Saxe, dans les filons argentifères de Schneeberg et de Johanngeorgen- sladt; dans les filons ferrifères d'Eibenstock et de Rheinbreitenbackh ; dans les mines d’Étain de Steinhei- del et de Zinnwald dans l’Erzgebirge. On l’a retrouvé depuis en Allemagne à Joachimstal en Bohème, où il est assez rare; à Welsenberg dans l’Oberplaz, avec du Fluor violet, et à Bodenmais en Bavière, où il est ac- URA compagné de cristaux de Tantalite, de Béryl el de Feldspath; dans ia mine Sophie, à Wittichen, pays de Bade; à Reinerzau dans le Wittemberg, avec le Cobalt violet. On cite encore l’Urane vert, en petites lames, sur un Schiste ferrugineux, à Saska, dans le Bannat de Te- meswar; en Hongrieet aux environs d'Ekalerinebourg, en Sibérie. Mais les plus belles cristallisations que l’on connaisse viennent des mines d'Étain et de Cuivre du comt{é de Cornouailles, en Angleterre, el principale- ment de la mine de Gunnislake. près de Callington, à l’ex- trémité orientale du comté. On trouve aussi de beaux échantillons d’'Urane vert dans les mines de Saint- Austle, Tincroft, etc. Le Quartz, le Silex corné et le Cuivre rouge sont ses gangues les plus ordinaires. 20 Urane jaune. D'un jaune citrin, avec une nuance de verdâtre. Cette variété se rencontre rarement en cristaux nets, mais le plussouventen lames disséminées ou agglomérées el en masses flabelliformes, groupées entre elles. Berzélius a proposé de lui conserver l’an- cien nom d'Uranite. Suivant ce chimiste, elle est com- posée d’Oxyde d'Urane, 59,37; d’Acide phosphorique, 14,63; de Chaux, 11,10; d'Eau, 14.90 (variété d'Autun ). L'Urane jaune appartient, ainsi que l'Urane verl, aux terrains primordiaux de cristallisation, et se rencontre dans les veines et filons qui traversent le Granile et surtout dans les Pegmatites altérées. Il a d’abord été découvert en France par Champeaux, ingénieur des mines, en pelites masses flabelliformes, dans la Pegma- tite de Saint-Symphorien, près d’Autun , département de‘ Saône-et-Loire; Leschevin l’a retrouvé dans la même commune au lieu dit l'Ouche d’eau; et Alluand la observé à Saint-Yricix el à Chanteloube, près de Limo- ges, en petites lamelles éparses dans une Pegmatite décomposée, et accompagnées de Fer hydroxydé. On le cile encore dans le Granite, aux environs de Chessy, avec des Tourmalines noires, et à Rabenstein en Ba- vière avec des Béryis aiguë-marines. Enfin il existe aux États-Unis d'Amérique, dans le Granite de Bruns- wick, province du Maine, et près de Baltimore. 4. URANE SULFATÉ. John, de Berlin, a décrit, sous le nom d'Urane sulfaté, une substance d’un vert d'herbe, vilreuse et translucide, soluble dans l’eau, et que l’on a lrouvée à Joachimsthal, en Bechême, dans un filon ap- pelé Aolhengang, qui traverse un Micaschiste. Elle est en cristaux aciculaires, groupés en rayons divergents, et associée à du Gypse également cristallisé en aiguil- les. Haüy à cru pouvoir rapporter la forme de ces cris- taux à un prisme rhomboïdal à base oblique. On cite encore le Suifate d'Urane aux environs de Nantes, où il est accompagné de Tourmalines aciculaires. URANIDES. min. Groupe dans lequel les méthodistes ont réuni toutes les substances minérales où domine l'Urane. Parmi les insectes, les Uranides constituent un petit groupe de Lépidoptères nocturnes que les méthodistes ont placé en têle de la première tribu de la famille des Phaléniens, et qu’ils caractérisent de la manière sui- vante : antennes un peu recourbées en dehors, nulle- mentpectinées; palpes épaisses, contiguës,assezcourtes, ayant leur second article presque nu, incliné vers la terre; ailes très-grandes, rappelant la forme de celles 19 DICT. PES SCIDNCES NAT. URA 581 des Lépidoptères diurnes : les antérieures coupées très- obliquement à leur sommet. les postérieures ayant des dentelures très-longues, et même les inférieures en forme de queue. Ce groupe ne renferme jusqu'ici que le seul genre Uranie. URANIE. Urania.8oT. Genre de la famille des Musa- cées, dont les caractères consistent dans une spathe com- mune à plusieurs fleurs; un involucre partiel, formé de deux folioles; une corolle très-longue, à quatre di- visions, dont l’inférieure plus large et ventrue; un ovaire inférieur; un style; trois stigmates, chacun à deux dents conniventes; une capsule trigone, divisée en trois loges, s’ouvrant en trois valves au sommet. URANIE MAGNIFIQUE. Urania speciosa, Schreb., Willd.; Ravenala Madagascariensis, Sonnerat, Jacq., Hort. Schœænbr., (ab. 95. Son tronc est droit ; il res- semble au stipe des Palmiers, et l’on y voit des impres- sions circulaires, cicatrices des anciennes feuilles. Le sommet est garni d'un éventail de belles feuilles qui ressemblent à celles du Bananier. Dans les aisselles des feuilles naissent des régimes de fleurs, au nombre de dix à douze, renfermées dans une grande spathe fort épaisse el charnue. Chaque fleur est munie d'une pe- Lile spathe partielle, partagée en deux pièces pointues et persistantes. Le périanthe esl corolloïde, blanc, di- visé jusqu’à la base en trois (et non quatre, comme Sonnerat l’a décrit par erreur) segments canaliculés, dont linférieur est le plus large, renfermant les orga- nes de la fructification.Il y a six étamines, ayant leurs filets aussi longs que les pétales, un peu courbés à leur sommel et portant chacun une anthère linéaire, très- longueet adnée. L’ovaire est infère, allongé, surmonté d'un style aussi long que les étamines, et terminé par un stigmale divisé en trois lobes bifides. Le fruit est une capsule épaisse, allongée, triangulaire, divisée in- térieurement en trois loges polyspermes, s’ouvrant en trois valves à son sommet, et contenant des graines ovales, noirâtres, enveloppées d'une pellicule azurée. Cet arbre croit à Madagascar, dans les localités maré- cageuses. URANIE. Urania. ins. Genre de l’ordre des Lépidop- tères nocturnes, famille des Phaléniens, tribu des Ura- nides, établi par Latreille qui lui donne pour caractères essentiels : antennes d’abord filiformes, s’amincissant en forme de soie à leur extrémité; palpes inférieures allongées, grêles, avec le second article très-comprimé et le dernier beaucoup plus menu, presque cylindrique. Ce genre comprend cinq ou six espèces très-beiles et qui avaient été placées parmiles Papillons. URANIE PROMÉTHÉE. Urania Prometlieus. Ses ailes sont noires; les antérieures ont une mullitude de petites lignes d'un vert doré, une large bande bifide près de la côte, laquelle bande se reproduit et se prolonge sur les secondes ailes, ainsi qu’une bande terminale du même vert; ces bandes se perdent sur les ailes postérieures dans un espace d’un pourpre doré, très-éclatant, orné de quatre ou cinq taches noires, el traversées par une large bande d'un rouge doré, à reflets violacés; les échancrures sont frangées de blanc. Taille, trois pouces. De l'ile Sainte-Hélène. URANITE. min. Urane phosphaté. U R A URANODON. au. (Illiger.) Synonyme d'Hyperoo- don. URANOLITHES. min. L'un des noms sous lesquelson a désigné les Pierres tombées de l'atmosphère. 7. Af- ROLITHES. URANOSCOPE. Uranoscopus. pois. Ce genre appar- tient aux Poissons Acanthoptérygiens, de la Méthode de Cuvier, et à la famille des Percoïdes. Ses caractères consistent à avoir les yeux sur la face supérieure de la tête (d’où son nom d'Uranoscopus, qui regarde le ciel), la bouche fendue verticalement, le préopereule crénelé vers le bas, et l'épaule armée d’une forte épine; les ouïes n’ont que six rayons. L'espèce la plus connue est l'Uranoscopus scaber, L. et Cuv., Pois., {. 111, pag. 287, que les anciens estimaient, dont les Provençaux font une grande consommation, et qu’ils nomment Rascasse blanche. Les espèces étrangères sont les Uranoscopus afjinis, marmoratus, quitalus, lœvis, filibarbis, Y-græcum, Forsteri, inermis et cirrhosus, décrit dans le tome 111 de l'Histoire des Pois- sons par Cuvier el Valenciennes. URANOTE,. BOT. ”. SILOXÈRE. URAO. min. Variété de Soude carbonatée contenant un peu de Soude sulfatée. 7. SOUDE CARBONATÉE. URAPE. por. Le Pauletia multinervia, de Kunth, est connu vulgairement sous ce nom. URAPTÉRICE. Urapteryæ. 1x5. Genre de Lépidop- tères nocturnes, de la famille des Phalénides, institué par Leach. Caractères : antennes pectinées ou simple- ment ciliées dans les mâles; palpes fort courtes, ne dépassant pas le bord du chaperon, ayant leur dernier article très-pelit el pointu; ailes anguleuses, les secon- des prolongées dans leur milieu par une petite queue. URAPTÉRICE DU SUREAU. Urapleryx Sambucaria ; Phalæna Sambucaria, Lin. Son corps est jaunâtre; ses ailes sont d’un jaune soufre, parsemées de petites taches d’un gris verdâtre, avec trois lignes transver- sales brunâtres, dont deux sur les antérieures et une seule sur les postérieures, et en outre une petite ligne de la même couleur dans l'intervalle des deux lignes; à la base de la petite queue des postérieures sont deux petites taches brunes, dont la première ocellée, à pru- nelle ferrugineuse. Envergure, vingt-huit lignes. Eu- rope. URARIA. por. Desvaux (Journ. de Bot., 5, p. 122, tab. 5, fig. 19) a formé sous ce nom un genre de la famille des Légumineuses, qui est ainsi caractérisé : calice profondément divisé en cinq segments séla- cés; corolle papilionacée; dix étamines diadelphes; gousse formée d'articles peu nombreux, monospermes, courbés en zigzag, et nichés dans le calice. Les ÆZedy- sarum crinituin et lagopodioides, L., comosum, Vahl, et pictum, Jacq., appartiennent au genre Uraria, dont il y a encore trois ou quatre autres es- pèces. Ce sont des plantes herbacées, rarement sous- frutescentes, croissant dans les contrées chaudes du globe, principalement dans l'Inde orientale. Leurs feuilles sont imparipinnées, ternées , simples dans une espèce ( Uraria cercifolia, Desv.), accompagnées de stipules lancéolées, membraneuses, striées longitudi- nalement, les supérieures, très-caduques, faisant fonc- URC tion de bractées, et supportant les fleurs. Celles-ci sont disposées en une grappe longue et serrée. URASPERMUM. por. Le genre élabli sous ce nom par Nuttall avait précédemment été nommé Osmorhiza par Raffinesque. Plus tard il reçut encore le nouveau nom de Spermatura, que lui a imposé Reichenbach. De Candolle à adopté celui d'Osmorhiza comme ayant l’antériorité. 7. ce mot. URATE DE CHAUX. min. 7. GuANo. URBÈRE. 1vs. Nom vulgaire qu’on donne à des in- sectes vivant dans les bourgeons de la Vigne ou de quelques arbres. Ils appartiennent aux genres Eu- molpe ou Attelabe. URBICOLES ou CITADINS. Urbicolæ.1ns. Nom d’une division établie par Linné dans l’ordre des Lépidoptères. Dans son ingénieux système de nomenclature, l’illustre naturaliste distinguait et rangeait les espèces de Papil- lons en phalanges de Chevaliers, d'Héliconiens, de Parnassiens, de Danaïdes, de Nymphales, de Plébéins, qu'il subdivisait en groupes, auxquels il appliquait des noms en rapport avec leur phalange. Ainsi parmi les Chevaliers, il y avait des Troyens dont les couleurs principales étaient le noir et le rouge avec des laches à la poitrine; des Grecs dont la poitrine n’était pas en- sanglantée et qui portaient une sorte de décoration sur les ailes inférieures; de là tous les noms tirés de l’Iliade et de l'Énéïde; tels étaient encore les Urbicoles parmi les Plébéiens, etc. #7. PAPILLON. URCEOLA. por. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Roxburgh ( Asiat. Research., 5, page 167 ) qui l’a ainsi caracté- risé : calice divisé profondément en cinq parties; co- rolle urcéolée; cinq étamines; ovaire supérieur, en- touré d’un appendice cylindrique, entier à ses bords; un seul style et un seul stigmate; fruit composé de deux follicules uniloculaires, renfermant plusieurs graines éparses dans une pulpe. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce ( Urceola elastica) qui croît dans les Indes orientales. C’est un arbrisseau grimpant, à feuilles opposées, ovales, acuminées et glabres. Les fleurs sont disposées en panicule. Son écorce laisse dé- couler, lorsqu'on y fait des incisions, un suc laiteux, qui se concrète à l’air, et devient une résine élastique semblable au Caoutchouc. Un autre genre Urceola, proposé par Vandelli (Flor. Brasil., lab. 1, fig. 4; Rœmer, Script. de PI, hisp., p. 78, Lab. 6, fig. 4), a été reproduit dans le Systema legetabilium, de Rœmer et Schultes. Ilappartient à la Tétrandrie Monogynie, L.; mais ses caractères, trop abrégés, ne permettent pas de fixer sa place dans la sé- rie des ordres naturels. Le calice est à six sépales; la corolle infundibuliforme, à tube long, et à limbe qua- drilobé, étalé, réfléchi ; les anthères sont saillantes; l'ovaire libre, portant un stigmate globuleux; la cap- sule est urcéolée, biloculaire, renfermant des graines nombreuses. URCÉOLAIRE. Urceolaria. 1wr. Genre de la famille des Urcéolariées, dans l’ordre des Stomoblépharés, éta- bli par Lamarck (Anim. sans vert., t. 11, p. 40) qui lui donne pour caractères : corps libre, contractile, urcéolé, quelquefois allongé, sans queue et sans pé- URC doncule; bouche terminale, dilatée, garnie de cils rôlatoires. Les Urcéolaires sont des êtres fort petits, vagabonds, nageant rapidement, dépourvus de queue ou pédicule, faisant rentrer intérieurement ou sortir, comme à leur gré, leurs organes ou cirres vibratiles. Ces cirres sont distinctement disposés en deux fais- ceaux opposés, comme les cils des Ophrydies, qui ont l'aspect el les formes des Urcéolaires, mais qui nesont pas évidées comme elles, et qui, dans les mouvements qu’elles donnent quelquefois à leurs deux faisceaux de cirres, ne peuvent leur imprimer cetle rapidité de rotation qui fait paraître le pourtour de l'orifice des Urcéolaires comme entièrement cilié. On peut répartir ces animaux en deux sous-genres, selon que les cirres y sont constamment visibles, sous l'aspect de deux fais- ceaux, ou qu’au contraire ils paraissent le plus sou- vent garnir (out le pourtour de l'ouverture. T VoRTICELLOÏDES. Ayant les deux faisceaux de cirres sensiblement vibratiles et constamment distincts. Les principales espèces propres à ce sous-genre sont : UR- CÉOLAIRE GOBELET, Urceolaria scyphina, Lamk.; Vor- ticella, Mull., Inf., tab. 58 , fig. 6, 8; Encycl. méth., pl. 20, fig. 26-28. — U. p£rTIT Sac, Urceolaria saccu- lus, Lamk. — U. Corver, Urceolaria fritillina, Lamk. — U. GRANDINELLE, Urceolaria yrandinella, Lamk.; Trichoda, Mull., Inf., tab. 95, fig. 1-8; Encycl. méth., pl. 12, fig. 15, elc. tt PÉRIBLÉPHARÉS. Où les cirres vibratiles parais- sent garnir Lout le tour du limbe. Les unes ont la forme d’une capsule ou d’un sac, comme l’Urceolaria discina, Lamwk.;les autres sont difformes, comme l’Ur-- ceolaria papillaris, Lamk.; Vorticellu, Mull., Znf., {ab. 57, fig. 15 ; Encyel. méth., pl. 90, fig. 9. URCÉOLAIRE. Urceolaria. Bot. ( Lichens.) Genre élabli par Acharius (Lichenog. univers., p.74, (ab.6, fig. 8-11), qui l’a ainsi caractérisé : apothécion orbi- culé, concave, urcéolé, immergé dans le thalle et re- bordé par lui, couvert en dessus d’une lame proligère; celle-ci est une membrane mince, colorée, immergée dans lethalle, munie d’un rebord particulier, ou ceinte d’un rebord formé par le thallus élevé; gongyles ni- chés dans la substance de la lame, épars et agrégés en petites masses oblongues ; thalle crustacé ou comme pulvérulent, uniforme, à bords déterminés. Ce genre comprend plusieurs espèces de l’errucaria el de Pa- tellaria d'Hoffmann. Il n’a pas été adopté par quelques auteurs qui l’ont réuni aux Parmelia. Le genre Gya- lecta d’Acharius ne peut être distingué de l’Urceola- ria, selon le professeur Fée. On a formé à ses dépens les genres T'helotrema et Microcomium. Les Ur- céolaires sont des Lichens qui croissent sur les pier- res; un petit nombre incruste les Mousses; deux ou trois seulement se trouvent sur les écorces. Une des espèces les plus communes est l’U'ceolaria scruposa, Engl. Bot., (ab. 226; Fée, Essai sur les Écorces officin., tab. 1, fig. 24, qui croît sur la terre, les pierres et les rochers de l’Europe septentrionale el tempérée. URCEOLARIA. BOT. 7. URCÉOLAIRE. Un autre genre Urceolaria , produit par Cothenius, parmi les plantes Phanérogames, a été réuni au genre Schradera, de Vahl et Willdenow, dans la famille des Rubiacées. URÉ 583 Feuillée avait donné le nom d’'Urceolaria à un genre qui a été reconnu identique avec le genre Sarmienta, de la Flore du Pérou. Enfin le genre Urceolaria pro- posé par Herbert dans la famille des Amaryllidées, ne se distingue pas du genre Collania, de Schult. URCÉOLE. por. On donne ce nom à un organe que lon rencontre dans certaines fleurs, et qui le plus sou- vent appartient à l'appareil staminal. Ainsi dans le genre Carex, l'Urcéole recouvre l'ovaire en totalité, et lui forme comme une sorte d’enveloppe accessoire : dans beaucoup de Malvacées, de Liliacées, dans les Méliacées , etc., on appelle Urcéole le tube formé par les étamines soudées el monadelphes. Enfin l'Urcéole paraît être quelquefois une dépendance du disque, comme dans le Pœnia Moutan, par exemple. URCÉOLÉ. Urceolatus. Bor. Se dit d’un organe qui est renflé dans sa partie moyenne, resserré vers son orifice et dilaté à son limbe. URCEOLINA. por. Ce nom, que l’on a voulu substi- tuer à celui de Urceolaria pour éviter toute confusion dans la nomenclature relativement à une espèce de Collania, a été considéré comme superflu. URCEUS. mozz. Nom proposé par Klein (Æeth. Ostrac.) pour désigner un genre nouveau parmi les Coquilles univalves; mais ce genre n’ayant pas été suf- fisamment caractérisé, n’a point été adopté. URCHIN. BoT. ( Champignons.) Nom vulgaire de quelques espèces du genre Æydnum. UREBEC. 1Ns. Nom sous lequel on a quelquefois dé- signé le Coupe-Bourgeons ou Gribouri de la Vigne, V. EUMOLPE. UREDINARIA. gor. Le genre produit sous ce nom par Chevalier, dans sa Flore parisienne, ne diffère pas du genre Schizoderma, de Fries. URÉDINÉES. Bor. Groupe de plantes agames, appe- lées par les mycologistes allemands Coniomycetes, Epiphytæ, Entophrti, et qui, du reste, n’est pas li- milé par tous ces auteurs de la même manière. Ce sont de petites plantes parasites, qui se développent le plus souvent dans le tissu même des végétaux vivants ou déjà morts, ou plus rarement à leur surface extérieure; qui ne sont formés que par des sporidies, ou vésicules reproductrices, remplies de sporules, souvent libres, quelquefois portées sur un pédicelle court. 11 n’y à ja- mais de véritables filaments distincts des sporidies, caractère qui sépare ces plantes des Mucédinées. Enfin dans le plus grand nombre des cas, le tissu de la plante dans lequel ces corps se développent, modifié par la présence de ces végétaux parasites, se gonfle, se dur- cil, et forme autour d’eux une sorte d’enveloppe ou une base plus épaisse, à laquelle on donne le nom de faux péridium lorsqu'elle enveloppe les sporidies, et de Séroma lorsqu'elle sert à les soulever. On peut clas- ser ainsi les Urédinées : re Tribu. — URÉDINÉES VRAIES. Sporidies se développant dans le tissu des plantes vivantes. Uredo, Pers.; Æcidium, Pers.; Puccinia, Link (Di- cæoma, Nées); Phragmidium, Link (Puccinia, Nées; Aregma, Fries); Podisoma, Link; Gymnosporan- qiumn, Link. 584 URE Ile Tribu. — FusipiéES. Sporidies non cloisonnées, indéhiscentes, naissant des- sus ou dessous l’épiderme des végétaux morts. Melancontum, Link; Cryptosporium, Kunze; Nema- spora , Desmazières; Libertella, Desm.; Achitonium, Nées; lusidium, Link; Cylindrosporium , Greville; Ægerita, Pers.; Epicoccum, Link; Desmosporium, Link; Z{losporium, Martius; Fusarium, Link. Ille Tribu. — BACTRIDIÉES. Sporidies uniloculaires, opaques, fixées ou éparses, renfermant des sporules nombreuses très-ténues, qui en sortent à la maturité. Coniosporiur:, Link; Bactridium, Kunze; Apios- porium, Kunze ; Sclerococcum, Fries. IVe Tribu. — STILBOSPORÉES. Sporidies cloisonnées, libres ou fixées, naissant dessus ou dessous l’épiderme des végélaux morts. Didymosporium , Nées; Septaria, Fries; Stilbos- pora, Link; Aslerosporium, Kunze; Prostemiuim, Kunze; Coryneum, Nées; Exosporium, Link; Spori- desmiuin, Link; Seiridium, Nées; Antennaria, Link; Phraginotrichum, Kunze. Le mode de développement de ces petites plantes, soit sur les végétaux vivants, soil sur les végétaux morts, paraît avoir assez d'importance quant à leur classifica- tion; car les expériences faites sur ce sujet el ce que les agriculleurs observent tous les jours, paraissent indiquer que les germes des vraies Urédinées s’insi- nuent dans le tissu des plantes par les racines ; que ces corpuscules reproducteurs, portés avec les fluides ab- sorbés par les racines jusque dans les organes qui con- viennent à leur développement, s'y accroissent; tandis qu’au contraire, les sporules des Urédinées qui se for- ment dans les Lissus des plantes mortes, y sont proba- blement introduites, avec l'humidité qui pénètre ces corps après leur mort, par tous les points de leur sur- face, el se développent sans doute dans des points voi- sins de ceux par lesquels ils ont pénétré. UREDG. BoT. Genre de la famille des Urédinées, ren- fermant des Cryplogames extrêmement simples, qui se développent dans le tissu même des végélaux, et qui s’échappent ensuite au dehors. Ce genre a été divisé depuis longtemps en trois : les véritables Uredo, les Æcidiun et les Puccinia. Quelques auteurs cependant les réunissent sous le nom de Cæoma. Les Uredo se distinguent par leurs sporidies simples, non cloison- nées, libres, ou portées sur un court pédicelle qui dis- paraît promplement, et par l'absence d’un faux péri- dium formé par le gonflement des tissus voisins. On a distingué un très-grand nombre d'espèces de ce genre; mais on ne possède pas encore de bonnes observations sur la manière dont ces singulières plantes parasites se développent dans les tissus. Elles attaquent le plus souvent les feuilles ou les tiges tendres, quelquefois les organes reproducteurs. Les sporidies libres, sphériques ou ovoïdes, dont la réunion constitue les groupes pul- vérulents qui se voient plus lard au-dehors, paraissent se former dans les espaces intercellulaires, repousser les tissus voisins, changer souvent leur aspect, et se former ainsi une cavité propre dans laquelle ces spori- dies s’accroissent, ou librement, ou, dans quelques URE espèces, étant fixées aux parois. Par suite de cet ac- croissement, l’'épiderme se gonfle, se déchire, et les sporidies se répandent au dehors sous forme pulvéru- lente. Un grand nombre de ces plantes attaquent les végétaux cultivés auxquels elles nuisent plus ou moins. Il n’est presque aucune plante potagère qui ne soit sujette à nourrir quelques-uns de ces parasites. Les Crucifères, les Composées, les Betteraves y sont très- exposées. En général elles sont plus fréquentes sur les plantes herbacées et sur les espèces tendres et charnues que sur les arbres. Cependant les Peupliers, les Saules, les Rosiers y sont aussi fort sujets. Mais les plantes sur lesquelles on a le plus remarqué ces maladies parasites, sont les Céréales : trois ou quatre espèces différentes paraissent les attaquer. 1° La Rouizre, Uredo Rubigo. Elle se développe sur les feuilles et sur leur gaîne dans toutes les Graminées. Elle y forme des taches allongées, quelquefois des sortes de stries parallèles aux nervures, d’un brun roux, et jamais noires. Sans attaquer le grain ni même l’épi, elle nuit à son développement en affaiblissant la plante. 2° Le CHARBON ou la N1eLLE, Uredo Carbo. Lorsque cette parasile a acquis son dévoloppement complet, l'épi tout entier, et souvent une partie de la tige et des feuilles, se résolvent en une poussière noire, abon- dante, légère, sans odeur, qui ne paraît pas offrir de danger par son mélange dans la farine, el qui d’ail- leurs se sépare facilement du grain par l’action du van, mais qui cause une grande perte par la diminution qu'elle apporte dans les récoltes. En observant celle parasite dans les premiers temps de son développe- ment, on voit qu’elle n’attaque pas le grain, mais le pédicelle et les balles qu’elle transforme en une masse charnue, ovoïde, tandis qu’elle détermine l’avortement presque complet des parties de la fleur qu’on retrouve au sommet de cette masse celluleuse. 5° La CaR1E, Uredo Caries. Il est plus douteux que cette maladie des grains soit réellement due à la pré- sence d’un Uredo. Peut-être est-ce une vraie maladie. C’est dans le grain lui-même qu’elle se développe. Il conserve sa forme, mais il change de nature, se rem- plit d’une poussière brune ou noirâtre, humide et très- fétide. Les épis cariés se distinguent à peine de ceux qui ne le sont pas, et la carie n’altaque en général qu’une partie des grains, et même souvent que quel- ques parties de ces grains. L’influencedes circonstances extérieures et locales paraît être pour beaucoup dans le développement de celte affection. Le chaulage et les divers moyens préservalifs appliqués sur le grain lors des semis, qui paraissent s’opposer jusqu’à un certain point au développement du charbon, ont peu ou point d'influence sur cette affection. Les agriculteurs se sont de tout temps beaucoup occupés de ces diverses mala- dies des grains, de leurs causes et des moyens d’y re- médier. On doit surtout citer les ouvrages de Tillet, de Duhamel et de Tessier; mais il reste encore bien des doutes à lever par des expériences précises. La carie nuit plus à la récolte que le charbon, à cause de l’in- fluence qu’elle a sur la qualité de la farine, qui devient grisâtre, fétide et malsaine. Les Uredo qui n’attaquent que les feuilles, nuisent moins directement aux plantes; NA D ME 3 URG mais lorsqu'ils sont abondants, en gênant les fonctions de ces organes importants, ils affaiblissent la plante et nuisent à son développement. URÉE. 2001. On nomme ainsi l’un des principes im- médiats de l’urine dont la découverte est due à Rouelle, et qui est surtout remarquable en ce qu’il contient une très-grande quantité d’Azote (plus des deux cinquièmes de son poids). URENA. or. Genre de la famille des Malvacées el de la Monadelphie Polyandrie, L., offrant les caractères essentiels suivants : calice divisé profondément en cinq segments, entouré d’un involucelle également divisé en cinq segments; corolle à cinq pétales rétrécis à leur base; élamines nombreuses, monadelphes; cinq car- pelles monospermes, réunis en une capsule souvent hérissée d’aiguillons rayonnants à leur sommet. Ce genre se compose d'environ vingt espèces qui crois- sent dans les contrées chaudes du globe, principale- ment dans l’Inde orientale, le Brésil et les Antilles. Plusieurs Urena, décrits dans les auteurs, ont cté réunis par Cavanilles au genre Pavonia, dont lUrena se distingue à peine. Parmi les espèces légitimes , on peut citer : 10 l'Uyena lobaia, L.; Cavan., Dissert. Bot., tab. 185, fig. 1. De la Chine, du Brésil, et d’autres ré- gions très-éloignées les unes des autres. 20 L'U. mul- difida, Cavan., loc. cit., Lab. 184, fig. 2. De l'Ile de France. 5° L'U. tricuspis, Cavan., loc. cit., tab. 185, fig. 1. De l’Ile de France. 40 LU. reliculata, Cavan., loc. cit., lab. 185, fig. 2. De l'Amérique méridionale. 5o L’U. sinuata, L.; Lamk., Illustr., (ab. 585, fig. 5. Des Indes orientales. C’est l'Urena de Rhétede, el par conséquent le type du genre.G6o L'U.viminea, Cavan., loc. cit., tab. 184, fig. 1. Du Brésilet de l'Amérique mé- ridionale. Les Urena sont en général des arbrisseaux à feuilles ordinairementglanduleuses sur leurs nervures. URERA. goT. L’une des divisions du genre Urtica. PV. ORTIE. URETÈRES. 2001. Canaux membraneux qui s’élen- dent des reins à la vsssie ou au cloaque, suivant les espèces, el qui sont destinés à opérer la transmission de l'urine. . VESSiE, MAMMIFÈRES, etc. URÈTRE. 2001. Canal qui, chez l'Homme, s'étend du col de la vessie jusqu’au méal urinaire extérieur, et dont la disposition est très-variable dans les animaux. PV. MAMMIFÈRES, ORNITHORUYNQUE, etc. URGINÉE. Urginea. vor. Genre de la famille des Lo- béliacées, institué par Steinheill qui luiassigne pour ca- ractères : périgone corollin étalé, à six divisions; six étamines insérées à la base des divisions du périgone, à filaments égaux et subulés; ovaire triloculaire, ren- fermant plusieurs ovules ascendants, disposés sur deux rangs; style filiforme et droit; stigmate obtus; le fruit est une capsule oblusément trigone, à trois loges s’ou- vrant par trois valves; les graines sont ascendantes, comprimées, recouvertes d’un Lest spongieux et noir; l'embryon est axile. URGINÉE EN ÉTOILE. Urginea stellaria, Sleinh. Ses feuilles sont toutes radicales, grandes, amples, oblon- gues, très-entières, obluses au sommet, presque char- nues et très-lisses; hampe droite, cylindrique, de la grosseur d’un doigt ordinaire, haute de quatre pieds, URO 585 terminée par un très-bel épi conique, formé de fleurs blanches. étoilées, Du midi de l'Europe. URGYPS. Géo. Nom sous lequel des mintralogistes ont désigné le Gypse primitif. . GYPsE. URIA. o1s. 7. GUILLEMOT. URIGNE. man. C’est d’après Molina, le nom d'une Otarie des côtes du Chili. 7. PHoQuE. URILE. ots. #7. OuRIE el CORMORAN. URINARIA. por. Le Pissenlit, Z'araæacum ofjicinale, était ainsi nommé dans Lobel. Burmann a donné le nom d’'Urinaria à une Euphorbiacée placée dans le genre Phyllanthus par Linné. URINATORES, ots. (Vieillot.) 7. PLonNGEuRrs. URINE. z00o1. On nomme ainsi le liquide excrémen- titiel que sécrètent les reins, el qui, chez un grand nombre d'animaux, sort mélangé avec les matières fécales. La composition chimique de ce liquide est ex- trêmement variable, non-seulement dans les diverses espèces, mais aussi chez le même individu observé dans différents élats de santé. L'Urine des Mammifères con- tient ordinairement beaucoup d'Urée et un peu d’Acide urique, et celle des Oiseaux point d'Urée et beaucoup d’Acide urique. La composition de l’Urine des Reptiles paraît se rapprocher de celle de l'Urine des Oiseaux. URIQUE. min. 7. ACIDE. URNE. BoT. Ce nom a été donné à l’organe de la fructification dans la famille des Mousses. Cet organe a été décrit avec détail en traitant de cette famille, W, MOUSSEs. URNE ÉPINEUSE. mor. Dénomination vulgaire de la Voluta Capitellum, L., qui fait partie du genre Turbinelle. #, ce mot. UROCENTRE. Urocentruim.inr. Ehrenberg, dans sa méthode de classification des Infusoires, a institué ce genre dans sa famille des Gymniques nus; il lui donne pour caractères : corps monomorphe, ayant une forme stable; reproduction s’opérant spontanément par une division transversale simple; corps anguleux, terminé par une queue. UROCÉRATES. Urocerata. 195. Latreille désigne ainsi une tribu de l’ordre des Hyménoptères, famille des Porte-Scies, ayant pour caractères : mandibules courtes et épaisses; languette entière; tarière des fe- melles (tantôt très-saillante et composée de trois filets, tantôt roulée en spirale dans l’intérieur de l'abdomen et sous une forme capillaire. Cette tribu est composée du genre Sirex, de Linné, qui a été divisé en deux sous- genres : les Orysses el les Sirex proprement dits, ou Urocères de Geoffroy. 7. Onysse et SIREX. UROCÈRE. Urocerus. ins. Genre de l’ordre des Hy- ménoplères, famille des Porte-Scies, tribu des Urocé- rates, établi par Geoffroy, et auquel Linné donnait le nom de $Sirex. Ces Hyménoptères se distinguent des Orysses, qui, avec eux, forment la tribu des Urocérates, parce que leurs antennes sont insérées près du front, composées de treize à vingt-cinq articles; leurs man- dibules sont dentelées au côté interne; leurs palpes maxillaires sont très-petiles, presque coniques, de deux articles, avec l’extrémilé du dernier segment de l'abdomen prolongé en forme de queue ou de corne, et la tarière saillante, de trois filets, Ces insectes, qui 586 URO sont d'assez grande taille, habitent plus particulière- ment les forêts de pins et de sapins des contrées froides et montagneuses, produisent en volant un bourdonne- ment semblable à celui des Frélons et des Bourdons, et paraissent certaines années en telle abondance, qu'ils ont été pour le peuple un sujet d’effroi. La larve a six pattes, avec l'extrémité postérieure du corps terminée en pointe ; elle vit dans le bois, où elle se file une coque et achève ses métamorphoses. UROGCÈRE GÉANT. Urocerus gigas; Sirex gigas, L., Rœs. Ins., 11; Vesp., viir, 1x. La femelle est longue d’un peu plus d’un pouce, noire, avec une tache der- rière chaque œil; le second anneau de l'abdomen est jaune ainsi que les trois derniers; lesjambes el les Larses sont jaunâtres. Le mâle a l'abdomen d’un jaunâtre fauve, avec son extrémité noire. UROCHLÈNE. Urochlæna. 2oT. Genre de la famille des Graminées, élabli par Nées d’Esenbeck, avec les caractères suivants : épillets mulliflores, homogames; glumes et paillettes herbacées , portées sur une queue sétacée et flexueuse; les premières sont marquées de cinq nervures ; la paillet{e inférieure en a sept ou neuf et sa base est velue; la paillette supérieure est compli- quée et bidentelée; trois étamines; squamules glabres, obconiques et bidentelées; ovaire glabre et courtement slipité ; styles courts et distants; stigmates rétrécis, plumuleux et pâles; caryopse libre, glabre, déprimée, avec un scutelle qui s'étend depuis la base jusque vers le milieu. UROCHLÈNE Du Car. Urochlena Capensis.Ses chaumes sont filiformes, de la longueur du doigt; les feuilles ont environ un pouce et sont ordinairement roulées; épi est terminal, ovale, enveloppé en partie par la dernière feuille qui forme une sorte de bractée élargie et caduque. UROCHLOA. por. Palisot de Beauvois ( Agrostogr., p. 52, (ab. 11, fig. 1) a établi sous ce nom un genre de la famille des Graminées, qu’il a ainsi caractérisé : fleurs polygames, disposées en épis composés d’épillets alternes, presque géminés. Lépicène à une seule valve, fort petite et biflore; fleur inférieure mâle , à trois étamines renfermées dans les valves herbacées de la glume; fleur supérieure hermaphrodite, à valves du- res, coriaces, striées (ransversalement avec l’une d’elles aristée ; ovaire échancré, ayant à sa base deux pelites écailles tronquées; style bipartite; stigmates en pin- ceau. Le genre Urochloa a pour type le Panicum aristatum, Relz, Graminée qui croît en Chine et dans l'Inde orientale. UROCHS ou UROX. man. Même chose qu’Aurochs. V”, Boeur. URODÈLE. REpr. Duméril, dans sa Zoologie analy- tique, a donné ce nom à la famille des Batraciens, qui comprend les genres Triton, Salamandre, Protée et Sirène. URODON. 1x5. Genre de l’ordre des Coléoptères té- tramères, de la famille des Gurculionides, tribu des Anthribites, établi par Schoenherr, avec les caractères suivants : antennes assez épaisses, courtes, insérées sous les yeux, un peu renflées à l'extrémité, les trois derniers articles étant grands el un peu perfoliés; ros- URO tre court, large, presque tronqué au bout ; yeux arron- dis, latéraux, entiers; corps ovalaire, épais, court, ailé; élytres oblongues, presque carrées, plus courtes que l'abdomen. Uropon sururaL. Urodon suturalis, Sch. Il est üvale, noir, couvert d’une pubescence grisâtre et soyeuse; la base des antennes et les jambes antérieures sont d’un jaune testacé; les angles postérieurs du cor- selet, la suture des élytres et le dessous du corps sont couverts d’un duvet blanchâtre. Taille, une ligne el demie. Europe. UROGALLUS. o1s. F. TETRAS AUERHAN. UROLEPIS. Bot. L'une des sections du genre Æebe- clinium, de la famille des Eupatoriées. UROLEPTE. Uroleplus. ir. Genre créé par Ehren- berg, dans sa nouvelle méthode de classification; il fait partie de la famille des Katotrètes nus, et se dis- tingue par un corps inerme, cilié, un front oblong, privé d’yeux et une queue rétrécie. UROMYCES. BoT. ( Urédinées.) Le professeur Link avait proposé ce nom pour un genre formé aux dépens des Uredo, mais que le même botaniste à réuni depuis à son genre Cœoma. V. ÆCIDIE. UROPAPPUS. 8oT. Ce genre, proposé par Nées, dans la famille des Synanthérées, a été successivement réuni au genre Calais qui lui-même ne diffère point suffisam- ment du genre Cichoriuis, de Tournefort. UROPE. ins. Lépidopières nocturnes; genre de la fa- mille des Bombyciens, tribu des Notodontides, institué par Rambur , avec les caractères suivants : antennes nues à l'extrémité; trompe courte; corps robuste; ailes en toit dans le repos, peu larges; les antérieures ont un petil prolongement à la base du bord postérieur. Chenilles glabres , allongées et atténuées postérieure- ment, avec leur segment anal pourvu de deux tenta- cules allongés. UROPE DE L'ORME. Uropus Ulmi, Ram.; Noctua Ulini, Habn. Ses ailes antérieures sont d’un gris cen- dré; les postérieures sont d’un gris clair. Taille, dix- huit lignes. Midi de l'Europe. UROPELTIS. REPT. Genre voisin des Rouleaux, que Cuvier a établi, et qu’il caractérise de Ia manière sui- vante: queue encore plus courte que dans les Rouleaux et obliquement tronquée en dessus ; sa (roncature est plate et hérissée de petits grains ; têle petile; museau pointu; une double rangée d’écailles sous ie tronçon de la queue, el une rangée d’écailles abdominales plus grandes que les autres. Ge genre a été établi sur deux espèces très-peu différentes des Rouleaux par leurs couleurs, et auxquelles Cuvier donne, d’après leur patrie, les noms spécifiques de Ceylanicus et de Phi- lippinus. UROPETALON. nor. Même chose que Nectarobo- thrier. #, ce mot. UROPHYLLUM. 8oT. Wallich (Flora Indica,1, p.181) a établi sous ce nom, et d’après les manuscrits de Jack, un genre qu’il place dans la Pentandrie Monogynie,L., et qu’il dit voisin des genres Patima et Sabicea, d’Au- blet. Sprengel n'a fait aucune difficulté de le réunir à ce dernier genre, dont le nom a été changé par Schre- ber en celui de Schwenk/feldia. Voici les caractères es- Lace NN TE Id URO sentiels de l’'Urophyllum : calice supère, quinquéfide; corolle infundibuliforme, garnie de poils à sa gorge, à cinq segments; eslivation valvaire; cinq étamines plus courtes que la corolle; style droit, de la lon- gueur des étamines, terminé par un stigmate à cinq lobes; baie globuleuse ou ovoïde, à cinq loges, renfer- mant plusieurs graines attachées à des placentas pla- cés dans les angles intérieurs des cellules. D’après ces caractères et ceux que fournissent les organes de la végétation, ce genre appartient à la famille des Rubia- cées. Il se compose de deux espèces (Urophyllum vil- losuin et Urophyllum glabrum) qui croissent à Pulo- Penang, dans l’Inde orientale. Ce sont des arbrisseaux droits, à feuilles opposées, brièvement pétiolées,remar- quables par la longue pointe qui les termine, accompa- gnées de stipules interpétiolaires. Les fleurs sont pe- tites, disposées en capitules sur des pédoncules axil- laires. UROPLATE. Rert. Sous-genre de Geckos, admis par plusieurs auteurs, mais qui a été considéré comme une simple section du sous-genre des Ptyodactyles. 77. GECKO. UROPODE. Uropoda. ARACuN. Genre d’Arachnides trachéennes, de la famille des Holètres, tribu des Aca- rides, institué par Latreille, qui le distingue de tous les autres genres d’Acaridiens qui ont des chélicères en pince, en ce que les palpes ne sont point apparentes ou saillantes ; leur corps est encore recouvert d’une peau écailleuse, mais ils ont des pieds très-courts, et un fil à l’anus, au moyen duquel ils se fixent sur le corps de quelques insectes Goléoptères el se suspen- dent en l'air. UROPODE VÉGÉTANT. Uropoda vegetans ; Acarus ve- getans, Degeer. Dos recouvert par un large bouclier convexe, de couleur brune, de forme un peu ovale, sous lequel se retirent les membres au moindre dan- ger; paltes courtes, grosses, conoïdes, pourvues d’un sixième article bien plus long que les autres, et d’un septième caronculé et à deux griffes : les antérieures sont les plus longues et tentaculaires, avec le sixième article hérissé d’un pinceau touffu de soies, dont une plus forte se prolonge aussi beaucoup au delà des au- tres, et parmi lesquelles se cache le septième article très-grêle, assez long et à griffes peu ou point visibles. UROPODES. o1s. Nom que Duméril donne à sa qua- trième famille des Palmipèdes. UROPRISTES. 1NS. /’. SERRICAUDES. UROPTÈRE. Uropterus. ins. Genre voisin des Bren- tes, fondé par Latreille et renfermant le Brentus cau- datus, d'Olivier. Ce genre n’a point été adopté par Schoenher, dans sa monographie des Cureculionides, où l'unique espèce est confondue avec celles du genre Brentus. UROPTÈRES. Uroplera. crusr. Latreille désigne ainsi une tribu de l’ordre des Amphipodes , à laquelle il assigne pour caractères : quatorze pieds; Lête géné- ralement grosse; antennes souvent courtes, et simple- ment au nombre de deux dans quelques-uns; corps mou; tous les pieds, la cinquième paire au plus excep- tée,simples; les antérieurs courts ou petits; la queue est accompagnée au bout de nageoires latérales, ou bien URO 587 elle est terminée par des appendices en pointes élarpies ou bidentées ou fourchues. Ils vivent dans le corps de divers Zoophytes. Celle tribu se compose des genres Phronime, Hypérie, Thémisto, Phrosine et Dactylo- cère. UROS. ma. Pour Urus. PV, BoEur. UROSPERME. Urospermuimn. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Chicoracées, offrant les caractères suivant(s : involucre composé de folioles au nombre de huit, égales entre elles, oblongues-lan- céolées, foliacées, sur une seule rangée et soudées en- tre elles par la base. Réceptacle plan, hérissé de poils courts,inégaux. Calathide composée de demi-fieurons étalés en rayons, nombreux et hermaphrodites. Corol- les en languettes hérissées à la base de poils {rès-courts et très-fins. Ovaire porté sur un petit pédicelle , obo- vale-oblong , très-comprimé des deux côtés, tubercu- leux et portant un col très-long, épais, arqué, creux el articulé sur l'ovaire par un diaphragme. Aigrelte ar- tieulée sur le bourrelet apicilaire de l'ovaire, caduque, formée d’une vingtaine de poils plumeux soudés entre eux par la base. Le genre Urospermum avait été con- stitué autrefois par Vaillant qui l'avait nommé 7'rago- ponoides, mais quil’avait caractérisé seulement d'après la forme de ses feuilles, caractère mal choisi el qui le fitnégliger par Linné. Celui-ci le réunit au genre 7'ra- gopogon. Scopoli rétablit le genre de Vaillant, sous le nom d'Urospermum, que tous les botanistes employè- rent depuis, exceplé Willdenow et Persoon qui chan- gèrent inutilement ce nom en celui d’4rnopogon. UROSPERME DE DALÉCHAMP. Urospermuim Dalechain- pü, DG.. F1. fr.; Tragopogon Dalechampii, L. C’est une plante herbacée, bisannuelle ou vivace, à lige cy- lindrique, haute d'environ un pied. Ses feuilles inférieu- res sont grandes, roncinées; les supérieures sont moins longues et dentées : les plus élevées ternées ou quater- nées , presque verticillées. Les calathides des fleurs sont grandes, d’un jaune pâle, et rougeàtres en dessous. Cette belle plante croit dans les prés et les vignes, au midi de la France. UROSTELMA. 2or. Le genre proposé sous ce nom, par Bunge, dans la famille des Asclépiadées, à é(6 re- connu pour ne point différer du Metaplexis, de R. Brown. F7. MÊÉTAPLEXIDE. UROSTYLE. Uroslyla. 1Nr. Ce genre d’Infusoires créé par Ehrenberg, dans sa nouvelle classification de ces êtres, appartient à la section des Katotrèles nus, famille des Oxytrichines; il se distingue par un corps garni de soies, avec des styles, mais sans crochets. La bouche et l’anus ne sont point terminaux. Leur repro- duction s'effectue par des divisions spontanées. UROTRIQUE. Urotrichus. man. Genre de Carnas- siers insectivores, institué par Temminck, et qui vient remplir une lacune dans la série animale. Ce petit genre présente l'association des caractères des Taupes et des Musaraignes : à la mâchoire supérieure deux in- cisives grandes, droites, triangulaires, très- fortes, formées exactement comme celles du Desman des Py- rénées; suit, de chaque côté, une canine assez longue, conique , qui aboutit vers la moitié de la longueur des incisives; puis viennent quatre petites fausses molaires : 588 UR O0 la première, accolée à la canine, est très-petite, les trois autres augmentent graduellement en volume jus- qu'aux molaires, qui sont au nombre de quatre, héris- sées de pointes. A la mâchoire inférieure, qui ressem- ble à celle des Musaraignes, se trouvent deux incisives droites, coniques, un peu courbées et à talon plus large. Point de canines proprement dites; suiventtroispetites fausses molaires égales en volume et une quatrième du double plus forte, conique et à (alon; puis trois mo- laires hérissées. La formule dentaire peut être définie ainsi : incisives 2/2, canines 1/0, molaires 8/7. Tel est le système dentaire de l'adulte : les jeunes, pour- vus du même nombre de dents, ont des incisives supé- rieures à pointe bilobée, et les inférieures sont trilo- bées. Les moyens de locomotion sont, pour le moins, aussi conformes que le système dentaire. Les pieds de devant sont fouisseurs, à peu près conformes comme ceux des Taupes, tandis que les pieds postérieurs représentent ceux des Musaraignes. L'omoplate est, comme dans la Taupe, remarquable par sa longueur el par son élroilesse, mais plus dilatée à son extrémité que dans les Taupes. Les clavicules, quoi- que robustes, ne ressemblent pas à ceiles des Taupes; mais elles forment un oslong comme dans les Desmans, qui ont aussi ües clavicules plus courtes, plus fortes et plus grosses que celles des Soreæ. L'humérus, quoique court et robuste, n’a pas, comme dans la Taupe, celte forme particulière d’un os carré, plat et large, servant d'attache aux puissants muscles pectoraux; mais il est, chez l'Urotrique, robuste, plat et allongé, proportion- nellement plus large que chez le Desman. L’avant-bras ressemble plus à celui de la Taupe; mais il est plus large el plus grêle; le radius y est en rapport normal avec le cubitus : ces deux os sont tellement accolés l'un sur l’autre, qu’ils semblent former une même pièce, le cubitus étant plat et large plus que dans les Taupes, tandis que le radius est grêle comme dans les Musaraignes; mais l’apophyse olécrâne, quoique moins élevée que chez la Taupe, est terminée en fer de hache transverse, comme dans ce groupe. La main est rac- courcie par le peu de longueur des mélacarpiens ; elle paraît ressembler absolument à l'organe fouisseur de la Taupe; mais l'Urotrique manque de los addition- nel interne, en forme de croissant, qui existe chez Les Taupes; cet os, à la vérité, est comme indiqué par un rudiment obtus ,soudé au mélacarpe. Les ongles, plus grêles que ceux des autres pelits fouisseurs, sont aussi plus comprimés. Le bassin ne diffère pas de celui de la Taupe. Le fémur est court et le tibia proportionnelle- ment beaucoup plus long que celui des Taupes ; l'unet l’autre ont la même forme que chez les Masaraignes. Le pied est petit, long, platigrade et pourvu, au côté interne, d’un très-petit rudiment représentant los, bien plus long chez la Taupe, et qui parait former sous la peau un sixième doigt. UROTRIQUE TALPOÏDE. Urotrichus talpoides, Temm. Sa taille est d'environ cinq pouces, du bout du museau à l'extrémité de la queue; sa trompe est assez longue, formée de deux cylindres accolés aux extrémités qui sont entièrement nues; sur cette trompe s'ouvrent laté- URS ralement les orifices des narines disposées en fentes ovalaires et garnies d’un bourrelet; la base el la par- tie moyenne de celle {trompe sont couvertes latérale- ment et à claire-voie de soies courtes dirigées vers le bourrelet ou boutoir; les oreilles et les yeux sont ca- chés par le pelage qui est serré,abondant, velouté, d’un brun marron très-foncé et lustré; la queue forme le tiers de la longueur de l'animal; les pieds et les doigts sont nus. Des contrées montagneuses du Japon. UROTTE. BoT. Nom inutilement employé dans l’En- cyclopédie pour désigner le genre Anopterus. V., ce mot. URSIN. mam. Ce non, appliqué anciennement au Hé- risson, est devenu le nom spécifique de quelques Mam- mifères. URSINELLE. Ursinella.sor. Turpin a donné ce nom à un genre de Cryplogame aquatique, dont il a figuré une espèce, dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences naturelles, sous le nom d'Ursinelle perlée. Ge sont de pelites vésicules blanches, diaphanes, ovales, aplaties, remplies d'une foule deglobules vert-olive, et dont ceux du bord paraissent rangés sur une seule ligne. Gette vésicule semble bientôt se diviser en deux, et mêmeen quatre portions, et les globules, vers la fin de leur exis- tence, s’agglomèrent vers le centre. Ces pelits corps sont dépourvus de mouvement, Ils se développent sur les parois des vases dans lesquels on conserve des Con- fervées. Ondoit probablement les rapprocher du groupe des Echinellés. URSINIE. Ursinia. B0T. Gærtner (De Fruct.,t. 174) a établi sous ce nom un genre qui a pour type l’Arc- lotis paradoxa, L. Il a été adopté par Lamarck et Jac- quin, auxquels on doit la description de plusieurs es- pèces nouvelles , et qui lui ont imposé les caractères suivants : involucre hémisphérique, composé de folio- les imbriquées, scarieuses, transparentes sur leurs bords; calathide radiée, composée au centre de fleu- rons hermaphrodites et fertiles, à la circonférence de demi-fleurons femelles el stériles ; akènes surmontés d’une double aigrette : l’extérieure à cinq paiilettes si- nueuses, l’intérieure à cinq soies; réceptacle garni de paillettes. Le genre Ursinia renferme plusieurs espè- ces du cap de Bonne-Espérance, parmi lesquelles l'Y. paradoxza, Gærtn., loc. cit.; l'U. dentata, Lamk., llustr., tab. 716, fig. 1 ; les U. fœniculacea el leu- canthemifolia, Jacq., Hort. Schænbr., lab. 156 et 164. Ce sont des plantes herbacées, dont le porL est ce- lui des Arctotis, et qui, comme ces dernières, sont re- marquables par la beauté de leurs fleurs. URSITAXE. Ursilaxus.ma. Genre de la famille des Carnassiers, se rapprochant également des Plantigra- des et des Digitigrades, par ses habiludes qui tiennent de celles des Ours et des Loutres; ce genre a été fondé par Hodoson, sur un animal du Népaul, qui y est connu sous le nom de Bahrsiah, et ressemble assez par sa taille, ses proportions et son port, au Blaireau, dont il diffère surtout par son système dentaire, par l’absence d'oreilles externes, par la dureté et la rareté de ses poils, et par le nombre et la disposition de ses tuber- cules palmaires. Il possède des glandes anales comme le Mydaus, avec lequel il a aussi d’autres rapports na- URT {urels; enfin il ressemble aux Ours par la conformation de ses pattes et aux Loutres par la forme de son crâne. Les dents incisives et canines diffèrent à peine de celles de ces derniers carnivores, et il existe aussi de l’ana- logie entre leurs molaires, mais dans le nouveau genre proposé, elles y sont en moindre nombre : on y compte de chaque côté, à la mâchoire supérieure, deux fausses molaires, une carnassière et une tuberculeuse; à la mâ- choire inférieure, trois fausses molaires et une carnas- sière. URSON. mam. Espèce du genre Porc-Épic, qui est devenue le type du sous-genre Éréthizon. #. Porc- Épic. URSUS. man. /”. Ours. URTICA. BOT. /. ORTIE. URTICA MARINA. écain. Synonyme ancien de Phy- sale et de Méduse. 77. ces mots. URTICÉES. Urticeæ. 8or. Famille de plantes dico- tylédones et diclines, qui se compose de plantes herba- cées, d’arbrisseaux ou de grands arbres quelquefois lactescents. Leurs feuilles sont allernes, généralement munies de stipules. Leurs fleurs sont unisexuées, rare- ment hermaphrodites, solitaires ou diversement grou- pées en épis simples ou rameux, en grappes ou chatons, ou réunies dans un involucre charnu, plan, étalé ou pyriforme et clos. Dans les fleurs mâles on trouve un calice de quatre ou cinq sépales, distincts ou soudés el formant un tube; quatre ou cinq étamines alternes ou très-rarement opposées aux sépales. Les étamines sont en général infléchies vers le centre de la fleur, et s’élè- vent avec élasticité au moment de ja fécondation. Les fleurs femelles ont un calice formé de deux à quatre sépales, ou une simple écaille à l’aisselle de laquelle elles sont placées. L’ovaire est libre, à une seule loge, contenant un ovule unique, qui pend du sommet de la loge. Cet ovaire est surmonté de deux longs styles su- bulés et poilus, ou d’un seul stigmate sessile ou porté sur un style plus ou moins long. Le fruit est un akène crustacé, enveloppé par le calice qui persiste et devient charnu; d’autres fois l’involucre, qui contenait les fleurs, prend de l'accroissement, devient épais, charnu, et semble former le véritable péricarpe, comme on l’observe dans le Figuier, la Dorsténie, etc. La graine, outre son tégument propre, se compose d’un embryon en général recourbé et souvent renfermé dans l’inté- rieur d’un endosperme plus ou moins mince. On a re- tiré de celte famille quelques genres, tels que Moni- mia, Ambora,etc., dont on a fait une famille distincte, sous le nom de Monimices. Elle diffère surtout des Ur- ticées par ses graines contenant un gros endosperme dans lequel est placé un embryon très-petil; par ses fleurs dépourvues de calice, et plusieurs autres parti- cularités d'organisation de ces fleurs; enfin par des feuilles opposées, sans stipules. Gaudichaud a divisé les Urticées en cinq tribus ou sous-familles, savoir : URTICÉES VRAIES à ovules redressés, primitivement fixés par les deux extrémités; embryon renversé, I. Élatostémées. Genres : Elatostema, Forst. ; Scio- phila, Gaud.; Pellionia, Gaud.; Langeveldia, Gaud. ; Dubrueillia, Gaud. IT. Urérées. Genres : Urlica, L.; Urera, Gaud.; Fleu- URV 589 ry@, Gaud.; Laportea, Gaud.; Gürurdinia, Gaud. II. Bœhmériées. Genres : Bæhmeria, L.; Neraudia, Gaud. IV. Pariétarites. Genres : Parietaria, L.; Gesnout- nia, Gaud.; l'reirea, Gaud.; T'haumuria, Gaud.; Pou- zolzia, Gaud.; Rousselia, Gaud.; Soleirolia, Gaud. V. Forskahliées. Genres : Forskahlea, L.; Drogue- dia, Gaud.; Australina, Gaud. VI. Cécropiées. Genres : Cecropia, L.; Coussapoa, Aublet. Urricées à ovules supérieurs ou latéraux suspendus, à embryon renversé, recourbé. I. Cellidées. Genres : Celtis, L., Mertensia, Kunth; Ulnus, L. Il. Cannabinées. Genres : Linné. IT. Broussonétiées. Genres : Broussonelia, Vent.; Chlorophora, Gaud. IV. Morées. Genres : Horus, L.; Albrandia, Gaud.; Fatoua, Gaud.; Antiaris, Lesch.; Olmedia, Gaud.; Trophis, Gaud. V. Ficées. Genre : Ficus, L. VI. Dorsténiées. Genres : Dorstenia, L.; Sychinium, Gaud. UrTicÉEs à ovules latéraux, redressés, variables ; em- bryon charnu, incliné ou couché; cotylédons très- épais, irréguliers. I. Pouroumées, Genres: Pourouina, Aublet ; Bruea, Gaud. Il. Artocarpées. Genres : Artocarpus, Forster; Pe- ribea, Aublet. UrTicées à ovules suspendus ; embryon {rès-petit, ren- versé, droit, situé au sommet de la graine dans un endosperme charnu. Genres : Misandra, Gaud.; Gunnera, L. URTICÉES à ovules suspendus, silués au sommel exlé- rieur d’un endosperme charnu, ou plus ou moins enfoncé dans sa substance. I. Genres : Laurea, Gaud.; Dugalia, Gaud.; Pepe- romia, Ruiz et Pav.; Piper, L. URUBITINGA.o1s. Quelques ornithologistes ont formé sous ce nom une division des Autours, qu'ils ont érigée en genre. Ce genre comprend les Falco Urubilinga, de Linné, et Guyanensis, de Daudin. #. FAUCON. URUBU. o1s. (Buffon.) F. CATHARTE PAPA. URUCU ou URUKU. BoT. Ce nom brésilien du Rocou a été employé comme générique, par Adanson. URULE. nor. Le genre Comesperma, de Labillar- dière , a été désigné sous ce nom dans l'Encyclopédie. URUS. ma. Nom latin de l'Æurochs. #. Boeur. URVILLÉE. Urvillea. 8oT. Genre de la famille des Sapindacées, et de l’'Octandrie Trigynie, L., établi par Kunth (Wow. Gen. et Spec. PL. œquin., 5, p. 106, tab. 440) et adopté par Cambessèdes (Mém. sur les Sa- pind.,page 49) qui l’a ainsi caractérisé : calice persis- tant, coloré, à cinq folioles dont deux extérieures beau- coup plus courtes. Corolle à quatre pétales onguiculés, munis intérieurement et un peu au-dessus de la base d’une écaille ; deux éloignés entre eux (par le vide que laisse un pélale supérieur avorté, selon Cambessèdes). Étamines, au nombre de huit, placées à la base de l’o- Cannabis, L.; Humulus, 590 USN vaire, inégales et à filets libres. Ovaire triangulaire triloculaire, à un seul ovule ascendant dans chaque loge, porté sur un pédicelle adné longiludinalement à l’un des côtés du calice; style à trois branches qui por- tent les stigmates sur leur côté interne. Disque com- posé de quatre glandes opposées aux pétales, les deux inférieures plus grandes. Fruit membraneux, couronné par les restes du stylé, un peu rentflé vers le milieu et triloculaire, à trois ailes, composé de trois samares fixées à un axe central et filiforme, séparables par la maturité. Graines globuleuses. ascendantes, portées sur un funicule épais, munies d’un embryon à peine courhé. URVILLÉE A FEUILLES D'ORME. Urvillea Ulmnacea,K.; Kolhreutheria triphylla, Persoon. C'est un arbrisseau sarmenteux, muni de vrilles, à feuilles alternes, ter- nées, à fleurs blanchâtres, réunies en grappes axillaires et pédonculées. Il croit dans l'Amérique méridionale, près de Caracas. USIE. Usia. ins. Genre de l’ordre des Diptères, fa- mille des Tanystomes, tribu des Bombyliers, établi par Latreille, el ayant pour caractères : trompe saillante, du double plus longue que la tête ; antennes avancées, moilié aussi longues que la tête, rapprochées à leur base, divergentes, de trois articles, dont le deuxième est court, cyathiforme, presque nu; le troisième al- longé, fusiforme, point comprimé, et ayant son extré- mité obtuse ; tête sphérique; palpes point apparentes ; yeux hémisphériques, séparés l’un de l’autre; trois ocelles disposés en triangle sur le vertex; corps pubes- cent ou presque glabre; ailes étroites, obluses, velues vues au microscope, à moitié ouvertes dans le repos; ba- lanciers découverts; cuillerons simples et petits ; pattes de longueur moyenne; dernier article des Larses muni à son extrémité de deux crochets, ayant deux peloles, UsIE BRONZÉE. Usia œnea, Latr., Gen. Cust. el Ins., £. 1V, p. 515, t. 1, tab. 15, fig. 2. Son corps est d’un vert métallique bronzé, avec le front noir el les côtés blanchâtres ; le corselet est irisé en bleu ; les ailes sont jaunes à la base, brunes vers le milieu; les pattes sont noires. Taille, trois lignes. On le trouve dans le midi de la France, sur les fleurs. USNÉACÉES. por. Ce groupe de Lichens, fondé par Eschweiler, renferme les genres Ævernia, Cetraria et Usnea. V. USNÉES. USNÉACÉES ou USNÉES. por. Groupe de Lichens Hyménothalames, à thalle filamenteux, cylindrique, à extrémités subeapillacées, presque loujours garni de fibrilles, pendant et fixé aux corps par une sorle de base formée par les rameaux qui sont serrés et plus gros que dans les autres parties de la plante. On re- marque sur les filaments trois sortes d’apothécies, des seutelles (orbilles), des céphalodes et des sorédies ; néanmoins ce sont les orbilles qu’on doil regarder comme étant les vraies apothécies des Usnées. On s’est assuré que les expansions, abondamment pourvues de céphalodes , portaient rarement des orbilles, et que celui qui est abondamment pourvu de sorédies se re- fuse à produire des céphalodes; c’est celte singularité qui a probablement décidé Sprengel à créer le genre de Reichenbachia, fondé sur une Usnée des Antilles dépourvue d’orbilles et garnie de céphalodes. Ce ca- UST .ractère n’est pas suffisant. Fée possède des échantillons d'Usnea ceratina et florida qui offrent, réunis sur leurs expansions, des orbilles, des céphalodes et des sorédies. Le groupe des Usnéacées, fondé par Eschwei- ler, renferme les genres Cetraria, Achar.; Evernia, Achar.; Roccella, DC.; Ramallina, Achar.; Usnea, Hoffm. k USNÉE. Usnea. BoT. ( Lichens.) Ce genre, très-re- marquable, a été ainsi caractérisé par le professeur Fée : thalle rameux, filiforme, parcouru par un faisceau de fibrilles blanchâtres et fort élastiques ; apothécie orbi- culaire, peltée,très-large, plane, sans marge, ordinaire- ment ciliée; cils formés par le thalle. Ce genre est par- faitement distinct, et l’on a droit d’être surpris qu'il ait été tout récemment réuni par Meyer au genre Par- mélie devenu monstrueux depuis qu’il a reçu une foule de genres étonnés de se trouver accolés les uns aux autres. Le (halle est traversé par une nerville et recou- vert d’une sorte d’écorce qui s'articule parfois. Les céphalodes et les sorédies y sont des superfétations; la véritable apothécie est l’orbille ou scutelle garnie de cils, sorte de continuation du thalle. On peut s’en assurer sur toutes les espèces, mais notamment sur celle que Fée a figurée dans sa Méthode lichénographi- que (tab. 3, fig. 4) et à laquelle il a imposé le nom de cladocarpu, parce que les bords de l’orbille supportent de véritables rameaux d’une longueur remarquable, qui ne diffèrent en rien des expansions principales du thalle. Ces Lichens se trouvent dans toutes les parties du globe, sur les rochers, les bois et ies écorces où ils sont attachés par leur base. USNÉE A BALAIS. Usnea scoparia, Fée. Ses ramifica” tions sont roides, presque égales dans toute leur lon- gueur, comme tronquées au sommet, presque simples el garnies seulement de ramuscules courts, formant un angle aigu avec le rameau qui les supporte; leur cou- leur est grisàtre; elles sont couvertes d’un nombre considérable de petites sorédies d’un blanc jaunâtre; elles n’ont point d’arilles. De l’Amérique septentrio- nale. USTALIE. Ustalia. BoT. Ce genre de Lichens a été fondé par Fries, dans l’ordre des Graphidées. Voici ses caractères : thalle crustacé, attaché, uniforme (coloré); apothécie oblongue, linéaire,rameuse, à lame discoïde, déprimée, plane, concave, voilée de blanc dans la jeu- nesse, puis nue, rouge, libre en son pourtour; thèques ou spores cylindriques, étroites, plusieurs disposées en anneau. Il a pour type les Graphis caribæa, Ach., et coccinea. USTÉRIE. Usteria. Bor. Genre de la famille des Lon- ganiacées, institué par Willdenow, qui lui assigne pour caractères : calice court, à quatre divisions inégales, dont une beaucoup plus longue que les autres; corolle monopélale, très-longuement tubuleuse, légèrement renflée à sa base, ayant son limbe oblique, à quatre divisions étalées, un peu inégales et aiguës; une seule étamine insérée à la gorge de la corolle qui est nue; le filet est subuié el un peu plus court que le limbe calici- nal; l’anthère est introrse, ovoïde-allongée, à deux loges s’ouvrant chacune par un sillon longitudinal; ovaire libre, globuleux, sessile, à deux loges, conte- UTR nant chacune un grand nombre d’ovules attachés à un gros trophosperme saillant sur le milieu de la cloison; style plus long que le tube; stigmate à peine distinct; le fruit est une capsule ovoïde-aliongée, à deux loges, polysperme, s’ouvrant en deux valves par le dédouble- ment de la cloison (déhiscence septicide); les graines sont comprimées, bordées dans leur contour d’une membrane large et irrégulièrement déchiquetée, im- briquées les unes sur les autres. Elles se composent d’un endosperme charnu contenant un embryon axile, à peu près de la longueur de l’endosperme, el ayant la radicule longue et cylindrique. USTÉRIE DE Guinée. Usteria Guineensis, Willd., Sp., 1, p. 18. C’est un arbuste très-glabre, à feuilles opposées, simples et sans stipules, à fleurs en panicule terminale. Il existe un autre genre Usteria, de Cavanilles, qui est le même que le Maurandia de Jacquin. Ÿ. Mau- RANDIE, USTILAGO. por. (Urédinées.) Quelques auteurs, et Link en particulier, ont désigné sous ce nom, et comme un genre distinct, les Uredo qui attaquent les organes de la fructification, et dont les sporidies, parfaitement sphériques, sont toujours libres. On ne considère en général ce groupe que comme une section du genre Uredo. . ce mot. USUBIS. Bot. La plante désignée par Burmann sous le nom d'Usubis triphy lla est le Schmidelia racemosa des auteurs modernes, qui était un Ornitrophe pour quelques-uns. UTANIA. BoT. Ce genre a été proposé par Don, pour faire partie de la famille des Longaniacées ; mais on a reconnu qu’il ne différait pas sensiblement du genre Fagræa de Thunberg et on le lui a réuni. Ÿ’. FAGRÉE. UTÉRUS. z00L1. /. ORGANISATION. UTERVERIA. BoT. Le genre produit sous ce nom par Bertoloni, a été réuni au genre Cappartis, de Linné. UTIA, UTIAS, HUTIA. mam. 7. CAPROMYSs. UTRICARIA. BoT. (Plukenet.) Synonyme de Vepen- thes distillatoria, L. UTRICULAIRE. Utricularia. rot. Genre principal de la famille des Utriculinées ou Lentibulariées, appar- tenant à la Diandrie Monogynie, L., et offrant les ca- ractères suivants : calice partagé profondément en deux lèvres égales; corolle irrégulière , personnée, à tube court, à limbe partagé en deux lèvres dont la su- périeure est droile, entière, portant les étamines, l’in- férieure plus grande, prolongée à la base en éperon; gorge munie à son entrée d’un palais proéminent; deux étamines dont les filets sont courts, portant à leur som- met et au côté interne les anthères ; ovaire globuleux, surmonté d’un style terminé par un stigmate bilabié ; capsule globuleuse, uniloculaire et contenant un grand nombre de graines attachées à un placenta central. Les Utriculaires sont des plantes qui surnagent les eaux des marais et des étangs. Leurs feuilles sont hétéro- morphes, les supérieures entières ou peu découpées, souvent verticillées eL disposées en rosette, les infé- rieures submergées, multifides, ayant l'aspect de ra- cines chevelues, garnies de nombreuses vésicules plei- nes d’air, destinées probablement à soutenir la plante U VA 591 à la surface des eaux. Les fleurs de ces plantes sont assez jolies, jaunes ou bleues dans quelques espèces exotiques. Le nombre de celles-ci est considérable, car les auteurs en ont décrit au-delà d’une soixantaine. De même que la plupart des plantes aquatiques, on les trouve disséminées dans les diverses régions du globe; mais l’Europe est la plus pauvre en espèces, puisqu'on n'en comple que trois, savoir : Utricularia major, intermedia et minor. UTRICULE. Utriculus. BoT. Gærtner a ainsi nommé un fruit monosperme, non adhérent avec le calice, dont le péricarpe est peu apparent, mais où le cordon ombilical est cependant distinct, comme par exemple dans les Amaranthacées. UTRICULINÉES. pot. Synonyme de Lentibulariées, y. ce mot. UVA. BoT. Ce nom latin du fruit de la Vigne était employé, avec diverses épithètes, pour désigner plu- sieurs espèces de fruits. L’Uva crispa était un Groseil- lier; l'Uva lupina un Solanum; V'Uva ursi un Arbu- lus, etc. Burmann a donné le nom d'Uva à une plante de l'Inde qui est devenue le type du genre Uvaria de Linné. , ce mot. UVARIA. BoT. Genre de la famille des Anonactes et de la Polyandrie Polygynie, offrant les caractères sui- vants : calice trifide ou triparli, à divisions ovales- cordiformes; corolle à six pétales presque égaux, les intérieurs quelquefois plus courts que les ex- térieurs, rarement plus longs qu'eux; élamines en nombre indéfini, couvrant entièrement le réceptacle; anthères sessiles, allongées; ovaires nombreux, rare- ment en nombre indéfini, libres, souvent velus, ren- fermant plusieurs ovules; carpelles pédicellés, quel- quefois sessiles, ovoïdes-globuleux ou oblongs, plus ou moins slipilés ; graines sur deux rangées ou sur une seule rangée par suite d’un changement de position survenu pendant la maturation, solitaires par avor- tement. Ces caractères, tracés d’après Blume (7{ora Javæ, fase. 21 et 22, p. 9), sont applicables à plusieurs plantes placées dans le genre Unon& par Dunal et De Candolle, et qui, en conséquence, doivent faire partie du genre Uvaria. Blume pense, contre le sentiment de ces deux auteurs, que le caractère tiré de la nature du péricarpe, succulent ou sec, n’a pas plus de valeur pour distinguer le genre Uvaria de l'Unona (F.ce mot) que la disposition des graines sur un ou deux rangs. En adoptant l’opinion de Blume, c’est-à-dire en compre- nant quelques Unona de Dunal et De Candolle dans le genre Uvaria, on en compte aujourd’hui environ trente espèces bien connues, dont vingt à vingl-deux crois- sent dans l’Inde asiatique et dans les iles voisines. Blume dit en posséder encore dix-sept espèces nouvel- les, et en mentionne une autre de Timor, découverte par Reinwardt, de sorle que le nombre des Uvaria peut bien s’élever à cinquante. L’Asie n’est pas la seule région où l’on trouve de vrais Uvaria; l'Afrique en nourrit aussi quelques espèces. Ainsi les Unona ma- crocarpa et ovata, DG., qui doivent rentrer parmi les Uvaria, sont originaires de la Guinée et d’autres pays de la côte ouest d'Afrique. La première de ces deux 592 VAC espèces est sans aucun doute l'Uvaria Chamæ, Pal.- Beauv., plante rapportée de nouveau par Leprieur et Perrottet. Les Uvaria sont en général des arbres ou des arbustes à tige droite où quelquefois sarmenteuse, à fleurs peu nombreuses, disposées, au nombre de une à quatre, sur des pédoncules {antôt axillaires, (tantôt | opposés aux feuilles ou extraaxillaires. Les fruits sont des baies ovoïdes, assez bonnes à manger. UVEDALIA. BoT. L'une des sections du genre Polynt- nia, de la famille des Synanthérées. UVÉDALIE. Uvedalia. vor. Genre de la famille des Scrofularinées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par R. Brown (Prodr. F1. Nov.-Holl., p. 440) qui l’a ainsi caractérisé : calice prismatique, à cinq dents ; corolle ringente, ayant la lèvre supérieure bi- lobée, l’inférieure bifide, avec le lobe du milieu un pen dissemblable, muni à sa base de deux bosses ; étamines didynames , à anthères ayant leurs lobes divariqués; stigmate aplati; capsule renfermée dansle calice, bilocu- laire, à quatre valves; la cloison est formée par les bords des valves infléchies, insérées sur un placenta central, et qui se séparent à la maturité. Ce genre, trop voisin peut-être du A/imulus, ne renferme qu’une seule es- pèce (Uvedalia linearis), qui croît à là Nouvelle-Hol- lande. C’est une plante herbacée, à feuilles opposées, linéaires; à fleurs bleues, portées sur des pédoncules axillaires. UVELLE. Uvella. nr. Genre de la famille des Mona- dines, dans la section des Gymniques nus, de la méthode de classification d'Ehrenberg. Caractères : Corps mo- nomorphe, c’est-à-dire ayant une forme stable, n'étant pas Protéen; reproduction ayant lieu spontanément par une division simple et transversale; point d’yeux; une bouche tronquée, Lerminale, dirigée en avant lors des mouvements de la natation; point de queue. Les animaux qui s'y rangent sont composés de molécules ou plutôt de globules diversement groupés, que n’en- vironne aucune membrane commune et qui, réunis les uns aux autres, exercent une vie commune, mais qui, venant à se détacher de la masse, deviennent à leur tour autant d'Uvelles complètes, après avoir erré du- rant le temps qui leur est prescrit, sous forme de Vol- voces ou de grosses Monades. UVETTE. or. Quelques auteurs français ont adopté ce mot pour désigner le genre Æphedra. V. ce mot. UVIGÉRINE. Uvigerina. moi. Sous ce nom, d'Orbi- gny à proposé un pelit genre de Coquilles microsco- piques, mulliloculaires, qui fait partie de la famille des Hélicostègues. Les coquilles de ce genre sont voisines, par leurs rapports, des Bulimines; mais elles le sont VACCA. Synonyme de Vache. VACCARIA. por. Ce nom, que les anciens donnaient à une espèce du genre Suponaria, admis comme spé- cifique par Linné, a été établi comme générique par A. Braun, qui a trouvé, dans les caractères suivants, | VAC moins des Clavulines. Ce dernier genre est composé de coquilles qui commencent par des loges alternantes sur trois axes, et qui se (erminent par un empilement de loges simples. Elles ne peuvent donc être regardées comme des Coquilles spirales, telles que celles du genre Uvigérine et des suivants de la famille des Hélicos- tègues. Le genre Uvigérine est formé de coquilles spi- rales, allongées, droites, dont les loges subglobuleuses sont ordinairement au nombre de trois par chaque tour; la dernière de ces loges se (ermine constamment par un prolongement simple, droit, faisant l'axe de la dernière loge, et portant à son extrémilé une petile ouverture arrondie et simple. Les caractères donnés à ce genre par son auteur, sont les suivants : coquille à spire allongée, continue à tous les âges; loges très- globuleuses; ouverture centrale, terminale, au bout d’un prolongement de la dernière loge. UVIGÉRINE PYGMÉE. Uvigerina Pygmea, d'Orb., Ann. des Se. nat., t. vit, p. 269, n°2; sbid., Modèles de Céphal., 5e livr., n° 67; Polymorphium pineifor- miunt, Sold., t. 11, Lab. 150, s s, L t. Cette coquille esL fossile des environs de Sienne. 9 UVULAIRE. Uoularia. Bot. Genre de la famille des Liliacées et de l’Hexandrie Monogynie, L., ainsi carac- térisé essentiellement : ptrianthe corolloïde, campa- nulé, profondément divisé en six segments cadues ; six étamines plus courtes que le périanthe, insérées à la base de ses divisions, terminées par des anthères fort longues; ovaire supère, surmonté d’un style grêle, mar- qué de trois sillons et de trois stigmales allongés; cap- suletrigone, un peu comprimée, à trois loges et à autant de valves, qui chacune portent une cloison sur leur milieu; graines arillées. On a distrait de ce genre les espèces qui ont pour fruit une baie, et on a formé le genre Séreplopus. Ainsi réduit, le genre Uvularia se compose d’un pelit nombre d'espèces qui croissent dans l'Amérique septentrionale, à la Chine et au Japon. Quelques-unes sont cultivées dans les jardins de bota- nique; telles sont les Uvularia perfoliata, L.; U. Chi- nensis, Bot. Mag., tab.916; U. grandiflora, Smith, Exot. Bot., tab. 51, figurée également par Redouté (Liliacées, tab. 181), mais sous le nom d’Uvularia per- foliata. Ces plantes ont des tiges glabres, bifurquées, portant des feuilles alternes dont le limbe engaine la tige. Leurs fleurs sont en général assez belles, pédon- culées, d’une couleur jaune ou d’un brun foncé. UVULARIA. 8oT. Les anciens botanistes désignaient sous ce nom des plantes fort différentes des Uvulaires. Brunfels l’appliquait au Ruscus Hypoglossum, et Tra- gus au Campanula glomerabla. y des motifs assez puissants pour admettre la création qu'il propose : calice pyramidal, renflé à la base, ré- tréci au sommet, à cinq carènes très-saillantes; nér- vures semblables à celles des Saponaria, quant aux parties essentielles. A côté de la nervure médiane dé- VAE currente sur la carène, se trouvent trois nervures laté- rales plus faibles, se rapprochant en tout de la nervure médiane, en sorte que chaque feuille calicinale porte sept nervures el que tout le calice en porte trente-cinq. Les commissures sont dépourvues de nervures, mais non membraneuses. Les pétales présentent l’onglel et la lame des Saponaria, avec des bandelettes ailées au premier, mais manquant de coronules; carpophore très-court; capsule brièvement oviforme, à quatre valves courtes, à endocarpe clos, soyeux. se détachant de l’épicarpe, qui offre une consistance de parchemin. Au fond de la capsule ilrègne quatre bandeleltes basses, dont deux plus fortes, qui sont les traces des cloisons proprement dites, et deux plus faibles qui correspon- dent aux lignes médianes des feuilles carpellaires; graines globuleuses, à ombilic à peine concave; em- bryon circulaire. Le Vaccaria rubra, Br.; Saponaria V’accaria, Lin.,a les feuilles sessiles, opposées. larges, connées à leur base, comme perfoliées, ovales, oblon- | gues, entières à leurs bords, aiguës à leur sommet; la tige est droite, haute d’un pied et demi, cylindrique, ! divisée en rameaux opposés, lerminés par une pani- | cule ou corymbe de fleurs rouges. Europe. VACCINIÉES. BOT. //. ÉRICINÉES. VACCINIUM. BOT. 7”. AIRELLE. VACHE. Z’acca. Ma. Boëur. On lui a comparé plusieurs grands Mammifères de différents ordres; d’où les noms suivants : Vacne-Bice. C'est le Bubale, F, ANTILOPE. VAGHE BLANCHE. C'est, d'après Denham, l’Antilope Cervicapra. V. ANTILOPE. VacnE BLEUE. C'est l’Antilope Nylgaut. Vache BRUNE. D’après Adanson, l’Antilope Kob est nommé au Sénégal Grande Vache brune, et le Koba Petite Vache brune. VACHE GROGNANTE. C’est l'Yack. F. Boeur. VACHE MARINE. Ce nom, que l’on donne quelquefois à l'Hyppopotame et au Dugong (même à de grands Pois- sons, tels que la Raïe Batis, etc.) , est principalement | synonyme de Morse. VACHE MONTAGNARDE. On a quelquefois nommé ainsi | le Tapir. VACHE DE QuiRWA. C'est le Bison. 7, BoEur. VACHE SAUVAGE. On à ainsi quelquefois nommé, en ajoutant l'indication de leur patrie, diverses espèces de Bœufs et d'Antilopes. VACHE DE TARTARIE. Même chose que Vache gro- gnante. VACHE. BoT. On désigne dans quelques cantons, sous cette dénomination vulgaire, diverses espèces de Champignons, telles que les Agaricus laclifluus et acris. VACHELLIE. V’achellia. BoT. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Wight et Arnott, qui lui assignen£ pour caractères : fleurs polygames, herma- phrodites et mâles; calice campanulé, à cinq dents ; corolle insérée au calice, gamopétale, tubuleuse, à cinq divisions valvées avant l’épanouissement; plu- sieurs étamines exsertes, insérées comme les pétales; filaments filiformes, libres; anthères subglobuleuses el biloculaires; ovaire sessile; style filiforme; slig- | La femelle du Taureau. 7. | VAG 595 mate oblus; légume cylindrique, renflé, plein de pulpe, à peine déhiscent ; semences disposées sur deux rangs; embryon exalbumineux. VACHELLIE FARNÉSIENNE. /’achellia farnesiana; Mi- mi0sa farnesiana, L.; Acacia farnesiana, Willd. C’est un arbre de moyenne élévation, dont les feuilles sont deux fois ailées et ont six ou huit paires de pinvules qui soutiennent chacune quinze à vingt paires de fo- lioles étroites el longues d’une ligne; les fleurs sont jaunes et les légumes bruns. VACHETTE. o1s. L'un des noms vulgaires de la La- vandière. #7. BERGERONNETTE. VACIET. 8oT. Ancien nom français du Muscari co- MosUNnt. VADIGO. pois. Espèce de Gastérostée, du sous-genre Centronote. F7, ÉPINOCHE. VADIPÈDES. o1s. Nom que les nomencelaleurs ont donné quelquefois à plusieurs Oiseaux échassiers dont le doigt postérieur el un des doigts antérieurs sont dé- pourvus de membrane, tandis qu'il en existe une petite à la base des deux autres doigts de devant. Tels sont les Courlis. les Bécasses, etc. VAGABOND. pois. Espèce du genre Chœætodon. VAGABONDES. ARACHN. ”. ARANÉÏDES. VAGAL. concu. Adanson (Voyage au Sénégal, p. 17, fig. 19) nomme ainsi une coquille du genre Telline, Tellina strigosæ, Lawk., qui est l’analogue vivante du Tellina zonaria, fossile de Bordeaux et de Dax. VAGIN. 2001. On donne ce nom à la portion de l’ap- pareil de la génération des femelles, qui est spéciale- ment destiné à recevoir la verge du mâle et à livrer passage au fœtus. Chez les Mammifères, c’est un canal membraneux, qui s'étend de la vulve à la matrice; chez les autres animaux vertébrés qui s’accouplent, le cloaque en tient lieu; enfin, chez les animaux infé- rieurs, il n’y à point de Vagin distinct. Lorsqu'il y a intromission de la verge, c’est alors dans l'extrémité de l’oviducte ou dans la poche copulatrice que cet organe pénètre ; de façon qu'il n’y a réellement de Vagin que chez les Mammifères, où il constitue l'instrument prin- cipal de l’accouplement. VAGINA. concu. Megerle a établi ce genre pour une des sections des Solens. Il y rassemble celles des espèces de ce genre qui, commele Solen Vagina, sont droites. Il est certain qué ce caractère est de trop faible va- leur pour faire un bon genre. Celui-ci, du reste, n’a pas été adopté. 7. SoLEn. VAGINAIRE. f’aginaria. Bot. Richard (in Persoon Synops.,1, p. 70) a établi sous ce nom un genre qui a pourtypele Æ'uirena scirpoidea, de Michaux.et qui ne diffère du Fuirena que par les soies placées entre les paillettes du périanthe.R. Brown ( Prodr. Flor. Nov.- Holl., p.220) a réduit ce genre au rang de simple sec- tion du Fuirena, en y joignant le F. glomerata deVahl, ou Scirpus ciliaris, L., et une espèce de l'Australie. VAGINALIS. o1s. Nom donné par Latham au genre Chionis, de Forster, qui ne renferme qu’une espèce des régions australes el du cercle antarclique, nommée aussi Coleoramphus nivalis par quelques auteurs,el dont Cuvier a fait une petite famille d'Échassiers, sous le nom de VAGINALES. Ÿ. CHIONIS. 594 VAG VAGINANTES ou ENGAINANTES. 1xs. On désigne sous ce nom les ailes antérieures de plusieurs insectes, que recouvrent, en les protégeant, les secondes ailes ou les ailes membraneuses. Telles sont la plupart des Coléoptères. VAGINARIA. zoo1. Oken a formé sous ce nom un genre d’Infusoires, dans lequel étaient comprises deux espèces qui font deux Trichodes, de Muller. VAGINARIA. Bot. L'une des sections du genre Disa, de la famille des Orchidées. VAGINARIA. BOT. 7”. VAGINAIRE. VAGINELLA. BOT. 7. LÉPIDOSPERNE. Ce nom a été appliqué organographiquement par De Candolle à la gaine membraneuse, qui se trouve à la base des feuilles des Pins. VAGINELLE. ’aginella. mor. Daudin proposa le genre Vaginelle pour une petite Coquille fossile, que l’on trouve communément aux environs de Bordeaux. Ce genre fut adopté par plusieurs zoologistes, quoiqu'il soit inutile, puisque la coquille dont il est question, ap- partient au genre Cléodore. 7. ce mot. VAGINICOLE. V’aginicola. 1wr. Ce genre, dans la méthode de classification produite par Ehrenberg, fait partie de la légion des Entérodélés, section des Anopis- thes cuirassés, famille des Ophrydines. Caractères : bouche et anus contigus, s'ouvrant dans un intestin autour duquel sont groupées les vésicules stomacales. Corps pédicellé, renfermé dans une gaîne sessile, cylin- dracée, vitrée et libre. VAGINOPORE. poLyp. ross. Defrance a proposé ce nom pour un genre de Polypiers fossiles, trouvé à Parnes. Ce sont de petits cylindres très-fragiles, rom- pus aux deux bouts, ayant quatre ou cinq lignes de longueur sur une de diamètre. Ils se composent de pe- üits anneaux circulaires, très-rapprochés, entre les- quels se trouvent un très-grand nombre de pelites loges oblongues; ils sont recouverts d’une sorte d’écorce criblée de très-pelits pores. VAGINULE. f’aginula. mour. Tout porte à croire que le genre Vaginule, que Férussac à établi dans la fa- mille des Limaces, sur un animal du Brésil, fait double emploi, soit des Onchidies, soit des Véronicelles. VAGINULE. por. Necker nommait ainsi la corolle tubuleuse ou le fleuron d’une Synanthérée. En cryplogamie, on a nommé Vaginule (Y’aginula) la petite gaine membraneuse , qui entoure la base du pédicelle de l’urne des Mousses. VAGINULINE. Y’aginulina.m or. Genre de Coquilles multiloculaires microscopiques, institué par D'Orbi- gny, pour des Coquilles que l’on confondait générale- ment, soit avec les Orthocères d’après Lamarck, soit avec les Nautiles d’après Linné. Les coquilles du genre Vaginuline sont caractérisées de la manière suivante : coquille allongée, droite, pyramidale, triangulaire ou aplatie; loges superposées, légèrement obliques, la der- nière tronquée, sans prolongement pour louverture qui est simple, petite, ronde et latérale. VAGINULINE ÉLÉGANTE. /’aginulina elegans, D'Orb., Mém. sur les Céphal., Ann. des Sc. nat., L. VII, p. 267, no 1; ibid., Modèles de Céphal., 5e livrais., no 54, Co- quille oblongue, déprimée, ornée de côtes transverses, VAH régulières, obliques, qui aboutissent, en s’abaïssant, à une crête dorsale, continue et longitudinale. Cette pe- tite Coquille vient de l’Adriatique. VAGIROSTRES. o1s. Illiger nomme ainsi les espèces du genre Chionis. #.ce mot. VAGNERA. BoT.(Adanson.) Synonyme de Sinilacina, de Desfontaines. VAGON. BoT. Un des noms anciens du Chiendent. VAHÉE. ’ahea. Bot. Genre de la famille des Apocy- nées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant pour ca- ractères essentiels : un calice fort petit, à cinq divisions; une corolle infundibuliforme, dont le tube estlong,un peu rétréci à la base, le limbe à cinq divisions étroites, un peu obtuses; cinqétamines à filets très-courts, insérés sur le milieu du tube, et à anthères sagittées; ovaire ovoïde, surmonté d’un style subulé et d’un stigmate à deux pointes placé sur un disque orbiculaire, un peu charnu. VAHÉE PORTE-GOMME. /’ahea gommifera, Poir. C’est un arbre ou un arbrisseau de Madagascar, figuré par Lamarck (Illustr. des genres, tab. 169), et décrit par Poiret dans le Supplément de l'Encyclopédie. Ses ra- meaux sont garnis de feuilles opposées, ovales-obtu- ses, entières, glabres et luisantes. Les fleurs sont d’un blanc jaunâtre , disposées en une cime terminale. Le suc laiteux de cette plante se convertit en une résine élastique, analogue au Caoutchouc. VAHIA. 2oT. La plante de Madagascar, citée sous ce nom par Flacourt, a été rapportée au genre Æydro cotyle. VAHING-VILOMA. BoT. 77. DÉIDAMIE. VAHLIE. J’ahlia. por. Genrede la famille des Saxifra- gées el de la Pentandrie Digynie, L., ainsi nommé en l'honneur de Vahl par Thunberg, et offrant les caractè- res suivants: calice dont le tube est adhérent à l'ovaire, le limbe a cinq segments persistants, valvaires pendant l’estivation ; corolle à cinq pétales étalés, plus courts que le calice et indivis; cinq élamines à anthères ver- satiles; deux styles capités; capsule uniloculaire, bi- valve, tronquée au sommet, à cinq sillons, couronnée par le limbe du calice, polysperme; placentas détachés el pendants du sommet de la cavité; graines convexes en dehors, concaves en dedans. Le genre J’ahlia avait d'abord été constitué par Linné fils, sous le nom de Russelia, qui a élé employé pour d’autres plantes. On avait placé dans les Onagraires ; mais R. Brown, dans l’Appendice botanique au Voyage du capitaine Franc- klin, a proposé de le ranger parmi les Saxifragées : ce qui vient d’être effectué par De Candolle(Prodr. Syst. Vegel., vol. 4, p. 55). L'espèce primitive du genre est le F’ahlia Capeasis, Thunb., Ælor. Cap., p. 246, R. Brown (oc. cit., p. 55) y a réuni l'Oldenlandia pentandra, Retz, et De Candolle fils en a fait connaî- tre trois espèces nouvelles, recueillies au Sénégal par Perrottet et Leprieur. Il faul encore ajouter à ce genre le Bistella geminiftora, de Delille (Centurie des Plantes d'Afrique de Cailliaud, (ab. 65, fig. 2), plante qui à été rapportée au genre en question, par Reichenbach. Ces espèces, à l'exception du Vahlia Oldenlandia et d’une autre qui sont asiatiques, croissent en Afrique, dans les localités sablonneuses, où l’eau a séjourné. Ce sont des sc: VAI herbes un peu velues, dichotomes, à feuilles opposées, dépourvues de stipules, linéaires ou lancéolées. Les fleurs sont blanches, axillaires, portées sur de courts pédicelles. Deux autres genres ont été proposés sous le nom de Valhlia : l'un par Dahl, qui est synonyme d’Assonia, de Cavanilles; l’autre par Necker, qui est fondé sur une plante qui ne s’est plus représentée. VAILLANTIE. ’aillantia. Bot. Genre de la famille des Rubiactées, établi par Linné, dont Richard a cir- conscrit les limites, et modifié les caractères de la ma- nière suivante, dans son Travail général sur la famille des Ruhiacées (Mémoires de la Société d'Histoire nalu- relle de Paris, vol. 5, page 154, {. n1, fig. 2) : fleurs polygames, pédicellées, au nombre de trois, soudées entre elles à leur base : celle du milieuest hermaphro- dite; les deux latérales sont mâles ou tout à fait neu- tres. Le limbe du calice n’est pas distinct; la corolle est rolacée, à quatre divisions profondes et aiguës; les élamines sont au nombre de quatre; les deux styles sont unis ensemble par leur base, et terminés chacun par un stigmate capitulé. Dans les fleurs neutres, la corolle est simplemeut à trois divisions profondes. Le fruit est très-irrégulier dans sa forme ; il se compose de trois fleurs soudées, dont les deux latérales sont avortées, et simplement sous la forme de deux petites ailes laté- rales ciliées ; il est arrondi, marqué d'une crête ciliée sur sa partie moyenne, avec une houppe de poils roides à sa partie postérieure, et par la rupture du péricarpe, la graine se trouve à nu à la partie inférieure du fruit. Ce genre, ainsi caractérisé, ne se compose plus que de deux espèces, le ’aillantia muralis et Faillantia his- pida, L. Ce sont de petites plantes annuelles, apparte- nant aux régions méridionales de l'Europe. Leurs feuilles sont ordinairement verticillées par quatre, et leurs fleurs axillaires. Les autres espèces de ce genre ont été portées parmi les Galiumn. VAISSEAU. mozz. Nom marchand et vulgaire des Nautiles. #. ce mot. VAISSEAU-DE-GUERRE. o1s. Nom que les marins donnent vulgairement à l'Albatros, faisant allusion sans doute à celui donné par les savants à la Frégate, qui est un oiseau d’un genre voisin des Albatros. VAISSEAUX. zoo1. Les analomistes ne donnent en général ce nom qu’à des conduits membraneux et ra- meux, destinés au transport des liquides nutrilifs; mais il convient de l'appliquer à Loutes les parties de l’éco- nomie, qui ont la forme de tubes, et qui renferment un fluide ordinairement en mouvement; eten effet plu- sieurs auteurs désignent de la sorte non-seulement le système circulatoire, mais aussi les canaux biliaires des insectes, etc. Chez les animaux dont la structure est la plus simple on ne découvre pas de Vaisseaux, et les sucs nutritifs, fournis par les aliments ainsi que l'oxygène absorbé par le travail respiratoire, ne parviennent aux diffé- rentes parties internes du corps que par une sorte d’imbibition; mais lorsqu'on s'élève dans la série des êtres, on voit bientôt un appareil particulier, destiné à effectuer ce transport; pendant le premier temps du développement de l'embryon, dans les fausses mem- VAL 595 branes récentes el dans certains animaux de classes inférieures, le système de canaux par lesquels cette circulation s'effectue, ne consiste que dans une série de cavités ou de lacunes que les parties solides de l’éco- nomie laissent entre elles; plus tard ces canaux, plus ou moins informes, affectent une disposition tubulaire et acquièrent des parois qui leur appartiennent en pro- pre ; enfin ces parois, formées d’abord par une simple tunique de structure analogue à celle des membranes muqueuses, se compliquent else composent de plusieurs couches de nature différente. #7. ARTÈRES, CIRCULA- TION, ORGANISATION, lc. VAISSEAUX DES PLANTES. BOT. Ÿ’. ANATOMIE VÉGÉ- TALE. VAKE,WAKE ET WAKKE. mi. Nom d’une Roche ho- mogène,lendre, se fondant facilement au chalumeau, en un émail noir, ne happant pas à la langue; d’une pe- santeur spécifique de 2,55 à 2,89, et faisant ordinaire- ment mouvoir aiguille aimantée. Ses couleurs varient : elle offre différentes teintes de vert, de brun ou de rougeâtre. Elle a beaucoup de rapports avec les Argi- les ; mais elle offre un tissu homogène, plus compacte, eL elle ne se forme pas en pâle comme ces dernières. La Vake paraît appartenir à la formation basalltique ; elle forme des sillons ou des couches dans les rochers de Basaltes. VAKITE. min. Roche hétérogène, à base de Vake. PV’. ce mol el Rocnes. VALANÈDE. or. Pour Vélanède. . ce mot. VALANTIA. BoT. Pour laillantia. PV. VAILLANTIE. VALDEBONA. roT. L’A{hamantha Oreoselinum, L., a élé mentionné sous ce nom par quelques anciens bo- tanistes. VALDEZTA. port. Le genre établi sous ce nom par Ruiz et Pavon, a été réuni par Don (Mém. de la Soc. Wern., vol. 4. p.595) au genre Blakea. VALDIA. BoT. (Plumier et Adanson.) F. OvIEpA. VALENTIA er VALENTINA. Bor. (Mentzel.) Noms an- ciens de l’Armoise. VALENTIANA. or, Sous ce nom, Raffinesque (Spech., 1, p. 87) a proposé un genre qu’il dit voisin du Lin- nœa, el que, d'après celte indication, De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 4, p. 340) a placé à la suite des Caprifoliacées. Ce genre, encore trop peu connu, ap- partient peut-être à la famille des Gesnériées. Il est ainsi caractérisé : calice dont le tube est adhérent à l'ovaire, le limbe à huit segments; corolle tubuleuse, ayant le limbe à cinq segments presque égaux ; quatre étamines presque égales; style filiforme, surmonté d'un stigmate bilobé; fruit biloculaire? Le Falentiana vo- lubilis est un arbrisseau volubile, qui croît dans l’A- byssinie. Ses feuilles sont opposées, pétiolées, presque sagittées, légèrement dentées en scie et aiguës. Les fleurs sont axillaires, solitaires, accompagnées de deux bractées cordiformes, ailées sur le dos. VALENTINIE. f’alentinia. Bot. Genre de l'Octan- drie Monogynie, L., établi par Swartz (FT. Ind. occid., p. 687, tab. 14), qui l’a ainsi caractérisé : calice coloré, profondément divisé en cinq segments étalés el persis- lants; corolle nulle; huit étamines ; ovaire presque arrondi, surmonté d’un style; fruit capsulaire, inté- 596 VAL rieurement pulpeux, s’ouvrant en trois ou quatre val- ves qui se roulent en dehors, renfermant trois à quatre graines oblongues. Ce genre a été placé dans les Rham- nées par son auteur, et dans les Samydées par Jussieu; mais De Candolle lui à trouvé des rapports avec les Sapindacées , et l’a rangé à la fin de celles-ci. Cepen- dant Cambessèdes, qui a publié depuis une Monogra- phie de celte famille, n’en fait aucune mention. VALENTINIE A FEUILLES DE Houx. J’alentinia Ilici- folia, Swartz, loc. cit. C'est un arbrisseau dont les feuilles ressemblent à celles du Houx, mais sont moins oblongues; c'est parce que ces feuilles ont aussi quel- que analogie avec celles du Thouinia simplicifolia, que De Candolle à rapproché la plante en question de la famille des Sapindacées. On la trouve dans les lieux pierreux et stériles de Saint-Domingue et de Cuba. VALENZUELIE. f’alenzuelia. BoT. Genre de la fa- mille des Sapindacées, établi par Bertero qui lui donne pour caractères : calice inégal à sa base, profondément divisé en cinq parties presque égales; corolle compo- sée de quatre pétales insérés au réceptacle, alternes avec les divisions du calice,.un cinquième s’y trouve rarement : chacun d’eux est accompagné intérieure- ment et près de sa base d’une écaille bifide; disque incomplet, à quatre lobes, de six à huit étamines ex- centriques, placées autour de l'ovaire; filaments libres, subulato-filiformes ; anthères introrses, biloculaires, mobiles, attachées par le dos et longitudinalement dé- hiscentes ; ovaire sessile, trilobé et triloculaire; ovules solitaires dans chaque loge, s'élevant de la base de l'angle central auquel ils sont attachés; style filiforme, inséré entre les lobes de l'ovaire; stigmate tridenté; capsule membraneuse, renflée, trilobée ; semences ex- arillées, solitaires dans chaque loge; test membraneux; embryon exalbumineux ; cotylédons grands et courbes; radicule très-courte. VALENZUELIE DU Cait1. ’alenzuelia Chilensis, Bert. C’est un arbuste à feuilles opposées, décussatives, sim- ples, oblongo-lancéolées, (rinervurées, très-entières, courtement péliolées, exstipulées ; les pédoncules sont axillaires, solitaires, uni ou biflores. VALERANDIA. BoT. Ce genre à élé proposé par Nec- ker ; il a pour type le Chironia frutescens. VALÉRIANE. ’aleriana. or. Genre de la famille des Valérianées. Caractères : tube du calice adhérent avec l'ovaire, el se terminant par un limbe roulé qui, sur le fruit, se déploie et forme une sorte d’aigretle plumeuse; corolle monopétale, un peu irrégulière, tubuleuse, 16- gèrement gibbeuse à sa base, à cinq lobes peu profonds el un peu inégaux ; étamines au nombre de trois; style simple , Lerminé par un stigmate profondément divisé en trois lobes linéaires, glanduieux et recourbés; fruit à une seule loge, couronné par le limbe du calice de- venu plumeux,et ne s’ouvrant point à la maturité. Les espèces de ce genre sont en général herbacées et vi- vaces, portant des feuilles opposées sans stipules, en- üières ou diversement découpées, et des fleurs réunies en corymbes ou cimes terminales. VALÉRIANE OFFICINALE. V’aleriana officinalis, L., Rich., Bot. méd., 1, p. 408. Elle se reconnaît facilement à ses feuilles toutes pinnatifides, à segments lancéolés VAL et dentés, à sa tige fistuleuse et sillonnée, et à ses fleurs en corymbe. Sa racine répand une odeur extrêmement forte et désagréable, mais qui plaît tellement aux chats, qu’il est presque impossible de conserver la plante dans les jardins, parce que ces animaux vien- nent souvent de fort loin se rouler sur elle. On l’em- ploie en médecine comme antispasmodique et exci- tante, principalement dans les affections nerveuses. VALÉRIANÉES. F’alerianeæ. Bot. Le genre Valé- riane, {ype de cette famille, avait d’abord été placé par Pillustre auteur du Genera Plantarum, dans la fa- mille des Dipsacées, où il formait une section à part, avec le genre Fedia. Plus {ard, ce célèbre botaniste, en décrivant le genre Operculaire, lui trouvait une très- grande analogie avec les Valérianes, et proposait d'en former un groupe distinct, intermédiaire entre les Dip- sacées el les Rubiacées. Enfin le professeur De Candolle, dans la Flore française, a établi définitivement la fa- mille des Valérianées, dont voici les caractères : le ca- lice est adhérent par son tube avec l'ovaire, son limbe est tantôt à peine distinct (Patrinia), tantôt denté (Fe- dia, Valerianella), tantôt d’abord roulé en dedans, mais se déployant ensuite sous la forme d’une aigrette plumeuse (Centranthus, Valeriana) ; la corolle est monopétale, un peu tubuleuse, plus ou moins inégale et à quatre ou cinq lobes; tantôt elle est simplement bossue à sa base, tanlôt elle se prolonge sous la forme d’un éperon. Le nombre des étamines est variable d’une à quatre; mais en général ce nombre est moin- dre que celui des divisions de la corolle. L’ovaire est infère, à trois loges, mais dont deux avortent presque complétement ou même tout à fait; quand les trois loges existent, il y en a deux qui sont vides, el une seule qui contient un ovule suspendu à la partie supé- rieure de la tige. Le style estsimple, terminé par un stig- male à trois lobes ou à trois divisions linéaires. Le fruit est à une ou trois loges dont une seule est séminifère, indébiscent, nu ou couronné, soil par les dents calicina- les, soit par une sorte d’aigrelte plumeuse, formée par le déroulement du limbe calicinal.La graine est plumeuse, pendante dans sa loge. Elle se compose d’un embryon à radicule supérieure, sans endosperme. Cependant Gærtner décrit la graine du Paltrinia sibirica, L., comme pourvue d’un endosperme mince et charnu. Les Valérianées sont des plantes annuelles ou vivaces, à feuilles opposées, entières ou diversement pinnatifides, sans stipules el à fleurs disposées généralement en co- rymbe ou groupées au sommet des rameaux. Celte fa- mille a de grands rapports avec les Dipsacées et les Rubiacées. Mais elle se distingue des premières par son calice simple, tandis qu’il est constamment double dans toutes les vraies Dipsacées, et par l'absence de l’endosperme. Par ce dernier caractère, elles diffèrent aussi des Rubiacées, de même que par leurs feuilles souvent découpées et sans stipules. Les genres qui com- posent cetle famille sont les suivant(s : 1. Ovaire à une seule loge. a. Fruit couronné par une aigrelte plumeuse. Genres : Centranthus, Necker ; Valeriana, Dufrêne. b. Point d’aigrette plumeuse. Genres : Astrephia, Dufrêne; Phyllactis, Persoon. VAL II. Ovaire à trois loges. Genres : Patrinia, Juss.; Fedia, Mœnch ; J’alerianella, Tournef. VALÉRIANELLE. Valerianella. 8oT. Genre de la fa- mille des Valérianées, établi par Tournefort, réuni ensuite aux Valérianes par Linné, et enfin distingué de nouveau par la plupart des botanistes modernes. Voici ses caractères : le limbe du calice est à cinq dents; la corolle est monopétale, presque régulière, à cinq lobes, sans éperon; les étamines sont au nombre de trois; le fruit est sec, à trois loges, dont une seule est sémini- fère, couronné par les dents du calice. Toutes les es- pèces de ce genre sont de petites plantes herbacées, annuelles, à feuilles opposées, simples, à tige très- souvent dichotome et à fleurs très-petiles, diversement groupées au sommet desramifications delatige.Ona re- tiré quelques espèces de ce genre,commeles 7’aleriana Cornucopiæ, L., pour en former le genre edia de Mœænch, qui diffère surtout par sa corolle irrégulière. Gæriner avait désigné le genre J’alerianella sous le nom de Fedia, et Adanson le nommait Polypremum. VALÉRIANELLE POTAGÈRE. /’alerianella olitoria, DC., vulgairement Mâche doucette. Sa tige est presque gla- bre, haute de six pouces, rameuse, garnie de feuilles oblongues, entières ou un peu dentées vers leur base ; ses fleurs sont d’un bleu pâle et cendré, réunies au sommet des rameaux en petits groupes corymbiformes et environnées de bractées lancéolées. Elle croît dans les champs, et on la cultive dans les jardins comme plante que l’on mange en salade. VALÉRIANOIDES. por. Vaillant avait donné ce nom à un genre fondé sur une espèce placée dans le genre Valeriana par Linné; il a été reconstitué depuis sous celui de Centranthus. V7. CENTRANTRE. VALÉRIE. J’aleria. ins. Genre de Lépidoptères noc- turnes, de la famille des Noctuélides, établi par Ger- mar, qui lui assigne pour caractères : antennes lon- gues, fortement ciliées dans les deux sexes; palpes courtes, droites, comprimées, velues, écartées au som- met, avec le dernier article grêle, cylindrique el nu; thorax presque carré, très-convexe, très-velu el même laineux;abdomen dépassant un peu lesailes inférieures, gros, velu, crété et conico-obtus dans les deux sexes ; ailes dentées, à franges larges : les supérieures très- squameuses, nébuleuses, à taches très-distinctes; les inférieures peu développées. Chenilles à seize pattes, cylindriques, épaisses, distinctement poilues, ayant la têle assez grosse el les trapézoïdaux des derniers an- neaux saillants, formant de petites caroncules pyrami- dales. VALÉRIE OLÉAGINEUSE. F’aleria oleagina, Germ.; Bombyx oleagina, Fab.; Noctua oleagina, Hubn. Ses ailes supérieures sont d'un brun noirâtre, recouvertes de squames d’un vert olive, avec la tache lunulée blan- che, quelquefois ponctuée de brun; la tache orbiculaire brune, entourée de blanc; trois lignes transverses et ondulées noirâtres ; frange grise, ponctuée de jaune. Ailes inférieures d'un blanc grisâtre, fraversées par une ligne et une bande noires. Taille, dix-huit lignes. Europe. VALGUE. Falqus.ins.Coléoplères pentamères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Mélitophiles, 10 DICT. DES SCIENCES MAT. VAL 597 groupe des Trichites, institué par Latreille qui lui as- signe pour caractères : antennes beaucoup plus courtes que la tête, composées d'articles pour la plupart {trans- versaux; dernier article des palpes maxillaire plus court et plus épais que les autres; lobe terminal des mâchoires non corné; menton nu; corselel trapézoï- dal; écusson linéaire; élytres presque planes; corps des femelles terminé par une tarière allongée; jambes antérieures armées de cinq dents ; premier article des tarses postérieurs beaucoup plus long que le suivant. VALGUE HÉMIPTÈRE. /’alqus hemipterus, Latr.; T'ri- chius hemipterus, Fabr. Il est noir; son corselet est couvert de petites écailles grises, à l'exception de deux lignes longitudinales élevées et de quatre Laches noires; taches des élytres formées d'écailles grises ; dessous du corps et dernier anneau de l'abdomen gris, celui-ci a deux points noirs. Taille, deux lignes et demie. Europe. VALICANA. por. Ce genre, de la famille des Légumi- neuses,a été réuniau genre Cavanalia, de De Candolle. VALIÉRAN. por. Selon Blume, c’est le nom sous le- quel on désigne, à Java, le Cissus scariosa, sorte de liane sur les racines de laquelle vit le XZaf]lesia, plante parasite, dont les fleurs ont d'énormes dimensions. VALLARIDE. J’allaris. BoT. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi autrefois par Burmann, réuni par Linné au Pergula- ria, puis reconstitué par R. Brown (Mer. Soc. Wern., 1, p. 64) qui la ainsi essentiellement caractérisé : co- rolle dont le limbe est oblus; étamines ayant leurs filets très-courts, insérés sur l'entrée de la corolle, les anthères sagiltées, cohérentes vers le milieu du stig- mate; ovaire biloculaire; style filiforme; stigmate co- nique, ovoïde ; écailles hypogynes, ciliées au sommet. Ce genre a pour type le Pergularia glabra, L., décrit et figuré par Rumph(Herb. Amb., vol. 5, p.51, tab. 29) sous le nom de los Pergulanus, et par Burmann sous celui de 7’allaris Perqulana. C’est un arbrisseau vo- lubile, originaire de l’Inde orientale. Ses feuilles sont opposées, ovales, aiguës et glabres. Ses fleurs sont dis- posées en corymbe, et exhalent une odeur agréable. Schultes a cru devoir changer le nom de ’allaris en celui d'£mericia, parce que, dit-il, plusieurs person- nes pourraient, par un vice de prononciation, confon- dre le premier de ces mots avec celui de Phalaris. VALLÉCULES. f’alleculæ. 8oT. Hoffmann désigne par ce nom les petits enfoncements produits par la saillie des côtes sur le péricarpe des Ombellifères. VALLÉE. ’allæa. nor. Genre de la famille des Élæo- carpées, de Jussieu, constitué par Mutis dans le Sup- plément de Linné fils, et ainsi caractérisé : calice divisé en cinq segments colorés, caducs, égaux, et à préflo- raison valvaire ; corolle à cinq pétales trilobés, égaux, hypogynes; élamines nombreuses, disposées sur deux rangs, à anthères linéaires, fixées par la base, dressées, biloculaires, déhiscentes par deux pores terminaux; disque annulaire, entourant l'ovaire; celui-ci supère, à trois ou cinq loges qui renferment chacune deux ovules attachés à un axe central; style unique, divisé au sommel en trois ou cinq lobes; capsule ovée, muri- quée, un peu ligneuse, à quatre ou cinq loges et à au- {ant de valves; deux graines dans chaque loge. La pre- 58 598 VAL mière espèce connue est le F’allea stipularis, Mutis, figuré par Kunth (Nov. Gener. et Sp. PI. æquin., {ab. 489). Ruiz et Pavon, dans leur Flore du Pérou, en ont fait connaître une autre espèce sous le nom de 7’al- lea cordifolia. Une troisième espèce a élé ajoutée aux précédentes par Kunth qui l’a nommée ’allea pubes- cens. Ces plantes sont des arbres qui croissent dans les forêts du Pérou et de Santa-Fé de Bogota. Leurs feuilles sont alternes, entières, cordiformes, accompagnées de deux stipules pétiolaires. Les pédoncules sont axillai- res et terminaux, à deux ou trois fleurs , et munis de bractées. VALLÉES PESTILENTIELLES. GéoL. On ne peut ré- voquer en doute qu’il n’y ail à la surface du globe des pointsmalheureusementtropnombreux,d’oùs’exhalent continuellement des émanations quifrappentaussitôt de mort tous les êtres que l’imprudence ou l'ignorance des lieux exposent au contact de ces émanalions. Voici une descriplion de la vallée de la Mort, à Java; elle a été consignée dans le Journal d’ Édimbourg (janvier 1859, p. 102), par le docteur Loudon. « Ce matin, de très- bonne heure, dit-il dans une lettre datée de Balor, le 4 juillet 1850, nous avons fait une excursion à cette vallée extraordinaire, appelée par les naturels Guzwo Upas, ce qui signifie vallée empoisonnée. Elle est à trois milles de Balor, sur la route de Djiang. Nous avions pris avec nous deux chiens et quelques poules, pour servir aux expériences que nous devions tenter dans le ravin morbifère. Arrivés à peu de distance de la vallée, nous ayons senti une odeur très-nauséeuse et suffocante, qui cessa lorsque nous fûmes parvenus au bord même de la vallée. Là, une scène imposante se présenta devant nous et nous frappa de stupeur. Cette vallée, de forme ovale, paraît avoir un demi-mille de circonférence, et une profondeur de trente à trente- cinq pieds. Le fond est (out à fait plat, sans aucune vé- gétation, et ressemble au lit pierreux d’une rivière ; il est entièrement couvert de squelettes d'hommes, de tigres, de cochons, de daims, de paons et de loutes sortes d'oiseaux. Aucune vapeur visible ne s'élevait du sol, qui paraissait être composé d’une substance dure, sablonneuse. Les flancs de la vallée étaient couverts d'arbres et d’arbrisseaux. L'un de nous proposa d’en- trer dans la vallée; mais celle tentative eüt été très- dangereuse, au moins pour moi, car le moindre faux pas eût suffi pour nous lancer dans l'éternité, sans es- poir d'aucun secours. Nous avons allumé nos cigares, et, nous appuyant sur des bambous, nous sommes descendus à environ dix-huit pieds du fond. Nous n’y avons pas éprouvé de difficulté pour respirer, maisune odeur nauséeuse nous causa de l’incommodité. Ayant attaché un chien à l'extrémité d’un bambou de dix-huit pieds de long, nous l'avons lancé dans le fond de la vallée. Quatorze secondes s'étaient à peine écoulées, que cet animal serenversa sur le dos et ne put mouvoir ses membres, mais il continua à respirer encore pen- dant dix-huit minutes. Un autre chien fut jeté dans la vallée, mais non attaché au bambou; il tourna autour de l’autre, qui était étendu sur le sol, puis resta immo- bile, et, après dix secondes, s’abattil et ne remua plus ses membres; sa respiration cessa au bout de sept mi- VAL nuies. De deux poules que nous y avions lâchées, l’une ne vécut qu’une minute et demie, l’âutre était morte avant même de toucher le sol. Durant ces expériences, il tomba de la pluie, mais nous avions sous les yeux un spectacle trop intéressant pour penser à nous pré- server de l'humidité. Sur le côté opposé, et le long d'une grande pierre, gisait un squelette d'homme qui avait péri sur le dos, le bras droit passé dessous sa tête, et dont les os étaient devenus, par l'effet des agents ex- térieurs, blancs comme de l'ivoire. Malgré notre désir de nous procurer ce squelette, c’eût été folie de faire la moindre tentative pour aller le prendre. Après être restés deux heures dans la vallée de la Mort, nous vou- làmes en sortir; ce ne fut pas sans beaucoup de diffi- cullés, car, par l'effet de la pluie qui venait de tomber, les flancs de la vallée étaient devenus siglissants, qu'il fallut recourir à l'assistance de nos deux Javanais pour nous empêcher de tomber dans le précipice pestilen- tiel. On suppose que les squelettes humains sont ceux de quelques révoltés, qui, chassés de la grande route, s’élaient réfugiés dans les vallées voisines, et qu’ils avaient abordé celle-ci sans connaître ses dangers. QIl y a une grande différence entre cette vallée et la grotte du Chien (grotta del Cane), près de Naples; car, dans ce dernier lieu, l’air méphytique est resserré dans un petit espace, au lieu que la vallée mortelle de Java a plus d'un demi-mille de circonférence. On n’y ressent aucune odeur sulfureuse, ni rien qui atteste une apparence d’éruption, quoique je sois persuadé que toute la chaîne de montagnes est volcanique, et qu'il y a deux cratères qui fument constamment, à peu : de distance de la route, au pied de Djienz. » VALLÉNIE. 8oT. Pour Wallénie. Ÿ, ce mot. VALLESIA. BoT. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi, dans la Flore du Pérou, par Ruiz et Pavon, et ainsi caractérisé : ca- lice petit, persistant, profondément découpé en cinq segments; corolle hypocratériforme, dont le limbe est à cinq découpures obliques; cinq étamines incluses, à anthères ovoïdes, libres ; deux ovaires surmontés d’un seul style et d’un stigmate en forme de massue; fruit composé de deux drupes libres, en forme de massue, chacune renfermant une graine dressée. Ce genre se compose de trois espèces, dont l’une a été figurée par Cavanilles (Zcon., 5, tab. 297), sous le nom de Rau- wolfia glabra. Les deux autres ont été décrites et figu- rées par Ruiz et Pavon el par Kunth, qui leur ont imposé les noms de 7’allesia dichotoma et fallesia chiococcoïdes. Ce sont des arbustes qui croissent dans les lieux inculles du Pérou et sur les rives de l’Ama- zone. Leurs feuilles sont allernes, ovales ou lancéolées, dépourvues de glandes. Les fleurs sont blanches, por- tées sur des pédoncules opposés aux feuilles, dichoto- mes et mulliflores. VALLISNÉRIE. f’allisneria. Bot. Genre de la famille des Hydrocharidées et de la Diœcie Diandrie, L., ainsi caractérisé : fleurs dioïques. Les mâles ont un spadice conique, renfermé dans une spathe et couvert sur toute sa surface de petites fleurs ; chaque fleur a un périan- the triparti, renfermant deux étamines. Les fleurs fe- melles ont une spathe monophylle, uniflore; un périan- VAL the à {rois ou six divisions; trois stigmates bifides, quelquefois munis extérieurement d’appendices. Le fruit est une baie multiloculaire, cylindracée , renfer- mant plusieurs graines pariétales. VALLISNÉRIE SPIRALE. ’allisneria spiralis, Lin.; Lamk.., Illustr., tab. 799. C’est une plante des plus re- marquables, à cause des phénomènes que présente sa fécondation. Elle est aquatique, et, comme il a été dit ci-dessus , dioïque, de sorte que les fleurs mâles nais- sent sur des pieds séparés de ceux qui portent les fleurs femelles. A l'époque de la floraison, les fleurs mâles se détachent du spadice, viennent à la surface de l’eau chercher leurs femelles qui, sensibles pour ainsi dire à cet appel d'amour, s’échappent aussi du sein des eaux au moyen d’un mécanisme admirable. Leur long pé- doncule se déroule en spirale jusqu’à ce qu’il ait atteint la superficie de l’eau, et dès que l’acte mystérieux est opéré, ce pédoncule resserre sa spirale et rentre au fond des eaux pour y müûrir ses graines. A.-L. De Jus- sieu (Gen. Plant.) a décrit ce phénomène avec la plus élégante lalinité, et Castel en a traduit la description en beaux vers français dans son poëme sur les plantes. La f’allisneria spiralis est fort commune dans les ri- vières de l'Europe méridionale. Ses feuilles, rubanées, graminiformes. présentent quelquefois des amas si con- sidérables qu'elles nuisent au trajet des bateaux. Elle croît aussi dans des contrées fort distantes. R. Brown Pa trouvée dans la Nouvelle-Hollande, ainsi qu’une espèce nouvelle, D’autres Vallisnéries sont indigènes de l'Amérique et de l'Inde orientale. VALLISNÉRIOIDES. BoT. Micheli nommait ainsi le genre que Linné à désigné sous celui de 7’allisneria. PV, VALLISNÉRIE. VALLONIE. J’allonia. mo. Genre établi par Risso, dans son Histoire naturelle de Nice, mais inutilement, puisque c’est une Valvée qui lui sert de lype. 7. Vaz- VÉE. VALLOTE. Z’allota. Bot. Herbert à formé sous ce nom un genre qui a pour type l’Amnaryllis purpurea, plante très-belle,originaire du cap de Bonne-Espérance, et que l’on cultive, sousdifférentsnoms, dans les jardins d'Europe. C’est l’'Amaryllis speciosa, de L'Héritier, et le Crinumn speciosum, de Linné. Le caractère essentiel de cenouveau genre résiderait dans son périanthe régu- lier, vertical, elses élamines dressées , tandis que dans les vrais Amarytilis le périanthe est irrégulier, et les étamines déclinées. Le 7’allota purpurea est intermé- diaire pour le port entre les Amarytllis et les Crinum, où on l’a successivement placé. Malgré cette ambiguité, celte plante doit rester parmi les Amaryllis, à cause de ses ressemblances nombreuses avec plusieurs véri- tables espèces de ce dernier genre. D'ailleurs, le pé- rianthe d'une variété de cette espèce est oblique et con- séquemment un peu inégal. VALO. BorT. On a ainsi francisé, dans l'Encyclopédie, le nom du genre Campynema, de Labillardière. 7. ce mot. VALONIE. Y’alonia. BoT. (Æydrophytes.) Genre formé par Agardh, et placé par lui dans la famille des Ulvacées. Ses caractères résident dans la consistance comme scarieuse des tubes qui, simples ou rameux, VAL 559 sont renflés et épaissis par le liquide coloré qu'ils ren- ferment. Le Valonia OEgagropila, type du genre, abonde au fond du golfe Adriatique, dans les lagunes de Venise. Le F’alonia intricata fut découvert par De- lile dans le port d'Alexandrie et dans la mer Rouge, el Bory l’a retrouvé à Cadix. Le V’alonia utriculartis abonde aussi dans les environs de ce port et s’y fait remarquer par sa forme vésiculeuse, croissant à un ou deux pieds sous l’eau, sur les cailloux du rivage. VALORADIE. f’aloradia. Bor. Genre de la famille des Plumbaginées, institué par Hochstett qui le caractérise ainsi : calice prismatique, à cinq divisions linéari-acu- minées, trinervurées, soudées en tube; corolle gamo- pétale, insérée au réceplacle : son limbe est à cinq divisions; cinq élamines également insérées au récep- tacle; anthères linéaires; ovaire uniloculaire; un ovule libre, pendant à un trophosperme filiforme ; style ter- minal et filiforme; stigmates au nombre de trois et acuminés; capsule incluse dans le calice persistant; elle est à une seule loge; semence inverse, fusiforme, à cinq côtes. VALORADIE GLANDULEUSE. Valoradia glandulosa, Hochst.; Plumbago glandulosa , R. Brown. C’est un sous-arbrisseau à rameaux glanduleux, en quelque sorte noduleux par la persistance de la base des pé- tioles; les feuilles sont allernes, sttoso-ciliées; les fleurs sont réunies en faisceau au sommet des rameaux; elles sont accompagnées chacune de deux ou trois bractées. Des montagnes de l’'Abyssinie. VALSA. BoT. (Æypoxylées.) Fries, dans son Sys{ema Orbis Vegelabilis, a divisé le genre Sphæria en quatre genres ou sous-genres. L’un d'eux, auquel il donne le nom de Valsa, déjà appliqué par Scopoli au genre Sphæria, correspond assez exactement au genre F’a- riclaria, de Bulliard. Il est ainsi caractérisé : périthé- cium membraneux, renfermant un noyau gélatineux, mou; thèques en forme de massue; sporidies transpa- rentes. presque simples, sortant sous forme gélatineuse, dans les temps humides. Les espèces de ce genre sont en partie plongées dans le Lissu des plantes sur les- quelles elles habitent, et leur périthécium se termine en un col allongé. Elles sont généralement petites et croissent sur les branches mortes ou vivantes, et quel- quefois sur les feuilles. 7. SpHÆrIA. VALTHERIA. Bor. Pour Walthérie. F. ce mot. VALVACÉ. V’alvaceus. or. Link donne cette épithète aux fruits qui, étant indéhiscents, offrent cependant des sutures marquées. VALVAIRE. Bor. Nom adjectif pour exprimer ce qui a rapport aux valves ou ce qui a de l’analogie avec elles. C’est ainsi qu'on dit Estivation ou Préfloraison valvaires, pour exprimer celte position relative des sépales ou des pétales dans laqueile ils se touchent bord à bord comme les valves d'un péricarpe. On dit aussi Cloisons valvaires pour exprimer celles qui sont adhé- rentes à la face interne des valves. Ce mot s'emploie par opposition à celui de Cloisons sulturales. VALVE. l’alca. On nomme ainsi chaque pièce d'une Coquille composée; ces pièces sont réunies le plus or- dinairement par une charnière et un ligament. Par extension, on a aussi nommé Valve une partie calcaire 600 VAL d’une Coquille qui est formée d’un assez grand nombre de pièces. d’où le nom de Mullivalve. 77. CoQuiLe. Les botanistes donnent le nom de Valves aux deux portions d’une feuille carpellaire, à double surface, quand elles se séparent par la désagglulination et la rupture de la suture dorsale. Cette épithète s'applique généralement aux pièces de certains péricarpes, qui sont distinctes et susceptibles de se séparer, à la malu- rité, sans déchirement apparent. On qualifie aussi Valve chacune des pièces qui constituent la spathe et celles dont se compose la glume et la glumelle des Grami- nées. VALVÉE. J’alvata. mous. C'est à Geoffroy, l’auteur du premier Traité sur les Coquilles terrestres el fluvia- tiles des environs de Paris, que l’on dut la découverte de la Valvée, qu’il nomma Nérite Porte-Plumet. Cette Coquille devint quelques années après le type d’un genre Valvée, que Müller instilua dans son Traité des Vers. Ce genre fut oublié par Bruguière, ainsi que par Cuvier et Lamarck, qui ne le mentionnèrent pas dans leurs premiers travaux. Draparnaud, dans son Traité des Coquilles de France, et Roissy, dans le Buffon de Sonnini. furent les premiers à réparer l’omission du genre de Müller, qui, depuis cette époque, fut introduit dans toutes les méthodes. Draparnaud avait indiqué aux Valvées des rapports fort convenables entre les Cyclostomes, qui contenaient les Paludines, et les Né- rites, par conséquent entre deux genres operculés et pectinibranches comme elles. Roissy ne tint aucun compte de celte indication, et plaça les Valvées à la suite des Planorbes. Lamarck ne mentionna le genre Valvée qu’en 1811, dans l'Extrait du Cours. Il fait par- tie de la famille des Péristomiens, et se trouve dans des rapports très-naturels entre les Paludines et les Ampullaires. Dans son dernier ouvrage, cette famille | conservée présente les Valvées dans les mêmes rap- ports. Cuvier rapporta aux Turbos presque toutes les Coquilles operculées à ouverture arrondie. Les Valvées y furent admises entre les Paludines et les Cyclo- | stomes. Férussac a mis les Valvées entre les Vermets et | les Natices, dans la famille des Sabots, qui, outre ces trois genres, renferme encore les Turritelles et les Pa- ludines. Caractères : animal spiral ; le pied trachélien, bilobé en avant; la tête bien distincte, prolongée en une sorte de trompe; les tentacules fort longs, cylin- dracés, obtus, très-rapprochés; les yeux sessiles au côté | postérieur de leur base; branchie unique, longue, pec- | tiniforme, plus ou moins exerlile hors de la cavité, largement ouverte, et pourvue à droite de son bord inférieur d’un long appendice simulant un troisième tentacule. Coquille discoïde ou conoïde, à tours cylin- dracés, ne modifiant point la cavité spirale ; ouverture obronde, à bords réunis, tranchants; opercule com- plet, corné, à éléments concentriques el circulaires, Les Coquilles sont Lurbinoïdes ou subplanorbiques, gri- sâtres ou verdâtres; elles habitent les eaux douces. L'animal rampe sur un pied ovalaire, sillonné en avant; il prend son point d'attache avec le corps de l’animal par un pédicule court, qui s’insère sous le cou ; la tête, proboscidiforme, porte deux tentacules allongés, rap- prochés à la base; les yeux sessiles se voient à leur VAN partie externe et postérieure; derrière le tentacule droit est placée la branchie qui sort de la cavité bran- chiale; lorsque l’animal marche, elle est pectiniforme, presque toujours en mouvement, et ressemble assez bien à un panache que l’animal porte sur sa tête. VALVÉE PISCINALE. /’alvala piscinalis, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, 2e part., p. 172, no 1; Nerila pisci- nalis, Müller, Verm., p. 172, n° 558 ; le Porite-Plumet, Geoffroy, Coq. des envir. de Paris, p. 115, no 4, pl. 5; Helix piscinalis, L., Gmel., p. 5627, no 44; Cyclo- stoma obtusum, Drap., Coq. de France, pl. 1, fig. 14. Petite Coquille semblable à une petite Dauphinule à spire peu élevée. Elle se trouve en Europe, dans les eaux douces. VALVULE. z001. Les analtomistes ont donné ce nom à des replis membraneux, qui existent dans l’intérieur des vaisseaux veineux el lymphatiques, et qui ont pour usage de soutenir la masse du liquide qui y circule et d’en empêcher le retour. Ge nom a également été ap- pliqué au repli membraneux, qui existe entre le cœcum et les intestins grêles; c’est la Valvule iléo-cœæcale. VALVULINE, ’alvulina. mo. Genre de la classe des Mollusques céphalopodes, établi par D’Orbigny et caractérisé de la manière suivante : spire allongée ou trochoïde ; ouverture située près de l’angle ombilical et fermée en partie par une sorte de lame arrondie, operculaire et laissant une fente semi-lunaire à décou- vert. VALVULINE 1GNORÉE. V’alvulina ignotu, D'Orb. Spire pointue ; loges disposées autour d’un axe médian; base aplatie, un peu concave. On la trouve fossile à Haute- ville, en Normandie; elle n’a guère plus d’une ligne en tout sens. VAMI. BoT. (Poiret.) Synonyme du Cephalotus, de Labillardière. 7. CÉPRALOTE. VAMPI. BoT. 7. COOkIE. VAMPIRE. f'ampirus. mam. Espèce de Phyllostome, devenue le type d’un sous-genre particulier, parmi les Chauves-Souris insectivores. Le V’espertilio Fampi- rus, des auteurs , est au contraire une Chauve-Souris frugivore; c’est la Roussette. #. ce mot. VAMPUM. repr. Espèce du genre Couleuvre. VANA. o1s. Synonyme vulgaire de Vanneau. VANADIUM. min. En 1850, le professeur Sefstrom, analysant un minerai de Fer, de Taberg, en Suède, y découvrit un métal nouveau, auquel il donna un nom dérivé de /’anadis qui était celui d’une divinité scan- dinave. Ce métal, dont la difficulté de réduction par les moyens accoutumés a sans doute été cause qu’il est resté aussi longtemps ignoré, est en petites masses d’un blanc argentin ; il est peu ductile et très-cassant; il est bon conducteur de l'électricité; il se fond très-diffici- lement el s’enflamme au-dessous de la chaleur rouge ; il forme avec la plupart des Acides des dissolulions qui ont une belle couleur bleue. Depuis sa découverte, le Vanadium a été reconnu dans une mine de Plomb de Zimapan, au Mexique; dans une autre mine à Wan- lokhoad, en Écosse; enfin plus récemment el en plus grande abondance dans les minerais de Cuivre, à Vas- kessensk, exploitation impérale, située dans la chaîne del'Oural. VAN VANALPHIMIA. or. Le genre institué sous ce nom, par Leschenault, dans la famille des Ternstræmiacées, a été réuni au genre Saurauja, de Willdenow. VANCASSAYE. BoT. 77. WOANCASSAYE. VANCOUVÉRIE. f’ancouveria. BoT. Genre de la fa- mille des Berbéridées, établi par Decaisne qui lui assi- gne pour caractères : calice bibractéolé à sa base, à six divisions colorées et décidues; corolle formée de six pétales hypogynes, réfléchis, oblongs, obovales, ter- minés en capuchon, opposés aux divisions du calice, ayant intérieurement chacun à leur base un appendice spatulé, concave et discolore; six étamines hypogy- nes, opposées aux pétales, érecto-conniventes, à fila- ments aplalis; anthères introrses, apiculées, à deux loges adnées, déhiscentes par des valvules qui s’enrou- lent sur elles-mêmes dès la base, el qui tombent; ovaire oblong , piloso-glanduleux, uniloculaire ; ovules ana- tropes, ascendants sur deux rangs el d’un seul côté du placentaire; style terminal et cylindrique; stigmale subobliquement capité, perforé; fruit folliculaire. VANCOUVÉRIE HEXANDRE. Ÿ’ancouveriu hexandr&, Decaisne; Æpimedium hexandrum, Hook. C’est une plante herbacée, vivace, à feuilles radicales, triternées; à folioles subobliques, oblusément divisées en trois ou cinq lobes glanduloso-pileux ; hampe simple et làche- ment rameuse. Cette plante croît dans la partie occi- dentale de l'Amérique du Nord. YANDA. BoT. