TK D. H. MILL im^ NOBTH C4ÎOLINi4 ST4TE C0LLC6E •*, % t<^ ENT0M0L06IC4L COLLECTION Krl This book is due on the date indicated below and is subject to an overdue fine as posted at the Circulation Desk. If "i \ L Jj^ ,1^ DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE. ' ' ;i' ' DE L'IMPRIMERIE DE BAUDOUIN FRÈRES , RtJE DE VAUGIRARD , 1S° 36. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE, PAR MESSIEURS AxJDOi^iN, Isid. Bourdon, Ad. Brongniart , De Cakdolle , Daudebard DE FÉRUssAC , A. Desmoulins , Drapiez , ED^VARDS , Flourens, Geoffroy de Saxnt-Hilaire , A. De Jussieu , Kunth, G. De La- fosse , Lamourotjx , Latreille , Lucas fils , Presle-Dvplussis , C. Prévost , A. Richard , Thiébaut de Berneaud , et Bory de Saint-Vincent. Ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel ou a ajouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME PREIMIER. PARIS. REY ET GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Quai des Augustins, n° 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS, IMPRIMEURS DE LA SOCIÉTÉ d'HISTOIRE NATURELLE, Rue de Vaugirard , n° 36. 'VWMAMMIWS 1822. AVERTISSEMENT, JN ous n'entreprendrons point d'établir, dans une longue Pré- face , l'utilité de l'ouvrage que nous publions : ses rédac- teurs sont résolus à ne présenter que des faits dégagés de l'ap- pareil de phrases inutiles. Nous craindrions de dérober quelques pages à la science , en commençant par détailler minutieusement le plan qu'il nous a paru bon d'adopter, et de l'exécution duquel chacun pourra juger, après avoir parcouru ce premier volume. Mais, si des promesses exagérées et l'éloge d'un livre sont dé- placés dans ses pi^emiers feuillets , il peut être nécessaiie d'y rendre compte des motifs qui le firent composer, surtout quand plusieurs ouvrages du même genre ayant vu le jour, ou conti- nuant de paraître, on ne semblerait donner, sous un titre à peu près pareil, rien qui ne se put trouver dans ces ouvrages antérieurs. Trois Dictionnaires d'histoire naturelle seulement sont déjà connus : car ou ne peut regarder comme tels ces compilations en un ou deux volumes, que l'on décore de ce titre : le pre- mier, celui deValmont de Bomare^ le second, celui qu'on désigne ordinairement dans la librairie sous le nom de Dictionnaire de Détejville ; le dernier, intitulé Dictionnaire des Sciences natu- relles, qui s'imprime chez M. Levrault , à Strasbourg. Compilation surannée , le Dictionnaire de Valmont de Bomare ne peut être aujourd'hui d'une grande utilité en histoire naturelle. Rédigé par des savans d'un ordre supérieur, premier Diction- naire d'histoire naturelle digne de ce titre , l'ouvrage dont M. Déterville fut l'éditeur, obtint un succès mérité , et l'épuise- raeirt rapide et presque total d'une seconde édition considérable- VJ AVERTISSEMENT. ment augmentée , atteste combien son utilité fut sentie. Vingt- quatre volumes composaient la première édition de ce Diction- naire , trente-six composent la seconde. La rapidité avec laquelle un si grand travail fut exécuté honore un éditeur auquel la science a de réelles obligations. Deux cent soixante et une planclies , sont répandues dans ses volumes : elles n'y sont pas d'un usage commode ni fort nécessaire , mais du moins n'aug- mentent-elles guère le prix du tout , établi , dans le commerce , à la somme de 36o francs. Conçu sur un plan beaucoup plus vaste que les Dic- tionnaires dont il vient d'être question , celui des Sciences naturelles fut annoncé vers le commencement de 1816. Le vingt-deuxième volume , qui vient de paraître avec la fin de 1821 , n'atteint que la lettre H inclusivement , c'est-à-dire , à peu près au tiers présumable de la totalité de l'ouvrage. Des cahiers , de 20 planches chacun , accompagnent ce Dictionnaire sans avoir, avec ses volumes, de relation bien marquée. La manière parfaite dont ces planches sont exécutées , le discer- nement avec lequel la plupart des objets qui s'y trouvent repré- sentés ont été choisis , dédommagent amplement l'acquéreur de l'augmentation de prix occasionée par ces livraisons qu'on pour- rait appeler de luxe: prix qui, pour tout ce qui a paru jusqu'à ce jour du Dictionnaire de M. Levrault, c'est-à-dire pour son tiers présumable, s'élève à la somme de 282 à 432 francs. Le nom des rédacteurs de ce bel ouvrage , la manière dont il est exécuté ^ lui assurent la continuation d'un succès qui datera bientôt de sept ans. C'est après ou pendant la publication des Dictionnaires de MM. Déterville et Levrault , que nous venons en donner un troisième , considérablement augmenté , mais cependant réduit à une douzaine de volumes , qu'on pourrait qualifier de compactes , dans l'acception la plus favorable qu'on puisse don- nera ce mot. Cet essai pourra sembler téméraire aux personnes qui considéreront la rapidité avec laquelle se développe aujourd'hui AVERTISSEMEHT. VI j la sphère des sciences naturelles , avant d'avoir examiné l'éco- nomie et la précision avec lesquelles nous nous proposons d'en traiter. L'étude de ces sciences s'est si généralement répandue, le nombre des savans qui publient leurs découvertes est devenu si considérable dans tous les pays , et le catalogue des productions observées s'accroît tellement chaque jour , qu'à peine plusieurs volumes du Dictionnaire de M. Levrault ont atteint leur tren- tième feuille , qu'ils ont dû , pour se trouver au courant , admettre des supplémens considérables. A cette nécessité, qui s'oppose à la perfection des Dictionnaires exécutés dans des pro- portions qu'on pourrait appeler Encyclopédiques ^ se joint un in- convénient capable de plonger la science dans ce chaos d'où la tira Linné, c'est la confusion résultante de la dissémination des découvertes modernes dans une multitude, presque innombrable, de recueils périodiques ou d'ouvrages chers et peu répandus ; ouvrages et recueils d'où , la plupart du temps, on ne parvient à les exhumer, qu'après d'immenses recherches que n'ont pas tou- jours la patience ou le temps de faire, les auteurs qui ne comptent point sur des articles de Dictionnaire pour établir leur ré- putation. « Un pressant danger menace l'histoire naturelle , a dit M. Cuvier dans le prospectus même d'un Dictionnaire d'His- toire naturelle. En devenant populaire , cette science est aussi devenue l'objet de spéculations intéressées. Pendant que de vrais naturalistes, continue le savant professeur, pénétrés de recon- naissance pour les travaux de leurs prédécesseurs , mais sentant combien ils sont encore insuffisans , méditaient sur les nouvelles bases à établir , et rec*ueillaient , dans le silence , des faits propres à les appuyer -, des auteurs , moins difficiles et conséquemment plus féconds , produisaient à 1 envi des ouvrages qui portent l'empreinte de la manière dont ils ont été composés. Retirés dans leurs cabinets , seulement avec des livres , renonçant à l'observation , dénués même, pour la plupart, des moyens d'observer, ils ont vil) AVEKTISSEMENT. cru enrichir le système de la nature en remplissant le vaste catalogue de phrases recueillies de toutes paris , sans compa- raison, sans examen des autorités dont elles provenaient, et en les accompagnant d'une foule de citations discordantes et souvent contradictoires ^ ou bien en se partageant, pour ainsi dire , la dépouille des grands auteurs , asservissant ainsi les matières les plus opposées , dépeçant un ouvrage pour le re- former sur un plan éti-anger, rattachant ces pièces de rapport par des morceaux écrits d'un style disparate , ils ont produit un mélange bizarre qui ne peut tenir lieu ni de l'auteur ori- ginal , ni de ceux dont on intercalle les ouvrages dans le sien. » Ce mélange bizarre , signalé par l'un des écrivains à qui l'his- toire naturelle doit le plus d'ouvrages originaux d'une haute im- portance, a fait naître contre les Dictionnaires un préjugé qui, s'il n'empêche pas les libraires d'en vendre , nuit à la réputation des auteurs qui en composent ; et c'est en général une assez mau- vaise recommandation aux yeux de quelques personnes pour arriver aux Académies , que d'être auteur ou collaborateur d'un Dictionnaire . Cependant , ne serait-il pas injuste de méconnaître combien ceux de M. Détervillc ou de M. Levrault , par exemple , contiennent d'articles qui présentent tout le mérite des plus utiles dissertations, outre un grand nombre d'observations et de vues nouvelles ; et peut-on supposer que MM. Arago , Blainville , Biot, de Bonnard , Bosc , Brongniart , Brochant de Villiers , Cas- sîni, Chevreul, De Candolle, Coquebert de Montbret, Desmarest, Duméril, Gai-Lussac, Geoffroy-St.-Hilaire, Humboldt, de Jussieu, Lacépède, Latrcrlle , Mirbel, Thouin, MM. Cuvier eux-mêmes, cttantd'autres'savansestimables,laplupart académiciens, n'eussent autorisé de leurs noms que de pures spéculations de librairie ? Ne confondant point les bons Dictionnaires avec les mauvais-, et ne partageant point l'opinion défavorable qu'on a prise généralement de tous , nous avions dès long-temps conçu le plan d'un travail de ce genre , le plus complet en même temps AVERTISSEMENT. que le plus abrégé possible, et dont la multiplicité des volumes ne rendit pas le prix trop considérable. Ce n'est point pour embellir quelques bibliothèques fas- tueuses , dont les possesseurs ne font ordinairement qu'un objet de luxe , que les vrais amis des sciences devraient travailler , et c'est se condamner à ne point concourir suflSsamment à la propagation des connaissances humaines , que de donner au papetier, ou bien à des graveurs, une trop grande part à l'impor- tance d'un livre. Dans l'intérêt des vrais savans et même des gens du monde dont la fortune n'égale point toujours le mérite ou le goût de l'instruction , nous formons des vœux pour qu'on en re- vienne à l'usage de livres que leur prix permet d'acquérir aisément et de feuilleter, sans crainte de compromettre , par quelque tache , une partie de leur valeur. C'est dans le dessein d'être utile aux per- sonnes laborieuses qui ne forment point des bibliothèques de pa- rade , qu'en rentrant en France nous conçûmes l'idée d'un Dic- tionnaire dont on pût mettre le prix à toutes les portées, et, nous n'hésitons point à le déclarer, nous espérâmes , en même temps , trouver dans ce travail les moyens de réparer honorablement la perte d'un traitement auquel semblaient nous donner droit des voyages scientifiques entrepris par ordre du Gouvernement en temps de paix, et le sacrifice de nos plus belles années consacrées au service delà patrie pendant la guerre. Nous noys adressâmes à MM. Baudouin frères , éditeurs de tant d'ouvrages utiles, et qui, depuis deux ans , méditaient une semblable entreprise. Les deux plans furent confondus ; et la direction de ce grand ouvrage nous fut confiée. Nous n'avons pas dû abuser de l'amitié que nous témoignèrent les savans dont la réputation s'est établie, par de grands travaux, avant l'expiration du premier quart de ce siècle , en sollicitant d'eux une part de collaboration qu'absorbaient d'autres entreprises ; c'est de savans non moins illustres , mais qui se trouvaient libres , X AVERTISSEMENT. OU de jeunes naturalistes entrés depuis moins d'années dans la car- rière, et qui presque tous dignes héritiers des grands noms de l'his- toire naturelle la parcourent brillamment, que nous avons réclamé les secours. Tous ont eu la générosité de répondre à notre appel. Leur activité , leurs connaissances , le point de vue philoso- phique sous lequel de tels collaborateurs considèrent la science , la manière nouvelle dont ils travaillent à ses progrès , nous étaient des garans d'un succès certain. Nous croyons superflu d'indiquer ici l'usage de notre Diction- naire ou la manière de s'en servir ; il sufi&ra de dire , pour ceux qui voudraient y consulter des parties de la science dans un autre ordre que celui des lettres de l'alphabet , qu'aux articles généraux de chacun des règnes de la nature , sera joint un Tableau qui , renvoyant à chaque classe , traitée d'une manière assez étendue , fournira les moyens de descendre de celle-ci jusqu'aux genres où nous nous sommes arrêtés -, les noms d'espèces sont renvoyés aux articles de leurs genres respectifs. En nous étendant à de plus grands détails , nous eussions donné un Species par ordre alphabétique , et tel ne pouvait être notre dessein. Tout article purement synonymique ou non-subordonné aux articles de généralités , n'a trouvé place dans l'ouvrage , qu'afîn d'y donner une idée juste des noms qu'on rencontre sans être accompagné de .description dans d'autres livres , où l'on pourrait prendre une fausse idée des choses que ces noms désignent. Nous avons pensé que, dans un Dictionnaire consacré à VJÏis- toîre naturelle et non aux Sciences naturelles ^ la plupart de ces Sciences ne devaient être qu'effleurées , s'il est permis de s'expri- mer ainsi , et traitées seulement dans leurs points de contact les plus intimes , avec les objets qui font le sujet spécial de notre ou- vrage, où la Physique proprement dite, la Chimie, l'Astronomie et l'Agriculture ne devaient obtenir aucune préférence sur la Mé- decine , la Chirurg'ie , la Pharmacie et cette foule d'arts qui em- pruntent leur origine de l'emploi des corps naturels. Il n'en est AVEUTISSEMFKT. xj pas de même de l'Auatomie et de la Physiologie , sciences que maintenant on doit considérer comme la base ou comme le but des connaissances exactes en histoire naturelle. On trouvera dans nos volumes un grand nombre d'articles de Physiologie ou d'Anatomie à la place de quelques articles répandus dans les Diction- naires précédens, où l'on admit des choses d'application totalement étrangères au cadre dans lequel nous avons cru nous devoir ren- fermer. C'est pour ne point perdre de place que nous avons sur- tout repoussé l'amas de termes ridicules tirés du jargon de cette fauconnerie du vieux temps , digne tout au plus de figurer dans les annales de la féodalité ou dans un Traité des chasses. Nous eussions également désiré pouvoir nous dispenser d'ad- mettre beaucoup de noms tirés de langues étrangères ou de dia- lectes peu connus , et de synonymes barbares , dont l'usage tombe de plus en plus en désuétude. De tels articles peuvent , à la vérité, être quelquefois utiles à l'intelligence d'anciens voyages ou d'ouvrages écrits avant l'époque où la nomenclature scientifique fut fixée ; mais ne seraient-ils pas mieux placés dans un nouveau Pinax, et n'occupent-ils pas, dans un catalogue raisonné de faits, un espace qui pourrait être mieux rempli ? Cet espace qu'ils oc- cupent grossissant nécessairement le nombre des feuilles , leur utilité, relative à des livres qu'on ne lit guère plus ou que l'on consulte rarement, est-elle un dédommagement proportionné a l'élévation du prix d'un Dictionnaire où tout esprit judicieux ne cherchera que ce qu'il est bon de savoir? Cependant, comme quelques lecteurs eussent pu blâmer le droit que nous nous se- rions arrogé de proscrire une grande quantité de mots qui nous semblaient inutiles , nous avons cru devoir, en les admet- tant, compléter leur nombre, et parmi ceux que nous avons repro- duits,iln'en est guère dont on n'ait vérifié l'origine ou l'authenticité. Convaincus , ainsi que nous l'avons déjà dit , qu'un Diction- naire ne doit point être xmSpecies, nous n'avons pas, pour allon- ger le nôtre, copié, dans des ouvrages que tout le monde possède. xi) AVERTISSEMENT. des phrases ou des descriptions d'espèces choisies comme par caprice. Nous n'omettrons pas le nom et les caractères d'un seul genre , et considérant comme bases de la science ces divisions importantes , nous avons pensé que c'étaient elles qu'il suffisait de faire connaître exactement , en citant seulement , selon le rôle que jouent ces genres , et comme types ou exemples , un certain nombre d'espèces vulgaires , et qui , par divers usages ou autres particularités., ont mérité qu'on les désignât, dans quelques pays, par un nom propre. Ce n'est que dans les genres nouveaux que nous avons cru devoir nous étendre davantage , parce qu'en ajoutant à la science , nous acquérions le droit de dire entière- ment ce qu'on ne trouverait nulle autre part. Si pour le philosophe tous les êtres marchent égaux dans la nature , ceux que la complication de leurs organes rapprochent le plus de nous , et que par ce rapprochement l'on regarde com- munément comme d'oi'dres svipérieurs , méritent qu'on s'occupe plus longuement de ce qui les concerne. Si le moindre insecte remplit, dans l'ordre des créations , un rôle non moins important que des êtres dont les dimensions sont plus grandes , il est gé- néralement reçu que la place occupée par ces derniers , dans un Dictionnaire , doit être en raison de leur masse qui frappe les premiers regards de la multitude, et attire d'abord son attention. Ainsi , pour nous conformer à l'usage , c'est en s'éloignant de l'Homme que les objets dont nous devons nous occuper seront men- tionnés dans de plus étroites limites. Cent volumes ne suffiraient pointsil'on voulait entrer, pour la totalité des genres d'Invertébrés ou de la Botanique, dans les mêmes détails qu'il esta peu près conve- nu d'accordpr aux classes qui se trouvent rangées entête du Règne Animal. Mais il est essentiel de le répéter ici, parce que divei^s ar- ticles des ordres inférieurs de la Zoologie et de la Botanique , sembleraient peut-être, par le développement que nous leur avons donné, rompre les proportions adoptées -, toutes les fois qu'il sera question d'ordres ou de genres nouveaux, même dans les familles AVERTISSEMENT. les plus obscures, on uc croira pas s'éloigner du plan qu on s'est tracé, en faisant l'histoiic, à peu près complète, de ces oi^dres et de ces genres. Ainsi, par exemple, Achljsie ^ Anthophjse ci Ar- thrôdiées , articles inédits , occuperont plus d'espace que des choses plus considérables en apparence , mais sur lesquelles il suffit de donner de simples indications , parce qu'on trouve en cent endroits tout ce qu'on en peut savoir. Tels sont les motifs qui nous ont déterminé à publier un Dictionnaire de plus 5 tel est le plan sur lequel ce Dictionnaire doit être exécuté. On y reconnaîtra la plus sévère économie de pliiases , et, pour i*enfermcr toute la matière possible en moins de pages, nous avons supprimé jusqu'aux alinéas que la rigueur du sens ne commandait point , en adoptant des abréviations aux- quelles il sera peut-être nécessaire de s'accoutumer 5 mais ces abréviations prouveront combien, travaillant en conscience, nous avons évité d'allonger inutilement des feuilles d'impression , qui équivaudront, comme il sera facile de s'en convaincre par la sim- ple inspection , à un tiers de plus que des feuilles ordinaires. On reconnaîtra surtout que nous n'y avons copié qui que ce soit, comme quelques personnes se sont plu à l'avance à en faire courir le bruit. Sans examiner à quel point des planches sont nécessaires dans un livre d'histoire naturelle, quandomi'y représente point, comme exemple, une espèce de tous les genres qu'on décrit, et surtout les espèces litigieuses , il suffit que l'usage s'en soit introduit dans les Dictionnaires antérieurs , pour que nous n'ayons pas voulu innover en les suppiimant , et demeurer en arrière quant à leur exécution : mais en soignant l'exécution de celles dont chacun de nos volumes sera accompagné , nous n'avons point eu l'iur tention d'en faire l'appui d'un texte diffus où négligé. Les réduisant au moindre nombre possible, afin de ne pas trop hausser le prix de l'ouvrage, nous n'avons point fait peindre une Poule , un Coq , un Cheval , des Pommes ou des Groseilles , choses déjà représen- xiv AVERTISSEMENT. tées plusieurs milliers de fois , et dont la connaissance est telle- ment vulgaire , que leur nom seul équivaut , dans toutes les lan- gues , à la plus minutieuse description. Les figures doivent, selon nous , être réservées pour des objets non encore représentés ou qui l'ont été d'une manière imparfaite , et pour des choses si peu connues , qu'on ne les puisse point habituellement compai-er avec celles qu'on rencontre communément. Nous ferons donc nos efforts , afin que dans les dix planches de chaque livraison , dont le nombre pourra surpasser celui de nos volumes , s'il con- vient aux acquéreurs , on rencontre toujours des choses qui n'auront point été figurées partout. M. Vauthier, peintre d'his- toire naturelle, connu avantageusement par des planches de Lé- pidoptères , gendre de feu Kichard qui dessinait la botanique avec une si rare perfection, et formé sous un tel maître, est chargé de l'exécution de l'atlas. Qu'il nous soit permis , en terminant cette Préface , de payer à la mémoire de l'un de nos collaborateurs enlevé aux sciences durant l'impression de ce premier volume , un douloureux tribut de reconnaissance et de regrets. Numa Presle-Duplessis , né de parens respectables et justement estimés , à Limalogne , département des Deux-Sèvres , fut apprécié par tous ceux qui le connurent un instant , et chéri de ceux qui le connurent da- vantage. Un séjour de six ans dans la capitale n'avait point altéré l'extrême simplicité de ses moeurs aimables et pures ; doué d'un esprit comparatif et d'un jugement solide , il ne semblait quel- quefois sortir de son caractère de douceur habituelle , que pour défendre la cause de la vérité dans les moindres choses où il la trouvait attaquée. Versé dans la connaissance des langues, pas- sionné pour la Botanique , il se livra d'abord sans réserve à l'é- tude séduisante de cette science ; bientôt son éducation médicale le détermina vers la Physiologie et l'Anatomie comparée ; il s'occupait surtout de l'étude des crânes, et fut bientôt un des élèves les plus distingués de notre illustre confrère, Geoffroy-de-Saint- AVERTISSEMENT. XV Hilaire , auquel nous dûmes l'avantage de le connaître ^ seul il ignorait son mérite , et fut d'abord surpris que son professeur de prédilection nous l'eût désigné comme capable de briller entre les rédacteurs de notre ouvrage. Encore peu connu, mais à l'ins- tant de l'être autant qu'il l'eût mérité , c'est au sein d'une famille dans laquelle il venait se délasser de longues et opiniâtres études, qu'il cessa de vivre, le i5 octobre 1821 , âgé seulement de 23 ans et demi. Il travaillait encore à ce Dictionnaire la veille même de sa mort, et la lettre qui nous annonçait sa perte, nous portait l'article Analogue , qui se trouve à la fin di'Anatoniie , et qu'il venaitde terminer peu d'instans avant de rendre le dernier soupir. Presle-Duplessis avait déjà publié divers Mémoires intéressans dans différens journaux de médecine. Les Rédacteurs du Dictionnaire classique d'histoire naturelle ayant adopté, comme signatures de leurs articles, des initiales auxquelles on pourra reconnaître ]eur part de collaboration , nous en donnerons ici la liste : MM. AU. B. Adolphe Bronguiart. A. D. J. Adrien de Jussieu. K. D..N.S. Antoine Desmoulins. A. R. Achille Richard. AUD. Audouin. B. Bory de Saint-Vincent. D. CE. De CandoUe. V. p. Constant Prévost. i)R..z. Drapiez. E. Edwards. F. Daudebardde Férussac. MM FL..S. Floureus. G. DEL. Gabriel Delafosse. GEOF. ST. -H. Geoffroy de St. -Hilaire. isiD. B. Isidor Bourdon. K. Kunth. LAM .X. Lamouroux. LAT. Latreille. LUC. Lucas fils. PB. D. Presle-Duplcssis. T. D. B. Thiébnut deBcrneaud. MM. Arago, Humboldt et Lacépède ont bien voulu donner quelques articles , qu'on trouvera dans le cours des volumes XVJ AVERTISSEMENT. Les astérisques qui précèdent un grand nombre d'articles désignent ceux qu'on ne trouve point dans le Diction- naire de M. Déterville. Plusieurs de ces mots existent dans celui de Levrault , mais le plus grand nomibre y manque. Lorsqu'on a dû citer, par abréviation , des auteurs ou leurs ouvrages, on a eu le soin de n'adopter que les abréviations usitées, et dans le cours du Dictionnaire *, par exemple , Sj^n. signifiera synonyme. — L, Linné. — Laink. Lamarck, etc. Comme il est d'usagé en histoire naturelle, le point d'interrogation sera toujours l'équivalent du doute. La grande division à laquelle appartient chaque article , est indiquée par l'une des abréviations suivantes, qu'on trouve immédiatement après son titre. ACAL,. Acalèphes. ANNEL. Annelides. ARACHN . Arachnides . BOT. Botanique. CRTTST. Crustacés . CRYPT. Cryptogamie. ECHIN. EcliinoJermes. Foss. Fossiles. GÉOL. Géologie. INF. lufusoires . INS. Insectes. INT. Intestinaux. MAM. Mammifères. MIN. Minéralogie. MOLL. MoUusques. OIS. Oiseaux. PHAN. Phanerogamie. POIS. Poissons. POLYP. Polypes. REPT. BATR. Reptiles Batraciens. — CHEL. — Chéloniens. — OPH. — Ophidiens. — SAUR. — Sauriens. zooL. Zoologie. (B.) DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE. AAV AAL. noT. niAN.Gcnre d'Arbres de riude , dont Ruinph a fait incomplè- tement connaître deux espèces, et qui ]>araît appartenir àla famille desTeré- i)inthaei'es. L'écorce de l'espèce, dont ]{:s feuilles sont les plus grandes, est aromatifjue et donne un goût agi'éa- l)le aux alimcns ainsi qu'aux liqueurs clans lesquels on la fait infuser. ( B. ) AALCLIM. BOT. niAN. Plante de l'Inde , qui paraît appartenir au genre Bauhinia.î^. ce mot. (b.) * AALIK. OIS. Syn. du Canard sau- vage, Anas boschas, L. eri||isie. J^oy. CaNAKD. (DR...Z. ) * AALKA. ots. Syn. du Macareux , ytica arctica, L. eu Islande. V^. Maca- reux. (dr...z) AALQUABBE. rois. Syn. de la Lotte , Gadus Lota , L. en Danc- marck. (b.) * AANGA , AANGITCHouELAN- (jITGli. ois. Noms d'une espèce de Canard , Anas hyemalis, L. en Ram- tschatka. (b.) * AARA. OIS. Syn. de Guillemot, Coljmbus , en langue kouiile. ( b. ) AARFUGI , ^REFUGI ou ^RE- FCGL. OIS. (MuUer). Syn. de petit Tétras, Te//ffo/î?//Y.f, L. à' Eiàci, y/ /i as molllssima, L. , et de la Huppe, tlpupa cpops. L. en norwégien. (b. ) * AAS-VOGEL. OIS. P'oy. Stuont- YOGEL. (DR...Z.) AAVORA, AOUARA ou AYOI- RA. BOT. ruAN. (Aublet. ) Syn. d'£- laïs , gem'e de Palmier, à la Guyane. •(B.) ABA ABABANGAY. bot. phan. Syn. de Bignone indienne , Bignonia indlca, L. auv Philippines. (b. ) ARABAYE. bot. phan. Syn. de Papayer, Carica Papaya,h. chez les Caraïbes. (b.) ABABOUY. BOT. ruAN. Syn. de la Ximénie épineuse , Ximenia arncri- cana, L. chez les Caraïbes. (b.) ABAGA. BOT. PiiAN. (Sonnerai.) Nom donné à une espèce de Bana- nier, dans les îles Philippines, (b. ) ABACADO. BOT. piiAN. Syn. de l'Avocatier , Laurus peisea, L. dans quelques-unes des Antilles. (b. ) ABACATUAIA , ABACATUIA ou ABACATUXIA. rois. ( Margrav. ) Syii. du Gai Coq, Zeus Gallus , L. cliez les Bi'ésilicns. {'^•)- ABADA. MAM.^(Daper. ) Animal probablement fabuleux. On désigne aussi sous ce nom, au rapport de Bon- tins , le Rhinocéros bicorne , dans les Indes, f^. Rhinocéros. (b.) * ABAD AVINE, ois. ( AU)in.) Syn. du Tarin , Fiingilla spi/ius, L. ( b. ) ABADIVA. POIS. Nom vulgaire du Gade pollack, Gadus jyollachiiis , L. /^. Gade. (b.) * ABAI. BOT. PHAN. Syn. de Caly- canthe d'hiver , Calycantkus precox , L. (B.) ABAJOUES OU SALLES. Poches situées entre les joues et les mâchoires, aux deux côtés de la bouche , dans les Magots et les Guenons, panui les Singes; dans le ■2 xYliA Hamster , qui les a prolongées jus- que sur les côtes du cou , et dans quelques autres rongeurs. — LcsNyc- tères , de la famille des Chauve- Souris , ont aussi des espèces d'Aba- joues au fond desquelles se remarque une ouverture de deux millimètres de lai'geur, par oii l'air s'introduit dans le tissu cellulaire , très-lâche et très- ëcarté , qui unit à peine , au corps de l'Animal, sa peau , qu'il peut gonfler à peu près coinme le font certains Poissons du genre Tét melon. — Les Alsajoues servent à mettre les alimens en réserve pour quelques instans ; elles sont tapissées en dedans par la continuation de la peau qui revêt l'intérieur de la bouche , et couvertes en dehors par une extension du mus- cle paussier. ( b. ) ABALON. BOT. PHAN. ( Adanson. ) Syn. à'Hélonias, L. ^^ ce mot. (b.) ABAMA. BOT. PHAN. Famille des Joncs , de Jussieu ; de l'Hexau- drie monogynie , L. Genre établi par Adanson , et adopté ensuite dans la 3" édition de la Flore française. Une seule espèce désignée sous le nom de Abama ossifraga , FI. fr. T. 3. p. 171 , ou ylnthericum ossifragum , L. Lob. ic. 92. f. 1, constitue ce genre , dont voici les caractères. — Ca- lice persistant à six divisions profon- des ; six étamines f dont les iilets sont couverts de poils laineux dans toute leur étendue , et qui sont persistans. L'ovaire est libre , et en forme de py- ramide ; il oS're trois loges pluri-ovu- lées ; le style est court , et terminé par un stigmate capitulé , petit , simple ; le fruit estune capsule à troisloges , s'ou- vrant en trois valves , qui emportent chacune mie partie des cloisons; les graines sont attachées vers le fond de chaque loge ; elles offrent à leurs deux extrémités un appendice membraneux et filiforme plus long qu'elles. Ce genre est très-voisinde l'Authé- ric dont il diffère par son calice et ses étamines persistantes et les deux ap- pendices cîe ses graines. U ylbama ossifraga , D. C. est une plante vivace , dont la tige est haute ABA d'environ un pied , terminée par un épi de fleurs jaunâtres ; les feuilles sont ensiformes, plus courtes que la tige. Elle croît dans les marais fUi nord et de l'ouest de la France. ( a. r. ) ABANDION. BOT. phan. (Adan- son.) Syn. de Bulbocode, Ixia Bul- bocodium, L. V. IxiE. ( B. ) ABANGA. BOT. PHAN. (J. Baiihin.) Fruit d'une espèce de Palmier indéter- miné de l'île Saint-Thomas , dans les Antilles. P''. Ady. (b.) ABANUS. BOT. PHAN. Syn. de l'É- bénier, Diospy ros Ebenum ,Ij. chez les Arabes. (b. ) * ABAPOKITSOK. pois. r. Lipa- RIS. ABAPUS. BOT. PHAN. ( ^danson. ) Syn. de Gethyllis. /^. ce mot. ( B. ) -* ABARIGA. BOT.PHAN. (C. Bau- hin.) Fruit d'un Palmier indéterminé, de l'île Saint-Thomas. P^. Ady. (b.) * ABARMON ou ABPuEMON. pois. ( Gcsner. ) Espèce de Poisson indéter- miné sur 1|^ reproduction duquel on a débité des failles , et qui pourrait bien êtie un Squale. ( B. ) *ABASIC. OIS. Syn. de Martinet noir, Hirundo apus , L. en Arabie. T^. Martinet. ( dr... z. ) ABATIA. BOT. PHAN. Les caractè- res de ce genre qui appartient aux Plantes dicotylédones, mais qui , jus- qu'ici , n'a pu être rapporté à aucune des familles étalilies , sont : un ca- lice monosépale , coloré , persistant , à quatre divisions profondes , lé- fléchies dans la fleur , redressées au- tour du fruit. Il n'y a pas de corolle , mais en-dedans du calice se trouvent des touffes de poils insérés sous l'o- vaire, frisés, noirâtres, un peu plus courts et plus fins que les filets des étamines. Celles-ci sont nombieuses , hypogy nés , à a n thères d ressées , oblon- gues, biloculaires. L'ovaire libre , ar- rondi , tomenteux , surnionlé d'un style que termine un stigmate simple , devient une capsule à une seule loge , à deux valves , s'ouviant par le som- met, et garnies chacune dans sou ABD Jiiilieu il lia c dcmi-cloisou ou rccep- laole linéaire qui porte un grand nom- bre de graines striées. Ce genre eonlient deux espèces d'ar- brisseaux à feuilles alternes ou op- posées , à fleurs eu grappes , origi- naires toutes deux du Pérou. Ce sont MM. Ruiz et Pavon qui l'ont décrit les premiers , et figuré J'iur. Periw. Fivdr., table xiv. (a. d. J. ) ABAVI ou ABAVO. bot. phan. Syn. de Baobab, yldansonia digitata, dans quelques dialectes africains, (u. ) ABAX. INS. Genre d'Insectes établi dans la grande tribu des Garabiques , par Bonelli. ( Observations entomolo- giques sur les Carabes. Mé/ii. de V A- cadém. des Se. de Turin. ) — La- treille range ce genre dans les Fâronles. P~. ce mot. (aud. ) * ABBAGUMBA. ois. Syn. duCalao africain, Buceros africanus. L. (b.) * ABCDARIA. BOT. piian. (Dict. des Se. nat.)Syn. du Spilanthe Acmclle, Sj}ilan//tus Acmella^ L. dans l'Inde. (B.) ABDELAVI.BôT. PHAN. (Forskahl.) Nom appliqué à plusieurs espèces de Melons , particulièrement au Cucumis c/iate , L. chez les Egyptiens. (b. ) ABDITOLARYES ou NÉOTÏO- CRYPTES. INS. Famille d'Insectes hyménoptères , établie par Dumé- ril Zoolog. anal. Elle comprend les Chalcldes , les Cjnips , les Diplolèjjes, et autres genres dont les larves sont contenues dans des végétations mons- trueuses, occasionées par le dépôt de l'œuf. (aud.) ABDOMEN. On a marché en anatomie de 1 étude du corps humain à celle du corps des autres Ani- maux, et on a appliqué aux diverses parties de ces derniers des dénomina- tions qui, chez l'Homme, avaient une acception l'cçue , et qui , portées chez les Animaux , n'ont pu avoir la même valeur; car l'analogie de for- mes a plutôt guidé , dans l'applica- tion de ces déterminations, que l'ana- logie d'élémens et de rapports , qui seuls sont constans, et seuls, par con- ABL) 7, séquent , peuvent donniM des carac- tères invariables. — (Test l'hisloiie de plusieurs dénominations anatoini- ques; faisons-' u l'application à l'Ab- domen : sous ce nom oh a désigné chez l'Honnnela dernière des trois grandes cavités , celle qui fait suite au thorax et qui renferme les organes digestifs , leuis annexes , les organes urinaircs et génitaux. Tant que Ion examine les Manmiifères , la grande analogie de formes qui règne entre eux etl Hom- me rend parfaitement exacte cette dé- nomination, et ces Animaux nous of- frent une cavité renfermant les mômes organes et ayant tous les rapports de l'Abdomen humain. Cette dénomina- tion se trouve encore applicable aux Oiseaux qui nousoifrcnt un diaphrag- me , impartait, il est vrai, et permet- tant aux poumons d'étendre des pro- longemens ou poches aériennes jus- qu'au milieu des organes digestifs ; mais qui, chez plusieurs , isole très- bien l'Abdomen et le thorax. — Si , dans le principe de leur formation , les IMammifères et les Oiseaux se sont trouvés dans des circonstances d'ac- tivité qui ont entraîné une grande rapidité de fonctions et surtout de circulation et de respiration , d'où est résulté le développement , au maximum , d'un plan charnu , capa- ble d'appeler puissamment l'air dans l'intérieur de leurs poumons ; alors aussi les organes thorachiques se sont trouvés isolés des viscères abdominaux, et la cavité de ces derniers a été parfaite- ment circonscrite et déterminée : mais dans les Reptiles et les Poissons , pour ne pas sortir de la classe des Vertébrés, la disposition des organes a changé avec la différence des conditions d'exis- tence. Chez les premiers, une seide et même cavité renferme les organes respiratoires , circulatoires , digestifs et générateurs. Chez les Poissons, il existe bien une grande cavité qui ren- ferme les mêmes organes que l'Abdo- men du Mammifère : mais peut-on lui assigner la même dénomination puis- que les mêmes élémens ne concourent pas à la former, puisque , dans le fait , elle représente et le thorax et l'Abdo- 4 ADD mcn des Mammifères , le cœur de ces animaux s'ctant glissé jusque sous la tète et n'étant rcutènné dans aucune cavité qu'on puisse comparer à celle de la poitrine. — Si des Animaux ver- léJ)rcs on passe aux invertébrés , ou n'y l'cncontre nulle trace de cavité à qui le nom d'Abdomen ou de thorax puisse convcuir, en tant que ce sont des contcnans formésdes mèuies maté- l'iaux et renfcnnant les uiêmes viscè- res. Chez eux , les organes de la cir- culation , de la respiration , de la di- gestion et de la génération n'occu- pent plus de cavités distinctes ; et ce ne sera ni dans les Mollusques , ni dans les Vers , ni dans les Anneli- des , etc., qu'on pourra faire ces ap- plications de thorax et d'Abdomen, telles qu'elles sont reçues en analomic humaine. On voit donc que ce mot Abdomen ne peut être une dénomination géné- lale , sans comprendre des cavités de forme ou de structure différentes , et sans renfermer , surtout, des organes •le toute espèce. Cette dénomination ne peut convenir qu'aux deux pre- jniers embranchemcns de l'xlrbre Zoo- logique, et tout au plus s'étendre aux Poissons ; elle serait inexacte pour le reste des Animaux : aussi , l'ap- pliquant seulement aux premiers, nous dirons que chez l'Homme l'Al^- domen est placé au devant des corps vertébraux. Borné en haut par le ùia- ]>hragme, on bas par le bassin , il est iormé en devant et sur les côtés par une partie des côtes et par les muscles abdominaux qui sont au nombre de dix. Chez les autres Animaux, la di- rection différente de la colonne épi- nière fait varier la position de l'Ab- domen. Chez tous , une membrane séreuse , nommée Péritoine , le tapisse et se replie sur les organes digestifs et générateurs , tandis qu'elle n'enve- loppe qu'une partie de la vessie et passe simplementau-devant des reins; elle forme en outre de vastes replis flottans dans l'intérieur de l'Abdo- men , et que l'on a nommés Epip/oo/i. f^. ce mot. — Pour faciliter l'étude des organes que renferme l'Abdomen , ou ABD divise cette cavité en neuf régions : trois su])érieures , trois moyennes et trois inféiieures. Des trois jnemièrcs , celle du milieu se nomme Epigastre, les deux autres Hypocondres ; parmi les trois moyennes , celle du milieu a reçu le nom d'Ombilic , et les deux latérales, celui deFlancs. On a nommé Hypogastre celle qui se trouve au- dessus du pubis , et Régions des Iles celles oLi se trouvent les deux os de ce nom. — Selon les espèces d'Animaux et leurs divers états , l'Abdomen est sujet à un grand nombre de variations. Sa capacité est bien plus grande chez ceux qui se nourrissent de végétaux quechcz ceux qui font de la chair leur nourriture habituelle ; il augmente considérablement pendant la gros- sesse, et, en un mot, suit, comme tout contenant, le volume des organes qu'il renferme. ( pr. d. ) Malgré ce qui vient d'être dit , il n'en est pas moins vrai qu'une por- tion très-importante du coqis de plu- sieurs Animaux articulés a été appe- lée Abdomen , et que ce nom , plutôt consacre par l'usage que rigoureuse- ment défini , n'est pas , sous tous les rapports, susceptible d'une application géné»*tde. — Si on exige , en clFet , que l'Abdomen soit toujours composé de matériaux identiques, c'est-à-dire, que les mêmes anneaux qui le constituent chez les Insectes, le constituent aussi chez les Crustacés et les Araclmides , si on veut qu'il contienne, dans tous , les mêmes organes avec des l'apports analogues ; si enfin on prétend qu'il doit avoir des fonctions semblables , nul doute que l'illjdomcn des mis n'est pas celui des autres ; car tels anneaux qui ici lui appartiennent , concourent ailleurs à former le tho- rax; tels viscères qui occupent dans un cas son intérieur, ne s y rencontrent plus dans un autre , et telles fonctions qu'ils remplissent dans une classe en- tière, ils ne les remplissent plus dans celle qui l'avoisine. L'Abdomen ne saurait donc être assimilé à vin organe ou à une pièce essentielle du corps , que l'anatomiste doit suivre , recon- naître et dénommer à travers leschan- ABD gcmcns nombreux qu'elle éprouve; il n'estautre chose qu'un ensemble, pou- vant être forme de matériaux difl'érens , qui ailleurs auront un tout autre em- ploi. C'est ainsi que dans les classes plus élevées , on voit la même vcrtè- Lre faire partie , alternativement , de l'Abdomen et du thorax. — Ces diverses analogies de structure, de rapports et de lonctions , qu'on au- rait pu prendre , comme hases essen- tielles de la détermination de l'Alido- men , seraient devenues des obstacles insurmontables à son élude. Eu ne leur accordant aucune valeur, il nous sera très-facile d'en donner une dé- finition exacte. — L'Abdomen , con- sidéré dans toute la série des Animaux articulés , est cette partie du corps faisant suite au thorax , composée d'un nombre quelconque d'anneaux constamment dépoiu-vus d'appendices articulés, esscatiellemeot locomoteurs, en présentant tout au plus quelques vestiges privés de cette fonction , et renfermant toujours dans son in- téiicur une portion du canal digestif, quelquefois très-petite. — Si on étu- die ensuite d'une manière générale sa composition , on verra qu'il est l'ormé par une série de cylindres creux, souvent très- courts, réunis entre eux , ou bien par une soudure intime , ou bien par une membrane , ou bien encore par une articulation , jouissant quelquefois d'une assez grande mobilité , et pouvant , dans certains cas , rentrei^ les uns dans les autres comme les tubes d une lunette. Chacun de ces cylindres porte indis- tinctement le nom A.'ylnneau ou de iSegment , et paraît tantôt formé d'une seule pièce , tantôt constitué par deux demi-c\lindres qui s'abouchent ordi- nairement par les deux bords de leur section. S ils rosteutlibrcs,ou, end'au- tres termes , s ils ne se réunissent pas vers ce point , on observe que lun d eux chevauche sur l'autre, et l'enve- loppe plus ou moins: les Abeilles, les Bourdons , etc., en offrent des exem- ples. Tout anneau ou segment abdomi- nal , est donc composé originairement ABD 5 de deux portions principales qui , lorsqu'elles seront visibles , porteront le nom d'Arceaux et pourront être distingués suivant leur position en supérieurs et en inférieurs. Ceci posé , faisons-en l'application aux diitérentes classes. — Une des conditions indispensables à l'Abdo- men , avons-nous dit , est de faire suite au thorax ; l'absence de ce dernier entraînera donc l'absence de l'autre. C'est une conséquence du principe déjà posé. La classe entière des Annclidcs en est un exemple re- marquable. Les Animaux qui la com- posent n offrent aucune pan ie compa- rable au Thorax. T'. ce mot. La tiis- tmction de l'Abdomen , si elle avait lieu , serait donc arbiliaire et factice. Dans ce cas , on emploie le mot Corps pour désigner l'Animal tout entier : il n'en est pas de même pour les classes suivantes , oii le thorax est générale- ment bien caractérisé. Ce qu'on nomme Queue chez tous les Crustacés , n'est autre chose que l'Abdomen : elle fait suite au thorax , s'en distingue par l'absence d'appen- dices essentiellement locomoteurs , en présente tout au plus des rudimens , ctconientune portion quelconque du canal intestinal. Ne sont-ee pas là les caractères assignés à l'Abdomen, dans notre déhuition ? — On réservera le nom de Queue à des appendices arti- culés ou non , mobiles ou immobiles , ne renfermant jamais aucune portion du canal intestinal , tels sont le stylet du Limulo, la queue du Scorpion , etc. Dans les Arachnides , on a nommé Alidomeu la partie du coi-ps qui fait suite au thorax , et on n'a élevé aucun doute sur son analogie avec l'Abdo- men des Insectes. Observons cepen- dant , qu'il ne ressemble à celui-ci qu'en tant qu il fait sui'e au thorax, et qu'il contient une portion du canal intestinal , mais non parce qu'il est formé des mêmes anneaux ; parce qu'il renferme , sans exception , les mêmes viscères , et parce qu'il a les mêmes fonctions; car l'observation montre qu il n'est pas le même sous tous ces ra]>ports , et que celle uianière 6 ABD d'envisagei- son analogie prouvcraitau contraire sa difiercnce. Si l'Abdomen ne peut exister inde- pendammenl du thorax , l'inverse n'a pas également lieu , et celui-ci peut, en quelque sorte , constituer l'A- nimal tout entier ; il renferme alors tous les viscères que l'Abdomen con- tenait ailleurs. Plusieurs Insectes my- riapodes, parmi lesquels nous cite- rons les Jules et les Scolopendres, en sont une preuve convaincante ; leur corps résulte d'une série de segmens munis de pâtes , et qui peuvent être cojiiparés chacun au prothorax d'un Insecte hexapode; il ne présente pas d'Abdomen , ou , pour mieux dire, ce- lui-ci est réduit au dernier anneau qui conserve encore les caractères es- sentiels , cest-à-dire , qu'il l'ait suite au thorax , qu'il ne présente pas d'ap- pendice locomoteur, et qu'il contient une portion , très - petite il est vrai , du canal intestinal. Les Insectes hexapodes , au con- traire , présentent un Abdomen très- développé , parfaitement distinct du thorax , surtout lorsque celui-ci sup- porte des ailes ; car , dans les indivi- dus aptères , cette différence est , par le défa ut de ces organes , un peu moins tranchée ; on peut en dire au- tant de la plupart des Larves qui, ayant tous les anneaux du corps éga- lement développés , ne pourraient ètie divisées en Aljdomcn et en thorax , si la présence des pâtes aux trois pre- miers anneaux n'indiquait suffisam- ment la limite respective de chacun d'eux. Cependant, il n'est plus pos- sible d'établir cette distinction dans les Larves apodes ; et si on admet chez elles un thorax et un Abdomen, c'est sur l'analogie seule que i-epose cette détermination. On peut alors assimi- ler cet état provisoire de l'Insecte à l'é- tat permanent des Annelides , et em- F loyer le mot Corps pour désigner Animal tout entier, sans chercher à établir des divisions qui ne peuvent tomber sous nos sens. S'il nous était possible de donner à notre sujet tous les développemcns qu'il réclame , nous envisagerions A13D maintenant l'Abdomen sous plusieurs point de vue et d'une manière plus spéciale. Sa composition , c'est-à- dire le nombre d'anneaux qui le for- ment dans chaque classe , chaque or- dre , chaque famille ; ses formes va- riées , sa consistance, ses usages, ses rapports avCc les organes qu il con- tient , son mode d'insertion avec le thorax et la manière dont il s'en dis- tingue, fourniraient des observations curieuses et d'un haut intérêt. Nous ferions voir que dans aucun Insecte hexapode il n'est pédicule , et que le rétrécissement qu'on remarque vers sa base dans un grand nondire d'Hy- ménoptères résulte de la jonction (lu deuxième anneau avec le premier dont le bord antérieur est appliqué si exac- tement contre la clrconlérence du méthathoiax qu'on ne l'en a jamais distingué. Nous prouverions qu'un cylindre quelconque de l'Abdomen ne diffère d'un segment (!u thorax que par un moindre développement de toutes ses parties , puisque tel anneau qui dans 1 Insec'e appartient au pre- mier , fera parlie du second chez lo Crustacé et l'Arachnide ; et que si , par des causes que nous ignorons, l'un d'eux vient à se développer , il se rap- prochera toujours, par sa composition , d'un segment thorachique. L'Abdo- men des Cigales pourrait nous en fournir une preuve ; mais l'énoncé de tous CCS faits entraînerait de longs détails qui trouveront levir plice dans €ios recherches sur le sysième solide des Animaux articulés. Nous avons dû nous borner à donner ici une définition précise du mot Abdomen , qui permette de l'appliquer doréna- vant , avec connaissance de cause, aux différentes classes d'Animaux articu- lés. ( AUD. ) ABDOMINAUX, rois, iv'^' ordre de la classe des Poissons de Linné, et l'un des plus nombreux en espèces , dont les caractères consistent dans les branchies qui sont soutenues par quel- ques rayons osseux , et dans la posi- tion des nageoires ventrales , situées sur le venlie postérieurement aux pec= ABE torales. Les genres rcnferinës dans cet ordre étaient Cohitis , jlrnia, Stlurus, Teuthis , Lioricaria , Salmo , Fistula- ria, Esox , Elops , Argentina , Jtlte- tina , Mi/gil , Exucettis , Pofjnemiis , Clupea , Cjprinus. — Cuvier a con- serve à peu près cet ordre qui , à l'ex- ception des Tentais, Fistularia , Athc- riiia,Mttgil et Poljiiemits, devenus des Acantlioptèi-ygiens ( voy. ce mot ) , forme , dans son Traité du Règne Animal , le v*^ ordre des Malacoptc- rjgieiis-abdominau.v. T'oj. ce mot. — Les Abdominaux Ibrmcntle iv''sous- ordre des Poissons Holohranclies de Duméril , qui les divise en SinioxosTOMES , qui ont le corps cylindrique et la bouche à l'extrémité d'un long museau ; Cylindrosomes , qui ont le corps cylindrique ,1a bouche non prolongée, et les lèvres non cxt(jnsibles ; Oplopiiores , qui ont le coi-jis com- Erimé , les rayons des pectorales li- res , distincts , un seul loidc , den- telé et pointu ; DiMÉRÈDES , qui ont les caractères des précédens , mais ont les rayons arrondis et flexibles ; LÉPiDOPo:\rES , qui ont le coips comprimé , les rayons des pectorales réunis , les opercules écailleux , et la bouche dépoui'vuc de dents j SiAGONOTES , qui ont le corps et les pectorales comme les précédens , mais dont les operciûes sont lisses , les mâchoires très - développées et ponctuées ; Dermoptéres, qui ont la mâchoire simple et la nageoire doi'sale adipeuse,' Gyimkopomes , chez qui cette dor- sale a ses rayons osseux. (e.) ABÉADAIRE. bot. phan. (Dict. de Déterville. ) Syn. du Spilauthe Ac- melle , Spilanthus Acmella, L. (u.) ABÉCEDARE. bot. phan. Nom vulgaire de l'Agave d'Amérique, ^i^j^a- ve ameiicana , L. en quelques en- droits cil il est naturalisé et cultivé pour former des clôtures. ( B. ) ABEILLE. INS. Linné réunissait sous; le nont générique d'AJjeille , 'Ipis, un grand P,ombred'InsectesHy- ABE 7 ménoptères , dont l'organisation et surtout les mœurs tout assez dill'é- rcntes. Depuis lui, plusieurs savans ont subdivisé ce groupe , et Lalreille , dans le Règne Animal (éd. de 1S17) , en a l'ait une section ou grande fa- mille, sous le nom A! A nthoplùles ou de Mellifèrcs. Voy. ces mots. Le genre Abeille tel qu'il est adopté aujourd'hui par le plus grand nom- bre des entomologistes , a pour type l'Abeille commune , et ue renforme que des espèces analogues , sous le double point de vue de l'organisation et des habitudes. Tous les Insectes qui rentrent dansée cadre ont les antennes filiformes et brisées : le premier article des tarses postérieurs en cari'é long, garni intérieurement chez les Ou- vrières d'un duvet soyeux , rangé par bandes transversales , les mandibules en cuiller chez les neutres , tronquées et bi dentées dans les Mâles et dans les Femelles, etc. — Les Abeilles se distingueront, au premier coup-d'œil, des Bom'dons et des Euglosses , par l'absence d'épines à l'extrémité des deux paii'es de jambes postérieures; on ne pourra non plus les confondre avec les Mellipones et les Trigones, dont le premier article des tarses pos- térieurs n'est plus un carré long, mais un triangle renversé. Ces caractères zoologiques coïnci- dent avec un grand nombre d'autres , qu'il appartient à l'anatomie et à la physiologie de nous l'aire connaître, et que nous allons exposer en prenant, pour objet de cette étude , l'Abeille commune , dont l'intéressante his- toire est enrichie d'obsci'vations très- exactes. Outre les caractères communs qui distinguentles AJjeUlcs melliiiques des espèces voisines , il en existe d autres qui , suivant l'observation faite par Svyammei'dam , permettent de les dis- tinguer elles-mêmes en trois sortes d'individus, les Mâles ou Faux-Bour- dons, les Femelles ou Reines, les Neu- tres ou Ouvrières ou Mulets; chacun d'eux présente inie organisation et surtout des mœurs toutes particulières qui ne peuvent être traitées isolément, 8 ABE mais que nous nous bornerons à ca- ractériser dans le courant de cet ar- ticle. — La tête un peu moins large que le corselet . triangulaire chez les Femelles et les Ouvrières, arrondie au contraire dans les Mâles et placée ver- ticalement, est limitée sur les côtés par des yeux à facettes, hérisses de f)oils, ovales et assez distans l'un de autre chez les Ouvrières et les Fe- melles , très-saillans et contigus sur le Vertex chez les Mâles. Cette partie supporte dans les premières , des yeux lisses, au nombre de trois, disposés en triangle; mais dans l'autre sexe ils n'occupent plus la même place , ctsont situés plus en avant, immédiatement au-dessus de l'insertion des antennes. — Les antennes sout filiformes , bri- sées , composées de treize articles dans les Mâles, et seulement de douze dans lesFemelles. — Le thorax est ombragé de poils , et ses parties constituantes , qu'on retrouve aussi dans les autres Hyménoptères, ne s'aperçoivent que lorsqu'ils ontétc enlevés. On distingue alors parfaitement l'écusson du méso- thorax qui, courbé en arc et placé transversalement, constitue une saillie assez reuiarqualilc. — Les épaulcttes sont peu développées , et recouvrent ù peine les épidèmes articulaires des ailes. Les ailes ofiïent, suivant l'ob- servation de Jurinc , une cellule ra- diale resserrée , fort allongée , et trois cellules cubitales presque égales : la remière carrée; la seconde triangu- aiie , recevant la première nervure récurrente; la troisième, presque sémi- lunaire , recevant la seconde nervure, et éloignée du bout de l'aile. Ces ailes , chez la Femelle, sont très-cour- tes, proportionnellement à la longueur du corps , ne s'étendent guère au- delà du quatrième anneau , tandis que dans les autres individus, elles recouvrent tout l'abdomen. — La poitrine n'offre aucun caractère pro- pre d'une grande importance , elle suppoite les pâtes. Les deux der- nières paires, et surtout la postérieure, présentent , comme nous l'avons déjà indiqué , chez les trois sortes d'indi- vidus , une dilatation du premier ar- l ABE ticlc do leurs tarses. Cet article est surtout très-remarquable dans lesOu- vi'ières ; Huber l'a décrit avec une exactitude scrupuleuse, et nous a fait connaîti'c l'usage de plusieurs parties qui avaient échappé à Réaumur. Il s'articule supérieurement , et par son angle antérieur avec la jamhe, de manière à exécuter sur elle un mou- vement de ginglyme. Son angle pos- térieur, au contraire , est libre , muni d'une épine recourbée. Ces deux pièces forment par conséquent une sorte de pince, dont nous indiquerons l'usage en parlant de la construction des gâteaux de cire. Le premier ar- ticle du tarse , qui a reçu le nom de Pièce carrée , présente , comme nous l'avons dit, sur sa face interne, plu- sieurs rangées transversales de poils roides et parallèles , qui ont valu à cette face le nom de Brosse. — Outre la dilatation du premier tarse , on remarque encore dans la patc postérieure la jambe qui , à cause de sa forme et de son usage, a été appelée Palette triangulaire ; sa face externe a reçu, pour les mêmes motifs, Icnom de Corbeille. Elle est légèrementconcavc, bordée de poils longs et recourbés en haut. C'est au moyen de cet appareil très- simple , et qui n'existe que dans la caste Ouvrière , que se fait la récolte d'une poussière particulière nommée Pollen : ce pollen , fourni par l'an- thère desétamines d'un grand nombre de Plantes , s'attache d'abord natu- rellement aux poils qui recouvrent le corps de l'Abeille , il est ensuite ba- layé au moyen des tarses des jambes , et surtout parla brossequ'ondistingue à la troisième. L'Insecte parvient à réunir cette poussière en petits glo- bidcs , qui sont déposés successive- ment par la seconde paire de pâtes, dans la corbeille, jusqu'à ce que celle- ci en soit bien garnie. — C est aussi le même appareil qui sert à la récolte d'une autre substance résineuse , odo- rante , qui a reçu le nom de Piopolis, et que les Abeilles emploient princi- palement pour clore leur demeure. Le tarse, outre la pièce carrée , est miné pai" deux crochets unidcntcs gc- parcs l'un de raulrc pai" une pclottc ABE encore formé par quatic autres articles beaucoup moins tlévcloppés, cl toi- liné p-' ' ares 1' charnue. L'abdomen , à partir de l'étrangle- ment, est composé de sept anneaux dans le Mâle, et de six dans les Femel- les et les Ouvrières ; le premier étant, ainsique dans tous les Hyménoptères à abdomen pédicule , uni intimement et confondu avec le thorax. Le systè- me nerveux se» compose , suivant Svvammerdam , d'un cerveau formé de huitparties rangées par paires ,etd'une Iwrtion moyenne qui est l'origine de a moelle épinière de laquelle part, à droite et à gauche , un nerf considé- rable se distribuant sans doute aux yeux , et antérieurement six nerfs ainsi répartis : deux pour les mandibules , deux pour les mâchoires et deux pour la trompe ; vient ensuite la moelle épi- nière px'oprement dite Ibrmée do deux cordons parallèles , se réunissant à di- vers intervalles pour former sept gan- glions, dont trois situés dans le tho- rax, ctlesautres dans l'abdomen : cette moelle se réunit aussi en un cordon étroit vers rétrangleracnt qui résulte de la jonction du premier anneau ab- dominal avec le deuxième. Les nerfs tirent leur origine des ganglions; mais quelques-uns naissent dans le thorax delà moelle épinière , dans l'intervalle de ses rentlemens ; ils se distriliuent aux muscles et à tous les appareils d organes , principalement ceux de la génération. Huber a lente quelques expériences sur les sensations qui lui ont fait penser que la cavité de la bou- che était le siège de l'odorat , et les antennes celui du toucher; il n'a pu reconnaître l'organe de l'ouïe ; cl ce- pendant tout porte à croire que les Abeilles entendent , à moins de n'ad- mettre aucun but dans les sons qu'el- les produisent. Cette sorte de voix n'est autre chose qu'un bourdonne- ment très-nuancé; tantôt c'est la Reine seule qui le fait entendre , et alors elle prend une attitude particulière qui frappe les Abeilles d'immobilité ; tan- tôt ce sont les mêmes Reines qui , re- ABE 9 tenues captives dans les cellules , pro- duisent un son très-singulier ; d au- tres fois , c'est un bruit général qui a lieu dans certaines circonstances, ù l'intérieur de la ruche; souvent enlin, c'est le bourdonnement d'une ou de plusieurs Ouvrières qui font part d'un danger; quoi qu'il en soit, ce sens chez ces Animaux est toujours en raj)port avec leur instinct , et le bruit du tonner- re , ou d'une arme à feu , ne paraît pas les affecter. — S'il esldifficile de se faire une opinion juste des sens dont nous sommes doués , on conçoit combien la difficulté s'accroîtra, lorsque nous voudrons nous former une idée de ceux dont nous sommes privés. Des Abeilles, sorties de la ruche, sont bien rarement surprises par la pluie. Comment savent-elles , sans s'y trom- per,une chose que nous ne pouvonspas toujours prévoir? Ont-elles une sen- sation qui les en avertit , et quel est le siège de ce sens? Ou bien, est-ce le résultat d'un jugement qu'il ftiu- drait dans ce cas avouer bien plus parfait que le nôtre. On peut faire, à cet égard , des suppositions aussi valables les unes que les autres jus- qu'à ce que l'observation ayant accu- mulé un grand nombre de faits , ceux-ci se soient , pour ainsi dire , expliqués d'eux-mêmes. Le seul sens sur le siège duquel il n'est plus permis d'élever aucun doute est celui de la vue. On sait que les Abeilles aper- çoivent de tr^s-loln leur habitation , qu'elles distinguent leur ruche entre toutes les autres, et qu'elles y arrivent en ligne droite et avec rapidité. Réau- mur ayant enduit successivementd'un vernis opaque les trois petits y eux lisses elles yeux composés , nousa prouvé par ses expériences qu'ils étaient également indispensables à la vision. Swammer- d.am{Biblia naturce) a.décrit,A\ccheRU- coup de soin, l'œU des Alioilles mâles; ce qu'il en dit s'applique également à un grand nombre d'insectes; cl nous renvoyons au mot OEiL pour avoir une idée exacte de cet appareil. Dans les Abeilles , l'espèce de coroide qui en- duit la cornée est d'uutj couleur pour- pre foncée ; celle-ci, composée de is.-*. lo abe cettes très-serrées, présente dans leur intervalle des poils qui modifient pro- bablement la vision, et qu'on ne re- trouve que dans un petit nombre d'In- sectes; ils sont simples et difFèrent beaucoup des poils longs et penni- formes qui , situés sur le vertex , om- bragcnt les petils yeux lisses et ne permettent à la lumière de leur arri- ver que dans lui certain sens. Le siège de l'organe du goût, placé par Swammerdam dans la trompe , n'est pas , à beaucoup près , aussi bien déterminé que celui de la vue. On se rend même difficilement raison de l'existence d'un tel sens , lorsque ju- geant d'après ses propres sensations , on considère que l'Abeille, pour se désaltérer, préfère une eau croupis- sante à une eau limpide, et qu'elle se nourrit indistinctement d'un grand nombre de Plantes a^ant des proprié- tés très-ditférentes : de là les nom- breuses variétés de miel que l'on ob- serve dans des ruches placées les unes auprès des autres. Les Abeilles, en effet, se nourris- sent de liquides végétaux, et prin- cipalement de liqueurs sucrées; cest du nectaire des Plantes qu'elles l'eti- rent, au moyen d'un instrument nom- mé trompe , un suc qui sera bientôt converti en miel. La trompe n'est plus formée, comme celle du Papillon, par le prolongement des mâchoires , mais par celui de la lèvre inférieure , ainsi que chez tous les Hyménoptères. L'appareil de cette bouche , quoique formé sur un plan uniforme pour tous les Insectes, présente donc pour cha- que ordre des modifications cons- tantes. Nous l'étudierons dans sa gé- néralité à l'article Bouche , et nous nous bornerons ici à quelques faits pi'opres aux Abeilles. La bouche se compose des mêmes Ï)arties que celle des autres Insectes; c labre est transversal , peu apparent dans les Mâles ; les mandibules , sup- portées chacune sur un pédicule , sont petites , bidentées à leur somniet dans les Mâles et les Femelles, creu- sées, au contraire, chez les Ouvrières, d'une fossette divisée elle-même en ABE deux portions par une arête longitu- dinale. Les mandibules vieiment- elles à se rapprocher; l'une de ces por- tions s'applique exactement contre celle du côté opposé , et forme avec elle une pince tranchante , tandis que l'autre , ne se rapprochant pas également de sa vis-à-vis , constitue ime sorte de gouttière ; c'est au moyen de cette conformation de leurs man- dijjules que ces Insectes parviennent à bâtir les cellules de cire, ainsi que nous l'indiquerons lilentôt. Les mâchoires ont été étudiées avec soin par Swammcidam et Réauiuur; mais ds ne les ont pas distinguées delà trompe , et ils les regardent commeles étuis ou enveloppes extérieures de celle-ci. La trompe , parfaitement semblable à celle de la plupart des Hyménop- tères , est , avons-nous dit , lanalogue de la lèvre inférieure des autres In- sectes. On y retrouve les mêmes piè- ces , mais à des degrés de développe- ment très-différens. C'est au moyen de cet appareil q\|p le suc des fleurs est porté dans la cavité buccale. Swammerdam s'était méprij; sur les fonctions de ces parties; il at- tribuait à la trompe la i'acidlé de su- cer ; à cet effet , il la croyait percée à son extrémité , et traversée dans toute sa longueur par un canal étroit. Les étuis extérieurs avalent, selon lui, pour usage, d'écarter les pétales des fleurs, et les divisions internes qui sont sur les côtés de la trompe , en pressant cellc-ci,faisaient monter le liquide dans son intérieur. Cette succion était en outre , et toujours selon lui, favorisée Ear la pression de l'air extérieur et par i dilatation de l'Abdomen qui opérait le vide dans le canal médian. Réaumur a mieux observé le jeu de ces pièces , il nous a appris que la trompe , proprement dite , était une sorte de langue qui , en léchant ou la- pant, se chargeait de la liqueiu' miel- lée ; que cette liqueur passait entre elle et les étuis extérieurs ou les mâ- choires , et qu'elle gagnait ainsi une ouverture qui avait échappé à Swam- merdam. Cette ouverture, placée au- ABE dessus cl à la base de la trompe , est lecoinertc par une sorte de langue charnue et doit être considérée comme l'entrée pharyngienne ou le phai-j nx lui-même ; c'est par elle que s'écliappc ordinairement une goultcletlc de miel, lorsqu'on presse une Abeille entre ses doigts. Le canal intestinal, qui fait suite à cet appareil, consiste en un œsophage assez grêle, aboutissant à un estomac rcnllé , "mince , ordinairement plein d'une liqueur jaune limpide , ayant toutes les propriélés du jniel , et limité postérieurement par le pilore, sortcd'étranglcment valvulairedel'in- testin , qui sépare ce premier estomac d'un second que SwamuYerdam nom- mait Colon , et qui a beaucoup plus de longueur et de ca])acilé que le pré- cédent : il est en outre évidemment musculaire , et présente dans son in- térieurplusieurs valvules. Cet estomac se continue avec l'intestin grêle; et vers le point de leur réunion , on re- marque un grand nombre de vaisseaux biliaires qui s'ouvrent dans l'intérieur de celui-ci. L'intestin grêle, qui n'est pas à beaucoup près aussi long que le deuxième estomac , s'abouche abrup- tement avec un large cœcum mem- braneux , garni de six glandes oblon- gues , faisant saillie à lintérieur. Ce cœcum se rétrécit plus ou moins visi- blement; et après lui vient le rectum 3ui se continue avec l'anus placé au- essous de l'aiguillon. La respiration a lieu , comme dans les autres Hyménoptères , au moyen de trachées naissant des stigmates qui s'observent sur les côtés du tliorax et sur les parties latérales de l'abdo- men; elles aboutissent à quelques vésicides aériennes très-développées et à un grand nombre d'autres plus petites. Les Abeilles partagent aussi avec les autres Insectes cette propriété remarquable de survivre à la priva- tion de l'air prolongée pendant un assez long temps , soit qu'on les place dans im espace privé de ce tluide, soit qu'on les plonge dans l'eau; et Réaumur a su employer ce dernier moyen pour examiner sans danger tous les individus d'une même ruche. ABE M A celte fonction se rattachent quelques phénomènes très -curieux qui nous ont été transmis par Hubcr ; cet observateur ayant remarqué qu'u- ne ouverture d'un assez grand dia- mètre, pratiquée dans une boîte ou vuie cloche de même capacité qu'une ruche ordinaire , était tout-à-fait inu- tile pour le renouvellement de l'air: ayant appris aussi par plusieurs expé- riences que les Abeilles ne pouvaient continuer de vivre dans un espace où l'aime se i-enouvelait pas ; et sachant en outre que dans une ruche peuplée quelquefois de 25,ooo hal)ilans , ce fluide est , à peu de chose près , tou- jours aussi pur à l'intérieur qu'à l'ex- téi-ieur , parvint à expliquer ce phé- nomène par la ventilation que les Ou- vrières produisent presque continuel- lement en agitant leurs ailes à la partie infériciirc de la ruche. Sans Sénétrerdaus cette demeure, on peut, ans les tfcmps de chaleurs, surpren- dre en dehors et auprès des portes de la ruche quelques Abeilles dans cette singulière action. Ce mouvement, quelquefois général, suffit, suivantHu- ber,pourétalljlirdes courans entre l'air extérieur et l'air intérieur , au moyen desquels celui-ci est sans cesse re- nouvelé. Ce phénomène, qui n'a en- core été observé que dans les Alaeilles et dans quelques Bourdons , était un fait digne d'être noté. Il est une con- séquence immédiate de la respiration, ainsi que la chaleur des ruches , qu'il ne faut plus maintenant attribuer à la fermentation du miel. — Si le système respiratoire est remarquable par son développement et ses fonctions , celui de la circulation se réduit , de même que dans tous les Insectes hexapodes, à un simple vaisseau dorsal n'offrant rien de particulier. Aux différentes fonctions que nous avons jusqu'ici fait connaître , il faut en ajouter une très-importante , celle des sécrétions. Les gâteaux sont for- més, avons-nous dit, de cire. On a pensé pendant long -temps que l'ingrédient principal de" cette cire était le pollen dont les Ouvrières se nourrissent quel- quefois , et qu'elles mettent le plus sou- 12 ABE vent en magasin dans certaines cellu- les. Ce pollen , disait-on , (itait élaboré dans leur estomac , et dégorgé ensuite Ear la bouche sous forme de bouillie lanchâtre ou véritable cire. Telle fut l'opinion de tous les savans , jusqu'à ce qu un cultivateur de Lusace, et par sui- te John Hunter, eussent découvert des lamelles de cire engagées entre les ar- ceaux inférieurs de l'abdomen. Cette observation exacte , publiée dans les Transactions philosophiques pour l'année 179a , fixa l'attention de Hu- ber, qui entreprit sur ce sujet un grand nombre d'expériences , et con- firma cette importante découverte en Tétayantde nouvelles preuves. Si l'on détache , à la partie inférieure de l'abdomen d'une Ouvrière, certains arceaux , on remarque que chacun est formé de deux paities très-distinctes : la première , obscure , étroite et située ■en arrière ; la seconde , au contraire , très-étendue , constituant à droite et À gauche deux espaces membraneux , transparens , d'un brun jaunâtre , sé- Î)arés l'un de l'autre par une crête ongitudinale ctmoyenneassezélevée. C'est à la surface de ces espèces d'ai- res membraneuses , circonscrites sur les côtés par des bords solides , que sont placées les petites lames de eue. Non content d'avoir connu dans tous ses détails cet appareil singulier , Hu- ber voulut encore en déterminer, s'il était possible , les fonctions ; et des ex- périences ingénieuses lui apprirent que les Abeilles nourries uniquement oe pollen ne sécrétaient jamais de cire , et que celles , au coutraire , aux- quelles on donnait une liqueur sucrée, en fournissaient en grande abondance. il en tira cette conclusion : que si le sucre ou quelques-unes de ses parties constituantes ne se convertissaient pas en cire , il élait du moins le stimulant de l'appareil sécréteur. Par suite de ces expériences, on était en droit de penser que lesOuvrièi-es Koduiraient d'autant plus de ciie que . campagne leur fournirait une ré- colte plus abondante de miel , et que ^1, à cause d'une grande sécheresse , recouvre. "^ C'est avec cette cire, dont l'ori- gine n'est plus maintenant douteu- se, que les Ouvrières bâtissent les cel- lules dont le principal usage est de contenir l'œuf qui a été pondu par la Femelle quelque temps après son accouplement avec le Mâle. La conception n'a donc pas lieu , comme le pensait Swammerdam , par une sorte d'évaporation de la liqueur fé- condante; mais elle résulte toujours de la copulation de deux individus de sexes diîfércns. Les mâles , dont nous avons déjà fait connaître les caractè- res exlérieui's , se distinguent princi- palement des Femelles par leurs orga- nes génitaux. Swammerdam, Réau- mur et Hubcr ont étudié l'appareil copulateur avec beaucoup de soin; mais ne l'ayant pas comparé avec les organes analogues chez des individus de genres diflcrens et de même sexe , ils ont cru trouver dans ces parties une organisation nouvelle et leur ont appliqué des noms particuliers , tirés la plupart de leurs formes , tels que ceux de Lentille , de Plaque cartila- gineuse , de Palette goudronnée , etc. Un travail très-étendu , que nous avons entrepris sur les organes géni- taux , réduira toutes ces dénomina- tions à leur juste valeur et suppléera aux détails dans lesquels il nous est impossible d entrer ici. Nous ren- voyons aux ouvrages des savans pré- cités , pour l'étude des organes géni- taux mâles et femelles. Les derniers se composent de deux ovaires subdi- visés en plusieurs oviductus et réunis en un canal commun ; ils sont enve- loppés, suivant Swammerdam , d'une îuembrane commune et contiennent im nombre prodigieux d'œufs. Cette fécondité est telle qu'une Femelle qui avait déjà pondu plus de 28,000 œufs offrit à Réaumur son abdomen en- core plein de plusieurs milliers de ceux-ci. A ces organes se joint un sac sphérique et deux vaisseaux aveugles s ouvrant dans le canal commun des ABE 1 .-> oviductus , et que Swammerdam ap- pose renfermer une liqueur visqueuse propie à eniluirc les œufs. llul>er ne partage pas cette opinion , et quel- ques recherches que j'ai faites sur cet organe ne me permettent pas de lui attribuer cet usage. — L'aiguillon aj>- partient au même appareil ; il est ici construit sur le même plan (pie celui des autres Hyménoptères. /'. Aiguil- lon.— Lavésiculedu venin est oblon- gue , très -développée dans les Fe- melles et munie de deux vaisseaux sécréteurs réunis en un canal com- mun.Un autre canal excréteur conduit le venin dans l'aiguillon. — Il suffit d'avoir jeté un coup-d'œil sur les or- ganes mâles et femelles pour penser que de tels appareils sont faits pour un but déterminé; et ce but se con- çoit facilement loisqu'on voit chaque jour les mêmes organes servir chez d'autres Insectes à la copulation; cette pensée fut sans doute celle de Swam- merdam et de Réaumur; mais ils ne purent être SMCctateurs d'une jonc- tion immédiate et abandonnèrent une opinion très -rationnelle , qu'ils ne Î>ouvaient fonder sur des faits, luber , plus heureux sans doute et doué également du génie de l'obser- vation , reconnut que cette jonction avait toujours lieu hors de la ruche et il en eut des preuves certaines quand, ayant tenu captives des Fe- melles, soit isolées, soit avec des Mâ- les, elles reslèi'ent toujours stértles; quand, au contraire , leur ayant laissé toute liberté elles revinrent fécon- dées ; quand , enfin , il letrouva dans la vulve des mêmes Femelles l'organe copulateur du Mâle qui y adhérait encore. — Si les Mâles sont inu- tiles à la l'uchc, parce que, n'étant pas poui-vus des instrumcns de travail , ils ne récoltent ni miel ni pollen et se nourrissent au contraire des provi- sions amassées par les Ouvrières; si, dis-je , ils sont inutiles sous ce rap- Eort , ils ne le sont pas sous celui de i propagation de l'espèce. Aussi voit- on les Ouvrières, à une certaine épo- que , donner un soin particulier à leurs larves; je dis à une certaine i4 ABE époque , car il arrive un autre mo- meiit oii elles percent de leur aiguil- lon tous les Màlcs et détruisent tous ceux qui étaient près d éclorc. C est ordinairement dans les mois de juin , de juillet et d'août que se fait au fond de la ruche le grand carnage ; il n'a pas lieu toutefois dans les ruches pri- vées de Reines et dans celles oii , par des causes particulières, quelques Ou- vrières devenues fécondes , ou bien quelques llcines dont la fécondation a été retardée, ne pondent unique- ment que des œufs de Mâles. Hors ces trois cas , on ne trouve plus après le mois d'aoùt,aucun Mâle dans les ru- ches, et ce n'est qu'en avril et mai sui- vans que, de nouveaux œufs ayant été Eondus , on les voit reparaître , d'a- ord en petit nombre , et ensuite en grande quantité. Ils écloscnt dans les ruches avant les Reines : celles-ci sont aussi impropres que les Mâles à toute espèce de travail; leur seule et uni- que fonction est de perpétuer l'es- pèce ; aussi ne restent-elles que très- peu de temps dans l'état de virginité. Cet état peut êti'e piolongé par cer- taines circonstances ; mais ordinaire- ment, cinq ou six jours après leur naissance , et un jour après qu'elles se sont établies dans une nouvelle de- meure à la tête d'une colonie ( ce qui a lieu vers les mois de mai , juin et juillet), on les voit sortir pour aller à la recherche d'un JMâle: elles re- viennent à la ruche ordinairement fé- condées, et la perte de leur virginité n'est pas équivoque. Elles reçoivent alors , de la part des Ouvrières, des hommages et des soins empressés qu'on ne leur avait pas encore rendus. C'est ordinairement quarante - six heures après l'acte de la copulation (jue la ponte a lieu; elle se continue jusqu'à II printemps suivant, sans que la Femelle ait été fécondée denouveau; car nous avons dit qu'à dater du mois d'août on ne rencontrait plus de Mâ- les. La ponte peut donc avoir lieu onze mois après laccouplement, et ce terme n'est pas le plus éloigné; car Huber nous apprend qu'un seul ac- couplement peut rendre une Fe- ABE melle féconde pendant deux ans. Sila Femelle est fécondée les quinze premiers jours de sa vie , elle ne pond guère jusqu'au piinteinps que des œufs d'Ouvrières; à cette époque elle fait une copieuse ponte de Mâles, et immédiatement après a lieu celle des Reines, mais à un jourd'intervalle, afin que ces Reines conductrices des colo- nies qui doivent sortir de la ruche ne naissent pas toutes en mênnî temps. Si , au contraire , la fécondation de la Reine est retardée au-delà du vingt- unièjne jour qui suit sa naissance, ou bien si la ponte éprouve quelque retard à cause de la température peu élevée , elle ne produit plus que des œufs de Mâles et les dépose indistinc- tement dans toutes les cellules. Mais avant de parler de la ponte et des phé- nomènes qui l'accompagnent, nous devons jeter un coup-d'œil dans la ruche et faire connaître les cellules ou gâteaux dans lesquelles sont dépo- sés les œufs. Nous avons déjà parlé sous plu- sieurs rapports des trois sortes d'in- dividus qui s'observent dans une ru- che , c'est-à-dire des Mâles , des Fe- melles et des Ouvrières; ces dernières ne «diffèrent des Reines que par un moindre développement des organes génitaux. Les ovaires se rencontrent également dans leur abdomen , mais à l'état rudimentaii-e , et ils peuvent même , dans certaines circonstances , contenir des œufs féconds sans que pour cela leur caractère extérieur d'Ouvrière éprouve de changemens ; dans l'état ordinaire , leurs fonc- tions principales sont d'aller à la récolte du miel et du pollen , de bâtir les cellules, de soigner les lai-ves, de faire la police extérieure de la ruclie , et de la défendre contre ses ennemis. Réaumur avait remarqué qu'elles n'é- taient pas toutes de même grosseur , ce qu'il attribuait à une plus ou moins gi'ande quantité de matière contenue dans leurs intestins ; mais Huber donna plus de valeur à cette diffé- rence, quand il découvrit qu'elle cons- tituait deux variétés plus distinctes encore par ks fonctions qu'elles étaient ABE appelées à remplir ; les unes , tlout l'abdomen est habitucllciaeiit dilate et qu'il nomme Ciiicres , s occupent uniquement de la construction des gâteaux : les autres, dont l'aLdomcn a moins de volume et f[u'il appelle les Nourrices , ont pour emploi de soi- gner le produit de la conception jus- qu'à son entier accroissement. Les alvéoles ou cellules, lorsqu'elles sont réunies, portent, ainsi que tout le monde sait, le nom de Gâteaux. Chacune d'elles constitue ordinaire- ment un petit godet hexagone ouvert d un côté et fermé de l'autre par un fond ou calotte pyi'amidale, résultant de la réunion de trois rhoinbes qui auraient chacun un de leurs angles obtus au centre de cQlond pyiamidal, et seraient réunis entre eux par les côtés qui renl'erment cet angle ; le contour de la base de cette pyramide présenterait alors six angles rentrans et saillans alternativement , qui , se joignantà la circonférence d un tuyau hexagonal formé par six trapèzes et auquel on remarque les mômes an- gles, remboîteraient et seraient à leur tour emboîtés par lui. Ces gâteaux présentent deux faces semblables, c'est-à-dire qu'ils résultent del'adossementdedeux couches ou sé- ries de cellules. Les Abeilles, dans leur construction, sont surtout étonnantes ar l'épargne qu'elles savent faire de a matière et de l'espace ; à cet effet les fonds des cellules de Timedcs couches constituent les fonds des cellules de l'autre ; par cela même la base de cha- que cellule est formée par la réunion de trois cellules opposées ; ceci peut être rendu palpable et très-intelligible au moyen d une expérience fort sim- ple : introduisez trois longues épingles dans l'intérieur d'une cellule et per- cez-en le fond au centre des trois rhombes qui le constituent , chacune d'elle aboutira alors à une cellule propre du côté opposé. Ces ouvrages admirables ont or- dinairement une très-grande régu- larité ; il est cependant quelques cir- constances dans lesquelles les Ou- vrières dévient du plan général , mais l ABE If. ces sortes d'écarts semblent calculés ctonen aperçoit facilement le motif; il est môme des événemens qui les ol)li- gent à s'en écaiter, sans quoi la réjni- lilique entière toucherait à sa ruine j d'ailleurs il faut remarquer que ces irrégularités qu'on remarque quelque- fois dans certiines cellules, nevontpas en augmentant , qu'elles disparaissent au contraire insensiblement parce que les Ouvrières savent prenche ou ajou- ter à la base d'une cellule voisine, sui- vant que celles qu'elles ont construites sont ou trop étendues ou trop étroites. A la régularité du travail se joint un fini et une délicatesse dans l'exécu- tion , qu'on a peine à concevoir, et qui Îjortent naturellement à accorder à ces 'nsectes quelque chose d'intellectuel. L'admiration n'est pas moindre, quand on observe la simplicité des instru- mens de construction ; les ayant déjà décrits avec assez de détail, nous n'aurons plus qu'à considérer ici leur action. Lorsque l'Abeille veut construire , elle saisit une des plaques de cire si- tuées entre les arceaux inférieurs de son abdomen , au moyen de la pince que forme, avec la jambe, le pi-emier article du tarse , la porte aussitôt à sa bouche et la rompt avec le bord tran- chant de ses mandibules ; quelques parcelles tombent dans la gouttière que nous avons dite formée par les deux bords inférieurs de celles-ci , sont Ï)oussées comme dans une filière vers a partie postérieure , et , arrivées à la base delà trompe, se trouvent enduites d'une matière écumeuse , blanchâtre , qui n'avait pas échappé à Réaumur. Bientôt api'ès , cette cire élaborée re- passe par le même chemin; mais, dans une direction opposée , gagne l'extré- mité tranchante des mandibules, et, après avoir étéhachéede nouveau, elle est appliquée contre la voûte de la ruche. Plusieurs- Abeilles viennent agir de concert à la même place , et la matière qu'elles déposent ne tarde pas à former une masse dans laquelle elles commencent à creuser les cellules du Ï>rcmier rang ; celles-ci n'ont plus les ormes que nous avons déjà décrites. i6 ABE et cette sorte d'anomalie a pour but lie lournir une Ijase plus solide à la masse qui va bientôt être formée; en clVet , les Ouvrières ajoutent successi- vement au travail que l'une d'elles a commencé ; d'autres posent les fonde- jucns de nouvelles constructions à des distances égales , et tous ces gâteaux , ordinairement parallèles entre eux et perpendiculaires au fond de la ruche, s'agrandissent en très-peu de. temps ; car, selon l'observation de Sw^ammcr- dam, un essaim, assez nombreux , placé dans inie ruche depuis quatre jours , avait déjà construit un gâteau de quatre cent dix-huit cellules tant ébauchées qu'achevées; et Réaumur nous apprend qu'un gâteau de huit à neuf pouces de diamètre est quelque- fois l'ouvrage d'une seule journée. Nos architectes toutefois ne mettent pas de suite la dernière main à l'œu- Vrc , et lorsque tout nous paraît ache- vé , on voit d'autres Abeilles civières entrer dans chaque alvéole pour en polir et raboter, en quelque sorte, les parois. Elles s'occupent aussi à enca- drcr les pans des cellules et leur ori- fice de propolis qu'elles recueillent sur certains Végétaux, et entre autres sur les bourgeons du Peuplier sau- vage. Elles se servent aussi de cette gomme résine pour boucher toutes les ouvertures de leur ruche , et à une certaine époque elles l'emploient pour consolider la base des gâteaux ; alors nos industrieux Insectes la mêlent avec de la cire et en gainissent la circonférence du premier rang de cellules qu'ils remplacent quelquefois par cette matière. Si malgré ces pré- cautions un gâteau sedétache, ils cons- truisent sur ce gâteau de nouvelles cellules jusqu'à ce qu'il ait atteint la partie supérieure de leur ruche , ou bien , si la saison n'est pas favorable , ils assujettissent avec delà vieille cire , non-seulement ce gâteau , mais encore tous les autres , comme si , avertis par cet accident, ils voulaient prévenir tous ceux du même genre. Comment caractériser de tels actes ? peuvent-ils être franchement attribués à un ins- tinct machinal ? ABE Si , comme il est nécessaire de le faire , nous distinguons les cellules eu petites , moyennes \^\. grandes , nous de- vrons observer que ce qui vient d'être dit de leur construction et de leur forme s'applique uniquement aux deux premières. En effet, les grandes, qu'on nomme aussi royales, outre qu'on n'en compte jamais plus de 37, ( leur nombre étant ordinairement de 16 à 20 ,) diffèrent des autres, sous plusieurs rapports. Elles sont en gé- néral oblongues , piriformes et tres- amples. Rien n'est épargné pour leur solidité , et , dans leur construction , on ne se montre avare ni d'espace , ni de matière. Celle-ci est employée avec une telle profusion que le poids d'une loge royale équivaut au moins à celui de cent cellules ordinaires ; leur position ensuite est bien diffé- rente : au lieu d'être placées hori- zontalement comme les alvéoles des Ouvrières et des Mâles, elles le sont verticalement. Quelquefois elles res- semblentàune stalactite, etparaissent détachées du gâteau. Ces cellules diffèrent aussi par l'é- Soque de leur formation , et c'est or" inairement au printemps et immé- diatement après la ponte des Mâles qu'on s'occupe de leur construc- tion. — L'observation a appris que la plupart des alvéoles , tant petites que moyennes , étaient destinées à rece- voir les oeufs, qui doivent y prendre tout leur développement, et à conte- nir le miel et le pollen en provision. Les plus petites , situées à la partie su- périeure de chaque gâteau , sont des- tinées aux larves d'Ouvrières. Les in- férieures , plus étendues dans toutes leurs dimensions , et bâties à la suite des précédentes , doivent contenir les larves des Mâles ; et les troisièmes ou les plus grandes , les Yers royaux qui se métamorphoseront en Femelles ou Reines. Ces cellules , à peine bâties et lors même qu'elles ne sont encore qu'é- bauchées , reçoivent successivement un œuf. La ponte a lieu pendant toute l'année, mais principalement au prin- temps et dès le mois de mars , lorsque ABE la température est un peu élevée. La jR.einc parcourt alors les gâteaux , re- g.irde , et palpe avec ses antennes les cellules sur lesquelles elle passe , y enfonce profondément son abdomen , lorsqu'elle les trouve vides , et le re- tire , après y avoir déposé un œuf 3u'clle colle par un de ses bouts a u fond el'alvéole. Elle pond d'abord dans les petites cellules des œufs d'Ouvrières ; ensuite , dans les cellules moyennes , des œufs de Mâles ; et, en dernier lieu, des œufs de Femelles dans les cellules royales. Il n'est personne qui n'ait entendu parler des hommages rendus au Roi par ses sujets fidèles. Ce Roi qu'on doit, à cause de son sexe , considérer plutôt comme une Reine , en reçoit en eflet de la part des Ouvrières , sur- tout au moment de la ponte. Il est cu- rieux de voir les soins assidus que rendent à leur Femelle les Abeilles du cortège, pendant cette importante opé- ration; elles la nettojent, la frottent avec leur trompe , et lui présentent de temps eu temps du miel qu'elles dé- gorgent. S il arrive que la Femelle soit très- féconde , et qu'au contraire lescirières soient en trop petit nombre f)our bâtir une quantitéde cellules éga- eà celle des œufs , la Femelle , pressée de pondre , en dépose deux , trois et même quatre dans la même alvéole. Les Ouvrières qui s'en aperçoivent ne tardent pas à enlever tous les œufs surnuiuéraiies et à les détruire. Les œufs sont oblongs, un peu cour- bés et d'un blanc bleuâtre. Une fois pondus, ils sont abandonnés aux soins de cette variété d Ouvrières , qu'on appelle nourrices ; assez semblables , pour les caractères extérieurs, aux Ouvrières cirières , elles en diffèrent surtout par leur genre d'occupation : elles vont à la recherche du miel et du pollen , mais elles déposent toute leur récolte dans les magasins , et sont chargées exclusivement de nourrir la larve. Elles ne commencent leurs fonctions que lorsque les vers sont éclos, c'est-à-dire , trois jours après qu'ils ont été pondus. Alors, selon Swammerdam , elles apportent à plu- TOME I. ABE 1-7 sieurs heures du jour une sorte de bouillie , différente suivant l'âge de la larve. D'abord insipide et blan- châtre , puis légèrement sucrée et ti'ansparente , d une couleur jaune vcrdâtre, elle devient ensuite très- sucrée .; la quantité de cette bouil- lie est pi'oportionnée d'une manière si exacte aux besoins du ver , que , selon Huber , il la consomme tou- jours en entier. Le même auteur a observé que le pollen était la véritable nourriture des larves; les nourrices en remplissent leur estomac, et le dé- gorgent sans doute après l'avoir uni avec une certaine quantité de miel. La nourriture varie non-seulement suivant les âges , mais encore suivant les sexes. Celle des Mâles et des Ou- vrières paraît analogue; mais celle des larves de Reines est une bouillie toute particulière, dont l'influence sur le développement de l'individu est telle , qu'elle rend fécondes les Ou- vrières qui en ont été nourries à l'état de larves. — Il n'est plus permis de douter de ce fait , depuis qu'Huber a confirmé les expériences de Riem et de Schirach. Ce dernier avait observé que lorsqu'une ruche se tiouve privée de Reine, les Abeilles agrandissent , aux dépens des cellules voisines , les alvéoles de quelques Ouvrières , dans lesquelles se trouve une jeune larve , et qu'elles lui apportent en outre, avec abondance , une bouillie semblable à celle dont elles nourrissent les vers royaux; qu'enfin il naît bienttk de ces larves des Reines ou Abeilles femelles. — Si, pendant qu'elles sontoccupées à réparer une perte qui entraînerait celle de la colonie toute entière , on intro- duit une Reine dans la ruche, aussitôt ces travaux cessent, comme si elles scn- taientque leur précaution estdevenue désormais inutile. — Riem avait re- marqué un fait non moins extraordi- naire : il vitpliisieurs Ouvrières, abso- lument semblables aux autres, pondre des œufs dans les alvéoles. Huberobser-, va le même fait , mais il remarqua que ces Ouvrières ne pondaient jamais que des œufs de Mâles , et il sup- posa que cette fécondité était due U i8 ABE une petite poit ion de gelée royale, tom- J»ée comme par accident dans leurs «•tioites (iemeures , toujours situées au voisinage des cellules royales. Ces Abeilles ne deviennent lecondes quedansles niches privées delleiues; car celles-ci ont grand soin de détruire ces cliétives rivales. A ces ditlérentes preuves , on peut en ajouter vuie der- nière qui démontre jusqu'à l'évidence que les Abeilles ouvrières sont réelle- ment des Femelles dont les organes gé-- nitaux et quelqiiesautres parties n'ont pas atteint tout leur accroissement. En efte t Mademoiselle Jurinc a reconnu et figure des ovaires très-dévcloppés dans de petites Abeilles noires , ayant tous les caractères cxlcricurs des Ouvrières : et depuis elle a constamment retrouvé les mêmes parties , moins développées , il est vrai , dans les Ouvrièies ordi- naires. La lai-ve ou le ver qui est l'objet de tant de soins , et qui nous présente des faits si remarquables, est mancliAtrc; apode composé de «juatorze anneaux , y compris la tète : celle-ci est munie, selon Rcaumur , de deux mandibules rudimentalres, d'une lèvie supérieure et d'une lèvic inférieure trifide ; la division moyenne de cette lèvre est redressée vers la partie supéineure , coupée carrément, et offre une échan- crure de laquelle sort une lame char- !me qui contient dans son centre la filière. Les deux divisions latérales sont de petites pomtcs aiguës dente- lées à leur face interne. Swammer- dam a fait avec solnl'anatomie de cette larve. Nous renvoyons à son ouvrage déjà cité. Ce ver, contenu dans l'alvéole , se nourrit de la bouillie que lui donnent les nourrices. Après avoir changé plu- sieurs fois de peau , il arrive vers le cinquième jour au dernier terme de son accroissement ; pendant ce temps il s'est approché petit à petit de l'ou- verture de sa loge , et n'en est plus qu'à deux lignes ; à cette époque les Ouvrièresbouchent l'alvéole au moyen d'un petit et)uvercle de cire plus bom- bé pour les cellules de Maies que pour celles d'Ouvrières ; le ver alors file en ABE trente-six heures une coque de soie complète , lorsqu'il appartient à une Ouvrière ou à un iMàle , et incomplète s'il est dans une cellide royale. Trois jours après seulement il se métamor- phose en nymphe. La nymphe est le passage de la larve à l'Insecte parfait, son organisation tient de l'un et de l'autre de ces états, et il estaisé,en sui- vant les descriptions de Swammerdajn, de connaître les changcmcns qu'éprou- vent les fllvers organes. Pour ce qui regarde les parties externes on remar- que que leur durcissement(qu'on nous passe cette expression assez impropre ) se fait d'une manière progressive, et sur un certain nombre de points distincts ; les petits yeux lisses et les yeux à réseaux prennent d'abord une teinte rouge ; ensuite les épaulettes jaunissent. Les jambes , les épldèmes articulaires des ailes et des mandibules éprouvent en troisième lieu quelques changemens dans leur consistance. Blentôtlcspartles de la trompe et les antennes présentent les mêmes phénomènes ; c'est alors que le thoi'ax , qui tirait déjà sur le gris , prend petit à petit une teinte plus fon- cée; pendant ce temps ralgulUon a subi des changemens notables ; ses dentelures se colorent les premières ; enfin tout marche vers un certain de- gré de solidification , chaque pièce à sa manière , sauf certaines parties qui doivent toujours rester molles. Ce n'est que lorsque tous ces changemens ont eu lieu, c'est-à-dire, sept jours et demi après la métamorphose en nym- phe , que celle-ci se dépouille d'une espèce d'enveloppe qui l'emmaillotait encoi'e , et qu'elle devient Insecte par- fait, le vingtième jour après la ponte. Cet espace de temps est plus court pour les Femelles, qui ne mettent c[ue seize jours à prendre tout leur accrois- sement.— L'Insecte a donc vu le jour, et pour cela il a dû successivement, et sansaucun auxiliaire, se débarrasserde sonenveloppe, percer sa coquesoyeusc et le couvercle de cire qui fermaient son alvéole. A peine est-il né , les au- tres AbeUles lui prodiguent mille soins, l'essuient ou le lèchent, et lui offrent du miel. Il ne tarde pas lui- ABE inèiiie, s'il appartient à la classe noin- breusedes Ouvrières, use mettrcà Tou- vrage et u'a pas besoin de leçons pour remplir ses devoirs, son instinct est son maître; on le voit revenir sans au- cun guide à son habitation, l'estomac gorgé de miel, elles corbeilles rem- Elics de pollen qu il a recueilli pour i communauté. Un grand nombre d'Abeilles sont nées, l'habita tioa ne peut plus contenir tous les habitans ; ce nombre est pro- digieux; car selon Réaumiu' une ruche peut contenir alors vingt-si^ï mille qua- tre cent vingt-six Abeilles ouvrières, sept cents INlâles et une Femelle , sans compter un grand nombre d'individus répandus dans la campagne. Une émi- gration devient nécessaire, elle ne peut toutefois s'effectuer que lorsqu'une nouvelle Reine , qui remplacera celle qui va partir en tète delà colonie, est sur le point d'éclore ; agalles que soient les incommodités résaB&nt de cette nom- breuse réunion, le départ est toujours retardé jusqu'à cette époque. A peine cet événement attendu est -il ariivé , qu'un grandnoml5red'7\.bcillcs, ayant à leur tè I e la vieille Reine ,abandonnent l'habitation. Cette colonie errante por- te le nom d'Essaim ; les Insectes qui la composent ne tardent pas à s'arrêter dans un endroit quelconque , souvent après unebranche d'arbre , ilsforment là une sorte de grappe ou de cône , en se cramponnant les uns aux autres au mojen de leurs pâtes. Au moment oii ce groupe se fixe , la Femelle reste ordinairement dans le voisinage et ne se réunit à la masse que quelque temps après. Ce moment doit être choisi par le cultivateur pour s'emparer de l'es- saim et le placer dans une demeure convenable. P'. Essaim et RrcHE. Le départ est précédé de phéno- mènes assez singuliers, et s'annonce par des signes non équivoques. Les Mâles qui viennent de naîti'c s'aper- çoivent eu grand nombre ; plusieurs milliers d'habitans ne trouvant plus de place dans la ruche se groupent par tas au dehors. Un bourdonnement particulier se fait souvent entendre le soir etla n\ùt d.insl'intérieurderhabi- ARE u) tation, ou bien on remarque un calme qui n'est pas ordinaire; enfin , dès le matin du jour oit la colonie doit s'ex- patrier, le calme est encore plus par- tait , et le repos succède à l'activité générale qu'on remarquait la veille. Les Abeilles qui doivent émigrcr semblent ainsi prévoir l'heure du dé- part qui a ordinairement lieu vers le milieu du Jour , par un temps chaud et un ciel pur ; il semble aussi qu'elles jugent inutile d'entreprendie ou d'a- chever des travaux dont elles ne doi- vent pas jouir. La même inaction se remarque lorsqu'un essaim , s'étant établi dans une demeure et y ayant commencé quelques travaux, se décide cependant à l'abandonner .—Une ruche donne ordinairement, pendant le prin- temps , trois ou quatre essaims; quel- quefois aussi elle n'en fournit aucun. Ceci a lieu lorsque leshabilanssonten trop petitnombre ; dansle premier cas, les vieilles Femelles se mettent toujours à la tête de la première colonie ; les autres essaims ont lieu lorsque , de nouvelles Ouvrières et une nouvelle Reine étant nées , la ville est de nou- veau trop petite pour contenir la population. Ces émigrations se succè- dent par conséquent dans des inter- valles plus ou moins longs, rhais qui ne dépassent pas neuf jours , et il est cui'ieux de voir que les Ouvrières sa- vent retarder la naissance des Reines jusqu'à ce qu'il soit éclos un assez grand nombre d'Abeilles pour former une nouvelle colonie ; pour cela el- les les constituent prisonnières dans leurs propres cellules, en renfor- çant le couvercle qui bouche les al- véoles , et ne leur permettent d'en sortir que successivement et à quelques jours de distance les unes des autres ; en vain les Femelles se débattent dans leurs cellules, en vain elles font enten- dre un son particulier; elles ne les délivrent que lorsque le besoin les ré- clame; e t ce qui est curieux c'est qu'elles leur rendent la liberté par date d'âge, et que celles qui proviennent d'oeufs plus anciens sont aussi délivrées les Premières ; elles ne laissent pas , pen- ant cette captivité, de leur prodiguer 20 ABE les soins indispensables à leur exis- tence. Un trou pratiqué dans le couver- cle de l'alvéole permet à la Femelle d'y passer l'extrémité de sa trompe ; ,les Ouvrières qui s'en aperçoivent , dégor- gent du miel et en répandent sur cet organe. Nous avons rendu compte des phé- nomènes qui précèdent la sortie d'un essaim, et de quelques-unes des cau- ses auxquelles semble duc cette émi- gration. La cause procliaine du dé- part est l'antipathie ou plutôt la haine que les Femelles se portent récipro- quement , et l'inquiétude qui en ré- sulte pour les Ouvrières. Lorsqu'une Reine vient d'éclore , son premier soin est de se diriger du côté des cellules royales ; elle voudrait les détruire , et en est sans cesse empêchée par plu- sieurs Ouvrières qui fontla garde. Ces sentinelles vigilantes harcèlent de toute part celte Femelle, la poursui- vent avec opiniâtreté; ne sachant plus alors où se retirer , elle parcourt avec vitesse les gâteaux, met en mouve- ment toutes les Abeilles qu'elle ren- contre sur sou passage. L'agitation est bientôt générale; plusieurs individus se précipitent vers l'entrée de la ru- che; la Reine participe à cette impul- sion ; çlle sort , s'envole , et est suivie par un grand nombre d'Abeilles. La chaleur qui résulte de l'agitation dont nous venons de parler semble aussi contribuer pour beaucoup à la .sortie des essaims. Le thermomètre de Réaumur , qui en été est ordinaire- ment dans une ruche abritée de vingt- sept à vingt-neuf degrés, s'élève dans ces circonstances jusqu'à trente-deux. Ces causes réunies déterminent le départ d'un essaim devenu d'ail- leurs nécessaire par l'augmentation des habitans. On serait dans l'er- reur si l'on pensait que le nombre des Femelles est toujours proportionné à celui des colonies. Celles-là sont tou- jours en plus grand nombre que ces deinières ; aussi n'est-il pas rare d'en trouver deux et même trois dans un seul essaim. Si celui-ci se divise d'a- bord en autant de légions qu'il y a de Femelles, il ne larde pas à se ABE réunir en une seule troupe; les Fe- melles , se trouvant abandonnées , prennent bientôt le même parti. 11 y a donc dans ce cas plusieurs Fe- melles dans une même ruche; mais ce gouvernement ne sauxait sub- sister. Les R.eines , toutes les fois qu'elles se rencontrent , se livrent un combat à mort. Les circonstances qui accompagnent ce duel , les ruses qu'emploient les deux champions , le rôle que jouent les Ouvrières qui eu sont spectatrices , mériteraient des descriptions détaillées qu'il nous est impossible de donner dans un article déjà trop étendu. Nous engageons à lire les détails curieux que nous a transmis Huber. On verra que cet observateur n'est F as ici d'accord avec Réaumur sur accueil que font les Ouvrières à une Reine étrangère. Celui-ci prétend 3u'une Reine es^^ftujours bien reçue es Ouvrières. HiPbrdit au contraire que , si cette Femelle étrangère est in- troduite dans une ruche déjà pourvue d'une Reine, elles l'entourent de toute part, la serrent étroitement jusqu'à ce qu'ayant aperçu sa rivale , elles se soient tuées l'une ou l'autre. Si, dans une ruche privée de Reine , on substi- tue, dans les douze premières heui'es , une étrangèi'e , elle est , selon lui , très-mal reçue ; on l'entoure encore de toute part , et cette fois elle périt étouffée dans le massif qu'on a formé autour d'elle. Si au contraire celle substitution ne se fait que vingt-qua- tre ou trente heures après , elle est ac- cueillie avec tous les honneurs dus à son sexe , et traitée comme l'ancienne Reine. Quoi qu'il en soit de la cause de ces réceptions , il n'en est pas moins vrai que les Femelles sont indispensables à la ruche, non-seulement parce qu'el- les perpétuent l'espèce , mais encore parce qu'elles maintiennentlexistence de toutes les Abeilles qui sont nées. En voici la preuve. Si on enlève la Reine d'une ruche , lorsque les tra- vaux sont déjà en pleine activité, et lorsque les œufs n'ont pas encore été pondus, on remarque que l'oisi- ABE velc succède à ce travail opiniâtre, l'espoir de voir perpétuer l'espèce est détruit, la langueur atteint ces Ou- vrières laborieuses , elles ne construi- sent plus d'alvéoles , ne font plus de provisions , vivent au jour le jour, et lie tardent pas à mourir. Leur rend- on une Femelle avant cette dernière catastrophe , ou , ce qui en revient au même , leur présente-t-on des gâteaux contenant des cellules royales, ou de jeunes laivcs capaldes d'être conver- ties en Femelles à la manière déjà in- diquée , les travaux icprcnnent toute leur activité, et ce peuple découragé recouvre toute sou énergie. Les Ou- vrières ne sont donc pas seulement instruites par la présence d'une Fe- melle qu'efles doivent compter sur une postérité : mais cet espoir se i éveille encore parla présence des œufs ou des larves contenues dans les alvéoles. L'histoire des Abeilles , comme on voit , présente assez d intérêt pour qu il soit inutile de chercher à l'em- belUr de suppositions idéales et mer- veilleuses. Les faits curieux et exacts que nous avons cités inspirentpar eux- mêmes l'admiration. Ce peuple in- dustrieux, si rcmaïquable parFunion et l'ensemble qui règuAlans chaque habitation , ne l'est pas moins , lors- qu'il s'agit de dclentbe sa propriété; il a des ennemis nombreux et rusés à combattre , et il n'est pas peu surpre^ uant de voir les divers genres d'indus- trie qu'il emploie suivant les circons- tances. Si l'Insecte , comme quelques- uns 1 ont prétendu, était une simple machine , privé de toute facidlé in- tellectuelle , serail-il susceptUjle de modifier ses actes , saurait-il prévoir , calciJer l'événement , le juger lors- qu'il se présente , pioportionner les moyens de défense à ceux de l'attaque , et substituer mille ruses différentes à la force , lorsqu il ne se trouve pas en nombre suffisant pour l'emporter en combattant avec ses armes ; voilà ce- {)endant ce qui alleu, lorsque des Fré- ons , des Guêpes , des Souris, des Tei- gnes , des Sphinx Tête-de-Mort , etc. , etc. , cherchent à s'introduire dans leur demeure ; tous les moyens sont ABE 31 mis en usage pour s'opposer à leur en- trée , tous les efforts sont dirigés vers ce but; car, une fois que ces ennemis redoutables ont pénétré dans la ru- che , il est bien dlITicile aux Abeil- les de s'opposer à leurs dégâts , et elles n'ont plus d'autre parti à prendre que de fuir , et de transporter ailleurs leur industrie. Les Ouvrières , comme on le pense bien , sont les seuls coin- battans ; elles veillent sans cesse à la porte de la ruche , et font une recon- naissance scrupuleuse de tous les in- dividus qui entrent dans la ruche , en les touchant de leurs antennes. Réaumur et Huber ont été les his- toriens de leius victoires et de leurs défaites , et nous ont donné des dé- tails curieux sur leurs combats. Nous engageons de nouveau à recourir à des sources aussi pures. L'ennemi le plus terrible pour les Abeilles, et auquel elles ne peuvent opposer aucune résistance , c'est le froid. On sait que les Abeilles ont la fa- culté d'élever la température en rai- son directe de leur nombre; ce nom- bre étant quelquefois trop petit l'hi- ver , pour élever la température à un degré convenable, elles périssent tou- tes. La vieillesse enfin est une cause naturelle de leur mort. Le printemps et l'automne sont les éjioques où elle a lieu ; et si les ruches ne se renou- vellent pas ainsi tous les ans , cela a lieu au moins tous les deux ans, sui- vant l'abbéde La Feriière et Réaumur. Tout ce que nous avons dit des Abeilles s'applique à celle de notre Î)ays, c'est-à-dire, à l'Abeille melli- ique , jlpls mellijica , Lin. Fab. Outre les caractères que nous avons indiqués , et qui appartiennent à tous les individus du même genre , on en remarque de moins Importans, qui servent à la distinguer des autres es- pèces. Elle est noirâtre , avecrécussou et l'abdomen de même couleur ; ce- lui-ci offre à la base du troisième an- neau et des sulvaus une bande trans- verse et grisâtre formée par une sorte de duvet. Quelquefois la base du se- cond anneau qui suit le pédicule est rouscâtre. On la rencontre dans loule 2 2 ABK l'Europe, en Barbarie, en Amcxique oîi elle a ëtc naturalisée. Les autres espèces d'Abeilles , les plus remarquables , qu'on a distin- guées jusqu'à présent de la précé- dente , sont : L'Abeille ligurienne, yjpis U- giistica de Spinola , qui est cultivée dans toute l'Italie , et qui habite j^eut- étre aussi la Moréc, l'Archipel, etc. L'Abeille UNicoLOBE, yjjjis unico- lorde Latreille , qui habite les îles de France , de Madagascar et de la Réu- nion, et qui fournit un miel très-esti- nié, le miel ve/A L'Abeille indienne , Apis incilca de Fabricius , que l'on rencontre au Jicngale et à Pondichéry. L'Abeille fasciée, Jpisfasciata de Latreille , qui est domestique en Egypte , et que l'on faisait voyager sur le Nil , de la basse Egypte dans la haute , pour qu'elle fit une double récolte cle miel. L'Abeille d'Adanson, Apis Adaii- suiiii de Latreille , qui a été trou- vée au Sénégal. L'Abeille de Péron , ylpis Peroiiii de Latreille , qui se trouve à Timor, d'oii elle a été rapportée parPéron. f^. la Monographie de ce genre par La- treille (Zoologie du Voyage de Hum- boldt et Bonpland ). Pour ce qui l'este à dire sur les Abeilles , et pour leur économie domestique , /". Essaim , Ruche , Miel , Cire, Pbopolis, Al- véole.^, aussi, outre les ouvrages ci- lés dans cet article , ceux de Blangy , délia Rocca , Lombard, Féburier et Desormes. ( aud. ) Abeilles-Bourdons. 7^. Bourdon. Abeilles a nid de membrane soyeuse. P'. Hylée et Colleté. Abeilles charpentières , menui- SIÈRES , perce-bois ET VIOLETTES, f^. X YLOCOPE . Abeilles TAPISSIÈRES. V. Osmie. (aud.) * ABEJARUJO ou AVEJURUJO , OIS. qui se prononce Apécarucu. Syn. du Guêpier , Merops Apiaster, L. en Espagne. V. Guêpier. ( dr... z. ) * ABELANIÉ. BOT. piian. D'.7- vellana ( noisette), et d'oii vient y/t'c- ABI Hue. Syn. du Noisetier dans le midi de la France. /^. Coudrier. ( b. ) *ABELLA. BOT. PHAN. Syn. œthio- pien de Bananier. P^. ce mot. ( B. ) ABELLICEA. bot. piian. Nom donné à une espèce de chêne. (A. r.) ABEL-MOLUCH. bot. piian. Syn. du Ricin d'Afrique , Riciiius afii- canus , Willd., en Mauritanie, (b. ) ABEL-MOSCH. bot. phan. Graine d'ambrette, graine de musc. Nomai-abe donné aux graines d'une Ketmie , Hi- biscus Abeimoschus, L. à cause de son odeur agréable ; on la mettait au- trefois dans la poudre dont on blan- chissait les cheveux , et elle lui com- muniquait tout son parfum. ( B. ) *ABEMA.BOT. PiiAN.(Necker.)Syn. de Stachytarpheta. F', ce mot. ( B. ) * ABEN. BOT. PHAN. Syn. de Gui-' landinaMori/iga. chez les Arabes. P". GuiLANDINA. ( B. ) ABER. MOLL. (Adanson.) Svti. de Mytilus puniceus, L. espèce de bi- valve du Sénégal. ( F. ) * ABERAS. BOT. PHAN. ( Gesner. ) Vieux nom de l'Ananas. ( b.) ABERDHp. REPT. OPH. Syn. an- glais à'AngiM Erj.v , L. ÎK. Orvet. (B.) * ABEREMOA. bot. phan. Ce gen- re , établi par Aublet dans ses plantes de la Guyane, a été réuni au genre Uparia par Lamarck , et plus tard au genre Guatteria de Ruiz et Pavon , par Dunal et De Candolle. /^. Guat- TERIE. ( A. R. ) * ABEREMOU. bot. phan. Syn. de Péréba , à la Guyane. F', ce mot. ( B. ) *ABERMON. pois. J^. Abarmon. ABG. bot. phan. Syn. de l'Aspho- dèle rameuse , Asphodelus lamosus , L. , etde lablanche , A. albus, Willd., chez les Arabes. ( b. ) * ABHEL. bot. phan. Fruit d'une espèce de Thuya, selon l'Ecluse, (b. ) * ABIES. BOT. phan. y. Sapin. * ABILDGAARD. Pois.(Lacépède.) Espèce de Sparc d'Amérique qui de- ABI. vient fl'unc graiulem considérable. /'. Sl'AKE. (e.) ABILDGAARDIA. bot. phan. Genre forme par \i\h\ (Enuin. Il, p. 296) aux ck']icns dos Souchets , «lont il difl'èrepar lesecaiilesdcs fleurs imbriquées sur deux rangs , par ses semcnecs acuminécs et par la base trigonc et persistante du style. Brown a ajouté deux espèces de la Nouvelle- Hollande à ce genre qui n'en contenait que deux, les iypcrus niunustachjos et (ri/hrus de L., et qui depuis a été supprimé par plusieurs botanistes, (d.) ABIME ou xiBYxME. géol. Gouffre profond dont l'imagination accroît presque toujours les proportions , et qui , pour le vulgaire , commiuiique avec YAbirne ou puits à'ylbimc que certains livres supposent exister au centre du globe comme lui gi an l vi c ténébreux. Ces prétendus abîmes sont ordinairement des grottes obscures et rapides, de grands tio us perpendicu- laires oii l'on n'a point osé pénétrer; d'antiques excavations qui s'enfoncent en terre d'une manière plus ou moins verticale ; des cratères de volcans , soit brûlans, soit éteints; ou des lacs cir- conscrits entre des rochers , et dont la sonde n'a pas trouvé le fond. Diverses causes locales ont déterminé la forma- tion de ces abîmes qui, en général, jouent un rôle trop superficiel dans la structure du glol)e pour mériter l'attention du géologue , et pour que nous citions ceux auxquels les récits exagérés des voyageurs ou la crédulité pidilique ont donné de la célébrité. (J3.) * ABIPtAKO. BOT. PHAN. ( Thun- berg. ) Syn. de Prenanllies au Japon. (B.) * ABTRQUAJAVE. bot. riiAN.(Cos- signy. ) Syn. de Balsamier, Amyrh Opobatsarnum, L. dans l'Inde, (b. ) ABLANIA. BOT. PHAN. C'est le nom d'un arbre dicotylédone , de quarante à cinquante pieds de hauteur sur deux pieds et demi de diamètre environ , à feuilles alternes , à fleurs en corymbes axillaires , observé en Guyane par Au- blet qui l'a décrit et tigiué T . 2 34 de son .VBL jf. ouvrage, il lai assigne les caractères suivans , d'après lesquels ce genre n'a pu trouver encore sa place dans au- cune famille connue : calice monosé- pale , à quatre ou ciuij divisions pro- fondes , persistant ; pas île corolle; éta- inines nombreuses (soixante à soixan- te-dix ) , hypogynes , à antlières [)c- tiîes , arrondies, biloculaires ; un ovaire oblong , velu , surmonté de deux stvles bifules au sommet, et à quatre stigmates. Il devient une cap- sule couverte de poils longs et roides , à une seule loge , se séparant à la ma- turité en quatre valves , et conlen.int des graines nombreuses attaciiées à un trophosperuie central , envelop- pées d une membrane visqueuse. On n'en connaît qu'une seule espèce , \'A- ùlaitia gujaiieiisis , L. (a. D. J. ) ABLAQUE , nom vulgaire donné à la soie de la Pinne marine , Fuma nobilis , L. p^. Byssus. (b. ) ABLE , POIS., vulgairement Pc(/o>- so/is blancs. Genre établi par Cu- vicr, sous le nom de Lcuciscus dans le genre Cjpj'lnus de Linné , et que composent des espèces assez nom- breuses dont la plupart sont de taille moyenne et quelquefois très-petites. Les* Ables diffèrent des autres Cyprins par l'absence de barbillons aux ma— ciioires et d'épines aux nageoires. La dorsale est aussi moins étendue et la caudale constamment fourchue. La forme générale de ces Poissons est plus ou moins ovoïdeet allongée; leur chair estblanche, mollasse, et généralement méprisée, si ce n'est celle de deux ou trois espèces. Ils habitent, à peu d'ex- ception près , les eaux douces , et , s'il en est de rivage , ceux-ci se plaisent à remonter les fleuves. L' Ablette, Cj- piinus Alburiius , L. a servi de type à ce genre qui est fort naturel , et dont la plupart des espèces bien con- nues se trouvent en Europe. Ces es- pèces sont : L'Aclktte ou Ablet. CyptinusJl buriius , L. Bloch. pi. 8. f. 4. Encyc. Pois. pi. 85. f. 343. Cet Able acquiert de trois à huit pouces de longueur, ses écailles sont brillantes et se dé- 24 ABL tachent aisdment; elles sont d'une couleur olivâtre sur le dos , mais ar- gentées et comme métalliques sur les côtés et les parties inférieures de l'A- nimal. D. 8. lO. p. l4. V. 9. A. 18. 2M c. 18. 20. — La substance qui donne aux écailles de l'Ablette une couleur si remarquable est d'un grand usage dans la fabrication des fausses perles , et mérite toute l'attention des chimis- tes qui ne l'ont point encore suffisam- nîent examinée ; elle existe dans plu- sieurs Poissons , non-seulement à la base de leurs écailles , mais encore dnns l'intérieur de leur poitrine , de letr estomac et de leurs mtestius qui en sont entièrement tapissés; elle passe io) t vite à la fermentation putride lors- qu il fait chaud , devient aussitôt phosphorescente et se résout en une liqueur noirâtre ; on la conserve à l'aide de l'ammoniaque sous le nom d'Esse/ice d'Orient. f"oy. ce mot. — L'Abletle habite les rivières et les gros ruisseaux; on la pèche en abon- dance dans le temps du frai qui arrive au printemps , en jetant pour appât des entrailles dans certains paniers d'oii le Poisson ne peut plus sortir quand il y est entré. Elle sert à son tour d'appât pour de plus gros Pois- sons tels que les Truites et les Bro- chets. L'Apiiie. CrprinusJphja, L. Bloch. pî 97. f. 2. Encyc.Pois. p. 79. f. 35o. Ce petit Poisson de deux pouces de longueur, selon Linné , et qui en ac- qui'-it jusqu'à quatre , a l'iris rouge, la mâchoire supérieure plus longue que l'inférieure , le dos brun et les côtes blanchâtres ainsi que le ventre, qui est lougeâtre dans certains indi- vidus. D. 9. 11. p. 8. 12. V. 7. 8. A.. 9. c. 19. 20. — L'Aphie vit par bandes' nombreuses, non-seulement dans les fleuves du nord, mais encore sur les rn âges de la mer qui sont voisins de leur embouchure. L'AsPE. Cypiiiius Jspius,!^. Encyc. Pois. pi. 82. f. o4i. La mâchoire infé- rieure decet Able, un peu plus longue que la supérieure, est recourbée, et sa tête est petite par rapport au reste du corps. Le dos est noirâtre, les côtes AKL bleuâtres , et les parties inférieures variées de rouge à reflets métalliques. D. 11. p. 18. 20. v. 9. 10. A. 16. c. 19. 20. — L'Aspe habite la Norwège, la iSuède , ainsi que l'Allemagne septen- trionale et orientale ; on le retrouve dans les versants de la Caspienne ; il pèse jusqu'à douze livres ; sa chair est molle , mais grasse et d'un bon goût. La Bouvière. Cypthius amai-us , L. Bloch. pi. 8. f. 3. Encyc. Pois. pi. 80. f. 355. Qui n'a guère plus de deux pouces de long sur un demi-pouce de large , et qui paraît transparent. Son dos est verdâtre et son ventre blanc argenté; ses nageoires inférieures sont rougeâtres, et ses mâchoires égales. D. 10. p. 7. V. 7. A. 11. c. 20. —Cet Able , dont on dit la chair amère , ha- bite les eaux pures et courantes de l'Europe , particulièrement celles de lAllemagne. LaCARPEDEBuGGENHAGEN. Cjpli- rius Buggcuhagii, Bloch. pi. 96 . Encyc. Pois. pi. 82. f. 342. Cet Abie a la na- geoire anale échancrée en forme de croissant; les écailles plus grandes que ses congénères ; le dos convexe , tranchant et noirâtre; le corps très- comprimé , et le ventre argentin, d. 12. p. 12. V. 10. A. 19. c. 18. — Ha- bite les lacs et les rivières de la Pomé- rauie , où il acquiert jusqu'à quatorze pouces de longueur ; sa chair est assez bonne. La Chevanne ou Jesse. Cjprinus Jeses, L. Bloch. pi. 6. Encyc. Pois. pi. 81. f. 338. A le dos et les opercules bleus , les flancs nuancés de bleuâtre et de jaune , jusqu'au ventre , qui est d'un blanc argenté. Les nageoires in- férieures sont d'un violet clair; la caudale est bordée de bleu. Son corps est fort épais. D. 11. p. 16. v. 9. a. i4. c. 20. — Cet Able est le plus grand de tous , et pèse jusqu'à di\ livres ; il a la vie dure , nage rapidement dans les eaux rapides des fleuves de l'Europe , et particulièrement dans le Danube ; on a compté qu'une femelle produi- sait jusqu'à 92,720 œufs dans les mois de mars et d'avril; sa chair est molle, mais d'un assez bon goût. On donne encore le nom de C/ie- ABL vanne au Cyprinus chuh , de Pennant, qui est aussi un Aljle Le Couteau. Cjpriniiscultratus, L. Bloch. pi. 57. Encj'C. Pois. pi. 84. f. 347. Le ventre de cet Able est aminci , tranchant , et lui donne la figure à laquelle il doit le nom qu'il porte ; sa coideur est argentée en des- sous , grisâire en dessus, et ses écailles assez grandes, d. 8. 9. p. i5. 16. v. 8. g. A. 5o. c. 19. — Il acquiert jusqu'à dix-huit pouces de long sur quatre seulement de large. Il habite les ri- vières de la Suisse , de l'Allemagne et du Nord. L'Ide. Cyprinus Idus, L. Bloch. pi. 56. Encyc. Pois. pi. 80. f. 556. Ce Poisson a la tète épaisse, comme tion- quée , la nuque noire , le dos arqué et bleu sombre; les côtés et le ventre sont argentés, et les nageoires infé- rieures rouges. D. 10. 11. p. 18. 20. V. 9. 10. A. 10. c. 19. 24. — Il habite les eaux les plus pures de l'Europe sep- tentrionale , et pèse quelquefois jus- qu'à huit livres. Sa femelle donne jus- qu'à 67,600 œufs. Le Meunier. Cyprinus Dolula, L. Bloch. pi. 5. Eucyc. Pois. pi. 80. f. 332. Ses écailles sont garnies de petits points noirs à leur pourtour; le dos est verdàtre , et le ventre argenté , avec de belles teintes lougcs aux na- geoires inféi'ieures. D. 10. 11. p. i5. V. 9. A. 10. 11. c. 18. 19. — CePois- son habite les lacs de toute l'Europe , pond depuis le mois de mars jusqu'à celui de mai, environ 20,46o œufs; se nourrit de Sangsues et deVers ; ne dépasse pas dix pouces de long , et {)èse ordinairement d'une livre à une ivi e et demie. La jMorelle. Cyprinus Morella , Leske. Cet Able a sa tête terminée en museau pointu ; sa mâchoire infé- rieure est un peu plus avancée que la supérieure ; le dos iorme une convexité à sa partie antérieure, oii il est aminci et tranchant , près de sa nageoire : cette partie est verdàtre , les côtés le sont également , le ventre est blanc et les nageoires sont olivâtres. D. 11. 12. p. 1 4. V. 9. A. 18. c. 19. — La longueur de la IVlorelle est d'environ six pouces; on la ABL 35 trouve dans les rivières d'Europe , et elle a été plus particulièi-cment obser- vée en Allemagne. LbNase. Cyprinus Nasus, h-Bloch. pi. 3. Encyc. Pois. pi. 82. f. Sôg. Son museau prolongé eu forme de nez , a valu à cet Able le nom qu'il porte. Son dos est noirâtre ; son ventre hlanc et argenté extérieurement , mais inté- rieurement noir. Ses nageoires ven- trales, pectorales et anale sont rou- ges , ainsi que le lobe inférieur de la caudale. D. 11. 12. P. 7. 16. v. 9. i5. A. 12. i5. c. 522.25. — Il habite l'Eu- rope centrale, et pèse deux livres en- viron ; la femelle pond dans le fond des eaux environ 7,900 œufs. L'Orfe. Cyprinus Orfus, L. Bloch. pi. 96. Encyc. Pois. pi. 80. f. 556. Sa tête et son corps sont d'une superbe coideur d'orange brillante , et les na- geoires inférieures rouges ; les flancs blanchâtres et métalliques produisent des reflets qui peuvent faire compa- rer ce Poisson, pour la beauté , à la Dorade de la Chine , Cyprinus aura- tusjli. r^.CxnTE.D. 10. p. ir.v. 10. a. i4. c. 22. — L'Orfc acquiert jusqu'à seize pouces de longueur , habite les rivières de l'Allemagne australe , de la Russie , et même de T Angleterre ; sa chair est assez bonne. La Rousse, Rose, ou Gardon. Cy- prinus 7Htilus,\u. Bloch. pi. 2. Encyc. Pois. pi. 89. f. 334. Les mâchoires sont égales dans cette espèce, avec les lèvres rouges. Les lignes latérales sout marquées de trente-six petites lignes brunâtres ; la dorsale est située pré- cisément au-dessus de la ventrale. Le dos est noirâtre, le ventre argenté, les nageoires de la poitrine et la cau- dale sont d'un brun clair , celles du ventre et de l'anus d'un rouge de sang. D. 10. i3. P. II. 18. V. 9. 10. A. 12. 1 5. c. 20. 5o. — La Rousse ou Gardon est assez commune en France , et se re- trouve jusqu'en Perse; elle pèse rare- ment plus d'une livre et demie ; sa fe- melle pond jusqu'à 54,570 œufs. La Sarve. Cyprinus erytkrophthal- musy'L. Bloch. pi. 1. Encyc. Pois. pi. 81. f. 337. La nageoire du dos corres- pond , dans ce Poisson , à l'espace qui 26 ABL se trouve entre les nageoires du ventre et celles de l'anus , et sa couleur est d'un rouge verdùtre. Le dos est d'un vert foncé, le ventre argenté, les pecto- rales sont d'un rouge foncé et les cotés jaunâtres. D. ii. 12. p. 16. v. 10. A. i4. i5.c. 19.20. — Ce Poissona( ix pouces de longueur, trois et demi de hauteur , ctunpeuplusd'un pouce d'épaisseur : il habite les fleuves de l'Europe, parti- culièrement de la Hongrie, et de la Russie méridionale , d'oii il descend quelquefois dans la mer Noire et dans la Caspienne. Il a la vie très-dure : on a compte dans une femelle 91 ,720 œufs. Le Spirlïn. Cjprinus bipunctatus , Bloch. pi. 8. f. 1. Encyc. Pois. 82. f. 54o. La ligne latérale est rouge dans ce Poisson , et ornée d'une double rangée de petits points noirs ; son dos est d'un gris Ibncé qui passe au ver- dâtre sur les flancs ; le ventre argenté, avecses nageoires rouges, d. 10. P. i5. V. 8. A. 16. c. 30. — 11 habite toutes les eaux douces , mais préfère celles qui ont un fond de sable ou de rocher. La Vandoise ouVaudoise. Cyprl- iius Leucisciis, L. Bloch. pi. 97. f. 1. Encyc. Pois. pi. 79. f. 5 01. Sa tète est fort petite ; son corps est d'un blanc argenté un peu sombie sur le dos , et toutes ses nageoires grisâtres ; ce qui lui donne un aspect assez triste. D. 10. p. ib. V. 9. A. 10. 11. c. 18. 19. — Cet Able est l'un des plus répandus dans les eaux douces de l'Europe j il habite indift'éremment les rivières et les étangs, oîi il varie parla taille. En Espagne , on l'appelle Albure. Il n'a guère que huit pouces de longueur. Dans le centre de l'Europe , on en voit d'un pied; en Angleterre, on en ren- contre de dix-huit pouces. Forskahl en a trouvé deux variétés en Arabie qui diflerent peu des européennes. Le VÉRON. CypriniisFIioxiniis, L. Bloch. pi. 8. f. 5. Encyc. Pois. pi. 79. f. 021. Les écailles sont si petites dans cette espèce , qu'elles échappent pres- qu'à la vue. La dorsale est située pré- cisément au milieu de sa longueur to- tale ; la couleur fort variable est , en général , olivâtre ; quelques individus ont une banle dorée longitudinale ABO sur les Ikincs , d'autres ont ic dessous du corps fouetté d'écarlate : le ventre est blanc, d. 8. 10. p. i5. 17. v. 8. 10. A. 8. 10. c. 19.20. — C'est le plus pe- tit des Ables ; il n'a guère que trois pouces de long 5 il est tiès-commun dans toutes les eaux de l'Europe , oli il vit par troupes nombreuses. On le pêche souvent près des vannes de moulins en assez giant'.e quantité,pour en faire d'excellentes fritures, et quel- quefois on le confond avec les jeunes Goujons. J^. ce mot. — Il sert d'appât pour les Brochets etles Truites. Bonna- tcrre en mentionne une variété dont le dos est varié de taches bleues avec une belle tache rouge à chaque angle de la bouche , ainsi qu'à la base des ven- trales et des pectorales. Cette variété, appelée Verniie , se trouve dans les lacs des montagnes d'Aubrac. On doit comprendre parmi les Ables les Cypiiniisamencanus,ChaL- cuïdes , Cliub , cLupeioides , Com- me jsonu, Idba/vs , falcatus , Gtisla- gitie , Juins , leptocephalus et regius , de divers auteurs; quelques-uns décès Poissons sont exotiques, et la plupart imparfaitement observés. On a aussi donné le nom d'ABEE à ■ l'espèce d'Ombre appelé par Linné SalmoALbula P^. Ombre. ( c. ) ABLET. POIS. Syn. d'Ablette. V. ce mot. (b. ) ABLETTE. Espèce d'Able. V. ce mot. On donne aussi ce nom àl'Epi- noche Gasterosteus aciileatus, L. /^. Gasterostée. (b. ) ABLETTE de MER. pois. Espèce de Perche. JT. Perche. (b.) ABOC , ABOÉ ou ABOÉ-BÉTINA. POIS. Syn. d'Anneau, espèce d'ilola- canthe , .chez les Indous. f^. Hola- CANTHE. (b.) ABOIEMENT. Cri du chien; il sert de terme de comparaison avec les cris des diverses espèces d'animaux du même genre. ( u. s. ) ABOLA. BOT. PiiAN. (Adauson. ) Syn. de Cinna. J^. ce mot. (b. ) * ABOLARIA. BOT. piian. (Ncckcr.) ABO Division des Giobulaircs dont les fleurs sonl portées sur une hampe, et les îeuillcs toutes radicales. ( B- ) * ABOLAZA. BOT. PII AN. ( Fla- coLul. )Noiu (l'un Ai-bre indéterminé de Madagascar. (»•) ABOLBODA. bot. phak. Genre de la famille dos Restiacécs. Hum- l)oldt et Bonpland ont l'ait connaître (pl.a^q. -2. p. iio. t. 11^) sous ce nom une plante de lOrénoauc très-voisine du genre Aj/M, mais distincte par un calice à long tube et à limbe tripar- ti , par l'absence des étaminos stéri- les et par le style tritide à lobes bifi- des. Le fruit est de même une cap- sule uniloculaire à trois valves ren- fermant plusieurs graines. Nous avons ( Nov. Gcn. ) ajouté à ce genre une seconde espèce de l'Alabapo l'un des affluens de lOrénoque. Elle présente quelque différence dans la structure du stigmate , et mériterait peut-être dans la suite de former un genre par- ticulier. ( K. ) ABOMA. REPT. OPH. Espèce de Boa. /''. ce mot. Il paraît que les na- turels de la Guyane donnent ce nom comme générique à toutes les grandes espèces de Serpent. ( b. ) ABOMA|tJS ou CAILLETTE r. Estomac. ^P ABOMGATERIN ou ABU-MAGE- TRIN. POIS. Syn. de Gaterine , espèce de Sciène. V. Sciène. (b. ) * ABORACH. BOT. PHAN. ( Fia- court. ) Ai'bre indéterminé de Mada- gascar. ( B. ) ABORCEou ABORRE. pois. (Pon- toppidan. ) Syn. de la Perche com- mune , Ferca Jiuviatllls , L. en Nor- wège. ( B. ) * ABOU-BCHIR. POIS. , c'est-à- dire, un Serpent. Syn. de Bichir , chez les Arabes. V. BicHiii. (b. ) * ABOU-BERAKISCH. ois. ( Kaz- wini. ) Oiseau peut-être fabuleux au- quel les Orientaux supposent la taille et les formes de la Cigogne, une belle voix , et les couleurs changeantes du Paon. ( B. ) r= ABO -2-, *ABOU^BURS. HEPT. sAUR.Ccqui signifie iicie de la lèpre. Nom qucTon donne en Egypte au Gecko des mai- sons , Geciolubatus de Geoffroy, L,a~ certa GccÀo, L. dans l'idée oii l'on est que cet Animal empoisonne en les touchant les alimcns sur lesquels il assc , ou parce qu'en marchant sur a peau de l'Homme , l'impression de ses pieds y occasionc de petites rou- geurs, (b.) *ABOU-DUNCH'IS. ois. (Bruce. ) C'est-à-dire jJcrc à lungiie barbe. Syn. de J-'uUur barba/as , Gmel , chez les Abyssins, f. Gvpaete. (b. ) * ABOU-GARR.POis. (Forskahl.; Syn. de Centropode parmi les pê- cheurs de la mer Rouge, f^. Centro- pode. ( B. ) ABOU-HANNES. ois. (Bruce.) Nom que l'on donne aujourd'hui en Egypte à l'Ibis sacré , Isumenius Ibi^ de Cuvicr , et qui équivaut à Père-Jean: « peut-être, dit M. Dumont, parce » que cet Oiseau arrive ordinairement w vers la St. -Jean , époque à laquelle » commence la saison des pluies. » C'est l'Abou-Hanncs dont on trouve si fréquemment des momies prépa- rées par les antiques Egyptiens. /^. Ibis. (b.) ABOU-HAOUAM. ois. Syn. chez les Egyptiens de la Soubuse, Buff. pi. enl. 445. Faleo Fjgargus , L. p^. Faucon Busard-S.-Martin. (d.) * ABOU-KERDAN. ois. Syn. de la Spatule, Platalea Leucorodia, L.(b.) ABOU-LAHIG. ois. Syn. de l'Au- tour, i^a/coj'Jc///OTZi(77v«5^L. en Syrie. /-'. Faucon Autour. (dr..z. ) ABOUMRAS. ois. (Sonnini.) Syn. du Sterne nilotique , Sierna nilotica , L.,chez les Egyptiens. V. Sterne. (b.) ABOU-SARAAAH. ois. Syn. égyp- tien de Cresserelle , Faleo Tinnuncu lus, L./^. Faucon. (b. ) * ABOU-TABAK. pois. Syn. arabe de Centropode. f^'. ce mot. (U. ) ABOYEUR ou ABOYEUSE. ois. Syn. d'une Baige , Sculopa.v Tolanus , L. f^\ Baroe. (b. ) 28 ABR ABRACA-PALO. bot. phan. ( Jac- quin. ) Syn. de l'Angrec noueux , Epidendrum nodosum y L. dans l'A- mérique espagnole. ( B. ) ABRANCHES. annel. Ordre troi- sième de la classe des Annëlides établi par Cuvier ( Règne animal , 1817). Il comprend les espèces qui, n'ayant pas de branchies apparentes, semblent respirer par la surface de la f)eau , et est divisé en deux familles : a première, celle des Abrancii£S sé- TiOKiîES , renferme les genres Loni- hric , Thalassème et Naide , qui sont pouivus de soies servant au mouve- ment; l'autre , celle des Abranciies SANS SOIES, se compose d'individus dépourvus de ces moyens de locomo- tion , et contient les genres Sangsue et Drogonneau. J^. ces mots. ( a«d. ) ABRASIN. BOT. PHAN. ( Kœmp- fijr.) On appelle ainsi au Japon un Ar- Jnisseau dont les graines contiennent une grande quantité d'huile grasse. C'est le Dijandra cordata de Thun- herg , ou Eleococca de Gommerson. P^. Eleococca. (a. r.) ABRAUPE. POIS. L'un des noms vulgaires du Gade Lotte, GadusLota, L- (B.) ABREUVOIR. Lieuoiiles Animaux se désaltèrent : on en pratique d'arti- ficiels dans le voisinage des fermes pour les Animaux domestiques. La nature en forma de quelques Plantes, dont les feuilles 1 etiennentl'eaupluviale: telles sont les feuilles du Ravcnal et de la Cardère silvestre , qui , embrassantles tiges dans leur opposition , sei-veut de réservoir pour les Oiseaux du ciel ; telles sont encore les feuilles de Né- pente , terminées par un long cornet où se conserve une eau pure qui désal- tère le voyageur dans le désert. Le chasseur épie sa proie à l'abreuvoir, où l'oiseleur dispose souvent ses pièges et ses gluaux. (s. ) ^ ABRICOT. BOT. phan. Fruit de l'Abricotier , dont le nom a été donné dans les Antilles au fruit de la Mam- mée américaine, Marnr.iea ameiicaiia, L. , et dans la Guyane à celui de ABR la Couroupitc , Lecythis bracteata WiUd. (B.) ABRICOTIER. Jnneniaca. bot. PHAN. ( Touinelbrt.) Famille des Dru- pacées, Richard. Icosandiie Monogy- nie,L.Ce genre, établi par Tournefort, puis réuni par Linné au genre Pru- nus, enfin rétabli et séparé de nouveau f)ar les auteurs modernes , oftVe l'ana- ogie la plus frappante avec les Pru- niers, et selon nous,ydoitêtiedéfiniti- vement rapporté. Voici du reste quels sont ses caractères: le calice est monosé- pale légulier , tubuleux, évasé supé- rieurement, et a cinq lobes obtus et ré- fléchis ; les cinq pétales sont insérés au haut du tube calicinal : ils sont arrondis, obtus, entiers j le nombre des étamines , qui sont insérées sur le calice en dedans de la corolle , varie de trente à quarante : le pistil est simple et libre ; l'ovaire est globuleux, couvert de poils soyeux : il oft're une seule loge qui renferme deux ovules; le style est également soyeux à sa base , terminé par un stigmate simple , un peu compnmé , très-petit. Le fruit est une drupe charnue, succulente, arrondie , marquée d'un sillon latéral, lecouvcrte d'un duvet , fin et court. Le noyau est comprimé , ^sez lisse ; il présente deux sutures , dAt l'une est relevée de deux petites cidres longilu- > dinales. Il contient deux ou une seule graine, par l'avortement de la seconde. — Les iU^ricoticrs sont des Arbres à tige ligneuse , ne s'élevant pas au- . delà de douze à quinze pieds. Leurs fleurs , qui sont blanches , sont len- fermées dans des boutons écailleux, et s'épanouissent ordinairement en mars. On n'en connaît que deux espèces : l'Abiicotier commun , qui est l'espèce cultivée dans tous les jardins, et l'A- bricotier de Sibérie, qui peut-être serait mieux placé parmi les Pêchers. L'Abricotier commun , Armeniaca vulgaiis, Lamk. Dict. 1 , p. 2, F ru- nus armeniaca , L. , est oiùginaire d'Ainiénie. AUioni prétend en avoir rencontré des individus sauvages , aux environs de Montferrat en Pié- mont. C'est à cette espèce qu'il faut ABR rapporter toutes les varldtés cultivées dans nos jardins , et dont voici les principales : i". L'ylbricot-péc/ie ou de Nancy : c'est la variété dont le fruit est le plus gros et le plus savoureux ; sa cliair est un peu rougcâtre , très-succulente. Il est mûr au commencement d'août. 2" . L'^bricotangoi/mois.FrmlpcM, allongé ; chair d'un jaune rougeâtre , d'une saveur comme vineuse , d'un goût fort agi'éabie. Il mûrit à la mi- juillet. 5". U Abricot de Hollande ou Abri- cot-aveline. Fruit petit; chair fon- dante , jaune ; amande ayantla saveur de l'Aveline. Mûrit à la fin de juillet. 4°. Abricot alberge. Fruit assez gros ; surfoce raboteuse et fendillée ; chair fondante , d'un goût agréable. Mûrit eu août. On cultive l'Abricotier en plein vent ou en espalier. En général ses fruits sont meilleurs et plus savoureux lorsqu'ils proviennent de sujets cul- tivés en plein vent. On greffe l'Abii- eotier sur Prunier et sur Amandier. On peut également former des sujets par les semis. L'Abricotier demande une terre bien ameulilie , qui ne soit ni trop forte , ni trop argileuse. On trouve sur le tronc et sur les branches de l'Abricotier vine gomme souvent colorée en rouge , ayant beau- coup d'analogie avec celle que l'on recueille sur l'Amandier, le Cerisier , le Prunier , et que Ion a proposé de substituer à la gomme arabique. (a. R.) ABROME. BOT. PHAN. Abroma. ( Jacquiu ) Ce genre , établi par Linné lils , dans son Supplément , sous le nom à'Ambroma , appartient à la fa- mille des Malvacées de Jussieu et à la Monadelphie Décandrie , L. Il est très-voisin du T/iéobroma , dont il diffère par la forme et la structure de son fruit , qui a beaucoup de rapport avec celui des Ketmies. Voici les caractères de ce genre : le calice est monosépale, persistant, à cinq di- visions profondes : la corolle formée de cinq pétales , concaves , voûtés ; les étamines sont au mombre de dix , ABR 29 soudées par la base , et formant un urcéole globuleux ; do ces dix éta- miues , cinq sont dépoui"vues d'an- thères. Les styles sont au nomlire de cinq. Le fruit est une capsule ovoïde , mucronée , à cinq loges , à cinq angles saillans, s'ouvrant parla paftlè supé- rieure de chaque loge , qui répfernie un assez grand nom])re de ^l''aines rénlformes. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses. Ce sont des Arbrisseaux élégans , qui croissent dans les con- trées chaudes de l'Inde. On en cultive une espèce dans nos serres. IS Abroma angulata de Larnarck; petit Arbrisseau dont les feuilles sont grandes, pétio- lées , cordifonnes , anguleuses , et les fleurs d'une belle couleur pourpre foncée , formant des bouquets à la partie supérieure de la tige. (a. h.) ABRONIE. BOT. PHAN. Abronia (Jussieu). Genre de la famille des Nyc- taginées de Jussieu, Pentandi'ie Mono- gynie, L., qui a des rapports avec le Nyctago et l'Allionia. Ses fleurs sont disposées en bouquets au sommet de pédoncrdes axillaires ; elles offrent un calice coloré , longuement tubulcux , dont le limbe est étalé et à cinq divi- sions échancrées; cinq étamines in- cluses ; un ovaire uniloculaire , monos- perme , surmonté d'un style et d'un stigmate également inclus. Le fruit est un akène à cinq angles , recouvert par la base du calice qui persiste. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, Abronia umbetlata, Lamk. pe- tite Plante qui ressemble à une Piime- vère , et qui est originaire des côtes de la Californie. ( a. k. ) * ABRONOMA.ois.Syn. de Pigeon, à la Côte-d'Or. ( dr..z. ) ABROTANOIDE. polyp. Espèce de Madrépore. /^. ce mot. (lam..x. ) * ABROTANOIDES. bot. phan. ( Ray Petiver. ) Syn. de Sériphium. P^. ce mot. (b. ) ABROTONE, ABROTONON ov ABRONON , BOT. PHAN. Dérivés à'A- hrotamnn. TNoms anciens et vulgaires 5o ABS de TAuroiiCj de l'Armoise et même de la Saivtoline. / '. ces mots. (b.) * ABROYCAIN. ors. ( Gcsner. ) Vieux nom de l'Hirondelle de rivage, Hirundo riparia, L. (b.) ABRliS. BOT. PliAN. Famille des Legiimiueuscs de Jussicu, Diadelphie Dccim'vl' le , L. On n'en connaît qu'une espèce', VAbrusprecatorius, L. ,arbuste originairedei'Inde, qui a sa tij^e com- primée grimpante : des feuilles impari- pennées, d'assez tristes fleurs louges, en épis axillaircs ; chacune d'elles f)réseute un calice à deux lèvres ; a supérieure à un seul lobe, l'infé- rieure à trois lobes ; une corolle irré- gulière papilionacée ; dix étamines , dont neuf inférieures monadelphes, tandis que la supérieure avorte. Le fruit est une gousse un peu compri- mée , courte , velue, à une seule loge, renfermant plusieurs graines pisifor- mes du plus beau rouge, luisantes et marquées d'une grande tache noire. Ces graines , d'un aspect fort élégant, sont recherchées pour faire des cha- Selets , des colliers , des bracelets et 'auties ornemens. (a. r. ) * ABSIN-MENU. bot. phan. Syn. d'Absinthe commune, f^. Absinthe. (B.) ABSINTHE. BOT. phan. Absin- tlùinn. ( Tournefort. ) Famille des Sy- nanthei ées de Richaid j Syngénésie Polygamie superlluë , L. Ce genre- ne se distingue de l'Annoise, ylfthemjsia, que par les poils dont son phoranthe ou récepiaclc est garni. Nous pensons qu'il doit être réuni au genre Artlie- misia et n'en former qu'une section. P^. Armoise. (a. r. ) * ABSINTION. BOT. PHAN. (Adan- son.) Syn. d'Absinthe , dont Adanson avait fait , à l'exemple de Tournefort, un genre séparé des autres Arthemisia J^. Armoisu. ( B- ) * ABSORBANS. On nomme ainsi les corps qui ont la propriété d'en attirer ou d'en enlever d'autres par la seule interposition. (dr..z) * ABSORPTION. T'oyez Nutri- tion. ABU ABSUS. BOT. PHAN. Nomd'uneCasse en Egypte. Cassia Absus , L. (b.) ABU-CATUXIA. pois. (Margrav. ) Syn. Ac Zeusgalhis, L. 7^. Zevs.(b.) ABU-DAFUR. pois. ( Forskahl.) Syn. de la Bandouillère à trois ban- des, Chœtodoii Araunus, L. Lu tj anus Araunus, Lac. chez les Arabes, (b. ) ABU-FAFADI. ois. (Forskahl.) Nom arabe d'un Oiseau indéterminé qui paraît être une Fauvette. (B. ) * ABUFFiEI. ois. Syn. del'Accen- teur Mouchet , Sjhùa Schœiiobœuus , L. en Arabie. F". Accenteur. (DR..Z.) ABUGABA. OIS. (Forskahl.) Syn. de l'Alouette des prés , Alauda pratensls, L. en Arabie. P^. Aloitette. (dr..z.) ABU-GRYMPI. pois. (Forskahl. ) Syn. de laYandoise, Cyprinus Leucis- cus, L. chez les Arabes. /^. Abi,e.(b.) ABU-GUDDA. pois. Syn. de la Donzelle , Ophldium harhatum, L. en Egypte. (B.) ABU-HAMUR. pois. ( Forskahl. ) Syn. d'une variété de la Bonkose , Sciœna nebulosa , L. chez les Arabes. f^. SciÈNE. (b. ) * ABU-KOTT. pois. ( Forskahl. ) Syn. du Marteau, Squalus Zygtena, L. chez les Arabes. P'. Sq.uale. ( b. ) ABU-LFALI. bot. phan. ( Adan- son. ) Syn. de Thymbra spicata , L. /^. Thymbra. ( b. ) ABU-LI. BOT.PIIAN. Syn. delà Cai- mantine infimdibuliforme , Justitia infundibuitforinis, L. chez les Bra- mes. /^. Justitia. (b. ) * ABD-MAGHASIL. ois. Syn. du Pluvier à collier d'Egypte , Chara- drius œgyptius , L. en Arabie. T'. PlUVLER. (DR..Z. ; ABUMECHAJAT.POis. (forskahl.) Syn. du Diodon orbe, Diodoii Orbis, L. chez les Arabes. T'. Diodon. (b. ) *ABD-MGATERIN. pois. Nom d'une variété de la Gaterine, Sciciia Gatenna, L. chez les Arabes, (b. ) *ABU-MTNSCnAR . pois (Forskahl. ) ABU Syn. de la Soie, Sqiialits Piistis , 1j. chez les Arabes. P^. Squale (c. ) ABU-MNER. MAM. Syn. delHip-. popiXame, Ifippopotamùs amp/t/bii/s , L. clicz les Egyptiens cl les Arabes. /'. Hippopotame. («. ) ABU-MON. «OT. riiAN. (Adanson.) S\u. d'Agapanthe ombellée , ^A^'ord convexe. Le fruit se compose de dix à quinze petites capsules , disposées clr- culalrement autour d'une columelle centrale persistante , et soudées laté- ralement entre elles ; ces capsules qui s'ouvrent naturellement en deux val- ves sont uniloculaires , et renferment trois graines attachées à leur sutvire in- térieure.— Ce genre,établi paiTourne- fort et adopté par Gœrtner, est peu na- turel. Il comprend les espèces de Sida quiontplusdccinq pistils, ou un fruit à plus de ci-nq loges, et dont les étami- nes sont au nombre de quinze à vingt, lia été fondé d'après \g Sida Abuti-^ Ion, L., qui porte actuellement le nom iVAbutilon Auicenniœ ,GîeY\x\. Cette plante annuelle croît aux An- tilles , en Sibérie et jusqu'en Piémont. Ses feuilles sont cordiformes, tomen- tcuses ; ses fleurs sont solitaires , pe- tites et jaunes. (a. r. ) ;. ABUTUA. eot. PHAN. Genre de Plantes originairesde laCoçliinchine, établi par Loureiro , encore fort mal connu quant à sa structure et à. ses; rapports naturels. Il paraît, d'après le caractère donné par cet auteur, que l'Abutua présenle quelque analogie avec les genres Thoa et Giietuni. /f^".. ces mots. ( a. R. ) ABYME. c.ÉoL. r. Abîme. 32 ACA ACABIRAS ou ACABIRAY. ois. ( Azara. ) S^n. du Cathaite Aura , fultiir aura. , L. au Paraguay. J^. Ca- TIIAIITE. (DR..Z. ) *ACACAHOACTLT.^fffpafà//oar/-- //' , JÎxoquen ou Tolcomoctli. ois. Oiseau du Mexique , habitant des ma- rais qu'Hernandez et Nieremberg ap- pellent aussi un Alcyon , et qui pa- raît être une espèce indéterminée de Héron. ( e- ) ACACALIS. BOT. PHAN. Nom donné par Dioscoride à un Arbuste de l'Egypte, qui pourrait bien être une Légumineuse, que Bélon appelle A es- /nesen,el qui n'est pas déterminée, (e.) ACACALOTL , ACACALOTE , ACALALOTE ou ACALOT. ois. Es- pèce d'Ibis peu connue, Tan/a/us mexi- canus , L. Mentionnée parHernandez et Nieremberg, dont les naturalistes reproduisent les descriptions; sa chair est , dit-on , un manger délicieux, (b.) ACACIA. BOT. PHAN. V. Robinier, ainsi que pour Acacia blanc. Acacia commun. Acacia taux. Acacia glutineux. Acacia rose, etc. ( e. ) ACACIE , Acacia, bot. phan. Genre de la famille des Légumineu- ses. Parmi les botanistes modernes, Willdenow a senti le premier la né- cessité de rétablir les anciens genres Acacia de Tournefort et Inga de Plu- mier , réunis par Linné au genre Mimosa. Il a en outre distingué deux autres genres sous les noms de Des- manihusetde iSchraniia ,■ mais la ma- nière peu complète dont il a fait con- naître ces derniers est sans doute la cause pour laquelle la plupart des botanistes se sont refusés à les adopter. Nous avons , dans un tra- vail particulier ( Mimoses et autres plantes légumineuses du nouveau con- tinent) , démontré que tous ces gen- res, établis par Willdenow, méritaient d'être conservés, enleur assignant tou- tefois des caractères plus complets et pluspiécis.Nous limitons le genre ^ffi- r/Vrdela manière suivante. — Fleurs po- ACA lygamcs ; calice à deux , quatre ou le plus souvcntà cinq dents , corolle mo- nopétaleàcinq , rarementà quatre divi- sions égales ; étamines en nombre in- détermnié , à filets libres ou réunis à la base ; ovaire supère , le plus son- vent porté par un pédicelle. Un style simple ; une gousse sèche , sans articu- lation , s'^uvrant par deux valves , et contenant plusieurs graines ; arbres et arbustes , souvent garnis d'aiguil- lons , à fleurs en tête , rarement en épis axillaires ; deux stipules à la base des pétioles , transformées quelquefois en épines ; feuilles alternes , le plu3 souvent bipennées, quelquefois moins composées , dont les folioles sont ar- ticulées , se détachant aisément , et sujettes à disparaîtie dans diverses es- pèces où le pétiole a la propriété de se dilater , de manière à prendre l'as- uille pect d'une véritable feuille simple. La flupart des espèces de la Nouvelle- loUande sont dans ce cas ; leurs pré- tendues feuilles , que De Candolle a nommées Fhjllodes , ne sont que des f)étioles ; on le reconnaît à ce que eur lame , au lieu d'être horizontale , est perpendiculaire à l'horizon. Dans les forêts des hautes montagnes de Blascareigne, on trouve déjà une Aca- cie pareille , mais qui , conservant quelquefois de véritables feuilles mê- lées aux fausses , a induit auti efois en erreur Lamarck qiii le nomma HeteropJiylla ; c'est à Bory ( T'oyage T. 1. p. 022) cjue nous devons cette observation ; celui-ci a retrouvé , dan s la jeunesse de diverses Acacies, ditesà feuilles entières ,leurs vraies feuilles qui disparaissent de bonne heure. — Les nombreuses espèces d'AcacIes se trou- vent principalement entre les tropi- ques ; peu aépasSent cette limite. En Afrique, V ylcacia gummifera remonte jusqu'à Mogador, à 02° du nord. Au Japon, V Acacia nemu couvre les envi- rons de Nangasaki. Dans le nouveau continent , Vytcacia glandulosa de Michaux , et V ylcacia brachyloba de Willdenow, ornent les rives du Missis- sipi etduTénessée, ainsi que les Sava- nes des Illinois. Dans l'hémisphère austral , qui présente en général le ACA phénomène remarquable que les Hantes vont plus vers le Pôle , nous trouvons des Acacies jusqu'à lîleVau Diemen à quarante-un et quarante- deux degrés de latitude 5 car il n'est pas prouvé que le Mimosa Caven de Alolma, qui croît au Chili entre vingt- quatre et trente-sept degrés , soit une espèce d'Acacic. (Humb., Tableau de la nature, p. i4o. ) Toutes les Acacies se distinguent par lélégance de leurs formes, quel- ques-unes par la délicatesse de leuis feuilles , et par l'odeur suave de leurs fleurs. Diverses espèces de l'Orient et de l'Ai'iique, comme Wdcacia ara- bica {ylcacia i.'e?a, \N illd. , Mimosa iiilotica, L.) sont remarquables par l'abondance de la gomme q .i découle de leur tronc et de leurs branches; celte gomme est devenue un article de commerce ti es- important ; c'est elle qui porte le nom de Gomme arabi- que, f^. ce mot. Ses usages sont très- mulliplics dans les arts et la médecine. — En faisant boiiUlir les gousses de cet Arbrisseau avant leur maturité, on en obtient unextraitsolide, d'une cou- leur bnme rougeàtre, d'une saveur as- tringente et styptique, désignée sous le nom de Suc d'Acacia et dout on faisait autrefois beaucoup plus fréquemment usageenniédecinequ'aujourd hui.On croit généralement que c est une es- pèce d'Acacia {AcaciaCatechu, Willd.) qui fournit la matière extractive con- nue sous le nom de Cachou. Li' Acacia senegalensis fournil aussi une gomme que l'on trouve mélangée avec la gomme aiabique , et qui jouit desjnê- mes propriétés. — Un grand nombre d'espèces d'Acacies sont cultivées dans les jardins dont elles font l'ornement. Quelques-unes peuvent passer l'hiver en pleine terre jusqu'à Paris, telles que V Acacia Jidibrizin et le Lop/ian- tlia. Les autres se tiennent en serre tempérée. — Dans quelques villes enti'e les Tropiques r^ccc/ûtie^^e^- se plan- te dans les rues , comme eu Europe l'Orme ou le Tilleul; mais perdant ses feuilles, ellen'y donne pas toujours un ombragfi suffisant; en retour elle se couvre de houppes de fleurs élégantes ACA 55 dans lesquelles la nature développe abondauuncnt les moyens de féconda- lion ; les étamiucs y sont en q+iantité prodigieuse, liory de St. -Vincent (au lieu cité, p. 166) a' compté qu'un Ai hrc de cette espèce et de moyenne taille , qui croissait dansla cour d'une maison qu'il habitait au port nord-ouest de l'Ile-de-France , piodaisit, dans une seule floraison , près de deux millions de ces organes mâles. ( k. ) * ACACOYOTL. BOT. piiAN. Svn. de Larmille , Coix , chez les Mexi- cains. ( B. ) * ACiENE. Acœiia. bot. phan. Ce genre, delà famille dos Rosacées et de la tribudesSanguisorbécs,a été séparé par la plupart des auteurs du genre voisin Ancistram, e\ réuni à lui par d'autres, notammentparVahl. On dis- linguaitrAncistrum comme étant dian- dre et dépourvu de corolle , tandis que l'Acaena avait quatre étamincs, quatre pétales , et de plus , un calice à quatre arêtes terminées par des espèces d'ha- meçons. Mais SI l'on compare les figures et les descriptions données par les divers auteurs , ou voit les mêmes espèces rapportées tantôt à l'un , tan- tôt à l'autre de ces genres; toutes présentent ce qu'on appelle corolle tétrapétale dans l'Ancistrum , oii , le nombi-e des étamincs variant de deux à cinq , le caractère dediandrie et de téti'andiie cesse d'être distinctif. Nous pensons donc qu'il convient de les réunir dans un seul genre , ainsi ca- ractérisé : — calice monosépalc, le plus souvent tronqué au sommet, quel- quefois divisé en quatre parties , pré- sentant , sur sa surface et sur le bord ou les dents qui le terminent supé- rieurement, des arêtes , munies à leur extrémité d'un crochet renversé; co- rolle tétrapétale , attachée au sommet du calice ; deux à cinq étamines à an- thères arrondies , biloculaires ; ovaire semi-adhérent ; un seul style et un seul stigmate en pinceau. Le fruit est rempli par une seule graine , et s'en- vironne du calice persistant , que hé- rissent des pointes terminées souvent en hameçon , et diversement dirigées. 34 ACA On compte dans ce genre treize espè- ces environ, qui se trouvent au Pérou, auChili, vers Icdétroit de Magellan, et dans la NouNclle-HoUande. On peut, pour leurs figures , consulter les Tab. io5 et io4 de la FI. pcruv. de Ruiz etPavon , Lam. Illustr. tab. 22, l'Hort.Cels.deVentenat.T. 6.(a.d.j.) ACjENITE. Jcœiiitus. ins. Genre d'Insectes hj ménoptères , établi par La treille , dans la famille des Ichneu- monides (Considér. génér. ) et avoi- sinant les Icbueumons et les Bra- cous. Il se distingue surtout des pre- jniers par une lame saillante , recou- vrant la base de la tarière, et diffère dos seconds par l'étendue de la pre- niière cellule sous-marginale , et par la position des deux cellules discoï- dalcs , dirigées longitudinalement et non transversalement. Le Crjptus du- buator, de Fabricius , sert de type à ce genre , auquel il faut aussi rapporter V Ichneumon arator, de Rossi. ( aud. ) ACAIIE. OIS. (Azara.) Temminck, pi. col. 58. Syn. d'ime espèce de Pie. Pica chijsops, Yieill. au Paraguay. ( DR..Z. ) ACAIA. BOT. PHAN. Nom qu'on donne à la Guvane , aux espèces de Cléomes qui y croissent ; et au Brésil , au Monbin , Spondia Mombin. T'oy. Cl^ÉOME et SVOKDIA. (B.) * ACAIAIBA. BOT. PHAN. Syn. de V /hiacaidium occidentale, L. au Bi'é- sil. F". Ajsacakdier. (e.) * ACAJA. BOT. PHAN. ( Margrav. ) Syn. brésilien de Clirysobalanus. P". ce mot. (b. ) ACAJOU ( Bois d' ). bot. phan. /^. S^VIETÉNIE. Le bois du Cedrela est aussi appelé Acajou dans le com- merce, l'. Cedrela. (a. r. ) ACAJOU. Ccbssiwium. bot. phan. { Rumpli. Lamk. ) Térébinthacées de Jussieu; Décaudiie Monogynie, L. Ce genre est très-voisin de l'Anacar- dier ,avec lequel quelques auteurs l'ont confondu. Linné avait réuni l'un et l'autre , sous le nom d'ytnacar- dlum. V. Anacardier. Dans le Cas- suvium^ le calice est à cinq divisions ACA profondes ; la corolle est fonnée de cinq pétales plus longs que le calice ; les étamines sont au nombre de dix , dont neuf ont les filets courts et sans anthères ; un seul est terminé par une anthère poUinifère , oblongue. L'o- vairC est libre , uniloculaire , unio- vulé ; le style eit latéral , terminé par un stigmate simple. Le fruit est une sorte de noix réniforme , de la gros- seur du pouce , attachée par son ex- trémité inférieure au pédoncule , qui est charnu, et a pris un tel accrois- sement, après la floraison, qu'il est de la grosseur du poing environ. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce , lAcajou à pommes. Cassiiuium pomifen/m , Lamarck , ou yliiacardium occidentale , L. Arbre originaire de l'Inde et de l'Amé- rique méridionale. Ses feuilles sont grandes , ovales , obtuses , pétiolées ; ses fleurs sont tristes , blanchâtres , et forment , au sommet, des ramifica- tions delà tige des paniculestenninal es. — Les fruits de cet Arbre, connus sous les noms de Pommes ou Noix d'A- cajou , sont composés de deux par- ties fort distinctes : le pédoncule , qui est ovoïde arrondi , charnu , jau- nâtre , beaucoup plus gros que le fruit lui-même ; et le fruit iiroprement , qui est de la grosseur et de la forme d'une fève , d'une couleiu* grise ardoisée; il est formé d'un péiicarpe assez épais, dans l'intérieur duquel sont des cel- lules ou lacunes lemplies d'un fluide huileux très-acre , et d'une graine ou amande, tiès- agréable à manger, aya»l à peu près le goût des fruits de l'Amandier. La chair du pédoncule^ quoiqu'un peu âpre , n'est point dé- sagréable ; on en fait une espèce de limonade. (a. r.) * ACAJOU BATARD, bot. phan. Syn. de la Curatelle, Curatella ame- ricana , L. dans certaines Antilles. ^. Curatelle. (b.) * ACAJU-IBA. BOT. PHAN. ( Mar- grav.) Syn. d'Acajou. F', ce mot. (b.) ACALALOTE ou ACALOT. ois. F. ACACALOTL. ACA ACALANTHE. ois. ( VLeIllot.)Syn. de Fiingilla psittacea, L. f^. Gros- Bec. (DR...Z. ) ACALANTHIS. ois. Syn. de Ta- ria , FringlUa Spinus , L. chez d'an- ciens auteurs, (b.) *ACALÈPHES. zooL. gén. Ani- maux qui forment la troisième classe des Zoôphytcs de Cuvier. Ce nom leur a été donné à cause de la propriété qu'ont plusieurs d'entre eux de cau- ser, quand on les touche, une sensa- tion de piqûre brûlante analogue à celle que produisent les orties dési- gnées par les Grecs sous le nom de Knidéonà\4caléphé, Urtica des La- tins.— La forme des Acalèphes est tou- jours circulaire et rayonnante , et leur organisation est loin d'être simple : l'on ne peut y reconnaître aucune sorte de tissu fibreux ; et quoique d'ube substance molle , il en existe de fossiles. Leur bouche sert aussi d'anus , et leur estomac , en manière de sac , se prolonge quelquefois sous forme d'intestins rayonnans dans diffé- rentes parties de leurs corps. Ces in- testins remplacent peut-être les vais- seaux dout ces Animaux sont dépour- vus. Les Acalèphes sont divisés en trois ordres : Les Acalèphes fixes , qui s'attf- chent à volonté par leur base sur tous les corps que la mer renferme , ou rampent , ou nagent et se laissent , au gré de leur caprice , entraîner pai les Ilots. Les Ac.tinics ou Anémones de mer, les Zoanthes et les élégantes Lu- cernaires appartiennent à cet on lie. P^. ces mots. Les AcALÈï'HES LIBRES, qui nagent dans les eaux et les parcourent dans tous les sens ; leui'S brillantes légions couvrent l'immense étendue des mers , et semblent l'enflammer de leurs lueurs pliosphoriques pendant l'ab- sence du soleil qui les efface en s'ë- levant sur l'horizon. P'. Phosphores- cence. Lumé, dans son style éloquent et concis , les compaialt à des astres flottans sur les abîmes de l'Océan. La substance de ces êtres est prcsqu'en- tièremeut gélatineuse etsouvent trans- ACA 35 lucide. On y remarque des mouve- mens de contraction et de dilatation que des auteurs ont regardés comme analogues à celui que produit la respi- ration dans les Animauxàsangrouge. Les Méduses , les Porpites et les Vé- lelles composent cet ordre, f^. ces mots. Les Acalèphes hydrostatiques , regardés par Cuvier comme suscep- tlldcs de former peut-être une classe de plus. Ils sont ainsi nommés d'une ou plusieurs vessies ordinairement remplies d'air , qui entrent dans leur composition , et au moyen desquelles ils peuvent demeurer suspendus dans les eaux. Leur bouche n'est poInt*reconnaissable ; elle est peut- être remplacée par des suçoirs tentacu- liformes doutées Animaux sont pour- vus. Les PhysaliesetlesPhyssophores appartiennent à cet ordre. P'. ces mots. Lamarck a réparti les Acalèphes dans les différentes sections des deux ordres qui forment sa troisième classe des Animaux invertébrés , appelée Radiaires./^. ce mot. (lam..x.) ACALYPHA , L. bot. phan. Eu- phorblacées. Monoécie Monadelphie , L. Ce genre renferme des Herbes, des Arbres et des Arbustes exotiques , qui , quoique d'un port très-dlfféi'ent, s'accordent par les caractères sui- vans : fleurs mâles et femelles dans le même épi ou dans deux épis dis- tincts du mêjne individu , rarement dioiques. Les fleurs mâles ont un ca- lice à quatre ou cinq divisions , huit ou seize étamines à hlets réunis. Le ca ice des fleurs femelles n'a que trois divisions , renferme un ovaire à trois styles multifides, et dans la suite une capsule à trois loges monospennes. Les feuilles sont alternes , les pétio- les portent à leur base deux stipules. Les épis sont axillaires et terminaux. Les espèces connues appartiennent pom' la plupart aux deux Amériques et aux grandes Indes. (k.) AcALYPHA , dans Dioscoride pa- raît désigner l'Ortie dioïque. P'". Or- TI£. (li.) 56 ACA ACAMACA ou ACAMACU. ois. Nom d'un Oiseau brésilien indélei- miné que Séba avait mal à propos appli- qué à un Oiseau de l'ancien continent quia ëtédécritoumentionnésousplu- sieurs noms , par Brisson , par Gmelin et par Buffon. C'est le Muscicapa pa~ radisl de La thani, qui doit entrer dans le genre Platyrhynque de Desmarest. P". ce mot. ( B- ) ♦ ACAMARCHIS. polyp. Genre de l'ordre des Cellariées dans la division des Polypiers flexibles. Il avait été placé par Pallas, entre les Cellulaires , et par Bruguière parmi les Cel- laires d'Ellis ; Gmelin les a réunis auxSertulaires. Les Acamarchisse dis- tinguent des autres Cellariées par leurs ramifications constamment dichoto- mes , et par la forme de leurs cellu- les : celles-ci sont unies entre elles , alternes , tenninëes par une ou deux pointes latérales avec un coi^ps vési- culaire en forme de casque , situé à l'ouverture même de la cellule , ra- rement sur le côte ; nous regardons ce corps comme un ovaire. EUis le considérait comme une petite coquille produite par un petit Animal qui de Polype se transformait en MoUusqr.e quand il était assez fort pour cher- cher et pourvoir lui-même à sa sub- sistance. (EUis , Essai sur les Coral- lines, p. 49. et suiv. ) Nous ne parta- geons point l'opinion d'Ellis. — La substance des Acamarchls est plutôt cornée que crétacée; leur couleur est un vert sombre et grisâtre ; leur gran- deur ne dépasse jamais un décimètre; ces Animaux s'attachent aux rochers Sar des fibres nombreuses, et vivent ans les mers ëquatoriales et tempé- rées des deux mondes : on ne les a Sas encore trouvés au-delà du 42*^ degré e latitude , soit boréale, soit australe. Il n'en existe que deux espèces : L'AcAMARCHis NÉRiTiNE. Acamav- cliis n eriti ri a jhamx. Hist. des Polyp. i35. EU. coral. 10. pi. 19. f. a , A, b, c. Elle offre des cellules à bord entier avec une épine latérale. L'AcAMARCHis DENTÉE. Jcamat- chis dentata , Lamx. Hist. des Polyp. ACA i55. pi. 3 f. 3 A,B. Cette espèce dif- fère de la précédente par le boid de* cellules constamment denté et par les deux épines qui en sortent, (lam..x.) ACAME. Acamas. moll. fossil. Genre formé par Denys de Montfort (T. I , p. 075) pour une Bélemnite , remarquable par un sommet cou- ronné de huit mamelons ou tubercules perforés et disposés autour d'un sphincter étoile. Cette espéré est figu- rée dans Walch , Monum. de Knorr. T. II jSect. 2. p. 24i. pi. 1. fig. 1 à 3. Dans l'état de nos connaissances sur les Fossiles , désignés sous le nom de Bélemnites , on ne peut faire un genre patticulier de cette espèce. P'. Bé- lemnite. (f.) ACAMLEïL. BOT. phan. Nom qu'on donne au Mexique à une espèce d'Agave, dont on tire une liqueur vineuse. (B. ) ACANDES. FOIS. Syn. d'Echénéls. y. ce mot. (b.) ACANE. Acana. bot. phan. r. Bejaria. ACANGA ou ACANGUE. ois. et BOT. PHAN. (Flacourt. ) Syn. de Pein- tade, Nu mida ]HeIeagris,h . à Madagas- car. On donne aussi ce nom à une i^ocynée , dans le même pays. /^. VoA-AcANGA. (b. ) * ACANOS. BOT. PHAN. ( Théo- phraste. ) Syn. d'Onoporde. /^. Ono- PORDE. (b.) * ACANTHA. bot. phan. ( Théo- phraste.) Plantes épineuses, qu'il est presque impossible de déterminer , et que les érudits ont cru retrouver dans \ Atractylis gummifera , L. , dans deux espèces d'Euphorbes , dans divers Chardons , dans le Mimosa horrida , h. , etdans V HedysarumAlhagi, L.(b-) ACANTHACÉES. bot. phan. Fa- mille de Plantes Dicotylédones mono- pétales , ayant la corolle staminifère msérée sous l'ovaire. Les Plantes qui appartiennent à cet ordre natui'el pré- sentent un calice monosépale, à quatre ou cinq divisions , tantôt régulier, tantôt irrégulicr, toujours persistant. ACA La corolle est inonopetale,inégiilière, ordinairement bilabiée , quelquefois. Tuiilabiée ; elle est stamiuifère , liy- pogyne et caduque. Les clamines , au nombre de quatre, dont deux avortent souvent , sont didynamcs. L'ovaire Cit libre , biloculaire ; cha- que loge renferme deux ou un grand nombre de graines ; il est en- vironné à sa base d'un disque glan- duleux , formant une sorte d'anneau ou de bourrelet saillant. Le stiyle est simple , terminé par un stigmate or- dinairement bilobé. Le fruit est une capsule à deux loges, quelquefois inonosperraes par avortement, s'ou- vi'ant avec élasticité en deux valves , qui emportent chacune avec elles la moitié de la cloison. Les graines sont attachées à des podospermes filiformes saillans. L'embryon est épispermi- que, c'est-à-dire, dépourvu d'endos- perme. — Toutes les Plantes qui ap- partiennent à la famille des Acantha- cées , sont herbacées ou sous-frutes- centes. Leurs feuilles sont opposées. Les fleurs , ordinairement cfisposées en éçis , sont accompagnées de brac- tées à leur base. — Presque toutes les Acanthacées sont exotiques , et pro- viennent des contrées situées entre les tropicjues. Les génies qui appartien- nent à cette famille peuvent être dis- posés de la manière suivante : §1. Deux ET AMINES. — Hjpoëstes, Soland. Brown. prodr. Justicia, L. Erantliemum , L. Diant/iera , L. Nelsonla , 3rown. § IL Quatre étamines didyna- MES. — Acaiithus, L. Dilu'aria,3\xss. Crossandra , Salisb. Blephaiis , Juss. Rue/lia , L. Hygiophila , Brown. Elythraria , Richard. Aphelandra , Brown. Dicliptera , Juss. Kunth. Thunbeigia, L. Suppl. Baiieiia , Plum.£/ec/i«/w, Brown. Jam. (a. r.^ * ACANTHALEUCE. bot. phan. ( Dioscoride. ) Ce qui signifie Epine blanche. Syn. d'Echinops. (b. ) ACANTHE. Acanthus, L. bot. FHAN. Acanthacées de Jussieu. Didy- namie Augiospermie , L. Les espèces de ce genre ,' remarquables par k ACA 57 beauté de leurs feuilles élégamment sinueuses, ont un calice à quatre di- visions inégales, les deux latérales étant internes et plus petites. La co- rolle est à une seulelèvre. Lesétamines sont au nombre de quatre, didynames; les filets sont terminés par des an- thères unilocidaires barbus. La cap- sule est ovoïde, allortgée à deux loges, qui contiennent chacune deux grames arrondies. — Les Acanthes sont herba- cées ou sous-frutcsccntes. Les espèces, au nombre d'environ huit à dix, croissent dans les contrées chaudes du globe. Deux de ces espèces savoir: YA- canthus mollis, GtVA. spinosus , crois- sent en Italie, en Espagne et même dans le midi delà France. Ce sont les feuilles de l'Acanthe qui ont send de modèle à Callimachus , pour composer les orncmens du chapiteau des colonnes de l'ordre corinthien. Il existe une es- pèce de ce genre , dont les Arabes mangent les feuilles en salade, selon Forskahl. ( a. r. ) ACiNTHIAS. POIS. Nom d'une' espèce de Centrono te , et d'une espèce de Squale. /^. l'un et l'autre mot. (b.) ACANTHIE. Acanthia. ixs. Genre d'Insectes hémiptères , établi d'abord, par Fabricius, sur plusieurs espèces du grand çenre Punaise , Cimex , de Linné, réduit ensuite par Latreille , et restreint de nouveau à deux seules espèces, par Fabricius (Syst. Ï^J^) "S- ) > q"i créa alors le nom géné- rique de Salda, pour s'appliquer aux Acanthies de Latreille. Aucun de ces changemens , non plus que la grande division établie d'abord par Fabricius , ne furent adoptés par Du- mérU , qui composa son genre Acan- thie des seules espèces à corps aplati , vivant sous les écorces des arbres. — Sans chercher à expliquer cette dis- cordance, nous regarderons, avec La- treille,comme appartenant à ce genre, les espèces qui ont le labre dégagé et saillant, le bec droit de trois articles, les yeux très-grands , les antennes filiformes , les pâtes saltatoires , le premier article des tarses fort court, 38 ACA et les deut suivans allongés presque de même longueur. A ce genre se rapportent les Saldes, striata, zosterœ , tittoralis , de Fa- bricius , et surtout le Lygœus saltato- lius du même auteur, qui lui sert de type , et qu'on trouve communément en France sur les rivages des fleuves , ou il court et saute avec agilité. — Les autres espèces ont toutes des ha- Litudes analogues. (aud. ) ACANTHINÎON. pois. Genre de Poissons osseux thoraclques , de la famille des Acanthoptèrj giens squam- mipennes de Cuvicr , qui les rapporte à ?,esFlatax,ei formé par La cëpède de trois espèces de Chsetodons de Linné. Ses caractères distinctifs sont , outre ceux du genre dont il a été détaché , de porter en avant d'une dorsale uni- que et près de l'occiput , de trois à cmq aiguillons dénués de membrane. La largeur de ces Poissons est à peu Eres égale à leur longueur ; la ouclie est petite , le museau plus ou moins avancé , et le coi ps très- compiimé , surtout vers la queue. Les Acanthinions sontmaiins, exotiques, et leur chair est fort bonne à man- ger. Le GlAX^que. Chœtodon glaucus , L. , Bloch. , pi. 210. Encyc. Pois. pi. 96 , f. 092. Sa couleur est bleue, avec les flancs argentés , et cinq ou six bandes noires , courtes ; il a cinq aiguil- lons en avant de la dorsale. D 5/io P. 12. V. 1/6 A. 17. Habite les mers d'Amérique. L'Orbiculaire. Chœtodon orlicu- laris , h. Forskahl , qui nous a fait connaître ce Poisson , le dit d'un pied de longueur , de forme presque circu- laire , imitant celle d'un Pleuronecte , de couleur triste , ponctué de noir , et poitant en avant de la dorsale, et sous la peau les rudimens de trois aiguillons ; en avant de l'anale on trouve deux rudimens pareils. Il se tient sur les rivages pierreux de l'A- rabie. Le RiiOMBOÏDAi.. Chœtodon rhomboï- dalis , L. , Bloch. PI. 209. Encyc. Pois. 96, f. 093. Beau Poisson dont le dos ACA est d'un vert foncé , coideur qui se prolonge sur les lianes en trois bandes angulaires ; leventre est jaune. Cinq aiguillons se voient en avant de la dorsale , et deux précèdent l'anale. Il se trouve dans les parties chaudes de l'Amérique. (b.) ACANTHIODONTES. pois.(Luid, Lithophyl. Brit. n° i4]7.) Dents fos- siles qu on croit celles du Squale Acan- thias. /^.Squale. ( B. ) ACANÏHION. BOT. PHAN. et mam. (Dioscoride.) Paraît être syn. d'Arti- chaut ou de quelqu'autre grande Cy- narocéphale. — Klein donne aussi ce nom, comme générique, aux Mammi- fères épineux, tels que le Hérisson. (B.) ACANTHIS OU ACANTHILIS. OIS. Syn. de Tarin , Fiingilla Spinus , L. parce qu'on avait ci u remarquer que cet Oiseau se plaît dans les Chardons. (B.) ACANTHOCÉPHALES. estest. Se- cond ordre des Entozoaires deRudol- phi. Les Animaux qui le conîposent , offrent un corps un peu allongé et ar- rondi , utriculaire, élastique, avec une trompe rétractile , garnie de crochets carués,disposésrégLJièrement sur plu- sieurs rangs. Les sexes sont séparés sur des individus différens. — Rudol- phi avait composé cette famille des genres Tétrarhynque et Echinorhyn- que : il a rapporté avec raison le pre- mier à l'ordre des Cestoïdes. Cu- vier l'avait placé dans les Tœnioïdes. Le genre Hœruca de Cuvier , Zé- der, etc., composé d'une seule espèce, n'a pas été adopté par Rudolphi, qui le jjlace parmi ses Echinorhynques douteuses. La synonymie de ce genre , que plusieurs auteurs placent dans l'ordre des Acanthocéphales , est un peu embrouillée. Koelreuteravaitdonné le même nom à un groupe d'Entozoaires , que Ru- dolphi a réuni au genre Echinorhyu- que. T'. ce mot. (i.AM..x.) ACANTHODION. bot. phan. Dans le grand ouvrage sur l'Egypte , T. XXXI II. f. 2. Delile fait un genre uou- ACA veau dans la famille des Acanthucées, d'une Plante qui a le port et les carac- tères des Acanthes, mais qui en difïêrc par une capsule à deux loges, dont chacune renferme une seule graine comprimée, et dont la radicale est placée vers le point dattache de la graine, tandis que dans le genre Acan- tkus , la radicale est placée vers le point le plus éloigné du hile. Malgré cette ditVércncc , nous pensons que le genre Acanthodion devrait être réuni a lAcanthus. — h\tcantàodiou spx- ca/um, Del. , seule espèce du genre, est presque dépourvue de tige , et par- tagée, des sa hase, en trois ou quatre épis de tlcui's , dont les bractées sont très-épineuses. Elle a été trouvée dans un des ravins de la Plaine-Dé- serte, près de Soucys. (a. r. ) * ACANTHOIUES. bot. phan. ( Fah. Columna. ) Svn. de CarUiia lanata, L. T'. Cabline, et sjn. dA- canthacées. r'. ce mot. (b.) * AGANTHONOTE. pois. (Schnei- der. ) Syn. de Notacanthe. J^. ce mot. ACANTHOPE. Acanlhopus. ins. Gehre d Insectes hyménoptères , ex- trait par Kiiig du grand genre Abeille de Linné; d'abwd adopté par La- treille ( Génér. Crust. et Insect. ) , mais réuni aujourd'hui, par cet au- teur, au genre Epicharis. /^ ce mot. Il ne s'en distingue que par la dispa- rition complète des palpes maxillaires. ( AITD. ) ACANTHOPHIS. rept. oPU.Genre de Scrpens de la division des Veni- meux à crochets isolés , selon Cuvier; séparé du genre Boa par Daudin , et dont les caractères consistent : dans l'aiguillon très-pointu qui termine la queue ; l'absence de fosses derrière les narines ; un renflement ti'ès-piononcé sur les côtés de l'occiput que recou- vrent des écailles pareilles à celles du dos ; de grandes plaques entières sous le ventre et le commencement de la queue , à l'extrémité inférieure de la- quelle , seulement , se voient des dou- bles plaques. L'anus est simple et sans ergots. Cegenre ne se compose que de deux espèces : ACA ^9 Le CéRASTiN. Boa palpebrusa, Shiw. l'ypc du genre, dont la pa- trie est inconnue, la couleur d un gris pâle avec des bandes noires trans- versales sur le dos, et deux rangées de points noirs en dessous. Ce Serpent a 112 grandes plaqiîPs sous le ventre, 38 sous la base de la queue , et 1 3 dou- bles sous la pointe. L'AcANTHoi'iiis de Brown. Je. Brownii. Leach. Mcl. Zool. pi. 3. Originaire de la Nouvelle-Hollande , long de huit à dix pouces , ayant la queue beaucoup moins grosse que le corps, latéralement aplatie , et dont la coideur est noirâtre avec la lèvre inférieure blanche. (b.) ACANÏHOPHORE. Acanthopho- ra. BOT. CRYPT. Hydrophyte de l'or- dre des Florldées. Les Acanthopho- res , peu nombreuses en espèces , et toutes originaires des latitudes équa- toriales, se distinguent par leurs tu- bercules épineux , semblables, quand on les considère à l'œU nu , à de pe- tites épines ou à de gros poils rudes , très-rameux , épars sur les tiges et les rameaux , et assez éloignés les uns des autres , principalement vers la partie inférieure de la Plante , qui en est quelquefois entièrement dépour- vue. La couleur des individus dessé- chés est un violet plus ou moins vif, avec une teinte verdâtre ou d'un blanc sale , quelquefois avec une légère nuance de jaune ou de rouge. Les Acanthophores sont annuelles ; leur port est élégant ; il n'en existe encore que trois espèces décrites : L'ACANTHOPIIORE DE ThJERRY. Fucus acaiithophon/s. Lamx. Disserl. p. 6i. Tabl. 5o et oi. fig. i. A tige cylindrique , filiforme, rameuse, élan- cée , avec des tubercides cpars sur presque toute la Plante. L' AcANTIlOPHO RE DE DeLILE . FuCUS najacUformis. Delile. Expédlt. d'E- gypte. Ditrère de la précédente par ses tubercules plus nombreux dans la Ï>artle supérieure des rameaux , et par a situation des ramuscules formant une panicule serrée , L'ACANTIIOPHOEE MILITAIRE, A- ■ 4o ACA canth. milifaris ,hAm-x. Essai. Tabl 4. fig. 4. 5. remarquable par ses tu- bercules en forme de massues épineu- ses. ( 1.AM..X. ) ACANTHOPODE. poi3. Genre de Poissons osseux thoraciques ou de la famille des Acanthoptèry giens Squam- mipcnnes , formé par Lacépède aux dépens des Chfetodons de Linné , et auquel on doit, selon Cuvier, réunir le genre Monodactjle du même au- teur. Les Acanthopodes ont, outre les caractères , qui leur sont communs avec les autres Chaîtodons , le corps A'erlical très-comprimé , les dents plus petites et plus minces , et vme épine plus ou moins courte remplace cha- que nageoire ventrale. Les deux es- pèces qui composent ce genre sont exotiques : L'AtîgentÉ. Jicanthopodus argeii- teus, Lac. Pois. iv. p. oBg. Chœtodoii argenteus , L. Il est beaucoup plus baut que long , a huit aiguillons sur le dos , la queue fourchue , la dorsale échancrée en fer de faux, et les yeux d'un rouge de sang. Il habite les mers de rinde selon les uns, et les côtes du Sénégal selon d'aulres. B. 6. D. 8/55. p. i4. A. 5/55. G. i6. Le Falciformi:. Monodactylus fah ciformis. Lac. m. p. i52. Ce Poisson que Commerson a lait connaître sous le nom de Psette, Psettus , habite l'O- céan atlantique intcrti opical ; sa lon- gueur est d'un demi-pied environ , son corps de forme ovale aplatie, ses écailles petites , argentées etbrunâti-es sur le dos. Les nageoires dorsale et anale sont munies d'un prolonge- ment obtus en foime de croissant , et la queue , qui présent3 à peu près la même figure , a ses deux lobes ai- gus. B. 7. n. 55. p. 17. V. 1. A. 5/5o, Le Poisson rapporté à ce genre par Lacépède sous le nom d'Acanthopode Eoddaert, doit rentrer dans les tlola- canthes ; il est le même que le Duc de cet auteur. /^. Holacanïiie. ( b. ) ACANTHOPOMES. rois. FamUle de Poissons osseux Thoraciques , qui rentre dans les Acanthoptèrygiens PercQÏdes dç Gtivier, f. Acantho- ACA PTÈRYGIENS , établie par Duméril , et qu'on reconnaît aux branchies com- plètes , au corps épais et comprimé avec les opercules dentelées ou épi- neuses. C'est de ce dernier caractère que le nom d'Acanthopome est em- prunté. Les genres Holocentre , Per- sèque , Cingle , Ombrine , Percis , Lonchure , Ancylodon , Tœnianote , Boclian , jMicroptère, Sciène , Lutjan, Centropome et Sandre, composent cette famille. /^. ces mots. (b.) * ACANTHOPS. POIS. Nom spécifi- que d'un Holocentre de Lacépède. /^. Holocentre. (b.) ACANTHOPTÈRYGIENS. fois. vii*^ et deniier ordre de la classe des Poissons selon Cuvier , et le v" entre les Ossiculés ou Poissons proprement dits. Il avait primitivement été éta- bli par Artédi. Près de cent genres , dont la plupart divisés en sous-genres, qui contiennent de nombreuses es- pèces , le composent. Ces genres for- ment la totaUté des Thoraciques de Linné, moins les Rémores et les Pleu- rouectes qui ne sont point Acanthoptè- rygiens, ou sonttiiés des autres ordres linnéens,lesChondroptèry giens excep- tés. Ou reconnaît donc les Acanthop- tèrygiens , qui sont indifïererament Apodes, Jugulaiies, Thoraciques ou Abdominaux, et mêmeBranchiostèges, aux épines qui tiennent lieu de pre- mier rayon ue la dorsale , ou qiii sou- tiennent seules la première nageoire du dos, lorsqu'il en existe deux. On les reconnaît encore aux épines qui for^ ment également les premiers rayons de l'anale et dont une existe commu- nément à chaque ventrale. Les Acanthoptèrygiens ont entre eux les rapports les plus multipliés et tels que les dispositions de leurs na- geoires ne suffiraient pas pour justi- lier la dislocation des familles natu- relles qu'on a reconnues parmi eux. Ces familles ou divisions sont au nom-^ bre de sept : Les T^NioïDES , dont le corps , ex- trêmement allongé et aplati, est sem- blable à un ruban , garni, d'une na-- geoire qui règne tout le long du do.s. ACA Les GoBioÏDES, dont les épines dor- sales sont grêles et tlexibles , les na- geoires ventrales généralement fort Iictites , nulles, ou réunies, et chez esquels manque la vessie natatoire. Les LABKOïgES , qui ont le corps oblong et écaillcux , une seule dorsale soutenue en avant par de fortes épi- nes , les mâchoires couvei tes par des lèvres charnues , et une forte vessie natatoire. Les Percoïdes , qui ont de grands rapports avec les Labroïdes , mais chez lesquels les épiâtes antérieures de la dorsale peuvent se replier et se cacher entre les éoiiilles qui bordent les côtés de leur base. Les ScoMBÉiioÏDES , remarquables Î)ar la petitesse de leurs écailles , les ausses nageoires qui sont quelque- fois disposées à la suite de leur anale et de leurs dorsales , ou par des ai- guillons dépourvus de mcnibranes à la place de nageoires , ou cn(in par la disposition d'une dorsale unique , régnant le long du dos depuis la crête de leur crâne. Les Squammipexnes ^ olides écail- les recouvrent en partie les nageoires dorsale et anale, et rendent l'inser- tion de celles-ci peu distincte du reste du corps. Les FlSTULAIRES ou BotJCHE-EN- FLUTE , que caractérise un long tube formé au devant du crâne , par le prolongement de l'ethmoïde , du vo- mer, despiéopercules, interopercules, Etèrygoïdiens et tympaniques , et au out duquel se trouve la bouche , composée comme dans la plupart des autres Acanthoptèrygiens, c'est-à-dire des intermaxillaires, maxillaires , pa- latins , et mandibulaiies. V^. tous les noms de famille. (b.) * ACANTHORINUS. rois. Sous- genie de Squales , établi par Blain- ville , dont le Squalus Acanthias , L. est le tvpe , et qui contient douze es- pèces dans son tableau analytique. f^. AlGUlLIiAT. (B.) * ACANTHURE. rept. oph. Nom qu'avait donné premièrement Daudin Hti genre d'Ophidiens (ju'il a depuis ACA 4i nommé Acanthophis , parce qu'il existe un genre Acanthure dans les Pois- sous. P^. Acanthophis. (b.) ACANTHURE. pois. Genre de Pois- sons osseux Thoraciques , ou de la famille des Acanthoptèrygiens Scom- béroïdes que BlochctensuiteLacépède onl séparés des Cluetodons avec les- quels on les avait confondus. Ce der- nier y réunit le genre T/ieutis de Lin- né , /^. ce mot, et Cuvier y fait ren- trer ceux que Lacépcde avait appelés y/spisures et PrioniJ /es. -IjCS caractères des Acanthurcssetircntdela compres- sion considéral)le de leur queue et de leiu- corps , dont la hauteur est au moins égale à la largeur; des dents disposées sur une seide rangée , tran- chantes et dentelées , ce quiles distin- gue des Nasons , /^^. ce mot , qui les ont simplement coniques ef entières ; enfin des piquans qui se volent à cha- que côté de la queue , et qui leur ont valu le nom par lequel onîes désigne. Leur front est à peu près vertical ; leur bouche petite , leur museau assez avancé , leurs écailles généralement petites et très-serrées , ce qui rend leur f)eau si dure , qu'il les faut écorcher orsqu'on veut les faire cuire. La chair en est fort estimée. Ils n'ont qu'une dorsale. On connaît environ dix espè- ces d' Acanthures groupées en trois di- visions ou sous-genres , toutes exo- tiques et marines : -f Les Acanthures , proprement dits , qui ne présentent qu'un fort piquant latéral de chaque côté de la queue , et dont les écailles s^étend(0tnt un peu sur les nageoires, ce quiles i approche des Squammipennes. Le Chirurgien. Chœtodon Cliirur- gus, L. Bloch. pi. 208. Encyc. Pois, pi. 97. f. 096. Poisson des Antilles qui tire son nom de la forte épine dont le genre emprunte aussi le sien , et chez lequel cette épine, pareille à une lan- cette , est tournée vers la partie anté- rieure. Il est varié de jaune , de noir, et de violet, d. i4/i26. p. 16. v. 1/6. a. 3/20. c. 16. Ijq'^oïka.vo. Chœtodon nigncanSy'L. Bloch. pi. 2o5. Encyc. Pois. pi. 45. f.71. 4j ACA Ce Poidson habite la mer Rouge , et l'examen àd ses dents suffit pour le îairè reconnaître entre tous les Pois- sons ; vues à la loupe , ces dents ont au sommet cinq petites divisions, dont utie plus marquée , ce qui leur donne respect de petites mains. D. 6/33. <)/38. r. 16. 18. V. 1/6. 6. A. 2/26. 3/29. c. 16. 21. 26. — Le Chœtodonni- grofuscus de Forskahl n'eu est peut- être qu'une variété, et l'on regarde comme telle le Gahm des mers d'Ara- bie qui est tout noir avec la base de la queue violette. Le PAPotJ. Theutis Hepatus, L.Enc. Pois. pi. 64. f. 258 , d'après Catesby, T. II. t. 1. f.i. Ce Poisson, delà Caro- litiê j était l'une des deux espèces du genre Theutis supprimé aujourd'hui > et que Linné avait placé parmi sesAJj- donlinaux après les Silurus ; rompant ainsi tous les rapports naturels. Cha- cune de ses dents a quatre ou cinq dentelures à son sommet ; l'épine la- térale des côtés de la queue est mo- bile ; sa couleur est d'un assez beau Jjleu brillant , noirâtre sur le dos. n. n/24. r. 16. V. 1/5. A. 26. 0/26. c. 24. Le Voilier. Acanthurus velifer^ Bloch. pi. 427. 1 . On ne connaît point U patrie de ce beau Poisson , dont la Coulciir est brune, mêlée derougeâtrc, avec des rangées de points longitudi- naux bleus sur les nageoires, d. 3l. r. 16. V. 6. A. 22. c. 19. Le ZÈBRE. Chœtodon triostegus , L. Broussonnet, Dec. 1. t. 4. Encyc. Pois. 45. f. 172. Le fond de la couleur de ce l^eau Poisson est verdàtre , avec six bandeai^noires transversales sur lé corps ; sa caudale est légèrement cchancréc. Il habite l'Amérique. D. t3/32. ]». 18. V. 1/5. 1/6. A. 3/22. 3/21. c. i6. Le Rayé. Chœtodon lineatus , L. Encyc. Pois. pi. 45. f. 172, d'après t>éba , et le Chœtodon cœruleus , de Catesby. T. 11. pi. x , sont encore des Acanthures , mais s'écartent des pré- cédcns , en ce que leurs écailles sont grandes , ce qui semble les rapprocher des Bogues. ff Les AspisuHES, dont les pi- qualis latéraux de la queue ont une ACA pointe en avant , et une pointe en ar- rière , ce qui leur donne l'air de petits boucliers élevés en lames tranchantes; ils sont aussi squammipennes. Le Sou AH. Aspisurvs Sohar, Forsk. Chœtodon Sohar, L. Habite les côtes de l'Arabie , oii il vit dans la vase : il n'acquiert guère que trois pouces de longueur ; il est ovoïde , brun en dessus , blanc en dessous , et marqué de lignes violettes. D. S/Sg. P. 17. v. 1/6. A. 3/32. c. 16. Le Chaîtodon allongé , de Lacé- Sède , T. IV. y^. 6. f. 2. , rentre aussi ans cette division. f f f Les Prionubes , qui ont plu- sieurs épines de chaque côté de la queue, tels que le JUicrolépidote de Lacépède (Ann. des Mus. T. iv.p. 2o5) apporté de la Nouvelle-Hollande , et dans lequel on compte jusqu'à dix de ces piquans , disposés comme des la- mes dentées , cinq grandes et cinq pe- tites ; les écailles sont à peine visibles, et de là le nom que porte le Poisson . n. 3o. p. 6. A. 24. (»• ) * ACAISTHURE. intest. Genre proposé par Acharius pourl'Echino- rhynquedel'Éperlan. /^'.cemot. Bosc, Lamarck, Rudolphi, ni Cuvicr ne l'ont adopté. (ivAM..X.) ACAPATLL BOT. phan. Syn. d'Iua friitescens , L. chez les Mexicains. J^. IVA. (B.) ACARA. pois. Nom donné par les Brésiliens à des Poissons qui doivent se ressembler et qu'on ne connaît guère que par les descriptions incom- plètes que Margrave et autres anciens naturalistes en ont données. Ce qu'on dit de leur forme et de l'éclat de leurs couleurs semble les rapprocher des Dorades. Lacépède spécifie par ce nom le Spareque Bloch avait appelé Z>o«^/t' tache. Les autres Acaras sont : ACARA-MUCU ou ACARUMUCU ,qU*01V a cru tour à tour une Baudroie , un Baliste et même le Narwhal. AcARA - PEBA ou AcARA-TINGA , qu'on a rapproché des Coryphènes. AcARA-PiNiMA, qui est bien un Spare. AcARA-riffAMBA OU AcARA-PlTAN- ACA GA , qui , d'après la figure donnée par Margrave, nous jniraît le Spams c/tij- sunis. AcAiiA-PUEN , qui esl fort voisin d'Acara-Pitamba , s'il n'est le même. AcAKA-Pi eu, qui est aussi vm Sparc varié des plus belles teintes d'or et d'argent. AcARA-trNAou AcARAVNA, quI est le i hœtodon bicolor , L. espèce d'Ho- lacanthe. Le nom d'Acarauna a auisi été donné à un genre établi dans le xiii*^ volume de l'Académie de Pctersbourg d'après un Poisson trop altéré pour qu on puisse l'adopter comme certain. (B.) ACARDE. Acardo. moll. Sous ce nom , Uruguière trouva , dans les papiers de Commerson , la descrij>- tion d'un nouveau genre de Mol- lusques bivalves , des mers du cap de Bonne-Espérance , qu'il crut de- voir conserver et qu'd caractérisa ainsi : Deux valves horizontales , sans chainières ni ligament (Encyc. met. I'^ partie ). Outre l'espèce de Commerson , VAcaido civstulanus , Bruguière cite une autre espèce ou variété qu'il eut occasion de voir à l'Ile-de-France , et qui venait aussi du cap de Bonne-Espérance. Il pa- raît qu'à l'époque ou Bruguièi'e or- donna la giavure des planches de co- quilles de l'Encyclopédie , le dessin de l'espèce de Commerson , figurée pi. 173. fig. 1, 52 , 5, était retrouvé, et qu'il crut devoir ajouter à son genre Acarde les coquilles décrites par Pi- cot de La Peyrouse , sous le nom d'Os- tra cites , dont il n'avait pu parler en décrivant ce genre. Tel était le genre Acarde de Bru- guière , lorsque Lamarck , en l'adop- tant ( An. sans vert. , prem. édit. p. i3o ) pour l'espèce de Commerson , y réunit l' Umbrvlla chinensis, de Chem- tiitz,Conch. 10. p. 34i. tab. 169. fig. 1645 , i646 , dont il a depuis fait le genre Ombrelle, Gastroplax de Blain- ville : f^. ces mots ; mais it en a sé- paré les Ostracites de La Peyrouse pour en faire le genre Radiolite. L'inspection de la figure de Com- ACA 43 iflersoh , cl celle de quelques Acrtrdes répandues dans les collections , firent bientôt soupçonner que ces piéten- due» coquilles n élalent que les dou- bles épiphyses de vertèbres de quel- ques Cétacés. Aussi Miihlfeld et Ockcn citent-ils la seule Umbrella chinensis pour type du genfe , et Cuvier le réduit- il aux Ostracites de La Peyrouse. f. pour celles-ci le mot Radiolite , et pour les Acardes de Muhlfcld et dOcken , le mot Om- brelle, (f.) ACARIA. POIS. Poisson indéter- miné dii Brésil. (È.) *ACARICOBA. BOT. PHAN. Syn. de l'Hydrocotyle ombellée , Hjdrocotjle ombellata , L. au Brésil. (u.) ACARIDES. Acarides. Arachn. Tribu d'Animaux de la famille des Ho- lètres , ordre des Arachnides tra- chéennes , ainsi désignée du genre Acan/s de Linné. Elle renferme cette multitude d'espèces d'Arachni- des que l'on nomme vulgairement Mites , Cirons, Tiques , et dont plu- sieurs sont si petites qu elles se déro- bent presque à nos regards. Les unes sont vagabondes , terrestres ou aqua- tiques ; les autres se fixent sur divers Animaux, dont elles sucent le sang ou les humeurs , s'introduisent même jusque dans leur chair , et quelques- unes d'entre elles , en s'y multipliant excessivement , épuisent les Animaux et peuvent , avec le temps , les faire érir. On attribue à quelques espèces 'origine de la gale , tant celle de l'Homme que celle de divers Mammi- fères domestiques. Toujours nous paraît-il certain qu'ils peuvent l'ac- cioître et la propager. On distingue ce tle tribu aux carac- tères suivans : les uns ayant une bou- che dont les parties sont discernables, tantôt offrant des mandibules (Cheli- fères ) , soit en pince , soit en griffe , mais cachées dans une saillie du ster- num , en forme de lèvre ; tantôt com- posée de pièces formant un suçoir ou un siphon; les autres ne présentant qu'une simple cavité oiale. f 44 ACA Nous divisons les Acarides ca quatre sections : 1°. LesTRoMBiDiTES. Tromhidites. Huit pieds , uniquement propres à hi course , des mandibules. — Les gen- res Trombidion , Erythrée, Gamase, Cheylète , Oribate , Uropode, Acarus. 2". Les Tiques. Ricinites. Huit pieds , uniquement propres à la cour- se ; bouche en forme de siphon. — Les genres Bdelle , Smaride , Ixode , Argas. 3". LesHYDRACHXELLES. Hydiach- nellœ. Huit pieds , propres à la nata- tion. — Les genres Eylaïs , Hydrach- ne , Limnochare. 4°. Les MicROPHTHiRES. Microph- thira. Six pieds. — Les genres Caris , Lepte , Achlysie , Atome , Ocypète. J'aurais pu établir dans les Acaii- des octopodes , ou à huit pieds , une division plus naturelle , en la fondant sur une analyse plus détaillée des or- ganes masticateurs (/^. Hydrachnel- LES ) ; mais cette méthode eût été , pour le plus grand nombre des per- sonnes qui se livient à l'étude de l'histoire naturelle , impraticable. ( LAT. ) ACARIDIES. Jcarkliœ. Arachn. Famille d'Animaux de l'ordre des Acé- rés établie par La treille. (Génér.Crust. Inst., amsi que dans ses Considéra- tions générales. ) Elle répond à cette tribu du Règne Animal ( Edit. 1817) qu'il nomme Acarides. F', ce mot. Plusieurs familles établies antérieure- ment par Latreille ont été souvent converties en tribus dans ce dernier ouvrage. ( aud.) ACARIMA. MAM. (Barrère.) Syn. de la Rosalie , Si/nia Rosalia , à la Guyane française. /^. Sapajou, (b.) ACARNA. BOT. PHAN. ( ïhéo- phiaste. ) Paraît syn. du Cnicus , au- quel ce nom a été donné comme spé- cifique , par Linné. — Allioni a établi sous le même nom un genre de la Syn- génésie , appelé Cirselle par Gœrtner /^. CiRSELLE. (b.) ACARNE. POIS. Syn. du Pagel , Sparus Eijthrinus , L. sur certains ri- vages de la Méditerranée. ( b. ) ACA ACARUS. ABACHN. Genre d'In- sectes aptères de Linné , placé au- jourd'hui dans la classe des Arach- nides et subdivisé en un grand nom- bie de genres. /^. Mixte. Latreille (Règne Animal, édit. 1817) réunit sous le nom générique d' Acarus, tou- tes les espèces qui ont des palpes très- courts ou cachés , le corps mou ou sans croûte écailleuse et une pelotte vési- culeuse à l'extrémité de chaque tarse ; de ce nombre , sont entre autres es- pèces : 1". Le CiRON DE X.S. gale (Geof- froy ). Acarus scabici de Fabricius. Cet Animal microscopique habite la peaude IHommedans unephlegmasie cutanée connue sous le nom de Gale ; ou le croit généralement la cause de cette maladie , quoique plusieuis au- teurs pensent le contraire et préten- dent ne l'avoir jamais rencontré ; mais ces observations négatives ne sau- raient infirmer celles faites par Bo- nanni ( Observations , chap. 67 ) , par le docteur Gallée (Thèse inaugurale), et par plusieurs auteurs modernes. Ils ont démontré que l'Animal existe, qu'on le rencontre à l'intérieur des petites vésicules élevées sur la peau , qu'il se propage avec elles, et que, s'il ne produit pas la gale , il paraît du moins l'accompagner. Les descrip- tions et les figures qu'ils ont données rendent ces faits incontestables. 2". L'ACARUS DOMESTIQUE. Aca- rus domesticus , Degéer , qui se trouve ordinairement dans les Collections d'Insectes ou d'Oiseaux. 3". L' Acarus du moineau. Aca- rus passeri/ius de Fabricius , qui ser- vait de type au genre Sarcopte de Latreille ( Consid. Génér. ), et que nous réunissons avec lui au genre Acarus. Cette espèce a été décrite et figurée par Degéer (Ins. vu. 109. n°7. Tab. 6 , fig. 12.) et par Geoffroy (Ins. II ) , qui l'appelait la Tique de la Chauve-Souris. (aud.) *ACASTE. Agcista. MOt.-L. LesAcas- tes sont des Mollusques cirriphodes ( /^'. ce mot ) très-rapprochés des Ba- ianes dont elles se distinguent par ACA des cai-actères assez peu tranchés , mais qui cependant suffisent pour au- toriser leur séparation en genre dif- férent. C'est au docteur Lcach qu'on en doit rétablissement: formé d'a- hord pour le Balanus spongiosus de Montagu, Lamarck, en l'adoptant, y ajouta deux nouvelles espèces. On n'a point encore obsei-vé les Animaux des Acastes ; mais ce qui les distingue particulièrement , c'est qu'elles vivent dans des éponges , et ne sont point fixées sur des corps solides, connne les Balanes. — Caraacrcs .rjéné/iqucs. Coquille sessile , ovale subconique, composée de pièces séparablcs ; cône formé de six valves latérales , inégales , réunies , ayant pour fond une lame or- biculaire , concave au côté interne et ressemblant à une patelle : opercule quadrivalve (Lamarck, An. sans vert. 2'édit.T.v. p. 597.)— On voit, d'après ces caractères, que les Acastes diflerent surtout des Balanes , outre leur genre fje vie , par la forme de leur valve in- férieure que quelques naturalistes ont pnse pour une patelle, dont elle a en eflfet la figure. Les principales espèces connues sont : 1. ACASTE DE MOKTAGU. A. Mon- tagui , Leach. Lamarck, Sp. n" 1. Balanus spongiosus, Montagu Test.- Biit. suppl. 2. tab. 17. f. 4 à 6. Lepas spongiosa , Wood , Conch. p. 47. Lepas spongiosus , DiWyn , Des. cat. p. 27. Elle habite dans les éponges sur les côtes de VVevmouth en An- gleterre. 2. AcASTE GLAND. A. G/a«5, Lamk. Sp. n" 3. Elle habite la Nouvelle-Hol- lande, à l'île King. 3. AcASTE SILLONNÉE. A. sulcata , Lamk. Sp. n° 3. , qui habite la baie des Chiens marins , à la Nouvelle- Hollande. ^ 4. AcASTE SPONGITE. Lamk. Poli, ïest. 1. p. 25. tab. 6 f. 5. etc. (f.) * ACA-TALIS ou ACATERA. bot. PHAN. (Dioscoridc.) Syn. de Junipeivs communis, L. y. Genévrier, (b.) ACATÉCmCHITLL ois. ( Her- nandez.) p'. Acatéchili. ACATÉCHILT. ois. Nom que Mou t- CevJ L. ACC 45 béliard a formé par contraction d'A- ca/ec/iic/iit/i , qui est syn. de Fringi/la mexicana dans le pays natal de cet Oiseau. L' Acatéchili a beaucoup de raç)port , si toutefois ce n'est pas le morne Oiseau , avec le Chardonneret jaune, Fringilla tristis. ( b . ) ACATSIA-VALLL bot. phan. ( Rhède. ) Syn. de Cassytha , L. p^. ce mot. i^\ * ACAVE. Jcavus. MOLL. Genre de Monlfort(T. 11. p. 23:')), formé, comme tant dautres de cet auteur , sans mo- tifs, pour V Hélix hœmastoma deMul- ^^^"'J^telix{Helicogcna) hœmastoma, de Férussac. J^. Héxice. (f.) ACAAYERLA.. bot. phan. Syn. à ;ylan de VOphioxjlon setjientinum (B.)' ACCAYIAOorASCAYIAS-YAKE. OIS. Oiseau indéterminé de Nigritie dont on a comparé la taille à celle de la CigogTie ou du Paon. (r.) * ACCENTEUR. ois. Genre de la classe des Insectivores de la méthode de Temminck. Ses caractères consis- tent dans le bec, qui est droit, pointu , avec la mandibule supérieure échan- crée vers l'extrémité, et qui est, ainsi que l'inférieure , comprimée sur ses bords. Les narines sont basales, nues, percées dans une large membrane ; les pieds robustes, ayant trois doigts de- vant et un derrière, dont l'extérieur soudé près de la base à celui du milieu : l'ongle du postérieur est le plus long et le plus arqué. La première rémige est presque nulle ; la deuxième est pres- que égale à la troisième , qui estla plus longue. — On ne connaît que quatre espèces auxquelles la première a servi de type. La Fauvette des Alpes ou le Pé- GOT, Buff. pi. enl. n° 668, fig. 2. Mota- cilla alpina, L. Sturnus mauritanicus, Gmehn. Sturnus collaris, Latham. Le plumage de cetOiseau ncst rien moins qu'éclatant; c est un mélange de cen- dré , de brun , de roux et" de noir. On observe au cou un plastron formé par de petites écailles noires sur un fond blanchâtre. Sa taille est de 6 46 ACC pouces 8 lignes. Cet kabilant des montagnes ne paraît guère sensible au froid; aussi ne le voit-on pas émigrer dans la saison rigoureuse. Il se con- tente de descendre dans les plaines et d'y chercher, pour sa noumture, à défaut dinsectes , toute espèce de graines. Il affecte un air stupide, et l'approche du voyageur ne paraît lui causer aucune crainte. A moins que dans le temps des ouragans et des tempêtes la frayeur rassemble les Pé- gots par troupes , on ne les rencontre jamais que deux à deux. En général leur chant n'a rien d'agréable; sou- vent il se borne à un petit cin aigu. La Favetted'hiverou Traùie-buis- son. Buff. pi. enl. n" Gif), f. i. Fau- vette des bois ou Roussette , Buff. Mo- tacïLla modulaiis, Gmel. Siluia modu- laris et Schœnobenus , Lath. a été pla- cée par Koch parmi les Accenteurs , et cette translation a été accueillie par Cuvier dans son Règne Animai. L' Accenteur montagnard , Accentor montanellus , Tem. qui habite les par- ties orientales du midi de l'Euiope et <|uelques contrées de l'Asie, et le Tu/Uu^ Àam/sc/iatiensis, Gmel. , Mo- tacilla Calllope, Pal., sojat les autres Xîspèces connues du genre. Les Accenteua-s nichent d.c très- .bonue heure , les uns dans les anfrac- iuQsités des rochers , ies autres dans ies taillis et les forets ; leur ponte con- siste «n ô .ou 6 ce uf s . (dh . . r) ACCIOCA. BOT. PHAN. Plante in- ^léterminée du Chili et du Paraguay -auidie-eat d'usage en infusion théï^ ibriue.. ( B- ) ACCIPITRES. OIS. Traduction du nom latin donné par Linné au pre^ «lier ordre de sa méthode , ainsi ca- ractérisé •• bec courbe à l'extrémijlé ; mandibule supérieure dilatée de cha- que côté ou armée d'une dent ; pieds robus'es , .courts ; doigts verruqueux 50.US les jointures; ongles arqués très- aigus. — Les espèces comprises sous cette dénomination sont voraces et qruelles ; elles sont aux Oiseaux ce que lesb)êtes féroces et les omnivores sont ACC aux Mammifères , vivent de proie ou de cadavres , construisent leurs nids , nommés aires , dans les lieux élevés ; ils sont en outre monogames. La fe- melle, toujours plus grosse que le mâle nommé Tiercelet en termes de fauconnerie, pond ordinairement de trois à quatre œufs. — Vieillot divise les Accipitres en trois tribus : les Diurnes , les Nocturnes et les Accipi- trins. (DR..Z) * ACCIPITRINA.BOT. PHAN. Paraît être, dans Pline, syn. d'Epervière , Hieracium, L. /^. ce mot. ( b. } ACCÏPITRINS.ois.V. Accipitres, ACCOLA. POIS. ( Sonninl. ) Syn. du Thon bla^c, Scomber Alalunga, L, à Malte. ( b. ) ACCORTE. INS. Nom vulgaire d'une Chenille du Rosier. ( Aup. ) ACCOUCHEUR, rept. batr. Es- pèce de Ci'apaud, Bufo obtetricans y de Laurenti. V. Crapaud. (b. 5 ACCOUPLEMENT. C'est l'union des sexes dans l'acte générateur : U doit être considéré comme un stipu- lant nécessaire à la séparation des gicr- mes. — Là où il n'y a point de sexe , il n'y a point d'accouplement : tels sont les Polypes. — Là oiiles sexesf.ont réunis etpeuvent se féconder par eux- mêmes , comme dans les Plantes et ccitains Mollusques Acéphales , ii n'y a point non plus d'accouplement. — Dans certains Poissons , les Gre- nouilles, et les Mollusques Céphalopo- des , oii les sexes sont distincts , mais chez qui le mâle féconde seulement les œufs quand ils sont sortis, ou lance sa semence sur la femelle , il n'y a point encore d'accouplement com- plet. Dans les Grenoudles , cepen- dant , de longs embrasseraens pré- cèdent souvent l'acte générateur. — Dans tous les Mammifères , les Oi- seaux, les Reptiles Chéloniens , Sau- riens et Ophidiens ; dans les Poissons vivipares, dans les Insectes, et les Ara- chnides, l'accouplement est nécessaire à la fécondation : il en est de même poia»tous les Crustacés, pour plu- ACG sieurs Mollusques et poui" plusieurs AnueJiilcs. — L'accouplement est nom- mé simple, quand il a lieu entre sexes séparés ; récip roque, \ovs(\ne deux her- maphrodites se fécondent mutuelle- ment ; et composé, quand un herma-' phrodite est fécondé par un individu et en féconde un autie à son tour. — Sa durée est très-variable : il est ins- tantané chez les Oiseaux , et subsiste après l'éjaculation dans les Chiens. — La conservation de l'espèce étant de la plus haute importance , la nature a fait de l'acte qui la perpétue un besoin impérieux et la source des plus vives jouissances : il est cependant des es-r pèccsquisaccoiiplentplutôtpoursatisr faire le pressant besoin qui les pousse, qu'attirés par l'a tirait du plaisir; ainsi, les pointes dont est armée la verge des Chats, des Agoutis, des Gerboises , ne peuvent que causer de vives souffran- ces à leurs femelles , qui , pressées par le besoin , retenues pai' la crainte de la dou'eur, balancent long -temps avant de s'abandonner au mâle , et marquent par des cris perçans les souflrances qu'elles éprouvent. — - Parmi les Animaux il en est qui se réunissent par couple , et partagent i«s soins de l'éducation des petits : «'est ce qu'on voit chez la plupart des Oiseaux , et chez beaucoup d'espèces cai'nassières de Mammifères ; tandis que celles qui vivent de végétaux , et qui , par conséquent , trouvent une «ouriiture abondante et facile , aban-- donneat à la mère le soin de leurs petits. C'est aussi parmi les Oiseaux qui vivent de proie , que se trouvent ceux qui partagent davantage les soins qu'exige leur progéniture. — L'asso- ciation est annuelle ou dure pendant lotite da vie : le premier cas esit le plus commun. LesiCorneilles , les Aigles et d'autres Oiseaux de proie ne se séparent jamais , ces Animaux of- frent un modèle de fidélité conju- f[ade. — Il en est enfin à qui une seule femelle ne suffit pas : ils ont un nom- breux sérail qu'ils protègent , qu'ils dirigent , et avec qui ils partagent leur subsistance ; les Phoques , les Coqs sooit dans cette halntudc. Les Abeil- ACC 47 les nous offrent une circonstance-con- traire : une femelle a besoin de plu- sieurs mâles. — Chez la plupart des Vertébrés, l'époque de l'accouplement est marqiuî par un surcroît de vie, une augmentation d'activité , et souvent par une excitation spéciale des or- ganes génitaux , surtout chez les femelles. 7^. Rut , Génération. Les Animaux annoncent le besoin de l'accouplement par des cris , des chants ou d'auties signes propres à chacun deux. L'Oiseausait unir dan.«- ses accens , à la peinture delà viyacitd de ses désirs , l'expression de la ten- dresse la mieux sentie ; tandis que les fureurs des Mammifères ne dénotent souvent qu'un besoin pressant à satis- faire. Mais c'est surtout chez les In- sectes que l'industrie amoureuse des mâles et des femelles est vraiment ad- mirable. Les Animaux sauvages s'accouplent une fois l'an , à une époque fixe : ceux que l'Homme a rendus domestiques, et auxquels il a par conséquent fait par- tager les avantages de sa société , s'ac- couplent en toutesaison. L'Homme et quelques autres espèces n'ont ni temps fixe , ni état détemiiné pour -cet acte. — Dans les Quadrupèdes , l'accouple- ment féconde une .cule portée ; chez les Oiseaux , il féconde un très-grand nombre d'œufs ; et dans les Insectes, les Pucerons fécondent dans im seul accouplement plusieurs générations, qui toutes alors sont' femelles , et pro- duisent sans copulation nouvelle. — Il est des espèces , et «'est sui^tout parmi les Mannnifères , oii les femel- les, une fois fécondées , refusent les approches du mâle , telles sont la Jument , l'Anesse , etc. : d'autres ré- pètent plusieurs fois de suite l'acte générateur; les Oiseaux s'y livrent passionnément pendant toute la sai- son des amours. — L'accouplement n'a lieu qu'entre individus de même espèce ou entre espèces voisines ; ce qui donne les Métis ou Mulets. — Les espèces d«s climats chauds trans- portées dans les pays froids , cessent souvent de s'accoupler , ou leur tuiion devient inféconde : il en est de même 48 ACC des Animaux tenus eu captivité. Les soins de l'Honime ont au contraire rendu les Animaux domestiques bien plus féconds qu'ils ne lesontdansl'état sauvage. — Dans l'accouplement , il y a introduction de la partie mâle, ouseulementl'Animal lance sa liqueur fécondante dans les organes de la fe- melle ; c'est ce qui arrive aux Sala- mandres ainsi qu'à tous les Poissons vivipares. — L'ergot des Echidnés et des Ornithorhynques, celui de plu- sieurs Gallinacées, les pelotes dont sont garnis les pouces de divers Batra- ciens et les doigts des Geckos sont au- tant de moyens qui servent au mâle à se fixer sur la femelle. Il paraît en être de même des prolongemens que les Raies et les Squales portent aux côtés de l'anus , et que Géoilroy re- garde comme des organes d'excita- tion. — Dans les Mammifères. Nous avons pour cette classe peu de choses à ajouter à ce qui vient d'être dit , si ce n'est que dans les espèces sauva- ges , tout annonce combien le be- soin de l'accouplement est pressant. Celles-ci s'abandonnent alors aux plus grands excès : les timides devien- nent hardies et même téméraires : on connaît les combats à outrance que se livi'entles Taureaux, les Cerfs, les Che- vaux et les Phoques. Des deux rivaux, le vaincu se retire et va guérir ses bles- sures ou chercher une conquête plus facile ; cependant le vainqueur reste tranquille possesseur de sa femelle , jusqu'à ce qu'un rival plus puissant le chasse à son tour. — La saison des amours varie singulièrement chez les Mammifères. Les uns , tels que le Loup , s'accouplent pendant l'hiver ; les Cerfs s'unissent en automne ; le plus grand nombre au printemps et en été : nous avons dit que les Ani- maux domestiques s'accouplaient à toute époque de l'année. — Dans le Î)lus grand nombre , la femelle reçoit e mâle sur son dos , et se tient de- bout. La femelle du Chameau s'ac- ci'oupit. Les Animaux à dos armé, tels que le Poic - Epie et le Hérisson , s'accouplent ventiè à ventre. — L'ac- ACC couplement a lieu entre les variétés d'une même espèce, et c'est un moyen qu'on emploie tous les jours pour obtenir de plus beaux produits. Notre climat ne nous permettant pas toujours de conserver les rac s dési- rées dans toute leur pureté, on obtient par l'union dun mâle de race noble avec les femelles du pays de plus beaux produits que ceux que don- neraient un mâle ordinaire ; et l'on a observé qu'à quelques excep- tions près , le nouvel Animal prend en grande partie les traits de son père. Ainsi, en unissant la Brebis de notre pays au Bélier mérinos , on obtient dès la première génération des métis qui égalent presque le père en beauté. - — L'accouplement a encore lieu entre des individus d'espèce ditférente , mais il faut cependant que les espè- ces soient très-voisines. La Jument et le Baudet produisent le Mulet; le Cheval et l'Anesse donnent le Éai- cleau ; le Zèbre produit avec l'Ane et le Cheval ; mais pour tremper la femelle qu'on a soumise à l'expérience d'un accouplement contre nature , il a fallu peindre l'étalon qu'on lui pi'é- sentait, des mêmes couleurs dont est paré son véritable mâle. L'accouple- ment de la Louve et du Chien a égale- ment été fécond; mais ce sont toujours des unions forcées et qui n'ont guère lieu que dans l'état domestique, et quandl'Hommeafaitperdre àces Ani- maux la plus grande partie de leur na- turel : car très^souvent les Animaux sauvages, lorsqu'ils sontprivés de la li- berté , dévorent ou tuent leurs petits , comme s'ils voulaient les soustraire à l'esclavage, et ceci s'observe également chez les Oiseaux , oii cependant les unions mêlées sont plus fréquentes, plus faciles et ont lieu entre des espèces f)lus éloignées. — On a nommé Jz/wa/' e prétendu produit du Taureau et de la Jument, mais tout jusqu'à présent a démenti l'existence d'un pareil Ani- mal,qui nesemble être qu'unBardeau. On a encore prétendu que la Vache et le Cerf produisaient ensemble : ces espèces sont trop éloignées pour ad- mettre une pareille assertion (pr.d.) AGC — Dans r,Es Oiseaux. L'époque de î'accouplcmentdctcrmine la plus belle période annuelle de l'existence : les espèces habituellement silencieuses ou criardes savent, pendant que dure l'heureuse saison des amours , rendre plus vives , dans leurs concerts , les expressions du plaisu'; les unes par des sons graves, mais sonores; d'au- tres par une mélodie que l'art eu vain essaya d'imiter; d'autres enfin, par un caquetage continuel qui peint la volupté dont tout leur être est animé. Alors leurs momens sont exclusive- ment consacrés à chanter le bonheur, et leurs jouissances sont si grandes, quelles semblent leur faire oublier tout repos : on les entend la nuit comme le jour répéter leurs mélodieux accords, que nesauraicnt intenompre, même chez les plus sauvages ou les plus craintifs , l'appréhension du dan- ger ou la présence de l'Homme. C'est à cette même éjioque qu'on voit les Oiseaux briller de tout leur éclat de parure, et comme se vêtir de leur robe de noces. Des élans amoureux plus ou moins démonstratifs , plus ou moins prolongés selon les espèces , précèdent l'aceoupieuîent : chez les unes , la femelle reçoit debout le inàle qui s'élance sur elle en la saisissant du bec et se cramponnant avec les ongles sur son dos; chez les autres, la femelle plie les jambes et appuie le ventre sur le sol. La durée delacteest très-courte ; plusieurs espèces le répè- tent de suite un grand nombre de lois. Il paraît que les œuts sont fécon- dés du premier jet; car des femelles qui n'avaient éprouvé qu'une seule fois l'approche du mâle , ont pondu à plusieurs jours de distance des œufs dont les petits sont sortis au terme de l'incubation. — Il est parmiles Oiseaux un petit nombre d'espèces polygames , les auti'cs sont monogames , et l'on a observé que quelques-unes d'entre elles sont susceptibles d'un attache- ment qui ne s'éteint qu'avec la vie de l'un des époux. L'époque de l'ac- couplement et l'âge oii les sexes y sont aptes , varient dans chaque es- pèce et suivant les climats : la durée TOûlE I. ACG 49 de la chaleur ou du rut est plus ou moins longue , et paraît subordonnée aux soins qu'exige la construction du nid ; soins que les deux sexes se par- tagent avec une égale ardeur. L'ac- couplement est siuiplement annuel chez beaucoup d'espèces ; chez quel- ques autres , d a lieu' deux et même trois fois dans la belle saison ; parmi les domestiques, il est presque con- tuiuel. Chez les unes , loisqu'il est terminé , lorsque l'incubation est ao- complie et que les petits peuvent se passer des soins de leurs ])arcns , la famille se sépare et souvent pour ne plus se reconnaître; chez d'autres, elle reste réunie pendant long-temps en- core autour du père et de la mère t ceux-ci , la plupart du temps , ne se séparent point, et attendent, toujours fidèles , le retour de la saison des plaisirs. K. Génération, Fécon- dation, OEuFs, Incubation. (dr..z.) — Dans les ÛEPriLEs Chéloniens , Sauriens et Ophidiens , nous avons vuque l'accouplement était nécessaire à la reproduction. Il y a introduction du membre viril qui , simple daus les Chéloniens et les Ophidiens , est bi- furqué dans les Sauriens. Ce membre est simple dans le Crocodile ; et chez toutes les espèces pourvues de pareils organes mâles , il n'existe , pour con- duire la semence, qu'une rainure plus ou moins profonde : dans ces Animaux l'accouplement se fait ventre à ventre. — Dans les Poissons , il en est de vivipares , tels que les Raies, les Squa- les et autres ; chez ceux-ci , il y a accouplement en ce sens qu'il y a rapprochement des deux sexes et même introduction d'organes exc'i- tateurs , comme nous l'avons dit plus haut; mais il ne peut y avoir intro- duction d'une verge , puisque ces Ani- maux en sont dépourvus , et les con- duits testiculaires s'ouvrent dans le cloaque ou ils se terminent par une simple papdle. — Chez les Poissons purement ovipares , ce n'est que lors- que la femelle a pondu les œufs , ou qu'elle les pond , que le mâle féconde ceux-ci , en les arrosant de sa laite. — DANsjLi;s Insectes. C'est moins le 5o ACC nombre et la variété dans les formes qui a droit d'exciter notre surprise , 3ue la rare intelligence dont ils sont oués, intelligence à l'aide de laquelle ils trouvent les moyens d'exécuter des travaux qui contrastent singulière- ment avec leur faiblesse. S'ils sont in- génieux dans leurs chasses et dans la construction des demeures qu'ils se forment, ils ne sont pas moins admi- rables dans leurs amours. Les uns , tels que les Yrillettes , frappent rapi- dement, avec leurs mandibules, l'in- térieur des boiseries qu'ils habitent ; ils s'arrêtent un moment , puis recom- mencent de nouveau , ce qui cause le bruit que chaque jour nous entendons, qui ressemble assez au mouvement d'une montre, et que le peuple nomme V horloge de la mort. D'autres , tels que les Criquets , les Cigales, les Grillons, font entendre le bruit, souvent si fort, que tout le monde connaît. — Les femelles de plusieurs Taupins , et sur- tout celle du Cuciijo des Américains , celles des Lampyres , du Fulgore Porte-Lanterne , dont la marche est difficile , et qui sont , pour la plu- part , dépourvues d'ailes , ne pouvant suivre leurs mâles , qui sont très- agiles , signalent le point où elles gis- sent. Pour y réussir, la nature leur a donné un Fanal ; elles sont phospho- rescentes , et répandent au loin , pen- dant les nuits , une lumière invoca- tive , vers laquelle les mâles s'empres- sent d'accourir. De là les nom^ de Yers-Luisans , de Mouches-Lum - neuses , de Mouches-à-Feu , que p u- tout ont reçus ces Animaux. Celle qnn rép iiid le Taupin est si viv3 qu'elle permet de lire l'écriture la plus fine. C'est à la lueur de plusieurs de ces Insectes réunis que, dans l'Amérique méridionale , les femmes font leur ou- vrage ; elles les placent , dit-on , aussi comme ornement dans leurs cheveux, lors de leurs promenades du soir ; et l'on assure que les Indiens les attachent à leur chaussure pour s'éclairer pen- dant leurs voyages nocturnes. — La lumière que répandent les fe- melles paraît redoubler à l'approche du mâle , qui lui-même annonce sa ACC présence par une légère étincelle lu- mineuse. L'Animal augmente ou di- minue à sa volonté l'éclat de cette lu- mière , qui cesse , à ce qu'il paraît, lorsque l'accouplement a eu lieu. L'ouïe et la vue ne sont point les seuls sens dont la nature se soit servie pour appeler les Insectes à l'acte gé- nérateur; il est des faits dont on ne peut se rendre compte qu'eu admet- tant des effluves odorantes , que les mâles savent reconnaître. Si l'on ren- ferme dans une boîte parfaitement close une femelle de Bombyce , et sur- tout celle du Grand Paon, on ne tarde pas à voir voltiger, autour de cette pri- son , des mâles que la vue n'a pu ins- truire d'une telle captivité , mais que leur ont révélée des émanations qu'il ne nous est pas donné d'apprécier. La disposition de l'organe du mâle est très-favorable au maintien de l'ac- couplement ; sa verge est renfermée dans un étui corné dont les pièces peuvent s'écarter lorsque l'introduc- tion est faite. Les pâtes de devant de l'Hydrophile , des Dytiques et autres espèces , sont considérablement élar- gies, et servent à ces Insectes pour sai- sir et retenir leur femelle, sur laquelle le mâle est ordinairement reçu. La Puce , la Crevette des ruisseaux font exception. Les organes génitaux du mâle des Libellules sont placés près de ■la poitrine , tandis que ceux de la fe- melle sont situés,comme à l'ordinaire, à l'extrémité de l'abdomen, ce qui dé- termine la position singulière que ces Insectes prennent pendant l'accouple- ment. Le mâle saisit, avec les crochets qu'il porte àl'extrémité de l'abdomen, sa femelle sur le col ; l'un et l'autre s'élèvent dans les airs, et il faut que la femelle rapproche l'extrémité de son abdomen des organes génitaux du mâle, et aille ainsi les chercher. — L'acte de la génération ne tarde pas à épuiser les Insectes ; le mâle suc- combe à un petit nombre de copula- tions , la femelle meurt dès qu'elle a pondu, l^. Copulation. Chez les autres classes d'Animaux, le mode de fécondation offre de gran- des variétés. (PR. D.) ACC — D.VNS I.ES Annélides. Tantôt les sexes sont reunis sur un même être comme dans les Sangsues et les Lom- brics , qui se tiennent étroitement em- brassés pendant l'accouplement qui est récipi oque ; tantôt les sexes sont séparés , et alors les individus sont ou mâles ou lemclles: tels sont les Aphro- ditcs et quelques genres voisins. /'. GÉNÉRATION. — Dans LEsCRrsTACÉs. Les sexes sont isolés et les organes copulatcurs sont doubles. Dans l'accouplement les deux vulves de la femelle reçoivent les deux verges du mâle. Jurine a pu distinguer les sexes et observer l'ac- couplement dans plusieurs Crustacés Brancliiopodes. Il nous a appris que leurs antennes n'étaient pas l'organe essentiel de la génération , qu'ils s'en servaient seulement pour se cram- ponner à la dernière paire de pâtes de la femelle, et pour conserver ainsi toute liberté pendant l'accouplement au primilil", sans éprouver aucune alté- ration ; de là le nom de JuxtaposUlun doinié à cette espèce d'accroissement. Dans les corps organisés au contraire, l'accroissement a lieu par l'extension en tous sons des molécules déjà exis- tantes, ou par l'addition de nouvelles molécules dont la ibruiation est duc à des iluidcs introduits dans 1 intérieur du corps. Il suit de là que d.uis les corps Lruts , raccroissement se fait seulement à la surface externe, qui varie et change à chaque instant , tr.n- dis que dans les êtres doués d'organi- sation , la cause des phénomènes de l'accioissement est intérieure , et la surface extérieure, la périphérie du corps reste la même à toutes les époques de son développement. Si maintenant nous voulons exa- miner comparativement l'accroisse- ment dans les deux classes des êtres organisés , c'est-à-dire dans les Ani- maux et les Végétaux , nous remar- querons des point? de ressemblance et de ditrérence fort importans. Ainsi , dans les uns comme clans les autres , le caractère spécial de l'acci'oisscment consiste dans l'allongement en tous sens des molécules déjà existantes , ou dans la formation de nouvelles molé- cules apportées par un fluide qui , ve- nant du deliors, circule dans toutes les parties de ces êtres; ce mode de développement a reçu le nom d'/«- tus-susception. Dans les Animaux, l'ac- croissement est plus rigoureusement limité ; la forme , la masse totale de létre sont moins sujettes à varier. Les circonstances extérieures , la quantité , la qualité des alimens , l'é- ducation, l'état Je domesticité, n'exei- cent qu'une très-faible inlluence sur l'étendue de l'accroissement. Il n'en est pas de même dans les Végétaux. Comparez en effet le Végétal sauvage , abandonné à lui-même , avec la même espèce cultivée dans nos jardins , et vous verrez combien l'art peut niodi- 0er et changer même entièrement sa ACC 53 fonnc , sa taille et la nature de ses productions. (a. k. ) Accroissement dans les Animaux. Nous nous occuperons d'abord de l'accroissement considéré dans les êtres composant le premier embran- chement de l'arlnc zoologique. Nous n'en paillerons que d'une manière gé- nérale, renvoyant aux mots Foetus et TiiANsroRMATioN, ctà chaque Organe en particulier, la succession de déve- loppement di; chacun d'eux , et les di- verses révolutions qu'ils éprouvent. Les systènrcs nerveux et circula- toire sont la base do tout développe- ment organique : d'eux naissent, et autour d eux se groupent les autres organes. Là oii ils s'arrêtent , là oLi ils manquent, les autres parties man- quent aussi. L'un fournit les maté- riaux , l'autre les emploie , les distri- bue. Lequel des deux préexiste à lautrc? La vue indique le système circulatoire j la raison les fait marcher ensemble. De l'action de ces deux premiers moteurs naissent les autres phénomè- nes des corps vivans , qui perdent en développement , en activité , et même cessent d'exister quand l'action de ces deux premiers agens ou cesse ou de- vient trop fadjle ; ce que prouve la comparaison du développement des Animaux dans les dillérens âges et dans les différentes classes. Les organes ne se développent point tous en même temps. La vie est une succession de dévclop|iemeus amenés les uns par les autres ; la présence d'un organe nécessitant celle d'un autre , et à mesure que les conditions dan:, lesquelles se trouve l'Animal changent, les organes se modifiant, ou même de nouv eaux venant les rem- placer : c'est ce que nous montrent les diverses révolutions qu'éprouvent les Animaux avant d'arriver à l'état par- fait. F' Chrysalide , Foetus , Lar- ve.— Ces modifications qu'éprouvent nos organes ne sont point bornées au passage de l'état fœtal à l'état parfait ; elles ont également lieu , d'une ma- nière moins sensible il est vrai , mais elles ontlieu chaque fois que changeiît 54 AGC les modificateurs dont l'Animal se tiouve environné. , Le développement , d'abord assez lent dans les premiers temps de la for- mation du noLivelêtre , marchebienlôt avec rapidité , et va croissant jusqu'au moment oii l'Animal sort du sein de sa mère ou brise l'enveloppe qui l'isole du monde extérieur. L accroissement se ralentit alors , et devient d'autant ^ moins prompt que l'on s'éloigne da- vantage du moment de la naissance; en même temps aussi diminue l'acti- vité de la circulation et de la respira- tion. Si le système nerveux, en per- dant la mollesse qui le caractérise au jeune âge, gagne comme moyen de sensation ; le progrès de cette même consistance le fait bientôt perdre en mobilité et en affectibilité , en même temps qu'il perd comme iusirument d'accroissement. A mesure aussi que l'on s'éloigne du moment de la nais- sance , le tissu osseux se cliarge da- vantage de matière calçaije ; les tissus cartilagineux acquièrent de la dureté, et souvent s'ossihent; la fibre mus- culaire, d abord peu colorée , peu ré- sistante , devientde jour en jour plus ferme et plus puissante ; la ])eau prend de la consistance sans peidre en sou- plesse et en sensibilité ; l'absorption est tiès-active sur les surfaces exté- rieuie et intérieure , et l'Animal croît et se développe avec rapidité. Il arrive un moment oii , suffisamment assuré dans sa propre existence , il se trouve capable d en communiquer une par- tie : alors un dé.cloppement d'un nouvel ordre se montre et réagit sur le reste de l'économie; les organes gé- nitaux , jusqu'alors restés en retard, croissent avec rapidité ; avec eux , le s poils , les bois , les cornes se dévelop- pent ou reçoivent un surcroît de vie , et deviennent ainsi les attributs de cet âge. /^. Bois , Cornes , Poils , Pu- berté. L'accroissement en hauteur dé- passe peu cette époque ; celui en épaisseur continue encore pendant long-temps ; en même temps les for- mes se prononcent davantage , les tissus acquièrent plus de consistance , ACG et l'Animal atteint tout le degré de puissance vitale que comporte son or- ganisation. Mais , sous l'empire des mêmes agens , au lieu d'augmenter en force , l'Animal peid; au lieu de croître , il décioît. La circulation di- minue de vitesse; les vaisseaux per- dent en calibre et en élasticité ; le sys- tème nerveux n'a plus la même iin- pressionabilité ; les os ne contiennent Î)resque plus de matière organique ; es fibres musculaires acquièrent de la rigidité; la peau perdcliaque jour de sa souplesse et de sa faculté d'absorp- tion , de même que les surfaces diges- tives. La rigidité devient générale, et les tissus s'éloignant de plus en plus des conditions de la vie , il arrive un terme oii ils retombent sous l'empire des lois qui commandent à la matière inorganique; et cependant la cause qui maintenant conduit l'Animal à la destruction est la même que celle qui naguère le faisait croître. La loi n'a pas changé, mais les conditions des tiSSus ne sont plus les mêmes. Chez tout Animal qui se trouve pla- cé dans une sphère plus rapide d'ac- tion et de mouvement , ou dans toute partie et tout organe qui se trouvent, relativement aux autres , dans les con- ditions de plus grande activité , l'ac- tion nerveuse et la circulation aug- mentent en énergie, et amènent un accroissement proportionnel qui , en- tretenu par les mêmes circonstances , pendant pluieurs générations , finit par être transmissible des pères aux enfans. Ainsi s'établissent les races, ainsi ont dû se former plusieurs es- pèces. Chez les Mammifères , la durée delà vie est en général en rapport inverse avec la rapidité de l'accroissement ; BufFon avait indiqué cette loi pour les Animaux en général; nous ne la cro\ons pas applicable à tous. L'Oiseau vit bien au-delà du temps que sem- blerait lui assigner la durée de son accroissement. Chez les Poissons , la vie est sans bornes connues pour plu- sieurs , et l'accroissement , sans être f>rompt , n'est point proportionnel à cur longévité. ACC Examiné séparément dans les Mam- mifères, les Oiseaux, les Reptiles et les Poissons , nous venons l'accroisse- ment plus rapide chez les Oiseaux, dont la vitesse de la respiration et de la circulation est connue , et chez qui l'activité du système nei-vcux est décé- lée par la vivacité des mouvemens et la promptitude des déterminations ; nous le verrons , dis-je , plus prompt que chez les Mammifères et surtout que chez les Poissons qui , plongés dans un fluide rare en oxygène, ont une circulation dont le peu d'activité donne la raison de la durée de leur vie. Les Animaux puisent les moyensde leur entretien et de leur accroissement dans les substances organiques et inorganiques qui les entourent. Ils les puisent dans le fluide au milieu duquel ils sont plongés , et les corps impondérables qui les environnent; dans les substances solides ou liquides qui sont en rapport avec leur surface extérieure , ou qu'ils placent dans leur canal digestif. On a souvent dit que les Animaux ne pouvaient se nourrir que de ce qui avait , ou avait possédé vie ; ce qui même a servi à établir une différence entre les Animaux et lesVégétaux, qui au contraire faisaient servir à leur nutrition les matières inorganiques. Il suffit, pour sentir la videur de cette opinion, de se rappeler que l'air, l'eau , les corps impondérés , et bien d'autres , qui certauiemcnt sont loin de jouir des propriétés de la vie , sont cependant indispensables à l'existence de l'Animal. Les moyens de l'accroissement éta- blis , d devient facile de prévoir que , là ou les Animaux les trouveront eu abondance , l'accroissement sera plus prompt et plus considérable : on sera a même d'apprécier l'influence de l'é- tat de Idjerté ou de domesticité, des climats chauds , des régions froides , de l'exercice ou du repos. (p. d.) — Dans les Animaux articulés. L'accroissement n'est sensible qu'a- près la fécondation; et quoiqu'on aper- çoive souvent, dans les ovaires d'une ACC b-> femelle encore vierge , quelques ger- mes plus développés les uns que les autres , on ne peut pas appeler cela un accroissement; car il se borne aux enveloppes du germe et ne s'étend pas sur le germe lui-même. Celui-ci , après qu'il a été fécondé , et avant d'arriver à l'état adulte , subit divers changemens , qui sont autant de con- séquences de son développement. Si l'Animal est vivipare , il naît avec la forme qu'il auia toujours , acquiert tout au plus une paire d'appendice ou un segment nouveau , et chacune de ses parties ne fait qu'accroître. Si au contraire d est ovipare , il sul>it ordi- nairement , et dans la seule classe des Insectes hexapodes , des changemens qui constituent trois états distincts : celui de icA'COude Chenille, àe. Nym- phe ou de Chrysalide, ei à! Insecte par- fait. La série de tous ces changemens a reçu le nom àe. Métamorphoses, mot consacré par l'usage, et qu'on peut adopter en le considérant comme syno- nyme d'Accroissement, f^. IMétamor- PHOSES. ( AUD. ) — Dans les Coquilles. Le test est originairement une membrane dans le tissu cellulaire, de laquelle suinte un suc calcaire comme dans les os. Son accroissement se fait en tout sens , en avançant , par des élé- mens semblables posés en recouvre- ment, les nouvelles couches sortant de dessous les premières , et placées selon la duectlon de la longueur du test. Les muscles d'attache , qui unis- sent l'Animal à sa coquille , changent de place par une mutatioji successive et graduée , en avançant dans le sens de l'accroissement et s'oblitérant dans le sens opposé. F . le mot Coquille pour les détails intéressans sur cette partie de la Conchiliologie. (F.) — Dans les Animaux bayonnans. La manière dont a lieu l'accroisse- ment de CCS êtres , est povu- la plupart un de ces phénomènes que la nature en- veloppe encore des voiles du mystère ; il paraît immense dans certains genres,, tandis que dans les auties groupes cet accroissement ne peut dépasser des 56 ACC limites fort restreintes. Les Polypes des polypiers, considérés individuel- lement, parviennent très-pionipte- ment au terme de leur crois.-ianee; il n'en est pas toujours de même du po- lypier ou de leur habitation. Dans les Cellulifèics de nouvelles cellules se construisent à coté des anciennes sur un plan uniforme et régulier: dans les unes , il n'y a point de com- munication apparente entre les cel- lules; dans les autres, cette communi- cation est très-visible , et le polypier ressemble à un ArJjre qui se couvre sans cesse de nouveaux bouigcons, de nouveaux rameaux. Dans les Co- rallinécs , l'accroissement a lieu par de nouvelles articulations cpii se dé- veloppent au-dessus des premières ou sur les côtés , en général d'une ma- nière symélricpie ou régulière. Dans les Corticifères les moyens d'ac- croissement sont plus compliqués, et cependant plus faciles àojjsciver; les Polypes se prolongent en une subs- tance mince, membrano-gélatineuse, qui enveloppe l'axe dont elle aug- mente constamment le diamètre, et qu'ils recouvrent d'une écorce plus ou moins épaisse dans laquelle ils se réservent une petite lial)itation ccUu- lifoime. L'accroissement paraît borné dans tous ces polypiers; il Test égale- ment dans la plupart des polypiers pierreux. Il en existe néanmoins quel- ques-uns qui semblent échappera cette loi générale de la nature parla gran- deur incommensurable à laquelle ils parviennent. Les Animaux cciicndant ne varient point; les Polypes du Ma- drépore, qui forme un rescif d'une hauteur iinmense mais inconnue sur plus de cent lieues d'étendue, ne sont pas plus grands que ceux des Madié- pores de nos collections. Ne pourrait- on pas considérer le premier comme des réunions de plusieurs polypiers? Les Animaux de ces proiuetions sin- gulières sembh nt communiquer entre eux par une expansion presque gé- latineuse , qui embrasse toutes les ra- mitieations du polypier, depuis la ACC les lamelles , et paraît destinée à sé- créter la partie solide de cette sorte de Zoophyles. — Dans les polypiers sarcoïdes, la masse entière est animée, l'accroissement s opère par un déve- loppement général de toutes les par- ties , connnedans les autres Animaux; il en est de même dans les Acaléphes , dans les Entozoaires ou Vei's-intcs- tins , ainsi que dans les Echinodci'- mes ; ils ne changent point de forjne , et ceux qui ont inic enveloppe créta- cée , connue les Oursins, ne la per- dent jamais. (l,A5I...X.) Dans les Infusoires, l'accroissement est également un fait mystérieux ; le myero.scope nemontreparmi leurs tri- bus nombreuses que des individus de même taille pour chaque espèce , et celte taille plus ou moms mycrosco- Eique est presque un caractère. Il est ien probable que les Infusoires crois- sent etue sont pas, à toulesles époques de leur existence, de la même étendue. Cependant lorsqu'une Paramœcie , par exemple , se dédouble , qu'une Kérone, ou qu'un ïricho.lc se sépare en deux, les parties séparées sont de taille égale, cl l'on ne voit point com- ment lêtre entier était plus grau I que ses divisions qui, à leur tour, sont bien- tôt susceptibles de reproduction, c'est- à-dire , de partage ; mais les Volvox , les Pectoralins ou les Uvelles , qui se dispersent en pari icules animées , sem- blables à des Monades , doivent , de très-petites qu'elles sont d'abord dans l'état de disjonction , acquérir la gros- seur de l'être dont elles sont une frac- tion , avant de pouvoir se diviser à leur tour; ccjîcndant , soit que cet ac- croissement se fasse avec une grande lenteur, soit qu il n'ait lieu que dans des circonstances qui nous ont encore échappé, on ne jjcut rien établir de positif à cet égard. (b.) AcCROISSEjrLNT DANS LES VÉGÉ- TAUX. — La durée de l'accroissement dans les Végétaux est extrêmement variable; elle est, généralement, en rapport avec celle de la vie des ditî'é- rens Végétaux , qui , sous ce point de base iusqu'au sommet; elle pénètre vue, présentent les diiférences les plus dans les sillons, dans les pores, entre notables. Ainsi , le Blé , l'Orge , l'A-^ ACC volnc , les Melons , etc. , dëveloppcnt toutes leurs pnrlios , épanoiiisscut leurs fleurs , mûrissent leurs iVuils, et pjtrviennout ainsi à leur dernier degi é d'aeerolssemenl dans un espace de temps nioiusloni'cpi'uneannée ; la Ca- rotte , l'Onagre, etc., demandent deux ans j'our arriver au même but , tan- dis ([uil faut des siècles pour cpie le Chêne ,rOrnu-, le Cèdre du Lihan ac- cpiièrcnt tout le développement dont leurs dillércnles parties sont suscep- tibles. La jiipidilé avec laquelle les \égctaux s'accroissent, n'offre pas moins de diU'ei ence : ilen est qui , dans res|)ace de quelques jours, s'allongent de vingt à trente pieds , comme V^l- gape americaiia , les Potirons , le Co~ bœa, , etc.; d'autres, au contraire, s'accroissent avec une si grande len- teur, qu'il est difficile d'apercevoir et de suivre les progrès de leur dëvelop- Î)ement. 11 faut noter qu en gcuéral , es ^ égclaux d'un tissu mol , lâche et très-abreuvé de sucs, se développent plus rapidement, et paiviennent plu- tôt à IcLV dernier degré d'accroisse- ment que ceux dont l organisation est plus dense, pli;s serrée, plus sèche. Qu'ainsi , les Arbres à Ijois blanc, tels que les Peupliers , lesïilleids , les Sa- pins, les Saules, etc., poussent plus vite que les Cltênes , des Ormes, les Cormiers , etc. , dont le grain est plus sexTé, plus compact et plus coloré; qu'enfin , les Végétaux qui croissent sur le bord des rivières , dans les prai- ries et les lieux humides , se dévelop- Sent avec plus de rapidité , acquièrent esdimension^ plus considérables que les mêmes espèces végéiant sur le pen- chant des collines sèches et décou- vertes , ou dans un terrain élevé et ro- cailleux. Ces différentes observations doivent être prises en considération Jjar l'agricul eur, le propriétaire et le orestier. — Lorsque Ton suit le déve- loppement d un Végétal dans toutes ses périodes , on voit qu'il s'accroît en deux sens , c'est-à-dire , que son dia- mètre augmente à mesure que sa hau- teur devient plus considérable. Pour bien connaître le mécanisme de l'ac- croissement dans CCS deux sens , il ACC 57 faut l'étudier successivement dans ces deux directions, et séparer ainsi en deux temps des phénouiènc.i qui ont lieu simultanément. C'est surtout dans le troue des Arbres ligneux, qu il est plus facile de suivre tous les degrés de i'accioissement, suit en diamètre, soit en hauteur. Aussi, est-ce dans cette classe de Végétaux que nous choisi- rons nos exeîuples? iMais connue les Plantes ]\lonocot\lédonées diffèrenf cssenliellemenldesDicotylédonéespar leur mode d'accroissement , nous en étudierons séparément les phéno- mènes. En diamètre des Arbres .Dicoty- LKDONs. — Lorsque l'on examine le tronc d'un Arbre Dicot\lé oné coupé en travers , il présente les objets sui- vans ; i". Au centre, le canal mé ,ul- laire , composé de Vétui médullaire ou. parois du canal et de la moelle, qui n'est que du tissu ccUulairelàche , dans son état de régularité et de pureté primiti- ve ; 2" tout-ù-fail à l'extéi ieur, on trou- ve l'écoice , qui se compose de dehors en dedans , répidenne de l'enveloppe hei bacée , et des couches corticales , dont les plus intérieures constituentle Liljer; 5 " l'espace compris entre l'écor- ce d'une part et le canal médullaire de l'autre, est occupé par le corps ligneux, formé de couches concentriques ein- boilées les unes dans les autres, et dont les diamètres vont en augmen- tant , à mesure qu'on les observe plus en-dehors; ces couches circulaires sont coupées à angle droit par des li- gnes divergeant du centre vers la cir- conférence , que l'on a comparées aux lignes tracées sur un cadran horaire, et qui portent le nom de Rayons ou luseï lions médullahes. Elles sei-vent à établir la communication entre la moelle renfermée dans le canal médul- laire et l'enveloppe herbacée , dont la structure est entièrement analogue à la moelle. Les couches ligneuses les plus intérieures , qui sont oïdinaire- mentplus coloiées , d'une texture plus ferme et plus compacte , portent spé- cialement le nom de^o/s ou de 6'o2tt/rfi^ hah; les plus cxtéiieures, ordmaire- raeutd'une teinte ylus pâle , d'uu tissu 58 ACG plus mol , forment V Aubier ou Faux Bois. V. Organisation de la tigk. — Les physiologistes sont générale- ment d'accord sur la disposition des différentes parties que nous venons d'énumérer, mais ils sont loin d'a- voir la nîême opinion sur la manière dont CCS différentes parties se sontsuc- cessivemcnt formées. Il existe, à cet égard, plusieurs théories foit diffé- rentes les unes des autres , dont nous allons exposer les principes , en nous bornant à jouer le rôle d'historien , c'est-à-dire , à rapporter l'opinion des auteurs sans discuter tous les points qui nous pai'aîtraient litigieux : une semblable discussion nous entraîne- rait trop loin et sortirait du plan que nous nous sommes tracé. % I. Le Liber , en s' endurcissant , forme chaque année une nouvelle cou- che d'Aubier, lequel deviendra l'an- née suivante une couche de bois; par conséquent , les couches ligneuses , ou l'accroissement en diamètre , est formé par l'endurcissement du Liber. Cette opinion est la plus générale- ment répandue ; c'est elle qui est presque la seule exposée , en France du moins , dans les livres élémentaires et les leçons publiques des professeurs. On l'attribue en général à Duhamel , qui, dans sa Physique des Aibrcs , rap- porte une foule d'expériences très- ingénieuses par lesquelles il en a dé- montré la vérité. Lorsqu'au prin- temps on enlève , dit Duhamel , une flaque d'écorce sur un Arbre, et que on garantit la plaie du contact de l'air, en la recouvrant avec une lame de verre , voici ce que l'on observe : On voit petit à petit sortir de la cou- phe du bois dénudé et des bords tran- phés de l'écorce , de petites gouttelet- tes d'un fluide visqueux qui s'éten- dent et forment, sur toute la surface dénudée , une couche mince et uni- forme. Ce fluide est d'abord limpide , ti'ansparent , et sans trace d'organisa- tion. Mais bientôt on voit de petites lignes s'y dessiner, des vaisseaux se former , et , à la place d'une matière liquide et Inorganisée , on trouve un ti?su composé de fibres, de mailles AGC disposées en réseau ; en ma mot , un nouveau Liber s'est formé et a rem- Elacé celui que l'on avait enlevé. Du- amel a donné le nom de Cambium au fluide qui s'épanche de la plaie faite à l'écoice d'une branche. C'est par le moyen de ce fluide qu'il expli- que la formation successive des cou- ches ligneuses du tronc des Arbres Di- cot^lédons. Tous les ans II se forme, selon cet habile physicien , entre l'é- corce et le bois , une couche de Cam- bium qui, en s'organisanè, reproduit le Liber qui s'est ccTnverti en Aubier. Mais pour donner une juste Idée de la théorie de Duhamel , il est impor- tant de remonter à l'époque du pre- mier développement de la tige. Des le moment oîi les différentes parties d'une graine germante commencent à se développer et à se distinguer les unes des autres , l'observateur peut suivre les progrès de la formation et de l'organisation de la tige. D'abord uniqueuient composée d une masse homogène de tissu cellulaire, on voit insensiblement des tubes ou vaisseaux s'y montrer et former, en se réunis- sant au centre de la tige , les parois du canal médullaire. Ces vaisseaux , qui se montrent les premiers dans l'inté- rieur de la tige , sont des trachées , des fausses trachées et des tubes po- reux. ( Voyez Anatomie végétale. ) Le tissu cellulaire , renfermé dans l'intérieur des parois du canal mé- dullaire, constitue la moelle qui, dans cet état, est verte et abreuvée d'une grande quantité de sucs aqueux. En dehors du canal médullaire, au- dessous de l'épiderme , on trouve une couche mince de tissu cellulaire pres- que fluide; c'est le premier Cambium qui, en s'organisant, va se convertir en Liber. A une époque un peu plus avancée de la saison, c'est-à-dire, lorsque la jeune tige a pris un certain accroissement en hauteur, ce Liber qui provenait du Cambium se durcit, devient plus dense , plus compacte , et se change en Aubier ou faux bois. Mais, à mesure que le Liber est de- venu faux bois , il s'est formé une nouvelle couche de Cambium qui a ACC remplacé le premier Liber. Tels sont les phénomènes qui ont lieu pendant la première époque de l'accroissement de la ti"fe. L'hiver arrive, et, le froid suspendant la végétation , l'accroisse- ment de la tige reste stationnaire. Mais au retour de la belle saison , la végétation reprend son cours ac- coutumé. La seconde couche de Liber, formée à la fin de la saison précé- dente, éprouve les mêmes changemens que la première , et constitue une autre couche ligueuse. Pendant le temps qu'un nouveau Cambium se montre et s'organise , pour remplir la place du second Liber, transformé en Aubier, la première couche d'Aubier se dessèche , devient d'un tissu plus dur, plus serré, et forme, autour de létui médullaire , la première couche ligneuse , ou le bois proprement dit. Ainsi donc à la fui de la seconde année du développement d'une jeune tige d'un Arbre ligTieux , on la trouve composée, i° du canal médullaire; 2° d'une couche de bois ; 3" d'une couche d'Aubier; 4" du Liber et de l'écorce. Ces phénomènes se repro- duisant chaque année de la même ma- nière , l'accroissement en diamètre va sans cesse en augmentant; et comme il s'ajoute tous les ans une nouvelle couche ligueuse, à celles qui existaient déjà , on peut reconnaître le nombre des années d'un Arbre au nombre des couches concentriques de bois et d'Aubier , que l'on compte sur la coupe transversale de son tronc. — Pour rendre cette théorie plus palpa- ble , Duhamel cite quelques expérien- ces propres à la constater. Ainsi , cet auteur rapporte qu'ayant fait passer un fil d'argent dans la couche de Li- ber, en ayant ramené les deux bouts au-dehors, et les ayant noués forte- ment ensemble, il a, l'année suivante, trouvé son fil engagé dans la couche d'Aubier, et un nouveau Liber formé en-dehors. Il passa de la même ma- nière dans l'Aubier un autre fil d'ar- gent , qu'il retrouva, au bout de quel- ques années , engagé dans les couches du bois. C'est principalement sur ces expéiiences de Duhamel, et sur la ré- ACC 59 génération du Liber au moyen du Cambium , que s'appuient les auteurs qui ont adopté cette théorie. — Quoi- qu'elle réunisse en sa laveur un grand nombre de probabilités , cependant nous pensons qu'un des faits princi- paux , luie des bases de cette théorie , est loin d'être rigoureusement dé- montré; savoir, la transformation du Liber en Aidiier. Plusieurs auteurs , et entre autres Aubert Du Petit- Thouars, la nient formellement, et as- surent, en s'appuyantsur de nouvelles expériences, que le Liber, une fois formé, ne change plus de nature, reste Liber, et ne devient point Au- bier, comme Duhamel l'a avancé , et qu'ainsi nécessairement les couches ligneuses n'ont point leur origine dans la transformation du Liber , mais qu'ellesproviennent d'une toute autre source. Le point litigieux est précisé- ment de déterminer l'origine de cha- cune de ces couches ligneuses. Nous allons exposer la théorie ingénieuse de Du Petit-Thouars , quant à la for- mation des couches ligneuses. § II. L' accroissement en diamètre ou la formation des couches ligneuses, est du au développement des bour- geons ou emhrjons Jixes. On doit cette théorie fort ingénieuse à Aubert Du Petit Thouars , qui l'a successivement développée dans se& Essais sur laYégétation. Selon cet ha- bile botaniste, tous les phénomènes de la végétation sont dus au dévelop- pement des bourgeons, qu'il coimpare, pour leur structure et leurs usages, à l'embryon renfermé dans la graine. Il les désigne sous le nom à'Embryo/is fixes ou adhérens , par opposition à celui à'Embrju/is libres ou embryons graines. Yoici en abrégé les bases de cette nouvelle manière d'envisager l'a végétation, et en particulier l'accrois- sement en diamètre de la tige ou la, formation des couches ligneuses. 1". Le bourgeon est le premier mo- bile apparent de la végétation; il en existe un à l'aisselle de toutes les feuil- . les. En efl'et , c'est toujours par l'ap- Farition, le gonflement , et par suite évc^ution des bourgeons , que s'an- 6o ACC nonccnt les phénomènes de la V(îgé~ talion au retour du printemps. Ces l)ourgeons sont apparens dans les Plantes Dicolylcdoneesct dans lesGra- minées, mais ils sont latcns et non vi- sibles au dehors dans les autres Plan- tes IMonocotylédonees. 2". Ces bourgeons puisent les pre- miers matériaux de leur développe- ment , dans les sucs cpie conlieunent les utricules du parcneliv me intérieur; et c est par suite de l'absorption de ces fluides par les bourgeons , que ce f)arenehj me , d'aljord vert et succu- cnt , passe à l'état de moelle. De là la comparaison établie par Du Petit- Thouars entre le parenchyme inté- rieur relativement aux bourgeons , et les cotylédons relativement à la gem- mule de remJ)r\ on. 5". Dès l'instant où ces bourgeons se manifestent , ils obéissent à deux luouvemens généraux et opposés, l'uû montant ou aérien , l'autre descen- dant ou terrestre. Du premier résulte Télongation du bourgeon et de la jeune branche ; du second au con- traire la formation de noavellcs filjres ligneuses et corticales , c'est-à-iJire qu'à mesure que le scion ou la jeune branche s'allonge , il part de la base du bourgeon des libres ligneuses et intérieures , que Du Petit-ïhouars compare aux radicules de l'embryon, et qui , glissant entre l'écorce et le bois, dans la couche humide de Cam- bium déjà existante, descendent des parties les plus supérieures du Végé- tal, jusque dans le tronc oii elles se réunissent, se serrent, se rapprochent les unes contre les autres, et forment aipsi une nouvelle couche ligneuse. Telle est, en abiégé, la théorie de Du Petit-Thouars. Elle consiste , connue on le voit, à regarder l'ac- croissement eu diamètre , ou la for- mation successive des couches ligneu- ses , comme produite par le dévelop- pement, l'évolution des bourgeons, c'est-à-dire par des fibres ligueuses qui, ayant leur origine et leur point de départ à la base de chaque l)our- geon , descendent entre le bois et l'écorce, et reconvreat, chaque anuée, ACC les couches déjà formées d'une nou- velle enveloppe , et augmentent ainsi le diamètre du tronc. A l'appui de cette théorie nouvelle, Du Pctit-Tliouars cite la non-trans- foimation du Liber en Auliier, la for- mationd'un bourrelet au-dessus d'une ligature circulaire faite à une bran- che ou au tronc d'un Arbre Dicoty- lédoné. Eu cilct tout le monde con- naît ce phénomène , que Du Petit- Thouars explique de la manière sui- vante : Lorsqu on fait une forte liga- ture à une tige , les fiJjres ligneuses qui descendent de la base des bour- geons entre le bois et l'écorce , ren- contrant un obstacle qu'elles ne peu- vent franchir, s'arrêtent, s'accumu- lent au-dessus de cet obstacle, et for- ment un bourrelet saillant et circu- laire. Il suit nécessairement de là que les fibres ligneuses ne pouvant des- cendre au-dessous de la ligature , toule la partie du tronc située au-des- sous d'elle cesse de s'accroître en dia- mètre ; c'est en ciFct ce qui a lieu. Nous avons annoncé , au commen- cement de cet article , que nous bor- nant au rôle d'historien , nous expo- serions simplement les opinions des auteurs , sans chercher à les réfuter. Aussi ne rapporterons-nous point ici les objections que plusieurs auteurs ont faites contre la théorie de Du Petit-Thouars. De semblables déve- loppemens seraient ici trop déplacés. En DIAMÈTRE DES Arbres Mo^oco- TYLÉDONS. Le stfjie des Palmiers et des autres Monocot^lédons à tige ligneuse présente une organisation tout-à-fait dilkéi'ente de celle du tronc d'un Chêne ou d'un Peuplier. Aussi son accroisse- ment n'a-t-il point lieu de la même manière. Dans une tige de Palmier, coupée transversalement, on n'observe point cette disposition régulière des dif- iérentes parties intérieui'es de la tige. Il n'y a plus ni canal médullaire , ni bois, ni Aubier, ni Liber disposés par couches emljoitées les unes dans les autres. L'intérieur de la tige est rem- pli d'un tissu cellulaire lâche et spon- gieux, qui constitue la moelle, et les fibres ligneuses forment des faisceaux ACC miuoes, dpors sans ordre, cLins le tissu spongieux de la tige. Voyons comment se forment ces diflerentcs Sarlics. Si l'on examine une graine e Palmier germante, on voit les feuilles , d'aliord einlioftées les unes dans les autres, se déployer et former au-dessus delà racine une espèce de bouquet ou de toulle circulaire; mais il ne se développe point de tigelle, et par conséquent point de tige. La se- conde année , il part , du centre de ce faisceau de feuilles, un aulre faisceau entièrement scmhlaljle au premier, qui, rejetant en dehors celles de Tan- née précédente , s élève au-dessus d'elles. Chaque année le même phé- nomène se répète ; c'est-à-dire que , du centre du dernier faisceau , il en sort toujours un nouveau qui le rejette en dehors et s'élève au-dessus de lui. A mesure que de nouveaux bourgeons centraux se développent , les feuilles les plus inférieures des prejuicrs fais- ceaux se fanent, se dessèchent et tombent; leur base seule reste. C est cette partie inférieure des feuilles qui , eu s épaississant , se soudant en- semble, forme successivement autant d'anneaux superposés, lesquels cons- tituent le stipe des Arbres Monocoty- lédons. Aussi observc-t-on toujours sur le stipe des espèces d'écaillés iné- gales, qui ne sont autre chose que les bases des feuilles qui ont per- sisté, se sont soudées et ont pris de la solidité et de la dureté. D'après ce mode de développement, on voit que le tronc des Arbres Mo- nocot\ lédons , au lieu d'être formé , comme celui des Dicot\ lédons , de couches concentriques emboîtées les unes dans les autres , se-compose d an- neaux superposés. Chacun de ces an- neaux , une fois solidifié , ne s'accroît plus en diamètre; c'est pour cette raison que des Palmiers d une taille gigantesque ont souvent un tronc qui ollVe à peine huit ou dix pouces de diamètre. En hauteur des Arbres Dicotv— lédoks et Moxocotylédons. i". A la findcla prcmièreannée , latlged'un jeune Aibie Dicotylédoufonneunees- ACC 61 pèce do cône très-allongd, terminé p:ir un bourgeon. Cette tige se compose' d'une couche d'Aubier etd'une couche décorce, et entre ces deux parties, d'un Liber nouvellement organisé. Ces par- ties proviennent du développement de la gemmule renfermée entre les deux cotyléilons. Quand, l'année suivante, la végétation recommence , le bour- geon qui teimine la tige à son som- met, se développe, s'allonge , donne naissance à un nouveau scion , qui é])rouve dans son développement les mêmes phénomènes que la première pousse. Au sonuuet de ce nouveau scion se forme un bourgeon terminal, destiné à se développer l'année sui- vante. Dans les Arbies Dicotylédones, le troue se trouve donc foiiue par une suite de cônes ti ès-allongés , emboîtés les uns dans les autres, et dont la pomleest en haut. Le sommet du cône le plus intérieur, c'est-à-dire, du pre- mier qui a été fyrmé , s'arrête à la base du second, et ainsi successivement chacun de ces cônes forme une cou- che ligneuse. On conçoit que ce n'est qu'à la base du tronc que le nombre descouchesligneusescorrespoudevac- temeut au nombre des années de l'Ar- bre; en sorte qu'une tige de dix ans, coupée à sa base, oûViia dix couches ligueuses; elle n'en piésentera que neuf, si on la coupe à la hauteur de la seconde pousse , que huit à la hauteur de la troisième, etc. Ce mode daccrois- sementen hauteur explique pourquoi, dans les Arbres Dicoti, lédonés, le tronc va en s'amlncissant vers son sommet , et offre presque toujours la forme d'un cône allongé. Ainsi donc dans les Arbres Dicotylé- dones l'accrolsseincnt en hauteur est dû à l'élongatlon aérienne du bour- geon teruiinal. 