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monogynie, L., établi par Brown (ix Bot. Regist., no 506), qui l’a ainsi caractérisé essentielle- ment : labelle pourvu d’un éperon,continu avec la base simple ou munie d’un léger appendice de la colonne (gynestème) qui n’est point ailée, trifide, le lobe du milieu charnu. Pétales ou segments du périanthe éta- lés, distincts. Deux masses polliniques obliquement bi- lobées ; caudicule linéaire; glandule presque ronde. VANDA A FLEURS BIGARRÉES. /’anda Roxburghii, R. Br. Sa Lige est grimpante, garnie de vrilles épaisses, cylindriques, charnues, au moyen desquelles elle s’at- tache à l'écorce des arbres; les feuilles sont engaînan- tes, rangées en éventail aulour d’une souche articulée, rapprochées, recourbées, linéaires, creusées en gout- lière; fleurs éparses, pédonculées, presque pendantes, d’une couleur jaunâtre , mouchelées de pourpre el de ferrugineux. Du Bengale. VANDANGERON. aracun. L'un des noms vulgaires du Lepte automnal. VANDÉES. ’andeæ. or. Tribu de la famille des Or- chidées, établie par Lindley, et qui a pour type le genre Vanda. VANDELLIE. /’andellia. Bot. Genre de la famille des Scrofularinées et de la Didynamie Angiospermie , L., offrant les caractères essentiels suivants : calice per- sistant, à quatre divisions, la supérieure bifide; corolle tubuleuse, à deux lèvres : la supérieure entière, l’infé- rieure bilobée; quatre étamines didynames, à anthères rapprochées par paires; ovaire surmonté d’un seul style et de deux stigmates ; capsule uniloculaire, po- lysperme. VANDELLIE ÉTALÉE. ’andellia diffusa, L., Lamk., Jlustr., tab. 522; Caa-Ataia, Pison, Brasil, 250, VAN 60! Icon. C’est une petile plante herbacée, qui a le port du Veronica serpyllifolia. Deses racines petites et fibreu- ses, s’élève une tige grêle, un peu pubescente, ra- meuse, garnie de feuilles opposées, ovales ou un peu arrondies. Les fleurs sont axillaires, solitaires au som- met de pédoncules courts, alternes et simples. Vahl, dans ses Æclogæ americanæ, a bien décrit cette plante qui croît dans l'Amérique méridionale, principalement aux Îles de Sainte-Croix et de Montferral. Le premier cahier des Transactions de la Société Médico-Botanique de Londres contient une nouvelle description et une bonne figure de cette espèce, par le docteur Hancock, qui l’a étudiée dans la Guiane hollandaise, et qui en a fait connaitre les propriétés médicales. VANDELLIUS. pois. (Shaw.) 7. Léribore. VANDIÈRE. pois. Synonyme vulgaire de Lyre. 7, CALLIONIME. VANDOIÏISE. pois. Espèce du genre Able. VANELLUS. o1s. #. VANNEAU. VANESSE. f’unessa. ins. Genre de l’ordre des Lépi- doptères, famille des Diurnes, établi par Fabricius. Ca- ractères : les deux pieds antérieurs notablement plus courts que les autres, repliés, point ambulatoires dans les deux sexes; cellule centrale des ailes inférieures ouverte; palpes inférieures contigües dans toute leur longueur, terminées presque insensiblement en pointe et très-comprimées ; antennes terminées brusquement par un bouton court, en forme de toupie ou ovoïde. Chenilles chargées de nombreuses épines. Ce genre se distingue facilement des Libythées, Biblis et Nympha- les, parce que les antennes de ces Papillons sont ter- minées par une massue allongée ou presque filiforme, etque leurs chenilles sont nues. Les Argynnes, Céthosies el Mélittées en diffèrent par leurs palpes inférieures qui sont peu comprimées, écartées dans leur longueur, ou du moins à leur extrémité, etterminées brusquement par un article aciculaire. VANESSE VULCAIN. Vanessa Atalanta, Latr., God., Hist. nat. des Lépid. de France, t. 1, p. 6, fig. 1. Il a plus de deux pouces d'envergure ; ses ailes sont den- {ées, un peu anguleuses, leur dessus est noir, traversé par une bande d’un beau rouge, avec des taches blan- ches sur les supérieures ; le dessous est marbré de di- verses couleurs. Sa chenille est noire et épineuse; elle vit sur l’ortie. Ce Papillon est très-commun en Europe, et on le trouve également dans l'Inde , en Amérique et en Afrique. VANGA. f’anga. o1s. Genre de l’ordre des Insecti- vores. Caractères : bec dur, long, conique, courbé seu- lement à la pointe qui esttrès-crochue et acérée; bords des mandibules droits, tranchants: pointes échancrées; narines placées de chaque côté à une petite distance de la base du bec, et longitudinalement percées dans sa masse cornée, couvertes en dessus par un cartilage ; base des mandibules garnie de soies roides; pieds mé- diocres; Larse de la longueur ou plus long que le doigt auquel l’externe est ainsi réuni jusqu’à la première ar- ticulation, et l’interne immédiatement soudé; ailes médiocres : première, deuxième et troisième rémiges étagées, celle-ci surpassant toutes les autres. On con- naît assez peu l’histoire etlesmœurs des diverses espèces 602 VAN qui constituent le genre Vanga; on sait seulement que ces Oiseaux, qui habitent différentes îles de l’archi- pel Indien et la grande Lerre de la Nouvelle-Hollande, sont d’un caractère turbulent, tracassier pour les autres Oiseaux, el même féroce lorsque la force leur donne un empire absolu sur leurs adversaires. Ils se nourrissent de petites proies, et paraissent ne vouloir faire usage d'aucun autre aliment. On les trouve constamment sur la lisière des grandes forêts, rarement dans leur intérieur, et jamais dans les plaines et les champs cul- tivés. VANGA BOUCHE-NOIRE. /’anga nigrogularis, Vig.Tète, cou et poitrine noirs; collier, nuque, strie longitudi- nale des ailes, dos, croupion, abdomen et extrémité des rectrices latérales blancs ; les deux rectrices intermé- diaires totalement noires; bec noir, à l'exception de la base qui est d’un gris plombé; jambes noires, Taille, treize pouces. De l'Australie. VanGa CaP-Gris. Lanius kirbocephalus, Less., Zool. de la Coquille, pl. 11. Parties supérieures d’un rouge brun très-vif, nuancé d’orangé ; tête, joues et dessous de la gorge d’un gris cendré; rémiges et rectrices d’un gris fauve, uniforme en dessus, d’un gris clair en des- sous ; parties inférieures d’un rouge fauve ; bec d’un gris bleuâtre; pieds cendrés. Taille, neuf pouces. De la Nouvelle-Guinée. VANGA cENDRÉ. V’anga cinerea, Vig. Sommet de la têle et nuque d’un noir profond; lorum blanc; dos, épaules et croupion gris; lectrices caudales blanches ; rectrices noires, terminées inférieurement de blanc, à l'exception des deux intermédiaires; grandes tectrices alaires, milieu des moyennes, menton et dessous du corps d’un blanc pur; base du bec d’un gris de plomb; l'extrémité est noire ainsi que les jambes. Taille, treize pouces. De l’Australie. VANGA DESTRUCTEUR. ’anga destructor , Temm. ; Cassican destructeur, Ois. color., pl. 275. Parties su- périeures d'un cendré bleuâtre; sommet de la tête, nu- que et plumes qui recouvrent les oreilles d’un noir bleuâtre; petites et moyennes teclrices alaires d’un gris plombé, avec le bord plus clair; rémiges primaires et secondaires d’un cendré obscur; quelques-unes des terliaires bordées extérienrement de blanc, ce qui forme une raie longitudinale sur l'aile; rectrices noi- res, terminées de blanc, à l'exception des intermé- diaires ; front, gorge, côtés, devant du cou el tectrices caudales d’un blanc pur; parties inférieures d’un blanc grisâtre; bec d’un gris bleuâtre; pieds bruns. Taille, dix pouces. La femelle a les teintes beaucoup moins pures : le noir-bleuâtre est remplacé chez elle par un brun cendré; ensuite les plumes de la tête et de la nu- que ont dans leur centre une petite ligne longitudinale blanche ; les ailes sont d’un brun uniforme, sans raie blanche ; enfin elle a les parties inférieures d’un blanc roussâtre terne et les flancs bruns. De la Nouvelle- Hollande. VANGA Écorcé. Vanga cruenta, Less., Voyage de Belanger, p. 256. Parties supérieures d’un gris cendré, passant au gris olivâtre sur le dos; devant du cou et parties inférieures d’un rouge oraugé, plus foncé sous la gorge; abdomen et tectrices sous-caudales jaunes; VAN épaulettes noires ainsi que les deux premières rémiges, les autres sont d’un gris ardoisé; grandes tectrices alaires noires, bordées de jaune. Bec fortement crochu et noir ; tarses noirâtres. Taille, neuf pouces et demi. Du cap de Bonne-Espérance. VANGA GRIS. /. VANGA RAYÉ. VANGARAYÉ. V’anga striata, Quoy el Gaym., Voy. de l’'Uranie, pl. 18 et 19. Sommet de la tête noir ; parties supérieures rayées transversalement denoir et deblanc; parties inférieures d’un gris bleuâtre; gorge blanchä- tre; huppe noire. La femelle a les parties supérieures rayées de roux et de noir, les parlies inférieures rous- sâtres. Bec brun, corné surles bords; pieds brunâtres. Taille, onze pouces. Brésil. VANGA ROUX. C’est la femelle du Vanga rayé. VANGA DE SONNERAT. /”. VANGA A TÊTE BLANCHE. VANGA STRIÉ-HUPPÉ. Ÿ. VANGA RAYÉ. VANGA A TÊTE BLANCHE. Vanga leucocephala, La- nius curvirostris, Lath.; Pie-Grièche de Madagascar, Buff., pl. enl. 228. Parties supérieures noires, irisées de vert; lête, cou, gorge et parties inférieures d'un blanc pur ; occiput d’un noir verdâtre; rémiges blan- ches à l’intérieur, noires à l’extérieur, avec le bord des cinq premières blanc; tectrices alaires d’un noir verdâtre, les grandes terminées de blanc; rectrices cendrées à la base, noires ensuite, puis terminées de blanc ; bec noir; pieds d’un gris de plomb. Taille, dix pouces. De Madagascar et des Indes. VanGA DE VIGORS. F7. VANGA RAYÉ. VANGERON. pois. Espèce du genre Saumon. VANGUIER. f’angueria. 80T. Genre dela famille des Rubiacées , ainsi caractérisé : le limbe du calice est à cinq dents; la coralle est petite, presque campanulée, à cinq divisions aiguës, élalées, ayant la gorge garnie de poils. Les élamines, au nombre de cinq, sont pres- que incluses, avec des anthères cordiformes, allongées. Le style simple se termine par un stigmate ovoïde et à cinq lobes peu marqués. Le fruit est globuleux, pomi- forme, déprimé, couronné par les dents calicinales écartées et accrues. Il est charnu; il contient cinq nu- cules osseux, monospermes el indéhiscents. L’embryon, placé dans un endosperme charnu, a ses cotylédons larges et assez épais. VANGUIER DE MADAGASCAR. V’anqueria edulis, Vahl; Vavanga chinensis, Rohr. Arbrisseau qui croît à Ma- dagascar et dans l'Inde, et qu’on cultive dans plusieurs parties de l'Amérique méridonale, à cause de ses fruits qui sont bons à manger. Ses feuilles sont opposées, entières, avec des stipules aiguës, persistantes, intra- pétiolaires; ses fleurs sont petites, disposées par grap- pes rameuses sur les rameaux dénudés. Un grand nombre de ces fleurs sont stériles. VANHALLIA. BoT. Le genre établi sous ce nom par Schultes, dans la famille des Aristolochiées, a élé réuni au genre Bragantia, de Loureiro. Un autre genre F’anhallia, produit par Marchand parmi les Cryptogames, dans la famille des Champi- gnons Gastéromycelès , a élé reconnu pour ne point différer essentiellement du genre Chætomium, de Kunze. VANIÈRIE. Vaniera. Bot. Genre de la famille des VAN Urticées et de la Monœcie Pentandrie, L., qui parait : avoir beaucoup de rapports avec les genres Procris et Bœhmeria. Il a été établi par Loureiro dans son Flora Cochinchinensis, p. 691, et voici les caractères essen- tiels qu'il lui a assignés : fleurs monoïques ; les mâles mêlées aux femelles, sur un réceptacle commun. Le calice est charnu, à quatre divisions; il n’y a point de corolle ; les anthères sont au nombre de cinq et pres- que sessiles. Les fleurs femelles ont un ovaire com- primé, surmonté d’un stigmate. Le fruit est une baie | formée de la soudure de plusieurs fleurs femelles. Ce genre se compose de deux espèces (Faniera cochin- chinensis et l’aniera chinensis, Lour., loc. cit.) qui, comme leurs noms spécifiques l’indiquent, croissent dans les saines localités de la Cochinchine. Ce sont des arbustes tantôt munis d’aiguillons, tantôt inermes, à feuilles alternes, entières, et à fleurs axillaires, réunies en têle globuleuse. Le V’aniera cochinchinensis, qui est muni d’aiguillons, sert à faire des haies basses. Sprengel a placé ces deux espèces dans son genre Pro- cris. VANILLE. Vanilla. 8oT. L'Epidendrum Vanilla, L., de la Gynandrie Monandrie, ou de la famille des Orchidées, a été érigé en un genre distinct par Swartz, dans sa Flore des Indes occidentales; ce genre est ainsi caractérisé : périanthe à cinq pétales ouverts; un sixième ou labelle à peu près en forme de capuchon, sans éperon, et adné au gynostème; anthère termi- nale, operculée; gynostème élargi en un stigmate con- | cave; pollen distribué en masses granuleuses ; capsule en forme de silique bivalve, pulpeuse intérieurement, renfermant des graines non arillées. VANILLE AROMATIQUE. /’anilla aromatica, SW.; Ept- dendrum Vanilla, L. C'est un arbuste dont les ra- meaux sarmenteux el flexibles s'élèvent très-haut en s’enroulant autour des arbres voisins. Ses feuilles sont alternes, persistantes, épaisses, un peu coriaces, légè- rement ondulées sur les bords. Ses fleurs sont très- grandes, purpurines, odorantes el disposées en bou- quets. Cette plante croît spontanément dans l'Amérique équinoxiale, principalement au Mexique , dans les ré- publiques de Colombie, du Pérou, à la Guiane, etc. Elle est cultivée dans les Antilles, au Brésil, et dans d’autres contrées des climats chauds; elle prospère dans les sites ombragés et arrosés par des sources. C'est le fruit de cette plante qui forme la Vanille du commerce. Celle-ci a la forme d'une silique un peu comprimée, amincie aux deux bouts, et tronquée au sommet; sa grosseur ordinaire est celle d’une plume de cygne; sa longueur varie entre cinq et dix pouces; sa couleur est brune-rougeâtre, luisante. A l’intérieur, la Vanille contient un parenchyme pulpeux, noir, dans lequel sont nichées des graines noires, brillantes et très-pelites. L’odeur de cette substance est suave, bal- samique; sa saveur chaude, un peu douceâtre. Ces qualités physiques dépendent de l'huile volatile et de l'acide benzoïque qui y sont contenus; souvent cette dernière substance forme des efflorescences crislallines à la surface du fruit. La partie pulpeuse est la seule douée de principes aromatiques. La récolte de la Vanille se fait avant sa complète VAN 605 maturité ; on la fait sécher à l'ombre, et on l’enduit extérieurement d’une légère couche d'huile fixe ( d’A- cajou ou de Ricin}, dans le but de lui donner une cer- taine souplesse, el d'empêcher les principes volatils de se dissiper. Enfin on dispose ces fruits, improprement nommés gousses ou siliques, par petites bottes de cin- quante ou de cent, que l’on expédie en Europe après les avoir enveloppées dans de petites boîtes bien closes. On distingue dans le commerce plusieurs sortes de Va- nille qui, suivant l'opinion communément adoptée par les pharmacologistes, sont dues à des variétés de la même espèce cultivée ou sauvage. Néanmoins les gous- ses de quelques Vanilles ont une forme tellement par- ticulière, que des espèces distinctes du genre f’anilla sont susceplibles de fournir des fruits odorants à peu près semblables. La Vanille la plus estimée est celle qui a reçu le nom de Vanilla Leg; elle est longue d’envi- ron six pouces, large de trois à quatre lignes, rétrécie aux deux extrémités et courbée à sa base; elle est un peu molle, visqueuse, d’une couleur rougeàtre foncée, et d’une odeur extrêmement suave, analogue à celle du Baume du Pérou. On lui donne le nom de Vanille givrée quand elles’est couverte d’efflorescences d’acide benzoïque, après avoir été conservée dans un lieu sec el dans des vases qui ne sont pas hermétliquement fer- més. On nomme Z’anilla Simarona ou bâtarde, une sorte commerciale qui vient de Saint-Domingue ; elle est plus petite que la précédente, d’un brun moins foncé, moins aromatique , plus sèche, et non suscepti- ble de se couvrir d’efflorescences. Enfin le Vanillon ou | la grosse Vanille du commerce français, ’anilla Pom- prona ou Bova des Espagnols, est une autre sorte dont la longueur est de cinq à sept pouces, la largeur de six à neuf lignes. Elle est très-brune, molle, visqueuse, presque toujours ouverte, d’une odeur forte, moins suave que la Vanille Leq. On l'envoie du Brésil, confite pour ainsi dire dans un liquide sucré, et renfermée dans des boîtes de fer-blanc. De nombreuses expériences tentées récemment en Belgiqueet en France par le professeur Morren, direc- teur du jardin universitaire de Liége , el Neuman, di- recteur des serres du Muséum de Paris, ont prouvé que l'on pouvait cultiver avec avantage la Vanille en Eu- rope. Les fruits mürissent parfaitement au bout d’un an et quelques jours, au moyen de la fécondation pro- voquée artificiellement quand la fleur indique des dis- positions à l'épanouissement. Ces deux savants ont pu- blié chacun de leur côté des remarques fort curieuses que l’on trouvera consignées dans le Bulletin de l’Aca- démie de Bruxelles, pour l’année 1857, p. 225 et sui- vantes, dans l’Horticulteur universel, 1839, p. 169. VANILLOPHORUM. 8or. (Necker.) Synonyme de Va- nille. VANILLOSMA. 8or. L’une des sections du genre 7’er- nonia, de la famille des Synanthérées. VANNEAU. V’anellus. o1s. Genre de la seconde fa- mille des Gralles. Caractères : bec court, grêle, droit, comprimé; pointe des deux mandibules renflée; base de la supérieure très-évasée par le prolongement du sillon nasal; narines placées de chaque côté du becet fendues longitudinalement dans la membrane qui re- 601 VAN couvre l’évasement ; pieds grêles ; quatre doigts : trois devant; l'intermédiaire réuni à l'extérieur par une courte membrane; un derrière, presque nul ou très- court, articulé sur le tarse et ne touchant point la terre ; ailes ordinairement pointues : première rémige la plus courte, ainsi que les deux suivantes; alors les quatrième et cinquième sont les plus longues. Le poi- gnet, dans certaines espèces exoliques, est armé d’un fort éperon. Les Vanneaux sont extrêmement répandus dans {out l’ancien continent : ils sont représentés dans le nouveau par plusieurs espèces qui portent au poi- gnet un éperon allongé, dont la pointe, {rès-aiguë, est assez souvent recourbée. Ils aiment les voyages, et les entreprennent par lroupes fort nombreuses, s’arrêtant toujours dans les marais ou dans le voisinage deseaux bourbeuses, qui leur procurent en abondance des vers et de petits mollusques, seule nourriture dont ils fas- sent usage, outre les jeunes pousses de certains végé- {aux et le frai de grenouille. Ils placent leur nid au sein des marais, sur des mottes de terre assez élevées, pour que leur jeune famille n’ait point à souffrir de la crue subite des eaux. Ailes nues, sans éperon. VANNEAU D'ASTRACAN. /”. BÉCASSEAU D'ASTRACAN. VANNEAU AUSTRAL. Ÿ. CHEVALIER AUSTRAL. VANNEAU DES BOIS. Ÿ. CHEVALIER DES BOIS. VANNEAU BORÉAL. V’anellus borealis, Vieill.; T'ringa borealis, Lath. Parties supérieures noirâtres, les infé- rieures d’un gris cendré; côtés du cou d’un gris foncé, tacheté de gris clair; sourcils blancs; rémiges et rec- trices noires; bec et pieds bruns. Taille, dix pouces. De la baie du Roi-Georges. VANNEAU BRUN. /”/, CHEVALIER ARLEQUIN. VANNEAU CENDRÉ. //. PHALAROPE HYPERBORÉ. VANNEAU CENDRÉ DU CANADA. Ÿ”. CHEVALIER CENDRÉ. VANNEAU COMMUN. /”. VANNEAU HUPPÉ. VANNEAU A ÉCHARPE. Vanellus cinctus, Less., Zool. de la Coq., pl. 45, Z'ringa urvilii, Garn. Parties supé- rieures d’un gris-brun fauve, uniforme; tête brune; front, joues et gorge d’un gris cendré; un bandeau blanc sur le front; parties inférieures blanchâtres; poi- trine d’un rouge ocreux; abdomen d’un blanc pur; bec noir; pieds verdâtres. Taille, huit pouces. Des iles Ma- louines. VANNEAU auppé. f’anellus cristatus, Meyer; Z'ringa Vanellus, Gmel., Buff., pl. enl. 242. Parties supé- rieures noires, à reflets bronzés, éclatants; sommet de la tête, nuque, devant du cou et poitrine d’un noir irisé; plumes occipitales très-longues, effilées et recourbées en haut; rectrices blanches, terminées par un grand espace noir, les deux latérales exceptées; côtés du cou et parties inférieures d'un blanc pur; lectrices subeau- dales rousses; bec noirâtre; pieds d’un rouge brunâtre. Taille, douze pouces et demi. Les jeunes, avant la mue, ont une huppe occipitale très-courte, du noirâtre au- dessous des yeux , des nuances blanches et cendrées à la gorge, la plupart des plumes bordées de brun-rous- sâtre. Du reste ce plumage est sujet à de nombreuses varialions accidentelles. Les beaux reflets de son plu- mage et l’aigretle qui surmonte sa tête, font du Van- neau un Oiseau fort remarquable, On assure que son VAN nom lui vient de la sorte de bruissement qu’occasionne le mouvement de ses ailes, et qui rappelle assez bien le bruit d’un van que l’on agite. Ces Oiseaux sont doués d’une agilité et d’une souplesse étonnantes; c’est surtout dans les airs qu’on les voit étaler avec grâce ces dons précieux, se poursuivre, se fuir, se rap- procher en prenant mille attitudes différentes. Jacque- mart, de Lille, à qui l’histoire naturelle doit une foule d'observations intéressantes, a remarqué que, chez les Vanneaux, le besoin de la société allait jusqu’à leur faire mépriser la liberté. « Parmi plusieurs Vanneaux que je tenais enfermés dans mon jardin, dit ce savant observateur, j'en ai vu un recouvrer l'usage de ses ailes que l’on avait coupées, et ne s’en servir que pour faire de petites excursions. IL revenait constamment près de ses malheureux compagnons partager leurs peines, et sacrifier à l’amitié le plus beau présent de la nature. » Les Vanneaux arrivent dans les contrées tempérées vers le milieu du mois de mars, et, comme ils forment des troupes nombreuses, ils doivent changer presque tousles jours de terrain , autrement ils se trouveraient dans la pénurie de nourriture. A la fin d’avril l'amour vient rompre tous les liens sociaux, faire naître des jalou-. sies, occasionner des querelles et souvent des combats. Alors la plupart d’entre eux se dirigent vers des régions plus septentrionales. Ceux qui restent, devenus aussi solitaires qu'ils étaient sociables avant la couvée, nes’oc- cupent plus que du soin d'élever leurs petits. La fe- melle, après avoir fait choix, au milieu de son marais, d’une petite butte de terre, se borne à couper l'herbe qui la gêne, et y pond trois ou quatre œufs d’un vert foncé et tachetés de noir. Les petits éclosent au bout de vingt jours et ne tardent guère à quitter le nid. A la fin de l’élé les voyageurs du Nord reviennent : ils sé- journent encore quelque temps; mais à l'approche des gelées tous se remettent en route pour le midi de l’Eu- rope, où ils prennent leurs quartiers d'hiver. VANNEAU D’ISLANDE, 7, BÉGASSEAU CANUT, en plumage d'été. VANNEAU KepruscuA. /’. BÉCASSEAU KEPTUSCHA. VANNEAU DE LA LOUISIANE. Ÿ. VANNEAU-ARMÉ DE LA LOUISIANE. VANNEAU MARITIME. Ÿ. BÉCASSEAU VIOLET. VANNEAU NOIR. #”. CHEVALIER ARLEQUIN. VANNEAU ONDÉ. Ÿ’. BÉCASSEAU ONDÉ. VANNEAU A OREILLES BRUNES. /”. BÉCASSEAU À OREILLES BRUNES. VANNEAU A PIEDS JAUNES. ’anellus flavipes, Say. Égyple, pl. 6, fig. 3. Il a quelque ressemblance avec le Vanneau huppé, peut-être n’en est-il qu'une simple variété? La femelle seule est connue; elle a les parties supérieures d’une couleur isabelle, à reflets verdâtres pourprés; les grandes rémiges sont d’un noir profond; les autres blanches ainsi que les rectri- ces; front et gorge blanchâtres; poitrine d’une nuance vineuse; abdomen fauve; bec noir, pieds jaunes. Taille, neuf pouces. Égypte. VANNEAU-PLUVIER. V’anellus melanogaster, Bechst; Tringa squalarola , Gmel., Lath., Buff., pl. enl. 993. Parties supérieures d’un brun noirâtre, avec les plu- mes tacheltes de jaune-verdâtre , bordées de cendré et VAN de blanchâtre ; front, gorge, milieu du ventre, cuisses, abdomen et tectrices subcaudales d’un blanc pur; sour- cils, devant du cou, côtés de la poitrine et flancs blancs, tachetés de brun et de cendré; rectrices blanches à l'origine et roussâtres vers le bout, rayées, les inter- médiaires surtout, de brunâtre; tectrices subeaudales rayées extérieurement et diagonalement de brun; bec noir; pieds cendrés. Taille, onze pouces. Les jeunes, ayant la mue, ont le front, les sourcils, les côtés de la poitrine et les flancs variés de taches plus grandes et plus pâles qu’elles ne le sont dans les adultes; en gé- néral toutes les nuances sont beaucoup plus grisâtres. C’est alors le Vanneau gris, de la planche 854 des Ois. enl. de Buffon. Le plumage de noces est d’un noir pro- fond sur les parties supérieures dont les plumes sont terminées par un grand espace blanc; les tectrices alaires et les scapulaires ont de grandes taches blan- ches; les joues, la gorge, les côlés et le devant du cou, le milieu de la poitrine, le ventre et les flancs, sont noirs; le front, une large bande au-dessus des yeux, les côtés du cou et de la poitrine, les parties inférieu- res, sont d’un blane pur; la nuque est variée de noir, de brun et de blanc. C’est alors le Zringa helvetica, Gmel.; Charadrius apricarius, Wils.; le Vanneau suisse, Buff., pl. enl. 855. Cette espèce, beaucoup plus rare que le Vanneau huppé, se rapproche davantage des Pluviers par les habitudes, et c’est vraisemblable- ment le motif qui a décidé Cuvier à la considérer comme type d’un genre qu’il a appelé Squatarole. VANNEAU RAYÉ DES ÎLES SANDWICH. /’. CHEVALIER A TÊTE RAYÉE. VANNEAU SOCIAL. /”. BÉGASSEAU KEPTUSCHKA. VANNEAU SOMBRE. Charadrius nebulosus, Lesson. V. BÉGASSEAU À DOS NOIR. VANNEAU SUISSE. /7. VANNEAU-PLUVIER. VANNEAU DE TERRE-NEUVE. //. SANDERLING VARIABLE. VANNEAU UNIFORME. //. BÉCASSEAU UNIFORME. VANNEAU VARIÉ. Ÿ. BÉCASSEAU VARIÉ. VANNEAU DE VILLOTEAU. /”. VANNEAU À PIEDS JAUNES. +1 Ailes éperonnées. VANNEAU-ARMÉ A CALOTTE BLANCHE. J’anellus albi- capillus, Vieill. Parties supérieures, poitrine el ventre d’un gris clair; joues, côtés du cou el de la gorge striés de blanc et de noir; tête ornée d’une caroncule plate el jaune, dont une partie s'élève au-dessus du front, et l’autre pend sur le cou; rémiges noires; moyennes tec- trices alaires bordées de blanc; rectrices noires, ter- minées de blanc; tectrices caudales blanches; bec jaune, noir à la pointe; pieds orangés. Taille, treize pouces. VANNEAU-ARMÉ DE CAYENNE. /’anellus Cayennensis. Front et menton noirs; sommet de la tête d’un brun roux; Occiput garni d’une huppe peu fournie; joues et cou d’un gris clair; dos et dessus des ailes d’un vert doré, variant au brun; une plaque bleuâtre sur l’aile; poitrine noire; parties inférieures blanches; bec et pieds rougeâtres. Taille, dix pouces. VANNEAU-ARMÉ DU CHiLi. ’anellus Chiliensis. Tèle noire, surmontée d’une huppe; parties supérieures d’un noir violâtre; une large plaque noire sur la poitrine; rémiges et rectrices d’un brun foncé; parties infé- VAN 605 rieures blanches; deux barbillons charnus à la base du bec. Taille, douze pouces. VANNEAU-ARMÉ GALLINE. Ÿ. VANNEAU-ARMÉ DE LA LOUISIANE. VANNEAU-ARMÉ DE GoA. Vanellus Goensis. Tèle et cou d’un brun noir; dos et lectrices alaires d’un brun- olivètre pourpré; parties inférieures blanches; une bandelette blanche de chaque côté du cou, descendant de l'épaule sur le milieu de l'aile et s'étendant jusqu’à la queue qui est noire, terminée de roux; membrane charnue du front rougeâtre ainsi que les pieds; bec jaunâtre, terminé de noir. Taille, treize pouces. VANNEAU-ARMÉ GRIVELÉ. 7, VANNEAU-ARMÉ A TÊTE BLANCHE. VANNEAU-ARMÉ HIRONDELLE. Ÿ’anellus Macropterus, Cuv. Tête, dessus et côtés du cou, ventre, ailes et queue noirs; dos, scapulaires et petites tectrices alaires d'un gris brun; ailes plus longues que la queue qui est terminée de blanc; aiguillon de l'épaule très-robuste. Taille, onze pouces. De Java. VANNEAU-ARMÉ AUX LONGUES AILES. Ÿ”, VANNEAU-ARMÉ HiRONDELLE. VANNEAU-ARMÉ DE LA LOUISIANE. J’anellus Ludovi- canus, Briss.; Parra Ludoviciana, Gmel. Sommet de la Lête noir; parties supérieures d’un brun rougeûtre; tectrices alaires et rémiges d’un gris cendré; gorge et devant du cou d’un blanc rougeätre; rectrices noires, terminées de blanc; bec el sa membrane jaunes, ainsi que les pieds. Ailes armées d'un ergot de quatre lignes. Taille, onze pouces. VANNEAU-ARUÉ DU SÉNÉGAL. V’anellus Seneyallus, Vieill.; Zringa Senegalla, Gm. Plumage d’un roux blond ; sommet de la tête blanc; cou grivelé de noirà- tre ; gorge et devant du cou noirs, ainsi que les rémiges et les rectrices, ces dernières terminées de blanc; une caroncule plate et jaune de chaque côté du bec qui est noir à son extrémité. Pieds jaunes. Taille, dix pouces. VANNEAU-ARMÉ A TÊTE BLANCHE. /’anellus albiceps, Gould. Tête, gorge, milieu des ailes, croupion et ventre blancs ; joues et côtés du cou d’un gris pourpré; sca- pulaires, les trois premières rémiges el bout de la queue noirs; plaque charnue du front orangée; ergols des ailes très- forts; bec verdâtre, Lerminé de noir; pieds jaunes. Taille, treize pouces. Afrique centrale. VANNEAU-ARMÉ TRICOLORE. Ÿ”. VANNEAU-ARMÉ HIRON- DELLE. VAN-RHEEDIA. 20T. 7. RHEEDIA. VANSIRE. mam. Espèce de Mangouste. #7. CIVETTE. VANTANÉE. f’antanea. Bot. Aublet ( Plantes de la Guiane, €. 1, p. 572, tab. 229) a établi sous ce nom, qui a été changé inutilement par Schreber en celui de Lemnescia, un genre appartenant à la Polyandrie Mo- nogynie, L., mais dont les affinités naturelles ne sont pas encore bien déterminées. Il offre pour caractères essentiels : un calice à cinq dents ; une corolle à cinq pétales étroits, allongés; des étamines nombreuses, insérées, ainsi que la corolle, sur un disque urcéolé, placé sous l'ovaire; un style allongé, filiforme, terminé par un sligmatle obtus; une capsule? à cinq loges mo- nospermes. VANTANÉE DE LA GUIANE. Vantanea Guianensis, 606 VAQ Aubl., loc. cit.; Lemniscia floribunda, Willd. C'est un arbre haut d'environ vingt pieds, rameux au som- met, garni de feuilles alternes, ovales-oblongues, pé- tiolées. Les fleurs sont terminales et disposées en co- rymbes épais, d'un beau rouge de corail. VAORANTHE. BoT. Synonyme de Physena. V. ce mot el VARONTHE. VAPPON. f’appo. 1ns. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Notacanthes, tribu des Stratiomides, établi par Latreille, confondu avec les Sargus par Fallen, et auquel Meigen et Macquart ont donné le nom de Pa- chygaster. Les caractères de ce genre sont exprimés ainsi par son auteur : antennes insérées dans un en- foncement antérieur de la tête, non loin du bord supé- rieur de la bouche, rapprochées à leur base, dirigées en avant, composées de trois articles : le premier très- court, presque cylindrique; le deuxième aussi court, mais plus large que le premier, orbiculaire; le troi- sième presque sphérique, un peu comprimé, beaucoup plus grand que les précédents, paraissant divisé en quatre anneaux, muni d’une soie terminale un peu velue à sa base; trompe cachée dans la cavité buccale lors du repos; palpes insérées vers la base de la trompe, un peu velues, divergentes, coniques ; tête hémisphé- rique-allongée; yeux espacés dans les femelles, conver- gents sur le front dans les mâles; trois ocelles disposés en triangle sur le haut du front; corps presque trian- gulaire et glabre; corselet un peu oblong, plus large à sa partie postérieure qu’à l’antérieure; écusson mu- tique; ailes assez grandes, lancéolées, velues vues au microscope, couchées horizontalementet parallèlement sur le corps pendant le repos, ayant une cellule dis- coïdale émettant trois nervures qui atteignent le bord postérieur de l'aile; balanciers découverts; abdomen plus large que la partie postérieure du corselet, très- convexe en dessus, concave en dessous; les segments peu distincts; pattes de longueur moyenne. La larve est allongée, d'un gris roussâtre, marquée de trois bandes longitudinales, obscures. Elle a été observée par Carcel et décrite avec détail par Macquart, à qui la science doit un travail très-remarquable sur les Dip- tères du nord de la France. Cette larve vit dans le ter- reau d'Orme. A l’élat parfait, les Vappons fréquentent les fleurs. Vappron Noir. /appo aler, Latr., Fabr.; Pachygaster ater, Meig., Dipt. d'Eur., & 111, p. 102, tab. 24, fig. 17; Macquart, Dipt. du nord de la France; Asiliques, elc., p. 112. Son corps est noir; la trompe, les jambes et les tarses sont noirs. Taille, deux lignes. Europe. VAQUE-BATUÉ, VAQUE-PETOUSE. o1s. Noms vul- gaires du Troglodyte commun. VAQUERELLE. por. Mauvaise dénomination fran- çaise substituée par Poiret au nom d’Actinotus. W. ACTINOTE. VAQUETTE. 8or. Nom vulgaire du Gouel maculé. VAQUOIS. Pandanus. 80oT. Genre qui, par son port, se rapproche singulièrement des Palmiers, dont il s’é- loigne par les parties de sa fructificalion, par laquelle il se rapproche des Typhinées. Cependant Robert Brown en a formé le type d’un ordre naturel nouveau, auquel il a donné le nom de Pandanées. Le genre Pandanus VAR peut être caractérisé de la manière suivante : les fleurs sont dioïques, disposées en chatons ; les chatons mâles sont rameux, entièrement recouverts d’étamines, sans trace de périanthe,et dont chacune doit être considérée comme une fleur mâle. Les fleurs femelles se compo- sent d’ovaires uniloculaires, distincts ou soudés, réunis sur un spadice. Ils deviennent des drupes fibreux, sou- vent soudés plusieurs ensemble, uniloculaires, et con- tenant une graine attachée par sa base à un tropho- sperme latéral. Les espèces qui composent ce genre sont , comme on l’a déjà vu , des arbres ou des arbris- seaux ayant le port des Palmiers, c'est-à-dire un style simple, cylindrique, formé par la base des feuilles soudées ; celles-ci sont longues, roides, linéaires, quel- quefois soudées en spirale à la partie supérieure de la tige. Toutes les espèces sont originaires de l’Inde ou de la Polynésie ou des îles Australes d’Afrique. On doit à Du Pelit-Thouars une Monographie des espèces qui croissent aux îles Maurice, et dont le nombre ne s'élève pas à moins de quinze. VAQUOIS ODORANT. Pandanus odorantissimus, L. fils, Suppl. Son stipe s'élève à une hauteur de douze à quinze pieds; il est simple ou quelquefois légèrement rameux à son sommet. Ce stipe, beaucoup plus mince dans sa partie inférieure qu’à la supérieure, est mar- | qué extérieurement de l’empreinte qu'ont laissée les feuilles qui se sont détachées. Ces feuilles sont réunies en faisceaux au sommet du stipe. Elles sont linéaires, très-longues, roides, résistantes, vertes, bordées de rougeûtre, disposées en spirale. Les fleurs naissent du centre des feuilles. Cet arbre croît sur le continent el dans l’archipel de l’Inde. Ses fleurs mâles répandent une odeur très-suave, el sont pour ce motif très-recher- chées, surtout en Égypte où elles se vendent à un prix très-élevé. On plante cet arbre autour des habitations pour en faire des haies. Il est cultivé aux îles de France et de Mascareigne. On se sert de ses feuilles pour pré- parer des naltes, dans lesquelles on enveloppe le sucre, le café, et en général les marchandises qui nous vien- nent de ces deux îles. VARAIRE. por. L’un des synonymes vulgaires de Veratrum. V. VÉRATRE. VARANUS. repr. Merrem et Filzinger ont donné ce nom à une subdivision du genre Tupinambis; mais il importe de remarquer que le premier de ces auteurs attribue au mot J’aranus un sens beaucoup plus étendu que le premier. #. TuPINAMBIS. VARDIOLE. o1s. (Buffon.) Nom vulgaire du Mouche- rolle Tchetreché. VARE. ma. (Gesner.) Nom d’une variété de l'Écureuil ordinaire, VAREC ou VYARECH. Bot. (Hydrophytes.) Noms vul- gaires qu’on donne aux plantes marines jetées sur le rivage et dont les habitants forment des tas pour fu- mer les terres; souvent ils les brûülent pour faire de la Soude. VARECA. por. Gærtner (de Fruct., p. 290, tab. 6, fig. 6) a décrit, sous le nom de ’areca Zeylanica, le fruit d’une plante de Ceylan formant un genre nouveau que De Candolle a placé à la suite de la famille des Passitiorées. Ce fruit est une baie uniloculaire, renfer- VAR mant une pulpe divisée en plusieurs cellules partielles où sont logées les graines. Les placentas sont au nom- bre de trois, pariélaux et polyspermes. Ce genre est trop peu connu pour que son adoption sait définitive. Dans le premier volume du Flora Tndica, le doc- teur Wallich a publié, d’après Roxburgh, trois espèces nouvelles de J’areca, sous les noms de f’areca moluc- cana, lanceolala et heteroclita; mais il est douteux qu’elles appartiennent bien réellement au genre Fa- reca. Sprengel à cru devoir les réunir à l’ÆZyunocar- pus, genre également fondé par Gærtner, et qui fail parlie de la famille des Flacourtianées. Dans ces plan- tes, le calice est à cinq folioles ou quinquéparti, la co- rolle est à cinq pétales; il y a cinq étamines, dont les filets sont unis à la base en un tube annulaire entou- rant l’ovaire. VARENNEA. Bor. Ortega (Decad., 5, p. 66, tab. 9) a décril un genre de Légumineuses, sous le nom de i- borquia, qui ne pouvait être adopté, parce que d’une part c’élail une mauvaise orthographe du nom de Vi- borq, auquel ce genre était dédié, et que, d’un autre côlé, il existait déjà trois genres nommés ’iborgia par divers botanistes. De Candolle, dans ses Mémoires sur les Légumineuses, p. 494, a substitué au nom gé- nérique celui de J’arennea, et a ainsi caractérisé le genre en question : calice tubuleux-campanulé, persis- tant, à cinq dents, dont les deux supérieures sont les plus larges; corolle presque papilionacée; étendard cunéiforme, échancré; ailes en forme de faux; ca- rène concave au sommet, composée de deux pétales spalulés ; dix étamines monadelphes, avec la gaine fen- due selon Ortega, diadelphes d’après les dessins inédits de la Flore du Mexique; ovaire oblong, surmonté d’un slyle filiforme, subulé et d’un stigmate en Lête; gousse oblongue, plano-comprimée, presque en forme de faux, renfermant une graine oblongo-réniforme, attachée au sommet de la gousse. Ce genre est placé à la suite de la famille, attendu l'incertitude des descriptions. On le dit néanmoins voisin du ÆVissolia et du Pterocar- pus. Le Varennea polystachya est un arbrisseau du Mexique, à feuilles imparipinnées, composées d’un grand nombre de folioles, la supérieure obbordée, manquant quelquefois. Les fleurs sont petites, blan- ches, disposées en une panicule composée de plusieurs grappes, VARETTE. Bot. Nom substitué inutilement dans l’En- cyclopédie à celui d'Adenanthos. VARGADELLE. pois. Nom que donnent les pêcheurs à la jeune Saupe. 7. BoGuE. VARGASIA. 80T. Sous ce nom, Sprengel (Syst. Veg., 2, p. 285) a publié un genre élabli en manuscrit par | Bertero, qui appartient à la famille des Malpighiacées, et qui est ainsi caractérisé : calice quinquéfide, dé- pourvu de glandes; pélales presque sessiles; styles soudés à la base, réfléchis au sommet; samare ailée au sommet.Ce genre se compose de deux espèces (Z’ar-- gasia glabra et Vargasia tomentosa) qui croissent à Saint-Domingue, el qui, probablement, ont étéconsidé- rées par les botanistes comme des espèces de Baniste- ria ; elles en diffèrent surtout par l'absence de glandes au calice. VAR 607 VARI. mam. Espèce du genre Maki, VARICES. morr. On donne ce nom aux bourrelets longitudinaux et persistants, qui se voient sur certaines Coquilles, tantôt épars, tantôt réguliers, el correspon- dant les uns aux autres à des intervalles constants. Ils sont épars ou réguliers sur les Trilons, et irréguliers sur les Ranelles et les Rochers. #7. ConNcHYLIOLOGIE et COQUILLE. VARINGA. 80T. Rumph désigne sous ce nom le Ficus Indica, et d'autres espèces voisines. VARIOLAIRE. Fariolaria. Bot. (Lichens.) Genre établi par Persoon et adopté par presque tous les liché- nographes. Il comprend des Lichens crustacés, dont le thallus est cartilagineux, membraneux , uniforme , et dont les apothécies, formées par le thallus, en forme de bouton, contiennent une lame proligère dépourvue de périthécium, comprimée, quelquefois peu distincte. Ces Lichens croissent sur les pierres et les écorces. Le Variolaria communis est très-fréquent en Europe; on en distingue beaucoup de variélés. Quelques espèces croissent sur les écorces officinales, et ont été décrites par Fries dans son bel ouvrage. VARIOLARIA. BoT. (Hypoxylées.) Le genre ainsi nommé par Bulliard, a été considéré longtemps comme le même que le genre Sphæria. Fries pense que ce der- nier genre mérile d'être divisé, et que les groupes nom- més par Bulliard Hypoxylon et Variolaria doivent être de nouveau considérés comme des genres dis- tincts; mais le nom de F’ariolaria ayant générale- ment été appliqué à un genre de Lichens, il propose de donner à celui que Bulliard désignait ainsi, le nom de f’alsa. V. ce mot, j VARIOLINE. min. Delamétherie nommait ainsi le Pé- trosilex qui forme la base de la Variolite de la Durance. V. PÉTROSILEX. On à aussi donné le nom de Varioline à une matière colorante obtenue de l’Orseille et de quelques autres Lichens; celte matière parait être une modification de la Chromule. VARIOLITE. min. Nom d’une application incertaine que les minéralogistes se sont délerminés à abandon- ner, el que Brongniart a mieux précisé en le changeant en celui de Spilite. 7. ce mot. VARIPHYLLIS. Bor. Du Petit-Thouars donne ce nom au Bulbophyllum variegatum, plante de Mascareigne, qu’il a figurée dans ses Orchidées d'Afrique, tab. 107. VARIQUEUX. f’aricosa. moLL. Dans ses Familles na- turelles, Latreille donne ce nom à un groupe qui cor- respond assez exactement à la seconde section de la famille des Canalifères, de Lamarck. Quoique l’on ne trouve que quatre genres dans la section de la famille de Lamarck, et qu’il y en ait douze de cités dans la famille des Variqueux, de Latreille, la similitude n’en est pas moins exacte, parce que Latreille a admis les démembrements de ces quatre genres proposés par Montfort et Schumacher, démembrements reconnus inutiles, à tel point que le même genre se trouve reproduit trois ou quatre fois sous des dénomina- tions différentes. C’est ainsi que dans celte famille, qui dans tous les cas ne pourrait être adoptée sans ré- formes, sont réunis les douze genres qui suivent : Ro- 608 VAR cher, Bronte, Typhis, Chicoracé, Aquille, Lotoire, Tro- phone, Ranelle, Apolle, Alectrion, Triton et Struthio- laire. 7’. ces mots et CANALIFÈRE. VARONTHE. Bor. Le genre douteux indiqué sous ce nom par Jussieu, ne paraît pas différer du genre Phy- sena, de Du Petit-Thouars. 7. PAYSÈNE. VAROQUIER. BoT. Ce nom désigne, dans l’Encyclo- pédie, le Centrolepis, de Labillardière, où Devauxia, de Brown. VARRONIA. 8oT. Ce genre, établi par Linné, était composé d'espèces nombreuses, qui rentrent dans le genre Cordia. V. SÉBESTIER. VARTHÉMIE. Varthemia. sort. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Composées, institué par le professeur De Candolle, qui lui assigne pour carac- tères : capitule multiflore, homogame, ayant toutes les fleurs tubuleuses; involucre obovale, formé de squames imbriquées, serrées, assez aiguës : les inté- rieures sensiblement plus longues, les plus rapprochées du disque l’égalant en hauteur; réceptacle alvéolé; corolles tubuleuses, avec le limbe quinquédenté; an- thères munies de deux soies à leur base; stigmates courts et inclus; akènes oblongs, comprimés et pubes- cents; aigretle unisériale, à soies un peu scarieuses. VARTHÉMIE DE PERSE. Varthemia Persica, De Cand. C'est un pelit arbrisseau dressé, très-rameux, très-gla- bre, à feuilles peu nombreuses, éparses, linéaires ou oblongo-linéaires, très-entières, étalées. Les capitules sont solitaires au sommet des rameaux ; les fleurs sont jaunes. VARUNE. ’aruna. crusT. On désigne sous ce nom une nouvelle division générique que Milne a cru de- voir établir dans la section des Crustacés Brachyures, pour recevoir un Décapode qui, jusqu'ici, a été rangé parmi les Grapses, mais qui s’en éloigne par plusieurs caractères de premier ordre. C’est le Grapsus lilte- ratus, de Fabricius, figuré par Herbst, pl. 48, fig. 4. Sa forme générale est assez semblable à celle des Grapses proprement dils, car sa carapace est très-déprimée et presque quadrilatère; son front est large et droit; ses yeux sont courts et ses palles très-longues; mais ces derniers organes, au lieu d’être terminés par un article cylindrique et hérissé d’épines comme dans le genre Grapse, sont larges, aplatis, simplement ciliés sur les bords, et ressemblent à la lame lancéolée qui termine les pattes postérieures de plusieurs Portuniens: L’exis- tence des pattes natatoires n’est pas la seule particula- rité qui distingue ces Crustacés des autres genres voi- sins; les pieds-mâchoires recouvrent (oute la bouche; leur bord interne est droit et leur troisième article plus large que long; les antennes externes ne sont pas insérées sous le front, mais en dehors de ses bords externes, et leur premier article est petit el presque cylindrique ; les orbites manquent pour ainsi dire de paroi inférieure; les antennes internes sont horizon- tales ; l'épistome est presque linéaire, etc. Comine chez tous les autres Crustacés de la famille naturelle dont le genre Grapse forme le type, l'épistome des Varunes est placé sur la même ligne transversale que le bord orbi- taire inférieur, el la bouche est presque quadrilatère; enfin, pour les en distinguer, il suffit de se rappeler la VAS forme des pattes des quatre dernières paires, car elle ne se reproduit dans aucun autre Crustacé du même groupe. Cette espèce habite les mers des Indes. VASA. o1s. Espèce du genre Perroquet. VASCOA. BoT. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Lotées, établi par De Candolle (Mém. sur la famille des Légum.., p.187) pour deux espèces, dont l’une était classée parmiles Crotalaria, par Linné, et l’autre dans les Borbonia, par Thunberg. Il se distingue des Crotalaria par son fruit non renflé, et du Borbonia par sa corolle glabre et ses lobes calicinaux non pro- longés en épines. Il diffère aussi du Rafnia par son calice à cinq divisions à peu près égales, et dont lin- férieure n’est pas en forme de soie ou d’alène. Les es- pèces rapportées à ce genre nouveau ont reçu les noms de J’ascoa ampleæicaulis et F’ascoa perfoliata. C’est cette dernière qui est assez bien figurée dans Séba (Thes., 1, tab. 24, fig. 5). Ces plantes sont des sous-ar- brisseaux du cap de Bonne-Espérance, glabres, à feuilles simples, sessiles, amplexicaules, cordiformes, les cau- linaires alternes, les florales opposées. Les fleurs sont jaunes, portées sur de courts pédoncules, et fasciculées dans les aisselles des feuilles supérieures. VASCONCELLE. ’asconcella. nor. Genre de la fa- mille des Papayacées, institué par Saint-Hilaire, qui le caractérise ainsi qu'il suit : fleurs unisexuelles, mo- noïques; calice libre, très-pelit et à cinq dents; les mâles ont la corolle hypogyne, infundibuliforme, à limbe partagé en cinq parties; dix étamines insérées à l’orifice de la corolle, les unes sont alternes avec les découpures du limbe et les autres, plus longues, leur sont opposées; filaments complanato-linéaires;anthères introrses, à deux loges contiguës et soudées, longitu- dinalement déhiscentes; ovaire rudimentaire. Les fleurs femelles ont la corolle composée de cinq pétales hypo- gynes et libres, elles ne laissent apercevoir aucun ves- tige d’élamines; ovaire sessile, libre, à cinq loges partagées par des cloisons complètes; placentas parié- taux, portant une mullitude d’ovules placés sur deux rangées et disposés d’une manière allernante; style court, à cinq divisions subulées, présentant au sommet autant de stigmales. VASCONCELLE UuBuzetro. J’asconcella Umbuzeiro. C’est un arbre à cime touffue, dont les rameaux sont courts, garnis de feuilles assez semblables à celles du Chêne Roure. Les fruits sont mangeables. De la partie méridionale du Brésil. VASCULAIRES (Vécéraux). C'est-à-dire formés de Lissu cellulaire et de vaisseaux, et dont l'embryon est pourvu d’un ou de plusieurs cotylédons. #7. ANATOMIE VÉGÉTALE. VASE JAQUELINE. moz. Nom vulgaire du oluta Cymbiuin. VA-SOULE. ivs. Nom donné par Goedaërt à la che- nille d’un Bombyce qu’il a représenté dans sa vingl- troisième expérience. VASSET. concu. La jolie Coquille connue dans les auteurs sous le nom de 7'ochus Pharaonis, a été dé- crite sous la dénomination de Vasset par Adanson (Voyage au Sénégal, pl. 12, fig. 8). VASTRÈS. Sudis. pois. Et non ’astré. Genre de la | (RE Ne VAT famille des Clupes, formé par Cuvier pour des Poissons d’eau douce, qui présentent tous les caractères des Érythrins; seulement leur dorsale et leur anale sont placées vis-à-vis l’une de l’autre, et occupentle dernier tiers de la longueur du corps. . VASULITE. J’asulites. morr. (Montfort.) 7. BELLÉ- ROPHE. j VATAIRÉE. Vatairea. Bor. Et non Vatairia. Aublet (Plant. Guian., 11, p. 755, t. 502) a décrit et figuré sous le nom de V’atairea quianensis, un arbre formant un genre de la famille des Légumineuses, tribu des Césal- pinées, qui a de l’analogie avec le Plerocarpus à cause de son fruit, seule partie qui en soil connue, mais qui s’en distingue par son embryon droit. Ce fruit est une gousse coriace, comprimée, presque arrondie, ru- gueuse sur une de ses faces, de couleur de rouille, ayant des bordures membraneuses,uniloculaire,indéhiscente; graine (rès-grosse, presque arrondie, un peu aplatie; embryon droit. Le V’atairea quianensis estun arbre à feuilles imparipinnées, à folioles alternes, ovales, gla- bres, roides, et de couleur cendrée en dessous. Il croît sur les bords des rivières de la Guiane. VATEMAR. o1s. Synonyme vulgaire de Lavandière. V/. BERGERONNETTE. VATEREAU. BoT. Dénomination française inutile- ment proposée pour le genre Mitrasacme. V. ce mot. VATÉRIE. J’ateria.Bor. Linné a établisouscenomun genre de la Polyandrie Monogynie, L., qui a été placé dans la famille des Guttifères. Caractères : calice in- fère, persistant, divisé en cinq segments aigus et ré- fléchis; corolle à cinq pétales ovales, entiers; élamines nombreuses, à filets très-courtis, à anthères verticales, plus longues que les filets; ovaire supère, arrondi, sur- monté d’un style court et d’un stigmate capité; capsule turbinée coriace, à trois valves et à une seule loge renfermant une graine solitaire. VATÉRIE DE L'INDE. V’ateria Indica, L.; Elæocarpus copalliferus, Vahl, Symbol., vol. 5, p. 67; Pœnoe, Rhéede, Hort. Malab., vol. 4, tab. 15. C’est un arbre élevé, à rameaux étalés, garnis de feuilles épaisses, alternes et entières; ses fleurs sont jaunes et disposées en panicule terminale. De l'écorce de cet arbre découle une résine odorante, jaune, transparente, analogue au Copal. VATICE. f’atica. BoT. genre de la Dodécandrie Mo- nogynie, L., rapporté d'abord à la famille des Gulli- fères, puis placé, avec doute, par De Candolle dans celle des Tiliacées. Les caractères qu’on lui a imposés ne sont pas assez certains pour qu’on puisse prendre une détermination sur ses affinités naturelles. Smith, dans l'Encyclopédie de Rées, prétend qu’il n’y a aucune distinction entre ce genre et le f’ateria, si ce n’est dans le nombre et la forme des étamines. Celles du 7’alica sont au nombre de quinze, à anthères sessiles, quadri- loculaires. Du reste, c’est la même inflorescence, les mêmes formes de feuilles, de pédoncules, de calice el de corolle. Le F’atica Chinensis, L.; Smith, Icon. ined., lab. 56; Lamk., Illustr., tab. 397, est un arbris- seau qui a le port d’un Citronnier. Ses liges se divisent en rameaux légèrement Lomenteux, garnis de feuilles alternes, pétiolées, entières ; ses fleurs sont paniculées. VAU 609 Cette plante est originaire de Chine, ainsi que l'indique le nom spécifique que lui a donné Linné; mais d’après Smith, elle semble plutôt native de l’Inde orientale, et particulièrement de Java. ; VAUANTHES. RoT. Ce nom, donné par Haworth à un genre de Crassulactes, a été changé par De Candolle en celui de Grammanthes, PV. GRAMMANTHE. VAUBIER. por. Ce nom a été inutilement substitué à celui de ÆZakea. VAUCHERIE. Ffaucheria. Bor. Le professeur De Can- dolle a proposé de substituer ce nom à celui d’Ecto- sperme, donné par Vaucher à un genre de Conferves; quelque méritoire qu’ait été le motif de De Candolle, sa proposition n’a point été généralement agréée, et beaucoup de botanistes ont respecté la dénomination imposée par Vaucher. Bory de Saint-Vincent, tout en rétablissant la déno- mination primitive, propose de remplacer le nom de Prolifera, autre genre de Conferves qu’a établi Vau- cher, par celui de ’aucheria. Ce n’est, comme on le voit, qu’un moyen d'augmenter encore la confusion. V. ECTOSPERME el PROLIFERE. VAUDOISE. pois. Pour Vandoise, espèce du genre Able. VAULOO. pois. F7. PERCHE. VAUQUELINIE. f’auquelinia. BoT. Genre de la fa- mille des Rosacées, tribu des Spiréacées, établi par Corréa de Serra, dans le premier volume des Plantes équinoxiales, de Humboldt et Bonpland ; il offre les caractères suivants : fleurs hermaphrodites; calice à tube hémisphérique, à limbe profondément découpé en cinq segments; corolle à cinq pétales, insérés sur l’en- trée du tube calicinal; environ douze étamines ayant la même insertion; ovaire composé de cinq carpelles réunis, supère. sessile; surmonté de cinq styles et d’au- ant de stigmates en Lêle; capsule formée de cinq car- pelles soudés, entourée du calice persistant, à cinq côtés, à cinq coques ligneuses, uniloculaires, bivalves et dispermes; graines collatérales, dressées, ailées à leur sommet, Le f’auquelinia corymbosa, Humb. et Bonpl., loc. cit., p. 140, tab. 40, est un arbre à feuilles éparses ou très-rarement opposées, simples, bordées de dents aiguës, accompagnées de deux stipules pétio- laires très-petites. Les fleurs sont blanches, disposées en corymbes au sommet des branches. Cet arbre croit au Mexique. VAUQUELINITE. min. Synonyme de Plomb chromé. V. Pros. VAUTHIÈRE. l’authiera. Bot. Genre de la famille des Cypéracées, établi par Richard, qui lui assigne pour caractères : épillets uniflores et hermaphrodites ; paillettes imbriquées de tous côtés, vides : la dernière est la seule fertile; périgone triphylle, à folioles lan- céolées ethyalines; trois étamines; disque cupuliforme, à six lobes; ovaire surmonté d’un style trifide. Le fruit est une caryopse à {rois côles peu saillantes, portée par le disque; la base du disque est sphacelalo-acuminée. VAUTHIÈRE DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. V’atwlhiera Nocæ-Zelandiæ, Rich. C'est une plante herbacée, ri- gide, dont les chaumes forment gazon; les feuilles sont demi-cylindriques, entourées d’une gaine fendue; les 610 VAU épillets sont réunis en épis géminés, rapprochés et spathacés. | | VAU à surprendre par la ruse des victimes palpitantes. De là naît vraisemblablement leur lächeté naturelle; car, VAUTOUR. F’ullur.o1s. Genre de l’ordre des Rapaces | dans tous les êtres, le caractère dépend presque tou- ou Accipitres. Caractères : bec gros et fort, beaucoup plus haut que large, garni d’une cirrhe à sa base : la mandibule supérieure droite, courbée seulement vers la pointe, l'inférieure également droite, arrondie et in- clinée à l'extrémité; tête nue ou couverte d’un duvet très-court; narines nues, placées de chaque côté du bec et percées diagonalement vers les bords de la cirrhe; pieds forts, munis d'ongles faiblement arqués; quatre doigts : trois devant, l'intermédiaire très-long, uni à l'extérieur vers la base; ailes longues : première rémige courte, n’égalant pas la sixième ; les deuxième et troisième moins longues que la quatrième qui dé- passe toutes les autres. S’il est des Oiseaux de proie qui, malgré l’effroi qu’inspire naturellement leur nom, ex- citent néanmoins l'admiration par leur noble courage, il en est aussi chez lesquels on ne trouve que les plus méprisables, les plus dégoûtantes qualités : tels sont les Vautours. Férocité stupide, lâcheté cruelle, voracité infecte, dépravation absolue qui. chez les Oiseaux, met le comble à la dégradation morale : ce rebutant assem- blage a été départi aux Vautours. Cependant, comme dans l’économie générale il n’est si mauvaise chose qui ne trouve une ulile application, on tire encore quel- ques services importants de ces géants ailés. Dans les contrées où beaucoup d'animaux succombent à des maladies qui frappent pour ainsi dire avec la rapidité de la foudre, ce sont les Vautours qui purgent la sur- face de la terre des cadavres qu’on n’a pu ni su sous- traire à une putréfaction pernicieuse. Au Pérou, en Égypte et dans beaucoup d’autres lieux encore où ces Oiseaux sont fort communs, les citadins se reposent sur eux du soin de nettoyer les rues qu'encombreraient souvent des restes d'animaux que l’on a l’habitude d'y jeter. Les organes extrêmement subtils dont la nature a doué les Vautours, leur font découvrir à d’incroya- bles distances ces débris cadavéreux, et aussitôt ils fondent du haut des airs el en tournoyant sur ces proies qui ne leur coûtent que la peine de s’en repaitre. Au sein de la population des villes, on voit ces Oiseaux, réunis ordinairement par petites troupes, se promener avec la plus parfaile sécurité, quêtant jusque dans les habitations les cadavres frais ou corrompus; ils les dis- sèquent sur les lieux même, avalant toutes les parties molles et souvent encoré des portions du squelette, après les avoir brisées avec leurs mandibules, et qu’a- chèvent de broyer et de dissoudre les muscles épais qui garnissent leur jabot et leur gésier, les sucs abondants qui humectent et lubrifient ces viscères. La voracilé des Vautours, si repoussante en général, est cependant une sorte de garantie contre les attaques de cesOiseaux, qui pourraient devenir extrêmement redoutables s'ils voulaient faire usage de tous leurs moyens d’agres- Sion; mais dès qu’ils sont complétement repus, ils peu- vent, à ce qu'il paraît, attendre pendant plusieurs se- maines l’occasion de se gorger de nouveau, et, comme celle occasion leur manque rarement, la nécessité ne les porte pas, comme beaucoup d’autres Rapaces, à vaincre pour déchirer et dévorer leurs adversaires, ou jours des besoins et des habitudes; si les cirscontances exercent quelquefois une influence marquée, elle n’est que passagère : vient-elle à cesser, la nature reprend aussitôt tous ses droits. Les Vautours ont la démarche lourde et ignoble; ils éprouvent, surtout après un copieux repas, la plus grande difficulté à prendre le vol; ils s’essaient nombre de fois en courant, avant de parvenir à s'élever. Alors leur ascension, toujours lente, quoique bien soutenue, s'effectue obliquement et en tournoyant sans cesse. Leurs unions paraissent durables et continues. L’enta- blement abrité d'un rocher inaccessible, au pied du- quel viennent se briser les vagues de la mer ou rouler et s’anéanlir les flots d’un torrent, est presque loujours le dépositaire du fruit de leurs amours. L’aire est vaste, mais nullement élevé comme celui des Aigles, qui s’augmente journellement des os que décharnent les Aiglons ; des büûchetles, liées par un mastic, forment autour du centre, qui n’est garni que de paille et de foin, un talus assez haut. Les pelits naissent couverts d’un duvet qui ne fait que croître et s'épaissir. Bientôt on en voit sortir les plumes qui s’allongent insensible- ment, et finissent par cacher entièrement le duvet. Les mues auxquelles ils sont assujettis, produisent dans le plumage de très-grandes variations, qui ont donné lieu à de nombreuses erreurs dans la distinction des espè- ces; aussi a-t-on qualifié souvent de noms particuliers le même Oiseau pris à trois ou quatre époques différentes de sa vie. Les Vaulours n’apportent pas dans leurs serres, comme font les Aigles, la nourriture palpitante à leurs petits; ils la dégorgent devant eux et les invi- tent, par un cri particulier, à s'en rassasier. On trouve des Vautours dans toutes les parties du globe; néan- moins ils sont en plus grand nombre dans les régions équatoriales, coupées par de grandes chaînes de mon- tagnes, où ces Oiseaux se relirent assez habituellement, pour y passer les nuits dans des anfractures qu’ils adop- tent dès leur jeunesse. Vaurour ÆGypius. Ÿ’. Vaurour Oricou, femelle. VAUTOUR DES AGNEAUX. //. GYPAËTE BARBU. VAUTOUR AUX AILES NOIRES. /. CATHARTE ALIMOCHE. VAUTOUR ALIMOCRE. 7”. CATHARTE ALIMOCHE. VAUTOUR DES ANDES. }”. CATHARTE CONDOR. VAUTOUR D'ANGOLA. /”. VAUTOUR CATHARTOÏDE. VAUTOUR D'ARABIE. Ÿ”, VAUTOUR ARRIAN. VAUTOUR ARRIAN. /’ullur cinereus, L.; Vultur Ben- galensis, Lath.; F’ultur niger, Vieill.; f’ullur vulga- ris, Daud.; Vullur leporarius, Gesner; Fultur cris- tatus, Briss.; V’ullur Arrianus, Pic.-Lap., Buff., pl. ent. 425. Plumage d’un brun tirant au noir et quelque- fois au fauve; parties postérieures de la têle et nuque dégarnies de plumes, avec la peau bleuâtre; des plu- mes conlournées sur les côtés du cou, sur le reste un duvet fauve; une ample touffe de longues plumes à barbes désunies, partant de l'insertion des ailes; bec d’un brun noirâtre, avec la cirrhe d’un rouge tendre, tournant au bleuâtre; iris d’un brun fauve; tarse à moitié emplumé; pieds et doigts d'un blanc jaunâtre. VAU Taille, trois pieds et demi. La femelle est un peu plus petite, et son plumage est en général d’une couleur plus foncée. Les jeunes ont tout le cou garni de duvet, et les plumes des parties supérieures bordées et termi- nées par une nuance plus claire. De l’Europe. VAUTOUR AURICULAIRE. Ÿ”. VAUTOUR ORICOU. VAUTOUR BARBU. Ÿ’. GYPAËTE BARBU. VauTouR BENGALIN. V’ultur Bengalensis, Temm. Parties supérieures d’un brun clair, avec le bord des plumes d’un fauve isabelle; parties inférieures d’un blanc sale ; tête el cou nus, avec les membranes d’un bleu noirâtre; cuisses garnies d’un duvet blanc; bec noir, avec l’arêle supérieure jaune; pieds très-longs. Taille, de trente à trente-quatre pouces. VAUTOUR DU BRÉSIL. #. CATHARTE URUBU. VaurTour BRUN. C’est le CATHARTE ALIMOCHE, jeune. VAUTOUR DE LA CALIFORNIE. ’. CATHARTE PAPA. VAUTOUR A CALOTTE BLANCHE. V’ullur occipilalis; Vullur galericulatus, Temm. Plumage d'un brun noi- râtre; tectrices alaires variées, suivant l’âge, de brun, de fauve et de blanchâtre ; cou, dos, scapulaires et ventre blancs; cirre bleue; tête et cou nus, d’un rosé violâtre; bec jaune; pieds rougeûtres. Taille, vingt- neuf pouces. Des parties seplentrionales et occidenta- les de l'Afrique. VAUTOUR CATHARTOÏDE. /’ultur angolensis, Lath.; Gypaetos angolensis, Daud. Plumage blanc; ailes et queue noires; membranes circa-oculaires rougeâtres ; bec blanchâtre; cirre bleue; pieds d’un cendré clair. Taille, vingt-huit pouces. Afrique. VAUTOUR CENDRÉ. /”. VAUTOUR ARRIAN. VAUTOUR CHASSE-FIENTE. /’ultur Kalbii, Lath. Plu- mage d’un fauve clair, avec les plumes humérales d’une nuance plus foncée; celles de la nuque sont lon- gues, effilées el contournées ; ailes presque aussi lon- gues que la queue; rémiges noirâtres; bec el pieds bruns ; membranes nues de la tête bleuâtres, jaunâtres sur le cou. Taille, trois pieds. Afrique; on le trouve aussi dans l'Inde et en Europe, dans l’île de Sardai- gne. VAUTOUR CHAUGOUN. 77. VAUTOUR INDOU. Vaurour Caincou. V’ultur monachus, Gm. F. Vau- TOUR IMPÉRIAL. VAUTOUR COMMUN. Ÿ. VAUTOUR ARRIAN. VAUTOUR CONDOR. Ÿ. CATHARTE CONDOR. VAUTOUR A CRÈTE. V’ultur cristatus. F. VAUTOUR ARRIAN. VAUTOUR ÉGYPTIEN. }’ullur œgyptius, Temm., Ois. col., pl. 407. C'est le Vautour Oricou, femelle ou mâle très-jeune. VAUTOUR FAUVE. PV. VAUTOUR GRIFFON. VAUTOUR DE GINGI. Ÿ. CATHARTE ALIMOCHE. GRAND VAUTOUR. Ÿ. VAUTOUR ARRIAN. GRAND VAUTOUR BARBU. Ÿ”. GYPAËTE BARBU. VAUTOUR GRIFFON. /’ullur fulvus, L.; V’ullur leu- cocephalus, Meyer; f’ullur trencalos, Bechst, Buff., pl. enl. 426. Plumage brun, varié de fauve ; rémiges et rectrices d’un brun noirâtre ; tête et cou garnis d’un duvet blanc très-court; collerette composée de plu- sieurs rangs de longues plumes effilées, d’un blanc roussâtre; milieu de la poitrine rempli par un duvet VAU 611 blanc; bec jaunâtre; cirre d’un rouge de chair; iris brun-roussâtre; pieds gris. Taille, quatre pieds. Des hautes montagnes de l’Europe et de l’Afrique. VAUTOUR HARPIE. /”. FAUCON-AUTOUR GRANDE HARPIE. VAUTOUR IMPÉRIAL. V’ullur tmperialis, Temm., Ois. color., pl. 496. Parties supérieures fauves, avec le bord des plumes blanchâtre; tectrices alaires brunes ; ré- miges et rectrices d’un brun noirâlre ; celles-ci termi- nées par un prolongement de la tige; Lêle el cou nus ou garnis d’un duvet extrêmement court, blanc-grisà- tre; à la base du cou, en dessus, quelques touffes de plumes effilées, à barbes désunies; collerette composée de plumes contournées, brunes; parties inférieures d’un brun noirâtre; bec jaune; cirre bleuâtre; pieds d’un jaune foncé. Taille, trois pieds quatre pouces. Des Indes. VauTouR INpou. f’ultur indicus, Lath., Temm., Ois. color., pl. 26; Fultur Indus, Forster, Levaill., Ois. d’Afriq., pl. 11; F’ultur leuconota, Hard. Parties su- périeures d’un fauve cendré, varié de brun et de blan- | châtre; tête el cou nus, ou couverts d’un petit duvet cendré roussâtre qui est la nuance de la peau ; bas du cou et poitrine couverts d’un duvet abondant et brun ; collerette composée de plumes contournées, blanchà- tres, terminées de brun; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de brun; parties inférieures d’un fauve très- clair et uniforme; bec noir, gris à la pointe; cirre bleuâtre; pieds bruns. Taille, trois pieds trois pouces. Des Indes. VAUTOUR JAUNE. /7. GYPAËTE BARBU. VAUTOUR JATA. Ÿ. CATHARTE AURA. VAUTOUR DE KALBE. Ÿ”. VAUTOUR CHASSE-FIENTE. VauTourR DE MALTE. C’est le Catharle Alimoche, jeune. VAUTOUR MOYEN BLANCHATRE. Ÿ”. VAUTOUR GRIFFON. VAUTOUR NOIR, Vieillot. Ÿ. VAUTOUR ARRIAN. VAUTOUR DE NORWÉGE. 7”. CATHARTE ALIMOCHE. VaurTour Oricou. ’ultur auricularis, Lath., Le- vaill., Ois. d’Afr., pl. 9; Ann. du Mus., t. 1, pl. 20. Plu- mage d’un brun clair, avec le milieu des plumes d’une teinte plus foncée ; rémiges et rectrices d’un brun noi- râtre; têle et partie antérieure du cou nues el d'un rouge incarnat; orifice des oreilles présentant en avant un appendice membraneux, qui pend sur les côlés du cou, dont la partie postérieure est parsemée de poils courts et rares; gorge noire, couverte de soies ou poils courts, roides; bas du cou entouré d’une collerette de longues plumes effilées, contournées et frisées; haut de la poitrine couvert d’un duvet épais, soyeux et blanc; parties inférieures revêlues d’un duvet brun et blanchâtre d’où sortent des plumes longues, étroites et recourbées; de pareilles plumes garnissent le crou- pion; bec brun; cirre jaunâtre ; pieds d’un jaune foncé; rectrices dépassées par les rémiges. Taille, quatre pieds quatre pouces. De l'Afrique méridionale; on le trouve aussi en Grèce. VAUTOUR OURIGOURAP. /’. CATHARTE ALIMOCHE. VAUTOUR PAPA. F. CATHARTE Para. VAUTOUR PEINT. Ÿ’. CATHARTE PAPA. VAUTOUR PERCNOPTÈRE (Buffon). #. VAUTOUR GRir- FON. 612 VÉD VaAuTOUR PERCNOPTÈRE (Linné). #. CATHARTE ALI- MOCHE. VAUTOUR DE PONDICHÉRY. Ÿ”. VAUTOUR ROYAL. Pgrir VAUTOUR. Ÿ”. CATHARTE ALIMOCHE. VAUTOUR A QUEUE BLANCHE. Ÿ.FAUGON-AUTOUR A QUEUE BLANCHE. VAUTOUR ROYAL. V’ultur ponticerianus, Lalh., Tem- minck, Ois. color., pl. 2. Plumage d’un brun foncé; rémiges et rectrices noirâtres; têle el cou nus, parse- més seulement de quelques poils courts, qui se détachent faiblement sur une peau rouge de chair; une mem- brane caronculée, qui prend naissance un peu en des- sous de l’orifice de l'oreille, descend en s’élargissant pour se resserrer ensuite le long du côté du cou; bas du cou garni d’un duvet brun, qu'entoure une double collerette brune, fort épaisse en dessus et composée de plumes courtes, arrondies, d’un blanc pur en dessous : bec brun, avec le bout de la mandibule supérieure el toute linférieure bleuâtres; cirre jaunâtre; pieds d’un jaune orangé. Taille, ot pieds environ. Des Indes, de Java, etc., etc. VAUTOUR TRENCALOS. PV. VAUTOUR GRIFFON. VAUTOUR VILAIN. /”. CATHARTE ALIMOCHE. VAUTOURIN. o1s. Espèce du genre Catharte. 7. ce mot. C’est aussi le nom d'une espèce du genre Corbeau. VAUTOURINS. o1s. Vieillot donne ce nom aux Oiseaux compris dans les genres Vautour, Zopilote, Gallinaze, Iribin, Raucanca et Caracara, qu’il a réunis en une fa- mille. VAUTROT. o1s. L’un des noms vulgaires du Geai. 1. CORBEAU. VAVANGA. BoT. (Rohr.) 7. VANGUIER. VAVÉE. f’avæa. por. Genre de la famille des Cédre- lacées, institué par Bentham qui lui assigne pour ca- ractères : calice à cinq ou six folioles lancéolées, fai- blement imbriquées avant l'épanouissement; corolle composée de cinq ou six pélales hypogynes, assez épais, oblongs, oblus, pubérulents sur les deux faces; quinze à vingt élamines d’inégale longueur el loules plus courtes que la corolle ; filaments réunis en tube à leur base, libres supérieurement, soudés au disque, el très- velus; anthères introrses, biloculaires, longitudina- lement déhiscentes; disque hypogyne, cupuliforme, poilu, entourant el enveloppant l'ovaire qui est sessile, hispide et triloculaire; deux ovules dans chaque loge, attachés à l’angle central; style simple; stigmate épais, pelté, à (rois rayons. VAvéE DE BAaBao. V’avæa Babensis, Benth. C’est un grand arbuste à rameaux glabres, bre dans leur jeune âge ; les feuilles sont simples, rapprochées à l’ex- trémité des rameaux, alternes, ovato-oblongues, ob- tuses, échancrées ou obtusément acuminées, rétrécies à leur base en un court pétiole, penninervées, glabres en dessus, garnies en dessous de poils rares et épars; stipules linéari-lancéolées, velues et décidues; fleurs pubescentes et axillaires. VAZA. o1s. Espèce du genre Perroquet. 7, ce mot. VEAU. max. Le jeune du Bœuf. VEAU MARIN. mam. Synonyme vulgaire de Phoque. VEBERA. BOT. 7. WEBERA, VÉDASSE. Syn. vulgaire de Potasse. 7. ce mot. NAÉIG VEDELA. 2or. (Adanson.) Synonyme de 7/scoides, Plumier, ou Angutllaria laurifolia, Lamk. VÉDÉLIE. B0T. 7. WÉDËLIE. VÉDIANTIEN. V’ediantius. mo. Risso a nommé de celte manière un genre formé de jeunes individus d’une Agathine. VEGELIA. Bot. ( Necker.) Pour Weïgelia, de Thun- berg. VÉGÉTAUX. Bot. Les Végétaux forment la se- conde des deux grandes divisions des êtres organisés. Ils ont en commun avec les animaux {ous les carac- tères qui distinguent les corps vivants des corps bruts, comme cet arrangement particulier et cette combinai- son réciproque des éléments organiques qui consti- tuent l’organisation; ils vivent, ils s’accroissent , se reproduisent et meurent. Mais aussi, malgré des rap- ports intimes qui existent entre les deux divisions du règne organique, des différences très-grandes se mon- trent entre les Animaux et les Végélaux, surtout lors- qu’on s'éloigne du point commun où se touchent les deux pyramides par lesquelles on a représenté les rè- gnes animal et végétal. Ces différences ayant été signa- lées avec détail au mot ANIMAL, il serait superflu de les reproduire ici. On se contentera, dans cet article, de jeter un coup d'œil général sur le règne végétal. On examinera d’abord les formes générales des Végétaux, l’ensemble des organes qui les composent ; on étudiera ces organes quant à leur origine et aux rapports qui existent entre eux, soit quant à leur structure, soit quant à leurs fonctions. Enfin on indiquera les divi- sions primordiales qui ont été établies parmi les Végé- taux. Les Végétaux, que l’on désigne également sous le nom de Plantes, sont des êtres organisés, vivants, privés de la faculté de se mouvoir en totalité, se nour- rissant au moyen de substances inorganiques, qu’ils absorbent dans le sein dela terre ou au milieu de lat- mosphère, et qu’ils décomposent afin de s’assimiler les matériaux qui peuvent servir à leur accroissement. ]ls se reproduisent, soit au moyen de graines, qui exigent préalablement d’avoir été fécondées pour pouvoir se développer, el donner naissance à de nouveaux indi- vidus ; soit par des corpuscules qui peuvent se déve- lopper sans fécondation préalable et qu’on nomme gemmes, bourgeons, bulbilles, sporules, etc., suivant les formes qu’ils présentent ou les parties sur lesquel- les ils se développent. Les végélaux sontdes êtres organisés. Les éléments organiques, quientrentdans la composition des diverses parties d’un Végétal, se réduisent à deux formes prin- cipales : le tissu cellulaire et le tissu tubulaire ou les vaisseaux. Le premier préexiste au second, qui, selon plusieurs analomistes, n’en serail en quelque sorte qu'une simple modification. Il compose à lui seul, dans un grand nombre de cas, la masse du Végétal. C’est ainsi, par exemple, que les Hydrophytes, les Champi- gnons, les Lichens ét plusieurs autres familles de plan- tes agames sont uniquement composées de tissu cellu- laire, sans aucune trace de vaisseaux. Mais dans les Végétaux d’un ordre plus élevé, ces deux formes du tissu élémentaire se rencontrent dans la plupart des V'ÉLe organes. Ayant décrit avec détail l’organisation anato- mique des Végétaux au mot ANATOMIE VÉGÉTALE de ce Dictionnaire, on ne la reproduira pas ici, n'ayant l'in- tention de traiter avec quelque étendue dans cet article que les points d'organisation sur lesquels les travaux récents de quelques physiologistes ont jelé de nouvelles lumières. C’est en se combinant de diverses manières, c’est en prenant des formes variées, que ce tissu élé- mentlaire se modifie, se dispose, s'arrange pour consti- tuer toutes les parties auxquelles on a donné le nom d'organes, dans les Végétaux. Il est extrêmement difficile de donner une définition générale des Végélaux, qui puisse s'appliquer à l’en- semble des êtres si variés et si disparates, que l’on com- prend sous cenom. En effet. quelle immense différence n’exisle-t-il point entre le Chêne, le Platane ou les au- tres arbres des forêls et des jardins, et ces croûles sè- ches et.coriaces qui se développent à la surface des rochers pour en cacher la nudité, ou ces plaques ver- dâtres el presque inorganiques. qui se montrent sur la terre ou au pied des murs humides! Cependant ces pro- ductions si diverses appartiennent au même règne; ce sont des Végétaux. Que si au premier coup d'œil un espace immense semble séparer ces êtres si divers, néanmoins un examen plus attentif de tous les êtres réunis sous le nom général de Végétaux ou de Plantes, remplit en quelque sorte cel intervalle, et l’on peut alors passer par des nuances presque insensibles des plaques de matière verte, composées de granulalions éparses, jusqu’au Chêne ou au Marronnier, en un mot, jusqu’au Végétal le plus parfait. En jetant un coup d'œil général et très-rapide sur l'ensemble des êtres compris sous le nom de Végétaux, on verra que le règne organique, ainsi que la plupart des naturalistes l’admetlent aujourd'hui, a un même point de départ. L'état rudimentaire et primitif de l’or- ganisation consiste dans une vésicule ou une cellule presque microscopique, qui représente en quelque sorte la molécule intégrante des corps organiques. C’est cette molécule qui va servir, non-seulement de point de dé- part pour former les deux grandes séries animale et végétale des êlres organisés, mais qui sera aussi le noyau primilif, sur lequel s'ajouteront les autres molé- cules organiques, qui vont constituer toutes les autres parties de l’Animal ou du Végétal. Que cette molécule primitive s’anime, soit douée de mouvement partiel ou général, et voilà la série animale commencée; que cette molécule primitive reste fixée et immobile, et voilà le point de départ du règne végétal. Que l’on ne croie pas que cette origine primitive des deux grands embran- chements des êtres organisés soit une supposition gra- tuile, une hypothèse inventée pour servir de base aux systèmes; c’est un fait matériel et facile à vérifier. En effet , que sont les Monades, les Cyclides el un grand nombre d’autres animaux microscopiques, si ce n’est une simple molécule en mouvement ? Or, il n’est aucun naturaliste qui ne les considère comme de véritables animaux. D'un autre côté, qu’on examine cette matière verte, qu’on suive la formation d’un grand nombre de Lichens pulvérulents, de plusieurs Champignons, et l’on verra qu’ils se composent d’abord de molécules 10 DICT. DES SCIENCES NAT. VÉG 615 isolées les unes des autres, mais qui ayant chacune une existence à part, forment en quelque sorte autant d'êtres séparés. Ainsi donc on trouvera, dans la nature, des Végétaux et des Animaux réduits à l’état d’une sim- ple molécule, fixe et immobile dans les uns, en mouve- ment dans les autres; par conséquent l’origine attribuée au règne organique est réelle, et peut être vérifiée par les sens. Apartirde cepointprimitifdans les Végétaux, on peut s'élever successivement jusqu’à l’organisation la plus compliquée. Ainsi dans ces plaques vertes, dans ces Li- chens pulvérulents, les molécules sont d’abord isolées les unes des autres; en se multipliant elles se rappro- chent, se soudent entre elles, tantôt simplement bout à bout el par séries linéaires, {antôt par tous les points de leur surface, et en quelque sorte d’une manière con- fuse. De ce premier mode d’arrangement résultent des filaments simples ou ramifiés, ce sont les Confervées et les autres Hydrophytes filamenteuses. Du second ré- sultent des lames ou des membranes diversement mo- difiées dans leurs formes, leur épaisseur, elc.; de là les Ülves, les Fucus, les Champignons, les Lichens, et en général tous les Végétaux qui ne sont composés que de tissu cellulaire. Tous ces Végétaux, en effet, se mon- trent sous l'aspect, ou de filaments celluleux, ou de lames plus ou moins minces, diversement découpées (Hydrophytes, Lichens), ou de masses celluleuses plus ou moins épaisses (Champignons). La famille des Hé- paliques va nous offrir un second mode d'organisation. Plusieurs, comme les Marchantes et certaines Junger- manes, sont encore uniquement formées d’une sorte de lame étendue à la surface du sol, mais aussi déjà se montrent dans la plupart des autres Jungermanes de véritables tiges chargées de feuilles. De ces espèces on passe, presque sans apercevoir la ligne de démarcation, aux Mousses, qui sont de petits Végétaux parfaits, mais dessinés dans des proportions minimes, et en quelque sorle en miniature. Des Mousses on arrive aux Lyco- podiacées, déjà plus voisines par leur port des Végé- taux parfaits; et enfin entre elles el ces Végétaux par- faits se trouve la nombreuse famille des Fougères, dans laquelle on voit l’organisation se compliquer de plus en plus, dans laquelle on trouve quelquefois des ti- ges iigneuses, analogues à celles des arbres plus par- faits. Ainsi donc se trouvent réunis par une série rarement interrompue ces deux extrémités de la chaîne des êtres organisés végétaux, dont l’une, qui en est le point de départ, représente le Végétal réduit à son état le plus simple, et dont l’autre le présente parvenu à son dernier degré de complication et de perfection. Mais à cet examen superficiel, dans lequel on em- brasse tout l’ensemble de la série des Végétaux, si l’on fait succéder une étude plus scrupuleuse, plus appro- fondie, on verra se montrer entre ces êtres des difé- rences remarquables, qui établissent parmi eux des groupes secondaires dont les limites sont plus ou moins tranchées. C’est ainsi que les uns, plus simples dans leur organisation, sont uniquement composés de tissu cellulaire; que les autres, au contraire, présentent de plus des tubes creux ou vaisseaux, diversement grou- pés en faisceaux et servant à la circulation des fluides. 39 614 VÉG Dans les uns on voit la reproduction se faire au moyen de petits tubercules également celluleux, nommés spo- rules, gongyles, etc., qui se développent, soit dans l’intérieur même du tissu du Végétal, soit à la surface, tantôt à nu, tantôt renfermés dans des sortes de con- ceptacles particuliers. Chez les autres, au contraire, on trouve une organisation, une disposition de parties ana- logues à celle qui existe dans les animaux. On voit des organes disposés de manière à réagir l’un sur l’autre, des organes sexuels, en un mot, destinés, les uns à contenir les rudiments des germes, les autres à fournir la matière qui doit, par la fécondation, leur imprimer le mouvement et la vie. Ces germes fécondés, qu’on nomme graines, renferment dans leur intérieur un corps Lout organisé, présentant déjà, mais seulement à l’état rudimentaire, toutes les parties qui doivent com- poser un nouveau Végélal. L’embryon, en effet, n’est plus, comme la sporule, un amas confus de tissu cel- lulaire, c’est déjà un véritable Végétal, dans lequel on peut distinguer les parties essentielles qui le formeront plus tard. La présence de ces organes de la fécondation entraîne avec elle de très-grandes modifications dans les Végétaux qui en sont pourvus, el sert à établir deux grandes divisions, que l’on a désignées sous le nom de Cryptogames pour ceux qui en sont déponrvus, et de Phanérogames où on peut les voir. On va étudier suc- cessivement l’organisation générale de chacune de ces deux grandes divisions, en commençant d’abord par les Phanérogames, qui sont ceux où l’organisation vé- gélale est la plus complèle; puis on passera en revue les diverses parties qui les composent, en les étudiant dans le Végétal le plus complet; après quoi on fera connaître les connexions qui existent entre eux, et l’on cherchera à déterminer leur importance relative dans l'acte de la végétation. Un Végétal se termine à sa partie inférieure par un organe généralement enfoncé dans la terre, vers le centre de laquelle son extrémité est entraînée, et qu’on nomme la racine. Cet organe a pour usage, non-seule- ment de fixer le Végélal au sol, mais encore d’absorber une grande partie des substances qui doivent servir à son alimentation. On distingue communément dans la racine trois parties : le corps, qui en forme la masse générale; le collet, ou ligne de séparation entre la ra- cine et la tige ; et enfin les fibres capillaires, qui en naissent et qui constituent le chevelu. C’est la partie importante de la racine, puisque c’est par ses extré- milés seulement que cet organe absorbe les substances nutritives. La tige naît de la racine et croit en sens inverse de celle-ci, c'est-à-dire qu’elle s'élève, en général, perpen- diculaire à l'horizon. Elle sert de support commun à toutes les parties qui doivent se développer dans l’at- mosphère, comme les feuilles, les fleurs et les fruits qui leur succèdent. Cet organe est de peu d'importance, examiné sous le point de vue physiologique; car il n’a pas de fonctions spéciales. propres à la conservalion de l'individu ou à la propagation de l’espèce. Il est destiné simplement à établir une communication directe entre les parties souterraines et celles qui vivent dans l’atmo- sphère; aussi manque-t-il dans un grand nombre de VÉG Végélaux, sans que leurs fonctions en soient ni dimi- nuées ni altérées. La tige se divise en branches et en rameaux, dont la réunion, de même qu'on l’observe pour les vaisseaux sanguins des animaux, l'emporte en volume sur le tronc qui leur a donné naissance. Elle se compose de Lissu cellulaire el de vaisseaux diversement disposés, et formant fréquemment des faisceaux ou des couches régulières. Ÿ. ANATOMIE VÉGÉTALE et TIGE. Les feuilles naissent sur la tige, où immédiatement du collet de la racine, quand la tige manque. Ce sont communémentdesexpansions minces et membraneuses, plus rarement épaisses et charnues, composées de vais- seaux ramifés, et qui, par leur disposition, forment un réseau plus ou moins serré, dans les interstices du- quel on trouve un tissu cellulaire rempli de granula- tions verdâtres. Ces vaisseaux, qui forment en quelque sorte le squelette de la feuille, sont une prolongation de ceux qui existent dans l’intérieur de la tige ou des rameaux. Quand en sortant dela tige ils se réunissent en un faisceau simple avant de se ramifier, la feuille est attachée à la tige ou au collet de la racine par un prolongement auquel on a donné le nom de pétiole. Mais fréquemment le faisceau vasculaire se ramifie en sortant de la tige, et le pétiole manque. La feuille est recouverte à sa face inférieure el à sa face supérieure par une lame d’épiderme. Cette membrane celluleuse recouvre, dans les Végétaux, toutes les parties qui sont immédiatement en contact avec l’air atmosphérique. Aussi dans les plantes aquatiques dont les feuilles sont submergées, comme les Polamogétons par exemple, les deux faces sont dépourvues d’épiderme. Dans celles dont les feuilles sont appliquées par leur face inférieure sur la surface de l’eau, la face supérieure est seule re- vêlue d’un épiderme. Ces observations curieuses sont dues à Adolphe Brongniart. Dans l’épaisseur de l’épi- derme existent les organes auxquels on a donné le nom de pores corticaux ou de stomales. Ainsi que l’a si bien démontré le professeur Amici, de Modène, ces slo- mates sont formées de deux cellules allongées : l’une à droile, l’autre à gauche, disposées comme deux lèvres, et laissant entre elles une ouverture ou fente qu’elles peuvent resserrer et dilater suivant qu’elles se gonflent ou se contractent. En général ces stomates correspon- dent aux lacunes qui existent dans le tissu cellulaire des feuilles. Quant à leurs usages, on est encore loin d’être d'accord à cet égard. Schranck pensait qu'ils étaient destinés à pomper l'humidité de l'air; Théodore de Saussure, qu’ils absorbaient l’oxygène pendant la nuit; Link, qu’ils excrélaient des matières résineuses ou de la cire; De Candolle, qu’ils servaient à la tran- spiration aqueuse ; Mirbel, que c’étaient des suçoirs, au moyen desquels les gaz et les fluides étaient introduits dans le parenchyme ; Amici enfin, leur attribue‘la fonc- tion de rejeter l'oxygène pendant le jour. On voit par ce simple énoncé que ces opinions sont contradicloires entre elles. Mais quelle est la vraie? C’est ce qu’on ignore. Ce qui paraît le plus probable, c’est que ces organes ne sont pas uniquement destinés à remplir l’une des fonctions qu’on leur a attribuées, mais qu'ils concourent vraisemblablement à plusieurs suivant les circonstances. Ainsi ils peuvent servir successivement, - VÉG soit à absorber l'air atmosphérique, soit à rejeter au dehors l'oxygène provenant de la décomposition de l'air, qui s’est opérée dans l’intérieur du tissu végétal, et peut-être encore à quelque autre fonction. En effet, les feuilles sont les organes les plus importants du Vé- gétal. Ce sont elles qui remplissent les fonctions essen- tielles de la végétation. On verra plus tard que beau- coup d’autres organes, la fleur et le fruit par exemple, et les parties qui les composent, ne sont que des feuilles diversement modifiées. A la base des feuilles on trouve fréquemment deux petites écailles quelquefois folia- cées, auxquelles on a donné le nom de stipules. Tan- tôt elles sont libres, tantôt elles sont adhérentes avec la base du pétiole, comme dans beaucoup de Rosacées. Le plus souvent les stipules enveloppent et protégent les jeunes feuilles lorsqu'elles sont encore renfermées dans leur bourgeon. Sur la tige on trouve encore quelques autres organes, mais beaucoup moins importants, et qui ne paraissent concourir en rien aux différents phénomènes de la vé- gélation; tels sont les épines, qui ne sont générale- ment que des rameaux dont le bourgeon terminal, au lieu de se développer, s’est aminci en pointe; les ar- guillons, autres piquants qui ne paraissent être que de gros poils endurcis : toujours est-il qu’ils ne sont qu'une excroissance de l'écorce, et ne tiennent nullement à la partie ligneuse; les wrilles ou cirrhes, organes fila- menteux et Lordus dont sont pourvus certains Végétaux trop faibles pour pouvoir se soutenir seuls, et qui s’ac- crochent aux corps environnants au moyen de ces vrilles. Ce ne sont aussi que des organes transformés, comme des pédoncules, des pétioles, des stipules, etc. Les organes qui viennent d’être passés en revue, sa- voir : la racine, la tige et les feuilles, concourent tous à une seule et même fonction, la nutrition, et par suite à l'accroissement de la plante. On doit maintenant étu- dier ceux qui sont les agents de la reproduction de l'espèce. À une certaine époque de la vie de la plante, on voit apparaître une série d'organes passagers dans leur existence et dans leurs fonctions, et qui ont pour usage la formation des germes qui doivent servir à la repro- duction de l'espèce et à sa mulliplication. Ces organes sont les parties diverses qui entrent dans la formation de la fleur et du fruit, et les germes reproducteurs ont reçu le nom d’embryons. La fleur est un assemblage très-complexe de parties différentes, et qui, dans son état complet, se compose des deux organes sexuels mâle et femelle, entourés par deux enveloppes membraneuses, destinées à les protéger. Des deux organes sexuels, le femelle, qui oceupe toujours le centre de la fleur, s'appelle le péséil; les mâles, placés autour de celui-ci, se nomment é/a- mines; l'enveloppe florale la plus intérieure est la co- rolle, l’autre le calice. Le calice est l'enveloppe la plus extérieure de la fleur, IT est ordinairement vert et de nature foliacée; il se compose de plusieurs pièces distinctes ou feuilles, qu’on nomme sépales, el, dans ce cas, le calice est dit poly- sépale. Lorsqu’au contraire les sépales sont réunis et soudés entre eux, soit dans toute leur hauteur, soit G 615 uniquement par leur base, le calice est dit monosépale ou mieux gamosépale. L’enveloppe la plus intérieure de la fleur, la corolle, est ordinairement d’un tissu plus délicat et peinte de couleurs brillantes el variées. Elle se compose de plu- sieurs pièces, qui ont reçu le nom de pétales, et qui peuvent être ou distinets ou soudés entre eux; de 1à les noms de corolle polypétale et monopétale, ou mieux gamopétale. Les élamines sont les organes sexuels mâles dans les Végétaux. Elles sont placées en dedans de la corolle ou du calice quand la corolle manque, el en dehors du pistil. Elles se composent d’une partie inférieure grêle, qu’on nomme le filet, et d’une anthère, sorte de poche membraneuse, à deux loges, contenant le pollen ou le réservoir de la matière fécondante. Le nombre des élamines, leur disposition, leur arrangement relative- ment au pistil, etc., sont extrêmement variés. Le pistil occupe le centre de la fleur. C’est l'organe femelle des Végétaux ; il se compose de l'ovaire, organe creux, présentant plusieurs cavités ou loges, dans les- quelles sont renfermés les ovules ou rudiments des graines. Du sommet de l'ovaire, rarement des côtés ou de la base, naît un prolongement filiforme qu'on nomme style, et qui se termine par un corps glanduleux ap- pelé séigmate. Le style manque quelquefois, et alors le stigmate est sessile sur l'ovaire. Le fruit succède au pistil, ou plutôt n’est que le pistil modifié et accru après l’acle de la fécondation. Il se compose du péricarpe et des graines. Le péricarpe, de forme et de consistance variées, se compose des parois de l'ovaire. L’épaisseur de ces parois comprend trois parties, savoir : 1° l’épicarpe ou membrane extérieure; 20 l’'endocarpe ou membrane qui tapisse sa cavité in- terne ; et 50 le sarcocarpe ou mésocarpe, qui est formé par toule la partie celluleuse el vasculaire placée entre ces deux membranes. Intérieurement le péricarpe pré- sente une ou plusieurs loges séparées les unes des autres par des lames ou cloisons perpendiculaires. A l’époque de sa maturité il s’ouvre, quand ses parois sont minces el sèches, en un certain nombre de pièces nommées valves. Cependant il y a des péricarpes qui ne s'ouvrent jamais. Les graines sont renfermées dans l’intérieur des loges du péricarpe, sur un corps plus ou moins sail- lant nommé trophosperme où placenta. On appelle podosperme ou funicule les parties saillantes du tro- phosperme, dont chacune donne attache à une seule graine. Deux parties essentielles entrent dans la com- position de chaque graine, savoir : les téguments et l’amande. Les léguments sont quelquefois tellement soudés entre eux, qu’ils paraissent ne former qu’une seule membrane qu’on nomme épisperme. Mais quel- quefois il y a deux téguments distincts : l'un, extérieur, nommé festa; l’autre, intérieur, appelé tegmen. Sur la surface externe de la graine on aperçoit constam- ment une cicatrice plus ou moins apparente par sa grandeur ou sa couleur, c’est le Aile ou le point par lequel la graine (enail au trophosperme. Les vaisseaux nourriciers qui pénètrent dans la graine, traversent le | tégument propre, tantôt perpendiculairement, tantôt 616 VÉ G ils rampent obliquement dans l'épaisseur du feuillet | externe, et pénètrent jusqu’à la membrane interne où | ils se répandent et forment le hile intérieurement ou | chalaze. On appelle raphé ou vasiducte, la saillie li- | néaire formée par le faisceau de vaisseaux nourriciers | qui rampent dans le tégument propre de la graine. | Non loin du hile, mais quelquefois dans un point plus | ou moins éloigné de celle cicatrice, on aperçoit une | ouverture ponctiforme dont il est souvent impossible de constater l'existence, el qu’on a nommée icropyle ou exostome. Au-dessous des téguments de la graine | on trouve un corps qui les remplit en Lotalité, c’est l’amande. L’amande se compose, tantôt de l'embryon tout seul, c’est-à-dire du corps destiné à reproduire un nouveau Végélal, dont il offre déjà les parties prin- cipales à l’état rudimentaire; tantôt, en outre, d’un autre corps accessoire, charnu, farineux ou dur et corné, el qui a reçu le nom d’endosperme et péri- sperme. On vient d'indiquer l’organisation de la graine par- venue à son état complet de maturité; il faut mainte- nant étudier les évolutions successives des diverses parties qui la composent, et leur état comparatif dans l’ovule avant la fécondation et dans la graine à sa ma- turité. Ce sera une occasion de faire connaître les ob- servations importantes que le professeur Mirbel vient | de faire sur l’ovule. antérieurement à la fécondation. La structure de l’ovule, avant et pendant la forma- tion de Pembryon, avait été l’objet des recherches de plusieurs naturalistes. Déjà Malpighi et Grew avaient transmis de très-bonnes observations sur ce sujet. Mais c'est surtout par les recherches des naturalistes | modernes, el spécialement par celles de Treviranus, de Schmidt. de R. Brown et de Mirbel, que la structure | et les développements de l’ovule ont été si bien démon- trés. Déjà à l’article Ovue de ce Dictionnaire, on a fait | connaître les résuilats des observations de R. Brown, | voici celles du professeur Mirbel. La grande différence des résultats obtenus par ce dernier physiologiste tient surtout à ce qu’il est remonté beaucoup plus haut que ses prédécesseurs, el qu'il a suivi l’ovule dans les di- verses phases de son développemeut depuis le moment où ilcommence à se montrer dansl'intérieur des logesde l'ovaire, jusqu’après la fécondation. époque oùil a déjà subi en quelque sorte plusieurs métamorphoses. Si on examine l’ovule au moment où il commence à poindre dans un bouton de fleur, on voit qu’il se présente sous la forme d’un petit tubercule parfaitement lisse et en- tier, et qui, coupé transversalement, se montreuniqie- ment composé de tissu cellulaire sans apparence de membrane. En suivant pas à pas les développements successifs de ce corps, on voit que peu de temps après il se perce à son sommet, el à travers cette ouverture on voit un corpsintérieur faire une saillie plus ou moins considérable. Cette ouverture augmente de diamètre à mesure que le corps intérieur se développe, et il n’est pas rare alors que l’enveloppe extérieure ne semble plus former qu’une sorte de cupule ou de godet, qui embrasse seulement la partie inférieure de l'organe contenu. Si à cette époque du développement de l’ovule on étudie sa structure intérieure, on voit qu’il est com- VÉG posé de la manière suivante : {out à fait au centre-est un corps pulpeux, entièrement composé de tissu cellu- laire lâche, sans apparence de membrane : c’est le nw- celle. Ce corps est enveloppé de deux membranes : l'une, extérieure, nommée primine: l'autre, intérieure, nommée secondine. La primine, avec laquelle vient se confondre le funicule ou cordon ombilical formé des vaisseaux nourriciers, est percée à son sommet d’une ouverture, quelquefois tellement grande, que les par- lies qu’elles recouvrent sortent presque en totalité par elle : c’est l’exostome du professeur Mirbel. En dedans de la primine est une seconde membrane qui- n’a d’ad- hérence avec elle que par sa base, c’est-à-dire par le point opposé à son extrémité perforée : c’est la secon- dine. Elle est également percée à son sommet d’une ouverture nommée endostome , et par laquelle sort le nucelle, qui est inséré par sa base au fond de la se- conde. Ces trois parties sont entièrement distinctes l’une de l’autre , et n’ont entre elles d’adhérence que par leur base. La chalaze ou hile intérieur, correspond quelquefois immédiatement au hile proprement dit; d’autres fois elle en est plus ou moins éloignée, ainsi qu’on le montrera tout à l’heure. La chalaze est pour le professeur Mirbei la base de l’ovule. A cet égard il s'éloigne beaucoup de l'opinion de Robert Brown, qui considère l’'exostome ou micropyle comme repré- sentant la base de cet organe. Mais à mesure que ces premiers changements se sont manifestés dans la struc- ture de l’ovuie, il s’en est opéré de (rès-grands dans la position relative de ses parties constiluantes. Ainsi quelquefois l’ovule s’est renversé en totalité, c’est-à- dire que par le développement considérable d’un seul de ses côtés le sommet perforé semble s'être rapproché de la base; d’autres fois l’exostome se rapproche du hile, il lui devient contigu, tandis que la chalaze se trouve diamétralement opposée au hile. Enfin il arrive aussi que les diverses parties de l’ovule restent dans leur position primitive, c’est-à-dire que le hile et la chalaze se correspondent. et que les ouvertures de l’o- vule leur sont diamétralement opposées. Tels sont les trois groupes principaux dans lesquels on peut coor- donner les ovules. Le professeur Mirbel leur a donné des noms particuliers; ainsi il a nommé les premiers campulitropes, les seconds anatropes, les troisièmes orthotropes. Les ovules orthotropes seront ceux dans lesquels le hile et la chalaze se correspondent, tandis que l’exostome leur est diamétralement opposé, de ma- nière que l’axe rationnel de la graine est rectiligne; le Noyer, les Myrica, les Polygonum ont leurs ovules orthotropes. Les ovules campulitropes sont très-com- muns ; chez eux le hile el la chalaze se correspondent encore exactement; mais l’exostome s’est rapproché de la base de l’ovule, de manière que la graine est courbée en forme de rognon,ou même qu’elle est pliée et soudée dans sa longueur, moilié sur moitié; exem- ple : lesPapilionacées, les Crucifères, les Caryophyllées. Les ovules anatropes sont ceux dans lesquels l’exos- tome et la chalaze sont diamétralement opposés comme dans les orthotropes ; mais le hile est contigu à l’exos- tome, et est séparé de la chalaze par un raphé qui oc- cupe toute la longueur d’un des côtés de l’ovule; telles VÉG sont les Liliacées, Renonculacées, Rutacées, Curcubita- cées. Enfin on observe quelques ovules qui présentent à la fois une partie des caractères propres aux anatro- pes el une partie de ceux des campulitropes, c’est-à- dire que, tandis que l’exostome est devenu contigu au hile, comme dans les anatropes, la chalaze est éloignée du hile par un raphé très- court : ce sont des ovules amphitropes. Les ovules , au moment où leur sommet commence à se perforer, sont constamment orthotro- pes; ce n’est que plus tard. que les caractères propres aux autres formes se prononcent, Postérieurement à ces premiers changements, le nu- celle en éprouve aussi de fort importants. On a vu qu’il n’était d’abord qu’une masse de tissu cellulaire. Bien- tôt son intérieur se creuse, et il forme alors une merm- brane celluleuse, sans ouverture, que l’on nomme tercine. Du sommet de la cavité de cette troisième en- veloppe, on voit pendre une lame de tissu cellulaire,qui forme une quatrième membrane appelée guartine. « Si personne ne fait mention de la quartine, dit le professeur Mirbel dans ses Recherches sur la structure de l’ovule, p. 9, c’est sans doute parce qu’elle aura toujours été confondue avec la Lercine; cependant ces deux enveloppes diffèrent essentiellement par leur ori- gine elle mode de leur croissance. Je n'ai découvert la quarline que dans des ovules dont la tercine s’incor- pore de très-bonne heure à la secondine, et je crois qu’elle n’existe que là. Au moment de son apparition, elle forme une lame cellulaire, qui tapisse toute la su- perficie interne de la paroi de la cavité de l’ovule; plus tard elle s’isole de la paroi, el ne tient plus qu’au som- met de la cavité : c’est alors un sac, ou plutôl une vésicule parfaitement close. Quelquefois elle reste dé- finilivement dans cet état: les Statices en offrent un exemple; d’autres fois elle se remplit de tissu cellulaire et devient une masse pulpeuse; elle se présente sous cel aspect dans le Z'ulipa Gesneriana. » Tout ceci est l'inverse de ce qui se passe dans la tercine, puisque celle troisième enveloppe commence toujours par être ‘une masse de tissu cellulaire {le nucelle), et finit ordi- nairement par être une vésicule. Maintenant dans l’intérieur de la quartine se déve- loppe un autre organe,c’est le sac amniotique,de Malpi- ghi,la membrane accidentelle, de Brown, la quintine, du professeur Mirbel. Dans un nucelle resté plein de tissu cellulaire ou dans une quartine qui s’en est rem- plie, on voit la quintine se montrer d'abord sous la forme d’un boyau grêle, qui, d’une part, lient au som- met du nucelle, et de l’autre à la chalaze. Ce boyau se renfle dans sa partie supérieure, el l'embryon ne larde pas à s’y montrer; d’un autre côté il se détache de la chalaze, el souvent même on ne peul saisir le moment où il est adhérent à celte cicatrice intérieure. Mais lors- que le nucelle s’est détruit ou lorsqu'il s'est formé un vide dans la quartine, le développement de la quintine n’est pas tout à fait le même. Ainsi elle n’adhère point par sa base à la chalaze, mais elle est simplement sus- pendue comme un lustre au sommet de la quartine. C'est dans l'intérieur de cette cinquième enveloppe ou sac de l’ovule que se forme l'embryon. Les rudiments de cet organe se montrent constamment dans la partie VÉG 617 supérieure de la quintine, sous la forme de granula- tions opaques, qui se réunissent et se groupent pour former l'embryon. Ce corps, à mesure qu’il s'accroît, s'éloigne du sommet de Ja quintine, auquel il reste néanmoins adhérent par un filet extrêmement grêle, qui tient à l'extrémité de la radicule, et qu'on nomme filet suspenseur. Quoiqu'il paraisse général que l’em- bryon se développe dans l’intérieur même de la quin- tine, cependant il peut arriver que ce corps commence à se montrer dans une autre place. Ainsi Adolphe Bron- gniart a vu l'embryon du Ceratophyllun demersum se former en dehors et au-dessus du sac embryonnaire ou de la quintine; et d’ailleurs, comme ceile cinquième membrane manque, ou du moins n’a jamais pu être observée dans plusieurs ovules, et entre autres dans ceux du Z'ulipa Gesneriana, du Z'radescantia virgi- nica, du Lunaria annua, du Quercus robur, du Co- ry lus avellana, il faut bien que dans ce cas l'embryon se développe ailleurs que dans la quintine. Le périsperme ou endosperme, qui accompagne l’em- bryon dans une foule de graines, n’a pas toujours la même origine. Ainsi, comme l’a prouvé R. Brown, tan- tôt c’est le tissu cellulaire du nucelle ou de la tercine, tantôt c’est celui qui se dépose dans la quintine qui forme le périsperme. Il arrive même dans quelques graines que le périsperme est à la fois formé par le üssu cellulaire de la quintine et celui du nucelle. C’est ce qui a lieu, suivant le savant botaniste anglais, dans les Nymphéacées; et probablement aussi dans des au- tres genres sur lesquels on a si longtemps discuté, comme les Piper, Saururus, ele. Mais, d'après les ob- servations récentes du professeur Mirbel, la quartine concourt aussi quelquefois à la formation de l’endo- sperme ; c’est ce qui a lieu, par exemple, dans les grai- nes des Z'ulipa, des Tradescantia, des Slatice, ete. Plusieurs botanistes, et entre autres Auguste de Saint-Hilaire, pensent que l’exostome ou le micropyle n’est que la cicatrice d’un cordon vasculaire qui ad- hère primitivement à la paroi interne de l'ovaire, d’où il suivrait que l’ovule a deux points d'attache : le funi- cule, formé par les vaisseaux nourriciers, el le conduc- teur de l'Auwra seminalis, qui aboutit à l’exostome. R. Brown a nié l'existence de ce second point d’attache, Mais ce sont les belles observations du professeur Mir- bel qui prouvent jusqu’à l'évidence que l’exostome n’est point une cicatrice. Cependant, comme ce savant l’a montré, dans plusieurs ovules il arrive un moment où il semble, en effet, exister un second point d’attache ; c'est ce qui est très-évident dans les Plumbaginées et les Euphorbiacées, par exemple. Que l’on dissèque l’o- vaire du Sfatice armeria, dit le professeur Mirbel, ou de toute autre espèce du genre, quand le bouton com- mence à poindre, on trouvera que l’ovule est placé de manière que son sommet regarde le fond de la cavité de l’ovaire. Alors l’exostome et l’endostome sont très- dilatés, et le nucelle offre une masse conique à son som- met arrondi; peu à peu l’ovule se redresse, rétrécil son double orifice, et ne laisse plus apercevoir que le som- met de son nucelle; et, dans le même temps, un pelit cylindre, produit par la partie supérieure de la cavité de l'ovaire, s’allonge, et dirige son bout vers le dou- VÉG ble orifice de l’ovule; et, comme l'ovule et le cylin- dre croissent simultanément, sans que leur direction change, bientôt le bout du cylindre rencontre, couvre et bouche l'orifice de la secondine, qui dépasse un peu l'orifice de la primine. Que l’on dissèque l'ovaire des Euphorbes, on verra qu’un petit bonnet, en forme d’é- teignoir, joue à peu près le même rôle que le petit cy- lindre des Plombaginées. Enfin, qu’on examine l’ovule du Nymphea alba, et l'on verra qu’un renffement du funicule, renflement qui plus tard s’élendra en arille sur toute la graine, remplace le cylindre des Plomba- ginées et le bonnet des Euphorbiacées. Tout ce qui précède peut donner une idée de la struc- ture la plus générale des fleurs des Végétaux phanéro- games, et des parties qui entrent essentiellement dans leur composition. Ces parties peuvent éprouver de très- grandes modifications dans leur position relative, leur grandeur, leurs formes, el ce sont ces modifications qui servent de caractères pour distinguer les uns des autres cette immense quantité de Végétaux qui sont déjà connus des naturalistes. Mais si l’on considère d'une manière plus philosophique les parties qui com- posent le Végétal, on verra qu’en résumé il y en a une que l’on peut regarder comme l’organe fondamental, c’est-à-dire comme celui qui, non-seulement joue le rôle le plus important dans la vie végétale, mais qui de plus, en se modifiant de diverses manières, forme pri- milivement toules les autres parties essentielles de la plante : cet organe c’est la feuille. Et d’abord ne sont- ce pas les feuilles qui jouent le rôle le plus important dans les phénomènes de la végétation? Ne sont-elles pas à la fois les organes qui absorbent dans latmo- sphère les fluides nutritifs, en même temps qu’elles re- jettent au dehors {ous ceux qui n’ont pu être convertis en matériaux alibiles? Privez un arbre de toutes ses feuilles, et il ne tardera point à périr. Les feuilles sont donc l’organe le plus important que la plante déve- loppe dans l'air. Il est une autre partie qui, dans un milieu différent, exerce aussi des fonctions essentielles pour le Végétal : c’est la racine. Mais ici on doit remar- quer que ce n’est jamais que par les extrémités les plus déliées des fibres, qui naissent du corps de la racine et qu’on désigne sous le nom de chevelu, que s'opère l’ab- sorption des fluides répandus dans le sein de la terre. Or, si l’on examine avec soin le mode de développe- ment du chevelu; si l’on observe que chaque année il en tombe une partie qui se renouvelle ensuite; si, de plus, on songe que lorsque, par une cause quelconque, une branche de racine vient à ramper à la surface du sol, au lieu de produire du chevelu, elle donne nais- sance à des feuilles (le chevelu, ou les fibres radiales, ne sont que des feuilles modifiées par le milieu dans lequel elles vivent); eL si l’on réunit toutes ces circon- stances, il ne sera pas difficile d'admettre que dès lors on n’aura encore qu’un seul et même organe pour base des phénomènes de la végétation. Quant à la tige, elle est sans contredit fort peu im- porlante pour le Végétal; c’est un moyen de trans- mission placé entre les feuilles hypogées et les feuilles aériennes, mais ne remplissant par elle-même aucune fonction. Aussi voil-on un grand nombre de Végétaux VÉG qui manquent totalement de cette partie. Ce qui a été dit de la tige s'applique également au corps de la racine, qui est, à proprement parler, la lige souterraine, el qui, en effet, n’est que la continuation de la tige aérienne. Viennent ensuite les parties constituantes de la fleur. Au premier abord ces organes fins el délicats, souvent ornés des couleurs les plus brillantes et les plus variées, ne semblent avoir aucune analogie avec les feuilles. Cependant il sera très-facile de prouver que tous les organes qui entrent dans la composition de la fleur, ne sont que des feuilles diversement modifiées. Déjà cette opinion avait été émise par plusieurs botanistes anciens, et même par Linné, qui la fit connaître dans sa dissertation intitulée Prolepsis Plantarum. Le célèbre littérateur Goëthe, dont l'Allemagne se glorifie à si juste titre, est le premier qui, dans une petite disserta- tion qui a pour titre : De la Métamorphose des Plantes, ait développé cette idée en présentant des faits à l'appui. Mais cet ouvrage de Goëthe, dont la première appari- tion remonte à 1790, fut peu remarqué des savants; on ne le considéra guère que comme une sorte de spécu- lation échappée en quelque sorte au génie du grand poële. Cependant, plus tard les idées des physiologistes se tournèrent vers ce point, el bientôt elles furent pres- que généralement adoptées, surtout en Allemagne. Plusieurs botanistes français, et entre autres Du Petit- Thouars et Turpin, ont également appuyé cette théorie de plusieurs observations curieuses. Le premier sur- tout est arrivé à ce théorème, que la fleur n’est que le développement d’un bourgeon. En effet, si l’on examine la fleur la plus complète, on verra qu'elle est la ré- union de quatre verlicilies de feuilles diversement modifiées. C’est un véritable bourgeon, mais qui, au lieu de donner naissance à un scion, a ses mérithalles ou entrenœuds tellement rapprochés les uns des autres, que les diverses parties qui composent ce bourgeon semblent naître d’un seul et même point, qu’on a nommé réceptacle. Il convient de donner quelques dé- veloppements à celte idée. Et d’abord il semble inutile de remarquer que le nombre des verticilles floraux varie suivant que la fleur est plus ou moins complète. Ainsi, dans une fleur purement femelle, privée d’enve- loppes florales, il n’y aura qu’un seul verticille;s il y en aura deux dans une fleur hermaphrodite sans pé- rianthe; trois dans celle à périanthe simple; et enfin quatre dans une fleur complète; chacun de ces verti- cilles sera composé d’un nombre variable de pièces ou feuilles. La nature foliacée des parties constituantes de la fleur est facile à prouver pour le calice. En effet, le plus souvent cet organe se compose de pièces verdà- tres, qu’il est excessivement facile de reconnaître pour des feuilles. Cela est porté jusqu’à l'évidence dans quel- ques plantes, et entre autres dans les Pivoines, où les sépales, c’est-à-dire les feuilles calicinales, ont tous les caractères des autres feuilles de la tige. Ces feuilles du calice sont ou distinctes les unes des autres, et le calice est appelé polysépale, ou réunies et soudées entre elles, et le calice est dit monosépale ou gamosépale. Ainsi rien de plus facile à concevoir et à prouver que les folioles du calice ne sont que de véritables feuilles verticillées. VÉG La corolle est de même formée par un verticille de feuilles plus intérieur que le calice, et qui, pour cette raison, est déjà plus altéré que lui. Néanmoins il est encore facile de reconnaître dans les pétales d’un grand nombre de fleurs. des organes entièrement analogues aux feuilles, malgré leur tissu plus délicat el leur co- loration. En effet, il y a des pétales qui sont verts et semblables au calice, et d’ailleurs on voit souvent dans certains Végétaux les feuilles supérieures de la tige devenir d’un tissu plus délicat, et se colorer à la manière des pétales. Les folioles, qui forment le verti- cille corollin, peuvent rester libres el distinctes. ou se souder entre elles et former une sorte de tube ; de là la distinction de la corolle en polypélale et en #onopé- tale ou gamopétale. Les étamines forment le troisième verticille de la fleur. Leur analogie, ou plutôt leur identité avec les pétales, est prouvée par ce qui se passe dans les fleurs qui doublent. On voit alors les étamines se transformer en pétales. Ainsi le filet d’une étamine peut être consi- déré comme un pélale réduit à sa nervure moyenne, ou plutôt c’est le pétiole de la feuille, et le limbe est représenté par l’anthère qui le termine au sommet. En effet, celle-ci est une feuille réduite à des proportions très-petites, et dont les bords se roulent sur eux- mêmes vers la nervure médiane, de manière à former deux petites poches dans lesquelles le pollen est ren- fermé. Ce pollen se présente d’abord sous l'aspect d’une masse de tissu cellulaire, dont les vésicules finissent par se séparer les unes des autres. Le pistil, qui occupe le centre de la fieur, peut être également considéré comme formé d’une ou de plu- sieurs feuilles verticillées. Quand l'ovaire est unilocu- laire et que les ovules qu’il renferme ne sont attachés qu’à un seul point de son intérieur, il est formé par une seule feuille dont les bords convergent l’un vers l’autre, et se soudent pour constituer la feuille ova- rienne. Quand au contraire l'ovaire est à plusieurs loges, ou même quand il est à une seule loge, mais que les ovules sont attachés à plusieurs trophospermes pa- riétaux, il se compose d’aulant de feuilles qu’il y a de loges dans le premier cas, ou de valves dans le second cas. Dans le cas de plurilocularité, les bords des feuilles ont convergé vers l’axe de la fleur, et en se soudant latéralement entre elles par une partie de leur face externe, elles ont constitué les cloisons. Dans le cas où l'ovaire est uniloculaire, les feuilles ovariennes se sont rapprochées et soudées entre elles bord à bord. Enfin, les ovules eux-mêmes, c’est-à-dire les rudiments des graines, doivent être considérés comme de petits bour- geons, développés sur le bord même des feuilles. Que l’on ne croie pas que cette théorie, quoique pré- sentée ici fort en abrégé, sur la nature de la fleur et des parties qui la composent, soit une de ces idées spé- culatives, dont on embarrasse trop souvent l'étude des sciences, en les substituant aux faits pour soutenir les théories; l'observation de la nature y a conduit, et les faits lui servent de base. En effet, il n’est pas rare de voir certaines fleurs, que l’on désigne sous le nom im- propre de monstruosités, offrir d'une manière plus complète les diverses parties de la fleur dans leur état VÉG 019 normal et primitif, c’est-à-dire offrant l'aspect et la structure des véritables feuilles. Il n’est aucun bota- niste qui n’ait été à même d'observer de semblables phénomènes. Que l’on examine les fleurs du Mérisier à fleurs doubles, et l’on verra que non-seulement les éta- mines sont converties en pétales, mais on trouvera l'ovaire changé en feuilles; il en est de même dans un grand nombre de Roses doubles. 11 y a plus, il arrive quelquefois que toutes les parties de la fleur sont con- verties en feuilles. Plusieurs fois on a pu observer cette monstruosité à laquelle on à donné le nom de Chloran- thie, el entre autres sur des échantillons de Capucines et de Sarrasin. On l'observe aussi fréquemment sur les Crucifères, les Tulipes, etc. Ainsi donc tout prouve que les diverses parties de la fleur ne sont que des feuilles diversement modifiées, et que, par conséquent. en der- nière analyse, la feuille est l'organe essentiel et fonda- mental, la seule partie même qui doive retenir le nom d'organe dans les plantes. Les Végétaux sont des êtres organisés et vivants. Chez eux la vie se compose de l'exercice de deux grandes fonctions, la nutrition et la reproduction. Toutes les parties qui composent le Végétal concourent à l’une ou à l’autre de ces fonctions, dont la seconde n'est en quelque sorte qu’une modification, qu’un résultat de la première. #., pour plus de détails, les articles Nu- | TRITION el FÉCONDATION. Après avoir donné une idée générale de l’ensemble | des plantes phanérogames, il faudrait, pour compléter le tableau du règne végétal, (racer ici les caractères | généraux de la série des Végétaux désignés sous le nom | de Cryplogames; mais pour éviter des répétitions tou- jours inutiles, surtout dans un ouvrage circonseril | dans des limites aussi étroites que celui-ci, on se con- tentera de renvoyer aux articles AGAMES et CRYPTO- GAMES, Où les caractères de ces Végétaux ont été don- nés avec tous les développements nécessaires. Maintenant d’autres subdivisions ont encore été éta- | blies, soit parmi les Phanérogames, soit parmi les Cryptogames. C’est ainsi que les premiers, d’après le nombre des cotylédons ou feuilles séminales que pré- sente leur embryon, ont été séparés en deux grandes classes, savoir : les Monocotylédonés, dont l'embryon n'offre qu’un seul cotylédon; et les Dicotylédonés, qui en présentent deux ou un plus grand nombre. A ces caractères fondamentaux, tirés du nombre des cotylé- dons, s’en joignent une foule d’autres qui modifient tous les organes, et donnent à ces Végétaux un aspect, un port tout particuliers. 77, MonocoryLépons et Dico- TYLÉDONS. Le professeur Richard a pris pour base des divisions primordiales qu’il a établies dans le règne végétal, les caractères offerts par la radicule qui man- que dans tous les Cryplogames puisqu'ils sont dépour- vus d’embryon, qui est nue chez les uns, renfermée dans une sorte de fourreau chez les autres; de là sa division des Végélaux en Arhizes, Exorhizes et En- dorhizses. W,ces mots. Enfin le professeur De Candolle divise les plantes en cellulaires et vasculaires, et, parmi ces dernières, il établit deux classes : les Endogènes, ou celles dont l’accroissement se fait par l’intérieur de la tige; et les Exogènes, dont l'accroissement a lieu 620 VÉG par l'extérieur, #”. ces différents mots, ainsi que ceux BOTANIQUE Où PHYTOLOGIE, MÉTHODE, ete. La plupart de ces articles sont dus au profond physiologiste Achille Richard. VÉGÉTAUX FOSSILES. Ces Végétaux se présentent le plus souvent dans un état assez différent de celui qu'ils avaient pendant leur vie; souvent leurs formes extérieures seules sont conservées, et ces formes mêmes ont été modifiées par la pression à laquelle ces restes organiques ont été soumis et parsuite des changements que leur nalure a subie; dans un petit nombre de cas seulement la structure interne de ces Végélaux a été conservée, malgré les changements qui se sont effec- tués dans la nature des substances qui les composaient, ou bien enfin ces substances n’ont éprouvé que de lé- gères modifications. Dans le premier cas, on n’a que des empreintes ou des moules recouverts quelquefois d’une couche d’origine organique changée en charbon; dans le second cas, on a de véritables plantes pétrifiées; dans le dernier cas, toute la plante est légèrement charbon- née , elle est passée à l’état de Lignite, mais elle con- serve encore la plus grande partie des éléments qui la composaient. Ces divers modes de conservation s’appli- quent à tous les organes des Végétaux, les racines, les tiges, les feuilles, les fleurs et les fruits; les racines el les fleurs sont les plus rares à l'état fossile; les tiges, les feuilles et les fruits sont les plus communs et les seuls qui méritent de fixer l'attention. Si ces parties se présentaient dans un état aussi complet et aussi parfait que dans les plantes vivantes, le problème serait déjà beaucoup plus facile à résoudre; mais les tiges et les fruits ne montrent souvent que leur forme extérieure, et les feuilles, le plus souvent isolées, ne fournis- sent pas le caractère de leur insertion, l’un des plus importants et des mieux étudiés; cependant en exami- nant sur les Végétaux vivants les rapports qui existent entre les formes extérieures et la structure intérieure, on arrive à trouver, dans le plus grand nombre de cas, des indices extérieurs de la plupart des caractères in- térieurs les plus essentiels. On à observé depuis long- temps le rapport qui existe entre la structure des tiges des Monocotylédones el leur forme externe; de même la forme des pétioles des Fougères et la disposi- tion de leurs cicatrices sur la tige sont un résultat né- cessaire de la structure interne de ces tiges. Dans beaucoup de cas aussi les caractères intérieurs les plus importants du fruit se décèlent à la surface externe lorsqu’on l’éludie avec attention; mais ces traces sont plus difficiles à saisir et exigent qu’on présume, pour ainsi dire, où on doit les chercher, Landis que sur les fruits vivants, le scalpel à la main, on arrive facilement à reconnaître tous les caractères qu’on veut étudier. C’est donc par l'étude de ces relations entre les carac- tères anatomiques essentiels el les formes extérieures que Brongniarl est parvenu à déterminer les véritables rapports de la plupart des Végétaux fossiles avec les Végélaux vivants. On a pu alors les classer dans le même ordre adopté pour le règne végétal vivant, et la méthode naturelle, qui doit se fonder sur les rapports déduits de tous les systèmes d'organes, est nécessaire- ment celle qui doit être adoptée pour classer des Végé- VÉG taux dont on ne possède souvent que des parties très- différentes de celles qui servent de base aux classifica- lions ordinaires. Voici l'indication rapide des familles et des genres fossiles observés jusqu’à ce jour et de leur gisement le plus habituel. Classe Ire, — AGAMES. re famille : Conferves. On ne connaît qu’un pelit nombre de Conferves fos- siles bien déterminées; les unes se trouvent dans les Calcaires schisteux de Monte-Bolca, les autres dans la Craie de l'ile de Bornholm dans la mer Ballique, les unes el les autres se rapprochent spécialement des Con- ferves marines. Quant aux Conferves fossiles observées dans les Agathes, et décriles particulièrement par Daubenton et par Mac-Culloch, on est persuadé que ce ne sont que des infiltrations inorganiques, et l’on es certain que quiconque observera un grand nom- bre de ces Agathes mousseuses, trouvera des pas- sages tellement insensibles entre les infiltrations les plus différentes par leurs caractères des Conferves et celles qui ont quelque analogie avec ces Végétaux, qu’il sera obligé de convenir que toutes ces apparences con- fervoiques n’ont aucune origine organique. 2e famille : Algues. Les Algues fossiles observées jusqu’à ce jour, con- stituent au moins trente et une espèces que Brongniart a réunies en groupes, qui correspondent à plusieurs des genres les plus distincts des Algues vivantes ; toutes ces espèces sont figurées et décriles dans son Histoire des Végétaux fossiles. Les Aïgues fossiles sont assez rarement associées à des Végétaux terrestres; elles se trouvent le plus ordinairement dans des Lerrains qui ne renferment que des productions marines, et dans beaucoup de cas elles sont isolées dans des couches dépourvues de tout autre fossile; elles en deviennent alors un des caractères distinctifs les plus essentiels. Les principaux terrains où on les a rencontrées sont : 10 le Calcaire de transition, trois espèces; 2° les Schistes bitumineux du Calcaire alpin, cinq espèces; 5° les Cal- caires jurassiques et la Craie inférieure, treize espèces; 4° les terrains de sédiment supérieur, dix espèces. Dans ces derniers terrains, c’est particulièrement à Bolca qu'on a rencontré ces Fossiles ; ils y sont mêlés à beau- coup d’autres Végétaux Lerrestres. Classe II. — CRYPTOGAMES CELLULEUSES. 5e famille : Mousses. On n’en connaît que deux espèces recueillies dans les terrains d’eau douce tertiaires. Classe LIT. — CRYPTOGAMES VASCULAIRES. 4e famille : Équisélacées. A cette famille appartiennent de véritables Æquise- Eurn fossiles, présentant des liges articulées, entourées à chaque articulation de gaînes dentelées, appliquées contre la tige, et des plantes voisines des £quiselum par leurs caractères les plus essentiels, mais dont les . articulations des tiges sont dépourvues de gaines ou présentent une gaine étalée dans un plan perpendicu- laire à la tige. Brongniart a décrit cinq espèces du pre- mier de ces genres, dont une est surtout remarquable par sa grande taille; elle caractérise les couches infé- VÉG rieures de l’'Ooliteet le Lias. C’est l’Æquisetum colun- nare. Le second genre avait été nommé Calamite, parce qu’on l'avait comparé généralement à des Cala- mus, à des Bambous ou à des Roseaux, auxquels il ressemble extérieurement, mais dont il ne présente aucun des caractères essentiels, lorsqu'on porte son attention sur des signes qui, quoique peu apparents, indiquent la structure véritable de ces Végélaux. On en connaît au moins dix-huit espèces dont quinze sont du Terrain houiller et trois du Grès bigarré. 5e famille : Fougères. On trouve à l’état fossile, des feuilles et des tiges de celle famille. Les feuilles se reconnaissent à leur mode de division et à la distribution des nervures qui, mal- gré leurs nombreuses modifications, diffèrent de ce qu’on observe dans toutes les autres familles. Comme on ne trouve presque jamais de traces de fructification sur ces feuilles, on est obligé d'en former des genres différents de ceux admis parmi les Fougères vivantes et fondés sur le mode de distribution des nervures. Ces caractères ont servi à distinguer les douze genres sui- vants: Pachypteris, Sphenopteris, Cyclopteris, Ne- vropleris, Glossopteris, Pecapteris, Lonchoptertis, Odontopteris, Anomopteris, Tœniopteris, Clathrop- teris et Schizopteris. Ces divers genres comprennent plus de cent cinquante espèces de Fougères; la plupart appartiennent au terrain houiller ; une vingtaine d’es- pèces ont cependant été rencontrées dans les terrains du Lias, de l’Oolithe et du Grès vert; cinq ou six dans le Grès bigarré; une couple d'espèces dans les terrains tertiaires, et plusieurs de ces espèces sont parfaitement distinctes de celles des autres Lerrains et peuvent four- nir d'excellents signes pour caractériser ces forma- tions. Plusieurs de ces formes sont totalement difré- rentes de celles existantes; d’autres au contraire se rapprochent beaucoup de certaines espèces de Fougères vivantes ; enfin, il y a parmi les Fougères vivantes beaucoup de formes qui n’ont point été encore obser- vées à l’état fossile. Les tiges des Fougères fossiles se reconnaissent à la forme des cicatrices des bases des pétioles ; ces cicatrices ont la forme de disques arrondis ou allongés dans le sens de l’axe de la lige el souvent échancrés supérieurement; ils sont marqués de points réguliers répondant aux faisceaux vasculaires des pé- tioles : ces cicatrices sont le plus souvent placées sur des côtes saillantes, longitudinales et disposées en quin- conce. Les liges des Fougères en arbre, du terrain houiller,sont au nombre de quarante à quarante-cinq. Brongniart les a désignées sous le nom de S'gillaria ; le comte de Sternberg, qui en avail confondu plusieurs avec les Lepidodendron, avait donné à d’autres les noms de Alveolaria, Rhytidolepis, Syringodendron, Catenaria; mais ces divers genres ne sont fondés que sur des modifications très-légères dans la forme des tiges ou sur des états de conservation différents. Les tiges de Fougères arborescentes fossiles diffèrent sur- tout des vivantes. 1° Par leur hauteur et leur division vers le sommet; 20 par le beaucoup plus grand nombre de feuilles qu’elles portaient; par la moindre grandeur de ces feuilles, si on en juge toutefois sur la grosseur des bases des pétioles qui est infiniment plus petite 621 que celle des pétioles des Fougères en arbre vivantes. Toutes les tiges de Fougères arborescentes appartien- nent au terrain houiller, à l'exception d’une seule qui a été trouvée dans le Grès bigarré. 6° famille : Marsiléacées. Brongniart à rapporté à celte famille un genre de Plante fossile, propre au terrain houiller, auquel il a donné le nom de Sphenophytlluim, el que de Sternberg a nommé depuis Ro/wlaria. Leurs feuilles ont la même forme que les folioles des Marsilea ; mais elles sont verticillées au nombre de six, huit, dix ou douze, au- tour d'une tige grêle el rameuse, disposilion qui rap- proche aussi ces plantes des Ceralopy lui. On connaît sepl espèces de ce genre. 7e famille : Characées. On a trouvé depuis longtemps des tiges et des fruits de cette famille dans les terrains d’eau douce tertiaires; les fruits, d'abord considérés comme des coquilles mi- croscopiques, avaient élé désignés sous le nom de Gy- rogoniles. Léman les a reconnus pour des fruits de Chara; on les reconnail aux cinq valves contournées en spirale qui forment l'enveloppe de ces petits fruits globuleux et ellipsoïdes (7. Cuara). On en admet quatre espèces fossiles. 8e famille : Lycopodiacées. Les plantes fossiles qui se rangent dans cette famille, se rapportent à deux groupes distincts : les vrais Lyco- podiles et les Lepidoiendron. Ges derniers diffèrent des Lycopodes actuels par la taille remarquable qu'ils acquièrent, par la quantité et la grandeur de leurs feuilles el peut-être par leur fructificalion; 1ls parais- sent constituer un groupe particulier, qui tient des Ly- copodes el des Conifères. Outre ces deux groupes de Végétaux, qui se présentent sous la forme de tiges plus ou moins grosses, dépourvues de feuilles ou encore couvertes de leurs feuilles, et dont la surface esl mar- quée de mamelons rhomboïdaux qui servaient de base à ces feuilles, on à trouvé également dans les terrains houillers des fruits et des feuilles isolées qui paraissent provenir de ces mêmes arbres; les feuilles, assez ana- logues à celles qu’on voit sur les rameaux de ces mêmes fossiles, ont été nommées Lepidophyllum. Les fruits se présentent sous deux formes très-différentes : les uns sont des cônes d’une structure très-compliquée; Bron- gniart les a nommés Lepidostrobis. Les autres ont la forme d’un cœur el ressemblent un peu à la graine de l'If ;ils ont reçu le nom de Cardiocarpon. On peut rap- procher avec doute de cette même famille le singulier genre Sligmaria : la structure de sa tige parail être celle des Lycopodes et des Isoèles ; mais elle semble charnueet ses feuilles paraitraient molles comme celles des Isoèles. Enfin elles se sont quelquefois montrées bifurquées vers leur extrémité; caractère qu'on n’a janais observé sur les feuilles d'aucune Lycopodiacée. Tous les Végétaux fossiles de celte famille, à l'excep- tion de deux Lycopodites, ont été trouvés dans le ter- rain houiller ; leur abondance et leur grandeur est un des caractères de la végétation de celte époque. Classe IV. — PHANEROGAMES GYMNOSPERMES. 9e famille : Cycadées. Les fossiles de celle famille sont plus nombreux et 629 VÉG plus variés que les espèces vivantes. Les feuilles, qui sont les restes les plus fréquents, indiquent quatre genres différents, dont deux se rapprochent beaucoup des deux genres vivants, Cycas et Zamia, et deux autres diffèrent davantage des plantes actuellement existantes et ont reçu les noms de P{erophyllum et de Nilsonia. Ces quatre genres comprennent vingt-sept espèces qui, toutes, appartiennent à la période com- prise entre le dépôt du Keuper et celui du Grès vert. Outre ces impressions de feuilles,on connaît maintenant trois espèces de tiges qui appartiennent à celle même famille et que Brongniart a désignées sous le nom de Mantellia. L'une a été trouvée dans le Muschelkalk; les deux autres, dans le Calcaire de Portland. 10e famille : Conifères. Plusieurs des genres les plus remarquables de cette famille ont des représentants à l’état fossile, et en outre un ou deux genres fossiles, qui paraissent appartenir à celte famille, diffèrent totalement des genres vivants. On connaît maintenant à l’état fossile six espèces de Pinus, une d’Abies, six Taxites, espèces voisines des Taxus et Podocarpus ; trois Junipérites, une Cupres- site, trois Thuya, quatre Thuytes ou plantes voisines des Thuya,et en outre quatre espèces du nouveau genre Voltzia, el une du genre Brachyphylluin, que Bron- gniart ne rapporte qu'avec quelque doute à celle fa- mille. Plusieurs de ces plantes sont caractérisées par leurs fruits; d’autres par la disposition particulière de leurs feuilles. On trouve fréquemment, dans les mêmes terrains qui renferment ces empreintes, des bois fos- siles qui, d’après leurs caractères, semblent appartenir également à cette famille. Ces fossiles se rencontrent dans trois terrains différents : les J’oltzia dans le Grès bigarré, les Cupressites el les Thuytes dans le Lias et le Calcaire jurassique, et les autres genres identiques avec ceux qui existent encore se trouvent dans les Ter- rains tertiaires. Classe V. — PHANÉROGAMES MONOCOTYLÉDONES. 11e famille : Nayades. Cette famille, qui renferme des plantes toutes aqua- tiques, d’eau douce ou marines, présente à l’état fos- sile plusieurs espèces analogues, les unes aux liges et aux feuilles des Zostera el Caulinia, c’est-à-dire aux plantes marines de ce groupe, les autres aux feuilles des Polamogeton qui croissent dans les eaux douces ; les premières, qui ont été trouvées dans les Terrains secondaires et tertiaires marins, ont reçu les noms de Zosteriles el de Caulinites; les secondes, qui ont été observées dans les couches d’eau douce des environs de Paris, sont désignées par le nom de Potamophyllites. 12e famille : Palmiers. Outre les tiges monocotylédones nombreuses ren- contrées dans les terrains tertiaires et dont plusieurs appartiennent probablement à celte famille, mais ne peuvent jusqu’à présent être distinguées de celles des familles voisines, on a trouvé à l’état fossile des feuilles el des fruits de ces plantes. Parmi les tiges caractéri- sées par la présence de la base des pétioles des feuilles, où distingue celle figurée dans la Description géologi- que des environs de Paris, et que Brongniart a nommée Palmacites echinatus; les feuilles appartiennent à VE G quatre formes distinctes qui forment autant de groupes sous les noms de Flabellaria, Phænicites, Nœgera- thia et Zeugophyllites. Le premier renferme les Pal- miers à feuilles flabelliformes; le second ceux à feuilles pinnées , dont les pinnules sont linéaires, repliées; le troisième ressemble un peu aux Caryola , et le qua- trième aux Calamus. Les fruits recueillis jusqu’à pré- sent, paraissent se rapporter à des Cocos. 15e famille : Liliacées. On a observé des tiges et des feuilles qui se rappro- chent de celles de cette famille. Ces tiges ont de l’ana- logie avec celles des Dracæna et des Xanthorrhea. Elles constituent deux genres sous les noms de Buck- landia et de Clatharia. Des tiges ont été trouvées dans le Calcaire jurassique et dans la Craie inférieure. Outre quelques feuilles simples, analogues à celles de beau- coup de Liliacées et d’autres Monocotylédones, mais ressemblant surtout à celles des Yucca el des Dra- cœna, on a observé des feuilles verticillées comme celles du Convallaria verticillata; elles forment un genre Convallariles, propre au Grès bigarré; d’autres | sont presque identiques avec celles de plusieurs Srnt- | Laæ; elles ont reçu le nom de Snilacites. C’est dans les terrains d’eau douce tertiaires qu’on les a recueillies. 14e famille : Cannées. Une seule feuille du terrain houiller des environs | d'Angers, paraît se rapprocher de cette famille; c’est le Cannophytlites Virletii. Outre les plantes Monocotylédones qui viennent d’être citées, on trouve à l’état fossile plusieurs parties | de Végétaux qu’on reconnaîl facilement pour des plantes de cette classe, mais qu’on n’a pas pu, jusqu’à présent, rapporter à des genres ou à des familles connues. Classe VI. — PHANÉROGAMES DICOTYLÉDONES. Parmi les nombreux débris de Végétaux de celte | classe qui se rencontrent dans les terrains tertiaires, il n’y en a encore que peu qu’on ait pu rapporter à des familles connues; ce sont particulièrement les fruits qui ont conduit à ces délerminations; les feuilles et les tiges exigeront, pour qu’on puisse arriver à les classer, une longue étude faite sur des échantillons très-bien ! conservés; elles sont désignées, jusqu’à ce qu’on puisse les faire rentrer dans le cadre des méthodes, sous les noms de Phyllites et d'Exogeniles. Les plantes fossiles dicotylédones qu’on a pu rap- porter à des genres connus, appartiennent aux familles suivantes : Famille des Amentacées. On reconnaît d’une manière cerlaine, dans les ter- rains tertiaires, les fruits d’une espèce de Charme (Car- pinus macroptera), d'un Bouleau (Betula dryadum); les feuilles de deux espèces de Complonia, et, avec quelque doute, des feuilles el des chatons de Saule, de Peuplier, de Châtaignier et d’Orme. Famille des Juglandées. On peut distinguer au moins quatre espèces de noix fossiles dans les terrains récents de l'Europe, tandis qu'aucune des espèces actuellement existantes de ce genre ne croît spontanément dans cetle partie du globe. Famille des Acérinées. On a trouvé des fruits d’une espèce d’Érable dans VÉG les terrains de Lignite des environs de Francfort, et ce fruit est accompagné de feuilles trilobées qui provien- nent sans doute de la même plante. Famille des Nymphéacées. Brongniart a déjà fait connaître la tige d’un Nym- phea fossile qu’il a recueillie dans les Meulières des environs de Paris; une variélé ou une espèce voisine lui a été adressée des environs de Narbonne par Tournal fils. Végétaux dont la classe est incertaine. Quelques Végétaux remarquables du terrain houiller diffèrent tellement de tous ceux que l’on connaît, qu'il est difficile de savoir à quelle classe on doit les rap- porter; ce sont des Plantes herbacées , à lige rameuse et à feuilles verticillées en grand nombre à chaque ar- ticulation des tiges et des rameaux. La forme et le mode d’inserlion des feuilles permettent d’en former trois genres que Brongniart a désignés sous les noms de Phyllotheca, Annularia et Asterophyllites; un quatrième genre, V’olkmannia, a de l’analogie avec ces plantes dont il représente peut-être les fructifica- tions. Distribution des Végétaux fossiles dans les couches du globe. On nedonnera pasiciles énumérations complètes des espèces qui se trouvent dans les divers lerrains qui constituent l’écorce du globe; ces énumérations fe- raient dépasser les bornes dans lesquelles on doit se restreindre. On rappellera seulement qu’en comparant les Végétaux recueillis dans les diverses formations, on observe quelquefois que ceux de plusieurs formations successives se ressemblent beaucoup; que ce sont ou les mêmes espèces ou des espèces de même famille, et que les familles conservent à peu près les mêmes rap- ports numériques, tandis que dans d’autres cas en pas- sant d’un terrain à celui qui le suit, on observe des différences considérables dans les caractères et les rap- ports numériques des Végétaux qui s’y rencontrent. Les divers terrains, pendant la succession desquels on n’observe que de légers changements dans la végéla- tion et dans lesquels cette végétation conserve les mêmes caractères essentiels, constituent ce que Bron- gniart nomme une période de végétation. La compa- raison des Végétaux fossiles de tous les terrains qui composent l’écorce du globe, l'a conduit à admettre quatre de ces périodes dont voici les limites el les ca- ractères principaux, en commençant par la plus an- cienne. La première période comprend l’espace de temps qui s’est écoulé depuis le dépôt des terrains de sédiment les plus anciens ( Schistes et Galcaires de transilion) jusqu'au dépôt du Grès rouge qui recouvre le terrain houiller, et même jusqu’à celui des Schistes hitumi- neux du pays de Mansfeld. C’est pendant cel espace de temps qu'ont été formées les couches puissantes de malières végétales qui, par leur carbonisation, ont donné naissance aux couches de Houille ou Char- bon de terre ancien, et c'est dans les Roches arénacées et schisteuses qui accompagnent ces lits de Charbon qu’on trouve les restes les plus abondants de cette pre- mière végétation du globe. VEG 623 La flore de cette époque est peu variée; six à huit familles, tout au plus, entrent dans sa composition; quatre d’entre elles font partie de la classe des Cryp- togames vasculaires, ce sont : les Équisétacées, qua- torze espèces ; les Fougères, cent lrente espèces ; les Marsiléacées, sept espèces; les Lycopodiacées, soixante- huit espèces. Deux appartiennent à la classe des Mono- cotylédones, ce sont : les Palmiers, trois espèces ; les Cannées, uneespèce, et plusieurs Monocotylédones dont la famille n’a pu être déterminée, quatorze espèces. Enfin des Végélaux dont les formes s’éloignent trop de celles des Végétaux connus pour qu’on puisse les rap- porter avec certitude à une des grandes classes du règne végélal; Brongniart les désigne sous le nom d’Astérophyllées, vingt et une espèces. On voit que les Cryptogames l’emportent de beaucoup par leur nombre sur les autres classes de Végétaux, puisque en admet- tant même que les Astérophyllées n’appartiennent pas à cette classe, on a le rapport de 219 à 59. Gn voil aussi que rien n'indique la présence de vraies Dicoty- lédones, à moins toutefois que les Astérophyllées n’appartiennent à ce groupe, ce qui est fort douteux; et en tous cas ce seraient des Dicotylédones herbacées et anomales qui n’occuperaient qu'un rang très-secon- daire dans la végétation de celte époque. Les Cryptogames vasculaires, qui l’emportent en nombre sur les autres Végétaux, les surpassent aussi par leur grandeur; ce sont des Équisétacées de dix à douze pieds de haut, des Fougères en arbre dont la tige s’élève de quarante à cinquante pieds, et acquiè- rent plus d'un pied de diamètre; des Lépidodendrons de soixante à quatre-vingts pieds d’élévation el de deux à trois pieds de diamètre à leur base. Tous ces carac- tères de la végétation indiquent un climat au moins aussi chaud que celui de la Zône Lorride, et très-hu- mide. La seconde période correspond au dépôt du Grès bi- garré; les Végétaux qui croissaient à cette époque sur la terre sont encore peu connus. mais assez distincts pour qu'on ne puisse pas les réunir ni à la période précédente ni à la suivante. Des formes nouvelles parmi les Fougères, la présence de plusieurs Conifères remarquables et la variété des espèces de Monocotylé- dones, semblent être les caractères propres à celte flore dont on ne connaît encore qu'une vingtaine d’es- pèces. Elle diffère essentiellement de la végétation pré- cédente par l’absence des Lépidodendrons, des grandes Fougères arborescentes, des Marsiléacées el des Asté- rophyllées, et de la suivante parce qu’on n'y trouve pas encore de Cycadées. La troisième période comprend tout l’espace de temps qui s’est écoulé depuis le dépôt du Calcaire conchylien (Muschelkalk) jusqu’à celui de Ia Craie. Dans tout ce laps de temps, on trouve des variations dans les espè- ces, mais les familles restent les mêmes et leurs rapports numériques varient même peu. Les familles dont on reconnait l’existence à celle époque, sont : Équiséta- cées, deux espèces ; Fougères, vingt-huit espèces ; Ly- copodiacées, deux espèces ; Cycadées, trente espèces ; Conifères, six espèces; Monocotylédones, trois espèces. | On voit que les Cycadées et les Fougèressont les familles 624 VEI dominantes, que les Monocotylédones sont rares, et que rien n’annonce encore la présence des vraies Dico- tylédones. Le grand nombre et la fréquence des es- pèces de Cycadées est surtout le caractère marquant de celte période : c’est celui qui la distingue des épo- ques plus reculées et des époques plus récentes ; car actuellement sur plus de cinquante mille plantes con- pues, on n’a pas observé un nombre aussi considérable d'espèces de cette famille. La quatrième période commence après le dépôt de la Craie et s'élend jusqu’à nos jours. Elle comprend tous les terrains connus sous les noms de lerliaires ou de sédiment supérieur. Après le dépôt de la Craie, la vé- gétation a éprouvé un changement subit et complet, soit’dans la forme des espèces, soit même dans les ca- ractères et le nombre des classes et des familles qui composaient la flore de cette époque ; la végétation a pris tous les caractères qu’on lui voit actuellement; les Dicotylédones ont commencé à exister el sont Lout de suite devenues la classe prédominante par le nombre des espèces et des individus; les Monocotylédones tien- nent le second rang, et les Cryptogames, ainsi que les Cycadées si nombreuses dans les périodes précédentes, deviennent très-rares el ne se montrent que dans une proportion tout au plus égale à celle qu’elles conser- vent encore actuellement ; enfin le développement, la grandeur el les formes de Lous ces Végétaux sont ana- logues à ceux des Végétaux des mêmes familles dans les contrées Lempérées; tout indique donc que la végé- talion avait acquis déjà à cette époque les caractères qu'elle présente actuellement et qu’elle était soumise à peu près au même mode de distribution qu’elle offre dans l’état présent du globe. Cependant on ne peut pas dire que la végétation de celle période se soil continuée sans changement jusqu’à l’époque actuelle, car les es- pèces fossiles de cette même période ne sont pas exac- tement semblables aux espèces vivantes, et les climats ne paraissaient pas tout à fail les mêmes, puisque les Palmiers qui, à l’état sauvage, dépassent à peine ac- tuellement la latitude de Naples, croissaient alors jus- que dans le nord de la France. Il suffit de comparer les flores de ces quatre périodes pour voir que la végétla- tion a toujours été en se diversifiant et en se perfec- tionnant (ou se compliquant) depuis lestemps les plus reculés, où elle était bornée à un petit nombre de fa- milles très-voisines et d’une organisation très-simple, jusqu'à l’époque actuelle , où elle comprend un grand nombre de familles très-diverses et dont la plupart offrent une structure très-compliquée. Les change- ments successifs de la végélation semblent aussi an- noncer que la température et l'étendue des mers ont élé constamment en diminuant; enfin il est difficile de concevoir la nutrilion très-aclive des premiers Végé- taux elles abondants dépôts de Charbons auxquels ces Végétaux ont donné naissance, sans supposer que l'air contenait, à celte époque , une plus grande quantité d'acide carbonique qu’à l’époque actuelle. VEILLEUSE Er VEILLOTE. BoT. Nom vulgaire du Colchique d'automne. VEINES. 2001. On donne ce nom au système centri- pèle de l’appareil circulatoire, c’est-à-dire aux divers VÉL canaux destinés à rapporter vers le centre circulatoire le sang qui a traversé le parenchyme des organes qu’il est destiné à nourrir, ou dans lesquels il a été soumis à l'influence de l'Oxygène. 7. CIRCULATION et ORGANI- SATION. - VELAGA. Bot. Le genre ainsi nommé par Gæriner, ne forme plus qu’une section du genre Pterospermum, selon De Candolle. F7, PTÉROSPERME. VELAGO. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Gærtner (11, 245) n’a été adopté par Adanson, dans ses Familles naturelles, que comme section du genre Pte- rospermuin, el sa dénomination à élé modifiée en Z’e- laga. VÉLAMINAIRE. V’elamninaris. Bot. On dit que la déhiscence de l’anthère est Vélaminaire, quand une des parois des loges se détache et se roule de la base au sommet. où elle reste fixée. VÉLANÈDE. por. Nom marchand des cupules du gland de Chêne Vélani. V. CRÈNE. VELANI. Bot. Espèce du genre Chêne. 7. ce mot. VÉLAR. Erysiümum. BoT. Pline donnait le nom de Velaruim à une plante de la famille des Crucifères, qui fut placée par Linné dans le genre Æyysimum. On la nomma vulgairement en français F’élar, el ce nom fut employé par les bolanistes français pour désigner le genre Ærysinum, essentiellement distingué par sa silique tétragone. Mais quand on examina plus attenti- vement le Vélar commun ou Herbe aux chantres, on s’aperçut qu'elle ne devait point faire partie du genre Erysimum , et que c'était un vrai Sisymbrium. Sco- poli, Robert Brown et De Candolle l’ont décrit sous le nom de Sisymbrium ofjicinale. C’est une herbe très- commune dans les lieux incultes, le long des murs, des fossés et des haies de toute l’Europe, et qui se trouve également dans la Mauritanie, les Canaries, et même dans l'Amérique septentrionale. Sa tige est rameuse, garnie de feuilles roncinées, poilues, portant au som- met des épis de fleurs jaunes, très-peliles, auxquelles succèdent des siliques droites, cylindriques , -subulées et appliquées contre le rachis. Cette plante a joui pen- dant longtemps d’une grande célébrité en médecine, comme diurélique, expeclorante, propre dans les af- fections des organes vocaux, d’où est venu son nom vulgaire d'Herbe aux chantres. On en préparait un sirop avec lequel les chanteurs enrhumés s’adminis- traient des gargarismes. La section des Sisyÿmbrium, où la plante en question est placée, a reçu de De Candolle le nom de Y’elarum. On a vu plus haut que le genre Ærysimuin se distingue essentiellement par sa silique télragone. Il offre en outre pour carac- tères principaux : un calice fermé, ou presque égal à sa base ou à deux bosses peu marquées ; une corolle à pétales onguiculés, ayant leur limbe oboval et entier; des élamines libres, sans dentelures : des cotylédons in- combants. Ce genre, qui ne devra plus porter en fran- çais le nom de Vélar, puisque la plante ainsi nommée en a été éloignée, se compose d’un assez grand nombre d'espèces difficiles à distinguer les unes des autres. De Candolle a divisé les trente-cinq espèces bien connues en quatre sections, qu’il a nommées S{ylonema, Cus- pidaria, Erysimastrum et Coringia. Elles croissent VAL pour la plupart dans les diverses lacatités de l’Europe, surtout dans sa partie orientale et dans l'Asie qui lui est contiguë. Parmi ces plantes, on peut citer comme une des plus répandues, l'Erysimun cheïranthoides, L., quise trouve dans les lieux humides, le long des rivières de la France; elle est assez commune sur les bords de la Seine et de la Marne, près Paris. D'autres espèces sont remarquables par leurs fleurs qui sont grandes, d’un jaune soufré, analogues à celles des Giroflées sau- vages. VELARUM. 2orT. L’une des sections du genre Sisym- brium, de la famille des Crucifères. VÉLATE. Velates. mo. Genre que Montfort a pro- posé, dans sa Conchyliologie systématique, t. 11, p.354, pour une Coquille fossile du bassin de Paris, Coquille qui appartient au genre Nérite. _ VELÉE. J’e/æa. por. Genre de la famille des Ombel- lifères, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères: bords du calice lobés. Le fruit est ovalaire, comprimé sur les côtés; le stylopode est conique et déprimé; les styles sont filiformes et droits; méricarpes un peu comprimés sur les côtés; trois pai- res de côtes dorsales, filiformes el non ailées; deux paires latérales subfiliformes; vallécules à deux ou trois canaux oltifères; commissure à quatre raies; carpophore bipartile dès sa base; bords des semences roulés. VeLée DE ToLu. V’elæa T'oluccensis, De Cand.; Li- gusiicuin Toluccense, Kunth. C’est une plante herba- cée, glabre, rameuse, à tige sulcato-strite, à feuilles ternalo-supradécomposées, dont les segments sont presque sessiles , trifides ou pinnatifides. dentelés, en coin à leur base ; les ombelles ont un grand nombre de rayons, sans involucre ni involucelles. Du Mexique. VÉLELLE. felella. AcaL. Genre de la classe des Zoo- phytes el de l’ordre des Acalèphes simples de Cuvier, extrait du genre Méduse, de Linné, par le professeur Lamarck, qui lui assigne pour caractères (Hist. nat. des Anim. sans vert, L. 11, p. 481) : corps libre, gélati- neux exlérieurement, cartilagineux à l’intérieur, ellip- tique, aplati en dessous, et ayant sur le dos une crête élevée, insérée obliquement ; bouche inférieure, cen- trale, un peu saillante. Ces Zoophytes se rapprochent beaucoup, par leur organisation, des Porpites; ils ont, comme elles, une bouche en forme de trompe, infé- rieure et entourée de nombreux Lentacules ; mais ces tentacules ne sont pas ciliés, et de plus ils s'en distin- guent par la présence d’un cartilage transparent, à stries uniquement concentriques et divisé en deux por- tions, dont l’une est horizontale et inférieure, tandis que l’autre est verticale et insérée obliquement sur la première. Browne, dans son Histoire de la Jamaïque, publiée en 1756, avait distingué les Vélelles sous le nom générique de Phyllidocé. Plus tard, Dana (Mélan- ges de Philos. et de mathém. de la Soc. royale de Tu- rin, {. 111, Îre partie, p. 206, 1762-1765) en fit aussi un genre qu’il nomma 4rmenistari; et Forskahl, en 1775 (Descript. Anim. quæ in itinere orient. vbserv.), créa pour ces mêmes animaux celui d’Aolothuria, qui a été appliqué depuis à des êtres assez différents. La dénomination de Lamarck, quoique la plus récente, a VÉL 625 prévalu. Les Vélelles voguent à la surface de la mer lorsqu'elle est calme; elles se tiennent à une assez grande distance des côtes. On les dit très-phosphori- ques. Lamarck admet trois espèces. et Eschshollz. dans le Voyage de Kotzebue, en ajoute quatre à ce nombre, On les trouve dans le Grand Océan, dans l'Océan Paci- fique, dans la Méditerranée. La VÊLELLE A LIMBE NU, Velella limbosa, Lamk., qui est l'espèce la plus an- ciennement connue, se trouve dans cette dernière lo- calité. VÉLÉZIE. Velezia. gor. Genre de la famille des Ca- ryophyllées et de la Pentandrie Digynie, L., offrant les caractères suivants : calice tubuleux, grêle, à cinq ou six dents; corolle à cinq ou six pétales, dont les onglets sont filiformes. le limbe échancré ou quadridenté; cinq à six élamines (quelquefois dix, selon Smith); deux ou trois styles; capsule cylindrique, grêle. uniloculaire, à quatre valves contenant des graines oblongues, atta- chées à un placenta central et filiforme. Ce genre ne renferme que deux espèces, savoir: 1° ’elezia rigida, L.; Bocce., Mus., 2, p. 50, tab. 45. 20 Velezia quadri- dentata, Sibth., FT. Græc., tab. 391. La première est une pelile plante de la région méditerranéenne, à tige grêle, noueuse, garnie de feuilles étroites, subulées et conniventes à la base. Les fleurs sont petites, purpu- rines, sessiles dans les aisselles des feuilles supérieures. VELGUTTA. BoT. ( Dodoens.) Synonyme d’Atha- manta Oreoselinim, L. F. ATHAMANTE. VELIA. o1s. Synonyme vulgaire de Pie-Grièche. V. ce mot, VÉLIE. Felia. 1xs. Genre de l’ordre des Hémiptères, famille des Véliens, élabli par Latreille aux dépens des Gerris, et s’en distinguant par des pieds beaucoup plus courts, insérés à des distances presque égales les unes des autres, et par la gaine de leur suçoir composée seulement de deux articles visibles. Du reste, ces in- sectes se ressemblent à plusieurs égards; les uns et les autres vivent à la surface des eaux; mais les Vélies courent plutôt à la surface du liquide, tandis que les Gerris semblent nager. VÉLIE DES RUISSEAUX. V’elia rivulorunn, Latr.; Hy- drometra rivulorum, Fab. Son corps est noir ou d’un brun foncé; le disque de son corselet est d’un roux plus ou moins obscur; les côtés du thorax sont jaunà- tres; les élytres sont noirâtres, avec quatre points blanchâtres dont deux situés près de l’écusson et les deux autres sur le milieu; ailes noires; abdomen d’un jaune roussätre. Taille, quatre lignes. On la trouve dans le midi de la France. VÉLIENS. Peliani. 1xs. Brullé a établi sous ce nom une famille d’Insectes Hémiptères, qui forme la cin- quième de sa section des Hétéroptères. Il caractérise ainsi cette nouvelle famille : corps allongé, étroit, tou- jours couvert d’un duvet très court; antennes cylin- driques, assez longues, composées de quatre articles d'épaisseur égale dans toute leur étendue; pattes an- térieures plus courtes que les autres et dépourvues d’épines propres à retenir leur proie; crochets des tarses situés en dehors el insérés dans une échancrure du dernier article, un peu avant son extrémité. La famille des Véliens renferme des genres peu nom- 626 VEL breux en espèces. Ces insectes, quoique aquatiques, ne s’enfoncent jamais dans l’eau, à moins que ce ne soit accidentellement; mais ils marchent et courent à la sur- face du liquide aussi facilement et avec beaucoup plus de vivacité que s’ils étaient sur terre; tout leur corps et le dessous des tarses sont couverts de poils courts et serrés qui leur permettent de glisser sur l’eau sans se mouiller. Ces insectes sont carnassiers; quelques-uns sont aptères, les autres sont pourvus d'ailes longues et étroites. Ils sont répartis dans les genres suivants : Velia, Latr.; Microvelia, Westw.; Hebrus, Westw.; Gerris, Fab.; Halobates, Eschsch.; Æydrometra, Fab. VELLASQUEZTA. Bot. Le genre proposé sous ce nom, par Berloloni, dans la famille des Polygonées, a été reconnu pour ne pas différer du genre 7riplaris, de Linné. VELLE. Vella. or. Genre de la famille des Cruci- fères et de la Tétradynamie siliculeuse, L., offrant les caractères suivants : calice dressé, égal à sa base; co- rolle à pétales onguiculés, ayant leur limbe entier ou échancré; six étamines, dont quatre plus grandes, sou- dées par paires; ovaire ovoïde, surmonté d’un style large, foliacé ; silicule ovale, comprimée, à valves dé- hiscentes, concaves; cloison mince, elliptique; placen- {as se réunissant pour former un style foliacé, portant au sommet deux stigmates; deux loges renfermant cha- cune une à deux graines globuleuses, pendantes, à co- tylédons foliacés et condupliqués. Ce genre, ainsi carac- térisé par De Candolle (Sysé. Feget., 2, p. 659), ne se compose que d’une seule espèce, J’ella pseudocytisus, L., plante d'Espagne qui a un port particulier, ayant quelque ressemblance avec certaines espèces de Cylises. C’est un petit arbuste rameux, velu, à feuilles alternes, obovales, entières, scabres, à fleurs jaunes, disposées en grappes allongées el terminales. Le genre F’ella, de Linné et de Vahl,comprenait trois autres plantes, qui sont devenues les types d’aulant de genres nouveaux, savoir : le Boleum, de Desvaux, le Carrichtera, de De Candolle, et le Succowia, de Me- dicus. VELLÉES. f’elleæ. Bor. De Candolle à ainsi nommé la treizième tribu des Crucifères, qui se compose des genres formés aux dépens des 7’e/la, de Linné. VELLEIA. 8or. Genre de la famille des Goodenoviées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Smith, dans le quatrième volume des Transactions de la So- ciété Linnéenne, et adopté par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p. 580) qui l’a ainsi caractérisé : calice infère, à trois ou cinq folioles inégales; corolle dont le tube est soudé à l'ovaire par la base, et fendu d’un côté au sommet; le limbe bilabié ; anthères séparées ; style indivis; glande épigyne, située entre les deux filets an- térieurs ; capsule divisée en deux loges dans sa partie inférieure, à valves biparties; graines imbriquées et com- primées. Le genre /’elleia a élé partagé par Brown en deux sections : la première, qu’il nomme Monoceras, a le calice à cinq folioles, la corolle munie à la base d’un éperon persistant; elle ne renferme que deux espèces, Velleia paradozu et Velleia arguta. La deuxième, sous le nom de /’elleiæ veræ, se distingue par son calice à trois folioles, sa corolle légèrement VEL gibbeuse d'un côté à sa base. Elle se compose de quatre espèces, dont la plus remarquable est le J’elleia lyrata, R. Brown, que Guillemin a figurée à la pl. 4 de ses Icones lithographicæ Plantarum Austral.rariorum. Les J’elleia sont des herbes acaules, originaires de la Nouvelle-Hollande. Les feuilles sont radicales, presque spatulées, souvent dentées, et quelquefois lyrées. Les hampes sont dichotomes, portant au sommet et dans les aisselles supérieures, des fleurs jaunes, accompa- gnées de bractées. Le Velleia trinervis, de Labillardière, forme le type du genre Æuthales, de R. Brown. VELLEIE. Velleïus. 1Ns. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Brachélytres, tribu des Staphy- liniens, établi par Leach qui lui assigne pour carac- tères : palpes labiales, composées de trois articles dont le dernier cylindroïde; mandibules unidentées; lan- guette trifide; antennes écartées, dont les articles figu- rent des dents de scie. Les autres caractères se rap- portent à ceux des Staphylins. La seule espèce connue de ce genre est le f’elleius dilaiatus; Staphylinus di- latatus, Fab. Il a huit lignes environ; sa têle est ovale, arrondie, plus étroite que le corselet, noire, lisse et luisante; les antennes sont un peu plus longues que la têle, entièrement noires, avec le premier article al- longé, le deuxième fort court, le troisième allongé et les suivants courts, serrés el profondément en scie; le corselet est presque orbiculaire, un peu plus large et échancré antérieurement; les élytres sont plus étroites que le corselet dans son milieu et à peine plus longues, déprimées, noires, opaques, finement poinlillées et tronquées obliquement à l'extrémité; tout le corps est noir, presque terne et poinlillé; les jambes sont noires. Cet insecte se trouve en Europe, mais assez rarement; il habite les vieux troncs d’arbres et, chose remarqua- ble, les guëêpiers des Frelons. VELLOSIE. J’ellosia. BoT. Genre de la famille des Hæmodoracées, de R. Brown, et de la Polyadelphie Ico- sandrie, L., établi, en 1788, par Vandelli (in Aæœm. Script. PL. hisp., p. 112), mais depuis ce temps resté inconnu, jusqu’à ce qu’une plante congénère fut signa- lée, par A. Richard, comme formant un genre nouveau, nommé Campderia, dans le Bulletin de la Sociélé phi- lomatique pour 1822. Ce nom de Campderia ayant déjà été employé, fut bientôt changé par Richard lui- même en celui de Radia, qui fut admis par Kunth, dans sa publication des Plantes de l'Amérique méridio- pale. Mais on ne tarda pas à s’apercevoir que ce genre était le même que le F’e/losia, de Vandelli. Ce fut Au- guste de Saint-Hilaire qui en donna l’éveil aux bota- nistes français, et qui augmen{a ce genre d’un grand nombre d'espèces inédites. Martius, à son retour du Brésil, enrichit également la science de plusieurs Fel- losia nouveaux. Mais la botanique est redevable de presque Lout ce que l’on sait sur ce genre remarquable au D. Pohl, de Vienne. Ce savant a publié avec luxe un grand nombre d'espèces dans le premier volume de ses Plantarun Brasiliensium Icones et Descriptiones. Voici les caractères génériques des ’ellosia : périanthe supère, corolloïde, campanulé, marcescent, coloré, à six pétales oblongs, atténués à leur base. Étamines dont VEL les filets sont courts, insérés à la base des segments du périanthe, rarement au nombre de six et libres, ou en nombre indéfini depuis douze jusqu'à trente, plus ordi- pairement dix-huit, formant trois faisceaux, ou rare- ment six, munis à leur base de petites écailles. An- thères très-longues, dressées, biloculaires, obluses au sommet. Ovaire infère, plus ou moins globuleux cu ovoïde, surmonté d’un style dressé, presque à trois faces, plus long que les étamines, et terminé par un stigmale pelté-trilobé. Capsule plus ou moins globu- leuse, ovée, souvent trigone, triloculaire, à trois val- ves, déhiscente par le sommet; cloisons du fruit for- mant, par leur duplicature, un placenta qui s’avance dans chaque loge, et porte un grand nombre de graines très-petites, presque arrondies. Le genre l’ellosia à des rapports avec le Xerophyta, mais il s’en distingue suffisamment par le nombre de ses étamines, et par d’autres caractères tirés du style et du stigmate; il se rapproche beaucoup du Barbacenia, de Vandelli, mais son périanthe infundibuliforme, à six divisions pro- fondes, suffit pour l’en distinguer. La forme de ce pé- rianthe rappelle ceux des Hemerocallis et des Amaryl- lis, tandis que les feuilles des J’ellosta sont analogues à celles des Yucca et Dracæna. Le nombre des espèces de ce genre s’est beaucoup augmenté par les publica- tions du D. Pohl.Il en a décrit quinze et figuré huit. Tous les f’ellosia sont originaires du Brésil, el crois- sent principalement dans les localités montueuses. Ce sont des plantes vivaces, dont les caudex sont plus ou moins élevés, persistants, ayant le port de certains Fucca, revêlus des débris des anciennes feuilles, et munis au sommet de feuilles linéaires-rubancées, quel- quefois ciliées ou épineuses sur les bords et sur la ner- vure médiane. Les fleurs sont très-belles, grandes, so- litaires au sommet d’une hampe, blanches, jaunâtres, violacées ou de couleur lilas. Leur ovaire est souvent couvert d’écailles ou d’aspérités. VÉLOCIFÈRE. o18. (Temm.) Espèce du genre Ganga. VÉLOTE. BorT. Poiret décrit sous ce nom francisé le genre Dillwynia. V.ce mot. VELTHEIMIE. /’eltheimia. BoT. Genre de la famille des Asphodélées et de l'Hexandrie Monogynie, L., formé aux dépens de quelques espèces anciennement placées dans les genres Aletris et Aloes, el caractérisé essen- tiellement par son périanthe Lubuleux, à six dents; ses étamines insérées sur le tube du périanthe; sa capsule membraneuse, à trois ailes. à trois loges el à une seule graine dans chaque loge. On a distrait de ce genre deux espèces qui n’offrent pas exactement les carac- tères qui viennent d’être indiqués, el on en a fait le genre Z'ritoma. V. ce mot. Les Veltheimies sont des plantes originaires du cap de Bonne-Espérance. Elles sont bulbeuses, pourvues de feuilles radicales, oblon- gues, lancéolées, vertes ou glauques, quelquefois ta- chées. Du milieu de ces feuilles s'élève une hampe haute environ d’un pied, qui porte un épi de fleurs rouges-verdâtres ou de couleur de chair, accompagnées chacune d’une ou de deux bractées subulées. Le nombre des espèces est peu considérable; on en cullive deux dans les jardins d'Europe sous les noms de V’eltheimiu viridiflora el glauca. Elles ont été figurées dans plu- VEN 627 sieurs ouvrages, particulièrement dans les Liliacées de Redouté, tab. 195; l'Hortus Schœænbrunnensis de Jacquin, tab. 77 et 78; et le Botanical Magazine, tab. 501 et 1091. VELTIS. BoT. (Adanson.) Synonyme de Crocodi- lium, de Vaillant, l’une des sections du genre Centau- rce. VÉLUTINE. V’elutina. mour. Ce genre a été institué par Gray, dans l’ordre des Trachélibranches, à côté des Sigarets et des Cryphostomes, et voici les carac- tères du genre Vélutine tels que Blainville les a donnés: animal ovale, assez bombé, à peine spiral ; le bord du manteau simple en avant, et double dans toute sa cir- conférence; la lèvre interne plus épaisse et tentacu- laire ; pied petit, ovale, avec un sillon marginal an- térieur; têle épaisse; {entacules gros, obconiques, distants, avec un petit voile frontal entre eux; yeux noirs, sessiles au côté externe de la base de ces tenta- cules ; bouche grande, à l’extrémité d’une sorte de mufle ; la cavité respiratrice grande, sans trace de tube, et contenant deux peignes branchiaux, inégaux, obliques, attachés au plancher; orifice de l'ovaire à la base de l'organe excilateur mâle, situé à la racine du tentacule droit; attache musculaire en fer-à-cheval fort mince en arrière, ouverte en avant. Coquille néri- toïde , épidermée, extérieure, à spire petite submargi- nale; ouverture très-ample, arrondie, à péristome mince, presque continu; columelle arquée, cachant en partie un très pelit ombilic. VÉLUTINE CAPULOÏDE. l’elutina capuloidea, Blainv., Malac., p. 469, pl. 42, fig. 4; Bulla Velutina, Müll., Zool. Dan., 117, tab. 101, fig. 1 à 4; Helix lœvigata, L., Gmel., p. 5665, n° 148. Lamarck a confondu cette coquille avec le Sigaret déprimé, quoiqu’elle en diffère beaucoup. Cette coquille se trouve dans la Manche, sur les deux côles. VELVOTTE. 5or. Synonyme vulgaire de Linaria spuria et de F’eronica arvensis. VENANE. Venana. or. Sous le nom de l’enana Madagascariensis, Lamareck a décrit et figuré une plante formant un genre particulier qui parait être le même que le Brexia de Du Petit-Thouars. Voici ses caractères essentiels : calice persistant, à cinq lobes arrondis; corolle à cinq pétales réguliers; cinq éta- mines dont les filets sont dilatés à leur base et insérés sur le réceptacie; les anthères ovales, versatiles; ovaire supère, surmonté d’un style court, et d’un stigmate presque trigone ; filets nombreux environnant le pistil, et insérés sur le réceptacle. Le fruit du F’enana était inconnu à Lamarck. Du Petit-Thouars à décrit le fruit de son Brexia de la manière suivante : baie revêtue d'une écorce ligneuse, oblongue, à cinq angles et à cinq loges; graines nombreuses, disposées sur trois rangs dans le centre du fruit. VENANE DE MaDaGascaR. fenana Madagascariensis, Laiwk., Hlustr., tab. 151. C'est un arbre rameux, à feuilles alternes, pétiolées, ovales, entières, très ob- tuses au sommet. Les fleurs sont disposées à l'extrémité des rameaux en une panicule très-lâche, el portées sur des pédoncules élargis au sommet en forme de corne d’abondance. 628 VÉN VENDRAGON. Bor. L’un des noms vulgaires de la Berle longicorne. VÉNÈGASIE. l’enegasia. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par le professeur De Candolle, qui lui assigne pour carac- tères : capitule multiflore, Déérosdne fleurs du rayon disposées sur un seul rang, ligulées et femelles; celles du disque sont tubuleuses et hermaphrodites ; involu- cre campanulé, composé de plusieurs rangées d'écailles qui diffèrent dans leur forme : les supérieures au nom- bre de cinq environ sont cordées, aiguës, subfoliacées; les médianes, plus nombreuses de moitié, sont ovato- orbiculées, très-obtuses el peu colorées; les inférieures sont très-petites, au nombre de quinze environ, et lan- céolées; réceptacle plan et nu; les corolles de la cir- conférence sont ligulées, celles du disque sont tubu- leuses, garnies à leur base de poils assez régulièrement disposés pour former une sorte d'étoile au-dessus de l'ovaire : le limbe a cinq dents; anthères privées de queue; stigmates Lerminés par une pelite corne; akènes anguleux, subcylindracés, muriqués, sans bec; point d’aigrette. VÉNÉGASIE CARPÉSIOÏDE. V’enegasia carpesioides, De Cand, C'est une plante garnie dès sa base de ra- meaux dressés, cylindriques et glabriuscules;ses feuilles sont alternes, pétiolées, largement ovales, aiguës, den- tées, presque tronquées à leur base; les fleurs sont jaunes. Celle plante croît dans la Californie. VÉNÉRICARDE. l’enericardia. mous. Genre de Mol- lusques lamellibranches ou Gastéropodes acéphales, de Cuvier, faisant partie de la famille des Camacées et caractérisé ainsi qu'il suit par Lamarck : coquille équi- valve, inéquilatérale, suborbiculaire, le plus souvent à côtes longitudinales rayonnantes; deux dents cardi- nales obliques, dirigées du même côté. Les Vénéricardes sont généralement cordiformes, arrondies ou ovales, ayant un crochel assez grand, incliné plus ou moins fortement vers la lunule qui est ordinairement très- enfoncée et très-profonde; elles ont toutes des côtes rayonnantes du sommet à la base, ce qui se voil éga- lement dans les Cardites. Une chose à laquelle Lamarck n’a pas fait assez altention, en introduisant les Vénéri- cardes dans la famille des Conques, c’est la forme de l'impression du manteau : dans les genres Vénus, Cy- thérée, etc., celte impression est fortement sinueuse postérieurement, ce qui indique dans leurs animaux l'existence de siphons postérieurs. Ici l’impression pal- léale est simple, et l’on peut dire que le manteau est dépourvu de tubes postérieurs, et fendu dans tout son contour. Owconnaîitl quatre ou cinq espèces de Vénéri- cardes vivantes el au moins vingt fossiles. VÉNÉRICARDE CANNELÉE. V’enericardia sulcata, Puy- raud; Cardita sulcata, Lam.; Chama antiqua, L. Son test est suborbiculaire, inéquilatéral, le côté antérieur étant un peu plus grand que le postérieur; il est pourvu de larges côtes convexes, striées en travers et denticu- lant fortement le bord. Sa couleur est blanche, mar- quée de roux et de brun. Son épiderme est verdâtre. On trouve celte espèce dans la Méditerranée. VENÉRICARDE PÉTONCULAIRE. Venericurdia pelun- cularis, Lamk., Ann. du Mus., t. vir, p. 55; tbid., VÉN Anim. sans vert., t. vV, p.610, n° 6; Nob., Descript. des Coq. foss. des envir. de Paris, t. 1, p. 150, pl. 95, fig. 1-2. C’est la plus grande espèce connue; elle est aplatie, et ressemble assez bien à un large Rénenle. On la trouve fossile à Bracheux. VÉNÉRIDES. f’enerides. moi. Famille proposée par Latreille, pour une partie des Conques marines, de La- marck. On à vu ailleurs que les Conques marines ne contenaient que les quatre genres : Cyprine, Cythérée, Vénus et Vénéricarde. En traitant de ce dernier genre, on a dit pour quelles raisons il élail déplacé dans la famille des Conques. Il était naturel qu’à son égard Lalreille suivit l'indication de Cuvier, et le plaçât à côté des Cardites. Quant au genre Cyprine, que La- treille à aussi exclu du voisinage des Vénus et des Cy- thérées, il est à peu près indifférent qu’il soit joint aux Cyrènes ou aux Vénus, parce que. par la manière de vivre et les caractères, il peut être regardé comme un point de jonction des deux familles ou des deux mem- bres de la même famille. Aux deux genres Cythérée et Vénus qui restent des Conques marines, Latreille a joint les Vénérupes, et cela d’une manière assez conve- nable; car il faut convenir que si la famille des Litho- phages, instituée par Lamarck, peut être démembrée à cause des rapports des Vénérupes et des Vénus, elle pourrail aussi être conservée par l’ensemble de ses çca- raclères. VÉNÉRUPE. Venerupis. moLL. Quelques Coquilles du genre Vénérupe, établi par Lamarck, ont été con- nues de Linné et placées dans son genre Donax. Bru- guière, ainsi que les planches de l'Encyclopédie le don- nent à entendre, les laissa dans le même genre où Linné les avail rangées. Lamarck, dans le Système des Ani- maux sans vertèbres, les rapporta d'abord à son genre Pétricole, et la connaissance qu’il eut un peu plus tard de la l’enus saxatilis, de Fleuriau de Bellevue ( Journ. de Phys., t. LV, 1802 ), lui donna bien probablement l’idée du genre Vénérupe, qu’il proposa depuis et qui fut généralement adopté. Tous les conchyliologistes reconnurent bien les rapports qui lient ce genre aux Pétricoles ; mais ils n’adoptlèrent pas de même le rap- prochement de ces deux genres el des Saxicaves. Ce rapprochement, en effet, était fort embarrassant pour les classificateurs qui, d’un côlé, sentaient qu’il étail nécessaire de porter les Saxicaves vers les Pholades, les Solens, elc., tandis que les Pétricoles et les Véné- rupes devaient se trouver dans le voisinage des Vénus; d’un autre côté, ils reconnaissaient avec Lamarck une liaison évidente entre les trois genres par un accrois- sement insensible, de telle sorte que l’on peut passer presque sans s’en apercevoir d’un genre à un autre. Lamarck (rancha la question en formant une famille des trois genres, el en la plaçant à peu près à égale distance des Pholades et des Vénus : c’élait un moyen terme. Le plus grand nombre des conchyliologistes n’a- doptèrent pas l'opinion de Lamarck, ils divisèrent la famille des Lithophages pour mettre les Saxicaves près des Pholades, et les Pétricoles et les Vénérupes près des Vénus. Cet arrangement est celui de Cuvier, et fut de- puis imilé par Férussac, Lalreille, Blainville et Rang. Quoiqu'il soit le plus généralement adopté, il serait VEN possible cependant qu’une connaissance plus parfaite des animaux fit revenir plus tard à la manière de voir de Lamarck. Ce qui a déterminé les auteurs à placer les Saxicaves près des Pholades, c'est la pelitesse de l’ou- verture palléale antérieure, qui est extrêmement rétré- cie, parce qu’elle ne donne passage qu’à un rudiment de pied; c’est aussi la longueur et la réunion des si- phons; c’est enfin le bâillement assez considérable de la coquille dans les Pétricoles, dont les caractères sont à peu près les mêmes; l'ouverture palléale antérieure est un peu plus grande ; le pied reste rudimentaire, quoiqu’un peu plus volumineux,mais il est cylindracé; les siphons réunis sont plus courts; enfin la coquille est moins bâillante. On ne peut donc voir dans Îles Pétricoles qu’une modification des Saxicaves, qui les rapproche un peu des Vénus. Caractères génériques : coquille transverse, inéquilatérale, à côté antérieur fort court, le postérieur un peu bâillant ; charnière ayant deux dents sur la valve droite, trois sur la valve gau- che, quelquefois sur chaque valve : ces dents étant petites, rapprochées, parallèles et peu ou point diver- gentes ; ligament extérieur. Animal inconnu, proba- blement rapproché de celui des Pétricoles. Les Véné- rupes, comme leur nom l'indique très-bien, sont des Coquilles qui habitent les rochers dans lesquels elles se creusent une demeure à la manière des Fistulanes, des Pholades, des Lithodomes, etc.; quelques-unes ne sonL pas perforantes, seulement elles se plaisent dans les anfractuosités des rochers, où elles prennent quelque- fois une forme irrégulière, par suite de la gêne qu’elles ont éprouvée longtemps; d’autres espèces paraissent plus libres encore : elles s’enfoncent seulement dans les argiles. VÉNÉRUPE LAMELLEUSE. V’enerupis Irus, Lamk.; Donazx Irus, L., Gmel., p. 5265, no 11 ; Guall., Z'est., Lab. 95, fig. À; Chemn., Conch., t. 1v, Lab. 26, fig. 268 à 270; Poli, Test. utriusque Sicil., L. 11, tab. 19, fig. 23-96; Encycl., pl. 262, fig. 4; Blainv., Malac., pl. 76, fig. 1. Coquille transverse, couverte de lames trans- versales, écartées, assez régulières. Elle est perforante et vit dans la Méditerranée. VÉNÉTOU. o1s. Espèce du genre Jacamar. VENGOLINE. o1s. Espèce voisine de la Linotte. 7. GRos-Bec. VENIDIER. l’enidium. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, établi par Lessing qui lui applique pour caractères : capitule mulliflore, hétérogame; fleurs du rayon ligulées, femelles et dis- posées sur un seul rang; celles du disque sont tubu- leuses et hermaphrodites; involucre campanulé, formé de plusieurs rangées de squames dont les extérieures sont étroites et subfoliactes, lesintérieures scarieuses et obtuses ; réceptacle alvéolé, le plus souvent nu; co- rolles du rayon ligulées, celles du disque tubuleuses, avee cinq dents au limbe; filaments des étamines lisses; akènes glabres, triailés sur le dos : les ailes latérales sont repliées en leurs bords, l'intermédiaire est dressée. VENIDIER A DEMI-AIGRELLE. l’enidiumm semi-pappo- sum, Less, C’est une plante annuelle, à tige cannelée, tomenteuse; les feuilles sont oblongues, auricnlées à 10 DiCT. DES SCIENCES NAT. VEN 625 leur base qui est un peu embrassante, calloso-denti- culées en leurs bords, cotonneuses en dessous. Du cap de Bonne-Espérance. VÉNILIE. Venilia. 1x8. Genre de la classe des Lépi- doptères nocturnes, famille des Phalénites, établi par Godard et Duponchel qui lui assignent pour caractères distinctifs : antennes simples dans les deux sexes ; pal- pes longues el velues ; trompe longue ; les quatre ailes parsemées de petites taches irrégulières, tant en dessus qu’en dessous, sur un fond clair. VÉNILIE PANTHÈRE. V'entlia maculata, God. et Dup.; Phalæna maculata,Gm. Antennes simples; ailes ar- rondies, jaunes, avee quinze ou seize taches brunes sur chacune; assez souvent quelques-unes de ces taches se (touchent et donnent naissance à des lignes ou ban- des (ransverses plus ou moins régulières et interrom- pues; corps jaune, (acheté de brun. Taille, cinq lignes; envergure, un pouce. Commune en Europe. VÉNILIE. Venilia. mozr. Genre de l’ordre des Nu- dibranches, institué par Alder et Hancock, avec les caractères suivants : corps limaciforme, ovalaire-al- longé, se terminant en pointe conique; tête antérieure, avancée, recouverte par un voile demi-cireulaire ; bouche armée d'une paire de mâchoires cornées ; lan- gue en forme de lanière, couverte de nombreuses ran- gées d’épines crochues dont la pointe se dirige en arrière; quatre tentacules linéaires, non rétractiles : deux dorsaux élevés, el deux buccaux plus petits, ad- hérents aux côtés du voile; branchies en forme de pupilles, allongées, disposées de chaque côté, au bas du dos, sur un rebord marginal; quelques papilles s’é- tendant autour de la tête, en avant des tentacules dor- saux ; estomac placé en arrière et vers le fond de la cavité du corps; anus postérieur, percé sur la ligne médiane du dos; orifice des organes génitaux placé au côté droil. VÉNILIE MUCRONIFÈRE. /’entlia mucrontifera.Elle est jaunâtre sur le dos, marbrée et tachetée de brun noirâ- tre; les tentacules dorsaux sont tuberculeux, les bran- chies ovalaires et diaphanes, couvertes de points (u- berculeux et disposées en douze rangées transversales; quatre grandes papiiles sur le front. Europe. VENTALE. poLyp. Nom d’une division établie par Oken dans le genre Éponge, VENTAROU ou VENTURON. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. 7, ce mot. VENTENATA. por. Le genre proposé sous ce nom par Koëler, dans la famille des Graminées, a été réuni au genre Z'yisetum, de Kunth, section des Agrospa- lions. VENTENATIE. Ventenatia. 20T. Quatre genres ont été dédiés au botaniste Ventenat : le premier par Ca- vanilles (Zcon., 4, p. 28, tab. 348), a été réuni à lP'Asiroloma de Brown, genre de la famille des Épacri- dées; le deuxième par Smith (Æxof. Bot., 2, p. 15, tab. 66), rentrecomme espèce parmi les Séylidium; un troisième, créé par Kœæler, parmi les Graminées, n’a pas été adopté; enfin Palisot de Beauvois (Flore d'Oware et de Benin, vol. 1, tab. 17) a sous le même nom de lentenatia, établi un genre qui a été placé dans la famille des Ternstrœmiacées, et ainsi caractérisé par 49 639 VÉN Cambessèdes : calice dépourvu de bractées, à (rois fo- lioles imbriquées, concaves, arrondies, presque égales et caduques. Corolle composée de onze à douze pétales, libres et presque égaux. Étamines en nombre indéfini, à filets filiformes, libres, glabres, à anthères insérées par la base, presque linéaires, à loges déhiscentes la- téralement. Style simple, surmonté d'un stigmale à peu près quinquélobé. Ovaire oblong, à cinq loges, renfermant un grand nombre d’ovules ascendants, im- briqués, oblongs, aplatis, attachés à l'angle interne des loges. Fruil ovoïde, charnu, {erminé au sommet par les débris du style. VENTENATIE GLAUQUE. l’enfenalia glauca, Beauv., loc. cit. C'est un arbrisseau à feuilles pétiolées, ovales, acuminées, glauques, penninervées, dépourvues de sti- pules. Il croît dans le royaume de Benin en Afrique, près d’Agathon. VENTENATUM. por. (Leschenaull.) Synonyme de Diplolæna. F. ce mot. VENTILAGE. f’entilago. mot. Genre de la famille des Rhamnées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : calice dont le tube est court, légèrement adné par sa base à l'ovaire ; corolle à cinq pétales squamiformes, insérés sur le calice el entre ses lobes; étamines insérées au-dessous des pétales; style très-court; deux stigmales; capsule presque ronde, se terminant en une aile oblongue, membraneuse, uni- loculaire par avortement, et monosperme; graine dres- sée, dépourvue d’albumen, à colylédons épais et in- égaux. Ce genre a été fondé par Gærtner (de Fruct., 1, p. 225, tab. 49) sur une plante de l'Inde connue anciennement par l’herbier d'Amboine, de Rumphius, el que Roxburgh a figurée de nouveau (Coromanu.,T, D259,1ab.76). 14 VENTILAGE DE Manras. V’entilago Maderaspatana. C'est un arbuste à rameaux flexibles, grimpants, à feuilles allernes, très-entières et glabres, à fleurs fé- tides, disposées en panicules terminales. VENTRICULE SUCCENTURIE. o1s. 7. INTESTINS. VENTS. 7”. MÉTÉORES. VENTURON. o1s. Même chose que Ventarou. F. ce mot et GRos BEC. VENULARIA. Bot. (Champignons.) Synonyme de Capillaria grammica, de Persoon. VÉNUS. F'enus.moLr. Genre de Mollusques Lamelli- branches ou Gastéropodes acéphales de Cuvier, établi primilivement par Linné, puis modifié par la plupart des conehyliologues, et placé en dernier lieu dans la famille des Camactes. Ses caractères sont : coquille équivalve, inéquilatérale, transverse ou suborbiculaire; trois dents cardinales rapprochées sur chaque valve : la médiane droite, lés latérales divergentes au sommet; ligament extérieur. Les Vénus sont. avec les Cythérées et quelques autres genres, les Coquilles qui ornent le plus les collections; peintes de couleurs variées el agréables, elles ont un éclat que ne ternit pas un épi- derme. Elles sont d’un volume généralement peu con- sidérable; leur forme et l'épaisseur de leur test sont variables à peu près comme dans les Cythérées. Elles ont du reste les mêmes mœurs, vivant dans le sable des rivages, à une petite profondeur, et souvent libres VÉR comme beaucoup d’autres Conchifères. La charnière ne présente que trois dents; jamais il n’y en a de laté- rales ou de transverses au-dessus de la lunule; la dent médiane est droite, quelquefois bifide ; les deux autres sont divergentes : l’une antérieurement, et l’autre pos- térieurement. On éprouve de nombreuses difficultés pour séparer bien nettement les espèces de ce genre; leur nombre, déjà considérable, etla manière dontelles se nuancent en passant les unes dans les autres par des variétés, rendent difficiles leurs déterminationsexacles, malgré les sous-divisions que l’on à pu établir parmi elles. Ces sous-divisions pourraient être, comme dans les Cythérées, établies d’après la forme plutôt que d’a- près les crénelures des bords, qui ne permettent pas de rapprocher les espèces d’une manière convenable. On pourrait adopter plusieurs des groupes de Blainville, mais il faudrait en excepter les trois derniers qui n’ap- partiennent aucunement aux Vénus : le premier com- prend le genre Crassine ou Astarté,le deuxièmele genre Macoma, et le troisième le Nicania. Ces deux der- niersgenres,élablis par Leach, sont restés douteux. On compte actuellement une centaine d'espèces de Vénus vivantes de toutes les mers, el il y en a au moins trente fossiles, parmi lesquelles on en cile quatre ou cinq d'analogues à quelques espèces actuellement vivantes. VENUS ÉPINEUSE. f’enus Dione, L., Gmel., p. 5266. Coquille obliquement cordiforme, avec des sillons Jon- gitudinaux, concentriques, lamelleux, élevés; des Cpines sur les bords du corselet et de la lunule. Cou- leur, le pourpre rosé, varié de blanchâtre. Des mers de l'Amérique. . VÉNUS. min. Les anciens chimistes ont donné aux métaux des noms empruntés à la fable, et ils ont choisi celui de Vénus pour désigner le Cuivre qu’ils considé- raient comme se prêlant le mieux aux alliages les plus importants. VEPFERIA. BoT. Genre proposé par Heister pour l'Æthusa Cynapium. VÉPIDOLITE. miv. Ce nom a été donné au Mica à deux axes. 77. Mica. VEPRIS. Bot. 7. Icica. VER BLANC. ins. Nom vulgaire de la larve du Han- nelon commun. VER LION. is. C’est la larve du Rhagion, Diptère de la famille des Tanystomes. VER LUISANT. ins. Synonyme vulgaire de Lampyris noctiluca. PF. LAMPYRE. VER PLAT. VER SOLITAIRE. 1NF. Ÿ’. TENIA. VÉRAIRE ou VÉRATRE. V’eratrum. Bot. Genre de la famille des Colchicacées, offrant les caractères es- sentiels suivants : périanthe à six divisions égales, {rès- profondes ; trois ovaires (avortés dans les fleurs mâles) supères, ovales-oblongs, soudés entre eux par la base, et se terminant au sommet en trois styles courts; trois capsules uniloculaires et bivalves, s’ouvrant longitu- dinalement par leur côlé intérieur, et contenant un grand nombre de graines ovales-oblongues, compri- mées, membraneuses sur leurs bords. Le nombre des espèces de f’eratrum est peu considérable; elles crois- sent dans le nord des deux continents, VÉRAIRE BLANC. Veratrum album, L. Gette plante VER est plus connue sous le nom vulgaire d'Hellébore blanc. Sa racine est tuberculeuse, un peu plus grosse que le pouce, revêtue extérieurement d’un grand nombre de fibres grisâtres. De cette racine s'élève une tige haute d'environ un mètre, garni de feuilles amplexicaules, ovales, entières, plissée longitudinalement, et ayant l'aspect de celles de la grande Gentiane. Ses fleurs sont verdâtres, et forment une panicule terminale. On la trouve dans la plupart des montagnes de l’Europe. VÉRATRINE. por. Alcaloïde obtenu par Pelletier et Caventou, du traitement chimique de la racine des F’e- ratrumn album etnigrum. Celle substance estblanche, pulvérulente, très-âcre, inodore, peu soluble dans l’eau froide, très-soluble dans l'alcool, fusible à une tem- pérature de 50° et décomposable à une chaleur plus forte. VERBASCUM. Bor. 7. MoLÈNE. VERBENA. BOT. /”. VERVEINE. VERBÉNACÉES. V’erbenaceæ. 2oT. Famille naturelle de végétaux dicotylédones monopétaleshypogynes,que l’on désigne également sous le nom de famille des Gat- liliers (f’itices). Voici les caractères propres à cette famille : le calice est monosépale, ordinairement à cinq divisions ou à cinq dents inégales, plus rarement com- posé de deux sépales en forme d'écailles; la corolle est monopétale, tubuleuse, à cinq lobes ordinairement inégaux et disposés en deux lèvres, plus rarement à une seule lèvre (Clerodendrum). Les étamines, insé- rées au tube de la coroile, sont le plus souvent au nom- bre de quatre et didynames ; quelquefois il n’y en a que deux, plus rarement il y en a cinq ou six (7'heka). Ces étamines sont ou incluses ou saillantes, ayant des an- thères presque globuleuses, didymes ou plus ou moins allongées. L’ovaire est libre, à une, à deux ou à qua- tre loges; dans le premier cas, il contient deux tro- pbospermes pariétaux, bifurqués à leur bord interne, el portant un ovule dressé, attaché à chacune des deux bifurcations. Dans le second cas, on trouve un seul ovule dressé ou suspendu dans chaque loge. Du som- met de l’ovaire naît un style simple, qui se termine à son sommet, tantôt par un stigmate à deux lobes égaux ou inégaux, tantôt par un stigmatle unique, placé obli- qüement au sommet du style. Le fruil a son péricarpe tantôt sec et tantôt charnu, offrant une, deux ou qua- tre loges. Quand le péricarpe est sec, il forme tantôt une capsule déhiscente, tantôt des sortes de coques à parois minces el qui ne s'ouvrent pas. Quand le péri- carpe est charnu,en général il contient un ou plusieurs pucules à deux ou à quatre loges.£La graine que contient chaque loge est tantôt dressée, tantôt renversée. Cette graine se compose de son (égument propre qui, d'après les observations de Gærtner, recouvre immédiatement l'embryon. Cependant ce caractère peut ne pas être général; car dans le genre Gallilier (7iteæ) on observe que les graines se composent d’un embryon contenu dans un endosperme charnu très-manifeste. Ce genre a de plus offert un autre caractère : c’est que son em- bryon a une direction opposée à celle de son hile, c’est- à-dire que ce sont les cotylédons, el non la radicule, qui correspondent au hile ou au point d'attache de la graine. Les plantes qui appartiennent à la famille des VER 651 Verbénacées sont, les unes herbacées, les autres sous- frutescentes, quelquefois ce sont même des arbrisseaux ou des arbres. Leurs feuilles sont opposées, entières, dentées, pinnatifides et même parfois composées comme dans le genre Vitex, par exemple. Leurs feuilles sont disposées en cimes à rameaux opposés, ou en épis simples ou rameux. Voici l'énumération des genres appartenant à cette famille, telle qu’elle a été présentée par Jussieu à l’article VERBÉNACÉES du Dictionnaire des Sciences naturelles. Ÿ L. Fleurs disposées en corymbes. Ovieda, L., qui comprend le Siphonanthus, L.; Clerodendrum, L.; Folkaumeria, L., qui comprend le Bellevalia, de Scopoli; Platunium, J., comprenant le Holmskioldia, deRetz,etle Hastingia, de Smith; Ægi- phila, L., comprenant le Manabea, d'Aublet; V’ütex, comprenant le Limia, de Vandelli ou Àephrandra, de Gmelin, et le ilckea, de Scopoli; #’alrothia, Roth; Chrysomallum, Du P.-Th.; Callicarpa, L., compre- nant le Porphyra, de Loureiro; Pithyrodia, Brown ; Premna,L.; Petitia, Jacq.; Hosta,Jacq.,ou Hosteana, Pers.; Cornutia, L.; Gmelina, L.; Tecka, Rhtede, ou T'ectona, L. fils. SIL. Fleurs disposées en épis simples ou rameux. Petræa, L.; Citharexzylum, L.; Casselia , Nées et Martius ; Priva, Adans., qui comprend le Blairia, de Houston, le Castilia, de Cavanilles,le Phryma,de Fors- kahl, et le T'ortula, de Roxburgh; Duranta,L.; Ta- monea,Aubl.,comprenantle Kampfera,de Houston, et le Cœrachera, de Forskahl; Z'aligalea, Aubl.; Chloan- thes, R. Brown; Spielmannia,Medicus; Lantana, L.; Lippia, L.; Buchia, Kunth; Zapania, Scopoli ( Blai- ria, Gærtn.; Aloysia, Ortéga); Stachytarpheta, Vahl; Verbena, L.; Perama, Aubl. VERBESINARIA. por. L'une des sections du genre Ferbesina. V7. VERBÉSINE. VERBÉSINE. f’erbesina. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées, offrant les caractères essentiels suivants : involucre polyphylle, imbriqué; réceptacle un peu convexe, muni de pail- lettes; ealathide radite; les fleurs du centre nom- breuses, tubuleuses, hermaphrodites; celles de la circonférence en languettes, femelles, (rès-rarement nulles; akènes plans, comprimés, ailés, échancrés, à deux barbes persistantes. Les espèces de Ferbesina sont assez nombreuses; elles croissent pour la plupart dans les contrées chaudes de l'Amérique. VERBÉSINE GÉANTE. l’erbesina gigantea.Jacq., con. rar.,tab.175; Bidens frutescens ,ete., Plumier, /con., tab. 51. Cette plante a des tiges ligneuses, hautes d’en- viron trois mètres, divisées en rameaux garnis de feuilles allernes, ovales-lancéolées, tomenteuses en dessous, les inférieures pinnatifides. Les fleurs sont nombreuses, disposées en un corymbe terminal, très- rameux, hérissé de poils. L’odeur de cette espèce est agréable. On la trouve dans les Antilles, et notamment à la Jamaïque, VERBOUISSET. BoT. Comme qui dirait ’erd-Buis- son. L’un des noms vulgaires du Ruscus aculeatus. VERDALE. por. (Gouan.) Variété de l'Olivier; elle est cultivée dans le Languedoc et ses fruits sont allongés, 659 VER VER VERDANGE. o1s. Nom vulgaire de l'Alouelte Co- : Bec ef! pieds noirs. Taille, six pouces six lignes. Su- chevis. VERD-BRUNET. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. VERDE. o1s. Nom vulgaire du Martin-Pêcheur Al- cyon. VERDE-DI-CORSICA. min. 7. EUPROTIDE. VERDELET. o1s. Synonyme vulgaire de Bruant jaune. VERDEREUSE. ors. (Belon.) L'un des noms vulgaires du Gros-Bec Verdier. VERDERIN. o1s. Espèce du genre Gros-Bec.7.ce mot. VERDEROLLE. o1s. Espèce du genre Sylvie. VERDEROUX. o1s. Espèce du genre Tangara. 7. ce mot. VERDET. pois. (Daubenton.) Synonyme d'Æsox vi- ridis, L. VERDET. min. V7. CUIVRE. VERDIER. zoo. Parmi les Oiseaux, un Gros-Bec et le Bruant jaune portent ce nom étendu à quelques au- tres espèces. — Parmi les Reptiles, c’est la Rainette verte. — Parmi les Poissons, le Scomber chloris de Bloch, qui est un Caranx. VERDIÈRE. o1s. Synonyme vulgaire de Bruant jaune. VERDIN. PAytllornis. o1s. Boié a créé ce genre dans l'ordre des Anisodactyles et lui a donné pour carac- tères : un bec médiocre, droit, fléchi à la pointe, com- primé, fortement échancré, avec le bord des mandi- bules rentrant; sa base est un peu dilatée; les narines sont basales, latérales, ovoïdes, s’ouvrant par devant, fermées par derrière, el en partie cachées par les pe- tiles plumes qui couvrent les membranes; ailes mé- diocres : la première rémige très-courte, la deuxième moins langue que la troisième, celle-ci et la quatrième à peu près de la mème longueur que la cinquième; pieds très-courts et grêles; trois doigts devant, dont l’externe réuni jusqu’à la première phalange, l’interne soudé à la base, le postérieur plus long et plus fort. Ce petit groupe qui appartient à l'archipel de l’Inde, présente les mœurs et les habitudes des Philédons, parmi lesquels Cuvier l’a placé. VERDIN A BARBE BLEUE. Phyllornis cyanopogon, Temm., pl. color. 512, fig. 1. Tout le plumage est d’un vert assez intense, avec le dessous des rémiges et des rectrices noirâtre; base de la mandibule inférieure, menton et gorge d’un noir profond ; moustaches d’un bleu très-vif; bec el pieds d'un noir bleuâtre. Taille, six pouces. De Sumatra. VERDIN A FRONT D'OR. Phyllornis aurifrons, Temm., Ois. color., pl. 484, fig. 1. Plumage vert; sommet de Ja tête jaune; petites tectrices alaires d’un bleu clair; gorge d'un bleu azuré très-vif, encadrée de noir qui descend sur le devant du cou où il est bordé de jaune; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Sumatra. VERDIN ITÉROCÉPHALE. Phyllornis tlerocephalus, Temm., pl. color. 519, fig. 2; T'urdus Malabaricus, Lath. Le petit Merle de la côte de Malabar, Sonnerat. Sommet de la tête et cou d’un jaune pâle; dos et par- lies inférieures d’un vert de pré; rémiges et rectrices noirâtres, bordées extérieurement de bleu d'azur; moyennes tectrices alaires bleues, bordées de vert; lo- rum et gorge noirs; moustaches et épauletles bleues. matra. k VERDIN MULLERIEN. Phyllornis Mullerii, Temm. Plumage vert, un peu plus clair inférieurement; lorum el gorge d’un noir velouté; moustaches bleues. Bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. Sumatra. VERDIN Vervier. Phyllornis Cochinchinensis, Temm., Ois. color., pl. 484, fig. 2, Plumage vert; épaulettes, bord externe des rémiges et des rectrices d’un bleu pâle; lorum et gorge d'un noir velouté, en- tourés de jaune citron ; moustaches d’un bleu d’azur; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Sumatra. VERDINÈRE. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. VERD-MONTANT. o1s. . VERT-MONTANT. VERDOIE. o1s. L'un des synonymes vulgaires de Bruant. : VERDON. o1s. (Albin.) Synonyme vulgaire de Mou- chet et de Verdier, 7, ACCENTEUR et BRUANT. VERDON. pois. L’un des synonymes vulgaires de Squale. VERDORÉ , VERDOULET. o1s. Noms que l’on donne vulgairement au Verdier. /. GRos-BEC. VERDULE. o1s. On désigne vulgairementsous ce nom le Bruant jaune. VERDULE. Bot. (Mousses.) V. WEIssie. VEREA ET VEREIA. BoT. Le genre de Crassulacées, élabli sous ces noms par Willdenow, Andrews et d’au- {res auteurs, a été réuni au Kalanchoe d'Adanson. F, ce mot. VÉRÉTILLE. Veretillum. Mort. parmi les Pennatules. F. ce mot. VERGADELLE. rois. Synonyme de Chalue, Poisson de la Méditerranée, décrit et figuré par Rondelet. C’est la Merluche du genre Gade. 7. ce mot. VERGE. zo0L1. La Verge, qui constitue l’organe es- sentiel de la copulation du mâle, est une partie sail- lante de l'appareil générateur destiné à s’introduire dans les organes des femelles, pour y porter la liqueur fécondante, ou y produire l'excitation nécessaire à la conception. Dans les Mammifères, cel organe est tou- jours impair el creusé d’un canal excréteur, qui naît de la vessie pour se terminer à son sommet; il est formé, 1° par un corps fibro-vasculaire appelé corps caverneux, qui est érectile, c’est-à-dire susceptible de se gorger de sang, au point de se gonfler et d'acquérir un degré de dureté assez grand; 2 par un os dont l'existence n’est pas constante et dont l'usage est éga- lement de donner à la Verge assez de consistance pour permettre son introduction dans le vagin de la femelle; 5° par le canal qui a déjà élé mentionné, et qui livre passage aussi bien à l’urine qu’à la semence; 4° par le gland ou portion terminale de la Verge, qui est douée d’une grande sensibilité et qui est composée d’un tissu crectile semblable à celui du corps caverneux; bo par des muscles destinés à le mouvoir; 6° par un grand nombre de vaisseaux sanguins et de nerfs. Chez la plupart des Oiseaux, la Verge n'existe qu’à l'élat de vestige et se présente sous la forme d’une pa- pille vasculaire, située à la partie inférieure du cloaque; mais quelques-uns de ces animaux sont pourvus d’un membre viril assez volumineux ; sa structure varie et Division établie VER il diffère essentiellement de la Verge des Mammifères en ce qu’il n’est point perforé, et n’agit par conséquent que comme organe excitaleur, au lieu de servir en même temps à porter la liqueur fécondante dans l’ap- pareil générateur de la femelle. Dans la classe des Reptiles on rencontre Snates or- ganes extérieurs de la génération du mâle des difé- rences encore plus grandes. Les Batraciens manquent complétement de Verge, et bien que chez ces animaux l’'accouplement dure très-longtemps, il n’y a pas de véritable copulation. Chez les Chéloniens, il existe une Verge impaire, qui est pour ainsi dire intermédiaire entre celle des Oiseaux et celle des Mammifères, car elle ne présente pas de canal complet pour la sortie du sperme, mais seulement une sorte de gouttière ou de sillon dont les bords se rapprochent pendant l’érec- tion de façon à le transformer en un canal. Il en est à peu près de même pour le Crocodile ; mais chez d’au- tres Sauriens, tels que les Lézards, et chez les Ophi- diens, il y a deux Verges qui ne présentent ni canal excréteur ni goultière. La plupart des Poissons n'ont point de Verge; mais chez quelques-uns il existe un organe qui paraît en remplir les usages; chez la Raie, par exemple, on trouve à la face supérieure du rectum, près de l'anus, une proéminence conique, dans laquelle viennent s’ou- vrir les vaisseaux déférents. IL existe aussi chez ces Poissons des appendices très-remarquables, qui dépen- dent de la nageoire ventrale et qui paraissent servir au mâle pour saisir avec plus de force la queue de la fe- melle pendant laccouplement. Un grand nombre de Mollusques sont pourvus d’une Verge rétractile dont la position et la forme varient. Il en est de même pour les Annélides, les insectes et les Crustacés; seulement chez ces derniers l'organe de la copulation du mâle, de même que la vulve de la femelle, est en général double. Enfin chez les Zoophytes on ne trouve aucun organe analogue à la Verge. F. Accou- PLEMENT, COPULATION, INSECTES, elc. Le nom de VERGE a été donné vulgairement à diverses espèces de plantes et d'animaux. Ainsi l’on à appelé : VERGE À BERGER (Bot.), le Dipsacus pilosus. VERGE DE Carist (Bot.), le {Vajas fluviatilis, L. VERGE DE Cuien (Bot.), le Cynomorium. VERGE DE JAcoB (Bol.), l'Asphodelus luleus, L. VERGE DE MER, Membre smarin(Zool.),les Holoturies. VERGE DE MER AILÉE (Zool.), les Pennatules. VERGE D'or (Bot.), le Solidago Virga aurea, L., etc. VERGERETTE ou VERGEROLLE. BoT. 77. ÉRIGÉRON. VERGUETTE. o15. L'un des noms que l’on donne vul- gairement à la Draine. Ÿ. MERLE. VERJUS. pot. L'une des variétés de la Vigne. VERLANGIA. Bor. Division établie dans le genre Rhamnus par Necker. 7, NERPRUN. VERLINOIS. o1s. Synonyme vulgaire de Verdier. PV. GrRos-BEc. VERMEILLE. win. Dans la science des minéraux, on qualifie quelquefois de ce nom le Grenat brunâtre fer- rugineux. En technologie, ce sont des bijoux ou des ustensiles d'argent, recouverts d’une couche d’or ap- pliquée et alliée. VER 655 VERMEOU. ins. Synonyme vulgaire de Kermès, genre d’Hémiptères de la famille des Gallinsectes. VERMET. l’ermetus. morr. Ce genre est un de ceux que l’on doit à Adanson qui, dans son ouvrage si re- marquable sur les Coquilles du Sénégal, l’a placé parmi les Mollusques, d’après l’observation des animaux, ob- servalion dont Linné ne int pas compte puisqu'il per- sista à confondre ce genre avec les Serpules. On ne peut discenvenir en effet que par la forme de leur coquille les Vermets ne se distinguent pas des Serpules et qu’il n'ait faliu des preuves ntutipliées que ces tubes irréguliers appartiennent à des animaux Mollusques pour les in- troduire enfin parmi eux. Lamarck le premier adopla le genre Vermet sous le nom de Vermiculaire, dans le Système des Animaux sans vertèbres; il le mit à côté des Siliquaires que, plus tard, il plaga à côté des Ser- pules; les rapports qu’avaient ces deux genres dans l’ensemble du système ne pouvaient longtemps subsis- ter puisqu'ils sont entre les Haliolites el les Arrosoirs. Roissy, en rendant au genre le nom qu’Adanson lui avait donné et que Lamarck avait à tort changé, lui donna aussi d’autres rapports que ceux admis par ce dernier, mais qui ne sont pas plus admissibles; il le met entre les Janthines et les Cônes. Adanson avail mis les Vermets entre les Turritelles, que, faute d’en con- naître les animaux, il laissa à la fin des Cérites, et la grande famille des Toupies. On ne pouvait choisir à ce genre des rapports plus naturels, qui coïncidassent mieux avec la nature de la coquille, de son animal et de l’opercule; on fut done obligé de revenir à l’opinion d’Adanson, et si Lamarck fut le premier à s’en écarter, il fut aussi le premier à s’en rapprocher. Dans sa Phi- losophie zoologique, on trouve le genre Vermiculaire à la fin de la famille des Turbinacées, immédiatement après les Scalaires et les Turritelles. Cet arrangement était certainement préférable à celui que Lamarck pro- posa ensuite dans l'Extrait du Cours; l'établissement de sa famille des Scalériens détruisit l'ensemble de celle des Turbinacées, el éloigna mal à propos les Scalaires et les Vermets des Turritelles et les Dauphinules des Turbos. Aucun changement n'ayant eu lieu à l'égard de ces genres dans son dernier ouvrage, il est inutile de mulliplier davantage les observations à ce sujet. Cuvier (Règne Animal, t. 11) entra mieux dans l’es- prit d’Adanson en admettant les Vermets au nombre des sous-genres de son grand genre Sabot, entre les Dauphinules et les Turritelles adoptés aussi comme sous-genres. Jusqu'au moment où Blainville publia son Traité de Malacologie, personne ne songea à rappro- cher de nouveau les Siliquaires des Vermets, comme Lamarck Pavait fait dans son premier Système. Ce rap- proclhement, que le savant auteur des Animaux sans vértèbres ne voulut plus admettre dans ses autres clas- sifications, le regardant sans doute comme une erreur, était cependant très-naturel, et les prévisions de Blain- ville se réalisèrent complétement par un travail anato- mique d’Audouin. Le genre Magile se réunissait natu- rellement à ces deux premiers et devait éprouver le même sort de classification. Blainville le transporta donc avec eux au milieu de sa famille des Cricostomes à côté des Turritelles, des Scalaires, etc. (7. Cricos- 634 VER ToMEs.) On avait toujours hésilé à admettre au nombre des Vermets les espèces qui ont le tube en paquet, ou dont plusieurs individus réunis forment une masse plus ou moins considérable; ces espèces diffèrent en effet d’une manière assez notable, quant à leur forme, du Vermet lombrical, pour justifier en quelque sorte celte hésitation ; cependant les observations d’Adanson étaient précises; mais il en fallait néanmoins de nou- velles pour qu'il ne restât plus de doute. Quoy el Gai- mard se sont chargés de ce soin; ils ont rapporté de leurs voyages autour du monde et à la Nouvelle-Zé- lande, plusieurs individus avec les animaux d'espèces agglomérées. On savait depuis longtemps que les Ser- pules ont le tube ouvert aussi bien antérieurement qu’à l'extrémité postérieure; leur organisation rend cette disposition nécessaire; dans les Vermets il n’en est pas de même, l'animal peut clore son tube postérieurement, et c’est ce qui a toujours lieu; ses accroissements ra- pides rendent inutile souvent une partie du tube, et alors il fait une cloison pour y trouver un appui, et à mesure de ses accroissements il en ajoule de nou- velles, à des intervalles inégaux, de sorte que l’on peut dire que les tubes des Vermets sont irrégulièrement cloisonnés. Il résulte de là que l’on peut distinguer très- facilement el d’après ce caractère seul, les Serpules des Vermets; un autre moyen également bon serait celui des opercules, mais il est trop rare de trouver des Ser- pules el des Vermets qui en soient pourvus, pour que ce moyen soil actuellement d’un secours bien efficace, Voici les caractères les plus saillants de ce genre : ani- mal vermiforme, conique, subspiral; manteau bordé par un bourrelet circulaire à l'endroit où sort la partie antérieure du corps; pied cylindrique avee deux longs filels tentaculaires à sa racine antérieure, et un oper- cule rond corné à son extrémité; Lête peu distincte; deux petits tentacules triangulaires, aplatis, portant les yeux au côté externe de leur base; une petite trompe exserlile et garnie à son extrémité de plusieurs rangs de crochets; orifice de l'organe respiratoire en forme de trou percé au côté droit du bourrelet du manteau d’après Adanson. Coquille conique, mince, enroulce en spirale d'une manière plus ou moins serrée, à tours presque complétement désunis, libre ou adhérente par entrelacement; ouverture droite, circulaire, à péris- tome complet et tranchant; quelques cloisons non per- forées vers le sommet, un opercule corné, complet, cir- culaire, très-concave, sans aucune trace de spirale. VERMET LOMBRICAL. Vermetus lumbricalis, Lam., Anim. sans verl., t. V1, 2e partie, page 225, no 1; ébéd., Syst. des Anim. sans vert., 1801; Roissy, Buff. de Son- nini, Moll., t. v, page 599, pl. 400, fig. 1; Martini, Conch., t. 1, (ab. 5, fig. 24, B.; Blainv., Malac., pl. 54, fig. 1; le Vermet, Adans., Voy. au Sénég., pl. 2, fig. 1. Coquille vermiforme formant des groupes par entrela- cement; elle est très-commune au Sénégal, d’après Adanson. VERNICULAIRE. mou. (Lamarck.) Synonyme de Vermet. VERMICULAIRE. 807. Nom vulgaire de l’Orpin brü- lant, Sedum acre,L. F. Orpi. — (Mœnch.) Synonyme de Sfachytarpheta, de Vahl. VER VERMICULARIA. or. (Zypoxylées.) Le genre auquel Tode a donné ce nom est peu connu, et n’est pas adopté généralement. 11 se rapproche des Sphœæria, avec les- quels il doit vraisemblablement être confondu. Tode en a décrit trois espèces qui croissent sur les bois pourris. VERMICULATA. got. (Columna.) Synonyme de Scle- ranthus polycarpus, L. VERMICULITE. min. Variété de Tale en petites masses lamellaires, verdàtres ou jaunâtres, trouvée par Webb dans les environs de Worcester, au Massachussetts en Amérique. Elle est remarquable en ce que, chauffée à la flamme d’une bougie, elle fait sortir un-grand nom- bre de pelils prismes déliés, cylindroïdes, qui s’allon- gent en se contournant comme des vers. Ge ne sont que les feuillets qui composaient ces prismes courts et denses que l’action de la chaleur à écartés les uns des autres. VERMIFORMES. mam. Nom donné par quelques au- teurs à des Mammifères remarquables par la souplesse de leur corps, tels que les Martes, les Belettes, les Putois. Ce nom reposant sur des attributs généraux, n’a point éLé conservé dans la science. Ce sont les Carnassiers digitigrades de la famille des Martes, Mustela. VERMIFUGA. Bot. Le genre ainsi nommé dans la Floredu Pérou, est le même que le Flaveria, de Jussieu. VERMILARA. Bor. Le genre d’Algues aquatiques, formé sous ce nom par Raffinesque, a élé réuni par lui- même ensuile à son Myrsidrum. VF. ce mot. VERMILÉON. ins. C'est-à-dire Lion des Vers. Espèce du genre Ragion. VERMILIE. fermilia. ANNÉL. Lamarck a séparé du genre Serpule les espèces dont le tentacule orbiculaire est recouvert par une pièce lestacée, généralement hé- rissée. Les Vermilies ont le tube adhérent dans toute sa longueur, pourvu detrois avances à son ouverture, celle du milieu plus saillante. Ge genre, dont l’animal pré- sente la même organisation que les autres Serpules, n’a pas été adopté par Savigny, dans son Système général des Annélides. Il à pour type le Serpula triquetra, L., el comprend un assez grand nombre d'espèces, les unes vivantes, les autres fossiles. VERMILINGUA. au. Nom proposé par Illiger pour une famille d'Édentés composée des genres à langue extensible : les Fourmilier, Pangolin el Oryctérope. VERMILLON. o1s. Espèce du genre Gobe-Mouche. F,ce mot. VERMILLON NATIF. min. 7”, MERCURE SULFURé. VERMIRHYNQUE. o1s. Même chose que Cérorbyn- que. #,ce mot. VERMIVORE. o1s. Espèce du genre Sylvie, de l’Amé- rique méridionale, queSwainson a pris pour type d’un genre nouveau auquel il assigne les caractères sui- vants : bec entier, grêle, conique et aigu; ailes très- longues, atténuées, à première et deuxième rémiges égales; queue recliligne; pieds grêles, 77. SYLy1E. VERMONETTA. por. (Commerson.) Synonyme de Blackiwellia, Juss. VERMONTEA. por. Commerson a proposé sous ce nom un genre de la famille des Homalinées, qu’il 4 reconnu ensuile pour ne pas différer essentiellement de son genre Blackwellia. + POUPEE rs VÉR VERNAL. Vernalis. BoT. C'est-à-dire qui apparaît avec le printemps. VERNATION. BoT. Même chose que Préfoliation. ”,. ce mot. VERNE. BoT. L'un des noms vulgaires de l’Aune. VERNHE. pois. Variété du Véron, espèce d’Able. VERNICIA. BoT. Genre établi par Loureiro et qui a été réuni à l'£læococca. VERNIS DE LA CHINE. por. C’est, selon Loureiro, le suc résineux de l'arbre qu’il nomme Augia. V. ce mot. Le docteur Wallich, dans la première livraison de ses Plantæ asiaticæ rariores, a publié une notice sur les divers arbres qui fournissent les Vernis noirs de la Chine et de l'Inde. Celui qui produit le plus beau est le Melanorrhæa usitata, plante quiconstilue un nouveau genre. #. MÉLANORRHOEË. VERNIS DU JAPON. Bor. Synonyme vulgaire et im- propre du Rhus Vernis. V.Sumac. VERNIS DE MARTABAN. por. Malière résineuse qui découle de l'écorce du Melanorrhæa usitata, Wall. PF. MÉLANORRHOEÉ. VERNISEKIA. por. (Scopoli.) Synonyme d’'Aumiria. VERNISSÉ. f’erniculatus. 80T. Épithèle qui indique qu’une surface est recouverte d’un enduit ou tissu fort luisant. VERNIX. por. (Adanson.) Division établie dans le genre Rhus. V. Sumac. VERNONIACÉES. gor. L'une des six sections établies par Kunth parmi les Carduacées. VERNONIE. f’ernonia. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, type de la tribu des Vernoniées, offrant les caractères essentiels suivants : involucre ovale, composé de folioles imbriquées, les intérieures larges au sommet, arrondies et colorées; réceptacle nu, ur- céolé; calathide formée de fleurons nombreux, herma- phrodites; akènes surmontés d’une aigrette composée de poils capillaires. La plupart des espèces de Yerno- nia, décrites par les auteurs, font partie de nouveaux genres proposés récemment par Cassini; Lels sont les suivants : Lepidaploa, Acaricida el Gymnanthemum. Celles qui restent dans le vrai genre f’ernonta avaient été d’abord confondues avec les Serralula, et on y avait encore réuni les espèces qui composent aujour- d'hui le genre Liatris; mais toutes ces plantes ayant été mieux examinées, ont dû nécessairement être sépa- -rées, et plusieurs d’entre elles n'ont offert que des affi- nités fort éloignées. Les Vernonies, parmi lesquelles on se bornera à mentionner les Y’ernonia Novæ boracensis et l’ernonia prœæalla, sont des plantes à tiges élevées (de deux à quatre pieds et au delà), gla- bres ou légèrement hispides, purpurines, cannelées, rameuses à leur partie supérieure. Les feuilles sont alternes, presque sessiles, rudes, lancéolées, un peu velues sur leurs principales nervures. Les fleurs sont purpurines, disposées à l'extrémité de rameaux en co- rymbes étalés. Ces plantes sont originaires de la Caro- line et de la Virginie. VERNONIÉES. V’ernonieæ. Bot. Cassini a ainsi nommé la vingtième tribu de la famille des Synan- thérées. VÉRON. rois. Espèce du genre Able. VÉR 655 VERONICA. BOT. 7. VÉRONIQUE. VÉRONICELLE. V’eronicella. mor. Dans le même temps que Blainville créait ce genre, Férussac le propo- sait sous le nom de Vaginule, el peut-être l’un et l’autre genres ne sont-ils que des doubles emplois du genre Onchidie, comme Blainville lui-même semble porté à le croire. On a vu à l'article Onceinie les incertitudes qui restaient encore sur ce groupe; s’il est vrai que les Véronicelles sont du même genre, la question se sim- plifiera beaucoup et l’on devra conserver Ie genre On- chidie lui seul; dans le cas contraire on conserverait les Onchidies et les Véronicelles, ce qui parait aujour- d'hui peu probable, le peu que l’on connait de l'animal de Buchanan s’accordant assez bien avec ce que lon sait de la Véronicelle. VÉRONIQUE. l’eronica. BoT. Genre de la famille des Scrofularinées, de la tribu des Rhinanthacées, et de Ja Diandrie Monogvnie, L., offrant les caractères essen- tiels suivants : calice à quatre ou plus rarement à cinq divisions profondes; corolle rotacée, le tube étant or- dinairement court, le limbe étalé, à quatre segments inégaux, dont l'inférieur est le plus étroit; deux éta- mines ayant leurs filets attachés au lube de la corolle, et portant des anthères arrondies ou oblongues; style filiforme, portant un stigmate simple; capsule ovale ou en forme de cœur renversé, comprimée, à deux loges, à deux valves rentrantes et formant la cloison ; graines nombreuses, arrondies. Le genre Véronique est excessivement nombreux en espèces, lesquelles se trouvent dans les contrées tempérées des deux hémi- sphères. L'Europe nourrit la plus grande quantité de celles qui sont connues, et la France seule en possède plus de quarante. Il y en a beaucoup dans le nord et l’est de notre continent, dans les Alpes, les Pyrénées et autres chaînes de montagnes. On en retrouve à la Nou- velle-Hollande, au Chili, aux îles Malouines, aux terres Magellaniques, etc. Si les Véroniques sont aussi répan- dues sous le rapport géographique, c'est-à-dire sous celui de leurs habitations générales, elles le sont éga- lement sous le rapport de leurs stations. Les mon- tagnes, les plaines, les forêts, les champs arides et cultivés, les marais, en un mot les diverses localités, ont leurs espèces propres. Ces plantes sont herbacées, à l'exception de quelques-unes qui sont de petits ar- brisseaux, ou légèrement ligneuses à la base. Elles ont leurs feuilles ordinairement opposées, leurs fleurs dis- posées en grappes terminales, ou portées sur des pé- doncules axillaires. Plusieurs espèces, remarquables par élégance et la vivacité des couleurs de leurs fleurs, font l’'ornement des pelouses el des lieux sylvatiques de l'Europe; il en est même que l’on cultive pour l’orne- ment des parterres. VÉRONIQUE OFFICINALE. P’eronica officinalis, L. Ses tiges sont couchées à leur base, redressées à leur par- tie supérieure, garnies de feuilles ovales, dentées et légèrement velues. Ses fleurs sont d'un bleu tendre, quelquefois blanches et veinées de rouge, disposées en grappes assez serrées. Europe. VÉRONIQUE BECCABUNGA. Veronica Beccabunga, L. Plante des ruisseaux et des fontaines, remarquable par sa lige glabre,couchée,succulente ainsi que ses feuilles 656 VER qui sont ovales et obluses. On en exprime le suc pour le mêler à celui d’autres herbes amères el antiscorbu- tiques. Les Veronica austriaca, marilima, gentianoides, et plusieurs autres espèces, sont cultivées dans les jar- dins, à cause de la beauté de leurs fleurs bleues qui forment des épis longs el serrés. Les jardiniers et les vieux botanistes ont abusivement donné le nom de Véronique à des plantes qui n’appar- tiennent pas à ce genre. Ainsi ils ont nommé : VÉRONIQUE FEMELLE (Bot.), le Linaria spuria, faisant partie de la même famille. VÉRONIQUE DES JARDINS (Bot.), le Lychnis Flos-Cu- culli, L. VÉRONITE. min. Nom imposé par Delamétherie à ce qu’on nomme vulgairement Terre de Vérone, qui est la Baldogée de De Saussure. f, CHLORITE. VERPRA. BOT. Genre de Champignons voisin des Helvelles et des Leofia, établi par Swartz, adopté par Persoon et par Fries. Il présente, comme les Helvelles, un chapeau pédicellé, assez mince, fixé par le centre sur un pédicule assez long ; mais ce chapeau, au lieu d’être rabattu irrégulièrement, vers sa circonftrence, et d’a- voir le bord ondulé et plissé, est conique ou en forme de cloche régulière; il porte la membrane fructifère à sa surface externe ou supérieure ; elle est couverte de thèques fixées par leur base. On voit que ce genre dif- fère à peine des Helvelles, puisque la forme régulière- ment conique du chapeau est le seul caractère distinctif; aussi paraît-il plus naturel de réunir ces genres. Swartz, lorsqu'il l’a établi, croyait que la membrane fructifère était sous le chapeau, mais Fries s’est assuré du contraire. On connaît cinq espèces de ce genre; l’une d'elles est le Morchella agaricoides, de la Flore fran- gaise. Toutes croissent sur la Lerre, dans les bois; elles sont d’un brun plus ou moins foncé. VERRAT. z00L. C’est le mâle non châtré dans l'espèce du Porc ou Cochon domestique. On a étendu ce rom à d’autres animaux et appelé vulgairement VERRAT DE MER, quelques Poissons, tels que le Maquereau, un Lut- jan, etc. VERRE. min. Combinaison, à l’aide d’une température assez élevée, de l’Acide silicique et de la Potasse ou dela Soude ; elle contient en outre quelques parties de sili- gate de Chaux, de Manganèse et de Fer. On a étendu le nom de Verre à plusieurs productions naturelles, et nommé : VERRE ANIMAL, de l’Acide phosphorique contenant plus ou moins de phosphate de Chaux et de Silice vi- trifiée par l'action de la chaleur. VERRE D’ANTIMOINE, une dissolution de sulfure d’An- timoine dans du protoxyde d’Antimoine, contenant en outre de la Silice et de l’oxyde de Fer. VERRE L’ISLANDE, l'Obsidienne. VERRE DE Moscovie, le Mica laminaire en grandes feuilles, sur lequel les algologues préparent les Con- ferves et les Céramiaires pour l’herbier. Il peut aussi servir de vitres pour les boussoles. VERRE VOLCANIQUE, l'Obsidienne, etc., ete. VERRINE. 8or. L'un des noms vulgaires de l'ÆEqui- setum arvense. V. PRÈLE. VER VERROT. 1x5. Synonyme vulgaire de Courtilière. V. ce mot. VERRUCAIRE. por. Même chose que Herbe aux ver- rues. #7, ce mot et HÉLIOTROPE. VERRUCAIRE. Verrucaria. Bot. Genre de Lichens, qui sert de type à la tribu des Verrucariées, et qui se rapproche surtout des Porina et des T’helotrema; mais qui s’en distingue par son périthécium double, dont l'extérieur es{ carlilagineux, et qui s'ouvre par un ori- fice arrondi. On en connaît beaucoup d'espèces qui croissent sur les pierres et les écorces. Parmi les Hydrophytes, Stackhouse avait donné le nom de Verrucaire à un genre qui correspond en par- tie au Gigartina de Lamouroux, ct au Spherococcus d'Agardh. /. ces mots. VERRUCARIÉES. l’errucarta. Bot. ( Lichens.) Ce groupe est le quatrième de la méthode de Fée. La plu- part des genres qui le composent faisaient autrefois partie des Hypoxylons; mais la présence d’un thalle ne permet pas de les séparer de la famille des Lichens. Fée regarde comme une Verrucariée tout Lichen à thalle figuré amorphe, dont l’apothécion n’est ni linéaire comme dans les Graphidées, ni fongiforme comme dans les Bæomycées, ni scutelloïde comme dans les Patellariées. La forme ordinaire des apothécions est Phémisphérique; le plus ordinairement leur sommet est percé d’un pore qui communique avec les organes inté- rieurs; mais ce caractère n’est point exclusif, comme l'a prétendu faussement Chevallier qui, par suite de cette opinion, a créé le nom singulier de Phéroporées. L’apothécion des Verrucariées est plus compliqué que celui de tous les autres groupes. C’est cette organisa- tion composée qui a servi à établir plusieurs genres qui tous sont distincts et bien tranchés. Les Verrucariées ont le même habitat que les Lécanorées; les écorces, les pierres, et même la terre nue, en présentent plu- sieurs espèces, ce qui jamais n'arrive pour les Graphi- dées. Les feuilles vivantes des arbres d'Amérique en nourrissent plusieurs espèces qui ne sont pas encore décrites. La couleur noire est dominante chez les apo- thécions; celle des thalles est très-variée, ondée, sou- vent limitée, et presque toujours en noir. Onze genres composent ce groupe, parlagé en quatre sous-ordres, qui sont Îes suivants : I. GLYPHIDÉES. Point de pores; impressions linéaires ou oblongues, un peu enfoncées. Genre : Glyphia. II. TRYPÉTHÉLIÉES. Point de pores; mamelons nom- breux, arrondis, superficiels. Genres : 7'rypethelium, Chiodectan. III. PoriNées. Un pore seulement communiquant avec l’intérieur. Genres : Purmentaria, Pyrenula, Porina, Verrucaria, Thelotrema, Ascidium. IV. SaGÉDréEs. Point de pores ; sommet de la verrue déprimé. Genres : Sugedia, T'hecaria. VERRUCULAIRE. V’errucularia. Bot. Genre de la famille des Malpighiacées, établi par Ad. de Jussieu, qui iui assigne pour caractères : calice à cinq divisions profondes et à dix glandules ; corolie composée de cinq pétales du double plus longs que le calice, inégaux, onguiculés, à limbe presque caréné et dentelé; dix éla- mines toutes fertiles, très-glabres, à filaments dilatés VER et distincts ; loges des anthères accompagnées chacune vers le sommet d’un appendice latéral et verruciforme; trois ovaires réunis de manière à paraître n’en former qu’un seul à trois lobes; trois styles se lerminant en stigmate aigu. Le fruit consiste en trois coques réunies et déhiscentes par une suture dorsale. VERRUCULAIBE A FEUILLES GLAUQUES. l’errucularia glaucophylla, Juss. C’est un arbuste à feuilles très- entières, lancéolalo-obovées, glauques en &essus, blan- châtres en dessous, garnies à la base de stipules oppo- sées, formant une sorte de gaîne axillaire, fendue et comme bipartite, Les panicules sont terminales, à fleurs jaunes, portées deux ou trois sur chaque pédoncule auquel vient s’articuler autant de pédicelies qu’il y a de fleurs, avec des bractéoles opposées. Du Brésil. VERRUE. lerruca. Protubérance qui naît à la sur- face d’un organe et en altère la régularité. VERS. z00L1. Dans le langage ordinaire, on désigne vaguement par cette expression des animaux allongés, en général dépourvus d'organes de locomotion. On l’applique plus particulièrement à des Annélides, à des larves d'insectes, à des Entozoaires, etc. En Zoologie, elle n’a ni ne peut avoir aucune application positive, et conséquemment elle doit être bannie. Linné, en nom- mant sa sixième classe du Règne Animal VEers(/’ermes), avail cherché sans doute à faire rentrer cette expres- sion dans le domaine de la science; mais quoiqu'il ait donné à sa classe quelques caractères positifs, il est dé- montré depuis longtemps qu'elle n’est qu'un assem- blage monstrueux de tous les animaux qui ne peuvent être compris parmi les Mammifères, les Oiseaux, les Reptiles, les Poissons et les Articulés; vérilable chaos que les naturalistes modernes ont débrouillé, et que ne peuvent conserver même ceux qui ne veulent, sous au- cun prétexte, s’'écarter de la voie tracée par Linné, si toutefois il en existe encore de tels. La classe des Vers de Linné comprenait les Intestinaux, les Mollusques, les Testacés, les Zoophytes et les Infusoires. 7. Lous ces mots. VERSATILES. o1s. On nomme ainsi les doigts qui peuvent, à la volonté de l'Oiseau, se porter en avant où en arrière du larse. VERT ANTIQUE. min. Nom vulgaire d’un Marbre dont la Serpentine fait partie, el d’un Porphyre de la Morée. VERT-CAMPAN. min. Nom donné à un Marbre d’une vallée des Pyrénées ; il est à peu près de la même na- ture que le Vert Antique, mais d'une nuance plus pâle; il est aussi plus veiné et réticulé de rouge. VERT DE CORSE. f’erde-di-Corsa. min. Roche com- posée de Feldspath et de diallage Smaragdite, suscep- tible de prendre un beau poli. /. Eupuorine. VERT-DE-GRIS. min. /. Cuivre. VERT DE MER. mIN. Nom d’une Roche calcaire cris- talline ou saccharoïde, mélangée de Serpentine, de Tale, et de Chlorite. On la trouve à Sainte-Marie-aux- Mines, dans quelques carrières des Pyrénées, etc. VERT DE MONTAGNE. min. Nom vulgaire du Cuivre carbonaté terreux. VERT-DE-VESSIE. Bor. Matière colorante obtenue du Suc épaissi des baies du Rhamnus catharticus el VER 657 que l’on conserve dans des Vessies où elle se durcit. On la distribue en lablettes qui servent à la peinture au lavis. 7. NERPRUN. VERTAGE. fertaqus. ins. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Carnassiers. tribu des Chlænides, institué par Dejean pour de très-jolis insectes, qui ont une dent simple à léchancrure du menton, ce qui les rapproche des Gallistes, mais dont le dernier article de leurs palpes est très-élargi, ce qui suffit pour les en distinguer fort aisément. Leur lèvre supérieure est courte et presque droite en avant; leur corselet est fort étroit, allongé el un peu élargi en avant. Leurs élytres sont en ovale allongé. Les deux espèces con- nues jusqu'ici sont du Sénégal et fort rares dans les collections. VERTAGE DE Buquer. V’ertagus Buqueti, Dej. Il est d’un vert bronzé, un peu bleuâtre sur la tête et sur la dernière moitié des élytres ; ses paltes et ses antennes sont noires, mais la base de celles-ci et des cuisses est jaunâtre: chaque élytre est ornée d'une tache carrée, de couleur jaune, placée avant l'extrémité. Taille, quatre à cinq lignes. VERTAGE DE SCHOENHERR. /’ertagus Schoenherri, Dej. Il ne diffère du précédent que par sa couleur qui est entièrement d’un vert bronzé assez clair en dessus. Le reste est coloré comme le Vertage de Buquet. VERTÉBRALINE. fertebralina. mozr. Genre de Cé- phalopodes microscopiques, créé par d'Orbigny,el dont la coquille ne diffère que fort peu de celle des Spiro- lines; elle commence comme elle par un enroulement qui au lieu d'être médian et symétrique, comme dans la plupart des Spirolines, est un peu latéral. Comme la coquille est fort déprimée, Pouverture qui termine Ja dernière loge est étroite, oblongue et plus grande pro- portionnellement que dans la Spiroline; la légère obli- quité de la spire, la forme et la grandeur de l'ouverture sont les deux caractères qui séparent la Vertébraline des Spirolines. Les caractères du genre sant exprimés de la manière suivante : coquille déprimée, enroulée un peu latéralement, se projetant en ligne droite à un certain âge; ouverture en fente, occupant toute la par- tie supérieure de la dernière loge. VERTÉBRALINE STRIÉE. V’ertebralina striata, d'Orb., Mém. sur les Céphal., Ann. des Scienc. natur., { VIr, page 253; ibid., Mod. de Céphal., 4e livr., no 81; Sol- dani, L. 1, p. 76, tab. 67, fig, uu, xx, yy, zz. Cetle espèce fort petite a les loges fortement indiquées et striées dans leur longueur; elle vit dans la Méditer- ranée, la mer Rouge et la mer du Sud, à Rawack. VERTEBRARIA. por. Le genre proposé sous ce nom par Rousseau, dans la famille des Algues et la tribu des Lémanées, n’a point été adopté; on l’a réuni au genre Lemanea, de Bory, dont il ne diffère pas essentielle- ment. VERTEBRATA. Bor. Genre de la famille des Algues, proposé par Gray (Brit. plant. 1, 558) el réuni au genre Polysiphonia, de Greville. VERTÈBRES. Z00L. /’. SQUELETTE. VERTÉBRES. z0oL. L'une des grandes divisions du Règne Animal, comprenantles Mammifères, les Oiseaux, les Reptiles et les Poissons. 7”. ces mots el ANIMAL. 658 VÉR VERTEX. z00L. C’est le sommet de la tête. VERTICILLARIA. BoT. (Ruiz et Pavon.) Synonyme de Chloromyron. VERTICILLE. BorT. Réunion de feuilles ou de fleurs disposées en anneau autour d'un axe. De là le nom de feuilles et de fleurs verticillées. Cependant ce terme dont se sont servis les auteurs pour désigner l’inflo- rescence d’un grand nombre de plantes ne paraîl pas très-exact; dans Îles Labiées, par exemple, les fleurs n’ont que l’apparence de verticilles et sont réellement aggrégées, fasciculées el cymoso-verticilliformes. Si le mot de verticille est encore conservé pour désigner une forme particulière de fleurs, ce n’est point parce qu’effectivement il en exprime une, mais seulement pour ne point abandonner un terme admis par Linné et par beaucoup de ses successeurs; car on le réduirail très-facilement aux différentes formes d'inflorescences admises par les botanistes modernes. VERTICILLÉ, LÉE. BOT. /”. VERTICILLE. VERTICILLITE. poLyr. Defrance a proposé ce nom pour un genre de Polypiers fossiles, qui offre les carac- tères suivants : il est dendroïde, subfasciculé, à peu près cylindrique, tronqué à ses deux extrémités; son centre présente un axe annelé régulièrement, don- nant naissance à des expansions circulaires dont le bord libre se renverse el s'appuie sur celui qui est placé immédiatement au-dessous. Sur leur surface sont de petits points enfoncés, semés irrégulièrement. L’es- pèce unique composant ce genre a élé trouvée à Nhou, département de la Manche; Defrance la nomme V’erti- cillites crelaceus. VERTICILLIUM. 8oT. Genre de Champignons muscé- dinés, de la tribu des Botrylidées, très-voisin de l’A4cre- monium, dontilne diffère que par ses filaments droits. IL est ainsi caractérisé : filaments droits, rameux, rap- prochés par touffes; rameaux verticillés; sporidies globuleuses, solitaires à l'extrémité des rameaux. On en connail deux espèces, placées par Persoon parmi les Botrytis, sous les noms de Botrylis tenera et ca- pilata. Elles croissent sur les bois morts. VERTICORDIA. Bot. Genre de la famille des Myrta- eées, élabli par le professeur De Candolle qui le carac- {érise de la manière suivante : fleur entourée, avant son épanouissement, de deux braclées libres ou soudées entre elles en forme d’involucre; calice à cinq lobes découpés chacun en cinq ou septlobules; corolle à cinq pétales; vingt élamines, dont dix stériles liguliformes, dix allernes fertiles, égales entre elles; style filiforme, saillant ; stigmate barbu el plumeux; ovaire unilocu- laire, renfermant cinq à six ovules dressés et fixés au centre; fruit à une seule graine globuleuse. VERTICORDIE DE BROWN. l’e’ticordia Brownii, DC.; Chamælocium Brownii, Desfontaines, Mém. du Mus., 5, p. 45 et 272, L. 4 et 19. C'est un arbrisseau origi- naire de la Nouvelle-Hollande, à feuilles opposées, linéaires, presque triquètres. Les fleurs sont pédiculées, disposées en corymbes terminaux. VERTIGO. moLc. (Müller.) #7. MAILLOT. VERULAMIA. Bor. Le genre de Rubiacées décrit par Poire (Encycl., 8, p. 545), sous ce nom, est le Baconia de De Candolle, 7. BAGONIE. VES VÉRUTINE. Verutina. or. Le Centaurea Veru- tum, L., est devenu le type d’un genre établi par H. Cassini, qui l’a placé dans la tribu des Centauriées, et dans la sous-section des Calcitrapées. Il se distingue des autres genres de la même section par la structure des appendices de son involucre. Celui-ci est ovoïde, composé de folioles régulièrement imbriquées, appli- quées elcoriaces;les intermédiaires ovales, surmontées derrière le sommet d’un appendice bien distinct, extré- mement droit, étalé, en forme d’épine, simple à sa base, muni de deux à quatre épines latérales, situées vers le milieu de sa longueur. Le Verutina hetero- phytla, H. Cass., est une plante herbacée, à tige dres- sée, ailée, à feuilles allernes, étalées, oblongues-lan- céolées, les inférieures décurrentes, à fleurs jaunes, grandes et solitaires au sommet de la tige et des ra- meaux. Cette plante, originaire du Levant, est cullivée au Jardin du Roi, à Paris. VERUTUM. por. Persoon (Ænchir. Bot., vol. 2, p. 488) a établi sous ce nom une section du genre Cen- taurea, où il a placé le C. salmantica, mais non le C. Verulum de Linné, comme on pourrail naturelle- ment le croire. Celle-ci est le type du genre ’erutina de Cassini. VERVEINE. V’erbena. Bot. Genre de la famille des Verbénacées, Didynamie Angiospermie, L., offrant les caractères suivants : calice tubuleux, à cinq dents, dont une un peu plus courte que les autres; corolle infundibuliforme, courbée, ayant le limbe plan, par- tagé en cinq segments irréguliers; quatre élamines didynames, à filets courts, portant de petites anthères non saillantes; ovaire supère, lélragone, portant un style simple, filiforme, terminé latéralement par un sligmate oblus; drupe sec, divisible en quatre akènes, à loges monospermes. Le genre Ferbena de Linné a été démembré par les auteurs qui ont établi plusieurs genres nouveaux, dont les uns sont admis, les autres rejetés. Ainsi le Lippia où Zapania a pour type le l’erbena nodiflora, L.; le Priva, d'Adanson, dont le Bluiria, de Gærtner, n’est qu’un synonyme, est formé aux dépens de quelques anciens f’erbena; le Siachy- tarpheta, de Vahl, malgré la diversité de son port, a été réuni par A. Saint-Hilaire aux f’erbena, etc. Les Verveines sont nombreuses; car, même en éliminant les espèces qui constituent les genres que l’on vient de ciler, on en compte plus de cinquante, dont la ma- jeure partie croît dans les contrées chaudes de l'Amé- rique. C'est surtout dans le Pérou et le Mexique que ces espèces sontabondantes.Il n’y en a que deux en Europe. VERVEINE OFFICINALE. /’erbena ofjicinalis, L,; Bul- liard, Herb. de la France, tab. 215. C’est une plante herbacée, à racine fibreuse, vivace, à Lige effilée, très- rameuse, haute d’un à deux pieds, garnie de feuilles ovales-oblongues, les supérieures incisées-pinnatifides. Les fleurs sont petites, blanches, rosées ou violâtres, disposées en longs épis filiformes aux extrémités de la tige et de ses ramificalions. Cette plante croît abon- damment sur les bords des chemins de Loute l’Europe. VERVET. ma. Espèce du genre Guenon. . ce mot. VESCE. J'icia. Bot. Genre de la famille des Légu- mineuses, type de la tribu des Viciées, de De Candolle, VES appartenant à la Diadelphie Décandrie du Système sexuel, et offrant les caractères suivants : calice tubu- leux, quinquéfide ou quinquédenté, les deux dents su- périeures plus courtes; corolle papilionacée, ayant l’étendard ovale, échancré, rabattu sur les côtés, les ailes droites, oblongues, plus courtes que l’étendard, mais plus longues que la carène qui est onguiculée et bipartie; dix étamines diadelphes ; style filiforme, con- stituant presque un angle droit; ovaire velu supé- rieurement et en dessous, près du sommet; gousse oblongue, uniloculaire, polysperme; graines arron- dies, munies d’un hile latéral, ovale ou linéaire. On a distrait de ce genre le 7’icia Faba de Linné, pour en former le genre Faba qui a été généralement admis. V. FÈève. Les Vesces sont des plantes herbacées, le plus souvent grimpantes, s’attachant aux plantes voisines, au moyen des vrilles rameuses, qui terminent(le péliole commun de leurs feuilles. Celles-ci sont pinnées, à plu- sieurs paires de folioles, munies de stipules sagittées. On connait un nombre très-considérable d'espèces de Vesces, qui croissent pour la plupart en Europe ou dans l’ancien continent. Quelques-unes seulement ont été trouvées en Amérique. VESCE CULTIVÉE. V’icia sativa, L. Ses liges sont droiles, hautes d’un à deux pieds, garnies de feuilles composées de huit à douze folioles tronquées ou échan- | crées, avec une pelite pointe dans l’échancrure. Les sti- pules sont dentées, maculées de noir; les fleurs sont d’un pourpre violet, quelquefois blanches, grandes, presque sessiles, solitaires ou réunies au nombre de deux à trois dans les aisselles des feuilles. Cette plante est cultivée comme fourrage dans la plus grande partie de Europe. VÉSICAIRE. l’esicaria. Bor. Genre de. la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse, ainsi ca- ractérisé : calice connivent; pétales onguiculés, dont le limbe est obtus ou légèrement échancré; étamines libres, quelques-unes souvent dentelées; silicule glo- buleuse, renflée, non bordée, déhiscente, apiculée par lestyle,à valves membraneuses très-convexes, à cloison membraneuse; de quatre à six graines danschaqueloge, ordinairement munies d’un rebord; cotylédons accom- bants. Ge genre fut établi primilivement par Tourne- fort, mais Linné le réunit à lA/yssum, Lamarck et tous les auteurs modernes l'ont rétabli, en y admettant plusieurs espèces qui varient singulièrement dans leurs caractères génériques. Les unes ont le calice à deux bosses, les autres le calice égal; les unes des étamines entières, d'autres des élamines dentées; tantôt des graines bordées, tantôt des graines non bordées; le calice est persistant, quelquefois caduc, etc. Il n’y a que la silicule, renflée el presque globuleuse, qui sem- ble être un caractère constant. VÉSICAIRE UTRICULÉE. V’esicarig utriculata, Lamk, et DC., Flore française; Alyssum utriculatunn, L., plante ligneuse à la base, rameuse, munie de feuilles oblongues, très-entières et glabres, Les fleurs sont jau- nes, semblables à celles de la Giroflée violier. Cette es- pèce croit sur les rochers calcaires du midi de l'Europe. VÉSICANTS. 1NS. /. ÉPISPASTIQUES. VESICASTRUM. Bor. L'une des sections du genre Trifoliuwm, de la famille des Légumineuses, VES 659 VÉSICULAIRES (GLANDES). Ÿ. GLANDES. VÉSICULARIA. 1NT. (Schrank.) Synonyme de Cœnu- reus. V. CÉNURE. VESICULARIUS. BoT. (Roussel.) Synonyme de Fucus. V, ce mot. VÉSICULEUX. Znflata. 1xs. Latreille a donné ce nom à une tribu d’Insectes de Pordre des Diptères el de Ja famille des Tanistomes; leur caractère principal était tiré du gonflement de l'abdomen et de la pelilesse des ailes. Cette tribu comprend les genres Panops, Cyrte, Astomelle, Acrocère et Ogcode. VÉSITARSES. iNs. (Duméril.) Famille d'insectes Hé- miptères, qui correspond à celle des Tripsides. 7, ce mot. VESLINGIA. 8oT. (Heister.) #. AtZ00N. VESPA. 1Ns. V7. GUÈPE. VESPÈRE. Vesperus. ins. Coléoptères Létramères ; genre de la famille des Longicornes, tribu des Leplu- riens, établi par Dejean, aux dépens des Stenocorus, de Fabricius. Caractères : antennes filiformes, glabres, un peu écartées à leur insertion, plus longues que le corps dans les mâles et plus courtes dans les femelles, ayant leur premier article un peu plus renflé à l'extré- mité, presque en cône renversé, le second fort court, les suivants un peu déprimés et presque coniques ; tête grosse, prolongée en arrière, en forme de cou; mandi- bules courtes, arquées et pointues à leur extrémité; palpes maxillaires guère plus longues que les labiales, ayant leur dernier article renflé et en forme de triangle renversé; corselel un peu rétréci antérieurement, avec ses côtés mutiques; corps de consistance molle; élytres linéaires, arrondies el mutiques à leur extrémité, de la longueur de Pabdomen dans les mâles, plus courtes que l'abdomen et béantes à leur extrémité dans les femelles; pattes assez longues; dernier article des tarses droit et allongé, VESPÈRE RETENTISSANT. V’esperus s{repens, Dejean; Stenocorus slrepeus, Fab. Son corps est d’un brun ferrugineux; sa Lête el son corselel sont finement ponc- tués, d'un roux-ferrugineux vif; ses antennes sont rousses; ses mandibules noires; l’écusson est brun; les élytres sont d’un jaune Lestacé clair, très-pointillées, ayant quelques lignes longitudinales élevées, très-peu apparentes ; le dessous du corps el les palles sont en- tièrement d'un jaune roussàtre, uniforme. Taille, dix lignes. Du midi de l'Europe. VESPERTILION. ’espertilio. mAu. Genre des Mam- mifères de la famille des Carnassiers, institué par Linné, mais considérablement modifié par les zoologistes, à cause des nombreux accroissements qu'a reçus ce genre presque dès le moment de sa formation. Tel qu’il a été caractérisé en dernier lieu par le protesseur Geoffroy-Saint-Hilaire, on reconnait assez facilement les véritables espèces de Vespertilions en ce que leur système dentaire offre quatre inçisives en haut, six en bas ; deux canines en haut, deux en bas; huit molaires en haut, dix en bas. Leur museau est très-simple; leurs oreilles sont ordinairement séparées, quelques espèces seulement les ont réunies par leur base; l’oreillon est interne; la queue est longue, entièrement enveloppée par la membrane interfémorale; cette membrane qui 640 VES s'étend en forme d’aile est large et’étendue; la tête est poilue, allongée ; les lèvres sont simples; la langue est courte; ils n’ont qu'une seule phalange à l’index. Plu- sieurs Vespertilions n’ont que deux dents incisives, et les espèces de ce genre nombreux sont disséminées dans toutes les parties du monde; leur pelage est géné- ralement gris, et leur taille peu prononcée. VESPERTILION ADVERSE. V’espertilio alversus, Horsf. Museau large; tête forte et élevée ; oreilles droites, ob- tuses, à oreillon linéaire; pelage d’un fauve brillant en dessus, gris-blanchâtre en dessous. Longueur, trois pouces trois lignes ; envergure, dix pouces. De Java. VESPERTILION AUX AILES BLEUES. /’espertilio cyanop- terus, Raffin. Oreilles plus longues que la têle et mu- nies d’un oreillon; pelage gris foncé en dessus, et gris bleuâtre en dessous ; doigts noirs et membranes grises bleuâtres. Il habite les États-Unis. VESPERTILION D'AMÉRIQUE. /’espertilio noveboracen- sis, Penn.; Alalapha Americana, Raffin. Oreilles courtes et larges, arrondies ; queue comprise en entier dans la membrane interfémorale ; une tache blanche à la naissance des ailes ; poils doux et bruns en dessus, plus pâles sur le ventre. Il habile l'État de New-York. VESPERTILION ARQUÉ. /’espertilio arcuatus, Say. Les oreilles sont un peu plus courtes que la tête : elles pré- sentent deux petites échancrures obtuses à leur bord postérieur ; l'oreillon est arqué et oblus à sa pointe; la membrane interfémorale est nue. 11 habite les Etats de l’ouest, dans l'Amérique septentrionale. VESPERTILION DE BECHSTEIN. l’espertilio Bechsteinii, Leisler. Celle espèce a les oreilles arrondies à l’extré- mité, plus longues que la têle ; un oreillon falciforme, un peu courbé en dehors, vers la pointe; le dessus du corps est d’un gris roux, tandis que le dessous est blanc. Cette espèce se tient dans les arbres et jamais dans les murailles; on la trouve en Allemagne et sur- tout en Weltéravie. VESPERTILION DE BÉLANGER. /’espertilio Belangerii, Geoffr. Tête, corps el haut des bras d’un fauve brun où d’un fauve verdâtre; parties inférieures d’un brun marron clair; membranes alaires et interfémorales brunâtres ; oreilles petites, triangulaires et (rès-écar- tées l’une de l’autre, leur bord supérieur est convexe, l'inférieur est un peu replié sur lui-même et échancré; oreillons étroits et allongés; envergure, un pied. De la côte de Coromandel. VESPERTILION BLONDIN. /’espertilio subflavus,F.Cuvy. Oreille échancrée ; oreillon semi-cordé; pelage d’un blond grisätre clair et ondulé en dessus, d’un blanc jaunâtre en dessous; des moustaches aux côtés de la lèvre. Longueur, dix-huit lignes ; envergure, sept pou- ces. Amérique septentrionale. VESPERTILION DU BRÉSIL. Vespertilio Brasiliensis, Desm. Les oreilles sont médiocres, de forme allongée; les membranes sont étroites et noires; le pelage est très-doux et soyeux, d’un brun obseur, lavé de mar- ron. Il a été découvert au Brésil par Auguste Saint- Hilaire. VESPERTILION DE Brooks. l’espertilio Brooksianus ; Celæno Brooksiana, Leach. Il a Le dos ferrugineux, le ventre et les épaules d’un jaunâtre ferrugineux; ses VES oreilles sont pointues, avec le bord antérieur arrondi et le postérieur droit; toutes ses membranes sont noires. VESPERTILION DE BUENOS-AYRES. V’espertilio Bona- riensis, Less. el Garn. Les oreilles courtes el ovalaires; les membranes sont de couleur rouge-noirâtre; l’in- terfémorale est très-velue en dessus, nue en dessous ; les poils du dos sont jaunes, pruineux, ceux du mu- seau sont fauves, et ceux du ventre d'un jaune brun. Elle habite la Plata, et notamment les environs de Buenos-Ayres. VESPERTILION bu Cap. J’espertilio Capensis, Smith. Oreilles aiguës à leur somme, avec leur bord entier; oreillon linéaire, un peu falciforme; Lêle courte; lempes el museau nus. Pelage d’un fauve jaunâtre en dessus, jaune-blance en dessous. Longueur, vingt el une lignes; envergure, neuf pouces. VESPERTILION DE LA CAROLINE. V’espertilio Caroli- nensis, Geoff. Oreilles oblongues, de la longueur de la tête, en partie velues, à oreillon en demi-cœur; le pelage est brun-marron en dessus, jaune en dessous. Il ha- bite la Caroline du Sud, près de Charlestown. VESPERTILION CHIEN. V’espertilio Caninus, Wied. Oreilles coniques ; oreillon court, aigu à la base, muni d’un appendice ample et long de plus de six lignes; mâchoire supérieure saillante, un peu retroussée; chan- frein fendu ; pelage d’un fauve noirâtre. Longueur du corps, deux pouces; de la queue, qui est enveloppée dans la membrane, huit lignes ; envergure, dix pouces et demi. Du Brésil. VESPERTILION À COLLIER. V’espertilio collaris, Meisn. Oreilles lancéolées, acuminées, à oreillon en fer de lance; têle fauve; face très-velue; collier d’un jaune blanchâtre ; dos d’un jaune fauve; dessous du corps cendré. Longueur, deux pouces et demi; envergure, sept pouces. Il habite les montagnes des Alpes. VESPERTILION DE COROMANDEL. l’espertilio Coroman- delicus, F. Cuv. Oreilles échancrées ; oreillon en cou- {eau ; corps d’un brun jaunâtre et grisâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Longueur, seize lignes; enver- gure, six pouces et demi. VESPERTILION CRECKS. V’espertilio Crecks, F. Cuv. Oreille échancrée; orcillon en couteau; pelage d’un brun jaunâtre en dessus, d’un gris sale en dessous; côtés et dessous du museau garnis de moustaches. Lon- gueur, deux pouces; envergure, neuf pouces. De la Géorgie. VESPERTILION DE Cuvier. /’espertilio Cuvieri; Ællo Cuvieri, Leach. Sa couleur est le brun ferrugineux; ses ailes sont d’un brun obseur; ses oreilles sont comme tronquées au bout. VESPERTILION DASYCNÈME. /’espertilio Dasycneme, Boié. Pelage fauve; membrane interfémorale, doigts, piedset articulations brachiales parsemés de longs poils blanchâtres. Longueur du corps, deux pouces dix lignes; envergure, huit pouces deux lignes. La femelle a un tiers de plus. Allemagne, VESPERTILION DE DaUBENTON. ’espertilio Daubento- nii, Leisler. Ses oreilles sont pelites, presque ovales, et légèrement échancrées en leur bord externe ; elles sont presque nues, et largement repliées en leur bord in- VES ‘ terne; les oreillons sont très-petits, lancéolés et minces; le pelage est d’un gris roux en dessus, blanchâtre en dessous. Celte espèce vole près de terre et à effleurer l’eau; elle est commune en Wéléravie, et se trouve aussi dans le midi de l’Allemagne. VESPERTILION DISCOLORE. ’espertilio discolor, Natte- rer. Il a le front très-velu, le museau large et renflé, les oreilles courtes, ovalaires et recourbées en dehors, avec un lobe saillant en dedans et des oreillons pres- que aussi larges en baut qu’en bas et nus; le corps est brun en dessus, avec la pointe des poils blanche; le dessous est d’un blanc sale. Allemagne. VESPERTILION A Dos NoIR. /’espertilio melanotus, Raffin. Les oreilles sont arrondies et à oreillon; son pelage est noirâtre en dessus et blanchâtre en dessous; les membranes sont d’un gris foncé, avec les doigts noirs. Il habite les États-Unis. VESPERTILION DE DUTERTRE. F’espertilio Dutertreus, Gervais. Celle espèce a sept dents seulement de chaque côté, à la mâchoire supérieure et neuf à l’inférieure (molaires 4/5 à chacune). Son oreillon est cultriforme el sa queue libre dans une petite partie de la pointe. Envergure, onze pouces. De l’île de Cuba. VESPERTILION ÉCHANCRÉ. /’espertilio emarginalus, Geoff. Cette Chauve-Souris a les oreilles oblongues, de la longueur de la tête, échancrées en leur bord extérieur; l’oreillon est subulé; le pelage est gris- roussâtre en dessus, cendré en dessous. Elle vit dans les souterrains,etestassez rare en Angleterre el en France. VESPERTILION ÉPAIS. l’espertilio crassus, F. Cuv. Oreille obtuse; oreillon en couteau ; pelage supérieur d’un brun marron, avec l'extrémité des poils grisätre, l'inférieur d’un blond fauve. Des moustaches sur les côtés et le dessous du museau. Longueur, deux pouces; envergure, huit pouces et demi. VESPERTILION ÉPERONNÉ. V’espertilio calcaratus, Raffin. Cette espèce a une sorte d’éperon à la partie interne de la première phalange; pelage d'un brun noi- râtre en dessus, fauve foncé en dessous; ailes noires, avec les doigts roses, les pieds de derrière noirs. Elle habite les États-Unis. VESPERTILION A FACE NOIRE. /’espertilio phaiops, Raffin. Pelage d’un brun bai obseur en dessus, plus pâle en dessous; face, oreilles el membranes alaires noirâtres. Des États-Unis. VESPERTILION FERRUGINEUX. ’espertilio ferrugineus, Brehm. Oreilles courtes et réniformes; pelage court et d’un roux brunâtre; ailes étroites. Envergure, quinze pouces et demi. Allemagne. VESPERTILION DE FRÉDERIC. ’esperlilio Frederict, F. Cuv. Tout son corps est d’un brun fauve, avec les membranes d’un brun noirâtre. Longueur, jusqu’à l’ori- gine de la queue, deux pouces deux lignes; envergure, neuf pouces. De Java. VESPERTILION DE GÉORGIE. ’espertilio Georgianus, F. Cuv. Oreille échancrée ; oreillon en alène; pelage varié de noir et de blond-jaunâtre en dessus, gris, mé- langé de noir en dessous. Des moustaches à la mâchoire inférieure. Longueur, dix-huit lignes; envergure, sept pouces. États-Unis. VESPERTILION GRACIEUX. /’espertlilio lepidus, Ger- VES 641 vais. Cette espèce est remarquable par sa petite taille, par ses dents qui sont au nombre de2/5 incisives, 1/1 ca- nines, 6/6 molaires de chaque côté, affectant une dispo- sition assez particulière, et par son oreillon pour ainsi dire cupuliforme. Envergure, six pouces et demi. De l'ile de Cuba. VESPERTILION GRANDE SÉROTINE. /’esperlilio maxi- mus, Desm., p. 218; f’espertilio nasutus, Shaw. Les oreilles sont ovales et plus courtes que la têle ; loreil- lon est subulé ; le museau est long el pointu, le pelage est d’un brun marron en dessus, d’un jaune clair sur les flancs, et d’un bfanc sale sur le ventre. Il habite la Guiane. VESPERTILION GRIFFON. /’espertilio Gryphus, F.Cuy. Oreilles échancrées; oreillons en couteau ; pelage d’un blond jaunâtre en dessus, gris en dessous ; membrane interfémorale d'un noir violâtre; mâchoire inférieure garnie de moustaches, Longueur, vingt el une lignes; envergure, huit pouces. Amérique septentrionale. VESPERTILION D'HARDWICKE. V’espertilio Hardwic- kii, Horsf. Face déprimée; oreilles larges, à lobe ar- rondi; oreillon lancéolé, dressé, allongé; pelage long et soyeux, fauve pâle en dessus, blanchâtre en des- sous; membrane sillonnée. Longueur, trois pouces; envergure, onze pouces. Java. VESPERTILION DE L'ÎLE BoURBON. V’espertilio Borbo- nicus, Geoff. Oreilles ovales, triangulaires, de moilié plus courtes que la tête; l’oreillon est long, en demi- cœur; le pelage est roux en dessus, blanchâtre en dessous. VESPERTILION I1MBRIQUÉ, Vespertlilio tmbricalus, Horsf. Tête et museau extrêmement courts; oreilles larges et obtuses; oreillon court et en demi-lune ; pe- lage d’un brun luisant, à reflet fauve; poils du front se dressant pour cacher la base des oreilles. Longueur, trois pouces; envergure, dix pouces. De Java. Son nom vient de la manière dont sont disposées les veines qui sillonnent transversalement la membrane inlerfémo- rale. VESPERTILION INORDINAIRE. V’espertilio tralatitius, Horsf. Têle cunéiforme; oreilles larges, planes, obtuses en leurs bords, à oreillon court, linéaire, droit et ob- tus. Pelage fuligineux en dessus, blanchâtre en des- sous; membrane inlterfémorale légèrement ponctuée. Longueur du corps, trois pouces; envergure, dix pouces. De Java. VESPERTILION JAVANAIS. V’espertilio javanus,F.Cuv. Il a les oreilles échancrées et les oreillons en couteau, le corps d’un brun uniforme en dessus et blanchâtre en dessous : les poils n’ont ces couleurs qu’à leur pointe; ils sont noirs dans le reste de leur longueur. Taille, seize lignes; envergure, sept pouces. VESPERTILION KiRIVOULA. V’espertilio pictus, L.; le Muscardin volant, Daub.Ila les oreilles plus courtes que la tête, ovales, plus larges que hautes; l'oreillon est subulé ; le pelage affecte la couleur rousse passant au jaune vif sur le dos, et au jaune terne sur le ventre; des raies d’un jaune citronle long des doigts, aux ailes; les membranes de celles-ci sont d’un brun marron. Séba a mentionné cette espèce à Ternate, Ceylan est sa pa- trie : on l’y nomme Æirivoula. 642 VES VEsPERTILION DE KunL. Vespertilio Kuhlii, Nalt. Les oreilles sont très-simples, presque triangulaires, àoreil- lons larges et arqués en dedans:;le pelage est d’un brun rouge en dessus, passant au fauve en dessous, sans au- cune trace de blanc; la moitié supérieure de la face interne de la membrane interfémorale est très-velue. Celte espèce a élé trouvée à Trieste. VESPERTILION LÉGER. V’espertilio levis, Isid. Geoff. Cette espèce a les oreilles longues; la queue aussi longue que le corps ; quelques poils sur la membrane interfé- morale; la face en partie nue, et les mêmes teintes que l'espèce précédente. Du Brésil. VESPERTILION DE LEISLER. f’espertilio Lesleri, Kubhl; Vespertilio Dasycarpos, Leisler. Il à les oreilles cour- tes, avec un oreillon lerminé par une portion ar- rondie; les poils sont longs, marron à la pointe et d'un brun foncé à la base; le long des bras la mem- brane est très-velne; la queue dépasse à peine par la pointe l’interfémorale. Il habite l'Allemagne. VESPERTILION AU LONG NEZ. l’espertilio Naso, prince Max. Wied. Celle espèce est très-remarquable par son long nez, prolongé presque comme une trompe, et s’a- vançant d’une ligne au-dessus de la mâchoire supé- rieure; les oreilles sont pelites et très-pointues; le pelage est jaune foncé, gris-brun en dessus, et gris- jaunâtre en dessous. Elle habite les arbres, au Brésil. VESPERTILION MALAIS. l’espertilio malayanus,F.Cu- vier. Parties supérieures du corps d’un fauve clair, les inférieures un peu blanchâtres; membranes d’un brun elair; côtés du museau garnis de moustaches. Longueur du corps jusqu’à l’origine de la queue, dix-sept lignes. Envergure, huit pouces. De l'ile de Java. VESPERTILION MARGINÉ. Vespertilio marginatus, Cretzchmar. Rupp. Zool., pl. 29. Pelage d’un brun noir en dessus, d'un cendré rougeâtre en dessous; une bor- dure jaune sur les extrémités supérieures et inférieures de la membrane interfémorale. Longueur, seize lignes; envergure, sept pouces. De l'Arabie. VESPERTILION DE MAXIMILIEN. V’espertilio Maximi- liani, Fisher. Oreilles obtuses; oreillon court et oblus; museau pointu; pelage d’un brun rougeâtre. Longueur, deux pouces trois lignes; envergure, onze pouces trois lignes. Du Brésil. VESPERTILION Moine. l’espertilio Monachus, Raffn. Oreilles petites et cachées dans de longs poils, d’un fauve-rouge foncé en dessus, fauves en dessous; pattes de derrière noires; les membranes des ailes d’un gris foncé; doigts ainsi que le nez de couleur rose. Il habite les États-Unis. VESPERTILION A MOUSTACHES. V’esperlilio mystact- nus, Leisl., Kuhl. Les oreilles sont assez grandes, ar- rondies en haut, repliées et échancrées en leur bord extérieur; les oreillons sont lancéolés; deux sortes de petites moustaches, formées de poils fins, occupent le rebord de la lèvre supérieure; le corps est de couleur brun-marron en dessus; la femelle à le pelage plus clair. Il habite l'Allemagne, où il est rare. VESPERTILION MuriN. Vesperlilio Murinus, L.; la Chauve-Souris, Buff. Cetle espèce a les oreilles ovales, de la longueur de la tête; les oreillons falciformes ; le pelage des adultes est d’un brun roussâtre en dessus, VES gris blanc en dessous; le pelage des jeunes est d’un gris cendré. Elle est commune en Europe; on la suppose exister en Asie, et même aux terres Australes. Elle se tient dans les vieux châleaux, les clochers, etc. VESPERTILION DE NATTERER. /’espertilio Natterert, Kubl. Les oreilles sont ovales, assez larges, un peu plus longues que la tête; l’oreillon est lancéolé et atta- ché sur une protubérance de la conque; le pelage est d’un gris fauve en dessus, blanc en dessous; les mem- branes sont d’un gris enfumé; l’interfémorale est fes- tonnée. Il habite l'Allemagne. VESPERTILION DE NiGririe. V’esperlilio Nigriliæ, Gmel., Geoff.; la Marmote volante, Daub. Les oreilles sont ovales, triangulaires, {rès-courles, du tiers de la longueur de la tête; oreillon long et terminé en pointe; pelage d'un brun fauve en dessus, d’un fauve cendré en dessous. Découvert au Sénégal par Adanson. VESPERTILION NOCTULE. l’espertilio Noctula, Erxl., L.; la Noctule de Daubenton; la Sérotine de Geoffroy; Vespertilio Proterus, Kuhl. Les oreilles sont ovales, triangulaires, avec des oreillons arqués; la têté est large el arrondie; les poils sont courts el lisses, d’une seule couleur fauve; les membranes sont obscures. Cetle espèce voie dès Ja chute du jour. Elle habite toute l'Europe, et sent le muse. VESPERTILION NoCTuLINE. Vespertilio Noctuliuus, Geoff. Dessus de la tête et du corps d’un fauve rous- sètre, le dessous d’un fauve très-elair; oreilles trian- gulaires, à bords arrondis; oreillons étroits et allongés. Longueur, deux pouces; envergure, huit pouces six lignes. Du Bengale. VESPERTILION NOIRATRE./’espertilio nigricans, Wied. Oreilles médiocres, échancrées à leur bord; orcillon sublinéaire; museau court, séparé par un sillon; pelage d’un brun fuligineux. Longueur, trois pouces neuf lignes ; envergure, huit pouces huit lignes. Du Brésil. VESPERTILION D'OKEN. ’espertilio Okenti, Brehm. Oreilles petites ; pelage formé de poils doux el minces, d’un noir brun en dessus, d’un gris terreux en dessous; queue dépassant de trois lignes la membrane interfé- morale. Envergure, seize pouces. Allemagne. VESPERTILION PIPISTRELLE. ’espertilio Pipistrellus, L., Gmel.; la Pipistrelle, Buff. Les oreilles sont pres- que droiles, arrondies à l'extrémité; les poils du dos sont longs, brun-noirâtre, passant au brun -fauve sous le ventre, Geoffroy en a trouvé une variété en Égypte, dans les catacombes. L'espèce commune est d'Europe. VESPERTILION POLYTHRICE. Vespertilio Polythrix, Isid. Geoff. Celle Chauve-Souris a des oreilles petites, plus longues que larges, échancrées à leur bord exté- rieur; Ja face velue; la membrane interfémorale légè- rement poilue; le pelage d'un marron tirant sur le grisâtre. Elle habite les provinces de Rio Grande et des Mines, au Brésil, VESPERTILION POUDRÉ. V’espertilio albescens, Geoff. C’est la douzième Chauve-Souris de d'Azara; elle a le pelage presque noir, piqueté de blanc en dessus, et à teinte sombre en dessous. Elle habile le Paraguay. VESPERTILION PRUINEUX. /’espertilio pruinosus,Say. Oreilles plus courtes que la tête; oreillons arqués, très- VES obtus à la pointe; pelage d’un brun noirâtre sur le dos, piqueté de blanc, ferrugineux foncé vers le bas du dos, blanc-jaunâtre terne sous la gorge. Il habite la Pensyl- yanie. VESPERTILION PyGméE. l’espertilio Pygmeus, Leach. Cette espèce, la plus petite des Chauves-Souris connues, est d'un brun foncé, passant au gris inférieurement. Oreilles plus courtes que la tête. à oreillon simple el linéaire; queue longue, nue au sommet, dépassant lé- gèrement la membrane interfémorale. Très-commune dans la forêt de Darimoor en Angleterre. VESPERTILION A QUEUE VELUE. /’espertilio lasiurus, L. Les oreilles sont ovales et plus courtes que la tête; l’oreillon est droit et en demi-cœur; le pelage est varié de gris-jaunâtre et de roux vif. Il habite les États-Unis. VESPERTILION ROUGE. Z’espertilio ruber, Geoffroy; Chauve-Souris, d’Azara. Oreilles très-aiguës; oreillons étroits et linéaires; poil court, de couleur cannelle en dessus, de couleur fauve en dessous. Il habite le Paraguay. VESPERTILION ROUSSATRE. /’esperlilio rufescens, Brehm. Oreilles courtes, réniformes; dessus du corps gris-roussâtre, le dessous gris; ailes fort étroites; queue dépassantla membrane interfémorale. Envergure,seize pouces. Allemagne. VESPERTILION DE SAINT-HILAIRE. Vespertilio Hilarii, Isid. Geoff. Cette espèce est voisine du Vespertilion du Brésil ; elle à les oreilles peliles, presque aussi larges que longues; sa membrane interfémorale est nue; son pelage est doux et soyeux, variant du brun-noiràtre au brun-marron en dessus, et du grisètre au brun-roux en dessous. Elle habite la province des Missions, au Brésil. VESPERTILION DE SAULNIER. /’espertilio Sulnarit, F. Cuvier. Oreille échancrée ; oreillon en couteau; pe- lage d’un brun marron en dessus, d’un gris blanchâtre en dessous ; les parties nues sont brunes. Longueur, dix-huit lignes; envergure, sept pouces et demi. Des moustaches à la mâchoire inférieure. Amérique septen- trionale. VESPERTILION DE Scninz. /’espertilio Schinzii, Brehm. Oreilles longues de six lignes et plus courtes que la tête; oreillon lancéolé; pelage long et doux, d'un noir fauve en dessus, d’un brun cendré en des- sous; ailes larges. Envergure, dix pouces. Allemagne. VESPERTILION DE SCREIBERS. V’espertilio Screibersit, Natt., Kuhl. Cette Chauve-Souris, découverte dans les montagnes du sud-est du Bannat, a de petites oreilles, plus courtes que la Lêle, el qui sont larges, droites et triangulaires, arrondies aux angles, avee un rebord interne velu; l’oreillon est lancéolé, recourbéen dedans vers la pointe; le pelage est d’un gris cendré, plus pâle en dessous, el souvent mêlé de blanc-jaunâtre. Elle ha- bite les cavernes, VESPERTILION SÉROTINE. V’espertilio serntinus, L., Gmel.; la Sérotine, Daub.et Buff.; la Noctule, Geoffroy. Cette espèce a plusieurs des caractères du V. noctlule; mais elle en diffère par ses oreillons en cœur, par les poils du dos qui sont longs et luisants, de couleur mar- ron vif, plus clair sur les feuilles, et par les membranes des ailes qui sont noires. Elle est commune en France, en Allemagne et dans presque toute l’Europe. VES VESPERTILION DE LA Srcire. V’espertilio Siculæ, Ata- lapha Sicula, Raffin. Pelage roux-brunâtre en dessus, et roux cendré en dessous; oreilles aussi longues que la tête; queue saillante par une pointe obtuse. VESPERTILION DE SPix. l’espertilio Spixii, Fisher, oreilles longues, lancéoltes, élargies à leur base, rou- lées; oreillon entier, lancéolé, allongé; corps grêle, couvert d’un pelage noir; membranes interfémorales bleuâtres; des verrues au menton. Longueur, quatre pouces; envergure, dix pouces. Du Brésil. VESPERTILION SUBMURIN. /’espertilio submurinus, Brehm. Oreilles très-courtes; ailes larges; pelage des parties supérieures d’un brun foncé, tirant au brun- grisâtre; celui des parties inférieures d’un gris blan- châtre; oreilles et membranes d’un gris noirâtre. En- vergure, dix-huit pouces. En Allemagne. VESPERTILION SUBULÉ. ’espertilio subulatus, Say. Les oreilles sont plus longues que larges, el à peu près aussi longues que Ja têle; son pelage est brunâtre à sa base et cendré à son sommet; la membrane interfémo- rale est velue à sa naissance et d’une seule couleur; les poils du ventre sont noirs, et d’un bianc jaunâtre à leur sommet; la queue ne dépasse que peu la mem- brane. Longueur, deux pouces neuf dixièmes; la queue a un pouce un cinquième. Il habite les montagnes ro- cheuses. VESPERTILION DE TEMMINCK. l’espertilio Tem- minchkii, Cretzchmar. Oreilles arrondies, velues en devant. nues en arrière; oreillon foliolé, plus large à son sommet qui est arrondi; pelage d’un fauve cendré en dessus, blanc en dessous ; membrane interfémorale très-villeuse. Longueur, vingt-deux lignes; envergure, sept pouces. Dongola en Afrique. $ VESPERTILION TRÈS-VELU. ’espertilio villosissimus, Geoff.; Chauve-Souris, d’Azara. Les oreilles sont sem- blables à celles d’un Rat, el assez aiguës à leur pointe; l'oreillon est pointu; la membrane interfémorale est velue dans son milieu ; la couleur du corps est le brun pâle. Il habite le Paraguay. VESPERTILION À VENTRE BLANC. ’espertilio leuco- gastre, Wied. Oreilles à bords droits, à-oreillon lan- céolé; museau court; pelage supérieur d’un brun noir, pointillé de jaunâtre en dessus, blanc-grisàlre en des- sous. Longueur, trois pouces; envergure, douze pouces. Brésil. VESPERTILION DE Wien. J’esperlilio Iiedii. Oreilles fort petites; dessus du corps d'un gris brun, le dessous d’un gris clair; ailes médiocrement larges; queue dé- passant de deux lignes la membrane interfémorale. Envergure, quinze pouces. Allemagne. VESPERUS. 