2". Quant au stipe des Monocotylé- dons , nous avons dit précédemment , en parlant de leur développement eu diamètre, que l'accroissement en hau- teur résultait de la superposition d'an- neaux ligueux , formés par la base persistante des feuilles, qui chaque année se détachent de la Plante. (A. R.) 62 ACC — Accroissement DANS LES Hydro PiiYTEs ou Plantes marines. Cet accroissement n'a point lieu de la même manière que dans les autres Plantes; plongés dans un milieu très-dcnse,dont tous les éléinens sei-yent à les nourrir , les Hydrophytes n'ont pas besoin d'un appareil de circulation aussi compliqué, ils puisent , partons les f)oiuts de leur surface, l'aliment qui eur est nécessaire. Leur organisation cependant est loin d'être aussi simple que l'ontavancé quelques naturalistes, elle vaiie dans ces Végétaux comme dans les Plantes teirestres. Certains Hydrophytes se développent dans tous les sens comme les Acotylédonées ; les autres, dont les tiges sont formées de parties analogues à celles des Phané- rogames, croissent de la même ma- nière ; leur longueur dépasse quelque- fois 5oo mètres , tandis qu'à leur base il en existe qui ne sont visibles qu'a- vec le secours du microscope ; cer- tains ressemblent à des fils de soie par leur ténuité , et s'attachent sou- vent sur des Hydrophytes de plus d'un mètre de circonférence; entre ces ex- trêmes se trouvent des intermédiahes sans nombre. C'est dans les mers aus- trales que l'on doitchercher les géants du règne Végétal maiin : en Eui'ope les plus grandes Plantes marines dé- {)assent rarement quinze mitres de ongueur , sur un très-petit diamètre. (LAM..X.) Accroissement dans les Miné- raux. Dans les Minéraux, l'accrois- sement a lieu par juxta-position et non par intus-susception, comme dans les Animaux et les Végétaux. La masse d'un Minéral s'accroît par l'addition ■de nouvelles couches qui viennent s'appliquer à sa surface , suivant des lois déterminées quand il est suscep- tible de cristallisations , ou simple- ment par dépôt également superficiel, comme cela a lieu pour un grand nom- bre d'entre eux. Dans le premier cas les molécules qui composent le corps se sont réunies en vertu de l'affinité ou attraction chimique , dans le li- quide oii elles étaient dissoutes ; et dans le second elles se sont simplc- ACÉ ment précipitées de celui qui les te- nait en suspension. De là deux gran- des classes de Roches ou masses de montagnes, selon qu'elles appartien- nent , comme le disent les Allemands^ à la précipitation chimique ou à la précipitation mécanique. La limite entre ces classes n'est pourtant pas très-facile à établir. P'. Roches. L'ac- croissement des Minéraux diffère de leur structure , qui peut être considé- rée en quelque sorte comme leur or- ganisation. /^. Structure. La belle théorie de la structure des cristaux dont nous sommes redevables au génie du célèbre Haiiy , sera exposé en dé- tail au mot Cristallographie. (LUC.) ACÉE ou ASSÉE. ois. Syn. de la Bécasse, Scolopax rustlcola, L. dans quelques parties de la France occiden- tale, (b.) ACENA. BOT. PHAN. P^.XCMSX. * ACÉPHALE. MAMM. Ce terme signifie , dans sa valeur rigoureuse , qui n'a pas de tète; dans le langage ordinaire , on l'a restreint aux con- formatious défectueuses du crâne , et étendu aux fœtus qui manquent d'une plus ou moins grande partie du tronc. On a nommé Incomplets ceux dont la déformation est bornée au crâne, et chez qui l'on retrouve la face , les sens et leurs nerfs. On a appelé Com- plets ceux qui sont privés de toute la tête , ou de la tête et d'une partie du tronc. Le mot Monstre , dans l'acception que lui donnent nombre de person- nes , suppose des êtres extraordinai- res , de forme bizarre et qui se trou- vent hors la règle , ce qui est vrai , en ce sens qu'ils n'ont ni les formes , ni le degré d'organisation qu'ils de- vraient avoir s'ils avaient suivi un dé- veloppement complet et régulier ; mais , pour être hors la règle de forme habituelle , ils n'ont pas pour cela suivi une loi différente de celles qui président aux mêmes corps régulière- ment organises. Les lois de la matière vivante ne sont point capricieuses , ACÊ n'étant que le résultat de p'opriétés que revL't la matière placée dans telle ou telle circonstance , et ne pouvant se montrer que dans ces mêmes con- ditions , qui , pour le dire en passant, sont tout le secret do la vie ; hors d'elles elles n'existent plus et il n'y a plus de corps organisé?. Les Acéphales sont donc dans la même règle que les autres Animaux. Ce sont des fœtus dont le développe- ment ne s'est point effectué ou dont quelques organes se sont développés au détriment des autres , et non des êtres dont le cerveau et la moelle épi- nière , ayant été détruits par une hy- dropisie ou toute autre maladie, les auties organes se seraient consécuti- vement atrophiés et détruits. Ce sont , pour le plus grand nombre , des fœtus ariêtés à différentes époques de leur développement. Tous ies Animaux élevés dans l'é- chelle des êtres , et dont on a été à même d'observer souvent les produits, ont offert de semblables monstruosi- tés ; et , sans doute , tous ceux dont l'organisation est compliquée , tous ceux qui, avant d'arriver à l'état par- fait , éprouvent diverses révolutions , doivent présenter de pareilles exis- tences. L'Homme , sujet habituel et favori des recherches des naturalistes, est également celui sur lequel les ob- servations de ce genre ont été surtout multipliées ; et ce que nous dirons dans cet article repose en grande par- tie sur les faits qu'il a fournis. Mais on sent que la similitude des lois qui président à la formation de tous les Animaux , lui rend communes avec eux les considérations que font naître les observations dont il est le su- jet. Les systèmes circulatoire et ner- veux étant de formation première et la base de toute existence organique , il n'est aucun Acéphale qui s'en trouve complètement privé. Si les organes de ces êtres restent incomplets ou man- quent entièrement , c'est que ces deux parties premières n'ont également ob- tenu qu'une formation incomplète , et nous verrons ces mêmes organes ou ACÉ 63 manquer ou paraître en même temps que ces deux systèmes. Nous avons dit que les Acéphales étaient des fœtus qui s'étaient arrêtés dans leur formation , ù diverses pério- des d'âge fœtal, et, sous ce point de vue, ils serviront sans doute un jour à l'histoire du développement de l' Ani- mal plus fructueusement que les êtres régulièrement organisés ; et c'est aussi sous ce rapport qu'ils doivent surtout nous intéresser. Pour faire sentir la valeur de cette opinion émise et dé- veloppée par Meckel Tiedemann et Geoffroy St.-Hilaire , il convien- drait de joindre ici l'histoire du déve- loppement de l'embryon ; mais , pour ne pas nous répéter , nous renvoyons aux mots Embryon et Foetus. Nous marcherons dans l'étude des Acéphales , de l'organisation la plus incomplète à celle qui l'est le moins , etnous verrons, dans les observations que l'on a faiies sur ce genre de monstruosité, que chez les plus in- complets , la seule veine ombilicale distribuant le sang à un petit nombre d'organes , forme le seul système cir- culatoire de ces êtres ; disposition dans laquelle nous ne devons voir Ïu'un être resté dans les conditions e premier âge fœtal , et que mon- trent les premiers momens de l'exis- tence des embryons des Mammifères, des Oiseaux et des Reptiles. Chez d'au- tres , moins incomplets sans doute , se joint une et ordinairement les deux artères ombilicales, qui ramènent au placenta le sang distribué par la veine ombilicale : alors il y a un système complet de circulation qui ne pouvait avoir lieu quand il n'existait que la veine ombilicale. A ces premiers clé- mens formateurs s'ajoutent un plus ou moins grand nombre de ganglions du nerf grand - sympathique , et un commencement de cordon rachidien dont l'étendue varie selon le moment oîi s'est arrêté le développement de l'Animal. Avec lui se montre son étui osseux ; car ce dernier système et le système nerveux sont inséparables dans leur existence , comme l'a si bien établi Géoffi-oy Saint- Hilaire 64 ACÉ dans le Mdmoirc qu'il a lu le 20 octo- bre 1820 , à la classe des Sciences de l'Institut , et qui se trouve insère dans le 7"^ vol. des iMcinoires du Musciiin. Avec les systèmes osseux et nerveux , se montrent aussi des faisceaux de fibre musculaire toute formée , ou une matière ccUulcuse plus ou moins flucnte , qui plus tard serait devenue fibre musculaire , ainsi que le montre le développement régulier du fœtus. Chez les plus incomplets , on trouve la portion ombilicale de l'intestin ; chez ceux qui présentent un bassin et des membres pelviens , on retrouve toute la partie inférieure de ce canal ; portion que Oken nomme Intestin anal : on y trouve ordinairement lap- pareil urinaire , en tout ou eu partie , ainsi que l'appareil génital. Les mem- bres abdominaux y sont plus ou moins rudimentaires, quelquefois seulement ébauchés , d'autres fois presque entiè- rement développés. Dans les Acéphales moins incom- plets , le système circulatoire devient plus régulier : on voit im vaisseau aortique et souvent une veine cave ; on trouve la portion supérieure du ca- nal intestinal et l'estomac , partie que Okcn appelle Intestin siipérieiii-, en opposition avec la partie inférieure ; le développement de ces deux portions se faisant séparément et n'étant pas simultané. Le foie et le pancréas exis- tent aussi quelquefois; la rate, dont le développement est plus tardif chez les Animaux , se rencontre aussi plus rarement chez les Acéphales aussi éloignés de la formation complète. Chez d'autres encore moins com- plets , non-seulement l'on letrouve presque tous les organes de l'abdo- men , mais le cordon rachidien et la colonne épinière se montrent presque en totalité; et avec eux et en propor- tion de leur étendue , apparaissent les os de la poitrine et leurs muscles ou un tissu équivalent. Le développe- ment de ces parties suit l'ordre accou- tumé dans lequel ils se montrent dans les fœtus de l'état normal. Ainsi , les côtes s'avancent de la colonne verté- brale vers le sternum , paraissent ACE avant ce dernier , qui souvent n'existe pas encore ou dont les pièces sont sé- parées , et laissent au-devant de la poitrine une large fente : tous états que l'on observe dans les fœtus ordi- naires. Mais les membres supérieurs n'exis- tent point encore chez les Acéphales que nous avons examinés jusqu'ici; ce n'est qu'avec la présence de la portion cervicale de la moelle épinière , que nous les verrons paraître. Ils ne se montrent que sous forme de moignons plus ou moins dilTocmes, et répondant au développement habituellement in- complet de cette partie du cordon ra- chidien. Quoique imparfaits , ces mem- bres contiennent, à n'en pas douter, tous les élémens des membres com- plets ; prévision à laquelle nous som- mes conduits par les travaux de Geoffroy Saint - Hilaire , qui a montré dans le crâne difforme des Acéphales toutes les pièces osseuses qui composent le crâne à l'état par- lait (IMémoire déj't cité); travaux qui condrment merveilleusement la belle loi de l'unité de composition chez les Vertébrés , et que le même auteur a développée dans son Anat-omie philo- sophique. Dans les fœtus de la condition nor- male , le développement des membres thoraciques précède celui des mem- bres abdominaux: chez les Acéphales, au contraii^e , très-souvent ils man- quent ou sont rudimentaires; tandis que les abdominaux s'y trouvent cons- tamment, ce qui semblerait indiquer qu'ils nont pas suivi la même loi de formation. L'existence constante de l'extrémité de la moelle épinière , op- posée à la pi'ésence précaire de sa partie supérieure , nous donne l'ex- plication du fait et nous le montre rentrant dans la loi ordinaire ; car là oii les élémens formateurs n'existent pas, on ne peut demander les organes; et cette apparition des- membres tho- raciques, avant les abdominaux, n'est qu'une question de priorité et non de présence ou d'absence. A force de développemens succes- sifs /nous avons obtenu des Acéphales ACÉ hien moins incomplets, puisqu'ils pos- sèdent une colonne vertébrale com- plète, quoique réduite dans ses par- ties, une cavité' jiectorale, rudiineu- tairc, il est vrai , et privée le plus sou- vent de cœur, de poumon et de thy- mus, et que déjà l'on voit des mcin- Ijres tliorachiqiios dont le développe- ment suit celui de la moelle épinière. La colonne vertébrale des Acéphales arrivés à ce degré de formation, stip- jjorte un amas de })ièces osseuses con- tractées , ramassées sur elles-mêmes , mais destinées à iornicr plus tard la iace et la boite crânienne. Le développement continue-t-il? ce ne sera plus un simple amas de j^ièces osseuses qui , quoique rangées tlans le mèuie ordre , et en nombre égal à celles qui composent la tète bien conformée de l'Animal , sont ce- pendant informes et rudimcntaires; nous y trouverons , non-seulement ces jnèces plus complètes et mieux Unies , mais un cerveau de développement variable ; la face et ses sens s'y mon- treront en partie ou en totalité, et nous conduiront ainsi de conditions de moins en moins imparfaites jus^ qu'aux formes de l'état normal. Nous croyons inutile de dire que chez les Acéphales parvenus à ce de- gré d'organisation , le système ciicu- latoire est devenu régulier. Un cœur, l'aorte et ses branches transportent le sang dans les organes dont le déve- loppement suit celui des rameaux chargés de verser les matériaux de leur formation. Ainsi , des deux caro- tides , si l'externe se trouve dans les conditions ordinaires , lorsque l'iu- tci-ne n'est que peu développée, la face et tous ses sens se montreront à l'état normal, quand le cerveau sera à peine ébauché; et même , ce que la carotide interne aura perdu, l'externe Je gagnera, et les organes qu'elle donne n'en acquerront que plus de f)uissance , principe applicable à tous es organes , d'oii naissent les différen- ces des espèces entre elles , et que Geoffroy a signalé et développé le premier dans sa Philosophie anatomi- que. ACÉ 65 Nous sommes loin d'avoir donnd toutes les conformations que présen- tent les Acéphales, et l'on ne pourrait même les faire connaître qu'en indi-- quanttous les sujets qui naissent dans la condition d'acéphajie. Aussi , faut- il se contenter d'indiquer un certain nombre de formes autour desquelles les autres viennent se grouper : c'est ce que nous ferons à la liu de cet aiv ticle. Il est deux faits d'une haute impor- tance qui se rapportent h la mocllo épinière et au cerveau , et qu'il con- vient d'établir ici. Dans l'un, les la- mes de toutes ou d'une partie des ver- tèbres sont restées écartées et présen- tent un large Spina b if Ida : les men>- brancs du cordon rachidicn ont suivi les conditions des vertèbres : elles ont cessé de faire tuyau , et se sont éten- dues de manière à ce que celle qui, dans l'ordre accoutumé , doit être in- térieure , l'arachnode , se trouve exté- rieure, et la durcmère intérieure d'ex- térieure quelle est ordinairement, co qui devait avoir lieu d'après le nouvel état de la colonne épinière. C'est à Geoffroy que nous devons ces pré- cieux éclaircissemens qu'il se projîosô de développer dans le deuxième vo- lume de sa Philosophie auatomique. Le crâne éprouve de son côté de nombreuses modifications , de même que le développement et le lieu oii se trouve placé le cerveau , ce que j'indi- querai plus particulièrement en par- lantde la classificationdcs Acéphales. Le point sur lequel nous désirons fixer l'attention de nos lecteurs , est d'une grande importance en anatomie philosophique , et avant Géoftroy Saint-Hilaire on ne l'avait point in- diqué, ou l'on s'était mépris sur sa nature. Je veux pailer d'une poche membraneuse placée tantôt au som- met du crâne , tantôt pendante der- rière le cou, d'autres fois située dans le dos ; poche que , quelquefois , l'on rencontre encore dans son entier, et dont le plus souvent on ne trouve que les débris. On la voit remplie d'une matière liquide que l'on avait regardée comme le produit d une bydropisic 5 66 ACE destructrice du système nerveux , et qui n'est autreque le fluide exhalé par les extrémités des vaisseaux , fluide qui plus tard doit constituer la ma- tière cérébi'ale. Le plus oi'dinairement ce liquide s'est écoulé au-dehors par la rupture de ses membranes , comme les élémcns de la moelle épinicre se sont répandus faute de rapprochement des vertèbres et des membi'ancs du cordon rachidien. Si les matériaux n'ont pas été recueillis , ils n'en ont pas été moins fournis ; et pour me servir de l'expression de Geoffroy Saint-Hilaire , la dette des vaisseaux sanguins a été acquittée. Cette poche ou ses débris , qui paraissaient une forte preuve d'une maladie destruc- trice , a repris ainsi , entre les mains de l'anatomie philosophique , son vé- ritable caractère, c'est-à-dii'e, une condition du premier âge fœtal ; car on sait que dans l'embryon le cerveau commence par être une poche rem- plie d'un fluide transparent qui n'ac- quiert qu'avec l'âge la consistance que nous lui connaissons. De l'Acéphale le plus incomplet , nous nous sommes élevés , par une suite d'accroissemens , presque jus- qu'aux fœtus de l'état normal. Cepen- dant de grandes différences existent encore entre eux, et l'absence ordi- naire du cœur , des poumons , du dia- phragme et du foie , les placent tou- jours à une distance marquée les uns des autres. Les généialités suivantes naissent du rapprochement des diverses obser- vations que nous possédons sur les Acéphales. 1°. Fréquemment le cordon ombi- lical a été trouvé court et très- grêle. 2°. Dans la presque totalité des cas, les Acéphales sont nés avec des fœtus bien conformés ; ils étaient ou ju- meaux, ou trijumeaux, ou quadri- jumeaux. 3". Les mères ontpi'esque toujoui's été des femmes très-fécondes. 4°. Les Acéphales n'existent plus quand ils paraissent à la lumièie, ou ils ne vivent que peu de temps, selon ACE le degré de développement auquel ils sont parvenus. 5". Chez tous U existe un commen- cement de moelle épinière et quelques ganglions du nerf grand-sympathique. 6". Chez tous aussi il existe un ap- pareil vasculaire de développement variable. 7". La présence du cœur dépend du degré de développement de l'Ani- mal. Il manque presque toujours chez ceux qui sont bornés à la présence de l'abdomen etde la poitrine, et se mon- tre avec la tête et le cerveau. Serait-il lié à l'existence de la huitième paire de nerfs ? La présence des poumons est indépendante de celle du cœur. 8". Avec le cœur manque constam- ment le foie. 9°. De l'étendue du cordon rachi- dien et du développement du système vasculaire , dépend celui de l'Acéphale* Ce n'est point par rang d'utilité que les organes se développent , mais à mesure qu'apparaissent les nerfs et les vaisseaux sanguins qui président à leur formation. Ainsi le développe- ment de la moelle épinière se faisant de bas en haut , l'apparition des or- ganes suit le même ordre ; et le bas- sin , les membres abdominaux , le ca- nal intestinal , l'appareil génital et urinaire , organes peu nécessaires alors au nouvel être , se voient avant le cœur et le cerveau , dont l'utilité est bien plus marquée. 10". Chez tous on trouve une por- tion plus ou moins étendue du canal intestinal. 11°. Avec les nerfs et les os se ren- contrent toujours les muscles ou une substance ceîluleuse qui en est l'équi- valent. 12°. Enfin, l'observation des Acé- phales prouve que l'existence de la moelle épinière est indépendante de celle du cei'veau : elle montre les nerfs de la face et dfes organes des sens dans le même cas, et oflre le cerveau comme la réunion et l'épanouissement de tou- tes ces parties. L'existence des vaisseaux sanguins est également indépendante de celle du cœur. ACÉ Causes de l'accphalie. D'api'cs ce qui piccède , il ue serait jjout-ctrc pas nécessaire de traiter ce sujet, si nous ne voulions incliquer rapulemcnt les diverses opinions qu'on a émises à cet c'gard. On a regardé les Acéphales coninic des êtres frappés par la colère divine : nous ne sommes plus dans un siècle à faire intervenir le caprice des dieux dans les phénomènes des corps vivans ; les faits incroyables , comme le ])restige des miracles , sont disparus : en vain essayerait-on de les ramener sur la scène du monde ; le ri- dicule les y attend. Cherchons donc des causes physiques aux fiiits physi- ques de l'acéphalie. Quoiqu'il ne soit pas impossible que l'imagination, en aBerant la santé de la mère , puisse troubler consécutivement celle du fœ- tus, les faits que présentent les Acé- phales n'étant pas des phénomènes de maladie ni ilc destruction , nous ne devons pas nous occuper d'une scju- blable cause. Cette monstruosité est -elle, ainsi que le pensent Leinery , Lecat , Sandifort , Swammcrdam, etparmiles modernes , Chaussier et Béclard, le produit de la destruction du sys- tème nerveux par une cause acciden- telle et surtout par Ihydropisie , et qui par stÉle se sei'ait opposée au dé- veloppement ou aurait amené la des- truction des autres organes? ou est- clle donnée par une organisation pri- mitivement défectueuse , comme le croient Winslow , C^all et Spur- zeira? ou, en précisant davantage la question, représente- t-elle , comme le pensent Meckel , Tiedemann et Géoflroy Saint -Hilaire, un des âges d'un foetus qui s'est arrêté dans son développement et a gardé les traits de cette époque? Il serait trop long de discuter la valeur de chacune de ces opinions ; mais dapi'ès les développemens dans lesquels nous sommes entrés dans le courant de cet article , nous croyons pouvoir dire que la dernière nous sem- ble celle qui satisfait le mieux, par cela même qu'elle est la plus simple et qu'elle tend à donner plus d'uui- ACÉ 67 formité à la science de la vie : tout en avouantcependantque,dans un grand • nombre d'Acéphales, outre cet état ' imparfait dans lequel sont restés 1^ fœtus , certains organes ont acquis leur développement normal, ou l'ont même dépassé lorsque dauties sont restés en retard. L'opinion qui fait regarder les Acé- phales comme des fœtus dont la des- truction du système nerveux a amené l'atrophie et la disparition des autres organes , ouïes a arrêtés dans leur dé- veloppement, ne peut, ce semble, être admise , parce que , 1°. Comme Gall et Spurzeim l'observent , la masse cérébrale que présentent les Acéphales ne montre point de traces d'érosion et de déchi- remens , les bords en sont aiTondis et lisses ; 2". Chez ceux qui n'ont qu'une por- tion de cordon l'achidien , l'extrémité supérieure de ce cordon est arrondie, tuberculeuse et non déchiquetée , comme elle le serait par suite d'une destruction ; 50. Il est impossible que les Acé- phales qui sont privés de tête , de membres , de thorax et d'une portion de l'abdomen , aient perdu ces parties à la suite dune hydropisie de poi- trine , qui nécessairement laisserait des cicatrices que l'on n'observe pres- que jamais ; 4°. La présence du rachis et du cer- veau, dans leur intégrité , joints à une face atrophiée , de même que les or- ganes des sens , dont on ne trouve que les rudimens ( /^. plus bas l'espèce HÉMIENCÉPHALE ) , sont incompati- bles avec une pareille cause. 5°. Enfin , la présence du même nombre d'os dans les crânes des Acé- phales que dans les têtes de l'état normal , comme Geoffroy l'a dé- montré dans le Mémoire déjà cité, est une preuve évidente de la non- destruclioô de ces parties , qui seule- ment sontrestéesàl'étatrudimentaire. Classification des bicéphales. Quoi- qu'il ne soit pas possible de poser en- tre les Acéphales des bornes que ja- mais ils ne dépassent , et malgré que 5* 68 ACÉ nous sachions que nombre cVindM- dus ne pourront être rigoureusement })lacés clans les sections que nous al- ons établir, cependant, comme l'es- Ï)rit aime à se reposer , nous noterons es différences principales qu'offrent ces monstres , et autour desquelles les autres viennent se grouper. INous adop- terons la division suivante , emprun- tant à Breschet , sans y attacher ab- solument le même sens que lui, l'expression à'Jcéphalogastre pour dé- signer les monstres dont le développe- ment est borné aux organes de lab- domen; c\.cc\\& à' Acéphalothore, pour nommer ceux qui possèdent et un ab- domen et vin thorax en tout ou en partie. Nous réservons le nom à!Jcé- jjJiales à ceux qui joignent à l'abdo- men et au thorax une tète de forme , de développement et de disposition variables. Cette dernière section , plus nom- breuse que les deux autres , et qui nous intéresse davantage par la variété de formes qu'elle revêt , a plus que les autres aussi attiré l'attention des natm-alisles , et alimenté la crédulité du peuple toujours avide de foits bi- zanes et extraordinaires ; de-là , ces histoires dont les recueils pullulent ou dont le peuple conserve la tradi- tion , d'enfans nés avec une tête de Veau , de Mouton ou de tout autre Animal. Nous présentons ici la classification 3ue Géofîioy Saint-Hdaire a donnée e ces monstres. Il l'a proposée moins comme complète que comme provi- soire et représentant les anomalies qu'U a été à portée d'observer ou de vérifier. Il classe les Acéphales sous treize chefs , auxquels il a impose des noms tirés de la forme de la tête , de la présence ou de l'absence du cer- veau , du lieu oii il se trouve placé , de sa forme , etc. — Nous ne pouvons mieux faire , pour indiquer les carac- tères de ces Acéphales , que de nous servir des expressions mêmes de l'au- teur. Il les nomme : CoccYcÉPHALE. ( Tête SOUS la for- me d'un coccyx. ) « Tronc sans tête et sans cxtréiuilés antérieures : les os ACE du crâno et du cou dans une contrac- tion et d'une petitesse extrêmes : les postérieurs appuyés sur les vertèbres dorsales : ceux ae la sommité sous forme d'un coccyx. » Cryptocépiiale. ( Tète invisi- ble extérieurement. ) « Tête avec ex- trémités antérieures : tête réduite à un assemblage de parties osseuses , portée sur une colonne cervicale droite , très- petite et non apparente au dehors. » Anencéphale. ( Tétù sans cer- veau. ) « Point de cerveau ni de moelle épinière ; la face et tous les organes des sens dans l'état normal ; la boîte ouverte vers la ligne médiane, et com- posée de deux moitiés renversées et écartées de chaque côté en aile de Pi- geon. » ^ Les lames des vertèbres ne se réu- nissant pas pour faire tube et conte- nir la moelle épinière , les os du crâne restant également écartés , les maté- riaux fournis par les vaisseaux pour former le cordon rachidien n'ont pu être recueillis , et se sont écoulés au dehors xlaus cette espèce de mons- truosité. Cystencéphale. ( Tête avec un cerveau vèsiculeux. ) « Cerveau res- treint dans son développement; hé- misphère sous forme dune vessie ma- melonnée; les organes 4fes sens et leurs chambres comme dans le pré- cédent. » Debencéphale. ( Tête avec un cerveau. dans le col.) «Cerveau très- petit , posé tant sur les occipitaux que sur les vertèbres cervicales ; celles-ci ouvertes postérieurement, élargies en outre par un Spina bifida, et formant coquille ; les organes des sens et les parties-ducràne comme dans les Cys- tencéphales. w PoDENcÉPiiALE. ( Tête uvec cer- veau sur tige. ) « Cerveau de volume ordinaire , mais hors du crâne , porté sur un pédicule qui s'élève et traverse le sommet de la boîte cérébral*; les organes des sens et leurs enveloppes dans l'état normal; la boîte cérébrale composée de pièces aÛaissées les unes sur les autres , épaisses , dures et com- me éburuées. » ACE NOTEN'CÉPH.VLK. ( Tête OVOC CCI' veau dans le dos. ) c( Cerveau de vol unie ordinaire , mais liors du crâne pour une partie faisant hernie à travers les occipitaux supérieurs , et , «piant à sa plus grande portion , prenant appui sur les vertèbres dorsales ouvertes iiostérieuremcnt ; crâne à pariétaux larges et surbaissés d'une conflgiua- lion à rappeler le crâne dans les Lou- tres; crâne enfin composé de pièces minces et friables. » HÉMicNcÉPiiALE. ( Tête avec moi- tié de ses matériaux. ) « Tous les or- ganes des sens anéantis , et leurs ru- dimens apparens à la face par des traces sans profondeurs ; cependant la boîte cérébrale et sou ceneau pres- que dans l'état normal. » lliii>.ENCÉPiiALE. ( Tcte à trompe ou à narines extraordinaires. ) Fœtus k trompe ; cyclopes ; fœtus monospes. Une seule chandirc oculaire ; un seid œil à deux cristallins ; point de système nerveux olfactif; les os de 1 appareil olfactif ont délaissé les maxillaires, sont groupés et saillans sur le milieu du front ; de cette racine les tégumcns se prolongentcu trompe. Sto5IE>"céphale. ( Tête à bou- che fermée. ) Cyclope comme dans le précédent; une trompe labiale formée par la lèvre ramassée , prolongée eu une caroncule fdiforme. Trie>-céphale. ( Tête privée de trois organes zies sens. ) Tète sphéroï- dale ; face nulle par la privation de trois organes des sens : des organes de l'odorat, de louiectde la vue; les oreilles réunies en dessous ; un seul trou aui'iculaire au centre ; une seule caisse. SphÉNekcéphale. ( Téie remar- quable par une partie de son sphé- noïde. ) « Crâne ployé à sa partie pa- latine de façon que les dents de cha- que côté se rencontrent et se tou- client sur la ligne médiane ; oreilles soudées ensemble ; un seul trou auri- culaire et une seule caisse ; le sphé- noïde postérieur ayant ses deux pté- rigoïdaux (apophyses ptérigoïdcs ex- ternes ) soudés dans les neuf dixièmes de leur lougueur. » ACÉ 69 Ces frofs derniers Acéphales ne se trouvent pas dans le Mémoire cité : nous en devons la comnuuricatiou à Geoffroy St. -liilaire. Ils sei'ont déve- loppés diins le deuxième volume de sa riiilosophie anatomi({uc. 13IODONCÉPH.A.LE. ( 'Tête avec une double rangée dentaire. ) Treizième et dernière espèce. 11 resterait encore beaucoup de ctoses à dire sur ce genre de mons- truosité; maisnousavonsdù nousren- fcrmer dans les bornes qu'impose un dictionnaire d'histoire naturelle. C'est dans les ouvrages de Chaussier , Bé- clard , F. Meckcl , Tiedeman et Geof- froy Sl.-Hilaire , que l'on trouvera des détails plus étendus et plus précis. Ce sont les travaux de ce dernier, sur- tout , qui nous ont guidés dans la ré- daction de cet article. Si , entre les mains de GéoUroy , les monstres ont ]^>erdu une partie du merveilleux qui les entourait , ils ont en revanche répandu un grand jour sur la science de l'orçranisation.et promettent d'ii.n- portaus résultats a ceux qui voudront se livrer à. leur étude. (P. D.) * ACÉPHALE. BOT.pnAN. (Mirbel.) Ovaires qui ne portent point de styles. La Bounache en fournit un exem- ple. (B.) ACÉPHALES, ylcephala. akachn. Nom proposé par Latreille pour dé- signer un groupe d'Insectes dont La- marck a fait depuis l'ordre des Arach- nides palpistes. Cette division répond aujourd'hui à la classe des Arachni- des, r'. ce mot. (aud.) ACÉPHALES. MOLL. La marck a employé dès la 1"^ édition de son Système des Animaux sans vertèbres , cette dénomination , pour caractériser tous les Mollusques sans tête distincte qui formaient alors un second ordre dans la classe de ces Animaux .Depuis U. en a successivement séparé, d'abordles Cirrhipèdes qui composent une classe à part dans lExtrait de son Cours de Zoologie, et ensuite les Acéphales nus qui , sous le nom de Tuuiciers , for- ment une classe distincte éloignée des autres Acéplialcs , et rapprocha; des 70 ACÉ Polypes etdesRadiaireSjdanslaa'^édit. de ses Animaux sans vertèbres. Il ne consei"ve point dans cettet'dltion la dé- nomination d'Acéphales; il donne aux Animaux restant de l'ordre primitif, ainsi dénommé , le nom de Couclii- fères , et en forme sa xi'^ classe. — Dans la Zoologie analytique de Du- méril, les Acéphales forment le iv*^ ordre des Moiliiscpies , et ne compren- nent point les Brachiopodes , séparés en un ordre distinct, que Lamarck continue à comprendre parmi ses Con- chifères. Dans le Règne Animal de Cuvier, les Acéphales composent la iv"^ classe des Animaux Mollusques; les Tuniciers de Lamaick n'y consti- tuent qu'un ordre à part, tandis que les Brachiopodes forment, dans cet ouvrage, une classe distincte, ainsi 3 ne les Cirrhopodes , ( les Ciniiipèdes e Lamarck). — Blainville suit une autre marche; il appelle Acéphalo- phores les Acéphales ( Condiifères et Tuniciers , Lam. ) et les Brachiopodes de Cuvier; réunis, ils forment sa ii*^ classe du sous-type des Mollusques ou Malacozoaires , tandis que les Cirrho- Ï)odes forment , avec les Oscabrions , c sous- type des Subentomozoaircs. Tel est l'ensemble des changemens d'ordonnance et de rapports qu'ont subis les Mollusques dépourvus de tête distincte , et appelés primitive- ment Acéphales par Lamarck. Nous avons adopte dans cette va- riation de méthode un terme moyen qui nous a paru convenable; sans vouloir décider sur la place naturelle des Tuniciers , nous les laissons en classe distincte , comme Lamarck et d'après Savigny , dans la division des Mollusques de Cuvier. Les Brachio- podes et les Cirrhopodes forment chacun une autre classe qui, avec les Acéphales sans coquilles de Cuvier, composent pour nous la 2" seclion des Animaux Mollusques , à laquelle nous conservons la dénomination d'Acé- phales, l'autre section portant celle de Céphalés. Toutes deux caractéri- sent tiès-bicn les diverses classes de Mollusques qu'elles comprennent, et réunissent des Animaux dont les rap- ACE ports généraux sont très-naturels. Us nous paraissent du moins plus déter- minés qu'avec aucune autre classe des Animaux inverléjjrés; car si quel- ques-uns d'entre eux , tels que les Tuniciers et les Cirrhopodes , se rap- prochent aussi, soit des PoKpes, soit des Animaux articidés , on ne saurait disconvenir que la diversité d'opi- nions à ce sujet, enti'c les plus célèbres naturalistes , ne laisse vine grande la- titude pour le choix. — La section des Acéphales comprend donc pour nous tous les Mollusques dépourvus de tête distincte, munis d'un test con- sistant en une enveloppe cartilagi- neuse, ou renfermés dans une coqudle bivalve ou pliirivalvc. Ils compren- nent les quatre classes des Lamelli- branches, des Tuniciers , des Brachio- podes et des Cu-rhopodcs. /'. ces mots et l'article Molkisques, pour la classification générale. (F.) *ACÉPHALOCYSTES. iNT.Cesont des vésicules hvdatiibrmcs que l'on trouve assez souvent dans différentes parties du corps de l'Homme. Lacnnec les regarde comme de véritables En- tozoaircs. Rudolphi n'adopte point cette opinion, et les considère comme de simples corps vésiculaires. La ma- jeure partie des naturalistes pensent comme Rudolphi. ( iiAM..x. ) ■^ ACÉPHALOPHORES. moll. Dénomination employée par Blain- ville pour caractériser la n'^ classe de son sous-type des Mollusques ou Mala- cozoaires. Elle comprend trois ordres : les Palliobranchcs , les Lamellibran- ches et les Salpyngobranchcs , /^". ces mots , et réunit les Acéphales et les Brachiopodes de Cuvier , ou les Tuniciers et les Conchifères de La- niarck. K. Acéphales. ( F. ) * ACER. BOT. piiAN. K. Erable. ACERAS. BOT. piiAN. Genre de la famille natui-ellc des Orchidées , de la Gynandrie Monandrie , L. éta- bli par Robert Brown. C'est le même gem-e que Richard père a appelé Lo~ roglossum. V. ce mot. ( A. R. ) * ACÉRATES. BOT. phan. Famille ACE des Asclépiadées, Browne. Penlandrie Dii:çynic , L. Ce genre vient d'être pro- {)ose par EUiot dans ses Essais de la Jolanique do la Caroline et de la Géorgie; il y range Vyisctepias lon- gijblia de Michaux avec Wlsclepias incontata de Watlicr. Ce genre se distingue particulièrement de l'As- clepias par l'absence des apj)endices en forme de corne , qui existent dans ries cornets. ( a. R. ) * ACERBE. Saveur désagréable, âpre et astringente , propre à diverses substances végétales , dont l'enve- loppe de la Grenade , le brou de Noix , ou la substance de certains fruits verts, donnontl'idéela plus exacte. Elle n'in- dique pas toujours un Végétal véné- neux, (b.) *ACERE , E, adjectif employé pour désigner des parties qui , dans les Ani- maux et les Plantes , présentent plus ou moins la forme d'épingles , et qui conséquemmont sont plus ou moins cylindriques , acuminées et piquantes. Les rayons des nageoires de quelques Poissons sont acérés. Les feuUles des Genévriers , et de la plupart des Pins , sont acérées. (b.) ACERES. Acera. abachn. La treille ( Gêner Cntst. etinsect. ) appela ainsi une grande division des Insectes com- prenant les genres Scorplo , Aranea, Phalaiigium , et Acarus de Linné , pour laquelle il avait antérieurement proposé le nom d'Acéphales. /^'. ce mot. Depuis il appliqua le nom d'Acèies, dans ses Considérations générales , à l'ordre sixième de la classe des Arachni- des ; mais ayant (dans le Règne Ani- mal, édit. de 1817) érige cet ordre en classe , il remplaça le nom d'Acè- res par celui d'Arachnides. /". ce mot. ( AUD. ) ACERES. Akera. moll. Midler a le premier employé le mot Akera, qui signifie privé de tentacules, comme Qualification générique , dans le Pro- rome de sa Zoologie danoise , pour une petite espèce du genre Bulle , la Bulla Akera àc Gmelin, on Bu Ha nor- wegica de Bruguière. Il la nommait ACÈ 71 Akera bul/ata. {Elle est figurée, Zool. Dan. icon 1. Tab. 71 , f. 1 à f). ) P'ay. Bulle. Cuvier a étendu la dénomina- tion d'Acères à tous les Gastéropodes tectibranchcs analogues à l'Akera de Muller ; il n'en fait qu'un seul genre dans son Règne Animal (T. 11, p. 4o ) , divisé en trois sous-genres: les Bullées de Lamarck,chez lesquelles la coquille est cachée dans l'épaisseur du man- teau; les Bulles du même auteur, oii la coquille est extérieure ; et les AcÈRES proprement dites , qui sont dépourvues de test : celles-ci compo- sent le genre Doridluni àc^ec\s.cl. — Ces Mollusques, réunis par des carac- tères communs , forment pour nous une coupe bien tranchée , dans l'ordre des ïcctibranches , k'. ce mot , divisé en deux familles naturelles ; celles des DicÈRES et des Acères. Nous subdivi- sons celle-ci en quatre genres , de la manière suivante : AcÈRES sans test. — Génie 1 : Do- RiDE, Dorldlum , Mcckel; Acères pro- pres, Cuvier. AcÈiiES pourvues d'un test cal- caire , caché dans l'épaisseur du man- teau. Genre 11 : BullÉe , Bullœa , La- marck ; Lobaria , Midler et Gmelin ; Phyline , Ascanius. Acérés pourvues d'un lest exté- rieur , visible. Ci Coquille spirale engainante. Gen- re m : Bulle , Bulla, Lamarck; Gon- dole, Adanson. (3 Coquille non spirale, postérieure et recouvrante. Genre iv : Sormet , Sormetus, Férussac ; G o/zc/o/e, Adan- son. Assez disparates entre eux , au pre- mier coup-d'oeil , ces Gastéropodes sont cependant réunis par des carac- tères d'ensemble très-frappans , et par une organisation analogue. Outre les caractères communs à tout l'ordre des Tectibranches , ils se distinguent des Pleurobranches , des Aplysies , des Dolabelles , avec lesquels ils ont beau- coiqi de rapports , par la forme géné- rale de leur corps, et par l'absence de tentacules. Le corps paraît généra- lement divisé en dessus en quatre parties: l'une postéHeure, qui contient 73 ACÈ la coquille , ou en est enveloppée lors- qu'elle existe; l'autre antérieuro, Ibi- inant une sorte (ic bouclier charnu que Cuvier considère comme étant formé par le raccourcissement et l'é- largisseincnt des quatre tentacules, eu quelque façon dénaturés et qu'il appelle pour cette raison disque teii- taculaire; et enfin de deux appendices latéraux qui, des bords du pied, re- couvrent les côtés entre le disque ten- taeulaire et la partie postérieure , ou s'élargissent un peu, comme dans les Aplysics , en foi^me de nageoires. Cette figure particulière fît donner par Ascanius, à la Bulla apeila, le nom àc Fhjline quaclripar'tlta, et par Midler, à la même espèce , le nom gé- nérique de Loharia. Le pied situé en dessous est plus ou moins épais ou élargi, et ferme, dans les cspèees tes- tacées, l'ouverture de la coquille; quoi- que privés de tentacules, les lobes ou luamelous de la partie antérieure du disque tenlaculaxre , chez la Bullœa apeita, semblent en être , plus parti- culièrement, les rudimeus , mais dans la Bulla Hydatis , et vraisemblable- ment dans toutes les Bulles, ce disque est rectanjiulalre. Nous avons vu quelesDorldesn'ont pas de test, et que les autres genres de cette famille en sont pourvus. Ce test prend toutes les figures, depuis Celle d'une simple écaille , n'ayant pas même, en quelque sorte , l'empreinte Volutatoire , comme dans le Sormet, quelquefois un peu volutécommedans la BuUeouverte, jusqu'à celle d'une co- quille complètement volulée, comme dans les Bulles à spire visible, et se rapprochant alors , ou des coquilles des Ovules et des Porcelaines , ou de celles des ïornatelles. — Dans toutes les Acères testacces, à ce qu'il paraît , l'estomac est très-remarquable parles pièces osseuses qui le composent et qui ont une forme différente suivant les espèces. Ce sont ces pièces os- seuses qui ont donné lieu à Gioëni d'établir une famille, à laquelle il a donne son nom , dont la descrip- tion montre évidemment une super- cherie ; CCS pièCDâ osseuses ont été ACÉ adoptée» en genre par Retzius, sous le nom de Tricla, et par Bruguière, SOUS celui de Char , tous deux trom- pés par Gioëni. — F". Bulle , Bullée^ IJoRiuE et Sormet , pour les genres de cette famille et leurs principales espèces. (f.) ACÉRINE. POIS. Espèce de Per- che , Perça ylcerina, Guldenstedt. Actes delà société de Pétcrs., T. xix , p. 455. /^".Perche. (b. ) * ACÉRINÉES. BOT. piiAN. Juss. Famille de Plantes Dicotylédones polypétales , ayant les étamines hy- pogyuiques. Cette famille, compo- sée du seul genre Erable Acer , et peut-être de l'HIppocastane yEscu- liis qui a beaucoup de rapports avec les Malpliigiacècs , offre les caraetè- r(;s sulvans : calice monosépale , divi- se ; corolle composée de cinq à neuf pétales qui avoru-nt quelquefois ; éta- mines au nombre de sept à douze , in- sérées sous l'ovaire, à un disque hypo- gyne ; ovaire à deux ou trois loges ( ^^Esculus ) , dont chacune renferme une, deux ou plusieurs graines. Le fruit est une samare à deux ailes mem- braneuses , à deux loges , ou une cap- sule triloculaire , trivalvc. — Les Acé- rinées sont des Arbres ligneux, à feuilles opposées , simples ou compo- sées , ayant des fleurs hermaphrodites ou polygames , disposées en grappes ou en corymbe. ( a. r. ) ACÉTABULATRE. polyp. Genre dcl'ordre auquel ildonne son nom, de la division des Polypes flexibles; il est fort distinct par sa forme élégante, imitant celle d'un petit parapluie ou- vert. Les espèces qui le composent offrent une tige simple , grêle , fistu- leiise, terminée par une ombrelle striée , radiée , plane ou presque in- lïmdlbuliforme ; elles croissent sur les roches et les autres corps solides , qu'elles couvrent de touffes épaisses, d'un vert éclatant qui se fane et se détruit prompteinent par l'action de l'air. On n'a pas encore bien observé les Animaux de ces Zoophytes ; plu- sieurs naturalistes modernes doutent ACÈ de leur existence , et regardent ces pi'oductions marines comme des Plan- tes, (i'était l'opinion dcTournciort Ct des Ijotanistes anciens. Ce sont néan- moins de véritables polypiers. Leurs Polypes sont placés dans les tubes rayonnans de l'ombrelle ; ils ont une vie commune au mo\en d(! la tififc u laquelle vient aboutir l'extréinilé in- férieure de cbaqiic animalcule. Linné a classé les Acétabulaires parmi les Madrépores: Pallas avec les Corallines , ct Ginelin ]>armi les Tubulaires. Ber- toloni en a lait un genre sous le nom d'Olivie, et Lamarck, sous le nom d Acétabule. Nous l'avions établi , avant ces naturalistes , sous le nom d'Acétabulaire , dan^î un Mémoire lu en jSioà la première classe de l'Ins- titut. On ne connaît encore que deux espèces d' Acétabulaires. L'AcÉTAHULAlRE A BORDS ENTIERS, ^Icetabularia intégra , Lamx. llist. Pojyp., 249. Mad rcpora ^'Icctahuliim , L. Tourneiort, Inst., R. IL, pi. 558. Jtcetabuhuii mediteirancuin , Encyc. Moll., p. 478. f. 3, oii ses bords pa- laissent crénelés , encore que le carac- tère de l'espèce est de les avoir en- tiers. On la voit dans les collections du Muséum sous le nom à^ Acetabu- luin Tournefortii. Elle se trouve abon- dannnent dans la Méditerranée. L'AcÉTABULAIRE A BORDS CRÉNE- L.ÉS , Acetabulatia crenata , Lamx. Ilist. Pohp.,pl. 8. f. 1. Browu, His- toire de la Jamaïque , pi. 4o. 1". A, dont les bords sont crénelés , et qui Labite les mers des Antilles. Gmclin n'en avait lait qu'une variété de la précédente. (i.am..x. ) * ACÉTABULARIÉES. polyp. Sixième ordre des Caleifèrcs, deuxième section de la division des Polypes flexi- bles. Les Acétabulariées forment un groupe bien distinct dans la classe des Polypiers; ils ont tor.jours une tige simple , grêle , listuleuse , terminée par un appendice en forme d'ombrelle ou de petit parapluie , et composé de tubes réunis par les côtés (les Acé- tabulaires , P'. ce mot), ou bien cette tige supporte uu groupe de petits Acn 75 corps pyriformes et polypeux ( les Po- l^plnses. P'. ce mot). (lam.x. ) ACËÏABULE. POLYP. Syn. d'Acé- tal)ulalre et de Madrépore Gobelet. T^. AcÉTAEULAlRE et MadrÉPORE. ( LAM..X. ) *ACÉTATESou ACÉÏITES. Noms que l'on donnait aux combinaisons de l'Acide acéteux avec les bases salifia- bles , lorsque l'on pensait que ce pré- tendu Acide acéteux était autre que de l'Acide acétique étendu (l'une plus ou moins grande quantité d'eau. ( dr. ) *ACEYTUNA. BOT. PHAN. Syn.d'O- live , en espagnol , d'oii Âceyte qui signifie bulle. De ces mots , sont déri- vés plusieurs noms de Plantes améri- caines, rapportés par des voyageurs, mais dont nous négligerons la plu- part , parce que , outre leur impro- priété, ils appartiennent entièrement à une langue étrangère. ( B. ) *ACEYïUNILLA.BOT. phan. .c'est- à-dire, /^e/Z/e Olive. J^. JËXTOXICON. (B.) ACHACANA. bot. phan. C'est le nom que porte au Pérou une espèce indéterminée du genre Cactus, quipa- raît voisine du Cactus mamillaris , L. On mange ses fruits , qui sont vendus dans les marchés de la province du Potosi , oii elle a été observée par Joseph de Jussieu. (a. r.) *ACHAGUAL ou ACHAN AL. pois. Svn. de Chimère antarctique , Chi~ mœra Callorhynchus , L. sur les côtes du Chili. ( B. ) ACHALALACTLT OU ALATLI. OIS. ( Hernandez. ) Syn. du Martin- Pêcheur du Mexique. Alcedo tor- quata, L. /^. Martin-Pècheur. (DR..Z.) ACHAL-GAGILA. ois. Syn. de l'Aigle impérial. FalcoChrjsaëtus , en Aralaie. /^". Aigle. (dr..z) ACHAMARCHIS. polyp. P\ Aca- MARcms. ACHANACA. bot. phan. Plante indéterminée de l'Inde , dont certains voyageurs disent qii'on mange le 74 AGH fruit comme un excellent remède dans les maladies vénériennes. (b.) *ACHANAL. POIS. r. Achagual. ACHANDE ou ACHAUDES. pois. Anciens noms du Rémora. ( b. ) AGHANIE. Achania. bot. phan. (Alton.) V. MAL.VAVisctrs. ( a. r. ) * ACHAOVAN. BOT. phan. Mal à Sropos écrit Achovan par Valmont e Bomare. Plante d'Egypte indé- terminée qui ressemble à la Camo- mille , selon Prosper Alpin. ( b- ) ACHAOVAN-ABIAT. bot. Syn. de la Cinéraire maritime , Cineraria inaiitima, L. en Egypte. (b. ) * ACHAR , A'Aichar ou Attchar, mots indiens dont les Espagnols ont fait Atschi. Il désigne des fruits d'es- pèces diverses , des bourgeons de Pal- miste et de Bambou , des Choux , des Légumes, de l'Ail ou autres racines fortement assaisonnés de moutarde et de piment , et mis en infusion dans le jus deCitron et le vinaigre le plus fort, comme on y met en Europe les Câpres et les Cornichons. Les Achars de Bata- via, de Maurice et de Mascarcigne ou Bourbon , sont renommés. L'usage s'en est introduit en Angleterre et en France, oii on en sert sur les tables re- chei'chées ; c'est avec raison que Du Petit-Tliouars dit , en parlant de ce mets nouveau pour l'Europe: «Les auteurs » moralistes, qui attribuent à notre dé- w pravation les recherches de notre cui- )) sine , seraient étonnés de voir com- » bien les peuples , réputés bien plus » près que nous de l'étatde simplicité, » mettent de variétés dans leurs assai- » sonnemens. Sans entrer dans des » discussions qui seraient déplacées » ici , il suffit d'observer qu'ils ne s'é-' » cartent pas pour cela des bornes in- » diquées parla nature; car ces peu- » pies , faisant leur principale nourri- » turc de riz , éprouvent le besoin de )) toniques pour aider à la digestion de » cet aliment naturellement froid. » f^. AXIMENS. ( B.) ACHARIA. BOT. PHAN. Genre de ACH la Monoéeic Ti'iandrie de Linné ; mais qui n'a pu jusqu'ici être rapporté à aucune famille naturelle. Ihun- berg, qui l'a établi dans son Prodro- me , lui donne pour caractères : un calice à deux folioles, et une corolle mo- nopétale à tiois lobes , velue ( corolle qui n'est probablement qu'un calice monosépale accompagné cfedeux brac- tées à sa base ) ; dans les fleurs mâles , qui sont placées le plus haut sur la tige , trois étauiines insérées sous les lobes de la corolle ; dans les femelles , un ovaire libre , à un seul style , ter- miné par trois stigmates . Il devientplus tard une capsule à une seule loge , qui s'ouvre en trois valves , et renferme une seule graine globideuse , inégale à sa surface. L'Acharia à trois lobes , A. Trago- des de ïhunberg , seule espèce con- nue de ce genre, et figurée Tab. 755 de l'Illustration des Genres de La- marck , est une herbe à feuilles alter- nes , à pédoncules uniflorcs et axillai- res, qui croît au cap de Bonne-Espé- rance. (3.) * ACHATE. INS. Espèce de Papil- lon. P^. ce mot. * ACHATES Df-a akciens. min. C'est l'Agate , et plus vraiseuiblable- ment la variété de cette pierre, qu'ils nommaient aussi Calcédoine, (o. li.) * ACHAU. OIS. Syn. de Poule do- mestique au Chili. ( B. ) ACHBOBBA ou AKBOBAS. ois. ( Shaw. ), ce qui signifie Fè/e blanc. Syn. de Catharte Percnoptère, f^ul- tus Percnoptcfus, L. en Egypte. F . Cathate. ( B ) *ACHDAR. OIS. Syn. de Canard sauvage , Anas Boschas , chez les Ara- bes, (b.) ACHE. Apium. bot. phan. Ombelli- fères de Jussieu , Pentandrie Digynie , L. Le limbe du calice est entier ; les cinq pétales égaux entre eux, ovales^ ayant la pointe recourbée en-dessus ; les cinq étamines sont saillantes , à peu près de la même longueur que les pétales. Le fi'uit est ovoïde, un peu Acn coinpriiné , marque de trois stries longitudinales sur chacune do ses faces. Les Heurs sont d'un blanc jau- nâtre, disposées en ombelles régu- lières , ordinairement sans involucres jil involucellcs. Ce genre se compose de quatre a cinq espèces, dont deux surtout mé- ritent d'ètie mentionnées ici ; ce sont: i". LcPersu., ylpiiimPetroselinum, L. , Plante bisannuelle , dont la tige , haute d'un à deux pieds, est angu- leuse, rameuse; les feuilles décompo- sées , à folioles ovales subcunéiformes incisées ; les feuilles supérieures sont entières lancéolées ; les ombellules sont accompagnées de petites folioles linéaires. Les feuilles de cette Plante sont journellement employées comme assaisonnement. 2".L'AciiE,proprementdite,^/j/«;« graveulensy L. Cette espèce est plus grande dans toutes ses parties , ses folioles sont cunéiformes dentées; les ombellules dé]>ourvucs dinvolucellcs. L'espèce sauvage porte lenomd'Ache. Sa racine est employée comme diuré- tique et apéritive. Cultivée , elle porte le nom de Céleri , alors ses feuilles et ses racines sont usitées connue ali- ment. Il y a une variété de Céleri fort remarquable; c'est celle qu'on désigne sous le nom de Céleji-J-aue. Sa racine est grosse comme le poing; charnue et fort bonne à manger. L'on appelle aussi vulgaucment AciiE d'Eau , la Berle, 5/«/« S/sarum, L. et AciiE DE Montagne, la Livéche, Ligusticum Lci'istlcum, L. (a.r.) ACHÉE. ANNÉI.. Nom vulgahe des Lombrics , dans quelques cantons de la France , d'où les pécheurs ont ap- pelé Achées ou Jchesla Vermisseaux, Larves , Insectes ou autres petits Ani- maux dont ils font des appàti pour prendre le Poisson, soit en les fixant à leurs hameçons, soit en les jetant par poignées au milieu des eaux oii ils tendent leurs filets. ( B. ) ACHÉLOITE. Achelois. moll. Genre de Montfort, (T. i, p. 55c)), adopté par Ocken , formé pour une pétrification qu on voit assez fréquem- ACII 75 ment dans les marbres anciens d'Alt- dorif en Suisse , et qui atteint jus- qu'à deux pieds de longueur. Elle se trouveaussi dans la Vallée dOs , dans les Pyrénées; c'est lAchéloïtc pyra- midal j^/c^./Jj /flw^/a/' a, de Mont for t. {K. Knore. t. 2. pi. 11. a. f. S.etsuppl. tab. 4. f. 1.) On ne peut, dans l'état de nos connaissances sur les fossiles analogues, séparer l'Achéloïte des Bélemhitcs. V. ce mot. ( F. ) * ACIIENE. BOT. PHAN. -«^'. Akène. ACHÈTE. Acheta, ins. Nous c\- cluerons , avec Latreille , du langage cntomologique le mot d'Acheté , et nous le remplacerons par celui de Té- tiix. V. ce mot. Cette substitution est nécessaire pour remédier à la coiifu- sion qui résulte de l'emploi très-diffé- lent qu'on a fait de ce nom. Linné l'appliqua d'aboid à une division de son genre Gryllus. Céoilroy érigea cette division en genre, et fit usage du mot Gryllon pour la dénommer. Fa- brlclus remplaça sans nécessité ce dernier nom par celui d'Acheté, et Latreille , ainsi que plusieurs auteurs modernes , employèrent le même mot dans un autre sens. ( atjd. ) ACHIA5. Jchias. ins. Genre d'In- sectes de Tordre des Diptères , établi par Fabriciiis, et placé par Latreille ( Règne Animal , édit. de 1817 ) dans le giand genre Mouche de Linné. Les yeux sont pédoncules , c'est-à- dire supportés sur un prolongement de la tète. Ce caractère singulier lui est commun avec le genre Dlopsis , dont il se distingue par l'insertion des antennes sur le front. L'espèce unique servant de type à ce genre est lAchlas oc\x\é , Achias oculatus , Fabr. Elle est originaire de Java , et se trouve dans la collec- tion de Bosc. Latreille , ayant récem- ment examiné cet individu , nous a dit s'être assuré qu'il n'appartenait pas au grand genre jMouclie ; mais qu'il devait être rangé dorénavant dans ce- lui des Syrphes. P'. ce mot. ( aud. ) * ACHILLE. INS. Espèce de Papil- lon, f^. ce mot. 76 AOÎ ACHILLÊE ou ACHILLIERE. BOT. PHAN. V. Mille-feuille. * ACHILLÉES. BOT. phan. Nom donné par Jussieu à l'un des groupes de la famille des Coi-ymbifères. ( R. ) * ACHIMARAN . bot. phan. Syn. de L.imonia tiifoliata , L. sur la côte de Coromandel. V. Triphasia. (b. ) ACHIME. -T^. ACHYME. ACHIMENES. bot. phan. Genre établi par Browne. Il appartient à la famille des Sci'opliulaires de Jassieu , à la Didynamie Angiospermie de Linné. Voici les caractères que cet auteur lui assigne : le calice est mono- sépale , renflé à sa base, resserré à son ouverture , à cinq divisions ; il est velu. La corolle est monopétale per- sonnée , tubuleuse et ventrue , infé- rieurcment velue ; son limbe esta cinq divisions inégales. Les étamines, au nombre de quatre , sont presque di- dynames; le stigmate est bilobé. Ce genre, désigné par l'Héritier sous le nom de Cy villa, que Scopoli a réuni au Buclinera et Lamarck au Co- lumnea , ne renferme qu'une seule es- pèce , Achimenes minor de Browne , Jam. 271. t. 58. f. 1. Plante fort re- marquable par la belle couleur de feu de ses fleurs. On la cultive dans nos serres oîi elle brille de tout son éclat pendant l'automne. ( A. R. ) ACHIOTL bot. Syn. de Rocou , BLva Oiellana , L. au Mexique, (b.) ACHIRA. bot. PHAN. Syn. de Ba- liser, Canna, L. au Pérou. ( b.) * ACHIRA-MOUROU. bot. phan. ( Aublet.) Syn. de Cordia Callococca , à la Guyane. (b.) ACHIRE. POIS. Gcme formé par LacépèdeauxdcpensdesPleuronectcs, et adopté comme sous-genre dans ce genre nombreux par Cuvierqui ditdcs Poissons dont il se compose : «Ce sont des Soles absolument dépourvues de pectorales . 5) Cette privation cai'actérise donc les Acbircs qui , d'ailleurs, ont les deux yeux disposés du même côté de la tète; elle influe sur leurs habi- tudes. Le Pkuronectes Achirus de ACH Linné a servi de type â ce genre qui compte aujourd'hui de sept à huit es- {)èces, toutes marines et exotiques. On e divise en deux sections : f . Les AcHiRES , proprement dits , qui ont les deux yeux situés à droite , avec la nageoire caudale échancrée en croissant ou arrondie, distincte dç la dorsale et de l'anale. Le Barbtj , Achirus barbatus, Geof- froy. Ann. des Mus. 1. pi. 11. très- bonne- figure. C'est , selon Cuvier , le Pleuivnectes Achirus de Linné qui ne serait pas celui auquel Lacépède rap- porte ce synonyme. Cependant lePois- son de Linné habite l'Amérique sep- tentrionale , et le Barbu se trouve dans la mer Rouge , particulièrement aux environs de Suez, oii il doit être rare, puisque les pêcheurs ne lui don- nent aucun nom propre ? il habite aussi Amboine. Sa forme est ovale elliptique ; de sept pouces et demi environ dans son grand diamètre, sur f)rès de quatre dans le petit ; sa cou- eur est nrune sur le côté droit avec des points gris , remarquables par le Ï)oint noir qui en désigne le centre; e côté gauche est d'un blanc sale uni- forme. D. 65. P. o. V. 5. A. 55. c. 18. Le FascÉ , Pleuronectes Uneatus de Gmelin qui y rapporte aussi l'^i- chirus de Linné, a ses écailles ciliées , la queue ronde , et sept lignes trans- versales noires sur un fond brunâtre ; il habite les côtes de la Nouvelle-An- gleterre. D. 55. 60. p. o. V. 4. 5. A. 45. 48. c. 16. Le Marbré , de Lacépède, ï. m. pi. 12. f. 5. et le Pavonien , du même naturaliste , sont aussi des Achires proprement dits. Le premier, découvert à l'Ile-de-France par Commeison, rejette une liqueur lai- teuse par des pores disposés à la base des rayons de l'anale et de la dorsale ; le second fait partie des riches collec- tions du Muséum , et l'on ignore sa patrie. ff. Les Plagusies , Plagusia de Browne , qui ont lesdeuxyeux à gau- che et la caudale pointue, confondue avec la dorsale et l'anale. La DOUBLE LjtONE , PleuTonectes. • /,ml/;.r,/,l',l ./, /;,//-^. ArnLTsii-: ,/i, /h/ii.f,,,-. jcijtysu /),,i,.,:-i (il it / .mmiir/ ,/•■ ,i/;r/iifrii//i,i/ri/;//r ) l'uj.:> .(!■ OAI.KODH „r„i,,n,';' . iLII.EOJiKS .„:i,/ifio,./,:>- ' (,^:,/i„i,- ^ ,■„,.„;■„ .) ACH bilineatus, Blocli. pi. 188, Encyc Pois. pi. 91. f. 077, a son corps al- longé, d'un brun jaunâtre cn-dcssus , blanc rougcâtrc en-tlcssous , et mar- qué de deux lignes latérales plus fon- cées de chaque côté. Sa tète est plus erosse proportionnellement que celle de ses congénères. La dorsale , la cau- dale , et l'anale réunies comptent cent soixante -quatorze rayons. Ce Poisson habite en abondance les mers de la Chine et des Archipels indiens. L'Orné, Achinis oniatus , Lac. iv. 655. et le Pleuronectes Aiel , de Schneider , sont aussi des Plagusies; mais il n'est pas certain qu'on doive rapporter à ce sous-genre le Pleuro- iiecU's P/agi/sia, L. de la Caroline , encore que ce Poisson ait la caudale confondue avec la dorsale et l'anale , puisqu'il a ses yeux à droite , et qu'il n'est pas dit qu'il manque de pecto- rales. ACHIRITE ou ASCHIRITE. min. ^. CuiVRK-DiOPTASE. {LVC.) ACHIROPHORE ou ACHYRO- PHORE. lîOT. PHAN. Genre , de Vail- lant adopté par Adanson , qui rentre dans Hypochœris , /". ce mot , et que Gœrtnèr (ï. 11. p. 070. t. 169. f. 6.) a maintenu pour VHjjwchœiis radicata, L. {B.) ACHIT. BOT. PHAN. f. Cissus. * ACHITONIUM. BOT. crypt. { Urédinées.) Ce genre a été établi par Nées { Journal de botanique de Ratisbonne , 1819). Il appartient aux Champignons les plus simples , n'é- tant composé que de sporules nues , libres , réunies en groupe. Nées lui donne pour caractère : sporules glo- bulenscs, transparentes, réunies en groupes nus. Ce genre est très-voisin des Fusidium et des Stilbosporos. La seule espèce qu'il indique pousse sur les feuilles du pin sauvage, (ad. b. ) * ACHLADAS.BOT. phan. (Bclon.) Syn. de Poiies sauvages, dans l'île de Crète. P". fce mot. (b.) ACHLIS. MAM. C'était l'Élan chez les anciens. (b.) ACII 77 * ACIILYS, BOT. PHAN. Ce nom my-r thologique est celui de la déesse do l'obscurité. De Candolle l'a donné à lui nouveau genre, encore fort obs- cur , qu'il a l'apporté à la fiimille des Podophyllées , à cause de son afllnitë avec le genre Jefl'crsonia ; mais il pa- raît avoir aussi quelque rapport avec l'Actœa. Ce genre ne contient encore qu'une seule espèce, appelée par De Candolle ylchlys tripliylla. C'est le Leontice triphjlla, décrit par Smith dans l'Encyclopédie de Récs. (a. 11.) * ACHLYSIE, Jchljsia. arachn. Genre de la famille des Holètres, tribu des Acarides , établi par V. Au- douin. Il peut être placé à côté des Leptes, et a pour cai'actèies distinctifs: six pâtes de cinq articles uniformé- ment développés , situées , ainsi que le siphon , dans une échancrure pro- fonde du coi-ps , et partant de six pièces quadrilatères constituant une plaque sternale. Le mot Achlysic , appliqué à cet Aiaimal privé d'yeux, est dérivé , ainsi que celui du genre précédent , du nom d!Ac/iljs , déesse de l'obscurité et des ténèbres. La seule espèce qui compose ce genre a reçu ic nom d'Achlysie du Dytique, Achljsia DjtiscL ( /'. la l"^*^ livraison des planches de ce Diction- naire.) Elle a été rencontrée, une seule fois, sur un Dytique mâle, Djtiscus marginalis , L. , péché dans une des mares de la iorêt de Fontaine- bleau, au mois de juin iSig. Deux individus de cette espèce fu- rent trouvés sur l'abdomen du Dy- tique et au-dessous des ély très et clés secondes ailes ; l'un adhérait à l'in- tei"valle membraneux qui existe entre le métathorax et l'arceau supérieur du premier segment de l'abdomen ; l'autre était fixé à l'espace de même nature qui unit le troisième anneau de l'abdomen au quatrième. Ces Ani- maux en outre étaient couchés sur le côté , position assez rare chez un Ani- mal articulé , et qui trouvera son ex- 'plication dans le courant de cet ar- ticle. La longueur totale de cette espèce 78 ACH est de six millimètres, et sa plus grande largeur de trois et demi. Con- sidérée d'une manière générale, elle est ovoïde, et figure assez bien une cornue dont la panse serait allongée , et dont le cou très-court , fermé et arrondi, serait abruptement recourbé sur cette panse, de manière à laisser entre elle et lui un inten'alle ou une sorte d'échancrurc étroite et pro- fonde. La couleur dominante est le jaune orange , disposé par zones irré- gulières et transversales sur la région (lu dos , s'étcndant sur celle du ventre et confondu sur les côtés avec une couleur jaune citron qui se prolonge supérieurement entre les bandes oran- gées dont je viens de parler. Ces cou- leurs très -vives donnent à l'Animal im aspect gracieux en même temps que sa forme lui prête quelque chose de bizarre. Si à ces caractères on ajoute qu'il n'existe ni tête, ni yeux , ni an- tennes, ni thorax, ni division du corps en anneaux , ni anus , ni ouver- tures pour la respiration; qu'il y a bien, il est viai, un suçoir et des pâtes , mais que leur ténuité est telle qu'il faut un microscope pour les apercevoir; si, dis-je, on ajoute ces caractères aux précédens , on aura déjà une idée assez exacte de cet Ani- mal parasite. La peau qui l'enveloppe est épidermique , c'est-à-dire , parfai- tement transparente et se roule sur elle-même , lorsqu'on vient à la dé- tacher. Elle adhère peu aux parties qu'elle recouvre , ne présente aucune ouverture et se continue avec le suçoir et le plastron sternal. Ce suçoir et ce plastron, situés l'un et l'autre dans le fond de l'échancrure que nous avons fait connaître , échappent autant par cette position que par leur petitesse à un premier coup-d'œil, et réclament pour être aperçus des recherches très- minutieuses. Le suçoir , placé en avant et à une très-petite distance du sternxim , est .3e forme conique, dente à sa partie postérieure et de consistance cornée. Sa ténuité excessive et son opacité n'ont pas permis de déterminer s'il était simple ou composé. Son sommet ACH est aigu , libre , et s'inti-oduit dans le corps du Dytique. Sa base se continue avec la peau et se détache avec elle. Derrière le suçoir on aperçoit, avec une très-forte loupe et mieux au mi- croscope , le plastron formé par trois sternums placés à la suite les uns des autres , et composés chacun de deux pièces écartées l'une de l'au- tre sur la ligne moyenne , de ma- nière à laisser entre elles un intei-valle d'autant plus large qu'il est plus pos- térieur, lequel est complété par la peau. Ces pièces , au nombre de six, sont planes, quadrilatères, unpeu plus consistantes que la peau; l'angle ex- terne et antérieur de chacune d'elles donne attache à une pâte composée de cinq articles uniformément arti- culés , à peu près également dévelop- pes et munis intérieurement et en dedans d un poil, à l'exception du dernier qui porte à son côté externe une petite épine. D'après ce qui vient dètredit, on reconnaîtra, dans cet être singulier, un organe de succion et un appareil locomoteur bien caractérisés, sans lesquels il serait, pour ainsi dire, réduit au premier degré de l'anima- lité. L'Achlvsie présente en outre ce fait très-remarquable : elle est lixée au Dytique au moyen de son suçoir; mais ce suçoir, situé dans l'échan- crure que nous avons décrite, est d'une petitesse excessive, et ne sau- rait dépasser les bords inférieurs de cette échancrure qui est très-pio- fonde. Il résulte de cette disposition que si l'Animal était posé de champ, c'est-à-dire, sur le ventre, à la ma- nière de presque tous les Insectes, son bec ne pourrait rester adhérent au Dytique. H est obligé, pour obvier à cette disposition défavorable, de se placer sur l'un ou l'autre tlanc; ceux- ci étant très-comprimés permettent au suçoir de les dépasser soit à droite, soit à gauche , et d'atteindre , par son extrémité libre et aiguë, l'abdomen du Dytique, auquel il adhère très- fortement, afin d'y puiser des sucs nourriciers indispensables à gon exis- tence. ACH Une manière d'êlre aussi singulière devait naUucllcincnt inspirer le dusir d'ajouter i celte connaissance de nou- veaux faits fournis par l'anatoniie des parties internes. Je disséquai en conséquence , avec tout le soin pos- sible, les deux seuls individus que je possédais; mais je ne rencontrai que quelques tissus parenchyuiateux. J'ai cependant expose dans un Mémoire la texture diflerenio de chacun de ces tissus, et je me suis convaincu qu'ils enveloppaient un canal rempli d'une matière blanche comme farineuse , terminé postérieurement par un cul- de-sac vésicuicux. Si ce conduit est l'intestin , c'est un intestin n'ayant d'autre orifice que celui de la bouche. Je n'ai découvert en efiet aucun canal ou partant de la vésicule , ou y abou- tissant. Ce fait, très-curieux et le plus positif de ceux que j'ai observés , s'accorde parfaitement avec l'absence de toute ouverture à la peau, celle du suçoir exceptée. Nous avons insisté sur ce nouveau genre et sur l'espèce unique qui le constitue, parce que , l'étude des Ani- maux de la classe à laquelle il appu- tient étant très-retardée , il importe, jusqu'à ce qu'on ait réuni un certain nombre d'observations , de faire con- naître, dans tous leurs détails, les faits que le hasard peut fournir. Nous passons à l'explication de la planche.— i^/^-. /.Dytique donton a dé- couvert l'abdomen, afin de montrer la poiition des deux Achlysies. — aa. Ces deux Animaux de grandeur naturelle, posés sur le flanc et adhérant, au moyen de leur suçoir, à l'intervalle membraneux des anneaux. L'élytre et l'aile du côté droit sont étendues et coupées , les mêmes parties du côté gauche ont été enlevées. — Les autres parties que l'on distingue appartien- nent à l'article Aile. r. ce mot. — Fig. 2. Une des Achlysies , très- grossie, vuedeprofil et du côté droit. On voit la distribution de ses cou- leurs.—è. Echancrure au fond de la- quelle sont situés le bec et les ster- nums, qui, à cause de leur petitesse , ne sont pas encore vbibles. — Fig. 3' ACH n Siphon et plaques aternales vus en dessous et avec la lentille n" 1 d'un excellent microscope de Dellcbarre. — c. Siphon corné , renverse et vu par sa face postérieure qui est denti- culée. Son extrémité aiguë est en- foncée dans la peau du Dytique; sa base se continue avec la plaque ster- nale au moyen d'une membrane cu- tanée. — d(i. Plaque sternale compo- sée de six sternums , donnant chacun attache par leur angle antérieur et externe , à une \:>ate eeeeee , com- posée de cinq articles. Ces six pièces sont séparées les unes des autres , sur la ligne moyenne , par un espace triangulaire/, complété par la peau. — F/g. 4. Achlysi,' excessivement grossie et vue de trois quarts, afin de faire sentir le développement relatif des pâtes et du bec qui, si l'Animal atteignait ce volume démesuré, n'au- raient encore que cette petite dimen- sion.— c. Le bec. — rf. Les sternums. — On voit par cette figure que les pâtes et le bec ne sauraient atteindre les bords inférieurs de l'échancrure , et qu'ils ne peuvent se mettre en rap- port avec les objets extérieurs qu'en se déjetant, à droite ou à gauche , afin de dépasser les flancs qui sont com- primés. (Auo) ACHMÉE. Du Dict. de Déterville. BOT. PHAN. f~. jEcHMÉE. (a. D. I.) * AGHNINTHE. Jc/mant/tes, zooL. ? BOT. ? ( Arthiodiées , section» des Fragi //aires. ) Genre microscopi- que dont les expansions qu'on peut considérer comme des filamens rudi- mentaires, se composent de segmens linéaires parallèlement unis par deux, trois et même cinq. Lyngbye ' Te/U. Hj'drop/i. , p. 210, pi. 70! B. ) en a confondu les trois espèces , sous le. nom à'Ec/ii/ie//a stipitata. L'une A. adiiata, N. { V. planches de ce Dic- tionnaire , Arthrodiées , fig. 1 ) , est fixée , aux Hydrophytes marins , par un petit pied qui part de l'un des an- gles du petit carré qu'elle forme ; ses segmens sont marqués de deux taches rondes brunâtres. L'autre , A. Bac- ci//anoides,îi. , est libre, et ses seg- 8o ACH raens sont marqués de t'ciix taches ovales, oblongucs, très-foncées. La troisième , A. duhia , N. , est errant* ; ses sagmens, qui sont quelquefois iso- les, ou réunis jusqu'à six ensemble, ne sont marqués d'aucune tache , et paraissent transpaiens dans toute leur étendue. Ces trois Achnanthes sont marines. (b.) ACHNATHERUM. BOT. piian. Genre de la famille des Graininëes , établi par Palisot de Beauvois , dans son- Agroitographie ; il est trèi-voisin du genre Calamagroslis , dont il se distingue par la valve externe de la lépicène terminée par une arête tor- due; par sa paillette inférieure sim- plement échancrée et sans aucune soie. Les fleurs sont en panicule. Ce genre renferme certaines espècei des genres Agrostis , Gulamagrostls et Arundo , entre autres \! Agrostis Cala- magrostis , Agrostis miliacea; Arundo Iqnceolatq. de K.oeler, etc. (a. r.) AGHNERIA. BOT. PfiAN. D.ins son Agroitographie , Palisot de Beauvois a propoié ce genre dans la famille des Graminées , et il y a placé tou- tes les espèces du genre Eriachne de R. Brown, qui ne sont point arislées , et qui ont les paillettes coaverfes de longi pods lanugineux. Ce genre nous paraît devoir être réuni à l'Eriachne. /^. ce mot. ( A. K. ) AGHNODONTON. sai. phav. Genre de la famille des Graminées , que Palisot de Beauvois a formé avec le Vhleum Bellardil, L. , et le Plm- laris tenais , de Ho^t. 11 a la plus grande analogie avec ces deux genres; U se distingue des Phalaris par les paUlettes de la glume dentées et inci- sées au sommet; des Phleum par les valves de la lépicène, qui sont mnti- ques et obtuses. (a. r. ) * AGHOAl. OIS. Syn. du Plongeon Imbrim, Colymbus glacialis , L. au K.amt3chalka. y. Plongeon. (dr..z.) * AGHOGHILLAS. bot. pxian. ( Jussieu.)Syn. deiaTourrétie, Tour- ratialappaceci. Fior. Pérav. au Pérou. (B.) AGHOGON. Bor. PHAN. Sya. de ACH Léonic,au Pérou. ;^. Léonie.(a.. d.j ) * AGHOMANES. bot. crypt. (Nec- ker.) Syn. de Trichomanes. P^. es mot. (b.) *AGHONAGHIA. bot. phan, (De- lon. ) Plante iniéterminée qui pour- rait bien êtie celle que les anciens nommaient Acanos. K. ce mot. (B.) ACHOU, AGHOUROU ou AGOU- ROU. BOT. PHAN. Syn. de Myrte, chez les Garaïbes. (a. R.) AGHOVxiN. BOT. -P". ACHAOVAÎÎ. * AGHRA.S. BOT. PHAN. V. Sapo- T1LLER. G était l'ancien nom grec du Poirier. (b.) * AGHDPALLA. BOT. PHAN. G'estle nom vulgaire de pays du Pourretiapj- rarnidata, de Ruiz et Pavon. Les détails suivans , que nous avons tirés des ma- nuscrits de Bonpland, ne nous parais- sent pas sans intérêt. « Nous avons trouvé , dit ce botaniste , en grande abondance dans le paramo près Al- mouguer ( province de la Nouvelle- Grenade) , une plante qui a tout le port des Broinelias. Gette plante, connua sous le nom d'Acupaya ou Achu- palla , a donné ce nom au paramo. Si tige, qui s'élève à trois à quatre pieds , contient intérieuremant, mais surtout vers la naissance des feuilles , une substance blanche très -aqueuse et coinrne spongieuse , seuiblable à celle que renferma le Cactus Melocactus. Cette subitance est recherchée par les voyageurs qai manquent d'eau ou qui sont pressés par la faim. Les eufans en sucent l'eau , qui a un goût insi- pide , mais qui par sa limpidité res- semble à l'eau la plus pure. Les indi- gènes mangent les Achupayas dans le temps de la disette ; et les Ours des environs en font leur nourriture prin- cipale. Dans les métairies qui sont en- tourées de cas Plantes on ne craint pas ces Animaux féroces , quoiqu'ils s'ap- prochent de très-piès du bétail, au lieu que dans les habitations éloignées des paranios , on est obligé de leur faire coatiauellemeat la chasse, »(k.) ACH * ACIIYIME. Âchymus. eot. rriAX. (Valil.) Genre de Plantes dont les ca- ractères et la place dans l'ordre des familles naturelles ne sont point en- core ])ion connus. C'est le même que le Strehlus de Loureïro. Il a quehpie affinité avec le genre Trophis de la fa- mille desUrticées , mais s'en distingue par son fruit à deu\ loges , qui con- tiennent chaeun(> deux graines, carac- tères qui l'cloigneut de la famille des Urticées. ( a. u. ) ^CIIYOULOU. BOT. Syn. de IMal- pigliie , Malpighia , chozlesCai-aïbes. (13.) AaiYRANTHE. Achyranthes, L. BOT. PHAX. Famille des Amaran- thacées ; Pentandric Monogynie , L. Calice régulier à cinq , rarement à quatre divisions , accompagné à sa base de trois bractées simples et épi- neuses au sommet. Cinq étamines , dont les fdets sont un peu soudés par la base et alternent avec cinq petites écailles festonnées : le style est sim- 1^\c , terminé par un stigmate globu- cux ; le fruit est un akène. Les espèces de ce genre , assez nom- breuses , sont herbacées ou sous-fru- tescentes ; leurs (leurs sont disposées en épis; leurs feuilles opposées. Pres- que toutes sont originaires de l'Inde. K. Brovvn en a rapporté deux de la Nouvelle-Hollande. (a. r.) * ACHYRITES. min. ( Forster. ) Syn. de Calcaire Oolitique. F", ce niot. (b.) ACHYRONIE. Achyronia. bot. PHAN. ( Wendland. ) Ce genre appar- tient à la famille des Légumineuses , Diadelphie Décandrie , L. Il est très- voisin du Borbonia , dont il dif- fère par son calice non épineux, avant la dent inlérieui-e beaucoup plus lon- gue , par sa gousse comprimée et po- lyspernie. Il renferme une seule espè- ce, r_7t7///-ort/a uillosa, Willd.: Arbris- seau originaire de la Nouvelle-Hol- lande , ayant les feuilles simples , pé- tiolées , lancéolées , glabres , ciliées ; les fleurs jaunes , solitaires , axillaires et pédonculécs. (a.r.) TOME 1. Aa 81 * ACHYROPAPPUS. bot. i'iian. Famdlc des Synanthèrées. { Kuntli. dans llumb. et I3onpl. 4. p. 267. ) La Plante qui a servi à former ce genre , a été tiKJUvée dans le royaume de la Nouvelle -Espagne , près du village de Isla-Huaca , à la liauleur de i58o toises au-dessus du niveau de la mer. C est une herbe à feuilles opposées , très-découpées, à fleurs en cor\ nibc et radiées. Quoique très- voisine au genre Urborgia ctUnxia , ellediflèredupre- mlerparle réccptaclenu, dcl'autrepar les fleursccnti aies hermaphrodites. On ne peutpas la confondre avec lesSchku- hrias à cause de son port , de l'absence des écailles à la base tle 1 iuvolucre et; du nondjre,cinq, des fleurs du rayon. Sou caractère générique consiste en un involucre de cinq folioles égales; un réceptacle plane et nu; des fleurs centrales nombreuses , tubuleuscs et hermaphrodites ; cinq fleurs margi- nales en languette et femelles ; des fruits triangulaires , munis d'une couronne de petites écailles. (ic.) ACHYROPHORE. P^. Achiro- PIIORE. ACHYRY. BOT. vuxs. Nom d'une Liane chez les Caraïbes, que les Créo- les des Antilles appellent Corde à vio- lon , à cause de la ténuité de ses ra- meaux étendus sur le sol. C'est un Periploca. T'. ce mot. (b.) ACIA. BOT. PHAN. T^. COUPI. ACIANTHE. Acianthus. bot. PHAN. Genre de la famille des Orchi- dées , de laGynandric Monaudrie, L. établi par Rob. Brovvn; il comprend trois ou quatre espèces originaires de la Nouvelle-Hollande , et qui ont pour caractères génériques un calice pétaloide à six divisions inégales , rapprochées , les trois externes étant terminées en pointe et les intérieures plus petites : le labelle est plus petit , entier , étendu , offrant deux callosités à sa base , mais sans appen- dice foliacé; le gymostème est plane antérieui'ement , terminé par une an- thère persistante , dont les deux loges sont lapprochccs ; chaque loge rçn- 6 8 a AGI fcnne quatre masseltcs de pollen pul- vérulent, ou deux seulement qui sont bipartites. Les trois espèces qui appartiennent à ce genre , sont de petites Plantes gla- bres , ayant les bulbes entiers , la tige à une seule feuille, et les fleurs rougeâtres, solitaires ou en épi. (a.r.) ACICARPHxi. EOT. piiAN. Ce genre établi par Jussieu, et qu'il a lapporté à la. famille des Cynarocéphales , ap- fartient à la nouvelle famille des Ca- ycérées de R. Brow^n , ou Boopidces d^e Gassini qui a adopté le nom de ylcica/p/ia à;mâ le i*^^' vol. duDiction- naii-e de Lcvrault, elle change en celui de Crjptocarjiha dans le i^" vol. du même recueil. Voici les caractères de ce genre : fleurs disposées en capi- tules opposés aux feuilles, involucrc à quatre ou cinq divisions soudées avec les ovaires les plus extérieurs ; les fleurs inférieures ou externes sont fertiles, les supérieures beaucoup plus nombreuses sont stériles : les ovaires sont tous soudés en un seul corps. Dans les fleurs fertiles , le limbe du calice est terminé par cinq arêtes épineuses , épaisses : la corolle tu- buleuse, grêle, cstinfundibuliforme; les cinq étamines sont monadelplies et synanthères ; le style est terminé par un stigmate capitulé. Ce genre renferme trois espèces , A. tribu loldes ; J. spatulata ; A. lanata ; toutes trois originaires du continent de l'Amérique méridionale. (A. R.) * ACICULAIRES ou AGICULES. POLYP. et ECHiN. Noms donnés à des Polypiers , à des Bélemnites et à des pointes d'Oursin fossiles. (iiAM..x.) *ACICULES. ANNÉx,. Savigny donne ce nom à des soies plus grosses que les autres, très-aiguës, contenues dans une sorte de fourreau , et qu'on ob- serve, au nombre de deux, sur les ra- mes des pieds ou mamelons setifères qui occupent les côtés du corps de plusieurs Annélides. (aud.) ACIDES. MIN. ROT. etzooL.Les Aci- des jouent un grand rôle dans la nature . On les retrouve dans lesMinérauXjdans AGI les Animaux , dans les Plantes; il n'est pas un ouvrage sur l'Histoiie natu- relle ou sur les arts , oii il n'en soit question. Il est donc indispensable de donner dans ce Dictionnaire une idée de leiu's principales propriétés et des ca- ractères auxquels on peut reconnaître les espèces constatées jusqu'à ce jour. — Dans l'état actuel de nos connaissan- ces , il est assez difficile de ùonner une définition exacte du mot Acide ; peut- êt: e même vaudrait-il mieux n'en point donner. En effet, tant de théories di- verses sur la constitution des Acides se sont succédées avec tant de rapi- dité depuis l'établissement de la nou- velle doctrine chimique, que l'opinion n'est rien moins que bien établie sur la nature intime de ces corps et sur leurs diflereus états. En mettant de côté toute théorie, ou système sur la production naturelle des Acides, on peut les considérer, d'après leurs principales propriétés, comme doués généralement d'une saveur aigre par- ticulière, plus ou moins fortement prononcée ; aptes à se combiner avec le calorique ou l'Eau en des pioportions difïereutes, et d'exister conséquem- ment sous les formes gazeuse, solide ou liquide; et capables de s'unir à une grande quantité d'autres corps pour former avec eux des composés que l'on nomme Sels. LeVinaigre, les Gro- seilles , le Citron , et quelques autres fruits peu mûrs, donnent l'idée de la saveur acide. On reconnaît dans les Acides: i° le principe acidi/ia/U qiù, jusqu'à pré- sent, est oul'Oxigène ou l'Hydrogène; 2" le principe acidijiable ou la radical qui peut être ou simple ou composé de deux et même de trois bases. Un grand nombre d'Acides foi'raés par la nature se rencontient fréquem- ment à l'état de combinaison ; on n'en a encore trouvé que huit ou dix à l'é- tat de pureté ou de simple solution dans le calorique ou dans l'Eau. Ceux que l'on a retires jusqu'ici des Miné- raux , sont au nombre de treize , sa- voir : \ Acide Borique , — Fluori" que, — Hydro-chloriqueo\\.Muriatique^ — Sulfurique , — Phosphorique , — AGI Carbonique , — AJ/rique , — Arséni- que, — Molybdique , — Schédiqiie ou Tungstique, — ■ Chromique , — Suc- cinique , — Mellilique. Lue partie d'entre eux existent à létal de liberté ; les autres n'ont encore été observés que combinés , soit avec des Terres , soit avec des Alkalis , ou des Oxides métalliques. Les Acides libres ou. natifs soûl :\n nombre de cinq : savoir V Acide Bo- rique, — Hydro-cldorique , — SuL- J'uiique, — Sulfureux et Varhonique. Onv peut joindre \' Hydrogène sulfuré qui", dans certains cas , remplit la fonction d'Acide. Acide acéteux. On avait cru re- connaître dans l'Acide acéteux des propriétés difterentes de celles qui ca- ractérisent l'Acide acétique ; depuis on a reconnu que le premier était le second plus de l'Eau de solution. Acide acétique; c'est un des plus abondamment répandus : il peut être obtenu soit en prolongeant l;i fermen- tation et en en concen trant les produits, soit en distillant à grand feu le tissu ligneux des Végétaux , soit enfin en lui enlevant les bases avec lesquelles il pourrait être combiné. Il est sous for- me de cristaux limpides , sans cou- leur; son odeur est vive et piquante , sa saveur très-prononcée, et agréable lorsque l'Acide est suffisamment éten- du d'Eau. Sa pesanteur spécifique à la température de 16" est de i,o65. Il est très-soluble dans l'Eau, et se vo- latilise au feu sans se décomposer. Son analyse a donné pour principes , Carbone 5o , 2 ; Hydrogène 5,6; Oxigène 44, 2. Ses usages dans les arts , comme dans l'économie domes- tique , sont très-multipliés. T'oyez Vinaigre. Acide aérien. T^. Acide carbo- nique. Acide amniotique ou amnique, découvert par Buniva et Vauquelin dans l'Eau de l'amnios de la Vache ; il est en cristaux aciculaires , blancs , brillans, sans odeur,- il n'a qu'uue faible saveur; il est peu soluble dans l'Eau et dans l'Alcohol ; il se décom- ACI 83 pose au feu en Hydrogène , Azote , Carbone et Oxigèuc. Acide ARSÉMEVX. On avait consi- déré comme telle Deutovide d'Arsenic. Acide. ARSiî.MQUE. 11 existe dans la nature comljiné avec quelques Oxides métalliques; on 1 obtient en traitant p.ar l'Acide nitrique le Deutoxide d'Aisenic. il est solide , blanc, tiès- cuustique, liés déliquescent; exposé au feu il se décompose , et le Deu- toxide se volatilise sous iormc de fu- mée blanche , fétide ; il donne à l'ana- lyse 55 d Oxigène et 47 d'Arsenic. C'est un poison très-violent. Acide iîézoapdique. Guyton - Morveau avait d'abord donné ce nom à l'Acide urique. /'. ce mot. Acide benzoïque. On le retire de la résine benjoin que l'on fait fondre à un feu modéré sous un cône de carton percé à l'extrémité; l'Acide se volatilise et s'attache aux parois du cône sous forme de lames nacrées , brillantes ; il 'est inodore légèrement aceibe , très-peu soluble' dans l'Eau froide. Exposé au feu il se volatilise d'abord en une vapeur acre qui excite la toux, et bientôt il se dé- compose en 74, 7 de Carbone, 20 d'O.xigène et 5 , 5 d'Hydrogène. AciDE BOMBiQUE , n'est que de l'A- cide acétique impur que contiennentle Bomb\ceà soie et vraisemblablement beaucoup d'autres Lépidoptères, dans leurs divers états. (dr..z.) Acide bokacique ou borique. An- ciennement nommé Sel Sédatif de Homberg ; Siusolin de Karslen. C'est le seul parmi les Acides flua- tifs qui se trouve à létal solide, tan- tôt sous la forme de paillettes blan- ches ou grises, ayant l'éclat nacré, et tantôt sous celle de croûtes à tissu fibreux. Il est très-léger , peu solu- ble dans l'Eau, et faiblement aigre- let. Au chalumeau il se fond en un globule vitreux ti-ansparent , auquel Haiiy a l'econnu la propriété d'acqué- rir rélectricilé résineuse , par le frot- tement , sans avoir besoin d'être isolé auparavant. Il est composé d'environ deux parties de Bore et d'une d'Oxi- gène.G'eslHoeferetMascagniquinous 6* 84 AGI ont fait connaître , en 1776 , l'Acide borique des lacs du territoire de Sienne, et depuis on l'a observé parmi les produits volcaniques des îles de Lipari. ( Soc. géologique de Londres ï. I. ) Nous avons eu la satisfaction de l'observer en place dans l'intérieur du cratère de \ulcano, avec l'abbé Maraschini, lors du voyage que nous avons fait ensemble aux îles Eolien- nes, en 1819. Il forme des croûtes de deux à trois centimètres d'épaisseur, d'une belle couleur blancbe et à tissu fibreux et écailleux, sur le sol du cratère , et dans le voisinage de nom- breuses fissures d'oii se dégagent des vapeurs acido-sulfureuses très-abon- dantes. La partie inférieure de ces croûtes qui occupent quelquefois une assez grande surface est ordinairement colorée en beau jaune par un peu de Soufre. — L'Acide borique de la Tos- cane est répandu actviellement en assez grande quantité dans le commerce pour que Ion en fabrique du Borax , en l'unissant à la Soude. ï^. Bore et Soude boratée. — On trouve cet Aci- dcuaturellement combiné à la Soude , à la Magnésie, et, à la fois, à la Chaux et à la Silice. V. Soude boratée , PtLvGXÉSlE BORATÉE et ClIAUX BORA- TÉE SIEICEUSE. (LUC.) Acide butirique. La découverte en est due à Chcvreul. Selon ce chi- miste, cet Acide serait le principe odorant du beurre dans lequel il se trouve combiné avec de la Stéarine, de l'Elaïne et de la matière colorante ; il est soluble dans l'Eau et dans l'Al- cohol, et paraît composé d'Hydro- gène , de Carbone et d Oxigène. AcjDE CAMPHORIQUE , obtcnii du Camphre traité par l'Acide nitrique au mo}en de cohobations. Il est en cristaux plumeuv , blancs , opaques , d'iuie saveur légèrement amère, d'une odeur safranée; il est peu soluble dans 1 Eau et se dissout mieux dans 1 Alco- liol; au feu il se fond d'abord, se vo- latilise ensuite et enfin se décompose en Carbone, eu Hydrogène et eu Oxigène. T"". Camphhx. (dr..z.) Acide carbonique , Spifùus litha- ACI /«des anciens, Air fixe., Acide méphi- tique, aérien, crajeux, etc. connu bien long-temps avant que l'on en eût constaté la nature; abondamment ré- pandu sous la forme gazeuse qui est son état naturel, ou dissous dans les Eaux de certaines sources , de dififérens lacs , ou enfin combiné avec différens Acides. Sous la forme gazeuse il est transparent, invisible, doué d'une odeur particulière assez forte , d'une saveur aigrelette; il tue sur-le-champ les Animaux que 1 on plonge dans son atmosphère; il éteint les corps enflammés sur lesquels on le verse; il se dissout assez facilement dans l'Eau, mais il s'en sépare à la moindre élévation de température; il est très- difîicilement décomposable même à la plus forte chaleur; sa pesanteur spécifique est de 1 , ôgG. Il a une très- grande affinité pour les bases sali- fiables, mais en revanche il est chassé de ses combinaisons par presque tous les Acides. Il se trouve en combi- naison avec d'autres corps , et parti- culièrement avec des Oxides. Les Pierres calcaires et les Marbres qui composent une portion si considéra- ble de la masse du globe , les Miné- raux désignés communément sous les noms de Nation, do Ferspathique, de Malachite, de bleu et de vert, de Montagne, de Plomb blanc , etc., sont autant de Carbonates. — Les premières notions sur ce fluide pernicieux sontat- tribuées àVanhelmont; mais Lavoisicr le premier en publia, en 1776,1a véri- table composition qui est 27, 4 de Car- bone et 75,6 d'Oxigène. Ce gaz forme l'atniosplièredclaplupartdes grottes et des cavités souterraines oii les courans dair ne sont pas assez vifs pour l'en ex- pidscr; sa pesanteur plus grande que ccUe de l'Air atmosphérique fait qu'il est susceptible d'y séjourner pendant des siècles ; de là vient le danger de pénétrer dans les excavations. La Grotte du Chien , que l'on ne peut se dispenser de citer lorsqu'on parle d'Acide carbonique, a constamment son sol couvert d'une couche d'Acide carbonique qui asphixic presque tous les Quadrupèdes quandils y pénètrent. AGI Cependant, Brcislakct Spallanzaniont trouvé que la niouirette qui occupe la parlio iufcrieui o de cette grotte , n'est pas de l'Acide carbonique pur, c'est un mélange de tli\ parties d'Oxigène, 5o d'Azote , et seulement 4o de l'Acide dont il est question. — Dis- sous da^is l'Kau de certaines sources, il en constitiu; les principales proprié- tés salutaires; telles sont les Eaux mi- nérales de Seltz, de Spa , etc. , si re- cherchées comme anti-septiqucs; il produit aussi sur-le-champ des li- monades pétillantes très-agréables. Cet Acide se dégage en très-grande abon- dance pendant la fermentation dont il est un des produits ; si on en suspend le dégagement, que l'on ne peut plus éviter lorsque la IcrmcnUition est éta- blie , on le voit s'échapper de tous les points du liquide et le rendre mous- seux dès qu'on le met en liberté. — On le rencontre aussi en France, au Boulidou de Perols , à une lieue de Montpellier , près d'Aubeuas , à 1 Estoulïï, près Clermont-Fen-ant , et sur les bords de lancienue abbaye du Lac, dans le monticule de Lancclot. — Les Eaux minérales qui contiennent de l'Acide carbonique en dissolution, abondent en beaucoup de pajs. Dans le voyage que nous limes en j8i9,nous remarquâmes qu'il nest pas de lieuoii cet Acide soit en plus grande quantité que dans les Eaux de Paterno , en Si- cile , au pied de 1 Etna , et à Recoaro , dansleVicentin. ( luc.) Acide ciiloriqite. Il n'existe point dans la nature , mais se forme aussitôt que l'on met en contact le Chlore avec une dissolution de Potasse , de Soude, de Baryte, etc. Il est toujours sous forme liquide , inodore , sans couleur et d'une saveur très-forte ; on l'a trouvé composé de 47, 26 de Chlore et de 62,75 d'Oxigène. Acide chloroxi-carboniqxje. Il ré- sulte de la décomposition de l'Oxide deCarbonepar leChlore; gazeux, sans couleur , d'une odeur suiToquante ; sa pesanteur spécifique est de 3, 0894. Acide ciu.pro-cyaniqlte ; décou- vert depuis peu par Berthollet; on 'obtient en faisant passer un courant ACI 85 de Chlore dans une dissolution d'Acide h^dro-cyanique ; il est gazeux, sans couleur, odoiant , composé d'un vo- lumcdevapeur de Carbone , un demi- volume d'Azote et un demi -volume de Chlore. Acide ciiolesterique. En traitant la Cholestcrine par l'Acide nitrique , on obtient des aiguilles blanches d'une saveure légèreuient st\ptique, d'une odeur butireuse , très-peu so- luble dans l'Eau, soluble daus VM- cohol , fusible et décomposable au feu en Carbone, en Hydrogène et en Oxi- gènc. r'. C110LESTERINE. AcLDE ciiRÔMKiVE. Il cxislc daus lo Plouîb chrôuiaté dont on l'extrait à l'aide du Nitrate de Potasse; il se formo du Chrômate de cette dernière base qu'on lui enlève par un autre Acide ; il csten petits cristaux, d'un rouge oran* gé foncé , d'une saveur acerbe , disso- lid)le dans l'Eau, décomposable au feu en Oxide de Chrome et en Oxigène- AciDE CITRIQUE. Il existe cn dissolu- tion dans le suc de la plupart des fruits, et surtoutdans celui des Citrons dont on le relire en le combinant, aveo la Chaux, en cristaux prismatiques, rhomboïdaux , transparens inodores , d'une saveur agréable lorsqu'il est étendu d Eau. Il est très-soluble dans lEau, moins dans l'Alcohol; au feu il se décompose enCarbone 55, 8, Hydro- gène 6, 5,Oxigèue 69, 9. Il fait , dans léconomic domestique , la base des limonades et de certains assaisonne- mens ; dans la Icintuie il sert à aviver les couleurs. Acide coLOMEiQtrE. Il a été retiré du Tantalithe par Hatchctt; il est blanc , pulvérulent , inodore , presque infu- sible et insoluble dans l'Eau. Acide crayeux, f^. Acide carbo- nique. Acide delpiiixique. Il existe dans l'huile du Delpliiiius globiceps de Gu- vicr, et probablement dans les auties Cétacés et dans tous les Poissons; on 1 obtient en traitant leur huile par la Potasse , cn lavant la masse savo- neuse , et versant de l'Acide tartari- que dans l'Eau des lavages ; on sépare du Tartrate de Potasse, par la di$tUla- 86 AGI tlon. L'Acide delphinique est vo- latil , odorant et assez semblable à une huile essentielle ; il est peu solu- ble dans l'Eau , et l'est beaucoup plus dans l'Alcoliol , etc. Chevreul, à qui est due la connaissance de cet Acide , n'en donne point la composition. Acide ELLAGiQUE. Il aétéieconnu par Braconnot , et piécédemment dé- couvert parChevreul , dans la noix de galle. Il est insipide , pulvérulent , d'un fauve très -clair, peu soluble dans l'Eau. ACIUE FLUO-BORIQUE.Ilestproduit Ear la distillation d'une partie d'Acide orique vitreux et de deux parties de fluatedeChaux avec douze d'Acide sul- furique. Gazeux, sans couleur, d'une odeur piquante , sutToquante , très- goluble dans l'Eau , sans action sur le Yerre , inaltérable à une température même très-élevée ; il est composé de Bore et de Fluor combiné àl'Oxigène. Sa pesanteur spécifique est de 2, 071. AcTDE ELU ORIQUE. Découvei't par Schèele en 1771, qui l'a obtenu en traitant le Spath fluor par l'Acide sul- furique , il est ordinairement liquide , limpide, d'une odeur très-vive et très-forte , d'une saveur des plus acres; son action désorganisatrice sur les substances animales , est très- prompte et très-douloureuse; il est tellement avide de Silice qu'il l'enlève au Verre avec lequel on le met en con- tact , aussi doit-on se servir de vases de Plomb, d'Argent ou de Platine pour le préparer et le conserver. On a mis à proht l'action de l'Acide fluorique sur le Verre , pour graver sur cette substance dont on a garanti , avec de la cire , les endroits qui ne doivent pas être entamés ; on expose la pièce au contact de la vapeur acide. Acide formique. En saturant le suc exprimé des Fourmis avec le Car- bonate de Potasse , puis en distillant , avec de l'Acide sulfurique, on obtient un Acide liquide , sans couleur, d'une odeur forte , d'une saveur aigre , très- piquante, qui ne se décompose qu'à une température assez élevée. Acide fungique. Il existe dans les Bolets , liljrc ou combiné avec la Po- AGI tasse ; dans son état de pureté il est sans couleur, très-sapide et déliques- cent. Acide galactique. /^. Acide lac- tique. Acide GALLIQUE. Il est uni auTannin, dans un grand nombre de Végétaux; pour l'obtenir on clarifie l'infusion de noix de galle, par de la solution de blanc d'œufs ; on évapore et on fait cristalliser. Ses cristaux sont acicu- laires, blancs, légers; ils ont une saveur acide très-astringente et sont so- lubles dans l'Eau. Exposés aufeu, ils se volatilisent en partie et se décomposent en Carbone , Hydrogène et Oxigène. Acide gastrique. On avait donne ce nom au suc gastrique que l'on croyait participer aux propriétés com- munes des Acides. Acide honigstique. Nom donné par Klaproth à l'Acide du Mellite. f^. Acide mellitique. AciDEHYDRiODiQUE. La découverte en estdueàGay-Lussac; il est naturelle- ment à l'état gazeux , sans couleur, d'une odeur forte , d'une saveur pi- quante; il s'unit à l'humidité atmos- phérique qu'il rend nuageuse; il n'est point favorable à la combustion ; sa pesanteur spécifique est de 4, 4288. Il est très-soluble dans l'Eau ; il est dé- composé par une forte chaleur, par les Acides sulfurique et nitrique; il existe combiné avec la Potasse , dans les Varecs ou Fucus. (dr..z. ) Acide iiydro-cheorique. Acide du Sel marin ou Muriatique. On le trouve, comme l'Acide caibonique, sous la forme de Gaz , et en dissolu- tion dans les Eaux ; il précipite l'Ar- gent de ses dissolutions ; son odeur est forte , piquante et acide , sa saveur très-aigre. Les vapeurs qui s'exhalent du cratère du Vésuve , ou des fentes par lesquelles s'écoule la lave, le con- tiennent en abondance. C'est à lui qu'est due l'action énergique qu'elles exercent sur les yeux et sur la poi- trine de ceux qui les respirent de trop près, comme nous l'avons reconnu , a nos dépens, en 1819. Dissous dans l'Eau , il lui communique assez ordi- nairement une couleur légèrement Acr jaune vcrdâtre , et une odeur qui a du rapport avec celle de la Pomme de reinette. — Les sources chaudes qui se trouvent depuis le lac de Cusco jusqu'à Valladolid , dans la iSouvelle-l'^s- f)agiie , sur une étenilue de quarante ieues carrées environ, ne contiennent généralement que de l'Acide muriati- que , sans vestiges de Sels terreux ou de Sels métalliques selon Humboldt. On l'a observé égaleuu'ut en Pologne, dans les lanicuscs mines de Sel de Wlcliczka. (luc.) Acmi: iiYURo-cHLORo - nttrtque. Couîbinaison particulière duClilore et de l'Oxigène, lésullantdu mélangedcs deux Acides nitrique et hydro-chlo- rique ; liquide , jaune , odorant, atta- quant l'Or et le Platine qu'il dissout. Acide hydro-cyanique. Liquide, transparent , odorant , très-volatil , susceptible de cristalliser par un grand abaissementde température, il est com- bustible par l'approche d'un corps en ignition , décomposable par une forte chaleur, peu soluble dans l'Eau oii il surnage , plus facilement dissous par l'AlcohoI. Il est composé de 44, og de Carbone, 5i, 71 d'AzoteetS, god'Hv- drogène.n existe en très-petite quantité dans les feuilles de Pécher, de Laurier- cerise , dans les amandes amères et danslePruniermahaleb ; mais il se for- me abondamment, dans la calcina tion des matières azotées avec la Potasse, et c'est de la distillation de ce produit , avec un Acide , qu'on l'obtient. Cet Acide est le poison le plus violent que l'on connaisse : une seule goutte introduite dans la j ugulaire d'unCheval a suffi pour le faire tomber roide mort. Acide hydro-suefurique. Décou- vert par Schèele , et nommé d'abord parluiGazhydi'Ogène sulfuré; gazeux, incolore, d'une odeur fétide insup- portable ; d'une saveur semblable à celle des œufs pourris ; pesanteur spé- cifique 1, 1912 ; il est des moins fovo- rables à la combustion et à la respi- ration même lorsqu il n'entre que pour i/i5oo dans le volume de l'at- mosphère ; dans ce mélange un Moi- neau périt sur-le-champ; dlssolubie dans l'Eau; composé de gô, Sôf) de ACl 87 Soufre et de G, i45 d'Hydrogène ; on le trouve dans la nature combine en très-petie (pianlité avec la Soude dansquehpies Eaux minérales , toiles que celles d 'Aix-la-Chapelle , Plom- bières, etc.; il se dégage de la vase des marais , des fosses <'i'aisance , etc. Acide iiYDEOTiiioxKiUE. Troms- dorfl'raugeait sous ce nom le Gaz hy- drogène sulfiué que de nouvelles re- cherclics ont fiiit considérer comme Acide h\dro-sidfurique. T^. ce mot. Acide II Yro-i'HosiMJORETX. Liquide, non susceptible de cristalliser , blanc , d'une saveur très-forte, miscible à l'Eau en toutes proportions; découvert par Dulong qui l'a ol)tenu en délayant un Phosphure alcalin dans l'Eau qui le décompose et donne naissance au nouveau corps; décomposable par la chaleur en Gaz h^ drogène phosphore, en Phosphore et en Acide pliosphori- que; formé de 72, -8 de Phosphore et de 27 , 22 dOxigène. C'est h;premier degré tl'acidificatiou du Phosphore. Acide hypo-sui-fureux. Résultat de la combinaison du Soufre avec l'A- cide sulfureux; présumé exister dans les sulfites Sulfurés. ; Acide iodique. Résultat de la dé- composition du Gaz oxide de Chlore sur riode ; il est en masses blanches , translucides; inodore; d'une saveur forte , astringente ; il est très-soluble , sa dissolution s'épaissit au feu , et la masse qui en résulte se fond bientôt après, et se décompose en vapeur d'Io- de et en Gaz oxlgène; chaufni avec les corps combustibles , il occasione des détonations plus ou moins violentes y il contient près de 76 d'Iode et de 34 d'Oxigène. Sa découverte est duc à Gay-Lussac. Acide karabique. V. Acinr. suc- CINK^UE. Acide kinique. Découvert par Vauquelin dans le Quinquina oiiilsa trouve combiné à laChaux; il cristallise difficilement en lames blanchâtres , d'une saveur assez forte , très-solublo dans l'Eau, fusible au feu et décom- posable , partie en Carbone , Hydro- gène et Oxigènc , partie eu Acide py- ro-kiniquc. ■" 88 AGI Acide lacciqtje. Obtenu par John de la résine laque, en cristaux sapitlcs, d'un jaune de vin l^lanc , solubles dans l'Eau , l'Alcohol et l'Ether. Acide lactjqije. Découvert par Schèele dans le petit-lait aigri , sous forme syrupcusc; ilestinciistallisablc, peu sapide, très-soluble dans l'Eau et ï Alcohol ; exposé au l'eu , il se bour- souffle et se décompose en Carbone , Hydrogène et Oxigène. Acide eitiiiquk ou Axithiasique. P". Acide trique. Acide maeiqie. Il existe combiné dans presque toutes les parties des Vé- gétaux, et à l'état de liberté dans les sucs des fruits , et surtout dans les Pommes , oii Schèele l'a reconnu le premier en 1786, sous forme extrac- tive , brunâtre , incristallisable , mé- diocrement sapide; soluble dans l'Eau en toutes proportions; décomposable au feu en Carbone , Hydrogène et Oxigène ; conversibJe en Acide oxali- que par l'Acide nitrique. Les fruits contiennent d'autant plus d'Acide ma- lique qu'ils sont plus éloignés du terme de leur maturation. Acide margarique. Il existe tout formé dans le gras des cadavres ; on l'obtient en traitant, par l'Acide hvdro- chlorique,le résidu des Eaux de lavage d'un savon préparé avec la graisse de Porc, li est solide, blanc-nacré, presque insipide , peu odorant, d'une consis- tance céreuse , moins pesant que l'Eau dans laquelle il ne se dissout pas ; très-soluble dans l'Alcohol ; se volatilisant au feu, et s'y décompo- sant en Hydrogène , Azote , Carbone et Oxigène ; sa découverte est due à Chevrcul. Acide marin. V. Acide hydro- CHLORIQUE. Acide jiéconiqtje. Découvert par Sertuerner, dans l'Opium dont on le sépare au moyen de la Magnésie ; dans son état de puieté , il est blanc , cristallin , soluble dans 1 Eau et l'Al- cohol; fusible au feu, se sublimant ensuite et se décomposant enfin en Carbone , Hydrogène et Oxigène. Acide mellitique. Trouvé par Klaproth , combiné avec l'Alumine AGI dans le Mell ite ou Pierre de miel,el dont il forme les o, 46 ; en cristaux prisma- tiques; sapide, peu soluble, facile- ment décomposable au feu en Car- bone , Hydrogène et Oxigène. Acide méphitique. /^. Acide car- bonique. . Acide molybdique. Blanchâtre , crisiallin , inodore , peu sapide , peu soluble , se volatilisant au feu sans s'y altérer sensiblement ; composé de 66, 7 de Molybdène et de 3.^, 4 d'Oxi- gène. Obtenu par Schèele en analy- sant le Molybdène sulfuré. Acide morique. Découvert par Klaproth à la surface de lécorce du Mûrier blanc oii il se trouve combiné avec la Chaux ; en cristaux aciculai- res , très-fins , blanchâtres ; très-sa- pide , très-soluble dans l'Eau et l'Al- cohol ; décomposable au feu , en produisant du Carbone , de IHydro- gènc et Liel'Oxigène. Acide mucique. C'est encore à Schèele que l'on doit la connaissance de cet Acide , qui , l'ayant obtenu d'abord du lait , lui donna le nom d'Acide saccliolactique: depuis on l'a retiré également de la Manne , de la Gomme et en général de tous les corps muqueux-végétaux que Ion traite par l'Acide nitrique; blanc , pulvérulent, peu sapide, peu solidjle dans l'Eau et point dans l'Alcohol ; noircissant au feu , s'y boursoutïïant et se décompo- sant en 55, 5 de Carbone, 62, 5d'0xi- gèiie et 4 d'Hydrogène. Acide muriatique. /^. Acide hy- deo-chlorique. Acide muriatique oxioiNÉ. /^. Chlore. Acide muriatique sur-oxigèné , Oxide de Chlore. T^. Chlore. ,■ , . Acide muriatique iiYPER-oxir GÊNÉ. /^. Acide cHLORiQUE. Acide nancéique. Obtenu parBra- connot des matières végétales qui pas- sent;') la fermentation acide, oii il est uni au Vinaigre syrupeux ; sans couleur, incristallisable, se décomposant au feu en Carbone , Hydrogène et Oxigène. Acide nitreltx. Liquide, transpa- rent ou coloré en jaune et orangé , suivant son degré de température ; AGI Saveur acre très-caustique , odeur très-penetrante ; il se réduit Irès-taci- lemcut en vapeurs rutilantes qui co- lorent tous les Gaz ; en contact avec rO.vigcne humide , il se résout en Acide nitrique; uni avec une petite quantilé d'Eau il prend une couleur verte foncée. On le produit en decom- Î)Osant le nitrate de Ploinb parlacha- eur ; il est forme de 3o, 5 d'Azote et de 69, 5 d'Oxigène. Acide nitrique. Il se foi-me cons- tamment dans la nature , et se com- Liuc innnédiatement à de la Chaux, de la Magnésie ou de la Potasse, dont on le dégage à l'aide de l'Acide sulfu- rique ; liquide, transparent , blanc , odorant , d'une saveur très-forte ; ex- posé à l'action de la chaleur comme a celle d'une vive lumière, il se dilate et se décompose en Acide nitreux et en Oxigène ; il attaque vivement les matières animales et les désorganise entièrement ; il estformé de 26 d'Azote et de 74 d'Oxigène ; on l'emploie dans quelques arts. Acide NiTBo-MTJRiATiQUE. ^. Acide IIYDRO-CIILORO-NITRIQUE. Acide oléique. Il accompagne pres- que toujours l'Acide margarique; en aiguilles blanches, fusibles à 12"; odeur et saveur rances ; peu dissolu- ble dans l'Eau , fortement dans l'Al- cohol. Acide oxalique. On le rencontre assez fréquemment dans beaucoup de substances végétales uni à la Potasse et à la Chaux ; on se le procure ordi- nairement par la décomposition du sel d'Oseille ou par l'acidification du sucre au moyen de l'Acide nitrique, en cristaux prismatiques , sans cou- leiu-; très-sapide, très-sol (ible ; ex- posé au feu , il se fond , se boursouffle et se décompose en 26, 87 de Carbone, 70, 69 d'Q^igcne et 2, 74 d'Hydro- gène. Découvert par Bergman, en 1^76. Acide pnospiiAxiouE : Dulong a nommé ainsi le troisième degré d'aci- dification du Phosphore ; il est liquide, visqueux, sans couleur, légèrement odorant , très-sajude; ou l'obtient par la combustion lente du Phosphore , à AGI 89 la simple exposition de ce coq">s , au Contact de 1 air humide ; exposé au feu, il passe à l'état d'Acide pnospho- rit|uc aux dépens de l'Oxigène de l'Eau , dont l'Hydrogène réagit à son tour sur une petite jiortion d'Acide pliosphatique ii laquelle il enlève le Phosphore, pour se transformer en Hydrogène phosphore ; ce dernier , dans les vaisseaux ouverts , vient s'en- flammer au contact de l'Air atmosphé- rique. II estcomposéde47, 55dePuo3- phore et de 52, 47 d'Oxigène. Acide phosphoreux. Deuxième degré d'acidification du Phosphore , résultat de la décomposition de l'Eau par le Proto-chlorure de Phosphore; en petits cristaux , sans couleur, très- sapide, inodore , très-soluble ; exposé au feu , il se décompose avec procluc- tiou de Gaz hydrogène phosphore dont la base est due à l'Eau qu'il conlient, de Phosphore et d'Acide phosphori- que ; ses principes sont 67 de Phos- phore et 43 d'Oxigène. AciDE PHOSpiioRiQUE. Découvcrt par MargrafF, et déterminé par Lavoi- sier qui l'a obtenu de la combinaison directe du Phosphore avec le Gaz Oxi- gène ; on se le procure d'une manière moins dangereuse en traitant le Phos- phore par l'Acidenitrique qui lui cède une partie de son Oxigène en se trans- formanten Acide nitreux ; solide, sans couleur, inodore, très-sapide, fort pe- sant, miscible à l'Eau en toutes propor- tions ; exposé au feu , il se fond et se vitrifie sans éprouver d'altération ; dccomposable par la pile voltaïque ; contenant 44, 46 de Phosphore et 55, 54 d'Oxigène. AciDE PRUssiQ.uE./^. Acide HYDRO- cyanique. Acide prussique oxigène. /^^'. Acide chloro-c yanique . Acide purpurique. Découvert par le docteur Prout ; résulte du traite- ment de l'Acide urique par l'Iode ou le Chlore; pulvérulent, d'un jaune purpurin; peusapidc; insoluble dans l'Ea u et dans l'Alcohol, formant des sels purpurins avec les bases salifiables ; décoin posable par la chaleur en 3i , 81 d'Azote, 27, 27 de Carbone, 4, 54 go AGI d'Hydrogène et 56 , 36 d'Oxigène. Acide pvtio-kusiiq.ue. Résultant de la décomposition de l'Acide kinique par la chaleur; il est cristallisable,sans cou- leur, inodore, sapide ; extrêmement sensible à la prc'sence du Fer qu'il pré- cipite en vert ; composé des mêmes ëlémens que l'Acide kinique , plus un peu d'Oxigène. Acide pyro-mticique. II est formé, pendant la calcinatlon de l'Acide muci- que , en cristaux blancs ; sapide , ino- dore , soluble dans l'Eau et dans l'Al- cohol , fusible et volatil par la chaleur, Suis décomposable en Carbone 52 , hydrogène 2 , Oxigène 46. Acide pyro-tjrique ; obtenu par Chevalier et Lassaigne , en sublimant de l'Acide urique ; en petites aiguilles blanches; peu soluble dans l'Eau et l'Alcohol ; peu sapide ; inaltérable par l'Acide nitrique ; décomposable par une haute température en Carbone 28, 4 ; Azote 16,9, Hydrogène 10, 1 et Oxigène 44, 6. Acide FyKO-TARTARiQ,tJ£. Produit par la distillation de l'Acide tartari- que ou même de la crème de tartre ; il est en petits cr i staux lamellewx , blancs ; très-sapide , très-soluble , décompo- sable par la chaleur en Carbone , Hydrogène et Oxigène. Acide bheïque. Obtenu par Hender- son en exprimant le suc des tiges de la Rhubarbe, en le saturant de Chaux, puis en décomposantle sel par l'Acide sulfurique ; cristallisable en aiguilles blanches , sapide , très-soluble ; soup- çonné de n'être qu'une modification de l'Acide oxalique. Acide rosacique. Découvert , en 1802 , par Prout , dans le sédiment rougeâtre que laissent les urines que l'on nomme vulgairement ardentes ; solide , d'un rouge de cinabre très- vif; inodore, peu sapide ; se décom- pose au feu et paraît ne contenir que peu d'Azote ; a beaucoup d'analogie avec l'Acide purpurique du docteur Prout. Acide saccharin. /^. Acide oxa- lilQXJE. Acide saccho-lactique. P^. Acide MUClQtE. AGI Acide sÉbacique. Produit par la distillation des graisses et du suif; en petits cristaux aciculaires , blancs ; inodore , peu sapide ; soluble dans l'Eau et dans l'Alcohol ; l'action de la chaleur le fait fondre et le volatilise; il est soupçonné ne contenir que du Car- bone , de l'Hydi'ogène et de l'Oxigène, sans Azote. Acide sorbique. Découver tpar Do- navan en 181 5 dans plusieurs fruits, et particulièrement dans ceux du Sor- bier; pour l'obtenir on traite le suc par l'Acétate de Plomb qui se décom- pose , puis on verse de lAcidc sulfu- rique sur le Sorbate de Plomb formé en cristaux limpides ; inodore , très- sapide, très-soluble; transformé en Acide oxalique par l'Acide nitrique; composé de 28 , 5 de Carbone ,16,8 d'Hydrogène et 54, 9 d'Oxigène. Hou- ton-Labillardière a démontré l'iden- tité des Acides sorbique et malique. Acide spathique. P". Acide fluo- BIQITE. Acide subérique. Il est produit en traitant au feu 1 p. de Liège râpé avec 6 p. d'Acide nitrique ; sous forme de flocons blanchâtres ; inodoie , peu sa- Fide, peu soluble dans l'Eau, plus dans Alcohol, fusible au feu, à la manière des graisses , et cristallisable , par le refroidissement , en longues aiguilles; décomposable ensuite en exhalant une odeur analogue à celle du suif. Acide succinique. Obtenu par la distillation du Succin , sous forme de cristaux prismatiques ; blanc , trans- parent; saveur acre; inodore; assez soluble dans l'Eau et dans l'Alcohol ; fusible , se volatilisant et se décompo- sant ensuite en 47 , 6 de Carbone , 4, 5 d'Hydrogène et 47 , 9 d'Oxigène. (DR...Z.) Acide sulfureux. Gazeux , invisi- ble , d'une odeur vive , piquante et ir- ritante ; d'une saveur forte et désa- gréable ; on l'obtient par la combus- tion du Soufre sous une cloche fermée par une couche d'Eau , ou par la dé- composition de l'Acide sulfurique par un corps combustible ; soluble dans l'Eau, pas.sant très-promptcment à l'état d'Acide sulfiuùque ; composé de Aa :^o, 7 de Soufre et 49, 3 d'Oxigène ; pesanteur sjiccitiquc 2 , 254 ; employé pour blandiir la soie, enlever les taches de fruits , muter les vins et les sirops, guérir les maladies de la peau, etc. 11 cxisteon grande abondance dans la ph:i>arl des volcans en activité, notamment à l'Etna et au pic du Té- cérif , à rilécla, au Cliindjoraco, dans le cratère de \ ulcano, etc. Les sol- fatares de Pouzzoles, auprès de Naples et de la Guadeloupe , les fissures du cratère Dolomieu , à Mascareigne ou Bory l'a reconnu , le présentent éga- lement. Il agit puissamment sur les laves soumises à son action , les dé- colore , les fait passer à l'état terreux ou les convertit en Sulfate d'Alumine; enfin , on le trouve encore dans cer- taines grottes , comme à Santa-Fiora , en Toscane , et dans l'île de jNIilo. Acide siLruRiQiE. j-lcide vitrioli- que natif, ou Huile de vitriol naturelle des anciens minéralogistes. Liquide, blanc, épais, inodore, très-sapide, sus- ceplibledeseconcréteretde cristalliser par le refroidissement, à jo ou 12°; miscible à 1 Eau dont il élève sur-le- champ la température jusqu'au degré de rélîullition et même au-delà , sui- vant les proportions ; se vaporisant par une chaleur ordinaire , éprouvant une décomposition prompte lorsqu'on l'expose à toute l'aciion du calorique. On le prépare en giand par la com- bustion du Soutre dans de vastes ap- partemens revêtus de parois de Plomb, etdont le sol estcouvertd'Eaudans la- quelle les vapeurs acides viennent se condenser. On accélère cette combus- tion par le mélange d'un S^deNitratede Potasse : l'Acide de ce sel se décom- pose ti'ès - facilement et cède une portion de son Oxigène auSoufre. On concentre ensuite les liqueurs du sol en les faisant évaporer dans des bas- sines de Platine. Il est composé de 4i de Soufre et de 69 d'Oxigène. De tous lesAcides c'est le plus employé dans les arts et dans les laboratoires. Il existe abondamment dans la nature , à l'état de combinaison avec un grand nombre de bases salifiables, mais il est raie à l'état de pureté; le plus souvent AGI 91 il est combiné avec des Terres ou des Oxides métalliques; Icspi'incipales de ses combinaisons sont le Gypse, ou Pierre à plâtre, l'Alun, IcSpatbpcsant, lesdifférens \ itriols de Fer, dcCuivre, de Zinc , etc. — Baldassari , pro- fesseur de phvsique à Sienne , est le premier qui l'ait ol)sené, sous forme concrète, en 1776, dans une grotte , au-dessus des bains de Saint- Philippe , sur le mont Amiata ; il s'y trouvait en aiguilles déliées sur des concrétions de Chaux sulfatée. Le plus communément , l'Acide sulfurique est en dissolution dans les Eaux thermales des terrains volcaniques, comme dans le Popayan et dans plusieurs des îles de la Sonde , et notamment au mont Mienne , dans l'île de Java , d'après l'observation de Leschenauît de la Tour. — Il distille en abondance de la voûte de certaines cavités creusées dans les flancs du cratère de Yulcano, qui sont tapissées de concrétions de Chaux sulfatée etd"-\lumine sulfatée, et qui renfeiment en même temps du Soufre en combustion. Peu d'heures nous ont suffi pour en remplir plu- sieurs bouteilles. Bory l'a également obsei-vé au volcan d.e Rlascareigne. — L Acide sulfurique obtenu par la combustion du Soufre, dans les cham- bres de Plomb, est emplové, dans une foule d'arts , et principalement par les teinturiers et les tanneurs, (luc.) Acide sn-FURiQUE glacial; Acide de Nordhausen , résultat de la distil- lation du Proto-sulfate de Fer; c'estde l'Acide sulfurique très-concentré, pé- nétré d'Acide sulfureux. Acide sulpuro -borique. Obtenu par le mélange de l'Acide sulfurique avec une dissolution de Borax ; il se Krécipite sous fomie de larges écailles, rillantes, nacrées; peu sapide, peu soluble dans l'Eau et l'Alcohol , Se boursoufflant au feu et laissant déga- ger des vapeurs épaisses d'Acide sul- furique. Acide tartareux , Acide tarta- RIQ.TJE. II existe dans beaucoup de par- ties des Végétaux, et particulièrement dans le suc des fruits où il est com- biuéavccla Potasse et la Chaux dontou 93 Acr l'extrait ,cn le saturant complètement avec la Chaux , et en le dégageant de cette combinaison par l'Acide sulfu- rique; en cristaux limpides, inodores, sapidcs; ti ès-dissolublc dans l'Eau , moins dans l'Alcohol; se convertissant en Acide oxalique par l'Acide nitrique, La chaleur le décompose en partie et donne lieu à la production d'Acide pyro-tartarique. Ses principes cons- tituans sont : Carbone 24 , o5 , Hj^- drogène 6, G5; Oxigène 69, 32.11 est cnîploye en médecine comme anti- septique et rafraîchissant. Acide TUNGSTiQUE. Solide, jaune, inodore , insipide , insoluble dans l'Eau et dans l'Alcohol , inaltérable au feu; "composé de 79 de Tungstène et 21 d'Oxigène; nommé aussi Acide tJchéelique du nom de Schèele qui l'a découvert dans le Wolfram. Acide tjrique. C'est encore à Schèele qu'est due la découverte de cet Acide qu'il nomma d'abord Acide lithique , parce qu'il l'avait obtenu en analysant des calculs humains triturés avec la Potasse et décomposés ensuite par l'Acide liydro-chlorique ; l'Acide uri- que se précipite en paillettes brillantes d'un blanc jaunâtre , inodoies , insi- pides; très-peu soluble dans l'Eau , insoluble dans l'Alcohol; il estdécom- ëosable par l'Acide nitrique et par le hlore gazeux; par l'action de la cha- leur il se décompose en partie , et prcH duit de l'Acide pyro-urique. Ses prin- cipes constituans sont : Azote 39, 16; Carbone 33, 61; Hydrogène 8, 54; Oxigène 18, 89. On ne l'a encore trouvé que dans les calculs et dans l'urine de l'Homme et des Oiseaux. Acide vithiolique. Nom que por- tait l'Acide svdfurique lorsqu'on l'ob- tenait de la dissolution du Vitriol ré- sultant de la décomposition des Py- rites martiales. Acide zoonique. Nom donné par Berthollet à l'Acide acétique impur obtenu dans la distillation des matiè- res animales. (DR..Z.) ACIDIFÈRES ( Sulstances ). min. Composés dans lesquels il entre un Acide. Haiiy s'est servi de cette cpithète pour qualifier la grande di- ACI vision dans laquelle il a placé toutes les substances minérales qui admet- tent, dans leur composition, une'Terre ou un Alcali , et quelquefois tous les deux unis à un Acide, f^'. Minéralo- gie. (DR..Z. 1 ACIDIFIABLES (j^cses). min. C'est ainsi que l'on nomme les substances qui , par leur combinaison avec tel ou tel principe, acquièrent les propriétés qui caractérisent cette grande série de composés appelés Acides. Le principe qui s'unit alors à ses bases se nomme par la même raison Acidifiant. (dr..z.) ACIDIFIANTS Principes). P'oj. AcIDIFIABLES. (DR..Z. ) * ACIDITÉ. Saveur acide. P^oy. Acide. ACIDOTON. BOT. PHAN. Genre établi par Browne dans son Histoire naturelle de la Jamaïque ( p. 555) , et réuni plus tard au genre Adelia de Linné. /^. AdÉlie. (a. r. ) *ACIDULE. Nom donné à quelques Sels qui existent naturellement à l'é- tat de combinaison avec un excès d'Acide. ( DR..Z. ) ACIER, min. Proto-carhvre de Fer. ( Thénard. ) Modification particidièrc du Fer, ou plutôt sa combinaison avec le Carbone dans des proportions va- riables entre un et vingt millièmes. On distingue deux espèces d'Aciers factices : l'Acier de fonte et l'Acier de cémentation. Le premier s'obtient par la fusion à une température extrême- ment élevée , d'un mélange de co- peaux de Fer doux avec le Carbonate de Chaux et l'Argile cuite. La con- version du Fer en Acier par la cémen- tation consiste à placer des barreaux de Fer doux , de quelques lignes de carré, dans des creusets remplis de {)oussière de charbon , de manière que es barreaux en soient enveloppés. On porte les creusets au fourneau oii l'on entretient la chaleur rouge pendant douze à quinze heures. Par ces opé- rations , des molécules de Carbone pénètrent les molécules de Fer , et il en résulte ime espèce de Proto-car- bure de Fer ou Acier, dont les pro^ priélés diffèrent de celles du Fer. Il a plus de dureté , de ductilité et de fusir ACINACÉE />a(nras encore les caractères qu'il lui assigne. L'auteur en possède deux espèces : l'une, qu'il nonwne Acorj nus striatus, se trouve à Cayenne; l'autre, Yylcorjnus morhillo- sus, est originaire du Brésil, (aud.) ACOSTA. BOT. PHAN. Ce genre, établi par Ruiz et Pavon et figuré , t, 6. de la FI. Péruv. et T. i. du Pro- di'omc , paraîtrait devoir être rap- porté au Moutabca d'Aublet , l^'uj. ce mot , auquel il ressemble par le port , l'insertion des parties et la plu- part des caractères. Il en dillère ce- pendant par le tube de sa corolle fon- du jusqu'à la base, par sa baie qui, au lieu de trois loges et trois graines, en présente cinq , et enfin par son filet ( nectaii e de Ruiz et Pavon ) , dont le bord porte une anthère unique à huit ondulations , tandis que celui du Moutabea , pétaloïde de même , et in- séré sur le tube de la corolle , pré- sente sur son bord cinq dents , et à lextrémité de chacune d'elles unean- tbère. Ce filet est-il un conncctif , et l'anllière unique dans les deux fleurs est-elle à huit loges dans la première , à cinq dans la seconde? Quoi qu'il en soit , la place de ces deux genres, soit unis , soit séparés , reste encoie in- certaine. Loureiro a nommé aussi Acosta un Arbrisseau de laCochinchine qui sem- ble congénère du Yacciniuni , dont il ne diffère que par une cinquième partie ajoutée à sa fructification, et par ses feuilles opposées. Sous le nom d'^Ycos/a, enfin, Adan- son , et après lui Scopoli , font , du Centaurea spinosa de Linné , un genre dont le caractère est l'absence d'aigrette. (a. d. j.) * ACOTOTLOQUICHITL. ois. ( Hernandez. ) Espèce de petit Oiseau du Mexique, qui babite les roseaux , a un chaut désagréable, dea couleurs ACO 99 tristes , la taille du Moinenu, et le beo noir; il est impossible de déterminer Sur de tels ronseiguemcus à quel genre il appartient. ( b. ) ACOTYLÉDONES. bot. On don- ne actuellement ce nom , dans la méthode naturelle, à l'une des trois grandes divisions du règne vétégal qui renferme les Plantes dont l'embrYon est dépourvu de cotylédons. — On sait que c'est à Jussieu qu'est due cette première division des Vélégaux fondée sur l'absence , la présence et le nombre dos cotylédons ; mais au'- tant la distinction des Monocotylédo- nos et des Dicotylédones est en géné- ral tranchée , autant la limite , entre les Monocotylédoncs et les Acotylé- doneSjCSt difiicile à déterminer; ainsi, sans parler de la famille des Nayados que Jussieu avait d'abord rangée par- mi les Acotylé.ones , et dont jnesquo tous les genres ont été réunis depuis , soit par Jussieu lui-même , soit par d'autres botanistes, à des familles Mo- nocotylédoncs ou Dicotylédones , il reste encore plusieurs familles très- naturelles sur la' position desquelles lesbotanisles,quise sont le plus occu- pés des familles naturelles , ne sont pas d'accord ; telles sont les Fougè- res , les Lycopodiacécs , les Marsiléa- cées , les Equisetacées et les Characées que Jussieu et Ricliard laissent par- mi les Acotylédoncs , tandis que De Candolle et Brown les placent parmi les Monocotylédoncs , en en faisant une classe à part sous le nom de Moiiocotjlédones Cryptogames. Ces Plantes réunissent en effet quelques- uns des caractères des vraies Acotylé- doncs à plusieurs de ceux dos Mono- cotylédoncs , et leur germination , difficile à observer, est trop différente de celle de tous les autres Végétaux , pour qu'on puisse les rapporter avec certitude à l'une ou à l'autre de ces divisions; ainsi, les organes qu'on a considérés comme des cotylédons , dans les Fougères^ les Lycopodes et les MarsiléacéeSjlos seules Plantes de cette classe dont on ait observé la germination , paraissent différer es- loo ACO sculicllcinont «les vrais cotylédons , en ce qu'ils semblent ne pas préexis- ter à la germination , mais se déve- lopper seulement pendant qu'elle a lieu : celte observation s'applique surtout à la germination des rougè- res, car celle du Salvinia , décrite par Vaucher , et surtout celle de la l'ilu- laire , ofirent une analogie beaucoup plus marquée avec celle des Plantes Monocotvlédoues ; tandis que celle des Lycopodcs, figurée par Salisbury, ressemble davantage à celle des Di- cotylédones. — La petitesse de ces graines ne permettant pas d'observer la structure de l'embryon avant son développem.ent , on ne peut pas en- core résoudre la questiou , et savoir si ce sont de vrais cotylédons; ce n'est que par des ol)sei'vations nombreuses sur les genres les plus difféxeus de ces familles qu'on pourra parvenir à éclaircir ce point embarrassant de physiologie végétale. — De Candolle et Robert Brown , fondant également les trois grandes divisions du règne végétal sur la structure interne des Plantes et sur le mode de développe- ment de lembryon , ont placé ces familles parmi les Monocotylédones , parce que leurs tiges sont pourvues de vaisseaux comme toutes les Plantes cotvlédonées , tandis qu ils n'ont re- gardé comme Acotylédones que les Plantes composées uniquement de tissu cellulaire sans vaisseaux. — Quelques auteurs ont même cru re- trouver , dans ces dernières Plantes , des cotylédons ; ainsi , on a indiqué les lîlamcns rameux et articulés qui se voient à la base des mousses , au mo- ment de leurgermination, comme ana- logues aux cotylédons ; mais on doit convenir que la structure , la position et le développement de ces fila mens sont ti'op differcns de ceux des cotylé- dons, pour qu'on puisse les comparer à ces organes. Enfin, quelques au- teurs ont prétendu distinguer, jusque dans les Champignons , des cot\lé- dons , une radicule et uneplumule; ainsi , Ehrenberg décrit les graines de cesYégétaux comme des embryons nus, tantôt acotyk'dons cxorrhizcs, ACO tantôt monocotylédons endorrhizes. II est facile de voir , d'après ses pro- pies ligures , coml)ien ces analogies sont fausses, et de s'assurer qu'il n'existe rien dans ces Plantes qu'on puisse comparer à des cotylédons, à une radicule ou à une plum .le. La germinaiion de ces Végétaux, celle des Algues et de quelques-unes des Plantes confondues sous le nom de Coni'erves , paraît n'être, en eifet , qu'un simple allongement des graines ou sporules qui a lieu tantôt sur un seul point , tantôt sur deux points op- posés. Les filamens ainsi développés sont quelquefois simples; le plus sou- vent ils se l'amifient. Dans les Confer- ves ," ils restent lilîres et distincts ; dans les Champignons, ils s'entrecroi- sent et forment une sortede thallus ou de membrane , sur laquelle pousse le Chaui pignon lui-même, et de laquelle naissent en-dessous les racines. On \ oit, par cet exposé, combien ce développement diffère de celui desau- tres Végéta ux, et combien il seraitdiffici- le de rapporter ce mode de germination à celui des Plantes Monocotylédones ouDicot-Jédones; mais quelle que soit l'opinion qu'on adopte sur ces divers modes de gcnnination, on doit con- venir que les caractères qu'ils four- nissent permettent de diviser la Cryp- togamiedeLinné en trois classes très-" naturelles , dans lesquelles les carac- tères, tirés de la structure de la Plan- te , sont parfaitement d'accord avec les caractères tii es du mode de germi- nation. Dans la P'' classe , les graines se développent irrégulièrement par un ou plusieurs points de leur surface , sans produire de plumule et de radi- cule distinctes. — La Plante est entiè- rement composée de tissu cellulaire ou de filamens tubuleux entrecroisés ; elle ne présente jamais de feuilles •• tous cesVégétaux paraissent cniière- ment dépourvus d'organes sexuels. Cette classe renferme sept familles , dont plusieurs sont probablement en- core susceptibles de divisions : les Conferves,\ft?> Algues, les Hypoxylécs, les Urédinées, les Mucédinées, lesLjco- ACO perdacécs, les Champignons q\.\^s Li- chens. D;»ns la ii" classe, les graines se développent par \.\\\ ou deux points Ac. leur surface , et produisent toujours unepluinule et une ou plusieuis ra- dicules; on n'y distingue pas de co- tylédons. La Plante est eutlèrenicnt composée de tissu cellulaire , et pré- sente des appendices foliacés. Mal- gré les recherches tle plusieurs oh- sel•\^aleurs célèbres, il res'e encore beaucoup de doute sur l'existeuce et la stiucture des organes sexuels de ccsV(''gétaux;c'est à celle classe qu'ap- partietment les deux familles des Mousses et des Hépatiques. Dans la m" classe, l'endjryon offre dans son développement un appen- dice latéral qiu présente une grande analogie avec un cotylédon ; il y a une plumule et une radicule dis- tinctes; la tige est pourvue de vais- seaux et de feuilles. — Lexistencc des oiganes mâles et femelles paraît bien Îirouvée dans quelques-iuics des fam îl- es qu'elle renferme, et particulièrc- mentdans celle desMarsiléacées. Dans d'autres familles , au contraire , telles aue celle des Fougères, on n'a pu rien écouvrir d'analoçue à ces organes , quoique les rayiporls nîtunes , qui unissent ces diiférens ordres , ne per- mettent presque pas de douter de leur existence. Les cinq funillcs , qui ap- partiennent à cette classe , sont : les Characées , les Equisétacées , les /b«- gères,\cs Ljco] odes , les Marsiléacèes. /^. les noms de toutes ces familles. ( AD. B. ) ACOUCHI ou AKOUCHY. mam. Espèce de Cabiai. f^. ce mot. (e.) ACOUCL BOT. Espèce d'Apocyn. T'. ce mot. {^- ) ACOUCOUHUE. BOT. PHAN. Syn. de Café occidental, chez les Caraï- J)e5. /"^. Café. (b. ) AÇOULEROU. BOT. piiax. Syn. de Cacte , chez les Caraïbes? ( B. ) ACOULIARAIMNE. bot. piian. Syn. d'Euphorbe en tête , Eup/ioi-bia capitata (Xc Lama rck, chez les Ara- l>es. (b.) ACR loi ACOUPA. rois. Espèce de Cheïlo- diptère de Lacépèdc. f^. CliE)i-oi)ip- TKKE. ( B. ) ACOURILLT. BOT. phan. Syn. de Tamonnée lapulacée , chez les Ca- raïbes, f. ÏAMONNÉE. ( A. R. ) ACOUROA ov ACUROA. bot. PIIAN. Aublet nomme ainsi un Arbre de la Guyane , de i5 pieds environ , à feuilles composées, dont les folioles alternes .sont terminées par une im- paire, à Heurs disposées en grappes terminales, dont le calice est à cinq dénis petites et inégales , la corolle f>apil ionacée avec une carène bipélale, es étamines au nombre de dix et dia- delphes , le légume arrondi , convexe et concave en sens opposés , indéhis- cent, contenant une seule loge mo- nosperme. Les caractèi es de ce genre étudiés d'une manière insuffisante , et les rapports marqués qu'il a par son port cl son fruit avec les genres voi- sins Ecastaphyllum et Iterocarpus , font douter qu'il doive être conservé. C'est le Drakenstenia de Necker. — /^. Aublet, pi. de la Guyane , FL 201. ( A. R. ) ACOUTL MAM. r. Cabiai. * ACRE. Saveur cruelle qui , plus violente que la saveur acerbe , semble menacer de destruction l'or- gane du goût , quand cet organe l'é- prouve. La Renoncule appelée acre 1)ar excellence, Jiainniculus acris, L., a racine d'Arum tacheté , Arum ma- culatum, L., en donnent l'idée, lors- qu on les mâche. Elle indique tou- jours des Plantes vénéneuses. ( B. ) *ACREDULA.OTS. Nom donné par divers auteurs à des Oiseaux très-dis- semblables , tels que le Rossignol , la Foulque et la Chouette. ( B. ) ACRÉE. Acrea. ins. Genre de Pa- pillons , dans Fabricius. P^. HÉLico- NIEN. (AUD.) *ACREMONIUM. bot. crtpt. ( Champignons. ) Genre établi par Link , qui lui a donné le cai'aclèrc sui- vant: filamcns cloisonnés , rampans , vamenx et entrecroisés ; sporules so- 102 ACR litaires k l'extrémilé des rameaux. — Ces petits Champignons poussent sur les feuilles de Hèti e et de Chêne pres- que pourries, svir lesquelles ils for- ment une membrane blanche et mince comme une toile d'Araiguée. Link en a décrit deux espèces , qui sont figu- rées dans la Flore d'Allemagne de Sturm, vol.iii,pl. 1. a.Marlius, dans sa F/ora c?jplugarnlca Erlangensis , en a ajouté une espèce qui est rouge , et qui croît sur le Sphaeria deusta. (ad. b.) *ACRIDIE. INS. Syn. de Criquet. /^. ce mot. (axjd.) ACRIDIENS. Acridll. ins. et non Acrjdlens. Famille de l'ordre des Or- thoptères, établie par La treille dans ses Considérations générales , pag. 245. Elle comprend les genres Pneumorc , Truxale, Criquet, Tétrix. — Les Acri- diens réunis aux Locustaires et aux Gr^Uones forment ( Règne Animal) la grande famille des Sauteurs. P'. ce mot. (Aro.) ACRIDOPHAGES. mam. r. Hom- JHE et Sauterelle. *ACRIUOTHÈRES. ois. Nom don- né par ^' ici Ilot à un genre formé de diverses espèces d'Oiseaux qu'on ap- pelle aussi Martins , i:ans les colonies françaises de l'est , et qui se nour- rissent de Sauterelles. P". Martin. ( «• ) * ACRIGONEE. ins. ( Lister. ) C'est-à-Jire 3Icre de Sauterelle. Syn. de Grande Sauterelle verte, Locusta viridlssima de Fabricius. J^. Saute- relle, (b.) *ACRIS. INS. INoin grec dont on a iàiUcridù/m. /^".Criquet, (auu.) *ACRIVIOLA. BOT. PiiAN. (Boer- haave.) Syn. de Capucine, Tropeo- lu/n. ( E. ) ACROCERE. Acrocera. iNS. Gen- re de Tordre fies Diptères , établi par Meigen et placé par Latreille ( Règne Animal ) dans le grand genre Cyrte qui répond à la fo- millc des Vésiculcux. — La trom- pe des espèces qui composent ce genre n'est point apparente, ce qui les éloigne des Cyrtes pioprcmcnt dita et des Panops. Leur» antennes ACR très-petites , de deux articles avec une soie teiminalc , empêchent de les con- fondre avec les individus du genre Astomelle; et leur insertion sur le vertex est vm caractère qui les distin- gue de ceux du genre Ogcode de La- treille. Ces Insectes sont petits , et se rencontrent dans les lieux aquatiques. Meigen en a décrit quatre espèces in- digènes , parmi lesquelles nous cite- rons l'Acrocère globuleuse , Acrocera Glubulus, Meig. , (^mesile Sj rphusGlo- buliis de Panzer {Fauna Germ.), et qui sert de type à ce genre, (aud. ) ACROCHORDE. rept. ophed. Genre qui, selon Cuvier, appartient à la division des vrais Serpcns non ve- nimeux, et qui se distingue aisément dans la famille dont il fait partie , parce qu'il manque de toute espèce de plaques, lesquelles sont remplacées par des écailles semblables à de peti- tes verrues, (l'ou lui est venu son nom tiré du grec. Ces écailles verru- queuses sont uniformes sur toutes les parties du corps , de la tête et de la queuequ'elles recouvrent. Encore que les Acrochordes n'ayent point de cro- chets, on les a supposés très-veni- meuv , et leur morsure passe pour fort dangereuse. Leur forme avait d'abord fait considérer l'espèce qui fut connue la première comme un Orvet entlé. Shaw en a ajouté deux autres, qui toutes sont des îles de l'Inde. L'AcRociioRDE DE Java , Acro- chordiis jauaiierisis, Lac. ii. p. 22. f. 2. Eucyc. Serp. pi. 02. f. 7. Il ac- quiert jusqu'à huit pieds de longueur, iîestfortgros verslanus, oiisa queue, qui ne compose que la huitième partie de sa longueur et qui n'a pas plus d'un demi-pouce de diamèti'e, forme, par son insertion , un rétrécissement remarquable. Sa couleur est noirâtre en dessus , blanchâtre en dessous ,- avec des taches noirâtres sur les côtés. La tête est plate. Les Javanais l'ap- pellent Oular-Caron, et trouvent sa chair un manger délicieux. L'ACROCIIORDE DOUTEUX, A. du- hius , et l'AcuociiORDE a bandes, a. .fasciatus de ShaWi sont plus petits, ACR et le premier pourrait bfcn n'être qu'une variété du préeédent. La Ugure du second , dont la queue comprimée est Irancliante , et que dé- corent d'assez J^elles nuances, a été élégamment reproduite dans le bel atlas du Diclionnaire des Sciences na- turelles. Cette espèce forme, selon Cu- vier, un genre distinct qu'il appelle Chersydre. J^. ce mot. ( b. ) *ACR0CIIVE.y/c/w/«//5. INS. Gen- re de l'ordre de Coléoptères et de la section des Tétramères éta])li 1iar Illiger, aux dépens du genre ^rione de Fabricius , dont il ne diffère peul-ètre pas essentiellement. Dejean (Catalogue de Coléoptères , 1821) cite comme appartenant à ce genre , le Piionits loiigimanus de Fabricius , et le Frionits acce/i/Z/tv d'Olivier, (ax/d.) ACROCOllION. BOT. viiAN. Nom donné par Pline à une Plante qu'on croit être le Lcucolum œstluum , L. f^. Leucoium. ( B- ) ACROMYE. Acromya. iNS. (Boncl- li. ) ^'. Hyeos. (aud.) ACRONICHIE. BOT. (Forster. ) Syn.d Henné. T^. ce mot. (tî.) *ACROPHTON. BOT. phan. (Dios- coride. ) Syn. de Tussilage. ( B. ) ACROPORE. Acropom. polyp. Foss. Nom donné à des polvpiers so- lides et pierreux par ïorruJjia , Gual- tierl et quelques autres auteurs; il n'a pas été conservé. (lam..x.) * ACROSPELTON. bot. phan. ( Dioscoride. ) Syn. d'Avoine, (b. ) ACROSPERME. Acrospermum. EOT. crypt. { Champignons.) Toàe , qui a établi ce genre , lui avait donné pour caractère de porter des graines nues à sa surface supérieure et près de son sommet seulement ; mais les espèces qu'il a décrites ne paraissent pas différer essentiellement des Cla- vaires ; aussi ce genre n'a-t-il pas été adopté par la plupart des botanistes mo- dernes , etPersoon , qui dans ses pre- miers ouvrages l'avait conservé , a en- suite réuni les espèces qu'il y avait pla- cées aux genres Clavaire, ïrcmcUe etHelotiuni. f^. ces tnots. (ad. b.) ACR ïo5 »ACROSPORE. Acrosporium. bot. CHYPT. ( Mucédinécs. ) Filamens droits, simples, divisés en articles nioniliformes , dont les inférieurs sont longs et grêles , les supérieurs plus courts et renflés; ces derniers finis- sent par se délacber, et paraissent former les sporules. Nées, qui a établi ce genre, n'en décrit qu'une espèce qui croît sur les feuilles des Grami- nées renfermées dans les serres , sur lesquelles elle forme des touffes de fi- lamens serrés et courts. (ad. b.) ACROSTIC. ylcivsikhum. bot. CRYPT. ( Fui/gères. ) Ce genre appar- tient à la tribu des Polypodiacécs ou Fougères à capsules entourées d'un anneau élastique. Son caractère con- siste à n'avoir jamais ses capsules léu- nies en groupes réguliers , mais ré- pandues irrégulièrement sur toute la surface inférieure de la fronde , sans être recouvertes par aucun tégument. Linné, qui n'avait donné pour carac- tère à ce genre que d'avoir la face in- férieure des feuilles entièrement cou- verte par les capsides , mais qui n'a- vait fait attention , ni à la structure de ces capsules, ni à leur disj)Osition avant la maturité , y avait réuni nu grand nondire d'espèces qui ont depuis été placées dans des genres très-différens. — Ainsi , on en a sé- paré les genres Sc/iizea , Todea et Gleichenia ., qui ont les capsules sans anneau élastique. — Les espèces, dont les capsules sont entourées d'un anneau élastique , réunies en groupes réguliers , et souvent recou- vertes d'un tégument avant leur dé- veloppement complet, ont été placées depuis dans les genres Polypodhun , Hemionitis , Grammitis , Ceteradi , Not/iolœna , Lomajia , Pteris, Jf'ood- ivardia , Davallia , Asplenium , JJa- rea , etc. — Cette liste des genres , renfermés dans le genre Acroatlchum de Linné , suffit pour montrer com- bien celui-ci était peu naturel ; main- tenant , quoique son caractère soit beaucoup mieux établi , et n'em- brasse qu'un nombre beaucoup moins considérable de Plantes, il est en- oore un des plus nombreux de io4 A€R ceux de la famille des Fougères. — Sa stiucture et son port varient beau- coup ; cependant ou remarque que les nervuies y sont plus souvent anas- tomosées irrégulièrement que dans au- ctm autre genre de cette famille, si on en excepte le genre Hemioititis ; mais cette disposition des nervures n'est pas générale, et, dans beaucoup d'espèces , elles sont simples ou régu- lièrement dichotomes. La fronde est très-souvent simple et plus ou moins lancéolée; c est à ces espèces et à cel- les des autres génies qui présentent la même forme que les anciens bota- nistes avaient donné le nom de Liii- gua ceiviiia. Quelques espèces ont leur fronde irrégulièrement lobée à son extrémité, \e\csiW4crostlchumyll- cicorne , une des Plantes les plus re- marquables de celte famille , en ce qu'elle fait exception à la forme géné- ralement symétrique des Fougères ; enfin , un grand nombre ont la fron- de pinnatifide ou bipinnatifide. Tou- tes les espèces de ce genre , au nom- bre d'envii'on soixante-dix , habitent les parties les plus chaudes des deux continens; mais, coinmetoutesles Fou- gères en général, elles sont beaucoup F lus abondantes en Amérique que sur ancien continent. Quatre à cinq es- Çèccs seulement croissent au-delà des 'ropiques, dans l'Amérique septcn- trionafe , au cap de Bonne-Espérance et à la Nouvelle-Hollande ; aucune ne se trouve en Europe , car on doit placer dans le genre Noiào/œna , les Acrostic)iuni 3Iaraiitœ et pellciim, les seuls qui en habitent les parties méridionales. (ad. b. ) * ACROTAMNIUM. bot. crypt. ( Mucédinèes. ) Ce genre a été établi par Nées de Eseubeck dans son sys- tème des Champignons. Il appartient à la tribu des Byssoides ou des Mucé- dinèes sans sporules distinctes , en quoi il diffère essentiellement du genre Spoiotiichum , auquel Link l 'avait réuni . Nées l'a caractérisé ainsi • filamens décumbens , rameux , con- tinus , opaques , entrecroisés ; extré- mités des rameaux transparentes et articulées. ACT Il paraît que, par la sécheresse, ces articulations se détachent et forment les sporules comme dans les Monilies et quelques autres genres de la même tribu. La seule espèce connue de ce genre , est le Sporotrichiim musco- rum de Link, qui croît sur les tiges et les racines des Mousses ; elle est d'une couleur violette , et a été décrite par Nées sous le nom à^ Acrotatnnium vio- laceu/n. (ad. b.) ACROTRICHE. Jcrotriche. bot. PHAN. R. Brown a désigné sous ce nom un nouveau genre de la famille des Epacridées , qui offre pour carac- tères : un calice accompagné de deux bractées , une corolle mfundibulifor- nie , dont les divisions du limbe pré- sentent un bouquet de poils réfléchis ; le fruit est une drupe charnue à cinq loges celluleuses. — Les espèces de ce genre , au nombre de huit , sont de petits Arbustes très-rameux, tous ori- ginaires delà Nouvelle-Hollande ; les fleurs sont en épis courts, axillaires ou latéraux. Le disque qui environne l'ovaire, en forme de coupe, a plu- sieurs lobes. Les fruits sont petits , globuleux, un peu déprimés. ( A. n. ) ACRYDIENS , du Dictionnaire de Déterville , et pour les autres dérivés d'un mot grec qui signifie Sauterelle. /^. Acridiens , etc. (b.) ACSIN. BOT. PHAN. Syn. de Liseron des champs, chez les Arabes. ( b. ) * ACT mon. Jctœon. moli>. Genre institué par Ocken ( Lehrbucli der zool , T. II. p. 3o5) pour la Lapljsia viiidis décrite par Montagu, dans le T. x^iii des Transactions Linnéennes. Ocken , paraissant soupçonner qu'il appartient aux Puhnonés, le pkice entre 1 Onchidie de Buchannan et le genre Limace. Malgré les lapports ex- térieurs de l'espèce de Montagu avec celles de ce dernier genre , nous at- tendrons des observations plus préci- ses pour imiter cet exemple , et nous croyons devoir la laisser dans l'oidre des Tectibranches et dans la fa- mille des Dicères , T^. ces mots , près des Aplysies dont elle ne paraît diffé- rer que par la situation des yeux , la ACT (bnnc des tentacules , et la privation ou le raccourcissement des lèvres ou tentacules buccaux : ditlercnces qui justifient pleinement la séparation cf- iectuéc par Ocken. — Notre opinion sur la nlacc de ce genre se trouve ap- puyer parla réunion que nous croyons naturelle de l'espèce décrite par Bosc , sous le nom de Laplvsic verte ; dans celle-ci , les tentacules et la position des yeux sont seudjjables à ce qu'on observe dans l'espèce de IMontagu; mais à en jugerpar la figure de Bosc, la membrane latérale , et la forme de la tète la rapprocbent bien davantage des vraies Aplysies. Les caractères gé- nériques des Actœons sont : corps allongé, acuminé postérieuiement; tête plus ou moins courte , membrane latérale comme dans les Aplysies ; deux tentacules cylindriques , obtus , assez gros , veux à leur base et der- riere , pomt de rudunent testace in- terne. Ce genre ne renferme encore que les deux espèces suivantes : AcTjEon APLYSi forme. A.JpIjsi- formis , N. Lapljsia viridis , Bosc , vers. 1. p. 64. pi. 3. f. 4. Jpljsia Pi/idis de Roissy , Buffon. T. v. p. 173. Le corps de cette espèce est vert, plus pale sur les bords , et finement ponctué de rouge. La membrane la- térale paraît s'élever des bords du pied depuis l'extrémité postérieure et recouvrir presque tout le corps. La tète a un cou court, sa partie anté- rieure s'élargit en entonnoir, par la réunion et l'élargissement des lèvres buccales. Elle a été découverte par Bosc dans la baie de Charleston , sur les côtes de l'Amérique septen- trionale. Action verte. J. uiridis, Ocken Loc. cit. p. 7)01. Lapljsia viridis, Mon- tagu,Linn.Trans. vu. p. 76. T. 7.f. 1. Cette jolie espèce ressemble beaucoup à une limace ; elle est toute verte ; ses flancs, vers le pied , sont jaunâtres ; sa tête est courte ; son corps est acu- miné et élevé postérieurement en for- me de carène ; sa partie médiane est convexe , couverte d'une membrane élargie en forme d'ailes ou de nageoi- ACT io5 j"cs, et s'étendantcn an-ièrc en dimi- nuant de largeur, et bordant la carè- ne. Elle produit une liqueur purpu- rine comme les Aplysies ; elle a été découverte sur les côtes du Devon- shire en Angleterre. ( l". ) *ACTÉ. BOT. PHAN. (Dioscoride. ) Syn. de. Sureau. (b. ) ACTEE. y/c/œa. bot. piian. Famille de Renonculacées ; Polyandrie Mo- nogynie. Nous ne pouvons partager l'opinion de De Candolle qui , dans son Sjstema vcgetabilium , réunit au genre ytctœa de Linné le genre Cimi- cifiiga du même auteur. Ces deux genres nous paraissent avoir des ca- ractères suffisans pour rester séparés. Voici ceux que nous avons reconnus à VActœa, en y réunissant le Chrtsto- phoriana de ïournefort , et en en re- tirant YActœa racemosa , L. , que nous reportons , à l'exemple de Pursh , au genre Cimicifuga : calice formé de quatre sépales caducs et réguliers, corolle tétrapétale régulière , éta- mines nombreuses , ayant les an- thères introrses , pistil simple et unique , offrant une seule loge qui contient plusieurs graines insérées sur une ligne longitudinale , Le fruit est une baie charnue et indéhiscente. Ce genre ne renferme que deux es- pèces , VActœa spicata, L., et VAc- tœa amej-icanaàe Pursh. Ce sont deux Plantes herbacées vivaces , ayant des feuilles décomposées , des fleurs blan- ches disposées en épis , de petites baies ovoïdes , rougeâtres ou presque noires. La première croît en Europe, au Caucase, en Sibérie. La seconde a été trouvée dans l'AmériqUe septen- trionale; elle diffère peu delà précé- dente. Ces Plantes passent pour sus- pectes. , ( A. R. ) *ACTÉON. Acteon. moll. Genre formé par Montfort, T. 11, p. 5i5, du Voluta tornatilis de Linné , et des espèces analogues, dont Lamarck a fait depuis son genre Tornatelle. f^. ce mot. ( F. ) *ACTIDIUM. BOT. CRYTT. ( Hy- poxylons. ) Genre établi par Fries , qui lui a donné le caractère suivant : réceptacle nul , péridium dur et li- io6 ACT gneux , 6'ourrant par plusieurs fêtâ- tes rayonnantes , et renfermant des graines nues sans mélange de matière gélatineuse. Il contient deux espèces qui croissent sur le bois mort oii elles forment de très-petits tubercules noiis, dilVérant à peme , au premier aspect , des Sphaeria. Aussi l'une de ces espèces avait été placée aupara- vant parmi les Sphaeria, et 1 autre parmi les Hysteriurn. ( ad. b. ) ACTIF. CRUST. (Dicqucmare. ) Pe- tit Crustacé européen très-agile , in- déterminé , et qui appartient proba- blement aux Plèrygy branches de La- treille. ( B. ) ACTIGEA. BOT. CRYPT. ( Ljco- j]erdacées.)Genre intermédiaire entre les Lycoperdons et les Geastrum, dé- crit par Rafiinesque dans sa Somiolo- gie, et inséré dans le Journal de Botani- que, vol. iv. Son péridium est sim- ple , sessile, déprimé , divisé en étoile au sommet ; les graines sont pulvé- rulentes , situées dans son centre et à sa partie supérieure. Il en indique deux espèces. L'une habite les Etats- Unis , l'autre la Sicile. (ad. b.) AGTINE. Actina. ixs. Genre de l'ordre des Diptères , établi par Meigen dans son premier ouvrage, mais qu'il paraît avoir réuni (dans son Système des Diptères d'Europe , 1818 et 1820 ) au genre Ecris, formé antéiieuiement par Latiedle. f^. BÉ- Ris. (aud.) *ACTINÉ. bot.phan. (Dioscoride.) Syn. de Bunium BuLbocastanum , L, P^. BuNIIjM. ( b. ) ACÏIINÉE..^c//«ea. bot. phan. Z^. ACTINELLE. ACTINELLE Actinella. bot. PHAN. Ce genre , désigné par Jussicu sous le nom d'^c//«ea, appartient à la famille naturelle des Synanthèrées co- rymbifères,àlaSyngénésie Polygamie superflue. H. Cassini le rapporte à sa tribu des Hélianthées , et le place à côté du genre Helenium, tandis que Jussieu le rapproche des genres Jge- ratum et Hjmenopappus , près des Eupatoires. Voici ses caractères : les capitules sont radiées; les fleurons du centre sont régulicrS| hermaphrodites et fertiles; les demi-fleurons de la circonférence sont femelles et à trois dents; l'involucre est simple , com- f)Osé d'une seule rangée de folioles; e phoianthe est nu; le fruit est cou- ronné d'une aigrette composée de plusieurs arêtes élargies à la base. — Une seule espèce formait ce genre, c'est Vylctinella hetcrup/ivlla , Pcrs. , petite Plante originaire des bords de la Pla- ta ; sa tige est unitlore, nue supérieu- rement; ses feuilles sont dissembla- bles: les unes entières lancéolées , les autres dentées profondément ou si- nueuses. Kunth(/«i/i//?zé. etBonp.)en a publié deux autres espèces, dont une a un port particulier. (a. r.) *ACTIJMAlKES. polyp. Vingtième ordre de la troisième division des Po- lypes appelés Sarcoides. Les Poly- piers Actiniaircs ont beaucoup de rap- ports avec les Actinies par leur for- me , et semblent lier les Polypiers Sar- coides aux Acaléphes tixes de Cuvier. Ils sont composés de deux parties ; l'inférieure est membraneuse , ridée transversalement, susceptible de con- traction et de dilatation; la supérieure présente une surfiice souvent poreuse, quelquefois avec un oscule ou un trou polymorphe au centre. Dans d'autres genres , cette partie est cel- lulifère, oulamelleuse , ou tenlaculi- fère , mais toujours distincte de l'in- férieure d une manièie bien tranchée; cette dernière ne paraît pas pouvoir s'étendre de manière à enfermer en- tièrement la supérieure , comme dans les Actinies. — Presque tous les Poly- piers Actiniaircs sont fossiles; le genre Isaure, P'. ce mot, estle seul que l'on connaisse vivant. Savigny, auquel nous en devons la connaissance , l'a trouvé sur les côtes de l'EgNpte, dans la mer Rouge. Cet ordre renferme en- core les genres Chenendopore , Hip- palium, Lymnorée , Pélagie, Montli- valtie et lérée. /"-". ces mots, ainsi que ACTINOMORPIIES. (LAM-.X.) ACTINIE. Jctinia. ACAL.Gcnrede Zoophytes de la classe des Acaléjihes de Cuvier, /^. ce mot, etquiappaitient aux Radiaiics Echinodenncs de la section des Fistulidea de Larnarck ; ACT P". ces mots. Les Animaux qui le composent se distinguent des auties Zoophytcs par la l'orme de leur corps , qui est simple, cylindracéc, d'une substance molle etcharnue, suscep- tible de contraction et de dilatation. La bouche leur sert t'galcuicnt d'anus; elle est terminale et bordée d'un ou de plusieurs rangs de tentacules que l'Actinie peut cacher sous son enve- loppe extérieure , en les rej)liant sur sa bouche. — Lorsqu'elle les étend , l'Actinie ressemble à une fleur nuan- cée des plus vives couleurs , ce qui lui a fait donner le nom d'Anémone de jncr. Le docteur Spix , naturaliste ba- varois , est encore le seul qui ait ob- servé l'organisation intérieure de ces Animaux ; il a trouvé dans les Acti- nies un sac alimentaire terminé par une seule ouverture, très-ample dans la partie inférieure , tellement contrac- tile qu'il peut sortir en entier de l'inté- rieur du corps en se renversant au de- hors. Ce sac est entouré de muscles a- platis , longitudinaux et parallèles. Des nodulesou ganglions nerveux sont pla- cés dans la partie inférieure et élargie du corps ; ils communiquent ensem- ble , et se distribuent dans les princi- paux organes par des filets plus ou moins apparens. — Des ovaires rem- plis de petits œufs , et composés de trois ou quatre tuyaux cylindriques et cohérens , forment, par leur réu- nion , une sorte d'oviducte, qui s'ou- vre dans l'estomac ; ils ont leur base dans les tentacules ; ainsi les œufs r cuvent sortir par la bouche et par extrémité des lilamcns tentaculaires. Cette description présente des fa i ts inté- ressans; cependant ils ont besoin d'être vérifiés avant d'être adoptés délinitive- ment par les naturalistes. — L'abbé Dicquemare a étudié les Actinies avec une sagacité digne des plus grands éloges ; il les a observées dans tous les états; il a multiplié ses expériences, et ne nous a rien laissé de nouveau à découvrir ; ainsi l'on ne doit pas être étonné que la plupart des auteurs aient parlé d'après lui. — La forme des Acti- nies varie suivant leur contraction ou leur épanouissement, et présente des ACT 107 différences sans nombre. Cet épanouis- sement est un indicateur du beau temps , plus certain souvent que le ba- romètrej malhcureuscnient les marins nc|)euventen faire usage que pendant l'été et sur les côtes. L'iùver chasse les Actinies du rivage ; elles vont chercher un abri dans des eaux profondes oii règne une tempéra- ture et plus douce et plus égale. Pour changer d'habitation, les unes se laissent emporter au gré des flots, les autres rampent sur leur base , ou bien elles se renversent et se seivent de leurs tentacules en guise de pieds. Lorsqu'elles trouvent une place con- venable , elles s'y fixent , elles s'y at- tachent avec tant de force , qu'on les déchire souvent en voulant les en arra- cher. Dicquemare et plusieurs natu- ralistes pensent que cette adhérence, persistant après la mort de l'Animal, ne peut s'opérer qu'au moyen d'une humeur visqueuse qu'il sécrète à vo- lonté; d'autres croient, avec Bosc, que c'est par succion et en faisant le vide, que cette adhérence a lieu; nous partagerons cette dernière opinion , plus conforme que la première aux ob- servations que l'on a faites. — Une lu- mière trop forte incommode les Acti- nies, le bruit les eftarouche, les odeurs les affectent, l'eau douce les fait mou- rir ; ces sensations dépendent de leur extrême irritabilité , qui semble aug- menter lorsqu'elles souft'rent. Elfes peuvent supporter une température de 12° au-dessous, jusqu'à 4g° au- dessus de o ; au-delà de ces deux ter- mes elles périssent. Elles restent sou- vent exposées à l'air , à l'époque des grandes marées pendant les syzvgies; mais alors elles se contractent "entiè- rement , etdemeurent remplies d'eau, qu'elles lancent avec foi ce lorsqu'on les irrite. Ces êtres singuliers ont une puis- sance de reproduction , égale à celle dis Polypes ; on peut les couper transversalement ou verticalement, et chaque tronçon donne naissance à un nouvel Animal. Quelquefois de petites Actinies sortent toutes formées par la bouche} d'autres fois leur base io8 ACT -est dëchirée ; un fiagment reste sur le rocher, il continue de vivre , son vo- lume augmente, sa forme s'arrondit, sa bouche , son estomac , ses tenta- cules se développent, et une Actinie complète s'offre aux regards surpris de l'observateur. Enfin , des parties latérales de cette base sortent des glo- bules ,- ils se détachent , se fixent sur les roches voisines , croissent et pro- duisent une nouvelle colonie d'Ané- mones de mei"; ainsi les Actinies sont tout à la fois des Animaux gemmipa- res , ovipares et vivipares. — Elles se nourrissent de Méduses , de Crusta- cés, de Mollusques et de petits Pois- sons qu'elles saisissent avec leurs ten- tacules; elles rejettent ce qu'elles ne Seuvent digérer. — Elles se trouvent ans toutes les mers ; les unes se sus- pendent aux voûtes sous-marines des récifs , les autres couvrent les rochers, plusieurs en tapissent les côtés ; en gé- néral , chaque espèce choisit un habi- tat particulier. — Elles ne partagent point avec les Méduses la faculté de causer une piqûre brûlante , quand on les touche, à l'exception de l'Actinie verte de Forskahl. — On enmange plu- sieurs espèces, principalement dans les pays chauds, où ces Animaux sont beaucoup plus nombreux que dans les pays froids. — Une monographie de ce genre serait fort nécessaire , vu la con- fusion qui règne dans la nomencla- ture des espèces ; il n'y en a que vmgt- cinq qui soient connues , et encore le sont-elles la plupart d'une manière imparfaite. Actinie rousse, Actinia rufa, Lamk., Act. Equiiia, L. C'est l'espèce la plus commune de nos mers : sa pea u est douce, finement- striée ; ses tenta- cules, au nombre de plus de cent, sont minces et grêles; leur coideur varie à l'infini. Lorsque la marée se retire , et qu'il ne reste que quelques pouces d'eau sur les rochers , ceux-ci paraissent souvent émaillcs d'Anémo- nes doubles, colorées de rose, de bleu, de pourpre, de jaune , de violet, comme une riche prairie le serait des plus brillantes fleurs Actinie oeillet de îieb , Actinia ACT judaica, L. Elle est cylindrique , éva- sée au sommet, même dans l'état de contraction ; son corps est parfaite- ment lisse , et lorsque ses nombreux tentacules d'un rouge foncé sont épa- nouis , ils lui donnent l'apparence d'un OEillet double de la plus vive nuance. Les hnbitans des cotes delà Méditerranée la recherchent comme un mets des plus délicats , principale- ment les Italiens. LiCS Actinia crassicornis , plitmosa , i'iduala, rubra, effœta, coccinea,senilis, undata, sulcata,pedunculata elpenta- ^je/a/a, se trouvent dans les mers d'Eu- rope. Coinbiendoitêtre considérable le nombre des espèces qui nous sont in- connues, puisque nos mers renfer- ment plus de la moitié de celles qui sont décrites , et que les Actinies sont plus nombreuses dans les pays chauds que dans les zones froides ou tempé- rées. (LAM..X.) *ACTINOBOLE.^c//rtoZ'o///s. mol . c'est-à-dire , qui Jette des rajons. Genre de Klein ( Ostrac. g. 075 ) , le second de sa classe des Diconc/ia um- bilicata, auquel il donne pour carac- tères des stries rayonnantes. Il y com- prend des Tellines et des Peignes. Ce genre n'a point été adopté. (r.) ACTINOCARPUS. BOT. phan. (R. Brown. ) Syn. de Damasonium. /^. ce mot. (b.) ACTINOCHLOÉ. bot. phan. Gen- re de Gra minées établi parWilldenow . /^. Ciiondrosion. (a. b.) * ACTIlNOGLADIUM. bot. crypt. ( Mucédinées. ) Ce genre a été établi par Ehrenbergdans les Annales de Bo- tanique de Berlin, de 181 9; il lui donne le caractère suivant : filamens adhé- rens droiis , roides, cylindriques, transparens , cloisonnés , divisés eu ombelle au sommet ; sporules trans- parentes , éparses. — Ce petit Cham- pignon forme, sur les écorces de Char- me, de grandes taches roses. Ses fila- mens sont noirs, transparens, cloi- sonnés , divisés au sommet eu trois rameaux ; les sporules sont assez gros- ses , sphériqucs , roses ; — Elirenberg ne les a jamais vu adhérer aux fila- AGT mens , mais seulement répandues en- tre eux et sur eux en grande quau- lite. (AU. B.) *ACTINODERMIUM. bot.crypt. ( Ljcopenlacécs. ) Ce genre fut d'a- l>()rd établi parLink , sous le nom de Slcrbeckia ; mais comme il existe déjà en botanique un genre Slcrbec- kia , Nées a cru devouchanger ce nom pour éviter la contusion ; il est très- voisin des Geastriun; sa forme est glo- buleuse, son péridium double, l'exté- rieur , d'abord charnu, devient dur et se rompt en plusieurs valves; l'inté- rieur est ligneux et se divise profon- dément en plusieurs lobes ; les spo- rules sont entremêlées de lilamens. — La seule espèce connue est jaune exté- rieurement; sa poussière est brune j elle croît dans les lieux sabloncux en Italie , en Espagne et en Portugal. (ad, b.) * ACTINOLITE. MIN. (Kirwan.) /^. AcTiNOTE et Epidote. * ACTINOMORPIIES. annel. et MOLL. Nom donné par Blalnville à son deuxième sous-règne qui contient les Animaux rayonnes, qu'il divise eu deux sous-types. Les suBARXicuLÉs ( douteux ) qui constituent la xviii'^ classe du sys- tème de l'auteur, appelée des Annu- laires. ( LesSipuncules , etc. ) Les ARTICULÉS (vrais) qui contien- nent les XIX, XX, XXI, XXII etxxiii"^ classes, c'est-à-dire , les Echinoder- maires , les Araclinodermaires , les Actinaires, les Polypiaires et les Zoo- phytaires. /^. ces mots. (b). ACÏINOPHORE. INS. (Sturm. ) F". Ateuchus. ACTINOPHYLLE. Actinophyllum. bot. phan. Famille des Araliacées. Ruiz et Pavon , ( Flor. Péruv. t. 5 ) ont fait mieux connaître sous ce nom le genre Sciodaphyllum de Browne , encore qu'ils n'eussent point acquis par-là le droit de changer un nom plus ancien. Divers botanistes ont choisi , de préférence , le nom nou- vellement imposé j et nous l'adop- terons pour éviter de nouveaux chan- ACT 109 gemcns. Toutes les espc>ccs , ap- partenant à ce genre, sont originai- res de l'Amérique équinoxiale Ce sontdcs ArbresouArbustes gommeuv, à feuilles digitées. Leui s Heurs réunies en tête, ctdisposées en grappes teimi- nales , ont un ovaire infère, couronné par un calice peu sensible cl entier, une corolle de cinq à sept pétales, réunis en calotte et tombant aussitôt que les étamines commencent à se dévelop- per ; cinq à sept étamines épigynes et autant de styles. Le fruit est une réunion de plusieurs fruits, dont cha- cun présente cinq à sept loges monos- permes. {Kuntk in Humb. et Bonn. Nov. Gen. 5. p. g. ) (k.) ACTINOTE. Actinutus. bot. piian. C'est le nom d'un nouveau genre de la famille des Ombellifèrcs , proposé par La Billardière , pour une Plante tout-à-fait singulière qu'il a trouvée à la Nouvelle-Hollande , et qu'il a nommée Actinotus HeliatUld {Specim. Nou. IloLl. T. 92). Elle est herbacée et tomenleuse; ses feuilles sont pinnati- fides ; ses fleurs , réunies et rappro- chées les unes contre les autres , sont disposées comme celles d'une Plante ra- diée, c'est-à-dire qu'elles sont polyga- mes , réunies sur un réceptacle com- mun , et environnées d un involucre formé de bractées blanchâtres très-lon- gues ;les fleurs hermaphroditesontun ovaire infère, couronné par les cinq dents du calice , à cinq étamines avec un seul style bifide , dont chaque branche est terminée par un stigmate claviforme, velu, accompagné d'une longue soie ; le fruit est uniloculaire , monosperme. Les fleurs mâles man- quent de pistil et ont le calice supère. Ce genre est le même que \Eiioca~ lia de Smith. (a. r.) ACTINOTE. {Rayonnante de Saus- sure. ) min. Ses différentes variétés sont actuellement réunies à l'Amphi- bole. /^. ce mot. (luc.) * ACTINOZOAIRES. Syn. de Ra- diaires, selon Blainville. J^. Ra- DIAIRES. (b.) ACTION , du Dictionnaire de Dé- terville. ï^. Actjéoî». (f.) iio ACU * ACTITIS. OIS. Genre forme aux dépens du genre ïringa par lUiger, lequel a séparé les Barges , les Che- valiers et les Combattans des vérita- bles Vanneaux. V. Tringa. (b.) ACUA ou KUA. BOT. phan. Syn. d'Anona chez leslndous. (b.) ACUDIA. INS. Si ce mot a été em- ployé par Herrera dans son His- toire générale des Indes , pour dési- gner un Insecte lumineux, il est pro- bable que cet Insecte était unïaupin phosphorescent; mais s'il a été mal interprété par quelque traducteur , et qu'il ne soit autre chose que la troi- sième personne du singulier de l'im- parfait du verbe espagnol Acudir qui signifie Arriver , il est clair que l'auteur n'a pas prétendu donner un nom à l'Insecte , mais qu'il a voulu dire seulement qu'il arrivait, qu'il venait. Dans ce cas, le mot A cudia de- vra être exclu de la liste des noms vul- gaires usités en Entomologie, (aud.) ACUICDITZCATL. ois. (Hernan- dez. ) Mouette indéterminée qui ha- bite les rives du lac de Mexico, (b.) * ACUILCAÏIULIA. rept. oph. Syn. de Boa , aux Indes. (b.) ACULEA. MOLL. F". AlGtriLLE. ACULEATA. mam. et ins. c'est-à- dire, Epineux ou Porte - Aiguillon^ Nom , imposé par Illiger à sa trei- zième famille des Mammifères , qui contient les Animaux de cette classe hérissés de piquans , et appelés Hys- triciens par Desmarest. K. Hystri- ciENS. — Latreille applique ce nom à la seconde section des Hyménoptères. V. ce mot ainsi que Porte- Aigu ii,- liON. ( B. ) * ACULEATUS. pois. ( Willughby et Ray. ) Syn. d'Epinoche et de Per- che. P'. ces mots. ( b. ) ACULLIAME. mam. Cerf du Mexique , qui n'a peint été suffisam- ment observé , et que Hernandez dit être entièrement semblable à celui d'Europe ; il en diffère certainement ADA et semble être le même que l'Animal appelé Mazame. /"'. ce mot. ( B. ) . ACUNNA. BOT. phan. ( Ruiz et Pavon. ) P^. Befaria. * ACURNIER. BOT. PHA^. Syn. de Cornouille , dans quelques parties du midi de la France. ( B. ) ACUROA. BOT. PHAN. r. Acou- ROA. ACUSHÉ. OIS. Syn. de l'Ara mili- taire , Psittacus militaris , L. à la Guyane. P'. Ara. ( dr..z. ) ACUTI. MAM. r. Cabiai. ACYNOS OU ACINOS. bot. phan. Mœnch a fait des Thymus Acynos, L. alpinus, L. etc. , un genre qu'il a dis- tingué des Thyms ; mais les caractè- res qu'il lui a donnes nous parais- sent trop peu importans pour adop- ter cette séparation. /^. Thym, (a. r.) ACYPHYLLA. bot. phan. Sous ce nom , Forstcr avait fait un genre d'une Plante ombellifère de la Nou- velle-Zélande , que Linné fils a réuni aux Lasers. P^. ce mot. Cependant quelques différences semblent résul- ter des cinq dents de son calice per- sistant, du nombre des côtes de son fruit porté à dix , par une ligne sail- lante sur le dos de chacun des deux akènes acollés , de ses ombellules , dont quelques-unes sont plus courtes et quelques-unes mâles; de ses invo- lucres etsesinvolucelles à trois ou cinq folioles rejetées sur le côté, et enfin de ses feuilles mucronées. (a.d. j.) ADACA-MANJEN ou ADAKA- MANGE. bot. phan. Syn. de Sphœ- ranthe, chez les Indous. ( b. ) ADA-KODIEN. bot. phan. Apo- cinée indéterminée que l'on emploie dans ITnde contre les maladies des yeux. '' B. ) ADALY. BOT. phan. Syn. de Za- Eanie nodiflore , Verbena nodiflora , 1. chez les Indous. V. Zapanie. (b.) * ADAMANTA ou ADAMENON . BOT. PHAN. (Dioscoride.)Syn.de Ju3- quiame. ( b. ) ADX * ADAMANTIN. (Feldspath), mxn. /^. FEi.nsPAxn. ADA^IARAM. bot. phan (et non ^'fdamasan ou Adamaran ). Syu. do Terminalia , à la côte de Malabar , et adopté comme nom gcuénque , par Adauson. P". Badamier. («.) » ADAMAS. MIN. Nom du Dia- mant chez les anciens. (ol del.) ADAMBE ou ADA^MBOÉ. JJam- hea. JiOT. PHAN. Arbrisseaux de l'In- de mentionnés par Rhéedc ( Hort. malab. T. iv. p. 45. 47. pi. 20. 22 ), dont Lamarck a formé , dans l'En- cyclopédie, un genre qui n'a point été adopté et qui rentre dans celui des La- gerstroemia. /^. ce mot. — Le même nom a été donné à une espèce d'Impo- n\oic,Impomœacampanulatai à la côte de Malabar. (b.) * ADAMENON- bot. phan. F. Adamanta. ADAMSTE. Jdamsia. bot. phan* Famille des Liliacées, Hexandrie Mo- nogynie , L. Genre établi près des Scilles par Willdenow (Mém. des cu- rieux tle la nat. de Berlin ), dont les caractères consistent dans une corolle campanulée à six divisions ; un nec- taire campanule, plus court que la co- rolle , portant six dents stamiuifères ; l'ovaire infère , surmonté d'un stig- mate trifide , et une capsule à trois loges. Une seule Plante, de l'aspect le plus agréable, compose ce génie, (b.) ADANE, ADANO oti ADENO. POIS. Syn. d'Esturgeon j en Italie. (B.) ADANSONIA. bot. phan. F. Bao- TiA.B. *ADAR. OIS. Syn. de l'Eider, Anas moIlissima,\j. /^.Canard. (dr..z.) *ADARCES. POLYP. (Dioscoride.) S\ n. dEschares ou Flustres , selon Fallas. V. ces mots. ( B. ) ADATHODE. Adathoda. bot. PHAN. Espèce de Justicia qu'on avait proposé d'ériger en un genre qui n"a pas été adopté. /^. Jvsticia. ( b. ) ADÈ ,1, • ADDA.REPT. sAun. Syn. de Scin.- que officinal, Lacerta Scincus , L. /^. SciNQt'E. ( B. ) *ADDAD. bot. piian. Plante qu'il est impossible de reconnaître sur ce que nous en aiiprend l'Encyclopédie ancienne ; on la dit originaire de Nu- niidie, très-amère , et tellement vé- néneuse, qu'une quarantaine de gout- tes de son suc suffisent pour donner la mort. (b.) ADDARANA. ois. Nom qu'on donne en Sicile à une espèce de Cour- lis , J^umenius aterrimus de Raffines- que. (DR..Z.) ADDAX. MAM. (Pline. ) Syn, de Strepsiceros. V. ce mot. ADDER. BEPT. OPH. Syn. de Vi- père commune, en Anglelene. ( B.) * ADDER'STONGUE. bot. crypt. langue de Serpent. Syn. anglais d'O- pliioglosse. /'. ce mot. (b.) ADDIBO. MAM. Syn. de Chacal, V. Chien. ( a. d. n. ) ♦ADELAÏDE, ins. Nom imposé, comme spécifique, par GéoflVoy , à une de ses Libellules , qui est aujourd'hui une Agrion. V. ce mot. (b.) ADÈLE. Adela. ins. Genre de Tordre des Lépidoptères , établi par Latreille et rangé par lui ( Rè- gne Animal) , dans la septième tribu des Lépidoptères diurnes , celle des Tinéites. Il a pour carac- tères : antennes excessivement lon- gues , fort rapprochées à leur base 5 eux grands , presque contigus dans es mâles; ailes couchées presqu'eu toit , longues et élargies postérieure- ment. Leur tcte est petite , à peu près pyramidale ; leur trompe est allongée et munie de deux palpes cylindriques etvelues. Elles ont le port desFriganes. Ce genre est un de ceux dont il faut indiquer en peu de mots l'his- toire , afin d'éclaircir sa synonymie , que quelques auteurs ont fort em- brouillée.— Le genre Alucite, créépar Fabricius , formait un groupe assez incohérent ; Latreille , tout en le con- l lia ADE servant, voulut le restreindre, et, pour y réussir, il eu retira plusieurs espèces, 'dont il composa le genre Adèle , que Hoffmausegg avait aussi distinguées sous le nom de IS'émopliore ; mais Fabricius ( Suppl. Entomol.) ne tint compte ni des travaux des autres , ni de ceux qu'il avait faits lui-même; il transporta la dénomination d'Alucite aux Adèles de Latreille , et imagina celle d'Ypsolophe , pour l'appliquer aux individus auxquels ce savant avait religieusement conservé le nom d'A- luci'te. —Ces Lépidoptères , tous très- petits et ornés de couleurs fort bril- lantes , souvent métalliques , se ren- contrent au printemps dans les bois. Leurs chenilles se forment une sorte d'enveloppe avec des f.agmens de feuilles , et la transportent avec elles, comme le font les Teignes. Plusieurs de ces espèces ont été dé- crites par Fabricius et figurées par Hubnev ( Lépidoptères d'Europe ). Nous citerons i° la Coquille d'Or de Geoffroy, qui est YAlucita Begeerella de Fabricius , et l'Adèle Degeerelle de Latreille; 2" l'Adèle Réaumurelle , Ade- la Reaumui-ella de Latreille , qui est la Teigne noire bronzée de Géoflroy, ou l'Alucite Réaumurelle de Fabri- cius , laquelle sert de type au genre Adèle. ( --^UD. ) ADELHIORT. mam. Syn. d'Elan, eu Danemarck. ( b. ) ADÉLIE. Adelia. bot. phan. Lin- né a ainsi nommé un genre de la fa- mille des Eupliorbiacées, delà Dioecie Monadelphie , désigné par Houston et Browne sous le nom de Bernard ia. Il renferme des Arbrisseaux dioïques dont les fleurs sont extrêmement peti- tes.Le calice est à trois ou cinq divisions dans les fleurs mâles , U porte une trentaine d'étamlnes dont les filets sont soudés en tube cylindrique ; dans les fleurs femelles, on trouve un ovaire surmonté de ûois stigmates, quelquefois portés sur des styles courts. Le fruit est globuleux trico- que; chaque coque est monosperme. Ce genre renferme (quatre espè- ces, dont trois sont originaires de ADE l'Amérique méridionale, et une de rAmériquc septentrionale. C'est à ce genre que l'on doit rapporter l'Acl- doton de Swarlz ( a. R. ) ADELLO. POIS. L'un des noms de l'Eslurgcon, sur les bords du Pô. (u.) ADELOBRAÎSCHES. Adelolran- chia. MOLL. c'est-à-dire, dont les Branchies ne sont point apparentes. Dénomination créée par Duméril ( Zool. anal. ) pour caractériser les Mollusques gastéropodes , dont effec- tivement les branchies ne sont point visibles , lesquels , dans la classifica- tion de cet auteur, forment la 5" fa- mille de l'ordre des Gastéropodes , et comprennent , outre les Tectibran- ches et les Pulmonés , avec ou sans operciUe, nos Pectinibranches Pomas- tomes , le génie Sigai et et les Halio- tides de l'ordre des Scutibranches. V. ces mots. Blainville paraît avoir adopté cette dénomination en la restreignant aux seulsPulmonés sans opercule. De- puis l'ouvrage de Duméril, la famille des Adélobranches a dû , par suite des nouvelles observations, se subdiviser beauco up ; elle a fourni pi usieurs ordres dans lesquels le système respiratoire est notablement différent, quoique dans tous les branchies ne soient pas visi- bles, ce qui a empêché de conserver cette dénomination ( i"- ) * ADEL-ODAGAM. bot. phan. (Rhéede.) Syn.de Cannantmebivalve. Justicia biùalpis, L. au Malabar, (b.) *ADELPHIE. BOT. PHAN. On dési- gne , par ce mot , la réunion des éta- mines par leurs filets, considérée d'une manière générale. /^. Diadelpiiie , MONADBLPHIE et POLYADELPHIE. (A. B.) ADEN. Adenia. bot. phan. ( For- skahl. ) Petit Arbrisseau de l'Hexan- drie Monogynie, trop imparfaite- ment observé pour qu'on puisse déterminer à quelle famdle il ap- partient. Ses feuilles sont alternes et palmées ; les fleurs, fasciculées sur des épis terminaux , ont leur calice tu- bulé , à six divisions , portant à son j ADE sommet six pétales blancs. Le style est échancré. L'Aden se trouve en Arabie oii il passe pour un violent poison , contre lequel on emploie , comme antidote , le suc du Câprier épineux. (li.) * ADENANDRA.BOT.PHAN. Genre de la famille des Diosmees , établi par Wendiand, et qui a pour type le Dlos- ma unijlora ; voici ses caractères : calice monosc'pale à cinq divisions pro- fondes; corolle de cinq pétales insè- res autour d'un disque pc'rigyne à cinq lobes ; dix etamincs , dont cinq seulement sont fertiles , ayant les anthères glanduleuses au sommet ; le fruit est une capsule ovoïde à cinq loges , contenant chacune deux grai- nes arillees ; elle s'ouvre en cinq valves. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses et la plupart originaires du cap de Bonne-Espërance ; telles soïï\.\' Adenandra unijlora et \' Ad. iim- bellata , qui faisaient partie du genre Diosma de Linné. P~. Diosma. (a. r.) ADENANTHERA. bot. piian. Ce genre appartiéntàla famille des Légu- mineuses et àla Décandrie Monogynie L. Il offre un calice court et à cinq dents; une corolle formée de cinq pétales réguliers ; dix étamines libres et égales, dont les anthères sont ter- minées par une petite glande ; le fruit est une gousse très-allongée, compri- mée , bosselée , contenant plusieurs graines arrondies , renfermées dans des espèces de cavités membraneuses. Les trois ou quatre espèces qui composent ce genre sont des Arbres à feuilles bipinnées , ayant les fleurs assez petites et en grappes ; ils sont origmaires des îles Moluques ou de l'Inde. L'Adenanthère à graines rou- tes, Adenantherapavonina, L. est un grand et bel Arbre , dont les graines aiTondies, luisantes, d'un rouge écla- tant, servent d'aliment dans quel- ques contrées de l'Inde. On en fait aussi des colliers et d'autres orne- mens. On désigne souvent ce genre sous le nom de Coudori. (a. r.) TOM£ I. ADE „5 ADENANTHOS. jjot. phan. Ce geme de la famille des Protéacées , renferme plusieiu's Arbrisseaux de la Nouvelle-Hollande , à feuilles éparses, planes et simples dans les uns , fili- formes et composées dans les autres; à fleurs, tantôt axiUaires , solitaires et rouges, tantôt terminales, rassem- blées en petit nombre et jaunâtres. Chacune de ces fleurs est ceinte d'aii involucre à quatre ou huit folioles imbriquées et écailleuscs. Elles of- frent un calice tubuleux , à quatre divisions supérieures , dont chacune soutient une anthère sessile , fendu latéralement pour le passage d'un long style, et se séparant plus tard par une fissure circulaire en deux portions , dont l'inférieure persiste autour du fruit; celui-ci est situé sur tm support qu'entourent , à sa base quatre glandes sous forme de petites écadles allongées ; c'est une noix ven- true , remplie par une graine unique. On n'en connaît j usqu'ici que quatre espèces , dont trois sont figurées par Labillardière 'Tsh. 36, 87 et 58 des PI. de la Nouv. Hol. ). (a. d. j.) ADENOCARPE. Adenocaipus. BOT. PHAN. De Candolle, dans le supplément de la Flore française, a détaché plusieurs espèces du genre Cy- tise, pour en faire un nouveau genre qu'il a nommé Adenocaqms, à cause des glandes nombreuses dont le fruit est recouvert. Il appartient à la famille des Légumineuses, à la Diadelphie Décandrie , L. Ses caractères sont un calice bilabié ; la lèvre supérieure est bifide, l'inférieure trilobée; la co- rolle est papillonacée , ayant la caréné droite : les dix étamines sont mona- delphes. La gousse est comprimée, oblongue ; ses valves sont planes et recouvertes de petites glandes pédi- cellées. Les espèces rapportées à ce genre par De Candolle sont : les C^tismpar- vifolius, teloiiensis, complicatus , fo- liosi/s et hispankus. Les deux pre- mières croissent en France. Toutes ces espèces sont des sous- Arbrisseaux ra- meux , à feuilles trifoliolécs ; leurs , 1,4 ADE ileurssont jaunes et en graj)pc9. (a.R.) ADENODE. Adcnodus. bot. tiian. Genre étaljli par Loureiro pour un Arbuste de la Cocliincliine qui parait être le môme que l'Eleocarpus. V. ce mot. («•) * ADENOPHORE. bot. crypt. Genre de la famdle des Hydrophytes, proposé par Beauvois , et non adopte par les botanistes. ( lam..x. ) ADEjNOPHYLLE. Ademphyllum. BOT. PiiAN. Ce genre de la famdle des Corymbifèrcs , de la Syngt'ne- sie Polygamie superflue , L. a été éta- bli par Persoon ( Syn. plant.). C'est le même que Cavanilles avait nommé WlLldenovia , et Willdenow Schle- chtendalia. Il a des rapports mar- qués avec le genre Tagetes. H. Cas- sini le place dans sa tribu des Helian- thées. Ses capitules sont radiés ; son réceptacle paléacé ; son involucre double ; l'extérieur plus court est formé de folioles étalées et glanduleu- ses à leurbase; l'extérieur se compose de folioles dressées , linéaires ; il est également glanduleux à sa base; ses fleurons sont hermaphrodites , ferti- les, à six ou huit lobes; les demi-fleu- rons , au nombre de huit, sont femel- les : le fruit est couronné par cinq arêtes. L'espèce unique, qui forme ce gen- re, Adenophyllum coccine.um, est une Plante herbacée et vivace , originau'e du Mexique. (a. R. ) ADENOS. r. Coton. ADEISOSMA. BOT. phan. R. Brown ( Frodr. Nov. HoU. ) a nommé ainsi Tin nouveau genre de Plantes , qui comprend une seule espèce trouvée dans la Nouvelle-Hollande. Ce genre a été placé , par ce savant botaniste , dans la famille des Scrophulariées. Voici ses caractères : calice à cinq di- visions , dont la supérieure est plus grande; corolle bilabice , à lèvre supé- rieure entière; l'inférieure à trois lo- bes égaux ; quatre étamines didyna- mes , dont les anthères sont rappro- chées ; stigmate élargi ; capsule ovoï- de , bivalve, terminée en pointe cro- chue à son SOU) met. ADE Ce genre a quelque analogie avec les Acanthacées. U Adenosma cœrulea de Brown est une Plante annuelle, velue, glanduleuse , terminée par un épi de fleurs bleues. ( A. R. ) ADENOSTEINDI A. bot. phak. Gen- re appartenant à la famille desCory m- bifères et à la section que caractéri^ sentunphorante et un akène nus avec des fleurs toutes floscaleuses ; c'est le même que le Lavenia de Svi artz. L' in- volucre est hémisphérique, àplusieurs folioles égales , légèrement imbri- quées ; les corolles très-petites , ve- lues en-dedans ; les stigmates longs ; l'akène sans aigrette , mais avec trois glandes pédicdlées à son sommet. C'est Forster qui a établi ce genre d'a- près une espèce, Adenostemma viacosa. {Verhesina Lat,'e7ua,h.), trouvée dans les îles de la mer du Sud. Une autre est originaire de la Jamaïque ; c'est le Co/ula F'erbesina de Linné, (a. d. J.) * ADENOSTYLE.BOT.PHAN. Sous ce nom, Cassini fait un nouveau genre de plusieurs espèces de Cacalies , dont le style présente la structure décrite à l'article des Adcnostytées. V. ce mot. Le capitule est uniquement composé de fleurons hermaphrodites ; Tinvo- lucre formé de bractées égales , dispo- sées sur un seul rang ; le pborante nu ; l'aigrette , qui surmonte lakène , sim- ple. Ce genre appartient à la famille des Corymbiières , et à la Syngénésie Polygamie égale de Linné, (a. d. J.) * ADEîSOSTYLÉES. bot. phan. Henri Cassini nomme ainsi l'une des trilnis qu il a établies dans la grande classes des Synantbéréès. Ses carac- tères sont tirés des deux divisions su- périeures du style, qui , demi-cylm- driques et arquées en dehors a 1 épo- que de la florai^ion , présentent cha- cune une surface extérieure convexe , hérissée de xjapiUcs glandilormes , et une intérieure creusée au mdieu d une rainure linéaire, glabre, séparant deux bourrelets stigmatiques ponc- tués. ( r., dans les planches du LVic- tionnaire des Sciences naturelles , les détails anatomiques de la famille des Svnanthérces, Snribu.) CasSini range : KmM.r J>.l' <-t "i'-' lâSl r,,j.,. ADI'.ONK On.<;'. ADE maintenant parmi les Adcnostylc^cs ses genres Adenostyle , Palotilaria et Homogvnc ; il annonce que plu- sieurs autres viendront sans doute y prendre place. (a. d. j.) ADEONE. Adeona. roLYP. Genre de l'ordre des Polypiers à reseau ou Escharécs, f^. ce mot , dans la seconde division des Polypiers entièrement pierreuv. — Les Adcones ont une tige articulée comme l'axe des Isidécs , qui est surmontée d'une expan- sion pierreuse , l'rondesccnte ou fla- bellii'ormc , parsemée de cellules très- petites cpai ses sur les deux surfaces , et percée d'osculcs ronds ou ovales. Ainsi les Adéones ont de légers rapports avec les Isis , et se l'appro- chent des Eschares et des Rétépores par la forme des expansions et par les cellules qui en couvrent les deux sur- faces. Ces Polypiers ne sont jamais encroûtés; nous présumons cependant qu'une substance gélatineuse et ani- maliséeles enveloppe en entier, et lie entre eux les nombreux habilans de leurs élégantes frondcscences. La cou- leur des Adéones est blanchâtre ou d'un gris de fer quelquefois très- foncé. Elles s'élèvent à deux ou tiois décimètres de hauteur. — On n'en connaît encore que trois espèces ori- ginaires des terres australes. Adéone grtse , Adeona giisea. Lamx. Hist. Polyp. 48i. pi. fig. 2. Sa tige est courte ; l'expansion quelle supporte est presque oibiculaire ou fla- beîlée , percée d oscules et d'une cou- leur gris de fer foncé. Adéone allongée , Adeona elon- gata. Lamx. Hist. Polyp. 48i. Elle diffère de la. précédente par sa tige longue et tortueuse , quelquefois ra- meuse , et par la loi me ovale de son expansion. Adéone foliacée, Aâeonafoliacea. Lamx. Hist. Polyp. 482. Sa tige est longue , rameuse et couverte de grou- pes épars , d'expansions foliacées , dé- coupées à peu près comme les feuilles du Cratœgus Azaivlus, L. (lam..x.) ADEPELLUS. ois. Syn. du Jaseur ADI ,16 de Bohème, Arnpelis Garrulus, L. (DR..Z ) * ADEPHAGES. ins. Nom créé par Glairvdlc et q^ue Latreille applique à la première lauiille des Coléoptères Pentamères qu'il désigne aussi, avec Cuvier, sous le nom de Camassie/s. T\ ce mot. (aud.) * A.DESME. Adesmiis. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères et de la section des Tétramères, établi par le général Dcjean (Catalog. des Co- léoptères. 1821). 11 est très-voisin du genre Lamie de Fabricius , et nous l'y rapportons jusqu'à ce que ses ca- ractères nous soient connus. Dcjean n'en possède d'ailleurs qu'une seule es]>èce, qu'il nomme Adcsmtis luctuo- si/s; elleest originaire duBrésil. (aud.) ADGAO. BOT. PHAN. /^'. Alagao. ADHAR. BOT. PHAN. Syn. de Schœnanthe. P'. Andkopogon. (b.) ADLVNTHE. Adianthum. bot. CRYPT. {Fougères. ) Genre de la tribu des Polypodiacées ou Fougères à cap- sules entourées d'un anneau élasti- que. Son caractère consiste dans ses capsules réunies en groupes linéaires ou arrondis à l'extrémité des feuilles ou des pinnules, et recouvertes par un tégument forlné par le bord replié de la feuille elle-même, et s'ouvrant, par conséquent, en dedans. C'est à la foce inférieure de ce tégument et sur les nervures qui s'y continuent jusqu'à quelque distance dft son bord libie, que sont insérées les capsules. Linné avait confondu dans le genre Adianthum les quatre genres, ./7(//a/,!- thum, Cheilantkes, Lindsea et Dc.val- lia. Les deux derniers diffèrent essen- tiellement des Adianthes par leur tégument qui , au lieu d'être formé par le bord replié de la feuille et de s'ovivrir en dedans , naît de l'extré- mité des nervures , à quelque distance du bord de la feuille, et s'ouvre en dehors. — Le genre Cheilantkes ne diffère des vi-ais Adianthum que par l'insertion des capsules au tond du sinus qui unit le tégument à la feuille, et non pas sur la face interne du ii6 ADI Icgumcnt lui-même. — Les feuilles ou pinnules de ces Fougères ne sont presque jamais traversées par une nervure moyenne ; les nervures par- tent ordinairement en rayonnant de la base même de la feuille ou de la pinnule , et se divisent ensuite plusieurs fois sans jamais s'anasto- moser. Ce mode de division donne aux pinnules de ces Plantes une for- me généralement cunéiforme, rhom- boïdale ou lunulce et fort élégante. Les feuilles des Adianthes sont presque toujours minces , délicates et translucides; leur tige est grêle, lisse et luisante ; leur fronde est souvent très- ■ divisée , et l'ensemble de ces caractères leur a fait donner le nom vulgaire de Capillaires .—Presque toutes les espèces de ce genre habitent les régions les plus chaudes du globe ; sur environ soixante espèces connues, deux seu- lement font exception , et atteignent des latitudes assez élevées : l'une est VAdiant/iuni CapilLus-Venens, qui est très-commun dans le midi de l'Eu- rope , et qui croît même jusqu'en Ecosse. On le retrouve dans une grande partie de l'ancien et du nou- veau continent , à TénérifFe , au cap de Bonne - Espérance , à l'île Mas- cai'eigne , aux Antilles , etc. C'est une de ces Plantes qui , en petit nombre, paraissent pouvoir supporter des tem- pératures très-différentes. L'autre est \ Adianthum pedatum qui croît au Canada. Les espèces qui habitent les par- ties les plus chaudes des deux con- tinens y sont très -inégalement ré- parties ; ainsi les deux tiers , à peu près , habitent les Antilles et la Fàrtie équinoxiale du continent de Amérique , tandis que l'autre tiers est réparti entre l'Inde , son archi- pel , la Nouvelle - Hollande , le cap de Bonne - Espérance , les îles afri- caines, etc. Les deux espèces que nous avons citées comme s'élevantdans la zone tempérée , méritent aussi d'ê- tre i-emarquées , à cause de leurs usa- ges en médecine : la première , con- nvie sous le nom vulgaire de Capil- laiie de Montpellier , croît communé- ADI ment dans le midi delaFrance, en Ita- lie , en Espagne; la seconde est appelée Capillaire de Canada , à cause des lieux qu'elle habite. Ces deux Plantes sont également employées pour faire le si- rop»de capillaire, mais celle de Canada est plus estimée à cause de son odeur plus aromatique ; lune et l'autre ne paraissent donner à l'eau, danslaquelle on les fait infuser, qu'un peu de ma- tière gommeuse ou mucilagineuse, et un parfum agréable. (ad. b.) * ADIANTIilTE. bot. crypt. fos- siL. Empreintes de Fougères qui se trouvent dans des schistes de Silésie , et que Scheuchzer ( Herb. Diluv. T. 1 . f. 7) a prises pour celles de Y Adian- thum Capillus-Veneris , L. /^. FiLi- CITES. (b.) * ADIANTON. BOT. crypt. Vieux nom de l'Adianthe. P". ce mot. (b.) * ADIKÉ.BOT.PiiAN. Syn. d'Ortie, chez les Grecs modernes qui ont con- servé ce nom de l'ancien grec, (b.) ADIL. MAM. ( Belon.) Syn. de Cha- cal. /^. Chien. (b.) ADIMA. BOT. PHAN. Espèce de Sauvagesie. P^. ce mot. (b.) ADIMAIN , ADIM - MAYN ou ADIM-NAIM. MAM. r. Brebis. ADIMONIE. Adimonia . ins . Dénomination générique employée par Schrank , pour désigner les Galé- ruques. /'. ce mot. (aud.) *ADIPEUX, EUSE. Qualification donnée à toute substance qui parti- cipe de la nature de la graisse, ou en admet dans sa composition. Quelques Poissons , tels que les Scombres, P'. ce mot, portent, dans le voisinage de la queue, certaines na- geoires appelées adipeuses , remplies d'une substance graisseuse et que ne supporte aucun rayon. (b.) *ADIPOCIRE. Espèce de Savon ani- mal que présentent des cadavres en- fouis depuis un tempsassez long; c'est une combinaisonnaturelle d'une petite quantité d'Ammoniaque , de Potasse , de Chaux , de graisse tluide colorée et odorante , avec beaucoup de Marga- rlne. On et cru d'abord , et c'était l'o- piuion de Fourcroy , que la matière musculaire , par uu loug séjour dans la terre humide, éprouvait une dé- composition particulière, une réac- tion dans ses divers principes, et se convertissait euliu totalement en Adi- pocire. Des ol)sei"vations plus exactes, appuyées sur des expériences l'clatives à l action prolongée de l'Eau, ont l'ait penser à Cnevre lU que cette conversion des cadavies en Adipocire, n'était qu'une véritable saponification de la graisse seule, mise à nu par la dé- composition complète des muscles , et tianslormée en INlargarino et en huile fluide. Les muscles et autres matières azotées, en scdécomposant,produisont eux-mêmes l'Ammoniaque nécessaire à la saponification , tandis que la Po- tasse et la Chaux sont fournies par la décomposition de quelques substances salino-terreuses qui constiLueulle gise- ment. L'Adipocire, ou plutôt le gras des cadavres , recouvre la chaqienle osseuse , et conserve quelijue chose de la forme de l'Animal; il cstsolide, d'un blanc jaunâtre, fusible à 5o" environ, se figeant ensuite en une masse com- Îiosée de lamelles ciistallines , bril- antes. (dr..z.) * ADIPSON. EOT. l'iiAN. ( Diosco- ridc.) Syn. de Réglisse. ( b. ) ADIRE ou ADIVE. m.\jvi. Espèce du genre Chien. T'. ce mot. (a. d..ns.) ADJERAN-UTAN. bot. piian. Syn. de Bidentvelu, Bldens pilosa, L. à Java. ( b. ) ADLEN. BOT. PHAN. Syn. de Pas- tel , Isatis tinctoria , L. chez les Ara- bes. ( b. ) *ADLUMIE. Adliiinia. bot. puan. Genre de la famille des Fumariacées, de la Diadelphie Hexandrie, L. établi par Raffinesque , et adopté par De Candolle ( t>yst. veg. 2 ). Il a pour type le Fumariafungosa ^ Aiton. Ses quatre pétales sont soudés , et forment une coiolle monopétale , persistante , à quatre divisions , offrant deux bos- ses à sa base. Les étamines diadelphes sont insérées K la Jiase de la corolle ADO 117 et persistent avec elle. Le fruit est al- longé , siliquiforme , bivalve , polys- pernie , enveloppé par la corolle. La seule espèce dont ce genre soit encore formé , AiUiimia cirrhosa , D. C. , est une Plante grcle, grimpante, munie de vrilles , jiortaiit des Heurs blanches ou légèrement rosées ; elle croît dans l'Amérique septentrionale. (a. k.) *ADMOS. POIS. Espèce de Pois.son, aujourd'hui inconnue, citée par leseul Oppien. ( B- ) *ADNÉ,]NÉE. BOT. piian. Adjectif qui signifie attaché à ou attache le long de. Les stipules des Roses sont Adnées aux pétioles. ( b. ) *ADO. BOT. PIIAN. Arbrisseaude la province de Cumana dans l'Amérique méridionale , qui paraît un Combrc- tum. F', ce mot. { B. ) ADOLE OU ADOLI. Adolla. bot. PHAN. Genre formé par Lamarck ( Encyc. die. ) sur les figures assez bonnes et les descriptions fort incom- plètes qu'a données Rhéede ( Ilurt. Malab. T. v. p. 69 et 61. pi. 3o et oi ) de deux Arbrisseaux de la cote de IMalabar , qui présentent de grands rapports avec les Nerpruns. On ne connaît pas même le nombre des étamines des Adoles , dont lune a les fleurs blanches et l'autre les a rouges. { B. ) ADONIDE. Adonis, bot. phan. Famille des Renonculacées de Jus- sieu. Polyandrie Polygynie , L. Ce genre , assez voisin des Anémones , s'en distingue par les caractères sui- vans : le calice est formé de cinq sé- pales planes et réguliers; la corolle se compose de cinq à quinze pétales éga- lement planes et réguliers , sans ap- pendice à leur base ; les étamines sont fort nombreuses , ainsi que les pistils 3ui forment un capitule qui s'allonge e plus en plus au centre de chaque fleur: les fruits sont des akènes, ter- mines par une sorte de petit crochet à leur sommet. Toutes les Adonides sont des Plan- tes herbacées d'un aspect générale- ç 3 18 ADO ment élégant, à feuilles profondément et finement découpées. Leurs fleurs , ordinairement solilaires, sont jaunes ou rouges. De CandoUe en décrit onze espèces , que l'on peut partager en deux sections , suivant qu'elles sont annuelles ou vivaccs. — On cultive dans les jardins V Adonis autiimnalis , L., que l'on y désigne sous le nom vulgaire de Goutte de sang, à cause de la couleur intense de ses fleurs , que les poètes ont dit avoir été teintes par le sang d'Adonis. ( a.r. ) ADONIS. POIS, et iNS. Nom donné, comme spécifique , à la Blennic g:dé- vite, à l'Exocet ou au Muge volant, ainsi qu'à un petit Papillon du genre Hespérie. (e. ) ADOllIE. Adoiiitm. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , nom- mé ainsi par FaLricius , mais qui précédemment avait été établi par Veber sous la dénomination d'Oïdcs. Latieille (Considcr. génér. ) le place dans la famille des Chrysoinèlines. Dans le Règne Animal il est re- gardé , par le même auteur, com- me sous -genre des Galéruques de Geoffroy. T^. ce mot. Ses caractères son L:pénultième article des palpes, sur- tout des maxillaires, dilaté; ledernier, court, presque cylindrique tronqué. — Ces Insectes avoisinent les Galéi u- ques propres et les Lupères, dont ils ne diffèrent que par la dilatation du pé- nultième article de leurs palpes. — Ils se distinguent l'acilcment des Al- tiscs par leurs patcs postcrieiu'es , qui sont impropres pour sauter. — Leur corps est presque orbiculaire ou ovoïde. Leurs élytres sout grandes et convexes ; leurs antennes sont filifor- mes , insérées entre les yeux. Les espèces qui cojnposcnt jusqu'à pré- sent ce genre sont peu nombreuses et toutes exotiques ; elles se trouvent dans les Indes orientales, en Gui- née, etc. UAdo/inm hipunctatum de Fabi'i- cius sert de type .-«u genre. Elle est roussatre , et a, vers le tiers postérieur des élytres, une tache noirâtre; elle habite le Bengale. Latreil'e l'a figurée {Gêner. Crust. et Ins. Toin. 11. t. 11. ADR fig. 9). T^"., pour les auti'es espèces, Weber ( Obse/v. Entom. ) , Fabricius ( ^st. Eleut. ) , Olivier ( Coléopt. ), Scnœnlierr {Syn. Insect. ), et Dejean ( Catalogue des Coléoptères , 1821 ). ( ATJD.) * ADORION. BOT. PHAN. (Diosco- ride. ) Syn. de Carotte. (u. ) ADOULATÏI. BOT. PHAN. Nom indou d'une Plante qui pourrait bien être un Erythrosperme, et que les Malabares appellent Wadouka , selon Rhéede. ' (b.) ADOXE. Adoxa. bot. phan. P^. f.losCIIATELIilNE. ADRACHNÉ ou ANDRACHNÉ. BOT. PiiAN. Nom donné par les an- ciens à un Arbre dont l'écorce était fort polie, ce qui l'a fait appliquer, comme spécifique, par les modernes , à un Arbousier, f^. ce mot. (b.) ADPiAGANT. Vulgairement Gom- me Adragant. C'est effectivement une sorte de Gomme , de couleur blan- châtre tirant sur le jaune pâle, lé- gère , disposée en petites larmes , provenant d'une espèce d'Astragale à peu près inconnue des botanistes , et qui croît abondamment dans la Perse. h'Astragalus Gummifer de Labillar- dière (Journ. de Phys. Janv. 1790, p. 46. tab. 1 ) en produit également; mais VAstivgalus Tirigacantha, L., qu'on avait cru la fournir au com- merce , n'en donne pas du tout. La gomme Adragant nous vient du Le- vant piincipalement, par Marseille. L'office et la pharmacie en tirent un grand secours pour la composition des dragées , pâtes, crèmes , etc., aux- quelles jamais elle ne communique le moindre goût, tout en liant les subs- tances sucrées ou colorantes qu'on y fait entrer. Les arts l'utilisent aussi, soit dans l'apprêt des gazes , soit dans la teinture en soie , soit enfin pour lustrer le vélin des peintres en minia- tures. Prise intérieurement , elle passe pour adoucissante. (b.) * ADRASTÉE. Adrastœa. bot. PHAN. J)e Candolle (Sjstema pegetabil. A DU T. i) appollo ainsi un nouveau genre delà faniilJe desDilléniacccs, tic la i)c- caudrio Di^yiio, L. , qui a le poil des F/iù/>cr/fcs]'et s'en distingue par les caractères suivans : calice persistant, pentasépale ; corolle de cinq pétales , plus cDuils que le calice; dix étainines dont les lilets sont planes, les anthères allongées, àdeux loges; ovaiics, au nombre de deux, gloljuleux, termines chacun par un style droit, subulé; Iruits membran(Hix et n)onospcrnics. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, YAiiras/œa salicijblia , soits- Arbnsscaii qui croît dans les marais delà Non-.elle-llollaude, et qui porte des feuilles semblables à celles de l'O- livier ou du Saule blanc; ses (leurs sont petites , tenninales ou axillaires. (A. 11.) *AI3R.TJNUS. iiEPT. orii. (Belou.) Très-grand Serpent indcterniiné, ap- pelé aussi DcndivguULa par les Grecs modernes. (b.) *ADSAI , AUSIRI ou ANSAI. bot. PHAN. (KBempIer.) Syn. de P'iburnum, au Japon. (b.) * ADSARTA-PALA bot. i'han. TNon> vulgaire d'une sorte de Pois de Ceylan qui pourrait bien ctre le Do- lichos brûlant , Dullchos pruiiens , L. (B.) *ADSIA. bot. bhan. (Thunberg.) S^n. de Catalpa, au Japon. (b.) * ADSI-MAME.BOT. phan. (Thun- berg.) Syn. de Fève de marais, au Japon. (e.) ADULAIRE. MIN. Variété de Feld-Spath , de couleur blanchâtre , remarquable par son éclat nacré, et qui est employée par les lapidaires pour faire des bagues et des épin- gles. On lui donne alors les noms de Pierre de lune et à' (EU de poisson. Les plus estimés viennent de 1 île de Ce\lan. On en trouve aussi au mont Saint-Gothard en Suisse, qu'on nom- mait anciennement ^r////a, d'où est venu le nom d'Adulaire que lui a imposé le père Pini de Milan, f^. Feld-Spatii. (lxjc.) .ECU 1 1 f) ADULASSO. bot. phan. Syn. de Carmantine bivalve, Jnslicia bival- vis, L. dansllnde. On l'emploie dans ce pays contre la goutte. ( b. ) ADULPLA. bot. pu an. Syn. de Marisquc. /'. ce mot. ( b. ) ADURION. bot. phan. Syn. de Sumac , Jihits Coriaria , L. chez les Arabes. Ce nom s'est conservé eu quelques parties de l'Fspagne. ( b. ) * ADUSETON ou AKKUSETON. BOT. PHAN. Paraît avoir été, chez les Grecs, syn. de Clypéole ou de Drave. P'. ces mots. ( b. ) * ADY. BOT. phan. Espèce de Pal- mier de l'île Saint - Thomas dans les Antilles , dont le fruit est appelé ylbaitga par les Nègres, selon Jean Bauhin, et jjbariga dans le Piaax de son frère Gaspard Bauhin. On en retire , au moyen d'entailles , un suc qui acquiert, par la fermentation, tou- tes les qualités de la liqueur connue, en Afrique et dans les Indes , sous le nom de vin de Palmier. (b. ) ADYSETON. bot. piian. Genre formé par Adanson ainsi que par Sco- poli, et adopté comme sous-genre, par DeCandoUe; ces auteurs lui ont a]q)li- quc un nom par lequel les Grecs dési- gnaient une crucifère. /^". Aduseton. Il se compose des espèces d'Alyssons, dont les corolles sont jaunes avec deux li- lamens et des élamincs dentées à leur base. /'. Altsson. (b. ) * ^BAD. bot. phan. (Forskahl.) Syn. de Panic glauque , chez les Ara- bes, (b. ) *iECHMÉE. A'.chmea.VK.n\z etPavou sont les auteurs de te genre {Prodr. llor.Per. i. lab. S). Suivant ces bota- nistes , ses caractères sont : la présence d'une spatJic courte ( qu'ils nomment calice extérieur ) , à trois lobes , dont deux obtus et le troisième mucroné ; un calice supère divisé très-profondé- ment en six parties , dont trois exté- rieures ( calice intérieur de Ruiz et Pavon ), courtes, ovales, et trois inté- rieures colorées ( pétales des mêmes auteurs) , trois fois plus longues , con- 120 ^CI niventes, présentant en-dedans à leur base deux petits appendices ou écail- les ; six étamines insérées au bas des divisions du calice , dont elles égalent les intérieures en longueur ; anthères linéaires attachées par leur milieu ; un stigmate trifide surmontant un style unique , filiforme, un peu ren- fle inférieurement ; une capsule adhé- rente , à trois loges , s'ouvraut en trois valves , et logeant dans une pulpe molle des graines nombreuses , allon- gées. La seule espèce connue , yEchmea jmnkulata , croît dans les Andes du Péiou. C'est une herbe à feuilles radi- cales , à fleurs disposées , sur l'extré- mitéd'une hampe, en panicules lâches et ei^tourées cliacune d'une spathe. Ses caractères , s'ils sont bien exacts , doivent assigner à ce genre sa place parmi les Broméliacées à ovaire inférieur. Dans le système sexuel , il appartient à l'Hexancirie Monogynlc. (a. d. j.) .ECIDIE . ^c/f/i' WOT . BOT . eu YTT . ( [//e- dhiées.) Genre de petits Champignons qui croissent s ur les feuilles vivantes, et dont les capsules, globuleuses ou ova- les, unlloculaires, libres ou adhérentes entre elles , sont réunies en groupes sous l'éplderme des feuilles qu'elles soulèvent, et qui , en s'épaississant , forme autour d'elles une sorte de cu- pule ou de faux péridium charnu ou membraneux , d'une couleur difîe- lente de celle de la feuille. On recon- naît facilement , dans ce péridium , la structure de la feuille : structure très-différente de celle des vrais péri- dium des Lycoperdacées , et qui ne permet pas de placer les jEcidies dans cette famille. — Link ne regarde ce genre que comme une subdivision du genre auquel il a donné d'abord le nom de Cœoma, et ensuite celui de HjpodermiunifiX. qui renferme les^ci- diuin e.X.Xe.'i Uredo des autres auteurs. — Le caractère des iEcldies , quoique peu naturel , paraît pourtant assez tranché pour que nous conservions ce genre. On peut , comme Llnk l'a fait, y distinguer trois sous-genres. i". Les ^ciDiES, ^J^c/fZ/wTO (propre- ment dites), dans lesquelles l'épiderme ne forme, autour des groupes de cap- sules, qu'un léger rebord en forme de cupule. Ce sous-genre renferme le plus grandnombre des espèces. — Nous cite- rons , pour exemple , celles qui crois- sentsur lesEuphorbes, le Tussilage et la Renoncule des bois. -i" . Les R^sTELiES, Rœstelia, dans lesquelles l'épiderme se prolonge en un longpéridiumtubuleux; telle estrjEcl- die de l'Amélanchier, celle de l'Epine- vinette,etc. — Linkaplacédanscesous- genre W^cidium cancellatum qui couvre souvent les feuilles des Poiriers; mais il paraîtrait pouvoir former un sous-genre distinct , à cause de la ma- nière dont le péridium s'ouvre latéra- lement. o°. Les PÉRIDEKNIES , F eiideriiium. Link a donné ce nom à quelques espèces d'iEcidies , dont le péiidium se rompt transversalement à sa base. Une des espèces qu'il rapporte à ce genre , W-Ecldium pini , est fort remarqua- ble , parce qu'il atteint jusqu'à trois à quatre lignes de grandeur, et qu'il croît , non sur les feuilles , mais sur l'écorce des Pins. Toutes les autres ^cidies vivent sur les feuilles vivantes , tantôt sur la face inférieure , et tantôt sur la supé- rieure. On en a déjà décrit un grand nombre d'espèces, mais dont les diffé- rences sont peut-être dues plutôt à la structure particulière des feuilles sur lesquelles elles croissent, qu'à l'orga- nisation propre du Champignon. (ad. b.) * iEDDER. OIS. D'où Eider , vieux nom de cet Oiseau dans le Nord, (b.) * iEDE. JEdes. ins. Genre de Dip- tères, établi par Hofïmannsegg etadop- té par Meigen ( Description systé- matique des Diptères d Europe , i"^'' vol. 1818), qui lui assigne pour caractères : antennes étendues , fili- formes , de quatorze articles , plumeu- ses chez les màlcs, poilues chez les fe- melles ; trompe étendue de la lon- gueur du thorax; palpes très-courts; ailes écailleuses et couchées l'une sur l'autre. Ce genre se distingue des Cousins cl des Goièlhres par la petitesse des palpes , toujours beaucoup plus courts que la trompe. Il appartient à la grande lamille des Néinocères de Latreillc (Règne Animal ) , et ne renferme que l'espèce nouvelle qui lai sert de t^pe. Hotiniannsegg l'a nonnné yEdcs ci- riereiis. (aud.) ^.DELITE. Mm. ZéoUte siliceuse. ( Bergman. ) Celte substance se pré- sente sous la l'orme de petites masses tuberculeuses à tissu fibreux ; ses cou- leurs varient entre le gris , le jaunâ- tre , le verdàtie et le rouge pâle. Elle lait feu sous le briquet, et est fusible au chalumeau avec boursoutïlement en un verre bullcux. Pesanteur spéc. 2,5i5, après l'imbibition. Bergman en a retiré : Silice , 62 à 09 ; Alumine, 1 8 à 20 ; Chaux , 8 à 26 ; Eau , 5 à 4 j perte , 9 à 1 . On trouve l'^delite en Sue le, à iEdelfors et à Messersberg dans les fentes d'une RocheTi'appéenne,oii elle sert de support à la Mésotype époiu- tée , que Hauy vient de ranger parmi les Apophj Uites. f^. ce mot. (luc.) ^DON. OIS. Nom spécifique, em- prunté du grec , et donné par Gme- lin à un Gobe-mouche. F", ce mot.(B.) *jEDYCJE. yEdjcia. bot. crypt. {Champignons. ) Ce genre , d'après la description peu détaillée qu'en a don- née Raffinesque {Médical repositojj , et. Journal de Botaniq., vol. 1), paraît se l'approcher des Phallus , dont il dif- fère surtout par l'absence de volva ; voici le caractère que Raffinesque donne à ce genre : Champignon sans volva, tubuleux, troué au sommet, gélatineux, composé d'utricules con- tenant les graines. — Il en indique deux espèces sous les noms à\Edjcia rubra et à^jE. alba-, toutes deux croissent aux environs de Philadel- phie , et répandent une odeur fétide analogue à celle dy. Phallus, (ad.b.) jEG. rept. oph. Syn. de Céraste, Coluber Cérastes , L. en Egypte, (b.) TEGA. CRUST. Genre de l'ordre des Isopodes, établi par Leach ( Linn. JEGE lai Soc. trans. T. xt), et que Latrcille réunit aux Cymothoés. P'. ce mot. (AUD.) .EGAGRE. MAM. Espèce de chèvre sauvage Capra yEgagrus. Gmcl. T\ Chèvre. (b.) ^GAGROPILE. r. Égagropile. ^GERIE. Algeria. ixs. Genre de l'ordre des Lépidoptères , éta- bli par Fabricius ( Sjst. gloss. ) aux dépens de son genre Sésie. Nous suivrons l'exemple de Latrcille en n'adoptant pas ce genre assez mal ca- ractérisé , et qu'on pourrait aisément confondre avec le mot iEgérie em- ployé pour désigner une espèce de Papillon ; on le distinguerait aussi avec difficulté , et par l'orthographe seulement , des Egéries de Leach , qui sont des Crustacés décapodes, f^. SÉSIE et Sphinx. (auu.) ^GERIÏE. yllgerita. bot. crypt. ( Mucédinées. ) Les Champignons de ce genre croissent sur les bois morts et humides , à la surflice des- quels ils forment des tubercules glo- buleux ou hémisphériques , composés d'une infinité de petites sporules glo- buleuses qui leur donnent un aspect pulvérulent ou granuleux. Leur place est encore assez incertaine ; Persoon les a intercallcs parmi les vrais Cham- pignons après les Stilbum , avec les- quels ils ne nous paraissent avoir que peu de rapports. De Candolle les avait rapprochés des Mucédinées ; mais ils diffèrent des vraies Mucédinées , par l'absence de filamens fructiiëres. Link les a placés à côté des Sclero- tium ; enfin Nées les met dans sa tribu des Sjjhœromyci avec quelques autres petits genres. Cette dernière opinion nous paraît la plus naturelle, (ad.b.) *Le nom à\Egérites avait déjà été donné , par d anciens botanistes , à des Champignons bons à manger , qui doivent appartenir au genre Agaric , et qui croissent en Italie ou dans le midi de la France, sur les racines des Peupliers. Matthiole etTaientinus rapportent que , de leur temps , on cultivait ces Champignons, /EGI 122 OU plutôt qu'où parvenait à les obte- nir, au bout de quatre jours, des sou- -ches de divers TcupHers , en arrosant celles-ci avec du vin étendu d'eau -chaude. Micheli coullriue ce tait en le mentionnant. Ou assure que cette pratique s'est conservée en diverses jvirties du Languedoc et de la Pro- Ycuce , oii les Champignons , d'un goût tiès-agréable , qui en lésultent, sont appelés Piùoulado. (»•) iEGIALIE. yEglalia. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , dé- membré par Latreille de celui des Aphoclies, dont il s'éloigne par ses mandibules entièrement cornées , par son labre coriace et saillant, bien que très-court, par ses mâchoires armées intérieurement d'un crochet corné bifide, et par la forme du cha- peron ; il se distingue des Géotrupes par le nombre des articles aux an- tennes, qui est de neuf au lieu de onze. — Latreille ( Considér. géuér. ) place ce genre dans la famille des Sca- rabeïdes ; et il fait partie (Règne Ani- mal ) de la tribu du même nom , fa- mille des Lamellicoi-nes.- Une seule espèce , jusqu'à présent , compose ce genre et lui sert de \^\tc ; c'est l'iE^ialie globuleuse, Aphudius glubosus d'Illiger ; elle a été figurée par Panzer(i^a««. gcr. XXXVii. 2). On la trouve en Europe dans le sable des bords de la mer. (aud.) * iEGIALITES. OIS. Famille d'E- chassiers qui comprend les genres iEdicnème, Echasse, Huitrier, Erolie, Courcvite , Pluvian , Sanderling et Pluvier, de la méthode de Vieillot. (DR..Z.) jF.GICÈRE. /Egiceras. bot. phan. Genre de la fiimille des Myrsinées de Brown et de la Pentandrie Dig- nie , L. C'est le R/dzophora corniculata , L. dont Gcertner a fait un genre nou- veau (Ca/>».tab. 46). Son calice est cam- panule , à cinq divisions coriaces ; sa corolle hypocratériforme ; ses éta- raines sont au nombi'e de cinq. L'o- vaire est polysperme , libre et sur- monté d'un seul style. La capsule est allongée , falciformc , uniloculaire , /EGI s'ouvi'ant du côté convexe; elle ren- ferme une seule graine. — Ij yEgiceras majus deGairtner ou Rkizuphora cornl- cu/ata,h. est un Arbrisseau à feuilles alternes, dont les Heurs sontblanches, en faisceaux axillaires. Il croit au- delà des tropiques , parmi les Man- gliers, et sétcnd jusqu'au o-i" de la- titude australe. Gseriner rapporte éga- lement à ce genre , sous, le nom d\^- giccras minus , V Umbraculitm maris, figuré par Rumph {Amb. 5 , T. 82 ). (A. R.) jEGICON. bot. PHAN.(Dio5coride.) Syn. d',7"^77c;^;s oi'ata, L. r. ^'gilops. (c.) .EGILOPS..i?;^'-//o7^s.BOT.pnAN.Geu- redela famille des Graminées très-voi- sin du r/vV/t ///« dont il uediifèreesseu- tiellcment que par le nombre des soies qui terminent les valves delà léplcènc et de la glume ; en effet , les véritables iEgilops ont les valves de la lépi- cène terminées supérieurement par trois , par deux ou quati'e soies subu- lées ; la paillette inférieure de la glume otïre également deux ou trois soies ; la supérieure est simplement échan- crée ; les fieurs sont disposées en épis simples ; les épillets sont sessiles sur chaque dent de l'axe , ils contiennent trois fleurs , deux inférieures herma- phrodites fertiles, une supérieure neu- tre. Les espèces de ce genre sont toutes bei-bacées et annuelles. Elles habitent particulièrement les contrées méridio- nales de l'Europe. On en trouve trois en France , yEgilops ovata , L. jE. Triuiicialis et yE. squairusa ; celle-ci fait aujourd'hui partie du genre Triticum. Plusieurs autres , tel- les que V iEgilops incuivata , ont été rapportées au genre Rottboella. V. ce mot. (a- ^•) On a pensé que VJF.gilops ovata qui couvre certains champs de la Sicile était la Graminée d'oii provient le Blé ; qu'à force d'en semer la graine, celle-ci a fini par se changer en Cé- réale , et que la tradition mythologi- que , qui fait de la vallée d'Enna et de l'antique ïrinacrie le berceau de r^gl-iculture ou rempirc cleCcrè.s,cut la niétainor]ilioso de Tj^gilo^is pbiir fondement. jNous avons traité avec Icgèretc cette opinion dans nos Essais sur les Iles Foi lunées; cependant le {)rofesseui- Latapic de liordcaux , qui a soutient, et qui , voyageant autre- fois en SicUe , crut y trouver des mo- tifs pour l'adopter , encore que d'a- bord elle paraisse étrange , nous a assuré de nouveau et depuis la publi- catton de notre ouvrage , qu'il avait cultivé soigneusement lui-même graine à graine , et d;ms des pots qu on ne perdait jamais de vue, la Plante dont il est question; qu'ayant eu soin de re- semer les graines qui provenaient de ces semis plusieurs l'ois de suite , il n'avait pas tiirdé à voir la Plante s'al- longer, changer de faciès et même de caractères génériques. Un tel fait , attesté par nn savant respecté de tous ceux qui l'ont connu , mérite un examen sérieux , et nous enga- geons les amateurs d'Agriculture , de Physiologie végétale et de Botanique à répéter les expériences du professeur Latapie. (b.)" ^GINETIE. Mginetia. bot. phan. Ce genre , établi d'abord par Linné pour une Plante du Malabar appelée Tsiem-Cumulu par Rhéede , avait été réuni par lui au genre Orobranche. Mais Roxburg, dans son ouvrage sur les Plantes te Coromandel , et plus tard Willdenow , dans son Species , l'ont rétabli. Il diffère des Orobran- ches par son calice monosépale , eu forme de spatlie , fendu latéralement, et recouvrant la tleur ; par sa corolle qui est évasée, à deux lèvres, arquée et de coul&ur purpurine ; par sa cap- sule qui est multivalve. La seule espèce qui appartienne à ce genre est W^Eginetia i/idica de Roxburg , ou Orobranche yEginetia , L., Plante sans feuilles , dont les tiges sont simples , roides , cylindric^ues , uniflores , et qui croît sur les collines du Malabar. Roxburg Ta figurée, plan- che 91 de ses Plantes de la côte de Co- romandel. " (a. R.) .EGIPHILE. A)giphila. bot. phan. iEGI 123 Genre de la l'amillc des Yerbcnacécs et de la Tétiandrie Monogsnie , au- quel on rapporte le JUaitubœ d'Aublet et le Kriuxia scaiuleits (\cV>voyiuc . Son calice est à quatre dents ; le tube de la corolle , plus long que le calice et terminé par un limbe à quatre divi- sions ouvertes , porte quatre étamines égales et saillantes; le style est pro- fondément bifide; le fruit que ceint le calice persistant, est une baie à quatre loges monospermes , ou à deux loges seulement , contenant chacune deux graines ; on n'en trouve quel- quefois qu'une ou deux par avorte- ment. Les espèces de ce genre sont des Arbres ou des Arbrisseaux à feuilles simples et opposées , à Ucurs disposées eu corvmbes dichotomcs , axillaiics et terminaux. On en connaît actuel- lement quinze environ , originaires de la Guyane, du Pérou, de la Ja- maïque , de la Martinique. On les nomme vulgairement Bois cabril et Boisdefe?: Quelques-unes se trouvent figurées dans Aublet (Guy. tab. 20 , 24 et 2r)),Browne {Jam. tab. o),Ruiz et Pavou (//. pcjitv. tab. 76), Ilumboldt et Runth {fl. œq. tab. i5o et i5i). (a.d. j.) * ^GIROS ou ^GIIU'S. BOT. phan. (Théopliraste.)S3 n. de Peuplier ' noir , d'où, peut-être , JEgérite. V. ce mot. Champignons qui croissent sur les Peupliers. (b.) ^GITHALES. OIS. Famille qui comprend les genres Mésange, Mé- gistine , Tyran, Neau , Pardalotteet Manakin , de la méthode de Yieillot. (Dn..z.) *iEGITHALOS. ois. Genre proposé par Hermann ( Obseru. zool. p. 2i4 ) , et , selon ce naturaliste , très-voisin des Manakins j)ar le bec, mais s'en écartant par les doigts dont l'exté- rieur n'est réuni à celui du milieu que jusqu'à ,1a première phalange. L'Oiseau sur lequel ce genre serait établi n'est, selon Desmarest, qu'une Mésange à gros bec. /^.Mésange, (e.) * ^GITHE. OIS. Nom donné par 194 -EGO les Grecs à un petit Oiseau qu'il est impossible de reconnaître , malgré ce que raconte gravement Aristote des effets de son inimitié pour l'Ane qui , se mettant à braire , lui fait casser ses œufs. (b.) jEGITHE. J^githiis. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères , démem- bré par Fabricius de celui des Érotyles, mais qui n'est pas, jus- 'qu'à présent , établi sur des caractères assez importans, pour qu'on doive l'en séparer. 7^'. Érotyle. — L'espèce qu'il nomme ^'Egïthus marginatus ap- partient au genre INilion. P^. ce mot. (ALD.) jEGITHINE. ois. Genre formé par Vieillot , pour y placer deux espèces de bccs-fîns ; l'un d'Afrique , et l'au- tre de Ceylan. (dr..z.) *^GITIS.BOT.pnAN. Syn. d'Ana- gallis. F', ce mot. (b.) iEGLÉ. BOT. PHAN. V. Églé. * ^GLE. MOLL. (Ocken.) T\ Eglée. ^GLEFIN ou AIGREFIN, pois. Espèce de Gade. T^. ce mot. (u.) *^GOCÉPHALE. OIS. ( Belon. ) C'est-à-dire Tête de chèure. Nom par lequel Aristote désignait un Oiseau qu'il est impossible de déterminer , et qu'on a pris pour une Barge, Scolo- pa.v œgocep/iala, L. Grande Bécasse rousse, Buff. pi. enl. 5o5. P^. Barge. (DR..Z.) * .EGOCERATOS. bot. phan. (Raj.) Syn. d'Hugonia, L. /^. ce mot. (B.) iEGOCÈRE. agacera. XNS. Genre de l'ordre des Lépidoptères , établi par Latieille et rangé par lui (Consid. génér.) dans la famille des Zygènides. Le même auteur (Règne Animal ) réunit ce genre à celui des Zygènes. /^. ce mot. (aud.) .EGOLETHRON.bot.piian. Plan- te mentionnée par Pliûe qui la dit commune dans le Pont, et dont les fleurs communiquent au miel une qualité vénéneuse. Cette particularité a fait croire à Tournefort (Voyage -EGY dans le Levant) (\ueVAzaleaponlica, L. était l'jEgolethron des anciens, parce que le miel qu'en retirent les Abeilles étourdit ceux qui en man- gent , et leur cause des nausées. Ges- ner rapporta il l'iEgolethron à la Clan- destine écailleusc , Latlirœa squama- ria , L. ; et Gaspard Bauhin paraît croire que c'est la Renoncule petite douve, Ranunculus Jlainmula , L. (b.) ^GOLIENS. ois. Famille que Vieillot a composée de tous les Accipi- tres nocturnes. (dr..z.) * ^GONUCHON. BOT. PHAN. ( Da- léchamp. ) Syn. de Lithospeimum. T^. ce mot. (b.) ^GO-PITHÈQUE. ji)go-Fithecos. Animal fabuleux, mi-partie du Singe et de la Cbèvre , selon Nicéphore qui l'a mentionné. (b.) ^GOPODIDM. BOT. PHAN. r. PODAGRAIRE. ^GOPOGON. BOT. l'HAN. (Hum- boldt et Bonpland.) Genre de Gia- minées renfermant deux espèces de l'Amérique méridionale et présentant les caractères suivans : épillets uni- flores , disposés en épis et rapprochés par deux ou par trois, un hermaphro- dite , les autres mâles ; deux glumes bifides et aristées ; deux paillettes bi- fides ; l'inférieure terminée par trois , la supérieure par deux arêtes ; trois étamines ; deux stigmates en forme de pinceau. Nous plaçons ce genre dans notre groupe des Agrostidées, à côté des genres Polypogon et Cala- magrostis {Nov. gen. et Sp. pi. i )• (K.) .EGOPRICON. BOT. PHAN. r. Ma- PROUNIER. E:G0THELAS. ois. Syn. de l'En- goulevent, Caprimulgus europœus, L. en Grèce. (dr..z.) jEGREFIN. pois. ^. ^GLEFIN. ^GUILLAC. POIS. P\ Aiguil- lât. EGYLOPS. Du Dictionn. de Dé- terville. ï^. ^Egilops. (a. r.) * iEGYPIUS. OIS. Nom d'un Oiseau ;epa dont il est qucstiou dans Homère et dans Aristotc que les uns ont pris pour rEmcrillon, et d'autres pour un Vautour. i^-) JEHAL, iFHALAGUAS ovIETTJE- LAGHAS. BOT. FHAN. S\n. de Casse des boutiques , Ca^s/'a Jistula, L., dans quelques îles de l'Inde , particu- lièrenieut àCcylan. (b.) A-EI-A. M.vM. Syn. d'Antilope, Rit-Jiock , ylntilopc arundinacea , Sliaw , chez les Hottentots. (b.) •jEICURSON.bot.phan. (Diosco- ride. ) Syn. de Sédum. (b.) ^LG ou jELK.mam. Syn. d'Elan, en Suède et eu Norwége. (b.) jELHIN. bot. piian. Souchet in- déterminé , Cjperus , qui iu ique aux habitans de Ceylan les terrains pro- pres à la culture du Riz. (b.) jELTE. yElia. iNS. Genre de l'or- dre des Hémiptères , formé par Fa- bricius , et qui ne différé pas essen- tiellement des Pentatomes auxquelles Latreille le rapporte. T-^. ce mot. (aud.) ^LISPHACOS. BOT. PIIAN. (Dalé- champ. ) Syn. de Sauge commune , Salvia officinalis , L. chez les Arabes. (B.) ^LURUS. MAM. ( Hernandez. ) Nom de la Civette , à la Nouvelle Espagne , oii cet Animal n'est pas in- digène, mais a été introduit par les Es- pagnols venant des îles Phil ippines . (b . ) iF.LY. MAM. L'un des syn. d'Élan, enNoi-wége. (e.) ^MBARELLA. bot. phan. Arbre de Ceylan qu'on croit être un Noyer. (B.) ^MBILLA. BOT. PIIAN. Syn. de Céanothe asiatique , à Ceylan. (b.) TEMBULLA-ACBILYA ou ^M- BULLjEBILYA. bot. PHAN. On ap- pelle ainsi à Ceylan une Oxalide indé- terminée, (b.) ^NEAS. MAM. Syn. deCayopolIin, espèce de Didelphe. f^. ce mot. (u.) ^PALA. BOT. PHAN. Syu. d'une AER i2.'5 Triumfetle , Triumfetta Bartramia , L., à Ceylaa. (b.) *jERA. bot. ph\N. (Théophraste. ) Syn. d'Ivraie, f^. ce mot. (b.) ^REFUGI ou ^REFUGL. ois. /^. Aabfugi. AERIDES. BOT. PHAN. Ce genre de la familledcs Orchidées , de la Gynan- drie Monandrie, L. établi par Lou- reiro, a ensuite été adopté par Swartz dans son Traité des Orchidées. Il est intermédiaire entre les Epidendres et les Gymbidions. Il a pour caractères : un calice à six divisions profondes, dont les cinq supérieures sont égales et étalées, l'uiférieure ou le labelle est plus petite , concave , en forme de capuchon , redressée sur les organes sexuels ; le gynostème est un peu arqué, libre ; le stigmate est anté- rieur et l'anthère est terminale. Les espèces qui appartiennent à ce genre sont parasites; leurs feuilles sont épaisses et coriaces ; leurs fleurs assez grandes , forment des bouquets élégans. Elles croissent toutes au-delà des tropiques. (a. r.) * AÉRIFORME. État fluide que pi'ennent les corps , et dans lequelils présentent l'appaience de l'air. On désigne souvent les Gaz par le nom de fluides Aériformes , et Ion dit des liquides réduits en vapeurs qu'ils sont portés à l'état Aériforme. (b.) AEROLITHES, Bolides, MÉTÉORO- LITHKS, UrANOLITHES, PiERRES TOM- BEES DU CIEL, etc. MIN. et GÉOL. Nom3 donnés par les observateurs à ces mas- ses minérales qui tombent de l'atmos- phère dans certaines circoiis tances , comme cela est bien constaté aujour- d hui, et dont la chute est quelquefois précédée de l'apparition d'un globe de feuetaccompagnéededétonatiousplus ou moins fortes. La théorie de leur formation et l'examen de leurs prin- cipes composans ont beaucoup oc- cupé les physiciens et les chimistes , dans ces derniers temps. La plupart des minéralogistes les placent dans le genre Fer , sous la désignation de Fei météorique. Nous renvoyons à cet 1 26 ^SA article l'histoire des corps dont il s'agit , ainsi que l'exposition de leurs caractères etl'iudication do leurs chu- tes les plus remarquables. (luc.) ^ROPHONES. OIS. Famille d'E- chassiers , dans laquelle Vieillot a fait entrer les genres Grue et Anthro- poïde. V. ces mots. (dr..z.) ^RUA. BOT. PiiAN. Ce genre, éta- bli par Forskahl , appartient à la fa- mille des Amaranthacées et se range parmi celles quiprésententdes feuilles alternes , dépourvues de stipules^Le calice est à cinq sépales , muni exté- rieurement de deux ou trois écailles. Les étamines, au nombre de cinq , se réunissent à leur base en un tube qui présente , dans leurs intervalles , des dentelures stéi^iles. Il y a un seul style, deux ou trois stigmates , une capsule monosperme. Les fleurs sont disposées en tètes serrées aux aisselles des feuilles et à l'extrémité des tiges. Le petit nombre d'espèces , origi- naire des Indes ou de l'île de Masca- reigne , a été réuni , par divers au- teurs , à riUecebrum , ainsi qu'à l'A- chyranthes. (a.d. j.) jES , ALAS ou AS. bot. ppian. (Daléchamp.) Syn. duMyrte commun. Myrtus communis , L. chez les Ara- bes, (b.) iSSALE. JËsalus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , établi par Fabricius , dans le grand genre Lucanus de Linné. Ses caractèies sont : un labi'e apparent; une lan- guette entière et tiès-petite; la tête l'eçue dans une échancrure du corselet. — -Les antennes sont courtes; le pre- mier article est long et courbe, ce qui le distingue du genre Lamprimc ; elles forment, à leur extrémité, une massue denticulée ; les mandibides sont avan- cées et diffèrent dans les deux sexes. Les mâchoires présentent à leur extré- mité libre , un lobe court, arrondi et velu ; le menton est grand et carré , le prothorax a plus de largeur que de longueur et ses bords sont relevés ; le corps est ovoïde , et les élytres sont très-convexes : ce qui l'éloigné des ; ^SH genres Platycère et Lucane, qui les ont déprimées. — Lalreille ( Considér. génér. ) place ce genre dans la famille des Lucanides. Le même auteur ( Règne Animal ) le range dans la tribu du même nom, famille de La- mellicornes. La seule espèce qui compose ce genre est l'yEsa/us scarabeoYdes, Fabr. figurée par Panzer {Faun. germ, XXVI. i5. lefnâle; 16. la femelle). Cet Insecte , à cause de sa forme bom- bée , a ie faciès des ïrox; il est long de trois lignes , d'un brun marron ; ses élytres sont pointillées. On le' trouve en Allemagne. (aud.) *iESALON. OIS. (Frich.) Syn. de Hobei'eau, Falco Subbuteo , L. P'. Faucon. (dr..z.) ^SCHYNOMÈNE ou AGATI. BOT. PiiAN. Famille 'des Légumineu- ses , Diadelphie Décandiie , L. Ce , genre a une telle analogie , ei'une part, ' avec les Sainfoins, Hedjsamm ; d'au- tre part , avec les Galega, que Gœrt- 11er pense que les espèces qui le com- posent devraient être réparties dans ces deux genres. Voici les caractères qui le distinguent : son calice est cam- panule , à deux lèvres dont la supé- rieure est bifide , et l'inférieure tri- dentée : la corolle est papilionacée; la carène est courte ; les étamines sont diadelphes; la gousse est allongée, comprimée , articulée. — Les Agatis ou ^schynomènes sont des Plan- tes heibacées ou des Ai'brisscau\,dont les feuilles sont imparipinnées ; les fleurs forment des bouquets axillaires ou terminaux. Toutes les espèces connues, au nombre d'environ quin- ze , croissent dans les contrées ctiau- des de l'Inde et de l'Amérique. Persoon a formé un genre particu- lier des espèces diEsehynomènes dont la gousse est cylindrique et bivalve, telles que I'jE. glandiflore, l'iE. Ses- ban , etc. f^. S^scanie. (a. r.) iESCULE ou MARRONNIER des INDES. BOT. PHAN. V. HlPPOCAS- TANE. (a. R.) .ESHNE. yEshna. ins. Geni-e de iESII Tordre des Névroptèros, ctabli par Fabricius auxdéjiensdes Libellule.^; de Linnë et do GcolFioy ; il est rangé par Latreille ( Cousldcr. génér. ) dans la famille des Libcllulines, et le n:èmc auteur (Règne Animal) le place dans celle des Subulicorncs. Les iEshncs , que l'on nomme aussi vulgairement Demoiselles , sont voisi- nes des genres Libellide et Agrion dont elles ditl'èrent par plusieurs ca- ractères assez, tranchés ; leur tète est grosse et hémisphérique et leurs ailes sont toujours horizontales, ce qui les éloigne des Agrions et les rapproche des Libellules proprement dites; el- les se distinguent de celles - ci par 1 absence d une vésicule au sommet postérieur de la tète , par les yeux lis- ses placés sur une ligne transverse, et parla forme de rabdomcn qui est pres- 3ue cylindrique. Si les .ïlshnes ollient, ans leur organisation, des caractères assez importans pour constituer un genre distinct , elles ont , sous le l'ap- port de leurs mœurs , la plus grande analogie avec les Agrions et les Lilael- lulcs , et nous renvoyons à ces dernières pour faire connaître , avec quelques détails , l'histoire curieuse de leurs habitudes. — Leurs larves sontaquati- ques ; on les rencontre en abondance dans les étangs ; elles ne diffèrent de celles des Libellulesqueparceque leur abdomen est plus long, leurs yeux plus grands et leur masque muni de deux serres étroites. — Le vol des iEshnesest rapide, surtout lorsque le soleil brille et que la température est élevée; alors il faut beaucoup d agilité pour les attra- per au filet; maiss'il survient une forte pluie, on peut, lorsqu'elle a cessé, les prendre à la main sur les tiges des Plantes et sur les feuilles des Ar- bres oii elles restent immobiles afin de se sécher. Plusieurs espèces se trouvent en France et aux environs de Paris. La plus remarquable est l'jEshne grande , ./Eshnà grandis de Fabricius , ou la Julie de Geoffroy , de couleur fauve avec trois lignes vertes obliques dechaque côtédutliorax, etl'abdomcn tacheté de jaune verdàtre et de bleu. AET 127 Les autres espèces sont : T^shne tenaille , Alshna furcipata de Fa- bricius ou la Caroline de Geoffroy , très-commune aux environs de Pans , et qui sert de type au genre ; TjE- shnc annelée , yEshna urinulata de Latreille , qui vit dans le midi de la France. (aud.) iESPING. REPT. opn. Syn. de Cher- sée , Culuber Chersea , L. en Suède. (B.) iESTE. MAM. Syn. dOurs briin femelle , chez les Lapons. (jj.) *.ESTUARIA. BOT. PiiAN. Syn. de Dio>ma, selon Adanson. " (b.) ^AEÏEE. Aetea. polyp. Genre de Tordre des Cellaires, T-'. ce mot , dans la première division des Polypes flexi- bles. Il avait été nommé Anguinaire par Lainarck, et classé parmi les Cel- lulaires de Pallas et de Bruguière , les Cellaires dEllis et les Sertulaires de Gmelin. Il semble lier les Cellariées aux Scrtulariées , quoique différant des unes et des autres ; ce qui nous a fait dire , dès long-temps, que ces pro- ductions animales , dont nous avons observé souvent les mouvemens , pourraient bien appartenir à une autre classe que celle des Polypiers ; en at- tendant de nouvelles recherches, nous croyons devoir les considérer comme telles. — Les Aétées ont une tige rampante et rameuse , renflée de dis- tance en distance , et couverte de cel- lules ou de corps celluliformes , soli- taires , opaques^ arqués, tubuleux , en forme de massue ; leur situation et leur direction varient à Tinfmi. L'on voit une ouverture ovale ou elliptique au-dessous du sommet et latérale- ment ; elle est ordinairement fermée par une membrane plus ou moins tendue. — Ce genre n'est «ncore com- posé que d'une seule espèce. L'AÉTÉi: SETtPENT , Aetea anguina, Lam. Gen. Polyp. p. 9. tab. 65. fîg. i5, qui s'attache indifféremment sur toutes les Plantes marines, qu'elle em- bellit de ses lilamensbrillans et nacrés; elle serpente autour de leurs tiges et sur la surface de leurs feuilles. Nous J28 MTR croyons que des individus que nous avons observés sur des Thalassiophy- tes de la Méditerranée , de l'Amérique septentrionale et de l'Orénoque , ne présentent pas des caractères assez tranchés pour en faire des espèces particulières. (lam-.x.) ^THAKALA oti iETHACOLA. BOT. PHAN. Espèce de Dolichos indé- terminée de Ceylan. (b.) *iEïHALTUM. BOT. crypt. (CVia/ra- pignojis.) V. FuLiGO. * jETHÉOGAMIE. bot. crytt. Ce mot , dont les racines sont grec- ques et qui signifie noces insolites , a été créé, en 1780 , par Palisot de Beauvois , pour caiactériser , d'une manière , selon lui , plus convenable , les Plantes rangées par Linné dans la Ciyptogamie, et dans la plupart des- quelles la présence des sexes est cer- taine , quoique le mystère n'en, soit pas encore parfaitement connu. P'. Cryptogames. (t. d. b.) * iETHIA. OIS. Syn. du petit Pingouin huppé, Alca cristntella , L. P'. StARIQUE. (DR..Z.) JETHIONÈME. JEthionema. bot. PHAN. R. Brow^n {Hort. Kew. édit. 2. Yol. 4) appelle de ce nom un gen- re nouveau , qu'il établit dans la fa- mille des Crucifères, et dans lequel il a réuni les espèces de Thlaspi qui ont les cotylédons incombans , les gran- des étamines souvent soudées par les filets , qui sont dentés , les sépales du calice inégaux , la silicule échancrée, formée de deux valves carénées , à deux loges qui contiennent plusieurs, deux ou une seule graine. Desespèces rapportées aujourd'hui à ce genre , et dont De Candolle fait monter le nombieà neuf, cinq étaient des Thlaspi , entre autres les Thlaspi saxatile , L., Th. peregrinum, Scop., Th. Buxbaumii , etc.; les quatre au- tres sont tout-à-fait nouvelles, (a. r.) YETHIOPS. mam. Nom spécifique imposé par Linné à vmc espèce de Singe appelé vulgairement Manga- bey. J^. Singe. (b.) .ETHUSE, JEthusa. bot. phan. OrabellifèreSjPentandrie Digynie, L. Ce genre a des rapports intimes avec les genres Cicuta et Conium. Ses om- belles sont dépourvues d'involucre ; les involucelles se composent de trois à cinq folioles unilatérales et f)endantes ; les fleurs sont blanches ; es pétales sont un peu inégaux, cor- diformes ; le fruit est ovoïde , relevé de cinq côtes simples sur chacune de ses faces , caractère qui le distingue spécialement des Conium, dont les côtes sont crénelées. La petite Ciguë , JEthusa Cjna- pium,h. Bull. Herb. t. 91, est une Plante annuelle très-vénéneuse, d'au- tant plus importante à bien connaître, qu'ayant beaucoup de ressemblance avec le Persil , et croissant fort sou- vent mélangée avec lui, il est assez facile de les confondre. Mais on évi- tera cette méprise en observant que dans le Persil les fleurs sont jaunâtres, tandis qu'elles sont blanches dans l'iEthuse , que sa tige est verte cane- lée , tandis que celle de l'jEthuse est très-glauque , presque lisse , que dans cette dernière les feuilles sont très- luisantes , découpées en lobes très-ai- gus , tandis que dans le Persil les lo- bes sont plus larges , moins luisans. (A.R.) * ^TI. ois. Nom tiré du grec Je- tos, Aigle , et donné par Savigny à la première des divisions qu'il a formées dans la famille des Accipitres , et qui comprend les Aigles pioprementdits avec les autres grandes espèces, (b.) * ^iTIA. BOT. PHAN. (Adanson. ) Syn. de Combretum. (b.) ^TITE ou PIERRE D'AIGLE. MIN. L'on a donné ce nom à une va- riété géodique de Fer oxidé ayant un noyau mobile, à laquelle on attribuait a Li trefois beaucoup de vertus ,et en par- ticulier celles de faciliter l'accoucne- ment et d'aider à découvrir les voleurs . Ilestvraiquepourque ces géodesjoais- sentdecespropriétés,il fallait qu'elles eussent été trouvées dans le nid d'un Aigle , et l'on ne s'avise guère d'en aller chercher là. On en trouve assez 7EXÏ abondamment en France , près de Trévoux, et aux environs d'Alais. y. Fjiu oxurÉ oÉomciUK. (luc.) * AETOIÎATE. POIS. Sous -genre de Raies, étaltli par Blainville, dont le Raia ytquila, L. est le typi;, sous le nom iWletobatus vulgaria , et qui eon- tient onze espèces dans son 'iablcau analytique. /'. Raie. (b.) * /EÏSAETHYA. noT. piian. Syu. d'Héliotrope des Indes , Ileliotropium indiciim, L. qui croit dans les rues des villes d'entre les tropiques. («.) yETT^LAGHAS. bot. piian. r. Muai.. (b.) ^TUNDUPYALY. bot. piian. Nom qu'on donne, à Ce^lan, à une espèce d'IIedysarum, Hedysarum heteivcar- pon, L. (b.) ^.XTOXrCUM. BOT. piian. Genre établi par Ruiz et Pavon, et constitué par un bel Arbre du Pérou, qui, placé dans la Dioécie Pentandric de Linné , n'a pu l'être jusqu ici dans la série des familles. Ij'jÈxluxicumpunctatuni qui a ses feuilles alternes, toujours vertes , et ponctuées , est la seule espèce con- nue jusqu'ici dans ce genre, et lui a servi de type. Ses ilears sont munies d'un double calice : l'extérieur est formé d'un seul sépale qui, envelop- pant la fleur entière avant qu'elle soit éclose , présente l'apparence d'un petit globe parsemé de points, puis s'ouvre latéralement et tombe. Le calice intérieur est à cinq sépales, et tombe plus tard. La co olle est composée de cinq pétales étalés , en spatule, dont lel\mbeest crénelé et 1 onglet parcouru par une ner/ure médiane assez saillante. On trouve encore plus intérieurement cinq pe- tites écailles (Nectaire de Ruiz et Pavon), obcordécs , disposées en rayons autour du réceptacle. Telles sont les parties communes aux fleurs mâles et femelles. Les premièies ont de plus cinq étamincs k filets courts, à anthères arrondies, s'ouvrant vers le sommet par deux points. On re- trouve dans les femelles les rudimens des cinq étamines. L'ovaire est libre avee un style court, latéral, terminé TOME I. i\FF 139 ]iar un stigmate bifide. Le fruit est uuedrup(îà une seule graine, obtuse au sommet. C est de la propriété vé- uéncuse^de ce fruit qui tue les chè- vres , que les auteurs ont tiré le nom du genre. Les fleurs sont figurées tab. 29 , in Pwdr. Jior. Peruv. Le fruit est appelé vulgairement Aceytu- nilla. (\. D. 3.) * AFARK.A. BOT. PIIAN. ( Tliéo- phraste. ) Syn. d'Alatcrne. /^'. Ner- prun, (ij.) AFATONIER. bot. piian. Nom vulgaire d'un Prunnelier dans quel- ques parties delà France. (b.)_ AFATRAIIE ou AFATARACHÉ. BOT. PIIAN. Arbuste indéterminé de Madagascar , dont l'écorce est odo- rante., (b.) AFE. BOT. CRYPT. Fougère indé- terminée de l'Inde, dont on mange la racine , et qui parait être lui Poly- pode. — * Ce nomestaussi donné à une espèce de MangUer , liizop/iora , à Madagascar. (b.) * AFELOFO.BOT. PIIAN. Syn. de Mercuriale , eu Egypte. * (b.) * AFFINAGE, min. Opération par laquelle on purifie les Métaux , et qui sera mentionnée à chacun des articles respectifs oli ceux-ci seront traités. (luc.) AFFINITE. On nomme ainsi la force qui s'exerce sur les molécules des corps et les tient unies entre elles. Cette force varie dans chaque espèce de molécules , et c'est sur ce principe que sont fondés tous les phénomè- nes, tous les changemens spontanés ou accidentels, auxquels les corps sont assujettis. La première théorie satisfaisante sur i'aflinité est due à Bergman ; mais à mesure que la science a fait plus de progrès, cette théorie a reçu un grand nombre de modifications qui successivement en ont changé les lois. On paraît mainte- nant assez généralement d'accord sur plusieurs points de la théorie de l'af- finité que l'on considère comme dé- pendante : 1" de la quantité relative des coipis entre lesquels la combinaison peut avoir lieu ^ et en effet, plus il y aura de molécules d'une même nature i3o AFF unies à une autre molécule d'une na- ture différente, plus la force d'affinité sera partagée, et moins il faudra d'ef- forts pour la rompre, jusqu'à ce qu'elle se rapjjroclic davantage de l'équilibre de molécule à molécule; 2" des com- binaisons clans lesquelles les corps peuvent être engagés. Une molécule dont l'affinité s'exerce déjà sur une autre molécule , agit moins vivement sur une troisième , que si elle était li- bre ; 3° de la cohésion qui met un obstacle au contact, conséqueminent à la combinaison ; 4" du calorique qui agit d'une manière inverse à la cohé- sion, en s'interposant entre les molé- cules et en les tenant à une plus grande distance les unes des autres. La ]iréscnce du calorique ne favoi-ise l'affinité que jusqu'à un certain point; car lorsqu'il se trouve en excès entre les molécules, il les écarte tellement qu'il les dissipe et détruit par-là toute affinité. Cette nouvelle foi'ce ou plu- tôt cet état de sur-saturation de calo- rique se nomme répulsion ; 5° de la quantité respective d' électricité dont l'influence sur l'affinilé est mieux con- nue qu'expliquée ; 6" de la pesanteur spécifique qui suffit pour opérer com- plètement la séparation de plusieurs corps, surtout lorsque la différence de pesanteur des molécules est grande , et que l'affinité est faible; 7° de la p/ession , lorsque l'un des corps est à l'état de fluide élastique. On est pai'veuu à appliquer les lois de laffinité aux diverses modifications dont la matière est susceptible, ainsi qu aux phénomènes de la vie orga- nique. (n..z.) *0n entend encore par Affinités les rapports organiques qui existent entre les êtres, et dont l'intimité ou le nom- bre déterminent les familles et grou- pes plus ou nîoins naturels , dans les- quels ces êtres sont réunis parles natu- ralistes pour former une méthode, (b.) AFFOUCHE ou AFOUGE. bot. PII AN. /^. ArOUTH. * AFFURT IL DSJENNA. ois. Sj n . d'Oiseau de paradis , chez les Arabes. (dr..z.) AFR * AFIAG. BOT. PHAN. ( Commer- son.) S^n. de Vltex à trois feuilles, chez les Malegaches. (b.) A-FIOUME. BOT. PHAN. Syn. de Lin, dans le Levant. (b.) AFOU-RANOUNOU. bot. phan. Espèce indéterminée d ï^upliorbe ar- borescente de Madagascar dont le suc laiteux est fort acre , ce que désigne son nom qui signifie lait de feu. (b.) * AFOURMILION. ois. (Salerue.) Syn. du Grimpereau, Ce/thiafa/ni- liaris , L. en plusieurs provinces delà France. /". Grimpereau. (dr..z.) AFOUÏH. BOT. PHAN. Dont par cor- ruption on a fait/ oi/^e et nowJffouchey aux îles de France et de Mascareigne. Arbre laiteux de Madagascar et des îles voisines , décrit et figuré dans notre Voyage en quatre îles d'Afrique, com- me le Ficus pertusa de Linné F., mais qui n'est pas lui; ce qui a déterminé Willdenow àlappeler Ficus terebrata. Flacourt mentionne à tort comme la même chose qn^fbuth, VAmpoufout- chi , qu'il confond avec le Mahaut d'Amérique, et que Du Petit-Thouars regarde comme \ jindrèze , P^. ce mot , espèce de Celtis. L'Ampou- foutclîipeutbien être ce derniei' Arbre; mais très-certainement l'Afouth ou Afouge est un Figuier si commun sur l'un des plateaux de Mascareigne et sur un pilon de l'île de France , que ces lieux en ont rclenu le nom. Le li- ber do l'Afouth est propre à former des cordes ; son bois pourri , lorsqu'il est bien sec , est léger et d'une consis- tance presque pareille à celle de la moelle de Siueau : la moindre étin- celle l'embrase , aussi les créoles s'en servent comme d'amadou. (b.) AFRICAIN. POIS. Espèce dHolo- centre. P'. ce mot. (b.) AFRICAINE. INS. (Mouffet.) Es- pèce de Truxale. P'. ce mot. (b.) * AFRODILLE. bot. piian. Vieux nom de l'Asphodèle et du Narlhé- cium. /''. ces mots. (b.) * AFROSELINO. min. (Ferbers. ) Gypse à stries très-fines , de consis- AGA tance farineuse , quoique assez fer- me, chez les Italiens. (ltjc.) AFROUSA. BOT. FiiAN. Syn. de Fraisier, dans quelques cantons des Alpes. (b.) * AFTON. BOT. PiiAN. (Dioscoridc.) Syn. de Ciguë. . (c.) AFZÉLIE. Âfzelia. bot. tiian. Walther, dans la Flore de la Caro- line, a désigné sous ce nom, et comme formant un genre nouveau, une es- pèce du genre Gerardia , qui paraît très-voisine du Gerardia dclphiitifo- lia, L. Ce genre a été supprime et réuni au Gerardia par Michaux , sous le nom de Gerardia Âfzelia. Depuis lors , Smith a fait un autre genre sous le même nom. Ce genre de Smith ap- partient à la famille des Légumineu- ses et à la Décandrie Monogynie. Il offre un calice tubuleux à quatre di- visions , une corolle de quatre pétales dont le supérieur est plus grand; dix étamines distinctes , dont deux supé- rieures stériles. Le fruit est une gousse midtiloculaire ligneuse , dont les graines sont enveloppées d'une sorte d'arille rouge. Ce génie , fort voisin de la Casse , se compose d'Arbres originaires d'Afri- que , portant des feuilles paripinnées et des ffeurs en grappes, d'une cou- leur rouge éclatante. (a. r.) *AFZELIA. BOT.cKYPT. {Mousses.) Nom donné par Ehrhart à quelques espèces du geni^e Weissia d'Hedwig, mais qui ne peut être adopté puis- qu'il appartient déjà à un genre de la Phanéiogamie. /"". Weissia. (ad. b.) AGA. BOT. PHAN. Syn. de Chardon, dans quelques îles de l'Archipel et dans le Levant. (b.) AGAJBE. Agabus. ins. Genre établi par Leach {Zoological Miscellany , vol. m, p. 69 et 72) dans la famille des Hydrocanthares de Latreille.Ila pour type \e Dytiscus serricoinis de Paykull [Fn. Su. 3 443.) (aud.) AGACE , AGACHE , AGASSE ou AJACE. OIS. Syn. de Pie , dans quel- ques parties de la France méridio- nale, (b.) AGA i3i AGADEC. rois. Espèce de Spare. /'. ce mot. (b.^ AGAHR. MAM. (Erxlebcn.) Nom d'une variété de Chiens d'Islande, (li.) AGAJA. POIS. Syn. de Lépisostée Caïman, dans les parties de l'Amé- rique espagnole oii se trouve ce singu- lier Poisson, r^. Lkpiso.stée. (b.) AGALANCÉE ou.AGALANCIÉ. bot. piian. Syn. d'Eglantier, /iosa yE^la/iteria,h. dans quelques parties de la France méridionale. (b.) AGALLOCHE. bot. piian. r. EXC.ECARIA. * AGALLOCHITE. bot. phan. Foss. Bols pétrifié qu'on a cru être du bols d'Aloës. (e.) AGALMATHOLITHE. min. C'est- à-dire Pierre d'ornement. Nom don- né par Klaproth à des variétés de la Pierre de Lard de la Chine , em- ployées dans ce pays pour faire ces figures grotesques appelées 31agots , et dans lesquelles il n'a pas trouvé de magnésie, comme dans les autres talcs dont elles présentent pourtant la plupart des caractères, f^. Talc GLAPHIQUE. (LUC.) AGALOUSSÉS. bot. phan. Syn. de Houx, Ilex aquifolium, L. et d'O- nonidc épineuse, dans quelques par- ties du midi de la France oii celte dé- nomination s'étend à divers petits buissons épineux. (b.) AGALUGEN ou AGALUGIN. Syn. de bois d'Aloës, chez les Arabes. P^. EXC^,CARIA. (b.) AGAME. REPT. SAUR. Espèce de Lézard de Linné, Lacerta Agama, devenu type du genre Agamc. /^. ce mot. (b.) AGAME. Agama. rept. saur. Genre établi par Daudin et adopté depuis , avec de légères modifications dans ses divisions , par Cuvier. Ses caractères consistent en de petites écailles rhomboïdales , crénelées et, la ])lupart du temps , réticulées entre elles, couvrant non - seulement uu corps oblong et plus ou moins épais, 9* l32 AGA mais encore la queue , ordinaire- ment fort longue , cylindrique ou comprimée ; dans un goitre que l'Animal forme à volonté en ren- flant sa gorge ; dans une langue épaisse, courte, obtiièe et trèa-peu ou point fendue à son extrémité ; dans la grosseur de la tète, calleuse et di- latée vers 1 occiput oii elle est piesque toujours épineuse; enfui dans les doigts qui sont fort longs , amincis , onguiculés et au nombre de cinq, excepté dans la ilcrnière espèce (l'A- game à queue prenante) qui n'en a que qua re aux pieds de derrière. La pJi^sionouiic générale des Agames les rapproche eucoie plus les uns des autres que les caractères que nous venons d'indiquer. — Jusqu à ce que Daudin , dans le Butfon de Son- nini, les ei'it distingués, ils avaient été confondus avec les Stélions et les Iguanes, mais la conformation de leur langue les en sépare absolument. La forme bizarre de leur tète étabUt lin passage aux Caméléons, avec les- quels ils ont souvent de commun la faculté de changer de couleur. Ils pa- raissent être tous exotiques, et c'est par erreur qu'on avait cru que deux ou trois espèces d'Agames se retrou- vaient en Espagne. — En groupant au- tour du Lacerta jJgama , L. , devenu lype du genre, les vingt-cinq espèces qu'il décrivit, Daudin tbruia de celles- ci cinq sections dont la preinièi e rentre païuii les Lophyies de Dumcril , et la quatrième , les Lézaidets ,^é\é déta- chée des Agames par Cuvier , pour en former le genre Marbré , Polycluus. T"^. ÏMaruré. On peut disposer les Agames dans L'ordre suivant : f Les LoPHYRES (Duméril), dont les écailles du milieu du dos sont relevées et couqirimées en une forte crèle qui, se prolongeant sur la queue, imprime à celle-ci une compression caractéris- tique ; le dessus de la tête est revêtu de petites écailles. Le SpVBCiLLElTjc. jlgama siipejci- liusa , Daud. ; Lacerta, L. Encyc. Rcpt. pi. 4 lig. I. d'après Séba. Cet Animal, qyii se trouve aaîis l'Archipel AGA de l'Inde , acquiert un pied de lon- gueur, sa couleur est noirâtre; encore que la figure citée n indique pas bien clairement la nrolougation de la crête dorsale sur la queue, cette ciète n'en existe pas moins. Une variété a des tein- tes bruuàtres avec des taches tiansver- salesplus foncées. Séba i apporte que ce Lézard jette un petit cri auquel les in- dividus de son espèce se rallient. La TÈTE rorRciiUE. Jgama scu- tata , Daud.; Lacerta, L. ; Iguana clamusa, Laurenli. Eiicnc. Rept. pi. 4. fig. 2. d après Séba qui 1 appelle une Salamandre extraordinaire d'Am- boine, remarquable parles deux sail- liespointues etprolougées delocciput, qui donnent à sa tête l'aspect le plus étrange. Son corps est d'un jaune pale, nuancé d'un bleu clair avec des boutons blancs dispersés eu grand nombre et en forme de perles çà et là. Comme le Sourcilleux , lAgame à tête fourchue jette des cris de ralliement, que ses pareils répètent en manière d'éclio , et qui les réunissent. Le SoitBRE. Jgama atra, Daudin. fig. 1 de la pi. LXXXiii , dans le BufFon , de Sonniui. Son occiput est très - épineux , le dessus du corps brunâtre , sombie et poli ; la gorge et le ventre sont bleuâtres , et une bande jaune longitudinale règne sur le dos. La queue de celte espèce est moins comprimée que dans les autres Lophyres, mais elle l'est; ce qui ne permt't point de la lapporter avec Cuvier aux Agames propres. L'Aga^ie a randes. Agama fas- ciata , Daud.; Iguane à bandes, Bron- gniart , Bulletin de la soc. phil. n" 56. fig. 1. C'est à Riche, qui lavait rap- porté de Sumatra, que l'on doit la connaissance de ce beau Lézard. Sa couleur est bleue , avec le ventre et quatre larges bandes transversales sur le dos plus pâles ; i des taches de la même couleur se voient sous le cou; la queue est trois fois aussi longue que le corps. f f Les Agames proprement dits , dont toute la peau est couverte de peti- tes écailles, sans apparence de verrues. Le corps qui est aminci est terminé par une queue cylindrique , dépoui- v.ue de la continuation d'une cièie dorsidc. l^a gorge est plisséc quand l'Animal ne la renfle pas. L'An.viiE DES cojLO>s, Daud. La- certa Jgama, L. Encyc. Rept. pi. 5. lii;. .ï , d'après Seba. Cet Animal a l'ouviTturede la gueule large, la Içtc hérissée de petits piquans , le gosier )>cndant en fanon , les yeux grands et noirâtres, protégés en dessus par des sourcds cartilagineux très-saillans;son corps est peint d un vert jaunâtre ccn- tlré. Il se plaît dans les savanes inondées et les lieux humides. Comme plusieurs autres Lézards d espèces voisines , il change de couleur, selon les passions qui 1 agilen! , ce qui lui a mérité , chez les colons européens , le nom de Ca- méléon. Il habite lesGrandes- Antilles, et probablement les autres parties cliaiidcs du nouveau contincni. Son noni d Agamc paraît ètie celui par le- quel le désignaient les naturels du ])ays , et ne vient point, conséquem- ment , d un mot grec , comme quel- ques-uns 1 ont pensé. L'Umbre. Jgnma Unibra , Daud. Lacerta, L. Seb. T. i.p. 53. f. 5 et T. II. pi. 70. f. 5. Cette espèce , assez rare à la Guyane et à Surinam , et que Linné ainsi que Daubenton disent , mal à propos , se trouver dans le midi de l'Europe , acquiert un pied ou un peu plus de longueur ; son corps est trapu avec cinq raies longitudinales plus saillantes en dessus; sa queue une fois et demie aussi longue que le reste de la longueur totale. Un des doigts extérieurs est attaché sur le côté , un peu au-dessous des quatre autres; sa couleur générale est d un marron plus ou moins rembruni en dessus , pâle cendrée en dessous , avec une tache noire sur la gorge; il y a quelques taches ou barres plus bru- nâtres sur la queue , les membres et le dessus de la tête. — Daudin cite pour variétés de cette espèce , des Lézards, donnés par Séba, comme de Caroline , et par Azzara, comme du Paragua y . Ces variétés pourraientbien être des espèces. L'Ondulé. J gaina vudulata, Dau- AGA 105 din. Petit Lézard de six pouces envi- ron, rapporté par Bosc de la Caro- line, oii il habilcî les bois, sur les vieux Arbres abattus. Cendré eu des- sus avec des bandes ou ondulations transversales, irrégulières et brunes; bleuâtre en dessous, et marqué d'une grande croix lilanche. Les Agames hexagone , jlgama an- gulata ; hérissé de la Nouvelle-Hol- lande, .7. niuiiata ; l\. gorge safranée, A. Jlai'igulatisi Rose-queue, y1 . rusa~ cai/(/a; rude, A. aspera; étoile, A. slellaris ; et plusieurs autres espèces , . non décrites par les naturalistes , font partie de cette section. fff . LcsGALÉOTEs.Ca/o/ft9,Cuvicr. Dillèrent des Agames propres parce qu'elles sont régulièrement couvertes d'écaillés disposées comme des tuiles,li- bres et tranchantes sur les bords ; celles du milieu du dos sont relevées , com- primées en épine, et forment une crètc plus ou moins étendue qui n'opère point la compression de la queue: celle- ci est très-longue ; les Galéotcs n'ont point de fanon ni de pores visibles aux cuisses. La Galéote. jtgavia Calotes, Dau- din. PI. ^o. Lacer ta , L. Encyc. Rept. pi. 6. f. 1. copiée de Lacépède. Ce Lé- zard est d'un bleu d'azur clair , ctd'une forme assez élégante; il varie par les cou- leurs, qui toujours rembellissent , et l'ont faitcomparer à du marbre. Habi- tant des pays chauds de l'ancien conti- nent , on le trouve depuis les îles de rinde et l'Arabie jusqu'en Maurita- nie , mais point en Espagne. Il se tient souvent dans les maisons, sur les toits, oii il fait la guerre aux In- sectes et même aux petits Rats qu'on le voit , dit-on , attaquer courageuse- ment, lise défend contre les Serpens , et dans ses accès de colère ou de frayeur seulement , il gonfle sa gorge de manière à se rendre atîreux. Nous ne croyons pas que 1 on puisse re- garder comme synonymes de la Ga- léote des espèces données , par les auteurs , pour brésiliennes. L'AbIiEquiîté. Agama versicolor, Daudin. pi. 44. Originaire du Brésil; dont la queue est deux fois aussi Ion- i34 AGA gue que le corps , lequel est élégam- ment marqué de bandes transvei'- sales brunes et d'un bleu clair ; une ligne longitudinale blanche légnant de chaque côté du dos. On trouve , dans les ouvrages de divers naturalistes , un certain nom- bre de Lézards qui , mieux exami- nés , feront probablement partie de cette division , outre plusieurs espèces, qui , selon Cuvier, n'ont point encore été décrites. fff f . Les Tapayes ou oreiculai- KES. Les Agames de cette division ont un corps trapu, arrondi, dont ils peu- vent, à volonté, renfler la peau comme le fait un Crapaud ; leur queue est cylindrique , plus courte que dans les espèces de la division précédente ; ils ont un ou deux plis transversaux sous le cou. Ces Lézards ont surtout la faculté de changer de couleur. Le Tapaye , propremeiit dit. ^ga~ ma Tapaya , Daudin , Encyc. Rept. pi. g. f . 3 ; Lacerta o/iicu/aris , h. est un Animal hideux , de six à sept pouces environ de longueur, en y com- prenant la queue qui en est le tiers; hérissé d'écaillés rudes au toucher, teint de nuances sombres avec les parties inférieures safranées ; il habite, dans les parties chaudes du Nouveau- Monde , les lieux obscurs où il sem- ble cacher sa difformité. L'Agame à PIERRERIES. Agamagem- mata, Daudin. Ayant six rangées lon- gitudinales d'écaillés pointues tétraè- dres; avec des bandes brunâtres tians- versales et anguleuses sur le dos; il n'a guère que trois pouces de lon- gueur , et sa patrie est incertaine. L'Agame a oreile,es. Jgama au- rita, Daudin. PL XLV. fig. 2. T. m, de la partie Erpétologique du ËufFon de Sonnini. Lacerta aurita, Gmclin. Animal des déserts sabloneux de Si- bérie dont on prétend qu'une variété existe jusqu'en Pologne. Sa bouche est munie à chaque coin en dehors , d'une crête demi-orbiculaire , molle , rude et dentée ; sa couleur estnuancée de jaunâtre et de brunâtre en dessus , blanchâtre en dessous , avec une ligne noirâtre longitudinale qui règne de AGA la poitrine à la queue ; de petits points bruns tiès-rapprochés sont dispersés sur le dos. Cuvier regarde celte espèce comme devant faire partie de la sec- tion des Agames, pi'oprement dits. Son aspect hideux lui donne aussi quelques rapports avec un Gecko. Les Agames plissés , Agama plicata ; du Paraguav, ^. Paraguensls; Hélios- cope , A. jiélioscopa ; de l'Oural , A. uralensis; et à gouttelettes,^. gut~ tata ; font partie de cette section , la seule où l'on ait trouvé jusqu'ici des espèces de l'Asie centrale , et d'un climat analogue au nôtre. ttttt- Le's Changeans, Trapelus. Division formée par Cuvier , pour une seule petite espèce décrite par Geof- froy , entre les Reptiles d'Egypte , f>l. V. lig. 3 et 4 , et mentionnée dans e nouveau Dictionnaire d'Histoii'e naturelle, sous le nom à'Agame varior ble ; son corps est lisse , dénué d'é- Sines, et ses dents sont pareilles à celles es Stcllions , parmi lesquels on doit peut-être la placer. Elle jouit de la fa- culté de changer de couleur à un de- gré plus éminent encore que le Ca- méléon. tttttt- Les Agames a queue pre- ssante. Une seule espèce, VAgama pre/iensi/isde Daudin , forme cette di- vision quipeut- être devraitconstituer un genre , rapproché du Caméléon par La queue , qui n'est pas plus longue que le corps , mais qui semble propre à faciliter la marche de l'Animal en l'accrochant, et par le nombre des doigts dont les pieds de derrière ne présentent que quatie. L'Agame à queue prenante , oi'igi- naii'e du Paraguay , s'engourdit faci- lement pour peu que la température ne soit pas très-clevée ; il vit sur les Arbres. Azzara l'a faitconnaître et dit ses couleui's difficiles à décrire ; on distingue dans leur confusion quatre bandes noires sur chaque flanc, trois autres sur les joues , et des taches noi- res et blanches sur le ventre , dont le fond est brun. (b.) * AGAMEMNON. ins. Nom appli- qué à une belle espèce de Papillon AGA exotique de la division des CheTalicrs de Liiinti. V. pAPiiiLO». (i!.) * A G AMES. BOT. cnvPT. Quelques auloiMS ont désigné par ce nom les Plnnlcs que Linné nonunait Cr\pto- gjunos , pensant qu il n'exisle dans ces Végétaux aucun oigaiie sexuel , point de fécondation par conséquent , et qiu! les corps reproducteurs de ces Plantes ne sont pas de vraies graines, mais des gong} les, sortes tle bour- geons ou de l)ull)cs analogues à ceux qui se développent sur la tige de quel- ques Plantes Phanérogames , et qui peuvdit se former sans fécondation. Mais cette supposition , qu'un grand nombre d'observations paraît prouver pour quelques familles , ne peut pas s apjiliquer également à tous les Vé- gétaux Cryptogames de Linné. Ainsi, on doit convenir en elVet , que dans les Algues , res Champignons et les Lichens , ou n'a jamais pu observer aucun organe analogue aux étamincs, et propre à en remplir les fonctions. Mais déjà , dans les Hépatiques et les Mousses , lexistence de ces organes devient plus probable ; et dans les fa- milles d un ordre plus élevé, telle par exemple que celle des Marsiléacées, on ne peut plus révoquer en doute la pré- sence d'organes mâles et femelles dis- tincts. — Les seules Plantes dans les- quelles l'absence des sexes nous pa- raisse très-probable , sont les Confer- ves , les Algues , les Hypoxylées , les Mucéi.linces, les Lycoperdacées , les Champignons et les Lichens. Peut- être même existc-t-il dans ces Plantes un mode particulier de fécondation , dont l'union des Confervcs conjuguées peut nous donner un exemple , et qui, malgré la gi-ande différence qu'on ob- serve entre ce mode et la fécondât ion or- dinaire des autres Plantes, doit être as- similé àcette fonction, puisque, comme toute fécondation , elle consiste dans l'influence d'un individu sur un autre ou sur une partie différente du même individu, propre à y déterminer la formation d'un corps reproductif. Mais il ne nous est permis , jusqu'à présent , que de soupçonner un mode AGA i35 semblable de fécondation dans les autres Plantes des familles que nous venons declter,et il est probabli; que, si cette fécondation existe, la petitesse des organes entre lesquels elle a lieu , la ( érobera encore pendant long- temps à nos yeux. (ad. b.) AGAML OIS. P507;//m, L. Premier genre des Alectorides de Temminck. Il est ainsi caractérisé : bec court , voûté, conique, courbé, très-tléchi à la pointe , et plus long que la man- dibule inférieure , comprimé , avec une arête distincte à sa base; fosse nasale très -étendue; narines gran- des , placées diagonalcmcnt vers le milieu du bec, ouvertes en devant, fermées en arrière par une membrane nue; pieds longs, grêles; doigt du milieu uni à l'externe , l'interne di- visé ; pouce articulé intérieurement, d? niveau avec les autres doigts ; ai- les courtes , concaves; les trois pre- mières rémiges étagées, les quatrième, cinquième et sixième les plus longues ; queue très-courte. La seule espèce jusqu'à présent bien connue de ce genre , Psophia ciepitans , L. Lath. fîuff. pi. enlum. n° i6g , est de la grosseur du Faisan ; portée sur des jambes assez élevées , elle a de dix-huit à vingt pouces de hauteur. La couleur générale du plu- mage est le noir, nuancé sous le cou des plus vifs reflets de l'Iris ; les plu- mes y ressemblent à de la pluche soyeuse ; -elles sont effilées sur toutes les autres parties du coi'ps. Les ailes sont composées de vingt rémiges noi- res extérieurement, dégénéranten gris vers le dos , oii cette couleur est celle des tectrices inférieures ; la séparation du noir d'avec le gris est indiquée par une bande rousse. La queue est noire et les jambes sont d'un jaune verdàtre. Quoique l'Agami habite les forêts épaisses de l'Amérique méridionale, il n'y contracte point le caractère sau- vage que l'on remarque dans la plu- part des Animaux de ces retraites inac- cessibles ; il semble rechercher la so- ciété de ses congénères , aussi le voit- on souvent former des troupes assez i36 AGA nombreuses; il ne craint pas l'appro- che de l'Hoinnie , et se soumet assez facilement au joug de la domesticité. Bientôt il montre dans ce nouvel état un instinct , une intelligence qui lui donnent quelque supériorité sur tous les liabitans de la basse-cour et le rendent l'égal du Chien. Comme ce dernier, il témoigne au maître beau- coup d'attachement, de docilité à ses ordres , et même de la reconnaissance lorsqu'il en a reçu de bons traitenîens. Il s'attache à ses pas , et l'on assure que , comme le Chien , il peut de- venir très-soigneux à la garde d'un troupeau que l'on conduit au pâtu- rage, qu'il le défend avec courage contre un ennemi supérieur à ses Eroprcs forces. Le soir, de retour à la asse-cour, il y maintient l'ordre , as- sure la rentrée de tous les autres do- mestiques , et ne se retire que le der- nier. — L'Agami , que l'élévation de ses jambes feraitcroire destiné à habi- ter les savanes et les terres maréca- geuses, n'y paraît jamais. Il fait sa nourriture de petits Insectes , de grai- nes et de brins d'herbe. Il ne niche point: un trou creusé aupiedd'un Ar- bie reçoit ses douze à quinze œufs pres- que spnériques, d'un vert clair, un peu {)lus gros que ceuxde la Poule , et que a femelle y dépose à peu de jours de distance ; cette ponte a lieu trois fois dans l'année. C est ordinaiiement au vingt-huitième jour de l'incubation que les œufs éclosent; les petits qui naissent sont entièrement couverts d'un duvet grisâtre , qu'ils conservent long-temps, et ce n'est qu'à la seconde mue que la couleur du plumage se fixe. L'Agami est connu à Cayenne sous le nom d'Oiseau de Trompette , que lui a sans doute valu le cri parti- culier et assez aigu , quoique interne, qu'il répète souvent ; ce cri , que plu- sieurs analomistes prétendent dépen- dre d'une conformation particulière de la trachée-artère et du poumon , se retrouve avec quelques modifications dans d'autres espèces. Le vol de l'A- gami est bas et embarrassé ; il est sou- vent remplacé par une course prompte et légère. (dr..z.) AGA Gmolin ( Sjst. mit. i . p. 731 ) men- tionn. GYMNorrs. Chapeau charnu en lier, convexe , lames se desséchant sans changer de couleur, pédicule nu. — Cette section est la ]ilus nombreuse du genre Agaric , clic renferme des espèces très-ditlerentcs pour la forme et la coideur. Persoon l'a subdivise d'après ce dernier caractère , mais ou pourrait obtenir des sections plus na- turelles , en les fondant sur la forme du pédicule , et des lames libres ou décurrentes , etc. 4. Myceka. Chapeau membraneux souvent presque transparent , strié , convexe , non déprimé au centre , se desséchant sans changer de coideur ; pédicule nu , souvent fistuleux. — Toutes les espèces de ce sous -genre sont petites, et beaucoup croissent sur les bois morts , les feuilles , etc. 5. CoPRiNts. Chapeau membra- neux se détruisant promptement ; les lamelles se fondant en une eau noire comme de l'encre qui entraîne les sporules , et leur a fait donner le nom vidgaire d'encriers ; le pédicule est presque toujours fistuleux , nu ou souvent entouré d'un anneau ; les capsules sont éloignées les unes des autres et renferment quatre rangs de sporules ; ces différens caractères font cfe ce groupe l'un des plus naturels , et permettraient presque de le séparer des autres Agarics. — C'est à ce genre qu'appartiennent la plupart des espè- ces qui croissent si rapidement après les pluies et souvent en groupes nom- breux sur la terre, le fumier, ou même dans les appartemeus humides. G.PRAXrLLA.Chapeau charnu,lisse, persistant ; lames noircissant sans se ramollir. — Le Champignon de cou- che appartient à ce sous-genre, f^. Four sa description et sa culture , article Champignon. - . Galorrheis, Fries ; Lactifluus, AGA i4i Persoon. Chapeau charnu, leplus sou- vent déprimé au centre: lamelles ré- pandant, lorsqu'on les rompt, un suc laiteux. — La plupart des espèces de cette section passent pour tix's-vé- néneuscs , leur suc est acre d'un goût poivré , et bridant à la langue. On mange cependant plusieurs d'entre elles en quantité dans le département de la Gironde, sous le nom de Cata- lans. 8. RussiJLA. Chapeau charnu, or- dinairement déprimé ; lames toutes de même longueur et s'étendant de- puis le pédiciile jusqu'à la circonfé- rence du chapeau. Cesous-gcnre a été considéré par Link comme un genre distinct des autres Agarics. Mais ses caractères ne nous paraissent pas as- sez importans pour autoriser cette séparation. 9. Ompiialia. Chapeau entier charnu ou memJjraneux , déprimé au centre ou infundibuliforme ; lamelles de longueurs inégales , non lactes- centes, souvent décurrentes ; pédicule nu et central. — Ce sous-genre peu naturel , tel qu'il est établi par Per- soon, paraît pouvoir être divisé en plusieurs sections , suivant la forme du chapeau et des lamelles, et la struc- ture du pédicule. — De CandoUe en a déjà distingué comme un sous- genre distinct , et , nous pensons , avec raison , l'y/ga/'icus Rota la, dont les feuillets sont simples et se réunis- sent , avant d'atteindre le pédicule , en un tube qui l'entoure. f f Pédicule latéral ou nul. 10. Pleuropus. Chapeau chainu, déprimé , oblique ou demi-circulaire ; pédicule latéral ou nul. — Ces Cham- pignons croissent presque tous sur les Arbres. Ils varient beaucoup par leur consistance charnue , subéreuse ou même presque ligneuse , par la l'orme de leur chapeau qui est pédi- cule ou sessile , quelquefois presque résupiné ; enfin par la disposition de leurs lamelles , qui sont tantôt décurrentes , tantôt non décurrentes. Ces diverses modifications peuvent fournir de bons cai'actères pour sub- diviser cette section. — Persoon avait i4a AGA laisse! dans ce sous-genre V Agaricus alneus de Linné. Fries en a fait un genre particulier sous le nom de Schizophyllum ; il difïère essentiel- lement des Agarics par ses feuillets dichotomes sillonnés à leur partie moyenne , et par la position des spo- rules. T^. ce mot. Dwision du genre Agaric par Fries. Le système de Fries est fondé sur des caractères très-difFérens. Ainsi il ï'egarde comme caractère de première importance la nature des lamelles , la présence ou l'absence de la membrane qui recouvre les feuillets, qu'il nom- me vélum et que nous désignerons Sar le mot de tégument, et la couleur es sporules. Il ne donne au contraire qu'une importance secondaire à la forme du chapeau , et même à la pré- sence du vol va ; aussi laisse-t-il parmi les Agarics les Amanlta de Persoon , qu'il divise en deux sections, Amanita et Volvaria , qui se trouvent très- éloignées l'une de l'autre , dans son système. Nous allons donner l'indica- tion de la méthode qu'il a suivie. Les caractèies détaillés de ces diflerens sous-genres se trouveront chacun à leur nom. Nous ferons aussi remar- quer que lesnoms, qui sont les mêmes que ceux de Persoon , ne correspon- dent en général qu'à une partie des genres établis par ce dernier. f Leucosporus. Tégument varia- ble ou nul; lamelles ne changeant pas de couleur ; sporules blanches. u. Pédicule central entouré par les débris du tégument.. 1. Amanita. Tégument double; l'un (Volva) partant de la base du pédicule , et enveloppant tout le Champignon ; l'autre couvrant seiûe- ment le dessous des lames. 2. Lepiota. Tégument simple par- tant du sommet du pédicule , enve- loppant tout le chapeau, et persistant, «ous forme d'anneau, autour du pédi- cule. 3. Armillaria. Tégument simple , ne couvrant que la partie inférieure du chapeau et persistant autour du pé- dicule. AGA 4. LiMACirM. Tégument disparais- sant promptcment , visqueux , enve- loppant tout le chapeau dans sa jeu- nesse; lamelles décurrentes. 5. Tricholoma. Tégument ne per- sistant que peu de temps , couvrant la face inférieure seule du chapeau, et adhérant à sa circonférence ; lamel- les émarginées ou arrondies à leur base. /3. Pédicule central nu. 6. RxjssuLA. Chapeau charnu , se déprimant au centre ; lamelles toutes égales , ne renfermant pas de suc lai- teux; sporules quelquefois jaunes. 7. Galorrheus. Chapeau charnu > se déprimant au centre en vieillis- sant; lamelles inégales , lactescentes. 8. Ceitocybe. Chapeau charnu, convexe dans sa jeunesse; lamelles inégales , non lactescentes. Ce sous-genrc est très-nombreux en espèces ; il correspond en grande par- tie au Gjmnopusae Persoon. Fries l'a subdivisé en neuf sections , d'après la nature du chapeau , la forme des la- melles et du pédicide. 9. CoLLYBiA. Chapeau charnu , mince , presque plat. 10. Mycena. Chapeau membra- neux , en cloche. 11. Omphaeia. Chapeau membra- neux ou un peu charnu, déprimé dans son centime dès sa jeunesse. — Fries a établi dans ce genre trois sections fon- dées sur la décurrence ou la non dé- currence des lamelles et sur l'épaisseur plus ou moins grande du chapeau. y Pédicule latéral. 12. Pleurotes. Chapeau excentri- que ou latéral. ff Hyporhodie'S. Tégument nul ; lamelles changeant de couleur; spo- rules roses ; pédicelle central. i3. MoucERON. Chapeau charnu, déprimé au centre lorsqu'il vieillit; lamelles longues et décurrentes. i4. CiiiTOPiiiUS. Chapeau charnu , convexe. 1 5 . Leptoni A . Chapeau assez jnin ce , légèrement convexe. 16. NoLANA. Chapeau membraneux en cloche , pédicule creux. — Ce nom est déjà donné à un autre genre. AGA 17. EcciLiv. Chapeau ombiliquc ; lamelles adhcrenles. fffCoRTiNAiiiA. Tégument mince roinnic une foile d'Araignée; lamelles eliangeant de couleuretse séchant en vieillissant; sporules jaunes; pédicule central. 18. Telamoxia. Tégument en anneau persistant; lamelles éloignées. 19. Inoloma. Tégimient fugace; lamelles ëmarginées ; pédicule bul- beux. 20. Phlegmacium. Tégument fu- gace , visqueux ; lamelles décurrentes. 21. Dermocyhe. Tégument fugace; lamelles rapprochées} pédicule cylin- drique. fftt Derminus. Tégument mem- braneux ; lamelles eliangeant de cou- leur, persistantes, sporules couleur de rouille. u Tégument distinct. 22. PiioLXOTA. Tégument sec per- sistant , sous forme d'anneau autour du pédicule. 25. MYXAciUM.Tégumentvisqueux, se détruisant facilement ; lamelles adhérentes au pédicule. 24. Hebeloma. Tégument adhérent au bord du chapeau, se détruisant promptement ; lamelles émarginées à la base. j8 Tégument se détruisant tiès-piomp- tcrnent. 2j. Fi.a:mmul-\. Chapeau charnu, convexe, glabre, légèrement visqueux. 26. Lnocybe. Chapeau charnu; té- gument formé par les fibres longitu- dinales du chapeau ; lamelles blan- châtres. 27. Naucoria. Chapeau charnu , mince, presque plat, écailleux ; la- melles fauves. 28 . Galera. Chapeau membraneux en cloche. 29. Tapixia. Chapeau ombiliqué, velu à sa circonférence. 00. Crepidotus. Chapeau excentri- que ou sessile. ttttt- Pratella. Tégument mem- braneux; lamelles devenant brunes et se ramollissant en vieillissant ; spo- rules dun brun foncé ; pédicule cen- tjal. AGA i43 3i. VoLVARiA. Tégument (Volva) naissant de la base du pédicule , et enveloppant tout le Champignon dans sa jeunesse. 52. PsALLiOTA. Tégument restant sous forme d'anneau autour du pédi- cule. 55. Hyp^ioloîma. Tégument mar- ginal se détruisant promptement ; la- jnelles émarginées. 54. PsiLocYBE. Tégument très-fu- gace , chapeau charnu, solide, ainsi que le pédicide. 35. PsATYRA. Chapeau presque membraueux , très-fragile. 56. CoPRiXARirs. Lamelles se ré- solvant presque en eau; tégument ne couvrant que la partie inférieure du chapeau. tttttf. CoPRiNfS. Capsules éloi- gnées à quatre rangs de sporules; la- nielles se résolvant en une eau noire ; tégument enveloppant tout le chapeau dans sa jeunesse; sporules noires. fit tttt- GoMPHtis. Lamelles très- décurrentes , rameuses ; chapeau tur- biné, charnu; sporules noires. Fries place ces deux dernières tri- bus hors de la série généi-ale des sous- genres du genre Agaric , parce que les caractères importans , sur lesquels ils sont fondés permettraient presque de les regarder comme des genres par- ticuliers, (ad. b.) * AGARIC DES PHARMACIES. BOT. CRYPT. On distingue, dans les pharmacies , deux sortes d'Agaric , l'un connu sous le nom à'^lgaric de Chêne on agaric proprement f//>, l'au- tre sous celui A'jlgaric blanc ou Aga- ric de Mélèse; tous deux appartien- nent au genre Bolet. Le premier estle Boletus Fomenta? ius, L. ou Ungulatm de Bulliard; l'autre estle Boletus Lari- cis , L, L'Agaricde Chêne croît également sur le Hêtre , le Tilleul , le Bouleau et sur beaucoup d'autres Arbres. Il est commun dans toutes les forêts de l'Europe, et ses usages sont nom- breux. C'est avec lui qu'on prépare l'amadou ; il suffit pour cela d'enlever toute l'écorce extérieure et de faue bouillir la partie intérieure , qui est i44 AGA molle et fibreuse , avec une lessive de cendre. On la fait sécher , on la ré- duit en plaque en la battant avec un marteau , et on la fait bouillir de nou- veau dans une solution de nitre. On l'emploie également en chirargic soiis le nom d'Agaric, pour arrêter les hé- niorrhagies. Son usage remonte à une époque très-reculée ; mais il est beau- coup diminué depuis que le perfec- tionnement de cet art a donné d au- tres moyens plus sûrs d'arrêter les hémorrliagies. ^ ^ L'Agaric blanc parait être 1 Agaric des anciens auteurs grecs et latuis. 11 était autrefois employé comme voim- tif; mais son usage a tout-a-tait cessé , ou du moins on ne s en sert plus que dans la médecine vétérinaire. —Cette espèce ne croît que sur les Mélèses dans les Alpes du Dauphme de la Savoie, de la Carmtlne , etc. 11 est entièrement blanc, et varie beau- coup de forme , suivant son âî'e et la partie de l'Arbre sur laquelle il croit. ^ (ad. b.) AGARIC-MINÉRAL, min. Farine fossile , Guhr-calcaire , Lait de lune, Lait de montagne ou Moelle de Pierre. Variété de Chaux carbonatée, à tissu lâche et comme spongieux, qui se trouve ordinairement dans les lentes de certaines montagnes calcaires. Elle est le plus souvent humide et molle au sortir de la terre , d'oli lui sont venus les noms ci-dessus mentionnés, qu'on lui donne dans les anciennes mmé- ralogies. J^- Chaux carbonatée SPONGIEUSE. (LUC.) AGARICE. Jgaricia. poLYP.Genre de l'ordre des Aléandrinées , P'. ce jnot , et de la division des Polypiers entièrement pierreux. Il a été extrait des Madrépores de Linné par La- marck,etsen distingue par ses expan- sions subfoliacées , aplaties , ayant une seule surface garnie de sdlons ou de rides stelUfères. Les lames qui com- posent les sillons ou collines sont en- tières et les traversent de chaque cô- té. Les étoiles sontlamelleuses, séria- les, sessiles, souvent imparfaites et peu distinctes. Les Animaux sont lu- AGA connus , à l'exception de ceux d'une seule espèce que Lcsucur a observés sur les côtes de lîle Saint -Thomas dans les Antilles. Il offre une ou- verture allongée, plissée intérieure- ment et sans tentacules appareus; elle e-^t bordée dun cercle jaune en- vironné de huit points de la même nuance , d'où naissent des lignes d'un jaune plus pâle ; le fond de sa couleur est un beau pourpre, qui devient roussâtre vers les boids. Le- sueur n'a point fait l'anatomie de ces Polypes. Le nombre des Agarices est peu considérable ; il n'y en a encore que huit espèces qui soient décrites d'une manière satisfaisante. L'Agarice ondée. Jgaricia unda- ta, Lamx. Gen. Polyp. p. 54. tab. 4o. Madrepora undata , L. C est un Polypier large, un peu comprimé, dont la surface est couverte de ï;illons épais , arrondis , légèrement flcxueux, avec des étoiles placées sur le bord externe tles lignes. L'Agarice pourpre. Jgariciapur- purea, Lesueur.Mém. du mus. dHist. naturelle, ¥ année, 4'' cah.pag. 276. pi. i5. fig. 3. a.b. c. Polypier foliacé, à expansions ondulées , tranchantes sur les bords , recouvrant tous les coips qu'il rencontre. La surface su- périeure présente un réseau très-irré- gulier de collines lamelleuses et de vallons peu profonds remplis de cel- lules sériales. Les belles couleurs des Animaux, lorsqu'ils sont développés, donnent à ce Polypier un aspect aussi agréable que celui de nos plus jolies fleurs. Lamarck a décrit dans son ouvrage les ylgaricia cucullata , — nigusa, — ampliata, — papillosa , — lima , — explaniilata. Aucune d'elles n'est fos- sile , et toutes sont originaires des pays chauds. (LAM..X.) * AGARICITE ou AGARIC FOS- SILE, polyp. pos. Knorr et quelques autres auteurs ont donné ce nom à des Polypiers fossiles de l'ordre des Méandr'inées. F", ce mot. (lam..x.) * AGARICOIDES. bot. crvpt. ( Champignons.) Section établie dans la famille des Champignons et dans la tribu dos Hymcuothcques par Pcr- soon. Elle est caractérisée par sa membrane fructifère , disposée en la- mes ou en veines , à la smface infé- rieure du chapeau , ou à la surface du Champignon entier, lorsqu'il n'y a pas de chapeau distinct. — Cette sec- tion renferme les trois genres ,///za- ni/a , ytifariciis et Jilen/lius , qui tous trois fusaient autrefois partie du genre Agaric de Linné, f^. Amanite, Aga- ric et INLÉRri-E. (ad. b.) * AGARIRON. bot. crypt. {C/tamp/'g fions. ) Nom par lequel les anciens désignaient un Champignon qui, parles usages auxquels d était employé , ne put être que 1 un de nos Bolets, dont la consistance rappelle celle du Liège. /^. Agaric des i>har- MACIES. (iJ.) AGARISTE. INS. Genre de l'ordre des Lépidoptères, établi par Leach ( Zoul. fniscell. xv ) , et rangé par Latreille (Règne Animal) auprès des Urauies. /". ce mot. (aid.) AGARON. MOL. (Adanson. Séneg. p. 64. tab. 4. f 7. ) Olive voisine des Anciles, et qui paraît être l'Olive Hya- tule de Lamarck, P'oluta hiatula de Gmelin. f"'. Olive. (r.) * AGARUM. bot. crypt. {Hjdro- phjtes. ) Genre proposé par Link , et dont ie Fucus rubens,h. est le t\pe. Ses caractères consistent dans des conceptaclcs situés sur les plus petits rameaux , presque globuleux et gar- nis à leur circonférence de cellules qui contiennent des séminides. Il ren- tre dans la seconde section des Dé- lesseries de Lamouroux. /^. ce mot. sr Kc X, (^-^ ALrAb. bot. phan. L'un des noms vulgau-es de l'Erable champêtre, ^icer campestris, L. dans quelques cantons de la France méridionale. (e.) AGASSE. ois. J^. Agace. AGASSE-CRUELLE ou AGAS- SE-GRAOUILLASSE. ois. (Salerne.) Syn. de Pie-Grièche grise , Lanhia Excubitor, L. dans quelques parties TOME I. AGA i45 de la France eeptentrionale. On la nomme aussi Ajace boisselière et Ageasse. T^. Pie-Grièche. (b.) 'AGASSYLIS.BOT. piian. Nom qui, dans Uioscoiide, désignait la Férule , et impose par Sprcngel à luu de ses genres d'Ombcllifères. /'.ce mol. (b.) AGASTACHYS. bot. pu an. Genre de la famille des Protéacées, formé par R. iirown pour un Arbrisseau originaire du cap Diémen , qui porte des feuilles entières , éparscs ; de nombreux épis de fleurs terminales , jaunes, qui ont chacune un calice tétrasépalc , régulier ; quatre éta- mines insérées au milieu des folioles du calice ; point de disque glandu- leux sous l'ovaire, lequel estscssile, plus court que les étamines , trigone , monosperme , terminé par un stig- mate uuihitéral. (a. R. ) * AGASTO. BOT. PHAN. Syn. d'^- schinomène , chez les ludous. ( b. ) * AGASTRAIRES. infus. Blain- ville donne ce nom aux Infusoires qui n'oni point de canal intestinal proprement dit , et qui , conséquem- ment, exhalent et absorbent par la surface entière de leur corps. — H re- garde les Eponges comme des Ani- maux de cette classe ; nous les consi- dérons comme de véritables Polypieis, très-voisins des Aniipathes. (lvm..x ) * A G A S T R O Z O A I R E S. inf. ( BlainvUle. ) / . Hétéromorpiies. AGATHE ou AGAÏE. moll. Nom vulgaire appliqué à plusieurs Coquil- les de genres divers , que les diclion- naires perpétuent , Ion ne sait pour- quoi, et sans désignation exacte ou scientifique ; il n'c'st cependant reçu ni par les marchands , ni par les ama- teurs. C'est tantôt les C.yprœa amethys- teaA& Gmclm , mauritania, arabica, ou. Mus, etc.; ou bien l'Olive de Panama, VOliwa Porphyria, X^Bulla Ampulla; divers cônes , la P'enus maculata de Linné , etc. — L'Agathe brûlée est la Cyprœa Onyx. —L'Agathe bossue est la P'oluta gibbosa , àe. Born. (f.) AGATHE ou AGATE, min. Oa désigne communément sous ce nom , dans les anciennes minéralogies etdans le commerce, certaines variétés du 10 i46 AGA Quarz-Jgathe de Haiiy , de couleurs grisâtres ou lilondes , à teintes unifor- mes o u n ua gécs ,lo uches ,ou distrib nées par taches et par bandes , soit concentri- ques j soit irregulièrcs ou stratifiées; mais qui n'ont jamais le blanc de lait de la Calcédoine , le beau rouge de la Cornaline , et le fauve de la Sar~ doine. Quelques-unes d'enti'e elles présen- tent des dispositions de taches et des accidcns qui les faisaient beaucoup re- chercher autrefois. L'Agathe orien- tale , par exemple, est d'une couleur uniforme, et, partianspàrence, paraît mamelonnée dans son intérieur ; il y en a aussi à' aibojiséeselAe mousseuses. Les premières doivent cette ap- pai-encc à des dendritcs de Manga- nèse oxidé qui se lamifient dans leur intérieur; elles sont ordinairement noires ou roussâtres. Les Mousseuses sont plus communément vertes ou jaunâtres , et quelques-unes ressem- blent si bien à des Conferves et autres Plantes aquatiques, que des naturalis- tes très-habiles ont cru en reconnaître les espèces. Les Agathcs-Onyces àplusieurs cou- ches sont encore assez recherchées , surtout quand elles sont un peu éten- dues et de couleur nettement tran^ chéc. Ce sont celles qu'emploient les graveurs en Camées. Quand les cou- ches sont plissées , et à angles ren- trans etsnillans , c'estl'Agathe en zig- zag ou à fortilicalions. Une variété fort intéressante est celle que l'on nomme l'Arc-en-Ciel ou l'Agathe irisée , d'après les beaux reilets de couleur d'Iris qu'elle pré- sente , quand on la fiit mouvoir à une vive lumière ; elle est blanchâtre , et à couches concentriques de Calcé- doine laiteuse et d'Agathe dejni-trans- parentc. On a distingué long-temps les Aga- thes en orientales ou occidentales , d'a- près la persuasion oii l'on était que les f)lus belles ne se trouvaient que dans 'Inde ; mais actuellement ces é^ithè- tes ne servent qu'à désigner les plus belles d'entre elles, soit qu'elles vien- nent en elfet de Moka ou de l'Egypte, AGA soit qu'on les tire de la Sicile , ou mê- me d'Oberstein , sur les bords du llhin, ou elles ont fait long -temps l'objet d'un commerce considérable* Les cabinets publics et particuliers renferment une grande quaniilé de plaques et de vases faits avec diverses* variétés d'Agathcs. — AVétat naturel, elles se présentent ordinairement sous L\ forme de masses globuleuses plus ou moins considérables , tantôt solides et tantôt creuses ou géodi- ques , et renfermant alors des cris- taux qui sont connnunément de Quarz, de Chaux carbonatée, ou de Clia- basie , etc. Elles sont assez souvent encroûtées d'une terre verte. — Les roches , qui les renferment le plus fréquemment , sontregardécs par beaucoup de minéralogistes comme d'anciens produits volcaniques , dans les soufflures desquels elles se seraient déposées par infiltration. On en trou- ve , cependant , aussi dans des roches qui ne sont pas volcaniques , telles que le Gneiss , le Calcaire compacte du Jura et le Giès. Elles y lôrment des veines , des couches et des ro- gnons. F . QuARZ-AgATHE. ( LUC. ) AGATHE D'ISLANDE, min. Syn. d'Obsidienne. /^. ce mot. (b.) AGATHE NOIRE, min. ( Ander- son.) Syn. de Jayet. /^. ce mot. (b.) AGATHEE. yjgathœa. bot. phan. Souscenom, H.Cassinia faitun genre nouveau du Cineraria Amelloïdes de Linné. Il appartient à la famille des Corymbifères, àla Syngénésic Polyga- mie superflue , L. Ce genre est , selon la remarque deJussieu, beaucoup plus rappi'oché des Aster que des Cinérai- res ; voici les caractères qui le distin- guent : l'involucre est formé d une seule rangée de folioles aiguës ; le phoranthe est alvéolé; les fleurons du centre sont hermaphrodites; les demi- fleurons sont femelles : les fruits sont compiimés , couronnés par une ai- grette sessile, formée de poils roldcs et légèrement barbus. \j Agathœa cœlestls , H. Cassini, seule espèce de ce génie , est une pe- tite Plante vivace ; originaire du cap -, /Hnx'e! tiir^ Fi^ !. AGATHIM': POIRIMU:. Y\X •! A.MPn.I.AllU': VEUTK. Fia-. ."). A.NCIl.I AIHK Ul.ANCIIE. Fio- 4. CASOl'K TllKlI.l.ISSF. ACHATINA PURPUllEJ Laiu AMPl I.LART.1 JIRESCENS Xol). A.XCIL/.AIUA (A.XDIPA. Lam (A S. SI S nKClSS.ir.i. Lam. Fio-, b AJKiO^iAl TK l'Al'YHACF.K . jUldONAUTA ADGO . I.iu. r AGA de Bonne-Esp<î ranci'; portant dcsflenrs ionyuoinoiit pcdoncult-os , ilonL les rayons sont d'un ])1(hi céleste , et les fleurons du centre d'un jaune doré. On la cultive dans les jardins d'agré- ment. Elle doit, dans le cliuiat de Paris , être abritée l'hiver dans l'o- rangerie, (a. n. ) AGATIÏIDIE. Agathidium. ixs. Genre de l'ordre des Coléoptères, établi par Illiger sur quelques es- j)èces rapportées d'abord par Fabri- cius aux Sohéridies, et réunies en- suite par lui aux Anisotomes. Ce genre est rangé par Latrcille (Cousid. génér.) dans la iainille des Erotylè- nes. Le même auteur (Règne Animal) le place avec quelques restrictions dans colle des Xylophagcs. Les Agathidics ont les articles des tarses entiers , ce qui les distingue des Lan- guries et des Phalacres. Ils s'éloi- gnent desErotyles et des Tritomcspar leui's palpes fdiformes , et dans tous les cas , quelque place qu'on leur as- signe , on ne peut les confondre avec aucun autre genre, à cause de la fi- gure presque globidcuse de leur corps qui jouit de la propriété de se contrac- ter.— Les antennes, composées de onze articles distincts, sont courtes et ter- minées par luie masse perfoliée de trois articles. Les mâchoires sont bi- fides , et la division interne a la forme d'une dent. Enfin les articles des tar- ses sont au nombre de quatre à toutes les pâtes , ce qui les place à une très- giande distance des ophéridics qui en ont cniq , et les éloigne beaucoup des Anisotomes dans lesquels on en compte cinq aux quatre premiers tai- ses , et quatre seulement aux deux derniers. Le démembrement opéré par Illiger était donc très-fondé. Ces Insectes si remarquables par leur or- ganisation ne le sont pas moins par leurs habitudes. On les rencontre dans les bois , sous les écorces des Ar- bres , dans les Champignons. Au moindre danger ils se roulent en courbant leur abdomen vers leur poitrine , et feignent d'être morts en conservant une immobilité parfaite. AGA i47 L'AoATniDTB A ÉLTTnC» ÎI01HE9, Agallturtiim iiigrlpeiiiie, sert tle typo a ce genre ; c'est Wlniautuma nigri- jiennis de Fabricius. Il est rougcâ» tre , ses antennes sont brunes, et son .abdomen est noir ainsi que ses élytres. Il vient de Styrie. F", nue ligure dans Panzer ( Faun. Ins. genru XXXIX. 5). Les autres espèces con- nues, au nombre de quatorze et plus , se trouvent dans le nord do lEiuope, Nous citeions, parmi quelques-unes des environs de Paris, l'Agathidie globuleux ou \Anisotoma semiiiuliim de Faljricius. Il est noir avec les bords du corselet, les élytres, les f)ieds et l'abdomen fauves. K. pour es autres espèces et pour celle-ci en particulier, Slurm {Faun. germ. xi. tab. '26 ). (aud.) A G A ï H I N E. Achatina. moli,. Genre de Limaçons terrestres établi par Lamarck ( Prodrome d'une nou- velle classification des Coquilles , in- séré dans les actes de la Soc. d'IIist. uatur. de Pai'ls , pvddiés en l'an vu) pour les Bulla achatina , Zébra , vir~ ginea ,fasciata de Linné, et autres Co- quilles analogues placées par Muller dans son genre Buccinum , et par Bruguièrc parmi ses Bulimes. Le genre Agathine de Lamarck , conservé par cet illustre savant dans ses divers ouvrages méthodiques (/^. An. s. vert, p. 90 ) , a été subdivisé par ïMontfort. Il a laissé le nom générique d'Aga- thine, Achatinus,Aux Bulla achatina. Zébra, etc.( Conchyl. T. 11. p. 419 ), et formé avec les Bulla l'irginea , fcts- ciata, etc. , le genre Ruban. /^. ce mot. — Perry ( Conchol. pi. 00) ap- ijelle Bulimes, les Agathincs deMont- brt. Ocken confond celles de La- marck avec les Bulimes dans son genre Pythya. Toutes ces Agathines ne sont distinguées de la plupart des autres Limaçons à spire allongée que par la troncature de leur columelle. INous avons montré ( Tabl. syst. de la famille des Limaçons, observ. gén. p. 1 3 ) que ce caractère n'était point , comme chez beaucoup de Coquilles marines , en harmonie avec l'organi- i48 AGA sa lion de l'Animal. Celui des Aga- lliiucs ne diffère en rien d'cssenliel de celui dos autres Hélices; d'ailleurs, celte troncature se trouve plus mar- quée encore chez les Polyphonies de Montfort, chez XcBulirnus Coliimnaàe Bruguière placé dans les Limnécs par Lamarck , chez l'Aiguillette de Geof- froy , etc. ; Coquilles qui sont, d'ail- leurs , bien distinctes des Agalhines , et qu'on ne peut également distin- guer des Hélices , leurs Animaux étant semblables. — D'après les prin- cipes d'une méthode naturelle qui font réunir les Animaux analogues, on ne peut donc séparer ces divers genres de celui de l'Hélice; et par suite de l'examen que nous avons foit de toutes les espèces de ce dernier, les Agathines de Lamarck ne forment que deux groupes de notre sous- genre Cochlitome. J^. ce mot. Le pre- mier , celui des Rubans , Liguuœ de Monlfort; le second , celui des Aga- thines , Achatinœ. Paiini nos Agathi- nes se trouvent les plus gros Lima- çons terrestres. Elles habitent exclusi- VCinent , à ce qu'il paraît , les contrées rapprochées de la ligne , en Afrique , ou dans les îles de ce continent. Au contraiie , les Rubans , qu'on peut considérer comme étant les Agathines du nouveau monde , paraissent n'ha- biter que la zone torride de l'Améri- que. Les Agathines , comme les Rubans, sont dos Coquilles brillautes , ornées des plus vives couleurs , et rcelier- chéesdes amateurs dont elles décorent les cabinets : plusieurs sont chères et rares. Nous avons montré, les premiers, que c'est à luie Agathine que se rappor- tent les passages curieux de Varron et de Pline sur les Limaçons de Solite qui pouvaient contenir quatre - vingts quadrans ( de Re Riist. Ub. 5. cap. i4. Pline, g. cap. 56 ), passa- ges qui ont tant exercé l'imagination et la sagacité des commentateurs , dont quelques-uns n'ont pas hésité à prendre , (Tans cette occasion , le qua- drant comme une mesure de capacité pour les liquides ; eu sorte que les Li- AGA maçons de Solite pouvaient , d'après leurs calculs , contenir environ sept pintes et demie d'eau , absurdité adop- tée sans examen par plusieurs auteurs ; mais nous croyons avoir prouvé que Varron a voulu parler du quadrant, quart de l'as , qui , de son temps , éga- lait à peine notre pièce d'un sou 3 ce qui rentre dans le naturel à l'égard des Agathines. /^, notre Hist. natur. dos Moll. terr. et fluv. p- 106 et suiv. et p. 121. P~. po.r les espèces et les autres détails sur les Agathines , Hé- lice , Cochlitome et Ruban, (r.) AGAÏHIS. Jgathls. INS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, établi par Latreille et rangé par lui ( Règne Animal ) dans la tribu des Ich- neumonides, qui répond à la fa- mille du même nom de ses précé- dens ouvrages. On pourrait le réunir aux Bracons , V. ce mot, dont il ne diffère que par la seconde cellule sons-marginale , très-petite. Du reste la forme de la bouche est semblable ; c'est-à-dire que les parties qui la com- posent forment, en avant de la tête, une sorte de museau ou de bec. L'IciiNEUMON PANZEBi de Jurine (Classif. des Hymen, pi. 8) sert de type à ce genre. Cette espèce est la même que l'Agathis des Malvacées, Agatliis 3Iahacearum de Latreille ( Gêner. Crust. et Ins. T. tab. 12. f. 2). Il est noir, avec une baude transver- sale jaune vers le milieu de l'abdo- men, et les pâtes sont de même cou- leur. Sa longueur est de deux lignes environ. Cet Insecte se rencontre, à la tin de l'été , sur les fleurs de la Mauve rose , Alcea ivsea. Latreille rapporte aussi à ce genre le Bracoii purgat07'àe. Fabricius. (axjd.) AGATHIS. BOT. PiiAN. Sallsbury désigne sous ce nom le TJammara alba de Rumph, ou Piniis Dammam de Lambert. Ce genre , dont le nom, s'il était adopté , serait un double emploi, appartient à la famille des Conifères. V'. Dammara. (a. k.) AGATHOMERIS. bot. phai*. Syu. de Galomeria. F- ce mot. (b^) AGA *AGA.TnOSMA. bot. piiaw. Will- dcnow, en divisant les Diosma eu plusieurs gcni es , en a propose un bous ce nom dans lequel il a léuiu les espèces dont le calice esta cinq divi- siou.s profondes; la corolle foruiée de di\ pétales, dont cinq alternes plus grands ; le disque périgyne à cinq lobes; la capsule à trois ou cinq loges, à autant de valves ; chaque loge ren- fermant une seule graine arillée. Ce génie a été désigné par VVend- land sous le nom de Bucca. Willde- no\v Y rapporte quatre espèces , pro- venant du caj) de Bonne-Espérance, savoir: Dlusmai'illosum,J).pubescens, D. imbrkatam ctD. acumiuatum.{\ . R. ) AGATI ou AGATY. eot. piian. S^n. d'/Escliinouiènc Sesban, L.dans les colonies françaises. /^. iEsciiiNO- MÈNK. On donne aussi ce uoui à une espèce de Robinier. (b.) * AGATIDES. BOT. phan. Syn. de Marjolaine, f^. Origan. (b.) AGATIRSE. Jgathbses. antstel. Geiuo établi, sans motif, par Mont- forl (Conchyl. ï. i. p. Sgg ) pour une csjièce du genre Siliquiirc de Bru- guière, qu'il appelle Agalirscfurcelle, et dont ou doit la première connais- sance à Faujas , qui l'a décrite sous le nom de Siliquaire de Grignon ( Essai de géol. T. I. p. 87. pi. 3. f. 67); c'est la Siliquaria spinosa , Lamarck (An. sans vert. T. v. p. 558). Par inadver- tance , sans doute , Montfort a donné pour synonyme à son Agalirse , la Serpida putythalamia de Gmelin pro- posée j^our un genre à établir dans la classe des ÎMoliusqucs , sous le nom de Furccllc ( K. ce mot) , par Lamarck (1"' édition des Anim. s. vert. p. io4), genre déiinitivemcut érigé dans la se- conde édition de cet ouvrage (T. 5. p. 437 ) sous le nom de Cloisonnaire. K. ce mot. Lamarck ayant ainsi perdu de vue le premier nom qu'il lui avait imposé , et qui déjà avait été adopté par Ockcn , la confusion , introduite par Montlort a été suivie et aug- mentée par quelques natui'alistcs qui ont copié Montfort sans examen. /^. SLLI(iUA.IJU:. (f.) AGA 149 AGATOPHYLLE. Jgatophylhun. BOT. riIAN. V . Ravensara. (b.) AGAVE. Âgaviis. Du Dictionnaire de Déterville. moll,. V. Acavi;. (i'.) AGAVE. bot. piian. Famille des Broméliacées de Jussicu, llexandric Monogynie, L. Le calice est coloré, pétaloïde, tubideux et mfimdibuli- lormc, à siv divisions égales, soudé par sa base avec l'ovaire qui est in- lëi-e. Les étamines, au nombre de six , sont insérées au calice qu'elles dépassent. Le fruit est une capsule allongée , trigone , à trois loges qui renferment un grand nombre de gi ai- nes disposées sur deux 1 angs longitu- dinaux. Ce genre comprend six à sept espèces , toutes originaires des con- trées chaudes d'Amérique. Ce sont des Plantes grasses dont les feuilles , extrêmement épaisses, sont tantôt étalées en rosette, à la base de la ham- pe , et tantôt élevées sur une espèce de stipe ou de tronc cylindrique et c'caillcux. On fait , avec les fd^rcs renfermées dans les feuilles des Agaves et parti- culièrement avec celles de la vraie Pitle ou Fite , Jlgave ameiicana , L., des cordages et des toiles gros- sières, mais fort solides. Cette der- nière Plante s'est tellement multipliée dans le midi de lEurope, qu'elle y semble naturelle. En Espagne, dans l'Andalousie particulièrement et aux revers delà Sierra-Moi"ena,on en forme des haies qui défendent parfaitement les propriétés autour desquelles on les a plantées, à cause de la solidité de leurs feuilles et des piquaus dont elles sont armées. La rapidité avec laquelle s'é- lève leur tige , au temps de la florai- son , est prodigieuse et a donné lieu à rliisieurs fables. Ces tiges ont d'abord air d'Asperges gigantesques , et par- viennent, en moins de huit jours, à vingt ou vingt-cinq pieds de hauteur. Chaque pied ne fleurit qu'une fois. (A. R.) * AGAYON ou AGON. bot. phan. Syn. d Ononidc , dans quelques can- tons du midi de la France. V. 0>'0- NiDr. (b ) 1 5o AGE • AGDESTIS. lîoT. ruAN. Ce nom a été donné par De CandoUc (Sysf. veg. vol. 1 ; à un nouveau genre , encore peu connu , de la lainille des Méni- spcrnies. Voici ses caractères : les fleurs sont hermaphrodites ; le calice coiirf)osé de quatre sépales ; point de corolle; les étamincs , au nomhre de vingl-cpiatre , ayant les fdets hlifor- mes, les anthèi es bifides à leurs deux extrémités. Le fruit est une capside à quatre côtes et à quatre loges. ly^Jgdestis clematidea , qui est la seule espèce de ce genre, est une sorte de liane originaire de la Nouvelle- Espagne , ou elle a été découverte par Mocino et Sessé. (a. k.) AGEASSF^. OIS. Voy. Agasse- Cruelle. *AGELAIUS. OIS. V. TuorpiALE. AGELENE. Jgelena. arachn. Genre démembré par Walckcuaer (Tableau des Aracnéides ) des Arai- gnées de Linné , et réuni par Latreille ( Règne Animal ) aux Araignées pro- prement dites. L'Araignée labyrinthique , Araiiea lahyrintkica de Linné, de Fabricius, etc. paraît servir de type à ce genre ; elle a été figurée par Schœfïer ( /ca«. Jus. pi. 19. fig. 8); par Albin (pi. 17. fig. 83,; par Clerck (pi. 2. tab. 8); et par Lister (tit. i8. fig. 18). V. Arai- gnée, (aud.) AGEM-LTLAC. rot. piian. Syn. de Svringa lacinié, Syiinga pejsica , L., en Perse. J^. Syringa. (r.) AGÉNÉIOSE. POIS. Genre formé Sar Jjacépède aux dépens des Silures e Linné, et conservé par Cuvier, 1>arnii les Sihiroïdes , à la suite des ?imelode.sdont il a tous les caractères, excepté que les espèces dont il se Compose manquent de barbillons pro- prement dits. Ses autres caractères consistent dans la dépression de la tête , qui est couverte de lames grandes et dures , avec une peau visqueuse ; dans la muscosité abon- dante qui enduit la queue et le gros corps de l'Animal , et dans la situation de sa bouche qui , dépouillée AGE do barbillons , Se trouve A l'extrémité du museau. Les Agéuéioses ont deux nageoires dorsales , dont la seconde est adipeuse : ils habitent les eaux douces de la Guyane , à Surinam , oii leur chair est méprisée et passe pour avoir un mauvais goût. On en connaît deux espèces seulement. L'AgenÉiose armé. Lac. Silurus militaris , L. Bloeh. pi. 36iî. Assez gros Poisson qui nhabite point l'Asie ainsi que le dit Bonnaterre, induit en erreur par Gmelin. Son nom vient de la corne presque droite, hérissée de pointes , qu'il porte entre les na- rines, et qui est un prolongement de l'os maxillaire. Sa couleur est d'un vert foncé, r. 9. d. 1/7. p. 11. 17. v. 7. 8. A. 20. 35. c. 18. 24. L'AgÉnÉiOSE DÉSARMÉ. Lac. Sllu- nts îiiermis , L. Bloch. pi. 36 1. Dans celui-ci , l'os maxillaire ne fait aucunp saillie , et demeure caché sous la peauj mais la tête forme en arrière une pro- longation arrondie. B. 10. D. 7. P. i4. 17. V. 7. A. 38. 4o. c. 26. (b.) *AGÉOMORON. bot. piian. (Dios- cori le. ) Syn. de Ciguë. (b.) AGÉRATE. Ageratum. bot. piian. Famille des Corymbifères de Jussieu, SyngénésiePolygamie égale, L. Dans ce genre, les capitules sont flosculeux, l'involucre est hémisphérique , com- posé de plusieurs folioles égales; le phoranthc nu. Tous les fleurons sont hermaphrodites, tubulcux, à quatre ou cinq dents , les antlières incluses; le stigmate seul est saillant , les fruits sont quadraugulalrcs , couronnés de petites écailles subulécs. Les espèces de ce genre , au nom- bre de six à huit , sont des Herbes ou des Arbustes , peu remarquables, originaires des parties chaudes de l'Amérique et de l'Lidc , à feuilles opposées , dont les (leurs, de couleur blanche ou violette , sont disposées en coryndjc. La plus commune est V Age- ratum Conyzoidts , L. (a. r.) AGERATON. bot. phan. Nom donné par les anciens à une Plante qui , d'après Dioscoride et son com- mentateur Mathiole , doit être l'Eupa- AGI tofre à feuilles de Clianvrt; , Etipttt(j- riurn caii nabi ii uni , L. Tourneforl l'a rapporte à un autre Végétal qui est de- venu la Milleleinlie , appelée par Linné, ylchillea Jgeratitm. V. Éu- rAToinr et MiLLEriiUiLLE. (h.) * AGKR-IIONE ou AKERRINE. OIS. Syn. de Râle de tern^ , liallus Cre.VjL. cliez les Norwégieus. (n.) AGERFA. BOT. piiAN. Genre d'A- dauson dans lequel ce botaniste réu- nissait les génies IMyrsinc et Prinos de Linné, l''. ces mots. (li.) AGElllTE du Dictionnaire de Dc- terville. /". JEcÉr.iTE. {av. b.) AGERU. BOT. PiiAX. Syn. d'Hé- liotrope de l'Inde , Tleliutroputm iii- (Ucuia , L. chez les Brames. (b.) * AGGLOMÉRATS, mlv et céol. F". C0KGI.0MÉRATS. * AGIIEU. POIS. Nom donne par les Pèclu'urs du golfe de Gènes à une espèce de Saumon , Salrno Saurus , L. » AGIIl■RI^^E. POIS, v^ ordre de la division des JugulairesdansrJclith\o- logic sicilienne de Raflinesquc , et qui renferme son genre Symphurus , for- mé de deux Acliires de Lacépède. T^. Sympuîhius. ( B. ) AGÏHALID ou AGRAIIALID. BOT. PHAN. Prosper Alpin signale , sous ce nom , un Arbrisseau d'E- Ëyptc , épineux , blanchâtre , que linué a rapporté au genre Ximenia de la famille des Orangers , mais qui, suivant Jiissieu , méritera probable- ment de former un genre nouveau, quand on connaîtra mieux ses carac- tères, (a. R.) * AGILE. REPT. Syn. de Lézard gris, f^. LÉZARD , et nom d'une es- pèce de couleuvre de la sixième sec- tion de Daudin. (b.) AGILES. Ag'dia. mam. Neuvième famille du iv'' ordre des Mammifères dans le système d'Illiger , qui com- fjrcnd les Sciurieus deDesmarcst avec e genre Loir que ce savant et trop mo- AGL i5i deste natnndlstc a rap^KHté Ascs Gli- ricns. t^. Sciuriens et Geiriexs. (B.) • AGILEUX. BOT. niAN. ( Dalc- cliamp. )Syn. de Coudrier, Corylus, chez les Arabes. (b.) AGINEt du Dictionnaire de Déter- ville. l"^. Agyneja. (a. r.) * AGIOCLIMA. BOT. PII AN. Syn. deClièvrefeuille, dans plusieurs îles de rArcliipil. ( B. ) *AGION. BOT. rilAN. L'un des syn. à'Ulex. V. ce mot. ( b.) AGTTAÏORIUM. bot.piian. Syn. de Monwrdica LllatcrUim , L. f"'. Mo- MORDIQUE. ( B.) AGLAÉ. ylglaea. bot. piian. Per- Soon , dans son Synopsis Plantai um , a donné ce nom à une des nombreuses sections du genre Glaycul , dans la- quelle d place le Glad'wlus gramineus. P'. Glayeul. (a. r.) AGLAIA. yJglaja. bot. piian. Lou- reiro nomme ainsi un Arbrisseau qui croît naturellement à la Cochinchine, oii on le cultive comme Plante d'orne- ment , et il en fait un genre ( FI. Cochin. p. 216); mais cet Arbris- seau paraît n'être autie que le Camu- nium sinense de Rumph , dont il ne diffère qu'en ce que sa baie , au lieu d'être tétrasperme , ofiVe une seule graine à quatre sillons. Ne s'esl-on pas trompé , et n'y a-t-il pas quatre graines? /^. Camunium. (a. r.) Le nom d'AoLAJA a aussi été imposé comme spécifique au Papillon vulgai- rement nommé Grand nacré. (b.) *AGLAOFOTIS. bot. phan. ( Dioscoride.*^ Syn. de Pœouia, L. /^. Pivoine. (b.) AGLAOPE. Jglaope. ins. Genre de l'oidre des Lépidoptères, établi par Latreille et rangé par lui ( Cou- sidér. gén.) dans la famille des Zy- génides. Ses caractères sont : palpes très-petits , grêles et piesqiie nus à leur extrémité ; ergots de l'extrémité des jambes postérieures très-petits ; point de brosse- à l'anus. — Latreill(^^ uans un ou'ïragti essentiellement clas- i52 AGL sique ( Rc^ne Animal ) , n*a pas cru, afin de restreindre les genres , devoir le séparer des Glaucopi- des. V. à ce mot les caractères diné- rentiels. L'Aglaope malheureuse , qui est la Zygœiia uifausta de Fabricius(jE'«/o/7z. Sjst.) et le Sphinx des haies d'Engra- melle (Pap. d'Europe, pi. io3. n" i5i), sert de type à ce génie. On la rencon- tre dans le midi de la France. ( aud.) AGLAOPHÉNIE. Aglaophenia. POLYP. Genre de Tordre des Sertula- riées dans la division des Polypes flexibles. Il se distingue , par la situa- tion des cellules, toujours sur le mê- me côté des rameaux et des petits ra- meaux. Ses petites loges polypeuses sont quelquelbis placées entre deux appendices cornés , comme une fleur dans un calice; d'autres fois, l'appen- dice supérieur manquant, l'inlerieur peut alors se comparer à la bractée recourbée et plus ou moins longue d'une fleur axillaire et sessile. Les Agiaophénies , d'une substance cornée et membraneuse , l'emportent sur toutes les autres Sertulai4ées par l'élégance de leur port. Les rameaux de ces jolis Polypiers se courbent avec grâce les uns au-dessus des autres; ils se croisent , ils se mêlent sans se con- fondre : 1 on pourrait presque les com- parer aux plumes flexibles de l'Au- truche par la variété de leurs in- flexions; aussi Lamarck avait- il donné le nom de Plumulaire à ce genre de Zoophytes que Donati avait indiqué depuis long-temps sous le nom à! A- nisocaljx ; il le regardait comme fai- sant partie du règne vé^tal. Les Agiaophénies se trouvent dans toutes les mers , et à toutes les profon- deurs : celles des pa\s chauds sont beaucoup plus nombreuses , plus bel- les et plus grandes que celles des pays froids. — Il en existe environ vingt-cinq espèces connues , et pres- 3ue un aussi grand nombre d'inédites ans les collections. Aglaopijénie arquée. Aglaophe- nia arcuata , Lamx. Hist. polyp. p. 167. tab. 4. fig. 4. a. b. Sa tige est AGL dichotome ; ses rameaux , peu nom- bieux , se courbent en arceaux élevés les uns au-dessus des autres : cette Sertulariée, d'un fauve brillant et foncé , est originaire de la mer des Antilles. AGI.AOPHÉNIE MYRIOPHYLLE. A- glnophenia myiiophyllum , Lamx. Hist. pol. p. 168. EU. cor. p. 28. tab. 8. fig. a. A. Sa tige est ordinairement simple; elle supporte des ramuscules arqués , couverts de cellules cainpa- nuîées, abord entier; ceiX.VyJnisoca- Ijx de Donati. Elle se trouve dans les mers d'Europe et dans celle de la Chi- ne , d après EUis. Aglaophéxie PLUME. Aglaophenia Pluma , Lamx. Hist. polyp. p. 11. El- lis cor. p. 17. tab. 7. n. 12. fig. b. b. C'est la plus commune de toutes les Agiaophénies ; elle couvre de ses nomb re ux panaches \e fucus natans des Trojnques et des Thalassiophytes des mers polaires. Elle offre des cellules légèrement gibbeuses , et à ouverture dentée, ainsi que des ovaires anne- lés spiralemenl : les anneaux sont dentés en scié. Aglaophénie T\vciL,z.B. Aglaophe- nia falcata , Lamx. Hist. polyp. p. 174. Eli. cor. p. 26. tab. 7. fig. a. a. tab. 58. fig. 5. 6. Elle se reconnaît à ses ramuscules pinnés et alternes sur une longue tige fortement flexueuse ; elle est commune dans les mers d'Eu- rope. Les Anglaophenia angulosa, spi- cata,//exuosa , pennaria , pennatula , elegaiis, cupressina , crucialis , pela- gica , speciosa , gluti/iosa , gracilis, setacea, pinnata, secundaria, frutes- cens , hjpnoides et amalhioides , sont décrites dans notre Histoire générale des Polypiers flexibles. Les Fhanulaiia urceolifera , c/is- tata , uncinata, echinulata , bipinnata, angulosa, brachiata ,Jimbnata, sca- b/a, sulcata , Jlatnenlusa , décrites par Lamarck dans son Histoire naturelle des iVnimaux sans vertèbres , appar- tiennent aussi au genre Aglaophénie , et pour la plupart , aux espèces ci- dessus mentionnées. (lam..x.* AGL AGLATIA. BOT. rnAN. Fruit d'un Végétal indétcrniinc de l'Egypte qui, dans l'écriture symbolique , désignait l'un des mois de l'hiver , temps oii on le récoltait. (b.) * AGLATJRE. Jglaura. acil. Ce genre de la famille des Méduses a été publié par Pérou et Lcsueur, qui lui ont donné pour caractères : huit orga- nes allongés, cylindroïdes , jaunes, flottant librement dans l'intérieur de la cavité ombrcUairc. L'Aglaure hé- mistome trouvée par ces naturalistes sur les cotes de Nice est la seule es- pèce qui appartienne encore à ce gen- re ; elle otlVe une ombrelle transpa- rente , en forme de sphéroïde ; un an- neau gélatineux au pourtour intérieur du rebord do l'ombrelle ; dix tentacu- les et quatre bras très-courts. Cuvier et Lamarck ne parlent point de ce petit Zoophyte, dont le nom fait au- jourdliui double emploi , et qui est susceptible d'un nouvel examen. (LAM..X.) * AGLAURE. Jglaura. annel. Genre d'Anuclides établi par Savigny, et rangé par Lamarck dans Tordre des Antennées et dans la division des Eunices. Il a pour caractères : neuf mâchoires , quatre du côté droit et cinq du côté gauche, les inférieures fortement dentées ; trois antennes courtes couvertes , les deux extérieu- res nulles ; tète cachée sous le premier segment, à front bilobé; les yeux peu distincts; branchies inconnues. Les Agiaures se distinguent des Léodices et des Lysidices par le nom- bre de leurs mâchoires , et leur tète cachée sous le premier segment. On ne les confondra pas non plus avec les OEnoncs dans lesquelles les antennes ne sont pas eu saillie. L espèce qui peut servu" de type à ce genre est l'A- glaure éclatante, ^tglauia fulglda , décrite et figurée par Savigny (Mss. et Eg. Zool. annel. pi. 5. Tig. 2). Son coqis est long , arrondi , composé de 253 anneaux; sa couleur est le bleu cendré à reflets opalins. On la rencontre sur les côtes de la mer Rouge. (axjd.) AGN i53 AGLECTOK ou AGLEKTOR- SEAK.MAM. Syn. de Phoque à crois- sant, Phoca gruenlandica y en groen- laudais. J^. Phoque. (b.) * AGLEK , AGLESK , ANGEL- TASCHE. ou ANGP:LTASRE ois. Syn. de Sarcelle de Féroe, ylnas hje- ma//s , h. P^. CxNAniy. (dr..z.) AGLIO. bot. piiAN. Syn. d'Ail, en Italie. (b.) AGLOSSE. Jglossa. ins. Gen- re de l'ordre des Lépidoptères , établi par Latreille aux dépens des Phalènes de Linné et des Ciambes de Fabricius ; il le rapporte , dans ses Considérations générales , à la famille des Crambites , et ailleurs ( Règne Animal ) il le réunit aux Botys , dont il ne diff'èrc que parce qu'il ■ n a point de trompe apparente, f^. BoTYS. (aud.) AGNACAT ou AGN AGATE, bot. PHAN. (Tussac.) Syn. d'Avocat , fruit du Laurus Persea, L. P^. Laurier. (B.) *AGNAK.OPON. bot.phan.CDIos- coride.)S\n. d'Anagyris. (b.) AGNANTHE. Jgnanthus. bot. PHAN. ( Vaillant. ) Syn. de Cornutia. /^. ce mot. (b.) AGNATHES. Jgnatha. ins. Fa- mille de l'ordre des Névroptères , établie par Cuvier, et adoptée par Du- méril ; elle comprend tous les indivi- dus de cet ordre qui ont les parties de la bouche à un état rudimentaire , tel qu'on n'en distingue pas les pièces les plus importantes ; ce sont les Friga- nes et les Ephémères. (aud.) AGNEAU. MAM. Petit du Bélier et delà Brebis. /^. ces mots. (b.) AGNEAU-D'ISRAEL. mam. 7^. Daman. AGNEAU DE SCYTHIE ou DE TARÏARIE. BOT. crypt. Racines laineuses du Polypodiiim Barometz, L., qu'on taille en manière d'Agneau, et dont les charlatans débitent des merveilles en Asie , comme remède contre un grand nontbre d'infirmités. (b.) i54 AGN • AGNELIN. zoot. Laine des Agneaux toadiis pour la première fois. (b.) AGNIO. POIS. Syn. d'Oi-j^liie. r. Ge mot. (i{.) ♦AGNOS. BOT. PHAN. (Thco- phraste. ) Syn. de Vitcx. (b.) *AGNOSTE. {Trilobites.) Genre assez anomal , établi par Brongniart dans son important travail sur les Tri- lobites; il n a presque decommun avec les autres genres de cette famille que la division trilobaire de son corps , et ne renferme jusqu'à présent qu'une espèce , Wlgnoste pisifurme ou VEn- tomoslracites pisiformis de Wahlen- berg. Brongniart, dans son ouvrage , l'a déciit et figuré avec beaucoup d'exactitude, pi. 4. fig. 4. 4a. et 4^. (Histoire naturelle des Trilobites, par Brongniart, et des Crustacés fos- siles , parDesmarest; in-4°. chez Le- vrault. Paris. 18:21). Cet Animal, qui offre deux variétés , a la grosseur d'un pois, et représente une ellipse tron- quée; il figure assez bien aussi une Cas- side ou quelques espèces de Chermcs; son corps peut être partagé en lobe et en limbe. — Le lobe , situé à la partie moyenne, est demi-cylindrique, et di- visé,par un sillon transversal, en deux parties, l'une antérieure et l'autre pos- térieure: chacune d'elles offre des diffé- rences assez tranchées dans les deux variétés. — Le limbe entoure le lobe moyen en arrière et sur les côtés; mais il nele dépasse pas enavant,et s'arrête aux angles antérieurs de ce lobe; il dif- fère peu dans chaque variété et pré- sente, sur toute l'étendue de sa cir- conférence , une sorte de goutièrc ou de rebord. Si on l'examine avec une forte loi'.pc , il paraît finement cha- griné et plus mince que le lobe moycn qui avait probablement beaucoup de consistance. Ces singuliers Animaux se rencon- trent en quantité innombrable dans un calcaire sublamellaire , noirâtre et fétide, venant d'Heltris en Suède; ils varient en grandeur , mais dans la même couclie ils sont toujours de même grotjseur. (atjd.) AGO AGNUS-CASTUS. bot. PHAW.Sjrn. de Vitex par corruption du nom spé- cifique Jignus-castus. f^. Yitex. AGON. BOT. piiAN. F'. Agavon. C'est aussi la Chicorée dans Diosco- ride. (b.) AGON. POIS, (et non Jgone) ; en italien Jgano. Cjprinus ^Igone , de Scopoli. Espèce particulière i!e Ha- reng, si ce n'est la jeune Alose, f^. Hareng. (b.) AGONATES. Jgonata. crust. Nom employé par Fabricius dans les premières éditions de ses ouvrages pour désigner une classe d'Animaux articulés qui comprenait {Entuin. sys. ed'it. 1790) les genres Crabe, Pagure, Galathée , Hippe , Scyllare ,Ecrevisse, Limule , Monocle , Cymothoé , Squille et Chevrette ( Gammarus ). Depuis {Eîitom. sjst. si/p.) il a distribué ces Animaux en trois oidres , les Polygo- nates , les Kleistagnathes et les Exoch- nates , qui répondent à peu près à la classe des Crustacés F", ce mot. (aud.) AGONE. Jgojius. POIS. (Schneider.) /^. ASPIDOPHORE. AGONE. jlgoniim. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères établi par Bonelli dans ses observations en- tomologiques (Mém. de l'Académie des Sciences de Turin ) , et réuni par Latreille ( Règne Animal ) , à la division des Féronies. F", ce mot. (aud.) *AGONEN. POIS. On donne ce nom, en quelques parties de la France, à laVaudoise ouVandoise , quand elle a acquis tout son développement. F'. Able. (b.) * AGONON. BOT. PHAN. (Diosco- ride.) Syn. de Vitex. (b.) * AGOUALALIouAYONALALI. BOT PiiAN. Syn. d'Ochroxylum. V. ce mot. (b.) AGOUARA. MAM. (Azzara.)Lesha- bitans du Paraguay désignent collecti- vement sous ce nom les Animaux dont la forme approche plus ou moins de Celle du Renard . Agouara-chayou Agouaraciiay, AGR est le Renard tiicolorc de Geoffroy. /^, Cni£N. Ac.OUARA-GOrAZOU OU ÂGOrARA- GOUAZor , ce qui signifie grand Rc- u.ird, Oàt le Ciabier Ui'sus cancrivoriis , L. /'. OuKS. AgoI ARA-rorÉ ou AGOtARAPOrÉ, est le Raton. Ursus lotor, L. P^. OlTRS. (b.) AGOUCHI. MAM. r. Cariai. AGOULALALY ou AGOULALY. BOT. PiiAN. Syn. Caraïbe de l'An- thoxylum. 7^^". ce mot. (b.) * AGOUPY. OI5. Syn. de Rouge- gorge. JMotacUla liubecula , L. P^. Roi GE-GORGE. (B.) AGOURREor ANGOUREde lin. BOT. PiiAN. ( Daléchamp , Chomel. ) Syn. de Cuscute, f^. ce mot. (b.) * AGOUS. EEPT. SAUR. Syn. de Crocodile , en Abyssinic. (b.) AGOUTI. MAM. P'. Cariai. AGRx\. bot. phan. Bois odorant provonïuit d'un Arbre d'espèce indé- terminée originaire de Hainan , île chinoise , qu'on vend fort cher à Can- ton, (b.) * AGRACARAMBA. bot. phan. Bois odorant provenant d'un Arbre d'espèce indéterminée, que recher- chent les Japonais, peut-être le même que l'Agra. P'. ce mot. (b.) AGRAHALID. bot. phan. P^. Agi- iiALin. AGRA"M. bot. phan. Syn. de Chiendent dans quelques cantons du midi de la France. (b.) AGRASSOL ou AGRASSOU. bot. piiAX. Syn. de Groseiller à maque- reaux, Ribes Grossu/ana,h. dans quel- ques cantons du midi de la France. (B.) AGRAULE. Jgraulus. bot. phan. Ce genre , établi par Palisot de Beau- vois ( Jgrostogr. 5 ), doit être réuni au genre Agrostide , «ont il ne diffère au- cunement. P'. Agrostide. (a. r.) ACrRE. Jgra. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , créé par Fabricius ,et ayant pour caractères: corscletallongéj AGR t55 cylindrique un peu rétréci en avant: jambes antérieures échancrées à leur côté interne; él\trcs tronquées ; tête ovale longue et rctrécie postérieure- ment; palpes maxillaires fililormes , les labiaux terminés par un article plus grand , presque en forme de hache. Ce gcnre,qui est le même que ccluides Colliures de Degcer , est rangé par Latrellle ( Consldér. génér. ) dans la nombreuse f'mille des Carabiques, qui répond à la tribu de ce nom , établie par le même auteur, dans le Règne Animal. Il comprend quel- ques espèces exotiques. Celle qui lui sert de type est l'Agre bronzée , Agra œnea de Fabricius, qui est la même que le Carabe de Cayenne, Carabus cajennensis d'Olivier (Col m. 3f> pi. 12. fig. i35). A ce genre se l'apporte aussi l'Attelabe de Surinam , Attelahus surinamensis de Linné , figurée par Dégeer (Inscct. iv, pi. 17. fig. 16) , et peut-être le Carafie tri- denté, Carabus tridentatus ? d'Olivier (Col. III. o5.pl 11,129). (aud.) AGREFOUS, AGREOU ou AGRI- FOUS , bot. phan., et non jî grevons. Syn. de Houx, Ilex aqittfollum , L. , dans quelques parties méridionales de la France. Ces dénominations déri- vent évidemment d'^^/7yci//V//« , nom par lequel Dodoens , Lobel et autres anciens botanistes ont désigné le mê- me Arbre, (b.) AGRÉGATS ou ROCHES AGRÉ- GÉES. MIN. géol. Mots employés eu géologie lorsque l'on considère les Roches minéralogiquemeiit et d'après leur structure , pour indiquer celles qui ont été i'ormées instantanément et à la même époque, telles que le Granit , le Porphyre , le Schiste mica- cé, le Calcaire, elc. 7". Roches. L'on nomme Aglomérats ou Conglomé- rats les Roches qui n'ont pas une origine instantanée , telles que le Poudingue , la Brèche, le Grès, qui sont composées de fragmens de Ro- ches d une époque antérieure, aglo- méiés par un ciment quelconque. P'. Conglomérats. (d. laf.) AGRENAS. bot. bhan^ (Garidel.) i56 AGR Syn . de Pi unîer sa u va ge , en Provence ; Agreno est le nom de son fruit, (b.) AGRESTE. INS. Nom donné par Engramelle à une espèce de Papillon, Papilio Semele de Linné; elle l'ait partie du genre Satyre. La Petite agreste de cet auteur appartient au ni(^'me genre , et répond au Papilio Aicthuna de Fabrlcius. V. Satyke. (aud.) AGPiETA. BOT. PHAN. C'est-à-dire, Aigrelette. Syn. de Rumex scutatus , h. dans le midi. F'. Oseille. (b.) * AGRL\. BOT. PiiAN. Ancien nom du Chêne vert, dans certains pays oii il croît avec le Houx, et oii l'on a trouvé quelques ressemblances entre les feuilles piquantes de ces deux Arbres. (B.) * AGRIELAIA. bot. phan. (Dios- coride.)Syn. d'Olivier sauvage, (b.) * AGRIOCINARA. bot. phan. ( Dioscoride. ) Syn. d'Artichaut et d'Echinops, L. (b.) AGRIOjN. Agrion. iNS. Genre de l'ordre des Névroptères , établi far Fabricius , aux dépens des Libel- ules de Linné et de GéofFroj'. Latreille ( Consid. génér. ) le range dans la fiunille des Libellulines ; et le même auteur ( Règne Animal ) le place dans celle des Subulicornes. Les Agrions , assez voisins des Li- bellules et des TEslines , s'en distin- guent aisément par leur tête trans- verse, manifestement plus large que le thorax , et par la direction de leurs ailes relevées presque verticalement dans le repos. — Les 3'^eux à facettes occupent les parties latérales de la tête , et sont très-écartés l'un de l'au- tre ; l'intervalle qui les sépare offre , vers son milieu , trois petits yeux lisses disposés en triangle; le lobe moyen de la lèvre inférieure est profondément échancré ; labdomen est cylindrique, grêle, linéaire, toujours très -long. — Enfin le mésothorax et les méta- thorax sont remaïquables par la net- teté avec laquelle les flancs se dessi- nent; il est aisé d'observer qu'ils sont obliques de bas en haut et d'avant en arrière , et on distingue facilement , dans le premier , les deux épisternura AGR qui, par leur réunion, constituent , sur le dos de l'Insecte, une sorte de voûte intermédiaire au prothorax et à l'insertion des premières ailes. Les lai'ves et les nymphes de ces Insec- tes ont le corps beaucoup pi us effilé que celui des larves des Libellules et des -/Eshnes ; leur abdomen est terminé par trois lames en nageoires ; leur tête est déprimée , et leur bouche présente quelques autres différences. — Les habitudes des Agrions, que l'on nom- me aussi vulgairement Demoiselles, sont les mêmes que celles des Libel- lules: nous les ferons connaître à ce genre. Les espèces , tant exotiques qu'indi- gènes , sont assez nombreuses. Celle qui sert de type au genre est l' Agrion vierge , Agrion P'irgo de Fabricius. Elle varie beaucoup et on peut y rap- porter les individus dont Geoffroy fai- sait autant d espèces distinctes sous le nom de la Louise , V Ulrique et l'Isa- belle.— LAmèlie et la Dorothée , du même auteur , appartiennent à une autre espèce, l' Agrion fillette, Agrion Puella de Fabricius. (aud.) AGRIOSTARI ou AGRIOS- ^TAU. BOT. phan. Syn. d'Ivraie, dans l'île de Candie. (b.) AGRIPAUME.BOT. phan. V. LÉo- NURE. AGRIPEINNE. ois. (Bufibn.) Syn. (iJEinberizaoïyzipoja^lj. P". Bruant. (b.) AGRIPHYLLE. Agriphyllum. bot. phan. J^. Rohria. * AGRIRIS. BOT. phan. Syn. de Sisymbre. T^. ce mot. (b.) AGROLLE.ois. Syn. de Corneille commune. Co/vus Corone, L. (b.) AGROPYRON. bot. phan. Ce genre, proposé par Gœrtner et adopté par Beauvois , appartient à la famille des Graminées : Triandrie Digynie , L. Il a été démembré du genre Tri- ticum de Linné , qui a le Blé cultivé pour type. Il renferme les espèces de Fromentsauvage dont les épillets sont multiflores; les valves de la lépicène entières ; la paillette supérieure émar- ginée ou bifide, et le fruit glabre ^t non velu. AGR Ce genre renferme vm assez grand nombre d'espèces , telles que les Triti- vu/ncaninum, intermcdium, junceian, sepiiim , etc. (a. r.) AGROSTEM"\lE. Jgrostemma. L. BOT. riiAX. Caryopliy liées de Jus- sieii , Décandrie Pentagynie, L. Son calice est tubuleux , un peu renflé , à cinq divisions linéaires ties-longues ; cintj pétales onguiculés, munis d'un petit appendice à la réunion du limbe et de l'onglet ; dix étamines ; 1 ovaiie est surmonté par cinq stigmates ; le fruit est une capside ovoïde à une seule loge, s ouvrant par la partie supérieure; elle rcnleime un grand nombre de graines attachées à un ti o- phosperme central. — Ce génie, très- rapproché des Lychnis , renferme en- viron quatre à cinq espèces herbacées, annuelles , originaires d Europe. La Nielle des Blés , jigrostemma Githago , L. , dont on a voidu faire un genre séparé , est très-commune dans nos moissons. On cultive abondamment , dans les parterres, WJgrostemmacuronaria ap- pelée vulgairement Coquelui/rde, es- pèce originaire d'Italie , remarquable par ses fleurs d'une belle couleur pourpre, ses feuilles et sa tige blan- ches très-cotonneuses. (a. r.) * AGROSTICORE. Jgrosticorus. INS. Genre établi par Brongniart et non adopté par les Entomologistes ; il répond aux Dasytes de Paykull et de Fabricius. f^. ce mot. (axjd.) AGROSTIDE.,^^/os//s. eot. phan. Graminées , Triandric Digynie , L. Ce genre , tel qu il avait été primitive- ment établi par Linné , a été , à juste titre , partagé en deux genres fondés sur les deux sections que ce législa- teur avait fondées : l'Agrostis qui comprend les espèces aristées , et le Vilfa d'Adanson , dans lequel on a réuni toutes les espèces sans arête. Voici les caractères du genre Agros- tis des auteurs mo iernes : fleurs en panicule; épdlels uniUores , lépicène a deux valves mutiques ; paillettes inférieures de la glunie , portant une arête qui part au-dessous de sou som- AGU i57 met ; ovaire surmonté de deux stig- mates plumeux. — Ce genre ainsi limité renferme encore un fort grand nom- bre despèces , qui croissent en abon- dance sous toutes les latitudes. On rema rq ne pa r m i el I es Vylgrostis Splca- venti , L. qui abonde dans les mois- sons , et dont la panicule est fort élé- gante, (a. r.) *AGROSTOGRAPinE.BOT. phan. On donne ce nom à la partie de là Botanique fondamentale et descrij>- tive , qui a pour objet les Plan- tes de la famille des Graminées , et par extension aux ouvrages qui traitent spécialement des Plantes de cette famille. L'histoire des Grami- nées , malgré les travaux d'un grand nombre de boUniistes célèbres , tels que Scheuchzer , Léers , Host , Gan- din, Schreber,Brown, PalisotdeBeau- vois , Kunth , Trinius , etc., laisse en- core beaucoup à désirer, relativement à la valeur respective des caractères tirés des difféiens organes, et aux limites précises des genres nombreux déjà établis. On appelle Agrostographcs les bo- tanistes qui se sont plus spécialement occupés des Graminées. (a.r.) AGR OLE LL ES. bot. phan et CRUST. iS'om formé par corruption d'E- crouelles , donné à la Scrophulaire dans quelques cantons de la France , où l'on croit encore aux propriétés antiscrophuleuses de cette Plan te. On a aussi appliqué ce nom à la Crevette des ruisseaux que , par une opinion contraire , on s'imagine donner des écrouelles, lorsqu'on l'avale par hasard en buvant. (b.) AGRUNA. BOT. PHAN. etnon^_^/«- ma i syn. de Prunellier; c'est-à-dire qui est aigre. Prunusspinosa, L. Agru- nella est son fruit dans le ci-devant Languedoc. (b.) AGITA. RXPT. EATR. Espèce de Cra- paud. T'. ce mot. (b.) AGUADERO. ois. et non Agucu- tero; c'est-à-dire Porteur d'eaiL. Nom par lequel les Créoles espagnols i58 AGU ou portugais du Paraguay et dn Bré- sil désignent un Oiseau qui ressemble à la Bécassine, et dont ils disent qu'une certaine manière de voler an- nonce la pluie. (b.) AGUAPÉ. BOT. PHAN. Syn. de Né- nuphar au Brésil, (b.) AGUAPÉAZO. OIS. V. Aguapé- «ACA. AGUAPÉCACA. ois. (Margrav.) Oiseau dont les Créoles espagnols et portugais ont fait yjgitapeazo [pisan- do el Jguape) , c'est-à-dire qui mar- che surl'yiguapé. C'est au Paraguay et au Brésil le Jacana-Péca, Paira hrasi- liensis, L. Ce nom vient de ce que l'Oiseau auquel on l'a donné court avec légèreté sur la surface flottante des feuilles de l'espèce de Nénuphar appelé Aguapé par les naturels, (b.) * AGDA-QUA-QUAN. kept.batr. (Séba.) Syn. d'Agua. T". ce mot. (b.) AGUARA-PONDA. bot. piian. ( Margrav. ) Espèce indéterminée d'Héliotrope du Biésil. (b.) AGUARA-QUIYA. bot. phan. Et non ylguaraé Guiyta. Espèce de Sola- num qui paraît être la Morelle noire. Solarium nigrum, L. avi Brésil, (b.) * AGUARIMA. bot. phan. Syn. de Saururus. V. ce mot. (b.) * AGUASEM. BEPT. OPH. (Niérem- berg.) Serpent peu connu des Philip- Eines , de petite taille , de covdeur rune, et qui passe pour tellement venimeux que la mort suit sa morsure de peu de minutes. (b.) AGUASSIÈRE. ois. Nom imposé f>ar Vieillot au genre qu'il a créé pour e Merle d'eau de BufFon , Tuidus Cinclus, L. J^. CiKCLE. (dr..z.) * AGUAXIMA. BOT. PHAN. Syn. de Poivre ombelle. Fiper umbellatum , L. chez les Bi'ésUiens. (b.) AGUILLAT. POIS. /^.Aiguillât. AGUILLOU et non Aguillon. BOT. PHAN. C'est-à-dire Aiguillon. Syn. de Peigne de Yénus. Scandix Pec/e/z , L. /^, Cerfeuil. (b.) AGUL. BOT. PHAN. Syn. à'Hedy- AGY sarum ^//lagi , "L. chez les Arabes et les Persans , qui recueillent ime sorlo de Manne sur toutes ses parties. /^. Sainioin. (b.) *AGUR ou HAGUR. ois. Syn. d'Hirondelle, chez les Juifs. (b.) AGUSTINE. MIN. r. Agustite. AGUSTITEou BÉRILDESAXE. MIN. Noni donné par ïromsdorft" à une variété de Ciiaux phosphatée de couleur bleuâtre , trouvée en Saxe , et de l'analyse de laquelle il avait cru retirer une nouvelle Terre qu'il nom- mait u4gustuie. Yauquelin et liaiiy n'ont adopté nil'Agustine, ni l'Agus- tite. (luc.) AGUTI-GUEPO-OBI. (Margrav.) bot. PHAN. Syn. deïhalie géniculée, Thalia gentculata , L. (b.) * AGUZEO. POIS. C'est-à-diic qui porte une aiguille. Syn. d' Aiguillât, Squalus Acantkias , L. , sur les cotes provençales et italiennes de la Médi- tei-ranée. 7". Aiguillât. (b.) * AGY. BOT. PHAN. (Frezier.) Syn. de Piment ordinaire , Capsicum anr- nuum , L., au Pérou. (b.) AGYNÈJA. Jgyneja. bot. phan. Plante de la famille des Euphorbia- cées , Monoécie Monadelphie , Lin- né. IDans les fleurs mâles, le calice est en roue , à six lobes à peu près égaux , muni intérieurement d'un dis- que membraniforme , à six divisions opposées à celles du calice ; les étami- nes sont au nombie de trois , et ont leurs fdets réunis enune colonne cen- trale partagée au sommet en trois lo- bes , à la face extérieure desquels sont adnées autant d'anthères. Dans les fleurs femelles , on trouve un ca- lice à six divisions , dont trois inté- rieures ; un ovaire sessile , ovoïde , creusé à son sommet d'une petite fosse d'où partent trois styles, terminés chacun par deux stigmates. Le fruit est une capside de la même forme , entourée à sa base du calice persis- tant , à trois loges qui s'ouvrent en six valves du sommet à la base , et con- tiennent chacune deux graines. Cel- les-ci sont munies d'un arille qui, AGT plus tard , se partage en trois parties , uni! dorsale et caduque , deux pcrsis- laulcs, acollécs au réceptacle cen- tral qui parait ainsi flanqué de douze ailes. — On a décrit de ce genre quatre espèces , dont lune , l\-fgy/ieia i m pil- les , est figurée tab. ■2'h du Jardin de Cols , par Veutcnat. Ce sont îles her- bes rameuses, couchées, à feuilles al- ternes et stipulées , à fleurs réunies en petit nombre par faisceaux axillaires. La Chine et l'Inde orieuUilc sont leur patrie. (a. u. j.) AGYRTE. ylgjrtes. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, établi par Frœhlich sur une espèce ran- gée par Fabricius dans sou genre Mycélophage, mais qui s'en éloigne par des caractères assez tranchés. Celte espèce appartient à la section des Pen- Lnncres, c'est-à-dire qu'elle a cinq articles à tous les tarses, tandis que les Mycétophages n'en ont que quatre à chacun cl'eux. Elle diffère des JNiti- dules , des Scaphidies , des Cholèveâ et des M'^lœques par des mandibules fortes , très-crochues , sans dentelure ou fissure à leur extrémité, de même que dans les Boucliers et les Nécro- phores , dont elle se distingue par des palpes maxillaires, ayant l'article ter- minal proportionnellement plus gros que les autres , et par un corps plus oblong , plus convexe et moins re- bordé. — Les Agyrtesont en outre les antennes terminées en une massue perfoliéc, longue et de cinq articles. Leur corselet est en trapèze rebordé; leurs pieds ne sont point contracti- les, et leurs jambes sont épineuses. — Latreille ( Considér. géuér. ) place ce genre dans la famille des Nécro- phages. Dans le Règne Animal , il le range dans la grande fa- mille des Clavicornes , et le rapporte au grand genre Silpha de Linné. — L'espèce qui lui sert de type est VA- gyrte marron, Mjcetaphagus casta- neus de Fabricius , figurée par Panzer {Faim. lus. Germ. Fasc. xxiv. t. 20). On l'a rencontrée rarement aux envi- rons de Paris ; elle paraît plus com- mune en Allemagne , et a été pen- AHÊ ilît) d.jnt long-temps la seule espèce de ce genre. J )ejean en possède une autre de no- tre pays, qu il nomme ylgjrtes sub- iiigcr. y. Catalogue des Coléoptères , 1821. (aud.) AHjETULA. nzPT.oni. Espèce de Couleuvre. /'. ce mot. (b.) * AIIAMELLA. hot. piian. Syn, d'Acmellc. /'. ce mot. (u.) AHATA-110RL\C.B0T. piian. Du Diction, de Délerville. Probablement la même chose que A/ié-ta-huriac. /^. AiiÉ. (b.) AHATE, AIITE ou mieux ATTE. liOT. PIIAN. l\ AtTE. (b.) * AHDJIRBU. OIS. Syn. du Péli- can , Pelecanits O no c rotai us , L. , en Arabie. /^".Pélican. (dr..z.) *AIIÉ. BOT. piian. (Flacourt.)Syn, d'Herbe , chez les habitans de Mada- gascar, qui joimient ce nom , comme générique , à celui de })lusieurs Plan- tes telles que les suivantes : Ahé-Boule. C'est-à-dire Herbe de jardins. Espècede Chanvre qu'on cul- tive pour ses feuilles, qui se fuuient comme celles du Tabac; mais qui sont d'un usage dangereux. Aiié-Caracole. C'est-à-dire Het^ be Limaçon, légumineuse, indétei^ minée , dont la gousse est contournée. Ahé-Dava. C'est-à-dire Herbe lon- gue. Espèce de Poljgonum. J^. ce mol. Ahé-Dongouts. Petite espèce d'U- triculaire indéterminée. Aiié-Gast. Arbre indéterminë, dont la racine sert pour teindre en rouge. Prévost , dans son Histoire gé- nérale des Voyages , cite aussi cet hx^ bre comme des Grandes-Indes. Aiié-Manhga. Autre nom du Chanvre Ahé-Boule. Aiié-Paikï. Espèce de Sauvagesiei. V. ce mot. Aiié-Parqui. Espèce de Fougère linéaire , qui pend aux branches de» vieux Arbres comme une barbe, et qui nous paraît être un Vittaria. V. ce mot. Ahe-Ta-Horiacv. C'est-à-dire Her- i6o AIB le des riuières. Plante congénère du Vallisnena , F", ce mot, et qui en- combre les canaux et les petites ri- vières. Ahets paraît être le pluriel de Ahé , et le remplace quelquefois ( evant les noms que nous venons de citer. (B.) AHIPHI. BOT. PHAN. Syn. d'E/j- thriiia Curallodendivn, L. y. Ery- THRINE. AHL. rois. Syn. d'Anguille com- mune , en Allemagne. (b.) AHONQUE. OIS. Syn. d'Oie sau- vage , chez les Hurons. (dr..z.) AHOUAI ou AHO VAL bot. phan. ( Pison. ) Syn. de Thevetia et de Cer- bera, au Brésil et à la Guyane. Ces noms signifient Fruit bruyant. J^. Tiij;vETi A et Gerbera. (b.) AHTE. BOT. phan. V. Atte. AHU. MAM. Nom persan d'une An- tilope, qui serait le suhgutturosa^ selon Oléarius , et le Pygargue, selon Gme- lin et Pallas. (a. d..ns.) *AHUATOTOTL. ois. (Hernan- dez.) Espèce d'Oiseau indéterminée et mexicaine de la grosseur d'un Etour- ) neau. (b.) AHUGAS. BOT. PHAN. Syn. à'A- nona asiatlca, transpoité à Cayenne. y. Anona. (b.) AÏ. MAM. y. Bradype. AI AI A ou AJAJA. ois. (Heman- dez.) Syn. de Spatule rose, Platalea Ajaja , h. y. Spatule. (dr..z.) * AI AI AI. OIS. Syn. de Jabiru , Mycteria americana, L., au Paraguay. /^.Jabiru. (dr..z.) AIARALI. BOT. PHAN. Svn. de Bois jaune , Ochroxylum , chez les Caraïbes. P'. Ochroxylum. (b.) AIAULT. bot. phan. Syn. de Nar- cisse dans divers cantons de France. (b.) AIBEIG. BOT. CRYPT.(Daléchamp.) Syn. i\c Poljpodium vulgare. V. Po»- i^ypoDE. (b.) AIG AICHE. ANNEL. Même chose qit'iî^ chée. T^. ce mot. (aud.) AJDIE. Aidia. bot. phan. Dans sa Flore de la Cochinchiue , Loureiro décrit, sous ce nom , un Arbre à bois blanc, dur, compact, très- employé pour les constructions , qui offre des feuilles opposées et entières, des fleurs en grappes. Chaque fleur se compose d'un calice tubuleux , à cinq dents ; d'une corolle monopétale , quinque- fide , ('e cinq étamines ; d'un ovaii'e infère que surmonte un style et un stigmate. Le fruit est une petite baie ovoïde , monosperme. De Jussicu rap- proche ce genre delà Famille des Lo- ranthées. ( a. R. ) AIDOURANGA. bot. phan. (Poi- vre. ) Syn. d'Indigo , à Madagascar. (B.) * AIEREBA ou AJAROBA. pois. ( Margrav.) Espèce de Raie peu con- nue, des mers du Brésil, voisine des Pastcnagues , et dont la queue ronde, en fouel, esL amnée de deux forts ai- guillons dentés. (b.) AIERSA. BOT. PHAN. Syn. d'Iris commun. Iris germanica? \i. chez les Arabes. (b.) *AIGITIS. BOT. PHAN. (Dioscoride.) Paraît être le Mouron rouge. /^. Ana- GALLIS. (b.) AIGLE. Aquila. ois. Genre que Linné avait compris dans celui des Faucons , et qui en forme encore la seconde division , selon Tem- minck. Les Aigles ont le bec fort, as- sez long, ne se couibant point subite- ment dès sa base ; les pieds forts , ner- veux ; les doigts rooustcs , armés d'ongles puissans et tiès-arqués ; les ailes longues ; les première, deuxième et troisième rémiges progressivement plus courtes ; les quatrième et cin- quième les plus longues. — Ces Oi- seaux , qu'avec raison l'on a de tout temps regardés comme les cruels do- minateurs des airs, sont farouches , et doués d'une force extraoïdinaix^e ; ils se retirent dans les rochers les plus escarpéSjOul'énorme quantité de nour- riture qu'exige leur vorace appétit, les AIG force à vivre solitaires ; à peiue souf- frent-ils que leur femelle partage le do- maine oii ils se sont établis ; ils sont avides de carnage, et généralement ils méprisent une proie timide et trop facile ; ce ncst même que lorsqu ils sont pressés par le besoui , qu'on en voit chasser de petits Oiseaux ; ils dé- vorent la chair palpitante, etjauiais, à moins de se trouver dans ime dé- tresse complète, ils ne se jettent siu" les cadavres. Suivant Spallanzani , la capacité de leur jabot serait douze fois plus grande que celle du ventricule , et pourrait servir de réservoir à la nourriture de plusieurs jours. Cette conformation serait dans ce cas la cau- se de ces jeûnes apparens , si long- temps prolongés, auxquels ils se sou- mettent lorsqu'on les tient en capti- vité. Quelques espèces font également usage de Poissons. Leur vol est rapide et semble capable de siu'mouter tous les obstacles ; on prétend que dans au- cun Oiseau il n est plus élevé; chez, peu d'entre eux encore la vue n'est aussi perçante. Les Aigles aperçoivent du plus haut des airs le Reptile rani- Sant à la surface de la terre , et fon- ent sur lui comme un trait; la durée de leur existence est très-longue; s'il faut en croire Klein , elle s'étendrait au-delà de quatre siècles. Tout le monde est frappé de l'air de noblesse et de l'attitude fière de ces Oiseaux que les poètes ont consacrés au maître des Dieux, et que, chez les Romains et de nos jours , des hommes que la gloire éblouit adoptèrent comme un sym- bole révéï'é de la puissance. — Les ornithologistes ont décrit un gi'and nombre d'espèces d'Aigles , que leur Prééminence sur les autres peuplades e l'air nous a déterminés à mention- ner. Aigle d'Abyssinee. Falco occipita- lis , Daud. Lath. Falco senegalensis, Daud. Levail., Ois. d'Af , pi. :2. A. d'Ailérique. Buff. , pi. enl. 417. Falco aquUinus, Lin. Fa/co/ormosus, Lath. Rancanca. Ibicter, Vieillot, qui pense que cet Animal ne doit pas i^ire partie des Oiseaux de proie. A. d'Astracajn. Fc/co^/ï).r,Gmel. TOME r. AIG iRi A. AI7STRAL. Fa/coIIa/pyia,Gme\. Il habite la Guyane. A. BACiiv. l'alco Bâcha, Daud. Lath. Il habite l'Afrique méridionale. Levail. , Ois. d'Af., pi. i5. A. Bajlbi ZARD. Bull., pi. cnl. 4i4. Falco Ilaliactus , Lin. Lath. lalca arundiriaceiis , Gmel. — Sommet et derrière de la tète garnis de plumes cfFUées assez longues, brunes, bor- dées de blanc; une longue bande brune qui, de chaque côti;, descend de l'angle de l'œil , et se confond , en sélargissant , avec les tectrices supé- rieures qui sont de la même couleur, et légèreuienl bordées de blanc ; poi- trine blanche avec des taches brunes et fauves, plus nombreuses et plus foncées dans le jeune âge , cuisses et abdomen blancs ; grandes rémiges noirâtres , dépassant la queue de plus de deux pouces : celle-ci carrée, brune et marquée de lignes transversales plus foncées , terminée par une petite trange blanchâtre dans les jeunes in- dividus; bec noir, iris jaune, ongles longs et acérés. — Cet Oiseau , dont ^ ieillot a fait le type d'un genre par- ticulier, est l'un des plus redoutables dévastateurs des étangs; se nourrissant presque entièrement de Poissons ^ il est occupé, la plus grande partie de la journée, à guetter sa proie sur la- quelle il fond avecl)eaucoupd'adressc et de vivacité. Il plane dans le voisi- nage des côtes, au-dessus de l'em- bpuchure des fleuves; le plus souvent il demeure perché sur les grands Ar- bres qui bordent les lacs et les riviè- res. Il paraît appartenir à toutes les réijions des deux Contineris , n'otlVant y , > 1 ■ ' • • même que de tres-legeres variations dans le plumage. Il niche indifférem- ment sur les Arbres ou dans les fentes de rochers ; sa ponte consiste en trois ou quatre oeufs d'un blanc jaunâtre, tachetés et pointillés de rougeàtre. Sa chair, très-désagréable , exhale une odeur fétide de Poisson. A. Bateleur. Falco ecaudatus, Daud. Lath. Levail., Ois. d'Afriq., pi. 7 et 8. A. Blagre. Falco Blagjus, Daud. Lath. Levail., Ois. d'Af., pi. 5. i6a AIO A. BiiANc. Falco cyaneus, La th. Talco albiis, Gmel. C'est une variété accidentelle et très-rare de l'Aigle royal ; elle est européenne. A. BOTTÉ. Falco pennatijs , L. Tem. pi. coloriées. n° 55. Faucon-patta , Briss. — Front blanchâtre ; joues d'un brun foncé ; nuque d'un roux tacheté de bi ini ; dos brun ; un bouquet de 8 ou lo plumes blanches à rinseitipn des ailes ; rémiges el tec- trices d'un brun noir avec quelques bandes transversales , étroites , d'une teinte plus claire sur ces dernières ; lectrices inférieures blanches , mar- quées chacune d'un trait longitudi- nal brun; de petites bandes trans- versales, roussâtres sur les cuisses; jambes emplumées jusqu'à l'origine des doigts ; pieds , cire et iris jaunes ; longueur, 17 à 18 pouces. — Jeune âge. Plus de roux sur la tête et le cou : les parties inférieures de cette cou- leur avec des raies noires très-mar- quées le long des baguettes des plu- mes. — Cette espèce qui , par la forme du bec et le bouquet des ailes , se distingue de la Buse pattue {Falco lagopus), avec laquelle il est facile de la confondre d'abord , habite l'Alle- magne et la Russie , oii elle se nour- rit de petits Quadrupèdes, d'Oiseaux et particulièrement d'Insectes. Ses mœurs et ses habitudes n'ont encore été que très-peu observées ; seule- ment elle s'est fait xemarquer par le courage étonnant avec lequel ou la voit attaquer des Animaux qui lui sont infiniment supérieurs en force et en taille , et disputer une proie à des adversaires que l'on croirait in- vincibles pour elle. A. Bi-ANCHARD. Falco albescens , Daud. Lath. Levail., Ois. d'Af ,pl. i3. Du cap de Bonne-Espérance. A. A BEC BLANC, j] qiùla albiiostris, Yieillot. De l' Australasie. A, DU BBÉsiL. Briss. Falco Umhi- tinga, h. A. BRUN. IT. A. nOYAL. A. BRUN - BAI. Falco spadiceus , Gmel. C/iocolate Falcon, Vennant, pi. 9, fig. 2. De la Baie d'Hudson. A. CArKE. Falco viiltu?inii4 , Daud. AIG Lcvail.jOis. d'Af., pi. 6. Cet Aigle ap- partient au génie Gypaëte, de Temni. On le trouve dans la fiante- Afrique. A. Calquin. Falco Harpjia, Gmel. De l'Amérique méridionale. A. Caracara. Cuv. Falco brasi- liensis , Gmel. A. Catkacca. Falco Harpyia, Gmel. A. CnÉFXA. J'alco 6'/^ee/a , DauJ. Lath. Des Indes. A. CiiÉRnvAi. Falco C/ierlwai , Gmel. T'ultur Cheriwal, Lath. Cu- vier pense que ce pourrait bien n'êtie qu'une variété d'âge du Caiacara. 11 vient de l'Amérique méridionale. A. DE LA Chlve. Falco sinensis , Lath. A. COMMUN. BuiF., pi. enl. 489. Falco fulviis ^ Lath. Ce n'est que l'Aigle royal dans son jeune âge selon Teuuninck. A. COURONNÉ d'Afrique. Falco co/vnalus, L. Edwards , pi. 224. A. Criard. Falco ncevius , Lin. Petit Aigle, Buff. Savigny, Ois. d'E- gypte , p. 84 , pi. 1 . — D'un brun plus ou mouis foncé, suivant l'âge et le sexe ; croupion , cuisses et tectrices caudales inférieures d'un brua clair ; queue brune avec l'extrémité rousse; bec noir; cire et doigts jaunes. Lon- gueur : mâle , 22 pouces ; femelle , 24. — Les jeunes ont les tectrices alaires marquées , vers le bout , de grandes taches ovales d'un blanc grisâtre ; les caudales, ainsi que les rémiges secon- daires , terminées par de semblables taches qui se retrouvent encore en forme de gouttes sur les flancs et les cuisses. L'Aigle tacheté de Cuvier, RègneAnimal, p. 5i4, Falco niacula- /«5,Gmel. , appartient à cette variété d'âge. — L'Aigle Criard, ainsi nommé parce qu'il s'est affranchi du silence taciturne auquel la nature scnîble avoir condamné la plupart de ses con- génères , habite les Ibièts montagneu- ses de l'Allemagne , de la Russie , et surtout de l'Afrique orientale oii il est Irès-commun ; il est le moins hardi , mais aussi le moins féroce des Aigles ; il borne ses attaques aux Lapins, ai, les grandes espèces d'Aigles, large et plat; il reçoit chaque année deux et quelquefois ti ois œufs , ti ès-arrondis, d'un blanc sale. La femelle les couve trente jours , et lorsque les petits sont assez grands pour pourvoir à leur nourriture, les païens se hâtent de les chasser du canton qui bientôt ne pourrait plus suffire à la consomma- tion de tant d'hôtes si vo aces. A. DU Japon. Falco japonicus , Lath. A. DE Java. Falco maritimus, Lath. L'un des plus grands parmi les Aigles; U a 4 pieds 2 pouces de longueur. A. Jean-le-blanc. BufF. , pi. enl. 4i5. Falco gallicus , Gmel. Lath. Falco brachydactjliis , Woltf. Mayer. Falco leitcopsls, Bechst. .Iquila leu- camphoma , Borkh. — Sommet de la tête , joues, gorge , poitrine et ventre d'un blanc tacheté de brun clair; une plaque d'un duvet blanc au-des- sous des yeux ; partie supérieure du dos et tectrices amires brunes ; queuû carrée, d'un gris brun, rayée de tein- tes plus foncées ; tectrices caudales inférieures blanches : bec noir , cire bleuâtre ; iris jaune ; longueur, 2 pieds. La femelle est généralement moins blanche , et les jeunes sont en- core plus sombres eu couleurs ; ils ont en outre le bec bler.àlre et les pieds blanchâtres , au lieu de Lleus qu'ils sont chez les adultes. Le Jean- le-Blanc habite les forêts de Sapins du nord de l'Allemagne , oii il niche sur les Arbres les plus élevés: sa ponte 1^4 AIG est de trois œufs grisâtres; il fait sa principale nourriture de reptiles. Vieillot a jugé nécessaire l'établisse- ment, pour cette espèce, d'un gcnie qu il a nommé Ci/raëte ; Cuvier a formé la même division ; mais en con- sei vaut le nom de Balbuzard comme générique, il y comprend les î'alco brasiliensls el aquiHnas. A. AUX JOUES NOIRES. Yicil. Falco aniericanus, La th. A. Lagopède. T'alco lagopits , L. Falco plumipes , Daud. Falcu peiina- ius , Cuv. Falco sclavonicus , Lath. Buse gantée, Levail., Ois. d'Af., pi. 18. J3use pattue , Tcmm. Se trouve partout, mais nest commune nulle part. A. Leucoryphe. Falco Leucoij- ■ ''OS , Daud. Habite l'Asie. A. DE Macé. Falco Macei , Cuv. Tem., pi. color., n° 8. A. ]Nj\.nseéni. Falco Jntillanim , Gmel. De l'Amérique méridionale et du Bengale. A. DE SLER. V. A. Balbuzard. A. MOGiLNiK. V. Aigle impérial. A. DE Montevideo. Sonnini , édit. de BulFon, pi. 8, t. 58. Pandionful- vi/s, Vieil. A. MOUCHETÉ. Peri-ein , Ois. de l'Amer, sept., pi. 5 bis. A. NOBLE. Falco fulvus , L. /■-". Grand Aigle. A. NOIR. p". Grand Aigle. A. DELA INouvELLE -Hollande. Falco Novœ-Hollandiœ , Lath. A. DELA Nouvelle-Zélande. 7ïz/- ar leur forme , leur longueur et eur nombre ; tantôt ces Aigrettes se composent de deux écailles seulement, comme dans le genre Helianthus , tantôt de cinq comme dans l'OEillet d'Inde {Tagetes) , tantôt d'un grand nombre. Ces écailles peuvent être minces et membraneuses , elles peu- vent être roides et épineuses au som- met. ô". Aigrette soyeuse. C'est celle qui est formée de poils ou de soies. Or ces poils peuvent être simples et non ra- mifiés, coin me dan s les Chardons: l'Ai- grette porte alors le nom de poilue {pap- pus pilosus) ; ou bien ces poils peuvent être ramifiés et à peu près semblable^ à de petiies plumes : on dit alors AILE SINGULIÈRE.ois. (Azzara ) Oiseau assez mal observé de la famille des Bec-fins et originaire de 1 Améri- que méridionale , dont les pennes nombreuses sont beaucoup plus droi- tes, grêles et pointues que dans tous les autres Oiseaux. . (dr..z.) -^ILÉE (l'). MOLL. Nom marchand à^MytïlusHlrundo, L. V. Avicule et Hirondelle. \^-) AILÉES. Jlatœ. moll. Les Co- quilles univalves , dont la lèvre exté- rieure , dans l'âge adulte , est fort di- latée , les bivalves dont la base , vers l'un des côtés des sommets , esl tres- prolongée, ont été appelées Ailées, Alatœ. Caractère qui a donne nais- sance à beaucoup de noms vulgaires , dont nous avons cité quclques-mis des plus connus au mot Aile. Ce ca- ractère a même servi à plusieurs natu- ralistes pour former des coupes, en général, assez naturelles. Rumphius a réuni , dans les pi. o5, 56 37 de son ouvrage , trente «trom- bes ou Ptérocères , sous le nom de AIL Cochleœ alatœ; une seule de ces Co- quilles n'appartient pas à ces deux génies. — D après lui , Klein a appelé Alata la quatrième classe de ses Cu- chlls composita, qu'il divise en six genres : Monodaclyle, «w«of/(a7j/7/S/ Araignée , TIarpago ; lleptadneiyle , Ileptailactjlus; Millepleds , mi/iepes; Lentigu et Alata-lata. T' ■ ces mots. Genres qui ne i enferment aussi que des Strombes et des Ptérocères. Le genre ^/o/a-/am comprend pins spé- cialement les Strombes à aile très- étendue et non dig'itée , tels qie le la- tissimus, le costatus , cic. Martini a suivi cet exemple ; mais il ne ionne de la classe de Klein qu'un seul genre , et lui donne la dénomination généri- que A'Jlata. Il divise les Cuchlides alatœ en semi-alatœ et alatœ perjec- tœ,- et ceux-ci en ylla sunplUi et Ala Divisa vcl digitati , qui sont les Ptéro- cères de Lamarck. Le genre Jlata a été adopté par Martin (f7/nV. Conch.) et parMeuschen [Mus. Gœuersianum), qui V comprend les Rostellaires de Lamarck. Ce dernier auteur , imitant l'exemple des naturalistes dont nous venons de parler , a réuni les trois genres Strombe , Ptèrocère et Ros- tcUaire , V. ces mots , en une lanulle distincte, celle des Ailées. P'. Evtr. du Cours de Zool. p. iig- (■*'•) AILERON, ois. r. Ailes. AILERONS. INS. Ce sont des la- melles membraneuses, arrondies, con- caves sur une de leurs faces , convexes sur l'autre , fixées au mésothorax , et distinguées à tort de l'Ade antérieure dont elles font réellement partie. Il a suffi d'étudier avec soin leur insertion iiour prononcer avec certitude sur leur nature; et quelques expériences ontpciinis d'apprécier leurs usages et leur peu d'importance. En eflet , 1 Ai- leron ou le Cuilleron se continue avec r A.ile , au moyen de sa base , et n'en est séparé , dans le reste de son éten- due , que par une fissure plus ou moins profonde , disparaissant com- plètemeiït dans la plufjart des In- sectes. On a dit qu'il n'existait que dans la classe des Diptères, ce qui AIL n'est pas toul-à-fail exact ; quoi ffii'il en soit , l'Ailcrou varie dans ci-lto classe elle-inèine , sous le nqiport de son développement ; tantôt il est très- etendu, ainsi qu'on l'obsc; ve dans les Mouches ; d'autres fois toul-à-f.iil rudi- nientaiie, comme dans les Tipules , les Cousins; le plus souvent double , c'est-à-dire , qu il en existe deux à chaque Aile : ces deux pièces , dont l'une est en général plus développée que l'autre, figurent alors assez bien, dans l'état du repos, une Coquille bi- valve , dont les Jjaltans seraient 1er- niés ; lorsqu'au contraire l'Ade e-pioprié, ont donné la faculté précieuse de parcourir les airs. Ici, une véii'.able main et son bras sont devenus une Aile véritable. Il n'en est pas de même de meud)ianes ou d evtenlions cu- tanées, appelées impiopremenl Ailes, qui se voient dans quelques autres Mamniifères,tclsqueleGaléopithèque- volant , Leniiir \ulaiis ^ L., les l'ola- touche» , P/erumrs,Cu\. , et trois es- pèces de Phalangers , Fhalangista , illiger. r'. ces mots. Ces prétendues Ailes , qui fjicilitent le saut et la rapi- dité de la course, dans les êtres qui en sont pourvus, n'ouvrent cependant pas à ceux-ci les routes de l'atmosphère, elles ne sont positivement pas propres au vol , n'étant munies d'aucun appa- reil qui détermine cette puissance; leur rôle est celui du parachute ou de voiles , bien plus que de rames ou de gouvernail. (u.) — Dans i.es Oiseaux. Ces organes sont composés d'un appareil solide , autour duquel viennent se réunir les tendons , les muscles et les tégumcns destinés à fixer et àasscmbleilcs plumes qui recouvrent l'Aile, et en forment les principaux matériaux. On distingue dans cet appareil : 1° Y Humérus ou l'os du bras , qui est attaché très-for- tement à la jonction de l'omoplate avec la clavicule : à l'autre extrémité de cet os viennent s'attacher le Ra- dius et le Cubitus , formant l'avant- bras qui porte lui-même le Carpe elle Métacarpe ou la main. Cette dernière partie est susceptible de s'oblitérer plus ou moins fortement chez diverses espèces , de manière qu'il est quelque- fois assez difficile d'y reconnaître les deux ou trois osselets et l'os stxloïdo qui constituent le carpe, et les trois phalanges formant les deux doigts du métacarpe. Ces os , très-grands rela- tivement au volume total de l'Animal , sont construits de manière à admettre dans leur intérieur beaucoup d'air qui joue un très-grand xôle dans le mouvement du vol. Les plumes qui garnissent l'Aile 176 AIL diffèrent, quant à la forme et à la con- sistance , suivant leur position sur l'organe ; elles portent aussi des noms différens : on appelle Rémiges les grandes pennes qui composent l'Aile proprement dite ; les dix plus exté- rieures , dont quatre garnissent le long doigt , sont les rémiges primai- res ; les rémiges secondaires , dont le nombre dépasse assez souvent dix, ont leur attache le long de l'avant- bras ; toutes sont aiguës et d'autant plus roides qu'elles s'éloignent davan- tage du corps. On aperçoit, en outre , trois à cinq plumes beaucoup plus pe- tites et plus étroites que les rémiges, insérées au poignet le long du pouce ; elles forment \ Aileron ou \e fuuet de l'Aile. Les plumes molles qui, recou- vi'ent les rémiges , sont appelées Tec- trices ; en dessus comme en dessous, elles sont ou supérieures ou inférieu- res,grandes , moyennes oupedles selon leur rang. Beaucoup d'Oiseaux ont , entre la véritable AUe et le flanc , un bouquet plus ou moins volumineux de plumes légères qui paraît aider beaucoup l'Animal dans un vol très- élevé ; ce bouquet , qui fait le plus bel ornement des Oiseaux de paradis, pourrait être appelé Ai/e supplémen- taire.— L'Aile pliée comme étendue offre une surface convexe et une surface concave ; cette forme est fiworable à l'Oiseau pour mieux saisir la colonne d'air sur laquelle il appuie ; et elle met en contact tous les points de l'Aile fermée contre les parties saillantes du corps. Les muscles , qui font mouvoir les Ailes , sont épais et volumineux ; ils sont attachés de manière à mainte- nir le mouvement des Ailes dans un seul sens. Une matière cornée , atta- chée en forme de griffe , dont sont ar- més l'un etquelquefois les deux doigts du métacai-pe , dans quelques espèces , y rappelle assez bien la position des ongles aux doigts de la main. (db...z.) — Dans les Reptiles et Pois- sons. Un genre de Saurien fossile et perdu, pris quelque temps, sur la foi de Blumenbach , pour un Oi- nitholite, et nommé Ptérodactyle , par Cuvier , qui sut leconnaître la vé- V AIL ritable place occujiée par cet Animal, entre les anté-diluviens , fut muni d Ailes dins le genre de celles des Chéiroptères; aujourd hui un autre Saurien, le Dragon , voltige à l'aide de fausses Ailes situées hoiizoulalemcnt de chaque côlé de l'épine du dos, entre les quatre pâtes. Ces parties supplémen- taires membraneuses, couvertes de fi- nes écailles, remplaçant les plumes ou le poil , soutenues chacune par six fausses côtes allongées en la^ons car- tilagineux , portent en l'air, durant quelques instans , l'Animal auquel elles ont mérité un nom trop fa- meux. /^. Ptérodactyle et Dra- gon ; mais elles ont bien plus de rapport avec des nageoires de Pois- son , qu'avec l'attribut de l'Oiseau ou de la Chauve - Souris , et c'est en effet l'une des propriétés des na- geoires du Poisson, qu'elles s'allon- gent aussi quelquefois en sorte d'Ai- les ; dans ce cas , l'habitant des eaux, que la nature favorisa d'un dévelop- pement extraordinaire de nageoires , partage, à certains égards, le privilège accordé par elle aux tribus aériennes. Ainsi,ronvoitdesMugesoudesE\ocets échapper aux poursuites des carnas- siers cle l'Océan , en s'élançant hors des vagues pourvoltigeràleur surface, oii bientôt ils deviennent la p oie des Oiseaux voraces. — Quant à la figure ainsi qu'à lamanièredont l'Animal les agite lorsqu'il nage , les nageoires des Raies pourraient être aussi comparées à de véi'itables Ailes, et de-là les noms vulgaires d'.i/^/e,d'^«^e et de Colom- be, donnés Tpar les pêcheurs de divers pays , à certaines espèces de ces Séla- ciens, sur la classification desquels Bla inville a publié de si ingénieux aperçus. (b.) — Dans LES Insectes. On a donné ce nom à des appendices membraneux de formes très-variées , diaphanes ou opaques , nus ou couverts de poils et d'e'cailles , plus ou moins développés, toujours situés sur les parties latéra- les et supéi'ieures du thoi'ax , et ayant ordinairement pour fonctions d'exé- cuter le vol. Les Ailes ne se rencon- AIL trent que dans les Insectes hexajxicies parfaits; car Iota t do larve n«eii oilVc extérieurement aucune trace , et celui de nymphe en présente tout au plus des vestiges; on n'en compte jamais plus de deux paires; très -souvent il n'en existe qu une seule , et dans plus d'un cas elles sont rutlimentaires ou même disparaissent complètement. — On a distingué les Ailes, d'après leur position, en premières , antérieu- res ou supérieures , et en secondes , postérieures ou inférieures. — Les anté- rieures , toujours unies au niésolho- rax , ont, dans certains cas , recule nom d'E/ytres ; les postérieures, atta- chées au métathorax, ont été appe- lées, dans leur état rudimentaue, Balanciers. — Nous décrirons ici leur composition , et les termes employés pour exprimer les modilications prin- cipales qu" elles éprouvent dans leurs développemcns et leurs formes. Nous ferons connaître la manière dont elles s'articulent avec le thorax et les prin- cipales ditVérences qu'elles offient dans chaque ordre. Nous dirons enlin quel- ques mots de leur nature. — L'Aile d'uulnsecle nous paraîtformée de deux feuillets superposés , ordinairement membraneux, très -minces et trans- parens, constituant à eux seuls, dans certains cas assez rares, l'Aile tout entière , et occupant le plus souvent des intervalles que laissent entre elles des ligues de consistance cornée , saillantes, auxquelles on a donné le nom de nervures. Ces nervures qui, au premier coup-dœil , ne paraissent être autre chose que de petits fdets colorés, supeificielsjdont les plus gros sont dirigés dans le sens de la longueur de lAile , sont contenues entre les deux feuillets de sa membrane, et présentent deux faces : l'une , supé- rieure , souvent arrondie et très-cor- née , adhère intimement au feuillet correspondant ; l'autre , inférieure , plane , d'une consistance moindre , peut, avec quelques précautions , s'i- soler de la portion de l'Aile qui la recouvre. — On remarque , en outre , que ces filets sont autant de tubes, dont la coupe transversale est ovale , TOM£ I. AIL 177 et dont le diamètre diminue à mesure qu'ils se rapprochent du sommet de l'Aile : chacun deux est parcouru, dans toute son étendue, par un vais- seau que Ion reconnaît être une véri- table trachée roulée en spirale, et anastomosée plusieurs fols avec des conduits de même nature. — Ces tra- chées reçoivent l'air qui vient de I intérieur du corps , et qui a Îour usage, suivant Swammcrdam , urine et Chabricr , dedistendie l'Aile dans l'action du vol. Elles nép.ou- vcnt dans leur trajet aucune dilatation sensible, tandis que le tube corné, qui les contient, offre sous ce rap- port des modifie;! tions assez, curieuses ; il s'épanouit quelquefois tout-à-coup, de ma'iièrc à présenter, sur une très- petite étendue de son trajet , un dia- mètre assez considérable. La matière qui le colore, se trouvant alors dissé- minée sur une plus grande surface, ne paraît plus que comme une légère nuance , et le tube corné, ou en d'au- tres termes , la nervure paraît inter- rompue : ces points transparens et accidentels ont été nommés Bulles ci air; ils se rencontrent , le plus sou- vent , dans les nervures, dites cubi- tales, de plusieurs Hyménoptères, et semblent avoir, pour principal usa- ge, de facditer la formation de certains plis qui se forment pendant le repos. — Les plus grosses nervures partent de la base de l'Aile , c'est-à-dire , de son point d'insertion avec le thoiav. Un habile observateur , feu Jurine, âui , dans un IMémoire important ont nous avons déjà tiré parti, a décrit avec exactitude l'Aile des Hy- ménoptères , et qui a fait une appli- cation très-heureuse de ses recherches à la classification des Insectes appar- tenant à cet ordre ; Jurine, dis-je , a imposé des noms particuliers aux principales nervures et aux espaces circonscrits par les rameaux secon- daires qui en partent. Nous ferons connaître ici ces différentes dénomi- nations , et nous les accompagnerons de quelques figures extraites de l'ou- vrage, afin de rendre familière cette connaissance devenue indispensable V 17S AIL aux entomologistes , à cause de l'u- sage fréquent qu'on en a lait depuis dans la méthode. ( P^. la deuxième liviaison des planches de ce Dictionnaire.) Avant d aborder cette étude , nous indiquerons les diflércns noms don- nés a l'Aile envisagée d une manière génciale. La base de l'Aile est cette Î)artie qui l'articule avec le thorax, ig. 1. b. Le bout , que l'on nomme aussi sommet, angle interne, angle antérieur, est opposé à la base. fig. i. a. Le bord externe , ou bord antérieur ou bord d'en haut , ou enfin cote, s'é- tend depuis la base jusqu'au bout, fig. 1. d. — ^J angle postérieur , ou angle interne , ou angle anal, est i'oi- nié par la réunion du bord postérieur et du bord interne, fig. i. c. — Le bord interne s'étend depuis l'angle postérieur jusqu'à la base de l'Aile, hg. \.f. Le bord postérieur commence aussi à l'angle postérieur de l'Aile et finit à son bout. fig. i. e. Enfin, le disque est toute la partie de l'Aile comprise entre les bords, fig. i. g. Latreille observe que ce disque ré- pond à la surface , et qu il serait mieux de désigner, par ce terme, le milieu de l'Aile. Si l'on prend maintenant un In- secte hvménoptère quelconque , et qu'on observe, avec une loupe ou même à la vue simple, la grande Aile, on remarquera que son bord externe présente deux grosses nervures pa- rallèles et rapprochées , tirant leur origine du thorax , et unies l'une à l'autre par une forte expansion de la membrane de l'Aile. La nervure ex- terne a été appelée Radius, fig. 2. a. ; et l'interne Cubitus, fig. 2. /^.Chacune d'elles aboutit au carpe ou point de l'Aile, ou stigmate de quelques au- teurs, fig. 2. c. Outre ces deux ner- vures qu'on nomme primitives , il en §art plusieurs autres du même en- roit qui ont reçu le nom commun de brachiales : fig. 2. g. Toutes ces bran- ches principales , d'abord simples , ne tardent pas à se diviser, ou du moins à fournir un grand nombre de'rameaux qui, en s'anaslomosant entre eux, cir- AIL conscrivont des intervalles d'une for- me et d'une étendue variables, rem- plis par la membrane de l'Aile : ces espaces sont les Cellules. Plusieurs d'entre elles , à cause de leur disposi- tion constante dans chaque genre d'Insectes hyménoptères , ont attire l'attention de Jurine qui s'en est servi avec avantage. Une nervure , ap- pelée/ar/m/e. fig. 4. a.naissantordinai- rementau milieu du carpe, et atteignant le bout de l'Aile, laisse, entre elle et le bord externe de cette dernière , un es- pace membraneux que Jurine nomme Cellule radiale, fig. .'j. a. S'il part encore du carpe une petite nervure qui divise l'espace en deux parties , il en résulte deux cellules radiales. Dans ce cas , la grande nervure ne tire plus son origine du milieu du carpe ; mais elle naît en arrière, fig. 2. d. Enfin, quelquefois il arrive que cette ner- vure radiale , partant du carpe , ren- contre une petite nervure d'inter- section qui sort du bord externe de l'Aile ; alors on ajoute au nom de cellule radiale celui d'ûpjaerarf/ce'e. fig. 3. a. La seconde espèce de cellule a reçu le nom de cubitale, fig. 2. e. Elle est for- mée par le boi d postérieur de la nervure radiale et par une autre nervure ap- pelée cubitale , naissant de l'extrémi- té du cubitus près du carpe, et se dirigeant aussi vers le bout de l'Aile, fig. 4. b. Elle est très-souvent di- visée en deux, trois ou quatre pe- tites cellules , par des nervures d in- tersection, fig. 5. e. Si deux des cellules secondaires , ordinairement la première et la deuxième , sont très - développées , et que la se- conde , au contraire , se trouve telle- ment réduite qu'elle ne puisse plus s'élever jusqu'au bord de la nervure radiale , on remarque dans ce cas une disposition assez remarquable : les deux cellules développées , au lieu d'être séparées l'une de l'auti'e par tout l'intervalle de la seconde cellule , ne le sont plus dans un certain point que par une nervure , d'autant plus longue que la cellule intermédiairs est moins élevée ; celle-ci ne con- AIL serre plus alors d'autre rapport avco la cellule radiale que de lui adhéicr, au nioyon de la nervure qui sépare les deux grands espaces , et qiu consti- tue une sorte de tige en forme de pé- tiole , ce qui lui a valu le nom de ccl\u\e péiiuiée. flg. 3. ù. S'il arrive enfui que la nervure cubilale n'allei- f ne pas le bout de l'Aile, on appellera intervalle qu'elle concourt ù l'ormer, cellule incu/nplète. fig. 4. A. Nous avons dit que, indépendam- ment du cubitus et du radius , J urine avait distnigué , sous le nom de Bra- chiales , d'autres nervures , partant également de la base de l'Aile, lig.:2.^. Ces nervures en l'ouruissenl de secon- daires qui remontent vers les cellules cubitales et aboutissent tantôt à la première et à la seconde eu même temps , tantôt à la deuxième et à la troisième , tl'autres lois à une seule ; elles ont reçu le nom de nervures récurrentes, tig. 2. f. et 5. b. En s'anaslomosant entre elles et avec le cubitus, les nervuies brachiales et leurs rameaux forment plusieurs cel- lules, que Jiuine a nommées humé- raies, flg. 5. h. II. h. h. II. Lati-eille distingue parmi elles les cellules dis- coïdales situées au centre de l'Aile en aiTière du point, fig. 5, /. i. Les ner- vures récurrentes concourent toujours à les former. Dans les Lépidoptères , cette cellule , située aussi au centre de l'Aile , se prolonge sans interrup- tion jusqu'à sa base. Les ditiérentes dénominations, que nous venons de faire connaître , peu- vent être appliquées non-seulement aux Hyménoptères , que nous avons pris pour exemple ; mais encore à tous les autres oidres ; et ou peut les employer avec plus ou moins d'avan- tage dans la classification. Les Ailes, dont nous avons fait con- naître la structure, s'articulent avec le thorax, au moyen de pièces que nous énumérerons aussi dans les Hy- ménoptères , d'après l'excellent Mé- moire de Jurine. Ce que nous en dirons pourra être appliqué d'une manière générale aux autres ordres qui ont été étudiés sous ce rapport AIL 179 avec beaucoup de soin , pir noli-* ami Chabrier, dans sou importaal Essai sur le vol des Insectes ( Mé- moires du Muséum d'histoire nalu- l'elle , troisième année et suivantes). Si cette étude eût été comparative; c'est-à-dire, si on se fût appliqué à rechercher dans cliaque oïdie les jiiênies pièces articulaires , si on eût donné à celles qui étaient analogues des noms semblables , et qui ne fus- sent pas la traduction de leiu'.-. formes ou l'expression de leuis usages , noua aurions pu présenter ici une nomen- clatuie générale; mais Jurine n'a étu- dié que les Hyménoptères, et il n'en- trait pas daiis le plan de Chabrier d'enrichir et de peifectionner le lan- gage enlomologique. Le but de ce dernier était d'arriver, par l'étude des Insectes, à la démonstration d'une Théoi ie sur le vol en général; en sui- vant cette route il a fourniàla science des matériaux extrêmement précieux et dont l'exactitude ressortira bien davantage lorsqu'on aura coordonne tous les détails, et présenté chaquo fait sous son véritable point de vue ; nous nous borneions donc à parler des pièces articulaires qu'on rencon- tre chez les Hyménoptères , en indi- quant les noms employés par Jurine. Ces osselets , auxquels nous appli- quons le nom à'epUlème , sont au nombre de sept pour la grande Aile ou Aile du mésothorax , et de cinq seulement pour la petite Aile qui ap- partient au métathorax. Les épidè- mes articulaires de l'Aile du méso- thorax sont: \e petit radial , le grand radial , le grand cubital , le petit cu- bital , le naviculaire , le petit hume- rai, le grand humerai. La figure et la longueur de ces pièces sont très- différentes ; unies entre elles par une membrane , elles s'articulen , d'une part, avec le mésothorax , et de l'autre avec les principales nervures de l'Aile; elles communiquent à celle- ci plusieurs moiivemens,etsont pour- vues , à cet effet, de trois muscles pro- pres : le premier, d'abord divisé en deux portions insérées dans la cavité thoracique , se réunit bientôt en une i8o AIL seule j implantée sur un tendon com- mun qui s'attache à la pièce nommée petitradial; ce muscle, parses contrac- tions , abaisse la base de l'Aile, et soulève par conséquent son extrémité. Le second muscle , moins long que le précédent et simple, se fixe aussi, par l'une de ses extrémités , dans la cavité thoracique, tandis que l'autre se termine à l'épidèmc désigné sous le nom de petit humerai; ilfaite\é- culer à TAile des mouvemens de bas- cule et en abaisse le bord interne. Jînfin le troisième muscle s'insèie éga- lement , d'une part , dans la cavité thoracique , et se fixe, de l'autre, à l'épidèmc , petit cubital ; il agit de concert avec le précédent. — L'ar- ticulation de l'Aile , avec les épidè- mes , se fait directement au moyen du grand radial, du petit radial, du grand cubital et du petit cubital ; les deux premiers s'uni sent au railius , le troisième s'insère au cubitus , et le dernier aboutit à la nervure hu- mérale. — Les petites pièces , qui s'ar- ticulent avec le thorax , sont le grand humerai , qui est uni aux prolonge- mens latéraux de l'écusson et qui con- serve aussi des rapports avec le grand cubital et le grandi radial , au moyen d'un épidème articulaire , nommé petit humerai ; enfin , le naviculaire présente deux cavités , dont Tune re- çoit l'extrémité de los corné {Foscu- tellum),c\. l'autre la tête de l'humérus qu'on peut considérer comme une autre pièce de l'Aile, munie d'un muscle à son extrémité libre. Nous avons dit que les osselets de la petite Aile ou Aile du métathorax étaient seulement au nombre de cinq. Ils se nomment ÏEchancré , le Sci/tel- laire , le Diademal , le Fourchu , la Massue. H nous serait aisé de prouver que ces épidèmes sont les mêmes que ceux de la grande Aile , et qu'on ne doit pas leur assigner des noms difte- rens ; mais , pour établir cette vérité et la présenter avec clarté , il faudrait entrer dans de longs développemens que n'admet pas la nature de cet ou- vrage : il nous suffira d'observer que ces pièces s'articulent d'une part avec AIL les nervures de l'Aile , et de l'autre avec le métathorax; qu'elles sont unies ensemble par une membrane commune , et que trois d'entre elles , savoir l'échancré, le diademal et le fourchu , sont pourvues de muscles fixés dans la cavité thoracique. Aux dénominations que nous avons données de plusieurs parties de l'Aile, nous devons en ajouter quelques-unes, fondées sur leurs piopOitions et leurs formes. — Tantôt elles sont égales , œcywa/es, c'est-à-dire, toutes les quatre de même grandeur ; tantôt inégales , inœquales , quand deux d'entre elles sont plus grandes que les deux autres; — lancéolées, laiiceolatœ, lorsqu'eUe.s sont amincies à leur base et à leur sommet; — en iorme de fuilx, falcatœ, lorsque le sommet est courbé comme une îiiulx ; — linéaires, lincares, quand elles sont étroites et à bords parallèles; — en massue, clauatœ, lorsqu'étant linéaires elles sont un peu plus gros- ses à leur sommet; — arrondies , ro- tundatœ , lorsqu'elles se rapprochent de la forme d'un cercle ; — oblongucs, oblongœ , lorsqu'elles sont plus lon- gues que larges et figurent une ellipse très-allongée , obtuse aux deux extré- mités; — rhomboïdes, r/iomboida/es , quand elles approchent de la forme d'un rhombe,cequia lieu lorsqu'elles ont plus de longueur de l'angle posté- rieur au sommet, que de cet angle à la base; — deltoïdes, deltoideœ,en forme d'une lettre grecque nommée delta ^ elles sont alors très-obtuses et comme coupées postérieurement; — décou- vertes , exsertœ , lorsque les Ailes pos- térieures dépassent les élytres; — couvertes, tectœ , lorsqu'elles sont tout-à-fait cachées sous les élytres ; — ft\\éG%,pUcatœ, lorsqu'elles sontpliées onsiitudinalement quelquefois à la manière d un éventail; — repliées , repLicatœ , lorsqu'étant pliées longi- tudinalement elles sont ensuite re- pliées sur elles-mêmes ; — en re- couvrement , incumbentes , lorsque le bord postérieur de l'une recouvre ce- lui de l'autre; — croisées , cruciatœ , quand le sommet de l'une recouvre en! ièremeut le sommet de l'autre ; — AIL ctcndues , patentes , patiilœ , lorsque 4ans le repos elles sont ouvertes , et lîiisscnl l'abdonicn à découvert; — droites , erectœ , quand dans le .repos elles sont relevées pcrpeudiculai re- nient à la surface du corps ; — conni- ventes, conniventes , lorsqu'étant re- levées elles se touchent par un som- met ou un point quelconque de leur l'ace supérieure ; — penchées, incli- nées , (iejlexœ , lorsque le sommet est comme pendant , c'est-à-dire , sur un plan moins élevé que la Ijasc; — striées , atriatœ , lorsqu'il y a des lignes élevées fomnant de très-petits sillons parallèles et longitudinaux; — l'éticulées , reticulatœ , lorsque ces lignes sont disposées en réseaux , comme de la dentelle ; — vei- nées , uenosœ , quand elles ofiient des nervures longitudinales très-pro- noncées, se divisant en rameaux } lus déliés ; — membraneuses , membra- naceœ , lorsqu'elles sont minces, flexibles, transparentes ou opaques, et ressemblent à lUie membrane; — écailleuses , sqiiaminatœ , lorsqu'elles sont recouvertes d'une poussière , dont tous les grains vus à la loupe, représentent autant décailles imbri- quées ; — farineuses , farinosœ , quand elles paraissent comme sau- Iioudrées d'une poussière resscm- )lant à de la farine , et qui s'enlève avec la plu; grande facilité; — poi- lues , pilosœ , lorsqu'on voit sur leurs surfaces de petits poils plus ou moins nombreux ; — nues , iiudœ , lors- qu'elles en sont privées; — de même couleur, concolores , lorsqu'elles sont de même couleur en dessus et en des- sous , et que les deux paires ne diffé- rent pas l'une de l'autre sous ce rap- I)ort ; — vitrées , fenestratœ , lorsque es Ailes étant opaques , on remarque des taches tout-à-fait transparentes; — oculées , oculatœ, quand elles présen- tent des taches circulaires de diffé- rentes couleurs , figurant assez bien un œil ; — à prunelle , pupUlatœ , lorsqu'étant oculées, il existe au centre du cercle un point coloré ; — aveugles, cœcœ, quand on ne remarque point d'ceil ; — à bandes ou fasciées , fas- AIL i8i oiatœ , K>r6qu*H y a plusicui-s lignes assez larges et colorées ; ces bandes sont Iransverses ou transversales, lon- gitudinales , obliques , lancéolées , li- néaires , rénifonnes, c'est-à-dire en fonncde rein ou de graine de Haricot, macidaires , lorsqu elles résultent de l'addition successive d'un plus ou moins grand nombre de taches ; bi-, hdes , trifides , lorsque ces bandes sont fendues en deux ou en trois , plus ou moins profondément; — avec des raies , s/z/Va/œ , lorsque ces lignes sont très-étroites et ne ligureut plus des bandes ou rubans. Les bords des Ailes ont fourni aussi à la méthode plusieurs caraclcres et quelques dénominations à ajouter aux f)récédentes : — Les Ailes sont créne- ées , crenatœ, quand leurs bords pré- sentent altei'nativement de légères in- cisions et des dents, et que celles-ci sont obtuses et non dirigées vers le sommet ni vers la base ; — dentelées , dentatœ , lorsque , les incisions étant pins profondes , les dents sont aiguës: — frangées , ///«Zi/m/œ , quand elles sont bordées de dents allongées, poin- tues et très-serrées ; — laciniées , laci- niatœ , lorsqu'elles sont comme dé- chiquetées , les décoiqîurcs paraissant alors irrégulièreSjchacuned'elles ayant à peu pi'ès la même étendue ; — dé- chirées, civsœ , lorsque les incisions étant irrégulières , elles ne gardent entre elles aucun ordre , n'ont au- cune proportion semblable, et parais- sent enfin comme déchirées ; — fen- dues ,Jissœ , quand les divisions sont très-profondes; — digitées , digltatœ , lorsque les divisions sont profondes , et qu'il en résulte des espèces de la- nières figurant les doigts de la main; — échancrées , emarginatœ , quand il y a une incision, ordinairement peu profonde , et qui ne divise pas l'Aile , mais paraît lui enlever une petite portion de sa substance; — en queue, caudatœ , lorsque le bord Postérieur présente un appendice le épassant plus ou moins ; — ciliées , clliatœ ^ lorsqu'elles sont terminées par des poils très-serrés en forme de cils. Sous le rapport de leur som- j82 AIL met, le-i Ailes stmt: obtuses , obtusœ, lorsqu'elles se îeiniinent par un bord arrondi ; — coupées ou tronquées , tiuncatœ , lorsque le sommet paraît avo.r été coupé ; — pointues , acutœ , lorsqu'elles finissent en pointe ; — • acuminatœ , quand cette pointe est HÎguc et prolongée. Nous nous sommes étendus sur plusieuis dénominations appliquées aux Ailes , parce que c'est sur- tout dans un ouvrage comme ce- lui-ci qu'on doit trouver la défini- lion des termes qui se rencontrent à chaque page dans les ouvrages d'En- lomologie. Les Ailes, d'ailleurs, ont Iburni à plusieurs auteurs des carac- tères pour la division des Insectes en plusieurs ordres , désignés sous les noms de Culéoptères ou iiiles en étui ; à' Orthoptères, ou Ailes droites; à' Hé- miptères ou demi-Aile , c'est-à-dire, Ailes demi-coriaces; de Néuœptères , ou Ailes à nervure ; ai Hyménoptères, ou Ailes en membrane; de Lépido- ptères, ou Ailes en écailles ; AeStrépsi- ptères, ou Ailes torses ; de Diptères, ou deux Ailes. — Le développement des Ailes est toujours en rapport avec le développement de l'arceau supérieur qui les supporte. C'est un fait cons- tant , et sur lequel nous reviendrons au mot Thorax. — Dans les Coléo- ptères, les Ailes antérieures ont éprou- vé une modification très - remar- quable : elles sont très -semblables , quant à la consistance, aux différentes pièces qui forment la cliai pente du coips; on les nomme FJytres. K. ce mot. Latreillc et moi avons observé , à la base des élvtres des Dytiques , et sur le segment qui les supporte ,' une petite laine membraneuse assez étendue : nous avons, dans des Mé- moires ad hoc , apprécié ce fait à sa juste valeur. Déjà Degéer avait aperçu cette membrane au-dessous des élytres du grand Hydiophile. Elle n'est autre chose que la por- tion la plus reculée de l'Ade , et répond à l'aileron des Diptè- res. Les élytres recouvrent une se- conde paire d'Ailes membraneuses , fixée au métalhorax , oïdinaire- AIL nient tiès-développéc , quelquefois , au contraire , réduite à des rudimens presque imperceptibles qui disparais- sent tout-à-fait dans certains cas. — Chez plusieurs Hémiptères , les pre- mières Ailes sont des demi- élytres , c'est-à-dire , solides dans une por- tion de leur étendue , et membra- neuses dans l'autre; la forme et la consistance des Ailes antérieures d'un grand nombre d'Orthoptères , rap- pellent eiicoi e les' élytres des Coléo- ptèies ; les premières Ailes des Névro- ptères ne difiërent pas essentiellement des secondes; elles sont réticulées; celles des Lépidoptères offrent plu- sieurs particularités fort curieuses. Les nervures qui bornent latérale- ment la cellule discoïdale présentent, à leur sortie du thorax , chez lous les individus du genre Sat3're , deux ren- flemens queGodai t, qui s'occupe avec autant de zèle que de succès de la classe des Papillons, et qui possède un grand nombre de faits relatifs à leur his- toire, a eu la bonté de nous faire con- naître. — Les Ailes de tous les Lépi- doptères sont revêtues d'une poussière dont chaque grain est une petite écaille de forme très-variable, le plus souvent dentée au sommet ; la base de chacune d'elles est un pédicule fixe sur l'Aile inenibraner.se qui offre des stries transversales plus prononcées auprès des nervures. L'Aile posté- rieure ou la petite Aile des Lépido- ptères crépusculaires etnocturnes pré- sente auprès de sa base , suivant l'observation deLatieille, une sorte d'épine ou de crochet corné, grêle , aigu, roide, un peu arqué, qui la fait adhéier à la grande en le fixant à une petite saillie existant à la face inférieure de celle-ci. Latreille désigne cette épine sous le nom de crochet alaire ou de frein ,frenum. L'Aile an- térieure des Insectes de cet oïdie est enveloppée à sa base par une pièce obseivée la première fois par Degéer, et qui , d'après Latreille, est l'analogue de ce que Kiiby a appelé élytie dans les Strépsiplères; cette pièce est, selon nous , Yhjpoptère devenu libre. F', ce mot. AIL Les liyindnoptèrcs ott'rent ttussi celte même pièce qui a reçu chez eux le nom à.'Epaulette. ( CuUlerun , Ju- rine. ) Leurs Ailes présentent des nervures nombreuses que nous avons df'crilos précédemment. Les ini'érieu- res ont, en outre, une portion de leur boid antérieur garnie de petits ciocliels contournés en S, qui s'ac- trochcnl au bord postérieur des Ailes du mt'soihorax , et unissent ces deux appendices entre eux. Enfin, les Dip- tères ne piésenlent plus que la pane d'Ailes antérieures , dont l'Aileron , f. ce mot , est une dépendance. Les Ailes postéiieures manquent complè- tement chez les uns , et ne consistent plus chez les autres qu en une tige grêle et mobile , nommée Balancier. /". ce mot. Lalreille ne regarde pas cet appendice comme l'analogue des Ailes inioricures. Les Ailes , considérées dans la série des insectes hexapodes, ont une for- me , une consistance, un dévelo|>pe- ment, des usages tiès-variés. Lesditié- renccs qui dépendent de la forme , et surtout de la consistance , sout assez graduées , et ou n aperçoit pas , en général , entre des individus d'un même genre , et surtout d'une même espèce, de très -grandes anomalies. Il n'en est pas de même lorsqu on étu- die leur développement et leurs usa- ges : quelles dissemblances n'observc- t-on pas sous ce rapport entre des in- dividus , d'ordres , de familles , de genres , d'espèces , et même de sexes aificrensiEn uousattachant seulement à celles que présentent ces derniers , ne voyons-nous pas une foule d'indi- vidus femelles de tous les ordres pri- vés d Ailes, tandis que les mâles en sout pourvus ; et pour ce qui concerne leurs usages , quelles variétés ne nous oflVent-ellespas ! Ici, ce sont des enve- loppes coriaces , recouvrant les Ailes iniérieTrrcs , et agissant de concert dans l'action du vol. Là , les élytres ne jouissent plus de cette faculté, mais protègent l'abdomen , et se sou- dent entre elles parleur bord posté- rieur ; dans ce cas, les Ailes iufévieu- pes disparaissent entièrement; ail- AIL i85 leurs , elles ont une fonction très-sin- gulière , elles se convertissent en un organe musical. Souvent enfin, quoi- que membraneuses,elles ne sont jamais d'aucun usage pour le vol , et , dans xertaiiies circonstances , elles tombent après 1 accouplement. Considérée ^ous ces divers points de vue , l'étude des Ailes devient très-intéi essante, et con- duit à des résultats qu'on était loin d'entrevoir. On se demande alors ce qu'elles peuvent être : sont- ce des organes accordés aux seuls Insectes? Les rencoutre-t-on chez des Animaux iniéiieurs ou plus élevés dans l'é- chelle des êtres? N'auraient-cllespas , enfin , leurs analogues dans quelques autres parties du corps de l'Insecte? Juriue les a trouvées semblables aux Ailes des Oiseaux, sous un double rapport , celui de leuis fonctions et celui de leur composition. De-là , les noms à Humer us , de Radius, de Cu- bitus, de Carpe, assignes aux diffé- rentes pièces , et que nous adoptons en leur donnant une acception autre que celle qu'on leur ac- corde , dans l'anatomie des Ani- maux vertébrés. Latreille , dans un Mémoire ayant pour titre de La forma- tion des Aiies des Insectes , lu à l'A- cadémie des Sciences dans la séance du 27 décembre 1819, a envisagé la question sous un point de vue moins élevé , et par cela même plus voi- sin de l'observation. Sa manière de voir est que , malgré la disparate énorme qui paraît exister entre les Ailes des Insectes et leurs membres inférieurs, on peut rapporter les pre- mières à ces derniers ; il trouve que les Ailes ressemblent beaucoup aux pâtes branchiales de l'abdomen de certains Crustacés , et surtout à celles des Caliges qui ne diffèrent guère des Ailes des Insecies nommés Ptèropho- res ; il aperçoit encore une Irès- giande ressemblance entre les Ailes et les nageoires trachéales des larves d'Éphémères. Se fondalit sur ces ana- logies et sur plusieurs autres de même valeur , l'auteur se demande si les AUes des Insectes ne sei-aicnt pas des pales trachéales ; il explique le sens iS4 AIL de sa pensée , en comparant les mem- liranes, comprises entre les nervures, aux trachées coatourne.'S en spintle , et en retrouvant l'analogue de la hanche, de la cuisse et de la jaml)e dans les cpidèmes articulaires de l'Aile. Déjà Blainville avait avancé que les Ailes n'étaient autre chose que des trachées renversées , rempla- çant les stigmates des deux segmcns alifèros ; maissi, dans plusieuis Che- nilles, les anneaux, qui correspon- dent au mésolhoraxet au meta thorax, sontpiivés d'ouvei'turcs trachéales, ainsi qu'il l'avance à l'appui de sou opinion , il est bien certain que ces ouvertures existent dans les Insectes pa)î;iits, indépendamment des Ailes, et que, par conséquent, ces dernières ne peuvent les représenter. Enfin , Latreille a complété toutes ces preuves , eu faisant voir l'analogie frappante qui existe entre les pieds nageoires des Gyrins et certaines Ailes. Le Mémoire de Latreille tendait à inférer que les Ailes étaient de vérita- bles jiatcs ; ce résultat, déduit en partie de l'observation, paraissait si ex- traordinaire à l'auteur lui-même, qu'il crut devoir y réfléchir de nouveau , et que , dans un second Mémoire aussi cuiieux que le précédent et accom- pagné d'un grand nombre de faits , il abandonna en partie son opinion. Cependant, nous avions été frappés de l'analogie qui existe entre la compo- sition des pâtes et celle des Ailes; et si nous ne partagions pas , sur l'origine de cesdernières, l'opinion tleLatreille, c'est parce que leur position sur le dos et sur un segment pourvu déjà de pâtes , ne nous permettait pas de les considéier comme les analogues de celles-ci. Le fait de la ressemblance, sous touslesautres rajjports, n'en exis- tait pas moins; il nous sembla même qu'il pouvait Irès-bien être expliqué , en envisageant la question sous un nouveau point de vue. Cet examen de- vintlesuietd'unMémoireoffcrtù l'Aca- démie des Sciences, et dont nous n'ex- poserons ici que les principaux résul- tiits. Nous y avons établi : i° qu'un AIL anneau quelconque du corps d'un Animalarticulé n'est pas simple , mais composé de deux demi-arceaux joints, le plus souvent, par les deux points de leur section ; •2". Que l'arceau supérieur constitue le dos , et l'inférieur la poitrine ; et que chacun deux est formé essentiel- lement d'un même nombre de pièces, trois pourl'arceau inférieur, le sternurn sur la ligne moyenne, et un épi- mère de chaque côté; et trois pour l'arceau supérieur , le tergum sur la ligne moyenne, et un épisternum de chaque coté ; ,t". Que si l'arceau inférieur donne attache entre le sternum et l'épi- mèi e à une paire d'appendices appelée pâtes, l'arceau supérieur fournit de même insertion à une paire d'appen- dices nommée Ailes , fixée au même point correspondant , c'est-à-dire , en- tre le sternum et l'épisternum ; 4". Qu on ne peut tirer d'autre conclusion de ces faits positifs , si ce n'est que les Ailes sont, à l'arceau su- périeur ou au dos , ce que les pâtes sont à l'arceau inférieur ou à la poi- trine; mais qu'elles ne doivent jamais être confondues en un seul et même organe , car les Ailes ne deviendront jamais des pâtes, et vice versa ; 5°. Que le dos ayant la même com- position que la poitrine, les appendices de ces parties peuvent se ressembler au point de s y méprendre, ainsi qu'on le remarque dans les filets ter- minaux de l'abdomen d'un grand nombre d'Insectes , celui des Blattes par exemple , dont deux appartien- nent évidemment à l'arceau supé- rieur, et deux à l'arceau inférieur; qu'à cette cause, enfin , est due l'ana- logie de forme , de composition , de structure, etc. , etc.,queLatredle a dit exister , et qui existe réellement entre les Ail'cs et les pâtes ; 6". Que, de même qu'on voit les ap- pendices inférieurs affecter des for- mes tiès-variées , qui souvent les font méconnaître au premier abord , de même les appendices supérieurs peuvent éprouver des modifications très-grandes, suivant qu'ils sont places AIL sur la tête , le thorax ou l'abdomen de rinsccte. Dans le picniier cas, ils constituent les mandibules et les an- tennes; dans le second, les Ailes mo- dilices en elytres , en balanciers ou en aileions ; et d;ins le dernier, plusieurs iilels qui , lorsqu'ils sont réunis, cons- tituent l'étui de la tarière ou de l'ai- guillon chez la remelle , et d'autres parties chez le mâle; 7". Enfin, que si, en ne nous écar- tant en aucune manière de l'observa- tion, nous avons lait voirque les man- dibules , les antennes , les Ailes , plu- sieurs filets , et autres appendices de l'abdomen , sont des dépendances de l'arceau supérieur , de même que les pâtes, etc., etc., appartiennent à l'ar- ceau inférieur , nous ne prétendons pas disputer ensuite sur la nature de chacune de ces parties , et dire que les antennes soient des Ailes , ou cel- les-ci des antennes , car les preuves à l'appui de cette opinion ne pourraient tomfjer sous les sens , et il nous sem- ble que nous avons simplement exposé les faits fournis par la dissection, et énoncé les conséquences qui eu dé- coulent immédiatement. On voit , par l'exposé de ces résul- tats , que lexistence des Ailes , qui sera it une chose très-anomale si on con- sidérait l'anneau du corps d'un Animal articulé comme un cylin- dre, n'ayant d'autre appendice que les ])ates, devient un fait très-inlclligi- ble, lorsqu'on sait que chaque segment est composé de deux demi-arceaux ayant une composition analogue; et que les Ailes sout au supérieur ce que les pâtes sont à l'inférieur, c'est- à-dire, des appendices Susceptibles d'être emplo\ es , chacun de leur coté, à des usiiges extrêmement variés , mais semblables jusqu'à un cer:ain point sur un même segment, puis- que , tandis que les pâtes servent à la locomotion terrestre ou aquatique, les appendices de l'arceau supérieur ou les Ailes exécutent la locomotion aérienne. — Il nous resterait eiacoie beaucoup de choses à dire sur les ■ Ailes, envis.igées sous tous ces rap- ports : nous y reviendrons aux mots AIM i85 Elytres , BAi-AxciEns , Thorax , ljoini)oxNr.Mi.NT, Vol. (aid.) AILES. Jlœ. lîOT.On donne ce nom , en botanique , aux appendices minces et membraneux , étendus sous forme d Ailes , et que Ion observe sur certains organes des Végétaux que l'on dit alors être Jilés. Ainsi , la tige est ylllce toutes les fois que les feuilles sont décurrentes, comme dans le Bouillon blanc , la Consoude , etc. Les graines des Pins, les fruits de l'Orme, de l'Erable, etc. , sont Ailés. On désigne encore , sous le nom d'Ailes , les deux pétales latéraux dans les corolles polypélalcs , irrégulières , papilionacées , comme dans le Hari- cot , le Pois , etc. ( A. u. ) AILLAME. BOT. PII AN. S3n. de Sorbier des Oiseaux, »S'o/-^;/s Aucitpa- ria , L. en quelques cantons de la l'rance. (u.) AILLEFER. bot.piian. Syu. d'Jl- liitm sphœ/ocephalum , L. et à! Alli- ciun carinatum , espèces d'Aulx, dans quelques parties de la France méridio- nale, (b.) * AILLERS.BOT.CRYrT. {Champi- gnons. ) Nom collectif employé par quelques auteurs pour désigner des Agarics remarquables par une odeur d'Ad. (B.) * AIMAGOGON. bot. m an. (Dioscoiide.) Syn. de Pivoine, (b.) AIMANT ou PIERRE D'AI- MANT. MIN. Substance du genre Fer qui jouit de la double propi iété d'at- tirer ce métal , et de lui communi- quer la faculté d'attirer d'autre Fer, en même temps que liine de ses extré- mités se dirige vers le nord et l'autre vers le sud. Les anciens connaissaient déjà la première de ces propriétés ; quant à la seconde , elle paraît n'a- voir été connue qu'à l'époque du dou- zième siècle. On n'en fit d abord qu'un simple objet de curiosité; mais son application à la navigation , par suite de linvention de la boussole , dont plusieurs nations se disputent encore aujoiud hui la gloire , nous offre une nouvelle preuve , dit Ilaiiy , que les objets qui ne semblent devoir i86 AIP conduire qu'à des spéculations cu- rieuses oni un but û'utilite cachée. C'est ce qui csldémonué presque clia- que joLir par les applications que re- çoivent dans les ateliers des aits les observations et les recherches laites dans les laboraLoires des physiciens et des chiniistes. Quant aux caractères de ce Minéral , V. F£R oxydulé et MaGNÉTISMJE. (LiXJC.) AliMAWT DE CEYLAN. C'est un des noms de la Tourmaline ^ que l'on a encore appelée Aimant de cendres. (LUC.) * AIMIR , AIMIT ou HAGUIMIT. BOT. PHAN. Arbre indéterminé des îles de l'Inde orientale , dont les fruits Eeuvent se manger , et qui pourrait ien être un Figuier. (b.) * AIMORRA. BOT. PHAN. (Diosco- ride.) Probablement V Anthémis tinc~ toria,h. (b.) * AIMOS. BOT. PHAN. (Dloscoride.) Syn. de Ronce. (b.) * AIMOSÏARIS. BOT. PHAN. ( Dioscoiide.) Syn de Nérion. (b.) AIMÛU. OIS. Syn. de grand Té- tras , Tetrau major, L. à la Guyane. ^.TÉTRAS. (DR..Z.) AIN-PARITI. BOT. PHAN.(Rhéede.) Ketmie indéterminée, encore qu'elle ait été figurée dans \ Hurtus malaba- ricus. Yi. tab. 43. Elle est cultivée dans l'Inde comme Plante d'orne- ment. , (b.) * AIGLE. POIS. (Daubenton.) Syn. du Scare Kakatoi de Lacépède. f^. Se ARE. (b.; * AIGLOS. POIS. (Rondelet.) Es- pèce de Spare. f^. ce mot. (b./ * AIGiNIGN. BOT. PHAN. (Dlosco- ride.) S_^n.de Sedum. ( b. ) AIGTGCHTLI. MAM.(Hernandez.) Syn. de Dasjpus octocinctus , L. es- pèce de Tatou. T^. Dasype. (b.) *AIOURGUR ou AIGUROUS. ois. Noms de quelques Perroquets d'Amé- rique qui paraissent dérivés à' Aiuru, y . ce mot , et rapportés par divers auteurs qui n'ont pas suffisamment fait connaître les Oiseaux auxquels iJs les ont appliqués. (b.) * AIPHAINES. BOT. PHAN. Genre de Palmiei^s de l'Amérique méridio- AIR nale , établi par VVilldcuow et canic- térisé de la manière suivante ; fleurs heimaphroditcs ; calice double, l'in- térieur et l'extérieur tripartites; six étamines libres; st^le trifide; drupe sphérique , charnu , monosperme ; feuilles pennées; spadices l'ameuxj spathe d'une seule feuille. Ce genre J)araît avoir beaucoup d'alEnité avec e genre Bactris de Jacq. (Willd. in A et. soc. Berol. i8oi. K-unth in Humb. et Bonp. Nov. Gen. et Sp. i . p- 3o3). (K.) AIPI. EOT. PHAN. Espèce indéter- minée de Cynanque des Antilles, (b.) * AIPYSURE. Aipysurus. rept. OFH. (Lacépède.) P^. Hydrophis. AIR. Qualification générale donnée à tout fluide élastique et invisible. On désigne ordinairement par ce seul mot la masse atmosphérique qui en- veloppe le globe ; elle est inodore , in- sipide , pesante , douée d'une extrême mobilité, susceptible de dilatation et de condensation, etc., etc. Les pre- mières expériences qui prouvèrent la pesanteur de l'Air sont dues à Galilée qui , ayant pesé un vase, y introduisit le plus d'Air possible, à l'aide d'une pompe foulante ; il le pesa de nouveau et constata le poids du nouvel Air qu'il y avait introduit. Bientôt après, l invention de la machine pneumati- que permit de constater le même phé- nomène par l'expérience contraire , c est-à-dire par la soustraction de l'Air contenu dans un vase semblable. En- fin il était réservé à Toricelli de déter- miner exactement cette pesanteur et d'en suivre toutes les variations , à l'aide du baromètre qu'il inventa , et auquel Pascal donna le plus haut de- gré d'utilité en le faisant concourir à la mesure de la hauteur des lieux sur lesquels une différence de hauteur, dans la colonne d'Air, doit nécessaire- ment produiredespressions différentes. — La vessie à demi pleine d'Air , expo- sée à l'actiou de la chaleur , ou placée sous le récipient de la machine pneu- matique en activité , se gonfle sponta- nément, ce qui prouve la dilatabilité et l 'élasticité du fluide } on sait oom- bien aussi il peut être comprime et coudensé dans le réservoir du fusil à vent. — L'Air contient entre SCS molé- cules une grande quantité de calorique qui se condense au point d'occasioner 1 ignilion, lorsqu'on comprime vive- ment ces molécides; c'est ce que dé- montre l'étincelle du briquet ordi- naire , l'expérience d'un briquet pneu- malique. — L'A.irdissoutde très-gran- des masses d'eau et surtout de vapeurs aqueuses, et c'est cette propriété dis- solvante , augmentée ou diminuée par le mouveuu'nt accéléré ou ralenti des molécules du fluide et par la présence d'une plus ou moins grande quantité de calorique , qui devient la cause prnicipale des météores aqueux. L'Air contient , dans un état de mo- dification convenable , le principe es- sentiel à la vie; long-temps on 1 avait regardé couime un corps simple , comme une substance élémentaire; mais les immortels travaux de Lavoi- sier ont fixé l'opinion , depuis long- temps incertaine , sur les quatre élé- mens que l'antique école avait admis comme générateurs de toutes cboses. Le philosopbe français avait observé que , dans le phénomène de la vie comme dans celui de la combustion, les trois quarts environ du fluide étaient refusés et n'y concouraient Point. Il pensa d'abord que , dans une et l'an ire opération , il se formait un ou plusieurs produits nouveaux qui masquaientlesvéri tables propriétés del'Air ; et en efiét il constata quelque chose de semblable : mais une longue .série d'expériences , toutes plus ingé- nieuses les unes que les autres , ayant f>erfec lionne tous ses moyens d'àna- yse , il fut enfin conduit au but glo- rieux de ses belles recherches. Al aide de la doctrine pneumatique , dont il fut le fondateur , il prouva qu'à tou es les températures, comme à toutes les hauteurs connues, l'Air atmosphéri- que , débarrassé de toute humidité qui n'est qu'accidentelle, oilre d: ns sa composition 21 parties de Gaz oxy- gène et environ 79 de Gaz azote, plus une très-petite quantité de gaz acide carbonique. AIR »87 Ou estime de 1 5 à 16 lieues la puis- sance de la couche il'Air atmospnéri- que qui ceint de toutes parts le globe terrestre. F'. Atmospuèhe , Baromè- THK, CoMBrSTJON , Ri:s]MnATION , VÉ- GÉTATION , Gaz oxygène, etc. , etc. Air uÉPiiLOGisTiQUÉ. En admet- tant , avec les partisans du système de Stahl, que le Piilogistique était un corps qui s'opposait à la combustion, les rélbrmateurs de l'ancien langage chimique, qui avaient reconnu dans le Gaz oxygènedes propriétés éminem- ment comburantes , ont dû le regar- der d'abord comme totalement dc^ poulllé de Fhlogistique ; aussi lui ont- ds donné ce nom que bientôt après Lavoisier fit oublier. V. Gaz oxy- gène. Air fixe. F'. Acide carbonique. Air inflammable. Nom que l'on donna primitivement au Gaz iu- diogène; il exprime la propriété qu'a ce fluide de brûler avec flamme , lors- qu il y a concours d Oxygène. Air méphitique. "Ancien nom, devenu vulgaire , de l'Acide carboni- que. V. ce mot. Air phlogistiqtjé. C'est ainsi que l'on appela le Gaz hydrogène à l'épo- que de sa découverte , avant qu'une nomenclature philosophique eût en- tièrement remplacé lingéuieux sys- rème auquel Stahl dut avoir recours dans l'étal oii, de son temps , se trou- vait la chimie dont il prépara la bril- lante époque. V. Gaz azote. Air^ TiTAL. C'est le premier nom qui fut imposé au Gaz oxygène, dé- couvert en 1774 par Priestley. Con- doicet l'employa dans les Mémoires de l'Académie. T'. Gaz oxygène. (DR..Z.) AIRA. BOT. PHAN. V. Canche. AIRAIN OU BRONZE, min. Allia- ge de Cuivre et d'Etaim dont les propor- tions varient suivant les usages. Pour les pièces d'artillerie M. Dussaussoy a promue , par de belles expériences faites en grand , que les proportions les plus convenables sont 100 p. de Cuivre et 1 1 d'Etaim. Les armes et les outils eu Bronze , dont se servaient i88 AIR les anciens, contenaient loo do Cuivre et i4à i5 d'Etaiin ; onleurdonnail de la dureté au moyen de récrouissagc et non par la ti-empe , qui rend au contraire les Bronzes malléables et fragiles. L'Airain sonore, dont on fabrique les cloches , est un alliage de 75 p. de Cuivre et de 25 d Etaim. (DR..Z.) AIRE. OIS. Nom donné aux nids des grands Oiseaux de proie. L'Aire de l'Aigle , construite sur les rocs les plus élevés, estsoutenuepar des mor- ceaux de bois qui souvent n'ont pas moins de cinq ou six pieds ; des mousses et des feuilles sèches en ta- pissent l'intérieur. On prétend y avoir trouvé jusqu'à des osscmens d'enfans, apportés par cet Oiseau pour la nourriture de ses Aiglons. On dit encore que les Aigles qui sont monogames ne changent jamais d'Ai- re , et que celle que chaque couple édifie, pour ses premières amours, demeure son lit conjugal pendant toute la vie des deux époux. (b.) AIRELLE. T-^accinium, L. bot. PHAN. FamUle des Bruyères de Jus- sieu , Décandrie Monogsnie , L. Dans ce genre l'ovaire est infère, à quatre ou cinq loges polyspermes , couronné par le linabe du calice qui présente quatre ou cinq dents ; la corolle est monopétale , subcampanulée , à qua- tre ou cinq lobes réfléchis, à huit ou dix étamines incluses , dont les anthè- res allongées offrent deux loges et sont bifides à leur sommet , tantôt munies, tantôt dépourvues d'appen- dices en forme de cornes. Le fruit est une petite baie globuleuse , couronnée par le limbe du calice. Elle offre quatre ou cinq loges polyspermes. — Les Airelles sont des Arbustes , très- rarement des Arbrisseaux, à feuilles alternes ou éparses , ordinairement entières , et dont les fleurs sont axil- laires ou en épis. — On connaît à S eu près une quarantaine d'espèces e ce genre , toutes d'un port élé- gant ; environ les deux tiers sont ori- fiuaires des différentes contrées de Amérique septentrionale : les autres croissent dans l'Amérique méridio- AIR nale , le Japon et l'Europe. Ancnnie espèce n'a encore été trouvée en Afri- que. Le Myrtille , T^accinluni Mjrtillus, L. , est un petit Arbuste rampant, très-commun dans les bois sombres des régions septentrionales de l'Eu- rope. Ses baies sont noires , d'un goût aigrelet assez agréable ; on les mange dans certaines provinces de l'Alle- magne ; elles teignent, pour quelques heures, les lèvres elles dents en vio- let foncé. (a. r.) AIRES. BOT. PHAN. Syn. de Vacci- nluniMjrtillus , L. dans le midi de la France. J^". Airelle. (b.) * AIRI ou AYRI. BOT. PHAN. (Pison.) Espèce de Palmier épineux: du Brésil , et qui peut être un Etais ou un Bactiis. V. ces mots. Thévet paraît désigner le même Arbre sous le nom d'Hairi. On dit que ses épines servent de clous aux naturels du pays , et qu'ils en arment leurs flè- ches, (b.) AIRIS ou AIRISSOU. mam. c'est- à-dire, /^e'mse. Syn. de Hérisson, dans le midi de la France. (b.) AIRON-NIGRO ou plutôt AI- ROU-NIGROU. OIS. Syn. de l'Ibis fascineile , Tantalus fascinellus , L. Courlis vert, de Bufïbn. En Italie. P^. Ibis. (dr..z. ) AIRONE ou AIROUN. ois. Syn. de Héion commun, Ardea major, L. en Italie. /^. Héron. (dr...z. ) AIROPSIS. BOT. PHAN. Famille des Graminées , Triandrie Digynie , L. Ce genre, proposéparDesyaux, renferme tioisouquatieespècesdePoaetdeCan- che, /lira, quis'éloignentde ces genres par les caractères suivans : la lépicène se compose de deux valves grandes et égales ; la paillette inférieure de la glume est trifide ; la supérieure est cntièie : le stvle est biparti. Les fleurs sont en panicule ; les épillcts sont bi flores. On doit rapporter entr'autres à ce genre le Foa agrostidea ( D. C. Icoii. gall. t. j) y l'yJira globosa de Thore , et VAira involucrata de Gava- AIT iiillos. Ces tiT)is Plantes , tVun port élégant, croissent en France, (a.h.) * AISAMARA. BOT. phan. Syn. de Casuariuc , dans 1 ile d'Aïuboine. AISELLE. BOT. PII AN. Variété de la Better;ive , qui donne peu de sucre. /". Betterave. (b.) AISSELLH^y.r///<7. bot. piian.Ou donne ce nom , en Botanique , à l'an- gle rentrant , lornié par la réunion d'un rameau sur la tige ou d une feuille siu' le rameau; de là , lépithète d'axillaires donnée aux organes si- tués à l'Aisselle des rameaux ou des feuilles. Ainsi, les fie il r s de la Per- venche sont axillaires ; tandis que celles des Solanum sont extra-axil- laires , parce qu'elles naissent en-de- hors de l'Aisselle des feuilles, (a. r.) AITACUPI. bot. phan. Syn. péruvien de ïafalia. /^. ce mot. (b.) AITIOPIS. BOT. phan. (Diosco- ride. ) Syn. de Sauge, et conservé comme spécifique pom" le Salvia AUio- pis, L. V. Sauge. (b.) AITO?s'E. Aitonia. bot. piian. Genre de la famille des INIéliacées , ainsi nommé du botaniste Aïton , au- quel Linné fils l'a dédié. Il est carac- térisé par un calice monosépale , à quatre divisions profondes , quatre f)étales , huit étamines saillantes , dont es filets se réunissent inféneurement en un tube inséré sous l'ovaire ; celui- ci , surmonté par un style filiforme que termine un stigmate obtus , de- vient , suivant Linné fils , luic baie membraneuse, quadrangulaire , à une seule loge contenant plusieurs graines attachées à un réceptacle central , cy- lindrique. Quelquefois on trouve le nombre des divisions du calice ainsi 3ue des pétales porté à cinq , et celui es étamines à dix. On n'en connaît jusqu'ici qu'une seule espèce, \ Aitonia capensis , L. Suppl. Arbrisseau à feuilles rassem- blées en faisceaux alternes , à fleurs solitaires , pédonculées et axillaires. On peut le voir figuré tab. byi des II- lustr. de Lamk. ou tab. iSg des Dis- AJA 189 sert, de Gavnnillcs sur Li Monadclphio. (A.n. j.) AIURU. OIS. (Margrav.) Syn. de Perroquet, au Brésil , oii l'on nomme : Aiuru-Apara, le Crik à tèta bleue de BufTon jP^/z/acz/s autumnalis, L. Aiitru-Catinga , IcCrik de Cayen- ne , BufV. , Paittacus agilis , L. AiURL-CuBAU , l'Aourou-Couraou , de Butfon, Fsittacus œstii'us , L. AiURU-CuRACA , la Perruche à tête bleue , Psittavus cjaiiochephalus , de Brisson. P'. Perroquet. (b.) * AtVENOU. BOT. PHAN.. (Com- merson.) S\n. de Lawsonia , sur la côte de Coromandel. P". Henné, (b.) AIZOON. BOT. PHAN. Genre de la famille des Ficoïdcs , le même que le T'icoidea de Nissole^ et que le feslin- gia de Keister. Il est caractérisé par un calice monosépale, quinqiéparti, persistant; l'absence de corolle , la pluralité des étamines , au nombre de quinze environ , disposées par grou- pes de tiois daus les angles du calice ; cinq styles ; une capsule pentagone , à cinq loges , et s'ouvrant par autant de valves. On en compte environ dix espèces. Ce sont des Plantes gnisses , originaires des pays chauds. L'une d'elles se trouve déjà en Espagne; leurs cendres donnent beaucoup de Potasse, et sont un objet de revenu à Lanzé- rotte, l'une des Canaries, (a. d. j.) * AIZOPSIS. BOT. PHAN. Nom donné à la première section formée par De Candolle (S\st. végét. 11. p. 352) dans le genre Z>/a3a. Cette section contient onze espèces , et le Draba Aizoïdes eu est le type. P^. Drave.(b.) * AIZZO. MAM. Syn. de Hérisson, en Italie. (b.) AJACE ou AJACE-BOISSE- LIERE. OIS. y. Agasse-cruelle. AJACIS.BOT. PHAN. Espèce de Del- phinium , dans la corolle duquel on a cru trouver écrit le nom d'Ajax. T^. Delphineli-e. (b.; * AJAJA. OIS. V. AiAïA. AJAME. BOT. rnAN. Syn. d'Iris versicolor , L. au Japon. (b.) AJAR. MOLL. Nom donné par Adanson ( Hist. nalur. du Sénégal, p. 222) à une espèce de Cardlte , la Car- dite Ajar de Bruguière , Chama anti- quata , L. P^. Cardite. (f.) * AJAROBA. POIS. r. AiEREBA. AJICUBA. BOT. PHAN. (Prévost, Hist. gén. des Voyages.) Arbre indé- terminé du Japon , dont le iVuit est mangeable. (b-) AJOLE. POIS. Espèce de Labre , Labrus cretensis , L. V. Labre, (b.) AJONC. Z7/e.r, L. bot. piian. Lé- gumineuses de Jussieu ; Diadelphie Décandrie , L. Ce genre est très-rap- proché des Genêts ; son calice est à deux lèvres , la supérieure bidentée , l'inférieure à trois dents; sa corolle est papillionacée , et sa carène formée de deux pétales distincts ; ses étami- nes sont diadelphes ; sa gousse est renflée , courte , à une seule loge , et renferme un petit nombre de grai- nes. Les Ajoncs sont des Arbustes ti'ès-rameux , dont les feuilles sont simples , roides , spinescentes , per- sistantes ; les fleurs jaunes , axillaires , et formant des épis allongés à la par- tie supérieure des rameaux. L'Ajonc ordinaire, ULex europœus, L. , que l'on désigne sous les noms de Genêt épineux , de Landier , de Jonc- maiin ou Jomarin , elc. , est très- commun dans certaines provinces de la France , par exemple , entre Bordeaux et Bayonne, où il couvre une partie du sol ; il y devient très- grand dans les vallons des dunes de sable mobile qu'il peut servir à fixer. Dans les parties septentrionales et oc- cidentales de l'Espagne , en Galice particulièrement où il couvre de vas- tes espaces de terrain désert , on en fait des espèces de coupes régulières ; et son bois , qui s'élève jusqu'à dix pieds, sert pour chauffer les fours. En Bretagne , en Normandie , il croît aussi très-abondamment. Ses jeunes pousses servent de nourriture et même de litière aux bestiaux ; on y brûle AJO aussi ^(n\ bois qui est jaune et assez dur. Il en existe une seconde espèce beaucoup plus petite dans toutes ses parties , Ulex nanus , Smith. Elle croît dans les bois aux enviions de Paris ,. et se mêle à la précédente dans toutes les landes du sud et de l'ouest de la France. Bory a retiouvé l'espèce du cap, Ulex capensis , L. dans 1 île de St.-Hélène. (a. a.) AJOU-HOU-HA. BOT. PH.iN.Svn. d'Ocotea. J^. ce mot. (b.) AJOUVE. Jjovea. bot.phan. Au- blet a nommé ainsi un Arbre de la Guyane dunom d'ylïuuué que lui don- nent les Caraïbes. Il le figure t. 120 , et le décrit à peu pi es de la manière suivante : sa hauteur est de quatre à cinq pieds ; son diamètre de six à sept pouces; ses feuilles sont alternes, lancéolées , toujours vertes ; ses fleurs disposées enpanicules, terminales ou axillaires , rougeâtres. En dedans d'un calice tuibiné , divisé en six parties à son sommet, s'insèrent six élamines d'une structure assez singulière. Leur filet, muni à sa base de deux corps glanduleux , poilus , s'élargit bientôt en un ovale que terminent supérieu- rement deux autres petites glandes concaves en dedans , convexes en de- hors. Sur la face interne de cet élar- gissement du filet sont de petites bourses assez nombreuses, s'ouvrant de bas en haut par une valve , et ré- pandant une poussière jaune; sur sa lace externe sont deux longues cavi- tés ; le style est surmonté d'un stig- mate à six divisions rayonnées. L'o- vaire devient une baie noirâtre ,ovoïde, contenant une noix fragile, monosper- me.— Cette Plante est delà famille des Lauiinées; elle serait même congé- nèi-e du Laurus, suivant Swartz , quoiqu'appartenant à l'Hexandrie. Des auteurs varient , au reste , au sujet des étamines. Schreber , qui en fait son genre Vouglassia, nommant les filets d'Aublet nectaires , et regar- dant les bourses jaunâtres comme au- tant d'étamines , les range dans la Po- lyadelphie Polyandrie. Scopoli change AKE le nom à'Jjovea cii cc\\y.uVEhrhardia, et tidinet ( peiit-èlrc par une tante d'impression) dix étaiulues à anthères uniloculaires. (a.i). J.) * AK^MIBI. BOT. piiAN. S)n. d'A- nonc réticulée, cliei les Caraïbes. P'. Anone. (h.) ARAIE-AROA. ois. Espèce du genre lléorotaire de Vieillot (Ois. do- rés, pi. .')5), Certh'ia obscura, Lath. , Gmel. Cet Oiseau habite les îles Sand- wich. /'. HÉOUOT.VIRE. (fin..z.) * AK.AIRON. BOT. riiAN. (Diosco- ride. ) Syu. grec de Petit-Houx. /^. Fragon. (b.) AKAKA-PUDA. bot. phan. Syn, de Drosera i/ulica , L. /^. Dkosèke. (B.) * AKAKIA. bot. PHAN.(Adanson.) Syn. d'Acacia. ./^. ce mot. (b.) AKANNI. bot. phan. Nom qui, au Japon , paraît désigner diverses espèces de Kubiacées : telles que le Rubia cordifolia et le Galium rotundi- foliuw: V. Garakce et Gaillet. (b.) * AK.ANOS. bot. phan. Ancien nom employé par Théophraste , s\n. à'Onoperdùm , L. , et qu'Adanson a conservé à ce genre. /^. Ono- l'ORDE. (b.) AKANTICONE , AKANTICO- NITE ou ARENDALITE. Variété d'Epidote , d'Arendal en Norwège , d'un vert-noiràtre donnant , par la trituration ou la raclure , une pous- sière d'un jaune-verdâtre , comme le plumage de certains Serins. Akanti- cone signifie Pieire de Serin. /^'. EpinOTE. (LUC.) * AKASA. bot. phan. Syn. deChé- nopode blanc , Chenopodiuin album , L. au Japon. (b. ) * AKBAR. OTS. Syn. du Moineau, ïringilla domestica , L. en Arabie. (DR..Z.) AK-DSHILAN. rept. oph. Syn. de Couleuvre Dione , en Russie. V. Couleuvre. (b.) ARECACOUA. bot. phan. Syn. de Cocoloba uvifera . L. chez les Ca- raïbes. V. GoOOIiOBA. (b.) AKl igi AKEESIE. Akeesia. bot. phan. Fa- mille lies Savoniers , Octandrie Mo- nogynie , L. Génie établi par Tussao dans sa Flore des Antilles, pour un Ar- bre originaire d'Ali ique, cultivé et naturalisé à la Jamaïque, oii l'on man- ge ses fruits j et dont le-i caractères consistent dans un calice a cinq folio- les , une coioUe à cinq pétales ungui- culés , un ovaire supérieur terminé par trois sligmales, et dans une ca|^)- sule trigone à trois loges monospermes} les semences sont arillées. (b.) AK.E1KSEK.. OIS. Syn. du Tctrao JLagopus, L. au Groenland. F'. Té- tras. ^ (DR..Z.) *AKE]NE. Jkenium. bot. phan. Es- pèce de fruit, établie par feuRichard, comprenant les fruits secs , monos- permes, indéhiscens , dans lesquels le tégument piopre de la grame est tout-à-fail distinct de la paroi interne du péricarpe. Cette espèce de Iruit se rencontre particulièrement dans les Plantes de la famille des Synan- thèrées , tels que les Chardons , le grand Soleil , etc. La forme et même la grosseur de l'Akène sont exti'ême- ment variables. Tantôt il est couronné à son somme! par une Aigrette, V. ce mot; tantôt il est nud, ou simple- ment tel miné par un petit rebord membraneux. 11 nous semble que c'est à cette espèce de fruit que l'on doit rapporter celui de l'Anacarde et de rAca)ou à pommes. (a. R.) AKERA. MOLL. V. ACÈRES. AKERLA ou AKERLOE. ois. Syn. du Pluvier doré en plumage d'été, Charadrius Apricaiiiis , L. en Korwège. V. Pluvier. (dr..z.) AKERRINE. ois. Syn. de la Galli- nule de Genêt , Rail us Crex , L. en Norwège. F^. Gallinule. (dr..z.) AKIUE. Akis. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères , d'abord établi par Herbst aux dépens des Pi- méliesqui, elles-mêmes, étaient un démembiement du grand genre Téné- brion de Linné, et augmenté depuis d'un grand nombre d'espèces par Fa- bricius. Ses caractères sont : antennes de onze articles, le troisième plus long que les autres ; les trois derniers plus jga ARI courts, pi'esque globuleux ; labre ap- pai'ent; menton cachant la base des mâchoires; palpes filiformes; corselet cordiforme , aussi long ou plus long que large, rétréci et tronqué posté- rieurement, ordinairement écliancré en devant; élytres soudées. — Par ces caractères , ce genre se distin- gue des Pimélies , des Blaps et sur- tout desEurychores, avec lesquels il a les plus grands rapports. Il ne faut F as non plus le confondre , comme a fait Fabricius, avec les Tagénies et les Tentyries , dont il ditfère réelle- ment.— Duméril n'adopte pas ce genre et regarde toutes les espèces qu'il con- tient comme des Eurychores et des Pimélies. — Latreille , au contraire , le conserve dans toute son intégrité , et le range ( Considér. génér. ) dans la famille des Piméliaiies. Ailleurs (Règne Animal) il lerapporte au grand genre Ténébrion de Linné , qui est placé dans la première grande fnnille des Héléromères, celle des Meiasomes. Le même auteur admet trois divi- sions dans ce genre : f . Corselet transversal , aussi large que l'abdomen , profondément échan- cré en devant ; élytres formant un ovale carré et très-obtus , ou arron- dis postérieurement ; telles sont : VA- Â:is jj/anata de Fabricius , et la Pime- /ie grosse d'Olivier, toutes deux étran- gères à l'Europe. -ff . Mêmes caractères , à l'exception du corselet, qui est aussi long ou presqu'aussi long que large; élytres terminées en pointes. — Ici, se ran- gent les JÀis spinosa, acuminata et rejiexa de Fabricius , et ainsi que TAkide plissée de Latreille ou X Akis re- flexa d'Herbst (Coléopt. vin. t. \ih 8 ), qui a nommé liispida , le vrai Akis rejiexa de Fabricius ( Coléopt. VIII. t. 126. 9). Ces deux espèces se trouvent fréquemment dans le midi de la France. fff .Corselet plus étroit que l'abdo- men, sans échancrure; tel est l'Akide collaire , Jkis collaris de Fabricius , figurée par Herbst {ibld. t. i25. 3 ); elle se trouve dans le midi de la Fran- ce méridionale , et diffère déjà beau- ALA coup des précédentes , ainsi que l'ob- serve Latreille. — Megerle s'est cru autorisé à en faire un genre nouveau , qu'il nomme Elenophorus. Les habitudes des Akides ressem- blent à celles de plusieurs Ténébrions; elles fuient, comme eux, la lumière. (AUD.) AKIKI. OTS. Syn. vulgaire du Pipit Farlouse, Alaiicla pratensis, L. P". PlPIT. (nR..z.) AKIS. INS. r. Akide. * AKKIM-ALBO ou AKOIM. MAM. Syn. de Saiga , espèce d'Anti- lope. T". ce mot. (b.) * AKKUSETON. bot. phan. r. Aduseton. *AKNESTIS ou AKNESTOS. bot. PHAN. (Dioscoride.) Sjn. de Cnéo- rum. P^. ce mot. (b.) AKOIM. MAM. P". Akkim-albo. * AKOPON.BOT. PHAN. (Diosco- ride.) Syn. d'Anagyris. (b.) AKOUGHI. MAM. P^. Cabiat. * AKPx\. OIS. ( Othon Fabricius.) Syn. du petit Pingouin, Jlca Pica, L, chez lesGroënlandais. P^. Pingouin. (DB..Z.) AKPALIK. OIS. Syn. du Guille- mot nain, yJ/ca .4 lie, L. au Groen- land. P-^. Guillemot. (dr..z.) * AKULONION.BOT. phan. (Dios- coride . ) Syn . de Ly chnis . (b . ) * AKURON. BOT. PHAN. (Diosco- ride.) Syn. d'Allsma. P". ce mot, (b.) * AKWA bot. phan. Syn. japo- nais de Concombre cultivé. (b.) * AL. POIS. Syn. d'Anguille com- mune , en Suède. (b.) AL A ou ALER. ois. Syn. à'ylnas aciita. P^. Canard. (b.) ALABANDl]NE.-^//û.ia«r//«z/5.MiN. (Pline.) Pierre précieuse d'un rouge foncé, et dure, que les anciens tiraient des mines d'Alabanda dans l'Asie mineure. On ne peut déterminer exac- tement, d'après les vagues descriptions qui nous en sont parvenues , ce que c'était que cette gemme qui nous paraît devoir être une espèce de Gre- nat : on l'a aussi appelée Almandine. ALABASTRITE, min. Nom donhé par les anciens à différentes variétés ALA d'Albâtre , soit cjilcaire, soit gypsenx, dont ils fabriquaient des vases dilRci- lesà saisir, parce qu'ils n'avaient point d'anses. T^. Alhatiikcypsei x.(lvc.) ALABE. rois. (Atbenec.) S^n. de Silure Anguillard. /'. Sii.uiu;. (B.) ALABLS. rois. Petite esjicce an- guiforinc de l'ordre des Malacoptèry- c;ien.s apodes ? origlnaiie des mers de l'Inde , et dont (ùivier ( Uèi^ue Ani- mal , T. i[. p. 205) a formé uu gcuie placé après les S\nbranchcs , avec lesquels il a beaucoup de rapport ; comme ceux-ci, les Alabèsnont d'or- gane respiratoire extéiieur , qu'un seul trou percé sous la goi gc pour les ouvertures des brancliies , el commu- niquant aux deux cotés , mais on leiu" voit des pectorales bien marquées entre lesquelles est un disque con- cave. On distingue au travers de la peau un petit opeicule à trois rayons ; les dents sont pointues; les intes- tins sont comme dans les S^ nbian- clies , c'est-à-dire, que 1 estomac ne se distingue du canal intestinal , qui est tout droit , que par un peu plus d'ampleur et une valvule aup\loie. On ne trouve point de cœcuin. (b.) ALABUGA. POIS. Syn. tartare de Diptèiodou. T\ ce mot. (b.) ALACALIAOUA ou ALACALY- ONA. BOT. PiiAN. Syn. de Coioso- lier , Anona , L. chez les Caraïbes, (b.) *ALACAMITEdu Dictionnaire des Sciences natui elles. V. Atacamite. ALACDAGA , ALAKÏAGA ou ALAK-DAAGHA. mam. C'est-à- dire , Poulain varié , chez les Tartaics, qui ont étendu ce nom au 3lus Jacu- lus , Pall. espèce de Gerboise, à cause des couleurs de son pelage. V. Ger- boise, (b.) *ALACHIL ouASCHIL. bot.pii an. Syn. de Scille maritime, Scilla maii- t'una , L. chez les Arabes. /^. Scllle. (B.) ALACOALY. bot. phan. Syn. ca- raïbe , de Bois Chandelle , qui n'est que la tige d'un Agave. /^. Bois Chandelle. (b.) ALACD ou ALCACD. bot. phan. Al. A 190 Syn. caraïbe de Cass/a glandulusa, L. /^". Casse. (b.) ALADER. BOT. PIIAN. Syn., on Languedoc, d".\JalerneeldePhill\rea. r\ ces mots. (b.) ALAUY. BOT. PHAN. Syn. brame du Curciiina loiiga, L. P^. Cui?cuma.(iî.) ALAFIA. BOT. PIIAN. Un Arbris- seau de Madagascar y reçoit des indi- gènes ce nom, que lui a conservé Au- berl Du Peti -'ihouais , qui en a fait un genre nouveau de la lamille des Apocynées. Son calice est à cinq lobes; sa coiollc tubulée, vcntri:e , divisée parle haut en cinq parties; il y a cinq étamiues dont les antlicres sont conniventes mais distinctes , et dont les iilets courts pi ésentent à leur som- met des appendices ilUfoimcs qui vont s'altaclierau st^ le sousle stigmate, qui est en tète.Onnest pas d'accord sur la nature de ces appendices, caractèiedis- tinctif du genre. Doit-on les compa- rer au pollen concrète des Asclépia- des, et conséqucmment en rapprocher l'Alafia? Ou plutôt, comme le soup- çonnait Richard père , ne résultent- ils pas de la couche glutincusc qui couvrait la faceinlcme de la corolle, et que les anthères, en s'éloignant , ont entramée et comme tirée en fil après elles? L'Alafiaestun Arbrisseau grimpant et laiteux, couvert de fleurs nombreuses d un rouge éclatant. On ne connaît pas encore son fruit. (a.d. j.) ALAGAO, ADGAO, ARAGO ou TANGAY. BOT. PHAN. (Camelli.) Ar- bustes des Philippines, regardés com- me des Sureaux , mais qui paraissent appartenir au genre Premna. P^. ce mot. (b.) ALAG-DAAGIIA ou ALAK-DAA. GHA. MAM. / '. Alacdaga. * ALAGI. BOT. PHAN. Même chose qu'Agul. /^. ce mot. (b.) ALAGUILAN. bot. phan. (Son- nerai.) Syn. dUvaria odorant, p^. U VARIA. (b.) ALAIPY. OIS. Syn. du Bruant de INeige , Emberiza nipalis , L., en La- ponie. / '. Bruant. (dii..z.) ALAIS , ALEPS , ALÈTHES ou ALETTE. OIS. Espèce indéterminée i5 19* ALA d'Oiseau de proie, qu'on emploie dans l'Inde pour la chasse au vol. (b.) * ALALAÏA du Dictionnaire des Sciences natuielles. moll. V. Ala- TAI.ATA. (b.) ALALITE. MIN. Variele' du Py- roxène blanc-verdâtre de la vallée d'Ala en Piémont, prise d'abord pour une nouvelle substance appelée Diop- side , par Haiiv. (LUC.) ALALOUATTEou ALAUUAÏTE. MAM. V. AlOUATE. ALALUNGA, ALALOUGA ou ALOLONGA. pois. Noms donnés , dans la Méditerranée, à une espèce de Scombre , du sous -genre Germon , Scomber Alalunga, L. /^. Scombre. (B.) ALAMOTOU ou ALAMOUTOU. BOT. PHAN. et non Alarnatou. (Fia- court.) Arbrisseau de Madagascar qui paraît être un Kliamnier fort voisin du Jujuba, ou bien un Flaciirtia de L'Hé- ritier. Son fruit est man^jeable. (b.) * ALAMOUTOU - ISSAYE. bot . PHAN. (Flacourt.) Syn. de Ficus pi- rifolia, Lamk. , chez les habitans de Madagascar. (b.) ALAN. MAM. Variété du Dogue. f^. Chien. (a. d..ns.) ALANGIouALANGULbot.phan. Syn. d'Alangium , à la côte de Mala- bar. JT. Alangium. (b.) ALANGIUM. bot. PHAN. Ce genre, placé dans la famille des Myrtées , mais avec doute, à cause de la pré- sence d'un périsperme , renferme de grands Arbres du Malabar, à feuil- les alternes , aux aisselles desquelles sont les fleurs au nombre d'une à trois. Ces fleurs présentent un calice à six ou dix dents ; autant de pétales li- néaires ; des étamines au nombre de dix ou douze, de vingt-trois, SLuvant Wahl. Le fruit est \ine baie, couron- née par les dents du calice, au-dessous desquelles elle forme , en se rétrécis- sant, une sorte de pédicule; elle ren- ferme , dans une pulpe succulente , une à trois graines enveloppées d'une coquille osseuse , dont l'embryon à lobes planes , à radicule ascendante , est logé dans un péi'isperme charnu , comme l'a montré Corréa (Ann. du ALA Muséum, T. x. p. i6i. t. 8. fig. 2). Ce genre est V Ajigolamia de Sco- Foil ; c'est à lui que se rapportent Angolam et le Kara-Angolam , (ie Vllurtus Malaharicus , T. iv. t. 17 et 2 6 , et peut-être aussi le Catu-Naregam, du même ouvrage, même tome , t. i3. ^'Angolam de Khéede ou Alangiiun clecapetaLiim de Lamarck, n'est autre, suivant Wahl , que le Grewia salvi- folia , L. Suppl. (a. d. j.) ALAPA ou ALAPAS. bot. phan. Syn. languedocien à' Arctium Lappa , L. T'. Bardane. (b.) ALAPL OIS. (Buffon, pi. enl. 701. f. 2. ) Espèce de Batara de l'Amérique méi'idionale , Turdus Alapl , La th. (DR..Z.) ALAQUECA. min. Fer sulfuré, au- quel on attribue au Bengale , selon l'ancienne Encyclopédie, la vert u d'ar- rêter le sang dans les hémoiTagies. (b.) * ALARIE. Alaiia. intestT Genre établi par Schi^ank pour placer une espèce de Douve qui se trouve dans les intestins du Renard et du Loup. Elle se distingue des autres espèces par deux expansions merab/aneuses qui régnent des deux côtés de son corps. Quelque temps après, ce même auteur a rapporté son yllaria T-^iilpis au genre Festucaire , et l'a nommé Festiicaria alata , mais à tort , puisque les Animaux du ^enve Festuca/-ia,Mo- iiostorna de Zeder et de Rudolphi , n'ont qu'un seul pore, et que l'Alarie du Renard en offre deux bien visi- bles. — Nitzsch a fait un nouveau genre , sous le nom de Holostomum , de ce Vers et du Distoma excavatum. — Rudolphi n'a adopté aucun de ces deux genres , et a donné le nom de Distoma a/a/«OT à l'Alarie de Schrank. (LAM..X.) ALAS. BOT. PHAN. P^. M&. *ALASMIDES. Alasmidia. moll IV* sous-famille des Pédifères , F', ce mot, de Raffinesque (Monogi. des Coq. de l'Ohio , dans les Ann. gén. des se. phys., tom. v, p. 817 ), à la- quelle il donne pour cai-actères : co- quille transverse , une dent primaire ALA antérieure , point de ilcnts lamellai- res. — Cette sous-tiiinillc ne com- prend que le genre Alasniidoulc, T^. ce mot , qui lui-même n'est composé que de trois espèces, intermédiaires entre les Mulettcs et les Anodontes, et qu'il nous paraît difficile de séparer nettement des premières'. (f.) * ALASMIDONTE. Alasmiâonta. MOLL. Genre unique de la sous-fa- mille des Alasmidos de Raffinesque, /'. ce mot, institué par Sa\ (Joiirn. de l'Acad. des se. nat. de Philadel., vol. i.p. 459) et Nicholson's (Encyc. 5*^ édit. , art. Concliol) , sous le nom d'Alasmodonlc. Say avait précéilein- ment tl écrit une de ses espèces dans les premières éditions de lEncyclo- Sédie de Nicliolson , en la laissant anslesMuleltes , sous le nom à'Unio undulata, mais proposant dès-lors d'en l'aire un nouveau goure, sous le nom de Monodoule , qu'il a abandon- né depuis. En publiant déliuitivement ce nouveau gcn e, il en a décrit une seconde , \ A Lasuiodonta marginata. Raffinesque vient d'en faire connaître une troisième qui , avec les deux pre- mières, compose jusqu à présent tout le genre. Ne connaissant aucune de ces Coquilles , nous n'émettrons pas d'opinion positive sur la valeur de ce nouveau genre ; nous nous borne- rons à obsei-ver qu'elles ont les plus grands rapports avec les Mulettes , dont elles ne devront peut-être former qu'un sous-genre. Parmi celles-ci mê- me , il en est qui manquent de dents ou lames latérales , et qu'on ne peut cependant séparer de leurs congénè- res. De ce nombre sontl' t'^«/o vatico- sa de Lamarck, et r Unio margaiitifera de Linné , dont la lame latérale est tellement émoussée , même dans les jeunes individus , qu'elle est comme nulle. — Nous placerons ce nouveau genre , que nous adoptons provisoire- ment, entre les Muletles et les Dipsas de Leach , dans la famille des Na \ ades , T^. ce mot ; et nous nous bornerons à extraire des ouvrages de Say et de Raffinesque la description des espèces qu'il renferme , et ses caractères géné- ALA 195 riques qui sont: coquille équivalve , inéquilatérale , transverse , ovale ou elliptique; axecxtra-médial ; trois im- pressionsmusculaircs ; ligamcntdroit, imbriqué; cbarnlère a\ant une dent primaire antérieure sur chaque valve et point de dent lamellaire. Alasmidonte margisée.v//. mar- ginata, Say, lot. cit. et Raffinesque (dans les Annales Gén. des Se. Pliys. Monogr. T. v.p. 017. sp. 60) Ovale-el- liptiquc,en talus postéiieurement, età rides obliques-obluscs; épidémie brun olivâtre, nidié de vert et ridé en zo- nes ; nacre blanche bleuâtre , con- tours intérieurs blancs: dent simple , comprimée , oblique ; long, moitié de la lai geur ; largeur 2 pouces 6 lignes. Habite les Etats-Unis. A. ONDULÉE. A. undulata , Say , Nicholson's {Encjclop. ,i?^h\. 3, f. '•>). Mince , convexe , subovale , verdùtre ou olivâtre ; des rides obtuses concen- triques; radiée de vert: sommets sail- lans, aigus, rapprochés, dépouillés, avec quatre ou cinq grosses rides ob- tuses, éloignées; d un blanc bleuâtre à 1 intérieur ; dent épaisse : celle de la valve gauche crénelée , celle de la droite presque bifide ; long, trois cin- quièmes de pouce; larg. neuf dixièmes. Cette Coquille se trouve dans la De- laware et le Schu\ tkill ; elle est rare. A. A COTES. A. costata, Raffinesque, (Monogr., /oc. cit. p. 018. pi. 8:2. f. i5 et 16 ). Test mince , elliptique , légère- ment bombé , un peu siuueux anté- neurement , ondulé eî à larges côtes courbées postérieurement ; épidémie presque lisse, olivâtre antérieurement, noir postérieurement; nacre blanche, lavée d incarnat ; dent bilobée , com- primée , oblique , crénelée. Sa largeur est de près de cinq pouces; elle ha- bite la rivière de Kentuky. (f.) *ALASMODONTE. Alasmodonta. MOLL. P^. Alasmidonte. *ALATA. MOLL. Nom latin donné à la quatrième classe des Cochlis composita , par Klein {Ostract. p. 97), et dixième genre de Martini [Concltjl. Cabin. T. m. p. 91 ), qui comprend i3* igB ALB les Strombes et les Ptèrocères. T^. Ailées. (f .) * ALATA LATA. moll. Genre sixième de la classe Alala de Klein {Ostiac. p. loo ) , qui comprend les Strombes à aile très-étendue et non digite'e. V. AlLEES. (F.) ALATERNE. bot. phan. Syn. de Rhamnus Alatemusjlt. V. Nerprun. (B.) ALATIER. BOT. PHAN. Fruit de Viorne ; dans quelques cantons de la France. (b) ALATION. Alatio. ins. Mot au- jourd'bui inusité , et par lequel quel- ques entomologistes ont désigné les différentes configurations ou disposi- tions des Ailes par rapport au corps. V. Ailes. (aud.) *ALAÏITES. Alatites. moll.foss. Walch {Die naturgescldchte l'erstei- nerungen , etc. ) a ainsi nomme les Fossiles appartenant à la classe Alata de Klein ou au genre de ce nom dans Martini. Scblotbeim les appelle Strombites , Strombiten ( die Petre- facteii Kunde , etc. p. 1 53). P'. Strom- BE et Ptèrocère , pour les espèces Fossiles de ces deux genres. (f.) ALATLI. ois. (Buffon.) Nom bar- bare formé par contraction d'Achala- lactli , mot mexicain, f^. Achala- XACTLI. (DR. .Z.) ALATUNGA. pois. Même chose qu'Alalunga. /^. ce mot. (b.) * ALAUNITES. min. (Lamétherie.) Schistes qui contiennent de l'Alun ou desquels on en peut retirer. (b.) ALAVETTE. ois. Syn. de l'A- louette commune , Alauda aivensis , dans le midi de la France, f^. AXOXJETTE. (DR..Z.) ALBACIGA, ALYAQILLA ou CULON. bot. phan. Syn. au Chili de Psoraleaglandulosa. f^. Psoralea. Albaciga dérive de F'essie. (b.) ALBACOREou ALBICORE. pois. Espèce de Scombi-e. f^. ce mot. Les voyageurs ont appelé ainsi plusieurs autx'es Poissons du même genre, (b.) ALB ALBARA. INS. et bot. phan. Syn. d'Abeille , chez les Arabes , et de Ba- lisier , chez les Brésiliens. (b.) * ALBARDEOLA. ois. Syn. de Héron blanc , Ardea alba , L. , cl de Spatule , Platalea leucorodia , L. (B.) * ALBARE. bot. phan. Syn. de Peuplier, en quelques cantons d'Ita- lie. (B.) * ALB AR ELLE. bot. crypt. ( Champignons.) Espèce de Bolet qui paraît être le Boletus boinniis , L. et qu'on mange en Italie. Il croît sur les troncs du Châtaignier et du Peuplier , d'oii lui vient peut-être le nom vul- gaire qu'il porte, (b.) ALBATRE CALCAIRE ou pro- prement dit. MIN. La plupart des ou- V;ages d'Albâtre, que nous ont lais- sés les anciens , appartiennent à l'Al- bâtre calcaire, qui n'est qu'une va- riété de la Chaux carbonatée concié- tionnée. V^. ce mot. Il est rarement blanc , et le plus souvent de couleur jaunâtre , ou tirant sur le rouge , et veiné de blanchâtre. L'expression de blanc comme neige , pour caiactériser cette Substance, s'applique mieux à \ Albâtre gjpseux qui e^t ordinaire- ment de celte couIclu'. Ou distingue différentes sortes d'Al- bâtre , selon que ses couleuis sont plus ou moins vives, et qu'il est sus- ceptible d'un plus beau poli ; il y en a d'oriental, de fleuri, d'Onyx, etc. Les artistes anciens ont tiré d'Egypte celui qu ils employaient ; mais il s'en trouve également en Espagne , en Sardaigne et en France. Celui qui a été trouvé à Montmartre , près de Pa- ris , est d'un beau jaune de miel , ti- rant au brun. P'. Chaux carbona- tée CONCRÉTIONNÉE. (LUC.) ALBATRE GYPSEUX. min. C'est l'Albâtre que l'on travaille aujourd'hui le plus communément, V Alabastrite des a nciens . V . ce mo t . Cel ui de Volter- ra, en Toscane, est particulièrement re- marquable parlafinesse deson grain et sa belle couleur blanche , jointe à un certain degré de transluclditë. L'on en ALB fabrique des vases , des figures et mê- me des statues d'une assez grande pro- portion. Il en existe plusieurs dépôts à Paris , et dans d'autres grandes vil- les de l'Euiope. Il a siu- TAlbàtre cal- caire l'avantage de ne pas être ataqué par les Acides ; mais il na pas sa du- reté et son vif éclat. / '. Chaux sul- rATJÎE COMPACTE. (LUC.) ALBATROS. Diomedea. ois. Genre de Tordre des Palinipèiles ; ses caractères sont : unbectrès-lbrt , long, dur , tranchant , comprimé sur les côtés, droit, subitement courbé; la mandibule supérieure paraissant com- posée de plusieurs pièces articulées , sillonnée sur les côtés , très-crochue à sa pointe ; l'inférieure lisse , tron- quée; narines latérales, placées en forme de petits rouleaux dans le sil- lon de la mandibule , ouvert(;s en de- vant ; des pieds courts; trois doigts très-longs, entièrement palmés; les latéraux bordés par un prolongement de la membrane ; ongles obtus , courts ; îàles très - longues , très- étroites ; rémiges courtes ; les secon- daires les plus longues. Les Albatros habitent les mers aus- trales et leurs côtes; quoique d'unecor- pulence, dont aucun autreOiseau aqua- tique n'approche , ils parcourent avec beaucoup de prouiptiludede très-gran- des distances, et etHeurent avec beau- coup de légèreté la surface des ondes pour saisir le Poisson qui s'y montre et ai'ils savent apercevoir de très-loin, s se nourrissent également de tous les autres Animaux marins, qu'ils avalent avec une extrême gloutonnclie. Lors- qu'ils se sentent fatigués de leurs excur- sions démesurées, ils se perchent sur les agrès des bàtimens qu ils rencon- trent , ou se reposent sur l'eau oii sou- vent ils s endorment. Leur voix est forte , criarde et désagiéable ; ils s ap- parient vers la fin de septeuibre , et s'occupent aussitôt de construire , avec de lai gile , un nid large et élevé de quelqi'.es pieds au-dessus de la rive déserte qu ils ont choisie , et la fe- melle y p(jud , en assez grand nom- bre, des œufs blancs , tachés de noir ALB »97 vers le gros bout , do quatre pouces et demi dans leur plus grand diamètre. Il est à regretter que la chair de ces Oiseaux, que la taille a fait eouiparer à un Mouton , soit dure et de mau- vais goût; elle eût été une ressource f)récieuse pour les navigateurs entre es Tropiques oii les Albatros sont très-communs. Parmi les trois espèces bien déter- minées d'Albatros , qui sont : l'Alba- tros de la Chine ou gris brun , Dio- medea fuliginosa , Lath. Bufl;'. pi. enlum. 960 ; l'Albatros à bec jaune et noix-, Diomedea chlororhynckos, Lath.; et l'Albatros commun , Diomedea exulans, 1j. Lath. Diomedea padicea y Lath. (variété , jeune Age) Buff. pi. enlum. 237, le dernier est celui que l'on lencontre très-fréquemment dans les parages de l'Afrique méridionale oii les marins , à cause de sa grosseur et de sa couleur, l'ont appelé Cloutait du Cap : nom conservé par la plupart des voyageurs. L'Albatros ordinaire est long de trois à quatre pieds ; le som- met de la tète est d'un gris roussàtre j le reste du plumage est blanc , à l'ex- ception de plusieurs hachures trans- versales noires sur le dos,etlespluines scapulairesdes petites tectrices alalres, des rémiges secondaires et de l'extré- mité des lectrices qui sont aussi noi- res. Les pieds et leur membrane sont de couleur de chair foncée ; le bec est d'un jaune fort pâle; sa chair est dure et de mauvais goût. (dr..z.) ALBÈLE , ALBELEN ou ALBU- LEN. POIS. (Gesner. ) Syn. de Lava- ret , de Truites et de Saumons dans quelques parties de l'Allemagne, (b.) *ALBEN. MIN. (Petzl, mem. de l'Académie de Munich. T. 1.) Nom donné à un tuf calcaire incrustant et de formation récente , dont on ren- contre des couches considérables près d'Erding en Bavière. (luc.) ALBÉOGE. MOL. Espèce de Seiche, selon le Dictionnaire de Déterville. Le Dictionnaire des Sciences naturelles écrit Jlbioge. Aucune indication ne faisant connaître l'origine de cette dénomination , nous ne pouvons eu igS ALB dire davantage , assigner la véritable orthograplie de ce mot , ni dire à quelle espèce il convient. (F.) ALBERAC ou ALBERAS. bot. PHAN. Syn. arabe de Staphysaigre. J^. ce mot. («.) ALBERÈSE. géol. Pierre de Flo- rence , ou marbre ruiniforme. T^. Chaux CAKBONATÉE. (luc.) ALBERGAINE , ALBERGAME ou ALBERGINE. bot. phan. V. Au- bergine. ALBERGAME DE MER. zooph. Rondelet donne ce nom cà un Zoo- phy te que plusieurs auteui's regardent comme une Vérétlllc ; Bosc en fait une Holothurie ; nous croyons devoir le considérer, à cause de sa forme et des étoiles allonge'es qui le couvrent , comme vmc Polyclinée de la division des Polypiers sarcoïdes. (lam..x.) ALBERGE. bot. piiax. Variété Î)récoce de Pécher et d'Abricotier ; es fruits de ces Arbres sont fort esti- més, (b.) * ALBERICOQUE et ALBRICO- QUE. BOT. PiiAN. Syn. d'Abricotier, en Espagne et en Portugal. (b.) * ALBERINI. BOT. CRYPT. ( Cham- pignons.) On désigne par ce nom, en Italie , divers Champignons man- geables et qui se vendent dans les marchés de Florence. Ils croissent , dit-on , sur les vieux troncs de Peu- pliers et ne sont peut-être que ce qu'on appelle aussi AlbarcUe. F", ce mot. (B.) *ALBERTINIE. Jlbeitinia. bot. PHAN. Spi'engel , dans le second volu- me de ses nouvelles découvertes en botanique , a proposé ce genre nou- veau , qu'il a ainsi nommé en l'hon- neur de J.-B. de Albertini , profond mycologiste. Ce genre , qui fait par- tie de la famille des Synanthèrées , sec- tion des Eupatoriées et de la Syngé- nésie Polygamie égale , renferme un Arbuste , Alhertinia b/asiliensls , Sprengel , originaire du Brésil , qui offre les caractères suivans : ses ra- meaux sont cylindriques , étalés , to- ALB menteux ; ses feuUles pétiolées , alter- nes , oblongues , rudes sur leur face supérieure, hispidcs inférieurement, amincies en pointe à leurs deux extré- mités ; les fleurs ou capitules forment un corymbe à la partie supérieure des rameaux; Finvoliicre est hcmisphcri- que , monophylle , tomcnteux , formé d'un douille rangd'écadles rétléchics, mais soudées inférieurement, le pho- rantiie est chargé de poils roux ; tous les fleurons sont hermaphrodites, fer- tiles , à cinq divisions : l'aigrette est rousse et soyeuse. Le silence de l'auteur , sur la struc- ture desétamines, du style et du stig- mate , ne nous permet pas de ju- ger nettement des rapports naturels de ce genre. (a. r.) * ALBIN ou ALBINE. min. Subs- tance minérale d'une belle couleur blanche , d'oli lui est venu son nom , et qui a été trouvée à Marienberg , près d Eaussig en Bohème, dans les cavités d'une Phonolilhe ( A7///^'5/e/« des Allemands). Haiiy s'est assui'é que les cristaux de ce Mi«néral pré- sentaient les caractères et avaient la même forme que celle de la variété de Mésotype, qu'il a nommée Epoin- tée, et qu'ils doivent être , ainsi que ces derniers , rapportés à l'espèce de l'ApOPHYLLITE. Ce sont des prismes droits à quatre faces , terminés par des pyramides épointées d'un même nombre de côtés, et dont les fices prennent nais- sance sur les arêtes du prisme. P^. Apopiiyllite. (luc.) ALBINOS. MAM. Nom , venu de l'espagnol , donné à des hommes à peau d'un blanc mat, à cheveux, sourcils , cils et autres poils blancs ; à pupille rose, et ne pouvant sup- porter une lumière éclatante ; on les nomme aussi Chacrelas , Dondos et Bedos. F. Homme. Cette couleur d'un blanc blafard de la peau et des poils , est une existence maladive de toute l'économie, qui se peint surtout sur le derme et ses dépendances , et qui très-souvent est transmissible de générations en générations; ce qui ALB l'a fait regardor, à tort , comme le caractère d'une race distincte. Cei-- tains Mammifères , le plus com- nuint'incnt parmi les Souris , les Martes, le liièvre, le Lapin , ainsi que f)lusieLirs Oiseaux, tels que des Cor- )eau\ , des Merles, des Chojacas et une inlinité d'autres, offrent cette altéra- tion momentanément ou pendant toute leur vie (pr. d.) * ALBINUM. BOT. PiiAN. Syn. d'A- thanase maritime , Athanasia marl- tiina , L. chez les Romains. (b.) ALBIOGE. MOLL. /"-'. Albéoge. * ALBITE. MIN. Ce minéral , que nous ne connaissons que depuis peu d'années , est de couleur blanche et à tissu lamollcux ou plutôt écaillcux et quelquefois fibreux ; il y en a aussi d'incarnat; on le trouve en Finlande avec certaines variétés d'Eineraude , le Pyro])hysalite , le Mica et rOrthite ; la plupart de ses caractères convien- nent au Feldspath ; il fond comme lui, mais au lieu de Potasse , il ren- ferme de la Soude , comme Arfwid- son, savant élève du célèlîre Berzelius, s'en est assuré par l'analyse. Sa pesanteur spécifique est 2, 4io. C'est avec le Feldspath qu'il faudra le comparer. (luc.) ALBORO. POIS. Syn. de Pagel , parmi les pécheurs vénitiens. (s.) ALBOÏIN. BOT. PHAN. Syn. de Térébinthe , chez les Arabes. (b.) ALBOUCOR. BOT. PHAN. (Dalé- champ. ) Liqueur parfumée , que les Arabes obtiennent par incision de l'Arbre qui produit l'Encens. P^. ce mot. (b.) ALBOURou AUBOUR.BOT.PHAN. Syn. de faux Ebénier, Cjtisus Labur- num, L. r. Cytise. (b.) *ALBRAKIM. bot. phan. (Mésué.) Syn. de Genêt. (b.) ALBRA^D, ALEBRENT ou HA- LEBRA.\D. OIS. Nom du jeune Ca- nard sauvage. (dr..z.) ALBUCA , L. bot. phan. Aspho- delées de Jussieu , Hexandrie Mono- gyuie , L. Ce genre a du rapport ALB 19g avec les Oniithogales ctlesScilles; il oftVe un calice composé de six sépa- les distincts, dont trois inférieurs sont dressés et connivens , renflés et plus épais au sommet, tandis que les trois extérieurs sont étalés ; les étamines , au nombre de six , sont très-rarement toutes fertiles ; ordinairement il n'y a que les trois filets opposés aux divi- sions inférieures , qui portent des anthères. Le style est triangulaire , élargi vers son sommet qui se teiniinc f)ar trois points ; la capsule est à trois oges et renferme des graines planes. Les espèces du genre Albuca sont toutes originaires du cap de Bonne- Espérance. Ce sont des Plantes bul- beuses, vivaces, dont les fleurs sont disposées en épi, à la partie supérieure d'une hampe nue. Plusieurs espèces sont cultivées dans nos serres. (a. 11.) ALBULE. Alhula , et Alhuhis. POIS. etMOLL.Nom donné comme spé- cifiqucà des Poissons de divers genres, tels que Salmo Albiila et Miigil Albii/a; au Lavaret par Willugliby, à l'Able par Belon , etc. Il paraît venir de la couleur blanche métallique qui par- ticularise ces Animaux, f^. Able , MuGiL et Saumon. — Ce nom à'Al- bitle désigne aussi une petite Co- quille du genre Turbo qui habite les profondeurs de la mer du Groenland (O. Fabr. taun. groënl. n" 392). (b.) * ALBUMEN. zooL. Nom latin , devenu français, du blanc d'oeuf. F'. Albumine. (dr..z.) * ALBUMEN. BOT. Gaertner ap- pelle ainsi le corps, de nature très-va- riée, quel on trouve dans l'intérieur de certaines graines oli il accompagne l'embryon. Jussieu l'a nommé Péris- perme, feu Richard lui a donné le nom d'Endosperme. V. ce mol. (a. u.) *ALBUMINE. ZOOL. Substance par- ticulière, presque généralement dissé- minée dans toutes les parties des Ani- maux; elle abonde dans toutes les hu- meurs,dans le sang, la synovie; dissoute dans 1 eau et unie à quelques matières 200 ALB salines , clic constitue le blanc d'œuf qui enveloppe la niatièic jaune des- tinée à la nourriture de l'embryon , lequel doit provenir du développe- ment du germe , après les circons- tances favorables à la fécondation. L'Albumine séparée de l'eau, à laquelle elle était natuiellemcnt unie , ne s'y redissout plus ; elle est alors sous forme de flocons bleus , insipides , inodores ; l'Albumine du blanc d'œuf j exposée à l'action de la chaleur, se durcit, devient opaque et forme plusieurs couches concen- triques autour du jaune , lorsque tous deux ont été cuits dans la co- quille ; exposée à une plus forte cha- leur, elle se décompose et donne envi- ron 52, 5 de Carbone, 20, 5 d'Oxy- gène, 7, 5 d'Hydrogène, i5, 7 d'Azote et 1 de Soufre. L'Albumine est em- ployée dans quelques arts pour don- ner des vernis légers , pour clarifier des liquides visqueux ; et dans l'éco- nomie de la nature , on prétend que l'Albumine concourt à la nourriture de l'embryon lorsque le jaune est tout-à-fait épuisé : peut-être aussi ne sert-elle , connne dans toutes les autres parties internes , qu'à lubri- fier les organes solides et favoriser leur développement progressif; ce qu'il y a de bien certain , c'est qu'elle Ts t absorbée ; jnaisl'est-elle par éva- jporation ou par assimilation ? c'est encore une question à résoudre. (DR..Z.) ALBUNEE. yHhunea. crust. Genre de Crustacés , de l'ordre des Décapodes , établi par Fabricius, eti'angé par lui, avec les Exochnates qui répondent à la famille des Décapodes macroures du Règne Animal. Lalreille ( Consid. gén. ) le place dans la fiimille des Pa- guriens. Ses caractères sont : pales an- térieures finissant en une serre trian- gulaire avec un doigt immobile très- court; celles de la seconde paire et les deux suivantes terminées par une lame en forme de faulx ; les deux der- niers pieds fdiformes, re|i]iés; anten- nes internes beaucoup plus longues que les externes ; pédoncules des ALG yeux squammiformcs conligus sur le milieu du front. — La forme du test, qui est ovale, légèrement convexe , tronqué antérieiucmcnt, et un peu plus étroit en arrière , n'établit pas une différence bien tranchée , entre les Albunées et les Hippes qui les avoisincnt. Le ca- ractère dislinctif le plus importantes! l'exislence du doigt qu'on ne ren- contre plus à la première paire de pâtes de ces deiniers. — Fabiicius avait placé , dans ce genre , plu- sieurs Crustacés qu'on en a distingués depuis. Ceux qui, suivant Latreillc , le composent aujouid'hui , se rédui- sent à deux seules espèces : L'Al- bunée Symniste, jilhunea Sjmnlsta, Fabr. {Suppl. p. 097) , ou le Cawce/' Sjmnista de Linné. Elle est figurée par Herbst ( tab. 22. fig. 2. ); on la trouve dans la mer des Indes. — La seconde espèce est l'Albunée écusson, Albunea scutellata , Falir. ( Suppl. ). Sa patrie est inconnue. Les autres es- pèces du genre Albunea de Fabricius se rapportent aux genres Ranine et Coryste. /". ces mots. (aud.) * ALlîURE , qui se prononce yîl- boure. rois. Syn. espagnol de Vau- doise ou Vandoise, espèce d'Able. /^. ce mot. (b.) KL&\]Kl::{^.Alhuniuso\xAlhurnum. POIS, et POL,YP. Nom donné , comme spécifique , à deux Poissons de genre différent, Ferca yllbunius, L. et à l'A- ble, Cyprlnus Alhurnus, L. Il désigne aussi un Alcyon des mers de l'Lide, que sa blancheur rend remarquable. J^. Centropome, Able et Alcyon. (B.) * ALCACAS. BOT. piiAN. Syn. de Réglisse, chez les Portugais. (u.) ALCACU. BOT. PIIAN, 1'. AliACU. ALCALLmin. V. Alkalt. ALCANA OU ALCANNA. bot. PHAN. Les Arabes désignent sous ce nom plusieurs Végéta x , dont cer- taines paities sont employées dans la teinture , telles que le Henné , Law- su/iia incrm/'s, L.; le Filaria, Fhilly- rea angusùfolia , L., et l'Orcanette, ALG jinchitsa tinctoria , L. F". Henné , riULLYIÎEA CtBUGLOSE. (U.) * ALCANABTR. ois. Syn. de l'A- louetlc Cochcvis , Jlaiida cristata, L. en Syrie. /". Alouette. {m\..7..) *ALCAPARRA. bot. tiiax. Syn. arabe de (Câprier ordinaire , demeure le nom espagnol et portugais du même Végétal. (b.) ALCARAD otr AT.CHARAD. bot. rii.VN. (Prospcr Alpin.) Espèee d'Aca- cie d'Egypte, qui pourrait bien être le Mi/iwsa Se/ie^m/. , L. ou le JtJ/mosa nilotica , L., que Forskabl désigne sous le nom de Karad qui n'est que le même mot dépouillé du pronom «/, le. (b.) * ALCARDEG. bot. pu an. Syn. ai'abc de Gundélia. /^. ce mot. (u.) * ALCARON. ARAciiN. (Dapper.) Syn. de Scorpion africain. (b.) * ALCAROYIA. bot. piian. Syn. arabe de Caivi, demeuré le nom es- Îiagnol et portugais de cette Oinbelli- ère. f^. Carcm. (b.) ALCATRAZ. ois. (Faber.) Syn. du Pélican à bec dentelé , Pelecanus Thagus , Gmcl. au Mexique. ïlcrnan- dez donne sous ce nom le Pélican or- dinaire, Pelecanus Onocrotahts , L. , et d autres auteurs le petit Cormo- ran , Pe/ecanus Graculus , L. (nR..z.) *ALCAVIAK. OIS. Même chose que Accaviac. r^. ce mot. (b.) ALCE ou ALCES. mam. Yieux noms de l'Elan. P'. ce mot. (b.) ALCÉE. yllcœa, L. bot. phan. Genre de Plantes de la famille des Malvacées , Monadelphie Polyandrie, L., que, d'après Cavanilles, .lussieu a réuni avec raison au genre Allhœa de Linné. A'. GriMAUVE. (a. r.) ALCELAPHE. Nom donné par Blainville à son iv*^ sous-genre des Antilopes. T^. ce mot. (b.) ALCII AGHENGE. bot. phan. D'oli .4lkeke/igeAcs, Arabes. Vieux nom du Lardio.^penniim Halieacabum ^ L., et àiViPhy salis ^i Ikekeugi, L. V. Car- DIOSPERSIUM et PhYSALIS. (i5.) ALC 201 ALCTIAMECH. bot. crypt. Syn. arabe de Trull'e. (b.) ALCIIARAU. bot. phan. V. Al- CARAD. ALCII AT. bot. piian. L'un des syn. de Pastel, Isatis tinctoria, L., cliez les Arabes. Ce nom s'est perpé- tué dans quelques parties de l'Espa- gne, (b.) ALGIIATA ou ALFU ACHAT, ois. Syn. arabe d'un Oiseau que BufTon rapporte à l'OEnas , Culurnba (E/ias, L. (|)R..Z.) ALCHIMELECII. bot. phan. (Prosper Alpin.) S\,n. dune espèce deFénugrec, Trigunella liamusa , L., en Egypte. (b.) ALCIIIMILLE. Jlchemilla. bot. PHAN. Vulgairement Pied de Lion. Genre de la famille des Rosacées, de la section des Agiimoniées , Tétran- drie Mouogynie, L. Le calice est tul)uleux ; son limbe ouvert , à huit découpures , dont quatre extérieures, plus petites, alternant avec quatre in- ternes ; la corolle manque ; les étami- nes, au nombre de quatre, sont très- courtes ; l'ovaire est solitaire, et de sa base part latéralement le stjleque termine un seul stigmate; le calice persistant le recouvre à la maturité. On en a décrit six espèces. Deux sont exotiques ; quatre croissent dans les terrains montagneux de l'Europe. Ce sont des Herbes , à fleurs verdà- trescn général, et disposées en corym- bes terminaux et axillaircs. Leurs feuilles palmées ou digitécs sont très- élégantes , so;cuses et argentées en dessous dans \ Alcheinilla alpina , qui du sommet des plus hautes monta- gnes est dcscenclue dans nos jardins de botanique oLi elle piospère; ces feuilles sont divisées jusqu'au milieu dans X A. vulga/is, très-fréquente dans certains pâturages ; et jusqu'au pétiole dans Va. pentapkylla. (a. d. j.) ALCHIMINIER. bot. phan. Vieux nom français du Néflier. (b.) *ALCHIMISTE. ins. Nom vulçahe, employé par Geoffroy, pour désigner Q03 ALG un Lépidoptère , Noctua leucomcla. P'. ]Nocrc'Ei.LE. (aud.) ALCIIORNÉE. Jkhomea. bot. PliAN.On uuinme ainsi une Plante dioï- que qu'on a placée dans la famille des jbiupliorbiacées. Ses fleurs mâles ont un calice à trois ou cinq divisions et huit ctunines dont les tilets sont réu- nis inléiieiirement ; les lemelles , un calice à trois ou cinq dents , un ovaire didyme, un style court, divisé en deux ou trois parties , autant de stig- mates ti'ès-longs. La capsule est pisi- forme , a deux ou trois coques mo- nospermes, et se sépare en autant de valves. Ou en connaît une seule espèce , originaire des hautes montagnes de la Jamaïque , \ ALcIiomea latifulia de Swartz. C'est un Arbi'e de vingt pieds d'élévation environ ; ses feuilles sont alternes ; ses fleurs axillaires et termi- nales , les mâles en plus grande quan- tité , ramassées en groupes alternes , les femelles disposées en grappes. Le nombre ternaire des diverses parties de la fructification est celui qui se ren- contre le plus rarement. (a. d. j.) ALCIBIADIUM ou ALCIBION. BOT. piiAN. Syn. diEchium pulgare , L. /^. Vipérine. (b.) *ALC[DE. INS. Espèce de Géo- trupe de Fabricius. V. ce mot. (aud.) ALCINE. Alcina. bot.piian. Gen- re formé par Cavanilles pour une Plante mexicaine de la famille des Coryml)ifères (tab. i5 de ses Icônes), et qu'il a nommé Alcina perfoliata. Suivant Willdenow , elle est congé- nère du Wedelia, /". ce mot, quoique son aigrette ne soit qu'à quatre dents. (a. d. j.) ALCION. OIS. P'. Alcyons. ^ ALCK , ALKA ou ALKER. ois. Syn. du Pingouin , Alca Torda, L., en Norwège. l^. Pingouin. (ijr..z ) ALCO. MAM. Nom que donnaient â une race de Chiens domestiques , dont la tcte était fort petite , les an- ciens Américains , quand les Espa- gnols firent la découverte de leur continent On ne sait point si cette ALC race s'est perpétuée, ou si son mélange avec les races venues d'Europe ne l'a. point fait disparaître. (b.) ALCOHOL. Produit de la fermen- tation à laquelle peuvent être soumi- ses toutes les substances végétales qui contiennent du sucre ou de la matière sucrée. Les conditions indispensables pour établir la fermentation alcoho- lique sont : i" la présence d'un "fer- ment quelconque; 2" celle de l'Eau clans les pioportions des quatre cin- quièmes environ; 5" une élévation de température de 20 à 25 degrés. Cent parties de sucre , par exemple , mêlées à douze ou quinze parties de ferment frais et déla\ écsdans quatre cents par- ties d'Eau , ne tarderont pas à entrer en fermentation ; de petites bulles d'Air se formeront à la surface du ferment , traverseront la masse du li- quide , en entraînant avec elles des atomes de ce ferment , et viendront crever au contact de l'Air, en y lais- sant une écume dont la couche s'é- paissira insensiblement. La fermenta- tion , très-vive dans les dix ou douze premières heures, se lalentira ensui- te, et sera totalement apaisée au bout de quelques jours. La liqueur se cla- rifiera , et on en obtiendra par la dis- tillation environ quatre-vingts parties d'Alcohol. Il est très-probable que dans cette opération le ferment, qui est très-avide d'Alcohol, rompt l'équi- libre des principes constituans du su- cre, s'empare de l'Oxygène, se trans- forme en Acide carbonique , tandis que l'Hydrogène et le Caibone, res- tés plus intimement combinés entre eux , constituent le corps nouveau qui est l'Alcohol. — On opère la fabrica- tion en grand de l'Alcohol en soumet- tant à un mode de fermentittion, à peu près semblable à celui qui vient d'être décrit,le sucre naturellement contenu dans certains fruits à l'époque de leur maturation; alors le mélange d Eau et de ferment est tout fait, l'on n'a f)lus besoin que du secours de la cha- eur. — On fait aussi concourir à une opération semblable la fécule amila- cée des graines céréales ou des x'aci- ALC s nés tubëreuses , quelona prccédein- inent convertie eu matière sucrée par une germination lorcée ou parla cuis- sou ; on forme le mélange avecleler- ment cl l'Eau, dont les proportions doivent être plus élevées cpu' pour le sucre; t)n l'abandonne à la formen- lation , puis on distille. L'Alcoiiol est liquide, transparent, sapidc , acre, t>dorant , volalil ; il cu- ti'c enébuUilion au cinquante-huitiè- me degré do Kéaiuuur: il s'entlamme très-tacilemenl , et brûle en proilui- santdel Eaunarla combinaison de son H\drogène avec lOxygcne de 1 Au', et de 1 Acide carbonique par une au- tre combinaison de son Carbone avec ce même Ox\ gène. 11 dissout certaines substances acides ou salines, et en respecte rigoureusement d'autres, ce qui en l'ait un bon réactif en chimie; il dissout au^si les matières résineu- ses, les l)aumes , les essences , etc. L'Alcobol obtenu du sucre et coupé d'envuon moitié de son volume d'Eau porte le nom de Rlium-, celui obtenu du Raisin, égalemeutdélayé, s'appelle Eau-de-vie i celui que l'on tire du grain, et que l'on aromatise avec la baie de Genièvre , a conservé ce der- nier nom ; ceux obtenus du Riz , du Lait, etc., senomment/^acX-, Koumiss, etc. A ces liqueiirs, dont on fait un grand usage dans l'économie domes- tique, viennent se joindre les boissons journalières , qui toutes contiennent de l'Alcohol uni à diverses matières extractiveset aromatiques, et délayées dans une grande masse d Eau; tels sont le Vin , le Cidre , la Bière, f^. ces mots. (DR..Z.) ALCORNOQTJE. bot. phan. Nom espagnol du Eiège, Quercus Sitber^ L. On a aussi appelé Al cornoque , à cause d'une sorte d" ressemblance gros- sière , l'écorce d'un Arbre de la Guyane encore indéterminé, qui passe f)our être d un excellent usage dans es phthi.^ies pulmonaires , et qu'on croit appartenir à une Apocj'néc ou à quelque espèce du génie Alchoraea de Swar^z. P". Alchornée , dans la famille des Eupliorbiacées. De telles ALG ùoo affinités indiqueraient bien moins lui Arbre salutaire qu'uuYégélal mallai- sant. (li.) * ALCUBTGI. OIS. (Gesncr.)Syn. de l'Alouette Cochevis , ^'llaïuhi cris- tala , L. /'. Alouktte. (nii..z.) ALCYON. Alcyonium. polyp. Gen- re de Tordre auquel il a donné son nom. P^. AlcyonÉks , dans la ■ ivi- sion des Polypiers sarcoïdes. — Pallas est un des premiers naturalistes qui se soit occupé de l'étude des Alcyons ; Bruguière a en partie iraduit Pal- las, et Bosc a copié Bruguière. EUis , Olivi, Forskahl , Midler, Scblosser, Ga3rtner, Lamarck , De France , etc., ont fait d'excellentes observations sur ces Animaux ; celles du docteur Spix ne se rapportent en rien à ce que la nature nous pi ésente. Desmarest etLe Sueur ont étudié les Polypes de quel- ques espèces et les ont classés parmi des Ascidies agrégées.. C'est à Savi- gny que l'on doit ce que nous savons de plus précis sur l'organisation des Alcyons ; il les a considérés comme des Téthyes composées et les a divisés en plusieurs genres adoptés par Cu- vier et Lamarck, etc. Avant observé les Animaux de beaucoup d'autres Pobpiers dans difierens états , nous croyons devoir les regarder comme très-voisins des Mollusques ; ainsi les Polypes à Polypiers appartiennent tous à cette classe , ou bien ils forment un ordre pai ticulier d'êtres beaucoupplus compliqués dans leur organisation qu'on ne l'a cru jusqu'à ce jour ; en attendant , nous avons réuni les Al- cyons de Linné dans une division de la classe des Polypiers , celle des Sar- coïdes. F . ce mot. Cette classe est composée de trois ordres ou familles comprenant les genres établis par Pallas , Gœrtner, Savigny , etc. — Le genre Alcyon appartient au premier ; nous y plaçons les Polypiers sarcoïdes; dont les Animaux n'ont pas encore été observés et dont la Ibrme ou l'or- ganisation n'offre point de caractère saillant et tranché. A mesure que le;» naturalistes étudieront ces Polypiers, ils en décriront les Animaux ; ils les âo4 ALC placeront dansleui's genres respectifs, ou bien ils en feront de nouveaux. Maintenimt le genre Alcyon ne peut être considéré que coraine un groupe piovisoii e d'êtres plus ou moins dif- lércns , et peu ou point connus. Les Alcyons varient dans leur for- me encore plus que dans leur gran- deur : les auteurs ne font mention d'aucune espèce au-dessus d'iui mè- tre^e hauteur , tandis que la figure de ces êtres singuliers présente mille difFérenccs souvent impossibles à dé- finir; quelquefois, dans la même espè- ce, les uns couvrent les pi oductions marines d'une couche gélatineuse , épaisse tout au plus d'un millimètre , tandis que d'autres s élèvent , se rami- fient connue de petits Arbres , ou s'arrondissent en masses polymor- phes , pédicellécT comme des Cham- pignons ; ils se trouvent rarement dans les lieux que les marées couvrent et découvrent deux fois par vingt- quatre heures; on commence à les voir sur les rochers que les eaux n'a- bandonnent f|ue pendant quelques instans à l'épofjue des Syzygies; ils deviennent plus nombreux dans les grandes profondeurs. C'est sous les rochers , à l'abri des courans et du choc des vagues , loin d une lumière trop vive , que ces petits Animaux se Elaisent; ils y établissent leuis noui- reuses colonies, ils s'y multiplient à l'infini , et étalent leurs couleurs brillantes et transparentes que l'air teinit et fait disparaître souvent dans quelques minutes. — Les Alcyons sont répandus clans toutes les meis, crois- sent dans toutes les profondeurs, et sous toutes les latitudes ; nous les croyons beaucoup plus nombreux dans les pays chauds que dans les pays froids. On les trouve fossiles dans divers terrains, depiùs ceux de tran- sition , jusqu'à ceux d'attérissement; ils y sont dans tous les états , quel- quefois même en si énorme quantité auc certains auteurs regardent couime es Alcyons pétrifiés , les couches et les rognons de quartz des formations de craie : cependant le nombre des espèces décrites , soit vivantes , soit ALC fossiles , est déjà très-considérable ; il n'y en a pas moins de quatre-vingts, non compris, il est vrai , ct^Uesqui ap- partiennent aux ditlérens genres que Savigny, Lamarck, etc., ont établis à leurs dépens. — Plus tie vingt vivantes se trouvent dans les mers d'Europe, quinze environ sont fossiles dans nos terrains , et chaque jour 1 ou en dé- couvre de nouvelles. Alcyon AKBoiîEscr.NT. Alcyonium arùureum, Lamx., Hist. Polyp. p. 355. n. 46i'. Il offre une tige arborescente, à rameaux obtus, couverts de cellules placées sur de gros mamelons. Plu- sieurs auteurs indiquent ce Polypier comme originaire des côtes de Nor- wège ; Koelreuter l'a trouvé dans la MéditeiTanée , et Pallas ditqu il en a vu de l'Océan indien. INous doutons que ce soit la même espèce , malgré la ressemblance des descriptions. Alcyon crible. Alcyonium cri- hiarium , Lamx., Hist. Pol\p. p. o4i. n. 474. — Ce Polypier décrit, pour la première fois, par Lamaick qui en ignorait l'habitation , doit former un genre particulier ; il se trouve sur les côtes du Calvados par huit brasses de profondeur et au-delà ; il se pré-^ sente en niasse demi-ovoïde ou gros- sièrement sphérique enveloppant des Huîtres ou des galets, criblée d'os- cules et de cellules , les premières deux ou trois fois pli s larges que les secondes : il a quelquefois un pied de diamètre sur cinq à six pouces de hauteur; quoique peu irritable, ce Polypier est animé dans toute sa masse ; lorsqu'il sort des filets des pê- cheurs , sa coideur est un beau jaune citron , qui se change, quelques heu- res api es, en gris-cendié plus ou moins foncé. C est un des Polypiers les plus rares et les plus singuliers de nos parages; jamais nous n'en avons pu ouserver les Animaux. Alcyon orange be mer. Jlcjo- nium Ijncurluin, Lamx., Hist. Polyp. p. 552. n. 478. — Il est semblable à une petite Orange par la forme , la couleur et par les tubeicules dont il est entièrement couvert; lorsqu'on le coupe transversalement , il pax'aît for- ALC nié (l'une mcmbraiic épaisse d'envi- ron une ligne et demie, percée de cel- lules poh[>irères. Au centre est un pclil gloljule sur lequel s'appliquent des libies , roides , simples et rayon- nantes , et toute la masse est animée. jNous avons trouvé ce joli Polypier sur les cotes du Calva los. Est-il le même que ceux que les auteurs indiquent dans les mers du Nord , dans la Médi- terranée et au cap de i5onne-Espé- rance?nous en doutons: nous ne pou- vons cependant aflirmer le contraire, faute de bonnes descriptions d êtres provenant de localités si différentes les unes des autres. Alcyon pjlexairée. Âhyonhim plexaureum , Lamx., Gen. l'olyp- p. 68. T. 76. fig. 2, 5, 4. Ce Poly- pier, semblable à une Plexaure sans axe, présente des rameaux obtus, très-allongés , couverts de cellules ar- rondies , écartées et profondes , et composés d'une substance qui se di- vise en petits corps ve us et f'usilor- mes ou aciculés. Sa couleur est un violet clair et vif. Il nous a été rapporté de la Havane. Nous regardons cet Alcyon comme très-voisin de la Gor- gone Briarée d EUis et Solander. Alcyon concombre. ^y/cjo«/i//« cu- cumifurme, Lamx.,Gen. Polyp.p.68. T. 79. lig. 1. Espèce fossile ; elle est semblable à un Concombre etcouveite de pores épars , peu distincts , et n'est pas rare dans le terrain à Polypiers des environs de Caen. Les autres espèces les plus remar- quables de ce genre sontles,// /cro«/w/7z rubrum , Phalloïdes , pyramidale , pulmonarium, alburnum, Marias dia- boli , Sceptrum , purpiireum , boletus , faposum , Gigas, infundibulum , de. — P^. Laniarck, Hist. des anim. sans vert. T. 2. — De France, Dict. des sciences nat. art. Alc\on. — Lamx, Ilist. Polyp., etc. — Dans la longue liste des espèces , que le cadre de notre travail ne permet pas de rappor- ter, il peut y avoir quelques doubles emplois ; il est impossible de les éviter, lorsqu'on ne peut consulter que des ouvrages sans ligures et ne contenant que de courtes descrip- ALC iof> tions, ou qu'on ne peut établir ces espèces ([lu^ siu" des échantillons dé- figurés ])ar la conservation. (lam..x.) * ALCYON ÉES. Jlcyouœ. polyp. Ordre de la division des l'ol> piers sai^- coïdes qui renferme les genres Al- cyon , Ijobulairc, Ammothéi-, Xénie, Anlliélie, l'alytboé, Alc)Ouid«e, Al- cyonclle , ll.dlirlioé. f. ces mots. Les Polypes de ces Polypiers sont peu ou point connus ; ils ont huit tenta- cules ou davantage, souvent pectines et prescpie toujours garnis de papdles de deux sortes: leur conlractililé va- rie dans les genres, les espèces et même dans les individus , suivant ràge,la saison, l'exposition à l'air, etc. Le caractère tiré de cette faculté ne doit être employé que lorsque tous les autres viennent à manquer, et pour des êtres que 1 on n'a pu lung-terapS observer , et dans différcns états. (LAM..X. ) ALCYONELLE. Jlcyonella. fo- LY"P. Genre de Polypiers, de l'ordre des Alcyonées dans la division des Polypiers sarcoïdes. C'est une masse encroûtante, épaisse, convexe et irré- gulière , composée d'une seule sorte de substance , formée par l'aggréga- tion de tubes verticaux ouverts à leur sommet ; elle est couverte de Polypes allongés , cylindriques , offiant à leur extrémité supérieure quinze à vin^t tentacules droits, disposés autour de la bouche en un cercle incomplet d'un côté. Ce genre ne rentèrme encore qu'une seule espèce. L'Alcyonelle des étangs. Alcyo- uella stagnorum , Lamx. , Gen. p. 71, Tab. 76. fig. 5,6, 7, 8, que Bru- guière et Bosc ont trouvée dans les étangs et les fontaines des environs de Paris , principalement à Bagnolet. Fixée sur les Plantes aquatiques , conune plusieurs Alcyons sur lesTha- lassiophvtes , elle ressemble à ceux-ci par tant de rapports , que nous avons cru devoir placer ce singulier Poly- ])ier dans l'ordre des Alcyonées, et non à côté des Eponges d'eau douce, ainsi que l'avait fait Laniarck. Nous faisons figurer ce singulier Animal 206 ALC l clans les planches de ce Dictionnaire. (LAM..X.) * ALCYONIDIE. Alcjoimlium. vo- I.YP. Genre de l'ordre des Alcyonécs dans la division des Polypiers sar- coïdes , présentant une masse arron- die , lobec , allongée , eneroùtaute , quelquelbis pédiculéeet rameuse, po- lypifère sur toute sa surface; les Po- lypes , armes de douze tentacules égaux , longs et filiformes, sont traus- arens, à corps infundibulifonne avec e bord eehancré.Ce genre ne renferme encore qu'un très-petitnombre d'espè- ces,classées tantôtentre les Varecs, tan- tôt entre les U[ves,tantôt enfin entre les Eponges parles anciens auteurs; Mill- ier en a le premier découvert les Ani- maux; ils sont très-difficiles à aperce- voir, mais leur forme ne laisse aucun doute sur la classification de ces pro- ductions singulières que nous avions d'abord considérées comme un genre particulier de la classe des Hy- drophytes ; il faut maintenant dé- composer ce genre , renvoyer aux Dumonties, /^. ce mot, les yllcyonl- dium vermiculatLim, fuclcola , etc., et ne conserver dans le genre Alcyo- nidie que les Jlcyonidluin JSostuch , bullatum et diapkanum. Alcyonidie iNostoch . jdlcyonidium JVo5/oc/!,N. Semblable au Nostoch com- mun par la forme exté.ieure, mais entièrement différent par son organi- sation ; il se trouve sur les rochers des côtes de Bretagne et de Normandie qui ne découvrent que dans les grandes marées. Alcyonidie bulle. Ahyonidium hidlatum, N. Diftei-e du premier en ce qu'il n'est jamais solide et qu'il est toujours parasite sur les Plantes ma- rines. Aucune de ces deux espèces n'a été figurée. Alcyonidie gélatineuse. Jlcyo- nidium gelatinosum, Lamx. , Gen. Polyp. p. 7] . Gen. Thaï. Tab. 7. fig. 4. C'est un Polypier irrégulièrement ra- meux et polymorphe , épais , à rami- fications obtuses , se fixant sur les sables solides et sur les rochers par un empâtement d'oii s'élève un pé- ALC dicule court et cylindrique , de la grosseur environ d'une plume de Cor- beau. Quelquefois ce PoUpier forme une petite masse presque globuleuse; d'autres fois d s'élève à un pied de hau- teur. Celte masse , quoique animée , ne donne aucun signe cl irritabilité ; lesPolypes même n'ont que peu demou- veincnt, et sontd'uiielenteurextrême. Ce Polypier est phosphorescent à cer- taines époques de 1 année , et ne.se trouve jamais que dans les filets des pêcheurs. Les yllcyonidium diaphanurn etjla- i^escens que Lyngbye regarde à tort commedeux Hydrophyles, appartien- nent à notrePol\ picr. Nous nt connais- sons aucune autre espèce de ce genre singulier d'Alc\onéc, quoiqu'il doive en exister un plus grand nombre dans les différentes mers du globe. ( LAM..X. ) ALCYONIDIÉES.y^/cjo///V//Ve.BOT. CRYPT. et POLYP. Cet oicbe , de la fa- mille des Thalassiophytcs non articu- lées , n'a pas été conservé ; il n'était composé que d'un seul genre (^y/ryo- nidion du Dictionnaire de Déterville). Une partie des espèces a été reconnue pour des Dumonties, V. ce moi, et l'autre pour de véritables Polypiers, dont nous avons fait le genre Alcyo- nidie. V. ce mot. (LAM..X.) ALCYONIDION. polyp. V. Al- CYONIDIÉES. ALCYONITES. polyp. eossil. Les naturalistes ont donné ce nom à beau- coup de Fossiles , principalement à ceux des différens genres qui compo- sent la division dps Polypiers sareoï- des. Le nombre des Alcyonites décri- tes et figurées est très-peu considéra- ble, eu égard à celui des espèces que l'on découvre chaque jour et que l'on ne sait comment caractériser. V. les mots Alcyon, Hallirhoé, Ciieneu- dopore, Hypalime, Lymnorée, Pé- lagie, etc. (LAM..X.) *ALCYONS. Alcyones.o\%. Septième ordre delà Méthode ornithologique de ïemminck. Caractères^ bec médiocre ou long , pointu , presque quadrangu- laire, peu arqué ou droit; pieds à ALD tarse très-court; tiois rloigts devant réunis , un ilcrricrc. Cet ordre com- prend les i^cnres Guêpier, Martin-Pc- cheur et ' Martin-(j|iasscur. T"-^. ces mots. Les Alcyons volent avec une grande rapidité ; leurs moiivemcns sont prompts et brusques ; ils ne peuvent ni marcher, ni grimper; ils saisissent leur nourriture en plein vol , souvent à Heur d'eau , après l'avoir guettée avec une patience extrême. Ils ni- chentdansdes trous pratiqués en terre le long des rives. La mue n'a lieu qu'une fois l'année ; le plumage des sexes et des âges dilFère peu. Le nom d'Alcyon a aussi été donné plus particulièreuient au jMartin-Pê- cheur d'Euiope, ylcedo Isphhi, L., à la Frégate , au Paille-en-Queue et à certains Pétrels , ou autres Oiseaux de rivage et de la haute mer , que n'é- pouvantent point les tempêles, par allusion à la fable qui métamorphose en Oiseau l'épouse infortunée de Ceyx. — On ignore absolument ce qu'était l'Alcyon vocal d'Aristote et des an- ciens. (DR..Z.) ALDEA. BOT. PHAN. Ruiz et Pa- von ont nommé ainsi et figuré , tab. ii4 de leur Flore Péruvienne, une Plante à laquelle ils assignent pour caractères : un calice infère , à cinq divisions profondes, linéaires, dressées; une corolle monopétale, cam- pauulée , quinquefide, de ta longueur du calice; cinq étamines, dont les filets tubulés et velus sont deux fois longs comme la corolle, à la base de laquelle ils s'insèrent; un style filiforme, bifide; une capsule libre , ovoïde , uniloculaire , s'ouvrant en deux valves , contenant deux graines et environnée par le ca- lice persistant. La seule espèce connue , Vyîldea pinnata , est une Herbe qui croît au Pérou et au Chili. Ses feuilles sont simples supérieurement, pinnées plus bas ; ses fl(;urs disposées en épis , sur un seul côté des pédoncules dichoto- mes et contouinées en crosse. — L'Aldea , placé dans la famille des Borraginées entre les genres Hydro- p/iylluin et Fkacelia, n est-il pas con- ALÊ 207 génèi^ du premier ou du second , comme le pense Robert lirovvn ? (a. D.J.) ALDTNA. lîOT. Adanson a fait sous ce nom un genre de VJspalathus Ebe- iius , de Linné , Arbre de la Jamaïque, connu sous celui d'Ebony et figuré parBrovs^ne, t. 01. fig. 2. de l'IIist. Ja- maïque.lia étéréunipar Swartzàl'^- ineriiniion. T'. ce mol. Cenomd'Aldi- na avait encore été donné par Scopoli au Vadakoki de llbéede {Ilort. mal. 9 , tab. 4:2 ) qu'on a reconnu plus tard !)Our une espèce de Carmentine. V. fusïiciA. (a. d. j.) ALDROVANDE. Aldrovanda, J. BOT. Pii.iN. Genre de la famille des Droséracées de De Candolle , Pen- tandrie Pentagynie , L. , qui a beaucoup d'affinité avec les Rossolis , tant sous le rapport de son habltus que par ses caractères essentiels. Une seule espèce le constitue , c'est Vyll- drovanda vesivulosa, L.; petite Plante qui nage dans l'eau et se soutient à sa surfice au moyen de ses feuilles ver— ticillées , cllicées , renflées et comme vésiculeuses. Ses fieurssont axillaires, solitaires, très-petites; elles otlVent un calice à cinq divisions profondes , une corolle de cinq pétales et autant d'é- tamines. L'ovaire qui est libre est couronné par cinq styles et cinq stig- mates. Le fruit est une capsule unilo- culaire , renfermant dix graines atta- chées à ses paiois, et s'ouvrant en cinq valves. L'Aldrovande croît aux environs d'Arles en Provence , où nous l'avons observée en i8i8, dans les étangs près de Montmajour. On la trouve assez fréquemment en Italie ; elle a été re- trouvée par Bory de Saint-Vincent , et f)lus tard par Tliore , dans quelques agunes des Landes aquitaniques. (A.R.) * ALDURAGI. OIS. Syn. arabe de Lagopède. Tetrao Lagopus, L. (dk.z.) * ALEA ou ALE. bot. phan. (Rhumph. ) Syn. indousde Gingem- bre. J^. ce mot. (b.) * ALÉANTRIS. rois. ( Athénée. ) ao8 ALE Il est impossible do déterminer quel était, chez les anciens, ce Poisson qui se péchait dans le Nd. (b.) ALEBRA^DE ou ALDEBRANDE. OIS. Vieux nom de la Sarcelle. Anas Querquetliila y\j. (du..z.) ALEBRENNE ou ALEBRUNE. REPT. BATR. Svn. de Salamandre, en plusieurs cantons de la France (b.) ALECTISCAK. mam. Syn. groëu- landais de Phoque à croissant. /^. Phoque. (a. d..ns.) ALECTO. POLYT. Genre de Poly- piers fossdes de Tordre dos Cellarices dans la division des Polypiers flexi- bles , ayant pour caractèics dêtre fi- liforme', rameux , articulé , formé par des cellules situées les unes à la suite des autres , d'un diamètre presque égal dans loute leur longueur, avec une ouverture un peu saillante placée près de l'extrémité de la cellule et sur sa surfiice supérieure ; il est adhérent par toute la surface inférieure. — Nous avons donné à ce genre le nom d'Alecto, parce que celui que le docteur Leach avait établi sous cette dénomination , aux dépens des Astéries, n'a été adopté ni par Lamarck , ni par Cuvier. Il n'est encore composé que d'une seule es- pèce que l'on trouve sur les ïérébra- tules et sur les Polypiers fossiles des environs de Caen; cette espèce unique est assez rare. Alecto dichotome. Alecto dicho- toma, Lamx., Gen. Polyp. p. 84. tab. 81 - fig. 12. i5. i4. Rameaux cons- tamment dichotomes. (jlam..x.) ALECTOR. OIS. Synon. duCoq, Phas'ianus Gallus, L. , en Grèce. Gme- lin et Lalhani ont donné ce nom au Hocco de la Guyane , et Cuvier à une subdivision des Gallinacées. (DR..Z.) * ALECÏORIDES. Alectorides. ois. Onzième oidre de la Méthode ornitho- logique de ïemminck. Caractères : bec plus court que la tète ou de la même longueur , robuste , fort , dur ; mandibule supérieure courbée, con- vexe , voûtée , souvent crochue à la ALE pointe ; pieds à tarse long , grêle ; trois doigts devant, nu derrière; celui-ci articulé plus haut sur le tarse. Cet ordre comprend 1° les genres Agami et Cariama , /'. ces mots , dont les es- pèces habitent les déserts, oiielles sont continuellement à la poursuite des Lé- zards et autres Rcpldes ; a " les genres Glaiéole, Ivamichi et Chavaria , ^. ces mois , composés d'espèces que l'on trouve dans les marécages et sur les bords des rivières , occupées à la recherche de Vers , de Larves , d'In- sectes aquatiques et de petits Poissons, dont quelques-unes font une assez granle consommation. lUiger avait aussi donné le même nom à la même famille d'Oiseaux. (dr..z.) ALECTORIE.^//ec/o/va.BOT.cRYPT. {Lichens.) Achara donné ce nom à un genre qu il avait d'abord réuni aux Parmelies ^ et qucHoffman et De Can- dolle avaient placé pauui les Usnées. — Sa tige est très-rameuse , cylindri- que, à divisions souvent presque ca- Înllaires, cartilagineuses. Les scutel- es sont sessiles, ce qui distingue ce genre des Usnées , des Corniculaires et des Ramalines , arrondies , dabord creuses , ensuite convexes , placées la- téralement sur les rameaux , de même nature qu'eux et sans rebord particu- lier. — On en connaît environ huit es- pèces , qui toutes croissent sur les branches des Arbres, d'où leurs tiges longues et flexibles pendent comme des sortes de Stalactites. Lue des es- pèces les plus remarquables et la plus commune est VAlecluria jubata , qui couvre quelquefois presque entière- ment les branches des vieux Arbres et surtout des Sapins , et leur donne un aspect tout particulier. (ad. b.) ALECTOROLOPHE. Alectorolo- jjJius. bot. phan. Genre établipar Hal- ler,aux dépensdes Rhinanthei(.S'///pes helvetkœ), adopté par Allioui et par quelques autres notanistes , et lioni la Cocriste glabre , Rhinanthus Crista- Gal/i,L. est le type. f. RHiNANTiit:. Ce nom avait été donné par les an- ciens à r Alliaire , Bryslmum Alliaria, ALÈ L., ainsi qu'à la Sauge des prés, Sa!- t'iajy/afe/isis, L. (b.) ALECTRE. Jlecti-a. hot. rii.vx. C'est un gcuio établi par Tluinijcrg dans sa qiiatricinc Dissci talion acadé- niique. Le calice oUie ilcuv lèvres ; la supérieure à deux etriulérieureà trois loues; la corolle est plus longue que le calice, canipanuléc; son tube inséré sous l'ovaire , évasé insensibloiuentct tel jniné supérieurement par cinq di- visions ouvertes cl obtuses , soutient quatre étaïuines piesque did\nanics , dont les fdets sont velus et les anthè- res did\nios. Un seul style filil'oi me porte un seul stigmate recourbé et strié sur les cotés. Le fruit est une capsule glabre, à deux loges , conte- nant deux graines, et s ouvrant en deux valves. On voit donc que ce genre doit être placé parmi les Alono- pétales à insertion li\pogyne; mais on n'a pas déterminé sa famille. La seule espèce connue , VAiectia capeii- sis , originaire du cap de Bonne-Espé- rance , est une Plainte annuelle, à feuilles alternes , à tlcurs en épis ter- minaux , oûrant , suivant l'auteur , le port des Orobanches. ■ (a. d. J.) ALECTIUDES. ois. Trentième fa- mille de l'ordre des Sylvains , dans la iMéthode ornithologique de Vieillot, dont les caiactères généraux consis- tent dans un bec grêle et un peu voûté, dont la mandibule supérieure couvre les bords de lïnférieure; dans la nu- dité des joues et de la gorge, qui quel- quefois est caronculée , et dans la membrane qui réunit à leur base les doigts antérieurs. Elle est composée du seul genre Pénélope. P^. ce mot. Cuvier a étendu cette dénomination , dans son Tableau de la classification des Oiseaux joint au Tome i de son Anatomie comparée , aux Gallinacés dont les ailes sont propres au vol. (DR..Z.) ^ ALECTRION. Ahctiion. moll. Genre formé par Montfort (Gonchyl. t. II. p. 067 ) pour le Bucclnum pa- pillosum , L. , et qin n'a point été adopîé. Il se rapproche de certaines Nasses de Lamarck, et beaucoup des TOME I. A LE 309 Eburncs du même auteur. Nous en faisons un sous-genre des Buccins, f^. ce mot. (f.) ALECTRION. ];ot. phan. Genre établi par Ga;rliier (T. 1. p. 216. tab. 46), dans la famille des Saponacées, sur une baie dégagée de calice, glo- buleuse, coriace, garnie supérieure- ment d'une cièlc marginale , ne con- tenant qu'une graine sphérique, en- tourée de la moitié d'uiu; arille; la ra- dicule de l'embryon dépourvue de périspermc est recourbée sur les lo- bes contournés en spirale. On voit par ces caraclères que le genre Alcctrion n'est pas encore irrévocablement fi\é. (B.) *ALECTRURUS. OIS. (Vieillot.) /^. Gallite. ALEiNBOGH.'ois. Syn.de la petite Mouette cendrée, La/ us ci/ierascens, L. , en Suisse. (dr..z.) ALENE. POIS, et moll. L'Alêne de savetier , le Clou , la Vis à ca- ractères , noms marchands du Buccl- num maculatum , L. Terebra macu- lata, Lamk. /". Vis et aussi Oxyrhyn- que au mot Raie. (f.) ALEOCHARE. Aleochara. ixs. Genre de l'ordre des Coléoptères éta- bli par Gravenhorst et placé par La- treille (Règne Animal de Cuvier) dans la grande famille des Bi-achélytrcs. Ses caractères sont: antennes insérées à nu entre les yeux , et près de leur bord intérieur, les trois premiers ar- ticles sensiblement plus longs que les suivans ; ceux-ci perfoliés , le dernier allongé et conique ; palpes terminés en alêne; les maxillaires avancés, avec l'avant-dernier article grand , et le dernier très-petit ; corselet presque ovale ou en carré arrondi aux an- gles. Gravenhorst , dans son premier travail ( Coleoptera micropteTa , Brunsvicensia, 1 802) avait l'angé dans le genre Aléochare plusieurs espèces qu'il en a distinguées depuis ( Mono- graphia , Coleoptervrum microptero- rum, Gottingœ , 1806 ) sous le nom de Loméchuse. P^. ce mot. — Latreille , en adoptant ces deux genres , n'appli- que ni à l'un ni à l'autre les mêmes ca- l4 210 ALE lactères , il rapporte aux Aléocharcs les trois premières familles ainsi que la sixième de Giavenhorst; mais la quatrième et la cinquième sont léu- nies , par lui, aux Lomèchuses qu'il caractérise aussi différemment. Les Aléochares appartiennent à la troisième section de la famille des Brachélytres , celle des Aplatis , c'est- à-dire , qu'elles ont la tète entièie- ment découverte , le labre entier, les palpes maxillaires beaucoup plus courts que la tète , avec le quatrième article distinct ; le premier de ces ca- ractères empêche de les confondre avec les espèces du genre Loméchuse , qui, suivant Laticille, ont toutes la tète enfoncée postérieurement, jusque près 1 es ^ eux, dans le corselet; les Aléo- chares se distinguent aussi des Oxytè- leSjdes Omalies, des Protéines et des Lestèves , par l'insertion de leurs an- tennes.— Ces Insectes sont fort agiles et se rencontrent ordinairement sous les pierres , et dans les bolets plus ou moins putréfiés. Les espèces connues jusqu'à présent, sont assez nombieu- ses. Gravenhorst , dans sa Monogra- phie , en a décrit soixante-seize. — Gyllenhal , Dalh , Knocli et Dejean en ont augmenté le nombre ; ce der- nier en possèilc quatre-vingt:-deux. Nous en rencontrons plusieurs en France et aux environs de Paris. Nous citerons l'Aléochare cannelée, A. ca- naliculata, Grav. Elle est figurée par Panzer {Faun. Inaect. Germ. Fasc. 27. t. i3 ) et par Olivier (Col. 3.n"42. T. 5. fig. 01). Le Staphyliniis hi- pustulatus de Linné sert de t\ pe au genre; on doit y rapporter aussi les espèces suivantes : Stap/iy llnus irn- piessus,0\Wiex{loc. cit. T. 5. fig. 4i); — Staphylinus boleti , Linné , Olivier ( loc. cit. ï. 5. iig 35) , ainsi que les Staphylinus minutas, collai is , socia- lis , etc., etc. (aud.) 4LÉPÉLÉCOU. BOT. riiAN. Syn. caraïbe de Capparis. (a. r.) ALÉPIDE. Alepidea. bot. phan. C'est le nom d'un genre nouveau éta- bli dans la famille des Oinbellifères par Delaroclie ( Hist. Eryngiov. ) , ALE qui comprend \ Astrantia ciliaris de Linné iils ou Jasionc capensis dcber^ gius. Ce genre très-rapproché du Pa* nicaut, avec lequel on doit le réunir, s'en dislingue seulement par ses fleurs nues, c'est-à-dire, non ac- compagnées d'écaillés à leur base. F'. Eryngii'M. (a. r.) ALEPIDOTE. POIS. C'est-à-dire, dont la peau est dépou/vue d'écaillés. Les Ichthyologistes ont employé quelquefois ce mot pour désigner des Poissons dont la peau est nue et lisse ; il a été donné , comme spécifique , à un Rhombe de Lacépède , Càetodon alepidotus, L. (b.) ALEPS. OIS. F'. Alais. * ALEPYKON. Alepyrum. bot. PHAN. Dans son Prodrome de la Nou- velle-Hollande, R. Brown établit sous ce nom un genre nouveau dans la fa- mille des Restiacécs ,à côté des Eriocau- lon , et dont il donne ainsi les carac- tères : spathe bivalve, renfermant une seule ou quelquefois plusieurs tleurs , qui consistent seulement dans une étamine dont l'anthère est simple ; dans plusieurs pistils unilatéraux , attachés à un axe commun , qui se changent en autant de petits fruits s'ouviant longitudinalemcnt. Les trois espèces rapportées à ce genre sont originaires cfe la Nouvelle- Hollande; ce sont de petites Plantes qui ont la plus grande analogie avec le genre Desvauxia établi aussi par cet illustre botaniste , et qui ne s'en dis- tinguent que par des fleurs sans écail- les glumacées, et par des spathes sou- vent unifloies. Ces deux genres nous paraissent devoir être réunis, (a. R.) ALÉRION. OIS. Syn. du Martinet noir , Hirundo Apus , L. , en quelques cantons de la France. F'. Martinet. (DR..Z.) * ALÈTES. MIN. ( Forster. )_Syn. de Trass, sorte de tuf volcanique. P'. Trass. (lxjc.) ALÈTHES ou AJ.ETTE. ois. r. Alais. ALETRIS. BOT. PHAN. Famille des Aspliodélées, Hexandrie Monogynie , L. Les espèces de ce genre , établi ALE par Linnd , ont «itc partagées par les auteurs modorues en quatre gen- res , qui sont : Alcliis proprement dit , Jf'eltheimia , Tritoma et Sanse- viera. T'oy. ces trois derniers mots. On n'a laissé dans le genre Aletiisc[ue les espèces qui piésenlont lui calice monoscpale , coloié , infundibuli- forme, ridé; siv étinnines attachées à la base Aa six divisions du limbe calieinal; un style terminé par un stigmate tritide; une capsule trigonc , à trois loges polvspermes. Deux espè- ces seulement appartiennent à ce gen- re , ainsi restreint, savoir, XAletiis fragraiis^. et \ J letris farinosa, L. Ces deux Plantes sont vivaces ; leurs raci- nes sont composées d un faisceau de fibres simples. Leurs fleurs forment un épi dense , à la partie supérieure de la hampe. La première est or gi- iiaire d'Afrique , la seconde croît dans l'Amérique septentrionale , et se cul- tive facilement dhns nos orangeries. \x. R.) * ALEURIE. yllemia. bot. ckypt. {Champignons.) Frics a donné ce nom à une section du genre Pézize que Pcr- soon avait désignéesous celuid'//eA'e/- loideœ. Toutes les espèces de cette di- vision sont grandes , charnues , tiès- fragiles , et ont leur surface interne couverte d'une poussier» glauque. La filupart croissent sur la terre, dans es Lois ; quelques-unes poussent sur les troncs d'Arbres. V. Pézize. (ad. b.) * ALEURISMA. bot. crypt. {Mu- cédlnees ). Genre établi par Link {Magaz. natar. Berlin. 1809. t. 1, fig. 2.^ ) , et auquel il donne le carac- tère suivant ; thallus composé de fila- mens l'ameux , cloisonnés , entre- croisés ; sporules éparses , petites et globideuses. Ces petits Champignons ressemblent , au premier aspect , à la base encore non développée de quel- ques Bolets , mais la présence des sporules prouve que ce sont des Cham- Signons parfaits ; le thallus est formé e lîlamens entrecroisés , assez solides et comme feutrés. Link , dans le Mémoire cité et dans un supplément ALE- 311 publié dans le même Journal , en 1 8 1 f», en a fiit connaître sept espèces qui croissent sur les branches mortes, les autres Champignons , elles fruits qui commencent à se décomposer. Di- vers auteurs ont ilepuis ajouté encore quelques espèces à celles de Link. (ad. b.; ALEURTT ou ALEURITES. bot. PHAN. et non jlleviite. V. Bancoul. ALEUTÈRE. pois. Sous-genre de Balistes , établi par Cuvier. V. Ba- LISTE. (b.) * ALEVO , ELYO , doii Alvies. BOT. PiiAN. (Bclon) Syn. de Fi nus Cembra, L. /". Pin. (b.) ALEYRODE. Aleyrodes. iNS. Gen- re de l'ordre des Hémiptères établi par Latreille , et qui , avant que ce savant l'ait formé , se tiouvait ran- gé parmi les Lépidoptères. Il appar- ticntaujourd liui àla famille des Aphi- diens , et se reconnaît aux caractères suivans : bec très-distinct; taises ter- minés par deux crochets; élytres et ailes en toit , de la même grandeur, et n étant pas linéaires; antennes courtes, de six articles; yeux échancrés. La seule espèce qui compose ce genre est l'Alcyrode de l'Eclairé , A. Chelidonii , Latr., ou la TineaPrule- tella de Linné et la Phalène culicifor- me de l'Eclaii'e, de GéotFioy ( Hist. des Lis. T. II. p. 172). A peine longue d'une ligne , son corps est d'un rouge jaunâtre, recouvert d'une poussière blanche ; ses ailes sont presque ovales et farineuses. On remarque vers leur milieu une neivure principale for- mant saillie, et un petit point de cou- leur cendrée ; les yeux sont noirs et divisés par un trait blanchâtre formé Ï)ar la même poudre qui recouvre tout e corps. Réaumur regardait cet In- secte comme une Phalène; il nous a fait connaître dans le 7*^ Mémoire du T. 11 de ses Observations , plusieurs parti- cularités assez intéressantes. Latreille, dans un Mémoire faisant partie du Magazin enc\clopédique , a beaucoup ajouté à nos connaissances sur cette espèce; il a suriout déterminé, d'une manière ti'ès-précise, et en puisant ses i4* a ta ALE preuves dans l'organisation et les mœurs , qu'elle appartenait à l'ordre des Hémiptères , et qu'elle avoisinait les Psylles et les Pucerons. Sa trompe^ suivant Réaumur, diffère essentielle- ment de celle des Papillons , dont elle s'éloigne encore par ses antennes et la poussière de ses ailes. Ses liabilu- des sont aussi très-singulières. Elle subit toutes ses métamorphoses , s'ac- couple et se reproduit presque à la même place ou elle a pris naissance. A l'état parfait , cet Insecte pompe au mo>en de son bec le suc des feuilles de l'Eclairé , Chelidonium majiis , L. Les mâles recherchent les femelles, et celles-ci pondent, sur les feuilles dont elles se sont no uiTies , des œufs oblongs , blancs et lisses , disposés circulaire- ment. Réaumur n'en a jamais compté f)lus de quatorze ; mais Latreille porte eur nombre à tiente. Après huit jours environ , la lai'vc éclot , et est si petite qu'on n'aperçoit ses pâtes qu'avec une forte loupe. Elle est aplatie , ovale , transparente , ne grossit pas sensible- ment , et paraît toujours immobile. Cependant, huit jours après sa nais- sance, on remarque quelques change- mens; son corps d ovale qu'il était devient triangulaire ; un des bouts s'allonge et se termine en une pointe fine , tandis que l'autre s'arrondit da- vantage. Quelques jours plus tard, cettefoi'me change encore, ctTAnimal en acquiert une semblable à celle qu'il avait d'abord, sauf le volume qui est plusconsidéiablc. Sous cette dernière lorme , l'Insecte est réellement chry- salide. Latreille , dans un rapport fait à l'Académie des Sciences , séance du i3 août 1821 , dit qu'avant de passer à cet état , leslarves se renferment dans une coque, dont il serait d'autant plus curieux de bien étudier l'origine , qu'elles semblent dépourvues de fi- lières (Archives de l'Académie). Une liqueur visqueuse la fait alors adhérer à la feuille , et forme une fiange à cha- que bout de son corps. Réaumur ne parle pas de ce fait ; mais il a vu les Nymphes devenir Insectes parfaits, quatre jours après leur transforma- tion. Leur peau , dans cette clrcons- ALF tance , se fend sur le dos, comme cela a lieu chez beaucoup d'autres InscPr- tes. — Les Aleyrodes se rencontrent en grande quantité , à toutes les époques de 1 année, sur les feuilles de l'Eclaiie. On en trouve aussi sur celles des Choux et des Chênes , mais en plus petit nombre. (Aun.) ALFASAFAT. bot. phan. d'où JL- Jasa des Espagnols. Syn. arabe de Lu- zerne , Medlcago ojficinalis , L. (b.) ALFEPtEZ DE JAVA. pois. (Va- lentin.)Chétodon cornu de Lacépède. F . CUÉTODON. (b.) ALFESCERA ou ALFESSIRE. BOT. PHAN. Syn. de Bryone blanche, chez les Arabes. (b.) *ALFO]NSIA.BOT. PHAN. Ce genre, que nous avons établi dans la famille des Palmiers ( dans Humb. et Bonp. Nop.gen. etspec. i.p. 3o7),a pour ca- ractèie essentiel : des fleurs monoï- ques ; un calice à six divisions pro- fondes, presque égales , dont trois in- térieures, et trois extérieures ; six éta- mines à filets léunis à la base; un ovaire simple; ti'ois styles; une drupe ovoïde , fibreuse et monosperme. l^\4lfonsia oleifera , la seule espèce connue de ce genre , est originaire de l'Amérique méridionale. Humboldt et Bonpland l'ont trouvée sauvage dans la JNouvelle - Gienade sur les bords de Rio-Sinu , oii il porte le nom de Corozo. C'est un petit Palmier dont le tronc , à peine haut de quatre à six pieds, est coui'onné dune touffe de feuilles pennées. Les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des spa- dices distincts du même individu , elles sont sessiles et plongées dans la substance des rameaux du spadice. Les fruits de ce Palmier fournissent le fameux Manteca del Corozo , es- pèce d'huile que l'on brûle dans les églises et les maisons particulières. Il est piobable que le Corozo de Car- thagène , dont Jacquin [Stir-p. Am, p. 282) ne donne que des notions très- incomplètes , est la même Plante que \ Alfonsia oleifera. Rob. Brown s'est refusé {Bot. of Congo, p. Sa) dadopter ATX> ce nouveiiu genre qu'il croit être \c incino que lElaïs de Linné et de Jac- quin. Ilsoiipçoniic même quel .^///y/Zi/a u/eiji'/a poinrait cire ÏJ^^/ais ^n/i/ice/i- sis. Loin de partager son opinion, nous observerons que le nombre des divi- sions ducalicc estdeGdans l'Alfonsia, de 1 2 dans l'Elaïs ; que l'Alfonsia est indigène de l'Amérique , qu'il y croît sauvage et sans cidturc , au lieu que rKlais se trouve partout , hors de l'Afrique, seulement cultivé. Du reste, si le Corozo de Jaequin est la même Plante que le Corozo du Rio-Sinu , comme nous aimons à le croire , il en résulterait pour les deux genres une autre dillérence essentielle, et dont Browu paraît faire grand cas. Jae- quin , en décrivant le fruit de son Corozo , dit que les trous se trouvent à la base de la Noix ; Brown , au con- traire, les a vus terminaux dans lE- laïs , obseiTation qui mérite la plus grande confiance quoiqu'elle soit en opposition avec la description et la figure de Ga:rtner ( Fruct. et Sem. i . p. 17.T. e.fig. 2). (K.) ALFREDIE. Alfredia. bot. piian. Sous ce nom , Henri Cassiui propose d établir un genrenouvcau avec le Cni~ eus cernuus, L. Cette belle Plante, 01 i- Eiiiaire de la Sibérie , qui appartient à 1 fainille des Carduacées , Syngénésie Polygamie égale, a d'abord éié placée dansles Cnicus par Linné , etpar Gart- ner, Mœnch et De Candolle dans le genre Silyhium de \' aillant. Le genre [Alfredia diii'ère des Cnicus par ses aigrettes doubles , dn Siljbium par les filels de ses étamines qui sont libres , glabres , et par la forme de la corolle. (a. n.) ALFUACHAÏ. ois. r. Alchata. ALGARDMGNE ou ALGAR- DAtONE. OIS. Noms vulgairesdc IHi- rondelle, en quelques cantons, (dr.z.) ALGAROVA ou ALGOROBA. ]50T. riiAN. Syn. de Caroubier, Cera- tonia siVuiaa , L. chez les Espagnols, qui ont donné ce nom à quelques Aca- cies du Nouveau-Monde, parce que les gousses de celles-ci sont une nour- riture fort saine pour les bestiaux , ALG 31 5 oorainc le sont les fruits du Caroubier. (»■) ALGATROS. ois. ( Flacourt et Danipier. ) Nom corrompu de l'Al- batros. /'. ce mol. (u.) ALGAZELLE. mam. ( Frcd. Cu- vier.) S) 11. (ïyintilope Gazella, Ginel. /^'. AnTILOPK. (A.D..NS.) *ALGÉlUENNEou MOULE D AL- GER. MOLL. Nom marchand du Mjtilus urigulalus,\j. V. Moule. (F.) ALGIRE. REPT. SAUR. Lacerta Al- gira, L. Espèce de Scinque. V. ce mot. ALGODAMO ou ALGODONE. BOT. PIIAN. et non Algodano. Syn. portugais de Bonibax, parce que les Bombax ou Fromagers, donnent une sorte de coton. J^. Bombax. (b.) ALGODON. BOT. P11AN. Syn. de Coton , dans l'acception générique , chez les Espagnols et les Portugais. ALGOIDES. BOT. PHAN. (Vaillant.) Syn. de Zannichellie. f^. ce mot. (a.) ALGOROBA. bot. phan. P^. Ai/- GAROVA. ALGUE , ALGUES, bot. crypt. Un grand nombre d'êtres sont con- fondus sous le nom général d'Algue ou d'Algues. Tournefort , le père de la botanique française , est le premier qui ait réuni sous cette dénomination des objets auxquels il trouvait quel- que air de ressemblance ; il en avait formé une section de sa 17*^ classe : des Plantes et des Polypiers la com- posaient. Linné a donné le nom d'Al- gues au 5^" ordre de sa Cryptoga- mie , après en avoir ôté toutes les pro- ductions animales. Jussleu a restreint le nombre des Algues de Linné ; mais cet ordre renfermait encore , dans le Gênera de cetauteur,des Plantes trop dlflérentes les unes des autres , et qui doivent foi mer dos familles dans une nouvelle édition de son excellent ou- vrage ; de sorte que l'on se demande encore à quel groupe de Végétaux on doit proprement conserver le nom d'Algues;maintenant l'on dit la famille des Hydrophytes ou Xhalatisiup/iyles , les Cuiiferues , les .Lichens , les Jlé- patiques , etc. P\ ces mots. Le mot 2l4 ALH Algue doit donc prolîaljlcinent dis- paraître des ouvrages de botanique , et ne sera plus applique qu'à ces de- bris rcjetes par la mer , roulés par les vagues, et dont la bande variable in- dique la force des tempêtes et la bau- teur croissante et décroissante des ma- rées. l)c pareils déJiiissont un excel- lent engrais , qui doit intéresser beaucoup plus l'agriculteur riverain que le botaniste. On les apprécie principalement depuis quelques an- nées pour la culture , et de nos jours l'on ne dirait plus de ces débris ce que l'empereur Julien écrivait à un de ses amis , en le félicitant d'babiler les bel- les plaines de l'Italie: « Là, vous n'êtes point au milieu de l'Algue et de ces Plantes auxquelles on ne daigne pas même donner de nom , aussi désa- gréables à l'odorat qu'à la vue, dont la mer couvre ses bords. » (lam.x.) * ALGUE DES VITRIERS, bot. PHAN. V. ZOSTÈKE. ALGUE-LAGUEN. eot. phan. Et non Laquen. Arbrisseau indéterminé du Cbili, qui paraît voisin des Digi- tales et que Feuillée (ï. iv. p. 4. pi. i) compare au Sideritis de C. Bauliin. Sa saveur est très-piquan(e , et son nom signifie , peut-être à cause de cette raison , Herbe du Diable, (b.) * ALGUES SUBMERGÉES, bot. CRYPT. Ce nom a élé employé par Cor- réa de Serra et par quelques autres botanistes , pour désigner la famille des Hydropbytes. /^. ce mot.