1Ns. /. VESPÈRE. VESSE DE LOUP. BorT. 7. LYCOPERDON. VESSIE. zo0L. Poche membraneuse placée sur le trajet des vaisseaux excréteurs de l'urine el destinée à servir de réservoir à ce liquide. Cel organe existe chez tous les Mammifères; les Oiseaux au contraire en sont tous privés, Landis que les Reptiles et les Poissons pré- sentent, sous ce rapport, des différences très-grandes; les uns étant pourvus d'une Vessie plus ou moins dé- veloppée, appelée NATATOIRE; les autres en étant com- plétement privés. Sous l’épine dorsale de la plupart de É S © re ESS D ceux-ci est placé un corps vésiculeux, membraneux, plein d’air, qui se comprime et se dilate, et qui, faisant varier la pesanteur spécifique de l’animal, aide à sa natation, et sert à le faire élever à la surface du liquide, ou lui permet de plonger à une certaine profondeur. La forme de cel organe, quand il existe, est fort va- riée. VESTA. Vesta. 1Ns. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Serricornes, tribu des Lampyrides, institué par Delaporte, qui lui assigne pour caractères : antennes assez longues, composées de onze articles, dont le premier grand, le deuxième très-court, et tous les suivants émettant chacun un rameau comprimé; palpes maxillaires longues, avecle premier article assez court, les deux suivants à peu près égaux, le dernier grand, pointu à l’extrémité, échancré intérieurement ; palpes labiales courtes; tête cachée sous le corselet; celui-ci arrondi en avant, tronqué en arrière, avec les angles postérieurs prolongés ; écusson moyen; élytres grandes, allongées, presque parallèles; pattes un peu comprimées. VESTA DE CHEVROLAT. l’esta Chevrolatii, Aub. Il est noir, avec le corselet et l’écusson rouges; les élytres offrent quelques côtes longitudinales; dessous du pro- thorax rougeâtre; dernier segment de l’abdomenjaune; pattes noires, avec le dessous des cuisses d’un jaune rouge; crochets des tarses bruns. De Java. VESTIE. f’estia. BoT. Genre de la famille des Sola- nées, élabli par Willdenow, qui le caractérise de la ma- nière suivante : calice campanulé, régulier, à cinq dents persistantes, à estivalion valvaire ; corolle {ubu- leuse, régulière, dont le timbe est partagé en cinq di- visions égales, à estivation conduplicative; organes sexuels exerts; filaments libres à partir du milieu du tube, velus en dessous du point d'insertion, gla- bres en dessus, courhés avant l'épanouissement; an- thèresovales, versatiles,longitudinalement déhiscentes; ovaire entouré d’un anneau charnu, glanduleux, à cinq tubercules ; il est biloculaire, et chaque loge ren- ferme un grand nombre d’ovules attachés à un placenta épais et central; capsuie cylindracée, très-obtuse, mar- quée de quatre sillons longitudinaux, opposés en croix, et entourée du calice persistant, à deux loges etbivalve; deux spermaphores opposés l’un à l’autre et demi-glo- buleux. Ce genre, dont on a contesté l'érection, mais que l’on avait mal à propos placé avec le Cantua, au lieu d’être une Polémoniacée, présente d’étroites liai- sons avec le genre Cestrurm, et ne peut en être éloigné. VesTie Lycioine. Vestia Lycioides, Willd.; Peri- phragmus fœlidus, Poeppig. Ses tiges sont glabres, garnies de feuilles sessiles, très-rapprochées, glabres, lancéolées, oblongues, très-entières. Les fleurs sont terminales, supportées par un pédoncule géniculé, muni de deux ou trois fleurs pédicellées, dont le calice est d’un violet noirâtre, la corolle est d’un violet pâle à l’intérieur, violâtre à l'extérieur. Celte plante croît au Chili. VÉSUVIEN. mn. Substance découverte en 1837 dans les mines de Schichinsk, par Ivanof; elle est d’un brun foncé, cristallisée en prismes quadrangulaires; on la trouve dans le Feldspath coloré en vert par la Chlorile. VIB Son analyse a donné : Silice, 59,67 ; Chaux, 33,38: Alu- mine, 14,75; Fer, 10,55; Manganèse, 1,85. VÉSUVIENNE. miw. Werner a donné ce nom à l’Ido- crase, el Kirwan à l’Amphigène. Y.ces mots. VETAGADOU. por. 7. Nat. VÉTAN. moLc. (Adanson.) Synonyme d’Ostrea para- silica, var. y, Lamk. VETTIVERT. Bot. Espèce d’Andropogon (4% #nuri- catus, Relz) qui se cultive, autour des habitations de l'Inde, en bordure, et dont la racine répand une odeur délicieuse. On la met en petits paquets. dans le linge de corps, qu’elle parfume. On lui attribue la propriété d'é- loigner les teignes des vêtements de drap et de soie. VEUVE. mam. Espèce du genre Sagouin. 7. ce mot. VEUVE. o1s. Nom que plusieurs ornithologistes ont imposé à une petite section établie par eux dans le genre Gros-Bec. F, ce mot. VEXILLAIRE. Vexillaris.Bor. L’estivation est Vexil- laire quand l’une des pièces, plus grande que l’autre el pliée sur la côte moyenne, recouvre toutes les autres disposées de manière à être opposées face à face,comme on le voit dans les Papilionacées, où les deux pièces de la carène et les deux ailes opposées par leurs faces sont protégées dans l’étendard. VEXILLARIE. f’exillaria. Bot. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Bentham, dans sa Mo- nographie de celte famille (Ann. des Wiener Museums, 1857, p. 117), avec les caractères suivants: calice cam- panulé, à cinq dents courtes, dont la plus profonde est un peu plus longue que les autres; étendard de la co- rolle courtement onguiculé,largementorbiculé, rétréci à sa base, compliqué, un peu calleux, exappendiculé, nu sur le dos et un peu plus long que les ailes; celles-ci largement suborbiculées, un peu en faux intérieure- ment, adhérentes à la carène qui est courlement on- guiculée, oblongue, recourbée, obluse au sommet, un peu plus courtes que les ailes, avec ses pétales soudés par le dos; étamines monadelphes; anthères uniformes; ovaire subsessile, pluriovulé ; style courbé, atténué au sommet, couronné par un stigmate très-grand el ca- pité. Le fruit consiste en un légume coriace, oblong, linéaire, un peu comprimé, avec la suture vexillaire étroitement biailée et la carinale nue, à valvules con- vexes, subailées le long d’une nervure proéminente, aiguë vers le milieu du dos; semences subglobuleuses. VEXILLARIE A GRANDES FLEURS. Ÿ’exillaria grandi- flora, Bent. C'est un arbuste àtige volubile etglabre; les feuilles sont composées de trois folioles ovales, à peine acuminées : la terminale arrondie à sa base, les laté- rales obliquement cordées, et toutes glabres, coriaces, luisantes en dessus et stipellées ; les pédoncules sont axillaires, un peu rameux à l'extrémité, supportant des grappes formées de quelques fleurs entourées de bractéoles trois fois plus longues que le calice. Du Brésil. VEXILLUM. BoT. /”. ÉTENDARD. VIALEA. BoT. Genre proposé par Bellardi, pour le Lactuca strieta, Waldstein et Kitabel, de la famille des Synanthérées. VIBEX. moLc. (Oken.) Même chose que Pirène. . ce mot et MÉLANOPSIDE. VIB * VIBILIE. crusr. Dans un Travail général sur les Am- phipodes, présenté à l’Académie des Sciences le 50 mars 1829, Milne-Edwards a décrit sous ce nom un genre nouveau appartenant à cet ordre et à la famille des Hypérines; il est établi pour recevoir des Crustacés dont la forme générale se rapproche de celle des Cre- veltines, de la tribu des Marcheurs, mais dont l’orga- gisation en diffère sous plusieurs rapports importants. La tête de ces petits Amphipodes donne insertion, par sa face antérieure, à deux paires d'antennes lrès-cour- tes, dont les supérieures sont grosses, cylindriques, non subulées et arrondies au bout; les inférieures grêles el effilées; les mandibules sont palpigères; les pattes mâchoires externes ont à peu près la forme de celles des Typhis (7. ce mot); mais on trouve à la base de leurs lames terminales externes, un rudiment detige palpiforme ; le thorax se compose de sepl segments portant un nombre égal de paires de pattes; les pre- miers de ces membres sont pelits el imparfaitement préhensiles; ceux de la seconde paire se terminent par une sorle de main didactyle, dent le doigt mobile, beaucoup plus long que l’autre, est formé par les deux derniers articles; les pattes suivantes sont grêles el cylindriques; celles de la sixième paire sont les plus grandes, et celles de la septième sont si faibles et si courtes, qu’elles ne paraissent pas susceptibles de ser- vir à la locomotion; les appendices vésicuieux , in- sérés à la base des douze dernières patles, sont grands et pendants, de façon à être facilement aperçus; les trois premiers anneaux de l'abdomen sont aussi granüs que ceux du thorax, et les fausses pattes nalatoires, qui s’y fixent, ont à peu près la forme de celles des Crevet- tines; les trois derniers segments de l'abdomen sont pelits, et portent chacun une paire de tiges cylindri- ques, Lerminées par deux petites lames cornes; enfin le dernier anneau du corps à la forme d’une petite lame arrondie que recouvre en partie la base des ap- pendices de l’anneau précédent. Comme on le voit, ce genre a les plus grands rapports avec Ie Dactlylo- cère, qui n’admet, jusqu'ici, qu'uue seule espèce; néan- moinsilen diffère suffisamment pour en êlre distingué. ViBiLie DE PÉRON. Vibilia Peronii, Milne-Edwards. Celle espèce, la seuie connue, a été rapportée de Ja mer des Indes par Reynaud. VIBO. Bor. (Medicus.) Synonyme de Rumex spino- sus. 17: PATIENCE. VIBORGIE ou WIBORGIE. F'iborgia. vor. Thunberg a fondé sous ce nom un genre de la famille des Légu- mineuses, qui est ainsi caractérisé : calice tubuleux- campanulé, persistant, à cinq dents séparées par des sinus arrondis ; corolle papilionaecte, dont l’étendard est obovale, la carène obtuse; dix élamines monadel- phes, la gaine fendue au sommet; style filiforme, gla- bre, terminé par un stigmate simple; gousse stipitée, comprimée, ovoïde, mucronée par le style, indéhis- cente, monosperme, ayant la suture supérieure munie d’une petite aile, à valves renflées, coriaces, marquées de petites nervures transversales. Ce genre a pour type le Crotalaria obcordata, de Bergius, figuré par Lod- diges, Bot. Cab., tab. 509, sous le nom de C. flori- bunda. Thunberg y à joint deux autres espèces nom- 10 DICT. DES SCIENCES NAT. VIB 645 mées Viborgia fusca et V’iborgia sericea. Ce sont des arbrisseaux du cap de Bonne-Espérance, hauts d’en- viron deux pieds, à feuilles trifoliolées : les folioles sont un peu plus longues que le pétiole; les fleurs sont jaunes et disposées en grappes. Le nom de J’iborgia a Eté également employé par Mœnch, pour désigner un genre formé aux dépens du Cytisus, et qui n’est considéré, par De Candolle, que comme une simple section de ce genre, sous le nom de T'ubocytisus. VIBORGIOIDES. or. L’une des sections du genre Sabazie. VIBORQUIA. zor. (Orléga.) Syn. de V’arennea, DC. VIBRE. mam. Ce nom, dérivé de fiber, est donné vul- gairement au Castor, dansle midi de la France. VIBRION. Fibrio. 1Nr. Genre d’Infusoires microsco- piques, type de Là famille des Vibrionides dans l’ordre des Gymnodés, établi par Müller, et caractérisé d£ Ia manière suivante, par Bory-Saint-Vincent, dans l'En- cyclopédie par ordre de matières : corps cylindracé, anguiforme, flexible, sensiblement 27ninci à ses extré- milés, transparent, à travers lequel on commence à distinguer quelques rudiments d’organe intestinal, outre la molécule constitutrice, quand la taille n’est pas trop petite. Restreint de la sorte, le genre devient des plus natureiïs, et les espèces s’y ressemblent si fort, qu'il est extrêmement difficile de les distinguer les unes des autres. Bory-Saint-Vincent a décrit dans l’Encyclo- pédie douze espèces de Vibrions; depuis, par l'étendue qu'il a pu donner à ses travaux microscopiques, il a porté le nombre des espèces à plus de trente qu’il répartit dans trois sous-genres. Les LAMELLINAIRES, où l’on ne disliugue aucun rudiment d'intestins ni d’ovules. Il cile parmi les es- pèces de ce sous-genre : ViBRION BAGUETTE. ’ibrio Bacillus, Müller, Znf., Lab. 6,fig.5; Encyel., Vers. il., pl. 5, Gg. 2; Aniinal de couleur d’eau, de Joblot. Cet animal est ce qu'on peut imaginer de plus simple dans la nature; il se multiplie souvent en quantités incroyables dans les eaux douces, entre les lenticules, et même dans des baquets conte- nant de ces eaux Gù plongent des débris végétaux en infusion. Ft Les Gorproïpes. On y distingue un tube alimen- taire ou son rudiment; mais il ne s'y montre pas encore d'ovules, soit épars, soit disposés en chapelels. Les espèces de ce sous-genre sonL extrêmement grêles. ViBRION SERPENT. V’ibrio Serpens, Müll., Znf.,tab.8, fig. 16-18. Sa queue se lermine par un prolongement sétiforme, opaque, rigide et infléchi. Tir Les OxYuRoïÏDES, où des ovules distinc{s s'ajou- tent au tube alimentaire. Ce sont les plus gros el les mieux observés; la plupart sont visibles à l’œil nu. VIBRION FLUVIATILE. V’ibrio fluviatilis, Müll., Znf., Lab. 9, fig. 5-8; Encycl., Vers. ill., pl. 4, fig. 20 95. Les Anguilles d’infusion d’écorce, représentées par Joblot, pl. 10, doivent appartenir à cette espèce, ainsi que plu- sieurs autres Vibrions représentés par les micrographes comme venant du Bié ergoté ou autres substances. Gette espèce, qui abonde dans les eaux pures, persiste dans les infusions les plus fétides. 41 646 VIC VIBRIONIDES. ivre. Sixième famille de l’ordre des Gymnodés, dont les caractères consistent dans un corps cylindracé, allongé, flexible au moins en partie, et pius ou moins anguiforme. Gelte famille comprend les genres Spiruline, Mélanelle, Vibrion, Lacrymatoire et Pupelle. VIBRISSÉE. f’ibrissea. BoT. Champignons. Genre séparé par Fries des Leotia dont il se rapproche beau- coup; il a pour type le Leotia truncorum, et est ainsi caractérisé : réceptacle ou chapeau de forme hémis- phérique, fixé par le centre au pédicule, auquel il adhère d'abord par sa circonférence, mais dont il se sépare ensuite; membrane fructifère, lisse, nue, per- sistante, paraissant ensuite veloutée par la saillie des thèques et des paraphyses. Les sporules sont très-pe- tites. Le chapeau est creux en dessous, d’une nature charnue et cireuse. Fries en indique deux espèces qui croissent sur les bois morts; leur couleur est jaune. VIBURNUM. BoT, /”. VIORNE. VICATIE. J’icatia. not. Genre de la famille des Om- bellifères, établi par le professeur De Candolle qui le caractérise ainsi : limbe du calice privé de dents ; pé- tales ovalaires? Le fruit est ovato-oblong, à styles courts el divariqués; méricarpes presque semi-cylin- driques, à cinq paires de côtes filiformes, à peine proé- minentes; vallécules larges, plans et à plusieurs bandes courtes; commissure étroile; carpophore épais, subbi- fide au sommet ; semence à dos convexe, avec un sillon vers la commissure. VICATIE A FEUILLES DE CIGUE. V’icatia Coniifolia, DC. C’est une plante herbacée, droite, glabre, à feuilles pétiolées , bipinnatisectées , dont les segments sont bi- pinnalifides et les lobes linéaires, aigus, minces; la tige est faiblement feuillée à sa base, nue vers le haut; lombelle est terminale, sans involucre, à rayons in- égaux. Du Népaul. VICE-AMIRAL. moLz. Nom vulgaire et marchand d’une coquille du genre Cône. VICIA. BOT. /’. VESCE. VICIÉES. ’iciæ. vor. Brown et De Candolle ont ré- tabli sous ce nom, mais à litre de simple tribu dans la famille des Légumineuses, les 7’iciæ d’Adanson (Fam., 2, p. 529). Celte tribu, qui a pour type le genre J’icia, est très-naturelle, el forme le lien entre les Phaséolées et les Hédysarées. VICIOIDES. Bot. Le genre institué sous ce nom, par Mœnch, diffère trop peu du genre V’icia, de Linné, pour ne pas lui être réuni; mais il doit en former l’une des sections. VICOA. BoT. Cassini (Ann. des Sc. nat., août 1829) a fondé sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Synanthérées, et à la section des Inulées-Prototy- pes. Il est fondé sur une espèce (Vicoa atäriculata) que l’on suppose originaire de Ceylan. Le nom de V'icoa est palronimique; Pauteur en propose quatre autres (Gymnogyne, Phalacrogyne, Sphenoglossum et Orthoglossum) dans le cas où l’on préférerait un nom tiré de l’organisation. VICTORIE. f’ictoria. BoT. Genre de la famille des Nymphéacées, tribu des Euryalées, institué par Lind- ley qui lui donne pour caractères : calice à tube cam- VID panulé, soudé avec l'ovaire, à limbe supérieur divisé en quatre lobes colorés intérieurement et décidus ; co- rolle composée d’un nombre indéterminé de pétales insérés sur plusieurs rangs, au sommet du {ube du ca- lice et dont les extérieurs, beaucoup plus longs, sont très-étalés, tandis que les intérieurs sont recourbés ; de nombreuses étamines insérées avec les pétales et sur plusieurs rangs, dont les extérieurs n’en présentent que de libres et fertiles, à filaments pétaloïdes, à an- thères extrorses, à deux loges linéaires, adnées, longi- tudinalement déhiscentes; les étamines intérieures sont stériles, cornues et soudées au dos des stigmates; oyaire infère, subglobuleux et mulliloculaire; ovules nom- breux, insérés aux pariétaux des cloisons; stigmale campanulé, strié en rayons, adné au tube, avec le cen- tre élevé en ombilic central. Le fruit est une baie apla- lie et creusée, multiloculaire à sa base, avec son limbe élevé, tronqué et sillonné à l’intérieur; cette baie est relevée en hec au centre. VICTORIE ROYALE. Vicloria regia, Lindi. Cette plante aquatique à les feuilles extraordinairement grandes ; elles sont orbiculaires et leur diamètre a de cinq à six pieds ; elles sont planes, relevées vers les bords, d’un vert noirâtre en dessus, un peu plus pâles en dessous avec les côtes et les veines très-saillantes et d’un rouge de sang; le péliole est épineux. Les fleurs sont très- belles et très-odorantes ; le calice est campanulé, co- riace, d’un rouge de sang, porté sur un long pédoncule très-épineux, qui vient s'épanouir à la surface de l’eau; la corolle à quinze pouces de diamètre ; elle est formée par de nombreux pétales épais, blancs à l’extérieur et d’un rouge sanguin intérieurement; les étamines sont de cette dernière couleur. Cette plante magnifique est originaire de la Guiane anglaise; elle a été observée sur la rivière Berbice. VICTORINE. ’ictorina. 1x5. Lépidoptères diurnes; genre de la famille des Nymphaliens, établi par Blan- chard qui lui donne pour caractères : massue des an- tennes forte et allongée; palpes grêles, velues, dépas- sant la tête de plus de moilié, peu rapprochées, avec le dernier article presque droit; corps assez grêle, ailes assez longues, fortement dentelées : les postérieures ayant leur quatrième dentelure un peu plus longue, prolongée en queue; pattes munies de fortes épines. VICTORINE STENÈLE. Victorina steneles, Blanch.; Papilio steneles , L., Cram., pl. 79, À 8. Son corps est noir ; l'extrémité des antennes est brune; ses ailes sont d’un brun noirâtre, avec deux bandes transversales un peu obliques, d’un vert glauque; la bande antérieure fort large, et qui se termine à l'angle anal des ailes postérieures, est fortement interrompue en trois ou quatre taches sur les premières ailes ; une autre bande plus étroite est divisée sur les deux ailes en deux séries de taches; en dessous les quatre ailes sont ferrugi- neuses, avec les mêmes bandes vertes qu’en dessus accompagnées de lignes blanches et bleues. Taille, trois pouces et demi. De la Guiane. VIDORICUM. 80r. Dans-l'herbier d’Amboine, Rumph décrit sous ce nom deux plantes, dont l’une serait le Vomiquier, selon Burmann; et l'autre le Bassia lon- gti{olia, selon Gærtner. VIG VIDUA. Bot. L’une des sections du genre Scabiosa, de la famille des Synanthérées. VIDUA. o1s. Synonyme de Veuve. 7. ce mot. VIEILLARD. mam. Nom vulgaire sous lequel on dé- signe quelquefois l'Ouanderou. . MACAQUE. VIÉILLARD. o1s. Espèce du genre Martin. #”. ce mot. On appelle aussi VigiLLarp le Tacco. . Coua. VIEILLE. pois. Espèce du genre Baliste. VIEILLE POULE DE MER. pois. (Belon ) Synonyme vulgaire de Labrus T'inca. F. LABRE. VIELLEUSE. is. Espèce du genre Cigale. VIENUSE. 8or. L’un des noms vulgaires du Solanuin Melongena. VIEUSSEUXIE. l’ieusseuxia. or. Dans une Disser- tation imprimée à Leyde, en 1766, De la Roche sépara du genre ris quelques espèces qu’on y avait réunies, et qui présentent le caractère remarquable d’avoir les étamines monadelphes. Ce genre était resté compléte- ment dans l’oubli, lorsque De Candolle (Ann. du Mus., vol. 2, p. 156) l’exhuma et en publia un certain nom- bre d’espèces nouvelles. Il fit voir que ces plantes se rapprochent, il est vrai, des Zris par leurs trois stig- males pétaloïdes, mais elles s’en distinguent par le caractère énoncé plus haut. Sous ce dernier rapport, elles établissent une transition entre les Moræa et les Sisyrinchium, qui ont aussi les étamines monadelphes, etles Zris; mais il est bon d’avertir que beaucoup d’au- teurs ont réuni le Vieusseuxia au Moræa. De la Roche a fondé son genre sur l’Zris edulis, L., ou Moræa fu- gaz, Jacq., Hort. Find., vol. 5, tab. 20. Il a en outre décrit plusieurs espèces, et De Candolle a encore ajouté à ce genre les Zris tripelala, martinicensis el Pavo- ñntia, ainsi qu’une espèce nouvelle (f’ieusseuxia glau- copis), qui a été figurée dans les Liliacées de Redouté, tab. 42. Ces plantes sont pour la plupart indigènes du cap de Bonne-Espérance. VIF-ARGENT. min. Syn. de Mercure. 7, ce mot. VIGNA. goT. Le Dolichos luteolus, Jacq. (Hort. Vind., tab. 90) est devenu le type d’un genre fondé par Savi, qui l’a ainsi caractérisé : calice quadrifide, ayant la lèvre supérieure entière. ou composée de deux sépales soudés jusqu’au sommet ; corolle papilionacée, dont l’étendard est large, réfléchi, muni à la base de callosités convergentes, les ailes rhomboïdales; éta- mines diadelphes; support de l'ovaire entouré d’une petite gaîne; gousse cylindrique, courbée, renfermant des graines presque rondes, sans caroncule, à ombilic ventral, et à cotylédons hypogés. Ce genre est si voisin des vrais Dolichos, que son admission n’est point uni- versellement consentie. Le Vigna glabra est une plante herbacée, volubile, à feuilles trifoliolées et à fleurs jaunes. Elle croit dans l'Amérique équinoxiale, ainsi que dans les rizières de la Géorgie. Une seconde es- pèce, indigène du Chili, a été indiquée par Savi sous le nom de f’igna villosa. VIGNE. P'itis. BoT. Genre qui sert de {ype à la fa- mille des Vinifères , et qui se distingue par les carac- tères suivants : le calice est presque plan, très-court, el à cinq dents à peine marquées; la corolle se com- pose de cinq pétales soudés ensemble par leur sommet, seulement distincts par leur base, s’enlevant en forme VIG 647 de capuchon ; les étamines, au nombre de cinq, sont opposées aux pétales; leurs anthères sont à deux loges elintrorses; l'ovaire est environné à sa base par un disque annulaire lobé; coupé transversalement, il pré- sente deux loges, et dans chaque loge deux ovules dres- sés; le style est court, terminé par un stigmate bilobé. Le fruit est une baie pulpeuse, contenant quatre grai- nes au milieu de la pulpe. ?. Vinirères. Les Vignes sont des arbustes sarmenteux, grimpants, portant des feuilles alternes, ordinairement lobées; des cirrhes ou vrilles ramifiées el tordues, opposées aux feuilles; de petites fleurs verdàätres disposées en grappes rameuses, opposées aux feuilles. Les fleurs sont quelquefois diotï- ques ou polygames. Le professeur De Candolle, dans le premier volume de son Prodromus, cite dix-huit es- pèces de Vignes. Environ les deux tiers sont originaires d'Asie, et particulièrement de l’Inde; les autres crois- sent en Amérique. VIGNE COMMUNE. /’itis vinifera, L. Grand arbrisseau sarmenteux, ayant sa tige inégale, tordue, divisée en nombreux rameaux ou sarments noueux, qui s'élèvent souvent à une hauteur extrêmement considérable en s’accrochant aux arbres voisins, par le moyen de vrilles rameuses et tordues en spirale. Les feuilles sont alter- nes, péliolées, échancrées en cœur à la base, divisées en trois ou cinq lobes aigus el dentés; elles sont pres- que glabres à leur face supérieure, plus ou moins co- tonneuses inférieurement. Les fleurs sont petites, ver- dâtres , disposées en grappes rameuses el opposées aux feuilles. Les fruits sont des baies charnues, de cou- leur, de forme et de grosseur variables, suivant Îles innombrables variétés que présente l’espèce. La Vigne, si l’on en croit le témoignage des historiens de l’anti- quité, estoriginaire des environs de Nysa, dans l’Arabie- Heureuse. Ce fut Osyris ou Bacchus qui, non-seulement la cultiva le premier, mais encore qui la transporta dans les autres contrées. Les Phéniciens l’introduisi- rent dans les îles de l’Archipel, en Italie et jusque dans les Gaules, à l’époque où une colonie de Phocéens vint s'établir dans les environs de Marseille. Les pieds de Vigne sauvage, que l’on trouve dans les haies et les bois du midi de la France, où on les désigne sous le nom de Lambrusco, ne sont que des individus échap- pés des vignobles, et ayant repris par leur manière de croître tous les caractères qu’ils offraient à l’état sau- vage. Il n’est peut-être pas de végétal qui offre autant de variétés distinctes que la Vigne. Déjà du temps de Virgile et de Pline, il fallait que le nombre de ces va- riétés fût très-considérable, puisque Virgile dit qu’on compterait plutôt les grains de sable que le vent élève sur les plages de la Libye, ou les flots qui viennent se briser sur le rivage de la mer d’Ionie, que les variétés de raisins que produit la Vigne. Pour en donner une idée, il suffit de dire que le célèbre agronome Bosc, ayant été chargé par le gouvernement, vers le com- mencement de ce siècle, de colliger toutes les varié- tés de Vignes cultivées en France, était parvenu à en réunir plus de quatorze cents dans la pépinière des Chartreux, au Luxembourg. La Vigne n’est pas délicate sur la nature du terrain; au contraire, elle prospère mieux dans ceux qui sont secs et pierreux, et surtout 648 VIG elle y donne un vin de meilleure qualité. C’est princi- palement sur les coteaux exposés au midi et dans les terrains calcaires, que la Vigne donne les vins les plus généreux. Ces conditions se trouvent réunies dans la plupart des bons vignobles du Bordelais, de la Cham- pagne et de la Bourgogne. La Vigne, comme plante originaire d’un pays chaud, craint le froid; mais elle redoute aussi l’excessive chaleur, du moins pour pro- duire de bon vin. Ainsi vers le nord en Europe, la cul- ture de la Vigne suit une ligne oblique, qui s'étend à peu près depuis embouchure de la Loire vers le 48e de- gré, jusqu'aux environs de Cologne, par le 51e degré. Vers le midi, la Vigne, cultivée en grand, ne s'étend pas au delà du 55e degré de longitude. Toutes les con- trées siluées entre ces deux limites, sauf quelques ex- ! ceptions, qui dépendent de localités particulières, pro- duisent du vin. La Vigne abandonnée à elle-même, ou bien dirigée par le cultivateur, peut acquérir des di- mensions énormes, et produire une quantité étonnante de grappes de raisin. Voici deux exemples de cette fécondité : « M. Audibert, très-habile pépiniériste à Tonnelle près Tarascon, rapporte qu’il existe près de Cornillou, village du département du Gard, sur les bords de la rivière de Cèze, au lieu dit la Vérune, sur le chemin de Barjac et auprès d’une fontaine, une Vigne dont le tronc avait acquis la grosseur du corps d'un homme. Ses rameaux, s’élant enlacés sur un vieux Chêne, avaient fini par en recouvrir toutes les bran- ches. Cette seule Vigne a produit, il y a quelques an- nées, trois cent cinquante bouteilles d’un vin fort agréable. » Le second exemple n’est pas moins mer- veilleux : « Dans le jardin royal de Hampton-Court, près de Londres, dit encore le docteur Loiseleur-Des- longehamps, il y avait un cep de Vigne qui occupait à lui seul une serre tout entière, el qui, dans les bonnes années, rapportait plus de quatre mille grappes. Un jour que les acteurs de Drury-Lane s’élaient attiré d’une manière (oule particulière l'approbation du roi George III, l’un d’eux se permit de demander à ce monarque, pour lui el ses camarades, quelques dou- zaines de grappes de ce cep; le roi lui en accorda cent douzaines, si son jardinier pouvait les lui trouver. Ce- lui-ci en coupa non-seulement celte qüantilé, mais il fit aussi savoir au roi qu’il pouvait encore en faire cou- per autant sans dépouiller le cep. » Les principales va- riétés de Vigne qu’on cultive le plus dans les jardins, à cause de l'excellence des fruits qu’elles produisent, sont les suivantes : Raisin précoce de la Madeleine , Morillon hâlif. Petite grappe, très-pelil grain violel-noir, de peu de goût, mais précoces — Chasselas de l'ontatnebleau. Grande grappe. peu serrée, à gros grains, d’un jaune verdâtre ou doré, excellent. Ses variélés sont : Chasse- las noir, très-bon ; Chasselas violet; Chasselas rouge, fruit de bonne qualité, se colorant dès qu'il est noué; Chasselas rose, gros fruits; Petit Chasselas hâtif. — Chasselas doré ou Raisin de Champagne. Grande grappe, gros grains ronds, jaune d’ambre, fondant, doux, sucré, très-bon. Le placer au levant. Il y a une variélé rouge. — Chasselas musqué. Un peu moins gros et plus tardif, vert, sucré, relevé de musc. — VIG Ciouta, Raïsin d'Autriche. Variété du Chasselas, à feuilles laciniées, grappes et grains plus petits, de bon goût. — Verdal. Le meilleur et le plus sucré des rai- sins de dessert; mais comme il vient du Languedoe, il lui faut des années très-chaudes pour müûrir dans le climat de Paris. Grappe belle, très-gros raisins vers, à peau mince, contenant un ou deux pépins. On doit le cultiver toujours en treille dans les meilleures expo- sitions. Près d’une serre chaude, on peut en faire pas- ser quelques branches qui fleurissent de bonne heure : le soleil de juillet et d'août achève d'en mürir les grains. — Muscat blanc ou de Frontignan. Grosse grappe très-longue, conique; grains très-serrés, cro- quants; peau blanche ; eau sucrée et musquée. — Mus- cat rouge. Grains moins serrés, moins gros, rouge vif, musqué, moins bon; müûrit mieux que le blane. — Co- rinthe blanc. Petite grappe allongée, très-garnie de fort petils grains ronds, jaunes, succulents, sucrés, sans pépins. Il y en a une sous-variété violette. — fer- Jus.Très-grosse grappe, bien garnie de fort gros grains cblongs, jaune pâle, noirs ou rouges suivant la variélé, pleins d’une eau agréable dans leur maturité. Comme il mürit très-incomplétement aux environs de Paris, on cueille ses grappes avant la maturité, el leur suc aigrelet est employé dans les préparations culi- naires. Parvenus à leur maturité, les raisins sont un des meilleurs fruits de nos climats. Ils joignent à une sa- veur douce, sucrée, rafraichissante, un arôme extré- mement agréable, très- développé dans certaines va- riélés, comme dans les raisins muscats par exemple. Ils ne sont pas seulement un fruit des plus agréables, mais par leur pulpe pleine de suc, ils tempèrent les effets de la chaleur animale, et peuvent devenir un moyen dié- tétique fort puissant. Mangé en trop grande quantité, le raisin devient laxatif, On à vu son usage, longtemps continué, amener des changements (rès-notables dans l'économie, et concourir à la guérison de certaines maladies chroniques, comme les engorgements des vis- cères abdominaux, les dartres et autres affections eu- tanées. On peut aussi permeltre l'usage du raisin bien. mûr aux convalescents, à la suite des maladies qui ont exigé une diète longue et sévère. Non-seulement on mange les raisins à l’état frais, mais on les fait sécher pour pouvoir les conserver plus longtemps. Cetle pra- tique n’a lieu que dans les pays où la température est très-chaude et où le raisin mürit complétement. Tantôt on l’expose simplement au soleil, sur des claies, comme on le fait pour sécher les figues; (antôt on aide cette dessicealion par la chaleur du four. On distingue dans le commerce trois sortes de raisins secs, savoir : le Raisin de Malaga, qui est le plus gros, un peu rou- geàtre et brun fleuri; c’est le meilleur et le plus estimé; il vient des côtes du midi de l’Espagne et des îles de l'archipel; le Raisin de Provence ou Raisin de caisse, qui se récolte dans le midi de la France, et que l’on fait sécher au soleil, après l'avoir trempé dans une les- sive alcaline, Il est moins bon que le précédent ; enfin le Raisin de Corinthe, qui vient aussi des îles de l’Ar- chipel, est en petits grains noirâtres, séparés de leur raffle et dépourvus de graines. F VTL VIGNE BLANCHE. Bor. Synonyme vulgaire deBryone et de Clématite. VIGNE DE JUDÉE. or. Nom vulgaire de la Douce- Amère. VIGNE VIERGE. por. Nom vulgaire du Cissus quin- quefolius, L., qui est maintenant un Ampélopside. V. ce mot. VIGNEA. por. Le professeur Lestiboudois, de Lille, dans sa Dissertation sur les Gypéracées, a établi sous ce nom un genre pour les Carer, qui ont deux stigmates et le fruit à deux angles. 7. Laïcne. VIGNERONNE. mou. Espèce du genre Hélice. VIGNOT. mocc. Nom vulgaire du Z'urbo littoralis. VIGOGNE. mam. Espèce du genre Chameau. F.ce mot. VIGOLINA. 2oT. Poirel a établi sous ce nom un genre pour le Æäiborgia excelsa, de Roth, qu’il a reconnu de- puis être une espèce de Galinsoya. VIGUA. o1s. Espèce du genre Cormoran. VIGUIÈRE. Z’iguiera. Bor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées, et de la Syngéné- sie Polygamie frustrante, établi par Kunth(Nov. Gener. PI. œquin., 4, p. 226, tab. 579), qui l'a ainsi caracté- risé : involuere demi-globuleux, composé de plusieurs folioles presque égales, disposées sur un seul rang ; ré- ceptacle conique, garni de paillettes; calathide radiée, les fleurons du centre très-nombreux, tubuleux, her- maphrodites; les rayons des demi-fleurons de la cir- conférence en languette et neutres; akènes obovés, cunéiformes, comprimés, couronnés par quelques petites écailles et deux arêtes caduques. Ce genre se distingue du Spilanthus, par les demi-fleurons de la circonférence qui sont stériles; de l’Æelianthus, par son réceptacle conique et son involucre simple; de l’un et l’autre de ces genres, par la structure de son ai- gretle. VIGUIÈRE HÉLIANTHOÏDE. V’iguiera helianthoïdes, Kunth, loc. cit. C’est une herbe très-rameuse, à feuilles alternes, entières, à fleurs jaunes, disposées en co- rymbes terminaux. Cette plante croît abondamment dans l’île de Guba, près de la Havane. VILAIN. o1s. (Picot La Peyrouse.) Synonyme de Ca- tharte Alimoche. #7. CATHARTE. VILAIN. pois. Ÿ7. TÉTARD. VILFE. f’ilfa. por. Genre de la famille des Grami- nées et de la Triandrie Digynie, L., établi par Adanson, et adopté par Beauvois et Kunth, qui l’ont ainsi carac- térisé : épillets uniflores; lépicène (glume, Kunth) à deux valves mutiques; glume (paillettes, Kunth) éga- lement à deux valves mutiques; deux écailles hypo- gynes; trois élamines ou très-rarement deux; deux slyles à stigmates plumeux ; caryopse libre. Ce genre est fondé sur un grand nombre d'espèces d'Agrostis des contrées chaudes du globe, qui diffèrent essentiet- lement des vrais Agrostis par leurs glumes mutiques, tandis que dans celles-ci la valve inférieure de la glume est aristée. Beauvois ajouté à ce caractère celui d’avoir la glume inférieure dentée, presque trifide. Enfin, Kunth a réuni aux ’il{a le Sporobolus de R. Brown. VILLAREÈZIE. f’illarezia. soT. Genre de la Pentan- drie Monogynie, L., établi par Ruiz et Pavon (For. Peruv., 111, p. 8, Lab. 251), qui l'ont ainsi caractérisé : VIL 649 calice très-petit, infère, cadue, à cinq folioles presque arrondies, concaves, se recouvrant entre elles par leurs bords; corolle à cinq pétales oblongs, étalés; cinq étamines dont les filets sont subulés, insérés sur le ré- ceptacle, et les anthères dressées, presque cordiformes, biloculaires ; ovaire ovoïde, supère, pelit, surmonté d’un style subulé, court, et d’un stigmate capité, (ron- qué; drupe ové, uniloculaire, le noyau divisé pres- que en deux moitiés par une cloison. Les affinités de ce genre ne sont pas déterminées, quoique certains au- teurs l’aient rangé parmi les Rutacées. La plante sur laquelle il à été fondé à reçu le nom de ’illarezia mucronata; elle est connue dans les environs de la Conception, au Chili, sous le nom de Guillipatagua, et Molina l’a citée sous celui de Guillin où Guillino. Cet arbre, disent Ruiz et Pavon, a l'aspect d’un Citron- nier; son bois sert à divers usages de charpente, chez les habitants du Chili. VILLARIA. por. (Guettard.) Synonyme de Berardia. VILLARSIE. ’illarsia. Bot. Necker avait substitué ce nom à celui de Cabomba, imposé par Aublet. F. ce mot. Gmelin l’appliqua ensuite au Menyanthes ny mn- phoides de Linné, genre qui fut admis par Ventenat, R. Brown, De Candolle et tous les auteurs modernes. Ce genre est ainsi caractérisé : calice divisé profondé- ment en cinq segments; corolle presque rotacée, dont le limbe est élalé, à cinq divisions, munies à la base de poils ou écailles, ayant leurs bords repliés en dedans pendant lestivation; cinq élamines allernes avec les pétales; un style surmonté d'un stigmate bilobé, à lohes dentés; cinq glandes hypogynes, alternes avec les éla- mines; capsule polysperme, uniloculaire, bivalve (les valves peu distinctes dans les espèces aquatiques); axes des valves séminifères ; feuilles simples. Le genre f’il- larsia diffère essentiellement des AenYanthes, en ce | que les pétales ne sont pas revêtus sur toute leur face intérieure de papilles, que leurs bords, au lieu d’être simples, sont munis d’un repli, et que leurs feuilles ne sont pas ternées. On l’a placé à la suite de la famille des Gentiantes, avec laquelle it offre beaucoup d'affi- nités, mais dont il pourrait être considéré comme dis- üincet, et former le noyau d’une petite famille. VILLARSIE NYMPHOÏDE. l’éllarsia nymphoides. C'est une jolie plante dont les feuilles sont pédonculées, ar- rondies, cordiformes à la base, flottantes à la surface des eaux; les fleurs sont d’un beau jaune soufré. Cette espèce est commune dans les rivières de presque toute l'Europe. VILLARSITE, min. Bertram de Lom, auquel la miné- ralogie doit plusieurs découvertes intéressantes, à observé à Traverselle, en Piémont, une substance mi- nérale nouveile, qui a été nommée Villarsite par Dufré- noy. Cette substance, qui se trouve disséminée dans le gisement du Fer oxydulé, est accompagnée de Dolomie lamelleuse, de Mica el de Quartz; eile forme de petites veines cristallines, qui courent d’une manière irrégu- lière dans le filon, et lorsqu'il y existe des Géodes, on y observe alors des cristaux assez nets pour êlre me- surés; plusieurs de leurs faces, surtout celles de la base, sonttrès-miroitantes. Elle est d’un vert jaunâtre ,demi- transparente; sa cassure est grenue; elle est infusible 630 VIL au chalumeau, mais avec huit fois son poids de Borax, elle produit un émail vert ; elle ne se dissout pas dans l’Acide acétique; sa pesanteur spécifique est 2,975 ; sa forme primitive est le prisme rhomboïdal droit. Son analyse chimique a donné :Silice, 59,6 ; Magnésie, 47,4; Protoxyde de Fer, 5,6; Manganèse, 2,4; Chaux, 0,5; Potasse, 0,5; Eau, 6. VILLEMÉTIE. l’illemetia. ox. Genre de la famille des Chénopodiacées, institué par Moquin-Tandon qui lui assigne pour caractères : fleurs hermaphrodites, rarement femelles par avortement; calice persistant, à cinq divisions ovales, subconcaves, un peu dressées, velues, membraneuses en leurs bords, donnant nais- sance, après l’anthèse, à des appendices étalés et spinuleux; cinq étamines opposées aux divisions du calice et presque plus longues du double; filaments filiformes el un peu comprimés ; anthères biloculaires, ovales ou subcordiformes ; style terminal, continu avec l'ovaire el graduellement alténué, bifide, à divisions filiformes, aiguës et subdivariquées. Le fruit est orbi- culaire, déprimé, presque chartacé, couvert par le ca- lice persistant, resserré en une sorte d’éloile à trois pointes; péricarpe membraneux et très-mince; semence horizontale, ovato-orbiculée, subrostellée, recouverte d’un tégument très-mince. VILLÉMÉTIE HÉRISSÉE, V’illemetia muricata; Salsola muricata, L.; Salsola monobractea , Forsk.; Bassia inuricata, All; Cornadacea muricata, Del.; Kochia muricata, Schrad.; Suæda muricata, Pall. Ses lLiges sont cylindriques, dressées, hautes de trois pieds envi- ron, garnies de feuilles allernes, sessiles, linéaires, molles, médiocrement épaisses, un peu velues el ob- tuses ; lesfleurs sont sessiles, réunies dans l’aisselle des feuilles, au nombre de deux ou trois, el quelquefois solitaires ; elles sont d’un blanc cendré; un peu jau- nâtre. Cette plante croît dans Les contrées méridionales de l'Europe. VILLENEUVE. Villanova. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Lagasca, avec les caractères suivants : capitule pau- ciflore, hétérogame; fleurs du rayon au nombre de quinze, ligulées et femelles; celles du disque tubuleuses et hermaphrodites; involucre campanulé, formé d’un petit nombre d’écailles rangées en une seule série; ré- ceptacle plan et nu; corolles du rayon en languette obovale, dentelée au sommet; celles du disque tubu- leuses, à limbe à cinq dents; anthères privées de queue; stigmate des fleurons du disque dépassant le tube co- nique; akènes presque pyramidés, ponctués, glabres ; disque épigyne, petit. VILLENEUVE A FEUILLES OPPOSÉES. /’illanova opposi- tifolia, Lag. Plante herbacée, dressée, poilue, à feuilles ternatipartiles, dont les lobes sont crénelés-dentés : les latéraux bifides, le terminal trifide; les fleurs sont au nombre de sept dans chaque capitule. Celles du disque sont jaunes et celles du rayon blanchâtres. On trouve cette plante dans l'Amérique équinoxiale. Un autre genre ’illanova, proposé dans la même famille des Synanthérées, par Orléga, a été réuni au genre Paritheniuwm, de Linné. VILLOSOGASTRIS. Bot. Nom sous lequel Du Pelit- VIN Thouars a figuré, dans ses Orchidées d'Afrique, Lab. 32, le Limodorum villosum ou Blelia villosa d'A. Ri- chard. VILMORINIE. V’ilmorinia. Bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par De Candolle (Prour. Syst. Veget., 2, p.239), qui l’a ainsi caractérisé : ca- lice dépourvu de bractéoles, cylindracé, à quatre dents obtuses formant presque deux lèvres ; corolle papilio- nacée, à pétales oblongs, les ailes plus courtes que la carène; dix étamines diadelphes ; style glabre, subulé, aigu ; gousse pédicellée, lancéolée, amincie à sa base, comprimée, terminée en pointe filiforme, renfermant douze à seize graines. VILMORINIE A FLEURS NOMBREUSES. V’ilmorinia mul- tiflora, DC., loc. cit.; Clitoria multiflora, Swartz. C'est un arbrisseau à tige dressée, glabre , à feuilles imparipinnées, accompagnées de stipules longues, su- bulées, et à fleurs purpurines, disposées en grappes axillaires. Il croît aux Antilles. VIMBE. pois. (Bonnaterre.) Synonyme de Serte, es- pèce du genre Cyprin. VIMINAIRE. f’iminaria. Bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Smith (Ann. bot., 1, p. 507), et ainsi caractérisé : calice anguleux, quinquédenté; corolle dont les pétales sont presque égaux entre eux; style capillaire, plus long quelquefois que l’ovaire qui est disperme ; stigmate simple; gousse ovoïde; graine non munie de strophioles. VIMINAIRE DÉPOUILLÉE. /’iminaria denudala, Sm.; Daviesla denudata, Vent., Choix de Plantes, tab. 6; Sophora juncea, Schrader, Sertum Hann., tab. 5. Ses branches sont effilées ; les plus jeunes munies de feuil- les pétiolées, simples ou trifoliées; les branches adultes dépourvues de feuilles. Les fleurs sont jaunes, dispo- sées en grappes. De la Nouvelle-Hollande. VINAGO. o1s. Synonyme de Columbar. VINAIGRIER. Bor. Nom vulgaire du Rhus coriaria. V.Sumac. En entomologie , on donne vulgairement le nom de Vinaigrier à l’une des espèces du genre Carabe, Cara- bus auratus, qui sécrète une humeur brune, fort acide, propriété qui, du reste, lui est commune avec beau- coup d’autres congénères. VINCA. BoT. 7”. PERVENCHE. VINCENTIE. ’incentia. soT. Genre de la famille des Cypéracées et de la Triandrie Monogynie, L., éta- bli par Gaudichaud (Voyage de l’Uranie , partie bota- nique, p. 417), qui l’a ainsi caractérisé : épillets pres- que à six fleurs; écailles imbriquées dans tous les sens, carénées, uniflores, les inférieures plus petites, vides, ainsi que la supérieure ; trois élamines, à an- thères linéaires, marquées de quatre sillons, fixées par la base, el comme articulées avec le filet, à deux loges déhiscentes longitudinalement; point d’écailles hypo- gynes ; ovaire stipité, triangulaire, les angles membra- neux décurrents sur le pédicelle de l'ovaire; ovaire cylindrique, sessile, surmonté d’un style dilaté à la base, triangulaire, continu avec l’ovaire, trifide supé- rieurement; fruit non mûr. VINCENTIE A FEUILLES ÉTROITES. V’incentia angusti- folia. C’est une plante des îles Sandwich, que l’auteur VIN avait désignée, dans ses généralités, sous le nom de Machærina restioides. Son chaume est dressé; ses feuilles sont distiques, équitatives, ensiformes et co- riaces. Ses fleurs forment des panicules terminales, axillaires, rameuses, et munies de bractées. Plusieurs plantes, décrites dans les auteurs sous les noms géné- riques de Scirpus et Machærina, peuvent être rap- portées à ce genre. VINCEROLLE. 8oT. Ce nom a été donné par Poiret au genre Baumegartia, de Labillardière, qui avait primitivement reçu celui de Borya. W. BAUMÉGARTIE. YVINCETOXICUM. BoT. Nom spécifique d’une espèce d’Asclépiade. VINCO. o1s. L'un des noms vulgaires du Pinson, Fingilla cælebs. V. Gros-BEC. VINCULARIA. pozyr. Defrance donne ce nom à de petils corps triangulaires qui, dit-il, «sont à peine de la grosseur d’un crin de cheval et qu’on trouve dans la couche du Calcaire grossier des environs de Paris. Ils ont de deux à trois lignes de longueur; mais ne parais- sant jamais entiers à leurs bouts, ils ont dû en avoir davantage. Ils sont garnis sur les quatre côtés de petits enfoncements ovales, à l’un des bouts desquels on voit une sorte de très-petits trous.» Defrance pense que de tels êtres doivent avoir beaucoup de rapports avec les Flustres. L'espèce qu’on trouve à Grignon, ainsi que dans d’autres sites voisins et analogues, est le 7’incu- laria fragilis. VINETTE. 8or. L'un des noms vulgaires du Rumex Acetosella , L. PV, PATIENCE. VINETTIER. Berberis. BoT. Genre type de la famille des Berbéridées et de l’'Hexandrie Monogynie, L., of- frant les caractères suivants : calice à six sépales dis- posés sur deux rangées, les extérieurs plus petits, muni extérieurement de deux à trois petites écailles; corolle à six pétales, dont l'onglet offre à l’intérieur deux glandes ; six étamines à filets dépourvus de dents , à anthères ayant leurs loges séparées, s’ouvrant par de petits opercules; ovaire unique, ovoïde, portant un stigmate sessile, orbiculé, ombiliqué à son milieu; baie ovoïde, oblongue,uniloculaire, ombiliquée au sommet, renfermant deux ou rarement trois graines, insérées à la base latéralement, dressées, oblongues, munies d’un test crustacé, d’un albumen charnu, de colylé- dons foliacéselliptiques, et d’une radicule longue, ren- flée au sommel. On a distrail du genre Berberis quel- ques espèces à feuilles pinnées et caractérisées par d’autres particularités, pour en former le genre Âfa- honia. Les vrais Vineltiers sont au nombre de trente environ, et croissent dans les contrées montueuses et tempéréesde l’un et de l’autre hémisphères; on en trouve en Europe, en Sibérie, en Chine, au Népaul, au détroit de Magellan et au Chili. Ce sont des arbrisseaux peu élevés, branchus, garnis de feuilles alternes, pétiolées, les primordiales fortement dentées, el leurs dentsse pro- longeant en épines. Celles de ces feuilies quinaissentles premières, avortent, et leur pétiole s’endurcit et forme une épine simple ou trifide ; les feuilles secondaires naissent dans l’aisselle de cette épine, entourent le jeune rameau, el sont entières ou dentées en scie. Les fleurs sont jaunes, et forment souvent des grappes al- VIO 651 longées, ou sont solitaires au sommet de pédoncules axillaires. VINETTIER COMMUN. Berberis vulgaris, L., vulgaire- ment nommé Épine-Vinelte. Cet arbrisseau a un bois jaune propre à la teinture. Ses baies sont acidules, agréables; on en fait d'excellentes confitures. C’est dans celte plante qu’on observe un phénomène singu- lier d’irritabilité. Lorsqu'on pique les filets des étami- nes, ils se précipitent immédiatement sur le pistil. L'électricité, les rayons du soleil concentrés par un verre, les insectes qui vont butiner sur les fleurs, exci- tent également l’irritabilité de ces étamines, et favori- sent la dispersion du pollen. Il croît abondamment en Europe, dans les taillis. VINGEON. o1s. 7. GINGEON. VINIFÈRES. Viniferæ. pot. Cette famille de plantes dicotylédones polypétales et hypogynes, porte égsale- ment les noms d’Ampétlidées et de V’ites; elle a pour type le genre Vigne, et offre les caractères suivants : le calice est très-court, à quatre ou cinq dents à peine marquées; la corolle se compose de quatre ou cinq pétales libres ou adhérents entre eux par le sommet, et formant alors une sorte de coiffe ; les étamines, en même nombreque les pétales, leur sont opposées. L’o- vaire est libre, appliqué sur un disque hypogyne et annulaire, très-souvent lobé dans son contour. Cet ovaire offre deux loges et deux ovules dressés dans chaque loge. Le style est très-court, à peine distinct du sommet de l'ovaire ; il se termine par un stigmale gé- néralement à deux loges. Le fruit est une baie char- nue, succulente, contenant d’une à quatre graines dressées. Celles-ci ont un tégument épais et crustacé. recouvrant un endosperme qui offre deux profonds sillons longitudinaux sur l’un de ses côtés. Vers la base, cet endosperme, qui est dur, contient un très-petit embryon dressé. Cette famille se compose d’arbustes ou d’arbrisseaux sarmenteux et volubiles, à feuilles alternes, souvent découpées et palmées ou digitées, munies de stipules et de vrilles rameuses, opposées aux feuilles. Les fleurs, petites et verdàtres, forment des grappes égalementopposées aux feuilles. La famille des Vinifères, qui a des rapports avec les Géraniacées , se compose des genres Cissus, L.; Awpelopsis, Rich., in Michx.; et V’itis, L. Le professeur De Candolle, dansle premier volume de son Prodromus, y jointles genres Leea,L., et Lasinthera, Beauv. VINTSI. o1s. Espèce du genre Martin-Pêcheur. VIOLA. BOT. /. VIOLETTE. VIOLACÉES ou VIOLARIÉES. F'iolaceæ, V'iolarieæ. BOT. Le genre Violette ( Fiola ) avait d’abord été placé dans la famille des Cistées; mais De Candolle à proposé le premier de l'en séparer, pour en former une famille distincte sous le nom de Violacées. Celle famille offre les caractères suivants : le calice est composé de cinq sépales en général persistants, égaux ou intgaux, quelquefois soudés eusemble par leur base ; la corolle de cinq pétales généralement inégaux, el dont un se prolonge à sa base en Cperon, quelquefois parfaitement égaux el semblables. Les étamines sont au nombre de cinq, libres ou soudées ensemble par les filets qui for- ment un urcéole court. Les anthères sont à deux loges 652 VIO introrses, quelquefois terminées à leur sommet par un appendice membraneux , et offrant, dans les espèces munies d'un éperon, un crochet qui naît de la partie externe de chacune des deux anthères placées en face du pétale éperonné. L’ovaire est libre, sessile au fond de la fleur ; il offre une seule loge, contenant un grand nombre d'ovules attachés à trois trophospermes parié- taux. Le style est plus ou moins recourbé, simple, ter- miné par un stigmale un peu latéral. Le fruit est une capsule généralement recouverte en partie parlecalice, quelquefois comme vésiculeuse, à une seule loge, s’ou- vrant à sa maturité en trois valves, qui chacune por- tent un placenta chargé de graines sur le milieu de leur face interne. Les graines se composent d’un épi- sperme formé de deux feuillets, dont un intérieur cru- slacé; la chalaze est opposée au hile, c’est-à-dire qu’elle est au sommet de la graine; l’endosperme est blanc, charnu, contenant dans son intérieur un em- bryon dressé, ayant la radicule longue, cylindrique, tournée vers le hile. Les Violactes sont des plantes hérbacées, ou de petits arbustes à feuilles générale- ment alternes, simples ou lôBCes, munies de stipules à leur base. Les fleurs sont pédonculées, tantôt solitaires et axillaires, Lantôt terminales. Les pédoncules sont simples ou rameux. Les genres qui composent cette fa- mille ont été groupés de la manière suivante par le professeur De Candolle, dans le premier volume de son Prodroimus : Ire Tribu. — Viorées. Pélales inégaux. Genres Ca- lyptrion, Gingis; Noisettia, Kunth; f’iola, Tournef.; Solea, Spreng.; Pigea, DC.; Zonidium, Vent.; Hy- banthus, Jacq. Ile Tribu. — ALsoniNÉES. Pélales égaux et réguliers. Genres Conohria, DC.; Rinorea, Aubl.; Alsodeia, Du Petit-Th.; Ceranthera,Beauv.; Pentaloba, Lour. VIOLÆOIDES. BoT. Genre proposé par Michaux dans la faille des Violariées, et qui ne paraît pas différer du genre Noisettia, de Kunth. VIOLETTE. J’iola. or. Ce genre, qui a donné son nom à la famille des Violacées ou Violariées , appar- tient à la Pentandrie Monogynie du Système sexuel, et offre les caractères suivants : calice persistant, divisé jusqu’à la base en cinq sépales inégaux,, tous plus ou moins prolongés en appendices ayant la forme d’o- reillettes, dressés après la floraison. Corolle composée de cinq pétales inégaux, roulés en cornets pendant l’esti- vation: l’inférieur prolongé à la base en un éperon plus ou moins long. Étamines, au nombre de cinq, dont les filets sont courts, dilatés à la base, insérés sur un to- rus pentagone et quinquédenté, alternes avec les pé- tales; les anthères à lobes écartés à la base, s’ouvrant longitudinalement à l’intérieur, rapprochées entre elles ( mais non soudées ); deux antérieures portant sur le dos des appendices nectarifères, qui rentrent dans l'é- peron. Ovaire ordinairement supère, mais quelquefois entouré à sa-base d’un (orus concave, et paraissant à demi-infère. Style filiforme, surmonté d’un stigmate tantôt simple et aigu, Lantôt obtus, urcéolé et comme percé d'un petit trou. Gapsule ordinairement (rigone, uniloculaire, à trois valves qui portent les placenlas sur leur milieu, et qui s'ouvrent avec élasticité après V10 la maturité. Graines ovoïdes, luisantes, munies d’une caroncule au sommet, composées d’un albumen charnu. et d’un embryon oblong , à cotylédons foliacés, et à radicule cylindrique et supère. Le genre 7/iola com- prenait, il n’y a pas encore bien longtemps, un grand nombre d'espèces exotiques, qui sont devenues les types de plusieurs genres établis par les botanistes de ce | siècle. Ainsi Ventenat a formé l’Zonidium sur une plante mexicaine, qui avail été considérée par Ortéga comme une espèce de Violelte; ce genre renferme au- jourd'hui un grand nombre d'anciennes espèces de Viola, qui croissent toutes dans les climats chauds. Les auteurs ont en outre établi les genres Pombalia, Solea, Pigea et Noïiseltia, qui ont pour types diffé- | rentes espèces de J’iola décrites par les auteurs. Réduit | à ses justes limites, le genre des Violeltes se compose | de plus de cent espèces que l’on rencontre dans les climats tempérés et seplentrionaux des deux conti- nents. Quelques-unes croissent dans les prairies aus- trales du globe , soit à la Nouvelle-Hollande, soit à la pointe de l'Amérique méridionale. Ce sont des herbes ordinairement vivaces. très-rarement annuelles, tantôt | pourvues d’une tige (rès-courte ou souterraine, el alors on les a nommées acaules; tantôt munies d’une tige apparente,elt même quelquefois ligneuse. Leurs feuilles sont allernes, simples, entières ou lobées, et même palmées-digitées. Leurs fleurs ont un aspect facilement reconnaissable; elles sont teintes de couleurs très- variées, mais celle qui domine a servi de terme de comparaison pour les autres fleurs, c’est un mélange bleu-purpurin velouté. Chaque fleur est penchée el solitaire au sommel d’un pédoncule axillaire ou ter- | minal. VIOLETTE ODORANTE. /’iola odorata, L. Cette plante est si vulgaire, si connue de tous, que sa description serait ici superflue. Tout le monde sait que cette fleur, messagère du printemps, parfume de son odeur suave les bosquets et les buissons de toute l’Europe, et qu’on la cultive en bordures dans les jardins, où elle double facilement. Ces fleurs sont employées en médecine comme expectorantes; on en fait un sirop fort agréable par son odeur et sa couleur. Cette couleur est un réac- tif très-sensible, employé par les chimistes pour recon- naître la présence des acides. Les racines de Violette ont des propriétés légèrement émétiques, et on les avait proposées comme succédanées indigènes de l’Ipé- cacuanha, qui est la racine d’une plante du Brésil, pla- cée autrefois dans le genre 7’iola. VIOLETTE TRICOLORE. Viola tricolor, L. Elle est con- nue dans les jardins sous le nom de Pensée. C'est une plante des plus élégantes, qui croît spontanément dans les prairies des contrées montueuses, principalement dans les Alpes, les Vosges, l'Auvergne, ele. Elle à beau-, coup de rapports avec la petite Pensée sauvage dont Linné n’en faisait qu’une variété. La cullure fait varier cette espèce à l'infini. VIOLETTE AQUATIQUE. 7. HOTTONIE AQUATIQUE. VIOLETTE MARINE. por. L'un des noms vulgaires | du Campanula Mediurr. V, CAMPANULE. VIOLIER. 80T. Ÿ”. GIROFLÉE. VIORNA.Bor. Le genre institué sous ce nom parPer- VIO soon, dans la famille des Renonculacées, a été réuni au genre Clematis, de Linné. VIORNE. J’iburnuan. por. Genre de la famille des Caprifoliacées, tribu des Sambuctes, et de la Pentan- drie Trigynie, L., offrant les caractères essentiels sui- vants : calice dont le-limbe est petit, quinquéfide. per- sistant; corolle rotacée, presque éampanulée ou tubu- leuse, quinquélobée; cinq élamines égales; trois stigmates sessiles ; baie monosperme par avortement, ovoïde ou globuleuse, couronnée par les dents du ca- lice; graine comprimée. Ainsi caractérisé, le genre ’é- burnum correspond aux genres Opulus, Viburnrum et Tinus de Tournefort, dont la réunion fut primili- vement opérée par Linné, et admise depuis par tous les auteurs, excepté Mœnch qui rétablit le genre Opu- lus. Dans le quatrième volume de son Prodromus, De Candolle a considéré les genres F’iburnuim el'Opulus, de Mœnch,comme de simples sections du genre /’ibur- nuin, la première sous le nom de Lentago,la deuxième sous celui d'Opulus.Il a en outre formé une troisième section nommée Soletinus, qui sert de passage des Sambucées aux Lonictrées. Le nombre des espèces de Viornes s'élève à environ cinquante, dont la plupart croissent dans les localités boisées el montueuses de l'Amérique septentrionale, du Népaul, de l'Europe, de la Chine, de la Sibérie ; quelques-unes sont de l’Amé- rique méridionale, des Antilles el de Java. Ce sont des arbrisseaux à feuilles opposées, pétiolées, à fleurs blan- ches ou légèrement rosées, disposées en corymbes ter- minaux. VIORNE COMMUNE. /’iburnuwm Lantana, L.; Duham., Arb., nouv. édit., tab. 103, vulgairement nommée Mancienne et Bardeau. C'est un fort bel arbrisseau qui s’élève de huit à douze pieds, et dont les rameaux sont garnis de feuitles ovales-oblongues, obtuses, iégère- ment cordiformes, épaissés, blanchâtres en dessous, el dentées en scie. Les fleurs sont blanches, disposées en corymbe paniculé et terminal. Ses fruits sont d’abord verts, puis rouges, enfin noirs; ils passent pour as- tringents, et on les emploie en certains pays comme anti-dyssentériques. Cet arbrisseau est commun dans les haies et sur les collines de toute l’Europe. VIORNE LAURIER-TIN. f’iburnuim ZLinus, L.; Du- ham., loc.cit., tab. 357. C'est un arbrisseau qui ressem- ble à un Laurier par son feuillage, ce qui lui a valu la dénomination vulgaire de Laurier-Tin. Ges feuilles sont persistantes, ovales, un peu aiguës, luisantes en des- sus, jaunâtres et pubescentes sur les nervures de leur face inférieure. Les fleurs sont blanches ou un peu rougeâtres, et forment une sorte d’ombelle simple qui dure pendant longtemps. Cet arbrisseau, originaire de la région méditerranéenne, est très-anciennement cul- tivé dans nos jardins comme plante d’ornement. VIORNE OBiEr. V’iburnum Opulus, L.; Œder, F1. Danica, lab. 661. Il est remarquable par ses fleurs en ombelle; celles de la circonférence stériles, ayant une corolle beaucoup plus développée que celles du centre. Du reste, c'est un arbrisseau d’un port agréable, à feuilles trilebées, et qui croît abondamment dans les haies et les bois humides de l'Europe.On en cullive dans les jardins une charmante variété à fleurs doubles dans V il P 633 l’ombelle entière , et qui est connue sous le nom de Boule de Neige. VIOUTTE. Bor. Nom vulgaire de l’Érythrone dent de Chien. VIPÈRE. V’ipera. rerr. Genre de Reptiles Ophidiens dont les espèces avaient été confondues par Linné avec ses Couleuvres, mais que Daudin en a retirées pour en former un genre particulier sous le nom de Y’ipera, qui a depuis été adopté par lous les zoologistes. Il se distingue surtout des Couleuvres, par les crochets mobiles dont la mâchoire supérieure est armée, et la glande destinée à sécrèter le venin qui rend la morsure de ces Reptiles si redoutable pour l'Homme et les autres animaux. On peut tracer de la manière suivante Îles caractères du genre Vipère : corps cylindrique, écail- leux; têle raccourcie, obtuse en avant, plus large en arrière où elle est comme cordiforme ; queue courte et obluse, garnie en dessous d’un double rang de plaques disposées par paires ou plus rarement de plaques sim- ples en tout ou en partie; plaques de labdomen en- tières et en nombre variable; crochets recourbés et mobiles à la mâchoire supérieure et qui sont en quel- que sorte les canaux excréteurs d’une giande placée vers l’angle de la mâchoire et sécrétant un fluide ou venin excessivement subtil et délétère. Les crochets mobiles qui forment le caractère distinctif des Ser- pents venitueux en général, c'est-à-dire non-seulement des Vipères, mais des Crotales, elc., ont un mode par- ticulier d’annexion aux os maxillaires supérieurs. « Ces os, dit Cuvier (Règne Anim., éd. 2, vol. 2, pag. 86), sont fort petits, portés sur un long pédicule analogue à l’apophyse ptérigoïde externe du sphénoïde, et (rès- mobiles; il s’y fixe une dent aiguë percée d’un petit anal qui donne issue à une liqueur sécréite par une glande située sous l'œil. C’est celte liqueur qui, versée dans la plaie par la dent. porte le ravage dans le corps des animaux et y produit des effets plus ou moins fu- nestes, suivant l'espèce qui l’a fournie. Cette dent se cache dans un repli de la gencive quand le Serpent ne veut pas s'en servir ; et il y a derrière elle plusieurs germes destinés à se développer et à la remplacer, si elle se casse dans une plaie. Les naturalistes ont nommé les dents venimeuses crochets mobiles ; mais c’est pro- prement l’os maxillaire qui se meut ; il ne porte point d'autres dents, en sorte que dans ces Serpents malfai- sants, l’on ne voit dans le haut de la bouche que les deux rangées de dents palatines.» Les Vipères se distinguent facilement des Couleuvres par la forme de leur Lête plus obluse. plus élargie en arrière, par leur partie caudale plus courte et plus ob- tuse, el surtout par la présence de crochets venimeux qui manquent complétement dans les Couleuvres dont la morsure est tout à fait sans danger. VIPÈRE COMMUNE. Coluber Berus, L.; Fipera Berus, Daudin; Berus subrufus, Laurenti. Cette espèce est excessivement commune dans un grand nombre de contrées de la France, etsa morsure est très-fréquem- ment la cause des accidents les plus graves. La Vipère commune est longue d’un pied et demi à deux pieds ; son corps, dans l’endroit le plus volumineux , a envi- ron un pouce de diamètre ; sa couleur générale est 654 VIP brune ou roussàtre, quelquefois d’un gris cendré sui- vant les variétés, avec une ligne irrégulière noire et enzigzag sur le dos, et une rangée de taches noires sur les flancs ; le ventre est d’un gris d’ardoise, composé d’un nombre de plaques simples, qui varie entre cent quarante-quatre et cent soixante-dix-sepl; celui des plaques caudales est encore plus variable, il est de vingt-neufàsoixante-huit paires de plaques. Sa tête est obluse et comme tronquée en avant, plus large que le col ou le corps en arrière où elle est même cordiforme; elle est déprimée, couverte de pelites écailles granu- lées; son museau porte six pelites plaques dont deux sont perlorées pour l'ouverture des narines qui for- ment une (ache noirâtre; deux bandes noires réunies en forme de V se voient à sa partie supérieure. La mà- choire supérieure est blanchâtre, tachetée de noir, l’inférieure est jaunâtre ; les yeux bordés de noir sont très-pelits, mais vifs et brillants ; la langue, comme celle des Couleuvres, est longue, molle, très rétractile, fourchue à son extrémité libre, noire ou grisätre. La Vipère habile surtout les bois élevés et rocailleux; elle se nourrit d’Insectes, de Vers, de Mollusques et de petits Quadrupèdes comme les Mulots, les Taupes, etc. A l'approche de l'hiver , les Vipères se retirent dans des trous profonds et à l’abri du froid, et passent toute la mauvaise saison dans un élat d’engourdissement pres- que complet. En général, elles se réunissent plusieurs ensemble et s’enroulent et confondentleurs replis pour passer l'hiver ; mais au retour du printemps, elles sor- tent de leurs retraites el on les voit s'étendre sur les rochers exposés au soleil. La Vipère commune, de même que les autres espèces de son genre, est du petit nom- bre des Reptiles qui ne pondent point d'œufs et dont les pelits naissent nus et vivants; cependant tant qu'ils sont contenus dans l’intérieur de l'utérus de leur mère, ils sont renfermés dans des œufs à parois membra- neuses : ce n’est que vers la fin de la gestation, qui dure environ huit mois, que les pelits rompent la membrane qui les enveloppe. Mais à l’époque de leur naissance, ils portent sur leur abdomen les restes de l'œuf mem- braneux dans lequel ils étaient contenus. Le venin de la Vipère, au moment où il vient d’être sécrété, offre une consistance à peu près oléagineuse, une couleur légèrement jaunâtre ; sa saveur, d’a- bord faible, laisse ensuite dans l’arrière-bouche une àcrelé insupportable et difficile à définir. Ce suc ne paraît être ni acide ni alcalin, et en se séchant, il jau- nit et forme des écailles analogues à celles que forme- rait du mucus ou de l’albumine. Plusieurs auteurs se sont occupés de constater par l'expérience les effets délétères du venin de la Vipère sur un grand nombre d'animaux. Charas et surtout Fontana ont éclairé celte question par des expériences en si grand nombre et variées de telle sorte, qu’elles ne laissent plus rien à désirer. Fontana a d’abord reconnu que ce venin était sans action sur certains animaux d'un ordre inférieur, comme les Annélides, les Mollusques, et même certains Reptiles, tels que l’Orvet ella Vipère elle-même. Ainsi, en faisant mordre une Vipère par un autre individu de son espèce, ou en inoculant son fluide venimeux dans une plaie faite à ce Reptile, il n’en résulterail aucun VIP accident. Mais sur les animaux à sang chaud en géné- ral, sur les Oiseaux et les Mammifères, l'introduction du venin, soit directement par la dent de l'animal, soit par son inoculation artificielle, produit des accidents dont l'intensité varie suivant différentes circonstances. D'abord il est évident que, toutes choses égales d’ail- leurs, les accidents seront d'autant plus graves que l'animal sera d’une espèce plus petite. Ainsi, comme l’ont montré les expériences de Fontana, tandis qu’un centième de grain suffit pour faire périr presque instan- tanément une fauvelle ouLont autre Oiseau du même genre, il en faut environ un quinzième de grain pour tuer un Pigeon. Cependant cette proportion n’est pas toujours rigoureusement la même pour les animaux d’un volume semblable ou à peu près semblable, puis- que près de deux grains n’ont produit presqu’aucun effet sur un Corbeau. On voit par là que l’indiosynera- sie individuelle est aussi une circonstance fort impor- tante dans les effets de ce fluide. Fontana à aussi évalué qu'il en faudrait environ trois grains pour donner la mort à un Homme, et jusqu’à douze grains pour un Bœuf. Les effets de la morsure de la Vipère sur l'Homme, qu’il est surtout intéressant de bien connaître, sont encore diversement influencés. La morsure d’une Vi- père pourra quelquefois être fort peu dangereuse pour l'Homme, ou bien elle pourra mettre ses jours en dan- ger el même causer sa mort. D'abord, au moment de la morsure, la quantité du fluide actuellement sécrété n’est pas toujours la même ; car l'animal peut avoir eu récemment l'occasion d’en employer une partie, ce qui nécessairement amène de grands changements dans Pintensité des accidents. En second lieu, on a remarqué que dans la saison la plus chaude de l’an- née, el surtout dans les provinces plus méridionales, ce venin était beaucoup plus actif que dans les circon- stances opposées. La gravité de ces effets est encore augmentée, suivant que la morsure a eu lieu dans cer- taines parties du corps plutôt que dans d’autres. C’est ainsi qu’à la face, à la partie interne des cuisses, et surtout sur les parties latérales du col, la morsure est plus dangereuse. On conçoit aussi qu’un individu qui aurait été mordu deux ou trois fois de suite par le même animal , comme cela arrive quelquefois, sera en plusgrand danger que celui qui n’aurait éprouvé qu’une seule morsure. La force du sujet, l'effet moral produit sur lui par la piqûre , son élat sain ou de maladie, sont autant de circonstances propres à modifier le dévelop- pement des accidents. En général on peut dire qu’une seule morsure faite par une Vipère, n’est jamais mor- telle pour l'Homme ; du moins les cas de ce genre, qui se seraient terminés d’une manière funeste, sont-ils excessivement rares. On peut même s'opposer au dé- veloppement de ces accidents par un moyen lrès-sim- ple, quand il est mis en pratique immédiatement. Il suffit, en effet, de sucer fortement la plaie pour neutra- liser l’action du venin. Car l'expérience a démontré jusqu’à la dernière évidence que ce venin, si subtil, si dangereux, lorsqu'on l’applique sur une partie dénu- dée, est sans aucune action sur les membranes mu- queuses qui ne présentent aucune plaie. Celle connais- VIP sance est, comme on voit, extrèmement importante, On peut aussi, par un traitement convenablement admi- nistré, sinon prévenir entièrement, du moins arrêter dans leur accroissement les symptômes de la morsure. Celle morsure est souvent peu douloureuse au moment où elle vient d'être faite; mais très-souvent elle est presque instantanément suivie d’une douleur très-vive. Tantôt il n’y a qu’un seul des crochets qui pénètre, tantôt on voit deux petites ouvertures éloignées l’une de l’autre de cinq à six lignes, plus ou moins, c’est-a- dire de toute la largeur de Pécarlement des deux bran- ches de la mâchoire supérieure à laquelle les crochets sont implantés. Ces ouvertures ou piqûres sont quel- quefois presque imperceptibles, surtout si la morsure à élé peu profonde, c’est-à dire si l'extrémité seule des crochets a pénétré dans la plaie. Bientôt une rougeur plus ou moins vive se montre autour de ces piqûres : elles se gonflent et la douleur augmente; les parties environnantes ne tardent point à être envahies par le gonflement; elles deviennent pâteuses, d’un jaune li- vide et d’un rouge terne. En même temps se dévelop- pent des symptômes généraux plus ou moins graves : des nausées, un malaise général, des vomissements bilieux, des lipothymies, une céphalalgie vive; les yeux se gonflent, deviennent rouges, el des larmes abondantes s’en échappent. Si c’est à la main ou à la partie inférieure de la jambe que la morsure a eu lieu, le gonflement gagne de proche en proche , et ne tarde pas à envahir la totalité du membre, qui acquiert un volume tel, qu’il devient au moins six fois plus consi- dérable que dans l’état naturel; le gonflement est pà- teux, la peau d’un rouge livide, couverte de phyctènes remplies d’un liquide séreux et jaunâtre ; en un mot, tout fait présager un sphacèle du membre supérieur. Mais peu à peu, et par suite d’un traitement convena- blement appliqué, ces accidents terribles perdent leur intensité, et le malade finit par se rétablir. Les dou- leurs el la rougeur paraissent en général suivre le tra- jet des principaux troncs lymphatiques el veineux, ou celui des nerfs. Quand les symptômes ont acquis toute leur intensité, le malade paraît sous le poids d’une fièvre adynamique très-violente ; des sueurs froides, visqueuses, la fétidité de l’haleine, la paralysie des différents sphincters, et par suite lexcrétion invo- lontaire de l'urine et des matières fécales, s'ajoutent aux autres symptômes énoncés précédemment. Enfin, si par suite d’une médication favorable ou par les ef- forts de la nature, la gravité de la maladie n'éprouve aucune amélioration, la mort vient quelquefois termi- ner cette scène de douleur. En effet, on possède mal- heureusement un assez grand nombre d'exemples d'is- sue funeste de la morsure de la Vipère. Le traitement de la morsure de la Vipère doit avoir d'autant plus d'efficacité, qu’il est commencé dès les premiers temps de la morsure. Le moyen le plus efñfi- caceet le plus simple, quand le lieu occupé par la mor- sure le permel, consiste à sucer immédiatement la plaie. Nul danger, en effet, n’est à craindre par suite de celte action, mais dans le cas seulement où il n’y a aucune excoralion à la membrane muqueuse de la bouche et des lèvres. L'expérience a même prouvé que VIP 655 lon peut impunément avaler la salive imprégnée de ce venin. On peut aussi pratiquer au-dessus de Ia plaie une ligature convenablement serrée, mais non pas jus- qu’au point d'interrompre complétement la circula- tion, ce qui amènerait nécessairement la gangrène de la partie. On applique alors sur le lieu de la plaie une ventouse. Ce moyen avait déjà été indiqué par Celse ; dans ces derniers temps, il a été présenté de nouveau par plusieurs médecins recommandables, et spéciale- ment par les docteurs Barry, Bouillaud et Mangili, qui ont fait un grand nombre d'expériences pour en con- slater l’eMicacité. Lorsque l’on a retiré la ventouse, on fait dans les environs de la plaie des scarifications plus ou moins profondes, el l’on cautétrise la piqüre elle- même, soit avec le fer rouge, soil avec un caustique, tel que la pierre à cautère ou le beurre d’antimoine. En général celte réunion de moyens, lorsqu'ils sont em- ployés immédiatement après la morsure, s'oppose au développementdes accidents. Suivant le docteur Barry, on peut même appliquer la ventouse avec succès lors- que les symptômes se sont déclarés : elle les modère, et souvent même les fait complétement cesser. Un grand nombre de substances ont été successive- ment vantées comme propres à combattre les accidents résultants de la morsure des Serpents venimeux el de la Vipère en particulier. De tous ces médicaments, il n’en est aucun qui paraisse agir avec autant de sûrelé que l’Ammoniaque liquide et ses préparations, comme l’eau de Luce, le savon de Starekey, etc. Déjà il y a fort longtemps que Bernard de Jussieu avait constaté ce fait en guérissant, dans ses excursions de botanique, les jeunes gens qui avaient été mordus par ce Reptile yenimeux. VIPÈRE AMMODYTE OU A MUSEAU CORNU. /’7pera Ai- modytes, Daud.; ’ipera Illyrica, Aldr. Cette espèce n’est pas aussi voisine de la Vipère commune par sa forme el sa couleur qu’on l’a dit. Sa longueur varie beaucoup. On trouve des individus qui n’ont guère au delà de sept à huit pouces, et d'autres qui ont de dix- huit pouces à deux pieds. Ses teintes sont variées; elle est (tantôt d’un brun foncé sur le dos, tantôt rougeâtre, avec des taches noires et une ligne en forme de cha- pelet noir; il y a une sorte de corne mobile et charnue qu’elle porte sur le museau. Les anciens, et surtout les auteurs du moyen âge, dit Lacépède, ont beaucoup parlé de ce Serpent très-venimeux, qui habite plusieurs contrées orientales et que l’on trouve dans plusieurs endroits de l’Ilalie, ainsi que de l’Illyrie, autrement dite Esclavonie. On a dit que son nom lui vient de l'ha- bitude qu’il a de se cacher dans le sable, dont la cou- leur est à peu près celle de son dos, variée d’ailleurs par un grand nombre de taches noires, disposées sou- vent de manière à représenter une bande longitudinale et dentelée. Il n’est pas certain que l'Ammodyte vive non-seulement en Italie et en Illyrie, mais en Autriche el dans l’est de la France. Sa morsure est au moins aussi venimeuse que celle de l’espèce précédente. On a vu des individus périr trois heures seulement après avoir été mordus par l'Ammodyte. Mais cependant les accidents ne sont ni aussi prompts ni aussi terribles. Les symplômes qui suivent celte morsure sont à peu 658 VIP près les mêmes que ceux qui se développent après celle de la Vipère commune. Son venin peut aussi être avalé impunément, el en suçant la morsure immédiatement après qu’elle vient d’être faite, on s'oppose au déve- loppement des accidents. Ce Serpent est fort commun en Autriche, en Morée, etc. ViPÈRE CÉRASTE. Vipera Cerastes, Daudin. Il est ainsi nommé à cause des deux cornes qu'il porte au- dessus de ses yeux, sur son front, Il a été connu dès la plus haute antiquité, car on voit son image représentée sur les obélisques el autres monuments de l’ancienne Égypte. On le trouve non-seulement dans la vallée du Nil, mais dans les sables brülants des autres régions de l'Afrique septentrionale, en Arabie, en Syrie, etc. La tête du Céraste est déprimée, très-obluse, el comme tronquée en avant, renflée derrière les yeux, mais se rétrécissant vers le col. Le dos est d’un jaune terne, marqué de taches noirâtres, irrégulières; l'abdomen est moins foncé. Linné a compté sur un individu de cette espèce cent cinquante grandes plaques abdominales, et vingt-cinq paires de caudales; Hasselquist, sur un au- tre individu, cent cinquante abdominales, et cinquante paires de caudales ; Lacépède, sur deux individus ob- servés par lui, a trouvé cent quarante-sepl grandes plaques sous le ventre, et soixante-trois pelites plaques sous la queue. Ces différences, observées dans la même espèce, prouvent que ie nombre de ces plaques ne peut servir à caractériser les différentes espèces de Serpents. La morsure du Céraste est, comme celle des autres Vi- pères, suivie d'accidents extrêmement graves. ViPÈRE ROUGE. l’ipera chœærsea, Daudin.; Coluber chærsea, L. Sa longueur est très-variable : en Suède elle n'excède guère six pouces, et sa grosseur est celle du petit doigt; d'autres individus, au contraire, ont jusqu'à dix-sept à dix-huit pouces et une grosseur pro- portionnée. Le nombre de ses plaques varie, celui des abdominales de cent quarante-six à cent cinquante, celui des caudales de trente à trente-quatre. Son dos est d’un gris rougeâtre, marqué d’une bande longitu- dinale brune, offrant sur ses bords de petiles taches noirâtres et semi-lunaires. Ses écailles dorsales sont carénées, ainsi que celles de la tête; son ventre est blanchâtre, pointillé de brun-noir. Son museau, obtus et retroussé, se lermine par une pointe redressée. Sûr sa Lêle, qui est déprimée, on remarque deux lignes di- vergentes en forme d’Y. Ce Reptile n’esl pas moins re- doutable que les autres Vipères. Il est fort commun dans les régions seplentrionales de l’Europe; on le trouve également dans les Pyrénées. VIPÈRE HOEMACHATE. l’ipera hœmachates. Elle est d'un brun rougeâtre, marbrée de blanc; son museau est coupé obliquement en dessous; le dessus de la tête est couvert de neuf grandes écailles disposées sur quatre rangs. Du cap de Bonne-Esptrance. VIPÈRE Naï4. Coluber Haje,L. Description de l'Égypte (Rept., pl. 7). Écailles petites, imbriquées, hexagonales ou losangiques; ventre garni de plus de deux cents plaques entières; dessous de la queue, muni d’une cen- taine de paires de demi-plaques ; cou élargi en arrière d'une manière marquée; teinte générale verdâtre, bor- dée de brunâtre. Taille, environ deux pieds, la queue VIP occupant près du tiers de la longueur totale. Ce Ser- pent paraît être le véritable Aspic de la morsure duquel Cléopâtre se donna la mort. La partie élargie du cou est marquée d’une tache brune, qui a précisément la forme d'une paire de lunettes, d'où est venu le nom que l’on a imposé à ce Reptile qui, dans l’élal de repos, a son cou comme les autres Serpents. Ce n’est que lors- qu'il est excité qu’on le voil se distendre de manière à former une sorte de capuchon sous lequel peut se re- tirer la (ête. On trouve le Naïa à la côte de Coroman- del; mais on n’en a jamais observé au nouveau monde, quoi qu’en ait dit Séba qui figura de ces Serpents comme venant du Brésil, du Pérou ou du Mexique. IL en existe une multitude de variétés, toutes également dangereuses. C’est ce Serpent que les bateleurs et char- latans apprivoisent dans l'Inde, et avec lesquels (après leur avoir arraché les crochets à venin) ils s’entrela- cent, dansent et amusent la multilude ignorante et superstiltieuse, qui suppose à ces jongleurs des secrets sürnaturels pour dompier les animaux les plus dange- reux et les manier sans danger. VIPÉRINE. REPT. Espèce du genre Couleuvre. VIPÉRINE. Æchium. pot. Genre de la famille des Borraginées el de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : calice persistant, à cinq divi- sions profondes, droites et subulées; corolle irrégu- lière, presque infundibuliforme; le tube court, élargi à la partie supérieure; le fimbe oblique, divisé en cinq lobes inégaux; l’orifice nu et ouvert; cinq étamines à filels subulés, irréguliers, inclinés, souvent plus longs que la corolle; ovaire quadrilobé, au centre duquel s'élève un style de la longueur des étamines, {erminé par un stigmate bifide; quatre akènes arrondis, obli- auement acuminés, renfermés dans le caliee durci. Ce genre est un des plus naturels de la famille, et des plus faciles à distinguer; mais les espèces européennes se nuancententre elles de manière à offrir beaucoup d’am- biguïté. On peut citer sous ce rapport les Echiumn violaceum et plantagineui, jolies espèces des dépar- tements méridionaux de la France. On compte aujourd'hui un nombre très-considérable de Vipérines qui croissent en Europe, principalement dans la région méditerranéenne, en Égypte, en Orient, dans les îles Canaries, au cap de Bonne-Espérance, et aux environs de Buénos-Ayres. Parmi les Vipérines exotiques, on distingue les Æ. gigäanteuin et candi- cäns, qui sont des arbustes originaires des Canaries, et que l’on cultive dans les serres d’orangerie de quel- ques jardins d'Europe. Ces arbustes ont un port très- élégant ; leur tige s'élève à quelques pieds, et se divise en rameaux blanchâtres garnis de feuilles éparses, sessiles, fort longues, velues et soyeuses. Leurs fleurs sont belles, blanchàtres ou bleuâtres, disposées en beaux épis pyramidaux. Le type du genre est la VIPÉRINE COMMUNE, £Chiurm vulgare, L., plante herbacée, fort répandue dans Îles lieux inculles de toute l'Europe. Ses liges sont droites, terminées par de superbes épis de rameaux formés de fleurs bleues, quelquefois couleur de chair. Cette plante est hérissée de poils rudes, ce qui pourtant ne nuil pas à son élégance; on peut en dire aulant VIR de quelques autres espèces (Æ. asperrimum et E. grandiflorum) dont aspect est aussi fort agréable. VIPION. 'ipio. 1x5. Genre proposé par Latreille qui l’a formé aux dépens des Ichneumons. 7. ICHNEUMONIDES. VIREA. BOT. Sous ce nom générique, Adanson a sé- paré le Leontodon hastile, L., qui ne diffère pas assez des autres Leontodon pour en être distinct. VIRECTA. Bor. Linné fils a établi sous ce nom un genre dans la famille des Rubiacées, pour le Aonde- letia biflora, auquel il attribue, à tort, une capsule à une seule loge. Dans son Mémoire sur les Rubiacées, Richard a réuni de nouveau ce genre au Æondeletia. VIRÉON. l’éreo. o1s. Genre créé par Vieillot pour quel- ques Moucherolles et Tangaras, el qui aurait pour {ype le Tonagra silens, deGmelin. Les caractères essentiels sur lesquels repose la création de ce genre ont paru trop peu distinctement tranchés, pour qu’il fût adopté d'emblée. VIRESCITE. min. Syn. de Pyroxène. 7. ce mot. VIREYA. 8orT. Genre de la famille des Éricinées, établi par Blume (Bijdr. Flor. ned. Ind., p. 054), qui Pa ainsi caractérisé : calice petit, à cinq dents peu pro- noncées; corolle presque campanulée ou infundibuli- forme, régulière, à cinq lobes, adnée au disque calici- nal. Élamines, au nombre de dix, instrées sur le disque calicinal, à filets alternativement plus courts, à an- thères oblongues, nues, s’ouvrant par un double pert; ovaire supère, surmonté d’un style filiforme, et d’un stigmate capilé, à cinq sillons; capsule en forme de silique, à cinq angles, à cinq loges et à cinq valves; réceptacle columnaire, quinquélobé; graines nom- breuses, terminées aux deux bouts par une aile séti- forme. D’après une note manuscrite que l'auteur a mise sur un exemplaire que nous avons sous les yeux, le genre en question ne différerail peut être pas suffisam- ment des genres Fhododendron el Azalea: el comme il y a un autre genre P'ireya où Viraya, établi à peu près dans le même temps par Gaudichaud, le nom de- vra rester à celui-ci. Blume avait établi son genre sur cinq espèces des montagnes de Java et de Céièbes. Ce sont des arbrisseaux, pour la plupart parasites, à feuilles éparses (les supérieures quelquefois verticil- lées), très-enlières, coriaces, poncluées-écailleuses en dessous, à fleurs fasciculées, terminales; les unes ayant la corolle presque campanulée, les autres l'ayant in- fundibuliforme. VIREYE. J’iraya. por. Gaudichaud (Voyage de l’'Ura- nie, partie botanique, p. 466) a établi sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées, tribu des Inulées, auquel il à imposé les caractères suivant(s : involucre hémisphérique, à plusieurs folioles imbriquées, sca- rieuses, les extérieures oblongues, blanchäâtres, atté- nuées à la base, les intérieures plus longues, linéaires- spatulées, d’un jaune brun; réceptacle garni de papilles; calathide composée de fleurs hermaphrodites, à corolle tubuleuse ; étamines dont les filets sont cohérents par la base ?; fruits oblongs, atténués en bec au sommet ; aigrelte composée de poils hispidules, légèrement sou- dés par la base. VireyE PopoLëre. Viraya Podolepis, Gaud., loc. cil., (ab, 89. C'est une plante herbacce, dressée, à VIR 657 feuilles éparses, linéaires, très-entières, tomenteuses, et à fleurs en corymbes terminaux. Cette plante croît à la baie des Chiens-Marins, dans la Nouvelle-Hollande. VIRGARIA. BorT. (Mucédinées.) Ce genre est si voisin du Botrytis, qu'il ne mérite pas d'en être distingué; aussi est-il confondu avec lui par Link, Persoon et Fries. Nées, qui l’a établi, le caractérise ainsi : fila- ments droits, rameux. à rameaux dressés el plusieurs fois divisés; sporules globuleuses, éparses ou réunies vers les extrémités. On n’en connaît qu’une espèce, le Virgaria nigra où Botrytis nigra, qui croit commu- nément sur les branches et les herbes mortes, sur les- quelles il forme des touffes étendues et serrées, noires, el d’un aspect velouté. VIRGAUREA. or. L'une des sections du genre Soli- dago, de la famille des Synanthérées, tribu des Asté- roïdées. VIRGILIE. Férgilia. Bot. L'Héritier avait donné le nom du chantre des Géorgiques à un genre de la fa- mille des Synanthérées, qui a été généralement admis sous celui de Galardia ou Gaïllardia. F. ce mot. Le même nom de férgilia ful imposé par Lamarck à un genre de la famille des Légumineuses, tribu des So- phorées, et qui offre les caractères suivants : calice à cinq dents. presque bilabié; corolle papilionacée, dont les pétales sont presque égaux, l'élendard ayant les côtés non réfléchis; dix élamines libres; stigmate obtus, imberbe; gousse comprimée, oblongue, bivalve el po- lysperme. Le type de ce genre esl le f’irgilia Caypen sis, Lamk., Hlustr., (ab. 526; But. Mugaz., (ab. 1590, qui à reçu une foule d’autres noms. C’est le Sophora Capensis, de Burmann, le Sophora oroboides, de Ber- gius, l’Aypocalyptus Capensis, de Thunberg,le Poda- lyria Capensis, d'Andrews, ete. Cet arbrisseau est peu élevé, à feuilles imparipinnées, à fleurs rougeâtres, dis- posées en grappes simples, axillaires. Il croit au cap de Bonne-£spérance. Une espèce voisine de la précé- dente , est remarquable par ses fleurs d'un beau jaune doré, ce qui lui a fait donner le nom de V’irgilia aurec. L'Héritier (Séirp. n00., tab. 75) l’a figurée sous celui de Robinia subdecandra, el elle a été placée par Wii- denow dans le genre Podalyria. Parmi les autres espèces, on distingue encore le ’irgilia lutea, Michx. fils (Arbr. de l'Amér., 5, p. 266, (ab. 5), bel arbre ori- ginaire de l'Amérique septentrionale, et que l’on cul- tive maintenanten Europe pour la décoration des parcs et des jardins pittoresques. II s'élève à plus de quarante pieds sur un tronc qui a environ un pied de diamèlre. Son bois est tendre, d’un grain fin, ayant le cœur jaune, susceptible de donner une belle teinture. Ses feuilles sont imparipinnées, à folioles au nombre de neuf à onze, presque rondes, très-entières. Les fleurs sont jaunâlres, disposées en grappes pendantes. VIRGULAIRE. 'irgularia.poiyr. Genre de Polypiers nageurs, ayant pour caractères : corps libre, linéaire ou filiforme, très-long, entouré en partie de pinnules embrassantes et polypifères, et contenant un axe pres- que pierreux; pinnules nombreuses, petites, distiques, transverses, arquées, embrassant ou entourant le ra- chis, à bord supérieur polypifère. Les espèces de ce genre diffèrent des Pennatules par leur aspect et leurs 658 VIR habitudes ; elles sont bien plus allongées que celles-ci; leur corps est proportionnellement beaucoup plus grêle; leurs pinnules polypifères sont fort petites, transverses, embrassant ou entourant la tige, de sorte qu’elles res- semblent plus à une verge ou à une petite baguette qu’à une plume. Les Pennatules flottent vaguement dans les eaux; les Virgulaires s’enfoncent en partie dans le sable ou dans la vase; la partie de leur tige, couverte de polypes, est seule dans l’eau. On en compte trois espèces : les Firgularia mirabilis, juncea et australis. VIRGULAIRE. l’irgularia. Bot. Ruiz et Pavon (Sysé. Flor. Peruv., p. 161) ont établi sous ce nom un genre qui appartient à la Didynamie Angiospermie, L., et lui ont imposé les caractères essentiels suivants : calice persistant, campanulé, presque bilabié ; corolle irrégu- lière, dont le tube est un peu courbé, renflé à l’orifice, le limbe à cinq lobes arrondis, inégaux; quatre éta- mines didynames, à anthères sagiltées; un style por- tant un stigmate bifide, la division supérieure engai- nant l’inférieure; capsule à deux loges, renfermant des graines nombreuses. Ce genre se composait primi- tivement de deux arbrisseaux du Pérou (Virqularia lanceolata et F. revoluta), dont les rameaux nom- breux et effilés portent des feuilles opposées. lancéolées ou obtuses, planes ou roulées sur leurs bords. Dans le troisième volume de ses Nova Genera et Species Plant. Brasiliæ, Martius à fait connaître, par d’excellentes descriptions et de belles figures, trois espèces nouvelles de Virgularia sous les noms de l’irgularia campes- iris, montana et alpestris. Il a de plus indiqué, comme faisant partie du même genre, l'£sterhazia splendida de Mikan (Detect. Flor. Bras., lab. 5). Le genre Virgularia appartient à la famille des Gesné- rices, el a les plus grandes affinités avec le genre Ges- neria lui-même, tellement que certaines espèces de V'irgularia ont été décrites sous le nom générique de Gesneria par Chamisso el Schlectendal. Les espèces figurées par Martius sont de charmants petits arbris- seaux, à petites feuilles linéaires, et à belles fleurs roses ou couleur de chair, maculées de pourpre. Ces plantes croissent au Brésil entre le 21eet le 15e degré de latitude australe. On les rencontre dans les lieux humides, inondés, sablonneux ou tourbeux; quelques espèces se plaisent dans les montagnes, à environ trois mille pieds d’élévation. VIRGULINE. f’irgulina. moiL. D'Orbigny a proposé ce genre dans son Travail général sur les Céphalopodes foraminifères. Les Virgulines fontpartie de lafamilledes Énallostègues, et se placent entre les genres Polymor- phineetSphéroïdine, assez loin conséquemment des Tex- tulaires, avec lesquelles elles ont infinimentderapports. On peut dire que les Virgulines ne diffèrent des Textu- laires que par la forme de l'ouverture. Comme dans ce genre, les Virgulines sont formées de loges alternantes, obliques, dont la superposition et l'alternance donnent à la coquille l'apparence d’être couverte d’écailles; les loges sont alternantes sur deux axes, el la dernière,un peu pointue au sommet, esi percée d’une ouverture latérale et ventrale qui a tout à fait la forme d’une vir- gule, dont la grosse extrémité est au sommet de la VIS loge ; cette ouverture est longitudinale. Les caractères de ce genre sont exprimés de la manière suivante : coquille allongée, droite, conico-subcylindrique, atté- nuée à ses extrémités; toutes les loges sont alternantes, la dernière a une ouverture virgulaire longitudinale et latérale à sa partie supérieure. Le genre Virguline ne contient encore qu’une seule espèce fossile, que d'Or- bigny a nommée VIRGULINE ÉCAILLEUSE, Vérgulina squamosa, Mém. sur les Céphal., Ann. des Sc. nat., & vir, p. 267; ibid., Modèles de Céphal., 5e livr., no 64. Coquille extrêmement petite que l’on trouve aux environs de Sienne. VIRGULINE. Y’irgulina. 1vr. Genre de la famille des Cercariées, établi par Bory Saint-Vincent dans l’ordre des Gymnodés, et dont les caractères sont: corpsobrond, membraneux, aminci par sa partie postérieure en une très-pelite queue fléchie en virgule sur l’un des côtés de l'animal qui est très-comprimé. Parmi les cinq ou six espèces qui rentrent dans ce genre, la VIRGULINE PLEURONECTE, ’irgulina Pleuronectes, B., est la plus grande; c’est un Cercaria, de Müller, représenté dans sa pl. 19, fig. 19 à 21. Le Virgulina brevicauda, B., est plus petite; c’est le Cercaria représenté par Müller, tab. 20, fig. 2. On les trouve l’une et l’autre dans l’eau des marais, surtout quand elle a été longtemps gardée dans des vases. VIROLA. Bot. (Aublet.) 7. MuscADIER. VIRSOIDE. Bor. (Donati.) /. Fucus. VIRSON. Bor. Le genre de Fucacées, ainsi institué par Adanson, à été réuni au genre Fucus, d'Agardh. VIS. T'erebra. mor. Ce genre, créé par Adanson, ne fut pas adopté par Linné, qui le confondit dans son grand genre Buccin. Bruguière rectifia le genre Buccin de Linné, en séparant les Vis, qu’il mit à côté des Cé- riles. Lamarck rétablit ce genre à la place qu’il devait occuper, en l’admettant, dans son Système des Ani- maux sans vertèbres, à côté des Éburnes et des Buc- cins. Ces rapports élaient trop justement sentis pour n'être pas adoptés; aussi le furent-ils généralement. Cuvier cependant fut un des auteurs qui s’en éloigna le plus par les modifications qu’il y apporta pour se rapprocher de Bruguière. Le genre Vis, dans sa Mé- thode, est au nombre des sous-genres des Buccins; mais il est placé le dernier, après les Pourpres et les Cas- ques, de manière à se trouver à côté des Cérites, qui forment le genre qui suit immédiatement. L’arrange- ment de Lamarck, qui place les Cérites parmi les Co- quilles canaliculées, et les Vis parmi les échancrées à la base, semble préférable à celui de Cuvier. Il l’est bien certainement à celui de Férussac, qui met ce genre au commencement de la famille des Volutes, à côté des Mitres; et, comme celle famille, dans son sys- tème , est précédée de celle des Enroulées, il s’ensuit que les Vis sont entre les Tarières et les Mitres. Carac- tères génériques : animal spiral, très-élevé; le pied très-court, rond; la tête portant deux tentacules très- petits , triangulaires, ayant les yeux au sommel; une longue trompe labiale sans crochets, au fond de la- quelle est la bouche également inerme. Coquille allon- gée, turriculée, très-pointue au sommet; ouverlure ovalaire, longitudinale, plusieurs fois plus courle que VIS la spire, échancrée inférieurement; base de la columelle torse ou oblique; opercule pelit, corné, subtrapézoïde, à éléments écailleux; nucléus submédian. Les coquilles du genre Vis sont toutes allongées , turriculées, très- pointues ; les tours sont nombreux, serrés, aplatis, ja- mais convexes, à suture superficielle, presque toujours simple; l'ouverture est petite, pointue au sommet, plus élargie à la base, où elle est profondément échancrée à la manière des Buccins ; la columelle est droite, sans plis, tronquée obliquement ou tordue à la base; elle est souvent entourée par le bord gauche qui est saillant, quelquefois elle est oblique dans toute sa longueur, ce qui rend l’ouverture plus évasée à la base. Vis TACHETÉE. Z'erebra maculata, Lamk., Anim. sans vert., L. vit, p. 283, n° 1; Buccinum macula- tum, L., Gmel., p. 5499 , n° 150; Lister, Conch., (ab. 846, fig. 74; Rumph, Mus., tab. 50, fig. A; Favan,., Conch., pl. 59, fig. A; Knorr, Verg., 5, lab. 93, fig. 2 et 6, tab. 19, fig. 6; Martini, Conch., t. 1v, Lab. 155, fig. 1440; Encycl., pl. 409, fig. 1, a, b. Celte Coquille est la plus grande du genre ; elle est blanche, avec des rangées de taches brunes. Elle est des mers du Sud et de l'Inde. Vis CRÉNELÉE. Z'erebra crenulata, Lamk., loc. cit., no 5; Buccinum crenulalum, L., Gmel., p. 3500, no 159; Lister, Conch., tab. 846, fig. 75; Rumph., Mus., tab. 50, fig. E; Knorr, Verg., 1, tab. 8, fig. 7; Favan., Conch., pl. 40, fig. À 1; Martini, Conch., t. 1v, tab.154, fig. 1445 ; Encycl., pl. 409, fig. 5, a, b. Coquille subu- lée, à tours nombreux et crénelés à leur partie supé- rieure. Elle vit dans l’océan Indien. VIS A CARACTÈRES. MOLL. f. ALÈNE. VISCACHE. man. Ÿ. CALLOMYDE. VISCAGO. Bot. Ce nom, ainsi que celui de V’iscaria, était appliqué par Césalpin, Camérarius, et d’autres auteurs anciens, à quelques espèces de Cariophyllées à tiges visqueuses, qui rentrent dans les genres Silene el Lychnis. Mœnch et Haller ont reproduit ce nom géné- rique pour certains Silene et Cucubalus. VISCAIRE. l’iscaria. Bot. Genre de la famille des Silénacées, établi par Roehl qui lui assigne pour carac- tères : calice dépourvu de bractées, oblong, en massue ou turbinato-campanulé, à cinq dents ; corolle compo- sée de cinq pétales; carpophores courts ou allongés, insérés hypogyniquement au sommet du calice : les onglets sont linéaires el les lames bifides ; dix étamines insérées avec les pétales; filaments filiformes ; anthères à deux loges, longitudinalement déhiscentes ; ovaire à trois, quatre et très-rarement cinq loges à la base, mais qui se fondent insensiblement en une seule vers le som- met; plusieurs ovules amphithropes, insérés sur des funicules distincts, soudés à la cloison, jusque vers le milieu de la columelle centrale, puis libres ; cinq styles filiformes. Le fruit est une capsule semblable à l’o- vaire, renfermant de très-pelites semences réniformes et tuberculées ; embryon annulaire, entourant un al- bumen farineux. VISCAIRE OCULÉE. V’iscaria oculata, Roehl. C'est une plante herbacée, haute de deux à trois pieds, à tiges grèles qui se divisent en plusieurs rameaux; les feuilles sont opposées aux articulations, sessiles, un peu cor- VIS 639 dées à leur base, allongées et acuminées au sommet ; les fleurs sont grandes, d’un rouge pourpré intérieu- rement, d’un rouge violâtre à l’extérieur. VISCOIDES. BoT. (Plumier.) Syn. de Psychotria. VISCOSITÉ. 8or. Excrétion gluante,quise montre aux surfaces corlicales ou foliacées de différents végétaux. VISCUM. 2oT. 7’. Gui. VISELA. mam. La Marte est désignée sous ce nom dans les anciens auteurs. VISENIE. Visenia. not. Genre dont la place est res- tée douteuse dans les familles naturelles, mais que son auteur, Houttuyne, croit devoir attribuer à celle des Byttnériacées ; il lui donne pour caractères : calice à cinq divisions; corolle composée de cinq pétales ; cinq élamines monadelphes à leur base; cinq ovaires mo- nostyles, réunis entre eux. La fructification consiste en cinq capsules soudées, bivalves et monospermes; se- mences attachées au fond de la capsule, prolongées en aile supérieurement; albumen amygdalacé; cotylédons foliacés; radicule infère. VISENIE DE L'INDE. Visenia Indica, Houtt.; Melochia odorata, Forst.; Riedleiïa odorata, DC. C’est une plante herbacée, des îles de la mer du Sud; ses feuilles sont grandes, péliolées, ovales, un peu cordiformes et poin- tues , doublement dentées en scie, glabres, marquées en dessous de nervures obliques, saillantes, qui nais- sent, les unes de la côte moyenne, les autres du som- met du pétiole. Les fleurs viennent en panicules lâches, rameuses , assez amples, élevées sur de longs pédon- cules, et chargées, ainsi que les pétioles, d’un duvet court et tomenteux,. VISION. Le sens de la vue ou la faculté de percevoir, par l'intermédiaire de la lumière, les objets placés à distance, ne paraît exister que chez les animaux pour- vus d'un appareil spécial destiné à cel usage et appelé Œil (77. ce mot); mais le pouvoir de distinguer la clarté de l’obscurité existe même chez des êtres qui n’ont aucun organe de cette nature, tels que les Hy- dres, les Actinies, etc. L’impression de la lumière, de même que toutes les autres sensations externes, est d'abord reçue par tous les points de la surface tégu- mentaire du corps; elle n’est alors que très-incomplète, mais bientôt on voit celte faculté se localiser et deve- nir en même Lemps plus exquise ; enfin les instruments qui sont adaptés à cel usage acquièrent une structure de plus en plus compliquée, et à mesure que la divi- sion du travail augmente, le résultat obtenu se perfec- tionne. Les diverses parties qui constiluent essentielle- ment l’appareil visuel ont pour usage de livrer passage aux rayons lumineux, d'en modifier la marche et d’en isoler un certain nombre, pour les faire tomber sur le nerf destiné à les percevoir; c’est pourquoi les yeux ne sont en quelque sorte que des instruments d’oplique. VISMEA. BoT. (Kunth.) Pour Vismia. 7, ce mot. VISMIE. f’ismia. BOT. Genre de la famille des Hypé- ricinées et de la Polyadelphie Pentagynie, L., offrant les caractères suivants : calice persistant, à cinq divi- sions à peu près égales; cinq pétales allternes avec les divisions du calice, ordinairement velus à la surface interne; élamines nombreuses, soudées par leurs filets en cinq faisceaux opposés aux pétales ; cinq glandes 6690 VIT allernes avec les faisceaux d’étamines; ovaire surmonté de cinq styles et couronné par des sligmates peltés; baie membraneuse, ovale, à cinq loges polyspermes. Ce genre renferme plus de quinze espèces dont quel- ques-unes étaient placées dans les Æypericum, par La- marck. Les Hypericum Guianense el sessilifolium, d’Aublet, ainsi que l'A. Cayennense, de Linné, ren- trent aussi dans ce genre. Les autres espèces ont été décrites par Ruiz et Pavon, Kunth, Persoon el Choisy. Toutes sont originaires de l'Amérique méridionale, à l'exception du V’ismia Guineensts, qui croît en Guinée el à Sierra-Léone. Les f’ismia sont des arbrisseaux ou des arbres à suc gommo-résineux, à rameaux quadran- gulaires, munis de feuilles le plus souvent couvertes d’un duvet roussâtre, rarement ponctuées, glanduleu- ses; leurs fleurs sont disposées en panicules termi- nales. VISMIÉES. F’ismieæ. Bot. Choisy a ainsi nommé la première tribu de la famille des Hypéricinées, qui ren- ferme les genres /Zaronga, de Du Petit-Thouars et 'is- mia, de Vandelli. VISNAGE. Fisnaga. nor. Espèce du genre Ammi. VISNEA. por. 77. MOCANÈRE. VISON. mam. Espèce du genre Marte. VITALIANA. por. Le genre ou plutôt Ja plante à la- quelle Sesler a donné ce nom, a été placée par Linné dans son genre Primula. V, PRIMEVÈRE. VITELLARIA. por. Genre établi par Gærtner fils (Carpol., pag. 151, tab. 205, fol. 1) pour un fruit qui provient d’une plante de la famille des Sapotées el que Poiret dit être son Chrysophyllum macrophyllum. Il paraît que ce genre à été anciennement constitué en manuserit par L. C. Richard. Ce fruit est une baie ren- fermant des noyaux uniloculaires, monospermes, re- vêlus intérieurement d’une membrane vasculaire. La graine n’a point d’albumen; son embryon est droit, à cotylédons largement plissés, soudés entre eux jusqu’à la moitié; à radicule petite et saillante. La description que Gærtner ajoute aux caractères essentiels ne suffit pas pour que l'admission du genre soit définitive. VITELLUS. z00L. On nomme ainsi le jaune de l'œuf. VITELLUS. or. Gærlner donnail ce nom à toute partie très-renflée de l'embryon, qu’il considérait comme accessoire à cet organe, Mais les observations du professeur Richard, consignées dans ses Mémoires sur les embryons endorhizes et dans son Analyse du fruit, ont prouvé que Gærtner avait donné ce nom lan- tôt à des radicules très-volumineuses, {tantôt à un corps cotylédonaire très-développé. VITEX ou GATTILIER, por. Ce genre, de la Didy- namie Angiospermie, L., avait donné son nom à une famille de Dicotylédones monopétaies (les Gattiliers, Vitices de Jussieu), mais qui est plus connue mainte- nant sous la dénomination de Verbénacées. Tous les botanistes, depuis Tourneforl, ont admis ce genre, et l'ont ainsi caractérisé : calice court, à cinq dents; co- rolle dont le tube est grêle et allongé, le limbe plan, à cinq ou six lobes inégaux et comme disposés en deux lèvres; stigmate bifide; le fruit est une sorte de drupe mou, contenant un osselet quadriloculaire et Létra- sperme. Les plantes de ce genre sont des arbrisseaux VIT à feuilles le plus souvent digilées, rarement simples, ternées ou pinnées. Leurs fleurs sont disposées en pa- nicules verticillées, souvent terminales et portées ordi- nairement sur des pédoncules triflores. GATTILIER AGNEAU-CHASTE. l’île Agnus-Castus, L. C’est un arbrisseau d'assez grande hauteur, qui se divise au sommet en plusieurs rameaux faibles, pliants et blanchâtres. Il a des feuillés pétiolées, opposées, et digitées, vertes en dessus, blanches et cotonneuses en dessous. Les fleurs. disposées en épis verticillés, d’une couleur violette, purpurines ou blanches, font un très- joli effet. Cet arbrisseau se trouve le long des torrents; toutes ses parties répandent une odeur forte et aroma- tique. VITICES. BOT. #7. VERBÉNACÉES. VITICELLA. or. Le genre créé sous ce nom par Dil- len, dans la famille des Renonculacées, a été fondu dans le genre Clématile dont il forme l’une des sec- tions. Un autre genre Viticella proposé par Miltchel, dans la famille des Éricacées, a été réuni au genre Galax, de Linné. VITICULES. f’iliculi. or. Mème chose que Dra- geons. Ÿ,. ce mot. VITIS. BoT. /”. VIGNE. VITMANNIA. 8oT. Deux genres différents ont reçu ce nom , mais teus les deux avaient été précédemment établis. Le Vitmannia, de Vahl, est synonyme du Sa- madera, de Gærtner, ou Viola, de Lamarck. F, ce dernier mot. Le l’ifinannia, de Turner est le même que l'Oxybaphus, de L'Héritier. : VITRE CHINOISE. moi. Nom vulgaire du Placuna Placenta. V, PLACUNE. VITREC. o1s. Synonyme vulgaire de Motteux. 7. TRAQUET. VITRINE. Vitrina. mor. Genre de la famille des Hé- lices ou Escargots, faisant partie de l’ordre des Mollus- ques Gastéropodes; il a été établi par Draparnaud, et présente pour caractères : animal limaciforme, portant sur le dos une coquille trop petite pour le contenir en entier; la tête munie de quatre tentaeules courts, dont les deux supérieurs, plus allongés, sont oculés au som- met; la partie antérieure du manteau élargie en bou- clier, avancée jusqu'aux tentacules el pourvue à droile d'un appendice spatuliforme trilobé, qui peut recou- vrir la plus grande partie de la coquille; un lobe spa- t{uliforme à la partie postérieure du manteau; orifice respiratoire à droite, sur le-collier ou manteau: Coquille petite, mince, déprimée, terminée supérieurement par une spire courte, ayant le dernier tour très-grand. Ou- verture grande, arrondie, ovale, à bord gauche arqué, légèrement fléchi en dedans. L'animal de la Vitrine ressemble beaucoup à une petite limace qui porterait une petite coquille sur le dos; la partie antérieure de son corps se contracte et disparaît en partie sous le collier, mais l'animal ne peut jamais rentrer en entier | dans sa coquille. Ce qui le rend remarquable, c’est la disposition du manteau que l’on nomme aussi le collier dans les Hélices; ce manteau se prolonge en dehors en deux appendices principaux, un antérieur lobé et ! un postérieur; ces appendices se renversent sur la co- VAT, quille et la polissent constamment; les coquilles de ce genre sont encore peu nombreuses, elles sont petites, minces, fragiles, verdâtres, déprimées, formées d’un tour et demi à trois, selon les espèces; l’ouverture est très-ample, ovale; etla columelle, à peine formée, n’est représentée que par un filet très-mince. Si les observa- tions de Quoy et Gaimard se confirment, comme cela paraît probable, l’Æelix citrina, grande et belle co- quille, viendra se ranger dans les Vitrines el en aug- mentera le nombre. VITRINE TRANSPARENTE. Vitrina pellucida, Drap., Mollusq. terr. et fluv. de France, pl. 8, fig. 34 à 57; la Transparente, Geoffroy, Trailé des Coq. des Moll. de Paris, p. 58, pl.2; Helix pellucida, Müller, Verm., vol. atl., p. 15, n° 215; Lamk., Anim. sans vert., {. VI, 2e partie, p. 55, n° 1; Férussac, Hist. nat. des Moll. terr. et fluv., pl. 9, fig. b. Petite Coquille transparente comme du verre, très-mince , très-fragile, verdâtre. Elle se trouve en Europe dans les lieux humides, au bord des étangs ou des ruisseaux. Elle a à peine deux lignes de diamètre. VITRIOL. min. Ancien nom de quelques Sulfates. VITRIOL BLANC OU DE GOSLAR, synonymes de Sulfale de Zinc. VITRIOL BLEU OU DE CHYPRE, synonymes de Sulfate de Cuivre. VITRIOL VERT OU MARTIAL, synonymes de Sulfate de Fer. VITTADINIE. J’ittadinia. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par Ri- chard, qui lui assigne pour caractères : capitule mul- Liflore, hétérogame : fleurs du rayon femelles, ligulées et disposées sur deux ou trois rangs; celles du disque bermaphrodites et (tubuleuses; involucre formé de deux rangées de squames presque égales, linéaires, sca- rieuses sur les bords ; corolles du rayon ligulées, celles du disque tubuleuses, cylindriques, avec cinq dents au limbe ; anthères privées de queue; akènes allongés, alténualo-substipités à leur base, cylindriuscules et striés; aigrelte formée d’une seule rangée de soies scabrides, très-serrées. VITTADINIE AUSTRALE. V’iltadinia australis, Rich.; Brachycome, Gaudich. C’est une plante herbacée, vivace, à feuilles alternes, dentato-lobées, ou très-ra- rement entières; les tiges sont monocéphales ; les fleu- rons du disque sont jaunes; ceux du rayon sont blancs ou purpurins, avec l’aigrette rousse. De la Nouvelle- Zélande. VITTARIE. Villaria. B0T. (Fowgères.) Les Fougères qui constituent ce genre el qui ont élé séparées des Pleris par Smith, sont très-remarquables par leur forme ; leurs feuilles sont (toujours simples, très-allon- gées, linéaires ; elles varient par leur longueur qui est quelquefois de plusieurs pieds, tandis que leur largeur dépasse rarement quelques lignes; elles croissent en général sur les arbres, et leurs feuilles sont presque toujours pendantes; ces feuilles sont ordinairement assez épaisses, opaques et {traversées par une nervure moyenne. Les capsules sont disposées en deux lignes continues entre cette nervure el le bord de la feuille, quelquefois (rès-près de ce bord; elles sont recouvertes 10 DICT. DES SCIENCES NAT. VIV GG par un double tégument membraneux dont l’un s’ou- vre en dehors et l’autre en dedans. Toules les espèces de ce genre sont originaires des pays chauds ; on en connait dix à douze qui, par suite même de la simpli- cité de leur forme, ne diffèrent que peu les unes des autres. VITTEAU. o1s. Nom vulgaire de la Buse commune, Falco buteo, L. F. Faucon. VITTELLARIA. Bot. Le genre institué sous ce nom par Gærtner, dans la famille des Sapotacées, ne diffère pas du genre Lucuma, de Jussieu. VITTÉS. J’iliæ. or. Hoffmann nomme ainsi les pe- tites taches disposées en bandelettes, que l’on remarque sur le péricarpe des Ombellifères, el qui sont le siége des vésicules renfermant l'huile essentielle que produi- sent ces plantes. VIVACES. Bor. Ce sont les plantes qui vivent pendant plusieurs années. Les plantes Vivaces peuvent ne l'être que par leurs racines, les Liges mourant chaque année; elles peuvent l'être à la fois par leurs racines et leurs üges. VIVANET. pors. Espèce du genre Bodian. VIVE. Z'rachinus. pois. Genre de la famille des Per- coïdes, dans l’ordre des Acanthoptérygiens, dont les ju- gulaires sont placées en avant des pectorales et soute- nues par six rayons au moins. Le corps y est allongé et comprimé, ainsi que la tête où les yeux sont rappro- chés en dessus comme pour former un passage aux Uranoscopes. Il y a une forte épine à l’opercule et deux petites devant chacun des yeux; l’anale unique est lon- gue et opposée vis-à-vis la seconde dorsale qui est à peu près de même forme; la première dorsale est courte, arrondie, rétractile et soutenue par six rayons épineux, très-aigus et qui passent pour venimeux, parce que l'animal peut porter de vives blessures en les redres- sant brusquement. L’anus est situé près de la poitrine; les écailles sont petites; la branchiostège a six rayons. L'espèce la plus commune est le 7achinus Draco, L., Encyci. Méth., pl. 98, fig. 98, dont on connaît plu- sieurs variétés. Ce Poisson, qui a de six pouces à un pied de long, est commun sur les côtes où on le pêche souvent à la seine. Il est peu estimé ou du moins se voit peu dans les marchés, quoique sa chair soit savou- reuse. Très-agile, il saute aisément des filets quand il arrive au rivage, s’enterre à l'instant dans le sable, et pour peu qu’on le touche sans précaution, il redresse les rayons de sa première dorsale qui est noire et blesse avec une sorte de fureur. C’est de la crainte qu’inspire sa piqûre que les anciens l'avaient appelé Dragon de mer. D. 6-24, p. 14, v. 6, À. 25, c. 17. VIVELLE. rois. (Rondelet.) Syn. de Scie. 7. ce mot. VIVERRA. man. Synonyme latin de Civette. VIVERRES. mam. Famille de quadrupèdes carnivores eldigitigrades, divisée en plusieurs petites coupes géné- riques par les naturalistes modernes, el dontles espèces sont fort difficiles à caractériser, tant lesnuancesdeleur pelage ont d’analogie et leurs formes de similitude. La première tribu est celle des CIVETTES ; la seconde celle des GENETTES ; les PARADOXURES forment la (roisième, les ManGousTEs la quatrième, les SuricarTes la cin- quième; les Mançurs la sixième; les ATiLAx la sep- 42 662 VOA tième el enfin les Cavprorrocres la huitième. Ÿ, ces mots. VIVERRIN. mau. Espèce du genre Dasyure. 7. ce mot. VIVIANA. BoT. Un genre de la Décandrie Monogynie, L., a été décrit sous ce nom par Cavanilles, etcité dans Sprengel (Syst. Vegetab., 2, pag. 278 et 531) qui en a ainsi fixé les caractères : calice à cinq sépales; co- rolle à cinq pétales ; dix étamines alternes, insérées sur des écailles nectarifères; trois stigmates; capsule à cinq loges. L'espèce à éLé nommée Viviana marifolia el croit près d’Acapulco. Voilà Lout ce qu’en apprend Sprengel qui ne dit pas dans quel ouvrage de Cava- nilles il à vu le genre fiviana. D'après une note du professeur De Candolle, insérée dans le quatrième vo- lume du Prodromus,le genre F’iviana de Cavanilles est le même que le Macrœæa de Lindley. 7. MACRÉE. L, Colla de Turin à établi dans les Annales de la So- ciété Linnéenne de Paris, mars 1825, un genre #i- viana, qui a pour type une plante connue desjardiniers sous le nom de Melanopsidiwm nigrum. Ce genre ap- partient à la famille des Rubiacées où l’auteur le place, à la suite du Psychotria et avant le Coffea, et lui as- signe les caractères essentiels suivants : calice semi- supère, ayant le limbe à cinq ou sept divisions; corolle hypocratériforme dont le Lube est barbu intérieure- ment; le limbe divisé en cinq ou sept lobes; cinq à sept éltamines insérées sur le tube ; ovaire adhérent au calice, couronné d’un anneau neclarifère; quatre stig- males; drupe monosperme par avortement. L'auteur de ce genre nomme V’iviana psy chotrioides, l'espèce sur laquelle il a été fondé. Enfin, un troisième genre du nom de J’iviana a élé proposé par Raffinesque; mais c’est un double emploi du Gueltarda coccinea , DC., ou Langeria coccinea, de Vahl. VIVIANIA. BoT. Ce genre, proposé par Raddi, a pour type le Jungermannia podophylla, de Thunberg. VIVIANITE. min. Fer phosphalé bleu laminaire. V. FER. VIVIPARE A BANDES. mo. Nom donné par Geof- froy, dans son Traité des Coquilles des environs de Paris, à la Paludine Vivipare. 7. PALUDINE. VIVIPARES. Ce sont particulièrement les animaux dont les pelits naissent sans être enveloppés d’un œuf. On donne, par extension, ce nom aux végétaux sur lesquels se forment accidentellement des branches ou de jeunes individus, par le développement des em- bryons-graines ou des embryons latents. VLECKIA. BoT. Le genre proposé sous ce nom parle professeur Raffinesque, dans la famille des Labiatées, n’a point paru différer du genre Lophanthus, de Ben- tham. VLOUVYLOU. o1s. Espèce du genre Pigeon. 7. ce mot. VOACANGA. Bot. Du Petit-Thouars (Nov. Gener. Madag., pag. 10) a établi, sous ce nom d’origine ma- décasse, un genre de la famille des Apocynées, et de la Pentandrie Monogynie, L., qui estainsi caractérisé : ca- lice à cinq folioles roulées; corolle infundibuliforme, ayant le limbe tordu, étalé, à cinq lobes larges; cinq VOC anthères sessiles , sagitiées, insérées sur l’entrée du tube de la corolle ; réceptacle charnu ; ovaire double; style court, portant un stigmate pelté; deux grandes baies sphériques, renfermant des graines nombreuses, éparses dans la pulpe. Le V’oacanga est un arbre de Madagascar, à grandes feuilles opposées, à fleurs dis- posées en panicules et à fruits {achés, tuberculés. VOANDZEIA. BoT. Genre de la famille des Légumi- neuses , tribu des Césalpinées. Sprengel a proposé de substituer à ce nom barbare celui de Cryptolobus, qui est à la fois très-expressif; la plupart des botanistes se sont rangés à cel avis. . CRYPTOLOBE. VOCASAN. or. Genre de la famille des Synanthé- rées, tribu des Sénécionides, proposé par Adanson, puis réuni au genre Æelianthus, de Linné. VOCHY. Fochysia. nor. Genre établi par Aublet, placé par Jussieu dans les incertæ sedis, mais dont Aug. de Saint-Hilaire vient de faire le type d’une famille nouvelle, sous le nom de Vochysiées (7. ce mot). Le genre V’ochysia présente un calice coloré , pétaloïde, jaune, à ciuqdivisions inégales, dontquatretrès-petites, elune supérieure beaucoup plus grande, se prolon- geant inférieurement en un long éperon. La corolle se compose de trois pétales insérés sur le calice, inégaux, les deux latéraux beaucoup plus petits. Les trois ‘éla- mines sont opposées aux pétales ; deux sont stériles et rudimentaires ; une seule est fertile et porte une an- (hère qui se termine à son sommet en une sorte de ca- puchon. L’ovaire est libre, il se prolonge à son som- met en un style qui porte un stigmate oblus et à peine trilobé ; le fruit est une capsule trigone, à trois loges, contenant chacune une seule graine; elle s'ouvre en trois valves. Les graines se terminent par une aile mince et membraneuse; elles se composent, outre leur tégu- ment propre, d’un embryon dont la radicule est supé- rieure et de deux cotylédons contournés sur eux-mêmes. Ce genre se compose d’une quinzaine d’espèces toutes originaires de la Guiane ou du Brésil, Ce sont des ar- bres à feuilles opposées ou verticillées, ovales, très- entières, accompagnées à leur base de deux stipules; les fleurs sont jaunes, disposées en grappes. Ge genre a été nommé Vochy par Aublet, J’ochysia par Jussieu, Vochya par Vandelli, Salmonia par Necker, Cucul- laria par Schreber. VOCHYA ou VOCHYSIA. BoT. 7. Vocuy. VOCHYSIÉES. J’ochysieæ. 8oT. C’est dans le sixième volume des Mémoires du Muséum, page 265, qu’Au- guste de Saint-Hilaire a proposé l'établissement de celte nouvelle famille, dans laquelle il range les genres Vochysia et Qualea, d'Aublet, et un nouveau genre qu’il nomme Salvertia. Le docteur Meyer, dans le se- cond volume des Actes des Curieux de la nature de Bonn, Pohl, dans son bel ouvrage sur les Plantes du Brésil, et surtout le professeur Martius, dans le troi- sième volume de ses Nova Genera et Species Brasiliæ, ont adopté cette famille, el ce dernier l’a enrichi de quelques genres et surtout d’un grand nombre d'espèces nouvelles. Voici les caractères des Vochysiées : le calice est monosépale, à quatre ou cinq divisions profondes et inégales, imbriquées avant leur épanouissement, colo- rées el pétaloïdes, en éperon; l’une d'elles plus grande VOG se termine à sa base. Le nombre des pétales est d’un à cinq; ils sont inégaux, alternes avec les divisions du calice sur lequel ils sont attachés ; les étamines varient comme les pétales d’un à cinq; le plus souvent elles leur sont opposées, plus rarement elles sont alternes. De ces étamines en général une seule est fertile, les autres sont stériles el rudimentaires ; l'ovaire est libre ou soudé avec le calice, ce qui sert à établir deux divisions dans la famille; il offre trois loges contenant chacune un, deux ou un petit nombre d’ovules. Le style est simple et se termine par un stigmate légèrement trilobé ; le fruit est une capsule trigone, à trois lobes, qui s'ouvre en trois valves; les graines, dépourvues d’endosperme, ont leur radicule supérieure et leurs colylédons roulés sur eux-mêmes. Les végélaux qui composent cette famille sont des arbres, {ous origi- paires de l'Amérique méridionale; leurs jeunes rameaux sont opposés et quadrangulaires, portant des feuilles opposées ou verticillées, très-rarement allernes, en- tières et accompagnées à leur base de deux stipules. Les fleurs sont en grappes ou en panicules thyrsoïdes, le plus souvent terminales. Les Vochysiées, par leurs feuilles entières, opposées et munies de slipules, ont quelque ressemblance avec les Rubiacées. Par leur or- ganisation, elles se rapprochent beaucoup des Onagra- riées et surtout des Combrétacées. Voici les genres qui y ontétlé successivement rapportés : Ÿ I. Ovaire libre; calice à cinq divisions. Genres : Callisthene, Mart.; Amphilochia, Mart.; Vochysia, Juss.; Salvertia, Aug. Saint-Hil.; Qualea, Aublet; Schuchia, Mart. $ II. Ovaire adhérent; calice à quatre divisions. Genre : Erisma, Rudge. On rapporte encore à celle famille, mais avec doute, les genres : Lozania, Stb. Mutis; Agardhia, Sprengel. VODAWAHAH. pois. (Russel, Corom., 1, p. 67.) Espèce du genre Picarel. VOGELIE. J’ogelia. BoT. Trois genres ont reçu suc- cessivement ce nom. Walther, dans sa Flore de la Caroline, le donna primitivement à la plante dont Mi- chaux a fait son 7'ripterella, qui a été réuni au Bur- mannia; Médicus l'avait appliqué au Myagrum pani- culatum, L.,lype du genre Neslia, de Desvaux, adopté aujourd’hui sous ce derniernom;enfin,Lamarcka établi un genre J’ogelia qui appartient à la famille des Plum- baginées et à la Pentandrie Monogynie, L. Voici ses caractères essentiels : calice à cinq folioles pliées, on- dulées, sillonnées transversalement; corolle tubuleuse, plissée, à cinq lobes très-courts; cinq étamines non saillantes, insérées au fond de la corolle, portant des anthères droites, ovales; ovaire supère, surmonté d’un style et d’un stigmate à cinq divisions; capsule unilo- culaire? VOGELIE D'AFRIQUE. Vogelia Africana, Lamk., III. des Genres, tab. 149. C'est un petit arbrisseau, à tiges grêles, rameuses, garnies de feuilles espacées, alternes, presque striées, sessiles, échancrées au sommet, avec une pointe dans l’échancrure; les fleurs sont termi- nales, disposées en épis allongés. Cetle plante croît dans l'intérieur des terres, au delà du cap de Bonne-Espé- ralice, VOL 665 VOGLERA. Bot. Dans la Flore de Weltéravie, le Ge- nista Germanica a été érigé en un genre particulier sous le nom de ’oglera, à cause de son fruit à valves bombées ; mais ce caractère a paru insuffisant pour l’a- doption de ce genre. #, GENÈT. VOHIRIE. F’ohiria. Bot. Genre de la famille des Gen- tianées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Aublet (Plant. de la Guiane, 1, tab. 85, fig. 1) et offrant pour caractères essentiels : un calice court, turbiné, à cinq divisions; une corolle hypocratériforme dont le tube est très-long, renflé à la base et au sommet, le limbe à cinq segments ovales; cinq étamines insétrées sur l’orifice du tube, à filets très-courts et à anthères oblongues; ovaire supère, surmonté d’un style cou- ronné par un stigmate capilé; capsule oblongue, à deux valves et à une seule loge renfermant des graines nom- breuses, attachées aux bords des valves. VOHIRIE A FLEURS ROSES. /’ohiria rosea, Aubl. Sa ra- cine est comestible et de la grosseur du poing, de forme irrégulière, blanche en dedans, recouverte d’une écorce rousse. Cuite sous la braise, elle a la saveur de la Pomme de terre. La tige est noueuse, en partie souterraine, émettant quelques rameaux courts, munis à chaque nœud de deux petites écailles opposées, qui tiennent lieu de feuilles. Les fleurs sont roses, solitaires ou géminées au sommet de chaque rameau. Cette plante croît dans les forêts de la Guiane. VOIGTIA. BoT. (Roth.) Synonyme de Æothia, Schre- ber. F7. ROTHIE. Un autre genre Voigtia, formé par Sprengel dans la même famille des Synanthtrées, a été réuni au genre Fulcaldea, de Poiret. 7. TURPINIE. VOILIER. zooL. Espèce d’Acanthure. 7. ce mot. Pour Broussonnet, c’est un synonyme d’Istiophore. Selon Blainville, c’est le Poulpe de l’Argonaute. Les Oiseaux de mer à long vol portent aussi ce nom. VOITIE. foilia. por. Hornschuch a donné ce nom à un genre de Mousses, voisin des Phasques et dont on distingue maintenant deux espèces : l’une qui croit sur les hautes montagnes de l’Europe et lPautre dans les régions polaires arcliques. La capsule de ce genre comme celle des Phaseum est indéhiscente, l’opercule restant soudé à l’urne ; mais la coiffe est très-grande et enveloppe complétement la capsule; elle se fend laté- ralement, mais persiste longtemps et se détache le plus souvent avec la capsule elle-même, dont le pédicelle finit par se rompre. Ce sont des Mousses à tige droite, peu rameuse, un peu plus grande que celle des Phas- cum et à capsule longuement pédicellée. VOJET. mozz. Nom qu'Adanson (Voyage au Sénég., pl. 8) donne à une coquille du genre Triton, de La- marck, Triton pileare. V, Triton. VOL. z0o1. Mode de locomotion propre à tous les êtres qui sont munis d’ailes complètes et développées. PV. INSECTES el OISEAUX. VOLANT D'EAU. BoT. 7. MYRIOPHYLLE. VOLATIN. o1s. (Azzara.) Synonyme de Jacarini. 7. GRros-BEc. VOLCANITE. min. De la Métherie a donné ce nom à une variété d’Amphibole, que l’on trouve dans la com- position de quelques produits volcaniques. 664 VOL VOLCANS. G£01. On nomme ainsi, dans le langage ordinaire, des ouvertures qui ont eu lieu en différents points de la croûte du globe, et d'où il sort de temps en temps des jets de substances embrasées et des tor- rents de matières fondues. Ces bouches ignivomes sont presque toujours placées au sommet de montagnes iso- lées, coniques et creusées dans leur partie supérieure d’une cavité en forme de coupe qu’on nomme Cratère. Mais les causes auxquelles on peut attribuer les érup- tions volcaniques et dont le siége est situé au-dessous de l'écorce terrestre, ne se sont pas bornées à élever des montagnes à cratère; les éruptions ne doivent être considérées que comme l'un des effets les plus com- muns et les mieux connus de ces agents intérieurs; elles se lient en effet d’une manière intime à d’autres phénomènes non moins remarquables, et très-proba- blement sont dues aux mêmes causes, Lels que les (rem- blements de terre, les soulèvements de pics el de dômes, et la formation des roches cristallines en général. Les Volcans, en prenant ce mot dans son acception vul- gaire, sont des montagnes à cratère, qui lancent par intervalles des substances embrasées. On en connait aujourd'hui plus de deux cents, qui sont brûülants ou en activité; mais ils ne vomissent pas continuellement de la flamme ou des matières fondues; la plupart restent pour ainsi dire dans l’inaction pendant un temps con- sidérable, après lequel se manifeste tout à coup une de ces crises violentes el passagères, appelées éruptions. Les signes précurseurs des éruptions sont des tremble- ments de terre, des bruits souterrains, des changements dans la forme du sol et dans l’état de l'atmosphère, l'émission d’une grande quantité de vapeur ou de fu- mée épaisse, qui s'élève en colonne immense, dont le sommet se dilate en s’affaissant ou se refoulant sur lui-même. Bientôt cette colonne est traversée par des jets de matières pulvérulentes et de pierres embrasées, qui s’élancent en divergeant, comme des gerbes d’ar- tifice, et retombent autour de la bouche du Volcan, sous forme d’une pluie de cendre et d’une grêle de sco- ries ou de pierres. Enfin, il s'élève du fond du cratère une malière incandescente et visqueuse, appelée lave, semblable à un métal en fusion; elle remplit d’abord toute celle énorme coupe, puis déborde, coule sur les flancs du cône el se répand sur le sol voisin avec plus ou moins de vitesse, en entraînant ou enveloppant toul ce qui se trouve sur son passage. Quelquefois la lave en s’élevant occasionne, par sa pression, des rup- tures ou des fentes longitudinales dans les flancs de la montagne, et jaillit par cette nouvelle issue comme un torrent impélueux. Après l’éruption, ces fentes se bou- chent par la consolidation de la lave et deviennent de grands filons en forme de murs, auxquels on donne le nom de Dykes. L'émission des laves est ordinairement suivie d’une nouvelle production de matières pulvéru- lentes. Les matières gazeuses qui se dégagent des Volcans sont composées principalement de vapeur d'eau char-- gée de substances acides, telles que l’acide sulfureux et l'acide muriatique. Les éjections pulvérulentes se composent de portions de la substance même des laves, entraînées à l’état de mollesse par les gaz qui sortent VOL du fond äu cratère avec une vitesse extraordinaire. Ces matières se divisent encore et se figent dans l’atmo- sphère, et, suivant le degré de division auquel elles par- viennent el l’aspect qu’elles présentent, elles reçoivent les noms de Scories, de Sables et de Cendres volcani- ques. Ces dernières, qui n’ont rien de commun que le nom el l'apparence avec le résidu de la combustion des malières végétales, sont quelquefois d’une si grande finesse qu’elles s’insinuent partout dans les lieux où elles retombent, et peuvent être transportées par les vents à des distances de plus de cent lieues. Celles du Vésuve, lors de l’éruption de 472, furent portées, dit- on, jusqu’à Constantinople et sur les côtes d'Afrique; ces cendres ne relombent pas toujours sèches sur le sol, mais fréquemment pénétrées de vapeurs aqueuses; elles produisent souvent par leur accumulation des couches fort épaisses, qui, tassées et infiltrées par l’eau, forment des tufs volcaniques. Les laves qui, à la sortie du Volcan, sont ordinairement très-fluides et s’épan- chent rapidement en suivant les directions les plus fa- vorables que le terrain leur présente, acquièrent bientôt de la viscosité et leur marche se ralentit. Leur surface est agilée de forts bouillonnements, d’où s’échappent des gaz et de la fumée blanche produits par le sel ma- rin el d’autres substances ; bientôt elle se solidifie en se refroidissant, el la lave continue à couler dessous, jusqu’à ce qu’il se présente un obstacle; alors elle s’y arrête, s’y amoncelle, finit par monter sur la partie solidifiée et continue sa marche comme auparavant, jusqu’à ce qu’elle soit arrêtée par un nouvel obstacle. Parvenue sur des terrains plats, elle emploie quelque- fois plusieurs jours pour s’avancer de quelques pas. Il arrive souvent que la lave s’accumule dans certains endroits à des hauteurs considérables, et comme le refroidissement n’est rapide qu’à la superficie des cou- rant(s, leur intérieur peut conserver sa chaleur et sa fluidité pendant des années entières. On en cite qui fumaient et coulaient encore plus de huit ans après la sortie du cratère; les laves en état d’incandescence dégagent des vapeurs qui les rendent plus poreuses el boursoufflées vers leur partie supérieure, en sorte que chaque coulée est recouverte d’une couche de vérita- bles scories. Le peu de vitesse des laves provient de leur grande viscosité; cette viscosité est souvent telle que de grosses pierres qu’on y jette n’y produisent presque aucune dépression, et qu’un homme peut traverser le courant sans crainte de s’y enfoncer. Ayant peu de vitesse, le courant a aussi peu de puissance, et il (tourne ou sur- monte les obstacles qu'il rencontre, plutôt qu'il ne les renverse; mais sa marche n’en continue pas moins et n’est pas même arrêtée par la mer, car il pénètre dans ses flots et y forme des caps avancés qui ne sont com- plétement solides qu’au bout d’un certain temps (cou- lée de l’Etna, en 1669). La chaleur des courants de laves a été le sujet de beaucoup de discussions ; on a même été jusqu’à révoquer en doute l'intensité considérable de cette chaleur; il paraît bien prouvé que la tempéra- ture de l’intérieur des courants de laves en ignition est en effet très-élevée, et qu’il n’y a point de rapport ap- | préciable entre celte température et celle de la surface ART 4 VOL des mêmes courants; la lenteur avec laquelle ses par- ties inférieures se refroidissent, le grand espace de temps pendant lequel elles se maintiennent dans leur état d’incandescence et de liquéfaction, ont donné à penser à quelques naturalistes qu’elles renfermaient un principe de fluidité autre que le calorique; mais aucune observation précise ne vient à l’appui de cette opinion, et il se peut que la croûte figée, dont tous les courants de laves sont revêtus , soil la seule cause qui arrête la chaleur et la force de se concentrer dans la masse el de s’y conserver pendant un temps assez con- sidérable. On a vu quelquefois sortir d’une montagne volca- nique, pendant l’éruption, des torrents d’eau boueuse; mais c’est un phénomène assez rare, avec lequel on a confondu les inondations causées, soit par la fonte des neiges sur la cime des Volcans, soil par les eaux que lancent à l’état gazeux les Volcans eux-mêmes, et qui, se refroidissant rapidement dans l'atmosphère, retom- bent presque subitement sur le sol. Cependant l’exis- tence de ces éruptions a été constatée par Alex. de Humboldt dans les Volcans en activité du nouveau monde ; elles y sont quelquefois accompagnées de cir- conslances extraordinaires, qui ne laissent aucun doute sur la nature de ces éruptions; ainsi l’on a vu un Vol- can du Mexique, rejeter une quantité innombrable de petits Poissons avec des torrents d’eau bourbeuse, pro- venant sans doute d’un lac que la montagne renfer- mait dans ses flancs. Ces Poissons étaient en si grand nombre que leur putréfaction à répandu dans l’air une odeur infecte, qui a occasionné des maladies épidé- miques. Les éruptions d’un même Volcan on{souvent lieu à des époques éloignées; on a remarqué qu’elles deviennent d'autant plus rares que les montagnes volcaniques sont plus élevées. Stromboli, qui est un très-petit Volcan, est dans une action perpétuelle; les éruptions sont rares au Vésuve , el plus encore à l’Etna et au Pic de Ténériffe. Il y avait deux siècles que le Vésuve n'avait vomi de flammes lors de la grande éruption de 79, qui détruisit Herculanum et Pompeïa, et dans laquelle Pline trouva Ja mort. La montagne et l’intérieur du cratère étaient alors couverts d'arbres de la plus belle végéta- tion; depuis 79 jusqu'en 1651, le Vésuve n’a eu que douze éruptions ; mais depuis cette époque son activité a tellement augmenté que dans le xvrte siècle il yena eu cinq, et dans le xviI1e, dix-sepL. Quand les Volcans sont depuis longtemps en repos, ou qu’ils s’éleignent, leur sol encore fumant dégage des vapeurs de soufre, qui se déposent à la surface des anciennes laves; de semblables terrains se nomment des Solfatares ou Sou- frières naturelles; telle est celle des environs de Pouz- zoles, dans le royaume de Naples. L'intérieur des con- Linents renferme un grand nombre de Volcans entiè- rement éteints ; on en compte plus d’une centaine en France, dans l’Auvergne, le Vivarais el les Cévennes. Ce sont de petites montagnes coniques, composées de laves, de scories, de pierres volcaniques entassées les unes sur les autres; plusieurs présentent un cratère plus ou moins bien conservé, et quelquefois on voit ! sortir cowme de leur pied des laves qui s'étendent à VOL 665 plusieurs milliers de mètres de distance et qui ont par- failement conservé la forme du courant. Ces Volcans éteints de l’intérieur des continents sont rarement iso- lés; mais on les trouve toujours réunis par groupe autour d’un centre, ou bien disposés en série à la suite les uns des autres. Les Volcans brülants ou actuellement en activité sont situés le plus ordinairement dans des îles peu étendues, ou bien sur les continents, mais le long des côtes et toujours à peu de distance de la mer; un très-grand nombre même sont évidemment sous-marins ou comme isolés au milieu des mers où ils forment des iles coni- ques. L'Europe ne présente que peu de Volcans hrû- lants : en Sicile, l’'Etna qui s'élève comme un colosse à une bauteur de 5409 mètres ; sur la côte d'Italie, le Vésuve qui n’alteint que le liers de celle élévation; dans les îles voisines de Lipari, le Volean de Stromboli el les anciens Volcans de Vulcano et de Vulcanello, qui fument encore; en Grèce, un petit Volcan observé sur la côte sud-ouest de Milo, par Bory de Saint-Vincent el Virlet; au nord, l'Islande au milieu de ses neiges, pré- sente l’Héela qui s'élève à environ 1200 mètres, et cinq autres Volcans. Les continents de l'Asie et de l'Afrique n’en contiennent qu'un très-petit nombre; mais ils sont nombreux dans les îles qui les entourent, telles que l’île Mascareigne, Madagascar, les îles du Cap Vert, les Canaries, les Açores, ete. En Amérique, on en comple plus de cinquante; ils sont remarquables par leur position sur le dos de la grande Cordilière, par leur forme colossale, par la nalure des masses qui les constituent et par celle de leurs produits; au Mexique, le Popocatepell s'élève à 5600 mètres; dans la province de Quito, le Pichincha at{eint 4700 ; le Cotopaxi, 5750 mètres; l’Antisana, 6000 mèL., et le Chimborazo, 6700 : ce dernier est un immense dôme trachylique, qui n’a jamais été vu en éruption. On ne doit point confondre avec les phénomènes des éruptions volcaniques, d’au- tres phénomènes qui n’ont avec eux qu'une faible ana- logie et qui dépendent de causes d’une autre nature. Ce sont ceux que produisent les dégagements de gaz et de vapeurs que l’on observe en quelques lieux, prin- cipalement en Italie, en Crimée, en Perse, etc., el qui entraînent et rejeltent souvent avec force des matières terreuses, délayées par l’eau. Ces éjections ont lieu à différents intervalles, comme par une sorte d’explo- sion, el il se fait autour des ouvertures qui les vomis- sent de petits cônes terreux provenant de la consolida- tion de la vase. Ces cônes, dont la hauteur n’est que de quelques pieds, sont terminés par un cratère rempli d’une boue liquide d’où s’échappent par moments de grosses bulles de gaz. Les lerrains où s’observent ces phénomènes ne présentent aucun des caractères des terrains volcaniques; ce sont presque toujours des ter- rains argilo-sablonneux dont le fond est humide et fangeux, et les dégagements de gaz paraissent dus à des actions chimiques qui s’opèrent à peu de profon- deur au sein de certaines couches minérales. On a donné à ces phénomènes les noms de Volcans d’air, Volcans d’eau et üe boue; mais parce que l’eau et la boue que rejellent ces prélendus Volcans sont ordinai- rement salées, its sont connus particulièrement sous 666 VOL le nom de Salses. Dans d’autres parties de l'Italie, on trouve des amas plus ou moins considérables d’une eau bourbeuse , d'où s’exhalent avec impétuosité des gaz et des vapeurs d’eau bouillante; ces amas d’eau, que produisent les vapeurs en se condensant, sont appelés Lagonis, d’après le nom qu’on leur donne en Italie. De simples dégagements de gaz peuvent d’ailleurs avoir lieu sans être accompagnés des phénomènes qui carac- térisent les Salses et les Lagonis; on connaît de pa- reilles sources gazeuses dans une mullitude de lieux. Ces jets de gaz, de quelque manière qu’ils sortent de la terre, sont généralement susceptibles de s’enflammer, soit nalurellement, soit par l'approche d’un corps en ignition, et de donner lieu à ce que l’on appelle des fontaines ardentes. Quant aux Volcans proprement dits, si l’on recher- che les divers phénomènes qui précèdent ou accompa- gnent leurs paroxysmes, on est bientôt convaincu que ce sont les tremblements de terre, les soulèvements du sol, la formation de nouvelles bouches ou nouveaux cratères d'éruption, etc. Les tremblements de terre consistent dans des secousses subites et violentes, des mouvements d’oscillation plus ou moins rapides, que les agents intérieurs impriment à l'écorce flexible du globe, et qui tantôt se font ressentir uniquement dans un espace limité, particulièrement autour des Vol- cans, et tantôt se propagent à d'immenses distances avec une incroyable célérité: Ils s’annoncent ordinai- rement par des bruits souterrains, que l’on a comparés au fracas de plusieurs chars roulant sur le pavé; les secousses se propagent dans des directions détermi- nées, se succédant avec plus ou moins de rapidité et plus ou moins de force. Il en est qui ne durent que quelques secondes el d’autres qui se prolongent pen- dant plusieurs minutes; {antôl elles consistent en un mouvement d’élévation et d'abaissement, une sorte de balancement pareil à celui que l’on éprouve sur mer; tantôt en un choc vertical; tantôt enfin en un mouve- ment transversal d’ondulation, ou bien encore en une sorte de tournoiement du sol sur lui-même. Les se- cousses ressenties sur les continents se lransmeltent à la mer el se communiquent même d'une manière sen- sible aux vaisseaux qui voguent à sa surface. Lors- qu’elles sont très-fortes, elles causent souvent de grands ravages, elles détruisent les hommes et les ani- maux, renversent les édifices de fond en comble, pro- duisent dans le sol ébranlé une multitude de fentes et de crevasses, el quelquefois le bouleversent au point de le rendre méconnaissable. Parmi les tremblements de terre les plus célèbres par les désastres qu’ils ont occasionnés, on doit citer celui qui dévasta entière- ment la Calabre en 1785; celui qui détruisit Lisbonne en 1755, el le tremblement de terre qui renversa la capitale du Pérou en 1746. Ceux des contrées littorales soulèvent souvent les eaux de la mer d’une manière effrayante, et il en résulte de violentes inondations. C’est dans le voisinage des Volcans que les tremble- ments de terre ont lieu le plus fréquemment; ils accom- pagnent presque toujours les éruptions volcaniques el souvent aussi de nouveaux Volcans, ou pour parler plus exactement, de nouveaux cratères d'éruption se VOL font jour au milieu des secousses qui ébranlent et dé- chirent le sol des contrées voisines. Il y a donc une re- lation manifeste entre ces deux sorles de phénomènes qui ne sont très-probablement que les effets d’une seule el même cause. Soulèvements de terrains. Les agents intérieurs, qui produisent les tremble- ments de terre et les éruptions volcaniques, détermi- nent souvent des changements subis el remarquables dans la forme du sol. 11 peul arriver que des portions plus ou moins étendues de la croûte solide, contre laquelle leur puissance s'exerce de bas en haut, soient soulevées en masse, et cel exhaussement peut être suivi ou non de la sortie de matières fluides. Pendant un tremblement de terre qui eut lieu le 24 mai 1750, dans les Pyrénées, un rocher entouré de terre et peu élevé fut lancé à plusieurs pas, et l’espace en fut comblé par le sol qui s’éleva à sa place. Dans l’intendance de Val- ladolid, au Mexique, en 1759, une plaine de trois à quatre mille carrés se souleva subitement en forme de vessie ; l'élévation du sol au-dessus de son niveau pri- milif a été de cinq cents pieds vers le centre de l’espace soulevé. Ce phénomène avait été précédé de tremble- ments de terre, et il fut suivi de l’apparition d’un nou- veau Volcan, le Volcan de Jorullo. Les écrivains de antiquité parlent souvent des îles que l’on a vus s’éle- ver toul à coup du sein des mers de la Grèce; ils citent entre autres Delos, Rhodes, Hiéra, l’île de Chio, etc. De pareilles formations se sont renouvelées depuis et à diverses époques dans ces parages. En 1707, après quelques secousses de tremblement de Lerre, on vit pa- raître près de Santorin une île nouvelle, dont la sortie ne fut accompagnée d'aucun phénomène volcanique, et ne peut être attribuée par conséquent qu’au soulève- ment subit du fond de la mer. En 1829, lors du trem- blement de terre, qui détruisit plusieurs villes au Chili, on reconnut que la côte s'était élevée d’une manière sensible sur une étendue de plus de trente lieues. On connait des lLerrains dont le niveau paraît avoir monté et baissé à plusieurs reprises; tel est entre autres le sol du temple de Sérapis, près de Pouzzoles, dans la cam- pagne de Naples. Le pavé de ce temple, bâti à quelques toises de la côte, se trouvait très-probablement élevé au-dessus des eaux de la mer, à l'époque de sa con- struction; maintenant il est à peu près à leur niveau, et il est certain qu’il a été beaucoup au-dessous et que le sol du temple a été envahi par la mer, qui même a daù y séjourner longtemps, puisqu'on voit sur les co- lonnes, à six ou sept pieds au-dessus du sol, des in- crustations produites par les eaux, et des trous que des animaux marins opt creusés et dans lesquels ils ont laissé leurs coquilles. Enfin, des observations modernes semblent prouver que le niveau de certaines contrées, celui de la Suède, par exemple, s'élève graduellement el par des causes sans cesse agissantes. Ces phénomènes de soulèvement semblent être dûs aux mêmes causes que les phénomènes d’éruptions et les tremblements de terre; ils les accompagnent en effet, les précèdent ou les suivent dans un grand nom- bre de cas. Ces causes qui seront appelées désormais les Agents volcaniques, paraissent consisler en des VOL pressions de matières fluides el de substances fondues ou simplement ramollies par la chaleur, qui ébranlent les couches solides, dont elles sont recouvertes, el par- viennent quelquefois à les soulever en masses, ou bien à les percer pour faire éruplion au dehors. Lorsque ces pressions ne sont point assez fortes pour vaincre la résistance que leur oppose l'écorce minérale, elles ne peuvent se manifester que par les secousses et les oscil- lations qu’elles impriment à cette écorce flexible, c’est- à-dire par les tremblements de terre; mais si les pres- sions sont assez fortes pour triompher de la résistance dont il s'agit, il peut se faire alors ou que la croûte minérale cède en quelques points seulement à l’effort des matières fluides et leur livre passage à travers des ouvertures ou des crevasses, ce qui est le phénomène des éruptions volcaniques; ou bien il se peut que le terrain, présentant une résistance plus égale dans toutes ses parties, soit soulevé en masse, el dans ce cas il y aura seulement exhaussement du sol, élévation de rochers, formation de pics, de dômes ou de cônes, de plateaux ou de chaînes de montagnes.On est ainsi con- duit à la distinction établie par le célèbre géologue de Buch, entre les différentes montagnes volcaniques, sous le rapport du mode de leur formation. Les unes ont été soulevées par les forces volcaniques, aecumulées pen- dant un temps plus ou moins considérable au-dessous d’une partie de l’écorce terrestre, au point de pouvoir vaincre la résistance des masses qui lui étaient super- posées; elles les ont élevées à la surface du sol ou trans- portées du fond des mers, sous la forme de pics ou de cônes; ces cônes peuvent ne présenter aucune ouver- ture à leur sommet, et par conséquent ne point vomir de laves, parce que la masse soulevée sera retombée dans l’ouverture par laquelle elle était sortie, et l’aura bouchée ; ou bien, ils peuvent être entiers vers leur sommet el creux dans leur intérieur, comme Île serait un dôme; ces sortes de montagnes volcaniques, qui ont presque toujours pour roches fondamentales des {rachites ou des basaltes, sont appeltes par de Buch des Cratères de soulèvement. Quelquefois l’action volca- nique qui s’y exerce, ne se manifeste au dehors que par l’ébranlement des terrains d’alentour, le bouleverse- ment et la rupture de leurs couches ; mais comme elles offrent une communication facile et perpétuelle entre l’intérieur de la terre el l'atmosphère, il en sort fré- quemment des vapeurs, el lorsque celles-ci rencontrent des substances qui leur font obstacle, elles les chassent souvent sous la forme de coulée de laves, et détermi- nent ainsi la formalion d’un cratère d’éruption au milieu du cratère de soulèvement. Il est arrivé souvent que des cratères d’éruption se sont ouverts ainsi au sommet de cônes de soulèvement, à des époques de beaucoup postérieures à celles de leur élévation; mais lorsqu'il n’y a point d'ouverture au sommet, les laves se font jour, soit sur les flancs de la montagne, par des crevasses d’où elles s’échappent sous forme de bandes étroiles ou de nappes plus ou moins larges, ainsi que cela s’est observé à l’éruption de l’Etna le 17 novembre 1840, où le torrent incandes- cent s’est ensuile divisé en trois fleuves de feu, qui ont pris chacun une direction différente, soit par le pied VOL 667 du cône, soit enfin par une autre ouverture plus éloi- gnée. À chaque éruption, il peut y avoir production de nouvelles bouches et de nouveaux cratères qui s’élèvene par l'accumulation des matières rejetées de l’intérieur; mais ces nouveaux Volcans ne sont que des phénomènes secondaires, dont la cause principale peut être très- éloignée, et réside dans le Volcan central ou cratère de soulèvement, sorte de foyer d’où émanent les éruptions successives qui oscillent tout autour, en s'étendant quel- quefois jusqu’à de très-grandes distances. Les coulées de laves ne sortent pas toujours du som- met, ni du pied d’une montagne volcanique; on a vu de longues fentes se former dans une plaine el la lave jaillir Lout le long de ces crevasses, en se répandant sur le sol, sous forme de couche ou de nappe d’une grande étendue. Quelquefois aussi les matières soule- vées auxquelles ces fentes livrent passage, sortent plus ou moins ramollies, et çà et là en plus grande abon- dance, de manière à former une suite de buttes ou de cônes volcaniques, disposés sur une même ligne. On peut donc, comme le fait de Buch, diviser les Volcans en deux classes bien distinctes : l’une comprend les Volcans centraux, qui sont loujours situés au milieu d'une grande quantité d'éruplions partielles, qui ont lieu presque régulièrement (out autour et qui sont pro- duites par autant de foyers qui communiquent avec une même ouverture; l’autre renferme les Volcans en série qui sont placés les uns à côté des autres, souvent à peu de distance, comme des foyers élevés au-dessus d'une grande fente. On en comple ainsi quelquefois vingt, trente et même un plus grand nombre, qui s'étendent sur des parties considérables du globe. Sous le rapport de leur position, ces derniers se partagent en deux genres : ou bien ils s'élèvent du sein dela mer, comme de petites iles coniques ; alors ils sont toujours accompagnés d’une chaine de montagnes primitives dont la direction est absolument la même que la leur; ou bien ces Volcans se trouvent sur le continent et sur les points les plus élevés de la chaîne dont ils couron- nent le faite (Volcans de l'Amérique). On voit que pour se faire une juste idée de l’effel des agents volcaniques, qui, sans aucun doute, étaient an- ciennement beaucoup plus puissants et plus actifs qu'ils ne le sont aujourd'hui, pour bien se représenter tous les changements qu’ils ont pu produire à la surface du globe, et toute la part qu’ils onteue dans la formation des terrains, il ne faut pas borner leur action aux effets des Volcans à cratère de l’époque actuelle, et aux sim- ples éruptions de laves accompagnées de scories. Les phénomènes d'éruption, produits par ces agents, ont dû varier beaucoup, non-seulement dans leur mode d’ap- parilion à la surface de la terre, mais encore par la nature des matières qu’ils ont soulevées ou rejetées : en effet ces matières, au moment de leur sortie, se sont trouvées tantôt à lélat fluide et tantôt plus ou moins ramollies ou même complétement solides, et elles ont donné par leur refroidissement des roches tantôt cristallines ou compactes, comme les trachytes et les basalles, (antôt poreuses el scoriacées, comme la plu- part des laves modernes. Les éruptions volcaniques, envisagées ainsi d’une manière générale, se rattachent 663 VOL donc aux phénomènes de soulèvement dont il à été précédemment parlé. Ces soulèvements produits par les agents intérieurs de la terre, el dont quelques-uns se sont opérés de nos jours sur des espaces limités, paraissent avoir été beaucoup plus considérables avant la période ac- tuelle de tranquillité, et l’on est conduit à les regarder comme la cause principale et peut-être unique des grandes révolutions physiques qui ont, à diverses re- prises, interrompu le dépôt des couches de sédiment; seuls, en effet, ils ont pu produire les dislocations et redressements de ces couches, élever des faîles de montagnes et donner naissance à cette multitude de roches vitreuses ou cristallines, dont la matière est venue dans des étals de solidité ou de fluidité très- variés, s’intercaler entre les roches de sédiment ou se déverser sur elles. La manière dont ces roches cristal- lisées et massives, qui constituent le centre et les hautes sommités des grandes chaînes de montagnes, son pla- cées entre les roches stratifiées el sédimentaires, au milieu desquelles elles semblent s'être fait jour,et avoir pénétré sous différentes formes; la disposition des cou- ches de sédiment, qui sont comme déchirées et relevées sur les flancs de ces montagnes, tandis qu’on les voil au loin conserver leur horizontalité primitive; tout porte à croire que les masses des grandes chaînes ont élé formées par voie de soulèvement et d’éruption, el qu'elles sont sorties du sein de la terre en brisant avec violence sa croûle superficielle. Cette manière de con- cevoir la formation des montagnes, adoptée mainte- nant par la plupart des géologues, outre qu’elle rend parfaitement compte des dislocations et redressements des couches que l’on observe dans leur voisinage, parmi les couches stratifiées, permet en même Lemps d’expli- quer la présence des coquilles sur quelques -uns de leurs sommets les plus élevés, sans qu'on soit forcé d'admettre que la mer les ait recouverts dans leur état actuel. It suffit de dire, en effet, que ces montagnes, en sortant du sein des eaux, ont soulevé avec elles et porté à de grandes hauteurs les couches coquillières qui les recouÿyraient auparavant. La formation des montagnes par voie de soulève- ment étant admise, on en déduit une conséquence re- marquable; c’est que toutes les grandes chaines n’ont point surgi à la même époque, et qu'il est possible non-seulement de déterminer l’ordre de leur ancienneté relative, mais encore de rapporter l’âge de chacune d'elles à l'une des périodes de formation du sol secon- daire. En effet, parmi les couches de sédiment qui s’ap- puient sur les flancs des montagnes, les unes ont été redressées postérieurement à leur dépôt par les mêmes forces qui ont soulevé ces grandes masses : Ce sont celles qui se présentent dans des oppositions inclinées ou verticales; d'autres, au contraire, se prolongent ho- rizontalement jusqu'aux pentes des mêmes montagnes, ce qui prouve que ces couches et par conséquent aussi le so! sur lequel elles s'appuient n’ont éprouvé aucun dérangement depuis l’époque de leur dépôt. Chaque chaine de montagnes est donc plus récente que les cou- ches qui sont relevées sur ses flancs el plus ancienne que celles qui sont horizontales; el par conséquent elle VOL a élé soulevée dans l'intervalle de temps qui a séparé la formation des premières de celle des sécondes. Les vallées situées entre les divers chaînons dont se com- pose un système de montagnes, ont sans doute été for- mées en même temps que celles-ci et par un effet des mêmes causes intérieures. Tandis qu’il se produisait des soulèvements en différents points de la croûte pri- mitive du globe, des affaissements avaient lieu dans d’autres parties; les portions de cette croùle frac- turée étaient soumises à des mouvements de bascule qui relevaient une extrémité des couches en abaïs- sant l’autre. L'apparition d’une chaîne de montagnes, en modifiant subitement le relief d’une partie de la surface terrestre, a dû influer aussi sur l’état des contrées lointaines, par l'agitation et l’altération de niveau qu’elle a produites dans les eaux de la mer. Tout porte à croire que c’est un événement de ce genre qui a causé chacune de ces révolutions physiques et de ces grandes catastrophes dont l'écorce minérale recèle les traces et qui sont venues successivement renou- veler l’état de la surface du globe, et marquer de nou- velles périodes dans la série des temps géologiques, D'après cela,on voit combien a été grande l'influence des agents dits volcaniques, qui ont leur siége ou leur foyer au-dessous de la croûte minérale, dans celle par- tie du globe terrestre que l’on nomme la masse interne. La nature de ces agents internes est pour {oujours soustraile aux observations ; mais on peut à l'aide du raisonnement remonter des effets connus aux causes qui ont pu les produire, par des conjectures d'autant plus probables, qu'on y est amené naturellement par une multitude de faits de différents ordres. Ainsi l’on ne peut guère douter aujourd’hui que l’aplatissement de la Lerre vers ses pôles ne soit une conséquence de son mouvement rotatoire, et qu’ainsi elle n’ait été pri- mitivement à l’état fluide; que cette fluidité dont elle a joui avant de prendre sa forme sphéroïdale ne fût due à la chaleur ; que la masse interne du globe ne jouisse encore maintenant d’une partie de sa.fluidité originaire, et qu’une température capable de tenir en fusion la plupart des roches connues n'existe à une assez petite profondeur au-dessous de la croûte minérale. On sait en outre que la terre est plus dense dans son inté- rieur que dans ses couches superficielles, qui sont com- posées presque entièrement de substances pierreuses ; la masse interne ne peul donc pas être formée de pa- reilles substances; mais il est probable qu'elle l’est de substances métalliques, qui l’emportent de beaucoupen densité sur les substances pierreuses; el d’ailleurs, le peu de mélaux, que l’on [trouve disséminés accidentel- lement au milieu de l'écorce minérale, y ont été visible- ment apportés de bas en haut par les agents intérieurs; ainsi l’on peut admettre avec beaucoup de vraisem- blance ce que Cordier a avancé, que la masse interne est formée en grande partie de matières métalliques tenues en fusion par la haute lempérature qui règne à cette profondeur. Cette hypothèse de la fusion primi- tive du globe et de la fluidité encore existante de sa masse interne se prêle de la manière la plus heureuse à Pexplication des faits géologiques. La haute tempéra- ture, à laque!e sont soumises les matières en fusian RL VOL qui composent la masse centrale, fait concevoir aisé- ment la production et l’accumulation, au-dessous de l'enveloppe solide, des matières gazeuses, dont l’exis- tence se manifeste dans les éruptions volcaniques; et la pression exercée contre cette enveloppe flexible el in- également résistante dans ses diverses parlies, par les gaz et par les matières fondues elles-mêmes, explique d’une manière lrès-plausible les phénomènes qui pré- cèdent,accompagnent el suivent ces éruptions, tels que les tremblements de terre, les soulèvements de monta- gnes, les dislocations de terrains, la formation des fentes appelées filons, et celle de ces profondes cre- vasses ou de ces vastes soupiraux par lesquels les laves s’échappent avec violence pour s'épancher au dehors. L'hypothèse dont il s’agit explique très-bien aussi l'immense quantité de produits volcaniques, qui ont éLé amenés de l’intérieur de la terre à la surface, l'identité de la nature des laves rejetées sur les points les plus éloignés du globe et la ressemblance qu’elles offrent avec les roches des terrains qui paraissent avoir été formés par soulèvement. Enfin, elle rend raison avec la même facilité de la chaleur des sources chaudes et de l’analogie des substances minérales qu’elles contien- nent, avec celles qui s'exhalent des cratères de Volcans ou des solfatares. En effet, les eaux chaudes minérales nous apportent la température des lieux profonds où elles ont séjourné ; de plus, elles entraînent sans doute avec elles le résidu des émanations gazeuses, qui s’élè- vent du sein de la terre comme d’unréservoir commun, et dont une parlie se déposant dans le trajet souterrain, soil sur les parois des fentes de la croûte minérale, soit dans les cavités ou bassins avec lesquels elles commu- niquent, donne naissance à ces gîtes de minerais que l’on nomme des filons et des amas. VOLITANTIA. mam. (liliger.) Synonyme de Chauve- Souris, groupe de Mammifères ailés. VOLKAMEÉRIE ou VOLKAMIER. f’olkameria. por. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angiospermie, L., offrant les caractères essentiels sui- vants : calice persistant, turbiné, à cinq dents; corolle tubuleuse dont le limbe est divisé en cinq lobes inégaux; quatre étamines didynames ayant leurs filets très-longs, saillants hors de la corolle; ovaire libre, à quatre fa- celtes, portant un style court et un stigmate bifide, dont l’une des divisions est aiguë, l’autre obluse; baie à deux noyaux dont chacun est divisé en deux loges. Ce genre est si voisin des Clerodendrum, qu'on ne peut le distinguer qu'au moyen de caractères faibles ou mal établis; tel est celui tiré du fruit qui est ici à deux noyaux biloculaires, tandis qu’il y a quatre osselets distincts, mais uniloculaires, dans les Cleroderdruan. Or, il est évident que chacun des deux noyaux du ol- kameria représente deux des osselets de ce dernier genre, d’où il suit que ces genres ne diffèrent entre eux que par la soudure d'organes semblables, VOLKAMIER ODORANT. /’ol/karmeria fragrans, Venten., Malm., tab. 70; ’olkameria Japonica, Jacq., Hort. chœnbr., L. 558, non Thunb. C’est un bel arbrisseau dont les fleurs, réunies en un corymbe globuleux, exha- lent une odeur délicieuse. Les tiges sont hautes de trois à quatre pieds, rameuses , hérissées de poils courts, VOL 669 marquées de cicatrices, munies de feuilles pétioiées, opposées, ovales, cordiformes, molles et denticulces. Cette plante est originaire de Java. VOLKONSKOITE. min. Celle substance a élé décou- verte en 1850, dans la province ou le gouvernement russe de Perm. Son gisement est dans une montagne du district d'Okhausk, nommée Æ/fimiatskaia, el consiste, non en filons réguliers, mais en nids ou veines de 1 à 4 verschoks d'épaisseur sur 1/4 à 5/4 d’archine de lon- gueur ; on en trouve quelquefois jusqu’à dix dans l’es- pace d’une sagène, el quelquefois sur trois sagènes il ne s’en rencontre pas une seule. Ce minéral est d’une couleur d'herbe, approchant le vert-pré ; il se divise en lames longitudinales, et son adhésion est si faible qu’il se brise au moindre coup ou à la moindre pression. Quand on le plonge dans l’eau, il éclate avec bruit en parcelles anguleuses, sur lesquelles l’eau n’a plus d’ac- tion quand elles ont été séchées. Ce nouveau minéral peut être employé comme matière colorante, et rem- placer avec avantage des couleurs plus chères, telles que le Malachite el Vert-de-Gris. La Volkonskoïte à donné à l’analyse : Oxyde de Chrome, 54,54 ; Peroxyde de Fer, 7,28; Magnésie, 7,28; Silice, 27,59; Eau, 23,58. VOLTZIA. BoT. ross. Genre de végétaux fossiles, de la famille des Conifères, établi par Brongniart, qui lui a reconnu les caractères suivants : rameaux ailés; feuilles sans insertion régulière, sessiles, un peu dé- currentes ou dilatées à leur base, presque coniques et le plus souvent distiques; cônes formés d’écailles im- briquées, plus ou moins profondément trilobées au sommet. Gelte plante fossile a été trouvée parmi celles du nouveau Grès rouge des Vosges, qui constitue les étages inférieurs des terrains stratifiés secondaires. On la encore reconnue en abondance à Sulz-les-Bains, près de Strasbourg. Le genre Vollzia se rapproche par ses affinités, des genres Araucartia et Cuninghamia. VOLTZINE. min. Nom donné par Fournet à une sub- stance minérale, trouvée à Rosiers, près de Pont-Gibaud, en Auvergne, qui parait être un Oxysulfure de Zinc. La formation de ce minéral paraît être assez récente, car il se trouve en recouvrement de la plupart des au- tres minerais du Filon de Rosiers ; il se présente sous forme de petits maimelons accolés, hémisphériques, tes- tacés, subdivisibles en calottes (rès-minces, mais à cas- sure conchoïde ou irrégulière en travers, opaque ou faiblement translucide; son éclat est nacré dans le sens des couches, mais vitreux ou résineux et très-vif dans les autres directions ; il est d’un rose sale ou jaunâtre, nuancé de bandes brunes, qui paraissent être colorées par une matière organique. L'analyse chimique a donné : Sulfure de Zinc, 85; Oxyde de Zinc, 15,5; Oxyde de Fer, 1,5. VOLUBILAIRE. f’olubilaria.sor. Lamouroux a formé sous ce nom un genre d'Hydrophytes, qu’il a placé dans la famille des Floridées. Le caractère des Volubilaires consiste en une fronde membraneuse, coriace, contour- née en spirale autour d’un stipe solide, contenant dans sa substance des gongyles ceints d’un limbe translu- cide. VOLUBILAIRE DE LA MépirerRanée. V’olubilaria Me- diterranea, Lam. Celte espèce, la seule connue jus- 670 VOL qu'ici, n’a encore été trouvée que dans la mer qu’indi- que son nom spécifique; elle n’est jamais que détériorée, et par fragments de deux à six pouces de longueur, ce qui prouve que ceux-ci sont arrachés des profondeurs où la plante croît sans doute. VOLUBILE (TiGE). BoT. Une tige qui s’enroule autour des corps qui l’environnent, est dite Volubile ou grim- pante. VOLUCELLA. mam. Synonyme de Scicéroptère./#.Po- LATOUCHE. VOLUCELLE. F’olucella. 1xS. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Syrphies, établi par Geoffroy aux dépens du grand genre Musca, de Linné, et adopté par tous les entomologistes. Les caractères de ce genre sont exprimés ainsi qu’il suit par nos collaborateurs de l'Encyclopédie méthodique : antennes avancées, penchées, non insérées sur un lu- bercule frontal, plus courtes que la tête, composées de trois articles : les deux premiers pelils, égaux entre eux; le troisième oblong, patelliforme, comprimé, por- tant à sa base une soie pendante, fortement bipennée, plus grande dans les femelles que dans les mâles; ou- verture de la cavité buccale oblongue, étroite ; trompe beaucoup plus courte que la tête et le corselel pris ensemble, cachée dans la cavité buccale pendant le repos; palpes cylindriques, finement ciliées; hypostome un peu enfoncé à sa partie supérieure, s’allongeant en forme de cône à l’inférieure; front élevé et formant un bourrelet autour de l'insertion des antennes; tête hé- misphérique, au moins de la largeur du corselet, un peu comprimée en devant; yeux grands, réunis sur le haut du front dans les mâles, espacés dans les femelles; trois ocelles disposés en triangle sur le vertex; corps de forme variable; corselet plus ou moins bombé; écusson grand, oblong, arrondi postérieurement, comme crénelé le long du bord postérieur, qui porte de très-pelits tubercules et des poils assez roides; ab- domen de forme variable, composé de quatre segments, outre l'anus; celui-ci petit, presque caché dans les in- dividus desséchés ; ailes lancéolées, velues vues au mi- croscope, écartées dans le repos, sans cellule pédi- forme ; cuillerons doubles, grands, frangés sur leurs bords; halanciers cachés; pattes assez fortes; cuisses simples; jambes postérieures arquées; Larses de lon- gueur moyenne, leur premier article au moins aussi long que les trois suivants pris ensemble; le cinquième muni à son extrémité de deux forts crochets très- écartés, ayant une forLe pelote bifide dans leur entre- deux. Les larves des Volucelles habitent dans les nids des Bourdons et des Guêpes, el vivent à leurs dépens. Ces larves sont apodes, de forme conique, ayant la têle au sommet; elles font de grands ravages dans les nids de ces Hyménoptères. On peut voir dans Réaumur des détails très-étendus et très-intéressants sur ces insectes. Lepellctier de Saint-Fargeau a eu occasion d'observer que les Volucelles de diverses espèces s’accouplent très- bien ensemble ; il a lu un Mémoire à ce sujel à l’Acadé- mie des Sciences. On connaît un assez grand nombre d'espèces de ce genre; elles sont répandues sur tout le globe, mais plus particulièrement en Europe. VOLUGELLE À ZÔNES. F’olucella inanis, Geoff., Latr., VOL Meigen; Syrphus micans, Fabr. Elle est longue de six lignes; la tête et le corselet sont d’un jaune terne ; -celui-ci porte sur son disque supérieur quatre lignes longitudinales noires, dont les intérieures se touchent presque ; l'abdomen est d’un jaune terne, les bords in- férieurs du premier, du deuxième et du troisième seg- ments sont noirs, et forment trois bandes transverses. On la trouve en Europe. VOLUCELLITES. ins. Diplères; l’une des tribus de la famille des Syrphiens ; elle se distingue des autres par les caractères suivants : antennes plus courtes que la tête; corps large; ailes écartées, à cellule sous- marginale pédiculée. Les genres f’olucella, Geoff.; Temnocera, Lep. et Serv.; Sericomyia, Meig.; Eris- talis, Latr.; Platynochætus, Wied; Helophilus, Meig.; Priomerus, Fab.; Pulpada, Macq., et Merodon, Latr., composent celte tribu. VOLUCREPIS. 8oT. Du Petit-Thouars nomme ainsi l'Epidendrum volucre, qu'il a figuré dans ses Orchi- dées d'Afrique, tab. 80. VOLUPIE. f’olupia. concu. Genre proposé par De- france, pour une petite Coquille bivalve fossile, qui paraît appartenir à la famille des Cardiacées ; elle est pourvue extérieurement de gros bourrelets transverses, d’une lunule cordiforme, vers laquelle viennent aboutir ces bourrelets. La charnière ayant trois dents cardi- nales à chaque valve, il semble que ce genre ne se distingue pas suffisamment des Vénus. VOLUTARELLE. V’olularella. Bot. Cassini avait pro- posé dans le Bulletin de la Société Philomatique, dé- cembre 1816, un genre sous le nom de 7’olutaria, dont il changea plus tard la désinence, et qu’il nomma Vo: lutarella.Ce genre est fondé sur les Centaurea Lippii, L., ericifolia, L., et crupinoides de Desfontaines. Il est essentiellement caractérisé par son involucre à fo- lioles trinervées et munies d’un appendice décurrent, large, demi-lancéolé, membraneux-scarieux, non spi- niforme,; ses ovaires velus; l’aigrette composée de pail- lettes dont les intérieures sont plus longues et plus larges que les extérieures; les corolles du disque régu- lières et à divisions roulées en dedans; celles de la couronne divisées jusqu’à la base du limbe en quatre lanières oblongues et lancéolées. Le genre J’olutarella correspond au genre Amberboi, d'Adanson, et au La- cellia, de Viviani dont l'espèce (L. lybica) est la même que le Centlaurea crupinoides, de Desfontaines. VOLUTE. f’oluta. mo. C’est à Linné que l’on est redevable du genre Volule. Il le créa pour rassembler toutes les Coquilles qui ont des plis columellaires. La marche progressive imprimée aux sciences naturelles par les découvertes acquises depuis Linné, a permis de répartir les Volutes en divers sous-genres dont les principaux sont : Auricule, Tornatelle, Pyramidelle, Turbinelle, Cancellaire, Fasciolaire, Colombelle, Mitre, Marginelle, Volvaire, Ancillaire et Olive. Malgré les ré- ductions qui durent être la suite de ces nombreux dé- membrements, le genre Volute Lel qu'il a été caracté- térisé par Lamarck n’en est pas moins un genre consi- dérable, et qui contient encore un grand nombre d'espèces, soit vivantes, soil fossiles; car on en compte près de cent. Voici ses caractères : animal fort grand, VOL contenu à peine dans sa coquille, ayant le pied très- grand, débordant la coquille de toute part ; tête pro- boscidiforme, portant la bouche à l'extrémité d'une trompe plus ou moins longue; deux lentacules sur le front ; ils sont triangulaires, et oculés à la partie ex- terne de la base. Coquille ovale, plus ou moins ven- true, à sommet obtus ou en mamelon, à base échancrée et sans canal; columelle chargée de plis, dont les infé- rieurs sont les plus grands et les plus obliques; point de bord gauche. Le caractère principalqui sépare les Volutes des Mitres, est pris de la disposition des plis columellaires. Dans les Volutes, les plus gros commen- cent à la base de la columelle : c’est le contraire dans les Mitres. Il est certaines espèces, placées dans les Volutes, qui sont embarrassantes à ranger, plutôt dans l’un que dans l’autre genre; ces Coquilles ont les plis égaux et parfaitement parallèles dans toute leur éten- due (’oluta Musica, etc., Fossile des environs de Paris). D’autres, que l’on attribue aux Mitres, sont dans le même cas (Mitra labratula, etc., Fossiles des environs de Paris). On s’est décidé à leur égard d'une manière tout à fait arbitraire : on s’en est rapporté au faciès. Cependant, à suivre rigoureusement la caracté- ristique, les espèces dont il est question n’appartien- nent ni à l’un ni à l’autre de ces genres. Quant aux Marginelles, elles ont un aspect particulier, qui les fait reconnaitre. Ce dont il faut surtout se souvenir, c’est qu’elles ont le bord droit épaissi et marginé en dehors; que leurs plis sont presque égaux et plus transverses ; et qu’enfin leur surface, semblable à celle des Olives et des Porcelaines, est toujours brillante et polie. Pour ce qui est du genre Yet, d’Adanson, il semblerait au pre- mier aspect qu'il diffère plus des Volules, que les Vo- lutes des Mitres ou des Marginelles. Cela aurait lieu, en effet, sil’on se bornait à comparer le V’oluta musica, par exemple, avec le 7’oluta diadema; c’est-à-dire les points extrêmes d’une même série. Mais que l’on com- pare des espèces intermédiaires, f’oluta magnifica, ancilla, scapha, Lamberti, brasiliana, elc., aux fo- luta Harpa, Junonia, pacifica, etc., et l’on trouvera entre les deux groupes des passages insensibles, qui prouvent bien qu'ils appartiennent à un même {ype. VoLutE Gonboe. Volula Cymbium, L., Gmel., p. 5446, no 114; tbèd., Lamk., Anim. sans verL., {. VIr, p. 552, n° 9; Lister, Conch., tab. 196, fig. 5; Guall., Test., tab. 29, fig. B; Favan., Conch., pl. 28, fig. c 4; Martini, Conch., L. ur, (ab. 70, fig. 762, 765; Encyclop., pl. 586, fig. 5, a, b. Grande et belle Coquille de l’océan Indien. Vulgairement le Char de Neptune. VozuTEe Musique. ’oluta Musica, L.,Gmel.,p.5466, no 96; Lamk., Anim. sans vert., p. 559, n° 22; Lister, Conch., tab. 805, fig. 14; Gualt., T'est., tab. 28, fig. x, ZZ; Favan., Conch., pi. 25, fig. @ 1, @ 2; Martini, Conch., €. 111, (ab. 96, fig. 927, 928, 929; Encyclop., tab. 580, fig. 1, a, b. Coquille vulgairement nommée la Musique ou le Plain-Chant. Elle vit dans l'Océan des Antilles. « VOLUTELLA. por. Le genre formé par Forskahl, sous ce nom, a été réuni au genre Cassylha, de Linné. VOLUTELLA. 80T.(Champignons.) Genre peu connu, établi par Tode (Fungi Mecklenb., 1, page 98, Lab. 5, VOL 671 fig. 45) et placé par Fries entre les Diliola et les 7ym- panis, dans la tribu des Pezizées; c’est un pelit Cham- pignon en forme de cupule, d’un blanc jaunâtre ou brunâtre, d’une consistance solide el presque cornée, qui, suivant Thode, est couvert d’un tégument mem- braneux et incomplet; il croît sur les rameaux morts et aurait besoin d’être étudié de nouveau pour qu’on püt savoir s’il mérite d'être distingué des 7 ympanis. VOLUTELLE. mozz. Espèce fossile du genre Cancel- laire. VOLUTELLE. BoT. (Mousses.) Bridel a proposé ce nom pour désigner en français le genre Schlotheïimia. VOLVA. BoT. 77. BOURSE. VOLVAIRE. ’olvaria. mozr. Ce genre a été établi par Lamarck, qui l’a extrait des Volutes de Linné; il a depuis subi d'importantes modifications qui tendaient même à le faire disparaître de la méthode. Voici les caractères qui lui ont été assignés en dernier lieu par Deshayes: coquille cylindracée, roulée sur elle-même, à spire enveloppée ou obstruée à tous les âges, (oujours très-courte ; ouverture étroite, aussi longue que la co- quille; bord droit, simple et tranchant; trois à cinq plis très-obliques à la base de la columelle. Les Vol- vaires sont de petites coquilles marines, minces, (rans- parentes, vitrées, cylindroïdes, à spire tout à fail en- veloppée ou à spire exserlile. Lorsqu'elle est un peu saillante, un enduit calcaire la couvre comme dans les Ancillaires. VOLVAIRE HYALINE. /’olvaria pallida, Lamk., Anim. sans vert., {. vit, page 565, n° 2; ’olula pallida, L., Gmel., p.5444, n° 50; Lister, Conch., (ab. 714, fig. 70; Martini, Conch., 2, tab. 59, fig. 426, #ala. Il paraît indubitable que le Falier d’Adanson n'appartient pas à cette espèce, comme le soupçonne Lamarck. Cette co- quille vient du Sénégal. VOLVAIRE BULLOÏDE. /’olvaria bulloides, Lamk., Ann. du Mus., t. v, p. 29, n° 1, et t. vit, pl. 60, fig. 12, a, D; &bid., Anim. sans vert., L. vit, p. 564, no 6; Encycl., pl. 585, fig. 4, a, b. Coquille fossile des environs de Paris ; la spire est complétement cachée; elle est striée en travers. VOLVARIA. 80T. (Lichens.) Nom donné par De Can- dolle au genre distingué par Acharius sous celui de T'helotrema. F. ce mot et VoLvYcIum. VOLVOCE. l’olvox.inr. Genre d’Infusoires anentérés, de l'ordre des Épétriques cuirassés, el de la famille des Péridiniens, suivant la méthode de classification de Ehrenberg, qui caractérise le genre de la manière suivante : bouche en communication avec plusieurs vésicules stomacales; point d'anus ni de tube intesti- nal, corps cilié ou garni de soies; enveloppe com- primée, quadrangulaire. Müller, véritable créateur du genre, lui imposa pour caractères : ver invisible, très-simple, transparent, sphérique; et il y comprenait une douzaine d'espèces qui, toutes, sont très-communes dans les eaux putrides où elles se développent avec la plus grande promptitude. VOLVOCIENS. nr. Troisième famille de l’ordre des Gymnodés, qui se caractérise par le corps ovoïde ou cylindracé. Les genres composant celte famille, sont les suivants : Gygès, Volvoce et Enchélide. 679 Von VOLYOXIS. ins. Le genre institué sous ce nom par Kugellan, est le même que celui que Fabricius appelle Anisoloma. Latreilie l’a refondu dans Son genre Léiode. W, ce mot. VOLVULE. V’olvulus. ins. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Pulpicornes, institué par Brullé pour quelques espèces nouvelles qui s’éloignent des Hydrophiles de Fabricius et d'Olivier, en ce que l’on n’aperçoit aux Larses que quatre articles bien distincts, surtout aux deux pattes antérieures; il paraît aussi que ces insectes n'auraient que sept articles aux antennes; ils sont en outre remarquables par l'inégalité des épe- rons de leurs pattes de devant; le plus grand est situé vers le côté extérieur de ces jambes qui sont élargies et armées à l’extrémité d’une rangée de petites dente- lures assez sembiables à celles d’un peigne : c’est au côté extérieur que se voit l’autre éperon qui est beau- coup plus court; dernier article des palpes maxillaires beaucoup plus long que le précédent; corps comprimé el élevé. VoLvuLe ENFLÉ. V’olvulus inflatus, Brullé. Le dessus du corps est d’un bronzé obscur; le dessous et les pattes sont roussâtres, avec les jambes de derrière et les Larses bruns; palpes et antennes d’un roux jaunâtre, avec la nmassue de ces dernières brune et un peu velue; tout le corps est couvert en dessus de petits points enfoncés; les élytres présentent en outre des stries assez lé- gères, dans lesquelles on remarque des points plus écartés. Taille, deux à trois lignes. On le trouve à l’Ile- de-France. Reynaud a rapporté de Ceylan une autre espèce que Brullé a nommée VoLVuLE BRONZÉ, l’olvulus œneus. Sa Laille est moindre que celle du précédent; sa couleur: est en dessus d’un bronzé brillant; elle est presque noire en dessous, avec les pattes de devant et le bout des iarses des autres pattes d’un roux jaunâtre; l'extrémité des palpes est obscure. VOLVULUS. mor. Nom proposé par Oken (Man. d'Hist. nat. Zool., 1, p.515) pour les genres Maillot et Clausilie. VOLVYCIUI. Bor. (Lycoperdacées.) Genre établi par Raffinesque d’abord sous le nom de f’olvaria; il se rapproche à quelques égards du Diderma, mais il est décrit {rop incomplétement pour qu’on puisse s’en for- mer une idée exacte ; il est défini ainsi : volva entou- rant un péridium globuleux, gélatineux, dans le centre duquel sont des graines attachées à des fiiaments ca- pillaires, qui s'étendent jusqu’à la circonférence. La seule espèce indiquée est écarlate, le volva est rude, le péridium lisse. IL eroît sur les troncs d’arbres, aux États-Unis. VOMER. pois. Genre d’Acanthoplérygiens de la fa- mille des Scombéroïdes, de la Méthode de Cuvier, re- marquables par un eorps (rès-comprimé, autant el plus haut qu'il n’est long, à front tranchant el très-élevé, à mâchoires ouvertes el peu extensibles, à dents très- petiles et peu apparentes, à peau revêtue d’écailles peu visibles et s’élevant seulement sur la ligne latérale. Ce genre a élé partagé en quatre sous-genres. 10 Les Sé- LÈNES, Lacép., dont les premiers rayons de la dorsale et de la ventrale sont prolongés en faulx. A celle coupe Vos vient se placer le Sélène argenté, Lacép., pl. 9, fig. 2, nommé Lune par l'éclat argentin de son corps. — 20 Les Gars, Lacép., remarquables par la longueur de leurs ventrales, et dont le Zeus Gallus, figuré dans Bloch, pl. 192, est le type. Ce nom de Gal signifie Coq de mer, et se trouve usilé par les pêcheurs d'Eu- rope. — 3° Les ARGYREÏoSES, Lacép., dont les ven- trales sont allongées; la deuxième dorsale en faulx ainsi que l’anale, et les premiers rayons de la première dorsale prolongés en filaments. Le Poisson américain, qui sert de type à cette division, est le Zeus V’omer, figuré dans Bloch, pl. 193, fig. 2. — 40 Enfin, Cuvier a nommé Vouers proprement dit les Poissons dont les nageoires sont courtes el sans prolongement. Ils vivent en Amérique : ce sont les Rhomboida alepidota, de Browne, Jam., n° 1, p. 455; et Zeus selapinnis, de Mitchill. VOMIER. Bot. (Poirel.) Synonyme d’'Æriostemon. VOMIQUIER. 2oT. 7. STRYCHNOS. VOODFORDIA. BorT. Le genre élabli sous ce nom par Salisbury ne diffère point du Grislea. VOQUI. BoT. Même chose que Vochy. VORAULITE. min. Même chose que Klaprothite. 7. ce mot. 6 VORDRE. Bot. L'un des synonymes vulgaires de Saule marceau. VORGE. por. Nom vulgaire de l’Ivraie vivace, Lo- lium perenne, L. VORMIA. BoT. (Adanson.) Synonyme de Selago. F. SÉLAGINE. VORTEX. moLr. (Oken.) 7. HÉLICIGONE. VORTICELLE. forticella. 1Nr. Ce genre fait partie de la légion des Eutérodélés, suivant la méthode de classification d’Ehrenberg; les espèces contenues dans cette légion sont caractérisées par une bouche et un anus distincts, s’ouvrant dans un inlestin, autour du- quel sont groupés les vésicules stomacales. Le genre Vorticelle appartient à la famille des Vorticellines el celle-ci à la section des Anopisthes nus. Les caractères du genre sont : bouche et anus contigus; corps pédi- cellé, fixé, puis détaché, devenant souvent dichotome; pédicule solide, se contractant en spirale; musele in- térieur peu distinct. VOSACAN. BoT. Nom adopté par Adanson, pour dési- guer l’Helianthus tuberosus, L. F. HÉLIANTHE. VOSSIA. Bot. L’une des sections du genre Mésem- brianthème. VOSSIE. J’oss'a. Bot. Genre de la famille des Gra- minées, établi par Wallich et Griffith, qui l’ont ainsi caractérisé : épis comprimés, auriculés, dont l’axe ou rachis est flexueux, à concavités creuses; deux épillets biflores dans chaque article : l’un sessile, l’autre pédi- cellé; deux glumes dissemblables : l’extérieure char- taceo -cartilagineuse, plane et prolongée en épine au sommet; l’intérieure chartacée, mutique, carinalo- nayiculaire; floscules hyalines et mutiques, dont la supé- rieure hermaphrodite, bivalve et à trois veines; deux lodicuies en coin el dentées; trois élamines; deux styles, Lerminés par des stigmales plumeux; l’infé- rieur est mâle, bivalve, à deux veines. VossiE ÉLEVÉE. V’ossia procere, Wall. et Grif.; VOY Ischæmam cuspidalum, Roxb. Son chaume est garni de feuilles planes et très-longues, à veine centrale épaisse et blanche; il est terminé par trois ou quatre épis. Celte plante croît aux Indes, dans le district de Sylhet, où elle forme des gazons très-élevés, qui obéis- sent onduleusement à l'influence des vents. VOTERAVATE. BOT. 7”. AMBARVATE. VOTOMITE. l’otomita. 8or. Genre de la famille des Rhamnées, institué par Aublet, qui le caractérise ainsi : un calice à quatre dents, adhérent avec l'ovaire; quatre pétales insérés sur le disque de l'ovaire; quatre éta- mines insérées sur les pétales; anthères rapprochées en cylindre ; ovaire surmonté d’un disque et d’un style qui traverse le tube des anthères ; quatre stigmates. Le fruit est un drupe presque pyriforme, couronné par les dents du calice, à une seule loge renfermant une se- mence striée. VOTOMITE DE LA GUIANE. Votomita Guianensis, Aubl.; Glossoma arborescens, Willd. C’est un arbris- seau de cinq à six pieds de hauteur ; sa tige est épaisse, droite, ligneuse, recouverte d’une écorce brunâtre; les rameaux sont nombreux, épars, noueux et tétragones; les feuilles sont opposées, pétiolées, épaisses, glabres, ovales, oblongues, acuminées, à stipules caduques ; les fleurs sont blanches, axillaires, réunies en une sorte d’ombelle conique et lâche, à l’extrémité d’un pédon- cule commun. VOUAPE. l’ouapa. por. Aublet (Plantes de la Guiane, vol. 1, p. 25) a établi sous ce nom un genre qui à été réuni avec l’Outea, du même auteur, par Vahl, sous le nom de Macrolobium, imposé à ce dernier genre par Schreber. C’est le même genre que Necker a, d’un autre côté, nommé Kruwegeria. De Candolle ( Prodr. Syst, Vegel., 11, p. 511) a rétabli le genre et le nom donné par Aublet, el en a ainsi exposé les caractères : calice quadrifide, muni à sa base de deux petites bractées op- posées; corolle formée d’un seul pétale plan; trois étamines; gousse pédicellée, coriace et monosperme. Ce genre se compose de trois espèces, dont deux décriles et figurées par Aublet (loc. cif., p. 25 et 26, (ab. 7 et 8) sous les noms de f’ouapa bifolia et Fouapa simira. La troisième estle Macrolobium stamineurm ,de Meyer (FL. Esseq., p. 18). Ce sont des arbres qui croissent dans la Guiane. Leurs feuilles n’ont qu’une seule paire de folioles, et leurs fleurs sont disposées en grappes. VOUARANA. Bor. Ce genre, de la famille des Sapin- dacées, el qui a été institué par Aublet, Guian., 71, Supp. 12, t. 374, ne diffère pas du genre Cupañnia, de Plumier. VOUAY. por. Le genre de la famille des Palmiers, au. quel Aublet a donné ce nom, a été réuni au genre Geonoma, de Willdenow. VOUEDE. 8oT. Nom vulgaire de l’Zsatis tinctoria. F. PASTEL. VOULOU. 80oT. 7. BouLou. VOUROUDRIOU. o1s. /. CouRot. VOUSIEU. ma. L’un des noms vulgaires du Lérot, espèce du genre Loir. 7, ce mot. VOVAN. mozr. Adanson nomme ainsi (Voyage au Sénég., pl. 18) une Coquille du genre Telline, de La- marck, Zellina rugosa. VRI 675 VOYAGEUR. o1s. Espèce du genre Pigeon. F.ce mot. VOYÈRE. l’oyria. 2oT. Genre de la famille des Gen- tianées, établi par Aublet (Guian., 1, 209), avec les ca- ractères suivants : calice à cinq divisions; corolle hy- pogyne, hypocratérimorphe, marcescente, ayant son tube renflé à la base, puis fendu; son limbe à cinq &i- visions élalées; cinq étamines insérées à l'ouverture du tube de la corolle et incluses : les filaments sont très- courts et les anthères fixes, longitudinalement déhis- centes; ovaire semi-biloculaire, à bords des valves courbés en dedans et sur lesquels sont placés les ovules; style terminal et filiforme; stigmate dépresso-capité ; capsule semi-biloculaire, bivalve; semencestrès-petites. VOYÈRE INCARNATE. V’oyria rosea, Aubl., pl. 85. C'est une pelite plante dont on r’aperçoit que les fleurs à la surface du sol; la tige, qui n’a guère plus d’un pouce de hauteur, se divise néanmoins en plusieurs rameaux ; elle est noduleuse, garnie de feuilles opposées, très- peliles et squamiformes; les fleurs sont terminales et assez souvent au nombre de deux ; la corolle est rouge; les anthères sont jaunes. La racine de cette plante est tuberculeuse, irrégulière el de la grosseur du poing ; elle contient à ce qu’il paraît, beaucoup de fécule ami- lacée, retenue dans un réseau cellulaire, qu’enveloppe une membrane roussâtre. Les naturels de la Guiane la comptent au nombre des productions alimentaires. VRAITIGRE. mozL. (D’Argenville.) Synonyme vul- gaire de Cône Damier. VRIESIE. f’rtesia. or. Genre de la famille des Bro- méliacées, établi par le professeur Lindley, aux dépens du genre Z'illandsia, de Hooker. Caractères : calice consistant en trois sépales convolutés, égaux, plus courts que les pétales qui sont roulés au sommet; cha- que pétale est accompagné de deux écailles semi-ad- nées el indivises ; élamines exsertes, dont trois libres, insérées à la base des pétales el trois insérées entre ces mêmes pétales et soudées à leur base; anthères linéai- res et planes; ovaire semi-infère el conique ; stigmale à trois lobes convolutés, sinués et velus. VRIESIE PSITTACINE. Ÿ’yiesia psittacina, Lindl.; 7'il- | landsia psittacina, Hook. Cette plante, originaire de l'Amérique méridionale, se trouve assez fréquemment aux environs de Rio-Janeiro; elle vil parasite sur l’é- corce des vieux arbres, dans laquelle pénètrent ses racines fibreuses el très-déliées; ses feuilles sont oblon- gues, aiguës, fort dilatées vers leur base qui est em- brassante; la tige s’élève ordinairement à la hauteur de plusieurs pieds ; elle est cylindrique et d’un rouge vermillon très-vif, surtout au sommet où se développe une grosse panicule de fleurs allernes et opposées; la bractée calicinale qui enveloppe presque en entier le périanthe, est du même rouge que la Lige; la fleur est jaune, avec l'extrémité des sépales et des pétales, ainsi que le stigmate d’un beau vert de pré. VRILLES ou CIRRHES. BoT. Appendices filamenteux, d'origine diverse, avec lesquels les plantes grimpantes et sarmenteuses s’accrochent aux corps environnants; telles sont les Vrilles de la Vigne, des Gesses, de la Bryone, elc. VRILLETTE. Anobium. 1Ns. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Serricornes, tribu des 674 VUL Ptiniores, établi par Fabricius et ayant pour caractères essentiels : antennes terminées par trois articles plus grands ou plus longs, mais dont les deux avant-der- niers sont en cône renversé et allongé, et celui du bout ovale ou presque cylindrique. Ces insectes sont très-communs daus les maisons; ils vivent dans le bois. Au Lemps des amours, ils frappent les boiseries avec leurs mandibules et produisent le bruit connu vulgairement sous,le nom d'horloge de la mort. L’es- pèce la plus commune est la VRILLETTE DAMIER, 4n0- bium tessellatum. VRISEA. Bot. Le genre proposé sous ce nom, par Hasskarl, ne diffère pas du genre Ilyogeton, précédem- ment établi par Endlicher, dans la famille des Scrophu- larinées. VROGNE. BoT. Synonyme vulgaire d’Aurone, espèce du genre Armoise. VROLIKIE. ’rolikia. pot. Sprengel à établi sous ce nom un genre qu’il a placé d’abord (Syst. Veget., vol. 5, p. 159) dans la Diadelphie Diandrie, puis (ibrd., Cur, post) dans la Didynamie Angiospermie, et qu’il a rapporté à la famille des Primulactes ou à celle des Polygalées. Les caractères que lui assigne son auteur semblent plutôt être ceux d’une Scrofularinée. D’après ces hésitations, on voit que ce genre est encore fort mal connu. Voici, du reste, ses caractères essentiels : calice quinquéfide; corolle campanulacée, à cinq lobes irréguliers; étaraines insérées sur la coroile : deux plus longues, fertiles, à anthères conniventes, deux plus courtes avortées; capsule supère, biloculaire, bivalve, polysperme, à placenta libre. VROLIKIE POLIGALOÏDE. /’rolikia polygaloides, Spr. C’est une plante herbacée, du Brésil, dressée, simple, pubescente dans sa partie supérieure, à feuilles ovales- oblongues, très-entières, atténuées en longs pétioles, et à fleurs blanchâtres, disposées en grappes. VRONCELLE. BoT. Nom vulgaire du Convolvulus sepium, L., espèce du genre Liseron. VRUS. ma. Pour Urus. l. ce mot. VRUTAU. o1s. Espèce du genre Engoulevent. 7. ce mot. VULCAGO. BoT. Synonyme de Asaret. /. ce mot. VULCANITE. min. L'un des noms du Pyroxène des Volcans. VULFENIA. BOT. 7. WULFÉNIE. VULNERARIA. Bor. L’une des sections du genre An- thyllis, de la famille des Légumineuses. VULPANSER. o1s. Syn. de Tadorne. 7. CANARD. VULPECULA. ma. C'est-à-dire petit Renard. Her- nandez et Séba ont désigné sous ce nom plusieurs Mammifères, dont les plus remarquables appartiennent aux genres Mangouste et Mouffette. Le Loup noir à aussi été appelé par Schœffer V’ulpecula nigra, el l'Isatis V’ulpecula cinerea. VULPECULA. moLL. /. MINARET. VULPES. man, Synonyme de Renard. 7’. CHIEN. VUL VULPIA. BoT. L’une des sections du genre Festuca, de la famille des Graminées. VULPIN. A4lopecurus. mot. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., ainsi carac- térisé : lépicène uniflore, à deux valves égales; glume à une seule valve munie à sa base d’une arête; trois élamines; ovaire surmonté de deux styles capillaires, plus longs que la glume et terminés par deux stigmates velus; caryopse libre dans la glume, mais enveloppte par celle-ci qui est persistante. VULPIN DES PRÉS. 4lopecurus pratensis,L. C’est une plante herbacée, à feuilles linéaires et à fleurs disposées en panicule resserrée en une sorte d’épi cylindrique et terminal. On la trouve dans les prés et les champs de l’Europe. On la confond souvent avec l’Alopecurus agreslis, L., vulgairement nommé Queue de Renard, el avec les Chiendents. VULPINITE. min. La substance à laquelle on a donné ce nom, est une Chaux sulfatée, tenant environ un dixième de Silice dans sa composition. VULSELLE. f’ulsella. mozz. Genre de la famille des Margaritacées, de Blainville, qui correspond à celle des Malléacées, de Lamarck. L'animal de ce genre, que Lamarck ne connut pas, fut caractérisé par Blainville de la manière suivante, dans son Traité de Malacolo- gie : corps allongé, comprimé; manteau {rès-prolongé en arrière, el bordé de deux rangs de tubercules papil- laires très-serrés; pied abdominal médiocre, probosci- diforme, canaliculé, sans byssus; bouche transversale, très-grande, avec des appendices labiaux triangulaires, très-développés ; branchies étroites, très-longues, ré- unies dans presque {oute leur étendue. Coquille longi- tudinale, subéquivalve, irrégulière, libre, à crochets égaux; charnière ayant sur chaque valve une callosité saillante, en cuilleron élargi, donnant insertion au li- gament. Les Vulselles sont des coquilles marines allon- gées, irrégulières, fort étroites, nacrées en dedans, et épidermifères en dehors; elles ont une habitude que ne présentent pas un grand nombre de Mollusques : elles vivent enfoncées dans les éponges, dans la substance desquelles les valves sont fortement attachées par toute leur surface extérieure. VULSELLE LINGULÉE. V’ulsella lingulata, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, page 221, n°01; Mya V’ulsella, L., Gmel., page 5219 ; Rumph., Mus., tab. 46, fig. 4; Knorr, Vergn., 5, (ab. 2, fig. 1, 2, 3; Chemn., Conch., t. vi, Lab. 5, fig. 11; Osfrea, Brug., Encyclop., pl. 178, fig. 4. C'est la plus grande espèce du genre. Elle vit dans l'océan Indien. VULTUR. o1s. Synonyme de Vaulour. 7”, ce mot. VULTURIDÉES. o1s. Synonyme de Vautourins ou fa- mille des Vautours. 7. ce mot. VULVAIRE. pot. Nom vulgaire d’une espèce d’Anse- rine, Chenopodium Vulvaria, L. VULVE. 2001. Ouverture extérieure de l'appareil fe- melle de la génération. WAH WAI w WACERONE. o1s. Nom vulgaire de la Lavandière. PV”. BERGERONETTE GRISE. WACHENDORFIE. Æ’achendorfiæ. 8oT. Genre de la famille des Hæmodoracées et de la Triandrie Monogy- nie, L., offrant les caractères suivants : périanthe in- fère, divisé profondément en six lobes étalés, inégaux, les trois extérieurs plus grands, offrant quelquefois à leur base intérieure une glande nectarifère ; étamines Saillantes, courbées, au nombre de trois fertiles, et quelquefois de deux ou trois stériles; style de la lon- gueur des étamines, oblique, filiforme, terminé par un stigmate indivis; capsule triloculaire, à trois valves qui portent les cloisons ; une seule graine fixée à l’an- gle interne de chaque loge. Ce genre a été fondé par Burmann et adopté par Linné, Thunberg et plusieurs autres botanistes. WACHENDORFIE A FLEURS EN THYRSE. Æ’achendorfia thyrsiflora. Bot. Mag., tab. 1060 ; Redouté, Liliacées, tab. 93. C’est une belle plante herbacée, caulescente, à bulbes tuniqués, à feuilles radicales engaînantes, striées , lancéolées, les caulinaires squamiformes, sessiles, à fleurs d’un aspect agréable, disposées en panicules. On la trouve au cap de Bonne-Espérance. WACKE. min. Nom que l’on donne vulgairement au Grès schisteux, intermédiaire, à grains très-fins et à feuillets très-épais. WAGNÉRITE. min. Nom donné parFuschs à un mi- néral encore (rès-rare, dont il a fait une espèce en la dédiant à Wagner, de Munich. D’après le résultat de son analyse, ce serait un phosphate de Magnésie, mélangé et combiné avec environ 50 centièmes de fluate de Magnésie. Ce minéral a un aspect lithoïde, une cassure vitreuse , une couleur grise ; il est trans- lucide et cristallisé en prismes rhomboïdaux à base oblique; sa dureté est intermédiaire entre celle du phosphate de Chaux et du Feldspath; sa pesanteur spé- cifique est de 5,11. Au chalumeau, il fond avec dif- ficulté en un globe vitreux d’un gris verdâlre; avec le Borax, il donne un verre transparent. Il a été trouvé d’abord dans la vallée de Hollgraben, dans le Salz- bourg, où il est desséminé au milieu de pelites veines irrégulières de Quar(z, qui traversent un Phyllade. On l'a retrouvé depuis dans les États-Unis d'Amérique. WAHLBOMIA. Bor. Ce genre, établi par Thunberg, a été réuni au T'igarea par le professeur De Candolle. WAHLENBERGIE. #’ahlenbergia. ot. Genre de la famille des Campanulacées et de la Pentandrie Mono- gynie, L., établi par Schrader ( Catal. hort. Gotting., 1814) el ainsi caractérisé : calice dont le nombre des divisions varie de trois à cinq; corolle partagée au sommet ou jusque vers le milieu, en trois à cinq lobes ; même nombre d’étamines libres, à filets un peu dilatés à la base; style inclus, garni de poils collecteurs sur- tout vers la partie supérieure; deux à cinq stigmates; ovaire adhérent au tube du calice; capsule déhiscente par le sommet, divisée en deux ou cinq loges et à autant de valves qui portent les cloisons sur le milieu; graines nombreuses el petites. Le genre #’ahlenbergia a été formé sur des plantes du cap de Bonne-Espérance, ran- gées parmi les Campanula par les anciens auteurs, mais pour lesquelles Salisbury avait, dans sa Corres- pondance, proposé le nom générique d’Arkinia. En 1814, Schrader les constitua en un genre distinct, sous le nom de Y’ahlenbergia, et il publia depuis (en 1827) une monographie de ce genre qui fut définitivement adopté par Roth, Don et la plupart des auteurs. Cepen- dant la séparation de ces plantes date de plusieurs an- nées. R. Brown, dans son Prodromus, avait proposé de diviser les Campanula en deux sections, dont lune ( Campanopsis ), composée des espèces de la Nouvelle- Hollande, qui ont un fruit débiscent par des valves si- tuées à la partie inférieure, correspond au genre dont il est ici question. D'un autre côté, Delile, dans sa Flore d'Égypte, avait établi un genre Cervicina, caractérisé par ses trois étamines el par une déhiscence de fruits semblables à celles des Campanopsis. La création de ces divers noms pour un seul et unique genre devenait une source de confusion; car il ne s'agissait pas seule- ment d'appliquer ici la loi de l’antériorité, il fallait en outre choisir entre le meilleur de ces termes. Celui de Camnpanopsis, par sa composition moilié latine, moi- tié grecque, n'étant pas admissible, le Cervicina de Delile aurait dû être adopté. Néanmoins Alphonse De Candolle, auteur d’une excellente Monographie des Campanulées, s’est décidé en faveur du nom de 77ah- lenbergia, non-seulement pour ne pas augmenter la confusion par l'application d'un nouveau nom généri- que à plusieurs espèces déjà connues dans la science, mais encore pour conserver la mémoire de Wahlen- berg, botaniste suédois de la plus grande distinction. On compte une cinquantaine d'espèces de /7’ahlenber- gia, dont la plupart croissent dans les diverses contrées de l'hémisphère austral. Alph. De Candolle a formé dans le genre //’ahlenbergia six sections qui ont reçu les noms d'Eudraiantha, Aikinia, Cervicina, Lobelioi- des, Linarioides et Nesnphila. La îre comprend cinq espèces d'Italie, de Grèce et de Dalmatie. Le Campa- nula graminifolia en est le type. La 2e section ren- ferme trente-sept espèces du Cap, de lInde et de la Nouvelle-Hollande; ce sont les vrais #ahlenbergia. La 5e se compose du Cervicina campanuloides. Les 4e et 5e sections renferment chacune également une seule espèce (/F'ahlenbergia lobelioides et Cervicina linarioides ) dont l’une est des îles Canaries, l’autre de l'Amérique australe. Enfin la sixième comprend cinq à six espèces qui croissent à Sainte-Hélène, excepté une qui se trouve à l’ile de Juan-Fernandez. Ces plantes ont en général le port des Campanula. WAIZIA. BorT. Le genre proposé sous ce nom par Rei- chenbach, pour faire partie de la famille des Iridées, a été réuni au genre Wouthretia, du professeur De Candolle. 616 WaAL WALAFRIDIE. //alafridia. pot. Genre de la famille des Sélaginées, institué par Meyer qui lui assigne pour caractères : calice subbilabiato-quadripartite, dont le lobe antérieur est un peu plus grand que les autres; corolle hypogyne, à tube cylindrique, courbé, à limbe partagé en cinq parties presque égales ; quatre étami- nes insérées au tube de la corolle, incluses et didyna- mes; filaments très-courts; anthères uniloculaires; ovaire à deux loges contenant chacune un ovule ana- trope, pendant au sommet; style simple et terminal; stigmate courbé, en massue ; deux akènes égaux entre eux et pseudo-triloculaires: les deux loges latérales fort grandes, renflées et hispidules à l’intérieur : celle du milieu monosperme et fort rapprochée de la paroi in- terne; semences inverses, curvato-subltriangulaires. WALAFRIDIE DU Car. #’alafridia Capensis, Meyer. C’est un arbuste peu élevé, à rameaux dressés, garnis de feuilles ovales, aiguës, subcordées à leur base et un peu coriaces; les fleurs sont réunies en épis terminaux; elles sont allongées, cylindriques, de couleur bleue et accompagnées de bractées lancéolato-acuminées. WALCHIA. BoT. Sterneberg a donné ce nom à un genre de plantes fossiles, qui ne paraît pas différer de celui que Brongniard a appelé Lycopodites. 7. Lyco- PODIACÉES FOSSILES. WALDHEIMIE. //’aldheimia. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Chrysanthémées, in- stitué par Karelin et Kirilow qui lui assignent pour caractères : capitule multiflore, hétérogame, à fleurs du rayon ligulées, neutres et disposées sur un seul rang ; les fleurs du disque sont tubuleuses et parfaites ; involucre formé de trois ou quatre rangs de squames serrées l’une contre l’autre, épaisses el calleuses à leur base, d'une consistance herbacée au milieu, avec les bords scarieux et d’une teinte fort rembrunie; récep- tacle assez plan et nu; corolles du rayon ligulées, linéari-oblongues; celles du disque sont infundibuli- formes, avec leur limbe à cinq dents dressées et très- glabres ; étamines incluses, à filaments nodoso-renflés dans leur partie supérieure, filiformes et glabres infé- rieurement; anthères apiculées et munies d’une très- petite queue ; stigmates tronqués ; akènes glabres, ob- ovales et subturbinés. WALDHEIMIE DE L'INDE. /Zaldheimia Indica. Ses feuilles sont bipartites, quelquefois pinnati-divisées ; les pédoncules sont monocéphales au sommet des tiges; les fleurs sont d’un blanc rosé au rayon, jaunes au disque. WALDSCHMIDIA. por. (Wiggers.) Synonyme de 7i/- larsia. F, ce mot. WALDSTEINIE. #aldsteinia.8or. Willdenow (Nov. Act. nat. cur. Ber.,, p. 105, Lab. 4, fol. 1) a établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Rosacées, où il avoisine les Potenlilles, et qui est ainsi caraciérisé : {ube du calice turbiné, muni de bractéoles extérieurement, couronné par un disque annuliforme crénelé, portant les étamines; corolle à cinq pétales; étamines nombreuses ; carpelles au nom- | bre de deux à quatre fixés au fond du calice, portés sur de petits pédicelles soudés par la base, terminés par un style; akènes globuleux, coriaces, charnus, ombi- | WAL liqués au sommet, renfermant chacun une graine dres- sée. WALDSTEINIE A FEUILLES DE BENOÎTE. /'aldsteinia geoides, Willd., loc. cit.; Waldst., PL. rar. Hung., 1, tab. 77. C’est une petite plante qui croît dans les forêts ombragées de la Hongrie. Ses feuilles sont pétiolées, palmées, à cinq lobes, aiguës, dentées. Les fleurs sont jaunes. WALKÈRE. /alkera. 2or. Ce genre a été placé à la suite de la famille des Ochnacées, par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 1, p. 757) qui l’a ainsi caracté- risé : cinq pétales; cinq étamines à anthères ovales; drupes obovés, réniformes, ayant l'embryon renversé en forme de bec recourbé. Le genre /alkera a pour type une plante de l’Inde orientale, que Rhéede (Æort. Malab., 5, tab. 48) a figurée sous le nom de T'sojocabti. C’est le 77. serrata, de Willdenow, et le Aeesia ser- rala, de Gærtner, de Fruct., tab.70. De Candolle a dé- crit une nouvelle espèce de la Guiane française, sous le nom de #”. integrifolia. Ce sont des arbres à feuilles dentées en scie ou entières, à fleurs disposées en grappes simples ou composées. WALKERERDE. min. Même chose que Smeclite. F7. ARGILE. WALKERIA. BoT. ( Mousses.) Hornschuch a donné ce nom à un genre que Walker-Arnott désignait sous le nom de Macrodon, et qui à pour typele Zrichosto- num leucoloma,de Schwægrichen. Bridel donne à ce même genre le nom de Leucoloma, qui paraitpréférable puisqu'il rappelle celui de l'espèce Lypeel que celui de IPalkera, trop ressemblant, est appliqué à une plante phanérogame. #. MAcRoDoN. Un autre genre #alkeria, placé par Ehret dans la famille des Convolvulacées, a été reconnu comme iden- tique avec le genre Nolana, de Linné. WALKOUSKORSE. min. Nom donné par Kersten à une Argile chromifère, de couleur verte, qu’il a trouvée composée de Silice 5,8; Oxyde de Chrome 1,8; Oxyde de Fer 1,0; Alumine 0,6; Magnésie 0,2; Oxyde de Man- ganèse 0,2 ; Oxyde de Plomb 0,1; Eau 2,5. WALKUFFA. BoT. La plante indiquée sous ce nom par Bruce, paraît être une Malvacée, dont le genre n’est pas bien déterminé. WALLÉNIE. #allenia. vor. Genre de la famille des Ardisiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par Swartz (Prodr. F1. Ind. occid., p.51) et ainsi ca- ractérisé : calice quadrifide, à segments obtus; corolle tubuleuse, quadrifide, à divisions obluses, dressées, conniventes; quatre élamines à filets très-courts et à anthères triangulaires, acuminées; stigmale simple, oblus; baie monosperme, dont la graine est couverte d’un tégument crustacé, fragile. WALLÉNIE A FEUILLES DE LAURIER. #’allenia lauri- folia, SWarlz; Sloane, Histoire de la Jamaïque, t. 11, p. 254, tab. 145, fol. 5. C’est un arbrisseau de dix à vingt pieds, à écorce lisse, à branches longues, divisées en petits rameaux couverts de cicatrices. Ses feuilles sont {paisses, pétiolées, alternes, très-entières, un peu obtuses ; les fleurs sont petites, blanches, disposées en panicule terminale. Cette plante croît dans les monta- gnes de la Jamaïque el de Saint-Domingue. WAL WALLÉRITE. min. Variété d’Alumine hydralée sili- cifère, dont Ménard de la Groye a voulu faire une es- pèce, en la consacrant au père de la Minéralogie mo- derne, Wallérius. Ÿ. COLLYRITE, LENZINITE €{ D'ASPORE. WALLICHIE. /Zatlichia. BoT. Plusieurs genres ont été dédiés au docteur Wallich, surintendant du jardin botanique de Calcutta, et qui a enrichi la science d'une foule de végétaux de l'Inde et du Népaul. Reinwardt, dans le Catalogue du jardin de Builenzorg, a nommé Pallichia un genre de Rubiacées, qui a été publié par Blume ( Bijdr. flor. neder, Ind., p. 102) sous le nom d'Axanthes. L'Urophytlum, de Jack et Wallich (74. Ind.), autre genre de Rabiacées. avait été nommé /7al- dichia par Roxburgh. Sprengel à adopté le genre de Roxburgh, el il a cru devoir débaptiser le #atlichia de De Candolle dont il va être question, pour lui don- ner le nom de Jackia. On conçoit les suites qu'entrai- nerail un système aussi déplorable, si les botanistes se soumettaient aux caprices de ceux qui font tant de changements inutiles de noms. Celui de /fatllichia pa- raîl devoir rester au genre suivant. Fondé par De Can- dolle (Mém. du Mus. d'Hist. nat., {. x, p. 104, tab. G), ce genre appartient à la famille des Bylinériacées et à la Monadelphie Polyandrie, L.; il offre les caractères suivant(s : involucre uniflore, petit, éloigné de Ja fleur, à trois ou quatre folioles très-entières ; calice @ivisé profondément en quatre lobes oblongs, linéaires, co- tonneux extérieurement, munis à leur base intérieure de deux glandes; corolle à quatre pétales étalés, réflé- chis, à onglets épais, veloutés; élamines en nombre indéfini, monadelphes, formant un tube conique al- longé, à anthères placées depuis le milieu jusqu'au sommet du tube ; ovaire ovoïde, à huit léges, surmonté d’un style portant huil stigmales; capsule à deux loges monospermes. WALLICHIE ÉLÉGANTE. //’allichia spectabilis, DC. C'est un arbre dont les rameaux sont veloutés, garnis de feuilles pétiolées, ovales, cordiformes, dentées en scie, veloutées en dessous. Les fleurs forment des pani- cules au sommet des branches. Du Népaul. WALLICHIÉES. Wallichieæ. not. De Candolle (Mém. du Mus., 10, p. 102) à établi sous ce nom une tribu de la famille des Bytinériacées, et qui a pour typele genre allichia. Y y a réunile Gæfhea, de Nées el Martius, et un autre genre nommé £riolæna. WALLIKIKITI. o1s. Espèce du genre Coq. 7. ce mot. WALLROTHIA.Bor. Le Buniun alpinaum de Wald- Stein et Kitaibel ( 24. rar. Hung., 2, p. 199, tab. 182) a été érigé par Sprengel en un genre distinct, sous le nom de #Z’allrofhia. Ce genre n’a pas été adopté par Koch et De Candolle dans leurs ouvrages sur les Om- bellifères. WALLROTHIE. Æallrothia. or. Genre dela Ffamitle des Verbénacées, établi aux dépens du genre J’itex, de Linné, par Roth qui en a défini les caractères de la manière suivante : calice campanulé, à cinq dents; corolle hypogyne, résupinée, à lèvre supérieure divisée en trois lobes dont les deux latéraux sont réfléchis et l'intermédiaire en capuchon et plus grand; la lèvre in- férieure est bilobée; quatre étamines exsertes, didyna- mes, déclines, insérées au tube de la corolle ; ovaire à 10 DICT. PES SCIENCES NAT. WAL 677 deux loges uniovulées ; style terminal; stigmate bifide. Le fruit est un drupe en forme de baie, monopyrène, à fossette quadriloculaire ou uniloculaire par avorle- ment; les graines sont solitaires dans chaque loge. WALLROTHIE LEUCOXYLE. //’allrothia leucoxzylon, Roth; Vitex leucoxylon, L. C’est un arbre à feuilles ternées ou quinées, très-glabres, (tomenteuses en des- sous; les fleurs sont réunies en panicule axillaire et dichotome ou en thyrse terminal. Inde. WALMSTEDTITE. min. L'un des noms donnés à la Magnésie carbonatée. 7. Macnésie. WALSURE. /#’alsura. BoT. Genre de la famille des Méliacées, établi par Roxbourg qui lui assigne pour caractères : calice court, à cinq divisions imbriquées avant l'épanouissement; corolle composée de cinq pé- {ales hypogynes, libres, oblongs, imbriqués avant l’é- panouissement ; fube staminal profondément divisé en dix découpures linéaires, bifides au sommet et anthéri- fères entre les divisions ; dix anthères dressées et api- culées ; ovaire sessile, à deux ou trois loges, libre dans un disque annulaire el charnu ; ovules géminés dans chaque loge; anatropes, pendants presque du sommet de l'angle central; style court, en massue; stigmate globuleux, bi ou triapiculé. Le fruit est une baie char- nue, indéhiscente, uniloculaire par avortement et mo- nosperme ; semence inverse et arillée. WALSURE TRIFOLIÉE. /falsura trifoliata, Roxb.; Heynea trifoliata, Juss. C'est un arbre de médiocre élévation, à feuilles alternes,trifoliolées et quelquefois accidentellement bifoliolées. Les panicules sont axil- laires, sublerminales ou pédonculées. WALTERIANA. por. Le genre institué sous ce nom par Fraser, dans la famille des Éricactes, ne paraît pas différer du genre Cli/lonia, de Banks. WALTHÉRIE. /falitheria. BoT. Genre de la famille des Bytlnériacées et de la Monadelphie Pentandrie, L., offrantles caractères suivants : calice quinquéfide, per- sistant, muni d’un involucelle latéral composé de trois bractées caduques ; corolle à cinq pétales égaux, mu- nis d’onglets adnés au tube staminal ; cinq étamines opposées aux pétales, ayant leurs filets soudés en un tube, au sommet duquel sont fixées les anthères bilo- culaires et déhiscentes extérieurement; ovaire oblique, uniloculaire (ou mieux à cinq coques, dont une seule subsiste après l'avortement des quatre autres), renfer- mant deux ovules superposés et fixés latéralement à la paroi; un style un peu latéral, surmonté d’un stigmate en pinceau; capsule presque globuleuse, membra- neuse, bivalve et monosperme. Ce genre se compose d’une douzaine d'espèces qui croissent dans les con- trées chaudes du globe. Celle qui a servi de type est le JValtheria americana, L., que l’on trouve non-seu- lement dans les Antilles et sur le continent de l’Amé- rique méridionale, mais encore dans les pays intertro- picaux de l'Afrique et de l'Inde. Les Walthéries sont des plantes herbacées ou des arbrisseaux couverts d’un duvet dont les poils sont étoilés, munis de feuilles al- ternes, entières, dentées en scie, accompagnées de stipules géminées. Les fleurs sont jaunes, capitées ou agglomérées dans les aisselles des feuilles supérieures. WAL-TILDDE. Bor.Legenre désigné sous ce nom par 45 678 WAR Gærtner, ne diffère point du genre Sfephania, de Lou- reiro, WAMPI. por. Même chose que Vampi. 7. Cookts. WANGENHEIMIA. gor. Dietrich a proposé sous ce nom, la formation d’un genre nouveau, dans la famille des Araliactes ; mais les caractères qu'il a donnés, n'ayant point paru suffisants, le genre nouveau a été réuni au Gilibertia, de Ruiz et Pavon. WAPACHUTU. o1s. Espèce du genre Chouette. 7. ce mol. WAPITI. Mau. Espèce du genre Cerf, f”, ce mot. WARDIE. #/ardia. Bot. Genre de Mousses de la fa- mille des Bryacées, institué par Hooker et Harvey qui lui donnent pour caractères : coiffe ne recouvrant qu’à demi l'opercule; sporange terminal, uniforme dans {toute sa longueur; opercule à bec conique, recourbé, adné à la columelle qui est exserte; péristome simple, membraneux, dressé, court, crénelé, longitudinale- ment et transversalement sirié, irrégulièrement fendu. WARDIE DU Car. Wardia Capensis, Hook. et Harv. Ses feuilles affectent différentes formes susceptibles de nombreuses modifications; elles sont munies de soies latérales et terminales. Cette Mousse se trouve à la sur- face de certaines eaux et sur les rives humides. WARÉE. area. vor. Genre de la famille des Cru- cifères, institué par Nuttal, qui lui assigne pour carac- tères : calice à quatre divisions colorées, ligulées ou spatulées; corolle composée de quatre pétales hypo- gynes, étalés ou réfléchis, à onglets très-étroits, à la- mes un peu dilatées; six étamines hypogynes, presque égales et exsertes ; anthères linéaires; siliques longue- mentstipitées,bivalves, comprimées, grêles, allongées, à cloison opaque et uninervurée; semences linéari- oblongues, non bordées, à funicules filiformes etlibres, disposées sur un seul rang; embryon exalbumineux, à cotylédons plans, oblongs, rabattus sur la radicule qui est ascendante. WARÉE GRÊLE. #’area gracilis, Nult.; Sfanleya gra- cilis, De Cand. C’est une pliante herbacée, à feuilles entières; les rameaux sont disposés en ombelle ; les fleurs sont rougeâtres; les siliques sont pendantes et courbes. De la Californie. WARIA. BorT. Le genre établi sous ce nom par Au- blet, a été réuni à l'Unona par le professeur Dunal. WARNERA. por. (Miller. ) Synonyme d'Aydrastis. WARRÉE. /'arrea. BoT. Genre de la famille des Orchidées, institué par le professeur Lindley, qui lui assigne pour caractères : fleurs suhglobuleuses, pres- que régulières, courtes et arrondies à la partie infé- rieure du labelle qui est continu , indivise et orné de lignes épaisses et élevées à sa partie moyenne; gynos- tème semi-cylindrique et en massue; quatre masses poilliniques insérées par paires sur un caudicule court et linéaire; glandule triangulaire. Ce genre qui se rap- proche beaucoup de celui du Maxillaria, se compose de plantes herbacées, terrestres et pseudobulbeuses; les fleurs sont ordinairement très-belles. WARRÉE TRICOLORE. /’arrea tricolor, Lindl. Sa tige est haute de deux pieds environ, brunâtre, cylindri- que et garnie, à certaines distances, d’écailles stipuli- formes et verdâtres : elle est entourée de cinq ou six WAT feuilles engaînantes, plissées, lancéolées, aiguës et très- longues; elle est terminée par une belle panicule de huit ou dix fleurs; les sépales sont blancs, nuancés à l'extérieur de vert-jaunâtre ; le labelle a son disque d’un beau jaune doré; d'une large bande d’un brun pourpré tombe une frange d’un pourpre violet; le limbe est blanchâtre et plissé; le gynostème est d’un blanc rougeâtre. Du Brésil. WARTHA. mAM. /’. ÉCUREUIL SUISSE. WARVICITE, min. On a trouvé en Angleterre, dans le Warvickshire, une substance qui, par sa structure lamelleuse, sa dureté et la couleur de sa poussière, se rapproche de l’'Hyperoxyde de Manganèse; sa pesan- teur spécifique est 4,5; elle est composée de quatre atomes de Manganèse, sept d'Oxygène et un d'Eau. Stromeyer à trouvé à Ilfeld, au Har{z, un minéral analogue et qui paraît provenir d’une pseudomor- phose de la Chaux carbonatée dodécaèdre; il a une structure lamelleuse ; sa pesanteur spécifique est 4,6; Turner le regarde comme un mélange de Warvicite et d'Hyperoxyde de Manganèse. WARWICKITE. min. Substance minérale observée récemment aux environs de Warwick, comté d'Orange, aux États-Unis, et qui paraît devoir former une espèce dans le genre Tilane. La Warwickite cristallise en prismes rhomboïdaux modifiés sur les arêtes latérales, porlant des troncatures sur les angles; sa couleur est le gris brun, passant au noir; elle a un éclat perlé et métallique; les lamelles sont translucides et d’un brun chocolat; sa pesanteur spécifique est 3 à 5,14. Shepard qui l’a découverte l’a soumise à l’ana- lyse chimique et en a obtenu : Titane, 65; Fluor, 27; Fer,7; des traces d’Ittrium et d’Aluminum. Ce serait d’après cette analyse un Tilane fluoruré. On le trouve dans un calcaire Dolomitique, associé à de la Brucite el à de l’Idocrase jaune. WASSER-GLIMMER. MIN. Marin a donné ce nom à un minéral qu’il a trouvé dans le Valais et qui diffère essentiellement du Mica, quoiqu’il en ait les apparen- ces. Il est lamelleux, d’un vert foncé, opaque, excepté dans les angles; il est gras au toucher et se laisse rayer par l’ongle ; les faces dans le sens des lames sont brillantes et vertes ; les faces de côté sont plus mates et noires ; en faisant tomber les rayons solaires paral- lèlement aux lames, on voit paraître par transparence une couleur de rubis très-marquée. Ses cristaux se laissent facilement diviser en lames (rès-minces par le canif; ces lames sont flexibles, mais elles n’ont aucune élasticité; le clivage dans d’autres sens est difficile; sa forme fondamentale est un prisme droit à base parallé- logramme; deux des arêtes de ce prisme sont ordinai- rement remplacées par une facette. Par la chaleur il se réduit en poussière blanchâtre, il est inattaquable par l’Acide sulfurique; il est composé de Silice, 35; Alumine, 10; Chaux , 9; Mangnésie, 8; Protoxyde de Fer, 18; Deutoxyde de Manganèse, 5 ; Eau, 15. WATSONIE. atsonia. BoT. Genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, L., primitive- ment indiqué par Miller qui ne le composait que de l’Antholyza Meriana, L., puis adopté par Gawler dans le Botanical Magazine, et augmenté d’un assez WAV grand nombre d'espèces placées auparavant dans les genres Zria et Gladiolus. Voici ses caractères essen- tiels : spathe bivalve; périanthe (ubuleux, souvent courbé, le limbe à six divisions à peu près régu- lières ; trois stigmates grèles, bifides, à segments re- courbés ; capsule coriace, cartilagineuse, renfermant un grand nombre de graines. Ce genre renferme plu- sieurs espèces originaires du cap de Bonne-Esptrance, et que l’en cultive en Europe dans les jardins d’agré- ment. Les unes ont le port des Zria, les autres celui des Gladiolus, et les caractères qui les distinguent de ces genres sont si peu tranchés, qu’on aurait peut-être bien fait d’y laisser les plantes qui composent le nou- veau genre. WATTAHAKA. por. L'une des sections du genre Haya, de la famille des Asclépiadées. WAURONET. o1s. L’un des noms vulgaires de la Bergeronnelle grise. #. ce mot. WAVELLITE. ain. Alumine hydro-phosphalée, Haüy. Ainsi nommée en l'honneur du docteur Wavell, qui Pa trouvée le premier. Cette espèce minérale comprend, au nombre de ses variétés, Ja Lasionite, de Fuchs, la Devonite, de Thompson, el l'Hydrargilite, de Davy. Elle ne s’est encore présentée que sous la forme d’aiguilles très-déliées, composant ordinairement des globules ou des stalactiles à structure rayonnée. Ces aiguilles sont de couleur blanche ou grise, et ont un éclat vif et na- cré. La couleur des globules varie entre le jaune-ver- dâtre, le vert foncé et le brunâtre. Les aiguilles sont des prismes droits,rhomboïdaux, de 1220 151 (Phillips), terminés par des sommets dièdres. La Wavellite est susceptible d’être clivée parallèlement aux pans du prisme rhomboïdal : dans les autres sens, elle présente une cassure vitreuse. Sa dureté est supérieure à celle du Calcaire spathique, et inférieure à celle du Feld- spath adulaire. Sa pesanteur spécifique est de 2,537. Au chalumeau elle perd sa transparence et son éclat, mais sans éprouver de fusion. Réduile en poudre, elle se dissout à chaud sans effervescence dans l’Acide ni- Uü'ique, en dégageant un Gaz qui a la propriété de cor- roder le verre. Elle est composée de : Alumine, 59; Acide phosphorique, 41 ; Eau, 20. La Wavellite a été découverte en Angleterre par le docteur Wavell, dans une carrière des environs de Barnstaple,en Devonshire. Elle y remplit les veines irrégulières d’un Schiste sili- ceux, qui fait partie d’un Phyllade tendre ; ses mame- lons varient depuis la grosseur d’une tête d’épingle jusqu’à celle d’une amande. Les aiguilles sont d’un beau blanc soyeux ou d’une légère teinte verdâtre; mais quand elles s’allèrent, elles passent au blanc mat ou au brun ferrugineux. Une variété filamenteuse, de couleur blanche, a été trouvée près de Saint-Austie, en Cornouailles, dans des veines qui traversent un Granit. Elle y est accompagnée de Fluorite, de Quartz, d'Étain oxydé, de Cuivre pyriteux, d'Urane phosphaté, etc. La Wavellite se rencontre aussi à Corrivelan, lune des îles Shiant, en Écosse et à Loch-Humphrey, dans le Dum- bartonshire; son gisement dans ces deux localités est analogue à celui de Barnstaple. Le docteur Fitton a découvert aussi celle substance à Springhill, près de Cork en Irlande : elle y est en mamelons d’un vert ob- W EB 679 seur , ou d’un blanc verdâtre à la surface ou dans les fissures d’un Schiste. Humboldt a rapporté la même substance de Hualgayoc, dans l'Amérique méridionale, où elle accompagne le Cuivre gris. Enfin Mawe l’a retrouvée dans le Brésil, à Villarica ; elle y est en glo- bules aciculaires dont la surface est brune ; mais cha- eun de ces globules est traversé par un cylindre de la même substance, autour duquel les aiguilles sont dis- posées par couches. La Wavellite existe encore à Kan- nicak, dans la partie septentrionale du Groënland : elle est en petits globules bruns, rayonnés el engagés dans un Calcaire magnésien. On a aussi trouvé [a même substance sur le continent européen, dans deux loca- lités différentes : à Zhirow, près de Beraun,en Bohème, à la surface d’un Psammite ; et à Amberg, dans le haut Palatinat, en petites aiguilles dissémintes dansun Fer hémalite (variété dite Lasionite ). WEBBIE. /#ebbia. Bot. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Vernoniaeées, établi par le pro- fesseur De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitules pluriflores, discoïdes el dioïques; involucre plus petit que le disque, formé de trois à cinq rang d’écailles imbriuuées; réceptacle alvéolé; bords des alvéoles déchirés et subexsertes; corolle des fleurs mâles (ubuleuse, partagée en cinq dents courtes; an- thères linéaires, incluses; style entier ou ayant son sommet divisé en deux parties très-courtes; ovaire peu apparent et velu; aigrette formée d’un petit nombre de soies à peine dentées; corolle des fleurs femelles tubuleuse, dont le limbe est partagé en cinq lobes al- longés, étroits el un peu épais; anthères nulles ou peu apparentes; style exserte, plus court que les lobes de la corolle; stigmates allongés, assez épais el un peu poilu; akènes cylindriques ou turbinés, sans bec, à plusieurs côles poilues, à sillons glanduleux; aigrette formée de plusieurs rangs de soies assez épaisses, densément bar- bellées, dont les extérieures sont les plus courtes. WEBBIE SERRATULOÏDE. //’cbbia serratuloides, DC. C’est une plante herbacée, presque ligneuse, à tige clevée, rameuse et pubescente; ses feuilles sont alter- nes, linéaires, un peu roulées en leurs bords, glabrius- cules en dessus, pubescentes en dessous; les fleurs sont d’un rouge purpurin, au nombre de neuf ou dix dans chaque capitule; ceux-ci sont solitaires et terminaux. Du cap de Bonne-Espérance. Un autre genre //ebbiïa, proposé par Spach, dans la famille des Hypéricinées, à été réuni au genre Hy- pericum, dont il est devenu le type d’une section. WEBÈRE. /ebera. Bot. (Mousses.) Ehrahrt avait d'abord donné ce nom à un genre de Mousses fondé sur le Buxbaumia folivsa, genre qui a été adopté sous le nom de Dyphiscium. Hedwig a consacré le nom de Webère à un autre genre de la même famille, voisin des Bry um, et qui même n’en est pas distingué par la plupart des muscologistes modernes. La différence de ces deux genres était fondée sur la disposition des or- ganes mâles; les //’ebera sont hermaphrodites, tandis que les Bryuin sont dioïques; mais ces caractères tirés des organes mâles sont généralement considérés comme peu importan(s. Hedwig plaçait dans ce genre quelques espèces de Bartramia et de Bryum. Les auteurs qui 680 WEB l’admettent encore comme genre où comme sous-genre des Bryum, n'y placent que quelques Bryum, et par- ticulièrement les Bryum pyriforme, nutans et longi- collis, qui ne diffèrent pas par leur port, ni par leurs autres caractères, des vrais Bryuin. F. Bry. Un autre genre //ebera, institué par Gimnelin et qui aurait appartenu à la famille des Mélastomactes, a été reconnu pour ne pas différer du genre Blakea. WEBSTÉRITE. min. Alumine sous-sulfatée, Haüy ; Hydro-Sulfate d'Alumine, Beudant, Ce minéral à été découvert anciennement à Halle, en Saxe, dans le jar- din d’une maison d'éducation nommée Pedagogium regium. On l'a pris pendant longtemps pour de l’Alu- mine pure ou de l’Argile native. Il a été retrouvé en 1814 par Webster, auprès de New-Haven, sur la côle d'Angleterre, à neuf milles à l’est de Brighton. Al. Bron- gniarl, ayant reconnu l'identité de celte nouvelle va- riété avec celle de Saxe, proposa d’en faire une nou- velle espèce, sous le nom de Webstérite, en la dédiant au savant auteur de la Description de l’île de Wight. Cette espèce s’est accrue depuis de deux autres variétés trouvées en France : l’une à la montagne de Bernon, près d'Épernay, l’autre à Auteuil, près de Paris. La Webstérite est une substance terreuse, d’un blane mat, tendre, douce au toucher, happant à la langue, se présentant toujours sous la forme de rognons ou de masses nodulaires à surface lisse, qui ressemblent beaucoup à la Craic par leur aspect et leur consistance. Elle se laisse aisément râcler par le couteau. Sa pous- sière, élantlavée avec soin et examinée avec le secours de la loupe, laisse apercevoir la forme de cristaux pris- matiques assez nets. Sa dureté est inférieure à celle du Gypse; sa pesanteur spécifique est 1,6. Eile est insi- pide, insoluble dans l'eau; mais elle se dissout dans l’Acide nitrique sans effervescence. Chauffée dans un matras, elle commence par donner beaucoup d’eau; puis au rouge naissant, elle dégage de l’Acide suifureux reconnaissable à son odeur. Elle est composée d’un atome de Suifate d’Alumine, et de neuf atomes d'Eau : ou en poids, de 24 parties d’Acide sulfurique, 50 d’Alu- mine et 47 d'Eau. On peut distinguer quatre variétés de Webstérite, d’après les lieux où elle se rencontre. 10 la Webstérite de Haïle. Elle est en nodules ou en masses mamelonnées, à (exture terreuse et d’un blanc mat, disséminées dans le terrain d’Argile plastique, et accompagnées de Gypse et de Lignite. À la Saale, à Morl, à Langenbogen et autres lieux des environs de Halle en Saxe. — 920 Ia Webstérite de New-Haven. En masses nodulaires blanches, traversées par des lignes rougeàtres qui sont formées de Gypse et d’Argile ferru- gineuse. À New-Haven, dans le comté de Sussex, en Angleterre, — 5° la Webstérite.d'Épernay. En masses nodulaires, accompagnées de Gypse et d’Argile limo- peuse. Cette variété a été découverte sur la montagne de Bernon, près d'Épernay, par Basterol et Lajonkaire. — 49 la Websttrite d'Auteuil ou Webstérile oolitique (Brongniart). Composée d’une multitude de petitsgrains arrondis, fortement serrés les uns contre les autres, mais pas au point cependant qu'ils ne laissent des in- terstices d’Argile grisâtre, ces nodules présentent inté- rieurement l’aspect d’une Oolite à grains blancs très- W EI serrés, avec une pâte ou ciment grisàtre. Dans l’Argile plastique d'Auteuil, près Paris, mais dans la partie su- périeure de la formation, où l’Argile est jaunâtre et sablonneuse. La Webstérite appartient exclusivement aux terrains de sédiment supérieur, et à la partie la plus inférieure de ces terrains. Elle se trouve (oujours en veines ou en nodules dans le terrain d'Argile plas- tique, accompagnée de Gypse et de Lignite, et supé- rieure à la Craie. WÉDÉLIE. Wedelia. por. Lœfling ayait ainsi nommé un genre qui à élé réuni à l’Allionia, de Linné. Jac- quin et les auteurs les plus modernes ont appliqué ce nom à un genre de la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées, qui a été caractérisé de la manière suivante : involucre demi-globuleux, composé de plu- sieurs folioles Jàchement imbriquées, les extérieures ordinairement plus grandes, étalées; réceptacle à peu près plan, couvert de paillettes ; fleurs du centre tubu- leuses, hermaphrodites; celles de la circonférence en languette et femelles; akènes couronnés par une sorte durcéole petite, membraneuse, laciniée, fraugée. Les Wédélies sont de petits arbrisseaux ou des herbes cou- chées, hispides, à feuilles opposées, à fleurs terminales ou axillaires, solitaires, pédonculées et jaunes. Elles croissent au Mexique. WÉEBONG. o1s. Sous ce nom Lesson a établi un sous- genre de Gros-Becs qui lui ont paru se distinguer par un bec en général plus gros et plus élevé; leurs formes sont aussi un peu différentes : le corps est plus ailongé et plus trapu; les ailes sont subaiguës; la queue est courte et fort arrondie. A cette division ap- partiennent, le Loxia bella ou Wéebong proprement dil; les Fringilla quinticolor, de Vieillot; leucoce- phala, de Latham; oculata, de Quoy et Gaymard; temporalis, de Latham, et le Wéebong Bichenovien, Fringilla Bichenovii, espèce nouvelle de l'Australie. Cette espèce a le plumage d’un gris de Souris, fine- ment rayé de brun; les épaules et les rémiges mar- quetées de blanc; les joues, la gorge, le ventre et le croupion blancs. Le pourtour des yeux, une bandelette sur la gorge et une seconde sur le ventresontnoirs, ainsi que le haut du dos, la région analeetles rectrices; le bec est gris avec la pointe blanche; les pieds sont ardoisés. WEIGELIE. Weigelia. Bot. Genre de la Pentandrie Monogynie, établi par Thunberg dans la Flore du Ja- pon, et ainsi caractérisé : calice à cinq divisions pro- fondes, droites, égales, subulées; corolle infundibuli- forme, dont le tube, de la longueur du calice, est velu à l’intérieur; limbe campanulé, à cinq divisions ovales-obluses, à demi ouvertes; cinq élamines à filets insérés sur le tube, et à anthères bifides à la base; ovaire tétragone, glabre, tronqué, portant latérale- ment un style (erminé par un stigmate pelté; fruit pseudosperme. Ce genre, dont les affinités ne sont pas connues, comprend deux espèces décrites par Thun- berg (loc. cit., et Trans. Soc. Linn. Lond., vol. 2, p. 531) sous les noms de W. japonica et W. coræen- sis,el mentionnées anciennement par Kæmpfer (4mœæn. Exot., fasc. 5, p. 855) sous ceux de Sitna utsuji, Nippon utsuji et Korei ulsuji. Ge sont des arbres ou arbrisseaux à feuilles ovales-lancéolées, sessiles ou WEI pétiolées; à fleurs rouges, disposées sur des pédon- eules triflores, qui naissent sur les branches et dans les aisselles des feuilles. Le docteur Siebold, qui a séjourné au Japon, a pu- blié quelques renseignements sur ce genre dans le quatorzième volume des Actes des Curieux de la nature de Bonn. Il résulte de ses recherches que le genre Weigelia ne peut ètre réuni au Selayo; que son fruit est une capsule bivalve, biloculaire et polysperme. WEIGELTIE. /Zeïgeltia. Bot. Genre de la famille des Myrsinées, tribu des Ardisiées, établi par De Can- dolle qui lui assigne pour caractères : calice et coroile à quatre divisions; quatre étamines insérées tout en bas de la corolle; filaments libres et filiformes, plus courts que les lohes de la corolle; anthères ovoïdes, horizontales, beaucoup plus courtes que les filaments qui les supportent : les loges sont déhiscentes longitu- dinalement ; style de la longueur du tiers environ des filaments et acuminé. WEIGELTIE A FLEURS NOMBREUSES. //’eigeltia inyrian- thos, DC.; Wallenia myrianthos, Reich. C'est un ar- brisseau à feuilles allternes, obovales, très-entières, glabres, parsemées de points transparents; les grappes sont axillaires et simples, composées d’un grand nom- bre de fleurs élalées, portées sur de courts pédicelles allernes; les lobes de la corolle sont obtus. Cet arbuste se trouve à Surinam. WEIGELTIE OBOVALE. Æeigeltia obovalis, DC. C’est un arbre assez élevé, dont les feuilles sont glabres, obovales, arrondies, un peu échancrées, el même assez souvent garnies de peliles pointes émoussées; les fleurs sont blanches, réunies en panieules axillaires, accom- pagnées de bractées foliformes, elliptiques. Du Brésil, sur les rives du fleuve Formose, WEIHEA. Bot. Le genre proposé sous ce nom, par Ecklon , dans la famille des Iridées, à été réuni au genre Geissorhyza, de Bellenden Ker. WEIHEA. Bot. Le genre élabli sous ce nom par Sprengel est le même que le Richœia, de Du Pelit- Thouars, qui a été réuni au Cassipourea, d'Aubiet. WEINGÆRTNERIA. por. Ce genre, proposé aux dé- pens des Aire, L., par Bernhardi, n’a pas été adopté. WEINMANNIA. BOT. Ÿ. TANROUGE. WEINREICHIE. /Æeinreichia. por. Le genre établi sous ce nom, par Reichenbach (Consp. 152), dans la famille des Légumineuses, a pour caractères princi- paux : calice turbinato-recourbé, bilabié, à einq dents; corolle papilionacte, à étendard orbiculé, enchaneré au sommet, rétréei à sa base; ailes oblongues, surpas- sant à peine celles de ta carène; dix Clamines mona- delphes, formant par leur réunion une sorte de gaine ventrue et fendue; anthères ovales; ovaire très-courte- ment slipité; style peu courbé el glabre; stigmate aigu. Le fruit est une gousse stipilée, suborbiculaire, comprimée, coriace, indéhiscente, parsemée de soies roides et longues, divisée en deux loges, renfermant chacune une graine subréniforme, à radicule courte et recourbée. WEINREICHIE D'ADANSON. //’einreichia Adansonit, Reich.; Pierocarpus Adansonii, DC.; Echinodiscus Adansonii, Bent. C’est un arbre à feuilles ailées, com- WEN 681 posées de treize ou quinze folioles alternes, oblongues, un peu aiguës, glabres en dessus, un peu pubescentes en dessous. Du Sénégal. WEISSGULTIGERZ. mix. Nom donné à un minéral d'Himmelsfahrt, en Saxe, composé, selon Fournet, de Soufre 17,8; Antimoine 95,8; Plomb 58,4; Argent 20. Ce serait d’après celle analyse une sorte de Bournonile ou triple Sulfure, dans lequel le Cuivre serait rem- placé par de l'Argent. WEISSIE. #eissia. por. (Mousses.) Genre fort nom- breux, établi par Hedwig, et dont les espèces, ancien- nement connues, étaient classées parmi les Bryum et les Maium, de Linné. Il est caractérisé ainsi : fleurs terminales, dioïques; capsule droite, symétrique, sans apophyse; péristome simple, à seize dents, dreites, en- tières, imperforées; coiffe en forme de capuchon. Ce sont de pelites Mousses à lige simple ou peu rameuse, droite, fastigiée, croissant en touffes compactes; Îles capsules sont pédicellées, terminales el nombreuses, le plus souvent ovoïdes. Les feuilles sont élalées, petites, souvent tortillées, sans poils à l'extrémité, Elles crois- sent sur la terre et sur les rochers, el ressemblent par leur port aux Grimimtia el aux Dicrantum, avec les- quels elles ont aussi des rapports par leurs autres ca- ractères. Les auteurs modernes ne sont pas tous d’ac- cord sur les limites de ce genre; mais Schwægrichen, Hooker et Arnott paraissent s'être moins écartés des traces d'Hedwig que Bridel, qui a classé tout autre- ment les //eissia et les genres voisins. Les espèces les plus communes sont les 77. cirrhala, controversa, acuta, elc. WEISSITE. min. Substance particulière, trouvée à la mine d'Erik-Malls à Falhun, en Suède. Elle est en nodu- les dans un Schiste argileux chlorité, d’un gris cendré, d'un éclat nacré, demi-translucide ; elle raie le verre; sa pesanteur spécifique est 2,80. Wachmeister l'a trouvée composée de Silice 54; Alumine 22; Magné- sie 9; Protexydes de Fer et de Manganèse 9; Potasse 4; Eau 9. WELDENIS. /7eldentia. Bot. Schultes fils (Flora, 1829, no 1, p. 1) a établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Mélanthacées, Hexandrie Monogynie, L., el dont voici les caractères : spathe tubuleuse, dilatée supérieurement et fendue latérale- ment; corolle (périanthe) infère, hypocratériforme, dont le Lube est très-long, filiforme, le limbe triparti; étamines instrées à l'entrée de l'orifice, ayant leurs filets glabres, les allernes un peu plus courts; anthè- res sagittées à la base; ovaire oblong, triloculaire ; ovules en petit nombre, fixés dans l'angle central de chaque loge ; style filiforme, dressé; stigmate capité- igone. Le /7/eldenia candida, unique espèce de ce genre, croit au Mexique. WELWITSCiTIA. Bor. Le genre produit sous ce nom par Reichenbach, ne diffère pas du genre Gillia, de tuiz et Pavon. WENDEROTHIE. Wenderoïhia. 5or. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Schlechtendal, qui lui assigne pour caractères : calice bilabié; lèvre supérieure très-grande, arrondie et légèrement échan- crée; l’inféricure est {rès-petile, à trois dents, dont 632 WE N l'intermédiaire est la plus large; étendard de la corolle onguiculé, compliqué, largement elliptique, recourbé sur le dos et sans callosités; les ailes sont étroites, ainsi que la carène dont le sommet est recourbé, divisé en deux branches; dix étainines dont les filaments mo- nadelphes et plus courts que l’étendard, sont réunis à leur base et libres au sommet; le disque est urcéolaire, membraneux et obliquement tronqué; ovaire linéaire; style glabre, stigmatifère au sommet qui est recourbé. WENDEROTHIE DU MEXIQUE. #/enderothia Mexicana, Sehl. C’est une plante herbacée, grimpante, à feuilles trifolices, stipulées. Les fleurs sont réunies en grappes axillaires des rameaux ; elles sont d’un bleu violet, pé- dicellées et souvent géminées. WENDIA. BoT. Le genre fondé sous ce nom par Hoffmann (Cnbell., 146), et qui a pour type l’Hera- cleum longifoliwmn,de Marschall-Bieberstein, ne forme qu’une simple section du genre Æeracleum, laquelle a été désignée par De Candolle sous le nom de /Zendtia. WENDLANDIA. por. Le genre établi sous ce nom par Willdenow, a été réuni au Cocculus par De Candolle. WENDLANDIE. #/endlandia. Bot. Genre de la fa- mille des Rubiactes, proposé par Bartling, et admis par De Candolle (Prour. Syst. Veget., 4, p. 411), qui la ainsi caractérisé : calice dont le tube est presque globuleux , ordinairement strié, le limbe très-court, persistant, à quatre ou cinq dents; corolle dont le tube est cylindrique, plus long que le calice, le limbe étalé, à quatre ou cinq lobes ovales, un peu pointus; quatre à cinq élamines ayant leurs filets insérés au sommet du tube, leurs anthères oblongues, saillantes; style saillant, surmonté d'un stigmate à deux lobes épais; capsule globuleuse-ovoïde, couronnée par le calice, biloculaire, déhiscente au sommet en deux valves, el contenant des graines nombreuses et très-petites dans chaque loge. Ce genre est fondé sur des plantes de l'Inde orientale, placées dans le genre Rondeleti& par Wallich, Roxburgh et Blume. Il diffère du Rondeletia, à peu près comme l’£xostemma du Cinchona, c’est- à-dire par les étamines et les styles saillants hors du tube de la corolle. WENDLANDIE DES TEINTURIERS. #’endlandia tincto- ria. C'est un arbre à feuilles opposées, coriaces, ovales et pétiolées, accompagnées de stipules larges à la base et acuminées au sommet. Les fleurs sont petites, dis- posées en panicules axillaires et terminales. Cet arbre croît dans le Bengale, où son écorce est employée dans la teinture. WENDTIE. //endtia. or. Genre de la famille des Géraniacées, institué par Meyen, avec les caractères suivants : calice involucellé, à cinq divisions égales el imbriquées; bractéoles linéaires ; corolle composée de cinq pétales hypogynes, ovales, acuminés, un peu plus courts que les divisions du calice avec lesquelles ils allernent; estivation contournée; dix étamines hy- pogynes, allernes et opposées avec les pétales, un peu plus courtes qu'eux; filaments filiformes, subulés et libres; anthères introrses, ovales, biloculaires, insérées par leur base et longitudinalement déhiscentes; ovaire libre, sessile, subglobuleux et à trois loges; ovules gé- minés, insérés à l'angle central, presque collatéraux, WER pendants et semi-anatropes; stigmate sessile, à trois lobes pétaloïdes, lancéolés et dressés. WENDTIE DE REYNOLDS. /endtia Reynoldsii, Meyen; Ledocarpum Rey noldsit, Hook. C’est un arbuste à feuilles opposées, courtement pétiolées, cunéiformes, veines; plus ou moins velues en dessous. Les fleurs sont jaunes, pédonculées, solilaires ou ternées au som- mel des rameaux. Du Chili. WEPFERIA. Bot. (Heister.) Synonyme d’Æ/husa Cynapium, L. WERNERIE. erneria. 8oT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionées, établi par Kunth (Gen. et Spec. PI. æquin., 4, p.191), mais qui, de son aveu même, est très-artificiel, et ne diffère du Senecio que par l’absence du calicule. L'auteur en à décrit’six espèces, dont deux sont figurées (loc. cit., tab. 568, fig. 1 et2) sous les noms de erneria gramini/folia et pumila. Ce sont des plantes qui croissent dans les Andes du Pérou, où leurs tiges, petites et rampantes, forment des gazons. Elles ont des feuilles imbriquées, linéaires, très entières, coriaces,engaînantles à la base. Leurs fleurs, qui ont les rayons jaunes, blanchâtres ou un peu roses, sont terminales et solitaires. WERNÉRITE. min. On comprend sous ce nom des Silicates doubles alumineux, appelés Arktisite et Sca- polite par Werner, Wernérite et Paranthine par Haüy. Al. Brongniart y réunit encore la Méionile, qui a été décrite à son rang dans ce Dictionnaire. Les Werné- rites sont des substances vitreuses ou lithoïdes, cristal- lisées, à texture lamelleuse ou compacte, se présentant en masses ou sous la forme de cristaux prismaliques, ordinairement allongés, striés longitudinalement, et qui dérivent d’un prisme droit à base carrée, dont la hauteur est au côté de la base comme 5 est à 5. Leur pesanteur spécifique varie de 2,6 à 2.7. Leur dureté est intermédiaire entre celles de la Chaux phosphatée et du Feldspath adulaire. Elles sont fusibles avec bour- soufflement, et se transforment en un verre bulleux et incolore, ou en un émail blanc. Elles se dissolvent dans le Borax, avec effervescence prolongée, en un verre transparent. Elles sont composées de six atomes de Silicate simple d’Alumine, et d'un atome de Silicate de Chaux; ou en poids, de Silice, 44; Alumine, 56; Chaux, 20. Elles sont quelquefois colorées en vert par de l’Épidote ferrugineux. La variété de forme la plus ordinaire est un prisme rectangulaire ou octaèdre, ter- miné par des sommets létraèdres, dont les faces nais- sent sur les bords horizontaux de ce prisme (var. dioc- taèdre, Haüy}). On peut distinguer deux variétés principales de Wernérite, en ayant égard aux diffé- rences de texture et de forme que ce minéral peut offrir. 1.WERNÉRITE ARKTISITE OU WERNÉRITE VERTE d'Haüy: caractérisée par sa texture compacte et son opacité, jointes à une couleur d’un vert olivâtre ou d’un vert d’asperge. En cristaux courts et réguliers de la variété dioctaèdre; ou en masses amorphes, dans la mine de Bouen, près d’Arendal en Norwége; avec Amphibole Hornblende, Quartz et Feldspath laminaire rougeâtre; dans les mines de Fer de Northo et d’Ulric, en Suède; et à Campo Longo, dans le val Lévantine, en Suisse. WES 9, WERNÉRITE SCAPOLITE OÙ PARANTHINE d'Haüy : caractérisée par son tissu sensiblement lamelleux, son éclat vitreux ou nacré, et sa tendance à une sorte de décomposition qui la rend opaque, légère, el d’un aspect mat et lerreux. C'est cette facilité à s’altérer par le contact de l’air qui lui a valu le nom de Paranthine, qui veut dire Pierre qui se défleurit. La Wernérite Paranthine se présente en masses amorphes, ou bien cristallisée en prismes, soit cylindroïdes, ce qui est le cas ordinaire, soit déterminables. Ces cristaux sont re- marquables par leur longueur : ils se groupent entre eux et s'entrelacent d’une manière irrégulière. Leur diamètre varie beaucoup : il en est qui sont déliés comme des aiguilles, et d’autres qui atteignent la gros- seur du pouce, et quelquefois même celle du poing. C’est à leur forme ordinairement très-allongée qu'ils doivent le nom de Scapolite (Pierre à tiges), que leur a donné d’Andrada, et celui de Rapidolithe (Pierre en baguettes), qu'ils ont reçu d’Abildgaard. Leur surface est fréquemment enduite d’une légère pellicule sem- blable à du Mica argentin; ils sont (ranslucides lors- qu’ils n'ont pas été atteints par la décomposition. On distingue dans la Wernérile Paranthine plusieurs sous- variétés de texture et de couleur: la variété vitreuse est grise, bleuâtre ou rosâtre ; la variété nacrée est blan- che, avecdifférentesteintes de jaunâtre ou de verdâtre; elle devient d’un blanc mat par la décomposition, et constitue alors la Wernérite blanche des Allemands; la Micarelle d’Abildgaard n’en est qu’une variété; le Paranthine rouge obscur ou d’un rouge de brique est complétement opaque, coloré par l'Oxyde de Fer. Le Paranthine se rencontre principalement disséminé dans les filons de minerais de Fer, qui traversent les ler- rains primordiaux de cristallisation, aux environs d’Arendal, en Norwëge,et dans la province de Werme- lande, en Suède. On l’a trouvé aussi en Finlande; au Kayserstuhl, en Brisgau; dans le New-Jersey et le Massachuselts, aux États-Unis; et au Groënland. WERNISEKIA. 8or. (Scopoli.) Synonyme d'Aou- miria, d'Aublet, WEROT. o1s. Nom vulgaire du Pingouin. #.ce mot. WESTÉRINGIE. /festeringia. or. Genre de la fa- milledes Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., établi par Smith et adopté par Robert Brown (Prour. Flor. Nov.-Holl., p. 501), qui l’a ainsi caractérisé : calice à cinq faces, divisé jusqu’à la moilié en cinq segments; corolle dont la lèvre supérieure est plane, bifide, l’inférieure à trois lobes profonds et égaux; quatre étamines distantes : les deux supérieures à an- thères pollinifères, les inférieures à anthères biparties, stériles. WESTÉRINGIE A FEUILLES DE ROMARIN. Æ#/esleringia Rosmarinifolia, Smith et Andrew, Reposit., tab. 214. Cet arbrisseau, que l’on cultive dans les jardins d'Eu- rope, a le port du Romarin. Ses feuilles sont quater- nées, lancéolées, roulées sur leurs bords, el d’un blanc argenté en dessous. Les fleurs sont axillaires, d’un bleu rosé, et accompagnées de deux bractées. De l’Au- stralie. WESTIA. Bor. Le genre auquel Cavanilles donnait ce nom a élé réuni au Cestrum. WuHI 635 WESTONIA. por. Sprengel a substitué ce nom à celui de Rothia employé par Persoon, à cause de l'existence de deux genres AÆoth'a admis précédemment. Ces gen- res ont été décrits à l’article Rorntra. Ÿ. ce mot. WETTINIE. #’ettinia. BoT. Genre de la famille des Pandanées, établi par Poeppig pour une plante qui paraît former la transition du genre Vaquois au genre Palmier. Caractères : fleurs monoïques dans des spa- dices différents ; spathe coriace, diphylle et hispide; spadices cylindriques, couverts de fleurs très-serrées ; périgone des fleurs mâles muni à sa base de quatre ou cinq bractéoles squamiformes; il est composé de trois ou quatre folioles linéaires, acuminées, cartilagi- neuses,à estivalion valvaire; douze ou seize élamines insérées par paquets de quatre à la base des folioles du périgone; filaments très-courts et filiformes ; anthères oblongo-linéaires, apiculées, soutenues par un con- neclif sétiforme ; loges opposées, bilocellées, longitu- dinalement déhiscentes, à valvules coriaces, étalées ; pollen globuleux et lisse. Les fleurs femelles ont leur ptrigone bractéolé à la base et divisé comme dans les fleurs mâles; ovaire sessile, inversement pyramidé, à cinq angles peu prononcés, velu, uniloculaire; un seul ovule anatrope, ascendant el pariétal tout près de la base ; axe épais et charnu; style droit, de la longueur de l'ovaire et inséré sur un des côtés de sa base; trois stigmates lanctoles, fort étroits et à demi-étalés. Le fruit est une baie coriace, velue, uniloculaire et mo- nosperme. WETTINIE PALMIFORME. //’ettinia palmiformis. Son rhizome est pyramidé; il a de quatre à cinq pieds de hauteur et son caudex en a de {rente à trente-cinq; il a cinq ou six pouces de diamètre et présente des cica- trices annulaires causées par la chute successive des frondes qui sont pinnées, longues de six à neuf pieds, composées de dix-huit à vingt paires de pinnules, al- {ernes, planes et (terminées en coin; les spadices, au nombre de huit à quinze, forment un seul vertlicille près du sommet du caudex. Cette plante se trouve dans l'Amérique méridionale. WBHITIE. /7hitia. or. Genre de la famille des Ges- nériacées, tribu des Cyïtandrées, établi per Blume (Bijdr. Flor. ned. Ind., p. 774), qui l’a ainsi caracté- risé : calice petit, à cinq divisions profondes, égales; corolle infundibuliforme, le tube très-large à sa partie supérieure, le limbe quinquélobé, irrégulier, divisé en deux lèvres peu distinctes; cinq étamines, dont deux anthérifères à peine saillantes, les trois autres séta- cées, stériles; loges des anthères inégales par l’inser- tion; stigmate presque infundibuliforme; baie en forme de silique; cloison charnue, dont les lobes portent les graines sur leurs bords recourbés; graines striées, en- tourées d'une pulpe mince. Ce genre est voisin du Cyr- tandra, dont il diffère par son calice profondément divisé, ses étamines saillantes, les loges des anthères inégales, et son stigmate infundibuliforme, WHiTIE A FEUILLES OBLONGUES. ///ithia oblongifolia. C’est un arbrisseau grimpant, à feuilles opposées, très- entières, obliques; les fleurs sont disposées en bouquets axillaires. Get arbuste croît dans l'île de Java. WHITLEYA. por. Le genre institué sous ce nom par 684 WIcC Sweet, dans la famille des Solanacées, a été réuni au genre Anisodus, de Link. WIART. o1s. La Maubèche est ainsi nommée en Pi- cardie. WIBELIA. BorT. (Persoon.) Synonyme de Paypay- rola, Aublet, ou Payrola, Lamarck. F7. PAYROLE. Ce nom a aussi été donné par Rœhling et Tausch, au genre Fillemetïa, de Necker. F. ce mot. WIBELIE. Æibelia. mor. (Fougères.) Bernhardi a donné ce nom à un genre qui diffère du Davallia, et qui comprend les Davallia elata etepiphytla.H n’a pas été adopté. Mais le genre Davallia aurait besoin d’être étudié avec soin, el serait susceptible d’être subdivisé, ainsi que le célèbre R. Brown l'a déjà remarqué; el, dans ce cas, le nom de /Zibelia pourrait être réservé au groupe que formeraient les deux espèces citées ci- dessus, et dans lequel on devrait encore placer quelques espèces. Mais on doit remarquer que ces espèces sont celles du genre Davallia qui diffèrent le plus des genres voisins, el qui constituent le groupe le plus distinct. #7. DAVALLIE. WIBORGIA. BoT. Sprengel à changé l'orthographe du genre ainsi écrit par Thunberg. /. VisorGrA. Le même nom de /iborgia avait été appliqué par Roth au Galinsoga parviflora, de Cavanilles, et il a élé ad- mis par Kunth. A l’arlicle GALINSOGE, on a rapporté, d’après Cassini, les molifs qui doivent faire rejeter le nom proposé par Roth. WICHTINE. mix. Substance minérale découverte dans les mines de Wichti, en Finlande, par Laurent, qui l’a trouvée composée de : Silice, 59; Alumine, 15; Oxyde de Fer, 17; Soude, 5; Chaux, 5; Magnésie, 5. La Wichline est noire, à cassure lerne el faiblement conchoïde ; ses clivages conduisent à un prisme rhom- boïdal, presque rectangulaire; elle raie le verre; elle est fusible en émail noir; elle est magnétique ; elle est inattaquable par les Acides. WICKSTROËEMIA. 8oT. Le genre établi sous ce nom par Schrader ( Goett. anz., 1821, p. 710) est le même que l'Hœæmocharis de Salisbury. En conséquence Mar- tüius a décrit et figuré le Æickstræmia frulicosa sous le nom d'Aœæsmocharis semi-serrata. .\es Genera et Spec. Plant. Bras., vol. 1, p. 107, tab. 66. Sprengel (Syst. Veget., 8, p. 555 et 454) a établi un genre Wickstræmia surl'Eupatorium Dalea, de Swartz. Il l’a placé dans la section des Eupalorinées, immédiale- ment après le genre Liatris, et lui a imposé les carac- tères essentiels suivants : involucre imbriqué, renfer- mant un petit nombre de fleurs ; réceptacle nu; aigrette composée de poils scabres. Æ#ickstræmia glandu- losa, Spreng., loc. cit.; Eupaiorium Dalea, Swartz, F1. Ind. occid., 5, p. 1500. C'est un arbrisseau qui croit à Cumana, dans l'Amérique méridionale. Ses feuilles sont opposées, oblongues-lancéolées, presque dentées en scie, glabres, parsemées de points glandu- leux. Les fleurs sont blanchâtres, disposées en pani- cule. WICKSTROEMIE. Æickstræmia. Bot. Genre de la famille des Daphnacées, établi par Endlicher, qui lui donne pour caractères : fleurs hermaphrodites; péri- gone coloré, infundibuliforme , dont le limbe est par- WIE tagé en quatre segments égaux; gorge nue ; huit éta- mines incluses, insérées sur deux rangs, à la partie supérieure du tube ; quatre squamelles hypogynes, li- néaires, presque soudées à leur base; ovaire à une loge renfermant un seul ovule pendant et anatrope; style terminal el (rès-court ; stigmate capité. Le fruit est un drupe un peu succulent, monosperme el nu; la semence est inverse; il n’y à point d’albumen ; embryon ortho- trope; cotylédons plano-convexes et charnus ; radi- cule courte et supère, WiCKSTROËMIE AUSTRALE. Æickstræmia australis, Endl. C’est un arbrisseau à feuilles opposées , très-en- tières, glabres, veinoso-réliculées en dessous; les fleurs sont réunies en grappe Lerminale et simple. On trouve cette plante dans l’île de Norfolk. WIDGEON. o1s. Espèce du genre Gallinule. 