(LAM.x.) ALGUEÏTE. BOT. phan. c'est-à- dire, 7?e//Ve ^ilgue. Syn. de Zannichel- lie. /'. ce mot. (b.) ALHAGE OU liLHAGI. bot. phan. V. Agul. ALHARMEL. bot. phan. Et non Alhamel. Syn. àGFeganiaii Harmala, L. en arabe, et pi'obablement racine d'Harmala. P . Pbganum. (b.) ALHASSER. bot. phan. Syn d'A- pocyn en Syrie. (b.) ALHAUSAL. ois. Syn. du Pélican, Pelecanus Onocrotalus , L. en Arabie. F". PkSûICAN. (DR..Z.) ALI ALHEDUD ou ALHUDUD. ois. Syn. de la Huppe , Upupa Epops , L. en Arabie. T'. Huppe. (db..z.) ALHENNA. bot. phan /^. Henné. ALIBOUFIER ou ALIGOUFIER. bot. phan. /^. Styrax. ALICKUYK. du Dictionnaire de Déterville. moll. F'. Al^rbuik. (f.) ALICORNE. mam. Syn. de Rbino- céros. T'. ce mot. (a. d..ns.) ALIDPvE. REPT. OPH. Espèce de Couleuvre, Culuber Alidras ,\j. (b.) ALIEKRUR. F^. Alykruik. ALIMENS. zooL. et bot. Tout ce quia vie s'accroît, se développe, a besoin d'Aliu'iens. Ce mot désigne une substance qui, introduite dans les coi ps vivans, peut, en p:irtie, s'identifier avec leurs organes, les nourrir, les accroître, et les réparer. — Les Alimens varient selon les cotps organisés qui les consomment et les absorbent. Les Plantes se nourrissent d'air et d'eau. L'air , pour servir à la végétation , doit contenir du gaz acide carbonique ; l'eau doit être chargée de débris de corps organisés. Telle est la nourri- ture ordinaire des Végétaux: mais il est rigoureusement possdde d'en faire croître avec de l'eau seule , avec de l'eau parfaitement pure, par l'inter- vention de l'air et de la chaleur : les expéi'icnces de Halles en sont la preu- ve.— Ces Végétaux que l'eau seule a nourris , servent à leur tour à nourrir une partie des Animaux, et celle-là fournit des alimens à l'autre. C'est ainsi que tout se lie et s'enchaîne dans la nature. Sans eau point de Plantes ni d'Animaux herbivores,' sans herbivores point d'Animaux car- nassiers ; sans eau , point de vie. — Ainsi l'on voit les trois règnes se prêter d'utiles etdc mutuels secours: l'inorga- nique fournit les premiers et les plus simples matériaux de la vie; les corps organisés , en revanche , se détruisent et se décomposent; ils agrandissent le règne inorganique qu'ils avaient mo- mentanément abandonné; ils retour- nent vers leur source; ils redevien- nent élémens. Voilà comme la matière ALI se transforme pcrpétiicllcment, comme elle revêt Li vio pour l;i quitter , la re- preiulrc et la nerdrc : voilà le cercle dteinel de l'univers. — Eu étudiant les divers Alimens, on peut s'apercevoir qu'à l'exception de l'air et de l'eau, ils sont tous fournis par des corps ortifanisés , de sorte que les dê- hris de la vie servent de nouveau à l'allumer et à l'entretenir. On ol)serve aussi que les corps organises les plus siiiq>les en alimentent de plus complexes , et qu'il existe une série continue entre les substances alimen- taires comme entre les corps qui s'en nourrissent. C'est dans ce sens , et dans ce sens seulement , que pourrait s'entcii'lre le système de Lamaick, lequel fait naître les Animaux les uns des autres , selon l'ordre de leur com- plication organique. Ainsi les Alimens commencent à l'air et à l'eau, ils finissent aux Ani- maux herbivores. Au-delà de ces li- mites, les corps sont incapables de servir d'Alimens. Les carnassiers (et celte règle générale soutFre bien peu d'exceptions ) , les carnassiers sont les seuls êtres vivans qui soient im- propres à en nourrir d'autres. Leurs chairs sont trop putrescibles, leur décomposition est trop rapide. La ma- tière va toujours s'animantet s'organi- sant depuis les Plantes jusqu'à ces Animaux; arrivée là, il semble qu'elle ne puisse aller plus loin : mais elle passe brusquement d'une extrémité à l'autre ; elle se décompose par la putréfaction; elle se dépouille de la vie et redevient simple et brute comme auparavant. C'est ainsi que les extrê- mes se touchent et se confondent. Les Minéraux sont également im- Ï)ropres à servir à la nutrition. Ils burnissent beaucoup de médicamens et de poisons , mais jamais d'Alimens. — Voici quelle est la différence des objets que ces mots désignent : les Alimens sont des substances altéra- bles par l'action des organes qui se les approprient et s'en imprègnent ; les médicamens agissent sur les orga- nes dont ils changent ou modifient l'action ; les poisons attaquent la vie AU si5 cUe-mCine et l'étcignent. Mais, selon chaque espèce d'Animaux et diverses autres circonstances , telle substance alimentaire peut devenir poison , et tel poison un Aliment. Ainsi l'O- pium, qui pour nous est un médica- ment et quelquefois même un poison , est devenu pour quelques (orientaux une substance presque alimentaire. L'Aoës n'est qu'un purgatif pour les Hommes , il est un véritable poison pour plusieurs carnassiers. Pallas as- sure que les Hérissons mangent abon- damment des Cantharldes sans qu'ils en paraissent incommodés. Souvent les Abeilles se nourrissent et compo- sent leur miel avec les sucs de Plantes vénéneuses et malfaisantes. La Che- nille d'un Sphinx se délecte avec le lait acre et vénéneux d'une Tithy- malo , etc. V. Poison. Plus les Animaux sont jeunes , forts et actifs , plus ils s'accroissent et se développent, et plus ils éprouvent le besoin d'Alimens. De plusieurs in- dividus exposés à une abstinence ab- solue , les plus jeunes périssent les premiers. L'histoire de la navigation et de la guerre en offre de doulou- reux exemples. On se souvient des détails horribles du siège de Jéru- salem par Titus encore jeune , qui alors était la terreur des Juifs , qui depuis devint l'amour du genre hu- main. Les Alimens sont toujours appro- priés au degré de vie et d'organisa- tion : à la graine placée dans le sein de la terre , il suffit d'un peu d'humi- dité pour germer et devenir Plante. Le fœtus des Vivipares renfermé dans la matrice , y puise le premier Aliment qui le fait s'accroître ; il y trouve du sang tout préparé. Après la naissance , au lieu cie sang c'est du lait, espèce de ch\le ou d'Aliment pur , qui n'exige que de légères modi- fications pour se convertir en la subs- tance du nouvel être. Le besoin d'Alimens se fait moins vivement sentir pendant le sommeil et le repos prolongés. On connaît des Animaux qui emploient six mois d'abstinence et d'assoupissement pour ai6 ALI dépenser un embonpoint, fruit de six autres mois de travail et d'intem- pérance. Je veux parler des Animaux qui hivernent , des Loirs , des ûlar- mottes , des Ouis et des Blaireaux. Il est des Hommes oisifs qui divisent leurs jours comme les Marmottes leurs années. Si les Alimens doivent être appro- pries au degré et à l'espèce d'organi- sation, l'organisation, à son tour, varie selon les Alimens dont elle est le produit. On peut, jusqu'à un certain point, juger de l'organisation par les Alimens , comme des Alimens par l'organisation. Cuvier , qui a fait de ce principe les plus heureuses appli- cations , lui a aussi donné les plus judicieux développemens. T''. Nutri- tion, Carnassiers, Animal, Herbi- vores. (ISID. B.) ALIMOCHE. OIS. Espèce du genre Catharte. Vautour de Norwège. BufF. PI. enl. 449. Viiltur Fej-cnoptejvs , La th . K. Catharte . ( dr . . . z . ) *ALINA. BOT. PHAN. Famille des Onagres. Genre foi't obscur , établi par Àdnnson, et auquel il donne pour caractèi'es: des flcursdisposécs en épis axillaires ; un calice disépale ; une co- rolle dipétale; une capsule bivalve, renfermant une seule graine sphéri- que : les feuilles sont alternes, (a. r.) ALTOTOCHTLI. mam. Syn. mexi- cain de Cachicame. /^. Tatou. (a. D..NS.) * ALIPATA. bot. piian. ( Ca- melli. ) Arbre des Philippines , ré- puté très-vénéneux qui croîtaux bords de la mer, dont le suc est laiteux , et qui pourrait bien être VExcœcarla. P". ce mot. Encore que ce suc et même la fumée du bois brûlé de l'Alipala , causent , dit-on, vuic prompte cécité , les Abeilles ne laissent pas que de l'e- cueillir du miel sur ses petites fleurs très - odorantes , mais ce miel est amer. (b.) ALIPÈDES. mam. Dénomination des Chéiroptères dans la Zoologie ana- lytique de Duméril. f^. Cheiro- ÏTÈRES. (A. D..NS.} ALI * ALISE ou ALYZE. bot. PHA>f. Fruit de l'Alisier^ que Ion mange dans quelques cantons de l'Europe. r. Alisier. (b.) ALISIER ottALIZIER. Cratœgus. BOT. PIIAN. Divers Arbres et Arbris- seaux appartenant à la première sec- tion de la famille des Rosacées , Po- macées de Richard ])ère, forment ce genre , dont les limites ne sont pas jusqu'ici précises; les espèces qui en font partie , suivant quelques auteurs, étant portées par d'autres dans les genres voisins jVe5/j}'/z/5, Sorbus , etc., nous suivrons ici un travail récent et rccommandable, celui de J. Lindiey, qui a publié (vol. xiii des Trans. de la Soc. Lin.) des obseï valions sur le groupe des Pomacées , oii il a fixé les limites des genres qui la composent en en admettant quelques nouveaux. — Le genre Cratœgus de Linné , de Thunberg et de quelques autres bo- tanistes est séparé en plusieurs , sa- voir : Photinia, Chamœ mêles , Ra- plàolepis. K. ces mots. Le genre Alisier , qui renferme plusieurs es- pèces de Mespylus de Smith et de Willdcnow , de Pyrus même et de Hahnia de Médicus, a pour carac- tères : un calice à cinq dents, cinq pétales étalés et arrondis, un ovaire creusé de deux à cinq loges, des styles glabres ; le fruit est une pomme ou mélonide , selon Richard , chai- nue , oblongue , fermée supérieure- ment parles dents ducalice persistant ou un disque épaissi. Les Alisiers ainsi caractérisés sont des Aibrisseaux épi- neux habitant l'Europe, l'Amérique septentrionale , le nord de l'Afrique et les régions tempéiées de 1 Asie. Leurs fleurs , disposées en cimes ter- minales étalées, sont accompagnées de bractées subulées et caduques. Les feuilles, toujours vertes et presque entières dans quelques espèces, sont, danslesautres, caduques età contours anguleux. De-là , deux sections dans lesquelles on peut distribuer toutes ces espèces , dont le nombre doit être porté à vingt-quatre environ. Quel- ques-unes , indigènes , doivent prin- cipalepent attirer notre attention. ALI L'Alisieh ANTt-m'ssKNTÉr.iQUi: , Cratœgiis turminalis, L. qui croît clans nos Ibrèls, dont lécoice Hstringenle dtait auliciois emploi ce en nit'dcciuc; Je bois lest encore en menuiserie. L'Azi:roi.ii;r, Cratœgus Jzarulus, L. qui atteint trente pieds de hau- teur, et tlout les fruits gros, arron- dis, de couleur rouge ou jaunâtre , pulpeux et d'une saveur agréable , connus sous le nom d aze/u/cs , se mangent dans nos provinces méri- dionales. L'Azerolier est assez géné- ralement cultivé. L'Ai'iîE ÉPiNE. Ciatcegus O.rjacan- tha , L. Cet Aibrisscau si connu sous lesnoms à\lube épiiie,à' Epine de Mai; à' Epine blanche, ou simplement de Mai, est l'ornement printanier de nos baies, qu'il parlumc; ses rameaux sont nonibieux , difl'us , armés de fortes tipines ; ses feuilles alternes , lisses , vertes des deux côtés , à lobes pro- fonds, un peu pointus et divergens , et dont les fleurs blanches , roses dans imc varié !é , exhalent une odeur suave. Le BrissoN ardent, Mespylus Py- raca/il/ia, L. ainsi nommé à cause de ia couleur écarlate de ses fruits, qui sont petits , ovoïdes et en nombre considérable , doit être rapporté à la première section des Cratœgus , quoiqu'en différait à quelques égards. (A.D. j.) ALISMA. BOT. PHAN. Les carac- tères de ce genre qui forme le t^ pe de la nouvelle famille des Alismacées , cl que Linné a rangé dans IHexan- diie Polygyuie, sont les suivans : ca- lice à si\ divisions piofondes , tiois intérieurespétaloïdes, trois extérieures vertes et caliciformes; ordinairement six étamines, rarement plus; pistils très-nombreux , réunis en tète au centre dé la fleur, se changeant en autant de petites capsules unilocu- l.iircs renfermant uneoudeux graines. Ce genre se compose d'une dixaine d'espèces dont cinq habitent la France ou les diflérontcs contrées de 1 Eu- rope ; deux croissent dans l'Amérique septentrionale, une dans l'Amérique ALI 2 1 7 méridionale , et une autre en Gui- née. Le Plantin b'eau , yîlisma Plan- tago, L. , vulgairement appelé FI u- teau, est une belle Plante qui croît abondamment sur les bords desétangs, des ruisseaux et dans les fossés. On a récemment proposé sa racine, ré- duite en poudre , comme un remède inlaillible contre la rage , mais ce re- mède , tiré d'un Végétal sans odeur et sans saveur, ne jiaraît pas aussi efficace qu'onl'avaitd aboi d prétendu. Ltytlisma Damasoniiim , L. forme aujourd'hui le genre Damasonium. T'. ce mot. (a. r.) D'anciens botanistes , tels que Ma- thiole et Jean Bauhin , avaient appli- qué le nom d'Alisnia à des Plantes Ibrt différentes de celles qui le portent aujourd'hui, telles que XJrnica rnon- tana, h. elle Seneciu Vuria, L. (b.) * ALISMACÉFS. bot. phan. Dans son Gene/a P/an/a/vm , Jussieu avait réuni, dans sa famille des Joncs, un grand nombre de genres de Plantes Monocoiylédones , fort diiférens les uns des autres; plusieurs sont deve- nus les types de diverses familles distinctes. Richard père eu a fbr;né d'abord une nouvelle sous le nom d'^J/ismacées , dans laquelle demeu- rent les genres Alisina , JJamasu/iiuni et Sagitta/ia. P~. ces mots, \oici les caractères de cette famille : le calice est à six divisions profondes, dont trois in- térieures pctaloïdes et caduques ; les étamines , au nombre de six, ou quel- quefois plus , sont insérées au ca- lice: le nombre des pistils variede sixà trente ; ils sont unilocidaires, et ren- ferment un ou deux ovules dressés et pariétaux ; les fruits soûl autant de petites capsules indéhiscentes ; les graines renleiment un embr\ on dé- pourvu dendosperme , souvent re— coui bé en foi me de 1er à cheval . — Les Alismacées sont des Plantes herba- cées, vivaces , qui se plaisent sur le bord des ruisseaux et dos étangs ; leuis feuilles sont simples. (a. r.) ALISMOIDES.BOT. phan. Famille de Plantes établie par Yentcnal danii son Tableau du Règne Végétal (ï. ix. «i8 ALK p. 157) , et dans laquelle il a placé, a'après les observatious de Gaertner , loiis les genres de la lamille des Joncs de Jussiea_, dépourvus d'endospcrnie. Depuis, Uichard pèie a de nouveau paitagé la famille des Alismoïdes de Ventenat eu trois familles, les Alis- MACÉES, les BUTOMÉES et IcS JlNCA- GiNÈLS. f^. ces mots. (a. r.) ALISMORKIS. BOT. phan. Genre d'Orchidées , formé par Du Petit- Thouars, dans le travail important qu'il piometsur cette famille , et dont les caractères n'ont pas encore été publics. (b.) ALISSE. BOT. PHAN. V. Alysson. ALIUMEIZ, ou MUMEIZ. bot. tHAN. Syn. de Sycomore, chez les Arabes , peut-êtie parce que le bois de cet Arbre était, au rapport d'Héro- dote, celui dont on formait ordinai- rement les cercueils des Momies ou Mumies. /'. Figuier (b.) ALK. OIS. / '. Alck. -ALKALESCENCE. zool. et bot. Passage d'une substance animale et vé- gétale à l'état Alkalinjparl'effel dune altération sj^ontanée ou de la fermen- tation. V. Alkalt. (de,.î.) ALKALI. Nom donné, en chimie, à une série de corps jouissant de la ]iropriété de verdir les couleurs bleues végé aies , de s'unir aux Acides , et de former , avec eux, des sels ; de se com- biner avec les huiles pour former des composés mixtes appelés Savons ; de dissoudre et désorganiser les matières animales, etc. , etc. Ils ont , en géné- ral , une saveur urineuse , âci'e , brû- lante , caustique ; ils sont plus ou moins solubies dans l'Eau, dans l'Al- cohol , etc. Les anciens chimistes n'admettaient que trois Alkalis : la Soude , la Po- tasse et l'Ammoniaque; on leur a suc- cessivement adjoint la Chaux , la Strontiane et la Baryte qui , pendant long -temps , avaient été regardées comme des Terres. Les belles décou- vertes de Davy et de Gay-Lussac ont prouvé que la Soude , la Potasse , la Chaux, la Sirontiane et la Baryte, V . ces mots , n'étaient que des états ALK particuliei'S d'autant de ba'^es métal- liques, et BerthoUet avait démontré précédemment que l'Ammoniaque était un composé d'Hydrogène et d'A- zote. Conséquemmentde ces six subs- tances , considérées autrefois comme bases Alkalines élémentaires , cinq ont du prendre un rang nouveau dans la classification méthodique des corps; en revanche elles ont été remplacées par un assez grand nombre de subs- tances nouvelles que, jusqu'à présent, tout fait présumer être de véritables Alkalis; elles sont presque toutes ex- traites des matières végétales ; et mê- me, à mesure que quelqu'une d'entre elles, jouissant d'une propriété parti- culière bien tranchante , est soumise à l'analyse , on est certain d'y décou- vrir un principe Alkalin particulier. C'est ainsi que des chimistes , d'une grande réputation , ont fait successi- vement connaître la Morphine , la Strychnine , la Brucine , l'Atropine , la Daturine , la Vératrine, la Delphl- nine,rHyoscyamine,laPipérine , l'E- métine , la Cinchonine , la Quinine, etc. Toutes ces bases sont-elles desti- nées à grossir la liste déjà trop nom- breuse des corps particuliers résultant des découvertes récentes , ou bien ne sont-elles que des modifications d'un principe unique? C'est un problème dont les tiavaux de nos chimistes Eourront donner vraisemblablement ieiitôt la solution. (dr..z.) ALKALI VÉGÉTAL. Syn. de Po- tasse qui , de tous les Alkalis , est le plus abondant dans les Végétaux F'. Potasse. (dr..z.) ALKALI VOLATIL. Syn. d'Am- moniaque. 7"'. ce mot. (dr..z.) * ALKANA. bot. phan. L'un des noms arabes du Henné. J^. ce mot. (B.) ALKANET. bot. piian. Syn. d'Or- canette , Andiusa tuictona, L. P'. BUGLOSSE. (b.) ALKAST. OIS. Espèce indétermi- née et presque inconnue d'Oiseau , que , sur le rapport des anciens voya- geurs , on dit être deux fois plus grosse ALL 3ue la Poule, et se trouver aux pays 'Angole et de Congo. (b.) ALKEKKjNG'E des Arabes , ou ALK.EkENGÈRE ou français, bot. PHAN. Syn. dePhysalis./'"'. ce mot. (b.) ALKER. OIS. P'. Alcx. AI^KEPiiMÈS. INS. P^. Kermès. * AL Kl 131 A DION. bot. fhan. ( Dioscoride. ) Sju. de Buglosàe. T^. ce mot. (b.) * ALKUîlAS. BOT. PHAN. (Diosco- ride.) Syn. de Staichas. T'. Gnapha- HUM. (b.) ALKIÏRAN'ott KITRAN. Résine tirée du Cèdre par incision ou par rcnlèveinent de l'écorce , chez les Arabes. C'est le Cedriade Pline, (b.) ALKOOL. Mot arabe qui signifie subtil , applique , par les alchimistes , aux poudres impalpables. — Alkool estaussil.fe.s/j///-a/r/e«/par excellence. /^. AlCOIIOL. (D11..Z.) * ALLAGOPTÈRE. Jllagopteiu. BOT. riiAN. C est le nom dun nou- veau genre delà famille des Palmiers, INlonœcie Monadelphie , L. qui vient d'être récemment proposé par Nées d'Essenbeck , dans une notice sur les Plantes rapportées par Je prince de Neuwied , et insérée dans le Journal de Botanique , de Ratisbonne , cahier de mai 1821. Voici les caractères assignés à ce genre : les fleurs sont monoïques ; les mâles ont un calice trisépale , une corolle tripétale; les étamines , au nombre de quatorze , ont les fdamens soudés, et les anthères libres; dans les fleurs femelles, les enveloppes florales sont plus grandes; l'ovaire est surmonté d'un stigmate cunéiforme trifide; le fruit est une drupe monosperme. La seule espèce connue de ce genre porte le nom de ylllagoptera pumila. Dans la relation duprince de Neuwied, Vol. I. , p. 667, on la désigne sous le nom de Cocos de Guriri ; ses feuilles sont pinnées , avec leurs folioles rap- prochées, (a. r.) ALLAHONDA. bot. phan. Végé- tal grimpant de Cej'lan que , d'après ALL aiç) l'examen de ses graines, Gacrlner soupçonne être vme Grenadille ou Passionnairc. On sait que , excepté le Pa^ssljlora mauntiana, on ne connais- sait encore aucune Plante de ce genre dans l'ancien monde , et que les Mo— (lecca de Rhéede {Mort. Malabar) ,. également indiennes, pouvaient seules convenir en Asie à la nouvelle famille des Passiflorces. 7^. ce mot. (n.) ALLAPPEMENT. Les Mammifères- naissant , de même que l'Oiseau qui sort de sa coque , ne sont ni assez, forts ni assez développés pour pou- voir se passer des soins de leur mère : les unsel les autres ont bosoind'être ré- chauffés et nourris ; et soit que la mère leur présente la mamelle , leur apporte la béquée ou les mèue à la cui ée , ils ne peuvent se passer de ses soins. Les Rlammifères seuls ]iourvus de ma- melles , seuls aussi allaitent leurs pe- tits. La Femme et les Singes, qui portent leurs mamelles sur la poi- trine ,sont obligées de saisir leur nour- risson et de l'élever jusqu'à leur sein. Chez les autres Mammil'ères, les petits vont eux-mêmes chercher l'organe nourricier. Quelque temps avant l'accouche- ment , la nature se prépare à fournir à l'entretien du nouvel être. Les ma- melles de la mère se gonflent; les fluides y affluent , et déjà souvent il se fait lui commencement de sécrétion , d'aboi d limpide et séreuse , puis tota- lement lactescente , et qui dure cncorç quelque temps après raccouchemcnt. Il existe , sur cette première sécrétion, un préjugé dont on a peine encore à s'affranchir. Plusieurs personnes croient que ce premier lait , connu sous le nom de Cvlostru/n , est nuisi- ble au jeune Animal, qu'on se garde , en conséquence , de laisser approcher de sa mère tant que dure cette sécré- tion : méthode qui ne peut être qiie nuisible à la mère et à l'enfant , en dé- terminant souvent l'engorgement des mamelles dansla première, et enretar- dant la sortie du Meconium dans le second. La durée de l'Allaitement varie se- lon chaque espèce ; elle est , en gêné- aao ALL rai en raison de la lenteur de l 'ac- croissement, comme de la durée de la vie et de la gestation; et, sous ce triple rapport , celle de la Femme est une des plus longues. Tant que dure l'allaitement , la Femme , à quelques exceptions près , ne voit pas ses mens- trues , et les Animaux n entrent ni en clialeur ni en rut; si , durant celte sé- crétion, ils sont fécondés, leur lait di- minue de quantité , s'altère et devient souvent nuisible au nourrisson : ce qui fait vui devoir , et devient de l'in- térêt et de la mère et de sa progéni- ture , de ne pas permettre l'appro- che du mâle à celles qui allaitent en- core. Les travaux forcés comme les peines morales suppriment , dimi- nuent ou altèient la sécrétion laiteuse ; tandis qu'une nourriture saine et abondante , la tranquilliié dame et la gaieté la rendentabondante etplacent la mère ci le nourrisson dans les con- ditions les plus favorables. Les Sarigues , les Kanguroos nous offrent une particularité bien reuiar- quable. Peu de temps après la concep- tion,lc produit de l'accouplement sort du sein de sa mère sous la forme d'un corps à peine visible, passe dans la bourse q ue cette mère porte so us le ven- tre , s'unit à un des mamelons que renferme cette bourse , y croît et se développe, embrassant, avec sa lan- gue, le mamelon qu'il n'abandonne que lorsqu'il est assez fort pour sortir de cette bourse hospitalière , oii il se réfugie au moindre danger , et oli il trouve , pendant long-temps encore, la seule nourriture qui convienne à sa faiblesse. L'Allaitement étant commun à tous les Mammifères, est un carac- tère par lequel Linné fut averti que les Célacés étaient déplacés parmi les Poissons , où leur lîgurc extéiieure les avait lait comprendre par l'antiquité superficielle ; il replaça à leur rang , dans l'ordre de la nature, ces Mam- mifères aquatiques , OLi le vulgaire, entraîné par une vieille autorité , voit encore des Poissons. Les Cétacés , qui sont munis de mains en foruie de nageoires pectoiales, allaitent leui'S ALL petits au milieu des mers, en les f)ortant et les tenant embrassés contre eur sein. (pr. d.) ALLAMANDE. JAlamanda. bot. PiiAN. Genre de la famille des Apocy- nées proprement dites, très-voisin du genre Echitesdont ildiifère par les ca- ractères suivans : calice quinquépai- tite ; corolle en entonnoir , cà cinq di- visions régulières ; cinq anthères sa- gitlées presque sessiles et saillantes j un seul ovaire supère , entouré d'un disque; un style ; stigmate adhérent aux anthères ; fruit rond, comprimé, couvert d'épines membraneuses, ren- fermant un grand nombre de graines lenticulaires et entourées d'une mem- brane. La seule espèce connue , ori^ ginaire de l'Amérique méridionale , cst'un Arbuste volubile, lactescent, à feuilles verticillées. Ses grandes fleurs jaunes sont portées par des pédoncu- les qui naissent entre les pétioles et à l'extrémité des rameaux. Ce genre porte, chez Aublet, le nom d Ore--, lia. (K.) * ALLAN. BOT. PHAN. (Lesche- nault. ) Nom javanais d'une Graminée fort élevée, appartenant au genre Sac- cliaruin , et encore non décrite , qui croît dans le canton aride et volcani- que de l'île de Java , appelée Uanguia- Yaugui. (B.) *ALLANITE. min. (Thomson.) Cé- R IN d Hisinger. Minéral d'un noir bru- nâtre et d'un éclat vitreux , que l'on a trouvé dans le Feldspath, au Groen- land , et à Ridharryttan , en Wester- manie. Il a d'abord été pris pour une variété de la Gadolinite , à laquelle il ressemble beaucoup par son aspect. Mais il diffère de cette dernière subs- tance , en ce que sa poussière , mise dans l'Acide nitrique légèrement chauffé , n'y perd pas sa couleur et ne s'y résout pas en gelée , soit qu'on em- ploie l'Acide pur ou étendu d'eau. D'après le résultat de son analyse faite par Thomson , on le regarde au- jourd liui comme une espèce jiarticu- lière appartenant au genre Cerium. L'Orthite et le Pyrorthite de Berzé- lius n'en sont que de simples variétés provenant du mélange de quelques ALL principes accidentels. Le nom d'Jl- lanite est un honiniagc rendu par le chiniisle anglais au savant qui lui avait l'ait présent des nioiceaux sou- mis à rcxpcriencc. A'. Cerium oxvjié NOIR. (g. DEL.) ALLAiNTE. .lUanlus. ins. Genre de l'ordre des H\menoptères , établi par J urine et réuni par La treille( Rogne Animal de Cuvier)a u genre Tenlhrède. P'. ce mot. J urine (Nouvelle méthode de classer les Hyménoptères) assigne à ce genre les caractères suivans : abdomen sessile ; deux cellules radia- les égales; quatre cellules culùtales inégales , la première petite et arron- die : la deuxième et la troisième rece- vant les deux nervures récurrentes , la quatrième atteignant le bout de l'aile ; mandibules à quatre ou à deux dents; antennes un peu fdiformes , composées ordinairement de neut" anneaux , rarement de onze. — Au moyen de leurs antennes, les Allantes peuvent ètie distingués des genres Tenlhrède et Crvptc. On ne les con- fondra pas non plus avec les Dolères , les Némates , et autres genres voisins qui ne présentent plus le même nom- bre de cellules. Le genre Allante , établi sur l'inspectionde quatre-vingt- huit l'emcUes et de quarante mâles , renferme un grand nombre des Tenth- rèdes de Fabricius, et plusieurs de ses Hylotomes. (aid.) *ALLA.\ÏODIE. Allantodia. bot. CRYPT. {Fougères.) Ce genre a été éta- bli par Robert Brown , dans le pro- drome de la Flore de la Nouvelle-Hol- lande. Il appartient à la tribu des Po- lypodiacés ou Fougères à capsules entourées d un anneau élastique , et se distingue par le caractère suivant : groupes de capsules allongés, placés le long d'une nervure secondaire ; tégu- ment enveloppant les capsules de toute part , s'insérant , par ses deux bords, à la même nervure, et s'ou- viant vers son milieu par une fente parallèle à cette nervure. — Les Allantodies se rapprochent par leur port des genres Nephrodium et Di- plazium ; par leurs caractères , elles sont plus voisines des Athyriutn , et ALL 2 a 1 surtout des Cyathea; on n'en connaîj que trois espèces , l'une est le Voly- podiuin umbrosum, de \ Ilortus Ke- wcasis : les deux autres sont décrites par Robert Brown dans louvragc cité ci-dessus et habitent la Nouvelle-Hol- lande, (ad.b.) * ALLANTOIDE. zooL.Poehe fai- sant partie des dépendances du fœtus et qui existe dans la plupart des Mam- mifères. Elle communique avec la vessie par un canal appelé ouraque et semble destinée à recevoir l'urine de l'Animal qui se prépare. L'existencede l'Allantoide n'est pas démontrée dans l'espèce humaine , oii se voit seule- ment l'ouraquc, mais imperforé. J^. Arrièrefaix. (pr. d.) ALLASIE. Allasia. bot. phan. Genre de la Tétrandrie jMonogynie,L. formé par Loureiro d'im Arbre que ce botaniste observa sur la côte tle -Mo- zambique.On ne sa it d'après ce qu'il en dit à quelle famille le rapporter; les caractères qu'il lui assigne sont : un calice tubulé , divisé en quatre lobes, inféricuremeut caliculé; la calicule, courte à cinq divisions ; les étamines ont leur filet épaissi, à anthères bilo- bées , attachées au sommet du tube du calice intérieur qui fait corps avec un ovaire surmonté d'un stvle et d'un stigmate ; baie charnue , "^allongée , unUoculaire, remplie de graines ré- pandues dans une pulpe. — La seule espèce d'AUasie mentionnée est Al- lasia Payas , dont les baies sont pen- dantes et d'un rouge tirant sur le brun; les rameaux étalés , les feuilles opposées , digitées et velues , avec les fleurs terminales dont plusieurs sont réunies, sur un seul pédoncule, (b.) ALLEGUEE. Alleciila. ins. Genre de l'oidre des Coléoptères , établi par Fabricius et synonyme de Cistèle. P^. ce mot., (atjd.) ALLELUIA.BOT. phan. Syn. à.'Oxa lis acetosella , L. Z^'. Oxalide. (b.) * ALLELO. BOT. PHAN. Syn. de _Alo- relle , Solanum nigîv.m , L. en Eg\ pte. "(B.) * ALLEMARON. bot. phan. (Son- ucrat. ) S> n. indou de Ficus i-eligiosa. L. P'. FlOUIER. (b.) 322 ALL *ALLL\GE. MTS. C'est ainsi que l'on nomme le résultat de l'union Je deux Métaux au plus. Conioimémcnt à cette loi générale , que les composés 4zcquièrent des propriétés différentes des composans , va renient les Alliages oflVent quelqres points de ressem- blance avec l'un ou l'autre Métal qui a servi à les former. Le Cuivre et le Zinc , par exemple , donnent un Al- liage de couleur jaune ; l'Or et l'Etain un Alliage très-fragile et aucunement ductile ; le Plomb et l'Antimoine un Alliage spécifiquementplus pesant que «hacun des deux Métaux, etc. (dr..z.) ALLIA IRE. MAM. Mus a/Iiarius , Pall. Espèce de Hamster. P^. ce mot. (B.) *ALLIAIRE. AlUaria. bot. phan. Adanson dans ses familles des Plantes a formé un génie sous ce nom , de l'Erjsimi/m ^Jlliaria, L. genre de la famille des Crucifères , Tétradyna- mie siliqueuse , L. qui a été récem- ment adopté par De Candolle dans le second volume de son Systemavege- tabilium. Il ne diffère guère , selon nous, des Yélars , Eijsimum.Ses fleurs sont constamment blanches, son ca- lice est ouvert et non tubuleux , et sa silique, à peine tétraèdre, est très-al- longée. De Candolle rapporte à ce genre deux espèces: V Alliaria vulgaris^ C. D. { Erysimuin , L. Hesperis, Lamk. ), très-commune en Europe , remarqua- ble par l'odeur alliacée de ses feudles ; et \Jlliaria brachycaipa , originaire de ribérie asiatique , qui est le Ra- phanus rotundifolius de la Flore du Cîaucase. (a. n.) ALLIGATOR, rept. sattk. Espèce de Crocodile. — Cuvier ( Ann. du Mus. T. X , et Règne Animal , T. ii. p. 21) a généralisé ce nom en l'ap- pliquant à une division américaine du genre devenu assez nombreux des Crocodiles. K. ce mot. (s.) ALLIK.E. OIS. Syn. du Choucas, Cuivus monedula, Lin. en INorwège. ^. COBBEATT. (DB..Z.) ALLIONIE AUionia. bot. phan. {Nyctaginées.) Linné, et d'après lui presque tous les botanistes , ont réuni AIX les genres AUionia et JVedelia delxe- tling dans un seul genre auquel ils ont conservé le premier de ces noms. Il est pourtant probable que , dans la suite, quand ces deux Plantes seront mieux connues , on trouvera des caractères propres à les distinguer comme genres distincts. Les Allionies sont des Her- bes à feuilles opposées. Des fleurs , entourées d'un mvolucre et portées par un pédoncule commun , naissent par trois dans les aisselles et aux extré- mités des rameaux. Linvolucre est monophylle , en cloche et à cinq dents dans ï AUionia violacea ; il est au contraire composé de trois feuilles dans \ AUionia incarnata qui est le Wedelia de Lœtling. Chaque fleur présente un calice coloré à quatre divisions irrégulières , quatre étami- nes et un seul style. Le fruit est un akène entouré de la base persistante et endurcie du calice. Ce genre pa- raît propre à la zone torride de l'Amé- rique , car nous doutons que les espè- ces mentionnées par Michaux et Pursh , pour l'Amérique septentrio- nale , soient de véritables Allonies. {J^. pour lesdétailsdece genre, Lamk. Illust. pi. .S8. ) (K.) ALLlOUINE.ois.Syn. de Mésange bleue , Parus cœruleus, L. en Espa- gne, f^. MÉSANGE. (DR..Z.) ALLO-C AMELUS. MAM. (Scaliger.) Syn. de Lama. F'. Chameau. (b.) * ALLOCARPE. AUocarpiis. bot. PHAN. (Kunth dans Humb. et Bonpl. Nou. gen. et spec. 4. p. 291.) Genre de composées très-voisin du BaiUie- ria et du C.alea , et dont le caractère est d'avoir un involucre hémisphéri- que composé décailles imbriquées; un réceptacle garni de paillettes ; les fleursdu disque sonttubuleiiscsether- maphrodites, celles du bord en lan- guette et femelles ; les fruits du centre sont couronnés de petites paillettes, ceux du bord comprimés et nus. La seule espèce connue de ce genre , a été trouvée près de Caracas. C'est une Herbe à feuilles opposées et entières, à fleurs jaunes, disposées en coi-ymbe aux extrémités et dans les aisselles des rameaux. (k.) ALL ALLOCTIROIÏE. mtx. Variété de Grenat compacte, d'un blanc verdàtre ou tirant sur le rougeàtrc et la cou- leur de paille , à texture feuilletée , à cassure iuipariaitoinent conchoide , opaque, à peine translucide sur les bords, dure, faisant feu au briquet mais ne rayant pas le verre; infusdjle sans addition; découverte par dMn- drada dans 'une mine de ler, à Vi- runis près Drammcn en Norwège. Sa composition esta pcupi èsla mèmeque celle de la -Mélanite. p'. ce mot. (b.) * ALLOCOPASHY. bot. crypt. (Pluknet.) Conferve du pays de Mala- bar, qui paraît être voisine de Con- ferva rivuLaris , L. /''. ïirésias. (b.) *ALLOISPERME. Alloispermum. BOT. PHAN. Nom donné par Willdc- now à un genre de Plantes décou- vert par Humboldt et Bonpland et caractérisé de la manière suivante : fleurs radiées; demi - fleurons peu nombreux; involucre hémisphérique, imbriqué ; réceptacle garni de pail- lettes; fruit central surmonté dune aigreUe composée de filets sétacés ; fruit marginal dépourvu d'aigiette. Nous avons placé ce genre (jVcip. gen, et sp. pi. ï. IV) paruii ceux que nous n'avons pu retrouver ou reconnaître dans IHerbier de Humboldt et Bon- pland. (k.) *ALLONGE. POIS. Nom spécifique donné par Lacépède à vuie espèce d'Acanthure. J^. ce mot. (b.) * ALLOPHANE. Mix.Variété d'A- lumine hydratée, considérée parStro- meyer comme espèce à part. f^. Alu- mine HYDRATÉE SILICIFÈRE. (b.) ALLOPHYLE. Allophylus. bot. PHAN. Genre établi par Linné, et placé d'abord par Jussieuàla findela famille des Guttifères et détruit depuis (Ann. du Mus. T. II. p. 255). Enefl'et, \Al- lophjlus zeylanicus , seule espèce dé- crite par Linné , appartient à un genre de la famille des Sapindacées , rOrnitrophe. IT. ce mot. Kunth {in Humb. et Bonp. A'op.^e«.) pense aussi qu'il est le même que Schmie- delia. p'. ce mol. (a. d. j.) ALM 2»3 * ALLOPÏÈRES. OIT CATOPO- DES. POIS. Nom donné par Duméril (Zool. analypt. p. 98 ) aux nageoires abdominales des Poissons. (b.) ALLOSORUS. BOT. CRYPT. {Fou- gères.) Bernhardi. Syn. de Cueilan- TUEs. /'. ce mot. (b.) ALLOUATA. mam, JT. Alouate. ALLOUCHIER. bot. phan. Syn. d'Alisier. P'. ce mot. (a. h.) ALLOULY. bot. piian. Nom caraïbe de la Pomme-de-Tcrre , Sulanum tu- herosum , et d'une Plante mentionnée par Plumier, qui paraît appartenir au genre Maranta. (b.) ALLUF ou ALLUS. bot. phan. Syn. arabe àHArum Dracunculus , L. V. Arum. (b.) ALLUGAS. BOT. phan. Nom in- dien d'une Plante de la famille des Amomées , adopté comme spécifique pour une espèce d'Hélénie. V. ce mot. (b.) ALLUVION. GÉOE. Produit de l'accumulation départies solides, d'à,- bord transportées et roulées par dea fleuves ou d'autres cours d'eau , puis déposées dans des lieux oii la marche de ces eaux s'en ralentit. — Les ter- rains d'AUuvion font partie des tei'- rains de transport. Sous le premier titre , on comprend particulièrement et les sols modernes dus visiblement aux atterrissemens formés à l'embou- chure ou sur les rives des cours deau actuels, et ceux plus anciens aux- quels l'analogie de nature porte seule à attribuer une cause semblable. — Les géologues ont distingué les AUu- vions en anciens et en modernes , en AUuvions de montagne et de plaine,, etc. V. Atterrissement, Terrains^ (c.p.) ALMA DO MAESTRO, ois. Ce qui signifie en portugais Ame du maître. Nom donné , dans quelques ancienne» relations de voyages , à de petits Oi- seauxpélagiensqueBuff"on a regardés comme le Pétrel Damier. Sonnv- ni pense que ce nom est commun à tous les Pétrels , et Dûment suppose 224 ALM qu'il est synonyme d'Oiseau de Tem- pête, P rocellaria pelaglca , L. (u.) ALMACIIARAN. bot. phan. (Da- lechamp.) Syn. arabe de Chelidonium Glaucium , L. K. Glauciène. (b.) ALMACIGO. BOT. PHAN. Syn. de Bu/'sera gummifera , L. à Saint-Do- mingue et à Cuba. T^. BURSÈRE. (B.) ALMAGRA ou ALMAGRO. min. Sorte d'Argile rougeâtre, ocreuse, qui se réduit en poudre impalpable , d'usage dans l'Inde et dans l'Orient en guise de lard. Les Arabes ont ensei- gné aux Espagnols l'usage de l'Al- magra , dont ceux-ci ont conservé jusqu'au nom. On en trouve d'une qualité supérieure par son homogénéi- té au lieu nommé Almazarron dans le royaume de Murcie. C'est de là qu'on transporte cette poudre rouge dans toutela péninsule ibérique, où l'on s'en sert pour polir les glaces et l'Acier, don- ner auïabac pulvérisé , appelé Tabac d'Espagne, celte couleur qui le carac- térise, nettoyer l'argenterie et les us- tensiles de cuisine , former la base de certaines couleurs à l'huile , et même épaissir et teindre la sauce de certains mets, conciuiemment avec du Piment réduit comme cetle substance en pou- dre impalpable , et mêlé par moitié avec FAlmagra ou Almagro. (b.) ALMAINDINE. min. r. Alaban- DINE. * ALMEIA. MOLL. Syi). portugais de Patelles , suivant le Dictionnaire des Sciences naturelles. Ce mot n'est peut-être qu'un double emploi du mot suivant. (f.) * ALMEJA. MOLL. Nom vvdgaire espagnol des Coquilles bivalves , par- ticulièrement de la Moule conunune , Mytllus edulis. (f.) * ALMENDRAL. bot. piian. d'où Jllmendra , Amande. Syn. d'Aman- dier, en Espagne. (b.) *ALMENPR0N. bot. phan. r. Attale.v. ALMERLEM. bot. phan. et non Almerlun. Syn. de Cachiys sicula , L; ALO en Arabie , oii celle Plante croît aussi. /^.Cachryde. (b.) ALMEZERION. bot. phan. ( Dalc- champ.) Syn. arabe de Camelée. F'. ce mot. (b.) ALMIZECILLO. bot. phan. Et non jllinizclillo. Même chose que Moscaria, V. ce mot. et syn. péru- vien de Datura arhorea ^ L. (b.) * ALIMIZQUENA ou MORADIL- LA. BOT. PHAN. Syn. espagnols du Triquera de Cavanilles. (b.) * ALNOM. OIS. Syn. de l'Autru- che , Struthio Camelus , L. en Ara- bie. F'. Autruche. (ur..z.) ALO. OIS. Syn. de l'Ara rouge, Psittacus Macào, L. au Mexique. F". Ara. (DR..Z.) ALOCAIOUA. BOT. pnAN.(Suriau.) Syn. caraïbe de Casse velue , Cassia /drsuta,\j. (b.) ALOGHAVELLO. ois. Syn. de la Chouette-Hibou Scops , StrLv Scops , L. en Italie, f^. Chouette. (dr..z.) ALOCHO. OIS. Syn. de la Chouette Hulotte, Slrix Aluco, L. eu Ualie. V. Chouette. (dr..z.) ALOES. Aloë. BOT. PIIAN. Famille des Asphodèles , Hexandrie Monogy- nie , L. Le calice est monosépale, tu- bulcux , presque cylindrique, à six divisions peu profondes; les six éta- mines sont insérées à la base du ca- lice; le stigmate est trilobé; le fruit est une capsule trigone, triloculaire; chaque loge renferme plusieurs grai- nes membraneuses sur les bords. — Les Alocs se lapprocheut beaucoup des Agaves par leur port. Leurs feuil- les sontépaisses, charnues, réunies à la base de la tige ou de la hampe , qui se termine par un épi de fleurs allon- gées.— Les espèces sont très-nombreu- ses et croissent toutes dans les légions chaudes du globe, particulièrement au cap de Bonne-Espérance et dans l'Inde. La singulainté de leu.r port, la beauté des fleurs de quelques-unes, les font cultiver dans nos serres, oii se sont développées une grande quantité de variétés qui rendent l'étude de ce genre fort difficile. On relire de certains Aloës un suc concret extiacto-résineux de couleur ALO brune foncée , d'une amertume trcs- prononcco , employée eu médecine sous les noinsd'Aloés Sucotriu, Aloés Hépatique et Aloës Cahallin. La pre- mière sorte, qui est la plus pure , se retire de V .llo'é succotrina et de VAL s])icata^\i\ seconde, moins pure , pro- vient de plusieurs espèces et en par- ticulier de Val vulgaris. Quant à 1 Aioës Caballln , ainsi nouiiné parce qu'il n'est emplo\é que pur les vété- rinaires , c'est le résidu , le m irc qui l'esté dans les chaudières , quand on a firéparé les deux autres qualités d'A- oës. Le bois communément connu sous le nom de Buis cl'Aluës ou de Bois d'Aigle , n'a rien de commun avec les Plantes grasses dont il vient d'être question. Voyez, sur ce bois, Agallo- ciiK et AciurLAiRE. Trompées par la ressemblance du faciès , quelques personnes ont appelé Aloës Pite V^lgave arnericana, L. Ce nom impropre doit être rejeté. P". Agave. (a. r.) ALOEXTLE. bot. phan. Nom don- né par Loureiro à un Arbre de la Co- chinchine , qu'il croit fournir le vrai bois d Aloës et qui cependant ne pa- raît pas être i'Agalloche de Rumph. f^. A(iUILAIRE. (B.) *ALOIDE. Aloidis. moll. Megerle de Miihlfeld a institué ce nouveau genre pour une coquille bivalve dé- crite et figurée par Chemnitz ( Co7i~ chyL Cab.T. x, p. 358,tab. 172, f. 1670 — 1671). Cette espèce nous est inconnue et paraît assez rare , puisque Chemnitz n'en a vu que des exemplaires d'une même valve , et que personne depuis n'en a parlé que Miihlfeld , qui , sans doute , a été plus heureux , puisqu'il croit pouvoir en faire un genre nouveau {Neuea Syst. desSchaltk, etc.) inséré dans le Ma- gasin de la Société des amis de la nature (an 1811, p. 38, G. 44). Cet au- teur donne pour caractère à ce genre, d'avoir des valves inégales , inéquila- térales et triangulaires , avec une forte dent à chaque valve; il nomme la seule espèce connue , figurée par Chemnitz , Aloidis guineensis , et dit ALO 3 2.5 qu'il en connaît quatre autres qui se rapport.Mit également à ce genre. L'inspeclion de la ligure de Chemnitz, et ce qu'en dit Megerle, nous font présumer que la coquille que repré- sente cette figure appartient au genre Corbulc, ou s'en rapproche infini- ment ; ce qui serait décidé , si les auteurs cités eussent parlé du liga- ment; nous la laisserons , en atten- dant , dans le genre Corbule. P'. ce mot. [v.) ALO IDES. BOT. PiiAN. Syn. de Stratiote , et nom spécifique d'une es- pèce de ce genre. (b.) *ALOrriS. BOT. PHAN.(Dioscoride.) Syn. de Gentiane. (b.) ALOLONGA. pois. / '. Alalonga. * ALOMATIUM. bot. phan. Pre- mière section établie par De Candolle dans le genre Arabis pour les espèces dont les semences ne sont pas entou- rées d'une membrane ou petite aile marginale. Vi'Hesperis veriia , L. , les A. mbis alpi/ia, ThalianaeX. Turrita, L., le Sisjmbrium arenosum , L. et le Tuiritis hirsuta , L., sont les principa- les espèces de ce nombreux sous-genre qui , comme on le voit , s'est enrichi aux dépeiis de plusieurs genres de Linné. (b.) * ALOMIE. Alomia. bot. phan. Famille des Composées. Genre établi par nous (dans Humb. et Bonpl. nov. gen. 4. p. i5i) pour une Plante de la Nouvelle-Espagne , qui a tout le port des Agerates , et n'en ditfèie que par l'absence de l'aigrette. (k.) ALOMYE. Alomya. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , formé par Panzer aux dépens du genre Ichneumon. F', ce mot. (aud.' * ALONGERESSE.iNS. (Goedart.) Chenille qui vit sur le Sureau , et qui devient \e,Phaleiia sambucaria, L. (b.) ALONZOA. bot. piian. Ce gfenre, de la famille des Scrophulariées , Di- dynamie Angiospermie , L. a été créé par Ruiz et Pavon dans leur Flore du Chili et du Pérou ; il présente les ca- ractères suivans : son calice est mono- i5 226 ALO sépale, persistant, à cinq divisions profondes, aiguës et étalées; la co- l'olle est monôpétale irrégulièrc , ren- versée, presque rotacée ; son iindje est étalé; ses deux divisions supé- rieures sont courtes et réfléchies; les deux latérales , trois plus grandes, sont planes , et enfin, l'inférieure, beaucoup plus grande cpie toutes les autres , est dressée; les étaniines sont didynames , déclinées , de la longueur des divisions latérales de la corolle; les anthères sont cordifonncs , rap- prochées latéralement ; elles s'ouvrent en deux loges par leur partie supé- rieure ; l'ovaire est surmonté d un style plus long que les étamines, au sommet duquel est un stigmate bifi- de ; la capsule est ovoïde , comprimée , toruleuse, biloculaire, bivalve , locu- liscide ; les graines sont petites , an- guleuses. Ruiz et Pavon rapportent cinq es- pèces à ce genre , qu'ils lappi ochent au genre ycrophulaire. Ce sont des Plantes herbacées ou sous-frutescen- tes, ayant la tige anguleuse, ramifiée; les feuilles opposées, pétiolées; les fleurs en longs épis terminaux, (a. k.) * ALOPIAS. rois. Genre formé par Rafiinesque aux dépens des Squa- les , duquel le caractère consiste en deux nageoires dorsales, comme dans la Squatine, mais dont la postérieure est adipeuse ainsi que l'anale , avec cinq ouvertures branchiales de chaque côté , et la queue iné- gale fort longue. \i Alopias macrou- rus est la seule espèce qu'y rapporte son auteur; elle a la queue aussi éten- due que le corps, et habite les mers de Sicile. V. SQUALEetSQ.UATiNE. (b.) ALOPYRUM du Diction, de Déler- ville. BOT. PHAN. V. AXEPYRUM. ALOSE. POIS. Espèce de Clupéedu sous-genre Hareng. /^'.Clupée. (b.) A"OïIBA et ^lon ALOUTIBA. BOT. PHAN. (Surian). 83 n. d'Acacie à larges feuilles, Mimosa latifolia , L. chez les Caraïbes. (b.) ALOTTE. BOT. PHAN, L'un des ALO nomsduRocou,5i.r/a Orellana, chez les Mexicains. (b.) ALOUAÏE, ALAOUATTE ou ALlLOUATÏE.^iAM. Simia Senicu- lus, L. kimut Stentor de (iéoUVoy. Singe de la division des Sapajous. /^. ce mot. (a. D..NS.) * ALODCALOUA. bot. pu an. Syn. de Melastome, chez les Caraï- bes, (a. u.) ALODCHE. BOT. piiAN. Fruit du Cnitxgus Aria , L. dans quelques parties orientales et septentrionales delà France. T'. Sorbier. (b.) ALLOUCHI. BOT. PHAN. Résine fort odoriférante qu'on obtient dans l'Inde du Laurus Cassia, L. (b.) ALOUE. OIS. Vieux nom vulgaire de l'Alouette des champs , Alauda arvensis, L. en France. V . Alouette. (DK..Z.) ALOUETTE. Alauda. ois. Genre de l'ordre des Granivores dont les caractères sont : bec conique , assez droit et court ; mandibule supérieure voûtée, entière, ne dépassant pas l'inférieure; narines placées à la base du bec , ovoïdes , couvertes par de petites plumes dirigées en avant; trois doigts devant et un derrière , entière- ment divisés ; ongles peu courbés, le postérieur beaucoup plus long que le doigt ; première rémige nulle ou presque nulle , deuxième un peu plus courte que la troisième qui es; la plus longue ; plumes de la nuque assez ' effilées et susceptibles de se redresser en huppe. Les Alouettes habitent toutes les parties du globe , et partout elles se font remarquer par leur vigilance et le plaisir qu'elles témoignent à célé- brer , dans leurs chants presque con- tinuels , le bonheur de leur existence. Ce n'est pas sans quelques émotions d'un plaisir réel que l'on voit, dans les campagnes , ces Oiseaux s'élever d'un vol perpendiculaire et, pour ainsi dire , cadencé par la mesure ac- célérée d'agréables accords qui frap- pent l'oreille , long-temps encore après ALO que l'œil ne dislingue plus le chotif Auimal (|iii les liiit (■ntendre. Après être resli'e pLiidant qu;'!i[iio temps slatlonnaire, à i ne ccriaim; liautcur, toiit-à-cmip rAlouottc se laisse c!itraî- luT rapidiinent , et reloinhe près d une t'a mille qu'elle a laissée à terre , po-;ée inollement sous 1 ombrage de eércalos dorées ou de l'herbe des prai- ries. Sou nid , ordinairement placé dans un sillon entre quelques m »t- tes , est formé de menus brius de paille qu'enloureni des feudles sè- ches ; il lenlerme quatre à six œufs en général , fort petits , relativement an volume de l'Oiseau, l^a ponte se reno.ivelle une et même deux fois l'année; ce qui fait que, malgré les dévastations que les grosses pluies oc- casionent dans les couvées , les trou- Ecs d'Alouettes son toujours si nom- reuses. Ces Oiseaux se tiennent presque toujours à terre , la confor- mation de leurs ongles ne permettant qu'à quelques espèces de se percher sur le.s arbres ou les buissons ; ils se nourrissent des graiues d herbes ten- dres et d Insectes. La délicatesse de leur chair les foit recbercher comme petit gibier , et les pièges qu'on leur tend fout souvent 1 objet d une tacti- que savante. 11 est des pays oii on en prend des quantités surprenantes et a oii on les expédie au loin, pour ali- menter les marchés des grandes vil- les. Les petits Oiseaux de proie en faut une destruction d'autant plus grande , que les imprudens chanteurs sendjient appeler l'ennemi par leurs mélodieux accens. A-LouETTE d'Afrique. K. A.Sirli. A. Farlouse. T^'. Pipit Farlox se. A. Bateleuse. Alaiida apiata , Vieill. Levaill. , Ois.d'Afriq. pi. 194. Dessus du corps brun marron , varié de noir avec le bord des plumes blanc: gorge blanche; poitrine blanche, va- riée de fauve ; ventie orangé. A. A bec croisé. Variété acciden- telle de l'A. commune. A. BI.AXCHE. Variété de l'A. com- mune. ^. DES BOIS. f^. A. LlLU. À. IME BRUYÈRES- P'- A. GaI.Aî\PJΫE. ALO 227 A. CvLVXDKE. Jlauda Cal and ra y Gmel. Bull", pi. enlum. ô6.'). fig. 2. P.uties supérieures d'un cendré rous- sàtre tacheté de brun; gorge, ventre et abdomen d'un blanc pur: une grande tache noire de chaque côté du cou ; flancs jaunâtres avec des taches lancéolées , urunes , sur la poitrine ; rémiges bordées et terminées de blanc; tectrices moyennes terminées par un grand espace blanc ; rectrice latérale presque entièrement blanche , les au- tres terminées par un peu de blanc , à l'exception de celle du mdieu ; lon- gueur 7 pouces. Cette Alouette ne ' quitte point les provinces méridionales de l'Europe. On la rencontre volti- geant presque toujours isolément dans le midi de la France , en Italie , en Espagne et dans quelques autres pro- vinces dont elle n'éuiigre que pour très-peu de temps , dans la saison la plus rigoureuse. A. cALAXnRELLE , BonclU. Alavda brachydactyla , Tem. Alauda are- naria, Vieill. Tête, cou et dos de couleur isabelle , plus cendrée sur la nuque; gorge et bande au-dessus des yeux blanches ; deux ou trois petits points bruns sur les cotés du cou; poitrine et flancs d'un roux clair; ventre d'un brun l'oussàtre; rectrices extérieures presque blanches ; les se- condes d'un blanc roussàtre sur la barbe extérieure , les autres noires , bor- dées de roux foncé ou de roux clair; longuevn- cinq pouces six lignes. Elle habite le midi île la France et de l'Eu- rope , et les cotes septentrionales de l'Afrique oii elle émigré; se nourrit de graines et d'Insectes; pond quatre à cinq œufs de couleur isabelle. A. DES cn\Mrs. Jlauda arvensis, Linn. Gmel. Lath. Alouette ordinaire, BufF. pi. enlum. 565. fig. 1. ïète, cou etdos gris roussàtre avec le mi- lieu de chaque plume noir; une ban- de blanchâtre a -dessus des yeux : joues d un gri,s brun ; gorge bla«ches dessous du cou , poitrine et flancs roussàlres avec une tache alongée brune sur çhaq^ue plume; tectrices alaircs secondaires échancrëes et ter- minées de blanc; rectiices latérales i5* 228 xVLO brunes ; une longue tache blanche sur l'extérieure et la suivante qui a même le côté presque blanc; longueur six pouces dix lignes. Le plumage varie quelquefois jusqu'au blanc ou tire sur des teintes noirâtres. Elle hal)ite l'Eu- rope , l'Asie et le nord de l'Afrique ; se nourrit dans les champs île graines et dinscctes , y pond à terre quatre ou cinq œufs gris lâchetés de J)run. A. CHANGEANTE, yl. mutabUis, LaÛi. Gmel. /^. A. nègre. A. DU CAP , Lath. P". A. a cravate lATJNE. A. A CALOTTE KotJSSE , Levail. Oiseaux d'Afrique , planche 198. Tète rousse avec des traits noirs ; parties supérieures grises avec des li- gnes transversales noirâtres; gorge, poitrine et ventre d'un gris iaunàtre ; queue grise avec les rectrices latjîrales blanchâtres. A. CocHEVis. yî. cristata, Gmel. Lath. Butt". pi. enlum. 5o3 fig. j. — Parties supérieures grises , cen- drées avec des taclies longitudi- nales brunes ; une petite huppe de plumes effilées grises , avec vui trait noir ; gorge blanchâtre ; poitrine gri- sâtre avec des traits noirs ; abdomen blanchâtre avec les flancs gris ; rémi- ges noires , bordées de roussâtre ainsi que leurs tectrices ; rectrices noirâtres, fauves extérieurement; longueur six pouces six lignes. Elle habite les che- mins et la lisière des champs dans toute l'Euroje méridionale ; sa ponte con- siste en cinq œufs cendrés , tachetés de brun. A. Chu. /^. Pipit Chu. A. COMMUNE. F". A. DES CHAMPS. A. CoQUiLi/ADE. A. undata , Lath. BufF. pi. enl. 662. — Tout porte à croire que cette Alouette dont Buflbn a fait une espèce n'est qu'une variété de l'Alouette des champs dont la taille serait un peu plus forte et qui aurait les teintes générales du plumage pas- sant un peu plus au roux. /^. A. des CHAMPS. A. CRÊTÉE , Lath. V. A. Cochevis. A. CORRENDERA , AzZar. J^. PiPIT CORRENDEBA. A. A CRAVATE JAUNE. A. capensis , ALO Lath. BufF. pi. enlum. 5o4. fig 2. — Parties supérieures brunes , variées de gris; une plaque orangée, liserée de noir sur la gorge et le haut du cou ; abdomen d un roux orange; longueur sept pouces et demi. Elle est commune au cap de Bonne-Espérance. A. A DOJGTs COURTS, Tcm. P'. A. CAL.ANORELLE. A. A DOS FAUVE, yi.fulva, Lath. P^. PlPlT A DOS FAUVE. A. A DOS ROUGE, Azzar. T'. Pipit a DOS ROUGE. A. DE GiNGi. A. giiigica, Lath. — Parties supérieures d un gris bleuâtre ; parties inférieures noires; un trait noir sur les cotés de la tètc; longueur quatre pouces six lignes. Des Indes. A. CENDRiLLE. A. CI lie 16 a , Lath Parties supérieures cendrées ; une ca- lotte bordée de blanc (îepuis la base du bec jusqu'au-delà des yeux; une tache rousse de chaque côté du cou; parties inférieures blanches ; grandes tectrices alaires noires ; lectrices noi- res ; une tache blanche près de l'ex- trémité des extérieures. A. DE GoRÉE. A. gorensis , Lat. Sparm. fasc. 4. pi. 99. — Parties supé- rieures noirâtres ; croupion brun ainsi que les parties inférieures qui sont rayées de noir; abdomen blanchâtre; rectrices noirâtres bordées de blanc avec une tache triangulaiie à l'extré- mité des extérieures. A. G RISETTE. P'. A. DU SÉNÉOAr,. A. A GROS BEC , Levaill. Ois. d'Afr. pi. 193. Du cap de Bonne-Espérance. A. GROSSE. /^. A. Calandre. A. A HAUSSE-COL NOIR. yl. alpes- tris , Gmel. Lath. A. Jîava, Gmel. Alouette de Sibérie ou Ceinture de prêtre, BufF. pi. enlum. 65o. — Parties supérieures roussâties avec des taches longitudinales noires ; mousta- ches noires; un petit trait au-dessus des yeux , et un large hausse-col de cette couleur; front et gorge d'un fauve clair ; abdomen blanchâtre lavé de jaune sur les flancs ; rémiges noirâ- tres ; rectrices noires , l'extérieure blanche en dehors; longueur six pou- ces six lignes. Elle habite les plaines humides du nord des deux continens. ALO A. HUPPÉE. V. A. COCIIEVIS. A. HUPPÉE DU SÉNÉGAL. V. A. DU SÉNÉGAL. A. n" Italie. A. italica , Gmel. Jiriss. Latli. La Girole , Bull'.; soup- çonnée notre qu'une variété de l'A- louette commune, dont la teinte gé- nérale serait le brun marron. A. jaune, a. crocea, Vieill. — Par- tics supériem-es brunes , bordées de jaune roussàtre ; tectrices jaunâtres ; lin hausse-col noir sur le fond jaune de la gorge et des parties inl'érieures; rcctrices intérieures brunes , les exté- rieures blanches et jaunes. De 1 ile de Java. a. kougou-aroure. /^. a. de la Nouvelle-Zélande. A. LuLU. yl. cristatella, Lath. A. arborea, Lin. Gmel. A. nemorosa , Gmel. Le Lulu, l'Alouette des bois, Buff. pi. enluni. 5o5. fig. 2. — Parties supérieures roussàtres , tachées de brun , tête couronnée d'une petite huppe, une bande blanchâtre au-des- sus des yeux; une autre triangulaire sur les joues qui sont brunes; parties inférieures jaunâtres avec des taches sur la poitrine ; rectrices intérieures noirâtres , terminées de blanc , l'exté- rieure grisâtre , bordée de blanc ; lon- gueur six pouces. Elle habite l'Europe oii elle se nourrit d'Insectes et de grai- nes oléagineuses ; elle quitte ordinaire- ment les champs pour aller nicher dans les bruyères; sa ponte est de cinq œufs gris tachés de brun. A. A LONGS PIEDS. A. longipes, Lath. Ne diffère de l'Alouette des champs que par la longueur des pieds et par quelques-unes de ses habitudes. On la trouve en Russie et en Tartarie. A. DE LA Louisiane, Lath. F'. Pi- PIT SPIONCELLE. A. de Malabak. a. malabaiica , Lath. Parties supérieures brunes , ta- chetées de blanc ; une petite huppe de même couleur; une bande longitudi- nale noire sur le cou , parties inférieu- res d'un blanc roussàtre; rémiges et rectrices brunes , terminées de roussà- tre; longueur cinq pouces neuf lignes. A. DES MARAIS, Buff. J^. PiPIT llOUSSJiLIN. ALO 229 A. MINEUSE. A. cuniculaiia, Kzzav . Parties supérieures brunes; on trait blanc au-dessus des yeux ; tectrices alaires rousses ; parties inférieures d'un blanc roussàtre ; rectrices inté- rieures noires, les extérieures rousses; longueur six pouces.Elle habite l'Amé- rique méridionale où elle se creuse un nid à plus de deux pieds de profon- deur , dans les ravins. A. mongole, a. mongollca, Lath. Pall. Parties supérieures ochracées; une teinte noirâtre sur le sommet de la tèle qui est entourée d'une bande circulaire blanche; deux taches noi- res isolées sur la gorge. Des frontières de la Chine. A. NÈGRE. A. tartarica ,Vd\\. Gmel. yJ. mittabi/is, Gmel. Tanagra sibirica, Sparm. Gmel. Alouette de Tartarie, Sonn. Parties supérieures et inférieu- res noires , avec les plumes du bas du cou , du croupion et des flancs , bor- dées et terminées de blanchâtre. La femelle a le front grisâtre et le pluma- ge moins noir; longueur sept pouces six lignes. Elle habite l'Asie et se ré- pand, en automne, dans une partie de la Russie européenne. A. noire de la Encenada, BufF. V. PiPiT ados fauve. A. DE LA Nouvelle-Zélande. A. Nopœ Zelandiœ , Lath. Partie des plumes supérieures noirâtres , bordées de cendré ; une bande blanche en- tourant l'œil; parties inférieures blan- ches avec une teinte cendrée sur le cou et le bas-ventre. A. OBSCURE ou DES ROCHERS, Lath, Gmel. F'. PiPiT Spioncelle. A. ONDÉE, Lath. F. A.COQUILLADE. A. PiNsoNNÉE, Herm. est une va- riété de l'Alouette Calandrelle. A. Pipi , Buff. r. Pipit des buis- sons. A. DE Portugal, Lath. C'est l'A- louette Calandrelle après la mue. A. DES PRÉS , Lath. F. PiPiT Far- LOUSE. A. ROUSSE, Lath. Buff. /^. Pipit Variole. A. DU SÉNÉGAL ou GRISETTE. A. SC- negalensis, Lath. Cochevis du Séné- 52 5o ALO gai, BufV. pi. enlum. 5oi. fig. i. Alouette huppée du Se'ne'gal , Briss. — Parties supcricui'es mcl.ingccs de gris et de brun; quelques plumes cfùlees sur la tcte ; parties inférieures blan- châtres, marquées de taches brunes sur la gorge; reculées inteimédla.ire.s grises , les autres bordées de ro' x qui s'étend latéralement sur les extérieu- res; longueur six pouces si\ lignes. Elle n'est peut-ëtie qu une variété de l'Alouette Coehevls. A. sENTiNKLLi: , Levai! . C'est l'A- louette à cravatte jauue. A. DE SiJiÉRiE. A. sibirka, Gmel. Lath. Parties supérieures gi ises mêlées de roussàtre ; parties inférieures blan- châtres, tachetées de brun ; tectiices moyennes des ailes variées de blanc. Cette Alouette se rapproche beau- coup de la Calandre, si toutefois les deux espèces ne doivent pas être con- fondues. A. SiKLi. ud. afiicaua, Lalh. Le Sirli , BuQ'. pi. enlum. 712. Cette es- Ï)èce s'éloigne de ses congénères par a longueur et la courbure de son bec. — Parties supérieures variées de brun et de blanc sur un fond rous- sàtre ; parties inférieures blanchâtres avec des taches longitudinales brunes; longueur huit pouces. Elle est l'épan- due dans toute l'Afrique. A. DE Tartarie, Gmel. T-'. A. nè- gre. A. Variole, Lath. V. Pipit Va- EIOEE. A. d'Yolton. Lath. C'est TAloueite Nègre. (DR..Z.) ALOUETTE-DE-MER. zooi.. Buf- fon a donné ce nom à deux Oiseaux des genres Cécar.seau et Chevalier. — Alouette-de-mer, pi. enl. 85o. iS'co/w- pax af ricana, Gmel. Tringa si/ùar- qua/a, Tem. — Petite Alouette-de- mer, pi. enl. 85 1. Tringa /lypoleucos , Gmel. Totaniis /ijpuleucaSf'ïcm. P'. Bécasseau et Chevalier. (dk..z.) Rondelet et Gesner ont également appelé Alouette-de-mer, deux espèces de Blennies. V. ce mot. (is.) ALOUETTINE. ois Syn. de Pipit Farlouse, Alauda pratensis , L. dans ALP plusieurs cantons de la France. /''.Pi- pit. (DR..Z.) ALOUGOULT or ALOUGOULIE. BOT. PiiAN. S\n. de Clématite dioique, chez les Caraïbes. (b.) *ALOYSIE. Aloysla. bot. phan. Geni e établi par Oi tcga , dédié à une Inf.mte Louise, et qui ne compienait qu une seule espèce, T'crbtiia tii- pkylla de Lhériticr, ^ilujsia citriodo- ra , IVrs. Arbiste remarquable ])ar son odeur de Citjon. Cle génie 1 entre dans le Zapania de Lamaick. F^. Za- PANIA. (a. R.) ALP. REPï. opii. Syn. de Céraste, chez les Egyptiens . (b.) ALPAC ," ALPAGA , ALPAC0 , ALPAGINE ou ALPAQLE. mam. Noms tlepa^ sdonnés pour ynou'^ mes de V igogne et de Lama , mai^ qui appartiennent à une espèce certaine- ment dislincie. / . Chameau. (b.) ALPAM ou ALP AN. bot. phan. P'. Apama. * ALPE. OIS. S\n. du Bruant de neige , Embariza niualin , en Laponie. T'. BmJANT. (DR..Z.) ALPÉE. yJIpœus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , établi parBo- nelli ( Obseivaîions entomologiques) dans la grande tribu des Carabiques. Les esjiècesquile coin_ osent sont tou- tes Aptères. JNous eitetons parmi elles le Carabus HeUvigli , déciit et figuré par Panzer ( 1 aun. Genii. LXXXix. IV ). Latreille réunit ce genre à celui des Nébries. /'. ce mot. (aud.) * ALPES. GÉOL. /". Montagnes. * xiLPLSTRES. bot. C'est ainsi qu'on désigne les\ égétaiix qui crois- sent sur les flancs des monlagnes , et qui occupent les régions inlermé- diaires entie les Agi estes ou Plantes des plaines et celles des sommets éle- vés , appelées Alpines. (b.) ALPHANETTE ou ALPHAN I SSE. OIS. Espèce de Faucon de Bai»barie que ion présume être le Faucon pè- lerin , 1 aico Percgrinus, L. ou luie de ses variétés , un peu plus petite de taille. On emploie ces Oiseaux pour la chasse ou au vol , au rapport de ALP Belon qui l'appelle aussi Faucon tu- nisieii ou punicicn. (dr..z.) ALPHEE. Jlphœus. cktjst. Genre de l'orclrt- des Décapodes, ainsi nom- mé paiFabricius et placé pai La treille (Rèij;nc An. (le Cuv. jdans la grande la- niille lies Macroures. Le même auteur (Considéi-. génér. ) 1 avail rapporté à celle des Homardiens. 11 a pour ca- ractères : ]iieds formés d'iuie série uni- que d articula lions, les deu\prcniièrcs paires didactvles; antennes latérales ou extérieures situées au-dessous des mitoj ennes , ayant leur pédoncule i e- couvert par une grande écaille an- nexée à sa base. Les Alpliéesont le test prolongé en avant en l'orme de bec, et les anten- nes du milieu loujouis plus petites que les externes; elles diffèrent des Ecrevisses et des Thalassines par l'in- sertion des deux paires d antennes; elles se distinguent des Pences par la forme du corselet et par les deux Sremièies paires de pâtes qui sont idact\ les , et des Palémons ainsi que des Crangous par les antennes inté- rieures terminées par deux lllets. Les mœurs de ces Animaux sont tranquilles; ils ne quittent guère la région qu ils ont choisie pour deriicuic que lorsque plusieurs Animaux ma- rins et surtout des troupes de Pois- sons viennent pour les dévorer. La fin du printemps et le milieu de l'été sont les époques de leurs amours. L'espèce qui peut être considérée comme ty- pe générique est 1 Alphée avare , AL- phœus afo/usde Fabricius. Cet auteur avait d abord é tabli ce genre sur quatre espèces venant toutes des mers des In- des; mais on en a depuis découvert plusieurs dans nos mers. Risso en a dé- crit quatre autres trouvées dans la mer Méditerranée, aux environs de Nice. Nous citerons l'Alpliée Caramote , A. Caramote , qui est le Crustacé décrit sous ce nom spécifique par Rondelet, et rapporté par Latreille au genre Pe- née ; il vit dans les fonds vaseux , entre des rochers. On lui a attri- bué quelque efficacité dans la plithi- sie pulmonaire. L' Alphée pélagique , ALP 23i y/, pelagicus , qui se tient à des pro- fondeurs très-considérables. Risso l'a figurée ( Crust. des environs de Nice, pi. 2. fig. 7). On doit en outre rap- f)ortcr à ce genre, suivant Latreille, c Cancer candidus d'Olivier ou \ Js- tacus tyrenus de Petagna ; — Le Crangon monopodium , de Bosc ( Crust. T. II. pi. i3. fig. 2 ) , les Palœmon dipefsimanus , pillosus , marmuratus , Jlavesccns d'Olivier (En- cycl. méthod. ), et le genre ///)j^Jo/y/e de Leach , trouvent aussi place ici. (AUD.) ALPHESTAS ou ALPHESTES. POTS. Nom d'un Poisson dans Aristote et dans Athénée , rapporté par les icblhyologistcs modernes à l'espèce de Labre appelé Canude, Labrus Cynœ- dusde Lacépèdc. f^. Labre. (b.) * ALPHESTES. pois. (Schneider.) Genre formé pour deux espèces de Vols'iioas , Lu/Janu^Samb/uet iSerranus aj'e/' ; il n'a point été adopté par Cu- vier. /'. LuTJAN et Sr.RRAN. (b.) *ALPHlTOMORPHA. bot.crypt. Wallroth a donné ce nom au genre Erysiphe de De GandoUe , ou Erysibe de Ehrenberg. Ce dernier auteur pro- pose de le réserver à quelques espèces qui ayant la même structure interne que les Erysiphés, n'ont pas de fila- mens rayonnans autour des peridium. P^. Erysiphé. (ad. b.) * ALPIN. GÉOL. F". Calcaire ALPIN. * ALPINES. BOT. Nom collectif donné aux Plantes qui croissent sur les sommets des hautes montagnes ; elles sont en général des diminutifs de leurs genres , des espèces en mi- niature, dont l'aspect est élégant et les fleurs beaucoup plus grandes en proportion du reste de leurs parties , que dans leurs congénères des ré- gions inférieures. (b.) ALPINIE. Jlpinia. bot. phan. Fa- mille des Amomées de Richard, Mo- nandrie Monog\nie, L. Ce genre renferme des Plantes à racines épais- ses , tubéreuses , charnues , très-aro- matiques , ayant des Fleurs disposées aSa ALS en épi terminal, dont chacune offre un calice double ; rcxtérieur court et tridenté ; l'intérieur à quatre divisions dont trois supérieures égales , l'infé- rieure trilobée; le filet de létamlne est pétaloïdc j il porte à son sommet une anthère à deux loges distinctes ; le stigmate est trigone , poité sur un style de la longueur de l'étamine. Le fruit est une capsule légèrement char- nue à trois loges pol} spermes. Ce genre renferme une dixaine d'espèces encore assez malrlélermi- nces qui croissent dans l'Inde et dans l'Amérique méridionale, (a. r.) ALPISÏE. BOT. PHAN. V. Pha- liAHlS. ALQUE. OIS. Nom donné, par Lin- né, à un genre qui renfermait les Pin- gouins et les Macareux. Ces deux tribus ayant été séparées par les orni- thologistes qui ont écrit depuis Lin- né , les uns ont appliqué ce nom aux Pingouins et d'autres aux Macareux. /^.Pingouin. (ur..z.) ALQUIFOUX.Mix.Nom donné par les potiers de terre et les faïenciers , au Plomb sulfuré ou Galène réduit en poudre qu'ils emploient pour la couverte des poteries grossières. (LUC.) ALSADAR. bot. phan. Syn. de Celtis australis , chez les Arabes. P^. Celtis. (b.) ALSEBRAN ou ALSKEBRA. bot. PHAN. Syn. avpthcà&VEuphorbia Cy- paiissias , L. et de Sempeivwum tec- torum,lj. V. Euphorbe et Joubarbe. (A. R.) * ALSEGTEN. bot phan. Syn. de Turneps, chez les Arabes. J^. Choux. (B.) * ALSEN. pots. Syn. d'Alose, en quelques parties de l'Allemagne, (b.) ALSINE. Alsine. bot. phan. F". MORGELINE. (a. R.) ALSIINÉES. Alsiueœ. bot. phan. C'est le nom d'une des sections éta- blies par De Candolle dans la famille des Caryophyllées. Elle renferme les genres qui ont le calice formé de ALS quatre on cinq sépales distincts , ou partagé jusque près de sa base en quatre ou cinq segmens. Les genres principaux qui se rapportent à cette section sont les suivans : Ortegla , Polycarpum , Buffonia , Sagina , Al- sine , Mœringia? Elatine , Spergula , Cerastium , Cherleria , Arenaria , Gouftèia,Stellaria. /^. ces mots. (a. r.) ALSOUÉE. Alsodeia. bot. phan. Du Petit-Thouars a fait connaître, sous ce nom , un genre nouveau , très-voisin des Violettes , et qui , par conséquent, doit faire partie de la nouvelle famdle des Violariées , et qui se distingue par les caractères sui- vans : calice à cinq divisions profon- des ; corolle régulière de cinq pélales réunis à leur base ; cinq étammes , dont les filets soudés forment un tube qui porte les cinq anthèies rappro- chées et contiguës; l'ovaire est libre, uniloculaire, polysperme; le style est simple : la capsule esta une seule loge qui renferme un petit nombre de graines ; elle s'ouvre en trois A^alves, Du Petit-Thouars , dans son His- toire des Végétaux des îles d'Afrique (T. XVII et xviii), fait connaître cinq espèces de ce genre. Ce sont toutes des Arbres ou des Arbrisseaux de Mada- gascar, portant des feuilles alternes et entières , munies de stipules cadu- ques, des fleurs axillaires ou termi- nales disposées en panicule. (a. r.) *ALSOPHILA. bot. crypt. {Fou- gères. ) Ce genre a été séparé par Ro- bert Brown [P rodromus J lorœ Novœ- Hollandiœ ) du gem-e Cyathea de Smith. Comme dans les Cyathea , les capsules sont réunies en groupes ar- rondis , et insérées sur un tubercule sailhint placé à l'aisselle de deux ner- vures secondaires. Ces capsules sont renfermées dans un involucre globu- leux, fermé de toute part, et s'insérant au-dessous du groupe de capsules; mais cet involucre, au lieu de s'ou- vrir transversalement par une sorte d'opercule, comme dansles vrais Cya- thea , se fend irrégulièrement au som- met. On doit rapporter aux Alsophila, outre V Alsophila australes de Rob. ALT Biown , les Cyathea aspera de Smith, et extensa de Swartz. Ce genre comprend plusieurs es- pèces de Fougères, à tronc arbores- cent, à l'ronde plusieurs l'ois subdi- visée, généralement épaisse et coriace, qui liabitent l'Ainériipie équinoxia- le , i île de Mascareigue ou de Bour- bon , les îles de la mer Pacifique , et dont quelques espèces croissent même hors des Tropiques , à la terre de Van Diemeu et à l'ile rSorlolk. (ad. b.) ALSTONIE. Alstonia. bot. phan. Genre iormé par Mutis, et qui a été réuni au Symplocos, dont ctlective- ment il ne diflcre point. (k..) ALSTR0EMP:RIE. Jhtwemena. lîOT. riiAN. Genre de la famille des Amaryllidées , très-nombreux en es- pèces, et propre à la partie équinoxiale du Nouveau-Monde. Les Alslroemé- ries ont tous une tige herbacée , gar- nie lie feuilles alternes et entières. Plusieurs espèces sont grimpantes ou volubiles. Leurs fleurs , disposées en ombelle, présentent la structure sui- vante : calice coloré, à six folioles inégales , dont deux inférieures creu- sées en gouttière vers leur base ; six étamines insérées à la base de la co- rolle et réfléchies en dehors; un ovai- re infère; un style; un stigmate tri- fide ; le fruit est une capsule trilocu- laire , polysperme. Toutes les espèces sont remarqua- bles par l'élégance de leurs fleurs. Dans nos serres , on en cultive seule- ment eieux ou tiois , au nombre des- quelles se trouve une des plus belles, WllstioemeriaPelegrina, L. D'après le témoignage de Tussac, on mange à St.-Domingue les bulbes d'une es- pèce qu'il appelle yl. ec/ulls , et qui nous paraî être la même que I.J/- strocmeria salsilla de Linné. (k.) ALTAIMISA. BOT. phan. Espèce indéterminée de Bident ou Coreop- side du Pérou. (b.) * ALTARIC. POIS. ( Gesner.) Petit Poisson indéterminé qu'on pèche en Perse , oii on le sale comme les Sar- ALT 233 dines , et qu'on transporte au loin comme elles pour s'en nourrir, (u.) ALTAVELLE. pois. Syn. de Pas- tcnague. ï^. Raie. (b.) * ALTENSTELNIA. bot. piian. Genre delà famdie ciesOrchidées, que nous avons établi (dans Iknnb. et Bonpl. iwu. gen. T. i. p. 552 ) pour deux Plantes de l'Amérique méridio- nale , qui sont des herbes terresircs , à racine tubéreuse, à tige simple, garnie de feuilles, et terminée par un épi de fleurs. Elles présentent pour caractère générique : un calice à six folioles, dont cinq réfléchics,la sixième ou le labelhim, plusgiande, dressée et dépourvue d'éperon ; les deux loges de l'anthère séparées et attachées le long de la colonne ; le pollen , d'une substance granuleuse, est disposé en deux paquets pédicellés. Les fleurs , d'une belle couleur incarnate dans V J Itensteinia pilifera, sont d'un blanc verdàtre dans V A. jimhrkUa. (k.) *ALTERCANG ENUM ou ALTER- CUM. BOT. phan. Syn. arabe de Jus- quiame. (b.) ALTERNAISTHÈRE. Alteman- thera. bot. phan. Genre formé par Forskalîl d'une espèce d'IUecebruin , Illecebrum scssile , L. lequel avait déjà été distrait de ce dernier genre pour être rapporté à V Ac/dranthes. Les bota- nistes ne l'ont point adopté. (b.) * ALTERNARIA. bot. cbvtt. { Mucédiriées.) Ce genre appartient à la ti ibu desMucédinées byssoïdes. Il a été fondé par]Nées(Svstème des Cham- pignons), qui lui a donné le caractère suivant: fîlamcns dioils, épars, opa- ques , simples , monilifoimes , formes d'articles ovales , séparés par des espaces filiformes. — La seule espèce qu'il rapporte à ce genre, qu'il nomme AUernaria tennis , et dont il a donné une figure (tab. 5, fig. 68 de l'ouvrage cité ci-dessus), croît sur les branches mortes. — Ce genre est voisin des To- rula et des Monilia de Link. /^. ces mots. (ad. b.) *ALTERNE, ALTEPvNATIF. bot. Terme par lequel on désigne la dispo- 234 ALT sition des parties d'un Végclal, et plus particiilièroniciit celles des feuilles el des rameaux, quand ces parties sont placées d'un et d'autre côté d'un axe , mais sur le inênic plan, et qu'elles ne sont ni opposées , ni verticillées. Il est essentiel de distinguer Alterne de disliqiic , de bil'arié et dépars. P' . ces mots. Les feuilles du Tilleul et les ra- meaux de 1 Orme sont Alternes. Quant à l'insertion , certains orga- nes peuvent être Alternes dans une disposition circulaire ; ainsi les éla- mines sont Alternes dans les Borra- ginées , par exemple , oii elles sont en nombre égal des divisions de la corolle et leur répondent; et le pétale est Al- ternatif avec les parties du calice , quand il est inséré à l'un des points qui séparent les lobes de ce calice. (B.) ALTHjEA. bot. piian. Nom latin devenu le nom vulgaire fiançais de V Hibiscus syrlaciis, L., r. Ketmie, et nom générique donné par Linné à la Guimauve. /". ce mot. (e.) ALTHÉRIK. Altheria. bot. phan. Ce genre a été établi par Du Petit- Thouars, qui l'a placé dans la famille des Tiliacécs, tout près des Wal- theria , dont il se distingue surtout par ses capsules monospermes , au nombre de cinq. Il ne renferme au' une seule espèce originaire de Ma- agascar. (a. r.) * ALTINGIA. BOT. PHAN. Lignum papiianum , Rumph. Grand Arbre originaire de l'Inde, que l'on rap- porte à la famille des Conifères. Ce genre est encore fort mal connu. (a. r.) * ALTIOKON. BOT. PIIAN. (Diosco- ride.) Même chose qu'Acthtca. /^. ce mot. (b.) ALTIQUE. /Uticiis. pois. Genre proposé par Commerson , dont la Blennie sauteuse eût été le type , mais qui n'a pas été adopté par Lacépède. f^. Blennie. (b.) ALTfSE. Jltica. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères, extrait par Geoffroy , du ALT grand genre Chrjsornela de Linné. La- treille (Considér. génér.)le range dans lafamiJledesChiysomélines,etleplace ailleurs Règne Animal de Cuvier ) dans celle des Cycliques. Ses caractères sont : antennes insérées entre les yeux, très-rappiocliées à leur base ; pâtes postérieures propres pour sauter. — L'usage des membres postérIeurs,dont les cuisses sont renflées, distingue ces Insectes des Criocèies, desLupèreset surtout des Galéruques, qui ont avec eux beaucouji de rapports. — Les an- tennes sont filiformes , plus longues que le jnotliorax; celui-ci reçoit la lêtc qui est petite; les mandibules sont bidentées et les palpes maxillaires ap- paiens. La forme générale de leur corps est hémisphérique ou ovale. Ces Insectes sont en général ti ès-pelits , et ceux des pays exotiques atteignent à peine trois lignes. Leurs ély très sont lisses,luisantesetordinairement ornées de couleurs métalliques brillantes: les Altises se rencontrent en grande quan- tité au printemps dans les lieux frais et humides, sur les Végétaux el prin- cipalement sur les Plantes potagères, dont elles rongent et criblent les feuilles. Leurs lai-ves prennent la même nourriture et font a. ssi de giands dégâts; elles ont beaucoup d'a- nalogie avec celles des Chrysomèles et celle;.desCriocères: quelques-unes font sortir du sommetde plusieurs petits tu- bercules, placés sur le dos, une liqueur odoranteetacide.LesNymphes ressem- blent beaucoup à celles des Coccinelles, et restent quinze à vingt jours dans cet étal, avant de se métamorpho .er en Insectes pai faits. — Les espèces de ce genre sont très-nombreuses, on les désigne vulgairement sous les noms de Sauteurs de Terre , Puces des jar- dins. Le général Dejean en possède cent quarante-neuf dans sa collection, dont un tiers au moins est étranger à l'Europe. — Nous trouvons très- communément en France et aux en- viions de Paris , l'Altise potagère, ou l'Altise bleue de Geoffroy, ^.o/e/acea, L. Elle sert de t\pe au genre, et était rangée , par Linné , avec les Chryso- mèles, et par Fabricius avec les G a- ALU leruques ; son pvothorax oflVe en ar- rière une impression transversale; son coips est Itrillant, d'ini vert blouàfrc inc'tiilliqnp;lcs antennes sont noires: elle a clé fii^urée par Olivier et Panzer. f. pour les autres espèces, GénffVoy (Insectes des environs de Paris). (aud.) *ALTORA. iJOT. pnAN.(Adanson.) Syu. deClutia. /'. ce mot. (b.) ALTY-ALU. BOT.PHAN. (Rhécdc.) Syn. de 1 icus race/nusa, L. f'. Fi- GUicn. (b.) ALU , ALUGAHA ou ALUGHAS. BOT. PU ^N. iNom d'une espèce à.' ife- liiicra île lletzius, devenue V llclle/iia de Willdcuovv. P^. ce mot. (b.) ALUCITE. jtlucita. ïns. Genre de l'ordre des Lépidoptères créé par Fa- hricius, el tellement désorganisé par lui-même q.i il nest guère possilile de le conserver tel qu il la établi; nous adopterons les changemcns opé- rés par L Mireille. Les espèces auxquel- les ce sav.nit conseive le nom d Alu- cite ont pour caractères: ailes supé- rieures longues , étroites , très-incli- nées , relevées en queue de Coq à leur extrémité postérieure ; langue distinc- te ; palpes inférieurs ou l.ibiaux avan- cés , avec un faisceau d écailles allon- gées sur le second article; d autres écailles sur ledessusdela tète, formant une espèce de toupet. — Le genre Alu- cite est rangé par Latreille (Cousidér. génér. )' dans la famille des Crambites et (Règne Animal de Cuvier) dans la tribu des ïineites. L'Alucitede la. Ju- lienne d Olivier, Alucita jidianella, peut être considérée comme type du genre. Elle est petite , grise ; les ailes antérieures sont de même couleur , et ont vers leur milieu luie bande lon- gitudinale brune et flexueuse. La che- nille a seize pâtes; elle est verte avec des points noirs et de petits tubercu- les du centre desquels s'élèvent quel- ques poils. Elle vit sur la Julien- ne, et enroule les feuilles de cette Plante pour s.'en faire une enveloppe. Elle se mélamorphose en Nymphe vers le milieu du printemps , après ALU 205 s'être fait une petite coque soyeuse: Cette espèce, décrite et figurée par Degeer ( Mém. sur les ïns. T. [. pi. 26. fig. 1. 2. 3. i^. 16, etT. IL p. 4.f)4), est peut-être la même que 1' Ypsolo- phiis vittati/s de Fabrieius. — Le genre Alucite de Latreille répond au genre Ypsoloiilie de Fabrieius , et comprend les espèces que ce dernier nomme ne- morum, unguiculatus^ xjluatei , etc. — Les Aluciles Degeerella, Caltkella, Reaumu relia , de Fabrieius , et quel- ques autres, forment le genre Adèle de Tjatreille. T^. ce mot. L' Alucite céréalelle, J .cerealella, d'Olivier (EncNC. méth.)oii la Teigne des Blés , décrite par Duhamel et Til- let, appartient au genre OKcophore. 7"-^. ce mot. L'Alucite graru'Ue, A. gra/iclla, de Fabrieius, ou fausse Tei- gne les Blés , qu'il ne faut pas-«en- fond e avec la précédente, fait partie du genre Teigne. P". ce mol. (aud.) ALUCO. OIS. Ancien nom de l'Ef- fraie, Strlxjlammea, L. et de la Hul- lote, Strix Aliico, L. V. Stkix. (b.) ALUINE or ALUYiNE. bot. phan. Vieux nom de l'Absinthe. (b.) * ALULE. INS. V. Aile. ALUMINE. MTN. (Oxyde d'Alumi- nium des Chimistes.) Quoique la Chi- mie n'ait pas pu , jusqu'ici , réduire le Métal de l'Alumine , néanmoins on la considère comme un Oxyde ; et , d'après sa capacité de saturation, on a déterminé qu'elle devait contenir : Aliunmium, .53,274; Oxygène, 46, 726. L'Alumine pure est blanche, dou- ce , onctueuse au toucher, insipide; elle happe à la langue , el forme pâte avec l'eau; elle est infusible sans ad- dition , exhale l'odeur argUeuse par la vapeur de l'haleine. Mêlée de Sdice, elle forme les Argiles , dont la plu- part sont extrêmement utiles d lUS les arts. K. Argile. Le Rubis, le Saphir et la Topaze d Orient , qui sont, après le Diamant, les substances les plus dures , en sont presque entièrement formés. /^^. Cokindon. Combinée avec l'Eau, elle produit l'Alumine 236 ALU hydratée silicifèrc, l'Allophant; et le Diaspoie. V. ces mots. Avec l'Acide sulfuriquc et la Potasse ou rAmmo- niaque , on en obtient l'Alun. P''. Alu- mine SULFATÉE ALKALINE. AvCC l'Acide fluorique et la Soude , elle forme la Cryolite. V. Alumine FLUATÉE ALKALiNE. — Elle entre aussi , en grande quantité , dans la composition de plusieurs substances , telles que le Spinclle , le Feld-spath, la Tourmaline , la Staurotide , la Né- phéline, la Pinitc , le Mellite , etc. On a supposé Alumine pure, une substance friable découverte à Hall , en Saxe; mais l'analyse a fait connaî- ti'c qu'on devait la considérer comme une Alumine sous -sulfatée. T^. ce mot. Alumine fluatée alkaline. J^. Crtolite d'Abildgaard , Kryolith. W. Abildgaan! de Copenhague a reçu ce Minéral il y a environ vingt aiis du Groenland occidental. On ne l'a f)as encore trouvée cristallisée régu- ièrement ; elle se présente sous la forme de masses concrétionuées , translucides, à cassure laminaire. La division mécanique paraît donner, pour forme primitive , un parallellipi- {)ède rectangulaire ; sa couleur est îlanche ordinairement, quelquefois brune et rougeàlre; elle est fusible à la simple flamme d'une bougie. Plus dure que la Chaux sulfatée, elle l'est moins que la Chaux fluatée; elle est translucide ; et si on la plonge dans l'eau, elle devient transparente, et présente l'aspect d'une gelée. Sa pe- santeur spécifique est 2,949. Analyse, selon Vauquelin : Alumine ,21; Sou- de, 02 ; Acide fluorique et Eau , 47 : selon Klaproth : 24; 56; 4o. Cette substance est associée au Fer oxydé , au Fer spathique, au Cuivre pyriteux, au Plomb sulfuré et au Quartz. On l'a trouvée à Arksut, près de Juhana- Hope , en Groenland , dans le Gneiss suivant Jameson. Alumine hydratée silicifére , Lelièvre. Substance ordinairement blanche , rarement jaunâtre , ma- melonnée, granuleuse, très -friable , ALU opaque. Dans quelques morceaux, on aperçoit de petites lames , tantôt faiblement, tantôt tout-à-fait trans- lucides , qui donnent souvent des indices de cristallisation ; elle happe à la langue , et laye à peine la Chaux carbonatée. Quelquefois elle est au centre de couleur vert-de -pomme , d'aspect résinoï e , et alors elle est h;ydrophanc. — Ce Minéral fait gelée avec les Acides , d'oii il suit que la Silice y est combinée avec l'Eau , et est à l'état de véritable Hydrate. On pourrait , d'après les caractères extérieurs , confondre l'A- lumine hydratée avec le Zinc car- bonate mamelonné de Carinthie dé- crit par Deborn ; mais traitée seule au chalumeau , elle ne donne point une lueur phosphorique verdàtre , ni ne couvre les laranches de la pince qui retient le fragment , lorsqu'on l essaie au chalumeau, dune pous- sière blanche , comme le fait cette dernière substance. Lelièvre et Gillet-Laumont ont trouvé l'Alumine hydratée , silici- fére dans une mine de Plomb sur la montagne d'Esquerre, dans les Pyré- nées. Ou en a trouvé aussi près de Schemnitz , en Hongrie, \oici l'analyse de celle d'Esquerre , selon Berthïer : Alumine, 44,5; Eau, 4o, 5; Silice, i5 ; total 100; de celle de Schemnitz , selon Klaproth , 4.5 ; 42; i4; total 101. C'est parmi les variétés de cette substance qu'on peut placer l'Allophane de Stromcyer. — Sa couleur est d'un bleu céladon passant au vcrt-de-gris. Sa cassure est conchoïde , d'un éclat vitieux pas- sant à l'éclat de la cire ; elle est trans- parente, faiblement dure ; sa pesan- teur spécifique est i,852 — 1,889. On la trouve soit disséminée , soit en concrétions, soit en petites masses, dans une roche marno-ferrugineuse de transition. — Stiomeyer en a donné l'analyse: Alumine, 02,20; Eau, 4i, 3o; Silice, 21,92; Cuivre carbonate , 5,06 ; Chaux, 0,70 ; Chaux sulfatée , 0,52; Fer hydraté , 0,27; total 100. Ce Minéral fait gelée avec les Aci- des ; et Haliy y a obsei-yé la division A LU mécanique parallèle aux plans d'un prisme rhomboïdal. Onn a cncoïc trouve jusqu'ici celte substance quà Gral'entlial , dans le Salfeld en Î5a\e , oii elle a clé dccou- verlc ]iar Rienmann et Raquât. C est .aussi à l'Alumine ii\dratce silicilère qu'on peut rapporter une substancear- gileuse , blanc-jaunàtie , découverte par .Ménard de la Gro v e, dans les car- rières de la Triboitlièie, près de Neu- vilIe-sur-Sarthe. Vauquelin en a retiré par l'ana- lyse : Silice, 47; Alumine, 21 ; Eau, 3o; Chaux, 2, S. Toiidi donne le nom d'Alumine hydratée au Diaspore. P'. ce mot. Alumivemellatée. /^. Mellite. Alumine native. On n'en a pas trouvé jusqu'ici. /^'. Alumine sous- SULFATÉË. Alumine pure. r". Axumine sous- sulfatée. Alumine sous - sulfatée , Alu- mine PURE. .J/uminU, Reine t/ion- erde , W. En masses rénit'ormes et globulaires , lisses , ou légèrement mamelonnées , d une couleur blan- châtre, douces au toucher, à frac- ture terreuse, tendres, opaques , hap- pant faiblement à la langue, friables. Sa gravité spécifique est 1,66g , sui- vant Schreiber. Sou analyse a donné à Stromeyer : Alumine, 3o; Acide sulfurique , 24; Eau , 45 ; elle a été trouvée d abord dans un jardin à Halle , en Saxe ; en- suite on en a observé à Newh iven , dans la comté de Sussev , en Angle- terre, parmi les fissures de la Craie. C'est cette substance qu'on avait supposé être de 1 Aliunine p :re. Alumine sulfatée alkaline. Alaun , W. Vulgairement l'Alun. Cette substance minérale ne s'est jusqu'ici présentée dans la nature qu en efflorescences , ou en petites masses fibreuses et concrétionnées , sur des roches alunifères , telles que le Schiste et la Terre alumineuse , la Pierre dAlun, la Houdlc , l'Argile schisloïdc alunifère et le Schiste bitu- mineux; elle encroûte aussi quelque- fois les laves. AJ.U a37 On ne peut en obtenir de Cristaux qu'à 1 aide de la Chimie. C'est, d'aj)rès ces Cristaux , que llaiiy en a dé- terminé la forme primitive, qui est rOclaédre régulier. La couleur de l'Alun est blanche; .sa saveur douceâtre et astringente. Il rougit la teinture de Tournesol ; il est plus soluble dans lEau froide que dans l'Eau chaude; sa réfraction est simple. On trouve ce Sel en jetites masses, composées de longs filamens soyeux, d'un blanc éclatant , dans l'île de Milo , d'où il a été rapporté parTour- ncfort; à la surface de certains Schis- tes alumineux dans plusieurs locali- tés, et sur la Houille à Gottwig, en Autriche. On le rencontre aussi dans des lieux évidemment volcaniques , tels qu'à la Solfatare de Pouzzoles, et dans le cratère de Vulcano, dans les îles Eoliennes. A la Tolfa et à Mon- tiéri , en Toscane , on l'extrait de l'A- lunite. Nous ne donnerons point ici de détailssur la manière dont on prépare 1 Alun, ce qui est du ressort de la Chimie appliquée aux arts , et sort du cadre que nous nous sommes tracé. Les usages de cette substance sont nom- breux et généralement connus. Haiiy place comme appendice à l'Alumine sulfatée alkaline, le Schiste alumi- neux noir. f^. ce mot. — Nous croyons devoir aussi y placer le Beurre de Montagne qui n'est autre chose que l'Alun même, souillé de Fer oxydé. — Cette dernière subs- tance est blanche , grise ou jaune. On la trouve en petites concrétions. Sa cassure a un éclat résinoide. Sa fracture est imparfaitement lamel- leuse; elle est translucide sur les bords, d'aspect gras. On ta trouve parmi les roches alunifères, dans l'île de Bornholm, dans la Baltique; à Muskem , et près de Saalfeld , en Allemagne, et aux rivages du Je- nisev , en Sibérie. (g. del.) ALUMINITE. min. T\ Alumine sous-sulfatée. ALUN. min. V. Alumine sul- fatée ALKALINE. 27)8 ALU Alun d'AN"Gi.F.TEHi\E , de Fabkt- QUE , du Lp^vant , de Plume, de Ro- che , do IIOME , NATIF , SCAJOLE. V. Alumine sulfatée alkaline. *ALUNrrE. MiN.(Cordier.) . //a«//5- tein , VV. Pierre de la Tolla. C'est ù Conlier que nous souiincs redeval)lcs d'avoir fivé nos idées sur cette feubs- tance que Haiiy a nouvellement placée parmi les espèces minérales à la suite de l'Akunine sulfatée alcaline. L'xVlunite a pour forme primitive un rhomboïde très-obtus , qu'on se- rait tenté de confondre avec le cube. Les angles , que les faces font entre elles , sont d'environ 89 et 91 degrés. Le rhomboïde est divisible dans le sens d un plan perpendiculaire à l'axe On ne connaît jusqu'ici que deux variétés de Cristaux : la primitive et la basée. Les Cristaux sont quelquefois dia- phanes et transparens , souvent dcmi- transparens et colorés en blanc jau- nâtre, ougrisâtres, ouroses; quelque- fois ils sont recouverts superficicUe- nientd'une pellicule i'errugineuse. L'é- clat de l'Aluniteest très-vif: sa cassure très-nettement laminaire dans le sens perpendicidaire à Taxe; dans les autres sens , on aperçoit à une vive lumière les indices de la division mécanique. Sa dureté est médiocre ; elle raye la Chaux carbonalée , et est rayée par la Chaux fluatée ; elle est aigre et facile à casser j ses fragmens sont régulieis ; sa réfraction est double , d'après les expériences de Biot; sa gravité sjiéci- fique est 2,764. Par une calcination modérée , elle donne d'abord une odeur sulfureuse , et ensuite une sa- veur al u mineuse. On la trouve ordinairement en formes indéterminables ; elle est mê- me compacte , semblable au silex , blanchâtre et opaque, scintillant avec le briquet , tantôt compacte , à cas- sure un peu terreuse , colorée légère- ment de rose , et tantôt tout-à-fait ter- reuse. Maraschini et Lucas l'ont rencontrée , dans une veine à la car- rière , dite Cava-Ballotta , sous for- ALV me bacilaire , alahastrifbrme. Les va- riétés compactes sont plus ou moins silicilères. On trouve cette substance à la Tolfa , à quinze millcmètresdeCivita- Vccchia , à .Monlione (Descotils) , à la Sollatare , près de Naples , dans 1 jle d'Ischia ( Breislak), et cbuis l'île do Lipari, 'apiès nos piopres obser- vations , et à Vulcano, en Italie. Cordier la trouvée en Auvergne , et notamment auMont-d Or, en France. Celle d Hongrie , sur laquelle Bcu- dint vient de publier des Observa- tions très -impoi tantes , est connue dès long-temps. L'Alunite delà ïolfa, qui est la plus anciennement connue , a son gisement dans un trachite à Cristaux volumineux de Feldspath. Les terrains sont volcaniques aussi dans les autres localités. \ oici l'ana- lyse par Cordier de l'Alunito cristal- lisée de la Tolfa . Acide sulfuriquc , 55,495 ; Alumine , 59,634 ; Potasse, 10,021 ; Eau , i4,85o ; Fer oxydé et Silice, Traces. (g. del.) ALURNE. JlujTiiis. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , établi par Fabricius, sur quelques espèces étrangères, et réuni par Latreille ( Règne Animal de Cu- vier), au genrcHispe. T'. ce mot. (aud.) ALURUS. MAM. Nom grec du Chat , appliqué par Hernandez à la Civette. P'. ce mot. (b.) ALUTERE. Alutenis. EinonJIeu- tere. pois. Sous-genre établi par Cu- vier, pour quelques espèces de Ba- listes, qui ont une seule épine à la nageoire dorsale , et le bassin entière- ment caché sous la peau. /". Baliste. (B.) * ALU Y NE. BOT. TIIAN. V. Aluine. ALVAQUILLA. bot. phan. J^. Albaciga. ALVARDE. BOT. than. V. Ly- GEUM. . ^ ALVEOLE. zooL. On nomme pro- prement ainsi des cavités qui reçoi- vent les racines des dents. Elles sont creusées dans les os des mâchoires. ALV — Tous les vertèbres, à l'exceplion des Fourmiliers, des l'aiigolins , des Baleines et des Oiseaux, ont les racines de leurs dents implantées dans des Alvéoles, (^hez ceuv-ci, le S3stème dentaire, que représente la substance cornée qui revêt le bec analo^uie des mâchoires , est extérieur et ne sini- plantc point dans les niaxillaires. f^. Di:\T, article ou sera développée la ma- nière dont Géolboy envisage la dent. — Dans le jeune âge il ny a point d'Alvéoles ; c est un sillon dans lecpiel sont rangés les gcimes dentaires; les cloisons se l'ont plus tard, et l'Alvéole se trouve ainsi complète : dans les dents d'apparition tardive, les der- nières molaucs, par exemple, la jeune dent se l'orme et se creuse une Alvéole, en écartant les lames osseuses du maxillaire à mesure qu'elle croit. Les dents de remplacement détrui- sent la cloison qui les séparait de la dent de premièie dentition , et en oc- cupent ainsi l'Alvéole. ^ Les dents incisives et canines ne sont formées que par un seul germe dentaire, et par suite n'ont qu'une Alvéole. Les molaires, qui sont com- posées de deux ou d'un plus grand nombre de germes , ont un nombre proportionné de loges alvéolaires. — L'Alvéole privée de sa dent se res- serre et s'eÛace. On donne aussi le nom d'Alvéoles au\ cellules que se construisent les Guêpes et les Abeilles pour \ renfer- mer leurs provisions el élever leurs larves. P^. iVjjeiixe et Gukpe. ( PR. D.) ■* On a encore donné ce nom à des corps fossiles , pierreux , con- caves d'un coté , convexes de lau- tie, souvent isolés , quelquefois réu- nis lorsqu'ils n'ont pas éprouvé dac- cidens , et s'enchàssant les uns dans les autres , connne des Godels un peu inégaux, de manière à produire par leur réunion un cône rarement entier, parce que ses parties supé- rieures manquent , ou qu'il s est moulé dans une cavité , dont le creux était en cône ironquc. Ou a imaginé plusieurs suppositions singuiièves, sur ALV 209 l'origine de ces corps. On sait aujour- d'hui qu'ils se .sont formés dans la ca- vité des Hélemnites , T'. ce mot, et qu'ils ont liât partie cousliluan e de ces dépouilles anciennes de iMollus- ques. Selon l'opinion de Cuvier , les genres Amimone, Calliri hoé et Chry- saorc de Aloutfort, T' . ces mots, ne sont que des 1 éunious ou piles d Alvéo- les. Ocken a suivi la même idée à 1 égard du dernier de ces genres ; mais il adopte le second et réunit le pre- mier aux genres Paclite et ïhalamule dejMontfort, sausdoutc àcause de leur forme arquée , étant d'ailleurs l'ort distincts. (^)uelques auteurs ont aussi donné le nom d'Alvéoles cylindriques aux Orthocèratites. T-^. ce mot. (f.) ALVÉOLITE. TOJ.YP. foss. Genre de l'ordie des Milléporées dans la di- vision des Polypiers entièrement pier- reux, établi par Lamarck. Les Al- véolites se présentent en masses en- croûtantes ou libres , formées de cou- ches nombreuses , concentriques, se recouvrant les unes les autres; cha- que couche esUcomposée d'une réu- nion de cellules tubuleuses , alvéo- laires, presque prismatiques, un peu courtes, contigiiës , parallèles , et of- frant un réseau à lextérieiir. La plu- part de ces Polypieis ne sont connus que dans l'état fossile. Ce genre a été nommé jllveolitis par de Blainville, pour le distinguer, peut-être, de ce- lui auquel de France a conservé le nom d Alvéolites, donné par Bosc à des Mollusques qui entrent dans le genre Discolithe, regardé à tort com- me faisant partie des Polypiers. Les espèces de ces genres ditièrent de cel- les qui ont servi à Lamarck pour éta^ blir son genre Alvéolites. Nous l'a- vons adopté tel qu'il a été exposé par cet auteur dans son Histoire natu- relle des Animaux sans vertèbres; et nous citerons les espèces suivantes : Alvéolite madréporacée. Aluéo^ lites madieporacea, hiimx. Gen. Po- lyp. p. 46. tab. 71. fig. 6. 7. 8. Ce Poi\pier fossile, commun aux envi- rons de Dax , a l'aspect d'un Madré- 2 4o ALY porc allongé, roule, à cellules non saillantes , tubulcuses , rondes, pen- tagones ou hexagones , et par couches superposées les unes au-dessus des autres. Alvéolite enckoutante. Alueo- lites inscrustans, Lamk. Anini. sans vert. T II. p. 187. Elle enveloppe et encroûte des corps marins d Une seule couche de tubes serrés , pré- sentant une surface à réseau assez fin, de mailles petites , inégales , penta- gones ou hexagones: son habitation est inconnue. Les ulluéolites escharoïcies et sub- orhlculaiis , décrites par Lamarck, ont été trouvées fossiles aux environs de DusseLlorf. (la]M..x.) * ALVEOLITIS. POLYP. foss. ( Blainville.) f. Alvéolite. AL VIE S. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Finus Cembra, L. /-'. Pin. (b.) AL VI IN. POIS. Jeunes Poissons qu'on emploie pour peupler les étangs d'eau douce. — On appelle Alvinage l'introduction de ces sortes decolonies; l'Alvinagea ses règles et ses époques, d'oLi dépend sa réussite. (b.) * ALVOLON. BOT PHAN. Vieux nom du Pouillot, Mentha Pulegium , L. /^^. Menthe. , (b.) » ALVVARGRIM. ois. Syn. de Charadruis apicarius , L. (dr..z.) ALYDE. Alydus. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , établi par Fabricius ( Syst. lihyng. ) d'après quelques espèces exotiques. La treille le i-éunit au genre Coiée. J^. ce mot. (aud.) * ALYKRUIK ou ALIEKRUK. MOLL. et non yllickuyk , Alic-kruyk ou Aly-kruick , comme l'écriventquel- ques Dictionnaires. C'est le nom vul- gaire batave de notre Vignau ou Bigourneau, Turbo littoreus, L. Cette dénomination a été ensuite étendue à d'autres espèces plus ou moins rap- prochées de celle-là , au Turbo muri- catus , par exemple , qui en est tort voisin , au Turbo olearius , à la Nerita radula , etc. ; mais jamais , à ce qu'il paraît , aux Limaçons terrestres. Rumph a nommé Alykivyken, ALY les Limaçons à bouche londe. (f.) *ALïOYATLI. bot. PHAN. (lier- nandez.) S%n. de Mirabilis longijlora, L. /'. Mirabilis. (b.) ALYPON. bot. piian. Plante in- uélermiiiée, malgré les ligures qu'en ont données Malhiôlle et Ualécharap, à laquelle les anciens botanistes ont attribué une vertu purifalive, et qui pouriait bien ne pas être 1 espèce de Globulaire que les botanislcs moder- nes désignent sous le nom do Glubu— laria Alypum, L. /^. Globulaire. (b.) ALYSELMTNTHE. Alyselminthus. intest. Zéder a proposé ce nom pour remplacer celui de Ttv^/ûtjdans le sup- plément qu'il a donné en 1800, ù l'ouvrage de Goëzc, plusieurs années après la moi t de ce dernier. Dans un autre ouvrage publié en 1800, il a fait usage du mot Ila/ysis, à la place de celui d'Alyselminthe. Aucun de ces noms n a été adopté , ni par les médecins, ni par les naturalistes. (LAM..X.) ALYSICARPE. Alysicarpus. bot. PHAN. Ce genre , de la famille des Lé- gumineuses, Diadelphie Décandrie, L. , a été proposé par Desvaux pour distinguer les Heilysarum{ Sainfoins) dont la gousse est articulée, cylin- drique ; le calice campanule , à cinq découpures régulières ; tels sont : Vlledysaiam buplevrifolium , Hedy- sarum salicifoUum , etc. ; ce genre avait d abord été désigné par Jaumes St.-Hilaire, sous le nom de Hallia ^ déjà donné par Thunberg à des Plan- tes tout-à-fait différentes. (a. r.) * ALYSIDIE. Alysidium. bot. CRYPT, ( Mucédinées. ) Genre fondé par Kunze {Mykol. hefste), et auquel il donne le caractère suivant : hla- mens réunis en groupes, droits, simples, pellucides , articulés; arti- cles ovales se séparant et formant les sporules. — Ou voit par ce caractère que ce genre diffère à peine des Mo- nilies , des Torula , et surtout du genre Hormiscium , décrit par Kunze dans le même ouvrage. (ad. b.) ALYSIE. Alysia. ins. Genre de l'or- dre des Hyménoptères , fondé par La- ALY treille , et rangé par lui(Consiii. ^én.) dans la famille des lehneuinonides , et ailleurs ( Règne Animal de Cuvier) dans une tribu de même nom. Il lui assigne pour caractères : mandil)ides en carré irréarulier, grandes et écar- tees, tridcntees a leur extrémité. JLes palpes maxillaires , allongés et fdifor- nies , offrent six articles , et les la- biaux n'en ont cpie quatre; la lèvre et les nicàchoires sont membraneuses, la tête est transverse , large ; les an- tennes sont allongées , presque gre- nues , et formées d'un grand nombre d'articles: l'abdomen , vu on dessus , paraît inarticulé , ou formé au plus de trois segmens; la disposition des nervures de l'aile antérieure est à peu près la même que dans le genre Bra- con ; enfin la tarière est assez saillante. Ces caractères , dont les plus tranchés sont la forme et le nombre de dente- lures des mandibules , permettent de reconnaître les individus appartenant à ce genre. Ils ne constitu*jnt guère qu'une espèce : l'Alysie stercoraire , yl. stercoraria de Latreille , ou l'Ic/i- neumon taanclucaturàe Panzer {Faun. germ. Fasc. 75. tab. 4), qui est le même que le Crjptus manducalor de Fabricius. Ses antennes sont un peu velues , son corps est noir, et ses pieds sont fauves. On la rencontre en France et en Allemagne, le plus souvent sur les excrémens humains , où la femelle dépose ses œufs , suivant l'observation de Latreille. Elle n'est pas rare aux environs de Paris. Illiger avait établi ce genre sous le nom de Cecheniis. (aud.) ALYSON. Alyson. IKS. Genre de l'ordre des Hyménoptères , établi par Jurine ( Classif des Hymen. ) , qui lui assigne les caractères suivans : luie cellule radiale ovale , trois cellules cu- bitales ; la pi'emière grande; la deuxiè- me plus petite, pétiolée, recevant près de son origine la première nervure récurrente ; la troisième presque pen- tagone, très-éloignée du bout de l'aile, et recevant la seconde; mandibules larges, tridentées; antennes filiformes romées vers le bout, composées de TOME 1. ALY 24i douze anneaux chez les femelles et de treize chez les maies. Les Alysons ressemblent aux Mel- lines par le nombre des cellules cubi- tales, mais en difleient par le pétiole de l'une d'elles. Ils s'en distinguent aussi par l'abdomen non rétréci à la base en un pédicule allongé, et par la petitesse de la pelote terminale des tarses. L'allongement de la partie an- térieure du thorax, et les antennes roulées en spiiale les rapprochent des Pomplles, tandis que le prolongement de cette partie enarrière,ct laformede l'écusson du métathorax leur donnent quelque ressemblance avec les Arpac- tes ou les Gorytes de Latreille. Ils avoisinent aussi'les N_^ssons par la se- conde cellule cubitale pétiolée ; mais ils en diffèrent par d'audes caractères assez tranchés pour autoriser leur sé- Earation en un génie distinct, que latreille ( Considér. génér. ) range dans la famille des Crabronites, et qu'il réunit ailleurs ( Règne Animal de Cuvier) aux Mellines placées dans la grande famille des Fouisseurs. Les Insectes de ce genre se trouvent sur les feuilles et les fleurs. Fabricius en avait réuni deux espèces au genre Pompile , sous les noms à'unicor- nis et Ac fuscatus. (aud.) * ALYSSINÉES. bot. piian. Seconde tribu du premier soLis-ordre des Cru- cifères dans la Méthode naturelle de De CandoUe ( System, veget. , 11. p. 147), dont les caractères con- sistent dans une silicide qui se fend longitudinalement, à valves planes ou convexes, avec leurs graines compri- mées et le plus souvent marginées. Les genres que renferme cette tribu sont: Lunaire, Savignye , Ricotie, Farsetie, Berteroe , Aubnetie, Vesi- caire , Schiwereckie , Alysson , Me- niocus , Clypeole , Peltarie , Petrocal- lide, Dravè , Erophiie et Cochlearia. P^. ces mots. (b.) *ALYSSOIDE.BOT. phan. Seconde section formée par De Candolle dans le genre f^eslcaiia , et pour laquelle il a restauré le nom que Tournefoit avait donné à des Crucifères , que Linné réunit à son genre Alyssum, 16 2i2 ALY dont Vcsieai w n'est lui-même qu un démembrement, aussi appelé Alyssoi- rfespar Mcdicus [Nov. gen.T.i.ii. 17), et par Mœnch [Méth. 264). h'^/js- sum creticum, L. ( Vesicaria crctica, D. C. ) est le tvpe de ce soiis-genrc. Vcntenat avait étendu le nom d'A- lyssoïdes à la section entière des Cru- cifères à fruit siliqucux. (b.) ALYSSON. Jlyssum. bot. puan. Pa mille des Crucifères , Tétradyna- niie Siliculeuse, L. On a retiré ae ce genre plusieurs espèces qui ont servi dé types pour former plusieurs genres nouveaux , tels que Berteioa , Kesi- caiia , etc. Yoici les caractères du genre Jlyssiun , tels que De CaudoUe les a donnés dans le second volume de son Systtma. Le calice se compose de quatre sépales égaux entre eux ; les pétales sont onguiculés ; les filets des ctamines offrent q.elqefois une pe- tite dent latérale; la silicule est oïLi- culalre comprimée , ovoïde , terminée par une petite pointe formée par le style ; les deux valves sont planes ou convexes ; la cloison e^t très-étroite ; caaque loge contient une ou deux graines comprimées , quelquefois mê- me membraneuses ; les deux cotylé- dons sont accombans. Les espèces l'apportées à ce genre sont au noml)re d'à peu près cin- quante. Ce sont des herbes ou de petits Arbustes , dont les feuilles sont entières et les fleurs en épis opposés aux feuilles. De Candolle les a par- tagées en quatre sections ou sous- genres , qu'il a nommées et caracté- risées ainsi : 1". Adyseton. Fleurs jaunes; filets des étamines dentés ; 2". AwoDONTEA. Fleurs jaunes; filets des étamines sans dent; 3°. LoBULARiA. Fleurs blanches ; filets sans dent; 4°. Odontostemon. Fleurs blan- ches; filets dentés. /'. ces mota.'(A. r.) * ALYTOSPORIUM. bot. cryvt. [Mucédliiées.) Link a donné ce nom à une section du genre Sporatrkhu/n. J^. ce mot. (ad. b.) ALYXIA. BOX, PHAN. (Forster. ) AMA Même chose que Gymnopogon. V. ce mot. (b.) * ALYXORINA. bot. crypt. ( Li~ chens. ) Achar a donné ce nom à une section des Opégraphes qu'il carac- térise ainsi dans son Synopsis lAche- num : liiiflles à disque concave , cana- liculé ou plan non recouvert par leur bord. Toutes les espèces appartenant à cette section croissent sur récorce des Arbres. T'. Opégraphe. (ui.b.) ALZAllAZIR.ois. Sn n. de l'Etour- neau , Sturnus i^ulgaris, L. en Arabie. /". Etourxeau. (nR..z.) ALZAROR ou ALZARUR. bot. PHAN. Doii probablement yîzawle et Jlzeroller. Syn. arabe de Cratcsgus Jzajvlus ,1^. f^. hx,\&ïE^. (b.) ALZATÉE. Alzatea. bot. pu an. Ruii; cl Pavou ont donné ce nom à un Arbre du Pérou, qu'ils ont figuré [llor. peruv. , tab. 34i ). D'après leur description , ses fleurs, dépour- viTbs de corolle , présentent un calice coloré, supère et persistant, à cinq divisions ovales , et auquel s insèrent cinq étfunines alternes avec ces divi- sions; unseulst\,lesurmonle un ovaire obcoidifoime II devient une capsule de forme semblable, à deuv loges et s'ouvianten deux valves , dont cha- cune porte Lians sou milieu la moitié de la cloison , sur le boid de laquelle sont attachées , les unes au-dessus des autres, des graines nombreuses, un peu membraneuses dans leu / contour. Le port de cet Arbre à feuilles oppo- sées , à fleurs en corymbes, semLle ainsi que ses caractères devoir le pla- cer dans la famille des Rhamnées au- près duCelastrus, et peut-être même dans ce genre. (a. d. i.) * ALZIR.BOT. PHAN. (Daléchainp.) Nom collectif de toutes les espèces de racines bulbeuses , chez les Arabes. (B.) AMACASA. BOT. PHAN. Syn. pé- ruvien de Solarium Lycioides, L. («■) AMACOZQUE oir AMALAZOS- QUE. OIS. (Hernandez. ) Nom vul- gaire d'un Pluvier du Mexique tfiii AMA oaraîtêtre le Kildir, Charadriui,vocc- ferus, L. /. Pluvier. (dk..z.) AMADAVA, AMANDAVA ou AMADAVAD. ois. Syn. de Bengali piqueté. Bull"., pi. enlmu. ii5. lig. 5. Tringilla yltnaiidava , aux Indes orientales, h rilc-de-Fiancc, etc. /"'". Gros-Uec. (DR..Z.) *AMAD1CA. BOT. PHAN.(Adanson.) S^n. d'Androsace. A", ce mot. (u.) AM ADIS ou L'AMIRAL AMADIS. MOLL. Coquille du genre Cône , Cunus jlmadis, Brug. T^. CoNï. (X'.) - *AMADOU. r. AoArau des Phar- maciens. A M A D O U V I E R. bot. crypt. ( Champignons. ) f^. Agaric des Pharmaciens et Bolet. *AMAGA. BOT. PiiAN. Arbre inJié- terminédesPliilip|^)incs, dont le bois, selon Cainelli, e^t noir comme celui de lEbène. (b.) AMAIOUA du Dictionnaire dcDé- terville. r. Amajova. AiNIAJOVA. BOT. PHAN. Genre éta- bli par Aublet, mais qu'il a décrit très -imparfaitement {Plant, guyan. siippl. t. 075). jNous devons une con- naissance plus exacte à Ueslbntaines qui en a publié récemment , dans les Mémoires du Musé umdliistoire natu- relle, une petite monographie. Le gen- re Amajova se compose maintenant de trois espèces , toutes originaires de la partie équinoxiale de l'Amérique, et qui présentent la structure sui- vante : calice supère , d'une seule pièce, à six dents, caduque; corolle à tube renflé , à limbe profondément divisé en six lobes égaux et étalés ; six étaniines très-coui tes , attacliées et renfermées dans le tube de la corolle ; ovaire infère; un style; un stigmate renflé; le fruit est une baie à deux loges pol\ spermes. Arbres ou Arbus- tes à feuilles t: ès-entiercs , opposées ou ternées; fleurs terminales en co- rymbe ou en capitule. D'après ces cai'actères , i'Amajova doit être classé dans la famille des Rubiacées , à côté AMA 245 des génies Genipa, Gardénia et Ran- dia. ^ (k.) C'est à tort, selon nous, que La- marck a réuni, iluns l'Encyclopédie, le genre Amajo.a au genre Ilamelia. Il s'en distingue par son fruit à deux et non à cinq loges , ainsi que par ses six étamines. ■" ( a. R.) AMALAGO ou AMOLAGO. bot. PHAN. (Rhécdc, Hort. Mal. T. vu. t. i6.)S\n. de Piper Malamui , L. es- pèce d^e Poivre, (a.r.) AI\lALAZOSQUE. ois.V. Amacoz- QUE. AMALGAME, min. C'est ainsi que l'on nomme vulgaliement les alliages dans lesquels le Mercure entre comme composant principal. On appelle Amalgame native la combinaison na- turelle du Mercure avec l'Argent. P' . Mercure argental. (dr..z.) A MALI. bot. PHAN. ( Rhécde , Hort. Mal. 10. ï. XL. ) Syn. indou, de P'erbesina bijlora. F". YerbÉsine. (A.R.) " AMALIKSAK. ois. Petits de l'Ei- der, au Groenland. T^. Canard, (b.) AMALOUASSE. ois. Syn. vulgaire de la Pic-Grièchc grise , Laniiis e.x- cuhitor , L. 7^. Pie-Grièciie. (dr..z.) AMALODASSE-GARE. ois. Syn. vulgaire du Gros-Bec, Fringilla Coo cothraustes , L. dans quelques cantons de la France. P'. Gros-Bec. (dr..z.) AMALTE. Amaltheus. moll. ross. Genre établi par Montfort ( Conchyl. t. I. p. 90 ) , pour un Nautile qui se rapporte au genre Planulite ou Dis- coibe de Lamarck, et qu'il appelle Amalté perlé , A. margaritatus. Ce Fossile se trouve aux environs d'An- vers. Ocken réunit cette espèce aux Ammonites, mais ses caractères ne permettent pas de la séparer des Dis- corbes. V. Discorbe. (f.) AMALTHEE. bot. phan. Espèce de Fruit proposée par Desvaux, qui n'a point été adoptée, et dont l'Ai- gremoine ofïre le type. (a. r.) * AMAMOU ou AMAMOUR. bot. PHAN. Nom vulgaire doniié par quel- 16* 244 AMA ques jardiniers au Solarium pseudoca- pncum , L. qu'on appelle aussi quel- quefois impropi ement Amomun. (b.) AMANDAVA. ois. V. Amadava. AMANDE. MOLii. Nom vulgaire d'un Mollusque et de trois Coquilles bivalves des genres Arche et Cythé- rée. L'Amande ou Came-feuille est la J^enus pectuiata,\j. Cytherea pec- tinata, Lamk. V. Cythérée. L'Amande a cils est \ Arca lace- rata de Linnë. V. Abche. L'Amande rôtie est VArcafusca de Brug. J^. Arche. Enfin Plancus a donné le nom d'A- MANDE DE MER , Aviygdala maiina , à l'Animal de la Bullœa aperta. K. BULLÉE. (i.) AMANDE. BOT. PH AN. Les botanistes n'attachent point à ce motle même sens qu'on lui attribue dans le langage or- dinaire. L'Amande est , pour les gens du monde , la graine renfermée dans l'intérieur des noyaux, tandis qu'en botanique , on réserve ce nom à la Partie de la graine renfeimée dans intérieur du tégument propre ou de l'épisperme. Or, l'Amande peut être formée par l'embryon seul , comme dans le Haricot , la Fève , ou par l'embryon et un autre corps qui l'ac- compagne , et porte le nom d'Endos- Ï)erme , comme dans le Ricin , le Blé , e Maïs , etc. V. Embryon , Endos- l'ERME. (a. r.) AMANDE D'ANDOS. bot. phan. (Bomare.) Semences des Lecythisolea- lia et Zabucajo , dont les fruits sont vulgairement nommés, dans le pays , Ma/mile de Singe. T^. Lécythis., (b.) AMANDE DETERRE, bot. phan. Nom vulgaire des graines à'Aiachys hypogea, L. et des Bulbes du Cype- 7 us œsculentus , L. P'. Arachide et Cyperus. (b.) AMANDIER. Amygdalus. bot. PHAN. Section des Drupacées de la famille des Rosacées , Icosandrie Mo- nogynie, L. Ce genre renferme des Arbres ou des Arbrisseaux , à feuilles étroites , lancéolées , accompagnées AMA de deux stipules subulées; leurs fleurs, qui s'épanouissent de très-bonne heu- re , paraissent avant les feuilles; leur calice est campanule , à cinq lobes ob- tus; leur corolle offre cinq pétales égaux; il y a une trentaine d'étamines. Le fruit est une drupe charnue, glo- buleuse ou allongée, marquée d'un sillon longitudinal, i-cnfermant un noyau , dont la surface est creusée de sillons irréguliers et profonds. Ce genre ne diffère de l'Abi'icotier que par son noyau rugeux et sillonné. Il renferme deux espèces principales. L'Amandier , Amygdalus commu- nis , L. , est originaire des contrées méridionales de l'Europe ; c'est un Ar- bre qui peut acquérir une hauteur de vingt-cinq à trente pieds. Ses fleurs s'épanouissent à Paris dès la fin de févi'icr ou au commencement de mars ; ses fruits sont ovoïdes , allongés , un Ï)eu comprimés, tomenteux et verts; eur chair est coriace et peu épaisse ; on en distingue deux variétés princi- pales : celui dont les Amandes sont douces , et celui qui produit des Amandes amères. La première variété présente encore deux sous-variétés , suivant que la coque osseuse qui cnvi- l'onnc l'Amande est très -épaisse et très-dure, ou suivant, au contraire, qu'elle est mince , tendre , et se casse facilement. — Les Amandes douces sont d'un goût fort agréable , surtout lorsqu'elles sont encore vertes et fraî- ches ; elles sont fort nourrissantes. Lorsqu'elles sont sèches , on prépare avec elles différentes boissons, tels que l'émulsion, lesiropd'orgeat, etc.; elles renferment presque la moitié de leur poids d'une huile douce très-limpide , qui se conserve long-temps sans se rancir , et qui est fort employée dans l'usage médical. On fait aussi , avec les Amandes, des Di'agées, des Gâ- teaux et d'autres friandises. Le PÊCHER, Amygdalus persica, L., offre à peu près le même port que le précédent, etest originaire de la Perse et naturaliséaujourd'huienEurope. Il diffère de l'Amandier particulièrement par son fruit presque globuleux, dont la chair est épaisse et succulente. Cet AMA Arbre , que l'on cultive abondamment dans les jardins , à cause de l'excel- lence de SCS tiuits, fleuiildans les mois de mars et d'avril. Il pi'ésonte une multitude de variétés , relatives à la grosseur, à la forme, à la saveur, etc. de son fruit. Il n'entre point, dans le plan de ce livre d'e'numérer ici ces nombreuses variétés ; nous nous con- tenterons de dire qu'elles se rappor- tent à quiitre sections principales : — Première section, peau velue, chair fondante, se détachani facilement du noyau , telles sont la grosse Mignon- ne , la Pèche de Malte , la Belle de T^itry , \Alherge jaune , le Tèton de f^énus, etc. ; — Deuxième section, peau velue, chair adhérente au noyau : on désigne, en général, les variétés de cette section sous le nom de Pavies; ce sont \&iPcrsecs de la France méridio- nale;— Troisième section, peau lisse, chair se détachantdunoyau; — Quatriè- me section, peau lisse, chair adhéren- te: cette section renferme les Brugnons. Les Pêchers se cultivent de deux manières principales, savoir : en plein vent ou en espalier; cette dernière méthode est la plus généralement employée. Pour obtenir des sujets , on se sert de deux procédés , ou bien on plante les noyaux de Pêche dans l'an- née oii ils ont été récoltés, ou bien on greffe les variétés que 1 on désire ob- tenir sur les jeunes Amandiers, f^. pour de plus grands détails sur ce su- Î'et , les différens traités d'agriculture , e Traité des Arbres de Duhamel et l'Atmanach du bon Jar inier de 1821. ( A. n. ) Les voyageurs ont donné le nom d' Amandier à quelques Arbres exoti- ques dont les fruits ont plus ou moins de rapport avec nos Amandes ; ainsi l'on a appelé : Amandier des Bots , à St.-Domin- gue, VHypocratea Cemesafu. A. DE BuEN.wiSTA, au Pérou , le Pouivuma d'Aublet. A. d'Inde , à l'île Maurice , le Tej- minalia Catalpa, L. (b.) AMANGOUA. ois. Syn. de l'Ani des Palétuviers, Crotophaga major, L. à St.-Domingue. F". Ant. (dr..z.) AMA a45 AMANIER. Amauea. bot. phan. Aublet sous ce nom a décrit et fi- guré {Plant, gujan. tab. 101 ) un grand Arbre qui croît dans les forêts delà Guyane. D'après sa description , les feuilles sont alternes, munies à leur base de deux stipules caduques; les fleurs petites , vcrdàtrcs , disposées à l'extrémité flexueusc des rameaux en fascicules alternes et sessiles qu'ac- compagne une bractée. Il n'y a pas de corolle. Le calice, fort petit, se paitage profondément en cinq parties égales ; cinq anthères alternes avec ces parties , larges , presque sessdes , s'in- sèrent au-dessous de l'ovaire qui , re- levé de trois angles , se couronne d'un stigmate triangulaire et concave. Il est placé dans la famille des Euphorbia- cées. (a. d. j.) AMANITE. Amanita. bot. cbypt. ( Champignons. ) Dillen avait donné ce nom aux espèces de Champignons que les auteurs contemporains ou un peu postérieurs , tels que Micheli , Tour- nefort , Vaillant, Haller , etc., dési- gnaient sous le nom de Fungus , et qui correspondent aux Agarics sti- pités de Linné. Haller, qui 'ans ses premiers ou- vrages avait adopté le nom de Fun- gus , s'est servi dans son Histoire des Plantes de la Suisse de celui d'Ama- nita pour indiquer les Agarics à pédi- cule central. Jussicu et Lamarck ont employé ce mot dans le même sens ; mais le nom d'Agaric donné par Lin- né a prévalu , et le nom d' Amanita a été réservé par Persoon h un genre dé- membré des Agarics , et caractéiisé par une volva qui enveloppe plus ou moins complètement le Champignon dans sa jeunesse , et qui persiste en- tièrement ou en partie à sa base. — Ces Champignons ont, comme les Aga- rics, un chapeau distinct, soutenu par un pédicule central et garni en des- sous de lames ou feuillets de longueur inégale qui supportent de petites cap- sules ( thecœ ) renfermant six à huit graines ou sporules. Presque toutes les espèces croissent sur la terre , dans les bois. — Pries réunit ce genre aux ^46 AMA Agarics ; mais il en distingue deux sections principales : lune, compre- nant les ytmariita propi cmont dites , est caractérisée par les feuillets persis- tans , ne changeant pas de couleur, ef par la surface inférieure de son cha- peau, recouverte dans sa jeiinesse par une membrane qui , en se déchirant , forme un anneau autour du pédicule. A cette section appa ri iennent l'Oronge yvaii, Jgaricus ai/ra/il/acus de Bul- Jiard , et l'Oronge fausse, ylgarkus muscarlus, L. La première se dislin- gue facilement par sa volva entière et persistante , par la couleur jaune de ses feuillets et par son chapeau dont la surface supérieure est d'un rouge orangé uni et sans tache blanche. — L'Oronge fausse au contraire a une volva incomplète , c'est-à-dire, ne for- mantqu'une sorte de renflement écail- leux à la base du pédicule ; ses feuil- lets sont blancs, et son chapeau est couvert de taches blanches formées par les débris de la volva. — La pre- mière espèce est un aliment très-esti- mé, l'autre au contiaire est un des Champignons les plus dangereux. La seconde section, à laquelle Fries donne le nom de P'olvaria , se distin- gue par ses feuillets , qui deviennent bruns en vieillissant comme ceux des Agarics delà section des Prate/Ia, au- près desquels Fries l'a placée. La face inféricuredu chapeau n'est recouveite par aucune membrane, et son pédi- cule est par conséquent nu. L'Agaric volvacc de Bulliard peut être regardé comme le t\ pe de cette tribu, (ad. b.) AiMANLÏK ou AMAULIK. ois. Syn. de l'Eider, jfnas jnollissima , L. , au Groenland. /^.Canard. (dr..z.) AMANOÎER. jimanoa du Diction- naire de Déterville. V. Amanier. AMANSÎE. yhnansia. bot. crytt. {HjcIrophyte.)Et non Jmantie. Genre de l'ordre des Dictyotées , dédié à St.- Amans , habile naturaliste agenais, ainsi qu'élégant écrivain; il se distin- gue de toutes les Hydrophy tes par son organisa' ion facile à observera vec une loupcordinairc: cette organisation pré- sente un réseau à mailles hexagones, régulières et allongées avec les som- AMA mets aigus. La fructification n'est pas ' encore bien connue , et paraît difierer dans les espèces que nous possédons ; de sorte que, par la suite, ces Plantes pourront foi mer une famille particu- lière , composée de jilusicurs genres établis d'après la fructification , mais ayant toute la même organisation. — La couleur des Amansies est un vei t rougeatre, quelquefois presque olive ; elles ne dépassent jamais si\ pouces de hauteur , et doivent vivre au moins un an. Amansie MUiiTiFiDE , Amaiisla mul~ tijida, Lamx. Nov. Bull. Phil. 1809. n. 20. p. 35a. tab. 6. fig. c. d. e., a une tige cylindrique et rameuse. Ses rameaux sont membraneux , dentelés sur les bords , et couverts de ramus- cules foliéformes, plus ou moins den- tés et multifides. Cette Amansie , d'une couleur rougeatre, a été trou- vée à Saint-Domingue , par Poiteau. Amansie sçmifennée , Jmansia semipennata , Lamx. Ess. p. 55. tab. 5. fig. 4. 5. Des feuilles pinnées, peu divisées , allongées et prolifères, s'é- lèvent d'une tige courte, cylindrique et rameuse ; les folioles sont très- petites , lancéolées et appliquées les unes contre les autres ; le pétiole ou le rameau présente , sur sa face posté- rieure , une membrane large de plus d'une ligne , de sorte que , dans létat sec , et lorsque la Plante est compri- mée , les feuilles semblent entières d'un côté , et pinnées de l'autre. L'Aman.sie élégante, ^/77fl//5;fi ele- gans, Lamx. ofîre la mêmeapparencc. Cette Plante , ainsi que la précédente , les .y. mamillifera et intégra, appar- tient à l'Australasie. Une sixième , yt. obtusa , est originaire du Brésil. (LAM..X.) AMAPA. BOT. PHAN. Arbre laiteux de la Guyane , qu'on ne peut encore rapporter à aucun des genres connus. On dit son suc médicinal. (b.) * AMAPOLUS. BOT. PHAN. ( Lé- cluse. ) Syn. espagnol de CheUdonhnn Glaiich/m , L. T"'. GEArciET. (b.) AMARACUS. (Lobel.)BOT. piian. Syn. de Marjolaine, Onganum Mar- joranay L. (b.) AMA * AMARAGO. r>oT. i'HAN. (Ccsal- piu.)Syn. de .Matricairc./".cc mol. (b.) AMARANTHACÉES. Amarantha- ceœ. BOT. l'UAN. Famille de Plantes dico!\ledoiuS, apétales ou mouopé- riaiil liées , ayant les étamines fiy- poi^sncs. Cette famille , très -voisine des Cliénopodées , dont elle ne se dislingiic , en quelque sorte , que par un po t tout-à-lail différent, se compose de Planle^ herbacées ou sous-frutcsccntes , à feuilles alternes ou opposées , portant des fleurs peti- tes , souvent hermaphrodites , quel- quefois unisexuées , disposées en épis, en panicuk'S ou en capitules termi- naux ; le calice est monosépale , pro- fondément divisé en quatre ou cinq lobes , peisistaut après la fécondation; les étamines , dont le nombre varie de trois à cinq , sont hypog\ nés , et leurs filets sont tantôt libres et dis- tincts , tau;ôt soudés et monadelphes. On trouve quelquefois , entre les éta- mines , de petites écailles alternes qui paraissent être des filets sans an- thères. L'ovaire est libre, le plus sou- vent uniloculaire, uniovulé, quelque- fois phuiovidé , plus rarement bilo- culaire ; le fruit est une petite cap- sule ou pyxide , qui s'ouvre trans- versalement ou reste indéhiscente ; fort rarement c'est une baie : l'em- biyon est recourbé autour d'un en- dosperme farineux. On peut disposer , de la manière suivante, les genres qui appartien- nent à cette famille : f . Fevilles alternes. Amaran- thus , L. Trichinium, R. Brown. Pti- lotus , R. Brown. Celosia, L. Deeiin- gia , R. Brown. Lesdbudesia, Petit- ïhouai. Chamissoa , ¥^v\nûi. f f . Feuilles opposées. Iresine , L. Acliyranthes , L. Njssanthes , R. Brown. Alternanthera , Forskal. Des- ?nachœta, D. C Gomplirena, L. Plil- loxeras , R. Brown. T"'. ces différens mots. (a. r.) AMARANTHE. Amaranthus. bot. PHAN. Famille des Amaranthacécs. Monaecie Pontandrie , L. Ce genre a les fleurs unisexuées , monoï- ques ; le périauthe est à trois , qua- AMA 2>7 tre ou cinq divisions; les étamines au nombre de trois ou cinq , dont les fi- lamens sont libres ; le style est ordi- nairement tripartite; le fruit est une capsule monosperme , s ouvrant cir- culairement; quelquefois, elle reste indéhiscente : la graine est dressée. Les Amaranthes sont des Plantes herbacées , ordinairement annuelles , dont les fleurs forment des épis com- posés ou des grappes au sommet des rameaux. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses ; elles se trouvent dispersées dans foutes les contrées du globe , particulièrement dans les régions chaudes de l'Asie. On en cultive plusieurs dans les jardins d'ornement , à cause de la couleur pourpre de leurs fleurs , et même de leurs feuilles , telles sont : \ Ama- ranthus caiidatus , L. originaire de rinde ; V Amaranthus tricolor , L. remarquable pir ses grandes feuilles tachées de jaune , de vert et de louge. (A. R.) AMARANTHE DE MER. polyp. (Valent. 5. tab. 52. fig. c. c. ) C'est le Madrepora Areula , L. ; Mean- drina Areula de Lamarck./^". ce mot. Il diû'ère peu cbi genre Polyc/uva de Loureiio. (lam-.x. ) AMARANTHINE. bot. V. Gom- phrenie. * AMARAINTHIS. bot. phak. (Dioscoride.) Syn. à'Antinihnum ma- jus,lj. (£.•) AMARANTH0II3ES. bot. Ven- tenat , dans sou Tableau du Règne Végétal, désigne , sous ce nom , la fa- mille des Amaranthacécs de Jussieu. (A. R.) * AMARE. Amara. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , établi par Bonellidans la grande tribu dcsCara- biques , et réuni par Latreille à la sec- tion des Félonies. Le général Dejean possède trente-hui espècc-^dc ce genre. Le plus grand nombre se trouve en Eu- rope ; qcelques-unes se rencontrent aux environs de Paris. P'. Féronies. (At7D.) AMAREL. BOT. PHAN. Syn. de 248 AMA Prunus Mahaleh , dans quelques can- tons du midi de la France (b.) *AMARELLA. bot. phan. (Ges- ner. ) Syn. de Polygale officinal et nom spécifique d'une Gentiane, (b.) AMARGOSCETRA ot AMARGOS- CIRA. BOT. PHAN. Syn. de Mélia , chez les Portugais de rinde. (b.) AMARINE ou AUMARINO. Syn. de Saule-Osier , Sali.v P^itellina , L. dans quelques cantons de la France méridionale. (b.) AMAROU ou AMAROUN. bot. PHAN. C'est-à-dire ^rae/'. Nom donné, dans quelques parties du midi de la France, à diverses Plantes des champs, dont les semences , mêlées aux grains des récoltes de Céréales , commu- niquent au pain un goût désagréable. Les Ornithopus Scorpioides , L. La- t/iyus Jphaca , L. et Y Jgrostemma Githago , sont confondues sous cette dénomination. (b.) *AMARYLLIDÉES. bot. phan .Ro- bert Brown, dans son Prodrome, a for- mé une famille sous ce nom , dans la- quelle il a réuni tous les genres de la famille des Narcisses de Jussieu qui ont l'ovaire infère , tandis qu'il a foi'- mé la famille des Hcmérocallidées des genres de la famille des Narcisses de Jussieu , dont l'ovaire est supère. Voici les caractères distinctifs de la famille des Amaryllidées : l'ovaire est infère ; le calice est monosépale , tubuleux , à six divisions ; les étami- nes , au nombre de six , ont les filets libres ou soudés ; l'ovaire est à trois loges polyspermes; le style est simple, et le stigmate est trilobé : le fruit est une capsule loculicide , trivalve , po- lysperme , ou une baie qui ne renfer- me qu'une à trois graines. Les genres de cette famille ont la racine bulbifère ou fibreuse, des fleurs disposées en ombelle , ordinairement grandes et éclatantes , ce qui rend ces Plantes l'ornement de nos serres et de nos parterres. Voici l'énumé- ration des genres qui appartiennent à cette famille : f . Racine bulbifère. Crinum, L. AMA Calostemina, R. Brown. Pancratium, L. AinaryUis , L. JVarcissus , L. Leu- co'ium , L. Galanthus,\j. f f . Racine fibkeuse. Alstrœmeria, L. Doryanthes , Corrca. (a. r.) AMARYLLIS, ins. Nom donné par Geoffroy à une espèce de Papillon qui appartient maintenant au genre Satyre. J^. ce mot. (auo.) AMARYLLIS, eot.phan. Ce genre a servi de type .à la famille des Amaryl- lidées ; son calice est monosépale , in- fundibuliforme , coloré ; son limbe est ouvert, à six divisions , souvent iné- gales; ses six étamines sont libres et déclinées vers la partie inférieure de la fleur; son style est terminé par un stigmate trifide ; sa capsule est trilo- culaire, polysperme. Toutes les es- pèces ont la racine bulbifère ; la ham- pe terminée par une ou plusieurs fleurs , ordinairement très-grandes , qui sortent d'une spathe monophylle. Ce genre renferme environ une soixantaine d'espèces , pour la plu- part originaires de l'Inde , de l'A- mérique méridionale ou du cap de Bonne-Espérance. On en cultive plu- sieurs dans les jardins : telles sont le Lys de Saint-Jacques , Amaryllis foi- mosissima , L. , dont les fleurs irré- gulières, très-grandes, sontd'unbeau rouge ponceau ; le Lys de Guernesey , Amaryllis sarniensis , L. l'Anjaryllis belladone ; l'Amaryllis reginal. L'A- maryllis jaune estle seul qui croisse naturellement dans les provinces mé- ridionales de la France. (a. r.) * AMAS. GÉOL. On désigne généra- lement sous ce nom des masses infor- mes , plus ou moins volumineuses , de substances minérales qui , ne consti- tuant pas à elles seules des terrains , se trouvent comme enveloppées au milieu de roches dont elles diff"èi'ent parleur nature. Aucune des dimensions des Amas ne l'emporte considérablement sur les autres , et leurs longueur , largeur et épaisseur ne sont pas dans des pro- portions relatives constantes. Leurs surfaces , comme les parois des cavités AMA. qu'ils occupent, sont in-cgulicrcs et ne sont jamais ni planes ni parallèles. Ces caractères principaux servent à distinguer les Amas proprement dits des Cut/c/ies ou niasses tabulaires dont l'épaisseur est bien moindre que les autres dimensions, et qui s'étendent parallèlement entre d'autres couches; ils empêchent également de les con- fondre avec les Ji/uns qui remplissent de véritables lentes, très-peu larges comparativement à leiir étendue et à leur profondeur, et qui traversent dans tous les sens les terrains de di- verses sortes. Malgré les distinctions bien tran- chées qui sembleraient avoir été éta- blies entre les couches, \esjiluns et les Amas , le géognoste est souvent em- barrassé pour rapporter à l'une plutôt qu'à l'autre de ces dispositions parti- culières , certaines manières d être des Minéraux qu'il observe en place dans la nature : plusieurs Amas , reconnus pour tels par les mineurs , pourraient n'être considérés par lui que comme des espèces de Fdons ; d'autres ont plus ou moins l'apparence de couches interrompues : tels sont , pour le pre- mier cas , plusieurs des Amas qui ont été nommés transversaux , et , pour le second, quelques Amas parallèles. Souvent même il arrive qu'une subs- tance minérale se rencontre dans le même lieu sous tous les états précé- demment désignés. Les mineurs , dont les travaux doi- vent varier suivant la disposition re- lative des minerais avec les terrains qui les renferment , distinguent plu- sieurs sortes d'Amas qu'ils appellent: i""^, Amas transversaux , Steheiule Stœc/ie Aes AUemands. 2*' , Amas ^axaUèles^Liegende Stœcke, des mêmes. ô". Amas entrelacés. Stock Tf^erke , des mêmes. 4*^^, Amas irréguliers, Butzenwevke, des mêmes. Afin d'éviter les répétitions , nous définirons, au mot Gite , les diverses manières d être des Minéraux dans le sein de la terre , qui ont reçu un nom particulier. Nous citerons alors des AMA a49 exemples de chacune d'elles , et nous indiquerons les théories de leur for- mation. Z''. les mots Gîte, Couche, Filon. (c. p.) * AMASE. j4masis. iNs. Genre de l'ordre des Ilj'ménoptères , établi par Ijcach {Zoological miscellarij , Vol. ITI. p. ii4 ) aux dépens du genre Cimbex ; l'auteur en cite deux espè- ces : Vy/masis obscura de Fabricius ou le Cimbex obscura des auteurs ; Vy/masis lœta de Fabricius , ou le Cimbex lœta des auteurs. Nous ne croyons pas qu'il soit nécessaire de distinguer ce genre de celui des Cim- bex. T'. ce mot. (aud.) AMASONIE. Jmasonia. bot. PIIAN. /^. TaLIGALEA. AMASPERME. jJmasperma. zool.? BOT.? [Art/irodiées?) Genre forme par Raffinesque (»S'o/rt/o/. sicil. i8i-f),eX. auquel il attribue les caractères sui- vans : filamens articulés , noueux, à nœuds ou articles renflés , séminifor- mesou séminifèjcs, et se séparant par dissolution. Trois espèces marines, confondues jusqu ici avec les Cera- mium, composent le genre dont il est question. AMASPERiVrE TORTTLEUSE , yJmaspei- ma torulusa. A filamens rameux ; nœuds globulaires, obscurs, beau- coup plus petits que les articles. A. FLOCULEUSE, A.floculosa. A fi- lamens simples, en forme de pinceau, roussâtres ; nœuds jaunes , équivalant à la moitié des articles. A. EN COLLIER , A. mouiUa. A fila- mens simples, entrelacés, hyalins; nœuds oblongs , verts, plus longs que les articles intermédiaires. Le genre Amaspcrme doit être exa- miné de nouveau ; il n'est point suffi- samment caractérisé. Des filamens ar- ticulés conviennent à toutes les Ar- throdiées sans exception; les Plantes qui ne sont pas articulées, et qu'on a jusqu'ici rapportées à cette fa- mille confondue avec les Confer- ves , n'y peuvent convenir, et vont, ainsi qu'on le verra par la suite , aux Uvacées ;des nœuds ou articles renflés conviennent encore à nos Lémanes 35o AMA et à nos Ceramiairt-s , V. ces mois ; et, quant à ]a sJpaiation des articles par dissolution, ce caractèic n'eu saurait être un. Jl nous paraît d'ail- leurs que le genre Amaspcnne con- tient des espèces cntièrcmeni dispa- rates. Nos propres observations nous ont Jéinonlré que jnniai.^ les Artho- diées qui on! leurs tilamens essentiel- lement simplc.T , ne peuvent êtie rap- prociiées des Confeives rameuses. Des filamcns simples et des filamcns ranieux sont toujoursle l'ésultat d'une organisation tellement différente , qu'ils nous mettront dans la néces- sité de former deux familles tranchées entre des êtres qu'on regarda long- temps comme ne toi mant qu'un genre de peu d'importance dans la Cr\pto- gamie aquatique , mais qui doivent acquérir beaucoup d impoi lance aux yeux des physiologistes. /'. Arthro- DIÉES et CONFERVES. (C.) AMASSI ou BOA-MASSI. bot. PHAN. (Rumph. Herb. cVAinb. Suppl. p. 5. t. 3. ) Arbre indéterminé qui porte des noix bonnes à manger , soit qu'on les fasse bouillir , soit qu'on les fosse griller, et dont le bois très- dur sert pour les charpentes. (b.) * AMASTOZOAIRES. zool. Nom donné par Blainville à son second sous-tjpe de son premier sous-règne , et qui se divise en quatre classes, tou- tes Ibrmées d'Animaux ovipares. Les Pennifères (Oiseaux), pour- vus de plumes. Les Squammifères ( Reptiles ) , pourvus d'écaillés. Les NuDiPELLTFÈREs ( Amphibiens), couverts d'une peau nue. Les Branchifères ( Poissons ), mu- nis de branchies. (b.) AMATE. Amata. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères, établi par Fabricius,ets_yn. du genre Syntomide d'Jlliger. F', ce mot. (aud.) AMATHIE. ylmathia. poi.yp. Gen- re de l'ordre desSertulariées , dans la première section des Polypiers flexi- bles, comprenant les Sert ulariées phy- toïdes , rameuses, à cellules cylindri- ques , allongées , réunies en plusieurs gi'oupes , épars sur la tige et les ra- XMA meaux , et plus ou moins dislans , ou ne prenant qu'une seule lame , en spi- rale non interrompue , depuis la base du Polypier jusqu'aux extrémités. Les Amatliies sont d une substance cor- née, presque pointe étacée ; leur cou- leur est un fauve brun plus ou moins foncé ; leur grandeur varie d'un à trois pouces. On les trouve souvent para- sites sur les HNdioph'^tes des eaux profondes; quelquefois elles adhèrent aux rocheis et aux productions ma- rines par des libres comtes et nom- breuses. Elles sont plus communes dans les mers équatoriales et tempé- rées que dans celles du nord. Amathie lendigère, ^/Tza/// /a len- digera, Lamx., Gcn. Polyp., p. lo. Cette x\raathie, très commune dans nos mers , se dislingue par ses grou- pes de cellules , semblables à la flûle de Pan, à tuyaux cylindriques, variant en longueur. Les groupes sont placés à des distances inégales , quelquefois très-grandes. Amathie alterne, Amatlùa al- ternata , Lamx., Gen. Polyp., p. lo. tab. 65. fig. i8. 19. Les groupes des cellules sont très-longs , très- rappro- chés et alternes sur les lameaux ; les cellules sont presque égales entre el- les. Elle se trouve dans les Antilles. Amathie spirale , Amatlùa spira- lis , Lamx., Gen. Polyp., p. 10. tab. 65. fig. 16. 17. Dans cette espèce, ori- ginaire des cotes de la Nouvelle-Hol- lande , les cellules ne forment qu'un seul groupe contourné en spirale ari- tour d un axe; elles y adhèrent par toute leur face interne. Les auteurs font encore mention des Amatlùa coniuta, corwoluta, crispa et unilateralis , presque toutes des mers équatoinales. Nous avons fait figurer la dernière de ces espèces, dont le port est élégant , dans les planches de ce Dictionnaire. Le genre Sérialaire de Lamarck est le même que notre genre Amatliia. ( LAM..X. ) AMATHOLES. ANNEE. Même cho- se qu'Amphitrite. /'. ce mot. (b.) AMATHUSIE. yJmatliusia. iNs. Genre de l'ordre des Lépidoptères , AiMB créé par FabricLus {Sys/. Gloss. ) , et réuiu pnr L;itrcillc au genre Nym- phnlc. /". ce mot. (aud.) * AMATOK.ORO. bot. piian. (Thunl)crg. ) Svn. de Sce-iu de Salo- mou, au Japon. 7^. Poiagonatim. *Ai\IAULIK. OIS. Syn. groenlan- dais d'Eider. jlnas motlissima, L. (u.) * AMAUROSIS. BOT. PHAN. (DIos- coride. ) Syn. de Gigue. («.) *AMAXtTrS. BOT. PHAN. (Théo- phrastc. ) Syn. àc Dacty lis glome rata , L. P". Dactylis. (b.j AM AXOCOTOTOLT . ois . ( Her- nandez.) PctitOiscau indeteiniiné du Mexique , dont le plumage est triste, mîiis le chant fort agréable. (b.) AMAZONE. OIS. Espèce du genre Br lant ; F.mheriza Amazona^ L. F'. Bruant. C'est aussi le no.m donné par BufFon aux Perroquets qui ont le fouet de l'aile garni de plumes rouges; ils se distinguent en général par plus d'éclat dans les couleurs. T'. Perro- quet. (DR..Z.) AMBA. bot. PIIan. Syn. de Man- guier, et ancien nom de son fruit, (b.) *AMBADO. bot. piian. V. Amba- LAM. AMB ATBA. bot. phan. Adanson , après Margrave , a donné ce nom à un Arbre de l'Amérique , dont Linné a fait son genre Cœcjvpia. T^ . ce mot. Les botanistes sont portés à croire que rjmhaitinga des^ Brésiliens en est une autre espèce. (a. d. j.) AMBAITINGA. bot. phan. V. Am- BAIBA . AMBAJO. MAM. Espèce de Chat indéterminée qu'on trouve en Afrique à la Côtc-d'Or. (b.) AMBALAM. bot. piian. (Rhéede, Hort. Mat. i. tab. lô.) Arbre de 1 Inde qui paraît appartenir au genre Spundias. Son fruit est bon à manger, et divisé intérieurement en cinq loges. On le nomme en indou Ambado. (b.) AMBA-PAL\. BOT. PHAN. Syn. de Papaye , fruit du Papayer, Carica , L. au Malabar. ("b.) AMB 2.^1 AMB ARE. BOT. riiAN. Grand Ar- bre de l'Inde, encore indéterminé, quoique mentionné dès le temps des Bauhins, et dont on mange les fruits préparés à la manière dus Acliards. / '. ce mot. (b.) *AMB AROF)î':iS DRON . bot. phan. Syn de J^iquiilambar. P'. ce mot. (b.) AMBARVALE. bot. pifan. Nom donné , selon les Dictionnaires dliist. nat. , à une espèce de Po!^ gale , et qui paraît un dérivé du mot malegaclie Aml)arvasli, lequel désigne le (j/isi/s Cojan, L. (b.) A:\1BARVATE, AMBARVASTIou VOTERAVATE. bot. phan. Même chose qu'Ambrevale. /'. ce mot. Fia- court, dans son Histoire de Madagas- car, dit que les feuilles de 1 Ambar- vasti nourrissent une espèce de ver à soie , et qu'on l'appelle aussi Bar- nastcs. (b.) -VMBASSE DU GOL. rois. (Com- nierson.) Espèce de Cenlropome, V. ce mot , de 1 île de Mascareigne. (e.; AMBAYILLE. bot. phan. Nom collectif que l'on donne à Mascareigne à la plupart des gros Arbustes, parti- culièrement à ceux dont nous avons formé le genre llubertia (\oyage en quatre îles d'Afiique ) , et qui compo- sent,dans les hautes régions de l'île, des bocages d'i.n aspect particvdier. — On appelle particulièrement Ambatille a fleurs jaunes, une espèce de Mille- pertuis qui habite les mêmes lieux et donne une résine odoiante, /Z>7'e/7- ciim Pcnticosia de Commerson. — On fait, avec toutes ces Plantes , un sirop appelé sirop d'Ambaville , qu'on dit être vidnéraire et pectoral. Il est plus que douteux que le mot créole AmhavUle dérive du mot inalegache Ancza-vidi, qui est le nom d'une Bruyère. 7^'. Ancza-vidi. (b.) AMBEL. bot. phan. (Rhéede, Jffa- lab. T. XI. t. 26.) Syn. de JSymphœa Lotus , L. dans l'Inde. (b.) AJVIBELA. bot. phan. Syn. de '^ Ciccadistlcha, L. en Perse et chez les Turcs, r. Cicca. (b.) 252 AMB AMBELANIER. AmbeLania. noT. PHAN. Aublct appelle ainsi un Arbi'e de la Guyane, du nom d'Ambelani que lui donnent les Galibis, Arbre qui appartient à la famille des Apocynées. Il dit qu'il s'élève de sept à huit pieds, sur autant de pouces de diamètre environ; que ses feuil- les glabres , entières et ondulées sur les bords , à pétioles courts et demi- embrassans , sont opposées ; que ses fleurs naissent aux aisselles des feuilles au nombre de trois ou quatre , portées sur un pédoncule commun , qui est garni à sa base d'une écaille , de même que le pédoncule particulier de chaque fleur. Le calice est court , à cinq divisions ; la corolle monopé- tale , tubuleuse , cylindrique , et son limbe se partage en cinq lobes obli- ques , ondulés , aigus ; les étamines, à anthères sagittées et biloculaires , à filets très-courts , s'insèrent, au nom- bre de cinq , sur le tube qui les cache ; le pistil estcomposé d'un ovaire ovoïde , et d'un style quadrangulaire portant un plateau sur lequel est placé un stigmate ovoïde , cannelé en spirale , atténué au sommet, et terminé par deux petites pointes. Le fruit, qui est laiteux , visqueux , d'une saveur en même temps acide et agréable , et bon à manger, est une capsule ovoïde , al- longée , verruqucuse à sa surface , à deux loges que sépare une cloison grêle , à laquelle s'attachent des grai- nes nombreuses, larges, aplaties, cha- grinées; cette double loge est ce qui distingue ce geni-e du genre voisin Pacoiiria, qui n'en a qu'une , et qui néanmoins doit sans doute lui être réuni , comme il l'a été par Schreber, sous le nom de Tfilli/ghbeia. Scopoli rapporte VJmbelania d'Aublet au Benteka d' Adanson ; mais il suffit de jeter un regard sur la tab. io4 des pi. de la Guy. oii le premier est figuré , et sur la tab. 5o du tom. iv de \ Hort. Mal. qui représente le second , pour voir qu'ils n'ont pas de ressemblance. (a. d. j.) AMBERBOA ou AMBERBOL BOT. PiiAN.Noms vulgaires par lesquels on désigne quelques espèces du genre AMB Centaurée et particulièrement leBluel. /^^. Centaurée. (a. b.) * AMBERIC. BOT. PHAN. Syn. de Fhaseolus Max. à l'He de France, (b.) AMBEÏÏI. BOT. PHAN. Syn. indou de divers Végétavix acides , dont plu- sieuis parties sont employées comme comestibles ; ce sont les Bégonia ma- labaiica , Lamk. Hibiscus siiratejisis , L. et Sonne rat ta acida , L. (b.) * AMBI. BOT. PHAN. Syn. de Ja- quier. P^. ce mot. (b.) AMBIA. MIN. (Lémeri. ) Bitume li- quide jaunâtre , qui coule d'une fon- taine dans les Indes, et qui n'a pas encore été suffisamment observé pour pouvoir être rapporté à quelque es- pèce connue. (b.) * AMBIGÈNE. BOT. (Mirbel.) C'est- à-dire deux natures. Sorte de calice dont la partie extérieure a la consis- tance et l'aspect d'un calice ordinaire , tandis que l'intérieure tient de la na- ture de la corolle ; le calice est ambi- gèno, dans le genre Grevfia et dans la plupart des Passiflores. (b.) AMBINUX. BOT. PHAN. (Commer- son. ) Syn. d'Aleurites , ou du Croton moUucanum , L. dont le fruit est la Noix de Bancoul. T'. Bancoul. (b.) AMBIR. POIS. (Forskahl.) Syn. de Mullus vittatus , L. sur les côtes d'A- rabie. V^. MULLE. (b.) *AMBIZI OMATARE.MOLL.Daus le Voyage au Congo et pays voi- sins , de Lopez , composé d'après ses Mémoires par Philippe Pigafetta , on trouve la mention suivante d'un Coquillage que les Nègres de l'île Loanda appellent Ambizi O ma tare, c'eit-à-dire Poisson de rocher. L'au- teur de V Histoire générale des Voya- ges croit , avec vraisemblance , que c'est vuie espèce d'Huître. Après la marée , on trouve au pied des Arbres , dit Lopez , sur la côte de l'île , en face du continent, un Coquillage large comme la main et fort bon à manger. On fait d'excellentes chaux de ses co- quilles en les brûlant. Elles servent aussi à tanner les peaux de bœuf, AMB dont les habitons font leurs semelles de soidlers. {llist. génér. des Vuy. in 4° t. V p. 91. ) Z^'. les Dictionn. de Brisson et de Favart d'IIerbigny. (F.l * AMBJEGUA ou plutôt ABJE- GUA. BOT. PHA>". Liqueur huileuse , odorante , à laquelle les naturels du Brésil atti-ibuent de grandes qualités , qu'ils recueillent dans des coquilles , et qu'on croit provenir de l'Arbre nomme Ambatinga. T^. ce mot. (b.) *AMBLÊME. Jmhlema. moll. Hui- tième genre de la fomille des Pédifères dcRaffinesque, le troisième de la sous- famille des Amblémides. K. ces mots. ( Monogr. des Bivahes de l'Ohio, dans les Ann. gen. des Se. phys. septemlnc 1820.) Il lui donne pour caractères : coquille ovale , elliptique ou équarrie , très-inéquilatérale ; axe latéral posté- rieur; sommet latéral oblique, pres- que supérieur; ligament droit ,-' dent lamellaire verticale ; dent bilobée ri- dée , latérale au sommet ; trois im- pressions musculaires ; mollusque semblable au Pleurobema. Nous ren- voyons aux articles Pédifères et Mu- LETTE pour les raisons qui nous ont empêchés d'adopter tous les nouveaux genres proposés par Raffinesquc dans sa famille des Pédifères , qui com- prend les Mulettes et les Anodontes de Bruguière et de Lamarck. Nous observerons seulement ici que , d'a- près Raffinesque lui-même , l'Animal du genre Amblème , n'étant pas dif- férent de celui du genre Pleurobema , et le Mollusque de celui-ci étant sem- blable à celui des Unio , il n'y a pas de raison pour les séparer ; car l'inté- riorité de l'anus et des syphons des Pleurobèmes tenant uniquement à leur relation avec l'axe de la coquille, ne peut être considérée comme une différence organique. — Quant aux Coquilles de tous les genres des deux sous-familles UniodiaclAmblemidia , elles ont entre elles les plus grands rapports pour tous les caractères es- sentiels de la charnière. Les différen- ces remaïquables néanmoins qu'elles f)résentent , quant à leur forme , à eur contour , àla position relative des F' le AMB a.ôS sommets , ne peuvent sei-vir qu'à ca- ractériser des sous-genres. Les espèces que Raffinesque rap- orte au genre Amblême sont nouvel- es et au nombre de six. Ce sont les Andilcma oUvaria, rubra, torulosa , gibbosa, costata et ant/osa. /^. , pour leurs descriptions , le genre Mulette. Toutes les six sont de lOhio ou du Kcntuky. (p.) *A M B L E M I D E S. Amblemidiœ. MOLL,. Deuxième sous-famille des Pé- difères de Raffinesque {Monogr. des Bivalves de l'Ohiu) , qui a pour carac- tères : coquille longitudinale; dent bilobée, inférieure; dent lamellaire in- férieure , verticale ; axe terminal ; ri- des zonales. Elle comprend les genres Obovaire , Pleurobhnie et Ambléme. V. ces mots. Cette sous-famille forme pour nous un sous-genre du genre Mulette. V. ce mot. (f.) * AMBLODON. pois. Genre éta- bli par Raffinesque pour un Poisson de l'ordre des Abdominaux, qui diffère de son genre Calostemus par la mâ- choire inférieure , pavée de dents os- seuses , serrées , arrondies , et dont la couronne est mégale et plate. (b.) AMBLOTIS. Genre de Marsu- piaux formé par lUiger , d'après un Animal décrit par Bass , extérieure- ment semblable auPhascolome , mais qui aurait six incisives , deux canines et seize molaires à chaque mâchoire ; ce serait un sous-genre voisin des Pé- ramèles. J^. ce mot et Phascolome. ( A. D..NS.) * AMBLYGONITE. min. Ce Mi- néral, découvert par Breithaupt dans un granité de Penig en Saxe , y est associé à la Topaze verte et à la Tour- maline. Il s'est présenté sous des. for- mes prismatiques , et a une pesan- teur spécifique de 5, 00 à 5,o4 ( Manuel de Minéralogie de Jameson , p. 3i6). (LUC.) AMBLYODE. Amblyodon. bot. CRYPT. [Mousses.) Palisot de Beau- vois ( Prodrome de l'^Ethéogamie ) a donné ce nom au genre Méesia d'Hedwig. r^". MÉESIA. (ad. b.) a 54 AMB AMBLYRAMPHE. ois. Genre établi par Lcacli pour y placerliue nouvel- le espèce dOisenu, V/Imblyramphus bicolur,quc nous considérons comme un Ktouineau. /". ce mol. (dr..z.) AMBLYS. Amblys. ixs. Genre de l'ordre des Hyménoptères , établi par Klug, et réuni par Latreille aux Osmies. K- ce mol. (aud.) AMBO. BOT. PPIAN. S;u. indoli , de Manguier, Rizuphora. (b.) *AMB0LAZA. bot. piian. (Fia- court. ) Aibie indéleiminé de Mada- gascar employé pour les maladies du cœur , et q^i'il ne iaut pas contondre avec Ambora-Zaha. /^. ce mot. (b.) AMB ON. bot. phan. (Prévost. Hist. Gén. des Vo. ag. ) Aibrc des Indes orientales , dont le iruit est agréable , mais l'amande vénéneuse , et qu'il est impossible de rapporter à aucun genre connu , encore qu'on ait cru y reconnaître le Mombin. C'est peut-êtie un Strychuos. (b.) * AMBORA-ZAHA. bot. phan. Arbre indéterminé de Madagas- car, qui paraît voisin des VoLka- meria , mais qui n'a aucune ressem- blance avec le suivant, (b.) AMBORE. Ambora. bot. phan. Famille des Monimiées deJussieu. Ce savant , dans son Gênera , a con- servé son nom malegache au genre que Commerson avait désigné sous le nom de Mithridatea. Ce genre , qu'il avait d'aboid léuni à la tamille des Urticées , en a été depuis sépare par cet illustre botaniste , pour tor- mer, avec le Moiiimia de Du Petit- Thouars , le t^pe de la lamiile des Monimiées. Ses caractères coiiM^tent en des fleurs unisexuées , monoïques; les fleurs mâles ont un grand nom- bi'e d'étamines, réunies dans 1 inté- rieur d'un involucre pyritbime , pé- dicellé , qui s ouvre en quatre vaives réunies par la base ; les fleurs femelles sont également renfermées dans un involucre charnu , ovoïde , offrant quatre dents supérieurement ; les ovaires sont renfermés dans la pulpe de l'involucre ; ils sont uniloculaires , AMB monospermes. A leur somuiet , on trouve un stigmate subconoïde , très- .illongé et à surface inégale : cet invo- lucre grossit considérablement; son ouverture supérieure s'élargit, et le fruit , parvenu à sa maturité , est ir- régulièrement concave , et contient les graines renfermées dans l'intérieur de ses parois. La seule espèce de ce genre qui soit décrite dans les auteurs , Ambora Tambuurlssa, Pers., est un -i.rbre qui croît dans les îles de France, deMas- careigne cl de Madagascar. iSous en possédons plusieurs espèces nouvelles que nous ferons bientôt connaître dans un travail général entrepris sur la famille des Monimiées. Les Créoles des îles de F'rance et de Mascareigne appellent V Ambora bois de Bom- barde ou bois de Ruches , parce qu'on recueille le miel des Abeilles dans son tronc creusé. \^ Ambora tomentosa, figuré dans la relation de Bory de Saint- Vincent, ne fait point partie de ce génie. C'est une espèce de Monimia. f^. ce mot. (A. R.) AMBOTAY. bot. phan. Espèce d'Anona , à laquelle Aublet ( Guy an. 616. t. 249 ) a conservé son nom de pa_,s. (B.) AMBODTON. BOT PHAN. ( Fia- court.) Plante indélerminée de Mada- gascar qu on mâche pour se parfumer riialeine, et qui n'est peut-être que le Bétel, r. Poivre. (b.) AMBRA. OIS. Ssn. de Bruant jau- ne , Emberlza citrineLla , L. en Pié- mont. T". Bruant. (dr..z.) *AMBRARL1. bot. phan. /'. An- TIIOSPERMA. AMBREADE. INom marchand du Succiu , sur la côte du Sénégal, (b.) AMBRE-BLANC. Vieux nom du blanc de Baleine. /^'. ^\dipocir£. (b.) AMBRE-GRIS. Substance grasse, céreuse, couciètc, susceptible de se ramollir par une faible chaleur, se fondant ensuite, très-odorante, d'un gris tirant su; le bran , plus oxi moins soluble dans l'Huile et dans TAlco- AMB liol , selon quVlle est plus ou moins pure. li est peu de suDstances dont l'origine ;»tt donne lieu à plus d'opi- nions diiïérentes , et même à plus d'absurditiis, et cela provient de ce que l'Ambre n'ayant encore été trou- vé que sur 1rs bords de certaines mers oi.1 il avait été déposé par les vagues sur le-;quelles il flottait", on n'a pu en- core saisir , pour ainsi dire , la nature sur le faitdesa production. L'opinion la plus admissible poaiait faire re- garder cette substance comme un produit bitumineux , élaboré au fond des mers; cependant, le docteur Swediaur , qui s'est occupé de recher- ches particulières sur l'Ambre , pen- se , d'après les renseignemens qu'il s'est procurés de ilifl'érens voyageurs , et surtout des navigateurs à la pê- che de la Baleine, que cette substance se fonne dans le canal alimentaire de l'espèce de Cachalot nommée P/iyse- ter rnacrocephalus , et qu'elle est re- jetée avec les e\crémens de ce Cétacé ; il invoque , à l'appui de son opinion , la production du Musc chez le Che- vrotain et la Civette ; la sécrétion d'une matière analogue à l'Ambre dans les excrémens du Bœul', du Porc , etc. Pelletier et Caventou , auxquels on doit un beau travail ana- lytique sur l'Ambie, conduits par l'a- nalogie , sont portés à croire que cette substance pourrait bien être un pro- duit de la matière biliaire qui consti- tuerait les calculs chez cei tains Cé- tacés. L'Analyse chimique de l'Ambre l'a fait considérer comme composé de résine, d'adipocire , de charbon et d'un principe particulier nommé ^Jm- breine. T^. ce mot. L'Ambre est d'un grand usage , comme comestique , dans l'art du parfumeur; ou l'emploie aussi quel- quefois , en médecine , comme anti- .spasmodique. (dr..z.) On prétend que les Renards sont très-friands d'Ambre , qu'ils le vien- nent chercher sur les côtes , le man- gent et Je rendent à peu près lel qu'ils l'ont avalé quant à son parfum , mais un peu altéré dans sa couleur. C'est AMB 25.T au résultat de ce goùl qu'on attri- bue l'existence de quelques morceaux d'Ambre blanchâtre, qu'on trouve, à une certaine distance de la mer, dans les landes aquitaniques , et que les habitans du pays appellent Ambre RENA.RDÉ. (b.) AMBRE-JAUNE. Même chose que IcSuccin. 7^". ce mot. A.MBRE-NOIR. Variété de l'Am- bre-gris. T' . ce mot. On a quelquefois donné ce nom au Jayet. P^. ce mot. * AMBREE (1') ou l'AMPHIBIE. MOJ.i.. nom donné parGéotfrox (Traité des Coq. p. 60 ) à V Hélix putris , Hé- lix succinea de Muller. Coquille fra- gile , transparente comme du verre , variant beaucoup dans sa forme et sa grandeur , et remarquable par sa couleur ambrée qui varie dans ses nuances , comme celle du Succin. Elle habite dans toute l'Europe, mê- me dans le Nord. Elle se ti'ouve aussi dans l'Améiùque septentrionale , au Tranquebar, et jusque dans les îles Mariannes, en sorte qu'elle est com- mune aux deux hémisphères , à tous les climats , à toutes les zones ; phéno- mène très-remarquable, et qui se re- produit pour une auti'e espèce qui en est fort voisine , la Succinœa oblonga de Draparnaud. — L'Ambrée aime les endroits humides, le bord des eaux, ou elle tombe souvent , ce qui la fait croire amphibie. Cette espèce doit rester dans le genre Hélice , et fait partie de notre sous-genre Cochlohy- dre. T'. ce mot. (f.) *AMBREINE. Nom donné, par PeU letiereiCaventou, au principe particu' lier que ces chimistes ont découvert dans l'Ambre; il consiste en cristaux blancs, odorans, insolubles dans l'eau, très-sol ubles dans l'Ether et l'Alcohol, fusibles au 5o' degré centigrade , volatils à une chaleur plus élevée , et enfin décomposables. Traités par l'A- cide nitrique , ils se convertissent en un Acide qu'ils ont appelé Ambre'i- aue , et qui a la propriété de former des Sels particuliers avec les bases sa- lifiablcs. (DR..Z.) 3rt6 AMB *AMBRETTE:. Succinœa. moll. Drapamaud ( Hist. nat. des Moll. de la France , p. 58) a établi ce genre pour l'Amphibie ou l'Ambiée de GéofFioy, et pour une autre espèce qui en est fort rapprochée , la Suce, obloaga découverte par Studcr. Les caractères qu'il assigne aux Animaux de ce genre sont : tentacules courts , les inîerieuiS très-grèles et à peine visibles, les supérieurs conoïdes, ren- flés à leur base ; quant aux coquilles . il les diffeiencie ainsi : coquille ovale oblongue; ouverture grande, obli- que ; columelle évasée , formant dans l'intérieur une rampe en spirale ; plan de l'ouverture très-incliné par rap- porta l'axe de la coquille. Ces carac- tères ne nous ont point paru suffisans Sour conserver ce genre. La forme es tentacules , remarquable chez l'Animal de l'Ambrée, n'est point la même chez les autres Mollusques de ce groupe , et ne peut , dans tous les cas, les distinguer suÂisamment des Hélices. Quant à la forme de leurs co- quilles , elle se dénature et se rappro- che de celle des Hélices ordinaires , dans plusieurs espèces exotiques que nous avons fait figurer dans notre Hist. nat. des Moll. terr. et fluv. La- marck , en créant sou genre Amphi- bulime, J^. ce mot, y a rapporté avec raison les Ambrettes de Draparnaud; mais le type de ce genre doit les sui- vre dans le genre Hélice. — Ocken a fait des Ambrettes son genre Lucène , et Studer son genre Tapade , J^. ces mots , de sorte que voilà quatre noms génériques difFérens pour des Mollus- ques dont nous n'avons pu faire qu'un sous-genre des Hélices , le sous-genre Cochlohydre. P'. ce mot. (f.) AMER ET TE (Graine d"). bot. PHAN. r. AbEL-MoSCH. AMBREVADES ou AMBREVA- LES. BOT. PHAN. Syn. de Cytisus Ca- jan , L. dans les colonies françaises , où l'on mange sa graine en guise de Haricots, sous le nom de Pois de Guinée. V. Cytise. (b.) AM BROME, bot. phan. Même chose qu'Abroma. V. ce mot. (b.) AMB * AMBROSIACÉES. bot. phan. Cette famille, établie par Richard père, se compose des genres Ambrosia, Xan- thium, Franseria et Iva. Ces genres avaient été placés par Tournefort , Vaillant , Linné , dans les Plantes à fleurs composées. De Jussieu, dans son Gênera , est le premier qui ait élevé des doutes sur les affinités de ces genres avec les Plantes de la fa- mille des Corymblfères. Richard, après les avoir soumis à un exa- men plus approfondi , a ci u devoir en former une famille distincte , mais voisine de Synanthérées. Cepen- dant, Henri Cassini, dans ses Mémoi- res sur les Synanthérées , replace les genres ci-dessus mentionnés dans les Synanthérées, et en fait une section ou tribu qu'il nomme Ambrosiacées , et qu'il met entre les Hélianthées et les Anthémidées,raais plus près de ces dernières. Voici les caractères par lesquels ce groupe se distingue : les fleurs sont unisexuées ; les fleurs mâles forment des épis terminaux , tandis que les fe- melles sont situées aux aisselles des feuilles : chaque fleur femelle est ren- fermée dans un involucre monqphylle caliciformc ; la corolle manque ordi- nairement ou est très-courte; le style est court , terminé par deux longs stigmates planes et glanduleux. Le fruit est un akène nu, c'est-à-dire, dépourvu d'aigrette, dont on trouve cependant quelques rudimens irrégu- liers dans le XantJùum strumarium , mais non dans le AT. spinosum. Ce fruit est enveloppé dans l'involucre aui le recouvre exactement. Dans les eurs mâles, on observe an calice in- fundibuliforme donnant attache à cinq étamincs, dont les anthères sont libres et distinctes. (a. r.) AMBROSIE. Amhrosia. bot. phan. Famille des Composées. Ce genre, quoique présentant plusieurs anoma- lies dans la structure de ses fleurs et de ses fruits , partage le plus grand nombre des caractères avec les Com- posées , dont il ne peut pas è be éloi- gné. Les fleurs sont monoïques; les AMB mâles , disposés en épis terminaux , ont un involucrc monophvllc qui ren- ferme un grand nombre de pclitcs fleurs à corolle en entonnoir. Les fleurs femelles au contraire, solitaires ou rapprochées par deux ou plusieurs dans les aisselles des feuilles, et en- toiaées de plusieurs bractées , offrent des corolles très-courtes et produisent dans la suite des fruitsentièrement cou- verts d'une bractée épineuse à sou ex- trémité; Arbustes ou Herbes à feuilles opposées, rarement alternes , souvent découpées. Les espèces de ce genre, à l'exception d'une seide, sont origi- naires do l'Amérique , principalement des parties septentrionales. Nous avons , dans notre Méthode , placé l'Ambrosia entre le Xanthium et l'I- va. /' ces mots. (k.) *AMBROSIE DU MEXIQUE, bot. PHAN. Syii. de Chenopodlum Avihro- sioides, L. qu'on croit originaire du Mexique , mais qui se rencontre natu- rellement dans les parties méridiona- les et occidentales de la France , de l'Espagne et du Poitugal, oii nous l'avons fréquemment observé, (b.) *AMBROSIES. BOT. phan. Section foi-niée, par Adanson, dans sa grande famille des Composées, placée entre celle des Immortelles et celle des ïa- naisies , et renfermant les genres Am- brosie, comme type, et Xanthium. P^. ce mot. (b.) AIMBROSINIE. Ambrosinia. bot. PHAN. Ce genre fait partie de la fa- mille des Aroïdées , de la Polyandrie Monogynie, L.Ila été créé en 1763 par Bassi , directeur du jardin botanique de Bologne, pour une Plante qui croît en Sicile et sur les côtes de la Barbarie. U Ambrosia £ assit, L. est une Herbe à racine tubéreuse et chaniue; ses feuilles sont radicales , pétiolées , ova- les , luisantes; ses fleurs sont renfer- mées dans une spathe roulée en cor- net et portée sur une hampe d'environ deux pouces de hauteur; le spadice est plane et partage l'intérieur de la spatlie en deux cavités ; dans l'anté- rieure on trouve un ovaire unilocu- laire , surmonté d'un style et d'un AMB 357 stigmate simples; dans la postéi'ieure se trouve appliqué sur le spadice un grand nombic d'anthères sessiles ; le fruit est une capsule uniloculaire et poly sperme. (a. u.) AMBROUN. ois.Syn. de Bruant. (DR..Z.) * AMBUBEIA. bot. piian. Syn. de CkoiulrïUa juncca , L. chei: les Ro- mains, (b.) * AMBUGIA ou AMBUGIS. bot. PHAN. Svn. de Chicorée, en Italie, (b.) * AMBULATORES. ois. (lUlger. ) C'est-à-dire , Promeneurs. F . ce mot. (b.) AMBULIE. Ambulia. bot. phan. Genre de la Tétrandric Monogynie , L. formé par Lamarck , dans l'En- cyclopédie méthodique , pour une Plante aquatique, appelée Manganaii, dans l'Inde (Rhéed. Malab. 10. p. 11. t. 6. ) Ses fleurs ont un calice mono- phylle, campanule, à cinq divisions; la corolle estmonopétale, tubulée,une fois plus longue que le calice , exté- rieurement velue, à limbe quadri- fide , avec quatre étamines attachées à la base du tube , et non saillantes en dehors; l'ovaire est supérieur, et surmonté d'un style simple dont le stigmate est en tête aplatie ; la cap- sule est ovale , légèrement penta- gone, marquée de cinq sillons, unilo- culaire et polysperme. — Une seule espèce compose le genre dont il est question ; ses racines sont fibreuses ; ses tiges fistuleuses , simples , hautes d'un pied ; ses feuilles sont sessi- les , lancéolées , opposées ou ter- nées, dentées en scie , glabres, un peu charnues ; ses fleurs axillaires et pur- purines. (15.) AMBULO?}. bot. phan. (C. Bauhin. Pin. 459.) Graine qui provient d'un Arbre de l'île d'Aruchit , et qui , par ce qu'en disent d'anciens auteurs, peut se rapporter au Ciricr , Mjrica cenfera,t. r.MYHicx. {b.^ * AMBULONG. bot. phan. (Ray.) Arbre indéterminé , dont le fruit est comparé à un cône , et qui paraît être 17 2 58 AJME un Palmier ou quelque Vaqiioi. /^. Pandanus. (b.) *AMBUXON. BOT. PHAN. Syn. de Clematis T'italba. P''. Clémalite. (b.) AMBUYA - EMBO. bot. phan. (Pison.)Nom brésilien d'une espèce d'Aristoloche , remarquable par la beauté et le volume de ses fleurs, et qui passe , dans le pays , pour médici- nale, (b.) AMBYSE. MAM. ( Nieremberg. ) Espèce indéterminée de Phoque, (b.) AME. zooi.. J^. Sensibilité. AME DAMNÉE, ois. ( Olivier. ) INom donné par les Européens établis dans le Levant à une petite espèce de Pétrel qui vole continuellement à la surface des flots , oîi elle semble con- damnée à ne jamais prendre de re- pos, (b.) *AMEDANUS. bot. phan. Syn. de Bouleau. (b.) AMEIVA. REPT. SAUR. Ecrit par quelques-uns Ameira. Nom d'une es- pèce de Lézard , Lacerta Ameiva , L. type de la première section des Lé- zards de Daudin. JT. Lézard. AMELANCHIER. bot. phan. Es- pèce d'Alisier. /^^. ce mot. Nul Arbre n'a plus eri'é de genres en genres que celui-ci. On en a fait tour à tour un Cratœgus, un Mespilus, un Sorbus, un Pyj-us. (B.) AMELL BOT PHAN. Nom donné dans l'ancienne Encyclopédie , et re- produit depuis dans tous les Diction- naires , au Karetta-Amelpodi de Rhéede. P'. ce mot. (b.) AMELIE. INS. Nom spécifique em- ployé par Geoffroy pour désigner un Insecte de l'ordre des Névroptères, l'Agrion fillette , A. Puella de Fa- bricius. /^. Agrion. (aud.) * AMELL AOU. bot. phan. Nom d'une variété d'Olivier dans le midi de la France. (b.) AMELLE. Amellus. bot. phan. Genre de la famille des Coryrabifères, de la Syngénésie superflue, L. nom- mé par Adanson Liabum. L'involu- cre est hémisphérique, imbriqué; le AME réceptacle paléacé; les fleurs sont ra- diées ; les demi-fleurons très-légère- ment dentés, femelles; leurs graines surmontées de quelques paillettes courtes etacuminées, tandis que celles du disque , dont les fleurons sont an- drogyns, présentent une aigrette de cinq soies ciliées sur leur bord. On en a décrit trois espèces. La plus cou- nue est \ Amellus Lychnitis ( figuré tab. 173. d. Gœrtner, et tab. 682. fig. 1. des 111. de Lam.) Joli Arbuste du cap de Bonne-Espérance, à feuilles opposées , entières , obtuses et blan- châtres, et dont les fleurs, jaunes au centre et bleues à la circonférence , imitent celles d'un Aster, (a. d. j.) L'Amelle a ombelles. Joli Ar- brisseau , originaire des Antilles, a la Eage inférieure de ses feuilles d'un lanc argenté: on peut enlever le pel- licule qui leur donne cette couleur, et écrire dessus avec un crayon , comme sur du papier. (b.) AMELLIÉ. bot. phan. Syn. d'A- mandier, dans le ci-devant Langue- doc, (b.) AMELPO ou AMELPODI. bot. (Rhéed. JWû/. v.p. loi.t. 5i.) Arbre des lieux montueux, de la côte du Malabar, que la description et la figure incomplète données par Rhéede ne font pas suffisamment coiniaître pour pouvoir assigner la famille dans laquelle il doit être placé. (b.) *AMELXINE. BOT. phan. (Dios- coride. ) Syn. de Pariétaire. (b.) * AMENDOEIRA ou plutôt AL- MENDOEIRA. bot. phan. (Vandelli.) Syn. d'Amandier, en Portugal, (a. r.) * AMENDOULO. pois. Syn. de Spare Mendole , sur les côtes de Nice. (B.) AMENT ÂGÉES, bot. Cette famille de Plantes qui, au premier abord, paraît très-naturelle , était composée de tous les genres dont les fleurs sont disposées en chaton. Mais un examen plus approfondi de ces différens gen- res , en faisant mieux connaître l'or- ganisation de chacun d'eux , a engagé AME les botanistes inoderues à les groupci' en plusicuis familles : ainsi les genres Ul/nus et Celtis forment la famille des Ulmacécs; le Salix et le Fupulus , celle des Salicinëes ; le JUjrica, celle des Myricces ; le Betiila, V Alnus, les Bétulinees ; le Quercus , le Fagus et le Castanea , la famille des Cnpulifères, etc. P^. ces différens mots. (a. r.) AMERA. BOT. PHAN. (Commerson.) Nom d'une espèce de Spondias. P^. ce mot. (b.) * AMERE. A me ris. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères et de la section des Tétramères , établi par Schoen- herr , et adopté par Dejean qui en possède deux espèces exotiques. Ne connaissant pas les caractères de ce nouveau genre qui appartient à la famille des Rliynhophores , nous ne prononcerons pas sur leur valeur. (aud.) * AMERE. Saveur désagréable qui , sjIou quelques - uns , proviendrait d'une m;;tière particulière, qu'ils pro- posent de nommer, par excellence , Amère. Chez les Animaux, la bile est essentiellement amère, plusieurs Sels sont fort amers ; entre les Végétaux, l'ccorce du Kina , et les feuilles de la CentaureaCahitrapa,Xi. sont remar- quables par leur amertume. Cette sa- veur dénote souvent des qualités fé- brifuges, (b.) AMERI. BOT. PHAN. ( Rhéede. ) S\n. d'Indigo teinturier. (b.) * AMÉRICAIN, AMÉRICAINE. MAM. et POIS. Espèce du genre Hom- me. V. ce mot. (fl.) Nom donné comme spécifique à un certain nombre de Poissons de divers genres , entre lesquels se distinguent un Baliste , un Cyprin , un Ésoce , une Perseque , une Scorpène , etc. /". ces mots. Cb.) * AMÉRICIMA. REPT. SAtiR. Syn. de Laverta fasciata , L. selon le Dict. des Sciences naturelles. (b.) A M É R I M N O N . Amenmnum . BOT. PiiAN. Genre de la famille des Légumineuses , caractérisé par un calice à deux lèvres , dont la su- périeure à dei;x dents et l'inférieure .4 ME i.19 trifide; uuecoroUe papilionnacée,dout la carène , formée de deux pétales , est S lus courte que les ailes et l'étendard ; ixétaminesmonadelphes; une gousse stipltée, membraneuse, comprimée, oblongue , rétrécie aux deux extrémi- tés, s'ouvrant en deux valves, et ren- fermant de une à trois graines uniibr- mes, comprimées. — Plusieurs Arbres et Arbrisseaux de la Jamaïque , d'IIis- paniola , de la province de Venezuela, forment ce genre , auquel Swartz rap- porte , mais avec doute , VAfipa/al/ius Ebenus de Linné , Aldina d'Adan- sou, Brya de Brow^ne , qui doit peut- êtie en être séparée , eu raison de sa gousse courte , remplie par deux grai- nes , droite du côté de la suture, courbe et sinuée dans son milieu, du côté opposé , tout-ù-fait différente en un mot de celle de l'Aniérimnon. (a. d. j.) * AMERINA. BOT. PKAX. Vieux nom de V Eleagnus augustifolius , L. qu'on prenait alors pour un Saule , /". Eléagnier , parce que dans Pline Aniérina désigne un Saule. Gaza ap- pelait aussi Amcrina VAgnus castus. P^. VlTEX. (b.) AMERINGA. ois. Vieux nom du Proyer, Eiiiberiza Miliaria, L. em- ployé par Albert le Grand. /^.Bruant. (DR..Z.) *AMERSULAC. pois. P". Liparis. *AMÉTAMORPHOSES.zooE.C'est- à-dlre sans méfamorp/iose. On a dési- gné quelquefois, sous ce nom, plu- sieurs Animaux articulés qui ne su- bissent, depuis leur naissance jusqu'à l'Age adulte, aucun changement de forme très -appréciable ; tels sont les Arachnides , les Insectes myriapodes, etc. , etc. (aud.) AMÉTHYSTE, zool. Espèce du genre Oiseau -Mouche , Trocldlus amethystlims , L. Buff. pi. enl. 672. fig. 1. V. OîSEAt'-MOlTCHE. (DR..Z.) On a également donné ce nom à un Serpent qui rentre dans le genre Python de Daudin. /"". Python, (b.) AMÉTHYSTE, min. Ce mot, dans la langue gi-ccque , signifie un être qui n'est pas ivre. Suivant Pline, on 26o AMI donnait ce nom à certaines Pierres , dans lesquelles le rouge du vin était tempéré par un mélange de violet. Dans le langage vulgaire , il désigne aujourd'hui la variété violette de Quarz-Hyalin. V. Quarz-Hyalix VIOLET. Les Améthystes d'une belle couleur sont assez estimées dans le commerce ; mais rarement la teinte violette s'étend uniformément dans la Pierre. Elle est plus foncée à certains endroits , plus faible dans d'autres, et il y a des parties oii elle disparaît. Si l'on plonge la Pierre dans l'eau, la couleur semble fuir les bords et se re- tirer vers le centre. L'Améthyste pro- prement dite se distingue aisément de l'Améthvste orientale, qui est un Co- rindon violet , par sa dureté et sa pe- santeur spécifique, qui sont compara- tivement beaucoup plus faibles. (g. T)EL.) AMÉTHYSTÉE. Amethystea. bot. PHAN. C'est un genre de la famille des Labiées , Diandrie Monogynie , L. qui ne renferme qu'une seule espèce. L^ Amethystea cœrulea , L. petite Plante vivace, originaire de la Sibérie, por- te des feuilles opposées , des fleurs petites et violettes , disposées en co- rymbe. Chaque fleur offre pour ca- ractères : un calice court , subcampa- nulé , à cinq dents ; une corolle tu- buleuse , subbilabiée , à cinq lobes , dont l'inférieur plus grand est con- cave ; deux étamines à peu près de la longueur de la corolle ; un style re- courbé , terminé par ini stigmate pro- fondément biparti. (a. r.) *AMETRON. lîOT. phan. (Dios- coride. ) Syn. de Rubus. V. Ronce. (B.) AMIANTHE. mik. Variété de l'As- beste , en fdamens flexibles et soyeux. V. ASBESTE. (g. DEL.) *AMIANTHmiTE . MIN. (Kirwau . ^ Même chose qu'Actiuote aciculair' d'Haiiy. V. Actinote. (luc; AMIANÏHOIDE. min. Substance minérale dont la classification est en- core inccjtaine. Saussure, qui la dé- couverte près du glacier de Broglia au AMI Mont-Blanc , lui a donné le nom de Byssolite. Ce Minéral est en filamens déliés d'un vert olivâtre , et quelque- fois dune couleur brune ; il ne diffère de l'Asbeste flexible que par la roi- deur et l'élasticité de ses fibres, qui pourraient bien provenir d'un mé- lange de Manganèse , dont lAmian- tlioïde contient jusqu'à lo parties sur loo. On en trouve au pays d'Oisans , dans le dcpaitement de llsèi'e , sur le même Dïorite qui sei t de gangue à l'Asbeste flexible , à lÉpidote , à la Prehnite , etc. Cordier a présumé que l'Amianthoïde , ainsi que lAsbeste , n'était qu'une variété capillaire de l'Amphibole. La substance dont il s'agit a été désignée par quelques mi- néralogistes sous le nom d'Asùestoïde. Vauquelin , qui l'a analysée , y a trouvé 4o parties de Silice , 1 1 , 3 de Chaux, 7, 3 de Magnésie, 20 d'Oxyde de fer, et 10 de Manganèse; total, 100 , moins 4,4 de perte. (g. del.) *AMIATITE.MiN. r. QuARZ con- crétionné. * AMIBE. Amiba. infus. ( r. les planches de ce Dictionnaire. ) Du grec , qui signifie c/ia/tger, parce que les Animaux auxquels nous avons cru devoir imposer ce nom paraissent ne point avoir de formes qui leur soient propres , etchangent à chaque instant d'aspect sous l'œil de l'observateur émerveillé. — Le genre Amibe appar- tient à notre division des Infusoires les plus simples , nus , dépourvus de tout appendice , cils ou organes rota- toiros , ainsi que de ces orifices et bul- les constitutives que nous retrouve- rons dans le corps de plusieurs genres voisins , où ces parties remplisseut peut-être les fonctions de vessies na- tatoires. Les caractères du genre Amibe consistent dans un corps homogène , formé de molécules hya- lines, aplati , transparent , et n'ayant de forme que celle qu'il plaît à l'Ani- mal de se donner pour quelques ins- tans. Ce corps est toujours plus fonce vers le centre ou dans les endroits qui se contractent, par la réunion d'un plus grand nombre de molécules ; les AMI bords en sont ;iu contraire tellement diaphanes , qu'on a souvent peine à distini;ucr leurs liniitcs,et que les mo- lécules n'y sont plus visibles. — Les Amibes sont dune telle petitesse , Ju'unc lentille dune ligne et demie e foyer commence à peine à les ren- dre perceptibles. Le nombre de leuis espèces est assez considérable; celbîs qui avaient été observées jusqu'ici étaient réparties dans plusieurs gen- res composés d'êtres incoliérens , des- quels nous avons été lorcés de les reti- rer pour les ajouter aux espèces que nous avons découvertes. — Le type du genre est le Protée de Millier, que ce savant torma d'un Animalcule décou- vert par Koésel. Ce nom de Protée ne peut être admis , encore que tous les copistes de l'historien des Infusoires l'aient reproduit; il jetterait trop de confusion dans une science , oii non- sevdemeut vin genre remarquable de Plantes le porte , en marchant à la tète d'une famille naturelle; mais dans laquelle encore un Reptile fort sin- gulier est connu depuis long-temps sous ce même nom. Les autres Amibes étaient des Enchélis et des Vibrions. Quelques Kolpodes, ctpeut-être deux ou trois Leucophres des auteurs, pour- ront également rentrer dans le genre dont il est question , quand ces Ani- maux auront été mieux obsei'vés. Le compilateur Gmelin avait {Sjst. Nat. I. pars iv . 0899) placé le Prô- teits de Millier parmi les Vibrions , en y rapportant comme synonyme un Brachion de Pallas , dont le caractère est d'avoir un tentacule très-long et rétraclile , avec une bouche ciliée. On voit par là combien le travail de cet auteur , surtout pour la partie des Infusoires , était ordonné avec peu de discernement, puisqu'il y confondait dans un même genre des êtres sans organes apparens, avec d'autres êtres munis de tentacules et de cils fort visibles. Les espèces d'Amibes les plus re- marquables sont : Amibe divergente , Amiba diver- gens,^. Froteusdiffluens, Miill., Loc. c//. T.ii. fig. 1. 12.Encyc.Vers. pi. j . AMI 2G1 lig. I. copiée de Mùiler. Rocs. ïiif., T. 101. fig. A-T. Ce singulier Animal est fort rare ; il habite des eaux dou- ces et pures, parmi diverses Confer- v^s , et rarement les infusions , oii il meurt pour peu (ju'il y ait corrup- tion dans ce qu'on y tient inondé. On dirait une légère goutte d'Huile sur- nageant et prenant les formes les plus baroques, en allongeant dans tous les sens sa propre substance; on le voit d'un état presque elliptique éten- dre trois ou quatre prolongemens qui lui donnent plus ou moins la figure d'un V, d'un Y ou d'un X ; d'autres fois il aflecte une foi me qui rappelle celle d'un Squale Marteau ou d'une Planaire avec des tentacules de Li- mace. De nombi'euses figures pour- raient seules donner une idée exacte de tant de métaraoï'phoses subites et successives. Amiee R.VPHANELLE , Aiuiba va- phanella, N. Proteus tenax. Mlill., Loc. cit. p. 10. planch. 11. fig- i3-i8. Encyclop. Vers. T. i. f. 2. copiée de Millier. Cette Amibe , non moins que la précédente, étrange par les for- mes qu'elle aflecte, habite l'eau des ri- vières tranquilles , parmi les Conferves qui croissent aux lieux où la faiblesse du courant permet le développement de ces Plantes. INliiller prétend l'avoir retrouvée jusque dans les eaux de la mer , oii nous ne l'avons jamais rencontrée. Elle ne diverge jamais eu rayons , mais s'allonge en massue , ou gonflant quelquefois le milieu de son corps mobile , affecte la forme d'une petite bouteille ou d'une Rave. Tantôt on lui croirait une queue assez poin- tue , tantôt elle se renfle et s'arrondit par les deux extrémités, en présentant un étranglement vers le centre. Amibe de Gleichen , Amiba Glei- chenii,^. Proteus. Gleichen. Inf. t. 28. f. 18. Cette espèce est la moins bien observée. Millier avait deviné , mais avec doute, qu'elle devait renti'er dans le genre qu'il avait formé pour son Protée. AiNiïBE Index , Amiba Index , N. En chelis In dex . Mii U . Vers . p . 38. T . Y. f. 9-i4. Encyc. Inf. T. pi. 2. f. 21. :262 \Ml 26. d'après Millier. Habite les eaux douces , parmi les Lenticules. Amibe Canard , j4miba A nos, N. VibrioAnas. Miill. Vers. p. 72. T. x. f. 55. Encyc. Inl". pi. v. f. 35. d'après Millier. Habile l'eau de mer. Sa forme ordinaire est fort allongée et pointue aux deux extrémités. Am(B£ anskrine , Amiha Anser. K. Vibiio A user. Mil 11. luf. p. 75. ï. X. f. 7-11. Encyc. Vers. pi. v. f. 7-11. Habite parmi les Lenticules. Dans ses divers changcmensde forme, elle affecte le plus souvent une figuie qui rappelle assez bien celle d'une Oie avec son long cou. Amibe au long cou , Amila OLor. N. P'ibiio OLor. Miill. Vers. p. 75. pi. X. f. 12-1 5. Encyc. Inf. pi. v. f. 12- i5. copiée de Miiller. Habite les eaux stagnantes , parmi les Lenticules. Son corps est ovoïde, acuminé , et se pro- longe par un côté à une longueur sou- vent sextuple. (b.) * AMICTOMIAION. BOT. piiax. (Dioscoridc. ) Syn. de Vitex. (b.) *AMIDÉNA. BOT. piiAN. (Adan- son.) Syn. d'Oroniium. P'. ce mot. (B.) AMIDON. Produit végétal blanc, pulvérulent , insipide , inodore , insoluble dans l'Eau froide , formant un mucilage épais et collant, avec l'Eau bouillante. L'Amidon existe en plus ou moiiis grande abondance dans presque toutes les parties des Végétaux , et s'en sépare plus ou moins facilement par la macération dans l'Eau. C'est ordinairement avec des graines céréales altérées , ou avec leurs débris qu'on le fabrique en grand dans les arts. L'amidonier dé- laie d'abord du levain dans l'Eau ,et le laisse aigrir pour en former son fer- ment, qu'il appelle F.au pure. Il fait tremper daus cette Eau les graines altérées et moulues , ou leurs débris ; le mélange entre bientôt en fermen- tation , l'Amidon se sépare et se pré- cipite au fond des baquets; on le lave à plusieurs leprises , en séparant les matières corticales et les Eaux grasses de décantation , cbargées de gluten , que l'on fait concourir à la nourriture AMI des Bestiaux. Lorsque l'Amidon est amené à son degré de pureté , on le laisse essuyer sur des toiles , dans des claies d'osier, puis on le divise par pains cubiques de 10, 12 à 1 5 livres, et onl'expose a un vifcourant dair; on le porte à l'étuve pour le ftiirc séclier. — L Amidon est le principe nutritif par excellence ; il est facilement réduc- tible en poudre impalpaljle et légère; il servait autrefoisà couvrir les cheveux d'une poussière blanche, dont la mode faisait surmonter toutes les incommo- dités ; son mucilage donne aux étoffes un apprêt sain et agréable, que l'on nomme Empois. Traité par l'Acide sulfurique , étendu d'Eau, et au moyen de contacts réitérés , il se con- vertit en une espèce de sucre , dont la découverte est due à Kirchoff. L'Amidon le plus agréable dans l'u- sage de la table, et le plus facilement obtenu , est celui que fournit la Pom- me-de-Teric; on en obtient encore assez abondamment un pareil de la racine de Bryone , de celles de la Fili- pendule, de divers Iris, du pied de Veau et autres Arums , du fruit du Marronier d'Inde, etc. Cdr..z.) AMIE. AmLa. pois. Genre de l'or- dre des Abdominaux de Linné (Gme- lin, Syst.nat. xiii. T. i. i352), et que Cuvier a placé (Règne Animal, T. II. p. 179 ) parmi les Malacoptèry- giens abdominaux, dans la famille des Clupés , encore qu'il offre assez de grands rapports avec les Siluroïdes. Les caractères de ce genre consistent dans un corps écailleux allongé, avec la tête couverte de grandes pièces os- seuses dures, comme écorchées. Entre les branches delà mâchoire inférieure est une sorte de bouclier osseux ; der- rière leurs dents coniques on en voit d'autres, disposées en petits pavés; une seule nageoire dorsale , assez longue, règne jusqu'à la caudale; deux appen- dices tubuleux, en manière de barbil- lons, s'observent sur le nez, etla vessie natatoire oflrecetteparticularitéqu'clle est celluleuse et présente l'aspect et la consistance d'un poumon de Reptile. Une seule espèce d'Amie a été décrite jusqu'ici. AMI Amiiî ciiAUVii , Amia calua. Gmcl. Luc. cit. Encycl. Pois. pi. 99. f. 4o8. Lacépède. ï. v. p. 43. Ce savant rap- porte à tort comme synonyme de ce Poisson l'Amie de Daubcnlon dans le Dictionnaire de l'EncNclopédie. Dau- Jjcnton a bien, au tableau du genre , entendu citer l'Amie tête nue; mais la synonymie et la description qu'il donne conviennent entièrement au Scumber ./miaàe Linné, qui n'a nul rapport avec le Poisson dont il s'agit. Bonatcrrc avait soupçonné ce contre- sens (p. ]43). L'Amie cbauve ou tête- nue habite les eaux douces de la Caro- line , oii elle se nourrit d'Ecrevisses. On la nomme dans le pays Mudjish , c'est-à-dire Poisson de vase , et sa chair est peu estimée ; l'Amie par- vient à une assez grande taille. B. 12. D. 4^. p. i5. V. 7. A. 10. 0. 20. Artédi avait donné le noni d'Amie comme spécifique à un Scombre qui l'a conservé , et dont Lacépède a fait nn Caranx. T'. ce mot. Salvien appe- lait ainsi un Poisson devenu le Gaste- rosteus Lysan, Gmel., que Bonaterre a figuré mal à propos (Encycl. Pois, pi. 59. f. 23i)commele ScomberAmia, et dont Lacépède a fait un Centrouote. f^. ce mot. (a.) *AMIEIRO. BOT. PHAN. Syn. de Peuplier en Portugal. (b.) *AMIGD ALITES, min. Même chose qu'Amygdaloïde. F', ce mot. (b.) AMI-MONE. Amimonus. moll. ross. Genre établi par Monlfort (Conchyl. T. I. p. 327), pour un corps fossile analogue aux Bélemnl- tes, figuré dans Knorr {Suppl. pi. iv. f. 2. ) , et qu'il appelle Amimone élé- Ehantin ; Amimonius elephantinus. — 'opinion de Cuvier , qui regarde ce corps (Règn. An., t. 2. p. 372, note ) comme une pile d'alvéoles de Bélem- nites , détachée de son étui , nous pa- raît extrêmement fondée. Sa forme arquée indique seulement une espèce particulière dans ce genre , rare ou qu'on n'a point encore rencontrée complète. — Sc\i\o\heiixi{Die Petrefact . p. 5o) rapporte l'Araimone à sa Be- letniiites ungulatus qui vient du Cal- AMI 26; caire ancien des montagnes d'Ans- pach. — Ocken la confond, ainsi que le genre Thalamule de Montfort , dans son geni'e Paclites emprunté ù ce dernier auteur. Celte réunion ne nous paraît pas motivée. — L'Ami- mone atteint plus de six pouces de longueur et se trouve dans les Cal- caires anciens à Bœtstein et à AltdorfF en Suisse , selon Knorr et Montfort. T^. BÉr-EJINlTE. (i?.) *AMINEA. BOT. PHAN. (Sérapion.) Même chose que Gomme animée, /-".ce mot. (b.) AMINIIU. BOT. PHAN. (Pison. ) Syn. de Gossjpium herbaceiim, L. au Brésil. F'. Coton. (b.) AMIRAL. INS. Nom d'un Papillon appelé plus communément Yulcain ; c'est le Papilio ylmviiralis ( Linn. Faun. suce. ) et le Papilio Alalanta du même {Syst. nat.). Cette espèce ap- partient aujourd'hui au genre \a- nesse. F', ce mot. (aud.) AÎMIRAL. MOLL. Nom du Conus Ammiralis, L. l'une des plus belles es- Eèces du genre Cône , dont les nom- reuses variétés ont reçu des épithè- tes vulgaires , usitées entre les mar- chands et les amateurs. Telles sont l'Amiral ordinaire , le grand Amiral , l'extra-Amiral ou Amiral par excel- lence , le doidîle Amiral , le contre- Amiral ou le vice- Amiral, l'Amiral grenu ou chagriné , le vice-Amiral grenu , l'Amiral masqué ou l'Amiral sans bandes, l'Amiral à deux ou à plu^ sieurs bandes, l'Amiral à réseau, etc. — *D'autres espèces du genre Cône ont aussi reçu le nom d'Amiral; Ainsi l'Amii'al Cédonulli , l'Amiral de Curaçao , l'Amiral de la 'Trinité, l'A- mirafde la Martinique, l'Amii'al de la Dominique , l'Amiral de Surinam , l'Amiral de la Grenade , sont des va- riétés du Conus Cédonulli; l'Amiral espagnol est le Conus maldiuus , Var. A. de Bruguiève. — L'Amiral portu- gais est le Conus mal a c anus , Brug.; Le faux Amiral est le Conus Miles, L. L'Amiral chinois le Conus siamensis , Brug. — L'Amiral de Guinée le Co- -i64 AMI nus genuanus , Var. a. , L. — L'Ami- ral de Riimphius, le vice- Amiral de Rumpliius , etc. sont des variétés du Conus acmninatus , Brug. — L'Amiral Amadis ourAmadis, Conus Amadis , Brug., — l'Amiral pierreux ou l'E- tourncau est le Conus litogljphus , Brug. — Le faux Amiral de Guinée est le Conus guinalcus , Brug. — L'A- jniral d'Oma le Conus omaicus , Brug. — L'Amiral d'Angleterre le Conus grauulatus , L. — L'Amiral d'Orange le Conus aiauslacus, L. — Le faux Amiral d'Orange le Conus Terebra, Born. — L'Amiral de Hollande et le vice- Amiral de Hollande sont des va- riétés du Conus Dux , Brug. /^. Cône. ^AMIRBARIS. BOT. ph-vn. (Avi- cenne. ) Syn. d'Epine-vinette./^. Ber- BERIS. (u.) »AMIRI ou AYMIRL bot. mian. Syn. de Hernandia sonora , L. dans l'île Bouro. T^. Hernakdia. (b.) AMIROLE. Amirola. bot. phan. Ce genre , établi par Persoon {Sjnops. Plan/.) [ait partie de la famille des Sa- pindacées ; il est le même que celui que R.uiz et Pavon avaient établi an- térieurement sous le nom de Laguna. P'. ce mot. (a. r.) * AMIRON. bot. phan. ( Dalé- champ. ) Syn. de Chondiilla juncea, L. chez les Arabes. (b.) AMISKOHO. ois. Syn. du Hibou criard, Strix nceina, Gmel. dans l'A- mérique septentrionale . /^.Chouette . (DR..Z.) AMITE ou AMMITE. min. On a donné ce nom à des concré- tions calcaires , globuleuses , et for- mées de couches concentriques , que Haiiy réunit aujourd'hui sous la dénomination commune de Chaux caihonatéi globulifonne testacèe. Les naturalistes les ont appelées Oolithes, Fisolithes , Méconhes , Orobites , etc. , suivant la grosseur des globules, qu'ils comparaient à des œufs , des pois, des graines de Pavot ou d'Orobe , etc. (g.. DEL.) AMIUDUTUS. REPT. OPH. Syn. de Goluber Ammodytes , L. f^. Cou- leuvre, (b.) AMM *AMiMACO. BOT. phan. Nom por- tugais donné dans l'Inde à l'Arbre appelé, par Fihéede , Madagar. F . ce mot. (b.) AMMACO-MACHO. bot. phan. C'est-à-dire, ^//zOTûco mâle. Syn. por- tugais dans les Indes , du Scœuola Kœnigii de Yahl. Bêla Modagar, de Rhéede. K. ScjEVola. (b.) AMMANIE. Ammania. bot. phan. (Houston.) Famille des Salicariées, Tétrandrie Monogynie , L. Le calice est petit, campanule, strié longitudi- nalcmcnt , à huit dents ; la corolle est formée de quatre pétales qui, dans quelques espèces , avortent complè- tement : les étamines , au nombre de quatre , ayant les anthères globuleu- ses et presque did^mes, sont insérées au calice qui est persistant et em- brasse la capsule qui offre quatre lo- ges polyspeiines. Les espèces de ce genre , au nom- bre d'environ dix , sont des Plantes herbacées , ayant des feuilles oppo- sées , des tleurs ordinairement petites et axillaires , qui croissent dans les lieux humides de l'Inde et de l'Amé- rique septentrionale. Une seule espèce croît en Europe , c'est V Ammania verticillata. (a. r.) *AMMER. ois. Syn. de Bruant, Emberiza , en Allemagne. (dr..z.) AMMl. BOT. Genre de la famille des Ombellifères , de la Pentandrie Digy- n ie , qui a des rapports marqués avec le genreZ?av/c«s,dontil ne diffère essen- tiellement que par ses fruits non héris- sés de pointes épineuses ; en efiet il offre cinq pétales inégaux cordiformes; deux styles divergens; vm involucre et des involucelles composés de folioles pin- natificles ; les fruits sont ovoïdes, mar- qués sur chaque face de cinq côtes saillantes. — Ce genre comprend cinq ou six espèces qui ont à peu près le même port que les Carottes ; les fruits ou semences de VAmmi majus , L. sont employés comme carminatifs : cette espèce croît dans les blés en Eu- rope. — Lamarck a rapporté à ce genre le Daucus f^isnaga,h. etSpren- gel le Bunlum acaule de la Flore du Caucase (a. r.) AMMITES. MIN. /". Amite. AMMOBATE. nr.VT. oth. Serpent peu connu , de la Guinée , qu'on dit atteindre une assez grande taille , et fort venimeux. (b.) AJNLMOliATE. Ammobates. ins. Genre de Tordre des H^ niénoplères , établi par Latreillc qui lui assigne l(.'s caractères saivans : premier article des tarses postérieurs point dilaté à l'angle extérieur de son extrémité inférieure: milieu de cette extrémité donnant naissance à l'article suivant ; palpes inégaux ; les labiaux sétifor- mes , les maxillaires de six articles. Latreillc (Consid. gén.) place ce genre dans la famille des Apiaires; il le réu- nit ailleurs (Règ. Anim. de Cuv.) au genre JNomade , dont il ne diftère que par un labre notamment plus long que large , incliné perpendiculaire- ment sous les mandibules , et par le nombre des cellules cubitales qui n est que de deux. P'. Nomade. L'Ammobate ventre-fauve , yl. rufii-entiis , originaire de Portugal , et jusqu'à présent la seule espèce connue, est noire avec l'abdomen fauve. C'est peut-être VA/ilhophoi'a rujipentrisd'll- îiger. (aud.) "-* AMIMOCÈTE. Ammocœtes. pois. genre formé par Duméril dans la fa- mille qu il avait nommée des C\ clos- tomes , et adopté par Cuvier ( Règne An., T. II. p. 119) qui le place dans la classe des Chondroptèrvgiens, à bran- chies fixes, ordre des suceius. Les es- pèces qui le composent ont été distrai- tes du ^enre Petromj zon (Lamproies). Ses caractères consistent dans sept pai- res de branchies qui sont réunies dans une même cavité , et ont des trous ex- térieurs distincts pour chacune d'elles; dans une bouche seulement demi- circulaire, concave , allongée , dé- pourvue de dents , comme fendue , et à deux lèvres en arrière. Le front est percé d'un trou qu'on a pris pour un évcnt, mais qui n'est que l'issue des narines. Les parties, qui devraient constituer le squelette des Ammocè- tes, sont tellement molles et mem- braneuses , qu'on peut les considérer à peu près comme nulles , et il en ré- AMM 26.5 s uite des habitudes si voisines de celles des Vers, qu'à peine on j^cut en distin- guer ces Animaux, et qu'on pourrait presque les considérer comme des In- vertébrés. Leur taille est petite ; ils vi- vent dans la bourbe des ruisseaux et des rivières vaseuses , ont la vie très- diue , et fournissent aux pêcheuis d'excellens appâts; ils sont à peu près privés de la vue , ce qui les fait quel- quefois appeler Aveugles ,- tandis qu'ailleurs on les appelle Sept-œils, à cause des trous extérieurs des bran- chies. Leur chair est asse^^ bonne à manger; mais, en général, leur aspect de \ers les a fait prosciire des tables recherchées : deux espèces consti- tuent ce genre. Ammocète rouge. Pelrornyzon ru- her , Lacépèdc. ï. 11. pi. 1. f. 2. Sa couleur est celle du sang, plus foncée sur le dos ; sa taille est d'environ six à sept pouces. Noël qui , le premier , a signalé cette espèce aux naturalistes, la découviit à Rouen , et elle paraît assez commune dans l'embouchure de la Seine. A:mmocète lamprillon. Fetro- myzoji branddaiis , L. Lamproyon. Lac. T. I. p. 26. pi. 2. f. 1. Ses jeux sont entièrement voilés par une mem- brane,et ne lui peuvent par conséquent servir. Sa grosseur est celle d'un fort tuyau de plume ; sa longueur de six à sept pouces; sa couleur verdâtie sur le dos et blanche sous le venti-e. C'est cette espèce qu'on nomme plus com- munément SGpt-œils,el qu'on mange à l'embouchure de la Seine ; elle s'en- fonce dans le sable , et y respire , par un mécanisme particulier, à l'aide duquel l'eau pénètre jusqu'à elle, (b.) AMMOCHRYSE. MiN.C'e.t-à-dire, Sable d'or. Nom donné par quelques minéralogistes anciens au Mica pul- vérulent de couleur d'or; et par a au- tres naturalistes au Fer sulfuré d'un jaune d'or , modelé en Ammonites. (liUC.) AMMODYTE. rept. opii. Nom donné, comme spécifique , à une Cou- leuvre , ainsi qu à un Scytale. F', ces mots. (b.) AMMODYTE. pois. V. Equille 266 AMM *AjVLMOIDES. bot. riiAN. Syn. de Séséli. /''. ce mot. (b.) AMMOIN. MAM. Nom donné com- me spécifique au Mouflon, et étendu à tout le genre Mouton , par Blain- ville. /^'. MOUTOK. (A.D..NS.) * AMMONÉES (Les), moll. foss. Distinguées de toutes les autres fa- milles de l'ordre des Nautiles, V. ce mot, par la découpure, souvent bi- zarre et profonde , des bords de leurs cloisons , les Ammonées forment une famille composée de corps fossiles , multiloculaires , aussi curieux et aussi multiplies dans la natiu'e , qu'ils sont peu connus et qu'ils méritent d'être étudiés. On ne saurait douter, depuis la découverte de l'animal de la Spi- rule, que ces corps intéressans n'aient appartenu à des Mollusques cépha- lopodes , premiers habitaus des mers, alors que celles-ci couvraient encoie les roches primitives. Les innombra- bles dépouilles de ces Mollusques , souvent aussi leur taille gigantesque, attestent leur domination aux pre- miers âges de la vie. Les plus ancien- nes couches secondaires en sont rem- plies. Elles les caractérisent ; et leur histoire , qui se lie si étroitement à celle de la terre, constitue une des premières bases de la théorie du globe. Pendant long-temps , les cornes d'Ammon , à spire horizontale ou en- roulée sur le même plan , furent seu- les connues. Dans le cours du dernier siècle , Scheuchzer, Langius , Klein , Knorr , Walch, etc. parlèrent , sous divers noms , des cornes d'Ammon droites et sans spire. Plus taid, on en fit mieux connaître d'autres , dont la spire est allongée ou enroulée autour d'un axe. Enfin , dans ces derniers temps , on en a découvert , oii le cône spiral offre seulement l'empreinte vo- lutatoire, soit àl'une de ses extrémités, soit à toutes les deux à la fois. Ces diverses modifications de la spire , et quelques autres moins importantes, ont servi à caractériser les differens genres qui constituent , par leur réu- nion , la famille des Ammonées , dont A>LM on doit le premier établissement à Lamarck ( Extr. du Cours de Zool. p. 123. ), et qu'il a ainsi nommés du genre Ammonite, le plus considéra- ble de cette famille qui comprend les cornes d'Ammon, P". ce mot , origine commune de ces deux dénominations. — Voici les caractères que Lamarck assigne à cette famille. Coquille multiloculaire , à cloisons découpées sur les bords ; cloisons si- nueuses et lobées dans leurs contours, se réunissant contre la paroi interne du test, et s'y articulant en sutures dé- coupées comme des feuilles de Persil. Lamarck y rapporte les genres Am- monite , Orbulite , Turrilite , Am- monocératite et Bacullte.^. ces mots. Depuis les travaux de cet illustre sa- vant , deux nouveaux genres ont été établis. En voici l'ensemble disposé d'après les caractères qui les distin- guent ; mais nous observeions que , le genre Ammonocératite de Lamarck n'étant connu que de nom , nous ne pouvons en donner vme idée , ni as- signer sa place dans cette famille , puisqu'on est dans l'ignorance des fossiles que Lamarck a voulu distin- guer sous ce nom. Ocken ( Lehrbuch (1er Zool.Tp. 353 ) a établi une famille d'Ammonites , Ammoniten , qui cor- respond en partie à celle de Lamarck, mais oix il admet plusieurs genres ou espèces qui ne sont point du tout des Ammonées. P^. Ammonites. Voici le tableau de la famille des Ammo- nées : «. Test sa/is spiie. 1 . En cône droit. 1. BACTJiiiTE , Baculites , Lamk. , Montf. A ce genre se rapportent vrai- semblablement aussi les Tiranites de Montfort. 2. En cône arqué vers son som- met. II. Hamite , Hamites ^ Sov^erby. 0. Les deux extrémités ayant l'em- preinte volutatoire en sens opposés. III. ScAPHiTE. Scaphites , So- werby. p. Test spiral. 1. Spire enroulée dans un plan horizontal. AMM f . Tous les tours visibles. IV. Ammonite. Ammonites , La- marck. Genre Simplegade , Monlfort. ff .-Spire enveloppante. y . Orbulite. Orbulitcs , Lamarck. Genre rianoibile, Lamk. ( Act. soc. nat. Paris.) A ce genre se l'apportent les l'élaguses et les Aganides de Montfort. '2. Spire Turriculée. VI. TuRRiLiTE. Turrilites, Montf. Lamk. Nous ferons observer, au sujet du genre Oibulite , qu'il devra vraiscm- lablenrent être réuni aux Ammoni- tes , les caractères qui le distinguent n'étant d aucune importance réelle et souvent équivoques. Après avoir donné, par le tableau précédent, une idée de l'ensemble de la famille des Ammouées, nous allons la considérer sommairement , sous les rapports zoologiques et géologiques. — La première chose que nous obser- verons , c'est l'analogie des formes du test et des accidens de la spire , avec ce qu'on remarque , à cet égard , dans les diverses familles du premier sous-ordrc des Nautiles. P'. ce mot. La famille des Nautiles , propre- ment dits, offre, comme les Orbulites, des coquilles dont la spire envelop- pante en cache toutes les évolutions : celle des Discorbes , au contraire , est composée , comme le genre Ammo- nite , de coquilles dont tous les tours de spire sont visibles. La famille des Lituites ou Lituo- lées de Lamarck semble offrir la ré- Eétition des Hamites, surtout le genre lituole. Enfin , celle des Orthocères répond au genre Baculite. Dans l'un et l'autre de ces sous- ordres, l'emplacement de ce qu'on appelle le siphon varie : il est latéral ou marginal dans les Baculites, les Ammonites et la plupart des Orbu- litcs , et central, à ce qu'il paraît , chez les ïurrilites et les Aganicles de Mont- fort. Les mêmes variations sobsci vent chez les Nautiles , dont les Ammonées ne diffèrent réellement, surtout les Planulites de Lamarck , que par la découpure des bords de leurs cloisons , AMM 267 simples chez les Nautiles. Ce siphon tubuleux paraît destiné à loger un filet tendineux propre à soutenir la coquille en traversant toutes les cloisons; il est encore paifaitemeut conservé sur plusieurs Ammonites de notre collection. Nous sommes réduits à des conjec- tures sur les Animaux des Ammo- nées ; du moins , quant aux modifica- tions organiques qui doivent les dis- tinguer des Nautiles, le Mollusque des Spirules pouvant nous auto- riser à penser qu'ils se rapprochent tous, plus ou moins, des Poulpes. Nous renvoyons aux mots CÉrHALOPODES , Nautiles et Multiloculaibes, pour tout ce qui tient aux généralités com- munes aux Mollusques qui habitent des coquilles cloisonnées , ou mieux doutées coquilles paraissent être plus ou moins généralement une sorte d'accessoire. — On peut cependant conclure de la forme particulière des cloisons des Ammonées , que la par- tie postérieure de leur corps , oii se logeait la coquille , était organisée de manière à pouvoir transuder ces si- nuosités si singulières des bords des loges , que l'on a comparées aux dé- coupures des feuilles de Persil , les- quelles paraissent être les extrémités, bizarrement, mais symétriquement feuilletées de ramifications très-fortes, partant du centre de la loge comme d'un tronc commun , et se rendant , en divergeant, à l'intérieui" des côtés externes de la spire. Il semble que ces ramifications et ces empreintes pro- fondes , qui séparent les rameaux les uns des autres , ne soient que la tra- duction , en relief et en creux , des attaches musculaires de l'Animal, et des ramifications des divers troncs de muscles qui conslituaient ces attaches. Cette idée , dont on ne peut se défen- dre, en examinant certaines Ammo- nites et les Baculites , a été parfaite- ment développée au sujet de ce der- nier genre, par Desmares t (Mém. sur deux genres de Coq. foss. Journ. dePhys. juillet 1817). Selon l'opinion de ce savant naturaliste , ces produc- tions rameuses paraissent avoir été 268 AMM destinées à retenir l'Animal dans sa demeure solide , en s 'appliquant con- tre ses paiois internes. 11 pense que la coquille, sécrétée par des organes particuliers, renfermait un muscle in- térieur qui changeait de place à cer- taines époques relatives à la crois- sance de l'Animal , et que dans cha- cune de ses stations, ce muscle laissait transuder une matière qui devenait solide, et qui était analogue à la subs- tance de la coquille même. Desmarest est porté , en outre , à croire que cette matière, en prenant exactement tou- tes les formes du muscle , établissait ainsi les cloisons, qui divisent l'inté- rieur de la coquille , en un assez ffrand nombre de chambres. Nous n riesitons pas a rapporter ici cette opinion comme étant très-satisfaisante pour l'explication des singulières ra- mifications qui distinguent seules les Ammonées des Nautiles. — Si l'on juge de la taille que devaient avoir certains Mollusques, auxquels ont ap- partenu ces Ammonites gigantes- ques , dont quelques-unes ont plus de six pieds de diamètre , et ces Bacu- lites, dont les fragmens indiquent une longueur considérable , par les proportions relatives de la coquille de la Spirule et de son Animal , on ne taxera pas de fabuleux , mais seule- ment d'exagérés les récits que font certains écrivains de l'antiquité , re- produits par Montfort, de ces terri- bles Polypes , dont les vastes bras en- touraient les vaisseaux qui , sans doute , alors n'étaient pas du volume de nos vaisseaux de guerre. D'un au- tre côté , quelques Ammonites ne sont guère plus grosses qu'une Len- tille ; et entre ces deux extrêmes , on en trouve de toutes les tailles. On peut conjecturer , par l'examen des parties du test , conservées chez certaines espèces d'Ammonites , qu'il était fort mince. Une coquille épaisse de la taille de quelques-unes de celles qu'on trouve fossiles , dans les genres Ammonites et Baculites , aurait été fort incommode. Cependant l'Ani- mal , paraissant ne tenir qu'tà la der- nière cloison , avait besoin de mus- AMM des d'attache aussi forts que ceux dont on trouve les traces. Des différcns Mollusques qui com- posaient la famille des Ammonées, ceux qui ont appartenu aux Ammo- nites , paraissent évidemment avoir été les plus nombreux , les plus géné- ralement répandus dans toutes les mers , et en même temps les plus an- ciens. Ceux des Orbulites paraissent avoir été beaucoup plus rares. Les Baculites , quoique très - communes dans certaines localités, sont moins répandues , à ce qu'il paraît , et d'une époque postérieure à l'apparition des Ammonites. Les test fossiles des Mollusques de cette famille nous révèlent seuls leur antique existence. Jusqu'à présent , aucune de ses espèces n'a été trouvée vivante ; il est né de cette curieuse circonstance deux opinions diffé- rentes : les uns ont soutenu que ces espèces anéanties , comme tant d'au- tres Mollusques d'une apparition bien Sostérieure , et tant de Végétaux et 'Animaux terrestres , dont on ne trouve que les débris , n'existaient plus dans nos mers actuelles. D'autres ont avancé que l'état et les produc- tions du fond de ces mers , étant en- core inconnus , les espèces qu ils ont appelées Pélagiennes, par opposition aux Littorales , dont nous avons pu avoir connaissance , ne s'étaient point encore offertes à notre observation, et que rien ne prouvait que les cornes d'Ammon vivantes , les grands Nau- tiles , les Animaux des Baculites , des Bélemnites et des Orthocères , ne vé- cussent pas dans le fond de nos mers. Bruguière , qui a le plus habile- ment soutenu cette opinion , donne, à son appui , la découverte des Isis Tro- c/iites et Astéiites. On peut aujour- d'hui ajouter celle d'une Gryphée vi- vante , mais non analogue à celles qui accompagnent les Ammonites fossiles. Celte importante question ne saurait être traitée ici avec les développemens nécessaires. Nous nous bornerons à observer que la première des deux opi- nions que nous venons de rapporter, est fondée sur des analogies frappantes AMM et multipliées, par l'ancantisscmcnt incontestable de beaucoup de races d'Animaux, et d'espèces de Plantes, elVct qui paraît dépendre d'une cause j trouvent avec des Madrépores , com- me elles , peu déterminaules , et pa- raissent être les mêmes espèces que celles qu'on rencontre dans les Schis- tes argileux des mêmes terrains , et aussi dans les Phyllades intermé- diaires. On rencontre , avec ces Am- monites , de grosses Orthocératitcs et quelques Coquilles bivalves. Avec celles des fSchistes argileux , qui y sont très-tVéquentes , se trouvent des Trilobites, particulièrement le Trilu- hites Parado.rus. — Enfin , dans le Phjllade intermédiaire ou Schiste traumatique{ Grauwacken Schiefer) , surtout près des couches calcaires , on trouve encore des Ammonites, des Orthocératitcs, et plus rarement \0r~ tlioceratites gracilis de Blumenbach , qui appartient au genre Nodosaire. Dans le Calcaire inteimédiaire ou de transition ( Uebergang's KalÂstein), si rempli de Ma hépores, que Schlo- theim est tenté de le regaraer comme l'ouvrage Je ces Animaux, on trouve, avec des Batolites de Monfort , des Orthocéiatites , des Lituites , des Bé- leranites , des Nautiles, des Térébia- tules, quelques autres Bivalves et même des Coquilles tiubinées , on trouve , disons-nous , Icj espèces sui- vantes d'Ammonites, parmi lesquel- les Va. annulatus parait caracléiis- lique. (Il est absolument essentiel, avant de faire usage de ces citations d'espèces, de lire la notice sur 'les principales Ammonites , qui termine cet article. ) Amm. bifrons, Bruguièro , Lister {An. angl. t. 6. ï.i 2); seqoentinus , AMM 075 Schloth. {Petrefact. p. 64. n" 6 ) ; A. Ifalcotti, aSowerby. — annulatus, Schlotii, Knorr (p. 2. t. 1. f. 6). — bi- Jurcatus, Schlotli. {Petrefact. n. 7.5. n" 21 ). — serpe/Uinus, Schloth., Lister ( An. angl. t. 6. t'. 5 ). — annulatus , Schloth. ( Petrefact. p. 61. n" 2 ). — britannicus , Schloth., Lister. {Jd. t. 6. f. 1 ). — regius, Schloth., Lister {Id. t. 6. f. 72). Terrains secondaires. Dans les ter- rains secondaires yj/o/vtv/ztv// dit, les Auimonites sont beaucoup plus fré- quentes. Elles caractérisent plus par- ticulièrement, avec les Niumuidites , le Calcaire alpin. Voici les espèces que Schlo'ihclm y indique : A. colu- bratits, Moulf. {ii. simplcgade. p. 83). — reniformis, &i'ii'j^., Bourguct (t. 48. f. 5o6). — lœuis , Biug., Bourguet(t. 48. f. ôio, 5ii). — bisulcatus, Brug., Bourguct (t. 4i. f 270). — Capricornus, Schloth. {Petrefact. p. 71. n" 18 ). — collinarlus , Schloth., Knorr (p. 2. t. 1. A. f. J2). — hircinus , Schloth. {Petrefact. p. 72. n" 19). — bi/idus , Brug., Bourguct (t. 42. f. 276). — ré- gulons, Brug., Boui-guet(t. 42. f. 275). Ces Coqudles sont accompagnées dans ce Calcaire d'un très-grand nom- bre d autres Mollusques fossiles , de Nautiles, de Eélemnites, de Nummu- lites , surtout de ïérébratules , de Grvphées et d Huîtres , mais consti- tu lut assez peu d espèces. Les Ammonites abondent aussi dans le Caicaiie dit du Jura, et s'y tiouvent avec des Orthocératitcs , des Béiemnites , des Nummulites , des Nautiles , des Térébratules , des Huî- tres , d'autres bivalves , plusieurs Coquilles turbinées , et begEeoup d'Oui'sins. Celles qu'on y a observé , sont: A. granulatus , Hrug., Bour- guct (t. ay. f. 254). — bipunctatus, Schloth. {Petrefact. p. 74. n" 22). — dorsigerans , Schloth., Baierus(C>/j. nor. t. 5. f. 10). — Anus, Schloth., Ba- jerus. {Oryct. nor. t. 2. f. 18 et t. 3. f. 2). — maciocephalus, Schloth., Ba- jeius ( Oiyct. nor. suppl. t. 12. f- 8 ). — coronatus, Schloth. , Ivnorr (p. 2 . 1 . t. a.v. f. 1). — dcpressus, Brug., Bour- guct (t.,48.f. 5i2). — cfl/7'/?a/«s, Brug. 18* 276 AMM Bourguct. (t. 39. f. 264). — cienatus , Erug. , Bourguet. (t. 39. f. 268, 259). — ja(Uatus,iàvu^., Bourgiiet. (t. 4o); Arietis , Schlotli. { Petrefacl. y. 62. n" 4 ). On en cite également dans le Cal- caire compacte de la Turinge {Zechs- tein) , où les pétrificalions sont assez rares , avec plusieurs espèces de ïé- rébratules, etc. Le Calcaire coquiller deWerner(7l'i>/5fAe//a//( ou Muschelf- lozkalk) , si érendu en Thin'inge au- dessus du Calcaire compacte dont il est séparé parle Grès bigarré, est spé- cialement caractérisé , selon Schlo- theim , par les A. nodosiis ei franco- niens , et renferme une innombrable quantité de Coquilles de tous genres. Voici les Ammonites qu'il y cite • yl. nodosus , Brug. ( Mus. Tessin , L. t. 4. f. 3). — franconicus, Sclilolh., Ba- jerus. {Or jet. Nor. t. 5. f. 4); eosta- tus, Schloth. [Petrefact. p. 68. n° 12). — margaiitatus , (Discorbite ) Montf. (t. 1. p. 90 ). — À mallheus, Schloth, (Discorbe?)Knor.(p. 2. 1 . t. a. 11. f.3) — Planuli/es , Schloth. ( Planulltes iin- dulatus, Montf. )f—dubius, Schloth. , Bourguet. (t. Sg. f. i65). — Spathosus, Schloth, Lister. ( An. angl. t. 6. f. 3); capiieomus , Scbloth. ( Petrefaet. p. 71. n" 18). — pusUlu^, Schloth. — pa- pyraeeus , Schloth. ( Petrefaet. p. 79. n" 35). — œneus, Schloth., Bourguet (t. 4o. f. 266) — lineatus , Schloth. ( Petrefact. p. 76. n" 24 ). Nous avons dit que dans la forma- tion crayeuse qui surmonte ces di- vers Calcaires, les Ammonites étaient fort rares. Schlotheim y cite \A. mainmillatus ( fig. dans le Naturf. 1. st. t. 2. f. 3 ) trouvée en Champagne, et une Ellipsolite, VEllips. funatus de Montfort qui appartient aUx Nautiles. On peut citer aussi le beau fragment, dessiné dans l'ouvrage de Faujas sur la montagne de St. -Pierre , près Maéstricht, trouvé dans cette monta- gne qu'on rapporte au Tuffau ou Craie grossière. Il paraît, qu'en gé- néral les Ammonites n.e dépassent pas les couches inférieures de Ja for- mation crayeuse. Nous terminerons cet apefçu rapi- AMM de , que l'état de la science ne per- met pas de reudre plus parfait , par le tableau des diverses espèces d'Am- monites propres aux différens ter- rains de l'Angleterre : tableau extrait du Min. Conch. de Sowerby , et qui peut être très-utile par la citation que nous faisons des ligures de cet ou- rrage, en servant à constater l'analo- gie des espèces qui peuvent se rencon- trer dans les formations correspon- dantes. Nous commencerons, comme Schlotheim , par les couches les plus anciennes. Terrains secondaires. 1 . Mountain limestone du Der- byshire rapporté au Calcaire alpin : A. JValcotii. s (t. 106). 2. Calcaire des terrains houillers : A. sphœricus ( t. 53. f. 2); striatus ( t. 55. f. 1). 3. Argiles schisteuses de ces mêmes terrains : A. JValcotii^ (t. 106); Léis- teri ( t. 455 ). 4. Calcaire i/as, bleu, dans lequel on trouve les Crocodiles elles [chthyo- saures : A. Brooki (t. 190) ; Én- klandi (t. i3o); Conybeari (t. i3i); fimbriatus (t. i64 ) ; Greenouglù (t. i32 ); Henleyi (t. 172 ); Loscombi ( t. i83 ); obtusus (t. 167) , avec des Nautiles , des Plagiostomes, des ïéré- bratules , des Gryphites , un Tro- chus , etc. 5. Marbre de Melbury : A. pla- nicosta (t. 73). 6. Marne bleue, Marlstone, ou Ar- gile supérieure à la formation du Lias : A. ellipticus (t. 92. f. 4) ; pla- nicosta (t. 73) ; stellaris (t. 93) ; Wal- cotii a (t. 106), avec la Scaphites œqualis et deux espèces de Térébra- tules. 7. Calcaire oolithique inférieur ■ A. Banksii ( t. 200 ) ; Blagdeni ( t. 201) ; Braikenridgii (t. 1 84) ; Brocchi (t. 202); . Brvngnartii (t. a. f. 2. T. 11. p. iqo) ; Geruillii{t. A.f. 3); Herveyi (t. 195 ); Stokesi {l. 191); W^alcottiiy [t. 106), avec une grande quantité de Coquil- les de genres divers. 8. Calcaire oolithique supérieur ou pierre à bâtir de Bath : A. cnncavus AMM (l. 94/.); eleganj>{i. ^^k u.); jugosus{i. 9a /. ) 9. Calcaire de Bedford, oolithiquc, cornbras/i :A. (Orbulitc) disciis (t. 1 2); Ileneyl «(t. 195), avec beaucoup do Térdhratulcs. 10. l'icnc de Kelloway : A. sublœ- Ws(t. 94); callouiensis u{t. io4). 11. Argile aluniincusc de Whithy ( Aliim sliale ) : A. angulatus ( l. 107. 1". 1.) ; conimunis a ( t. 107. f . 2 , 5) ; ff'alcultU (2 (an Am. b/J/vns, Brug.'l (t. 106 ) ; arma/us ( t. 96 ). 12. Argile bleue, Clunck clay : A. Duncani (t. i57). 10. Oolithe terreuse avec coraux, Calcaire à Polypiers {Coral Rag.) A. splendens ^ { t. io5. f. 3.), depressus , Brug. ? i4. Argile bleue d'Oxford : A. noc/osus (t. 92. f. 5). i5. Pierre de Purbeck , d'Ayles- bury , de Portland , etc. , calcaire oolithiquc supérieur : A. cordatus (t. 17. f. 2 et 4); triplicatus (t. 92. f. 2) ; excapaius {t. 10b); giganteusu{\.. 126); plicatitis {\. i66); ve/teùralis [t. i65), avec quelques Coquilles de divers genres. 16. Sable vert, chloriteux, quel- quefois micacé, contenant la terre à Foulon , Gree/i saiid : A. auritus ( t. 1 54) ; iiijlatus (t. 1 78) ; monde (t. 1 1 7) ; Nutjieldensisci{\.. 108), avec une gran- de quantité de Coquilles de genres très-divers. 17. Marne calcaire, Chalk mari : A. Mantelli (t. 55. ) : minutus ( t. 53. f. 5) ; planiscGsta (73); ros/rali/s (t. 170); splendeiis x [t. io3.f. 1 , 2). depressus, Brug? — vaiians (t. 176), avec beaucoup d'Hamites, des Nau- tiles , des Turrulites et quelques Co- quilles de genres divers. ,18. Craie inférieure, dure, sans Silex pyromaque : A . nisticus ( t. 177)- Terrains tertiaires. 19. Maine falunière, Crag maiie, ou sorte de Calcaire incoliérent, com- posé de débris de Coquilles comme nos Faluns : A. binus (t. 92. f. 5) ; serratus (t. 24 ) , avec toutes sortes de Coquilles. AMM 277 20. Argile de Londres, pwtic su- périeure bleue : A. acutus (t. 17. f. 1), avec des Coquilles de divers genres Murex, Natica, Dentalium,Nautilus, Turritella , clc. 21. Gravier, Argile d'AUuvion , Sable, etc. : A. quadratus (t. 17. f. 4). Nous feions remarquer que, malgré toute la confiance que mérite le tra- vail dont nous venons de donner un extrait , il est à croire que plusieurs faits ont besoin d'être encore obser- vés pour acquérir toute la certitude désirable. Par exemple , on cite, dans des couches oolithiques, le Planorbis euomphalus; dans le Sable vert , V Hé- lix Gentii ,■ des Unio dans le Lias et même au-dessous , ce qui fait présu- mer qiie ces espèces n'ont pas été bien déterminées ou les localités bien constatées. D'après tous les faits que nous avons rapportés , on peut voir que les Ammonites , d'abord rares daus les terrains de transition , deviennent très-communes à une époque inter- médiaire , celle des terrains secon- daires, au-delà de laquelle elles ne se «lontrent en quelque sorte que par accident dans les terrains ter- tiaires. Les Ammonites sont, dès-lors , plus ou moins abondantes daus les diver- ses contrées de l'Europe où dominent les terrains secondaires. La Suisse, l'Italie , l'Allemagne , la Russie , l'An- gleterre, la France en offrent une grande variété d'espèces. Sowerby , dans son Min. Concàol. de la Grande- Bretagne, en fait connaître plus de soixante-dix espèces , la plupart nou- velles. En France , presque tous les dépar- lemens en présentent une grande quantité ; et il serait trop long d'énu- mérer toutes les localités connues où on en trouve. On assure qu'elles sont , en quel- que sorte , groupée^ par espèces dans les diverses couches où elles se ren- contrent ; qu'un même canton ne pré- sente qu'une seule espèce , laquelle est diflérente dans un autre canton. 27i AMM Le tableau que nous venons de don- ner^ montie du moins que le même • terrain renfcnne des espèces ti cs-va- riées, et le travail d'oii il est extrait , ainsi que les descriptions de Eiu- guièrc , prouvent que les mêmes lo- calités oliiont plusieuis espèces : reste à s'assurer si, en ctVet , elles sont, dans une même localité , distribuées par places distinctes. — Il manqi.e à Ja science une bonne monographie des Ammonites, travail très-impor- iant pour la géologie et fort difficile à bien i'aiie. Cette difficulté tient d'une part à ce que ces Coquilles ne se ca- racléiisent pas aisément; qu'on n'a , le plus souvent, que leur moule , et qu on est larcraent certain qu'un in- dividu soit complet. D'un autre côté , presque toutes les figuics qr.'cn ont données les divers naturalistes, sont in- coriectes et souvent méconnaissa- bles , ou bien L;ur synonymie est nidle ou f';iative. Dans ce dernier cas, et en l'ab-ence d'une bonne ilgure, il est matériellement impossible de reconnaître le.s espèces décrites et d'é- tablir une synonymie exacte enti e les divers auteurs. Brugr.ière ayant com- mencé à débi'ouiller ce chaos et ol- fi ant en géiiéral des descripi ions dé- iaillées et exactes , il eût été à désirer que les naturalistes , qui sont venus après lui , eussent établi , avec ses es- pèces, une concordiince nécessaire- mais chacun d'eux a donné des noms de son côté. Ain.-i fieineck n'adopte pas les noms de Bruguière ; Schio- theim ne suit pas les noms de ilei- neck; CiSov.erby, dans les deux ou trois espèces qui étaient évidemment, connues, n'a consulté ni Bruguière , ni Sclilo:hciiii , ni Reineck. Nous no décriions aucune espèce d'Ammoni'.es, ne pouvant point pré- senter ibi un tr.avail d'ensemble ; il faut, quant à présent, étudier les Am- monites dans les auteurs que nous ve- nons de c it.r, ou consulter les figures de Langiiis, Knorr, liourguet , Jiaje- rus, Walca , Sclieucbzer , etc. Nous no^s ljj<;)inerons aux notes suivantes , sur quelques-unes des espèces citées dans les teirains , parce qu'il nous a AMM paru indispensable de présenter quel- ques observations à leur sujet. 1. A. bifrons , Brug. (Enc)C. raéth. sp. i5). Lister {Jn. aiigl. t. 6. n" 2); bifrons , Schlotli. {Naturg. versiein. p. 25),- 5e/y;e«//////5 ,'Schloth. {Peti-e- fact. p. 64. n" 6 ). Il faut faire atten- tion que Schlothcim rapporte le bi- frons de Bruguière , dénomination qu'il avait d'abord adoptée , au ser- pentinus de son Petrefact. , lequel n'est pas le serpent/nus cité dans le Aaturg. veistein. Lister citant cette espèce dans l'Argile alumineuse de Whitljy , on peut croire que c'est \ A. Walcottii /3 de Sowfciby, citée dans cette même couche , les ligures ayant d'ailleurs beaucoup de rapports, et la description de Biuguière conve- nant à celle de Sowerby . 'i. A. a//fnilatus,Scliloth. {Naiurg. verstein. p. 55. Knorr, p 2. 1. t. 1. f. 6) ; bifurcatus , Schloth. [Petrefact. p. 73. n" 2J )• Il paraît que Vannu- latus du Petrefact. n'est pas la même espèce citée d'abord sous ce nom dans le i*» a/, perst.; celle-ci, dont on ne peut juger que par le synonyme de Knorr, est VA. bifurcatus au Petre- fact, puisque ce s3aîonyme y est rap- porté, et c^ueVan/iu/atus de ce dernier ouvrage est l'espèce suivante. 5. A. serpentinus , Schlot. (Natu/g. verst. p. 55). Lisier {An. angl. t. 6. f. 5 ) ne paraît pas être le serpentinus du Petrefact. , puisque le synonyme de Lister ne s'y retrouve pas , et qu'au contraire Schlolhenn rapporte cà celui-ci Y A. bifrons de Bruguière. — Il paraît assez probable que la figure 5 citée de Lister , se rapporte à \A. angulatus du Mia.Concliol. qui estde l'Argile alumineuse de Whitby, ainsi que Icspèce figurée par Lister. Il est fâcheux que Sowerby ne se soit pas attaché d'abord à constater les es- pèces figurées par Lister^ et qu'il ne l'ait même pas cité aux espèces qui paraissent se rapporter à celles de cet auteur. 4. A. colubratus , ( ÎMontf. T. i. p. 85. Genre de Simplégade), Schloth. ( Naturg. verst. p. 5i ); id. [Petrefact. p. 76. n° 28). On doit croire que l'es- AMM pècc , qu'a voulu iudiquer Schlo- theini , est bicu la SirnpL colubmtus de Monfort , puisqu'il conserve cette citation dans son dernier ouvrage; mais alors, bien certainement, So- weiby s est (rompe, en rapportant ce dernier synonyme à son ^l.gigan- ti'us , qui est bien lespèce liguiée ])ar Lister ( S\ iiups. pi. io46) , mais qui n'est pas la Simplégade de Moullort. 5. j1 . bisulcatus , Brug. { Encycl. inëth. sp. i5), Bourguet (l.4i. f. 270), Lister {.-//t. angl. t. 6. t". 5 ). Cette es- pèce, rapportée avec le même syno- nyme que Bruguière , celui de Bour- guet, dans le JSaturg. verst. , devient dans le Petrefact. h\l. Capiicornus , p. 71 , n° 18, puisque Schlotheim y rapporte le synonyme de Brug. et ce- lui de Lister, cité par ce dernier ; mais il cite au lieu de la fig. 570, la fig. 271 de Bourguet, sans doute par erreur. 6. A. vullinarius , Schlot. [ISatuj-g. ve/st. p. 5i.)Knorr. p. 11. i. a. I". j 2. Celle-ci devient, dans le Petrefacl., Va. hircinus. 7. A. bijidus, Brug. (Enc\c. méth. sp. 20). Bourguet (t. 42. f. 276). Le synon\me de Bourguet est rapporté , par Sowerby, à son ./. communls , qui parait cependant différer du Bi- jidus de L)rug.; mais ce qui augmente la confusion , c'est que Schlotheim , après 1 avoir rapporté à cette dernière Coquille, dans le Natuig. verst. ^ le rapporte , dans le Petrefact. , à son A. annulatus , p. 61. n" 2. D'après cela, quelle est l'espèce de Schlotheim qui caractérise le Calcaire alpin ? f»uisque V annulâtes àiwPelrefact. est e serpentiiius du Naturg. verst. qui caractérise le Calcaire de transitioti. 8. ./. regularis , Brug. ( Encyc. raéth. f>p, 19). Schlotheim ( Natuig. ve/yt. p. 5i). Le synonyme de Bour- guet, adopté par Schlotheim dans le Naturg. verst. , se ti'ouve appliqué dans le Petrefact. à VA. angulatus , p. 70 , u" 16, à laquelle il rapporte cependant, pour synon\ me , VA. spi- natus de Brug. ; mais sans rappeler Va. rcgu/aris. D'après cela , comme Schlotheim ne donne pas de descrip- tion, est-ce V angulatus ou le regu- AMM '-7^ laris qui caractérise le Calctiirc idpin? 9. A. spathosus , Schlot. {Naturg. verst. ^. 101). Lister [An. angl. t. 6. 1". 5). i^A. spathosus du Naturg. verst. est Va. Capricor/ius du Petrefact.; par conséquent, connue c'est aussi le bisulcatus de Brug., on doit considé-» rer que le Capricornus qui réunit ces deux espèces, caractérise et leCalcaire alpin et le calcaire Coquillier. Nous n'étendrons pas davantage ces obsei'vations , qui sont absolument nécessaires à l'intelligence des espèces citées par Schlotheim , dans son important Mémoire sur les pétrifica- tions qui caractérisent chaque terrain; car les noms qui sont employés dans le Petrefact. n'étantpas toujours syno- nymesavec ceux en usage dans le pre- mier de ces deux ouvrages, il pourrait en résulter des erreurs graves, puisque d'ailleurs les espèces citées dans l'un et l'autre , ne peuvent se juger que par les synonymes cités , ces espèces n'étant pas décrites dans le Naturg. vers te in. (F.) * AMMONITES, moll. Ockeu {Lehrbuch der Zool. p. 553) établit une famille de ce nom , Animoaiten ; mais qui diffère essentiellement, à ce qu'il paraît, de notre famille des Am- monées , T^. ce mot. Il y comprend quatre genres: le premier a pour type la Spirule de la famille des Lituites ; il y réunit les genres Jésite, Cliaribde, 0/ea(/edeMonlfort, Coquilles micros- copiques , sur lesquelles on n'est nul- lement éclairé , mais qui , dans tous les cas , paraissent être des Nautiles vivans , fixés sur les Coraux ou les Algues , et qui n'appartiennent pas aux Ammonées. — Le second , sous le nom à^ A?nmonite , renfeiine V Am- nionie de jMontfort , P^. ce mot, véri- table Nautile , les Simplégades , les Ellipsolites et les Amaltées de Alont- fort , dont les deux derniers genres appartiennent aussi aux Coquilles à cloisons simples. — Le troisième com- prend les genres Antéaore , Pélaguse (seul genre des Ammonées), Océanie et Eulide de Montfort , qui tous , à rexc€ption da second , appartiennent 528o AMJVI à d'autres familles. Enfin , le qua- trième comprend les genres Mélonis , Mélonie de Montfort , et Florilie , du même auteur; deux Nautiles micros- copiques qui ne peuvent se confon- dre dans la famille des Ammouécs. *Lcs caractères qu'Ocken assigne à cette famille , nous semblent aussi fort hypolhétiques. Nous ne parlons pas de ceux de la Coquille , qui con- viennent à beaucoup d'autres , mais il assigne à l'Animal dix bras autour de la bouche. Or, rien ne peut faire présumer que les Animaux des Am- monites , ni ceux des Nautiles qu'il y rapporte , soient ainsi organisés ; car personne ne les a vus, et ils peuvent fort bien ne pas ressembler aussi com- plètement à celui de la Spirule. (F.) * AMMONITI. BOT. CRYPT. Évi- demment, par corruption à'^rnanita, nom par lequel on désigne, en Italie, diverses espèces de Champignons mangeables. (b.) *AMMONIURES. min. Combi- naisons de l'Ammoniaque avec les bases salifiables. (dr..z.) * AMMONOCÉRATITE. moll. Foss. Genre indiqué par Lamarck (Ext. du cours de Zool. p. lao), dans la famille des Ammonées. Comme ce genre n'est pas décrit, et que les Fos- siles qu'il doit comprendre nous sont inconnus , nous ne pouvons donner aucun éclaircissement à son égard. (f.) '" AMMONON. BOT. PHAN. (Dios- coride.)Syn. de Plantago Coronopus, L. /'. Plantain. (b.) AMRIOPHILE. Ammophila. iNS. genre de l'ordre des Hyménoptères , établi par Kirby ( Linn. Soc. traiis. T. IV ) aux dépens du genre Sphex , et ayant pour, caractères : antennes in- sérées vers le milieu de la face de la tête ; mâchoires et lèvres founant une trompe, beaucoup plus longue que la tête , fléchie dans le milieu de sa lon- gueur ; palpes très- grêles , à articles cylindriques. La longueur des mâ- choires , celle de la lèvre inférieure , la flexion de ces parties, les palpes filiformes et deux nervures récur- AMM rentes , aboutissant à la seconde cel- lule cubitale , servent à distinguer les Ammophiles des Sphex. Le faciès et les habitudes de ces deux genres d'Insectes sont à peu Près les mêmes ; ils se nourrissent à état parfait du suc des Fleurs. Les femelles, peu de temps après la copu- lation , déposent leurs œufs dans une terre sèche et sablonneuse ; à cet effet, elles pratiquent, au moyen de leurs pâ- tes et de leurs mandibules , de petits trous ou galeries dirigés obliquement à la surface du sol. Cette opération achevée , elles vont à la recherche d'une Chenille , qu'elles introdui- sent dans la cavité déjà creusée , après l'avoir blessée avec leur aiguillon ; elles bouchent enfin ce trou avec des grains de sable , et y reviennent suivant quelques observa- teurs pour opérer de nouvelles pon- tes. Le but de cette singulière ma- nœuvre est facile à concevoir ; il naî- tra de l'œuf une très-petite larve qui se nourrira de la Chenille , pendant son premier état ; elle se métamor- phosera ensuite en Nymphe , et l'In- secte parfait sortira de cette demeure souterraine pour reproduire son es- pèce , et agir de la même manière, s'il appartient au sexe féminin. Le genre Ammophile , tangé par Latreille (Considér. génér.) dans la famille des Sphégimes , et réuni ail- leurs (Règn. Anim.de Cuv.) au genre Sphex, a pour type le Sphex sabulosa de Linné , et comprend les Sphex et quelques Pepsis de Fabricius. 11 ren- ferme aussi une partie des Sjihex de Jurine et la première section ou fa- mille de son genre Misque. — Lati'eille comprend , sous deux divisions prin- cipales , toutes les espèces du genre Ammophile. Les unes ont l'abdomen une fois plus long que le thorax , avec un pédicule , formé insensiblement , allongé, et de deux articles ; telles sont : i" L'Ammophile des sables , dontles deux sexes ont été placés dans des genres différens. La femelle est le Sphex sabulosa de Fabricius ; et le mâle le Pepsis lutaria du même au- teur , ourichneumon noir , à ventre AMM fauve en devant et à long pédicule, de Geoffroy (lus. T. ii. p. 049). a". Les Sphex /nnodis, holosericea eiClavusàc Vabricius. La troisième cellule cubi- tale de tous ces Insectes est presque carrée etuon-pédiculéc. 5".L'Animo- phile chainpèlre, yl. campesiris de Latrcille, ou l'^^. ar^enfea de Kiihy . Cette espèce , ainsi que toutes celles de la première tamille du genre Misque de Jurine, a la troisième cellule cubita- le , ti iangulaire et pédiculée à son som- met. — Les autres ont l'abdomen de la longueur du thorax , ou à peine plus long, et fixé par unpédicnle court, for- mé abruptement , etd'un seul anneau , tel est rAmjnophile des chemins , yl. viatica ou le Pepsis arenaria de Fa- bricius. La iemelle a été figurée , par Panzer ( } aun. Ins. Fasc. 65. T. XIII ). (AtJD.) AJMMOTHEE.^/?2/«o//ié;a. arachn. Genre de l'ordre des Trachéen- nes, famille des Pycnogonides , établi par le docteur Leach. ( the Zoological miscellaaj ,etc. , etc. Trans. Lin. Socict. (T. xi), et voisin du genre Nymphon , dont il diffère surtout par les man- dibules beaucoup plus courtes que le siphon , par les palpes composés de neuf articles , et par les crochets des tarses qui sont doubles et inégaux. On n'en connaît qu'une espèce, l'Am- mothée de la Caroline , A. caroU- nensis , déprite et figurée dans les Mé- langes de Zoologie , faisant suite à l'ouvrage du docteur Shaw. Elle ha- bite les côtes de la Caroline méridio- nale, (axjd.) A3B10THÉE. Ammothea. polyp. Genre de l'ordre des Alcvonées , dans la division des PoUpiers sarcoïdes , établi par Savigny, et adopté par La- marck. Les Polvpiers de ce ^enre se divisent eu plusieurs tiges courtes et rameuses ; les derniers rameaux sont ramassés , ovales , conoïdes , en foiTiie de chatons , et couverts de polypes non rctracliies,àcorps un peu courts, avec huit tentacules pectines sur les Cotés. — Ce genre se rapproche de la Lobulalre digitée, Alcyonium digita- tum, do Solander et d'EUis. Savigny AMO 281 n'a décrit qu'une seule espèce d'Am- mothée. Ammotuèe verdatre , Ammothea virescens, Lamx. (Gen. Polyp. p. 69). Ses tiges sont blanches et rameuses ; les Polypes ont une couleur verdâtre foncée. Savigny l'a rapportée des côtes de la Mer-Rouge. Lamarck ajoute à ce genre Vyllcyo- nium spongiosum d'Esper. Suppl. 2. t. 5 , sous le nom à' A mmot/iea plial- loUJes ; ce savant croit qu'on peut y rapporter plusieurs autres Polypiers confondus parmi les Alcyons. (l>AM..X.) AMMYRSINE. Ammyrsine. bot. PHAN. C'est le nom que Pursh [Flor. am. Sept. 280 ) donne à un nouveau genre de la fomille des Rosages de Jussieu, que cet auteur propose de former pour le Lediim buxifulium de Willdenow. Il diffère du L,edum par son calice à cinq divisions profondes , par sa corolle presque pentapétale, ses étamines saillantes et sa capsule qui s'ouvre par le sommet , au lieu de s'ouvrir par la base. (a. r.) * AMNIOS. zooL. Lune des mem- branes qui entourent le foetus. P'. Arrièrepaix. (pr. d.) * AMNIOTATES. Sels résul- tans de la combinaison de l'Acide Amniotique avec les bases (dr..z.) AMOLAGO. BOT. PHAN. r. Ama- LAGO. AXIOME. Amomum.^oT. PiiAN.Fa- mille des Amomées , Monandr ie Mono- gvnie , L. Dans ce genre le calice est double ; l'extérieur mince et trifide au sommet; l'intérieur coloré , péta- loïde , profondément partagé en qua- tre lanières , dont l'inférieure est plus grande , et constitue ce que Linné ap- pelait Nectaire; le filet de l'étamine est plane, se prolonge au-dessus de l'an- thère, où il est trilobé à son sommet, et offre deux appendices latéraux à sa base; le style est filiforme. — On a séparé de ce genre les espèces qui , comme le Gingembre , AmomumZin- ziber, L., ont le filet de l'étamine su- bulé au sommet et non trilobé , pour 28a AMO en fornxer le genre Zlngiber. P''. Gin- gembre. Les espèces du genre Ainome sont des Plantes herbacées etvivaces; leurs racines , épaisses et charnues , sont très-aromatiques ; les feuilles sont lan- céolées , entières ; les fleurs forment des épis ou des panicules au sommet de la tige. On en connaît à peu près douze espèces , toutes originaires de l'Inde , de l'Afrique ou de l'Amérique méridionale. (a. r.) AMOMÉES. ylmomeœ. bot. phan. Balisiers de Jussieu , Scitaminées et Cannées de Brown, Drymyrrhizées de Yent. Famille de Plantes monocotylé- dones, à étamines épigynes, dont les ca- ractères consistent dans un calice dou- ble, adhérent par sa base avec l'ovaire infère; l'extérieur plus court, tubu- leux, trilobé; l'intérieurayant son lim- be partagé en divisions disposées sur deux rangs , dont trois externes sont égales entre elles , et fonnent ce que dans les Plantes de la famille dont il il est ici question, Linné nommait Co- ivlle ; une plus interne, trilobée, constitue ce que cet auteur appelait Nectaire. L'étamine est attachée au sommet du tube du calice ; elle offre un filet plane , coloré et péla- loïde , qui se prolonge souvent au- dessus de l'anthère. L'anthèie est attachée à la face antérieure du filet; ses deux loges , qui s ouvrent longitu- dinalement , sont écartées et distinc- tes. On trouve souvent deux étamines rudlmcntaires et avortées. L'ovaire est infère , triloculaire ; chaque loge. renferme plusieurs ovules disposés sur deux rangs à l'angle interne; le style est filiforme, terminé par un stig- mate concave. Le fruit est une cap- sule , rarement une baie triloculaire , trivalve. Les graines , quelquefois re- couvertes d uu arille, contiennent un embryon monocotylédon , le plus souvent renfermé dans un endosper- me farineux. — Les Amomées sont des Végétaux herbacés, vivaces, ayant des racines tubéreuses, épaisses, char- nues , exti ômcment aromatiques ; des feuilles sin)ples , entières , engainan- tes; des fleurs ordinairement grandes, AMO éclatantes , disposées en épi ou en p<ï- nicule , accompagnées de bractées. Rob. Brown ( Prodrom. Tl. Nou. Holl.) a séparédes Ainoméesplusiems genres , tels que Canna , Maranta , Thalia , Fhrynium et Myrosma , dont il a fait une petite famille des Can- nées , distinguée par son anthère sim- ple et ses graines dépourvues d'endos- perme ; nous formerons de ces genres une section des Amomées , que nous diviserons ainsi qu'il suit : % L Cannées. Canna , L. Maranta,^ L. Thalia ,\-i. fhrynium. Myrosma, L. Supl. Peronia , d. g. Lil. § IL Zingiberacées. Hedychium. Rosvuea, Smith. Alpinia , L. Eletta-^ ria y Maton. HelLtnia. Zingiber ^ Gœrtn. Costus, L. Kœmpferia, L. .'1momum,\j. Curcuma, L. Globha, L. Cerasauthera , Hornem. Hoiiistedtia , Retz. (a.r.) AMOMIE. BOT. l'HAN. Syn. de Mû- rier blanc. P'. Mûrier. (b.) * AMOMON. BOT. piiAN. r. Ama- srou. AMONGEABA. bot. phan. (Pi- son. ) Espèce de Graminée brésilienne qui paraît être une espèce de Houque. r^. ce mot. (b.) * AMONIE. .Jmonla. bot. phan. Ce genre , établi par Nestler dans sa Monographie desPotentillcs pour Vyl- grimonia y'gj-imonioides de Linné , avait été précédemment nommé .;FVMi.,yîmp/iisbœnafuliginosa, L. Encyc. Serp. pi. 33. lig. 1 , fort bonne; parvient quelquefois, mais rarement, à deux pieds de longueur totale; sa queue n'en forme guère qu'un seizième , on y compte de 26 à 00 anneaux; on en observe de 200 à 228 sur le corps qui est varié de blanc et de brunâtre ; cette dei'nière teinte AMP ♦ qui domine est très-foncée dans quel- ques individus. On trouve ce Serpent à Caycnue et au Brésil. Lès esnèccs moins connues sont rAniphisbène rose de Schavv , ainsi que les Impkisbœna flava , magnijica et varia de Laurenti et de Linné , qui ont été établies svu- des figures de Séba , et ne sont peut-être que des variétés. («O AMPHISILE. POIS. Sous-genre de Centrisque. f^. ce mot. (b.) * AMPHISPORIUM. BOT. crypt. {Lycoperclacées.)ijcnYC de la division des Champignons angiocarpes de Pcr- soon , établi par Linkdans le Magasin des naturalistes do Berlin ( an. 181 5 ). Il est caractérisé par son pcridium sessile , renfermant des sporules de deux formes, les unes tusiformes, pellucidcs, placées près des parois du peridium ; les autres globuleuses , opaques, réunies au centre. La seule espèce conne, qu'il nomme jimphis- poriiim icisicolor, est d'abord blanche, ensuite jaune , et devient grise en vieillissant ; elle est presque globu- leuse et croît sur les bulbes de Jacin- the et d'autres Plantes qu'on fait croî- tre l'hiver dans l'eau. (ad. b.) AMPHISTOME. Amphistoma. in- test. Ce genre d'Entozoaires de l'or- dre des Tréma todes de Rudolphi a été établi sous le nom de Strigea par Abilgaard , ensuite nommé Holosto- mum par Nitzsch , confondu avec les Fascioles par Gmelin, Bosc, etc., et avec les Planaires par Goëze ; il porte définitivement le nom d'Amphistome (bouche des deux côtés), donné par Rudolphi , qui exprime parfaitement le caractère essentiel du genre, celui d'ofirir un seul pore terminal et soli- taire à chaque extrémité d'un corps mou , un peu allongé et arrondi. Ces Animaux , long-temps confondus avec les Dislomes et les Monostomes , sont en général très-petits et d'une cou- leur blanchâtre, jaune ou roûgeâtre. Ds sont ovipares , à l'exception de YAmplùstome subclavatum qui est vi- vipare : on les regarde comme herma- phrodites ou peut-être androgynes. AMP 297 On n'a pu découvrir dans les Am- phistomes ni nerfs, ni tube digestif ; on ne voit qu'un ou deux vaisseaux qui partent du pore antérieur et qui s étendent et se divisent dans le corps de l'Animal ; on n'en connaît point les fonctions. — Presque toutes les es- pèces de ce genre sont intestinales ; Rudolphi les a divisées en deux sections : dans la première la tête est séparée du corps par un rétrécisse- ment ; dans la seconde la tête se con- fond avec le corps. Ampiiistome grosse-tête, Am- plùstorna macrocephalum , Rud. Syn. p. 88. n° 5. Ce Vers, très-commun dans les intestins des Oiseaux de proie diurnes et nocturnes , ofïre une tête ovale , plus grosse que le corps , mais un peu moins longue. Ajiphistome iTRMUKRE, Ampkis- toma uniigerum, Rud. Syn. p. 89. n" 8. La grandeur du pore antérieur de cette espèce que l'on trouve dans les intestins de la Grenouille com- mune , est si peu en rapport avec celle de la tête qu'elle donne à cette partie la forme d'une cloche , dune urne ou d'un entonnoir. Ampiiistome conique , Amphis- toma cunicum, Rud. Syn. p. 91. n° 17. BufT. Daubent, t. 4. pi. 16. f. 3. Ses extrémités sont obtuses ; le pore antérieur très-petit, et le postéiieur très-grand; l'un et l'autre à bords très-entiers. Ce Vers adhère avec tant de force aux vdlosités de l'estomac , qu'on les arrache souvent en enlevant l'Animal. Il a été trouvé dans l'esto- mac du Bœuf, du Cerf, du Daim, et dans l'œsophage du Mouton. Rudolphi décrit encore , dans la i"^" section, les Amphistoma longicolle, Serpens , microstomum , isostomum , gracile ,erraticu?n, Cornu ^ cornu tum, Sphœrula , pileatum , denticulatum , et dans la 2" section les Amphistoma subclavatum, truncatum , unguicula- tum, subtriquetrum i beaucoup d'au- ti es espèces sont encore peu connues. Parmi les premières trois appartien- nent aux Mammifères , douze aux Oi- seaux et trois aux Reptiles. (LAM...X.) 298 AMP * AMPlilTANE ou CHllYSO- COLLE. MIN. (Pline.) Pierre que les anciens disaient se trouver dans les mines d'Or de l'Inde, et être semblable à ce Pfietal. La forme carrée qu'ils lui attiibuaient avec les propriétés de l'Aimant ont fait soupçonner qu'elle était la même chose que les Pyrites magnétiques. V . ce mot. (b.) AiMPHITHOË. Amphithoë. cr\îst. Genre de l'ordre des Amphipodes , établi par le docteur Leacn ( lànn. soc. Trans. T. xi ) sur une espèce dé- crite par Montagu dans le même ou- vrage (t. ix) sous le nom de Cancer ru- brlcatus.W est très-voisin du genre 6'/te- vrette ou Crevette auquel La treille le rapporte, et n'eu diflère que parce que les antennes supérieures sont dépour- vues de soies à la base du quatrième article, et l'abdomen privé inférieure- ment de faisceau d'épines. — Il avoi- sine aussi le genre Phéruse et ne s'en distingue que par la forme de ses pin- ces qui sont ovoïdes, f^. Chevrette. ( AUD.) AMPHITOITE. AmjMtoltes. po- LYP. Genre que nous avons placé à la suite des Sertulariées ; il a été dé- couvert et décrit par Desmares t, le- quel a démontré qu'il ne pouvait appartenir qu'à la classe des Polypiers flexibles. Il est fixé, sans axe calcaire, offrant une tige et des rameaux for- més par de nombreuses articulations ou anneaux cmboités les uns dans les autres. Le bord supérieur de chaque anneau présente une échancrure al- ternativement opposée , et tout autour de ce même bord une ligne de points enibncés, de chacun desquels sort un cil. Ce Polypier, dédié par Lamouroux à son ami Desmarest , sous le nom A'ylmp. Dcs/iiaj-estu , Gen. Polyp. p. 80. tab. 81. fig. 1 — 5, a été trou- vé par liii dans une carrière des en- virons de Paris , dans un banc de Marne jaunâtre et calcaire qui scm- î)le faire le passage de la formation calcaire à la formation gypseusc. (l,A]M..X.) * AMPHITRICHUM. bot. crypt. ( Mucédinées. ) Ce genre a été décrit AMP parFréd. Nées dans un Mémoire in- séré dans les Actes de l'Acadéniie de Bonn pour 1818. Il est très-voisin du genre Antennaria dont il ne diffère que par ses filamens simples et non Sas moniliformes. La 'partie inférieure c ces filamens est de même rampante, entrecroisée , et Ibrme un tallus pres- que feutré , d'oii s'élèvent de petites fibres simples et entièi es, surlesquelles on ne distingue pas de sporules. (ad.b.) AMPIllTRITE. ANNEL. Genre des auteurs avant Savigny. P~. Amphi- TRiTEs. (aud.) * AMPHITRITÉES. annel. La- marck ( Hist. des Anim. sans vertèb. T. V, p. 554 et 347) désigne sous ce nom la troisième famille de son ordre des Annelides sédentaires ; elle com- f)rend les genres Pectinaire, Sabel- aire, Térébelle et Amphitrite. /^. ces mots. (AUD.) * AMPHITRITES. Amphitrita. an- NEii. Première famille de l'ordre des Serpulées dans le système des Anneli- des 1 e Savigny. Le nom d' Amphitrite avait été appliqué , par Muller , à un groupe générique , auquel il rappor- tait les genres Terebella et Sabella de Linné, bruguière, Lamarck et Cuvier ont adopté ce genre , après avoir per- fectionné et modifié ses caractères. L'un d'eux en a de nouveau séparé les genres Terebella et Sabella; enfin Savigiay ( loco citato ) l'a érigé en famille , et a réparti dans cinq divisions génériques les espèces nou- velles ou déjà décrites qui pouvaient lui appartenir. Ces genres se nom- ment : Serpule , Sabelle , Hermelle , ïérébelle, Amphiclène. Nous poi- vrons ici la méthode de Savigny déjà adoptée par Lamarck (Hist. des Anim. sans vert. T. v. p. 3o4). La famille des Amphitriles a pour caractères distinctifs : branchies peu nombreu- ses (une à trois paires), plus ou moins compliquées, situées sur les premiers segmens du corps ; pieds dissembla- bles. Par-là , elle s'éloigne des Mal- danies et des Théléthuses , autres familles du même oidre. La première étant dépourvue de branchies , et la AMP • seconde en ayant au contraire de très-nombreuses , éloignées des pre- miers segmcns du corps , avec des pieds k^'une seule sorte. Tous les in- dividus de cette faniillc ont une bou- che à deux lèvres extérieures , sans trompe , garnie assez souvent de longs tentacules; la tète n'existe plus, de même que dans les autres familles de cet oïdi e , et avec elle dispaiais- sent les yeux et les antennes ; le corps se divise en plusieurs anneaux : il supporte des branchies et des pieds j les branchies sont grandes , plus ou moins compliquées en jetit nombre une, deux ou trois paires au plus, insérées sur les premier , second ou troisième anneaux du corps , et à la base des pieds , lorsqu'ils existent ; les pieds sont de plusieurs sortes : ceux du premier segment , et le plus souvent de deux ou trois auU'cs, sont nuls ou anomaux; ceux des segmens suivans sont ambulatoires et dissem- blables. La première paire des pieds ambulatoires est dépoui'vue de rames ventrales et de soies à crochets : la même chose a quelquefois lieu pour les deux paires suivantes ; la peau , qui enveloppe le coips , est mince et transparente ; le canal intestinal pa- raît dépourvu de Cœcums; il offre tantôt deux dilatations , dont la pre- mière très-mi»sculeuse , tantôt un seul estomac musculeux ou membra- neux. Il ne paraît pas qu'on ait en- core reconnu la présence des nerfs ; mais on a distingué , dans certaines espèces , un vaisseau longitudinal doué de contraction , et dans l'inté- rieur duquel circule un fluide san- guin. — Les Amphitrites , rangées par Cuvier dans l'ordre des Tubico- les , habitent des tubes factices , c'est- à-dire formés , par l'assemblage de grains de sables , de fragmens de co- quilles etautresdébiis de divers corps qui sont agglutinés au moyen d'une membrane ou d'une sorte de mucus quetrausude l'Animal. Elles peuvent sortir de ce tuyau auquel elles ne sont pas fixées ; mais on ne croit pas qu'el- les s'en dégagent entièrement; elles exécutent dans son intérieur des mou- AMP 299 veniens très-variés , dont le plus re- marquable est le replieuient de la par- tie postérieure de leur corps vers l'o- rifice du tube pour l'évacuation des excrémens. Ces Animaux habitent la mer, et sont connus vulgairement, ainsi que plusieurs autres Annelides très- litférentes , sous les noms de Pin- ceaux de me?; Tuyaux de mer, etc. — On a pu observer , d'après ce que nous avons dit, que le genre Am- phitrite de Muller, Bi'uguière , Cu- vier, etc., etc., n'existe rellement plus dans la méthode de Savigny , et que toutes les espèces qu'il renfer- mait se trouvent réparties dans d'au- tres genres. \t' Amplùtritc alveolata et ostrearia de Cuvier appartient au gen- re Hermelle. Les Amphitrites magni- Jica, ventilabmm , voLutacorais , Pe- nicitlus de Lamarck , et probable- ment celles appelées Irifuiulibulum et vericulosa par Montagu , font partie du genre Sabelle. Les Amphitrites auricoma et capensis de Cuvier dé- pendent du genre Amphictène. Les Amphitrites circinnata d'Othon Fa- bricius , ciistata et cirrata de Mullei^, ventricosa de "Bosc, conchilega dcBru- guière , prennent place dans le genre ïérébelle. L'Amp.yj/z/z/iosûde Muller appartient à la famille des Amphitri- tes , mais il constitue un genre parti- culier , qui n'a pas encore une place déterminée . L' Knx^hxtriXepioboscidea de Bruguièrese rapporte au genre Ser- pule. A". Serpule , Sabejlle , Her- melle , TÉRÉBELLE, AmPHICTÈNE. (aud.) AMPHORCHIS. BOT. phan. Genre formé par Du Petit-Thouars , de deux Plantes des îles de France et de Madagascar, et dont la désinence, adopîée par l'auteur pour désigner les Ochidées , fait connaître que l'Amphorcliis , encore non publié , appartient à cette famille. (b.) * AMPI-AMPI. BOT. PHAN. ( Mars- den. ) Plante de Sumatra , qu'il est impossible de reconnaître sur les in- dications imparfaites qu'en ont don- nées ceux qui l'ont mentionnée, (b.) 5oo AMP * AMPLEXE. Jmplexus. moll. ros. Genre de Fossiles multiloculaires de la Famille des Orlhocères , K. ce mot , institué par Sowerby {Min. Con- chol. T. I. p. i65), pour une seule espèce tigurée dans cet ouvrage, pi. 7 2 . Cette espèce se rapproche beaucoup de rOrthocératito représentée par Breyn {Dissert. Phys. de Polythal. t. 6. f. 5,4, 5 ) , et décrite par cet auteur, p. 54. Ôans l'état actuel de nos connaissances sur les Orthocères Fossiles , il nous paraît difficile de pouvoir admettre des genres distincts pour toutes les modifications de for- mes qu'affectent ces Fossiles; nous croyons prudent de réunir en un seul genre , quoiqu'en groupes distincts , tous ceux qui ont des analogies mar- quées ; ainsi , nous laissons l'Azn- plexe de Sowerby dans les Orthocé- ratites, V. ce mot, où nous donnerons les détails nécessaires sur son organi- sation, (f.) *AMPLEXICAULE. bot. C'est-à- dii'e qui embrasse la tige. Ce mot se dit des pétioles , (ies pédoncules et des feuilles quand les premiers élargis , et les dernières , sessiles , s'élargissent_^à leur insertion de manière à se pro- longer latéralement pour entourer en f)artie la tige ou le rameau. Les feuil- es des Aloës , des Agaves , de l'Uvu- laire , et de VOphris bifolia , L. , sont Amplexicaules. (b.) * AMPLO. POIS. Syn. d'Anchois , sur les côtes de Nice, où, selon l'âge et les divers états de ce Poisson, on le nomme ylmplopin dans sa jeunesse et quand il est très-petit ; Amploua dans l'âge adulte vers la saison oii il arrive par bandes , et Amploetta quand il a acquis sa plus grande taille. (b.) *AMPOMBE. BOT. PHAN. Nom mal- gache appliqué à la plupart des Gra- minées , et qui est aussi celui de la paille dont ces Plantes produisent une plus ou moins grande quantité. (b.) * AMPOMELE. bot. phan. (Cœsal- pin. ) Syn. de Ronce. (b.) AMPONDPtE ou ANPONDRE. bot. PHAN. Gaines des feuilles et des par- AMP ties de la fructification de diverses es" pèces de Palmistes , Areca , qui crois- sent aux îles de Madagascar et de Mascareigne. Ces gaines , dures et même ligneuses , ont la forme de grandes cuvettes , sont oblongues et tronquées du côté qui fut l'attache, amincies du côté opposé, glabres, po- lies , munies de spinules, ou couver- tes d'une sorte de poil ou bourre, se- lon les espèces qui les produisent, et se détachant de l'Arbre dont elles pro- tégèrent la parure naissante, tombent sur le sol des forêts , comme pour y retenir une Eau pluviale qui se con- serve pure et fraîche. Un Ampondre ordinaire contient d'une à deux bou- teilles de cette Eau précieuse ; nousen avons rencontré qui en recelait jus- qu'à six. Les Animaux sauvages , les Nègres marons , les chasseurs al- térés y trouvent un secouis qui leur tient lieu de sources. On peut faire chauffer cette Eau dans l'Ampondre même , au moyen de cailloux rougis qu'on y éteint. Nous avons souvent employé cet artifice dans nos voyages. A défaut de poterie de terre , nous faisions cuire notre riz et bouillir le café dans celte vaisselle végétale , dont on peut façonner la plus fraîche en assiettes ou en petites tasses ; il suffit , pour imprimer à ces ustensiles rustiques une forme durable , de les faire sécher sur la braise , après les avoir ployés et modifiés. — On couvre des cases avec les Ampondres en guise de tuiles , et cette manière de couvrir est bonne ; elle nous a plusieurs fois servi pour construire des abris contre les pluies et la froidure des nuits. — ■ Quelques colons transportent des Am- pondres au bord de la mer , les rem- plissent de son Eau, dont par l'évapo- rationils obtiennent du sel. — Le mot Ampondre vient de la langue de Ma- dagascar, (b.) AMPOUFOUTCHI. bot. r. Afotjth. AMPOULAOU. bot. phan. Nom d'une variété d'Olivier dans le midi de la France. (b.) AMPOULE. MOLL. Nom français AMP (le la Bulla ampulla ', de Linné , ap- pelée aussi vulgairement la Gondole, \(Eufde f 'anneau, ou la Muscade. r. Bulle. (f.) * AMPOULES. BOT. CRYPT. On a quclcjucfois donné ce nom , par com- paraison, aux vésicules remplies d'air qui se voient sur divers Varecs, parti- culièrement sur ceux du genre Fucus, tel qu'il est aujourd'hui circonscrit, et qui donnent à ces Hydrophytes la ta- culté de surnager. Linné avait suppo- sé qvîe les filamens entrelacés qui se trouventdans CCS Ampoules pouvaient être des organes màlcs. Ces filamens n'ont aucun rapporta vecles sexes, mais méritent une certaine attention ; en les examinant au microscope sur plu- sieurs espèces, nous leur avens trouvé exactement l'organisation de diverses Conferves ; et s'il n'était focile de se convaincre qu'ils font partie intégrante de l'Hydrophyte qui les renferme, on serait tenté de les regarder comme des êtres indépendans , comme des Plantes intestines , s'il est permis de s'expi'imer ainsi. Ils sont transparens, simples ou rameux, cylindriques, arti- culés par sections approchant plus ou moins de la forme carrée. Diverses figures grossies de conferves gravées parles auteurs, peuvent donner une idée fort exacte de l'aspect que pré- sentent ces filamens soumis à une forte Lentille. (b.) AMPODLETA ou POULE GRAS- SE. BOT. PHAN. Syn. languedocien de la Mâche , r^al'erianella oliloria. (B.) AMPOULI. BOT. PHAN. (Flacourt.) Herbe aromatique indéterminée de Madagascar. (b ) AMPULEX. Ainpulex. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères et de la section des Porte-Aiguillons, fondé par Jurine (Classif. des Hymen.) , qui lui assigne les caractères suivans : une cellule radiale allongée , légère- ment appendicée ; quatre cellules cu- bitales : la première grande , recevant la première nervure récurrente ; la deuxième petite et carrée ; la troisième plus grande , recevant la seconde uer- AMP 5oi vure récurrente; la quatrième attei- gnant le bout de l'aile; mandibules grandes , allongées , unitl entées dans les femell<;s et bitlcntées dans les mâ- les ; antennes filiformes , roulées à leur extrémité , composées de douze anneaux dans les femelles et de treize dans les mâles. L'espèce servant de type à ce genre est le Chlorion cum- pressum de Latreille et de FaJjricius. Jurine, pour l'établir, s'est fondé sur la forme singulière du thorax de cet In- secte et sur la disposition des cellules de l'aile. Les antennes sont articulées sur deux prolongemens de la tête entre lesquels il en existe quelquefois un troisième ; les yeux sont grands et saillans ; les petits yeux lisses , situés sur une éminence du verlex , sont Eresque contigus. Le prothorax a eaucoup d'étendue dans son dia- mètre antéro - postérieur ; la pièce située en arrière du meta thorax est large , tronquée , terminée par deux petites épines et sillonnée su- périeurement par trois demi-gou- tières, constituant par leur ré.mion un triangle dont le sommet est di- rigé en arrière. L'abdomen est re- marquable par la grandeur d'un de ses anneaux , qui à lui seul en cons- titue la moitié ; celui des femelles est assez long , terminé par une pointe de l'exti'émité de laquelle sort une portion de l'aiguillon. Le ventre des mâles est beaucoup plus court et ar- rondi postérieurement. Ces Insectes ont les cuisses renflées à leur milieu ; les jambes au contraire sont grêles et assez longues; celles du métathorax sont munies à leur face interne , com- me celles des Pompiles , d'une broase. Ce genre a été fondé siu" l'inspection de quatre individus , trois femelles et un mâle. Nous avons cité VAmpulex com- pressa ou le Chlorion compressum^ Fabr.; elle est exotique. La seule es- pèce indigène connue est VAmpulex fasciata , figurée par Jurine {loc. cit. planche i4 ) ; Latreille doute qu'elle appartienne réellement à ce genre. (aud.) AMPULLAIRE. Ampullaria. 5oa AMP MoiiL. Le genre Ampullaire, l'un des F lus beaux et des plus interessans de ordre des Pectinibranches , famille des Toupies ou Trochoides, a été éta- bli par Lamarck , dès la publication de sa première classification des Mol- lusques (Actes de la soc. d'iiist. nat. de Paris; an 7. p. 63. genre 42). Ses caractères , un peu trop restreints , ne furent pointcbangés dans la première édition des Animaux sans vertèbres , p. 90. Dans l'Extrait du cours de Zoo- logie, p. 117, ce genre fait partie d'une famille particulière de Mollus- ques Trachélipodes ; celle des Péris- tomiens , qui comprend les genres Pa- ludine, VaJvée et Ampullaire. Nous verrons , par la description de son Animal, que ses rapports sont plus directs avec lesNérites elles Trochus. Les Ampullaires ont été confondues dans le genre Hélice , par Linné et ses imitateurs , avec les Br.limes , par Bruguière , et parmi les Nérites , par Miiller. Klein {Ostrac. p. 67) les place dans son genre Galea. Montforta di- visé , sans aucun fondement réel , les Ampullaires de Lamarck en deux gen- res, le genre Laniste , Lanistes (T. 11. p. 122) formé pour le Cyclost. cari- natus , d'Olivier, sur la seule consi- dération que cette coquille est sénestie ; et le genre Ampullaire , Ampullarius (p. 242) qui comprend toutes les Am- pullaires dextres de Lamarck. Ocken {Lehrbuch der Zool. p. 260), en adoptant le genre Ampullaire , le place dans une famille composée des genres Cyclostoma , Vibex ( Ceii- thium , Brug. ) , Melaiiia et Ampul- laiia , genres qui , pour nous , appar- tiennent, d'après l'organisation de leurs Animaux, à des familles et même à des ordres distincts. Cuvier (Règne Anim. T. 11. p. 426) l'établit bien })lus convenablement; mais en n'en aisant qix'un seul geni^e, sous le nom de Concliylie , avec les Phasianelles , les Janthines et aussi les Mélanies , dont l'Animal, qui n'était pas connu alors, ne diffère pas de celui des Pa- ludines. Pei'ry a lait du genre Am- pullaire son genre Pomacea {K. sa pi. XXXVIII ). — Schweigeis, Naturg. AMP p. 754, a suivi l'ordonnance du Règne Animal; mais en admettant, avec raison , des genres distincts. Lepremier observateur qui a connu l'Animal d'une Ampullaire, est le père Feuillée ( Extr. du Journ. d Ob- serv., etc. T. i. p. 4i2), qui le dé- crit d'une manière assez reconnais- sable , et qui l'avait figuré dans un recueil fort considérable de dessins , qui n'ont pas tous été publiés : celui- ci est du nombre. Sa figure , quoique peu correcte , ne laisse aucun doute sur le genre. L'espèce observée parce voyageur, se trouve en abondance dans la rivière qui passe le long des murs de Lima. Les lenseignemcns fournis par le père Feuillée neussent cepen- dant pas pu nous donner les moyens de caractériser ce genre , dont per- sonne , avant nous , n'a étudié l'Ani- mal , si heureusement Caillaud n'eût eu la bonté de nous adresser plusieurs exemplaires de VA. ovata d'Olivier, avec leurs Animaux dans la liqueur, recueillis par cet habile voyageur, dans l'Oasis de Shiw^ah. Quoique le genre Ampullaire soit nombreux en espèces vivantes , peu sont décrites ; on n'a guère fait mention que des deux ou trois plus marquantes , telles que le Gordon bleu , l'Idole ou le Dieu Mauetou , l'OEil d'Ammon ou OEil de Bouc, Coquilles remarquables par leur taille ou leur couleur, et qui ontuneassez grande réputation parmi les amateurs et les marchands. Mais souvent on a cru trouver ces Coquilles dans des espèces très-distinctes ; aussi leur synonymie est-elle assez em- brouillée , et plusieurs espèces se trouvent, à tort, comprises sous les mêmes noms. Les Ampullaires sont toutes exotiques ; elles ha- bitent particulièrement les grandes Indes et l'Amérique méridionale; elles sont communes dans les Antilles , au Brésil et à Cayenne ; on dit qu'on en trouve aussi dans le Misslssipi; enfin, il en existe en Egypte, et c'est la seule partie oîi l'on en connaisse en Afrique. Nous ferons observer, à ce sujet, que plusieurs Mollusques ter- restres et fluviatiles de cette contrée, AMP se rclrouvcnt on Asie , jusque dans la presqu'île en-deçà du Gange , ce qui semulerait , du moins à eet égard, établir plus de rapports avec l'Asie qu'avec le reste de lAlriquc , dont l'Egyplc est séparée par les déserts et des montagnes. Nous avons d'abord pensé que le genre Ampullaire, comme plusieurs autres genres de lordie des Pcctini- brancbes, avait des espèces , les unes fluviatiles , c'est-à-dire , vivant dans l'eau douce, et les autres marines. Nous avions été portés à adopter cette opinion , par l'examen de quelques Coquilles, telles, entre autres, que la Neritaglaucina de Donovan , confon- due avec la véritable espèce de ce nom , dans Linné ( Chemn. Conchyl. Cab. V. t. 186. f. i856 à iBôg). Ces Coquilles ayant la plus grande ana- logie avec certaines espèces d'Ampul- laires fossiles, et s'élcignant des Na- tices par la privation de cette colonne ombilicale calleusequi distingue celles- ci. Mais l'observation de l'Animal de l'espèce que nous venons de citer, la Neiita glaucina de Donovan , nous a convaincus que les Coquilles que nous avions considérées comme étant des AmpuUaires marines , étaient de vé- ritables Natices analogues à la Natica canrena. Nous présumons, par suite, quetoutce quel'on a considéré comme des AmpuUaires fossiles , doit se réu- nir aux Natices, du moins jusqu'à ce que des faits positifs prouvent que cette réunion ne doit point avoir lieu, et nous fondons cette opinion sur l'analogie marquée de certaines Am- puUaires avec quelques espèces de Natices, particulièrement sur les rap- ports frappans de la Natica glaucina de Donovan , avec la Natice figurée par Chemnitz (t. 187. f. 1895. a. b.), qu'on a confondue , peut-être à tort , avec la Natica canrena. Nous ajoute- rons que l'analogue Fossile de la Natica glaucina de Donovan, nous pai'aît être la Nerita helicina de Broc- chi (t. 1. f. 10), qui se trouve fré- 3uemmentà l'état fossile,aux environs e Paris > et dont la Natica lobellata de Lamarck , pourrait bien n'être AMP 3o3 qu'une variété ; observant que ces deux espèces fossiles se lient, p;ir des passages insensibles , à jjlusieurs Am- puUaires fossiles décrites par Lamarck. Nous avions d'aulant plus abondé dans notre première idée , à l'égard des AmpuUaires marines , que par là cette quantité d'espèces fossiles des terrains marins, rapportées à ce genre par Lamarck et par d'autres depuis lui , n'oifraient rien que de très-na- turel. D'ailleurs , l'exemple de \ A. ovata d'Olivier, trouvée par ce voya- geur dans le lac Maréotis , avec plu- sieurs autres espèces marines de la Méditerranée , et que nous avons re- çue de l'Oasis de Shiwab , par l'obli- geance de Caillaud, oii elle ne vit que dans l'Eau douce; cet exemple, di- sons-nous , pouvait nous fortifier dans l'opinion qu'il existait des Am- puUaires marines. — Lamarck ayant d'abord considéré le genre Ampul- laire comme étant essentiellement flu- viatile , et présumant , dès qu'il fit la description des espèces fossiles de ce genre , que celles-ci pourraient bien constituer un nouveau genre, a réa- lisé celte idée en créant le genre Am- puUine , qui n'est connu que de nom, par le cours de ce célèbre professeur. D'après les réflexions précédentes , nous renvoyons à l'article Natice pour les AmpuUaires fossiles, et nous allons passer à la description du genre Am- pullaire tel que nous le limitons , ea faisant observer qu'on ne connaît, j usqu'à présent , aucune de ces véri- tables AmpuUaires à l'état fossile. — Le caractère générique des Ampul- laires sera ainsi établi : Animal. Pecs. tinibranche de la famille des Trochoï-. des à quatre tentacules , les deux in-. térieurs longs et subulés , les deux latéraux courts , gros , cylindriques j^ connés à leur base avec les premiers j mais biendétachés dans leur fongueur^ portant les yeux à leur extrémité j tentacules buccaux en forme de filets, sétacés , moins longs chez les indivi- dus mâles : point de voile sur la tête, ni d'omemens latéraux. — ïest géné- ralement globuleux et ventru , quel- quefois presque planifonne , avec ou 3o4 AMP sans ombilic ; celui-ci sans callosité ni colonne interne , quoiqu'il soit quelquefois recouvert; ouverture en- tière , sans échancrure , généralement plus longue que large ; cône spiral incomplet; columcUe droite et com- munément creuse ; opercule simple , corné , fermant exactement Touver- tui'e , mais un peu enfoncé. — La verge n'est point , comme dans les Paludines , contenue dans le tenta- cule ; elle est assez longue et attachée à la partie supérieure du manteau , vers le hoid et un peu latéralement ; cette verge est , en partie , enveloppée par une sorte de gaine ou appendice membraneux; elle se replie sur elle- même et a une forme sétacée ; mais elle est grosse à sa base. L'anus forme un petit tube sous les branchies , qui présentent un beau peigne bien dé- veloppé ; un sillon pi'ofond règne tout autour du bord du pied. — Nous ci- terons ici quelques AnipuUaires, en nous étendant sur leur synonymie , à cause de l'embarras oii jetterait la différence des nomsdonnés aux mêmes espèces d'un genre qui n'avait point encore été décrit par les naturalistes. Nous en possédons plusieurs autres , pour lesquelles nous renvoyons à no- tre Histoire des Mollusques terrestres et fluviatiles. 1. A. CORDON BLEU, A. ampullacea, Hélix ampullacea , L. ( Syst. nat. XII. p. 1244. n° 676. Gmel. p. 3626. Dillw. p. 917 )• Nerita ampullacea, Millier {Verm.Hi&t. n" 569. Chemn. Conchyl. cab. 9. p. io5. t. 128. fig. ii53à i335). Bulimus ampullaceus , Brug. (Eue. méth. sp. 5). Cette belle espèce, dont les fascies sont rarement bien vives , parvient quelquefois à un assez gros volume ; son opeixule est plus épais que celui des autres espèces, et organisé d'une manière particu- lièi-e. Elle n'est point ombiliquée , et sa forme est assez globuleuse ; elle habite les Grandes-Indes. 2. A. In OLE , j1. urceus , N. Neiita urceus, Miil. {Verm. Hist. n° 36o). Bulimus urceus, ^\\\%. (Encycl. méth. sp. 4). j1. mgosa , Lamarck ( Anim. sans vertèb. p. gS). Hellx urceus, AMP Dillwyn (p. 918). Hellx maxima, Chemnitz (ix. t. 128. f. 11 36 y. Cette espèce est la plus grosse du genre ; elle est couverte d'un épidémie noi- râtre et caractérisée par de grosses côtes transversales espacées sur le tour de spire extérieur; elle est rare et chère. On ne connaît pomt positi- vement sa patrie; on sait seulement qu'elle est américaine ; on la croit généralement du Mississipi. 3. A. OEIL d'ammon, a. effusa, N. Hélix glauca , L. (5/5/. nat. xii. p. 124.5. Gmel. p. 0628). Nerita effusa , Chemn. {Coiich. ix. f. ii44, ii45). He'ix oc u lus communis , Gmel. (p. 5621 ). Bulimus -effusus , Brug. (En- cyclop. méth. n" 1 ). Hélix glauca, Ûillw^. {Descript. cat. p. 918). Lister, Synops. t. 129. f. 29. Seba. t. 4o. f. 3 à 5). Cette espèce varie beaucoup dans ses dimensions et même un peu dans sa forme , par la saillie plus ou moins grande de la spire. Les figures que nous citons peuvent en donner une idée. Cette belle Coquille habite exclusivement , à ce qu'il |>araît , dans les Antilles et à Cayenne ; on l'appelle Buigau ou Canclau, à la Guadeloupe, oii elle est fort commune dans tous les canaux. 4. A. VITRÉE , A. vitrea , N. Hélix vitrea. Von Boi'n (Mus. p. 383. t. i.5. f. 16, 16). Gmel. (p. 0622). Chemnitz (Conch.x.i. f. 2072 ). Dillw. [Desc/ipt. cat. p. 919). Bulimus pitreus , Brug. (p. 282). Personne n'a vu celte espèce si ce n'est Born ;. elle est caractérisée Sar la carène des tours supérieurs e la spire; on ignore sa patrie. iî.A. OVALE, A. opata,0\\\-. (V au Lev. T. II. p. 58. t. 3i. f. 1). Cette espèce se trouve, comme nous l'avons dit, dans lelac Maréotisainsiquedans l'Oasis de Shiwali , oii était le temple de Jupiter Ammon. Les habitans de cette Oasis l'appellent jSos;//5. Amb.) à VOstreaPleuronectes de Lin- né, et quipour Klein est devenue une dénomination générique ( Ostracol. p. i34). Le genre .Imiisium, de ce dernier auteur, est le second de la classe des Diconcha aurita , et ne comprend que l'Ostrea P leiavnectcs , Pecten Pleuro?iectes , L. Klein a fait aussi le genre Pseudo-Amusium , qui suit immédiatement le genre précé- dent, pour VOstrea hjbrida, Gmel. Pecten hjbiidus , Lamk. — Chemnitz, sans adopter ces deux genres deKlein, se sert d'Amusium comme dénomi- nation d'espèces. WAmu&ium Ri/mphii est VOstreaPleuronectes; \ Amusium japonicum est VOstrea japonica de Gmel., Pecten japonicus, Lamk.; l'^i- musium magnum magellanicum est l'Ostrea magellanica , Qmcl., Pecten magellanicus , Lamk. et son Pseude- Amusium , VOstrea hybrida. — Dans ces derniers temps, Mégerle de Muhl- feld et Schlotlieim ont réveillé le genre Amusium de Klein, le premier de ces auteurs sous le même nom, le second sous celui de Pleuronectites. Mégerle(iVez^e«. syst. der Sc/ialth.e\c. dans le Magas. des Curieu-x de la Na- ture, de Berlin, 1811, p. 69) en fait son trentième genre , auquel il donne les caractères suivans : coquille bivalve et piesque équival- ve , équilatérale , orbiculaire , com- tuimée , auriculée de chaque côté de a charnière; oreilles presque égales; charnière presque médiane , sans dents, et constituée, dans chaque valve , par une fossette. — L'Animal est un Argus. IMégerle divise ce genre en deux sections ; l'une avec des oreilles éga^- les , l'autre avec des oreilles un peu So6 AMY inégales. A la première, il rapporte, comme Klein, le Pccten magellanicus, Lamk. ,à la secondcle Pect. obliteratus, Lam. Schlotheim n'adopte pas le nom d'Amusium , mais celui de Plcuro- nectite , Fleuronectiten , J^. ce mot {die Petrefact. p. 217 ). Il en fait imc division de ses Ostracites , et y rap- porte plusieurs espèces pétrifiées qui ont plus ou moins de rapports avec le Pecten Pleuronectes. Nous renvoyons au genre Peigne pour les espèces d'^i- miisium, de Pseudo-Jmiisium , ou de Pleuronectites , qui , loin de pouvoir constituer un genre distinct , ne peu- vent former qu'un groupe dans le genre Peigne. P^. ce mot. (f.) AMUYONG. BOT. PHAN. Fruit ou plutôt graine des Philippines qui pa- rait provenir d'une espèce indéter- minée de Cardamome. (b.) * AMUZA. BOT. PHAN. (Sérapion. ) Syn. de Musa. P'^. Bananier, (b. ) AMVALLIS. BOT. PHAN. L'un des noms indous du Clca disticha , L. (b.) AMWAGHAHA. bot. phan. Syn. de Manguier à Ceylan. (b.) *:AMYDES. Amydœ. rept. chelon. (Oppel die ordnung, etc. der Rept. ) /^'. Cheloniens. (b.) *AMYGDALE. Amygdalum.-MOTSL. Genre d'Acéplialés institué par Mé- gerle (iS^'s/. derSchalthiere. im Berlin. Mag. 1811. g. 5o), et dont voici les caractères : coquille bivalve, équi- valve , en forme d'amande , le plus souvent un pevi comprimée et élargie en avant , angulaire en arrière et or- dinairement bâillante ; charnière à l'extrémité, sans dents , un sillon pro- fond et large. L'Animal est un Calli- triche. Mégerle assigne pour type , à «e genre , le Mytilus arborescens de Chemnitz (Co«cA. C'aé. Xi.p.2 5i.tab. 198. f. 2016, 2017) qui se rapporte au genre Modiolede Lamarck, genre qu'il est évident que Mégeile a voulu ins- tituer sous un autre nom. On peut au moins se plaindre qii'il n'ait pas cité, comme synonyme , le genre Modiole. f^'. ce mot. (r.) AMY AMYGDALOIDE. géol. Cetle ev- f)ression a été souvent employée dans es descriptions géognostiques comme nom spécifique et indistinctement avec ceuxcle f^ariolite, de Mandelstcin (ou Pierre d'amandes ) et quelquetbis même de Poudingue pour désigner des Roches qui, avec une structure sem- blable en apparence, diffèrent entière- ment par leur composition , leur ori- gine et leur gisement. Ainsi on a donné ce nom à celles des masses mi- néi-ales qui paraissent essentiellement composées d'une pâte quelconque, au milieu de laquelle se voient des es- Sèces de noyaux plus ou moins arron- is et en forme d'Amandes ; et cepen- dant, ou bien les noyaux sont ce la même substance que la pâte qui les renferme et ont été formés siuîulta- némentpar voie de cristallisation , ou bien ils sont très-différens de la pâte; etdans ce dernier cas , ils remplissent des cavités qui préexistaient dans la Roche et dans lesquelles leur substance a pénétré par infiltration , ou encore ils peuvent n'être que des coi'ps rou- lés qui ont été enveloppés long-temps apiès leur formation par un ciment quelconque. Pour faire cesser la confusion qui naturellement a résulté de l'appli- cation du même nom à des Ro- ches différentes , comme de l'emploi de plusieurs noms pour désigner la même Roche , les géologues ont voulu attacher définitivement un sens fixe à chacun des mots précédemment cités, et qui ont été pris pour synonymes. Dans cette intention, l'un des plus cé- lèbres a proposé de n'appeler Amyg- daloïde, que les Roches formées de petrosilex compact, renfermant des noyaux contemporains de la même substance , mais en différant seule- ment par la couleur. La Roche qui se trouve en moixeaux roulés dans le lit de la Durance et qui est connue sous le nom de Variolite de la Durance, ser- virait de type à l'espèce Amygdaloide ainsi caractérisée (Brongniart , Journ. des mines, n" 199); d'autres savans, se fondant sur ce que le nom de Man- delstein ou pierre d'Amandes , n'a pas ANA été donné pai les Allemands à la Roche de la Diuauce ctù celles q.ii lui ressem- blent par leur nature et leur origine, mais à des Roches caverneuses dont les cavités ont été remplies après coup comme celles à^Oberstein , du Der- by slùre^ etc. , réservent le nom d'Ain vg- daloide, au contraire, à ces dernières, ou ils proposent de leur conserver le nom de Spiîlite qui leur avait été précédemment donné ( Bonnard , Nouv. Diction dhisl. nat. ). Pensant qu'il sera plus facile d'al- teindrele but que l'on s'était proposé, en ne considérant plus le nom d'A- mygdaloïde que commecaracléristique pour désigner une structure commune a plusieurs Roches , nous donnerons les caraclères de chacune de ces Ro- ches et nous ferons l'histoire de leur formation et de leur gisement , aux mois Poudi/igue , Variolite , Spiîlite. V. ces mots. (c. p.) AMYMONE. Amymona. crust. Genre établi , à tort, par Muller, sur 1 inspection de jeunes individus du genre Cyclope. T'. ce mot. (aud.) AMYRIS. BOT. PHAN. /^.Battmier. * AMYRON. BOT PHAN. ( Théo- phraste. ) Syn. de Carthamus lanatus. /■-''. Cartha'me. (b). * AMYTIS. Amytis. annel. Genre delà famille des Néréides, ordre des Néréidées, proposé par Savigny (Syst. des Annel.). Ce genre aurait pour type la Nereis p/ismatica d'Oth. Fabri- CMs{Faunag?venl. n" 285) et de Millier {Prodr. n' 2607). N'ayant pu obser- ver par lui-même ses caractères, l'au- teur l'établit avec doute , et c'est avec une réserve scmblablcquc nous trans- crivons ici son nom. (auu.) * ANABAINE. Anabaina. bot. CRYPT. ? ou ZOOL. ? ( Artkrodiées. ) Genre qui paraît fort voisin de la sous-famLlle des Oscillariées dans la- quelle nous n'osons cependant l'ins- crire définitivement, parce que la for- me de ses articulations l'en éloigne pour le rapprocher des Trémellaiies. P'. Oscillariées et ïrémellaires. Comme les premières, les Anabaines sont composées de filameus libres , du ANA 3o7 moins extérieurement, croissant, s'a* gitant mèuie , hors de la mucosité ou de la membrane, dont ces filamens finissent par être les artisans en se su- perposant les uns aux autres; mais ces filamens sont formés d'articles plus ou moins arrondis , plus ou moins oblongs , et non de segmens parallèles et transversaux, ce qui, dans divers états, leur donne tout- à-fait l'aspect de ces filamens moni- liformes et caractéristiques qu'on troave captifs (.lans la substance des Nostocs, / . ce mot, ou de ces sé- ries de globules dont souvent quel- ques espèces d'Infusoires , particuliè- rement le Monas Lens , atfectent la disposition. JT. Monade. — Les ca- ractères du genre qui nous occupe consistent dans le double tube de leurs filamens libres et simples, dont l'extérieur, qui paraît être cylindri- que et inarticulé, a échappé aux observateurs, taudis que l'intérieur, qui seul a été aperçu, est composé d'articles ovoïies ou obronds, disposés comme les Perles d'un collier , dont certains, placés de dislance eu dis- tance, sont plus gros que les autres. Des filamens épais de ces Arthrodiées , introduits parmi ceux de quelques Os- cillaires et deNostocs en déliquescence, ont donné lieu à d étranges méprises. Ce sont eux qui ont paru, au savant algologue Agardh , une mélamor- phose animale , et dont il a donné les figures {Icon. Alg. Ined. T.xii , f. .5 et 4 ) comme divers états de son Oscilla- toriaflexuosa. Nous expliquerons aux mots Arthrodies , Tu ésias , Zoo- carpes etLèda, ce que nous pensons du changement de Planles en Ani- maux , et d'Animaux eu Plantes ; en attendant, nous mentionnerons les diverses espèces dAnabaines que nous avons observées. Ces êtrej sont inu- queiix au tact , ior.^que la 1 cunion d'un assez grand noinl>re de filamens les y rend perceptibles ,• nous ne leu. avons reconnu aucun mouve- ment d'oscillation , mais un mouve- ment de progression très-sens iule qui tient un peu de la manière dont ram- pent les Lombrics. Ce mouvement. 5o8 ANA progressif et les couiburcs qu'il dé- tennine sont d'une excessive lenteur ; c'est à l'aide de cette faculté que l'on voit, surtout les espèces aquati- ques , s élever à la surface des eaux , le long des Conferves ou de débris Végétaux, ramper sur les Roseaux, se mêler parmi les Oscillaires en les surmontant, ce qui leur a mérité le nom par lequel nous les désignerons, f Espèces deau douce. AnABAINE l'AUSSE - OSCILLATRE , Anabaiiia pseudo-oscillatoria, N. {V. les planches de ce Dictionnaire, f. 8. (i ,b , c ) Oscillatoiia fiexuosa , Ag- ardh ( loc. cit. Le filament à droite de la figure 3, ou une articulation plus grosse que les autres, est fort bien ex- primé). Cette espèce d'un vert-noir a ses filamens un peu plus gros que ceux de ses congénères , encore qu'ils soient à peine visibles ; ils for- ment un tissu très-serré sur les extré- mités des rameaux de Conferves, et sur les feuilles des Renoncules inondées, ou auties Plantes de ce genre qui ha- bitent les eaux pures , presque sta- gnantes ; elle s'élève du fond à la superficie en expansions semblables à des bi'ins de ficelle qui atteignent d'un à dix pouces de hauteur , englo- bant des bulles d'air, et dont l'ex- trémité s'étend en petites rosettes , comme si les filamens oscillaient , dès qu'ils pai viennent à la superficie ou ligne de flotaison , fig. a. Vus au microscope , ces filamens sont clai- rement formés d'un tube inarticule, dans l'intériein- duquel est renfermé le tube articulaire , composé d articles à peu près carrés , arrondis par les an- gles fig. b , et pienant bientôt la figure ovoïde ; c'est à peu près de dix en dix qu'on en trouve un , dont le volume est double ou triple de celui des pré- cédens et des suivans. fig. c. Anabaine membranine, ^/. OTe/7i- branina , N. {f^. les planches de ce Dictionnaire, fig. 8. d, oii les filamens sont vus à une lentille d'une ligne de foyer ) Oscillatoiia fiexuosa , Agardh. loc. cit. fig. 4. Les filamens plus fins que ceux de la précédente , d'un vert foncé plus beau, rampent sur les ex- ANA pansions de diverses Conferves des fos- sés tranquilles, et finissent par former autour de celles qu'ils peuvent capti- ver de petites membranes d'un vert- bleu , papyriformes , à peine transpa- rentes, semblables à une Ulve, et nous avons lieu de croiie qu'en cet état , ces membranes présentent les U/t-'a hul- losa , linza , etc. de plusieurs flores. Vus au microscope , ces filamens, où l'on distingue à peine le tube exté- rieur , sont parfaitement monilifor- mes, composés de petites sphères transparentes , avec des articles deux ou quatre fois plus gros, de dix en dix, de douze en douze , souvent bien plus éloignés et quelquefois termi- naux; c'est dans cette Anabaine que les mouvemens de courbure et de progression rampante sont le plus sensibles. Anabaine thermale. A.theimalis, IN . Tremella theimalis , Thore , Chlor. land. 448. Fucus t/ierinalis de Se- condât, Uha laby linthiformis de quelques-uns. Cette étrange produc- tion des Eaux thermales les plus chaudes avait, dès 1760, attiré l'atten- tion du fils de notre grand Montes- quieu, et jusqu'ici les naturalistes qui avaient été à portée de la voir , n'a- vaient su à quel genre la rapporter. Thore lui assignait les caractères spé- cifiques suivans qui peignent assez bien son aspect : « Substance poly- morphe, gélatineuse, vésicideuse, feuilletée, verte, lisse dans sa jeu- nesse, jaunâtre, hérissée, dans un Age avancé , de crêtes disposées en rézeau , ce qui leur donne de la res- semblance avec la tunique intérieure du second estomac des Ruminans. » Elle tapisse, en certains tempsde l'an- née , le grand bassin de la place pu- blique à Dax , où la chaleur de l'Eau est de 49 à 5o degrés au thermomètre de Réaumur ; il paraît que Sulh l'avait aussi observée dès 1748 , à Bath en Angleterre. Beaucoup des crêtes de sa surface s'élevaut en cordes de quelques pieds de hauteur, et plu- sieurs des plaques de sa substance finissant par surnager, elle encom- bre bientôt les lieux qui l'ont vu ANA naître , cl contraint à nettoyer ceux-ci. Les filamens constituans , vus au microscope , sont simples , fort entremêlés , du plus beau vert tendre, ettellemcnt fins que la lentille d'une demi-ligne de foyer peut à peine faire reconnaître leur organisation ; encore n'est-elle perceptible que dans les parties les plus fraîches , les plus jeunes et les plus vertes de cette étrange Artlirodiée , dont le mouve- ment de reptation n'a pas encore été bien constaté. Anabaine impalpable, a. impal- pabilis. N. Ses filamens sont tellement fins que leur organisation écliappc f)resque à la lentille d'une ligne de byer. A peine y distingue-t-on leur forme cai'rée , arrondie par les an- gles , et les globules plus gros qui se voient de distance en distance dans ses congénères. C'est elle qui teint souvent d'une couleur vert d'airain brillant, ou vert-pomme foncé, la surface de la vase dans certains ma- rais, ou bien la base des tiges et des feuilles de Carex qui se décomposent dans les eaux stagnantes. C'est le Confeiva imperceptibilis du Mémoire 3ue nous publiâmes sur les Confcrves 'eau douce des environs de Bordeaux, avant que qui que ce soit se fût encore occupé en France de Conferves , Mémoire dont on a reproduit depuis plusieurs observations sans en citer la source. Le Byssus Jlos-aquœ de Linné, que plusieurs ont cru retrouver dans des Oscillaires , et avec lequel on a éga- lement confondu des Enchélides , nous paraît être une Anabaine; n'ayant observé les filamens de cette espèce flottante que d'après des échantillons desséchés sur le Talc , nous n'es- sayerons pas d'en décrire l'organisa- tion. ff . Espèces terrestres. Anabaine LicHÉNiroRME, ^. liche- niformis , N. Cette espèce a certaine- ment été confondue avec des Nostocs décomposés en état de déliquescence, ce qui fait dire à Vaucher qu'il avait cru remarquer, dans les filamens mo- niliformes de certaines espèces , des ANA 3o9 globules plus gi-os que d'autres , particulièrement ceux des extré- mités. — L'espèce , dont il est ques- tiou , croît vers la fin de l'automne , quand la température en est chaude et humide , sur la terre grasse des jardins ombragés , dans les allées des potagers et dans les endroits nus des pelouses; elle y forme des taches d'un noir-vei'dâ tre triste , muqueuses et luisantes , encroûtant souvent les Mousses ou de jeunes Herbes qui en f)ercenlla substance , plusminces vers es bords oii l'aspect de ces taches rappelle celui dos rosettes de divers Colléma. Si l'on examine au micros- cope la substance de ces e\pansions ou taches gluantes , on la trouve composée de filamens simples , d'un vert-jaun;Ure , un peu plus gros, plus courts , mais en tout paieils à ceux de l'Auabaine membianine. Les pre- mières gelées font disparaître cette Arthroàiée qui se dissout en muci- lage dans l'eau oii elle est mise en expérience, sans que ses filamens y oscillent ou s'étendent en rosette. Le Coiifer^'a jrormskioldii de la Flore danoise (tab. 1 5*7) pourrait bien n'ê- tre qu'une très-grande espèce d'Ana- baine. (b.) ANABAS. POIS. Genre de l'ordre des Acanthoptèrygiens et de la famille des Squaniuiipennes , établi par Cu- vier , qui l'a distingué des Amphi- prions , et que caractérisent des den- telures aiguës au soi.s-orbiculaire, à l'opercule , au sous-opercule et à l'inler-opercule , dentelures dont le préopercule est entièrement démuni. Le museau des Anabas est court et mousse; leur coi"ps et leur tête sont entièrement garnis de larges écailles , leurs deux mâchoires de dents en râpes , et le pharynx de dents fortes et coniques. Un appareil particulier de lames compliquées , accompa- gnant les branchies et propre à y re- tenir de leau, donne Iv ces Poissons la faculté de vivre plus long-temps que d'autres hors de l'élénrent qui les nourrit ; c'est propablement cette particularité qui a fait dire que le Seimal , type de ce genre, Antliia'i 3io A!NA testudineus, Bloch. pi. 022, Poisson qui se trouve dans les mers de l'Inde, aban- donnait ces mers pour ramper sur le ri- vage, grimper sur le tronc des Arbres, et s'aller rafliaîchir dans l'eau de pluie retenue par la concavité des ampondres de Palmiers. Il nous pa- raît diflicile d'adopter un pareil fait, tant qu'il n'aura pas été attesié par quelque voyageur physicien digne de foi, d'autant que la conformation d'un Poisson qu'on avait pu rapprocher des Perches ne nous paraît guère propre à la reptation. (b.) ANABASE. Anahash. bot. phan. Genre de la i'amille des Chénopodées, Pentandrie dig^nie , L. , que l'on re- connaît aux caractères suivans : les fleurs sont terminales ou axillaires ; chacune d'elles est accompagnée à sa base de trois bractées, et offre un ca- lice à cinq divisions pi'ofondes , cinq étamines , un ovaire surmonté de deux styles , et pour fruit un akène enveloppé par le calice persistant de- venu charnu à sa base, tandis que son limbe est sec , scarieux et étalé. Ce genre j très -voisin des Soudes, Salsola , L. , s'en distingue par son calice charnu , par son embryon dressé , roulé en spirale , tandis que dans la Soude il est horizontal. Les quatre ou cinq espèces, dont il se compose , sont des Arbrisseaux d'un port triste , qui croissent sur le bord de la mer ou dans les lieux salins , en Italie, en Espagne , en Egypte , en Si- bérie , etc. Le nom d'Aliabasis était donné, Î)ar les anciens , à ce que nous appe- ons aujoui'd'huiEphédra. P^. ce mot. (A. R.) * ANABATES. bot. I'han. Cin- quième section formée par De Can- doUe ( Syst. veget. t. 1 . 077 ) dans le genre Aconit , pour les espèces à fleurs bleues ou blanches , à sépale supérieur en casque convexe , dis- posées en grappe lâche , et à tige grimpante volubile. Les cinq Aconits de la division des Anabates paraissent exotiques , mais propres à l'hémis- |)hère boréal . (b.) ANA ANABLEPE. Jnableps. pois. Gen- re de l'ordre des Malacoptèrygiens abdominaux, placé par Cuvier dans la famille des Cyprins , et mal à pro- pos confondu par Linné dansle genre Cobitis , d'oii Bloch le retira. Une seule espèce , très-remaïquable , le constitue, c cstV vJ nableps tetivphthal- rnus, Bloch. {06 i).C(jùi/is yJ naô/eps , lu. (Encyc. Pois. pi. 61 . f. 24o). Jnahleps Surinam. ( Pois. Lac. P^. p. 26). jlna- ^/e/JS,Seba(ï.xxxiv.f. 7). Un fait uni- que parmi les Animaux invertébrés le caractérise : «Son œil, dit Lacépède, est placé dans un orbiie , dont le bord supérieur est très-relevé , mais il est très-gros et très-saillant. Si l'on re- garde la cornée avec attention , on voit qu'elle est divisée en deux parties très-distinctes , à peu près égales en surface , faisant partie chacune d'une sphère particulière , placées l'une en haut et l'autre en bas , et réunies par une petite bande étroite , membra- neuse , peu transparente, et qui est à peu près dans un plan horizontal , lorsque le Poisson est dans sa position naturelle. Si l'on considère ensuite la cornée inférieure , on apercevra aisé- ment au travers un iris et une pru- nelle assez grande , au-delà de la- quelle on voit très-facdement le cris- tallin : cet iris est incliné de dedans en dehors , et il va s'attacher à la bande courbe et horizontale qui réunit les deux cornées. Les deux iris se touchent dans plusieurs points der- rière cette bandelette; ils sont les deux plans qui soutiennent les deux petites calottes formées par les deux cornées, et sont inclinés l'un sur l'autre , de manière à produire un angle très-ouvert. Cette complication, dans la composition des yeux, a causé le volume de ces organes qui, s'élevant beaucoup au-dessus de la tête de l'A- nimal , lui ont mérité le nom de Gjvs œil , sous lequel il est connu à la Guyane , dont il habite l'embouchure des rivières et les rivages. Sa chair y est estimée ; il atteint environ six à huit pouces de longueur; sa tête et la partieantérieui'ede son corps sontapla- ties en-dessus , mais ce coips devient AIN A cylindi-ique vers la queue ; deux bar- b'illons, presque comparables à des tentacules, se voient aux deux côtes de la bouche. B. 5. 6. D. 7. r. aa. v. 7. A. (dans la lenielle)9. (dans le mâle) 3 , avec un tube particulier qui semble jouer le rôle d'organe géné- rateur, ou du moins de conducteur de la semence dans un accouplement réel. c. 19. L'Anableps n'est pas seulement re- marquable par la grosseur, la situa- tion et l'étrange conrormation de ses yeux , il l'est encore par son organisa- tion auatomique , et parce que c'est un Poisson vivipare. L'ovaire dans les femelles consiste en deux sacs iné- gaux, assez grands et membraneux, dans lesquels éclosent les petits , et d'où ils sortent tout vivans par suite d'un accouplement beaucoup plus complet que celui des Sélaciens, de certaines Blennies et de quelques Si- lures ; aussi la laite , double dans le mâle, est bien plus petite à proportion que dans les Poissons qui vont fécon- dant des œufs abandonnés sur le ri- rivage. Une grande quantité de li- queur prolifique est moins nécessaire ici , et cette liqueur ne sort pas seule par le canal que nous avons remarqué dans la nageoire anale du mâle , l'u- rine de l'Anableps s'échappe aussi par ce conduit , ce qui fait une véri- table verge. Cinq bandes longitudina- les noirâtres régnent sur les flancs du Poisson, dont la couleur est brunâtre, surtout dans les parties supérieures. (B.) AINAGA. ARACH. Très-petite Per- rlche du Brésil . Psittacus Anaca , Lat. P'. Perroquet, (dr..z.) * ANACALIPHE. ins. Animal muni d'un grand nombre f e pâtes , que Ion icncontre dans l'écorce des Arbi'es pourris de Madagascar, et que Flacourt dit fort venimeux : ce doit être une Scolopendi'e. (b.) * ANACALYPTA. bot. crypt. ( Mousses. ) Rœhling , dans son His- toire des Mousses d'Allemagne , avait séparé sous ce nom des Encalypta , ANA Su V Encalypta lauceolata d'IIedy. . ^ui diffère, en effet, des autres espèces de ce genre par sa coiffe fendue laté- ralement ; mais depuis , Hooker a rapporté cette Plante au genre Wels- sia , et le génie Anacalypta a été abandonné. (ad. b.) ANACAMPSEROS. bot. piian. Espèce de Sédura. V. ce mot. (b.) *ANACAMPÏIS. BOT. riiAN. Genre nouveau établi par Richard père , dans son Mémoire sur les Orchidées d'Europe. Il fait partie de la famille des Orchidées , Gynandrie Monan- drie, L. Il offre un calice, dont les divisions sont rapprochées en casque; un labelle étalé, offrant à sa base deux feuillets saillans et longitudinaux ; un éperon conique ; le gynostême est très-court; l'anthère est dressée, à deux loges ; les deux masses poUini- ques terminées en pointe à leur base, sont réunies sur un seul rétinacle renfermé dans une petite bourse simple. Ce genre, qui a pour type, et jusqu'à présent pour seule espèce , VOjchis py ramidalis de Linné, se distingue parfaitement des véritables Orchis par les deux lamelles de son labelle , et surtout par un seul rétinacle pour ses deux masses polliniqucs. (a. r.) * ANACAMPTODON. bot. crypt. [Mousses.) Ce genre, établi par Bridel ( Methodus noua Muscojum , p. i38 ) , ne nous paraît pas différer essentielle- ment de son genre Cryphea. Tous deux font partie du genre Daltonia de Hooker. Ces trois genres ont un pé- ristome double , composé de seize dents , et d'autant de cils qui alter- nent avec elles; leur coiffe est co- nique. Bridel ne distingue le genre Anacamptodon du Cryphea , qu'en ce aue les dents du péristome externe u premier, se réfléchissent en dehors, tandis qu'elles restent droites dans le second. Ce caractère nous paraît trop peu important pour adopter cette division , et nous renverrons l'un et l'autre au genre Daltonia, qui a été établi plus anciennement. (ad. b.) 3i2 AINA ANACANDAIA ou ANACANDÏA. KEPT. orn. Syn. de Boa Scytale , L. Boa Anacondo, Daud. T^. Boa. (iî.) ANACANDEF. kept. opii. (Fia- court.) Serpent probablement fabu- leux, qu'on prétend se trouver à Ma- dagascar, n'être pas plus gros qu'un tuyau de plume , s'Introduire dans le corps de l'Homme par l'anus , et cau- ser la mort. (b.) ^ANACARDE DES BOUTIQUES. BOT. PHAN. Fruit de \ Anacardiiim longifolium. V. Anacabdieb. (b.) ANACARDIER.y/7iacfl/rfH/OT. BOT. PHAN. Famille des Thérëbintacées , Pentandrie Trigynie , L. Ce genre , très-voisin de l'Acajou , Cassiw'ium , avec lequel on l'a souvent confondu, se distingue par son calice subcampa- nidé , quinquefide; sa corolle penta- pétale ; ses étamines seulement au nombre de cinq ; son ovaire sur- monté de trois styles et de trois stig- mates ; et son fruit , qui au lieu d'a- voir la forme d'un rein , offre celle d'un cœur, appuyé sur un réceptacle charnu , un peu plus gros que le fruit , mais jamais aussi développé que dans la Pomme d'Acajou. L'Ana- cardier, auquel Linné fils avait donné le nom de Semecarpus ^vewîcrme deux espèces : l'Anacardier à longues feuil- les, Anacardiuin longifolium, Lamk. dont les fruits portent le nom d'Ana- carde des Boutiques, et dont on mange, dans l'Inde , les amandes qui sont renfermées dans l'intérieur du péri- carpe ; et l'Anacaide à feuilles larges, Anacaidiumlatifi)lium,\jSimk.CQ sont deux grands Arbres originaires de l'Inde, dont les fleurs sont pelites et disposées en grappes paniculées et terminales. (a. b.) ANACAU ou ANACO. bot. piian. (Flacourt.) Arbre maritime de Mada- gascar, qui paraît être un Casiiari?ia. V". ce mot. (b.) ANACHARIS. bot. piian. Famille des Hydrocliaridées. Dans son Mé- moire sur les Plantes de la famille des Hydrocliaridées , publié dans les Mé- moires de riiislitut , pour 1811 , feu ANA Richard a fait un genre nouveau d'une petite Plante qu'il figure pi. 2 , recueillie par linfatigable Commer- son , aux environs de Montevideo ; voici quels sont les caractères de ce genre , de la Dioccie Monadclphie , dont on ne connaît encore que l'indi- vidu mâle: la spathc est sessile, tubu- leuse , élargie et bifide à sa partie su- Sérieure ; elle renferme une seule eur mâle portée sur un pédoncide deux fois plus long qu'elle ; le calice est à six divisions réfléchies , les exté- rieures un peu plus courtes et plus larges que les intérieures ; les étami- nes , au nombre de neuf, se compo- sent d anthères sessiles , oblongues , attachées à une sorte d'axe ou de columelle centrale. La seule espèce d'après laquelle ce genre a été établi , porte le nom ai Anadiaris callilrichoi- des , Rich.; c'est une petite Herbe aquatique , ayant le port d'un Calli- triehe , portant des feuilles opposées , sessiles, linéaires, et desspathes soli- taires et axillaires. (a. b.) * ANACHARSIS. pois. Espèce de Poisson qu'il est impossible de déter- miner sur ce qu'en a dit Gesncr ( de Aqirnt. p. 4o). (b.) * ANACHIÏES ou ANACHYÏIS. MIN. (Reuss et Bertrand. ) P'. Anan- CIIITE. * ANACHOVADI. bot. phan. (Rhéede. ) ( Hort. mal. X. t. 7 ). Syn. diElephantopus scaber , à la côte du Malabar. J^. EiÎÉphantope. (b.) ANACO. bot. phan. F'. Anacau. ANACOCK. BOT. PHAN. (J. Bau- hin.) Graine exotique d'une légumi- neuse , rouge et noire, qui peut être celle de quelque Dolic , d'un Robi- nier, d'un Erythrina, ou de quelque autre Plante voisine , mais indéter- minée, (b.) ANACOLUPPA. BOT. phan. (Rhéed. Hort. mal. X. t. 47). Syn. de Zapania nodiflora , Lamk. p'e/bena nodi/lora,h. P'.TjAVahit.. (b.) ANACOMPTIS. BOT. phan. ( Fla- court. ) Arbre indéterminé de Mada- ANA gascar, dont la feuille ressemble 'V celle du Poivrier, et dont le fruit lai- teux et doux sert à faire cailler le lait. («.) ANACONDIA ou ANACONDO. KKPT. SAUR. (Ray.) Probablciiicnt la même chose qu'Anacandaia ou Ana- caudia. V. ces mots. (u.) *ANAGTIRION. iîot. phan. (Dios- coride.) Syn. d'Armoise. (b.) ANACYCLE. Anacychis. bot. PHAN. Genre de la famille des Corym- bifères , voisin des Camomilles , dont il présente le port, et ne diU'èie que par l'absence de demi-fleurons. L'in- voluci-c est licmispliérique , composé de folioles imbiiquées et inégales ; les akènes membraneux sur les bords , crénelés ou échancrés au sonnnet , sont placés sur un réceptacle coni- que, garni de paillettes. Los fleurons ■ du disque sont hermaphrodites ; ceux de la circonférence iemelles fertiles et à limbe entier. Suivant ]Necker, ces derniers seraient neutres, et les folio- les de l'involucre aiguës , dans quel- ques espèces auxquelles il conserve le nom ajlnacyclus, tandis que dans d'autres , dont il fait son genre Hior- thia , ces folioles seraient scarieuses , et les fleurons de la circonférence fe- melles. — Sept à huit Plantes herba- cées et annuelles composent ce genre; elles croissent dans le Levant , l'E- gypte , la Barbarie. Deux sont indi- gènes ; l 'une cntièreuient glabre , et dont l'involucre se dore en se dessé- chant, c'est 1'^^. a?//e«5, l'autre légè- rement velue , c'est l'A. valentinus : leur feuillage est finement découpé ; leurs fleurs sont jaunes. (a. d. j.) ANADARA. moll. (Adanson. Sé- Deg. p. 248). Syn. d'Arca antiquata, L. T^. Arche. (f.) * ANADENDROINLAJLACHE. bot. PHAN. (Galien.) Selon C. Bauhin , syn. de la Plante appelée depuis Jjlcea rosea par Linné. K. Alcée. (B.) ANADENIE. Anadenia. bot. phan. Famille des Protéacées, Tétrandrie ANA 5i3 Monogynie , L. Ce genre , très-voisin du Greuillea, renferme trois Arbris- seaux originaires de la Nouvelle- Hollande, oii ils ont été observés par R. Brown : ils ont des feuilles cunéi- formes, pinnatifides , des fleurs gémi- nées , disposées en épis ; \n\ calice composé de quatre sépales concaves au sommet, oii sont insérées les éta- mines; point de disque sous l'ovaire qui renferme deux giaines ; le stig- mate est conique. Le fruit est unilo- culaire, monosperme par avorlcmenl; la graine n'est point ailée. (a. k.) *ANADROMOS. pots. Nom que les Grecs donnaient aux Pois^sons de mer qui reuiontent les fleuves et les rivières, et dont ime espèce, inconnue aujourd'hui , passait pour un spécifi- que contre l'épilepsic. (b.) AN AD YO.MEN E . Anadyomena. Pox.Jp. Genre de l'ordre des Gorgo- niées , dans les Polypiers flexibles , ayant pour caractères d'être flabcUi- forme , sillonné de nervures symétri- ques et articulées semblables à une riche broderie ou aux figures régu- lières de certaines dentelles ; la régu- laiité extraordinaire de ce réseau, la forme de cette production , la subs- tance gélatineuse qui en recouvre toutes les parties dans l'état frais , sa bascfibi'euse, l'absence totale de tout ce qui pourrait donner l'idée d'une fructification , m'ont décidé à classer parmi les Polypiers la seule espèce qui constitue ce genre. Je l'ai nom- mée Anadyomena flabdlata. Gen. Polyp. p. 5i. tab. 69. fig. i5 , 16. Sa couleur est un vert un peu terne dans l'état sec; elle dépasse rarement un pouce de hauteur, et se trouve dans la Mousse de Corse des pharmacies , ainsi que sur les côtes de France. Je l'ai reçue de Marseille et de Nice ; elle est toujours rare , ou en très-petite quantité. (i,am..x.) *AN^ÏHETUS. OIS. (Brown.) Grandet petit. Syn. du Fou commun , Pelecanus Sida, L., et titerna stolida, L. T'. Fou et StkrxSE. (ur..z.) * ANAFALIS. bot. phan. ï^. Ana- 3i4 AIN A PHALis. Peut-être syn. de Gnapha- lium. F . ce mot. (b.) * ANAFUSTOS. bot. phan. (Dios- coride.) Syn. de Keratrum. K. VÉ- KATRE. (b.) ANAGALLIDE. Anagallis. bot. PiiAN. Ce genre , qui fait partie de la famille des Primulacées ou Lysima- chiées de Jussieu , de la Pentr.ndrie Monog^nie, se distingue par les ca- ractères suivans : son calice est à cinq lobes profonds ; sa corolle est mono- pétale , rotacée , à cinq lobes obtus ; ses étamlnes , au nombre de cinq, ont les filets velus. Le fruit est une pyxide , c'est-à-dire , une petite cap- sule s'ouvrant circulairement en deux valves superposées à la manière des boîtes à savonnette , ce que Linné dé- signait par le nom de Capsula circum- scissa. — Les espèces de ce genre , au nombre d'environ une douzaine, sont toutes de petites herbes grêles , d'un port assez élégant, ayant la tige oi- dinairement carrée , les feuilles oppo- sées , et les fleurs axillaires , de cou- leur vive et brillante. Elles croissent dans les parties méridionales de l'Eu- rope , et dans l'Amérique méridio- nale. \à' Anagallis aivensis , désigné vul- gairement sous le nom de Mouron des champs , est extrêmement commun dans les moissons aux environs de Paris. Il ofïre deux variétés très-re- marquables , et dont quelques auteurs ont même fait deux espèces distinctes; dans l'une, les fleurs sont d'un rouge écarla'e ; dans l'autre , elles sont d'un beau bleu d'azur. Quelques au- teurs ont prétendu que cette Plante était utile contre la rage ; mais nous sommes loin de croiie à une pareille assertion. (a-. R.) * ANAGALLIDIASTRUM. bot. THAN.(Micheii.) Syn. de Centunculus, IL. r. ce mot. (b.) ATSAGÉNITE.GÉOL. (Haiiy.) C'est- à-dire , régénérée , reformée après coup. Même chose que Brèche an- cienne. F. Roche. (luc.) ANAGYRE. Jnagjris. bot. phan. ANA Famille des Légumineuses , Décan- drie Monogynie, L. Ce geni'e n'est formé que d'une seule erpèce , VAnor- gy ris fœtida , L. Arbrisseau de trois à quatre pieds de hauteur, dont les feuilles sont trifoliées , blanchâtres et cotonneuses ; les fleurs jaunes en fais- ceaux , ayant un calice persistant , coiu't , à cinq dents , une corolle pa- pUionacée , dont l'étendard est ob- cordé, les deux ailes plus courtes que la carène , qui est formée de deux pé- tales distincts; dix étamines distinctes , non soudées par les filets ; la gousse est longue, un peu courbée, épaisse, et renferme plusieurs graines bleuâ- tres et réniformes. Cet Aibrisseau a reçu le nom de Bois puant , parce que ses feuilles et son écorce exhalent une odeur désagréable , quand on les froisse entre les doigts. Il croît dans les lieux montueux , au milieu des rochers , dans les provinces méridio- nales de la France , et en Espagne. Il * fleurit dès le mois de janvier ou de février. (a. r.) AN AH AMEN. bot. phan. Syn. d'Anémone , chez les Arabes, et peut- être racine de ce mot. (b.) * ANAKTORION. bot. phan. (Dioscorlde.) Syn. de Gladiolus com- munis , L. F. Glayeul. (b.) ANAKUEY. BOT. phan. (Rochon.) Nom d'une Mimeuse voisine de la Sensitive , à Madagascar. (b.) ANALCIME. MIN. C'est-à-dire , coj-ps faible , sans vigueur-, Cubizit , Werner. Variété du 7/ li/fel Zeolith de Reuss. Haiiy a donné ce nom à un Minéral de la classe des substances terreuses, qui même lorsqu'il esttrans- parent et dans son état de perfection, n'acquiert, à l'aide du frottement, qu'une faible vertu électrique. On l'a réuni pendant long-temps sous le nom de Zéolithe , avec plusieurs au- tres substances entre lesquelles la cris- tallographie est parvenue à établir une distinction nette et précise. L'A- nalcime était la Zéolithe dure de Do- lomieu. — Le caractère spécifique de ce Minéral est tiré de sa forme pri- ANA mitive , qui est le cube , jointe à l'in- dication de sa pesanteur spécifique , qui est de 2 à peu près. Ou ne peut conl'ondre l'Analcime ni avec la Magné;;ie boratée , ni avec la Soude muriatée , qui ont aussi le cube pour forme piimitive , mais que leurs pro- priétés physiques et chimiques distin- guent si fortement. 11 diffère de l'Am- phigènc , en ce que dans cette der- nière espèce le cuue se sous-dlvise pa- rallèleuient à ses arêtes. Il n'est donc besoin que d'indiquer un caractère auxiliaire , qui le sépare des sub- stances métalliques dont le noyau est aussi un cube. Haiiy a choisi la pesan- teur spécifique , que l'on peut déter- miner avec une précision suffisante , et qui est sensiblement plus petite dans l'Analcime que dans ces sub- stances. — L'Analcime raye légère- ment le verre ; sa cassure est ondulée dans les moiceaux transparens , et compacte, à grain fin, dans ceux qui sont opaques. Il est fusible au chalu- meau en vei're transparent. Voici l'a- nalyse de l'Analcime du Vicentin , par Vauquelin : Silice o,58; Alumine 0,18; Chaux 0,02; Soude 0,10; Eauo,09; perteo,o3. On connaît trois variétés de formes secondaires, dont la première est l'A- nalcime cubo-octaèdre , qui offre le passage de la forme primitive à celle de l'oetaèdre régulier : tel est celui que l on trouve à la Somma, et que Thomson a décrit sous le nom de Sarcolithe , à cause de sa couleur d'un rouge de chair. La»seconde variété est V^nalcime triépointé : celle-ci offre le passage du cube au solide trapézoï- dal , lequel a lieu par un décroisse- ment de deux rangées autour de cha- que angle. La troisième variété est \ Analcime trapézoïdal , dont la sur- face est composée de vingt-quatre tra- pézoïdes égaux; c'est la variété précé- dente, dans laquelle le décroissement est parvenu à sa limite. Le meilleur caractère pour distinguer l'Analcime trapézoïdal de l'Amphigène , qui pré- sente aussi la même forme , est celui qui se tire de l'action du chalumeau, l'Analcime étant facile à fondre, tan- ANA 01 5 dis que l'Amphigène résiste à la fu- sion. — La sevde variété qui soit indé- terminable par les procédés cristallo- graphiques, est l'Analcime glohuli- forme , que l'on trouve dans les cavi- tés des roches aniy gdalaii es du Yi- centin. On peut voir dans le Traité comparatif de Haiiy (p. 199) les rai- sons qu'il a données à l'appui du rapprochement entre la Sarcolithe de Thomson et l'Analcime. INous nous bornerons ici à faire remarquer que la Sarcolithe a la plus grande analo- gie avec de petites masses d'un rouge incarnat , engagées dans les roches dont nous venons de parler, et ac- compagnées de cristaux d'Analcime , auxquels on les voit passer graduelle- ment. On trouve l'Analcime dans les ba- saltes des îles Cyclopes, dans les la- ves de l'Etna et dans les xérasites ouRoclies Amygdalaires du Vicentin, dont les cavités renferment en même temps de la Strontiane sulfatée la- minaire bleuâtre , et de petits Cris- taux de Chaux carbonatée. La même substance se rencontie aussi à Dum- barton , près de Glascow , en Ecosse, où ses Cristaux ont quelquefois un pouce et demi d'épaisseur. Dans d'au- tres localités , la Roche environnante est une Wacke , comme au Vésuve , et à Fassa, dans le Tyrol. Mais dans ce dernier endroit, l'Analcime a pour gangue immédiate l'Apophyllite la- minaire, et il adhère aussi à laChavix carbonatée en Cristaux de la variété cuboïde. Il existe dans le duché de Bade des Cristaux de Quarz primé blanchâtre , dont les interstices sont garnis d'Analcime , et qui reposent sur un Psammite à grain fin ( Grau- wacke des Allem.). Enfin ce Minéral s'associe à la formation accidentelle des filons métalliques ; on le rencon- tre dans le filon d'argent natif de Neskiel, prèsd'Arendal, en Norwége. Les plus gros Cristaux d'Analcime sont ceux d'Ecosse et de la vallée de Fassa : ils sont opaques , blanchâtres ©u colorés en rouge incarnat. Les Analcimes transparens viennent de Sicile et du Vicentin. (g. DEli.) 3i6 ANA "^ ANALE. POIS. Nageoire infé- rieure qui , dans les Poissons , est la plus rapprochée de la caudale, et qui, voisine de l'anus, a pris le nom qu'elle porte de cette situation. Elle peut être simple ou double sur une même ligne, mais, ainsi que la dorsale , jamais elle n'estpar paires ; elle est l'une de celles dont le nombre des rayons est ordi- nairement le plus constant; elle offre, dans l'Anablepe, une étrange particu- larité , et devient dans ce Poisson une véritable verge. V. Anablepe. (b.) *ANALOGUES. zool. T^. Anato- MIE. * ANALOGUES, géol. Tels corps trouvés fossiles ont , ou n'ont pas , leurs Analogues vivans. Ils sont, ou ne sont pas, les Analogues des êtres du monde actuel. Il existe des Analogues d'es- pèces, des Analogues de genre, des Analogues de famille , etc. — Des géologues veulent qu'il n'y ait pas de véritables Analogues ; d'autres pen- sent que nous ne connaissons pas assez tous les points du globe et tous les êtres qui l'habitent pour pronon- cer sur cette question. En généi'al, parmi les terrains zootiques , les cou- ches les plus récemment formées , sont celles qui renferment aussi le plus d'Analogues incontestables des corps organisés , vivans , connus. T^. Fossiles. (c p.) ANAMÉNIE. Anamenia. bot. PHAN. Ce genre , de la famille des Renonculacées , établi par Ventenat en i8o3 , l'avait été déjà par Salisbury en 1796 , sous le nom de Knowltonia, nom que DeCandoUe a adopté dans le i*^'" volume de son Systema. P^. Knoavltonie. (a. r.) * ANAMOE. OIS. ( Stedmann. ) Es- pèce de Perdrix de Surinam imparfai- tement observée , aussi remarquable , dit-on , par la beauté de son plumage que par la délicatesse de sa chah'.(B.) ANANACHICARIRI. bot. phan. ( Pison. Biasil. p. 100.) Palmier bré- silien indéterminé , dont les tiges sont épineuses et les feuilles disposées en éventail , ce qui a déterminé de Jus- sieu à le rapprocher du genre Lonta- ANA rus dans le Dictionnaire des sciences naturelles. (b.) * ANANAPALA ou ANAPALA. BOT. PUAN. ( Camelli. ) Noms donnés par les indigènes des Philippines à un Arbre peu connu qui , d'après la fi- gure que l'on en possède, paraît se rapprocher des Acacias , encore qu'il ait été pris pour un Rhus. (b.) ANANAS. BOT. PHAN. Fruit du Brumella Ananas , L. F'. Bromélie. (A. R.) ANANAS DES BOIS. bot. phan. (Jacquin.) Sjn. de Tillandsia ligulata, à la Martinique. ( Aublet. ) Syn. de Bfomelia pinguis. (b.) * ANANAS FOSSILE. Davila fi- gure sous ce nom , dans son Catalo- gue , un Fossile très-singulier , qui pourrait appartenir à une tête d'En- crine , selon Desmarest. (c. P.) ANANAS DE MER. polyp. Nom vulgaire de l'Astrée Ananas , Madre- pora Ananas , L. /^. Astrée. (LAM..X.) ANANAS PITE. bot. phan. (Plu- mier.) Espèce de Bromélies sans aiguil- lons ni épines. (b.) ANANCHITE. Ananchytes. échi- NOJ). Genre indiqué par Klein et par Leske sous le nom cI'Echinocorytes , établi et restreint dans ses véritables limites par Lamarck , et adopté seule- ment comme sous-genre par Cuvier , ( Règne Animal ) qui le place painii ses Echinodermes pédicellés. Il offre pour caractères : corps ii'régulier, ovale ou conoïde , garni de tubercules spinifères dans l'état vivant ; ambula- cres partant d'un sommet simple ou double , et sétendant sans interrup- tion, soit jusqu'aux bords , soit jusqu'à la bouche : cette dernière , toujours inférieure , n'est jamais centrale ; elle est presque marginale , labiée et transverse; l'anus est latéral, opposé à la bouche. — Les Ananchites ditïè- rent des Spatangues par les ambula- cres, complets dans les premiers, imitant presque des courroies qui san- glent un corps, tandis que , dans les derniers , ils représentent une sorte de fleur à cinq pétales : toutes les Ananchites sont fossiles. ANA ANANciiiTr OVALE, yfnanchjtes ovata. Encyc. tab. i84 fig. i5. Il est presque conoïdc; ses anibulacres sont peu marqués; l'anus est ovale. Ouïe trouve assez abondanimentà Mcudon, à Bougival et à Mantes. Ananchite cordée. Jnanchytes cordata. Encyc. pi. 167. fig. 9. 10. Cette espèce est remarquable par 1 e- chancrure de sa partie antérieure qui lui donne la forme d'un cœur , lors- qu'on la regarde en-dessous. Elle a le aos élevé et presque conique. Lamarck a encore fait connaître le§ Jnancliytes striata , Semiglobus et F Ulula, trouves en Picardie, les yf nan- chytespustitlosa, blcordata , carinata et elliptica du Maine , VyJnanchytes gibba de Normandie , ainsi que VA- nanchytes Spatangus et Cor avium qu'on observe dans toute la France. Il en existe beaucoup d'espèces, non décrites, dans les collections. (LAM..X.) * ANANCHITE. min. ( Pline. ) Pierre précieuse qui, chez les anciens, était employée dans la divination , et nom qu'on donnait également au Dia- mant, auquel on attribuait aussi des vertus médicales et magiques. (b.) * ANANDRIA. bot. phan. Espèce de Tussilage de Sibérie , Tussilago Anandria. T^. Tussilage. (b.) * AN ANGE LOS. bot. phan. (Dioscoride.)Syn. deFragon, Riescus, L- (b.) ANANTA LY - MAR AVARA. bot. PHAN. (Rbéede. Tlurt. Malab. T. xu t. 7. ) Syn. d'Epidendrum ouatum, L. /^. Epidendre. (b.) *ANANTHÉRIX. bot. phan. Genre nouveau de la famille des Apo- ciuées , section des Asclépiadées , pro- posé par Nuttal dans ses genres de l'Amérique septentrionale. Il estvoi- sm par son port de VAscLepias, et par ses cai-actères du genre Calot ropis de Brown. Il se distingue surtout de l'Asclepias par ses cornets dépourvus d'appendices en forme de cornes. — Nuttal y rapporte YAsclepias piridis (le Walter. Cette espèce croît dans l'Amérique septentrionale, (a. k.) ANA 317 * ANANTHOCYCLUS. bot. phan. ( \ aillant. ) Syn. de Colula , L. r. ce mot. (b.) * ANAPALA. bot. phan, r. Ana- napala. ANA-PARUA. bot. phan. (Rhéede. Tloi: mal. yii. t. 4o. ) Syn. de Pothos scandens, à la côte du Malabar, f^. Pothos. (b.) ' * ANAPHA. OIS. Oiseau de proie, chez les anciens Juifs, aujourd'hui in- connu. Syn. d'Outarde, chez les Juifs modernes , et de Huppe , Upupa Epops , L., selon Gesner. (b.) * ANAPHALIS. BOT. phan. (Dios- condc. ) Syn. de D lotis candidissima, DefT. P'. DiOTis. (b.) ^ * ANAPHIE. Anaphia. arachn. Genre de la famille des Holètres , or- dre des Arachnides trachéennes, éta- bli par Say ( Journal de l'Acad. des Se. de Philadelphie. Vol. 11. p. 59. ). Le corps des Anaphies est très- étroit , composé de quatre anneaux portant des pieds , et d'un petit ap- pendice caudal presque ovale. Leur tète saillante , très-peu rétrécie en arrière, consiste en un prolongement du segment antérieur du corps. Elles ont quatre yeux insérés sur un tubercule commun partant du sommet de la tête. Leurs mandibules sont fortes , didactyles , plus longues que le bec , insérées à l'extrémité de la tête , dirigées en avant , parallèles, et de deux articles ; le premier allon- gé , atteignant l'extrémité du bec : le second brusquement recourbé sur le bec. Celui-ci est porté en avant, cy- Imdrique , tronqué au sommet , plus court que le corps , et inséré au-des- sous du premier segment. Les palpes sont nuls, et ce caractèreest indiqué par le nom à' Anaphia , c'est-à-dire sa/is toucher. Les pieds , au nombre de huit, sont filiformes, allongés, étroits. Les hanches ont trois arti- cles , celui du mdieu est le plus long. Les tarses sont de deux articles, le premier très-court; leur crochet est unique, arqué , et peut être fléchi en- dessous. Ces Animaux dont les pâtes 5i8 AN A longues forment vm contraste singu- lier aveclétroitesse du corps, ressem- blent beaucoup aux genres de la fa- nilllcdesPycnogonides; Us se rappro- chent des Phoxichiles de Latreille par l'absence des palpes , mais en diffè- rent par leurs mandibules didactyles et les crochets simples de leurs tarses. Par la forme de leurs mandibules ils ressemblent aux Nymphonsde Fabri- cius et aux Ammothées de Leach; mais le manque de palpes les en dis- tingua; enfin, tout bien considéré, c'est avec le genre Phoxichile qu'ils le plus de rapports. L'espèce qui sert de type à ce nou- veau genre est l'Anaphie pâle , Jna- phiapallida de Say. Elle a été trouvée dans la mer qui baigne les côtes de la Caroline du sud , sur les branches du Gorgoiiia virgulata. L'auteur figure cette espèce. 11 regarde comme une seconde espèce du même genre, le Phalangium aculeatum de Montagu ( Trajis. Linru Societ. T. ix. tab. 5 ), lîien que Leach , dans l'article Crus- tacés de l'encyclopédie de Brevf ster , rapporte cette espèce au genre Nym- phon. (aud.) * ANAPODOPHYLLUM. bot. PHAN. ( Tournefortet Catesby. ) Syn. de Podophyllum. V. ce mot. (b.) ANAPURA. OIS. (Laët.) Espèce indéterminée de Perroquet , dont le Slumage paraît devoir être très-beau; 'après la description , cependant in- complète , qu'on en a donnée, il Sarait s'apprivoiser au point de pro- ulre dans l'état de captivité. (b.) ANAHAK ET AISARANGOAK. OIS. Syn. de la Linotte , Fringilla Linaria, L. au Groenland. {dr..z.) ANARDLOR ou ANGUSEDLOK. POIS. ( Bloch.) Syn. groënlandais d'A- narhique Loup et de Cycloptère Lump. (^0 ANARGASI. BOT. phan. (Camelli.) Arbre indéterminé des Phihppines , dontles feuilles alternes lancéolées ,tri- nervées, sont cotonneuses en-dessous. Son écorce produit une excellente fi- ANA lasse propre îi remplacer celle que donne le Chanvre ou le Lin. (b.) ANARHIQUE. Anarichas. pois. Genre de l'ordre des Apodes de Linné et de la famille des Gobioïdes dans l'ordre des Acanthoptèr\giens de Cuvier , qui dit les Anarhiques des Blennies sans ventrales. Ces ~ deux genres ", placés par ce dernier à la suite l'un de l'autre , offrent des rapports naturels. — Les Anarhiques sont des Poissons voraces et féroces fort redoutables aux autres habitans des mers du nord , dont ils fréquen- tent les plus grandes profondeurs , n'approchant des rivages qu'au temps du frai. On dit qu'alors ils grimpent sur les rochers à l'aide de leur queue et de leurs nageoires; mais ce fait n'est guère plus avéré que les prome- nades que fait l'Anabas , P'. ce mot , sur la cime des Palmiers littoraux. La ressemblance des Anarhiques avec les Blennies qui, plus petites, grim- pent véritablement contre les récifs , mais à une petite hauteur , aura pro- bablement donné lieu à cette tradi- tion , dont aucun ichthiologiste digne de fol n'a encore attesté l'exactitude. — Le corps des Anarhiques est lisse et muqueux , d'autant plus arrondi qu'il s'étend vers la queue , ce qui rend leur manière denager assez grave, et semblable à celle des Poissons an- guilliformes. Leur dorsale est com- posée de rayons simples , mais sans roideur,et s'étend loutlelongdu dos, depuis la nuque jusqu'à la caudale, qui est arrondie ainsi que les pecto- rales. L'appareil dentaire est chez eux d'une grande puissance ; il est composé de gros tubercules osseux tapissant tout l'intérieur de la bou- che et portant , à leur sommet , de petites dents recouvertes d'émail ; des dents antérieures plus longues, coniques , également émaillées , gar- nissent les mâchoires, dont la force est telle qu'on assure que l'Anarhique Loup peut imprimer sa morsure sur le Fer même. Quatre espèces, plus ou moins constatées, forment ce genre remarquable ; toutes sont de cou- leur sombre sur le dos , et d'un blanc ANA plus ou moins pur sous le ventre. Anarhique Loup. Anarichas Lu- pus, L. Bloch , pi. 74. Lacép., 1 j . pi. 9. Crapaudinc. Eucyc. Pois. pi. 26. f. 87. Celte espèce, la plus connue et la pi us puissante, acquieit sept pieds , selon les uns , et jusqu'à quinze , selon les autres. Habitante des mers du nord, on prétend Tavoir rctrouvéesur les côtes de la Nouvclle-lIoUandc.Elle varie pour la covileur ; on en voit des iuiiividus mouchetés , d'autres munis de bandes transversales plus foncées quele reste delacouleurgénéralc, qui est noire en-dessus , passant au blanc sous le ventre , avec des reflets d'acier sur lescôtes.On assure que ce Poisson est si vorace , que tout lâche qu'il est, on l'a vu, pressé par la flùm, essayer d'escalader des bateaux pê- cheurs pour attaquer les matelots. E. 6. D. 74. p. 20. V. o. A. 45-46. c. 16. i8. Anarhique petit. Anarichas mi- uor,L. Olafsen, Voy. en Isl. t. 5o. Le Karrak, Encyc. Pois. p. 38. Cette espèce des mers glaciales atteint rare- ment un mètre de longueur; les taches de sa peau sont très-marquées et cons- tantes. D. 70. P. 20. V. o. A. 44. c. 21. h' Anarichas s/rigosus , L. , qui n'est peut-être qu'vme variété , et [' Anari- chas panïhe ri nus , dont la couleur tire xm peu sur le fauve , sont les deux autres espèces dont le genre se com- pose. La chair des Anarhiques a beau- coup de rapport avec celle de l'An- guille ; elle est estimée. (b.) ANAPiNÀK. Anarnacus. mam. CET. Genre formé par Lacépède dans son second ordre des Cétacés , d'une seule espèce mentionnée pour la pre- mière fois par Olho Fabricius \Taun. Groenl. "hi ) , qui lavait placée pro- visoirement à la suite du Narwal , oii Bonnalerre (Encyc. Cet. p. 11 ) l'avait laissée. Cuvier n'a pas même fait un sous-genre de l'Anarnak, et n'en a dit qu'un mot en forme de note ( Rè- gne Anim. 1. p. 281 ). lUiger en avait fait un Ancylodon. Quoi qu'il en soit, le genre dont il est question nous pa- ANA 3i9 raît devoir être conservé et demeurer intermédiaire entre les Narwals et les Cachalots. Ses caractères consistent en une ou deux dents petites et re- courbées en défenses à la mâchoire supérieure ; l'inférieure en est totale- ment d'^garnie. Une nageoire sur le dos le dislingue du Narwal qui en est privé. La seule espèce d'Anarnak connue, Anarnacus groenlandicus , Lac. Cet. i64; Monodon spurius, Ot. Fab. et Bonaterre, loc. cit. , est l'un des Cé- tacés les moins considérables par la taille ; il n'a point encore été hguié. Son corps est allongé , arrondi, et i e couleur noire. Sa chair et son huile passent pour violennnent purgatives chez les Groenlandais , dont il habite les mers , assez loin des côtes. (b.) ANARRHINE. Anarrhinum. bot. PHAN. Ce genre établi par Desfoutai- nes et placé dans la famille des Per- sonées, près des Antirrhinum, dont plusieurs espèces lui ont été rappor- tées , a pour caractères . un calice per- sistant, quinqueparti; une corolle tu- buleuse, munie ou plus rarement dé- pourvue d'un éperon à sa base , à deux lèvres, dont la supérieure bilobce, dressée , obtuse , et dont l'inférieure trilobée ne forme pas un palais qui ferme la gorge, comme dans l'An- tirrhinum ; quatre étamines didyna- mes, non saillantes: un seul style; un stigmate simple ; une capsule ar- rondie , à plusieurs valves , s'ouvrant par deux trous au sommet, et à deux loges polyspermes. Une espèce , \ Anarrhinum bellidi- folium, croît abondamment dans le midi, et même assezprèsdu rayond "* la flore parisienne. Desfontaines en a rencontré en Afrique deux , qu'il a nommées A . pedatum et A.frutico- sum, et figurées tab. i4i et i42 de sa Flore atlantique. Ces deux espèces ont été retrouvées par Bory Saint- Vincent dans le midi de l'Espagne. On doit encore rapporter à ce genre deux Antirrhinum représentés lab. i44 et 180 des /coweideCavanilles, le tenellum et le crassifolium , qui crois- 320 AN A sent dans le royaume de Valence et dans toute l'Andalousie ; et enfin ïyl. aquaticum de Loureuo. ( a. d. J .) ANARTHRIE. Jnaithria. bot. PHAX. Genre de la l'amillc des Res- tiacecs , établi , dans son Prodrome de la Nouvelle-Hollande, par Ro- bert Brown qui lui assigne pour caractères : des fleurs dioiques , dont le calice présente six divisions à peu près égales; dans les mâles, trois étamines disiincles, à anthères di- dymcs et bifides aux deux extrémités ; dans les femelles, trois styles, une capsule à trois loges et à trois lobes , des graines solitaires. Il en décrit cinq espèces , observées toutes sur les côtes méridionales de la Nouvelle- Hollande. Ce sont des Herbes à raci- ne vivace. Leur tige est simple , sans nœuds et sans gaines, portant des feuilles distiques , équitantes, et diri- gées verticalement , excepté dans une espèce , \ Anarthria proliféra , qui of- fre des tiges très-ramifiées. Les fleurs sont , ou clisposées en épis tantôt com- posés et accompagnés d'une bractée caduque en forme de spathe , tantôt simples , ou bien solitaires. La capsule dans quelques-unes est àpeine déhis- CCI! le La structure de la fleur et du fruit rapproche de VElegia ce genre, qu'en éloignent d'un autre côté le défaut de gaines à la tige et la disposition des îeuilles équitantes et verticales. Il res- semble au Liginia par ses anthères didymes, mais en diffère totalement par son port. (a. d. J.) *ATNAS. MOLL. TNomlatin d'un genre de Klein ( Ostrac. p. 02. ) , le viii*^ de sa classe des Cono-Cochlis ou Cochlis conica, étabU pour une figure de Buouanni Cl. o^fig. 81), qui repré- sente une Coquille méconnaissable , peut-être du genre Cérithe . Il lui donne pour caractère : Anati natanti suaji- Piira aliquo modo comparanda. (F.) * ANASA-TAMAREI. (Burman. ) BOT. PHAN. Syn. de PistiaStratiutes , L. à la côte de CoromanLlcl. P^. Pis- TiA. (r,.) ANA-SCHUNDA. bot. i'han. ANA ( Rhéede. Hort. Malab. t. 55. ) Syn. de Sulaniim ferox , L. àla côte du Ma- labar, et non d'une Plante du Pérou , comme il est dit dans le Dictionnaire deDéterville. (a.r.) *ANASECACHU. bot. piian. Syn. de Sahla punctata y Ruiz ei Pavon, au Pérou. (^O * ANASFORON. bot. crypt. Syn. de F oly podium Filix-fœmina, L. cliez les anciens. T^. Aspidium. (b.) ANASPE. Jnaspis. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des liéléromères, fondé parGéofîroy (Hist. des Ins. T. i. p. 3i5) , qui lui assigne pour caractères : antennes filiformes , qui vont en grossissant vers le bout ; écusson imperceptible; corselet plat ; uni et sans rebords. Latreille (Consid. génér ) le place dans la famdle des Mordellones , et ailleurs ( Règne Ani- mal de Cuvier ) , dans celle des Tra- chélides. Les Anaspes ne se distinguent des Mordclles , auxquelles Obvier et Fa- bricius les ont réunies , par aucun ca- ractère tiré de leur port , de leurs ha- bitudes , ou de l'organisation de leur bouche ; ds en diffèrent seulement par le pénidtième article des quatre tarses antérieurs bilobé, par les antennes simples ou point en scie , et par l'é- cusson invisible ou du moins très- petit. On ignore les mœurs de ces pe- tits Insectes; ils se trouvent sur les Fleurs. Les espèces sont assez nombreuses. Dejean en possède une quinzain e , dont plusieurs sont originaires de la Dal- matie , de FEspagne , et des environs de Paris. Parmi celles de ce dernier lieu, nous citerons l'Auaspe hume- raie ou l'Anaspe à taches jaunes de Géoffr. {loc. cit. n" 2. j; Mordelta humeralis, Fabr., et Oliv. ( Coléopt. ï. III. pi. 1. fig- 7- )• Cette espèce pa- raît servir de type au genre. Les Mordelles J'rontalis ,flava , ni- gra, bicolor, ruJicoUis , thoiacica et lateralis d'Olivier et de Fabnciusi doivent être rapportées au gei^e Anaspe. (at-'d-) ANA * ANASSA. BOT. riiAN. Syn. d'A- wauascmjuelqucs endroits de l'Inde. (E.) ANASSER. Jnassera. «or. piian. Une Plante de 1 île Mnscareigne , trouvée sans nom dans l'Herbier de Coinnierson , a fourni à Jussieu le type de ce genre de la lamillo- des Apocynées , et il l'a ainsi appelée à cause de l'analogie qu'il a remar- quée entre elle et un Arbre des Molu- 3UCS, décrit dans Rumph sous le nom 'Anasscr. Ses caractères sont: un ca- lice petit , quinquefide ; une corolle plus longue, urcéolée , à cinq lobes intérieurement velus ; cinq étamines alternes avec ces lobes ; un seul style terminé par un stigmate didyme ; une capsule séparée endeuxloges par une cloison que lormcnt en partie deux valves rétléchies, et en partie deux trophospcrmcs centraux oii s'atta- chent des gTaines nombreuses. L'Anasser de Mascarcigne est un Arbrisseau bas et d'un aspect triste , à feuilles opposée.-;, dont les aisselles contiennent des fleurs disposées en corymbe , et à fruits allongés. Il croît aux limites inférieures des bosquets d'Ambavillcs , qui forment les forêts en miniature des plateaux mon tueux du pays ; mais il ne s élève point dans les hautes régions. L'Anasser des Mo- luqucs , figuré tom. 7. tab.yde IHerb. aniboineuse de Rumph, présente des feuilles plusjiiguës, des fleurs presque constamment terminales , et des fruits pyriformes. (a.d. ï.) * ANASTATICA. bot. phan. Ce genre , de la famille des Crucifères , de la Tétradynamie silicuîeuse, L. est très-voisin des \ella et des Caméli- nes ; il s'en distingue par les carac- tères suivans : ses sépales sont dressés; ses pétales sont obovales entiers ; les filamens de ses étamines sont dépour- vus de dentelures; sa silicule est glo- buleuse , renflée, à deux loges déhis- centes, surmontée d'un st^ le filiforme terminé en crochet à sa partie supé-. rieure ; les deux valves sont concaves, offrant en dedans une sorte de dia- phragme incomplet qui partage cha- TOMC I. ANA 321 que loge en deux compartimens , dont chacun contient une graine ; en sorte que le fi uit entier en renferme quatre. La cloison est large ; les grai- nes sont arrondies, légèrenjent com- primées. — Le genre Anastatica ne l'enferme qu'une seule espèce assez cé- lèbre, r.^///fl5/a//ca Idarochuntina, pe- tite Plante annuelle, à lige rameuse dès sa base , portant des feuilles en- tières oblongues , et terminée par de petits épis de fleurs blanches et scssi- les; elle croît dans les lieux saljlonneux et arides , en Egvpte , en Syrie , en Palestine et en Barbarie. Après la flo- raison, lorsque les graines approchent de leur maturité , cette Plante se des- sèche ; ses feuilles tombent; ses ra- meaux, qui sontroldes et splnescens, se rapprochent , se resserrent , leur extrémité supérieure se replie en de- dans, et ils foi ment une sorte de pelot- tc arrondie , à peu près de la grosseur du poing. Les vents ne lardent pasàla déraciner et à la rouler à travers les déserts jusque vers les fleuves ou le rivage de la mer. C'est dans cet état que l'on apporte en Europe Vylnasta- tica, qrii est désignée alors sous les noms de Kose de Jéricho , ou Jérose hygrométrique. — Les charlatans se sont plu à répandre sur cette Plante les fables les plus ridicules , à une époque oii la superstition les accueil- lait avec avidité. Ce qu'il y a de cer- tain et de surprenant, c'est que la Piose de Jéricho ouvi'e et étend ses rameaux , lorsqu'on la plonge dans l'Eau , ou que l'atmosphère est très- humide; et qu'elle reprend bientôt son premier état , lorsqu'elle est expo- sée au vent ou à la chileur. (a. r.) ANASTOME. ois. r. Bec ouvert. * ANASTOMOSE, zool. et bot. Cest-à-dire , yo«67/o/z de bouches; réunion des branches d'artères, de veines ou de nerfs, qui se sont sépa- rées d'un tronc commun. Ces réu- nions sont très- fréquentes dans le corps des Animaux , oii lorsqu'un vaisseau se trouve coupé au-dessus d'une Anostomose , son office n'est point toujours interrompu. Les vais- 322 ANA seaux daus les Plantes oflfi ont aussi de tels exemples , et un genre de Con- ferves Hy drodicty on est particularisé par la manière dont ses nlamens s'a- nostomosent pour former une sortede réseau. (b.) * ANATAIRE. ois. Espèce d'Aigle qu'on dit attaquer les Canards , de préférence à toute autre proie.... (b.) ANATASE. MIN. r^. Titane ana- TASE. ANATE ou ATÏOLE. bot. phan. Syn. de Rocou , Bixa Orellana,; L. dans le commerce , selon Sonnini , dans le Dictionnaire de Détcrville, et à'Anona asiatica , selon Jussieu , dans celui des Sciences natuidies. (b.) * ANATETAMENON. bot. phan. (Dioscoride. ) Syn. de Pariétaire. F'. ce mot. (b.) AJSATHÈRE. Anatherum. bot. PHAN. ( Beauvois. ) V. Andropogon. ANATIFE. Anatifa. moll,. Genre et famille de la classe des Cirrhopo- des. P^. ce mot. Bruguière (Enc. mcth.) Saraît être le premier qui ait intro- uit cette dénomination pour éloigner la fausse idée que présentait celle d'A- natifèie ou Conque Anatifèrc, T^. ce mot , sous laquelle les Mollusques , dont il s'agit , étaient connus depuis plusieurs siècles. Bcllon, Rondelet, Gesner , Langius . etc. , tout en com- prenant les Anatifes parmi les Balanes d'Aristote, les distinguèrent plus par- ticulièrement sous le nom vulgaire de Pouce - Pied ( Z'o///c/)jes) , T'. ce mot, qui paraît avoir été en usage , depuis très long-temps, sur nos côtes ; mais Aldrovande appelle déjà l'espèce com- mune Coucha anatifera. La plupart des anciens auteurs mé- thodiste i ont séparé les Anatifes des Balanes. Ils composent , avec les Pho- lades et quelquefois les Oursins , les Testacés multivalvcs des premiers con- cliyliologistes. Lister, d'Argenville , Klein, Gualtieri en font des genres ou des familles distinctes. Le second de ces auteurs forme , avec les Anatifes , sa famille des Pouce-Pieds ; Klein le ANA genre unique de ses Polyconchœ , sous le nom de Coucha anatifera. Ce naturaliste fait, avec les Balanes , une classe particulière de ses Niduli tes- tacei , dans lesquels il place cependant un véritable Auatife de Bruguière , qui forme, à lui seul, une classe à paît, celle qu'il appelle Capitulum, trompé apparemment par la brièveté du pédicule de cette espèce ( An. mi- /e//a, Brug.) J'^. Klein [Ostrac, p. 174 et suiv.) — Gualtieri {Test. tab. 106) fait , avec les Anatifes , le second genre de ses Polythomœ conchoides , sous le nom de Teltina caucellifera, ïelline porte-Crabes , ce qui dési- gne bien l'analogie qu'il reconnaissait avec les Crustacés , ainsi que les con- chyliologistes du même pays, les Ana- tifes répondant aux Tellinapedata de Buonanni, Telline pedate ovi Concha pedata d'Imperato. — Linné , qui vint après tous ces auteurs , ne parut cependant pas frappé des dift'érences qui distinguent les Anatifes des Bala- nes; car il les réunit dans son Syst. nat. en un seul genre ; celui àxxLeiias formant , avec les Oscabrions et les Pholades, ses Testacea multivalvia, et appliquant ainsi à ces Mollusques un nom déjà consacré par les anciens pour les Patelles. Cet illustre savant , trompé apparemment par les observa- tions de LeeuvFenhoek et d'un autre naturaliste qui n'avaient vu , sans doute , que l'Animal d'un Anatife ar- raché de sa Coquille , en fit le genre Triton , dont l'existence ne s'est pas confirmée , et qui paraît avoir été con- sacré par Bruguière. /^. Encyc. méth. pi. 85. f. 6. Presque tous les auteurs , qui, jusqu'à présent, ont suivi le système de Linné , ont adopté cette réunion des genres Balane et Anatife, réunion que Bruguière, à l'exemple de Lister, d'Argenville, Klein et Gualtieri, a enfin fait cesser, en éta- blissant plus positivement les diffé- rences de ces Mollusques , nommant ceux qui nous occupent, Anatifes , et déterminant ainsi leurs caractères ; « Coquille fixée , formée de plusieurs )) valves articidées , réunies par des » membranes , et soutenues par un ANA i> pédicule tcudincux , cylindrique et ») flexible ; une ouverture longiludi- » nale. » Il divise les espèces qu'il y rapporte , et qui sont au nouibre de sept seidemcnt , en deux sections : celles dont la Coquille n'a que cinq valves, et celles oli ce nombre est plus grand. Il est digne de remarque que Favartd'IIerbigny (Dict. au mot Con- que anatifère ) dit qu'on doit la con- sidérer comme le passage qui conduit aux Crustacés. — Lamarck (An. sans vert., i"^ édition) a suivi la marche de Bruguière et adopté le nom d'A- Datife. Ce genre et les Balanes sont encore , dans cet ouvrage , placés parmi les Mollusques acéphales ; mais déjà l'anatomie de ces Animaux , par Poli, avait éveillé l'attention des na- turalistes, et Dumérll en fit deux genres distincts , de l'ordre des Bra- chiopodes, dans sa Zoologie analyti- ({ue. JMegerle suivit ^ leur sujet les idées de Bruguière. Dans l'extrait de son cours de Zoologie , Lamarck for- ma , pour ces Mollusques , une classe à part , celle des Cirr/iipèdes , dans la- quelle le genre Anatife de Bruguière resta tel qu'il l'avait établi. En i8i4 , Blainville adopta cette classe, sous le nom de Cirrhipodes , mais en la com- Èrcnant dans le type des Mollusques. ,n 181 5, Ocken fut le premier qui divisa eu plusieurs genres les Ana- tifes de Bruguière et de Lamarck , et qui en forma une famille sous le nom de Lepculen , dans laquelle il place un genre de Crustacés , les Phronymes de Latreille , confondant dans la même classe les Brachiopodes , les Crustacés et les Cirrhopodes. Les trois genres ^/a/^/a, Mi te Lia , Polli- cipes , formés par Ocken dans la fa- mille des Lepade/i, ne furent point adoptés par Cuvier dans le Règne Animal ; mais on les voit établis pos- térieurement, sous d'autres noms, dans la 2*^ édit. des Anim. sans vert. T. V. p. 4oi. Le genre Branta est le genre Otion de Leach , adopté par Lamarck et décrit par Blainville, sous le nom (ïylurifera , dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles. Le genre- Mi te lia est le genre Follicipes ANA 323 de Lamarck, formé des genres Folli- cipes et iSta/»e//iWi de Leach. Enfin , le genre Z-c/oasd 'Ocken revient au genre 7\.natifo de Lamarck, appelé Pcnta- lasmis par Leach. On peut obsei'ver à ce sujet qu'il est fâcheux que les noms d'Ocken , donués en i8i5 , n'aient pas été adoptés en 1818 par Leach et Lamarck, puisqu'il en ré- sulte une pluralité de noms toujours très-nuisible , d'autant que le travail de Leach étant resté manuscrit, rien n'emjièchait d'adopter les noms d'Oc- ken. Lamarck a fait connaître , dans celte nouvelle édition, un nouveau genre d' Anatife, établi par Leach pour le Lepas co/iacea de Poli , sous le nom de Cilleras. — Schweiger , bien que postérieur à tous les travaux que nous venons de citer, ne suit pas les mêmes idées. Il n'admet que deux genres dans les Cirrhopodes , et confond les quatre genres de Lamarck dans le genre Anatife de Bruguière. Goldfuss adopte les trois genres d Ocken. Tel est l'ensemble des variations systématiques que les Anatifes ont éprouvées dans leur classement. Il résulte que, réunis ou séparés d'avec les Balanes par les premiers conchy- liologistes, ils ont formé des genres distincts depuis Bruguière , et que les seuls Anatifes forment actuelle- ment quatre genres. Nous l'envoyons au mot Cirrhopodes pour toutes les généralités sur l'organisation de ces Animaux singuliers, dont Cuvier a donné une anatomie qui complète celle de Poli. Nous nous bornerons à dire, qu'adoptant les divisions propo- sées par Ocken et subséquemment par Leach et Lamarck , dans les Ana- tifes de Bruguière , les quatre genres de Lamarck composent pour nous une famille unique dans l'ordre des Cirrhopodes, celle des Anatifes ou Pouce-Pieds, à laquelle conviennent, par conséquent, les caractères don- nés par Bruguière à son genre Ana- tife , et ceux de l'ordre des Cinho- podes pédoncules. /". Cirrhopodes. Le petit nombre d'espèces connues dans cette famille, et fa grande ana- logie qu'elles ont entre elles , au- 32"* ANA raient pu dispenser don faire plu- sieurs genres. Cependant , comme ils peuvent s'appuyer sur des caractères assez distincts , nous allons suivre l'exemple des naturalistes cités ci- dessus. f Test cunéiforme composé de pièces coiitiguës , renfermant V Animal , et lui laissant une issue libre lorsqu'il s'ouvre. Pédicule quelquefois très- court. ce Quatre à cinq valves ou lames testacées; les inférieures des côtés plus grandes. 1 . A N A T I r E. Aiiatifa , Lamk. ; Lepas , Ocken ; Pentalasmis , Leach. § Treize valves et plus ; les infé- rieures des côtés étant les plus petites. 2. Pouce-Pied, Pollicipes, Lamk.; g. Mitella, Ocken ; g. Pollicipes et Scapellum , Leach. ff. Tunique membraneuse envelop- pant le corps et offrant une ouver- ture antérieure; des values ou lames testacées non contigu'és , adhérentes sur la tunique. Ci Cinq lames ou valves. 5. GiNÉRAS, Cineras , Lam. , Leach. (3 Deux lames ou valves. 4. Brante, Branta, Ocken; g. Olion, Leach, Lam.; g. yluiifera^ Bla inville. Tous les Mollusques de cette fa- mille vivent dans la mer; ils s'atta- chent aux rochers, aux pieux, aux quilles des vaisseaux, ce qui fait que dans nos ports, on peut journelle- ment en observer d'exotiques. Les uns paraissent toujours groupés ou vivre en société , attachés même les uns sur les autres, et former ainsi comme des bouquets , tandis que les autres paraissent vivre isolément. Le pédicule de certaines espèces est fort court; ordinaiiement il est long , quelquefois même il a près d'un pied de longueur; il est tendineux, flexi- ble , susceptible de s'allonger et de se contracter pendant la vie de l'Animal, ce qui le met à portée de se procurer les alimens convenables ; en un mot , il est organisé , musculeux intérieure- ment , et reçoit , dit Lamarck , les ANA opufs qui s'y développent et que l'Animal fait ensuite remonter pouf leur évacuation , ce qui n'est pas d'accord avec l'opinion de Cuvier qui assure que les oeufs restent assez long-temps en paquets entre le corps et le manteau. Bruguière a remarqué que les Ana- tifes se plaisent dans les lieux exposés au mouvement alternatif des marées , et que les espèces qui s'attachent sur les vaisseaux , se placent de préfé- rence à quelques pouces de la ligne d'eau, et surtout près du gouvernail oii son agitation est plus considéra- ble. * On mange quelques Anatifes , sur- tout l'Anatlfe lisse qui est la plus grosse et la plus commune. On leur attribue des vertus aphrodisiaques. Le . genre Anatife , réduit d'après les cai actères que nous venons d'in- diquer, tel qu'Ocken , Leach et La- marck l'ont limité , comprend tous les Anatifes de Bruguière , dont la coquille est composée de quatre à cinq valves seulement. Cette coquille est aplatie sur les côtés, cunéiforme, tes- tacée, ou simplement membraneuse , et ordinairement composée de cinq valves, dontdeux de chaque côté, et la cinquième linéaire, souvent carénée , })lacée sur le bord dorsal ou liant entre elles les valves latérales qu'on peut comparer , avec Cuvier , aux valves des Lamellibranches , divisées cha- cune en deux parties. Ces valves sont réunies les unes aux autres par la mem- brane ou tunique , sous l'épiderme de laquelle elles se forment; membrane souvent visible entre les deux gran- des valves de chacun des côtés et la valve dorsale impaire. Leur accroisse- ment s'opère par la transsudation de la membrane interne , mais en par- tant de divers centres pour chaque valve. Pour les valves latérales , les lames d'accroissement sont disposées sur les bords qui sont contigus. Pour la cinquième valve , l'accroisse- ment a lieu tout autour, mais surtout aux extrémités. Les espèces connues , qui se rap- portent à ce genre , sont : AISA 1. Anatifa quadrivalpis , Cuvier (Mom. Mus. T. u. tab. 5. f. i4), Scliwcigor IJandb. p. 611). On ignore le lieu qu'elle habite : espèce solitaire. — 2. A. pillosa, Briig. (Encyc. mélh. sp. i. pi. 166. f. 2) ? Méditerranée , France : espèce solitaire. — 3. y/, ilor- satis , Ellis et Solander ( Zooph. tab. i5. f". 5. Encyc. méth. tab. 166. f. .')); Dillwyn (Descrip. cat. p. 53). Côtes des Mosquites dans l'Amérique sep- tentrionale : espèce solitaire. — 4. A. lœuis, Brug. (sp.2); Lepasanatifera, Linné ; Conc/ia anatifera des anciens Geuchyl.jWood. ( Geu. Concb. p.Gf). IP). 1 1 ). Vulgairement Brenache , Bernachc , Barnacle ou Bernacle et Sapinette : espèce groupée qui se trouve dans toutes les mers. ( Var. Chemnitz, Conch^l. tab. 100. f. 854. 855.) — 5. A. denlata , Brug. ( sp. 3. Encyc. méth. pi. 166. f. 6.) Anatife muriqué , Bosc (Dict. d'Hist. natur.). Espèce groupée de la Méditerranée. — 6. A. stiiata , Brug. ( sp. 4 j ; Le- pas anserifera, L.; Wood (Gen. Con- chol. tab. 10. f. 5. Encyc. pi. 166. f. 5 ). Espèce groupée , de l'Océan américain, indien, ainsi que des cô- tes de France et d'Angleterre. — 7. A. sulcata , Montagu (ïest. Brit. p. 17. t. 1. f. 6. Lepas sulcata ; id. , Dillwyn (Descrip. cat. p. 3i ). Espèce groupée; pédicule fort court. Des cô- tes de France et d'Anglctcne ; très- rapprochée , mais distincte de la pré- cédente. — 8. A . fasciculaiis , Ellis et Solander (Zooph. p. 167. t. j5. f. 6) ; LiCpas fascicularis , Dillwyn; Lepas dilalata , Donovan. T. v. t. z64 ; Anatifa uitrea , Lam. (Anim. s. vert. f^. p. 4o5); Lepas fasciculaiis ,^ ooà. (Gen. Conch. t. 10. f. 4). Espèce grou- pée, membraneuse; des côtes de Fian- ce et d'Angleterre , etc. Nous signalerons aux observateurs une espèce qui nous paraît n'avoir point été reconnue jusqu'ici, dont personne , excepté Klein , n'a fait mention , et qui mérite d'être étudiée. Elle est décrite et figurée par Barre- lier( Icônes Plant. , etc. tab. 1296. n" 1 1 ). Selon ce naturaliste , son test est simplement membraneux ou cartila- ANA 5a5 giucux , mou et flexible. Il n'est point divisé en cinq valves. comme l'A. lœvis qu'il décrit avant cette espèce , et auquel il ressemble pour la toinie et la taille. Ce qui est très-remarqua- ble , outre la non-division , si elle existe , c'est que cinq ou six individus paraissent réunis par leur pédicule par- ticulier, qui est cartilagineux et annelé sur un pédicule commun , ci eux et de même nature que Ici supports indivi- duels. Cette circonstance n'est vrai- semblablement qu'une réunion acci- dentelle, analogue à ce qu'on observe dans les autres espèces ; mais la non- division du test n'est pas impossible. Ce n'est point V A. fascicularis. Divers auteurs ont fait mention d'Anatifes fossiles. Scheuchzcr , Fer- lante Imperati et J. Gesner citent des valves pétrifiées ou fossiles qu'ils rap- portent à IdiConcha anatifera vulgaire, Anatifa lœuis ; mais sans nous arrêter à ces indications que nous n'avons pu constater , nous nous bornerons à dire que ces Coquilles fossiles sont fort rares , et à rapporter les espèces qui paraissent bien reconnues. Schlo- tneim appelle Lépadites , Lepadites , du nom de Lepas donné par Linné , toutes les Anatifes et les Balanes fos- siles. — \. A. lœuis , Brug. Lépadites anatiferœformis , Schlotheim ( Fetre- fact. p. 169 j; citée par Bruguière dans les couches de Caumelles aux environs de Montpellier , et par Schlotheim dans le calcaire d'Alt- dorfT, en Suisse , avec des Coquilles fossiles et pétrifiées — 2. stiiata, citée par Linné , en Suède. Les val- ves qu'on y trouve , dit-il , sont beau- coup plus grandes que celles des in- vidus des mers voisines. Blumenbach. {Abbild. tab. \.i. i.a , b) donne des valves latérales d'une espèce très- rapprochée des deux précédentes , et qui se trouve dans la Craie près de Gehrden , non loin de Hanovre. Quant AViLepadites auirvstrisàeScXûo- iheim ( sp. 11° 2. T. xxix. f. 10), il est impossible de décider si c'est ou non une Anatife. (f.) *ANATIFÈREou CONQUE ANA- 096 ANA TIFÈRE. Coucha anatifera- moli.. Nom donne aux Anatifes, et en parti- culier k\ An.'lœvis , par les premiers conchyliologistes , et qui vientde deux mots latins , Anas , Canard , ci ferre , porter, c'est-à-dire , Coquille qi/i porte un Canard , dénomination qui a pris son origine dans une opinion vulgaire des hnbitans des côtes de l'Ecosse, qui croyaient que les Oies et les Canards naissaient de ces Coquilles. Cette opi- nion , publiée par des savans qui ont écrit de longs Mémoires pour la sou- tenir, s'est encore conservée cliez les pêclicius de certains pays. On disait que l'Anatife était un fruit qui crois- sait au bord delà mer, lequel parvenu à sa maturité, tombait dans l'Eau, et s'ouvrait ensuite pour laisser sortir de sa coque , selon les uns , l'espèce d'Ole nommée Bernache ou Barnacle en Ecosse , Anas Bernlcla , ou , selon les autres , la Macreuse , ^Inas nigia. Al- bert-ic-Grand réfuta cette absurdité dans le treizième siècle, ainsi que d'au- tres savans dans les siècles suivans ; et cependant, dit Cuvier, il s'est trouvé jusque dans le dix-septième , des gens assez hardis pour la soutenir. /^. Sib- baldi , Philos. Trans. vol. 2. p. 84; Moray , A relation concerning Barna- cles, Philos. Trans. \. i3; Moïniclien, Coucha Anat. vindicata , etc. Hafn. 1697. Stalpart, Grew, etc. C'est à cette fable qu'est dû le nom vulgaire de Bernacle , Bernache , Barnacle , qu'on donne à l'Anatife lisse , dans quelques pays , entre autres en Bre- tagne ; on l'a aussi appelée Sapinette dans quelques ports de France. T-^. Anatife. (f.) * ANATlEES.^«c///œ. Famille de l'ordre des CiiThopodcs pédoncules. V. Anatife. (f.) ANATINE. Anatina. moll. Genre de la famille des Myaires de la classe des Lamellibranches, /^. ces mots, indiqué par Lamarck(Exlr.du Couis de Zool. p. 107), et définitivement établi et décrit par ce savant, dans la seconde édition des Animaux sans vertèbres (T. v. p. 462). Ce genre , dont le type est le Solen Anatinus de AIN A Linné, comprend aussi plusieurs J4ya de Chemnitz et de Gmelin. Megerle ( Syst. der Schalt. in Berlin mag. iSii. p. 46 ) avait établi ce genre sous le nom d'Auriscalpium. Ocken ,Schv^ei- ger et Goldfuss laissent les espèces qu'il comprend dans le genre 3Ija. C'est aussi ce que fait Cuvier ; mais en en formant un sous-genre des Myes. Nous suivrons l'exemple de La- marcket l'opinion de Cuvier, en réu- nissant le genre Rupicole de Fleu- riau de Bellevueau genre Anatine. — Les Anatines, quoique très-rappro- chées des Myes , s'en distinguent as- sez facilement, parce qu'elles ont uiA dentencuilleron , plusou moins mai^ quée, sur chaque valve, tandis que les Myes n'en ont qu'une en tout. Dans quelques espèces , ce cuilleron est soutenu par une lame ou par une côte interne , obliquement prolongée dans la coquille. Le ligament est intérieur. Il s'attache dans le creux de chaque cuilleron ; mais il paraît souvent au- dehors , de manière à faire croire à l'existence de deux ligamens , l'un in- terne et l'autre externe. Les caractères du genre Anatine consistent dans une coquille tians- verse , subéquivalve , bâillante aux deux côtés ou d'un seul ; une dent cardinale nue, élargie, en cuilleron, plus ou moins saillante intérieure- ment , insérée sur chaque valve , et recevant le ligament; quelquefois une lame ou une côte en faulx , adnée sous les dents cardinales , et s'étendant obliquement dans chaque valve. Les espèces de ce genre sont : 1. Ana- tina Lanterna ^ham. sp. 1. Mya an- se rijera , Spengler Cat. Rais. t. 1. f. 8 et 9. Solen Spengleri , Gmelin. p. 1) 2^%. Solen Anatinus , Dillvv'yn Des- cript. cat., p. 65. Des Grandes-Indes ; vulgairement la Lanterne. — 2. A. subrost/'ata , Lani. sp. 3. Solen Anati- nus , Linné. Wood , Conchyl. p. 128. t. 3o.f. -i'Ak. Auriscalpiuni magnum, Mcgeilc. Grandes-Indes, Nouvelle- Hollande. — 3. A. truncata, Lam. sp. 2. La Manche , près de Vannes. — ^.A. longirostris , Lam. sp. 4. Mya rostrata,ÇX\(^YCiXi. Conch. Xi. p. igS. ANA Vign. at. p. 189. f c. D. Telliita eus- pidata, Olivi. Zool. adriat. p. loi. t. 4. f. 3? Les mers de Norwège; l'A- driatiquo? — 5. A. globiilosa, Lain. sp. 5. Mya Anadna ^ Clicnin. vi. p. 28. T. 2. f. i3à 16. Le ïiiaon. Adau- son, Séuég. t. 19. f. 2? Cotes d'Afri- que. Eiub. des fleuves. — ^. A. glo~ busa, Wood. Coiic/loI.^. 95. t. 24. 1". 4 à 8. 3Ij'a globosa? id. Dillwyu , Descript. cat. p. 44. Hab. ? — 7. A. trapezoides , Lain. sp. n" 6. Corbula , Encycl. pi. aôo. f. 6. a h. Habit? — 8. A. rugosa , Laïu. sp. n" 7. St.-Do- mingue. — 9- A. imperfecta , Lain. sp. n° 8. Nouvelle Hollande. — 10. A. myalis , Lam. sp. n" 9. Mya dec/iuts , Pennant, Donovau ; Wood , Conc/i. t. 18. f. J. 5; Mja pubescens , Pulte- ney ; Ligula pubescens , Monta gu , Supp/; p. 23; Tellinafragilis , Pen- nant. Zool. IV. t. 47. f. 26? Lescôtes d'Angleterre. — \\. A. prœtenuis , Dorset, Cat. p. 28. t. 4. f. 7; Mya. id. Montagu, Dillwyn : Wood , Conch. t. 34. f. 739. Les côtes de France et d'Angleterre. — 12. A. distorta, Mon- tagu, Test. Brit. p. 42. t. 1. f. \. et suppl. p. 20; Ligula distorta. Côtes d'Angleterre. — 10. A. nicobarica, Chemn. Conch. vi. p. 29. l. 5. f. 17 et 18. Mya. Les îles Nicobar. — i4. A. iiipicola , Lam. sp. n" 10. Genre Rupicole.FleuriaudeBellevue,Journ. de Phys. an x. (f.) * ANATITE. BOT. PHAN. FOSS. Pétrification dans laquelle Davila avait cru reconnaître un Ananas agatisé , mais qui paraît être le cône de quelque Pin antédiluvien. (b.) ANATOME. Anatomus. moll. Geni'e établi par Montfort (Conchyl. t. II, p. 278) pour un corps testacé microscopique qu'il appelle Anatome indien, Anatomus indicus, et auquel il donne pour caractères : coquille libre ou adhérente , univalve , à spii'e en disque aplati , onibiliquée sur un des flancs ; bouche arrondie , fen- due dans une partie delà longueur de la spire , sans canal ; lèvres tranchan- tes et désunies. — Il dit avoir trouvé cette Coquille vers le tropique du ANA 5«7 cancei' , attachée en grande quantité sur le Fucus natans. La coquille , dit- il , est libre , mais le Mollusque est adhéi'cnt aux tiges et aux feuilles de ce Varec , par une espèce de muscle , en partie corné , qui sort de la fente ou sinus de la bouche. Sa tête , ajoute-l-il , est munie de deux tenta- cules pointus ; mais il n'a pu décou- vrir les yeux. Sa coquille es! finement striée , transparente , vitrée et nacrée. Cette Nacre tire sur le vert avec des reflets aurores. La citation qu'il fait de Soldaui n'\, convient point , si la description de Montfort est exacte. La figure citée de cet auteur paraît ap- partenir à une espèce de Spirorbe , et il ne serait pas impossible qu'il en fût de même à l'égard de l'Anatome de Montfort , fort sujet à caution dans ces sories de découvertes; car nous avons examiné nombre de Varecs de la même espèce pris dans les mêmes parages , et qui tous ne nous ont of- fert que de petits Spirorbes qui quel- quefois sont fendus accidentellement comme son Anatome. Il en est peut- être de môme à l'égard de son genre Charibde, Concliyl. t. 1 , p. 106, et alors ces deux genres seraient resti- tués aux Annelldes. (f.) *ANATOMIE. ZOOL. Partie de la zoologie qui a pour objet la détermi- nation de la nature, (iu nombre et des relations des organes et des tissus des Animaux. Nous ne parlerons point ici de l'his- toire de l'Anatomie ; voici pourquoi. L'histoire naturelle estl'expositlon de ce qui est. Ce qui est existe indépen- damment des opinions que l'on s'en peut faire. Les idées que l'on a eues des corps et des phénomènes naturels dans les différens siècles , en tant qu'elles ne sont pas l'exacte représen- tation de ce qui est réellement , sont donc au moins inutiles à qui veut sa- voir ce qui est. D'ailleurs l'histoire de ces idées ne peut intéresser que ceux qui connaissent l'état réel du sujet de ces idées. Or , l'Anatomie est une science neuve , non encore achevée , et peu répandue ; nous ne nous occu- perons donc point de son histoire. 328 ANA Fixons d'abord quelques idées ren- dues très-va;j;ues par les mots de for- ces , depropriétcs vitales , etc. , qu'eni- ployaient ou emploient encore les na- turalistes , dapi'èfe des médecins à peu près étrangers àl'Anatomie. Tant que ces mots et l'idée qui s'y rapportait ont été pris pour quelque chose , et surtout pour les agens essentiels des phénomènes de l'animalité, on dut se dispenser de l'étude des organes. Car il était bien plus commode de disser- ter sur les propriétés d'une idée , que de rechercher toutes les conditions d'existence des nombreux élénrens de l'organisation, à travers la multi- plicité de ses formes et de ses degrés. Il existe aujourd'hui deux manières de considérer les phénomènes natu- rels. Dans l'une on conçoit des forces existantes indépendamment des corps matériels qu elles animent; dans l'au- tre CCS forces sont considéi'ées comme effets de l'action de ces corps. Dans cette dernière hypothèse , il n'y a pas de forces sans matière; dans l'autre , on suppose le contraire , bien que néanmoins ces forces ne se maniles- tent qu'après des changomens surve- nus dans l'état matériel des corus. Cette impossibilité de leur manifesta- tion séparément de la matière est une grande présomption que ces forces résident et sont confondues dans la hiaîière. Si l'on se restreint à la considéra- tion des phénomènes organiques , cette confusion paraît encore bien plus probable; car il n'est plus possible ici d'extraire les forces hors des organes qui les produisent, comme on trans- poi'te les forces électriques et magné- tiques d'un excitateur ou d un con- ducteiu' à un autre. Des cliangemcns moléculaires dans les organes précè- dent constamment l'apparition des forces ; et quand les forces en exer- cice viennent à varier, leur variation est encore précédée d'altérations mo- léculaires correspondantes. Ce rap- port entre la composition matérielle des organes et les fo.ces dont ils sont doués, l'apparition de ces foi ces, sub- séquente à l'incorporation des molé- ANA cules aux organes, impliquent néces- sairement que ces forces sont un ré- sultat de cette composition matérielle. (/^. notre ^lémoire sur les modifica- tions de l'organisation , Annales gé- nérales des Se. physiq. T. vi. ) La vie , dans chaque Animal, n'est , en définitif, autre chose que la somme des actions produites par l'assemblage d'organes qui le constituent. Il est donc évideni que l'on ne peut se faire d'idée un peu exacte de la nature d un Animal , que par la détermination du nombre, des relations et de la nature de ses organes. Cette détermination , pour tous les Animaux, est donc ce que l'on doit appeler Auatomie. — Cet énoncé montre combien 1 on se trompciaiten restreignant l'Anatomie à la connaissance des organes d'une seule espèce , celte espèce fùt-elle 1 Homme. Car, si l'on ne connaît qu une seule espèce , on ne peut dé- terminer ses rapports. Il faut se ré- soudre à ignorer ce qu'elle a de com- mun ou d'exclusif relativement aux autres Animaux. Et à ne considérer cette Auatomie spéciale que sous le point de vue médical , on se prive des mo\ ens de reconnaître partout ailleurs où, soit certains organes, soit certains tissus, arrivent à leur maximum de dé- veloppement, la vraie structure de ces mêmes organes et tissus perpétuelle- ment rudimentaircs dans l'Homme, excepté peut-être quelques cas patho- logiques , et par là même accidentels. Et ces cas pathologiques eux-mêmes , ou ces anomalies de structure et de position dans les organes d'une même espèce rentrant sous la condition d'é- tats normaux perpétuels ou périodi- ques dans d'autres espèces, ne peuvent encore être ramenés à des lois fixes qu'en cherchant dans ces derniers états l'explication des autres. C est ce que nous avons montré dans notre deuxième Mémoire sur le système ner- veux (Journal de Phvsiq. févr. 1821). Un autre désavantage de cette Anato- niie 'spéciale , c'est de ne pouvoir dé- terminer la part d'action de chaque or- gane, dune manière un peu exacte. Car II faudrait pour cela le voir agir ANA seul , ou bien encore évaluer sa part , en voyant ce qui reste d'action quand il serait retranché ; mais ni l'une ni l'autre de ces opérations n'est possi- ble. Comme a ditCuvier, les machines qui font l'objet de nos recherches, ne peuvent être démontées sans être dé- truites. Néanmoins , ces expériences sont pour ainsi dire toutes préparées dans les divers degrés de combinaison d'organes qu'offre la série des Ani- maux. Il n'en est peut-être pas un dont elle n'ait pourvu ou privé quel- que classe ou quelque genre , et il suffit de bien e\aminei et les effets de ces révmions et les effets de ces priva- tions , pour en conclure l'usage de chaque organe et de chaque tonne d'organe. De même que l'on évalue l'action d'ini organe par l'absence de certains cfiéts là oti cet organe n'existe pas , l'on détermine aussi de la même ma- nière les effets de chacune de ses.par- ties. Car ce n'est pas brusquementque disparaît un organe à mesure que les combinaisons animales deviennent plus simples. Bien davantage , ce n'est f)as toujours dans les combinaisons es plus compliquées qu'un même or- gane est lui-même plus composé. Si ce- la était comme on l'a cru long-temps , et comme le suppose faussement cette expression d'i^nimaux plus parfaits , appliquée à certains êtres comparati- vement à d'autres, si cela était, dis-je, l'Homme offrirait le modèle du com- plet de chaque oi'gane. Or, cette pro- position n'est vraie qu'à l'égard de son cerveau : tous ses autres organes, sans exception , existent plus complets, ou ce qui est la même chose, à un plus haut degré de composition , ailleurs que chez lui . Ainsi , pour ne citer qu' un exemple, dans les Céphalopodes, l'or- gane d'impulsion de la circulation au lieu d'être simplement doidale comme dans l'Homme , oii encore ses deux parties sont soudées l'une à l'autre, est triple ; il y a deux cœurs respira- toires ou branchiaux et un cœur aor- tique, et tous tiois sont isolés. L on conçoit que la force d'action croît avec ce développement de l'organe. On ANA •^29. conçoit encore que pour connaître mieux tout à la fois et la structure et le mécanisuie ou la fonction d'un or- gane, il faut rétudi(;r là oii il est à son plus grand développement. Les Ana- tomistes spéciaux ne se seraient pas sans doute attendu à trouver le maxi- mum de développement d'ini organe aussi important que le cœur, dans un de ces Animaux qu'ils appellent im- parfaits parce qu'ils ne les connaissent qu'imparfaitement ou point du tout. En examinant ainsi un mêuic or- gane dans tous les êtres qui l'ont reçu, on trouve des parties constantes, et d'autres accidentelles. Il est facile de voir alors quelle est la fonction d'une partie d organe , par le défaut de cette fonction la oii manque cette partie. Pour en revenir à la Zoologie, objet principal des études anatomiques , il est clair, d'après ce qui précède , qu'elle ne )ieut avoir d'autre fonde- ment que l'Anatomie; car, malgré la diversité des formes extérieures , les organes principaux ou supérieurs des Animaux étant bien souvent sembla- bles, et réciproquement malgré la res- semblance de ces foruies extérieures ces organes principaux ét'nt quelque- fois hétérogènes , il suit que la consi- dération de ces apparences extérieures ne pourrait fournir que des analogies trompeuses, d'oii résulteraient des rapprochemens absurdes par leurs disconvenances. Tels étaient , à quel- ques exceptions près , la plupart des travaux de classifications , avant Cu- vier. Ce n'est pas que le mal soit pré- cisément dans la transposition systé- matique d'un Animal ; mais c'est que d'après les principes mêmes des classi- fications, la place qu'y occupe un être est l'expression de sa nature. Il faut donc pénétrer sous l'enveloppe des Animaux et distinguer parle nombre, le mode d'assemblage , la proportion de développement , et la figure de leurs organes , non - seulement leur place zoologique , mais ce qui est plus important , leur véritable nature. La seule inspection d'un catalogue du Règne Animal suffit pour juger de 55o ANA rimmensitc de cette étude et de la nécessité d'y être guidé par des prin- cipes fixes et peu nombreux. Avant de déduire ces principes il fallait préala- blement comparer les organes ana- logues dans les diverses combinaisons oii ils se retrouvent ; ce qui suppose la détermination antérieure de l'identité entre des oi'ganes présumés similaires. Il a fallu nécessairement beaucoup d'essais manques avant de trouver un procédé qui décidât sûrement de cette identité. Et encore il n'est pas dé- montré que la même méthode de dé- termination soit applicable à tous les systèmes d'organes ; du moins , on n'a jusqu'ici appliqué qu'au seul système osseux le procédé de déterminer les parties analogues , par leur relation de position à l'exclusion des considé- rations de fonctions , de volume et de figure. Et dans le fait , à moins de contradiction , on ne peut guèie ap- pliquer ce procédé et le principe qui s'en déduit aux parties des autres sys- tèmes , puisque le fondement sur le- quel repose ce principe , c'est que le même nombre limité de matériaux se retrouve partout dans le même ordre. Or, il est bien évident que ni les sys- tèmes nerveux , ni le musculaire , ni le vasculaire , ni le glandulaire, n'ont chacun aucune fixité dans le nombre ou la position relative de leurs parties; ou du moins s'il y a quelque fixité à cet égard, elle ne s'étend qu'à un petit nombre de groupes , et non pas à leur ensemble. Néanmoins , le principe des connexions s'applique encore bien , malgré la dispaiitionde plusieurs sys- tèmes d'organes , aux relations mu- tuelles des systèmes d'organes en- tre eux. Ainsi, dans les Animaux arti- culés , le rapport de position de l'ap- pareil vasculaire avec l'organe digestif, et de celui-ci avec le système nerveux , sert à faire reconnaître ce système dans ces Animaux, pour être l'analogue du genre Sympathique des vertébrés. § I. PourparveniràposercejD/ï'«c/pe des connexions dans le système osseux, il a fallu se défendre d'uiîe illusion dont on avait été dupe auparavant. En examinant, dans Tâgc adulte, di- ANA vei-ses espèces d'Animaux vertébrés , Géoflfroi vit les différentes régions cor- respondantes de leur squelette et sur- tout la tête résulter d'un nombre fort inégal d'os distincts. Dans des es- pèces de genres très-voisins , la diffé- rence est d'une et quelquefois de plu- sieurs paires d'os. Et ce surplus ou ce défaut de parties contredisait, même Sour une seule classe , toute idée 'analogie et d'unité de composition. Mais en observant qu'à ses différens âges une même espèce n'ofïrait pas le même nombre de pièces osseuses , et que ce nombre, pour toutes les régions du squelette, diminuait progressive- ment , depuis les premièi es époques fœtales jusqu'à la vieillesse ; que, par l'effet de ces réunions, des os pairs devenaient des os symétriques ; que ces réunions ne confondaient pas seu- lement des os situés contre la ligne médiane , mais aussi des os collaté- raux à droite ou à gauche de cette ligne; que cette confusion de plusieurs os en un se faisait par un progrès d'ossification qui soudait ensemble un ou plusieurs boids voi.-i des pro- ductions, dont les retours se font à de grandes dist mecs dans des embran- chcmcns diflércns : mais, par l'effet de la loi des balancemens dont nous avons parlé , on voit qu'on ne les retrouvera 558 ANA que là où la peau ne sera pas endur- cie. Ainsi, ils existent dans le bissus de quelques Mollusques acéphales et dans les soies des Néréidées et autres Annelides. Enfin le système nerveux cérébro-spinal et le système osseux, satellites l'un de l'autre , sont pro- duits. A ne considéi'er que les parties centrales ou l'axe de ces deux systè- mes , on voit que le nombre des élé- mens du système osseux est plus cons- tant que celui des élémens du sys- tème nerveux ( /^. notre Mémoire cilé {)lus haut sur le système nerveux dans es Poissons ) ; c'est ce qui fait , mal- gré l'unité de composition osseuse de l'axe de tout cet embranchement , la grande différence de degré dans l'ani- malité de ses classes. Mais , quelle que soit la l'éduction de l'encéphale , ses masses correspondantes aux nerfs des sens subsistent toujours , et c'est dans cet état d'absence de tout ce qui n'est Sas elles que l'on trouve la relation es pièces osseuses avec les parties en- céphaliques qui les régissent. Ainsi il ne reste au crâne des Poissons que les pièces annexées aux masses de leur encéphale. Or, l'encéphale des Pois- sons n'a d'autres parties que les mas- ses conjuguées aux nerfs des sens. Quand d'autres pièces interviennent à la formation du crâne , c'est en ces- sant de faire partie des cavités ouloges des organes scnsitifs , et cette inter- vention S3 fait au fur et à mesui'e que de nouvelles paities s'ajoutent à l'en- céphale. Effectivement, il y a un rap- port inverse entre le degré de com- position des organes des sens , et celui de l'encéphale : ce qui piouve évidemment que les uns ne pro- cèdent pas de l'autre ; mais que , séparément formés , ils se mettent ultérieurement en communication. Il y a donc un ordre nécessaire dans la production des tissus, comme dans celle des organes. Un tissu ne peut se combiner qu'avec un autre tissu ; et les variations de cette qpmbi- naison déDerminent le degré de la composition des organes, comme les variations de la combinaison des or- ganes déterminent le degré de l'ani- ANA malité. L'ordre de cette association, pjogressipe des tissus devient donc le sujet d'une dernière loi. Les moyens de déterminer l'indivi- dualité , la texture et en général l'état matériel des organes et des tissus sont connus de tout le monde. On y par- vient par la dissection , l'injection, la macération, etc. Qu'il nous soit permis de rappeler que nous avons , le premier, employé la détermination du rapport en ti'e le poids et le volume des masses encéphaliques par la balan- ce hydrostatique ( i*^' Mémoire sui le système nerveux. Journ. de Phys. juin 1820. ). Cette détermination de la mas- se réelle du système nerveux est im- portante, puisque, comme Guvier l'a- vait déjà démontré , l'énergie des ac- tions nerveuses est proportionnelle à la quantité de matière nerveuse , tou- tes choses égales d'ailleurs du côté de l'excitation du sang. (a. d..ns.) Nous rattachons ici l'article Analo- gues de feu Presle-Duplessis. *0n appelle Analogues, en Anato- mie comparée, les organes ou parties d'organes entre lesquelles existent des rapports d'identité. Le but vers lequel tendirent les naturalistes, dès les premiers pas dans l'étude de l'anatomie, base véritable de la Zoologie, fut de ramener l'orga- nisation des Animaux à un seul et même type, de rapprocher entre eux leurs divers organes , pour indiquer leurs dissemblances et par suite leurs analogies. Si le but proposé était beau à atteindre , les moyens em- ployés pouvaient-ils y conduire ? L'Homme , sujet habituel des recher- ches des naturalistes et objet naturel de ses rapprochemens , fut toujours aussi le point de départ et de compa- raison. De son organisation , on mar- chait à celle des autres créatures , et on faisait ressortir, moins leurs rap-. ports que leurs dissemblances, pour en déduire des caractères de classes , de genres et d'espèces. Cette marche ne pouvait , que très-imparfaitement , conduire à établir les analogies qui existent entre les organes , et même donnait plutôt un résultat tout op- ANA posé. Voulait-on faire des lapproche- mens ? La forme et les fonctions des organes étaient seuls écoutés. La pre- mière , cependant , n'était que secon- daire , et son peu de constance était trop frappant pour qu'elle pût être d'une grande considération. La se- conde , bien plus physiologique et séduisante au premier coup-d'œil , Eouvait bien être utile dans un nom- re de cas, mais aussi elle était quel- quefois infidèle, et ne pouvait servira établir le principe désiré. Nous vou- lons dire Viinité de composition dans les P^ertébrés ; car, dans les Animaux à transformation, les fonctions des or- ganes changent avec l'âge, de même que leur forme et leur grandeur. La lorme et les usages des organes étant sujets à de pareilles variations , on n'a donc pu s'en servir pour établir , en organisation, l'analogie entre deux parties. GéoUroy St.-Hdaire est par- venu à poser , du moins nous le croyons, les véritables bases de la marche à suivre en anatomie : parti de cette idée première qu'il y a unité de composition dans les Animaux vertébrés , il dut en conclure la cons- tance dans les rapports des niatériaux entre eux, et l'unité de composition lui fournit ainsi la véritable base de l'analogie qui existe entre les diverses parties des Animaux, en même temps que cette dernière est devenue un des plus puissans moyens de justification pour la loi première , l'unité de com- position dans les "Vertébrés. Ainsi donc, sont analogues dans les diver- ses espèces , toutes parties dont les rapports sont identiques ; et , par exemple , seia fémur tout os placé entre le tibia et le bassin; seront la- rinx, toutes pièces osseuses ou cartila- gineuses soutenues par l'os hyoïde , et soutenant à leur tour la trachée- artère ou autres parties analogues , quels que soient d'ailleurs leur forme, leur grandeur et même leurs usages. Tels sont les foudemens de la doc- trine des Analogues que Géoifroy a posés et développés dans le i*"' volu- me de sa philosophie anatomique : théorie à laquelle nous devons 1 éta- ANA 539 blissement d'une méthode claire et siuiple poiu- la détermination des or- ganes , qui permet de ramener à des parties déjà connues des organes que la grande disseudilance de formes et d'usages avait forcé de classer sous dos n«ms totalement difiérens ; c'est à l'aide lic cette théorie que Géoftroy a pjt!^t;il)lir l'identité des pièces os- seuses du squelette des Poissons avec celles qui composent la charpente des autres Vertébrés, ce que jusqu'à lui on avait en vain essayé de faire. Les monstres eux-mêmes sont ren- trés dans la règle commune, et ont montré leurs pièces osseuses rangées dans le même ordre que celles de l'é- tat normal , et variant seulement dans leur développcmeut , selon l'âge du lœtus, et selon l'état de ses nerfs et de ses artères. Les Oiseaux, les Echidnés , les Pangolins et autres Vertébrés que l'on croyait dépour- vus de dents, étudiés dans l'esprit de cette doctrine, ont montré au même auteur un système dentaire complet de forme différente , il est vrai, de celui des autres Animaux , mais identique quant à la position et à l'origine des matériaux. Ainsi , la substance cornée , qui entoure le bec des Oiseaux , les mâchoires des Tor- tues et des Mi'nimifères édentés, re- présente le système dentaire comme substance d'origine commune , c'est- à-dire , fournie par les mêmes vais- seaux et les mêmes nerfs ; sa structui-e est différente , il csl vrai, de celle des dents , communément réputées telles : la dissemblance n'est cependant point aussi grande qu'on pourrait le ci'oire au premier coup-d œil , car les dents de létat fœtal présentent elles- mêmes l'état coiné que conserve, pendant toute la vie , 1^ substance qui revêt le bec de l'Oiseau. Nous nous bornerons à ce peu d'exemples de l'influence que cette doctrine a déjà eue sur les progrès de la science de l'organisation; il nous serait facile de les midtiplicr. Il nous semble que l'emploi de cette marche, dans l'étude de l'anatomie comparée , donnera les véritables 34o Aïs A bases d'une physiologie positive, com- plétera les connaissances qui nous manquent dans cette science , en rec- tifiera plusieurs ; et , en montrant le même plan d'organisation dans tous les Yertcbrés, peut-être même dans tous les Animaux , en y relrouyant les matériaux rangés dans leflnne ordre et selon la même loi , notmHsn- nera la solution d'un des plus interes- sans problèmes de l'organisation ani- male. (PR- D-) * ANATOMIE VÉGÉTALE, bot. L'organisation , la structure anatomi- que des parties élémentaires qui com- posent les Végétaux , nous offre une simplicité et une uniformité que l'on n'observe point dans les Animaux. Un seul tissu élémentaire, composé de lamelles fines et délicates, diversement entremêlées , forme la base de tous les organes des Plantes. Ce tissu , que nous appellerons lamelleux ou primi- tifs est formé de petites lamelles trans- parentes , entrecroisées dans tous les sens , de manière à constituer des aréoles ou cellules communiquant toutes ensemble , soit par la conti- nuité de leurs cavités internes, soit par des pores ou fentes qu'on observe sur leurs parois. Ce tissu primitif, nous le répétons, est la base de tous les organes des Végétaux. On le voit presque à l'état de pureté dans la moelle d'un grand nombre d'Arbres ligneux ; ailleurs , il offre des modifications qui , sans changer sa nature, le rendent propre aux différens usages qv;'il doit remplir. Le tissu lamelleux présente deux formes principales qui constituent deux tissus secondaires ; savoir, le tissu cellulaire ou aréolaire, et le tissu vasculaire ou tabulaire. Nous allons étudier ces deux modifications : §. i^"". Du tissu cellulaire ou aréo- laire. n se compose de petites cellules contiguës les unes aux autres, et dont la forme dépend en général des résis- tances qu'elles éprouvent. On l'a com- paré à cette mousse légère qui se forme à la surface de l'eavi de savon, par l'agitation de ce liquide. Dans leur ANA étal primitif, ces cellules sont à peu près hexagonales , et présentent une ressemblance assez marquée avec les alvéoles des Abeilles ; ces cellules , dont les parois sont très-minces , dia- phanes, communiquent toutes ensem- ble, soit que leurs cavités intérieuies s'abouchent les unes dans les autres , soit par le moyen des pores que Leu- wenhoek , Hill et Mirbel ont décou- verts sur leurs parois. — Mais les aréo- les de ce tissu ne se présentent pas toujours avec cette forme régulière et en quelque sorte géométrique; elles s'allongent, se raccourcissent, sui- vantles pressions auxquelles elles sont soumises. Dans le tissu ligneux elles sont en généial fort allongées, et for- ment des espèces de petits tubes pa- rallèles entre eux. La ténuité extrême des lamelles qui composent le tissu cellulaire. le rend très-facile à se déchirer. Aussi obser- ve-t-on souvent dans certains Végé- taux des espaces vides , occasionés par la rupture des parois de plusieurs cellules ; on leur a donné le nom de Lacunes. % II. Du tissu vasculaire ou tabu- laire. Un grand nombi'c d'auteurs con- sidèrent les vaisseaux comme un tissu élémentaire et primitif. Nous ne sau- rions partager cette opinion, et nous regardons le tissu vasculaire comme une simple modification du tissu la- melleux. C'est avec raison, selon nous, que Mirbel piéfère le nom de tubes, f)ourdéslgner les canaux dans lesquels es fluides des Plantes circulent ; en ef- fet l'idée de vaisseaux entraîne tou- jours avec elle celle de canaux dé- croissant de volume , à mesure qu'ils se ramifient , ce qui n'a pas lieu pour les tubes des Végétaux , qui conser- vent à peu près le même diamètre dans toute leur longueur. Les tubes ou vaisseaux dans les Vé- géta vix sont des lames de tissu lamel- leux , roulées sur elles-mêmes de ma- nière à former des canaux. Ils ne cons- tituent point un tissu primitif; car on les voit successivement se former au milieu du tissu laraineux , dont la plantule est exclusivement composée. ANA lors de son premier développement. Ces tubes doivent être considérés, non comme des canaux cylindriques et parfaitement réguliers ; mais seule- ment comme des séries de cellules superposées, dontles diaphragmes ou cloisons ont disparu en partie. On distingue six espèces de tubes ou vaisseaux, différens par leur forme, leur structure et même les usages qu'ils remplissent. i". f^aisseaux moiiiliformes ou en chapelet. Ce sont des tubes poreux , resserrés de distance en distance , et coupés par des diaphragmes criblés de petits trous. Ce ne sont, à propre- ment parler, que des cellules de tissu aréolaire, superposées. a°. f^aisseaux poreux. Ils représen- tent des tubes continus , criblés de pores disposés régidièrement par li- gnes transversales. 3°. Fausses trachées. Tubes coupés de lignes ou fentes transversales. 4". Trachées. Ainsi nommées à cause delà ressemblance que Malpighi avait cru leur trouver avec l'organe respi- ratoire des Insectes. Ce sont des vais- seaux formés par une lame mince et transparente , roulée sur elle-même en spirale , et dont les bords se tou- chent de manière à ne laisser aucun espace entre eux , sans cependant con- tracter d'adhérence. Ils ont la plus grande ressemblance avec ces fils élas- tiques de laiton que l'on met dans les bretelles. 5°. Vaisseaux mixtes. Ils ont été observés pour la première fois par Mirbel ; ils sont alternativement et ir- régulièrement poreux, fendusou rou- lés en spirale, dans différens points de leur étendue. 6". Enfiji on appelle Vaisseaux propres des tubes non poreux, conte- nant un sucpropie , particulier à cha- que Végétal , comme la résine dans les Pins , un suc blanc et laiteux dans les Euphorbes , etc. Telles sont les différentes formes que l'on observe dans les vaisseaux des Plantes. Ce sont ces vaisseaux qui en se gioupant , se soudant ensemble par faisceaux , constituent les Jibres ANC 34j végétales ; tandis que le tissu cellulaire forme le parenchyme. C'est en s'u- uissant et se comjjinant de diverses manières, que les tissus parenchyma- teux et filjreux constituent la masse des différens organes des Plantes ; car dans tous l'analyse ne nous fait dé- couvrir que ces deux modifications Srincipales du tissu primitif. V. pour e plus grands détails les mots Au- Bi£R, Bois, EcoucE, Epiderme, Tige, etc. (a. u.) ANATRON. min. Carbonate de Soude natif. V. Natrum et Soude. (LUC.) ANAULACE. Anaulax. moll. Dé- nomination donnée au genre Ancille de Lamarck par Félix de Roissy (MoU. T. V. p. 4oo), à cause de la ressemblance de ce nom avec celui d'Ancyle , appliqué par Geoffroy aux Patelles fluviatiles. Lamarck a changé Ancille en Ancillaire. V. ce mot. (F.) AINAVINGA. BOT. phan. (Rhéede, Hort. Malab. iv. T. 49.) V. Casea- ria! (b.) ANAXETON. bot. phan. Genre établi par Gaertner, et syn. de Gna- phalium , dans Dioscoride. V. Gna- PHALIUM., (B.) ANAZÉ. BOT. PHAN. Très-grand Arbre de forme pyramidale , dont Fia- court donne une description incom- plète , et qui est loin de suffire , pour qu'on le puisse confondre avec v A- dansonia , dont il convient cependant de le rapprocher. V. Baobab, (b.) ANAZE. Du Dictionnaire de Dé- terville. bot. phan. Grand Arbre co- nique de l'Inde , qui n'est peut-être qu'un double emploi du précédent. (A. R.) * ANAZUE ou NANACHUE. bot. PHAN. Syn. à!Ammi perenne , L. , chez les Arabes. (b.) ANBLATUM. bot. phan. ( Tour- nefort. Corol. 48. ) Plante du Levant, réunie au genre Lathrœa, par Linné , qui lui a conservé , comme trivial , le nom donné par Tournefort. Elle a été omise dans le Synopsis de Per- soou. , (b.) * ANCEE. Anceus. crust. Genre 342 ANC établi par Risso (Hist. nat. des Crust. des environs de Nice , p. 5i) , qui lui assigne pour caractères davoir le cor- selet carre ; les mandibules très-lon- gues , falciformes , dentelées , et la queue munie de trois lames natatoi- res.— Latreille (Règne Animal de Cuvier ) place ce genre dans la sec- tion des Phytibranches , ordre des Isopodes . — Les Ancces se distinguent des Typhis , des Pranizes , des Ap- seudes , par leurs pieds , au nombre de dix , non tenninés en serre , et in- se'rcs par paires sur autant de seg- meus ; par leurs antennes , au nombie de quatre, et fort distinctes; par l'ex- tiémité de leur queue , munie d'ap- pendices en feuillets , et parce qu'ds ne peuvent se contracter en boule. — L'espèce , sei'vantcle type à ce gen- re , est l'Ancée foi'ficulaire , A.for- ficularius , Fiisso, tab. 2. fig. 10. Parmi les caractères les plus remar- quables qu'elle présente , et qu'on ré- tro uvcia sans doute sur les autres es- pèces qui pourront être rappoitées au même genre, nous ferons rjention des suivans : les yeux sont presque ses- silcs et en réseaux ; les antennes in- termédiaires sont grosses etpoileuses ; les extérieures sont longues , avec le dcrnierarîicle délié ensose ;la bouche est munie de deux espèces de man- dibules falciformes, longues, solides, dentelées à leur côté interne. La- treille dit qu'elles sont propres aux mâles ; les palpes sont poilues, et ont la forme de cuillerons. — Les mœurs de ces singuliers Crustacés ne sont pas encore connues ; Risso dit qu'ils se tiennent cachés entre les Madré- pores , dans la région des Coraux. — Latreille rapporte à ce genre le Can- cei- maxillaris de Montagu ( Trans. Linn. societ. T. vu. t. 6. fig. 2). (aud.) * ANCETUM. EOï. PHAN. Syn. de Momurdica Elaterium , L. 7^~. Mo- MORD.QXJE. (b.) ANCHARIUS ou ANCHIALUS. MAM. Syn. d'Ane. F'. Cheval. (a. D..NS.) * ANCIIINOPS. BOT. PHAN. (Dios- ANC coride. ) L'un des synonymes d"ï-^ vraie. (b.) ANCnOACHA. BOT. phan. Mot donné, dans le Dictionnaire de Détei'- ville , comme un synonyme d'Abu- tilon. (a. b..) ANCHOAS. BOT. PHAN. Syn. de Gingembre , ylmonwm Zingiber, au Mexique. (b.) ANCHOIS. EngjauUs. pois. Sous- genre établi par Cuvier, parmi les Harengs. P^. ce mot. (b.) * ANCHOLIE. bot. phan. Même chose qu'Ancolie. f^. ce mot. (b.) * ANCHOMÈNE. Anchomenus. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , tribu des Carabiques, établi par Bonelli. Il comprend quelques espèces, dont plu- sieurs sont étrangères à la France. Dejean en possède huit. Latreille (Règne Animal de Cuvier) réunit les Anchomènes aux Féronies. V. ce mot. (aud.) * ANCHONIÉES. bot. phan. On- zième tribu des Crucifères , selon De CandoUe (Syst. Vég. 11. 1 62 et 676 ) ; qui renferme les genres Goldbachia , Anchonium et Sterigma. T^. ces mots. (B.) ^ ANCHONIUM. BOT. phan. Nou- veau genre de la famille des Crucifè- res , de la Tétradynamie siliculeuse , proposé par De CandoUe TSyst. Yégét. T. II. p. 578), pour une Plante, An- chonium BillardlerU , recueillie sur le mont Liban , en Syrie , par Labillar- dière. Elle est vivace ; sa tige haute d'i;n pied est garnie , surtout à sa partie inférieure, de feuilles obovales , allougées,tomentPuses; ses fleurs sont disposées en épi à la partie supérieure des tiges; elles sont rougeâtres et pur- purines ; leur calice est formé de quatre sépales, dont deux latéraux sont bossus à leur base ; les pétales sont courts, obtus et entiers ; les qua- tre étamincs les plus grandes sont soudées par paire ; la silicule est ovoïde , oblongue , indéhiscente, ter- minée par le style qui est persistant ANC et Irès-aigUjSCixiiëe transversalement par une articulation ; chaque portion est biloculaire , et clans cliaqud loge il y a une seule graine pendante, dont les cotylédons sont inconibans. Ce genre a de laffinité avec le genre T'clla , surtout à cauee de la soudure de ses quatre étamines les plus lon- gues, mais il s'en distingue par son fruit indéhiscent et terminé en pointe aiguë. (a. r.; ANCHORAGO. pois. (Duhamel, Lacépède. ) f^. ANCiui:. AJNCHOYI. BOT. l'iiAN. et non jlnchovy ou jlnchuiy. Arbre de la Jamaïque mentionné par Sloane (a. t. 317. f. 1 et 2) , dont on confit le fruit à la manière des Anchois pour l'usage de la table. Il appartient à la famille des Guttifères, et au genre que Linné a nomméG/va.s. T^. ce mot.(B.) AINCHOYO. POIS. Syn. d'Anchois, sur certaines côtes de la Méditerra- née, (b.) * ANCIEN. OIS. (Cook.) Syn. du Pingouin antique , jllca antiquua , Lat., Gmel. K. Pingouin. (dr..z.) * ANCILIE. Ancilia. moll. Déno- mination générique employée dans le Muséum geve?sianum , p. 248 , pour une espèce de Calyptrée appelée, dans cet ouvrage , ylncilia volutata. C'est le Bouton de chapeau de Favanne {Conch. t. 4. f. A. 2). Patella Truchui- dès , D'A\\^n {Desc/ijii. Ce/, p. ioi8). f^. Calyttbée. (f.) ANCILLAIRE. Anciilaria. moll. Genre de Gastéiopodes Pectinibran- ches , sans opercule , de la famille des Enroulées , f^. ces mots , d'abord éta- bli sous le nom d'Ancille, Ancilia, par Lamarck(An. s. vert. 1"^ édit. p. 70), et nommé ensuite Anaulace , V . ce mot , par Félix de Roissy, afin d'é- viter la confusion des noms avec ce- lui d'Ancyle ; motif qui a déterminé Lamarck à changer Ancille en An- cillaire ( Ann. Mus. xvi. p. ooo. ). Ce genre, qui contient peu d'espèces vi- vantes et un assez petit nombre d'es- J)èces fossiles , a été adopté par Mont- brt , sous le nom d'Ancille , Ancillus (T. 2. p. 582). Ocken paraît laisser ANC 045 les espèces qu'on y rapporte djins sou genre Volute. Schvs'cigcr suit cet exem- ple. Cuvicr n'eu fait pas mention dans le Règne Animal. Sowerby a conservé la dénomination primitive de La- marck. Ce dernier savant a décrit le genre Ancillaire dans les Annales du Muséum ; les espèces fossiles , ï. 1 . p. 474; les vivantes , ï. xvi. p. 3oo. On ne connaît point encore l'Ani- mal des Ancillaires ; mais on peut présumer qu'il doit être fort analogue a celui des Olives , auxquelles ces co- quillesresscmhlent tellement, qu'il est souvent difficile d'en distinguer cer- taines espèces. Ce qui les dilTérencie particulièrement , c'est qu'elles man- quent du sillon ou canal suturai qui sépare les tours de spire chez les Oli- ves, d'oii Roissy les a appelées Anau- laces , c'est-à-dire sans canal. Elles se rapprochent aussi de la forme de quelques Buccins ; mais, outre que ce dernier genre est operculé , les An- cillaires ont un faciès qui ne permet guère de les confondre , si ce n'est avec les Olives. Leur spire est souvent em- pâtée par un dépôt tcstacé , qui peut faire croire à une grande expansion du manteau de l'Animal vers cette partie;, et la columelle a un bouiTelet calleux vers sa base , qui ne peut ce- Ï tendant les distinguer des Olives, qui a plupart oflVent une circonstance semblable ; en un mot il nous paraît probable que les Ancillaires ne doi- vent former qu'un sous -genre des Olives. Les caractères de ce genre consis- tent dans une coquille oblongue, sub- cylindrique , à spire courte , non ca- naliculée ; l'ouverture longitudinale, à peine ëchancrée à sa base, versante ; avec un bourrelet calleux et oblique, au bas de la columelle; Lamarck. Les espèces vivantes sont : i. A. cin- namomea, Lamk. An. Mus. xvi. p. 3o4. Encycl.méth. pi. ogS. f. 8. Bulla Cyprœa, Dillw. Descript. Cat. p. 490. On ignore quelle est sa patrie — 2. A. ventricosa, Lam. loc. cit. sp.2. Bulla pentricosa , Dillwyn. p. 490. Son ha- bitation est ég.ilement inconnue. — 5. A.ma/ginata,L»m. loc. cil. sp. 5. En- 344 ANC Cycl. pi. SgS.f. 3. Hab. Océan austral. — 4. A. candida, Lam. loc. cit. sp. 4. Encycl.pl. Sg.S. f. 6. Volutaarnpla^ Gmelin. p. 3467. Bulla ampla, Dill- Wjn. p. 490. Les espèces fossiles sont : \.jl.glan- difurmis , Laiii. Ann. Mus. xvi. p. 5o5. 11" 1. Encycl. pi. ogo. f. 7. a. b. Se trouve dans les enviions de Bor- deaux et deDax. — 2. A. buccinoldes, Lani. Ann. Mus. xvx. p. oo5. n" 2. id. vol. 1. p. 475. n° 1. Encycl. p. ôgS. f. 1. a. b. Se trouve à Gngnon,Cour- tagnon, etc. — 3. A. subulata , Lam. xinn. XVI. sp. n° 3. id. vol. i.p. 476. n° 2. Encycl. pi. SgS. f. 5. a. b. Se trouve dans les environs de Paris , en Champagne , à Valognes. — ^.A. oli- vula , Lam. Ann. xvi. p. 5o6. sp. n° 4. id. vol. 1. p. 475. n" 3. Encycl. pi. ôgô. f. 4. a. b. Hab. les environs de Paris , en Champagne , etc. — 5. A. canalife?-a, Lam. Ann. xvi. p. 006. sp. n° 5. id. vol. 1. p. 475. n° 4. Encycl. pi. 390. f. 3. a. b. AnAncilla Tunitella? Sowerby , Min. Coiich. T. 1. p. 226. tab. gg. Largerjig. liab. des environs de Paris, de la Champa- gne , de Valognes , de Dax , d'An- glete.Te? — Çi.A. obsoleta, Brocchi. Conc/i. T. 2. p. ôoo. tab. v. f. 6. a.b. Hab. duPiemont. — 7. ^. aveniformis, Sowerby. 3îiii. Conchol. T. 1. p. 226. tab gg. Jl/tV/f/Ze/?^'-. Pourrait bien n'ê- tre qu'un jeune individu de VAnc. buccinoides ou subulata? VL^th.àAUS l'ai'gile de Barton. (f.) ANCILLE. Ancilla. M01.1.. Genre de Lamarck , nommé depuis Ancil- laire. T' . ce mot. — Perry ( Coiich. pi. 3i ) a institué, sous ce même nom, un genre déjà établi par Lamarck , le genre Eburne. f^. cejuot. (f.) * ANCfPITÉ , E. Anceps. bot. Ce qui signifie comprimé et ayant les deux bords plus ou moins tranchans. Les liges des Sisjrinchium ou Bennu- diennes , de \Hypericum Ascynuii , etc. sont ancipitées. (b.) ANCISTRE. Ancistrum. jîot.phan. V. AciENA. * ANCISTROCARPE. Ancistiacar- ANC pus. BOT. PHAN. Famille des Chéno- podées ( dans Humb. et Bonpl. Nov. Geri. 2. p. 186). Genre de Plantes établi par nous ; très-voisin du Mi- crotea de Swartz , dont il ne diiFcre que par le nombre des étamines et des styles , et par des fruits hérissés de poils en crochet. La seule espèce connue, originaire de l'Orénoque, est une petite Herbe à épis simples, (k.) ANCOLIE. Aquilegia. bot. phan. Famille des Renoncuiacées ; Polyan- drie Pentagynie. Les Ancolies ont un calice caduc, composé de cinq sépales étalés, pétaloides; une corolle de cinq pétales dressés , concaves , bilabiés , terminés inférieurement en un épe- ron qui pend entre les sépales ; les étamines sont très-nombreuses ; les plus intérieures sont stériles , et ont les filamens planes ; les pistils sont au nombre de cinq, et se changent en autant de capsules dressées , acu- minées , uniloculaires , polyspermes. Les espèces de ce genre sont toutes herbacées vivaces ; leurs feuilles sont pétiolées , composées ou triteinées ; leurs fleurs sont bleues , blanches ou pourpres , et terminent les rameaux. De treize espèces déciites aujourd'hui on en trouve sept en Sibérie , quatre en Europe , et une dans l'Amérique septentrionale. On cultive dans les jardms l'Ancolie vulgaire , Aquilegia pulgaris , L. qui offre des fleurs tan- tôt bleues tantôt blanches , roses ou purpurines , quelquefois simples , d'autres fois doubles. Cette Plante est originaire de nos bois. L'Ancolie du Canada ( Aquilegia canadensis , L.), remarquable par ses fleurs rouges , variées de jaune , est également cul- tivée, (a. r.) ANCFiE. Anchoragu. pots. Nom donné comme spécifique à une espèce de Saumon , ainsi qu'à un Sparc. (b.) * ANCYLANTHE. Ancylanthos. BOT. PHAN. Nouveau genre de la l'a- mille des Rubiacées , Pentandrie Mo- nogynie , L. établi par Desfontaines, et dont cet illustre botaniste vient de publier une description et une figure ANC excellentes dans les Mémoires du Muséum. Il offre pour caractères : un calice , dont le limbe est quinquéfide, et à divisions aiguës ; une corolle tubuleuse , velue , dont le tube est arqué , élargi insensiblement ; le lim- be est irrégulicr, subbilabié , à cinq divisions subulécs , dont deux supé- rieures plus longues. Les étamlnes , au nombre de cinq, sont sessiles çt insérées à la partie supérieure de la corolle; le style est filiforme , de la longueur de la corolle , terminé par un stigmate arrondi et épais. Le fruit, que l'on ne connaît pas encore à son état de maturité', est à cinq loges nionospermes. — Ce genre a de l'affi- nité avec le Nonatelia, dont il se dis- tingue par sa corolle arquée , son limbe irrégulier, ses anthères sessiles, incluses , etc. — Il ne renferme en- core qu'une seule espèce , Ancylan- thos rubiginosa ( Dcsf. Mém. Mus. 4. t. 2 ) , Arbrisseau ranieux , à feuilles opposées , elliptiques , obtuses , en- tières , à fleurs réunies en faisceaux axillaires. Il croît spontanément dans les environs d'Angola , sur les côtes d'Afrique. (a. r.) ANCYLE. Ancylus. moli,. Genre de Gastéropodes de l'ordre des Pi>l- monés et de la famille des Limnéens, /^. ces mots , établi par Geoffroy (Traité, p. 122), adopté par Miiller {F'erm. Hist. p. 199), et décrit par nous avec plus de détail (Essai d'une Méth. eonchyl. , p. 69). — Linné et tous les naturalistes qui , jusqu'à présent, ont suivi à la lettre le Sys- tema Naturœ , tels que les naturalistes anglais et la plupart des Allemands , ont laissé les Ancyles panni Its Pa- telles dont leurs coquilles ont toute la figure , mais qui en diffèrent es- sentiellement sous le rapport des Ani- maux. — Bruguière paraît avoir aussi confondu les Ancyles dans les Patelles , erreur qu'a évitée Félix de Roissy (Moll. t. V p. 223). Montfort les place dans son genre Helicon (Conchyl. t. 2 p. 64 ) formé aux dé- {)ens des Patelles. Lamarckn'ena pas ait mention dans la i"" édition des ANC 345 Animaux sans vertèbres , ni dans l'extrait de son Cours de zoologie; mais dans la 2'' édition du premier de ces ouvrages (t. 6, i"' partie, p. 29S à la note), ce savant annonce qu'il croit devoir les rapprocher provisoi- rement de la famille des Calyptra- ciens , c'est-à-dire des Caboclions , des FissurcUes , des Calyptrces, etc., genres dont les Ancyles nous parais- sent très-éloignces , puisque nous les plaçons parmi les Pulmonés. Dra- 1)arnaud , Brard , Millet ont décrit es deux seules espèces distinguées jusqu'à présent. Les conchyliolo- gistcs allemands qui ont suivi fa nou- velle méthode , ont , comme eux , dis- tingué les Ancyles ; tels sont Studer , Sturm , Pfeiffer ; mais parmi les au- teurs de cette nation qui ont fait des systèmes généraux , l'un d'eux , Ocken , les confond dans son genre Bullinus avec les Physes [Lehrb der Zool. p. oo3 ). Les autres, Schw^eiger et Goldfuss, les ont oubliées. Pfeiffer, que nous venons de citer , place les Ancyles dans les Scutibranches; mais ce naturaliste ne donne malheureu- sement pas les raisons qui l'ont porté à les séparer des Pulmonés. — Lister paraît être le premier qui ait observé et fait connaître une espèce de ce genre {An. angl. p. \h\)\' Ancyclus fluviatilin de Miiller. Nous ne devons pas omettre de citer l'intéressante note publiée par Desmarest sur les Ancyles (Nouv. Bullet. des Se. i8i4 , p. 18). Les Ancyles vivent exclusivement dans l'eau douce , attachées sur les Pierres ou aux tiges des Roseaux et des autres Plantes aquatiques. Elles sont presqvie amphibies; l'été, lors- que les petits courans ont été dessé- chés , elles attcndcnt«dans la vase humide Irr retour des pluies. La pe- titesse des deux espèces communes- n'a pas permis , jusqu'ici , de les ob- server complètement , c'est-à-dire d'en faire l'anatomie , ce qui aurait décidé sur leur véritable place , la fi- gure de leurs coquilles rendant indé- cis plusieurs naturalistes qui ne peu- vent se décider à les éloigner des Pa- 546 ANC telles avec lesquelles ces coqailles ont tant d'analogie. Nous avons eu souvent occasion d'observer ces petits Mollusques ; leur genre de vie et ce que nous avons remarque de leur or- ganisation ne nous laissent guère de doute qu'ils n'appartiennent aux Pul- roonés. Nous avons dessiné les Ani- maux des deux espèces les plus con- nues. Nous les avons vus respirer au moyen d'un appendice tubifonne, comme les Limnées. Nous avons même observé leur accouplement , ce qui n'empêche pas que nous ne nous rendions à des preuves plus complè- tes , si l'on découvre que ce sont des Scutibrauches. Le caractère générique est : Ani- mal tout couvert en-dessus ; pied ovale , moins large que le corps ; deux tentacules latéraux , contractiles et variables , coniques ou triangulaires , Î)lus ou moins tionqués ; les yeux à a base et derrière , mais paraissant en-dessus comme en-dessous; orifice respiratoire en siphon cylindrique , court , contractile , situé vers l'extré- mité postérieure du corps et du côté extéiieur. Test; cône oblique et in- cliné communément, c'est-à-dire pen- ché à droite ou à gauche , complet , à base ovale , souvent fléchi en arrière et du côté opposé au siphon respira- toire, c'est-à-dire en -dedans. Le sens de l'inclinaison du cône et celui de la flexion de son sommet indiquent la direction de la volute vers la dioile ou vers la gauche; ce qui fixe le côté intérieur ou le côté extérieur de la volute; car il y a dans ce génie des espèces sénestres et des dextres. L'Ancyle de Géofïroy estséncstre. — Ce genre, à ce qu'il paraît, n'a que des espèces très-petites ; elles ne se montrent pas en tout temps. Vers celui de leur reproduction, elles montent à la surface des eaux ou sur les corps et les Plantes qui s'y trou- vent. L'Animal est lent et timide. Ils s'accouplent en se posant l'un sur l'autre , et multiplient beaucoup. Il règne une grande confusion par- mi les auteurs, au sujet des espèces de ce genre , parce qu'ils ne les ont ANC pas suffisamment caractérisées , et que chacun, en particulier, a cru trouver l'espèce d'abord connue , et y a rapporté la synonymie de ses de- vanciers. Voici celles que nous con- naissons , accompagnées d'une syno- nymie indispensable pour remédier à la coutusion que nous venons de signaler. 1. J. Jlup'iatiUs , Millier, Verm. Hist. p. :2oi ; Lister, An. angl. t. 2. f. 3i2 ; Géofi'roy , Traité , l'Ancyle p. 124; Patella lacustiis , Linné, Donovan , Dillwyn , Poiiet, etc.; Patella fluviatills , Dacosta , Mon- tagu , Gmelin ; etc. ;• Ancy dus Jluvia- tilis , Draparn. , Hist. pi. 3. f. 23 , 24; idem, Brard , Sluder, PfeifTer , etc. ; Ancyclus ripaiius , Desmarest , Note sur les Ancyles , elc. , Nouv. Bullet. des Se. i8i4 , p. 19. pi. 1. f. 11. Se trouve dans toute l'Europe. Elle va- rie un peu par la grosseur , le contour de sa base , l'élévation du sommet , la couleur de l'épiderme. — 2. A. si- nuosus jBrarà, Hist. y». 201.pl. vu. f. 4; habite une fontaine d'une mai- son de Pontoise; espèce très -dou- teuse , sans doute monstruosité de la Erécédente. — 3. A. rotundatus , N. ; abite la Silésie ; est beaucoup plus petite que les précédentes ; à base ronde, sommet moins élevé; noire. — ' ^. A. rivularis , Say , Journ. acad. nat. se. of Fhiladel. Vol. 1. p. i24; habite les Etats-Unis dans les ruis- seairx; très'-aplatie ; sommet central peu saillant. — 5. A. costatj^s, N. ; trouvée à Casa Tejada en Estiama- dure , dans une mare ; petite , garnie de côtes bien distinctes du sommet à sa base. — 6. A. pileolus , N. ; habite l'île de Scio ; petite ; sommet dépas- sant la base. — 'j. A. stagnalis , m'a été communiquée par Risso qui l'a trouvée aux environs de Nice ; inter- médiaire , pour la forme , entre les pi'écédentes et les suivantes. — 8. A. Hermanni , N. ; m'a été communiquée par Hammer qui l'a trouvée en Alsace ? voisine de la suivante. — 9. A. lacus- t ris ^^MviWev , F'enn. Hist. p. 199; Draparn. Hist. pi. 2. f. 25 à 27 ; Pa- tella lacustiis, Gmelin, Montagu, etc.; AND Patella oblonga , Donovan , Maton , Dillwyu ; Patella cornea , Poiret ; ha- lilte l'Europe. Elle varie un peu , sui- vant les localités , par la taille e! ses proportions respectives. — lo. yl. de- perrlitus, Desmarest, Nouv, BuUet. des Se. i8i4 , p. 19. pi. 1. f. i4 ; es- pèce fossile qui se trouve dans un Calcaire gns-jaunâlre à grain très- fin , des environs d'Ulm eu Bavière ; elle a été découverte par Omalius d'Halloy , et paraît avoir beaucoup de l'apport avec notre ^1. pileolus. Schlotheini der Kalktuff, etc. , in Leonhard Taschenb. p. 558 , cite t)arnii les Fossiles du luf calcaire de a Thuringe , V^?icylus lacustris de Linné et une nouvelle espèce dont la Coquille est beaucoup plus épaisse que celle des Ancyles connues. Tou- tes deux ont été trouvées près de Burgtona. Des valves détachées d'une espèce d'Entomostracé du genre Cypris que nous observâmes les premiers dans les environs de Moissac , ont donné lieu à l'établissement de Vyl. Spina Rosœ. L'erreur a été depuis reconnue par nous et par d'autres. C'est une espèce à restituer aux Crustacés, (f.) ANCYLODON.MAM. cet. (Illlger.) P'. Anarnak. ANCYLODON. pois. Genre de la grande Famille des Percoïdes dans l'ordre des Acantlioptèrygiens de Cuvier , établi par ce savant pour un Poisson de Surinam ,que la longuevir de sa seconde dorsale et sa caudale aiguë avaient fait associer aux Lonchures par Schneider. Ses caractères consis- tent dans la compression de la tête qui est amaée de dentelures et de Siquans ; sa queue est fendue , et ses ents, surtout cellesd'en-bas,sontfaites en longs crochets qui sortent de la bouche quand celle-ci est fermée. L'An- cylodon de Surinam , Lonchunis Ân- cylodon de Schneider , seule espèce de ce genre, a le coi"ps ponctué de noir sur un fond argenté, les écailles lisses et la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure. (b.) ANDA. BOT. ruAN. ( Margrave et AND 547 Pison. ) Arbre maritime du Brésil , fort élevé, imparfaitement observé, qui paraît devoir appartenir à la fa- mille des Euphorbiacécs , et voisin du Bancoul. / ". ce mot. Los graines de 1 Anda , au nombre de deux dans cha({ue Noix , sont employées comme Eurgativcs ; l'huile qu'on extrait du rou peut être brûlée dans les lam- pes, et ce brou, fort astringent , jeté dans les étangs , enivre le Poisson. (B.) * ANDAKOKKA. bot. piian. ( Sc- rapion.) Syn. de Mélilot. (b.) ANDALOUSITE. min. r. Feld- spath Apyre. ANDANAHYRIA. bot. piian. Syn. de Crotalaria retusa , L. à Ceylan. P^. Crotalaihe. (b.) ANDARA. bot. phan. Syn. de Mimosa cinerea, L. à Ceylan. (b.) ANDARESE. bot. phan. ( Com- merson.) Nom malegache d'un Ar- buste du genre Premna. V. ce mot. (B.) ANDARNA-FIA. mam. cet. Syn. de Baleinoptère museau pointu, de Lacépède , chez les Islandais. V. Ba- leine, (b.) ANDERSONE. Andersonia. bot. phan. Nouveau genre de la famille des Epacridées , formé par R. Brown , qui renferme des Arbrisseaux origi- naires de la Novivelle-Hollande , dont les feuilles roides , concaves à la base, sont sémi-amplexicaules. Les fleurs sont terminales , solitaires ou réunies en épis ; chacune d'elles présente un calice coloré , accompagné de brac- tées foliacées , imbriquées ; une co- rolle de la longueur du calice , ayant les divisions de son limbe barbues à leur base ; les étamines hypogynes ; cinq petites écailles à la base de l'o- vaire qui sont quelquefois soudées entre elles. Le fruit est une capsule, dont les trophospermes sont attachés à l'axe central : les graines sont peu nombreuses et dressées. (a. r.) *ANDIAN-BOULOHA. bot. phan. Plante maritime de Madagas- 348 ANU cai" que Flacourt compare à une Cy- noglosse , et qui paraît être une es- pèce de Yeloutier Tournefortia. J^. ce mot. (b.) ANDI-MALLERI. bot. phan. Syn. de Belle-de-Nuit , au Malabar, r. Nyctage. (b.) ANDIRA. ROT. PHAN. Syn. d'An- gelin,/^. ce mot et à'Hirtella tiian- dra (Swarlz) dans les Antilles. Selon Andanson , l'Andira de Margrave et l'Angelin seraient la même chose que le Laurus borbonia, L. (b.) ANDIRA-ACA. mam. (Margrave. ) Petite Chauve-Souris du Bre'su , trop imparfaitement observée pour qu'on puisse déterminer à quel génie elle appartient. (b.) ANDIRA-GUAGU. mam. (Mar- grave.) Autre Chauve-Souris du Bré- sil qui paraît être le Phyllostome Vam- pire, (b.) *ANDIR1AN. BOT. PHAN. (Rha- sès. ) Syn. arabe , de Zygophyllum Fabago, L. (b.) ANDJURI OU CAJUMAS. bot.phan. Grand Ai'bre desMoluques et du pays de Malac , indéterminé , encore que Rumph en ait donné une assez bonne figure dans son Herbier d'Am- boine , sous le nom de Carbonaiia. L'on obtient de son bois un charbon fort utile aux orfèvres ; on fait de ses rameaux ces javelots fort légers et fort durs. Son fruit ressemble à une Olive. (b.) ANDORINHA. ois. Syn. de l'Hi- rondelle Tapère , Hirundo Tapera , L. au Brésil./^. Hirondelle. (dr..z.) ANDOUILLERS. mam. /^. Bois. AINDRACHAHARA. bot. phan. Syn. de Joubarbe , Sempeivivum tecto- rum y L. (b.) ANDRACHNE. bot. phan. Genre de la famille des Euphoibiacées , de la Monoëcie Pentandiic, établi par Linné. C'est le même que le Telefiol- des de Tournefort. Il est très-iappro- ché du genre Clutia de Boerhaave AND par ses caractères , et du genre Telc- phium par son port. Ses fleurs sont monoïques ; leur calice est à dix divi- sions , dont cinq intérieures, pétaloi- des. Au fond du calice, on trouve dans les fleurs mâles et les fleurs fe- melles cinq écailles bifides et non glanduleuses ; la capsule est à trois côles et à trois loges , qui renferment chacune deux graines. Ce genre ne contient que deux espèces , l'une ori- ginaire des contrées méridionales de l'Europe, et l'autre de l'Inde. Ce sont des Plantes à feuilles alternes accom- pagnées de stipules, portant des fleurs axillaires. Le nom d'Andrachne a aussi été donné , comme spécifique , à un Arboisier. /^. ceraot. (a.r.) *ANDRAFAXIS.bot. PHAN.(Théo- phraste.) Syn. d'Atriplex. f^. ce mot. ANDREE. Andrœa. bot. cRYPy. {Mousses.) Les caractères de ce genre consistent dans une capsule à qua- tre valves réunies au sommet par un petit opercule persistant, soutenue sur un apophyse , et dont la coiffe se rompt iirégulièrement. — Il a été établi par Ehrart , qui lui a donné pour type le Jungermannia alpitia de Linné; Hedwig y a en- suite rapporté le Jungermannia iii- pestris du même auteur: Mohra ajouté à ces deux espèces V Andrœa Rothii ; et nous devons à Hooker la connais- sance d'une quatrième espèce , V An- drœa nivalis. Ce sont les seules qu'on ait observées jusqu'à présent; toutes habitent les montagnes et les régions les plus froides de l'Europe, et sonlre- marquables par la petitesse de toutes leurs parties. La structure très-curieuse de ces Plantes a été long-temps l'objet de dis- cussions parmi les botanis les , qui l'on t différemment décrite , et ont rangé ce genre, tantôt parmi les Mousses, tan- tôt parmi les Hépatiques. Linné, se fondant sur la division de la capsule en quatre valves, a laissé les deux espèces qu'il connaissait Sarmi les Jungermannes ; Ehrart et lohr , en adoptant le genre Andrœa, l'ont placé dans la famille des Hépa- tiques. Hedyvig , qui le piemicr a ran- AND .♦ gê ce genre parmi les Mousses , a re- gardé les quatre valves comme un périslome à quatre uents , et l'apo- phjse comme la véritable capsule ; inais c'est à Hookcr que nous devons la description la plus exacte et les meil- leures observations sur ces Mousses. ( f^. sa Dissertation sur ÏAndrœa , Tra/is. linn. , Vol. x. pag. 58i. ) Il a montré que les quatre divisions tle la capsule ne pouvaient pas être comparées aux dents d'un péristome,. dont elles diffèrent par leur structure' et par la manière dont elles soutien- nent l'opercule ; mais il a prouvé que ce genre, quoiqu'ayaut une capsule à quatre valves comme les Junger- mannes , devait être placé dans la fa- mille des Mousses , à cause de la pré- sence de l'opercule et de la columelle et de l'absence des filamens on spi- rale. Dans cette famille , le génie An- drœa se rapproche surtout des genres Sphagnum et Phase uni; il ressemble au premier par son pédicule charnu et pellucide, qui, au lieu de se dévelop- per dans l'intérieur de la coiffe, est un véritable pédoncule , qui soutient la coiffe et la capsule. Il se rapproche des Phascum par son opercule persis- tant et par la petitesse de sa coiffe ; il en diff'ère par la manière régulière dont la capsule se fend. (ad. b.) ANDRÈNE. Andrena. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte-aiguillons , établi par Fa- bricius en gran.le partie avec le genre Nomade de Scopoli , ou les Pro- Abeilles de Réaumur. Quelques au- teurs ont depuis abandonné cette dé- nomination, tandis que d'autres l'ont adoptée, en lui donnant plus ou moins dextension. Kirby [Monogr. Apum Angllœ) place les Andrènes de Fabricius dans la seconde coupe des Mellifes ; Jurine ^Class. des Hymen. ) réunit à son genre Andrène les Col- letés, les Sphécodes , lesHylées, les Halictes , les Andrènes de Latreille , ainsi que les Mellites des divisions suivantes, * a, ** a, ** b , ** c , de Kirby. Enfin Latreille restreint le genre qui nous occupe aux Andrènes AND 349 de Fabricius {Sjst. ptez. ) et aux es- pèces rangées par Kirby dans la troi- sième division de la seconde coupe des Mellites (** c ). Il l„i assigne I^s caractères suivans : division intermé- diaire de la languette , lancéolée, re- pliée en-dessus dans le repos; mâ- choires simplement fléchies près de leur extrémité; la pièce qui les ter- mine, à partir de l'insertion des pal- pes, plus courte qu'eux; toutes les jandies plus longues que le piemier article des tarses; trois cellules cubi- tales , la seconde et la troisième rece- vant chacune une nervure récurrente dans le plus grand nombre. Les Andrènes ont les antennes semblables dans les deux sexes , les mandibules bidentées , le labre demi- circulaire, une sorte d'oreillette for- mée par deux divisions de chaque côte de la languette; le corps oblong et très-poilu chez les femelles , plus étroit et moins velu chez les mâles. Ceux-ci n'ont pas aux pieds posté- rieurs des brosses et des faisceaux de poils que présentent toujours les pre- mières. Fabricius n'avait pas toujours distingué les deux sexes , et Latreille afait voir (Hist. nat. des Fourmis) combien il s'était mépris à cet égard. —L'absence des poils chez les mâles indique leur inaptitude à soigner les larves. Ce sont les femelles qui sont chargées de les alimenter et de construire leurs nids. Au moyen des poils qui garnissent leurs pâtes et leur abdomen , elles récoltent sur les fleurs un pollen qui , mélangé avec du Miel , constitue la nourriture des jeunes individus , et est aussi employé dans certaines circonstances pour la construction des nids. Ils consistent en trous peu profonds , creusés ordinai- rement dans une terre sèche et bat- tue. La femelle dépose d'abord dans le fond une sorte de bouillie nutritive, puis elle pond auprès un œuf et bou- che ensuite l'ouverture de cette habi- tation ; la lai-ve, à la sortie de l'œuf, se nourrit de laliment qui lui a été préparé , se métamorphose en Nym- phe , et vers les premiers jours d'i printemps devient Insecte parfait. 55o AND Latreille ( Consid. gcnér. ) place les Andrènos dans la famille des An- drcnètes , et les range ailleurs (Règne Animal de Cuvier ) dans la tribu de même nom, famille des Mellifères. Le genre Andrène a dans cet ouvrage beaucoup d'étendue , et comprend les Dasypodes , les Sphécodes , les Ha- lictes et les Nomies qui ont un grand nombre de caractères communs , mais peuvent cependant être distingués les vins des autres. — Parmi les Andrèncs Sopres , nous citerons i° l'Andrène es murs , Andrena muraria , ou 1" ^. F/essœ de Panzer ( Faun. Ins. Geim. fasc. 85. f. lii), figurée par Réaumur {Mem. Ins. T. vi. pi. 9. fig. 2); 2° l'Andrène cendrée , A. cineraria de Fabricius , figurée par Schœffer ( Icon. Ins. Tab 22. f. 5 , 6 ); elle sert de type au genre. On peut aussi y rapporter les Andrènes vestita, tho- racica, etc. (aud.) AÎ^DRENÈTES. Andrenetœ. ins. Famille de l'ordre des Hyménoptères, section des Portc-AiguiUon , établie par Latreille , et qui , dans le Règne Animal de Cuvier, constitue la 1'^ tribu de la grande famille des Melli- fères. Tous les individus qui se clas- ' sent dans cette subdivision ou tribu ont : la division intermédiaire de la languette ( ou sa pièce principale ) plus courte que la gaine , repliée en- dessus dans les uns , presque droite où simplement inclinée et courbe dans les autres , figurant , soit un cœur, soit un fer de lance. Ces caractères distinguent la tribu des Andrenètes de celle des Apiaires ; les suivans levir sont communs : pâtes postérieures ordinairement poîlini- fères; premier article des tarses très-grand , fort comprimé , en carré long ou obtrigone. Au moyen de la conformation de leurs pieds , les In- sectes de cette famille recueillent sur les Fleurs le Pollen qui servira à la nourriture de leurs larves. Ils vivent en société , à la manière des Abeilles , mais ne présentent. que deux sortes d'individus , les femelles et les mâles. Linné réunissait dans son grand AND genre Apis tous les individus de cette famille. — Réaumur et surtout De- geer ont les premiers établi dans ce genre la coupe des Pro-Abeilles , que Scopoli remplace par la dénomina tion de Nomades. Fabricius , s'étant en- suite emparé de ce nom , en détourna l'emploi , en l'appliquant à d'autres Insectes hyménoptères , auxquels il réunit cependant quelques Nomades de Scopoli ; puis il forma avec les au très espèces le genre Andrène , dont Latreille a fait sa famille des Andre- nètes. Elle répond à celle des Mellites de Kirby, et est subdivisée en sept genres , CoUète , Hylée , Dasypode , Andrène, Sphécode,Halicte etNomie. T^. ces mots. (aud.) ANDRÉOLITHE. min. Par abré- viation à! Andreasbei-golithe. Nom donné par Lamétherie à la substance en Cristaux croisés qu'on trouve à Andreasberg . au Hartz. V. Harmo- TOME. (g. DEL.) ANDREWSIA. bot. phan. ^en- tenat avait ainsi nommé , en l'hon- neur d'Henri Andrev^^s , le genre appelé par celui-ci Pogonia , nom qui , appartenant déjà à une Plante de la famille des Orchidées , devait être changé. C'est le MyopoTum de Forster. f^ ce mot. (a. d. J.) * ANDREZE. BOT. phan. Qu'il ne faut pas confondre avec Andarèse. P^. ce mot. Nom d'une espèce de Celtis à Madagascar et dans l'île de Masca- reigne. K. Afouth. (b.) ANDRIALE. bot. phan. IT. An- dry ale. * ANDROCERE. Androceia. bot. PHAN. Ce genre , de la famille des Solanées , Pentandrie Monogy- nie, L. a été créé par Nuttal dans ses genres de l'Amérique septen- trionale pour quelques espèces de Solanum qui se distinguent par les caractères suivans : leur calice est ventru, à cinq dents, caduc; la corolle est monopétale , rotacée , à cinq lobes inégaux ; les anthères sont déclinées , écartées ; l'une d'elles est plus longue et prolongée en Genre formé dans l'Hcxandrie Trigi- nie , L. , p;ir Willdenow ( Mag. des ANO corne. Du reste , ce genre offre tous les autres caractères des Solarium. — JNutlal V rapporte le Solarium liete- l'onrlr-um de rur.h (FI. Am. sept. su-Ç)pl. T. VIT ) qu'il nomme Jrulro- cera lobata. Cotte Plante croît sur les bords du Missouri. (a. r.) ANDROftYMBIUM. bot. piian. e Trigi ag. de curieux de la nature de Berlin. T. i f)l.'2) aux dépens de Melanthès pour es espèces , dont le calice est nul , et la corolle à six pétales pourvus d'un onglet et d'un capuchon. Le Melan- thès eucornoides , Plante du Cap , est le type de ce genre. (i5.) * ANDRODAMAS. min. ( Pline. ) Nom d'ime Pierre précieuse chez les anciens ; elle était comparée, pour l'é- clat, à l'Argent et au Diamant, sa forme était toujours carrée et sembla- ble à celle de petits carreaux; on a cru que c'était une Pyrite blanche , mais il est bien difficile de deviner, sui' de pareilles indications, ceque ce pouvait être. (b.) ANDROGYNE. zool. C'est-à-dire muni des deux sexes. Il est des Ani- maux androgyncs; les uns, comme les Limaces , s accouplentdeux à deux, et malgré les organes mâles et femel- les , dont la nature doua chaque indi- vidu , ne se pourraient suffire à eux- mêmes dans l'acte de la copulation. D'autres , comme les Moules et les Huîtres, ne sauraient s'unir pour cet acte , et paraissent se féconder eux- mêmes ; l'on pourrait rései'ver aux premiers la désignation d'androgynes, et donner aux seconds celle d'herma- phrodites, f^. ce mot. (b.) ANDROGYNETTE. bot. crypt. (Palisot de Beauvois.) Syn. de Sta- chygvnandrum. P'. ce mot. (au. b.) ANDROGYNIE. bot. phan. Nom formé de deux mots grecs qui si- gnifient Mâle et Femelle. On désigne ainsi, en botanique, la réunion des sexessur unmême individu; mais cette expression a un sens différent, suivant qu'on l'applique à un Arbre ou une Plante entière , ou seulement à une AND 35i 3 seule fleur. Ainsi, lorsqu'on dit qu'un Arbie est androgyne , cela veut dire qu'il porte des tlcurs mâles et des fleurs femelles réunies sur le même individu, comme le Noyer, le Noise- tier , etc. , tandis qu'une fleur andro- gyne est celle qui renferme les deux sexes dans une même enveloppe flo- rale. Dans le premier cas, andro- gyne est syaonymc de monoïque; dans le second cas , il a la même si- gnification qu'hermaphrodite, (a.r.) '^ ANDROMACHIA. bot. phan. Genre de la famille des composées , Syngénésie Polygamie superflue, L. établi par Humboldt et Bonpland (PI. œq. V. 2. p. io4. ), très-voisin des Verges d'or. Son caractère générique est d'avoir un involucre hémisphéri- que, composé de nombreuses écailles imbiiquées ; des fleurs du disque tu- buleuses et hermaphrodites , celles du bord en languette et femelles; un finit cylindrique , couronné d'un grand nombre de poils simples. Ce genre renferme des Herbes et des Ar- bustes ^ feuilles opposées , entières , couvertes en dessous d'un duvet épais et cotonneux ; à fleurs en corymbc ou en panicule , rarement solitaires , jaunes oublanchâlres.Kunth a publié (Humb. et Bonpl. Nou. Gen. T. iv. p. 97 — io5) dix espèces d'Androma- chia, toutes originaires des Andes de l'Amérique équinoxiale , qu'il divise en trois sections, d'après l'habitus et d'après le nombre des fleurs dans chaque capitule. La première section comprend des espèces sans tige , à pé- doncule uniflore ; la seconde des Herbes à tige rameuse et à fleurs en corymbe ; les espèces de la troisième section se distinguent par le petit nombre de fleurs de chaque capi- tule et mériteraient peut-être de for- mer un genre particulier. Ce sont des Arbustes à fleurs en corymbe ou en panicule. La Hierba de Santa - Maria du royaume de Quito, est une espèce d'Andromachia , et appartient à la se- conde section de ce genre. Bonpland qui l'a décrit (PI. aeq. 2. p. io4)dit 352 AND (p. io6) au sujet de l'usage que les indigènes font du duvet, qui couvre la surface infeiieure des feuilles de cette Plante : « \J Andromachia igniaria est remarquable par la propriété dont elle jouit de produire une substance analogue à l'Amadou. Toutes les par- ties de cette Plante , et surtout les jeu- nes pousses , sont couvertes de cette substance qui est blanchâtre , quel- quefois un peu rousse , et épaisse d'u- ne demi-ligne. Elle est douce au tou- cher, s'enlève facilement par plaques; et , sans aucune préparation particu- lière , elle s'allume aussi facilement 3ue le meilleur Amadou , par l'action u briquet. La médecine y trouve aussi un excellent styptique. Nous de- vons aux naturels du Pérou , la con- naissance de cette plante , que les Es- pagnols emploient fréquemment dans les colonies et qui jusqu'au voyage de Humboldt avait échappé aux recher- ches des naturalistes.»— Daprèsl'ob- servation de Cassini , le Starkea de Browne est une onzième espèce du genre Andromachia. (k.) ANDROMÈDE.^«rf/oTOerfis. acal. et MOLi>. Genre établi par Montfort (Conchyl. T: i. p. 38 ) pour un petit Nautile microscopique vivant, qu'il appelle Andromède gaufrée, figuré par Fichtel et MoU (Test, microsc. p. 49. t. .5. f. c, cl, e), sous le nom de Nautilus strigilatus , Var. ) , et qui a été trouvé en abondance à PoviUe, près de Novi, sur les bords de l'Adria- tique, — Lamarck comprend cette espèce dans son genre Yorticiale ; c'est sa Voiiicialis depressa de l'Encyclo- pédie méthodique, pi. 470. f. 2. a, b, c, copiée de Fichtel et MoU. Il faut faire attention que la T'oiticialis strigilata de Lamarck est le Nautilus craticulatus de Fichtel et Moll, trans- position de nom qui peut induire à erreur. Les Yorticlales de Lamarck tor- ment , pour nous , un groupe de notre genre Lenticullne. /^. ce mot. " (F.) Forskahl , dans sa Fauiia arabica, a donné le nom d' Andromède à AND l'une de ses Méduses, fort belle et très -commune sur les côtes de la Mer- Rouge. C'est une Cassiopée. P^. ce mot. (i.AM...,(.) ANDROMÈDE. Andromeda. bot. PHAN. Famille des Erlcinées , Décan- drieMonogvnie , L. Genre caractérisé par un calice très-petit , lïionosépale , étalé , à cinq divisions ; une corolle monopétale , campanulée , tubuleuse ou globuleuse, à cinq dents réfléchies ; dix étamines insérées à la corolle et incluses , ayant quelquefois les an- thères garnies de deux petits appen- dices ; l'ovaire libre , surmonté d'un style et d'un stigmate obtus. La cap- sule est pentagone , accompagnée du calice ; elle offre cinqloges , et s'ouvre en cinq valves par le milieu des loges. Les graines sont très-petites et très- nombreuses. Les Andromèdes sontdes Arbrisseaux, des Arbustes ou même des Arbres à feuilles coriaces et épar- ses , quelquefois opposées , à fleurs solitaires ou en épis. Elles sont en général dun port agréable et élé- gant; aussi en cultive- 1- on plu- sieurs dans les jardins. Les espèces de ce genre se plaisent ordinairement dans les lieux un peu humides. On en connaîtplus de tren- te , dont environ la moitié sont originaires des diverses contrées de l'Amérique septentrionale, huit de l'Amérique méridionale et de la Ja- maïque , une du détroit de Magellan , deux ou trois des îles de France et de Mascareigne , une de la Nouvelle-Zé- lande; les autres croisseut dans le nord de l'Europe et de l'Asie , depuis la Laponie jusqu'au Kamlschatka. IS Jndromedapolifolia , L. estla seule qui se trouve dans quelques landes tourbeuses et plusieurs montagnes de la France ; elle est commune aux deux continens , et se cultive comme Plante d'ornement ^a. r.j ANDROPHILAX. bot. phan . Gen- re établi par Wendland pour une Plante figurée dans la planche i 6 du troisième fascicvile de son HortusHer- renhusanus, dont Willdenow a fait son Jf'endlandiapopulifoUa, et réuni dans AND le genre Cocculus par Uc Candollo (Syst. vcg. 1. 524 ), sous le nom de C. Caioliniis. (b.) AÎSDROPHORE. bot. tiian. Mn- bcl a iionimc ainsi le support coininuu de plusieurs anthères, cpii porte le nom de lilct lorsqu'il est tenniiié par un seul de ces organes ; on voit par celte définition que le mot Androphoie s'applique spécialement auv Plantes de la Monadelphie , de la Diadelphie et de la Polvadelphie de Linné, ca- ractérisées par la soudure des filets stamlnaux en un, deux ou plusieurs faisceaux. Ainsi, dan.^laMauvCjla Rose trémière , l'Andropliore est cylindri- que et chargé d'anthères à sa partie supérleinc ; dans la plupart des Légu- mineuses il constitue une sorte dé gaine fendue, portant neuf anthères à sa partie supérieure ; dans les Mille- pertuis on remarque trois ou cinq An - drophores , divisés supérieurement en inic multitude de filets , etc. (a. r.) ANDROPOGON. bot. phan. Gen- re de la famille des Graminées , Polygamie Monoëcie, L. A l'exemple de K-unth ( in Hiimb. Diov. Gen. i. p. i84), nous rétablissons le genre An- drupogon, tel à peu près qu'il avait été défini par Linné, c'est-à-dire que nous y réunissons les genres Anatlie- rum de P. Beauvois , Heteropogon et Sorghum de Persoon , et enfin le Co/- latlua de Cavanilles. Voici les carac- tères de notre genre : les épillets sont géminés ou ternes; ccluidu centré est sessile, unitiore et hermaphrodite ; les deux latéraux sont pédiccllés , mâles ou neutres ; lY-pillet hermaphrodite se compose d une lépicène à deux valves coriaces , d une glume formée de deux écailles membraneuses, dont 1 infé- rieure est mutlque et la supérieure terminée par une arête tordue , roide ; les de x épillets latéraux mâles ou neutres n'offrent point d'arête. — Les {leurs sont disposées en épis ou en paniculcs rameuses. Ce genre est ex- trêmement nombreux en espèces : quelques-unes croissent en Europe ; les autres sont réparties entre toutes les latitudes du "lobe. AND 5.6.^ Plusieurs espèces sont recherchées pour leurs usages eu médecine. Tels sont \ Aadropogon M ardus, L., dont la racine se compose d'une toutic de fibrilles rougeàli es , fines , déliées et serrées. Elle porte dans le commerce les noms de Nard indien ou Spica- nard. Son odeur est forte et assez agréable; sa saveur est aromatique, légèrement amèie. Cette racine est très-excitante, aphro lisiaqiie : les In- diens en font très-fréquemment usa- ge, tandis qi;e chez nous elle est pres- que entièrement tombée en désué- tude. ^^ Andropogon Schœnanthus ,h. qui croît également dans l'Inde , aiusi que dans les îles de France et de Mascareigne, est remarquable par l'o- deur de ses feuilles et de ses tiges qui rappelle celle du Cition. C'est une autre espèce [Andropogon siiuarrosus) dont la racine capillaire, jaunâtre, d'une odeur extrêmement agréable, et rappelant celle du bois des crayons, est désignée sous le nom de Vétiver. /.ce mot. (a. R.) *ANDROSACE. polyt. G. Bau- hin , ïournefort et beaucoup d'autres naturalistes anciens ont donné ce nom à l'Acétabulaire de la Méditerranée. /'. AcÉTABUJLAIRE. (x,AM..X.) ANDROSELLE. Androsace. bot. PiiAN. Famille des Primulacées , Pen- tandric Monogynie. Le calice est mo- nosépale, persistant, subcampanifor- me, à cinq divisions , et comme à cinq angles; la corolle est monopétale, ré- gulièie,hypocratériforme; le tube est quelquefois très- court, le limbe offre cinq lobes garnis de petites glandes , jaunâtres à leur base ; les cinq éta- mines sont incluses ; l'ovaire est glo- buleux , à une seule loge; le style est court , terminé par un stigmate capi- tulé très-petit. Le fruit est une petite capsule gloi)uleusc , uniloculaire , renfermant plusieurs graines atta- chées à un axe central ; elle s'ouvre en cinq valves par sa partie supé- rieure. » Les Androselles sont de petites 23 354 ANU Plantes herbacées, d'un aspect fort agréable; îeui's feuilles sonl le plus souvent toutes radicales et réunies en rosette à la base de la tige. Les fleurs sont disposées en ombelle , et garnies d'un involucre, ou solitaires et axil- laires. Linné a divisé les espèces fort nombreuses d'Androselles en deux genres , savoir : le genre Jre- tla dans lequel il a réuni toutes les espèces dont les fleurs sont soli- taires , axillaires , et n'ont point d'in- volucre, telles sont VAnd. alpina , And. pubescens , pyvenaica, etc., et le genre Androsace dans lequel il n'a laissé que les espèces à fleurs en bou- quet, environnées d'un involucre commun , comme \ And. camea, sep- tentrionalis , coronopifolia , etc. Toutes les espèces de ce genre se plaisent en général sur les montagnes très-élevées , dans les Alpes , les Py- rénées, les monts Altais, etc. Une seule a été observée dans l'Amérique septentrionale , et une seconde dans l'Amérique méridionale ; toutes les autres sont originaires d'Europe ou du nord de l'Asie. (a. r.) ANDROSÈME. Androsœmum. bot. PHAN. Genre formé par Toumcfort pour une espèce de Millepertuis , réu- ni depuis au genre Hjpericum sous le nom à'Hypericum Androsemum par. Linné , qui n'a pas regardé des fruits baccifônnes non capsulaires comme un caractère de genre suffisant. On pourrait néanmoins y trouver la base d'un sous-genre très-naturel, (b.) * ATNDROTOMES. bot. phan. H. Cassini propose de nommer ainsi les Synantliérées , parce que les filets de leurs étamines semblent divisés par une sorte d'articulation qu'indique ra- rement un étranglement, plus souvent un changement de forme , presque toujours un changement subit de co- loration , caractère qui lui semble de- voir obtenir la préférence sur celui de la connexion des anthères , pour don- ner son nom à ce groupe si nom- breux, (j^- »• ï) ANDRYALE. Andryala. bot. PHAN. Famille naturelle des Chi- ANE coracées , Syngénésie Polygamie éga- le , L. Ce genre a beaucoup d'affinité avec les Epervières , Hieracium. 11 offie un involucre cylindrique, formé d'écaillés lancéolées , imbriquées t toutes les fleurs sont semi-flosculeu- ses et hermaphrodites , portées sur un réceptacle velu. Le fruit est sur- monté par une aigrette sessile, poilue, qui manque quelquefois dans les fleurs delà circonférence. Les espèces, qui ofl^ient ce caractère, forment le genre Rothia de Schreber. Les Andryales sont des Plantes her- bacées annuelles ouvivaces, tomen- teuses ; elles croissent , en général , dans les contrées méditerranéen- nes de l'Europe. Sur dix espèces , mentionnées par les auteurs , trois croissent dans l'île de Madère , une en Barbarie , une dans l'Archipel , une en Espagne et quatre en Fran- ce , savoir : A. integrifolia , A. sinuor- ta , A. Ijiuta , A. incana, D. C. Le nom d'ANDiiYALA avait été donné par les anciens au Laitron , Sonchus oleraceus ., "L. F. Laitron. (A.R.) * ANDRYALOIDÉES ou FAUS- SES-ANDRYALES. bot. phan. Se- conde division formée par De Can- dolle (Syn. p. 2 58 et FI. fr. iv. 20) dans le genre Hieracium si nombi-eux en espèces. V. Epervière. (b.) * ANDU. OIS. Syn. de l'Autruche, de Magellan , Strutlùo Rhea , L. au Brésil. /^.Rhea. (dr..z.) ANE. Asinus. mam. Espèce du genre Cheval. F. ce mot. Ane cornu. Animal fabuleux que les anciens supposaient exister dans le centre de l'Afrique et de l'Inde. Syn. de Licorne. Ane rayé. Syn. de Zèbre , autre espèce du genre Cheval. F. ce mot. Ane SAUVAGE. Ce nom a été donné improprement au Zèbre par Kolbe. Il est plus généralement convenable à l'Onagre qu'on regarde comme la souche de l'Ane domestique. F. en- core Cheval. Ane vache. Nom impropre par ANE lequel on a quelquefois désigné le Tapir. (b.) ANK. POIS. Syn. de Cultus Gobio , L. r . Cotte. (b.) ANii. Moi-i.. Nom vulgaire donné à plusieurs Coquilles. Le Petit-Ane c.-ique à V yl'gopodium podagjaria. V. Ar.vlïe et Padagraike. (a. r.) ANGÉLONIE. Angelonia. bot. PHAN. Famille des Scrophulariées. Ce genre , créé par Humboldt et Bon- pland [FI. œq. 2. p. 92. t. loS), tient le milieu entre le Celsia et l'Hemi- meris. 11 est caractérisé par un calice à cinq folioles égales; une corolle à tube très-court , à limbe étalé, bila- bié ; lèvrs supérieure bifide ; infé- rieure beaucoup plus grande , tri- fide et creusée à la base en forme de soulier ; quatre étaniines didynames ; les loges des anthères divergentes; un stigmate simple ; iine capsule à doux loges , s'ouvrant par deux valves bifides ; lierbes à feuilles opposées , à fleurs violettes , axillaires et disposées en épi. La patrie de cette Plante est la province de Caracas. (k.) ANGELOT. POIS. P'. Ange. *ANGEL-SLANG. kept. oPH.ÇVa- leutin. ) Serpent probablement fabu- leux qu'on dit se trouver dans l'île d'Amboine. Si l'on s'en l'apportait à AN& ce qu'on eu a raconté , il ressemble- rail à Ht/fnguis //agi lis , L., aurait enviion un pied de long , la mâchoire dépourvue de dents, mais un bec très- pointu , armé d'un crochet qu'il en- foncerait dans la peau des passans, en s'élançant sur eux comme un trait; sa morsure ou plutôt sa piqûre causerait une soil" ardente que rien ne pourrait étancher et qui conduirait à la mort. (B.) *A]NGELTASCHE. ois. r. Aglek. ANGHARAKO. bot. piian. Syn. de Ludwigia oppûtitifolia , L. à Ceylan. J^. Lvdwige. (b.) * ANGHÈRE. rois. ( Flacourt. ) Nom nialegache d'un Poisson indé- terminé qui a peu d'arêtes , voisin du Mulet , et dont la chair est fort bonne à manger. (b.) ANGHIVE ET ANGHIVI-BÉ. bot. PIIAN. P'. AnG. ANGIANTHE. Angianthus. bot. PIIAN. Syngénésie Polygamie agrégée, L. Genre établi par Wendland pour une Plante annuelle, à feuilles spatu- lées et alternes , qui croît au cap de Bonne-Espérance. Ses caractères . consistent dans un calice cylindrique, imbriqué d'écaillés colorées; un récejv tacle lanugineux , et une aigrette de deux folioles dentées , aristées et plu- meuses à leur extrémité. (b.) ANGIARA. bot. phan. ( Dalé- champ.) Syn. Arabe de VUrtica dioi- ca, L. /^. 'Ortie. (b.) * ANGILESTRIQUE. polyp. Do- nati a donné ce nom à des Cellariées qu'il regardait comme des Plantes. (l,am..x.) * .iNGINON. bot. phan. ( Diosco- ride.) L'un des syn. de Ciguë. (b.) *ANGIOCARPES.BOT. crypt. Persoon avait donné ce nom à une des grandes divisions de la famille des Champignons , renfermant tous les génies dont les graines ou sporules sont contenues dans un péridium. De Candollc, en conservant cette divi- sion , en a séparé plusieurs genres dont le péridium est ligneux , et dont les sporules sont plongées dans un ANG 56 1 fluide gélatineux ; il en a formé la fa- mille des Hypoxylées. Les autres gen- res de cette division nous paraissent pouvoir former une famille très-dis- tincte des vrais Champignons , et à laquelle nous donnerons le nom de Lycoperdacées. Les genres iEcidium, Uredo, Puccinia.etc, que Persoon et De CandoUe avaient laissés dans cette section , nous paraissent différer es- sentiellement des vraies Lycoperda- cées , par l'absence d'un véritable pé- ridium ; ils se rapprochent davantage des Muccdinées , et nous paraissent pouvoir former un petit groupe parti- culier sous le nom d'Urédinées; ce groupe renferme une partie des gen- res désignés par Nées sous le nom de Frotomyci. 1^. les mots Champi- gnons, Lycoperdacées et Uréui- NÉEs. (ad. B.) *ANGIOCARPIENS. bot. phan. Nom collectif donné par Mirbel aux Végétaux , tels' que les Conifères, le Hêtre, l'Ananas, le Figuier, etc., dont les fruits sont recouverts par quelqu'organe qui les déguise, ou qui sont réunis entre eux , de façon à ne pas être reconnus sans un certain examen. T^. Fruit. (b.) ANGIOPTÉRIS. bot. crypt. {Fou- gères. ) Ce genre , établi par Hoff- mann dans les Commentaires de Goët- ting, ï. XII, 1798, a été depuis adopté par presque tous les auteurs. Cava- nilles quelques années après, en 1802, a établi ce même genre sous le nom de Clementea. — Il paraît appartenir à la tribu des Osmundacées,et estcarac- térisépar ses capsules formant, parallè- lement au bord des feuilles, un groupe continu , composé de séries transver- sales de capsules géminées : ces cap- sules sont ovales et s'ouvrent par une fente longitudinale. — La seule es- pèce connue, Angiopteiis evecta, lloffm . ( Poly podium euectum , Fors- ter, Prod. n" 438. Cleineiitca palmi- formis , Cavan. Prœlect. 1S02. n" I ] 64) habite les îles de la Société dans la mer du sud. Selon Willdenow, sa tige est arborescente, et s'élève à plus de cinq pieds; mais Gaudichaud, 362 ANG aui a eu occasion de l'observer aux es Marianes, nous a dit que toutes les feuilles partaient d'une souche souterraine , en formant une sorte de Corbeille , et qu'on ne voyait aucune tige s'élever hors de terre. Ces feuilles ont environ dix à douze pieds de long ; elles sont bipinnées , à pinnules très-grandes, lancéolées , acuminëes , dentelées à l'extrémité , à nervures simples oubifides: les capsules sonlin- sérées sur deux rangs vers l'extrémité de chacune de ces nervures , et for- ment un groupe linéaire continu le long du bord des feuilles. Le nom d'Angioptéris était celui sous lequel Mitchell et Adanson , d'après cet auteur, avaient désigné VOnoclea sensibilis , L. K. Onoclea. (ad. b.) * ANGIOSPERMIE. bot. phan. Ce nom, composé de deux mois grecs, et qui signifie graines contenues dans une enveloppe, a été donné par Linné au second oidre de sa quatorzième classe ou didynamie , lequel renferme toutes les Plantes qui, ayant quatre ' étamines, dont deux plus courtes, offrent pour fruit une capside , et non quaùe graines nues comme dans la gymnospermie ou premier ordre de cette classe. On trouve dans l'Angios- permie les Plantes qui appartiennent aux familles des Rhinantacées , des Scrophulaires , des Orobanches, etc. , etc. (A. R.) ANGLA-DIAN. ois. Espèce du genre Soui-Manga, Cerlhia Lotenia , Lath. Cinnyris Lotenius , \ieill. Ois. dor. pi. 3 et 4. V. Soui-Manga. (DR..Z.) * ANGLE. Angulus. moll. Genre de Coquilles bivalves institué par Megerle {Neues Syst. der Schalth in Berl. Magas. i8ii, p. 4? ) aux dé- pens des ïelliues de Linné , et auquel il donne pour caractères : coquille inéquivalve , ordinairement compri- mée, ovale , arquée par devant; char- nière à trois dents cardinales , varia- bles , et souvent aussi trois dents la- térales. Il le divise de la manière sui- vante en plusieuis sections : ANG f Avec une dent cardinale à la valide droite et deux à la qauciff. a. Sans dents latérales. Megerle rapporte à cette section la Tellina lanceolata de Chemnitz , T. V. tab. 11. f. io3 , sous le nom à' Angulus lanceolatus ; en remar- quant que les Tellina albicans et can- didissima de Gmelin appartiennent à la même Coquille. D'après les carac- tères de cette section , elle répondrait au genre Psammobie de Lamarck. Avec une dent latérale tantôt en avant, tanlô^en arrière. A cette section , qui ne paraît dé- pendre d'aucune des coupes faites par Lamarck , se rapporte la Tellina ob- longa de Gmelin, Chemnitz ( Conchyl. VI. t. lo. f. 87), sous le nom d' Angu- lus oblongus. y Deux dents latérales à chaque valve. Cette section est comprise dans les Tellines de Lamarck. Megerle cite comme exemple la Tellina depressa de Gmelin et Lamarck , Chemnitz ( Conchyl. T. A'^i. tab. 10. f. 96 ) , sous le nom à' Angulus roseus. f f Deux dents cardinales sur la value droite , une sur la valve gauche , et deux latérales sur chaque valve. Cette section est encore comprise dans le genre Telline de Lamarck. Megerle cite, comme exemple, la Tel- lina virgata de Chemnitz, Conchyl. T. vx. tab. 8. f 66 à 71 et 70, dont on a fait avec raison plusieurs espèces distinctes , les Tell, marginalis , vir- gata, interrupta,T>'d\yvyn. V. pour ces espèces PsAMMOBi£ et Telline. (f.) ANGLE-MAGER. ois. Syn. d'^/- ca impennis. L. chez les Norwégiens. /^. Pingouin. (b.) ANGLER. POIS. Nom donné par les marins anglais aux Poissons du genre Lophie. V . ce mot. (b.) * ANGLETASDE ou ANGLE- TASKER. OIS. V. Aglek. * ANGMAKSAK. pois. Syn. de Salmo Lodde, Lacép. au Groenland. (B.) * ANGOBERT. ois. ( Corneille ANG Bruyn. ) Espèce de Canard de Perse, trop impartaitement décrit ou figuré pour qu'on le puisse rapporter à quel- que espèce connue. (b-) ANGOLAM, AISGOLAMIA ou ANGOLAIS. BOT. piiAN. Syn. d'Alan- gium. V. ce mot. (u.) ANGOLI ou CAUNANGOLI. ois. (Buffou.) Espèce de Poule Sultane de l'Asie méridionale. Gatlinula Ma- il eraspatana. La th. r. Poule Sul- tane. (DK..Z.) ANGOPHORE. Angophora. bot. PHAîi. Ce genre, établi par Cavanillcs, qui en a figuré deux espèces ( Icônes. tab. 338 et 539), doit être rapporté au Metrosideros, dont il ne diôère que par ses loges monospernies par avor- tement et ses graines lentifomies. f^. Métbosidebos. (a. d. j.) AJNGORA. MAM. et non Angola. Races de Chats , de Lapins et de Chè- vres. V. ces mots. Originaires d'An- gora dans la IS'atolie. (b.) AISGORKTS. Du Dictionnaire de Déterville. V. Angkokciiis. AINGOSTURE. bot. pban. V. An- GUSTURE. ANGOTJIA. MAM. Syn. de Ron- geurs au Paraguay, emplo\é comme nom commun de diverses espèces de Rats. (B.) AIVGOURE DE LIN. bot. phan. ACOVBRE DE LIN. A]SG0URIE.^/;^«/7a. BOT. PHAN. Plante monoïque de la famille des Cucurbitacées. Son calice oblong, ventru à la base , se sépare supérieu- rement en dix découpures , don^cinq intérieures , obtuses , constituent une corolle , selon plusieurs auteurs , et cinq extérieures , ovales , lancéolées , alternent avec les premières . Les fie urs mâles , disposées en grappes , consis- tent en deux filets courts , opposés , munis d'une anthère à leur extrémité supérieure , et insérés par l'autre sur le calice. Les femelles , qui sont soli- taires , présentent deux filets sembla- bles , mais stériles; un style à demi divisé en deux parties que terminent des stigmates bifides; un fruit oblong, à quatre angles peu marqués, et à qua- tre loges poly spermes. On en a décrit AJiG 563 trois espèces , qui croissent aux Antil- les ; ce sont des Herbes sarmeuteuses et munies de vrillas. (a. d. j.) ATNGREC. Jugrecum. bot. piian. Nom tiré de l'indou , imposé })ar divers auteurs, comme nom fran- çais, au genre Epidendri/rn, L. f^. Epidendhe. Nous l'avions proposé ( Voyage en quatre îles d'Afrique) Sour un genre nouveau formé aux épens de celui de Linné , et dont nous avons décrit et figuié une belle espèce odorante , sous le nom A'An- grecurn ebunfeiim. Du Pctlt-ïhouars paraît avoir adopté ce démembre- ment, du moins croyons-nous que son Angrorchis inédit répond à notre An- grec. J^. AXGRORCHIS. (b.) ANGRORCHIS. bot. phan. (D'^/«- g/ec et d'Orckis. ) Genre dont la ter- minaison indique qu'il appartient à la famille des Orchidées , dans le beau travail que prépare le savant Du Pe— tit-Thouars sur des Végétaux si im- parfaitement observés jusqu'à ce jour. Il renfermera vingt-quatre espèces , desquelles Vj?igiecianeburneum, dé- crit et figuré dans la relation de notre voyage en quatre îles des mers d'A- frique , fait partie. P'. A>"gbec. (b.) * ANGSAVA. bot. phan. (Com- raelin.)Mêmechosequ'Anxana. F'.ce mot. . (b.) * ANGUEL. bept. saur. Syn. éthio- pien de Stellion./^. ce mot. (b.) * ANGUELLA. pois. Syn. A'Jthe- rina Hepsetus , L. sur la côte de Ve- nise. /^. Athértne. (b.) * ANGUIFORWES. rept. oph. Première famille des Ophidiens, se- lon Oppel , caractérisée par le dia- mètre de la tête plus petit qvic celui du coips , qui est cylindrique jus- qu'à l'anus et plus volumineux f'ans cette partie : la queue , qui est aussi grosse , est courte et eu massue. Elle est composée des genres Tortrix , Am- phisbène et T_^ phlops. r. ces mots. (B.) *ANGUILLACCI. pois. Nom de l'Anguille commune adulte en quel- 364 ANG ^ ques contrées de l'Italie ou Anguilla- za est le nom du même Animal très- jeune, (b.) ANGUILLAIRE. Jrwuillana. bot. PHAN. Il ne faut pas confondre le iguillaire de Brown avec ce- PHAN. 11 ne laut pas c genre Anguillaire de Bn lui auquel Gaertner avait déjà donné ce nom. En effet le genre du carpo- logiste allemand n'existe plus et ren- tre dans r^y/r/Z^'o, f^- Ardisie, tan- dis que celui du botaniste de Londres dont il est ici question doit être con- servé et placé dans la famille des Col- chicacées , tout à côté du genre Me- lanlhium , dont il se rapj)roche beau- coup , surtout pour le port; car Brown a réuni à ce genre le Metanthlum in- dicum de Linné , qui cependant , com- me l'auteur l'indique lui-même , de- vrait peut-être former un genre à part. Voici les caractères assignés au genre Anguillaire: son calice se com- pose de six sépales onguiculés , glan- duleux à la base , pétaloïdes , égaux, étalés, caducs; les étamines, au nom- bre de six , sont insérées à la base des sépales ; l'ovaire est à trois loges po- lyspermes , surmonté de trois styles , que terminent trois stigmates aigus ; la capsule est triloculaire , et s'ouvre en trois valves emportant avec elles les cloisons attachées sur le milieu de leur face interne. — Les quatre espè- ces rapportées à ce genre sont origi- naires de la Nouvelle -îlollande, elles ont le port du Melanthium du cap de Bonne-Espérance ; leurs racines sont fasciculées ; leurs fleurs solitaires ou en épis , sont tantôt hermaphrodites , tantôt dioïques ou polygames. (A. K.) AJNGUILLARD., bept. et pois. Nom donné comme trivial à différens Animaux dont le corps cylindrique rappelle plus ou moins la forme de l'Anguille. On l'a donné au Protce , à un Silure , ainsi qu'à un Gobie. T^. ces mots. (b.) ANGUILLE. POIS. Espèce de Mu- rène , f^. ce mot , et l'un des Poissons le plus connus. On a étendu ce nom en y ajoutant quelques épithètes à d'autres Animaux aquatiques dont les ANG formes et la manière de nager rap- Fellent l'Anguille commune. Ainsi on appelle Anguille avevgle, le Gastrobran- chus cœcus , Bloch. Éjxine, L. F'. Gastrobranciie. Anguille de boeuf ou électri- que ,1e Gymnotus electiicus. P'. Gym- note. Anguille indienne , le Trichiurus indicus , L. F'. ïrichiure. Anguille DE mer, les Murœna He- lena et Conger , L. V. Murène. Anguille de sable , \ Ammodytes Tubianus , L. /^. Equille. Anguille torpille ou trem- BLEusE, le Gymnotus electiicus. J^. Gymnote. (b.) ANGUILLE DE HAIE. rept. OPii. Syn. de Coluher Natrix , en quelques cantons de la France oii l'on mange ce Serpent. T\ Couleuvre. (B.) *ANGUILLE DES TUILES, infus. Nom donné par quelques observa- teurs à des Infusoix'es anguiformes du genre Vibrion. J^. ce mot (b.) * ANGUILLE DU VINAIGRE. INF. K. Vibrion. ANGUILLER. ois. Syn. vulgaire du Canard Soucliet , Anas clypeata , L. P^. Canard. (dr..z.) * ANGUILLIFORMES. pois. Cu- vier (Règne Animal, ii. p. 229), considérant les grands rapports qui existent entre tous les Malacoptèry- giens apodes , dit qu'ils ne forment guèr^qu'une même famille à laquelle il donne le nom d'Anguilliformes. Ces Anguilliformes ont tous le corps allongé , la peau épaisse , qui laisse à peine paraître leurs écailles , peu d'a- rêtes , point de caecum. Presque tous sont munis de vessies natatoires des formes les plus singulièi'es. Cette fa- mille se compose des genres Murœna, Spàagebranc/ius , Synbranchus , Ala- bes , Gymnotus , Leptocephalus , Ophi- dium et Ammodytes. V. ces mots, (b.) ANGUINAIRE. Anguinaria. po- LYP. Lamarck désigne sous ce nom un genre de l'ordre des Cellariécs ANG dans la division des Polypiers flexi- bles. Nous l'iivioiis , dès 1810 , nom- mé Aétéc. P^. ce mot. (lam..x.) ANGUINE. BOT. PHAN. r. Tri- CIIOSANTHE. ANGUIS. REPT, /", Orv£t , dont c'est le nom scientifique. On a aussi apjjcld Anguis crotal,ophore ou Porte- grelot, les Crotales. Anguis cornu , le Céraste. Anguis quadrupède, un Seps. F . ces mots. (b.) * ANGULEUSE, ins. Geoffroy nomme ainsi une espèce de Phalène, Phalœna amataiia, L. (aud.) *ANGULIROSTRES. ois. Nom donné par Uliger aux Oiseaux de sa sixième famille, qui ont le bec d'une longueur égale a celle de la tête , pointu et anguleux. Ils n'ont quel- quefois que trois doigts , dont les deux externes sont à leur base réunis par une membrane. Les Alcyons et les Guêpiers composent cette famille. (B.) ANGULITHE. Angulithes. moll. Foss. Genre établi par Montfort (Con- chyl. tom. 1. p. 7) pour un Nautile fossile qu'il appelle ^i/?^. trlangularis, et qui ne diOere des autres Nautiles que par sa carène. Cette espèce se trouve communément au pied des rochers du Havre en Normandie. Les Angulithes réunies à divers autres genres de Montfort forment pour nous un groupe du genre Nautile. P^. ce mot. (f.) ANGULOA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Orchidées, établi par RuizetPavon, et ayant pour carac- tères : une fleur renversée ; cinq fo- lioles du calice, presque égales en- tre elles , la sixième concave et tri- lobée ; un gynostème membraneux sur le bord ; une anthère terminale et operculée ; deux masses poUiniques pédicellées. — Les Anguloas sont des Herbes parasites , bulbifères , à gran- des feuilles membraneuses, à hampes unies ou multiflores. Ils sedistinguent ANG 365 par leurs grandes fleurs tachetées , d'une forme plus ou moins singulière. h'/lnguloa superba porte, clans le pays , le non? de Périquito , à cause d'une légère ressemblance de ses fleurs avec la tète d'un Perroquet. Kunth croit que le Coatzonte Coxoa- hitl seu Lyncea de Ilernandez, pour- rail être une espèce d'Anguloa. Tou- tes les espèces connues de ce genre sont indigènes de l'Amérique équl- noxiale. (k.) ANGULOSA. Du Die. de Déter- villc. BOT. PHAN. Paraît un double emploi d'Anguloa. /^. ce mot. (b.) /ANGUREK. BOT. phan. Syn. de Vanille , au Japon*, oîi l'on appelle Jngurek -warna, selon Kacmpfer (Amœn. 867. t. 869. f. 2), une variété de cette Plante. (b.) *ANGURI. BOT. PHAN. Syn. de Sida hirta, L. au Malabar. (b.) * ANGURIA. BOT. PHAN. Tourne- fort, d'après la plupart des anciens botanistes, comprenait sous ce nom la Pastèque et plusieurs autres Cucur- bitacées de genres différens. Cette dé- nomination est maintenant restreinte au genre Angourie. J^. ce mot. (b.) *ANGUSEDL0K.pois. ^. Anard- 1.0K. * ANGUSICULA. pois. Syn. à'E- sox Bellone , L. en quelques cantons de l'Italie. (b.) * ANGUSTIPENNES. ins. Nom im- Fosé par Duméril à une famille de ordie des Coléoptères, comprenant les genres Mordelle , Anaspe , Ripi- phore,Nécydale et OEdemère. (aud.) ANGUSTURA. bot. phan. Impro- F rement Angosture. Fébrifuge que on a proposé comme succédanée du Quinquina ; c'est l'écorce d'un Arbre de l'Amérique méridionale; elle est d'un gris -fauve, recouverte d'un épiderme blanchâtre , raboteux ; ses flores sont longitudinales , serrées , parsemées de points brillans; sa saveur est amère,âcre, aromatique, etc., etc. V. Bonplandie et Cuscaire. 366 ANH - On ai^pclle fausse Angtjsture , 1 ecorce (le l'Arbrisseau nommé Brii- cée antidyssentérlque, dans laquelle Pelletier "et Caventoii ont découvert la Brucinc. V. Brtjcée cIBrucine. (DR..Z.) * ANGYOSTOMA du Dictionnaire des Sciences naturelles. V. Angys- TOME. • (f.) *ANGYSTOME. Angystoma. MOLi.. Genre de Klein {Ostrac. p. lo) , le sixième de la classe des Cochlis conuexa, et qui est, en grande par- tie, composé de nos Hélicodontes , V. ce motj c'est-à-dire, des Hé- lices , dont l'ouverture étroite est encore retrécie par une ou plusieurs dents. Klein le divise en trois espèces, mot dont la signification nest pas celle qu'on y attache communément, mais qui est plutôt, pour cet auteur, une réunion d'espèces limitée d'après ses idées. La première ne comprend que la Janthine commune; la se- conde est une Hélice non-dentée qui n'a pas été reconnue ( Lister , Sjnops. t. 77. f. 77 ) ; la troisième comprend les Hélix hlrsiita , auiiculata , Ly- cknuchus , tliyroïdus^ Julia, punctata, Cepa , tridentata , sinuata , lingens , réunion qui répond à notie sous- genre Hélicodonte , mélangé des Héli- cogènes lactea , aspera , des Scara- bus imbrium et plicatus , ainsi que d'une espèce de Tiochus. (f.) ANGZA-VIDL bot. phan. Espèce de Bruyère, dont nous donnerons la description et la figure , sous le nom à'EricaAmhavllla^ quand il sera ques- tion du genre où rentre cette espèce. Elle croît aux îles de France , de Mas- careigne et de Madagascar. Du Petit- Thouars(Dictionn. des Sciences nat. ) pense qu'Angza-Vidi est la racine du mot Ambaville. T^. ce mot. (b.) AINGZA-YIDT-LAHE. bot. phan. c'est-à-dire Bruyère jnâle , à Madagas- car. /^. Hemistemma. (b.) AINHIMA des Dictionnaires de Dé- terville et de Levrault. ois. P". Anhi- MI. (DII..Z.) ANHIMI. OIS. (Brisson. ) Syn. du ANH Kamichi , Palamedea cornuta, L. au Brésil. ;^.KAMicni. {Dn..z.) ANHINGA. OIS. Flotus. L. Genre de Tordre des Palmipèdes de Lalham et de Temminck , de celle des Syn- dactyles de Vieillot. Caractères : bec long, droit, en fuseau, très-aigu, finement dentelé; bords de là man-* dibule supérieure dilatés à la base , comprimés et fléchis en dedans ; na- l'ines longitudinales , linéaires , ca- chées dans une rainure peu pro- fonde ; pieds courts , gros , forts ; tarse court; doigts intermédiaire et externe les pins longs, engagés, ainsi que les deux autres , dans une mem- brane commune; pouce articulé inté- rieurement au niveau des autres doigts; ailes longues ; la première ré- mige plus courte que les deuxième , troisième et quatrième; queue grande et large , composée de douze rectrices. — Les Anhingas sont remarquables par la longueur de leur cou giêle que termine une tête effilée ; ilshabitentles régions les plus chaudes des deux con- tincns.On ne les trouve que très-rare- mentpar terre, oii ils paraissent ne se tenir qu'avec beaucoup de peine; per- chés sur les Arbres les plus élevés qui bordent les marcs et les rivières , c'est souvent de là qu'ils guettent les Pois- sons sur lesquels ils fondent en plon- geant , et qu'ils emportent pour les dépecer avec les ongles , lorsqu'ils ne peuvent les avaler entiers; nageant avec une extrême vitesse , il ne leur est pas moins facile de poursuivre le petit Poisson qu'ils frappent du bec avec beaucoup d'adresse ; ils sont dé- fians et sauvages ; se tenant presque toujours au-dessous de la surface de l'eau , ils n'en font sortir la tête que pour respirer. C'est encore sur la cime des Arbres qu ils établissent leur nid, composé de bûchettes, de roseaux , et garni d'un duvet épais. — Les An- hingas sont sujets à plusieurs mues , ce qui a donné lieu à quelque Confu- sion dans leur description et dans le nombre des espèces qu'il paraît que l'on peut , jusqu'à présent, réduire aux deux suivantes : AMI L'Aniiinga ni7 Séniîoal , BufT. pi. cnlum. 107. 1^ lotus Levai II antil, Tcin- minck , qui est noir, avec la partie an- térieure du cou et les tectrices alaires d'un roux dore. L'AjS'IIlNGA DE LA GuVANE , Buff. pi. enl. 969 et 960, dont l'Anhinga du Brésil et celui des îles de la Sonde ne seraient que des variétés que l'on Sourrait réunir sous le nom spécifique e PL melanogaster, Lath. Ce quinous porte à celte opinion , c'est que , par- mi un certain nombre d'Anhmgas qui nous ont été envoyés de Java , nous avons retrouvé toutes les modifica- tions qui conviennent aux descrip- tions des PL Aniiinga et melanogaster, et de l'Anhinga noir de Cayennc , fi- guré par Buflbn. Nous pensons que l'Anhinga niélanogastre, dans son état adulte , doit avoir trente pouces de longueur; la tête, la partie antérieure du cou et les épaules couvertes do pe- tites plumes soyeuses , d'un fauve cendré, mélangé de noir; la gorge d'un blanc satiné , tachetée de noir; un trait blanc s'éteudaut depuis l'an- gle du bec jusqu'au-delà du tiers de la longueur du cou; la poitrine, l'abdo- men et les cuisses d'un noir luisant, ainsi que le dos , les rémiges et les rectrices : les plus extérieures de cel- les-ci profondément ondulées trans- versalement ; les tectrices alaires va- riées de blanc et de noir ; le blanc , occupant les deux côtés de la tige , et se trouvant enveloppé par le noir , de manière à. foitner une tache qui est beaucoup plus grande et plus allon- gée sur les grandes tectrices oii elle forme une bande de toute la lon- gueur de la plume : elle est large et occupe tout un côté sur les moyennes tectrices; elle est triangulaire sur les petites. Les pieds, les ongles et la membrane sont noirâtres; le bec est d'un vert obscur en-dessus , jaunâtre en-dessous : telle est la description que nous. avons pu faire d'après les trois plus vieux individus de notre collection. (dr..z.) ANHUIBA. BOT. PHAN. Syn. de Laurier au Brésil, oii ce nom s'ap- AM r,67 pliqne plusparticidièrcment au Lau- rus Sassafras , L. p'. LaLiIIER. (b.) ANUYDRIÏ. MIN*. Nom donné par VVerner à la Chaux anhydro-sulfa- tée lamellaire. / \ Chaux anhydro- SULFATÉli. (g. DfX.) AINL OIS. Crotophaga, L. Genre de l'ordre des Zygodact\ les. Caractères : bec court, gros, arqué et tranchant à sa partie Supérieure , comprimé la- téralement, anguleux sur les bords, non échancré ; narines ovales , laté- rales, ouvertes, placées près de la base du bec ; pieds longs et forts : tarse un peu plus long que le doigt externe ; ailes courtes ; les trois pre- mières rémiges étagées , la quatrième et la cinquième les pkis longues; queue longue, arrondie, composée de huit larges rectrices. — Les Anis ap- partiennent aux contrées équaloriales de l'Amérique , oii on les rencontre fréquemment par tioupcs de quinze, vingt et même plus , toujours unis entre eux et même scri es les uns con- tre les autres; ils se tiennent de pré- férence dans les lieux découverts, sur les buissons des Savannes , ou blottis sur quelque motte élevée • quelquefois aussi ils s'abattent sur le dos des Bœufs qu'ils débarrassent des Insec- tes incommodes , de la vermine qui les rongent ; leur nourriture ordinaire est le Maïs , le Riz , les Fruits, les In- sectes, les Vers et les petits Reptiles ; leur chant, ou plutôt leur cri , est une espèce de frémissement aigu que l'on a comparé au bruit de l'eau en ébul- lition dans la bouilloire , effet dû à ce que leur cri souvent répété l'est tou- jours en commun ; leur vol, en raison de la brièveté de leurs ailes , est peu élevé , peu soutenu. — Différens du plus grand nombredesautres Oiseaux, les Anis ne perdent point dans la sai- son des amours leur caractère éminem- ment social; ils ont en communauté reçu la vie , ils la transmettent de mê- me : un seul et même nid , dont l'é- tendue est augmentée selon les be- soins , reçoit ordinairement toutes les couveuses de la troupe. Ce nid est construit solidement entre de larges 568 ANI bifurcations d'un buisson épais ou d'un Aibrc touffu ; il se compose de branches sèches et d'Herbes fines en- trelacées; ses bords sont assez rele- vés , et son diamètre est quelquefois d'un pied et demi. Les femelles y pon- dent chacune trois ou quatre œufs ronds , verdâtres. Il arrive presque toujours que , pendant l'incuDation , les œufs se mêlent; alors les couveu- ses en rassemblent indifféremment sous leur aile vivifiante autant qu'elle peut en couvrir, et dès que ces œufs sont éclos , les parens , hors d'état de reconnaître leur véritable progénitu- re , donnent, chacun à leur tour, la becquée à tous ceux qui se présen- tent. La ponte se renouvelle ordinai- rement deux fois l'année. — Deux seu- les espèces constituent le genre. L'Ani des palétuviebs , le grand Bout-de-Pctun, Buff., pi. enl. 102. fig. 1. Crotophaga majoi\ Lath., et L'Ani des savannes , petit Bout-de- Petun , Buff., pi. enl. 102. fig. 2. Cro- tophaga Ani , Lath. La première est de la grosseur du Geai, l'autre estde la taille d'unMerle. Toutes deux ont le plumage entièie- ment noir, iiisé de quelques reflets verts et violets ; leur différence princi- Î)ale existe dans leur grosseur et dans a conformation du bec , qui est plus arrondi dans le petit Ani. Vieillot a placé parmi les Anis, sous le nom de C. Pirirlqua , autant par analogie de mœurs que par le rap- port des caractères génériques , une espèce de Coucou, Cuciilus Guira, Lath. appelé vulgairement Guira. Cou- tara ou Piriiita au Paraguay , dont le bec est aussi épais que large , et qui a le plumage varié de blanc et de noir, avec une huppe formée par quelques longues plumes de l'occiput. (dr..z.) ^'ANIA ET ANITRA. ois. Noms du Canard en quelques parties de l'Italie septentrionale oii l'on ap- pelle : Ania-Funda le Canai-d sauvage, Anas Boschas, L. Ania-Gb-ECA la petite Sarcelle- ANI Ania-Muta le Canard musqué. (DR..Z.) ANIBE. Aniba. bot. phan. Arbre de la Guyane décrit et figuré, t. 126, par Aublet, et dont le nom a été changé par Schreber en celui de Ce- rf/o/a. Il présente un calice à six divi- sions, huit étamines hypogynes et un seul style, des feuilles opposées ou verticiilées , des fleurs petites en grappes, et un bois citrin, aroma- tique , appelé bois de Cèdre par les habitansdu comté de Gènes. L'Anibe est rapporté par feu Richard au genre Laurier. P'. ce mot. (a. d.j.) ANICILLO. bot. phan. Nom que les habitans de TOrénoque donnent à une espèce de Poivre, Piper anisa- tum, Ktli. (dans Humboldt et Bon- pland,p. 58) remarquable par l'odeur d'Anis qu'exhalent ses feuilles et ses fruits. P'. PoivBE. (k.) ANICLA et non ANCILA. bot. PHAN. Syn. à.'Agrostemma Githago, L. dans quelques cantons de la France méridionale, f^. Agrostème. (b.) ANICTANGIE. bot. crypt. r. Anyctangyum. ANIGOSANTHE. Anigosanthos. BOT. PHAN. Ce genre a été établi par Labillardière dans le voyage à lare^ cherche de La Peyrouse , T. 22) Il appartient à la famille des Hœinodo- racées deBrown,à l'Hexandrie Mono- gynie , L. Il renferme deux Plantes originaiies de la Nouvelle-Hollande, qui ont la tige ordinairement sim- ple , des feuilles ensiformes , renver- sées , un peu engainantes ; des fleurs en épis formant une sorte de corymbe terminal : chaque fleur présente un calice coloré , tubuleux , recouvert de poils rameux ; le limbe est à six di- visions égales, ascendantes ainsi que les six étamines qui sont attachées au sommet du tube: un ovaire libre à trois loges polyspermes : un style ca- duc , terminé par un stigmate simple ; une capsule à trois loges , s'ouvrant parla partie supérieure. Les deux espèces qui composent ce geni'e , Anigosanthos ritfa , Labill. Voy. 1. p. 4n. t. -22. , et .Inigosan- thos florida. Redouté, lil. t. 176. sont cultivées et (leurissonl dans les serres de Paris. (a. h.) /ANIKETON.iJOT.piiAN. (Diosco- ride.) Syn. de Sniilax. /^. ce mot. (u.) ANIL et ANIR. bot. i>han. Syn. à' Iiidigofera tinctorUi, L. aux Autilles. P'. Indigo. (b.) ANILAO ou ANILO. bot. phan. (Gaineii. ) Grand Arbre de.s Philippi- nes à feuilles alternes , larges de sept à huit pouces , lancéolées, pointues , dentées en scie, a_)ant les fleurs en panicales, axillaires, de couleur vio- lette , à cinq pétales, munies d'un calice 4 cinq divisions; le fruit con- tient cinq graines. Malgré cette des- cription et la figure qu'on en possède, il est nnpossible de classer ce Végé- tal- (B.) ANILIOS. REPT. OPH. Syn. à'Jn- giiis lombiicalisj Lac. dans l'île de Chypre. V. Orvet. (b.) *ANILOCRE. Anilocra. crust. Genre de l'ordre des Isopodes , sec- tion des Ptérygibranches de Latreille (Règne Animal de Cuvier), établi par Leach ( Dict. des Se. nat. T. xii. p. 55o ), qui le range dans la quatriè- me race de sa fiimille des C^ mothoa- dées. Les caractères de cette race sont : corps convexe ; abdomen com- posé de six anneaux distincts , le der- nier plus grand que les autres ; yeux: p!act-s sur les cotés; antennes inférieu- res n'étant jamais plus longues que la moitié du corps; \c6 ongles des deuxième, troisième et quatrième paires de pâtes très-arqués; les autres légèrement courbés. 11 donne pour caractères du genre: yeux granulés , convexes, écartés; côtés des derniers articles de l'abdomen presque involu- tes ; le dernier article plus étroit à son extiémité. — De petites lames ven- trales , postérieures, inégales , allon- gées , dont les extérieures sont plus longues , distinguent principalement les Anilocrm des Canolires et des Olencires, autres genres très-voisins de la même famille. TOMEI. ANI 5G9 Le genre Anilocie n'avait pas en- core été fondé par Leach, lors delà publication de sa Méthode, dan^- les Transactions liunéennes (T. xi). Il comprend (rois espèces, qui se ren- contrent dans la mer et ont des ha- bitudes semblables à celles des Cymo- thoés, dont il no faudrait peut-être pas les distinguer. J^. ce mot. Ces espèces sont : 1. rAnllocre de Cuvier, A. Cuvieii, qui se trouvcdans la mer de l'île Iviça: 2. l'Anilocre de la Méditerranée , ^/. médite iranea, ou \c Cjmolhoa ulbicornis de Fabiicius (Ent. SysL T. ir. p. 509 ); 5. l'Ani- ocrcdu Cap, A. capens/s , habitant les mers du cap de Bonne-Espérance. (auu.) ANIMAL. zooL. Le règne animal commence oii Unit le règne végétal. Ce qui reutl difficile l'établissement de li- nutcs plus précises, c'est que des nuan- ces presque iusensil^les conduisent d'hn règne à l'autre, c'est qu'il est des Animaux plus resseinblans à certaines Plantes qu'à des êtres du même or- dre qu'eux. Cène sont point, comme on pourrait le croire , les plus par- faits des Végétaux qui ont le plus d'analogie avec les Animaux ; ce sont au contraire les moins complexes. Des Zoophytes ont été pris pour des Algues ou pour d'autres Cryptogames, mais on n'a jamais confondu des Po- lypiers avec des Poissons , avec des Labiées ou des Reptiles. Les corps organisés forment donc comme deux pyramides , intimement réunies à leur base , extrêmement divergentes à leiu- sommet. Il fout que l'analogie de certains corps vivans de différens règnes soit bien grande, puisque l'illustre Tourne- fort avait rangé parmi les Plantes des productions qi.i ont été reconnues pour des xinimaux, et que Linné et Pallas ont depuis désignées par la dé- ' nomination justement équivoque de Zoophytes. Ces Animauv ambigus ont jeté la confusion s lu- les deux or- dres de corps organisés : sans eiix on n^aurait jamais pensé à distinguer le Végétal de l'Animal, tant ces êtres ;, 24 370 ANI vus de pics ou de loin , cussenl paru dissemblables. — Toutefois la plu- part des naturalistes pensent avec Linné et Bufibn, que sentir est le caractère essentiel de l'Animal : mais les Animaux sont-ils tous et sont-ils les seuls êtres doués de cette faculté précieuse? Si l'on regarde (f mou- vement comme l'expression fidèle de U sensibilité, ne dovrait-on pas ac- corder celte faculté à celles des Plan- tes qui ont des mouvemens manifes- tes*? Est-il bien certain que la Sensi- tive ou VHeeux , com- posé de pulpe molle , albuminense , est protégé par de puissantes mem- branes. Il jouit de l'admiraMe faculté de sentir, de compai'er et de juger, de se rappeler et de vouloir ; il donne aux sens leurs propriétés spéciales , aux muscles leur force motrice , au cerveau la pensée. — Il est deux espèces de nerfs comme deux sortes de mus- cles : les uns , qui président à la nu- trition , ne sont ni symétriques dans leurs formes, ni volontaires dans leur action; les autres, qui pour ca- ractère ont la sjméirie, sont alter- nativement soumis à la volonté et au sommeil. — Sentir est l'attribut des nerfs. Le tissu fibreux, le plus lésistant et le plus impassible de tous , est des- tiné à lier les os entre eux , et à tenir enchaînés les os et les muscles. Il forme les ligamens, les tendons, beau- coup de vaisseaux , et quelques mem- branes résistantes employées à pro- téger les organes les plus importans. ANI Sa composition le rapproche du tissu cellulaire ; ses propriétés l'en éloi- gnent : la résistance est son carac- tère. Chaque tissu a donc sa destination sj)éciale : le cellulaire organise , le juuseuleux meut , le nerveux sent, le libreux attache et résiste. Outre ces propriétés distinclives , tous ont en commun la faculté de se nourrir et celle de conserver leur chaleur. Un seul principe entrelient les unes et les autres, c'est le fluide nourricier, si difl'ércpt dans chaque Animal sous le nom de sang. Rouge , circulant , imprégné de chaleur dans les Ani- maux d'un ordre supérieur ; moins rouge , moins chaud et moins chargé d'oxygène dans les Poissons et les Reptiles , ce fluide est incolore et en- core circulant dans les Mollusques , sans mouvement dans les Insectes , peu appréciable dans certains Vers , nul dans les Zoophytes. Il anime tous les organes, il préside à toutes les fonctions. La nutrition épuiiic ses prin- cipes , la digestion les répare : la res- Îiiration l'élabore et le perfectionne ; e cœur le fait circider. Il est à la fois la source oii les organes puisent leurs matériaux, elle réceptacle où se dépo- sent leurs débris. — Tous ces élé- mens , unis et diversement combinés , composent les dift'érens organes des Animaux , et du jeu harmonique de ces organes résulte la vie. Beaucoup de tissu cellulaire et de vaisseaux , c'en est assez pour composer les poumons. Plus de vaisseaux que de tissu cellulaire , et voilà le foie , la rate et toutes les glandes constituées. Des masses de fibres musculaires en- trelacées dans différens sens , des la- mes minces et celluleuses appliquées en dehors et en dedans : telle est la composition du cœur. — Si tous les organes résultent de la combinaison variée des tissus primordiaux , de son côté le sang est la source ou le réser- voir de tous les fluides des corps ani- més. Il produit le speime et le lait, qui constituent , l'un le principe , 1 autre la première nourrituie des Animaux de l'ordre le plus élevé ; il ANI 373 S rodait l'urine, qui débarr.>sse le sang c ses impuretés ; la bile et la salive , qui servent à la digestion des alimens; il produit les larmes , qui donnent à l'œil son brillant éclat, à la sensibi- lité un de ses mo\ens d'expression. C'est enfin du sang que proviennent et la chaleur animale et la coloration des chairs. Il est des Animaux très-simples chez qui l'on ne voit ni tissus sensi- blement distincts , ni fluide nourri- cier manifeste ; mais on juge de la na- ture des élémcns par le caractère des propriétés. L'irritabilité indique des nerfs , les mouvemens supposent des muscles, comme l'entretien de la vie at- teste la nutrition. Ainsi les matériauxde la vie, obscurément confondus dans les Zoophytes, s'y décèlent du moins par leurs propriétés. — Ailleurs, les divers élémens combinés en systèmes d'or- ganes, sont aussi évidens par eux- mêmes que par leurs propriétés. Ils sont revêtus et protégés dans chaque Animal, par une membrane ou enve- loppe qui les renferme tous; mem- brane qui les fortifie , qui ménage leur sensibilité et qui les préserve de l'in- fluence extrême des agens extérieurs ; membrane molle chez les uns, solide et coriace chez d'autres : nue ou couverte de poils, déplumes oud'écailles, elleest cornée chez quelques-uns. Parvenue sur les limites ilu corps , elle s'intro- duit au-dedans, où elle préside aux fonctions principales de la vie. A l'ex- térieur, elle est l'organe du tact; à l'intérieur , elle sert à la nutrition et à la génération. Entre ses deux feuil- lets se trouvent réunis les organes de la sensibilité et des mouvemens, c'est-à- dire , le squelette , les muscles et les nerfs. Presque toute la vie et tout l'A- nimal est dans cette double enveloppe ; aussi se retrouve-t-elle à peu près la même chez tous : Il n'y a que les or- ganes qu'elle recouvre qui différen- cient les Animaux. Ainsi donc c'en est assez de quatre élémens diversement combinés , pro- tégés par une enveloppe générale , im- S régnés de chaleur , baignés de sang, oués à des degrés variables de la son- 374 ANI sibilitéou de l'irritabilité, pour com- poser la machine animale la plus com- pliquée , comme la plus simple ou la plus imparfaite. — Cette simplicité est on ne peut plus grande dans le Polype (Hydre) , Animal qu'on présume être uniquement composé d'une poche ex- tensible oîi se digèrent les alimens , et de petits appendices assez sensibles pour les apprécier et les choisir , assez mobiles pour les saisir et s'en emparer. De plus , il se reproduit à l'aide de bourgeons, et d'autres fois par une por- tion limitéede lui-même, qui peut s'en détacher sans nuire à l'ensemble. Tel est sans contredit le corps animal ré- duit à ce qu'il a de moins complexe ; car le Polype n'est pour ainsi dire qu'un tube digestif : se mou- voir et se reproduire , voilà son es- sence et son histojre. — Plus haut dans l'échelle des Etres, on trouve les Rîollasques , Animaux dont les fonctions nutritives sont bien plus compliquées. On y voit un foie qui pa- raît servir à séparer le chyle ou à mo- difier le sang : un ou plusieurs cœurs charges de répartir ce fluide entre tous les organes ; des branchies qui l'imprègnent d'oxygène ; des nerfs et des muscles destinés à sentir et à pro- duire des mouvemens ; des organes sexuels souvent réunis , qui exigent néanmoins^ un accouplement récipro- que : des Etres , enfin , qui sentent , qui se meuvent, qui se nourrissent, et qui s'accouplent pour engendrer. L'organisation est infiniment plus compliquée dans les Animaux verté- brés : ici les fonctions sont toutes por- tées à leur perfection possible. Aussi est-ce principalement chez eux qu'on peut étudier avec fruit l'organisation générale , qu'on peut méditer sur le petit nombre de lois fondamentales qui la régissent , et sur les exceptions prcsqu'infinies que ceslois éprouvent. Toutes les fonctions cliez l'Animal le plus parfait, se réduisent à trois ordres de grands phénomènes : la nutrition, la reproduction et l'exercice de la sen- sibilité et de la volonté. Chacun de ces phénomènes a ses agens , ses carac- tères et ses lois. ANI La nutrition s'opère d'une manière continue, sans l'intervention spéciale du cerveau , des nerfs ni de la volonté. Elle est étrangère au repos et au som- meil ; elle est commune à tous les Animaux , essentielle à l'individu comme la génération l'est à l'espèce. Ses instrumens sont irrégulièrement disposés ; la symétrie n'est point leur caractère , ni la volonté leur mobile. C'est par elle que la vie commence , c'est par elle qu'elle finit : le cerveau et les nerfs ont déjà cessé leurs fonc- tions , que le cœur palpite encore, que les intestins se contractent et se res- serrent. Apprécier et saisir les alimens, voilà le commencement des fonctions nutritives; nourrir ou accroître les organes , en voilà le terme cl le but. Mais entre ces deux extrêmes , il est beaucoup d'organes et d'actions inter- médiaires : d'abord la bouche , oii les alimens sont reçus , goûtés, divisés, et préparatoiremeiît ramollis; puis l'œsophage, qui les porte à l'estomac; celui-ci, qui les humecle et les digère; les glandes salivaires , le pancréas et le foie , qui les imprègnent des sucs qu'ils sécrètent ; les intestins, qui sé- parent le nutritif de l'excrément; les vaisseaux lymphatiques, qui absorbent le chyle ; des poumons ou des bran- chies , qui , pour l'élaborer, le mêlent à l'air ; le cœur, qui le distribue sans partialité à tous les organes , et ces derniers qui le transforment de mille manières pour réparer leurs pertes et s'en nourrir : telle est la nutri- tion. Les fonctions qui concernent la sensibilité et le mouvement , ont des caractères fort différens des fonctions Frécédentes. Ce sont elles qui fonnent essence de l'Animal , et qui le met- tent en rapport avec les objets de ses goûfs et de ses Jaesolns. Elles sont in- termittentes ; elles sont soumises à une espèce de repos périodique nommé sommeil; elles arrivent lentement, après que les fonctions digestives sont perfectionnées ; elles disparaissent aussi les premières; en sorte que si l'Animal végète avant d'être un Ani- mal parfait, il redevient presque Vé- ANI g(ital avant de quitter entièrement la vie. — Toujours symétriques et sous la dépendance du cerveau , les organes des l'onclions sensorialcs sont assez nombreux , mais peu compliqués. Ils sont de trois sortes, comme les phé- nomènes qu'ils produisent : des nerfs et des sensations , un cerveau et une volonté , des muscles et des mouve- mens , et quelquefois un larynx et la voix , voilà l'ensemble des instrumens et des actions qui composent les fonc- tions relatives. Les nerfs sentent, le cerveau reçoit et juge les sensations : tel est le premier mode et le premier degré des fonctions de relation : le principe en est aux nerfs et le terme au cerveau. Mais l'ordre est inverse pour les phénomènes du domaine de la vo- lonté l'elatifs à la voix et aux raouve- mens; c'est au cerveau qu'ils commen- cent, c'est aux muscles qu'ils aboutis- sent. Le cerveau veut , il commande ; cet ordre, ce sont les nerfs qui le trans- mettent, ce sont les muscles qui l'exé- cutent. Les organes des sens sont situés à l'extérieur du corps. Les Animaux les plus élevés en ont cinq : on pour- rait en porter le nombre à six , si l'on en croyait Buffon , Cuvier et la na- ture. Le toucher est le plus général, le f)liis précis et le plus judicieux de tous es sens. Lapeaucst son organe; il sem- ble l'accompagner à l'intérieur, en s'y modifiant comme elle. A la surface du corps il ne fournissait que des idées et des images , à l'intérieur des orga- nes il annonce et il exprime des be- soins. Les autres sens ne semblent être qu'une extension de celui-là ; tous les Animaux le possèdent. Lalan- gueet le palais apprécient les saveurs : la pituitaire , qui tapisse les narines , reconnaît et juge les odeurs : l'œil , composé de liqueurs transparentes et de membranes résistantes et sensi- bles , sert à palper les couleurs : l'o- reille réfléchit et apprécie les sons. Reste le sixième sens, qui n'intéresse que la propagation : c'est le sens de l'espèce , les cinq autres sont ceux de l'individu. — Quant aux nerfs, ils en- chaînent les sens au cerveau , et sou- ANI 375 mettent les muscles à la volonté : ce sont les sentinelles et les ministres du cerveau. La génération , fonction différente selon les sexes , tient à la fois dans les Animaux supérieurs, des deux ordres de fonctions qui précèdent. Ses agcns ont la symétrie et l'intermittence des organes des sensations, sans être as- sujettis comme ces derniers à l'empire de la volonté. La moins essentielle de toutes les fonctions pour l'individu , elle est la seule indispensable à l'es- pèce. Obscure dans son principe , problématique dans son mécanisme , elle est compliquée dans ses organes. Elle commence par la formation du germe ; elle se termine par la inise au jour d'un être nouveau , semblable à celui qui l'a produit , et capable de se reproduire à son tour. Cette fonction comprend l'ovaire oii se forme le ger- me ; le canal qui le porte au dehors prend le nom d'oviductus : si le germe séjourne long-temps dans une cavité, celle-ci se nomme matrice ; l'orifice par où il sort est la vulve ; l'organe qui le tenait attaché à la mère, se nomme placenta ; l'ensemble des produits de la conception prend le nom d'œuf , et le nouvel être celui d'embryon ou de fœtus. Les organes du mâle diftèrent de ceux de la fe- melle : ici un organe glanduleux ap- pelé testicule, sécrète une liqueur par- ticulière nommée sperme ; des vais- seaux charrient ce liquide , des réser- voirs le reçoivent , un appendice nommé pénis le porte sur les germes qu'il anime et qu'il vivifie ; et de tous, ces phénomènes qui attestent la sou- veraine puissance et 1 inépuisable fé- condité de la nature , résiUte l'une des fonctions les plus importantes et les plus mystérieuses de la vie. Ainsi toutes les fonctions se rédui- sent à trois chefs : se nourrir , sentir et se reproduire. Toutes sont dirigées par des facultés diflerentes selon les Animaux. La sensibilité , avons-nous vu , est à peu près commune à tous ; elle est placée entre les besoins et les organes ; elle exprime les uns , elle avertit et stimule les autres. Elle pré- 376 AN! side aux rapports des Animaux de l'ordre le plus élevé avec le leste de la nature ; mais elle dégénère en irrita- .bilité dans les Animaux les plus infé- rieurs. Ainsi le Polype ne possède guère ]ilus do scnsil)ilité ni d'inslinct, que n en ont en particulier le cœur et le tube digestif" dans les Animaux vei'tébrés. D'autres Etres sont évidem- ment doués d'instinct et de sensibilité ; il en est même qui , plus généreuse- ment dotés, unissent l'intelligence à ces facultés précieuses. — L'instinct est inhérent à l'organisation , et encore plus invariable qu'elle : il se commu- nique par voie de génération ; il est le jnême à tous les âges et d«ns tous les lieux pour les Animaux de la même espèce. Il n'a besoin que d'organes ; rinlelligence veut en outre de l'exer- cice et de l'expérience ; elle peut s'ac- croître et se pei'fectionner . Jl semble que l'instinct soit plus développé chez les Animaux dont la vie est la plus frêle et delà plus courte durée. Les Insectes qui ne vivent qu'un jour sont les plus instinctifs de tous les Animaux : ils n'avaient ni le temps ni le pouvoir d'acquérir de l'in- telligence , la nature les a doués d'un instinct prodigieux. Beaucoup d'Animaux ont lies idées simples , nées de leurs sensations ; ils ont des souvenii's confus, et une habi- tude d'agir conséquente à ce qu'ils sentent et à ce qu ils veulent. Ils ont des désirs et des passions avec le pou- vou' et la volonté de les satisfaire ; sans avoir, ainsi que l'Homme, la rai- son et la sagesse de leur résister ou de les vaincre. Ils obéissent presque machinalement à leurs désirs , 1 Hojn- me scid sait les combattre. Il est le seul qui oppose la vertu aux passions , la volonté ferme et réfléchie à l'ins- tinct machinal. — Les idées de bien et de mal sont jusqu'à un cei'tain point familièresaux Animaux : ils aiment et ils haïssent , ils recherchent ou ils évitent : ils désirent , ils craignent , ils se passionnent: niais ils ne connais- sent de l'amour que la partie instinc- tive et purement matérielle ; mais ils iie raisonnent , ne réfléchissent, ni ne ANl- coordonnent leurs idées . L'éducation peut perfectionner et surtout corrom- pre leurs qualités naturelles; car c'est toujours au détriment de l'instinct qu'ils empruntent le masque de l'in- telligence humaine. Ceux d'entre €U7i que l'Homme s'est assujettis, sont ac- cessibles comme lui à l'émulation et à la jalousie. Ils ont aussi une espèce de langage d'eux seuls connu ; ifs s'ha- bituent même à entendre le langage de l'Homme j mais ils ne compren- nent bien que celui des passions : c'est celui de tous les Animaux et de tous les peuples , c'est le langage de la na- ture. Les Animaux d'un ordre supé- rieur ressemblent beaucoup à l'Hom- me encore enfant ; mais ils vivent et meurent enfans. Leurs organes se dé- veloppent, tandis que leurs facultés restent stationnaiies. L'Homme se distingue du reste des Animaux par le juste équilibre de ses sens , par la configuration de sa main et la structure de ses membres , par le modcid 'articulation de sa tête et le vo- lume de son cei'veau , mais surtout par la profondeur de son intelligence et la sagacité de son esprit. Il jouitdel'inap- piéciable faculté d'exprimer sa pen- sée parla parole: ilne se contente point de sentir à la nîanièi'e des Animaux , il réfléchit sur ses sensations; il rai- sonne, il abstrait, il généralise: il apprécie les effets et recherche les causes ; il distingue le bien du mal . et du vice la vertu: il espère, il se rcpcnt , il se rappelle ; il imagine et il invente ce qu'il désespère de décou- vrir: il observe le réel , conçoit le vrai- semblable, et doute du surnaturel. Tel est l'Homme au pliysique et au moial: il use en souverain de tout l'univers qu'il croit fait pour lui, et n'a de maîtres que ses passions et ses semblables; il commande à tous les Animaux qu'il peut apprivoiser par la ruse oii soumettre par la force ; mais il obéit , avec toute la nature , aux dé- crets éternels qui la gouvernent. L'Honnne va toujours perfection- nant ce que faisaient ses ancêtres; les Animaux conservent exactement les traditions des espèces primitives. ANI Ils rachètent la défaveur de ne rien peifocUonnor par le précieux avantage de ne rien détruire. Si l'A- beille de nos jours n'ajoute aucun an- gle à la cellule que bâtissait la pre- mière Abeille , elle sait du moins con- server l'iutégrilé de sa foime. Toujours les incMues actions et la même indus- trie , toujours le même ordre et la mê- me méthode. Dans cette exposition de l'organisa- tion et des fonctions , nous avons par- couru tous les degrés de l'animalité : nous avons vu le Polype n'avoir qu'un tisSn , qu'un sens , qu'une fonction , qu'une obscure faculté , celle d'être un peu irritable : voilà le dernier de- gré de simplicité dont l'organisation animale soit susceptible. Mais cha- cune des fonctions et des facultés a aussi son termede perfection possil)le. La nutrition peut aller jusqu'à unir un cœur et des organes respiratoires à un estomac. Un cerveau unique , oii aboutissent des nerfs et cinq sens dif- férens , forme le plus haut degié de perfection pour les fonctions relatives ; comme un placenta et des mamelles pour la génération ; comme la ré- flexion , la laison et la sagesse pour les facultés intellectuelles. Ainsi la nutrition est à son apogée dès les Crustacés et les Mollusques ; les sen- sations dans les Oiseaux, et la généra- tion dans les seulsYivipares: mais pour trouver le plus haut degré de l'intelli- gencc,il fpiitremonter jusqu'à l'Hom- me , chez lequel les autres perfections se trouvent également réunies. Il suit de-^d que la génération et l'intelli- gcnce se développentlong-tcmps après la nutrition. Il en est de même pour chaque Animal en par'icidier; les or- ganes génitaux sont les derniers for- més des organes. C'est comme les fleurs à l'égard des Plantes ; il semble que la nature ne s'occupe de l'espèce qu'api'ès avoir achevé l'individu. La condition la plus essentielle de l'or- ganisa tion, c'est que toutes les parties, simples ou compliquées , soient coor- données de manière à rendre possible l'existence de l'Etre total. Sous ce rap- port. tout Animal est parfait , rin- AI^l 577 fusolrc aussi bien que l'Homme ; car tous ont précisément ce qu'il leur faut d'organes pour jouiide la vie qui leur a été départie. — On a coutume, d'ac- corder aux nerfs une prééminence ab- solue sur le reste des organes. On convient , il est vrai , que l'on ne sent que parce qu'on se nourrit ; maison ajoute que l'on ne se nourrit que parce que l'on sent, et qu'il existe entre la sensibilité et la nutrition une parfaite réciprocité d'influence. Cependant on voit les Animaux se simplifier jusqu'à n'avoir plus de nerfs, jamais jusqu'à n'avoir plus d'estomac ni de tube digestif; preuve évidente que le rôle de ces derniei's est essenllel et indé- pendant, preuve que le l'Ole des autres est su])alterne et scrvile. Olez l'intes- tin et l'estomac, 11 ne reste plus que des organes inanimés , toute existence devient impossible ; rcti'ancbez au contraire les nerfs , les muscles et leurs dépendances , il reste encore la base de l'édifice animal , et la vie con- tinue efpersiste. A la vérité l'Animal se réduit alors à la simple nutrition , il ne fait plus pour ainsi dire que vé- géter ; mais enfin végéter c'est encore vivre. Se nourrir est donc la basé de la vie ; mais sentir est la vie par excel- lence r si c'est par la nutrition qu'elle s'entretient, c'est par le sentiment et le mouvement qu elle se dé«èle. Tout s'enchaîne, tout concourt, tout conspire dans les fonctions pour former la vie , comme dans les orga- nes pour composer les corps vivans. Un estomac et des sexes séparés, la digestion etl'accouplement , nécessi- tent des nerfs et des muscles , du sen- timent et du mouvement. Se nourrù , engendrer, sentir et se mouvoir , tout cela marche ensemble : la sensibilité est liée à la nutrition par la faim, comme à la génération par l'amour. Il en est ainsi de toutes les fonctions principales ; voilà pourquoi chacune d'elles a son sens projMC : la digestion a le sens du goût ; la vue est celui des mouvcmens; le toucher est le sens général , c'est le sens commun , c'est celui de l'existence : l'orne est le sens 078 AMI de la voix, comme l'odorat est le sens de la respira: ion. On ne voit pas d'a- bord quels rapports il peut y avoir entre le tj mpan , des nerfs oUactifs et des poumons ; cependant ces rapports sont réels. — Il en existe d'analogues entre tous les organes et toutes les fonctions : des agcns respira toii'es circonscrits nécessitent un cœur qui puisse y verser et y puiser du sang. Avec un cerveau il faut des nerfs qui l'avertissent , des muscles qui lui obéissent. Une matrice suppose des mamelles , un ombilic , un canal artériel ; et l'un de ces organes ou de ces caractères suffit pour attester l'existence de tous les autres. Il est aisé d'apprécier les motifs de ces coexistences ; mais il en est d'au- tres dont le but est beaucoup moins évident. On ignore , par exemple , pourquoi l'on retiouve un foie par- tout oii d existe un cœur ; pourquoi les Animaux privés de dents canines sont les seuls Animaux pourvus de cornes ; pourquoi les Insectes orthop- tères, Animaux herbivores et sau- teurs , ont le front couvert d'une large plaque. Au reste peu importe que l'on conçoive l'enchaînement de tous ces faits , l'essentiel est d'en avoir saisi la simultanéité. On conçoit que les diverses cir- constances de la vie doivent solliciter des clian^emcns dans ses agens et ses phénomènes, dans les facultés et les fonctions. Un Animal qui vit et qui respire dans l'eau, ne sent, ne se meut ni ne se reproduit comme l'Animal qui respire de l'air pur. Là oii il existe des branchies , on peut assurer qu'il y a génération ovipare , circulation incomplète , absence de la voix, im- ferfection des organes de l'ouïe et de odorat. Mais avec des poumons , tous ces rapports changent. Même remar- que à l'égard des allmens : l'Animal Carnivore a de la force et du courage , lin estomacétroit, des intestins courts, des formes grêles. Les Herbivores sont d'ordinaire doux et timides , lents à agir, paresseux et inhabiles à se dé- fendre; leurs intestins sont spa- cieux, leui's formes plus ou moins ANt massives. — Les lapports harmoniques sont tels entre les divers organes , qu'on peut juger de toute l'organisa- tion par une partie très-limitée du corps. La considération d'un pied, d'une mâchoire , d'une phalange ( Du- méril ) , d'une simple apophyse , a quelquefois suffi pour révéler à d'ha- biles anatomistes la structure entière de l'Animal le moins connu. C'est ainsi que Cuvier a pour ainsi dire rappelé à la vie des Animaux dont la race avait été anéantie , et dont l'exis- tence même était un mystère. Lorsqu'on a essayé de distribuer les Animaux par tribus et par classes , on a dû , pour rendre ces divisions plus naturelles , faire choix des organes les moins variables,de ceux dontlinfluen- ce est la plus manifeste. En botanique on avait donné la préférence aux or- ganes de la fructification; en zoologie on a choisi les nerfs et leurs dépen- dances , après avoir vainement essayé des formes extérieures. Ces méthodes ou ces systèmes de deux sciences voi- sines, se ressemblent principalement par leurs défauts ; car s'il est des Plantes sans fleurs visibles , il est des Animaux sans nerfs appréciables : de sorte que sans égard pour les f)réceptes d'Aristote , les principa- es divisions des coi-ps organisés re- posent sur des caractères négatifs. Quoi qu'il en soit, c'est Laraarck qui le premier distingua les Animaux d a- près leurs nerfs et leur squelette , sous les noms de F'ertébrés et à'Inuet- téhrés. Cuvier sentit combien cette di- vision fondamentale , toute ingénieuse qu'elle était, offrait encore d'imperfec- tion , combien les deux séries qu'elle établit se trouvaient discordantes ; et il essaya de répartir plus également le règne animal , en le distribuant d'a- près la considération des nerfs et des fonctions principales, en quatre grands embranchemens que voici : I. Les Animaux yertébrés ont un squelette intérieur, composé d'une série d os empilés nommés vertèbres , lesquels renferment dans leur canal le tronc principal des nerfs. Cette colonne osseuse se termine en avant INSERT FOLDOUT HERE INSERT FOLDOUT HERE ANI par la tête, réceptacle commvin des sens et du cerveau; en arrière par le coccix. Doux cavités, la poitrine et l'abdomen, renfennont les principaux organes de la vie. Tous ont le sang rouge , des sexes séparés , des testi- cules , vine rate , un foie , un pan- créas , des mâchoires transversales et des canaux demi-circulaires ; jamais plus de quatre membres. Leurs vais- seaux sanguins, leurs nerfs et leur squelette présentent une assez parfaite analogie , que Geoffroy de Sauit-IIi- lairc a su faire ressortir : mais cette analogie n'est vraiment bien réelle que pour ces Animaux du premier ordre , encore ne s'étend-elle que jusqu'à certaines limites. II. Les Animaux biollusqxies man- quent de squelette : leurs muscles sont attachés à une peau molle , tantôt nue , tantôt recouverte d'un test calcaire nommé coquille , dont la forme diffère beaucoup. Leur système nerveux reste confondu avec les au- tres viscères ; il n'a point de boîte os- seuse : il se compose de plusieurs renfiemens , espèces de petits cer- veaux que des filets nerveux unis- sent et dont l'œsophage est recou- ver t. D'organes des sens, ceux du tou- cher et du goût sont les seuls cons- tans. Des branchies , un ou plusieurs coeurs , des organes assez compli- qués pour la nutrition et la généra- tion : telle est à peu près leur struc- ture. III. Les Animaux akticulés ont pour tout système nerveux deux longs cordons régnant le long du corps , interrompus de distance en distance par de petits nœuds ou ganglions , dont le premier, un peu plus gros que les autres, est placé sur l'œsophage. L'enveloppe de leur tronc est divisée par des plis Iransverses, et comme an- uelée. Que leur peau soit molle ou coriace , c'est toujours à l'intérieur de ces rides que les muscles du tronc s'attachent. Ceux de ces Animaux qui ont des membres, en ont toujoursplus de quatre; et quand ils ont des mâ- choires , elles sont toujours latérales. IV Les Akimaux rayonnes ne ANI 379 se distinguent guère des trois divi- sions précédentes (jue par des carac- tères négatifs : seulruicnt le plus grand nombre ont une forme rayonnée et une organisation pou complexe , des organes respiratoires douteux, à peine quelques vestigesde circulation. Nior- gane spécial pour les sens , ni système nerveux bien distinct ; un peu d'ir- ritabilité, un sac digestif quelquefois sans issue : plusieurs ont presque l'homogénéité des Plantes. Ces quatre grands ordres ont été subdivisés en plusieurs classes, dont le tableau ci-jointest destiné adonner une idée générale, en indiquant: les articles généraux qu'on doit consul- ter dans ce Dictionnaire. Voilà poiu' les premières divisions. Lorsqu'on descend à des généralités d'un ordre inférieur , on obtient de petits groupes qui constituent des fa- milles et des genres. Quant aux es- pèces qui les composent, elles sont fondées uniquement sur la généra- tion. Les Animaux qui par leur ac- couplement produisent des indivi- dus féconds , sont réputés de la même espèce. On s'est assuré par diverses expériences , que plusieurs Animaux nés du croisement des espèces les plus voisines, n'étaient qu'imparfaitement ou n'étaient point du tout féconds, qu'eux ou leurs descendaus devenaient stériles. On a dit que les seuls Oiseaux échappaient à cette loi générale, que leurs métis étaient tous féconds; et c'est à cette particularité encore dou- teuse qu'on attribue la grande diver- sité observée dans cette classe. Il en est peut-être ainsi pour les Chiens parmi les Mammifères. Les espèces d'Animaux sont incom- parablement plus nombreuses que celles des Plantes ; et quoique les Her- bivores servent de pâture aux Carnas- siers, les premiers sont plus multi- pliés que les autres. — Les extrêmes de petitesse sont pour le règne animal bien plus que pour le végétal ; la dé- couverte du Microscope a acquis plus de richesses à la zoologie qu'à la bota- nique; elle lui a ouvert 1 accès d'un monde nouveau. 38o AÎNI C'est la nature qui a forme k;s es- pèces , c'est la puissance de l'Homme et rinfUieace des agens pîiy^siques qui a produit les variétés. Les surfaces seules peuvent être modifiées ; la base même de l'organisation est invariable, les élémens la respectent. Mille cir- constances établissent des variétés parmi les Animaux : la principale est sans aucun doute le climat , et sous ce nom il faut entendre la différence de l'air, des lieux et delà température, la nature du sol et de ses productions. C'est premièrement le climat qui fi^e la station des Animaux et qui agit sur eux pour les modifier; c'est ensuite le genre de nourriture, et par conséquent c'est encore le climat. Si les mêmes Animaux accompagnent partout les mêmes Végétaux, c'est que tous exi- gent de semblables influences et se prêtent de mutuels secours. Tels Ani- maux sont liés à (elles Plantes, comme telles Plantes à tel sol et à tel climat : c'est une des plus belles harmonies de la nature. Les mêmes espèces d'Animaux ne se retrouvent jamais parfaitement semblables dans des lieux très-éloi- gnés : il existe en Afrique et en Amé- rique des espèces analogues à celles d'Europe , mais peu qui soient abso- lument identiques. Il est pourtelle la- titude , pour tel climat, certaines couleurs et certains caractères par- ticuliers presqu'invariables : l'en- tomologiste Laireille distingue au premier coup-d'oeil quelle est la pa- trie de l'Insecte qu'on lui soumet : Linné indiquait aussi la physionomie des Végétaux d'après le lieu du mon- de qui les avait vu naîtie. Les Animaux ne sont nulle part plus nombreux ni mieux dévelop- pés tju'aux lieux tempérés qu arro- sent de grands fleuves et que lecou- vre j en les embellissant, une végéta- tion riche et variée : mais dans les ré- gions glacées, la végétation se ralentit et les Animaux languissent. La vie est , en quelque sorte, limitée au cen- tre de la terre ; elle fuit les pôles. L'Homme seul habite presque indis- tinctement dans totisles climats, mais ANI il varie dans chacun : il est le seul être véritablement cosmopolite. Il est vrai qu'il traîne à sa suite quelques Animaux et quelques Plantes, que son industrie ou son travail a su accli- mater en tous lieux. C'est surtout par ces fidèles compagnons, par ces do- ciles esclaves de l'Homme, qu'on peut le mieux juger de son irrésistible puissance ; de cette puissance qui a produit plus de diversité entre les individus de certaines espèces , que la nature n'en avait mis entre ces espèces et celles qui les touchent le plus im- médiatement. Il y a certes plus de dif- férence entre les nombreuses variétés de l'espèce du Chien , qu'entre les es- pèces primitives du Chien et du Re- nard. Le seul mode de progression éta- blitsouventde grandes dissemblances dans l'organisation des Anijnaux les plus voisins. La faculté de nager, par exemple, réclame un corps léger et des membres applatis : les Loutres , les Castors , les Chelonées , les Portu- nes et les Hydrophiles en sont la preuve évidente. Les Animaux sauteurs ont les membres postérieurs très-longs: souvent la plus simple facidté amène des différences sensibles dans les ca- ractères extérieurs. Les mêmes Animaux pris à des âges divers , paraissent quelquefois appar- tenir à des espèces différentes : ceci est surtout remarquable pour ceux d'entre eux qui subissent des métamorphoses. Rien de moins ressemblant à un Pa- Sillon que la Clienille d'oii il doit se égager ; rien de si différent d'une Grenouille que le Têtard dans son piemier état. Les Mammifères et les Oiseaux encore jeunes diftërent des mêmes Animaux devenus adultes. Les uns vivent de Végétaux, d'au- tres se nouirissent de chairs ou de leurs débris : les ïarets et plusieurs Insectes détruisent le bois; on pré- tend que les Pholades et les Lithopha- ges se nourrissent des Pierres qu'ils percent en dépit de leur dureté. On sait que les Mammifères vivent à peu près six à sept fois plus de temps qu'ils n'en ont mis à croître et à ANT 9C développer. Il est des Oiseaux et des Reptiles beaucoup plus vivaccs. Les Polypes se succèdent en.qucl- 2ue soitc perpétucllcinenl , à laide e divisions partielles ou de bour- geons. On remarque que les Animaux les plus petits , les plus faibles , ceux dont la vie est de la ]ilus courte du- rée , sont ordinairement les plus fé- conds : on en connaît qui n'engen- drent qu'ime seule fois. Ici la nature semble avoir entièrement sacrifié les individus à l'espèce ; car ces êtres ne sont, pour ainsi dire, que dépositaires de la vie. Au reste , vivre beaucoup n'est pas durer long-temps, et l'Insecte Juin existe qu'un jour , qui se lepro- uit et meurt, vit souvent davantage que le Mollusque irrésistiblement fixé au rocher qui le voit naître et mou- rir. Moins la vie est active et plus elle se prolonge : il semble que chaque être ait reçu en partage la même mesure et le même degré de vie. Vivre peu à la fois est donc le plus sur moyen de vivre long-temps. (isid. it.) Le mot Ajn'imai. devint quelquefois spécifique en histoire naturelle, quand cette science n'oflVait pas de nomen- clature certaine, et quand, par une très-fausse idée, on ne regardait, comme le nom essentiellement véri- table d'un être quelconque , que le nom presque toujours impropre, que des sauvages ou des barbares lui don- naient aux lieux oii quelque voyageiu Feu instruit l'avait trouvé. Ainsi , on rencontre souvent dans de vieil- les relations I'^Iisimal du musc , I'Animal du Bézoard , pour dési- gner les Mammifères , dont ou tire le Bézoard ou le Musc , comme on disait l'Arbre à cire, l'Herbe aux perles, etc. On trouve même , dans des ouvrages plus modernes , I'Aximal anonyme , pour désigner le Fenec du genre Canis , et V Animal pour designer l'Ane étalon. On a aussi désigné sous le nom d' Ani- mal, FLEUR, plusieurs Actinies, dont les tentacules rappellent par l'écla- tante variété de leurs couleurs, celles descorollcs les plus brillantes. Toutes CCS dénominations vicieuses, sont au- AINI .