7.ce mot. WIÈDEMANNIE. iedemannia. Bot. Genre de la famille des Labiatées, établi par Fischer el Meyer, qui lui ont imposé les caractères suivants : calice bilabié, campanulato-tubuleux, avec la gorge nue; lèvre supé- rieure entière, lancéolée, l’inférieure prolongée, à quatre divisions, ensuite compliquée et refermant étroitement la gorge du calice; corolle exserte, à deux lèvres dont la supérieure en voûte et entière, l’infé- rieure trifide, à lobes latéraux dentiformes; sa gorge est dilatée et son tube annelé vers la base; étamines didynames, les extérieures les plus longues , anthères rapprochées par paires, à deux loges divariquées; style bifide au sommet; akènes secs, trigones el nus. WIEDEMANNIE ORIENTALE. ’iedemannia orientalis, Fise. el M. C'est une plante annuelle que fail remar- quer, au premier abord, la singularité de la structure de son calice; ses feuilles sont un peu rugueuses, les inférieures pétliolées, ovales, acutiuscules et dentées, les supérieures sessiles, ovales, en coin à leur base, aiguës au sommet, avec les bords dentelés ; les verti- | cilles axiilaires sont distants el composés de dix ou douze fleurs d’un pourpre sale et foncé. De la Natolie. WIEGMANNIE. #iegmannia. Bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées, établi par Meyer, qui lui donne pour caractères : tube du calice hémisphérique, mar- qué de huit côtes, el soudé avec l'ovaire; son limbe est supère, à quatre divisions foliacées et assez grandes ; corolle supère, infundibuliforme ; son tube est glabre à l'intérieur ; son limbe est à quatre lobes ; quatre éta- mines incluses, insérées sous l’orifice de la corolle ; filaments très-courts, presque nuls; anthères ovales, dressées ; ovaire infère, à deux loges, à disque charnu; ovules solitaires dans chaque loge, peltés et amphy- tropes ; style filiforme et inelus ; stigmate à deux lobes linéaires; le fruit consiste en une baie subglobuleuse, à huit côtes, à deux loges, couronnée par le limbe fo- liacé du calice; semences peltées. WIEGMANNIE DES ÎLES SANDWICH. /Z'iegmannia Sand- wicensis, Mey. C'est un sous-arbrisseau glabre, à feuilles opposées, elliptico-lancéoltes, acuminées ; sti- pules triangulaires, très-entières ; fleurs réunies en | cyme; calice glauque; corolle purpurine. WIERZBICKIA. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Reichenbach, dans la famille des Caryophyllées, a | été réuni au genre 4/sine, de Wahlenberg. WIL WIGANDIE. Figandia. Bot. Genre de la famille des Hydroléacées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Kunth ( Vov. Gen. et Sp. PI. œquin.,5, p. 127), qui la ainsi caractérisé : calice persistant, divisé pro- fondément en cinq lobes ; corolle infundibuliforme, dont le limbe est profondément divisé en cinq segments étalés ; cinq étamines saillantes, à anthères sagiltées ; deux styles terminés par des stigmates déprimés, pres- que peltés; capsule ovoïde-oblongue, biloculaire, bi- valve, à déhiscence loculicide; quatre placentas (deux dans chaque loge) en forme de lames fixées à la cloison, dans l’axe de la capsule, où les graines sont attachées. Ce genre est un démembrement de l'AÆydrolea; il a pour types les Æydrolea urens et crispa, de Ruiz et Pavon ( Flor. Peruv., 5, (ab. 245 et 244). WIGANDIE DE Caracas. P'igandia Caracasan«, Kunth. C’est une plante herbacée ou hérissée de poils nombreux et cotonneux, à feuilles allernes, entières, à fleurs violactes, blanchâtres ou jaunes, disposées en épis ou en panicules. Cette plante croit au Mexique. WIGERSIA. por. Le genre formé sous ce nom, dans la Flore de Weltéravie, aux dépens des Ficia, L., na pas été adopté. WIGHTIE. #ightia. mor. Ce genre a été créé par Wallich, pour un arbuste du Népaul, qui paraît devoir faire partie de la famille des Bignoniacées. Il a pour caractères : un calice campanulé, à quatre découpures égales et obluses ; une corolle hypogyne à tube infun- dibuliforme, à limbe bilabié, dont la lèvre supérieure est bifide et dressée, l’inférieure étalée, à trois divisions presque égales; quatre élamines didynarmes, courle- ment exsertes, avec le rudiment d’une cinquième, in- sérées au lube de la corolle ; filaments subulés: anthè- res biloculaires, ovalo-sagiltées, versaliles, à loges égales et parallèles; ovaire biloculaire, renfermant plusieurs ovules ascendants, insérés sur le bord de la cloison placentaire ; style simple; stigmate en massue entière. Le fruil consiste en une capsule coriace, sub- cylindrique, pointue, biloculaire, bivalve, à cloison étroite; semences oblongues, comprimées, imbriquées d’une manière ascendante, bordées d'une membrane, ailées à la base et au sommet; embryon exalbumineux, cylindrique et droit; cotylédons obtus; radicule infère. La seule espèce connue de ce genre constitue un ar- buste grimpant, à feuilles oppostes, péliolées, simples, ovales, acutminées, très - entières el coriaces; les pédoncules sont couverts d’une faible pubescence stel- lée ; les rameaux sont axillaires, allongés ; les pédon- eules sont tricholomes. Un autre genre #ightia, proposé par Sprengel, dans la famille des Vernoniacées, a été réuni au genre Decaneurum, de De Candolle. WIKSTROMIA. por. Pour /ickstræmia.F.ce mot. WILBRANDIE. /Zitbrandia. Bot. Genre de la famille des Cucurbitacées, institué par Manso, pour une plante du Brésil, qui lui a présenté les caractères sui- vants : fleurs en épi, dont les mâles occupent la partie supérieure et sont en plus grand nombre que les fe- melles : elles ont un calice tubuleux, à découpures très- courtes; ia corolle étalée, adnée au calice, trois étami- nes très-courles, insérées au milieu du tube du calice, | | | WIL 685 trois anthères biloculaires et connées. Les fleurs femelles ont quatre stigmates oblongs, aigus et fran- gés; péponide ovale, à quatre loges polyspermes ; se- mences nombreuses, ovales, arillées et rebordées, WILBRANDIE A FEUILI ES DE KETMIE. /lilbrandia Hi- biscoiles, Manso. C’estune plante herbacte, à Lise gé- niculée, sillonnée, garnie de feuilles à sept lobes et dentées. WILCKIA, por. Selon Jussieu, un genre a été con- stituë sous ce nom par Scopoli. Il aurait pour type le Cheiranthus marilinus, L., qui appartient au genre Malcornia de De Gandolle. Ce dernier auteur ne le cite pas comme synonyme. Un autre genre du nom de #Vilchia aurait également été fait par le même Scopoli aux dépens des Filex, mais il ne serait pas susceptible d'admission. WILHEMSIA. gor. Le genre instilué sous ce nom, par Reichenbach, dans la famille des Carvophyllées, ne diffère pas du genre A/erckia, de Fischer. WILIA. Bor. Pour /7/ylia. F,. ce mot. WILLDENOWA. pot. Le genre formé par Cavanilles, en 1791, n'a pas élé conservé sous ce nom, attendu l'existence d’un genre /7’illdenowia établi par Thun- berg, une année auparavant. Willdenow l’a nommé plus tard Schlechtendalia, et Persoon Adenophyllum. V, ADÉNOPHYLLE. WILLDENOWIE. filldenowia.vot. Genre de la fa- mille des Restiacées et de la Diœcie Triandrie, L.. éta- bi par Thunberg, et qui, selon Gærtner, diffère essen- tiellement du Resto par le calice des fleurs femelles, composé de plusieurs écailles imbriquées; par sa corolle (périanthe ) uniforme, rosacte, entourée à sa base d'un corps charnu (nectaire de Thunberÿ) à six lobes; enfin par sa noix beaucoup plus longue que le périanthe. Ce genre est aussi très-voisin de l/y- polæna, de R. Brown; mais il s'en distingue principa- lement par la présence du corps lobé placé en dehors du périanthe. I se compose de trois espèces (/7’ill- dehowia striata, teres et compressa) qui croissent au cap de Bonne-Espérance, et qui ont le port des Lestio. Deux autres genres ont été dédiés au célèbre botano- graphe Willdenow, l’un par Cavanilles, l'autre par &inelin, Le premier fait maintenant partie du genre Adenophy lun, de Persoon; le second à été réuni au genre ARoïdelel!ia, du docteur Blume. WiLLELMINE ou WILLELMITE. men. Substance mi- nérale qui admet dans sa composition les mêmes €lé- ments que lé Zinc silicaté, mais dans des proportions tellement différentes qu'il devient presque inpossible deréuniries deux minerais. La Willelmine cristallisée dérive du rhoimboïde oblus son clivage est facile dans une direction perpendiculaire à laxe; sa pesanteur spécifique est 4,18, la cassure transversale est con- grande pour qu'elle raye le Verre el la Chaux phosphatée, tout en se laissantrayer avec un couteau; sa couleur ordinaire est le jaune- brunâtre où rougeâtre. Au chalumeau les cristaux per- dent en partie leur transparence; avec addition de Bo- rax on obtient un globule transparent, dans lequel nage un pelit noyau deSilice. Son analyse chimique produit : choïde; sa durelé est assez 686 WIL Oxyde de Zine, 72,53; Silice, 27,67, Ce minéral n’a en- core été trouvé qu’à Moresnet, dans le Limbourg, où depuis des siècles on exploite la Calamine ; il y est en presque aussi grande abondance que les autres mine- rais de Zine. WILLEMETTIA. BoT. Ce nom a été donné par Maer- klin et par Robert Brown à un genre qui n’est consi- déré que comme une section du genre Xochia, famille | des Chénopodites; puis Brongniart, dans le dixième volume de la première série des Annales des Sciences naturelles, a formé d’une espèce de Ceanothus, un genre Willemetia , qui a été ensuite réuni au genre Noltea, Reichenb., de la famille des Rhamnées ; enfin Necker a constitué un autre genre /fillemetia, dont le nom a été changé en celui de /Z'ibelia par Rœlhing et Tausch, et en celui de Calycorsus par Schmidt. 11 appartient à la famille des Synanthérées, tribu des Chicoracées, et il a été admis en ces derniers temps d’abord par Cassini, puis par H. Monnier, qui a publié une dissertation sur les Æieracinain et les genres voi- sins. Ce genre est formé sur le Æ/ieracium stipitatui, de Jussieu, ou Crepis apargioides, Willd. Il a été réuni par Duby (Bot. Gall., p.298) au genre Barc- kausia. Selon Monnier, le genre /#illemelia n'a de rapports réels qu'avec le Zaraæum et le Chondrilla, de Cassini. Le pied allongé qui supporte l’aigrelte n’est pas causé, comme dans les Barckausia, par Pamincis- sement du fruit, mais, d'après Cassini, il est formé par le bourrelel apicilaire, considérablement agrandi. Ce genre diffère du Z'araæacum par sa tige semblable à celle d’un Leontodon, et surtout par son involucre composé de folioles Tâches, garnies à la base d’un se- cond rang de très-pelites écailles. Le /fillemetia apargioides, Cass., croît dans les Pyrénées el dansles prairies subalpines de la Bavière et de PAutriche. WILLIBALDA. BoT. Ce genre de la famille des Gra- minées, proposé par Sterneberg, a été réuni au genre Coleanthus, de Seidel. WILLICHIE. /illichia. vor. Genre de la famille des Scrophularinées, et de la Triandrie Monogynie, L., établi par Mutis, et que l’on distingue aux caractères suivan(s : calice persistant, à quatre divisions pro‘on- des, ovales, aiguës, étalées; corolle rolacée, ayant le tube très-court, le limbe plan, à quatre segments ar-: rondis; trois étamines dont les filets sont insérés entre les divisions de la corolle; ovaire libre, arrondi, com- primé, surmonté d'un style filiforme, de la longueur des élamines, terminé par un stigmate obtus ; capsule arrondie, comprimée, à deux loges et à deux valves, renfermantplusieurs graines arrondies, très petites, at- tachées à un placenta globuleux. WILLICHIE RAMPANTE. //’illichia repens, L. C’est une petite plante dont la tige est rampante, filiforme, ra- meuse, garnie de feuilles alternes, pétiolées, orbicu- laires, crénelées sur les bords et velues. Les fleurs, dont la corolle est rose et fort pelite, sont situées par paires dans les aisselles des feuilles. Cette plante croit au Éexique. WILLUGHBEIA. 8or. (Schreber.) Synonyme d’A4/1- belania, d'Aublet. (Necker. ) Synonyme de Mikania, de Kunth. 77, ces mots. WIN WILLUITE. min. Cette espèce a été réunie à l’Ido- crase. WILSONIE. /7ilsonia. BoT. Genre de la famille des Convolvulacées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p. 490), qui l'a ainsi caractérisé : calice ureéolé, à cinq faces et à cinq dents; corolle infundibuliforme, à estivation im- briquée; ovaire disperme; style bifide; stigmates ca- pités; fruit inconnu. Les affinités de ce genre ne sont pas bien déterminées, quoique par son port il se rap- proche du Cressa. Il faudrait examiner de nouveau l'ovaire, pour savoir s’il est biloculaire ou non. WILSONIE A TIGE BASSE. /’ilsonia humilis, Rob. Br. C’est une petite plante ligneuse, couchée, très-rameuse, pubescente. Ses feuilles sont imbriquées, distiques, pe- liles, un peu épaisses, sessiles. Ses fleurs sont axillaires, sessiles, solitaires, dépourvues de bractées. Cette plante croi dans la partie australe de la Nouvelle-Hollande. Un autre genre //’ilsonia, proposé par Hooker, dans la famille des Verbénactes, a été ensuite refondu par le même botanographe dans son genre Diprrena. F. ce mol. WIMMÉRIE. Finmeria. vor. Genre de la famille des Célastrinées, établi par Schlechtendal, qui lui as- signe pour caractères : calice petit, à cinq lobes ; co- rolle composée de cinq pétales ouverts, insérés sur les bords lobés du disque périgyne et charnu; cinq éla- mines alternes avec les pétales et aussi longues qu’eux; filaments filiformes; anthères introrses, biloculaires, ovales et longitudinalement déhiscentes; ovaire à demi plongé dans le disque, à trois loges el pyramidato-(ri- sone ; plusieurs ovules attachés par leur base dans chaque loge; style court; stigmate trilobé. Le fruit consiste en une samare à trois ailes et indéhiscente; il est uniloculaire et monosperme par avortement; l’épi- carpe forme une membrane mince, veinée et réticulée ; lendocarpe est chartacé; la semence est dressée, cylin- drique,atténuée au sommet, recouverte d’un testgranu- leux ; l'embryon est orthotrope dans un axe d’albumen charou, les cotylédons sont lancéolés, plans et veinés; la radicule est infère. WIMMÉRIE MEXICAINE. Æ’immeria mexicana. C'est un petit arbuste à feuilles alternes, pétiolées, exstipu- lées, coriaces, glabres, très-entières; les pédoncules sont axillaires, réunis en cyme. WINDMANNIA. 8oT. (Patrick Browne el Adanson.) Synonyme de Æ’einmaunnia. WINDSORA. por. Genre établi par Nultall dans la famille des Graminées, pour le Poa seslerioides, de Michaux, dont Palisot de Beauvois avait fait son genre T'ricuspis, et que Trinius réunit de nouveau au genre Poa. WINTERA ou WINTERANA. Bor. La plante érigée en genre sous ce nom, par Murray et par Solander, a été restituée au genre Drymis, de Forster, qui fait partie de la famille des Magnoliacées, et ne doit pas être con- fondue avec le /interana Canella, type du véritable genre Wintéranie. WINTÉRANIE. /interania. Ou mieux interana. por. Le genre auquel Linné a donné ce nom est le même que le Canella de P. Browne, de Swartz el de WIs Murray. I! a été placé par Choisy dans la famille des Guttifères, tribu des Symphoniées ; mais, selon Cam- bessèdes, il ne peut faire partie de cette famille, à rai- son de ses feuilles alternes, de l’organisation de son ovaire et de ses graines. Peut-être se rapproche-t-il des Méliacées par la structure de ses élamines, ainsi que Choisy l’a indiqué dans le Prodromus de De Candolle? Voici les caractères qui sont attribués à ce genre par les auteurs: calice à cinq sépales; corolle à cinq pé- tales presque coriaces, d'un bleu glauque, à estivation tordue ; étamines soudées en un tube; quinze anthères en forme de sillons ; trois stigmates; baie trilocuiaire, quelquefois uniloculaire par avortement, à loges ren- fermant une ou deux graines ; embryon un peu courbé, à cotylédons linéaires, et entouré, selon Gærtner, d’un périsperme charnu. Cambessèdes, dans son Mémoire sur les Guttifères (p. 27 en note), dit que l'ovaire est uniloculaire, présentant à son intérieur trois placentas pariélaux sur chacun desquels sont attachés deux ovules. WINTÉRANIE FAUSSE-CANELLE. W’interania Canella, L.; Canella alba, Swartz, Trans. Soc. Lin. Lond., 1, p. 96, tab. 8. C’est un arbre d’environ vingt pieds de haut, qui croît dans les forêts des Antilles, el des con- trées chaudes de l'Amérique. Ses feuilles sont alternes, obovées, marquées de points glanduleux dans leur jeunesse, coriaces et non poncluées dans un âge plus avancé. Les fleurs forment des sortes de grappes ter- minales. C’est l'écorce de cet arbre qui est connue dans le commerce sous le nom de Canelle blanche. On lui donne encore le nom de fausse Écorce de Winter, parce qu’elle a été confondue par quelques pharmacologistes avec la véritable écorce de Winter, qui est fournie par le Drymis Winleri, arbre de la famille des Magnolia- cées. Elle se distingue de celle-ci par sa couleur plus pâle et sa texture plus lâche; elle en diffère aussi par sa composition chimique. Dans les Antilles, la Canelle blanche est un condiment vulgairement employé. WINTERLIA. BoT. Sprengel a substitué ce nom gé- nérique à celui de Sellowia, employé par Roth. #. ce mot. Le /’'interlia, de Deunster, Z. Hort. Malab.,11,9, ne diffère pas du genre Limonïia, de Linné, et le genre Winterlia, de Mœnch, doit rentrer dans le genre Pri- nos, de Linné, qui appartient à la famille des Ilicinées. WISEN. mam. Même chose que Bison. #. Bozur. WISENIA. #. VISÉNIE. WISMUTH. min. /. BisMuTy. WISSADULE. 77'issadula. Bot. Genre de la famille des Malvacées, établi par Medikus, qui lui assigne pour caractères : point d'involucre ; calice à cinq divisions ; estivalion valvaire; corolle composée de cinq pétales hypogynes, soudés par leur onglet à la base du tube staminal, et roulés avant l'épanouissement ; tube sta- minal en forme de colonne, dont le sommet se divise en une mullitude de filaments ; anthères réniformes et bivalves; ovaire sessile, à cinq loges bilocellées par une cloison transversale; ovules de la logelte supérieure géminés et colialéraux, la logette inférieure n’en con- tient qu’un seul, pendant à la cloison; cinq styles fili- formes, réunis el soudés à leur base; stigmates capi- tellés. Le fruit consiste en une capsule à cinq coques WIiT 687 { adhérentes par leur base à la colonne centrale et sépa- rées à leur sommet, biarticulées par la cloison trans- versale, qui est bilamellée; le compartiment supérieur renferme deux semences; l’inférieur est monosperme, et quelquefois stérile par avortement; semences réni- formes, à test crustacé. WIsSADULE ÉTOILÉ. /'issadula stellata, Méd.; Sida Stellata, Cavan.; Sida nudiflora, L'Hér.Ses tiges sont ligneuses, cylindriques, tomenteuses, hautes de quatre à cinq pieds, ramifiées, garnies de feuilles alternes, longuement pétiolées, melles,blanchâtres, pubescentes, ovales, échancrées en cœur, acuminées et faiblement dentées; stipules linéaires, aiguës. La corolle est jaune; les pétales sont disposés en étoile. Gelte plante est ori- ginaire des Antilles. WISTÉRIE. /isteria. Bot. Nuttall (Gen. Amer., 11, p. 115) a établi sous ce nom un genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., qui est ainsi caractérisé : calice campanulé. presque à deux lèvres : la supérieure à deux dents courtes, l’inférieure à trois lobes subulés ; corolle papilionacée, dont l’éten- dard offre deux callosités, les ailes de la grandeur de la carène qui est à deux divisions; gousse portée sur un court pédicelle, coriace,uniloculaire, à deux valves, renflée d'espace en espace par les graines. Ce genre a été nommé Z’hyrsanthus par Elliot, et Xraunhia par Raffinesque. Il a pour type le G/ycine frutescens, L., arbuste grimpant qui s’entortille autour des arbres, et les presse tellement, qu'il finit par les étouffer ; d'où le nom de Bourreau des Arbres que lui donnent les jardiniers. Cependant on le cullive en espaliers à cause de ses belles fleurs odorantes. Il croît spontanément dans les lieux humides de la Virginie et de la Caroline. Le Glycine chinensis, Sims, Bot. Muguz., Lab. 2085, dont les fleurs sont grandes, d'une belle couleur lilas, el que l’on cultive depuis quelques années dans les jardins d'Europe, a été réuni au genre /fisterra par De Candolle. WITHAMIA. or. Foss. Unger, dans son Sinopsis des bois fossiles, a nommé /rithamia un genre dans le- quel il a réuni quelques débris trouvés dans les for- matlions tertiaires de la Styrie et qu'il croit pouvoir rapporter à quelques grands végétaux ligneux de la famille des Légumineuses. WITHAMITE. min. Nom donné par Brewstler à un minéral découvert par Witham à Glencoe, en Écosse, où il se présente en grains disséminés dans les Roches trappéennes, ou bien formant des druses de petits cris- Laux dans les cavités de ces Roches. Ces cristaux sont translucides el doués d’un vif éclat; ils sont souvent disposés en globules rayonnés; le centre des rayons est d’un rouge clair, el les extrémités d’un rouge de carmin. BreWsler à reconnu que leur forme était celle d’un prisme droit irrégulier, susceptible d’être clivé dans le sens perpendiculaire à l'axe. Les angles de ce prisme, mesurés au moyen du gonyomètre à réflexion, ontété trouvés par lui de 116° 40’ et 65° 20’, c’est-à-dire sensiblement les mêmes que ceux du prisme fondamen- tal de l'Épidote. La Withamite est facile à casser ; sa dureté est à peu près égale à celle du Feldspath; sa pesanteur spécifique est 5,157 ( Turner). Au chalu- 688 MOINE meau, elle se boursouffle, et fond avec difficulté en une scorie d’un gris-verdâtre foncé. Avec le Borax, on ob- tient un émail d’un jaune foncé. Le Sel de Phosphore le dissout, avec effervescence, en un globule qui ren- ferme un squelette de Silice, et qui devient opaque par le refroidissement. La Withamite donnant au chalu- meau les mêmes réactions que l’Épidote d’Arendal, el s’accordant avec lui dans ses autres caractères, il est extrêmement probable qu’elle n’est qu’une variété de cette substance, distinguée seulement par un éclat plus vif et une puissance réfractive plus considérable. WITHANIE. Withania. ot. Genre de la famiile des Solanées, élabli par Pauquy, aux dépens du genre Atropa, de Linné, et qu’il caractérise ainsi : calice campanulé, à cinq dents; corolle hypogyne, campanu- lée, à limbe divisé en cinq parties; cinq étamines à peine exserles, insérées au tube de la corolle; anthères longiludinalement déhiscentes; ovaire biloculaire, pla- centaires mulliovulés, adnés à la cloison; style simple; stigmate capité. Le fruit est une baie à deux loges, entourée du calice persistant, accru et anguleux; les semences sont réniformes. WITHANIE FRUTESCENTE. 'ithania frutescens, Pauq. Sous-arbrisseau à feuilles allernes, ovales, acuminées, cordiformes, péliolées, un peu pubescentes; fleurs d’un blanc jaunâtre, axillaires, solitaires, rarement au noin- bre de deux dans chaque aisselle. Cette plante est ori- ginaire d'Espagne. WITHÉRINGIE. itheringia. vor. Genre de la fa- mille des Solanées et de la Tétrandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : calice très-court, per- sistant, tubuleux, à quatre dents peu marquées; corolle presque campanulée, ayant le tube court, à quatre bosses déterminées par des fosseltes intérieures, lPori- fice fermé par des poils, le limbe à quatre segments lancéolés, réfléchis ; quatre étamines insérées vers le milieu du tube, allernes avec les fosseltes, à filets courts, velus, munis à la base de deux oreillettes, à anthères ovales, conniventes, s’ouvrant latéralement; ovaire ovoide, surmonté d’un style filiforme, plus long que les étamines, terminé par un stigmate capilé; baie à deux loges, contenant un grand nombre de graines. WITHÉRINGIE SOLANACÉE. Æitheringia solanacea, L'Hérit., Sert. Angl., 1,p:55, tab. 1. Sa tige est droile, haute d'environ un pied, velue, garnie de feuilles al- ternes, pétiolées, oblongues, aiguës, entières, quel- ques-unes un peu échancrées à la base. Les fleurs, dont la corolle est d’un jaune clair, sont situées dans Pais- selle des feuilles supérieures, el disposées en ombelles simples. Cette plante est originaire de l'Amérique mé- ridionale, WITHÉRITE. MIN. /. BARYTE CARBONATÉE. WITSENIE. /fitsenia. Bot. Genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par Thunberg sur une plante du cap de Bonne-Espérance, que Linné rapportait aux Antholy za, et Larmarck aux Ixia. Voici ses caractères essentiels : périanthe dressé, régulier, tubuleux, le limbe à six divisions égales, con- niventies ou étalées; trois élamines incluses, dressées, adnées à la base des trois divisions extérieures du pé- rianthe; style filiforme, saillant, terminé par trois slig- VW OL mates courts; capsule sèche, trigone-ovoïde, à (rois loges et autant de valves portant les cloisons; graines anguleuses, placées sur deux rangs dans chaque loge. Le genre Zitsenia comprend aujourd’hui plusieurs espèces dont le port est assez différent. WITSÉNIE D'AFRIQUE. //’ütsenia maura, Thunb.; Re- douté, Liliacées, tab. 245; Bot. Regist., tab. 5. C’est une plante à tige presque simple, garnie de feuilles nombreuses, embrassantes. Ses fleurs, jaunes au som- met, sont pourvues de papilles brillantes excessive- ment nombreuses. On cullive cette plante dans les jar- dins, ainsi que le 7. corymbosa, Smith et Gawler, Bot. Magaz., tab. 895. Cette dernière plante est très- remarquable par ses belles fleurs bleues, disposées en corymbes. Elle est originaire, de même que la précé- dente, du cap de Bonne-Espérance. Vahl a réuni au genre Pilsenia,V'Ixia pumila, de Forster, dont Jus- sieu formail son genre Z'apeinia. Gelte espèce croit au détroit de Magellan. WITTELSBACHIE. /ittelsbachia. 5or. Genre de la familie des Ternstroemiacées, établi par Kunth qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions, per- sistant; corolle à cinq pétales ; étamines en nombre indéfini et libres; anthères à quatre loges, déhiscentes par un pore terminal; style simple; capsule à trois ou cinq loges, à trois ou cinq valves, polysperme; se- mences arquées, arillées el entourées d’une matière laineuse. WITTELSBACHIE REMARQUABLE. //’illelsbachia insi- gnis, Martius; Maximilianea regia, Spr. Sa lige a de six à huit pieds de hauteur; elle est ramifite au som- mel, garnie de feuilles alternes, étalées, longuement pétiolées, cordées à leur base, puis profondément dé- coupées en trois ou cinq lobes ovales, acuminés, avec les bords inégalement dentés; stipules caduques, li- néaires et ciliées; les fleurs sont d’un jaune doré, grandes de trois pouces environ, réunies en panicule pyramidale au sommet des rameaux. Cette belle plante Grne les campagnes sauvages du Brésil; on la trouve en abondance sur les rives du Rio St-Francisco. WITTMANNIA. BorT. Ÿ. VITMANNIA. WOANCASSAYE. por. Nom d’une belle espèce d'O- ranger de Madagascar, cultivée dans les serres; son fruit, très-aplali par les pôles, moins gros el moins agréable que celui des Orangers ordinaires, est beau- coup plus rouge, el la peau y est fort peu adhérente. WODAMIUM. mix. Nom donné par Lampadius à un nouveau métal qu’il avait cru reconnaître dans un mi- nerai de Cobalt, de Topschau, en Hongrie. WODUR. 8or. Le genre proposé sous ce nom, par Anderson, n’a point paru différer du genre Odina, placé par Roxbourg dans la famille des Anacardites. WOIGNE. o1s. Nom vulgaire du Canard siffleur, 4nas Penelope, L. #, CANARD. WOLFAR. min. Même chose que Wolfram. Y. Tunc- STÈNE. WOLFIE. /J'olfia. not. Genre de la famille des Na- jadées, établi par Horkel avec les caractères suivants : fleur mâle unique; filament court et épais; fleur fe- melle unique; ovaire unilocutaire; un seul ovule dressé el oxthotrope; style court; utricule monosperme ; DATE URL 2 ES NP SES W OL semence droite; embryon turbiné; radicule supère. WoLrie pe Deuil. #olfia Delilii, Hork. Ses frondes sont ovales, très- minces et opposées deux par deux; la face supérieure est séparée de l’inférieure par un rebord peu saillant; de chaque côté de ces frondes se laisse apercevoir la fissure d’où sort successivement | une fronde secondaire et la fleur qui est hyaline. Celle très-pelite plante abonde sur toutes les eaux croupis- santes, en Égypte. WOLFRAM. min. 7. TUNGSTÈNE. WOLLASTONIE. Wollasionia. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, instilué par le professeur De Candolle qui le caractérise ainsi: capitule mulliflore, hétérogame; fleurs du rayon ligulées, femelles et dis- posées sur un seul rang; celles du disque sont herma- phrodites el tubuleuses; involucre formé de deux ou trois rangées de squames dont les externes sont oblon- gues el foliacées, les internes plus petites et membra- neuses; réceptacle plan ou convexe et pailleté; corolies articulées sur l'ovaire; celles du rayon sont ligulées ; celles du disque sont tubuleuses, avec cinq dents au limbe; akènes épais, ohovales, turbinés où compri- més, ombiliqués au sommet; aigretle aristiforme. WOLLASTONIE BIFLORE. 'ollastonia biflora, DC. Ses feuilles sont pétiolées, ovales, longuement acuminées au sommet, avec leurs bords fortement dentés; leur surface est un peu rude, pubérule et scabre; les tiges, qui sont fortes et assez élevées, sont terminées par deux ou trois capitules de fleurs jaunes. Cette plante est ori- ginaire du Malabar. WOLLASTONITE. min. Tafelspath, Karst., c’est-à- dire Spath en tables, Bisilicate de Chaux. Substance blanche, vitreuse, tendre, fusible, et qui se présente ordinairement sous la forme de petites masses lamel- laires, susceptibles d'être elivées dans deux sens avec beaucoup de netteté. Ces clivages sont parallèles aux pans d’un prisme droit rhomboïdal de 920 18, suivant Haüy, et de 950 20’, d’après les mesures de Phillips. La position de la base n’est que présumée, en sorte que le caractère cristallographique de lPespèce laisse encore beaucoup à désirer. La cassure de ce minéral est in- égale et vitreuse; les faces de clivage ont un éclat perlé. Sa dureté est supérieure à celle du Fluorite, el inférieure à celle de PApatite. Sa pesanteur spécifique est 2,8 (var. du Bannal). Sa couleur ordinaire est le blanc-grisâtre, avec différentes nuances de jaune, de rouge et de brunatre. Il est translucide, ou devient seulement transparent sur les bords. Traité au chalu- meau sur le charbon, il fond avec difficulté sur les bords, en bouillonnant un peu. Le résultat de la fusion est un verre demi-transparent et incolore. Avec le Bo- rax et le Sel de Phosphore, il fond aisément en verre transparent. Il est composé d'un atome de Chaux et de deux atomes de Silice; en poids, Chaux, 47; Silice, 55. La Wollastonite ne s'estencore rencontrée qu’en grains cristallins, ou en petites masses prismaliques groupées suivant leur longueur, et disséminées dans les Roches des terrains primordiaux de cristallisation, et dans quelques laves des volcans anciens. La première variété de Wallastonite qui ait éLé connue est celle de Cziklowa, près d'Orawitza, dans le Bannat de Temeswar, en Hon- W O9 689 grie. On la trouve en veines dans un Calcaire, où elle est accompagnée de Calcaire spathiquelamellaire bleuä- tre, de Grenats verdâtres, d'Amphibole grammatite et de Cuivre pyriteuxirisé. On l’a retrouvée depuis en Fin- lande, dans la carrière de Pierre calcaire de Perhe- niemi, dans le Tavastland. Elle se rencontre aussi dans le Gneiss avec l'Essonite, à l'île de Ceylan ; el on la cite encore dans quelques localités des États-Unis d'Améri- que. Enfin on rapporte à la même espèce une substance d’un blanc sale, à cassure vitreuse, que l'on trouve dans une lave basallique, à Capo di Bove, près de Rome. Ses cristaux paraissent êlre des prismes hexaèdres ou dodécaèdres réguliers, el c’est pour cela que quelques minéralogistes, el entre autres Beudant. la regardent comme tout à fait distincte du véritable Tafelspath. WOLNYN. min. Variété de Baryte sulfatée, trouvée à Mussay au comtlat de Beregher, où elle tapisse les cavi- tés d’une Alunite. WOMBAT. ma. /. PHASCOLOME. WOODFORDIA. por. Le genre placé sous ce nom par Salisbury, dans la famille des Lythrarites, ne paraît pas différer du genre Gris/ea, de Loffling. WOCDSIE. /7oodsia. por. ( Fougères.) R. Brown a créé ce genre pour quelques petites Fougères placées jusqu'alors parmi les Polypodes, mais qui offrent une structure fort différente : ce sont les Polypodium il- vense et hyperboreum , de Swartz, etc. Ces élégantes Fougères, qui croissent sur les rochers, dans les mon- tagnes ou dans le nord de l'Europe, offrent des groupes de capsules nus en apparence, mais entourés à leur base d'un involucre en forme de coupe laciniée sur ses bords, qui, dans la jeunesse de la plante, se recourbe pour envelopper tout le groupe de capsules, et qui, plus tard, s'étale et est caché par les capsules. Ce ca ractère rapproche ce genre des Cyathea, el surtout de l'alsophila. WoopSIE DE L'ÎLE D'ELBE. //’oodsia ilvensis, R. Br.; 1Poodsia paleacea, Opiz; Acrostichum ilvense, L.; Polypodiur aranthæ, Hoffm.; Nephrodium lano- sun, Mich.; Aspidium distans, Vivian. Frondes bi- pinnatifides, à divisions confluentes et multiflores; di- visions ou pinnules inférieures un peu irrégulières sur le contour ; celles du bas presque égales. Cette Fougère n'habile pas exclusivement l’île d'Elbe; on la rencon- tre aussi sur les Alpes, en Norwége, en Laponie, ete. WOODVILLÉE. Woodvillea. or. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par le professeur De Candolle, avec les caractères suivants : capilule mulliflore, hélérogame; fleurs du rayon neu- tres, ligulées, disposées sur trois rangs; celles du dis- que tubuleuses et hermaphrodites; involucre campa- nulé. formé de deux ou trois rangs de squames lineari- oblongues et égales; réceptacie nu; corolles du rayon ligulées, à tube iong et hispide, à languette linéaire ; celles du disque sont tubuleuses et ont le limbe découpé en cinq dents; anthères dépourvues de queue; akènes velus : ceux du rayon linéaires et stériles; ceux du disque oblongs et comprimés; aigrelle composée de plusieurs rangs de soies très-minces, égales et presque scabres. | WooDVILLÉE CALENDULACÉE. /'oodvillea calendula- 690 WOR cea, DC. C’est une plante herbacée, glanduloso-velue, à tige ascendante et cylindrique; ses feuilles sont al- ternes, oblongues, atténuées à leur base, sessiles, ob- tuses, très-entières, marquées de (rois veines très-min- ces; les capitules sont grands et solitaires au sommel des tiges; les fleurs sont jaunes. De la Californie. WOODWARDIE. /oodwardia. BoT. (Fougères.) Genre voisin du Blechnum, établi par Smith, et qui a pour type l’Acrostichum areolatum, de Linné, #ood- wardia onocleoides, Willd. Swartz et Willdenow y ont placé plusieurs espèces considérées jusqu'alors comme des Blechnum; tels sont le Blechnuin radlicans et le Blechnum virginianun. Ce sont de belles Fougères ayant le port des Blechnes et des Lomaires, dont les frondes sont une ou deux fois pinnatifides. Les fructi- fications sont en groupes oblongs, interrompus, placés de chaque côté el parallèlement à la nervure moyenne, et formant ainsi une série interrompue. Ils sont recou- verts par des involucres distincts, propres à chaque groupe de capsules, épais el courbés en forme de voûle, s'ouvrant de dedans en dehors. WOOGINOOS. 8orT. La plante signalée sous ce nom par Bruce, comme devant être le Lvpe d’un genre nou- veau dans la famille des Xanthoxylées, a été réunie au genre Brucea, de Miller, WOORARA. Bor. Même chose que Curare. F. ce mot. WORABEE. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. WORAULITE. min. /. KLAPROTHITE. WORMIE. //'ormia. BoT. Genre de la famille des Dilléniacées et de la Polyandrie Pentagynie, L., établi par Rottboell ( Nov. act. Hafn., 1785, vol. 2, p. 522, tab. 5), et offrant les caractères suivants : calice à cinq sépales très-oblus el persistants; corolle à cinq pé- tales caduques; étamines nombreuses, égales entre elles, libres, à anthères longues et linéaires; cinq ovaires distincts, surmontés d'autant de styles fili- formes el de stigmates échancrés; carpelles capsulaires s’ouvrant du côté intérieur, renfermant huit à douze graines munies à la base d’un arille pulpeux. Ce genre était confondu par Thunberg et Willdenow avec les Dillenia. Du Petlit-Thouars l’établit de nouveau sous le nom de Lenidia. 11 se compose de quatre espèces qui croissent à Madagascar et dans les îles les plus au- strales de l'Inde. La principale est le //ormia Mada- gascariensis, DC.; Deless., Zcon. select., 1, lab. 82, qui offre deux variétés : l’une à feuilles rondes, l’autre à feuilles oblongues. Les Wormies sont des arbres élégants ou des arbustes grimpants, glabres, à rameaux arrondis, munis de feuilles ovales, coriaces, sinueuses- dentées, penniverves, pétiolées, accompagnées de sti- pules grandes, acuminées, caduques, les plus jeunes enroulées et formant des pointes terminales comme dans les bourgeons des Magnoliacées. Leurs fleurs sont blanches ou jaunes, disposées en grappes opposées aux feuilles, le long des branches. WORMSKIOLDIE. /ormskioldia. B0T. Genre de la famille des Turnéracées, institué par Thoning et Schu- maker, qui lui assignent pour caractères : calice sub- coloré, tubuleux, grêle, avec son limbe découpé en cinq dents; corolle formée de cinq pétales, insérés au tube du calice, au-dessus de sa base, linéaires, obtus, WRI égaux, un peu plus longs que le limbe du calice; cinq étamines insérées au fond du tube du calice, courte- ment exsertes, avec leurs filaments subulés et libres, leurs anthères dressées el biloculaires; ovaire libre, oblongo-cylindrique, avec trois placentas pariétaux ; ovules nombreux et anatropes; trois styles terminaux, filiformes et réunis ; stigmates un peu frangés. Le fruit est une capsule en forme de silique cylindracé, sub- toruleuse, uniloculaire, longitudinalement trivalve; valves linéaires, portant les semences vers le milieu ; celles-ci sont obovoïdes, recouvertes d’un test crustacé el scrobiculé; ombilic basilaire. WORMSKIOLDIE TROPICALE. ’ormskiold'atropicalis. Plante herbacée, annuelle, poilue, présentant l'aspect du Æaphanus ; ses feuilles sont allernes, pinnatifides ; ses fleurs sont peu nombreuses, axillaires, en grappes et de couleur jaune. Cette plante croît en Afrique. Sprengel a donné le même nom de Wormskioldie à un genre d’'Hydrophytes, nommé depuis longtemps De- lesseria, par Lamouroux, et adoplé sous ce nom par tous les botanistes jusqu’à l'époque où l’on s’est aperçu, par un examen plus approfondi, que les Délesséries elles-mêmes n’élaient pas un genre, mais bien une vé- ritable et grande famille de végétaux marins. WORTHITE. min. Substance minérale encore peu connue, que l’on présume provenir des roches de la Finlande ou de la Suède; elle a été observée par Worth. Elle est cristallisée en lames transparentes et incolores ou blanchâtres ; son éclat est nacré; elle raye facile- ment le verre; sa pesanteur spécifique est 3; traitée par le chalumeau, elle perd sa transparence, mais reste infusible; elle est composée de : Silice, 41; Alu- mine, 55; Magnésie, 1 ; Eau, 5. WOUAIE. BoT. Ce nom esi donné comme celui que porte à la Guiane le genre Gynestuin. V. GYNESTE. WOURESMEINTE. o1s. (F. Cauche.) Synonyme de Vasa. f. PERROQUET. WOUWOU. ma. Espèce du genre Gibbon. 7. ce mot. WRANGÉLIE. #rangelia. not. Genre de la famille des Hydrophytes, établi par Agardh, qui l’a caractérisé de la manière suivante : fronde membraneuse, unilo- culée; locule solide, libre, rameuse, irrégulièrement celluleuse, articulée au sommet et de couleur rose; de chaque articulation, s’élancent des ramules pédicellés el conceplaculifères; conceptacles sphériques, tripar- Lites, entourés d’un limbe transparent. Cette plante se trouve au sein des mers. WREDOWIA.B0oT.Le genre proposé sous ce nom, par Eckloot, dans la famille des Iridées, a été réuni au genre Aristea, de Solander. WRIGATEA.B0oT. Roxbourg, dans sa Flore des Indes, a désigné sous ce nom un genre de Palmiers qui n’a point paru différer du genre arina, de Hamilton. WRIGHTIE. #rightia. Bot. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (in Wern. T'rans., 1, p. 75), qui l’a ainsi caractérisé : corolle hypocratériforme; la gorge couronnée de dix écailles divisées. Étamines saillantes, à filets insérés sur la gorge de la corolle, à anthères sagiltées,cohérentes versle milieu du stigmate.Ovaires, WUÜUL au nombre de deux, cohérents, surmontés d’un style filiforme dilaté au sommet, et couronnés par un stig- male étroit. Cinq à dix écailles insérées à la base du calice, en dehors de la corolle; aucune hypogyne. Follicules distincts ou cohérents, à placentas adnés; graines aigrettées à l'extrémité opposte à l'ombilie. Ce genre est formé aux dépens de quelques Verium, de Linné, et particulièrement des Nertum antidyssente- ricuan el Zeylanicum. L'auteur y mentionne en outre le Nelempala, de Rhéede (Hort. Mal., 1x, lab.5 el 4), et une espèce nouvelle sous le nom de frighlia pu- bescens. Ce sont des arbrisseaux de l'Inde orientale et de la Nouvelle-Hollande, à feuilles oppostes, et à fleurs blanches, disposées en corymbe. WULFÉNIE. Æulfenia. por. Genre de la famille des Scrofularintes et de la Diandrie Monogynie, L., offrant les caractères essentiels suivants : calice divisé pro- fondément en cinq lobes; corolle bitabite, dépourvue d’éperon, la lèvre supérieure plus courte, l’inférieure barbue; deux élamines conniventes el placées sous la lèvre supérieure; capsule biloculaire. Ce genre se dis- lingue à peine du Pæœderota, auquel il à été réuni par Savigny, dans l'Encyclopédie; mais Smith, dans le sixième volume des Transactions de la Société Lin- néenne de Londres, a conservé le nom de Æ’ulfenia pour le genre, et y a placé les espèces de Pœderola. WULFÉNIE DE CARINTHIE. /l’uifenia Carinthiaca, Jacq., /con. PI. rar.,1,tab. 2. C'est une plante acaule, à feuilles radicales obovées-oblongues, fortement cré- nelées sur les bords, très-glabres. Les fleurs sont bleues, tournées d’un même côté, portées sur une hampe nue, haute d’un à deux pieds. WULFIE. #ulfia. BoT. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Necker, et que l’on caractérise ainsi : calathide radite; disque mulliflore, régulariflore, androgyniflore, neutriflore ; péricline inférieur aux fleurs du disque, formé de squames subbisériées, à peu près égales, appliquées, oblongues, ovales ou lancéolées, coriaces foliacées, à sommet inappliqué, foliacé; clinanthe planiuscule, garni de squamelles inférieures aux fleurs, embras- santes, oblongues-lancéolées, acuminées, presque spi- nescentes au sommet. Les fleurs du disque ont l'ovaire court, tétragone, glabre, surmonté d'une aigrette sté- phanoïde très-courte, très-épaisse, à bord presque entier, sinué ou un peu denticulé; la corolle jaune, à cinq divisions; les anthères noirâtres. Dans les fleurs de la couronne, l'ovaire est semblable à celui des fleurs du disque, mais privé de style, et par conséquent stérile ; la corolle jaune, à tube court, à languette longue, un peu étroite, bidentée au sommet. WULFIE STÉNOGLOSSE. /’ulfia stenoglossa, DC.; Cha- kiatella stenoglossa, Cass.; Verbesina membrani- folia, Poir.; ÆHelianthus sarmentosus, Rich. Sa tige est dressée, un peu sarmenteuse, tétragone et scabre ; les feuilles sont largement ovales, acumintes, un peu en coin à leur base, dentées sur les bords, membra- neuses, rudes et scabres ; les pédoncules, au nombre de WYL 691 trois, au sommet des rameaux et dans les aisselles, supportent de jolies fleurs jaunes. Cette plante est ori- ginaire de la Guiane. WULK. pois. 7. UIK. WURFPAINIA. BoT. Gieseck, in Prælect.. p. 206 et 245, a proposé sous ce nom, la formation d'un genre aux dépens des Amomum, de Linné, pour l'espèce que Koonig a nommée Amomumn uliginosum. WURFELDSPATH. min. . KARSTÉNITE. WÜURFELERZ. min. 7. FER ARSÉNIATÉ. WURFELZEOLITH. min. (Reuss.) 7. CHABASIE. WURFERSTEIN. min. //. BORACITE. WURMBÉE. /furnbea. por. Thunberg (Dissert. Nov. PTE. Gen., vol. 1, p.19, cum icone) a séparé sous ce nom générique une plante rapportée par les auteurs au genre Melanthium. Le genre Wurmbée fait donc partie de Ia famille des Mélanthiacées. Caractères : pé- rianthe corolloïde, campanulé, à six segments; six élamines insérées à la base de ceux-ci; anthères ex- trorses; {rois styles subulés, persistants; capsule à trois valves el à trois loges, portant trois cornes qui sont les débris des styles persistants; graines fixées à l’adigle interne des cloisons. Aux deux espèces anciennement connues et nommées par Willdenow /Æurmbea camn- paänulata et longiflora, Schlectendal en a ajouté une troisième qu'il a décrife sous le nom de 7 wrmbea truncala. D'autres espèces sont encore inédites dans les herbiers. Le port des /7urmbea diffère un peu de celui des #elanihium; ils sont remarquables par leurs fleurs sessiles, disposées en épi droit el simple. Ces plantes croissent au cap de Bonne-Espérance. WYDLÉRIE. /'ydleria. BoT. Genre de la famille des Ombellifères, institué par le professeur De Candolle, qui lui assigne pour caractères : bords du calice ron- gés; pétales ovales, lancéolés, entiers, recourbés vers la pointe qui est assez allongée; fruit ovale, à peine di- dyme, un peu contracté sur les côtes, porté sur un stylopode court et couronné par des styles recourbés ; méricarpes presque demi-cylindriques, à cinq paires de bandes filiformes, assez épaisses, obluses, placées à égale distance entre elles; vallécules larges, unirayées; commissure étroite, à deux raies très-étroites; carpo- phore bifide; semence semi-cylindrique, avec l’une des faces pianiuscule. WYDLÈRIE DE PorTorico. Æydleria Porloricen- sis, DC. C’est une plante herbacte, glabre, à tige dres- ste, rameuse et cylindrique; les feuilles sont ternati- sectées, à segments mullifides, dont les lobes sont cunéiformes; les fleurs sont blanches. WYETHIA. BoT. Le genre institué sous ce nom, par Nuttall, dans la famille des Synanthérées, ne diffère pas du genre précédemment établi par le professeur De Candolle, sous le nom d’Alarçonie. F. ce mot. WYLIA. 807. Hoffmann (Urmbell., 1, p. 5, tab. 2) a établi sous ce nom un genre qui n’a été considéré que comme une section du genre Scandix, par Duby et De Candolle. Le Scandix australis, L., était le {ype de ce genre. 7”, CERFEUIL. XABRA. BOT. 7”. CAMARONUS. XANTEA. gor. Reichenbach a proposé sous ce nom l'érection d'un genre de la famille des Gentianées, qui n’a point été admis; on l’a considéré comme section du genre £rythræa, de Renealm. XANTHANTHUS. por. Le genre proposé sous ce nom par Griesebach, dans la famille des Gentianées, n’a été admis que comme section du genre Chlcra, de Linné. XANTHAPARINE. por. L'une des sections du genre Galliur, de Linné. XANTHE. Xantho. crusr. Genre de l’ordre des Dé- capoues, famille des Brachyures, section des Arqués, établi par Leach aux dépens du genre Cancer propre- ment dit, et en différant par les antennes qui sont insé- rées dans le canthus interne des cavités oculaires, au lieu d’être placées entre ce canthus et le fronL. Ce genre, que Latreille ne sépare pas de son genre Crabe, se compose de trois espèces propres aux mers de l'Europe. L'espèce qui en forme le type est le Cancer Poressa d'Olivi, Zool. Adriat., p. 48, pl. 2, fig. 5; Xantho Poressa, Leach. On le trouve dans l'Océan, la Médi- terranée et la mer Adriatique. XANTHE. Bot. (Willdenow et Schreber.) Synonyme de Quapoya, d'Aublet. F. QuaPoYer. XANTHIACÉES. gor. Synonyme d’Ambrosiacées. y, ce mot. XANTHIDIE. Xanthidia. 1xs. Bois-Duval a formé ce genre d’un démembrement du genre Coliade, de la famille des Papillons diurnes, de Latr., et lui donne pour caractères : palpes inférieures médiocrement com- primées; leur dernier article deux fois moins long que le précédent; extrémité des antennes arquée de haut en bas, leur massue conique et tronquée ou ovoïde- comprimée, naissant du tiers antérieur; ailes supé- rieures arrondies, les inférieures en goutlière qui embrasse l'abdomen; cellule discoïdale des secondes ailes fermée; corps très-grêie, comprimé, aussi long que les ailes inférieures ; six pattes ambulatoires. Les chenilles sont rases, effilées. Ce genre a pour (ype le P. Delia, de l'Amérique septentrionale; viennent en- suite les P. Jucundia, Lisa, Nicippe, elc., des mêmes contrées. É XANTHIE. Xanihia. 1Ns. Genre de Lépidoptères nocturnes, séparé des Noctuelles, de Latreille, par Ochsenheimer, qui lui donne pour caractères : des palpes avaicées el divergentes, dont les deux premiers articles sont larges et comprimés latéralement, le dernier est très-court el conique; des antennes très- longues, légèrement ciliées dans le mâle, filiformes dans la femelle ; une crête simple, plus ou moins sail- Jante sur le corselel, entre les deux épaulelles; l’ex- trémité des premières ailes coupée presque carrément; l'abdomen aplati chez le mâle, et presque cylindrique chez la femelle. La chenille a seize pattes; elle est glabre et partout de la même grosseur. La chrysalide est py- riforme,avec l'extrémité postérieure armée d’une seule XAN X | pointe. On décrit douze espèces de Xanthies, parmi les- quelles sont les AN. crocecgo, cerago, rufina, de Fa- bricius, elc.; elles ne volent que le soir et se tiennent appliquées contre le tronc des arbres pendant le jour. Le Xanthia Gilvago seul se trouve communément. XANTHINE. por. Kuhlman a ainsi nommé l’un des principes colorants de la Garance. La Xanthine, ainsi que l'indique son étymologie nominale, est jaune; elle jouit d'une saveur d’abord sucrée, puis fortement amère; elle est soluble dans l’eau et dans l'alcool, fort peu dans l’éther. XANTHICIDES. rot. L'une des sections du genre Acanthospermunm, de la famille des Synanthérées. XANTÉIOPHÆA, por. Section du genre Æyptis, de dacquin; ce genre fait partie de la famille des Labices. XANTHIOPSIS. por. Le genre établi sous ce nom par Cavanilles, dans la famille des Syvanthérées, ne forme plus qu’une section du genre Franseria, du même botanographe. XANTHISME. Xanthisma. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Vernoniacées, élabli par De Candolle, qui lui assigne pour caractères : capitule mulliflore ; fleurs du rayon femelles, ligulées et dispo- sées sur un seul rang; celles du disque sont herma- phrodites et tubuleuses; involucre hémisphérique, formé de squames imbriquées, coriaces , presque ova- les, très-obtuses et Lrès-serrées ; réceptacle parsemé de fimbrilles découpées, quis’élèvent au-dessus des akènes; corolles du disque tubuleuses, avec le limbe découpé en cinq lobes dressés ; celles du rayon sont ligulées et entières; styles du rayon entiers el inclus dans le tube; ceux du disque sont bifides au sommet; stigmates li- néaires; akènes obovales et pubescents; aigrette for- mée de paillettes allongtes, acuminées et inégales. XANTHISME Du Texas. Xanthisma T'evanum, De Cand. Plante herbacée, simple, à tige et rameaux dres- sés ; feuilles caulinaires, alternes, sessiles, oblongues ou linéaires, uninervurées, rigidules el pour la plu- part entières ; fleurs jaunes. Celle plante croît au Mexique. XANTBITE. mix. Ce nom a été donné par Thompson à un minéral trouvé aux États-Unis d'Amérique, dans le comté d'Orange. Il est en grains arrondis, peu ad- hérents, d’un gris jaunâtre clair, translucides; on le rencontre aussi en masses lamelleuses, dont la forme est un prisme doublement oblique; sa pesanteur spéci- fique est 5,2. Il est composé de Chaux 37; Silice 34; Alumine 12; Protoxyde de Fer 12; Protoxyde de Man- ganèse 4; Eau 1. XANTHIUM. por. 7’. LAMPOURDE. XANTHO. aAnNéc. (Dutrochet.) Synonyme de Déro. PV, ce mot et NAÏbE. XANTHOCEPHALUM. 8oT. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Willdenow dans les Mémoires des Naluralistes de Berlin, 1807, mais encore fort mal connu. Voici les caractères qui lui ont été assignés : — 3er fa XAN involucre ovoïde, composé d’écailles imbriquées; ai- grelte membraneuse, laciniée ; réceptacle nu. Ces ca- ractères sont loin de suffire pour distinguer, d’une manière convenable, un genre dans une famille aussi naturelle et aussi nombreuse que les Synanthérées. Il se compose d’une seule espèce, Xan/hocephalum cen- taurioides, observée par Humboldt et Bonpland en Amérique, mais que l’on n’a pas retrouvée dans leurs herbiers, lors de la publication des Nova Genera. XANTHOCÉRADE. Xanthoceras. BoT. Genre de la famille des Sapindacées, établi par Bunge qui lui donne pour caractères : fleurs polygamo-monoïques par avortement ; calice formé de cinq folioles obtuses, presque égales; corolle de cinq pétales hypogynes et velus à leur base; cinq glandules réfléchies, ligulées, alternes avec les pétales; huit étamines hypogynes; anthères biloculaires.débiscentes par la partie interne, accompagnées d’une glandule à leur sommet; ovaire globuleux, à trois loges renfermant chacune huit ovu- les; style simple; stigmate capité et trilobé. Le fruit est une capsule à trois loges, à trois valves portant une cloison à leur milieu; elle renferme plusieurs - grandes semences obovato-subglobuleuses et compri- mées. XANTHOCÉRADE DE LA Cuine. Xanthoceras Chinen- sis. C’est un arbre des montagnes boréales de l'empire, qui ne s'élève à guère plus de douze pieds; ses feuilles sont imparipinnées, à folioles dentées, à fleurs termi- nales gemmacées, en grappe el d’un blanc très-pur. Ce végétal paraît destiné à faire l’un des ornements des jardins paysagistes, en Europe. XANTHOCHYMUS. Bo. Le genre ainsi nommé par Roxburgh a été réuni au genre Stalaginitis, par Cam- bessèdes dans son travail sur la famille des Guttifères (Mém. Mus., 18, p. 495), . STALAGMITIS. XANTHOCOME. Xanthocoma. 80T. Genre de Synan- thérées, tribu des Astérées, établi par Kunth (in Humb. Nov. Gen., 4, p. 511) et caractérisé de la manière sui- vante :involucre composé d’un grand nombre d’écailles imbriquées; phoranthe nu; fleurons du disque tubuleux et hermavhrodites; demi-fleurons de la circonférence ligulés el femelles; anthères nues à leur base, akène dépourvu d’aigrette. XANTHOGOME A BASSE TIGE. Xanthocoma hromilis, Kuntb, loc. cit., Lab. 412. Ses tiges sont presque’sim- ples, rameuses, ramassées en gazon, longues de deux à trois pouces, glabres et cylindriques; les feuilles ra- dicales sont étroites, lancéolées, linéaires, planes, gla- bres, entières, rétrécies en pétiole à leur base; celles des tiges sont allernes, sessiles, linéaires, aiguës ; les fleurs sont solitaires à l’extrémité de chaque tige; elles sont d’un jaune très-vif. Du Mexique. XANTHOGALIUM. Bot. L’une des sections du genre Galium, de la famille des Rubiacées. XANTHOGLOSSA. por. Ce genre, créé par Cassini, sous le nom de Coleostephus, forme lune des sections du genre Pyrethrum, de la famille des Synanthérées. XANTHOLEPIS. Bot. Le genre produit sous ce nom par Willdenow, a été réuni au genre Cacosmta, de la famille des Synanthérées, XANTHOLIN. Xantholinus. 1xs. Genre de Coléop- 10 DiCT. DES SCIENCES NAT. XAN 695 tères pentamères, de la famille des Brachélytres, établi par Dahl aux dépens du genre Staphylin,eten différant parce que les Xantholins ont une forme plus linéaire, aveclatêteetle corselet allongés en forme de carré long; leurs antennes sont rapprochées à leur base, fortement coudées et grenues;leurs larses antérieurs ne sont point ou sont très-peu dilatés; les jambes antérieures sont épi- neuses, avec une forte épine au bout; le labre est petit. XANTHOLIN DES CADAVRES. Xantholinnus cadaveri- nus, Dahl. Sa tête est d’un noir brillant, très-lisse, avec deux impressions fortes et courtes à la base des an- tennes, et une autre semblable et oblique au bord an- térieur de chaque œil; antennes, labre et palpes d’un brun ferrugineux ; corselet noir, très-lisse, avec deux rangées discoïdales de six points enfoncés el une si- nueuse de cinq points près des bords latéraux ; deux ou trois points sur ces mêmes bords et quelques autres près du bord antérieur; écusson triangulaire, d'un brun noirâtre et lisse, avec deux ou trois points en- foncés; élytres d’un jaune testacé, coupées carrément à leur extrémité, glabres, lisses, couvertes de points enfoncés, peu marqués; abdomen parallèle, d’un noir brunâtre et brillant, avec les anneaux bordés de roux; pattes d’un jaune ferrugineux. Taille, une ligne. Eu- rope. XANTHOLINE. Bot. Même chose que Santoline. . ce mot. XANTHOLINUM. BorT. L'une des sections du genre Linum. V. Lin. XANTHOMERIA. 8or. La plante que, sous ce nom, le professeur Don avait placée dans le genre Parastran- thus, est devenue le type d’une section du genre Lobe- lia, de Linné. XANTHON. Xantho. cRusT. Genre de la famille des Brachyures, section des Homochèles arqués, groupe des Camérides, institué par Leach, avec les caractères suivants : carapace très-large; front bilobé, avancé, lamelleux el presque horizontal, avec le bord plus ou moins échancré au milieu; orbites presque circulaires bords latéro-antérieurs de la carapace se prolongeant peu, et n’arrivant ordinairement qu’au niveau du mi- lieu de la région génitale, de manière que la portion antérieure de la carapace n’est guère plus étendue que l’inférieure ; bords latéro-postérieurs presque tou- jours longs, droits et dirigés beaucoup moins oblique- ment en dedans que dans les autres genres du même groupe; fosseltes antennaires étroites, (ransversales et séparées par une cloison mince; article basilaire des antennes externes n’arrivant pas jusqu’au front; plas- tron sternal ovalaire; pattes antérieures fortes et in- égales chez les mâles, avec les pinces arrondies ou pointues, mais jamais creusées en cuiller; les pattes suivantes plus ou moins comprimées, terminées par un tarse très-court, armé d’un petit ongle corné; ab- domen présentant, chez la femelle, sept segments, tan- dis que chez le mâle, il n’y en a que cinq visibles. XANTHON A POILS TRÈS-RUDES. Xanlho hirtissimus, Edw. Sa carapace est granuleuse, très-fortement bos- selée dans toute son étendue; la région cardiale et la portion postérieure des régions branchiales sont bos- selées et sillonnées comme les parties antérieures de la 44 694 X AN carapace; la forme est presque ovoïde; les bords fatéro- antérieurs de la carapace sont très-courbes et divisés en quatre lobes obus; les bords latéro-postérieurs sont très-concaves; les régions ptérygostomiennes sont granuleuses et creusées de petits sillons qui se conti- nuent avec les échancrures des bords latéro-antérieurs; les pattes sont médiocres et comprimées; le corps est antérieurement couvert de poils roides, Cette espèce habite la mer Rouge. XANTHOPHANEA ET XANTHOPHES. got. (Ruell.) Synonyme de Siderilis. XANTHOPHYLLITE. min. Substance particulière ob- servée par Rose, dans la chaîne de l’Oural. Ce minéral, assez remarquable par sa structure, n’est point encore assez parfaitement connu pour que l’on puisse se per- meltre de lui assigner sûrement une place dans la mé- thode. 11 a été analysé par Meilzendorff, qui en a ob- tenu : Silice, 17; Alumine, 45; Chaux, 14; Magnésie, 21; protoxyde de Fer, 2,4; Soude, 0,6. XANTHOPHYLLUM. BoT. Genre fort mal connu, établi par Rudge, qui le caractérise ainsi : calice de cinq sépales; corolle papilionacée; huit étamines insé- rées sur le réceptacle; baie monosperme, stipitée. Il se compose de deux espèces originaires de l’Inde et paraît avoir quelques rapports avec la famille des Cap- paridées. XANTHOPHYTE. Xanthophyltum. 80T. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., et de la famille des Rubia- cées, établi par Blume dans sa Flore de Java. Le limbe de son calice est à quatre ou cinq divisions plus ou moins profondes; sa corolle est infundibuliforme, à tube court et velu à son orifice; son limbe est divisé en quatre ou cinq lobes étalés; les étamines, au nombre de quatre à cinq, sont saillantes, insérées au sommet du tube. Le fruit est un drupe couronné par le limbe du calice, contenant deux nucules polyspermes dont les graines sont petites et anguleuses. XANTHOPAYTE FRUTICULEUX. Xanthophytum fruti- culosuin, Blume. C’est un arbuste garni de feuilles opposées, oblongues, lancéolées, velues inférieure- ment, accompagnées de deux grandes stipules bifides et caduques; leurs fleurs sont pédonculées et axillaires. Il croît dans l’île de Java. XANTHOPSIS. por. L'une des sections du genre A?n- berboa, de la famille des Synanthérées. XANTHORNUS. o1s.(Brisson.) Synonyme de Carouge. V. ce mot. XANTHORRÉE. Xanthorrœæa. 8oT. Genre de la fa- mille des Asphodélées, établi par Rob. Brown, et qui se compose d'espèces d’un port tout particulier et propres à la Nouvelle-Hollande. Ce sont des plantes frutescentes ou même des arbrisseaux dont Le tronc est simple ét nu dans sa parlie inférieure, portant vers son sommel une touffe de feuilles allongées, linéaires, roides, analogues à celles de certains Dracæna; du centre de cette touffe de feuilles s'élève une hampe qui se termine par un long épi de fleurs; chacune d’elles offre un périanthe simple, formé de six sépales; six étamines insérées tout à fait à la base du calice; l'ovaire est libre, il porte à son sommet un style simple. Le fruit est une capsule triangulaire, contenant en général deux graines com- XAN primées, bordées dans leur contour. Les espèces de ce genre, et surtout le Xanthorrhæa arborea, R. Br., impriment un caractère particulier à la végétation de la Nouvelle-Hollande. XANTHORHIZE. Xanthorhiza. Bot. Genre. de la famille des Renonculacées, instilué par Marshall qui le distingue par les caractères suivants : calice formé de cinq sépales caducs; corolle de cinq pétales rétrécis en un onglet filiforme à leur base, tronqués et bilobés à leur sommet; étamines variant de cinq à dix; leurs anthères sont arrondies et introrses; pistils, en même nombre que les étamines, allongés, s’amincissant à leur sommet en un s{yle simple, qui se termine par un très- petit stigmate. Les fruits sont des capsules comprimées, uniloculaires, monospermes, s’ouyrant par une suture longitudinale. XANTHORHIZE A FEUILLES D'ACHE. Xanthorhiza Apii- folia, L'Hérit., Seré. Nov., tab. 58. C’est un arbrisseau originaire de l’Amérique septentrionale. Sa tige est haute de trois à quatre pieds, cylindrique, presque simple. Ses feuilles sont pétiolées, et irrégulièrement pinnalipartites, à lobes ovales, acuminés, incisés et dentés. Les fleurs sont petites, d’un pourpre foncé, disposées en grappes rameuses et pendantes. XANTHOSÉTIE. Xanthosetia. ins. Lépidoptères noc- turnes; genre de la famille des Pyraliens, établi par Stephen qui lui assigne les caractères suivants : palpes longues et arquées, dont le second article est allongé, très-comprimé et très-velu, le dernier est grêle, nu, en grande partie caché par les poils du précédent; Lête assez forte; corps très-mince. Chenilles ne roulant pas les feuilles, mais les réunissant à l’aide de fils; elles les rongent ainsi à l’abri de toute intempérie et s’y métamorphosent sans les quitter. XANTHOSÉTIE CHRYSITANE. Xanthoselia Chrysilana, Hubn. Ailes antérieures d’un beau jaune, avec des raies et des taches ferrugineuses; les postérieures sont à peu près de la même nuance, avec des nébulosités brunâ- tres. Taille, sept lignes. Europe. XANTHOSIE. Xanthosia. Bot. Rudge (Trans. Lin., vol. 10, tab. 22, fig. 1) a établi sous ce nom un genre nouveau dans la famille des Ombellifères, pour une plante de la Nouvelle-Hollande, qui lui a offert pour caractères essentiels : tube du calice ovalo-comprimé; son limbe est à cinq lobes ovales, aigus et colorés; pé- {ales stipités, ovales, repliés à la pointe; cinq élamines opposées aux lobes du calice; ovaire infère, strié, cou- ronné par un disque bilobé et par deux styles qui se terminent par un stigmate simple. XANTHOSIE POILUE. Xanthosia pilosa, Rudge. C’est un arbrisseau à tige dressée, grêle, velue, rameuse, ayant des feuilles pétiolées, alternes, lancéolées, ob- tuses, longues d’un pouce environ; les fleurs sont soli- taires ou réunies en petitnombre à l’aisselle des feuilles; leur calice, composé de deux folioles, est accompagné de deux bractées subulées; la corolle est formée de cinq pétaies blancs. L’ovaire est infère, strié, couronné par un disque bilobé et par deux styles qui se terminent par un stigmate simple. XANTHOSOME. Xanthosoma. 80T. Genre de la fa- mille des Aracées, institué par Schott, qui lui assigne XÉN pour caractères : spathe roulée à sa base; spadice sta- minifère dans sa partie supérieure, présentant à sa base les organes femelles; point d’appendice stérile; anthères biloculaires, discrètes, réunies verticillement par des connectifs conoïdes el tronqués, à loges conli- guës, déhiscentes par des fentes transverses placées au sommet; ovaires subquadriloculaires, rapprochées et serrées l’une contre l’autre, surmontés de styles très- épais et placentiformes; plusieurs ovules dans chaque loge, insérés horizontalement à l'axe médian; stigmate large. déprimé, lobé, enduit d’une matière glutineuse, jaune. XANTHOSOME À FEUILLES SAGITTÉES. Xan/hosoma sa- gittæfolia, Schott; Arum sagiltæfolium, L. C’estune plante herbacée, à rhizome caulescent; ses feuilles sont radicales, grandes, péliolées,encœur,sagittées.presque triangulaires, avec leurs angles ou lobes postérieurs peu divergents et médiocrement pointus; le pétiole est un peu amplexicaule à sa base; la hampe un peu plus courte que le pétiole. De l'Amérique méridionale. XANTHOXYLUM. Bot. Pour Zanthoxylum. F”, ce mot. XANTHURUS. pois. //. LÉIOSTOME et SE. XATARDIE. Xatardia. Bor. Genre de la famille des Ombellifères, caractérisé de la manière suivante par Meisner : bord du calice rongé; pétales lancéolés, en- üers; fruit oblong, elliptico-subarrondi dans sa section transversale, couronné par les styles réfléchis; méri- carpes à cinq paires de côtes contiguës, épaisses, éle- vées, aptères, faiblement carénées, les latérales un peu plus grandes; vallécules étroites, à une seule bande; commissure à deux bandes; cariophore bipartite ; se- mence comprimée. XATARDIE SCABRE. Xafardia scabra, Meisn.; Ange- lica scabra, Petit; Selinum scabrum, Lapeyr. Plante herbacée, bisannuelle, à lige courte, fort épaisse et presque simple; les feuilles sont engaïnantes, tripin- natisectées, à lobules linéaires, dont les bords sont scabres ainsi que les nervures; l’ombelle est (terminale, composée de rayons scabres, inégaux, portant des fleurs verdâtres. Cette plante se trouve dans les Pyré- nées. XEILARTA. por. Le genre institué sous ce nom par Libert, dans la famille des Champignons pyrénomy- cèles, est le même que le genre Rhytisma, de Fries. XEMA. o1s. Synonyme de Mouette. 7. ce mot. XÉNIE. Xenta. rozvr. Genre de l'ordre des Alcyo- nées, dans la division des Polypiers sarcoïdes, ayant pour caractères : corps commun. produisant, à la sur- face d’une base rampante, des liges un peu courtes, épaisses, nues, divisées à leur sommet; à rameaux courts, polypifères à leur extrémité; polypes non ré- tractiles, cylindriques, fasciculés, presque en ombelle, et ramassés au sommet des rameaux, en têtes globu- leuses, comme fleuries, ayant huit grands (entacules profondément pectinés. XÉNILLE. Xenillus. 1xs. Robineau-Desvoidy (Ann. de la Soc. Entom. de Fr., viir, p. 453) a établi sous ce nom un genre particulier, pour un de ces insectes qui secouent violemment les idées d’un classificateur, et que néanmoins il considère comme devant appartenir XÉN 695 à l'ordre des Coléoptères. Cet insecte ou celte molécule vivante, dit-il, n’est guère plus gros que deux grains de Millet réunis; et, dans l’état de repos, il est tout arrondi. Ses antennes sont insérées el cachées sous les bords latéraux du prolongement rostriforme du pro- thorax, dont elles ne dépassent pas le sommet; elles sont formées de cinq articles, dont le premier est ey- lindrique, un peu plus court que le second qui est un peu plus épais au sommet qu'à la base; les deux sui- vants sont granulés et présentent des villosités; le cinquième et dernier, moins gros que les deux précé- dents, est conique et tout couvert de villosités. Les trois paires de pattes sont appliquées sous les côtés du corps; chacune touche presque à la patte correspon- dante, vers le milieu de son origine ou de son inser- tion; les hanches el les cuisses sont plus allongées. resserrées, et comme contractées; les tibias sont plus effilés; chaque tarse semble formé d’un seul article : il paraît plus épais à son origine qu'à son sommet; mais examiné avec une forte loupe, on le reconnait divisé en plusieurs articles, et velu. La tête est une sorte de museau situé sous les oreilleltes du corselet, enfoncé, et sur lequel on distingue un pelit œil rond el noir; cette tête se termine supérieurement en une sorte de lèvre solide ou de mâchoire supérieure, reposant sur une mâchoire inférieure qui ne paraît composée que d’une seule pièce basilaire. L’organe qui couvre la tête, et que l’on peut considérer comme le corselet, est formé de {rois pièces un peu triangulaires et soudées ensem- ble par leurs côtés; derrière se trouve une large plaque solide, bombée sur le dos et clypéiforme, qui recouvre les parties du vrai corselet, où les pattes sont atta- chces, ainsi que tout le reste de l'abdomen et même de l'anus. L’abdomen, situé sous cette plaque, lui est intimement soudé; il semble faire partie du corselet : aucun signe sensible ne l'en distingue, ni ne l’en sé- pare; il paraîl également composé d’une seule pièce. Tels sont les caractères auxquels Robineau a dù borner sa description générique et il a nommé son espèce : XÉNILLE CLYPÉATEUR. Xentillus Clypeator. Sa forme est sphérique, un peu aplatie de haut en bas, et un peu en carène, ou plutôt en saillie sur le dos; teinte d’un gris sombre. À l’œil nu, on croit voir un petit corps globuliforme, un peu pâle; à la loupe c’est un Co- léoptère dont les pattes sont d’un brun fauve, et les antennes d’un fauve assez clair; tout le corps est gra- nuleux, et la longueur totale n'excède pas une demi- ligne. Cet insecte, qui a quelques rapports avec les Dasyrus, de Brongniard, à été trouvé en France, sous les Agarics d’un vieux Gérisier. XÉNISMIE. Xenismia. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par le pro- fesseur De Candolle qui lui a imposé pour caractères : capitule pluriflore; hétérogame; cinq à sept fleurs ligulées et femelles au rayon; dix ou douze tubuleuses et mâles au disque; involucre consistant en une ran- gée de squames oblongues; réceptacle dépourvu de paillettes; corolles du rayon à languette obluse et ciliée à sa base; celles du disque ont le limbe du tube découpé en cinq dents; akènes du rayon épais et gla- bres, armés de pointes rigides. 696 XEN XÉNISMIE ACANTHOSPERME. Xentsmia acanthosper- ona, DC. Plante herbacée, annuelle, subpubtrule, à plusieurs liges dressées, garnies de feuilles alternes, oblongues, en coin, atténuées à la base, dentées au sommet; capilules petits, solitaires au sommet des ra- meaux. Celle plante, qui ne s'élève pas à plus de six pouces, croit dans l’Afrique australe. XÉNOCARPE. Xenocarpus. or. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, proposé dans ces derniers temps par Cassini, et qui a pour type le Cineraria geifolia, L. Cette plante est exclue du genre Cineraria, à raison de son involucre muni extérieurement et à sa base de six à huit petites écailles analogues aux bractées squamiformes du pédoncule, petites écailles que l’on n’observe pas dans les autres Cineraria, excepté le Cineraria marilima,. qui doit être reporté dans le genre Jacobæa. C’est de ce der- nier genre que le Xenocarpus se rapproche le plus, mais il s’en distingue par la forme de ses fruits el par- liculièrement de ceux des fleurs de la circonférence. Ces fruits sont oblongs, comprimés, glabressurles deux faces, hérissés, sur les deux arêtes latérales, de poils nombreux et charnus, surmontés d'une aigrette blan- che, composée de poils nombreux finement plumeux. XÉNOCARPE A FEUILLES DE BENOITE. Xenocarpus Gei- folius,Gass. C’est une plante herbacée ou sous-ligneuse, à tiges pubescentes, à feuilles presque réniformes et à fleurs jaunes. Elle croît au cap de Bonne-Esptrance. XÉNOCÈRE. Xenocerus. 1Ns. Coléoptères tétramè- res; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Germar, pour un insecte nouveau, apporté de l’île de Java, et qui offre pour caractères : antennes filiformes, du double de la longueur du corps chez le mâle et du quart de celte longueur seulement chez la femelle, in- sérées dans une fossette profonde, sur les côtés de la trompe, droites, composées de onze articles dont les trois premiers courts, les trois suivants plus longs, larges, comprimés et garnis de poils denses, les sep- tième et huitième petits, subturbinés, les trois derniers plus rapprochés entre eux, et presque en massue acu- minée ; trompe courte, large, courbée; mandibules exsertes, arquées, aiguës el simples; yeux grands, la- téraux, proéminents, échancrés antérieurement; cor- selet de moitié plus long que large, étroit, tronqué aux deux extrémités, avec les bords de sa base réfléchis et les côtés un peu arrondis; une strie élevée, transverse, se voit en avant de la base et se dirige sur les côtes où elle se redresse; écusson arrondi; élytres linéaires, allongées, presque cylindriques, un peu rétrécies pos- térieurement, avec le bord antérieur relevé. Le Xeno- cerus saperdoides est noir, avec la lête et le corselet ornés de lignes blanches; la suture des élytres, une bande et vers leur milieu une ligne oblique sont aussi d’un blanc (omenteux. XENOCHLOA. BoT. Sous ce nom, Rœmer et Schultes (Syst. Veget., t. 11, p. 29) ont publié, d'après les ma- nuscrits de Lichtenstein, un genre de Graminées auquel ils assiguent pour caractères : un calice (lépicène) bivalve, ordinairement biflore; une corolle (glume) bivalve, laineuse à la base, Ce genre est placé entre le Gymanotrix et l'Arundo. XÉN XENOCHLOA EN ROSEAU. Xenochloa arundinacea. Cette Graminée qui ressemble à un roseau et dont les chaumes s'élèvent à cinq pieds, a les feuilles linéaires, roulées sur les bords; les fleurs sont dispostes en pa- nicule resserrée et fusiforme. Cette plante croît le long des rivières dans la partie de l'Afrique qui avoisine le cap de Bonne-Espérance. XENODOCHUS. 8oT. Un genre de Champignons a été érigé sous ce nom par Schlechtendal (Linnœæa, avril, p. 235) qui l’a ainsi caractérisé : filaments simples, courts, composés d’articulations globuleuses, conte- nant les sporidies à l’intérieur. L’unique espèce de ce genre (Xenodochus carbonarius) a élé trouvée en Westphalie sur les feuilles et les pétioles du Sangui- sorba ofjicinalis, où elle formait de pelites touffes noires de poils. Raspail, dans le Bullelin de Férussac (novembre 1826, p. 555), a émis l’opinion que cette prétendue Cryptogame n'était due qu’à de véritables poils articulés, analogues à ceux qu’on observe sur les Sonchus, et que Gueltard à nommés filets en chapelet. XÉNOLITHE. min. Substance particulière, trouvée par Nordenskale à Pétershoff, dans des blocs de Gra- nite. Elle est cristallisée en prismes (riangulaires extrê- mément déliés, accolés ensemble dans le sens de leur longueur. Elle est limpide ou grisàtre ou d’un gris jaunâtre; sa cassure est inégale, raboteuse ou grenue; sa pesanteur spécifique est5,58; sa dureté égale celle du Quartz. San analyse a donné Silice 47,5; Alumine 59,5. XÉNOMÈRE. Xenomerus.1ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, famille des Pupivores, institué par Ha- liday qui lui donne pour caractères essentiels : an- tennes monoliformes, composées de douze articles verticillato-poilus, dont le premier est long et grêle, le second court etcyathiforme, les suivants ovales et pres- que égaux, le douzième sétiforme, pointu, plus long que le onzième ; abdomen conique : les deux premiers segments presque égaux, le troisième grand, les sui- vants courts; nervure cubilale de l’aile courte, partant du milieu de la côte et se rendant presque directement dans le disque. XÉNOMÈRE ERGENNE. Y'enomerus Ergenna, Hal. Il est noir; ses antennes sont d’un brun-noir luisant; ses pieds sont bruns et ses ailes limpides. Taille, une demi- ligne. Europe, 1 XENOPELTIS. REPT. Sous-genre de Couleuvres, établi par Reinwardt, et dans lequel il existe, derrière les yeux, de grandes plaques imbriquées, de forme triangulaire. XÉNOPOME. Xenopoma. BoT. Willdenow a établi sous ce nom un genre de la Didynamie Angiospermie, L., mais dont les affinités naturelles sont indétermi- nées. Voici ses caractères essentiels : calice double, l'extérieur infère, tubuleux, à cinq dents, l’intérieur supère, à cinq divisions ciliées ; corolle dont le tube est cylindrique, la gorge élargie, le limbe à deux lèvres dont l’une à deux segments et l’autre à trois; élamines incluses; stigmate bifide. XéÉNopoME oBové. Xenopoma obovatum, Willd. C’est un arbrisseau aromatique, que l’on suppose originaire de la Chine; ses branches sont quadrangulaires, héris- | sées, garnies de feuilles obovées, oblongues, presque xX'É R glabres; ses fleurs sont blanches, axillaires, portées sur de courts pédoncules. XENOPS. o1s. (Illiger.) Syn. de Sittine. 7, ce mot. XÉNOS. 1. Genre de l’ordre des Rhipiptères, établi par Rossi et généralement adopté par les entomolo- gistes avec Les caractères suivants : antennes partagées en deux branches entières; yeux pédonculés; élytres insérées sur les côtés du prothorax; écusson avancé, couvrant l'abdomen; ailes n'ayant que de faibles ner- vures toutes longitudinales, se repliant en éventail; abdomen presque cylindrique, corné, à l'exception de l'anus. Ce genre diffère de celui des Stilops parce que ce dernier a l’abdomen entièrement charnu et que ses antennes ont leurs branches supérieures divisées en trois articulations. On ne connait encore que deux espèces de Xenos : le Xenos vesparum, noir, à abdo- men et paltes d'un brun pâle, demni-transparent, el à ailes blanchâtres, qui vit aux dépens de la Poliste fran- çaise, P. gallica, etle Xenos Peckii, brun-noirâtre, à pattes livides, à tarses noirâtres, elLayant les branches des antennes pointillées de blanc. Cette espèce se trouve sur une Poliste de l'Amérique septentrionale, décrite par Fabricius sous le nom de P. fuscata. XÉNOTINE. min. Beudant appelle ainsi l'Yttria phosphatée; substance jaune-brunâtre, cristallisée en oclaèdre à base carrée, très-surbaissée; à cassure la- melleuse dans un sens où elle offre un éclat résineux; pesanteur spécifique 4,55; rayant la Chaux fluatée; in- fusible au chalumeau; inattaquable par les Acides; composée, suivant Berzélius, d'Yttria 62; Acide phos- phorique 54; Oxyde de Fer 4. XÉRANTHÈME. Xeranthemum. por. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Carlinées, de Cas- sini, offrant les caractères suivants : involucre com- posé de folioles nombreuses, imbriquées sur quatre à cinq rangs, scarieuses : les extérieures obtuses, 0bo- vées, spatulées ou oblongues, quelquefois mucroncées, les intérieures plus longues, lancéolées, un peu aiguës, veinées, colorées et figurant les rayons d'une calathide radiée. Réceptacle paléacé, à paillettes scarieuses, tri- partites. Fleurs de la circonférence peu nombreuses, fe- melles, stériles, ayant un ovaire linéaire, avorté, ordi- nairement surmonté de deux à quatre petites paillettes rudimentaires;une corolle à limbe bilabié, chaque lèvre bidentée, la supérieure plus longue; point d’étamines; un style grêle, terminé par deux stigmates (rès-couris, Fleurs du centre nombreuses, hermaphrodites, fertiies; akène cunéiforme plus ou moins comprimé, velu, mar- qué d’une côte saillante sur la face intérieure ; aigrette composée de cinq à neuf paillettes subulées; corolle à cinq dents égales; élamines dont les filets sont con- stamment libres jusqu’à la base de la corolle dans les individus cultivés, mais soudés en partie avec le tube de la corolle dans les individus non cullivés de cer- taines espèces; style glabre, surmonté de stigmates courts, d’abord soudés ensemble dans toute leur lon- gueur, puis libres et réfléchis. Le genre Xeranthemun a éLé constitué par Tournefort et rangé avec le Carlina parmi les Radiées, parce que ce botaniste considérait les folioles colorées de l’involucre comme de véritables fleurs. Celte erreur fut relevée par Vaillant qui plaça XER 697 le Xeranthemum. parmi les Cinarocéphales. La plus grande confusion naquit ensuite de la réunion que fit Linné au Xeranthemum , de plusieurs plantes du cap de Bonne- Espérance réunies aujourd’hui pour la plu- part au genre Æ/ychrysum. Gæriner rectifia la classi- fication de Linné en rétablissant le genre Xeranthe- nur dans leslimites où Tournefort et Vaillant l'avaient laissé. Necker circonserivit aussi ce genre, mais il im- posa de nouveaux noms génériques qui n’ont pas été adoptés; tels sont ceux d’ÆJarrisonia et de T'richan- drum. Dans le 5e volume des Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, Desfontaines proposa le genre Chardinia formé sur une espèce anciennement admise par Tournefort, méconnue par Linné et reconstituée par Witldenow sous le nom de X. orientale. Après ces réformes, le genre Xeranthemum demandait à être de nouveau examiné ; c’es{ ce qu'a fait il y a quelques an- nées D. Don dans le cinquième volume des Mémoires de la Société Wernérienne. Ce savant, après avoir ad- mis le genre Xeranthemuan de Gærtner, a proposé di- vers nouveaux genres qui sont fondés sur d'anciennes espèces rapportées faussement aux Xeranthemaum ; tels sont les genres Leucostemina et Phænocoma qui ont pour types les X, vestitum et X. proliferum, L. A peu près à la même époque, J. Gay publiait dans le 3e volume des Mémoires de la Société d'Histoire natu- relle de Paris, une Monographie du Zeranthemum et du Chardinia, accompagnée de planches représentant l'organisation florale de ces deux genres. Le genre Xe- ranthemum y était aussi limité de la même manière, mais l’auteur y constituait un nouveau genre sous le nem de Siebera el qui avait pour {ype le X. pungens, de Lamarck. Enfin H. Cassini à érigé en un genre par- ticulier le X. cylindraceum, de Smith. XÉRANTRÈME ANNUEL. Xeranthesmumn annuum, L. C’est une plante herbacée, annuelle, à tige dressée, grêle, rameuse, cotonneuse, garnie de feuilles lancéo- lées, pointues, cotonneuses et blanchâlres en dessous. Les calathiäes de fleurs sont grandes et solitaires au sommet des rameaux; les folioles intérieures de l’invo- lucre sont étalées, rouges ou blanches, luisantes et per- sictantes; d'où le nom d'Immortelle que cette plante partage avec beaucoup d'autres à fleurs sèches et colo- rées. On la trouve sauvage dans les lieux secs et pier- reux de l'Europe orientale, et on la cullive fréquem- mert dans les jardins. Le Xeranthenmer: inapertum, Witld., est une plante bien distincte @e la précédente, quoiqu’elle lui ait été réunie à titre de variété par Linné. Elle en diffère principalement par ses calathi- äes beaucoup plus petites, dont l’involucre se compose de petites écailles peu étalées, courtes 2t peu apparen- tes. Celte plante croît dans la région méditerranéenne et paraît attachée , selon les observations de Gay, aux côtes d'Italie, &e France et d'Espagne. On a longtemps confondu avec celte plante le X. cylindraceum de Smith; mais Gay a signalé les différences essentielles que présente cette espèce, différences qui ont semblé suffisantes à Cassini pour en former le genre Xéro- lome. F. ce mot. XÉRANTHÉMÉES. Xeranthemecæ. Bot. Sous ce nom, Don a proposé l'établissement d’un groupe de la famille 698 XÉR des Synanthérées, qui aurait pour type le genre Xe- ranthemum. Le même groupe avait été antérieure- ment proposé par Cassini, qui l’a depuis supprimé et réuni aux Carlinées. XERANTHEMOIDES. Bot. Dillen désignait sous ce nom générique l'Elychrysum des auteurs modernes. XERANTHUS. or. Le genre établi sous ce nom, par Miers, dans la famille des Portulacées, ne différant pas du genre Cephalophora, de la famille des Corymbi- fères ou Synanthérées, lui a été réuni. XÉRASITE. mix. Ce nom, qui veut dire /ané, a été donné par Haüy aux Aphanites altérés, que Brongniart a nommés Spilites. /. ce dernier mot. XÉROBE. Xerobius. goT. Genre de la famille des Sy- nanthérées et de la tribu des Inulées, proposé par H. Cassini et placé entre les genres Egletes et Pyrarda. Il se distingue du premier par son involucre, son fruit el son aigrette qui le rapprochent du second de ces genres, ainsi que du Grangea, mais il a comme l’Ægle- tes la calathide très-radiée. L’involucre est hémisphé- rique, campanulé, irrégulier, composé d’écailles dis- posées sur deux rangées, un peu inégales, oblongues, aiguës au sommet, foliacées, appliquées inférieure- ment, inappliquées supérieurement. Le fruit est (rès- comprimé des deux côtés, obovoïde, entouré d’une sorte de bordure en forme de bourrelet épais et cylindracé, parsemé de quelques longs poils et de quelques grosses glandes, portant une petite aigrelle en forme de cou- ronne membraneuse, denticulée. XÉROBE LAINEUxX. Xerobius lanatus, Cass. Petite plante herbacée, laineuse, à tige simple, un peu rami- fiée supérieurement, garnie de feuilles alternes, ellip- tiques, atténuées à la base, découpées sur les côlés en trois ou quatre lobes inégaux. Les fleurs sont termi- nales et jaunes. XEROCARPA. BoT. L’une des sections du genre Scæ- vola, de la famille des Goodéniactes. XÉROCARPE. Xerocarpus. Bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Perrottet pour une pelite plante qu’il a découverte en Sénégambie auprès de l'en- droit appelé Kouma. Caractères : calice turbiné, à cinq divisions droites, presque égales, subulées et soyeuses; corolle à peine papillonacée, dont les pétales sont pres- que égaux et connivenis au sommet : l’étendard est oblong, aigu, rétréci à la base, les ailes oblongues, cul- triformes, la carène droite et un peu concave; dix éla- mines monadelphes, dont les filaments sont libres pres- que jusqu’au milieu du tube; ovaire oblong, velu, à style court et glabre, à stigmate terminé en tête; lé- gume acinatiforme, membraneux, un peu renflé, très- velu, s’ouviant par la sulure supérieure et renfermant quinze ou seize semences très-petiles, réniformes, d’un jaune brillant. Le XÉROCARPE POILU, Xerocarpus hir- sutus, Per., L. 44, est une plante annuelle, très-bran- chue et couverte de poils roussâtres, à feuilles pétio- lées, composées de trois folioles elliptiques, longues d'un demi-pouce ; les stipules sont linéaires caduques; les fleurs sont d'un rouge de rose, disposées en grappes axillaires et terminales. Ce genre diffère de tous les autres de la famille par ses pétales presque unifor- mes, se tenant ensemble au sommet; par son légume en XER forme de sabre un peu renflé, couvert de poils et de points glanduleux, très-mince, d’une consistance sèche, membraneuse et ne s’ouvrant que par la suture supé- rieure. XEROCHLOA. Bot. Genre de la famille des Grami- nées, établi par R. Brown (Prodr. ft. Nov.-Holl., pag. 196) qui l’a ainsi caractérisé : lépicène ( glume, R. Br.) à deux valves inégales : l’extérieure plus petite, à demi plongée dans l’excavation du rachis; glume (périanthe, R. Br.) bivalve, mutique,membraneuse, su- bulte, saillante hors de la lépicène; glume extérieure mâle et triandre, l’intérieure femelle à deux styles sou- dés par la base; point de petites écailles hypogynes; caryopse renfermée dans la valveinférieure et chartacée du périanthe. Les Xerochloa imberbis et barbata sont des Graminées de la Nouvelle-Hollande, vivaces, gla- bres, très-sèches, comme scarieuses (d’où le nom gé- nérique), à feuilles subulées, roides, munies d’une ligule très-courte. Les gaines qui terminent le chaume, sont allernes, spathacées, chacune renfermant deux à quatre épillets raccourcis el composés d’un pelit nom- bre de fleurs. XEROLEPIS. or. Le genre formé sous ce nom, par Lessing, aux dépens du genre Arctotis, de Linné, a été refondu dans le genre Sphenogyne, de la famille des Synanthérées, el il en constitue une section. 7. Spné- NOGYNE. XÉROLOME. Xeroloma. BoT. Le Xeranthemum cy- lindraceuwm, de Smith (Prodrom. fl. Græc.,, p. 172), avait pendant longtemps été confondu avec le X. ina- pertum. Dans sa Monographie du genre Xeranthe- mum, J. Gay a de nouveau donné les caractères qui distinguent celte plante, mais il l’a conservée comme simple espèce. Ces caractères ont semblé suffisants à H. Cassini (Dictionn. des Sc. nalur., {. LIX, pag. 120) pour en former un genre nouveau sous le nom de Xe- roloma. I se distingue du Xeranthemum, 1° par son involuere dont les folioles extérieures el intérieures sont entièrement appliquées, pourvues, au lieu d’ap- pendice, d’une simple bordure scarieuse; 2° par ses ovaires très-manifestement aplalis; 5° par son aigrette composée de huil à douze paillettes au lieu de cinq; 4o par la corolle des fleurs du disque dont le tubeet le limbe sont tellement distincts l’un de l'autre, qu’ils semblent séparés par une articulation, L'auteur assigne encore à ce genre d’autres caractères d’une moindre importance; cependant, malgré cette accumulation de notes distinctives, il est difficile de se résoudre à ad- mettre le genre Xeroloma, tant l'espèce sur laquelle il est fondé a d’étroites affinités avec les vrais Xéran- thèmes. XÉROLOME FÉTIDE. Xeroloma fœlidum, GCass. C’est une plante qui croit dans l’Europe méridionale et Lem- pérée. On la distingue facilement du Xeroloma ina- pertum, aux folioles de son involucre qui sont muti- ques el laineuses sur la face intérieure. XEROMERIA. Bot. L’une des sections du genre Lep- tomeria, de la famille des Santalacées. XEROMYCES. BoT. 7. XEROTES. XEROPAPPUS. por. Le genre de la famille des Sy- nanthérées, auquel Wallich a donné ce nom, a élé XER reconnu comme analogue du genre de Dicoma, Cassini. XÉROPÉTALE. Xeropetalum. Bot. Sous le nom de Xeropetalum quinquesetum, Delile a décrit, dans le Voyage à Méroë, de Cailliaud, un arbre ou arbrisseau formant un genre distinct dans la famille des Tiliacées, et qui est ainsi caractérisé : calice quinquéfide ; corolle à cinq pétales persistants ainsi que le calice et les éla- mines, cunéiformes, échancrés, marqués de nervures ; étamines au nombre de vingt ou environ, soudées par la base en un anneau; cinq filets beaucoup plus longs que les autres et privés d’anthères; capsule à trois loges et à trois valves ; fleurs en grappes dont les divi- sions primitives forment des ombelles à deux ou quatre rayons. Ce genre se distingue du Grewia et d’autres Tiliacées voisines par sa corolle persistante et par ses cinq filets stériles, plus longs que les autres. Le reste de la plante est inconnu; les fleurs qui ont servi à la description de Delile, ont été rapportées par Cailliaud de la partie de l'Afrique située au midi de l'Égypte. XEROPETALON. 8or. Genre de la famille des Géra- niacées, proposé par Hooker, mais qui ne paraît pas suffisammentdistinet du genre V’iviana, de Gavanilles, pour ne pas lui être réuni. XÉROPHLOÉE. Xerophlæa. 1xs. Genre d'Hémip- tères, de la famille des Cicadaires, établi par Germar qui lui assigne pour caractères : tête plane, avec Île chaperon aigu et dilaté à son bord antérieur, angulai- rement prolongé au milieu; vertex un peu plus court dans la largeur, inégal, excavé au centre, terminé de chaque côté par un très-grand œil; front allongé, ellip- tique et un peu convexe; antennes courtes, avec le premier et le deuxième article ovales, les troisième. quatrième et cinquième garnis d’une soie, le dernier très-mince et fort allongé; yeux grands; deux ocelles sur le vertex ; prothorax large, impressionné, recevant la têle et embrassant postérieurement le bord antérieur du mésothorax ; écusson pelil, relevé el saillant ; ailes antérieures plus longues que l’abdomen, inclinées en toit, présentant un grand nombre de nervures qui forment des cellules complètes ; les postérieures insé- rées au métathorax; abdomen pointillé, court, coni- que, convexe en dessus, dans sa partie antérieure, puis subitement plan et composé de huit anneaux ou seg- ments; pieds grêles; jambes épineuses sur les angles. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre. XÉROPALOËE GRISE. Xerophlæa grisea, Germ. Elle est entièrement d’un gris jaunâtre, marquée de points el de petits traits fauves. Taille, trois lignes. On la trouve au Brésil. XÉROPHYLLE. Xerophyllum. vor. L.-C. Richard (in Michæ. fl. bor. Am.,1,p. 210) à établi sous ce nom un genre de l’Hexandrie Trigynie, L., auquel il a imposé les caractères suivants : calice pétaloïde, pro- fondément divisé en six segments très-ouverts, ovales, plans, dont trois allernes un peu plus petits; six éla- mines dressées, à peu près de la longueur du calice, à filets subulés, contigus entre eux par leur base et avec l'ovaire, à anthères presque arrondies, échancrées de chaque côté; ovaire presque globuleux, à trois angles oblus, surmonté de trois stigmales ligulés, sillonnés XÉR 699 plus grande que le calice marcescent, globuleuse, allon- gée, presque à trois coques, à trois loges, à déhiscence septicide; deux graines dans chaque loge, fixées à la base interne de celles-ci, dressées, oblongues et com- primées. Ce genre a pour type l’Aelonias asphode- loides de Linné, qui a reçu le nom de Xerophyllum setifolium. C'est une plante de l'Amérique septen- trionale, à racine fibreuse, à feuilles éparses, sèches, très-étroites, comme sélacées el analogues à celles des Graminées. Les fleurs sont disposées en grappe spici- forme. XÉROPHYTE. Xerophyla. 807. Commerson, dans ses manuscrits, établit sous ce nom un genre qui fut adopté par Jussieu (Gener. Plant., page 50) et placé dans la famille des Bromélites. Voici ses caractères principaux: périanthe corolloïde, à tube court, à limbe ouvert, profondément divisé en six segments réguliers, persistants, lancéolés, aigus, les trois extérieurs plus étroits et acuminés; six élamines insérées à la base des divisions du périanthe, à filets droits, filiformes, plus courts que la corolle, surmontés d’anthères droites, petites, ovales et obtuses; ovaire adhérent à la partie inférieure du tube du périanthe, ovale-oblong, hérissé de quelques poils courts, surmonté d'un style droit, à peine plus long que les étamines, {erminé parun stig- mate allongé, droit, renflé en massue ; capsule légè- rement hispide, ovoïde, couronnée par le limbe per- sistant du périanthe, divisée intérieurement en trois loges, renfermant plusieurs graines. XÉROPHYTE A FEUILLES DE PIN. Xerophyla Pinifolia. Ce petit arbrisseau est remarquable par la sécheresse de toutes ses parties; ses liges sont rameuses, munies sur presque toute leur longueur d'écailles vaginales striées, le haut des branches garni de feuilles sessiles, très-rapprochées, linéaires et assez semblables à celles de certaines espèces de Pins, et sortant comme elles d'une pelite gaîne courte, en forme de stipule. Les fleurs sont au nombre de deux ou trois, situées au som- met de pédoncules plus longs que les feuilles. De Mada- gascar. XÉROSOME. Xerosoma. 1Ns. Orthoptères ; genre de la famille des Phasmiens, institué par Serville qui lui assigne pour caractères : abdomen large et un peu aplati; mésothorax une fois plus long que le prothorax; cuisses antérieures les plus longues el sinueuses; an- tennes sélacées, paraissant devoir être presque aussi longues que le corps ; élytres courtes, ovales, couvrant seulement les deux premiers anneaux de l’abdomen ; ailes tout au plus aussi longues que les trois quarts de l'abdomen. Ce genre n'a été formé que d’après l’in- spection d’un seul individu; il est done probable qu’il essuiera, par Îa suite, des modifications qui devront nécessiter d'abord la différence des deux sexes, puis quelques détails d'organisation qui échappent presque toujours dans un insecte plus ou moins mutilé. XEROSTOLE. Bor. L’une des sections du genre Pe- trophila, créé par Robert Brown, dans la famille des Protéacées. XÉROTE. Xerofus. BOT. (Champignons.) Fries a donné ce nom à un genre voisin des Cantharellus et en dedans d'un canal glanduleux ; capsule beaucoup ! qu’il caractérise ainsi : chapeau coriace, portant à sa 700 XES face inférieure des lamelles dichotomes, entières, de même nature que le chapeau ; sporidies blanches. La nature coriace des lamelles et leur plus grande saillie paraissent distinguer principalement ce genre du Can- tharellus. XÉROTE DE BERTERO. Xerotus Berterii, Mont. Cham- pignon agrégé, à chapeau sessile, coriace-membra- neux, réniforme, glabre, strié, d’un brun ferrugineux; lamelles larges, très-entières, repelito-dichotomes et d’un cendré violàtre; saveur fortement amère. Trouvé par Bertero dans l’île de Juan Fernandès, XEROTES. Bor. Le genre décrit sous ce nom par Rob. Brown, avail été nommé antérieurement Loman- dra par Labillardière. 77. LOMANDRE. XÉROTHAMNE. Xerothamnus. BoT. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Astéroïdées, éta- bli par le professeur De Candolle, qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, monoïque, à fleurs du rayon ligulées, femelles et disposées sur un seul rang; celles du disque sont stériles, tubuleuses et à cinq dents; involucre imbriqué, composé de squa- mes lancéolato-subulées, rigidules, un peu divergentes au sommet ; réceplacle nu, aréolé; corolles du rayon à languette roulée et quadrinervurées ; celles du disque ont le tube court et très-mince, l’orifice cylindrique, les dents dressées el aiguës : anthères privées de queue; styles du rayon bifides, à lobes acuminés et glabres ; ceux du disque ne sont point divisés et ont le sommet capitellé ; akènes du rayon subtrigones, à dos convexe et courbé; ceux du disque sont abortifs. XÉROTHAMNE D'ECKLON.Xerothamnus Ecklonianus, DC. C’est un arbuste rigidule et rameux; ses feuilles sont allernes, serrées, presque quadrangulaires, à bords muriqués et scabres ; les pédoncules sont réunis au nombre de trois ou quatre vers le sommet des ra- meaux; les capitules sont composés de fleurs jaunes. Du cap de Bonne-Espérance. XEROTIUM. Bor. Le genre proposé sous ce nom par Bluff et Fingerh, dans leur Flora Germanica, a été considéré comme ne différant pas du genre Oglifa, de Lessing, dont on a fait une section du genre Filago, de Tournefort. XESTIE. Xestia. ns. Coléoplères tétrainères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, institué par Audinet-Serville. avec les caractères sui- vants: antennes un peu pubescentes, composées de onze articles élargis en dents de scie à leur partie anté- rieure à compter du quatrième, le onzième est muni d’une pelite dent avant son extrémité ; palpes cylindri- ques, égales, avec le dernier article un peu comprimé, ovale, presque arrondi au bout; tête moins longue que le corselet qui est cylindrique, mutique, très-rugueux en dessus ou plissé transversalement ; écusson triangu- laire; élytres longues, linéaires, ayant chacune une excavation distincte près des angles huméraux, tron- quées el uniépinées au bout; corps allongé, un peu déprimé en dessus et glabre, patles courtes ; cuisses brusquement en massue. XESTIE SPINIPENNE. Xeslia spinipennis, Audin.; Ha- maticherus spinipenuis, Dej. Son corps est très-lui- sant; antennes, tête, corselet et poitrine d’un brun noi- | XI1M râtre foncé; élytres lisses, d’un brun marron brillant; abdomen et cuisses d’un roux luisant. Taille, treize li- gnes. Du Brésil. XESTOMYSE. Xes{tomyzu. 1Ns. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Bom- byliers, établi par Wiedeman et adopté par tous les entomologistes. Les caractères de ce genre sont expri- més ainsi : antennes assez écartées l’une de l’autre, avancées, allongées, composées de trois articles : le pre- mier le plus long de tous, cylindrique, un peu gonflé dans son milieu; le deuxième très-court, cyathiforme ; le troisième de longueur moyenne par rapport aux deux autres, fusiforme, pointu à son extrémité; trompe avancée, de la longueur du corselet; trois ocelles pla- cés sur le vertex ; ailes ouvertes dans le repos; pattes longues. Ce genre se compose de deux espèces exoti- ques : les Xestomyza lugubris, Diptèr. exoliq., pars prima, pag. 155, fig. 2, et Xestomyza cos!lalis, loc. cit. La première vient du cap de Bonne-Espérance, Pautre vient de Mogador. Le même auteur place en- core dans ce genre l’Æirtea Chrysanthemi, de Fabri- cius. XIÈLE. ins. Pour Xyèle. 7. ce mot. XILOCASSIA. BoT. Pour Xylocassia. V. ce mot. XIMÉNÉSIE. Ximenesia. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées, offrant les ca- ractèressuivants: involucretrès-aplali, composé de plu- sieurs folioles inégales, presque disposées sur deux ran- gées, non appliquées, étroites, longues, aiguës et folia- cées. Réceptacle non élevé, garni de pailletteslancéolées, membraneuses, colorées au somme. Calathide radiée, composée au centre de fleurons nombreux, tubuleux, réguliers, hermaphrodites, et à la circonférence de demi-fleurons femelles. Akènes obovés, comprimés, quelquefois ailés, échancrés au sommet et surmontés de deux arêles persistantes, très-courles, inégales, filiformes et légèrement barbellulées au sommet. Ca- vanilles a fondé le genre X##nenesia en 1795, sur une plante du Mexique que l’on cultive dans les jardins de botanique. Elle a une tige herbacée, rameuse, garnie de feuilles opposées pour la plupart (les supérieures alternes), à pétiole bordé, muni à la base de deux oreillettes, le limbe grand, ovale, presque cordiforme; les calathides sont grandes, solitaires au sommet de longs pédoncules terminaux, et composées de fleurs jaunes. Cette plante porte le nom de X. encelioides. Le Simsia ficifolia de Persoon a été réuni au Xime- nesia par Kunth, qui a publié trois espèces nouvelles de ce dernier genre. Gassini pense que le genre Simsiæ doit être rétabli. XIMÉNIE. Xinenia. nor. Genre de l’'Octandrie mo- nogynie, L., anciennement établi par Plumier, admis par Linné et placé par les auteurs modernes dans la famille des Olacinées. Il offre les caractères essentiels suivants : calice très-pelit, quadrifide, persistant, mais ne s’agrandissant pas après la floraison; corolle à qua- tre pétales velus en dedans, connivents à la base, re- courbés en dessous vers le sommet; huitétamines à filets capillaires et à anthères allongées, linéaires; ovaire à quatre loges et à quatre ovules: style unique ; fruit drupacé, ovoïde, monosperme. Ge genre a élé primiti- XIP vement fondé sur un arbrisseau de l'Amérique méridio- nale, particulièrement des Antilles, qui a reçu de Linné le nom de Ximenta americana. On lui a réuni, à titre de variété, la plante décrite et figurée par Aublet (Guian.,1, p. 524, tab. 195) sous le nom d’Heymassoli Spinosa. Le Gela lanceolata de Loureiro, plante de la Cochinchine, a été indiqué par Willdenow comme congénère du Xèmenia, mais ce rapprochement est fort douteux. XINNUNGIA. BoT. Commerson, dans ses manuscrits, désignait sous ce nom le Croton sebiferum, dont on a fait le genre Stillingia. V. ce mot. XIPHIAS. pois. Synonyme de Espadon. 7. ce mot. XIPHICÈRE. Xiphicera. ins. Orthoptères ; genre de la famille des Acridiens, institué par Audinet-Serville, avec les caractères suivants : antennes prismatiques, insérées dans une cavité profonde; tête verticale, front avancé en une saillie presque conique; articles des palpes cylindriques; yeux saillants el ovalaires; corse- let rugueux, tricaréné en dessus, avec le bord posté- rieur coupé triangulairement, dont la pointe s’avance entre les élytres ; celles-ci assez grandes; abdomen s0- lide; jambes postérieures armées de deux rangées d’é- pines, dont celles de l’interne plus fortes. Ces jambes sont plus longues que le corps, robustes et propres à sauter; le premier article des tarses est grand. XIPHICÈRE ÉCHANCRÉ. Xiphicera emarginata, Aud. Dessus de la tête et du corselet d’un vert foncé; leurs côtés un peu jaunâtres, ainsi que l'abdomen; front très-avancé, avec les bords latéraux denticulés; élytres d’un brun verdâtre, avec des taches plus obscures, le bord sutural vert et l'extrémité échancrée; ailes d'un vert jaunâtre de la base au milieu, brunes avec de petites nuances verdâtres el (ransverses dans le reste de leur étendue, très-sinuées au bord postérieur, pattes d’un vert foncé. Taille, vingt-sept lignes. Du Brésil. XIPHIDIE. Xiphidiwmn. BoT. Genre de la Triandrie Monogynie, L., établi par Aublet (Guian., p.33, {. x1), et rapporté par quelques botanistes à la famille des Hæmodoracées. Voici ses caractères essentiels : pé- rianthe corolloïde, à six divisions ovales et pointues, trois d’entre elles placées en dehors des trois autres; trois étamines ayant leurs filets attachés au réceptacle, opposés aux (rois divisions intérieures du périantbe; ovaire supère, arrondi, velu, surmonté d’un style trian- gulaire, terminé par un stigmale épais el trigone; cap- sule ovoïde, marquée de trois sillons, divisée en trois loges contenant plusieurs graines noires et arrondies. Ce genre, auquel Lamarck, dans l'Encyclopédie, à donné le nom français de Glaivane, se compose de deux espèces que certains auteurs ont considérées comme ne formant que deux simples variétés. L’une est le Xiphidium cœruleiwmn, Aubl., loc. cit., et l'autre le X. album, Willd. Ces plantes sont herbacées, à rhi- zome rampant, émettant une tige haute d'environ un pied, cylindrique, garnie de feuilles longues, étroites el engaînantes à la base, comme dans les Zris ; elles sont alternes, ensiformes, à bords finement dentelés ; les fleurs sont bleues et forment une panicule termi- nale. Ces plantes croissent dans l'Amérique méridio- nale, principalement à la Guiane et aux Antilles. ACTE 701 XIPHIDIOCÈRE. Xiphidiocera. 1xs. Diptères ; genre de la famille des Asiliens, groupe des Empites, établi par Macquart, qui lui a reconnu pour caractères dis- tinctifs : le dernier article des antennes fort long et cylindrique, avec le style très-court et hiarticulé ; les ailes présentant quatre cellules postérieures ; la tête arrondie, presque globuleuse; la trompe perpendicu- laire ; le thorax élevé; l'abdomen assez étroit; les pattes longues; les cuisses postérieures renflées. XIPHIDIOCÈRE RUFIPÈDE. Xiphidiocera rufipes, Macq. Son corps est d’un noir luisant; les pattes fauves; les ailes sont presque diaphanes. Taille, une ligne et demie. On trouve cet insecte en France. XIPHIDION. Xiphidinm.1xs. Orthoptères; genre de la famille des Locustiens, établi par Audinet-Serville, qui le caractérise principalement par le dernier article des deux palpes, qui est cylindrique, mais dont l’extré- mité est droite, évasée en forme d’entonnoir et non oblique, ce qui est absolument particulier à ce genre. Quant aux autres caractères, ils sont en tout semblables à ceux des Phanéroptères. X1pnip10oN BRUN. Xiphidium fuscui, Lal.; Locusta fusca, Fabricius. Ses antennes sont plus longues que le corps, avec un tubercule entre les deux ; sa tête est grande; son corselel est court, un peu caréné latérale- ment, avec les côtés sinués et son bord postérieur ar- rondi; les élytres sont allongées, étroites, avec le bord sutural très-droit; les ailes en dépassent un peu l’ex- trémité et sont transparentes; l'abdomen a sa plaque anale inférieure un peu convexe et fourchue dans les mâles ; les cuisses sont mutliques el les jambes à peine épineuses. Taille, dix lignes. On trouve cet insecte en Europe. XIPHIDION. Bot. (Dioscoride.) Synonyme ancien de Sparganium. XIPHIDRIE. Xiphidria. 1Ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, famille des Porte-Scies, tribu des Ten- thrédines, établi par Latreille et ayant pour caractères : antennes insérées près de la bouche, plus grêles vers le bout; le labre peu apparent; mandibules visibles, courtes, denteltes; palpes maxillaires à peine plus longues que les labiales, de six articles. Lèvre renfer- mée dans un petit tube obcanique qui lui sert de gaîne. Tête demi-globuleuse, arrondie à sa partie supérieure, ayant un cou allongé fort distinct; yeux assez pelits, saillants, arrondis; trois ocelles placés presque entrian- gle au bas du front ; corps linéaire assez long; écusson grand; ailes supérieures ayant deux cellules radiales presque égales; quatre cellules cubitales, les deuxième et troisième recevant chacune une nervure récurrente; abdomen cylindrique, composé de huit segments outre l'anus; tarière beaucoup plus longue que l'abdomen; pattes courtes. Les larves des Xiphidries doivent vivre dans le bois; l’insecte parfail se trouve ordinairement sur les bûches, dans les chantiers ; leur démarche est vive et leurs mouvements sont saccadés. Xipuiprie CHamEauU. Xéphidria Camelus, Fabr.; Le- pelletier de Saint-Fargeau, Monogr.Tenthr., p.2,n°5, mâle et femelle. On la trouve aux environs de Paris. XIPHION Tr XIPHIUM. por. Les anciens donnaient ce nom aux diverses espèces d’Zris, à cause de leurs 702 X1P feuilles en forme de glaive (en grec Xyphos). Tourne- fort l’appliquait comme générique aux espèces d’Zris à racines tubéreuses. Ÿ. Irrs. XIPHOCARPE. Xiphocarpus. Bot. Genre de la fa- mille des Légumineuses, institué par Presle, qui lui assigne pour caractères : calice urcéolato -campanulé à cinq dents ovales, dont les deux supérieures sont soudées entre elles jusque un peu avant le sommet; les deux suivantes de chaque côté égalent en longueur les pétales, et la plus inférieure les surpasse un peu; étendard orbiculé, étalé et même réfléchi ; ailes d’égale longueur, avec la carène qui a deux échancrures: dix étamines diadelphes : celle de la base est libre et géni- culée; ovaire courtement stipité, linéaire, multiovulé; style ascendant, semi-cylindrique, barbu à l'extérieur; stigmate obtus. Le fruit est un légume courtement sti- pité, linéaire, allongé, comprimé; les semences sont réniformes, XIPHOGARPE DE LA MARTINIQUE Xiphocarpus Marti- nicensis, Presl. C’est un arbre de médiocre élévation, à rameaux striés, garnis de feuilles alternes, impari- pinnées, composées d’un grand nombre de paires de folioles lancéolées, mucrontes, penninervées; les fleurs sont blanchâtres, réunies en grappes au sommet des rameaux ; les pédicelles sont fasciculés, accompagnés de très-pelites bractées. XIPHOCHÆTE. Xiphochæta. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthtrées, tribu des Vernoniacées, insti- tué par Popping, avec les caractères suivants : capitule mulliflore, homogame, discoïde; involucre hémisphé- rique, formé de squames imbriquées, scarieuses, éta- lées en épine au sommet; réceptacle plan, serobiculé; corolle régulière, dont le limbe a trois ou quatre dé- coupures égales, glanduleuses extérieurement; trois ou quatre étamines; style bifide, hispide au sommet; akène ovale, oblusément tétragone et velu; aigrette formée de deux rangées de paillettes scarieuses, semi-cylin- driques, spinuloso-dentées: les extérieures plus courtes. XipaocuæTEe pu BRésiLz. X'phochæta Brasiliensis, Popp. C’est un sous-arbrisseau touffu, à feuilles al- ternes, étalées, ovato-lancéolées, glabres, entières; les capilules sont axillaires, solilaires el sessiles. Cette plante croit dans les lieux marécageux. XIPHODON. mam. ros8. /. PALÆOTHERIUM. XIPHOPHORE. Xphophora. 8or. Genre de la famille des Hydrophytes et de l’ordre des Fucactes, établi par Montagne, avec les caractères suivant(s : fronde ou Lige stérile, de laquelle surgit une autre fronde fertile que l’on peut considérer comme un réceptacle; celle-ci est dichotome, comprimée, en zigzag, plus courte que la précédente et tronquée au sommet ; l’autre est papil- leuse, également dichotome, avec les extrémités re- courbées en forme de sabre; conceplacles épars et incrustés sur toute la surface de la fronde fertile, glo- buleux, percés par un pore, renfermant un noyau dimorphe. On observe sur l’autre fronde des spores obovales surgissant de cellules pariétales, accompagnés de paraphyses grêles, simples et articulées. La fronde fertile offre également des sortes de filets rameux el articulés, mais la dernière des articulations présente un œil ou gemme oblongue, remplies d'une matière X UA granuleuse. La seule espèce décrite par Montagne a reçu le nom de Xiphophora Billardierii. On trouve cette Hydrophyte dans les régions du pôle antarctique. XIPHOPTÉRIDE. Xiphopleris. BoT. ( Fougères.) Genre de Fougères, établi par Kaulfuss, sur le Gram- smnilis serrulata, de Willdenow, et caractérisé par ses sores oblongs, obliqués, placés sur des points réfléchis de la fronde, et par l'absence d’induse. XIPHOPTÉRIDE DENTELÉE. Xphopleris serrulata, Willd. C’est une Fougère des Antilles et de l'Amérique équinoxiale, à frondes linéaires, dentées quand elles sont en fructification, entières quand elles sont stériles, à tige filiforme, simple, ascendante. XIPHOSOMA. rer. Sous-genre de Boa, proposé par Fitzinger et non adopté par Guvier. Ce sous-genre cor- respond à quelques Boas dont le museau est garni de plaques. Gray a admis le même groupe sous le nom de Cenchris. XIPHOSURES. crusT. 7”. XYPHOSURES. XIPHURA. 1Ns. Le genre de Diptères, institué sous ce nom, par Walker, dans la famille des Tipulaires, ne diffère pas du genre Dicténidie, de Latreille. XIPIAS. pois. 7. X1Pn1AS. XOCHITOTOLT. o1s. Espèce du genre Troupiale. XOLANTHA. BoT. Le genre proposé sous ce nom, aux dépens des Helianthemum, n'a pas été adopté. XOLISMA. BoT. Le genre établi sous ce nom, par Raffinesque, dans la famille des Éricacées, ne diffère pas du genre Lyonia, de Nuttall. XORIDE. Xorides. ins. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, section des Térébrans, famille des Pupivores, tribu des Ichneumonides, établi par Latreille et ayant pour caractères : antennes vibratiles el sétacées; mandi- bules à peine échancrées à leur extrémité. Palpes maxil- laires plus longues que les labiales, de cinq articles, les labiales n’en ayant que quatre ; Lêle presque convexe, plus large que longue; yeux peu saillants; corps long, étroit; mélathorax convexe el arrondi à sa chute, de manière que l'abdomen est inséré comme d'ordinaire à son extrémité inférieure et présente un pédoncule très- distinct. Ailes supérieures ayant une cellule radiale et deux cubitales, la première confondue avec la première cellule discoïdale supérieure; point de premièrenervure récurrente; seconde cubitale recevant la deuxième ner- vure récurrente et atteignant le bout de l’aile; deux cellules discoïdales ; pattes de longueur moyenne. On connaît un assez grand nombre d'espèces de ce genre; elles sont toutes propres à l'Europe. L'espèce qu’on peul considérer comme lype du genre esl le XORIDE INDICATEUR, Xorides indicalorius, Latr., Genera Crust. et Ins., t. 1v, p.5, el L. 1, Lab. 19, F, 5. On la trouve en France, aux environs de Paris. XUARÉSIE. Xuaresia. got. Genre de la famille des Scrofularinées et de la Pentandrie Monogynie, L., ainsi caractérisé : calice quinquéparti; corolle presque campanulée, dont le tube est très-court, le limbe à cinq divisions égales ; cinq étamines égales, à anthères sagittées-bilobées; style court, terminé par un stigmate à deux lamelles; capsule oblongue, obluse, légèrement comprimée, entourée par le calice persistant, à deux valves bifides; placenta central devenant libre par la X YL maturation. Ce genre est extrêmement voisin du Ca- praria, auquel Feuillée réunissait autrefois l’unique espèce dont il se compose ; c'était son Capraria Peru- viana (Peruv., 11, p.764, Lab. 48). Ruiz et Pavon ont décril et figuré cette plante sous le nom de Xwaresia biflora (F1. Peruv., 1, p.15, Lab. 195, fig. a). C'est un arbrisseau du Pérou, rameux, à feuilles allernes et en- tières. Ses fleurs sont axiliaires, géminées et blan- châtres. XYA. ns. Illiger donne ce nom à un genre d’Or- thoptères déjà connu sous le nom de Tridactyle. 7. ce mot. XYÈLE. Xyela. ins. Genre de l’ordre des Hyménop- tères, famille des Porte-Seies, tribu des Tenthrédines, établi par Dalman (4nalecta entomologica) et adopté par Latreille dans tous ses ouvrages. Ce genre a été établi sous le nom de Pénicola, par Brébisson, et sous celui de Mastigocerus, par Leach; mais la dénomina- tion donnée par Dalman ayant l’antériorité a été adop- tée. Les caractères de ce genre sont: antennes coudées, simples, formant une sorte de fouet, brusquement plus menues vers leur extrémité, de onze articles dont le troisième fort long; mandibules fortes, dentées; palpes maxillaires fort longues, en forme de fouet; Lête pres- que convexe, plus large que longue, portée sur une sorte de cou; corps court, un peu déprimé; ailes supé- rieures ayant trois cellules radiales, trois cellules eubi- tales, dont la première et la deuxième recevant chacune une nervure récurrente ; abdomen sessile, composé de huit segments outre l'anus; larière dépassant l'abdo- men; patles de longueur moyenne. Les mœurs des in- sectes de ce genre sont peu connues. On rencontre les Xyèles sur les Pins et les Genevriers. Les deux seules espèces connues sont pelites et propres à l’Europe : l'une est le Xyela pusilla, Dalm., Anal. ent., pag. 28,n0 1, tab. 5, fig. 1, mâle, et fig. 2, femelle; Xyela Julii, Pinicola Julii, Brébiss., Latr.; l’autre le Xyela lon- gula, Dalm., loc. cit. La première se trouve en France, la seconde en Suède. XYLADENIUS. Bot. Le genre produit sous ce nom par Desvaux ( Hamilt., Prodr. flor. {nd. occid., 41), pour un arbre de la Guiane, n'a point paru différer du genre Banara, précédemment élabli par Aublet, dans ses Plantes de la Guiane. XYLAIRE. Xylaria. BoT. Genre de la famille des Hy- poxylées, institué aux dépens du genre Clavaria, par Schreber, qui lui reconnait pour caractères distinctifs : périthèces multiples et osseux, s’ouvrant par un pore enchâssé dans un strome ou pseudostrome subéreux. caulescent, simple ou rameux, dont le sommet est dé- primé en plateau, renflé en massue où comprimé. XYLAIRE CoRNU. Xylaria cornuta, Schr.; Clavaria hypoxilon, Lin.; Sphæria hypoxy lon, Ehr.Sa tige est comprimée, irrégulièrement rameuse, épaisse, noire, velue à sa base, blanche et comme pruineuse au som- met. L’extrémité des rameaux est élargie, cartilagi- neuse, achetée de jaune. Les périthèces immergés deviennent saillants. On trouve assez communément cette plante sur le bois mort. XYLANTHEMA. 2oT. Le genre ainsi nommé par Nec- ker a élé réuni au Cérsium. V. ce mol. XONNE XYLARIA. BOT. 7. XYLAIRE. XYLÉTINE. Xyletinus.ins. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Serricor- nes, tribu des Ptiniores, établi par Latreille et paraissant ne différer des Ptilins que par les antennes dentées en scie dans les deux sexes, tandis que les mâles des Pti- lins les ont en panaches. Ces insectes , ordinairement de petite taille, ont les mœurs des Ptilins, ils sont de couleur sombre, et les trois espèces connues sont pro- pres à l'Europe. Le type du genre est le Xylétine pec- tiné, Xyletinus peclinatus, Latr.; Plilinus pectina- tus, Fabr. On le trouve en Allemagne. XYLINADE. Xylinades. 1Ns. Coléoptlères tétramè- res; ce genre, ainsi qu'il a été dit déjà à l’article RHYNCHOPHORES , dans les généralités de cette famille, a été établi par Latreille pour un insecte de Java. Depuis Schoenherr, dans sa Monographie des Curcu- lionides, en adoptant le genre de Latreille, a proposé de l’enrichir de cinq autres espèces, dont il indique une partie à prendre dans le genre Anthribus, de Fabricius. Caractères : antennes épaisses, surpassant en longueur la base du corselet, insérées dans une fossetle profonde de chaque côté de la trompe, droites, composées de onze articles courts d’abord, puis grandissant progres- sivement et tous obconiques, à l'exception des trois derniers qui forment une massue ovale,un peu compri- mée el pointue; trompe courte, large, courbée, pro- fondément échancrée au bout; yeux latéraux, arrondis el proéminents; corselet oblong, un peu convexe, ar- rondi sur les côtés, marqué d’une strie élevée, trans- verse, qui se redresse de chaque côté en longeant les bords; écusson très-pelit, puncliforme; élytres allon- gées, presque cylindriques, échancrées intérieurement près de leur point de jonction ; pieds robustes; jambes anguleuses ; Larses forts, Le dernier un peu plus étroit. XYLINE. Xylina.ixs. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Noctuéliens, type de la tribu des Xy- liniles, établi par Treitschke, avec les caractères sui- vants : aëtennes filiformes dans les deux sexes; dernier article des palpes extrêmement pelil; corselel large, presque carré, caréné dans le milieu el relevé en crête; ailes longues el étroites. XYLINE PERSPICILLAIRE. Xylina perspicillaris, Tr.; Noctua perspicillaris, L.; la Camomiltière, Engram. Son corps est grisätre ; sa Lête el la partie antérieure du corselet sont ferrugineuses; les ailes antérieures sont variées de brun, de fauve, de violacé et de blanc, avec des lignes longitudinales blanches et brunes suivant la direction des nervures, interrompues par la tache cen- trale réniforme, et aboutissant à l'extrémité, en se ré- unissant à d’autres lignes ; elles forment deux N, l’un à l'angle antérieur, l’autre à l'angle postérieur; le bord costal et la frange sont d’un brun violacé; les secondes ailes sont blanchâtres, bordées degris-rougeàtre. Taille, treize lignes. Europe. XYLITHE. Xyétha. ins. Paykul donnait ce nom à un genre qui a été établi par les entomologistes mo- dernes sous le nom de Dircée. #. ce mot. XYLOBALSAMUM. 8oT. On nommait ainsi autrefois les jeunes rameaux de lAmyris Opobalsamum, plante qui fournit la Térébenthine de la Mecque. F, Amyris. 764 X * L XYLOBIE. Xtobius. 1Ns. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Serricornes, tribu des Élaté- rides, créé par Mannerheïim sous le nom de Xy/lophilus, déjà employé pour un autre genre de Coléoptères; La- treille lui a substitué celui de Xylobie, avec les carac- tères suivants : antennes un peu plus longues que le corselet, épaisses, avec le premier article aussi long que les trois suivants réunis, le quatrième el les suivants jusqu’au dixième inclusivement presque lenticulaires ; le onzième plus long, cylindrique, terminé en pointe; corselet convexe, avec ses bords latéraux raboteux un peu au-dessous du niveau du plan dorsal, etses côtés an- térieurs unis; rainure du présternum assez prononcée; pattes courtes; jambes cylindrico-obconiques, sans éperon; tarses courts, comprimés, rétrécis vers le bout. XYLOBIE DE L'AULNE. Xylobius Alni, Latr,; Eucne- mis Alni, Mannerh.; Ælater 4lni, Fab. Il est noir, avec les antennes, les pattes, Le bord postérieur des anneaux de l'abdomen et l’anus d’un fauve sanguin ; ses élytres sont fauves avec une lache postérieure noirâtre et al- longée sur chacun. Taille, deux lignes et demie. On la trouve en Suède. XYLOBIUM. 8oT. Ce nom a été donné par Lindiey à une section du genre Maxillaria, de la famille des Or- chidées ; et par Vogel à une section du genre Cassia, de la famille des Légumineuses ou Papilionacées. XYLOCAMPE. Xylocampa. 1Ns. Lépidoptères noc- turnes; genre de la famille des Noctuéliens, tribu des Xylinides, établi par Guénée, qui le caractérise ainsi : antennes plus où moins ciliées dans les mâles, munies à leur base d’une touffe de poils ; palpes velues, à der- nier article bien visible et nu; thorax presque carré ; collier saillant, formant une sorte de capuchon; abdo- men crété sur les premiers anneaux, velu latéralement; ailes supérieures ayant les deux laches visibles et ré- unies inférieurement. XYLOCAMPE LITHORHIZE. Xylocampa lithorhyza, Guën.; Noctua operosa, Hubn.; Noclua areola, Esp. Les ailes supérieures sont en dessus d’un gris cendré, sablé de noir et de blanc, avec les deux taches plus pâles, bordées de noir et placées entre deux lignes transverses et dentées , de celte couleur; la frange est grise, entrecoupée de blanc. Les ailes inférieures sont en dessus d’un gris obscur ; le dessous est comme celui des supérieures, d’un gris bleuâlre, sablé de noir. Taille, quinze lignes. Europe. XYLOCARPE. Xylocarpus. Bot. Le genre nommé ainsi par Kœnig a été réuni au Carapa, d’Aublet, 7. ce mot. XYLOCASSIA. Bor. (Lobel.) Variété de la Cannelle. XYLOCESTE. Bor. (P. Browne.) Synonyme de Jac- quinia jarmilluris. XYLOCHARIDE. Xylocharis. ins. Coléoptères Létra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, institué par Dupont, qui lui assigne pour caractères : antennes composées de onze articles d’'in- égale grandeur, diminuant graduellement jusqu'au sixième: les cinq derniers sont brusquement plus pe- tits; mandibules petites, presque verticales, terminées en deux courbes très-aiguës; palpes assez grêles, les maxillaires un peu plus longues que les labiales; tête XYL petite, avancée, avec une impression transversale près de l’insertion des antennes et une élévation longitudi- nale qui s'arrête aux rugosités du front; yeux forte- ment échancrés postérieurement, petits et peu sail- lants ; corselet dilaté latéralement, irrégulièrement noduleux en dessus , bituberculé de chaque côté, pres- que aussi large que long; écusson grand, triangulaire el creusé en avant; présternum peu saillant, sans échancrure transversale, tronqué ou arrondi posté- rieurement; élytres longues, parallèles, arrondies à leur extrémité; pattes antérieures et intermédiaires à peu près égales, les postérieures un peu plus longues et toutes assez grêles ; abdomen large et aplati. XYLOCHARIDE OCULÉE. Xylocharis oculata, Dup. Ses antennes sont d’un roux foncé, variées de noir; son corps est finement pointillé et d'un beau noir; les ély- tres sont d’un fauve assez foncé, avec une tache noire sur chacune d'elles; la suture et le bord latéral sont également noirs; l'abdomen et les jambes sont couverts de poils fauves. Taille, huit lignes. Du Brésil. XYLOCINNAMOMUM. BoT. (Adanson.) Synonyme de Cannelier. XYLOCISTE. BoT. Sous ce nom, quelques vieux au- teurs ont désigné un arbre du Brésil, qui parait être le Camacari, de Maregraaff. XYLOCOPE. Xylocopa. 11s. Genre de l’ordre des Hyménoptères, famille des Mellifères, tribu des Apiai- res, établi par Latreille aux dépens du grand genre Apis, de Linné, et adopté par tous les entomologistes avec ces caractères : antennes filiformes dans les deux sexes, coudées, composées de douze articles dans les femelles, de treize dans les mâles ; mâchoires et lèvre très-altongées, formant une promuscide coudée et re- pliée en dessous, dans le repos appliquée contre la gaiee; labre sillonné, demi-cireulaire, avec le bord an- térieur très-cilié, échancré; mandibules sillonnées en dessus; mâchoires ciliées, comme pectinées, échan- crées au-dessous de l'insertion des palpes ; leur prolon- gement se Lermine en triangle allongé, coriace ; palpes maxillaires beaucoup plus courtes que le prolongement terminal des mâchoires, sétacées, composées de six ar- ticles qui vont en diminuant de longueur, le basilaire le plus grand de tous; palpes labiales composées de quatre articles grêles, linéaires, presque semblables pour la forme et la consistance à ceux des palpes maxillaires; lèvre velue; tête assez forte dans les femelles, assez petite dans les mâles; trois ocelles; corps un peu velu, quelquefois écailleux dans les mâles ; ailes supérieures ayant une cellule radiale assez allongée, avec un petit appendice à son extrémité, celle-ci s’écartant du bord extérieur ; quatre cellules cubitales, la première petite, souvent coupée en deux dans presque toutesa longueur, par une nervure surabondante, qui part du bord exté- rieur; la seconde plus grande que la première, presque triangulaire ; première nervure récurrente aboutissant à la nervure d’intersection qui sépare les seconde et troisième cubitales; cette dernière presque en carré long (son côté le plus large étant celui qui touche à la radiale), recevant la seconde nervure récurrente; qua- trième cellule cubitale seulement commencée; trois cellules discoïdales complètes ; abdomen en ovale tron- XYL qué à sa base, un peu bomhé, bordé latéralement d'une frange de poils touffus, composé de cinq segments ou- tre l'anus, dans les femelles, en ayant un de plus dans les mâles; pattes fortes; jambes antérieures munies à l'extrémité d’une épine aiguë, ayant à sa base une large membrane latérale; jambes intermédiaires ayant une épine simple, aiguë à l'extrémité; jambes postérieures terminées par deux épines simples; ces jambes,dans les femelles,sont munies au côtéextérieur d’unebrossepour la récolte du pollen; premier article des tarses de cette paire de pattes, dans le même sexe, élargi et portant à sa face extérieure une brosse servant aussi à la récolte. Ce genre, très-nombreux en espèces , a élé divisé par Lepelletier de Saint-Fargeau et Serville, en plusieurs coupes, ainsi qu’il suil : + Yeux très-espacés dans les deux sexes. Xylocopa frontalis, X. fimbriaia, violacea, ca- fra, elc., de Fabricius. +t Yeux manifestement rapprochés dans les mâles. XYylocopa latipes et carolina, Fabr. Les Xylocopes sont tous de taille assez grande; leurs couleurs sont généralement noires, avec les ailes colo- rées en violet plus ou moins foncé. Ce genre est fort étendu; on en trouve peu d'espèces en Europe; elles sont plus généralement répandues dans les autres parties du monde, La femelle de l'espèce la plus com- mune en Belgique (X. violacea, F.), creuse dans les vieux bois un canal assez long et divisé en plusieurs loges ; elle dépose dans chacune de ces loges un œuf et de la pâtée. XYLOCOPITES.1ns. Brûlé a fondé sous ce nom, dans la famille des Hyménoptères Mellificiens, une tribu qui comprend les genres Ceratina, Xylocopa, Panurgus, Rhophites et Systropha.Les caractères qui distinguent celte tribu sont : Larses postérieurs, ayant dans les fe- melles leur second article inséré au milieu du premier, celui-ci sans dilatation ; pattes postérieures hérissées de longs poils propres à amasser le pollen des étamines; abdomen sans brosses ventrales. Les femelles de ces Hyménoptères creusent des trous dans le bois et logent leurs laves dans les cellules qui résultent de ce travail long et pénible. L'Europe offre un grand nombre de Xylocopites. XYLOCORIDE. Xylocoris. 1Ns. Hémiptères; genre de la famille des Géocorisiens, institué par Léon Du- four, pour quelques insectes nouveaux, observés par lui dans le midi de la France, et auxquels il a reconnu des caractères communs, déterminés ainsi qu’il suil : antennes insérées au-devant des yeux, un peu au-des- sous du bord latéral de la tête, dépassant le corselet, composées de quatre articles, dont les deux premiers sont sensiblement plus gros, cylindrico-conoïdes, le ba- silaire le plus court de tous, le second le plus long, le troisième et le quatrième brusquement fort grêles, ca- pillaires ou sélacés, égaux entre eux el très-velus ; bec droit, grêle, dépassant à peine la première paire de pattes, composé de trois articles , dont le premier est fort court, le second plus long que le troisième qui est terminé en pointe acérée ; labre court; yeux latéraux de grandeur ordinaire; ocelles nuls; pattes unique- ment ambulatoires, égales entre elles et de moyenne XYL 705 longueur; cuisses un peu grosses; {arses de trois arli- cles, dont le premier est fort court et rudimentaire; le dernier se termine par deux crochets simples, modéré- ment arqués; le corps est de petite taille, ovalaire, oblong'et aplati. XYLocoR1»E Noir. Xylocoris ater, Duf. Le corps de ce pelit insecte est oblong, plat et d’un noir luisant; sa lêle est avancée en une sorte de museau très-obtus, comme tronqué; son bec est tout à fait appliqué dans sa rétractation, contre la région inférieure de la tête, el à peine un peu plus long que celle-ci; ses yeux sont ovalaires, médiocrement saillants et d’un brun noirà- tre. Le corselet est rhomboïdal, avec son côté posté- rieur fort long et presque droit; l’écusson est large- ment triangulaire; les hémélytres offrent, vers le tiers postérieur de leur portion coriacée, un petit angle rentrant, une sorte de pli ou de demi-articulation; leur portion membraneuse est tantôt blanchâtre, tantôt en- fumée, avec des nervures simples, peu sensibles; les ailes sont sans plis ni nervures; il n’y a que la moilié d’une de ces nervures avant le bord extérieur. Taille, deux millimètres. Léon Dufour a nommé la seconde espèce Xyl/ocoris rufipennis. XYLOCRYPTITE. min. Nom donné par Becquerel à un minéfal nouveau découvert par lui dans le Lignite d'Auteuil (près Paris), où il est en quelque sorte caché. Il se présente dans les fissures de ce Lignite, en cristaux fort pelits, dont la forme paraît se rapprocher de celle de l’octaèdre régulier. Ils ont un éclat gras, sont gris par réflexion, jaunes ou d’un rouge de rubis par trans- parence. Ce minéral diffère du Mellite par sa manière de se comporter au feu : l’action du chalumeau le ré- duit considérablement, et le transforme en une matière vitreuse noirâtre. XYLODIE. Xylodia.BorT. Nom donné par Desvaux à un fruit qui a quelqu’analogie avec la Noisette, mais qui en diffère en ce qu’il manque de cupule et qu’il est porté sur un support charnu. XYLODON. Bor. On a donné ce nom à une des divi- sions du genre Systotrema. XYLOECUS. 1Ns. Serville a formé ce genre d’un dé- membrement du genre Xylophilus, de Mannerheim pour une seule espèce, Xylophylus alni, que Latreille avait précédemment placée dans son genre Xyl/olicus. C'élait pour Fabricius un Eater. XYLOGLOSSUM. 8or. (Sclérotiées.) Persoon a donné ce nom à un genre qui, suivant Fries, ne diffère pas de l'acrospermum de Tode; il y rapporte les Clavaria herbarum el sclerotioides, de la Flore française. La première de ces espèces paraît, en effet, être l’4cros- permum compressum, de Tode. 77. ACROSPERMUM. XYLOGRAMMA. BoT. Le genre de Champignons Hy- ménomycèles, produit sous ce nom par Wallroth, a été réuni au genre Stic{is, de Persoon. XYLOGRAPHA.B0oT. L’une des sections du genre Stic- tis, de la famille des Champignons Hyménomycètes. XYLOIDINE. BoT. Matière végétale particulière, peu différente de l’'amidon, et que Braconnot a le premier obtenue en traitant la fibre ligneuse par l’Acide ni- trique. 706 XYL XYLOLITHE. min. Ce nom a été appliqué par Dela- métherie au bois pétrifié en général. XYLOME. Xyloma. BOT. Genre établi par Persoon, dans la famille des Champignons, et placé près des Sphæria ; De Candolle l'a transporté dans celle des Hypoxylons. Il offre pour caractères principaux : un réceptacle ou périthécium épiphylle, naissant rare- ment sur les rameaux, assez dur, noir, de forme va- riable, un peu charnu à lintérieur, restant clos ou s'ouvrant de diverses manières, et ne montrant point de sporidies. Ces caractères ont semblé assez vagues à quelques auteurs pour leur faire rejeter le genre en question. Fries, par exemple, n’a pas admis une foule d'espèces de Xyloma, et les a placées dans les genres Rhytisma, Dothidea, Phacidium, Spæhria, Ectos- troma , elec. Les Xyloma se (rouvent principalement sur les feuilles des arbres ; elles y naissent sous l’épi- derme, dans le tissu même, et finissent par rompre el soulever irrégulièrement lépiderme. Quelques-uns ac- quièrent une grande largeur; telest le X. acerinum, qui se trouve en abondance sur les feuilles d'Érable, un peu avant leur chute. XYLOMEÉES. BoT. De Candolle a ainsi nommé une division de la famille des Hypoxylées, dont le genre Xyloma peut être considéré comme le type. XYLOMÈLE. Xylomelum. gor. Genre desla famille des Protéacées, établi par Smith, dans le quatrième volume des Transactions de la Société Linnéenne de Londres, et adopté par R. Brown, avec les caractères suivants : périanthe régulier, à quatre folioles régu- lières, recourbées en dehors au sommet; étamines in- sérées sur le milieu des folioles, et saillantes après que celles-ci se sont recourbées en dehors; quatre glandes hypogynes ; ovaire disperme ; stigmate vertical, obtus, en massue; follicule ligneuse, à une seule loge excen- trique ; graines ailées au sommet. XYLOMÈLE PYRIFORME. Xylomelum pyriforme, R. Brown, 7rans. Linn. Soc., vol. 10, p. 189, Bank- sia pyriformis, Gærtn., de Fruct., 1, p. 220, (ab. 47, fig. 1; Aakea pyriformis, Cavan., Icon., vi, p. 25, tab. 556. C’est un arbre de médiocre grandeur, dont le tronc est peu épais; les feuilles sont opposées, den- tées dans la plante jeune, très-entières dans la plante adulte; les fleurs sont disposées en épis axillaires ;.le fruit est un follicule en forme de poire renversée, très- épais, cotonneux, déhiscent par une suture, et se par- tageant par l'effet de la dessiccation. Cet arbre croit aux environs de Port-Jackson, en Australie. XYLOMETRON. Bot. Paulet désigne sous ce nom les Champignons ligneux. XYLOMYZON. 5oT. ( Champignons.) Persoon a donné ce nom à un genre séparé des anciens Merulius, parmi lesquels il formait une section sous le nom de Serpula; mais c’est à cette section que Nées d'Esenbeck et Fries réservent le nom de Merulius, tandis que Per- soon le donne aux Cantharellus. Le Xylomyzon est doncle même genre quele Xylophagus, de Link, et que le Merulius, de Nées et de Fries. 7. MÉRULE. XYLON. BoT. Synonyme ancien de Cotonnier. #. ce mot. XYLONIQUE. Xylonichus. 1ns. Coléoptères penta- XYL mères ; ce genre, de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, a été établi par Mac-Leay; il est en- tièrement propre à la Nouvelle-Hollande; et se trouve enaffinité très-grande avec le genre Aréode.Caractères : premier article des antennes oblong et conique, les suivants globuleux, les trois derniers en massue feuil- letée; palpes courtes : le dernier article ovale et al- longé ; dernier article des larses grand et terminé par deux crochets égaux. XYLONIQUE DE L'EucALyrTe. Xylonichus Eucalyptli, Mac-Leay. Le corps est vert et velu; le corselet est d’un vert doré et lisse; les élytres sont velues, avec des stries ponctuées; le dessous est brun, garni de poils blanes, avec la poitrine et les pattes d’un brun ferru- gineux. On le trouve à la Nouvelle-Hollande, sur les Eucalvptes. XYLOPALE. min. Nom donné aux bois pétrifiés qui sont de la nature du Silex résinite. XYLOPHAGE. Xylophagus. 1ns.Genre de l’ordre des Diptères, famille des Notacanthes, section des Deca- toma (Latreille, Règne Animal, 2e édit.), ancienne tribu des Xylophagiens, établi par Meigen, et adopté par tous les entomologistes, avec ces caractères : an- tennes avancées, rapprochées, presque cylindriques, dirigées droit vers le côté, composées de trois articles : le premier cylindrique, le deuxième cyathiforme, court; le troisième allongé, un peu conique, divisé en huit anneaux; le dernier beaucoup plus long que le précé- dent; trompe rentrée dans la cavité buccale lors du repos; palpes avancées, redressées, composées de deux articles; têle aplatie; yeux espacés; corps allongé; corselet coupédroiten devant, rétréci postérieurement; ailes velues vues au microscope, couchées parallèle- ment sur le corps; abdomen allongé, composé de six segments, outre l'anus; paltes assez longues. Les larves des Xylophages vivent dans le tronc des arbres pour- ris. L’insecte parfait se trouve dans les bois. On en connaît six espèces propres à l’Europe, et une de l’A- mérique septentrionale; ce sont des Diptères d'assez petite taille. Meigen partage ce genre en deux divisions, d’après la longueur proportionnelle des articles des antennes. Dans la première division, qui a le premier article des antennes plus long que le second, il place le Xylophagus ater, Meig., Dipt. d’Eur.,t. 11, pag. 11, . pl. 12, fig. 14, le X. cinctus, Latr.etle X. compeditus, Meig. La seconde division, qui a les premier et second articles des antennes égaux en longueur, renferme les ZX. maculatus,varius, marginatus, elc., de Meigen. XYLOPHAGES ou LIGNIVORES. 1ws. Duméril désigne ainsi, dans sa Zoologie analytique, une famille de Co- léoptères tétramères, qui a pour caractères : antennes en soie, non portées sur un bec. Cette famille renferme les genres Rhagie, Lepture, Molorque, Callidie, Sa- perde, Capricorne, Lamie et Prione. Le même nom de Xylophages a été donné par La- treille à la seconde famille des Coléoptères tétramères. Cette famille renferme des insectes qui ont la tête ter- minée à l’ordinaire, sans saillie notable en forme de museau ; les antennes sont plus grosses vers leur ex- trémité ou perfoliées dès leur base, toujours courtes, de moins de onze articles dans un grand nombre; les X YL {arses ont leurs aïtieles ordinairement entiers, ou | ayant le pénullième article élargi en forme de cœur dans quelques-uns. Dans ce dernier cas, les antennes sonttoujours terminées en massue, soil solide et ovoïde, soil divisée en trois feuillets, et les palpes sont petites et coniques. Les Xylophages vivent sous leurs divers états dans le bois que leurs larves creusent en tout sens. Latreille partage cette famille en trois sections qui comprennent les grands genresScolytus, Paussus, Bostrichus, Mycetophagus et T'rogossita. Dans les autres ouvrages, il en formait quatre tribus sous les noms de Scolytarii, Bostrichini, Paussilii et T'rogos- silarii. XYLOPHAGIENS. Xylophagii. ins. Latreille désigne ainsi, dans ses Familles naturelles, une tribu de Dip- tères notacanthes, qui forme, dans la 2e édition du Règne Animal, sa seconde seclion de la même famille, et qu’il désigne sous la dénomination de Decatoma. Ce petit groupe, qui n’a changé que de nom, est composé du genre Xylophage, de Meigen, subdivisé en plusieurs sous-genres. Les caractères assignés par Latreille à ce groupe sont ainsi exprimés : antennes Loujours compo- sées de trois articles, dont le dernier plus long, sans stylet ni soie, et divisé en huit anneaux, en massue dans les uns, et presque cylindrique ou en forme de cône allongé dans les autres; ailes généralement couchées sur le corps; Larses à trois pelotes. Cette tribu se com- pose des genres Hermétie, Xylophage, Acanthomère, Cœnomyie, Béris, Cyphomyie et Ptilodactyle. XYLOPHAGUS. Bot. ( Champignons.) Link avait donné ce nom à un genre comprenant les Merulius de la section des Serpula, auxquels, au contraire, Nées et Fries conservent le nom de Merulius, et que Persoon nomme Xylomyzon. V. ces mots. XYLOPHASIE. Xy/ophasia. 1Ns. Lépidoptères noc- turnes; genre de la famille des Noctuéliens, tribu des Xylinites, établi par Stephen, qui lui assigne pour ca- ractères : antennes à peine subciliées dans les mâles, filiformes dans les femelles; palpes un peu ascendantes, dépassant faiblement le front : le second article velu, épais, irrégulièrement tronqué au sommet, le troisième court, nu et oblus; corselet carré, velu, à collier relevé et suivi d’une crête bifide; toupet frontal assez proémi- nent, d’une seule touffe serrée, marqué, sur les côtés, d’un trait noir; abdomen dépassant notablement les ailes inférieures. XYLOPHASIE GRISONNE. Xylophasia petrorhiza,Slep.; Noctua comma, Hubn. Dessus des ailes supérieures d'un gris bleuâtre, légèrement nuancé de brun, avec plusieurs lignes noires longitudinales, dont quelques- unes seulement sont bien marquées; ailes inférieures d’un blanc bleuâtre, avec les nervures brunes, ainsi qu’une bande au bord marginal; le dessous des quatre ailes est également d’un blanc bleuâtre, avec les bords lavés de blanc. Taille, vingt lignes. Europe. XYLOPHILE. Xylophilus. 1Ns. Genre proposé par Bonelli, et formé aux dépens du genre Anthicus. XYLOPHILES. Xylophili. ins. Latreille désigne ainsi une section (la 5e) de la famille des Lamellicornes qu’il caractérise ainsi qu’il suit : l’écusson est loujours dis- tinct el les élytres ne recouvrent pas l’extrémité de XYL 707 l'abdomen. Les crochets des tarses de plusieurs sont inégaux ; les antennes ont toujours dix articles dont les trois derniers forment une massue feuilletée, et dont le feuillet intermédiaire n’est jamais entièrement caché par les deux autres ou emboité. Le labre n’est point saillant et son extrémité antérieure au plus est découverte; les mandibules sont entièrement cornées ei débordent latéralement la tête; les mächoires sont cornées ou de consistance solide, droite el ordinaire- ment dentées; la languette est recouverte par un men- ton de forme ovoïde ou triangulaire, rétréci et tronqué à son extrémité dont les angles sont souvent dilatés ; tous les pieds sont insérés à égale distance les uns des autres. Celle section est partagée en deux divisions : la première comprend le genre Géotrupe, de Fabricius, el renferme les genres Oryctès, Agacéphale, Scarabée et Phyleure. La deuxième division renferme des Xylo- philes à forme ramassée et ressembiant aux Cétoines : ce sont les genres Hexodon, Cycloctphale, Chryso- phore, Rutèle, Macraspis, Chasmodie el Ometis. XYLOPHILUS. 1n5. 7. XYLOSIE. XYLOPHYLLE. Xylophilla. BOT. Genre de la famille des Euphorbiacées et de la Monœcie Triandrie, L., of- frant les caractères essentiels suivants : fleurs monoï- ques. Les mâles ont deux à troisétamines, à filets soudés par la base ou dans toute la longueur. Lesfieurs femelles ont trois styles réfléchis el trois stigmates lacérés. L’or- ganisalion florale est semblable pour le reste à celle du genre Phyllanthus; aussi quelques auteurs, tels que Swartz et Kunth, n’ont pas fait difficulté de réunir ces genres. Adrien De Jussieu (de Euphorb. Tent., p.25) a cependant continué à les séparer, et il s’est fondé principalement sur le port particulier qu'offrent les Xylophy lla, car les caractères tirés de l’organisation florale et admis par Linné etGærtner, sont peu fixes el se confondent dans les diverses espèces de Phyllanthus et de Xylophylla. On compte environ dix espèces de ce dernier genre, dont une américaine, une de Sibérie, el les autres de l'Amérique équinoxiale. Ce sont des arbrisseaux ou arbustes dépourvus de feuilles, à ra- meaux très-aplatis, crénelés et figurant des feuilles dont ils remplissent les fonctions. Les fleurs sont fasci- culées dans les crénelures des rameaux, accompagnées de plusieurs bractées persistantes, (tantôt de même sexe dans chaque faisceau, tantôt les mâles mêlées avecles femelles. Les Xylophylla latifolia, L.,angustifoliae* falcata, sont originaires des Antilles et de l'Amérique méridionale. Le Xylophylla speciosa a été décrit par L'Héritier sous le nom générique de Genesiphytlla. Pallas avait confondu l’espèce de Sibérie dans le genre Pharnaceum. XYLOPHYLLOS. BoT. (Rumph.) Synonyme de XYyl0- phylla. XYLOPICRON. BoT. (P. Browne.) Synonyme de Xylopia, L. XYLOPIE. Xylopia. BoT. Genre de la famille des Anonacées el de la Polyandrie Polygynie, L., offrant les caractères suivants : calice à trois ou cinq divisions coriaces, ovales, un peu aiguës; corolle à six pétales dont les extérieurs sont les plus grands ; étamines, en nombre indéfini, insérées sur un réceptacle ordinaire- 708 X YL ment globuleux ; carpelles en nombre qui varie de deux à quinze, brièvement stipités, comprimés, unilo- eulaires, monospermes, tantôt déhiscents, tantôt indé- hiscents et en forme de baies; graines obovées, lui- santes, quelquefois munies d’arille. P. Browne, dans son Histoire de la Jamaïque, avait établi ce genre sous le nom de Xylopicron, employé primitivement par Plukenet, et qui fut adopté par Adanson. Ce nom fut ensuite modifié par Linné en celui de Xy/opia, et tous les auteurs adoptèrent cette modification, excepté Necker qui proposa le nom de Bulliarda, employé de- puis par De Candolle pour un autre genre. Les espèces de Xylopia sont au nombre de huit à dix, indigènes de l'Amérique équinoxiale, principalement des Antilles. Ce sont des arbres ou des arbustes à feuilles oblongues ou lancéolées, à pédoncules axillaires, munis de brac- tées, et portant une ou plusieurs fleurs. Le bois est très-amer ; ce qu’exprimait le mot Xylopicron, qui, abrégé par Linné, n’a plus de sens; l'écorce et les fruits sont aromatiques. Parmi les espèces de Xylopia dé- crites et figurées par les auteurs, on peut citer comme les plus remarquables : 10 le Xylopia muricala, L.; Xylopicron fruticosum, Brown, Jam., 250, tab. 5, fig. 2. — 2% Le Xylopia frutescens, Aubl., Guian., tab. 292. Dunal, dans sa Monographie des Anonacées, en a décrit et figuré plusieurs autres espèces. XYLOPLEURE. Xylopleurum. BoT. Genre de la fa- mille des Onagraires, établi par Spach, avec les carac- tères suivants : tube calicinal claviforme, aussi long que l'ovaire; limbe à quatre segments plans, acuminés, plus longs que le tube; quatre pétales obcordiformes, courtement onguiculés, nervurés; huit étamines ; fila- ments subulés; anthères linéaires, versaliles; ovaire fusiforme, tétraèdre, à quatre loges multiovulées, à cloisons pelliculaires ; ovules nidulants, subimbriqués, suspendus à des funicules allongés; style filiforme, très-long; stigmate quadripartite ; lobes linéaires; cap- sule uniloculaire par loblitération des cloisons, poly- sperme, presque ligneuse, claviforme ou subfusiforme, sillonnée, courtement acuminée, à quatre côtes, à qua- tre faces, à quatre valves au sommet; placentaire nerviforme; semences ovales ou oblongues, petites, nidulantes, lisses; test membraneux; embryon con- forme à la semence; radicule supère. XYLoPLEURE DE NurrTazz. Xylopleurum Nuttallii, Spach; Ænothera speciosa, Nutt. Ses tiges sont dif- fuses ou ascendantes, quelquefois ligneuses à leur base, effilées, rameuses, hautes de trois pieds, garnies de feuilles incanes, pubérules, penninervées, longuement pétiolées; les fleurs sont grandes et blanches, réunies en épi flexueux. Cette belle plante est originaire de la Louisiane. XYLOPODE. Xy/opoda.1xs.Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Pyraliens, élabli par Latreille, qui lui assigne pour caractères : antennes simples dans les deux sexes; palpes droites et cylindriques ; trompe épaisse ; ailes antérieures larges el courtes, avec leur côte très-arquée. Le {ype de ce genre est Phalœæna pariana, L.; ses ailes antérieures sont d’un brun rous- sâtre, avec une bande médiane d’un gris cendré, et deux lignes ondulées noires, dont une traverse la bande; les XYL secondes ailes sont entièrement brunes. Taille, six lignes. Europe. é XYLORHIZE. Xylorhiza. 1ns. Coléoptères télra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Dejean, qui lui assigne pour caractères : antennes grêles, plus courtes que le corps, velues et très-écartées à leur base, ayant leur premier article court et peu épais, les suivants cylindriques, allant en diminuant de longueur à partir du troisième; face antérieure courte et sillonnée dans son milieu ; mandibules petites, très-arquées el aiguës; palpes courtes, ayant leur dernier article déprimé et assez élargi dans son milieu; corselet à peu près aussi long que large, avec ses côtes mutiques; écusson très-pelit, arrondi en demi-cercle; élytres fort longues, un peu rétrécies vers leur milieu, avec leur extrémité arrondie el mutique ; corps étroit, linéaire, très-allongé; pattes très-courtes, fortes; cuisses un peu renflées en massue. XYLORHIZE VEINÉE. Xylorhiza venosa, Dej.; Lamia venosa, Latr. Son corps est d’un gris brunâtre; sa tête est brune, avec sa partie antérieure couverte de poils fauves; premier article des antennes velu; cor- selet laineux, avec une double ligne fauve qui le divise longitudinalement dans son milieu; élytres duveleuses, d’un fauve clair, avec plusieurs veines et lignes longi- tudinales noirâtres; pattes fauves; cuisses brunes. Taille, seize lignes. De l'Inde. XYLORHIZE. Xylorhizu. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, institué par Nuttall, avec les carac- tères suivants : capitule multiflore, hétérogame; fleurs du rayon ligulées, pistilligères et disposées sur un seul rang; celles du disque sont tubuleuses et parfaites; involucre ample, hémisphérique, formé de squames imbriquées, presque égales, acuminées, herbacées, disposées sur deux rangs : les intérieures sont membra- nacéo-marginées; réceptable plan, alvéolé; corolles du rayon à large languette dentée au sommet; celles du disque sont tubuleuses, avec le limbe partagé en cinq dents ; anthères privées de queue; stigmates conico- lancéolés, aigus au sommet; akènes presque cylindri- ques et soyeux; aigrelle scabre. Ce genre appartient à l'Amérique septentrionale; les plantes qui le constituent sont herbacées, à tiges simples, basses, monocéphales ou corymbifères; les feuilles sont linéaires et très- entières; les fleurs du disque sont jaunes, et celles du rayon d’un rouge de rose. XYLOSMA. Bor. (Forsler.) }. MYROXILE. XYLOSTEON. Bot. Tournefort avait établi sous ce nom un genre qui fut réuni par Linné à son Lonicera. De Jussieu le rétablit dans son Genera en lui donnant une circonscription plus naturelle; mais il n’a été con- sidéré plus récemment par De Candolie (Prodr. Syst. l’eget., 4, p. 535) que comme une simple section du Lonicera. Gelte section est très-nombreuse en espèces, parmi lesquelles on remarque celles qui ont formé les types de plusieurs genres particuliers, établis par cer- tains auteurs; tels sont les genres Xylosteon ou Xy- losteum, Chamæcerasus el Isika.Plusieurs des espèces de Xylosteon ont été décrites dans ce Diclionnairesous le nom français de Camérisier. 7. ce mot. XYLOSTROMA. Bot. (Champignons.) Les plantes X YL dont Persoon avait formé un genre sous ce nom, ne sont, suivant les observations de Fries, que des Cham- pignons de diverses espèces qui, se développant entre les fentes du bois, n’ont pu prendre leur accroissement régulier, et n’offrent qu’un tissu homogène, comme feutré, ou semblable à du cuir, qui se moule sur les cavités qu’il occupe. Ce ne sont done que des plantes imparfailes dont on ne peut pas former un genre et des espèces. Il faudrait pouvoir les rapporter aux espè- ces dont elles sont des transformations, ce qui n’est possible que lorsque quelques parties de ces plantes se sont développées au dehors. XYLOTE. Xylota.1xs. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Syrphies, établi par Meigen, et qui a pour caractères essentiels : antennes insérées sur un tubercule élevé, situé sur le front,avan- cées, un peu penchées, composées de trois articles : les deux premiers petits, velus, fe troisième orbiculaire, comprimé, ayant à sa base une soie simple. Ouverture de la cavité buccale ovale et rétrécie en devant; trompe cachée dans cette cavité lors du repos, (terminée par deux lèvres qui restent un peu saillantes; palpes ou coniques ou cylindriques, de longueur variable; tête hémisphérique, déprimée en devant ; hypostome creusé, uni, ou n'ayant qu’un très-pelit tubercule; yeux réunis dans les mâles, espacés dans les femelles; corselet presque carré, un peu bombé à sa partie antérieure; écusson demi-sphérique; ailes velues vues au micros- cope; pattes antérieures courtes, menues; les posté- rieures fortes, beaucoup plus longues que les autres, leurs cuisses en massue, garnies en dessous de fines épines, leurs jambes arquées. Degéer a trouvé la larve d’une espèce de ce genre dans le fumier des Chevaux ; elle se fait de sa propre peau une coque ovale. Ce genre se compose d'espèces propres à l'Europe; on peut le diviser en se servant de la considération de leurs palpes qui sont coniques dans certaines espèces, comme Île Nylota pipiens, Meig., Dipt. d'Eur.,et presque cylindri- ques dans d’autres, comme les Xylota segnis, ignava, pigra, sylvarum, elc., de Meigen. XYLOTÈRE. Xyloterus.1ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Xylophages, institué par Érich- son, avec les caractères suivants : antennes à funicule de quatre articles; front profondément creusé dans les mâles ; premier article des palpes maxillaires caché, le deuxième et le troisième courts, le quatrième plus long et presque cylindrique ; les deux premiers articles des palpes labiales épais, presque égaux, le troisième petit, en pointe obtuse; corps oblong, convexe ; jambes apla- lies à leur extrémité; les trois premiers articles des {arses presque égaux. XYLOTÈRE pomesTiQue. Xyloterus domesticus, Éric.; Dermestes domesticus, L.; Bostrichus domesticus, Gyll.; Apale lambatris, Fab. Corps noir; antennes roussätres; corselet noir, un peu rugueux, couvert d'un léger duvet fauve; élytres un peu convexes, fai- blement striées, jaunes, bordées de noir; pattes noires, avec l'extrémité des jambes un peu élargie et roussâtre. Taille, une ligne et demie. Europe. L'ordre des Insectes Hyménoptères a aussi son genre ou sous-genre XYLOTERUS; il a élé formé par Harley, 10 DICT. DES SCIENCES NAT. XYL 708 aux dépens du grand genre Sirex, pour quelques es- pèces qui diffèrent d’une manière sensible des autres par leurs antennes moins grêles et composées seule- ment de treize articles. Tels sont les Sirex magus et fuscicornis, Fab. XYLOTHÈQUE. Xylotheca. nor. Genre de la famille des Bixacées, établi par Hochstetter, qui lui donne pour caractères distinetifs: fleurs imparfaites; chez les mâles le bouton floral, avant son épanouissement, est ovale et oblus; le calice est tripartite, décidu, à lanières con- caves, imbriquées et enveloppant la corolle qui est composée de neuf pétales étalés, imbriqués et dépas- sant le calice ; filaments staminaux filiformes; anthères linéaires, oblongues. Les fleurs pistilligères ou femelles présentent un fruit ovale, ligneux, uniloculaire, ren- fermant plusieurs semences attachées à des tropho- spermes à trois ou quatre pariélaux; ces semences sont convexes et anguleuses d’un côté, concaves de lPautre, recouvertes d’un épiderme charnu, plongé dans une couche pulpeuse, et entourées d’une enve- loppe crustacée. XYLOTRÈQUE DE NATAL. Xylotheca Natalensis, Hochs. Cette plante est un arbrisseau qui s'élève à la hauteur de sept ou huit pieds; les feuilles sont éparses, ovales-oblongues, glabres, réticulées, ciliées sur les bords ; les fleurs sont jaunes, réunies en grappes ter- minales. XYLOTOMES. Xylotomæ. 1Ns. Meisgen donne ce nom à une famille de Diptères qu’il caractérise ainsi : antennes avancées,rapprochées; trois ocelles; abdomen cylindrique, composé de six segments outre l’anus ; ba- lanciers découverts; ailes écartées ; deux pelotes entre les crochets des {arses. Cette famille ne renferme que le genre T'hereva, de Fabricius. XYLOTRIBE. Xylotribus. 1Ns. Coléoptères (étra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Audinet-Serville, pour un in- secte de Cayenne, qui lui a offert les caractères sui- vants : antennes glabres, assez courtes, composées de onze articles, dont le premier grand et en massue, le deuxième petit, cylindrique, le troisième allongé, renflé du milieu à l'extrémité, le quatrième dilaté et comprimé, les suivants simples et cylindriques ; tête grande, de la largeur de la partie antérieure du corse- let ; face verticale; yeux peu saillants; mandibules courtes, aiguës ; palpes courtes ; corselet unituberculé latéralement, presque cylindrique, un peu rétréei en devant; écusson petit, presque triangulaire; élytres courtes, un peu convexes, arrondies el muliques au bout, rebordées extérieurement et à la suture, avec les angles huméraux saillants, mousses et arrondis ; abdo- men assez plat en dessous; pattes courtes, égales et glabres ; cuisses en massue; jambes courtes, unituber- culées en dessus et un peu dilatées près de leur extré- milé. XYLOTRIBE HÉTÉROCÈRE. Xylolribus heterocerus, Dup. Son corps est ferrugineux, glabre ; sa (ête a une raie jaunâtre, perpendiculaire de chaque côté du front; une semblable raie sous chaque œil, un léger sillon au milieu du front ; son corselet a deux sillons transver- saux, avec trois raies jaunâtres longitudinales; les 45 7110 X YP élytres sont parsemées de taches jaunâlrés; une tache semblable au milieu de l’écusson; une tache ronde sa- franée de chaque côlé de la poitrine. Taille, six lignes. XYLOTROGUES. 1x5. Latreille a donné ce nom à une {ribu de Coléoptères pentamères, dépendante de la fa- mille des Malacodermes et comprenant les genres Atractocertus, Beauv.; Lymexylon, Fab.; Hylecætus, Latr.;, Rhysedes, Latr.; Cupes, Fab. Les Xylotrogues ont les mandibules dentées, la (êle marquée d’un étran- glement à sa partie postérieure, le corps allongé, étroit et presque toujours linéaire. XYPHALIER. Bor. (Poiret.) Synonyme d’'Anthosper- muin, L. V. ce mot. XYPHANTHUS. por. Raffinesque ( Zlor. Ludov., p. 105) a formé sous ce nom un nouveau genre qui ne semble pas différer suffisamment de l’£rythrina, pour mériter d’être adopté. La plante qui le constitue est une espèce très-voisine de l'£Ærythrina herbacea, L. XYPHERUS. por. Le genre produit sous ce nom par Raffinesque, dans la famiile des Légumineuses, ne dif- fère point du genre Amphicarpæa, d'Elliot. XYPHIDRIE. Xyphidria. 1Ns. Hyménoptères téré- brans; genre de la famille des Tenthrédiniens, établi par Fabricius, qui le caractérise ainsi : antennes séla- cées, vibraliles, s’amincissant vers le bout, insérées près de la bouche, composées d’un très-grand nombre d'articles ; tête globuleuse, se séparant du thorax après la mort; mandibules courtes, larges, munies de qua- tre dentelures; jambes intermédiaires el postérieures inermes; tarière de la femelle dépassant de beaucoup l'extrémité de l'abdomen; ailes ayant deux cellules ra- diales presque égales, dont la première semi-circulaire, et quatre euhitales, la première recevant la première nervure récurrente, la troisième recevant la deuxième, la quatrième atteignant l'extrémité de l'aile. XvpnipriE Cuameau. Xyphidria Camelus, Fab.; Sèrez Camelus, Lin.; Hybonolus Camelus, Klug. Antennes noires, avec les deux premiers articles bruns; tête noire, avec deux lignes blanches vers le sommet; corselet et corps noirs ; pattes brunâtres; tarses noirs; une {ache blanche de chaque côté de la plupart des segments abdomiuaux;ailes hyalines, avec les nervures noires, Taille, huit lignes. Europe. XYPHORHYNCHUS. o1s. Nom donné par Swainson au genre Falcirostre. XYPHOSURES. Xyphosura. crusr. Latreille désigne sous ce nom la première famille de son ordre des Pœci- lopodes ; elle est distinguée de la seconde ou de celle des Siphonostomes parce que les animaux qui la com- posent n’ont point de siphons, que les branches de leurs six premières paires de pattes sont hérissées de petites épines et font l'office de mâchoires. Le nombre des pattes est de vingt-deux; les dix premières, à l’ex- ception des deux antérieures des mâles, sont ter- minées en pinces à deux doigls, et insérées ainsi que les deux suivantessous un grand bouclier semi-lunaire; celles-ci portent les crganes sexuels el ont la forme de grands feuillets, demême que les dix suivantes qui sont branchiales el annexées au-dessous d’un second test terminé par un stylet très-mobile, dur et en forme d'épée; les animaux sont errants. Cette famille se com- XYS pose du genre Limule, Lémnulus, de Fabricius, qui a été subdivisé en deux genres. #. LIMULE et TRACAY- PLEUS. XYRIDANTHE. Xyridantha.»oT.Genre de la famille des Synanthtrées, tribu des Sénécionides, établi par Lindley, avec les caractères suivants : capitule multi- flore, homogame; involucre campanulé, formé de squames imbriquées : les extérieures concaves, arron- dies et subscarieuses, les intérieures rayonnantes, ter- minées par un appendice pétaloïde; réceptacle nu el plan; corolles tubuleuses, à cinq dents; anthères (er- minées par des poils très-fins, disposés en queue; stig- males tronqués; akènes privés de bec et laineux; aigrette paléacée, dont les paillettes, disposées sur deux rangs, sont plumeuses et dépassent en longueur les corolles. XYRIDANTRE AUSTRALE. Xyridantha australis. C'est une plante herbacée, très-glabre, à feuilles alternes, sessiles, oblongo-lancéolées, membraneuses; les Liges sont rameuses et chaque rameau est monocéphale; les corolles du rayon sont blanches. De la Nouvelle-Hol- lande. XYRIDE. Xyrts. bot. Genre de la famille des Res- tiacées el de la Triandrie Monogynie, L., offrant, selon R. Brown, les caractères essentiels suivants : périanthe à six segments disposés sur deux rangées : la rangée exlérieure glumacée, à trois valves, dont l’exlerne est en forme de coiffe el caduque, les latérales navicu- laires, persistantes; la rangée intérieure est corolloïde, à trois pélales munis d’onglets au somimnel desquels sont insérées les élamines ; trois parapétales (étamines sté- riles), alternes avec les pétales et en forme de pinceaux; style trifide, à stigmates oblus, indivis ou mullifides; capsule uniloculaire, à trois valves, et renfermant des graines nombreuses, attachées à des placentas parié- taux. Ce genre se compose d’un assez grand nombre d'espèces qui croissent dans les diverses contrées des climats chauds. On en trouve une vingtaine à la Nou- velle-Hollande et dans l’Inde orientale. Il en existe aussi dans l’Amérique, particulièrement à la Guiane, aux Antilles, au Pérou, jusque dans les Florides et la Géorgie. Enfin, l’on sait que la Sénégambie et d’au- tres pays d'Afrique en nourrissent quelques espèces. Ces plantes sont des herbes vivaces, à feuilles radicales, nombreuses, ensiformes ou filiformes, dilatées à la base, engainantes et scarieuses. La hampe est très-simple, portant au sommet un capitule de fleurs solitaires, à écailles scarieuses, imbriquées, uniflores, quelquefois vides. Parmi les espèces les plus remarquables et qui ont été figurées par les auteurs, on doit citer : 10 les Xyris Indica et pauciflora, Willd., Phytogr., p. 2, nos 6 et 7, ah. 1, fig. 1; 20 le X. A4mericana, Aubl., Guian., tab. 14; 5° le À. subulata, Ruiz et Pav., F1. Peruv., lab. 71; 40 le X. operculata, Labill., Nov.- Holl., 1, p. 14, Lab. 10. XYRIDÉES. por. Seconde tribu de la famille des Res- tiacées. XYROIDES. Bot. Le genre proposé sous ce nom par Du Pelit-Thouars, n’a pas paru différer suffisamment du genre Xyris, el n’a pas élé adopté. XYSMALOBIER. Xysmalobium. Bot. Genre de la XYS famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par R. Brown (Mem. Soc. Wern.,1, p.59) qui l’a ainsi caractérisé : corolle quinquéfide, étalée; couronne staminale, profondément divisée en dix seg- ments placés sur un seul rang : cinq opposés aux an- thères, charnus, presque arrondis, simples intérieure- ment, les cinq autres très petits; masses polliniques comprimées. fixées par le sommet, pendantes; îes pro- cessus qui les réunissent sont un peu écartés; stigmates muliques. Deux espèces constituent ce genre qui a été formé aux dépens des A4sclepias, de Linné. Brown les a nommées Xysalobium undulatum et grandiflo- run, el toutes les deux croissent au cap de Bonne- Espérance. La dernière est remarquable par les grandes dimensions de la corolle, qui est marquelée de couleurs semblables à celles du Frilillaria Meleagris. XYSTE. Xys/a. ins. Genre de Diptères de la famille des Muscides, auquel Meigen assigne pour caractères : antennes moitié aussi longues que l’hypostome, cou- chées, composées de trois articles, le premier petit, les deux suivants presque d’égale longueur, comprimés, le dernier obtus à l'extrémité, muni à sa base d’une soie dorsale, nue, biarticulée; trompe cachée dans la cavité buccale; palpes assez longues, cylindriques, un peu ve- lues; tête hémisphérique; hypostome ayant un sillon longitudinal des deux côtés, arqué dansle milieu; auprès du sillon est une ligne de poils roides, assez longs; yeux presque réunis sur le front; trois ocelles placés en triangle sur le verlex; corps assez court; corselet bombé, garni de poils roides; abdomen bombé, muni de petits poils très-courts ou presque nu, composé de quatre à cinq segments outre l'anus ; ailes lanctolées, velues vues au microscope, à moilié ouvertes dans le repos ; balanciers recouverts par un grand cuilleron double. XYSTE ciLiPène. Xys{a cilipes, Meig., Dipt. d'Eur., t. 1, p. 182, pl. 59, f. 5. Elle est noire, avec le corselet et l'extrémité de l'abdomen cendrés; les jambes posté- rieures sont ciliées. Cet insecte se trouve dans le midi de la France. XYSTÈRE. Xys{era. pois. Le genre établi sous ce nom par Lacépède entre les Clupées, d'après un dessin de Commerson, qui, sous le nom de Xystère brune, représente un Poisson indien d’à peu près trois pieds de long, n’a pas été adopté par Cuvier. XYSTIDIUM. or. Un genre de Graminées a été établi sous ce nom par Trinius; il a pour {ype le Perotis rara, de R. Brown. XYSTRIS. BoT. Schreber à établi sous ce nom un genre de la Pentandrie Monogynie,L.,qui est tellement douteux et si mal décrit, que tousles auteursd’ouvrages généraux l’ontomis,exceptéGmelin,Ræmeret Schulles. On n’en connaît que les caractères génériques suivants : calice persistant, à cinq divisions lancéolées, étroites à la base, aiguës, étalées, hispides; corolle dont le tube est très-court, le limbe profondément divisé en cinq segments ovales, veinés, ouverts; étamines à filets sélacés, divergents, plus courts que la corolle et insé- rés sur le milieu du tube, à anthères dressées ; ovaire &lobuleux, aigu, surmonté de deux styles capillaires, dressés, soudés par la base; stigmates oblus; drupe X YS 711 globuleux, ceint à la base de poils courts, couchés, insérés sur le milieu du calice; noix globuleuse, sil- lonnce, à dix loges, composée de noyaux oblongs. XYSTROCÈRE. Xyslrocera. 1xs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, établi par Audinet-Serville, qui le carac- térise ainsi : antennes glabres, plus longues que le corps, même dans les femelles, ayant leur premier ar- ticle muni d’une épine à son extrémité; les trois suivants couverts de rugosités plus saillantes chez les mâles que chez les femelles ; mandibules recourbées dès leur mi- lieu ; palpes excessivement courtes; dernier article des maxillaires un peu élargi à l'extrémité; corselet plan, avec les côtés arrondis, dépourvus de tubercules et d’é- pines; écusson pelit, triangulaire; élytres linéaires, peu consistantes ; très-déprimées, arrondies et mutli- ques à leur extrémité; corps allongé, fortement dé- primé; pattes courtes, assez robustes; cuisses en massue très-large; jambes comprimées et arquées, surtout dans les mâles. XYSTROCÈRE RAYÉE. Xys{roceravitéata, Audin.; Calli- d'un viltatum, Fab. Son corps est d’un brun roussâtre; ses antennes sont rugueuses, avec l’extrémité des arti- cles noirâtre; la tête est brune, fortement ponctuée; le corselel est ponctué, entièrement bordé de vert métal- lique; les élytres sont d’un jaune roussâtre, finement chagrinées, avec deux lignes longitudinales d'un bleu verdâtre; abdomen et pattes d’un brun soyeux. Taille, treize lignes. Du Sénégal. XYSTRONIE. Xysfronia. 1xs. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Xystropides, tribu des Cistélites, établi par Solier pour un insecte nouveau du Brésil, qu'il a ainsi caractérisé : antennes s'épaississant vers le bout, compostes d'articles peu comprimés et obconiques, le dernier étroit, allongé et subcylindrique; tête oblongue, prolongée; yeux lunulés ; labre court; palpes maxillaires épaisses, avec le troisième article court el triangulaire, le dernier plus large et sécuri- forme; palpes labiales étroites, terminées par un article beaucoup plus groselsubrectangulaire; corseletoblong, subrectangulaire, tronqué antérieurement et à sa base, légèrement arrondi sur les côtés, plus étroit que les élytres ; Larses filiformes, à pénultième article tronqué et le dernier plus long que le premier, même aux tarses postérieurs, XYSTRONIE BLEUE. Xyséronia cœrulea, Sol. Elle est d’un bleu foncé Lerne en dessus, d’un bleu assez bril- lant en dessous ; sa têle est d’un bleu plus clair et ver- dâtre, avec des points enfoncés el une ligne transver- sale; le corselet est finement ponctué et les élytres ont des rangées de points en forme de stries ; pattes très- ponctuées et velues. Taille, quatre lignes. XYSTROPE. Xystropus. 1ns. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Xystropides, tribu des Cistélites, institué par Solier, avec les caractères sui- vants : antennes lerminées par une massue allongée, que forment les cinq derniers articles qui sont assez comprimés et ovales ; (ête plus courte que le corselet, rétrécie derrière les yeux; palpes labiales terminées par un article sécuriforme; corselet transversal, peu rétréci postérieurement et fortement arrondi sur les 712 YER côtés ; élytres un peu plus larges que le corselet; pattes médiocres; tarses filiformes, leur pénultième article tronqué. XYSsTROPE DE DEJEAN. Xyséropus Dejeanii, Sol. Il est tantôt d’un bleu d’indigo, et lantôt vert; son corps est convexe, couvert de poils épars, redressés el assez longs ; sa tête est fortement ponctuée en dessus; le dos du corselet a de gros points enfoncés, serrés, peu pro- YABIRU. o1s. #7. JABIRU. YACAMIRL. o1s. (Azara.) Même chose que Jacamar | Jacamart. YACARÉ. RepT. (Azara.) Synonyme de Caïman à lu- neltes. Ÿ7. CROCODILE. YACK. mam. Espèce du genre Bœuf. YACONDA. pois. Espèce du genre Coffre, Ostracion. YACOU Et YACUHU.ots. Espèces du genre Pénélope. V, ce mot. YAGUAR. mam. Pour Jaguar. F,. CHAT. — YAGOUA, YAGOUA-ÉTÉ, YAGOUARÉTÉ et YAGOUA-PARA désignent le même animal dans Azara. YAGUARONDI. mam. Espèce du genre Chat. 7. ce mot. YANOLITHE. min. Nom donné par Delamétherie au Schorl violet ou Axinite. 7. ce dernier mot. YAPOCK. ma. Vicq-d’Azyr a appliqué ce nom à une petite espèce de Carnassier, qui forme le lype du genre Chironecte. . ce mot. YAPOU. o1s. Espèce du genre Troupiale. YARETA. BoT. Il paraît, d’après un dessin fait au Pérou par Joseph de Jussieu, que c’est le nom qu’on donne dans le pays à une espèce d'Ombellifère, qui croît dans les régions les plus froides et qui couvre la terre sous forme de gazon; elle laisse suinter une gomme résine abondante; caractère qu'offre le Bolaæ décrit primilivement par Pernetty sous le nom de Gommier des Malouines, et qui a été mieux étudié par Gaudi- chaud, dans sa Flore de cesiles. YARQUÉ. mam. Espèce du genre Saki, de l'Amérique méridionale. YARUMA. BoT. (Oviédo.) Synonyme de Cecropia pel- lala. YBICTER. o1s. 7. RANCANCA. YCATEXOT LI. o1s. Espèce du genre Canard. YÈBLE. vor. Pour Hièble, espèce du genre Sureau. YEDRA. BoT. Pour Æedera. Synonyme de Lierre. V’. ce mot. YÉNITE. min. Ÿ. FER CALCARÉO-SILICEUX. YERBOA. mam. Synonyme de Gerbille de l’Inde, Ger- billus Indicus. V. GERBILLE. YERMOLOFIA. BoT, Le genre de la famille des La- biatées, auquel Bélanger, dans la Botanique de son Voyage aux Indes, a donné ce nom, avait été précé- damment publié par Bunge, sous le nom de Lagochile. V, ce mot. YERVA MORA. BoT. . Bose. Y YOU fonds et formés par une réliculation très-régulière; les élytres ont des rangées de points semés en forme de stries, dont les intervalles ont chacun une rangée de points (rès-écartés au milieu desquels est un poil; pattes très-poncluées et velues; de petites dents sur la face extérieure des jambes de devant, qui sont triangulaires. Taille, quatre lignes. Du Brésil. YET. Yefus. mor. Ce genre d’Adanson (Voy. au Sénég., pl. 5) a été institué pour des Volutes apparte- nant à la première section de ce genre de Lamarck, c'est-à-dire pour des espèces très-amples et à test mince. V, VoLuTe. YETAPA. o1s. Espèce du genre Faucon (7.ce mot), division des Milans. Lesson a formé, sous ce même nom de Yetapa, un sous-genre de Gobe-Mouche pour une espèce brési- lienne. YEUSE. por. Espèce du genre Chêne. 7, ce mot. YEUX. zoo1. F. OŒEir. On a élendu ce nom, comme spécifique, à divers corps organiques ou non, el ap- pelé : YEUX DE BOURRIQUE, les graines du Dolichos urens. V”. Mucuna. YEUX D'ÉCREVISSES, une concrélion calcaire, qui vient de l'estomac de ces animaux. ; Yeux De PEUPLE, les bourgeons du Peuplier. YEUX DE LA REINE DE HONGRIE, une variété de Nèfles. YEUX DE SERPENTS, les Buffoniles, etc., etc. YMNITRICHUM. sort. Le genre de, Mousses formé sous ce nom par Necker, aux dépens du genre Po- lytrichum, de Linné, n’a pas été généralement admis. YMNOSTEMA. 80oT. Genre formé par Necker, aux dé- pens des Lobélies, mais qui n’a pas été adopté. YNAMBU ET YNAMBUY. o1s. 7. NOTHURE. YNCA.‘iNs. 77. Inca. YOQUOUI où YOGUOIN. 7. Tamanoir, au mot Four- MILLIER. YOUNGIE. Youngia. mot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cichorées, institué par Cassini, qui le caractérise ainsi qu’il suit : calathide incouron- née, radiatiflore, à fleurs nombreuses, hermaphrodites; involucre composé de huit squames soudées par la base, égales, uninervées, à nervures subéreuses à la partie inférieure puis foliacées. Cet involucre est lui-même en- touré à sa base de cinq squamules irrégulièrement disposées, courtes et ovales; réceptacle plan et nu; fruits oblongs, aplatis, subanguleux,longitudinalement striés; aigrette longue et blanche; corolle garnie de longs poils fins et striés autour de la partie supérieure du tube. YOUNGIE LYRÉE. Youngia lyrata, Cass. C’est une plante annuelle, haute de quinze pouces environ. gla- bre; sa tige est dressée, paniculée vers le haut, nue à | la base; ses feuilles sont longues d’environ quatre à NURIS, cinq pouces, larges de deux pouces et demi, membra- neuses, roncinées, lyrées, avec le lobe terminal très- grand, ovale ou échancré sur le côté; les calathides sont petites, très-nombreuses, composées de quinze à seize fleurs et disposées en une panicule très-lâche. Les derniers rameaux, servant de pédoncules, sont capil- laires et munis à leur base d’une petite bractée subulée; corolles jaunes inférieurement, rougeâtres à la partie supérieure; anthères noirâtres; fruits roussâtres. Une seconde espèce a reçu le nom de Foungia integrifolia. Toutes deux sont originaires de l’île Maurice. YPÉCACUANHA. 8or. Pour Ipécacuanha. #. ce mot. YPHANTHES. o1s. Dénomination latine adoptée par Vieillot pour son genre Baltimore, qui a été réuni à celui des Troupiales. #. ce mot. YPOBALLUS. or. ( Mousses.) Necker a publié sous ce nom, aux dépens du genre Bryum de Linné, une division générique qui n’a pas été adoptée. YPOLEIME. min. Beudant donne ce nom au Cuivre phosphaté. 7, Cuivre. YPONOMEUTE. Yponomeuta. 1xs. Genre de l’ordre des Lépidoptères nocturnes, famille des Pyraliens, tribu des Yponeumites, établi par Latreille aux dépens du grand genre Phalæna (Tinea) de Linné, et ayant pour caractères : antennes sétacées, simples, écartées; spiritrompe distincte; palpes labiales de la longueur de la tête, relevées, le dernier article de la longueur du pré- cédent ou plus long, obconique; ailes se roulant autour du corps en forme de demi-cylindre : les supérieures très-étroites, les inférieures beaucoup plus larges; che- nilles à seize pattes, vivant en société sous une loile commune. Comme ces chenilles produisent beaucoup de soie, on a cru pouvoir en tirer parli el on a essayé, en Allemagne, d’obliger ces larves à construire sur un moule donné; on est parvenu à oblenir ainsi un tissu très-léger, très-solide, dont on a fait des fichus pour les dames. YPONOMEUTE DU FUSAIN. Fponomeuta evonymella, Latr., God.; Tinea evonyinella, Fab. Ses ailes anté- rieures sont d’un blanc argenté, couvertes de cinq ran- gées longitudinales de petits points noirs réguliers, ainsi que l’on en trouve sur la tête et le corselet; les ailes postérieures sont d’un gris plombé. Taille, dix lignes. On trouve cet insecte en Europe. YPRÉAU ou HIPRÉAU. 8oT. Noms vulgaires du Salix Caprea, L. V. SauLE. On nomme quelquefois de même le Peuplier blanc et même une espèce du genre Orme. YPSISTOME. Ypsistoma. 1NF. Genre proposé par Bory Saint-Vincent, dans sa famille des Mystacinées, de l’ordre des Trichodés, de sa méthode de Classification des êlres intermédiaires des végélaux et des animaux, et qu'il intitule microscopiques ou microscopiens. YPSOLOPHE. Ypsolophus. 1x. Genre de Lépidop- tères nocturnes, de la famille des Tineïtes, établi pri- mitivement par Fabricius, et que l’on distingue par les caractères suivants : palpes allongées, dilatées dans leur milieu, ayant un ongle crochu, aigu, rétractile ; antennes filiformes; trompe distincte ; ailes supé- rieures longues, étroites, très-inclinées latéralement, relevées à leur extrémité. YPsoLoPE XYLOSTÈLE. Ypsolophus xylostei, Fab. YUC 715 Ailes supérieures d’un gris foncé, avec une raie blan- che sinuée, commune au bord interne. Taille, cinq lignes. Europe. YRAIGNE. 1x5. Synonyme vulgaire d’Araignée. YSANGRIN. mau. L'un des noms vulgaires du Loup. YSARD. ma. Nom vulgaire du Chamois, espèce d’Antilope. /.ce mot. YTTERBITE. min. /. GADOLINITE. YTTRIA. min. Base salifiable, que l’on considère, par analogie, comme un composé d’Oxygène et d’un mélal particulier appelé F{trium. Elle est en poudre blanche lorsqu'on l’obtient à l’état de pureté par l’ana- lyse. Elle est insoluble dans l’eau, et infusible aux températures les plus élevées des fourneaux. Elle forme avec plusieurs Acides des Sels très-peu solubles, qui ont une saveur sucrée et astringente, el qui sont précipités par les Hydro-Sulfates. Elle se trouve dans la nature à l’état de Tantalate dans l’Yt{ro-Tantalite, à Pétat de Fluate dans un mélange de Fluate d'Yttria et de Fluate de Cérium, enfin à l’état de Silicate dans la Gadolinite. 7, YrTRIUM. YTTRITE. min. Même chose que Gadolinite. 7, ce mot. YTTRIUM.min. Métal contenu dans la prétendue terre nommée Yttria. Il a été isolé par Wœæhler, au moyen du Potassium, et cetle opération est accompagnée d’un très-vif dégagement de chaleur et de lumière. Lorsqu'on dissout dans l’eau la masse qui en résulte, l’Yttrium se sépare en petites paillettes douées d’un éclat métalli- que parfail, ayant une couleur gris-bleuâtre, plus foncée que celle de l'Étain. Ce métal ne s’oxyde ni à Pair, ni dans l’eau. Quand on le fait rougir à l'air, il s’enflamme, brûle avec beaucoup d'éclat else convertit en Yttria; il se dissout dans les Acides étendus, avec dégagement d'Hydrogène ; l'Ammoniaque n’exerce süur lui aucune action. Sa pesanteur spécifique est 4,02 ; traité dans le Soufre gazeux, il s'enflamme et se con- vertit en Sulfure yttrique ; avec le Phosphore, il y a un grand développement de lumière, el le Phosphure trihydrique, qui résulte de la combinaison, est pulvé- rulent, de couleur gris-noirâtre, YTTROCÉRITE. mix. Fluate naturel de Cérium, d'Yttria et de Chaux, qui se trouve avec les autres mi- nerais de Cérium, à Finbo près Fahlun et à Broddbo, en Suède. #7. CÉRIUM. YTTRO-COLUMBITE ET YTTRO-TANTALITE. min. Synonymes de Tantale oxydé yltrifère. #7. TANTALE. YU. min. //. PIERRE DE [v. YUCCA. BoT. Genre de la famille des Asphodélées et de l’'Hexandrie Monogynie,L., offrant pour caractères : un périanthe simple, coloré, campaniforme, profondé- ment divisé en six lobes égaux; les six élamines, insé- rées tout à fait à la base du périanthe, ont leurs filets renflés dans leur partie supérieure et courts; les an- thères sont petites, cordiformes et allongées ; l’ovaire est libre; il porte un stigmate sessile, à trois lobes, qui semble comme perforé dans sa partie centrale. Le fruit est une capsule oblongue, à trois angles arrondis, à trois loges polyspermes el s’ouvrant à sa maturité en trois valves. Les graines, disposées sur deux rangs à l'angle interne des loges, sont planes el imbriquées.Les 714 ZAD Yucca sont du petit nombre des Monocotylédones li- gneuses; leur tige est un stipe cylindrique, nu, simple ou à peine ramifié vers son sommel, où il porte des feuilles roides, lancéolées, linéaires, aiguës, assez épaisses; de l’aisselle de ces feuilles naissent de grandes grappes thyrsoïdes de fleurs en général blanches. Les espèces de ce genre sont originaires de l'Améri- que septentrionale. Un grand nombre sont cultivées dans les jardins d'Europe et plusieurs même y passent l'hiver en pleine terre. YuccA GLORIEUX. Fucca gloriosa, L., Bot. Mag., tab. 1250. Il croît sur les côtes maritimes de la Caro- line et de la Virginie. Son slipe est haut de cinq à six ZABRE. Zabrus. 1xs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Clairville. Caractères : les deux tarses anté- rieurs seuls dilatés dans les mâles; crochets des larses simples; troisième article des antennes une fois plus long que le deuxième; pieds robustes ; mandibules plus courtes que la Lête; dernier article des palpes maxillaires sensiblement plus court que le précédent; jambes an- térieures Lerminées par deux épines. ZaBRE 80ssu. Zabrusgibbus, Clairv.,Entom.Helvét.; le Bupreste paresseux, Geoff., Ins. de Paris; Carabus madidus, Oliv., Entom., n° 75, pl. 5, fig. 1. Il est d’un noir un peu brunâtre et assez brillant; ses antennes sont d'un noir verdàlre; les pattes, les jambes et les tarses sont d’un brun roussàtre; les élytres sont d’un noir faiblement bronzé, sinuées à l'extrémité, avec des stries assez marquées et ponctuées. Taille, six lignes. Europe. ZABUCAIO. BorT. (Pison.) Même chose que Jacapu- caya. F. ce mot. ZACINTHA. BorT. Sous ce nom, Tournefort avait an- ciennement établi un genre qui fut réuni par Linné au Lampsana,et par Allioni au Rhagadiolus. Gæriner l’a rétabli, el la plupart des auteurs l’ont admis, se fon- dant sur ce que les akènes des fleurs centrales, au lieu d'être nus, offrent une aigrette sessile, composée de soies très-courtes; les akènes de la circonférence seu- lement sont nus et enveloppés par les folioles de l’in- volucre. Le Zacintha verrucosa, Gærtner, de Frucé., 11, p. 558, t. 157; Lampsana Zacintha, L., est une plante qui croît dans les lieux stériles de la région mé- diterranéenne, principalement en Provence, en Italie, dans l'Orient et la Barbarie. Sa tige s’élève à un pied et demi; elle est glabre, rameuse, à feuilles radicales, allongées, roncinées, à feuilles caulinaires, sessiles, presque sagitlées. Les fleurs sont jaunes, petites, les unes terminales, les autres sessiles le long des rameaux ou dans leur bifurcation. Les écailles de l’involucre sont arrondies, serrées el comme verruqueuses ou toruleuses. ZADURA. BoT. Ancien nom de la Zédoaire longue, Curcuma longa. V. CurcüMA. ZA L pieds, ses feuilles sont roides et entières; les fleurs sont grandes et blanches. Le Yucca aloifolia, L.,De Cand., PI. grass., (ab. 20, également originaire du nord de l'Amérique, se distingue de l'espèce précédente par ses feuilles beaucoup plus étroites, offrant de petites dents calleuses sur leurs bords. Le Yucca filamnentosa, L., Bot. Mag., Lab. 900, a son stipe très-court. ses feuilles roides el lancéolées, offrant sur leurs bords de longs filaments qui s'en détachent facilement; elle croît aussi dans l'Amérique du Nord. YULAN. por. 7. MaGNoLra. YUNX. o1s. 77. Torcor. YVRAIE er YVROIE. Bor. 7. IvRAI&. ZAGU. BOT. (Bauhin.) Ÿ. SAGOUTIER. : ZAHLBRUCKNÈRE. Zahlbrucknera. Bot. Genre de la famille des Saxifragées, institué par Reichenbach, qui lui assigne pour caractères : Lube du calice soudé par sa base avec l'ovaire, son limbe est supère, partagé en dix découpures étalées en rayons, un peu colorées intérieurementet allernativement un peu plus grandes; point de corolle ; dix étamines pérygines, dont les fila- ments sont un peu renflés à leur base et subulés au sommel; anthères à deux loges el longitudinalement déhiseentes; ovaire adné (out à sa base, à deux loges; placentas soudés de chaque côté de la cloison et mul- tiovulés; deux styles divariqués ; stigmates subcapités; capsule à deux loges, à deux becs, à deux valves s’ou- vrant par le sommet, Les graines sont en assez grand nombre, horizontales el rugueuses. Z'AHLBRUCKNÈRE PARADOXALE. Zahlbrucknera para- doxa, Reich.; Saxifraga paradoxa, Stern. C'est une petite plante herbacée, diffuse, croissant sur les roches schisteuses et arides des Alpes de la Styrie et de la Carinthie ; les feuilles sont opposées, longuement pé- tiolées, cordato-réniformes, à cinq ou sept lobes. Les pédoncules florifères sont axillaires, presque capil- laires, supportant une fleur dont la réunion forme une sorte de corymbe. ZALA. BoT. (Loureiro.) Synonyme de Pistia. . PISTIE. ZALACCA. Zalacca. rot. Genre de la famille des Palmiers, établi par le professeur Reinwardt, pour une espèce particulière à l'archipel de l'Inde. Caractères : fleurs dioïques dans un spadice rameux ; plusieurs spathes partielles, renfermées d'abord dans une enve- loppe commune et cylindracée; les fleurs mâles sont disposées par paire, accompagnées de bractées et de bractéoles barbues; calice trifide; corolle tubuleuse, à trois découpures ; six élamines; filaments soudés par leur base; anthères linéaires. Les fleurs femelles sont solitaires entre une bractée el deux bractéoles soudées en forme de nacelle; calice à trois divisions; corolle à trois pétales; six étamines stériles, adhérentes par leurs bords et formant une sorte de cupule; ovaire à trois loges ; trois sligmates subsessiles. Le fruit consiste en ZRAOIEE une baie charnue, recouverte d’une écorce ferme, à une loge contenant une, deux ou trois graines. Le Zalacca ne présente point de Lige; ses frondes sont grandes, nombreuses el serrées, armées à leur base de longues épines ; les spadices sont rameux et les spathes Dbasi- laires, ouvertes au sommet. ZALEIA.B07.(Burmann.) Synonyme de 7'rianthema decandra, L. ZALUZANIE. Zaluzania. 8oT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Hélianthées, établi par Persoon sur l’Anihemis triloba, d'Ortéga, et ainsi ca- ractérisé par Cassini : involucre double, l'extérieur très-étalé, orbiculaire, formé d'un seul rang de folioles oblongues-lancéolées, appliquées par la base; l'inté- rieur beaucoup plus court, formé d’un seul rang de folioles entièrement appliquées, courtes, larges, pres- que cunéiformes el membraneuses. Calathide radiée, composée au centre de fleurons nombreux, réguliers et hermaphrodites, el à la circonférence de demi-Heurons en languette et femelles. Réceplacle conique, élevé, garni de paillettes analogues aux folioles de l’involu- cre intérieur, trilobées et frangées au sommet. Gvaire des fleurs centrales obovoïde-oblong, un peu com- primé par les deux côtés, glabre, sans côtes ni ner- vures, el absolument privé d'aigrelte. Ovaire des fleurs de la cireonférence obovoïde-oblong, hérissé de longs poils et privé d’aigretlte. Corolle des mêmes fleurs à languette grande, très-large, divisée au sommet en deux ou trois segments. Corolle des fleurs centrales articulée sur l'ovaire, ayant le tube renflé à sa base en un rebord annulaire, qui couvre el emboite le sommet de l'ovaire. ZALUZANIE A TROIS LOBES. Zaluzauta triloba, Pers. C’est une plante herbacée, à liges un peu ligneuses à la base, pubescentes, rameuses, garnies de feuilles grandes, péliolées, pubeseentes : les inférieures oppo- sées, les supérieures alternes, profondément découpées en segments dentés. Les calathides sont composées de fleurs jaunes. Toute la plante, froissée entre les mains, exhale une odeur faiblement aromatique, analogue à celle des Anthiemïis. Elle est originaire du Mexique. Le nom de Zaluzantia a été donné par Commerson, à des plantes qui se rapportent au genre Bertiera, de la famille des Rubiacées. ZALUZANSKIE. Zaluzanskia, BoT. Genre de la fa- mille des Scrophularinées, établi par Schmidt, qui lui assigne pour caractères : calice ovato-tubuleux, à einq dents, bilabié ou bipaïlite; corolle hypogyne, persis- tante, à tube fort allongé, dont l'orifice est égal, sou- vent hispide; limbe étalé, presque également divisé en cinq lobes bifides, rarement entiers; quatre élamines didynames, incluses au Lube dans sa partie postérieure; anthères oblongues, dressées, insérées à lorifice; ovaire à deux loges; placentaires multiovulés, adnés à la cloison; style simple; stigmate un peu en massue ; capsule coriace ou membraneuse, à deux loges, s’ou- yrant par deux valves bifides au sommet; semences scrobiculées. ZALUZANSKIE LYCHNIDOÏDE. Zuluzanskia lychnidea, Schm.; £rinus Capensis, Lin. Sa lige est dressée, cy- lindrique, pubescente, haule de deux pieds, garnie de ZA M 715 feuilles alternes et opposées, sessiles, linéaires, dentées, relevées, pubescentes; les fleurs, qui exhalent une odeur suave, sont d’un jaune pâle à la face interne de la corolle, tandis que le centre &e la face externe est d’un brun violet; elles forment, par leur réunion au sommet de la tige, un fort bel épi. Du cap de Bonne- Espérance. Necker a décrit sousce même noin de Zuluzanskia, une variété de Marsilea, dont les involucres sont s0- litaires sur les pétioles, et qu’il considérait comme un genre distinet du Aarsilea quadrifolia ordinaire. ZAMARIA. nor. Le genre insliluë sous ce nom par Raffinesque, dans la famille des Rubiactes, ne diffère pas du genre Stylocoryne, de Cavanilles. ZAMBACEA. 2oT. (Forster.) #7. SamBac. ZAMBARES. may. Gmelli Carreri indique sous ce nom un Cerf de l'Inde, que l’on rapporte avec doute à P'Hippelaphe. ZAMBUS. mau. Nieremberg indique sous le nom de Simius Zambus, un Maki qui paraîl être le Mongous. V. Maxi. ZAMIE. Zamia. pot. Genre de la famille des Cyca- dées, qui se distingue par les caractères suivants : ses fleurs sont dioïques ; les mâles forment des chatons, dont les écailles sont renflées au sommet, comme pel- tées, portant à leur face inféricure des anthères unilo- culaires, dispersées sans ordre el s’ouvrant par une fente longitudinale. Les fleurs femelles forment égale- ment des chatons, dont les écailles, renflées au sommet el peltées, portent à leur face inférieure deux fleurs renverstes, libres et distinctes l’une de l’autre. Ces fleurs, seulement adhérentes par leur base, se compo- sent d’un calice soudé par ses deux Liers inférieurs avec l'ovaire, terminé à son sommel par un petit ma- melon percé d’une très-pelite ouverture. Le fruil est une sorte de noix ovoïde, allongée, irrégulière, formée du calice qui s’est beaucoup épaissi, qui est devenu dur et osseux à sa paroi interne. Les Zamies sont des ar- brisseaux ayant le port de certains Palmiers. Le plus souvent leur lige est extrêmement courte, formant une sorte de gros tubercule irrégulièrement arrondi, écailleux ; leurs feuilles sont roides, coriaces, pinnées, très-grandes. Les espèces sont originaires de l'Amérique méridionale, du cap de Bonne-Espérance ou de la Nou- velle-Hollande. Le genre Zamïia, très-rapproché du Cycas, s'en distingue cependant avec facilité. En général son stipe est très-court; la forme des écailles du chaton mâle est différente dans l’un et dans l’autre genre, el surtout la disposition des fleurs femelles, en chatons dans le Zasnia, et en spadices foliacés dans le Cycas. ZAMIE LANUGINEUSE. Zamia lanuginosa, Jacq. Sa souche est couverte d’un duvet très-doux au toucher ; elle est grosse, ovale, arrondie, enveloppée par la base des anciens pétioles, et par des Ceailles d’entre les- quelles sortent des feuilles ailées, droites, étalées, com- posées de folioles allernes, sessiles, roides, coriaces, linéaires-lancéolées, très-glabres, luisantes en dessus, finement siriées, les supérieures el inférieures plus courtes, la plupart munies de fortes dents saillantes et acuminées; pélioles lanugineux à leur partie inférieure, 716 ZA N dépourvus d’épines et presque triangulaires. Celle plante croit au cap de Bonne-Espérance. ZAMIOSTROBUS. 8or. ross. L'un des genres créés par Henslow, dans la Flore fossile de Lindley, pour des restes de végétaux de la famille des Cicadéess; il caractérise ce genre de la manière suivante : chaton subeylindrique, obtiuscule aux deux extrémités ; car- pidies insérées en sporule-surunaxe commun,ouverles, imbriquées, de forme spatulée, oblongue, plus épaisses vers le sommet qui est recourbé; un peu en dessous du milieu de la face supérieure se montre une graine logée dans une fossette. Ce végétal, si les analogues vivants se retrouvaient, pourrait prendre place entre les genres Eucéphalastos et Zamie. ZAMITE. Zamiles. dort. ross. Brongniart a fondé ce genre de Fougères fossiles, sur des débris observés dans le Lias ou terrain oolitique; il le caractérise ainsi : frondes à pinnules rapprochées, presque imbriquées, auriculées ou en cœur à leur base, acuminées au som- met, à nervures divergentes, arquées et assez fréquem- ment bifurquées. ZAMOUNA. 8or. Pison a décrit sous ce nom, dans la première édilion de ses Plantes du Brésil, un arbre qui a élé rapporté par Adanson au genre Fromager ou Bombax. ZANNICHELLIE. Zannichellia.or. Genre de Plantes monocotylédones, appartenant à la famille des Naïades ou Fluviales, et offrant les caractères suivants : les fleurs sont unisexuées et monoïques, placées à l’aisselle des feuilles, et entourées d’une sorte de gaine qui con- tient deux fleurs : l’une mâle, l’autre femelle. La fleur mâle consiste en une étamine sans aucune trace de périanthe, formée d’un filet assez long, et d’une anthère dont les deux loges sont adnées sur les côtés du filet. La fleur femelle consiste en une sorte de spathe ou de cupule membraneuse entière et tronquée dans son contour, courtement pédonculée, contenant trois ou quatre pistils stipités. Leur ovaire est ovoïde-allongé, à une seule loge, contenant un ovule renversé : il se termine supérieurement par un style épais, marqué d’un sillon longitudinal sur un de ses côtés, el portant un peu obliquement à son sommet un large stigmate plan, discoïde, orbiculaire, irrégulièrement sinueux dans son contour, et glanduleux à sa face supérieure. Le fruit consiste en autant d’akènes allongés, terminés en pointe brusque à leur sommet, restant indéhiscents, et contenant une graine renversée, dont l'embryon, très-allongé -et plié plusieurs fois sur lui-même, est immédiatement recouvert par le tégument propre de la graine, qui est mince el presque transparent. ZANNICHELLIE DES marais. Zannichellia palustris, L., Sp. C'est une plante annuelle, qui vil au fond des eaux, aux environs de Paris. Ses tiges sont allongées, dichotomes, rameuses. Ses feuilles sont alternes, li- néaires, entières. ZANONIE. Zanonia. Bot. Genre de la famille des Cucurbitacées, tribu des Nhandirobées, offrant les ca- ractères suivants : fleurs dioïques. Les mâles ont un calice trilobé ; cinq pétales élalés, soudés à la base en une corolle rotacée ; cinq étamines dont les filets sont plans, soudés entre eux par la base, les anthères uni- LAN loculaires, adnées au sommet des filets. Les fleurs fe- melles ont le tube calicinal long, turbiné, le limbe quinquélobé ; la corolle comme dans les fleurs mâles ; trois styles élalés, bifides au sommet. Le fruit est al- longé, turbiné, charnu, marqué au sommet d'uneligne circulaire (cicatrice du bord calicinal), s’ouvrant par le sommet en trois valves, à écorce solide, triloculaire, renfermant dans chaque loge deux ou plusieurs graines attachées à un grand placenta central, charnu et tri- gone; graines ovoïdes, bordées d’une grande aile fo- liacée, dépourvues d'albumen, ayant l'embryon ren- versé. ZANONIE DE L'INDE. Zanonia Indica, L.; Penar- valli, Rhéede, Malab., 8, tab. 47 et 48. C'est une plante grimpante, glabre, à feuilles allernes, pétiolées, dé- pourvues de stipules, ovales-lancéolées, cordiformes à la base, acuminées, très-entières, pourvues de vrilles axillaires. Les fleurs sont également axïllaires et pé- donculées. Cette plante croît dans l’Inde orientale et dans les grandes îles qui l’avoisinent. Blume (Bijdr. Flor. ned. Ind., p. 957) a augmenté ce genre d’une nouvelle espèce qui croi dans les montagnes de Java, et à laquelle il a donné le nom de Zanonia macro- carpa. Elle forme une section, peut-être même un genre distinct (4/somitra), caractérisée par les loges de l'ovaire qui sont polyspermes, et par son fruit hémi- sphérique, tronqué au sommet. ZANTEDESCHIA. BoT. Le genre institué sous ce nom par Sprengel, dans la Monœcie du système de Linné, pour trois plantes regardées jusque-là comme devant faire partie du genre Calla, n’a point été généralement adopté, vu que deux de ces plantes, Calla aromatica et Caila occulta avaient déjà été placées avec plus de fondement dans le genre Richardia (Kunth), de la fa- mille des Aroïdées. ZANTHOPICRITE. por. Chevallier et Pelletan ont ainsi nommé une matière colorante parliculière, qu’ils ont obtenue du Zanthoxyluin caribœurn, Lam. Cette matière est cristallisée, d'un jaune verdâtre, soluble dans l’eau et plus encore dans l'alcool, insoluble dans l'éther et facilement décomposable par la chaleur. ZANTHORHIZE. BoT. 7. XANTHORHIZE. ZANTHOXYLE. Zanthoæylum. BoT. Ce genre, qui sert de Lype à la tribu des Zanthoxylées, fail partie de la famille des Rulacées. Caractères : fleurs dioïques; leur calice est court, à trois, quatre ou cinq divisions profondes; la corolle, qui manque rarement, se com- pose d'autant de pétales qu’il y a de divisions au calice. Dans les fleurs mâles, les étamines sont en même nom- bre que les pétales, insérées autour de la base d’un gynophore, qui porte à son sommet un nombre varia- ble de pistils avortés. Dans les fieurs femelles, les élamines manquent complétement, ou bien sont {rès- courtes, ayant l’anthère rudimentaire, ou bien l’an- thère développée. Le nombre des pistils varie d’un à cinq, placés sur un gynophore globuleux ou cylindri- que; chacun d’eux est à une seule loge contenant deux ovules suspendus à leur angle interne et juxtaposés. Les styles, qui naissent du sommet des ovaires, sont libres ou soudés ensemble par leur partie supérieure; ils sont quelquefois très-courts ou presque nuls. Les ZAP stigmates sont en général capitulés, tantôt libres, tan- tôt réunis, mais finissant loujours par se séparer. Les fruits sont des capsules sessiles ou stipitées sur le som- met du gynophore, s’ouvrant en deux valves et conte- pant une ou deux graines. Celles-ci sont globuleuses ou hémisphériques; suivant qu’elles étaient solitaires ou géminées, elles sont noires et luisantes. Leur em- bryon est droit, ou plus souvent un peu arqué. Les Zanthoxyles sont des arbustes, des arbrisseaux ou de grands arbres, qui fort souvent portent des aiguillons non-seulement sur leurs rameaux, mais encore sur les pélioles et les nervures de leurs feuilles. Celles-ci sont alternes ou opposées, simples, ternées, ou plus souvent pinnées avec ou sans impaire. Leur pétiole commun est fréquemment ailé, et leurs feuilles ponctuées. Les fleurs sont petites, vertes ou blanchâtres, axillaires ou terminales, disposées en faisceaux, en épis, en grap- pes, en corymbe ou en panicule.Ces espèces, au nombre d'environ cinquante, sont pour la plupart originaires de l'Amérique méridionale; quelques-unes croissent en Afrique et en Asie, une seule à la Nouvelle-Hollande. Ainsi caractérisé, le genre Zanthoxy lum réunit un grand nombre d’autres genres qui en avaient été dis- traits, ou que l’on avait à lort considérés comme en étant différents. C’est Kunth qui, dans les Nova Genera, de Humboldt et Bonpland, a le premier bien précisé les limites de ce genre, et indiqué tous ceux qui devaient y être réunis. Son exemple a été suivi par De Candolle, Auguste de Saint-Hilaire et Adrien De Jussieu, qui ont adopté le genre Zanthoæyluim tel que Kunth l'avait circonscril. À ce genre doivent être réunis les genres Fagara, L.; Pterota, Adans.; Ochrexylum, Schreb.; Kampmannia, Raffin.; Langsdorfjia, Leandro (non Rich.); Pohlana, Nées; Aubertia, Bory; Ampacus, Rumph, et plusieurs espèces rapportées au genre Ævodia par De Candolle. ZANTHOXYLÉES. por. L'une des tribus établies dans la famille des Rutacées. ZAPANE ou ZAPANIE. Zapania. Bot. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angio- spermie, L., offrant les caractères suivants : calice persistant, {ubuleux, ordinairement à quatre divisions peu profondes; corolle tubuleuse, dont le tube est cy- lindrique, plus long que le calice, le limbe ouvert, divisé en cinq lobes arrondis et inégaux; quatre éla- mines didynames, incluses, deux d’entre elles stériles; ovaire libre, ovale, surmonté d’un style filiforme de la longueur des élamines; deux akènes osseux, aplatis d’un côté, convexes de l’autre, renfermés dans le calice persistant. Le genre Zapania a élé constitué aux dé- pens du V’erbena de Linné, dont il diffère par son calice à quatre dents, sa corolle non infundibuliforme, et ses deux akènes au lieu de quatre. Il se compose d’un assez grand nombre d'espèces qui croissent dans les contrées chaudes des deux mondes, mais pour la plupart dans le nouveau. On y à réuni des plantes qui forment maintenant encore de nouveaux genres; telles sont les Zapania nodiflora, citriodora et urticifolia, qui appartiennent aux genres Lippia, Aloysia et Sla- chylarphela. Mais il faut convenir que ces genres sont si faiblement caractérisés, que leur admission, et sur- Z É À 717 tout leur circonscription, demandent un nouvel exa- men. La plupart des Zapanies ont leurs tiges ligneuses, les feuilles opposées, lancéolées, linéaires ou ovales, et les fleurs en épis terminaux. ZARABELLIA. 2oT. Necker avait isolé, sous ce nom générique, le Gorteria fruticosa, qui formait primi- tivement le genre Berckeya. Cassini a transporté le nom de Zarabellia à un genre qui a pour type le Dy- sodium divaricatum, de Persoon; mais celle synony- mie est encore douteuse, même aux yeux de l’auteur quant à l'identité de lespèce. Les caractères généri- ques du Dysodium ont été exposés à son ordre alpha- bétique, Il suffira d'ajouter que Cassini se prononce pour séparer ce genre du Melampodium, el qu'il se fonde sur deux caractères principaux, savoir : 10 l’é- norme appendice cuculliforme qui couronne les folioles de l’involucre intérieur, dans le Melampodium, tandis que dans le Zarabellia, de Cassini, ou Dysodium, de Persoon, cet appendice se trouve remplacé par deux très-pelits processus ; 20 le faux ovaire des fleurs mâles est très-grand dans le Melampodium; il est au con- traire nul ou presque nul dans le Zarabellia. V. Dy- SODE el MÉLAMPODE. ZARATER. o1s. Synonyme ancien d'Élourneau. ZARÉE. Zarœu.1ns. Hyménoptères, ce genre de la fa- mille des Térébrans a été formé par le docteur Leach, aux dépens des Cimnbezx, de Fabricius; mais ses carac- tères n’ont point paru suffisamment distincts du genre Cimbex, pour qu'il fût généralement adopté. ZAROLLE. BOT. f. GoopENIA. ZATARHENDI. pot. Prosper Alpin a donné ce nom à une plante d'Égypte, qui est l'Ocymrum Zatarhendi . de Forskahl, ou Plectranthus crassifolius, de Vahl, ZAUSCHNERIE. Zauschneria. B0oT. Genre de la fa- mille des Ænothérées, établi par Presl, avec les carac- tères suivants : tube du calice linéaire, d'abord tétra- gone à sa base qui est soudée avec l'ovaire. puis renflée, globuleuse eLenfin longuement prolongée en enlonnoir; son limbe est partagé en quatre découpures lancéolées et réfléchies ; corolle formée de quatre pétales insérés au sommet du tube du calice et alternant avec les quatre découpures du limbe dece calice; les pétales sont d’égale longueur, obovales, bifides, dressés ; huit étamines, in- sérées ainsi que les pétales, mais sur deux rangs; fila- ments filiformes et inclus; anthères introrses, bilocu- laires, linéaires, penchées et longitudinalement déhis- centes; ovaire infère, à quatreloges renfermant chacune plusieurs ovules ascendants, attachés à l'angle central ; style filiforme, exserte; stigmate capité, à quatre lo- bes; capsule linéaire, tétragone, uniloculaire, à quatre valves, dont la colonne centrale séminifère est libre; semences oblongues, imbriquées l’une sur Pautre. Z'AUSCHERIE DE LA CALIFORNIE. Zauscheria Califor- nica. C’est un sous-arbrisseau penché, très-rameux et tomenteux; ses feuilles sont opposées et linéaires; ses fleurs sont rouges, réunies en grappe au sommel des rameaux; elles sont sessiles ou très-courtement pédi- cellées, accompagnées de bractées. ZAZINTHA. BOT. #7. ZACINTHA. ZEA. Bot. 7”. Maïs. ZÉAGONITE. min. Nom donné par Gismondi à un 718 ZÉE minéral de Capo di Bove, près de Rome. La forme pri- mitive de la Zéagonite est le prisme droit à base carrée, dans lequel le rapport d’un côté de la base à la hauteur est à peu près celui des nombres 10 et 9; son clivage est parallèle aux faces latérales du prisme; sa cassure est conchoïdale; sa dureté égale celle du Quartz; sa cou- leur varie du blanc grisätre au bleuâtre et au rosâtre, avec un lustre adamantin; au chalumeau cette suh- stance est infusible, mais elle acquiert des propriétés phosphorescentes et devient friable; dans les acides elle se prend en gelée. Les produits de son analyse chimique sont: Silice 45; Chaux 50,5; Alumine 2,5; Magnésie 1,5; oxyde de Fer 2.5. Par sa forme la Zéa- gonile serail identique avec le Zircon; elle s’en rap- proche encore par sa durelé el par son lustre; mais elle en diffère totalement par sa composition, elle ac- compagne le Feldspath, dans une roche volcanique. ZÉASITE. mix. (Engelspach Larivière.) Variété de Silex résinite noir. ZÉBET ou ZIBETH. mam. Espèce du genre Civette. ZÈBRE. mam. Espèce du genre Cheval. F, ce mot. ZÉBU. mam. Même chose que Bœuf à bosse. F. Boeur. ZECHSTEIN. min. Nom par lequel les Allemands dé- signent un Galcaire compacte fin, gris de fumée, qui fail partie du Lerrain calcaire appelé anciennement Calcaire alpin, et aujourd'hui Calcaire pénéen. On l'emploie fréquemment pour dénommer le terrain lui- même. ZECORA. mam. L’un des syn. de Zèbre. 7, ce mot. ZÉDOAIRE. BoT. Les racines du KXæmpferia ro- tunda, L., du Curcuma Zedoaria, el du Curcunta Zanthorizon, de Roxburgh, sont employées en méde- cine sous les noms de Zédoaires ronde, longue el jaune. V”. Curcuna el KÆMPFERIA. ZÉE. Zeus. pois. Genre de la famille des Scombé- roïdes, à dorsale unique el à dents de velours, de l’ordre des Acanthoptérygiens, de Cuvier, qui lui assigne pour caractères : un corps ovale et comprimé, avec les deux mâchoires fortement protractiles. Ges Poissons ont le corps comprimé; une seule dorsale continue dont la partie épineuse est plus saillante; une rangée d'épines accompagnant de chaque côté l’anale el la caudale; le corps garni de petites écailles, excepté vers le bout de la ligne latérale où elles forment une petite carène. Il y a deux épines au-dessus de chaque œil, el le bas du préopercule est dentelé. Le crâne forme un triangle allongé qui va gagner la base dorsale, et le bassin une sorte de bouclier concave en avant des ventrales. En avant de l’anus est une carène osseuse un peu saillante. L'espèce principale de ce sous-genre est le Rusé, En- eycl. méth., Pois., pl. 89, fig. 371; Zeus Insidiator, Bloch, pl. 192, fig. 1-2; elle vit d'insectes qu’elle attrape au bord des eaux douces, en leur lançant, au moyen de sa bouche très-protractile, de l’eau qui les noie. 8. 7, D. 7-24, p. 16, v. 1-6, A. 5-20, c. 18. ZEGRIDE. Zegris. ins. Lepidoptères diurnes; famille des Papillionides, tribu des Piérides, institué par Ram- bur pour une espèce qu'il a découverte au midi de l'Espagne. Caractères : Lête médivcre; poils qui cou- vrent sa partie antérieure très-épais, médiocrement longs; palpes courles, dernier article presque globu- ZEI leux ou ovoïde, très-ohtus, trois fois moins long que le précédent, caché par les longs poils dont il est hérissé; antennes courtes, à massue grosse, ovoïde el compri- mée; corselel très-épais et très-velu; abdomen court. Dans l’état de repos, le bord interne des secondes ailes enveloppe complétement l'abdomen, tandis que leur bord antérieur dépasse beaucoup le bord correspon- dant des ailes supérieures. Ce genre est parfaitement caractérisé : il se distingue très-bien du genre Preris, par la tête plus velue, les palpes plus courtes, les an- tennes moins longues, la massue plus courte, les pattes plus épaisses et plus courtes, le thorax et l’abdomen plus épais. ZéGRiDE EuPHÈME. Zegris Eupheme, Ramb. Le des- sus des ailes est d’un blanc un peu jaunâtre, souvent lavé de jaune au bord antérieur des ailes inférieures; le côté externe de la cellule discoïdale des ailes supé- rieures est marqué d’un croissant noir, profondément Échancré dans son milieu et extérieurement; il est plus large chez la femelle; le sommet de ces ailes est lavé de jaune, sablé d'atomes noirs très-épais el Lrès-serrés, qui rendent cette partie noirâtre; il est marqué d’une tache orange, transverse et oblique; ces ailes sont blanches en dessous avec le sommet jaune el un crois- sant noir. Le dessous des inférieures est d’un beau jaune, marbré de brun-verdâtre, avec quelques taches blanches. Sa taille est à peu près celle du Papilio cardamines. ZEHNERIE. Zvhneria. Bot. Genre de la famille des Cucurbitacées, établi par Endlicher, avec les carac- Lères suivants : fleurs monoïques ou dioïques; les mâles ont le calice campanulé, à quatre dents; corolle insérée sur le calice, à limbe étalé, divisé en cinq parties ve- lues intérieurement; filaments courts; anthères bilocu- laires, à loges linéaires; glandule basilaire trilobée. Les fleurs femelles ont le (tube du calice subglobuleux ou fusiforme, soudé avec l'ovaire; son limbe est supère, campanulé, à cinq dents ; quant à la corolle, elle est semblable à celle des fleurs mâles; les étamines sont stériles, le plus souvent nulles ; l'ovaire est infère, à trois loges multiovulées, dont les cloisons sont acco- lées aux placentas pariélaux; style cylindrique; stigmate quadrifide, à lobes capités, connivents ou flabellifor- mes, étalés; glandule trifide ou tripartite entourant la base du style. Le fruit est une baie coriace, privée de suc, oblongo-fusiforme, ovale ou presque globuleuse, polysperme. Les semences sont ovales, tronquées à la base, entourées d'un rebord épais; l'embryon est exal- bumineux; les colylédons sont foliacés, plano-con- vexes, à radicule très-courle et centrifuge. Les Zehne- ries sont des plantes herbactes, vivaces et poilues, originaires des contrées tropicales de l’Asie ct de l’Afri- que; leurs feuilles sont allernes, courtement pétiolées, cordées, subdentées; les fleurs mâles sont peu nom- breuses el en grappes; les fleurs femelles sont le plus souvent solitaires dans les aisselles. Toutes sont jaunes. ZEINE. or. Principe végétal, obtenu par Gorham, du traitement de la graine de Maïs; ce principe, quoique dépourvu d’Azote, offre les caractères physiques du Gluten; il est jaune, d'une consistance de cire molle; il est ténace, élastique, inflammable; soluble dans ZÉL l’éther et dans l’alcool chaud, ainsi que dans les huiles volatiles; il ne se dissout pas dans l’eau, non plus que dans les huiles fixes; il est promptement décomposable par la chaleur. ZÉLARI. por. Le genre Gahnia a été produit sous ce nom par Poiret, dans le Dictionnaire encyclopédique. PV, GANNIE. ZELE. Zele. ins. Genre d'Hyménoptères de la famille des Térébrans, tribu des Ichneumonides, établi par Haliday, avec les caractères suivants : antennes allon- gées, sélacées, d'environ cinquante articles; tête trans- verse; occiput bordé, un peu concave; verlex lrans- verse, arrondi; yeux grands, de même que les ocelles qui sont ovales, tubéreux et contigus; palpes labiales de quatre articles dont le troisième est très-pelit; cor- selet de la largeur de la tête; abdomen un peu en mas- sue courbée, avec le premier segment très-long; aiguillon court; pieds allongés; éperon à peine visible; trois cellules aux ailes supérieures. Z£Le TESTACÉATEUR. Zele testaceaior, Halid. Il est teslacé avec les Larses des pattes postérieures blancs; la cellule radiale des ailes postérieures très-compri- mée. Taille, neuf lignes. Europe. ZELHOVE. Zelhova. por. Genre de la famille des Ulmacces, établi par Spach, qui le caractérise ainsi : fleurs monoïco-polygames; périgone membraneux, turbinato-campanulé, profondément divisé en quatre ou cinq parties; quatre ou cinq étamines insérées au fond du périgone; filaments filiformes; anthères ex- trorses ; disque cupulaire, charnu, adné au fond du périgone dans les fleurs parfaites; ovaire sessile, obli- quement ovoïde, lisse, uniloculaire ; un seul ovule ana- trope, pendant au sommet de la cavité; deux styles courts, dentiformes, aigus,sligmaleux intérieurement; fruit nucamentacé, transversalement rugueux, gib- beux postérieurement, mucroné antérieurement un peu en dessous du sommet du style; épicarpe coriace; en- docarpe osseux el rugueux ; semence pendante, recou- verle d’un mince tégument un peu coriace ; embryon exalbnmineux, dressé; colylédons obovales, plano- convexes, ridés, bifides à leur base, bilobés au sommet; radicule allongée, supère. ZELHOVE CRÉNELÉE. Zelhova crenata, Spach; Ulis polygama, Rich.; Ahamnus carpinifolius, Pall.; Pla- nera Richardi, Mich. Arbre de haute élévation, à écorce lisse; ses feuiiles sont distiques, courlement péliolées, subcoriaces, crénelées, lisses; stipules libres et fugaces; fleurs slaminigères plus précoces, infé- rieures et latérales, réunies en faisceau, pédicellées el articulées; les fleurs parfaites sont en petit nombre et plus grandes, solitaires, sessiles dans les aisselles des feuilles supérieures. On trouve cet arbre dans les ré- gions transcaucasiennes, ZËLIME. Zelima. 1xs. Genre de l'ordre des Lépi- doptères, famille des Diurnes, établi par Fabricius. et adopLlé par Latreille dans la nouvelle édition du Règne animal. Ce savant dit que les Zélimes ne diffèrent des Papillons proprement dits que par la massue de leurs antennes plus courte et plus arrondie. Il en connaît deux espèces : l’une du Sénégal, et l’autre de Guinée. Fabricius fonda ce genre dans son Systema glossata- ZÉN 719 rum, dont Illiger a publié un extrait (Magaz., 1807). Les caractères qu’il assignait à ce genre sont exprimés ainsi: palpes courtes, de deux articles, le second ayant son extrémité arrondie; antennes longues, terminées en bouton; toutes les pattes semblables. Illiger cite pour type du genre le Papilio Pylades, de Fabricius. ZELUS. iNs. Genre de l’ordre des Hémiptères, fa- mille des Géacorises, établi par Fabricius, adopté par Latreille, et ne différant des Réduves que parce que le corps esl linéaire, avec les paltes très-longues, fort grêles, et toutes semblables entre elles. Les espèces que Latreille considère comme types de ce genre sont les Zulus longipes, coronatus et octospinosus, de Fabri- cius. Lepellelier de Saint-Fargeau et Serville pensent que ce genre n’est pas suMisamment distingué des Ré- duves, eLils ont observé un grand nombre d'espèces qui participent des caractères des deux genres. ZÉMINE. Zemina. vs. Coléoplères pentamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Bupres- tides, institué par Delaporte et Gory, pour une dizaine d'espèces observées récemment dans les contrées méri- dionales du nouveau monde. Caractères : antennes courtes et épaisses; premier article très-gros, les trois suivan{s à peu près égaux entre eux et globuleux, le cinquième conique, les autres courts el transversaux, le dernier tronqué; tête courte, assez forte; palpes maxillaires très-velues, formées de trois articles visi- bles : le premier très-grand, arqué, grêle à la base, renflé vers l'extrémité, le deuxième épais el moyen, le troisième petit, ovalaire et pointu; palpes labiales ve- lues, très-petites, de deux articles visibles : le premier assez grand, presque carré; le second pelil, triangu- laire et oblique; labre court, velu, transversal, très- fortement bilobé en avant; menton grand, transversal, échancré, unidenté de chaque côté en avantet velu; lèvre triangulaire el velue; mâchoires formées de deux lobes : l’externe assez grand, ovalaire, un peu arqué, l'interne plus pelil el épais; mandibules fortes, arquées, tridentées intérieurement; yeux gros; corselet (rans- versal, arrondi latéralement; écusson moyen et trian- gulaire; élytres inégales, oblongues, le plus souvent arrondies à l'extrémité; palles moyennes. ZEMINE À COU CUIVREUX. Zemina capricollis, Delap. et Gory. Son corps est allongé, d'un vert cuivreux, ponctué, très-pubescent; le corselet a une légère im- pression au inilieu et une autre de chaque côté, ainsi que deux faibles taches rouges en avant; ses élytres sont d'un brun rouge, avec de faibles côtes longitudi- nales , dont les intervalles sont fortement ponctués, la suture el quatre Laches transversales qui vYiennents'y joindre sont d’un vert sombre, la première couvre l'angle huméral ; le dessous du corps el les pattes sont d’un vert cuivreux et pubescent; le milieu du prothorax est rouge. Taille, huit lignes. ZEMNI. mau. Espèce du genre Aspalax. ZENALE. BoT. Le genre //aloragis, de Forster, ou Cercodeu, de Solander et Lamarek, a été reproduit sous ce nom par Poiret dans l'Encyclopédie. #, CER- CODÉE, ZÉNARRHÈNES. 2or. Même chose que Cénarrhènes. 7, ce mot. ES © 7120 Z ZENDEL ou ZINGEL. pois. Synonyme de Cingle. F.ce mot. ; ZENKERIE. Zenkeria. Bot. Genre de la famille des Papilionacées, institué par Arnott, qui lui assigne pour caractères : tube du calice turbiné, son limbe est par- tagé en trois parties presque égales et réfléchies ; co- rolle composée de trois pétales presque égaux,obovales, rétrécis à leur base, insérés à l’orifice du calice; trois élamines fertiles, dressées, alternant avec les pétales ; filaments libres, glabres, brusquement subulés au som- met; anthères oblongues; ovaire stipité, comprimé, pubescent, renfermant deux ovules; style court, épais; Stigmale dépresso-capité, glabre et oblique. ZENKERIE Du BRÉSIL Zenkeria Brasiliensis. C’est un arbuste élevé, dont les rameaux sont cylindracés, les feuilles ailées, à quatre ou cinq folioles alternes, ovales, pétiolulées, à stipules oblongues; les fleurs sont blanches, fasciculées, disposées au bas des jeunes rameaux et se développant avant la foliaison. ZÉNOBIE. Zenobia. crust. Genre de l’ordre des 150- podes, établi par Risso (Hist. nat. des principales pro- ductions de l'Eur. mérid., t. v) el ayant suivant lui pour caractères : corps étroit, linéaire; abdomen à cinq segments : les quatre premiers fort courts, le der- nier allongé, très-convexe, tronqué; antennes exté- rieures courtes, à cinq articles, les intérieures plus courtes, n'ayant que quatre articles; pieds (rès-inégaux, la première paire médiocre, monodactyle, la deuxième et la troisième très-longues,les autres courtes. Ce genre se compose d'espèces propres aux mers du midi de la France et de l'Italie. ZÉNOBIE PRISMATIQUE. Zenobia prisimatlicæ, Risso. Ses antennes extérieures sont annelées de blanc et de brun; son corps est lisse, luisant, translucide, d’un vert olivâtre, marqué d’une ligne longitudinale et de deux autres latérales noirâtres, avec des points protu- bérants espacés; l'abdomen est d’un gris opaque, à dernier segment entier; les pattes sont jaunâtres : la première paire est courte, les deux suivantes longues, les quatre dernières fort petites. Taille, de quatre à six lignes. Elle se trouve dans les eaux qui baignent les côtes de la Méditerranée. ZÉOCRITON. cor. Une espèce d’Orge était désignée par les anciens sous ce nom qui a été admis comme spécifique par Linné, et employé par Palisot-Beauvois pour désigner un genre formé sur cette espèce et sur l'Hordeusm distichuan ; elles ont dans chaque locuste deux fleurs mâles jointes à une fleur hermaphrodite. ZÉOLITHE. min. Nom créé par Cronstedt, etappliqué par Lui à un minéral d’un blanc nacré, à structure ra- diée, ayant la propriété de ‘faire gelée dans les Acides : c’est la Mésotype. Ce nom a été donné ensuite à une mullitude d’autres minéraux d'espèces très-différentes, et qui n'avaient de cemmun avec la Mésolype que des caractères de peu d'importance. Haüy l'avait proscrit entièrement de sa nomenclature. Quelques minéralo- gistes s’en servent encore aujourd’hui, mais seulement comme nom de genre ou de famille. On a nommé an- ciennement : ZÉOLITHE ACICULAIRE, la Prehnile. ZÉOLITHE EN AIGUILLES, la Scolézite. LÉO ZÉOLITHE AXIFRANGIBLE, l’Apophyllite. ZÉOLITHE BACILLAIRE, la Scolésite. ZÉOLITRE BLEUE, le Lazulile. ZÉOLITHE DE BoRKHULT, une substance violette, la- melleuse, indiquant comme pesanteur spécifique 2,98, rayant le verre, se fondant au chalumeau en verre translucide. Hisinger en a obtenu par l’analyse : Si- lice, 55; Alumine, 53; Chaux, 8; Oxyde de Fer, 1; Eau, 5. On a trouvé ce minéral à Ostgatland, en Nor- wége, dans une couche calcaire. ZÉOLITHE DE BRETAGNE, la Laumonite. ZÉOLITUE DE BRisGAu, l'Oxyde de Zine aciculaire | blanc, du Brisgau. ZÉoLITHE BRONZÉE, la Stilbite brune. ZÉéoLITHE pu Cap, la Prehnite. ZÉOLITHE CONGLOMÉRÉE, l'Obsidienne perlée. ZÉOLITHE CUBIQUE, la Chabasie, dont le rhomboïde est très-voisin du cube. ZÉOLITHE DURE, l’Analcime. ZéoLiTRE D'Ebecrors, la Stilbile. ZÉOLITHE EFFLORESCENTE, la Laumonile. ZÉOLITHE FARINEUSE, une Mésolype altérée. ZÉOLITHE FEUILLETÉE, la Slilbite. ZÉOLITHE FIBREUSE, la Mésotype. ZÉOLITHE FILAMENTEUSE, une variété de la Mésotype. Zéorrrue D’'HELLESTA, l'Apophyllite d’Hellesta, en Os- trogothie. ZÉOLITHE JAUNE, le Natrolile. ZÉOLITRE LAMELLEUSE, la Stilbite. ZÉOLITHE NACRÉE, la Stilbite. ZÉOLITRE NOIRE, la Gadolinite. ZÉOLITHE RADIÉE, la Prehnile. Z$oLITRE ROUGE, la Stilbite ou Heulandile rouge. ZÉOLITHE SILICEUSE, la Mésotvpe dure, nommée OEdé- lile par Kirwan. Z$oLiTRE DE SUÈDE, la Triphane. ZÉONIE. Zeontia. ins. Lépidoptères diurnes; genre de la famille des Éryciniens, institué par Swainson, qui lui donne pour caractères : antennes longues, ter- minces en fuseau ; palpes courtes, ne dépassant point le chaperon, appliquées contre son bord et très-velues; corselet très-large; ailes antérieures coupées oblique- ment; les postérieures se prolongeant en une queue très-longue; corps assez court; quatre pattes chez les mâles et ordinairement six chez les femelles; dernier article des tarses très-petit. Zéonte pe Morissé. Zeonia Morissæi, Boisd. Ses ailes sont diaphanes. avec le tour,urie bande transverse et les nervures d’un noir velouté; ailes postérieures marquées de deux taches rouges, suivies d’une pelile ligne blanche, près de l'angle anal. Taille, dix-huit lignes. Du Brésil. ZÉORE. Zeora. vor. ( Lichens.) Fries (Syst. Orb. Veget., vol. 1,p. 244) a ainsi nommé un genre qu’il a caractérisé de la manière suivante : disque des apothé- cies ouvert, enfoncé dans le thalle dont il est d’abord recouvert, mais qui bientôt se déchire, el forme autour du disque une bordure pulvérulente; thalle horizontal, entièrement granuleux ou lépreux, distinct, vert, privé de couche verticale, se développant et s'étendant par son centre, souvent stérile. Ce genre a été formé aux PTT TT ZÉP dépens des Parmelia, Lecideaet Lecanora, desauteurs. Ce sont des Lichens qui croissent en diverses localités, tels que les endroits les plus secs, les parois des ro- chers les plus élevés, les écorces des arbres, particuliè- rement celles qui sont expostes au midi. Ces Lichens étant ordinairement stériles, ont souvent été confondus avec les Lepraria. ZEPHIRANTHES. por. Genre de la famille des Ama- ryllidées et de l’Hexandrie Monogynie, L., formé par Herbert aux dépens de quelques Amaryllis. Il est caractérisé ainsi qu’il suit : périanthe vertical, in- fundibuliforme, égal; étamines régulières (une ordi- nairement séparée des autres), insérées à la base des divisions du périanthe; anthères adnées; style décliné; graines planes, membraneuses, recouvertes d’un tégu- ment noir. Ce genre comprend plusieurs espèces, en- tr’autres les Zephiranthes ou Amaryllis Atamasco, tubispatha, rosea et grandiflora. Les deux premières sont très-anciennement connues; l’une a été décrite par Linné, l’autre par L'Héritier. La troisième espèce est une jolie plante décrite et figurée par Lindley (Bof. Register, n° 821), et que l’on cultive aujourd'hui dans les serres de quelques jardins de l'Europe. La quatrième espèce paraît être l’Amarytllis minuta,de Kunth. Les fleurs de ces plantes sont assez élégantes, et se recon- naissent facilement au premier coup d’œil de celles des Amarytllis, par leur régularité et leur position verti- cale. Au reste, les caractères qui distinguent ces genres sont peu tranchés. Les Zephiranthes croissent dans les contrées tempérées de l’Amérique méridionale et de l'Amérique septentrionale. ZÉPHRONIE. Zephronia. crust. Genre de la classe des Myriapodes ou des Chilognathes, de Latreille, fa- mille des Onioscoïdées, établi par Gervais, qui lui donne pour caractères distinctifs : corps composé de quatorze segments susceptibles de se contracter en boule; tête faisant partie de ces segments; yeux nom- breux, accumulés et groupés de chaque côté de la tète; pieds au nombre de vingt environ de chaque côté du corps. ZÉPHRONITE ARRONDIE. Zephronia rolundala, Gerv.; Sphærotheriuwm rotundatuin, Brandt. Le corps est oblong et glabre; les anneaux dorsaux sont au nombre de onze : les antérieurs ponctués, le dernier convexe, marqué de points plus rares, mais plus grands. Du cap de Bonne-Espérance. ZEPHYRANE. Zephyrana. or. Le genre que le pro- fesseur Don a nommé ainsi, paraît devoir appartenir à la famille des Liliacées. Le périgone est corollin, hy- pocratériforme; son tube est cylindracé, adhérent par sa base à l’ovaire; son limbe est partagé en six divi- sions élalées ; les étamines, au nombre de six, sont in- sérées à l’orifice du périgone; les deux plus longues sont stériles ; filaments comprimés et glabres; anthères distinctes, attachées par leur base, déhiscentes par deux pores accolés; ovaire semi-adhérent, à trois loges renfermant chacune plusieurs ovules; style filiforme; stigmate simple. ZÉPHYRANE Du PÉROU. Zephyrana Peruviana.Plante herbacée, à tiges glabres, droites et rameuses; les feuilles ont à leur base des rudiments scarieux et obo- | | LÉ R 721 vulés; les fleurs sont bleues, paniculées, pédicellées et accompagnées de bractées. ZÉPHYRINE. mor. Ce genre nouveau, établi par De Quatrefages dans l’ordre des Mollusques nudibranches, ne paraît pas différer du genre Vénilie précédemment publié par Hancock et Alder'; il serail à désirer que l’on adoptât le nom de Zéphyrine, car celui de Vénilie est déjà appliqué à un genre d'insectes. ZÉRAMI. por. Nom donné par Poirel au genre Pi- leanthus, de Labillardière. #7, PILÉANTRE. ZERDA. man. 7. MÉGALOTIS. ZERDANE. Zerdana. Bot. Genre de la famille des Crucifères, institué par Boissier, avec les caractères suivant(s : calice égal à sa base; pétales oblongs, en- üers ; étamines fort grandes, soudées par paires, jus- que vers le milieu; ovaire linéaire , couronné par un style d’égale longueur, que couronne un stigmate bi- lobé; silique linéaire, subcomprimée, à deux loges | débiscentes ; valvules subtoruleuses, subearinato-ner- vurées; funicules allongés, filiformes et libres ; cloison membraneuse, faiblement binervurée au milieu; se- mences oblongues, subcomprimées, disposées sur un seul rang ; cotylédons plans et incombants; radicule dorsale, ZERDANE ANCHONIOÏDE. Zerdana anchonioïdes, Boiss. Son rhizome est nu, rameux, noirâtre, de la | grosseur d’une plume d’'Oie ; toutes les feuilles sont radicales, serrées, oblongo-lancéolées, atténuées à leur base, recouvertes d’un court duvet grisâtre; les ham- pes sont simples el nues, terminées par une grappe de fleurs jaunes. Cette plante se trouve en abondance dans les Alpes incultes de la Perse. ZERENE. Zerene.ins. Genre de l’ordre des Lépidop- tères nocturnes, famille des Phalénites, établi par Go- | dard et Duponchel qui le caractérisent ainsi : antennes simples dans les deux sexes ; trompe longue et roulée seulement à son extrémité; palpes très-courtes ; ahdo- men ponctué ; les quatre ailes traversées au milieu par deux rangées de points très-rapprochés, et dont plu- sieurs forment des taches par leur réunion; leur bord terminal simple ou entier. ZERENE DU GROSEILLER. Zerene Grossulariala, G. et Dup.; Phalœæna Grossulariala, Gm. Ses ailes sont blanchâtres, les supérieures parsemées detaches arron- dies, noires, dont plusieurs forment des rangées trans- versales, disposées entre des lignes d’un jaune foncé ; tête noire; corselel jaune, marqué ainsi que le corps de taches noires. Taille, huit lignes; envergure dix- huit. Commun en Europe. ZÉRÉRITE ET ZÉRIN ou CÉRIN. min. 7”. CÉRIUM. ZÉROTOPHOBE. Zerotophobus. ins. Coléoptères té- | tramères. Ce genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Rhynchènes, a été créé par Schœnherr, sous la dénomination de Nofiophilus, qui était déjà admise pour un genre de Coléoptères pentamières, de la fa- mille des Carnassiers. Voici les caractères assignés au genre Zérotophore : antennes moyennes, assez grêles, à funicule de six articles : les deux basilaires coniques, le premier épais, les autres courts, assez serrés et tronqués à l'extrémité, le dernier élargi; massue ovale et pointue; rostre allongé, assez grêle, arqué, presque ZES cylindrique; corps oblong, ovalaire, écailleux; écus- son très-pelil, à peine perceptible; élytres oblongues, ovalaires, à angles huméraux obliques, atténuées en arrière. presque pointues à l'extrémité; pattes fortes, les antérieures plus longues; Larses spongieux en dessous. ZëéRoTOPHOBE poLi. Zerotophobus limatulus; Notio- philus limatulus : Eudalus l'matulus, Schœn. Son corps est noir, couvert en dessus de peliles écaiiles d’un gris pâle et brillant; ses antennes sont ferrugi- neuses ; les pattes sont de la même couleur, mais plus claire; le corselel est ponctué, avec une ligne blanche dans le milieu; les élytres sont ponctuées et striées, avec une tache sur l'épaule et deux taches obliques, couvertes de peliles écailles blanches. Taille,une ligne el demie. Amérique méridionale. ZÉRUMBET. Zerwmbet. vor. Genre de la famille des Scytaminées, institué par Lestiboudois, dans son tra- vail sur celte famille, pour une plante que sa racine odorante rapproche beaucoup du Gingembre. et qui a été placée successivement par les auteurs dans les genres Amomum, Curcuma el Zinziber. Les carac- tères distinclifs de ce genre sont : synème plus ou moins dressé; orifice du tube dirigé en haut; stami- nodes nuls ou confondus avec le synème; anthère ter- minée par un appendice long, subulé, enveloppant le style ; deux stylobes. ZERUMBET GINGIMBRE. Zerumbet zingiber, Lestib. Sa tige fleurie sort d’un rhizome qui forme saillie au- delà de la tige; elle n’est couverte que d'écailles larges, obluses, scarieuses en leurs bords etengaînantes; elle se termine par un épi ovoïde, formé d’écailles vertes, à bords blancs; les fleurs sont envelopptes d'une brac- tée transparente; le calice extérieur est mince, trans- parent et profondément fendu; les sépales internes sont jaunâtres, nervurés de brun ; la fleur présente en outre une division à l’opposite de l’élamine; c’est le synème : ilest à quatre lobes et jaunâtre. L’étamine a une anthère jaune placée sur la face interne d’une di- vision élargie, à laquelle elle ne tient que par le dos. Celle plante croît à Java. ZÉRYTHIDE. Zerythis. ins. Lépidoplères diurnes; genre de la famille des Éryciniens, tribu des Lycéniles, institué par Boisduval, aux dépens des Polyommates, de Latreille. Caractères : antennes graduellement ren- flées vers l'extrémité, formant une massue fusiforme; palpes moins longues ou guère plus longues que la tête; ailes ne présentant point de queue, mais seule- ment des dentelures plus ou moins prononcées. ZérYTaide THERON, Zerrlhis T'hero, Boisd. Ses ailes sont brunes en dessus, avec huit ou neuf taches fauves sur les antérieures, el une rangée de lunules de la même couleur près du bord terminal des postérieures: en dessous les ailes sont d'un gris brunâtre, avec le disque des supérieures fauve, orné de taches noires, dont quatre renferment une tache d’un blanc argenté; les secondes ailes ayant une dizaine de taches blanches éparses, dont une au milieu beaucoup plus grande. Taille, deux pouces. Du cap de Bounne-Esptrance. ZESTE. Corticula. or. Cloison sèche, membra- neuse el coriace,qui, dans l’intérieur du fruit du Noyer, sépare l’amande en quatre lobes. ZEU ZÈTHE. Zethus. ns. Fabricius a établi ce genre aux dépens des Guêpes et particulièrement de certains Po- listes, de Latreille. Celui-ci en adoptant le genre Zèthe Papplique à des espèces semblables, par la forme géné- rale de leur corps, aux Eumènes; ainsi il comprend (Gener. Crust. et Insect., L. 1v, p. 158) le Zethus cœruleo-pennis, le Polistes cyanipennis, de Fabri- cius. Latreille qui plus tard a ajouté à ces espèces la espa zonalis de Panzer et l'Eumenes rufino- du, Latr., n’a pas conservé ce genre dans ses derniers ouvrages. ZÉTHÈS. Zethes. 1xs. Genre de Lépidoptères Noc- turnes de la famille des Phalénites, établi par Rambur dans son Histoire des Lépidoptères de l’ile de Corse. Caractères : ailes grandes et larges, présentant un an- gle au milieu de leur bord externe, ayant leur dessous fortement coloré, avec un croissant plus ou moins pu- pillé ; corps mince proportionnellement à la grandeur des ailes, peu allongé; tête de grosseur médiocre, por- Lant des antennes un peu ciliées dans les deux sexes; palpes fort longues, (rès-comprimées, presque droites à partir du premier article; celui-ci dépassant le cha- peron de la moilié de sa longueur; troisième article de moitié moins long que le précédent, beaucoup plus mince, d’égale grosseur dans toute sa longueur; spiri- trompe longue. ZÉTHES INSULAIRE. Zelhes insularis, Ramb. Les quatre ailes supérieures sont brunes, avec le bord d’un brun cendré et une bande triangulaire de cette couleur qui coupe l’aile vers son tiers ; la base est plus claire et chaque nuance est bordée par un trait bien distinct d'un gris très-clair; la frange est alternativement brune et cendrée ; les ailes inférieures sont cendrées avec une large bande médiane brune; les séparations de nuance sont indiquées comme dans les supérieures mais une des lignes parait ponctuée; le dessous est d’un brun fauve, avec deux taches ocellées et contiguës au milieu des supérieures et une lunule au milieu des in- férieures. Envergure, seize lignes. ZEUGITES. Bor. P. Browne, dans son Histoire natu- relle de la Jamaïque, p. 341, tab. 4, fi. 5, avait fondé sous ce nom un genre de Graminées, qui fut réuni par Linné à l’Apluda. Adanson établit le même genre sous le nom de Seniles. Il a été reconstruit par les auteurs modernes, el particulièrement par Palisot de Beauvois, qui l’a ainsi caractérisé : rachis articulé; panicule composée; lépicène (glumes, Beauv. ) presque tron- quée, renfermant trois fleurs; les deux antérieures mâ- les, pédicellées, munies d’une glume (paillette, Beauv.) inférieure presque tridentée, d'une glume supérieure à deux dents; la fleur postérieure sessile, hermaphrodite, ayant sa glumeinférieure en carène lronquée, séligère, à bords membraneux; écailles hypogynes inconnues; ovaire échancré; style bipartite; stigmate et caryopse inconnus. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce (Zeugites Ainericana) qui croit sur les montagnes les plus élevées de la Jamaïque. ZEUGOPHORA. is. Le genre instilué sous ce nom par Kunz (Nov. Act. Halt. 2, 4, 75,1) n’a point paru différer assez du genre Lema, pour qu’on l'ait généra- lement adopté. ZEU ZEUGOPHYLLITE. Zeugophyllis. Bot. ross. Bron- gniart, dans son Prodome des Végétaux fossiles, a donné ce nom à un genre élabli sur des empreintes de Pal- mier où il a reconnu des frondes pétiolées, à pinnules opposées, oblongues ou ovales, très-entières, à nervu- res fortes, peu nombreuses, égales, confluentes aux deux extrémités. Ces débris ont pour support les Ler- rains carbonifères. ZEUS. pois. V’.Zée. ZEUXIE. Zeuxia.1ins. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Muscides, établi par Meigen et ayant sui- vant lui pour caractères : antennes rabattues, couchées contre la têle, composées de trois articles : le premier court, le second et le troisième linéaires, égaux entre eux, le dernier comprimé, obtus, portant à sa base une soie plumeuse, biarticulée; ouverture de la cavité buc- cale accompagnée de moustaches; palpes avancées, en massue, nues, horizontales, plus longues que la trompe dans l’état de repos; ailes velues vues au microscope, écartées dans le repos, ayant deux cellules du bord postérieur fermées chacune par une nervure transver- sale, une épine vers le milieu du bord extérieur; ba- lanciers cachés; cuillerons grands ; front large ; yeux nus ; trois ocelles placés en triangle sur le vertex; pro- thorax séparé du mésothorax par une ligne transver- sale enfoncéte; ahdomen conique, composé de trois segments outre l'anus; le premier estcourt. La seule es- pèce connue de ce genre est décrite par Meigen (DipL. d’Eur., t. v, p. 8, n° 1, pl. 42, fig. 15), sous le nom de Zeuxia cinerea. ZEUXINE. Zeuxina. Bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley, qui lui assigne pour ca- ractères : périgone connivent, dont les folioles exté- rieures sont latérales, connées , avec l'intermédiaire renflée à sa base; labelle antérieur, membraneux à la base, bicalleux, soudé avec la colonne, onguiculé au sommet, charnu, dilaté et concave; colonne très- courte; clinandre membraneux, enveloppant l’anthère; quatre masses polliniques réunies deux à deux; cau- dicule court et ligulé; glandule en crochet. On ne connaît encore de ce genre qu’une seule espèce ap- portée de l'Inde et figurée par Hamilton. ZEUZÈRE. Zeuzera. ins. Genre de l’ordre des Lé- pidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Faux- Bombyx, établi par Latreille et démembré du genre Cossus, de Fabricius. Les caractères de ce genre sont : antennes sélacées, simples, cotonneuses à la base, dans les femelles. celles des mâles pectinées dans toute leur moitié inférieure; la supérieure nue; spiritrompe très- courte. Ailes en toit dans le repos; cellule discoïdale des inférieures fermée transversalement enarrière par une nervure ondée, el divisée longitudinalement par un rameau fourchu, qui descend de la base au bord postérieur ; un crin. Anus des femelles laissant sortir une {arière longue, cornée, tubulaire, servant de con- duit aux œufs pour les introduire dans le bois. La Che- nille de l'espèce qui sert de (type au genre vit en Europe, dans l’intérieur du Maronnier d'Inde, du Pommier, du Poirier, etc. L’insecle parfait (Zeuzera Æsculi, Latr., God., Lépid. de Fr., {. 1v, p. 54, n° 6, pl. 5, fig. 2 e15) a le corps d’un beau blanc, avec des anneaux bleus sur ZAINÉ 723 l’abdomen et des points nombreux de la même couleur sur les ailes supérieures. ZEXMENIA. por. Le genre ainsi nommé par Llav, ne diffère pas du genre Lipochæta, de la famille des Synanthérées. ZEYHERIA. BoT. Martius a fondé sous ce nom un genre qui paraîl identique avec le Spathodea, de Beau- vois. Sprengel fils ( Z'ent. Suppl. Syst. Feget., Gotlin- gue, 1828) s’est servi du même nom pour désigner un genre de Synantherées, qui se place près de PUrsinia, de Gærtner, el qui a pour {ype une plante du cap de Bonne-Espérance nommte Ze heria acaulis. ZEYLONITE. min. Même chose que Spinelle. F, ce mot. ZIBELINE. mam. Espèce du genre Marte. 7. ce mot. ZIBETH. ma. 7. ZÉBET. ZIBÉTHIN.mam. Nom donné par Vicq-d’Azyr à l'On- datra, à cause de son odeur musquée. assez analogue à celle que répandent la Civette el le Zibeth. ZICHYE. Zichya. BoT. Genre dela famille des Légu- mineuses. établi par Hugel, avec les caractères sui- vants : calice campanulé, bilabié, à lèvre supérieure bidentée ; l’inférieure est à trois divisions; étendard onguiculé, largement orbiculé, échancré, réfléchi, biappendiculé à sa base, plus long que les ailes; celles- ei sont oblongues, adhérentes jusque passé le milieu de la carène qui est courte et obluse; étamines dis- tinctement diadelphes; filament vexillaire inarticulé et dressé à sa base; anthères uniformes ; ovaire plu- riovulé; style court, ascendant, terminé en stigmate subcapité. Le fruit est un légume oblongo-lintaire, comprimé, coriace, ayant la sulure séminifère épaisse, les articulations celluleuses à l’intérieur; les graines sont strophioltes. Zicuye TRiCOLORE. Zichya tricolor, Hug. C'est unar- buste grimpant, volubile, à feuilles ovato-chlongues, obtuses, velouttes principalement en dessous; Îles fleurs sont d’un rouge orangé; leur calice est couvert de poils ferrugineux, fort serrés ; l'étendard est taillé en coin. Cette plante est originaire de l'Australie. ZIEGELERZ. min. C'est-à-dire Minerai couleur de brique. C'est le Cuivre oxydulé terreux, mêlé de Per- oxyde de Fer, vulgairement nommé Cuivre tuilé. PV, CuivRE. ZIÉRIE. Zieria. Bot. Genre de la famille des Rula- cées, qui présente les caractères suivants : calice à quatre divisions profondes, moins longues que les qua- tre pétales ; quatre étamines alternes avec les pétales, ayant les filets subulés, glabres, insérés chacun sur la partie externe d'une glande; les anthères cordiformes et mobiles. Le disque, appliqué sous l’ovaire el soudé dans son contour avec le calice, porte sur sa face su- périeure la corolle, et présente quatre mamelons glan- duleux, sur lesquels les étamines sont attachées. Les ovaires, au nombre de quatre, sont glabres. Les styles, naissant de l’angle interne des ovaires, se réunissent et se soudent en un style composé et unique, court, glabre, terminé par un stigmate à quatre lobes. Le fruit se compose de quatre capsules déhiscentes. Les espèces de ce genre, au nombre d'environ neuf, sont des arbustes ou même des arbres, tous originaires de ZIL l'Australie. Leurs feuilles sont opposées, pétiolées, or- dinairement composées de trois folioles ponctuées. Les pédoncules sont axillaires ou terminaux, uniflores ou portant plusieurs fleurs blanches et petites. Parmi ces espèces, on en cullive quelques-unes dans les jar- dins ; tels sont le Zieria Smithit, And., Bot. Rep., tab. 606, le Zieria macrophylla, Bonpl., Navar., p. 64. ZIERVOGLIA. Bor. Necker a établi sous ce nom, aux dépens du Cynanchum, de Linné, un genre très-fai- blement caractérisé. ZIETENIA. gor. Gleditsch avait établi sous ce nom un genre de la famille des Labiées, qui a été réuni au Stachys par Vabl. Il avait pour type une plante de l'Orient , que ce dernier auteur à nommée Stachys lavandulæfolia. Selon Sprengel, le Zietenia orien- talis, de Gledisch, a pour synonyme le Sideritis caly- cantha, de Marschall Bieberstein. ZIGADÈNE. Zigadenus.sor. Genre établi par le pro- fesseur Richard (in Michx. Flor. Boreal. Amer., x, p.215), et qui fait partie de la famille des Colchicacées. Son calice est pélaloïde, à six divisions profondes et très-élalées, ovales-oblongues, égales, portant deux glandes à leur base. Les six étamines sont insérées tout à fait à la base des divisions calicinales. L’ovaire est triangulaire , allongé, aminci vers son sommet, ter- miné par trois styles contigus et obtus. Le fruit est une capsule recouverte en partie par le calice persistant; elle est mince, ovoïde, amincie en pointe, terminée par les styles également persistants, à (rois loges conte- nant chacune plusieurs graines linéaires, anguleuses. Ce genre se compose de deux espèces originaires de l'Amérique du Nord. €e sont des plantes herbacées, vivaces, à feuilles linéaires, étroites, lancéolées , ai- guës; les fleurs sont disposées en un épi terminal. L’une a été figurée par Michaux (oc. cit., Lab. 22), sous le nom de Zigadenus glaberrimus; l'autre a été nommée par Pursh Z'gadenus pubescens. ZIGAR. Bor. Le Bunion ou Boynion, de Dioscoride, a été cité sous ce nom africain par Ruell. Cette plante paraîil être une Ombellifère qui aurait quelque rapport avec l'Æthusa Bunius, L. ZIGNOA. pot. Trevisian a donné ce nom à un genre de la famille des-Algues, qu’il caractérise de la manière suivante : fronde membraneuse, verte, capillaire, sim- ple ou rameuse, plane ou tubuleuse, dont les aréoles sont presque carrées et disposées Jlongitudinalement sur plusieurs rangs; les sporidies sont en petit nombre dans les aréoles. Ces Algues, qui appartiennent au sous- ordre des Ulvactes, se trouvent dans les eaux douces et les salses incultes, en Europe. ZIGUÉLINE. min. Nom donné par Beudant au Cuivre oxydulé. 7. Cuivre. ZILATAT. o1s. Espèce du genre Héron. ZILLE. Zilla. got. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse, L., établi par Fors- kabl, avec les caractères suivants : calice dressé, égal à la base ; corolle à pétales onguiculés, ayant le limbe entier ; élamines à filets non denticulés; ovaire ovoïde, surmonté d'un style conique; silicule ovoïde-globu- leuse, biloculaire, indéhiscente, fongueuse-subéreuse, surmontée du style épais et conique; graines soli- ZIN taires dans chaque loge, pendantes, ovoïdes-arrondies ; cofylédons foliacés, condupliqués. Ce genre tient le milieu entre le Brassica et le Crambe. Z\LLE FAUSSE-CAMÉLINE. Zilla myagroides, Forskahl (Flor. Ægypt.-Arab. Descr., 121, Icon., tab. 17, A); Bunias spinosa, L.; Myagrum spinosum, Lamk. C’est une plante glabre, presque glauque et sous=fru- tescente, à rameaux nombreux, feuillés dans leur jeu- nesse, aphylles, divariqués el épineux à l’état adulte. Les fleurs sont violettes; elles forment des grappes lâches. Cette plante croit dans les déserts de l'Égypte. ZILLÉES. Zilleæ. por. De Candolle a ainsi nommé la quinzième tribu des Crucifères, qui comprend les genres Zilla, Muricaria et Calepina. Elle est carac- térisée par Ja silicule indéhiscente, presque globuleuse, à une ou deux loges, à valves non distinetes, et à une graine solitaire dans chaque loge; enfin par ses coty- lédons condupliqués. ZILLERTBITE. mn. L’Amphibole actinote, de Ziller- thal en Tyrol, a reçu ce nom distinctif. 7. AMPHIBOLE. ZIMBIS. mozc. Synonyme de Cyprœa macula. F. CAURIS. ZINC. min. Ce métal est le {ype d’un genre composé d’au moins six espèces minérales : il ne s’est point en- core offert à l’état natif; il est toujours combiné ayec d’autres corps dont il faut le séparer par les procédés métallurgiques. Lorsqu'on l’a obtenu parfaitement pur, il est d’un blanc bleuâtre, avec l'éclat métallique, lors- que sa surface est mise depuis peu à l'air; mais il ne tarde pas à se ternir. Il a une texture sensiblement la- melleuse ; il est ductile, et peut se réduire en lames assez minces.Il passe à la filière avec assez de difficulté, el on ne peut pas en obtenir de fil d’un très-pelit dia- mètre. Sa pesanteur spécifique est de 7,19. On n'est point encore parvenu à l’obtenir en cristaux délermi- nables; mais comme on a réussi à le faire cristalliser sous la figure d'étoiles hexagonales à rayons branchus, il est probable que sa forme est octaédrique, comme celle de la plupart des métaux natifs. Le Zincne s’é- grène pas sous le marteau; pour le réduire en poudre, il faut le chauffer de manière à le ramollir sans le fon- dre ; il devient alors cassant, et on peut le broyer ai- sément dans un mortier. Il entre en fusion au-dessous de la chaleur rouge; si on le chauffe fortement et pres- que jusqu’au blanc, il brûle en répandant une flamme d’une blancheur éblouissante. Les minerais de Zinc n’ont de commun entre eux que la présence de ce mé- {al, considéré comme principe caractéristique; ils ne possèdent d’ailleurs aucune propriélé extérieure qui puisse aisément les faire reconnaîlre. Aucun d'eux n’a l'aspect métallique, et leur pesanteur spécifique est tou- jours au-dessous de 6. Ils sont lous assez facilement réductibles sur le charbon, au moyen d'un grillage mé- nagé el du Carbonate de Soude. Ils répandent sur le charbon une poussière blanche, qui entoure le globule sans lui être contiguë, et qui se volatilise facilement sans colorer la flamme. Si l’on plonge dans le minerai revivifié un fil de cuivre rouge, on le transforme im- médiatement en laiton reconnaissable à sa couleur jaune. Le Zinc du commerce est presque toujours allié à une petite quantité de Plomb, et probablement aussi mnscantisis/liséistéigenns;: ZIN du métal appelé Cadmium, qui jusqu’à présent ne s’est encore trouvé que dans les minerais de Zinc. Ce nou- veau métal a été découvert en 1817. par Stromeyer, dans une variété de Calamine ou de Carbonate de Zine, employée en Allemagne en place de Zinc oxydé, et dans d’autres minerais de Zine, savoir : dans la Calamine qui accompagne le Cuivre azurite, à Chessy, près de Lyon; dans la Blende de Freyberg, en Saxe; dans le Zinc silicaté de Silésie. On reconnait sa présence dans un minerai de Zinc, en traitant celui-ci sur un charbon à la flamme de réduction; il se dépose au premier coup de feu, à peu de distance de la matière d’essai, un an- neau jaune ou orangé d’oxyde de Cadmium, que l’on aperçoit d'autant mieux que le charbon est plus re- froidi. On connaît six espèces de minerais de Zinc, savoir : le Zinc sulfuré ou la Blende, le Zinc oxydé rouge ou manganésifère , le Zine silicaté, le Zine carbonaté ou la Calamine, le Zinc bydro-carbonaté, et le Zinc sul- faté. On pent y ajouter même le Zinc aluminaté, qui a déjà été décrit sous le nom de Gahnite. Le Zinc si- - licaté et le Zinc carbonalé ont été pendant longtemps confondus ensemble sous le nom commun de Calamine (en allemand Galmey). Berzélius et Berthier sont les premiers chimistes qui aient donné des moyens précis pour distinguer ces deux substances l’une de lau- tre. ZiNc SULFURÉ Où B&ENDE, vulgairement Blende ou Fausse Galène. Substance assez abondamment répan- due dans la nature, de couleur jaune ou brune, tendre, et ordinairement à tissu très-lamelleux , offrant pres- que toujours un éclat assez vif, joint à un certain de- gré de transparence. Elle se laisse cliver avec la plus grande facilité parallèlement aux faces d’un dodécaè- dre rhomboïdal, et par conséquent aussi parallèlement à celles d’un rhomboïde obtus de 1090 28 16” et 70° 51” 44, d'un tétraèdre à triangles isocèles et d’un octaè- dre à base rectangulaire. La surface des lames est très- éclatante; elles ont un brillant qui se rapproche tantôt de l'éclat métallique et tantôt du luisant de la résine. Elle est facile à casser. Sa dureté est supérieure à celle du Calcaire spathique, et inférieure à celle de la Fluo- rite. Sa pesanteur spécifique varie de 4,02 à 4,07. Sa réfraction est simple. Lorsque la Blende est pure, elle est transparente : la couleur de sa masse est le jaune de citron, et celle de la poussière est grise. Les variétés de couleur brune jouissent toujours d’une certaine translucidité, au moins sur le bord de leurs lames. Ger- {aines variétés de Blende, surtout celles de couleur jaune, sonttrès-phosphorescentes par le frottement dans l'obscurité ; et pour développer cette propriété, il suffit même de les frotter avec une plume. Selon Bergman, elles s’électrisent par le frottement, et deviennent phos- phorescentes même sous l’eau. La Blende décrépite au chalumeau, et quelquefois avec force; elle est infusible seule, et même avec le secours du Borax ; elle ne donne par le grillage qu’une faible odeur d'Acide sulfureux ; mais sion la chauffe après l'avoir broyée et humectée d’Acide sulfurique, elle répand une forte odeur d'Hy- drogène sulfuré. Elle est soluble, mais avec difficulté, dans l'Acide nitrique. Sa solution donne par les Alcalis 19 DICT. DES SCIENCES NAT. LIN 72 La un précipité qui se redissout lorsqu'ils sont en excès. Elle est composée, selon Berzélius, d’un atome de Zinc et de deux atomes de Soufre : en poids, de Zine, 67; Soufre,55. Children a reconnu la présence du Cadmium dans la Blende brune cristallisée de Freyberg, en Saxe, Celle de Przibram , en Bohème, contient accidentelle- ment de l’Argent, et celle de Nagyag, de l’Argent auri- fère et du Plomb. Les variétés de formes régulières de la Blende sent assez nombreuses. Les plus remarquables sent : 1° La Blende primitive ou le dodécaèdre à plans rhombes. Il est rare de trouver celte forme en cristaux nets el complets; elle est presque toujours modifiée par des facettes additionnelles. — 2 La téfraèdre : le tétraèdre régulier,provenant de modifications semi-symétriques, c’est-à-dire qui n’ont lieu que sur quatre des huit an- gles solides, composés de trois plans, qui sont identi- ques sur le dodécaèdre. — 30 L’octaèdre : l'octaèdre régulier, provenant de la troncature des huit angles solides trièdres. Elle se présente souvent sous la forme d’un tétraèdre épointé. — 40 La cubo-dodécaèdre : le dodécaèdre, tronqué sur les six angles composés de quatre plans. Les nouvelles faces prennent quelquefois une extension telle que le cristal paraît sous la forme cubique (Bournon). — 5° La biforme : c'est la combi- naison du dodécaèdre rhomboïdal et de l'octaèdre ré- gulier. Elle se présente sous l'aspect d’un octaèdre émarginé. — 6° La friforme : combinaison du dodé- caèdre rhomboïdal, de loctaèdre régulier et du cube. Elle offre l'aspect d’un octaèdre dont les angles et les arêles sont tronqués. — 7, La didodécaèdre : solide à vingt-quatre faces, savoir : douze trapézoïdes, qui ré- pondent aux faces primitives, et douze triangles iso- cèles allongés, réunis (rois à trois par leurs sommets, et deux à deux par leurs bases. Ce solide provient dela combinaison du dodécaèdre rhomboïdal, avec un do- décaèdre à triangles isocèles. Les cristaux de Blende sont quelquefois maclés par transposition : dans ces groupements le plan de jonc- tion est toujours parallèle à l’une des faces de l’octaè- dre régulier. On observe quelquefois la Blende en octaèdres transposés, comme ceux du Spinelle; en dodé- caèdres rhomboïdaux, pareillement transposés, et se présentant sous la forme d’un dodécaèdre composé de six faces rhombes et de six trapèzes, sans angles ren- trants. Enfin la variété didodécaèdre est aussi suscep- tible d’une transposition analogue, qui produit un nou- veau solide, distinct du premier parl’assortiment de ses faces. Dans la variété didodécaèdre simple, à chaque trapézoïde correspond, dans la partie opposée, un au- tre trapézoïde qui lui est parallèle; dans la variété di- dodécaèdre transposée, c’est une arête qui répord à chaque lraptzoïde, el se trouve parallèle à l’une de ses diagonales. Il est rare que les formes des cristaux de Blende soient parfaitement nettes : ces cristaux sont en général peu volumineux : leur grosseur ordinaire ne dépasse guère celle d'un pois. Cependant il en est qui ont plus d’un demi-pouce de diamètre. Ils sont aussi rarement isolés, mais ils se groupent en forme de dru- | ses à la surface de diverses substances de filons, soit pierreuses, soil métalliques. 46 126 LIN Les variétés principales de texture et d’aspect sont les suivantes : La BLENDE LAMINAIRE : Blende spéculaire ou miroi- tante, à grandes lames brillantes et diversement entre- lacées, composant des masses qui sont quelquefois cri- blées de cavités. La BLENDE LAMELLAIRE : à petites lames mêlées et in- clinées dans toutes les directions. Cette variété est sou- vent mêlée de Cuivre pyriteux, de Fer sulfuré et de Galène. Très-commune en Hongrie. En petites lames noirâtres, avec Calcaire spathique, dans les Roches de la Somma, au Vésuve. La BLENDE RADIÉE. S/rahlige Blende, Werner. En masse solide, fibreuse et radiée, ayant une couleur bru- nâtre el un éclat tirant sur le perlé. À Przibram, en Bohême; à Felsobanya, en Hongrie. Suivant le profes- seur Zippe, elle contient du Cadmium. La BLENDE CONCRÉTIONNÉE, nommée aussi Blende {es- tacée ou hépatique, Blende striée et compacte. En masses mamelonnées ou globuliformes, à structure Les- tacée, et à texture fibreuse ou compacte; l’intérieur des mamelons ou des globules paraît ordinairement comme strié du centre à la circonférence. Cette variété est presque toujours d’un brun rougeâtre, et son éclat va- rie du mat au luisant de la résine. Les fragments sont opaques ou faiblement translucides sur les bords. A Geroidseck, dans un filon de Galène; à Raibel, en Ca- rinthie; à Henri-la-Chapelle, près d’Aix-la-Chapelle,etc. Considérée sous le rapport de la couleur, la Blende peut se partager en trois variétés principales, qui ont été distinguces avec beaucoup de soin par les minéra- logistes allemands : La Blende jaune. Gelbe Blende, Werner. Transpa- rente, très-lamelleuse et très-phosphorescente. Elle of- fre diverses teintes de jaune, qui varient depuis le jaune citrin, ou vert-jaunâtre du soufre, jusqu'au jaune miellé ou rougeàtre du succin. Les plus beaux groupes de cris- taux de Blende appartiennent à celte variété. On les trouve à Kapnik, en Transylvanie, où ils s'associent au Fer carbonaté, au Calcaire brunissant, au Cuivre gris, au Manganèse sulfuré el au Manganèse rose. On trouve aussi de la Blende jaune à Felsobanya, Nagybanya et Schemnitz, en Hongrie; à Ratieborziz, en Bohème; à Scharfenberg, Schwarzenberg et Rittersgrün, en Saxe; dans le Rammelsberg, au Harz ; à Gummerud , en Nor- wége; en France, à Baigorry, dans les Pyrénées. — La Blende brune. Braune Blende, Wern. Cette variété est plus commune que la précédente : elle forme quelque- fois des masses très-volumineuses. Elle est moins trans- paren£e que la Blende jaune, et se clive avec moins de facilité. Ses couleurs varient du brun-jaunâtre au brun- rougeâtre et au rouge du grenat. On la trouve en cris- taux, en masses laminaires et en masses radiées ou fibreuses. La Blende brune de Freyberg, en Saxe, ana- lysée par Children, a donné du Cadmium. Celle variété se trouve à Alston-Moore, dans le Cumberland, avec Fluorite ; dans les mines du Derbyshire, du Northum- berland et du Leicester, en Angleterre; dans celles de Freyberg, en Saxe; dans la mine de Plomb de Châtel- Audren, département des côtes du Nord, en France. La Blende brune s’associe fréquemment à la Barytine, au ZIN Calcaire spathique, au Fluorite et au Quartz, — La Blende noire. Scharze Blende, Wern. Cette variélé est plus rare que la précédente : sa couleur est tantôt d’un noir de velours, Lantôt d’un noir grisâtre ou rougeâtre. Elle est opaque, ou tout au plus translucide sur les bords. On la trouve soit en cristaux, soit en masses la- mellaires. Elle est très-mélangée, et contient du Fer, du Manganèse et plusieurs autres substances métalli- ques. Les minéraux qui l’accompagnent le plus con- stamment sont le Cuivre pyriteux, le Fer sulfuré, le Fer hydroxydé, la Galène, l’Argent rouge, le Quartz et le Calcaire spathique. À Freyberg, Annaberg, Breilen- brunn et Scharzenberg, en Saxe; dans les mines de la Bohême, de la Hongrie et de la Sibérie. La Blende se présente assez fréquemment dans la nature : elle est répandue dans presque toules les for- mations, depuis les terrains primordiaux les plus an- ciens, jusqu'aux terrains de sédiment moyens; mais elle n’est jamais assez abondante dans un même lieu pour constituer à elle seule un véritable gite de mine- rai. On ne la trouve guère que dans les filons de Galène, de Fer sulfuré, de Cuivre pyriteux, de Cuivre gris, ete.; et c’est surtout dans les filons de Plomb qu’elle se mon- tre le plus communément : elle est presque inséparable de la Galène; et comme elle lui ressemble beaucoup par l'éclat brillant de ses lames, on l’a quelquefois con- fondue avec elle; de 1à les noms de Blende ({rompeur) et de pseudo-Galène, qui ont été donnés à celte sub- stance par les anciens minéralogistes. Suivant quelques auteurs, le nom de Blende, qui veut dire aussi brillant, lui aurait été donné à raison du vif éclat dont elle est douée. Les substances pierreuses qui l’accompagnent le plus ordinairement sont la Ghaux fluatée, le Calcaire spathique, le Quartz el la Baryline. Les gisements de la Blende étant presque les mêmes que ceux de la Ga- lène, on pourrait se contenter de renvoyer à l’article de ce dernier minerai, cependant il semble indispen- sable d'indiquer ici les principaux terrains où elle s’est montrée d’une manière remarquable. 