Î8i jouicrhui entièrement rcjclées. {n.) ANIMALCULES, inf. C'est-à-dire diminutifs d' Animaux. Désignation im]>ropre sous laquelle les premiers observateurs qui employèrent le my- croscopc firent connaître les êtres dont se compose le monde nouveau qu'ils venaient de découvrir , et dont nous nous occuperons dans ce Dictionnaire au mot Infusoikes. (b.) * ANIMALES (Substances). Qua- lification générale donnée aux diver- ses parties des Animaux ou à leurs produits , soit naturels , soit par l'ef- fet de décompositions chimiques et de combinaisonsnouvellesde leurs prin- cipes , qui se réduisent à quatre : l'A- zote, l'Hydrogène, le Carbone et l'Oxygène. Les chimistes soudivisent les ma- tières Animales en substances acides, en substances grasses , en substances terreuses ou salines , et en composés particuliers. A la première section appartiennent les Acides amniotique , butirique , chloio-cyanique, cholestériquc , del- phinlque , formiquc , hydro-cyani- que , lactique , margarique , oléique . purpuriquCjpyi'o-uviquîl , rosacique, sébacique et urique. P". Acides. Les matières grasses, si abondantes dans presque toutes les parties de l'Animal , prennent difFérens noms , suivant leur consistance, leur couleur, leur odeur, et les difTérentes classes d'Animaux dont on les a extraites ; tels sont : le Saindoux , le Suif, le Beurre , l'Huile de pied de Bœuf, l'Huile de Poisson , le Blanc de Baleine et l'Adipocire. Chevieul, dans un travail général sur les graisses, les a toutes ramenées à cinq substances qu'il a nommées : vSté:irine, Elaïne , Cèîine,Cholestcrine et Butirine, dont les états ditléreiis , et quelquefois le mélange, constituent, selon lui, les différentes graisses précédemment connues. Les substances terreuses ou salines sont les oxydes de Silice, de Fer et de Manganèse; les sous-phosphates de Chauv , de Magnésie, de Soude, d'Ammoniaque ; les sou*-carbonates 38 a ANI de Soude, de Potasse , de Chaux , de Magnésie ; les sulfates de Potasse et de Soude ; les hydrochlorates de Po- tasse et de Soude; les beucoates de Soude et de Potasse ; l'acétate de Po- tasse; l'oxatate de Chaux; l'urate d'Ammoniaque c' le lactate de Soude. Les substances ni acides, ni g'as- ses, sont la Fibrine , l'Albumine , le Caseum , la Gélatine , le Picromel , le Lait, le Sucre de diabètes , l'Urée , le Sang , le Ch> me , le Chyle , la Bile , la Lymphe , la Synovie , la Salive , le Suc pancréatique , les Larmes , la Sueur, le Mucus, le Cérumen, le Sperme , le Suc gastrique , l'Urine , les Calculs et Concrétions diverses , la Matière cérébrale, la Peau, les Mus- cles , les dilïérens Tissus internes , les Cheveux , les Poils , les Plumes , la Laine , la Soie , les Ongles , la Corne, les Cartilages , les Os , etc. Nous re- viendrons , avec plus de détails , sur chacune de ces substances, et à la place qu'elles doivent tenir dans le Dictionnaire , lorsque cela sera né- cessaire aux objets dont il traite. (DR..Z.) ANIMAUX. ZOOL. Sous cette dé- signation , nous comprendrons les cinq articles suivans : * AjS'IMArX APATHIQUES. La- marck donne ce nom aux Zoophy- tes ou Animaux rayonnes de Cuvier , par opposition à ceux qu'il a nommés Animaux sensibles ; il leur attribue pour caractères : de ne point avoir de forme symétrique par des parties pai- res bisériales, ou seulement sur deux côtés opposés ; aucun sens pour la sensation, ni moelle longitudinale, ni cerveau; point de véritable sque- lette. Il legarde comme impropres les dénominations d'Animaux l'a^onnés et de Zoophyles généralement adop- tées. Celle d'Animaux apathiques, c'est- à -dire , A' êtres dépouivus de sentiment , n ayant pas même celui de leur existence , ce sentiment intérieur que des besoins sentis peuvent émou- voir, etc., nous paraissant designer des faits encore peu connus et très- hypothétiques , nous continuerons à ANI faire usage de la dénomination de Zoophytes. ï^. ce mot. (lam.-x.) *Ani]viaux domestiques. On com- prend sous cette dénomination tous les Animaux que l'Homme a su con- traindre à vivre avec lui , qu'il em- ploie pour cultiver la terre, trans- porter ses denrées, et l'aider dans ses différens travaux, ainsi que ceux qui fournissent habituellement à sa nourriture , à ses vêtemens et aux au- tres besoins de la société. Les Ani- maux domestiques appartiennent principalement à trois classes, aux Mammifères, aux Oiseaux et aux In- sectes. Partout ils sontles mêmes, chez l'Homme civilisé et chez le sauvage, près du pôle comme sous le tropi- que , dans l'ancien comme dans le nouveau continent. Les premiers, proprement dits Animaux de la fer- me, et désignés sous le nom particu- lier de ^es/iaw.r, sontleCheval, l'Ane, le Mulet , le Bœuf, la Vache, le Buffle, le Porc , le Mouton , la Brebis , la Chèvre , le Lapin , le Chien et le Chat. On y comprend quelquefois aussi le Dromadaire , le Chameau et les espèces qui représentent ce genre dans le nouveau monde , mais l'u- sage en est limité à un petit nombre de contrées, ^. chacun de ces mots. Les Volatiles, affectés au domaine spé- cial de la basse-cour, sont le Coq et la Poule , le Dindon , l'Oie , le Canard et les Pigeons de colombier ou de vo- lière. On entretient aussi dans la basse-cour le Paon , le Cygne , le Fai- san, la Grive , la Pintade , l'Ortolan, etc., T'. chacun de ces mots; mais c'est plutôt comme objet d'agrément et de luxe que d'économie. Les In- sectes forment une classe à part. Les seuls qu'on élève dans la jnaison ru- rale sont les Abeilles et les Vers-à- soie ; on y join- parfois la Cochenille sylvestre , qxri mérite une attention toute particulière. Ces trois sortes d'Insectes fournissent à une branche de commerce de la plus hauie impor- tance , et assurent de grandes res- sources à l'économie domestique. (.\. T. 1). B.) ANI * Animaux a sang cijaud. On «ntend par celte expression les Mani- niifères et les Oiseaux dont la tem- pérature est en gênerai plus élevée que celle des autres Animaux. Elle est entre les limites de 35 et de 44° centigrades. Celle des Mammifères est de 35 à 4o", celle des Oiseaux de 4o à 44". Celte chaleur est com- mune à tous les Animaux de ces deux classes, tant qu'ils jouissent de toute leur activité. Presque tous con- servent cette haute température dans toutes les vicissitudes des saisons , hors les cas d'un froid extrême, in- compatible avec la vie. Un petit nom- bre d'espèces parmi les Mammifères , susceptibles de s'engouidir par une basse température , subissent un re- froidissement considérable. V. Ani- maux irUJERNANS. (e.) * Animaux a sang froid. On comprend dans cette dénomination tous les Animaux, hormis les Mammi- fères et les Oiseaux; pai'ce qu'en géné- ral leur température est de beaucoup inférieure à celle des Animaux de ces deuxclasses. Leur chaleur suit ordinai- rement les variations de la tempéra- ture extérieure , et n'en diffère que de deux ou trois degrés. Cependant les Abeilles et les Hannetons ofïrent des exceptions. Il est probable qu'en s'occupant plus spécialement de la température des Animaux sans ver- tèbres , on en ti'ouverait un plus grand nombre. La température des xVbeilles , si l'on en juge par celle des ruches , s'élève en été à 55° centigra- des , limite inférieure de la tempéra- ture des Animaux à sang chaud, et monte quelquefois à 4o". /". Abeil- les. Desmarest, ayant placé un ther- momètre dans un boisseau de Hanne- tons , le vit s'élever à dix degrés au- dessus de la tempéi'ature extérieure. (E.) * Animaux uibernans. Cette dé- nomination désigne les Animaux qui passent ime partie de l'automne et de l'hiver dans un état d'cngour- disseaient , et qui en sortent à l'entrée ANI 383 du printemps. Il y en a parmi les Animaux à sang chaud et les Animaux à sang froid. Les premiers appartien- nent à la classe des Mammifères, et sont le Loir , le Lérot , le Muscardin , le Hérisson, lesChauve-Souris, la Mar- motte , le Hamster, le Dipus canaden- sis, etc. A une époque plus ou moins avancéede l'automne , suivanll'abais- sement de la température , ces Ani- maux cherchent à se mettre à l'abri du froid et du vent, en se retirant dans des trous pratiqués dans la terre , les murs, les arbres ou les buissons. Ils les garnissent d'herbes , de feuilles vertes et de mousses. Ces retraites va- rient suivant les espèces. Les Chauve- Souris, qui s'en choisissent aussi de pareilles, hivernent encore dans des grottes et des carrières oii la tempéra- ture est plus douce qu'à l'air libre. Là elles se suspendent par leurs pâtes de derrière , et se livrent à leur long sommeil. Les autres Animaux hiber- nans se contractent en rapprochant leur tête des extrémités inférieures , et présentent ainsi moins de surface à l'action du froid. Lorsqu'on les dé- couvre dans leurs retraites , on les trouve pelotonés , froids au toucher, immobiles , roides , les yeux fermés , la respiration lente, interrompue, à peine perceptible ou nulle ; et leur insensibilité est souvent telle qu'on peut les remuer, les agiter, les rou- ler , sans les tirer de leur torpeur. Au printemps et en été , lorsque ces Animaux jouissent de toute leur activité , ils ont une chaleur élevée qui varie suivant les espèces et les indivi- dus, entre 55 et 57 centigrades, etqui se trouve par conséquent dans les limites de température qui caractérisent les Animaux à sang chaud. En gardant ces Animaux po.ir juger des chan- gemens qui leur surviennent en au- tomne et en hiver , on a observé que leur température baisse lentement avec le déclin de la saison. Leur res- piration se ralentit aussi graduelle- ment, leurs mocv^emens deviennent moins vifs, et leur appétit diniinuc. Ils jouissent cependant de l'usaige de leurs sens et de la locomotion. Cet 384 ANI état intermédiaire entre la plénitude de la vie et de la torpeur peut durer un ou deux mois. Le deyré de tem- pérature extérieure auquel ils s'en- gourdissent , varie suivant les espèces et même les individus. Leur propen- sion à l'engourdissement suit une échelle de température descendante qui correspond en général à l'ordre suivant : les Chauve-Souris , le Hé- risson , le Loir , la Marmotte et le Hamster. La comparaison n'a pas été établie entre les autres espèces. Quoi- qu'il n'y ait pas de degré précis au- quel ces Animaux perdent l'usage du sentiment et du mouvement, on a observé que les Chauve-Souris peu- vent s'engourdir entre lo et 7" ; le Hérisson à 7 " ; le Loir à 5". On n'a pu engourdir la Marmotte et le Hamster qu'à une température bien au-des- sous de zéro, encore a-t-il fallu gêner la respiration en ralentissant ou em- pêchant le renouvellement de l'air dans les boîtes ou les trous oii on les enfermait. L'engourdissement de ces Ani- maux n'a lieu que lorsque, à l'abaisse- ment de leur température et au ra- lentissement de leur respiration , se joint la suspension de l'action des sens et des mouvemens volontaires. Il est susceptible de degrés très-variés , ca- ractérisés par le nombre des inspirîf- tions dans un temps donné , ou , ce qui indique le plus haut degré de tor- peur, par l'absence de tout mouve- ment respiratoire. Toutes les espè- ces ne sont pas susceptibles du même degré d'engourdissement. Les Chau- ve-Souris sont celles dont la léthar- gie est la plus légère. La Marmotte, au contraire , peut éprouver l'en- gourdissement le plus profond. La température de ces Animaux pendant leur sommeil léthargique dépend en grande partie de celle de l'air. Cepen- dant elle est plus élevée au moins de 3 ou 4 degrés. Elle est par consé- quent variable. Elle peut descendre à 3" au-dessus de zéro sans faire ces- ser cet état; mais elle n'est pas sus- ceptible d'être féduite k zéfo sans causer le réveil ou la mort. — H y AINI a donc un degré de froid extérieur incompatible avec l'engourdissement ou la vie de ces Animaux. Les es- pèces les plus faciles à engourdir, telles que les Chauve-Souris , le Hé- risson , le Loir, le Lérot et fe Mus- cardin , ne sauraient supporter une température de 10° au-dessous de zéro. Une chaleur de 10 à 12 degrés au-dessus de zéro les réveille. — Divers moyens mécaniques , tels que des secousses légères ou fortes sui- vant le degré d'engourdissement , suffisent pour les en tirer sans aucun changement de la température exté- rieure. Mais s'ils peuvent ainsi re- prendre leur activité , ils ne sauraient la conserver sans le secours d'une douce chaleur. Il est évident par tout ce qui pré- cède que le sommeil des Mammifères hibernans n*a pas une durée uni- forme et constante. Puisqu'il est sou- mis aux variations de l'atmosphère, il sera continu ou interrompu suivant le cours de la saison, ou les précau- tions qu'ils auront -prises pour se mettre à l'abri des changemcns de température , et selon leur suscepti- bilité individuelle. D'après ces circonstances , suivant qu'ils sont plus ou moins sujets ou exposés à être réveillés, ds se font des amas de provisions. On a vu , par exemple, le Hérisson se for- mer plusieurs magasins séparés, et y recourir à diverses époques pen- dant son hibernation. On a même quelquefois reconnu ses traces sur la neige. Il n'y a pas de caractère extérieur distinctif des Mammifères hibernans. Si quelques espèces appartiennent au même genre , tels que le Loir ,^ le Lé- rot et leMuscardin , il en est d'autres qui en sont très-difîerentes , et qui appartiennent à une famille éloignée, telles que les Chauve -Souris. On a cherché en vain dans la structure in- térieure de ces Animaux une organi- sation particulière. Dans l'éuuméra- tion que nous avons faite des ]Mam- mifèreshibernans , nous u'avonvparlé que des espèces sur lesquelles il n'y ANI nvalt aucun doute. On prétend que quelques espèces d'Ours et de Blai- reaux s'abaudonnent aussi ausommcil léthargique ; mais il ne paraît pas que cette opinion soit fondée sur des observations directes. Elle ne mérite cependant pas d'ôtiT rejctée, car il est probable que le nombre des Mam- mifères susceptibles d'engourdisse- ment est plus grand qu'on ne le croit. Quelques auteurs sont d'avis que rriirondelle , dans nos climats, est du uombredes Animaux hibernaus; nous renvoyons au mot Hirondelle l'exa- men de cette opinion. On dit que le Tanrec , espèce de Hérisson, s'engourdit à Madagascar, pendant quelques mois de l'année. Si cette assertion était bien fondée , ce serait le seul fait connu de l'engour- dissement périodique d'un Mammi- fère dans un climat chaud. V. Tan- rec. Un grand nombre d'Animaux à sang froid peuvent être regardés comme Animaux hibernans. 11 en est ainsi des Reptiles dans les climats fioids, de quelques Insectes , Mollus- ques et Vers ; mais , en général , leur engourdissement est moins profond que celui des Mammifères hiber- nans. Ils passent le temps de leur hi- bernation sans nourriture ; mais ils ne sont pas toujours privés du senti- ment et du mouvement, même à la tempéiature de zéro. Quelques-uns sont susceptibles d'un engourdissement profond , mê- me dans les climats chauds. Hum- boldt l'a observé dans l'Amérique méridionale chez des Reptiles qui passent une partie de l'année en- sevelis dans la terre , et qui ne sortent de leur torpeur que par un temps de pluie , ou lorsqu'on les excite par des moyens violens. Nous concluerons , par cette obser- vation générale, qu'aucune espèce d'Animal ne paraît condamne par sa nature à s'engourdir. Cet état dépend des circonstances extérieures, et on peut le fiirc cesser ou le prévenir en réglant les conditions oii l'on place ces Animaux. (e.) TOMB I. ANI 38i) * Animaux hayonna^'s. f'. Zdo- piiYTii OU Rayonnes. ANIMAUX FOSSILES, géol. Animaux qui existaient à la surface du globe à une époque très -reculée, et dont les parties solides ont été en- veloppées et conservées dans des sédi- mens pierreux qui forment mainte- nant les couches les plus modernes de la terre. V. Fossilk. (c. p.) ANIMAUX PERDUS, géol. Par- mi les nombieux débris de corps or- ganisés qui se trouvent enveloppés dans l'épaisseur des dernières couches de la terre , les uns ont été reconnus pour avoir appartenu à des êtres semblables à ceux qui vivent encore aujourd'hui à la surface du globe; mais d'autres n'ont pu se rapporter à aucun Animal du monde actuel , et ils ont été regardés, en conséquence , par les anatomistes et les géologues, comme les restes d'Animaux qui ont habité la teire à une époque reculée de la nôtre , et dont les races ont été anéanties; ce sont ces Animaux, dont l'existence antique nous a été révélée par leurs débris fossiles, que quelques naturalistes ont appelés Animaux per- dus. — On a découvert ainsi un grand nombre d'Animaux perdus, et l'on pourrait même dire, d'une ma- nière générale, que, parmi les fossiles, la plupart sont sans analogues vi- vans. V. Analogues et Fossiles. Parmi les êtres de la terre ancienne, les uns diffèrent plus que d'autres de ceux qui existent encore à présent; plusieurs semblent établir des passa- ges entre des classes, le Reptile vo- lant d'jEichstedt , par exemple , V. Ptérodactyle ; d'autres constituent des genres distincts telsqu'Anoplothe- rium et Palœotherium , J^. ces mots; quelques-uns peuvent être rangés dans les mêmes genres avec des espèces vivantes, tels sont des Eléphans et des Rhinocéros; enfin, plusieurs ne peuvent être regardés que comme des variétés de ces espèces. Une observation, bien importante pour l'histoire de la terre , a été four- 38C ANI nie par rexamcn des débris des Ani- maux perdus ; c'est qu'il semble que plus les couches sontancienncs et plus les corps organisés qu'elles ï'enfennent présentent de difierence avec ceux de la surface , et moins, par conséquent , elles offrent d'analogues. On a ob- servé également que, parmi ceux des Fossiles qui ont des analogues vivans, ceux-ci habitent des contrées très- éîoignées et des climats très-difFérens de ceux oii CCS Fossiles se rencontrent. Ce sont ces observations qui ont servi de base à divers systèmes des philoso- f)hes modernes sur l'ordre suivi par a nature dans la création des corps organisés, sur les ti\insforma lions possibles et successives , après un temps plus ou moins long, d'une espèce en une autre espèce , et sur le genre des dernières lévolu lions éprouvées par la terre, 'f. Géolo- gie. On peut citer , comme les plus re- marquables parmi les Animaux per- dus , en suivant à peu près l'ordre de leur ancienneté, pour chaque classe; dans les dernières : les Fossiles des Ardoisières auxquels Brongniart a donné les noms de Calymène et d'O- gygie, les Ammonites, beaucoup d'es- Sèces d'Entroques, les Bélemnites es Térébralules , etc. , et un nom- bre si considérable de Coquilles que des bancs d'une grande épaisseur en sont entièrement composés. — Dans les Poissons : ceux des Schistes bitu- mineux de Mansfeld , dont de Blainville a fait les genres Paiœonis- cum et Palaeothrissum , beaucoup de ceux des Phyllades de Glaris , des Marnes calcaires de Monte-Bolca , de Pappenheim , d'OEningen , etc. — Dans les Reptiles : le squelette d'une espèce de Protée qui , avant les tra- vaux de Cuvier , avait été regardé par Scheuchzer comme un squelette hu- main ou comme celui d'un Silure {)ar J. Gesncr. /^. Antiiropolithe ; es ossemens énormes trouvés dans les carrières de Maëstricht, et rapportés par le même anatomiste à un Reptile voisin du genre Monitor , le fameux Ornithocéphale ou Ptérodactyle , AN1 Reptile volant des Schistes calcaires d'jÈichstedt , etc. , etc. On a trouvé très-peu de Fossiles parmi les Oiseaux ; cette classe est tdHcmenl naturelle que les dé- pouilles , épargnées par le temps , ne peuvent être rapportées avec quel- que certitude à des espèces péronés. — Dans les Mamuiifères : les Ano- plolherium et les Palœotlierium qui sont des genres nouveaux composés de plusieurs espèces , celui tout l'é- cemment établi , sous le nom de Lo- f)hiodon par Cuvier , qui avait créé es deux précédons , le Mégatherium qui se rapproche des Bradypcs ou Paresseux , les Mastodontes , les es- pèces des genres Eléphant, Hippopo- tame , Rhinocéros , Tapir , Sarigue , Ours, etc., etc. T-~. tous ces mots ainsi que Fossile , Géologie et Terre. (c. p.) ANIME. EOT. PHAN. Syn. à'Hy- vienea, L. f^. Courbaril. (b.) ANIME;^. bot. PHAN. F^. Résine ANIMÉE. ANIMELLES. mam. Testicules du Bélier ', recherchés comme un mets délicat, en certains pays , particidiè- rement en Espagne oii ils sont nom- més Ciilladillas. (b.) *ANIIMUM. bot. r. CoPAL. AININGA. OIS. /=". Anhinga. ANINGA. BOT. PHAN. ( Margrave etPison.) Nom qui désigne au Brésil des Plantes fort différentes, dont quelques-unes sont spécifiées par di- verses épithètes. Aninga , proprement dit , s'appli- que à diverses «espèces du genre Anim. J^. GouET. Aninga-iba , à un Arbre indéter- miné , dont le fruit donne une subs- tance farineuse, mangeable; sa tige est un bois léger , propre à construire des radeaux , et sa racine un remède contre la goutte. Aninga-Pebi, à un Mélastome, d'oii transsude une sorte de Résine animée. V. ce mot. (b.) ANI ANIRACA-HA. bot. tuas. Syn. de JUnsseuda spinosa, à la Guyane. r. MrSSENDA. (b.) ANIS. Jnisi/rn. bot. piian. Gaert- ucr a rétabli , dans son Traite carpo- logifjue , le genre Juisian li'Adanson Jioiirle Pimpinclla ..'Inisiun de Linné, dilVérent des Pinipineiles par son fruit pubesceut à trois et non à cinq côtes. Sprcngel ( Umb. in Rœm. et Schidt. sjst. 6 ) place l'Anii dans le genre îiison. \S jI nisian viilgare de Gaertner est une Plante annuelle provenant d'E- gypte, et cultivée eu grand dans plu- sieurs provinces de la France. Ses l"r ui ts sont ovoïdes, solides, pubescens, mar- qués de trois cùlessurchacunc de leurs faces. Leur odeur est aromatique; leur saveur est également aromatique, chaude, sucrée. Ou les emploie, en médecine , comme stimulans, et l'on en prépare aussi des dragées et des li- queurs pour l'usage de la table, (a. n.) Le nom d'ANis a été étendu aux semenccsaroma tiques de divers autres Végétaux ; ainsi l'on a appelé impro- prement : Anis ATGiîE ou ACUE , le Cumiii. / '. ce mot. A>'is ÉTOILE ou Anis de la CniXE, VlUicium anisatiim. J". Badiane. Anis de France ou de Paris , la semence du Fenouil. F". Anetii. Anis en Ahbre , Anis de ylrbol, dans quelques parties de l'Espagne méridionale , le Schinii molle qui '^ croît en pleine terre dans plusieurs jardins , et donne de petits fruits pi- quans anisés. r'. Molle. (b.) A T^ 1 S A C AN THE. Jnlsacantha. BOT. PIIAN. Genre de la Famille des Atriplicées, établi par R. Brown d'a- }Mès une Plante de la Nouvelle-Hol- aude. Il ne diffère des Scleivlœna , T". ce mot , que par son calice quadri- tîde et ses épines dorsales, (a. d. j.) ANISAMÈLES du Dictionnaire des Sciences naturelles, bot. phan. K. Anisomkles. (a. d. j.) * ANISE. yinisus. ins. Genre de la section des Coléoptères Tétramères , fondé p;ir Dejean ( Catal. des Co- AxM 38- léopt , 1831 ; sur l'inspection d'une seule espèce , originaire du cap de Bonue-Espérance, et qu il nomme .//. auriciilatus. Il place ce genre après et non loin des Liparcs d Olivier. • (aud.) * ANISOCALYX. polyp. ( Donali. ) r^. AOLACVIIÉNIE. A N I S O ! ) A C T Y L E S. Anisodac- tyli. OIS. Sixième ordie de la mé- thode ornilhologique de Temminck. Caractères : le bec plus ou moins ar- qué , souvent droit, loujoias subulé, effilé et grêle , moins large que le front; les pieds médiocres; trois doigts devant et lui derrière : l'exté- rieur soudé vers la base au doigt du milieu; le postérieur le plus souvent long : tous roui vus d'ongles assiiz longs et cou bés. Cet ordre comprend les genres Oxyrhinque, Sittelle, Onguiculé, Pi- cucule , Sitliue , Grimpart , Ophie , Grimpereau, Guit-Gait, Colibri, Soiiimanga , Echelet, Tichodrome , Huppe, Promérops , Hcorotairc et Philédon. T'. ces mots. Yiedlot a fait de ses Anlsodactyles la deuxième tribu de son ordre des Syl vains. (Drx..z.) ANISODON. POIS. Espèce de Squale de Lacépède , ou plutôt de PrisLobate de Blainville. T^. Pristo- bate. ^ (b.) ANISOMELES. Anisomeles ■ bot. PHAN. Genre de la famille des Labiées, voisin de X Ajiiga et de Teucrium , qui présente un calice tubulcux , marqué de dix stries , quinquefide ; une corolle , dont la lèvre supérieure est entière et petite , et dont l'infé- rieure se partage en trois parties , la moyenne bilobée ; les étamines sont didyuames, saillantes et ascendantes ; les anthèies des deux étamines les plus courtes ont deux loges opposées, celles des plus longues une seule , ou elles sont dissemblables; les graines sont lisses. Brow^n décrit trois espèces de ce genre , dont il est l'auteur , ob- sei-vées sous les Tropiques dans la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Her- bes pubescontes , dont les feuilles sont crénelées , les fleurs verticillécs 2 5* 588 ANI et accoiîipagnt^es de bractées petites , les calices glanduleux , la corolle de couleur pourpre. (a. d. j.) *AN1S0MÈRE. Anisojnera. iNS. Genre de l'ordre des Diptères, fa- mille des INémocères ( Tlpula/iœ , Latrcillc) , fondé par Hotllnausegg, et qui nous est connu par l'ouvrage de Meigcn. Cet observateur exact, dans sa description systématique des Dip- tères d'Europe (T. i. p. 210) , assigne à ce nouveau genre les caractères suivans : antennes étendues , séta- cées , à six articles ; le premier cylin- drique; le second en cône renversé ; le troisième très-long ; point d'yeux lisses. Une espèce unique compose ce genre , c'est l'Anisomère obscure , A. obscura ,\loSm. , figurée par Mei- gen (/oc. cit. tab. 7. fig. 5). (aud.) * ANISOINYX. MAM. Genre de Rongeurs , établi par Raffinesque {the Americanmontly Magasin, 1817). (a. D...NS.) ANISOINYX. Aiiisonyx. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , établi par Latreille aux dépens du genre Hanneton de Fabricius. Ses caractères sont : pre- mier article des antennes et menton n'étant pas très-grands ; chaperon allongé , rétréci à sou extrémité anté- rieure , palpes très-giêles, longs, ter- minés par un article cylindrique ; les la'biavix insérés à l'extrémité du men- ton ( crochets des tarses inégaux). Le labre non saillant, les mandibules très- minces, en parties membraneuses et sans dents , les mâchoires terminées par une pièce allongée et membra- neuse; le corselet en trapèze rétréci de la base à la pointe , sensiblement plus étroit que l'abdomen : cette der- nière partie du corps formant un carré plus large que long , et enfin les tar- ses des quatre premiers pieds termi- nés par deux crochets bifides , tandis que ceux de la dernièie paire n'en ont qu'un, permettent de distinguer les Anisonyx des genres voisins. Ces Insectes joignent les Hoplies aux Trichies et aux Cétoines. Latreille (Considér. génér.) les classe dans la famille des Scarabéïdes. Ailleurs (Rè- ANI gnc Animal deCuvicr) , il les place dans la tribu du même nom , famille des Lamellicornes. Plusieurs espèces ont été rapportées par Olivierau genre Hanneton, telles sont celles nommées crinita , cinerea , Ursits , probosci- dea , Lynx. Ces Insectes , tous exo- tiques , habitent l'Afrique méridio- nale , et proviennent la plupart du cap de Bonne-Es]iérance. (aud.) ANISOPE. Anisopiis. ins. Genre de l'ordi e des Diptères , établi par Mcigen dans ses premiers ouvrages, et léuni par Latreille aux Mycéto- philes. /^'. ce mot. (aud.) * ANISOPLIE. y/«/sop/m. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , sec- tion des Pentamères, fondé par Me- gerle aux dépens du genre Hanneton {Melolontha), Fabricius. Je ne con- nais ce genre que par le catalogue de la collection de Dejean. Cet entomo- logiste en possède quinze espèces , toutes étrangères à la France , à l'ex- ception de celles nommées arvicola , agricola , hurticola par Fabricius. Les deux dernières se trouvent aux environs de Paris. P^. Hanneton. (aud. ) *ANISOPOGON. OIS. (lUiger. ) Plumes dont les barbes sont de lai- geur inégale. (dr..z.) * ANISOPOGON. BOT. PHAN. C'est une Plante de la famille des Grami- nées , i^ecueillie au port Jackson par R. Brown qui en a fait un nouveau genre , ainsi nommé de l'inégalité des arêtes qui terminent sa glume. La lé- picène contient une seule fleur , ou de plus , suivant Beauvois , une seconde avortée et à peine visible ; elle est for- mée par deux paillettes égales et allongées. La glume est pédicelléeet à deux valves , dont l'intérieure dé- poiu'vue d'arêtes, tandis que l'exté- rieure en présente à son sommet trois, deux latérales sétacées, et une moyen- ne , beaucoup plus longue et tordue sur elle-même. — Les fleurs sont dis- posées en panicule lâche ; le chaume atteint trois pieds de hauteur, et porte des feuilles engainantes à languettes ciliées. Le poi't est celui d'vme Avoi- ne , ce qui a fait nommer la seule es- ANN pccc connue Anisopogoa ai^e/iaccus. On peut voir les organes de la fructi- fication figures pi. IX. fig. vm de l'Agrostographie de Beauvois. (A. D. I.) AlNrSOTOIME. Jnisotoma. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétcromères , fondé par Knocli , et employé plus exactement par Illiger , Fabncius , Dumérd , etc. Quelques entomologistes, La treille en particulier, ne l'ont pas adopté. Ce savant a établi le même genre sous le nom de Leiode; il réunit aussi quel- ques Anisotomes aux Phalacres de JPaykull. F', ces mots. (aud.) ANISSILO. BOT. PHAN. Plante voi- sine des Astrautia, nommée vulgai- rement tT/owc//// au Chili , et qui , mâ- chée, chasse les ventosités. On nepeut guère , sur ces renseignemens et sur la description qu'en donne Feuillée ( Hist. des Plant, méd. , p. 5. pi. 2 ) , avec une figure médiocre , détermi- ner à quel genre appartient cette Om- Lellifère. (b.) ANITRA. OIS. r. Ania. ANJA-OIDY. BOT. PHAN. (Ro- cton. ) Nom malegache d'une espèce de Bruyère. C'est peut-être la même chose qu'Angza-vidi. P^. ce mot. (b.) ANJOUVIN. OIS. Syn. de Linotte, Fringilla Linaiia, L. dans le midi de la France. /^.Gros-Bec. (dr..z.) ANJUDEN. BOT. PHAN. V. An- GEIDEN. ANK^NDA. BOT. PHAN. Syn. de Calyptranthes caryophylllfoUa,SN'A\à. V. Calyptranthe. (b.) ANLAC. BOT. PiiAN. Ce nom se donne, à l'Ile-de-Fiance, à deux es- pèces de Dolichos ,, qui n'ont pas été suffisamment observées par les bota- nistes, et dont on mange les semen- ces, (b.) * ANMIOLYGROMÈTRE. bot. CRYPT. (Durante.) Syn. de Funaria hygrometiica. V. Funaria. (b.) ANNACHIRI ou ANINATCHIRL ANiN 58y bot. PHAN. ( Surian. ) Wo:n caraïbe d'une espèce de Costus. (b.) ANNAKI. OIS. (Sparmann.) Beau Canaixl de Surinam , d'espèce indé- terminée , et dont la chair est fort es- timée, (b.) ANNAOUAGUYAN. bot. phan. (Nicolson.) Syn. de Justkla pecto- ralis,h. aux Antilles, f^. Justicia. (B.) ANNCAN. Du Dictionnaire des Sciences naturelles. 7^^. Anneau , Moll. ANNEAU. MOLL. Nom vulgaire d'une Porcelaine , le Cyprea Annu- lus , L. F". Porcelaine. (f.) ANNEAU, pois. Espèce d'Hola- canthe. P'. ce mot. (b.) * ANNEx\U. Aniiulus. bot. crypt. Dans les Plantes cryptogames on a employé ce mot pour désigner trois or- ganes très-diflférens suivant les famil- les auxquelles on l'applique. Dans les Champignons, on a désigné par ce nom ou par celui de collier un cercle membraneux qui entoure le pédicule de beaucoup d'Agarics et de quelques Bolets , et qui est produit par les débris d'une membrane qui couvrait toute la face inférieure du chapeau avant son développement complet. Dans les Mousses , quelques auteurs ont donné ce nom à un rebord sail- lant, et quelquefois crénelé ;, qui gai- nit l'orifice de l'urne. Enfin on a nommé Anneau élastique , dans les Fougèies , un cercle qui entoure les capsules des Fougères de la tribu des Polypodiacées et des Gleichenées , et qui jouit d'une grande élasticité , de manière à faciliter la rupture des cap- sules et la dispersion des graines. P^. Champignons , Agarics , Mousses et Fougères. (ad. b.) ANNEAUX. AnnulL zool. {Anim. articulés. ) Ce nom a reçu des accep- tions très-différentes , et n'a encore été défini convenablement par aucun entomologiste. On a employé comme synonyme les mots segmens, arceaux, articles, incisions, articulations. Cha.- cun de ces termes aura dorénavant un sens invariable et précis. F.ces mots. Les Anneaux sont des parties et non 890 ANN àe^s pièces du rorps, c'est-^-dirc qu'ils constituent un ensemble, à la forma- tion duquel concourt un certain nom- bre de matériaux. Ainsi un Anneau quelconque du corps , celui du md- sotborax d'un Insecte hexapode par exemple , n'est pas formé par une piè- ce simple et unique , contournée de manière à circonscrire à elle seule les bords d'une cavilé ; mais il résulte de l'assemblage de plusieurs petites piè- ces qui, en s'abouchant les unes aux autres, constituent un cercle complet. Ces pièces devraient être désignées par un nom collectif qui répondît à celui d'os dans les Animaux verté- brés , car elles ont toutes entre elles quelque chose de commun dans la structure, la composition, les usages, et constituent le squelette ou l'enve- loppe, ordinairement solide, du corps des Animaux articulés. Elles se grou- pent d'aboi d pour former deux por- tions d'anneaux auxquelles nous ap- pliquons le nom à'arceaurc et que nous distinguons d'après leurposition cons- tante en supérieure et eu inférieure. — On ne devra donc pas dorénavant at- ti'ibuer un méraesensaux motsarceaux et Anneaux. Ce? derniers forment un tout dont les élémens sont ordinaire- ment invisibles, mais n'en existent pas moins; et si on admet que dans les Ani- maux vertébrés, la même partie est né- cessairement composée d'os sembla- bles , bien que ces matériaux distincts dans un cas soient soudés exactement entre eiixdans un autre, on devra, pour être conséquent . se laisser diriger par les mêmes règles dans l'anatomie du système extérieur ou squelette des Animaiix articulés. Or, toutes les fois que l'observation est possible, c'est- à-dire lorsque la soudure n'est pas complète , on reconnaît qu'un An- neau est formé de la l'éunion de deux arceaux joints par ies points de leur section , et que l'arceau supérieur et l'arceau iniérieur sont eux-mêmes composés de plusieurs pièces. Jjc corps résulte doncdei'assemblage des Anneaux ; ceux-ci supportent des appendices, tels que les antennes, les pale.-. , la tairièrc, les tentacules , etc. ANN La piup.-.rt , et on pourrait dire toutes ces parties , sont creuses , et ,conâti- tuentdesc^lindres,quisonlbien aussi des espèces d'Anneaux, mais auxquels on applique plus spécialement le nom d'articles. Ainsi nous dirons les Anneaux du corps et les articles des pâtes, des antennes, etc. Chaque article lui-même paraît simple , ou bien composé. Dans le premier cas, une seule pièce , et dans le second , deux, trois et même quatre concou- rent à le former par leur réunion ; mais alors la soudure est presque toujours complète. C'est , par exem- ple , ce qui se voit dans la rotule des Lépidoptères , qui résulte de l'assem- blage de deux pièces au moins, et qui en général paraît ailleurs formée d'une seule. Les Anneaux , ainsi définis et dis- tingués des articles , peuvent être étudiés sous le rapport de leur nom- bre , de leur forme , de leur composi- tion , de leur développement , de leur consistance , de leur arliculation en- tre eux ou avec les appendices qui en partent, de leur connexion avec tou- tes les parties du corps , etc. On les trouve très-nombreux , arrondis, tous également développés, ou à peu de chose près , dans les Annelides et dans un grand nombi'C de larves , sem- blables encore entre eux par leur dé- veloppement , leur consistance , etc.; dans les Insectes myriapodes , tels que les Jules et le.'J Scolopendres; mais très-difïerens lorsqu'on les envisage comparativement et sur un même Animal dans les classes des Crusta- cés , des Arachnides et des Insectes hexapodes ; on remai que qu'ils sont réunis en trois groupes distincts , la tête, le thorax et l'abdomen , V. ces mots. Chacune de ces parties, très- différente au premier abord, ne ré- snlte cependant que du développe- ment plus ou mohis giand et de la soudure plus ou moins complète des pièces qui forment les anneaux. C'est un Snïi que nous avons démontre «lans notre travail sur le thorax. — Quoi qu'il en soit , ces Anneaux sont réunis entre eux , et cette jonction , ANN (Quelle qu'elle goit, porte le nom d'ar- ticulation. V. ce mot. (Atrn.) * ANNE-CAROLINE, pois. Nom donne pur Laccpèdc , en mémoiic (l'une c[)ouse respecbtblc et chérie , à un Mugilomore de cet auteur, à un Mené ainsi qu'à un C^ipriu. (b.) * ANNELIDAIRES. Jnndidana , yliinularia. zoom. Elainville , dans son Prodrome , l'orme sous ce nom un petit groupe d'Animaux Qii ii re- garde comme intermédiairesTntrc les ai ticidés et le.s rayonnaus , mais ayant plus de rapports avec ces derniers , principalement avec les Holothuries ; il se compose des genres Claralc , Thalasscme, Sipuncule , Priapule. /'. ces mots. (lam..x.) ANNELIDES. Annulosa. zool. Classe d'Animaux invertébrés et ar- ticulés , ayant pour caractères : point de colonne vertébrale; corps articulé; système nerveux formé de deux cor- dons longitudinaux , inférieurs , réu- nis et gauglioués par intervalle ; des l)ranchies ; point de cœur propre- ment dit ; circulation s'opérant au moyen de deux artères longitudi- nales et de veines ; pieds nuls ou très- imparfaits , favorisant simplement la locomotion, ctnidlement propres au transport de l'Animal ; tête ordinai- rement nulle, très-incomplète dans les autres; yeux, lorsqu'ils sOnt dis- tincts , rudimentaires et peu propres à la vision ; les organes sexuels réu- nis dans le même individu. Plusieurs de ces Animaux sont connus depuis long-temps sous les noms de Vers de terre, de Sangsue, de Scolopendre de mer , de Chenille de mer , de Pinceau marin. Linné les dispersa , ainsi que les autres Anne- lides , dans la classe des Vers. Malgré les travaux de (iivers autres célèbres naluialistes , parmi lesquels nous ci- terons surtout Othon-Frédéric Mill- ier et Pallas , cette confusion subsista jusqu'à l'époque oii Cuvier publia son Tableau élémentaire de l'histoiie na- turelle des Animaux , ouvî'age qui a opéré en zoologie ime importante et salutaire révolution. Il restreignit la ANN 591 classe des Vers aux Annclides et aux Vers intestins, en distinguant cepen- dant ceux-ci par leur mode d'habi- tation. Des ol)servations anatomiques postérieures le déterminèrent à for- mer une classe particulière des autres Vers , et qu'il désigna par la déno- mination cfe Vers à sang rouge. Celle d'Annelides fut ensuite donnée à la même coupe par de Lamarck et gé- néralement adoptée. La classe des Vers ne comprend plus aujourd'hui que ceux qui sont parasites , tels que les intestinaux, et les Ijcrnées de Linné , ou les Epizoaires du natura- liste précédent. Il existe néanmoins entre de Lamarck et Cuvier, à l'égard des limites des deux classes , une lé- gère dissidence ; celui-ci , par exem- ple , place les Gordius avec les An- nelidcs , et celui-là les associe aux Vers. Les parties extérieures des Annelidcs n'ayant pas encore été observées dans tous leurs détails , ni d'une manière comparative , viennent d'cxei'ccr la patience et la sagacité d'un obsen^ateur du premier rang, Savigny. Le fruit de ces recherches pénibles et très-délicates a été l'ob- jet d'un Mémoire qu'il a présenté à l'Académie des sciences, le 19 mai 1817. Un mois après , un second Mé- moire , dont ce profond naturaliste a pareillement fait hommage à la mê- me compagnie , nous a montré l'uti- lité de ces travaux par l'heureux em- Sloi qu'il en a fait dans une nouvelle istribution méthodique des Anne- lides. On pourra d'ailleurs consulter, à cet égard , notre rapport fait avec Cuvier et Lamarck. Elainville s'occu- pait aussi en même temps , et d'une manière apjtiofondie , des mêmes Animaux qui, les Sangsues exceptées, composent sa classe des Sétipodcs. Il a connuuniqué à la Société j>hiloma- tique , et positivement à la même époque que Savigny ojiïrait à l'A- cadémie des sciences son second Mé- moire sur les Annclides, sa Métho- de et les Caractères de plusieurs nouveaux genres. Il a été pu- blié un extrait de son travail dans le Bulletin de cette Société ( mai et juin V Sga AM j8i8). Nous ne connaissons point les observations cl'Ocken sur le même sujet, et qui doivent être antérieures Euisqu'elles sont citées par Blainville. amarck ( Hist. des Animaux sans vertèbres ) , le docteur Leach et Cu- vier , profitant de ces recherches , ont mis la distribution classique des An- nelidcs au niveau des autres parties de la zoologie. Dans un Mémone sur les Animaux invertébrés articulés , nous avons aussi essaye d'éclaircir le même sujet. Savigny vient de rem- plir nos derniers vœux par la publi- cation de son travail qu'il a même en- richi de nouvelles observations ; telles sont les pi'incipales souices où l'on pourra puiser. Les bornes de cet ou- vrage nous in tel disent d'autres par- ticuiaiités historiques. Les Annelides sont des Animaux généralement aquatiques , et , pour la plupart , marins. Leur corps est long et étroit ou vermiforme , mol , et partagé transversalement en un grand nombre d'anneaux. Les Né- réides de Linné me paraissent être les seules Annelides où le premier de Ces segmens mérite le nom de tête , et que l'on puisse regarder comme muni d'oi'ganes comparables à des yeux , et à ceux surtout des larves d'Insectes. Ce sont des yeux lisses , ti ès-petits , et qui se présentent sous l'aspect de points noirâtres : leur nombre est de deux à quati'C. Savi- gny en donne huit aux Sangsues ; mais nous soupçonnons que ce ne sont que des points colorés et très- difFérens des yeux des Néréides. La tête semble n'être formée que d'une lame ou plaque^ représentant le demi- segment supérieur de^ anneaux des Insectes , ou mieux la boîte écailleuse de leur tête, mais privée de mandibu- les et de lèvres. Nous n'ignorons pas que les auteurs qui ont parlé des Né- réides, sans en exclure Savigny, leur attribuent des mâchoires ; mais ces parties , quoique semblables aux pic- ces ainsi désignées, étant adhérentes aux parois internes de la trompe , et Celte trompe ne me paraissant être qu'un prolongement de l'œsophage , ANN je ne puis les considérer comme de véiitables mâchoires ou comme des mandibules. Les dents inteines du gésier des Crustacés , les pièces du suçoir de certains Vers intestinaux, etc., me semblent être les seules par- ties Susceptibles d'être assimilées aux précédentes ; en un mot , les Anneli- des et les Vers sont des Animaux su- ceurs, dont la bouche formée sur le même plan général, mais subissant diverses^modifications , ne ressemble nulleniCTilà celle des autres Articulés; elle est recouverte dans les Annelides sans tête , et qui sont les plus nom- breux par cette expansion supérieure, et en forme de voûte ou de capuchon du segment antérieur, répondant au second du corps des Insectes. Dans les Annelides céphalées , comme les Néréides, la tête offre des filets arti- culés, analogues aux antennes de ces derniers Animaux , désignés de la même manière , et dont le nombre varie, mais ne va jamais au-delà de cinq. S'il est tel, les deux plus laté- rales seront les extérieures , les deux plus voisines les mitoyennes , et celle du milieu deviendra Vimpaire. On ne peut pas dire d'une manière absolue que les Annelides , à l'excep- tion néanmoins de quelques-unes , soient privées de pieds. Mais leurs ap- pendices locomoteurs , que l'on nom- me ainsi, sont beaucoup plus im- parfaits sous ce rapport que les parties analogues des Crustacés , des Arach- nides et des Insectes. Très-petits , sous la forme de simples mamelons ou de courtes saillies , ordinairement inarticulés, peu susceptibles de mou- vemcns propres , incapables de sou- tenir le corps , ces appendices font tout au plus l'office de petites rames , ou ne servent que de points d'appui. La puissance musculane réside pres- que entièrement dans le corps , et ne peut produire qu'un mouvement on- dulatoire ou une simple reptation. De Lamarck , poiu' ce motif, désigne ces organes locomoteurs sous la dénomi- nation de fausses pâtes , pedes spujii. Selon Savigny , le pied des Annelides se compose de deux rame3 , l'une su- ANN pericurc ou dorsale, et l'autre infc- riciire ou ventrale , mais quclqucibis nulle. Là elles sont séparées ou écar- tées; ici très-rapprochécs ou confon- dues. On observe à cliacune d'elles le cirrliect les soies. Leciri'hecst un filet lubulciix, subarticulé, communément rctractilc; mais il n'est rigouieusc- nient propre qu'aux Néréides ; quol- aucs autres Annelides n'en otïrent que e rudimcntaires. Les soies sont des espèces de poils roides et cornés. Ce naturaliste on distingue de quatre sor- tes: 1° les soies subulces ou alênes, festucœ , rassemblées en faisceau ou rapprocbccs en une série ; elles sor- tent d'une gaîne commune , traver- sent avec elle les filjres de la peau , et pénètrent dans la partie de l'intérieur du corps où sont fixés les muscles destinés à les mouvoir; 2" les acicu- les , acica/i; c'est une soie plus grosse, en forme d'aiguillon ou de piquant, contenu dans un fourreau spécial , et qui accompagne les faisceaux soyeux principaux des Annelides les mieux organisées ; 3° les soies à crochets , unci/iu/i; de petites lames comprimées latéralement , courbes , peu allongées, découpées sous leur sommet en plu- sieurs dents aiguës et crochues , en forment le caractère spécial ; elles sont propres à certaines Annelides séden- taires et tubicoles ( les Serpulées , Savign. ), et ordinairement placées sur des mamelons transverses de la rame ventrale ; tantôt solitaires, tan- tôt rassemblées avec les autres soies , ici inférieures et là supérieures , elles peuvent composer , avec leurs sup- ports ou leurs mamelons , jusqu'à trois sortes de pied ; 4*^ les soies à pa- lette , spatellulœ , déjà caractérisées par leur dénomination , remplacent dans quelques espèces les soies à cro- chets , et n'en sont peut-être qu'une modification. Dans les ÎSéréides , la première paire de pieds , et même une ou deux des suivantes , manquent souvent de soies , et ne conservent 3ue leurs cirrhes , qui sont alors plus éveloppés , et reçoivent le nom de cirrhes tentaculaircs. Soxxwcnl ils sont portés sur un segment commun , for- ANN ^igS mé de la réunion des deux ou quatre premiers , la tête non comprise , en sorte que cette partie étant quclqu.e- fois peu avancée, on a pris pour elle ce segment commun. Les branchies du plus grand nom- bre sont extérieures, et varient beau- coup quant à leur configuration , leur étendue , leur situation et leur nombre. Dans les espèces ordinaire- snent errantes ou sans demeure fixe et nues , elles sont en général disper- sées dans la longueur des côtés du corps , une par chaque pied ; les vais- seaux sanguins ]iaiaissent quelque- fois se répandre dans les cirrhes et les convertir en organes respiratoi- res ; quelquefois aussi ils paraissent s'arrêter à la base des pieds. Les branchies d^s deux extrémités du corps sont moins développées, ou manquent tout-à-fait dans les espèces sédentaires, vivant dans des four- reaux qu'elles se construisent proba- blement par transsudatiou , mais aux- quels elles n'adhèrent point au moyen de muscles. Ces organes sont an- térieurs , et y forment soit des pana- ches ou des éventails , soit des espèces de peignes. Enfin , d'autres Anneli- des , établissant leur domicile dans du sable ou dans la terre , ont leurs branchies à la partie moyenne du corps. Celles des Sangsues , observées par feu Thomas , membre de la so- ciété royale de médecine de Mont- pellier , consistent en des vessies in- ternes , au nombre de vingt-deux , onze de chaque côté, et qucnous avons comparées aux trachées vésiculeuses des Insectes. INlais plusieurs autres Annelides, munies de pieds et de branchies ordinaires , nous offrent des organes analogues aux précédens , tantôt internes , tantôt extérieurs , et sous la forme alors d'écaillés dispo- sées sur deux rangées , soit dures et comparables à des élytres d'Insectes, soit molles et quelquefois dilatables en manière de vessies. L'anus des An- nelides est toujours situé à l'extré- mité postérieure du corps. Une parti- cularité très-remarquable est que ces Animaux ont le sang rouge , ce 394 AKN dont aucun autre Invertcbtc ne nous fournit d'cxcmjilc. Us sont tous hcr- mapliiodites, et quelques-uns, selon Cuvier , ont besoin d'un accouple- ment réciproque. La présence ou l'absence des pieds , la situation des branchies Iburnisscnt des caractères si simples et si naturels , que presque tous les zoologistes actuels les ont em- ployés pour le signalement des pre- mières coupes de cette classe. De La- marck la partage en trois ordres : les Apodes , les Antcnnées et les Scden- tîures. Les Annelides forment pareil- lement trois ordres dans la Méthode de Cuvier : les Tubicoles , les Dorsi- branches et les Abi'anches. De part et d'autre les Serpules sont à l'extrémité supéiieure de la série. Il en est de même dans la distribution de ces Ani- maux proposée par Blainville , distri- bution qui , dans ses détails , pré- sente im grand nombre de faiis inté- ressans. Saviguy divise cette classe en cinq ordres , dont les quatre premiers sont désignés ainsi: les]Néréidées,les Serpulées, les Lombricines et les ïi'i- rudinées. Il n'a point encore traité du cinquième ; ici les Aphroditcs et les Néréides sont en tête. Je pense avec lui que , sous le rapport de l'or- ganisation extérieure, ces deraièies Annelides , et les Néréides spéciale- ment , sont les plus avancées dans- l'échelle , et les plus voisines des Animaux articulés pourvus de pâtes. D'après cette idée et les caractères tirés de la posiUon des branchies , on pourrait diviser cette classe en quatre ordres : les Podobranches , les Cépha- lobranches , les Mésobranches et les Entérobranches. Nous renverrons, pour plus amples détails , à notre Mé- moire sur les Animaux articulés , tra- vail dans lequel nous avons encore exposé les rapports naturels qu'ont les Annelides avec les Myriapodes ou Blille-pieds. Nous suivrons ici la mé- thode deSavigny, exposée ci-dessus. (lat.) ANNESLEA. bot. piian. (Andrews et Curtis). r. EuniALi:. * ANNESLTA. uot. m an. Genre ANO formé par Salssburi de VJcacia Hoiistonia, Willd., qu'il avait désigné sous le nom si^écifique de salicifoUa. Il ne paraît pas devoir être adopté. (b.) ANNO, ANNO-GUAZU kt AN- NONON. OIS. Syu. del'Ani des Palé- tuvieis , Crotophaga maJor,h. au Pa- raguay. J^'. AtsI. (DB..Z.) ANxNON. OIS. (Thevel. ) Espèce du genre Tangara. Moineau de Cayen- ne, 13uff., pi. enl. n° 224. Tangara Jacaiina, Lath. F". Tangaka. fDU..Z.) ANNON. BOT. PiiAN. Syn. de Lin en Egypte. {^■) ANNONE. BOT. piiAN. Selon Bosc, c'est une variété de Blé rougeàtre , cultivée dans quelques cantons de la France occitanique. (b-) *ANNUEL, ANNUELLE. Annuus, annua. bot. Se dit en botanique de ce qui , dans un Végétal , ne dure que l'espace d'un an. Les Plantes qui naissent et périssent pendant une ré- volution de la tene autour du soleil sont annuelles , celles qui persistent apvèr deux sont bisannuelles. Il en esL- dont la lige seule est annuelle ou l>u,annuelle , et dont les racines sont vivaces. Les feuilles de la plupart des Arbres qui tombent en automne sont annuelles. («•) ANNULAIRE, ins. ( Moufle l. ) Che- nille du Bombyx neustria , L. (b.) * ANNULAIRES, echin. (Blain- vdlc. ) /^'. ACTINOMORPHES. ANNUMBI. OIS. Espèce du genre Guêpier dont Vieillot a fait un genre distinct, sous le nom deFournier de l'Amérique méi'idionale. f^. Guêpier . (DR..Z.) ANO. OIS. Syn. du Hocco , Crax J/ectur, L. en Afrique. P\ Hocco. (DR..Z.) ANOBTUM. INS. P'. Vrillette. * ANOG^iRPUM. BOT. PiiAN. Se- conde section formée par De Can- dolle ( Sjat. 7'cgct. 11. p. 63o), dans son genre Diplotaxls. /^ ce mot. (b.) ANO * ANOCYSTES. echin. Nom clou- né par Klein à un groupe d'Oursins, qui appai tiennent en grande partie aux Cidarilcs de Lamarck. ^. Cida- KITE. (LAM-.X.) AiVODE. Anoda. bot. phan. Genre de la famille des Malvacées , placé non loin du genre Sida., dont quel- 3 nos espèces ont servi à l'établir, et ont il difïere par son frui', simple , multiloculairc. Le calice est simple et quinquetide; la corolle a cinq pétales; les étamines en nomljrc indéfini sont réunies parleurs filetsen un iubc^qui par son extrémité inférieure se con- tinue avec les pétales , et porte les antlières vers son sommet seulement ; un seul style se termine par plusieurs stigmates ; leur nombre varie de dix à vingt-cinq, et la capside unique renferme autant de loges monosper- mes. Cavanilles , auteur de ce genre , en a décrit quatre espèces qu'on peut voir figurées, tab. lo.fig. Settab. ii. fig. 1 et 2 de sa Monadelpliie , et tab. 45i de ses Icônes. Ce sont des Herbes originaires du Mexique , à feuilles al- ternes , à tleurs solitaires , suppor- tées par un pédoncule axillaire , non articulé. Elles appartiennent au Sida de Linné et des auteurs qui 1 ont sui- vi. Quelques espèces intermédiaires entre les deux genres laissent encore des doutes aux botanistes , par exem- ple le Sida triquetra figuré tab. J 54 de Gaeriner. (a. d. J.) ANODON. REPT. OPH. C'est-à- dire qui n'a pas de dents. Genre établi par Klein pour des Ser- pens qiu seraient dépourvus de ces parties, mais dont les naturalistes ne connaissent encore aucune espèce, si ce n'est i.nPlature, Animal qui appar- tient à un sous-genre de Reptiles Ophi- dien-réel et constaté. /■'.VipÈrje. (b.) * AIVODON. MOLL,. Dénomination adoptée par Ocken {Lehrbuch der Zoo/, p. 238 ), au lieu d'Anodon/a , Anodonte , déjà consacré, f". Ano- DONTE. (F.) AINODOlNTE. ylnodunta. moll. Lamk. Anudontitcs , Brug. ; Ano- ANO 5.jr. don , Ocken ; Mytilus , Liiiné ; Limnœa , Poli; sous-famille Ano- (lonlidia, Raflinesque. Genre de Mol- lusques fUiviatilcs de la classe des Lamellibranches, ordre des Mytila- cés, famille des Nayades. /^". ces mots. — Les Auodoutes paraissent avoir été connues des anciens , et les premiers naturalistes des temps modernes en fout une mention bien distincte. IjcI- lon les désigne sous le nom de Mytu- /os, vulgauement appelés Moules; Rondelet et Gesner , sous celui de Musculus aqnœ dulcis. Cette dénomi- nation de Musc u lus est devenue gé- nérale chez tous les auteurs qui en ont parlé , jusqu à Linné qui adopta le nom plus ancien sous lequel les Grecs paraissent avoir connu et les Anodontes et les Moules marines. Lister, Gualtieri , Klein les confon- dent avec les Mulettes, sous ce nom commun de Musculus. Le dernier de cesauteurs établit cependant un genre distinct, sous le nom de Musculus latus , le second de la classe des Mus- culus, qui ne comprend que des Ano- dontes, à l'exception de YUnio mai- garitifera {Ostrac. p. 129) ; mais il en Ï)lace, par cireur, deux espèces parmi es Diconcha sulcata , qui répondent au genre Unio , ou ]iarmi les Circom- phalos , genre mélangé , ce qui , à la rigueur près , nous montre les deux genres Mulette et Anodonte , éta- blis depuis long-temps. Linné en- globa les Anodontes dans son genre Mytilus , exemple suivi par Millier et par tous ceux qui ont scrupuleuse- ment respecté le Sjstema naturœ , même par Bruguière qui cherchait à le rectifier , et qui n a établi le genre Anodonte , sous le nom d'Anodontite, Anodontites , que fort tard, en ordon- nant les planches de .l'Encyclopédie méthodique. C'est Lamarck qui a défi- nitivement imposé à ce genre sa dé- nomination actuelle , et qui a fixé ses caractères dans les Actes de la Soc. d'Uist. natur. de Paris , publiés en 1792. Depuis il a été généralement adopté par tous les naturalistes qui suivent la science ; Ocken seul a chau- <'é sa terminaison en Anodou. SgG ANO L'analogie des Animaux nous a poi^te's à reunir les Anodonles aux Mulelles ( Essai d'une méthod. p. 85 ); mais, pour nous conformer à l'usage, nous suivrons ici l'exemple donne de leur séparation , quoiqu'elle ne soit appuyée sur aucun fondement réel ; d'abord à cause de la ressemblance des Animaux; en second lieu , parce que le caractère tiré de la charnière est même équivoque , dans bien des cas , par la nuance insensible qu'on remarque entre les deux genres à cet égard, quelques Anodontesoffi%int dé- jà des dents ou des lames, tandis que plusieurs Mulettes semblent n'en plus avoir. — Le célèbre Poli est le premier qui ait démontré par de superbes ana- tomies que les Anodontes et les ]Mu- lettes avaient un même habitant, le- quel différait de celui des Moules, Mj- tilus et des Mya , avec lesquels Linné les confondait. Il a établi , pour ces Animaux réunis, le ^exive JLim/iœa , V. ce mot. {Test, utriusq. Siciliœ , vol. 1. p. 5i). Déjà Lister, Méry et Poupart avaient donné cette anato- mie. Outre leur travail et celui de Po- li , on peut consulter les belles ob- servations de Cuvier et celles de Man- gili [Niiove Richerche Zootom , etc. Mi- lan. i8o4). — Si l'on considère aujour- d'hui le nombre considérable des espè- ces,dansles Mulettes et les Anodontes, aux dépends desquelles on a, dans ce dernier temps, é abli une grande quantité de genres divers , quoiqu'on ne puisse même en faire deux passa- blement fondés , on sentira que les différences organiques peuvent bien ne pas être aussi multipliées dans les Lamellibranches , que les auteurs qui ont proposé tant de genres dans cette classe ont dû le croire, et que la char- nière, en particulier, est un caractère réellement peu important, comme indication de différences génériques. — Lepremier geni e établi aux dépends des Anodontes est le genre Dipsas de Leacli. Lamarck a ensuite institué le genre Iiidine ; enfin Raffinesque, al- lant beaucoup plus loin, a formé, avec ces Mollusques , une sous-famille de ses Pédifères de TOliio , distincte AWO de ccUcs établies pour les Mulettes , et qui ne comprend que le genre Anodonte divisé en trois sous-genres^, Anodonta , Strophytus et Lastena. Linné , dans la douzième édition du Systema naturœ , ne donnait en- core que les deux espèces vulgaires, Vanatinus et le cygiieus. Gmelin aug- menta ce nombre par la citation d'une espèce de Lister, celle des An. stagnalis et zellensls de Schroeter et du Mutel d'Adanson. Millier n'en ajouta quune à celles de Linné , le radiatus , regardé depuis comme une simple variété. Le Catalogue de Dill- W\n publié en 1817 en contient une nouvelle , le fucatus , décrit sous le nom d'aponensis par Montagu. C'était là tout ce qui était publié lorsque , dans la seconde édition des Animaux sans vertèbres, les seules Anodonles se sont élevées à quinze espèces. A la vérité Bruguière , dans les planches de l'Encyclopédie , avait figuréles plus remarquables parmiles nouvelles. Ce nombre s'est encore ac- cru , ainsi que nous le verrons, après avoir tracé les caractères du genre dont il est question , de la manière suivante : Animal; /^'. le mot Natades, oîi nous donnoiîsles caractères communs d'organisation. Test; clôture béante à l'issue des syphons, dans le l'esté exac- te; coquille équivalve,inéquilatérale, transverse , souvent ailée ; le bout an- térieur communément déprimé ; deux impressions musculaires écartées , la- térales , subgéminées ; ligament pres- que tout en-dessus des sommets , long et très-fort; charnière nulle. Bord dorsal lisse , crénelé ou lamelli- forme , offrant quelquefois un angle ou sinus distinct à l'extrémité posté- rieure de la ligne cardinale , dans le- quel s'enfonce l'extrémité du liga- ment.— Les Anodontes sont, en géné- ral , des coquilles minces , un peu transparentes et cassantes; elles ha- bitent exclusivement les eaux douces des mares, des lacs et des rivières vaseuses. Elles s'entei'rent dans cette vase pendant l'hiver , et même l'été , lorsque les réservoirs sont à sec. Quel- ANO qiics espèces ncquicrcnt un assez grand volume, riusieurs proiUiisctit des per- les, comme les Mulcltcs. Elles sont, dans certains pays , le sujet d'un petit commerce, servant pour écrémer le lait et prendre le fromage. Leur test est nacre , quelquefois assez épais et orné des plus vives couleurs. Un épi- derme persistant , verdâtre ou brun , recouvre les valves, qui sont quelque- fois excoriées à leur sommet , comme celles des Rlulettes, par un Aniuial parasite qui n'est pas encore bien connu. En Europe , les espèces de ce genre sont peu nombreuses. Elles sont plus diveisifiécs en Amérique , qui paraît être la région des Bivalves deau dou- ce ; on en trouve aussi quelques es- pèces dans l'Inde et en Afrique. J-ies Anodontes sont hermaphro- dites , et semblent être vivipares ; car on trouve souvent , en hiver, entre leurs filets branchiaux, des milliers de jeunes Animaux vivans , avec leurs petites coquilles dcjcà formées. Razou- mowsky est un des premiers qui ait reconnu ce fait; GëotTroy les croyait ovipares. On sait que po\u- marcher elles ont un pied musculeuxpolymor- phite , qui , en s'allongcant hors delà coquille comme une langue , trace dans la vase uu sillon profond , à me- sure qt.e l'Animal avance. Poupart a prétendu que ces Mollusques na- geaient en frappant l'eau avec leurs valves , fait qui est au moins très-dou- teux. Les gens de la campagne man- gent l'Aniuial dans quelques pays; mais cet usage est peu répandu, à cause de la fadeur Je sa chair. Lorsque l'on est parvenu à se pro- curer une suite d'individus de difïe- rens âges des Anodontes des différen- tes contrées de l'Europe, il devient positivement impossible de séparer les espèces que la plupart des auteurs ont indiquées , parce qu'ils n'ont été frappés que de quelques ditïérences locales, qui se fondent les unes dans les autres , dans une suite complète. C'est surtout pour Vanatinus et le cygneu^ que cet embarras se fait re- marquer, variant extrêmement par la ANO 3f>7 nature dos eaux, et chaque auteur ayant baptisé d'un des deux noms la variété qu'il rencontrait dans ses en- virons , sans pouvoir se guider sur l'auteur primitif; car la synonymie de Linné, lui-même, \)0\\vVanatinusl, appartient à deux espèces différentes', et sa phrase contient des caractères accidentels et variables. Aussi il n'y a pas deux naturalistes qui s'accoi- dent à leur sujet. De bonnes hguies pourront seules fixer les idées, lors- qu'elles seront en harmonie avec des descriptions faites comparativement Sur toutes les espèc(>s et leurs varié- tés. Dans le dénuement où l'on est à ce sujet , nous fixerons les espèces par la synonymie, en prévenant qu'il faut faire table rase pour tout ce qui a été donné au sujet de \yliiatinus et du Cygneiis. f Bord dorsal des vah'es lisse. — i'''' sous-gonre. Anodonte, Jnodunta, Lam.,Siy, llaffiuesque; et sous-gen- res Strophite etLastène, RafTincsque. I. Jlnodonta cygnea , N. Mytilits cygneus, L. ; Pennant, Brtt. Zoul. t. 67. f. 78; Maton et Rackett in Linn. Trans. viix. t. 3. A. f. 2 ; Pfeif- fer tab. vi. f. 4 ; Draparn. pi. xi. f. 6. et pi. XII. f. 1 ; Gualtieri tab. 7. f. f. u Mytilus stagnalis, Schroeter, Fluss- conch. t. 1. f. i.Lam.An.sans ver. sp. n" 1 . Mytilus anatinus , Maton et Rac- kett, lue. cil. pi. 3. A. f. 1. (3 L'Ion- gâta, N. Encyclop. méthod. pi. 202. f. 1. a, b; Vennnnt, Brit. Zool. tab. 68. f. 79. A. anatina , Lam. An. sans vert. sp. n" 2. s Jnodonta sukata , Lam. An. sans vert. 'î" édit. sp. n" 3? X Mytilus zellensis, Schroeter', Fluss- conch. t. -2. f. 1. Jnod. cellensis , Pfeiffer tab. 6. f. 1. Cette espèce ha- bite l'ïiurope et l'Amérique , dans les granls réservoirs oii l'eau est peu agitée. — 2. yl. palustris , Dorbigny , Dacosta, Brit. Zool. t. i5. f. 3. a Mytilus avonensis, Montagu Test. Brit. p. 172 ; Maton et Rackett in Linn. Trans. vit. t. 3. a. f. 4. Myt. fucatus, Dillwln. Habite l'Angleterrej la Bresse , les étangs de Saint-Étien- ne de Mont-Luc , Loire-Inférieure ; a. l'Angleterre, la Seine, la Marne. 5n8 ANO — 3. ./. arcuata , N. pi. . f. . . . Habile les lacs de la Haute-Autriche , avec rUnio niargaritifera ; l'Oder près Stettin. — 4- J. fragilis, Lain. loc. cit. sp. n" 4. ^n Anod margi- tiata, Say Encycl. Amer. pi. 5. f. 5 ? Habite Vîle Saint-Pieric , côte de Terre-Neuve , les Etats-Unis ? — f). yl. coarctata, Say Encycl. Amer. Conchol. pi. 3. f. 4; Lam. sp. n" 5. Habite la rivière Hudson aux Etats- Unis. — 6. J. pensjluanica, Lam. sp. 9. Habite la rivière Scuklkill près rhiladelpbie. — 7. A. rmiopsis, Lam. sp. 8. On ignore le lieu qu'lia- bite cette espèce qui provient de l'ex- pédition commandée par le capitaine Baudin. — 8. A. crispata , Eriig. Journ. dHist. nat. t. 1. p, i5i. pi. 8. f. 6, 7; Encycl. mëth. pi. 2o4. f. 5; Lam. sp. 7. Habite les rivières de Cayenne. — 9. A. mbens , Lam. sp. n""6; Enc\cl. mctbod. pi. ;20] . f. 1. <7., b. Habite le Sénégal. — 10. m. fluviatilis , My tilus JlupiatUis , Gmel. p. 3359: Lister Sj/iops. t. ib'j. f. la. Halîite les rivières de l'Amérique septentrionale ; espèce douteuse ? — 11. A. a//fl,Raffin. Monog. Ann. des se. nat. 1820. p. 3i6. Habite la rivière Hudson , Amérique septentrionale. — 12. J. cuneata , Ramn. loc. cit. p. 5i6. Habite la rivière Hudson. — i5. J. undulata, Say Encycl. Amer. Conchol. sp. 3. pi. 5. f. 6; Anod. {Strophytus) undulata , Raffin. loc. cit. p. 3i6. Habite les Etats-Unis; peut-être c'est un Uuio? — i4. A. anatina. Lister An. angl. ajjp.i^. 3o. t. 1. f. 2 ; Hynops. tab. xbô. f. 8. (ci- tation de Linné; celle qu'il fait de Gualtieri n'est pas juste. La figure citée est le Mja pictorum , L. ) En- cycl. méthod. pi. 201. f. 2; Mytilus anatinus, Linné , Cbemnitz , Schro- ter; Anod. intermedia , Lara. sp. n° jo; ifl'e/« , Pfelffer tab. 6. f. 3; ci My- tilus radiatus , Millier. Habite la France, l'Allemagne et l'Angleterre. i5. Anod. {Lastena) ohiensis , Raffin. Monogr. etc. , p. 3 16. Habite l'Ohio. ■ — 16. A. exotica, Lam. sp. n" 12. On la croit des rivières de l'Inde ? .— 17. A. trapezialis , Lam. sp. ANO 11; Encycl. mcth. pi. 2o5. f. 1. a, b. On Ignore le lieu qu'elle habite. — 18. A. membranacea , Maton in Linn. Trans. x. t. 24. f. 11, 12. Habite l'Amérique méridionale , par- tie est du Rio de la Plata. — 19. A. glauca , Lam. sp. 1 5 ; Humboldt Obs. zool. fasc. pL . f. . .Habite les envi- rons d'Acapulco. — 20. A. sinuosa, Lam. sp. i4. Encycl. méth. pi. 2o3. f. 2. a, b; Swaiuson , Exot. Conch. part. 2. pi. . f . . Habite l'Arncrique? — 21. A . patagonica , Lam. sp. i5. Encycl. méth. pi. 2o3. f. \. a, b. Habite la rivière de la Piaîa , celles du pays des Patagons. — 22. A. dubia; Mytilus dubius, DlUv^^yn; le Mutel , Adauson, Sénég. pi. 234. t. 17. f. 21. Habite l'intérieur du Sénégal. — 20. [Lastena) lata, Raffin. Monogr. etc., p. 317. pi. 82. L 17, 18. Ha- bite le Kentuky , etc. — 24. A. so- lenoides, N. Espèce nouvelle, très- rare et fort précieuse qui lie les deux sous-genres , se rapprochant de 1 Iri- dine et imitant un Solen par sa forme allongée ; sommets presque poster rieurs. On ignore le lieu qu'elle ha- bite. f f Bord dorsal des valves irrégu- lièrement crénelé. — 2** sous- genre , Iridine , Iridina , Lam. xAni- maux sans vertèbres, t. 6. p. 89. — Anodonta , Brug. , Schweiger; An. Genres Barbai a? Mus. Calonn. p. 69? — 25. A. Iridina ,N. Iridina exotica , Lam. loc. cit. Encycl. méthod. pi. 2o4 bis. f. 1. a, b; Iridina elonqata, Sovverby; An. Mytilus plicatus, So- lander? Habite les rivières de la Chine.' fff Une lame élevée sur chaque valve s'cmboîtant l'une dans l'au- tre. — 5*^^ sous-genre. Dipsas^, Dipsas, Leach. — 26. _^. ce mot. " (b.) ANOLING ou ANULIN. bot. rnAN. ( CamcUi. ) Grand Arbre des Philippines, qui paraît voisin du genre Ardisia , s'il ne lui appartient , et dont une partie spongieuse de la tige, ou l'écorce selon d'autres, est employée, dans le pays, comme le se- rait du Savon. (b.) ANOLTS. REPT. SAUR. Genre for- mé par Daudin , adopté par Cuvier , et que composent de petits Sauriens dont les formes et les couleurs sont généralement élégantes. Ces Lézards ont des Agames , la langue épaisse et obtuse, quelquef^-ils une crête épineuse sur la queue, et la faculté de renfler leur gorge en manière de goitre dans les accès de colère, trouvées que dans le Calcaire grossier (les terrains tertiaires. Schlotheim a employé le n)ot Ano- niites, ylnoniiten , dans une autre ac- ception systématique. Il forme, avec les Anomites, une sorte de famille {Petrefact. p. 246), divisée en Cra ■ niolitiies^liystéroltthesetTérébratuli- th(^s, f. ces mots; mais il ne cite , à ce qu'il paraît, aucune An'jinie véri- table dans cet ouvrage. (r.) * ANOMODON. BOT. cuyi't. {Mousses.) Genre séparé par IJooker [Muscoloi^ia britantiica, p. ygjdcs At- cAera de Hedw ig. — Il diffère de ce gen- re par son périsfome interne composé de cils simples et libres , u:'issant diis dents mêmes du péristome exlerne , et non pas de la membrane interne; de sorte qu'on pourrait presque re- garder ces Mousses comme n'ayant qu'un sevd péristome. Hooker carac- térise ainsi ce genre: capsule latéra- le ; péristome double , composé de seize dents et de cils qui naissent de chaque dent; coiffe se fendant laté- ralement. — Il y range les Neckera curtipendula et viticulosa de Hedwig, dont le port diffère beaucoup de celui des vraies Neckera; on ne connaît en- core que ces deux espèces. Elles crois- sent dans presque toute l'Europe, sur les rochers et les troncs d'Arbres. Bridel a établi j^ostérieiuement , sous le nom à' Antitrichia ( Methodus nova Muscorum , p. i56),un genre dont le caractère est presque le même que celui du genre de liooker , et au- quel il rapporte également le Neckera curtipendula , tandis qu'il laisse le Neckera viticulosa parmi les Neckera. Nous croyons par conséquent devoir le regarder comme synonyme de l'A- nomodon, en adoptant le nom de Hooker, qui est antérieur. C^d. b.) A?^ON. zooL. Petit de l'Ane, P'. Cheval. — On a aussi donné ce nom au Merlus et à r^Eiglefiu ou Aigrefin, Poissons du eenre Gade. P^. ce mot. ^ (a.) ANONACÉKS ou ANONES. .//zo- naccœ. bot. ph.vn. Famille établie par lwis\eyi( GcnrraFlantarum), et sur la- 4<)6 ANO quelle le docleurDunal de Montpellier a publid un travail intéressant. Les genres qui y sont réunis présentent un calice persistant , à trois divisions plus ou moins profondes ; une co- rolle de six pétales coriaces , disposées sur deux rangs; des ctamines très- nombreuses , serrées , ayant les filets très-courts et les ani hères presque sessiles. Les pistils sont rarement so- litaires ; le plus souvent ils sont réu- nis et rapprochés , quelquefois même soudés au centre de la Heur; chaque ovaire est surmonté par un style court: ces pistils se changent en autant de fruits, tantôt secs , tantôt charnus, à une seule loge ,renfermant quelquefois une seule graine, mais plus souvent Î)lusieurs , disposées sur deux rangées ongitudinales à l'angle rentiant des loges ; les graines contiennent un em- bryon très-petit, renfermé dans un endosperme charnu, dur, ordinaire- ment marqué d'un sillon longitudi- nal et de rides qui correspondent à autant de sillons que Ton onserve sur la face interne de l'épisperme. Les Anonacées se composent d'Ar- bres ou d'Arbrisseaux ayant les feuil- les alternes , simples , souvent entiè- res , dépourvues de stipules , carac- tère qui. les distingue surtout des Ma- gnoliacées ; les fleurs sont ordinaire- ment axillaires, quelquefois solitaires. Cette famille a beaucoup d'affinité d'une part avec les Menispermées; mais elle s'en distingue par ses ëtami- nes indéfinies et la structure de son fruit ; d'une autre part avec les Ma- gnoliacées ; mais l'absence des sti- pules et la structure de ses fruits for- ment ses caractères distinctifs. Noos empruntons à De Candolle (Syst. vég. 1. p. 465) la classification des diffé- rens genres rapportés aux Anona- cées. Ç 1. Plusieurs fruits soudés en un seul. Kadsura, 3mss.s Anona , Kà?ins. ,\j. §11. Fruits solitaires dans une fieur. Monodom , Dunal. 5 m. Plusieurs fruits non soudes, dans une même fleur. Asimina, Adans.; Porcelia, Ruiz etPavon; If varia, L.; Xylopia, L.; ANO Unona, L. ; Gualtheria, Ruiz elPavon. P". tous ces mots. (a. n.) ANONE ou ANNONE. Anona. BOT. PHAN. Adanson a retii'é du gen- re Anona de Linné plusieurs espèces, dont il a fait un genre distinct sous le nom à! Asimina , lequel diffère de V Anona par ses fruits non soudés et polyspermes. Voici les caractères du genre Anone, tel qu'il estdemeuré cir- conscrit par Adanson , Dunal et De Cani! oile : le calice es t à trois , rarement à quatre divisions , plus ou moins pro- fondes et concaves; les pétales, au nombre de six , sont disposés sur deux rangées, dont l'intérieure avorte quel- quefois ; les étamines ont les anthèi'es anguleuses, dilatées au sommet et presque sessiles, très-rapprochées les unes contre les autres; les pistils sont très-nombreux, monospermes; ils se soudent tous ensemble , et foi ment un fruit charnu , pulpeux , écailleux à l'extérieur. Les Anones sont arborescentes ou frutescentes : leurs feuilles sont alter- nes , entières ; leurs fleurs axillaires. On en connaît vingt-sept espèces qui croissent dans les régions ëquatoria- les du nouveau et de l'ancien monde ; quelques-unes sont déjà cultivées en Sleine terre dans des jaidins d'An- alousie, particulièrement à Malaga, etleurs fruits y parviennent àl'état de maturité ; plusieurs sont fort intéres- santes à cause des usages auxquels on les emploie. Ainsi on cultive VA- nona squamosa , L., dont les fruits , connus sous les noms vulgaires d'At- te , d'Ate , Athe , ou Pomme Canelle , sont succulens et d'un goût foi't agréa- ble. Il en est de même de ceux de V Anona muricata que l'on appelle Corossol ou Cachiment. Le Cœur-de- Bœuf, autre fi'uit des colonies euro- péennes , est encore une Anone. La chair des Anones est blanchâtre , odo- rante , sucrée , de consistance fon- dante; on la mange souvent à la cuiller , apiès l'avoir séparée du péri- carpe extérieur , qui est dur et d'un goût désagréable. L'ëcorce de la plupart des Anones est aromatique et amère ; on l'emploie ANO dans l'Inde et aux Antilles au traite- ment de la diarrhée. Leurs graines passent pour vénéneuses. (a. n.) ANOISEK. BOT PHAN. Même chose qu'Anoma. K. ce mot. (a. h.) ANONES. Du Dictionnaire de Dé- terville. bot. than. T'. ANONACÉJiS. (A.n., * ANONICA.Moix. Dénomination générique adoptée par Ocken(Ze/!/'^. (fer Zool. ), pour remplacer celle d'A- viculc , donnée long-temps avant pai- Lamarck à une partie des !\loules de Linné; le Mytilus 1/ i ru ndo, qui est le type du genre Anonica d'Ockcn , est appelé par ce savant AnonicaAvi- cula. J '. Aa'icule. (f.) *ANONIS. BOT. THAN. (Théophras- te.) Nom que Tournefort avait con- servé au genre pour lequel Linné préféra celui d'Ononis , employé par Dioscoridc. P'. Ononide. (b). ANONYME. ANONYMOS. zool. et BOT. Nom donné par BufFon , dans son Supplément, auFennecde Bruce, Canis Cerdo , Gmel. * A.zara , dans son Histoire des Oiseaux du Paraguay , donne ces noms à un Engoulevent ; Eber et Pencer appellent ainsi la Mésange à longue queue; et Walter, dans sa Flo- re de la Caroline , une Liatris. (b.) ANOPÉE. Anopaia. ois. (Homère.) Syn. de l'Hirondelle de cheminée , Hirundo mstica , L. f". Hirondelle. (DR...Z.) * ANOPHELE. Anophèles, ins. Genre de l'ordre des Diptères , fa- mille des Néinocères ( Tipulariœ , La- tr.), établi par Meigen(Descript. syst. des Dipt. d'Eur. en allemand, T. i. p. 10), et ayant, selon lui , pour ca- ractères: antennes étendues, filifor- mes, à quatorze articles; celles du mâle plume uses , celles de la femelle poilues ; palpes étendus , à cinq arti- cles , de la longueur de la trompe ; trompe étendue , de la longueur du thorax ; ailes écaUleuses en recouvie- ment. Ce genre renferme deux espèces ; l'une , l'An, bi/urcatus, est le Culex hifurcatiis de Linné et de Fabricius ; Ai^O 4o7 l'autre est nouvelle et a reçu le nom à! An. macullpennis^AX Hoti'mansegg. Elle est représentée par Meigen,tab. i. {ig.l7. (AUD.) * ANOPLE. Anoplus. iNs. Genre dol'onh'e des Coléoptères, section des Tétramères , établi par Germar, et qui peut être rangé dans la famille des Khiuchophores de Laticille ( Règne Animal de Cuviei ). Dejcau (Cat. des Coléopt. ) en signale une espèce , Anoplim plantai is , ainsi nommée par G) llenhal ; elle se trouve aux environs de Paris. (aud.) * ANOPLOGNATUE. Anoplogna- thus. IK3. Geurc de l'oidre des Co- léoptères, section des Pentamères, établi par Leach sur des cs])èces ori- ginaires de la Nouvelle-Hollande et voisines des Rutèles , /^. ce mot. De- jean en possède six espèces, (aud.) ANOPLOTHERIDM. mam. foss. Génie de Pachydermes , aujourd'hui perdu , établi par Cuvier qui en a dé- terminé les caractères dans les débris d'Animaux fossiles que renferment les carrières à plâtre des environs de Paris. Les Anoplotherium avaient, comme les Ruminans , les pieds ter- minés par de grands doigts , mais ils en différaient par la séparation des os du métatarse et du métacarpe qui ne sont pas soudés en canon. Le tarse y est composé comme dans le Cha- meau.— Ce genre a en outre pour ca- ractères : six incisives , deux canines et quatorze molaires à chaque mâ- choire , dont les séries sont continues et sans inégalité , ce qui ne se voit que dans l'Homme. Les quatre mo- laires postérieures de chaque côté sont carrées en haut , et à double ou triple croissant en bas , comme dans les Rhinocéros, les Daman et les Palœo- therium. Cuvier en a reconnu cinq es- pèces. Mais il n'a pu détei miner la forme générale et les proportions que des trois suivantes : Anoplotherium commun , Ano- plotherium commune , gi-anci comme un Anoii avec la forme basse de la Loutre et une queue encore plus lon- gue. Elle avait vingt-deux vertèbres, 4o8 ANO et égalait, si elle ne surpassait, la longueur du corps. Celle au Kangii- roo seul en approche pour la lon- gueur et le volume. Car, par la pro- portion de ces vertèbres et les eni- pieintes laissées sur la Pierre par les tendons ossifiés qui font juger de la grosseur des muscles , on voit que l'épaisseur de cette queue était pro- portionnée à sa longueur. Le nombre des côtes est de douze , deux moins que dans le Cochon , celui des Pa- chydermes qui en a le moins , et une moins que les Ruminans; la fî- gui-e de ses dents indique son régi- me. Il était herbivore; sa forme basse et déprimée indique qu'il habitait le bord des eaux. Il man- geait donc les racines et les tiges des Plantes aquatiques ; animal nageur et peut-être plongeur, son poil de- vait être lisse et court, ses oreilles petites comme à la Loutre et à l'Hip- popotame , ou sa peau devait être unie comme aux Pachydermes. — Voici les proportions de la lon- gueur rectlligne de ses membres éten- dus et mesurés depuis les ongles jusqu'aux cavités colyloïdes et gle- noides , comparée à la longueur du tronc comprise entre le plan vertical tangent aux tubérosltés scia tiques etle plan vertical tangent à la pointe anté- rieure du sternum. — Membre posté- rieur , 7/8; membre antérieur, 6/8. — Dans la Loutre ces mêmes propor- tions sont: membre postérieur, depuis l'extrémité phalangienne du métatar- se, 4/7; membre antérieur, depuis l'ex- trémité correspondante, moins de 5/7. On volt donc que l'Anoplotherlum. était moins surbaissé que la Loutre. Anoplotherium moyen , Jnoplo- theiium médium , de la grandeur et de la forme d'une Gazelle. Il de- vait courir autour des marais oii nageait le premier. Sa queue était courte : 11 avait sans doute de grandes oreilles. Son poil était las; il devait brouter les sommités des Herbes aro- matiques et les jeunes pousses des Ar- brisseaux. Sans doute , dit Cuvler , à sa figure , à son poil , à son pied bi- furqué , à ses habitudes , ces natura- ANO liste;; qui classent tout d'après les ca- ractères extérieurs , l'eussent rangé parmi les Ruminans. Telles étaient ses propoitions : membre postérieur, longueur égale à la distance intéris- chio-sternale , plus i/ao; — membre Inférieur, les 8/9 de cette distance. — On ne peut évidemment obtenir les hauteurs absolues de ces Animaux qu'en déduisant par analogie les flexions angulaires des divisions des membres. Petit Anoplotuerium , Anoplo- theiium minus , grand et pi'oportion- né à peu près comme le Lièvre , avec deux doigts rudlmentalres aux côtés des pieds de derrière. Dans aucun des geines de Mammi- fères vivans , il n'y a des espèces aus- si différentes entre elles pour les for- mes et leurs proportions, que le sont ces trois espèces d'Anoplotherium. Or, les moeurs et les habitudes , qui sont l'effet nécessaire du mécanisme des organes , dépendent de ces formes etde leurs relations. De cette si grande diveisité des espèces d'un même genre détruit par la dernière révolution du globe , il suit évidemment que ces es- pèces ne furent pas le produit d'un croisement ou d'une dégénération; car les modèles , d'ailleurs stériles , qui en peuvent naître ne passent pas brusquement d'une forme à l'autre. Les espèces de cette période de créa- tion n'étaient donc pas plus que les nôtres des produits d'adultères ou d'abâtardissement, elles étalent pri- mitives. (A.D..NS.) ANOPÏÈRE. Anopterus. boï. PHAN. La Billardière a établi ce genre d'après un Arbre élégant de la Nou- velle-Hollande , dont le tronc est grêle, les feuilles éparses, quelquefois opposées et bordées de dentelures glanduleuses ; les fleurs disposées en giappes terminales. Leur calice est ouvert et présente six divisions aiguës, d'égale longueur; le tube de la corolle est exti'êmement court , et son limbe se partage profondément en six lobes égaux, avec lesquels alternent six éta- mlnes insérées au tube, non-saillantes ANO et à anthères ovoïdes; l'ovaire supère, diargi à la base et conique, se rc'lrecit supérieurement en un style court que termine un stigmate biiide ; la cap- sule, de forme semblable et a la base de laquelle persiste le calice, contient une seule loge , et s'ouvre en deux, valves, dont les bords épaissis portent des graines nombreuses , surmontées d'une expansion ou aile membraneuse, d'oii l'on a tiré le nom du genre dé- rivé de deux nîots grecs, qui signi- fient en haut e\ aile ; l'embryon très- Setit et à radicule supérieure, est logé ans un périsperme cliarnu. L'opinion de La Bdlardière , qui rapporte l'A- noptère aux Gentianécs , n'est pas encore adoptée définitivement; et en effet , son port, sa tige arborescente , ses feuilles alternes semblent l'eu éloigner. R. Brown est porté à croire qu'U se rapproche plutôtdes Ericinées. La seule espèce décrite , Anopterus glandulosa , est figurée tab. 1 1 2 des PI. delaNouv.-Holl., par La Billar- dière. (a. d. j.) ANOSTOME. POIS. Espèce deSau- mou, Salmo a?iostomiis , L., devenu type du sous-genre Anostome établi parCuvier dans le graud genre5a///zo. f'. Saumon, (b.) * ANOSTOME. Anostoma. moll. Dénomination générique adoptée par Lamarck dans son Cours de zoologie, et dont on s'est déjà servi dans quel- ques ouvrages, pour désigner les Hé- lices dont Montlort avait fait son gen- re Tomogère. Le motif de cette coupe, sous quelque nom qu'on la désigne , bien qu'il soit fort remarquable quant à la Coquille, n'est appuyé sur aucune différence chez l'Animal qui est encore inconnu , et n'indique mê- me rien à ce sujet. Il consiste en ce que la bouche , par un singulier chan- gement dans la direction d'accroisse- ment du test , s'ouvre du côté du som- met de la spire, de manière à ce qu'un plan tangent à cette bouche coupe- rait perpendiculairement Taxe de la spire. Le type de ce geni'e est V Hélix ringens de Linné, Coquille rare et ANR 4o9 fort chère, r . Hélice, Hklicodonte et ÏOMOGÈRE. (F.) * ANOSTOZOAIRES. zool. Nom donné par Blainville à son deuxième type de son premier sous-règne, et qui contient une partie des Animaux invertébrée. (b.) *ANOT. BOT. PHAN. Syn. d'Ana- campseros chez les Egyptiens , selon Adanson. f. Seuum. " (u.) * ANOTES. BOT. PHAN. Vieux nom français de l'Aubépine. F . Alisier. (B.) ■* ANOU. BOT. PiTAN. (JMarsden.) Palmier indéterminé de Sumatra, qui donne une excellente quidlté de cette liqueur qu'on obtient, sous le nom de vin de Palmier, des entailles qu'eu fait au tronc des Arbres de celle fa- mille, (u.) ANOUAGOU. BOT. PHAN. Nom gé- nérique des Haricots qui croissent na- turellement chez les Caraïbes, (b.) ANOUGE. MAM. Syn. de jeunes Bêtes à laine chez les Provençaux. (a. D..NS.) ANOUIL. MAM. Syn. de jeune Bœuf dans quelques cantons de la France méridionale. (b.) ANOULY. REPT. SAUR. Même chose qu'Anolis. /^. cemot. (b.) ANOURES. £'cfl«rfc//. rept.batA. ( Duméril. ) Première famille des Ba- traciens, composée des genres Rai- nette , Grenouille , Pipa et Crapaud , dont le nom seul indique le principal caractère. Les pâtes antérieures y sont aussi plus courtes que les postérieu- res , et le corps plus ou moins élargi et épais. (b.) ANPONDRE. BOT. phan. V. Am- PONDRE. ANRAMITACO. bot. phan. Ecrit mal à propos par quelques-uns Anra- matico , synonyme de Népenthe chez les naturelsdeMadagascar, qui croient, au rapport de Flacourt, que, loi's- qu'on renverse l'eau contenue dans les réservoirs de cette Plante , on pro- voque la pluie. (b.) 4io ANS ANREDERA. bot. phan. Dans son Gênera Plantarum , Jussieu n fait sous ce nom un genre distinct du Fagopy mm scandens de Sloane , qu'il a placé dans la famille des Clienopo- dées, à côté du genre Basella, dont cette Plante a le port. Ses caractères consistent en un calice biparti , dont les lobes sont carénés sur le dos; l'o- vaii'e est surmonté d'un stjle bifide , qui supporte deux stigmates ; le fruit est un akène renfermé dans le calice qui s'est accru et iorme deux ailes membraneuses. Ce genre est encore mal connu. (a. r.) ANS AI. BOT. PII AN. T^. Adsai. ANSAR-BRAVO. ois. Sjn. de l'Oie sauvage, Jnas segetum , L. en Espagne. Ansah y est l'Oie domesti- 3ue. Ce mot dérive évidemment u latin A user. (dr..z.) * ANSAÏA. MOLL.. Dénomination donnée par Klein ( Ostract. p. 117 ) à la seconde classe de ses Moiio- Concha , section des Conques , qui , dans le système de cet auteur, renfer- me toutes les Coquilles uuivalves sans spire , c'est-à-dire , les Patelles et quelques genres voisins. Cette section est divisée en deux classes : celle des Patelles , Paiella , et celle des Ansala qui nous occupe et qui comprend les Patelles de Linné , dont le sommet est un peu recourbé , de manière à figurer une sorte d'an- se , c'est-à-dire , un commencement d'empreinte volutatoire. La classe Ansata est divisée en qua- tre genres : Caljptrœa , Cochlearia , Mitra ungarlca et Cochlolepas. J^. ces mots. Le premier de ces genres com- prend des Patelles et V Ancylusjluvia- tilis. Les trois autres renferment des espèces du genre Cabochon. (F.) ANSCHUG. OIS. ( Avicène. ) Syn. de l'Ibis blanc , Tantalus Ibis , L. /^. Tantale. (dr..z.) ANSE.TOLI. bot. phan. ( Rhéodc, Hori. Malab. T. ni. t 32. ) Syn. A'Artocarpus /Ursula. V. Artocabpb. (B.) ANT ANSÈRES. y^rtse/œ. ois. Troisième ordre de la classe des Oiseaux dans le SystemaNaturœ de Linné. Ce législa- teur y réunissait les genres dontles es- pèces ont le bec un peu obtus ou légè- rement mucroné, i-evêtu d'un épi- derme épaissi en bosses vers sa base , la langue charnue , obtuse j les pieds pennés , disposés pour la natation ; les jambes courtes et comprimées. Ces genres , tous aquatiques , se gioupaient autour du Canard qui en était le type , et étaient au nombre de douze : Anas , Mergus, Poicella- ria, Diomedea, Pelecanus, Phaëton, Alca , Colymhus , Larus , Slerna et Rhyncops. Linné pensait que les An- sères tenaient , dans la classe oii ils sont placés , le rang que ses Belluœ occupent parmi les Mammifères, (b.) ANSÉRINE. BOT. PHAN. r. Chéno- PODE. — Les anciens botanistes don- naient le nom à^Anserina à l'espèce de Polentille , Potentilla Anserina , L. vulgairement appelée Argentine. r. PoT£NTII.LE.^ (b.) ANSERINETTE. ois. ( Sonnini. ) Syn. de petite Oie. (dr..z.) ANSI-MUGER. ois. Syn. de l'Ai- gle impérial , Falco Chrysaëtos , L. en Perse. /^. Aigle. (dr..z.) *ANSJELI-MARAVARA. bot. PHAN. Syn. à' Epidendrum retusum , L. à la côte du Malabar. (a. d. j.) ANTA, ANTE ou ENT. mam. Syn. de Tapir chez les Espagnols et les Portugais de l'Amérique méridio- nale, (b.) ANTAC. BOT. PHAN. ( Flacourt. ) Espèces dePhaséoles indéterminéesde Madagascar, bonnes à manger, et qui ont été transportées à l'Ile-de- France oii elles sont cultivées. P^. DOLIC. (B.) * ANTACCRA. bot. phan. Syn. de Tournefortia polystachya , Ruiz et Pav. au Pérou. F. Pittone. (b.) ANTACÉ. Anlacea. pois. Selon Bosc , on a anciennement donné ce nom à des Poissons des genres Squale et Scombre. Rondelet et Aldrovande ANT l'ont appliqué à VAcipenser IIuso, L. /^.Esturgeon. (h.) * ANTAFARA. i?ot. phan. ( Ro- chon.) Nom d'un Ax-bro indcterminc qui lionne un suc laiteux, à Madagas- car, et appelé Bois-de-Lait à l'Ile-de- France, (b.) AjNTALE. annel. P^. Dentale. * ANTALION , ANÏYLLION. BOT. PHAN. (Pline.) On présume que c'é- tait quelque Gallict ou quelque es- pèce de Mollugo de Linné, (b.) ANTAMBA. mam. Animal car- nassier , gros comme un Chien , que , d'après le rapport des Nègres, Fia- court compare au Léopard. Il est rare et habite les lieux des montagnes les moins fiéquontés à Madagascar, où il se jette sur le bétail et sur les Hom- mes même quand il en trouve l'occa- sion. On ne peut décider, parce qu'en dit l'auteur que nous citons, s'il est ou nom le véritable Léopard , Felis Leopardus àc Cuvier. J^. Chat, (b.) ANTAN, ANTANAIRE, ANTA- NOIS ou ANTENOIS. zool. Noms donnés , en quelques parties de la France , aux Animaux domestiques qui sont encore dans leur première année. Les deux premiers s'emploient f)lus particulièrement pour les bêtes à aine , et les deux derniers pour les Veaux. — On donnait aussi le nom d'Antanaire , en fauconerie , aux Oiseaux de proie qui n'avaient pas éprouvé de mue. (b.) *ANTANISOPHYLLON. bot. PHAN. (Vaillant.) Syn. de Boerhaavia. f^. ce mot. (b.) ANTE. MAM. /^. AVTA-. ANTEDON ou ANTHEDON. ECHiN.DeFreminville a établi sous ce nom un genre d'Echinoderme , com- posé d'une seule espèce , VAntedon Gorgonia ; il n'a pas été adopté par Lamarck , qui le regarde comme la mê- me chose que sa Comatule carénée ; il l'avait d'abord rapporté à sa Coma- tule méditei'ranéenne. (i,am..x.) ANTELÉE. Antelœa. bot. phan. Genre formé par Gaertner ( Carp . T . t . ANT 4n 277. t. .58) d'après un fruit de Java qui provient d'un Arbre inconnu. Ce fruit, de la forme et de la grosseur d'une Olive , consiste en un noyau osseux , à trois loges monospermes , environné d'un brou. Les graines sont ovales ; leur embryon est aplati et entouré d'un périspormc peu épais. L'Antelée pourrait bien être voisine de la famille des Rhamnées? (b.) *ANTELOS. bot. crypt. ( Aldro- vande. ) Syn. d'Usnéc. V. ce mot. (B.) ANTENALE. ois. (Sonnini. ) Syn. présumé de l'Albatros. (du..z.) ANTENNA. bot. phan. Syn. de Datura Metel , L. à Ceyhm. f. Da- TURA. (b.) ANTENNAIRE. Antennana. Pois. (Commerson.) /^. Lophie. ANTENNAIRE. Antennana. bot. phan. Famille des Corymbifères. Gaertner a proposé ce genre nouveau pour les espèces de Gnaphalium qui ont le phoranthe hérissé de petites dents , les fruits couronnés par des aigrettes composées de poils nus à leur partie inférieure et pluraeux vers leur sommet , en sorte que ces Ï)oils ont de la ressemblance avec es antennes de certains Coléoptères. — Ce carpologiste célèbre rapporte à ce genre les Gnaphalium dioïcum , L. ou Pied-de-Chat , G. alpinum, G. muricatum et quelques autres espè- ces, (a. R.) *ANTENNARIA. bot. cRYPT.(Z7/e- dinées. ) Ce genre établi par Link et adopté par G. Nées , a été placé par ce dernier auprès des Hysteiium. Fré- déric Nées {Radix Plantarum myce- toidearum) l'a rangé parmi les Mucé- dinées auprès du genre Amphitri- chum. D'après le caractère que lui a donné G. Nées ( System, der Pilze und Schwamme. p. 278. tab. 09. f. 298 ) , il nous paraîtrait se rapprocher davantage des Uredo, A^cidium , etc., auxquels il ressemble par sa structure et par sa manière de croître sur les feuilles vivantes. Nées le décrit ainsi : Péridium irrégulier sans ouverture. 4ij ANÏ se rorapaul incgulièremenl et reu- fermani des capsules libres à plusieurs loges entremêlées de filanieus mo- tulif'ormes. En faisant abstraction dupéridium, ce genre ressemblerait Ijeaucoup aux génies Oideum, Torula , etc. ; mais la présence de ce péridium , son analo- gie avec celui des JJredo et des jii^ci- diuin nous paraissent le lapprocher davantage des Urédinées. Il est pos- sible que lu distinction des filameus moniliformes et des capsules cloison- nées , faite par JNées , ne soit pas exacte; si tous ces corps étaient des capsules à plusieurs articulations, l'a- nalogie de ce genre et des Puccinia serait évidente. On n'en connaît en- core que deux espèces : l'une croît sur les feuilles de VErica arborea, l'autre sur celles du Sapin, (ad. b.) ANTENNES, pois. Quelques ich- thyologistes, en comparant aux anten - nés des Insectes les barbillons cylin- driques, articulés et disposés dans les parties antérieures de la tête, dont se trouvent munis quelques Poissons , tels qu'un Scorpèue et des Siluroïdes, ont afFeclé le mêjne nom à ces orga- nes qui présentent une sorte de rap- port. (B.) ANTENNES. Antennœ. zool. ( Animaux articulés. ) Ou nomme ainsi des appendices articulés, mobi- les, rarement rétractiles, plus ou moins développés, le plus souvent au nombre de deux, quelquefois de quatre , et placés sur la tête. — La- treille, en prenant en considération 1 existence et le nombre de ces sortes décernes, avait divisé la classe des Insecte:, de Linné en quatre grandes coupes; les Tétracères ou à quatre cornes , les Acères ou sans cornes , les Aptéro-dicères ou sans ailes et à deux cornes , les Ptéro-dicères ou avec ailes et à deux cornes. Considérées anatomiquement , les Antennes sont , de même que les ailes et certains filets abdominaux , des ap- pendices de l'arceau supérieur. Elles sont le plus souvent composées de petits cylindres ou articles ajoutés les ANT uns à la suite des autres, et envelop- pant des filets nerveux , des muscles, des trachées et du tissu cellulaire. La forme, le nombre, la consistance de ces articles sont extrêmement va- riables. Le développement des An- tennes tout entières n'est lui-même assujetti à aucune règle très-générale et bien déterminée. On remarque quelquefois d'une espèce à une autre, et souvent entre les deux sexes, des différences très-notables ; enfin l'état de larve offre des anomalies de plus d'un genre. — Au milieu de ces varié- tés innombrables, les entomologistes ont reconnu des manières d'être pro- pres àcerlains groupes, et ils s'en sont servi avec beaucoup d'avantage dans les classifications. A cet effet ^ils ont employé des expressions techniques pour les désigner. Les Antennes ont été considérées par eux , sous les rap- ports de leur nombre , de leur con- nexion entre elles ou avec les parties de la tête , de leur dii'ection , de leur proportion , de leur forme , de leur teiminaison , etde la configuration de leurs articles. Nous ne reviendrons pas sur le nombre , mais nous les étu- dierons rapidement sous les autres points de vue. Leur connexion. Les Antennes sont placées sur le front, in fronte positœ ; — entre les yeux , inter oculos , au- devant, aniè , derrière ,ponè ; — au- dessous , infrâ • — au-dessus , suprà ; — dans les yeux , in oculis , quand 1 œil entoure une partie de leur base; — distantes , distantes , remotœ , lors- qu'elles sont écartées à leur origine; — rapprochées, approximatœ, lorsqu'el- les se touchent vers ce point, ou qu'un court espace les sépare ; — jointes , connatœ , coadunatœ , cohœrentes , quand elles sont confondues à leur base. — Lorsqu'il existe quatre An- tennes , celles qui sont situées eu- dehors sont nommées externes ou la- térales , et celles qui sont placées en- dedans intérieures , intermédiaires, moyennes ou mitoyennes. Leur direction. Elles sont roideSy rigidœ ; — droites, rectœ ; — penchées, mitantes ; — en spirale , spirijbrnies. ANT Elles peuvent ensuite être portées ha- bituellement en avant, en arrière et de côté. Leur proportion. Elle est relative au coq>s ; et lorsqu'il y en a quatre,, elles sont en outre mesurées entre elles. Relativement à elles-mêmes, les unes sont plus longues , les autres plus courtes , ou toutes deux de même grandeur ; relativement au corps, elles sont ou plus longues, ou plus courtes, ou aussi longues que lui. Dans le premier cas , on les appelle longues , lo/igce , ou même très-longues , longis- simœ , lorsque cette longueur est dé- niesurêc ; dans le second , on les nom- me courtes, brci'cs ; dans le troisième enfin , médiocres , médiocres. On les compare aussi à une paitie du corps quelconque, et le plus souvent à la tête , au prothorax et aux palpes. La longueur et la brièveté des Antennes sont assujetties d'une part au déve- loppement de chaque ai ticle , et de l'autre au nombre de ces articles. Ainsi une Antenne peut être longue avec trois ou quatre pièces , si ces pièces sont très-dé veloppées , et cour- te avec dix , si chacune d'elles est ru- dimentaire. Souvent aussi le nombre des aj-ticles supplée à leur brièveté , et l'Antenne est longue , parce qu'il entre un nombre considérable de piè- ces dans sa composition. Les Anten- nes ont donc un plus ou moins grand nombre d'articles. Lorsqu'elles en ont beaucoup , on les désigne par ces deux mots mu//i articulatœ ; quand elles en ont peu , on àxlpauci articu- lâtes. Leur forme. Elles sont f-égulières , regulares , lorsque les articles suivent un ordre progressif dans les modifi- cations qu'ils éprouvent; — irrégu- lières , irregulares , quand les formes sont tout-à-coup différentes , sans que le changement ait été gradué ; — cy- lindriques , cylindricœ, lorsqu'elles ont la formedun cylindre, ayantdans toute sa longueur un diamètre égal ; — filiformes , filiformes , quand ces c\ lindres sont fins comme un fil ou un cheveu ; — sétacées, 6e/ace(e,lors- q n'étant allongées , elle? vont en di- ANT 4i3 niinuant insensiblement de la base au sommet; — subulées ou en alêne, suhulatœ , lorsqu'elles sont minces , courtes, cylinclracées inférieurement et terminées en une pointe roide et ])ointue ; — monilii'ormes , monilifor- mes , quand chaque article est arrondi comme une perle, et à peu près d"é- gale grosseur ; — prismatiques , pris- iiiaticœ , lorsqu'elles approchent delà Ibrmc d'un prisme géométrique ; — ensiformes ou en fo.me d'épéc , en- 5//o/weA', quand elles sontlarges à leur base, terminées en pointe et angu- leuses; — fusiformcs , fusiformes , lorsqu'elles ont la forme d'un fuseau; — en scie , serratœ , quand chaque article se termine latéralement par des dents aiguës et dirigées au som- met ; — pectinées , pectinatœ , lorsque ces prolongemens sont étroits , allon- gés et placés au-dessus les uns des autres, comme les dents d'un peigne; — rameuses, /amosœ , lorsqu'il part du corps de l'Antenne plusieurs ra- meaux pinnés ; par opposition à ce nom, on les nomme simples, simpli- ces , lorsqu'elles ne présentent aucun prolongement; — perfoliées, peifo- liatœ , quand les articles sont aplatis du sommet à la base , et paraissent enfilés dans leur milieu ; le plus sou- vent c'est le sommet de l'Antenne qui présente seul cette disposition ; — im- briquées , imbricatœ , quand les arti- cles , étant enfilés par leur milieu, sont concaves à leur sommet , de ma- nière à recouvrir la base de celui qui suit , comme les tuiles d'un toit ; — en massue , clavatœ , lorsqu'elles sont renflées et épaisses à leur sommet; quelquefois elles vont en grossissant progressivement , extrorsum crassio- res , ou bien la massue se produit tout- à-coup. Cette massue se nomme so- lide , quand les articles qui la compo- sent sont soudés de manière à ne lais- ser entre eux aucun intervalle. Leur terminaison. Les Antennes sont solides , soLidœ , lorsque le cas précédent se présente; — lamellées, feuilletées , lamellatœ , fissiles , quand les articles delà massue sont distincts, et peuvent s'épanouir ou se fermer a 4i4 ANT la manière des brandies d'un éven- tail ou des feuillets d'un livre ; — per- foliées , perfoliatœ , loi'squ'ils sont dis- tincts l'un de l'autre , mais enfilés par leur centre ; — sécuriformes , se- cunfoimes , ou en forme de hache, lorsque le dernier article a la forme d'un triangle comprime , libre par sa base et adhérent par son sommet; — crochues, uiicinatœ , quand l'extré- mité se recourbe abrupteraent vers la base, de manière à figuier un crochet aigu; — bifides, Jissœ , lorsqu'elles sont divisées en deux parties ; — ai- guës , acutœ , quand elles sont termi- nées par vm article aigu, roide ; — f)ointues ou en apicule, apiculatœ, orsque la pointe est aiguë , courte et peu roide ; — obtuses , obtusœ , quand elles finissent par un article arrondi; — tronquées , truncatœ , lorsqu'il semble qu'on en a enlevé un mor- ceau ; — garnies d'un poil , aristatœ , quand le dernier article supporte un poil; tantôt il est simple , lorsqu'il n'en part aucun autre poil, tantôt compose , lorsqu'il est poilu à la ma- nière d'une plume ; les noms de seta- liœ et de /'/u/TzoscB expriment ces deux états. La configuration des articles. — En faisant connaître la forme géné- rale des Antennes , nous avons sou- vent indiqué celle de chacun des ar- ticles qui les composent. Nous ne re- viendrons donc pas sur les articles cylindriques, moniliformes ou gre- nus , en scie , etc. — Les articles sont coniques, conici , lorsqu'ils ont la fomie d'un cône ou pain de sucre , le côté le plus large répondant à la base de l'Antenne ; — en cône renversé , o3co«/ci, lorsque le sommet est tourné en bas; — ils sont velus, villosi, poilus , pilosi , cotonneux , tomentosi , suivant qu'ils sont revêtus de poils fins et serrés, de poils nombreux, distans , un peu forts , et d'un duvet cotonneux, doux au toucher; — épi- neux , spinosi , quand ils sont munis d'un poil très-roide et aigu. Enfin les articles des Antennes sont tantôt très- distincts , tantôt confondus entre eux. Dai*5 le premier cas, on les appelle ANT a/hculi conspicui ,• dans le second , on les nomme articuli inconspicui. Les Antennes et les parties qui les com- posent ont reçu beaucoup d'a.vitres noms que nous nous abstiendrons d'énumérer , parce qu'il suffit d'avoir acquis la connaissance des principaux termes pour concevoir facilement un grandnombrcd'autresdénominations beaucoup moins importantes. Nous renvoyons d'ailleurs à l'adas de ce Dictionnaire, dans lequel nous avons figuré quelques exemples. Ces varié- tés innombiables de formes, de con- nexions , etc., se retrouvent dans la plupart des classes d'Animaux arti- culés. Plusieurs Annelides ont des An- tennes au nombre de cinq , dont deux extérieures, deux mitoyennes et une impaire ; elles ne se rencontrent que dans l'ordre des Néréidées , et c'est à Savigny que nous sommes redevables d'une définition rigoureuse de ces parties. Avant lui elles n'avaient été reconnues que d'une manière très- vague et jamais exactement décrites, quelques auteurs les avaient souvent nommées tentacules et cirrhes. — Savigny les assimile aux Antennes des autres Animaux articulés; elles sont plus ou moins rétractiles et plus ou moins sensiblement articulées. Les Crustacés ont la plupart qua- tre An tenues; dans l'ordre des Décapo- des , elles sont tantôt petites , les in- termédiaires étant ordinairement ca- chées dans une petite fossette ; tantôt très - longues , les mitoyennes étant presque toujours aussi développées que les latérales. — Dans l'ordre des Stomapodes , les Antennes inter- médiaires se terminent par trois filets, tandis que les externes n'en offrent qu'un seul. La base de celles-ci est composée d'un grand nombre d'arti- cles groupés entre eux, et placés sur des plans très-difierens. D'autres Crus- tacés oflfrent aussi une disposidon semblable, et , sous ce rapport, leur base difiere beaucoup de celle des mêmes parties dans les autres Ani- maux articulés. — Dans l'ordre des Amphipodes , les Antennes sont près- ANT que toujours en forme de soies , el placées par paires les unes au-des- sus des autres sur une tète distincte. — Daus celui desisopodcs , elles ont une disposition assez semblable ; les latérales sont toujours en foruic de soies , et on trouve les inlernié- diaires réduites q.ielquefois à une pe- titesse extrême. — Dans le dernier or- dre , celui des Branchiopodes, les An- tennes sont tantôt au nombre de quatre, et alors elles sont placces.par paires les unes au-devant des autres; tantôt au nombre de deux seulement. Leurs usages sont bien connus ; nous les indiquerons bientôt. La classe entière des Aiachnides est privée d'Antennes ; celle des In- sectes au contraire est pourvue d'une paire de ces appendices. Leur posi- tion , leur forme , le nombre des ar- ticles qui les composent, etc., varient à l'infini, non-seulement d'une espèce ou d'un sexe à l'autre , mais encore chez le même individu , auxdeiixau- tres époques de la vie, c'est-à-dire dans l'étaldc larve et dans celui de nymphe. Toutes ces modifications sont du res- sort de la zoologie et non de l'anato- mie générale. Ce qu'il nous importe- raitde déterminer ici, ce serait les usa- ges de ces organes singuliers ; mais l'histoire des Antennes , sous ce rap- port , est plus riche en hypothèses qu'en obsei'vations décisives. Quel- ques savaus ont pensé qu'elles étaient le siège de l'odorat , d'autres celui de l'ouie ; 1 e plus grand nombre enfin les ont regardées comme des organes de tact. Le fait est qu'il est très-diffi- cile de présenter une opinion admis- sible dans toutes les circonstances. Dans plusieurs Crustacés branchio- podes , les Antennes , au moyen d'u- ne sorte de ressort, saisissent la femelle et la retiennent pendant l'accouple- ment. Millier avait cru qu'elles étaient le siège de l'organe mâle; mais Jurine ( Histoire des Monocles ) a relevé cette erreur. Dans d'autres Crustacés du même ordi'e, ces An- tennes sont les organes principaux de la natation. Dans plusieurs Insectes , elles semblent servir au tact ; l'Ani- AKT 4i5 mai les dirige en avant , et touche avec leur extréinlté tous les coips qu'il rencontre ; d'autres espèces au contraire lis portent toujoure renversées en arrière. Enfin l'ampu- tation de ces parties est suivie de phé- nomènes extraordinaires ( les expé- riences entreprises par Iluber en sont une preuve ); chez d'autres au con- traire, ellene produit aucun ellel. On doit conclure de tout ceci que, si les usages des Antennes ont été entrevus dans certaines espèces , il y a encore loin de ces observations isolées à la connaissance générale de leur fonc- tion, et qu'il faut nu grand nombre d'expéi'iences exti èmement variées et entreprises avec des vues judicieuses, pour arriver , sinon à résoudre , au moins à éclaircir la question, (aud.) ANTENNULAIRE. vlntennularia. POLYP. Lamarck réunit sous ce nom les Polypiers qui nous ont servi à éta- blir le genre Nemertesia. V. ce mot. (LAM..X.) ANTENNULES. Tentacida, PalpL INS. Quelques entomologistes ont appliqué ce nom à des parties de la bouche , nommées , par d'autres au- teurs , Palpes. / '. ce mot. (aud.) ANTENOIS. MAM. T^. ANTAN,etc. ANTÉNORE. Antenor. moll. Genre de Céphalopodes , établi par Montfort ( Conch. T. i, p. 71 )j pour un petit Nautile vivant , presque mi- croscopique, qu'il appelle Antenor dlaphaneus , et qui vient, dit-il, de Bornéo. Ce qui est remarquable, c'est l'assurance avec laquelle il donne la description de son Animal , sans citer aucune autorité , et comme s il l'eût observé lui-même , ce qui est fort douteux. Le genre Anténore a été adopté par Ocken ( Z/e/i/3. der Zool. p. 353); il le place, à tort, dans sa famille des Ammonites , F', ce mot , en y réunissant les genres Pélaguse , Océanie et Eolide de Montfort , qui appartiennent à des familles diverses. Les Pélaguses seules font partie des Ammonées. L'Océanie est , comme l'Anténore , un véritable Nautile ; quant à l'Eolide, c'est un genre incer- tain qu'on ne peut placer provisoire- 4i« AIST l ment que parmi les Rotalies. — L'An- ténore de Monfort et les espèces ana- logues font pai'tie de notre genre IVautile et du gioupe des Angulithes, avec les Sporulies du même auteur. /^. NAUnLE. (F.) ANTÉON. Anteon. ins. Genre de Tordre des Hyménoptères fondé par Jurine(Classif. des Hymen.), et ayant, selon lui , pour caractères : une cel- lule radiale , incomplète ; point de cellules cubitales ; mandibides tri- dentées ; antennes fdiformes, compo- sées de dix articles, dont le premier arqué n'est pas beaucoup plus long que les autres. Latreille rapporte ce genre à la section des Térébrans , famille des Pupivores , tribu des Oxyures. — Les Anléons se distin- guent principalement des Omales par leur cellule radiale j'ius incouiplète. Ils diffèrent aussides Céraphrons avec lesquels ils ont cependant plusieurs rappoits par leur tète plus grosse et lus ronde , par leurs antennes non jrisées , par leur thorax plus effilé en arrière , par labdomen moins large que le mésolhovax pris à l'arti- culation des grandes ailes , et princi- palement par la piésence d'une cel- lule brachiale fermée. Deux individus mâles ont servi à établir ce nouveau genre. — îNous citerons l'Acléon de J urine, Jet. jurineanum , Latreille { Génér. Crust. et Ins. ï. iv. p. 35 ). On le trouve aux environs de Paris. (iUD.) AKTEUPHORBIUM. eot. phan. (Dodoens. ) Espèce de Cacalie. /^. ce mot. (b.) * AINTHACTINIA. bot. phan. Genre proposé par Bory de St. -Vin- cent ( Annales génér. des Sciences phjsiques. T. ii , p. i58 ), dans la famille des Passiflorées , pour les espèces munies d'un double calice , et dont le nectaire ou couronne est si remarquable parla variété de ses élé- gantes couleurs. Les Passijlomlongi- pes de Jussieu et quadrangularis , L. en sont le type. V. Passiflore. (a. k.) ANT ANTH ^NANTIE. Anthœnantia. BOT. PHAN. et non Athoenanta. Ce genre , qui a été proposé par Pali.sOt de Beauvois dans son Agroitograp?.'ie (p. 48. pi. lo. f. 7) pour le Phalarls villosa de ÎNIichaux , ne diffère du Panicum auquel il doit être réuni, que par deux écailles de sa fleur neutre qui sont situées dans une po- sition opposée et croisée avec celles de la fleur fertile, f^. Panis. (A. R.) ANTHÉDON. BOT. PHAN. (ïhéo- phraste.) Syn. d'Azerolier. (b.) ANÏHÉLIE. Anthelia. polyp. Genre de l'ordre des Alcyonées dans la division des Polypiers sarcoïdes , établi par Savigny pour des Animaux étendus en plaques minces , presque aplatis sur les corps marins , et dont les Polypes , à huit tentacules pecti- nes , ne sont point rétractiles , mais saillans , droits , serrés , couvrant toute la surface du Polypier. Ce genre diffère des Lobulaires par la forme des Animaux placés dans une espèce de tube immobile et droit : l'extré- mité tentaculifère peut seule se con- tracter. — Savigny connaît cinq es- pèces d'Anthélies , cependant il n'a décrit que la suivante : Anthélie " GLAUQTJE , Aiit/ielia glauca, Lamx. Gén. Polyp. p. 70. Cette espèce , que Savigny a trouvée sur les côtes de la Mer-Rouge , a des Polypes d'une couleur verdâtre , un peu renflés inférieurement : leur bou- che , semblable à un point octogone , s'élève souvent en pyramide. Lamarck présume que \ ALcyonium rubriim (Mull. Zool. dan. ï. lii, p. 2. tab. 82. fig. 1 , 4 ) est une espèce de ce genre. (lam:..x.) * ANT-HÉLIX. MAM. Saillie demi- circulaire qui règne à la partie supé- rieure de l'oreille externe de l'Homme; on retrouve des rudimens de cette partie dans très-peu de Singes, (b.) AjNTHELMIE. Anthehnia. bot. PHAN. Syn. de Spigelia. V. ce mot. (b.) ANÏHEMIDE. Anthémis, bot. PHAN. r^. GaMOMILI/E. ANT * ANTIIÉMIDÉES. bot. phan. C'est le nom d'iiuc dos tribus iiaîii- relles établies par H. Cassini dans la vaste famille des Synanthérécs. Elle coni[ncnd les genres Anthémis , Ab- sinthium , .Artemisia , AchiUœa , Atkanasia , Balsamita , Chrysantlic- mum , Cotula, Pjrethriaii , etc., etc. /". Camomille, i^BsiNTHE, Armoise, MiLLEFEUILLE, etC. (A. 11.) *ANTHEl\U0N.B0T.piiAN. (Théo- phraste.) Syn. de Statice ylrmeiia et de Statice siiiuata , L. , et non , com- me le veut Stackhouse, à' /J/itheniis. V. Camomille. (b.) * ANÏHEMON. BOT. phan. ( Do- doens. ) Syn. A'Agtvstenima Gitliago , L. /', AOROSTEMME. (b.) ANTHÉPHORE. ylnthephora. bot. PHA>f. Schreber a fait, du Tripsacum hermaphroditum, un genre de Grami- nées que Beauvois a adopté et figuré tab. i3. lig. 8 de son Agrostographie. Un involucre, à huit divisions, dont quatre longues , lancéolées et dres- sées, et quatre très -courtes et réflé- chies , alternant avec les premières , contient trois locustes. Chacune de celles-ci renferme , dans une lépicène bipaléacée , deux fleurs ; l'inférieure neutre à glumes herbacées ; la supé- rieure hermaphrodite à glumes dures et écailleuses : les involucres sont ses- siles sur un rachis flexueux. (a. d. J.) * ANTHERA. bot. phan. Nom de \ Anémone Hepatic a , L. chez d'an- ciens botanistes. (b.) ANTHÈRE. Anthera. bot. On appelle ainsi en botanique cette par- tie essentielle de rétanjine qui con- tient la poussière fécondante ou le pollen. Ordinairement l'Anthère est supportée par un filet plus ou moins long. Quand il est très-court , ou qu'il n'existe point, on dit de l'An- thère qu'elle est sessile , comme dans les Daphne. L'Anthère est for- mée , dans le plus grand nombre des cas , de deux petites poches membra- neuses , pai'faitement closes avant la fécond. ition, adossées l'une à l'autre par lun de leurs côtés , ou réunies par un corps intermédiaire , de nature ANT 4i7 différente , qui porte le nom de Con- nectif. P^. ce mot. Les deux petites Focbcs membraneuses qui forment Anthère, se nomment les loges; elles sont partagées intérieurement en doux parties par une cloison longitu- dinale, indiquée à l'exléiieur par un sUlon plus ou moins marqué. Les An- thères sont donc le plus souvent à deux loges ou biloculaircs. Quelque- fois elles n'pn offrent qu'une seule; elles sont uniloculaircs , comme dans les Pins , les Epacridées , la plupart des Malyacées, etc. Enfin dans quelques cas infiniment plus raines, elles sont quadriloculaires , comme on l'observe dans le Jonc fleuri, Butomus iimbel- latits, L. — Les Anthères sont ordi- nairement attachées au sommet du filet par leur base; quelquefois c'est par le milieu de leur face postérieure, ou bien enfin par leur sommet; dans ce dernier cas on dit qu'elles sont pendantes. — La forme des Anthères présente les plus grandes variations. Ainsi elles peuvent être sphéroïdales , ou globuleuses, ovoïdes, allongées, sagittées ou en fer de flèche , cordi- formes, l'éniformes. Leur sommet peut être aigu , obtus , entier , bifide , etc. ; leur base entière, bifide ou ter- minée par des appendices de forme variée , comme on l'observe dans les Bruyères. — Les deux loges qui com- posent une Anthère biloculaire peu- vent être réunies l'une à l'autre de différentes manières. Tantôt, en effet, elles sont immédiatement accolées, sans qu'aucun autre corps soit inter- posé entre elles; tantôt c'est la par- tie supérieure du filet qui leur sert de moyen d'union, comme on le remar- que dans la plupart des Renoncula- cées ; enfin il existe quelquefois entre les deux loges un corps à la l'ois dis- tinct du filet et des loges qui les réu- nit en même temps qu'il les écarte l'une de l'autre. Ce corps est le Con- nectif, dont il a déjà été question. II est très- remarquable dans l'Ephé- mère de Virginie , dans les Sauges, etc. Le pollen ou la matière fécondante des Végétaux est , ayons-nous dit , 57 4i8 A^^T renferntK; dans rintéricur des loges de l'Anthère, qui sont parfaitement closes. Pour que la fécondation puisse s'opérer , il faut nécessairement que les Anthères s'ouvrent ou se crèvent , afin que le pollen qu'elles renferment soit mis en contactavecl'air atmosphé- rique. C'est ce qui a lieu en effet. Les Anthères s'ouvrent ordinairement à l'époque de l'épanouissement des dif- férentes parties de la fleur. Mais cette déhiscence des loges de l'Anthère se fait de plusieurs manières différentes. Le plus souvent c'est par toute la longueur du sillon qui règne sur chaque loge; quelquefois c'est par une partie seulement de ce sillon. Dans le genre Solanum, dans les Bruyères , c'est par un petit trou qui se forme à la partie supérieure de chaque loge; dans la Pyiole ce trou est situé à la partie iiiférleure des loges ; enfin dans les Lauriers , l'E- pine-viuette , etc., la déhiscence a lieu au moyen de petites plaques ou valves, qui se roulent ou s'enlèvent de la partie inférieure vers le sommet. Lorsqu'il y a plusieurs étamines dans une même fleur , les Anthères peuvent être libres et sans adhérence les unes avec les autres, ou bien elles peuvent être réunies et soudées latéralement entre elles et former une sorte de tube. Cette disposition s'ob- serve dans toute une famille de Plan- tes nommées pour cette raison, par mon père , Synanthérées. Enfin dans plusieurs familles natu- , relies de Plantes , l'Anthère est sou- * dée et intimement confondue avec le pistil , comme dans toutes les Plantes de la Gynandrie de Linné. T~. pour de plus grands détails les mots Examine , Gynandrie , Sy- NANTHÉB-ÉE. (■*-• R-) ANTHÉRIC. Anthericum. bot. PHAN. Genre de la famille naturelle des Asphodèlées, Hexandrie Monogy- iiie,L., qui offre un calice hexasé- pale , ouvert ; six étamines à filamens grêles et hérissés de poils ; un ovaire surmonté d'un stigmate simple ; une capsule renfermant des graines an- ANT guleuscs. Ce genre ainsi circonscrit, ne renferme qu'une partie des Plantes que Linné avait réunies sous le même nom , et dont plusieurs sont euro- péennes. — Les Anthérics sont des Plantes grasses , bulbeuses , vivaces , presque toutes originaires du cap de Bonne -Espérance. Leurs feuil- les sont épaisses, charnues, rassem- blées en rosette, ou bien cylindriques et fistuleuses; leurs fleurs forment de longs épis simples ou ramifiés à la partie supérieure de la hampe, (a. k.) * ANTHÉROPH AGE . Antheropha- gus. iNS. Genre de l'ordre des Coléop- tères , section des Pentamères, fondé par Mégerle et adopté par Dejean ( Catal. des Coléopt. ) , qui en possède deux espèces. L'une , \Anth. n'igrl- cornis , est le Mycetophagns nigricor- /lis de Fabriclus ; elle se trouve aux environs de Paris. L'autre , VAnth. pallens ou le Tenebrio pallens , de Fabriclus, est originaire d'Allemagne. Ce genre , qui unit les Dacnés aux Ips , peut être rapporté aux Nitidu- les de Fabriclus. /^. ce mot. (aud.) AINTHÉRURE. Antherura. bot. PHAN. Genre de la famille des Rubla- cées , proposé par Loureiro , dans sa Flore de la Cochinchine, et que Willdenov^r et Jussieu réunissent au Psychotria. V. ce mot. (a. r.) AINTHÉRYLIE. Antherylium. bot. PHAN. Genre de la famille des Sali- calres, Icosandrle Monogynie , L, , qui a pour caractères : up calice ou- vert , à quatre divisions , dans l'in- tervalle desquelles s'insèrent quatre pétales ondulés sur leurs bords; douze à seize étamines , insérées au calice , à filets filiformes , à anthères courtes et recourbées ; un ovaire li- bre; un seul style et un seul stigmate. Le fruit est une capsule , à une seule loge , s'ouvrant en trois , rarement en quatre valves, et contenant plusieurs petites graines attachées à un axe central qui porte le style. Mais , comme Yahl le soupçonne et comme l'indique l'analogie , fa capsule n'est- elle pas plutôt tri ou quadiiloculaire ? On en connaît une seule espèce , qiii croît à l'île Siiiul-TlioiiKii , rime doi Antilles, el queValila noininée Anthe- ryliuiii Rohrii, à ca use de Uoliie qui l'a fait eoanaître. C'est un Arbrisseau dont les branches et les rameaux sont oppo es , ainsi que les leuilles qui sont entières. Au-dessous du point oii uaît le pétiole , on voit un tubercule armé de deux aiguillons , et il en existe un semblable à l'insertion des rameaux; les fleurs sont disposées, à l'aisselle de ces tubercvdes ou des feuilles, par faisceaux de trois à huit. (a. d. J.) * ANÏHÈSE. BOT. PHAN. On ap- pelle ainsi l'ensemble des phénomè- nes que présentent les Fleurs, lo.s- qu elles souvient et s épanouissent. Cet épanouissement des Fleurs ou de l'Anlhèsen'a pas lieu à la même épo- que pour tous le.5 Végétaux. Elle tient à la nature même de la Plante, à rinfluence du calorique et de la li- ]nière,età la position géogiaphique du Végétal. Les fleuis sont le charme et la parure desVégétaux; comme leur durée est en général courte et passa- gère, .si elles se fussent épanouies tou- tes à la même époque , les Plantes fus- sent restées trop long-temps privées «le leur plus bel ornement. Toutes le: saisons de 1 année voient éelorc des fleurs. Au milieu des neiges el des frimats de l'hiver, les Leu- coium , les Galanthus , les Primever- rcs , les Daplmés, etc. , épanouissent les leurs. Le voyageur qui gravit les pentes escarpées des Alpes , par- venu au pied des neiges éternelles, y découvre des Renoncules , la Sol- danellc et d'autres Végétaux fleu- rissant au milieu des glaçons. Mais c'est surtout au printemps, quand la chaleur vivdianîe du soleil vient ranimer la nature, que les Végétaux , obéissant à l'impulsion générale com- muniquée à tous les êtres de la création , se parent du plus grand nombre de Fleurs. Aussi, dans notre climai , les mois de mai et de ji.in sont- ils ceux qui en voient le plus éclore. On peut partager les Plantes en quatre classes suivant l'époque de l'année oii les fleuf-s se développent. ANT éi9 i ". Les Plantes piintanières , ou celles dont les fleurs se monireut pendant les mois de mais, avril et mai, comme les Violettes, les Jacin- thes, les Renoncules, etc. 2". Les Plantes estivales; elles fleu- rissent depuis le mois de juin jusqu'à la fln d'août : ce sont les plus nom- breuses. 5". Les Plantes automnales; elles développent et épanouissent leurs fleurs depuis le mois de septembre jusqu'en décembre : telles sont le Colchique d'Automne, les OEUlels d Ind^' , les Asters , etc. 4". Enlin les Plantes liiémale:^ ou hibernales sont celles qui fleuiisseut depuis le milieu de décembre environ jusqu'en février; elles sont en petit nombie. C'cot d'après la considération de 1 époque à laquelle les différentes Plantes produisent leurs fleuis, que Linné a établi son Calendrier de Flore. Cet immortel naturaliste avait fait la lemarque ingénieuse que plu- sieurs Végétaux fleurissent à des épo- ques précises et bien JétCi minées; il en tira la conséq.ience que Ion pou- vait, d'après leur épanouissement, déterminer le mois de l'année dans lequel ou se trouvait. Ainsi , par exemple, sous le climat de Paris, IHellébore noir fleurit en janvier; le Coudrier eu février, l'Amandier et le Pêcher en mars ; les Poiriers et les Tulipes en avril ; les Pommiers et les Ldas en mai , etc. Remarquons encore que non-seu- lement les Végétaux se couvrent de fleurs à des époques déterminées de l'année , mais qu'il est encore de ces flciu-s qui s'ouvrent et se ferment à des heures fixes de la journée ; quel- ques-unes même ne s'épanouissent que pendant la nuit; de là on a dis- tingué les Plantes en diurnes et en nocturnes. Linné a encore tiré de celte observation l'heureuse idée de son Horloge de Flore, dans laquelle il a rangé les Végétaux suivant 1 heu- re de la journée ou de la nuit oli leurs fleurs sont épanouies. Le seul genre Sida , dans Ta aone torride , pour.'ail ^7* _420 ANT Ibrmei- iiijo Horloge de Flore complè- te. Selon l'observation de Bory de Saint-Vincent^ chaque espèce de ce genre nombreux s'ouvre à son tour, depuis la pointedujour jusqu'au soir, sans qu'aucune lardeàs'èpanouird'un seul instant. Le même naturaliste a publié, dans les Annales générales des Sciences physiques (T. ii, p. 142), une observation assez remai-quable au sujet de l'épanouissement artificiel des fleurs d'Oxalides. Il avait remar- que dans une serre un peu sombre de la Belgique, oii l'on cultivait diver- ses espèces exotiques de ce genre , que les corolles de celles-ci , faute d'une lumière assez vive, ne s'ouvraient ja- mais pendant la durée d'un automne brumeux ; il réunit la lumière de plu- sieurs bougies , et , au moyen d'une lentille, portant l'éclat qui en résultait, pendant la nuit même , sur les Oxalis pulchella et perslcolor , il les fit épa- nouir en quelques minutes. Bory de St. -Vincent remarque, à ce sujet, qu'une Urena , cultivée dans la mê- me serre , donna des graines mûres , encore que les corolles n'eussent pas eu assez de lumière pour s'épanouir ,• mais il y avait eu rupture intérieure des anthères , d'où avait résulté émis- sion du pollen et fécondation com- plète. La lumière et le soleil ont donc une influence bien marquée sur l'é- panouissement de la plupart des fleurs, et les fleurs à'Oxalides ne sont pas les seules qui restent closes ou ne s'ouvrent qu'incomplètement quand le temps est humide , brumeux, et que le soleil est dérobé par les nua- ges ; de ce nombre sont en général presque toutes les Synanthérées ou Plantes à fleurs composées , tels que les Chardons , le Pissenlit , etc. Les diflerens météores atmosphéri- ques paraissent avoir également une influence marquée sur la floraison de plusieurs Végétaux : ainsi le Laitron de Sibérie ouvre ses calathides quand le ciel se couvre de nuages, tandis que le Calendula pluvialis ferme les siennes aussitôt qu'un orage est prêt à éclater. Si nous observons la durée des ANT fleurs, nous y remarquerons encore les plus grandes diS'érences. Ainsi il en est qui se fanent presqu'aussitot qu'elles sont épanouies ; on les a ap- pelées fleurs éphémères, telles sont celles des Cistes et de beaucoup de Cactus. Ainsi le Cactus gra/uliflorus épanouit ses superbes fleurs, qui ex- halent l'odeur de la Vanille la plus suave , vers les sept ou huit heures du soir, et, à onze heures ou mi- nuit , elles se ferment pour ne plus se rouvrir. — Enfin il est quelques fleurs dont la couleur varie aux diflérentes époques de leur développement. L'ZTo/- ^É?//s/a,parexemple,a d'abord des fleurs vertes ; elles prennent insensilîlement une belle couleur rose , et finissentpar être d'une teinte bleue plus ou moins intense. Les fleurs de Xœnothera te- traptera , qui sont d'un beau blanc pendant l'épanouissement , devien- nent pourprées en se fanant, ou quand on les dessèche pour les conserver danslherbier. — Quelques fleurs sont inodores durant le jour , tandis que dans la nuit elles exhalent un parfum délicieux. (a. r.) ANTHLA. V, Anthie. ANTHLIS. POIS. C'était , selon les anciens , un Poisson de mer qui , pris dans les filets , savait s'en délivrer à 1 aide de sa nageoire dorsale. Bloch donna ce nom à un genre qui n'a été conservé ni par Lacépède , ni par Cuvier.Ces naturalistes en ontfaitdes Lutjans , des Serrans , des Diagrani- nies, etc. T-^. ces mots. (b.) ANÏHICE. Anthicus. iNS. Mot que nous excluons avec Latreille du lan- gage entomologique, à cause de l'em- ploi très-Liittcrent qui en a été fait par plusieurs auteurs. Paykull , dans sa Faune suédoise , appliqua ce nom à plusieurs Insectes qui étaient des Meloës et des Attelabes de Lînné. Fabricius l'adopta , mais il y réu- nit le genre Pselapkus d'Herbst, ainsi qu'un Insecte appelé par Geof- froy INotoxe , et pour surcroîtde confu- sion , il conserva ce genre Notoxe pour les espèces nommées violaceus, mollis et chinensls. /^. Notoxe.(aud.J AINÏHIDIE. Jnthidium. tns. ANT Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte-aiguillons , établi par Fabricius aux dépens du genre ^pis de Linné , et placé par Latrcdie ( Règne Animal de Cuvicr ) dans la tribu des Apiaircs , famille des Mel- lifèrcs. Ses caractères essentiels sont : lèvre filiforme , longue , tléchie en dessous; son extrémité entière ; tar- ses postériems, à premier article, presque également large , point polli- nifère ; laore eu carré long , incliné verticalement sous les mandibules; palpes maxillaires très-petits , et sans articulations apparentes. — Les Au- thidics se distinguent des Stélides , des Osmies , des Mégachiles et autres genres qui les avoisinent par leurs palpes maxillaires composés d'un seul article; elles sont , en outre , re- marquables par la forme singulière de leur labre et par les palpes de la lèvre qui ont quatre articles , les deux pre- miers allongés, très-distincts, forte- ment comprimés, et regardés, par la plupart des entomologistes , comme une division de la lèvre inférieure. Ces Insectes ont , en outre , les an- tennes filiformes , brisées , insérées au milieu de la face antérieure de la tête , de treize articles dans les mâles, et de douze dans les femelles ; le labre est corné et un peu convexe ; les man- dibules sont saillantes , terminées par une dent aiguë , et croisées dans le repos ; les palpes maxillaires sont ve- lus , obtus et un peu plus gros vers leur base : les oreillettes ( Paraglossa d'Illiger ) ou les deux premiers arti- cles des palpes labiaux se terminent en une petite lame lancéolée , étroite, un peu courbée en dedans ; les deux derniers palpes , c'est-à-dire , le troi- sième et le quatrième sont très-petits; la lèvre elle-même est soyeuse dans certaines parties : tous ces détails d'organisation ont été donnés par La- treille dans un Mémoire très-intéres- sant sur le genre Antbidie ( Anu. du Mus. d'Hist. nat. T. xiii. p. 24). Ce savant a renouvelé l'observation de Kirby sur la matière que les Antlii- dies emploient à la construction de leius nids ; il a vu les femelles de ces Ai\T 421 Insectes enlever le duvet cotonneux qui tapisse les feuilles du Coignas- sier {Pjrus Cjdo/tia, Linn.), et cons- truire avec celte récolte un nid dans lequel elles déposent Icuis œufs , et auprès d'eux une sorte de pâtée pour nourrir les larves. Les Antliidi«s pa- raissent, dans nos climats , vers la fin de juin ou le commencement de juillet. Les mâles se distinguent des femelles par un abdomen plus volumineux , terminé par des an- neaux de formes différentes suivant les espèces, ce qui a fourni au sa- vant précité des divisions très-com- modes pour leur groupement. Le nombre de celles qu'il décrit est de vingt- six. La plupart sont origi- naires du midi de l'Europe et de l'Afrique. L'Anthidieà cinq crochets, Anthidium manicatum de Fabricius, sert de type au genre ; elle est com- mune en France. Latreille , dans son important travail, en a figuré plu- sieurs autres. Nous ne saurions trop engager à recourir à ce Mémoire. (aud.) ANTHIE. Anthia. ins. Genre de l'ordre des Coléoptèi'cs , section des Pentamères , fondé par Weber , adopté ensuite par Fabricius et par tous les entomologistes qui sontvenus après lui. Il appartient à la famille des Carnassiers et à la tribu des Carabi- ques. Les caractères assignés par La- treille sont : corselet presque en cœur ; tête point xétrécie postérieu- rement ; point de col apparent ; pal- pes filiformes; lèvre en languette, cornée, ovale et très-saillante; abdo- men ovale , convexe. Les Antilles of- frent , en outre , plusieurs particula- rités remarquables ; leur tête est ova- le , au moins aussi large que le pio- thorax , et supporte des antennes fili- formes ; la bouche présente des man- dibules fortes , avancées ; un labre saillant , solide , quadrilatère ou ar- rondi et denté antéiieurement, et un menton pi ofondément échancré , re- cevant la base très-rétrécie de la lan- guette : celle-ci est ovale et dépour- vue, suivant Bonelli, de ces pièces membraneuses qui bordent le même 422 ANT organe daus tous les Carabiques, et qui ont reçu le nom de Paraglosse. Le mésotliorax est rétréci antérieurement et reçu dans l'ouvertuie postérieure du corselet: les jambes de celui-ci portent une échancrure à levu' côté in- terne; les élytres sont tronquées pos- térieurement dans quelques espèces ; elles ne recouvrent pointd'ailes mem- braneuses et sont presque toujours soudées enti'e elles. Ces Insectes ont une taille assez grande ; ils sont tous exotiques ; plusieurs espèces ont été trouvées communément en Afrique ; elles vivent dans le sable. — YiJnthia sex-guttata sert de type au genre ; on y rapporte aussi les espè- ces nommées maxillosa , thoracica , decem-guttata , quatuor- guttata , etc. , etc. par Olivier (Coléop. T. m) et par Fabricius. Les espèces, aux- quelles ce dernier donne les noms de variegata , frilinea/a , exclamationis, appartiennent au genre Graphiptère de Latreille. P'. ce mot. (aud.) ANTHILION. BOT. THAN. ( Her- nandez.) Syn. à' Helianthus annuus , L. T-'. HÉLIANTHE. (b.) ANTHISTIRE. Anthistiria. bot. PHAN. Genre de Ç^raminées, sépa- ré des Andropogons par Desfontaines ( Journal de Physique, vol. xxxx, et Flora allantica), et dont le caractère consiste dans de.s fleurs polygames réunies en une panicule lâche. Les fleurs mâles , au nombre de quatre , sont sessiles et verticillées ; les neu- tres , au nombre de deux , sont pédi- cellées , mutiqucs; l'hermaphrodite est centrale , munie d'une arête con- tournée , très-longue et dure. Les Anthistires sont des Plantes rigides , dont quelques-unes acquièrent une certaine hauteur , et qui couvrent les terrains arides des pays chauds. Le glauca paraît propre à la Barba- rie. Le ciliata , qui se trouve à la Caroline, à la Jamaïque et proba- blement dans toutes les Antilles , se rencontre aux îles de Fiance et de Mascarcigne , et , tout dur qu'il est, semble y fovmiir aux Chevaux un aliment assez profitable. Le gi- gantea , décrit par Cavanillcs \ Icon. ANT T. V. tab. 458 ), acquiert quelquefois pires de deux toises délévation , et se trouve aux Philippines. (b.) ANTHOBOLE. Jnthobolus. bot. PHAN. Sous ce nom , Robert Brown établit, dans la famille des Sanlala- cées , un nouveau genre fondé sur les caractères suivans : les Heurs sont dioïques ; elles sont dépourvues de corolle , mais présentent un calice à trois sépales , à la base desquelles s'insèrent trois étamlnes dans les mâ- les , et qui sont caduques dans les fe- melles. Celles-ci offrent, d'ailleurs, un stigmate sessile à trois lobes , une drupe à viue seule graine, contenant un embryon renversé dans le centre d'un périsperme charnu. Les deux espèces , que l'auteur a observées sous les Tropiques dans la Nouvelle-Hol- lande,sont des Arbrisseaux semblables Earleport à VOsyiis. V. ce mot. Leurs ranches et leurs rameaux, dont le nombre est très - grand , sont articu- lés ; leurs feuilles éparses , sessiles , sans stipules, articulées avec les ra- meaux qui les portent, sont étroites au point d'être pi'esque filiformes. Les pédoncules axillaires portent trois ou quatre fleurs petites et jaunâtres. (a. d. J.) ♦ ANTHOBRANCHE. Anthobran- chia. MOLL. C'est-à-dire, branchies en forme de fleur. Dénomination em- ployée par Goldfuss ( Handb. der Zool. p. 627) pour caractériser la pre- mière famille de l'ordre des Gastéro- podes , qui comprend les genres Do- ris , Polycère , Onchidie et Onchi- diore. J^. ces mots.Cettc couperépond, par conséquent , à celle qui a été pro- posée par Blainville (BuUet. dos Se. ]8i6. p. 90), sous le nom des Cyclo- branches; et, sans doute, Goldfuss n'a changé cette dénomination de Blainville que pour la conserver aux Mollusques déjà nommés Cyclobran- ches par Cuvier. Les Anthobranches sont compris, par Schweigger, dans ses Gymnobran- chiata ou Nudibranches de Cuvier. — Nous avons adopté la dénomination d'Anthobranches pour le prernier sous-ordi e des Nudibranches , qui ne comprend que la famille des Lteris. f^. CCS mots. , (F.) * ANÏHOCEPHALE. Anthoce- phalus. INT. Ce nom a été donné par Riidolphi à un goure de Vers intes- tinaux , découvert par Cuvicr et dési- gne par lui sous le nom de Floriceps. Il appartient à la division des Intesti- naux parenchvniateux. Le mol Au- thocépnale néïant que la Traduction littérale de l'ioiiccps , proposé d"a- bord par le célèbre professeur du Mu- séum d'Histoire naturelle , nous avons adopté cette dernière dénouii- nation. P^. Fi.ORicEPs. (lam..x.) •aNTHOCERCIS. bot. riiAN. Genre de la famille des Solanées. Son calice est quinquefide ; sa corolle campanulée ; le limbe présente cinq divisions égales , allongées et rayon- nées ; le tube , strié intérieurement et rétréci à sa base , porte quati'c éta- mines didynames , non saillantes , et le rudiment d'une cinqiiième. Il y a un seul style et un seiu stigmate. Le fruit est une capsule à deux loges et à deux valves , dont les bords réflé- cbis s'insèrent à un trophospemie pa- rallèle, n porte plusieurs graines ré- ticulées à l'extérieur, et présentant intérieurement , au centre d'un péris- perme charnu , un embryon cylindri- que , légèrement arqué et homotrope. ]ja Billardière en a le premier l'ait connaître une espèce qui est figurée ( tab. i58 de ses pi. de la Nouv.- Holl.) , et R. Brown en a décrit une seconde. Ce sont des Arbrisseaux dont les feuilles alternes , épaisses et Suelquefois parsemées de points glan- uleux , s'insèrent aux rameaux par un pétiole ou par un rétrécissement de leur base. Les fleurs sont axillai- res , solitaires , portées sur un pédon- cule qu'accompagne une petite brac- tée , et qui se rompt facilement à son articulation. Leur corolle esi belle, de couleur blanche ou jaune , et pré- sente quelquefois six ou huit lobes au lieu de cinq. (a. D. J.) ANTHOCEROS. bot. crypt. {Hé- patujues.) Ce genre appartient à la famille des Hépatiques ; il a été éta- bli par Dillen , et adopté depuis par /VJMT 4a, "i l Linné et pai- tous les auteurs moder- nes qui n'y ont fait aucun change- ment. Les Anthocéros ont une cap- sule très-longue , subulée , entourée à la base par une sorte de calice ou de gaine ; cette capsule s'ouvre en deux valves jusqu'à sa base, et pré- sente, dans son centre, un axe ou columelle libre sur lequel sont insé- rées des graines nombreuses , enti'C- mèlées de filamens en spirales. Dans sa jeunesse, cette capsule est recouverte par unecoifVe qui se détruit prompte- mcnt. Hcdwig a rcganlé comme les organes mâles des globules oblongs , entourés d'un anneau articulé et rem- lis de fluide , qui sont épars à la siu- ace de la fronde ; on a distingué quatre espèces de ce genre qui ne sont peut-être que des variétés d'une ou deiix espèces. Toutes ont une fronde rayonnante en rosette plus ou moins divisée , de la surface supé- rieure de laquelle naissent les cap- sules. Ces Plantes croissent dans le nord de l'Europe et de l'Amérique sur la terre humide , dans les allées des bois ; il paraît qu'il en existe aussi Slusieurs espèces encoïc peu conniies ans l'Amérique équinoxiale et dans les îles d'Afrique. Bory de St. -Vin- cent en a rapporté deux des îles de France et de Mascareigne. (ad. b.) ANTHOCONUM. bot. crypt. {Hé- patiques. ) Palisot de Beauvois a don- né ce nom à un genre séparé des Marchantia , et renfermant le Mai- chantla conica. C'est le même que Raddi ( Ojmsculi scienlijîci di Bolo- gna) a nommé Fegatella. V. Mar- CIIAKTIA. (ad. B.) * AîNTHODISQUE. Anthodiscus. bot. piian. Ce genre de l'Icosandrie Polygynie , L. vient d'être récemment établi par Mayer dans sa Flore d'Es- sequebo ; voici les caractèies que ce botaniste lui attribue : son calice est arrondi ; son limbe est plane, pres- que entier ; sa corolle se compose de cinq pétales caducs, oblongs; les étamines sont extrêmement nombreu- ses , deux fois aussi longues que la oorollc; l'ovaire eet libre, arrondi, un 424 ANT peu déprimé , strié , couronné d'une vingtaine de styles : le fruit est une baie sèclic , arrondie , sillonnée. Ce genre ne renferme qu'une seule estpèce, u4n//ioc/iscus t?ifoliatus (Mayer Esseq. J94) , qui est un Arbre à feuil- les alternes et ternées , dont les fleurs forment des épis de la longueur des feuilles. Il fleurit en août. (a. r.) ANTHODON.uoT. piian. (RuIz et Pavon , Floi-. penw., T. i. p. 45. pi. 74. 6.) 7^^. HlPPOCRATEA. (B.j ANTHOENANTE. Du Diction, de DétervlUe. bot, phan. f^. Anthae- NANÏIE. (a. D. J.) ATVTHOLISE. Du Dict. de Déter- Vllk. BOT. PIIAN. J^. AntHOLYZE. (A.R.) ANTHOLITHE. bot. foss. Nom proposé , par Brongniart fils , dans un savant Mémoire lu au commence- ment de 1822 à l'Institut pour dési- gner les Fleurs fossiles, (b.) ANTHOLOMA. bot. piian. La Blllardière a nommé ainsi un bel Ar- buste qu'il a trouvé sur les hauteurs de la Nouvelle-Calédonie , et figuré pi. 4i de l'Atlas du Voyag. à la re- cbeixhe de La Peyrouse. Le calice est formé de quatre , plus rarement de deux sépales ; la corolle paraît l'être de plusieurs pétales réunis par leurs bords en une sorte de godet qui a son boid supérieur crénelé , et sa base insérée au pourtour d'un disque ebarnu , large et bypogyne , dont elle se sépare en se fendant circulaire- ment. Ce même disque porte des éta- mines très - nombreuses ( cent envi- ron), à anthères oblongues, dressées, acuminées , et au milieu un ovaire, surmonté d'un long style qui renfer- me quatre loges polyspermes. Les fleiu'S sont grandes; leurs pédoncules axillaires , épais , disposés comme en ombelle ; les feuilles alternes ou plu- tôt presque opposées, coriaces, gran- des et presque entières. L'Arbuste at- teint plus de quinze pieds d'éléva- tion. De Jussieu ne partage pas l'opi- nion de La Billardière qui rapporte l'Antholoma aux Ébénacées. Il lui pa- raît avoir plus d'affinité avec le Mar- ANT ' gravia, dont il diffère par rouvci-^ ture supérieure du godet qui^forme la réunion de ses pétales , par l'exis- tence d'un style et par le moindre nombre des loges de son fruit ; et il doit , par conséquent , malgré la dis- position alterne de ses feuilles , prendre place dans les Guttifères près de ce genre que les indications de Richard père ont fait ranger dans cette dernière famille. (a. d. j.) ANTHOLYZE. Antholyza. bot. PHAN. A l'exemple de Ventenat, nous réunissons ce genre de Linné aUx Glayeuls , dont il ne diffère que pa% ses graines globuleuses et non mem- braneuses sur les bords. V. Glayeul. (A. B.) ANTHOMISES. AnthomisL ois. Yingt-deuxième famille de la Métho- de ornithologique de Vieillot, dans la- quelle il a placé les genres Guit- Guit, Souimanga , Colibri et Héoro- taire. V. ces mots. (dr..z.) ANTHOMYIE. Anthomyia. iNs. C'est-à-dire Mouche fleur. Genre de l'ordre des Diptères, établi par Meigen aux dépens du genre Mou- che de Fabricius. La treille ( Consi- dér. génér. ) le range dans la famille des Muscides auprès des Scatophages; ailleurs (Règne Animal de Cuvier), il ne le dislingue pas de ce dernier genre qu'il rapporte à la grande fa- mille des Athéricères. Les caractères, qu il pense devoir être assignés aux Anthomyies , sont : antennes plus courles que la tête qui est hémisphé^ rique et transverse ; son vertex in- cliné en devant ; corps peu allongé relativement à son épaisseur. — L'in- clinaison du vertex et le peu d'allon- gement du corps distinguent seuls ces Insectes des Scatophages. J^. ce mot. Ils diffèrent, au contraire , des autres genres par la proportion de leurs antennes , et surtout par leurs ailerons petits, leurs balanciers pres- que entièrement à découvert, leurs yeux toujours sessiles et leurs pâ- tes non ravisseuses. La Mouche des pluies , Musca plupialisAe Fabricius, sert de type à ce genre } on y réunit ANT aussi l'espèce nommée medilahim- da. La première est très-commune dans notre pays; elle se rassemble en troupes nombreuses après les pluies. (Aun.) *ANTnONOME. Anthommus. ins. Genre nouveau de l'ordre des Coléop- tères , section des Tëtramères , fondé par Germaf , aux dépens du genre Pallene de Mcgerle, et mentionné dans le catalogue de la collection du général Dejean , qui en possède douze espèces , dont quelques-unes se ren- contrent aux environs de Paris. (aud.) ANTHOINOTE. Jnthonota. bot. PiiAN. Palisot de Beauvois, dans le premier volume de sa Floie d'Oware , et de Bénin, a établi ce genre qui appartient à la famille des Légumi- neuses, Décandrie Monogynie , L. Ce genre a des rapports intimes avec les genres P'ouapaet Outea d'Aublet. Il se dis lingue du P^ouapa par son ovaii e sessile et par ses étamines qui sont libres et au nombre de dix. Trois d'entre elles plus grandes ont, comme le dit Palisot de Beauvois, les anthè- res plus grosses , et pourraient bien être les seules fertiles; dans Y Outea il n'y a qu'une seule étamine stérile. Ce génie ne renferme qu'une seule GST^èce,Aniho}wta macivphy lla{^e-AU\ . Ow 1. t. 42), Arbrisseau qui croît sur les bords des rivières , entre les villes d Oware et de Buenopozo , et 3ui offre des feuilles bi ou trijuguées , ont le pétiole est renflé à sa base ; des folioles très-grandes , ovales , acumi- nées; des fleurs en panicules axil- laires. (A. r.) ANTHOPHAGE.^/^//^o/;/^a^^/5. ins. Nom sous lequel Gravenhorst(Coléop. micropt.) désigne un genre de l'ordre des Coléoptères, section des Penta- mères, étanli antérieurement par La- treille sous le nom de Lestève. f^. ce mot. (attd.) ANTHOPHILES ouMELLIFÈRES. Anthophilœ. lns. Grande famille des Hyménoptères Porte-aiguUlons , à la- quelle Latreille (Règne Animal de ANT 4->r» Cuvier ) assigne pour caractères d'a- voir les tarses des deux pieds posté- rieurs, dans les femelles et les neu- tres, propres à ramasser le pollen des fleurs; le premier article de ces tarses est à cet effet grand , comprimé , en carré long ou en triangle renveisé. Les mâchoires et les lèvres sont ordinairement fort longues et com- posent une sorte de trompe. La lan- guette est en fer de lance ou bien sé- tacée. Tous les Insectes qui se rangent dans cette division tirent leur nourri- ture du suc mielleux des Fleurs. Les larves reçoivent le même aliment mêlé au pollen et constituant une sorte de bouillie. Cette famUle embrasse le grand genre Apis de Linné , qui est lui-même subdivisé en deux familles : les Andrenètes et les Apiaires. P^. ces mots. Duméril emploie aussi le mot Anthophiles ou Florilèges pour dé- signer luie famille de l'ordre des Hyménoptères ; mais il lui donne une acception beaucoup moins étendue, puisqu'elle comprend seulement les genres Philanthe , Scolie , Frelon et Melline. V. ces mots. (axjd.) ANTHOPHORE. Anthophora. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte-aiguillons , extrait par Latreille du grand genre Abeille, et ayant, selon lui, pour caractères : premier article des tarse» postérieurs des femelles dilaté vers l'angle exté- rieur de son extrémité ; second arti- cle inséré près de l'angle interne du précédent; pâtes postérieures toujours f)ollinifères ; divisions latérales de a lèvre ou paiaglosses beaucoup plus courtes que les palpes ; ces pal- pes en forme de soies écailleuses; mandibules unidentées au côté in- terne ; palpes maxillaires de six ar- ticles.— Les Anthopliores ont en outre les antennes sétiformes ou à peine plus grosses vers le bout , ne dépas- sant pas la naissance des ailes dans les deux sexes ; leur corps est court , gros et velu ; la tête basse , compri- mée , plus étroite que le corselet ; l'abdomen conique et les pâtes posté- rieures très-fortes. Ce genre est fort 426 ANT nombreux en espèces , et ce nombre a été encore augmenté par les entomo- logistes qui , n'ayant pas su distinguer les sexes , les ont décrits séparément. En effet , le mâle diffère beaucoup de la femelle par la couleur du duvet de son corps et surtout par celle du la- bre. Latreille (Annales du Muséum d'hist. uat. T. m. p. afii ) nous a donné des renscignemens curieux sur ces Hyménoptères. On sait qu'ils font leurs nids dans les vieux murs et dans les terrains à pic exposés au midi. Ils déposent dans chacun d'eux de la nourriture et un œuf qui éciot neuf mois après , c'est-à-dire au printemps suivant; la larve achève en peu de temps sa métamorphose , et l'Insecte parfait, après avoir dé- truit le couvercle de terre qui fermait sa demeure , paraît vers le printemps et jusqu'au solstice d'été, époque à laquelle on n'en obsei-ve plus. Latreille avait d'alîord établi ce genre sous le nom de Podalirie; il l'a remplacé par celuid'Anthophore, nom qui a été aussi employé par Fabri- cius , mais dans un autre sens. Ceno- menclateur place dans les Anthophores les Insectes constituant les genres Chelostome , Hériade , Stélide , Os- mie et Mégachile ; il appelle au con- traire Mégille les Anthophores de Latreille, tels qu'ils viennent d'être décrits. Cee derniers sont compris sous la dénomination de Lasics dans l'ouvrage de Jurine. Les Anthophores sont rangés ( Rè- gne Animal de Cuvier ) dans la tribu des Apiaires, famille des Mellifères; ils avoisinent les genres Eucère , Ma- crocère, Melliturge, Saropode dont ils se distinguent par vxn ou plusieurs des caractères précités. L'espèce sei'vantde type à ce genre est l'Antbophore hérissé , Iilegillapi- lipes de Fabricius ; le mâle est figuré par Panzer (Faun. Lis. Germ. fasc. 65. tab. 6. 8 ) et par Jurine (Classif. des Hymen, tab. ii. genre 33 ). Celte espèce se trouve aux environs de Pa- ris. On en rencontre aussi plusieurs autres dans la même localité; la mieux observée est VAnlhophore des murs , AJNT Megilla parietina de Fabricius , dé- crite et figurée par Latreille (Ann. du Mus. d'hist. nat. T. 3. pi. 32. mâle et femelle ). (aud.) ANTHOPHYLAX. bot. phan. Fa- mille des Ménispermées. Ce genre, établi par Weudland , est le même que le Tf'endlaiidia de Willdenoy^r , qui n'est lui-même qu'une espèce du genre Ménispermc. J^. ce mot. (a. r.) ANTHOPHYLLITE. min. Strahli- gcr AnthophyUit de Werner et de Schumacher. Minéral de la classe des substances terreuses, qui a été dé- couvei't à Konsberg en Norwége , et dont Schumacher a donné la pre- mière description. On l'a retrouvé depuis au Groenland, oii il est accom- pagné d'Amphibole aciculaire. — Son caractèi-e essentiel est tiié de Sa forme primitive qul,d'api'ès les obser- vations récentes de Haiiy , est celle d'un prisme droit rhomboïdal, de 73 degrés 44 minutes et 106" 16, divisible dans le sens de chaque dia- gonale, de manière que le joint qui répond à la plus grande , a plus d'é- clat que l'autre. Les divisions paral- lèles aux pans sont très-nettes ; la base n'est sensible qu'à une yive lu- mière. Le rapport entre le côté de cette base et la hauteur du prisme , est à peu près celui des nombres 9 et 4. — La pesanteur spécifique de l'Anthophyllite est égale à 3,2. Ce Minéral raye fortement la Chaux ffuatée, et légèrement le Verre. Sa couleur est brunâtre ; il offre , sous certains aspects, un éclat demi-métal- lique. Il est composé , d'après le pro- fesseur John , de Silice , 62,66 ; Alu- mine, i3,33; Magnésie, 4,oo; Chaux, 5,53 ; Oxyde de Fer, 12,00: Oxyde de Mangan., 5,25; Eau, i,43;en tout, 100,00, Haiiy en possède une variété cristallisée , qu'il nomme Anth. Suadrihexagonal , et qui a la forme 'un prisme à six pans , terminé par des sommets dièdres. Les autres va- riétés connues sont l'Anth. laminaire, et l'Anth. aciculaire. La Diallage métalloïde fibro-lami- naire , dont les minéralogistes éti-an- ANT jjcrs ont fait d'abord une espèce dis- tincte, sous le nom de Bronzit, a un certain rapport avecrAnthophyllitc, surtout par ses reflets d'un brun de- ini-iiiétallique. Aussi Wcrncr a-t-il cru devoir considérer le Brou/.it comme une sous-espèce de l'Antho- phvllite, qu'il a appelée Blœttrigcr AniliopliyHit , Anlli.lamelleux. Mais la diversité de structure , cachée sous l'analogie d'aspect , s'oppose au rap- prochemeut des deux substances. (g. DEL.) * ANTIIOPHYLLUS. bot. tiian. Nom par lequel Lobel , et quelques- uns des premiers botanistes qui le connurent, désignèrent le Giroflier. Ses fruits sont encore appelés quel- quefois Anthopkylles. J^. Antofles. (B.) * ANTHOPHYSE. Jnthophysis. ZOOL? BOT? Artkrôdièe de la tribu des Zoocarpées ). L'un des genres les plus intéressans de cette nombreuse série d'êtres myci'oscopiques , dans 1 liistoirc desquels l'observateur at- tentif découvre à chaque instant de nouvelles singularités. C'est dans rAuthoph3'se qu'on trouve l'un des exemples les plus frappans de cette double nature dont nous indiquerons la merveille aux articles Arthrôdiées, Métamorphoses et Zoocarpes. Pen- dant une partie de son existence, c'est une simple Plante ; pendant uneaut^, elle offre des groupes d'êtres mou- vans, subordonnés les uns aux autres dans l'exercice de leuis mouvemens ; enfin arrive l'instant d'une éman- cipation absolue, à laquelle chaque parcelle du groupe animé doit une vie individuelle ; et cette vie s')"^ con- serve jusqu'à ce que , comme des se- mences de Végétaux, ces parcelles animées retournent à la condition de Plantes. — Les caractères du genre Authophyse consistent en des fila- mens simples ou divisés, tubuleux, entrelacés ou parallèles , végétans et articulés d'une manière à peine visi- ble; à leur extrémité apparaissent, vers une certaine époque , des roset- tes composées de corpuscules hyalins, AiNT 4^7 sphériques , et ressemblant à de peti- tes fleurs animées , dans lesquelles se développe bientôt un mouvement de rotation , souvent assez rapide. Quand ce mouvement est bien établi , ces fleurs vivantes se détachent , er- rent à l'aventure, couamc des Pecto- ralins ou des UvcUcs , f^. ces mois; et, dans cet état, l'Anthophyso pour- rait entrer indifféremment dans l'un ou l'autre de ces genres d'infusoires ; mais les molécules qui la composent ne tardent point à se disjoindre, et alors on dirait des indiviilus du genre Monade ; nous n'avons pu surpren- dre ceux-ci à 1 époque oii , s'allon- geant en filameus , ils doivent perdre la faculté locomotive la plus émi- nente. Après la séparation des glomé- rules animés, les îllamcns confervoi- des qui les produisirent ne parais- sent plus qu'un duvet mou, plus ou moins blanchâtre , étendu sur la sur- face des corps inondés , et , mêlés à ceux de diverses Vorticelles, r'. ce mot, et de deux ou trois petites Con- ferves ; on les a confondus avec quel- ques petites espèces de cette dernière lîunille. Le Confeiva dh-er-gens deRqth (Ca/al. III. i8o), dans sa jeunesse, n'est qu'un débris allongé de notre pre- mière espèce d'Anthophysc , consi- dérée dans son entier comme unVol- vox par Millier. Ainsi deux natu- ralistes distingués rapportèrent à deux règnes différens une seule et même production de la nature. Nous n'avons encore suffisamment observé que deux espèces du genre dout il est question. Anthophyse de muller , Antho- physis Mu lie ri , N., Kulvox uegetans , Miill.jlnf., 22. tab. m. fig. 22-25., Encyc, Vers., pi. ii. f. 16-13 , sociale et formant des duvets étendus pres- qu 'impalpables , à filamens rameux , vagues ou fourchus et pâles. Millier comparait cette espèce à une Sertu- lairc mycroscopique d'eau douce. Anthophyse dichotome , ylntho- p//.Ysisdic/iotoma,'!i.{r'.^\. de ccDict., Arthrôdiées , fig. 1 5 , , glomérules détachés, Zoocai-j>es nageant de face, c, glomc- 4a8 ANT rulcs nageant île profil , d , Zoocarpes nageant individuellement). Moins so- cial que \ylntli. Mulleii , à filamens brunâtres, dichotomespai faisceaux. Nous l'avons trouvée durant notre exil dans les rivières de Wcsdre et d'Ourthe , non loin de Liège , para- siter, sur d'autres Arthrôdiées , ou sur desConferves, et contre les planches du fond de vieux bateaux remplis d'eau. (b.) *ANTHOPOGON. bot. phan. Nut- tal , dans son Gênera of north ylme- lican Plants) fait , sous ce nom, un genre nouveau de VAndropogon ambi- guus de Michaux , qu'il appelle yln- thopogon lepturoides. Mais les carac- tères qu'il assigne à ce nouveau genre ne nous ont pas paru suffisans pour l'adopter. En effet , le genre Andro- pogon , composé d'un très - grand nombre d'espèces , qui présentent beaucoup de nuances dans leurs ca- ractères , ne peut être divisé , sans soumettre toutes les espèces à un exa- men attentif. /^. Andropogon. (a. r.) *ANTHOPORA ott ANTHOPO- RITE. POLYP. Foss. Nom sous lequel Hofer, dans son Traité de Poljpori- tis, désigne les Encrines fossiles. P^. Encrine. (lam-.x.) ANTHORE. Anthora. bot. phan. J^. Aconit. ANTHOS. OIS. (Aldovrande.) Syn. du Gros-Bec Verdier, Loxia Chloris, L. V. Gros-Bec. (dr..z.) "^ ANTHOSOME. Anthosoma. CRUST. Genre fondé par Leach , et i-éuni par Latreille aux Caliges. P'. ce mot. (Axn3.) ANTHOSPERME. Anthospennum. EOT. PiiAN. Genre c'e la famille des Rublacées , Tétrandrie Monogynie , établi par Linné , qui n'en a pas bien connu la véritable structure, puis- âu'il le regardait comme apétale et ioïque , tandis qu'il est réellement monopétale et hermaphrodite. — Ce genre offre un calice dont le limbe est très-petit et quadridenté; une co- rolle, dont le tube est court et le limbe étalé et à quatre divisions ; le ANT fruit .est oblong, sec, et se pjntagc en deux coques monospermes. Ce genre lenfcrme trois ou quatre espèces originaires d'Afrique , ayant un peu le port de Spermacoce. Ce sont des Herbes ou des Arbustes à feuilles verlicillées, à fleurs très-petites, axll- laires et sessiles. — h' Anthospennum œtldopicum est le genre Toumefortia de Pontédéra , et V Ambraria d'Hcister . (A. R.) ANTHOTIE. Anthotium. bot. PHAN. Famille des Campanulacécs , Pentandrie Monogynie , L. Plante herbacée , humble, sans lige , à ham- pes indivises , à fleurs enlacées et réu- nies en faisceaux au-dessus de bractées foliacées, qui , recueillie sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Hollande, a fourni à R. Brown le type de ce nouveau genre qu'il place dans sa famille des Goodénoviées. 11 le fonde sur les caractères suivans : le calice est supère et quinqueparti ; le tube de la corolle fendu dans sa longueur sur l'un des côtés , et son limbe a deux lèvres dont la supérieure pré- sente plusieurs divisions auriculées à leur bord interne ; les anthères sont réunies et renferment un pollen à grains simples; l'ovaire est bilocu- laire , polysperme ; la membrane cya- thiforme entoure le stigmate , en sens contraire des lèvres de la corolle. La capsule n'a pu encore être ob- sefvée. (a. d. j.) * ANTHRACE. ins. Mot employé par Lamarck pour traduire le nom grec et latin Anthrax qui , ayant été adopté par l'usage dans notre lan- gue , ne doit pas être changé. /^. An- thrax, (aud.) ANTHRACIENS. Anthracii. iNs. Famille de l'ordre des Diptères éta- blie par Latieille { Considér. génér. ) qui lui assigne pour caractères : trom- Se à gaine univalve, presque cylin- rique ou conique , à lèvres très- petites ou peu dilatées , ordinaire- ment saillantes ; suçoir de quatre soies , dont deux supportant cha- cune un palpe ; antennes de trois pièces , distantes , terminées en aie- ANï ne; tête de niveau avec le thorax; ailes écartées. Celte famille comprend les genres Némestrine , Muliou , An- thrax. V . ces mots. Elle répond au grand genre Anthrax de Fabricius conservé par Latreille dans le Règne Animal , et représentant alors la famille des Anthraciens. Tous les individus qui la composent ont un vol rapide et se nourrissent des sucs qu'ils puisent avec leur trompe. (AUD.) ANTHRACITE, min. Glanzkohle, Werner; Antkracolitke de Born. Es- Eèce minérale de la classe des com- ustibles non métalliques , dont le caractère distinctif est de brûler len- tement et avec difficulté , en quoi elle diffère de la Houille dont la combus- tion est plus ou moins focile et accom- pagnée d'une odeur bitumineuse. L'Anthracite est susceptible d'être divisé mécaniquement , et le résultat de cette division paraît tendre vers un prisme droit rhomboidal. Haiiy , ayant observé que la Houille condui- sait à un prisme analogue , a pensé que la forme dont il s agit pourrait bien être celle du Charbon naturel dans son état le plus ordinaire, c est- à-dire , lorsqu'il est privé des qualités Shysiques qui le distinguent à l'état e Diamant. D'après cette idée , le charbon serait pur dans l'Anthracite; dans la Houille , il serait uni acciden- tellement au Bitume qui n'aurait aucune influence sur la forme , et communiquerait seulement au Miné- ral la propriété de brûler plus ou moins facilement. Mais des observa- tions plus récentes du même savant semblent prouver que la forme pri- mitive de l'Anthracite est celle d'un piisme hexaèdre régulier, auquel cas le résultat de division nrécanique cité plus haut serait le prisme rhom- boidal de 120" et 60", et difïérerait totalement de celui que donne la Houille. — La pesanteur spécifique de l'Anthracite est 1,8. Cette subs- tance est friable : elle acquiert par le frottement , lorsqu'elle est isolée , l'électiicité résineuse. Sa couleur est ANT 429 noire; son éclat tire sur celui de la Plombagine. — Ses principales varié- lés sont les suivantes : Anthracite cristallisé, en cristaux ébauchés , dont la forme tend vers celle dun octaèdre aigu. Dans les mines de Houille du pays de Berg , sur la rive droite du Rhin. Anthracite schistoÏde , ayant un aspect métalloïde. Aux enviions de Philadelphie. Axtiiracite stratiforme , fonné de couches épaisses superposées. Aux Chalances d'Allemont. Anthracite compacte ou globu- leux , dans la Chaux carbonatée. A Kousberg en Norwège. Anthracite caverneux, observé par Rainond dans le Mica-Schis- toïde de la vallée de Héas , plateau de Troumose. On a cru pendant long-temps que l'Anthracite appartenait exclusive- ment aux tenains primitifs ; mais on a reconnu depuis qu'il abonde dans les terrains secondaires oii il forme des couches et des amas considérables, et même dans les terrains* de transi- tion de laTarentaise et des Alpes {V. le Mémoire de Brochant , Journal des Mines. T. xxiii, p. 557). Bory de St.- Vincent et Dékin en ont obseivé de fort belles variétés dans la Chaux carbo- natée bituminifère des Rochers d'Ar- genteau , aux bords de la Meuse , près de Visé, entie Liège et Maëstricht, mais sur la rive droite. On le trouve aussi adhérent au Psammite Grau- wacke , et au Schiste alumineux. (g. DEL.) ANTHRACOLITE. min. Nom donné par de Born à une variété d'Anthracite trouvée à Schemnitz en Hongrie. F'. Anthracite, (g. del.) AINTHRAX. Anthrax, lns. Genre de l'ordre des Diptères , extrait par Scopoli (_E'/z/'6i/7z. Carniulica) des Mous ches de Linné et de Geoffroy , adopté ensuite par Fabricius, Duméril , etc. etc. , etsubdivisé par Latreilleen trois sous -genres •• les INémestrines, les Mu- lions et les Anthrax proprement dits. Nous adopterons les changemens apé- rés par Latreille et nous circonscrirons ce deiuier genre dans le.^ limites qu'il lui assigne. Ses caractères distinctifs sont : palpes letirés dans la cavité de la bouche; trompe peu saillante; pre- mier article des antennes sensible- ment plus long que le second ; le troi- sième eu poire ou eu cône , court , terminé brusquement en une longue alêne avec un stylet distinct. Meigen ( Descript. S\st. des Dipt. d'Europe. T. II. p. ]45 ) assigne à ce genre des caractères à peu piès semblables, et attache quelque importance aux yeux 3ui sont réniformes. Les Antlirax se istinguent des Nëmestrincs par la brièveté de leurs palpes et de leur trompe , et des Mulions par la lon- gueur relative des deux premiers arti- cles des antennes, par la forme du second et par celle des yeux. Ils ont cependant plusieurs traits de paren- te que nous avons énumérés à la fa- mille. Cette famille a reçu le nom d'Anthracicns ( Considér. génér. ), et répond au grand genre Anthrax deScopoli, de Fabricius et de La- treille ( Règne Animal de Cuvier ). Dans cet ouvrage , les Anthrax ' appartiennent à la grande famille des Tanystomes. Ils volent avec lé- gèreté ; on les trouve en été dans des lieux sablonneux ou exposés au midi ; plusieurs ont les ailes bario- lées et d'autres tout-à-fait transpa- rentes : leur larve n'est pas encore connue. Parmi les espèces qui se ren- contrent en Fiance et aux environs de Paris , nous citerons l'Anthrax hottentote , jL hottentota , ou la Mus- ca hottejitota de Linné ; elle peut être considérée comme le type du genre, et est la même que V jintkrax circuni- data d'Holïmansegg et de Meigen. De- géer la représente (Ins. T. vi , pi. 2. jig. 7 ) sous le nom de Nemotelus . libtïentotus. — Schœffer l'a figurée ( Icon. tab. 12. iig. 10-12. et tab. 76. iigure7); elle se trouve sur les Fleurs. Une autre espèce très-commune est l'Anthrax Morio , A. Mono, ou la Mouche à ailes noires bordées, de blanc onde, de Geoffroy, figurée par Degécr sous le nohi de Nemotelus Mo- AJNT 7-10 \ loc. cit. fig. i3 ); elle est la mê- me que \' Anthrax s'muata de Meigen. Cet entomologiste décrit cinquante- huit espèces qui se trouvent toutes en Europe. (aud.) ANÏHRÈNE. Anthremis. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , extrait des grands genres Coccinelle et Byrrhe de Linné par Geoffroy qui lui don- nait pour caractères : antennes droites, en masse solide , un peu aplatie. Ceux que lui assigne Latreille sont beaucoup plus précis : antennes droi- tes , en masse presque solide ou com- posée d'articles très-serrés ^ étant re- çus dans des cavités pratiquées aux angles antérieurs du corselet; mandi- bules pomt saillantes ou petites; ster- num du prothoiax dilaté antérieure- ment pour recevoir la bouche, pâtes contractiles , et jambes se repliant sur le bord postérieur des cuisses. Le corps de ces Insectes est ovale , arrondi, recouvrit d'une poussière composée d'écaillés triangulaires , peu adhérentes , très-faciles à enlever , et qui sont la cause t'es couleurs de l'A- nimal ; les antennes sont un peu plus courtes que le corselet ; la bouche of- fre des mandibules , des mâchoires et quatre palpes filiformes ; la tête est petite , inclinée , reçue dans le pro- thorax qui la cache en partie ; les pâ- tes ont cinq articles très-distincts , presque coniques ; le dernier est ter- miné par deux crochets. Le genre Anthrène est rangé par Latreille (Considér. génér.) dans la famille des Byrrhiens. Ailleurs ( Rè- gne Animal de Cuv. ) , il le place dans celle des Clavicornes, après lavoir considéré counue une division du grand genre Byiihe. Dans la Méthode tie Duméril , il appartient à la famille des S;érocères ou Globulicornes. L histoire des Anthrènes est assez bien connue , surtout à l'état de larve. Degéer(Ins. T. iv) nous a transmis des détails fort exacts et très-curieux. — Les Insectes parfaits se trouvent quelquefois en très-grande quantité sur lesFleurSjdont ils sucent la liqucuT A.NT mielleuse ; on les rencontre aussi dans nos habitations. — La larve doit nous intéresser sous plusieurs rapports. Elle se nourrit des matières ani- males desséchées ; attaque les pel- leteries , les Oiseaux , les Insectes , et détruit bientôt en entier les collec- tions , si on n'apporte aucun remède à SCS dégâts. Son corps est composé de douze ou treize anneaux , les trois pre- miers supportant chacun une paire de pâtes écailleuscs , terminées par un crochet courbé, et garnies de petits poilscourts ; la peau du reste ducoi'ps esteile-méme recouverte de poils érec- tiles, dirigés en arrière , plus nom- breux sur les côtés et à la partie pos- térieure oii ils sont groupés en iais- ceaux. Cette disposition sert à distin- guer ces larves de celles des Dermestes, avec lesquelles elles ont plusieurs rap- ports ,mais qui n'offrent pas de houp- pes. Degéer a fait voir que les poils ne sont pas simples , mais hérissés dans toute leur longueur de petites épines. — La tète est arrondie , dure ; elle supporte des antennes composées de trois articulations, et des mandibules assez fortes , au moyen desquelles l'A^nimal détruit tout ce qu'il rencon- tre. C'est à la fin de l'été qu'elle fait les plus grands ravages; à cette épo- que elle a acquis son plus grand dé- veloppement , et a déjà changé plu- sieurs fois de peau. Elle passe bientôt à l'état de Nymphe ; et cette métamoi- phose s'opère sans que la larve se dé- pouille de sa dernière enveloppe, qui constitue un fourreau à la peau de la Chrysalide. L'Insecte parfait éclot vers le printemps. On a proposé et employé plu- sieurs moyens pour la destruction de ces Insectes: les vapeurs sulfureuses, les fumigations de plusieurs Plantes, entre autres celles du Tabac ; le Cam- phre ,les préparations d'Arsenic , les dissolutions de Sublimé corrosif dans l'Esprit de Vin , et surtout le soin que l'on prend de clore exactement les ob- jets que l'on veut conserver , sont des préservatifs généralement employés et très-efficaces ; il est bien plus dif- ficile d'arrêter le ravage , lorsqu'il est AIST 43 1 commencé , et , dans cette circons- tance, tous les nio\ens échouent com- plètement, non que l'Animal résiste à toutes ces éprcu.es, mais parce qu'elles ne l'atteignent pas. L'espèce la plus commune , celle qui nuit davantage à nos collections, et qu'il nous importe le plus de con- naître, est l'Anthrène destructeur, u4. musœorum,Vahv .OViy . (Coléopt., T. II. pi. 1. fig. 1 ), qui est la même que l'Amourette de GéolFroy ( Ins. T. I. p. ii5), et le Dermestedes cabi- nets de Degéer ( lue. cit., p. aoô. pi. 8. fig. 11 et 12). — L'Anthrène à bandes, A. verbasci , de Fabricius , sert de type au genre. On la trouve en Europe sur les Fleurs. On rencon- tre quelques autres espèces en Fi-ance et aux environs de Paris; le général Dejean en possède neuf dans sa belle collection (Catal. des Coléopt.). Plu- sieurs parmi elles sont exotiques. (aud.) ANTHRIBE. Anthribus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères , fondé par Geoffroy ( Hist. des 1ns. , T. i. p. 5o6 ) , qui lui assigne pour cai'actères : antennes en masse composée de trois articles , po- sées sur la tête ; point de trompe ; cor- selet large et bordé ; tarses garnis de pelottes. La plupart des entomolo- gistes qui sont venus ensuite ont adopté le nom générique dAnthribe , mais en lui donnant quelquefois une acception différente. Degéer a établi, sous le nom d'Anthribe , un genre d'Insecte ayant pour type le Silpha jiistLca Aq Linné et Fabricius. Cette espèce appartient au genre des Eroty- les , selon Olivier , et à celui des Tri- plax , suivant Duméril. Fabricius et Schœffer n'admettent dans leur genre Anthribe que les espèces décrites par Geoffroy, sous les numéros 1 , 2 et 3. — Olivier ( Encyc. méth. ) range dans son genre Anthribe les espèces numé- rotées 1, 2, 3, 4, .5, 6, 7, c'est-à-dire toutes celles décrites par Géoffroydans le même genre ; puis, par une contra- diction assez sineitlière avec lui-mô- me, il crée, dans le même ouvrage , un 432 ANÏ genre Macrocdphale , et y mentionne encore les espèces numéros i, 2 et 5, oubliant qu'il les avait rapportées pré- cédemment au genre Anlhribe. La con- fusion qui règne dans ce cas nous fait im devoir d'adopter l'opinion d'un sa- vant quelconque, et nous nous arrê- terons à celle deLatreille et deFabii- bricius. — Le genre Antliribe se com- posera des espèces n°* 1 , 2 et 3 de Geof- froy, et de plusieurs espèces non dé- crites par cet auteur; il répondra au genre Macrocéphale d'Olivier, et aura pour caractères : tète piolongée anté- rieurement en un museau plat; palpes très-distincts, fiUformes ; labi'e ap- parent ; antennes en massue de trois articles; yeux entiers. Les Anthribes ont quelque analogie avec les Chaian- sons, dont ils diffèrent par leurs pal- pes distincts et leur labre apparent. Ils ressemblent beaucoup plus aux Bruches , avec lesquels on ne peut toutefois les confondre à cause des Antennes filiformes de ces dernières. — Les Insectes qui nous occupent offrent encore plusieuis autres cai'ac- tères qui résident dans la forme du corps qui est ovoïde ; dans les man- dibules qui souvent sont unidentées ou bidentéesà leur coté interne ; dans les mâchoires qui offrent deux divi- sions , l'externe ressemblant à un palpe ; enfin , dans le menton pro- fondément échancré et ayant la figure d'un croissant. Les Anthribes sont rangés par La- treille (Consid. génér.) dans la famille des Brudhèles , et ailleurs ( Règne Animal de Cuvier) dans celle des Rhinchophores ou Porte-bec. Parmi les sept espèces que Geoffroy a men- tionnées depuis la page 3o6 jusqu'à la page 309 , les trois premières appar- tiennent , comme nous l'avons dit , au genre Anthribe de Fabricius et La- Ireille ; la quatrième , suivant ce der- nier auteur, est du genre Nitidule, et les trois autres doivent être rangées avec les Phalacres de PaykuU : ce sont elles qui composent spéciale- ment le genre Anthribe d'Olivier. — Outre ces sept espèces, Geoffroy {loc. cit. Siippl. p. 537) en a ajouté cinq ANT autres que les autem'S précités sem- blent avoir négligées , et qui , dans des méthodes modernes , doivent peut- être trouver place ailleurs. Quoi qu'il en soit, les Anthribes sont d'assez petits Insectes , se rencontrant en été sur les troncs et les écorces des Ar- bres ; leur larve n'est pas connue. — L'Anthribe latlrostre , yl. latlrostris , Fabr. ou l'Anthribe noir strié de Geoffroy {loc. cit. pi. 5. fig. 2), figuré par Olivier (Coléop. ï. iv.pl. 1. fig. 6) , peut être considéré comme le type de ce genre ; il n'e^t pas rare sur le Chêne au mois de juillet. Le général Dejean possède, dans sa collection, vingt-quatre espèces d' Anthribes. Le plus grand nombre sont étrangères à l'Europe. (aud.) * ANTHRINE. ins. Nom donné par Aristote à des Insectes hyménop- tères que Duméril suppose être la Guêpe et le Frelon. (aud.) ANÏHRISCUS. BOT. PHAN. Genre établi par Gaertner , et dans lequel on a réuni toutes les espèces de Scandix et de Chœrophyllum de Lin- né, dont le fruit esthérissé de pointes. Il ne nous paraît pas différer essen- tiellement des Gaucalis. V. ce mot. (A. R.) ANTHROCÈRE. Anthwcem. ins. Genre de l'ordre ^es Lépidoptères établi par Scopoli, et rapporté par Latreille à celui des Zy gènes. V. ce mot. (aud.) anthropoïde, ois. Genre éta- bli par Vieillot dans la famille des jErophones , pour y placer la De- moiselle de Numidie , Ardea T^irgo , L. et Ardea pat>oni.a, L. V. Grue. (dr,.z.) ANTHROPOLITHE ou an- THROPOLITE. géol. Ossemens hu- mains ou portions du corps de l'Homme qui auraient été conservés à l'état fossile dans des couches régu- lières de la terre. Si l'on donne au mot fossile l'acception rigoureuse qui lui convient, il résulte des recherches des anatomistes et des géologues qu'il faut douter de l'existence de véritU'. AM" blés Anthiopolillies. En effet,* d'un cô(e des osseineus qui avaient été re- gardés comme ceux de riloinine , se sont trouvés , après un mur examen de la part des analoniis es , être ceux de divers grands Animaux mammi- fères ou Reptiles , et d un autre les substances pierreuses, au milieu des- quelles on a découvert des poitions de squelette dont rorigine humaine ne pouvait être contes éc, ont éié considérées par les géologues comme étant des concrétions stal tctiformes ou bien des agglomérations ai énacécs, analogues à celles qui, dans plusicuis localités très-circon^crites, se t'ormeut encore de nos jours , et qui , par con- séquent , ne présentent aucun des caractères des couciies dont la forma- tion ou le i.épôt puisse être rapporté à l'une dos révolutions qui ont agité la surface de la terre. Pendait long-temps on a pris pour des os de géaus ceux que l'on rencontre, sur presque tous k'S points du globe, dans les terrains meubles les plusiiouveaux; mais on a reconnu que ces énormes fragmens de sque- lette avaien: appartenu à des ?.I:i;to- dontes , des Eléphans , des Rbinocé- ros; etc., dont les races sont per- dues. On avait considéré comme des os du ciâne d'un Homme , des os plats contenus dans une roche calcaire des environs d'Aix; Lamanon et Guvier ont fait voir qu'ils n'étaient que des Sortions de carapace do Tortue. Ce ernier savant a également démontré que c'était à une grande espèce de Reptile, voisin du genre P/'o/ei/s, qu'il fallait rapporter le fameux Foisile des Schistes calcaires d'OEningen, que Scheuchzer , dans une disserta- tion célèbre, qualifia, en 1726, d'Homme témoin du déluge, Homo diluvii testls et Theoskopos. L'opinion de Scheuchzer avait prévalu dans le monde savant, jusqu'en 1708, épo- 3ue à laquelle j. Gesner éleva des ouïes sur lorigine du sq lelctte d'Oliningen , et coinmit une nouvelle erreur en le considérant comme celui d'un Poisson du genre Silure. roME 1. ANT 455 Cuvier pense également que les brèches osseuses qui remplissent quelques fentes des rochers de Gi- braltar, de ceux des côtes de Nice, de la IJalmatie et de plusieurs îles de l'Aicbipel, ne contiennent que des ossemens de Quadiujièdes, contre l'opinion de SpaJlanzani qui avait cru y voir des os humains. Tels sont les principaux faits sur lesquels des connaissances imparfaites en anatomie comparée avaient établi l'existence d'Aiithropolilhes ; il nous reste à examiner les faits d'une autre nature qui ont concouru à propager la même opinion. L'un des plus remarquables et qui a vivement excité lattention des géologues , est la découverte récente âue Ion a faite, sur les côtes de la •rande-Terre ;1 la Guadeloupe, d'os- semens qui ont incontestablement appartenu à des individus de la race humaine , et qui sont enclavés dans une roche calciire fort dure. K.oenig a donné, dans les Transactions philo- sophiques de 181 4, la description et la figure d'une portion de squelette qui avait été extrait , avec la gangue qui l'enveloppe, par les ord.es du gé- néral français Ernouf. Les os sont très-friables, ils ont otfert à l'analyse chimique tout le phosphate de Chaux et la quantité de Gélatine que donne- raient des ossemens peu anciens ; la Pierre qui les renferme se trouve au- dessous de la ligne des h lUtes marées, elle est évidemment composée de pe- tits grains arrondis , de débris de Zoo- pliytes , de Madrépores , etc., réunis par un ciment calcaire souvent très- compacte; elle renferme des coquilles qui ne diffèrent pas des espèces vi- vantes , et parmi elles on a retrouvé le Turbo Pica avec ses couleurs et un Hélix. Elle contient même des frag- mens de Basalte et des instrumcns fabriqués par la main des hommes. Des agglomérats de la même nature se forment journellement iur plusieurs points des côtes des îles es Antilles , oii les Nègres les désignent même sous le nom particulier de Maçonne-bon- Dieu. Depuis long-temps on a signa- 28 454 ANÏ lé , sur plusieurs points des bords de la mer, en Italie , et notamment près Messine, la formation de Roches ai'ë- nacées; Bory de Saint- Vincent a dé- crit, dans îe tome troisième de Son Voyage aux quatre îles d'Afrique, une Roche composée mi-partie de débiis marins et de fragmens de produclions volcaniques,quise forme et augmente, pourainii dire, àvued'œil,et qui s'est déjàapproprîé des fours à chaux aban- donnés, sur le bord du rivage, par les premiers colons de l'île Mascareigne: nous-mêmes nous avons eu l'occasion d'examiner, surla côte deNormandie, non loin de l'embouchure de la ri- vière de Caen , des agglomérats de sable, de cailloux roulés, de fragmens de coquilles non fossiles , telles que des jtjytilus , des Cardiiim , des Turbo maiitimus , réunis par au ciment spa- thique , qui fait du tout une R^oche très-duie, et qui cependant ne peut avoir une origine ancienne. L'analo- gie porte donc à faire attribuer l'exis- tence de la Roche de la Guadeloupe à une formation très-récente, et à faire considérer les squelettes qu'elle ren- ferme , dans une localité particulière, comme ceux de naufragés. On trouve dans le Journal de Phy- sique , pour le mois de mars i8ji , une note d'Hombras Firmas sur des ossemens humains accumulés dans une caverne calcaire de Durfort , dé- partement du Gard , appelée dans le pays , Baoumo des morts ^ mais ces os ne sont pas fossiles; ils sont recou- verts de Stalactites , et ils paraissent avoir été inhumés dans ce lieu à la suite d'une bataille. Schlotheim a ré- duit à des doutes l'annonce positive que l'on avait faite de poriions soli- des du corps de l'Homme, trouvées dans des couches de formation an- cienne près de Kœstritz. D'après tout ce qui précède , on voit que rien ne constate la découverte de véritables Anthropolithes , et il faut remaïquer que la non existence de Fossiles hu- mains n'est pas un fait isolé eu géolo- gie; elle se lie à cette observation géué- ralc,d une haute importance, qu'on n'a pas encore trouvé dans cet état fossile ANT les Animaux dont l'organisation pré- sente le plus de rapports avec celle de 1 Homme , comme les Smges , les Chauve-Souris , et que parmi les Fos- .siles incontestables , les êtres qui s'en éloignent le moins se voient graduel- lement dans U'S couches les plus ré- centes du globe. /'". Fossii.£S. Nous joignons à cet article la figure de V Homo diluv'ù testis de Scjieuchzer; on la trouvera dans les planches de notre Dictionnaire, fig. i. comparée à celle d'une tête de Sala- mandre , fig. 2 , et la figure au trait du squelette humain de la Guade- loupe conservé au Muséum britanni- que, fig. 5. (c. p.) ANTHROPOMORPHE. MAM.C'est- à-dlre ayant la forme humaine. Nom donné par quelques anciens natura- listes à des cires fabuleux qu'on disait êlrc moitié Hommes et moitié Ani- maux , tels qr.e les S s rênes , Tritons , Satyres, Egypans, Centaures, etc. (b.) ANTHROPOMORPHES, mam. Nom que, dans les prcmièies éditions de son Systema uaturœ , Linné don- nait au premier ordre des Mammi- fères. Dans plusieurs de ses écrits , mais surtout dans son Discours sur les Animaux communs aux deux con- tinens , Buftbn a critiqué durement , non-sealement l'emploi , mais encore les principes même des Méthodes oii de tels ordres se trouvaient établis; il a surtout ridiculisé le rapprochement fait par Linné de 1 Homme et du Lé- zard écailleux , My rmecophaga tetra- dactyla, etc. Linné , dans sa dixième édition , corrigea beaucoup d'incon- venances de ses distributions précé- dentes; une étude plus attentive des caractères extérieurs lui fit deviner avec beaucoup de bonheur , les vrais rapports naturels des quatre divisions de son premier ordre que l'anatomie a sanctionné depuis, malgré toutes les critiques, et qu'il nomma Primates. Les eri'eurs de Linné tenaient à l'ignorance oii l'on était alors de l'a- natomie comparée : telle a aussi été la source du mépris que Buffon faisait des Méthodes . Avec un peu plus de con- ANT naissances anatoinlqucs, cet écrivain aurait cependant vu combien il y avait de convenances d'orgiinisatioh en t re dos êtres qu'il croyai t d une na I u- re tort di.naialc. Ca-.-, ce mot nature que vciit-il dire, sinon les piopiicîés nécessaires dun être V et ces pi oprictés doit viennent-elles , sinon île la com- position matérielle ? or , la méthode bien laite, en constatant les dill'éren- ccs et les ressemblances d organisa- tion, peut seule découvrir ce que nous pouvons savoir de la nature des Animaux. Les genres ne sont autre chose que les gioupes d'espèces foites sur un ujodèle commun, et, par conséquent , de mœurs et d'ha- bitudes fort analogues , puisque ces choses sont le lésullat mécani- que de la figure des organes. Voici le caiaclère de ce picmier ordre de Linné, tel qu'il fut reclilié .:epuis sous le nom de Primates : dents anté- rieures, incisives; les supérieures pa- rallèles au nombre e quatie (excepté dans quelques espèccsdc Chauve-Sou- ris , ou ce nombre est d'un ou de deux seulement); deux mamelles pecto- rales ; les deux pieds soûl des mains, et la plupartdes ongles ovales et plats; re'gime frugivore; un pct^t nombre vit de proie. Il est clair que , par l'avant -der- nier caractère , l'Homme était e\- clu de cet ordie dont les divisions n'ont de commun que la position des mamelles. ZS'ous dirons plus en détail au titre de ces divisions , d'ailleurs bien naturelles et vérifiées depuis par l'ensemble des caractères anatomi- ques , les molils de leur séparation en autant d'oidres ditïérens. Les Prima- tes contenaient 1 Homme , les Singes , les Lémuriens et les Vespertilions. (a. D..NS.) AÎNTHROPOMORPHITES. zool. fossTL. Nom impropre tlonné à des Pétrilîcalions ou Ion croyait recon- naître quelque ressemblance avec des débris liumains , et qai a été rejeté quand on a reconna que ces Pét.iti- cations étaient des restes de Tortues. T^. Antiiropolitiie. (c.) * AINTHROPOMORPHITES. Bor. ANT 43.S D'anciens botanistes, amateurs du merveilleux , appelèrent ainsi quel- ques Plantes ou particsdc Plantes dans lesquelles ils croyaient apercevoir cer- taines ressemblances avec le corps hu- main ; telles étnent les lacines de la Mandragore qu'on appelait mâle et femelle, au gré de 1 unagination. Scger et Sierbcrck ont décrit et figuré des Champignons Anthropo- morphes ; mais ces merveilles ont diiparu de 1 Hlsloiie naturelle, depuis quelle esL philosophiquement étu- ANTHROPOPHAGES. zool. k Hom:vie. ANTHURA. Anthura. crtist. Genre de l'ordre des Isopodes , sec- lion des Ptérygi!)ranches , établi par Leach dans son tableau de cla^sdî- cation, inséré dans le T. xi des Tran- sactions de la Société Linnéenne; l'es- pèce qui lui sert de type est \ Oniscus giucilis de Monlagu ( Linn. Sociét. Trans. T. ix. tab. 8. Hg. 6). Ce gen- re , placé par Leach entre les Sténo- someset les (]ampécopées , appartient à sa sous-classe des Malacostracés et à la section troisième de sa légion des Edriophlhdmes; 11 est intermédiaire entre les Idotées et les Sphéi'omes. (aud.) ANTHUS. OIS. Syn. de Farlouse. J^.YWXT. (DR..Z.) A l\ T h y L L I d E. AnthylUs. bot. PiiAN. On nonnne ainsi \\\\ genre aji- partcuant à la famille des Légumi- neuses, et caractérisé par un calice ventru , terminé par cinq dents iné- gales, et persistant; une corolle papi- lionacée , dont l'étendard surpasse en longueur les ailes et la carène ; dix éta mines monadelphes ; une gousse petite, s'ouvrant en deux valves et contenant dans une seule loge de une à douze graines. — Il comprend vingt- quatre espèces environ ; les unes hei- bacées , les autres frutescentes, et Jiarmi lesquelles on doit remarquer es y'î iitliy ILisKulncraria, Ba/ba-Jovis, eri/iacea , c/ e/ica, co;nine types d'au- tant de génies établis , les trois pre- miers par Tourncfort ; le dernier par Linné , sous le nom d'Ebenus 28* 43G ANT \^' AnthyUis T^'ulnerana , la seule espèce de ce genre qui croisse au$ environs de Paris , est une Plante herbacée lia nie de huit à dix pouces , dont les feuilles , la plupart radica- les , sont composées de folioles très- inégales , et dont les fleurs forment une tète partagée en deux bouquets adossés l'un contre l'autre , et garnis chacun à leur base dune bractée di- gitée. Les calices sont velus ; les co- rolk'S jaunes , ou blanchâtres , ou purpui ines , suivant les variétés. — \i' AntliyWis Barha-Jovis , L. , Arbris- seau de quatre à cinq pieds qu'on rencontre sur les côtes maritimes de la Provence; à ft.v.illes composées de quinze à dix-sept folioles , ovales, oblongues et petites ; à fleurs jaunes et ramassées en tcîes garnies de quel- ques bractées ; se fait remarquer par- le duvet court, soyeux et argenté qui couvre ses jeunes rameaux et ses ieuilles. \J JntiiyHis eruiacea est un Arbrisseau épineux, à feuilles sim- ples et à fleurs bleues , originaire de l'Espagne et de la Barbarie. L'^«- thjÛiscretka ,Lam. , Ebenus cretica , Lin., présente un calice surmonté de cinqarètes phuneuscj, ini peu plus longues que la corolle , des ailes très- pelites et une seule graine velue. Sa tige frutescente est garnie de feuilles pinnées , à folioles égales et ternées , accompagnées de bractées ovales et scarieuses; ses fleurs sont disposées en épis. — Les AnthjlUs habitent les régions méridionales. Les AntJiyllis montana, teU-ap!iylla, Gerardi... peu- vent encore être comptées parmi celles qui croissent en France. Ce même nom à'AnthjUis a été encore donné par Adanson à un gen- re de la famille des Caryophyllées , le Polycarpon de Linné ; et par Rai, au genre Cressa , lequel appartient aux Convolvulacées. (a. d. j.) ANTIARE. Antiaris. bot. phan. Genre établi par Leschenault dans les Annales du ^iuséum d'Histoire naturelle , pour un Arbre très-véné- neux de Java , qui produit l'Ipa ou Upas , l'un des poisons végétaux les plus actifs. Ce genre fait partie de la AIST famille des Urtïcées , dans laquelle il doit être placé entre les genres Brosi- mum de Swartz et Olmedia de la Flore du Pérou. Voici les caractères qui le distinguent ; les fleurs sont uniscxuées ; les mâles réunies sur un involucie creux, découpé et multi- flore , ayant leur calice quadrifide et donnant attache à quatre étamines; dans les fleurs femelles, l'involucre est uniflore , urcéolé à sa base et mul- tifide à son sommet ; le calice manque; l'ovaire , en partie soudé avec l'invo- lucre, renferme un seul ovule renver- sé; le style est biparti; le fruit est nue sorte de diupe ibrmée par l'involu- cre qui s'est accru autour de l'ovaire. On ne connaît encore que deux es- pèces de ce genre : V Antiaris toxica- ria de Leschenault et Y Antiaris ma- crophylla de Brovvn. — La première, que Ion désigne plusparticulièrement sous les noms d'Ipo et d' UjJas Aiitiar, est un très-grand Arbre ; son tronc s'élève quelquefois à plus de cent pieds de haut, sur environ quinze à vingt pieds de circonférence ; ses feuil- les sont alternes , pétiolées , cadu- ques, coriacesetonauleuses ; ses fleurs sont monoïques. Lorsque l'on fait des entaillas à son tronc , il s'en écou- le un suc résineux très-abondant , qui est la partie vénéneuse de la Plante. T^. Ipo et Upas La seconde espèce a été observée par Robert Brown dans les lieux pierrciix, sur les côtes de l'île Compa- ny, vers la côte septentrionale de la îS'ouvelle-Hollande. C'est ini petit sous-Arbrisseau remarquable par la grandeur de ses feuilles. Robert Brown en a donné une bonne des- cription et une excellente figure dans ses General RemarÀs. 70. t. 5. (a. r.) * ANTI-BARILLET, moll. Nom donné par Géotfroy, dans son Traité des Coquilles des environs de Paris , à une petite espèce d'Hélice du genre Maillot , Pupa de Lamarck. C est le Pupa quadridens de Draparnaud. F'. HÉLICE et COCHLOGÈNE. (F.) * ANTICEPHALEA. bot. phan. (Commerson.) Syn. dePREMNA, f^. ce mot, du nom d'Arbre à migraine ANT 3ue les Crëolos de rilc-de-France onncnt à cet Arbre. (b.) AMICHORUS. BOT. PH AN. Genre de la famille des ïiliacées que Scopoli nomme Caricteria, et qui a pour ca- ractères : un calice à quatre sépales caduques, quatre pétales , huit éta- juincs à anthères arrondies , uu sty- le, un stigmate, une capsule oblon- puc , en forme de siliqiie , à quatre loges polvspermcs , et s'ouvraut en quatre valves. Ou en connaît une seule espèce , Wtntichurus clepressus , L. petite Herbeoriginairede l'Arabie, à feuilles alternes, munies de stipules, et portées sur d'assez lo-igs pétioles , à fleurs jaunes, axillaires, très-peli- tes ; elle est figurée pi. 296 des Illus- trations de Lamarck. (a. d. J ) ANÏIDESME. Antiâesma. bot. PîiAN. Ce genre, établi par Linné dans la Dioëcie l'entandrie, et placé par Jussieu parmi les Inceitœ secUs , nous parait devoir être rapporté à la famille naturelle des ïérébentha- cées. Tl se reconnaît à ses fleurs uni- sexuées; son calice très-petit , à cinq divisions ; il n'a point de coiolle, mais seulement un disque glanduleux qui en tient lieu. Dans les fleurs mâles, les cinqétamincs sont insérées sur ce dis- que; dans les fleurs femelles, c'est un ovaire à une seule loge et à une seule graine , surmonté d'un style que ter- minent trois à cinq stigmates : le fruit est une petite drupe ovoidc^py ri forme, dans laquelle se trouve un petit noyau monosperme. Ce genre se com- pose de huità dix espèces qui croissent dans les contrées chaudes des deux Tndes. Ce sont des Arbres cà feuilles simples, alternes, accompagnées de stipules, et dont les fleurs consti- tuent ordinairement des épis axdlai- res. (a. r.) *A]VTIFTORA. BOT. phan. (Avi- cènc. ) S.n. d'Aconit. V. ce mot. (b.) ANTIGO>E. OIS. Syn. de Grue à collier des Indes orientales , Jrdea Antigone , L. P'. Grie. (ur..z.) *A.MILOCHÈVRE. MA^t. /^.CiiÉ- TBE. ANTILOPE. MAM. Genre de Ru- minans , caractérisé par des cornes ANT 4^7 oteuses , rondes , ayant des anneaux saillans ou des arêtes en spirale , et dont les chevilles osseuses sont so- lides intérieurement. — Ce caractère extérieur, établi par Géoft'ioy, dans son Mémoire sur les prolongemens frontaux des Ruminans (Z^'. Mcm. de la Soc. d'IIist. nat. de Paris, in-4", an 7 ) est le seul à peu près po^ilif des Antilopes; il n'est poui tant pas propre à toutes les espèces ; car le Gnou , le Nilgau et le Chamois ont des cornes lisses, dont les chevdles commencent même à être celluleuscs dans les deux premiers. On devra encore restrein- dre ce caractère tiré de la consi- dération des corneijsi les deux Ruml- nans,' découverts récemment vers les sources du Missouri, et décrits (^t figurés dans les Transactions Linnéen- nes de 1821, sont réellement reconnus Antilopes , d'après l'ensemble de leur auatomie ; car dans ces deux Animaux les cornes ne sont plus simples , mais bifurquées. Cette bifurcation ne serait peut-être pas d'ailleurs un motif suf- fisant de séparer ces deux espèces du genre Antilope, car les cornes du Nilgau oftVent un passage vers cet- te disposition ; il existe un rudi- ment de ramification , qui n"a pas encore été remarqué , à l'angle effilé que forme antérieurement la base de la corne de cet Antilope , base dont la figure triangulaire a déjà été dé- crite par W. Hunter.Le caractère Je plus constant peut-être , et que j'ai vé- rifié dans des e.-pèces fort différentes entre elles, ce qui fait présumer qu'il ne manque pas dans les plus rappro- chées, estpris delostéologie delà tête; la sphénoïde et le pariétal ou ne s'ar- tic lent pas , ou ne se rencontrent que par une pointe aiguë dans les Antdopcs , tandis que dans les Cerfs et les Chèvres, l'articulation de ces deux os est constante, et se fait par un bord de huit à douze lignes d'é- tendue. Tous les autres caractères sont encore bien moins constans que celui des cornes ; néann^oins , celui du nombre des dents ne varie très- probablement pas , comme on l'a- vait cru d'après Pallas. Toutes les 438 ANÏ espèces voisines du Nangucr , sujet de cette prétendue anomalie , mon- ti'cnt bien huit incisives , dont les deux interniédiaives , comme Pal- las ledit du Nanguer, ont cffl'cliveinent un excès de largeur fort remarquable, qui l'end plus sensible le decroisscment presque linéaire des trois collatérales. — Cette inégalité des incisives , et leur contiguité lace à lace et non bord à bord , forment une double disposition dont il n'y a pas d'exemple hors des Ruminans. Mais cette disposition, bien que commune à la plupart des Anti- lopes , ne leur est pas non plus géné- rale; elle n'est pas même constante dans les espèces les plus analogues au type; et comme elle se retrouve dans des espèces d'un autre genre , le Ce?- pus Muntjac , par e\emple, il suit que l'on en peut faire un caractère encore moins que des brosses aux poignets , des larmiers et des poches inguinales propres à des espèces sé- paiées en ditlerens groupes , par la figure de leurs cornes. — Une autre anomalie plus remarquable s'observe dans une espèce , le Saïga : il n'a que cinq vertèbres lombaires; tous les autres en ont six ; mais il n'y a pas plus de raison do séparer pour cela le Saïga des Antilopes , qu'il n'y en au- rait de séparer des Bœufs, l'Aurochs , qui a une paire de côtes de plus que ses congénères. De pareilles anoma- lies d'une espèce à l'autie , quand d'ailleurs celles-ci offrent les plus grandes convenances spécifiques , prouvent péremptoirement une diver- si.é primitive. Malgré cette absence de caractères positifs qui pourrait jeter quelque doute sur l'unité du genre des Anti- lopes, ces Animaux ne sont pas moins séparés nettement des Ceifs et des Chèvres , avec qui on a voulu en con- fondre plusieurs. Cette séparation ré- sulte d'un nombre de caractères né- gatifs plus que suflisans. A ceux déjà indiqués , il faut ajouter l'ext; êmc pe- titesse de leurs ongles rudimcntaires, la présence d'une vésicule biliaire, qui maiique aux Cerfs; enfin, la ré- currence des poils surépineux du dos ANÏ et du cou dans des espèces apparte- nant , par les cornes , à des groupes diiTérens. Le muscle contracteur de la peau est tiès-fort chez les Antilopes; aussi froncent-ils la peau et secouent-ils les poils, plus roides même que ceux des Cerfs , avec beaucoup de force. 11 y a une espèce d'horripilation habituelle chez plusieurs espèces : ce qui ne les préserve pourtant pas toujours de l'a- vidité des Hippobosques et autres In- , sectes. Buffon a été induit en erreur quand il a dit que l'âge était indiqué par le nombre des anneaux aux cornes des Antilopes. Pallds a vérifié sur Y antilo- pe Cen'icapra,q ne, mal gré l'augmen ta- tion réelle du nombre des anneaux avec 1 âge , néanmoins il n'y avait pas de rapport entre ces deux progrès ; les cornes croissent aussi d'autant moins que l'Animal est plus âgé. H est présumable que le résultat de cette observation est commun à tous les Antilopes. Excepté dans l'Antilope Gazelle et ses trois variétés , l'yj. caama, Wl . orixet VyJ. leucopkœa, ja- mais les femelles ne portent de cornes. D'après Pallas , qui admet le té- moignage unanime de personnes , selon lui irrécusables, le nombre des cornes ne serait pas plus nécessaire- ment constant dans le Saïga , et sans doute ses congénères, que dans les Béliers et les Chèvi'es ; il y en aurait quelquefois trois , quelquefois une seule , alors monstrueusement déve- loppée. Steilcr, qui avait eu aussi connaissance de quelques cas pareils, proposa même , comme des espèces constantes, les individus unicorncs. C'est peut-être d'après un accident de ce genre que les anciens auraient fait leur Monocéros. De Blainville a pro- posé aussi comme sujet d'une espèce distincte , un crâne à quatre cornes. Nous ne croyons pas admissible VA. quadrlcornis , comme espèce , par la même raison qui fait rejeter à Pallas Vunicorn/s de Sleller. Les Antilopes , comme les autres Ruminans à cornes persistantes , se trouvent dans l'ancien continent et d AINT le nord du nouveau ; mais leurs es- pèces n'y vivent pas uiôlées ; elles restent renfermées dans des limites constantes qu'elles ne paraissent avoir jamais franchies ; cette fixité de leurs habitations prouve bien que la diversité des espèces ne dépend pas de l'altération d'un ou de plusieurs types primitifs , par le climat ; car rien aujourd'hui n'empêcherait plus qu'autrefois ces migrations suppo- sées : or , ainsi que nous le dirons plus loin, il est des Antilopes qui ne quiflent pas certaines contrées d'oii l'expatriation serait cependant facile et en apparence inditlcrente. D'ailleurs , ce ne sont pas les espèces les plus distantes par les régions qu'elles habitent, qui diflèrcntle plus; au contraire les dissemblances sont lus grandes et plus nombreuses entre es espèces du même pa^s: telles sont les nombreux Antilopes de 1 Afrique méridionale; or, l'influence d'un cli- mat commun devrait plutôt effacer que perpétuer les différences spécifiques si, au heu d'être un fait primitif, elles étaient le produit accidentel d'une diversité antérieure des climats. Mais cette uniformité d influence , malgré la durée de son action , n'a pu con- fondre les espèces compatriotes de l'Afrique méridionale et les ramener à l'unité. On ne peut pas dire pour- tant que le croisement des races s'est opposé à leur fusion ; car , ainsi que l'observe judicieusementPallas , leses- pèces les plus ressemblantes sontcelles qui se repoussent quelquefois par une antipathie plus forte. D'ailleurs plu- sieurs espèces répandues dans le sens des méridiens prouvent que la diver- sité «lu climat ne peut pas plus altérer l'unité primitive d'un type , que son uniformité ne peut confondre et faire disparaître les empreintes primitives de types différens. Ainsi le Saïga , partout identique, habite depuis la Hongrie jusqu'au nord des monts Allai; aussi Pallas blàme-t-il , avec just • raison , les efforts que fit BufFon pour jeter des doutes sur les diffé- rences spécifiques des Antilopes. Une circonstance fort remarquable, ANT *59 et sur laquelle nous reviendrons ail- leurs , c'est que dans la même con- trée , les cantonnemens de chaque espèce sont déterminés invariable- ment. Delalandc a constaté que , dans le sud de l'Afrique, celles qui habitent les plaines découvertes n'en- trent pas dans les forêts , et que celles des forêts ne vont ni dans les plaines, ni dans les marais, sites qui tous ont leurs espèces propres : ou voit donc que, si l'influence du climat ramenait les variations à l'unité , on ne devrait trouver qu'une seule espèce dans l'A- frique australe ; or , sous le même climat, chaque site analogue a, pour ainsi dire , son espèce d'Antilope : comme elles ne sortent pas de ces sites respectifs , on voit qne l'existence de la mcine espèce dans des sites ana- logues fort distans l'un de l'autre , et séparés par de grandes barrières physiques , ne peut s'expliquer par l'émigration , mais S'3ulement par la création locale. — Voici à peu près la distribution géographique de ces Ani- maux : communs à l'Europe et à l'Asie, le Chamois et le Saïga ; pro- pres à l'Asie, 1'^. guttuîvsa , VA. plcta , \A. sumatrensis ■ communs à l'Asie et à l'Afrique , \ A. Pygarga, Dorcas , Keuella, Orix , Leucorix et Cervicapiu; propres à l'Amérique du Nord , Va. furcifer et VA. palmata; toutes les autres espèces sont propres à l'Afrique. Presque tous les Antilopes sont doux et sociables. En général, excep- té plusieurs des petites espèces de l'Afrique méridionale , ils vivent en grandes troupes. La vue , l'ouïe et l'odorat sont chez eux d'une très- grande finesse. Par la propoition du volume de la caisse auditive , qui donne assez bien la mesure de l'éner- gie de l'ouïe , l'oreille paraît avoir chez les Antilopes une délicatesse supérieure à celle de tous les autres Ruminans ; le Nylgau , le Chamois et le Gnou , qui s'éloignent plus ([ue les autres espècesdutypc des Gazelles, n'ont pas la caisse auditive propor- tionnellement plus développée que dans les Boeul^ , ce qui confirme 4 io AINT le dernier rang ou les a mis Cuvier. Malgré ra]->parence grecque de son dtymologie, le nom d'Anlilope n'était pas employé clicz les anciens ; seule- ment, dit Cuvier, on trouve, dans l'ou- vrage des six jouis attribue à Eus- talhii.s qui vivait sous Constan- tin , le nom d'Anlholopos dési- gnant un Animal à longues cornes dentelées en scie. Plusieurs écrivains du moyen âge ont donné au même Animal les noms d'Analopos , d'x\n- taplos et d'Aptalos ; Gesner croit q .e c'est le même dont parle la le.ttre non authentique d'Alexandre à AristotCj sur les merveilles de l'Inde , et dont les longues cornes pointues et dente- lées perçaient les boucliers des Macé- doniens. On peut conclure de ces rapprochemens que l'Animal en ques- tion était l'Orix ; ce que confirme Bocliard en croyant le mot Antho- lopos dérivé du copte Paiithalups qui signie Licorne. Cette conjecture s'ap- puie à son tour sur le témoignage des monumens égyptiens oli l'on voit des figures d'Orix de profil qui ne mon- trent qu'une seule corne , 1 autre étant comprise dans le même plan ; telle est la cause de la méprise des au- teurs qui ont supposé l'existence d'un Animal dont ils ne connaissaient que le dessin; méprise qu'auront pu entre- tenir quelques observations du genre d'accident dont nous avons pailé plus haut. La confusion, qui régna itdansl'his- toire des Antilopes , a d'abord été dé- brouillée par BulFon qui en a néan- moins méconnu plusieurs espèces. Al- lamand, Forster et Pallis en ont fait connaître de nouvelles. Le dernier de ces auteurs, dans le premier et le 12*^ Mémoires de ses Sp/ci/egia ZooLogica, en a beaucoup rectifié la synonymie. Cuvier a revisé cette synonymie et fait disparaître plusieurs doubles em- plois de Pallas. Nous avons adopté , avec quelques modifications, les sub- divisions établies par cet illustre ré- forma leur de la zoologie. -J-. Les Gazelles. Cornes annelées à double ou triple courbure. Pointes en avant ou en dedans ou en haut. ANT 1. L'Antilope Gazelle. A.Dor- cas, Buff. ï. xii.pl. ùo. Encyc. Quadr. pi. LUI. f. 2. La Corinne, ^i. Corinna, Bufï". T. xii.pl. 27. Encyc. Quadri pi. LUI. f. 4. Le Kevel. J . Keuella, Buff. T. xii.pl. 26. Encyc. Quadr. pi. lui. f. 3. Le ïsclieiran. yî. subguttu/vsa. Enc^c. Quaar.pl. lu. f. 4. L'exa- men, fait par Cuvier, dc'S descriptions de ces Animaux ou des individus qu'il a pu observer , ne lui a donné ai.cun caractère suflisant pour les séparer en espèces distinctes : -"^ La Gazelle a la grâce, la légèietéct la taille du Chevieuil ; ses cornes noi- râtres , annelées , se recourbent en ar- rière, en même temps qu'elles s'écar- tent en dehors pour ramener enfin leur pointe en avant. Sur chaque flanc, une bande d'un fauve obscur ou d'un brun foncé sépare la belle couleur blanche d 1 ventre du beau fauve clair du dos. Les fesses et la face externe des membres sont blanches ; l'autre face , le cou et la tête sont fau- ves, excepté le vertex qui et gris-clair. Sur chaque joue, une bande blanchâ- tre fait le tour de l'oeil, et va jus- qu'aux narines ; des larmiers , des brosses aux poignets ; les oreilles grandes , noires en dedans avec trois lignes verticales de poils blancs ; la queue courte , noire au bout ; des po- ches- inguinales séciétoires d'une matière fétide. Le Kevel ne diffère de la Gazelle que par la liase comprimée de ses cornes plus longues, et ses yeux plus grands. La Corinne ne diffère encore du même Animal que par l'exiguïté de ses cornes presque droites. Il existe des variétés intermédiaires qui ne pei"- mettent point de séparer ces Ani- maux. Le ïscheiran ou Antilope de Perse ne diffère du Kevel, d'api es Guldœns- tœdt , que par une petite siiUie du larynx qui se retrouve plus ou moins dans toutes les Gazelles. Dans ces quatre variétés , les fe- melles ont des coines, mais plus pe- tites que celles des mâles. L • Tschei- ran se trouve depuis la Syrie jus- qu'aux monts de Belur ; il continue /.. |.\.\'l'lf.()|'K :t{>onnu'\ ,, \ i\riL()l'i Eurfior,' 1 / ,\ f •/ ■ ' lA.NT I V/' /?///. A x''itify'' /'}(/ -J, \.\'|- \.\ST — /:'i/f/f//ir ) ANÏ ainsi la cliaîiie des pays habites par les Antilopes d'Ariiquc avec la patrie du Dsercii au nord-est de l'Asie. Répandus depuis l'Arabie jusqu'au Sénégal, en troupes inuond)rahles,ces xVniniaux sont h pâture ordinaire des Lions et des Panthères. Quoique tuni- dcs, elles rési.-tcnt aux attaques, en ionnaut le cercle et présentant les cornes. On les chasse avec le Chien, l'Once ou le Faucon; on les prend aussi vivantes , en lâchant parmi elles une Gazelle apprivoisée qui porte aux cornes des cordes terminées par des nœuds coulans. Les (iazellcs sauvages s embarrassent dans ces nœuds par les pieds et par les cornes, et ton)bent bientôt. — Les' Gazelles maigrissent en hiver ; leur chair est assez, bonne , et tient un S eu de celle duChevreuil.Eliena bien écrit les Gazelles sous le nom de Dorcas , antérieurement donné au Chevreuil. Le nom de Gazelle est ara- be ; elles sont, par leur douceur, leur grâce et leur beauté , un sujet continuel de comparaisons et d'ima- ges poétiques chez les Orientaux. En Arabie , pour dire de beaux yeux , on ditdes y eux de Gazelle. CesAnunaux , malgré le développement assez consi- dérable de leur larvnx , sont presque toujours muets ; il yen a eu trois à la ménagerie qui venaient de Barbarie. L'un d euXjparticidièrement observé pai Cuvier, poussait seulement un pe- tit cri dans ses accès de gaieté. Cette absence , du moins cette rareté de la voix , est particulière aux Antilopes. La Gazelle est d une extrême pro- preté : ses excrémens sont moulés comme ceux des Moutons , mais en- core plus petits. 2. Antilope a bourse. _-/. Euc/iore, Spring. — Bokc.Sch. 272. BufF. Sup.6. pi. 21. D'un tiers plus grande que la Gazelle et un peu pi us trapue; elle a des cornes semblables et piesque la même distribution dé couleur, excepté une ligue hlanchequivacns élargissantde- f)uis les reins jusqu'à la croupe, et dont es longs poils s'écartent quan l'A- nimal saute , à cause de leur insertion dans un lepli de la peau que le pa- ANT 441 niculc charnu développe en se con- tractant par l'elVort du saut. Les cor- nes du mâle sont beaucoup plus gros- ses à proportion que celles de la Ga- zelle : celles de la l'emelle sont menues comme dans la Corinne. La tète est presque toute blanche, avec une ligne uoiic, étendue de l'œil au coin de la bouche, des larmiers , point de bros- ses ; les oreilles presqu aussi longues que la tète. Dans les temps de séche- resse , des troupes de dix et même de cinquante mille de ces Antilopes arri- vent de l'intérieur de l'Afrique dans les environs du Cap , escortées de Lions , d'Hyènes et de Léopaids. Elles marchent en colonnes, dontl'avant- gardeesten embonpoint, lecorpsd'ar- mée un peu moins bien nourri, ctl'ar- lière - garde maigre, parce que le pâturage disparaît dès les premiers rangs, et que les derniers sont obligés de déterrer les racines ; mais au re- tour, l'arrièie-garde engraisse, parce qu elle part la première , et lavant- garde maigrit à son tour. Ainsi las- semblées , rien ne les effraie; elles forment le cercle et présentent les cor- nes aux assaillans ; elles peuvent même parer les coups de pierre avec les cor- nes; elles semblent présager le mau- vais temps par des sauts et des bonds pliis fréquens qu'à l'ordinaire. Les Hollandais l'appellent aussi Propk-Bok ou Chèvre-de-Parade , à cause de sa beauté. Yosmaer l'a décrite sous ce nom. 3. L'A-NTILOPE DSEREN DES MoN- OOLS. ^!. gutturosa. Pall. sp. znul. 12. t. 2. Encyc.Quadr.pl. 52. f. 2. Hoang- yang ou Chèvre Jaune des Chinois. "Cette espèce se distingue par l'énor- me volume du larynx dans le mâle, oii il ballotte au mdieu du cou , à cause de la longueur et de la laxité des ligamens thiro-hyo'idiens. Cette difformité, bien moindre dans la fe- melle , y disparaît même avec l âge. Les cornes du mâle sont pioportion- nellement plus petites que celles des autres (iazelles. Comme le Moschus , il a au-devant du prépuce un sac sé- crétoire dune sorte de cérumen à odeur de Bouc. Lj femelle manque 443 ANT de ce sac et de cornes; elle est aus.ii beaucoup plus petite ; elle n'a qi.o deux mamelons , quoique le mâle en ait quatre en rudimens. Le Useren a des poches aux aines, de petits lar- miers, mais pas de brosics aux poi- gnets. — Plus que les autres Gazelles, le Dseren évite les lieux couverts. Ses troupes, plus nombieuses en automne qu'en été, et qui, en hiver , se mêlent aux troupeaux domestiques, paicou- rent les grandes plaines sablonneuses del'Asie centrale jelles ne redoutent les montagnes qu'à cause des forets ; car elles gravissent les précipices de cel- les qui sont nues et arides. En cou- rant , elles font des sauts énormes , en ramenant sous le ventre les jambes de devant, et étendant les autres en arrière. Buflbn a eu tort de dire qu'en courant, les Antilopes sélançaientpar mouvemens toujours égaux: toutes les espèces, vues par Pallas , sautent en courant commeleDscien. Cet Animal, dans l'éiat sauvage, ciaint l'eau , au pointde se laisser tuerouprendre plu- tôt que de s'y jeter. S'il y tombe par hasard, ou si, duhaut'd'unc berge es- carpée et sans l'avoir vue , il s'y pré- cipite en fuyant , il nage pourtant très- bien. L'heureux exemple de ceux qui se sauventainsi, n'enhardit pas les au- tres à entrer dans l'eau. Quand leurs troupes sont acculées à un tleu\ e dans les grandes chasses des Mongols , ils tentent plutôt de se faire jour à travers le demi-cercle de cavalerie et de Chiens qui les a cernés. Si on les pousse dans les bois , étourdis par la peur , ils se heurtent contre les Arbres, et sont bientôt pris. — Il est un peu plus trapu que les autres Gazelles , grand comme un Uaim. Sa couleur d'été est gris-fauve dessus , et blanc dessous. En hiver , elle est grisâtre , et paraît blanchedeloin. Le Useren s apprivoise facilement, suit même son maître à la nage; il est exempt des OEsti'es sous- cutanés qui font le fléau des Saïgas; mais il est tourmenté par un Hippo- bosque particulier , dont Pallas a donné la figiu-e. Ses excrémens sont glabuleux : il ne fait presque jamais entendre sa voix. ANT Il habite toute la zone sablonneuse qui s'étend depuis les monts de Belur jusqu'à la mer de Tartarie , entre les monts Altaï au nord et ceux d'Alak au sud. 4. Antilope Saïga. Colus deStra- bon. Pall. sp. zool. 12. Encyc. Quadr. pi. 03. f. 1 . A cornes d'un jaune trans- parent, dirigées comme celles de la Gazelle ; plus trapu que celle-ci ; grand comme un Daim , fauve sur le dos et les flancs, blanc sous le ven- tre ; des brosses aux genoux et des lar- miers, le nez fortement bombé, de larges narines encore dilatables pen- dant la course , et si proéminentes que l'Animal ne paît qu'en reculant ou en saisissant l'heibe parle côté. Sur le squelette , les ouvertiires nasales occu- pent plus de la moitié de la longueur de la tête ; l'inlermaxillaiie n'occupe pas le quart de cette étendue. Il y a ainsi un long bord osseux pour l'im- plantation de ses énormes naseaux. Les os du nez , plus petits encore que dans l'Elan, paraissent rester cartilagineux, etsontsupportéssuruncépinesaillante des frontaux. Pour boire, le Saïga plonge le museau dans l'eau, et c'est par les narines qu'il en aspire la plus grande partie; mais il ne peut y en gar- der comme l'a cru Strabon. L ouver- ture de la pupille transversale, comme dans tous les Ruminans , est rétrécie à son tiers moyen par quatie languettes lloconeuscs , dont l'une inférieure , plus grande , rencontre presque les trois supérieures. On ne retrouve de disposition analoguequedansl'œil des Raies pour préserver la rétine d'un excès de lumière; mais s'ils sont ainsi défendus de la réverbération du sol dans les déserts blanchâtres et salés qu'ils parcourent , ils risquent, en plein raidi , de venir jusque sous la main du chasseur; car ils ne voient pas loin devant eux, et ils sont, en ou- tre , d'un tempérament si faible que Id moindre blessure les tue. Ces incon- véniens sont compensés par un excel- lent odorat. Us éventent l'ennemi de plus d'une lieue , sont rarement seuls, posent et relèvent des sentinel- les quand ils s'arrêtent pour manger, AINT reposer ou dormir. Cette habitude ne se perd pas en -domesticité. A la lin de novemljre , ils sont en rut. Les inàles sentent fortement le musc; alors, ds se battent entre eux à qui restera maître de toutes les icmelles de la troupe , que le plus fort dci'end avec courage contre les Loups et les Re- naids. Les femelles mettent bas au mois de mai , le plus souvent un seul petit. Los màlcci croissenl beau- coup plus vite que les femelles ; ils ont des vestiges de cornes dès les pre- miers mois ; ds vivent et vo\ agent en grandes troupes, quelquefois de dix niilir, en se [lortant en automne vers les parties méiidionaies de la grande zone oblique qui s'étend depuis les monts Crapaks et le Danube au sud- ouest jusquà llrlistk et la mer Baï- kal au nord-est , sans dépasser au midi la mer Caspienne et celle d Aral, et les monts Altaï au nord. Tout ce terrain, qui paraît avoir été le fond d'une ancienne mer , est aride , dé- couvert et salé ; on n'y voit que des Armoises , des Arroches et autres Plantes acres et salées. Ils recherclieut aussi beaucoup le sel et les sources ^ salées ; ils sont sujets à des il} datides dans les épiploons et à une espèce pai'- ticulière d ÔEstres qui fourmille sous leur peau en été , et empêche qu'alors on ne mange leur chair , déjà désa- gréable en hiver par la saveur des Vé- gétaux dont ils se nourrissent; mais ce mauvais goût , qui est si fort dans la viande culte encore chaude qu'elle donne des nausées, disparaît presque par le refroidissement : les Aigles et les Loups sont leurs enne- mis les plus dangereux. 5. Antilope Ptgakgue. A. pjgaiga. Schr. izyS. Grand comme un Cerf; les cornes comme à la Gazelle, mais à proportion plus Jietites , et les anneaux plus sail- aus ; ni brosses, ni larmiers; une large bande blanche sur le chanfrein , rétrécie entre les cornes ; le dos d'un brun-bai glacé de blanchâtre ; une large bande brune , comme dans les Gazelles, sépare cette couleur du blanc du ventre , et s'étend sur la face ex- AiNT 443 terne des membres, dont le dedans est blanc ainsi que les fesses jusqu'au dessus de la racine de la queue ; de l'Afrique et de l'Asie au sud-est de l'Euphrate. Kœmpfor dit que la fe- melle manque de cornes. — Pi es de l'A. Pygargue, se \A^ceV A . naso-maculata de Blainville. La tète et la racine des cornes sont d'un rouge vif; une bande blanche transversale sur le chanfrein ; les jambes de devant blanches jde- puis le poignet , et celles de derrière en totalité : l'individu observé existe dans la collection de BuUoek. 6. Antilope Ceraicaphe. Ant. Cer- i^icapra, Pall. sp. Zool. i. Schreb. i68. Encyc. pi. 56. f. 5. Cornes à tri- ple courbuie , tordues en spirale , an- nelées sur une plus grande étendue que les autres; svelle comme la Gazelle; larmiers; brosses aux poignets ; même distribution de couleurs : cette espèce a vécu et multiplié en Hollande. La femelle , qui diftère du mâle par l'ab- sence de cornes et par une bande blanche qui lui vient à six ans au- dessus de chaque flanc, porte neuf mois , et ne fait qu'un petit. Comme les autres Antilopes , cette espèce est toujours muette ; elle est originaire de l'Afrique et de l'Asie. 7. Antilope du Sénégal. A. Se— negalens/s , Koba de Buff. T. xii. pi. 02. f. 2. etEncyc. Quadr. pi. 55. f. 2. 8. L'Antilope Kob. A. leiwla, Kob. Buff. ï. XII. pi. 02. f. 1. de l'Afrique équatoriale. f f Les Bubales. Cornes annelées à dou- ble courbuie , en se/is contraire des précédentes , la pointe en arrière. 9. Le Bubale. ^.>SwZ'a/«, Lin. Va- che de Baibarie, Buff. sup. 6. pi. i4.. Il ressemble assez à une petite Vache pour qu'on ait pu lui en donner le nom. La courbure inférieure des cor- nes est concave en avant , et la supé- rieure convexe , ce qui fait que sa pointe se termine en arrière; cette es- pèce et la suivante dillèrenl de tous les autres Antilopes , par la figure de leurs cornes ; le frontal est relevé en bourrelet saillant au-dessus du parié- tal. Ce bourrelet, dirigé dans le pro- longement du chanfrein , coifie la 444 ANT tête d'une espèce de bonnet , au som- met duquel s'insèrent les cornes; cette circonstance n'est pas indiquée dans les figures. L'on voit, vol. i. pi. 71. lîg. 12 des Antiquités, cette con- formation exactement dessinée sur des Bœufs attelés à une charrue. Comme cette conformation ne se re- trouve pas dans les autres figures de Bœufs très-nombreuses que présen- tent les monumens égyptiens , il est difficile de croire que celle-ci est arbi- traire. Shaw dit que , pris jeune , le Bubale s'apprivoise aisément et paît avec les Bœufs. Est-il improbable que le Bubale ait été domestique chez les anciens Egyptiens? on le trouve dans le nord de l'Afrique. Son pelage est d'un fauve à peu piès uniforme , ex- cepté le bout de la queue qui est noi- re; la longueur en est médiocre; elle est tenu niée par un flocon de poils. Buffon , Suppl. 6. , le confond avec l'espèce suivante. 10. LcCaama. a. Caama. Schreb. a78.Buff.Sup.v1.pl. i5.Encyc.Quad. pi. 54. f. 1. Confondue avec la pré- cédente, dont elle diffère par la tête plus longue enco e , la coin bure plus pi ononcée des corne-> en avant, et sur- tout en arrière; la couleur fauve-bai , plus brune sur le dos , est grisâtre aux fesses ; une grande tache noire entoure l'espèce de boui reletque sup- f>ortent les coi nés ; une bande noire sur es deux tiers inférieurs du chanfiein; une ligne étroite sur le cou, et une bande longitudinale sur le devant de chaque jambe , sont de la même cou- leur, ainsi queleboutdela queue. Ces différentes marques sont très-distinc- tes dès le jeune âge. Elles sont plutôt brunes que noires dans la femelle , dont les cornes sont un peu plus pe- tites. Le Caama vit au Cap en grandes troupes dans les plaines de l'Afrique méiidionale. Sa vitesse surpasse celle des Chevaux; son cri est une sorte d'é- ternuement. Les figures de cet animal lui donnent des anneaux au-dessus de la seconde courbure des cornes , c'est à tort. Les incisives , de gran- deur presque uniforme , sont dispo- AÎNT sées sur un arc de cercle réguliéi' dansées deux espèces. ff f LcsOrix. Cornes annelées, droites ou peu courbées. 1 1 . L'Orix. a. Orix. Pall.Pasan de Buff. Sup. VT. pi. 17. Encyc. Quadr. pi. .")4. f. i. Plus grand qu'un Cerf; ses cornes, qui ont jusqu'à trois pieds de longueur, sont noires, lisses, avec des anneaux à leur tiers inférieur seule- ment ; la femelle en porte aussi , mais moindres que celles du mâle ; le poil d'un cendré bleuâtre ; la tête blanche avec un dessin bizarre de taches et de lignes brun-noir; aux épaules et aux cuisses une tache marron ; tous les poils surépineux , récurrens depuis la croupe jusqu'à la tête. — L'Orix ne vit point en troupes , mais seulement par paires ; il est rare aux environs du Cap. Comme il a été très-connu des anciens , il est sans doute commun dans l'intérieur de l'Afrique, oii ils avaient pénétré plus que nous. Aiistote , d'après oui dire , lui donne le pied fourchu et une seule corne. Pline a copié Aiistote , et ajou- te que l'Oriv a le poil à rebours des auties Animaux. L'Orix est bien re- présenté avec ses cornes droites. (Antiq. d'Egypte. Vol., 1"''. pi. i3. f. 4.) 12. L'Algazel. a. Gazelîa. BufF. T. XII. pi. 53. Géoff. et Fred. Cuv. Mammif. Cette espèce, qui a vécu à la Ménagerie , et dont la peau et le squelette existent au Muséum , paraît êtredistincte delà précédente , à cause de la différence de son pelage qui est d'un fauve-clair sur le dos et les flancs , d'un fauve-foncé sur le cou et au poitrail , et à cause de la courbure de ses cornes annelées dan^ leur moi- tié inférieure. Elle a des larmiers , la tête blanche , à peu près barriolée de brun comme l'Oiix : elle se 1 encontre assez rarement au Sénégal oii ou l'amène du centre de l'Afrique. Ses dents contiguës bord à bord sout ran^ gées sur un arc régulier; elle est évi- demment figurée .sur les monumens d'Esné. (Antiq. d'Ég) pte. pi. 49. f. 1 1 t. 4.) i5. L'Obix blanc, a. Leucotyx , AJNT Schreb. 256. Pcnnant. A cornes droi- tes comme celle de l'Orix , mais plus minces, plus pointues, annelées sur une plus i;ranile longueur ; la tète et les oreilles barrlôlées de fauve écla- tant; lies bracelets de la même cou- leur au-dessus des poignets ; tout le corps d'un bc.tu blanc ; de l'Arabie. La distinction du Leucoryx qft com- firmée par la description et la ligure de cet Animal données dans Vorleii- tal Misœllanysi les sabots diffèrent pour la forme de ceux de l'Orix ; le cou est plus court, plus épais ; le mu- seau plus large. ffff . Les AcuTicoRXES. Cornes peu ou point annelées à la base, droites ou presque droites ; pointes très- aiguës , verticales ou un peu cour- bées en avant. i4. Antilope Delalande. A. La- landia,!^. est une nouvelle Antilope, rapportée du Cap par Delalande. L'in- dividu est une femelle, grande comme l'Algazel; le mâle seul porte des cornes semblables à celles de l'Antilope lai- neuse. F", dans nos planckes la figure de cette dernière espèce ,- tout le dos jusqu'au bord du ventre et la face extérieure des membres d'un brun-fauve ; le cou et la tète d'un fau- ve-roux; une ligne blanclia sur le sourcil ; le ventre et la tace inter- ne des membres jusqu'aux canons d'un blanc sale ; les canons tous bruns; la queue deux fois plus longue que les o;eillcs , d'un gris blanc des- sous et au bout , fauve dessus ; fournie de poils de longueur égale sur toute son étendue, tandis que celle de l'Orix et de l'Algazel est à poils ras , avec un flocon de poils longs à son extrémité ; elle n'a pas de larmiers. Les poils de l'épine ne sont point récurrens com- me dans les deux espèces précédentes. Les sabots bien plus courts etplus ra- massés que ceux de l'x^lgazel. Dela- lande l'a rencontrée dans les monta- gnes de l'Afrique, oii elle vit en petites troupes. Elle ne descend pas dans les plaines. i5., An'tilope laineuse, a. lanata, N. f f jrnes parallèles , poils droits , fri- sé", et laineux comme dans les Kangu- ANT -ii.-. roos ; il ressemble tout-à-fait à celui du Kanguroo ( V. la tête de cet Ani- mal , figiuée dans les planches de ce Dictionnaire), gris sur le dos surtout; il devient grisâtre soirs le ventre ; oreilles très-grandes: le museau fort ellilé , terminé par un muiHc; bout de la qiUHic blanc; elle est de la longueur des oreilles, et fournie également de poils longs sur toute son étendue. Cette espèce a été rapportée du cap de Bonue-Lspérance,par Delalande ; elle n'a ni brosses ni larmiers ; sa tadlc est celle de l'Euchore. Elle vit en petites troupes de dix à quinze paires dans les montagnes à l'est du Cap. 16. Gazelle sautante. A. Oreo- tragus. Forst. ap. Sclircb. 269. Klip- Sprengcr ou Sauteur des Rochers. Buff. Suppl. VI. pi. 22. Encjc. pi. 54. f. 3. Grand comme une Chèvre à Î>eu près , mais plus haut sur les jam- )es; toutle corps d'ungris-fauve-ver- dàtre , excepté le tour des yeux qui est noir; son poil n'est paS" couché , mais comme celui du Moschus Mos- chiforas, il est droit, plat et rude , fragile et se rompt quand on le tord; les cornes petites , menues et presque droites ; les oreilles proportionnelle- ment plus courtes que dans tous les autres Antilopes ; il court et saute sur les pointes du rocher avec autant d'a- dresse et de vitesse que le Chamois ; de l'Afrique méridionale; le museau est terminé par un petit muffle. 1 7 . Le Grimm. a. Grimmia .Pall. sp. zool. I. Buff. supp. ï. XI, pL i4. Encyc. pi- 55, f. 3. 18. Le GuEVEi ou ROI des Che- VROTAINS , j1. Pygrnœa. Buff. Pall. La plus petite des espèces connues ; ces deux espèces n'ont pas de lar- miers ; mais au-dessous, et un peu en avant de l'œil , elles ont un sillon horizontal très-noir , dépourvu de poils , oii se forme une humeur qui se dur- cit en grumeaux noirs. Ce sillon est la surface excrétoire d'une glande logée dans uïje dépressiou de l'os maxillaire; comme la glande du lar- mier proprement dit est logée dans une fosse plus ou moins profonde de l'os lacrymal. Ces deux espèces ont 446 ant un petit mufflc et les incisives conti- guës face à face. D'apiès Uelalande , le Guevei n'habite que dans les glan- des forêts ou il vil isolé. En fusant, il pousse un cri qui ressemble à un étcrnuemcnt. 19. Antilope saltienne. A. Sal- tiana. Madoko des Abyssins , rappor- tée en Angleterre par Sait. D'après Elainville , qui l'a vue au Musée bii- tannique , elle a des sabots fort longs , indice d'habitation dans les monta- gnes. Si elle n'a pas de larmiers et manque aussi du sillon que nous ve- nons de mentionner, c'est probable- ment une espèce distincte. 20. Antilope ACUTicoRNE.^. acu- ticornis. Blainv. Bul. des se. 1816. Cette espèce n'est pas suffisamment établie; la conformation observée par Blainvillc, sur un crâne unique /peut être accidentelle. 21 . DuiKER-BocK ou Chèvre plon- geante DU Cap. a. mergens. Poil d'un fauve loux partout, excepté le dessous de la queue oii ils sont blancs , les pieds , qui tous quatre sont noirs ; le devant seulement des canons de derrière est noir; la bande noire des jambes antérieures se porte en dehors jusque sur l'épaule, les dents comme dans les Gazelles ; le sillon noir, sous- orbitaire, décrit à \yl. Pygmœa, et un petit muffle. Elle vit dans les buis- sons. 22. Antilope a Brosses. A. Scopa- ria. Schreb. 261 . Brosses aux poignets; une tache blanche sur l'œil ; queue d'un lirun-noir , cornes droites dont la moitié supérieure lisse est un peu tordue. Elle parcourt en petites trou- pes les plaines du sud de l'Afri- que i 'sS.Nangtjer, a. Varna. BufT.T.xii, pi, 34 , Encycl. pi. 5i , f. 1. 24.]>JAGOR,^./?er/i/«ca.Bufï.T.xii, pi. 46 , Encjcl. pi. 5i f. 2. 26. Steen-cock. Spar. A. fulvo-ru- bescens, IN. Fauve-roux sur le dos et les flancs ; blanc sous le ventre avec deux grandes taches noires aux aines et une blanche à la gorge. Il vit en grandes troupes daus les plaines dé- couvertes delà Cafrerie. ANT 26. Le Gris-bock. A. rubrv-albes- cens, N. ( P'. sa figure dans les plan- ches de ce Dictionnaire). Cet Animal n'avait jamais été gravé, il est d'un poil loiix - fauve , semé de poils blanci par tout le corps sans aucune tache ; la queue plus courte qu'au Sieen-bock. Cette espèce vit dans les buissons. 27. Le Rit-bock, .-I.Oleotragns. An- tilope des roseaux de Shavv , Schreb. 266 , Buff. Supp. VI, pi. 23 et 24 , Encycl. pi. 54 , f. 4. Detalande ne l'a jamais rencontré que dans les joncs qui bordent les rivières et dans les marais de la Cafrerie. La chair de toutes ces espèces est très-bonne à manger. Les Hottentots et les Colons en font sécher les cuis- ses qu'ils mangent en tranches min- ces sur du pain beuné. ff f f f.Les TsEiRAN. Cornes à courbure aimple , la pointe en arrière. 28. AsTiL.o\i:shT.VE, A . jLeucojy/iœa. Tseiran.Butf. Sup. vi;pl. 20. Schreb. 278.Penn. Quad. T. i. p. 92. Grande comme un Cerf et quelquefois davan- tage; poil d'un cendré-bleuàtre ; les poils surépineux du dos, depuis la croupe et la crinière du cou récurrcns vers la tête; les cornes des deux sexes longuet d'un pied et demi, d'une cour- bure uniforme en arrière ; lu queue courte; figurée sjrlcs monumens égyp- tiens,Ant. dEgypte,v. m. pl.66.f. 4. 27. Antilope chevaline , A. equina, Géofif. Cat. du Muséum. Sa tête , figurée pour la première fois , pi. f. de notre Dictionnaire. Gris- roussâtre ; tête brune ; au devant de l'œil , un pinceau large et plat de poils blancs dirigés vers l'angle des lèvres; une crinière sur le cou dont les poils sont récurrens vers la tête; ni brosses ni larmiers dans ces deux espèces , la première est du Cap. 3û. Antilope de Sumatra. A. Su- matensis. Marsden , Cambiug-outang des Malais. Entièrement noire, ex- cepté la crinièie du cou dont les poils gris sont dioits et un peu récui'Vens: cornes courtes annélées dans les fleux tiers de leur longueur ; de grands \r- miers; dents également grandes, con- ANT tiguësbord à bord en arcade régaliêre; qiicuc plus courte que les oreilles , et sans flocon terminal; le museau est terminé par un mutile ; grand comme un Daim , envoyé , en i8ii , par Du- vaucel. tttttt Les Strepsicères. Conies à artte spirale. 5i . Le Canna, A. Orcas. Pall. lUiff. Suppl. VI, pi. 12. Encycl. pi. 55, f. i. La plus grande des Antilopes ; les cornes divergentes , droites , à arête saillante, montiint en spirale de la base à la pointe, ont plus d un pied et demi ; le garot sëlève entre les deux épaules ; une petite crinière de- puis le nez jusqu'à la queue ; les poils de la crinière ceivicale sont seuls ré- currens ; un fanon sous le cou garni de longs poils , et qui atteint jusqu'à un pied de long d'après Delalande. Jls vivent dans les montagnes de l'Afrique australe en troupe de aoou 60 ; les deux sexes se tiennent le plus souvent en troupes séparées; ils sont fort doux, et s'apprivoisent f^icile- ment; on en pourrait tirer en domes- ticité le même parti que des Bœufs. 52. Boscu-iiocK , A. Sylvatica. Pall. Buft'. Supp. VI , pi 28, Sclireb. 258B. Encycl. 56. f. 1. Cornes presque droites, on a indiqué à tort quelques anneaux à la base ; les individus rap- poités par Delalande sont plus grands que nel'expriment toutes les descrip- tions antérieures; elle surpasse l'Eu- chore, et est un plus trapue : elle vit par paire et liabite les forets ; ses inci- sives disposées comme dans les Ga- zelles. Elle porte sur l'encolure un collier rasé par le frottement des branches en courant dans les forêts , malgré sa précaution de tenir la tête tout d'une venue avec le corps. 35. Le GuiB , A. Scrypta. Buff. T. xiijSchrob. 258. Encycl. pi. 55, f.2. Cornes droites, divergentes, contour- nées par deux arêtes spirales , les poils du cou récurrens ; vit en grandes troupes dans les plaines et les bois de& Iwrds du Sénégal; les incisives comme dans les Gazelles. 5^. Le CoNDOus , A. Strepsiceros. Buff. supp. VI, pi. i3, Schreb 267 , AÎST 44- Enc. pi. 56, f. 2. (Cette figure est trè»- mauvaise; le corps et les jambes y sont trop effilés ). Incisives petites, for- mant une arcade régulière : les deux jKislérieurcs fort peliles , la seconde moyenne et la première fort large ; cornes au màlc seulement , diver- gcn'cs, longues de deux à trois pieds ; lisses, à triple courbure. De toute l'A- frique australe ; vit isolé; est encore jdus agile que les Gazelles ; il franchit des obstacles de dix pieds de h.iuteur ,• grand comme un Cerf; une crinière sur le dos et une autre sous le cou; la cheville des cornes du Condous est ccUuleusc , ce qui le rapproche de la division suivante. Du Cap. tittttt f-"'S LÉ locÈUES à co//? es /me«. 55. Le Nyloau. A. picta , et Tiugo - Carnelas , de Pallas qui en a fait un double emploi ; Tau- reau-Cerf des Indes, BufF. Sup.vi. pi. 10 et ii,Sclaeb.255 et 2G5, B. Encycl. pi. 5i , f. 4. Cornes dont la base trian- gulaire offre, en avant à sa pointe, un tubercule , rudiment de bifurcation. Elles sont moitié moins longues que la tête , courbées en avant , et plus courtes que les oreilles ; des larmiers et un inuffle ; une liarbe sous le milieu du cou dans les deux sexes , médiocre , terminée par un flo- con noir; anneaux noirs et blancs sur les doigts ; pelage gris-cendré dans le mâle ; fauve dans la femelle ; le Nylgau est grand et proportionné comme un Cerf, mais ses jambes sont plus massives ; il court de mauvaise grâce , à cause de la brièveté de ses jambes de derrière ; son nom indien signifie Taureau bleu ; il a vécu et multiplié en Angleterre ; il habite le bassin de ITndus , les monr tagnes du Cachemire, et sans doute la chaîne de l'Himalaya. 32. Le Gnou, A. Giius. BufF. Supp. VI, pi. IX et X; Encycl. pi. 5o. La plus anomale des Antilopes pour la figure et les proportions. Avec des jambes fines comme celles des Cerfs , grand comme un Ane ; le mufBe d'un Bœuf, la forme de son enco- lure et de sa croupe lui a donné l'air d'un petit Cheval , dont il a 448 ANT la queue et la crinière ; une seconde crinière sous le fanon , un cercle de poils autour du mufle et des yeux; ces demie! s poils sont très-longs et roides; fauve-çris partout , excepté aux en- droits précités, dont les poils sont plus ou moins blaucs ; c'est le seul des Antilopes dont les excrémens ne soient point moulés et globuleux; ils sont comme ceux du Bœuf; comme la plupart des Antdopes , il ne fait pas entendre de voix ; seul de ce genre , il offre la seconde incisive plus large- ment développée et sur le même rang que la moyenne ; les deux extérieures f)lus petites sont en retraite derrière a seconde. Cet Animal est de l'inté- rieur de l'Afrique australe. 07. Le Chamois ou isaud, A. Rit- ■pïcapra. Buff. T. xii, pi. 16, Sclireb. 269 , Encycl. Quadr. pi. 55 , f. 4. Cor- nes petites, droites, rondes , à pointe très-aiguë, recourbée en arrière comme un hameçon ; sa fourrure d'hiver est double , un duvet plus serré près de la peau , et des poils droits et plus rares qui la dépassent ; sans larmiers ni brosses , comme toutes les espèces des deux piécédentes sous-divisions ; incisives comme dans la Gazelle ; les deux moyennes plus longues dépas- sent les autres de deux lignes ; habi- tant des lieux les plus impraticables de la région boisée des grandes mon- tagnes de rEmope , il ne s'élève pas avec le Bouquet'n jusqu'à leurs som- mets les plus aigus , et ne descend pas dans les plaines. On le voit, comme le Klip-springer du Cap , décrire des sauts paraboliques du haut en bas des escarpemens , franchir les précipices en bondissant de rochers eu rochers , s'élancer de dix et douze toises de hau- teur sur des pointes oii il n'y a que la {)lace de rassembler ses pleds;cernépar es chasseurs , il se jette sur eux et les renverse dans les précipices oli ils sont obligés de le suivre. Ils vivent en troupes de quinze à vingt et davan- tage ; ils passent, aux approches de l'hiver , des versans du nord aux yersans méridionaux des montagnes; ils ne paissent que matin et soir , et ne se montrent guère dans le courant ANT du jour. Quoiqu'il ait l'œil très-sub- ti'e , il sent et entend le chasseur avant dele voir. Aussitôt les Chamois se met- tent à bondir sur les hauteurs , pour découvrirauloln,en poussant , parles narines , un silllemeut très - aigu ; c'est leur cri d'alarmes ; ils en font retentir les montagnes jusqu'à ce qu ils aient reconnu le danger ; alors ils prennent la fuite. Le rut vient en automne ; les Femelles portent quatre ou cinq mois un et rarement deux petits qu'elles mettent bas eu mars ou avril , et qui les suivent jusqu'au mois d'oetobie. *\ tttttttt -L"^^ Ra:mtf£RES. Cornes bifurquées. 38. L'Antilope a Andouilleiîs , A. furcifer. Haniilt. Smith. ïrans. Lin. T. xii 1"' part. 1821. pi. :2. L'in- dividu sujet de la description existe dans le Muséum de Péal , à Philadel- fthie. Sa forme est celle d'unChamois; a queue courte; les oreilles moitié moins longues que le chanfrein; les cornes se bifurquent vers 1 union du tiers supérieur avec le tiers moyen; l'andouiller antérieur est le quart du postérieur, qui est en même temps supérieur et recourbé en arrière et en dedans; il y a quelques anneaux très-superficiels au-dessous de la bi- furcation. 39. L'AnTILOP£ a EMPAt;MUR£S , A. palmata. Trans. Lin. T. xiil. pi. 3. Mazame. Hemandez. lib. 9. cap. i4. La fig. 3. de Seba.pl. 42. T. I , donnée à tort sous ce nom , se rapporte à un autre Animal. L'empaumure est antérieure , ap- platie d'avant en arrière , et saillante de la base de la corne , comme l'an- douiller rudimentaire du Nylgau; la pointe supérieure est recourbée en cro- chet , comme au Chamois ; ses cornes sont hérissées de petits tubercules; Hernandcz le dit grand comuie nos Cerfs , d'un fauve-clair sur le dos , et blanc au ventre et aux flancs. Ces deux espèces sont du Missouri et du nord du Mexique. L'Antilope lanigèue , Rupicaprd americana , de Blainville , est une Chèvre. V. ce mot. (a. d..ï.s.) AINT *ANTIMniON. BOT. PHAX. L'une des Plantes incntionncos p;ir Diosco- Yidc. , qui paraît se rapporter à l'^'/w- tirrkinitni riiajus des modernes, (b.) MNTIMION. BOT. riiAX. Syn.de Mandragore. /^. ce mot. (u.) ANÏIMOI?IE. MIN. Spiesglas, Werner. vSubstance métallique qui forme la base d'un genre composé de quatre espèces , dont nous allons par- courir successivement les princijiaux caractères. ÀNTiivforNF. N.VTiF, Gedii'gen Spies- glas , Werner. 01 Minéral se distin- gue surtout par sa structure, l'une des plus compliquées que Ion ait ob- servées jusqu'à piésent; elle ofl're des joints natluels très-sensibles , dans vingt directions dillercntes, les uns parallèles au\^ faces d'un octaèdre vé- gulier , et les autres à celles d'un do- décaèdre rbomboïilal. La pesanteur spécifique de l'Anliuiolne natif est de 6,- Ce Métal est très-fragile; sa cou- leur est le blanc d Etain. 11 s'évapore en fumée par l'action du cbalumeau, et se dissout dans 1 Acide nitrique, en formant un dépôt bl incliàtre. On ne l'a encore observé qu'à 1 et it lami- naire ou lamellaire , à Salberg, près de Sala en Suède , dans la Cluux car- bonatée: à Alleuiont en Dauphiné, dans le Qiiartz:à Anlveasberg, au Hartz; et aux environs de Pre^bourg en Hongrie. L'Antimoine est employé dans la fonte des caractères d'iaipri- inerie, et dans la composition des mi- roirs métalliques. On le mêle aussi à l'Etaln, pour augmenter la duieté de ce dernier iMétal. ^L^is son principal usage est de fournir à l'art de guérir un grand nombre de médlcamens , dont l'action sur l'économie animale est plus ou jnoins énergique. ANTi>roi\E N.vTiF ausévifère Va- riété de l'espèce précédmte, qui ren- ferme accidentellement de 1 Arsenic, dans une proportion qui v ule depuis ajusquà i6 pour loo. On la trouve à Allemont , sous la forme de petites lames ou croûtes , dont la surface est légèrement ondulée. Antimoine oxydé , ffeiss-Spies- ANT 449 glaserz ,• Werner. Muriate d' antimoi- ne àc Born. Cotte espèce n'a point en- core été caractérisée par la géouiétrie des Cristaux , sa structure lamelleusc n'ayant été observée que dans un sens. On distingue l'Antimoine oxydé par sa couleur, (|ul est d'un blanc nacré, jointe à la lacilité avec laquelle Il se fond à la simple (launnc d'une bougie. Il est facile à entamer avec le couteau ; il décrépite sur un charbon ardent , et s'évapore en fumée par l'action du chalumeau. Son analyse par Vauquelln a donné 86 parties d'oxyde d'Antimoln.^ , 0 parties du ïnèine oxyde mêlé d'oxyde de Fer, et 8 parties de Silice , avec 3 de perte. On en connaît trois variétés, sa- voir: :i\J Antimoine oxydé laminaire, que l'on a (îéconvert à Przlbram en Bonê- mc, et à Bra insdorf en S.ixe , sur du Plomb sulfuré ; et a Midazka en Hon- grie, sur une Argile qui renferme aus- si de l'Antimoine natd'el de l'Anti- moine sulfuré. ,»2. \j Antimoine oxydé aciciilaire , observé pirMongez le jeune aux cha- lances d'AlIemont. Il y est accompa- gné d'Antimoine natif. y. \J Antimoine oxydé terreux, d'u- ne couleur bhtnche ,recouvrantrAn- tlmoine natif à Allemont. Antimoine oxydé épigène. F". An- timoine SULFURÉ. Antimoine oxydé suepub é , i?o//^- Spiesglaserz , Werner. Kermès natif ou Kermès minéral. D'un ronge mor- doré. Mis dans l'Acide nitrique , Il se couvre d'un enduit blanchâtre. D'a- près Klaproth , il est formé sur 100 parties de 67,5 d'Antimoine, de 10,8 d Oxygène, et de 19,7 de Soufre; per- te , 2. On le trouve, sous forme d ai- guilles divergentes, à Braunsdorfen Saxe ; à Pernek , près de Plasscndorf dans le comté de Presbou" g ; à Fel- sobanva et à Kapnick en Trans.lva- nle , et en Toscane. 11 accompagne souvent l'Antimoine sulfuié. Haiiy a émis l'oivinlon que tous les échantil- lons d'Antimoine rouge , que l'on a regardés comme des produits immé- diats de la cristallisation, pourraient 29 45o ANT bien n'être que les résultats d'une al- tération spont;inée qu'aurait subie l'Antimoine siiU'ui é ordinaire , altéra- lion qu'il nomme épi génie , et par la- quelle une partie du Soufre se serait dégagée de !a combinaison. Un fait cité par Rome de llsle vient à l'ap- pui de cette opinion; ce savant avait remarqué que la suriace de l'Anti- moine oxjdé sulfuré de Toscane était couverte "d'une multitude de petits octaèdîes de Soufre. Au reste , il est prouvé que d.tns certains cas la trans- formation dont il s'agit a eu lieu, puisqu'on peut eu observer les ddfé- rens termes sur une série d'écban- tillons , qui montrent visiblement le passage de l'Antimoine sulfuré à un état OLi sa couleur est d'un rouge mordoré. Dans tous les cas de ce gen- re, OLiloriginene jieiit être doute .se, les échantillons doivent eue placés dans un appendice , à la suite de l An- timoine sulfuré , sous le nom de Antimoine oxydé suLFunÉ épi- gène. P'. Antimoine suLEunÉ. Antimoine spéculaire. J^. Anti- moine SULFURÉ. Antimoine sulfuré , Graii-Spies- glaserz , Werner. Cette espèce est ca- ractérisée par sa forme primitive , qui est celle d'un octaèdre à triangles sca- lènes, qui diffère peu de l'oclaèdre régulier. Les incidences de l'une quelconque des faces sur les trois ad- jacentes sont de 109", 24' ; 107", TiS'; et 110", 58'. Cet octaèdre se soudivise suivant des plans dont les uns sont parallèles aux tiois rhombes formés par la réunion dés arêtes prises qua- tre à quatre , et les auti'cs parallèles aux arèles latérales, et en même temps à l'axe supposé veitical. Telle est lacoudjinaison de joints auxquels conduit cette tri|;le division mécani- que , que l'on peut transformer 1 oc- taèdre primitif, soit en un prisme dioit rectangulaire, soit en un pris- me droit, légèremeut ihomboid.d. La pesanteur spécifique de 1 Anû- jnoine sulfuré est de 4,5. Sa couleur tiie sur le gris d'acier. Il est tiè^-fra- gile, tache le papier en noir par le l'rottemenl , et fond à la simple flam- ANT me d'une bougie. D'après Bergman , il est formé de 74 parties d'Antimoine et de 26 parties de Soufre. Parmi les vaiiétés connues de for- mes secondait es, nous citerons les suivantes : — \j A lit. sulfuré quadiioctonal ^ ou roctaèd:e priinitd', dont les bords la- téraux sont remplacés par des facet- tes produites par un décrois^cment d'une simple rangée; — VAnt. sul- furé sexuctunal ; la vai iété précédente, dont le prisme est devenu hexaèdre par l'effet d un décioissement simple sur deuxdesangles latéraux seulement; — \ Ant. sulfuré dioctaèdre, la même, dans laquelle les quatre angles laté- raux sont remplacés, ce qui rend le prisme oclaèdi e ; — V Ant. sulfuré octoduodécimal , qui offre un ]irisine dodécaèdre, terminé par des sommets à quatre faces , qui se réunissent en pyramide très-aiguë. Les variétés de formes indétermi- nables sont les suivantes : — \J Ant. sulfuré aciculaire , formé d'aiguilles , tantôt longues et épaisses, et tantck déliées et divergentes. Cette variété accompagne souvent la Baryte sulfatée, en Hougiie, et en France dans le département du Puy-de-Dô- me; — Va lit. sulfuré capillaire , Te- dererz , Wern. , en libres soyeuses et élastiques, souvent oniées des plus belles couleurs d'iris ; se trouve à Freybergetà Braunsdorf en Saxe", et à StoUbei g au Hartz ; — \ Ant. sul- furé compacte, Dichtes Grau-Spies- glaserz , VVeiner. A ces variétés se joignent par ap- pendice pi usieurs mo Jihca tion > d'An- timoine sulfuié, qui résultent de l'u- nion accidentelle de cette substance avecd'autrei piincipes Telles -ont: ' «. L'Antimoine sulfuré argentifère, ou l'Antimoine noir, Sckwarz Spies- glaserz ,Wtrnei\ Il uiffè:e de l'Auii- moine ordinaire par sj couleur qui est d'un gris métallique obsour. On le trouve à Aran^ tka , près de Schem- nitz en Hongrie , et à liiminelsfuist, près de Freyberg en Saxe, ou il est accompagné de Fer spathique et de Fer sulfuré. ANT (fi. \^' Antimoine sulfuré nikelifère , Niiel-Spiesglaserz , VVcrner. Ce Mi- nerai est un mélange d'Antimoine sulluié et de Nickel arsenical , dans lequel l'Antimoine est en quantité dominante. Sa pesanteur spéciliqiie est de 5,6. On l'a découvert dans une mine près de Freiissburg , au | ays de Nassau. y. Il Antimoine sulfuré plombo-cu- prifère , Bounionite de Thouison. Triplesuli'ured'Antimoinc, de Plomb et de Cuivre, Bo.;rnon. D'après l'a- nalyse de Hatchelt, et la lormule re- présentative qu'en a donnée Berze- lius , il est composé de trois sulfures , l'un de Ploml) , le second d'Antimoi- ne ei; le troisième de Cuivre. De Bour- non , qui en a décrit le premier les formes cristallines, le regarde comme constituant une espèce particulière, à laquelle il attribue pour forme pri- mitive lui prisme droit à base carrée. D après les reclieiches récentes de Kaii, , ce n'est qu'une réunion acci- |dentelle des trois sulfures précités , à laquelle le sulfure d'Antimoine im- prime le caractère de sa propre Ibrme. Cette opinion est fondée sur 1 idéalité du mécanisme compliqué de la struc- ture dans les Cristaux des deuv subs- tances, et la coïncidence pai faite des lois dedécroissemcnt , et des mesures prises avec le plus grand soin sur des échantillons de forme nettement pro- noncée. On trouve la Bournonile dans le comté de Cornwal en Angleterre , aux environs de Servoz en Savoie, au Pérou , au Biésll , et près de Frey- berg en Saxe. A la suite des moditicallons précé- dentes , nous placerons, dans un se- con 1 appendice , deux variétés prove- nant de l'altération spontanéj qu'é- prouvent certains écli inùllons d An-, timoinesu.furé , s ivoir: \S Antimoine oxydé épi gène , d'une couleur jume. C'est l'Antimoine sul- fuié qui s'est converti en (jvjdj jau- ne , après s'être dépouillé de >on Sou- fre. ÏJAntim. oxydé sulfuré épigène , rouge , tantôt aciculaire ,et tantôt ter- reux. Ici l'Antimoine a conservé son Soufre, en même temps qu'il s'est ANT 45 1 oxydé , et a pris une couleur qui ap- proche du rouge de cochenille. L'Antimome sulfuré abonde en dif- férens endroits de la Hongrie et de la Transylvanie. Les substances qui l'ac- compagnent sont l'Or natif, l'Argent natif, le Fer sulfuré , l'Arsenic sulfu- ré , la Blende et la Galène. Il existe en Sdiérie à Nerlschink,à Fi-eyberg en Saxe; en France , dans le départe- ment de l'Isère, oii il adhère à la Ba- ryte sulfatée , au Feldspath , et au Quartz. (g. jdei,.) * ANTIMONIATES et ANTIMO- NITI'IS. (Bcr/.clius. ) Combinaisons de l'oxyde jaune d'Antimoine et de fleurs d'Antimoine avec les bases sa- liiiables. (dr..z.) ANTI - NOMPAREILLE. moll. Nom donné par GéofFroy (Traité des Coquilles des environs de Paris), à une petite es[ èce du genre Maillot , Pupa, de Lamarck. C est le Pupa cinerea de Draparnaud. P'. Hélice et COCIILODOXTE. (f.) * ANTIOPE. INS. Nom spécifique donné , par Linné , au Papillon vul- gairement appelé Mo/io , lequel ap- partient aujourd'hui au genre Va- nesse. /^'. ce mot. (aud.) ANTIPATHE. Antipathes. polyp. Genre de Tordre des Gorgoniées dans la division des Pol\piers flexibles; c'est peut-être le seul qui n'ait subi ni changement, ni retranchemeutdepuis Pallas; il existe encore tel qu'il a été établi par ce naturaliste , et présente les caractères suivans : Polypier dcn- dro'idc , simple ou raiueux , ayant un axe corné , dur et cassant, quel- quefois co ivert de poils rudes, hé- rissé souvent de petites épines, ra- rement glabre ; l'écorce est gélati- neuse , fug ice ou glissante , et dispa- raît presqi'en entier par la dessica- tion. L'axe des xlntipathes n'offre pas toujours ces appendices épineux , ces poils et ce duvet roides que l'on regarde comme nécessaires pour soutenir leur écorce gélatineuse et V9* 453 AIST gluante , et que d'autres considèi'ent à tort comme des rameaux avortes; je crois que l'existence de ces appen- dices est en rapport avec la consis- tance ou l'épaisseur de l'ecorce , et que la nature ne les dévelopj e qu'au- tant qu'elle les croit nécessaires. La présence de ces appendices n'est point un caractère distinclif entre les Antipathes et les Gorgones. Linné, n'ayant aucune connaissance des Po- lypes,, et n'ayant jamais vu d'Anti- pathes vivans , avait cru devoir réunir ces deux génies qui ne diflerent que par l'ecorce qui enveloppe l'axe. Elle est toujours peisistante ou solide dans les Gorgones , tandis que dans les Antipatlies , au moment de leur sor- tie de la mer, cette partie coule le long de l'axe comme de la glaire d'œuf. Dans qielques espèces, elle produit une sensation brûlante, sem- lalable à celle que 1 on épiouve par le contact des Orties et de plusieurs Mé- duses. — Aucuia auteur n'a donné des notions exactes sur les Polypes des Antipa'hes; on les croit beaucoup plus simples que ceux des Gorgones , et surtout n'ayant qu'un très -pe- tit nombre de tenlacules. Ce carac- tère , réuni à celui que présente la natui'e de l'ecorce et celle de l'axe, donne à ces Polypiers la plus grande analogie avec plusieurs éponges , et lie ces deux genres de manière à ne pouvoir être éloignée l'un de l'au- tre dans une méthode naturelle. — Les Antipathes varient beaucoup dans leur forme , ainsi que dans leur grandeur. Leur couleur , lorsqu'ils jouissent de la vie , ne nous est point connue; leur axe, seule paitie que l'on conserve dans les collections , offre des nuances fauves ou brunes plus ou moins vives , quelquefois presque noires. — Ces Polypiers, ra- res dans les zones tempérées , coui- mencent à se trouver vers le quaran- tième degi é de latitude ; ils sont plus commiins dans les mers équinoxiales et n'ont pas encore été découverts au-delà du quarante-deuxième de- gré dans l'hémisphère boréal. — B-umphius prétend que des nations ANT indiennes emploient les tiges d'Anti- pathes à faire des baguettes divina- toires ou des talismans que les en- chan leurs ne peuvent détruire. Les sceptres des princes de l'Asie sont faits quelquefois avec ces Polypiers , ainsi que les chapelets dont se sert le Bramine superstitieux pour compter ses prières. L'on ne connaît point de véritables Antipathes fossiles. Les principales espèces de ce genre sont : Antjpatiie grande- pi>ume , An- tipathes eupterulea , N. Cette belle espèce, encore inconnue, et que nous avons reçue de Saint-Amans , habile naturaliste d'Agcn , a été trouvée sur les côtes de la Martinique. Sa tige, haute de quatre pieds au moins, est pai faitement simple , presque trian- gulaire , un peu contournée el garnie sur une seule de ses fiices de pinnu- les simples, alternes, longues et se courbant avec grâce. Ce Polypier, par sa grandeur, 1 élégance de son port, la tonne des pinnules, ressemble % une belle plume de Paon décolorée et brunâtre. Antipathe spiral , Antipathes spiralis, Lamx. Gen. Polyp. p. 5t. tab. iq. fig 1 , 6. Plusieurs espèces, à tiges simples , longues, spirales ou simplement ondulées, sont confon- dues sous ce nom; pour les distin- guer , il faut les observer vivantes ; je dou'e qu'une délies puisse vivre dans les mers de Norwège, quoi- qu'elle y soit indiquée par des natu- ralistes. Antipathe éventail , Antipathes Jlabellu/n. Lamx. Hist. Pol. p 582. n" .559. Sa lige, comprimée et rameuse, se divise en 1 ameaux , en ramuscules presque p[anes , nombreux , étalés comme un éventail, et formant, par leuis nombreuses anastomoses, un réseau à mailles inégales et serrées. Cette espèce se trouve dans 1 Océan indien. Antipathe de Bosc , Antipathes Boscii, Lamx. Hist Polyp. p. 074. n" 520. pi. i4. fig. 5. Sa tige tlexueuse se divise en rameaux nombr-eux et divergens , à extrémités sétacées. ANÏ Cette iolie espèce a cte rapporle'c des côtes de la Caroline par Eosc. Les Antipathcs cor/ha/a , trique- tra , 'ikkotoma , pyrainidata , alupe- caruides, œnea , scuparia, Larix , la- cera, UltiX , piiinatljida, mjriuphylla, seniculacea, psnnacea , subpinnata , Cupressus , radians , pectinata , eri- coides , ligulala , clathrata , giaberri- jna sont dccrils dans les aiKeurs ; il en existe encore beaucoup d inédits , et que l on confond avec les espèces que nous venons de citer. (lam..x.) * ANTIPE. ylntipus.. ins. Genre de l'ordre des Coléoptèies établi par Degéer (1ns. T. vu. p. 609) sur un Insecte lappoi té du cap de bonnc-Es- pcrance , et figuré pai lui pi. 49. f. 10 et 11. Cette espèce qu'il nomme An- tipe ;oux, doit, suivant Olivier, for- mer un genre distinct voisin de celui des (iril)ouris. IJuméril la rapporte auxClylres. (aud.) ANilKlIEA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Rubiacées , établi par Commeison et Jussicu , et qui ne diffère du Malanea d Aublet que par ses anthères oblongues , sessiles et in- cluses; caractèic qui c^t loin d'auto- riser leur séparation. F'. Malanea. (A.K.) ANTIRRHINUM. bot. piian. \ulgaiiement MiiJUer. Genre de la famille des Sciophulariées , Didy- namie Angiospermic, L. qui renl'enne des l'ianles herbacées, à feuilles al- ternes ou éparses, à fleurs axillaires ou en épis, et dont les caractères sont les suivans* son calice est oblique , à cinq divisions un peu inégales; sa co- rolle est monopétalc , irrégulièie , pei sonnée , c'est-à-dire que son iimbe forme deux lèvres rapprochées l'une contre l'autre et closes ; à la base de la corolle on trouve un prolongement creux en forme dépeion, ou simple- ment une bosse pi us ou moins renflée- les élamines sont au nombre de qua- tre , dont deux plus grandes et deux pluspeti!es;rovau'e est simple, entouré d'un disque jaunâtre et annulaire plus saillant d'un côté; cet ovaire présente deux loges, et dans chacune d'elles ANT 455 un grand nombre d'ovules attachés à un trophosperme qui règne longltu- dinalenient sur la partie moyenne de la cloison, oii il foi me une saillie très- convexe. Le style est simple et ter- miné par un stigmate bllobé. La cap- sule est enviionnée à sa base parle calice qui est j^ersistant ; elle présente deux loges renfermant un grand nom- bre de graines qui s'échappent par deux trous irréguliers qui m^ ferment à la partie supérieu e des deux loges. Tel est le mode de déhiscencc le plus général. Mais cependant, quelques espèces offrent luie capsule qui se rompt irrégulièrement ; telle est entre autres celle de la Cymbalaire {/Jnthir- liiium Cymbalaria, L.) Ce genre est fort nom])reux en es- pèces ; aussi, dès l'oiigine, avait-on cherché aie sépaier en plusieurs g: ou- pes qui furent considéiés comme des genres distincts. Tournefort en avait fait tiois genres qu'il caractérisait ainsi : il appelait Jîntirrhiniim celles dont la corolle était seulement bos- sue à sa base , et la capsule allongée ; yharina , celles dont la capsule était globuleuse; et enfin Linaria , celles dont la corolle était éperonnée à la base. Plus tard Linné réunit ces trois genres en un seul , auquel il con- serva le nom d''-i.ntirrhmvnn. En- fin Jussieu , dans son Ge/iera , a sup- primé le genre Asarina qu'il a réuni avec l'Antirrhinum , en conservant le génie Linaria. Il nous semble cependant que ce caractère tiré de la longueur de l'éperon est loin d'être fixé d'une manière rigoureuse, ou d'a- voir une valeur suffisante, puisqu'il est certaines espèces c'ans lesquelles on ne saurait dire s'il existe déjà un épe- ron , ou simplement une bosse un peu proéminente. Les Antirrhinum croissent généra- lement sur les rochers , ou dans les terrains secs , légers et sablonneux. Plusieurs espèces sont cultivées d ms les parterres d'ornement , à cause de la beauté et souvent de l'éclat de leurs fleurs qui forment de longs épis, terminaux , et présentent l'éti'ange figure d'un mufle d'Animal , ce qui 454 ANT leur a mérité leur nom vulgaire ; tel est le grand Muflier , appelé com- munément Gueulc-de-Loup , qui croît jusque sur nos vieilles murailles, dans les fentes desquelles ses racines s'insinuent et trouvent de quoi végé- ter. La hma'we , y/n/in/ii/ium liita- ria , loi me aussi un très-bon ctrol par SCS fleurs d'i ne jolie coi. leur jaune et SCS l'euillo.-; d'un ver! tendre, l'iusicurs autres espèces sont égaltnient culti- vées. L^-;///////i. (.r/iL'/iop/iu, U//2 ,es[>cce améiicaine f'oit tlégnnte et t'o;t lare , a été trouvée naturalisée en Galice et sur des murs , dans les Asluiies, par Bory-de-Saint-Viucent. (a. r.) * AISÏISCORBUTIQUES. J/ul- tcorhiiticœ. bot. pu an. Nom aous le- quel , dans ses Fascicules, Evantz a désigné la iamille des Crucifères, (b.) * ANTITESION. bot. phan. L'un des noms par lesquels Uioscorlde pa- raît désigner le Xantium. p^. ce mot. (E.) ANTITRAGUS. eot. phan. Ce genre établi par Gaeitner doit être réuni au Crypsis. /'. ce mot. (a. r.) ^ANTIÏRICUIA. BOT. CRYPT. [Mousses.) Biidel {Methochis nova Muscorum p. i56 ) a établi sous ce nom un genre (le Mousse qui nous Earaît le uiême que l'Anouiodon de [ooker; il n'y rajpoite que le Nec- kera eu rti pendu la de Hedwig. /^". Anomodon. (ad. b.) ANTLIATES. Jntliata. iNs. Classe onzième de l'cniomologie ssstémati- que de Fabricius. Elle compiend tous les Animaux articulés, ayant wxi suçoir non-ai ticulé , et répond en grande partie à l'oidre des Diptères: elle embrasse aussi celui des Parasites et la trib.. des Acarides de Latreillc. V. ces mots. (aud.) ANTOFLES ou ANTOPHYLLES. BOT. PiiAN. Fruits du Giroflier ; ils sont aromatiques, en forme de petite Olive, noirs et charnus. On en fait des confitures fort agréables , et c'est d'eux qu'on retire l'huile essentielle que lîle de Mascareigne a répandue dans le commerce. (b.) ANT * AîsTOIRIA. BOT. CRYPT. [Hépa- tiques.) Raddi , dans un ouvrage inti- tulé .1 urii^ermannio^j-afia elrusca , a donne ce nom a un genre qu il a sé- paré des Jungeimanric; , et qui est caracléiisé par son calice compiimé et à dcu\ lèvres ; il n'y place que la Juu^erniannia platypIiyÛa. — Les ca- ractères déduits de la loinic tlu calice ne nous paraissant pas propies à four- nir des divisions naturelles et impor- tances parmi les Jungeruiitnnes, nous ne pensons pas que le genre Antoiria doive être adopté. V. JuKGJiRMANNE. (ad. b.) ANTOLANG. bot. piian. (Camel- li. ) Plante ou petit x\ibiisseau des Piiilippincs , qu'on cultive dans les jardins en palissade, et qui paraît être un Justicia. (B.) *ANTOPHYLLI S AXEL polyp. (Rumph.) Syn. de Madrepora ra- mea,L. Z^". Caryopiiyllie. (lam..x.) ANTPJADES. ois. Vingt-sixième famille de la méthode de Vieillot ,qui ne renferme que le genre Ri.picole. (DR..Z.) ANÏRIFE. INS. F. Antiiribe. ANTRON. bot. phan. (Mœneh.) Syn. de Mélonidie, de Richard. P^, Fruit. (b.) ANTROPOLÏÏHE. géoi.. r. An- TIIROPOLITHE. * ANTSANTSA. pots. ( Flacourt. ) INom donné , à Madagascar , aux grnnds Squales , oidinaircment con- fondus sous le nom de Requins, (e.) * ANTSATSASARA. pois. ( Fla- court.)S\n. de Pantouflier, Squalus T/Ziw/o, L. à Madagascar. (b.) ANTSJAC. BOT. phan. Nom javan d'un Figuier peu connu , encore qu'il ait été figuré par Rumph [^'Imb. ï. m. tab. 91 ). Il a quelques rajip.orts avec le / icus religiosa, L. Ses rameaux sont enticlacés; son tronc est fort gros, et ses fruits sont mangeables (u.) ANTURE. Jntura. bot. phan. Genre de la famille des Apocynées , Pentandrie Digynie, L. établi par Forskahl , et réuni par Jussicii au genre Can'ssa de Liuué. A" Cariss.v. (A. Xi.) * ANTUSE. ylnlusa. bot. pii.vn. Génie de I.i f"-i mille des Légumineiises, et bli paiSiniilid a|>; es un Aibi isscau de II Moiivclie-lloil.Mide, lî^'iué par Li liillardière ( PI. de la iSouvede- IJollandc, tab. i5i2). Il doit être réuni au f^ti,le:iœa , V . ce mot, dont il ne diffère q le par son calice simple et dépourvu d appendices. (a. d. J.) *ANTYLLIO.N. bot. piian. r. An- talion. ^ANQBIA. BOT. PII AN. Syn. brési- lien (L" Lamas Sassafras, L. V. Lau- rier, (b.) * ANUBIAS BOT. PHAN. ( Diosco- ride.)S,n. de Conyse ou peut-être de Xantiuin. (b.) *ANUDRON ou ANYDRON. bot. PHAN. L'une des Plantes de Dioscoride qui peuvent cire le Datura Utramo- nii/ m des modernes. /^.Datura. (b.) AMJLIN. bot. piian. P'. Ano- LING. *iÇ?JTjS. zooL.Nom de l'ouveriure extérieure du dernier intestin. Il existe dans tous les Animaux, la ma- jeure partie des Zoophvtes exceptée, ceuv-ci n'a van t qu'une ouverture pour prendre et rejeter les alimcns. — Dans les îMammifères , les Oiseaux et les Reptiles des trois premiers or- dres, l'Anus se trouve au-delà du bas- sin et à l'origine de la queue; dans les Serpens, ou il n y a point de bassin, il est placé à l'extrémité de l'abdomen , et également à l'origine de la queue. Chez les Poissons , ou le bassin varie en position et n'est point fixé à la co- lonne épujière , la position de l'Anus varie aussi ; elle est indiquée par la nageoire anale. Elle n'a rien de constant dans la classe des Mollus- ques : dans le Limaçon , l'anus s ou- vre près du trou de la respiration, au côté gauche du corps; dans lAplysie, il existe au côté droit ; dans l'Ha- lyotis , il communique avec la ca- AINU 455 vite même de la branchie. Parmi les Zoophytes, les Oursins et les Hololluiries ont un Anus. Dans les Mamuiii'.res, l'.Anusdonne seulement issuear.x excrémciissolides. L'Echidné et rOrnilhoi liyncpie font exception : l'extrémité intérieure de leur rectum se dilate en une poche dans laquelle sont versés l'urine, la semence du m:ile et les produils de la génération. — iîans les Oiseaux, l'ex- tréuiité du rectum l'orme, comme dans l'Echidné, un cloaque qui sert de passage commun aux excrémens solides et liquides, aux œuls, et par ou sort la verge du mâle. Il en est de mèiiie dans les Chéloniens, les Sau- riens et les Ophidiens : chez les Ba- tiaciens , qui n ont point de verge , il donnepassage auxœut's,à la semence, ainsi qu aux excrémens. — Dans les Poissons il varie. L'Anus des Haies et des Squales donne passage aux œufs, à la laite et \ l'urine ; chez les au- tres , il donne seulement issue aux excrémens solides : les produits de la génération sortent par une ouver- ture distincte. — Dans les Mollusques Céphalopodes, l'Anus donne égale- ment issue au œuis et à la Semence du mâle ; dans les Gastéropodes, les organes génitaux s'ouvrent séparé- ment ; il en est de même de ceux dos Décapodes parmi les Crustacés. — Dans les Annelidcs , tels que la Sangsue et le Lombric ordinaire , l'A- nus est à l'extiémilé du corps, tandis que les organes génitaux sont placés au tiers anlérieur du corps environ. On voit , d'après ce qu i précède , que les grandes divisions des Animaux ne présentent rien de fi\e dans les rap- ports de l'Anus avec les organes géni- taux : an reste, l'ouverture séparée de l'Anuset desorgauesde la génération, chez quelques Animaux, importe peu en philosophie anatomique, et l'on sentira le peu de valeur du caractère qu'on en voudrait tirer, si on taitattLn- tion que dans le jeune âge du fœtus des Mammifères , l'Anus et l'ouver- ture des organes génitaux forment une seule et même fente. Des muscles ferment et ouvrent 456 ANU l'Anus à la volonté de l'Animal, et en forment un spliicter. La plupart des Carnassiers , plu- sieurs Rongeurs , tels que le Cahiai , le Paca , le Crocodile, les Raies, les Squales, ont piès de l'Anus des vési- cules globuleuses , d et un Prinos. (b.) APALAINCH!^:. bot. phan. Ssn. de Pi'inos. ^'. ce mot. (i. iî.) APALAT, APALATOA, APALA- TOUou OPAL AI. BOT. Un calice tur- biné, quadrifide; pas de corolle; dix étamines distinctes ; un fruit compri- mé, orbiculé, bordé d'un large feuillet -iPA membraneux et renflé au centre par la présence dune ou deux graines; tels sont les caractères de deux Arbres de la Guyane qu'Aublet figure, tab. i46 et 147 , et qu'il nomme Jpalatoa et Toiickiroa. Dans le piemier le ca- lice est muni extérieurement à sa base de deu\ écailles, et les feuilles sont ailées, à folioles alternes et en nombre impair. Dans le second , ces écailles manquent et les feuilles sont Simples. Schreber les a réunis dans un seul genre sous le nom tle Cyclas , et Willdenovf sous celui de Crudla. C'est le Jf aUhclunidtia de Necker. Il appartient aux Légumineuses à corolle quelquefois nulle, à dix éta- mines distinctes , à gousse capsulaire, uniloculaire, indéhiscente, (a. d. j.) APALE. Apalus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Hétéromères, établi par Fabricius {Eiitorn. Sjsr. T. ï. pars. 2. p. 5o), qui lui assigne pour caractères : pal- pes égaux, hliformes; mâchoires cornées, unidentées; languette mem- braneuse, tronquée entière ; anten- nes filiformes. Ce genre , fondé sur une espèce de Méloë de l^uiné, a été adopté depuis par les cniomologisles. Olivier a réuni aux Apales les Zoiii- tis de Fabricius. Latreille leur a d'a- bord associé ses Sitaris , mais dans ses derniers ouvrages il a cru devoir les en séparer. Le genre Apale comprend une seule espèce bien distuicte , et qui lui sert de type , c'est l'Apalc bimaculé , ^:/. bimaculatus de Fabii- cius , ou le Meloë bimaculatus de Linné. Elle a été décrite et figurée par Degéer qui la nomme Pyrochroa biuiacutata{\ns. ï.v. p. 25. pi. i.fig. 18). Cet Insecte est originaire de Suède oii il est très-rare. On le trouve aux premiers jours du printemps dans les lieux sablonneux; il rénand une odeur très-agiéable. Latreille (Consi . génér.) le place dans la fa- mille des Canlharides; ailleurs ( Rè- gne Animal de Cuvier) il le range dans celle dos Tiachelides auprès des Pyrochres. Il se rapproche de ceux-ci par la foi nie du corselet, et en dlftere> APA cejiendant par les articles des tarses qui sont entiers, et par les antennes simples dans les deux sexes. Fabri- cius {loc. cit.) a décrit sous le nom d'y/j)a/us quadrimaciilatus une se- conde espèce qui appartient au genre Tetraonw. T^. ce mol. Le i'('néra]i')e- "'11 • » îean possède dans sa magndique col- lection deux autres espèces d Apales sous les noms de binotati/s et de hi- punvtattis. Lapremièic habite [Italie, la seconde a été envo\ce de Styrie. Nous ignorons si ces espèces sont bien distinctes delà précédente, et si elles ont les caractères assignés par Fabricius au genre que nous avons décrit. (aud.) APALTKE. POIS. Syn. de Clupea cypriiioiites. P". Cluté. (b.) * APALOSTA ou APLOSIA. moll. iJénnmination que paraît employer RafTinesque pour désigner la classe entière des Mollusques; c'est, du moins , comme synonyme de Mollus- que qu'il l'emploie dans un petit opuscule qu'il a publié sous le titre à'.'l/inals uf nature , or annual Synop- sis ofnew gênera and species ofyfni- ma/s , e/c. discuvei-ed in north Jmeri- ca,etc. i''' n°, 1820. (f ) APALYTRES ou MOLLTPENNES. INS. Famille de l'ordre des Coléoptè- res et de la section des Pcntamères , fondée ji tr Duméril ; elle répond à la famille des Malacodermes de Latreille (Considér. génér. ) ou aux tribus des Lampyrides et des Mélyrides du mê- me auteur (Règne Animal de Cuv. ). Les génies qui y sont compris sont: Téléphore, Cyphon , Malachie , Oma- lyse, Drde, Lyque , Mélyre^ Lam- pyre. W. ces mots. _ (aud.) ^ APAMA BOT. PHAN. Arbuste de l'Inde, aussi appelé Alpan ou Alp^m à la cote du Malabar (Rhéed. Malah. 6. T. 28), dont les caractères parais- sent encore trop mal obseivés pour qu'on en puisse former un genre cer- tain dans la Dodécandrie ou dans la Polyadelphie.Ses Heurs consistent en un calice monophylle, ovale , campa- nule , divisé jusqu'à moitié en trois APA 46i découjiures égales , larges , courtes et pointues, d'un pourpre noirâtre, et garniesexléiieurementdepoils blancs. Le fruit allongé , cliarnu, pointu aux deux extrémités, resseiidile à une si- lique , et contient des semences telle- ment menues , qu'elles sont à peine perceptibles. Le suc de ses l'euilles est employé contre la morsure des Ser- pens. (b.) APAMEA. REPT. opii. (Rai. ) Syn. d'Ampliisbène. V. ce mot. (a.) APAN. MOLL. Et non AMPAN ni APON , comme l'écrivent quelques dictionnaires. Nom donné pai- Adan- son ' Sénégal , p. 212 ) à la Pinna ru- dis de Linné. K. PiNNji:. (f.) * APANTROPON. bot. phan. (Dioscoride.)Syn. de Staphisaigre. /^. DiîLPIIJNKLLlî. (b.) APANXALOA. bot. phan. Espèce de Salicairc dr. IMcxique , qui passe pour vulnéraire dans le pays. (b.) APAR , APARA ou APAU. mam. Syn. de Dasjpus tricinctus, au Brésil. P^. Tatou. (b.) APAREA. MAM. F'. Apérea. APARGIA.BOT.PiiAN. Les espèces du genre Leontodon de Linné qui pré- sentent uneaigrette plumeuse, sessile, en ont été séparées par Sebreber et Willdenow , pour former un genre nouveau sous le nom à'Jpargia, donné d'abord par Daléchamp à V Hy- puchœris radicata , L. Ces espèces sont au nombre de seize environ , la plupart européennes. (a. d. j.) APiVRINF;. BOT. PHAN. Genre for- mé par Tournefort dans les Rubia- cées , réuni par Linné aux Gaillets, Galiuni , desquels il ne diffère effec- tivement pas d'une manière suffisante pour être conservé. — Il paraît que l'A- parine de Théophraste est notre Xan- tium , et que celui de Pline aurait été une Plante du genre Asperugo. (b.) APAS. BOT. PHAN. J^. ApAHU. APxlïE. Jpate. ins. Nom généri- que substitué , sans aucun motif, par Fabricius à celui de Bostriche employé par Geoffroy, et que nous adoptons 462 APE comme étant le plus ancien. V. Bos- TRiciiE. (atjo.) APATE. BOT. PHAN. (Dalechanip.) Syn. de J^actuca perennis. /". Lai- tue, (b.) APATHIQUES, zool. P'. Ani- maux apathiques au mot Animaux. APAÏtTE. MIN. (Werner. ) r. Chaux Phosphatée. APAÏTA. OIS. Syn. de l'Oie de Guinée, yJnas (ygnoicles , L. en Afrique. P". Canard. (dr..z.) AP ATURE. ins . Genre de l'ordre des Lépidoplères. F. INymphale. (aud.) APAU ou TAÏU-APARA. mam. V. Apar. *APEÇA-APOA. OIS. (Rai.) Syn. de rOie bronzée yAnas melarwtus , L. P^. Canard. (dr..z.) APETBA. BOT. Plusieurs espèces d'Arbres de la Guyane y reçoivent ce nom qu'Aublet leur a conservé avec raison , et . auquel Gmclin et plusieurs autres après lui ont substi- tué celui à' Âubleùa. Us forment un genre appartenant à la famille des Ti- liacées , genre auquel il faut rapporter le Sloanea de Linné et de Loéfling , mais non celui de Plumier. C'est aussi VOxytandrian de Necker. Le calice est à cinq divisions allongées , qui alternent avec autant de pétales égaux ou moindres ; les étainines sont en très-grand nombre, à filets courts, à anthères longues et acuminées au sommet. L'ovaire hérissé est surmon- té d'un style qui va s'épaississant de bas en haut et se termine en un stig- mate en forme d'entonnoir, dentelé sur son bord. Il se change eu une capsule grande, coriace, delà forme d'un sphéroïde dépriuié , qui en de- hors est couverte de poils roides et serrés , ou rugueuse comme une Li- me , et intérieurement présente de huit à vingt-quatre loges , dans les-, quelles sont attachées à un réceplacle central et charnu des graines nom- breuses et petites. On les rencontre 3uelquefois en moindre quantité et 'un volume plus considérable. APE On compte quatre espèces d'Apelba figurées dans les tab. 210, 2i4, 2i5 et 216 des PI. de la Guyane d'Aublet. Ce sont des Arbres ou des Arbustes à feuilles grandes et i/dtemes, à pédon- cules solitaires , «ji ou tricliotomes , accomjiagnés de^ciix ou quatre bi'ac- tées à leurs points de division. Le fruit rarement . éliiscent laisse échap- per ses graines par une fcnîe su^ié- rieure, ou par un trou situé inféiieu- remcnt et résultant de la séparation du pédicelle. [a. n.J.) * APEMFI. ROT. PHAN. Syn. de Ciguë eu Egypte. (ji.) '^ APÉMON. BOT. PHAN. Syn. de Mandragore en Egypte. (b.) APER. MAM. et POIS. Nom latin du Sanglier, donné par quelques iclilhyo^ logis es à deux espèces de Poissons, un Zeus de Linné et un Ealistc. (b.) APEPiA. BOT. PHAN^. Adanson a proposé sous ce nom un genre de Plantes delà famille des Graminées, quia été aflopté plus tard parPalisot de Beauvois flans son Agrostographic. Ce dernier botanisîe y pl-^ça toutes les espèces d'Agi ostis dont la valve inférieure de la cl unie porte une soie qui naît un peu au-dessous du som- met, et dont la supérieure est légère- ment bifide. Ce genre , dans lequel Beauvois .range les yfgrostis Splca vent'i et Jg. internqUa de Linné , Y Agiost. purpu- rea de Gandin et M Antkoxantlium crinitiim de Linné , nous paraît avoir de grands rapports avec le Vilfa , au- quel il doit être réuni. K. Agrostis et Vii>FA. (a. r.) APÉREA ou APAREA. mam. Pe- tite espèce du genre Cabiai, voisine de celle q'i'on appelle vulgairement Cochon dinde, p'. Cabiai. (b.J APÉRIANTHACÉES. bot. phan. Nom donné par Mirbel à une famille qu'il a ibrmée des C, cas et Zaïnies, vulgairement nommés Palmieis Fou- gères , et qu'il regarde comme l'inter- médiaire des Fougères et des Pal- miei's. (b.) * APERISPERMÉE. bot. pha?,'. Qui n'a point de périsperme. L'a- APE mande est apérispennëe dans les graines des Synantliéiees et des Lé- gumineuses. /". Fhuit. (b.) * APÉR.ISTOMÉES. JperLstomati. BOT. CRYPT. Bridel avait donne ce nom à la première claSve tles Mousse., dans sa Mnscologic. Uans le dernier Supplément de; cet ouvrage, ou Mc- ihuilufi muscori/m, il a changé ce nom en Aslomi cpii est |)!us e\ac( ; il n'y place que le genre Phascum. /'. As- TojfEs et ?iloussi:s. (ad. b.) * APERTIIIOSTRA. ois. ( Yan- derstcgen de Putte. ) S^n. de Bec ou- vert. " (DR..Z.) * APETALES. Apetali. bot. ph.vx. Fleurs apétales. Cette expres.-;iou s emploie en général pour désigner les Fleurs qui sont déj-ourvues de pétales, et, par conséquent , de co- rolle; telles sont celles des Uaphnés, des Joncs , des Lys , etc. Ainsi , tou- tes les Plantes , dont les lie as sont nionojK-rianlhées , quelles que soient d'ailleurs la lorme , la structure, la couleur de ce périanthe unique , sont dites Apétales. Tel est le sens que de Jussieu et en général les botanistes , qui s'occupent de fa- milles naturelles, ont donné à ce mot. Mais autrefois il n'était appliqué qu'aux Fleurs pourvues d'une seu- le enveloppe florale , verle et n'ayant point l'apparence dune co- rolle , ou même à celles qui étaient tout-à-fait privées d'enveloppes flo- rales. C'est dans ce sens , auquel il a encore été donné wnç^ extension plus considérable , que Tournefort a formé dans son système trois classes, savoir la quinzième, la seizième et la dix-sep- tième , qui comprennent toutes les Plantes herbacées apétales. De Jussieu, dans sa méthode, a éga- lement divisé les Végétaux dicot^îé- dons en t ois grandes sections , 'qui sont les Apétales , les Monopétcdes et Poly péta les. V.^ pour de plus grands détails, les mots Méthode , Système, etc. (a. r.) *APETTE ou AVETTE. tys.Nom APH 465 vulgaire et peu usité de l'Abeille mcl- liliciuc. /'. Abeii.le. (aud.) APHACA. (ThéophrasteclDiosco- nde. ) On ignore à quelle Plante le^ anciens donn dent ce nom, qui a été appliqiié tour à tour à l'Orobanche, à une Chicoracéc , à un Ai bi isseau lé- guminetix, et enfin, par Linné,comme spécifique, à un Lathyrus dontTour- nelbil avait fait un genre. (b.) APHANE. Jphancs. bot. rnvv.Ce gen.e, établi ]>ar Linné et adopté par Jiissieudans son Gênera P/a/itaru/n,^ été réuni par les auteurs modernes à l'AlcIiemille, dont il ne doit peut- èire p is tiemeurcr séparé: se ^ fleurs présen- tent un calice urcéoîé, à huit divisions, dont q latre alierncs extrêmement courtes; les étamines varient d'une à quatre , et sont insérées à la partie su- périeure du calice : on trouve deux pistils au fond du calice ; leur ovaire est uniloculaire, uniovulé; leslyle part d'un des côtés de la b.si, de l'ovaire, il Cit surmonté par un stigmate capi- tulé. Le fruit se compose "de deux pe- tits akènes recouverts par le calice, qui est jtersistant. \^ Jpkanes arvensis, L. (ou Alche- milla Jpluines ) qui constitue ce genre, est une petite Plante annuelle qui cioîtdans les champs sablonneux de la Fiance. Ce genre nous paraît bien peu dif- férent de l'Alchemille. (a. r.) * APHANISTIQUE. Aphanistkm. INS. Genre de 1 ordre des Coléoptères, établi par Latreille aux dépens dé celui des Buprestes, dont il se di-tingue par des antennes en massue. Il s'en rapproche d'ailleurs par les mandi- bules n offrant pas déchancrure à leur extrémité , et par les palpes fili- formes ou peu renflés à leur som- met. Ces deux caiactères l'éloi- gnent des Mélasis , des Cërophytes et des Taupins. Latreille ( Consid. gén.) place ce genre dans la famille des Sternoxes , et ailleurs ( Règne animal de Cuv-s il le rapporte à la tribu des Buprestides, qui est la première de la famille des Serricornes. On en connaît quelques espèces , toutes petites, et à 464 APH corps très-étroit. La plus remarquable, parce qu'elle sert de type au genre , est \ J plianisticus emarginatiis , ou le Bi/prestis emarginatn , de Fabn- cius et d Olivier. Il se trouve aux en- virons de Paris. (aud.) APHANITE. GÉo. Nom f^onné par Haiiy à une Roche composée d Am- phibole el de Feldspath , danslaquelle rAmphibole prend un aspect com- pacte, et le Feldspath est si imper- ceptil)Iement disséminé , que le tout présente l'apparence d'une matière nnifoime, cl une couleur noirâtre. C est le Trapp de Dolomieu , et la Cornécnne de plusieurs minéralogis- tes. On en connaît trois variétés prin- cipales : TAphanite porphyrique ou le Serpentin ( Grù'n Furp'hyr, W. ), l'Aphanite amygdalaire ou la Vario- lite du Diac, et l'Aphanite vario- laire des bords de la Durance. /^., pour la (iescription de ces variétés, les mots Roches et Vabiol,it£s. (g. DEL.) A P H A R C E. Jpharca. bot. PHAX. (Théophraste.)Syn. d'Alatcrne, Jiâa/n/ius Mlatenius , L., selon quel- ques-uns, et à'Aibutus Unedo , selon d'autres, f. Nekprxjn et Arbou- sier, (b.) * APHEDROS.BOT. PHAN. Syn. de Carlhamus lanatus , L. (b.) APHELANDRA. BOT. phan. [Jean- thacées. ) Genre proposé par Brown [Prod. Nou. No/.) , qui a pour type le Justicia pulchenima de Linné. Son principal caractère est d avoir quatre étamines à anthères uniloculaires. (k.) APHELIA. BOT. PHAN. Genre de lafamille dcsRestiacée.s, établi par R. Brown. Ses fleurs hermaphiodites , disposées en épis terminaux et disti- ques, consistent en une glume uni- valve , une seule étamine à anthère simple , un ovaire monosperme à un seul style et un seul stigmate. Il de- vient une capsule , ou , pour se ser- vir du terme de Brown , un utricule qui s'ouvre longitudinalement sur l'un de ses côtés La seide espèce connue , Jphelia APH cyperoides, originaire de la No"uvelle- Hollande , est une petite Hcrlie touf- fue, du port d'un Scirpe ou d'un Sou- chet , dont la racine est fibreuse; les feuilles radicales , fdii'ormes , vagi- nantes à la base ; les hampes nues , fi- liformes, indivises; les glumes liis- pides , acuminécs , quelquefois stéri- les et plus longues au bas de l'épi. (a. d. i.) APHIDE. INS. /^. Puceron APHIDTENS y/p/iidU. lias. Famille de l'ordre des Hémiptères et de la sec- lion des Ilomoptères, établie par La- Ireille qui lui assigne pour caractè- res (Consid. gén ) : tarses à deux arti- cles , mais dont le premier peu dis- tinct, et le dernier terminé par deux crochets , ou sans crochets et vésicu- leux ; antennes de sept à huit pièces (des individus souvent aptères). Cette famille comprend les genres Thrips , Puceron, Aleyrode. f^. ces mois. Latreille , dans un autre ouvrage (Règne Anim. deCuv.), réunit à la fa- mille des Aphidiens celle des Psyl- lides, qui ont de div à onze articles aux anleunes. /". cette famille. Les Aphi hens sont des Insectes pe- tits , ordinairement mous , et qui pul- lulent d'une manière prodigieuse. On les rencontre en très-grande quantité sur les Arbres et les Plantes, depuis le printemps jusqu'à la fin de lau- tomne. (aud.) * APHIDIPHAGES. ins. Ou man- geurs de Pucerons. Nom employé par Latreille ( Règne Animal de Cuvier ) pour désigner la première famille des Coléoptères Triinères. Les individus qui la composent ont tous les anten- nes plus courtes que le prothorax et terminées par une massue compri- mée , en triangle renversé; le dernier article des palpes maxillaires très- grand et en forme de hache; le corps hémisphérique ou en ovale court , avec le prothorax étendu d'avant en arrière , très-large et en forme d'arc. Cette famille comprend le grand gen- re Coccinelle. /". ce mot. (at'd.) APHIDIVORES. INS. Nom donné, dans le Dictionnaire de DéterviUc, APII aux larvesde plusieurs Insectes de gen- res et d'ordres difierens, mais qui ont cela de coinniun qu'elles dévo- rent les Pucerons. Elles ajipartien- nent tantôt à des Coccinelles, tantôt à des Heineiobes , quelquelols à des SyrpUes. T' . Aphidipii vges. (aud.) APHIE. POIS. V. Apiiye. APIUÏÉE. BOT. piiAN. T". Apiiy- TÉIA. APHODIE. Jpliodius. INS. Genre de l'ordre des Coléoplères et de la section des Pentamères , établi par Illi^er aux dépens du grand genre Scarabé de Linné , adopté depuis [lar Fabricius, Uuméril , Latreille , etc. Ce dernier lui assigne pour caractè- res : palpes labiaux presque glabres ou peu velus, filiformes, à articles presque égaux, cylinthiques ; toutes les pâtes séparées entre elles par des intervalles égaux , les postéricuies distantes de l'anus: longueiu' de l'ab- domen surpassant sa largeur ; un écusson distinct. Au moyen de ces caractères on ne confondra pas les Aphodies avec les Ateuchus, les Bou- siers , les Onitis et autres genres voisins. Les Aphodies ont un chape- ron souvent lisse dans les deux sexes, quelquefois tuberculeux surtout dans les mâles, arrondi p ir son bord anté- rieur, qui est libre et recouvrant en entier toutes les parties de la bouche. Celle-ci se couipose d'un labre mem- braneux, de deux mandibules peu consistantes, de deux mâchoires ler- mmées par un lobe mou, transver- sal, et d'une lèvre à menton échan- cré, supportant des palpes filiformes. Les yeux sont petits, très-peu visi- bles supérieurement, et situés dans l'angle rentrant que forme le chape- ron avec la partie postérieure de la tête. Les antennes sont insérées au- dessous du chaperon en avant des yeux, et se trouvent composées de neuf articles , les trois derniers for- mant une petite massue feuilletée. — Le corps , convexe supérieure- ment , aplati en-dessous , supporte les élytres prolongées jusqu'à l'extré- mité anale de l'abdomen et les ailes TOME I. APIï 465 membraneuses , cachées au-dessous. Des pâtes courtes, à cuisses aplaties et à jambes dentelées au côté interne, sont insérées au ihoiax et sépmées entre elles, avons-nous dit, par des intervalles égaux. Les A-plutdies sont rangés par La- treille ( (!lonsidér. génér. ) dans la famille des Coprophages , et ailleurs (Règne Animal de Cuvier ) dans la tribu des Scarabéides , famille des La- mellicornes. Ce sontde petits Coléop- tères ayant des habitudes analogues à celles des Bousiers, c'est-à-dire se nourrissant de Uente et d'excrémens." Leur démarche est lente , mais ils volent avec assez de facilité et sont les avant-coureuis de la belle saison. On les rencontre en assez grande quantité dans les premiers jours du printemps. Leurs larves ont des for- mes , une organisation et des mœurs semblables à celles des autres Scara- béides. Les Aphodies constituent un genre très-nombreux en espèces. Plu- sieurs se trouvent en Europe et aux enviions de Paris. Le général Dejean en possède quatre-vingts dont un grand nombre sont exotiques. L'A- phodie Fimétaire , A. Jiinetarius de Fabricius, se. t de type au genre. C'est le Scarabée bedeau de GeotTroy (Ins. tom. I. p. 81 ). Il est figuré par Oli- vier (Coléopt. tom. i.pl. 18. fig. 167), et par Pauzer ( ïaun. 1ns. Germ. fasc. 01. fig. 2 ). Les autres espèces les plus communes sont A. Fossor Oliv. {lac. c/V. pi. 20. fig. i%i),A. ter- re.stris , A. conspurvatus , etc. Fabr. et Oliv. P'. la synonymie des Insectes de Schonherr (tom. i. p. 66). (aud.) * APHOTISTUS. BOT. CRYPT. Ce nom a été donné par Humboldt {Tlo- rœ fnheigensis Spécimen, p. 118) à un genre de Cryptogames qui n'a depuis été indiqué par aucun auteur; il paraît pourtant difficile de le rap- porter à aucun des genres déjà con- nus. Il se rapproche des Clavaires et des Rhizoïnorpha , mais il diffère des unes et des autres par sa tige ra- meuse , cornée , dont les branches sont terminées par une partie char- 3o 466 APH nue. — Il croît dans rintérieur des mines , sur les rochers et les bois de construction. (ad. b.) *APHRIDIS. INS. Du Dictionnaire de Levrault , 3*^ volume suppl. P^ . Apheite. (aud.) * APIIRIT. MIN. ( Karsten.) Même chose que Chaux carbonatce nacrée. V. ce mot. (LUC.) APHRITE.-yyjA/vV/ô. iNS. Genre de l'ordre des Diptères , fondé par La- treille , qui lui assigne pour caractè- res: antennes beaucoup plus longues que la tête , a3'ant le lioisiéme article en palette conique allongée , avec une soie simple à sa base. La longueur des antennes empêche de confondre ce genre avec les Mé- rodons et les Milésies , qui ont des appendices beaucoup plus courts que la tête. Ces Insectes n'ont p;is de prnéjninence sur le nez , et se distin- guent par là des autres genres de la même l'amille , dont ils ditfèrent en- core par quelques cgiractércs tirés de l'insertion des antennes , de la pro- portion de leurs deux premiers arti- cles , et de la forme du troisième. L'é- cusson du mésothorax a deux épines. Latreille ( Considér. génér. ) cla se ce genre dans la famille des Syrphies ; ailleurs ( Règne Animal de Cuvier ), il le l'éunit aux Céries, qu'il rapporte au grand genre Syrphe, placé lui-mê- me dan^ la famille des Athencères. LAphrite apiaire, Àpliiitis aplarius, sert de tvpe au gt-nre ; c'est la même espèce que le Mulio aplarius de Fa- bricius , ou la Mouche Abeille de De- géer ( Mém. Ins., T. vi. pi. 7.fig. 18- 20 ). Le Mullo mutablLls , Fabr., le M. bidens du même auteur, et plusieurs autres espèces mentionnées par Latreille ( Gêner. Crust. et I/is.) , appartiennent peut-être à ce genre. (aud.) APHRIZITE. MIN. Variété de la Tourmaline , dont la forme est une légère modification de celle de l'Iso- gone ( Haliy ). D'Andrada a fait une espèce particulière de cette variété , sous le nom à! Jphrlzlte (tiré d'un mot grec qui veut dire e'cawie), pour APH avoir méconnu sa véritable forme et sa vertu pyroélectrique. Elle se bour- souffle au chalumeau , et avec le Bo- rax elle cci;me foiienient et donne un Verre transparent d'un blanc-verdà- tre. Elle accompagne le Quartz et le Fer ox\dulé, cAans 1 île de Langoë en Norwège. (g. del.) * APHROCONIE. MIN. ( Forster. ) Même chose qu'Apluit. P'^. ce mot. (LUC.) APHRODITE. Jphrodlla. annel. Genre établi par Linné, f^. Aphro- DiTES. (aud.) * APHRODITES. Jphroditœ. an- NEL. Première famille del 01 die des Né- léidées dans le ssstème des Annelides de Savigny. Ce nom, appliqué par Linné, et, depuis lui, par tous les au- teurs , à un genre d'Annelides , fut restreint par Bruguière qui établit , à ses dépens, le genre Amphinome. C'est dans ce sens qu'il se trouve encore dé- crit par Cuvier (Règ. An., T. 11. p. ô 25) qui le place dans la seconde famille de l'ordre des Dorsibranches. Sa- vigny ( Syst. ^les Annelides , p. i5) a érigé ce genre en famille , et a ré- Ï)arti dans trois divisions génériques es espèces qui , s'y trouvant décrites ou qui étant nouvelles , pouvaient lui appartenir. Ces genres portent les noms de Palnij re, Halilhée , Polj noé. Nous y renvoyons , en nous confor- mant ici aux changemens opérés par Savigny, et déjà adoptés par Lamarck ( Anim. sans vert., T. v. p. 3o4). La famille des Aphrod^tes a pour caractères distinctits : branchies eu fo.mc de petites crêtes , ou de petites lames simples, ou de languettes, ou de filets pectines tout au plus d'un côté, quelquefois ne faisant point saillie, et pouvant passer pour abso- lument nulles; des acic les. Par là elle s'éloigne delà famille des Ainphi- nomes, et se rapproche au contraire de celles des Néréides et des Eunices, dont elle diffère cependant par les ca- ractères suivans; branchies etcirrhes supéiieurs nuls à la seconde paire de pieds , à la quatrième et à la cin*' APH quième , nuls encore à la septicmc , la nciivlèinc , la onzième , et ainsi de suite jusqu'à la vingt-troisième ou mémo la vmgt-cinquième inclusive- ment; quatre mâchoires (deux en haut, deux en ba- , opposées les unes aux aul es par leur traiiciiant ). Tous les individus de cette rtmillc ont:. ne hnuclie l'oiinde par une tioui- pc cylindrique , (.'udue transversale- ment à sou evtn'mité, et munie de quatre màclioires cartiligincuses ou cornées, se mouvant surtout dans le sens vertical. — Leurs yeux sont tan- tôt au nouibre de deux , tanlôt de quatre. — Ils ont oiduiairement cinq antennes; les deux exlci ieures ne m in- quantjamai-;, plus louguesque les mi- toyennes et l'impaire. — Le corps, for- nié e?senllt;llemeut de vingt-trois ou vingt-cinq segmcns , en général plus coui l et plus comprimé que dans les autres Annelides , supporte des bran- chies , des élytres et des pieds. Les branchies sont petites , n'existent pas à toutes les rames de pie Is ; elles déterminent par leur absence celle des ciirhes supéiicurs, et .-ont rem- placées par les élyties , qui ont la for- me de plaques memb.aneuses pla- cées sur le dos; le nombre de celles-ci est de treiAC paires au plus et de dou- ze au moins. Les pieds ont des la- mes munies daclcules; les cirrlies sont très-apparens ; les supérieurs sont de beaucoup plus longs que les inférieurs. — L'anatomie de ces Ani- mauxa fait voir que Iccanal intestinal était droit et garni de nombreux cœ- cuins , tanlôt entiers , tantôt divisés et subdivisés en un plus ou moins grand nombie de franges ou ramifi- cations. Les vaisseaux sanguins, quoi- que peti'.s, ont une existence démon- trée ; ils sont remplis d'un iluiderou- ge. Le SvStèuîe neiveux consiste prin- cipalement en un cor.ion médullaire, renflé en autant de ganglions qu il v a d anneaux au corps. (Quanta l'ap- pareil générateur, on n'a encore re- connu aucun organe extérieur qu'on Suisse lui comparer ; et, bien qu'on ait écouvert une sorte de laite dans le corps des mâles, et plusieurs œufs APH 467 dans celui des femelles, on n'a vu, jusqu'à présent, aucune ouverture oxiérieure pour leur sortie. On pense cependant qiie les sexes sont séparés, elqie ces Animaux sont ovipares. Les Aphrodites ne sont pas rares dans les mers dKurope; quelques- unes se noinris.sent de Mollus- ques. Leur corps est garni supé- iieurement de poils nombreux, quel- qiiefois très-serrés ; ces poils soyeux, dont plusieurs to.itfes nai-si-nt au- dessus de chaque pied, brillent de couleurs éclatantes qui sont l'or , l'azur , le violet. L'espèce la plus re- marquable sous ce rapport est l'A~ plirodita aculeata de l'a lias. Elle ap- partient au genre llalithée. Les Aphiodites 5ywa//i/«a/a , Pall., Cuv.; i/nbricata , Linn.; claua , Montag. ( Trans. Linn. Socict., T. ix. p. 11 4. tab. 8. fi", o ) ; punctata , Miill., cir~ /■osa, Pall.; ci/rala, scabra , lo/iga , m/nula , Oth., Fabr., font partie du genre Polynoé. f^^. Halithée, Pal- MYRE, Poj:.ynoé. Les Aphrodites complanata et ca- runciilata de Pallas sont desPiéiones; l'Aphrodite y/at-a, du même auteur, est une Ghloé. F . ces mois, (aud.) APHRONATRON. min. Nom don- né à la Soude carbonatée mélangée de Chaux carbonatée , que l'on ren- contre souvent tapissant les parois des vieux murs , sous la forme d'une ef- florescence , et que l'on a confondue dans cet état avec le Salpêtre dellous- sage. T". Soude cauhonatée. (g. DEL.) APHYE. POIS. Espèces du genre Gobie el du genre Able, V. ces mots; du grec, qui signifie sans mère , parce qu'on cro , ait que les Apliyes devaient i'e\istencê au ha aid, et naissaient spontanément de lécume de la Médi- terranée, et dans le ]Nil que l'un de ces Poissons remonte. (b.) APHYLLANTHE. Jphyllanthes BOT. PHAN. Genre de ia lamille des JoncéeSjdelHexandrie Monogj nie,L. qui ne compicnd q l'une seule espèce originaire des contrées méridionales de la France , et qu'en Languedoc on 468 AÏ'H désigne sous le nom de Bragaloit. Ses caractères génériques sont les sui- vans : chaque Heur est environnée à sa base par un involucre double ; l'extérieur composé de deux écailles trilides au sommet; l'intérieur mono- phylle , caliclformc, et à six divi- sions ; le calice est tubulcux à sa base, composé de six sépales soudés à leur partie intérieure ; le limbe est ouvert, un peu oblique , à six divisions oblon- gues , obtuses : les six étamines soni. insérées à la partie supérieure du tube du calice; l'ovaire est libre, à trois lo- ges qui contiennent chacune un seul ovule attaché à son angle interne : le style est allongé , triangulaire , élargi l à son sommet qui est occupé par un stigmate à trois angles très-saillans. Le fruit est une capsule triloculaire. \J Aphyllanthes uionspeliensis , L. Lamk. lllustr. , tab. 253 , est une Plante vivace qui a le port de 1 OEillet stolonifère. Ses tiges sont grêles, cylindriques , garnies seulement dans leur partie inférieure de quelques pe- tites feuilles planes et courtes, (a. r.) *APHYLLE. Jphjl/us. bot. C'est- à-dire sans feuilles. On appelle ainsi toute Plante dont la tige est nue et dé- pourvue de feuilles qui sont quel- quefois remplacées par des espèces d'écaillés , comme dans les Orobran- ches et les Lathrœa. La Cuscute, le Casjsta, et surtout Vjtphjleia hydno- lu, sont aphylles dans toute l'éten- due du mot. (b.) * APHYLLOCALPA. bot. crytt. ( Fougères. ) C'est-à-dire , urnes sans feuilles. Genre proposé parCavanilles {J'nn. Scienc. natur. 5. p. i4) et dont \ Osmunda legalis , L., serait le type. Il paraît correspondre exactement au genre Osmunda, tel que les botanistes, modernes l'ont limité. C'est Y Aphyl- locarpa de l'Encyclopédie par ordre de matières. (ad. b.) *APHYLLOCAULON. bot. phan. Lagasca nomme ainsi un genre de sa fa- mille des Chénanthophores ( /^. ce mot) ,etlui donne pour caractères : un involucre composé de folioles lâche- ment imbriquées et lancéolées, qui APH ne contient que des fleurons égaux , hermaphrodites , bllabiés ; la lèvre extérieure est à trois dents, l'inté- rieure bifide dans les fleurons du cen- tre , et dans ceux de la circonférence à deux lanières allongées en manière de vrille. Les anthères sont accompa- gnées de soies courtes à leur base. L'auteur ajoute, mais a.ec doute, que le réceptacle est nu , et il ne parle pas des akènes. Du milieu des feuilles la- dicales pinnatifides , part, une hampe munie seulement d'une ou deux écail- les , et portant une seule fleur jaune. H. Cassini fait de ce genre une espèce de Gerberia, et lui donne le même nom que Lagasca. (a.d.J.) APHYOSTOMES. pois. (Duméril, Zool. Analyt. p. 107. ) Famille de Poissons cartilagineux, dont les bran- chies sont complètes, les nageoires ventrales derrière les pectoi'ales , et la bouche à l'extrémité du museau. Elle se compose des genres Macrorhin- que, Solenostome et Centrisque. (b.) APHYTEIA. BOT. PHAN. C'est une Plante singulière que Thunberg re- cueillit le premier au Cap , oii elle croissait parasite sur les racines de VEuphorbia mauiitiana , qu'il prit d'abord pour un Champignon , et nomma Hydnora af ricana. Elle fut ensuite le sujet de deux dissertations, l'une de E. Acharius , soutenue sous la présidence de Linné, l'autre de Hornstedt , sous celle de Thunberg lui-même , et son fruit fut examiné par Gaertner. D'après leurs descrip- tions et leurs figures ( V. Lin. , Amœn. Vlii , p. 3io , tab. 7; Thunb, Dissert, i, p. 23; Gaertn. i p. 261 , t. 107 ; J^. aussi la pi. 568 des m. de Lamk.), elle présente les carac- tères suivans •• absence de tiges , de feuilles ; les organes de la fructifica- tion seuls la constitueni. Le calice, grand , infundibuliiormc , charnu et succulent, se divise supérieurement en trois découpures ciliées à leur bord, et présentant chacune sur sa surface interne, qui est concave, une apparence ou un rudiment de pétale. Les étamines consistent en trois an- API ihères stiiées , réunies à leur base de manière à former un seul corps à trois lobes connivens, insérées au mi- lieu du tube du calice , et le fermant au moyen de trois lilels soudes en un seul , selon Linné. Mais Gacrlncr ne reconnaît pas l'existence de ces fi- lets, et en conclut que VJp/ijteia doit être classé dans la Syngénésie plutôt que dans la Monadelpliie. L'ovaire est infèie , le style épais et court , le stigmate trigone. Le fruit est une baie uniloculaire , rétrécie su- pciieurement en un cou que surmon- tent les anthères persistantes, pres- que globuleuse à son milieu, et ter- minée intérieurement en côncmousse. La surface extérieure en est fendillée et réticulée. Intérieurement , dans une pulpe abondante, sont logées des graines tiès-petiles et très-nombreu- ses , qui se dessinent en stries irrégu- lières par la coupe horizontale du Iruit. Elles contiennent un périsperme d'une chair granuleuse. Quant à leui- bryon , Gacrtner l'a cherché vaine- meut , peut-cire parce que les grai- nes soumises à son examen n'étaient las parvenues au degré convenable "e maturité. Lue seule fois U a trouvé une petite cavité au centre du péris- perme. Il remarque , et R. Brown après lui, que ce genre, parla structure des anthères , a quelques rapports avec les Cucurbitacées. On l'a aussi comparé au Cytinus, plante parasite , qui appartient aux Aristoloches. Quoi qu il en soit , sa place est encore in- certaine dans la série des familles na- turelles, (a. d. ï.) API. BOT. PHAN. Svn. d'Ach*. P'. ce mot. C'est aussi le nom d'une va- riété de Pomme. (b.) APIABA. BOT. PHAN. Syn. caraïbe d'Hyptis. P'. ce mot. (b.) kVL\mES. Jpiarlœ. i,ns. Ordre des Hyménoptères, composant la se- conde tiibude la famille des Mellifè- rcs, et dont les caiactères sont : divi- sion intermédiaire de \.\ languette filiforme ou sétacée , aussi longue ou plus longue que son tube inférieur ( la pièce répondaut au menton ) , fié- S: API 469 chic en-dessous, et appliquée sur lu» dans le repos ; les deux premiers ar- ticles des ])alpes labiaux ordinaire- ment très-compiiniés , fort longs , et iuiitant une soie écailleuse ou une division de la languette. Peu diusecles peuvent iiispirerau- tant d'intérêt que ceux de cette tribu, puisqu'elle comprend les Abeilles réunies en société, et la plus grande partie de celles que Piéaumur nomme solitaires , et dont il nous a si bien fait connaître la manière de vivre. Cette tribu répond exactement au genre ..yyj/6- de Kirby, et se compose de la majeure partie de celui que Lin- né désiguede la sorte. Telle est l'origi- ne du mot Apiaircs , ylplariœ. Cette trdni, renfermant aujourd'hui une assez grande quantité de genres, exige des divisions. Celles que je vais exposer s'accordent parfaitement avec les mœurs de ces Insectes; elles sont fon- dées sur l'examen comparatif de tous leurs organes. Jurine, en restreignant trop sa méthode , a réuni générique- ment des espèces de mœurs très-diffé- rentes. f . Apiaires solitaires, jlpia- liœ solitariœ. Pieds postérieurs sans corbeille aux jambes, ni brosse au côté interne du premier article des tarses; deux sortes d'individus ordi- naires. i°.Les Andreno'ïdes. Jndrenuldes. Angle extérieur du bout du premier article des tarses postérieurs des fe- melles point dilaté, milieu de ce bout donnant naissance à l'article suivant; palpes labiaux à articles grêles , li- néaires et presque semblables, pour la forme et les couleurs , aux palpes maxillaires; pieds postérieurs des fe- melles garnis d'une houppe ou ve- lus ; ventre sans brosse. Les genres llophite, Syslrophe, Pa- nnrgc , Xvlocope. 2". Les Dasygastres. Dasygastra. Angle extérieur du bout du pre- mier article des tarses postérieurs des femelles point dilaté , milieu de ce bout donnant naissance à l'article sui- vant ; pal]ies labiaux en fonne de soies, très-coniprimés, écaillcux, avec 470 API les bords membraneux ; labre carré , ou en forme tic parallélogramme, or- dinairement allonge et recouvrant la fausse trompe ; mandibules fortes ; ventre des femelles le plus souvent garni d un duvet soyeux , formant une biosse servant à lécolter le pol- len; paraglosses toujours trè.^-coui tes, peu saillantes, en forme décaillcs , tel minées en une jointe courte un peu piolongée. Jbeilies maçonnes , coupeusc's de feuilles. Les genres Chélostome , Hériade , Stélide,Anthldie, Osmic, Mégacbile , Cœl iox.de. 5°. Les CucuMXES. Cuculinœ. Angle extérieur du bout du premier article des tarses postérieurs des femelles point dilalé , milieu de ce bout don- nant naissance à l'article suivant; pal- pes labiaux en forme de soies, tiès- comprimés, écailleux, avec les boids membianeux ; labre presque demi- circulaire ou triangulaire , ordinaire- ment couit et découvert au-dessus des mandibules; mandibules faibles, étroites (sans dentures au côté interne, ou n'en ayant qu'une); coips nu, simplement pubcsccnt , du moins par places; jamais de brosse sous le ven- tre. (Paraglosses longues et en forme de soies , dans plusieurs femelles, dé- posant leurs œufs dans les nids de di- vers autres Insecles mellifères.') Les génies Ammobate, Pbilerème, Pasite , Epéole , Nomade , Oxée , Cro- cise , Mélecte. 4°. Les P(mTE-HorssoiK. Scopipe- des. Angle intérieur du bout du pre- mier article des tarses postérieurs des femelles dilaté ; l'angle opposé pa- raissant plus rapproché de 'a nais- sance de lariicle suivant que cet an- gle extérieur. (Pieds postérieurs des fe- melles ordinairement Irès-veius ou gar- nis d'un duvet épais. ) Les genres Kucèrc, Macrocère, Mel- liturge, Anthophore, Saropode, Gen- tris , Epicliai is , Acanthope. ff. Apiaibes sociales Jplariœ sociariœ. Pieds postérieurs des femelles et des mâles ayant un enl'oncenicnt ou une corbeille au coté extérieur des API jambes; face interne du premier arti- cle des tarses des mêmes pieds garnie d'une biosse soyeuse. Les génies Luglossc , Bourdon, Abeille , Mélipone et Trigone, (lat.) AFI ASTRE , AP[ ATRE or APOA- TRE. ois.Syn. .ulgaires duGuèpier, Merups jlplaster, L\ V. GlÈpier. (DR..Z.) APIASTRUM. BOT. PiiAN. (Pline.) Syn. àft Mêlais MelissophjUurn , L. P\ Melitis. (b.) APICHU. BOT. PII AN. S,n. de Conuulvulus Batatas, L. r. Convol- VtTLLS. (b ) APrCRA. BOT. PHAN. Genre formé par Willdenow , aux dépens de l'Aloës. P'. ce mot. (a. r.) APIE. Jpiiis. INS. Nom employé par J urine pour dé.igner un génie de l'ordre des Hsmtnoptères , qui est le même que celui de Xrypoxjlon. V. ce mot. (aud.) APILAIN ou APILTG. bot. phan. Arbre des Philippines qu'on croit être une espèce a'Èbénier. (b.) APINEL. bot. piian. Syn. à'Jris- toluchia angiiicida, auMexique. (b.) APION. Jpion. INS. Génie de l'or- dre des Coléoptèies, section de-, Te- tramères , établi par Hei bst aux dé- pens des Altelabes de Fabiicius. La- treille ( Consid. génér. ) le i apporte à la famille des Cliaransonites , et lui assigne pour caractè. es: antennes ter- minées en une massue de trois arti- cles, et inséiéessur une tioinpe allon- gée, cvlindrique ou conique , non di- latée a sou extrémité; tète leçue pos- térieurem nt dans le coise.et ; point de cou appaie.it ; éperons de.-, jambes trèj-petits ou presque nuls, abdomen tiès-ienllé, piesque ovoïde ou p:es- que globuleux. Ces In-ecles sed.stm- gut-iîi par là des gi-nies iirente , ('y- las, Apodèie , At.elabe et Rhynchite. Ils ditl'erent aussi des auties genres delà même famille par leurs anten- nes de onze articles, droites ou peu coudées, toujours insérées sur la trompe; parleurs paies postérieures. API toujours impropres au saut ; et par le péiuiltièine article des tarses bifule. Latrcille ( Règne Aniin. deCuv. ) pla- ce ce t;enrc dans la l'aniillc des Poile- Bec ou Rhinchophoics. Les Apions sont les plus petits Insectes de cette nombre ise famille. On les trouve communément dins les prau ies , sur les Fleurs et sur les Aibies fruitiers. L'espèce servant de t> pe au genre est i'Apion rouge, A. frumentarium , d'Olivier ( Coiéopt., T. v. pi. 5. fig. 4? ) : c est ï ylltelabus frurncittariusàe Fabricius. D'autres Apions, tels que ui . œneu/n, A . vyaneum , etc., ont été déciits et figuiés par Olivier {loc. cit. ) , et principMlement par Herbst et par Kirbv. Ce dernier a donné une monographie des espèces d Angle- terre { Linn. Societ Trans. ). Le gé- néral Ut Jean on possède soixante- onze dans sa collection. (.\u-d.) * APIOS. BOT. PiiAX. Genre de la famille des Légumineuses , Uia- delpliie Décandiie, L. pioposé par Mœncli , et adopté récemment par Nutlal dans ses Gênera of nortli ame- ricaii Fiants. Il ofiVe les caractères suivans : calice tronqué , subbilabié ; la lèvre inférieure à une seule dent ; carène lalcilonne ; ovaire c\ lindrique, aminci à sa base; fruit poL sperme. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce , .Ipios tube/usa , ainsi nommée à cause de sa racine composée de plu- sieurs tuberc les cliainus; sa tige est herbacée; ses feuilles piiinées compo- sées de cinq ou sept paires de folio- les ; ses fleurs sont disposées en épis axillaires , et lépandent l'odeur du Réséda. Cette espèce est originaire de l'Amérique septentrionale. C est le Glycine -îpios de Linné. (a. r.) Tliéophiaste , Dioscoride et Pline ont désigné ^ous le nom d'Apios un Euphorbe dont les racines sont tubé- reuses , et ce nom a été ilonné par d'aut.es botanistes au hathyrus tii- be/osi/s, L., ainsi qu'au Buniuin Bitl- bocaslanum , L., q i ont des racines pareilles. Linnél avait appliqué, com- me spéciliqae, à une espèce ciu genre Glycine, dont Mœnch a fait le genre uipius dont il est parlé ci-dessus, (b.) APL 471 * APIOSCOllDON. BOT. piiAN. ( Burmann. ) Syn. américain de Cra- tet^a Tapia. /'. Cratbva. (a. r.) *APIOSPORIUM. BOT. CRYPT. Ce genre établi par Kunze ( Mykolugis- cheTIete, p. 8. tab. 1. fig. 5) nous parait appartenir à la famille des lly- poxylées. Il est ainsi caractérisé : pe- ridiuins presque puilbnnes, opaques, pulvérulens en-dehors, agiégés;spo- rules globuleuses , transparentes , mê- lées à un fluide gélatineux. (>c3 peri- diiiins sont réunis en petits groupes ir- réguliers , de la grosseur d une graine de P.ivot. Ils sont noirs. Kunze en in- dique deux espv'ces ; l'une croît sur l'écoice des Saules, l'autre sur celle des Sapins. — Il rapproche ce genre du Cuniiiporiumi\e Link ; mais il nous païaîten différer beaucoup par ces peridiums [Sporangia , Kunze), ren- fermant plusieurs sporules plongées dans un fluide gélatineux, caractère qui nous semble le rapprocher des petites espèces de Spliœria, et par con- séquent de la famille des Hypoxylées. ^ " (ad. b.) APIRA ou ARARA. ois Syn. de Cotiuga 1 ougc , Ampelis ca/ni/e.v , L., enlangigedelaGuyane. A". Cotinga. (DR..Z.) APIROPODES.zooL.(.//z//«a//.ra/-- ticiilés.) Nom d'une grande division, dans laquelle Savigny place tous les Anima x articulés qui ont plus de six pâtes : tels sont les Crustacés , les Arachnides et les Insectes myriapodes de Latreillc. f. ces mots. (aud.) APIUS. Du Diction, de DétervUle. INS. T'^. Apie. * APLEUROTIS. MOLL. Foss. Mou- veau genre sign dé par Ralîincsque ( Journ. de Phys. 1819. p. 4i7 ) dans la classe des Brachiopodes , famille des Tércbratules. Il diti"ère,dit cet auteur, des genresTéréliratuleet iMa- gas par des valves inéqailaté.alcs , obovales ou oblongucs (non trans- versales), striées; la grande valve plus longue à la base; ouverture ar- rondie , petite ; une aile latérale. Il in- dique deux espèces, Api. pectinoides APL et pusilla , trouvées par lui dans les couches calcaires des chutes de rOhio. — On ne peut, sur une des- cription aussi vague , se de'terminer à adopter ce nouveau genre qui nous est inconnu, et que nous laissons, jusqu'à tle nouveaux renseignemens , parmi les Tërébratules. /'. ce mot. (F.) *APLIDE. JpUdium.. moll.. Genre institué par Saviguy (Mém., seconde partie , p. i8i ) dans la classe des As- cidies ou Tuniciers de Lamarck , le neuvième de la famille des ïéthies et le cinquième des ïéthies composées. Lamarck , en adoptant ce genre , a changé sa dénomination française en celle de Pulmonelle ; Cuvier le réunit, ainsi que beaucoup d'autres, dans son genre Poljclinum , exemple que suit Goldfuss , en indiquant cepen- dant, dans ce genre Polyc/ini/m, une division pour les Aplides , dans la- quelle il confond les genres Didemum et Eucelium de Savigny. — Schw^eig- ger ne distingue aucun genre dans toutes les Ascidies , Téthides de Sa- vigny. 11 se contente d'indiquer, par des divisions, ceux faits par cet habile observateur. Lamouioux , qui réunit aux Poly- piers une partie {'es Tuniciers, a adopté le genre Aplide , qui est coni- {)ris dans Tordre des Polyclinées; /^. a nouvelle édition d'Ellis et Solan- der que vient de publier ce savant. Nous croyons devoir adopter ce genre , comme tous ceux établis par Savigny , dont l'ouvrage , d'ailleurs si admirable parla précision et la dif- ficulté de l'observation, est le seul travail d'ensemble exécuté sur ces Animaux. En voici les caractères génériques: corps commun sessile , gélatineux ou cartilagineux , polymorphe, composé de systèmes très-nombreux , peusail- lans , annulaires , subclliptiqucs , qui n'ont point de cavité centrale, mais qui ont une circonscription visible ; Animaux ( 5 à ab) placés sur un seul rang, à des distances égales de leur centre ou de leur axe commun; ori- APL fîcc branchial divisé on six rayons égaux ; l'anal dépourvu de rayons , peu ou point distinct; thorax cylin- drique ; mailles du tissu respiratoire pourvues de papilles? abdomen infé- rieur, sessile , de la grandeur du tho- rax; ovaire unique, sessile, attaché exactement sous le fond de la cavité abdominale , et prolongé perpendicu- lairement. La seule espèce de ce genre, connue avant Savigny, était classée parmi les Alcyons de Linné ; c'est son Alcyo- nium Hcus. Savigny en fait connaître cinq autres , et les divise ainsi qu'il suit : f . Animaux simplement oblongs , à ovaire plus court que le corps. 1. A. lobé, A. lobatum , Sav., Mém., p. 4 et 182. pi. m. f. 4 et pi. XVI. f. 1 ; Lamouroux , Polypiers in-4o, p. 74. pi. 77. f. 4., hab. le golfe de Suez , et les côtes d'Egypte sur la Méditerranée. — 2. A. Figue de mer, A. Ficus; Alcyoniuni puimona- ria, Ellis etSolander ; Alcyon, ficus, Linné, iSj.s/. nat., xii ; A. subloba- tum, Lam., Anim. sans vert., T. m. p. 96; yl. Ficus, Lamouroux, Poly- piei's in-4o, p. 74 , hab. la Manche. — '6. A. \.Yen\\Aan\., A. tremulum , Sav., p. ]84. pi. XVI. f. 2, hab. le golfe de Suez, sur les Madrépores et les Fucus. ff . Animaux filiformes , à ovaire beaucoup plus long que le corps. 4. A. étalé, A. ejfusum, Sav., p. i85. pi. XVI. f. 3 , hab. le golfe de Suez , sur les rochers. — 5. A. bosse- lé , A . gibbulosum , Sav., p. i85. pi. XVII. f. 1 , hab. la Méditerranée. — 6. A. caliculé , A. calicidatum , Sav., p. 186. pi. IV. f. 1 et pi. XVII. f. 2; Lamouroux , Polypiers in-4o, p. 74. t. 77. f. 5. hab. les mers d'Europe. (F.) APLITE. GÉOL. Nom donné par les Suédois à une Roche composée de Quartz et de Feldspath, blanchâtreou rougcâtre , dont ce dernier fait la par- tie dominante , et qui existe en grandes masses dans la Dalécaiiie. f^\ Roches. (g. del.) APL * APLOCENÏRUS. rois. Genre forme par Raffinesque , qui ne diffère guère des Spares que par un seul rayon épineux et prolonge , situe an- térieurement à une très-longue na- geoiic dorsale. (b.) APLOCÈRES ou STMPLTCOR- INES. INS. Famille de l'ordre des Dip- tères établie par Duinéril. Elle com- prend les genres Bibion , Leptis, Hy- Çoléou, Anthrax, Ogcode, Stratiome, iemolèlc , Siquc, Mydaset Cérie. K. chacun de ces mots. (aud.) * APLODINOTUS. rois. Genre établi par Raffinesque , voisin des Scièncs, dont il se distingue par ses opercules et nageoires écailleuses. Le type en est V Jplodinutus grunnlens , beau Poisson de l'Ohio, vulgairement nommé Ohio Perc/i et Crunting Ferch. V. Perche. (b.) * APLODON. Jplodon. moll. Genre institué par Raffinesque (Jour, de Phys. , 1819 , p. 417), pour une espèce d Hélice dont la bouche n'of- fre qu'une seule dent. . L'Aplodon diffère, dit-il, du genre Hélice par une bouche arrondie , la columelle unidentée et ombiliquée. Des caractères si légers ne permettent pas de conserver ce genre , qui fait partie de notre sous-genre Hélico- DONTE. P'. ce mot. Il cite nne seule espèce qui nous est inconnue , \' y1 plodon nodosum , qui a trois tours de spire bosselés et légèrement ridés coucentriquement en-dessous. (f.) APLOME. MIN. C'est-à-dire sim- ple. Nom donné par Haiiy à une es- pèce minérale de la classe des subs- tances terreuses, remarquable par la slm.plicilé de sa structure et de ses formes cristallines. On l'a regardée assez généralement comme une va- riété de Grenat. Elle en diffèi-e non- seulement par sa forme primitive , qui est le cube , mais par son tissu qui a moins d'éclat , et paraît plutôt granu- laire que vitreux. En réunissant à l'indication de cette forme celle de lU ac- APL la pesanteur spécifique, qui est moins de 5 , 4 , on a le véritable car tère distinctifde cette espèce. L'Aplo- me étincelle par le choc du briquet; il raye fortement le Ycrrc et légère- ment le Quartz. Il estfusible au chalu- meau en Verre noirâtre. On ne l'a encore trouvé qu à l'état de Cristaux dune couleur brune, dont je me bornerai à citer les formes les plus oïdinaircs. l^'ylploinc dodécaèdre , en dodécaè- dres rhomboïdaux , dont les facessont sillonnées par des stiies parallèles à leurs petites diagonales. Ces stries suffiraient pour indiquer que le cube est la forme primitive de ces Cristaux, et que cette forme passe à celle du dodécaèdre rhomboïdalen vertu d'uu décroissement par une rangée sur tous ses bords. IJ Jplome cubo-dodécaèdre , la va- riété précédente , dont les angles so- lides tétraèdres sont remplacés par autant de petites faces carrées , pa- rallèles à celles de la forme primitive. On l'a trouvée eu Angleterre , en pe- tits Cristaux épars dans un Manga- nèse oxydé, pulvérulent. CesCristaux se divisent très-nettement, suivant des directions parallèles aux faces pri- mitives. Les Cristaux d'Aplome d'une cou- leur brune ont été trouvés d'abord en Sibérie, sur les bords du fleuve Lena. On les a retrouvés depuis à Berg-Griin en Bohême , et à Schvsrar- zenberg en Saxe. (g. del.) * APLOPÉRISTOMÉES. ^plope- nstomati. BOT. crypt. Bridel ,dans sa Muséologie, avait désigné sous ce nom une des classes delà famille des Mous- ses , qui renferme les genres dont le péristome est simple ou composé d'un seul rang de dents, f^. Mousses. (ad.b.) * APLOPHYLLON. bot. phan. ( Dioscoride. ) Syn. d'Alysson. /^. ce mot. (B.) *APLORA. MOLL. Foss. (Raffines- que.) Famille des Tubipores ; corps composé de tubes inarticulés', libres 474 APL ou réunis, communément stries; bou- che teniiinale crénelée ; centre ma- mellif'orme. (f.) *APLOSIA. MOI.L. F . Apalosia. APLUDE. yfpluda. bot. phan. Ce genre delà famille naturelle deGranvi- néescst très voisin du genre Andropo- gon. Il a été établi par Linné et se dis- lingue par les caractèics suivans: ses fleurs sont paniculées; sesépillets sont géminés, enveloppés chacimdans une spatbe niucronée à son sommet; 1 un est sessile et lautre pédicellé. Celui qui est se sile oiFie une lépicène bi- valve, m:nce et bitlore; l'une des fleurs est neutre, mutique , l'aulie est hermaphiodite ; la valve externe de la glun)e poite une arête qui naît un peu au-dessous de son sonnnet . lequel est légèrement bifide. L'épillet qui est pédicellé est uuitlore , neutre et mutique. Ce genre qui renferme trois ou qua- tre espèces , se distingue surtout de l'Andiopogon par la sorte dinvo- lucre que 1 on remarque à la base de chacun de ses épillets. (a. r.) APLYSIE. Jpljsia. sioll. Par cor- ruption Lapljale. Genre de Gastéro- podes de l'ordre des Tectibranches , famille des iJicères , F', ces mots , éta- bli par Linné, dans la xii'' éd. du Sjs- tema natu/œ, \.oui: un Mollusque ma- rin, connu de toute l'antiquité sous le nom de Lièvre marin ; / . ce mot oii nous donnerons l'histou'c fabuleuse de cet Animal. Pline, iEiien , Dioseo- ride et Apulée en ont fait mention et lui ont attribué des vertus estraor- dinaires et surtout très-pernicieuses, sans doute à cause de l'odeur et i e la liqueur que répandent les Lièvres marins dont la foinea pu, jusqu'à un certain point, leur mériter ce nom. Rondelel a fig;iré trois espèces de Lièvics marins ( de l'iscibus, p. 52o et 526) , dont deux seulement appar- tiennent au genre Ap'^sie. Ces figu- l'cs ont été copiées par Gesner ( He Jiqiiat. p. 475 et 477 ) , ainsi que par Aldrovande ( de Anim. exs. p. 81 ). Fabius Columna , en décrivant ue APL nouveau l'espèce rapportée à tort aux Lièvres marins par Rondelet , qui est le Theljs 1 imhria de Linné , en pro- posa une nouvelle qui n'y convient pas non plus , c'est un Doris. — Linné, qui païaîl n'avoir connu les Lièvres marins que parles figuies de Rondelet et de Columna, les rangea d'aboi d dans le genre Lernœa , {Syst. Nat. 4'" et 6'' édit.); mais, dans la lo*^ édit. de son ouvrage, il en forma le genre Tlietys. Les observa- tions de Bohatsch , sur le Tlietys 1 im- biia et le Lièvie mai in de Rondelel {de ylnimallbus marinis, cap. 1 de L,eniœa ) éelali èrent enfin Linné qui , dans la 12'' édition, laissa le premier de ces Mollusques seulement dans le genre Tbetss, et fo;ma avec les véri- tables Lièvics marins, le gcnie La- plysia. Sans doute Linné avait voulu employer Jplysia qui signifie ce qu'on ne peut hwer ou nétoyer, et non Laplysia. Aussi Gmelin a-t-il ainsi rétabli cette dénomination. Cepen- dant nombre de naturalistes, même de nos jours, ont continué à se ser- vir du mot LapUsie que nous aban- donnons avec Cuvier, dont 1 intéres- sant Mémoire sur ces Mollusques (Ann. du Mus. T. n. p. 287. i8o5) nous a fourni les renseigneinens pi é- cédcns. — Nous ne rapporteions point ici les détails de l'analomie de ces Animaux; nous renvoyons, à ce sujet, au Mémoire de Cuvier, et à l'ouvrage cité de Bohatsch, très -re- marquable pour le temps. Les Aplysics ont généralement un corps ovale, bombé en-dessus, pL.sou moins pointu en arrière , et se létré- cissant en avant , pour lo mer une es- pèce de cou contiactile , à l'extrémité duquel est la tête qui dépasse le bord anléiieur du pied; celui-ci est long et étroit- quelques espèces sont foi t minces et très-allongées. Les bords du plan locomoteur tiès-élargis se redressent à volonté et se rabattent , se croi.-^ent même sur le dos . e certai- nes espèces, et prennent enfiii , au gré de l'Animal, toutes soi tes de fi- gures. Sur le dos, on voit une fente longitudinale; c'est l'ouverture d'une APL poche dorsale, dans laquelle sont con- tenues les branchies. Llles sont cou- vertes par un appendice charnu, ana- logue à la cuirasse des Limaces , le- quel contient, dans son intérieur, une plaque cornée ou un rudiment de tcat. (]et appendice, demi-cncu- laire , est attache par son côte gau- che, et il est mobile , comme un cou- vercle à charnièic: son bord libre est flexible , de manière à pouvoir to mer à volonté uni' sorte de gouttière pro- fire à conduire leau aux branchies, i'anus est situé à l'extiémilé posté- rieure de cette espèce de cuirasse vers son poiiitd attache. Le bord antérieur de I.' tète oiF e de chaque côié un ap- pendice n>eml)raneux , conicpie, com- primé , extensible , qui ioiine comme uneespèccde tentacule; ce sont les ten- tacules buccaux de beaucoup d'autres ]M ol 1 usq lies . En-dessus , pi us en a i rière , se tiouvent les vé; itables tentacules coniques, contnicliles , plies en deux longltudinaleuieiit à leur extrémité , ce qui les fiit ressembler à l'oreille d'un Quadrupède; et au-de.ant de leur base sont les yeux qui notrrent que deux point-; noirs. La bouche est fendue eu-dessous de la tète longitu- dinalement. — Tout cela est commun à toutes les espèce de ce genre. Elles varient par la l'orme, les proportions des pallies, les couleurs, etc. Les Api . sies rendent très-rarement, par un orifice situé près de l'organe femelle, une liqueur acre et blanchâ- tre que l'on a regardée comme un venin. Outre celle-là, elles en répan- dent une autre bien plu^ abondante , d'un rouge pouipre tiès-intense. Une grande Aplysie peut fournir assez de cette liqueur pour rendre un sceau d'eau semblable à du vin pour la cou- leur. Cette liqueur a son siège dans la cuirasse ou lappeiidicequiconvre les branchies tout autour de son bord li- bre , et sort, à ce qu il paraît, en traussudant au travers des pores de la peau. L'Animal la répand pour peu qu'il soit contrarié, T^. dms Roissy, Mail. , tom. V , p. i65 , les observa- lions de Fleuriau de Bellevue sur la fixité de la belle couleur de ces Ani- APL 47!» maux. Les Aplvsies sont des Mollus- ques foi t peu à craindre, et qui ne méritent nullement la réputation que les anciens leur ont l'aile. Elles se meuvent dans la mer comme nos Li- maces sur la terre , et ne vont pas plus vite ; elles se tiennent ordinaire- ment tapies sur de grosses pierres, ou dans des creux de rochers ou de sa- ble ; elles ne sortent que pour cher- cher leur nourriture qui consiste en petits coquillages ou en fucus. HLUes n'ont aucun moyen dét'ensit que ré- mission de la liqueur rouge, qui obs- curcit 1 eau comme l'encre de la Sei- che. il faut que les Aplysies soient très- fécondes , dit Cuvier; car elles sont fort abondantes dans certaines sai- sons, et il y a des journées de p in- temps oii la mer en fou mille. Elles pullulent dès le mois de janvier , et on en trouve en tout temps d'adultes, nièmeau fort del'hivcr. Les pêcheurs, ajoute le savant célèbre à qui l'on doit tous ces renseignemens , ont re- marqué qu elles ne sont pas plus de doux mois à prendre tout leur accrois- sement. — Ces Animaux répandent une légère odeur vireuse, qui a sans doute donné lieu de Ici.r attribuer des propriétés vénéneuses. On ne connaît point ces propriétés à Mar- seille. On ne mingepas les Aplysies, cette odeur et leur figure les rendant dégoûtantes. Cuvie; n'a même point entendu parler de la dépilntion que Linné attiibue à la liqueur de son espèce. Quelques espèces ont un trou à la membrane supéiieurede la cuirasse qui contient la lame le;Uacée. Les Aphsres ont beaucoup de rap- port avec les Aclœons , /^. ce mot; mai-; celles-ci en sont bien distinctes par la position des yeux , la forme des tentacules, etc. Caractères génériques ( P'. les mots Ti;cTiB!i ANCHES et Dtcèrks )• corps oblong ou allongé, convexe en-des- sus, pourvu d'une cuirasse libre sur son bord droit , lecouvrant une birge poche branchiale , et 1 enfermant inté- rieurement un rudiment testacé: 476 APL bords du plan locomoteur souvent très-élargis , formant une large mem- brane qui peut se réfléchir sur le dos et l'entourer postérieurement et sur les côtés ; pied étroit et oblong , dé- passant quelquefois le bord postérieur du plan locomoteur, dépassé en avant par une sorte de cou terminé par la tête; deux tentacules coniques, con- tractiles , placés sur la tête , fendus ou creusés comme les oreilles d'un Quadrupède;deux tentacules buccaux élargis et aplatis au bord de la lèvre, latéralement ; yeux situés en avant des vrais tentacules, près de leur base ; anus derrière l'ouverture branchiale; organes de la génération séparés et distans; orifice de l'organe femelle en avant des branchies communi- quant, par un sillon profond, avec l'orifice de l'organe mâle situé sous le tentacule buccal droit, latérale- ment; rudiment testacé mince, trans- parent, corné ou cartilagineux , plat, élargi , sans empreinte volutatoire. Les espèces de ce genre sont: — i. Aplysia depilaris, Gmel. , Sjst. nat.,^. 3io5. Cuvier , Roissy , etc.; Ler- nœa , Bohatsch, de Anim. .marin., tab. I, II, m. Lepus maiinus, prima sp. ; Rondelet , de Piscib. Gesner , aquat. 475; Aldrovande, Exsang., p. 8i ; Thetjs limacina , L., Sysl. nat. X. p. 653; Lapl. depilaiis,'ià., éd.xii. id. Turton , Bosc , Pennant , Barbut.; Encycl. méth., pi. 83 et 84. copies de Bohatsch., Scba , Thés. 3. t. i. fig. 8. 9 ; habite la Méditerranée , l'Océan , sur les côtes de France, vulgairement le Lièvre maiinàes anciens; le Chat de mer, à La Rochelle. Cette espèce a la membrane supérieure de la cuirasse percée dun trou central. — 2. Api. Came Lus , Cuyier, yhin. Mus., T. 11. p. 295. pi. 1. f. 1. de Roissy, MolL, T. V. p. 171. n° 2. pi. 52. f. 8. On ne connaît pas la patrie de cette espèce. — 3. Api. alba , Cuvier, Ann. Mus., loc. cit. pi. 1 f. 6. de Roissy, p. 171. n° 3. La membrane supérieure de la cuirasse n'est pas percée dans ces deux espèces. — 4. Api. punctata , Cuvier^ loc. cit., pi. 1. f. 2 à 5. de Roissy, Moll.i etc., p. 172. n° 4. Se trouve APO dans la Méditerranée, vers Marseille , et dans l'Océan, près La Rochelle. La membrane supérieure de la cuirasse est percée comme dans l'A. depilans. — 5. Api. fasciata, Poiret, Voyage en Barbarie , T. ir. p. 2 , Graelin , Sysl. nat., p. 36o3 , ïurton, Syst. nat., p. 76 , de Roissy, lue. cit., p. 173. Pour les Api. ^iridis , Bosc , et viri- des . Montagu , f^. Actœon. Quant au Lièvre marm de la deuxième espèce de Rondelet, de Piscib., p. 226, il n'a pas encore été reconnu ; ses ten- tacules sont plus petits et plus pointus que dans le depilans ; la membrane supérieure de la cuirasse n'a pas de trou ; la partie postérieure est élargie en forme de nageoire , comme dans les Calmars , et ces appendices ne sont pas repliés. (F .) APOA. ois. V. Ap£^-Apoa. APOA. hept, ophid. (Rai.) Ser- pent imparfaitement connu du Bré- sil , qui paraît devoir être varié des plus belles couleurs. (b.) APOAÏRE. ois. F. Apiastre. APOCALBASUM. bot. piian. Gomme-résine tirée d'un Euphorbe peu connu , dont quelques peuplades airicaines se sentent , dit-on , pour empoisonner leurs armes. (a.) APOCAPOUC bot. phan. (Fia- court.) Arbre vénéneux de Madagas- car , de l'amande duquel les naturels du pays tirent une huile qui leur sert pour se graisser les cheveux. (b.) *APOCHINOALT.REPT. ophid. ^. Apachycoalt. APOCRYPTE. Apocryvtes. pois. (Osbeck.) Genre formé pour quelques espèces de Gobies , mais qui n'a pas été adopté. (b.) APOCYN. Apocynum. bot. phan. Ce genre delà famille des Apocinées, établi par Tournefort , adopté par Linné et Jussieu , a été caractérisé de la manière suivante , par Ro- bert Brow^n , qui en a retiré plusieurs espèces , pour les rapporter à d'autres genres : la corolle est campanulée ; son tube offre cinq petites dents in- cluses , alternant avec les lobes de la corolle ; les étamines sont également incluses ; les anthères sagitées , adhc- APO rentes au stigmate par leur partie moyenne; les deux ovaires sont sur- montes par un stigmate conoidc, pres- que sessile. Ijcs cinq écailles stami- nales pressent la hase de l'ovaire; les iollicules sont grêles, dresses, renfer- mant des graines ornées à leur som- met , d une aigrette soyeuse. Ce genre rcnlerme un grand nom- bre d'espèces, qui toutes sont des Plantes vivaces, dressées , quelquefois grimpantes, portant des feuilles min- ces et opposées , et des tlcurs dispo- sées en cymc. Presque toutes sont oriçinaires des contrées méridionales de 1 Europe , de l'Amérique septen- trionale, ou du cap de tSonne-hspé- rance; quelques-unes croissent dans l'Inde et l Amérique méridionale. On en cultive plusieurs dans nos janlins; tel est entre autre l'Apocyn à feuilles d'Androsaîme, Apocynum androsœmifoliuin , L. , originaire de l'Amérique septentrionale. Cette Plante a reçu le nom vulgaire d'At- trape - Mouche ou Gohe - Mouche , f)arce que ces insectes, attirés par e suc mielleux répandu au fond de ses fleurs , y insinuent leur trompe , qui se gonfle et s'y trouve retenue. Les efforts que l'animal foit pour se dégager, excitent les parties de la fleur h se contracter et à se resserrer de plus près. Les tiges de \ Apocynum cannabi- num, fournissent, lorsqu'elles ont été convenablement préparées, une très- bonne filasse. (\. r.) APOCYNÉES. Apocyneœ. bot. PHAN. Famille de Plantes dico- tylédones , monopétales , à corolle hypogyne , ayant des rapports de structure avec les Gentianées, les Rubiacées et les Sapoliliées. L'ensemble des genres de cette fa- mille, telle quelle a été présentée par de Jussieu dans son Gênera Plan- tarum , offre les caractères suivans. le calice est monosépale , à cinq divi- sions profondes et persistantes; la corolle est hypogyne , monopétale, régulière , à 'cinq lobes ; elle don- ne attache à cinq étamines alter- nant avec ses lobes , dont la struc- APO 477 ture ollie des difl'érences tiès-remar- quables; tantôt en effet elles sont li- bres, distinctes, et leur pollen est pulvérulent; tantôt au contraire elles sont réunies, soudées ensemble, et leur pollen est aggloméré en masses soli- des, analogues à celles que l'on oIj- serve dans les anthères de certains genres de la famille des Orchi- dées ; de la base interne des filets partent des appendices creux, en l'orme de cornet, de casque, etc. Les pistils sont au nombre de deux, très-rapprochés ; quelquefois même il paraît n'en exister qu'tm seul, parce qu'ils se sont soudés; dans ce cas, l'o- vaire est bilociilaire; tandis que , lors- qu'on observe deux pistils, ils n'offrent l'un et l'autre qu'une seule loge renfermant plusieurs ovules : sur chacun de ces ovaires on trouve un st\le court, couronné par un seul stigmate dilate et discoïde, à cinq lobes , et soudé avec les anthères. Le fruit qui succède à ces pistils est tantôt un follicule simple ou gé- miné ; tantôt une capsule ; plus ra- rement une drupe ou même une baie. Les graines sont assez nombreuses, renversées et comme imbriquées. As- sez souvent elles sont couronnées par une aigrette soyeuse; l'embryon est droit , renfermé dans un endosperme très-mince. Les Plantes qui appartiennent à cette famille sont des Herbes vivaces ; des Arbustes ou même des Arbris- seaux : leurs feuilles sont opposées ou verticillées ; très-rarement elles sont alternes. Un assez grand nombre de ces Plantes sont lactescentes. La plu- part sont d'un port élégant ou d'un aspect agréable. Cependant elles sont en général très-âcres et très-véné- neuses. On en cultive beaucoup dans les jardins d'agrément; tels sont les Asclépiades , les Lauriers roses, les Pervenches , etc. Cette famille, ainsi caractérisée, ren- ferme un très-grand nombre de gen- res, dont la structure et le port ont en général assez d'analogie , mais qui cependant offrent des différences très-remarquables. Aussi R. Brown , 478 APO botaniste aussi profond qu'habile ob- servateur, n-t-il, dans les Transactions de la société wernérienne , vol. i, partagé en deux familles distinctes les genres que Jussieu a réunis dans son gro pe des Apocynées. Ces deux fa- milles que l'on peut ne considérer que comme deux sections d uu même ordre naturel, out été désignée, pir l'auteur sous les noms d' Apocynées vraies et d' Asclépiadées. Nous allons faire connaître hrièvemcut leurs ca- ractères disiinctifs et indiquer les genres qui entrent dans chacune d'elles, 1° Apocynées vraies. R. Brown place dans cette première section , qu'il distingue comme famille , tous les genres dont les anthères sont sim- ples , libres, distinctes, renfermant du pollen pulvérulent, et dont le stigmate , ordinairement simple, est capitulé. A cette faunlle se rappor- tent les genres suivans ; Parsonsia , Brown, VVcrn. Trans. — Ec/ii/es , Brown , lue. cit. — Theiiardia , Kunth , in Hiimb. et Bonpl. nov.gen. — Lyonsia , Brown , loc. cit. — Ich- nocarpus , Brown, loc. cit. — Bal- fouria, Brown, loc. cit. — Jpocy- num, Brown, lue. cit. —Cryptolepis, Brown , lue. cit. — Prestonia, Brown , loc. cit. — Nerium , Brown, loc. cit. P^inea, L. — Stropkantiis , DeCand. Jf'rightia, Brown, lue. cit. — Àstunia, Brown, /oc. cit. — Tabeniemoiitana, L. — Holanltœna, Brown, lue. cit. — C'a- rissa , L. — Alyxia , Banks. — Jsone- ma , Bi own , loc. cit. — Vallaris , Burmann, Ind. — Cerùera , h. — ^l- lamanda , L. — Pli/meria , L. — Rau- ivoljia , L. — Vallesia, Ruiz et Pa- von. — Strjchnos , L. V. tous ces mots. 2°. Asct-ÉPiADÉES. Tous Ics gcures dont les élamines sont irrégulièies , réunies et sondées; les anthères à deux ou quatre loges, i emplies d'un pol- len en masses solides, le stigmate pelté et à cinq lobes appartiennent à cette seconde famille. A'. Asclépia- DÉES. (a. R.) APODANTHUS.BOT.cRYPT.(iMoz/4- APO ses.) Ce genre décrit par Delapylaic (Journ.de Bot. a'^sem. de i8i4,p. 76) paraît encoie très -doute ,x; aucun botaniste ne la revu dep is , et il est pourtant originaire dun piys ou, de- puis quelque temps, l'étude des Plan- tes cryptogames les plus petites a été l'objet des recherches de beaucoup de savans naturalistes. La description de ce genre est de plus très-iucom- jdèle , puisque l'auteur n"a vu ni l'o- percule , ni la coifle, et que, par son péristome , il ne diffère pas d.i genre Octoblepharum. Toute la plante n'est formée , d'après Uelapylaie , que d'une capsule sessile , sans tige ni feuilles ; cette capsule est oblongue, ovale, et présente un orifice garni de huit dents entières et droites. Il a ob- servé celte Plante sur des masses de Splaclmuin venant de Suède. Jusqu'à ce que de nouvelles observations aient prouvé l'existence réelle de ce genre, et aient mieux fait connaître sa struc- ture, nous crosons qu'on doit le lais- ser parmi ces Fiantes connues trop impartaitement pour qu'on puisse les classer définitivement. (ad.b.) APODA , APODE , APDS. ois. Ce qui signifie sans pied. Nom Impropre- ment donné quelquefois au Martinet noir , Hiruiulo Jpus , L. , parce que la brièveté de ses pâtes fait qu'il eu paraît p.Ivé , et aux oiseaux de Para- dis, qui ont cependant des pieds sou- vent très-forts , parce qu'on ne rap- porte ordinairement en Kuiope que la ])artle supérieure et brillante de leurs peaux oii manquent les pie s, ce qui a donné lieu aux contes les plus absurdes. («•) APODES. ZOOL. Linné donna ce nom au piemier ordre de sa cla.^se des Poissons, composé d'espèces ossicu- lées , dépourvue de nageoires ventra- les , et réparties dans les genres MU' rœna, Gjmnotus , Tiichiurus, Anar- hielias , Ammodytes^Opliulium, jSt/o- mattus , Xiphias , auxquels fuient ajoutés par Gmelin, Sternoplj.v et iye^:>/oce/j/ia/«5.—Duméril, considérant comme un caractère secondaire la présence ou l'absenoe et la disposî- APO tion des nageoires, a réparf lies Apodes, comme sous-ordres, en tète de chacun des h it ordres de sa INJéthode ana- lytique. Cuvier a restreint cetle dési- gnation au septième oïdie de ses Ma- lacopterv giens, qui renferme les Pois- sons ang iilormes , tels que les Muiae- nes, Sphagebranches, .S,mbranclies , Alibes , Gymnotes, Leptocéphales, Donz?ile-i et Equillcs. /^. ces mots. *blainville appelle Apodes uon- seideini-nt le troisième ordre de sa se- conde tribu des Poissons, P'. Squam- MODERMEs; m lis il étend ce nom dans le développement de son tableau de classification djs Animaux aux Ser- pens ,et au troisième oidre de ses La- certoïdes. (b.) Le même naturaliste l'applique en- core à la liuilième classe du sous- type des Entomozoaires , caractéri- sée par l'absence des appendices la- téraux aux anneaux du corps. Elle comprend deux sous-classes, les Smg- sues et les Entozoaires.-Lamarck( Ani- maux sans vertèbres , 'T. r , p. 2^16 ) restreint le nom d'Apodes aux Anne- lides dj l'ordrepromier de cette classe. Ces Annelides apodes comprennent deux f.imil.es , les Hirudinées et les Echiurées. Z^'. ces mots. — Latr. (Méin. duMus.dliist. Nat., année i8 5o)dans une nouvelle distributicn des Animaux articulés, donne le nom d'Apodes au cinquième type de celte grande divi- sion. /'. Annixioes el Evtozoaires. On désigne aussldans le langage en- tomologique,par le nom d'Apodes, tou- tes larves d'Insectes privées de pâtes; telles sont celles d'un grand noinbre d'Hyménoptères etdeiJiptères. (vud.) Goldfuss ( Handbuck der Zool. , p. 590) a pioposé le nom d'Apodes dans les Mollusques, pour la clisse des Ascidies de Savlgny, ou des Tuni- cleis de Limarck. On ne peut s'em- pêcher d'observer qu'en supposant même que cette dénomin-itton fût meilleure que celle déjà proposée, et indépendamment des convenances qui doivent faire respecter les noms donnés par ceux qui ont étudié et établi des coupes de cette importance, il était bien inutile d'aiouter un nom APO 479 à ceux déjà admis , ce qui ne fait qu'augmenter sans nécessité la no- nienclatme déjà accablante dans tou- tes les sciences naturelles. (f.) *APODÈME. ZOOL. {Jnimaiix arti- culés.) rVous avons donné cenom(lle- cherch. sur le Thorax)à des parties de consistancecoi née, situéesàl intérieur du thorax , ou faisant siillie à Texte- l'ieur. Leur caractère lepluslmporlant est de naître de quelques pièces cornées du co ps, et de leur adhérer Intl- mement , sans qu'il soit possible de les mouvoir et de les désarticuler. Ces prolongemens se présentent sou- vent sous forme de lames fixées sur le point de soudure de deux pièces entre elles , ou bien ils semblent naître de deux portions paires de la même pièce réunies sur la ligne moyenne. — Les Apodèmes sont très-visibles dans plusieurs Insectes , ils le deviennent davantage dans les Crustacés décapodes, et constituent de nombreuses cloisohs qui partagent en autant de cellules leur cavité thoraci- que; les Apodèmes, qui tirent leur ori- gine des lignes de soudure des ster- nums entre eux , et avec l'épister- num , sont ascendans ; ceux qui nais- sent au pointde réunion des épimères, sont descendans, et se rencontrent bientôt avec les précédens. Les Apodèmes sont de deux genre.*! les uns se wowwwç^ni Apodèmes diiiseï-- tion; leur caracière est d'être situés à rintéiieur du thorax et de donner souvent attache à des muscles. Les autres , appelés Jpodèmes d'articula- tion, sont des prolongemens de même nature, qui font souvent saillie à l'ex- térieur du thorav , et scrven princi- palement à l'articulation de quelque appendice du corps , les ailes en par- ticulier. /^. Epjdème et Thorax. (aud.) *kVO'OEKE. Jpoderus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , démembré par Oli- vier de celui des Attelabes de Fabri- clus. Ses caractères sont: alitennes terminées en une massue formée de trois articles, et insérées à l'extrémité 48o APO d'une trompe courte , large , dilatée à l'endroit oh elle se termine; tête déga- gée, ayant un cou distinct; jambes ter- minées par un seul et fort éperon. Ces Insectes difierent par là des Brentes, des Cyclas , des Attelabes, es Rhyn- chites et des Apions. Ils se distin- guent aussi des autres genres e la fa- mille ( Charansonites ) par leurs an- tennes de onze articles en massue ovale , droites ou peu coudées, tou- jours insérées sur la trompe ; par leurs pâtes jamais propres pour sauter, et par le pénultième article de leurs tar- ses bifide. Le genre Apodère est ran- gé ailleurs par Latreille ( Règne Ani- mal de Cuvier) dans la famille des Rhinchophores ou Porte-Bec. Il est peu nombreux en espèces ; une d'elles lui sert de type , c'est V Jpoderus Co- ryli d'Olivier. On la trouve aux en- virons de Paris. /"". pour les autres es- pèces , Hcrbst , Olivier et Latreille ( Gejier. Cri/st. et 1ns. ) (ald.) APOGON. POIS. Espèce de Midle, Mullus imberbis , L. , dont La- cépède avait formé un genre que Cu- vier, qui l'a regardé comme un sim- ple sous-genre de Perça , n'a point consei-vé. /^. Peiîcue. (b.) APOGONES. Jpogoni. bot . CRYPT. Nom donné par Palisot de Beauvois , dans son Prodrome de l'jEthéogamie, à la première section des Mousses , qui renferme les genres dont l'urne est privée de péristome. Elle correspond aux divisions nom- mées par Bridel y/s/owi'et Gymnoslo- mi. Palisot de Beauvois y rapporte à tort le genre Tetraphis , quia un pé- ristome à quatre dents ,et auquel il at- tribue un opercule fendu en quatre parties. T^. Mousses. (ad. b.) * APOGONIE.y/po^o/ï/a.iNS. Gen- re de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , et famille des La- mellicornes , établi par Kirby {Lin. Societ. Trans., T. xii. p. 4oi et 4o4 ) , sur une espèce qu'il présume originaire du Brésil , et qu'il nouime Apogohia gemellata. Nous renvoyons à la description et à la très-bonne fi- gure qu'il en donne , et nous nous APO abstenons de rapporter ici les carac- tères de ce genre, sur l'admission duquel nous n'osons encore nous prononcer. (aud.) APOLLE. Jppollo. MOLL. Genre établi parMonlfoit (Conch., T. ii. p. 570 ) pour quelques Mure.x de Lin- né , que Lamarck place parmi lesRa- nelles. Ce sont des Ranelles ombili- quées, que Montfort a séparées de cel- les qui n'ont pas de fente ombilicale , dont \\ a fait son genre Crapaud , Bu- fa , dont le nom serait un double em- ploi. Le type de ce genre est le Mure.v Gj/z«ws de Linné, auquel Montfort conserve ce nom. — Perry (Conchol., tab. 4) place les Coquilles analogues, c'est-à-dire , les ApoUes et les Cra- pauds, dans son genre Biplex , qui répond aux Ranelles de Lamarck. — Ce genre n'a point été adopté , et ne pouvait l'être. Cuvier, Ocken, Scbweigger, etc., laissent les Apolles parmi les Rochers , Murex i e Linnéj f. Rocher et Ranelle. (f.) APOLLON. INS. Nom spécifique d'un très-beau Papillon de jour qui se trouve dans les hautes montagnes de l'Europe , principalement dans les Alpes et dans les Cévennes. Bory de Saint -Vincent l'a aussi rencontré pi es des neiges des montagnes de Gre- nade en Espagne. 11 appartient au genre Parnassien. T'. ce mot. (aud.) * APOMECYNE. Jpomecyna. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , sec- tion des Tétramères , établi par De- jean ( Catal. des Coléopt. ) qui en pos- sède deux espèces, dont une origi- naire des Indes orientales et l'autre de rile-de-France. Ce genre fait le passage des La mies aux Saper- des. Ses caractères ne sont pas pu- bliés. (AUD.) * APOMESOSTOMES. Jpomesos- tomi. ECHiN. Classe proposée par Klein dans la famille des Oursins; elle n'a pas été adoptée. (LAM..X.) APON. Du Dictionnaire des scien- ces naturelles, moll. V. Apan. (f.) * APON A. bot. crypt. ( Confer- ves. ) Nom imposé par Adanson à l'un APO de ses genres, trop imparfaitement carack'iise jiour être adopte , et qu'il serait difiicife de reconnaître dans les famillesde Confcrves fort nombreuses en esp.èces, si ce n;itur,di te n'avait cite le-, figures 47 et 48 de la tah. 7 de Dilien , qui piouvcntque l'Apona est ce que nous avons ap^ielc Lcma- nea ii\.Batrackosptinna. /'". ces mois. APONAR. OIS. C Thevet. ) Syn.^'dc Manchot. V. ce mot. (dr..z.) APONCOITA. Du Dictionnaire de Dcterville. kot. r. Ai'oucouita. (b.) * APONEVROSE, zool. V. Miiw- BUANLS. APONOGETON. but. phan. Ce genre ctihli j ar Linné fdt partie de la funiîle naluielle des Sauruiées, Dodocandrie Trig^nie, L. Les quatre espèces dont il se compose sont des Herbes vivaccs, aquatiques, qui crois- sent dans l'Inde et au cap de' Bonne- Espérance; leur racine est générale- ment tuberculeuse et charnue ; elle sert daliment dans quelques con- trées . Les ciraclèrcs de ce genre sont les suivans : ses fleurs forment des espè- ces o'épis écaïUeux; ces écailles qui sont alternes tiennent lieu de calice et de corolle; en ellct il existe une fleur nue ec hermaphrodite à l'ais- selle de chacune d'elles. Ces Heurs se composent de trois ou quatie pistils scssdcs rapprochés, rentlés et globu- leux niléricurement, te minés en une espèce de pointe recourbée à leur partie supérieure : ils olfrent une seule loge dans laquelle on trouve trois ovules attachés au fond de cette loge; le stigmate est à peine distinct du sommet du style sur la f tcc inter- ne Juquel il se prolonge en fai mnnt un petit sillon glanduleux. Les éta- piines qui entourent ces pistils sont inégulieremont dis|,o.sées; elles sont en nombre vaiiable de sjpt à qua- torze; les filets sont couits; les anthères sont globuleuses et comme didymcs. Les pistils se changent en autant de capsules uniloculaires et trispermes. Les espèces de ce genre ont beau- TOME IK APO 4SI coup de ressemblance avec les Sau- rurécs quant à leurs caractères inté- rieurs , et avec les Potamogetun pour leur port. On peut considérer égale- ment ce que nous avons appelé une tlcur comme un assemblage de fleurs unisexiiées. Vjpoiiogelon distachyon , L. dont Il existe une excellente flgure dans les Plantes de la cote de Coromandel par llovburg, est cultivé et fleu- ntdepuis deux ansau jardin des Plan- tes; ses fleurs sont blanches et répan- dent une odeur exliêmemciU suave. APOPHYLLTTE,. min. fÙZL genstem, Weiner. Zéu/lthe d'Hetles- ta Linnmann. Ickthjophtkabne à& Dandrada. Minéral de la classe des substances tevieuses, caractérisé par sa forme primitive, qui est un p, is.ne droit quadi angulaire , symét.ique, dans lequel le côté de la base est à la hauteur comme 4est àb.Son éclat lire sur le nacré. Sa dureté est médiocre : il. ' ^^'^ ^''o^^'^'iient la Chau^ fluatée. Si 1 on p,asse avec irotlement un frag- ment du Minéral sur im co ps dur en le présentant par le côté , il se dé- itc en feui.lets.II s'exfolie également lorsquon l'expose A la fl.mmedune bougie , et iond avec difficulté , en email blanc, par lactiou du chalu- meau. Wis dans l'Acide nit.ique il se divise en petits fragmens, qui se convevtisscnt bientôt en une matière lloconneusebianeliàtrc. Sa poussière y forme une gelée , connue celle de la Mesotypc. C est la grande tendance de ce Minéral à Icxfoliation qui a suggéré à Haiiy le nom à'JpuphjUue Ciont le sens est qui s'exjb/ie. il est composé, dapiès Vauquelin, sur Joo parties , de Silice 5i , Chaux 28 Eau 17, Potasse 4. Les variétés de formes cristallines les plus simples sont les suivantes: L'ApoPHYLLiT!; PRIMITIF, observé dansia mine d'Uto en Suè.:c. L'Apopii\xlite dodécaèdre , qui offre l'aspect ddn pri.me quadrau- gulaire, terminé par des sommets à quatre faces, lesquelles résultent d un décroissement par une rano-ée Si 488 APO sur les angles de la (orme primitive. Se trouve à Feroë. L'vipopiiYLiiiTE ÉPoiNTÉ , OU la Va- riété précédente, dans laquelle le dé- croissemcnt n'a point atteint sa limite; c'est la forme primitive dont les huit angles sont légèrement tronqués. Haiiy a reconnu qu'il fallait rapporter à celte variété les Cristaux qui jus- qu'alors avaient été classés dans les méthodes sous le nom de Mésotype épointée. La seule variété de forme indétermi- nable est l'ApOPHYLLlTE LAMINAIRE, qui est tantôt limpide,et tantôt blanc- grisâtre ou rouge de chair. L'Apophyllite se trouve dans la mine de Fer d'Uto en Suède, oii il a pour gangue , tantôt une Chaux car- bonatée lamellaire d'un rouge-violet, qui renferme de l'Amphibole verdâ- tre, et tantôt l'Amphibole seul; ou bien il adhère immédiatement au Fer oxydulé granulaire. Il existe aussi à Grodenthal , près de Fassa dans le Tyrol , en Cristaux et en masses la- minaires d'un volume considérable , accompagnées de Chaux carbonatée. (g. DEL.) * APOPHYSE. SOT. CRYPT. On a donné ce nom à un renfle- ment plus ou moins marqué qu on observe dans quelques espèces de Mousses à la base de l'urne ; tantôt cette Apophyse forme un anneau ou un bourrelet circulaire toutautour de la base de l'urne, comme on le voit dans beaucoup de Poljtrlchum et dans les Splachnum ; dans quelques es- pèces de ce dernier genre, elle atteint un développement considérable, et forme au-dessous de la capsule une sorte de vessie beaucoup plus grande que la capsule elle-même; tels sont les Splachnum luteum ei lubrum , e!c. ; tantôt ce nest qu'un léger renflement unilatéral, formant au-dessous de la capsvde une sorte de dent qu'on a comparé à un goitre : cette espèce d'Apophyse se rencontre dans plu- sieurs Dicranum. (ad. b.) APORE. Aporus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , fondé par APO Splnola et rangé par Latreille (Cons. génér.) dans la famille des Pompi- liens. Il se distingue de tous les gen- res qu'elle contient parle nombre des cellules cubitales, qui est de deux au lieu de trois. IJjlpurus bico/o/àe Spi- nola en est le t\pe. Latreille ( Règne Animal de Cuvier) réunit ce genre à cel'iides Pompiles. /^. ce mot. (aud.) * APOPHYSE. zooL. r. Os. APORETICA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Sapindacées , établi par Forster; il ne diffère point assez du Schmidclia de Linné , pour ne lui point être réuni. /^. Schmidelia. (A. R.) APORRHAIS. MOLL. Arislote(Liv. IV. chap. 4) parle des Aporrhais, de manière à ne laisser aucun doute qu'ils ne soient des Testacés univalves ; mais tantôt il nomme ces Coquilla- ges avec les Nérites, et d'autres fois avec les Pourpies , ce qui a fait varier sur le genre auquel on pouvait les rapporter. Belon'' f/ePwc/é. Liv. ii.p. 398) les considère comme étant des Patelles ; mais le sentiment de Gaza a pi'évalu. Il traduit Aporrhais par Mu- rex. Rondelet [de Test. Liv. 11. chap. 11. p. 79 ) , Gesner et les modernes ont adopté cette opinion. Ceux-ci ont même suivi l'idée de Rondelet et d'AIdrovaiade qui applique, plus par- ticulièi'ement , celte dénomination à quelques Strombes, compris jadis dans les Murex, et spécialementaUiS//o/?z«s Lambls de Linné , Pterocera Lambis , Lamk. Il paraît qu'on peut considérer l'Aporrhais comme étant l'Heptadac- tyledePline, vulgairement l'Araignée heptadactvle qui est aussi devenue le St/vmbus JLambis co\w\>\\j dans le gen- re Heptadactyle de Klein , en .soi te que ce genre de Klein contient le vé- ritable Aporrhais, tandis que le genre de ce nom , chez cet auteur, ne paraît pas lui convenir. Le genre Aporrhais de Klein ( Ostiac. p. 79, genre i3) dépend de la deuxième classe des Coc/i/is composita , celle des P'oluta loiiga; il ne comprend que quelques Strombes figurés par Lister, et qu'on rapporte au Stiombus Luhuanus de APO Linué. L'Aporrhais de Jonston est une au're Coquille, c'est la Foluta 'P'espcrlUio deLinné. Celui de Da Costa {Brit. Cunch. p. i56 ) est le Strombus Pes Pelecani de Liune. J^. Ptjîro- CÈRE. (F.) APOSSUME. zooL. Même chose qu'Opossum, f". Didelpiie. (e.) * APOÏHÉCIE. Jpothecia. bot. CRYPT. {Lichens. ) Acliar a donné ce nom à la partie des Lichens connue aussi sous le nom de Scutelle , et qui renferme les organes de la repio- duction de ces Plantes , soit qu'on veuille les regai-der comme de vraies graines , ou plutôt comme des sortes de bourgeons connus sous les noms de Sporules ou de Gongyles. Achar a donné des noms très-variés à cet organe , suivant les diverses formes qu'il prend dans les difFérens genres ; mais cette pai'tie est toujours essen- tiellement composée d'un parenchyme homogène au milieu duquel sont ren- fermées les sporules. Ce parenchyme est , en général , embrassé par un re- bord saillant de la tige ou tronde du Lichen , ou par un rebord particulier qui dépend des Scutelles. La forme de ces Apothecia , la présence ou l'absence de ce rebord , leur position sur la tige ont fourni la plupart des caractères des genres de cette famille. /^. LicHEKs. (ad. b.) * APOTOME. Apotomus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, établi par Hoflmansegg, et rangé par Latreille (Considér. génér. ) dans la famille des Carabiques. Ce savant lui assigne pour caractères : antennes point mo- niliformes ; mandibules pointues ; pal- pes maxillaires extérieurs , très-longs, filiformes ; les labiaux beaucoup plus courts , subulés. Il se distingue par là des Scarites , des Clivjnes, des Mo- rions, des Siagones et autres genres qui l'avoisinent. Hoffmansegga fondé son genre Apotome sur une espèce unique trouvée en Italie et en Espa- gne , et décrite par Rossi ( Tauna elrusca) sous le nom de Scarites ru- fus. P^. aussi Olivier (Goléopt., T. APP 48; XII ) et Herbst. ( Coléopt., clxxvii , 7 ). Le général Dejean rapporte à ce genre, sous le nom spécifique de les- taceus , un Insecte originaire de la Russie méi idionale. Latreille ( Piègne Anim. de Cuv. ) place le genre Apo- tome à la fin des Félonies , tribu dcj Caiabiques , famille des Carnassiers; mais de nouvelles obsei-vations le por- tent à croire qu'il avoislne plutôt les Scarites, auprès desquels il est décidé à le ranger. (aud.) APOUCOUITA. BOT. PHAN. et non Apoiiconita ou Aponcoïla. Nom de pays dune Casse regardée, dans le Dictionnaire de Déterville , comme synonyme de Cassia fistula, L. ; mais 3 ni paraît appartenir à une espèce ifFérente , Cassia ylpoucouita d'Au- blet. (Guyan. 579. t. i46.) (b.) * APOYOMATLI. bot. phan. (Hernandez.) Syn. mexicain de Cjpe- rus artici/latus, L., parfaitement iden- tique avec celui qu'on retrouve eu Egypte , à l'Ile-de-France et dans plu- sieurs parties de l'Inde. (b.) * APPA-APPA-BESAER. bot. PHAN. (Burmann.)Syn. àHiedysarum pulcheUum à Java. (b.) * APPARENT. INS. (Geoffroy.) Syn. de Bombice du Saule , P/ia/œ«a salicis , L. f^, Bombice. (b.) APPAT. zooL. En terme de chasse et de pêche, on nomme ainsi toute substance alimentaire employée pour tenter l'appétit des Animaux qu'on veut attirer dans le picge. La nature a donné à ces Animaux, que l'Hom- me trompe avec des Appâts, l'ins- tinct demplo\ er, dans les mêmes fins, quelques parties deux-mêmes. Ainsi les Pics, dont la langue rétractile et gluante tente l'appétit de plusieurs petits Insectes , insinuent cette lan- gue dans les fourmilières ou dans des trous d'Arbres d'oii ils la retirent chargée de proie. Beaucoup de Pois- sons, entre autres celui qu on a nom- mé Pêcheur par e ccllence, Lophius pisca/o/ius, h., se cachent dans la vase oii, en agitant des barbillons, voisins de leur bouche et qui ont l'appaience 3i* 484 APP de Vers, Us attirent par ces Appâts les Poissons plus petits, dont ils se nourrissent. (^O APPAT DE VASE. pois. V. Equille. APPEL. BOT. PHAN. (llhcedc, Hort. Mal. T. 1. 1. 33.) Syn. de Prem- ma inlegrifolia , L. K. PriîMM.v. (b.; APPENDICES. zooL. {Jnimaux articulés. ) Les classificateurs ont gé- néralement entendu par ce mot des parties qui semblent comme ajou- tées à d'autres pièces plus constantes; tels sont, par exemple, les tilets ter- minaux de l'abdomen de certams Insectes, ceux des Perles , des Ephé- mères, etc., etc. On a nommé aus.i Appendice un petit article joint à la hanche, et qui porte nlus communé- ment le nom de Trociianter. Le mot Appendice a été pris depuis dans un sens plus général , et se trouve au- iourd'hui beaucoup mieux délnii. Les Appendices sont des dépendances des anneaux qui constituent le corps ; ds se ioignent avec eux au moyen d'une articulation diarlhrodiale ou synar- throdialc, et sont eux-mêmes souvent articulés, c'est-à-dire, composés de plus d'une pièce : de ce nombre sont les mâchoires , les mandibules , les antennes , les ailes, les pâtes, les filets qui terminent l'abdomen , 1 ai- guillon, etc., etc. Telle est, selon nous ,riaée qu'on doitavou-dcs Appen- dices.Nous les distinguons, en outre, en ceux de l'arceau intérieur et en ceux de l'arceau supérieur. Les premiers , considérés au thorax, s'articulent en- tre le sternum et lépimère, ce sont les r,ntes ; les seconds sont hxés entre les pièces du te. gim et lépisteinum ; on les nomme ailes , élytres ou balan- ciers. Sous ce point de vue , les adcs sont analogues aux pâtes , en tant qu'elles sont des Appendices d un anneau. V. l'article Aile. La forme et les usages des Appendices sont variés à l'intini , et les ditl'éiens chan- gemens qu'ds éprouvent se lient a des modifications très - importantes dans l'organisation. Blamvdle s est servi avec avantage de ces parties APP pour classer les Animaux articulés ; c'est lui et Snvigny qui ont attiré prin- cipalement l'attculion des savans sur elles : le premier, en les prcnr.nt pour base de sa méthode ; le second, en fai- sant connaîtie leur structure. Latreille a aussi entrepris avec succès leur étude comparative, et ses recherches l'ont conduit à des résultats précieux pour l'édihce fondamental de la science. Outre les pâtes , les ailes et les mâchoires, etc., etc., qui sont dos Appendices d'un même ordre , le corps de certains Animaux articulés en présente d'un autre genre; ce sont les branchies. Les considé 'atlons , ti- rées de leur nombie , de leurs for- mes , etc. , sont très - importantes dans ceitaines classes, celle ilcs A.nne- lides en particulier. A'., pour complé- ter l'histoire des Appendices , les mots Abdomen , Aiguillon , Ailes , Anneaux, Buasciues , Copulation, Corps, Élytr es, LèvpxE inférieukk. Mâchoires, Mandiuules/Iariuère, TÈTE , Thorax. (aud.) APPENDICES. POT piiAN. Les botanistes ont donné à ce inot une ex- tension fort grande. En effet, ils ap- pellent Appendice toute partie qui, fixée cà un organe quelconque, païaît additionnelle à la structme ordinaire de cet organe. Ainsi , dans la Boiu ra- che, dans la Buglossc et plusieurs autres genres de la famille des Borra- ginécs \ la gorge de la corolle est gar- nie de cinq Appendices saiilans , dont les formes variées détei minent, en général , les caraclè.es distinctifs de ces genres. — On nomme Appendices des feuilles , les prolongemens du limbe , qui accompagnent le pétiole jusqu'à son point dinseition. — On dit de tous les orgmes qui sont garnis d'Appendices, qu'ils sont Jppemh- culés. (-^- «0 * APPENDICULES. eciiin. Ce nom a été donné par quelques natu- ralistes aux épines des Astéries, ainsi qu'aux branches cartilagineuses qui, partant de la colonne articulée et ï)ier- reuse des rayons , soutiennent l'en- veloppe extérieure- (lam. .s..) APS * APRADUS. BOT. PHAN. ( Adan- son.) Syn. à.' Arctopus ccJdnalus , L. (B.) APROCTOIME. Jprociom us. zooPH. Ce genre , éla])U par UaiJiues- quc sur une seule espèce , VyJjwctu- rnus sbrome des iiicis de Sicile, ne nous paraî piis assez ciiraclcrisé par ce naturaliste pour déterminer à quel ordic il appartient. Ln être, aus^i singulier et d'un pied de longueur, ne peut cire réuni aux Inlusoires. Rafïïiicsque lui donne pour caractè- res: un corps llollant, gélalineux, dé- primé, niutique, sins appaicncc de bouche , mais à canal alimentaire in- terne; c est un Animal transparent, oblong, à exîréini'és aiguës. (LAM..X.) APRON. POTS. (Rondelet.) Syn. de Perça asper, L. , espèce de Perche du sous-gcnie Cingle. Z''. Pkrchjî. (b.) * APROSIA. BOT. PiiAN. Syn. de Saui;e. (b.) * AP^^Y^■ON. BOT. PHAN. (Dioico- ridc et Pluie.) Syn. de Grenadier, (b.) * APSE. yfpsis. iKs. Genre de l'or- dre dos Coléoptères , section des Tc- tramèrcs, i'ondé par Geimar, et men- tionné dans le Catalogue des Coléop- tères de Dejean qui en possède (ieux espèces : l'une est originaire de IJon- giie : lautre a été envoyée du cap de Eonne-P2spérance. Ce genre est luie division du grand genre Cha- ranson de Linné. l'Ai n.) A PS b] U D E. Jpseuchs. crist. Genre de l ordie des Isopodcs , et de la section des Ph> tdjranches ( Règne Animal de Ci.vier ), établi par Leaeb {Lin. Societ. Tia/is.'ï. xi) qui le rap- porte à la division cinquième de sa troisième section des Edrioplhatmes , sous-classe des Malacosîracés. Il se disiingue, selon lui, des autres gen- res par des yeux sessiles , un corps déprimé , des antennes au nondire de quatre, quatorze pieds et une queue terminée par deux soies. Lalreille lui assigne les car ctèrcs suivans , à peu pi es semblables à ceux qui précèdent: quatorze pieds , dont les deux pre- miers en pince , les deux suivans élar- gis , comprimés et dentés au bout, APT 485 et les quatre derniers natatoires; qua- tre antennes ; corps allongé et terminé par deux soies. Le Crustacé, qui sert de type à ce genre, est le Cancer Ta/pa de Mon ta g u {Lin. Societ. Trans. T. IX ) , trouvé sur les côtes d'Angle- teri'c. Latreille rappoite aux Apseu- des VEupheus li^iuïdes de Risso. (Hist. nat. des Crust. de Nice. p. i24. pi. 5. iig. 7). Cette espèce reste pres- que toujouis cachée au milieu des Céramiums; ses mœurs d'ailleurs sont ignoiécs. , (aud.) * APSEUDESIE. Apseudesia. vo~ LVP. Genre de loidic deSv Méandri- nées , dans la division des Pol\piers entièrement pierreux , appartenant aux Madi époie.s lamellilères de Lin- né. Ce genre n'est encore composé que d'une seule espèce lossilc, l'Ap- seudésie à ci è!es , jipseudesia cristata^ Lam. ( Gen. Polyp. p. 82. lab. 80, fig. 12, i3,i4). Elle se présente ea mas;e, presque globuleuse ou hémis- phérique , couveiledelaines saillantes d'une à deux lignes au moins, droi- tes ou un peu inclinées , contournées dans tous les sens , unies ou lisse.s sur i.n côté , garnies sur 1 autre côté de lamelles pie.-^que verticales , variant beaucoup dans leur largeur , levu' in- clination et leur l'oinie. C'est un des Polypiers les plus singulieis de tous ceux que Ion a tio. vés aux environs de Caen. Il y £st très-rare, mais en général bien conservé. (lam..x.) APIÉNODYTE. ois. Genre établi par Lilhim, adopté par Vieillot, pour y placer un Oiseau, figuré par Son- uerat , pi. 1 15 , et que l on tiouve aux îles des Papous. /'.Manchot. (dr..z.) APTERES. Aptera. zool. [Animaux articulés.) Ce mot signifie sans ades , et a reçu un si grand nombre d'accep- tions de la part des auteurs , qu'il serait très-long d'exposer ici la ma- nière do voir de chacun deux. Aris- lole comprenait, sous ce nom, tous les Insectes privés d'ailes , et en faisait une classe qui a subi depuis lui des changemens très-bcureux. Linné, Midler, Uegéer, Fabricius, Latreille, Cuvier , Lamarck , llermann , Dumé- ril et quelques autres savaus ont 486 APT beaucoup contribué à rendre moins incohérent ce groupe dans lequel on avait l'ejelc la plupart des Insectes qui ne s'accommodaient pas aux classifi- cations admises ; c'est ainsi que , ne se fondant plus uniquement sur l'ab- sence des ailes , on a reconnu que plusieius Aptères appartenaient à tel ou tel ordre d'Insectes hexapodes , et que d'auties constituaient des grou- pes plus ou moins naturels que La- treille (Règne Animal de Cuvier ) dé- signe sous les noms de Ciustacés, d'Arachnides, d'Insectes Myriapo- des, ïhysanoures, Parasites et Su- ceurs. — Dans la Méthode de ce sa- vant, les Aptères ne constituent , par conséquent , plus une classe , un or- dre ou une famille, et ce n'est plus qu'un mot adjectif pouvant être employé pour qualifier indistinc- tement un ou plusieurs individus privés d'ailes ; cependant la plu- part des auteurs ne restreignaient pas ainsi le mot Aptères. Plusieurs modernes lui accordent encoie un senstrès-étccdu. lieimann fils (Mém. aptérologique, i8o4 ) adopte la divi- sion des Aptères de Linné , et les divise en quatre familles qui com- prennent plusieurs genres , répondant aux Crustacés , Arachnides , Insectes Myriapodes , Thysanoures , Parasites etSuceurs de Lalrcille, ainsi qu'à ses Njctéribies. /^. ces inots. Duméril (Zool. analyt. , 1806) applique ce nom à l'ordre huitième des Insectes. — Lamarck ( Anim. sans vert. ï. m , 1816 ) nomme Aptères le premier or- dre de la classe îles Insectes conte- nant le seul geiHC Puce. — Blainville ( Distrib. Sysl. du Règ. Anim. ) en fait une troisième sous-classe dans les Insectes hexapodes. Si nous eussions pris le mot Aptères dans la premièie de ces acceptions , nous aurions eu àesquisser ici l'histoircd'êtres fort sin- guliers, dont les moins connus appar- tiennent aux Insectes suceurs et aux Arachnides trachéennes; nous n'au- rions pa s manqué d'indiquer combien il reste à fiire sous le rapport de la clas- sification , (le la connaissance des es- pèces, de l'anatomie et delà physiolo- APT gie. L'organisation, les mœurs, la ma- nière dont se reproduisent ces Ani- maux, les chaugemcns qu'ils éprou- vent pendant la durée de leur exis- tence méritent , en elfet , une atten- tion toute spéciale , et doivent fournir un jour des données précieuses à la méthode qui, faute d observations , pourrait , dans ces groupes nom- breux, réunir des êtres dilférens , éloigner, au contraire, des individus analogues , conl'ondre souvent les sexes , et considérer comme des espè- ces distinctes le même individu à cna- que période de^a vie. Espérons que quelque observateur , faisant une étude spéciale de ces curieux Pyg- niées, éclaircira ces différons points. (aud.) APTERICHTE. Jp/enc/itus. pois. (Duméril.) P'. Murène. (b.) *APTÉRIX. yJ pie rix. OIS. Genre de l'ordre des Inertes , dont les caractères consistent en un bec très- long, droit, subulé, mou, sillonné dans toute sa longueur , seulement fléchi et renflé à la pointe; base garnie de très-longues soies et cou- verte d'une cire munie de poils ; mandibule inférieure dioite , évasée latéralement , subulée à la pointe; fos- se nasale prolongée iusqu'à la pointe du bec; narines paraissant s'ouvrir à la pointe de la mandibule en deux petites ouvertures ou trous qui sem- blent terminer deux tubes cachés dans la masse du bec; pieds courts , emplumés jusqu'aux genoux; doigt du milieu de la longueur du tarse; trois doigts devant, entièrement divi- sés , doigt postérieur court, muni d'un ongle droit , court et gros ; ailes impropies au vol , terminées par un angle courbé ; point de queue. Ce genre a été établi sur l'examen d'un seul individu existant dans les collections , l'Aptérix austral ,^ Jp- tetix australis, que Shaw a figuré pi. ]o57 et Jo58 de son Nat. Miscel- lany. (uR..z.) APÏERO-DICERES.iNs.lNom sous lequel Latreillc ( Gênera Crust. et Irisect. ) avait désigné une sous-classe d'Insectes , correspondant à l'ordre APT des Thvsanonres , et à celui des Pa- rasites du Règne Animal. ( T. m. ) f^. Parasites et Thtsakoures. (aud.) APTEROGYNE. Jptevogyna. ins. Genre de Tordre des Hymcuop ères, section des Porte - Aiguillon , établi par Latreille sur une espèce rappor- tée d'Arabie par Olivier , et rangé (Considér. gcnér.) dans la famille des Mutillaires. Ces Insectes se rappro- chent des Mutilles par un giand nombre de caractères , et en difierent cependant par l'existence d'une seule cellule cubitale aux ailes du méso- thorax, au lieu de trois, et par l'étran- glement des deux anneaux antérieurs de l'abdomen qui sont noduliformcs. Les antennes sont en soles insérées près du mdieu de la face de la tcle, aussi longues que le corps dans les mâles, un peu plus courtes dans les femelles; les mandibules soilt arquées et sans dents à leur côté interne. Le genre Aptérog\ ne, placé par Latreille (Règne Anim.deCuv.) dans la famille des Hétérogynes, et rapporté aux Mutilles de Linné , a pour type l'Ap- îéa-ogv ne d'Olivier , Jpterogjna Oii- vieii de Latreille ( Gêner. Crust. et Ins. ) Ce savant en a découvert une seconde espèce en Europe. Nous don- nons la figure de la première , dans les planches de ce Dictionnaire, (aud.) APTÉROXOTE. POIS. C'est-à- dire , sans nageoire sur le dos. Genre formé par Lacépède aux dépens du fenre Gymnotiis dans lequel Cuvier a replacé comme simple sous-genre. J^. Gymnote. [•&.) *APTERURUS.POis. Raffinesquea formé sous ce nom, dans son Ichthyo- logie sicilienne , un genre dont la Raie Fabronienne est la seule espèce. V. Raie. (b.) APT IN E. Aptlnus. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, fondé par Boaelli aux dépens du genre Brachine , dont il se distingue par l'absence d'ailes mem- braneuses au-dessous des élytres. Ce genre ne renferme que des espèces étrangères à notre patrie. Latreille le APU 48? réunit aux Brachines. F. ce mot. (atjd.) APU A. rois. Vieux nom de l'A- phye. V. ce mot , ainsi que Gobie. APLLÈGE. Apuleja. bot. phan. Gaertner nomme ainsi, et figure, dans sa tab. 171 , le genre de la famille des Corymbifères , qui est \ Agripliylluni de Jussieu. J^. ce mot. (a. u. J.) APUE ou APUS. pois. Espèce bra- silienne de Bodian. P'. ce mot. (B.) APUS. ois. V. Apoda. APUS. Jpus. CRrsT. Genre de l'or- dre des Branclîlopodes et de la sec- tion (les Phyllopcs ( Règn. Anim. de Cuv. ) , ayant pour caraclères, suivant Latreille , pieds très-nombreux ( cin- quante à soixante paires environ) en nageoires ; les deux antérieurs beau- coup plus grands , en forme de ra- mes , terminés par des soies articulées représentant des antennes; tète con- fondue avec le tronc; un test d'une seule pièce, corné, très-mince, ovale, échancré et libre postérieurement, portant en-devant trois yeux lisses, très-ranprochés ; bouche composée d'imlaDre, de deux fortes mandibu- les, sans palpes, d'une languette pro- fondément bifide et de deux paires de mâchoires; abdomen terminé pardeux filets. Le nom d'Apus , employé d'abord spécifiquement par Frisch , a été éri- gé depuis par Scopoli , Cuvier, La- treille,Bosc, en un genre compris dans les Monocles de Linné et deFabricius, dans les Binocles de Géoft'roy et dans les Limules de Millier et de Lamarck. Les individus qui le composent ont le corps mou, recouvert supérieurement par un test corné, mince, translucide, convexe , ovale , échancré postérieu- rement , et arrondi en avant , oii il présente les yeux li'^::o3 au nom- bre de trois; l'un d'eux, très-petit, arrondi , est placé sur la ligne moyen- ne , en arrière des deux autres et dans l'écartement qui existe entre eux ; ces derniers sont réniformes , brillans à cause d'une sorte d'iris qui paraît à travers leur cornée transpa- 488 APU rente, et sont placés à une tiès-petite distance du bord antérieur du test; ils ont en ariière d'eux une crête plus ou moins saillante qui règne sur toute la longueur de l'enveloppe de l'Animal. Cctteenveloppc,ou test ov.ile, esli'Jr- mée par l'adossement de deux lames co.nées qui se cou linucni dans toute leur circonlérence, connue sieLes n'en constituaient qu'une seule, repliée vers ce point sur elle-même. Llles abouiissentà la tète, de soi le que cet ensemble peut èire considéré comme un sac dont l'ouverture étroite em- brasserait la tèie , et dont le fond se prolongerait en arrière, de manièie à recouvrir une partie du corps de 1 A- nimal. La comparaison que j'emploie est 11 ès-jusle, car cette enveloppe con- tient entre les deux lames qui la com- posent plusieurs parties , et entre au- tres des vaisseaux tws-jistincts. Le test des Apus n'est donc aulre chose qu'un piolongement de la substance co. née qui lecouvre supérieurement la tète; et ceci ne doit pas noussui- prenJie, quand no s rétléeliissons que, dans la class'e des Insectes, l'é- cusson du n)é;Olhoiax et la partie su- périeure du p.othoiax, dans certaines es] èces , se piolongcnt indéfiniment en anière, de ininiè.e à lecouvur tout le co. ps. La même chose ne peut- elle pis avoii lieu pour la partie :!upé- rieure de la têle de l'ApuSjCi les cor- nes de plusieurs Coiéop.ères, ainsi que la protubérance iingulièie des Fulgores, ne soiît-elles pas des faits dont la diiférencenc consisie que dans quelques moiliflcttions tic forme et de volume , tiès-faciles i admettie? La bouche est située inférieu- rement , et se compose , suivant Savigny , d'un labre , de deux man- dibules , de deux premières mâchoi- res et de deux secondes mâchoi- res. Le labre ou lèvre supérieure , de forme quadiilatèie, adhère an'érieu- rement au test avec lequel il se con- tinue. Les mandibules sont i enflées , assez consistantes, fortement dilatées à leur extrémité. Les premièies mâ- choires [maxillœ interiores , Fabr., maxillœ inferœ , Latr. );, ou les secon- APU des mâchoires sans palpes de Cuvi'^.r , sont ciliées et dentelées à leur extrë- mi'é. Les secondes mâchoires {maxil- lœ extcrioies , Fabr.) viennent après ; elles ont été nommées palpes en J'urme dureille par Schœffer. Outie ces f)aities, il existe enlie les mantiibu— es et les premières mâchoires une langue bifide , à laquede on remar- que un canaî cilié conduisant dioit à l'œsophage; de chaque côté du labre, et en avant des mandibules , est pla- cée i.ne antenne courte. En arrièie de la bouche onapeiçoit les pâtes très- nombreuses , diminuant piogrcssive- mcnt de grandeur, surtout à paitir de la onzième. Elles sont formées , sui- vant Savigny , d'une hanche compri- mée, mixiliil'orme , et de cinq aiticu- lations terminées par le même noiidji c d'appendices ou de lanières , et sont munies en outie, suivant SchœUer , d'une lame branchiale et d un sac véjiculeux ; les hanches de chaque pâte bornent, suivant lobiervation de Savigny, un canal longitudinal aboulissaiic à Toiivei ture de la boii- chc,et par lequel p isscnt les Animal- cules dont 1 individu se nourrit ; les deux pâtes anlérieuies ne ressemblent guère, au premier aspect, à celles qui suivent , et sont composées ce- pendant des mêmes parties, mais à un degié de développement difféient; elles figurent des lanières ou des ra- mes, Cl ont été, à cause de cela , com- parées à tort par Fabricius aux anten- nes ou aux palpes d'une lèvie infé- rieuic. Savigny pense q l'elles répon- dent aux piemièies mâchoires auxi- liaires des Crabes. Le dernier aiticle de ces premières pâtes, ou celui qui représente le tarse , est très-petit ; mais dans les dix paires qui suivent, il ressemble à un doigt mobile, et a la foimc d une pince de Crabc , ce qui les rapproche beaucoup de celles du Liinule. La onzième paire porte les œufs qui sont contenus dans une capsule à deux valves ; les pales di- minuent ensuite peu à peu de gran- deur , et deviennent enfin imper- ceptibles. A l'endioit oii elles finis- sent commence l'abdoraen , terminé APU postérieurement par deux filets longs et finement articulés. Telles sont les connaissances ncquises sur Torgani- sation externe de ce genre singulier. L'anatoniie des parties inicrnes, et 1 étude des foiulions n'ont pas con- duit à des résultats aussi satisfaisans, ot sous ce rapport il n'\ a , ]^our ainsi dire, lien de l'iif. SehœUer est encore c^ui qui jette le plus de jour sur ces deux points; il a reconnu et figuré le canal inicsiinal, le cœur, les princi- paux vaisseaux , les œ i's dans 1 ab- domen et les deuv ovidnctus qui les transmettent au dehors; il n'a pu reconnaître les dillérences sexuelles, et ses tiavaux nous laissent dans l'igiio- ranccsur le j liénomènee\tièuiement curieux de la fécondation. Cep.endant il a suivi ces Crustacés dans leur pie- niieràge.el nousa appiis quilsse dis- tinguaient alors des individus ù l'état adulte par un abdomen nul, par des bras poilus au nondne de quatre , et par la présence d'un seul œil.Cenest quapiès la luiifième mue qu'ils ont atteint leur entier accioisscment. Nous renvoyons , pour tous ces dé- tails, aux ouvrages de SchcelFer ( lu seine JbaïuUuni^en ion Insevlen , 2 banil , p. G5, i2oo , et Monographie des Apus , en allemand , in-4"', i7.'îG), ainsi qu'aux planches qui en ont été extraites par Lalreille ( Hist. nul. des Crust. eldes Insect. , T. iv). Les Apus vivent d ins les mares et dans les eaux tranq .illes et boueuses; ils paraissent se nourrir de Têtards et deplusicuis Aniuialcules. On les voit nager sur le dos avec i'acilité; leur ap- parition est souventaussi instantanée que leur mort; une forte plaie, l'i- nondation d'une rivière qui , après s être retirée, forme des mares peu pro- londes , la saison du printemps , etc., etc. , suffisent pour les faire nuître eu quantité souvent innombrable; dix jours après on n'en rencontre pas un seul >.ous avons été à mèuie, il y a quelques années, de faire cette obser- vation avec Valenciennes. La Seine ayant dcbordé dans les champs de la plaine d'Yviy, à l'est de Paris, nous «ous transportâmes sur les lieux quel- APU 489 ques jours après qu'elle se fut retirée, et nous les trouvâmes couverts dune qnantilé prodigieuse d'Apus. Nous en recueillîmes un très-grand nombre dans les maies qui n'étaient pas en- core à sec. Huit jours api es, l'un de nous visita Icà mêmes lieux, et, bien qui! y eût encore de l'eau , il ne put découviir un seul individu vivant. Ces Crustacés, conservés dan.-, des bo- caux , ne tardent pas h j érir. Les espèces de ce grnre, décrites jubqu'àpréscnl, sont peu nombreuses; ^CA plus icinarquables sont : L'A rus cv.NCRiFoiiAiE. Jpus canc/i/urmis , ou le Binocle à queue en filets , de (iéofl'ioy ( ilist. dts £ns., T. II , p. 660 , pi. 21 , fig. 4 ) , figuré par Schœifer (Monogr. , tab. 1-5') et rcpiésenté au trait et avec détails de la bouche , par Savigny ( Mém. sur les Anim. sans veitèljres, part. i. Fasc. 12" ftJéin., pi. 7), L'ApUS prolongé. y4pUS fTO- duc/i/s, ou le Munoculus Jpiis, Linn. ligure par Schœtfer ( ioc. cit. , tab. 6 j, et par Bo.c (Hist. nat. des Crust., T. 2. pi. 16. fig. 7). — CesdeiK espècesse trouvent aux enviions de Pai is ; c'est la seconde que nous avons observée, avec Valenciennes, dans les plaines ;>„ /••■r <•<• .•■,l /•m.fiir ./ z*;- ARA formel de quatre sépales dressds et connivcns ; une corolle dont les péta- les sont onguiculés, ayant le Hinbe obovalc et sans cchancrurc : les six étaniines sont libres; lems lilels ne présL-ntcnt point de dénis. Le l'ruit est une silique linéaire dont la cloi- son est trcs-c'lroile , les valves planes, et qui e.>t couronnée par le stigmate. Les graines sont ovoïdes, compri- mées , tantôt ailées , tantôt dépoar- vues dailcs, disposées en une seule série. Ce genre renferme environ soixan- te-cinq espèces , qui sont dos Herbes annuelles ou vivacL-s , ramcuse.i , por- tant des iéuilies radicales, étalées en rosette, des Iéuilies eaulinaires, ses- silci et amplexiciulcs , entières ou lobées ; les flours sont blanches , rarement roses. Les Arabidcs sont très-voisines des TurrèteSjTw/vvVcA-, dont elles dillèrent surtout pir leurs graines unisériées. — Ueces soixante-cinq espèces, trente- six se tiouvent dans les diti'ércntcs contrées d^ l'Europe , treize eu Asie , cinq dans l'Américfue septentrionale , deux dans TAméi ique méridionale, une à Java , une à llle-de-France. Ue Candollc {Sjsl. natiirale f'cget. 2. p. 2i4) a divisé les espèces nom- breuses d'Arabidis en deux sous- genres : le premier, qu'il nomme 'jilomatium , renferme toutes les es- pèces dont les graines sont dépour- vuesd'ailes memb aneuses ; le second, q l'il appelle Lomaspora , contient celles dont les graines sont ailées. (A. K.) * ARABIQUE ou FAUSSE AI\LE- QULNE. MOLL. Noms vulgaires d'une espèce de Poicelaine, la Cjprœa ara- bica de Linné. On l'appelle encore Lettres arabiques. L'Arabique bleue est la même espèce dépouillée, (f.) ARABOUÏAN. bot. m an. Syn. de Cœsalpiiiia. V. ce mot. • (u.) ARACA. bot pjian. (Rai.) Nom biasilien du Goiiyavier , dont ou dis- tingue deux espèces : Araca-Guacu , quiestleP5if//«/ra pomiferum , L. ARA 495 Abaca-Miri , qui est plus petit , et dont le fruit a le goût de la Fraise, (b.) AIIACAPUUA. BOT. PIIAV. Syn. de D/vsera i/idica. f^, Drosèbe. (A. n.) * ARACANGA. ots. Par contrac- tion A' J racaraiiifa , vaiiété de l'Ara rouge , Macrjccnus Macau , que I^in- né avait regardé comme une espèce, sous le nom de PsUtacus Jracanga. V. Aka. (im..z.) AUAG-VRT. OIS. Pteroglossus.WW.- ger. Genre de l'ordre des Zygodacty- Ics. Caractères: bec ccllulaiie, min- ce, plus long que la tète, de la lar- geur et de la hauteur du front, dé- primé à sa base, voûté, sans arête, courbé en faucille, subitement fléchi à la pointe ; bords des manddjules ré- gulièrement dentelés ; narines per- cées ti es- près du fi ont, dans deux éclnncrures orbicuburcs , ouvertes; S icds médiocres ; tarse de la longueur u doigt externe; les deux doigts an- térieurs réunis jusqu'à la seconde ar- ticulation; ailes courtes ; les quatre premières rémiges inégalement éta- gées , la cinquième ou la sixième la plus longue: queue longue, étagée. — Les Araciri. , que ButFon distin- guait déj'i des Toucins, appartien- nent tous à l'Amérique méridionale oLi ils vivent en petites bandas de douze à quinze. Ne pouvant soutenir le vol, cà cause du peu d'étendue de leurs ailes, ils voltigent d'arbre en arbre , de branche eu branche , dans les forêts les plus épaisses, que leur caractère déti.mt les porte à préférer aux plaines où larement on les voit paraître. Leur bec énorme, quoique léger, spongieux et fbimé de cloisons extrêmement minces , leur donne ce- f)endant une force assez grande, qui es rend cruels dans la chasse qu'ils font aux Oiseaux inlérieui s; ils ai- ment surtout à détruit e les nid i , api es en avoir mangé les œufsou dévoré les petits, qu'ils saisissent avec le bec et lancentà plusieu s rcpi ises au-de.sus d eux, jusqu'à ce qu ils tombent di- rectement dans leur large gosier: c'est de la même manière qu'ils avaient 494 ARA toute espèce de fruits dont ils font leur nourriture habituelle , et , si le mor- ceau qu'ils veulent avaler se trouve trop gros , ils l'abandonnent sans chercher à le diviser. Leur propre nid est grossièren>ent fait; il est placé dans le creux d'un Arbre, et la fe- melle y pond ordinairement deux œufs d'un blanc verdâtre (du moins le Ramphastos Aracari, Lalh.). — Le jeune Ai acari est susceptible d'éduca- tion ; mais son cri désagréable et sa grande appréhension du froid le font négliger. Les espèces connues se réduisent aux suivantes: L' Aracari d'Azara, Fteroglossus Azara, Tem. , Bamphastos Azara, Yieill., Levail., Ois. de Par., etc., pi. A. — Tête d'un noir verdâtre ; cou marron ; une raie noire et un plastron rouge sur la poitrine ; une bande noi- re au milieu du corps ; parties infé- rieures et jambes d'un jaune rouge; dos, ailes d'un vert noirâtre; crou- pion rouge ; tectrices vertes en-des- sus , jaunâtres en-dessous ; bec jau- nâtre; une bande longitudinale noire près du bord. L' Aracari a bec tacheté , Ftero- glossus ?nacuUiostiis, Cuv., Ai acari Koulik du Brésil, Levail. , Ois. de Par., Touc, n" i5. — Tête , nuque , cou et poitrine d'un noir bleuâtre ; une ban- de fauve à l'extrémité de l'abdomen , près des cuisses ; oreilles et collier su- périeur d'un roux doré ; dos , ailes et queue supérieure d'un vert-olive foncé; dessous de la queue, extrémité des rémiges et jambes d'un brun vio- let; croupion rouge cramoisi; bec brun à la pointe; les deux mandibu- les noires, avec une grande tache mé- diane blanche; sur cette tache de la mandibule supérieure sont trois raies transversales noires , dentelées d'un côté. L' Aracari a dentelxjres noires , Fteroglossus nigridcns , lllig. L'A.RACARi Bâillon , Ramphastos Bailloni, Yieill., Levaill., Ois. Par., €tc. , Touc. n" 18. — Levail- lant a consacré dans cette espèce à la ARA reconnaissance des amis de l'histoire naturelle le nom d'un savant ornitho- logiste de Boulogne. L'aracari Grigri, Rajiiphastos Aracari ,Lath., BufF. ,pl.enlum. 166, Levail., Ois. Par., Touc. n" 10. — Sommet de la tête et cou d'un noir luisant; oreilles et gorge d'un noir brun ; poitrine et abdomen d'un jau- ne verdâtre , traversé par une large bande rouge ; dos , ailes , queue et jambes d'un vert bronzé ; croupion rouge ; mandibule supérieure blan- che , avec une ligne carinale noire ; mandibule inférieui'e noire ; toute la base du bec entourée d'une ligne blanche ; seize pouces huit lignes de longueur. L' Aracari Koulik, Ramphastos piperivorus , Lath., ButT. ,pl. enlum. 577, Levail., Ois. Par., Touc. n^^ i5 et i4. — Tête, cou et poitrine d'un noir bleuâtre ; oreilles et collier jau- nes ; ventre noir ; dos , ailes et queue vertes; première rémige biune; lec- trices caudales inférieures rouges ; dessous de laquelle noir, avec chaque rectrice terminée par une tache d'un rouge sale ; cuisses vertes , avec le devant des jambes brun ; bec noirâ- tre , rouge à sa base. La femelle dif- fère par la couleur des parties infé- rieures , qui est giis bleuâtre , et celle des ailes, qui est beaucoup plus claire; elle a en, outre sur le cou supérieur une large bande brune. L'Aracari vert , Ramphastos pi- ridis, Lalh., Buff., pi. enlum., nos 727 et 728, Levail., Ois. Par., Touc, nos 16 et 17. — La tête et le cou d'un noir luisant; la poitrine et le ventre d'un jaune verdâtre ; le dos , les ailes, les jambes et la queue supérieure d'un vert olive; le croupion ro'ige; la queue inférieure d'un vert giisàtrej la mandibule supérieure jaune , avec une raie noire dans le milieu qui sé- pare une teinte plus foncée; la man- dibule inférieure noire , avec la base d'un jaune rougeâtre. La femelle dif- fère du mâle par la couleur du cou, qui est brune. Les Ramphastodes luteus , glaber , ARA tœruleus et duhius de Latham ne sont connus que parles descriptions que cet auteur eu a données. (dr..z.) ARACHIDE. Arachis. bot. vhan. Famille naturelle des Lét^uniineuses, . Diadclphie Uécandrie, L. Ce genre se distingue parles caractères suivans: son calice est bilabié ; la lèvre supé- rieure se compose de trois scginens linéaires , aigus , très-profonds ; l'in- férieure n'en otlVe qu'un seul , de même forme que ceux de la lèvre su- périeure ; la corolle est papilionacée , renversée ; les étamines sont mona- dclphes; neuf sont fertiles, la dixième est plus courte et stérile; le fruit est une gousse cylindroïde , courte , à surface rugueuse, indéhiscente , con- tenant une ou deux graines. Le genre Arachis ne renferme qu'une seule espèce, qui, a raison de ses usages économiques , mérite que nous entrions dans quelque? détails sur son histoire. Cette es- pèce est connue sous les noms vul- gaires de Pistache de terre, de Ca- cahuète, de Mardi , etc. C'est V Ara- chis hjpogœa de Linné. Cette Plante intéressante paraît croître naturelle- ment en Amérique , en Afrique et eu Asie, ou plutôt on ignore quelle est originairement sa véritable patrie. Elle est annuelle ; sa racine est com- posée de fibres grêles , sur lesquelles on remarque un grand nombre de petits tubercules pisiformes ; sa tige est fadile , rameuse, à peu près cou- chée , haute de huit à douze pouces; elle porte des feuilles alternes, biju- guées, dont les folioles sont obcordl- formes, presque sessiles, pubescen- tes , ainsi çjue les autres parties de la Plaute; à la base du pétiole com- mun, qui est long de deux à trois pouces , sont deux stipules lancéolées, étroites. Les fleurs sont solitaires, portées sur de longs pédoncules axdiaires j elles sont jaunes; l'é- tendard est veiné de pourpre. La fructification de cette Plante s'o- père d'une manière assez singuliè- re. Elle est du petit nombre de cel- les qui mûrissent leurs fruits sous ARA 495 terre. Peu de temps après la féconda- tion , les pédoncules se recourbent vers le sol , y enfoncent l'ovaire , qui ne tarde point à prendre rapide- ment son accroissement, elle fruit y parvient à sa maturité. Les graines de l'Arachide sont de la grosseur d'une petite noisette. Lorsqu'elles sont fraîches et crues , leur goût a de la ressemblance avec celui des Amandes , auquel se joint une saveur légèrement acre, mais qui n'est pas désagréable dans son climat natal , saveur qui se dissipe entière- ment par la cuisson. C'est en général apiès les avoir fait bouillir, mais sur- tout grdler, que l'on en fait usage comme aliment. Les habitans de dif- férentes contréesdu globe,entre autres ceux de la Nouvelle-Espagne , en font leur principale nourriture. Lorsqu'el- les sont cuites, leur saveur ressemble imparfaitement à celle des Pista- che-;. On peut préparer avec les graines d'Arachide différentes frian- dises , telles que des dragées , des émulsions , etc. Lorsque ces graines ont été convenablement torréfiées, on en forme une pâte à laquelle on ajoute du sucre. Elle a un goût qui, selon quelques auteurs , ressemble beaucoup à celui du Chocolat. Un des produits les plus intéressans des graines d'Arachide est sans con- tredit l'Huile grasse qu'on en extrait, et dont elles donnent plus de la moi- tié de leur poids. Cette Huile, très- limpide et d'un goût agréable , ne le cède en rienàla meilleure Huiled'O- live. On peut l'employer comme as- saisonnement dans les difl'éiens ali- meus qui eu nécessitent l'usage, et pour le service des lampes. On assure qu'elle ne lancitjamais.On peut éga- lement en faire usage pour la£ibrica- tion du Savon. Les différentes nations méridiona- les de l'Europe ont dû chercher à na- turaliser et à cultiver en grand un Végétal dout on pouvait tirer d'aussi grands avantages. Aussi s'est-on beau- coup occupé de la culture de l' Ara- chis en Espagne , en Italie et en France. Mais dans ce dernier pays 498 ARA elle ne peut prospérer que dans les provinces iné.idIonaleSjCarelle dépérit en pleine icrre aux environs de l'aiis. L'Arachide demande une terre meu- ble et légère , dans laquelle puissent pénétrer sans peine ses racines fines et déliées, et ses pédoncules frucliièi es. Elle doit être abritée des vents froids, et semée dans de petits sillons, dont on rehausse les cùléifdin que les pé- doncules fructifères soient moins éloi- gnés de la terre dans liquellc ils doi- vent s"enloncer. C'est dans les dépar- temcns des Laudes et de l'Hérault que l'on s'est le plus occupé , en F,rance , de la culture de l'Arachide. Malgré les avantages que l'on en a retirés , cette culture est aujourd'hui totale- ment négligée. (a. R.) ARACHNÉ. INS. V. Satyre. ARACHNÉOLITE. crust. ross. V. Crustacés et Fossiles. ARACHNIDES. Arachnides, zool. Classe d'Animaux sans' vertèbres , division des Articulés Pcdigcres ou des Condylopes , et ainsi nommée du mot Arackne , sous lequel les Grecs désignaient les Araignées , Animaux les plus nombreux de celte classe. Elles ont, ainsi que les Scorpims , les Faucheurs, etc., une telle affinité avec les Gr slacés , les Crabes par- ticulièrement, que la plupart des na- turalistes modernes ontétécontraints de rapprocher C3S Animaux- , et que les vicissitudes diis méthodes ont été comnicines aux uns et aux autres. C'est ainsi que , Cuvier ayant trans- porté ;'* la tète de la classe des Insec- tes ( ïabl. élém. de l'hisl. nat. des Animaux) les genres Ca/icer, Mono- ciilus et O/iincus , que Linné plaçait dans les dernieis rangs de celte coli- 1>e , les Mille-Pieds, les Araignées, es Scorpions et autres Animaux ani- logues , s lut venus se ranger immé- diatement à la suite des précé.lens. Cette disposition méthodique avait été proposée plus ancienncmeiit , puisque Brisson , malgré l'opinion si entraînante de Linné , avait très-bien jugé ces rapports, en formant, avec ces Animaux et tous ceux de la même ARA division ayant plus de six pieds ( f/j- per/iexapes) , une classe particulicre> celle des Crustacés , et précédant im- médiatement celle des Insectes. La classe des Arachnides, éîabliepar Lamaick, n'est au lond qu'un dé- niendjiemenl de celle des Crustacés de liris^on , augmenlé des In,ectes hexa- podes,ne sabiss ait point demélanior- phoscs. Cne permanence de l'ormes, à partir de la naissance de lAnimal jusquà sa mort , (les ouvertures latérales sur les cotés du corps pour l'entrée de l'air respiré au mo,en de branchies aériennes {pneumobran-' c/iies) ou de trachées , vodà le signa- lement rigoureuv de la classe des Arachnides, telle qucl'a composée ce naturaliste. Il nous a paru qu on pou- vait la simplifier , en la restreignant aux espèces composant son ordre d'A- rachnides palpisles. Dans notre Pré- cis des caractères génériques des In- sectes , publié en 1795 , nous l'avions établi sous le nom iV Acéphales ; nous lui donnâmes ensuite ceLd A'Acères. Ces Animaux font partie de l'ordre des Uiiogates et de celui Aes An liâtes, dans le sysième de Fabriciiis , en res- treignant la classe des Arachnides à celles que l'on regarde comme pri- vées d'antennes , et qui ont com- munément huit pieds et deux palpes. Le.ir orgmisation , tant extérieure qu'intérie ne , nous fournira dès lors des caiac ères ficiles, et qui ne sup- posent point l'observation de l'Ani- mal dans ses divers âges. Corps tou- jours aptère ou suis ailes, n'ayant pour orgines de la vision que de pe- tits yeux lisses , ordinairement octo- pode 01 à huit pieds , muni de deux antennes analogues aux deuv inter- médiaires des Crustacés, servant à la préhension ou à la manducition ( chélicères); orgines sexuelsaune\és au thorax ou à la portion antérieure de labdoinea qui lui est contigiië; tête confondue avec le thorax ; des ouvertures en forme de fente , ou des stigmates pour l'entrée de 1 air , et uniquement situées vers le milieu du corps ou sur le dessous de l'abdomen; tels sont les caractères extérieurs des ARA Arachnides. L'anatomie interne nous en présente d'autres , et que nous préciserons de la manière suivante : système respiratoire de deux sortes : l'un consistant en des branchies aériennes , renleimécs chacunes dans des cavités abdominales , et com- muniquant immédiatement avec le fluide rcspirable, au moyen de fentes extérieures ; l'autre l'orme de tra- chées , mais partant d'un tronc uni- que , rayonné , et recevant l'air par un petit nombre d'ouvertures ( deux communément ) , ou de stigmates , uniquement situés sur l'abdomen ou vers l'extrémité postérieure du tho- rax. Considérons maintenant les Arach- nides sous un point de vue plus gé- néral. La classe des Crustacés paraît se diviser, vers la fin de l'ordre des Dé- capodes , en deux branches , dont l'une nous conduit aux Insectes et l'autre aux Arachnides. Celle-ci, qui commence par nos Branchiopodcs pœ- cilopes, est entièrement composée d'A- nimaux suceurs , d'une organisation généralement plus concentrée, et qui semble tendre vers une disposition radiaire. Le système nerveux n'offre qu'un petit nombre [ trois ou quatre dans la plupart ) de ganglions ; le coi-ps est le plus souvent ovale ou ar- rondi et remarquable par la grandeur relative du thorax ; la tête se confond avec lui , et, comparativement à celle des autres Animaux articulés et pé- difères , s'est rapetissée aux dépens des côtés ou divisions pariétales ( c'est aussi ce que nous voyons dans la fa- mille des Diptères piipipares , qui termine la classe des Insectes ) ; l'ex- trémité antérieure de l'espace inter- médiaire ou du frontal est repliée en dessous. Mais , quoique les Arachni- des forment un type particulier ( /^, nos Mémoires sur les Animaux arti- culés , insérés dans le Recueil de ceux du Muséum d'histoire naturelle, et particulièrement le T. viii*^ ) , nous ne croyons pas cependant que la na- ture ait tellement déguisé ses opéra- tions , qu'on ne puisse en découvrii" TOME I. ARA 497 la source, ou qu'elle soit arrivée à ce plan par une transition brus- que , et nous sommes ]>icn éloi- gnés de dire , avec Savigny , dont les recherches délicales ont été d'ail- leuissi utiles à la philosophie de la science , qu il semble que la nature a formé ces Animaux en enlevant à un Crustacé les organes extérieurs de sa tête, c'est-à-dire les antennes, les yeux composés , le labre, les mandi- bules, les mâchoires proprement di- tes , et les quatre premières paires de mâchoires auxiliaires. En compa- rant les antennes mitoyennes des Crustacés , et particulièrement celles de plusieurs Branchiopodcs pœci- lopes , avec les mandibules de di- verses Arachnides , nous avions re- connu l'identité organique de ces parties , et nous en avions tiré cette conséquence que les Animaux de cette dcrmèrc classe n'étaient point , comme on l'avait cru jusqu'à pré- sent , privés d'antennes ( Mém. sur la format, des ailes des Insectes). Parmi les organes q_ui étaient censés perdus , en voilà d'abord deux de retrouvés. Les cirrhes cornés et articulés desGa- léodes semblent représenter , dans ce {jtnre , les deux autres antennes ou es supérieures. Si maintenant nous obsei-vons avec soin la structure , la direction et la situation d'une partie que Savigny a découverte dans les Araclmidcs , et qu'il nomme /èc/e ou langue sternale , nous y distinguerons aisément, en allant de haut en bas : 1 £ un labre analogue à celui des Crus- tacés décapodes, porté de même sur l'épistome (espace situé entre la nais- sance des antennes intermédiaires et le bord supérieur de la cavité buc- cale) ou sur-bouche; 2° une autre pièce , pareillement comprimée et ter- minée aussi en manière de bec , et qui pourrait être le rudiment de celle que le même savant , en traitant des Crus- tacés , appelle languette , mais qui ne me paraît pas diflerer de celle qu'il désigne, danslesllymcuoplères , sous la dénomination A'épqj/iarynx ou à'épiglossc , et que je retrouve aussi dans les autres Insectes; 3<î une troi- 498 ARA sième partie ( commune aussi aux In- sectes broyeurs ), en forme de carène ou d'arête longitudinale , velue ou ci- liée , canaliculée ou en goultière dans son milieu , et que je regarde comme une sorte de conduit pharsn- gien. Son exlréuiité supérieure olFre en outre , dans lesGaleodes, deux pe- tits articles , terminés chacun par ime aigrette ou un petit pinceau, havigny avait remarqué que la langue sternale de rObisieSésamoidesc partageait en deux parties imitant de petits pal- pes. Seraient-elles là , conune ici , les rudimens de ces pièces de la bouche des Crustacés ,quilnommepremières mâchoires (celles de la seconde paire répondent à la languette des Insec- tes)? Ces organes maxillaires, au sur- plus , n'étant formés que de simples feuillets et de peu d'importance dans la mastication , la nature a pu les sup- primer sans déranger essentielle- ment le plan de l'organisation géné- rale des Arachnides. Les antennes in- termédiaires remplaçant par leur usage les mandibules , elle a pu aussi retrancher ces derniers organes , ou les réduire à de simples rudimens. L'observation nous apprend que, dans la formation du corps des Anunaux , elle commence par les exti-émités an- térieures, et que les changemens, re- latifs au nombre des organes locomo- teurs et des segmens dont ils dépen- dent,ontlieuaux extréuiités opposées. Lors donc que , pour établir des rap- prochemens entre des Animaux dis- parates sous ce rapport, nous sommes forcés d'admettre des retranchemens de parties extérieures, cette règle nous indique la marche à suivre dans nos suppositions , et qu'il faut pro- céder d'arrière en avant. Les Arach- nides, ayant le pharynx ( double ou formé de deux petits trous , selon Sa- vigny) situé entre leurs palpes; ayant aussi , comme nous venons de le voir, un labre et quelques autres parties supérieures , ces palpes doivent re- présenter les premiers pieds-mâchoi- res des Crustacés décapodes. D'après la même analogie, nous reconnaîtrons leurs quatre autres pieds-mâchoires ARA dans les quatre pâtes antérieures des Arachnides. Les articles inférieurs des derniers pieds-mâchoires de ces Crustacés, étant souvent munis, au bord interne, de dentelures ou de cils , font l'office de mâchoires. Tel est aussi , dans les Arachnides , le ca- ractère dlstlnctif de l'article radical des organes correspondans ( P/ialan- gium), ou du moins des deux à quatre premiers d'entre eux ( Âraîieides , Scorpions ). Savigny distingue , par 1 épithète de surnuméraires ^ les mâ- choiies (ou plutôt mâchoires sciati- ques) des quatre premières pâtes. Les Insectes broyeurs , et particu- llèiement les Coléoptères carnassiers, nous offrent un exemple analogue ; car leurs organes maxillaires sont des pieds-mâchoires , les mêmes que les deux supérieurs ou les palpes des Arachnides , mais réunis , au côté in- terne , avec une pièce parfaitement identique avec l'une des mâchoires supérieures des Crustacés maxillaires, et surtout avec celles que Savigny a figurées , dans le premier fascicule de la première partie de ses Mémoires sur les Animaux sans vertèbres , pi. 4. lo ( P^. pour la composition de ces mâchoires noire Histoue générale des Crust. et des 1ns. ,ï. ii. p. i24). Cette pièce interne est réellement, par ses îonctionsjla mâchoire proprementditc»: Dans les Aranéides , les Scorpions , etc., l'espace pectoral , compris enti'c les premiers pieds, donne naissance à une pièce dirigée en avant, que l'on a désignée sous la dénomination de lè^re inférieure, par allusion à celle des Insectes , mais que j'ai distinguée, dans mes ouvrages, par 1 épithète de sternale , attendu qu'elle n'est qu'une simple dilatation ou un appendice de cette portion médiane de la poifrine qu'on appelle sternum. Son origine est tantôtplus haute, tantôt plusbasse, ou ne correspond pas toujours avec celle des mêmes pieds , ainsi qu'on le voit danslesScorplons, les Aranéides, les Faucheurs , etc.; ici même elle sert d'étui aux organes sexuels. 11 serait plus convenable de la désigner sous le nom àefausse^lèvre. ARA Les antennes des Arachnides , ou les pièces que l'on a prises pour les mandibules, et même la lèvre {/.rode), sont quelquefois transformées en lan- cettes ou en lames déliées , et compo- sent un suçoir. Elles se teiminent très-souvent en manière de pince ou de grille ; les palpes sont quelquefois dans le même cas. Le nombre des petits yeux lisses ne s'élève jamais au- delà de huit; le plus souvent il n'est que de deux; quelques espèces eu sont même totalement dépourvues. Dans celles oii 1 on en voit plusieurs, ils sont rassemblés en petits grou- pes, dont la combinaison et les situa- tions respectives fournissent de bons caractères. Le nombre des stigmates ou des ouvertures branchiales est renfermé dans les mêmes limites. Les Aranéides sont les seuls Animaux connus de cette classe oii les organes copulateurs des mâles soient placés à l'extrémité des palpes ou des pre- miers pieds-màchoires ; dans tous les autres ils sont situés , ainsi que ceux des femelles, sur la poitrine ou à la base inférieure de 1 abdomen. Les pieds se rapprochent, à l'égard de leur couiposition , de ceux des Crus- tacés; mais les tarses , ainsi que ceux des Scutigères , s'assimilent, à raison de la variété numérique de leurs arti- culations et des deux ongles qui ter- minent la dernière , aux tarses des In- sectes. Le corps des Arachnides est généralement peu protégé ; le dessus du thorax est seulement un peu plus ferme ; aussi le plus grand nombre de ces Animaux se dérobe-t-il à la vue en se cachant sous divers corps; ceux qui se monti'cntà la lumière, évitent le danger , en se tenant élevés au-des- sus du sol , et souvent même suspen- dus en l'air. La plupart des Ai'achnides se noiu- rissent de divers Insectes , soit en les saisissant dans des lilets sojeux , qui sont leur ouvrage; soit en les attra- pant à la course, ou bien encore en sautant sur eux, s'ils approchent de leurs retraites. D'autres sucent le sang ou les humeurs de plusieurs Animaux vivans , sur lesquels elles vi- ARA 499 vent et se multiplient , souvent mên)c en si grand nombre , qu'elles altèicut considérablement leur économie. Ainsi, quoiqu'élant l'objet d'un mépris universel , ou même de l'an- tipathie et de riiorreur, les Arach- nides sont dignes de l'attention du naturaliste , et lui olfrent un vaste champ de découvertes. Plusieursd'cn- tre elles , telles que les Scorpions , les Aranéides, reproduisent à nos re- gards les Ophidiens venimeux de la classe des Reptiles. Ces Animaux naissent sous une foi me qui persévère toute leur vie, et ne sont sujets qu'à des mues. Dans quelques-uns, néanmoins, les deux pieds postérieurs ne se développent qu'au bout d'un certain temps; dans d'autres, comme les Aranéides , les parties sexuelles masculines ne se manifestent extérieurement que vers l'époque de l'état adulte. Quelques espèces {ScorpionlJes) sont ovo-vivi- pares. Plusieurs de celles dont l'orga- nisation est le plus avancée s'accou- plent plusieurs l'ois , et vivent quel- ques années. Nous partageons la classe des Arach- nides en deux ordres : les Pulmonai- res, ou plutôt les Branchiales , ei les Trachéennes. Arachnides pulmonaires, ^rac//- nio'es branc/tia/es .Anlmn ux com posant le premier ordre de notre classe des Arachnides , et distingués par les ca- ractères suivans : des pucumo-bran- chies , ou branchies aériennes , renfer- mées dans des poches latérales de la cavité abdominale ; six à huit yeux lisses ; organes sexuels doubles. Quoique' les Arachnides respii-ent l'air en nature , et que les organes propres à cette fonction remplissent , sous ce rapport , l'office de poumons : quoiqu'ils soient même désignés ainsi par Cuvier , je pense néanmoins avec de Lamarck que cette expression ne doit être employée que pour les Ani- maux des classes supérieures. La for- me de ces organes ne diffère point ou presque pas de celle des branchies ; et la classe des Crustacés nous fournit plusieurs exemples du passage inscn- 5oo ARA sihlc de l'un de ces systèmes respira- toires à l'autre. De toutes les Arachnides , les Pul- monaires sont les plus voisines des Animaux prccédens , et particulière- ment des Limules et autres Crustacés branchiopodes pœcilopes. Elles ont toutes huit picas , deux pieds-palpcs ( pieds-machoires supérieurs ) , sou- vent même assez grands, avancés en manière de bras ou de serres , et ter- minés , ainsi que leuis mandibules , ou plutôt leurs chélicères, en griffe ou eu pince. Ces dernières parties sont insérées à l'extrémité antérieure du corps, conliguës, parallèles , avan- cées, et composées de deux ou trois articles, dont le dernier mobile, en forme de doigt ou d'onglet. L'extré- mité intérieure de l'article précédent est quelquefois ( Scorpions ) prolon- gée, et représente un autre doigt , que l'on désigne sous le nom d' index; l'opposé ou le mobile devient le^joi^ce. Dans ce cas, la mandibule finit en une pince à deux branches , ou par une petite main didactjle ; dans l'autre, ou lorsque l'index manque, la man- dibule est terminée en griffe. Ces Arachnides ont toutes une lèvie et de deux à six mâchoires. Ces dernières pièces sont formées , lorsqu'elles ne sont qu'au nombre de deux , par l'ar- ticle radical des pieds-palpes , et en outre , avec celui des deux à quatre pieds suivans, si le nombre de mâ- choires est supérieur. De concert avec les mandibules , toutes ces par- ties servent plus ou moins à compri- mer le corps des Insectes et autres petits Animaux dont ces Arachnides font leur proie , à en exti'aire les sucs, étales introduire dans l'œsophage. Leur cœur consiste en un gros vais- seau allongé , presque cylindrique , s'étendant plus ou moins le long du dos , jetant des branches ou des vei- nes qui se rendent aux cavités bran- chiales , et s'y ramifient ; d'autres vaisseaux, comparables à des artères , y reprennent le sang qui a respiré , et le répandent dans les autres parties du corps. Les pneumo-branchies et leurs ouvcu turcs stigmatiformes sont ARA au nombre de deux à huit. On les distingue souvent à l'extérieur par des taches d'un blanc jaunâtre , et disposées , lorsqu'il y en a plusieius , sur deux séries longitudinales. Les deux premières sont placées immé- diatement au-dessous des organes sexuels , ou du moins de ceux des fe- melles , à peu de distance de l'origine de l'abdomen , et sur leur second an- neau, lorsqu'il est segmentaire. Ainsi, comparativement à la situation des branchies et des parties sexuelles fé- minines des Limules , ce second seg- ment des Arachnides pulmonaires est réellement le premier. On trouve déjà dans ces Animaux des indices des glandes conglomérées , et même dans quelques-uns des traces de vaisseaux chilifères. Nousrcnvenons, pour d'autres dé- tails anatomiques, aux belles obser- vations de Cuvier, Marcel de Serres , Tréviranus et Léon Dufour. Les pieds sont constamment au nombre de huit ; les deux premiers ont , dans quelques genres , une forme particulière qui peut les faire comparer à des pieds- palpes ou à des pieds antennaires. Une pièce indivise, en forme d'écaillé ou d'écusson, et l'analogue du test des Crustacés décapodes , recouvre la tête et le thorax. La griffe des mandibules des Ara- néides , ou le bout du dernier nœud de la queue des Scorpions, forme une sorte de dard , percé d'un ou de deux fietits trous , donnant passage à une iqueur venimeuse que sécrètent des glandes particulières. Ce venin étant mortel pour les petits Animaux que ces Ai'achnides percent de leur aiguil- lon , ayant même produit quelquefois sur l'Homme des accidens assez gra- ves ou alarmans , l'aversion et les craintes qu'elles inspirent sont bien naturelles ; mais en général les suites de la piqûre sont peu redoutables , surtout dans les climats situés au-delà des tropiques , et à l'égard des espè- ces de moyenne ou petite taille. Si on envisage les Aranéides sous le rapport des organes de la généra- tion , de leurs halîitudes et de quel- ARA q'.'.es caractères extérieurs, tels que les filières , ces Animaux semblent composer une famille isolée , et que l'on [>cut mettre en tête de la classe, afin d'arriver ensuite à unf; série de groupes dont les dillcrences ré- ciproques sont moins prononcées. Toile est la considération qui nous a guidés , relativement à celte classe , dans l'ouvrage sur le Règne Animal de Cuvicr. Mais, d'autre part, les Scorpions s'éloignent notablement des autres Arachnides par le nombre plus considérable de pneunio-braii- chies , par quelques autres différences organiques qui les rapprochent da- vantage des Crustacés , à raison de leur génération ovo-vivipare, etc. Ain- si, comme nous l'avions déjà fait dans nos Considérations générales sur Tor- dre naturel des Crustacés , des Ai'ach- nides et des Insectes , comme l'ont encore jugé Muccl de Serres et Léon Dufour, les Scorpions paraissent avoir une prédominance sur l«s au- tres Arachnides. S'il en est ainsi , les Pédipalpes doivent venir après eux. Succéderont les Araignées 1 hérapho- ses de Walckenaer , qui nous condui- sent sans difficulté aux auti'cs Ara- néides. L'ordre des Arachnides pul- monaires se composera ainsi des fa- milles suivantes : Scorpionides , Pé- dipalpes et Aranéides. T^. ces mots. L'anatomie ne nous ayant pas en- core dévoilé l'organisation intérieure de quelques Arachnides voisines des précédentes , telles que les Galéodes , les Pinces , les Obisies , les Trombi- dies, etc., il nous est impossible de tracer rigoiueusement les limites na- turelles de l'ordre des Pulmonaires. Les petits veux lisses et les organes de la génération nous fournissent cependant des caractères extérieurs qui s'accordent af ec les observations qu'on a recueillies jusqu'à ce jour sur les espèces branchiales. Arachnides trachéennes , arach- nides tracheariœ. Second oidre de notre classe des Arachnides, ayant pour caractères: des trachées pour la respiration , formant un tronc rayon- né ou ramifié i deux à. quatre petits ARA 5oi yeux lisses • organes sexuels uniques ; ( jamais plus de deux stigmates ). Cet ordre formera probablement dans la suite, ainsi que celui des In- sectes myriapodes, une classe parti- culière. Les Arachnides de cet ordre sont les plus petites delà classe, et beau- coup d'elles sont même presque my- croscopiqu^s. Plusieurs se rappro- chent des Arachnides pulmonaires, sous la considération des organes de la mastication; mais ceux des autres forment une petite trompe ou un su- çoir , que j'appellerai siphon. Les P halangium ou Arachnides à longues pâtes, que le peuple nomme i-'a//- c/ieurs, peuvent servir, à quelques modifications près , de type de com- paraison pour les Anlmavix de cet or- dre.Nous préviendrons encore que les Mittes , les Tiques, etc., en font aussi partie. Il comprend les familles suivan- tes : Faux-Scorpions , Pycnogonides et Ilolètrcs. P'. ces mots. L'organisa- tion intérieure des Pycnogonides nous étant absolument inconnue , ces Ani- maux n'offrant à l'extérieur ni bran- chies ni stigmates , pas même d'orga- nes copulateurs , la place que nous leur assignons n'est point définitive- ment arrêtée ; peut-être faudra-t-il les mettre à la fin des Branchlopodes , et comme faisant le passage de ces Crus- tacés aux Arachnides. Leurs bran- chies seraient alors toul-à-fait inté- rieures. Celles d'une espèce deCaligc, recueillie par Pérou , Le Sueur et Godlchot, dans leurs voyages aux terres australes, mont paru situées dans leurs pieds postérieurs. C est aussi dans des écailles ventrales que sont renfermées celles des Cloportes. Dans des 'Crustacés plus rapprochés des A«'achnides ou des Insectes, ces organes respiratoires pourialcntdonc avoir leur siège plus intérieurement encore. (lat.) * ARACHNIDES PILEUSES, zool. T'. Aranéides. * AR ACHNODERMAIRES. a( al. (Blainville.) Syn. de Méduses. /'. Ac- tinomobphes. (b.) 5oa ARA * arachnoïde, zool. V. Cer- veau et Mejuîrane. *ARACLLNOIDES.ECHiN. etPOLYP. Genre ctaljli par Klein aux dépens des Oursins de Linné; il n'a pas été adopté , et rentre dans les Scutelles de Lainarck. K. Scuteele arach- noïde. L'on a également doiyjé le nom à-'Aiachnoides à un Madrépore fos- sile du genre Astrée, figuré par Guet- tard, tab. 49. lig. 2. Lamarck n'en l'ail point mention. (lam..x.) ARACHUS ou ARACHIS. bot. KIAN. Psom donné anciennement à plusieurs Légumineuses mangeables, étendu depuis jusqu'à V Abrus prœca- torius , restreint maintenant au genre Arachide. K. ce mot. (js.j ARACINAHPIL. bot. phas. (J. Bauhin. ) Espèce indéterminée d'O- range de l'Inde. (b.) ARACK ou RACK. bot. phan. ÎVoms indiens , devenus de toules les langues, des eau\-de-vie qu'on lire du Riz, du vin de Palmier, de 1 Eau de Cannes à sucre et du Lait de divers Animaux, paiticulièrement de Ca- vale et d'Ancsse. On l'aromatise avec la Badiane ou la Vanille. (b.) ARACOUCHIINI. bot. phan. Es- pèce d'iciquier, Icica Aracoiicldià d'Aublet, qui doune par incision une espèce de Baume, emplo\é à la Guyane po.urguéiirlesbiessûi es. (b.) ARADA. OIS. Espèce du genre Bec- Fm , division des Troglodytes. Tro- glodyte Arada, Buff. pi. cnl. 706. f. 2. Turdus Arada , La th. T'. Bec- Fin. (DR..Z.) A.RADAVINE. ois. Sy». vulgaire de Tarin, Filngilla Spinus , L. p'. Gros-Bec. (DR..Z.) ARADE. Aiadus. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , section des Hétéroptères , démembré par Fa- bricius de son genre Acanthla , r^. Acanthie , et dont les carac- tères sont , suivant Latreille : bec n'ayant que trois articles distincts; labre court , non strié ; antennes ARA cylindriques avec le second article presque aussi grand que le troi- sième ou même plus long , pâtes in- sérées au milieu de la poitrine avec deux-cl'ochets distincts au bout du dernier article des tarses; les deux articles précédons très-courts; corps très-aplati. Par là , cci Insectes se dis- tinguent des autres genres , et princi- palement de ceux de la famille des Cimicides,à laquelle Latreille(Consid. génér.) rapporte les Ara des. Le même auteur (Règne Animal de Cuvier) les place dans celles des Géocorises ou Punaises terrestres. — Ces Insectes se montrent principalement au prin- temps ; on les trouve sous les écorces des Chênes , des Bouleaux , etc^, etc. L'Arade du Bouleau, Acanthia Be- tulœ deFabricius, ou \A. corticalis de Wolfi". {Clmic.fasc. 3. t. 9. fig. 81) sert de type à ce genre; cette espèce habite 1.1" France. (aud.) ARADECH. BOT. phan. S^n. de T^accmium Mjrlillus,cn Ijanguedoc. /^. Airelle. (e.) * ARADO. REPT. SAUR. Espèce de Lézard peu connu de Sl.-Domingue , qui pourrait bien être le Galonné de Daubenton. (b.) *ARAGiNE. zooL. D'Aranea latin. ]Nom de l'Araignée dans divers dia- lectes du midi de l'Europe, étendu à quelques Animaux de classes très- différentes , tels que le Gobe-MoUT che gris , Muscicapa g? isola , L . , parce que cet Oiseau fait son nid avec des toiles d'Araignée; certains Crabes, à cause de la longueur de leurs pâtes, et particulièrement la Vive , Trac/ii- nus Draco , L., parce que la piqûre que fait ce Poisson avec les premiers layons de sa nageoire dor.-ale , cause à peu près les mêmes douleurs que la morsure des giosseS Araignées, (b.) ARAGNO ou ARANO. pois. Ma- nière de prononcer le mot précédent en Provence, et donné, dans le Dic- tionnaire de Déterville , comme sy- nonyme propre au Tiachinus Dra- co ^ L. (b.) ARAGO. bot. phan. f^. Ala- GAO. ARA ARAGUAGUA. pois. Ce que Mar- grave dit de ce Poisson du lirësil est tellement incompletqu'on l'a rapporté au Squalus Prisûs , L. , ainsi qu'au Diodon Orbis , L. / '. Pristobate et DlODON. (b.) ARAGUATO mam. (Humboldt.) Syn. d'Alouate, Sirnia ursina. T'. Sapajou. (a. d..ns.) ARAGUIR/V. OIS. (Azara.) Ccst- à-dire Oiseau du jour, Aw. feu ou du ciel par excellence. Syn. du Gros- lîec Friquet huppé , Fringilla cris- tata, L. (Ois. chant, pi. 28.) V. GilOS-B£C. (DB..Z.) ARAIGNÉE. Aranea. abachn. Genre de l'ordre des Pulmonaires, famille des Fdeuses et section des Tubitèles du Règne Animal de Cu- vier. L'emploi, que l'on fait vulgaire- ment du mot Araignée , répond au sens très-étendu que lui accordaient Linné , Géofiioy , Degéer, etc. , etc. Depuis eux , ce grand genre a été éri- gé , sous le nom d'Aranéide , K. ce mot , en une famille naturelle parta- gée en plusieurs groupes , parmi les- (|uels on remarque le petit genre des Araignées proprement dites de La- treille. Tous les auteurs ne donnent pas encore à ce mot une acception aussi restreinte ; c'est ainsi que La- marck 1 étendà presque la totalité des Aranéides, et queWalCkenaer (Faune parisienne. T. Il) en fait une section ou tribu comprenant plusieurs famil- les, parmi lesquelles on remarque celle des Tapiformcs qui renferme quelques espèces, et répond au petit genre Araignée , lequel , d'abord dis- tingué sous le noui de Tégénérie (INouv. Diction. d'Hist. nat. i*^'" édit. T. XXIV. p. i34), fut adopté parWalc- kenaer qui , plus lard ( Taldeau des Aranéides, p. 4g)le restreignit en ci'éant à ses dépens celui des Agelènes. V. ce mot. — Le genre Araignée , tel qu'il a été établi par Latreillc( fre«e/-. Cntst. et Insect.),e\. tel que nous l'adoptoi:^ , répond, par conséquent, au genre TégéiiériedeWalckenaer ; il embrasse aussi ceux des Agelènes et des Nysses ARA 5o3 du même auljcur. ^'". ces mots. Ses caractères sont : huit yeux à la partie antérieure du corselet, placés quatre par quatre sur deux lignes tranversa- îes , arquées ( les latéraux plus rap- Î>rochés du bord antérieur du corse- etet les quatre du mdicu formaiît un carré plus reculé ); mandibules pres- que droites, ayant sur leur côté in- terne un sillon deutelé sur les deux bords , lequel reçoit le crochet; mâ- choires droites et presque terminées en forme de palettes ; lèvre carrée, tantôt plus haute que large , tantôt aussi large ou presque aussi large que haute , les deux filières supérieures très-saillantes; pâtes allongées, la première et la dernière paire plus longues. Le genre Araignée se distingue de plusieurs genres de la même famille par le nomJjre des yeux et la plus grande longueur des deux fdières su- périeures. Ce dernier caractère le rap- proche des Clothos , dont il diffère cependant par la longueur respective des pieds, la direction des mandibules, la présence d'un sillon à leur côté in- terne. Les espèces qui composent ce genre, habitent la plupart nos de- meures : ce sont elles qui fabriquent ces toiles suspendues dans les embra- sures (les fenêtres et les encoignures des murailles et des plafonds. INous croyons devoir rapporter ici textuelle- ment la description de ce curieux tra- vail par Homberg ( Mémoires de l'A- cadém. des Se, année 1707. p. Sog) : « Lorsqu'une Araignée fait cet ouvrage dans quelque coin d'une chambre, et qu'elle peut aller aisé- ment en tous les endroits oii elle veut attacher ses fils , elle écarte les quatre mamelons dont nous venons de parler ; et , en même temps , il pa- raîtà l'ouverture de la filière une très- petite goutte de cette liqueur gluante qui est la matière de ces fils ; elle presse avec effort cette petite goutte contre le mur, qui s'y attache par son gluten naturel, et 1 Araignée , en s'éloignant de cet endroit , laisse échapper par le trou de sa filière le 5o4 ARA premier fil de la toile qxi'elle veut taire. Etant arrivée à l'éndroitdu mur oii elle veut terminer la grandeur de la toile, elle y presse^ avec son anus, l'autre bout de ce fil , qui s'y colle de même comme elle avait attaché le pren^ier bout ; puis elle s'éloigne en- viron l'espace d'une demi-ligne de ce premier fil tiré ; elle y attache un second fil qu'elle tire parallèlement au premier. Etant arrivée à l'autre bout du premier fil , elle achève d'at- tacher le second contre le mur , ce qu'elle continue de même pendant toute la largeur qu'elle veut donner à sa toile (l'on pourrait appeler tous ces fils parallèles la chaîne de cette toile ) : après quoi , elle traverse en croix ces rangs de fils parallèles, at- tachant de même l'un des deux bouts contre le mur, et l'autre bout perpen- diculairement sur le premier fil qu'elle avait tiré , laissant ainsi tout- à-fait ouvert l'un des côtés de sa toile, pour y donner une entrée libre aux Mouches qu'elle y veut attraper (l'on pourrait appeler la trame de la toile ces fils qui traversent en croix les pre- miers fils parallèles que nous avons appelés la chaîne ) ; et comme ces fils, fraîchement filés , se collent contre tout ce qu'ils touchent , ils se collent en croix les uns sur les autres , ce qui fait la fermeté de cette toile, etc. » Afin que les fils qui se croisent , se collent ensemble avec plus de fer- meté , l'Araignée manie avec les qua- tre mamelons de son anus , et elle comprime, en difFérens sens, tous les endroits où les fils se croisent à me- sure qu'elle les couche les uns sur les autres; elle triple ou quadruple les fils quibordentsa toile pour les fortifieret les empêcher de se déchirer aisément. Ces pièges ont pour usage , comme on sait, de retenir les Insectes dont l'Araignée se nourrit. A leur conser- vation se lie , comme on vient de le voir dans le passage cité d'Homberg, l'existence de l'Animal qui ne peut vivre sans toile , et ne saurait en re- commencer une nouvelle lorsqu'il a épuisé sa liqueur soyeuse. L'époque des amours a lieu , pour ARA plusieurs Araignées , vers les mois de novembre , décembre et janvier , sui- vant Lepellelier;la copulation s'opère à la suite des mêmes préliminaires que dans les autres genres de cette curieuse famille , et la ponte se fait deux mois après. — Les œufs, contenus dans une double enveloppe soyeuse qui semble faire partie de la toile , lui adhèrent , et sont placés à l'entrée dune cavité cylindrique , sorte de retraite qui existe constamment. ( /^., pour d'au- tres observations générales sur l'or- ganisation et les mœurs, les mots Ara- chnides et Aranéides.) L'espèce, servant de type au genre, est l'Araignée domestique , Aranea domestica , L. ou la ïégénérie domes- tique de Walckenaer(Tableau des Ara- néides , p. 49 ) , figurée par Clerck {j4raii.suec. p. 76.pl. 2 ,tab. 9 ) et par Lister (///s/. An.Angliœ,^^. 39.tit. 17. fig. 1 7) . Degéer a aussi contribué ànous faire mieux connaître cet Animal. (Mém. T . VII. p. 264. nS 19. pi. i5. fig. II). Cette espèce , très-commune dans nos maisons, a surtout été observée par Lepelletier(Bullet. delà Société philo- matique, avril 181 5) qui en a décrit le mode de copulation, et nous a ap- pris la propriété singulière qu'elle partage avec les autres Aranéides , de reproduire les pâtes après qu'elles ont été enlevées entièrement. Nous citerons dans ce genre les espèces suivantes : Araignée privée , Aranea civilis, ou laTégénérie privée deWalckenaer (Faune paris. T. 11. p. 216), figurée par cet auteur dans son Histoire des Aranéides (Fasc. V. tab. 5). L'Araignée agreste , Aranea agrestls , ou la Tégénérie agreste de Walckenaer ( Faun. par. T. 11. p. 216 , et Tableau des Aran. p. 5o ) qui est figurée par Albin (pi. 2. fig. 9 et lo). L'Araignée labirinthique, Ara- nea labirinthica , ou l'Agelène labi- rinthique de Walckenaer ( Tableau des Aran. p. 5i ) , décrite et figu- rée par Clerck ( loc. cit. p. 79. et pi. 2. tab. 8), par Schœffer {Icon. Insect. pi. 19. fig. 8) , par Lister (/oc. ARA cit. tit. 18. fig. 18) et par Albin (pi. ly.fig. 83). Cette espèce forme le type du genre Agclène. Sa toile , construite sur le même plan que celle de l'Arai- gnée domestique, se rencontre dans les buissons, au pied des haies; elle se nourrit principalement de Fourmis et d'Abcdlcs. L'Akaignée pédicolore , ylra- nea coloripes , ou la Nyssc pédico- lore de Walckcnaer ( Tableau des Aran. p. 5a). Cette espèce , rapportée par Pérou de la ]Nouvelle-Hollande , constitue à elle seule le genre Nysse. Walckenaer figure les parties de la bouche et le dessus du corselet. Enfin , Hcntz ( Journal de l'Acad. des Sciences nat. de Philadelphie. Vol. 11 , février 1821 , p. 53 et pi. 5. fig. 1 ) a fait connaître, sous le nom de Tégénérie médicinale , Tegeneiia medicinaUs , une Aranéide qu'il a ren- contrée communément dans les caves des environs de Philadelphie. Sa toile peut être comparée , sous plusieurs rapports, à celle de l'Araignée domes- tique, etest employée fréquemment en médecine. L'auteur, dans la descrip- tion qu'il donne de cette espèce , dit positivement qu'elle a les yeux rangés sur deux lignes parallèles et transver- sales ; la postérieure étant un peu plus longue quel'anlérieure. Ces caractères sont, en effet, ceux du genre Araignée de La treille ou desTcgénéries de Wal- ckenaer ; mais , dans la figure qu'il donne de ces yeux , on voit qu'ils sont placés sur trois lignes , et ont une dis- position absolument semblable à celle des individus du genre Lycose. Il y a, sans doute , erreur dans la figure , et on doit s'en tenir à la description qui assigne , à cette espèce , tous les ca- ractères des Tégénéries ou Araignées proprement dites. ( aud. ) Araignée aquatique, f^. Argy- RONÈTE. Araignée calicine. J^. Tho- MISE. Araignée chevronnée, f^. Sal- TIQUE. Araignée couronnée. J^. Thé- KIDION. ARA 5o5 Araignée des caves, f^. Seges- TRIE. Araignée porte - croix. J^oy. Epeire. Araignée tahentule. F". Ly- cose. Araignée TUBERCULÉE. /^.Epeire. ARAIGNÉE , ARAIGNÉE DE MER OU SCORPION, pois, et moll. Noms vulgaires , sur les côtes de la France , de la Vive , Trachiniis Diaco, L. /"'^ Aragne et Vive. (b.) Ces noms ont aussi été donnés, par les amateurs et les marchands de Coquilles , à diverses espèces du genre Ptérocère de Lamarck, dont la lèvre extérieure, plus ou moins élar- gie, est munie d'appendices dlgités que l'on a comparés aux pâtes d'iine Araignée , et dans lesquelles on compte aussi leur columelle prolon- gée en un canal long et de même forme à peu près que les digitations. On a im- proprement distingué les Araignées en mâles et femelles. La longueur desyjfl/es finissant en pointe aiguë , caractérisait les premières; dans les secondes, ces pâtes étaient plus larges , plus cour- tes , obtuses et creuses. Les unes et les autres ont élé ensuite divisées en espèces , d'après le nombre des pâtes , et ces espèces distinguées par un nom grec qui indique ce nombre. On pense bien qu'aujourd'hui cette classifica- tion bizarre est abandonnée à la seule routine des vieux marchands d'his- toire naturelle ; mais il faut malheu- reusement la connaître pour com- prendre la plupart des ouvrages écrits sur la conchyliologie avant Bru- guière et Lamaick. Voici les principales espèces d'A- raignées parmi lesquelles il règne beaucoup de doubles emplois et d'é- quivoques. i". Araignées femelles. — Sans PATES, PAPYiiACÉES, OU la Tourierelle, le Pigeonneau , la Misaine déployée. C'estle Stromhus Epidromis, Linné. — 2. Tessarodactyle ou à quatre pâ- tes , ou la Chauve-Souris femelle ou épineuse, VJilede Chauve-Souris , la Hallebarde , la Pate-d'Oie , le Pied- 5o6 ARA de-Pélican. C'est le 5/a. Pes-Pelecani^ Var. — So.Pentadactyle , ouïe Cro- chet de chaloupe , la Griffe de dia- blesse de Favait d'Herbigny , le Crochet femelle , \e*C;rochet de mate- lot , la Griffe du diable imparfaite de Marlini ; et quelquefois la racine de Bryone. C'est le Str. Chiragra de Linné, auquel on ne comptait que cinqpa tes, apparemment dans des ex- emplaires mutilés ou non achevés. — 4°. Hexadactyle ou Scorpion fe- melle , est aussi le Str. Chiragra de Linné. — 5o. Heptadactyle ou la Cornue digitale, \ Araignée mouche- tée , V Araignée à sept doigts. C'est le Str. Lambis , Linné , Yar. — 6°. En- DÉC a DACTYLE Ou la Millepède , le Millepieds. C'est le Str. Millepeda , Linné. — 7°. Tronquée ou la Racine de Bryone. C'est le Str. truncatus , Dillwyn , Str. Bryona , Gmolin. — Araignées MALES. — 8. Grande arai- gnée MALE HEXADACTYLE , OU Griffe du diable, Crochet de matelot. C'est Le Str. Chiragra. — 9". Heptadactyle, c'est le Str. Lambis, Y av. C. Uillwyn; Str. Camelus , Cheuinitz. On cite en- core d'autres dénominations analo- gues , mais qui sont moins connues. f^. Ptérocèke , A-iLES , Ailées et Aporrhais. Le nom d'Araignée , Aranea , a été aussi donné au Mure.x tribulus de Linné , vulgairement appelé la Bé- casse. C'est cette dénomination vulgaire qui a donné lieu à Perry f Conchol, pi. 45 et 46 ) d'établi'r le genre Aranea , qui est exactement correspondant aux genres Rocher et Bronte de Montfort ( Conchyl. Syst. T. II p. 619 et suiv. ), dont nous avons fait un sous-genre du genre Rocher, Murex. V. Rocher. (e.) * ARATS-EL-NIL , bot. phan. C'est-à-dire, Epouse du Nil. (R. De- lile. ) Syjiu de Nymphœa Lotus, L. en Egypte.. (B.) ARAKoùRAK. BOT.PHAN.(Fors- kalh.) Espèced'Achit chez les Arabes. y. Cissus. (b.) ARALDA.BOT.PHAN. (C. Bauhin.) ARA Syn. de Digitalis purpurœa. Digitale. L. r. (A.R.) ARALIACÉES. Araliaceœ. bot. PiiAN. Famille de Plantes dicotylédo- nes, polypétales, à étamines inséi-ées sur l'ovaire. Il est impossible de mé- connaître l'extrême ressemblance qui existe entre les Plantes de la famille des Araliacées et celles que l'on distin- gue pi us particulièrement sous le nom d'Ombellifères. En effet , ces deux or- dres naturels qui doivent rester pla- cés l'un à côté de l'autre , présentent une foule de caractères qui leur sont communs. Même inflorescence en om- belle , ovaire infère , corolle çolypé- tale , loges de l'ovaire renfermant constamuient un seul ovule. Malgré cette analogie , ces deux familles pré- sentent des différences assez grandes pour demeurer séparées, ainsi qu'il sera facile d'en juger, quand nous en aurons exposé les caractères. Dans les Araliacées, l'ovaire, constamment in- fère, présente deux, cinq, ou un plus grand nombre de loges , nombre qui est toujours en rapport avec celui des styles qui le couronnent. Le limbe du calice forme tantôt Un rebord en- tier et sans divisions ; tantôt , au contraire , il est partagé en un nom- bre de dents, variable comme celui des loges et des styles , mais jamais au-dessous de cinq. Les styles sont filiformes ; tantôt on en trouve deux seulement , comme dans les Ombel- lifères ; tantôt cinq , et enfin dix ou douze , comme dans le genre Gastonie: ces styles portent chacun un petit stigmate à leur sommet. Les étamines, ordinairement au nombre de cinq ou de six , rarement de dix ou de douze , sont situées au sommet de l'ovaire , en dehors d'un disque épi- gyne , qui recouvre la partie supé- rieure de l'ovaire. La corolle se com- pose de cinq ou six pétales qui sont caducs. Le fruit est un polakène, quel- quefois c'est une baie; rarement il n'offre que deux loges , comme dans les genres Panax et Cussonia , carac- tère qui les rapproche singulièrement des Ombellifères , dont ils s'éloignent ARA par leur fruit charnu : le plus souvent on trouve le fruit composé de cinq ou de dix loges. Les graines présentent lin tégument qui lecouvre un eudo- sperme charnu, dans la partie supé- rieure duquel est renfermé un em- bryon très-petit. Les Araliacées sont tantôt des Vé- gétaux herbacés à racine vivace , tan- tôt des Aibrisscaux et même des Ar- bres assez élevés. Leurs feuilles sont alternes et élargies à leur base ; elles sont simples , ou , ce qui est plus fré- quent , composées. Les fleurs sont pe- tites et forment des ombelles simples ou composées. Les genres rapportés à cet ordre sont peu nombreux , ce sont les sui- vans : Jralia^ L. — Schefjlera, Forster. — JUara/ia, Du Pelil-Thouars. — ^4c- ti/io//n //um , Ruiz et Pavon , Kunth ( in Humb. ) — Gastonia, Commers. — Polycias , Forster. — GiliLertia , Ruiz et Pavon. — Cussonia, Lin. ( suppl. ) — Panax , L. Les genres de celte famille ont be- soin d être étudiés de nouveau. Plu- sieurs d enlfe eux seront probable- ment refondus en un seul, ainsi que l'a déjà fait Rimth pour les génies Mara- lia et ISchefJiera , qu'il a réunis à \'y^- talia. La famille des Araliacées offre à peu près les mêmes propriétés médicales et économiques que celles des Om- bellifères. Leurs racines , dans les es- pèces herbacées , sont sucrées et lé- gèrement aromatiques. On les mange dans quelques pays. C'est par une es- pèce d.i genre Panax, Panax quin- que/olium, Lamk. , qu'est produite la racine de Genseng ou Genzing , si renommée en Chine, où on la regarde comme une Panacée universelle, pro- pre à la guérison de toutes les mala- dies, (a. r.) ARA LIE. Aralia. bot. phan. Ce genre forme le type de la fa- mille des Araliacées. If offre pour ca- ractères un ovaire à cinq loges , cou- ronné par cinq styles et par les cinq dents du calice; la corolle se compose de ARA 5o7 cinq pétales à base élargie; le fruit est une baie un peu succulente, à cinq lo- ges qui se séparent, à la maturité du fruit, en autant de petits akènes dis- tincts. Il renferme aujourd'hui une trentaine d'espèces , dont près de la moitié a été décodvorte par de Hum- boldt et Bonpland , dans le continent de l'Amérique austiale; quelques-unes appartiennent à l'Inde et aux autres parties de l'Amérique. La plupart sont des Arbrisseaux dont les feudles sont entières , lobées ou composées ; leurs fleurs sônt en grappes tormées de petites ombellules. On cultive quelques Aralies dans nos jardins, où elles se sont assez bien acclimatées; uarticulièrementry//o//a spinosa , désignée vulgairement parle nom d'Angélique épineuse; cette es- pèce est originaire de l'i^mérique mé- ridionale, (a. k.) ARAMACA. POIS, et non Arama- que. Syn. de Pleuxonecte Argus au Brésd. (B.) *ARAMUS. OIS. (Vieillot. ) Syn. à'Aideascolopacea, L. F'. Courliri. (DR..Z.) ARANA-PANNA. bot. crypt. (Rhéed. Hort. Mal. xii, T. xxxi. ) Paraît être le Polypodium punctatum de Poiret , dans ILncyclopédie. Cest V Aspidium splendens de Willdenow- y". Appidiitm. (b.) ARANATA. mam. Animal très-im- parfaitement décrit par quelques voyageurs anciens , et qui paraît être le Simia Mai/non , L. /^. M.andrili.. (a. D..NS.) * ARAÎNCI ou ARANGI. bot. PHAN. Q'Aurantium latin. Nonjs de l'Oranger dans quelques dialectes du midi de l'Europe. (e.*) ARANÉIDES otr ARACHNOÏDES FILEUSES. A raneides. 200L. Famille d'Animaux, classe des Arachnides, f. ce mot, ordre des Pulmonaires, que je caractérise ainsi : quatre ou deux poches branchiales ; six à huit yeux lisses , quelquefois quatre , P'. Tessa- ROPâ ; dernier article des chélicères 5o8 ARA ( mandibules des auteurs ) en Ibrinc d'onglet ecailleux , percé près de son extrcmilé pour la sortie d*un venin , et replié sur l'article précédent ; ab- domen ordinairement mou , sans di- visions , avec quatre petits appendices articulés, rapprochés au-dessous de l'anus , percés de petits trous , en ma- nière de crible , à leur extrémité , afin de donner passage à des fils soyeux ; deux petits mamelons intermédiaires, dans la plupart; pieds -palpes sans pince au bout, terminés au plus par un petit crocliet , portant sur leur der- nier aiticle les appendices copulateurs des mâles, presque semblables d'ail- leurs , à la grandeur près , aux pieds. Cette nombreuse et intéressante fa- mille d'Animaux, si généralement rebutée ou pi'oscrite, se compose du genre Arauea ( Araneus , Pline , Clerck ) de Linné , et , depuis la fin du 17*^ siècle, a été progressivement illustrée par les observations et les dé- couvertes de Lister , de Clerck , de Degéer , de Walckenaer et de Léon Dufour. Nous croyons avoir nous-mê- mes excité l'impulsion que cette étude a reçue dans ces derniers temps , par notre Mémoire sur les Araignées ma- çonnes, et celui où nous avons jeté les Ibndemens des premières coupes de la distribution méthodique maintenant en usage. Aux caractères présentés ci-dessus, nous ajouterons les suivans.Les palpes ont un article de moins que les pieds , c'est-à-dire cinq , au lieu de six ; le dernier, souvent terminé par un petit crochet , est en forme de massue ou de bouton dans le mâle ; le premier estordinair(ynent dilaté ou prolongé intérieurement pour former la mâ- choùe. La lèvre , sous la figure d'une petite pièce détachée , entière , plus ou moins carrée ou plus ou moins demi-ovoïde ou demi-circulaire , oc- cupe intérieurement l'entre-deux des mâchoires. Les tarses sont composés de deux articles , avec deux crochets ordinairement pectines au bout du dernier. Dans plusieurs genres, on en voit en outre un troisième , mais sim- ple et fortement incliné. Savigny , ARA -^ dans sa distriliution méthodique des Ai'anéides, mais qui n"a pas encore été publiée , a employé la présence ou l'absence de ce crochet , caractère né- gligé jusqu'à ce jour. Les appendices servant de filières sont rapprochés en faisceau ou en rosette , cylindriques ou coniques , et plus menus vers leur extrémité. Les plus longs sont com- posés de trois articles , non compris l'éminence qui forme le support, et que j'ai quelquefois considéré comme un premier article. Cuvier, Marcel de Serres, Trévi- ranus et Léon Dufour nous ont fait connaître l'anatomicde quelques-uns de ces Animaux. Suivant Marcel de Serres , le cœur est situé dans l'abdo- men, s'étend dans toute sa longueur, présente un renflement considérable vers son tiers supérieur , et prend en- . suite vme forme cvlindrique qu'il conserve dans toute son étendue; il est très-musc uleux , et ses battemens sont forts et très-fréquens. Les poches pulmonaires , au nombre de deux dans la plupart , et toujours situées sur le dessous de l'abdomen , près de son origine , sont recouvertes par une peau coriace et ordinairement lou- geâtre; la fente stigmatiforme , parti- culière à chacune d'elles , est située vers leur base , au côté interne. Les Eoches sont formées d'une membrane lanche , assez forte , mais souple , et offrent dans leur intérieur des feuil- lets transversaux, saillans , parallèles, presque demi-circulaires , et qui cons- tituent l'organe respiratoire. Le tube intestinal est ramifié; il se compose d'un œsophage à deux branches , d'un estomac en offrant deux de plus, d'un duodénum et d'un rectum éga- lement ramifiés. L'estomac, situé ainsi que l'œsophage dans la cavité thoracique , est la seule portion du canal intestinal qui soit dilatée; il a la forme d'un quadrilatère , «t ses branches sont latérales ; il se prolonge dans l'abdomen par deux branches qui vont former le duodénum et le rectum. Le foie est propre à l'abdo- men , dont il occupe une grande par- tie , et se compose d'une infinité de ARA petites glandes fixées au canal intes- tinal , et toujours remplies d'une hu- meur brune , épaisse et particulière. L'intérieur de l'abdomen contient aussi les vaisseaux soyeux , qui sont au nombre de quatre, cylindriques, longs , repliés sur eux-mèuies , libres et d'un jaune foncé. Ils se rendent dans un canal commun , situé à l'o- risfinc des filières. Lesvstème nerveux .>]'•' I- se compose . i d un ganglion cere- biiforme , situé vers le milieu du tho- rax , tantôt quadrangulairc, tantôt arrondi, jetant des iilets nerveux , blanchâtres , et qui se rendent aux organes de la bouche , aux yeux et aux pâtes; 2" de deux cordons ner- veux, partant de ce ganglion , cl qui vont en former trois autres ( autant que de Serres a pu s'en assurer ), de- puis leur point de dépnrt jusqu'à l'ex- trémité de l'abdomen. Ils donnent naissance à d'autres filets nerveux , dont les principaux vont se perdre dans le canal alimentaire et les vais- seaux soyeux. Deux glandes oblon- gues , blanchâtres , formées d'une membrane assez épaisse, remplies d'une humeur visqueuse et blanchâ- tre , situées dans le thorax , se termi- nant dans les mâchoires (ce sont les expressions de Marcel de Serres; mais comme ces observations ne me pa- raissent s'appliquer qu'aux organes sécrétant du venin , je présume qu'il faut lire mandibules), par un canal presque capillaire , composent l'orga- ne salivaire , ou sécrètent l'humeur que lâchent ces Animaux lorsqu'ils mordent ; ces glandes sont très-déve- loppées dans la Tarentule. L'organe reproducteur du mâle est formé de deux verges qui s'ouvrent à l'extré- mité des palpes, et communiquent chacune avec un testicule en tonne de poire , qu'on observe dans le tho- rax. On voit souvent , à côté lies ver- ges, deux crochets servant au mâle à saisir la femelle. L'organe reproduc- teur de ces derniers individus est pla- cé dans l'abdomen. Il est composé de deux vulves, situées vers le milieu de sa partie inférieure et près de son ori- gine ; à leurs deux ouvertures corres- ARA hoof Eoiident les oviductus, dont les mcni- ranes , en se développant, fonuent les ovaires. Ces organes ne sont point composés de canaux cylindriques, et ne consistent qu'en une membrane générale, enveloppant tous les œufs, et se divisant seulement vers sa base en deux parties qui se prolongent et constituent les oviductus. On décou- vre,vers la basedes vulves, un organe Sarticulier , analogue à l'oviscapre es femelles des Insectes , coriace , ayant la figure d'un cuilleron , plus large vers sOjU origine qu'à l'extrémité, oii il est assez allougé,et jouissant d'une certaine mobilité. Il paraîtfour- nu' la matière soyeuse qui recouvre les œid's ou leurs cocons. Dans les vaisseaux soyeuxdont nous avons parlé plus haut s'élaborent ces fils d'une ténuité extrême, avec les- quelles individus des deux sexesour- dissent des toiles d'un tissu plus ou moins serré , variant aussi , d'après les mœurs particulières des espèces , quant à la forme et la situation. Ces toiles , fait unique dans l'histoire des Animaux, et qui nous montre la sa- ge prévoyance de l'auteur de la na- ture, sont des pièges oii se prennent et s'embarrassent les Insectes dont les Aranéides se nourrissent. Comme ils pourraient cependant, par des efforts multipliés ou à raison de leur force et du peu de résistance du filet, se dé- gager , l'Aranéiile , qui se tient tran- quille , tantôt au centre de sa toile, tantôt à l'un de ses angles , étant aver- tie par la commotion imprimée à sou habitation, se rend aussitôt au- près de sa proie, la perce de son dard , pour que l'action du venin l'affaiblisse, ou la garotte avec une couche de nouveaux fils ; quelquefois aussi elle l'emporte au fond de sa re- traite, elle la suce, et rejette ensuite son cadavre. Quelques espèces la lais- sent sur la toile, et les débris des vic- times de leur voracité y sont même disposés en un certain ordre. De sim- ple fils , épars çà et là , suffisent à des espèces ne vivant que de très-pe- tits Insectes. II est néanmoins des Aranéides , telles que les vagabondes. 5io ARA qui ne construisent pas de toiles. Les unes se tiennent à l'affût , at- tendent qu'un Insecte, qu'elles sont assurées de vaincre , s'offre à leurs regards , s'approchent tout douce- ment de lui, et s'en empaient en- suite en sautant brusqueuient. D'au- tres vont à la chasse , et c'est souvent la nuit. Les fils qui retiennent la toile sontplus forts que les autres. Lorsque l'Animal veut s'élabltiau-dessusd'uu ruisseau ou d'un espace qu'il ne peut franchir à la course , il se borne à fixer contre un Arbre, ou quelque au- tre corps, l'un des bouts de ces pre- miers fils, afin que le vent ou un cou- rant d'air pousse l'autre extrémité de l'un d'eux au-delà de l'obslacle, qu'il puisse être arrêté, au moyen de sa vis- cosité , à un autre point d'appui, et former ainsi une sorte de pont assez fort pour supporter le corps de l'Ara- néide. Divers trajets successifs lui permettront ensuite d'ajouter de nou- veaux fils à celui-ci, et de lui donner la solidité convenable. On a essayé de tirer parti de cette soie , et l'on est parvenu, en la filant , à fabriquer des gants et des bas de soie ; mais ces es- sais sont plus curieux qu'utiles. On a beaucoup varié sur la forma- tion de corps blancs et filamenteux , connus du vulgaire sous le nom de fils de la vierge, qui voltigent dans l'arrière saison, et toujours lorsque la matinée a été brumeuse. La- marck les regarde comme une pro- duction météorique; mais je suis cer- tain que ces fils sont produits par de petites Aranéides du genre Thomise , pour la plupart , assez midtipliées et rapprochées alors. L'analyse chimi- que a constaté l'identité des deux substances. Nous avons vu que les organes sexuels étaient doublés , et nous en avons donné une description géné- rale. Le mâle introduit alternative- ment l'organe fécondateur de chacu- ne de ses parties sexuelles dans les fentes des vulves, mais avec tant de légèreté et de promptitude qu'il n'y a qu'un simple contact. La situation respective qu'ont alors les deux indi- ARA vidus varie selon les diverses poses de la femelle, et dès lors selon les genres. Le mâle ne s'approche d'elle qu'avec une grande circonspection , et qu'après s'être convamcu que l'a- mour a banni, pour le moment, sa cruauté naturelle; car ces Animaux n'épargnant pas, pour assouvir leurs besoins , leur propre espèce , il s'ex- poserait à être dévoré par sa compa- gne. D'après les observations d'Au- debert, la femelle de l'Araignée do- mestique peut produire plusieurs gé- nérations successives, sans avoir eu aucun commerce avec le mâle depuis la première. Il en a aussi conservé quelques individus l'espace de cinq à six ans. Toutes les femelles , sans en excep- ter les Aranéides vagabondes , sont pourvues d'un réservoir de matière soyeuse qui doit être employée au cocon renfermant les œufs. Les fils dont il se compose sont souvent dif- férenscnépaisseurelen couleur. Ceux de l'intérieur forment une sorte de bourre assez fine , noirâtre , et qui est pour les œufs une espèce d édredon. Il n'y a fréquemment qu'une ponte par année. Le nombre et la couleur des œufs varient; là ils sont agglu- tinés et fixés dans leurs cocons ; ici ils sont libres. Ils éclosent, dans la belle saisson , au bout de quinze jours ou d'un mois , selon que la tempéra- ture est plus ou moins élevée. Mais, parmi ceux qui ont été pondus vers la fin de l'automne , il y en a , tels que ceux de l'Epeïre Diadème , qui ne se développent qu'au printemps de l'année suivante. Les diversités d'âges en entraînent souvent aussi dans les couleurs. Celles des plus jeunes sont moins mélangées. Des observations de Vincent Amo- reux et d'Amédée Lepelletier nous ont prouvé que certaines Aranéides ont la faculté de régéné.er leurs pâ- tes, caractère commun aux Crustacés. Des différences dans la disposition des yeux, dans la longueur respective des pâtes, dans la contexture et la forme des toiles , et les autres habitu- des des Aranéides , avaient d'abord ARA servi à diviser le genre Araignée en pe- tites familles, désignées sous les noms suivans : tendeuses , Jilandières , ta- pissières, Loups, Phalanges ou sau- teuses , Crabes , aquatiques et mineu- ses. Les bases du système de Fabri- cius, ou les organes de la manduca- tion , ont depuis augmenté nos res- sources; et la combinaison de ces divers caractères nous a conduits à une méthode naturelle, composée d'un grand nombre de coupes très- bien exposées dans le tableau des Aranéides de Walckenaer. Le partage de cette t'amille, d'après le nombre des poches branchiales quatre etdeux, proposé par Léon Du- Ibur, est , sans contredit , le plus na- turel. Toutes les Aranéides théra- phoses de Walckenaer formeraient la première section; mais comme les Dysdères , d'une tribu différente , ont néanmoins encore quatre poches bran- chiales , que les espèces de quelques genres voisins peuvent être dans le même cas , et que nous n'avons que des individus desséchés, il nous est impossible actuellement d'établir ri- goureusement les limites de ces deux sections ; nous continuerons donc de suivre la méthode que nous avions indiquée dans le tioisième volume du Règne Animal de Cuvier. Section I. Aranéides sédentaxkes , Aranéides sedentariœ. Elles t'ont des toiles , ou jettent au moins des fils pour su' prendre leur proie , se tenant immobiles au centre du piège ou près de lui. Yeux au nom- bre de six ou de huit , et rapprochés dans une direction transversale sur le front; deux ou quatre au milieu , deux ou trois de chaque côté. Cette section se divise en cinq tribus : les Territèles , les Tubitèles , les Inœqui- tèles, les Orbitèles et les Latérigrades. /^. ces mots. Section ii. Aranéides vagabondes, Aranéides erraticœ. Elles attrapent les Insectes en cou- rant ou s'élançant sur eux. Toujours huit yeux , s'étendant autant ou plus dans le sens de la longueur du tho- rax que dans celui de sa largeur, for- ARA 5ii niant, réunis, soit un ovale tronqué ou un triangle curviligne, soit un quadrilatère. Cette section se divise en deux tribus , celle des Citigrades et celle des Sa/tigrades. K. ces mots. (lat.) ARANEOLE. pois. C'est-à-dire petite Araignée. Nom que les pêcheurs provençaux donnent à la Vive, Tra- chinus Draco, L. quand elle est jeune. f^. Vive. (b.) ARANGL bot. piian. /^. Aranci. *ARAiNIA. pois. (Delaroche.)Syn. de Trachinus lineatus , Bloch. aux îles Baléares, f^. Vive. (b.) ARANIOL. pois. (Delaroche.) Syn. de Trachinus Draco., L. aux îles Baléa- res. V. Vive. — Les mots à'Aran- qio , Aranio , Arano , etc. , qu'on trouve dans divers Dictionnaires, sont plus ou moins mal écrits , et ne sont que la même chose qu'Araniol. (b.) * ARANJAT. BOT. crypt. C'est- à-dire Orangé, couleur d'orange, syn. à' A gari eus au rantiacus, h. ,àa.ns quel- ques parties méx'idionales de l'Eu- rope. (B.) *ARA1VTIUM. Nom donné par Im- perati etPlancus à V Alcyonium bursa des anciens , que nous avons classé avec les Hydrophytes dans le genre , Spongodium. /^. ce mot. (lam..x.) ARAOUAROU. bot. phan. Nom caraïbe d'une variété de Courge, (a.) ARAOUEBARA. bot. phan. Nom caraïbe d'une espèce d'Euphorbe rampante. (a. r.) ARAPABACA. bot. phan. (Plu- mier. ) Syn. brésilien de Spigelia an- thelmyntica, L. V. Spigelie. (b.) ARAPÈDE. MOLE. Nom vulgaire des Patelles , sur les côtes de Proven- ce, selon d'Argenville. f^. Patelle. (F-) ARARA. OIS. Syn. du Cotinga rouge, Ampelis Caniife.x , L. Il l'est aussi de l'Ara rouge , Psittacus Ma- cao , L. F'. Apira, Ara et Cotinga. (DH..Z.) ARARACA. ois, Syn. d'Ara, au Paraguay, f^. Ara. (i>r..z.) 5i2 ARA ARARACANGA, ois. Syn. brési- lien d'Ara rouge. V. Aia. (dr..z.) ARARAUNA. ois. Syn. de l'Ara bleu, Psittacus Araraiina, L. F'. Ara. (DR..Z.) ARARE. BOT. PHAN. Syn. de Mi- robolan citiin , fruit d'une espèce de Terminalia. F~. ce mot. (b.) ARARUNA. OIS. (Lact.) Syn. de l'Ani des Palétuviers , Crotophaga major, L. P^. Ani. Selon les Diction- naires d'Histoire naturelle , ce serait le Psittacus ater, L. V. Ara. (DR..Z.) ARASSADE. bept. batr. L'un des noms vulgaires des Salamandres, (b.) ARAT. OIS. (ïhevet.) Probable- ment le Flammant rouge , Phœnlcop- terus ruber, L. Z^'". Flammant. (DR..Z.) ARATA-GUACU , ARAÏARATA ou ARATICA. Noms brésiliens de divers Oiseaux-Mouches. (ur..z.) ARATA-GUAM ou ARATICU. BOT. PIIAN. Nom d'une espèce d'A- none , au Brésil , probablement VA- jiona muricata , L. (b.) ARAU. OIS. Syn. du Guillemot à capuchon, UiiaTroih, L. au Kamts- chatka. V. Guillemot. (dr..z.) ARAUCARIA, bot. phan Dans son Gênera P lantarum , de Jussieu * donne ce nom à un grand Aibre de la famille des Conifères, Dioëcie Mo- nadelphie, L., observé au Chili par Molina et Dombey. Laraarck , dans l'Encyclopédie , l'a appelé Dombey a chilensis. Lamliert , dans son His- toire des Pins , le figure , planche 09 , sous le nom de Dombeya excelsa. Nous restituons à ce genre le nom ^Araucaria qui lui a été donné par Jussieu,et nous appelons l'espèce, que Dombey a fait connaître , Araucaria Dombey i. C'est un très-bel Aibre fort élevé,d' une forme pyramidale,dont les rameaux sont souventopposés en croix ; sonbois est blanc et trèsKiur; ses feuil- les sontsquammiformes, épaisses, ses- sibles, imbriquées; ses fleurs sont dioï- ques , disposées en chatons dressés , terminant les rameaux. Les chatons ARA mâles sont ovoïdes , à peu près de la grosseur du poing, formés d'écaillés imbriquées, très -seiTees , terminées à leur sommet en pointe recourbée en dehors; elles sont toutes fixées à un réceptacle central , allongé et cy- lindrique. Ces écailles , à l'exception des inférieures qui sont stériles , por- tent les anthères au nombre de dix à douze qui sont linéaires , unilocu- laires et toutes soudées ensemble. Les chatons femelles prennent, après leur fécondation , un accroissement beaucoup plus considérable que les mâles ; ils sont également formés d'écaillés imbriquées , longuement acuminées à leur sommet. A l'ais- selle de chacune d'elles, on trouve une fleur femelle renversée, appli- quée sur l'écaillé et un peu soudée avec elle par sa face inférieure. Les fruits sont olivaires , allongés , ter- minés en pointe à leur partie infé- rieure qui doit être considérée com- me leur sommet, les fleui'S étant ren- versées. Ils porte ut à leur partie supé- rieure une espèce d'appendice en for- me d'aile , amincie en une pointe très- longue); le calice est intimement ap- pliqué sur le fruit et soudé avec lui ; l'amande est formée d'un endosperme blanc et charnu qui renferme, dans son centre , un embryon allongé , cy- lindrique , renversé , à deux ou trois cotylédons. — Cet Arbre , dont on mange les amandes , croît dans, les forêts du Chili ; quelques serres d'Eu- rope en possèdent de fort beaux in- dividus. Il existe une autre Arauca- ria , originaire du Brésil , qui nous paraît différer de celle du Chili, et former une espèce nouvelle , à laquelle nous donnons le nom àArauca?ia brasiliana. Cet Arbre forme des forêts immenses entre les provinces de Minas Gcraes et Saom- Paulo , au nord de Rio-Janeiro. Il diffère du précédent par sou bois blanc et mou , par ses rameaux verti- cellés et surtout par ses fruits dépour- vus d'appendice aliforme. On mange également ses amandes. En mêlant la résine qui découle de son tronc ARB avec de la cire , ou en Ibrinc des cli.iii- dellcs. (A. R.) ARAUNA. POIS. Espèce de Lutjau. /". ce mot. (u.) ARAWEREROA. ois. Syn. de Coucou brun varie de noir , Cuculus Cakilius , Ginel. aux îles des Amis. V. Coucou. (DU..Z.) ARBALÈÏRE ou ARBALE- TRIER. OIS. Syn. vulgaire du Mar- UneinoiV , Hif undo Jpus , L. f^. Mar- tinet. (nR..z.) ARBAVIRKSOAK ou ARBEK. MAî\i. Syn. de Batœna Mysticetus, L. F'. Baleinb. (b.) ARBENNE. ois. Syn. de Lago- pède, Telrao Lagopus,h. en Suisse. l'. ÏÉTllAS. (DR..Z.) ' ARBOIS. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Cytise dans les Al- pes. T~. Cytise. (b.) ARBORISATION ou DENDRï- TE. Mi.v. Nom donné par les miné- ralogistes à des dessins semblables à de petits Arbiisseaux que présente la surlace de certaines pierres , telles que la Chaux carbonatée schistoïde et le Quaitz-Agalhe, et qui sont pro- duits par lintermède d'un liquide chargé de molécules de Fer ou de Manganèse , lesquelles ont pénétré entre les feuillets du Minéral ou dans son intérieur, el sont éten lues sous la forme de lamilications. Tantôt la Dendrite n'est que superficielle, c'est- à-dire qu'elle scst formée à l'endroit de la jonction de deux feuillets , en se dessinant sur ciiacunedes deux faces qui adhéraient l'une à l'autre; tantôt la Dendrite est profonde , alors le li- quide a pénétré dans l'intérieur de la pierre comme dans un corps spon- gieux, et il fdut la tailler dans un sens convenable, pour que les rami- fications solfient sous la forme d'Ar- brisseaux, (g. DEL.) ARBOUSE. BOT. PHAN. Fruit de VAibutus Unedo, L. F'. Arbousier. (B.) ARBOUSE , ARBOUSSE , ou AR- BOUSTE D'ASTRACAN. bot.phan. TOME I. ARB 5i5 l^^'une des nombreuses variétés de Paslissou, Cucurblta Metopepu, \j. /"'. Courge. ^jj^ ARBOUSIER. Arbun,,'!. bot. PHAN. Ce grnrc fait partie de la famdie des Ericinées ou Bruyères, Décandrie Monogynie , L. On'le re- connaît à son calice libre quinque- parti, à sa corolle en grelot, dont le limbe ollie cinq divisions courtes et rabattues, à ses dix étamincs plus courtes que la corolle, ayant les an- thèics à deux loges, s'ouvrant à leur .sommet par un petit orifice , et portant deux appendices filiformes cl recourbés; l'ovaire, qui est assis sur un disque liypogyne , dans lequel il paraît commein)planté,oflVecinqlo- ges poly spermes ; il est surmonté d'un seul st^le qne termine un stigmate obtus : le fi uit est une baie arrondie dont la suiface est plus ou moins tu- berculeuse. Les A bousiers sont des Arbustes, des Aibrisseaux ou même des Aibres qui portent des feuilles ailernes, des fleurs blanches ou roses, disposées en épis terminaux ou en panicules. On en connaît cuviion une vingtaine d'espèces qui croissent , partie dans les Alpes de 1 Euiope , partie en Orient, et quelques-unes en Améri- que. Nous menliounerons quelques espèces remarquables de ce genre. L'Aruouster oudinaîre , Arbutus Unedo, L.Ce bel Arbrisseau croît na- turellement en Provence^ en Italie et en Espagne. Ou le trouve déjà dans les forêts sablonneuses des dunes , sur la côte des landes aquitaniques ; il y forme des buissons toujotiis verts , porte des fruits rouges de la gros- seur d'une cerise , un peu hérissés ou rugueux en dehors, ce qui lui a valu le nom vulgaire à'Ji-bre à frai- ses.Ccsïvmti, appelés Arbouses, sont légèrement aigrelets , et se mangent lorsqu'ils sont bien mûrs , ce qui ar- rive à l'entrée de l'hiver, tandis que les fleurs devancent le printemps. On cultive à Paris cet Arbousier, oli il est nécessaire de le rentrer dans l'orange-^ rie à l'approche de l'hiver. 5i4 ARB L'ARBorsiER Andkachne, Arhutu» jindrachne , L. Originaiie d'Orient oii il l'orme un Arbre de moyenne taille , remarquaiile par son bois dont l'écoiceejt très-fugace, lisse, de couleur de chair, et contraste d'une manière piquante avec son feuillage qui est vert et luisant. Il craint encore plus le froid que le précédent. L'Arbousier. Raisin d'Ours , Ar- lutus Ui^a UrsL, L., vulgairement dé- signé sous le nom de Busse rôle, et que Kunth place dans le genre ArcLosta- phjlos, V. ce mot, coït dans les Alpes. Ses feuilles et ses fruits, qui ont une saveur âpre et astringente , peuvent, ainsi que ceux des autres espèces de ce genre , être avantageu- sement employés au tannage des cuirs, à cauoe de la gran le quant-ié de tannin et d'acide gallique qu'ils renferment. On s'en sert égilcment en médecine , etc. Les feudies sur- tout sont puissamment diurétiques, et leur usage a souvent été fo.t utile aux personnes tourmentées par la gravelle. (a. r.) ARBRE. BOT. PHAN. Le vulgaire , d'anciens auteurs et les voyageurs, qui n'étaient pas botanistes , ont fait de ce mot le nom généri pie de divers Végéta Lix a.bo.eicens ou sous-arbo- reicciii , en y joignmt quelq l'épi- thète propre a les singulaii^er ; ainsi l'on a appelé -, Arbre a i.'atl, plusieurs Arbres , dont 1 oJear de . feuilles ou du bois eit aillaeéa, pirticu.iè.emjnt le Cer- dana de Riuz et Pavou , f'^. Seises- TiEa , et une espèce de Cas^e. Arbre d'Amour ( Uu.ante ) , le Gainior, Ce/vis sili^uaslrwn , L. Arbae o AiGEvr , le P/v/ej. arjen- tea, L. f^. Protev. Arbre aveugl v\t (llumph), l'A- glllooUj. /^. tXCjEJAlUA. Akb.ik de B \.ume, plu ieu'.s Arb.cs qui p.oi usjut des (joinines ou des KJiinei oio. alites, tels qu un Ter- mina/in , aux iles de France et de Mascareignj ; un Millepsrtuis îles li ui- tcs mi/Utagnes dans celte djinièrc; le Surfera gummlfera, L.; iHedwi- ARB gia resinifera de Swartr, etc., etc. Arbre ou Bois de Brésil, ou Bué- siLLET , le Cœsalpiiila echinata , L. v. césalpinia. Arbre ou Palmiste a bourre, dans l'île (le Mascarcigne, notre .<^/'eca cri/iUa. V. Arec. Arbre de Brésil , encore à Mas- carcigne , le Graii^eria. f^. ce mot. Arbre a callebasse , le Crescen- tla. V . ce mot. Arbre de Castor, le MagnolioL glauca , L. Arbre du ciel ou de Gordon , le Gengo biloba. V. Gengo. Arbre a cire , \ç,Mynca cerifera , L. P'. Myrtca. Arbre de corail , quelquefois \ Arbutus Atidracluie , L. , dont le tronc poli est souvent fort louge, et plus particulièrement VEiyt/inna Corallodeiidrum , L. J^. Arbousier et Erythrine. Arbre a corde , à l'île de Masca- rcigne, plusieurs Figuiers dont l'é- coice fournit d'excelLenles attaches et comme des ficelles fort propres à pé- cher à la ligue. Arbre deCypre, dans les Antil- les ; le Cuidia Geiuscautiies. V . Se- BESTiER : à la Loui^i an^; , le Cupressus distivha; dans le Levant, le Finus a/epe/is^s,el imine quelques autres es- pèces du mèmj gjure. /^. Cyprès et i'is. Arbre de Cythère , à l'île de France , le Sponfias cyt/ierea, Ijamk. Arbre du diable, le Huracrepi- tans, L. V. Hura. Ar b !cnt , i" de l.i Moelle et de IEtui médullaire qui 1.1 con ient , occupant le centre delà tige; 2° du Bois, cesl- -lire c^e toutes les con- cl)Ci circiil :ires qiii cnloiicnl immé- diatement le tau 1 mùiidliiirr; 5" de l'AuHiER Oii l'iiix i)oi., cest-à-diie des couches hi^neuses les pluj ex é- lie Lires , de celle.-; qui ont ée les de - nièrcs l'oiuiies, et qià ne se di tin- gucntdu bois proprement dit que par une teinte généralement plus paie , un tissu plus lâche et un grain plus grossier. Sur la Surface d une tige ainsi coupée , on aperçoit des lignes de tissu cellulaire , allant , en diver- geant dii centre vers la circonférence, de 1 étui médullaire jusque dans l'in- térieur de 1 écorce, et seivant ainsi à faire communiquer la moelle avec le parenchyme de l'éco; ce; on les ap- pelle [nskrtions ou Rayons iméoll- I.AIEES. Enfin, l'écorce ou système coitical est loiiné tout-à-i'ait à 1 ex- térieur de l'ÉriDERMF. , niemhrane mince e' sèche qui revêt toutes les par- ties extérieiiies des Végétaux; au- dessous de 1 épidémie , on trouve une couche de tissu cellulaire, divei sè- ment colorée , ordinaiiement vei le et succulenc dans les jeunes branches, analogue à la moelle renfermée dans le canal médullaire , et qu im désigne sous le nom dENVFLOPPE ijerbacée ou moelle corticale. Celte pai lie, quel- quefois peu apparente, est, au con- traire , tiès-dévelop[ée dans ceit.iins Végétauv , comme , par evem])le , dans le Querciis Si/ber, oii elle forme la partie connue et cinpvloyée sous le nom de Liég-». Au-dessous de l'enve- loppe herbacée , on voit plusieurs feuillets minces, qui cependant man- quent quelquefois ; on les nomme Couches corticales. Enfin , la par- tie la plus intérieure de l'écorce, for- mée ordinairement de lames ou de feuillets appliqués les uns contre les autres , est désignée sous le nom de IjIBER. Telles sont les différentes parties ARD qui entrent dans la formation de la tige d'un Arbre dicolylédoné ; telle est la position relative que ces parties otfrent constamment entre elles. La stri ctu e du tronc ou ttiped'un Palinirrou de tout aulie A; b.e mo- noco'yli'\l,s n y ti ou vous 1 lus eel assemblage légulier de co elles concr-nti ique^ di- Boi^ (;t d Aubier, disjo.éjs s\ méti iquemcnl autour d un canal médullii e ceiitial. Ici la moelle , au lieu d'être renfer- mée dans une sorte d étui qui n oc- cupe que le centre du tronc , forme en quelque sorte toute la masse du stipe. Les fibres ligneuses ne sont point 1 approchées et disposées en couches qui s emboîtent les unes dans les au- tres, mafs elles foimcnt simplement des faisceaux isolés les uns des au- tres , et qui sont en quelque façon épais au milieu du tissu médullaire. Le plus souvent, le slipc des Végé- taux inonocotylédoués est dépouivu de véritable écorce, ou celle dont il est revèluest Icllemcnt adlié. en te avec la partie sous-jacenle , et ofi're une structure si diffoiente de celle des Ar- b:es dicotylédones, ciu'il est difficile de la leconnaîtie. Si à ces caractères anatomiques, nous ajoutotis ceux que Ion peut tuer du poit et des formes extéiieuies, nous ferons encore plus ressortir les dilférences qui existent entre les Aibies moiiocotylédonés et dicotylédones. Ainsi, le ^tlpe se pré- sente en général sous la forme d une colonne c\linc!rique , ordinaiiement simple , peu renflé vers sa région moyenne , et couronné à son sommet par un laige bouquet de feuilles en- tremêlées degr.ipi es et de fleurs. Il est cxtiêmement rare que le stine soit ramifié; presque toujours il est sim- ple , ce qui na jamais lien dan; les Végétaux à deux cotylédons Enfin , si Ion étudie la manière dont les Ar- bres de ces deux grandes classes s'ac- croissent et se dévelojipent , on com- plétera le tableau des difïérences qu'ils offrent et qui les distinguent. Z^. Ac- croissement DES VÉGÉTAUX. ARB Ve la hauteur des arbres. — Tons les Aihrcs place» d.tns un inèinc Ur- riiin ne pai viennent jias à la nitine liaulciir. Ils piésentcnl à cet égaid des difleieiiees qui tiennent à leur na- luie n'.tiue. ("epiiulant la quali é du sol , l'exposition exercent i.iic in- lliienec nianileste sur la liauteui' à la- quelle ils |)eu\ent paivenir. l:n ^( ne- jal , ils sont d'autant plus loi ts et plus élevés , qu ils se liouvcnt plaec'S dans l'.n sol et i.ne situation qui sont ] lus en lap] oit avec leur nature. Un a re- marqué qu'une certaine humidité , jqjnteù l'action des rayons du soleil, était la circonstance la plus propre à leur développement et à leur acciois- senient. Aussi Jes forêts des régions qui présentent ces conditions sont- elles peuplées d'Ai brcs qui acquièrent en tous sens des dimensions considé- rables.Il est rareque,dansnos climats, les Végétaux ligneux s élèvent au-do SMS de cent vingt ou de cent trente pieds ; tandis que, dans les légions équaloriales du iNouveau-Monde , des Palmiers et quelques autres Aibies atteignent quelquefois cent cinquante et même deux cents pieds d'éléva- tion. De la gmsseur c/es yf/ii/vs. — La grosseur des Arbics ne varie pas moins que leur hauteur. Elle est or- dinairement en rappoit avec elle dans les Al brcs dicotylédons , tandis que dans les Paliriers.qui souvent élèvent leur cime inaiestueiise à plus de deux cents pieds , le stipc n'a pias quelque- fois plus d'un pied de diamètre. On rappoi te une foule d'exemples d'Ar- hres qui avaient acquis une grosseur cxtiaordinaiie. Ainsi, tout le monde connnît le fameux (Uià'aignier du mont Etna , qui , s'il l'a ut en croire certains auteurs , n'avait pis moins de cent soixante pieds de circonfé- rence. Son tronc était crei>x , et l'on prétend que pendant les temps d o- rage un berger po. vait s'y mettre à couvert avec un nombreux troupeau. Sans recourir à ces exemples , proba- blement exagérés , on sait que les fa- meux Baobabs ( Adansonia digitata ), observés par Adanson aux îles du Cap- ARD ni 9 Vert, avaient jusqu'à quarante-cinq pieds de diamètre, ce qui donne i u iléveloppement de cent ti ente-cinq pieds pour leur cireonféiencc. Il n est pas laie de voir dans nos climats des Chênes, desOi mes, des Saules, des Us et même des loiiiers, acqi'éi irti ente- cinq àquaianle |)ied,idcciiconférence. ]je la durée des /J rbres. — Loisque les Aibres sont placés dans une situa- tion et i.n teiiaiii qui leur sont conve- nables , ils peuvent vivre pendant plusieuis siècles. Cependant ils n'ont pas tous la même duiée; car Ion a remarqué que , parvenus à une cer- taine époque, les Arbies ces ant de s'accroître, tombent dans une sorte de décrépitude , se couvrent de Mousses et de Lichens, et Unissent par périr. En général , 1 Olivier peut durer pen- dant tiois cents ans; tandis que le Cliêne végète et saccioî^t pendant cinq ou six siècles , lor.-q i d est placé dans un terrain qui lui est bien con- venable. Le Cèdies du Liban vivent un si grand nombre d'années qu'on peut les legaider en quelque sorte comme indestiucldiLs. Il parait que c'est pour ce motif que Salomon ne ht employer que du bois de cet Arbre à la construction du fameux temple deJé.usalem. (a. R.) L'art de mulllplicr les Arbies est une des opéiations les plus importan- tes du propriétaiie luial; elle i-.e fait au mo^ende boutu! es, de drageons ou de rejets, /^'.chacun de ces mots. Celui d'améliorer et de propager les races ou variétés d'Aibres fruitiers, s'ap- pelle la Greffe, f. ce mot. (t. d. b.) ARBP.ES VERTS, bot. On appelle ainsi les Végétaux ligneux qui con- servent leurs feuilles toujours ver es pendant pK, sieurs années, en appli- quant plus spécialement cette expres- sion aux Arbres de la famille des Co- nifères , tels que les Pins . les Sapins, ]esThuvas,etc. En général, les Arbres verts sont remarquables par leur feuil- lage dur et coriace, comme les Myrtes, les Orangers , les Lauriers roses , les Alaterncs , etc. , ou bien par les sucs balsamiques et résineux qu'ils con- f)20 AllC tiennent, comme les Pins et les Sa- funs. On les emploie liès-soiiventdans es jardins d'agi ement , soit pour va- rier le paysage dans les différentes sai- sons , soit pour cacher les murs ou former des haies. (a. r.) ARBRISSEAUX. Jrhusculœ. bot. .Les Arbrisseaux ne différent des Ar- bres proprement dits que par leur lige ramifiée dès la base. Comme eux, en effet , ils portent des bourgeons a l'aisselle de leurs feuilles , bour- geons qui se montrent une année ayant de s'épanouir ; c'est par ce ca- ractère seulement que les Arbrisseaux se distinguent des Arbustes. Ainsi , le Lilas , le Noisetier ordinaire , l'A- laterne,soutdes Arbrisseaux, (a. r.) ■ ARBRISSEAUX (SOUS).. S?//)'«- tices. BOT. On confond , en général , les Sous-Arbrisseaux avec les Arbus- tes. Cependant, ces deux modifications méritent d'être distinguées. Tous deux ont ce caractère commun , qu'ils man- quent de bourgeons à l'aisselle de leurs feuilles; mais les Sous-Arbris- seaux se font reconnaître à leur tige seulement ligneuse à sa base qui est dure et persistante , tandis que ses ra- mifications sont herbacées, meurent et se renouvellent chaque année ; on en a des exemples dans la Rhue Ruta graveolens , le Thym Thymus vul- gafis , la Sauge Saluia ojficinalis , la Vigne vierge Ampélopsis quinquefu- lia,e\jc. (a. R.) ARBUSTES. Frutices. bot. Les Ar- bustes différent des Sous-Arbrisseaux par leur tige entièrement ligneuse et non herbacée à ses extrémités ; des Arbrisseaux , par leur taille généra- lement plus petite et l'absence des bourgeons axillalres; tels sont les Bruyères, les Daphnés, etc. (a. r.) *ARCACÉS ou ARCACÉES.MOLL. Sixième famille de l'ordre des Lamelli-. branches ostracés. f^'. ces mots. La réu- nion, sous diverses dénominations, des Coquilles bivalves dont la charnière offre une série droite, arquée ou brisée, de petites dents cardinales riombreu- 'les et s'eugrénaut les une.s entre les ARC autres, est déjà ancienne. — Chemnilz ( Coiwhyl. Cab. T. 7. p. i65 et suiv. ) en a fait une seule division qu'il a coupée en trois familles. La première comprend les genres Cuculée , Arche et Niicule de Lamarck ; la deuxième , le genre Pétoncle du même auteur ; la troisième répond au genre Perne de Bruguière , qui est étianger à la iamille des Arches , mais avec les- quelles il était certainement bien ex- cusable de le placer , surtout en ne considérant que la Coquille seule- ment. Linné n'a fait qu'un seul genre de presque tous les Lamellibranches de cette famille ; c'est-à-dire des Cu- cullées , des Arches , des Pétoncles et des Nucules , sous l^nom d'ARCHE , j4fca, exemple suivi par Bruguière. C'est Lamarck qui , le premierj a éta- bli ces quatre genres, et qui les a li- mités d'une manière précise ; les trois derniers, dès 1792 dans les actesde la Soc. d'IIist. ÎNat. de Paris , p. 63 , en suivant les indications de Bru- guière, dontles divisions du genre Ar- che correspondent à ces tj ois genres ; le premier, le genre Cucullée, n'a paru que dans la piemière édition des An. s. vert. , p. ïj6 ; et comme son Animal est encore inconnu , on n'est pas certain s'il diffère réellement de celui des Arches. Ocken, JLehrbuch dei' Zoul, p. 235, fait avec les Arches de Linné une fa- milledistincted'i.ne tribu à laquelle il donnelenom conwnunà' ylic/ien, tribu des Arches , quoiqu'elle comprenne des Coquilles bien différentes. Celte famille renferme les genres Axinea ou Pétoncle de Lamarck , Arca et Trisis , qui lépondent aux vérita- bles Arches de ce dernier savant , le genre Trisis étant formé pour VAica tortuQsa de Linné ; et enfin , le genre Trigonia de Lamarck. H n'admet point les genres Cucullée et Nucule. Tel était l'état des choses à l'égard de cette famille , lorsque Lamarck pu.biia la première partie du 6"^ vol. delà 2"' édit. des An. s. vert. Dans cet ouvrage , les genres Cucullée , Arche, Pétoncle et Nucule, forment la famille (hïs //•( at'e'f.v ou Polyodontes , coin- ARC prise clans les Conchifières Di/nvaires lameUipèdcs , et à l;iquclle il donne les Ciuaclères suivans : « Dents car- » dinales petites, iionibiciises , in- » Iran les ot disposées sur l'uneet l'au- '> tre valve , en ligne , soit droite ,soit » arquée, soit brisée. — Ciivier , llèg. Anini. , T. li p. 46; , n'adopte pas la division des Arches do Linné en plu- sieurs genres. Les CucuUées restent dans le sous-genre des Arches propre- ment dites; mais il rapproche provi- soirement les Trigonies des Arches , ainsi que l'a lait Ockcn. — Schweigger, Handbuck der Naturg. , p. 710, suit l'exeinple de Cuvier , mais en conser- vant le genre ïrigonie de Bruguière. — (ioldt'iiss, H and. derZuul , p, 609 , adopte la faiftille des Arcacées de La- marck, en y comprenant aussi les Trigonies comme un genre distinct, mais il omet les Cucuilécs. Nous adoptons aussi cette famiile , en rapprochant provisoirement les ffigoaics des Arches, ainsi que l'ont lait Cuvier, Ocken et Goldfuss ; car le genre Castahe qui forme, avec les Trigonies , une lamille particulière dans la nouvelle édition des An. s. vert. , nous paraît peu différent de certaines espèces à'Unio , et, bien que les Trigonies s'éloignent assez de tou- tes les autres Coqudles bivalves, c'est cependant avec les Arches qu'elles ont le plus de rapports , ce qui nous détermine à les comprendre dans «ette lamille jusqu'à ce que l'on connaisse leurs Animaux , et par là leurs véri- tables rapports. C'est à Poli que Ton doit la con- naissance des Animaux des Arches et des Pétoncles ; avant lui ou igno- rait complètement leur organisation. Depuis Aldrovande , qui a donné une naauvaise figure de celui d'une espèce d'Arche , Rumphius a dit que le pied de l'habitant de V^/ca yJ/iamda avait la forme d'un bouclier , et Buonanni a annoncé que ceux dont les bords de Ja Coquille sont bâillans , se fixaient ^ar des fils tendineux. Voilà tout ce que nous savions , malgré la iiéquence de certaines es- pèces sur nos cotes. Nous ne rappor- ARC hai terous point ici les descriptions ana- tomiques de Poli ; nous y renvoyons ainsi qu'aux superbes planches qui' les accompagnent ( Test, utrius. Scci- /iœ , T. 11 , p. 126 , tab. 24 à 26). Les Arches et les Pétoncles, qui sont les deux genres que Poli a examinés, dif- fèrent parlicidièrement par la forme du ])ied , ce qui , dans son mode de classification , les avait fait placer dans deux familles différentes , dont l'une , la cinquième , ne comprend que le genre Pétoncle , sous le nom ayJxinœodcrma ( .-t.vinœa pour les Animaux), tandis qu'il a appelé les Arches Daphnoderma , et leurs Ani- maux Daphne. — Dans les premiers de ces Animaux , le pied est grand , comprimé, il a la figure d'une hache, et sort par le milieu des valves oppo- sées aux crochets. Son bord postérieur est double et lui sert à ramper. Dans les seconds, ou les Arches, le pied est réduit à un cordon tendineux ap- plati , ou à une plaque de substance cornée , située au devant de l'abdo- uieu , avec lesquels l'animal se fixe et adhère très-fortement aux corps sous-marins , les valves laissant entre leurs bords un bâillement qui permet la sortie de cette espèce de pied. Cette circonstance ne se montrant point dans beaucoup d'espèces d'Arches , dont les bords des valves joignent exactement sur tout leur contour qui of- fre même unengrénageentrelesangles reutrans et les saillans des côtes dont elles sont pourvues , Cuvier a pensé que, sans doute , leur pied devait être conformé comme celui des Pé- toncles , puisque ces Coquilles n'of- fraient point de passage pour le cor- don tendineux avec lequel se fixent les autres, et que, par conséquent, elles étaient libres et non fixées , ce qui de- vrait les faire séparer des Arches ; mais peut-être ont-elles une sorte de byssus? S'il n'en était pas ainsi , ces caractères deviendraient en quelque sorte spécifiques , et la séparation des Pétoncles et des Arches ne serait plus motivée. Du reste , on ne sait point encore si les Arches , quoique habi- tuellement fixées, n'ont pas la faculté 522 ARC de pouvoir se détacher et se transpor- ter d'un lieu à nn autre , ce qui 1H)U3 pnrnît prohitblo. Des ol)seiva- lians nouvelles nous écliiireiont à ce sujet. Quint à i'^na turtiiusa , la sinifiiliiiléde si construcliou ne nous puMÎt être q l'inie dilFércuc;? d cspèee. INoui iiuiîe.oiis Sc.'ivv<'ig.;er , en lii- sant, d après les iudic liions de Cu- vier , diuv groupes di-iliiic's dms le gi'nre.lrchc, pour les anomalies dont il s'ajrit. Outre les différences que nous ve- nons de signaler en re les Arches et les Pétoncles , dans l'organisation de leurs pieds, dilïérences qui modifient beaucoup leurs habitudes et leur ma- nière de vivre , Poli a reconnu que le cœur est double dans les Arches, tan- dis qu'il est simple dans les Pélori- cles. Uans les Arches qu'a observées cet habile naturaliste, il n'a point ]e:onnu dj glande i)rop e à «éparer la m itièrequi forme le bys^is, cl leur piei n'est point cou formé pour fder celle matière; ce qui jette encore plus d'indécision sur la coriitruction du pied diui les Arches dont les valves sont entièrement cloies. Gomme dms tous les Lamellibran- clies ostracés, le mmleau des Arches s'ouvre pour laisser jiasser le pied , miis il na point d'autre ouvertuie ni aucun polongenKMit en forme de tube ; ausii n aperçoit-on de l'Ani- mal vivant que le pied hors de sa Co- quille. Dans tous les genres de cette fa- mille , lei deuK valves sont égdes, réguliôies , transve ses , orbiculaires , ou d une forme triangul lire. Commu- nément leu.s bor.ls joigiunt e\acte- ment , excepté ians ceitiines Arches. La charnière e^t garnie d'un grand nombre de petites dents Iransverses , parallèles entre elles, de i'orm; va- riable, qui engrènent dans les inter- valles les unes des autres , et qui sont disposées sur une seule ligne, tantôt droite , tantôt arquée ou brisée. D ins les Nu'^ulcs ces dénis sont fort remar- quables par leur longueur et leur lonne; elles ressemblent à un peigne dont les dents seraient très-pointues. ATIC Dans les Trigonies, des dents cardi- nales lamelleiises, bien marquées et disinctes du bord dorsal des valves , éloignent ce genre de la construc- tion piopic aux Arches; mais ces dents offrent des stii s transver- scs et élevées , qui forment une SOI te d'andogie. Les crochets sont souvent très - écarl('s , les impres- sions musculaires inleines très-visi- bles et I itérales. Le lig iment qui unit le; valves dans les Aiches, les Pé- toncles et lesCucullécs , est dune na- ture et d'une const uction toute par- ticul ères ; ce n'est point une sorte de cordon tendineux, allant d'une fos- sette à l'autre , comme dans^tant d'au- tres Bivalves , ou s'ctendanî comme une charnière étroite et longitudinale entre les crochets,- ce sont >\q-, che- vrons cartilagineux, s'emboîtant les uns dans les autres en se recouvrant, et qui vont dune valve à l'autre en remplissant, dans les Pétoncles , l'in- tervalle souvent assez grand entre les crochets. Dans \Jn.a Noœ&X. les es- pèces an dogues , ces chevrons sont peu nombreux et ne se touchent pas; mais \\n.Q. anomalie remuqsiable , c'est que, dans le génie Nucide , le lignnent est tout-à-fait intérieur , formé par un cordon tendineux qui s'insère de part et d'au rc sur une saillie en cuilleron , placée à l'angle de la ligne brisée de la charnière sou» les crochets. Il en r'^sulie, si du reste lo ganisalion d- leurs Animaux est la même, que dms les Péton- cles, la nifuie ou l'emplacement du ligament ne rompt pas des rapports naturels. Plusieurs espèces d'Arches et de Péloncles sont rcmarqud)lcs par \\ construction de I épidémie qui offre une enveloppe épiisse, écailleu e , formée de petites languettes, souvent asse^ saillantes et pililoi mes , posées eu recouvrement comme les tuiles d'un toit , du sommet au bord des valves , et remplissant leurs cmelu- res longitudinales. Dans quelques Pé- toncles , cet épidémie forme comme une enveloppe épaisse et feutrée. Dans les Arches , les CucuUées et ARC plusieurs Miiculcs, la Coquille est gc- ncralcnicnt liansvcrsc; (iaus IcsPeKtn- clcsctd'autrcsNiuulcSjcllci'Sl oibicu- laiic. I. os espèces de celte l;tniille liahi- leiif piès de. iivai;es, euloncécs dans le saille (Ml la vas*", (iii allaeln'es sur les roclieis, loisqu elles se fivenl. On en niaiii{i' f|iielqiie.s-i;nes sur les hdids de l;i A.'edileirani'e; mais elles ne pa- raissent pa^ cire iiès-reelicichées , le peuple seul en fait sa nouriiliiic. Nous renvo,ens ai: mol O.sf/acés pour le caraelère de la lamille des Al elles, oi.1 nous les établissons com- parativt'menlavec ceux des autres fa- milles de cet ordre. IN'oiis tei mine- rons cet article par le tableau mé- thodique des genres qui composent cette iamillc , dans laquelle on ne connaît iusquà piésent aucun Mol- lusque vivant dans 1 eau douce. f C liarnure composée de pelites dents ou Inmes trc/isierses et paralltles , dejhrme variable , (fisposées en une série longitudinale sur les bords dor- saux des l'a h' es. a. Un cordon tendineux ou une plaque cornée S(;rvant de pied , ordi- miienuiil fixés ; Coqi;ille tiansverse, lii'ament extérieur , li''nc cardinale dioite. 1. Liçne cardinale munie à ses ex- tiémilésde lames parallèles entre el- les et ù la duection de celte ligne. Génie I. Crcui.i-ÉE , Cuct/tlœa , Lamarck, An. s. ver'., ^/ra , Marli- ni ., Chemiiitz, Gmelin, Brug Icre , Oclvcn , Cuvier, Schweigger , Goid- fuss. 2. Point de lames à l'extrémilé de la ligne cardinale. Genre II. Arciik , yJira, Lamarck, GolcUuss, formé avec les espèces du genre ^: rca de l>inné et de tous les autres concli liologisles. Dapltnuder- ma ( Da pluie ), Poli; Jrca et 'l'/isis , Ocken. Le genre Cipboxis de Rafii- nesque paraît aussi devoir s'y rap- porter. • /2. Un pied sécuriforme , servant à ramper. 1. Coquilles orbiculaires ; liga- ment extérieur ; ligne cardinale ar- quée. ARC 52:î Genre ITL Pûtovcle , Pecluncu- Iiis, Lamarck, Goldfuss, Jxinœoder- ma {Jxinea),Vo\\ ; yixinea , Ocken; J ira , Linné , Cliemniiz , lîruguicre. Cuvier , Scliweigger. 2. Coqi.illes subli i;tn'.;ul;ii!CS ou oblongues ; ligamenl inlériei.r; li}.'ne cardinale biisée , nuinie de dentj en foi me de peigne. Genre I\'. Ml cri.F. , Nuciila , Tra- mai ck,GoIdl"uss: Daphiiude/via, l oli; J lia , Linné , Cbeinuitz, Biuguière, Ocken , (envier , Scliweiggcr. f f . i harnière composée de dents car- dinales lamelleiises , striées trans- versalement et distinctes des bords dorsaux des t-altes. Genre V. TniGONiE , Trigania , Bruguière , Lamajck , (3ckcn , Cu- vier , Scbweigger , Goldfuss , Sower- by. f^. CrClLl,ÉK, ARCDE, PÉTON- cLe , Nt^CL'LE et Trigonie. (f.) ♦ ARCACITES. Jrcacites. Moi.i.. ross. C'est le nom donné aux Aiches de Linné qu on i encontre à létal pé- tiilléou simplement fos-lle. Mais il lésulle de la division du grand genre yîica de Linné en plusieurs génies distincts, /^'. Apcacés , que Ion ne doit appliquer la dénomination d'Ar- cacites qu'aux espèces Ibssiles du genre Ai cbe de Lamarck. Schlolbeim , die J-'etrefact., p. 201 à 2()5 , mentionne dix Aicacites qui paraissent dépendre des geir. es Ar- che et létoncle, excepté deux espè- ces ; yi rcacites fenericardius , qui peut-être est une \énéricarde, et corbulariiis , qui pourrait bien appar- tenir au génie Cobule, ce qui laisse une grande indécision sur leui genre. Dans ce eus, il v;iudrait sans doute mieux n'en pas parler. Nous ienvo\ons aux mots Cucul- lée , Arche , Nucule et Pétoncle , pour les espèces dArcacitcs bien détermi- nées par les naturalistes qui se sont occupés des Coquilles fossiles, (f.) * ARCAM. BEPT. orii. (Herbelot.) Serpent très-peu connu du ïurques- tan , réputé l'un des plu.s venimeux. (B.) 5a4 ARC ARCANETTE. ois. Syu. vulgaire tle la Sarcelle d'été , Anas Querque- dula , L. en Lorraine, f^. Canard. (DR..Z.) ARCANGEL. bot. pu an. (Pluke- net. ) Syn. d'Eupatorium odoratum , L. /^. EUPATOIRE. (e.) * ARCANIE. Arcania. crust. Gen- re de l'ordre des Décapodes et de la i'amille des Braehyures , Ibndé par Leacli (Zool. Miscell., T. m. p. 19 et 24) aux dépens des Leucosies de Fa- bricius. L'auteur ne cite qu'une es- pèce, l'Arcanie Hérisson, Arcania Erinaceus, qui est la Leucosia Eiina- ceusàç. Fabricius (Suppl. Ent. Sysl. p. 552 ), ou le Cancer Erinaceus de Hevbst ( I. i5S. lab. 20. fig. o). Elle habite l'Océan Indien , el est rangée par Latreille (Règne ânimaldeCuv. ) avec les Leucosies. T^. ce mot. Leach ( loc. cit. ) place ce genre Arcanie dans sa famille des Leucosidées. (aud.) ARCANSON. BOT. phan. L'un des états de la R^ésine obtenue par inci- sion du Pinus maritima , V. Pin. On l'emploie dans la marine , sous le nom de Brai gras, après l'avoir fait fondre avec une partie de Suif, (b.) ■" ARC ARAS. BOT.-PHAN. (Diosco- ride. ) Syn. de Catananche. f. ce mol. B.) * ARCASSE ou ARCUATO. ois. Syn. du Courlis, ISurnenius arquatus, L. en Italie. /" . Courlis. (dr..z.) * APvCEAUX. Arcus. zool. {Ani- maux a/Z/cw/es.) Mol employé souvent comme synonyme d'ANNEAUX. Les Arceaux s'en distinguent en ce qu'ils en sont les parties constituantes; un anneau complet étant ibrmé essentiel- lement de deux demi-Arceaux joints Sar leurs deux extrémités ; ils sont onc composés eux-mêmesde plusieurs pièces distinctes dans certains cas, et mtimement soudée dans d'autres. Elles sont ordinairement visibles dans les anneaux du thorax des Insectes , et confondues dans ceux de l'abdomen el de la lête. Nous ferons connaître ARC ces pièces à l'article Thorax , / . ce mot. J>^. aussi Anneaux. (aud.) ARC-EN-CIEL. F\ Lumière. ARC-EN-QUEUE. oi.s. Espèce du genre ïroupialc , Oriolus annulatus , Lath. P'. Troupiale. (dr..z.) ARCESTIDES. bot. phan. ( Se- lon. ) Vieux nom des baies du Gené- vrier, que Desvaux a étendu aux fruits qui présentent la même confor- mation, r^. Fruit. (b.) * ARCEUTOBIUTVI. bot. phan. Marschall ( Flor. tauricu-caucasica , T. 111 ) fait , sous cette dénominalion , un genre nouveau pour le Viscum Oxyccdri. Ce genre avait d abord été établi précédemment et nommé Ra- zoumoM'sAia ,'ç?iV Hoffmann, dans son Catalogue du Jardin de Moscou pour l'année 1808. Mais, comme il existait déjà un genre de Plantes dédié au comte Alexis de Razoumowski , Mar- schall a cm devoir changer le nom donné par Hoffmann. /^. Gui. Ca.r.) * ARCHAIS. MOLL. Dénomination générique latine, adoptée par Ocken, {Lehrbuch derZauL, p. 522) à la pla- ce à'Arc/iaias , donnée par Monlfort à son genre Archidie. /^. ce mol. (F.) ARCH ANGELIQUE, bot. phan. Ancien nom vulgaire par lequel on a désigné une Angélique , Ange/iça Ai'c/iangelica ,\j., une Campanule, Campanula Trachelium , L., ainsi qu'un Lamier, Lainium album, L. (b.) *ARCHARIAS. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères , section des Té- tramères , établi par Dejean ( Cal. des Coléopt., p. 86 ), qui en possède treize espèces , toutes originaires du Brésil ou de Cayenne. Ce genre appartient à la famille des Rhinchophores , el est une division du grand genre Cha- ranson de Linné. (aud.) ARCHE. Arca. moll. Genre de La- mellibranches marins , de l'ordre des Ostracés et de la famille des Arcacés , V. ces mots, établi par Lamarck( Ac- tes de la Soc. d'Hist. ntit. de Paris), aux dépens du grand genre Arca de Linné , et pour les espèces de ce gen- ARC re dont la charnière est composée d'une série rectiligne de petites dents nombreuses , transverses et parallèles entre elles. Ce genre a été depuis con- firmé par les belles observations de Poli, dont nous avons parlé à l'art. Arcacés. Il a donné le nom AcDaph- noderme aux Coquilles, et celui de Dapkiié aux Animaux qui les habi- tent, et il a montré les caractères qui les séparent des Pétoncles. Lamarck n'en distingua pas d'abord les Cu- cuUées , et alors son genre Arche ré- pondait à la première division des Arches de Bruguière. C'est ainsi que Ocken a sans doute envisagé le genre Aiche, puisqu'il ne fait pas mention des Cucullées; mais il a fait le genre T/ists pour l'Arca tortuusa de Linné, qui ne nous paraît fonde que sur un caractère spécifique. Cuvier et Schweigger , en conservant le genre Arca de Linné dans toute son éten- due , indiquent comme sous-genre les Arches de Lamarck. Le premier y réunit même les Cucullées , et indique les Arches à valves exactement closes etVyirca tortiiosa comme devant for- mer d'autres sous-genres. Goldfuss a adopté le genre Arche , tel que La- marck l'a définitivement limité; mais, comme il ne parle pas des Cucullées , on peut croire qu'il les y réunit. 7"., pour les autres détails, le mot Arca- cés. Ce beau genre comprend des Co- quilles remarquables par leur forme transverse très-inéquilatérale , pres- que rhomboïdale , ayant souvent les sommets très-écarlés. Les valves iso- lées présentent un peu la figure d'un navire , lorsqu'on les pose siu- leur bord supérieur, ce qui leur a valu le nom qu'elles portent. L'é^artement des crochets donne lieu à une facette externe, plane ou creuse , sur laquelle s'applique le ligament. On y voit l'empreinte des chevrons peu nom- breux qui soutiennent le ligament qui s'étend sur toute cette facette , et ces empreintes y forment des lozan- ges , lorsque les valves sont réunies. Un petit nombre d'espèces de re genre vit dans les mers d'Europe ; la ARC 5a5 plupart viennent des mers de 1 Inde ou de l'Amérique. Plusieurs sont ra- res et belles. Les espèces losiilcs ou pétiifiées auxquelles on doit réserver le nom àjîrcacites, T'. ce mot, sont nom- breuses dans ce genre. On en trouve depuis les Terrains à Cornes d'Ara- mon , tels que le ChaUma/ie et le Grcen Sand Ai's Anglais , ainsi que le Calcaire dit du Jura, jusque dans les Terrains tertiaires proprement dits , oi.1 elles sont tiès-abondantes en es- pèces variées. Dans les Terrains plus anciens que ceux-ci, on n'a pu en distinguer que très peu il'espèces , encore sont-elles le plus souvent dans un état qui ne permet pas de les dé- crire. Caractères génériques. Animal : La- mcllibranche ostracé , muni d'une sorte d'appendice abdominal tenant lieu de pied, et formant un gros cor- don tendineux , comprimé sur les côtés , élargi à son extrémité en une sorte de plaque cartilagineuse , avec laquelle il se fixe sur les corps sous- marins. — Coquilles Transverse, ge'né- ralement équivalve, inéquilatérale , à crochets écartés , séparés par la fa- cette du ligament ; charnière compo- sée d'une série rectiligne de petites dents intrantes , nombreuses , trans- verses, parallèles entre elles et placées sur les bords dorsaux des valves ; li- gament extérieur. Les principales espèces de ce genre sont les suivantes. 7. T^alues bâillantes , inéquivalves et inégalement obliques. — Genre Tri- sis , Ocken. 1 . Arca tortuosa , Linné , Lamarck , Encyclop. méth. , pi. 5o5. f. 1. a b., vulgairement la Bistournée , le Dé- vidoir , l'Arche torse ; coquille singu- lière , recheichée des amateurs. Elle habite l'Océan Indien. — 2. A. semi- to/ta, Lam. Celle-ci vient de la Nou- velle-Hollande. tf. P^ali'es régulières, équivalves; bord moyen sinueux et baillant pour le passage du pied. 3. yj. Noœ , Linné , Lam., Encycl. méth., pi. So3 et 3o5. f. i. a. b. , vul- 5a6 ARC gairement l'Arche de Noé , à cause de sa l'orme singulière. Edule dans l'A- driatique. Les Arabes , dit-on , la mangent crue sur les bords de la Mer- Rouge. En été, lorsqu'elle est remplie d œufs, elle prend un goût acre qui la rend insupportable. Cette espèce se trouve ausii dans l'Océan, sar nos cotes et aux Ant'dles. — 4. A. iinbri- cata, Brug., Uonovan, Biitisk Skells^ V. t. i58. t". 5. 4. Celte espèce habile le cap de Bonne-Espérance, le Sénégal et les côtes d'Angleterre. Elle est bien distincte de \ A . imbricata de Poli et de VA. venlricosa de Lamarck: on la mange. — 5. A. barbota, Linné, Lam., Encycl. mélli., pi. .îog. f. i ; Poli, Test. , t. 25. i". 6. 7; vulgaire- ment l'Arche de Noé velue. Elle ha- bite les côtes de France, celles d'A- frique, l'Angleterre, le Danemarck, la Méditerranée. — 6. A. lacerata, Linné, Brug., Encycl. méth., t. 009. f. 2; vulgairement l'Amande à cils. Cette espèce vit d ins la mer des Indes. — 7. A.fusca, Brug., Encye. méth., pi. 3o8. i'. 5; vulgairement I Amande rôtie. Elle habite Madagascar et les Antilles. f If . Vah'es généralement égales , fer- mant e.\:ac terne nt dans tous leurs contours , crénelées en dedans. 8. .//. antlq u ata ,\Ànné , Lam., En- cyc. méth., pi. 5o6. 1'. 2. a. b: Ana- dara d Adanson. Cette espèc; hd)ite rOcéin Indien , les cotes d'Afriqie et la Méditjrr mée. — 9. A. rhombea, Encycl. méth., pi. 007. f. 5. a. b. Ha- bite l'Océui In lien. — 10. yl. sen/lis, Linné, Lam., Encycl. méth., pi. 3o8. f. 1. a. b. Hibite l'O.^éin améicain, la cotes d'Afriqus. Vulgiiicinsnl le Cœ.ir de la Jam lïquc, bl inc. Edule. Les Nègres le mangent au Sénégd. La Méditerranée p oduil Ijs Jrca Noce , tetragona , Poli ; barbata , Modiolus, L. , Poli; scaôra , Po- li; imbricata, Poli; celle-ci pu-aît Irès-rapproshée de V Arca lactea , fj.; anti!/uata,L.,granosa,L. , d api es Bru- gui ère; interrupta , Poli. — On trouve sur nos cô'es de lOcéan , outre \'yJr~ ca Noce et imbricata , VA. lactea , L. et le Cardissa de Lamarck. ARC Des ARCACiTr.s ou espèces d'Ar- ches fossiles, qui se trouvent dans les Terrains inférieurs à la Craie , on ne connaît guère que les deux suivantes , Arca subacuta et Arca carinata, Sowerby , Min. conch. , tab. 44. Oansles couches supérieures on en cite un plus grand nombre , dont plusieurs ont encore leurs ana- logues vivantes dans nos mers, Arca diluvii , biangula , barbatula , angus- ta , interrupta , scapulina , quadrila- tera , Lamarck , Fossiles des environs de Paris : clathrata , Defrance , à Nice et près d'Angers ; lactea , Linné , Fos- sile à Nice , vivant dans la MéJiierra- née et 1 Océan Voici les espèces fos- siles citées en Italie par Bocchi , C.'on~ ck. subappennina , T. 11. p. 476: Arca Noœ , barbata , pectinata , anti- quata, myti laides , nodulosa , didyma. Nous avons reçu de Faure Bigiiet, une espèce trèi-curi3use , présentant à chaque valve une fissure interne vers le bord antérieur, d'où nous l'avons appelée Tissurella. Elle paraît être une espèce lilhophige, ayant été trou- vée dans im lojhoravec des Pho ades et autres Coquilles qui vivent habi- tuellement d ms les pierres. (F.) ARCHE CIJIMBIIÉE. C'est la Gu- cullée auiiculifère, Arca Cucullus de Gmelin. if^. Cucullée. (f.) ARCHE DE NOÉ, ARCHE TOR- SE, ylrca turtuosn. m;)LL. Espèces du genre Akche. P^. ce mot, *AllGHÉE-CÉLESrE.BOT.cRypT. L'un djs no;ns anciennement donnés par les amiteurs du merveilleux au Noiloch. /^. ce mot. (b.) ARCHÉN-vS. BOT. rii\N:. (Dalc- chi m p . ) i^ , n . de 3 un ipjrus com n t- nis , L. /^. GiiyÉvniER. (u ) *xV'\CHENDE. BOT. Piiw. Pou- dre des feuilles du Lawsunia imr~ mis , L., avec laquelle les femmes égyp'iennes se teignent les mains et les pieds. (a) ARCHEP.. To.rotes. rots. Genre formé par Cuvier ( Kèg. Anim. H. p. 338 ) d ms l'ordre des Acanthoptéry- giens , de la famille deàSquammipen- ARC ues , première tribu , pour un Pois- son voisin dos Chelodoijs, et dont les caractères consistcni en un coi ps com- primé , à giaudes écailles; dans l'a- platissement horizontal de son mu- seau qLii est obfus , avec la bouche fendue, les dénis en liihe (iouce , le bord inféiieur du piéopercule et du sous-orbicule finement denlelé, et la dorsale courte ne commençant que vis-à-vis l'origine de l'anale. Le Labrus jaculalor de Sliaw ( iv , pars II, pi. 68) en est le type. Ce Pois- son , de couleur jaunâtre , orné de cinq taches brunes sur le dos, est re- marquable par ses mœins. Habitant les mers de l'Inde , il lance contre les Insectes qui s approchent du livage des gouttes d'eau, au mo^en desquel- les faisant tomber ceux-ci dans les flots, il en fait sa nourriture. Cu- vier n'a trouvé que des Fourmis dans son estomac. (b.) * ARCHES. MOLL. Chemnitz , {Conch. Cab. )a formé, sous le nom àH Aixlieiiy une gr.uide division qu il a coupée en t.o.s f. milles. Les deu^c premières comprennent une jjarlie des Aichesite Linné; la troisième les Pênes de Bi uguièic. F'. AkcvcÉs. Ocken a ftit, sous le inèmj nom, lîiie tribu particu.ièie qa'il divine en qua-' tre fimilies. La première comprend les genres Iras , Lu ripes , FsÙopus et Et né rie ; la deuxième, les gcuies Glossus, I o- carde , C.'arJissa ei Hiicarde; la troi- sième , les Péioiicles , soas le nom à^Axima, les iirches , le genre Tri- sisiii\\\\é p.ii- une de leurs espèces , et le genre Trigonie. La qiLitiiéine com- prend les Maiettcs, U/iio, dont niait do .IX gjii es , Lyinniuin et Unio , les Auo.tou es , et eiiliti les Car ites , sous le no;n géué.ique d'Arciuelle. /-'. tous ces m )is. Voiji les carac ères qu'Ocken as;i- gnc àcetlelriba : «Coq.iille peu re- » m iiqu (ble , tant po.ir la l'o me que jj po.ir la couleur; po;ut de siphons, » ou t.èj-cuuits lo.squ ils existent ; » pied de diverses formes ; le inan- » taau tantôt ouvert tantôt fei'iué ; ARC 527 » les viscères comme à l'ordinaire.» 11 est difficile , sur cet ('nonce , d'aper- cevoir le caractère commun qui lie tous ces JNJolliisques et les distingue des autres tribus. (f.) ARCHIDIE. Jrchias. molI/. Genre formé par Monifort ( Conckyl. Syst. , T. I. p. 191), pour un petit Céphalo- V pode vivant de la taniille des CamÉ- RiNES et du genre Orbiculine de La- marck , /'. ces mots, dont il ne doit pas ètie séparé. Malgré quelques chan- geinens , on voit que Montfort n'a fait que copier la fig. 6 de la pi. 22 de Fichtel etMoll(Tei7. mycroscop.)^(\\.