1° Dans les ter- rains primordiaux de cristallisation, la Blende est assez rare dans le Granit ancien; mais elle se montre dans les filons qui traversent le Gneiss, le Micaschite, les Stéaschistes et les Phyllades, et dans les couches subor- données à ces Roches principales. Sa variété lamel- laire forme quelquefois de petits amas ou des veines irrégulières au milieu du Micaschile ; elle est dissémi- née en grains jaunâtres dans la Dolomie du mont Saint-Gothard, où elle s'associe à l’Arsenic réalgar. 20 Mais c’est surtout dans les terrains de transition que la Blende est plus abondante. On la trouve rare- ment dans la Syénite ou dans les Roches qui en dépen- dent, et dans les Amygdalyles de la même époque de formation ; mais beaucoup plus fréquemment dans les Grauwackes, les Schistes argileux et les Roches cal- caires, qui terminent les terrains de transition.5° Dans les terrains de sédiment inférieurs; la Blende ne s’y montre plus que disséminée en petites parties dans les Psammitles des lerrains houillers, et dans la Houille elle-même, au milieu des Arkoses et dans le Zechstein. La Blende semble s'arrêter au Calcaire conchylien, ainsi que la Galène; cependant on en retrouve encore THEN quelques traces dans le Calcaire marneux à Gryphiles, el jusque dans les lits pyriteux de l’Argile plastique, situés à la base des terrains de sédiment supérieurs. On a aussi observé la même substance disséminée en petites lames noirâtres, dans les Roches de la Somma, au Vésuve. Zinc oxYDÉ : Zinc oxydé manganésifère ; Zinc oxydé ferrifère, Haüy ; Oxyde de Zinc ferro-manganésien, Beudant. Substance d’un rouge brunâtre ou noirâtre qui se rencontre aux États-Unis, en masses amorphes où disséminées, sous la forme de lamelles et de grains, dans un Calcaire spathique grano-lamellaire. Elle à souvent une apparence micacée : son éclat est vif et comme diamantaire dans les cassures fraîches; mais lorsqu'elle a été exposée à l’air, elle se lernit et se re- couvre quelquefois d’une croûte blanchâtre. Sa struc- ture est lamelleuse dans plusieurs sens, et mène à un prisme droit rhomboïdal, d'environ 125° (Haidinger). Elle est fragile el se raye aisément avec le couteau ; la couleur de sa poussière est le jaune orangé. Sa dureté est sensiblement la même que celle du Spath fluor. Sa pesanteur spécifique est de 5,43. Elle est opaque ou à peine translucide sur les bords. Seule, elle est infusible au chalumeau; mais avec le Borax, elle donne un verre jaune et transparent. Elle est soluble dans l’Acide ni- trique, et la solution précipite en brun par les Alcalis. Elle est composée, d’après l'analyse de Berthier, de 88 pour 100 d’Oxyde de Zine, et de 12 d'Oxyde de Manga- nèse rouge. Le Zinc oxydé rouge à été observé aux États-Unis, dans plusieurs mines de Fer du comté de Sussex et du New-Jersey, principalement dans les mines de Franklin, Stirling et Rutgers, et près de Sparta. Suivant Bruce, à qui l’on doit la connaissance de ce minerai, il est si abondant aux États-Unis, qu'il pourrail être exploité avec avantage pour la fabrica- tion du Sulfate de Zinc, ou même du Laïiton. Il se pré- sente en couches ou en amas, liés aux Syénites des terrains de transition. Il est fréquemment disséminé dans un Calcaire spathique lamellaire, et entremêlé de grains et de cristaux d’un autre minerai noir, que l’on à considéré d’abord comme un Fer oxy- dulé mélangé d'Oxyde de Zinc, mais que Berthier a proposé de nommer Franklinite, d’après le lieu où il a élé trouvé pour la première fois. Suivant ce chimiste, la Franklinite serait une combinaison en proportions définies d'Oxyde de Fer, d'Oxyde de Zinc et d'Oxyde de Manganèse. ZiNC SILIGATÉ, Galmey, Werner; Zinc oxydé silici- fère, Haüy ; Calamine, Beudant. Substance lithoïde, or- dinairement blanche ou jaunâtre,tendre, assez pesante, s’offrant cristallisée et fréquemment en masses com- pacles, concrétionnées ou caverneuses. Celle espèce se distingue aisément des autres minerais de Zinc par la propriété qu’elle a d’être fortement électrique par la chaleur, el de se résoudre en gelée dans les Acides sans produire d’effervescence. Le Zinc silicaté se pré- sente souvent en cristaux Labulaires qui dérivent d’un oclaèdre rectangulaire, dans lequel l'incidence des faces d’une pyramide sur les faces adjacentes de la pyramide opposée, est de 1200, ou de 800 5’ (Haüy). L’axe d’allongement des cristaux est parallèle au petit ZIN 727 côlé de la base, qui doit être ainsi placé verticalement. Par une troncalure sur les plus grandes arêles de la même base, cet octaèdre se transforme en un prisme droit rhomboïdal, de 99° 56’ el 80° 4’. et que l’on peut adopter pour forme fondamentale; les angles de ce prisme seraient de 1030 53’ el 760 7’, suivant Haïidin- ger; et de 1020 50’ et 77° 50”, suivant Beudant. Le cli- vage est très-sensible parallèlement aux pans de la forme prismatique. Dans les autres directions, la cas- sure est inégale et vitreuse. Les cristaux sont ordinai- rement striés longitudinalement. Leur surface est très- brillante, et dans certaines variétés de Sibcrie, elle est remarquable par une sorte de chatoiement; quelquefois leur aspect est gras et comme huileux. Dans l’état de pureté, ils sont transparents et incolores. Le Zinc sili- caté est facile à casser el à pulvériser; sa dureté est supérieure à celle du Spath fluor et inférieure à celle du Feldspath. Sa pesanteur spécifique varie de 5,58 à 5,5. Ses cristaux sont fortement électriques par la chaleur, et le sont même habituellement à la température ordi- naire. Il est phosphorescent par frottement. Sa cou- leur la plus ordinaire est le blanc ou le jaunâtre : elle passe quelquefois au bleu, au vert et au brunâtre. Au chalumeau, il décrépite, dégage de l’eau, et devient d’un blanc laileux sans se fondre. Avec le Borax, il se dissout en un verre incolore, qui ne devient laiteux ni par le flamber, ni par le refroidissement. Il est soluble en gelée dans les Acides sans dégagement de Gaz. Il est composé, selon Berzélius, d’un atome de Silicate de Zine et de trois alomes d'Eau : en poids, de Silice, 26; Oxyde de Zinc, 66; Eau, 8. La quantité d’eau est va- riable dans les diverses Calamines; et il en est qui n’en donnent pas du tout: telle est entre autres la Calamine des États-Unis d'Amérique. Les variétés de forme du Zinc silicaté se bornent aux deux suivantes : L’unitaire, Haüy : l'octaèdre primitif tronqué sur les deux arêles verticales de la base. Cette forme se présente, dans sa position nalurelle, sous l'aspect d’un prisme hexaèdre aplati, à sommets diè- dres; et si l’on place horizontalement les faces de tron- cature, qui sont ordinairement dominantes, elle se montre alors comme une table hexagonale qui aurait été biselée sur deux bords opposés. Ces cristaux {abu- laires sont toujours implantés sur leur gangue par leur tranche, c’est-à-dire par une des extrémités du prisme fondamental. Se trouve à Leadhills, en Écosse ; à Al- tenberg, près d’Aix-la-Chapelle; à Rezbanya, en Hon- grie; à Bleyberg, en Carinthie.— Le trapézien, Haüy : le même prisme hexaèdre aplati, terminé aussi par des sommets dièdres, mais dont les faces ont une position différente; elles s'appuient sur les pans larges du prisme, ce qui transforme celui-ci en une table rectan- gulaire, biselée sur tous ses bords; de Rutland, en Der- byshire; de Bleyberg, en Carinthie. Ces cristaux {a- bulaires sont, comme ceux de la variété précédente, implantés par leurs tranches. Ils se réunissent souvent plusieurs ensemble parallèlement à leurs faces planes, mais de manière qu’ils divergent un peu vers l’extré- mité, et ils composent ainsi des groupes flabelliformes; à Bleyberg, en Carinthie; dans les mines de Plomb argentifère de Gazimour et de Nertschinsky,en Sibérie, 723 LIN Les cristaux de Zinc silicaté sont en général fort petits; cependant ceux des mines de la Daourie ont quelque- fois jusqu’à un pouce de longueur. Les variétés de Lexture sont les suivantes : La lamel- liforme : Calamine lamelleuse, de Patrin. En lames étroites, souvent d’un blanc limpide et très-brillantes, quelquefois d’un gris brunâtre, éparses ou diversement groupées entre elles, formant des étoiles, des masses flabelliformes, des touffes nombreuses et pressées sur la même gangue; dans les mines de la Daourie et des monts Allaï. — L’aciculaire : en aiguilles cristallines, d’un blanc de neige, très-éclatantes, formant des in- crustations de l'épaisseur du doigt ou davantage, ou des masses fibreuses et radiées, qui ont tout à fait l’as- pect de certaines variétés de Mésolype ou de Scolésite; dans les mines de Hofsgrund, près de Fribourg en Brisgau, avec Cuivre malachite et Fer hydraté : les masses sphéroïdales ont souvent dans leur centre un petit noyau de Fer bydraié brunâtre; à Nertschinsky, en Sibérie : en cristaux aciculaires pénétrant le Quartz hyalin limpide; à Aulus, dans les Pyrénées, sur les frontières d'Espagne; à Katzenthal, dans une Arkose miliaire. Cette variété de Zinc silicaté est quelquefois colorée en verdâtre par le Cuivre malachite. Elle con- stitue alors ce que les Allemands appellent la line de Lailon et la Mine de Cloche; dans les monts Allaï et à Lofteskoy, en Sibérie à Rezbanya, dans le Bannat., — La compacte: en masses amorphes, à texture terreuse, ordinairement de couleur jaunâtre, et servant de gan- gue à de petits cristaux de la même substance. À Rut- land, en Derbyshire, cette variété est cadmifère ; à la Vieille-Montagne, près Limbourg, à une lieue et demie d’Aix-la-Chapelle. — La concrétionnée : Calamine chaloyante, de Patrin. En masses mamelonnées ou glo- buliformes, à texture compacte ou légèrement striée, translucides, ayant un aspect gras ou chatoyant; leur couleur varie du blane laiteux au blond et au jaune verdâtre. En stalactites ou grappes composées de no- dules étranglés dans leur milieu; en grains plus ou moins volumineux, réunis et serrés entre eux, ou bien isolés les uns des autres, et disséminés sur des stalac- lites de Fer et de Manganèse hydralés. Ces variélés sont souvent encroûlées d’une couche terreuse d’un brun ferrugineux; dans la mine d'Argent de Taina, en Daourie. A Raibel, en Carinthie. — La caverneuse, vul- gairement Calamnine, Pierre calaminaire. En masses pierreuses et amorphes, à texture compacte, lerreuse ou grenue, souvent cellulaires, spongieuses et comme vermoulues, de couleur de brique ou &e quelque autre nuance ferrugineuse. Ces masses sont impures; elles sont fréquemment mélangées de Zinc carbonalé el d’Argile ferrugineuse. Leur durelé et leur pesanteur spécifique varient par suite de ces mélanges. La Cala- mine de Limbourg, qui est compacte, grenue el jau- nâtre, el qui sert de gangue aux cristaux de Zinc si- licaté et de Zinc carbonaté, est composée, d’après Berthier, de 71 parties sur 100 de Zinc silicaté, de 28 parties de Zinc carbonaté, et de 1 partie d’'Oxyde de Fer. — La terreuse : Zinkocker, Karsten. En masses terreuses et friables, ternes el arides au toucher; à Tarnowitz, en Silésie. LIN Le Zinc silicaté accompagne presque partout dans la nature le Zinc carbonaté ou Zinc calamine. Ses gise- ments sont donc les mêmes que ceux de celle espèce, et par conséquent on doit se reporter à l’arlicle suivant qui la concerne. ZING CARBONATÉ Où CALAMINE. Cetle espèce a un as- pect lithoïde, une couleur ordinairement blanche ou jaunâtre, une cassure subvitreuse ; elle est opaque ou seulement translucide. Elle se distingue de l’espèce précédente par la propriété d’être soluble dans l’Acide nitrique, sans production de gelée etavec effervescence, et de cristalliser sous des formes qui dérivent d’un rhomboïde oblus. Les cristaux, qui sont en général fort petits, et les masses cristallines qui leur servent de sup- port, ont une structure sensiblement lamelleuse, qui conduit, pour forme primitive, à un rhomboïde oblus de 107 40’, suivant les mesures de Wollaston, et de 106° 30’, suivant Phillips. Les faces de clivage sont souvent courbes et raboteuses : la cassure est inégale et imparfailement conchoïde. La Calamine est facile à rayer par le couteau. Sa poussière, passée avec frotte- ment sur le verre, le dépolit. Sa dureté est supérieure à celle du Fluate calcaire. Sa pesanteur spécifique est de 4,4. Son éclat est vitreux, et tire quelquefois sur le perlé. Sa couleur est blanche quand le minerai est pur; mais elle est susceptible de varier entre le blanc de lait, le gris jaunâtre, le brunâtre, le rougeâtre, le bleu et le vert pomme. Elle ne donne pas d’eau par la calcina- tion, mais devient semblable à un émail blanc. Elle est soluble avec effervescence dans les Acides, tantôt à froid et tantôt à chaud. Un papier imbibé de cette dis- solution, étant exposé à la distance d’environ ua pied d’un brasier ardent, s’'enflamme spontanément. Ce der- nier caractère peut aussi convenir au Zinc oxydé. La Calamine est composée d’un atome de Zinc et de deux atomes d’Acide carbonique : en poids, de 65 d’Oxyde de Zinc, et de 55 d’Acide carbonique. Les variétés de formes sont les suivantes : La Cula- mine rhomboïdale : en rhomboïdes aigus de 660 50/, provenant d’une modification sur les angles inférieurs du rhomboïde primitif; à Limbourg, en Silésie. — La Calamine prismée, variété analogue à celle de Cal- caire spathique qui porte le même nom. C’est un prisme hexaëèdre terminé par des sommets rhomboïdaux très- obtus ; au Derbyshire, à Rezbanya en Hongrie. — La Calamine pseudomorphique : sous des formes em- pruntées au Carbonate de Chaux, et principalement sous celle du dodécaèdre métastatique. Ces cristaux pseu- domorphes sont souvent creux à l'intérieur, et peuvent être considérés comme des incrustalions; mais quel- quefois ils sont entièrement pleins. Leur tissu, mat et sans aucun indice de lames, ne permet pas de les re- garder comme un produit immédiat de la cristallisa- tion; en Angleterre, en Hongrie. Les variétés de texture sont : La Calamine acicu- laire : en masses composées de fibres ou d’aiguiiles grossières qui se Lerminent en pointes de rhomboïdes aigus. — La Calamine concrétionnée : en concrétions mamelonnées et translucides, dont la texture est cris- talline, et qui présentent souvent l’aspect de la Calcé- doine ou de la Cire. Couleurs : le jaune-verdâtre, le LI ” jaune de miel, le jaune de safran, le brun et le blanc. Quelquefois celte variété est en petites concrétions distinctes, à la manière du Calcaire oolile. — La Cula- nine compacle : en masses compactes, opaques, ayant un aspect lerreux, une cassure terne, granulaire ou écailleuse, une structure ordinairement cariée. Les deux variélés précédentes sont souvent impures ; elles se mêlent fréquemment avec le Zinc silicaté et diffé- ren{s Carbonales, Lels que ceux de Fer, de Manganèse, de Chaux et de Cuivre. D'après Berthier, la Calamine de Limbourg est composée de 88 parties de Zinc car- bonaté et 12 de Zinc silicaté. 11 existe encore d’autres variétés par mélange de substances étrangères ; telles sont : La Calamine fer- rifère : elle est ordinairement de couleur brune ou ocreuse. Une variété de Calamine mamelonnée, de Taina en Daourie, contient, d'après Berthier : Zinc carbonaté, 95, et Fer carbonaté, 7. À la Vieille-Mon- tagne, près d’Aix-la-Chapelle ; et dans le comté de Jef- ferson, État de Missouri, aux États-Unis d'Amérique. — La Calamine cuprifère : mine naturelle de Laiton, colorée en bleu ou en vert par une quantité plus ou moins considérable de Carbonate de Cuivre. À Rez- banya, dans le Bannat.— La Calamine cadinifère : en cristaux ou en masses concrétionnées dans la mine de Cuivre de Chessy, près de Lyon. Le Zinc carbonaté a deux manières d'être différen- tes dans la nature : {antôl on le rencontre à l’état de cristaux ou de stalactites dans les filons métallifères, et principalement dans les mines de Piomb et de Cui- vre, comme celles de l’Allaï et de la Daourie, de la Ca- rinthie, de l'Angleterre ; tantôt il forme seul, ou mêlé avec le Silicate de Zine, des gites particuliers, de véri- tables couches dans les terrains de transition et dans ceux de sédiment, quelquefois de petits amas, des nids ou de simples veines au milieu de ces mêmes terrains, Les substances qui l’'accompagnent le plus ordinaire- ment sont la Galène, le Cuivre pyriteux el le fer oxydé. Il est presque loujours associé au Zine silicaté, avec lequel il se mélange intimement dans les variétés com- pacties, concrélionnées el caverneuses, qui seules con- stituent de grands dépôts, el par conséquent de vérita- bles mines de Zinc. Ce sont ces variélés compactes et mélangées qui sont connues sous le nom de Pierres Calaminaires ou de Calamines, el que l’on exploite en différents pays, soit pour en relirer le métal, soit pour servir directement à la fabrication du Laiton, qui est un alliage de Cuivre et de Zinc. C'est dans les terrains primordiaux de sédiment, dans ceux qui sont formés de Schisle et de Cal- caire, que l’on rencontre les premiers giles de Cala- mine. On peul rapporter à cette époque de formation ceux de Bleyberg, en Carinthie; du Limbourg, el du duché de Juliers. Dans les terrains de sédiment inférieurs, la Calamine se présente au milieu des Ar- koses (Chessy, près Lyon;le Katzenthal), el du Cal- caire pénéen ou Zechstein (Ilefeld, dans le Harz; Men- dip - Hills, dans le Somersetshire, Combecave, près Figeac, et Montalet, près d'Uzès en France ).On trouve encore de la Calamine, mais en moindre quantité, dans les terrains de sédiment moyens, el jusque dans les ZIN 729 terrains de sédiment supérieurs, où elle est rare. On la cite dans le bassin parisien, à Passy , aux portes de la capitale, où elle est disséminée entre les couches du Calcaire grossier; dans la colline de Viaume, à quatre lieues de Pontoise, et aux environs de Marine, dans un terrain de transport, ZiNC HYDRO-CARBONATÉ. Sous-Carbonate de Zinc, Berz.; Calamine terreuse, James; Zink-Blülhe, Karst. Cette substance a été confondue avec l'espèce précé- dente dont elle diffère par sa composition; ellerenferme de l'Eau en quantité notable, et, suivant Berzélius, l'Oxyde de Zinc et l’Acide carbonique y sont à l’état de Carbonate simple. Aussi ce minéral est-il plus léger que le Zinc calamine : il se dissout plus aisément dans les Acides ; enfin il donne de l'Eau par la caleination. Lest beaucoup moins commun que le Zinc calamine, et ne se trouve qu’en petites masses compactes el ter- reuses, en concrétions feuilletées etordinairement d’un blanc mat, qui happent à la langue. Sa pesanteur spé- cifique est de 5,55. Il est composé, d’après l'analyse de Berthier, de 67 parties d'Oxyde de Zinc, 135 d’Acide carbonique, et 20 d'Eau. Gelte substance accompagne le Zinc calamine dans plusieurs de ses gisements, prin- cipalement dans ceux de Bleyberg, en Carinthie, et de Saska, dans le Bannat, en Hongrie. Zinc sULFATÉ. Gallizinite, Beud.; Zink-Vitriol, Karst. Vulgairement Vitriol bläne et Couperose blanche. Substance saline, blanche, d'une saveur stiptique et un pen nauséabonde, très-soluble, qui dégage de l'Eau par la calcination , et se boursouffle en donnant une scorie grise. Sa pesanteur spécifique est de 2,1. Ses cristaux, obtenus artificiellement, sont des prismes quadrangulaires, terminés par des pyramides’à quatre faces, et qui dérivent d’un prisme droit à base carrée, suivant Beudant, ou bien d'un prisme oblique à base rhombe de 900 42’, suivant Mohs. Le Zinc sulfaté est assez rare dans la nature, et il paraît devoir sa nais- sance à la décomposition de la Blende. On le trouve en aiguiiles brillantes, blanches ou jaunâtres dans les fentes d’une Roche schisteuse micacée du département de l'Aveyron, en France, et dans les mines de Mercure d'Idria, en Carniole. Plus ordinairement il forme des stalactites et des concrétions à structure fibreuse dans les galeries des mines où on exploite de la Blende, comme dans celles du Rammelsberg, près de Goslar, au Harz; de Spitz, en Autriche ; de Packerstolln et de Ruden, près Schemnitz, en Hongrie; de Sahlberg, en Suède; de Holywell, dans le Flintshire, en Angleterre. Le Zinc sulfaté existe aussi, en petite quantité, dans les eaux qui circulent au milieu de ces mines. Suivant Klaproth, le Zinc sulfaté, du Rammelsberg, est composé de Zinc oxydé, 28; Acide sulfurique, 22; Eau, 50. Le Zine sulfaté s'emploie en médecine comme astrin- gent. Les vernisseurs s’en servent pour rendre l'huile siccalive, et pour préparer la couleur blanche, connu sous le nom de Blanc de Zinc. On fabrique ce Sel au Rammeisherg, près de Goslar, dans le Harz. C'est de Ià que vient la pius grande partie de celui qui est répandu dans le coimerce. On le connaîl sous la dénomination de Vitriol de Goslar. ZINCIDES, min. Groupe d'espèces minérales ayant 7130 ZIP le Zinc pour base ou admettant ce métal comme partie dominante. ZINCONISE. min. Beudant donne ce nom au Zinc carbonaté terreux. ”. Zinc. ZINCSPATH. min. Même chose que Smithsonite. 7. ce mot. ZINGEL. pots. Espèce de Sciène, dusous-genre Cingle. ZINGIBER. BOT. /”, GINGEMBRE. é ZINGIBERACÉES. por. On désigne quelquefois sous ce nom la famille des Amomées ou Drimyrrhizées. ZINKÉNITE. min. Minerai de Plomb et d’Antimoine décrit par H. Roze, et composé, d’après le résultat de l'analyse de ce chimiste, des principes suivants : Anti- moine, 44,59; Plomb, 51,84; Soufre, 22,58; Cuivre, 0,49; total,99,23. 11 cristallise en prismes hexaèdres pyrami- dés. Sa pesanteur spécifique est de 5,50. On l’a trouvé au Wolfsberg, près Stolberg au Harz. ZINKGLAS. min. Même chose que Calamine. 7, Zinc. ZINNERZ. min. (Léonhard.) 7. ÉTAIN oXYDé. ZINNIE. Zinnia. Box. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Hélianthces, offrant les caractè- res suivants : involucre presque cylindrique, composé de folioles imbriquées, appliquées, oblongues, larges, arrondies au sommet, ordinairement coriaces-membra- neuses ; réceptacle conique, plus ou moins élevé, garni de paillettes plus courtes que les fleurs, demi-embras- santes, membraneuses, denticulées ou frangées au som- met; calathide radiée, composée au centre de fleurons nombreux, réguliers et hermaphrodites, à la circonfé- rence d’un seul rang de demi-fleurons en languettes et femelles; ovaire oblong, très-comprimé des deux côtés, privé d’aigrette dans les fleurs de la circonférence, pourvu dans les fleurs centrales d’une seule paillette épaisse, triquètre, située au sommet sur un des côtés de l'ovaire; corolle des fleurs du centre à tube très- court, à limbe divisé en cinq segments hérissés à l’in- térieur; corolle des fleurs de la circonférence à limbe en languette large, elliptique ou presque en cœur ren- versé. Les Zinnies sont originaires de l'Amérique, prin- cipalement du Mexique. Elles se cultivent avec la plus grande facilité dans les jardins, où quelques-unes sont remarquables par la beauté et l'éclat des couleurs de leurs calathides. ZINNIE ÉLÉGANTE. Zinnia elegans ; Zinnia viola- cea. Plante herbacée, annuelle, à feuilles opposées, entières, à calathides terminales au sommet de pédon- cules renflés et comme fistuleux, à fleurs jaunes, rou- ges ou violeltes. ZINNKIES. min. (Werner.) /. ÉTAIN SULFURÉ. ZINNSTEIN. min. (Werner.) #. ÉTAIN OXYDÉ. ZINZANIA. BOT. /7. ZIZANIE. ZINZIRELLA. o1s. L’un des synonymes de Jaseur, appliqué particulièrement à la grande espèce, dite de Bohême. 7. Jaseur. ZIPHIAS. pors. Pour Xiphias. V. ESPADON. ZIPHIUS. Mau. Genre de Cétacés fossiles, établi par Cuvier, d’après quelques ossements épars dans les col- lections, Les Ziphius qui vivaient au temps où d’autres animaux {out à fail perdus pour nous, offraient des formes extrêmement singulières, devaient avoir de grands rapports avec les Cachalots ; Guvier les a placés ZIR provisoirement près des Hypéroodons, à cause de leur analogie de caractères saillants. ZIPHOTHECA. pois. (Montagu.) P, LÉPIDOPE. ZIPPELIE. Zippelia. Bot. Genre de la famille des Pipéracées, institué par le professeur Blume qui lui assigne pour caractères : fleurs hermaphrodiles, (rès- courtement pédiculées, rassemblées en épi dense dont l'axe est entouré à sa base de bractées membraneuses, cuecullato-concaves; six étamines à filaments courts, soudés par leur base avec l'ovaire ; anthères introrses, biloculaires, oblongues, déhiscentes par une fente qui s'ouvre de la base jusque vers le milieu; ovaire muri- qué; un seul ovule basilaire el orthotrope; style termi- nal, court, assez épais el pentagone; sligmale à cinq dents; baie revêtue de poils disposés en glochides; se- mence dressée; test membraneux; embryon turbiné, antitrope, plongé en partie dans un albumen farineux; radicule supère. ZiPPELIE DE JAVA. Zippelia Javanica. Son rhizome est rampant, vivace; ses tiges sont herbacées, simples, géniculalo-flexueuses ; ses feuilles sont alternes, pétio- lées, unistipulées, ovato-oblongues, acuminées, obli- quement cordées à leur base, à nervures réticulées, membraneuses et glabres; les châtons sont longuement pédonculés, solitaires et opposés aux feuilles. ZIRCON. min. Espèce minérale de l'ordre des Sili- cales, et caractérisée par sa base, qui est le Zirconium ou plus vulgairement la Zircone. Cette substance, dont quelques variétés étaient anciennement connues sous la dénomination de Jargon et d'Hyacinthe, ne s’est en- core offerte daps la nature qu’à l’état cristallin, et tou- jours en cristaux disséminés dans les Roches solides ou dans les Terrains meubles. Ces cristaux, qui sont en général d'un petit volume, dériven£ d’un octaèdre à base carrée, dans lequel chaque face de l’une des pyra- mides est inclinée sur celle qui lui est adjacente dans l'autre pyramide de 850 58’. Cel octaèdre se sous-divise parallèlement à des plans qui passent par l'axe et par le milieu des arêtes latérales. La cassure transversale est vitreuse, ondulée et éclatante. Le Zircon est fusible au chalumeau; mais il y perd sa couleur, lorsqu'il est coloré en rouge ou en orangé. Sa dureté est inférieure à celle de la Topaze et supérieure à celle du Quartz. Sa pesanteur spécifique varie de 4,58 à 4,70. Il possède la réfraction double à un très-haut degré, ce qui peut ser- vir à le distinguer du Diamant dont la réfraction est simple. I a un éclat ordinairement gras ou tirant sur Padamantin; il est transparent ou au moins translu- cide. D’après l’analyse de Vauquelin, il est composé de Silice, 51; Zircone 66. C'est donc un Silicate simple de Zircone. On le reconnait à ce que sa solution précipite celle de la Potasse caustique, el que le précipité est in- soluble dans les Acides après la calcination. Considéré sous le rapport de ses variétés de formes, le Zircon offre, indépendamment de l’octaèdre primitif, six mo- difications principales, savoir : des troncatures simples sur les arêtes obliques, sur les arêtes horizontales et sur les angles latéraux, un bisellement sur les arêtes horizontales et des pointements à quatre faces sur les angles latéraux et sur les angles des sommels. Ces mo- difications, combinées entre elles et avec l’octaèdre, x te ZLIR donnent un assez grand nombre de variétés de formes parmi lesquelles on doit citer les suivantes : le Zircon primitif. En octaèdre symétrique, complet ou sans mo- dification. Se trouve à Expailly, près la ville du Puy,en Velay ; à la Somma, au Vésuve; dans les Indes orien-” tales. — Le Zircon dodécaèdre. En prisme carré, ter- miné par des sommets à quatre faces rhombes, qui s’in- clinent sur les arêtes du prisme. Ce prisme est quel- quefois tellement raccourci, que les faces latérales deviennent des rhombes, et le dodécaèdre est alors composé de douze faces rhomboïdales, ce qui lui donne une certaine ressemblance avec le dodécaèdre du Gre- nat; mais malgré cette analogie apparente, il s’en dis- tingue aisément par l’assortiment particulier de ses faces et par les mesures diverses de ses angles. Dans l'île de Ceylan et en France. — Le Zircon prismé. C’est l’octaèdre primitif dont les arêtes latérales sont tron- quées, ce qui le transforme en un prisme droit carré, terminé par des pyramides à faces triangulaires, incli- nés vers les pans. A l’île de Ceylan; dans les Indes orientales; dans la Caroline du Sud. — Le Zircon dioc- taèdre. La variété dodécaèdre, dans laquelle les quatre arêtes du prisme sont tronquées, ce qui donne un prisme régulier à huit pans. A Expailly, en France; sur les bords du lac Ilmène, en Russie. — Le Zircon unibinaire. La variété dodécaèdre , émarginée sur les arêtes d’interseclion des pans avec les faces des som- mels, ce qui entoure les bases des pyramides d’un an- neau de facettes disposées en zigzag. Des bords du lac Ilmène. — Le Zircon plagièdre. La variélé prismée dont chaque angle solide, latéral, est modifié par deux facettes situées de biais. À l’île de Ceylan. — Le Zircon équivalent. La variété unibinaire dont le prisme est à huit pans comme dans la dioctaèdre. A Trenton, dans le New-Jersey. — Le Zircon soustractif. La variété plagièdre , augmentée de facettes qui remplacent les bords d’intersection des faces pyramidales avecles faces prismaliques. A Friederischværn, en Norwége. 1. ZiRcoN JarGow, vulgairement Jargon de Ceylan. Les cristaux de celte sous-espèce ont des joints natu- rels peu sensibles; leurs formes sont presque toujours prismées ; leurs couleurs sont le gris plus ou moins blanchâtre ou verdâtre, le blanc-jaunâtre, le vert, le brun foncé, le rouge et le bleu. Ces couleurs ne sont point vives; elles ne sont point uniformément répan- dues dans la pierre; el leurs teintes se diversifient quel- quefois dans le même échantillon. La transparence varie depuis la limpidité jusqu’à l’opacité presque com- plète. Les cristaux de Jargon sont en général d’un petit volume; cependant ils dépassentordinairementen gros- seur ceux du Zircon Hyacinthe. Ils ont un éclat luisant qui se rapproche beaucoup de celui du Diamant brut. Le Zircon Jargon se trouve disséminé, soit en cristaux complets, dans les Roches des terrains primordiaux de cristallisation, soil plus ordinairement en cristaux rou- lés, dans les sables des rivières, avec des Tourmalines, des Corindons-Télésies, des Grenats, du Fer titané, ele, On a observé le Jargon en cristaux prismés, fort petits, de couleur grise ou jaunâtre, dans les Roches micactes du Saint-Gothard, où il est associé au Fer oligiste, au Titane oxydé rouge et au Feldspath adulaire; on le ZLIR 751 rencontre en cristaux bleuâtres dans les blocs de la Somma, surtout dans ceux qui sont presque enlière- ment composés de Néphéline. On le {rouve en cristaux roulés dans le sable stannifère de Piriac, près de Nantes en France; à Ceylan, dans le district de Malura, par- tie méridionale de l’île; dans l'Inde, au milieu des sa- bles des rivières; dans le royaume de Pégu, etc. Il faut rapporter à cette sous-espèce les variétés que Schumacher à décrites sous le nom de Zirconites, et qui sont en quelque sorte intermédiaires entre le Zir- con Jargon et le Zircon Hyacinthe. Leur couleur est le brun-jaunâtre ou rougeâtre de la canelle; etles sont seulement translucides ; leurs cristaux varient de gros- seur depuis celle de la tête d’une épingle jusqu’à celle d’un tuyau de plume; ils sont Loujours disséminés dans des Roches de cristallisation et principalement dans la Syénite des terrains de transition, dite Syénite Zirco- nienne, qui paraît être leur gîte spécial. Ces cristaux sont quelquefois si abondants, qu’ils forment des mas- ses à eux seuls. Les formes qu’ils affectent le plus or- dinairement sont la soustractive, la plagièdre, et plus rarement la prismée et l’équivalente. Leur face est souvent lisse et brillante. On trouve ces variétés de Jargon dans la Syénite de Friederischværn etLaurwig, près Cristiania, en Norwège; dans celle de l'ile de Por- {üsok, sur la côte occidentale du Groënland; dans les Syénites du Harz et de Meissen, en Saxe; dans celle des comtés de Galloway et de Dumfries, et dans la Syénite subordonnée au Gneiss, du Sutherland en Écosse; enfin dans celle d’Assouan, l’ancienne Syène, en Égypte. On les rencontre encore dans certains sables de l'Afrique et de l'Amérique, qui sont tous mélangés de Fer titané; tel est, entre autres, le sable platinifère du Choco,dans la Nouvelle-Grenade. On peut placer parmi ces variétés les Jargons opaques et bruns-jaunâtres que l’on trouve disséminés en différents pays dans des Roches grani- toïdes : tels sont les cristaux bruns prismés, qui ont été rapportés récemment de la Caroline du Nord, en Amérique; ceux que Menge a découverts dans un Gra- nit à Feldspath blanc ou rougeàtre, sur les bords du lac Ilmène, près de Myask, gouvernement d'Orembourg en Sibérie. Ils sont souvent enveloppés de Mica noir, et ils sont associés à la Gadolinite. Leurs formes sont celles des variétés dioctaèdre et unibinaire. On a pa- reillement observé ces Zircons dans le Gneiss, à Tren- ton dans le New-Jersey, aux Étals-Unis ; ils sont ac- compagnés de Grenats et ordinairement engagés dans un Quartz laiteux. On en trouve aussi dans le Granit aux environs de Baltimore, État de Maryland; dans les montagnes de Schooley, État de New-York; et à Sha- ron, dans le Connecticut; à Kangerdluarsuk, au Groën- land, avec la Sodalite et l'Eudyalite; à Finbo, près de Fahlun, en Suède, avec l’Yttrotantalile et lAlbite; dans une Roche subordonnée au Gneiss de Pricklerhalt, sur le versant méridional du Saualpe, en Carinthie. 2. ZircoN HYACINTUE. Hyazsinth, Wern. Les cris- {aux qui se rapportent à cette sous-espèce, et dont la couleur est le rouge ou le brun-jaunâtre orangé, ont des joints naturels plus apparents ; leurs formes sont ordinairement la dodtcaèdre, la dioctaèdre et l’unibi- naire , plus rarement la primitive. Ces formes sont en 752 ZLiR générai plus nettes que celles des cristaux de Zircon Jargon,quoiqu'elles soient souvent arrondies sur leurs angles. La couleur de l’Hyacinthe se perd par l’action du feu ; il suffit même d'en exposer un fragment à la flamme d’une bougie, pour qu'il se décolore; il devient alors blanchâtre où d'un gris de perle. Les cristaux d'Hyacinthes ont un éclat vif et luisant; ils jouissent d'une transparence presque complète. Les Zircons-Hya- cinthes sont disséminés dans les Basalles et les laves hasalliques, dans les scories et les sables des terrains voleanisés, avec des grains ou cristaux d’autres sub- slances, el particulièrement de Fer tilané et de Corin- don Saphir. On les (rouve en assez grande quantité dans le sable volcanique d’un ruisseau appelé Rioupez- zouliou, près d'Expailly, village situé au pied d’une montagne basaltique nommée les Orgues, à une demi- Jieue de la ville du Puy en Velay. Ce sable renferine des cristaux de Fer tilané, de Spinelle pléonaste, de Corindon Saphir, de Granit almadin, de Pyroxène ver- dâtre, el surtout des cristaux d'Hyacinthe dont le vo- Jlume dépasse rarement celui d'un gros pois. Le comte de Bournon a observé ces mêmes Hyacinthes dans les Basalles couchés, qui forment la montée par laquelle on arrive à la ville du Puy ; et Cordier les a découvertes dans les Basalles de la montagne des Orgues et dans les scories du Puy des Amis. Les Hyacinthes se rencon- trent aussi dans les sables de l’île de Ceylan; dans un sable analogue à celui d'Expailly, à Beaulieu, près d’Aix en Provence; dans les sables de Bilin, en Bohème; dans ceux des environs de Pise et de Léonodo, dans le Vicentin. On prétend les avoir observées à Brendola, près de Vicence, dans une Roche amygdaloïde qui ren- ferme aussi des cristaux de Corindon Saphir; el dans les Basaltes d'Espagne et des environs de Lisbonne. Le nom d'Hyacinthe a été donné par les modernes à des Pierres d’un rouge orangé, souvent avec une teinte de brun. On peut voir à l’article HYAGINTHE les noms des diverses substances auxquelles les lapidaires ap- pliquent encore cette dénomination. À l'égard du nom de Jargon, on le donnait autrefois aux Pierres sans couleur qui, après avoir élé Laillées, avaient un faux air de ressemblance avec le Diamant, et pouvaient lui être substiluées quoiqu’elles lui cédassent (rès-sensi- blement en éclat et en dureté. ZIRCONE. min. On nommait ainsi l’oxyde de Zirco- nium, qui était considéré comme une Lerre salifiable. ZIRCONITE. min. Ÿ. ZiRCON. ZIRCONIUM. min. Métal obtenu par Wœæhler qui a traité la Zircone par le Potassium. Le premier produit de l’optration est une matière pulvérulente noire, sem- blable au poussier de charbon, et qui froltée avec un corps dur n’acquiert aucun éclat ; elle est très-inflam- mable, brûle vivement, presque avec explosion, el se converlit alors en Zircone; lorsqu'on a fail subir à la poudre noire l’action de tous les réactifs susceptibles de la débarrasser des corps étrangers au Zirconium, elle peut acquérir par le frottement avec le brunissoir un brillant métallique gris de fer, el lorsqu'on la com- prime fortement, elle se prend en une masse composée depaillettes brillantes, offrant l'aspect dela Plombagine ou Fer carburé. A l’air libre le Zirconium s’enflamme ZI1Z bien au-dessous de la chaleur rouge ; il brûle tranquil- lement avec un fort dégagement de lumière; les Acides ont sur lui une action très-variée; en général il en est assez difficilement attaqué, l'hydrofluorique seul paraît le dissoudre sans le secours de la chaleur. On ne con- naît jusqu'ici qu'une seule combinaison de l'Oxygène avec le Zirconium. ZIROPHORE. Zirophorus.1ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Bra- chélytres, tribu des Aplatis, établi par Dalman (4na- lecta Entomol. Holmiæ, 1895) et ayant pour carac- tères, suivant cet auteur: antennes filiformes, compo- sées de onze articles ; le premier en massue, ceux de quatre à onze cylindriques, velus. Mandibules arquées, dentées à l'extrémité; palpes courtes, filiformes ; les maxillaires de quatre articles, les labiales de trois ; corps allongé, déprimé, presque linéaire; corselet carré, canaliculé en dessus, ses angles postérieurs échancrés; pattes courtes; jambes antérieures créne- lées. Ce genre, propre aux contrées chaudes de l'Amé- rique, ne contient que peu d'espèces. Suivant Lacor- daire (Mémoire sur les habitudes des Coléoptères de l'Amérique méridionale, Extrait des Annal.des Sc. nat., t. xx), les espèces de ce genre vivent exclusivement sous les écorces en décomposition et les fouillent en tous sens. On rencontre quelquefois en quantité l’es- pèce la plus commune, Z. scoriaceus, Germ. Dalman (Anal. entom., p. 24, tab. 4, fig. 1) décrit et figure une espèce qu’il nomme Zirophorus fronticornis; il en fait connaître une seconde (Z. peuicillatus, même planche, fig. 2). Enfin Guérin a donné la figure du Zirophorus striatus, de Leach, dans l’'Iconographie du Règne Animal, Insectes, pl. 9, fig. 12 et 12 a. ZISEL ou ZIZEL. mam. Synonvme de Souslik. F7, SPERMOPHILE. ZIZANE ou ZIZANIE. Zizania. 80r. Genre de la fa- mille des Graminées et de la Monœcie Hexandrie, L,, qui offre pour caractères : des fleurs unisexuées et mo- noïques; dans les fleurs mâles, point de lépicène; la glume est uniflore el se compose de deux paillettes lan- céolées et membraneuses; il y a six élamines; dans les fleurs femelles, la lépicène manque également ; la glume est oblongue el lancéolée; sa paillette exté- rieure est coriace et longuement subulée; la glumelle se compose de deux paléoles oppostes; le fruit est oblong et enveloppé dans la glume. Ce genre se com- pose de plusieurs Graminées, vivant en général dans les lieux humides de l'Amérique méridionale et septen- trionale. ZIZANIE AQUATIQUE. Zizania aqualica, Lin. Ses Liges sont hautes de deux pieds environ, droites, lisses, très-glabres, garnies de longues feuilles aiguës, rudes à leur face supérieure, lisses en dessous et finement denticulées; leur gaine est un peu lâche, allongée, glabre, striée, nue à son orifice, munie d’une mem- brane obluse, un peu ovale. Les fleurs sont disposées en une longue panicule terminale; les ramifications sont nombreuses, éparses, presque simples, redres- sées, serrées en épi, presque sélacées; les pédicelles sont courts, renflés en massue au sommet, supportant une seule fleur. Les fleurs mâles sont mélangées avec Z'OVX les Run femelles: toutes sont d'un vert très-pâle. Cette plante croît dans les terrains inondés de la Ja- maïque. ZIZI. o1s. Espèce du genre Bruant. . ce mot. ZIZIE. Zizia. Bot. Genre de la famille des Ombelli- fères, établi par Koch, avec les caractères suivants : calice formé d'un rebord à peine visible ou à cinq dents très-courtes; pélales elliptiques, amincis en une pointe longue et infléchie; fruit contracté par ses côlés, presque didyme, arrondi ou ovale; méricarpes à cinq côtes filiformes, proéminentes, égales, les laté- rales formant les bords; vallécules à une seule bande- lette (canal oléifère); commissure à deux bandeleltes ; carpophore biparti; graine cylindroïde, comprimée, légèrement plane du côté antérieur. Ce genre se com- pose de plantes de l'Amérique septentrionale, placées par les divers auteurs dans les genres Smyrnium, Sison et T'hlaspium. Z\z1E porée. Zizia aurea, Koch ; Smyrnium au- reum, L. C’est une plante herbacée, à liges simples, dressées, à feuilles divisées, les segments sont oblongs ou ovales. Il n’y a point d'involucre général; les invo- lucelles partiels n'ont qu'un petit nombre de folioles. Les fleurs sont jaunes. ZIZIPHORE. Ziziyhora. por. Genre de Ja famille des Labites, offrant les caractères suivants : calice tubuleux, cylindrique, strié, à cinq dents, barbu à l'orifice ; corolle en masque, ayant le tube cylindrique, le limbe à deux lèvres, dont la supérieure est ovale, entière, réfléchie, l’inférieure ouverte, plus large, à trois segmens arrondis et égaux; deux élamines fer- tiles, accompagnées souvent de deux filets stériles; ovaire quadrilobé; de son centre s'élève un style pointu el courbé ; quatre akènes gibbeux d'un côté, anguleux de l'autre, renfermés dans le calice persis- tant. Ce genre diffère à peine du Curila, près duquel il est placé par les auteurs, et dont une espèce (C. capri- tata, L.) à élé décrite par Lamarck, sous le nom de Zisiphora clinopodioides. Les espèces sont peu nom- breuses, el croissent dans les parties les plus chaudes de la région méditerranéenne, particulièrement en. Orient, en LBarbarie el en Espagne. Zizipuore EN TÈTE. Z'ziphora capilata, L. Ses tiges sont herbacées, à branches simples el opposées, garnies de feuilles à peine péliolées, presque entières. Les fleurs sont nombreuses, disposées en capitules ou en épis Lerminaux. ZIZYPHUS. por. #”, JuIUbIER. ZOACANTHE. Bot. (Poiret). Mème chose’que Exoa- canthe. #. ce mot. ZOADELGES. 1Ns. /”. SANGUISUGES. ZOANTHAIRES PIERREUX. On donne ce nom à des Aclinies sécrélant dans leur substance nne matière pierreuse, el généralement connues sous la dénomina- tion de madrépores ou de coraux; elles ne croissent en abondance que dans les pays chauds ; et comme les individus, au lieu de se disperser el d'aller vivre au loin, s'accumulent au-dessus ou à côté les uns des au- tres. il en résulte ordinairement des masses plus ou moins considérables, qui s’'augmentent de leurs pro- ductions ou de leurs propres débris, élèvent insensi- ZOD 755 blement le sol où elles se développent, quand tout con- court à leur accroissement. . ZooPuYTESs. ZOANTHE. Zoanthus. AGAr.? Ce genre a pour ca- ractères : corps charnu, subcylindrique, grêle infé- rieurement, épaissi en massue à son sommet et fixé constamiment par sa base, le long d’un tube charnu et rampant, qui lui donne naissance ; bouche terminale, entourée de tentacules en rayons rétractiles. Les Zoan- thes se rapprochent beaucoup des Actinies par la forme de leur corps entièrement charnu, de leur bouche et de leurs tentacules; ils en diffèrent en ce qu’ils sont réunis en nombre plus où moins considérable sur une base commune. Celle dernière disposition a engagé Lamarck à rapprocher les Zoanthes des Polypes nus; la plupart des auteurs les rangent parmi les Acalèphes. Du reste, on connaît fort peu l’organisation de ces animaux; on n’en sait guère que ce qu'en a dit Ellis, soit dans les Transactions Philosophiques, t. LVIr, p. 456, ab. 19, fig. 1 el 2, soit dans l'Histoire des Zoo- phytes, mise en ordre par Solander, p.5, t. 1, f. 1 et 2. La seule espèce d’abord connue de ce genre a été nommée Zoanthus Ellisii. Le Sueur en a fait con- naître plusieurs espèces nouvelles, du golfe du Mexi- que. ZOARCÈS. Zoarces. rois. Cuvier a affecté ce nom à un genre de Poissons Acanthoptlérygiens, de la famille des Gobioïdes, dans lequel il fait entrer comme type le Blennius viviparus, de Linné, F. BLENNIE. ZOCODON. rozyp. Raffinesque a établice genre, très- douteux, pour deux animaux marins des mers de Si- cile, dont le corps est fixe, la bouche grande et campa- nulée. ZOCOR ou ZOKOR. mam. Espèce du genre Aspalax. V.ce mot. ZODION. 1x5. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Conopsaires, établi par La- treille et adopté par (ous les entomologistes avec ces caractères : antennes avancées, plus courtes que la tête, composées de trois articles : le premier petit, très- court, cylindrique; le second ohconique, formant avec le troisième qui est presque triangulaire et obtus, une massue ovale, allongée et comprimée, ce dernier muni. d’un style dorsal distinetement articulé. Trompe fili- forme, peu cornée, longue, avancée, articulée el cou- dée seulement à sa base, terminée par deux lèvres courtes; palpes insérées à la base de la trompe. très-pe- tiles, cylindriques, garniesde soies obluses. Tête assez forte; hypostome gonflé en forme de vessie, un peu excavé au-dessus des antennes; front large; yeux ronds, espacés dans les deux sexes. Corps étroit, allongé; corselet presque sphérique, ses angles anté- rieurs formant chacun une bosse fort prononcée; pro- {thorax peu distinet du mésothorax dans sa partie dor- sale moyenne; métalthorax fort court; écusson très- pelit; ailes couchées parallèlement sur le corps, dans le repos. Cuillerons très-pelits; balanciers découverts ; abdomen cylindrique, composé de quatre segments outre l'anus, hérissé de quelques soies roides, son extrémité recourbée en dessous; pattes de longueur moyenne, jambes un peu en massue, allant en grossis- sant de la base à l'extrémité, un peu arquées; tarses O Ë longs. Ce genre était confondu par Fabricius et Fallen dans le genre Myopa; mais ce dernier tel awil est adopté aujourd’hui en diffère par sa trompe qui est deux fois coudée. Zopion cenpRé. Zodion cinereum, Meig., Dipt. d'Eur., €. 1v, p.158, tab. 57, fig. 6et7; Myopa cinerea, Fabr., et Myopa tibialis, ibül. Son corps est d'un gris cendré; sa face est d’un jaune pâle; le front, les an- tennes et les pattes sont brunâtres ; le corselel est mar- qué de ligues noirâtres; les ailes sont teintées de jau- nâtre. Taille, quatre lignes. Europe. ZOË. Zoea. crust. Il n’est point de Crustacé sur le- quel les zoologistes aient émis des opinions aussi diver- gentes que sur les Zoës. Ce nom a été donné par Bosc à un petit animal qu’il a découvert en haute mer, entre l'Europe et l'Amérique, et que l’on s'accorde à regar- der comme voisin du Monoculus laurus de Slabber (Amusements naturels el observations microscop., Har- lem, 1778, v). Slabber, comme on le voit, rapproche ces Crustacés des Monocles ; Bosc au contraire les place en tête de la division des Sessiocles et les regarde comme établissant le passage entre les Crevettes, les Oniscoïdiens, ete., et les Crustacés supérieurs à longue queue. Latreille, dans la première édition du Règne Animal de Cuvier, les relégua à la fin de l’ordre des Branchiopodes, près des Polyphèmes et des Cyclopes; mais cependant il soupçonne que c’est à la tribu des Décapodes Schizopodes qu'ils appartiennent. Cette der- nière opinion est aussi celle de Leach qui a eu l’occa- sion d'étudier des Zoés recueillies pendantle voyage de Cranck au Congo : il les place à la fin de ses Podoph- thalmes à côté des Nébalies ; mais il ne fail pas con- naître les raisons qui l'y ont déterminé. Aussi son exem- ple n’a pas entrainé les autres zoologistes. En effet, Desmarest continue à ranger le genre Zoé parmi les Entomostracés, dans l’ordre des Branchiopodes qui ren- ferme aussi les Branchipes, etc., el Latreille (Nouvelle édit. du Règne Anim.) en fait des Branchiopodes Lo- phyropes. Enfin, à cette incertitude sur la place que les Zoës doivent occuper dans la série naturelle des Crus- {acés sont venues s'ajouter de nouvelles difficultés, car un zoologiste anglais, J. V. Thompson, a dernièrement annoncé que ces êtres singuliers ne sont autre chose que des espèces de larves du Crabe commun, dont les jeunes éprouvaient de véritables métamorphoses avant que de parvenir à l’état parfait. Les observations sur lesquelles Thompson fonde son opinion, montrent ef- fectivement que parles progrès de l’âge la Zoé présente des changements de formes très-remarquables, et il assure en avoir obtenu en faisant éclore les œufs du Cancer Pagqurus, L.; mais cette expérience n’est pas relatée avec assez de détails pour que l’on puisse y ajouter une entière confiance, et du reste Thompson, tout en décrivant l’organisation extérieure de ces petits Crustacés, ne fait pas connaître les particularités de leur structure intérieure, qui lèveraient toute difficulté relativement à la place qu'ils doivent occuper. Les Zoés ont le corps presque transparent et divisé en deux portions distinctes : l’une, céphalothoracique, est recouverte, comme chez les Décapodes, certains Stomapodes, les Apus, les Nébalies, elc., d'une grande ZOÉ carapace, et est presque globuleuse ; la seconde, étroite el allongée, représente l'abdomen, et se compose d’une série de sept anneaux articulés bout à boul. La forme de la carapaceet des autres parlies varie un peu suivant les individus. Dans les plus jeunes, il existe sur la ligne médiane deux prolongements spiniformes d’une lon- gueur démesurée, qui se terminent par un petit renfle- ment; l’un de ces prolongements se dirige en avant et ecupe la place du rostre; l’autre est tourné en arrière et se porte au-dessus de l'abdomen ; enfin de chaque côté de la carapace, et vers la partie postérieure on voit aussi une épine latérate plus ou moins longue. De cha- que côté de la base de ce rostre, se trouvent les yeux qui sont (rès-gros et portés sur des pédoncules mo- biles : enfin au-dessous de la carapace on distingue la série des membres qui constituent les antennes, les or- ganes masticatoires elles pattes. Les an{ennes, au nom- bre de quatre, sont placées au-dessous des yeux el à peu près surla même ligne; celles de la première paire, ou les antennes internes, sont assez grosses, et les ar- ticulations des pièces qui les composent sont peu dis- Linctes ; par leur forme elles se rapprochent de celles des Brachyures et surtout de celles des Mégalopes, et près de leur extrémité on distingue un petit appendice cylindrique, au-devant duquel est un article conique, garni de poils du côté inférieur ; les antennes externes sonttrès-courtes, grêles el styliformes. Immédiatement en arrière de la base des antennes internes,on aperçoit l'ouverture buccale, dont le bord antérieur est occupé par un labre presque circulaire, de chaque côté duquel se trouvent les mandibules. Ces derniers appendices sont très-développés ; on y distingue une série de dents incisives, un (ubercule molaire et une pelite palpe ex- trêèmement courte. La languelte est lamelleuse et bilo- bée. Les deux paires d’appendices qui y font suile et qui correspondent évidemment aux deux paires de mâ- choires proprement diles des autres Crustacés, sont très-peu développés; les mâchoires antérieures pré- sentent une portion basilaire dont le bord intérieur est bilobé et garni de poils, el une petite tige terminale; celles de la seconde paire portent en dehors une grande lame ovalaire, en forme de valvule, etressemblent beau- coup aux mâchoires extérieures des Brachyures. Les deux paires de membres qui font suite aux deux mâ- choires el qui correspondent aux pattes-mâchoires an- térieures et moyennes, sont au contraire très-dévelop- pées el s’étendent de chaque côté du corps en forme de rame; chaque membre présente un article basilaire, à peu près cylindrique, portant à son extrémité deux tiges qui se dirigent en dehors; les paltes-mâchoires de la première paire sont à peu près de la même longueur : l’interne se compose de cinq petits arli- cles, et l'externe d’un seul dont l'extrémité est gar- nie d'un faisceau de longs poils dirigés en bas. La branche externe des pattes-mâchoires de la seconde paire présente la même disposition ; mais l’interne est beaucoup plus courte et se compose d’un moindre nombre d'articles. En arrière de ces appendices on dé- couvre de chaque côté du sternum un tubercule pilifère ! formé de deux articles et assez semblable au bourgeon qu’on voit apparaître sur le moignon de la patte d'un ZOÉ mâle lorsque ce membre se reproduit. Enfin à la suite de cet appendice et toujours à la face inférieure du thorax, se trouve une série de cinq paires de membres qui sont faibles, très-peu développés et habituellement cachés sousla carapace; la première paire présente à son extrémité une petite pince mal formée et les autres se liennent par un article conique. D’après celte disposi- lion, il est évident que les petits appendices dont il vient d'être question, comme faisant suile aux palles- mâchoires de la seconde paire, sont les vestiges des paltes-mâchoires externes, et que les cinq paires de membres, qui terminent la série céphalothoracique, représentent les cinq paires de pattes ambulaloires des Crustacés Décapodes. L’abdomen porte aussi en des- sous une double série de membres; chacun d’eux a la forme d’une lame ovalaire, qui est portée sur un pelit pédoncule, el leur nombre est de cinq paires. Enfin, la dernière pièce de l’abdomen est très-grande et se termine par une longue bifurcation. D’après ces détails, il parait bien probable que c'est avec raison que Leach a regardé les Zoés comme ap- partenant à l’ordre des Décapodes; en effet, la dispo- sition de leurs pattes-mâchoires de la seconde paire est celle qui est particulière à ces animaux, et qui est inti- mement liée au mode de structure de leur appareil respiratoire. Pour ne plus laisser de doute à cet égard, Milne-Edwards, à qui sont dues ces recherches anato- miques, après avoir examiné soigneusement cet appa- reil, a voulu savoir si les Zoés sont pourvues, comme les Décapodes, d’une double cavité thoracique renfer- mant des branchies, ou bien si la respiration s'effectue aumoyen deq uelques organes extérieurs. La dissection qu'il en avait faite, prouve que sous ce rapport, comme sous tous les autres, les Zoés ressemblent aux Déca- podes el que par conséquent c’est avec eux qu’on doit les ranger dans les méthodes naturelles. Mais ces Zoés sont-ils des Crustacés parfaits, comme la plupart des naturalistes le pensent, ou ne sont-ils que des larves du Tourteau, ainsi que l'avance Thompson? Pour éclair- cir ce point intéressant, Milne-Edwards a comparé entre eux un grand nombre de ces pelits animaux, et il s’est assuré qu'ils présentent des différences assez considérables. Chez un certain nombre de Zoés pris avec ceux dont il a fait la description, les épines laté- rales de la carapace avaient disparu, le rostre étant devenu très-court, et la grande pointe, qui se prolon- geail au-dessus de l'abdomen, avait perdu les trois quarts de sa longueur; les pattes-mâchoires des deux premières paires étaient proportionnellement plus pe- tites et celles de la troisième paire plus grandes; les pattes thoraciquesdépassaientde beaucoup la carapace; enfin, la lame terminale de l'abdomen était bien moins allongée. Si l'on compare ensuite ces différences avec les modifications que les Crustacés éprouvent pendant l’incubation ou peu de Lemps après leur sortie de l'œuf, on verra qu'elles sont toutes de même nature. Chez l'Écrevisse, par exemple, les patles-mâchoires se montrent bien avant les pattes ambulatoires, et c’est par la suite seulement que ces dernières acquièrent la prédominence qu’on leur connaît chez l’adulte. L'état rudimentaire des patles-mâchoires de la troisième Z O G 735 paire chez le Zoé, rappelle ce qui existe chez plusieurs jeunes Édriophthalmes, tels que les Cloportes et les Cymothoës où les membres, qui correspondent à ces organes ou à la paire qui les précèdent, manquent complétement et n'apparaissent qu'après une des pre- mières mues. La consistance de l’enveloppe tégumen- taire des Zoés, l'aspect de leurs membres et l'absence d’articulations bien nettes aux antennes internes, por- teront aussi à croire que ce ne sont pas des Crustacés adultes. C’est, en effet, l'opinion à laquelle Milne-Ed- wards s’est arrêté ; mais il exprime la pensée que l’on ne pourra jamais croire qu’avec peine que ces pelits animaux puissent devenir des Tourteaux. ZOÉCIES. pozyr. Lamouroux a adopté ce nom pour désigner Jes Polypiers composés. ZOËGÉE. Zoegea. vor. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Centauriées, offrant les carac- tères essentiels suivant(s : involucre campanulé, com- posé d'écailles régulièrement imbriquées, appliquées, coriaces : les extérieures et les intermédiaires ovales, surmontées d’un appendice ovale, lancéolé, scarieux, roussâtre, muni au sommet et sur les côtés de longs filets grêles et mous; les écailles intérieures, oblongues, surmontées d’un appendice oblong, simple, denté au sommel. Calathide composée au centre de fleurons nombreux, réguliers et hermaphrodites, et à la cir- conférence de fleurons stériles ayant la corolle à tube grêle et à limbe très-grand, fendu du côté extérieur jusqu’à sa base, et à trois ou quatre dents. Ovaire des fleurs centrales, obovale, comprimé de deux côtés, surmonté d'une double aigrette : l'extérieure deux fois plus longue que l'ovaire, composée de cinq rangées de poils légèrement barbellés, l’intérieure très-courte, composée de dix paillettes en une seule rangée, tron- quées et denticulées au sommet. Zoëcée D'ORIENT. Zoegea leptaurea, L. Plante her- bacée, annuelle, à feuilles sessiles, oblongues, très- entières et à calathides d’un jaune doré, fort élégantes. Le Zoegea Capensis, L. fils, a été placé par l'Héritier dans le genre Æe/hania. ZOËNIES. Zoenta. poLyr. Nom donné par Savigny, aux Alcyons à double ouverture, qui ne sont que des Ascidies agrégées. ZOGRAPHE. Zographus. 1xs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des ! Lamiaires, établi par Dejean, avec les caractères sui- vants : antennes très-épaisses, plus longues que le corps, dans les deux sexes, peu écarlées à leur base, ayantleur premier article court, très-épais, le deuxième | excessivement petit, les suivants épais, allant en dimi- | nuant de longueur, le dernier beaucoup plus grêle, aussi long que les quatre précédents réunis; tête grosse, ayant sa face antérieure peu longue; mandibules très- fortes, arquées, ayant en dessus une petite saillie en forme de crêle,avec leur extrémité aiguë; palpes maxil- laires fort longues, dépassant de beaucoup les mandi- bules : le deuxième article est très-grand, le troisième moins long, un peu élargi vers l'extrémité, le dernier arrondi el pointu ; lèvre supérieure assez courte el ar- rondie ; corselet large et très-court, sillonné transver- salement, avec ses côtés munis d'une pointe; écusson 756 ZON petit et triangulaire; élytres se rétrécissant un peu de la base à l'extrémité qui est arrondie el mutique; corps épais, robuste et un peu convexe; pattes très-fortes, avec les tarses courts el élargis. ZOGRAPNE OCULATEUR. Zographus oculator, Dej.; Lainia oculator, Fab.; Cerambix oculator, Oliv.Il est d’un noir brillant. Derniers articles des antennes grisâtres ; une ligne transversale jaune aux bords an- | térieur et postérieur du corselet; élytres striées longi- tudinalement, ayant chacune quatre taches jaunes, entourées de blanc. Taille, dix-sept lignes. Du cap de Bonne-Espérance. ZOISITE. min. 7. ÉPIDOTE. ZOKOR pour Zocor. mam. /. ASPALAX. ZOLLERNIE. Zollernia. BoT. Genre de la famille des Légumineuses, établi par le professeur Martius, qui le caractérise de la manière suivante: calice entier, fendu latéralement et réfléchi ; corolle composée de cinq pé- tales hypogynes, presque égaux ; étamines hypogynes, au nombre de neuf à treize; filaments très-courts; an- thères dressées, linéaires, acuminées, toutes fertiles ; ovaire rétréci à sa base, lanctolé, compressiuscule, à plusieurs ovules ; style court, continu avec l'ovaire et recourbé; stigmate aigu. Le fruitconsiste en un léçume stipité, bivalve el oligosperme; semences exarillées ; embryon exalbumineux; radicule courbée en crochet. Les espèces de ce genre sont des arbres on des arbris- seaux inermes, indigènes au Brésil ; leurs feuilles sont allernes, simples, très-entières ou spinoso-dentelées, bistipulées. Les fleurs sont réunies en grappes axil- laires ou terminales et leurs pédicelles sont accompa- gnés de deux bractées. ZOLLICOFERA. por. Le genre proposé sous ce nom, par Nées Van Esenbeck, dans la famille des Synanthé- rées, ne diffère pas du genre /Zillemetia, de Necker. ZOLLIKOFÉRIE. Zoltikoferia. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Chicoracées, institué par le professeur De Candolle, avec les caractères sui- vants : capitule mulliflore; involuere ovato-oblong, imbriqué d'écailles scarieuses en leurs bords : celles du rang extérieur sont plus courtes; réceptacle nu; akènes cylindracés, un peu subtétragones, privés de bec, fine- ment striés, glabres ou chargés d'une pubescence très- fine, hérissés de très-pelits tubercules et armés de quatre pelites cornes dirigées au dehors; aigretle for- mée de plusieurs rangées de poils mous. ZoOLLIKOFÉRIE À BASSE TIGE. Zollikoferia pumila, DC.; Sonchus Scorzoneræ/ormis, Lag.; Scorzonera pumila, Gay. Sa lige est courte, assez droite, rameuse dès sa base; les feuilles sont pinnatipartites, à lobes linéaires, calleux et sétifères au sommet ; les capitules sont solitaires à l'extrémité des rameaux;ils sont ovales et penchés avant l'épanouissement; les fleurs sont jau- nes. Celte plante croît dans les terres inculles du midi de l’Europe. ZONAIRE. Zonaria. or. Ce genre, placé par Agardh dans la famille des Algues, a aussi reçu le nom de Dictyota, qui lui a été imposé par Lamouroux. Ce qui distingue ce genre de ceux de la même famille avee lesquels il a beaucoup d’analogie, c’est que la fronde n’est jamais partagée dans son milieu par une nervure; ZON la substance de cette fronde est semblable à un réseau d'une finesse extrême; les mailles sont{antôthexagones, le plus souvent inégales el éparses; les fleurs longilu- dinales ont plus de grandeur et sont plus visibles; c'est dans le parenchyme el dans ses mailles que se déve- loppe la fructification sous forme de points brunâtres, qui sont des amas de coques séminifères. ZONAIREQUEUE-DE-PAON. Zonaria Pavonia, Agardh; U/va Pavonia, L.; Dictyota Pavonia, Lamour. Ses frondes sont réniformes, rétrécies à la base, d'un vert jaunâtre, striées longitudinalement, sillonnées et mar- quées de bandes, de lignes et de raies brunes, fructi- fères, concentriques et parallèles au bord supérieur. Les frondes naissent plusieurs ensemble; elles tiennent par des racines qui ressemblent à de petits tubes for- més de plusieurs articulations dont chacune contient une substance molle; ces tubes ne sont que le prolon- gement de la fronde et sont rapprochés sur le même plan. On a observé cette Hydrophyle dans toutes les mers. ZONARITES. Bor. ross. Sterneberg a donné ce nom à un genre d’Algues de la Botanique souterraine. Il a reconnu dans les sables agglulinés ou agglomérés de Freyberg, des empreintes de frondes planes, membra- neuses et flabelliformes ou dicholtomes, sans côtes ni nervures; les sporanges sont plongés dans les frondes et disposés en lignes transversales ; et d'après ces em- preintes il a formé le nouveau genre Zonarites. ZONATE. por. (Poiret, Encyclopédie.) Synonyme de Culorophus, de Labillardière, et de Lepyrodia, de R. Brown. ZONÉPHORE. pois. Espèce du genre Spare. ZONICOLIN. o1s. Espèce du genre Perdrix. #. ce mot. ZONITE. Zonilis. ins. Coléoptères hétéromères ; genre de la famille des Trachélides, tribu des Cantha- ridies, établi par Fabricius, adopté par Latreille el par tous les entomologistes modernes, avec ces caractères : antennes plus longues que le corselet, filiformes. insé- rées dans un sinus intérieur des yeux. Labre avancé, presque carré, entier; mandibules cornées , triangu- laires, un peu arquées à leur extrémité qui est aiguë; mâchoires composées de deux lobes membraneux, l’in- terne à peine apparent, garni d’une frange de poils, le lobe extérieur pointu à l'extrémité, allongé et égale- ment bordé de poils. Palpes filiformes, un peu inégales, leur dernier article presque cylindrique,un peu aminci vers la base, tronqué à son extrémité; lèvre membra- neuse, profondément bifide; menton à peu près en carré long; têle inclinée, triangulaire, presque cor- diforme ; yeux allongés, un peu échancrée à leur partie intérieure, Corps presque cylindrique, assez mou; corselet pelit, presque carré, à peu près aussi large que les élytres; écusson distinct; élytres molles, li- néaires, un peu rabattues sur les côtés et recouvrant entièrement l'abdomen et les ailes. Pattes allongées, jambes postérieures terminées par une forte épine dont l'extrémité est dilalée, excavée et tronquée oblique- ment. Articles des tarses entiers; crochets bifides. Les Zonites soul propres aux contrées méridionales de l'Europe, à l'Afrique et à l'Asie Mineure; elles vivent Z OO toutes sur les fleurs, dans les prairies, el sont fort peu agiles. Zowite BouT-BRULÉ. Zonilis prœusta, Fab., Seh. Apale bout-brûlé, Oliv. Sa couleur est le jaune orangé foncé; les antennes, les tarses et le bout des élytres sont noirs; il y a en outre deux taches latérales ohb- scures sur le corselet. Taille, cinq lignes. Cette espèce est commune dans le midi de la France. ZONITE. Zonitus. mozc. Montfort, dans sa Con- chyliologie systématique, t. 11, à proposé un genre pour un démembrement des Hélices qui a été adopté par les conchyliologistes anglais. Voici ses caractères distinctifs : coquille libre, univalve, à spire aplatie, dont les tours sont arrondis; ombilic large; bouche arrondie, entière; lèvres tranchantes et désunies. Ce genre se rapproche presque autant des Planorbes que des Hélices, el il pourrait même y rentrer s’il ne pré- sentait dans la coquille une spire régulière, quoique très-surbaissée. ZoniTE DE WaALkEr. Zontus Waikertii, Gray. Son test est déprimé, ombiliqué, lisse, poli et d’un brun jau- nâtre; les tours de spire sont au nombre de trois et demi, bien distincts, progressivement plus grands et plus ventrus, finement striés concentriquement ; le dos a des stries serrées, en spirale ; l'ombilic est profond; l'ouverture est grande; l’orifice est blanchâtre. Le diamètre de la coquille est d’un pouce, son axe de huit lignes. Elle se {trouve en Australie. ZONORUS. repr. Nom proposé par Merrem pour le sous-genre de Stellion, déjà nommé Cordyle par Cuvier. V, STELLION. ZOOCARPÉES. #. ARTHRODIÉES. ZOOCLADIER. Zooclädium. 1Nr. Ehrenberg, dans sa méthode de classification des Infusoires, donne ce nom à un genre d’Entérodélés de la section des Ano- pistres nus. Ce genre a pour caractères : une bouche et un anus distincts, s’ouvrant dans un intestin autour duquel sont groupés les vésicules stomacales; corps pédicellé, fixé d’abord, se détachant ensuite et deve- nant souvent dichotome; pédicule solide ; muscle inté- rieur peu distinct; animalcules dissemblables sur le même arbuscule. ZOOGALACTINA. Bor. Le genre produit sous ce nom paï Selle, dans la famille des Algues, a été réuni au genre Protococcus, de Agardh. ZOOGÈNE. Nom donné par Gimbernat au fluide élas- tique particulier, assez analogue au protoxyde d'azote, qui se dégage des eaux minérales d’Aix en Savoie. ZOOGOMMITES, Meral a proposé ce nom pour dési- gner les Gommites d’origine animale, tels que le Mu- eus, la Gélatine, etc. ZOOHÉMATINE. Synonyme de Hématosine.#.Sare. ZOOLITHES. ross. Ce nom a été donné quelquefois aux restes de Mammifères (trouvés à l’étal fossile. ZOOLOGIE. La Zoologie, dont le nom tiré du grec signifie discours sur les animaux, est la branche des sciences physiques qui traite de la connaissance de tous les êtres animés, où bien de ce que les anciens et beaucoup de modernes nomimaient ou nomment le règne animal. La distinction des règnes minéral, ani- mal el végétal, admise jusqu’en 1812, comprenait sous Z O0 757 ces trois titres les grandes divisions des sciences nalu- relles; mais une plus juste appréciation des phéno- mènes de la vie et une définition plus rigoureuse furent proposées par Lamarck, et l’on s'accorde aujourd'hui à ne reconnaitre que deux grandes séries de corps, les inorganiques qui sont soumis aux lois de l'attraction moléculaire, et les organiques qui, munis d'organes, présentent dans leur manière d’être une série de phé- nomènes internes el externes, dont la non-interruption est nommée la Vie, phénomène qu’entretient une cause profonde, encore inconnue dans son essence, appré- ciable par ses résultats : corps enfin qui s’accroissent et s’entretiennent par l'assimilation de principes étran- gers soumis à une force nommée vitalité. Les minéraux sont formés par la combinaison binaire de deux élé- ments; les végétaux sont essentiellement constitués par la réunion de l'oxygène, de l'hydrogène el du car- bone, et même de l'azote; mais le carbone en est le principe dominant, (andis que pour les animaux les quatre éléments constiluants sont les mêmes, excepté que chez eux l'azote prédomine (7. les mots ANIMAL, MUSCLE, FIBRE, ANATOMIE, PHYSI0LOGIE, etc.). La Zoo- logie, comme branche des sciences naturelles, ne s'occupe done que des animaux; elle s'éclaire de l’Analomie ou plutôt de la Zootomie, pour étudier les divers systèmes qui forment leur tissu organique ; la physiologie comparée explique les rouages divers des appareils de la vie tels qu’ils sont modifiés dans chaque série d'animaux; mais la Zoologie a des lois qui lui sont propres; et c’est pour les avoir peul-êlre trop méconnues que celte science est aujourd'hui presque exclusivement envahie par l'anatomie et se trouve faire partie intégrante, comme fraction, d’une branche qu’elle avait d’abord appelée à son aide, comme simpie auxiliaire. La Zoologie en effet a pour but direct de nominer tous les êtres vivants, qui sont épars sur la surface du globe, de décrire leurs formes à l’aide de caractères précis el reconnus; d’y joindre les détails de leurs propriétés, de leurs mœurs, de leurs habi- tudes, de leur genre de vie; mais pour oblenir com- plétement ce résultat, elle doit les disposer dans des ordres conventionnels, nommés systèmes ou méthodes, dont l’échafaudage repose sur la connaissance intime de l’organisation; puis elle appelle à son aide la cita- tion de tous les noms qui furent donnés à chaque ani- mal, dans les auteurs : c'est alors la synonymie où la branche d'érudition zoologique; la littérature ou Part de décrire convenablement et avec les qualités sanc- tionnées par l'opinion générale les objets qu’on veut faire connaître; enfin viennent et l’histoire et la phi- losophie qui expliquent les habitudes, les mœurs, les instincts; puis la chimie qui analyse leurs parties, la géographie quitraceles lois de leur dispersion,ele., ele. La Zoologie peut donc être divisée en Zoologie géné- rale, descriptive ou particulière, systématique ou na- turelle, suivant qu’elle traite d'êtres étudiés collec- tivement, d’une manière purement artificieile et sans analogie générale, ou bien lorsqu'elle tient compte du plus grand nombre de caractères. La séparation qui existe entre les végétaux et les animaux est loin d’être précise; aussi Bory de Saint- ZOO Vincent a-t-il proposé dans ces derniers temps de créer un règne intermédiaire, le Psychodiaire, pour servir de nuance de transition entre les plantes et les Zoo- phytes; mais outre qu’il est impossible de s'arrêter sur des limites aussi fragiles, il est bien certain de plus que la plupart des végétaux sont plus animalisés que certains animaux, et rien n’est plus difficile que de caractériser un animal et de l’isoler nettement d’une plante par la définition. La Zoologie se trouve elle-même divisée en deux grandes classes, suivant que les êtres qui font partie | de ces grandes attributions ont une charpente osseuse interne ou en sont privés; de là séparation des Ver- tébrés et des Invertébrés. Ce n’est pas que ces dénomi- nations ne soient fautives, ainsi que l'ont prouvé les travaux de plusieurs anatomistes ; car le squelette est modifié chez les animaux dits Invertébrés, il revêt une autre forme et voilà tout; mais enfin cette expression aujourd'hui généralement admise suffit jusqu’à nouvel ordre. Il ne s’agit que de préciser les deux grandes modifications de la charpente solide, bien qu'elle soit revêlue par les appareils locomoteurs, elc., ou qu’elle soit consacrée à les recouvrir. La Zoologie a élé divisée en grandes classes qui for- ment aujourd’hui des branches séparées pour le plus grand nombre des naturalistes ; ainsi la mammalogie traite des Mammifères, l'ornithologie des Oiseaux, l’er- pélologie des Reptiles, l’ichthyologie des Poissons, l’entomologie des Insectes, la malacologie des Mollus- ques, la zoophytologie des Vers, des Zoophytes, des Polypiers, etc. Près de ces groupes viennent encore se classer les Crustacés, les Annélides, les Aranéides, etc. Le système zoologique est le moyen de classification adopté par un auteur pour classer tous les êtres connus à l’époque où il vit, ou qu’il a pu réunir seulement à l’aide de caractères peu nombreux et purement arti- ficiels; si au contraire la série des caractères employés est généralisée, on obtiendra une méthode dite natu- relle, parce qu’elle reposera sur le plus grand nombre possible d’analogies. Les animaux groupés à l’aide de caractères géné- raux conslitueront des ordres, des classes, des familles, des tribus. Lorsque ces caractères seront plus précis, ils serviront à former des genres; lorsqu'ils ne seront relatifs qu'à un individu, ils concerneront l'espèce; s'ils distinguent des nuances, ils auront alors pour but de faire connaître la variété. Tout animal individuel ou espèce existe donc en vertu de formes typiques qu’il reçoil en naissant et qu’il transmet intactes aux rejetons qu’il procrée. S'il est parfois influencé par le climat, l'atmosphère et les variations de tempéralure, ses formes se dénaturent dans de certaines proportions que les mêmes circon- stances alors font renouveler; c’est la variété persis- tante, distincte de la variété accidentelle, qui n’est que le résultat d’une modification toute exceptionnelle et de circonstance purement fortuile. La Zoologie demande pour son étude des circon- stances qu’il est plus difficile de réunir que pour les autres branches des sciences naturelles. Denombreuses préparations sont nécessitées pour la conservation des ZOO animaux ; de vastes musées enrichis avec persévérance sont les seules archives qu’elle puisse utiliser avec fruit; mais {ous les êtres animés, dénaturés par la mort, éprouvent des changements énormes qui acerois- sent les difficultés qu’elle offre à ceux qui la cultivent : aussi leur nombre est-il beaucoup moins considérable que celui des botanistes ou des minéralogistes. En dernier résullat, la méthode, en zoologie, est la base fondamentale de la science; elle est l’échafaudage où viennent se grouper toutes les particularités qui forment la connaissance d’un être quelconque; elle éprouve les fluctuations que lui impriment le temps, les hommes et les progrès des choses. La partie histo- rique de la science tient compte des efforts faits à chaque époque par les travaux des zoologistes, et la synonymie restitue à chacun son système de nomencla- ture. La médecine et la chimie se servent de cetle no- menclature pour assurer la fixité de l’animal dont la thérapeutique signale les propriétés ou les produits naturels ou artificiels. Le nom de Faune est plus parti- culièrement appliqué à l’histoire des animaux d’une seule contrée, d’un seul pays, d’une seule province; il correspond ainsi au mot Flore employé en botanique. La Palæontographie animale est la branche qui traite des débris fossiles des animaux antédiluviens ou de ceux enfouis dans les couches superficielles du sol et dans les cavernes à ossement(s. ZOOMORPHOSE. morz. Dans les auteurs du dernier siècle on trouve ce mot employé pour désigner l'étude des animaux des coquilles ; il n’est plus aujourd’hui en usage. F7. MoLLUSQUES. ZOOMORPHYTES. min. On a donné ce nom aux sub- stances minérales qui revêlent des formes empruntées au règne végétal. 7. PÉTRIFICATIONS. ZOONYCHON. 8orT. Ancien nom cité par Ruell comme synonyme du Leontopodium (de Dioscoride). Celui-ci estune plante que Linnéa placée dans son genre Filago et qui forme maintenant un genre distinct. Cependant Adanson à rapporté le Zoonychon des anciens au genre Alchemilla des modernes, genre qui appartient à la famille des Rosacées. ZOOPHTHALMON. or. La grande Joubarbe (Sesn- pervivum tecioruwm) portait ce nom dans l’antiquité. Le Dolichos urens, L., qui fait maintenant partie du genre Mucuna, était nommé Zoophthalnum par P. Browne. ZOOPHYTAIRES. zoo1. Nom donné par Blainville aux Actinozoaires pourvus de huit tentacules, soit que ces animaux vivent isolés, soil, ce qui est le plus ordi- naire, qu’ils se présentent groupés sur une même Lige. ZOOPHYTES. Cuvier a compris sous ce nom, toule la grande division des Animaux rayonnés, qui forme le quatrième et dernier embranchement de son Règne Ani- mal. L'organisation de ce nombre considérable d'êtres, toujours manifestement plus simple que celles des {rois embranchements qui le précèdent, dit le profond ana- tomiste, présente aussi plus de degrés que celle de cha- cun d'eux, et semble ne s’accorder qu’en ce point, que les parties y sont disposées autour d’un axe, et sur deux ou plusieurs rayons, ou sur deux ou plusieurs lignes allant d’un pôle à l’autre; les Vers intestinaux eux- ZOO mêmes ont au moins deux lignes tendineuses ou deux filets nerveux, partant d’un collier autour de leur bou- che; plusieurs d'entre eux ont quatre suçoirs autour d’une proéminence en forme de trompe; en un mot, malgré quelques irrégularités, et à frès-peu d’excep- tions près (Lelles que les Planaires et la plupart des In- fusoires) on retrouve toujours quelques traces de la forme rayonnante, très-marquée dans le grand nombre de ces animaux, et surtout dans les Étoiles, les Oursins, les Acalèphes et les innombrables Polypes. Le système nerveux n’est jamais bien évident; lors- qu’on a cru en voir des traces, elles étaient aussi dis- posées en rayons; mais le plus souvent il n’y en à pas la moindre apparence. 11 n’y a jamais non plus de système véritable de cir- eulation; les Holothuries ont deux appareils vascu- laires : l’un lié aux intestins, et correspondant aux or- ganes de la respiration, l'autre servant seulement au renflement des organes qui tiennent lieu de pieds. Ce dernier seul paraît distinctement dans les Oursins et les Astéries. On voit au travers de la substance gélati- neuse des Méduses, des canaux plus ou moins compli- qués, qui dérivent de la cavité intestinale; tout cela n'offre aucune possibilité de circulation générale; et dans le très-grand nombre des Zoophytes, il est aisé de se convaincre qu’il n’y a pas de vaisseaux du tout. Quelques genres, tels que les Holothuries, les Our- sins, plusieurs Intestinaux, ont une bouche et un anus avec un canal intestinal distinct; d’autres ont un sac intestinal, mais avec une seule issue tenant lieu de bouche et d’anus; au plus grand nombre il n’y a qu’une cavilé creusée dans la substance même du corps, qui s'ouvre quelquefois par plusieurs suçoirs; enfin il en est beaucoup où l’on n’aperçoit aucune bouche, et qui ne peuvent guère se nourrir que par l'absorption de leurs pores. On observe des sexes parmi plusieurs vers Intesti- naux. Le plus grand nombre des autres Zoophytes est hermaphrodite et ovipare; plusieurs n'ont aucun or- gane génilal, et se reproduisent par bourgeons ou par division. Les animaux composés sont très-mullipliés dans cer- lains ordres de Zoophytes, et leurs aggrégations y for- ment des troncs et des expansions de toute sorte de figures. Celle circonstance, jointe à la simplicité d’or- ganisation de la plupart des espèces, el à cette disposi- tion rayonnante de leurs organes, qui rappellent les pétales des fleurs, est ce qui leur a valu le nom de Zoo- phytes où d'animaux-plantes, par lequel on ne veut indiquer que ces rapports apparents; car les Zoophytes, jouissant de la sensibilité, du mouvement volontaire, el se nourrissant, pour la plupart, de matières qu’ils avalent ou qu'ils sucent, et qu’ils digèrent dans une cavité intérieure, sont bien certainement à {ous égards des animaux. Le plus ou moins de complication des Zoophytes a | donné lieu à leur division en classes; mais comme on ne connaît pas encore parfaitement Loules les parties de leur organisation, ces classes n’ont pu être caracté- risées avec autant de précision que celles des autres embranchements. ZOO 739 La première classe présente les Oursins et les AsTé- RIES, auxquels les épines qui les garnissent d'ordinaire ont fait donner, par Bruguière,le nom d'ÉCHINODERMES; ils ont un intestin distinct, flottant dans une grande cavité,et accompagné de plusieurs autres organes pour la génération, pour la respiration, pour une circulation partielle. Il a fallu leur réunir les Holothuries, qui ont une organisation intérieure analogue, peut-être même encore plus compliquée, bien qu’elles n'aient point d’é- pines mobiles à la peau. Les VERS INTESTINAUX, qui forment la deuxième classe, n’ont point de vaisseaux bien évidents et où se fasse une circulation distincte, ni organes séparés de respiration; leur corps est en géntral allongé ou dé- primé, el leurs organes disposés longitudinalement ; les différences de leur système nutritif les feront pro- bablement diviser un jour en deux classes. La troisième classe comprend les ACALÈPHES on Or- TIES DE MER. Elles n’ont aussi ni vaisseaux vraiment circulatoires, ni organes de respiration; leur forme est généralement circulaire el rayonnante ; el presque tou- jours leur bouche tient lieu d’anus. Elles ne diffèrent des Polypes que par plus de développement dans le tissu de leurs organes. Les Acalèphes hydrostaliques, laissés à la fin de cette classe, en donneront peut-être un jour une séparée, quand elles seront mieux connues; mais ce n’est encore que par conjecture que l’on juge des fonctions de leurs singuliers organes. Les PozyrEs, qui compesent la quatrième classe, sont tous ces petits animaux gélatineux, dont la bouche en- tourée de tentacules, conduit dans un estomac (tantôt simple, tantôt suivi d'intestins en forme de vaisseaux ; c’est dans cette classe que se trouvent ces innombrables animaux composés, à Lige fixe et solide, que l’on a long- temps regardés comme des plantes marines. On a cou- Lume de laisser à leur suite les Thethyes et les Éponges, bien que l’on n'ait pu encore y découvrir de Polypes. Enfin les INFusoiREs, ou la cinquième et dernière classe des ZoopayTes, sont ces petits êtres qui n’ont été découverts que par le microscope, et qui fourmillent dans les eaux dormantes.La plupart ne montrent qu’un corps gélatincux sans viscères; cependant on laisse à leur tête des espèces plus composées, possédant des organes visibles de mouvement, el un estomac; on en fera aussi peul-être quelque jour une classe à part. ZOOPHYTOLITES. rozyp. Foss. Les anciens oryc{o- graphes désignaient par ce nom les Zoophytes fossiles. ZOOSPERMES. F”. CERCARIÉES. ZOOTHÈRE. Zoothera. o1s. Ce genre de l’ordre des Inseclivores, a été formé par Vigors pour une espèce observée dans les montagnes de l'Hymalaya. Il se rap- proche fortement des Merles, Le bec est allongé, ro- buste, surmonté d’une arête arquée ; les ailes sont ar- rondies à leur sommet, avec les troisième, quatrième el cinquième rémiges les plus longues; la queue est courte, formée de douze rectrices égales; les pieds sont longs, avec le pouce armé d’un ongle puissant. ZOOTHÈRE DES MONTAGNES. Zoolthera monticula, Vig. Plumage d’un brun foncé, sillonné par une écharpe blanche, qui s'étend presque sur le front; des taches blanches répandues sur le (horax; abdomen blanc, 710 Z OO flammé de brun. Taille, onze pouces et demi. Inde. ZOOTOCA. Repr. Wagler à établi ce genre de Sau- riens, dans la famille des Lacertiens, pour un Lézard de la tribu de ceux qui sont privés de dents palatines et qui ont les écailles dorsales subgranulées. Depuis, Gué- rin a trouvé dans la forêt de Fontainebleau une seconde espèce qu'il a cru pouvoir introduire dans ce genre, et qu’il a décrite dela manière suivante : forme svelle, élancée; tête petite, courte, déprimée ; museau médio- crement pointu; lame susorbitaire saillante; canthus rostral peu tranchant; dix dents à la mâchoire supé- rieure, dix-sept à l’inférieure, de chaque côté; point de dents palatines ; cou faiblement marqué ; tronc ren- flé à sa partie postérieure; queue grêle; membres peu allongés ; doigts assez courts el peu inégaux. ZOOTOMIE. L'ensemble des lois qui président à la vie de tous les êtres, a reçu le ném de Zoonomie. Celte branche des sciences constitue la plus grande partie de la philosophie de la nature, philosophie qui a pour but des considérations sur la vie, les formes, la com- position, la texture, les connexions des organes sans lesquels cette même vie ne peut avoir lieu. Deux au- tres sciences plus restreintes dans leur application con- stituent la Zoonomie. L'une, la Zootomie ou PAnato- mie comparée, étudieles formes des corps, leurnombre, leur situation, leur texture, leurs connexions, et forme la partie vraiment matérielle de la science. L'autre, la Physiologie générale, se livre à l'examen de la force vitale el de ses résultats; compare l’action des organes en santé et en maladie; raisonne sur les expériences et en Lire des déductions; enfin combine les idées sur les phénomènes vitaux, et peut être nommée la partie spéculalive de la Zoonomie. Le mot Anatomie est done aujourd'hui réservé presque exclusivement à l’étude des parties du corps humain, tandis que par celui de Zootomie on entend la science de l’organisme de tous les animaux, science qui fait connaitre les particula- rités vitales des êtres les plus obscurs et les moins ani- malisés, et remonte jusqu’à ceux dont la texture est au summunn de la vitalité. La Zootomie est donc la loi fondamentale de la Zoologie : sans elle, l’échafaudage des méthodes repose sur des bases fragiles el chau- geantes. C'est elle qui sert de flambeau au naturaliste, en éclairant établissement des familles, des genres, sur des faits d'organisation immuables et positifs. Deux opinions puissantes se parlagent la partie théo- rique de la Zootomie ou l'explication des faits dont se compose celte science. L'une, qui date d’Aristole, pro- fessée par d'illustres savants, compare les organes ou les parties d'organes qui entrent dans la {exture de tous les animaux, et établit des distinctions entre eux ou des embranchements typiques appelés classes, et suit une sorte d’arbitraire dans la désignation nomi- nale des parties. L'autre, fondée en France par Gcof- froy Saint-Hilaire, est connue sous le nom de théorie des analogues ou d'unité de composition organique, et se sert d’un type universel auquel s'appliquent les comparaisons subséquentes par une décroissance ou une métamorphose de ces mêmes organes, à mesure qu’on descend du premier au dernier degré de l'échelle animale. £ O P ZOOTYPOLITHES. zoor. Quelques anciens orycto- graphes ont ainsi nommé les Pierres qui portaient des empreintes animales. ZOPHÈRE. Zopherus.1ns.Coléoptères hétéromères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Zophe- rilés, instilué par Hope qui lui donne pour caractères : antennes courtes, épaisses, grossissant faiblement vers l'extrémité et ne paraissant composées que de neuf ar- ticles dont le premier très-gros, plus long que les deux suivants réunis, les trois derniers entièrement soudés d’un côté, et sensibles du côté opposé seulement par des cils qui les bordent; tête transverse enfoncée jus- qu'au delà des yeux; mandibules larges et tronquées carrément au bout; labre saillant; palpes courtes, les labiales petites, peu apparentes et même cachées; menton de moyenne étendue, subcordiforme, avec le pédoneule échancré; corselet presque aussi large que long, rétréci à sa base; corps oblong et convexe; pattes épaisses; jambes filiformes, garnies intérieure- ment de deux rangées de pelits poils en forme de bros- ses; Larses courts. ZoPhÈRE NERVEUX. Zopherus nervosus, Hope. Il est noir avec le dos couvert de tubercules entremelés de veines flexueuses, formées par un vernis blanchâtre ; deux taches jaunâtres sur la lêle; d’autres sur la poi- trine et les flancs ; quatre callosités à l'extrémité des élytres qui sont veintes de blanchâtre. Taille, dix à onze lignes. Du Mexique. : ZOPHOSE. Zophosis. ins. Coléoptères hétéromères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Pimé- liaires, établi par Latreille aux dépens du genre Érodie d'Olivier el de Fabricius, et ayant pour caractères : corps suborbiculaire ou en ovale court, convexe en dessus; Lêle presque carrée, beaucoup plus étroite que le corselel; antennes composées de onze articles : les sept premiers presque cylindriques, un peu plus gros à leur extrémité ; les quatre autres un peu élargis, plus courts que les précédents, comprimés; les huitième, neuvième el dixième presque triangulaires; le dernier un peu plus grand que le précédent, échancré de côté à son extrémité, celle-ci aiguë; labre avancé. en carré transversal, entier, coriace ; palpes maxillaires ayant leur dernier article le plus grand de tous, linéaire, comprimé; menton grand, plus large que long, les côtés arrondis, cachant la base des mâchoires, son bord supérieur échancré; corselel trois fois plus large que long, sa partie postérieure de la largeur de la base des élytres, fort rélréci antérieurement et échancré pour recevoir la partie postérieure de la tête; ses an- gles latéraux antérieurs aigus. Écusson nul. Élytres réunies, recouvrant l'abdomen et embrassant les côtés en dessous. Point d’ailes. Pattes grêles ; jambes dente- lées el épineuses, terminées par deux longues épines; tarses antérieurs courts:leurs quatre premiers articles triangulaires, le premier un peu plus long que les au- tres ; tarses intermédiaires et postérieurs longs, ayant leur premier article à peu près aussi long que les qua- tre autres pris ensemble. Les mœurs de ces insectes sont les mêmes que celles des Pimélies et des Érodies. On les trouve sur le sable,dans les pays chauds de l’an- cien continent, _ ali PP A Z OS Zopnose Tortue. Zophosis Testitudinaria, Latr., Gen. Crust. et Ins., l. 11, p. 146, et pl. 10, fig. 6; ÆErodius Testitudinarius, Fab., Schœn. Sa couleur est le noir brillant; son corps est ovalaire, assez élargi; ses élylres sont granuleuses. Taille, quatre lignes. On le trouve au cap de Bonne-Espérance. ZoPHOSE À TROIS LIGNES. Zophosis trilineata, Oliv. Corps ovalaire, convexe, bronzé; élytres marquées de quatre côtes lisses et déprimées, dont les intervalles, garnis de poussière ou d’écailles, forment trois lignes blanchâtres. Taille, trois lignes. Du Sénégal. ZOPILOTE. o1s. (Vieillot.) Synonyme de Catharte. F7. ce mot. ZOPLÈME. por. Synonyme de Æelleborus ortentalis, Lamk. PV. HELLÉBORE. ZOPYROS. or. Synonyme de Clinopodium vul- gare, L. V. Crivopons. ZORCA. o1s. 7” .CuoueTTE-HiPQU PETIT-DUC. ZORILLE. mam. Espèce du genre Marte. 7’, ce mot. ZORILLE. Bot. L'un des noms français du genre Gompholobiuin. V. GoMPROLOBIER. ZORNIE. Zornia.gort. Genre de la famille des Légu- mineuses, tribu des Hédysarées, offrant les caractères suivants : calice campanulé, bilabié, à lèvre supérieure échancrée, l'inférieure est trifide; coroile insérée sur le haut du tube, ayant l’étendard rabaltu sur les côtés, la carène lunulée et bifide; étamines monadelphes, à anthères allernativement ovales et globuleuses ; gousse comprimcée, à (rois ou cinq articles presque orbiculés, souvent hispides. Ce genre, proposé par Gmelin aux dépens de quelques Zedysarum de Linné, a été adopté par Desvaux, De Candolle et la plupart des auteurs modernes. Il se compose d'espèces des pays chauds du globe, particulièrement de l’Inde orientale, de l’Afri- que et de l'Amérique méridionale. ZORNIE À GRANDES BRACTÉES. ZOrnia bracteaia, Walth.; Zornia tetraphylla, Mich., F1. bor. Amer., t. 41; Hedisarum tetraphyllum, Willd. C’est une plante herbacée, glabre, criblée de glandes transpa- rentes, à stipules sagittées : les inférieures lancéolées, les supérieures grandes, faisant fonction de bractées. Les folioles sont au nombre de deux ou quatre, placées au sommet du pétiole. Les fleurs sont jaunes, disposées dans les aisselles des stipules bractéiformes. Mœnch a établi un autre genre du nom de Zornia, et qui comprend quelques espèces du genre Dracoce- phalum, des auteurs. ZORRA. ma. Espèce du genre Marte. 7, ce mot. ZOSIME. BoT. 7. ZOZIME. ZOSTÈRE. Zostera. gor. Genre de la famille des Fluviales ou Naïades et de la Monœcie Monandrie, L. Ses fleurs sont monoïques, dispostes en un spadice al- longé , unilaléral, sessile el renfermé dans l'intérieur de la gaîne des feuilles. Les fleurs mâles et les fleurs f'e- melles sont alternativement mélangées dans l’intérieur du spadice, qui est linéaire, concave et à bords mem- braneux. Chaque fleur mâle se compose d’une seule éta- mine sessile, attachée par la plus grande partie de sa face postérieure; anthère à une seule loge s’ouvrant par un sillon longitudinal. Il y a en général deux fleurs mâles superposées pour une seule fleur femelle. Celle-ci 10 DICT. DES SCIENCES NAT. Z0S Täl | se compose d’un pistil simple attaché latéralement par | la partie supérieure de son ovaire et pendant. L’ovaire est allongé, uniloculaire, contenant un seul ovule atta- ché au sommet de la loge. Le sommet de l'ovaire s’a- mincit insensiblement et se termine par un stigmate profondément divisé en deux branches linéaires, glan- duleuses sur leur côté interne. Le fruit est un akène ovaïde, terminé en pointe à son sommet, se rompant quelquefois irrégulièrement suivant sa longueur. La graine qu’il renferme est striée longitudinalement ; elle se compose d’un embryon épispermique dont presque toute la masse est formée par le corps radiculaire. ZoSTÈRE MARINE. Zoslera marina, L., Gærln., tab. 19. C’est une plante vivace, submergée, rameuse, ayant des feuilles alternes, linéaires, engainantes à leur base ; c’est dans l’intérieur de ces gaines que sont con- tenus les spadices de fleurs. Celle espèce croît au fond de l'Océan. ZOSTÉRITE. ross. Desmarets a trouvé dans le Cal- caire marneux des environs de Paris, une souche fos- sile du Zostera oceanica , qu’il avait d’abord prise pour un Polypier; mais Brongniard, ayant examiné Péchantillon avec plus de soin, lui assigna sa véritable place parmi les végétaux fossiles, en le considérant comme {ype d’un genre qu’il a ainsi caractérisé: feuilles oblongues ou lintaires, à nervures peu nombreuses, égales, assez épaisses, les secondaires nulles. ZOSTÉROPE. Zosterops. os. Ce genre, établi par Vigors et Horsfield, doit prendre place dans l’ordre des Insectivores, à la suite du genre Sylvie. Caractères : bec médiocre, grêle, arqué : mandibule supérieure à peine échancrée ; narines placées de chaque côté de sa base, linéaires, longitudinales, recouvertes d’une mem- brane; pieds assez robustes el assez allongés ; ailes mé- diocres; première et cinquième rémiges presqueégales, deuxième, troisième et quatrième un peu plus lon- gues ; queue égale ; tête petite, forte; œil entouré d’un cercle de plumes blanches, soyeuses, formant un bour- relet. On connaît peu les habitudes des Zostéropes; mais tout porte à croire qu’elles diffèrent peu de celles des Sylvies. Suivant Levaillant, ces Oiseaux vivent par pelites troupes de sept à huit, et se nourrissent de che- nilles qu'ils cherchent sur les arbres en les épluchant avec tant de soin qu’il est difficile d’en retrouverencore sur ceux qu’ils ont visités; c’est ordinairement à l’ex- trémité des branches les moins élevées de certaines espèces de Mimose qu’ils établissent ou plutôt qu'ils suspendent leur nid; ils le composent de menues ra- cines, l’enveloppent de mousse et le garnissent de duvet et de crin sur lequel la femelle dépose quatre ou cinq œufs qui sont couvés alternativement par les deux époux. ZOSTÉROPE ANNULÉ. PV. ZOSTÉROPE DORSAL. ZOSTÉROPE À GORGE BLANCHE. Zosterops albogulartis, Gould. Parties supérieures, ailes et queue d’un gris olivâtre; dos, tectrices alaires et caudales d’un brun châtain ; tour des yeux, gorge, ventre et croupion blancs; joues blanches, tachetées de noir; tache auri- culaire grise; flancs d’un roux marron; bec et pieds d'un gris pourpré. Taille, cinq pouces et demi. De l'Australie. 47 ZOS 749 ZoSTÉROPE A EEC MINCE. Zosterops lenutrostris, Gould. Parties supérieures d’un gris olivacé; vertex. | nuque, gorge et poitrine d’un vert jaunâtre; tour des | yeux brun; rectrices bordées de vert; ventre et crou- pion d’un brun jaunâtre. Bec et pieds bruns. Taille, ‘cinq pouces. De l'Australie. ZoSTÉROPE À TACHES VERDATRES. Zoslerops chloro- notus, Gould. Parties supérieures d’un vert d'olive, maculé de verdâtre ; gorge el croupion d’un jaune ver- dâtre; le reste du plumage d’un gris verdâtre. Taille, quatre pouces et demi. De l'Australie. ZosrTéRope cERCLÉ. Zostlerops palpebrosa; Sylvia palpebrosa, Temm., Ois. color., pl. 295, fig. 5. Parties supérieures d’un vert jaunâtre; front, gorge et devant du cou d’un jaune verdâtre ; trait oculaire brun ; ré- miges bordées et terminées de noirâtre; rectrices bru- nâtres en dessous; parties inférieures blanches, nuan- cées de grisâtre ; bec corné; pieds d’un gris verdâtre. Taille, trois pouces el demi. De l'Inde. Zosrérore porsaz. Zosterops dorsalis, Vigors et Horsf.; Sylvia annulosa, Swainson, Illust., pl. 16. Parties supérieures d’un gris cendré; sommet de la tête et nuque d’un gris un peu plus foncé; une raie noire en avant et au-dessus des yeux; orbites des yeux dé- couverts de plumes blanches ; rémiges et rectrices cendrées, bordées extérieürement de jaunâtre; gorge d'un jaune pâle; parties inférieures jaunâtres ; flancs d'un brun ferrugineux; bec et pieds d’un jaune fauve. Taille, six pouces. De Sydney et de Paramatta à la Nouvelle-Hollande. Zosrérors Tcnéric. Zoslerops Madagascariensis; Sylvia Madagascariensis, Lath., Levaill., Ois. d’A- frique, pl. 132. Parties supérieures d’un vert olivâtre ; orbites des yeux couverts d’un rang de plumes blan- ches ; parties inférieures jaunâtres.Taille, cinq pouces. ZOSTEROSPERMUM. Bor. L'une des sections du genre Dicromena, de Richard. ZOSTÉROSTYLIDE. Zosterostylis. got. Genre de la famille des Orchidées, institué par le docteur Blume, qui lui assigne pour caractères : folioles extérieures du périgone acuminées, égales, libres, étalées, les in- térieures semblables mais plus petites; labelle sessile, libre, canaliculé, inappendiculé, logeant la base du gynostème dans une cavité; gynostème très-court, mais épais; stigmale échancré ; anthère pédicellée, presque séparée du stigmale, à bec et à deux loges distinctes; deux masses polliniques bilobées. ZOSTÉROSTYLIDE ARACHNITE. Zosleroslylis arachni- tes, BI. Plante herbacée terrestre ; ses racines sont fas- ciculées; ses feuilles sont radicales, pétiolées, vaginées à leur base, oblongues, nerveuses et membraneuses; le pédoncule est radical, entouré de gaînes et tétra- gone; les fleurs sont sessiles, rassemblées en épi lâche et pourvues de bractées. Cette plante se trouve dans l'ile de Java. ZOTHÉE. Zothea. ANNÉL. Genre d’Annélides errantes de la famille des Aphrodites, institué par Risso, qui lui assigne les caractères suivants : corps très-long, gra- duellement aminci en arrière; tête armée de deux man- dibules cornées, aiguës, bidentées; quatre yeux égaux; huit tentacules filiformes, inégaux; dos couvert de | ZOZ lamelles branchiales, en forme de feuilles, le long des latéraux ; ventre à segments munis chacun d’une pointe ciliée. ZOTHÉE MÉRIDIONALE. Zolhea meridionalis, Risso. Son corps est fort long, délié, flexible, d'un rouge mêlé de jaunâtre; les yeux sont noirs, et les tentacules jaunâtres ; le ventre est d’un blanc sale et les lamelles sont rougeâtres. De la Méditerranée, ZOYDIA. por. Pour Zoysia. f. ce mot. ZOYSIE. Zoysia. 2oT. Genre de la famille des Gra- minées, établi par Rob. Brown, qui l’a caractérisé ainsi : épillets uniflores; fleur sessile; une seule glume; elle est carinato-compliquée , mutique ou mucronalo- aristulée; deux paillettes mutiques : l’inférieure ovalo- oblongue, à une seule nervure, la supérieure plus courte, sans nervure mais carénée; (rois étamines, dont deux placées avant la paillette supérieure, et l’au- tre avant l’inférieure; ovaire sessile et glabre; deux styles terminaux, allongés; stigmales plumeux ; ca- ryopse glabre et lisse. ZoYsiE MATRELLA. Zoysia matrella; Agrostis ma- trella, Lin. Ses tiges ont trois pouces de hauteur; elles sont dures, grêles, cylindriques et rameuses; les gaînes sont un peu renflées, glabres et striées ; la feuille qui en sort est dure, glabre, roulée en ses bords, aiguës, subulées et disposées sur deux rangs; les fleurs sont réunies en épi droit, ovale, oblong, d’un vert purpu- rin. Cette plante croît aux Indes. ZOYSITE. min. Même chose que Zoïsite. ZOZIME ou ZOSIME. Zozüma. Bot. Hoffman a établi sous ce nom un genre dans la famille des Ombellifères, pour l’Æeracleum absinthiifolium, de Ventenat, placé par Persoon dans le genre T'ordylium. Sprengel au contraire ne considère pas le Zozima comme distinct de l’Heracleum. Voici les caractères qui lui ont été assignés par Hoffman : calice à cinq dents; pétales obovales, échancrés, avec les découpures recourbées, le fruit est plano-comprimé sur le dos, un peu convexe au centre, plus ou moins velu, entouré d’un rebord faiblement épaissi; méricarpes à paires de bandes très- minces : les trois dorsales placées à égale distance; les deux latérales plus relevées, contiguës, dilatées à leurs bords; les lignes règnent sur toute la longueur de la semence ; les dorsales sont solitaires entre les paires de bandes ; carpophore bipartite; semence aplatie. ZOZIME A FEUILLES D'ABSINTHE. Zozima absinthiifo- lia, Hotfm.; Heracleum absinthifolium, Vent.; Tor- dylium absinthiifolium, Pers. Sa Lige est sillonnée, garnie de feuilles décomposées, à lobules lancéolés, subtrifides, presque en coin à leur base; folioles des involucres incanes; involucelles des ombellules denses el presque de longueur égale. On trouve cette plante en Perse. ZOZIME. Zozimus. crusr. Genre de la famille des Brachyures homochèles, tribu des Cancérites, établi par Leach aux dépens du genre Crabe, proprement dil,. et n’en différant guère que par la forme des pinces dont l'extrémité est élargie et profondément creusée en cuiller; la forme générale des espèces qui compo- sent ce genre est un peu moins ovalaire que chez les Crabes, el les bords postérieurs de la carapace sont ZUC presque aussi longs que les bords latéro-antérieurs, qui, eux-mêmes, deviennent fortement dentelés. ZoziME TOMENTEUX. Zozimus tomentosus, EdW. Sa carapace est ovoïde, très-large, très-bombée, fortement bosselée en dessus, et divisée par un grand nombre de sillons linéaires; la région génitale est divisée en trois portions par des sillons nombreux; les bords latéro- antérieurs sont granuleux et divisés par quatre fis- sures qui se prolongent en forme de sillons sur la région ptérygostomienne, laquelle n’est point granu- leuse ; les bords antérieurs sont concaves et très-courts; les paties sont courtes et couvertes de granulations; le corps est couvert d’un duvet noirâtre. Cette espèce habite les mers de l'Inde. : ZUCCA. BoT. Commerson, dans ses manuscrits et son Herbier de l’île Mascareigne , a établi sous ce nom un genre que Jussieu a placé à la suite du Passiflora, mais qui, selon Auguste de Saint-Hilaire, parait appartenir aux Cucurbitacées, à cause de la situation latérale de ses vrilles. Gette plante, trop peu connue pour que le genre en question puisse être adopté définitivement, a une grande fleur solitaire et axillaire, munie d’une grande bractée verte, cordiforme, entourant un calice blanc, campanulé, à cinq divisions et cinq appendices situés. en dehors du calice; il y a cinq étamines dis- tinctes et point d’ovaire, ce qui annonce que cette fleur est mâle. ZUCCAGNIE. Zuccagnia. Bot. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Cassiées, offrant les carac- tères suivants : calice composé de cinq sépales oblongs, obtus, soudés à la base en un tube conique, l’inférieur un peu plus long ; corolle à cinq pétales ovales, le su- périeur plus large et concave; dix élamines presque égales entre elles, velues à la base; style filiforme; stigmate infundibuliforme; gousse presque ovale, com- primée, à deux valves hérissées de longs poils, unilo- culaire, ne renfermant qu’une seule graine fixée au sommet de la suture. Ce genre, établi par Cavanilles, offre des rapports avec le genre Hæmatoxylum, dont ildiffère par le pétale supérieur, plus grand et concave, par la forme de sa gousse et par l'insertion de sa graine. ZuUGcAGNIE PONCTUÉE. Zuccagnia punclala, Cavan., Icon. 5, p. 2, tab. 405. C’est un arbrisseau glutineux, à feuilles pinnées sans impaire et à fleurs jaunes, dis- posées en grappes. Gel arbrisseau croit dans les mon- tagnes du Chili. Un autre genre Zuccägnia a été proposé par Thun- berg et adopté par Willdenow. Il a pour type le /ya- cinthus viridis, qui a élé placé dans le genre Lache- nalia. ZUCCARINIE. Zuccarinia. BoT. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, L., éla- bli par Blume (Zijudr. Flor. ned. Tnd., p. 1006) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs sessiles, munies de bractées réunies sur un réceplacle hémisphérique. Calice à cinq dents; corolle tubuleuse, dont le tube est court, le limbe dressé, quinquélobé; cinq anthères linéaires, in- cluses, insérées sur le {ube entre ses divisions ; ovaire biloculaire, couvert par un disque déprimé; un style surmonté d'un stigmate bifide, à peine saillant; baie ovoïde, stipitée, couronnée par le calice, biloculaire, 745 ZUP contenant un grand nombre de graines comprimées, disposées sur deux rangées dans chaque loge. ZUCCARINIE A GRANDES FEUILLES. ZuCCarini@ na- crophytlla, BI, C’est un bel arbre dont les branches sont comprimées, garnies de feuilles distiques, oblongues- elliptiques, très-grandes, glabres et ondulées ; les sti- pules sont géminées, carénées; les capitules de fleurs sont pédonculés, axillaires et solitaires. Cet arbre croît à Java. Sprengel a substitué le nom de Zuccarinia à celui de Jackia, employé par Wallich. 7. Jackte. ZUCLANIE. Zuclania. 8oT. Genre de la famille des Bixacées, institué par Richard qui lui assigne pour ca- racières : fleurs parfaites ; calice à cinq divisions sub- orbiculalo-concaves, imbriquées avant l’épanouisse- ment; point de corolle; de vingt à trente étamines insérées au bas du calice et adhérentes au disque qui est annulaire : entre chacune d’elles se trouve un ap- pendice charnu, obliquement tronqué; filaments très- cour(s; anthères introrses, à deux loges longiltudina- lement débiscentes; ovaire sessile, uniloculaire; ovules insérés sur trois faces de la partie interne des parié- taux de l'ovaire; stigmate sessile, déprimé. discoïde, à bords sinués, à peine ombiliqué au centre. ZUCLANIE DES ANTILLES. Zuclania Anlilliana, Rich. C’est un arbre dont les rameaux ne sont point garnis de feuilles à leur base; celles-ci sont alternes, courte- ment pétiolées, elliptiques, obluses ou aiguës, faible- ment sinuées, parsemées de points transparents, pubé- rules en dessus, revêlues d’un pâle duvet en dessous; les fleurs sont presque sessiles et serrées l’une contre l’autre dans les aisselles des feuilles. ZULATIA. Bor. Le genre élabli sous ce nom par Nec- ker, paraît être le Miconia, de la famille des Mélasto- macées. ZUNDERERZ.min. Variété d'Antimoine rouge. /#”.An- TIMOINE OXYDÉ SULFURÉ. ZUPHÉE. Zuphœa. crust. Genre élabli par Risso dans la famille des Lœmodipodes, et qu’il place près des Nymphons,en lui assignant pour caractères : corps oblong, convexe; tête subtriangulaire; yeux grands, convexes; corselet à cinq articles entiers, rapprochés : queue de six anneaux, le dernier allongé, triangulaire, six paires de pieds égaux. Zuvnée pu Srare. Zuphœa Sparicola, Riss., Hist. nat. de l'Eur. mérid., {. v, p. 104. Elle est longue de huit millimètres, jaunâtre, avec une bande noire trans- verse au milieu; son œil est saillant, noir; la tèle forme une sorte de triangle ; les segments du corselet sont très-rapprochés; la queue est fort longue, d'un jaune pâle, subtransparente, (erminée par un long an- neau aigu. Gelte espèce vit sur les Spares. On la trouve pendant Lout l'été attachée sur le corps de ces Pois- sons. ZUPHIE. Zuphium. ins. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabi- ques troncatipennes, établi par Latreille, avec les ca- ractères suivants: corps déprimé; tête presque triangu- laire, très-rétrécie postérieurement, tenant au corselel par un col court et très-étroit; antennes filiformes, presque sétacées, leur premier articie au moins aussi 744 ZLYG Z Y G long que la tête, le second très-court; dernier article | avec ces caractères : antennes longues, celles des mâles des palpes allongé, assez fortement sécuriforme dans les deux sexes; corselel plan, cordiforme; élytres planes, en ovale allongé, recouvrant les ailes et l’ab- domen ; pattes de longueur moyenne, assez fortes; articles des tarses presque cylindriques, ceux des an- térieurs très-légèrement dilatés dans les mâles, et ciliés également des deux côtés; abdomen déprimé. ZUPHLE ODORANT. Zuphium olens, Latr., Dej.,Spec. des Colcopt. d'Eur., pl. 10, fig. 5; Galerita olens, Fabr.; Carabus olens, Oliv. Son corps est d’un rouge ferrugineux; sa tête est noire, avec les parties de la bouche et les palpes d'un rouge brun; les élytres sont un peu pubescentes, d’un brun obscur, avec une tache arrondie et rouge à la base de chacune et une autre commune sur la suture. Taille, quatre lignes. Du midi de l’Europe. ZURLERITE ou ZURLITE. min. Substance découverte en 1810, à la Somma (Vésuve), par Remondini. Elle a pour forme primitive le cube, mais Monticelli, à qui l’on est redevable d’une excellente minéralogie du Vé- suve, a reconnu que celte forme devait être rapportée au prisme droit rectangulaire. Les cristaux sont ordi- nairement groupés, d’un vert assez pâle; ils sont fra- giles et ne rayent pas le verre; leur surface est assez facilement entamée par une pointe d’acier. Leur cas- sure est conchoïde; ils sont infusibles; leur pesanteur spécifique est 5,27. ZURUMBEÈTEH, BOT. V7. ZERUMBETH. ZUZARE. Zuzara. crusT. Genre de l'ordre des Is0- podes, famille des Sphéromides, établi par Leach (Dict. des Sc. nat.), et auquel il donne pour caractères : ap- pendices postérieurs de l'abdomen ayant leurs deux lames saillantes, l'extérieure étant plus grande que l'intérieure, concave en dessus; corps susceptible de se rouler en boule; abdomen ayant son dernier article échancré à l'extrémité, avec une légère saillie sortant du fond de l’échancrure. Les Sphéromes sont distin- guces de ce genre, parce que les appendices extérieurs de leur queue sont plans et de même forme que les intérieurs. ZUZARE DIADÈME. Zuzara diadema, Leach, Loc. cit. Son corps est lisse el le seplième anneau, prolongé en arrière, se dilate en forme de diadème; la lame extérieure des appendices du ventre finit graduelle- ment en pointe arrondie à son extrémité. Ce Crustacé se trouve dans les mers de la Nouvelle-Hollande. ZUZYGIUM. Bor. Espèce du genre Calyptranthe. . ce mot. ZWINGERA ou ZWINGERIA.BoT. Ce nom a élé appli- qué à plusieurs genres connus antérieurement. Schre- ber l'avait substitué à celui de Siraba, d’Aublet. Le .Zwingera, d'Heister, est le Zisiphora, et celui d'Aiton le Nolana, L. F. ces mots. ZYÉGÉE. por. (Cassini.) /. Zoécée. ZYGADENUS. Bot. }7. ZIGADENUS. ZYGÈNE. Zygæna. vois. Synonyme de Marteau, es- pèce du genre Squale. ZYGÈNE.Zygæna.ins. Lépidoptères crépusculaires; genre de la tribu des Zygénides, établi par Fabricius, aux dépens du grand genre Sphinx, de Linné, et adopté au moins, fortement et subitement en massue côntour- née; spiritrompe distinete; palpes cylindrico-coniques, pointues à leur extrémité, s’élevant au-dessus du cha- peron; ailes allongées, en toit dans le repos; cellule sous-marginale des inférieures large, partagée longi- lLudinalement par un pli, fermée en arrière par une nervure ondée, d'où partent quatre rayons qui abou- lissent au bord postérieur; abdomen presque cylin- drique, oblus; anus des mâles ayant une ouverture très-prononcée ; jambes couvertes d'écailles courtes, couchées; les postérieures ayant leurs épines, tant lalérales que terminales, très-courtes. Les chenilles des Zygènes sont courtes, renîées au milieu, amincies à chaque bout, peu velues; elles ont seize pattes. Elles construisent une coque solide, eoriace, qu’elles atla- chent contre la tige de la plante où a vécu la chenille. Cette coque est de forme ovoïde ou en bateau; elle ren- ferme une chrysalide conique, el dans plusieurs on voit l'enveloppe des ailes qui est terminée en pointe. Les insectes parfaits éclosent peu de temps après ce changement; ils volent peu, sont lourds et paresseux, et se tiennent ordinairement sur les tiges et les fleurs des plantes basses. ZYGÈNE DE LA FILIPENDULE. Zygœæna filipendulæ, Fabr., Latr., God., Lépid. de Fr., L 111, p. 127, pl. 29, fig. 2; Boisd., Monogr., elec. Ses antennes et son corps sont d’un bleu noirâtre ; les ailes antérieures sont d’un noir verdâtre satiné, avec six laches d’un rouge de car- min : deux à la base, deux vers le milieu et deux vers l'extrémité; les ailes postérieures sont rouges, bordées de noir-bleuâtre. Taille, quinze lignes. Europe. ZYGÉNIDES. Zygænides. ins. Tribu de l’ordre des Lépidoptères crépuseulaires, que Latreille caractérise ainsi : antennes toujours (erminées en une pointe dé- pourvue de houppes, tantôt simples dans les deux sexes, en fuseau ou en corne de bélier, tantôt peu épaisses vers le milieu, presque sétacées, pectinées dans les deux sexes, ou du moins dans les mâles; palpes inférieures de moyenne grandeur ou petites, presque cylindriques et toujours formées de trois articles dis- tinets; ailes toujours en toit, offrant dans un grand nombre des taches vitrées ; abdomen sans brosses à son extrémité; ergots des jambes postérieures générale- ment pelits. Leurs chenilles vivent à nu sur diverses Légumineuses; elles sont cylindriques , généralement velues, sans corne postérieure, semblables à celles de plusieurs Bombyx; elles se forment une coque de soie en fuseau ou ovoïde, qu’elles attachent aux tiges des plantes. Les habitudes de ces insectes ont été décrites par Boisduval, dans une Monographie de la tribu des Zygénides, où il fait entrer plusieurs genres que La- treille place dans d’autres divisions. Les genres que Latreille a admis dans cette tribu sont: Zygène, Syn- tomide, Atychie, Procris, Glaucopide et Aglaope. ZYGIE. Zygia. ns. Coléoplères pentamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Mélyrides, éta- bli par Fabricius, et ayant pour caractères : corps ovale; tête petite; antennes filiformes, composées de onze articles, les deuxième el troisième presque cylin- | driques, fort menus; celui-ci allongé; le quatrième, et LYG surtout les suivants, dentés en scie, comprimés, pres- que transversaux; corselet presque en trapèze, rétréci à sa partie antérieure : son disque est élevé; élytres flexibles, recouvrant les ailes et l'abdomen; pattes fili- formes; crochets des tarses entièrement cornés, n'ayant qu’une petite dent peu visible vers l'extrémité. ZYGIE OBLONGUE. Zygia oblonga, Fabr., Latr., Gen. Crust. et Ins., t. 1, p. 264, pl. 8, fig. 5; Schoenherr, Syn. Ins., etc. Elle est rougeûtre, avec la tête et les élytres d’un bleu verdàtre; on remarque sur ces der- nières trois côtes élevées. Elle se trouve en Espagne et dans l’Asie Mineure. ZYGIE. Zygia. Bot. Sous ce nom, Théophraste dé- signail une espèce d'Érable à feuilles frisées. P. Browne (Jamaic., t. 22, f., 5) a décrit et figuré, sous le nom de Zygia, une plante Légumineuse, qui paraît être très-voisine de l’Znga marginata, Willd., ou Inga Bourgoni, DC. ZYGIS. got. Dioscoride désignait sous ce nom le Serpolet sauvage, T'hymus Serpyllum, L. Néanmoins ce mot de Zygis a été appliqué comme spécifique à une autre espèce de Z’hymus. ZYGNEMA. . ARTHRODIÉES-CONJUGÉES, art. XI. ZYGNIS. rerr. Oken et Fitzinger ont proposé d’éla- blir sous ce nom un sous-genre pour les Seps à trois doigts. 7. Sers. ZYGODACTYLES. Zygodactyli. o1s. Cinquième or- dre de la méthode ornithologique de Temminck.Carac- tères : bec plus ou moins arqué ou très-crochu, souvent droit et angulaire; quatre et rarement trois doigts; jamais plus de deux en avant, l'extérieur de derrière souvent reversible. Cet ordre se sous-divise en deux familles ; dans la première, le bec est plus ou moins arqué; dans la seconde, il est droit, assez long, coni- que et tranchant. A la première famille appartiennent les genres Touraco, Coucou, Coua, Coucal, Malcoha, Courol, Scythrops, Aracari, Toucan, Ani, Couroucou, Tamalia, Barbu, Barbican et Perroquet. Les genres Pic, Jamacar et Torcol, composent la seconde famille. Dans la méthode de Vieillot,les Zygodactyles forment la première tribu de l’ordre des Sylvains, Sylvicolæ, qui sont les Passeres el les Picæ, de Linné et de La- tham. ZYGODON. 8or. (Mousses.) Genre établi par Hooker (Muscol. brit., 70, L. 5 et 21) et ayant pour type le Bryum conoideuin de Dickson, ou Gyinnocephalus conoïdes de Schwægrichen. Ce genre offre les carac- tères suivants : urne lerminale; péristome double : l'extérieur composé de seize dents rapprochés par paires, l’intérieur de huit cils, repliés horizontale- ment en dedans; coiffe cuculliforme et lisse. Les es- pèces de ce genre sont peu nombreuses. Elles ont en général le port des Gymnostomunm el des Orlhotri- chum. Indépendamment du Zygodon conoiïdeurmt, Hooker et Taylor, Mausc. brit., p.71, t. 21, qui forme le {ype de ce genre, on y rapporte encore le Zygodon viridissimuon, de Bridel, ou Gymnostomum viridis- simum, Hook., loc. cit.; Zygodon oblusifolium, Schwægrichen (Suppl. 2, pl. 156). ZYGOGLOSSUM. BorT. Sous ce nom, ReinWardt (Bo!. LYG 745 qui est le même que le genre Cirrhopetalum, fondé antérieurement par Lindley ( Bot. Regist., n° 852, oc- tobre 1824). F. CIRRHOPETALUM. ZYGOMENES. gor. Le genre institué sous ce nom par Salisbury, dans la famille des Commélynacées, ne diffère pas du genre Cyanotis, de Don. ZYGOMERIS. BorT. Le genre inscrit sous ce nom dans la Flore mexicaine, est le même que le genre A4mici@, institué par Kunth, dans la famille des Légumineu- ses. ZYGONÈVRE. Zygonevra. ins. Diptères ; genre de la famille des Tipuliciens, tribu des Cécydomites, insti- tué par Meigen, qui lui donne pour caractères : an- tennes composées de quatorze articles pédicellés dans les mâles, cylindriques dans les femelles; tête arrondie, sphérique ; trompe peu saillante; ocelles nuls; ailes larges, ayant une cellule marginale, divisée par une nervure transversale ; balanciers à longs pédoncules; pattes longues et grêles. ZYGONÈVRE SCIARINE. Zygonevra sciarina, Meig. Get insecte atteint à peine une ligne et demie de lon- gueur; son corps est brunâtre; ses ailes sont presque diaphanes. On le trouve en Europe. ZYGOPE. Zygops.1ns.Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Crypto- rhynchites, établi par Schoenherr, avec les caractères suivants : antennes longues, grêles, insérées avant le milieu du rostre ; funicule de sept articles : le premier court et conique, les deuxième el troisième allongés et cylindriques : ce dernier très-long, les autres courts et lenticulaires ; massue ovalaire; rostre allongé, grêle, arqué, caréné à la base, déprimé à l'extrémité; corps ailé; tête avancée, hémisphérique ; yeux ovalaires et grands; corselet oblong, conique, impressionné trans- versalement avant l'extrémité; écusson élevé et arrondi; élytres à peine plus larges que le corselet, oblongues, carrées, un peu tronquées, plus courtes que l'abdomen; pattes allongées; cuisses postérieures plus longues que les autres; les deux premiers articles des tarses tri- gones, le pénultième élargi el bilobé. ZyGope HiBou. Zygops Strix, Sch.; Curculio Strix, Fab. Son corps est noirâtre; son rostre est long, arqué, noir, strié et ferrugineux à sa base; sa Lêle est ferru- gineuse; son corselet est noir, avec le bord et trois lignes cendrés ; élytres courtes, striées, grises, pointil- lées de ferrugineux; cuisses munies de pointes aiguës; corps oblong et cylindrique. Taille, cinq lignes. Cayenne. ZYGOPELTIDE. Zrgopellis. or. Genre de la famille des Crucifères, établi par Fenz qui le caractérise de la manière suivante : calice à quatre folioles égales dès leur: base et assez droites; corolle formée de quatre pétales égaux, onguieulés et insérés au réceptacle; le limbe est suborbiculaire; six étamines tétradynames : les plus grandes ont à leur base et en dehors un denti- cule horizontal; toutes sont insérées au réceptacle qui est chargé de glandules placentaires ; silicule compri- mée sur les côtés et obluse au sommet; stigmate sub- sessile; ies deux valves sont semi-orbiculaires, aptères, planes, séparées par une cloison, très-étroiles et fermées Zeit., 1895, t, 11, p. 4) à établi un genre d'Orchidées | un peu au-dessous du milieu de la commissure. Les 746 ZLYG semences sont solitaires dans chaque loge, pendantes, ovales, comprimées, bordées; embryon exalbumineux; cotylédons plans ; radicule ascendante; valvules pen- chées en dehors. ZYGoPELTIDE DE SYRIE. Zygopellis Syriaca, C'est une plante sarmenteuse et vivace, très-glabre; ses feuilles sont allernes, ovales ou cordiformes, fortement crénelées ; celles du torion sont serrées et longuement pétiolées; tiges droites, à rameaux dichotomes et garnis de petites fleurs jaunes, variées de rose et portées sur des pédicelles filiformes. ZYGOPÉTALON. Zygopelalum. Bot. Dans le Bota- nical Magasine, juillet 1827, no 2748, Hooker a con- stilué sous ce nom un nouveau genre d’Orchidées, de la division de celles à anthère terminale, mobile, ca- duque, à masses polliniques, céréacées. Voici les carac- tères qu’il lui a imposés : pétales égaux, à demi étalés, soudés à la base; labelle aplati, échancré au sommet, ayant sur le disque un grand tubercule, muni à la base d’un éperon oblus; gynostème non ailé; anthèreovoïde, comprimée, calyciforme, à deux loges presque bivalves; masses polliniques, au nombre de deux, inégalement bilobées et glanduleuses à la base. ZYGOPÉTALON D'AFRIQUE. Zygopetalum Africanun, Hook. C’est une plante herbacée, parasite, à pseudo- bulbe épigyne; les feuilles sont lancéolées, à côtes ; la hampe est terminée par un épi chargé de fleurs nom- breuses et rapprochées. On trouve cette Orchidée à Sierra-Léone. ZYGOPHYLLÉES. nor. R. Brown avait séparé des Rutacées un certain nombre de genres dont il avait formé une famille à part, sous le nom de Zygophyllées. Cette opinion du savant botaniste anglais a été adop- tée par Kunth et De Candolle; mais Adrien de Jussieu, dans son Mémoire sur les Rutacées, en fait simplement l’une des tribus de cette famille. 7, RUTACÉES. ZYGOPHYLLUM. BOT. 77. FABAGELLE. ZYGOSPORIER. Zygosporium. Bot. Montagne à donné ce nom à un genre de plantes cellulaires, de la famille des Hyphomyces, de Fries. Les Champignons qui composent ce genre nouveau se forment sur les gazons en flocons stériles, rampants et continus et en flocons fertiles uni ou plus souventbiseptés, fuligineux, avec leur sommet renflé et pellucide; ordinairement il y a vers la base un rameau inarticulé en forme de mas- sue recourbée sur elle-même et échancrée au sommet : les sporidies sont ovales, hyalines, à noyau à peine co- loré, disposées sur le côlé de l’échancrure. ZYGOSPORIER OoScHÉOÏDE, Zygosporium oscheoides, Mont. On observe cette Crypiogame sur les Lits ou cou- ches de feuilles de Palmiers, dans toutes les contrées où croissent librement ces végétaux. ZYGOSTATE. Zygostates. 20T. Genre de la famille des Orchidées, institué par le professeur Lindley, qui lui assigne pour caractères : sépales membraneux, li- bres et réfléchis; pétales dilatés, frangés, étalés, beau- coup plus grands que les sépales ; labelle cymbiforme, étalé, membraneux, cornu ou denté à sa base interne, articulé avec le gynosième; celui-ci est cylindrique, | excavé dans sa parlie antérieure, ayant de chaque côté | de sa base un prolongeinent en forme d’appendice li- ZYR néaire, globuleux au sommet qui atteint la longueur des sépales ; rostelle très-long, subulé, arqué ; anthère à bec et uniloculaire; deux masses polliniques; caudi- cule subulé; glandule très-petite. ZYGosTATE coRNu. Zygostates cornuta, Lindi. C'est une plante herbacée, épiphyte, acaule; les feuilles sont allongées, assez étroites; les fleurs sont pelites et d’un vert jaunâtre; on n'observe qu’une seule corne à la base du labelle. Cette plante se trouve au Brésil. ZYGOSTIGME. Zygostigma. Bot. Genre de la fa- mille des Gentianacées, institué par Griesebach, qui lui assigne pour caractères : tube du calice court, à cinq divisions carénées; corolle hypogyne, infundibuli- forme, à limbe quinquépartite; cinq étamines insérées au tube de la corolle; filaments égaux à leur base; an- thères dressées, à deux loges longitudinalement déhis- centes et dont les bords se contractent et se roulent ensuite; ovaire semi-biloculaire, bords des valves rou- lés en dedans; ovules placés sur les bords repliés des valves; style droil; stigmates partagés en deux bran- ches dresstes el presque adhérentes ; capsule semi-bi- loculaire et bivalve. ZYGOSTIGNE AUSTRALE.Zygostigma auslralis, Gries.; Sabbatia australis, Cham. et Sch. C’est une plante herbacée, dressée, à feuilles opposées, les supérieures plus étroites; les fleurs sont lerminales, solitaires ou dichotomes. De l'Amérique du Sud. ZYGOTRICHIE. Zygotriehia.8oT.Genredela famille des Mousses, établi par Bridel (Bryol.unio.,vol.1, 821) pour le Barbula leucostoma, de Robert Brown (ia Parry’s Trav., Append., pag. 298). Son péristome est simple, composé de trente-deux dents filiformes, dis- posées par paires, réunies entre elles de leur base jus- qu’à leur milieu par des cils transverses, mais distinctes et libres dans leur moitié supérieure qui est Lordue. Ce genre lient en quelque sorte le milieu entre le Didy- modon et le Barbula. ZYGOTRICHIE LEUCOSTOME. Zygotrichia leucostoma, Bridel, loc. cit. C’est une petite Mousse à Lige droite, un peu rameuse, portant des feuilles ovales-lancéolées, un peu mucronées, très-entières, ayant une corne Cy- lindrique, droile, terminée par un opereule conique et portée sur un pédicelle terminal, droit et solitaire. Gelte Mousse se trouve à l’île Meileville. ZYMUM. por. Le genre proposé sous ce nom par Du Petit-Thouars, comme devant faire partie de la famille des Malpighiacées, ne différant pas du genre Tristel- lateia, du même botaniste, lui a été réuni. ZYRPHÉLIDE, Zyrphelis. Bor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astérées, établi par Cassini (Ann. des Sc. nat., août 1829, t. vi, p. 420), qui l’a ainsi caractérisé : involucre à peu près cylindrique ou campanulé, composé de folioles peu nombreuses, in- égales, imbriquées, appliquées, lancéolées, coriaces el ciliées sur les bords; réceptacle plan, nu, fovéolé; cala- thide radiée; les fleurs centrales nombreuses, régulières el mâles; les fleurs de la circonférence sur un seul rang, ligulées et femelles. Dans les fleurs du centre, il yaunovaire avorté, long, étroit, aplali, membraneux, muni d’aigrelte; la corolle est courte, à limbe quinqué- lobé; les anthères sont incluses, absolument privées POXET d’appendices basilaires. Dans les fleurs de la circonfé- rence, l'ovaire est grand, obovale, très-comprimé, muni d’un bourrelel sur chaque arête, surmonté d’une aigrelle composée de quinze à vingt petites écailles égales, libres, filiformes et ciliées sur les bords. ZYRPHÉLIDE AGRÉABLE. Zyrphelis amæna. C’est une plante ligneuse, rameuse, à feuilles embrassantes, li- néaires, lancéolées, glabres, coriaces, entières el ciliées sur les bords. Les fleurs, réunies en calathide terminale, sont jaunes au centre et bleues aux rayons. Afrique australe. ZYTHIE. Zythia. 207. Genre de la famille des Hy- LYT 747 poxylées, tribu des Cytisporées, établi par Fries, quile caractérise de la manière suivante : périthécium mou, membraneux, libre, renfermant des sporidies mucila- gineuses, qui sortent ensuite irrégulièrement et sont agglomérées en globules. ZYTRIE BRUNE. Zythia rufa, Fr.; Sphæronema rufa, Fr.; Sphæromyzxa rufa, Spr. Périthécium su- bulé, d’un brun roussâtre; globule formé par l’agglo- mération des sporidies, d’un roux clair et très-pâle. Cette Cryptogame se trouve sur le tronc de la plupart des arbres de la famille des Conifères, et principale- ment sur le Pinus Sylvestris. nr, De A Re 2 40 SRE Re ER À sgthiene 25 où pet ss ait, © DEAR TT ete A. ns ” u 2. PE ee