\i représente le Nauliitis aitguLatus de ces savans , auquel Lamarck, qui a fait également copier celte fig. et cel- les qui l'accompagnent dans VEncjc. mét/iod. pi. 468. f. 5 , a donné le nom à'Orbiculiiia angulala. IMontfort ap- pelle cette espèce jlrcldas spiraiis. Celte dénomination génétique a é:é changée cil ^/c/sa/s par Ocken [Lehr- buch (1er Zuol. p. 0-22 ), qui en a fait le second genre de sa iamille des Dis- colites. /'. ce mot. (f.) AllCHIPEL. GÉOL. Réunion d'îles d;ins un espace de mer, pku-> ou moins éten lu. Les Archipels présentent des sommets de mon agiie^ dont les ba- ses sont encore cachées sous les flo s, et loin d être , au moins pour la plu- pai t, des débi isde continens déii uils, ils sont comme les dru pentes de con- tinens futurs , ou d'additions aux con- tinens actuels. 11 suffit de jeter les yeux sur le globe , pour leconnaître dans sa suifice eiiuère dca traces d antique; Archipels , qui sont deve- nus tei'ic le. me parladimimi.ion gra- duelle des eaux, (^uatie cents mètres d eau, ajoutés à rOcé.in ain.i qu à la Méditerranée , convertiraient l Euro- pe en un vaste Arcliipel ; la même q.ianli ésuppumée d.ins la Polyséiiie uoableuiit la suiface du cout.ucnt très -moderne de l'AustralaSie. f^'. Chaîne de montaones. (b.) AllCHONTE. Jnlwnta. molj*. INoaveau genre p^opo.^é par iV.onilort {Conc/iyl. Syt.'ï. 11, p. ;, 1) , pour une petite Coqitule dont la tioime SiHgu-^ 5a8 ARC lière se rapproche iutinimeut de celle des Hyales et des Cléodores. Nous la rapportons à ce premier genre jusqu'à ce que l'observation nous tasse con- naître qu'elle doit se ranger dans le second. Cette Coquille est de la gros- seur d un petit pois, tiansparente , irisée , veraâtre , pellucide , sans em- preinte spirale , en forme de gaîne , coiiique et déprimée ; son sommet un peu recourbé , son ouverture large, transversale, ayant l'un de ses hords tiès-sinueux. Monlfort a trouve cette Coquille en très-grande abondance, après un coup de vent de l'équinoxe d'automne , sous le Fort-Blanc , à l'est du port de Dunkerq-ue , ou nous engageons les naturalistes à la rechercher et à ob- server son habitant. Montfort l'ap- pelle Arclionta exploratus ; il en rap- proche une espèce de Soldani , Tes- tacéogr.T.i.pl. 25. s. 1 32, qui, en effet, a beaucoup de rapport avec .sa ligure, et peut même faire croire que c'est là l'origine véritable de sa découverte. Il y a apparence que l'espèce de Mont- fort et celle de Soldani se rapportent â la Hyalœa inflexa , décrite par Le- sueur , INouv. BuUet. des se. de la Soc. Philom., avril i8i3, p. 285 , et figméepl. 5. f. 4. F'. Hyale. (f.) *ARCINELLË. J?-cinella. moll. Ce nom donné à une espèce de Cha- ma , par Linné , Svst. Nat. xit. p. 1 iSg , a servi à Ocken comme déno- mination générique ( Lehrbuch der Zool. p. 238). Le genre Arcinelle de cet auteur , dans lequel il ne com- prend cependant point la Chanta A r- cinella , répond au genre Cardite de Bruguière et de Lamarck. ^. C.4.R- DITE. (f.) * ARCOPAGE. Arcopagus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section desDimères, établi par Leach ( Zool Miscell. T. 5 p. 8o et 83) aux dépens du genre Psélaphe d'Herbst. L'auteur cite ces trois espèces : i°V Ar- copagus glabiicollis ; 2" VA. clavicor- nisj 3" l'y/, ^w/ôi/è/, représentées sou.s les mêmes noms spécifiques , et rap- ARC portées au genre Psélaphe par Relch {Monograph. P^elaph. T. i. fig. 6,7 et 8). Leach {loc. cit.) place le genre Ar- éopage dans la famille des Psélaphi- dés ; il appartient évidemment à ce- lui des Psélaphcj proprement dits de Latreille. F', ce mot. (aud.) ARCTIE. Arctia. ins. Genre del'oi-- dre dei Lépidoptères, section des Noc- turnes, étaljli par Schranck aux dépens du genre Phalœnade Linné et Bombyx de Fabricius , distingué par Geimar sous le nom A'Arctvrnis. Latreille (Consid. gén ) le place dans la famille des Noctu-Bombycites , et lui assigne pour caractères : langue tiès-courte et dont les deux filets sont ordinaire- ment disjoints: palpes hérissés; an- tennes bipectinées dans les mâles au moins. Par là ces Insectes se distin- guent des Callimorphes ; ils diffèrent des Bombyx par la présence d'une trompe. Selon Germar , les palpes in- férieurs ou les labiaux de Savigny, sont cylindriques , couverts de poils et relevés ; ceux des Callimorphes , au contraire, sont portés en avant, pres- que nus et un peu compriuîés ; ces palpes ont tiois articles. Les Arcties sont, pour la plupart, de très-beaux Lépidoptères , portartt les ailes en toit ; leurs Chenilles ont seize pâtes. Une des espèces les plus remarqua- bles est l'Arclie Martre , A. Caja de Schrank et Latreille , ou le Bombyx C'ajadc Fabricius; elle est figurée par RœseI(Ins.ï.i.class. 2.tab. 1, fig. 45), et parVauthier (Figures et Synonymie des Lépidoptères nocturnes de France, 1"^ livraison, pi. 1, fig. 2). C'est l'écaillé martre ou hérissounede Geof- froy (Ins. T. II. p. 108) et d'Engra- melle (Pap. d'Europe, n° 187.pl.159- i42). On doit aussi rapporter à ce genre les Bombyx chrysorrhœa , au- rijlua , Hebe , Salicis , Morio , lepu- rina. /^.,pour les autres espèces, La- treille ( Gêner. Cmst. et Ins. T. IV. p. 220 ). Les habitudes de ces In- sectes sont celles des Bombyx. V. ce mot. (Aub.) *ARCTîON. BOT. PHAN. (Dioscori- ARC ARC 5a9 de. ) S\u. A'Jrctlum Lappa , L. /". Bardannk. ("•) ARCTIQUE. POIS. Nom d'une es- pèce de Siuiinou. ^. ce mot. (b.) * ARCTITIIE. MiK. r. Webne- RiTi:. ARCÏOMYS. MAM. r. Mau- MOTTE. ARCTOPITHEQUE. mam. Ccst-ù-dirc Ours - Si/i^e. ïl■oi^^ème division des Singes d'Amérique selon GéollVoy , Hapales d"Illiger , Ouistiti de Cuvicr, /'. Sapajou. Geaicr ap- pliquait le nom d'Arctopitlicque ù l'Aï. f. Bradype. (b) *ARCTOS r APH YLOS. Famille des Encées(x\danson , Familles des Plan- tes, ï. II. p. i65); nous avons (m Jlumb. et Bo/ipL Nui^. Gen. T. m. p. 277) disllngiié, sousce nom, les es- pèces d'Arbousiers quiont une Irupe à cinq loges monospennes , comme VAfbutus Uva- Ursi; \ Arbittus alpina et trois espèces du Mexique. /'.Ahboi;- siER. C'est le génie Maizlana de Des- vaux dans le Journal de Botanique. ARCTOTHECA.BOT.PHAN.'ValUant donnait ce nom au genre de la famille des CorvmbHèies,qaiest \Arctutis de Linné ; et on l'a tait revivre po ir dé- signer un nouveau genre qui ne dif- fère de l'Arc'otis que par l'absence d'aisfrette. On n'en connaît iusqu ici qu une seule espèce , a racine vivaee , à tige rampmte , cloii lui vient le nom spécifique de repeiis, et à feuilles pinnatifides , qui croît au cap de Bon- ne-Espérance./^.Arctotide. (a.d.j.) ARC rOTIDE. Aixtotis. bot. piiax. Genre de la famille des Cor^ mbifères. Linné, qui le plaç lit dans sa Polyga- mie nécessaire , lui donnait pour ca- ractères : un involucre à folioles Im- briquées ; celles de la rangée inté- rieure plus grandes et scarleuses au sommet; des fleurs radiées , dont les fleurons sont hermaphrodites ; les demi-fleurons de la circonférence fe- melles. Ils sont ordinairemenlles seuls fertiles, et présentent une graine ve- lue , couronnée par une aigrette de cinq folioles étalées ; le réceptacle est garni de poils ou de paillettes. TOME I. Ce genre a été postérieurement di- visé par divers botanistes en ]ilusicurs autres mieux caractérisés. Gacrlner l'a partagé on deux , à l'un desquels il conserve le nom d'y//c/o//6"; Il donne à l'autre celui à' Uisinia, et les ligure tab. 17261174. Les caractères , qu'il assigne au premier, sont : un récep- tacle creusé d alvéoles qu'entourent des poils; les fleurons du disque an- drogyns, slérilcsou fertiles ; lesdemi- fleurons femelles ou neutres , stériles ou fertiles , à languettes lancéolées et terminées par trois dents ; des graines munies de deux ailes qui se touchent en se réfléchissant, de manière à si- muler, par la coupe transversale, un fruit à trois loges , dont deux seraient vides; une aigrette sininle de quatre à huit folioles. Son Ursi/iia présente , au contraire , un réceptacle plane et f)aléacé; des fleurons androgyns, tu- juleux, fertiles; des deim-tleurous femelles ou neutres , stériles , à lan- guettes entières; des graines couron- nées par une aigrette double , 1 exté- rl^redecinq folioles scarleuses, lin- térieure de cinq soies disposées en rayon. C'est encore à VArctotis de Linné qu'appartiennent \ Arctotlnca deVVilLlenow , dans lequel on trouve un réceptacle creusé d alvéoles , pa- léacé, et point d'aigrette, et le Solde- villa de Persoon , Hispidella de La- marck , ou il v a également défaut d'aigrettes, et ouïes paillettes courtes, qui garnissent le réceptacle, se termi- nent.en pointe soyeuse. Nous n'entrerons pas dans le détail des espèces qui soiitassez nombreuses, puisque Persoon en décrit quarante- deux, que d'autres sont indiquées par Th unberg dans son Proilronius,el par Willdenow, et que les herbieis en contienneni eni;ore plusieurs inédites. Nous nous contenterons de renvoyer auv desciiptlons de ces auteurs, et, pour ceux qui désireraient les voir figuiées, aux pi. rar. de Commelin et surtout à VHurtus Schœnbrunensls de Jacquin qui eu a représenté un g. and nombre. (a.d.j.) ARCTOTIDÉES . bot. phan. Cas- sé 53o ARC sini nomme ainsi sa douzième tiibu des Synanthérécs. Il lui donne pour caractères : un stvlc composé de deux articles , l'inicricur fditbrme et gla- bre , le supérieur beaucoup plus gros, cylindrique , velouté à sa surface et divisé supérieurement en deux lan- guettes, dont la face intérieure, plane, unie et autrement colorée, constitue les deux stigmates, et qui, à l'époque de la floraison , divergent en formant un arc à concavité inférieure. (A. D. J.) ARCUATO. OIS. r. Arcase. ARCULAIRE BLANC ou CAS- QUILLON. MOL,L. Noms vulgaires du Biiccinum Arcularia de Linné ; c'est la Nassa Arculaiia de Lamarck. ^. Nasse. (f.) ARCYRIE. .Arcyria. bot. crypt. [Lycopenlacées.) Ce genre fut séparé des Trichia par Hoffmann dans sa Flo- re d'Allemagne, et décrit ensuite, avec plus do détail , par Pcrsoon. Il dilTère des Tiidùa par son peridium , dont la partie supérieure se détruit entiè- rement, tandis que la paitie infé- rieure reste sous la forme d'un petit calice , et soutient une quantité de fila- mens entrecroisés qui présentent une masse réticulée de la même forme que le peridium, et remplie d'une infinité de graines ou sporules de couleur variable. La couleur de ces sporules et celle du peridium est or- dinairement la même, et sert à carac- tériser les espèces ; elle est rouge dans Y Arcyria punlcea , Persoon ( Trichia cinnabaiina , Bulliard , tab. bo2. fig. ] ); jaune dans V Arcyria flava , Persoon ( Trichia nu tans , Bulliard , tab. 5o2. fig. 5); grise dans V Arcyria cinerea , Persoon ( Trichia cinerea , Bull. tab. 477. fig. o). Dans toutes les espèces de ce genre, les peridiums sont allongés, soutenus par des pédicules plus ou moins longs et réunis à leur base par une mem- brane commune à plusieurs individus. Elles croissent toutes sur les bois morts et pourris. Ce genre diffère ainsi des Trichia par la rupture régulière et transver- ARD sale de son peridium et la persistance de sa partie inférieure des Slemoniîis par l'absence d'un axe central ; des Fhysarum par l'abondance des fila- mens mêlés aux graines et à la ma- nièie dont ils persislent après la dis- sémination des graines ; des Diclerma par leur peridium simple , enfin des Cribraria qui leur ressemblent beau- coup parce que dans ces derniers les filamens ne sont pas entremêlés avec les sporules, mais forment autour d'elles une sorte de ré:>eau qui les renferme. /^. ïrichia , Stemonitis , Physarum , Diderma , Cribraria. (ad. b.) ARDA ou ARDILLA. mam. Ne sont point les noms espagnols de lEcureuil , mais d'un Animal du Chi- li, qu'il est difficile de reconnaître sur ce qu'en rapporte Rai , qui le com- pare au Rat, le dit couvert d'ime laine cendrée, grand comme un Chat, de mœurs douces et sociables, (b.) ARDABAR. bot. phan. (Zanno- ni. ) Nom arabe d'un Arum indéter- miné du Levant. P". Gouet. (b.) ARDASSINE. moll,. Même chose qu'Ablaque. P^. ce mot. (b.) ARDËNE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Me/ampyrum. F . Melampyre. (b.) ARDENET ou ARDERET. ois. Quelquefois Pinçon d'Ardennes.Syn. vulgaire du Gros-Bec d'Ardennes, Fringilla MontifringiUa , L. T'. Gros- Bec. (DR..Z.) ARDEOLA. OIS. (Marcgrave.)Syn. du Crabier bleu , Arclea cœrulea , L. T^. HÉRON. Belon donnait ce nom à la Spatule. (dr..z.) ARDERELLE , ARDEROLLE ou ARDEZELLE. ois. Syn. vulgaire de la Mésange charbonnière, Pa/«5a/e/-, L. r^. Mésange. (dr..z.) ARDERET. ois. r. Ardenet. * ARDI-FRIGI. BOT. PHAN. ( Avi- ccnne. ) Syn. arabe de Zygophyllum l'abago,L. (b.) ARDISIACÉES. Ardisiaceœ. bot. PHAN. Famille de Plantes dicotylédo- nes établie par Jussieu , et qui est •^ pifV£. et tô/'/'i// AUDISIE CRÉÎNELÉI' ARDISTJ CRENULATA . Venlounl. ARD la même que Brovvu a désignée sous le nom de Myrsiuées. J^. ce mot. (A. n.) ARDISIE. Jrdisia. bot. tiian. Genre de la famille naturelle des IMyrsinées ou Ardisiacées , de la Pentandrie Monogynie. Ses Fleurs sont hermaphrodites, et présentent un caHce persistant, monosépale , à quatre ou cinq divisions profondes ; une eoroUe monopétale , également à quatre ou cinq divisions rabattues; cinq étamines insérées à la hase de la corolle , et portant des antlièrcs rap- f>rochécs et connivcnles. L'ovaire est ihre , à une seule loge, renfermant lui grand nombre de graines atta- chées cà un trophosperme central. Le stigmate est sessile sur le sommet de l'ovaire. Il est simple. Le fruit est une petite baie pyriforme, peu succulente, ne renfermant qu'vnie à trois graines par l'avorlement constant de toutes les autres. Les espèces de ce genre , au nom- bre denviron une vingtaine , sont , pour la plupart, originaires des An- tilles ou du continent de l'Amérique méridionale. Deux ou trois ont été trouvées dans l'Inde. Une vient à Madère. Ce sont toutes des Arbres ou des Arbrisseaux portant des feuilles alternes , le plus souvent très-entiè- res ; des fleurs glanduleuses , blan- ches , disposées en panicules ou en faisceaux. Plusieurs auteurs pensent qu'il Aiut réunir à l'Ardisie les genres Pyrgiis de Lonreiro , Angaillaria de Gaert- ner, Icacorea d'Aublet et même le Badiila de Jussleu. (a. r.) * ARDIVIEJA. BOT. PHAN. Nom d'une espèce de Ciste indéterminé, dont on dit que les Espagnols retirent une sorte de Manne. (b.) ARDOISE. GÉOL. r. Schiste. ARDOURANGA. bot. phan. (Ro- chon.)Plante de Madagascar, qui pa- raît être une espèce du genre Indigo- fera. V. Indigo. (b.) ARDSAN. OIS. L'un des syn. du Loriot. /^. ce mot. (dr..z.) ARE 55i ARDUINA. BOT. PiiAN. P". Calac ou Gabissa. *AREALU. bot. piiak. (Rhéed. Ilort. Mal. i. t. 27.) Nom malabar du Ticus lellgiosa, L. P^. Figuier, (b.) AREC. Areca. bot. piiax. Genre de Palmiers. Le régime, c'est ainsi qu'on appelle dans cette famille l'as- semblage des fleurs , en contient de sexes ditfércns, renfermées, avantleur développement, dans une spathc bi- valve , les mâles situées au sommet, les femelles plus bas. Les unes et les autres présentent un calice à six divi- sions disposées sur deux rangs , dont l'intérieur a été nommé corolle par les auteurs qui ont suivi Linné. Sui- vantluieLGaerlner,les mâles ont neuf étamines; six, suivant Willdenow et Persoon. Les femelles ont un ovaire surmonté de trois stigmates; c'est Elus tard une drupe , entourée à sa ase par le calice peisistant et conte- nant, au-de lans d'une enveloppe épaisse , charnue d'abord , puis sèche et filamenteuse , une amande creusée à sa base d'une petite cavité, ou est logé un embryon monocotylédoné. Les feuilles sont ailées et très-gran- des. C'est entre les bases élargies de leurs pétioles, appelées Ampoudres , V. ce mot, que naissent les régimes qui se trouvent, aprèslcur chute, à dé- couvert sur le tronc. L'espèce la plus célèbre est l'Arec Cachou, .^i/eca Cathecu, L. , Arbre qui croit dans les Indes , aux Moluques, ainsi qu'à Ceylan , haut de quarante pieds , sur un au plus de diamètre, et dont les feuilles , longues de quinze , présentent des folioles rapprochées , plissées en éventail, les supérieures tronquées et déchirées au sommet. Linné lui avait donné ce nom , parce qu'on croyait faussement , à cette épo- que, le Cachou fourni par cet Arbre ; mais son amande n'en est pas moins d'un grand usage dans l'Inde; elle y sert , avec les feuilles du Bétel, espèce de Poivre , et de la Chaux , à com- poser cette substance masticatoire si connue sous le nom de Bétel, /'.Poi- vre. U Areca Cathecu est figuré sous le nom à' A. Fanfel , par Gaertuer ; 54* 55a ARE (tab. 7), sous celui de Pinanga, par Rumpli {Ho/-/, amb. tab. 4 ) , et sons celui de Caunga , dans VHort. jnala- baricus. tab. 5. 6. 7 et 8. \SAreca humilis , W. — A. orlzœ- yô/'/Tî/i , Gaert., t. 7. {P inaiiga saxatl- lis , orizœformis , Rumph , Hort. aiii- boin., tab. 7 ) , à folioles cunéiformes , dentées au sommet , et à fruits acu- minés , ne s'élève qu'à six pieds. Uylreca g/ancii/brmis ,W . ( Pinan- ga sylvestrls glandiformis , Rumph , t. 6), habite les Moluques. Il a des feuilles linéaires , aiguës , et des fruits oblongs , dont la forme a été compa- rée à celle du Gland. \i Areca globulifera , W. {Pinanga syluestris orizœformis , Rumph , t. 5. f. 2 ) , à fruits petits et globuliformes , est employé aux mêmes usages que le Catkecu. Bory de Saint-Vincent , dans son Voyage aux quatre principales îles des mers d'Afrique , a décrit qua- tre espèces d'Arec , qui font partie des Palmiers vulgairement connus sous le nom de Palmistes , ceux oii le bourgeon des feuilles qui couronne la tige fournit, avant son développe- ment , un aliment aussi agréable quutile dans ces îles , et qu'on a com- paré au Chou. Ce sont: h'Areca lutescens ( Bory , Voy. , t. 3. p. 296), nommé par les Noirs Palmiste-Poison, à cause de l'amer- tume de son chou. Les rameaux de ses panicules sont blancs et flexueux ; ses fruits légèrement bosselés. \jAreca alba , Palmiste blanc (Bory, loc. cit.), dont les folioles sont un peu incisées au sommet , et les fruits oblongs. On le rencontre., dans les îles de France et de Bour- bon, fréquemment près des habita- tions et sur le rivage , peu dans les montagnes élevées. « Dans ces deux dernières espèces , comme dans les trois premières , les troncs , les ampondres , les rameairx des régimes , sont glalires ; ils sont épineux dan.o les deux suivantes : Areca 7ubra, Palmiste rouge ( Bo- ry, loc. cit. ) , Arbre qu'on remar- que dans les forêts des monts de hau- ARE teur mitoyenne, par sa grande éléva- tion, et dans lequel les feuilles lais- sent en tombant des vestiges annu- laires , larges et d'une teinte brique- tée. Les ampondres sont rougeâtres , parsemés de petites épines droites, ainsi que les troncs , les rameaux nombreux et flexueux du régime et même les folioles. Areca crinita , Palmiste boure (Bory, loc. cit.), plus bas que le pré- cédent, avec lequel il a d'ailleurs de grands rapports. Ses épines sont cour- bées. Une espèce de crin court ou de duvet rude et rousseàtre couvre ses pétioles , eu si grande quantité sou- vent , qu'il donne à l'ampondre l'ap- parence du dos d'un Animal. Willdenow et Persoon décrivent encore deux espèces A' Areca , Volera- ceaoïi Chou-Palmiste proprement dit, et le spicata. Ils appartiennent au genre Euterpede Gaertner,/^". ce mot, difterent par la situation latéiale de l'embryon , et aussi par la forme du régime. (a. d. j.) ARECA-GOLI. bot. piian. Syn. indou de Ficus Benjamina , L. /^. Figuier. (b.) * AREDULA. OIS. L'un des noms de l'Hirondelle de cheminée , Hirun- do rustica , L. chez les Romains, (b.) ARE-GAZZA. ois. L'un des noms de la Pie , chez les Italiens, (e.) « AREGE-NAGOy. kept. oph. Nom indien d'une variété du Cqluber Naja. V. Couleuvre. (b.) * AREGMA. BOT. CRYPT. ( Urédi- nées.) Fries a distingué sous ce nom ( Observât, mycolog. , Pars. 1. p. 225) les Puccinées , dont les capsules sont cylindriques et séparées eu plusieurs loges par des cloisons transversales. Il en décrit quatre espèces dont les capsules sont à quatre ou cinq loges : deux étaient déjà connues sous les noms de Puccinia potentillœ et de Puccinia mucronata. Si on adopte ce genre , le nom de Puccinia doit être réservé aux espèces dont les capsules ne sont qu'à deux loges. /^.Puccinia. (ad. b.) * AREIRA. bot. phan. Espèce de Schinus. V. ce mot. (b.) ARE AREKEPA. BOT. THAN. Nom ca- raïbe , qui , selon Siirian cité par \ ail- lant , appartient à une Plante du genre Cotula. (u.) * AREL. POIS. V. AciuRK. » AREMONIA. BOT. piian. Tour- nefort , sous le nom (V ylgiimonioïdes, et Necker, sous celui d'./rema/iia , sé- parent du genre Aigremoine quelques espèces qui présentent des feuilles caulinaircs ternées; un corjmbe ter- minal de Injis ou quatre fleurs ; des ëtamines au nombre de sept à huit; un seul style et un seul stigmate; une capsule monosperme et glabre ; un calicule plus grand, campanule et mul- tifide. (a. d. a.) * ARENAIRE. Arenaria. moll. Genre établi par IMegerle de Muhl- feld ( Sjst. dcr Sclialtliier^ g. 7 ) pour les Lamellibranches, nommés depuis Lavignonspar Cuvier(Règ. Anim. T. II. p. 487 )qui paraît en faire un sous- genre des JNlactres. Les espèces qu'il y apporte étaient confondues dans les genres Mya et Mactra de Linné. La- marck en a fait une section du genre Lutraire ( An. sans vert. T. v. p. 469); mais, quoique leur coquille ait, en elfet, quelque analogie avec celles de ces Mollusques , leui s ani- maux n'appartiennent point au même ordre et ne sauraient être réunis ; car nous savons par Adanson que ceux des Arénaires ont des tubes séparés aussi longs que leur coquille, et un pied qui se montre au-dehors des val- ves, ce qui les distingue suflisamment des Lutraires. ISous croyons égale- ment qu'ils doivent être séparés des Mactres , dont la charnière est très- différente. Ocken n en a pas fait men- tion et ne paraît pas les avoir distin- gués. Schweigger suit l'exemple de Cuvier, en en faisant une section du genre Maclrc; ; Goldfuss n'en parle point. Mais un habileobservaleur,dont on a trop négligé les ouvrages en France , avait déjà distingué ces Co- quilles ; Montagu, Te&t. Brit. ï. in. p. 22 , les a comprises dans son genre Ligule , dont plusieurs espèces sont placées , par Lamarck , parmi les Am- phidesmes. V. ce mot. INous-mêmes ARI-: .^55 avons , à tort , séparé les Lavignons des Ligules dansnos tableaux de clas- sification des jMolUisques. Le type du genre Arénaire de Me- gerle est le J^lya hispanica de Cheni- uitz , dont Gmelin a fait à la fois le Mya gadilana , les Mactra piper'ata et /jisteri , et la 7^ e/u/s dealhata. Les Telliiia caiidida et Kenus giibùla du même auteur paraissent aussi en être des doubles emplois. P'. Lioile , oii nous traiterons des Arénaires , des Lavignons et des Amphidesmes. (F.) ARENAÏRE. Jrenana. bot. piian. P". Sabliniî. ARENARIA. ois. (Willugby.)Nom appliqué, par quelques auteurs , au Sanderling , Charadrius Calidris , 1j. Brisson a aussi donné ce nom au Tournepierrc , Tringa Morinella, L. P". Sanderlikg et Tournepierbe. (DR..Z.) AREND ALITE, jiin. r. Akanti- CONE. *ARENDOULO. pois. Syn. à'Exo- celus fo/itans, L., sur la côte de Nice. /". Exocet. (b.) * ARENDRANTE ( Gomme d' ). BOT. PIIAN. Substance résineuse que Flacourt compaie au Succin , et qu'il dit sortir de l'Arbre qu'il appelle ail- leurs Arindianto. T'. ce mot. Il y en a deux espèces , dont l'une se trouve attenante à l'Arbre même , et l'autre sur les rivages de l'Océan qui la re- jette. Les naturels donnent à celle-ci le nom de Ramentaicque , c'est-à- dire Gomme qui vient de la mer. Cette Gomme à! Ateiidrante ou à! A- rindranto paraît être la même que la Gomme animée d'Orient , dont parle Geoffroy dans sa Matière médi- cale , et qui provient de XElœocarpus copallifera. P^. Copal et Eléocar- PE. (b.) ARENG. Artnga.-ROT. piian. Genre établi par Labillardière, dans un Mé- moire lu à l'Institut , en l'an 9 ( P^. Bullet. soc. phil. n. 4.5, p. 61), et non dans son voyage à la recherche pour le Palm ier, que Rhumph(^i;7Z^.i. 1. 10) appelait Gomutus. Son nom vulgaire est Sagouer-y on en retire ime liqueur abondante et agréable à boire , dont 534 ARE les naturels d'Amboine obtiennent un sucre de couleur de chocolat,appelé Gaula-itan , et fort employé , parce qu'il coûte sept ou buit fois moins cher que le sucre de canne. L'Areng est monoïque , les fleurs mâles ont cinquante à soixante étamines , l'o- vairedes femelles est terminé partrois styles aigus, les calices ont trois fo- lioles , et les corolles trois pétales , le fruit est une drupe presque sphcri- que , bacciforme , à trois loges ; les semences convexes en dehors , dépri- mées du côté interne, ont leur em- bryon latéral et situé dans une cavité particulière. — On ne connaît qu'une espèce de ce genre , l'Areng sacchari- fère, Arbre à feuilles ailées , de cin- 3uante pieds de hauteur, et voisin es Rqndiers. (e.) ARÉNICOLE. EEPT. SAUR. Espèce de Lézard. F", ce mot. (b.) ARÉNICOLE. Arenicola. annel. Genre établi par Lamarck aux dépens de celui des Linnbiicns de Linné , et sur l'espèce qu'il nomme marinus. Cuvier (Ilègn. Anini. T. ii ) le range dans la deuxième famille de l'ordre des Dorsibranches. Lamarck (xlnim. sans vert. T. v. p. 335) le place dans l'ordre des Annelides sédentaires , fa- mille des Dorsalées. Dans la méthode de Savigny que nous adoptons , parce qu'elle est la plus complète et anté- rieure à celle de Lamarck , qui en est à peu de chose près une copie , le genre Arénicole appartient aux ïhé- lethuses , septième et dernière famille de l'ordre des Annelides serpulées. Les caractères qui le distinguent des autres genres de cet ordre sont : des branchies nombreuses , compliquées, arbusculiformes , éloignées des pre- miers segmens du corps, disposées sur les segmens intermédiaires , et au nombre de vingt-six ; point de disque operculaire; une bouche exactement terminale , hérissée de courts tenta- cules; des pieds d'une seule sorte , avec des rames ventrales , portant des soies à crochets. Les Arénicoles ont le corps mou , allongé, cylindrique, un peu plus gros au milieu qu'aux deux extrémi- ARE tés , composé d'anneaux peu nom- breux , mais subdivisés en anneaux secondaires par des sillons transver- saux et circulaires. On lui remarque antérieurement la bouche qui est ter- minale , rétractile , sans mâchoires, pourvue de rangées de tentacules , et postérieurement l'anus , de forme ai- rondie , et situé à l'extrémité d'une sorte de queue formée par tous les anneaux qui suivent le vingtième. Ce corps supporte des pieds et des bran- chies; les pieds, nuls au vingt-unième segment et aux suivans , manquent aussi au premier , mais existent de- puis le second , jusques et compris le vingtième , la rame dorsale de chacun d'eux estpourvue de faisceaux desoies tubulées dirigées en dehors , presque cylindriques , et leur rame ventrale , en forme de mamelon , est garnie d'un rang de soies à crochets. Les branchies, au nombre de treize de chaque côté , correspondent à la sep- tième paire de pieds et aux suivantes, jusques et compris la dix-neuvième ; elles manquent dans tout le reste du corps antérieurement comme posté- rieurement. Le canal intestinal est droit ; l'œsophage , à sa jonction avec l'estomac , offre deux poches musculeuses dont on ignore l'u- sage ; l'estomac , plus épais que le reste de l'intestin , est oblong , dilaté transversalement ; un réseau vasculaire se dessine à la surface de sa membrane. Le système vasculaire est aisé à observer , il est le même que dans les autres individus de la classe des Annelides ; les organes génitaux con- sistent en cinq bourses noirâtres , si- tuées à la partie antérieure du corps, et que l'on suppose être des testicules; les œufs sont répandus dans l'inté- rieur du corps sous la forme de petits grains arrondis, d'une couleur jau- nâtre. Les Arénicoles ne construi- sent pas de tuyaux à la surface des corps marins , comuie le fout les es- pèces des autres genres du même or- dre, mais ils creusent dans le sable et sur le rivage des cavités cylindri- ques qu'ils tapissent de fourreaux membraneux. ARE Ce genre n'était orginaircment com- pose que tl'uuc espèce, l'Arcnicolc clcs pêcheurs , ylrenicula plscaturum , Lanik. lAimbiicus marinus ,\j.y dé- crite et figurée assez incorrectement par Pallas {Nov. act. Petrop. T. ii. f). 205, tab.5, fig. 19 et 19*) sous e nom de Nereis lumbricoides, et par H-Axhwi {Gêner. Venn. p. 1 1 , n* 1 1 , pi. 1 , fig. 8) , qui a ensuite été copié par Bosc ( Hist. Nat. des Vers, ï.i. pi. 6 fig. 5 ). Leach ( Encycl. brit. Suppl. T. I. p. 402., n" 2), nomme cette espèce Arenicola tïnctoria ; elle est commune sur nos côtes sablonneu- ses ; c'est un appât très-recherché par les pécheurs, pour les Poissons de mer et principalement les Merlans. On en fait même un objet de commerce; sa couleur est cendrée,rougeàtre, ou d'un roux ferrugineux; les soies sont d'un brun doré éclatant , et les branchies prennent une belle couleur rouge lorsque le sang les remplit. Leach (/oc. cit. n° 1. tab. 26. fig. 4 ) décrit, sous le nom d'Arénicole noire , Are- nicola carbunaria , une espèce des cô- tes d'Angleterre qu'il croit différente de la précédente ; elle est d'un noir de charbon. (aid.) ARENNA. OIS. Syn. de la Draine , Ta/dus visciuoius, L. dans le Piémont. V. JNJerle. (dr..z.} * ARÉODE. Areocla. IKS. Genre de l'ordre des Coléoptères et de la section des Pentamères , établi par IMac - Leay , aux dépens du genre Rutèlede La treille. Uejean (Catalogue des Coléoptères, 1821) en possède deux espèces originaires du Brésil. L'une est dédiée à Leach et l'autre à Kirby. r . Rutèle. (aud.) AREOLE. BEPT. CHEL,. Espèce de Tortue terrestre. — On nomme aussi Aréoles les plaques écailleuses qui revêtent la boîte osseuse de la plu- part des Animaux du même genre. (b.) ARÈQUE. BOT. PHAN. Même chose qu'Arec. V. ce mot. (b.) ARÉQUIER. BOT. iTiAX. Nom vul- gaire du Palmier , qui porte ce qu'on ARE {)35 nomme vulgairement Noix d'Arec dans llude , Areca des botanistes. f^. Arec. Les Portugais et les Espa- gnols le nonwncxil yl requieio. (b.) ARESOU ou RESOU. bot. phan. Et non Aieson. Plante de Madagas- car, qui est peut-être un Premna. f^. ce mot. (b.) ARETE. Avista, bot. phan. On désigne communément sous ce nom une pointe plus ou moins roide que l'on aperçoit sur les différens organes de la tleur dans des Végétaux. Mais les botanistes modernes ont réservé spécialement ce nom pour les Plantes de la famille des Graminées. Jusqu'à ces derniers temps, on avait confondu ensemble les mots Soie [Seta) et Arête. Beauvois est le premier qui , parmi les modernes, ait fait sentir la nécessité de distinguer l'une de l'autre ces deux parties, qui en effet sont fort diffé- rentes , et ne se rencontrent jamais dans un même genre. L'Arête est un prolongemeLt filiforme, roide et co- riace, naissant subitement au sommet ou sur le dos d'une des valves de la glume , tandis que la soie est le pro- longement manifeste d'une des ner- vures de la glume. L'Arête diffère donc de la soie par son insertion brusque , par sa substance dure et coriace, parce qu'elle est le plus sou- vent coudée vers sa partie inférieure, oii elle est tordue en spiral; ainsi il existe une Arètc dans l'Avoine^ le Blé , le Seigle , etc. (a. n.) ARETES. zooL. Parties qui , dans le Poisson , représentent le système osseux. F". Os. (b.) ARÉTHUSE. ACAL. On a donné ce nom à une espèce d'Holothurie, V. ce mot. (lajM..x.) ARÉTHUSE. Arethusa. moll. C'est le nom d'un genre établi par Montfortf Co/ic/y/ Sjst. T. i. p. 5o3) pour un corps testacé fort singulier qu'il a appelé A. corymbosa , et qui avaitdéjàété figuré par Soldani (Tf^/a- ceo^r. T. 11. tab. 107. var. 209, NN.). Les planches de ce dernier natura- liste montrent un certain nombre de 536 iRË corps analogues , quoique très-dlver- sifiés. Ils semblent former un grou- pe , et présentent des caractères si re- marquables, que , malgré l'ignorance absolue oli 1 on est sur les Animaux auxquels ces corps appartiennent et sur leurs rapports d'organisation avec leurs habitans , nous avons cru de- voir adopter le genre Arétbuse , et le placer dans la famille des Milioles de la classe des Cépbalopodes , K. ces mots, avec lesquelles ils ont une analogie marquée. Soldanl , qui est presque le seul qui ait observé ces petits corps microscopiques, les clas- sait parmi les Oiihoceratia. Ocken(iye/i!/-3f/e;-Zoo/, p.32 2)réuuit les Arétbiises aux Cantbares et aux Misiles de Montfort , et n'en l'ait qu'un seul genre sous ce dernier nom. Nous pensons cependant que leur construc- tion ne permet pas cette association , et que , dans l'état de l'observation ausujetdeces petits Testacés, lesgen- res Canthare et Misile de Monttort doivent faire partie des Ortbocérati- tes. C'est aussi ce qu'a pensé Cavier (Règne Anim.,T. ix.p. 070, àla note), et il a laissé les Aréthuses près des Milioles. Scbvveigger ( Haudb. der naturges. p. 705) les place près des PoUontes dans son grand gonaute. genre Ar- Voici les caractères génériques as- signés aux Aréthuses par Montfort : CoquilJe libre , univalve , cloisonnée , formée en grappe; sommet rond ; base élargie; concamérations triangulaires; bouche ronde , placée latéralement à la base ; cloisons ondulées ; siphon inconnu. Selon toutes les apparences, ce siphon n'existe pas; il n'est pas mê- me certain que les loges commun i- 2uent entre elles , ce qui n'est cepen- ant pas impossible. Dans leur en- semble , les Aréthuses présentent une réunion de chambres vésiculées, em- pilées et adhérentes cependant les unes aux autres. La forme et la dis- position de ces loges varient. Dans VA. corj77ihosa , la dernière , celle qui semble former la base du cône , enve- loppe en partie les deux suivantes , et est percée à son sommet d'un petit trou ARE rond. Cette espèce a un aspect vitreux; elle est translucide , irisée , lavée de rouge , d'orangé , de violet. Chaque chambre , dit Montfort , a pour ainsi dire sa teinte changeante et particu- lière. Elle est très-fragile, et se trouve sur les plages de l'Adriatique, (f.) AR.ETHUSE. Aretluisa. bot. phan. Ce genre fait partie de la famille des Orchidées , Gynandrie Mo- nandrie , L. Il renferme de pe- tites Plantes vlvaces , à lige simple , ordinairement uniflore ; chaque fleur offre un ovaire infère surmonté d'un calice à six divisions , dont les cinq supérieures sont réunies par la base ; la lobellc ou division inférieure est so\idée intimement par sa base avec le gynostème eu support commun de l'anthère et du stigmate; il est con- cave supérievuement, et relevé de petites lamelles saillantes dans sa par- tie convexe. Le pollen est en grains anguleux. Ce genre , ainsi caracté- risé par R.Brown , ne renferme qu'un petit nombre d'espèces , originaires , pour la plupart, de l'Amérique sep- tentrionale. Telle est \ Arethusa buL- bosa de Linné, remarquable par sa fleur pourpre et très-grande. De Jussieu a relire du genre Are- thusa de Linné plusieurs espèces dis- tinctes par leur labelle fimbrié et quelques autres caractères , et en a formé son genre Pogonie. P'. ce mot. D'un autre côté , Nuttal , dans son Gênera of nortli American Plants^ fait un genre Triphora avec \ Arethusa pendula de WiUdcnow- T^- Tri- phora. (a. r.) ARÉTIE. Aretla. "bot. phan. Quelques auteurs ont fait , sous ce nom, un genre parliculier pour les espèces d'Androselles qui ont les fleurs solitaires et non disposées en sertule ; mais ce caractère ne doit être employé que pour former ini sous- genre ou une section de genre, et non un genre distinct. T'. Androselle. (A. R.) *ARÈTOPITHIQUE. Du Diclion- uaire des Sciences naturelles, ma m. AR(i Probablement la même cliose qu'Arc- topithèque. 7^'. ce mot. (a. i)..NS.) * AUFUR. OIS. Nom arabe d'une espèce de Bec-Figue. (nu..z.) ARGALA. OIS. Espèce de Cigogne de Bengale , Ardea diibia , Gmel. ; yjrclea Jrgala, Lalh. P^. Cigogne. (DR..Z.) ARGALT. ^r.vM. Syn. de INIouflon, Ovis Ammon , L. chez les Mongoles. V. MoCTOxV. (b.) ARGALOU , ARNAVEAU ou ARJNIVES. BOï. PiiAN. Noms pro- vençaux de RhamnusPaliui-us, L. , et de Lyciumeuropœuni,\^. V. Paliure et LiciETs. *ARGAIMTJLA. bot. phan. Nom espagnol de la Buglosse. (a. r.) ARGAN. BOT. PII an. Syn. de Si- deroxylum spinosum , L, qui n'est plus un Sideroxylon , mais un Elœo- dendium , f. ce mot , adopté par La- niarck , qui l'a étendu à tout le genre. /^. SiDEROXTLUJI. (b.) ARGAO. BOT. PHAN. Même chose qu'Alagao. V. ce mot. (b.) ARGAS. Argas. arachn. Genre de l'ordre des Trachéennes , famille des Holètres, tribu des Acarides(Règu. Anim. de Cuv. ) établi par La treille, qui, dans ses Considérations généia- les, le range dans la famille des Tiques, ordre des Acèi es , et lui assigne pour caractères : palpes libres, coniques, de quatre articles , ne renfermant pas le suçoir qui est inférieur et à décou- vert.Par lace genre ditfère des Ixodes, dont il est cependant très-voisin. Les Argas se distinguent des Cheylètes , des Smaris , des Bdelles et des Sar- coptes par l'absence des yeux et par un corps très-plat , lorsque l'animal n'a pas pris de nourritui'e. Ce corps est en outre recouvert en partie d'une peau coriace ou écailleuse ; le siphon el les palpes sont apparens , ce qui empêche de les confondre avec les Uropodes , chez lesquels ces parties ne sont pas visibles. Ce genre, nommé par Hcrmann Rhynchopjion , a pour type V Ixodes refiexus de Fabrlcius. ARG 557 Latreille le nomme Argas bordé, Ar- gas marginatus ; il le décrit el le re- présente ( Génér. Crust. et Ins. T. i. p. i.')5 , pi. 6. fig. 5. ) V. aussi la fi- gure d'Hermann (7l7e/«. apter. pi. 4. fig. 10, 11 ). Il vil sur les Pigeons dont il suce le sang. (aud.) *ARGATILIS. OIS. (Pline.) Ce nom paraît devoir être appliqué à quelque petite Mésange. (b.) ARGATITE. ois. Bélon paraît dé- signer par ce nom , f'érivé des an- ciens, l'Hirondelle de fenêtres. On l'a aussi appliqué, dans quelques cantons de la France , à IHirondelle de riva- ges , Hirundo riparia , L. ^. Hiron- delle, (b.) ARGAULE or ARGAUTE. ois. Syn.vulgaire de l'Hirondelle de rivage, Hirundo riparia , L. f^. Hirondelle. (DR..Z.) ARGÉ. INS. Genre de l'ordre des Hyménoptères , ainsi nommé par Schrank , et correspondant aux Hylo- tomes de Latreille. f\ Hylotome. (aud.) ARGEMONE. Argemone. bot. PHAN. Ce genre de la famille natu- relle des Papavéracées, de la Polyan- drie Monogynie , a été établi par Tournefort et adopté par la plu- part des auteurs qui sont venus après lui. Cependant il nous paraît différer si peu des véritables Pavots , qu'il devrait, à notre avis, être réuni au genre Papaver. Vc-ici les caractè- res qu'il proeente : son calice est for- mé de deux ou trois sépales concaves, mucronés à leur sommet et hérissés de poils roides ; la corolle se compose de quatre ou six pétales; les étamines sont fort nombreuses. L'ovaire est ovoïde , surmonté de quatre à sept stigmates distincts, libres et non sou- dés en disque comme dans le Pavot. Le fruit est une capsule uniloculairc, s'ouvrant supérieurement par l'écar- tement de ses valves • ses graines, qui sont fort nombreuses , sont attachées à des tropbospermes pariétaux et li- néaires. Ce genre ne renferme qu une seule 538 ARG espèce, VArgemone mexicana ,h., vulgairement Pavot épineux; Plan- te annuelle , dont la lige et les feuilles sont épineuses et remplies d'un suc jaunâtre. Ses feuilles sont sessiles, soni-amplexicaulcs , sinueu- ses, d un vert glauque, et souvent ma- culéesdeblancjses fleurs sont d'unjau- ne clair, quelquefois blanches: elle est originaire du IMexique. On la trouve également dans les Antdles et plusieurs contrées de l'Amérique sep- tentrionale, fiory de Saint-Vincent l'a retrouvée entièrement naturaliséeaux îles de France , de Mascareigne , oii la décoction de sa racine est employée comme faisant repousser les cheveux, quand certaines maladies les ont fait tomber. (a. r.) ARGENT. MIN. Substance mé- tallique qui est la base d'un genre composé de six espèces, dont nous allons offrir successivement les prin- cipaux traits caractéristiques, en com- mençant par celle qui présente le mé- tal libre de toute combinaison. Argent natif. Gediegen Silber, Wern. Il est distingué par sa forme primitive , qui est ou le cube, ou l'un de ses dérivés géouiétriques , à la- quelle il faut ajouter , comme carac- tère auxiliaire, la couleur blanche jointe à la ductilité. Sa pesanteur spé- cifique, lorsqu'il est pur , est de 10,474. Sa dureté et son élasticité sont inférieures à celles du Fer , du Platine et du Cuivre , et supérieures à celles de l'Or , de l'Elain etduPlomb. Sa couleur est le blanc éclatant. Il est soluble à froid par l'acide nitrique. Les formes régulières sous lesquelles on l'observe sont le cube , l'octaèdre , 'et le solide cubo-octaèdre ; mais il est plus ordinaire de le rencontrera l'é- tatlamclhforme ou ramuleux, et imi- tant, par la disposition de ses ra- meaux, tantôt des fcudles de fougères et tantôt des espèces de réseaux ou de filets plus ou moins déliés. On le trouve aussi en grains et en masses amorphes assez considérables. A la sé- rie de ses vaiiétés propres se joint, par appendice , \ Argent natif aurifère : ARG cette substance est un alliage d'Or et d'Argent natif, qui se trouve à Schlan- genberg en Sibérie , et qui, d'après l'analyse de Klaproth , contient soixan- te-quatre parties d Or sur cent , et trente-six d'Argent. Ce chimiste l'ap- pelait Electn/m , nom que Pline a donné à un alliage du même genre , qui se faisait artificiellement, et dans lequel il n'entrait qu'un cinquième d'Argent. La gangue de l'Argent na- tif aurifère est un Quartz grossier qu'accompagnent la Baryte sulfatée , la f31ende et la Galène. Suivant Jameson , l'argent natif que l'on retire de différentes parties de l'Allemagne , telles que la Saxe , la Bohême , la Souabe , ainsi que de la Norwège, occupe des filons qui traversent le Granité, le Gneiss , le Mica schistoïde , la Syénite , etc. A Witlichen en Souabe , un filon d'Ar- gent natif est renfermé dans le même Granité où se trouve la Chaux arsé- niatée, avec la Baryte sulfatée. A Kons- berg en Norwège , c'est un amphibole lamellaire qui sert de gangue immé- diate au même Métal. Il est aussi quelquefois engagé dans des masses terreuses, comme à Sainte-Marie-aux- Mines , suivant Monnet. On a obser- vél'Argent natif aux environs deFrey- berg en Saxe , à Andreasberg au Harz , à AUemont en France , au Derbyshire en Angleterre, et dansl'A- mérique du sud. Argent antj5IONIai>. Spiesglanz- Silber, W. Il est distingué par sa couleur blanche semblable à celle de l'Argent , jointe à la propriété d'être cassant. Ses cristaux , qui ne sont pour la plupart que de simples ébau- ches, semblent indiquer que sa for- me primitive est un rhomboïde. Sa pesanteur spécifique est de 9,44 ; il est facile à réduire par l'action du chalumeau. Mis dans l'acide nitrique, il se couvre d'un enduit blanchâtre , qui est de l'oxyde d'antimoine. L'Ar- gent antimonial à grain fin de Wol- fach, a donné à Klaproth 84 parties sur cent d'Argent et 16 d'Antimoine. Les principales variétés sont : \i Argent antimonial prismatique de ARG Wittichen, le cj/inc/rv'i'de àeWenccs- las , dans la Chaux carbonatcc lamel- laire, le granulaire du Harz, et lAr- gent aniinionial jnassif , en petites niasses engagées dans la gangue. L'Ar- gent anlimonial occupe communé- ment des liions qui traversent tantôt leGranite, et tantôt la Giauwake. Ce- lui de Wolfach, dans le Fuistenbci g, a son gissenient dans le Granité , et la Substance à laquelle il adhère est la Chaux carbonatée.On tiouvc la irènie mine à Casalla , près de Guadalcana , en Espagne. Argent antimonial arsénifère. Vulgairement Argent arsenical , ^/z- se«/X- Silher, W. ÎMélange d'Argent antimonial et d'Arsenic, qui a lieu dans desproportions très-variables, et que Ion trouve à Audreasberg au Harz , ou il existe aussi de l'Argent antnnonial pur. Argent a^timonié sllfuré. Yul- gairement Argent rouge, 7?o///_^v/7//- ^e/s,W'erner. Cette espèce, qui résulte de la combinaison des suUiues d'Ar- gent et d'Antimoine , est caractérisée par sa forme primitive, qui est un rhomboïde obtus , dans lequel 1 inci- dence de deux iaccs prises vers un même sommet est de cent neuf degrés vingl-huit minutes. La pesanteur spé- cifique de l'Argent rouge est de 5,56. Il est cassant et facile à racler avec le couteau. La couleur de la surface est le rouge vif ou le gris métallique , ti- rant sur celui du fer ; celle de la pous- sière est rouge comme la masse , mais ce rouge est un peu obscurci par la trituration ; il est réductible à la flamme dune bougie. Il est forme , d'après ïhénard, sur loo parties ; de 58 d'Argent , 23,5 d'Antimoine et i6 de Soufre : perte 2,5. Ses principales variétés de formes cristallines , sont la prismatique ou le prisme hexaèdre régulier , dont les pans et les bases résultent de deux décrolssemenspar une simple rangée; Vapophaiie, qui offre l'aspect d'un do- décaèdre , cfont chaque sommet est remplacé par six triangles scalènes ; la disjointe , en prisme hexaèdre ter- miné par des sommets à douze faces. ARG 5Ô9 L'Argent rouge se présente presque toujours à l'état de cristallisation pro- prement dite , à moins qu d ne soit mêlé à quelque autre sulislance mé- tallique , comme dans la variété en forme de grappes , nommée Bo~ tryoide. L'Argent rouge se rencontre fré- quemment associé \\ d'autres substan- ces métalliques , telles que le Cobalt, l'Arsenic , le Cuivre gris , le Fer sul- furé et le fer spathique. Ses filons traversent principalement le Gneiss , le Porphyre et la Grauwake ( Psam- mite ). Parmi les mines qui en four- nissent, on distingue celles d'An- drcasbcrg au Harz , de Freyberg en Saxe, de joachimstlial en Boliênie,de Schemnitz en Hongrie, et de Guadal- canal en Espagne. Argent antimonié sulfuré noir. Argent noir, Sprod glaserz ,\Verner. Mine d'Argent vitreuse , fragile, de quelques minéralogistes. Cette subs- tance présente tous les caractères de l'Argent rouge ordinaire , excepté que sa poussière est noire. On la trou- ve dans la plupart des mines d Alle- magne , qui renfermeut de lArgent sull'uré et de l'Argent antimonié sul- furé. Ilauv aduiet un passage de cette dernière sub-^tance à lArgenl noir , qu'il lui réunit par appendice dans sa Méthode. Les minéralogistes étran- gers ont fait une espèce particulière cle ce qu'ils appellent Silberschwarze (Argent noir). Cette prétendue cs- Sèce provient tantôt de l'altération e l'Argent sulfuré , tantôt de celle de l'Argent muriaté ou même de l'Argent natif. L'Argent , dans cet état, forme des masses noirâtres, ayant un as- pect terreux , et qui , soumises à l'ac- tion du feu , offrent lArgent sous l'aspect qui lui est propre. Argent carbonate. Luftsai/res Sulber, Widenmann. Ce Minéral n'a offert jusqu'ici aucun indice de cris- tallisation. Il est caractérisé par la propriété qu'il a d'être facile à réduire par l'action du chalumeau, et de faire effervescence avec l'acide nitrique. Le couteau l'entame aisément. Sa couleur est le gris cendré tirant au 540 ARG gris de fer. L'éclat de sa surface est iàible, mais il devient vif aux eudroits nouvellement raclés. Il est formé , d'après Selb , qui en a fait la décou- verte , de 72,5 d'Argent, 12 d'Acide carbonique , et i5,5 de Carbonate d'Antimoine , mêlé d'un peu d'Oxv- dule de Cuivre. Il n'a encore été trouvé qu'à l'état amorphe , dans la minedeWenccslas,prèsd'Altwolfacli; sa gangue est la Baryte sulfatée, qu'ac- compagnent différentes substances métalliques , telles que l'Argent na- tif, l'Argent sulfuré, le Plomb sul- furé et le Cuivre gris. Argent muriaté. Silberllornerz, W. \ulgairement Argent corné. Sa forme primitive paraît être le cube. Il a la propriété d'être réductible par le frottement du Zinc humide. Sa pe- santeur spécifique est 4,7 ; il est mou commela cire dans son état de pureté. Sa couleur ordinaire est le gris de perle , qui passe quelquefois au vio- let ; il est sujet à brunir ou à noircir lorsqu'il est exposé au contactde l'air. Klaprolh en a retiré 67,76 d'Argent , 21 d'Acide muriatique , 6 d'Oxyde de Fer, 1,76 d'Alumine , 0,26 d'A- cide sulfurique; perte, 3,2 5. Ses cris- taux sont cubiques ; mais on le ren- contre plus ordinairement sous la forme mamelonée ou sous celle de petites lames , et à l'état amorphe. C'est au Pérou et au Mexique qu'on le trouve en plus grande abondance. Il en existe aussi en Sibérie, en Saxe, en Angleterre et dans plusieurs au- tres pays. Il a pour gangues l'Argent natif, le Quartz, la Baryte sulfatée ou la Chaux c-arbonatée. Argent sulfuré. Glaserz , "W. Argent vitreux. Ses formes cristalli- nes sont susceptibles d'être ramenées au cube. Il est malléable et d'un gris métallique plombé; sa pesanteur spéci- fique est 6,9. Il cède aisément au cou- teau qui en détache de petites lames flexibles. Présenté à la flamme d'une bougie , il fond et donne un bouton d'Argent malléable ; il est formé, d'a- près Klaproth, de 85 parties d'Ar- gent et i5 de Soufre. Ses formes les plus ordinaires sont celles du cube ARG de l'octaèdre régulier, du dodécaèdre rhomboïdal et du trapézoïdal. On le trouve aussi à l'état de petites lames ou de ramifications et de masses amorphes. L'Argent sulfuré occupe toujours des filons qui traversent le Gneiss , le 3Ilca schistoide, le Schiste, et plus rarement le Porphyre et le Granité. On le rencontre surtout dans les mines des environs de Frey- berg en Saxe, de Joachimsthal en Bo- hême , et de Schemnitz en Hongrie. Argent corné. /^. Argent mu- riaté. Argent gris. P . Cuivre gris. Argent noir. P^. Argent antimo- NflÉ SULFURÉ. Argent rouge, p'. Argent anti- MONIÉ SULFURÉ. Argent vif. f^. Mercure. Argent vitreux. P'. Argent sul- furé. ^G. DEL.) ARGENTAIRE. bot. phan. Même chose qu'Argyrège. P^. ce mot. (b.) ARGENTÉ. POIS. IN'om spécifique donné à plusieurs Poissons , tels qu'un Acanlhopode , une Perche , un Tri- gle, im Polynème,etc. Z^'". ces divers mots. (b.) ARGENTINE, pois. Genre de l'ordre des Osseux abdominaux de Linné , Malacoptérygiens abdomi- naux de Cuvier, dans la méthode du- quel il se place naturellement parmi les Salmones. Ses caractères consis- tent dans six , huit rayons , et même plus à la membrane branchiostège; dans l'absence de dents aux mâchoi- res , tandis que la langue et le palais en sont pavés , et qu'il en existe de très-petites disposées sur une rangée transversale en avai\t du vomer. La couleur et la forme générale des Ar- gentines les rapprochen t en apparence des Harengs ; leurs mâchoires sont de lon*ueur égale, et leurs nageoires au nombre de sept. On avait jusqu'ici compté quatre on cinq espèces d'Ar- gentines ; Cuvier, après avoir savam- ment discuté leur synonymie , les a réduites àdeux, la Sphyrœneet la glos- sodonte,en prouvant que l'Argentine ARG de Pennant est un Scopùle , et les Ar- gentina carolinact mac/matadc Linné sont dos EIops, et peut-ètro l'une et l'autre VElopsSaurits, L. L'Argentine Sphyiuenk ou II/vu- TIN, Argenlina Sphjruena, L. , Encyc. , Pois., pi. 70. f. 3i. Ce petit Poisson , quin'atteint pas quatre pouces dclon- gueur, a la tète transparente, les yeux grands , le vertex teint de pour- pre , le dos gris cendré, les flancs, ainsi que le ventre , fort hrillans et comme de l'Argent poli. Cette couleur métallique se retrouve dans la vessie aérienne , et , de même que celle que fournit l'Ablette, sert à la composition de l'Essence d'Orient et des perles finisses , f'. ces mois. On la pèche en quantité pour cet usage sur les côtes de la Toscane, qu'elle habite. B. 6. d. 10. i3. p. i4. V. 6. 11. A. f). 10. 24. c. 19. L'Argentine glossodonte ou Bo- "SVK , Ar-gentina glossodonta,!^. , Fors- kahl , Arab., p. 68. 99-. ALbula Plu- me ri i , Schneider, pi. 86. f. 1. Ce Pois- son, dont Cuvier a débrouillé l'his- toire , dans le tome V des Mémoires du Muséum , est l'un de ceux qu'on nomme , dans les Antilles , Poissons Bananes , V^. ce mot , et probabls- ment VElox argentcus de Forster , \ Albula Gonoihynchits de Bloch , le Butirin Banane de Commerson et de Lacépède , et la Clupée macrocéphale du même auteur ; enfin le Synode Re- nard de ce dernier pourrait bien en- core être rapporté à l'A. glossodonte; et s'il en est différent , comme espèce , du moins on ne pourrait s'empêcher de le réunir dans le même genre. La tête de ce Poisson est dépourvue d'é- cailles; entre les yeux sont deux arê- tes saillantes, qui régnent jusqu'au bout du museau , en se rapprochant l'une de l'autre. Les écailles sont grandes , bien argentées , disposées avec régularité ; on en compte soixan- te-douze le long de la ligne latérale , qui est assez droite et placée presque au milieu de la hauteur du corps. Le dos est d'une couleur obscure , et des lignes brunâtres régnent longitudi- nalement sur les flancs, b. 12? i5? i4? ARG 54i D. i8. p. 18. V. 10. 11. A. 8. c. 4. Cette dernière nageoire est très-four- chue , et, comme toutes les autres , d'une couleur verdàtre. L'Argentine glossodonte habitela Mer-Rouge, (b.) ARGENTINE, bot. piian. Nom vulgaire du PotentUla Anserina, L. Z^". P0TENTILLE. (b.) ARGENTINE, min. Nom donné par Kirwan à la Chaux carbonatée nacrée {Schlefer Spath) qu'on trouve en Saxe eten Norwège-, et qui parait mélangée d'une matière talqueuse , d'après les expériences de ^'auque- lin. P". Chaux carbonatée nacrée. Les lapidaires donnent aussi le nom à' Argentine et de Pierre de Lune à une variété dar Feldspath , dont le fond est blanchâtre , et dont les re- flets , d'un blanc nacré et d'un bleu céleste , semblent flotler dans l'inté- rieur de la Pierre taillée en cabo- chon , loisqu'on la fait mouvoir. T^. AdULAIRE. (g. DEIi.) APxGEROLA ou ARGEROLE. bot. phan. Syn. d'Azerolier. K. Ai,i- SIER. (a.) xiRGIELAS ou ARJALAS. bot. PHAt*. Noms vulgaires dans le midi de l'Europe du Spartium Scoqjius , L. (B.) ARGILE. MIN. Mélange naturel de différentes Terres dans des pro- portions très-variées, dont les Alle- mands ont formé beaucoup d'espèces minéralogiques. — La cassure de l'Ar- gile est donc terreuse et d'aspect homo- gène. Elle est douce au tact, tendre , happant à la langue, répandant pres- que toujours , par l'insuttiation , une odeur particulière que l'on a nommée argileuse , en supposant qu'elle était propre à cette Terre ; mais on a re- connu depuis que c'est à l'oxyde de Fer , mêlé presque toujours avec elle, qu'est due cette odeur. — L'Argile est susceptible de se polir par le frotte- ment avec l'ongle ; ses couleurs sont très-variables : les plus or.iinaires sont le gris et le bleuâtre. — L'Argile se délite dans l'Eau, et forme avec elle une pâte plus ou moins molle. 542 ARG onctueuse , ductile , tenace , suscep- tible ordinairement de prendre et de conserver toutes les formes qu'on vent lui donner. Lorsqu'elle a elé ex- posée à l'action du feu, elle perd tout- à-fait CCS caractères , et devient telle- ment dure qu'elle donne quelquefois des étincelles parle choc du briquet. Ce sont ces deux dernières propriétés qui rendeutcette Terres! intéressante, et d'un emploi très-varié dans les arts. Nous donnerons une indication succincte des usages et du gisement de l'Argile , en traitant de ses ditïé- rentes variétés. Il y a des substances qui ont , au pi'emicr aspect , quelque ressem- blance avec î'Argde ; mais il est facile de les en distinguer par quelques- vmes des propriétés que nous avons rapportées ; la Serpentine terreuse , par exemple, est douce et onctueuse au toucher, mais elle ne fait aucune pâte dans l'Eau. La Craie a quelquefois aussi de la ressemblance avec l'Argile; mais elle ne durcit pas au feu. Quelques variétés d'Argde sont fu- sibles , telles que la Suieclique , la Figuline, etc. : celles qui sont les plus pures, composées presque entièrement d'Alumine et de Silice, sont très-ré- fractaires au feu. C'est à l'aide de quelques substances accidentellement mêlées , telles que la Chaux , etc. ?[u'elles deviennent, plus ou moins aciles à fondre. Argile bitubiinetjse. géol. V. Schiste Bituminifère. Argile brûlée.^. Thermantide. Argile c alc arifère, Haiiy ; Marne argileuse, variété du Mergel, W. Nous admettons , avec Kirwan et Brongniart, deux variétés principales de Marne , selon que l'Argile ou la Chaux carbonatée domine dans leur composition. La première ou la Chaux carbonatée , argililère, se délite dans l'eau sans former de pâte avec elle , en quoi elle ditlere particulièrement de la seconde ou Argile calcarifère , dont nous allons nous occuper. La Marne argileuse est friable , quelque- fois pulvéruleuse ; l'Acide nitrique la dissout en partie avec effei'vesceucc ; ARG elle est fusible au chalumeau , ab- sorbe avec avidité l'Eau dans laquelle on la plonge , s'y divise et forme une pâte qui a très-peu de liant : sa cassu- re est terreuse. Elle est quelquefois schistoïde , et ressemble alors à l'Ar- gile feuilletée ; mais la dernière subs- tance ne fait point effervescence avec l'Acide nitrique. On trouve l'xVrgile calcarifère dans tous les pays parmi les terrains ter- tiaires ; elle abonde aux environs de Paris , oii elle se présente sous diffé- rentes couleurs. Celle d'Argenteuil , qui est blanche, fait la base terreuse de la porcelaine tendre de Sèvres : il y en a d un jaune sale, tirant sur le vert pâle, à Viroflay ; celle de Montmartre et de Ménil-Montant est verdâtre , et très- facilement fusible. Elle entre dans la composition de la faïence fine de Paris. Gazeran en a retiré par l'a- nalyse : Silice, 66; Alumine, 19; Chaux , 7 ; Fer oxydé, 6 ; Perte , 2. En tout 100. Il existe à Montmartre une autre variété d'Argile calcarifère , grise , tachetée de brun , qui est douce au tact. C'est une Argile marbrée qui est connue à Paris sous le nom àe pierre à détacher, à raison de l'usage qu'on en fait pour enlever les taches de graisse sur les étoffes de laine. Argile cimolite , Cimolitli , Kla- proth. Havvkings a rapporté de l'île deCimolis , aujourd'hui l'Argentière, près de celle de Milo dans l'Archipel, une Argile que l'on croit être la même que celle dont ont parlé les anciens. Théophraste et Phne rapportent qu'où l'employait à dégraisser les étoffes, ce qui est encore en usage aujourd'hui dans le pays , oii l'on a reconnu qu'elle blanchit le linge comme la meilleure Terre à Foulons. Sa couleur est le gris de perle , qui devient rougeàtre par l'action de l'air ; sa cassure est peu schistoïde et ter- reuse. Elle est opaque , tendre , hap- pante et infusible au clialumeau : sa pesanteur spécifique, d'après K.ars- ten , est de 2,187. Klaproth en a retiré par l'analyse : Silice, 54; Alumine, a6,5o ; Fer ARG oxydé , 1 ,5o ; Potasse , 5,5o ; Eau, 1 2 ; Serte, 0,50. En tout 100. C'est aussi e lîlc de l'Argcnticie qu'Olivier a rapporlé une Argile qu'il regardait connue étant la Terre ciniolile ; mais SCS caractères dillèrent de celle de Hawkings. Elle est douce au toucher, friable et répand lodeur argileuse par la vapeur de l'iialeinc. Quant à sou origine , elle paraît pjovcnir de la décomposition d'un Porphyre. \auquelin en a ictiré : Silice, 79; Alumine, b ; Chauv, 4; Soude mu- riatée, 2; Eau, 10. Eu tout loo. Argile collvrite , Kolsjrit , Klapr. On trouve cette variété d'Ar- gile en Hongrie , près de Schemnitz , oii elle est en veines dans un Por- phyre , et à ^Vcissenfels eu ïhuringe dans un fdon de Grès. Elle est blan- che , tenace , à cassure terreuse , hap- pante et infusible; elle absorbe l'Eau avec sifflement et devient transpa- rente en tout ou en partie. L'Acide nitrique la dissout ; une portion est sans effervescence. On avait cru d'abord que c'était de l'Alumine pure; mais , d'après l'ana- lyse de Klaprolh , il faut donc la con- sidérer comme un Hydrate d'Alu- mine silicifère, analogue à celui que nous avons décrit sous le nom d'AL,- i-opHANE. f^. ce nom et Alumine HYDRATÉE. Argile commune , Gemeinerthon, W.; ylrgile glaise, Te ire à potier , Argile flguUne. Les auteurs allemands ont confondu , sous le nom d'Argile commune, deux espèces tout-à-tait différentes : l'une, celle qui nous oc- cupe présentement , est lusible , tan- dis que l'autre ne l'est pas. T^. Ar- gile PLASTIQUE. C'est d'après ce caractère très - saillant , que Bron- gnlart a partagé l'Argile commune en deux sous-espèces , sous les noms de Figuline et de Plastique. L'Argile commune est ordinaire- ment douce et onctueuse au toucher, et fait avec l'Eau une pâte assez te- nace. Sa cassure est raboteuse, iné- gale et quelquefois imparfaitement schistoide. Elle adhère à la langue ; ordinairement elle est gris-bleuâtre ; ARG 543 mais il y en a aussi de blanc-grisâtre, et jaunâtre, de gris- de- perle et de gris-verdàtre. Ces différentes variétés, exposées à l'action du fer, y devien- nent presque toujours rougeàtres, à raison du feu qu'elles contiennent : leur pesanteur spécifique , d'après Karslcn , est de 52,080. On en a retiré par l'analyse : Alumine, 3j ; Silice, 65 ; Fer , 4 ; Perte , 1 . En tout 100. Quelquefois elle fait effervescence avec les Acides, et alors il est extrême- ment difficile de la distinguer des Argiles marneuses. C'est de toutes les variétés de PArgile celle qui est la plus abondamment répandue dans la nature , et que l'on emploie à un plus grand uomlne d'usages. On s'en sert à la fabrication de la poterie grossière, des carreaux , des tuiles , dos briques, des fourneaux , etc. Elle est employée par les sculpteurs pour modeler, et Ion s'enscrtpour glaispr les fonds des bassins, atin d'y recevoir l'Eau, d'où lui est venu le nom de Terre glaise. Lorsqu'on en fait des vases qui doivent aller au feu , on introduit dans la pâte une certaine quantité de Sable qui l'empèchede se fendiller par l'action du retrait, et la rend suscep- tible d'éprouver un commencement de vitrification. Argile endurcie , Tf'ethattezer thon , W. Ou ne doit pas placer ce Minéral parmi les variétés de l'Argile : les caractères que nous avons donnés de cette substance s'y opposent ; elle paraît d'ailleurs en différer par sa nature. Nous en traiterons , d'après Saussure, à l'article Argilolithe, F . ce mot. Argile feuilletée, PoUerschiefer, W. ; Schiste à polir. C'est mal à pro- pos qu'on a réuni quelquefois, sous le nom d'Argile feuilletée , le Follers- chlefer , le Klebschlefer et le Schle- ferthon de Werner, qui, par leurs caractères, en sont tout-à-fait diffé- rens. Conservant le nom d'Argile feuilletée ou Schiste à polir, nous parlerons des deux autres variétés aux mots Argile happante et Argile schistoïde. L'Ai-gile feuilletée est opaque , ten- 544 ARG tire , massive , à cassure scliistoïde , âpie au toucher et fragile; ses cou- leurs varient entre le blanc et le jau- ne ; elle est légère , de manière que , si on la plonge dans l'Eau , elle sur- nage un instant, et après elle absorbe l'Eau avec avidité en dégageant de nombreuses bulles d'air ; elle ne dur- cit point au feu , d'oii Ton voit que ses caractères n'ont aucun rapport avec ceux de l'Argile , et en ont , au contraire;, beaucoup avec ceux du Tripoli. Bucholz a donné l'analyse de trois vai'iétcs, dont voici l,es résultats: commune; Sdice , 79; Alumine, 1; Chaux , 1 , Fer oxydé , 4 ; Eau , 1 4 : perte, 1 ; en tout 100. Terreuse : 85,5 ; 5; 0,5 ; 1,5; 9; i,5; en tout 100. Friable : 87; o,5 ; o,5; i,5; lo ; 2,5; en tout loo. On la trouve à Kritkelbert, près de Kitsklin, dans le voisinage de Bilin , en Bohème , parmi les lits de Marne , quelquefois avec des impressions de feuilles, rarement avec des squeleltes de Poissons et de bois pélritié. Elle existeaussi près de Zwicliau en Saxe , et en Auvergne. On regarde assez communémentcette substance comme une production pseudo-volcanique. V. TïIERMANTIDE et TrIPOLI. Argile feuilletée de Ménil- MoNTANT. /^'. Argile happante. Argile figuline. /'''. Argile com- mune. Argile kaolin , Porcellanerde , W.; Feldspatk décomposé, H. Les Chi- nois et les Japonais donnent le nom de Kaolin à l'Argile , dont ils font usage pour la fabrication de leurs porcelaines , qui , malgré la perfection à laquelle les fabriques de l'Europe , et notamment celles de France, sont parvenues, ne continuent pas moins a être recherchées par les amateurs. L'Argile à porcelaine provient de la décomposition des roches Feld- spathiques, et principalement du Gra- nité graphique , du Pegmatile et de l'Eurite. Elle est infusible et durcit au feu. Il y a des Kaolins qui sont maigres au toucher, et font difficilement pâte ARG avec l'Eau ; tels sont ceux de France qu'on emploie à St.-Yriex-la-Perche près de Limoges: aux environs d'A- lençon , à Maupertuis et ^t Chauvi- gny; près de Bayonne; à Cherbourg; à St. -Bonnet, département dç la Loire; àîSicderschaetrolshcim, dépar- tement du Bas-Rhin, etc., et au Schnéeberg , en Saxe. Quelques autres sont doux et onc- tueux au toucher, et font une pâte liante avec l'Eau. Tels sont les Kao- lins du Japon , de la Chine et d'An- gleterre, ainsi que ceux qu'on ex- ploite , près de Schio , dans les pays vénitiens.* Ces derniers proviennent de la décomposition d Eurite. L'Argile à porcelaine de Saxe a donné par l'analyse, suivant Rose: Silice, 52; Alumine, éy; Fer, 6,33; perle, 4,67. Argile a foulon, JValkerde , W.; A. smectique , Brong. Teireà Foulon. Ses couleurs sont le blanc-verdàtre, le gris-verdàtre, le vert-d'oUve ; quel- quefois elle est bigarrée. On en trou- ve aussi de jaunâtre , de brune , de rouge de chair, de grise, elc. Elle est massive; sa texture est compacte ; sa cassure ordinairement raboteuse et quelquefois conchoïdale , ou un peu schistoïde. Elle est tantôt opaque, tantôt translucide sur les bords; à peine happante à la langue ; elle se laisse polir avec l'ongle , est grasse au toucher , et se délite promplement dans l'Eau , en y formant une espèce de bouillie qui a peu de ductilité : sa pesanteur spécifique est 1,72 d'après Karsten. Elle se fond au chalumeau. On a retiré par l'analyse de la Terre à Foulon de Hampshiie, suivant Berg- mann : Silice, 5i,8; Alumine, 25 j Magnésie, 0,7; Chaux, 3,5; Soude muriHtique,o; Potasse, o; Fer oxydé, 0,7; Eau, i4,5; perte, 3. En tout 100. De Kygate , suivant Klaproth : 53,10; 1,25; o,5o; 0,10 ; une trace 9,75 ; 24 ; i,4o. En tout 100. Gehlen y a découvert du Chrome. Ce sont les Anglais qui possèdent la meilleure Terre à foulon ; mais l'exportation en est prohibée sous des peines très-graves. Les plus connues ARG sont celles de Hampshire , StratFord- shiro, Buckiughamshire, Wobiirn , Surrey , Kent, etc. , où on les trouve en couches, tantôt dessous, tantôt dessus la fonnation de Chaux cai- Louatee secondaire. Dans lîle de Skie , en Ecosse , elle est située sur des bancs de Grès ou de Sable. Oii en trouve aussi à Rossvpein dans la Saxe supérieure , au-dessous d'un Grunstein , de la décomposition du- quel elle provient selon Werner. Dans le Yiccntin en Italie , on la trouve tantôt parmi les Porphyres secondai- res , etc'estlameillcure ; tantôt parmi les Basaltes. Dans ditFérentes localités de Bavière , d'Autriche et de Moravie, elle est placée immédiatement au- dessous de la Terre végétale. On en exploite aussi à Rittroran eu Alsace , à Osmandberg en Suède . à Lemnos dans l'Archipel , etc. Karsten a donné le nom de Terre à foulon raboteuse ( Unebene Jf'alker- de) H une variété dont -soici les cai'ac- tères : ^ Sa couleur est rouge de brique , tan- tôt pur , tantôt veiné de blanc et de vert; sa cassure est luisante, d'un éclat résineux; sa fracture est rabo- teuse , passant à la conchoïdale ; elle est translucide sur les bords, tendre et légère. Analysée par Klaproth , elle a don- né : Silice , 48, 5o; Alumine, i3,5o; Magnésie, i,5o;Fer oxvdé, 6,5o; Manganèse oxydé, o,5o; Èau, 25, 5o; Soude , une trace; perte , 4. En tout loo. On la trouve dans les fissures du Basalte qui traverse en filons le Granité de Pringelberg , près de Numptsch en Silésie. L'Argile à foulon est une subs- tance très-utile dans les manufactu- res de draps et des autres étoffes de laine qu'elle dégraisse en leur don- nant en même temps du lustre et du moelleux. La Moio dûtes de Diosco- nde, les GalactUes et Mellilites des anciens ne sont peut-être pas autre chose : l'Argile cimolite , dont nous avons déjà parlé, était employée au même usage. TOME I. • ARG r,45 L'on place dans de grands mor- tiers de bois , avec un meltinge d'Eau et d A.rgile , les draps que l'on veut dégraisser et que l'on foule à cet ef- fet pendant un temns déterminé avec de lourds pilons de bois qui , parleur action répétée, facilitent la combi- naison de l'Argile avec la graisse que renferme le tissu du drap. Il faut seulement avoir soin de séparer de la Terre à foulon les grains de sable qu'elle pouvait contenir. , Argile olaise. r. Argile figu- LINE. Argile happante , Klebschiefer, W. ; Aigile feuilletée de Ménil-Mon- tant. On trouve cette variété d'Aigile à Montmartre et à INIénil-Montant près de Paris , oii elle renferme des rognons de Quartz résinitc de la va- riété qu'on a nommée Méniliîe. Sa couleur est blanc-grisitre ; elle est opaque , tendre , très-happante à la langue , presque iufusible; on ne peut la ramollir qu'au feu de porce- laine. Si on la plonge dans l'Acide nitrique , elle y fait une légère effer- vescence. Sa cassure est schistoïde , mais elle est douce et onctueuse au toucher , ce qui la distingue des Schis- tes argileux proorement dits. Elle se délite en feuilles, lorsqu'on l'ex- pose alternativement à l'humidité et à la sécheresse; elle se délaye dans l'Eau , et fait une pâte tenace : sa pe- santeur spécifique est 2,080 d'après Klaproth. C'est à tort qu'on avait pla- cé cette variété d'Argile parmi les Schistes à polir de Werner. P^. Ar- gile FEUILLETÉE. La différence en est frappante. Nous avons deux analyses de cette substance; suivant Klaproth : Silice, 65, 5o ; Alumine , 7 ; Magnésie , 1 ,5o ; Chaux, 1,25; Fer oxydé, 2,5o; Man- ganèse oxydé , o ; Eau , 19 ; perte, 2,25. En tout 100. Suivant Bucholz : 58,5; 6,5o; i,5o; 9; 19,90; 0,10. En tout 100. Quant au gisement de cette subs- tance , elle est en couches dans la for- mation gypseuse des environs de Paris . 35 546 ARG Argile hydratée . T^'.W aveleite . Argile légère. T'. Farine fos- SIX-E DE FaBRONI. Argile lithomarge , Steinmark , W. ; Moelle de pierre. On trouve la Lithomarge massive ou dissémmee • sa cassure est terreuse, à grain fin , mate, quelquefois faiblementluisantc. Il y en a presque de toutes les cou- leurs. Elle est opaque , happante , tantôt friable , tantôt endurcie ; cel_te deniière variété a la consistance du savon ; elle est onctueuse au toucher, et devient luisante sous les doigts. Ce n'est qu'à un très-fort degré de cha- leur qu'on peut la fondre, alors elle se boursouffle en un verre spongieux. Il y a des Lithomarges qui sont phos- phorescentes par le frottement , telles sont celles que Trébra a trouvées au Hartz. La Terre de Sinope de Théophrasle Saraît n'être qu'une variété ferril'ère e Lithomarge, xinalyses. Terre de Sinope ; suivant Klaproth : Silice , 32 ; Alumine, 26,5; Fer oxydé , 21 ; Soude muriatée, i,5; Eau, 17 ; perle, 52. Lithomarge endurcie : 45,25 ; 56, 5o; 2,70; o; 34; i,5o. On trouve ce Minéral à Ehrenfriè- dersdorf , Rochlitz , Altenberg , et à Penig en Saxe, en veines parmi les mines d'Etain , dans le Gneiss. APla- nitz, il est stratifié parmi les couches de Houille ; cette dernière variété est connue sous 'e nom de Terre miracu- leuse de Saxe; à Zellerfeld, au Hartz , il est dans les fissures de la Grauwacke ; àWalkenried , il accom- pagne une mine de JNIanganèse avec du Fer oliglste rouge ; à Zoblilz , en Bohème , il traverse la Serpentine ; enfin , il entre , comme partie cons- tituante , dans la Roche à Topaze. Il s'en trouve en France et à Mas- sac en Bavière , à Luzchilz en Bo- hême , en Norvs^ège et en Transilva- nie. La Terre de Sinopevient de l'an- cien royaume du Pont , aujourd'hui AnatoUe. Argile marbrée. F". Argile cal- carifère. Argile marne. ?''. Argile calca- RIFÈRE. ARG Argile martiale verte , Gru- nerde. W. ;■ Talc zographique , H. ; Terre de T'erone. Substance terreuse, dont la belle couleur verte est due à une combinaison particulière du Fer dont elle renferme jusqu'à 4.5 pour 100, d'après une analyse de Yauque- lin. Brignoli de Brunnhoff , professeur à Modène , a publié en 1819 un Mé- moire très-intéressant sur la Terre verte de Vérone, dont nous extrayons les indications suivantes; la plupart des minéralogistes paraissent ne pas connaître le gisement de cette subs- tance.— C'est .sur la pente orientale du montBaldo, situé à l'est des Irontières véronaises et tyroliennes , et parti- culièrement dans la vallée de Tredes- pin , que l'on trouve cette Terre , tantôt en veines et tantôt en ro- gnons , dans une Roche amygda- laire. Celle-ci est dure , quelquefois compacte, basalliforme , quelquefois en boules ; mais le plus souvent , elle est cellulaire , à cellules tantôt vides et tantôt remplies de noyaux de Chaux carbonafée, de Quartz agathe gros- sier et de Terre verte. On trouve de temps en temps des rognons de cette dernière substance d'un très-grand volume. Tel est celui qui fut extrait en 1812 , et qui pesait environ 5oo kilo- grames. La couleur de la Roche est le gris de lin , passant au gris de plomb et au gris-verdàtre. Le Calcaire com- pacte, entremêléde Quartz agathe py- romaque , la recouvre. On ignore quelle est la Roche qui lui sert de support. La Terre de Vérone est employée dans la peinture à fresque et à l'huile. Mantègne , Paul Veronèse , Jules- Romain , etc. en ont fait usage ; d'oii l'on peut conclure que cette subs- tance est connue depuis la fin du quinzième siècle ou du commence- ment du seizième. — Haiiy la rapporte au Talc. V. Talc zographique. Argile iMURiATiFÉRE , Salzthon , W.Les Allemands donnent ce nom à l'Argile qui accompagne le Gypse dans la formation de la Soude mu- ARG riatée et dans les sources salées. Elle contient du Sel gemme, et n'est autre chose qu'une Argile mélangée de cette dernière substance. Argile native. /'. Argile sous- sulfatée. Argile ocretjse jaune , Gelberde, W. ; Terre jaune. La couleur de cette Argile est le jaune plus ou moins foncé ; sa cassure est mate et terreuse. Elle estopa([ue, tendre, et devient rouge à l'aide de la chaleur; elle est conductrice du lluide électrique aussi bien que la variété suivante , et ac- quiert , par l'action du feu , le ma- gnétisme polaiie , ce qui est dû à la présence du Fer qu'on y trouve dans des proportions très-variées : pesan- teur spécifique 2,24o, d'après Breit- haupt. On a analysé quelques variétés d'Ocre jaune d^ France ; on en a retiré: Ocre de t^itry , suivant Merat-Guillot : Silice, 92, a5 ; Alumine, 1,91 ; Chaux, 5, '25 ; Fer oxydé , 2,61 ; perte , 00. Eu tout 100. Ocre de St.-Pourrain , 65 ; 9 ; 5 ; 20 , 1. En tout 100. La Terre jaune , dont les Alle- mands ont fait une espèce minéralo- gique particulière , vient de Wehraw dans la Lusace supérieure , oix elle est associée à lArgile commune et au Fer argileux. On en trouve à Sienne en Italie , à Strigau et à Liegnitz en Silésie , en Danemarck , en INorwège, en Styrie, en Autriche et au Bengale. Elle est très-abondante en Fiance, à ^ ierzon dans le Berrv; elle y est en couche sous un banc de Grès , et ren- ferme du Fer géodique. La même po- sition géognostique a lieu pour les Ocres rouges de ïaunay en Brie , de Bitry , département de la Nièvre, de Maragne près de Bourges, et de Saint-Pourrani près d'Auxerre. Les couches qui accompagnent cette Terre à Bitry, sont , en commen- çant par 1 intérieure : 1° banc de Sable très-épais ; 2° Argile ocrcuse jaune; 3° Grès en couches très-min- ces; 4" Argile tigulinc rouge; 5° Ar- gile iiguline bleuâtre ; 6" banc de Sable. On emploie l'Ocre jaune dans les ARG 547 arts, soit avec sa couleur naturelle soit après l'avoir calcinée dans des fourneaux de réverbère , oii elle ac- quiert une très-belle couleur rouge. Le rouge d'Angleterre et de Hollande n'est autre chose. Cependaut il est bon de noter qu'on applique aussi le nom de Rouge d'Angleterre à une autre substance qui sert à donner le dernier poli aux bijoux d'argent et d'or , et qui est un oxyde de Fer ob- tenu par la décomposition du Fer sulfaté. On fait, avec la Terre de Patna , au Bengale, des bouteilles nommées Gargoulettes, qui sont très-estimées dans le pays par leur propriété de connnuniquer aux liquides une sa- veur agréable qui plaît beaucoup aux femmes de ce pays. Argile ocreuse rouge , Roethel - W. ; Sanguine , Crayon rouge. Cette substance est friable , à cassure tei- reuse , et tache fortement les doif^ts et le papier sur lesquels on la passe avec frottement. Elle fait difllcilement pâte avec l'Eau , de même que la va- riété précédente; elle est également magnétique par l'action du feu. Sa couleur est d'un rouge de sang, quel- quefois nuancé d'orangé. Elle est opaque, tendie, happante. On en ^ait des crayons : comme ils sont très- fria'bles , lorsqu'on emploie l'Ocre rouge à l'état naturel , Lomet en a composé d'artitlciels qui sont d'un usage p lis commode , en ajoutant a l'Ocre rouge naturel de la Gomme arabique et du Savon blanc. L"Argile ocreuse rouge est très- abondante dans la Hesse, la Bohême la Thuringe , la Haute-Lusace et la Sibérie. On la trouve ordinairement en petites masses dans des Schistes argileux. La Terre de Bujaros en est une variété qu'on trouve près d'Estremo, dans l'Alentejo en Portugal. On en fait de très-jolis vases poreux dans lesquels on met rafraîcliir l'Eau à laquelle elle communique une sa- veur que les Portugais trouvent agréable. Les bols d'Arménie et de Lemnos 55* 548 ARG autrefois très-eniploycs dans la mé- decine, sont aussi des variélés de «ettc substance. On les estimait au point qu'on confiait aux prêtres de ces lieux le soin de les recueillir et de les préparer ; ils les marquaient de leur sceau, doii leur est venu le nom de Terres sigillées.C est avec le sceau du grand-seigneur ou du gouverneur qu'on les débite aujourd'hui. Le Bol d'Arménie, Bol, W. est plus compacte que l'Ocre rouge com- mune ; sa couleur est le rouge de chair, passant au jaune de crème et au brun jaunâtre; sa cassure est con- choïdale; il est translucide sur les bords ; tendre, doux au toucher, hap- pant ; .'^a pesanteur spécifique est 1,922, d'après Karsten. Il se délite dans l'Eau. Bergmann en a retiré , par l'analyse : Silice, 47; Alumine, 19; Magnésie, 6,2; Chaux, 5,4; Fer oxydé, 6,4; Eau, 5,5; perte, 8,5. En tout 100. LaTeiie de Lemnos, Sphiagid, K. est happante , maigre au toucher, à cassure terreuse. Elle se délite dans l'Eau ; sa couleur est rouge ; il y en a aussi de blanclie et de grisâtre. Voici son analyse : Silice , 66 ; Alumine , i4,5o; Magnésie, o,25; Chaux, o,25; Soude, 5,5o; Fer oxydé , 6; Eau, 8,5o; perte, 1. En tout 100, suivan^ Klaproth. Argile a pipes. /^. Argile plas- tique. Argile plastique , Brongniart ; Topfei-tlion , W. La texture de l'Argile plastique est compacte: elle est très- onctueuse au toucher. Sa couleur or- dinaire est le blanc grisâtre ou le brun noirâtre, et même le brun. Elle se délaye et prend beaucoup de liant avec l'Eau, et donne une pâte tenace, qui quelquefois est un peu translu- cide.EUe acquiert une très-grande du- reté au feu de porcelaine sans se fon- dre , ce qui a déterminé Brongniart à la séparer de l'Argile commune ou figuline , qui est fusible. Presque tou- tes les Argiles plastiques blanchissent à un feu modéré ; quelques-unes rou- gissent à une chaleur plus forte. ]j' Argile à pipes, Pfeifenthon , W. , ARG en est une variété. L'analyse a donné, d'Abondant : Silice, 4o, 5; Alumine, 55,2 ; Chaux , 5,5 ; Fer , 1 ; Eau , iSj perte, 0,8. En tout 100. De Forges-les- Eaux , 65516; i;8; 10,2. En tout 100. Vauquelin. L'Argile plastique de Montereau- sur-Yonne , est la meilleure que l'on exploite en France : elle est connue à Paris sous le nom de Terre à pipes , Terre anglaise ou Terre blanche. On en fait la faïence fine ; on en exploite aussi à Abondant , près de la forêt de Dreu^x , dans les environs d'Houdaii , à Montereau-sur-Yonne , à ïournay , à Saveigniesprès Beauvais , à Forges- les-Eaux ,près de Maubcuge en Flan- dre, etc. Elle abonde également en An- gleterre , dans le Devonsliire , le Shropshire , oii l'on en fabrique de très- belles poteries. Argile a polir. P^. Argile feuilletée. Argile a porcelaine. /^. Argile Kaolin. Argile roRriiYRoiDE, Feldspath compact porpliyrique décomposé ., IL; On donne ce nom à une sorte d'Ar- gile qui provient de la décomposition de certains Porphyres dont les ciis- taux feldspathiques ont encore con- servé leur forme. Argile réfractaire. V. Argile plastique. Argile savonneuse , Argile sapo- ni forme, Brongn; Talc savonneux, H; Bergseife , W ; Savon de montagne. Sa couleur est le noir brunâtre ; elle est opaque , mate , fragile , très - onc- tueuse. Si on la racle , elle acquiert de l'éclat , elle happe à la langue , et est écrivante. , Le Savon de montagne "est extrê- mement rare. On en trouve dans la formation trapéenne de l'île de Skie et dans la mine d'Etain en Cor- nouailles , à Atkusch en Pologne , à Nassau ; dans le Basalte et dans l'Ar- gile à potier en Thuringe. On avait déjà indiqué son analogie avec la Stéatite. Ilaliy le place actuel- lement parmi les Talcs. F'. Talc. Argile sciiistoide , Schieferthon , VV. On rencontre l'Arsrile schistoïde ARG dans les formations de Houille, oii elle passe à l'Argilolitc , au Grès et au Schiste bitumineux. Quelquefois elle est impressionnée , et on y trouve des débris de Fougères et de Roseaui inconnus. Ses couleurs varient du noir grisâtre au rouge brunâtre et au gris. Ou la Irouve "tantôt pure , tan- tôt entremêlée de Mica. Sa cassure eu grand est schisteuse , tandis qu'en pe- tit elle est terreuse. Ses fragmcnssont tabulaires; elle est opaque, mate, fra- gile , happante à la langue, un peu maigre au toucher. Sa pesanteur spé- cique est de :>,656 , d'après Karsten. (LUC.) ARGILETTE. bot. crypt. ( Bri- del. ) L'un des noms des Mousses du genre Phascum, parce qu'elles crois- sent en gcfnéral sur la Terre argi- leuse. F". PlIASQLE. (lî.) ARGILL ou HTJRGILL. ois. Syn. du Jabiru Argala , Jtrdea Argdla , La th. 7^''. Cigogne. (dr..z.) ARGILLITE. géol. V. Schiste. *ARG1LL0-CALCITE. min. (Kir- w^an.) V. Marne. * ARGILLO-MURITE. min. (Kir- wan.) Même chose qu'Argile légère. V. Farine fossile de Fa33roni. (b.) ARGILOLTTE. min. (Saussure.) Fei-harteter thoji^yV .; T/iomtem,R. Nous avons déjà dit, /^.Argile endur- cie,que les caractères de ce Minéral l'é- loignent tout-à-fait des Argiles. En ef- fet, sa cassure, quoique terreuse quel- quefois , est ordinairement conclioïde; certaines variétés présentent une cas- sure compacte , écaille use et même femlletée. Elle est opaque, quelque- lois translucide dans ses parties min- ces ; ses couleurs très -variées sont toujours ternes. Lorsqu'elle n'a pas une grande dureté elle se dissout dans l'eau, mais ne fait pas pâte avec elle. Sa pesanteur spécifique, d'après Karsten, est de 2,212. Oh la trouve en rognons dans les porphyres argi- leux , d'origine volcanif'jue , parmi lesquels elle forme aussi des couches très-puissantes. La variété qu'on ARG 549 nomme Fruchstein a des taches rou- ges qu'on a assimilées à des fruits. On cite particulièrement celle des environs de Frcyberg en Saxe et de Schcmnitz en Hongrie. (luc.) *ARGILOPHYRE. r. Porphyre ARGILEUX. * ARGION. bot. crypt. ( Diosco^- nde. ) Syn. d'Adianthe Capillaire de Montpellier. /^. Adianthe. (b.) ARGIRITE ou ARGYROLIïHE. MIN. C'est-à-dire Fiene semblable à de rjrgerif. Il est impossible de savoir à quelle substance métallique se rap- portait ce nom chez les anciens. (b.J ARGITAMNE. bot. PHAK. /^.Ar- gytamne. * ARGO-BUCCINUM. moll. Dé- riommation générique employée par Klein ( Osirac.,^. 44) pour le onzième genre de la classe des Buccins. Le ty- pe de ce genre est une Coquille , fi- gurée par Rumph et copiée par Klein qui n'y en rapporte aucune au- tre^ C'est le Mi/7ex .-//;^W5deGmelin , Ç. 5.547, aveclequel cet auteur a con- fondu plusieurs espèces distinctes. Il est figuré par Martini, iv. t. 127. f. 1225. C'est aussi l'Argus fascié à ban- delettes tuberculeuses et convexes, de Favart d'Herbigny. (p.) * ARGODERME. Argoderma. MOEL. Poli, dans son magnifique ou- vrage sur les Mollusques des Deux-Si- ciles , a distingué, comme l'on sait, par le mot derme , deima , joint au nom générique, qu'il a employé pour les Animaux , les Coquilles qui appar- tiennent à chacun de leurs genres. Ainsi il a appelé Argoderma la Co- quille de l'Animal, dont il fait le genre Argus ( Test, j/triusq. Sicil., T. I, i/i/roduct.,p. 02) , employantle mot derma dans le même sens qu'A- risiote , pour indiquer la Coquille des lestacés. Nous donnerons au mot Argus les caractères assignés à ce genre par Poli , et Ibs espèces qu'il \ comprend. /^. Argus. (f.) ARGOLASIA. bot. phan. Genre 55o ARG placé à la suite des Iridées , et carac- térisé par un calice supcre , velu et blanc en dehors, coloré intérieure- ment, tubuleux et terminé par six divisions égales , à la base desquelles s'insèrent six élamines, toutes ferti- les , à filets allongés , à anthères oscil- lantes et inférieurcment bifides ; un ovaiie infère, portant un seul style que termine un stigmate trifide et de- venant une capsule couronnée par le calice , velue, à trois loges dont cha- cune contient deux ou trois gi'aines. — De Jussieu a établi ce genre, d'a- près une Plante du cap de Bonne-Es- Férance , qui paraît la même que Hjacinthus plumosiis de Linné, La- naiia d' Ai ton et de Persoon. 11 y rap- porte \ Heriùera de Gmelin , que Per- soon regarde comme congénère du Dilatris , et Vjliiigosanthos de Labil- lardière (Labill., T. i. p. 4ii. tab. 22 ) , qui n'en diffère que par son ca- lice à tube recourbé et à limbe inéga- lement divisé, et par son stigmate ob- tus, (a. D. 3.) ARGONAUTE, ins. Cramer ap- plique ce nom à la troisième famille des Papillons diurnes; elle correspond en partie au genre Nymphale, et com- prend les espèces dont les antennes finissent en un bouton allongé , et dont les ailes sont pourvues d'appen- dices en forme de queue. Z'^. Nym- PHALE. (AUD.) ARGONAUTE. Argonauta. moll. Genre de la famille des Poulpes et de l'ordre des Céphalopodes à huit pieds ou octopodes {V. ces mots), établi par Linné pour distinguer ceux de ces Mollusques pourvus d'un lest uniloculaire, des Nautiles à Coquilles polythalames , dont les Animaux Paraissent être d'ailleurs pourvus de Ix pieds ou bras. C'est sous la déno- mination de Nautile que les Grecs et les Romains , ainsi que tous les natu- ralistes jusqu'à Linné, ont parlé de l'Argonaute Argo , connu sous le norii de Nautile papyracé , et c'est aussi sous cette même dénomination que les modernes ont classé les Testacés polythalames , T". ce mot. ARG Aristote , Elien , Oppien et Philés ont célébré l'industrie de cet intéres- sant Mollusque , et tous les poètes de l'antiquité ont chanté les merveilles de sa navigation. Ils l'ont signalé comme ayant appris aux hommes les premiers principes de cet art. Aris- tote , qui l'appelle Polype nautile ou nautique ( Hist., liv. iv. ch. i , et liv. IX. ch. 07) , a parfaitement décrit les manœuvies à l'aide desquelles il vo- gue sur la surface des eaux , dans les temps calmes , et sa description sem- ble êtie l'original de celle de Pline ( Hist., liv. IX. cap. 29 ). Il décrit son habitant comme étant un Polype ; mais il dit qu'on ne sait pas si le Nau- tile vivrait détaché de sa Coquille. Dans un passage précédent, il pré- tend cependant que son Animal n'y est point attaché , et il donne même ce caractère pour le distinguer d'une seconde espèce dont l'Animal y tient. Celui-ci, que D'Argenville et d'autres naturalistes ont pris, sans motif, pour le grand Nautile chambré , Nautllus Pompilius de Linné , n'est , sans dou- te , que la même espèce trouvée dans des circonstances différentes, car le Pompile ne se icncontre point dans la Méditerranée. L'opinion que le Poly- pe de l'Argonaute était un hôte étran- ger qui venait s'y loger, comme cer- tains Crustacés dans des Coquilles vi- des , a été renouvelée par les moder- nes ; mais , depuis les anciens , on a vu beaucoup de ces ^Animaux navi- guer sur les eaux. On en a même ob- servé dans les cabinets , et l'on s'est convaincu que cette opinion était fausse , et que l'habitant de ces frêles nacelles est un Céphalopode très-rap- proché des Poulpes , T'^. ce mot , oii nous décrirons ces Animaux , et qu'il n'en diffère que par la présence de la Coquille et lélargissement membi'a- neux des deux longs pieds quilui ser- vent de voiles. Pline , qui enchérit or- dinairement sur les fables rapportées par les auteurs grecs , dit que le Nau- tile quitte sa Coquille pour venir paî- tre à terre y opinion qui vient évidem- ment de ce qu'on a ainsi rencontré des Poulpes , avec lesquelles il a tant ARG de rapports , qu'où pouvait en eiVot les prendre pour des Argonautes iso- lés de leur Coquille. Celte Coquille a une forme symétrique etfortéléganle. Toutes les espèces sont extrêmement minces ei fragiles. Son dernier tour est extrêmement grand; elle ressemble à une petite chaloupe dont la spire serait la poupe. La carène dont elle est pourvue aide la navigation, eu dé- plaçant avecplus defacilitélc liquide. Cette barque fragile ne pourrait ré- sister à lagilalion des ilôts ; aussi l'Argonaute ne s'élève du fond de la mer que par les temps lesplus calmes. Parvenu à la surface des eaux , il agite ses bras comme autant de balanciers ; il introduit dans sa Coquille l'eau qui lui est nécessaire pour faire uu lest indispensable; il étend ses bras , et, s'en servant comme de rames , il vogue sur la surface de la mer. Si un vent doux se fait sentir, il dresse per- pendiculairement ses deux bras pal- més , il les tient écartés, et la mem- brane élargie et oblongue qui règne sur une partie de leur longueur pré- sentant une plus grande surface au vent, ils servent de voile. Les trois autres bras de cbaque côté servent de balanciers, et le bas du corps, qui for- me un crochet hors de la Coquille , fait les fonctions de gouvernail. Il marche ainsi dans la direction qu il veut suivre ; mais si quelque ennemi s'approche , si la surface de la mer se ride , l'Argonaute retire promptement dans sa Coquille les avirons , la voile et le gouvernail , il vide son lest , fait chavirer sa nacelle et descend au fond de la mer. Ce récit de Bruguière pa- raîtrait fabuleux, s'il n'était appuyé par les témoignages des anciens etdes modernes. De là les noms donnés par ces derniers, Naulilus , Nauplius, Nauticus , Cymbium , etc. On conserve au CabinetduRoideux Argonautes avec leurs Animaux ; l'un d'eux contient des œufs qui montrent les petits Mollusques déjà pourvus de leurs Coquilles , ainsi que cela a lieu pour tous les autres Mollusques ovi- pares. Malgré que les navigateurs aper- ARG 55 1 çoivent assez souvent ce merveilleux Animal voguant sur la surface des eaux , lien n'est plus dilficile que d'en appi'ocher et de pouvoir en saisir un. Du l'esté tout porte à croire que son organisation intérieure , aux différen- ces près que doit apporter la présence d'une Coquille , est la même que celle des autres Poulpes, dont il a la con- formation extérieure. L'espèce de sac qui les enveloppe doit, chez l'Argo- naute , former une sorte de tunique qui transsude la Coquille , et lui être attachée par quelques muscles , com- me cela a lieu chez les autres Mollus- ques Testacés. Nous avons dit qu'avant Linné les Argonautes étalent confondus avec les Nautiles. La Coquille de ceux-ci, étant pourvue deconcamérations per- cées par un syphon , indique des dif- férences qui ne permettent pas de les confondre dans la même f\imille. Aussi Bruguière, Lamarck et Cuvier ont suivi Linné , ainsi que tous ceux qui ne se sont point écartés du Systema natiirœ. Ocken {Lehrbuch dei' Zool.^ p. 556) en fait le troisième genre de sa famille des Seiches. Schweigger {Hanbd. der Natin-ges, p. 75i) suit une marche toute nouvelle; il fait, sous le nom d'Argonaute, un genre énorme , dans lequel il comprend la généralité des Céphalopodes, et, bien qu'il les distingue entre eux par des coupes qui correspondent aux genres établis dans cette classe , on ne peut trop se rendre raison de celte manière de voir. La classification de Goldfuss est plus étonnante encore. Il place les Argonautes, limités d'après Linné , dans les Scutibranches , loin de tous leurs rapports naturels avec les Ca- bochons , les Fissurelles , les Emargl- nules, les Haliotides et la Carinaire. Dans sa première édition des Ani- maux sans vertèbies, Lamarck, n'envisageant que la Coquille com- me base de sa classification, a pla- cé aussi les Argonautes loin des Sei- ches, qui sont dépourvues d« test extérieur; mais dans l'Extrait de son Cours de zoologie , ces Animaux sont 552 ARG rapproclies et établis dans un ordre plus naturel, V. Céphalopodes et Poulpes ; les Argonautes y forment une section sous le nom de Cépha- lopodes Testacés moiiothalames, Nous montrerons , à l'article Poulpe, qu'ils ne forment qu'une seule famille avec ces derniers Animaux, et quela con- sidération de la présence ou de l'ab- sence de la Coquille n'est que secon- daire. C'est cette idée que le docteur Leach a cru, avec raison, devoir adop- ter dans la classification des Céphalo- podes qu'il a publiée {Zoologie. Mis- ce//., vol. III. 1817. p. 107), et où il divise les Mollusques de cette classe en Octopodes et Décapodes. Il rem- place la dénomination d'Argonaute par celle d'Oc;^//!0t',proposée par Raffi- nesque (Précis des découvertes et des travaux somiologiques;Palerme, 181 4, p. 29 ); mais nous ne l'imiterons point sous ce rapport , car nous ne voyons aucun motif pour rejeter une déno- mination aussi ancienne et aussi uni- versellement adoptée. Les Argonautes fossiles «sont extiêmement rares. Ils ont été appelés yligoiiautites par Montfort; mais Schlotheim et quel- ques autres auteurs les confondent dans les Nautiles. Nous allons exposer les caractères de ce genre, et mentionner l'ensem- ble des espèces qui le composent, ce qui n'a point encore été fait. Le genre Argonaute , Argonauta , Linné, Syst. iiat., xii. p. 1161 ; id.,, Bruguièrc, Lamarck , Ocken , Cuvier, Goldfuss , Species geneiis Aigonau- tœ , Schw^eigger , Ocjthoë , Raffines- que, Leach, a pour caractères: un test extérieur et uniloculaire , dans lequel l'Animal se contr'acle à volontéj tête couronnée de huit pieds inégaux garnis de ventouses ou suçoirs , quel- quefois pédicules sur leur face inter- ne , et alternant sur deux séries ; les pieds supérieurs plus longs , élargis vers leur extrémité en forme d aile ou de voile ; test jnonothalame en forme de casque ou Ac nacelle, à carène large ou étroite, aplati sur les côtés ; spire courte cl rentrant dans l'ouver- ture, très-fragile, transpai'ent et tu- ARG berculeux ou muni de côtes saillan- tes. f. Pieds pTcsqiie égaux , les deux su- périeurs munis d'une aile spon- gieuse. 1 . Arg. Cranchii , Leach , Philos. Transact., iuln 1817. p. 296. pi. xii. f . I à 6 ; Isis , 1819. p. 267. tab. 0. f. 1-6. Cette espèce habite le golfe de Guinée. ff. Pieds inégaux, les deux supé- rieurs munis d'une aile membra- neuse. 2. Aig. Argo , Linné, p. 1161; Gmelin , A. Argo, var. y; Brug., Encycl. méth., jl. Argo, var. a. Ajg.sulcata, Lam-, An. s. vert., 1'* édit., p. 99. Ocythoë antiquorum, Leach, MiscelL, 1817. vol. m. p. 108. — u. Le giand Nautile papyracé , FavannCjt. 7. f. A. 2. A. 8. Gual- tlerl, Jnd. , t. 12. f. A. Martini, Conch. Cab.jX. 17. f. 167. — ^. Le grand Nautile à canelures ra- meuses , Favanne, t. 7. f. a. 8. Gual- tlerl, Ind., t. 11. f. a. Cette espèce habile principalenîent la Méditerra- née, depuis l'Espagne jusque dans l'Archipel; on la trouve aussi dans l'Océan , aux Antilles 5 on la cite en- core dans la mer des Indes et jus- qu'aux îles Moluques ; enfin Fabrl- clus la mentionne sur les côtes du Groenland. Bruguière assure que les deux suivantes ne sont que des va- riétés de celle-ci ; mais nous ne pou- vons être de son avis sur ce point , les caractères qu'elles présentent suffi- sant assurément pour les en distin- guer, et faire reconnaître au premier coun-d'œll les diverses variétés qui semblent les lier les vmes aux autres. Vulgairement le Nautile papyracé , le grand Nautile, le Nautile à carène étroite. Quelques Individus ont plus de huit pouces de longueur. 5. Arg. tuberculata , Shaw , Natur. Mise, 2 5. t. 995; id., Dlllwyn. Arg. Argo., var. b, Gmelin; id., var. B, Bruguière. A?g. nodosa , Solander; ylrg. ojjzata. Mus. gei-'ersian. Le Nautile grain de Riz , Favaiiuc , t. 7. f. A. 9 ; Gualt., Ind., t. 12. f. 15. Mar- tini, Conch. Cab., t. 17. f. i56. Cette ARG espèce, recherchée des amatcui-s, ha- bite les mers des Grandes-Indes; Aniboinc, selon Rumphius ; la côte de Mozambique , selon Favanne , et les mers du cap de Bonnc-Espërance, selon Humphroy. Vulgairement le Nautile papyracé à tubercules, It; Nautile grain de Riz. 4. Jr^r, hiaus, Solandcr ; ici., Dill- wyn, Dcsciipt. catal., p. "hsli. ylrg. Argo, var. h, Gmclin ; ici., Bruguiè- re , var. c. Le Papier brouillard , Fa- vanne , t. 7. f. A. 6; Gualt., IncL, t. 12.I.C; Martini, t. 17. f. i58 et lôg. Cet^e Coquille , assez rare et chère , vit dans les mers des Grandes-Indes , dans celles de la Chine, selon Hum- phrcy ; au cap de Eonne-Espérance , d'après Bruguière , et sur les côtes du Mexique, selon Favanne. Yulgairc- nient le Nautile à large carène, le Pa- pier brouillard , la Chaloupe canne- lée, la Galère. 5. Arg. Gondola, Dillwyn, Des- cript. cat., p. 555. Aig.Argo, var. £, Gmolm ; Arg. nauhula ,Solander. Le Nautde à oreilles, Favanne, t. 7. f. A. 7; Martini, t. 18. f. 160. Cette es- pèce est fort rare ; elle habite la côte de Mozambique et, dit-on , l'Ile-de- France. 6. Aig. Haustnim , Dillwyn , Des- crlpt cat ip. 555 Afg/ArgoC, Lrmelm ; 1 Leone de batelier, Favan- ne, t. 7. f. A. 5 ; Martini , 1. p. 258. Vig. at., p. 221. f. 2. Cette espèce est un peu douteuse ; on croit que c'est une monstruosité. Elle vient des Grandes-Indes. 1-ytrg. Cymbinni, L., Syst. nat., p. 1161; Martini, t. i8. f. 161. 162. Le petit Nautile vitré, Favanne, t. 7- f- c. 1; Gualt., Ind^ t. 12, f. d; Bruguière , ^ncycl. méth., p. 124! Cette espèce, qui n'a guère que deux a trois lignes de long, habite la Mé- diterranée. Comme on n'a point ob- sei-vé son habitant , et que sa forme la rapproche des Carinaires, il n'est pas impossible qu'elle appartienne à ce dernier genre. Gmelin comprenait encore dans le genre Argonaute , VArg. vUrea ( Va- tella cnstata , Linné ) , qui est la Ca- ARG 553 rinairc vitrée , /^. Carinaire ; l'Arg. cornu , que nous plaçons , d'après Fi- chlel ctMoll, avec Ouvier, dans les Dauphinules, P'. ce mot( c'est l'Ar- gonaute cornet à Bouquin de Bosc Nouv. Dict. d'IIist. nat.; genre Lip- pistc de Monlfortj, et enfin l'A/g. arcncaàc Fabricius , Clio hellcina de Phips, qui est un Ptéropodc du gen- re Limacine, J^. ce mot. Les espèces fossiles de ce Renre sont: 1. NautilUes Argonauta^ Sclilo- theim , Naturg. Versteia , Un Lcoii- hord , Taschenbuc/i, 7"-' an. p. 5i. tab. 5. f. 1 ; id., DiePetrefact., p. 84. n° 7. D'après la description et la fi- gure de Schlotheim , cette Coquille a beaucoup de rapport avec VArg. Ar- go. Il la cite dans un morceau de Calcaire alpin de la formation du Na- gelfluehc du Rigi. Elle est fort rare. 2. Argonautile plissé, Montfort; Moll. du Buffon deSonnini, ï. m. p. 594. pi. 4i. fig. 1. Trouvé dans les carrières de Caumontprès BoncIle,à quatre lieues de Rouen. 5. Arg. étoile, Montfort, loc. cit., p. 4o5. pi. 4i. f. 2. des enviions de Rouen. 4. Arg. caréné, Montfort, zV/., p. 4o5. pi. 4i. f. 5. Montagne Sainte- Catherine , près Rouen. Nous n'avons jamais eu occasion de voir ces trois Coquilles , qui pa- raissent en effet appartenir au genre Argonaute , d'après les figures elles descriptions de Montfort. Nous ne ci- terons pas les petites espèces mycros- copiques qu'on rapporte encore à ce genre. (p.) ARGONAUTIER. moll. C'est le nom donné par Lamarck ( An. s. vert, prem. édit. p. 99) à l'animal de l'Ar- gonaute. On sait que ce savant avait adopté , pour les Animaux de chaque genre de Coquilles , une terminaison dérivée du nom généri- que. Cet usage n'a pas été adopté. ^.Argonaute. (p.) *^.^GO^A\JTlTES.Argonautiles. MOLL. Foss. C'est le nom donné par Montfort (Hist. nat. des Moll. du Buf- 554 ARG fon deSonnini,T. iii)aux Argouautes fossiles, confondus dans les JNautili- tes , par Schlolheim et par plusieurs autres naluialistes. K. Argonatjte. ARGOPHYLLE. Argophyllum. BOT. PHAK. Genre placé parmi les Ericinëes à ovaire totalement oudemi- inf'ère ( Vacciniées de quelques au- teurs). Son calice ç^t quinquefide , sa corolle à cinq divisions. Plus intérieu- rement est un tube , dont la forme est celle d'une pyramide quinquangulaire et tronquée , et le limbe frangé. C'est au-dcdans de ce tube, et sur le ca- lice, que s'insèrent les étamines, au nombre de cinq , à filets courts , à an- thères présentant quatre sillons , mais non deux appendices comme plusieurs génies voisins. L'ovaire, àdemi-adbé- rent , devient une capsule à trois lo- ges poly spermes, s'ouvrant en trois parties. — Forster à établi ce genre a'apiès un bel Arbrisseau rencontré ?)ar lui dans la Nouvelle-Ecosse. Ses leurs sont en panicules axillaires ; ses feuilles, alternes et pétiolées , ont leur face intérieure couverte d'un duvet argenté , qui a fait donner son nom au genre. V., pour ses détails , Lani., Illus. tab. 5. (a. d. j.) ARGOURHI. MAM. Même chose qu'Agouti, chez les Caraïbes. /^. Ca- BIAI. (b.) ARGOUSIER ou ARGOUSSIER BOT. PHAN. Noms vulgaires de l'Hip- pophae. F', ce mot. (b.) *ARGUENILLA. bot. pii.yn. Qui n'est pas la même chose qu'Argue- nita. Syn. de Jovellana au Chili. J^'- JoVEi^XiANA. (b.) ARGUENITA. bot. phan. Syn. de Calcéolaire au Chili. (b.) ARGUILLE ou ARTILE. ots. S^n. vulgaire du Traquet Motteux, Motacilla (Bnanlhe^ L. ^.Traquet. (DR..Z.) ARGUEE. Jrgulus. CRUS T. Genre de l'ordre des Branchiopodes et de la section des Poecilopes ( Règne Anim. de Cuv.) établi originairement par Millier et ayant pour caractères ARG dans la Méthode de La treille : test en forme de bouclier , portant deux yeux et quatre antennes très-petites ; un bec dirigé en avant ; six paires de pieds : la première en ventouse , la seconde propre à la préhension , avec (îeux crochets ; et les quatre suivan- tes terminées par une nageoire for- mée de deux filets barbus sur leurs bords ; deux lames en nageoires à l'ex- trémité postérieure de leur queue. — On ne connaît jusqu'à présent qu'une espèce à laquelle s'appliquent les ca- ractères qui précèdent. Cette espèce , mentionnée et figurée par un grand nombre d'auteurs, a été dccriteet ana- tomisée avec beaucoup de soin par Jurine fils , qui l'a nommée Argule foliacé , Jrgulus follaceus. Ce Crus- tacéaété mentionné, dès l'année 1666, par Léonard Baldner , pêcheur de Strasbourg , sous le nom de Fou des Poissons. Après lui Frisch , Lœiling , Baker en ont parlé. Linné ( Fauna Suec. p. 497 ) l'a désigné sous le nom de Monoculus follaceus , et l'a con- fondu ailleurs {Sjst. uat.) avec le Mo- noculus piscinus. Geoffroy (Hist. des Insectes ) en a fait un Binocle. C'est son Binocle du Gasteroste. Othon- Frédéric Millier [Entomostraca) l'a placé dans son genre Argule, et Ta ap- pelé Jrgulus Delphinus. Fabricius ( Efitom. Syst., T. 11 ) a rapporté à cette espèce , sous le nom de Mono- culus Jrgulus, un Crustacé q«i ne lui appartient pas. Cuvier ( Tabl. élé- ment. d'Hist. nat. ) l'a classé dans le genre Monocle , en l'appelant Pou de Têtard, 3Ionoculus Gjrini. Latreille (Hist. nat. des Crustacés, T. IV. p. 128 ) en a fait d'abord un genre, sous le nom à'Ozole, et l'a réuni ensuite ( Gênera Crust. et Ins. ) aux Binocles de Geoffroy. Dans son dernier ouvra- ge , il a adopté le genre Argule de Miiller et de Jurine , tel que nous le mentionnons ici. Malgré les travaux de fous ces auteurs et deux bonnes figures de Hermann ( Mém. aptérofo- gique), l'Argule foliacé n'était que très-imparfaitement connu, quand les observations de Jurine fils ( Ann. du Mus. d'Hist. nat., T. vu. p. 45t) ARG * ont jeté le plus grand jour sur son anatomie, ses mœurs et ses caractè- res extérieurs. — Considéré à l'état parfait, son corps est long de cinq niilliniètrcs , et enveloppé supérieure- ment par un tost vcrdàtre , transpa- rent, légèrement convexe, divisible en trois portions ; l'une antérieure et moyenne nommée c/iaperon ,\c> deux autres postérieures et latérales appe- lées ailes. Le chaperon supporte une paire d'yeux visinlcs également en dessus et en dessous ;. il est arrondi en devant , et se termine postérieure- ment en une pointe mousse reçue en- tre les ailes , qui sont ovalaires et re- couvrent en partie l'abdomen. L'Ani- mal, vu inférieurement , présente d'avant en arrière, deux sortes de cor- nes terminées en crochet; quatre an- tennes , dont deux antérieures de trois articles, situées à la base des cro- chets , et deux postérieures plus lon- gues que les précédentes , et compo- sées de quatre articles ; deux appen- dices pourvus de ventouses ; une se- conde paiie de pâtes coudées de cinq pièces , la première est armée de dents et la dernière munie de deux pe- tits crochets recouverts d'une palette; enfin, entre cette paire de pâtes, le cœur logé dans un tubercule ayant au devant de lui une trompe très-acé- rée et flexible. En arrière du tuber- cule , commence l'abdomen, qui est cylindrique , et n'adhère au test que par sa base. Il supporte de chaque côté quatre paires ae pâtes natatoires terminées par deux articles pennés. Ces paires de pâtes sont toutes sem- blables entre elles , à l'exception que les deux premières ont un troisième article , et que la dernière présente chez les femelles deux petits prolon- gemens placés au-dessus de l'orifice du vagin. Chez le mâle ,. cette der- nière paire et la précédente , c'est-à- dire la troisième, supportent Icsorga- nes de la génération. L abdomen con- tient de plus l'intestin dans tous les cas , et la matrice dans les femelles. Il offre à son extrémité l'anus, situé entre deux lobes constituant la queue. L'histoire des Aigules est assez ARG 555 complète sous le rapport de l'anato- mie et de la physiologie, pour que nous puissions en tracer ici une es- quisse. — Le système norveux de ce Crustacé consiste en un point noirâ- tre , à reflets éclalans , composé de trois lobes égaux , et qui paraît être le cerveau. J urine ne fait mention d'aucun autre ganglion. — L'appareil digestif secompose d'un suçoir rétrac- tile et piotractile, situé entre les ven- touses, et s'introduisant dans les chairs de l'Animal aux dépens du- quel l'Argule vit: d'un œsophage très-court; d'un estomac de forme ovale , donnant naissance à droite et à gauche à un prolongement intesti- nal qui se porte transvmsalement dans les ailes , et s'y divi£.e en deux branches, qui elles-même;; se subdi- visent en un grand nombre de ra- muscules. Cet estomac et ses expan- sions se distinguent facUement des autres parties par la mat ièrc brune qu'ils contiennent. L'estomac est ter- miné en arrière par un p ylore gros , long et musculeux , qui s'ouvre dans un cœcum pourvu de deu x appendi- ces vermiformes , et aboutit au rec- tum , lequel va en se rétrécissant jus- qu'à l'anus. Toutes ces parties, l'esto- mac surtout, ainsi que lc;s prolonge- mens qui en dépendent, sont douées de mouvcmens péristaltiques très-pro- noncés.— Nous avons fait connaître les quatre paires d'appendices abdo- minaux ; ces pâtes , eu même temps qu'elles ont pour usage d'opérer la natation , paraissent aussi servir à la respiration , et méritent , à ce titre , le nom de pâtes branchiales. — Le système circulatoire consiste en un cœur logé dans un tubercide qui avait été pris pour le suçoir. Ce cœur pré- sente un seul ventricule , et non deux, comme le pensait Baker. En se con- tractant, il pousse devant lui un li- quide qui gagne toutes les parties du corps, opère la nutrition de chaque organe, subit dans sou trajet plu- sieurs changemens , et revient au cœur, pour en être chassé de nouveau et parcourir la même route; niais ce sang , qui , dans la plupart des Ani- 556 ARG nsaux, circule dans des vaisseaux , f)araît ici répandu et disséminé dans e parenchyme même des organes. On observe cependant des courans qui indiquent le sens dans lequel le liquide circule. Jurine a pu observer qu'à chaque contraclion du cœur, il en partait antérieurement une colon- ne de sang, dontladirectionne tardait pas à changer, et qu'il a suivie dans une partie assez grande de son trajet, pour pouvoir établir la manière dont la circulation générale a lieu. Cette co- lonne sanguine est simple, ne se dicho- tome pas à la manière des artères , et si elle paraît se diviser, c'est pour se réunir, bientôtaprès, au tronc com- mun , au moyen d'une véritable anastomose. En dernier lieu , elle constitue un courant dorsal qui , se dirigeant d'arrière en avant , aboutit au point d'oii elle était partie. Les caractères physiques du sang des Ar- gules sont très-aisés à apercevoir. On reconnaît , à la simple inspection, que ce liquide est composé de globules diaphanes , très-petits , qui roulent les uns sur les autres. L'appareil générateur consiste, dans la femelle , en une matrice si- tuée dans Fabdomen , au-dessus des intestins. Elle s'étend depuis la ter- minaison de l'œsophage jusqu'à l'a- nus, oii elle se continue avec l'ovi- duclus, dont l'oiifice aboutit à l'in- tervalle qui existe entre les pâtes na- tatoires de la dernière paire. Dans le mâle , les organes delà génération con- sistent en une vésicule remplie d'un liquide transparent, située sur le Sremier article de la troisième paire e pâtes; c'est probablement un li- quide fécondateur. En arrière de cette Setite poche , et sur le boid antérieur u premier article des quatrièmes pâtes branchiales , on remarque un tubercule brun , de forme conique et de consistance cornée , dont la base est munie d'un petit crochet ; c'est l'appareil copulateur. Chacune de ces parties étant double , les mâles sont pourvus de deux pénis et deux vé- sicules séminales , tandis que la fe- melle n'a qu'un oviduclus. Ce fait , ARG attesté par Jurine , n'est en aucune manière analogue à celui que son père a observé dans des Animaux du mê- me ordre (les Monocles) , dont les fe- melles ont un double vagin , répon- dant au double appareil fécondateur du mâle; cependant notre auteur a vu plusieurs fois l'accouplement desArgu- les , et il dit avoir observé que le mâle employait l'un et l'autre organe pour exécuter avec une seule femelle deux accouplemens successifs. Quoi qu'il en soit , les préludes de cet acte im- portant, la manière dont il s'exécute, l'ardeur du mâle qui attaque, le calme de la femelle qui ne répond pas de suite à l'empressement de ses désirs , seraient des objets bien dignes d'être déci'its en détail , si la nature de cet ouvrage le permettait. Le mâle , pour effectuer l'accouplement , porte son abdomen latéralement , et le con- tourne de manière à croiser celui de la femelle ; il l'embrasse alors supé- rieurement avec ses deux premières paires de pâtes natatoiies , et s'étant ainsi cramponné, il engage en dessous les deux derniers appendices qui sup- portent l'appareil générateur . L'accou- plement dure quelquefois plusieurs heures, et la fécondation des œufs con- tenus dans la naatrice,en est le résul- tat ; celle-ci , jusque-là très-petiie , se distend de plus en plus jusqu'au trei- zième ou dix-neuvième jour, qui est le terme le plus éloigné de la gesta- tion. A cette époque , la femelle pond ses œufs, en les plaçant ordinaii'eraent sur deux lignes , et les fixant à un corps solide, au moyen d'une sorte de gluten. Le nombre fourni par cha- que ponte est très-variable , il est de cent à deux cents, et quelquefois s'é- lève à quatre cents. — C'est le trente- cinquième jour envii'on , à dater de l'époque de*la naissance , que le fœtus sort de son envejoppe ; il a alors trois quarts de millimètre, et quoique sa for- me ne soit pas la même que dans l'âge adulte , les organes de mouvemens sont lout-à-fait dilférens : cette dif- férence est telle que Othon-Frédéric Midler , trompé par les apparences , a décrit ce Tétaid , comme une espèce ARG distincte , sous le nom à'Armdus Chaton. Les principales dissemblan- ces consistent dans rappareuce de deux lonsi[s bras en raines nata- toires,situes, l'un au-devant des yeux, l'autre en arrière et dans l'absence des ventouses qui n'existent pas en- core à la première paire de pâtes. Avant d'arriver à l'état parfait , le jeune Argule subit plusieurs mues , toujours accompagnées de quelques autres changemens notables. Les or- ganes de la génération ne parais- sent qu'après le cinquième jour; en- fin , vers le vingt-cinquième et à la suite d'un très-grand nombre de mues qui se répètent tous les six à sept jours , l'Anim.d a pris tout son accroissement, et peut reproduire son espèce. — La nourriture de ces sin- guliers Crustacés est la même à tous les âges ; ils vivent parasites sur les Epinocbes , Gasterosteus aculeatus , Lum. , ainsi que sur les Têtards de Gre- nouilles ou de Crapauds ; ils se fixent à ces Animaux au moyen des ventou- ses que nous avons décrites, et se nourrissent à leurs dépens, en intro- duisant leur trompe acérée dans leurs cbairs; s'ils veulent les abandonner Sour en attaquer d'autres, ils cessent e contracter leurs ventouses, devien- nent libres et nagent dans le liquide , au moyen des appendices dont leur abdomenestpourvu, jusqu'à ce qu'ils aient lencontrë une proie qui leur convienne. (aud.) * ARGUROS. BOT. PiiAN. (Diosco- ride. ) Syn. de Mercuriale. (b.) ARGUS. Argus, ois. Genre établi par Vieillot et adopté par Temmink, dans l'ordre des Gallinacés de ce der- nier; voici ses caractères : bec de la longueur de la tête , comprimé , droit , nu à la base; mandibule supérieure voûtée , courbée vers le bout ; narines placées latéralement au milieu de la mandibule supérieure, couvertes à moitié par une membrane ; tête, joues et cou nus; tarses longs , grêles et sans éperon; les doigts de devant réunis par des membranes ; pouce articulé sur le tarse ; queue comprimée en ARGr 5.57 deux plans verticaux : les deux rec- trices intermédiaires excessivement longues. Preuiière rémige très- courte, les builièine , neuvième et dixième, plus longues. La seule espèce de ce genre qui nous soit connue , l'Argus , Luen, yjrgus pavunii/s , Tem.; Fha- sianus Argus , Latli. ( /^. les pi. de ce Dictionnaire , oii sont figurés le mâle et la femelle ) , a plus cle cinq pieds dans toute sa longueur, et il est à E eu près de la grosseur du Dindon, la face , la gorge et une partie du cou sont nues , d'un rouge cramoisi : quel- ques poils noirs paraissent çà et là ; le sommet de la tête et l'occiput sont couverts de petites plumes iloires soyeuses , et d'autres plus longues , quoique fort étroites , à barbes désu- nies ; le bas du cou , la poitrine et le ventre sont bruns, rougeàtres, nuan- cés de tiquetures jaunes et noires; le dos et les tectrices alaires sont bruns avec des taches noires|||>marquées de traits jaunes; les tectrices caudales sont jaunes , marquées de brun ; les rémiges sont larges , couvertes d'yeux diversementcolorésdans chaque rang de rémiges; les rectriccs sont d'un brun-marron foncé , ornées de petits points blancs entourés de noir. La fe- melle n'a point le plumage aussi éten- du que le mâle , ce qui la fait paraître beaucoup plus petite ; sa tête et le dessus du cou sont d'un gris mêlé de brun et de fauve ; la poitrine , le dos , les tectrices alaires et caudales sont d'un brun-roux bariolé de noir; les premières rémiges d'un roux foncé , marqué de petits points noirs; les au- tres brunes , avec des bandes iii'égu- lières d'un jaune sale. Ce magnifique Oiseau habite les fo- rêts obscures et sauvages de Java et de Sumatra , oii il vit très-retiré ; ce n'est môme que depuis assez peu de temps que l'on est parvenu à l'habi- tuer dans les basses-cours de batavia, et tout porte à croire qu'il y deviendra aussi commun que le Paon , auquel on le préfère à cause de la délicatesse de sa chair. Son cri , naturellement aigre et désagréable , s'adoucit un peu dans l'état de domesticité , ce qui ne 558 ARG fait qu'aug^^menter le plaisir que l'on prend à l'élever. Les dames de l'Inde se parent des belles plumes ocellées de l'Argus , et cette mode est même passée de l'Asie en Europe , oii tout ce qui est nouveau est en possession de plaire. (dr..z.) ARGUS. BEPT. Nom d'une espèce de Lézard de la section des Ameiva, V. LÉZARD, et d'une espèce de Couleuvre de la troisième section de Daudin. (^0 ARGCS.POTS. Nom donné, comme spécifique , à plusieurs Poissons mar- qués de taclicis ocellées, tels qu'un Chélodon , un Lutjan , et un Pleuro- necte. V. ces mots. (b.) ARGUS. INS. Nom de plusieurs Lépidoptères diurnes , ayant sur les ailes des taches en figures d'yeux. Scopoli a emp'iloyé ce nom comme gé- nérique. V. Eêlyommate. (aud.) ARGUS. Argus, moll. Dénomina- tion générique adoptée par Poli ( Tes- tac. litniisqueSiciL.l:. i. introd.^.o-2), Eour distinguer un assez grand nom- rede LamellDiranches [Molluscasub- sillentia, Poli), dont il donne à la Coquille le nom d'Argoderme , Ji- eodeima. Il impose ce nom, dit- il , à cause d'un grand nombre de pe- tits yeu\ verdâtres et brillans , qui ornent les clrrhes des bords du manteau de ces Mollusques. — Poli comprenait d'abord , dans le genre Argus , tous les Peignes , les Spon- dyles et les Limes. Il formait le genre unique de la quatrième famille , à la- quelle il donne pour caractère : tracheâ ahdoininali prœdita ^ pede nullo , qu'il lui a conservé en sépa- rant ensuite le genre Argus en deux, pour former le genre Glaucus. f. ce mot. Mais ce caractère n'est pas exact; car , selon 1 observation de Cuvler (Règ. anlm. tom. ii. p. 459 et 465 , notes ) , ce que Poli a pris pour une Trachée abdominale est un vestige de pied. Il résulte des nouvelles obsei-va- tions de Poli (T. ii. p. 102 et i48 ), que son genre Argus ne renferme plus ARG que les Peignes et les Spondyles ; les limes lui ont fourni des caractères suffisans pour les en séparer et for- mer le genre Glaucus. Il donne pour caractère au genre Argus , ainsi li- mité , une trachée abdominale , point de pied ( nous venons de'volr que ceci est contiedlt par Cuvier) ; l'abdomen ovale et comprimé ; les branchies non réunies et élargies; le manteau pourvu ( dans la plupart ) d'un muscle ra- meux ; ses boids garnis d'un grand nombre de clrrhes et d'yeux vert d'é- meraudeet pédoncules , un seul mus- cle adducteur , grand et central. — D'après les caractères que Poli donne au genre Glaucus , on volt que celui- ci diffère de l'Argus par l'absence du muscle rameux et des yeux ver- dâtres qui ornent les cirrhes du man- teau. — Il donne comme type du genre Argus , d'après ses observations anatomiques , figurées pi. 22, 27, 28 , le Spondylus Gœderopus et les Ostrea {Peclen) jacobœa , saiiguinea , P/ica, paria de Linné, etc. Malgré la ressemblance des Ani- maux , nous n'avons pas cru devoir conserver le genre Argus tel que l'a établi Poli , notre méthode étant fon- dée sur la l'éunlon, l'ensemble des ca- ractères de l'Animal et desa Coquille; la considération de la construction de la charnière des Spondyles a suffi pour nous autoriser à les séparer des Peignes, et à suivre en cela l'exemple de tous les naturalistes de nos jours. /^. Peigne et Spondyle. Le nom d'x\rgus a encore été em- loyé, et avant Poli, pour un Mol- usque nu et pour plusieurs Co- quilles. L'Argus de Bohadsch ( An. Mar. cap. III. p. 65 ) , ainsi nommé Jigo par ce naturaliste , parce que les ten- tacules lui parurent terminés par un grand nombre d'yeux , est le Doiis Argo de Linné. V. DoRis. Plusieurs Porcelaines ( Cyprœa ) , dont la Coquille est otnée de taches rondes, ont aussi reçu ce nom. Le grand Argus est la Cyprœa Argus ,• le petit Argus est la Cyprœa criba- ria; le faux Argus est la Cyprœa t /.,„//./,■/- /"".•/ /). Auca s jfà/i' ARG Exanthema'àc Linnë et de Lamarck. y. PoRCELViNE. L'Argus lasclc de Favart dHcrbigny cl de JBruguièie est , selon ce dernier , une espèce de Pourpre qu'il avait l'intention de nommcY P II rpuraJigus. Il paraît que c'est l'espèce figurée par Favanne , tab. 32. f. F. , qui semble se rappor- ter au genre Triton de Lamarck. Les Dictionnaires répètent, d'après Bru- guièrc , que c'est le Purpura Jrgus , ce qui laisse dans le même emliSrras, puisqu'on ne sait pas quelle est cette Coquille. L'Argus fascié à bandelet- tes tuberculeuses et convexes de Fa- vart d'Herbigny , est le Murex Argus de Linné. V . Argo-Buccintjm. (f.) * ARGUTOR. Argutor. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, établi par Megerle aux dépens des Pœciles de Bonelli , et mentionné par le général Dejean ( Catalogue des Coléoptères ), qui en possède dix-huit espèces , dont quel- quclques-unes se trouvent en France et aux environs de Paris. Ce genre est intermédiaire aux Calathes et aux Pœciles. P^. ces mots. (aud.) ARGUZE. Arguzia. bot. phan. Même chose que Messerschmidia. V. ce mot. (b.) * ARGYCTIUS. POIS. Genre de Poissons thoraciques, établi par Raffi- nesque , dont les caractères consis- tent dans la forme du corps très coni- Srimée et conique , l'absence totale e nageoire anale , une nageoire uni- que et fort étendue, qui règne dans toute la longueur du dos, depuis le front jusque près de la queue , et dans les pectorales formées de trois rayons, dont lun est fort allongé en aleine. Rafiinesque ne mentionne qu'une es- pèce d'Argyctius. Argyctius a quatre taches. Ar- gyctius quad rimaculatus , sp. i46 , et t.i. f. 3. de son Ichthvologie sicilienne. Ce Poisson , long de quatre pouces tout au plus , a une forme assez sin- gulière; sa queue, profondément fourchue , a chacune de ses divisions très-étroite et munie de trois rayons. Sa couleur est argentée, l)rillante , ARG 55i) formée d'une substance peu adhé- rente comme dans certains Ablcs et les Sphyrènes , avec deux taches sur chaque côte du dos. d. 54 ? p. 5? V. o. A. o. c. 6. L'Argyctius à quatre taches Uabile les mers de Sicile, (b.) ARGYNNE. Argynnis. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères , établi par Fabricius, aux dépens des Pa- pillons N vmphales de Linné , et ayant JDour caractères : aniennes finissant brusquement ]iar un bouton court, eu forme de toupie ou ovoïde ; palpes in- férieurs écartés entre eux , terminés brusquement par un article grêle et aciculaire. Ce genre, dans la Mé- thode de Latreille (Considér. génér.) appartient à la section des Diuines famille des Papillonides ; ailleurs ( Règne anim. de Cuv. ), il le réunit au sous-genre des Nymphales , qui est classé dans la famille des Diurnes laquelle correspond à la section du même nom. Les Argynnes ontles deux pales antérieures très-courtes dans les deuxsexes, repliées, etn'étant d'aucun usage pour la marche; les palpes s'é- lèvent manifestement au-delà du cha- peron , et le second article est beau- coup plus long que le premier; les crochets des tarses sont fortement bi- fides ; les ailes inférieures , souvent rondes , ont leur cellule discoïdale ouverte postérieurement. Ce genre peut être distingué , au moyeu de ces caractères, de ceux qui l'a- voisinent. Leur Chenille est plus ou moins épineuse ou tuberculeuse ; leur chrysalide se tient suspendue par l'extrémité postérieure , la tête en bas , et n'est jamais enveloppée dans une coque : ces Insectes habitent or- dinairement les bois ; les uns présen- tent, au-desso:iS des ailes, des taches argentées ou nacrées ; ils ont reçu le nom vulgaire de Papillons nacrés; leurs Chenilles sont appelés Chenilles épineuses , à cause de deux épines ordinairement plus longues , qu'elles portent sur le premier anneau. Les autres n'offrent plus de taches mé- talliques, et ont été appelés Papillons Damiers; leurs Chenilles sont dési- 56o ARG sjnees sous le nom de Chenilles à fausses épines; les tubcixules de leurs coi-ps sont seulement velus. Les es- pèces qui composent ce genre sont très- nombreuses. Latreille et Godart (En- cj'cl. method. T. ix. p, aSy-^^go) en décrivent soixante-tiois espèces c[ui se rapportent toutes aux deux divisions suivantes. f. Palpes inférieurs n'étant pas très-hérissés de poils ; le dernier ar- ticle très-court; Chenilles chargées d'épines , dont deux sur le cou. — Ici se rangent le genre Argynnis de Pahricius ( Syst. Gloss. ) ; l'espèce qui lui sert de type est l'Argynne , Tabac d'Espagne, yi Paphia, ou le Tapilio Paphia de Linné et de Fabri- cius {Entom. Syst.). Le Pap. Valesi- na de Herbst et d'Esper, ou le Yalai- siend'Engramelle , est une variété de cette espèce; celle-ci est assez commune dans toute l'Europe , au mois de juillet et d'août. L'Argynne nacrée ,P api lio Jglaia, L., ou le Grand Nacré de GéofFroy , appartient à cette section, ainsi qu'un grand nombre d'autres. /^. rénumération la plus complète que nous connaissions des espèces dans rÊncyclopédie méthodique [loc.cit). ff. Palpes inférieurs très-poilus; longueur de leur dernier article éga- lant au moins la moitié de celle du précédent ; Chenilles garnies de tu- bercules charnus et pubescens. — — Ici se placent toutes les espèces du genre Melitœa de Fabricius ( Syst. Gloss.) ; celle qui lui'sert de type est l'Argynne Cinxia , Melitœa Cinxia de Fabricius (Syst. Gloss. ), ou le Papilio Cinxia , L. C'est le Da- mier, variété C, de Geoffroy, ou le Da- mier , quatrième espèce d'Êngramelle ( Pap. d'Eur. ) , très - commune en France. Les Papilio Euphivsyne , Dia , de Linn. Les espèces que Fabri- cius nomme Cinthia , Selene , Arte- //i/6-,P/iœZ'e,ctc. ,apparticnnentaussi à cette division. /^". ,pour les autres es- pèces dont un grand nombre est exo- tique , l'Encyclopédie méthodique; et pour celles* des environs de Paris , rmstoire naturelle des Lépidoptères, par Godart et Vauthier. (aud.) ARG * ARGYRODAMAS. min. (Pline. ) Nom chez les anciens d'une PieiTC qui avait de grands rapports avec celle qu'on appelait Androdamas , ^. ce mot, et qui aujourd'hui ne nous est pas plus connue. (b.) ARGYRODOISTE. rois. C'est-à-dire Vents d'Argent. Synon. de Sciènc Onibi-e. ^. SciÈNi;. (b. ) ARGYRÉE. Argyreus. iNS. Genre de l'ctitdre des Lépidoptères , institué par Scopoli aux dépens des Hespéx'ies ruricoles de Fabiicius , et fondé sur des caractères peu importans dont les S lus saillans sont : d'avoir des bandes orées ou argentées sur les ailes avec des tâches arrondies ou en forme d'yeux. Ce genre est ensuite subdivisé en tribus. Latreille le réunit aux Po- lyommates. V. ce mot. (aud.) ARGYREJA. bot. piian. Loureiro, dans sa Flore de la Cochinchine , a établi ce genre auquel il donne les caractères suivans : un calice infère , coloré , velu , persistant et prenant de l'accroissement après la floraison , à cinq divisions dont deux extérieures plus grandes ; nue corolle mouopé- tale , dont le tube court est muni à sa gorge d'une membrane à cinq créne- lures(quc Loureiro appelle nectaiie ) et dont le limbe plié présente à son contour cinq découpures ; cinq an- thères supportées par des fdets épais- sis et connivens à la base , et insérés à la gorge de la corolle. Le style les égale en longueur et se termine à un stigmate en tête. Le fruit est une baie sèche , à quatre loges dont chacune contient une graine airondie par l'une de ses faces , anguleuse par l'autre. Loureiro en décrit trois espèces ori- ginaires de la Cochinchine et de la Chine, oii l'une d'elles, \Argyreia arborea , est aussi cultivée dans les jardins. Ce sont des «Arbrisseaux à fleurs disposées en corymbes , en pa- niculcs ou en grappes axdlaires ou terminales , à feuilles alternes et en- tières , dont la surface pubescente présente une couleur argentée qui a feit donner le nom au genre. 11 est placé à la tête des Convolvulacées, et ARG ».laiis la Pentiuidrie Monog^iiie tb Liuué. (a. u. j. ) AllG YREIOSE. pois. Genre formé i^u Zeus /-"orner, L. par Lacépèdc , mais qui ne compose qu'un sous-yeu- re clans le Règne Animal de Cuvier. f^. VOMER. (U.) ARGYROCHETE. ylrgyrochœta. BOT. piiAN. Genre établi par Cava- uillcs et figuré table 878 do ses Icônes ; ilscml)le devoir rentrer dans le genre Parthenium. P^. ce mot. (a. d. j.) ARGYROCOME. bot. piian. Un involucre composé de folioles imbri- quées, scarffeuscs et brillantes , dont les intérieures plus longues forment un rayon coloré ; des fleurons andro- gyns et femelles mêlés j un réceptacle nu et glabre; une aigrette plumeuse : tels sont les caractères du genre que Gacrtnernommc ainsi etquil a formé de plusieurs espèces du Xerautlicmuui de Linné, munies d'une aigrette plu- meuse, et de plusieurs Gnapliahum dont l'involucre , le réceptacle cl l'ai- grette présentent les caractères indi- qués plus haut. L'Argyrocomc de Gaertner appartient donc à la famille des Corymbifères. lien figure, T. 167. fig. 3., une espèce , M Argyrocome re- torta. (a. d. ï.) * ARGYRODENDROS. bot. phan. ( Commelin et Raj.) C est-à-diie Ar- bre d'argent. Syn. de Piotœa argeii- tea , L. P". Protiu,a. (b.) ARGYROLITHE. min. V. An- oirite. ♦ ARGYROMELANOS. min. Nom d'une Pierre chez les anciens qu'on a cru reconnaître dans laChaux sulfatée nacrée. (b.) ARGYRONÈTE. Argyroneta. ARACHN. Genre de l'ordre des Pulmo- naires, de la famille des Pileuses ou des Aranéides , et de la première section desTubitèles, établi par Latreille aux dépens du genre Aranea de Linné , et ayant pour caractères : huit yeux ( ceux du milieu formant un carré , les autres situés de chaque côté et gémi- nés); mâchoires presque droites, cylin- driques , coupées obliquement à leur A il G àoi sommet du côté inlcrno, élargies à leur base; lèvre triangulaire, arron- die à son exlrémité , dilaU'C à sa base ; pâtes duiu; éloudue médiocre ; la première paire étant la plus longue ,1a quatrième ensuite, et la troisième plus courte que toutes les autres; libères extérieures piesque également lon- gues. Walckenaer ( Tabl. des Aran. , p. 84) adopte ce genre , et le place dans sa division des INaïades. La- niarck ( Anim. s. vert. T. \. p. 98 ) le réunit à celui des Araignées. — Les Argyronèles ont beaucoup d'analogie avec les Clubiones et les Théridions ; elles diilèrent cependant des pre- niièies par la tronqualure oblique des mâchoires , ainsi que par la forme triangulaire de leur lèvre ; et on les distingue des seconds , qui appartien- nent à une autre section, celle des Iiiéquitèlcs , jiar l'exameu comparatil des caractères de ces deux sections; elles s'en éloignent encore , parce qu'elles tendent , ainsi que nous le dirons , leur toile dans l'eau. Ce genre est composé , jusqu'à pré- sent, dune seule espèce. lArgyro- nète aquatique , A. aquatlca , Latr. , Walck.,ou VAroJiea aquatica de Lin- né, Fabricius , etc. , etc. ; elle a été décrite et figurée par Clerck ( Araii. suec. p. i45. pi. 6. T. viii. fig. 1 , a). Walckenaer ( loc. cit. pi. 9. fig. 87 et 88) a rcpré:>enlé la bouche et la po- sition des yeux. Ces observateurs , ainsi que Dégeer ( Mém. Ins. T. vu. p. 3o5 , n"^ 55. pi. 19. fig. 5-8) , La- lande de Lignac (Mém. pour servira commencer l'Histoire des Araignées aquatiques , in-8" , Paris 1749 et in-i2 , ibld. 1799), Geoffroy (Ins. T. II. p. 6'±4 , n" 7) , et quelques au- tres ont contribué à rendie plus com- plète l'histoire curieuse de cette Ara- néide. Nous renvoyons, pour un grand nombre de détails , à leurs ouvrages , et nousnous bornerons à rapporter ici les points les plus saillans de cette his- toire. L'Argyronète vit dnns les eaux tranquilles , mais non dormantes , et comme elle ne saurait l'espirer que de l'air, le procédé qu'elle emploie pour 56 562 ARG s'en procurer mérite d'être décrit. C'est à la surface de l'eau qu'elle vient le recueillir; elle élève au-dessus de ce fluide son abdomen qui entraîne après lui une couche d'air assez éten- due; au moyen de cette provision, elle peut rester long-temps sousTeau pour y construire des pièges , s'y nourrir, s'y accoupler , y reproduire son es-, pèce , etc. , etc. Ses pièges consistent en des filets soyeux disposés en difFérens sens, fixés d'une part à des Plantes aquatiques, et de l'autre à une sorte de coque cen- trale aussi de nature soyeuse , ova- le, hémisphérique , ouverte à la par- tie inférieure. Cette coque , comparée avec laison à une cloche à plongeur, est remplie par l'air que l'Araignée y a successivement introduit en l'assem- blant avec ses pâtes celui qui revêt son corps , et en retournant à la sifr- face de l'eau en chercher une quan- tité égale à celle employée. L'usage de cette cloche se prévoit déjà ; elle fournit à l'Araignée une retraite qu'elle peut habiter long-temps , à cause du fluide l'espirable qui s'y trouve approvisionné ; mais de quel moyen se seit l'Argyronète pour changer cet air , lorsqu'il a été vicié par la respiration? C'est une question à laquelle nous ne sachons pas qu'on ait encore répondu. Quoi qu'il en soit, les femelleiconstruisentces demeures, y ti-ansportentles Insectes aquatiques qui sont devenus leurproie, y passent, dit-on , l'hiver apiès en avoir fermé l'ouverture , et y pondent des œufs qu'elles enveloppent d'un cocoîi d'un blanc éclatant. Les maies , sembla- bles sous quelques-uns de ces rapports aux femelles , en diffèrent par des ca- ractères importans; leur abdomen est assez allongé , presque cylindrique , avec l'extrémité postérieure un peu courbée. Ils sont , en général , plus grands , et ont les pâtes plus longues que les femelles; mais ce qui les en dis- tingue surtout , c'est l'organe sexuel situé à l'extrémité de leurs palpes — La ponte ne suit pas de loin l'accouple- ment , et a lieu vers le mois de mai ou de^juin. — L'Argyronète aquatique ARI est d'une couleur brune-noii-âtre ; elle a sur le dos quatre points en- foncés , et une tache oblongue fon- cée ; on la trouve assez communé- ment au printemps en France , en Suède , en Hollande , en Allemagne , etc. (aud.) ARGYTHAMNE. Argythamnia. BOT. PHAN. Plante monoïque , appar- tenant à la famille des Euphorbia- cées , déci'ite dans l'Histoire de la Jamaïque de Biown , et dans la Flore des Indes occidentales de Swartz , figurée T. viii de ce dernier ouvrage. Dans les fleur* mâles, on trouve un calice à huit divisions , dont quatre intérieures , que Brown et Swartzappellentpétales, plus courtes, ciliées , avec quatre petites glandes interposées ; quatre étamines à filets longs et saillans , et le rudiment du pistil. Les fleurs femelles offrent un calice à cinq divisions profondes et un ovaire libre , couronné de trois styles dont chacun se divise bientôt en deux parties, bifides elles-mêmes à leur extrémité. Le fruit est une cap- sule à trois coques dont chacune con- tient une seule graine et s'ouvre en deux valves. On n'en a encore décrit qu'une seule espèce, \ Argythamnia candicans , Sw. , Arbrisseau de la Ja- maïque , de couleur blanc-cendré , à feuilles alternes et parsemées de ner- vures , à fleurs disposées à l'aisselle des feuilles ou à l'extrémité des ra- meaux en petites grappes , dans les- quelles les mâles plus petites sont groupées supérieurement, tandis que les femelles sont plus grosses, solitaires en général et situées un peu plus bas. Swartz regarde laPlan te figurée, T. 86. F. 3. deSloane, et Adanson YAte- ramnus de Brovpn , coxnme congé- nères de l'Argythamne. (a. d. 3.) ARIA. BOT. PHAN , Espèce de Cra- tœgus de Linné , rapporté au genre Pyrus par Wdldenow et au Sorbus dans Persoon, d'après Crantz. F". Sor- bier, (b.) ARÎA-BEPOU.BOT. PHAN. (Rhée4, Malab. 4. t. 52. ) Syn. d'Azedarach au pays de Malabar. (b.) §' ARI A.RIA1NE. INS. Nom vulgaire donué ar EngramcUc à un Papillon diurne u genre Satyre. Cette espèce est la même que le batyre de Geoffroy et le Papilio Mœra de Linné ( Syst. nat. ) ou le Papilio Satyrus du même ( Fauna Suecica. ) P". Satyre, (aud.) ARIA-VELLA. bot. phan. (Rhéed, Malaù. 9. t. 3 3.) Syn. de Cleorne vls~ cosa. L. dans l'Inde. F'. Cléome. (B.) * ARICIE. Aricia. annel. Genre établi par Savlgny , et rangé par ce savant (Syst. des Annelides ) , dans l'ordre des Néréidées , famille des Néréides, section des Néréides Gly- cériennes. Ses caractères distinctil's sont : des acicales; point de mâ- choires; trompe sans tentacule à son orifice ; antennes égales , courtes, de deux articles ; pomt d'antennes im- paires; point de cirres tentaculaires; la première paire de pieds et les sui- vantes, jusqu'au vingt-troisième seg- ment , en crêtes dentelées; cirres in- férieurs comme nuls ; les supéi-ieurs allongés, existant à tous les pieds sans interruption , de même que les bran- chies qui sont distinctes. Les Aricies ont le corps linéaire , convexe à sa partie inférieure , aplati supérieurement , et composé d'an- neaux très-nombreux et courts; la tête est libre et petite ; la bouche est composée d'une trompe courte, non ar- ticulée , sans tentacules ni mâchoii-es, et garnie seulement de plis saillans ; les yeux sont peu distincts ; les an- tennes , au nombre de quatre , s'ob- servent sur les côtés de la tête , et sont tfès-petites ; le corps supporte les pieds et les branchies; les pieds sont ambulatoires et de deux sortes ; les premières paires,] usques et compris la vingt-deuxième, piésentent deux rames séparées ; la rame dorsale est munie de trois faisceaux de soies, et la rame ventrale garnie de soies fi- nes , partagées eu laisceaux , et d'un triple rang intérieur, très-serré , de grosses soies courbées à leur pointe. La vingt-troisième paire et les sui- vantes ont aussi deux rames, mais rap- l ARI 565 rochées ; la première est munie éga- emcnt de trois faisceaux , mais la deuxièmen'enaqu'unseul. Cei rames sont pourvues de cirres , les supé- rieurs manquent aux quatre premières paires de pieds; les inférieurs ne so.'it point saillans. Les branchies n'existent pas aux dix-sept premières paires de pieds ; elles se montrent à la dix-huitième , jusques et compris la vingt-deuxième , et consistent en une languette , fixée à la base supérieure de la rame ventrale ; on les retrouve ensuite aux autres paires de pieds , mais elles consistent alors en deux languettes situées à la base de cette même rame ; l'une est supérieure et l'autre inférieure. L'espèce qui sert de type à ce gen- re est la seule connue ; elle habite les bords de l'Océan , et a été recueillie par Dorbigny. Elle porte le nom d'A- ricie sertulée , Aricia sertulata. L'in- dividu , obsei'vé par Savigny , n'était pus entier. Sa couleur générale est le gris-pâle , avec quelques reflets ; son corps est long de neuf à dix pouces , et composé de deux cent soixante- douze anneaux. Les soies des rames dorsales sont très-fines et d'un jaune- clair; celles des rames ventrales, qui sont courbées à leur pointe , ont aussi la même couleur , mais leur pointe est brune; les acicules sont petits et également bruns. (aud.) * ARICOT. BOT. PHAN. Vieille or- thographe de Haricot. V. ce mot. (B.) * ARIDA. BOT. PHAN. (Dloscoride.) Syn. à-'Echium. V. ce mot. (b.) ARIEL. MAM. (Bruce). Nom arabe qu'on donne sur les confins de l'A- byssinie à un Animal fort agde , qui vit en troupes , et qui paraît apparte- nir au genre Antilope, (b.) * ARIEL. OIS. Syn. du Héron Bu- tor, Ardea slellaris , L. en Ai-abie. F'. HÉRON. (DR..Z.) * ARIEN A. BOT. PHAN. (Pline). Syn. de Bananier , selon Adanson. (B.) ARIGNAN - OUSSOU ou ARI- 564 ARl GNON-AUSSOU. ois. Noms brasl- !j«ns du Dindon ou du Hocco. (b.) *ARILLE. Jnlhis. bot. piian. Lorsque lo podospeiine ou le tropho- sperine, c'est-à-dire, le support de la graine , se prolonge sur elle dans une étendue plus ou moins grande , de manière à la recouvrir en partie ou en totalité , on donne à ce prolonge- ment le nom d'Arillc. A la rigueur , l'Arille ne devrait pas être considéré comme un organe distinct , et rece- voir un nom particulier , puisqu'il n'est qu'une continuation du tropho- sperme.Cet organe est extrêmement variable dans sa forme , son étendue , sa couleur et sa consistance. L'Arille n'est point une dépendance de la graine , ainsi que plusieurs bo- tiinistes le prétendent. Il fait essentiel- lement partie du péricarpe , puisqu'il se continue manifestement avec le trophosperme , dont il n'est en quel- que sorte que l'épanouissement. C'est donc à tort qu'on le considère comme un tégument accessoire de la graine, avec laquelle il n'a aucune espèce de communication , lui étant simplement sur-appliqué. Examinons les principales modifi- cations que l'Arille peut otlrir. Dans le Po/jga/a uulgaris, par exemple, il forme une sorte de petite cupule trilo- bée, qui embrasse la base delà graine; dans le Fusain à bois galeux, Evony- mus venucosus , il constitue une sorte de petite utricide irrcgulière , enve- loppant les deux tiers de la graine , et seulement ouverte à sa partie supé- rieure ; tandis que dans le Fusain ordinaire, Euonymus euiupœiis , et le Fusain à larges feuilles, Evonymus latifoUus , l'Arille forme une mem- brane mince et cbarnue, d'une belle couleur rouge-orangé , qui recouvre la graine dans sa totalité. Dans le Muscadier , il se présente sous la for- me d'une lame charnue, d'un rouge plus ou moins vif, découpée en la- nières étroites et inégales , qui recou- vrent, en s'anastomosant plusieurs fois entre elles, toute la surface de la sfraine ; c'est cet Arille du M\isca- ARI dier, qui est si connu dans les phar- macies, et empkné sous le nom de 3Iacis. On a souvent confondu avec l'A- rille plusieurs autres organes des Vé- gétaux; ainsi, l'on a pris pour uu Arille la partie extérieure du tégu- ment propre de la graine, qui est ma- niCcstemcnt charnue dans le Jasmin et le Tahernœmontana ; il en est de même de l'endocarpe qui , dans le Café et plusieurs Rutacées , a été mal à propos considéré comme uu Ardle. De l'examen attentif de l'Arille, dans les dilïerens genres qui en présentent un , il est lésullé une loi générale à laquelle nous ne connais- sons point encore d'exception : c'est que l'Arille ne se rencontre jamais dans les genres ou les familles à co- rolle monopétale. Le Taberiiœmontana semblait une exception à cette loi gé- nérale; mais son prétendu Arille, mieux examiné , n'est manifestement que la partie extérieure du tégument propre de la graine, qui est molle et charnu. Cette loi a servi d'indice pour séparer le Folygala , qui est évidem- ment polypétale , des Rhinanthacées qui ont la corolle monopétale, afin d'en former une famille distincte. On appelle arilléc toute semence qui est munie d'Arille. (a. r.) ARIMANON. OIS. Espèce du genre Pei'roquet. Perruche Arimauon, Bufl. pi. cul. ib5.- Psi/tacus taitlanus, L. /^. Perroquet. (dr..z.) ARIN-DRANTO. bot. piiAN.Arbre de Madagascar, dont le bois pourri , ou étant brûlé , répand un parfum agréable, au rapport de Flacourt. (b.) * ARION. A non. MOLL. Genre de Gastéiopodes , de l'ordre des Pulmo- nés et de la famille des Limaces, /^. ces mots, établi par nous (Hist. nat. des MoU. terr. et lluv. p. 55), pour une partie des espèces comprises par Linné , Millier et Draparnaud dans le genre Limax. Avant que nous nous on fussions occupés, les Mollusques d<« ce genre avaient été peu observés, ARI et les uaturalisles avaient passé It'gè- lomeut sur des dllVorcuccs d'organisa- tion , assez inaïquccs pour autoriser rétablissement lie deux genres parmi les Limax de Linnc. Nous avons ap- pliqué aux Animaux qui forment le nouveau genre dont il cât question , le passage d'iElien {De Anini. lib. lo. caj). 5) , ou cet auteur parle des Arions comme de Limaçons qui peuvent quit- ter leur coquille , et nous leur avons donné ce nom pour les distinguer de ceux auxquels nous réservons celui de Limas. Cette opinion d'iEUen s'est perpétuée jusqu à nos jours. Albert- le-Grand , Gessncr , Bruckmann , Kramer , trompés par la ressemblance lantées sur des o» qui neu portent ]>as dans les Mam- mifères. Ces os sont les palatins, les AllM ptérygoïdicns et le vomcr pour ces deux classes; les pharingicns cl les l^yoïdieus pour les Poissons seule- ment ; chez ces derniers , l'os maxil- laire n'en porte jamais. Les boucles (les Haies nous semblent, comme à Blainville, n'ètro que des dents dé- veloppées dans la peau. Telle est aussi vraisemblablement la natui'e de l'espèce dépéc tranchante qui arme la queue de la Mourine et de la Fas- tcnagac. Dans l'épaisseur de la cui- rasse des Crocodiles, il se développe même de véritables os qui y forment des lignes de rentorcenieut. Dans les Insectes et les Crustacés , les 7\.rmes sont encore des prolonge- mens de la peau endurcie ; les tests et les Coquilles des Mollusques ne sont autre chose que des dépôts cal- caires exhalés et solidifiés dans lé- paisseur du manteau, et que l'on Sourrait considérer comme des armes élensives. (a. d..ns.) Des suçoirs , des crochets et des poils arment les Vers intestinaux; les Echinodermes , enveloppés d'un test couvert de piquans nombreux et mobiles, blessent celui qui veut les saisir. Les Méduses sont enduites d'une humeur acre et brûlante , qui produit , quand on les touche, une sensation analogue à celle des Orties. Des Eponges, des Aulipates, des Gorgones, des Alcyons possèdent la même propriété. Les Polypes des grands Polypiers maJréporiques bra- vent les attaques de leurs ennemis dans leurs cellules calcaires. Ainsi la nature a donné à ces Animaux des Armes variées , mais plus nombreu- ses pour la défense que pour l'atta- que (LA.J\I..X.) * ARMES. BOT. On désigne sous ce nom les aiguillons et les épines des Végétaux. (a. r.) *ARML\GRI0N.BOT. phan .( Dios- coride.) Syn.à'ylrum Dracunculus,lj. T^. Gou£T. (b.) *ARMILLA. MOLL. d'après Belon {Aquat. p. 407. Chama pelons), c'est le nom espagnol d'une Coquille bi- ARM 575 valve qu'Adanson applique à saCamc- Clonissc. Celle-ci est la f^eniis ver- rucosa de Linné et de Lamarck. F'. VÉNUS. (F.) * ARMILLARIA. bot. ctiyi't. ( Chanipignons. ) Ce sous-genre établi par Frics ( Systema mycologicum , tom. I. p. 26. ) dans le genre Agaric , appartient à la tribu des Lcucospo- rées ou Agai'ics dont les feuillets ne changent pas de couleur; il est ca- ractérisé ainsi : tégument simple , ne couvrant que la face inférieure du chapeau , adhérent au pédicule et aubordduchapeau, etpcrsistant sous forme d'anneau ; pédicule plein , so- lide , fibreux; chapeau charnu, con- vexe , à épidémie toujours distinct du tégument ; chair blanche , ferme ; lamelles larges , inégales ,se rétrécis- sant vers le centre , d'une couleur blanche oit jaunâtre. Fries en décrit douze espèces; nous en citerons pour exemple Vylgaiicus mclleus de Fries {Agaiicus annidatus, BuUiard, t. 077.) Toutes ces espèces croissent en au- tomne sur la tciTc ou sur les troncs des Arbres. (ad.b.; *ARMINE. Arniina. moll. Raffi- ncsque , dans son Prodrome , donne ce nom à un nouveau genre de Gas- téropodes Inférobranches , qui paraît appartenir à la famille des Pleuro- branchcs , et avoisiner le genre Lin- guelle de Blainville. Les caractères qu'il assigne à ce nouveau g.mre sont si brièvement exprimés , qu'il est dif- ficile d'établir , à son sujet , une opi- nion positive. Voici ce qu'en dit Raf- finesque: «corps obloug, déprimé; bouche nue , rétractile ; les flancs la- melleux; l'anus à droite.» Il men- tionne deux espèces de ce genre ob- servées dans les mers de Sicile. Armine tachetée , A/mina macu- lata. Dos roussàtre tacheté de blanc j deux petits tentacules ovalaires sur la tête ; corps ponitu en arrière. Armine tigrée , Anniiia tigrina. Dos noirâtre, varié de lignes ondulées blanches : point de tentacules, corps obtus postérieurement. (f.) ARMOIRIE. BOT. PH.\N. Dérivé 574 ARM à'Anneria latin, vieux nom de di- verses Caryophyllees des champs , telles que Diauthus superbus , L. , Lychnis Flos Cucull et Silène Arme- jia, L. (b.) ARMOISE. Artemisia.. bot. phan. Le genre Armoise fait partie de la fa- mille des Corymbifères de Jussieu , Syngénésie Polygamie superflue , L. Il offre des capitules constamment petits, globuleux ou allongés, et comme cylindriques ; leur pboranthe est convexe , tantôt nu , tantôt garni d'écaillés sétacées ; l'involucre, tantôt arrondi , tantôt cylindrique , est formé d'écaillcs imbriquées , arrondies , ob- tuses, minces et scarieuses sur leurs bords ; les fleurons sont tous fertiles ; ceux de la circonférence sont femel- les; ceux du centre , beaucoup plus nombreux , sont hermaphrodites ; dans les premiers la corolle est tu- buleuse, renflée à sa base, rétré- cie vers sa partie supérieure qui est simplement bifide , et comme tuber- culée à sa face externe ; le style est un peu plus long qu'elle, terminé par un stigmate dont les deux branches sont légèrement recourbées et obtuses ; dans les fleurs hermaphrodites qui sontplus longues que les précédentes, la corolle esttubuleuse , le tube est un peu renflé dans sa moitié supérieure et terminé par un limbe court à cinq dents égales et réfléchies : les filets staminaux sont insérés vers le quart inférieur du tube ; le synème ou tube anthérifèie est profondément quin- quefide à sa partie supérieure , c'est- à-dire , que les anthères ne sont guère soudées entre elles que par leur moi- tié inférieure; leur partie supérieure demeurant libre , et chacune d'elles étant terminée par un sommet très- aigu. Le fruit est obovoide , c'est-à- dire , plus renflé à sa partie supérieure qui est entièrement dépourvue d'ai- grette. Linné a réuni en un seul les trois genres Aurone Abivtanum, Armoise Artemisia et Absinthe Absiiithium, établis par ïouruefort. Gaertner et quelques autres botanistes modenaes ARM ont de nouveau divisé le genre A /terni- sia de Linné en deux genres que nous ne considérons que comme de simples sections : VAbsinthium, caractérisé par ses capitules presque globuleux et surtout les soies qui garnissent son phoranthe ou réceptacle , et VAite- rnisia dont les capitules sont ovoïdes et allongés, et le phoranthe nu. Nous citerons quelques-unes des espèces les plus intéressantes de ces deux groupes. § I. Capitules globuleux : Phoraiithe garni de soies. (Absinthium.) Absinthe officinale , Artemisia Absinthium^ L. Cette espèce est vi- vace. Toutes ses parties sont recou- vertes d'un duvet blanc, ce qui les fait paraître comme argentées ; sa tige est herbacée , rameuse et comme paniculée. Ses feuilles sont bipinna- tifides, à lobes obtus, cotonneuses sur les deux faces. Ses fleurs sont jaunes. L'Absinthe croît dans les lieux in- cultes et arides. On la cultive aussi pour l'usage de la médecine. En effet, c'est un médicament très-efficace. Sa saveur est extrêmement amère et aro- matique; aussi l'emploie-t-on surtout comme tonique et stimulante, soit dans les faiblesses d'estomac , à la suite des fièvres de long cours , soit pour activer l'éruption des règles, soit enfin pour combattre les vers qui se développent dans le canal in- testinal. Absinthe en arbre, Artemisia ar~ horescens , L, Cette espèce est remar- quable par sa tige ligneuse, haute de cinq à six pieds , nue dans sa partie inférieure , portant supérieurement des feuilles découpées et argentées , semblables à celle de l'absinthe ordi- naire, avec laquelle elle a beaucoup de ressemblance. Ses capitules de fleurs sont plus arrondis et plus gros. Cet arbrisseau , originaire d'Italie , d'Es- pagne , de la Grèce , etc. , se cultive dans les jardins d'agrément. § II. Capitules ouoides : Phoranthe nu. (Artemisia.) Armoise commune , Artemisia vul- garis , L. Cette Plante qui croît abon- damment dans les lieux incultes , les ARM décombres , le long des vieux murs , pre'sente une tige haute de quatre à cinq pieds , rameuse et panicuiée ; ses feuilles sont bipiunatifides , à lobes lancéolés, aigus, blanches en'dessous, vertes à leur l'ace supérieure ; les fleurs forment une grande panicule à la par- tie supérieure des riiniifications de la tige. L'Armoise jouit à peu près des mêmes propriétés que l'Absinthe , mais à un degré plus faible. Armoise de judée, Artemisia ju- daica, L. C'est un petit Arbuste pu- bescent, haut d'cnvii'on un à deux pieds , d'une couleur grise cendrée ; ses feuilles sont sinueuses, pinnatiii- des, cotonneuses, àlobes obtus; le lobe terminal est beaucoup plus grand. Les capitules sont pédoncules , et consti- tuent une panicule terminale. Ce sont ces fleurs et celles de l'Armoise de Perse, Artemisia-contrà , L. , qui sont connues dans le commerce sous les noms de Sementiiie , de Barbotine , de Semen-contrà , etc. On les emploie comme vermifuges. La CITRONEI.LE OU AUROKE DES JARDINS, Artemisia Abtvtanum, L. , est abondamment cultivée à cause de l'odeur suave de citron que répandent ses feuilles , surtout lorsqu'on les froisse entre les doigts ; elles sont finement découpées eu lobes linéai- i"es ; sa tige est sous - frutescente , haute de deux à trois pieds ; ses ca- pitules sonthémisphériques et pubes- cens. Elle croît naturellement en Orient et dans les contrées méridio- nales de l'Europe. L'estragon , Artemisia Dracuncu- lus , L. , se fait facilement distinguer par ses feuilles simples, lancéolées, ai- guës, vertes et glabies des deux côtés. Elles ont une saveur à la fois fraîche et piquante , et on les emploie fré- Suemment comme assaisonnement, 'n la mange en salade et l'on en parfume le vinaigre. (a. r.) ARMOL. BOT. PHAN. Syn. à'Atri- plex hortensis, L. P^. Arroche. (b.) * ARMORARLi. bot. ph.in. (Da- lécharap.) Même chose qu'Armoise. F', ce mot. (b.) ARN 575 *ARMORATIA. bot. phan. Se- conde section , formée parDe CandoUe. [Syst. vegct. 1 1 . p. 56o.) Dansle genre Cochlearia, dont le Cochlearia A rmo- racia , L. , est le type , et que Baum- garteu, d'apiès *Ruppi, considère comme un genre auquel il a conservé ce nom tiré de Pline. {Lib. xix , Cap. b.) K. Cochlearia. (b.) ARMOSELLE bot. phan. Nom vulgaire du genre Seriphium de Lin- né, f^. SeriphiuiM. (a. r.) * ARMUS. Pois.(Gesn. Aquat. 96.) Poisson qu'on dit être orné des plus vives couleurs , et dans le corps du- quel on trouve une Pierre. On ne sait à quel genre le rapporter. (b). * ARN. ois. Syn. de l'Aigle royal, Falco fuluus , L. , en Allemagne. P^. Aigle. (dr. z.) ARNAB , ERNAP ou ERNAPH. Noms arabes du Lièvie d'Afrique. V. Lièvre. (a. d..ns.) *ARNAB0.bot. phan. (C. Bauhin.) Syn. arabe de Zédoaire de Doronic, selon P. ^ginete. (a. r.) * ARNAK. pois. Nom arabe d'une Raie de la Mer-Rouge , encore très- peu connue et menliounée par Fors- kahl. (B.) ARNAUCHO. bot. phan. Syn. de Piment au Pérou, (b.) ARNAVEOU. BOT. phan. f^. Ar- GALOU. * ARNAVLACK. ois. Syn. de l'Ei- der femelle, Anas mollissima, L., au Groenland. V. Canard. (dr..z.) ARNAVL4RTAK. ois. Syn. de Canard à tête grise , Anas spectabilis , L., au Groenland. V- Canard. (DR..Z.) ARNÉ, ARNIÉ ou ARTRE. ois. NojHi vidgaires du Martin-Pêcheur, ^■ftmo Ispida , L. F". Martin-Pè- CHEUR. (DR..Z.) ARNEAT ou ERNEB. ois. Syn.de Pie-Grièche grise , Lanius excubitor , dans le Piémont V. Pie-Grièche. (DR..Z.) ARNEBIA. BOT. PHAN. Genre éta- bli par Forskahl {Ilor. arab. p. 62. ) 576 ARN pour une Plante , Jinebia tïiiciuna , qui n'est qu'un Gréniil. /^. ce mot. ARINÉE ou ARNI. mam. Espèce de Bufle de l'Inde, r. Boeuf. (b.) *ARNI0]N. BOT. PHAN. (Diosco- ride.)Syn. de Plantain. ,E.) ARNIQUE. arnica, bot. phan. Ce genre , de la famdle des Corymbi- fèrcs , réuni par Lainaixk aux Doi o- nic , et placé à côté par la plupart des auteurs, n'a pas avec eux autant d'af- finités qu'on le croit généralement , suivant Cassini qui le range avec doute dans sa tribu des Hélianthées. Quoi qu'il en soit, on lui donne pour caractères un involucre composé de plusieurs folioles égales disposées sur un ou deux rangs ; un réceptacle nu, ou , suivant Gaertner , couvert de poUs très-courts; des fleurs radiées a fleurons hermaphrodites , à demi- fleurons , présentant une languette oblonguc , terminée par trois dents et cinq filamens stériles. Ce sont ces fi- lamens et l'aigrette simple qui cou- ronnent les graines des demi-fleurons aussi bien que celle des fleurons , qui distinguent ce genre du Doionicuin, dans lequel les graines de la circonfé- rence sont nues. Aussi a-l-on porté avec raison parmi les Arnica le Bo- Tonicum BeUldiastmm de Linné , qui ne présentait pas ce dernier carac- tère. On a ilécrit trente espèces d'Arnica environ , original) es de diverses con- trées. Quatre seulement font partie de la Flore fi'ançaise, et la plus Con- nue est celle des montagnes , \ Arni- ca montana ,L. V. t. 170 de Gaertner, employé en médecine pour la pro- priété excitante qui réside dans ses raci- nes et surtout dans ses fleurs. Sa tige , qui atteint jusqu'à près de deux pieds dehauteur, porte le plus souvent une, quelquefois aussi plusieurs fleurs gran- des, de couleur jaune; on y obsei-ve eA général quatre feuilles opposées, deux à deux ; ce qui distingue cette espèce des autres Arnica de France , dans lesquels les feuilles sont toutes radicales ou alternes. Le nom spécifi- ARO que de montana, est mal choisi , car la Plante qui le porte a été observé^ ])arCory, et par Sainl-Amand , juâf que dans les Landes aquilaniques le.* }ilus unies et les moins élevées, au- dessus du niveau de la mer (a. d. J.J ARRIVES. BOT. PHAN. r. Arga- xou. ARNOGLOSSE. Anwglosson.-BOt. PHAN. (Daléchamp.) C'est-à-dire Za«- gue d' yJgneau ,syn. de Plantain. P^. ce mot. (b.) * ARNOGLOSSE. Amoglossus. POIS. (Rondelet.) Syn. de Flturonec- les nudus, espèce de Turbot de la Mé- diterranée. K. Pleubonecte. (b.) ARNOPOGON. Aniupogon. bot. PHAN. C'est-à-dire Barbe-d'ylgneau. Ce nom a été donné par Willdenow au genre U/ospermum de Jussieu et de Scopoli. F'. Crosperme. (a. n.) ARNOSERE. Amoseris. bot. phan. ISJIyoseris minèma de Linné , Plan te de la famille des Chicoracées, placée par plusieurs auteurs parmi les Lamp- sanes, a été figurée par Gaertner sous \cnon\(V ylrnuserispusilla , tab. 157 , fig. 5, et luiasei^vipour établir im nou- veau genre dont les caractères sont : un Involucre composé d'un scuîrang de folioles , tendant à la maturité , à se rapprocher par leurs sonunet , et à former ainsi une petite tète globu- leuse relevée de bosselures longitu- dinales , et des graines couronnées d'un rebord coriace , dressé et entier. Cette Plante , qu'on rencontre aux environs de Paris , présente une ro- sette de feuilles radicales , nombreuses et bordées de dents aiguës , d'oii par- tent des tiges hautes d'un pied au plus, grêles et branchues. Leurs rameaux se lenflent considérablement au voi- sinage des fleurs qui sont petites et d'un jaune pâle. (a. d. j.) * AROCARPE. POLYP. Nom donné par Donati à un genre de production marine, que nous croyons être un Po- lypier flexible. " (LAM...X.) AROCIRA ET AROEIRA. bot. PHAN. Des Dictionnaires de Déterville AUO et deSiScioucesualuielles. / '. Aruir v. x'IROlUEKS. uiroideœ. bot. piiax. Famille de Plantes cudoihizcs ou nionocotylédonecs , ayant les etanii- niines hvpog\ncs, appartenant par conse'qnent à la seconde classe de la Méthode de Jiissieii ou à la Mono- hypogynie. Les l'Iautes de celte t'a- inille se fout distinguer par un port qui leur est particulier. En cflet, ce sont en général des Végétaux vivaces, à racine ordinairement tubéreuse et charnue; leurs feuilles sont fort sou- vent toutes radicales par le manque de tiges: plus rarement les Aroïdées sont caulescentes. Les fleurs sont disposées en spadiccs , et enveloppées le plus souvent dans une spathe dont la forme est extrêmement variable dans les différeus genres ; elles sont uni- sexuées , monoïques et dépourvues d'enveloppes floréales ou bien her- maphrodites , et enloui'ées d'un ca- lice à quatre ou six divisions. Dans le premier cas ,lespistils occupent en gé- néral la partie inférieure du spadice , et doivent être considérés comme au- tant de ileurs femelles , et les étami- lies , placées au-dessus, constituent autant de fleurs mâles ; rarement les étamines et les pistils sont mélangés, comme , par exemple , dans le genre Calla. Les Plantes de ce premier groupe forment la section des vérita- bles Aroïdées de Brown. La struc- ture de celles du second groupe, qu'il nomme Orontiacées , quoique dili'é- renle en apparence de celle des Aroï- dées vraies , n'en est cependant qu'une légère modification. Eu effet , les fleurs , que 1 on décrit comme hermaphrodites et pourvues d'un pé- rianthe , peuvent être considérées comme des fleurs unisexuées dont chaque étamine forme une fleur mâle, accompagnée d\;ne écaille. Cette as- sertion n'est point hasardée d'une manière hypothétique; elle repose sur des faits , car i" ces écaSUes , que Ion regarde généralement comme consti- tUiiut un calice, varient singulière- ment dans leur nombre et leur dis- position ; 2" le genre Calla ^ qu,i pré- TOMK I. AUO ;>77 sente des étamines et des pistils mé- langés , mais sans écailles , ne sert- il point de p.-ssago entre les Orontia- cées et les véritables Aroïdées? 5" d'ailleurs, il est impossible de mé- connaître l'extrême aîUnité qui existe entre les genres dépourvus a'écaillcs et ceux qui en oflïont. Ainsi donc, nousiegardons toutes les Plantes delà famille des Aroïdées connue ayant des fleurs unisexuées, monandres et monogynes , tantôt nues, tantôt ac- compagnées (.i'écailles. Dans les fleurs IcmcUes , l'ovaire, élargi à sa base, est ordinairement à une seule loge qui renferme plusieurs graines atta- chées à la paroi inféiieuie de l'ovaire, à sa partie supéi'ieure ou même laté- ralement; plus rarement l'ovaire est à trois loges : le plus souvent le stig- mate est sessile; d'autres lois il est porté sur un style court et simple. Les étamines ou tlears mâles sont extrêmement variables dans leur forme et leiu" structure ; tantôt elles sont presque sessiles, tantôt elles sont pédicellées ou portées sur un filet assez long; l'anthère offie quelque- fois une seule loge; d'autres fois elle est biloculaire : chaque loge s'ouvre, soit par un sillon transversal , dans \ Aconis gramlneus par exemple , ou bien par un trou qui se forme à la par- tie supérieure de la loge, ainsi que dans \e Rlchanlla af ricana ém Kisnth , ou bien enfin au moyen d'une fente lon- gitudinale. Le fruit est tantôt vine bqie , tantôt , mais plus rarement, 4,aie capsule quel- quefois monospernxc par ravortemcnt des autres graines. Ces graines, dont la surface est en général inégale , con- tiennent dans 1 intérieur d'un endôs- perme charnu un embryoïi cylindri.^ que dressé et cndorhize. Brown dit' avoir presque constamment observe près de la base du cotylédon une pe- tite fente latérale à travers laquelle on aperçoit la gemmule. ' Nous avons donné quelques déve- loppemensaux caractères de la famille des Aroïdées , narceque les Plantes qui la composent ne sont point encore parfaitement eoniiues dans leur iitruc- 578 ARO ture ; et qu'en second lieu, tous les botanistes ne sont point encore d'ac- cord sur la place que cette' famille doit occuper dans la série des ordies naturels. Jussieu(Ge/ie/a Plantarum) place les Aroidces dans les Monoco- tylédons à étamines hypogynes, entre les Fluviales et les Typnacées. ISrown {Prodromus Florœ Novœ-Hollandiœ), au contraire , transporte cette famille à la fin des Monocotylédonées, entre les Orchidées et les Alismacées. TNous nous rangeons de l'avis de notre illustre compatriote , et nous pensons que la famille dont il est question , a ?lus de l'apport et d'affinité avec les 'luviales, les Pipéritées et les Ty- phacées qu'avec les Orchidées et les Alismacées. Brown réunit à la famille des Aroi- dées la famille des Typhacées de Jussieu ; mais nous ne saurions ap- prouver cette réunion. Les Typha- cées constituent un groupe très-voi- sin , qui cependant diffère des Aroïdées, surtout par l'ovaire cons- tamment monosperme. Nous diviserons la famille des Aroï- dées en trois sections , qui sont : i" les Aroïdées vraies , renfermant les genres dont les fleurs sont dépour- vues d'écaillés caliciformes, et qui ont pour fruit vme baie ; 2" les Oroutia- cées qui diffèrent de la section précé- dente par leurs fleurs entourées d'é- cailles en forme de calice ; 3" les Pis- tiacées qui se distinguent particu- lièrement par leurs fruits secs et cap- sulaires.Yoici l'énumération des gen- res qui se rapportent à chacune de ces sections : I**^^ Section. Akoidées vraies. Arum , L. ; Arisaruin , ïourn.; C'ala- dium , Ventenat; Culcaaia ^ Palisot de Beauvois ; CaLla , L. ; Rlchardia , Kunth. II*^ Section. Orontiacjées. f. Spadice muni d'vme spathe. t)racontlum, L. ; Pothos , L. ; Car- ludopica, Ruiz et Pavon; Houttuyiùa, Thunberg. ff . Spadice dépourvue de spathe. Owntium , L. ; Acoms , L. ARO IIP Section. Pisti âgées. Pistia , Juss.; Ambrosinia , L. Le Tacca de Forster et de Brown {Prodr.) forme un genre intermédiaire des Aroïdées aux Aristoloches, (a. b..) AROLE.BOT. THAN. Syn.de Pinus Ceinbra, L. dans les Alpes. /^.Pin.(b.) AROMAN. BOT. PHAN. Même chose qu'Arouma. P". ce mot. (b.) AROMATES. C'est ainsi que l'on appelle des Végétaux, des parties de Végétaux , et même toute substance douée d'une odeur suave , que l'on emploie , soit pour les besoins de la vie , soit pour remédier au dé- rangement de la santé, soit enfin pour flatter uniquement les sens de l'odo- rat et du goût. F'. Arôme. (dr..z.) AROMATITE. min. (Pline.) Pier- rerie précieuse qui , chez les anciens , passait pour avoir la couleur et l'o- deur de la Myrrhe ; on la trouvait en Arabie et en Egypte. Il est difficile de décider ce que ce pouvait être ; quel- ques-uns soupçonnèrent que l'Aro- niatite était le Succin. (b.) AROME. Emanations subtiles , pé- nétrantes , invisibles , qui s'échappent soit spontanément , soit accidentelle- ment, de tous les corps odorans. La plupart des chimistes regardent l'A- lome comme le résultat de la vapori- sation du corps odorant lui-même, dans la portion d'air qui vient affec- ter l'organe de l'odorat. M. Robiquet pense que l'Ammoniaque joue un grand rôle dans le développement des odeurs; il ne doute pas que ce fluide, en prêtant, pour ainsi dire , sa volati- lité à des corps dont l'odeur, sans lui , serait à peine sensible , ne de- vienne ainsi, dans beaucoup de cir- constances , la cause occasionelle des odeurs ; et il pense que l'odeur qui se répand dans l'air ne doit plus être, en général, attribuée à une simple volatilisation où émanation produite par le corps odorant lui- même; mais bien , dans beaucoup de cas , à un gaz ou une vapeur , résul- tant de sa combinaison avec un vé- ARO hicule approprié , et qui peut se ré- pandre dans l'espace, suivant les lois connues. "L'Arôme est susceptible de se fixer , au moins pour un certain temps, à divers corps étrangers , soit qu'il en enveloppe les molécules , soit qu'il s'y combine réellement; le vé- hicule est diiïércnt peur les divers Arômes : plusieurs de ceux-ci s'atta- chent à l'Eau ; d'autres à l'Alcohol; d'autres encore aux Huiles , aux Graisses, etc. Les moyens que l'on emploie pour enchaîner l'Arôme, sont la distillation ou la simple imprégna- tion. (DR..Z.) AROMPO.MAM. C'est-à-dire Man- geur d'Hommes, selon Valmont de Bo- niare qui, sans citer d'autorité, dit qu'à la Côte-d'Or, ce mot désigne un Ani- mal à longs poils bruns ou rougeà- tres, à queue longue, terminée par une touflede poils, lequel déterre les cadavres pour s'en nourrir. Rai sup- pose que ce peut être le Chacal, (b.) ARONDE. OIS. Syn. de l'Hiron- delle de fenêtre , Hirundo urbica , L. en Belgique. J^. Hirondelle. (dr..z.) ARONDE. Avicula. moll. Déno- mination générique proposée par Cu- vier (Tabl. Elem.) , pour les Coquilles bivalves appelées Hirondes par Bru- guière (Enc. méth. pi. 177), et qui vient du nom vulgaire d'Hirondelle, donné à unedeleurs espèces, J// /////« Hirundo, L. Bruguière comprenait dans le genre Hironde, outre les Arondes de Cuvier , les Marteaux , Malteus, de Lamaick. C'est ainsi que Duvernoy a envisagé ce génie dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles, mais en l'appelant Aronde avec Cuvier , qui a conservé ce nom dans son Règne Ajiim. ï. 11. p. 465. Le genre Aronde est le même que le gen- re Avicule de Lamarck (An. s. vert, prem. édit. p. i54), séparé depuis en deux genres par ce savant , Avi- cule etPintadine. f^. ces mots, (f.) ARONDELLE ouH ARON DELLE . OIS. et POIS. Vieux noms de l'Hii'on- delle ; on appelait aussi Arondelle ou Harondelle de mer le Dactyloptère de Lacépède. V . Trigle. (b.) ARO 579 * ARONGAN. BOT. piian. Même chose qu'Haiongana. J^. ce mot. (b.) * ARONGYLIUM. bot. crypt. Link avait indiqué sous ce nom , par erreur typographique , le genre Strun- gylium. r. ce mot. Tad. e.) ARONLi. bot. piian. Genre établi par Persoon dans la première sec- tion des Rosacées , celle qu'on a nom- mée des Pomacées. Il en décrit sept espèces qui appartenaient aux genres CratceguseiMespilus de Linné, le jWc'5- piUis C/tamœmetipi/us cntrcautves. Un calice à cinq dents , cinq pétales , et pour fruit une Pomme à cinq ou dix loges , dont chacune contient une ou deux graines cartilagineuses: tels sont les caractères par lesquels il le dis- tingue. Le mot ylronia est emprunté de Dioscoride. (a. d. j.) A R OR NAS. BOT. PHAN. Même chose qu'Archenas. V. ce mot. AROUAROU. BOT. piian. Syn, d'Icica enneandra, Aubl. Guyan. t. l54. T". IciQUIER. AROUGHEUM. mam. Et non AROUGHEUN. Animal de Vir- ginie , qui n'est guère connu que par le rapport de quelques voyageurs qui comparent sa fourrure à celle du Castor , et prétendent qu'il vit sur les x\rbres comme l'Ecureil. (a. d..ns.) APlOU-HARISL mam. (Thévenot.) L'un des noms des Rhinocéros dans les Indes. (b.) AROUMA ou ARROUMA. bot. PHAN. Espèce deMarantha d'Aublet, dont les naturels de la Guyane em- ploient les tiges fendues pour faire de petits paniers, (b.) * ARGUMENT, bot. piian. Nom caraïbe d'un BesLeria. (a. d. j.) AROUNIER.y//ow/ia.BOT.PHAN. Ar- bre de laGuyane (fig. t. 5 d' Aublet)dont les feuilles sont pinnées , les fleurs en panicules , dépourvues de corolle et munies d'un calice à cinq divisions. Les élamines sont au nombre de deux; l'ovaire libre devient une capsule petite, ovoïde, contenant à l'intérieur une pulpe oii se trouvent une ou deux graines. Ce genre, que Schreber 57* 580 ARL> nomme A rima , et Necker Clejria , encore impaifaltcinent connu , est réuni pni" Valil au Diarium , et place par conséquent avec lui à la suite des Légumineuses, f. Diarium. (a. d. j.) * AROUPOUROU. BOT. FiiAX. Syn. caraïbe de Roupourea d'Aublet. p". Roupourea. (a. d. j.) *AROUSSE ou ARROUFLE. bot. l'HAN. Nom qu'on donne en Auvergne à VEjvum hirsutum ,1j., ainsi qu'à plusieurs autres petites espèces de Lé- gumineuses. On letend jusqu'à la Lentille ortlinaire. (b.) * AROWROOÏ. bot. Nom donné par des charlatans à l' Amidon. (dr..z.) *ARPAGTE. Arpactus. ins. Déno- mination im]>osée par J urine à un genre de l'ordre des li^niénoplèi'es , établi antérieurement par Latrcille sous le nom de Céropale , et plus tard sous celui de Gorvte. /^. ce dernier mot. " (aud.) ARPAN. ois. Syn. du Pinson de ^ei^e, Fj-ingilla niwalis , L. en Pié- mont. F'. Gros-Bec. (dr..z.) ARPENS. ois. ( Lachesnaie-Des- bois. ) Probablement le grand Duc , iS//v.r Bubo , L. dans les montagnes du Dauphiné. (b.) ARPENTEUR, ois. Syn. de Grand Pluvier, Charadrius (Edicnemus , L. (B.) * ARPENTEUSES. arach. Walc- kenaer (Tableau des Ai'anéides) dé- signe sous ce nom la troisième divi- sion de sa tribu des Tliéraphoses. Elle compi'end le genre Sphase. T^. ce mot. (aud.) ARPENTEUSES ou GÉOMÈ- TRES. INS. Noma])pliqué, comme ad- jectif, à des Chenilles qui semblent, dans leur démaiche , mesurer le ter- rain qu'elles parcourent. Latreille (Règne. Anim. de Cuv- T. m, p. 670) a donne ce nom à la troisième tribu des Lépidoptères nocturnes , comprenant le genre Phalène. /^. ce mot. (aud.) AUR ARPIIIE.POTs. j\îènîe chose qu'Or- phie. /^. EsocE. (b.) * ARPIIJIPllORE. AipMiphoms. INS. Genre de Tordre des Coléoptères et de la section des Pcnlamères, établi par Ziégler et adopté par Dejean (Ca- talogue des Coléopt.) , qui en men- tionne une seule espèce trouvée en Suède. Ce genre est placé entre les Anlhrènes et les JNosodendres. (aud.) ARPDLI. BOT. PiiAN. Syn. indou de Cassia Sop/ie/u, h. V. Casse et non Canne , ainsi qu'il est écrit dans quelques Dictionnaires. (b.) ARQUÉ. POIS. Espèce de Poma- centre. V. ce mot. (b.) ARQUIFOUX. MIN. Même chose qu'Alquifoux. /". ce mot. (luc.) ARRACHO. EOT. PHAN. Qu'on pro- nonce Aralcho. L'un des noms vul- gaires de l'Avoine dans le midi, (b.) APvRAGOjNE.bot. piian. L'un des noms vulgaires de la Julienne des jardins , //é;5/;e/75 matroiialis ,\j. (b.) ARRAGONITE. min. ExcenUi- 5c/ie/Ralkstein, Reuss. Espèce miné- rale de la classe des substances ter- reuses, etl'une des plus remarquables parla singularité descs modifications, et par les longues discussions qu'elle a fait naître entre les chimistes et les cristallographes. Elle est distinguée des autres espèces , et surtout de la Chaux carbonatée avec laquelle on l'a confondue , par'unc forme primi- tive qui lui est propre, savoir, celle dun octaèdre rectangulaire. Le rec- tangle, qvii est la base commune des deux pyramides , étant disposé verti- calement , de manière que son plus court coté soit horizontal , les faces latérales font entre éXc^ un angle de cent quinze degrés cinquante-six mi- nutes , et les faces terminales un an- gle de centneuf degrés vingt-huit mi- nutes; les joints naturels, quelque- fois offusqués par une cassure iné- gale , se montrent néanmoins d'une manière très-sensible dans certains C, istaux d'Espagne , et siutout de Bohème , et l'on parvient même à ex- traire de ces derniers l'octaèdre coin- ARR plot avoc beaucoup de ncttct(5. Cet octaèdre se sous-divisc parallclcmcnt au plan qui passe par le rectangle dont nous venons de parler. Les caractères physiques de l'Ai"- ragonite le distinguent aussi forte- ment de la Chaux carhonatee. Sa pe- santeur spéciilquc , qui est de 2,926 , d'après Biot, est sensiblement plus considérable. Jl double les images des objets, mais seulement à travers deux laces inclinées l'une sur l'au- tre : son éclat est [ilus ou moins vif : celui de la cassure transversale est vitreux; il est soluble en entier clans l'Acide nitrique , avec effervescence. Si l'on ajoute de l'Alcohol à la disso- lution , et qu'ensuite on allume le mélange , la flamme lance bientôt des jets d'une lumière purpurine. Un pe- tit fragment que ton présente à la flamme d'une bougie , s'y divise en parcelles blanches qui se dispersent dans l'air. Son analyse par Fourcroy et Vau- qiiclin , a donné : Chaux , 58, 5 ; Aci- de carbonique, 4i , 5. Différentes variétésd'ArragoniteontfouruiàStro- meyer une certaine quantité de Stron- tiane carbonatée , qui a varié depuis environ une demie jusqu'à cinq pour cent , et qiii doit être regardée comme accidentelle. Les nombreuses analyses qui ont été faites de l'Arragonite , se l'éduiscut toutes au rapport indiqué plus haut entre la Chaux et l'Acide caibonique , et qui se retrouve abso- lument le même dans le Carbonate de Chaux ordinaire. Celte identité d'analyse dans les deux substances ,a été la cause des divergences que les méthodes ont présentées relativement à leur classification, parce qu'on a méconnu long-temps la véritable no- tion de l'espèce minéralogique , telle que .M. liaiiy l'a donnée dans son Traité de Minéralogie , et qu'on n'a pas vu que la composition chimique des Molécules consistait surtout dans rassortiment de leurs principes, et non pas uniquement dans le simple rapport numérique de ces principes , qui il*apprend rien sur la manière dont ils sont réunis. Aujourd'hui , les A un 58i minéralogistes sont générdemcntd'ac- cord sur la séparation des deux subs- tances qu'ils placent seulement l'une à coté de l'autre dans leurs mé- thodes. Il est extrêmement rare de l'encon- trer l'Arragonite sous des formes sim- ples , et qui soient le résultat d'une combinaison unique de lois de décrois- semcnt. Ce Minéral a une tendance presque générale à former desgi'oupes composés de Cristaux tellement assoi- tis , que le tout présente l'aspect d'un prisme produit d'un seul jet; et celte tendance peut être mise au rang des différences qui le séparent de la Chaux caibonatée , dont les Cristaux se groupent toujours à la manière or- dinaire, en restant liljres par une partie plus ou moins grande de leur longueur, en sorte que l'œil les dis- tingue facilement. On trouve cependant la forme pri- mitive produite immédiatemenl par la cristallisation, mais loctaèdre est le plus souvent cunéiforme ; c esl-à- dire qu il s est allongé dans le sens de son axe , ce qui a fait naître deux nou- velles arêtes longitudinales à la place des angles latéraux. Les élémcns des aggrégats dont nous avons parlé , sont des prismes rhondjoidaux qui dérivent de cet oc- taèdre cunéiforme , dont les arêtes terminales ont été remplacées par des faces perpendiculaires à l'axe , ou bien ont subi des décroissemens qui ont fait naître de nouveaux sommets diè- dres. Le nombre tle ces solides élé- mentaires varie depuis quatre jusqu'à sept, d'après les obseï vallons d'Hauy qui a étudié avec tant de soin et de succès la structure compliquée du Minéral dont il s'agit. C'est dans ses ouvrages qu'il faut liie les descrip- tions de ces variétés, si intéressantes ]iour le cristallographe. jNous nous bornerons ici à citer l'un des aggré- gats les plus ordinaires , et \w\\ des plus remai'qua()les , parce qu'il iiHVe raspcct d'un prisme hexaèdre, que plusieurs minéralogistes oui pris j'our le régulier. C'est celui qui porte le nom àcsyrnétriqiie hase. Ses pans font 583 ARR entre eux deux angles de cent vingt- huit degre's , et quatre de cent seize degrés. Ce solide est lassemblage de quatre prismes droits rlioniboïdaux de cent seize et soixante - quatie degrés ; mais comme ces quatre pris- mes ne seraient pas susceptibles par eux-mêmes de former un tout con- tinu , la cristallisation y supplée par des additions de la même matière , qui remplissent le vide, et dont la structure est en rapport avec celle des solides élémentaires. Il arrive souvent qu'un Cristal est lui-même un groupe formé de Cris- taux composés, semblables entre eux, et tournés dans le même sens , et quelquefois les groupes forment de nouveaux aggrégats en se groupant à leur tour , comme dans les Arrago- nites de Bastènes, déparlcment des Landes. Les principales variétés de formes indéterminables|sont: \ Arragonite aci- culaire , dont les aiguilles sont tantôt libres , et tantôt réunies; — VA. cy- lindroide de Vertaison , département de l'Allier; — \ A. fibreux , conjoint ou radié , de la même localité ; — V A^ coralloïde, Kalksinter , W. vulgaire- ment Hosferri^ composé de rameaux blancs , cylindriques et contournés , dont la sui'face est tantôt lisse , et tantôt bérissce de pointes cristallines; — l'A. compacte de Vertaison , ou il adhère à l'Arragonite fibreux. On trouve l'Arragonite dans la Ser- pentine,près du mont Rose dansles Al- pes; au milieu de l'Ai glle, en Espagne, entre les royaumes d'Arragon et de Valence ; et dans le Basalte , à Ver- taison , département de l'Allier. Dans divers pays , il s'associe à la formation des filons ou des amas de Fer oxydé brun, et'quelquefois on le rencontre uniàja Cbaux carbonatée elle-même. (g. DEL.) ARRAIN - CORRIA. pois. Nom basque d'un Poisson que Bosc rap- porte à un Spare. J^. ce mot. (i3.) ARRAS. ors. Même chose que Ara. ^. ce mot. (dr..z.3 ARR ARRAYAN. eot. phan. (Joseph de Jussieu. ) Espèce de Mirte du Pé- rou , qui a bien été citée par Frezier dans la relation de son voyage, mais qui paraît ne pas avoir encore été dé- crite, (b.) ARREMON. OIS. Genre formé par Vieillot d'un espèce tirée du genre Tangara. Arremon à collier , Tangara sllens yl^aûi. /^.Tangara. (dr..z.) ARREPIT. OIS. L'un des syn. vul- gaires du Troglodyte , Motacilla Tro- glodytes , L. /^'.Bec-fin. (dr..z.) ARRÊTE -BOEUF, bot. phan. Syn. d'Ononide. K ce mot. (b.) ARRÈTE-NEF. pois. L'un des noms vulgaires de VEcheneis Rémora , L. , qui n'est que la traduction d'E- chéneis. J^. ce mot. (b.) ARRHÉNATHÈRE. Arrhenathe- rum. BOT. piian. Palisot de Beauvois a établi sous ce nom, dans son Agros- tographie , un genre dont \ Avena elatior de Linné forme le type. Il diffère surtout du genre Aveiia , par ses épillets biflores , contenant une fleur hermaphrodite et une fleur neutre ou mâle, tandis que, dans les véritable Avoines, il y a constamment plusieurs fleurs , dont les deux infé- rieures sont hermaphrodites et fer- tiles. J^. Avoine. (a. r.) * ARRHENOGONON. BOT. PHAN. (Téophraste.) L'un des anciens noms de la Mercuriale. (b.) ARRHENOPTERUM. eot.crypt. {Mousses). Ce genre établi par Hed- wig nous paraît différer à peine des Bris , et ne doit peut-être pas en être séparé. De même que ces Mousses, il présente un péristome double , l'ex- térieur composé de seize dents larges, rintérieur formé par une membrane plissée et divisée en seize lobes , avec des cils placés entre les lobes ; sa coefFe est fendue latéralement; la cap- sule est terminale , courbée , et s'ou- vre obliquement; ce dernier caractère qui seul le distingue de la plupart des Bryum, se retrouve pourtant dans plusieurs espèces de ce genre , et ne AIIR paraît pas assez important pour auto- riser la séparation de ces deux gen- res. La seule espèce rapportée au genre yl rrhenopteruriKdidiilV À . heterostichiim d'Hedwig. Palisotdc Baiivois l'avait réuni à plusieurs autres, Bryum pour eu faire son geni'e Orthopyxls ; et Smith l'avait placé dans son genre M'nium{Tians. Liiin. vol. vu. p. 265), dont les caractères sont les mêmes que ceux de l'Ortopyxis de Palisot de Beauvois ; mais ces deux genres , fon- dés sur des caractères peu importans, et surtout difficiles à bien fixer, n'ont pas été adoptés par les autres bo- tanistes, (ad. b.) * ARRHIZES. Flantœ arrhizœ. BOT. CRYPT. Dans sa division du règne végétal en quatre classes , d'après la structure de la radicule, le savant Louis-Claude Richard, aïeul de notre coUaboratcvu' Achille Richard, et l'un des plus habiles botanistes de son temps , désignait sous ce nom les Vé- gétaux ineinijryonés , nommés depuis Acotylédons par Jussieu , Cryptoga- mes par Linné , Agames par Necker. En effet, les Inembryonés , étant dé- pourvus d'embryon , sont également privés de la radicule qui n'enest qu'une partie. V. Acotylédons , Crypto- games, Inembryonés. (b.) ARRIAN. ois. Espèce de Vautour. y. ce mot. (DR..Z.) ARRIÈRE FAIX. zool. le pla- centa et les membranes qui entourent le fœtus des Quadrupèdes portent ce nom , de même que celui de délivres, de secondine ; ils le doivent à ce qu'ils ne sortent qu'après l'accouche- ment. — Le placenta est un gâteau spongieux , celluleux, composé d'un plexus de vaisseaux sanguins , adhé- rant d'une part à la matrice, et tenant de l'autre au fœtus par le moyen du cordon ombilical. K. Placenta. — Les membranes qui entourent le fœ- tus sont , en allant du dedans au-de- hors , l'amnios , membrane lisse , transparente et d'une ténuité extrême ; c'est elle qui exhale le fluide, au mi- lieu duquel nage le fœtus dans le seia ARR r.83 de la mère. Le chorion vient ensuite ; son îissu est bien plus ferme que celui delà précédente: ces deuxmembranes adhèrent à la matrice au moyen d'une coucho coucnneuse que Hun ter avait nommée membrane caduque , et qui paraît être le produit de la sécrétion de la surface intérieure de la matrice stimulée par le produit de la généra- tion. Lecnorion et l'amnios tapissent toute la partie de la matrice qui n'est pas tapisséeparleplacenta;puis passent au-devant de ce dernier, et s'élèvent jusqu'à l'ombilic du fœtus , en recou- vrant les deux artères et la veiue qui forment le cordon. Outre le Placenta et ses membra- nes , on trouve encore une poche nommée allantoïde, qui communique dans la vessie au moyen de loura- que , et qui , selon l'opinion com- mune , estdestinéeà servir de réservoii- à l'urine; elle est très-vaste chez les Animaux , mais chez l'Hoînme on ne peut l'apercevoir que dans le très- jeune âge ; elle perd , au bout de peu temps , ses communications avec la vessie , s'éloigne de l'ombilic de l'en- fant , pour se rapprocher du placenta et pour disparaître dès le quatrième ou le cinquième mois. Cette poche porte chez l'Homme le nom de vési- cule ombilicale. — Au mot OEuF , on indiquera les rapports qui exis- tent entre les memoranes du fœ- tus des Quadrupèdes et celles qui en- veloppent l'Oiseau dans sa coque. (PR..D.) ARRIVOU-TAOU-VELOU. bot. PHAN.. Espèce indétei minée d'Exacum de Madagascar , auquel les habitans attribuent de grandes propriétés mé- dicinales, (b.) ARROCHE. Atriplex. bot. phan. Genre de la famille des Atriplicées. Il diffère du genre Chénopode en ce qu'il présenle , mêlées avec des fleurs her- maphrodites dans lesquelles l'ovaire avorte quelquefois, d'autres fleurs femelres dont le calice est seulement à deux divisions qui granlisscnt après la floraison et forment autour dufi'uit une enveloppe bivalve et comprimée < 584 ARR Il renferme unevingtained'espèccs, dont la moitié au moins se trouve en France. Celles qu'on cultive ou qui présentent quelque utilité, sont les suivantes : — L'Arroclie de mer , y^t/ip/ex IIalimus,L. ,AvhïissesiU(Vun glauque argenté, à tige très-ramedse, à feuilles deltoïdes entières. — L Mr- roche Poui-picr , yitiiplex Poitulacoi- des, L. , sous-Avbrisscau d'un blanc glauque , à feuilles oblongues, cour- tement pétiolées et de consistance un peu charnue. — L'Areociie des jar- dins, Atriplex hortensis , L. , connu sous le nom de Bonne-Dame , origi- naire de Tartaric et cultivée dans nos jardins comme Plante potagère. Sa tige est droite , herbacée : ses feuilles sont triangulaires ; elle est tantôt d'un vert pâle , tantôt rouge. — L'AuRO- CHE ÉTALÉE , Jtriplex patula, L. , V. Gaert, T. 75. Sa tige herbacée est or- dinairement étalée et couchée à terre ; ses feuilles sont lancéolées , triangu- laires; ses valves séminales dentées sur le dos. — L'Arrociie littorale , Jl triplex llttoralis, L. Herbe redressée, à feuilles alternes, linéaires, allon- gées, entières au sommet des rameaux, dentées à la partie inférieure de la tige. (a. d. j.) xiRROCHE PUANTE, bot. phan. Nom vulgaire et impropre du Cheno- pudlf^m uuluaria L. f-". Chénopode. (B.) ARROCHES. BOT. phan. Famille de Plantes qu'on désigne maintenant plus généralement sous le nom de Chénopodées. f^'. ce mot. (a. r.) ARROSOIR. Aspeigillum. moll. ANNEL. Fut d'abord le nom vulgaire de la première et seule espèce connue de ce genre , ainsi nommée à cause de sa forme singulière, en tube fermé, à l'une de ses extrémités, par un disque percé d'une infnaité de petits trous qui , dans les exemplaires bien conservés, sont garnis chacui^ d'un tuyau capillaire , qui , par leur réu- nion , ont valu aussi à cette Coquillele nom de Pinceau-de-Mer. Cette forme remarquable, suivant l'état de sa ARR conservation , l'a fait aussi appeler par Lister Phallus testaceus inaraïus; Tuyau de Vénus par Rumphius; Solen phalloïdes par Klein , et enfin Serpula Pénis par Linné , d'oli les marchands l'on baptisé le Prépuce , le Brandon d'amour, etc. Les Arro- soirs sont des Coquilles très-raies , fort chères et des plut; recherchées parles amateurs d'Histoire naturelle. Elles sont , en même temps , au nom- bre de celles qui offrent le plus d'em- barras pour déterminer leur véritable place dans le système. Les premiers conchiliologistes , Langius, Gualtieri , Lesser , d'Ar- genville et Martini , classaient l'es- pèce alors connue dans les Tuyaux de mer , Tubuli mariai. Linné, ne sachant trop oii la placer, en fit une Serpule,dontle genre entre, du moins en partie, dans la classe des Annelides. Bruguière , le premier, fît de ces singu- lières Coquilles, dont il distingua une seconde espèce , un genre à part par- mi les Testacés univalves , sous le nom d'Arrosoir, Pe/iicillus, dénomi- nations française et latine qui furent adoptées par Lamarck dans sa i'^'^'^ édition des Animaux sans vertèbres , p. 98. Tous les naturalistes ont suivi l'exemple de ce dernier savant, à l'exception de ceux qui sont demeu- rés attachés à la lettre du Sjstema NatinW; mais les uns, et Lamarck lui- même est de ce nombre , ont changé la dénomination latine de Penicillus en celle d'Aspergillum {An. s. vert., 2" édition), et Perry en celle d'Aqua- ria. Bosc écrit Penicellus (Dictionn. des Se. natur.). Ocken en a felt le genre Arythœne , Arythœna [Lehib. der Zool. T. 11. 079) , et ce dernier nom a été adopté par Schweigger e t par Goldfuss. Nous n'aurions point adop- té le nom latin à' Aspergillum , si Cuvier n'avait créé un autre genre , sous le nom de Penicillus , pour une espèce de Coralline , et nous ne voyions surtout aucune raison pour choisir Arythœne , puisque la déno- mination d'Arrosoir est plus ancienne. Mais le plus embarrassant est dp dé- terminer si les Arrosoirs doivent res- ARll 1er dans les Mollusques où Lamarck les a placés, ou si l'on doit, avec Cuvicr, les comprendre dans les An- nelidos. Nous venons de voir que Bruguièrc les a cousidéies coninie étant des Coquilles nnivalves parce qu'elles présentenl un tuyau continu, sans pièces articulées bien apparentes. Laniarck, en les plaçant d'abord dans les Mollusques cépbalés , semble avoir suivi la même idée; mais dans l'Exti'ait de son Cours de zoologie , S. 108, cet habile naturaliste, ayant éjà reconnu l'analogie des deux pe- tites valves incrustées dans les parois du tube de l'Arrosoir avec celles li- bres et internes des Fistulanes , crut devoir placer ces deux genres dans une même famille de Mollusques acé- {)halés, celle des Plioladaircs. Dans a deuxième édition des Animaux sans vertèbres, les genres de la fa- mille des Pholadaires foi-ment deux familles distinctes, et les Arrosoirs sont compris dans celle des Tubico- lées avec les ClavagcUcs , les Fistula- nes, les ïarets, etc. L'Animal des Arrosoirs étant inconnu , il est cer- tain qu'on ne peut se guider que par l'analogie pour classer leurs Co- quilles , et alors on ne peut s'empê- cher de reconnaître avec Lamarck une liaison très -marquée entre les Fistulanes que tous les naturalistes placent dans les Mollusques acéphales et les Arrosoirs , au moyen des Clava- gelles. Dans celles-ci , une seule des petites valves est adhérente à la paroi externe du tuyau , tandis que l'autre est libre dans son intérieur ; enfin, la Clavagelle montre aussi sur le disque de sa massue des petits tubes sadlans, analogues à ceux des Arrosoirs. D'un autre côté , Cuvier, considérant les rapports non moins frappans qui existent entre les Arrosoirs et les Té- rébelles , dont plusieurs se construi- sent de tubes analogues , qui offrent même de petits tuyaux servant d'é- tuis à leurs tentacules , a placé les Arrosoirs parmi les Annelides tubico- les , et cet exemple a été suivi par Schweigger et Goldfuss. Ocken avait déjà adopté la même marche. Si la ARR .^85 figure que donne Favanne de l'Arro- soir de Java ( tab. v. f. li. ) est exacte, l'opinion de Cuvier et d'Ocken sem- blerait être la plus juste; car, si le tube de cette espèce est fermé par le bout opposé à la massue, et qu'elle soit fixée , les apparences doivent porter à la croire ime Annelide. A ce sujet, nous observerons que Briiguière as- sure que Hvv^ass lui a certilié l'exac- titude de la figure de Fa vanne , et lui a dit qu'il avait eu occasion de voir dans ses voyages des individus sem- blables. Il parait que cette figure a été copiée sur celle publiée par Mar- vye (Méthode pour recueillir les cur. d llist. Nat.; Paris, in-12), qui repré- sente un groupe d'Arrosoirs dont le bas des tuyaux est entier, sinueux et fixé sur un corps solide. La figure de Kuorr, fefgn. T. iv. t. 28. f. 1 , semble confirmer aussi celle de Fa- vanne. Dans l'inccititude oii ces faits doivent nous laisser , nous croyons cependant convenable d'attendre en- core de nouvelles observations qui dé- cideront sans doute la question. Nous emprunterons à Lamarck (An. sans vert. 2''. édit. T.v.p. 428) les caractères qu'il assigne à ce genre: « Fourreau tubuleux , testacé, se ré- trécissant insensiblement vers sa par- tie antérieure où il est ouvert, et gros- sissant en massue vers l'autre extré- mité. La massue ayarit d'un côté deux valves incrustées dans sa paroi; disque terminal de la massue convexe, percé de trous épars , subtubuleux, ayant une fissure au centre. » On n'a rien trouvé jusqu'à présent parmi les Fossiles qui se rapporte au genre Arrosoir. Ces Coquilles présentent un tube testacé , létréci vers le côté ouvert, grossissant vers l'extrémité opposée , où il est fermé par un disque de mê- me nature , ayant la forme d'une ca- lotte , dont la surface convexe est par- semée de petits tubes qui ne font qu'un seul corps avec elle , et bor- dée par d'autres tubes qui adhèrent les uns aux autres en forme de cou- ronne. Sur celte paroi, vers la mas- sue , se trouve la Coquille véritable- 586 ARR ment bivalve et e'quivalve. Elle com- plète , par ses deux valves ouvertes et enchâssées , une partie du tube qui contient l'Animal. Une très-belle es- pèce montre, vers sa base ou sa partie ouverte, des articulations foliacées en forme de manchette. Les espèces connues de ce singulier genre sont : Arrosoir de java , Asperg. ja- vanujn , Lamarck , Anim. sans vert. T. V. p. 429. sp. n" 1. Serpula Pénis, Linné ; Serpula Aquaria , Burrow , Dillwyn; Serpula perforata , Shaw^. Penicillus javanus , Bruguière , La- marck, Anim. sans vert. 1"^ édition. Arythœna Pénis , Ocken , Schweig- ger , Goldfuss. L'Arrosoir, Favanne , Conchyl. T. v. litt. B. Gualt. tab. 10 f. M. Cette espèce habite les îles Mo- luques, et les Hollandais l'apportaient surtout de Java. On le trouve aussi moins communément sur les côtes de Coromandel ; Humphreyla cite encore à Madagascar et aux îles de Nicobar. On en voit qui ont jusqu'à huit pouces de longueur.Cctte espèce est raie et chère. \i Aquaria radiata dePerry;pl. 52 f. 3; pourrait bien être une copie exagérée de quelque figure de cette espèce. Arrosoir a manchettes. Asp. vaginifeTum , Lamk. sp. n" 2. Savigny, Hist. d'Egypte, allas pi. Zoologie , Coquilles , pi, ]4 f. 9. Aquaria imbri- cata , Perry , pi. Sa. f. 4. Cette rare et magnifique espèce , qui vit dans la Mer-Rouge , doit avoir plusieurs pieds de longueur. Le superbe dessin qu'en a fait graver Savigny, montre cette es- pèce dans tous ses détails. Il semble- rait , si elle est complète , que le tube ne peut être fixé de la même manière que celui de la précédente , car il ne s'amincit pas comme lui. Arrosoir de la Nouvelle-Zé- liANDE. Asp. Nouœ-Zelandiœ , Brug. Encycl. niéth. sp. 2 , Lamarck, sp. 3 , Favanne, Conchyl. T. 79 f. E. Cette espèce qui vient de la Nouvelle-Zélan- de est extrêmement rare; elle est moins grande et plus en massue que la précé- dente. Arrosoir agglutinant. Asp. ag- ARS glutinans , Lamk. sp. 4. Cette espèce dont on doit la connaissance à La- marck, habite les mers de la INouvelle- HoUande. Elle a été rapportée par Péron et Lesueur. Il résulte de tout ce que nous avons dit sur ce curieux genre , qu'il est très-incertain qu'il appartienne à la classe des Mollusques , mais que les faits ne permettent cependant pas en- core de l'en ôter : il en est de même dvi genre Clavagelle. S'il est fixé , on ne peut concevoir son accroissement , comme le dit Duvernoy , qu'en sup- posant qu'il fait sauter son disque à des époques marquées , pour en cons- truire un autre ; mais alors les deux petites valves doivent aussi s'oblité- rer , s'eflacer et se porter en avant à chaque cercle d'accroissement. Il est peut-être plus naturel de croire qu'il ne construit son disque que lorsque sa croissance est achevée, ainsi que les Coquilles univalves font à l'égard des dents ou lames , et des bords de leur ouverture. (f.) ARROUMA. BOT. PiiAN. /^. Arou- MA. ARROUSSE. BOT. PHAN. V. Arousse. ARROUY. bot. phan. Mimeuse de Madagascar, qui paraît être le Mi- mosa Sejisitiwa, L. (b.) ARROZ. bot. phan. Nom espa- gnol du Riz. (b.) * ARSELLA. MOLL. Syn. génois de Venus perrucosa , L. (F.) ARSÉNIATES. min. Sels résul- tant de la combinaison de l'Acide arsénique avec les bases. La nature en offre quelques-uns : l'Arséniate de Chauv , en petits mamelons blancs , soyeux , de Bieber du duché de Ba- de ; l'Arséniate de Cuivre, en Cristaux verts ou en masses olivâtres , de Cor- nouailles et du pays de Nassau ; l'Ar- séniate de Fer, en Cristaux d'un vert- olive o u brunâtre, des mêmes lieux que le précédent , ainsi qu'à St.-Léonhard en France ; l'Arséniate de Cobalt , en Cristaux aciculaires , en efflorescences terreuses , d'un xouge de fleurs de ARS Pêcher , de Saxe , de Hongrie , d'Al- lemont en France , etc. Tous ces Ar- séniates se décèlent l'acilenient par l'odeur d'AU qu'ils exhalent au cha- lumeau. (Dn..z.) ARSENIC. MIN. Substance métal- lique qui est la base dun genre com- posé de trois espèces , dont l'une nous offre le Métal à l'état natif, et les deux autres lepiésentent combiné à l'Oxy- gène et au Soufre. Voici les princi- paux caractères de ces espèces : Arsexic natif, Gediegcn Anenik, Wern. On ne peut le designer , dans l'état actuel de la science , que par des caractères étrangers à sa forme cristalline , qui est encore inconnue. Sa couleur est le gris d'Acier ; il se ternit aisément par l'action de l'air. Il répand une forte odeur d'Ail par celle du feu. Sa pesantenr spécifique est de 5,765.11 est très-cassant. Lors- qu'il a été récemment limé , il pré- sente un éclat analogue à celui du Fer; mais cat éclat disparaît bientôt pour faire place à une teinte d'un noir grisâtre , qui est sa couleur or- dinaire. L'Arsenic fondu forme des masses qui paraissent composées d'ai- guilles prismatiques. Les variétés connues de cette substance sont la lamellaire; la tuberculeuse test acée ^ en tubercules dont les couches suc- cessives sont concentriques; la ha- cillaire , qui est engagée dans une Chaux carbonatée lamellaire; \a glo~ huli forme , qui accompagne la Chaux carbonatée manganésifère rose, en Transylvanie , et la massive , qui adhère au Cuivre gris , à l'Argent rouge , au Cobalt arsenical , et à quel- ques autres Métaux. Parmi les ma- tières pierreuses qui servent de gan- gue à l'Arsenic , les plus communes sont la Chaux carbonatée , la Baryte sulfatée et le Quartz. La Saxe , la Bo- hême , le Hartz , la Souabe , et la France à Sainte-I\larie-aux-Mines , sont les principales localités qui ren- ferment de l'Arsenic natif. — Cette substance , dont tout le monde con- naît l'influence pernicieuse sur l'éco- nomie animale , sert à quelques usa- ARS 587 ges. En le faisant fondre avec le Cui- vre à parties égales, on obtient uu alliage auquel on a donné le nom de Cuivre blanc , et dont on fabrique en Allemagne dlfl'érens objets d'utilité ou d'agrément. Ce que l'on appelle poudre à Mouches dans le commerce est de l'Arsenic natif pulvérisé , que l'on mêle avec de l'Eau , et dont on remplit une assiette pour se débar- rasser des Mouches, qui périssent aus- sitôt qu'elles ont bu cle cette Eau. L'usage de cette pondre est sujet à de graves inconvéuiens. Arsenic oxydé , Arsenik Bluthe , Werner. Il est caractérisé par sa forme primitive , qui est l'octaèdre régulier, jointe à sa couleur blanche, et à l'o- deur d'Ail qu'il répand lors(^u'il est chauffé. Sa pesanteur spécihque est de 5,7. Il est soluble dans l'Eau, et volatil par le feu. La variété primi- tive ne s'est point encoie rencontrée dans la nature ; mais on en obtient artificiellement des Cristaux très-par- faits. On le trouve, sous la forme aci- culaire , à la surface de certaines mi- nes arsenicales. Il paraît qu'on l'a confondu avec la Chaux arséniatée, avant que Selber et Klaproth eussent fait connaître la véritable composition de cette substance. C'est surtout à l'état d'Oxyde que l'Arsenic a une grande vertu délétère ; il ne laisse pas cependant d'être employé dans les arts. Il est devenu même une bran- che de commerce en Allemagne, oii on le débite sous la forme d'Oxyde vitreux. Les teinturiers fout usage de cet Oxyde , en l'employant comme mordant. On l'ajoute quelquefois à la matière du Verre pour le rendre plus fusible, et obtenir un Verre plus blanc. L'Oxyde naturel est assez ra- re ; celui du commerce se prépare ar- tificiellement par le traitement des minesoii l'Arsenic est uni à un autre Métal , tel que le Cobalt. ARSENIC suEFURÉ, Ranscligell y Werner. Cette espèce est distinguée par sa forme primitive , qui est un prisme rhomboidal oblique dans le- quel l'incidence de la base sur l'arête, sur l'une des ^arêtes longitudinales, 588 ARS est de cent quatorze degrés six minu- tes , et l'inclinaison des deux pans adjaccns à celte même arête est de soixante-douze degrés dix-huit ininu- les. La série des variétés se soudivise en deux sous-espèces dépendantes de la couleur; l'une qui est d'un rouge aurore , et qu'on nomme vulgaire- ment liéalgar, l'autre qui est d'un jaune citrin, et qui porte le nom A'Oi-piment. La pesanteur spécifique de la va- riété rouge est 5,35 ; celle de la variété jaune, 5,45. Les morceaux fie la pre- mière sont fragiles ; la seconde, ré- duite en lames minces , est un peu flexible. La poussière de l'Orpiment consei-ve la couleur jaune , qui seule- nrent est plus claire; celle du Réal- gar est d'une couleur orangée. L'Ar- senic sulfuré est facile à racler avec la pointe d'un corps dur. Il acquiert , à l'aide du poli , un éclat demi-métal- lique. 11 est volatil par l'action du chalumeau, en répandant une odeur d'AU. L'analyse de l'Arsenic sulfuré rou- ge, laite par Thénard, produit: Arse- nic 76 , Soufre 26 , celle de la variété jaune: Arsenic 67, Soufre 43. Les formes déterminables connues sont les suivantes: V kvsQmc primitif, observé par Monteiro ; — l'Arsenic octudecimal , dont la forme est celle d'un prisme à huit pans, terminé par des sommets à cinq faces; — l'Arsenic bisdécimal , ou la variété précédente dont le prisme est devenu décaèdre. Les formes indéterininables sont le laminaire l'ouge ou jaune, et quel- quefois mi-partie de rouge et de jau- ne; — le concrétionné giobuliforme et le compacte. Le Réalgar se trouve principale- ment dans les Terrains primitifs, oli il accompagne tanbk l'Arsenic natif, tantôt diverses autres substances mé- talliques , telles que le Cuivre gris et le Fer sulfui-é dans la Dolomic du Saint-Gothard. La variété jaune pa- raît être d'une date plus récente ; on la rencontre dans les Terrains secon- daires on elle est accompagnée d'Ar- gile , de Quartz et autres substances ARS pierreuses. La Baryte sulfatée que l'on trouve à OfFenbanya en Transylvanie, y est quelquefois colorée par l'Arse- nic sulfuré jaune. Il existe de l'Arse- nic sulfuré louge dont l'origine est due à l'action de la chaleur. Il a été produit par la sublimation , sous la forme de petits Cristaux , près des cratères de différens volcans : tel est celui qu'on trouve à laSolfatarre près de Naples , à l'Etna et à la Guade- loupe. C'est à Monteiro que l'on est rede- vable des premières observations qui ont fait reconnaître la véritable forme primitive de l'Arsenic sulfuré , et par suite l'identité des variétés jaune el rouge de la même substance. Quant à la diversité de couleurs qu'elles pré- sentent, elle paraît duc uniquement à l'état d'aggrégation de leurs molé- cules , qui ont subi une légère varia- tion dans leur mode de rapproche- ment. On emploie l'Arsenic sulfuré rou- ge dans la peinture , après l'avoir broyé en poudre très-fine. L'Arsenic sulfuré jaune sert aussi au même usa- ge , et c'est là sans doute ce qui lui a fait donner le nom d'Orpiment, Juii Pigmentum. (o. DEr..; ARSÉNIEDX ET ARSENIQUE. MIN. P^. AciDC '*^ ARSENIKANTON. bot. i'han. (Dioscoride.) Syn. ÔlQ Ment lia Vule- gium, L. /^'.Menthe. (b.) * ARSENOTA. bot. phan. (Dios- coride.) Syn. àe Delphi niurji Stajisa- gria, L. 7^. Delphinelle. (b.) ARSHAN ou HARTSH. mam. ( Dappcr. ) Nom que Ion dit être donné parles Arabes à l'Animal fa- buleux appelé Licorne. (u.) ARSIGNEUL. ois. Syn. du Rossi- gnol, Sylvia Luscinia , L., en Pié- mont. 7'. Bec-Fin. (nR..z.) ARSIS. bot. Loureiro, sous ce nom, fait un genre d'un Arbrisseaude la Cochincliine , à rameaux nom- breux , à feuilles alternes et rugueu- ses , à fleurs en grappes terminales, dont le calice esta cinq sépales colorés ART et caducs; la corolle a cinq pétales l>lu^ coiirfs ci les etainincs, au nom- bre de cinquante environ , (lliibnncs, tcnninces par des anthères arron- rondies , d'autant plus courtes qu'elles sont plus exlérieurcSjCt s'insèrent sur lin long support qui soutient l'o- vaire. Celui-ci est surmonté par un st\le que termine un seul stiguiate; le iVuit est une baie globuleuse , sti}n- tée , monosperme. Dans quelle fa- mille ce genre doit-il être placé? Est- ce près des Capparidées? Est-ce près des Rosacées ? Ces questions ne sont pas encore résolues. (a. d. 3.) * ARTAMUS. OIS. (Vieillot.) Syn. de Langraien. P'. ce mot. (u.) * ARTANITA. box. phan. (Mésué , d'après Adansou.) Sjn. de Cyclamen. (B.) ARTÉDIE. Artcdia. bot. phan. Ombellilère que caractérisent une ombelle composée , à involucre et in- volucelles pinnatifides ; des fleurs stériles , et à pétales égaux au centre , tandis que celles de la circonférence sont fertiles , et présentent un pétale extérieur plus grand que les autres. Les deux akènes , qui constituent le fruit par leur accollemcnt, oftVent cinq lignes sur la surnicc externe, et sont environnées d'une membrane découpée en huit ou dix lobes arron- dis , qui leur donne un aspect parti- culier et bien distinct des fruits ap- partenant aux autres genres de la même famille. On en a déciit une seule espèce , à feuilles inulliildes et linéaires , VJitedia squajjiata , L. , recueillie sur le mont Liban, p^. Gaertn. 85, et les Ulustr. deLamarck, tab. 193. (a. d. j ) *ARTEFLbot. phan. (C. Bauhin.) ]Même chose qu'Art iti. f. ce mot. (B.) *ARTEMIDION. eot. piian. (Dioscoride.) S\n. d'On'ganu/n Dic- tamnus , L. V. Origan. (b.) * ARTEMISE. Aiiemisia. cbvst. Genre de l'ordre des ISranchiopodes , formé par Lcach avec le Cancer sali- nus de Linné. Latreille (Règ. AnLm. ART 589 de Cuvier ) mentionne ce nouveau genre qu'il réunit aux Branchipes. /'. ce mot. (aud.) ARTÉiMISE. yJjteniisia .bot. piian. Syn. d'Armoise. F. ce mot. (b.) ARTENNA. ois. ( Aldrovrnde.) Syn. du Pétrel Pnfliu , Procellaria Fi/ffiniis, L. V. Pktbel. (dr..z.) ARTERES. zooL. On donne ce nom aux vaisseaux qui portent le sang du cœur à toutes les parties du corps , et on a nommé veines ceux qui le ramènent au point doii il est Sarti. La dislincliou de ces deux or- res de vaisseaux n'existe que chez les Animaux qui ont un cœur. Ils ne dif- fèrent pas entre eux seulement par leurs usages et leur structure , la na- ture du sang qu'ils contiennent est encore diilérente. Ce dernier est d'un rouge vermeil dans les Artères , il est noirâtre dans les veines. Les Artères sont d'une structure plus forte, plus solide que les veines ; leurs parois ne s'affaissent pas après la mort, et ce- pendant chassent le sang qui s'y trou- ve encore contenu dans ce moment , ce qui avait fait croire aux anciens , qui les croyaient vides , qu'elles con- tenaient de l'air. Trois t. .niques for- ment leurs parois; rintcrnc est lisse, polie , peu résistante , et de même na- ture que celle qui revêt l'intérieur des veines ; la moyenne est jaunâtre , élastique , évideuunent garnie dans les gros troncs , et surtout chez les gros Animaux , par les fibres muscu- laires; enfin l'extérieure est formée par un tissu lamineux très-serré. Des vaissaux et des nerfs rampent entre les parois artérielles. L'intérieur des Artères n'est point, comr.ierintérieur des veines, garni de valvules ; la vive impulsion qui fait' circuler le sang dans leur intérieur rendrait ces val- vules inutiles. Enfin, un caractère des Artères qu'il est facile de saisir, c'est la pulsation qu'elles oflVcnt et qu'on nomme le pouls. Elle naît de l'impulsion vive et brusque que le cœur unprlmc au sang qu'il lanccdans lear intérieur. Considérées pluslolo- giquement , les Artères offrent des Sgo ART considérations particulières bien au- ti'ement intéressantes que celles que nous venons de présenter; ce sont ces canaux qui portent aux or- ganes les matériaux de leur for- mation, de leur entretien et de leur accroissement. De formation première, comme le système nerveux , elles four- nissent les élémens constitutifs des organes. Là, oLi elles sont grande- ment développées , les parties le sont aussi; là, oii elles sont peu développées, ou même manquent entièrement, les organes perdent en puissance ou ne se montrent pas ; enfin , si une Ar- tère dévie de sa situation habituelle , l'organe qu'elle doit former change aussi avec elle. (pr..d.) ARTHANITA. bot. phan. Même chose qu'ARTANlTA. AKIRÈmiDE:Jriàemis . moll .Qua- trième genre de la première famille des Mollusca substlleiitia de Poli ( Test, ulrisuq. Sic il. T. i. Inti'od. p. 00 ) , famille qu'il caractérise y par la présence de deux trachées ou siphons , et d'un pied. Le type de ce genre et l'espèce unique citée par Poli sous le nom à' Art/iemis pudica , est la Venus exoleta de Linné , ran- gée par Lamai'ck parmi ses Cythérées (Anim. sans vert. T. v. p. 672), avec beaucoup de Coquilles qui se rappor- tent au genre Callista de Poli. Le genre Arthemis a été adopté sous ce nom par Ocken {Lehrh. derZool. p. 229 ). Megerle de Muhlfeld en a fait son genre Orbicu/e {Sjst. der Schalth.'ç. 58) , V. ce mot , dans lequel il com- prend une partie du genre Lorives d'Ocken. Poli appelle Arthemiderme, Arthemiderma , les Coquilles de ce ■ genre dont il trace ainsi les caractè- res : Deux siphons réunis ; les bords du manteau ondulés et franges ; les branchies séparées , mais réunies à leurs extrémités supérieures ; le pied sémilunaii^e. Il diffère du genre Cal- lista , surtout par la forme du pied lancéolé dans celui-ci, et qui paraît comprendre les Vénus de Linné, tan- dis que les Arthemis se rapportent ART plutôt aux Cythérées de Lamarck. Mais ces deux genres ont besoin d'ê- tre examinés de nouveau avec le plus grand soin , pour être convenable- ment limités , et cet examen est long et difficile V. Cythérée. (f.) * ARTHEMIDERME. Arthemider- ma. MOLL. C'est le nom donné aux Coquilles bivalves du genre Arthemis de Poli. V. Arthémide. (f.) ARTHETIQUE. bot. phan. (Dalé- champ. ) Vieux nom du Teucrium Ipa, L. V. Gbrmandbée. (b.) * ARTHRAXON. Arthraxon. bot. PHAN. Genre de la famille des Gra- minées établi par Beauvois ( Agrosto- graphie, p. ni ) , voisin des Ischœ- mum. Il présente pour caractères : des fleurs disposées en une panicule simple ; des épillets biflores , dont la lépicène est bivalve , membraneuse , plus longue que les fleurons ; le fleu- ron extérieur est neutre, etlaglume est univalve ; le fleuron interne est hermaphrodite , saglumeest bivalve, légèrement coriace ; sa paillette infé- rieure est bifide à son sommet , por- tant à sa base une arête tordue. Ce genre ne renferme qu'une seule es- pèce ( Arthraxon ciliare , Beauvois ) , dont on ignore la patrie , et que Pa- lisot de Beauvois a décrite d'après une Plante que nous possédons dans no- tre heibier. (a. r.) * ARTHRATHERUM. bot. phan. (Palisot Beauvois.) V. Aristide. * ARTHRINIUM bot. crypt. {Mucédinées.yKunze a établi ce genre dans son premier Fascicule mycolo- gique, et lui a donné les caractères sul- vans : filamens simples , transparens , cloisonnés , réunis en touffes ; cloi- sons rapprochées, épaisses, noires ; sporules fusiformes , opaques , entre- rrfêlés aux filamens. La seule espèce qu'il décrit croît sur les feuilles du Carex ciliata ; elle y foiinc de petites taches noires grosses comme des grai- nes de Pavots. Ce genre paraît différer à peine du Fusisjjorium de Link. (ad. b.) * ARTHRITICA. bot. phan. Pc- /9<>/i/ if .'■/■ ,Mmf C. J „„//„.',■ ,1,,' AliTIUlOimiES A/IU'K ,lill//> //,/// ;:i(jM':me h„iicn,>-e ziaNinu />tt/u>,r ■ l\j ,-• ANTIIOPIIVSE ,/i,/,ofo,»c .ixTnonuysTs./,./„>/,u„.r /X.r /.! a TIIIKSIAS f/i,-r 'IJIŒSJJS ,no/ti(i/,>r/m,> . l> I TIUl'isJAS ,/■././.<• nÊtKSLiS c,,\>p,i J'i,r /v (V\ D.Mrs ..-.'i/,;,.,:- l'ADMVS ..vwiv.r . ART tite espèce d'OrcilIc d'Ours , selon Gesner etC. Bauhin, et la Bugle selon Daléchainp. (h.) ARTllROCÉPHALES. crust.Noiu sous lequel Dumoril a établi une grande iamille de la classe des Crusta- cés , comprouantceux de ces Animaux qui ont la tête distincte et séparée du tnorax. De ce nombre sont les Crusta- cés stomopodes et amphipodes de La- treille ( Règne Animal de Cuvier ) , qui comprennent la famille des Squillares et celle des Crevetlines de ses précédens ouvrages {Gêner. Crust. et Ins. et Considér. gén. ) F'. Stomo- podes et Amphipodes. (aud.) ARTHRODIE. Arthrodia. zooL. ? BOT. ? [Chaodinées'l) Genre établi par Rafllnesquc pour une substance flot- tant en taches vertes sur les eaux douces de iaSicilc,et qu'il regarde com- me unVégétal. Il ne peut avoir aucune espèce de l'apport avec lesOscillaires auxquels on l'a cependant comparé dans le Dictionnaire des- sciences na- turelles. Ses caractères consistent en des corpuscules allongés, libres , sim- ples , planes , divisés en deux articles remplis de ce que Rafiinesque regar- de comme une fructification inté- rieure et granuleuse. Nous avons re- trouvé depuis dans les eaux stagnan- tes , sur certains pots de fleurs oii l'on cultive des Plantes aquatiques , et dans des gouttières de toits , une substance verte qui nous paraît abso- lument identique avec l'Arthrodie dont il est ici question, et qui pour- rait bien être l'un des états du Pal- rnela rupestiis de Lyngbye. L'exa- men de cette substance nous la fait placer dans ce genre Palmela , que nous conserverons dans la famille des Chaodinées. V. ce mot. (b.) ARTHRODIÉES. zool.? bot.?(Du mot grec qui signifie articulation , parce que les êtres auxquels nous avons imposé ce nom consistent, du moins pendant un temps de leur existence , en filamens essentiellement articulés). Grande famille susceptible de divisions secondaires , encore fort tranchées, jusqu'ici confondue dans l'un des genres de la Ci'yptogaraic de ART 591 Linné , et qui , si les individus dont elle se compose présentent une intime analogie avec les Végétaux auxquels on doit réserver les noms d'Algues aquatiques, d'Hydrophy tes ou de Tha- lassiophytes, se rapproche néanmoins trop étroitement des Polypiers et des Infusoircs pour en pouvoir être éloi- gnée. Nous sortirions du cadre de cet ou- vrage, si nous entreprenions de prou- ver , au sujet des Arthrôdiées , la nécessité d'établir un Règne in- termédiaire , et si nous préten- dions prouver ici que cette division générale de Règnes n'est pas plus réelle que l'existence de classes et de genres, dont les limites se confondent, au point qu'il est souvent impossible d'assigner auquel de deux groupes voi- sins appartiennent certaines espèces placées sur les confins de tant de divi- sions arbitraires. L'animalité n'est pas une chose assez déterminée ; le point oii elle finit, celui oii le Végétal commence , ne sont ni l'un ni l'autre assez exactement fixés pour qu'on puisse en saine philosophie en affirmer l'existence, et rapporter à l'une ou l'autre des grandes divisions adoptées, des êtres qui sont tour à tour du do- maine de l'une ou de l'autre. C'est lorsqu'il sera question de la nouvelle famille des Chaodinées que nous montrerons les premiers rudi- mcns de l'animalité etde la végétation mycroscopiquejetparle nom deChaos, l'éservé pour l'un des_ genres de cette famille , nous n'entendons point cette confusion de la matière inerte , qui dans plusieurs mythologies précède une époque improprement appelée création , mais simplement un genre de productions naturelles dont nous ne saurions faire ni un Animal, ni une Plante, et dans la substance duquel se développent, comme indiférem- ment , de véritables Infusoircs qui sont des Animaux, de véritables Con- ferves qui sont des Plantes, ou des Ar- thrôdiées, qui sont autant des Infu- soircs que des Végétaux, f^. Chaos. Nous renverrons à quelque ouvrage spécial et plus étendu, préparé par 593 ART vingt ans de travaux minutieux et opiniàlres, Fcxanien des considéra- tions immenses qui jaillirent pour nous de l'obsei-vation dos plus pelites eréatmcs dont il nous soit donné de saisir l'existence par les moyens mul- tiplicateurs que fournit le mycroscope, et, nous bornant dans ce Dictionnaire à l'exposition des faits les plus inipor- tans , nous indiquerons , afin que chacun puisse vérifier nos observa- tions, les points essentiels de l'histoire des Arthrôdiées, avec le proirome de leur classification générale. C'est ici le lieu de remarquer quel prodigieux accroissement a pris la science de la nature, à mesure que, ne se bornant plus à l'étude des ap- parences et de caractères extérieurs ordinairement peu essentiels , les ob- sei-vateurs sent descendus, pour ainsi dire , dans l'organisation intime de toute chose , afin d'y trouver la seule base réelle de toute classification. Ainsi , dans un seul genre de Linné , genre assez obscur, ou plutôt dans une fraction de l'un de ses genres long-temps dédaigné , nous avons dé- couvertde nouvelles familles; fiimilles nombreuses qu'il faudra tôt ou tard diviser encore , en y créant plus d'un genre que nous n'osons hasarder, dansTétat actuel de nos connaissances. Ce genre linnéen , si vaste, si fécond, est celui auquel le législateur sué- dois imposa le nom de Conferva. — Bientôt on mit en discussion l'animalité ou la végétabilité des Confei'ves , et comme chacun obser- vait de son côté les êtres disparates qu'il rap|X)rlait aux Confeives de Linné, avant qu'on fût convenu de ce que c'était qu'une Conferve , la question ne tarda point à devenir fort embrouillée. — La plupart des Confcrvcs d'alors étaient des Végé- taux; quelques-unes, parmiles espèces marines, des Polypiers ; enfin le fon- tinalis , le rivuLaris avec le buLlosa étaient mixtes, et rentrent actuelle- ment dans la famille que nous établis- sons dans cet article. Le caractère général des Arthrô- diées consiste en des filamens généra- / ART lement simples, formés dedeux tubes, dont l'un, extérieur et transparent, ne présente à l'œil leplus fortcmentar- mé aucune organisation ; on dirait un tube de verre , contenant un filament intérieur , articulé, rempli de la ma- tière colorante, souvent presque inap- préciable , mais d'autres fois fort in- tense , verte , pourpre ou jaunâtre ; ces filamens, ainsi composés, offrent à l'œil surpris , selon les tribus auxquel- les appartiennent les espèces dont ils dépendent,des phénomènes fortétran- ges et dlfférens , mais qui tous présen- tent un caractère réel de vie animale, si ce genre de vie se peut déduire de mouvemensindicateuis d'une volonté parfaitement marquée. — Les Arthrô- diées habitent généralement , soit l'eau douce , soit l'eau de mer ; plu- sieurs sont communes à l'une et à l'autre. L'une d'elles , encore ri'est- clle rangée qu'avec doute dans la fa- mille qui nous occupe , le Confewa eiicctorum , croît sur la terre ; mais sur la terre très-humide et souvent inondée. D'autres , parmi les Oscillai- res , couvrent la surfiice humide des rocs , des chaumes , et les interstices des pavés dans les rues des villes. Il en est qui se plaisent dans les Eaux ther- males dont la température est plus élevée. Quatre tribus, susceptibles de for- mer un jour autant de familles nou- velles très - distinctes , renfermant quatorze genres bien constatés et soixante et quelques espèces , consti- tuent aujourd'hui la famille des Ar- thrôdiées. f Les Fragillaires. Nous empruntons ce nom très- significatif de celui que donne Lyng- bye à l'un des genres qui se trouvent compris dans cette première tribu, dontles caractères sont: tube extérieur des filamens moins distinct que dans les tribus suivantes ; corps linéaires ou articles du tube intérieur tiansve rsaux, se désunissant, en brisantle tube exté- rieur , avec une singulière facilité , vo- guant après leur désunion en forme de lames isolées, ou se fixant les uns aux autres par leurs extrémités ou par ARÏ ieiirs angles, de manière à l'onn/ei' un zig-zag ou toute autre figure bizarre. Ijcs filaiacns des Fragillaires sont ou cntièrenient trausparcns et vitrés, du moins dans diverses périodes de leur (ixistence, ou teints d'une couleur fauve plus ou moins foncée. Tant que leurs segniens,réiunspar leur tranche, présentent rappareuce de illamcns comprimés ou de petits rubans plus ou moins longs , nous n'y avons découvert aucun mouvement spon- tané ; mais dès que la désunion a lieu , il s'opère une sorte de glissement ou de jet entre les segmcns de quelques espèces (particulièrement parmi les Diatonies , mouvemens que l'on peut comparer à ceux de ce joujou d'eu- fans ionné par de petites planchettes bxéesenti'e deux rubans de fil, aux- quelles on fiit faire la bascule , et opérer un changement de face par leur renversement lune sur lautre. Tou- tes les espèces de cette tribu sont fra- giles, cliangent de couleur eu se des- séchant sur le papier , oii elles pren- nent un aspect plus ou moins brillant et micacé; aucune n'est parfaitement verte. ï. DiATOjiE, Diatoma, De Can- doUe. ( r. pi de ce Dict. , Artbrô- diées, fig. i ). Segmens formés de la- mes plus larges que dans les genres suivans, demeurant fixés les uns aux autres par deuxdc leurs angles, quand, par leur désunion plus ou moins brus- que , ils cessent de présenter l'aspect d'un filament comprimé. — Le tvpe des Diatomes est une Confcrve de Roth , Conferva flocosa , que De Cau- dolle le premier reconnut être fort dé- placée dansle vaste genre que l'auteur allemand n'a point tiré de la confusion, malgré les plus louables efforts. II. AcHNANTHE,^c/«/za«//ies.(V. pi. de ce Dict., Arthrôdiées,f 2.) N. Seg- mens linéaires pareils à ceux des Diatomes , mais dont les angles sont émoussés, ne se désunissant point pouratfecterde disposition en zig-zag, et demeurant dans un parallélisme qui semble être l'état rudimentaire dHfilanlent;unc£c/^/«e//edeLyngbyc est le type de ce genre. TOME I. ART 'ùÇ)ù lïl. NiiMATOPLATC Neniatoplala,!^. Fragillaria , Lyngbye ( I^. pi. de ce Dict., Arlhrodiées, iig. 5 ). Segmens alfeclant depuis la forme linéaire jusqu'à la plus voisine du carré , disposés p u'allèlement , de ma- nière à constituer d'assez longs li- lamcns, q.ii, lorsqu'ils viennent à se désunir, nele font jamais par fractions aussi voisines de l'unité que dans les genres précèdent. — Les Confcn\i pectinalis de Muller et bronchialis de Roth , que divers auteurs ont confon- dues sous l'un ou lautrenom, piésen- tent indifféremment l'une et l'autre le type du genre Nématoplate. ff Les OSCILLARIÉES. Filamens cylindriques; tube ex- térieur plus ou moins distinct , mais généralement très-visible à l'œil ar- mé , probablement perforé, au moins à l'une de ses extrémités ; tube inté- rieur formé de segmens parallèles plus larges que longs , quelquefois presque carrés ( s'arrondissaut par leurs angles dans le dernier genre de la tribu , au point de devenir obrouds ) , coloré par une matière verte qui affecte diverses teintes selon les espèces; filamens doués de mouvemens très-distincts et variés ; mouvemens volontiiires et souvent fort vifs, d'oscillation, de reptation et d'enlacement , à l'aide desquels ils se tissent en membranes phytoïdes ou tout mouvement cesse bientôt. I V . DiLA^-YNELLE , DllwyiiclLa^. ( V. pi. de ce Dict., Arthrôdiées , fig. 4j. Double tube fort sensible ; articula- tions du tube intérieur presque car- rées ; filamens libres , rainpans , el; se coudant quelquefois presque en équer- re , pour se coller les uns contre les autres , sans cependant qu'il y ait com- munication de la matière colorante dl l'un à l'autre tube , par la jonction des articles. — Le Confeiva mi- rabilis , décrit par Dilwyn , forme le type de ce genre , auquel nous avons donné le diminutif du nom d'un na- turaliste qui, par de nombreuses figu- res publiées, s'est rendu recommanda- ble. Ce genre forme un passage fort 594 ART marque entre les Oscillariécs et la tri- hii suivante des Conjugées. V. OsciLLAiRE, Osclllaiia, N. Tre- mella, Adanson, Mëm. de l'Ac. 1767. p. 564. Oscillatoriœ Spea. , Vauchcr (/^.pl.deceDict.,Arlhrôdices,fig. 5). Tube extérieur plus ou moins visible au mycroscope ; l'intérieur s'allon- gcant dans son étendue, dont il laisse souvent l'extrémité vide , et consé- qucmment transparente (extrémité prise par quelques-uns pour la tête de l'Animal?), articidé par segmensqui ne dépassent jamais en longueur la for- me carrée qu'ils n'atteignent quedans impetit nombre d'espèces. — Filamens doués d'un mouvement d'oscillation extrêmement vif et sensible en diver- ses circonstances , indépendans les ims des autres , mais agissant dans une mucosité commune, qui fit con- fondre leurs amas avec les Tremelles, illusion d'optique d'oii sont prove- nues les erreurs les plus étranges sur l'animalité de ces dernièies produc- tions de la nature, non moins éloi- gnées des Oscillaires dans la série des êtres , que le sont , par exemple , une Sertulaire d'un Agaric ou bien un Ly- copode d'une Méduse. — Ce sont les espèces les plus grandes et les plus communes d'Oscillaires, qui, déjà re- marquées par Dillen et par Micheli , comme des Byssus , devinrent le Con- Jèrva/ontinaiis dehmné. Cesêtres ont aussi été confondus avec la matière verte de Priestley . Z^'". matière verte. Nous en connaissons un assez grand nombre d'espèces , dont plusieurs se plaisent dans les eaux thermales ; la plus commune se plaît dans les rues de Paris et sur les marches même du palais de l'Institut ; d'autres enfin crois- sent dansles fontaines lesplus froides. VI. Yaginaire, P'aginaria, N. Os- ^ cillatorice Spec. Vaucher. Conferva\ Chthonoplastes ^ Lyngb. (/^, pi. de ce Dict., Ai'thrôdiées, fig. 6). Filamens semblables à ceux du genre précédent, mais non libres , et se dégageant, par une sorte de mouvement de reptation, de gaines communes qui en réunissent un certain nombre en faisceaux. — Vaucher a rangé parmi ses Oscilla toi- ART res , sous le nom àH OsclUatoria vagi- nata,^\. xv,fig. i3, cette production singulière dontnous avions communi- qué la découverte à Diaparnaud, dès l'an VI de la république. Vil. Anabain'e, ^rtinfs hyalins, et affectant les ligures les plus variées, mais toujouis on spirales, jusqu à l'inslant oii , par ] accoiipicineut , cette matière s'obli- tère, passe des articles d'un filament dans ceux d'un autre , et forme danscliaque article une sculeGcmme. Les espèces de ce genre sont as- sez nombreuses et fort élégantes ; la plupart se confondent souvent tlans les mêmes amas , ce qui long- temps nous les avait fait considérer , sous les noms de Confe/va disjiincta et varlabUis, comme divers états d'une inênie Plante. Le Confeiva jiigalls ou nitida de Miiller , même être dé- signé sous deux noms , par le même auteur, mais quin'est pas le Conjugata Pniiceps de Yaucher , peut en être considéré comme le type. XI. Zygnema, Zygnema, N. Zjg- iiemœ Spec. Agardh. ( P'. pi. de ce Uict., Arthrôdiees,!. ii). Matière colo- rante parsemée à certaines époques de points hyalins , mais remplissant la totalité du tube intérieur bans y af- fecter la disposition de filamens spi- raux , jusqii'à l'instant de l'accouple- ment oii C'ile se condense en corpus- cules linéaires. ISous n'avons point eu occasion d'observer de Gemmes dans ce genre; mais Dillwyn a repré- senté un fragmenl de son Coufeiva genujîexa , Conjugata angulata de Yaucher qui en est le type , avec ime Gemme , laquelle se trouve si- tuée au point de jonction des deux filamens accouplés. Si cette disposi- tion est constante, elle offre un carac- tère de plus pour particulariser le genre Zygnema. ftfi- Les ZOOCABPÉES. Cette tribu mérite toute l'atten- tion des naturalistes ; c'est dans plu- sieurs des espèces qu'elle renferme que nous avons observé le plus sin- gulier des phénomènes révélés par le niycroscope,rétatpurement végétal, et l'état entièreinentanimaljSe succédant l'un à lautre dans un même êtrc.Gi- raudChantrans, d'après des observa- ART tions incomplètes faites sur des Coii- fervcSjSur des Arthrôdiees , ou surdi- perses substances, réduites à l'état de putréfaction , ayant vu ses infusions remplies d'Animalcules, en avait con- clu que les Conferves étaient des amas depelits Polypes qui, s'individualisant toutes les fois qu ils en avaient la fa- culté, vivaient tantôt en liberté , ou tantôt agglomérés en forme de Plan- tes, s'unissant ou se divisant comme par caprice. Cette idée était aussi erro- née que celle qu'on eut long-temps au sujet desMouches végétantes, mais ap- prochait cependant de la réalité. Les Conferves ne sont point des Polypiers, dont les Animalcules s'éparpillent de temps à autre , quand la dissolution des parties qui les tiennent captifs , leur en laisse la faculté ; mais , parmi les Conferves des auteurs , le jiu'iila7ts, les C. punctalis, flacca, atro- purjnaeayhipariita, carnea, etc., sont, durant ime partie de leur existence, des \égétaux qui produisent , au lieu de Gemmes ou semences, des Animal- cules que nous nommerons Zoocar- pes; Zoocarpes qui à leur tour s'allon- gent en filamens végétans quand la na- ture leur en indique l'époque. Ce phé- nomène sera développé à l'article de chaque genre ce Zoocarpées, selon les particularités qu'il v présente; et tout extraordinaire qu'il nous a piaru d"a- bord , il n'est pas plus surprenant que le passage des Lépidoptères par l'état de Chrysalide, où, dans certaines espè- ces, la seule vie végétative , s'il est permis de s'exprimer ainsi , paraît se continuer. Plusieurs Zoocarpées doivent se trouver dans la mer ; nous n'en avons encoi'c constaté l'existence que dans les eaux douces oii la plupart sont assez communes , soit dans les ruis- seaux courans , soit dans les rivières , soit dans les eaux des bassins de fon- taines. — Tiois genres composent cette tribu , véritable lien des deux grandes divisions long - temps dé- signées sous le nom des Règnes , et dans l'une ou l'autre desquelles il nous semble impossible de les ranger exclusivement. ART XII. Anthopiitse, jdnthophysis,'^. ( /^. pi . de ce Dict . , Arthrôd ices , Il g . 12 ) . Filamcns mycroscopiques , simples ou divises , tubuleux , produisant par leurs extrémités des rosettes ou glo- mérides hvalins , doués d'un mouve- ment rolaîoire ; les rosettes ou glo- mérules, se détachant bientôt do leur support , jouissent d une faculté lo- comotive , et finissent par se diviser ou une multitude de 'Zoocarpes ou Monades animés. Ce genre ne contient encore que deux espèces , dont l'une avait été décrite par IMiillcr comme un Infusoiro , l'u/ru.v vegetans. Elles habitent les eaux douces, et sont les seules rameuses que nous ayons en- core observées dans la famille des Ar- thrôdiécs. XIII. TiRÉsiAS, Tii-csias,^. Proli- féra? Yaucher. {P". pi. de ce Dict., Arthrôdiées, fig. i3). Filamens cylin- driques, dont le tube intérieur, rempli d'une matière colorante dans laquelle se développent des corpuscules hya- lins, est articulé par espaces carrés que séparent des dissépimens. Cette ma- tière colorante finit par s'agglomérer, dans chaque article , en une sphère ou Zoocarpe , d'apparence seml^lablc aux Gemmes des Conjugées, et inerte jusqu'au momentoli, rompant l'article par son développement, et se mettant en contact avec le fluide environnant, elle commence à se mouvoir eu divers sens, et finit par voguer librement en laissant, toutbrisé ettransparent com- me duverre ,1e tube quil'avait produite. Le Coriferi'a bipariita de Dilw . (pi. 1 o5 ) estcertainement une espèce deTirésias dans l'état végétal , dont les Cercaria podura et uiridis deMullersontles Zoo- carpes que nous avons vus , après vin certain temps de liberté , se fixer, par leur extrémité fisséc,sur des débris de Végétaux ou même sur des fila- mens d'autres Tirésias , et s'y allon- ger en Végétal confervo'ide. Cet état d'allongement a été fort bien vu et figuré par Leclerc dans son excellent Mémoire sur les Prolifères de Vau- cher, Inséré dans les Annales du Mu- séum , ainsi que par Dilwyn sur son Conferva geniijkxa. Il est surprenant ARÏ Û97 que ces habiles naturalistes n'eussent passais! la mélamoqdiosedesEnchclis en ce qu'ils appelaient des Conferves. XIV . Cadmus , Cadmus , ]N. ( r. pi. de ce Dictionnaire , Arthi ôdlécs , f. i4 ). Fdamens cylindriques ou peut-être un peu "comprimés ; la matière colorante du tube inté- rieur, homogène , contenue entre des dissépimens rapprochés de façon à former dos articles plus larges que longs, c'est-à-dire , n'atteignant point jusqu'à la figure d'un carré, et dans chacun desquels se forment deux Zoocarpes. A une certaine époque, ces Zoocarpes rompent le tube exté- rieur en tout sens, s'en échappent, le laissent élargi , vide et transpa- rent comme du verre , et nagent en grande quantité, avec des mouvcraens très-rapides , autour des débris du tube qui les avait nourris. Le Confeivadissilieiis de Dilwyn est un Cadmus , dont les Zoocarpes nous paraissent être le Monas ou VEnchelis puhisculus de IMliUer. On volt sou- vent ces derniers , confondus avec la matière verte de Priestley par les naturalistes qui ont trouvé cette substance animale, colorer en nuances du plus beau vert les limites de l'eau qu'on tient dans les vases où l'on élève des Confénes, ou certains fossés dans lesquels se développent bientôt de nouveaux 6ar//;w5.]Nousn'avons point encore observé les Zoocarpes cie ce genre au moment ou ils se fixent sur quelque corps étranger , pour y subir la métamorphose que nous avons vue si distinctement dans le genre pré- cédent. Tels sont les genres et les tribus que nous avons cru être autorisés à établir parmi les Arthrôdlées ; nous entrerons dans quelques autres dé- tails sur chacun de ces genres , aux articles où 11 en sera traité en par- ticulier. Certains Scytonema et Bangia de Lvngbye, quelques Prolifères deVau- cher, telles que le vesicata , et [ilu- sieurs de celles dont Lecleic a donné une si bonne monographie , nous pa- raissent pouvoir être répartis dans les ôgS ART genres Tirésias et Cadmus, ou devoir fournir, quand les espèces en seront examinées de nouveau , quelqu'au- tre genre dans la tribu des Zoocarpces. Le Conferva annulina de Roth. {Cat. III. p. 2ii.pl. 7),nous paraît de- voir rentrer encore dans cette tribu, et pourra y former un genre de plus. Quant au genre Amasperme de Raffinesque , ou peut présumer, d'après la description encore impar- faite qui nous en a été donnée , que deux de ses espèces au moins appar- tiennent à la famille des Artbrô- diées. Le Conferva Chthonoplastes de INIer- tens (J7o/'. dan. tab. i485) est peut- être aussi une Arthrôdiée qui , mieux examinée, appartiendrait à la seconde tribu; mais qui, à coup sûr, n'est pas la même chose que le Chthonoplastes de Lyngbye , évidemment une Vagi- iiaire. La production singulière , décrite par Millier dans les actes de l'Acadé- mie de Stockolm (1783. p. 80. T. III. f. 6 et 7) , sous le nom de Conferva armdlaris, pourrait bien être une Ar- thrôdiée de la tribu des Fragillaires. Enfin, Grateloup nous a commu- niqué, sous le nom de Mucida , un genre de production aquatique qui peut appartenir à la famille que nous venons d'établir ; il lui assigne les caractères suivans : iilamens très-fins, articulés, oscillans, renfermés dans un mucilage, et nageant à la surface des eaux stagnantes en nébulosités fugaces presque impalpables. Il est probable que beaucoup d'In- fusoires de couleur verte sont des Zoo- carpes , ou l'état animé des Arthvô- diées qui se reproduisent par leur moyen. Peut-être aussi les Gemmes, de la tribu des Conjugées, sont-ils des Zoocarpes ; mais ne les ayant point encore saisis dans leur état vivant, nous ne l'affirmerons pas. La manière dont Vaucher a dessiné leur dévelop- pement en filets coufervifonnes , et que nous avions remarquée dès long- temps , nous confirme aujourd'hui dans cette idée. (b.) * ARÏHROLOBUS. boï. phan. ART Genre inédit formépar Audrzejovvski, aux dépens du Myagrum de Linné, et adopté par DeCandolle. (Syst. végét. t. II. p. 45o) sous le nom de liapis- trum. V. ce mot. Stéven, habile bota- niste de Crimée , applique ce nom à un genre différent , voisin des Cheirau' thus , également adopté par De Can- dolle. {loc. cit. p. 679 ) sous le nom de Stetigrna. K. ce mol. (b.) ARTHRONIE. Aithronia. bot. CKYPT. (Lichens.) Et non Artlionie. Ce genre a été étal)li par Achar dans la Lichenoi^raphie universelle. Les espèces qu il renterme taisaient autre- fois partie du genre Opégraphe de Persoon , d'Acharlus et de De Can- dolle. Quelques-unes avaient été pla- cées dans les genres Verrucaires et Patellaires , par De Candolle. Comme les Opégraphes , ces Plan- tes ont une croûte mince , lichenoïdc, lisse, ou très-rarement pvûverulen te. Les réceptacles sont de forme varia- ble , souvent linéaires , rarement en- fonces do8), et sans employer la dénomination d'Articulés, Cuvicr (ïab. de l'Hisl. Nat. des Animaux), avait cependant formé cette distinction; car sa seconde section des Animaux à sang blanc , celle des Insectes et des Vers , répond parfiiitement à la série des Articulés de De Lamarck. Il en a détaché en- suite les Vers intestinaux , et les a placés dans l'embranchement des Zioophy tes, entre les Échinodermes et les Acalèphes. Les Siponcles , dernier genre des Echinodermes apodes, sem- blent, en effet, lier cette classe avec les V ers intestinaux les plus compo- sés. Mais n'appartienuent-ils pas eux- mêmes à la classe des Annelides , dont quelques-unes , tels que les Aré- nicoles et lesTlialassèmes, nous mon- trent des habitudes analogues ? Il nous semble que , nonobstant quel- quesrapports , lanouvelle distribution de Cuvier , relative aux Vers intesti- naux , interrompt cette série , puisque l'on passe naturellement des Echino- dermes aux Acalèphes, et qu'alors cette liaison est détruite. D'après ce motif nous sommes tentés de donner la préférence à la méthode primitive , conforme d'ailleurs en ce point à celle de De Lamarck. Les caractères extérieurs et dis- tinctifsdes Articulés soutpevi pronon- cés dans plusieurs Vers intestinaux. Quelques Animaux de cette classe pa- raissent même se rapprocher, comme l'observe Rudolphi , des Radiaires ; mais leur bouche, toujours antérieure ou piesque antérieure , et formée en manière de trompe ou de suçoir, ainsi que celle d'un grand nombre de larves d'Insectesdiptères, et leur moded'ha- bitation, suppléent à l'insuffisance ou à l'équivoque de ces caractères. Quant aux Articulés supérieurs en organisa- AUT 60 1 tion,ils possèdent un système nerveux, ibrméde deux cordons se prolongeant dans la longueurde la partie inférieure du corps , ré unis et ganglionnés par in- tervalles. Swammerdam , dans sa des- cription du Bernard l'Hermite (Pa- ^urus Betnhardus), distinguant émi- nemment les Animaux articulés de ceux de la sérieopposée, et pourvuspa- roillement de nerfs, avait observé que la moelle épinière ditlorait p;'r ses ganglyons de celle de l'Homme et des Quadrupèdes , et qu'elle ressemblait , sous ce rapport , à clés nerfs que celle- ci produit. Delà réunion par faisceaux de cette moelle épinière avecles mêmes nerfs l'ésultait, selon lui, le cordon médullaire des Animaux invertébrés, pourvus de système nerveux ; mais d'habiles anatomistes modernes n'ad- mettent, pour cette composition, que les nerfs intercostaux. Dans ces Ar- ticulés supérieurs , la présence d'or- ganes propres à la marche ou au vol , la manière dont s'opère la circulation, 7^. Amnelides , dans ceux où les mêmes organes sont nuls ou peu dé- veloppés, et ne favorisent que faible- ment la locomotion , viennent à l'ap- pui des considérations précédentes. «Les anneaux articulés qui entourent le corps et souvent les membres , tiennent, dit Cuvier (Règn. Anim. T. II. P. .SoS et 509), lieu de squelette, et , comme ils sont presque toujours assez durs, ils peuvent prêter au mouvement tous les points d'appui nécessaires, en sorte qu'on retrouve ici , comme parmi les Vertébrés , la marche , la course , le saut , la nata- tion et le vol. Il n'y a que les familles dépourvues de pieds , ou dont les pieds n'ont que des articles membra- neux et mous , qui soient bornées à la reptation. Cette position extérieure des parties dures, et celle des muscles dans leur intérieur , réduit chaque article à la forme d'un étui et ne lui permet que deux genres de mouve- mens. Lorsqu'il tient à l'article voisin par une jointure ferme, comme il ar- rive souvent dans les membres , il y est fixé par deux points , et ne peut se mouvoir que par ginglymes , c'est- 39 6o3 ART à-dire , dans un seul plan , ce qui exige des articulations plus nombreuses pour produire une même variété de mouvemeus. Il en résulte aussi une plus grande perte de forces dans les muscles, et par conséquent plus de faiblesse générale dans chaque Ani- mal, à proportion de sa grandeur. Mais les articles qui composent le corps, n'ont pas toujours ce genre d'articulations ; le plus souvent ils sont unis seulement par des mem- branes flexibles, ou bien ils emboî- tent l'un dans l'autre , et alors leurs mouvemens sont plus variés , mais destitués de force, w Puisque le caractère extérieur et distinctif de ces Animaux repose sur la forme scgmentaire de leur corps , essayons de faire connaître l'o- rlgme de ces articulations. La peau , composée de deux pellicules , l'épi- derme et le derme , est d'abord d'égale consistance , entièrement continue , mais avec des rides ou des divisions superficielles transverses. L'éplderme devient ensuite plus solide, etprésente, entre les séparations ;, des espaces co- riaces ou cornés, enmanièrede bandes ou d'arceaux. L'oi'ganisation exté- rieure étant plus avancée, ces portions épidermiques se détachent postérieu- rement de la pellicule inférieure ou du derme; les intervalles compris entre les lames, restant toujours membraneux et conservant leur sou- plesse , se prêtent avec facilité aux mouvemens et aux diverses Inflexions que le corps exécute. La branche des Articulés embras- sant une multitude prodigieuse d'Ani- maux, dont l'organisation et les habi- tudes sont très-variées , il nous est impossible de les considérer Ici sous d'autres points de vue généraux. Les plus élevés dans l'échelle possèdent des facultés et un Instinct qui les as- similent en quelque sorte aux Verté- brés , et dont l'exercice nous inspire souvent le plus vif intérêt. La classe des Insectes nous en fournit la pieuve. Nous séparerons d'abord tous ceux qui ont un système nerveux trcs-dé- veloppc, des organes resplraloires propres ou cii'conscrits , et dans les- ART quels la nutrition s'efïectue par le moyen d'une circulation manifeste ou d'un vaisseau dor.sal. Cette section se composera des classes suivantes :C3ius- TAcÉs , AiiAcnNiDKs , Inskctes et An- NixiDES. Des cai'actères négatifs signa- leront l'autre coupe et qui n'est formée que d'une seule classe , celle des Yi:î\s pi'oprement dits. On peut en- core diviser la séiie des Ai'ticulés de la manière suivante qui nous paraît plus simple et plus commode : I. Des pieds proprement dits, des yeux tres-distincts. Crustacés , Arach- nides , Insectes. Ces trois classes composent une division naturelle que j'appelle Condylopes. Ces Animaux sont les seuls invertébrés qui soient sujets à des mues. ) II. Pieds soit très-impa/faits et for- més d'appendices très-courts , peu ar- ticulésy ou de soies , de crochets , soit nuls; yeux nuls ou punctiformes et peu propres à la vision. {Point de tête, et organes de la manducation in- térieurs et exscrtiles dans le plus grand nombre. ) III. Des organes spéciaux pour la circulation et la respiration . {Animaux presipie tous munis de fausses pâtes , \'ivant dans l'air ou dans l'eau. ) An- uelides. IV . Point d'organes spéciaux pour la circulation et la respiration . ( Ani- maux généralement apodes et vivant dans l'intérieur du cojps de divers autres Animaux ou dans leur chair extérieure.) Vers. (latr.) ARTIFI. BOT. PHAN. Vieux nom du Tragopogun porrifolium , L. F". Cekcifi. (b.) ARTILE ou ARTILLE. ois. V. Akguille. ARTIMON ENTORTILLÉ ou VOILE ROULÉE , ou FUSEAU AI- LÉ.moll,. Noms vulgaires du Strombus vittatusàe Linné. /^. Stromjje. (f.) * ARTISONS , ARTUSONS ou ARTOISONS. INS. On donne indis- tinctement ces nomsà des Insectes qui se nourrissent de matières végétales ou animales, principalement de pelle- teries et de toutes sortes d'cloffes. Ils j ART / . appartiennent à dos genres et sativcnt ' à des ordres très-dlllurens. f^. An- iiiRjiNE , Dermesti:, Teigne , Pso- VIE, etc. (aud.) *ARTOCARPE ou ARBRE A l'AlN. BOT. viiAN. Artocarpus. V. .'aquxer. (a. r.) A R T O C A R PK E S. Artocarpeœ. I oT. PiiAN. Section de la famille dos I L'rticeos , dont le IVuit est charnu , et I qui comprend les genres Artocarpc , , Mûrier, Figuier, Broussonctie, Cecro- pie, Dorsténie , etc. T\ ces diflorens jnots et UivricÉES. (a.r.) ARTOIS. MAM. Race de Chiens. K. Chien. (b.) ' ARTOUTHE. min. Vulgairement Miche ou. Pain pétrifie. Noms impro- j)rcs donnés à des concrétions pier- reuses , toiles que les Ludits Helnion- ',"> les gâteaux de Strontiane sul- latée de Montmartre ou des Géodes , d'Argile endurcie , et l'ont la figure rappelle celle d'un pain plus ou moins considérable. (b.) ARTOLONE. Jrtolon. moix. '^ ANNEL. ? Montfort ( Conchyl. ayst. T. II. p. 18; a établi, sous ce nom, un nouveau genre fort douteux, dont on pourrait considérer la coquille comme le tuyau d'un Annelide , si le même auteur ne décrivait son Animal com- . me ayant des rapports avec les Poul- pes. Nous ne pourrions que rapporter ce qu'il dit à l'article Z^ac/j/e, sur la seile espèce que personne n'a observée depuis lui. Nous y renverrons le lec- teur, (f j IRTRE. OIS. (Bclon. ) V. Arnxé. ARTROLOBION. bot. phan. In- diqié, dans le Dictionnaire de Déter- viUt , connne un genre de Desvaux. I ï^'. ASTKOLOBIUAI. (jj.) .U\TURO. noT. PHAN. Syu. de <' el^.a Arcturits , L. , et , selon' Lobel, !?, ^'^stragalus sesamcus , L. , dans de de Candie. (jj.) ARTY. BOT. PHAN. Svn. mala- ■nc iVipomœa Pes-Tigridis , J.. /-. 'JAAIOCLIT. (U ) ARU eo.'^ ARU. OIS. Syn. du Macareux, Al- ca arclica , L. , au Kanjtschatka. y. M.iCARElîX. (DH..Z.) ARUANA. POIS. Espèce de Cha:- todon , selon quelques - luis peut- être le C. Arcuanus ? L. (u.) ARUBA. BOT. riiAN. ( Aublct , Guy an. T. 11.').) f^. Quassia. ARUC. M.m. (Humboldt. ) Syn. d'Atèle Béelzébuth, che/, certaines peunkides derAmériqueméridionale. (B.) ARUCO. MAM. ( Yalmont de Bo- mare. ) f^. i\.TUco. ARUEIRA. BOT. PHAN. Syn. de Lentrisque et de Sc/tinus Molle, chez les Portugais des deux mondes, (b.) ARUM. BOT. PlIAN. r''. GOUET. ■^ARUNA. BOT. PHAN. (Schrebcr.) /". Arounier. ARUNCO. REPT. BATU. ( MoKna ;. Nom de pays donné à une Grenouille peu connue appelée aussi Gcnco au Chili. (b.) ARUNDINAIRE. Aruudinaria . BOT. PHAN. Ce genre , qui fait partie delà famille naturelle des Graminées , de la Triandrie Monogynie , a été éta- bli, par feu Richard , clans la Flora horeali-americana de Michaux , dont tout le monde sait qu'il est auteur. Les fleurs sont disposées en panicule; les épillets sont multiflores; la lépi- cène est bivalve, plus courte que les fleurons , dont chacun présente une glume composée de deux paillettes membraneuses , lancéolées , striées , et aiguës ; l'inférieme légèrement bi- fide à son sommet : ces fleurons sont quelquefois tous mâles dans une même panicule , et sans aucune ap- parence de pistils ; plus souvent ils sont tous hermaphrodites, composés de trois étamines à anthères linéaires allongées , et d'un ovaire linéaire sur- monté de trois stigmates velus. La carj'opse est ovoïde, allongée. A ce genre doivent êlie réunis le Ludo/Jia ^'/rt;/crA(;(?//5deWilldenow, et le Trighssuni hamhusiintm décrit et 6o4 ARV figuré par Fischer dans le Catalogue dujai-dïndeGoi-enki; en sorte quel'^- rundinaiia se compose de trois espèces qui sont: i^ \ Arundinaria macros- perma de Michaux , ou Arundo gigan- tea de Walther, ouMiegia macrospei- ma de Persoon , qui croît dans la Ca- rohne, la Floride et sur les bords du Mississipi ; 2° V Arundinaria glauces- cens, ou Ludolfia glaucescens, Willd, originaire des Indes - Orientales ; 5° V Arundinaria bambusina , ou Tri- elossum bambusinum de Fischer. (A. R.) ARUSA. POIS. Syn. arabe de Labre Girelle de Lacépède. (b.) ARUSET. POIS. Nom arabe d'un Holacanthe. (b.) ARVAN.MOLii. Espèce de Coquille du genre Yis j Terebra d'Adanson (Hist. nat. duSénég. p. 55. tab. 4. f. 4) , qui paraît se rapporter aussi au genre du même nom de Lamaxxk, mais qui n'a pointencore été reconnue depuis Adanson. (F.) ARVEGILLA. bot. phan. Syn. de f^aleriana laciniata, au Péiou. (B.) ARVELA. OIS. Syn. du Martin- ARZ Pécheur , Alcedo Ispida , L. en Es- pagne. /^. INIaPTIN -PÉCHEUR. (DR..Z.) * ARYAMUCHA. bot. phan. ( Nl- colson.) Syn. de Piment, Cepsicum en langue caraïbe. (b.) *ARYTMNE. Arythœna. moli.. Dénomination générique proposée par Ocken ( Lelirbuch der zool. p. 579 ), pour remplacer celle d'Arro- soir, Fenicillus y déjà donnée à ce genre par Bruguière et Lamarck. Le nom d'Arythaene a été adopté par Schweigger et Goldfuss. Lamarck a changé la dénomination de Penicillus en celle d'Aspergillum. V . Arrosoir. ARZ ou ARZI. BOT. PHAN. D'où probablement Arroz des Espagnols. Syn. de Riz, chez les Arabes, (b.) * ARZEZ. BOT. CRYPT. Nom arabe de Marchantia polymojpha , L. V., Marchantle. (b.) ARZILLA. POIS. L'un des noms vulgaires du Miralet , espèce de Raie , dans la Méditerranée. (b.) ■ ARZOLLA. bot. phan. (Lécluse.) Nom d'une Centaurée dans le midi de l'Espagne. (b.) FIN DU TOME PREMIER. INSERT FOLDOUT HERE m «i\m